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| Posté le 28-07-2020 à 16:09:38
| Les chambres de torture de la guerre économique DANIELLE BLEITRACH 28 JUILLET 2020 https://histoireetsociete.com/2020/07/28/les-chambres-de-torture-de-la-guerre-economique/ De nouvelles sanctions américaines contre la Russie et la Chine en préparation avec de graves conséquences pour l’UE. Un rapport présenté dans ces grandes lignes ici témoigne de la manière dont les Etats-Unis sont en train de créer les conditions d’une répression très dure (équivalente à ce qui est imposé à l’Iran, au Venezuela et à Cuba) à leurs “alliés” européens et à l’Allemagne en particulier. Il y a eu l’ère inaugurée à partir de 1973 où les Etats-Unis ont imposé aux peuples du Tiers-monde un échange inégal, la destruction de leurs Etats, le pillage et le tout dans un assaut contre l’URSS, nous sommes dans une autre phase où est reproduite l’offensive mais cette fois ce sont les alliés eux-mêmes qui vont subir le traitement imposé au Tiers-monde, dans l’espoir que cette stratégie va avoir les mêmes effets que sur l’URSS (note et traduction de Danielle Bleitrach) . 26/07/2020 http://www.defenddemocracy.press/category/international/ 9 juil.2020 BERLIN / WASHINGTON(rapport) – Un groupe de réflexion sur la politique étrangère européenne met en garde contre une expansion spectaculaire de la guerre économique américaine aux dépens de l’Allemagne et de l’UE. Selon une analyse actuelle du Conseil européen des relations extérieures (ECFR), le récent projet de loi américain sur les sanctions contre Nord Stream 2 ne laisse aucun doute sur le fait que pour Washington, il n’y a plus de «tabous» dans sa guerre économique. La loi qui pourrait être promulguée dans quelques mois prévoirait également des mesures coercitives contre les fonctionnaires allemands. L’ECFR attire l’attention sur des recommandations de sanctions, émanant notamment des républicains, qui affecteraient gravement l’économie allemande. Non seulement la Russie devrait être déclarée «État sponsor du terrorisme», mais elle devrait également être coupée de la société de messagerie financière SWIFT et des sanctions supplémentaires devraient être imposées à la Chine. Ce n’est plus un tabou Dans une analyse publiée hier, le Conseil européen des relations extérieures (ECFR) met en garde contre l’expansion considérable de la guerre économique américaine et ses répercussions considérables pour l’Allemagne et l’UE. Cet avertissement est basé sur un nouveau projet de loi américain sur les sanctions, le «Protecting Europe’s Energy Security Clarification Act» (PEESCA), récemment présenté à la Chambre des représentants, qui, selon son statut actuel, pourrait être promulgué avec le label de défense nationale Act (NDAA) et devenir effectif en quelques mois. PEESCA vise à empêcher l’achèvement du gazoduc Nord Stream 2, permettant, pour la première fois, l’imposition de sanctions aux fonctionnaires allemands (rapporte German-foreign-policy.com . [1]) Jusqu’à présent, il était “tout simplement inimaginable” que les États-Unis appliquent de telles mesures contre leurs alliés, note l’ECFR, mais maintenant «les États-Unis brisent les tabous les uns après les autres». [2] C’est d’autant plus alarmant qu’un groupe de républicains du Congrès vient de publier un rapport complet visant à aggraver la guerre économique. Le rapport comprend diverses demandes qui, directement ou indirectement, affecteraient gravement l’Allemagne et l’UE. Coupé du système financier Cela inclut, par exemple, l’exclusion de la Russie de la société de messagerie financière SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) la coupant ainsi du système financier mondial. Etant donné qu’il est basé en Belgique, les États-Unis ne peuvent pas contrôler directement SWIFT, notent les républicains dans leur rapport. Washington pourrait cependant imposer à SWIFT des sanctions qui ne seraient levées que s’il expulse la Russie. Cette stratégie a été appliquée avec succès contre l’Iran. [3] SWIFT avait, en fait, exclu l’Iran en novembre 2018, en raison de la pression massive des États-Unis. Déjà l’année dernière, l’ECFR avait calculé le volume des échanges qui seraient perturbés entre l’UE et la Russie à environ 190 milliards d’euros. [4] L’ECFR a souligné que même si la Russie et la Chine avaient commencé à demander leur indépendance de SWIFT en 2014 et Empêcher les exportations L’ECFR craint en particulier que les États-Unis n’utilisent leur option de pouvoir resserrer les contrôles de leurs exportations. Celles-ci ont un effet extraterritorial: Washington se réserve le droit d’interdire l’exportation vers certains pays – même de produits étrangers – si 25% des composants du produit sont de fabrication américaine. Pour certains produits, le pourcentage de composants américains est encore moindre. L’ECFR souligne maintenant que Washington élargit la définition des produits qui pourraient, du moins en théorie, avoir une application militaire et, par conséquent, tomber sous les restrictions américaines à l’exportation. Selon le groupe de réflexion, l’extension la plus récente de la définition pertinente est entrée en vigueur la semaine dernière. L’administration Trump ajoute constamment de nouvelles entreprises étrangères à sa liste officielle de celles visées par des sanctions («liste d’entités»). En mai, 33 entreprises chinoises ont été ajoutées et «probablement d’autres suivront», prédit l’ECFR. Cela affecte directement les fabricants allemands utilisant des composants américains. En outre, les experts ont même du mal à comprendre le labyrinthe des sanctions américaines, qui, en particulier pour les petites entreprises, augmentent le risque – et les conduisent finalement à abandonner complètement les tentatives d’expéditions vers la Chine. L’ECFR souligne que l’autorité des sanctions américaines est hors de portée de l’influence des entreprises allemandes. Résistance à la rupture Le groupe des républicains du Congrès vise également Berlin et les tentatives de l’UE de protéger les entreprises des pays membres de l’Union contre les sanctions américaines. Pour effectuer des transactions commerciales avec l’Iran, malgré la portée extraterritoriale des sanctions américaines contre ce pays, l’UE a créé le véhicule financier de l’Instrument de soutien aux échanges commerciaux (INSTEX), qui effectue des transactions sur la base du système de troc et cherche à le rendre indépendant du système financier dominé par les États-Unis. [5] Jusqu’à présent, INSTEX a échoué. Une seule livraison d’aide dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 a été effectuée qui n’aurait pas été soumise aux sanctions américaines. Néanmoins, les républicains planifient à l’avance. En février, un membre du groupe des républicains a déposé un projet de loi à la Chambre des représentants appelant à autoriser le secrétaire au Trésor à imposer des sanctions à toute institution financière effectuant une transaction «significative» en relation avec INSTEX. [6] Il s’agit avant tout de donner une leçon aux Européens, conclut l’ECFR. Faire pression avec l’aide du FMI Le groupe républicain du Congrès lance également un appel pour recruter l’aide du FMI pour mettre en œuvre les objectifs américains dans le monde. Par conséquent, Washington devrait demander au fonds monétaire d’annuler les moyens d’un prêt au Liban, tant que le Hezbollah a de l’influence. En janvier, des membres du groupe des républicains avaient présenté le projet de loi «Promoting Secure 5G Act» au Congrès, stipulant que les subventions financières du FMI et d’autres institutions financières ne seraient autorisées aux pays que si la technologie 5G de «sécurité» est utilisée – une référence à l’exclusion de la participation de la société chinoise Huawei. [7] Cela peut, dans certaines circonstances, également affecter considérablement les pays membres de l’UE. Exercices financiers L’ECFR souligne également que rien n’indique que les propositions de sanctions seront adoptées. Cela concerne également les appels à désigner la Russie comme «État commanditaire du terrorisme», à interdire aux membres du gouvernement chinois et à d’autres fonctionnaires, y compris à leurs familles, d’entrer aux États-Unis, et à exiger des «exercices financiers publics réguliers» qui «démontrent que les États-Unis et leurs alliés saisiraient et gèleraient les avoirs en cas d’agression [de la Russie]. »[8] Selon l’ECFR, ces mesures – et d’autres – dans la guerre économique américaine ne peuvent être exclues.
______________________ [1] Voir également Transatlantische Konflikte (II) . [2] Zitate hier und im Folgenden: Jonathan Hackenbroich: Comment les États-Unis pourraient intensifier leur guerre économique contre la Chine. ecfr.eu 08.07.2020. [3] La stratégie de sécurité nationale du RSC: renforcer l’Amérique et contrer les menaces mondiales. [4] Mark Leonard, Jeremy Shapiro (ed): Souveraineté stratégique: comment l’Europe peut retrouver la capacité d’agir. Publié par le Conseil européen des relations extérieures. Berlin / Londres / Madrid / Paris / Rom / Sofia / Varsovie, juin 2019. [5] Voir aussi Sanktionskrieg um Iran (II) . [6] HR6015 – Loi de 2020 sur les sanctions contre l’évasion de l’Iran. [7] HR5698 – Promouvoir la loi 5G sécurisée de 2020. [8] La stratégie de sécurité nationale du RSC: renforcer l’Amérique et contrer les menaces mondiales.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 29-07-2020 à 23:01:58
| Washington envisage de retirer près de 12 000 militaires américains d'Allemagne 29 juil. 2020, Le Pentagone a annoncé son intention de retirer 11 900 soldats d'Allemagne. 6 300 devraient être rapatriés aux Etats-Unis et 5 600 pourraient être repositionnés en Belgique ou en Italie. Les premiers transferts sont attendus ces prochaines semaines. Les Etats-Unis ont décidé de retirer 11 900 militaires hors d'Allemagne pour en repositionner une partie en Belgique et en Italie, a annoncé ce 29 juillet le chef du Pentagone, Mark Esper. Washington envisage aussi de repositionner des forces en Pologne et dans les pays baltes si un accord est trouvé avec ces derniers sur leur statut, a précisé le secrétaire d'Etat américain à la Défense au cours d'une conférence de presse à Washington. vidéo Mark Esper a assuré que l'objectif était stratégique, notamment à titre de dissuasion envers la Russie, mais quelques minutes à peine après la conférence de presse du chef du Pentagone, Donald Trump a expliqué que ce retrait était dû au refus de l'Allemagne de «payer plus». «On en a marre d'être des pigeons» , a déclaré depuis la Maison Blanche le président américain à la presse. «Nous réduisons nos forces parce qu'ils ne paient pas. C'est très simple» . vidéo Des quelque 34 500 militaires actuellement déployés en Allemagne, quelque 6 400 seront rapatriés aux Etats-Unis tandis que les 5 600 autres seront repositionnés dans d'autres pays de l'Otan, a indiqué Mark Esper. Environ 2 000 soldats seront ainsi répartis entre l'Italie et la Belgique. L'Eucom déménagera en Belgique Le commandement militaire américain en Europe (Eucom), actuellement basé à Stuttgart, déménagera à Mons, en Belgique, où se trouve le commandement de l'Otan, ce qui épargnera au général américain qui dirige traditionnellement les deux commandements des allers-retours entre les deux pays. Le commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom), qui se trouve aussi à Stuttgart, pourrait aussi déménager mais aucune décision n'a encore été prise, selon le chef du Pentagone. Les 2 500 militaires de l'US Air Force postés sur la base de Mildenhall, au Royaume-Uni, et qui devaient se repositionner en Allemagne, resteront au Royaume-Uni. Mark Esper a indiqué que les premiers mouvements pourraient intervenir dans «quelques semaines» mais Donald Trump a laissé entendre que le plan pourrait être revu : «S'ils commençaient à payer leurs factures, je réfléchirais» . En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/international/77293-washington-veut-retirer-pres-12000-militaires-allemagne Lire aussi : Airbus / Boeing : l'UE demande à Washington la levée immédiate des sanctions sous peine de représailles
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 29-07-2020 à 23:28:56
| `` Menaces très graves '': les États-Unis augmenteraient la pression sur les entrepreneurs de Nord Stream 2 http://www.defenddemocracy.press/very-serious-threats-us-reportedly-ramps-up-pressure-on-nord-stream-2-contractors/ 26 juil.2020 Le gouvernement américain a fait de nouvelles tentatives pour forcer les entreprises européennes à abandonner le projet de gazoduc Nord Stream 2 dirigé par la Russie, a rapporté Welt am Sonntag, citant des personnes familières avec les discussions sur la question. Selon le journal, des responsables du Département d'État américain, du Département du Trésor, ainsi que du Département de l'énergie ont contacté des entrepreneurs européens pour s'assurer qu'ils comprennent parfaitement les conséquences de rester dans le projet. Jusqu'à une douzaine de responsables auraient organisé au moins deux conférences en ligne avec des représentants des entreprises ces derniers jours. S'exprimant de manière «amicale» , la partie américaine a souligné qu'elle voulait empêcher l'achèvement de Nord Stream 2, ont déclaré des observateurs des discussions en ligne. "Je pense que la menace est très, très sérieuse", a révélé l'un d'eux au média allemand. Ces menaces sont cohérentes avec les commentaires du secrétaire d'État américain Mike Pompeo la semaine dernière, dans lesquels il a averti que les entreprises impliquées dans le projet feraient mieux de «sortir maintenant» ou risqueraient de faire face à des sanctions en vertu de l'article 232 de la tristement célèbre Countering America's Adversaries Through Sanctions Act ( CAATSA). Outre la grande entreprise énergétique russe Gazprom, qui développe le projet, cinq entreprises européennes se sont jointes. Il s'agit de la française Engie, de l'Autriche OMV, de la société anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell, ainsi que de Wintershall et de l'allemand Uniper. S'adressant à Welt am Sonntag, ce dernier a qualifié les tentatives américaines de saper le «projet d'infrastructure important» d' intervenir clairement dans la souveraineté européenne. Plus tôt cette semaine, la Chambre des représentants des États-Unis a approuvé un amendement à la loi sur l'autorisation de la défense nationale, destiné à étendre les sanctions américaines contre les entreprises impliquées dans l'installation du gazoduc russe Nord Stream 2. Selon l'un des auteurs du projet de loi, les mesures peuvent cibler les entreprises qui facilitent ou fournissent des navires, des assurances, des installations portuaires ou des services d'amarrage pour ces navires, ainsi que celles qui fournissent la certification pour Nord Stream 2. Moscou a également fustigé la décision de Washington, la qualifiant de concurrence déloyale. Plus tôt cette semaine, le porte-parole présidentiel Dmitri Peskov a déclaré que la Russie développerait une nouvelle stratégie pour l'achèvement du projet si Washington adoptait de nouvelles mesures punitives.
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| Posté le 13-08-2020 à 16:55:01
| Les attaques US contre Huawei pénalisent des entreprises européennes. Les craintes de St Electronics se confirment le 12 août. Il ressort de ce fait divers que l'America First de l'hégémonisme US pénalise ses propres alliés et sabote le développement économique mondial, au moment où la crise frappe toutes les économies à cause de la pandémie. STMicroelectronics, victime collatérale de la réglementation américaine contre Huawei https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/stmicroelectronics-sort-rassure-de-la-premiere-vague-de-lepidemie-de-covid-19-1225735extrait : Bien sûr, STMicroelectronics respectera les lois américaines qui s'appliquent à ses activités. Mais cela va lui coûter. « Certains des produits que nous vendons à Huawei et à HiSilicon tombent sous les coups des règles américaines », admet Jean-Marc Chéry, dans un entretien aux « Echos », en référence aux mesures prises en juin par le département du commerce des Etats-Unis. Ce dernier tente de limiter l'exportation vers la Chine de certaines puces dont la fabrication a nécessité le recours à des technologies américaines. Mais STMicroelectronics compte bien continuer à travailler avec le géant chinois des télécoms honni par Donald Trump. D'après plusieurs analystes, 10 % du chiffre d'affaires de « ST » sont liés au groupe de Shenzhen. « L'impact sur nos revenus sera matériel et commencera à se faire sentir au quatrième trimestre », précise le patron de la société franco-italienne sans vouloir préciser la part de recette qui va venir à manquer. Jean-Marc Chéry espère donc que le tour de vis américain sera le dernier.
______________ Dans un article du 10/06/2002 Antoine Bouët écrivait dans le Monde un article sur le protectionnisme US : " La crise de 1929 accentue les motivations des législateurs. La loi Hawley-Smoot (juin 1930) met en place un accroissement très élevé de la protection nationale : le tarif moyen sur les importations protégées passe de 39 % à 53 %. La loi est souvent incohérente puisque beaucoup d'articles concernés par un surcroît de protection ne sont pas produits par des entreprises américaines. La plupart sont achetés et utilisés par des entreprises locales comme biens intermédiaires. Les mesures de rétorsion seront rapides, nombreuses et souvent violentes. Du coup, les Etats-Unis sont particulièrement touchés par la crise qui ébranle en deux ou trois ans les échanges commerciaux internationaux. Leur part dans le commerce mondial s'effondre de 16 % à 11 % entre 1930 et 1935." la loi Hawley-Smoot du 17/06/1930 a augmenté les droits de douane à l’import de 59 % sur plus de 3200 biens, provoquant des mesures de rétorsion de nombreux autres pays. Le protectionnisme a aggravé la crise économique. Les imports US depuis l’Europe passent de 1334 millions de $ en 1929 à 390 millions en 1932 (-70 %). Les exports US vers l’Europe passent de 2341 millions de $ en 1929 à 784 millions en 1932 (-2/3) et le commerce mondial baisse d’environ 66 % entre 1929 et 1934. Le taux de chômage est passé de 9 % en 1930 à 16 % en 1931 et à 25% en 1932. Le taux de chômage en Allemagne est passé de moins de 500 000 en 1921 à plus de 5,5 millions en 1932. Le fascisme et le nationalisme se sont accrus et ont débouché sur la 2e guerre mondiale. Aujourd’hui la situation diffère dans le sens où les USA ne sont plus une nation montante, comme les pays européens. La position hégémonique des USA les contraint à la soumission de sorte qu’ils hésitent à répliquer par des mesures de rétorsion comparables. Mais les conséquences sont négatives pour les uns comme pour les autres. Les produits importés par les USA sont renchéris et pèsent sur le budget des ménages américains, tandis que les entreprises européennes sont sanctionnées et perdent des débouchés. D’autre part la situation des USA est celle d’un hégémonisme déclinant et menacé par le développement de la Chine, déchiré par plusieurs contradictions et en position de récession, ce qui le situe dans une position comparable à celle de l’Allemagne, privée de ses colonies par le traité de Versailles.
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| Posté le 04-09-2020 à 06:56:51
| Un fait significatif : l'épée de la CPI se retourne contre l'hégémonisme L'UE dénonce les sanctions américaines contre une procureure de la CPI French.xinhuanet.com | Publié le 2020-09-04 à 04:18 http://french.xinhuanet.com/2020-09/04/c_139341025.htm BRUXELLES, 3 septembre (Xinhua) -- L'Union européenne (UE) a dénoncé jeudi comme "inacceptables" les sanctions annoncées par l'administration des Etats-Unis à l'encontre de deux membres du personnel de la Cour pénale internationale (CPI), dont sa procureure. Ces sanctions sont "une mesure sans précédent visant à faire obstruction aux investigations et procédures judiciaires de la Cour", a estimé Josep Borrell, haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, dans un communiqué. Mercredi, les Etats-Unis ont adopté des sanctions à l'encontre de la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, et d'un haut responsable de son bureau, en réponse à la poursuite de leurs investigations sur des allégations de crimes de guerre commis par des Américains. Ces sanctions comprendraient, selon les informations publiées, un gel des avoirs de ces personnes aux Etats-Unis ou soumis à la juridiction américaine. "Les États-Unis devraient reconsidérer leur position et corriger les mesures qu'ils ont prises. L'impunité ne doit jamais être une option", a fait valoir M. Borrell. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a également pris note "avec inquiétude" mercredi des sanctions adoptées. "Nous continuons de suivre de près les développements de ce dossier", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU. En mars, la CPI a autorisé une investigation sur de possibles crimes de guerre en Afghanistan, dont ceux qui auraient été commis par des membres de l'armée des Etats-Unis et par la Central Intelligence Agency (CIA), ce qui pourrait conduire à une inculpation de soldats et d'agents de renseignement américains.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1224 messages postés |
| Posté le 04-09-2020 à 09:48:01
| Les déclarations de J. Borell à l'encontre des Etats-Unis, comme celles de A. Guterres au nom de l'ONU, n’inquiètent pas D. Trump ni l'administration américaine et tous doivent bien rigoler. C'est le spectacle des valets qui vont se montrer bien dociles et laisseront faire au nom de la grande et belle démocratie américaine si protectrice et gentille avec ses alliés.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 04-09-2020 à 20:19:25
| Trump ne va pas en faire une jaunisse, mais ce genre d'incident a tendance à se répéter. Il est à noter que la CPI a été créée pour sanctionner les "dictatures", génocides réels ou inventés, dans le seul intérêt des USA et de ses larbins. Or le pétard explose dans les mains de l'artificier et ses amis lui en font le reproche au lieu de le soutenir. Ceci indique que l'alliance occidentale, fondée sur l'oppression de tous par un seul, n'est pas solide : elle ne tient que grâce à l'hégémonisme mais elle est sapée par lui. Bien sûr on peut toujours avancer la communauté d'idéologie, mais cette communauté idéologique est elle-même fondée sur la concurrence capitaliste et le chacun pour soi. Si les USA subissent des revers cette alliance ne tiendra pas.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1224 messages postés |
| Posté le 04-09-2020 à 20:24:24
| Tant que les craquements ne se produiront pas au sein même des états formant les États-Unis, pas grand chose ne changera. Et le système est bien verrouillé, le rôle des églises toutes ultra-réactionnaires est très important et, aussi bien Trump que Biden savent les mettre à contribution pour maintenir l'ordre social en la faveur des classes possédantes.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 05-09-2020 à 08:53:28
| Des contradictions sont déjà apparues entre les États et la fédération lors de l'envoi de forces fédérales. Mais j'ai l'impression que Biden ne fait pas le poids de toutes façons. Trump n'aura même pas besoin d'ignorer le résultat des élections.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| | pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1224 messages postés |
| Posté le 08-09-2020 à 10:16:45
| Le principal opposant à l'impérialisme américain reste la Russie, c'est dans les gènes américains et tous les moyens ont été et continuent d'être mis en oeuvre pour attaquer la Russie, avec d'autant plus de vigueur que celle-ci est dirigée par une équipe qui défend son pays, ses richesses et ses peuples. Vérifié dès 1918 avec la guerre internationale contre les bolchéviques, de 1938 à 1945 avec Hitler et la coalition européenne, de 1945 à 1990 avec la guerre dite froide et maintenant sous Poutine, et les coups contre l'Ukraine et la Biélorussie. Tout cela est au profit du big business américain, souvent le principal gagnant des guerres pour les droits de l'homme et la liberté d'expression. Je doute fort de la fermeté des allemands qui sont sous coupe américaine depuis que l'impérialisme existe, bien avant la première guerre mondiale où les croisements de capitaux américains et allemands permettaient le "big business" indispensable à survie de l'impérialisme. Les crises d'humeur de Merkel ne dureront pas longtemps face aux enjeux à long terme.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 08-09-2020 à 12:20:27
| L'Allemagne se comporte comme d'autres pays du second monde, c'est-à-dire avec une lâcheté qui se justifie par l'idéologie démocratique, les "valeurs communes", etc. Mais les justifications idéologiques ne pèsent pas à terme assez lourd pour surpasser les intérêts économiques. Or l'alliance avec les USA est une domination qui balaie les intérêts de leurs alliés. A long terme cette alliance ne peut pas durer.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1224 messages postés |
| Posté le 08-09-2020 à 14:07:54
| Xuan a écrit :
...A long terme cette alliance ne peut pas durer. |
Je ne vivrai probablement pas assez longtemps pour voir cette alliance se briser, en restant attentif pour voir un nouvel ordre mondial et sans rien attendre des communistes allemands dans cette évolution.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 08-09-2020 à 16:28:47
| Tu n'es pas à l'article de la mort, l'histoire s'accélère et tout ça va se décanter dans les prochaines années. Malheureusement je crains que ce ne soit dans un conflit...
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1224 messages postés |
| Posté le 08-09-2020 à 16:42:59
| Xuan a écrit :
Malheureusement je crains que ce ne soit dans un conflit... |
Je vais bien et reste actif. Comme toi, c'est bien la perspective du guerre générale qui me semble la solution que l'impérialisme va choisir pour régler sa crise de surproduction et de baisse de ses profits. Solutions essayées par deux fois au siècle dernier avec des résultats décevants pour l'impérialisme. À suivre de près, en espérant une défaite générale.
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11003 messages postés |
| Posté le 08-09-2020 à 20:51:40
| Les Usa ont une carte à jouer pour assujettir l Allemagne,les courants évangéliques ,dont les fidèles seraient déjà au nombre de 2.000.000 outre rhin.dans les Balkans,les Usa ont brisé l élan de l impérialisme allemand,qui visait à atteindre les mers chaudes,Clinton a écarté le projet de Grande Croatie,qui aurait inclus la République d Herceg Bosna,les Croates et les Serbes se seraient partagé le reste du territoire de Bosnie, et chassé les Musulmans de Bosnie-Herzégovine, à l époque où les Allemands avaient déjà un problème d intégration de musulmans sur leur propre sol-cf.les ressortissants turcs-.les accords de Dayton ont écarté la poussée vers l Est de Kohl,en forçant les Croates catholiques à s unifier avec les Bosniaques musulmans, marginalisant les Bosno Serbes.souvenons nous quand même que la CIA a laissé des djihadistes du Groupe Islamique Armé combattre en Bosnie contre les Serbes.Même contre les Croates,tout ça pour bloquer l impérialisme allemand,la Grande Croatie aurait été pour Berlin un pion vers le reste des Balkans.
Edité le 10-09-2020 à 12:25:05 par marquetalia
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11003 messages postés |
| Posté le 08-09-2020 à 21:19:05
| Des volontaires allemands issus de la Bundeswehr et de l ex armée de la RDA ont constitué la Brigade du roi Tomislav, dirigés par l ancien officier Jürgen Schmidt,qui a combattu aux côtés des Croates d Herzeg Bosna contre les Musulmans Bosniaques.il fut assassiné alors qu'il menait ses troupes contre les forces musulmanes de Bosnie,en janvier 1993.
Edité le 01-10-2020 à 11:22:55 par marquetalia
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 11-09-2020 à 13:17:36
| Nord Stream 2 menacé : quels enjeux pour l’Europe ? sur RT France 10 sept. 2020, 19:02 © Fabrizio Bensch Source: Reuters Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo prend la parole lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas à la maison d'hôtes Villa Borsig à Berlin, Allemagne, le 31 mai 2019. Le projet de gazoduc Nord Stream 2 n’a jamais semblé aussi proche d’être abandonné, sous la pression de facteurs politiques. Mais pourquoi et qui gêne-t-il tant, et qu’aurait l’Europe à perdre ou à gagner, en y renonçant, à deux tuyaux du but ? Alors que sa construction est achevée à près de 95%, le gazoduc sous-marin Nord Stream 2 est plus proche que jamais d’être abandonné par ses promoteurs. Les oppositions constantes à ce projet d’infrastructure énergétique russo-européen – de la part des Etats-Unis et de certains pays d’Europe orientale – ont, depuis l’«affaire Navalny», trouvé de nouveaux renforts. Lire aussi Victime collatérale de l'affaire Navalny ? Nord Stream 2 sous le feu des gouvernements occidentaux En France, alors que la compagnie Engie – dont l’Etat est actionnaire majoritaire – est investie dans Nord Stream 2 pour près d’un milliard d’euros, le président de la République Emmanuel Macron a confié, fin août, à des journalistes de l’Association de la presse présidentielle ses «réserves» sur la construction du gazoduc. Pour Emmanuel Macron «l'approche qu'on doit avoir auprès de la Russie» ne devait pas «se nourrir d'un accroissement de notre dépendance» . Une allusion au doublement de la capacité d'exportation de gaz russe vers l'Allemagne que permettrait l'achèvement de Nord Stream 2. En Allemagne, le ministre des Affaires étrangères qui s’indignait encore récemment des menaces américaines contre Nord Stream 2, et martelait que «La politique énergétique européenne [était] décidée en Europe et non aux Etats-Unis» , a changé de ton depuis l’empoisonnement présumé de l’homme politique russe Alexeï Navalny. Dans une interview accordée au supplément dominical du quotidien allemand Bild publiée le 7 septembre, Heiko Maas a ainsi concédé : «J'espère vraiment que les Russes ne nous forceront pas à changer de position sur Nord Stream 2.» Norbert Röttgen, président de la commission des affaires étrangères de l'Allemagne au Bundestag et candidat à la direction de la CDU – et donc potentiel successeur d’Angela Merkel – est allé plus loin en appelant, le 3 septembre sur Twitter, à renoncer à ce projet : «Après l'empoisonnement de Navalny, nous avons besoin d'une réponse européenne forte, ce que Poutine comprend. L'UE devrait décider conjointement d'arrêter Nord Stream 2.» L'Ukraine au cœur du problème pour Washington et Varsovie Aux Etats-Unis, un consensus politique s’est forgé de longue date au Congrès entre Républicains et Démocrates contre ce projet de gazoduc d’un coût de 10 milliards d’euros, dirigé par Gazprom et co-financé par le géant russe du gaz avec cinq acteurs majeurs de l’énergie européens : les allemands Uniper (groupe E.ON) et Wintershall (groupe BASF), l’anglo-néerlandais Shell, l'autrichien OMV et le français Engie. Dès le départ ce consensus contre Nord Stream 2 a été lié à l’Ukraine. Un pays que les Etats-Unis souhaiteraient intégrer dans l’Otan, arrimer à l'Union européenne, et par lequel transite encore une part importante du gaz russe exporté en Europe. En janvier 2016, donc avant l’élection de Donald Trump, le président ukrainien s’était réjoui de sa rencontre au Forum de Davos avec le vice-président des Etats-Unis qui était alors Joe Biden, aujourd'hui candidat à l’élection présidentielle. Sur son compte twitter, Petro Porochenko pouvait écrire : «Lors d’un entretien avec @VP [le compte officiel du vice-président des Etats-Unis, qui était alors Joseph Biden] il a été clairement dit que le projet Nord Stream 2 était purement politique et que nous devions agir de manière efficace pour y mettre un terme.» Depuis l’élection de Donald Trump, le ton s’est durci et le 20 mars 2018 la porte-parole du département d'Etat américain Heather Nauert lors d'une conférence de presse a martelé : «Comme beaucoup de gens le savent, nous nous opposons au projet Nord Stream 2, le gouvernement américain s'y oppose» , ajoutant que Washington ferait tout ce qui est en son pouvoir pour faire capoter le projet russo-européen de gazoduc. Nord Stream 2 permettrait à la Russie de contourner l'Ukraine pour le transit de gaz vers l'Europe, ce qui priverait l'Ukraine de revenus de transit substantiels et augmenterait sa vulnérabilité à l'agression russe En 2019, le Département d’Etat a publié sur son site une note qui résume la position américaine officielle à propos de Nord Stream 2 qualifié d’ «outil que la Russie utilise pour soutenir son agression continue contre l'Ukraine» . La diplomatie américaine estime aussi que «Nord Stream 2 permettrait à la Russie de contourner l'Ukraine pour le transit de gaz vers l'Europe, ce qui priverait l'Ukraine de revenus de transit substantiels et augmenterait sa vulnérabilité à l'agression russe» . Enfin, pour la diplomatie américaine : «Nord Stream 2 contribuerait également à maintenir la forte dépendance de l’Europe à l’égard des importations de gaz naturel russe, ce qui crée des vulnérabilités économiques et politiques pour nos partenaires et alliés européens.» «Partenaires et alliés européens» Et dans sa guerre diplomatique contre Nord Stream 2, Washington peut compter sur des alliés au cœur même de l’Union européenne. Dès 2015, alors que l’Allemagne n’avait pas encore donné son accord officiel au projet, dix Etats baltes et d’Europe centrale et orientale ont envoyé un courrier à la Commission européenne, dans lequel ils affirmaient que «l'extension de Nord Stream pour livrer des volumes croissants de gaz en Allemagne pourrait avoir de graves conséquences pour les pays de l'UE et Kiev» . Dans leur lettre ces pays affirmaient que la préservation de la voie de transport à travers l'Ukraine était «d'intérêt stratégique pour l'UE dans son ensemble, non seulement du point de vue de la sécurité énergétique, mais également une stabilité renforcée de la région Europe de l'Est» . Un discours surprenant, dans la mesure où les relations complexes entre la Russie et l’Ukraine, ainsi qu’entre Gazprom et la compagnie d’Etat Ukrainienne NaftoGaz, ont conduit à de multiples interruptions des livraisons de gaz à ces pays y compris pendant des périodes hivernales. Des incidents qui contredisent au mois la notion de «sécurité énergétique» invoquée. Parmi ces opposants au projet de gazoduc russo-européen qui se recrutent principalement dans la «Nouvelle Europe» vantée par le ministre de la Défense des Etats-Unis en 2003 James Rumsfeld, la Pologne se distingue par son ardeur. En janvier 2018 son ministre des Affaires étrangères Jacek Czaputowicz affirmait au quotidien allemand Handelsblatt que Nord Stream 2 était «en train de tuer l'Ukraine» et expliquait déjà : «Si le transit du gaz russe via l'Ukraine prend fin, le pays ne perd pas seulement des revenus importants, il perd également la garantie de protection contre une nouvelle agression russe. » Une analyse que l'on retrouvera au mot près dans la note du Département d’Etat américain. A propos de l’Ukraine, Nord Stream 2 a effectivement été conçu pour la contourner et éviter les risques de complications politiques et commerciales qui ont abouti à des ruptures temporaires de livraisons lors des hivers 2006 et 2009, sans compter une multitude d’incidents au cours des années suivantes. Le renouvellement de l’accord de transit décennal via l’Ukraine, qui prenait fin en décembre 2019, a fini par être signé à 24 heures du réveillon de la nouvelle année, après de très âpres négociations qui ont nécessité l’implication forte de la Commission européenne. Mais la Russie n’a accepté de signer que pour cinq ans et avec des volumes minimaux de transport en nette réduction par rapport à la moyenne des années précédentes. Une période de transition vers la marginalisation programmée du transport de gaz russe via l’Ukraine ? Priorité à l'exportation de ressources énergétiques américaines Depuis longtemps le gouvernement allemand voit dans la pression américaine contre Nord Stream 2 un but avant tout commercial : imposer au marché européen un gaz naturel liquéfié aux Etats-Unis et transporté par méthaniers à travers l'Atlantique en remplacement du gaz russe. Nous estimons qu'il est inacceptable qu'une loi [américaine] puisse demander aux Européens de renoncer au gaz russe pour nous vendre du [gaz] américain à la place, à un prix bien plus élevé Heiko Mass s’en était déjà offusqué, lors d’une visite à Moscou en juin 2017, déclarant selon le quotidien allemand Handelsblatt : «Nous estimons qu'il est inacceptable qu'une loi [américaine] puisse demander aux Européens de renoncer au gaz russe pour nous vendre du [gaz] américain à la place, à un prix bien plus élevé» . Le chef de la diplomatie allemande évoquait les nouvelles sanctions contre la Russie adoptées par le Sénat américain à la mi-juin, et notamment un amendement précisant : «Le gouvernement des Etats-Unis devrait donner la priorité à l'exportation de ressources énergétiques [américaines] afin de créer des emplois américains, aider les alliés et les partenaires des Etats-Unis et renforcer la politique étrangère [américaine].» Le 18 mai 2018, lors d’une interview à la chaîne de télévision allemande ARD, le ministre allemand de l'Economie Peter Altmaier livrait à son tour son analyse : «Ils ont une importante infrastructure de terminal de gaz naturel liquéfié dont ils veulent tirer profit […] mais leur GNL [gaz naturel liquéfié] sera nettement plus cher que celui du gazoduc ...» «Nord Stream 2 contribuera à renforcer la sécurité énergétique de l’Europe occidentale» L’indépendance énergétique de l’Europe est-elle menacée par la Russie comme le martèlent les responsables américains ? Nord Stream 2 ou pas, elle importe de toute façon plus de la moitié (55%) de son énergie et cette proportion devrait augmenter dans les prochaines années. En effet, les réserves européennes, comme celles du gaz de la mer du Nord, sont en train de s’épuiser. Or, la Russie effectivement, occupait en 2018, la première place des fournisseurs de pétrole et de gaz de l'Europe avec respectivement 29,8% et 40,1% de part de marché. Loin devant l’Irak (8,7%) et l’Arabie saoudite (7,4%) pour l’or noir, ainsi que la Norvège (18,5%), l’Algérie (11,3%) et le Qatar (4,5%) pour l’or bleu. Pourtant, à rebours des déclarations américaines ou est-européennes, certaines voix en Europe estiment que «Nord Stream 2 contribuera à renforcer la sécurité énergétique de l’Europe occidentale» , comme le disait en juillet 2016 à RT France Gérard Mestrallet, pdg de Engie de 2008 à mai 2016, et président de son conseil d’administration jusqu’en mai 2018. «Depuis quelque temps, expliquait-il, la production du gaz est en déclin en Europe et notamment en Mer du Nord, au Royaume-Uni comme aux Pays-Bas. Nous serons donc obligés d’accroître les importations. Il faudra couvrir le déficit à l’aide d'exportations en provenance de Russie, ce qui exige une infrastructure appropriée. C’est pour cela que nous soutenons le Nord Stream 2 et sommes prêts à investir dans ce projet.» Le gaz russe qui passe par des pipelines offre en outre l’avantage de la stabilité de prix et de fourniture, grâce à des contrats pluriannuels que ne peuvent efficacement concurrencer des livraisons de gaz liquéfié avec, pour leur transport par voie maritime, une empreinte carbone très défavorable par rapport à des tuyaux sous-pression. Le gaz russe est surtout une priorité pour l’Allemagne qui a renoncé au nucléaire et doit réduire sa consommation importante de charbon. Elle reçoit déjà par le premier tronçon Nord Stream 1, inauguré en 2012, près de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Et Nord Stream 2 doit permettre de doubler cette capacité, la portant à 110 milliards de mètres cubes, soit plus de la moitié du volume des exportations actuelles de gaz de Gazprom vers l’Europe. Au titre de l'année 2019, Gazprom revendique 199 milliards de mètres cubes de gaz exportés vers l'Europe, dont les deux tiers via des réseaux de conduites terrestres qui traversent l'Ukraine ou… la Biélorussie, des pays qui prélèvent des frais de transit substantiels et ont des relations complexes avec la Russie . Lire aussi : Coup d'envoi de gaz russe vers la Chine via le gazoduc "force de Sibérie"
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 17-09-2020 à 14:11:21
| Selon Eurostat, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l'Union européenne au cours des sept premiers mois de cette année French.xinhuanet.com | Publié le 2020-09-17 à 06:23 http://french.xinhuanet.com/2020-09/17/c_139373914.htm BRUXELLES, 16 septembre (Xinhua) -- La Chine est devenue le premier partenaire commercial de l'Union européenne au cours des sept premiers mois de 2020, une position précédemment occupée par les Etats-Unis, a annoncé mercredi Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Selon les données d'Eurostat, les importations de l'Union européenne en provenance de Chine ont augmenté de 4,9% entre janvier et juillet par rapport à la même période de l'année dernière, tandis que ses importations en provenance des Etats-Unis ont chuté de 11,7%. Les exportations du bloc vers la Chine ont enregistré une légère baisse de 1,8%, tandis que celles vers les États-Unis ont chuté de 9,9%, a également indiqué Eurostat. La Chine et les Etats-Unis ont été suivis par le Royaume-Uni, la Suisse et la Russie sur la liste des principaux partenaires commerciaux de l'Union européenne au cours des sept premiers mois de 2020. Dans le même temps, conformément à l'évolution de la situation épidémiologique dans le monde au cours des sept premiers mois, le commerce international de l'Union européenne a commencé à baisser en janvier et a repris son élan après mai, lorsque les mesures de confinement ont été progressivement assouplies. Enfin, selon les estimations d'Eurostat, les exportations de l'Union européenne hors du bloc se sont élevées à 168,5 milliards d'euros en juillet, en baisse de 11,3% par rapport à juillet 2019, tandis que ses importations en provenance du reste du monde ont atteint 142,6 milliards d'euros, en baisse de 16% d'une année sur l'autre.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1224 messages postés |
| Posté le 17-09-2020 à 15:47:19
| Tout baigne pour l'UE, Macron et ses lieutenants vont pouvoir s'occuper des droits de l'homme en Biélorussie et en Chine.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 17-09-2020 à 17:54:38
| Non, c'est l'inverse. L'Eurasie est un ballon d'oxygène pour une Europe en crise. La Chine est le seul pays dont l'économie repart réellement http://french.peopledaily.com.cn/Economie/n3/2020/0916/c31355-9761015.html. Par conséquent l'Europe n'est pas en position d'imposer sa volonté. L'importance croissante du marché entre la France et l'Eurasie au détriment des USA fait que les indignations sur les droits de l'homme relèvent de plus en plus de la posture. Sauf que plus les bourgeois sont coincés plus leurs bavards font du bruit. Mais il suffit de se demander comment Macron et Cie pourraient imposer quoi que ce soit sur le sujet. La couv du Point du 20 août en dit long : "comment meurent les civilisations" c'est tout un programme. Avec la tête d'enterrement de Joshua Wong et Agnès Chow au cas où on n'aurait pas bien compris : this is the end .
Edité le 17-09-2020 à 18:34:53 par Xuan
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1224 messages postés |
| Posté le 17-09-2020 à 18:07:51
| Xuan a écrit :
Non, c'est l'inverse. L'importance croissante du marché entre la France et l'Eurasie au détriment des USA fait que les indignations sur les droits de l'homme relèvent de plus en plus de la posture. Il suffit de se demander comment Macron et Cie pourraient imposer quoi que ce soit sur le sujet. |
Ma réponse ironique a fait un flop! Ni Macron, ni ses sbires n'auront la moindre influence sur les droits de l'homme face aux dirigeants chinois qui traitent tout cela comme des affaires intérieures et sans accepter d'ingérence étrangère.
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