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 L'Europe, maillon faible de l'impérialisme

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Xuan
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   Posté le 02-11-2019 à 11:46:52   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Après l'aspect commercial qui ne laisse aucune place au régionalisme sauf pour son côté folklorique, on peut se poser la question du langage officiel.

Peut-on trouver des actes administratifs rédigés autrement qu'en français maintenant ?

Historiquement, les langues régionales sont des langues populaires, très souvent sans orthographe pour la simple raison que la quasi totalité des français ne savaient même pas écrire leur nom avant la révolution bourgeoise, et qu'à part les classes dominantes, puis les curés, lettrés, professions libérales, artisans et commerçants, la plupart d'entre eux ne savaient toujours pas signer jusqu'à la seconde moitié du 19e siècle.

Bien avant la révolution française, les actes les plus courants et les plus familiers au peuple, ceux de l'Etat civil, étaient rédigés en français avec quelques expressions en latin de cuisine. Donc aucun document en langue régionale.
Lorsque des régions ont changé de main, avec des aller-retours durant la Restauration ou bien lors des variations de frontières lors des guerres, la langue officielle a toujours été celle de l'Etat propriétaire de la région en question, jamais une langue régionale.

Imaginer qu'une langue régionale puisse supplanter la langue d'Etat c'est une vue de l'esprit qui ignore la formation des nations et la nature dictatoriale de l'Etat bourgeois.
La nation française est unifiée depuis très longtemps, définitivement depuis 1918, et aucune revendication régionaliste ou indépendantiste ne peut remettre en cause cette unité, sauf les colonies déguisées en départements.
Les mouvements indépendantistes en métropole se sont développés des années 60 jusqu'aux années 80 et ont échoué.

Quant aux langues régionales elles ne constituent pas un support populaire pour des tentatives de ce genre parce que ceux qui les pratiquent ne visent pas l'indépendance dans leur majorité mais une cohabitation.

A supposer que les langues régionales soient utilisées dans les services publics suivant cette Charte, cela ne remet absolument pas en cause l'usage dominant du français.

Après qu'il subsiste des groupes visant une indépendance ou une autonomie, ça reste très anecdotique.
S'ils s'opposent à la république bourgeoise, il ne tient qu'aux communistes de valoriser les aspects positifs de ce patrimoine et d'élaborer le projet d'une république socialiste ouverte aux langues régionales, avec une langue dominante évidemment, sans laquelle aucune nation ne peut exister. Nous ne serions pas le seul pays dans ce cas et d'autres nations gèrent des problèmes linguistiques autrement plus compliqués.

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Xuan
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   Posté le 02-11-2019 à 11:59:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il faut ajouter autre chose :
depuis pas mal de temps, et contrairement aux métropoles citadines, la province est à l'abandon. On voit les services publics déserter les villages, privés de gares, d'hôpitaux, de bureaux de poste, de centres d'imposition, etc.
Lorsque des maternités sont supprimées des naissances se font en cours de transport, les urgences sont débordées...
Les lignes électriques et téléphoniques ne sont plus entretenues, les poteaux partent dans tous les sens quand ils ne sont pas brisés, avec des câbles qui traînent dans l'herbe ou sont accrochés sur une branche, même au bord de l'ex RN 7 ! Et les routes de campagne, de plus en plus fréquentées à cause de l'éloignement et de la concentration des entreprises, sont dans un état déplorable, etc.

Parallèlement, excepté dans certains villages "typiques", annexés par les bobos qui font exploser le prix du m2, l'immobilier dégringole dans les zones et renchérit dans les grandes villes, ce qui accentue l'écart social, concentre et sépare les populations pauvres et riches.

C'est une des causes du mouvement des gilets jaunes de voir ce délabrement et cet abandon. On est loin d'un mouvement régionaliste qui mangerait l'unité nationale. Au contraire c'est le capitalisme qui déserte les campagnes et les zones, lesquelles aspirent à un service public, à des transports, à des soins, à des écoles et surtout à un travail.
D'ailleurs lors des manifestations des gilets jaunes, si on a vu quelques drapeaux bretons ou languedociens, la grande majorité étaient tricolores (et pas rouge malheureusement) ce qui ne laisse aucun doute sur la question régionale.


Edité le 02-11-2019 à 13:04:57 par Xuan




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   Posté le 02-11-2019 à 18:45:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Nord Stream 2 : échec pour les USA


Je reviens sur les contradictions de l'empire européen et ses démêlés avec l'hégémonisme US.
Sur France Info, cet article d'Isabelle Labeyrie rapporte l'inquiétude européenne à propos du tronçon "controversé" Nord stream2, inquiétude qui est surtout celle de l'Ukraine.
Elle signale aussi que ce projet pourrait encore être entravé par les USA ou l'Europe.
Il faut être à peu près myope pour ne pas voir les a priori atlantistes de Labeyrie.

Si on remonte un peu en arrière, ce projet est surtout une pomme de discorde entre les intérêts des monopoles européens et US.
Dès 2010 GDF Suez détenait 9% dans le projet Gazprom, aux côtés de Gazprom, des allemands EON et BASF et du néerlandais Gasunie.
En janvier 2018 GDF Suez devenue Engie en 2015 soutenait NordStream2, pour lequel la société s'était engagée en 2017 à hauteur de 950 millions d’euros, avec OMV, Shell, Uniper et Wintershall, dans 50 % du coût total du projet, estimé alors à 9,5 milliards d’euros.

En décembre 2018 l'Europe s'était pliée aux injonctions et aux sanctions US.
Elle dénonçait dans un communiqué "l'agression russe" , saluait la "volonté de réforme de l'Ukraine" et renonçait au projet Nord Stream 2 un "projet politique posant une réelle menace à la sécurité énergétique européenne" .

Dans Challenges de février il apparaît que le sujet avait fait l'objet d'un compromis franco-allemand, avalisé le jour même (le 8 février 2019) par le parlement européen. Où l'on voit encore une fois que l'Europe marche bien à la baguette du duumvirat franco allemand et que l'Ukraine doit s'y plier.

Par conséquent la poursuite du projet Nord Stream 2 était déjà acté et la décision du Danemark ne fait que l'appliquer. Contrairement à ce que prétend Labeyrie, l'eau dans le gaz c'est entre l'Europe d'une part, les USA ses affidés dans l'OTAN d'autre part, et non entre Moscou et Bruxelles comme elle le prétend.

Il ressort que l'avancée de Nord Stream2 est un échec pour l'hégémonisme US.


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Nord Stream 2 : le gaz russe peut désormais entrer en Europe


Il n'y a plus d'obstacle au projet Nord Stream 2 : mercredi 30 octobre, le Danemark a autorisé la construction, dans ses eaux territoriales, d'un tronçon de ce gazoduc controversé qui doit approvisionner l'Europe en gaz russe via la Baltique. L'Ukraine et les européens s'inquiètent.

Mis à jour le 31/10/2019 | 21:03

Le Danemark a autorisé, mercredi 30 octobre, la construction, dans ses eaux territoriales, d'un tronçon de ce gazoduc controversé qui doit approvisionner l'Europe en gaz russe via la Baltique. (STEFAN SAUER / ZB)

Le Nord Stream 2, ce sont de très gros - et très longs - tuyaux qui passent sous la mer Baltique : 1 250 kilomètres au total, pour acheminer le gaz depuis son point d'entrée, dans la région de Saint-Pétersbourg, tout près de la frontière estonienne, et son point d'arrivée : le port allemand de Greifswald. Il existe déjà un pipeline qui suit à peu près le même parcours, le Nord Stream 1, mais son jumeau permettra de doubler les flux : le Nord Stream 2 pourra transporter - chaque année - 55 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires. Il restait un dernier obstacle à surmonter. Mais, après avoir pas mal traîné des pieds, le Danemark a accepté, ce mercredi 30 octobre 2019, de laisser passer les tuyaux dans ses eaux territoriales.

Il ne reste donc qu'un tout petit tronçon à construire, environ 147 kilomètres, pour parachever le projet. Selon Alexei Miller, patron de Gazprom cité par l'agence publique Ria-Novosti, "ce travail peut être achevé en cinq semaines". Dès l'annonce des autorités danoises, Vladimir Poutine a publiquement exprimé sa satisfaction et le titre Gazprom a gagné 3% à la bourse de Moscou. Le géant de l'énergie russe finance ce projet d'une dizaine de milliards d'euros à 50 / 50 avec 5 industriels européens, dont le Français Engie.

De l'eau dans le gaz entre Moscou et Bruxelles

À Bruxelles, la Commission européenne juge que ce gazoduc place l'Europe en situation de dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, qu'il va renforcer l'influence de Moscou - ce qui ne plaît pas non plus aux Américains. Souvenez-vous des guerres du gaz en 2006, 2009 et 2014 entre Moscou et l’Ukraine : toute l'Europe avait eu des difficultés d'approvisionnement. Demain, rien n'empêchera Vladimir Poutine de menacer ou de fermer les vannes pour faire pression sur les capitales européennes. Le problème, c'est que la Russie est toujours le premier fournisseur de gaz naturel des 28, qui n'ont pas réussi à diversifier leurs sources d’approvisionnement. L'Allemagne notamment, qui est le plus gros pays importateur, est dans une impasse: elle a programmé une sortie du nucléaire, en 2022, du charbon, en 2038 et a un besoin vital du gaz russe.

Affaiblir l'Ukraine

Le projet des Russes n'est pas que de vendre du gaz aux européens. C'est aussi d'affaiblir l'Ukraine de manière plus subtile qu'en annexant la Crimée ou en soutenant les séparatistes de l'est du pays. L'Ukraine, qui a toujours été un pays de transit d'une grande partie du gaz russe, verra demain une importante manne financière lui échapper, puisque la Russie ne sera plus contrainte d'y faire passer son gaz et n'aura plus de redevance à verser aux autorités. Le président Volodymyr Zelensky s'en est ému aujourd'hui, pointant le risque d'une nouvelle "agression militaire" de la part des Russes.

L'existence de ce gazoduc reste malgré tout menacée par de possibles sanctions américaines et de nouvelles règles européennes sur le transport du gaz (qui demandent notamment le découplage des activités de production et distribution). Le "pipeline de Poutine" est au cœur d’une bataille économique et géopolitique qui ne fait que commencer.


Edité le 02-11-2019 à 19:55:08 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 07-11-2019 à 18:50:40   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les monopoles français inquiets pour l'avenir de l'Europe.
Dans son langage Macron démontre l'exactitude de la plupart des thèses présentées dans ce fil.
Peut-être que sa visite en Chine a précipité chez lui ces conclusions.
Il relève le développement des contradictions entre l'hégémonisme US et l'Europe, l'essor de la Chine conçue comme une concurrence économique mais aussi idéologique, les contradictions internes à l'Europe, la création d'un pôle hostile à l'impérialisme occidental en Russie et en Turquie, et pour finir le délitement de l'OTAN. D'où sa volonté de développer une force armée indépendante des USA.


Emmanuel Macron juge l’Europe au « bord du précipice » et l’OTAN en état de « mort cérébrale »


https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/07/macron-juge-l-europe-au-bord-du-precipice-et-l-otan-en-etat-de-mort-cerebrale_6018363_3210.html
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 13h30, mis à jour à 17h20

Le chef de l’Etat s’alarme de la fragilité de l’Europe entre le désalignement de la politique américaine et l’émergence de la puissance chinoise, dans un entretien à « The Economist ».

Le président français s’inquiète de la « fragilité extraordinaire de l’Europe » , qui « disparaîtra » si elle ne « se pense pas comme puissance dans ce monde » , dans un entretien à l’hebdomadaire The Economist publié jeudi 7 novembre. « Je ne crois pas dramatiser les choses, j’essaye d’être lucide » , souligne Emmanuel Macron qui voit trois grands risques pour l’Europe : qu’elle ait « oublié qu’elle était une communauté » , le « désalignement » de la politique américaine du projet européen, et l’émergence de la puissance chinoise « qui marginalise clairement l’Europe » .

« Depuis soixante-dix ans, on a réussi un petit miracle géopolitique, historique, civilisationnel : une équation politique sans hégémonie qui permet la paix. (...) Mais il y a aujourd’hui une série de phénomènes qui nous mettent dans une situation de bord du précipice » , insiste M. Macron, qui voit aussi l’Union européenne « s’épuiser sur le Brexit » .

« L’Europe a oublié qu’elle était une communauté »
Le président français estime d’abord que « l’Europe a oublié qu’elle était une communauté, en se pensant progressivement comme un marché, avec une téléologie qui était l’expansion » . Selon le chef de l’Etat, il s’agit là d’une « faute profonde parce qu’elle a réduit la portée politique de son projet, à partir des années 1990 » .

Deuxième danger : les Etats-Unis qui restent « notre grand allié » mais « regardent ailleurs » vers « la Chine et le continent américain » . Ce basculement a été amorcé sous Barack Obama, estime le chef de l’Etat. « Mais pour la première fois, nous avons un président américain [Donald Trump] qui ne partage pas l’idée du projet européen, et la politique américaine se désaligne de ce projet » , estime-t-il.

Enfin, le rééquilibrage du monde va de pair avec l’émergence – depuis quinze ans – d’une puissance chinoise qui crée un risque de bipolarisation et marginalise clairement l’Europe. Et à ce risque de « G2 » Etats-Unis/Chine, s’ajoute « le retour de puissances autoritaires, au voisinage de l’Europe, qui nous fragilisent également très profondément » , ajoute M. Macron, citant la Turquie et la Russie. En conséquence, il estime que si les Européens n’ont « pas un réveil, une prise de conscience de cette situation et une décision de s’en saisir, le risque est grand, à terme, que géopolitiquement nous disparaissions, ou en tous cas que nous ne soyons plus les maîtres de notre destin. Je le crois très profondément » .

« Muscler » l’Europe de la défense
Le président français a également estimé lors de ce même entretien que « ce qu’on est en train de vivre, c’est la mort cérébrale de l’OTAN » , l’expliquant par le désengagement américain vis-à-vis de ses alliés et de l’attitude d’Ankara, membre de l’Alliance. Il faut « clarifier maintenant quelles sont les finalités stratégique de l’OTAN » , a affirmé le chef de l’Etat, en plaidant à nouveau pour « muscler » l’Europe de la défense, alors qu’un sommet de l’OTAN aura lieu à Londres début décembre.

« Vous n’avez aucune coordination de la décision stratégique des Etats-Unis avec les partenaires de l’OTAN et nous assistons à une agression menée par un autre partenaire de l’OTAN, la Turquie, dans une zone où nos intérêts sont en jeu, sans coordination » , a-t-il souligné. « Ce qui s’est passé est un énorme problème pour l’OTAN. »

Sur LCI, quelques compléments sur les événements récents au Moyen Orient :

"Vous n'avez aucune coordination de la décision stratégique des États-Unis avec les partenaires de l’Otan et nous assistons à une agression menée par un autre partenaire de l'Otan, la Turquie, dans une zone où nos intérêts sont en jeu, sans coordination."

Le Président s'interroge en particulier sur l'avenir de l'Article 5 du traité atlantique, qui prévoit une solidarité militaire entre membres de l'Alliance si l'un d'entre eux est attaqué. "C’est quoi l’Article 5 demain ? Si le régime de Bachar al-Assad décide de répliquer à la Turquie, est-ce que nous allons nous engager ? C’est une vraie question" , pointe-t-il.

"Nous nous sommes engagés pour lutter contre Daech. Le paradoxe, c'est que la décision américaine (de retrait du nord de la Syrie, ndlr) et l'offensive turque dans les deux cas ont un même résultat : le sacrifice de nos partenaires sur le terrain qui se sont battus contre Daech, les Forces démocratiques syriennes (FDS). L’Otan en tant que système ne régule pas ses membres. Et à partir du moment où un membre sent qu’il a le droit de suivre son chemin, qui est donné par les Etats-Unis d’Amérique, il le fait. Et c’est ce qui s’est passé" , regrette encore Emmanuel Macron....

Macron considère même qu’il faudrait revenir sur la contrainte du maintien du déficit public des pays de la zone sous la barre des 3% du PIB. Qu’il qualifie carrément de "débat d'un autre siècle".



Edité le 07-11-2019 à 19:18:32 par Xuan




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   Posté le 08-11-2019 à 23:27:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le site du Monde Diplomatique de novembre
https://www.monde-diplomatique.fr/2019/11/HALIMI/60956 :



"Ce qui s’est passé [en Syrie] est un énorme problème pour l’OTAN » . Emmanuel Macron estime dans un entretien à The Economist que l’Alliance atlantique est en état de « mort cérébrale » après l’intervention turque contre les Kurdes. Il faudrait désormais selon lui « clarifier quelles sont les finalités stratégiques » de l’Alliance atlantique et renforcer l’Europe de la défense — ce serpent de mer.

« Le président Trump, j’ai beaucoup de respect pour cela (sic), pose la question de l’OTAN comme un projet commercial. Selon lui c’est un projet où les États-Unis assurent une forme d’ombrelle géopolitique, mais en contrepartie, il faut qu’il y ait une exclusivité commerciale, c’est un motif pour acheter américain. La France n’a pas signé pour ça » . En tirera-t-il toutes les conséquences, comme l’y invite notre éditorial du mois ?

Jusqu’à quand l’OTAN ?


par Serge Halimi

Depuis que l’adhésion du Royaume-Uni au Marché commun a ouvert la voie à un élargissement continu de l’Union européenne, on peine à détecter chez elle une politique étrangère digne de ce nom. Car parfois, plus, c’est moins : le compromis verbeux, pas l’affirmation ; l’effacement, pas la puissance. Dorénavant, l’Union compte une majorité d’États qui ont participé aux aventures impériales des États-Unis (seize de ses membres actuels ont contribué à la guerre d’Irak) ; elle relaie l’ingérence de Washington en Amérique latine (d’où la reconnaissance absurde de l’opposition vénézuélienne comme gouvernement légal) ; elle feint de s’opposer aux caprices de l’administration Trump, mais rentre dans le rang sitôt que celle-ci menace de la punir (sanctions économiques contre les entreprises qui commercent avec l’Iran). L’Europe pesait davantage au Proche-Orient avant son élargissement. Et si Charles de Gaulle s’opposait à l’adhésion du Royaume-Uni au Marché commun parce qu’il pensait que ce pays deviendrait le cheval de Troie américain sur le Vieux Continent, les États-Unis n’ont rien à craindre du Brexit. Car, au fil des décennies, l’Union européenne est devenue leur écurie.

La domination de Washington est encore plus humiliante en matière de défense. Créée pendant la guerre froide, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) en est l’instrument. L’aval de la Maison Blanche suffit pour qu’un État membre de cette alliance en colonise un autre (la Turquie occupe une partie de Chypre depuis quarante-cinq ans) ou traite un de ses voisins comme sa « zone de sécurité » — l’armée d’Ankara, deuxième de l’OTAN, vient d’envahir le nord de la Syrie afin d’y liquider l’autonomie kurde (lire « Ankara et Moscou, jeu de dupes en Syrie »). Mais Washington s’en accommode tant que le régime de M. Recep Tayyip Erdogan continue de surveiller une des frontières maritimes de la Russie, d’acheter 60 % de ses armes aux États-Unis et d’abriter des têtes nucléaires américaines. Et peu importe également à M. Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, une marionnette américaine affublée du sobriquet éloquent de « Tony Blair norvégien », puisque la Turquie, selon lui, « agit avec retenue et en coordination avec les autres alliés de manière à préserver nos gains face à notre ennemi commun, Daech » .

En envahissant l’Irak en 2003 sous un motif fallacieux, le pays dont l’OTAN est le relais obéissant a provoqué le chaos actuel au Proche-Orient. Sur leur lancée, les États-Unis ont, avec d’autres, déclenché une guerre en Libye, puis, seuls cette fois, remis en cause l’accord nucléaire de juillet 2015 avec l’Iran (dont la conclusion avait pourtant marqué un de leurs rares moments de sagesse de la décennie…). En octobre dernier, au moment de livrer les Kurdes à l’armée turque sans consulter ses « alliés » européens de l’OTAN présents sur place, le président américain a envoyé un tweet d’une admirable franchise : « J’espère qu’ils se débrouilleront tous, nous on est à 11 000 kilomètres ! » Continuer à subir ce suzerain fantasque qui n’a d’autre intérêt que le sien revient à admettre une relégation définitive au rang de protectorat. Pour que l’Europe en sorte, il faut qu’elle sorte de l’OTAN (1).

Serge Halimi

(1) Lire Régis Debray, « La France doit quitter l’OTAN », Le Monde diplomatique, mars 2013.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
marquetalia
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   Posté le 24-11-2019 à 18:22:46   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Le prochain sommet de l OTAN aura lieu les 3 et 4 décembre au Royaume uni,et sera marqué par l intégration atlantiste de la Macédoine du Nord.


Edité le 25-11-2019 à 10:18:04 par marquetalia




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marquetalia
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   Posté le 27-11-2019 à 10:55:27   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Sur les tensions germano-americaines https://français.rt.com/économie/68301-huawei-ambassadeur-etats-unis-accuse


Edité le 27-11-2019 à 10:58:17 par marquetalia




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pzorba75
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   Posté le 27-11-2019 à 11:14:31   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Tu n'as toujours pas compris comment mettre des liens cliquables, tu es vraiment un boulet sur ce forum.

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marquetalia
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   Posté le 27-11-2019 à 12:36:44   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Je rappelle que j interviens depuis un portable.

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pzorba75
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   Posté le 27-11-2019 à 13:18:57   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Je m'en tape de ton portable, avec un peu d'attention tu dois bien pouvoir le faire.

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Xuan
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   Posté le 02-12-2019 à 13:35:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Avec ton portable tu cliques sur l'icône du lien internet et tu écris ou tu copies l'adresse au milieu entre les deux séries de crochets


Edité le 02-12-2019 à 13:36:37 par Xuan




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   Posté le 13-01-2020 à 17:19:26   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

La France et l Allemagne dirigeant l Union européenne,il faut voir d un bon oeil les manifestations au Mali demandant le retrait des troupes de l Hexagone,ainsi que la grève dans notre pays,qui déstabilisent la bourgeoisie française.et,au lieu de l abstentionnisme révolutionnaire,il faut soutenir la France Insoumise,qui sont de vrais socialistes,et prônent le désengagement du Sahel.

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marquetalia
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   Posté le 13-01-2020 à 17:22:53   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Le ventre mou de l impérialisme doit voir la victoire des forces anticapitalistes,ce qui passe par le non alignement sur le belliciste Hamon et un certain Yannick Jadot,qui est pour l économie de marché,ou encore Maurel,qui est pour l économie mixte.


Edité le 13-01-2020 à 17:39:49 par marquetalia




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marquetalia
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   Posté le 13-01-2020 à 17:38:39   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Les sanctions u.s contre les entreprises qui contribuent aux gazoducs North Stream 1 et 2 entre Berlin et Moscou vont affaiblir l économie allemande.concernant l économie française,elle va être déstabilisée en cas de perte des mines d Areva au Niger,et peut être de celles de nickel en Nouvelle Calédonie-je ne mets pas sur le même plan les Kanaks et les sanguinaires djihadistes du Sahel-.

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pzorba75
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   Posté le 13-01-2020 à 17:52:44   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

C'est reparti pour 2020 la bouillie de Marquetalia. Peut-on espérer un peu d'ordre dans les sujets que tu postes à jet continu? Prends le temps de la consolidation de tes idées et fais les partager quand elles sont synthétisées.

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marquetalia
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   Posté le 14-01-2020 à 00:00:43   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

L impérialisme européen,se joint aux USA et aux pays d Amérique Latine dirigés par la droite dans les manoeuvres de subversion visant à porter Guaido au pouvoir au palais de Miraflores.


Edité le 14-01-2020 à 08:45:54 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 14-01-2020 à 00:07:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Prend un sujet à la fois et va au bout, tu pars dans tous les sens et tu dis des bêtises aussi.
Gaido a du plomb dans l'aile maintenant.

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   Posté le 24-01-2020 à 12:41:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'Europe se distancie des États-Unis tout en se rapprochant de la Russie

Par Jin Feng Source: Global Times Publié: 2020/1/24 11:50:06

https://www.globaltimes.cn/content/1177790.shtml



La chancelière allemande Angela Merkel s'est rendue à Moscou le 11 janvier et a rencontré le président russe Vladimir Poutine pendant près de quatre heures. Selon les informations révélées par les autorités allemandes et russes, l'ambiance de la réunion était conviviale, contrairement aux attitudes indifférentes lors des contacts des deux dirigeants au cours des cinq dernières années.

De plus, les deux dirigeants ont mis l'accent sur des terrains d'entente et ont obtenu des résultats fructueux. Poutine a exprimé le soutien de Moscou à Berlin pour accueillir les pourparlers de cessez-le-feu en Libye. Le sommet de Berlin s'est tenu avec succès le 19 janvier.

Récemment, un débat houleux s'est déroulé en Europe - quel est le plus gros problème du continent, les États-Unis ou la Russie? Merkel a donné sa réponse à travers sa diplomatie.

Le sommet entre Merkel et Poutine s'est concentré sur des questions urgentes, notamment la guerre civile en cours en Libye, l'escalade des tensions entre les États-Unis et l'Iran, le conflit en Ukraine et le gazoduc Nord Stream 2. La visite de Mme Merkel peut être considérée comme un dégel des liens entre l'Allemagne et la Russie, et même entre l'Europe et la Russie, puisque leurs relations ont été gelées en 2014.

De nos jours, les États-Unis sont le problème le plus problématique pour l'UE. Après avoir été intimidée et ignorée à maintes reprises, l'UE n'a d'autre choix que de se rapprocher de la Russie.

Sur le plan économique, l'UE suit les États-Unis en imposant des sanctions à la Russie depuis 2014, ce qui a causé d'énormes pertes aux pays européens. "L'économie allemande a perdu quelque 727 millions de dollars d'exportations à la suite de l'imposition de sanctions contre la Russie et des contre-sanctions consécutives introduites par Moscou", a déclaré Sputnik News citant un économiste de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, un groupe de réflexion basé en Allemagne, comme en disant.

Dans le même temps, les Européens craignent de plus en plus que la Russie n'effectue plus de collaboration économique avec la Chine, ce qui signifie que l'Europe ne pourra pas regagner son marché perdu. Les États-Unis imposant des sanctions sur le gazoduc Nord Stream 2 sans tenir compte de l'effet sur son allié européen ont rendu l'Allemagne encore plus en colère.

En ce qui concerne la diplomatie et la sécurité, les États-Unis ont volontairement et arbitrairement poussé le Moyen-Orient au bord d'une guerre à grande échelle, menaçant la sécurité géopolitique de l'Europe.

Au cours des deux dernières années, l'Europe s'attendait à ce que les États-Unis changent d'avis et tiennent compte des intérêts de leurs alliés européens. Pourtant, Merkel, un leader sobre en Europe, a réalisé que le continent ne doit compter que sur lui-même lorsqu'il s'agit de sauvegarder ou de poursuivre des intérêts. Cette fois, alors que l'Asie occidentale et l'Afrique du Nord étaient en crise profonde, elle a choisi de se rendre à Moscou au lieu de Washington pour des consultations.

Jouer la carte diplomatique peut également aider Merkel à promouvoir le rôle influent de l'Allemagne dans les affaires internationales et à réduire la pression qu'elle subit au niveau national.

Des voix s'interrogeant et s'opposant aux sanctions contre la Russie ont augmenté en Allemagne et un consensus s'est formé entre les différentes parties - les sanctions n'ont pas changé le comportement de la Russie et Berlin et Bruxelles doivent réévaluer leurs politiques russes. La dernière visite de Mme Merkel peut donc être considérée comme une réponse à la pression intérieure.

Le sommet Merkel-Poutine à Moscou pourrait signaler que la politique de l'UE à l'égard de la Russie est en train de changer et Bruxelles pourrait assouplir les sanctions contre Moscou, ouvrant la voie à la réconciliation entre l'Europe et la Russie.

Sous la pression croissante exercée par Washington, le dégel des liens entre Bruxelles et Moscou pourrait accroître l'influence de l'UE lorsqu'elle interagit avec les États-Unis. Bien sûr, c'est quelque chose que Washington est extrêmement réticent à voir.

L'auteur est chercheur à l'Université des études internationales de Shanghai. opinion@globaltimes.com.cn

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
marquetalia
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   Posté le 24-01-2020 à 17:51:29   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Voilà pourquoi les Etats Unis veulent déclencher une nouvelle guerre dans les Balkans,et pérenniser leur présence en Europe.

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marquetalia
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   Posté le 24-01-2020 à 17:53:07   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Les Américains veulent chasser les Serbes de Bosnie et du Nord du Kosovo.Occident+Islam contre le bloc orthodoxe.


Edité le 24-01-2020 à 17:54:19 par marquetalia




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marquetalia
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   Posté le 24-01-2020 à 20:37:22   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

En Bosnie,par des Musulmans Bosniaques,au Kosovo par des Albanais de souche.

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Xuan
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   Posté le 30-01-2020 à 21:08:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Quel est le sens du Brexit ?


Le Brexit vient d'être avalisé par l'Europe.
On y voit souvent l'effet d'un populisme, faisant écho à aux électeurs de Trump, ou italiens, ou polonais, ou à ceux de Le Pen.
Si on met ces mouvements en parallèle on voit que leur seul point commun est la défense des monopoles nationaux. Mais ceux-ci sont de fait en conflit entre eux.
A plusieurs reprises Trump a voulu imposer à ses "partenaires" des sanctions qui les pénalisaient comme sur le nord stream2, il les a eux-mêmes pénalisés et soumis à la guerre commerciale, obligé Macron à renoncer aux taxes sur les GAFA, tenté d'obliger ses "alliés" à rejeter la 5 G chinoise, etc.

On constate là encore que les contradictions entre les monopoles européens et ceux US ne font que s'approfondir.

De fait Boris Johnson n'a pas fermé la porte à la 5G chinoise (voir ici).
L'Allemagne n'a pas fermé les portes non plus à la 5G chinoise malgré les menaces US, et Macron non plus, tout en avançant la nécessité d'être prudent.
L'enjeu est le déploiement de la 5G, où la Chine a pris beaucoup d'avance. Sans lui un pays s'expose à un retard relatif aux autres puissances.

Mais le Brexit relève d'une autre contradiction, de l'oppression franco-allemande envers les autres pays européens. Cette oppression fait déjà l'objet d'une rivalité entre les deux impérialismes dominants. Le duumvirat ne pouvait pas se transformer en triumvirat, c'est-à-dire mettre sur pied d'égalité la City, les monopoles industriels allemands et les banques françaises.
Ni la HSBC, dont le palmarès impérialiste est particulièrement sulfureux, ni Barclays ne pouvaient coexister pacifiquement avec la BNP.
Si on rappelle le classement 2018, on constate que ces trois dernières sont au trio de tête :
La banque britannique HSBC gagne la première place avec 2,487 milliards d’euros d’actifs estimés en 2015.
La seconde place est attribuée à une banque de l’Hexagone, BNP Paribas dont les actifs sont évalués à 2,392 milliards d’euros. Jusque-là, BNP Paribas conserve sa place de plus grande banque française.
Un autre établissement britannique occupe la troisième place. Il s’agit de la Banque Barclays, forte d’un capital de 1,958 milliards d’euros.
Laisser la City mettre son nez dans les affaires financières de l'Europe aurait abouti à couler la BNP. Inversement le GB ne pouvait accepter un rôle subalterne.

Bien évidemment les médias européens ne s'étalent pas sur le sujet. Ils ont au contraire assuré que la City avait tout à perdre à quitter l'Europe, et qu'elle était "sacrifiée sur l'autel du Brexit" , accréditant l'idée qu'il s'agirait d'un conflit de classe opposant le peuple à l'establishment.

Passée la Manche, la chanson n'est pas la même :
https://business-booster-247.com/la-city-de-londres-et-le-brexit/

Deux ans après avoir titré "La City touchée au cœur par le Brexit", Le Point indiquait en 2018 que la City n'était pas du tout sacrifiée par le Brexit.


Brexit : la City donne le change

Le « bain de sang » prédit dans la City à la suite du vote sur le Brexit ne s'est pas produit, comme l'atteste l'expansion du marché des changes londonien.

Selon une étude de l'agence Reuters, au cours des deux dernières années, Londres a accru sa domination sur le marché international des changes (+ 23 %) au détriment de New York, Singapour, Hong Kong et Tokyo. Tout indique au contraire qu'après la sortie du Royaume-Uni, le négoce de l'euro restera dans la City, malgré les efforts de la Commission européenne et des places rivales de Paris et de Francfort de rapatrier cette activité très lucrative.

Comment expliquer cette réussite du Forex (Foreign Exchange) alors que les nuages du Brexit s'amoncellent au-dessus de la première place financière européenne, voire mondiale ? D'abord, par les fuseaux horaires (Londres ouvre quand l'Asie ferme et clôture lorsque Wall Street se réveille), selon cette analyse publiée le 21 août et portant sur les cinq principaux marchés internationaux des devises. Les opérateurs de la City peuvent ainsi réagir rapidement aux soubresauts actuels, tels que le Brexit ou la montée du protectionnisme commercial. En ces temps de grande incertitude, le Forex est considéré comme un placement attractif, moins volatil que les actions ou les matières premières dans le cadre d'une politique de diversification de portefeuille.

Perte du passeport financier européen
Malgré le prochain départ du Royaume-Uni, prévu officiellement le 29 mars 2019, le marché londonien des devises, le premier dans le monde, a visiblement toujours la cote auprès des investisseurs institutionnels, hedge funds et fonds mutuels.

Sa taille énorme, les sommes considérables en jeu et le grand nombre de participants protègent ce marché visible, mobile et vital de la spéculation. Le nombre limité de devises activement négociées dans le monde, une quinzaine largement dominées par le dollar roi, constitue un rempart contre les mauvaises surprises. Totalement mondialisé, se déroulant vingt-quatre heures sur vingt-quatre, le négoce des monnaies est de surcroît très organisé, en particulier au niveau des paiements.

Reste que le Brexit constitue une menace sérieuse pour la primauté de la City. En effet, le secteur financier d'outre-Manche est, de facto, exclu du Livre blanc britannique présenté le 6 juillet sur la relation future entre le Royaume-Uni et l'UE. Le document, qui concerne les biens et les personnes, se limite à réclamer sur le plan financier « un vague arrangement qui préserve les bénéfices mutuels des marchés intégrés et protège la stabilité financière ». De surcroît, la City perdra le « passeport financier européen » qui lui permet aujourd'hui de vendre librement ses produits sur le continent.

Le cas du yuan
Dans un tel contexte, l'Allemagne et la France font pression sur la Commission européenne pour que, après le Brexit, les transactions très lucratives des produits dérivés en euros transitent par un pays de l'UE. Paris comme Francfort font de ce rapatriement une question de souveraineté et de contrôle des risques.

Sans sous-estimer en privé ces menaces, les traders du Forex londonien restent confiants. Ils invoquent le coût substantiel pour les clients d'une délocalisation des salles de marché et la perte de la liaison sous-marine par câble avec New York. Le savoir-faire historique et la masse critique des professionnels aux méthodes rodées expliquent également la prééminence de la City. En outre, Londres s'est déjà placée en pole position pour l'après-Brexit sur le négoce des devises des pays émergents. La capitale britannique joue déjà un rôle-clé dans l'internationalisation du yuan chinois grâce à sa plateforme off shore créée en 2012.


Peu après, le Monde admettait que la City peut "passer au-dessus de l’UE" et se passer du "passeport européen"
Lors d’une conférence passionnante à la London School of Economics le mois dernier, Paul Tucker, un ancien vice-gouverneur de la Banque d’Angleterre, a donné les clés du flegme actuel. Sur un ton placide, le Britannique au visage de chérubin a doctement expliqué qu’il est très facile de contourner l’UE : il suffit de passer au-dessus.

Les plus importantes régulations financières sont en effet déterminées dans des organismes internationaux peu connus mais très influents : le Financial Stability Board (FSB) et le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire. Depuis la crise de 2008, ce sont dans ces forums que les nouvelles règles d’encadrement des banques ont été déterminées.


La façade populiste de BJ n'était qu'un piège pour l'électorat populaire qu'il ne représente pas plus que Le Pen.
Voir l'Humanité dans ROYAUME-UNI. BORIS JOHNSON TOMBE LE MASQUE

Il ressort de cet épisode la confirmation d'un affaiblissement de l'Europe. Cet affaiblissement sert l'hégémonisme US dans la mesure où l'Europe est incapable de lui opposer un front commun. D'autre part il favorise la scission en son sein et l'opposition à l'oppression franco-allemande. Enfin il sert le développement de la lutte de classe.


Edité le 30-01-2020 à 23:30:01 par Xuan




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   Posté le 31-01-2020 à 05:04:04   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Xuan a écrit :

Quel est le sens du Brexit ?


....
Il ressort de cet épisode la confirmation d'un affaiblissement de l'Europe. Cet affaiblissement sert l'hégémonisme US dans la mesure où l'Europe est incapable de lui opposer un front commun. D'autre part il favorise la scission en son sein et l'opposition à l'oppression franco-allemande. Enfin il sert le développement de la lutte de classe.


D'accord avec la conclusion, excepté la dernière phrase "Enfin il sert le développement de la lutte de classe" qui me paraît imprudente et pas en rapport avec les luttes en cours en France où le mouvement revendicatif vient de subir une défaite importante face à Macron, le chantre de l'Europe et du capital transnational, le pro américain, pro allemand et réparateur du lien avec l'Eglise vaticane.
Les pays de l'UE en crise semblent peu atteints par les effets de la lutte des classes, voir le Portugal où les sociaux démocrates "redressent" la situation économique, pareil en Espagne avec les socialistes et même en Grèce où la droite bénéficient d'une éclaircie post Tsipras. Je ne parle de l'Allemagne qui ne se distingue que très rarement pas la lutte des classes dominées, préférant en référence à son histoire impériale et nazie, écraser les peuples de ses pays voisins, ce qui reste avec l'UE son mode développement préféré.

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Xuan
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   Posté le 31-01-2020 à 09:31:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je n'avais pratiquement pas abordé la question de la lutte des classes sur ce fil, que je voulais consacrer exclusivement aux contradictions inter-impérialistes, pour éviter de le rendre trop complexe.
J'ai même reproché à marquetalia d'en parler en lui rappelant l'objectif de ce fil.
C'est certainement une erreur de ma part dans un sens, parce que les deux sortes de contradictions sont évidemment interdépendantes.

Erreur liée aussi à la faiblesse des luttes prolétariennes en Europe en général, et en France en particulier, depuis la fin des années 70 me semble-t-il. Mais le courant s'inverse peu à peu actuellement et il faut aborder le sujet.

La lutte des classes comprend par définition deux aspects, la situation de nos ennemis et la notre. L'affaiblissement des monopoles par suite de leurs contradictions, par suite aussi de l'essor des pays émergents (sujet non développé non plus mais cause majeure dans le développement des contradictions inter impérialistes), sert nécessairement la cause de la classe ouvrière et du peuple.
L'autre aspect, la situation du prolétariat et des masses populaires, doit être étudiée dans ses différents aspects, et du point de vue de son évolution. Je vais y venir.

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   Posté le 31-01-2020 à 15:49:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Déclin et renouveau de la lutte des classes.


Je ne prétends pas épuiser ici la question des luttes des classes en France, encore moins en Europe sur laquelle j’ai peu d’éléments en fait.

Mais dans tous les cas il faut d’abord saisir la relation entre les contradictions à l’échelle de l’Europe et celles entre les classes.
Nous avons bien observé que l’essor de l’empire européen s’est initié en liaison avec le déclin des luttes de classe, et que ce mouvement a couvert plusieurs décennies.
Le déclin de cet empire, pour les raisons structurelles que ce fil étudie, a été relevé ici depuis déjà près de dix ans et se prolongera encore.
Le réveil de la lutte de classe est aussi un courant prolongé et complexe, qui va s’étaler sur une longue période. Les causes du déclin du prolétariat sont multiples, celles de son renouveau le sont aussi.


Le déclin du prolétariat
D’abord il faut étudier les causes matérielles du déclin du prolétariat. Elles sont connues pour l’essentiel : la destruction des « citadelles ouvrières », soit par la privatisation des monopoles d’Etat, soit par la délocalisation, soit par les derniers développements de la révolution industrielle, la liquidation de pans entiers de l’industrie et la mort de régions entières, l’externalisation notamment des activités non productives (non productrices de plus value) et leur transformation en source de profit, l’auto entreprenariat, etc.

Ce déclin numérique et organisationnel d’une classe acculée à des combats défensifs et sans espoir a pour reflet idéologique le désarroi, le reflux de la conscience de classe, voire la honte, le déclassement social et idéologique des prolétaires.
Sur le plan politique ce déclin a pour origine la victoire de la ligne révisionniste dans le PCF, le conduisant à rejeter tous les principes marxistes-léninistes, sacrifiés sur l’autel de l’électoralisme et du soutien obligé à la social-démocratie. Celle-ci a utilisé ces abandons pour écraser le PCF de l’extérieur, l’infiltrer et promouvoir en son sein un courant social-démocrate liquidateur.
La tentative du PCMLF pour reconstituer un parti communiste a échoué, faute de prolétarisation suffisante, en butte à des tendances sectaires, scissionnistes et liquidatrices, face à un afflux non maîtrisé de la petite-bourgeoisie, en particulier de l’aile gauche du PSU et de sa tentative de subversion au profit de l’élection de Mitterrand.
La classe ouvrière et les salariés ont déserté les rangs des organisations se réclamant du communisme, ainsi que les syndicats ; une partie de la classe ouvrière soutenant un parti fasciste, ou se réfugiant dans l’abstention, faute de représentation politique.

L’essor de l’empire européen a également pour décor la contre-révolution mondiale qui a suivi la restauration du capitalisme en URSS et le révisionnisme moderne dans le mouvement communiste international, la dérive anti parti et l’échec de la révolution culturelle en Chine.
Cet essor s’est constitué en alliance avec le nouveau maître du monde, avec pour objectif de liquider toute trace du camp socialiste, d’absorber comme de nouvelles colonies les ex membres du Comecon, de la RDA jusqu’à la Sibérie, d’englober la Chine et tous les pays du Tiers Monde dans la mondialisation impérialiste et … « fin de l’histoire ».


Déclin des impérialismes occidentaux et renouveau de la lutte des classes

Les causes de l’essor de cet empire et de l’hégémonie US sont elles-mêmes à l’origine de leur déclin.

L’impérialisme occidental et à sa tête l’hégémonisme US ont commencé par rencontrer des obstacles face à plusieurs pays émergents, qu’ils ont dû écraser par une guerre totale et le soutien au terrorisme. Face à la Russie et à la Syrie, ces guerres ont échoué, le terrorisme a été fondamentalement vaincu et s’est lui-même retourné contre ses promoteurs.
L’hégémonisme US a tenté aussi la subversion et les révolutions colorées, mais ces manœuvres sont peu à peu déjouées.
Au fil des années les USA sont apparus comme la puissance la plus belliciste du monde, et ses appétits sont entrés en conflits avec ceux de ses propres alliés. Les guerres ont provoqué en retour des failles profondes dans le camp impérialiste, lorsque les intérêts des monopoles nationaux sont eux-mêmes entrés en contradiction et en conflit.
Les tentatives de subversion et le cancer du terrorisme ont provoqué un exode sans précédent de réfugiés en Europe, mettant à nu les rapports de domination en son sein.

Enfin le mouvement ascendant de l’impérialisme a connu un coup d’arrêt avec la crise mondiale de 2008. Elle a eu non seulement des conséquences financières et économiques, mais aussi idéologiques, en démontrant que le capitalisme détruit lui-même ce qu’il produit et qu’il est historiquement condamné.
La crise en provenance des USA s’est répercutée en Europe, causant la crise de l’euro et révélant là aussi l’oppression des pays du sud par la France et L’Allemagne.

Mais la mondialisation impérialiste a causé son propre fossoyeur.
L’essor des pays émergents, financé par les monopoles occidentaux eux-mêmes, est irréversible. Il repose sur l’industrialisation d’immenses régions agraires ou en friche et c’est une tendance de très longue durée.

A la tête de ce mouvement, la Chine agit avec constance pour la constitution d’un front uni mondial anti hégémonique.
La réforme initiée par Deng Siao Ping a été considérée ici comme une restauration du capitalisme, voire l’essor d’un nouveau « social-impérialisme » qualifié aussi de « social-fasciste ». Ce sujet est abordé sur plusieurs fils du forum, les faits montrent que les entreprises privées sont toujours sous la direction de l’Etat socialiste et que les profits servent à l’amélioration du sort du peuple, que d’autre part les progrès de la Chine ne reposent pas sur une expansion impérialiste ni sur l’agression armée ni sur la subversion.
La théorie stipulant que les IDE caractérisent l’impérialisme est caduque car elle ne tient aucun compte de la décolonisation et de l’accès des anciennes colonies au marché mondial.
Ces thèses lancées par le PTA – qui a lui-même échoué face à l’offensive impérialiste –, n’ont pas analysé l’échec de la révolution culturelle, ni rejeté une vision angélique de la transition du capitalisme au communisme. Elles conduisent les marxistes-léninistes dans une impasse, à l’incompréhension des faits et à la paralysie, dont notre division est la manifestation la plus évidente. L’évaluation du « socialisme à la chinoise » est un enjeu important de notre unité.

Une autre conséquence, dialectiquement opposée au déclin numérique de la classe ouvrière, ressort des délocalisations, qui ont pour revers l’essor historique de la classe ouvrière dans les anciennes colonies, où le passage de l’économie primaire à secondaire se fait à grande vitesse et à une échelle incomparable par rapport à l’industrialisation de l’occident. Ce mouvement est loin d’être achevé. La Chine « usine du monde » a répercuté son industrialisation dans d’autres pays et celle de l’Afrique est à peine à ses débuts.
Voir sur ce sujet l'article de Said Bouamama Mondialisation capitaliste, eurocentrisme et immigration Une prolétarisation du monde qui démasque le pseudo « postmodernisme »

La base matérielle de la lutte des classes en Europe
Dans les métropoles impérialistes, le déclin numérique de la classe ouvrière a dissimulé un mouvement inverse de salarisation (les salariés constituent l’immense majorité de la population) et de prolétarisation dans de petites entreprises.
Voir la sous-traitance et la création de la plus-value et autoentrepreneurs : salariat déguisé et précaire
Les professions libérales et moyennes supérieures, que le capitalisme avait tenues jusqu’ici à l’écart, sont prises dans l’engrenage, les paysans continuent d’être éliminés en tant que propriétaires, doivent exercer une double activité, etc.
Les échecs successifs dans la lutte économique ont abouti à une paupérisation de plus en plus évidente, et qui atteint des catégories jusque là épargnées. La destruction des services publics fait reculer des zones entières et creuse un fossé entre ville et campagne.
La situation matérielle des masses ne s’est pas améliorée mais au contraire dégradée et la réaction commence à se manifester.

En premier lieu, le courant social-démocrate a démontré au plus grand nombre son caractère bourgeois et anti-social. La tactique du repoussoir fasciste s’est essoufflée et notamment la poursuite de la réforme des retraites a fini de ridiculiser les chefs socialistes, les obligeant à dissimuler leur propre drapeau.
Les institutions de la bourgeoisie, et particulièrement l’élection du Président de la République au suffrage universel, se sont révélé des rideaux de fumée couvrant le pouvoir sans partage des monopoles capitalistes.
Ceci a aussi démontré l’échec de l’électoralisme et de la voie pacifique au socialisme.
La direction du PCF n’est pas revenue pour autant au marxisme-léninisme, mais une opposition de communistes sincères s’y est développée.
Aussi l’abstentionnisme doit-il être compris non pas comme une forme d’apolitisme mais comme le revers à l’absence de parti révolutionnaire.

La classe ouvrière n’a pas renoncé au combat, elle renoue avec la lutte de classe.
Nous avons relaté les luttes remarquables dans plusieurs entreprises, dont certaines ont fait le tour de la terre, comme l’épisode exemplaire du RH et de sa chemise déchirée s’enfuyant sous les huées.
La lutte ininterrompue des gilets jaunes, fondamentalement populaire, a redonné confiance au prolétariat. La bourgeoisie a immédiatement reconnu en elle un ennemi de classe. Les actions violentes particulièrement à l’endroit des symboles institutionnels de la République bourgeoise, l’affrontement contre la police de la bourgeoisie et ses violences odieuses traduisent cette lutte de classe, dont parle Emmanuel Todd, qui oppose l’immense majorité du peuple à une infime minorité d’exploiteurs.
Lors de la lutte contre la réforme des retraites, la cantine personnelle de Macron n'a pas échappé à l'assaut de manifestants, signe que l'autorité du chef d'Etat est dans la ligne de mire de la colère populaire.
Lui-même ayant acté le rejet des partis bourgeois en se prétendant "ni gauche ni droite", la démocratie parlementaire se trouve foulée aux pieds et d'ailleurs parfaitement ignorée dans les décisions politiques.
La mascarade de la concertation sociale ne peut plus être dissimulée par les syndicats réformistes, de sorte que la CGT énergie a stigmatisé les syndicats jaunes et leurs dirigeants comme Laurent Berger, en s’en prenant violemment à eux.
Ces faits marquent d’un part le retour de la conscience de classe, de la fierté prolétarienne, mais aussi une opposition diffuse mais très vaste envers les politiciens bourgeois.
La nécessité de changer de système devient claire pour beaucoup, bien que la confusion persiste sur celui qui doit le remplacer.

Nous voyons bien que la situation se transforme et que le chemin à parcourir est encore bien long et tortueux.
Les grèves ne concernent pour l’essentiel que les derniers bastions des entreprises nationalisées.
Le peuple n’est pas encore uni dans un front anti monopoliste, notamment les quartiers à population immigrée.
La classe ouvrière et les masses ne sont pas encore organisées sinon de façon minoritaire.
L’anticapitalisme est largement partagé mais ne se fixe pas pour objectif le socialisme.
Et surtout nous n’avons pas encore de parti communiste.
La clé de tout progrès est cette dernière condition. Elle est liée à la lutte de classes, celle qui court dans les rues, et au bilan de ces luttes.
Mais il faut d’abord saisir le sens de ces transformations, ne pas considérer la situation comme figée et voir ce qui est nouveau.


Edité le 31-01-2020 à 18:18:36 par Xuan




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