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 L'Europe, maillon faible de l'impérialisme

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Xuan
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   Posté le 16-03-2021 à 08:23:07   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Si on parlait du Tchernobyl de l'UE et de la démocratie bourgeoise ?


On aura remarqué tant pour le vaccin russe que pour Astra la démarche individuelle des états, puis la mise au pas.
La démocratie de l'Union européenne fonctionne à l'envers : action d'abord, discussion ensuite. En fait c'est chacun pour soi.

Effrayé par la tournure des événements et le discrédit qui colle aux fesses de la bourgeoisie François HEISBOURG dans le Figaro agite le spectre du "virus chinois" histoire de détourner l'attention, sous le titre :«Le coronavirus, c’est un Tchernobyl chinois à la puissance dix».

C'est bien d'un Tchernobyl qu'il s'agit, mais dont les bourgeoisies européennes portent l'entière responsabilité, et qui met en cause le principe de fonctionnement de la démocratie bourgeoise.

De son côté à Télématin Alexis Corbière se plaint de "l'absence de démocratie" et traite Macron d' autocrate .
Ce raisonnement est stupide. Les députés peuvent préconiser une diversification des vaccins mais ils n'ont aucune expertise sur les vaccins eux-mêmes. Quant aux décisions autocratiques de Macron elles se caractérisent surtout par l'indécision, signe de contradictions perpétuelles dans la sphère dirigeante.

L'an dernier les experts chinois ont débattu près de 20 jours sur la transmission du virus à l'homme. Le 20 janvier le débat a été tranché et les mesures de protection et de soins ont été décidées par l'exécutif sans atermoiements.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
marquetalia
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   Posté le 17-03-2021 à 11:08:51   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Les contradictions entre l Ue et les Usa vont s accroître avec la continuation de l intégration atlantiste,en particulier la Bosnie-Herzégovine,qui bloquerait l Allemagne,qui voulait à la base rattacher Herceg Bosna à une Grande Croatie.pour faire capoter les North Stream I et II,Biden incorporera t il la Finlande et la Suède à l OTAN?


Edité le 17-03-2021 à 11:10:09 par marquetalia




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marquetalia
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   Posté le 18-03-2021 à 17:35:28   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

L Europe est effectivement le maillon faible de l impérialisme.je pense que la prise du pouvoir par la classe ouvrière et l instauration de la dictature du prolétariat viendra des zones périphériques de l Union européenne, récemment intégrées aux structures euroatlantistes,la Pologne et la Roumanie, encore très industrialisées, ainsi que l ex RDA et l ex Yougoslavie,voient le retour du marxisme léninisme,d où la réponse des bourgeoisies européennes de continuer à prendre la Biélorussie-ou les communistes sont dans le gouvernement de Lukashenko-, l Ukraine et la Moldavie dans l OTAN.les pays occidentaux se sont très largement desindustrialises,et même embourgeoises,les pays scandinaves vivent de la rente pétrolière,il n y a pratiquement pas de lutte des classes-excepte la lutte anticolonialiste des Sames, surtout en Suède.renverser le régime"stalinien"à Minsk, détruire la Transnistrie, récupérer le Donbass,etcaetera..on le voit avec le discours belliciste de Joe Biden contre Poutine,qui souhaite même le retour de la Crimée dans le giron ukrainien.


Edité le 18-03-2021 à 18:37:44 par marquetalia




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pzorba75
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   Posté le 18-03-2021 à 18:23:32   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Tu spécules en grand. C'est sans intérêt.

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Xuan
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   Posté le 19-03-2021 à 15:50:14   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

la Chine formule des contre-mesures contre les sanctions prévues par l'UE sur le Xinjiang; pas d'échappatoire pour certaines institutions de l'UE et les individus qui se comportent mal

Par Global Times https://www.globaltimes.cn/page/202103/1218882.shtml
Publié: 19 mars 2021 19:36

Le gouvernement chinois formule des contre-mesures contre l'UE, qui prévoit de sanctionner les responsables chinois du Xinjiang, certaines institutions de l'UE qui ont mené des accusations contre la politique chinoise du Xinjiang porteront le poids des contre-mesures, et certaines personnes dans les pays de l'UE qui se sont mal comportées. Ils n'échapperont pas à la punition, ont déclaré des sources proches du dossier au Global Times dans une interview exclusive vendredi.
Les sources ont déclaré que si l'UE insiste pour suivre sa propre voie, la Chine doublera ses contre-mesures réciproques.

Les sanctions prévues par l'UE consisteront en des interdictions de voyager et des gels d'avoirs contre quatre responsables chinois et une entité, et les ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE pourraient approuver officiellement les sanctions lundi, ont révélé certains responsables de l'UE.

Le prétendu «génocide» au Xinjiang n'est rien d'autre qu'une rumeur avec des arrière-pensées. S'il y avait eu un «génocide» au Xinjiang, la population ouïgoure du Xinjiang aurait-elle plus que doublé, passant de 5,55 millions à plus de 12,7 millions dans l'intervalle de 40 ans, et est-ce que plus de 1 200 personnes de plus de 100 pays auraient fermé les yeux lors de leurs visites au Xinjiang au cours des deux dernières années ont demandé ces sources.

La Chine accueille tout le monde au Xinjiang, quel que soit son pays d'origine, y compris les diplomates de l'UE en Chine, ont indiqué les sources, ajoutant que la porte du Xinjiang restera ouverte.

Quant aux raisons pour lesquelles les diplomates européens reportent leurs visites pour diverses raisons, les sources ont déclaré que la réponse était simple: "Parce qu'ils n'osent pas regarder le vrai Xinjiang, qui est complètement différent de ce qu'ils imaginent."
Ils préfèrent croire les mensonges de quelques personnes plutôt que d'écouter les aspirations communes de plus de 25 millions de personnes de tous les groupes ethniques du Xinjiang, ce qui prouve seulement qu'ils ne se soucient pas de la vérité.
Au lieu de cela, ils sont passionnés par la manipulation politique et tentent de créer les soi-disant problèmes du Xinjiang pour saper la sécurité et la stabilité au Xinjiang et entraver le développement et la croissance de la Chine, ont indiqué les sources.

Une personne doit se connaître, un pays aussi. «Génocide» est une étiquette qui ne peut jamais être apposée sur la Chine. En revanche, l'Allemagne qui a initié les sanctions contre la Chine a eu tant de méfaits qui constituent un génocide avec des preuves à toute épreuve, ont déclaré des sources.

Comment les pays européens osent-ils penser qu'ils sont qualifiés comme des «enseignants» pour accuser la Chine ?

Les nazis allemands ont mené un massacre planifié à grande échelle de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et 6 millions sont morts dans l'Holocauste. Les colons allemands en 1904 ont massacré de nombreux Namibiens pour réprimer le soulèvement populaire et ont tué plus de 100 000 indigènes à partir de 1908. D'autres pays européens ont également eu des méfaits infâmes dans leur histoire coloniale.
L'Europe, qui se considère comme un "enseignant des droits de l'homme" , est zélée pour pointer les affaires des autres pays avec une attitude condescendante, et a provoqué d'innombrables troubles et tragédies dans le monde, et la Libye n'est qu'un des exemples, selon les mêmes sources.

Les Européens ont eu tort de répandre des mensonges sur le Xinjiang, et ils aggravent l'erreur en contraignant la Chine sur la question. Il est impoli de ne pas rendre ce que l'on reçoit, et si l'UE insiste sur sa mauvaise voie, la Chine prendra des contre-mesures résolues, fortes et justes.

Global Times

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marquetalia
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   Posté le 20-03-2021 à 07:41:20   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

@Xuan,l Allemagne actuelle n est pas celle du Troisième Reich,la Shoah est vécue comme un traumatisme Outre Rhin,les jeunes Allemands ont mauvaise conscience des crimes des Waffen SS,au point de refuser toute intervention militaire à l étranger-excepte lors du dépeçage de la Yougoslavie.Au sein même de Die Linke,deux courants s affrontent,au sujet de l appui aux Palestiniens-par anti-impérialisme-ou à Israël-vue l ampleur de l empleur de l Holocauste.par contre,le génocide hérero n'est toujours pas reconnu,le défaite du Second Reich n a pas entraîné l occupation totale du sol teutonique par les dits Alliés.et le massacre des Serbes orthodoxes en Bosnie par les Oustachis Croates pendant l occupation nazie, pourquoi n en parlez vous pas?et de celle des Polonais en Ukraine par la Division Galicie?


Edité le 24-03-2021 à 11:27:23 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 20-03-2021 à 08:13:06   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Écris à Global Times.

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   Posté le 24-03-2021 à 08:14:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Blinken menace l'Allemagne

24/03/2021

http://www.defenddemocracy.press/blinken-threatens-germany/

À l'OTAN, Blinken met en garde l'Allemagne au sujet du gazoduc Nord Stream 2
Par Robin Emmott
23 mars 2021

BRUXELLES (Reuters) - Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré mardi que le gazoduc Nord Stream 2 en construction entre la Russie et l'Allemagne allait à l'encontre des intérêts de l'Union européenne et pourrait saper l'Ukraine.

L'Allemagne fait pression pour l'achèvement du gazoduc, malgré l'opposition soutenue des États-Unis depuis plus d'une décennie. S'exprimant lors de sa première visite à l'OTAN, Blinken a déclaré qu'il devait rencontrer son homologue allemand, Heiko Maas, pour discuter de la question.

"Le président (Joe) Biden a été très clair, il pense que le pipeline est une mauvaise idée, mauvaise pour l'Europe, mauvaise pour les États-Unis, en fin de compte, il est en contradiction avec les objectifs de sécurité de l'UE" , a déclaré Blinken lors de sa rencontre avec le secrétaire de l'OTAN. -Général Jens Stoltenberg.
«Cela a le potentiel de saper les intérêts de l'Ukraine, de la Pologne et d'un certain nombre de partenaires et alliés proches» , a déclaré Blinken, affirmant qu'une loi américaine obligeait Washington à imposer des sanctions aux entreprises participant au projet Nord Stream 2.

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   Posté le 24-03-2021 à 13:59:53   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le vaccin russe provoque l'implosion du gouvernement slovaque

En commandant secrètement 2 millions de doses de vaccin russe sans en avertir ses alliés politiques, le premier ministre slovaque, Igor Matovic a déclenché une crise dont il risque d'être la première victime.

... Pour avoir ouvert la porte au sérum russe début mars, en pleine explosion de la pandémie de Covid-19, le Premier ministre slovaque Igor Matovic est aujourd'hui sur un siège éjectable. Il a proposé dimanche de quitter son poste pour tenter de mettre un terme à la tempête politique qui ébranle la coalition gouvernementale depuis plusieurs semaines. A condition toutefois de conserver un poste dans le nouveau gouvernement.

L'origine de la crise remonte au 1er mars lorsqu'Igor Matovic, au pouvoir depuis un an, se rend sur le tarmac de l'aéroport de Kosice, à l'est du pays, pour accueillir officiellement les premières livraisons de doses de vaccin Spoutnik V qu'il a négociées avec des fournisseurs russes sans la moindre concertation avec ses partenaires...


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https://francais.rt.com/international/85002-agence-europeenne-medicaments-ouvre-porte-autorisation-vaccin-spoutnik-v

L'Agence européenne des médicaments ouvre la porte à une autorisation du vaccin Spoutnik V 23 mars 2021, 18:24

Attendons le contre-ordre

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Xuan
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   Posté le 25-03-2021 à 14:35:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les internautes chinois appellent H&M à `` sortir du marché chinois '' sur le problème de l'approvisionnement au Xinjiang

Par Global Times
Publié: 24 mars 2021 14:33

https://www.globaltimes.cn/page/202103/1219375.shtml

Les internautes chinois appellent le détaillant de mode H&M à "quitter le marché chinois" après avoir appris que la société avait déclaré qu'elle interdisait tout type de "travail forcé" dans sa chaîne d'approvisionnement au Xinjiang, invoquant des préoccupations relatives aux droits de l'homme.

Un exemple est que l'utilisateur de Sina Weibo "ShangdiZhiying_5zn" a publié mardi une capture d'écran d'une déclaration annoncée par le suédois H&M, le deuxième plus grand détaillant de mode au monde, affirmant que "la société avait officiellement annoncé qu'elle cesserait d'utiliser les produits de la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine). "
L'utilisateur de Sina Weibo compte 2,37 millions d'abonnés et les abonnés ont fait près de 1700 commentaires sur le message.
Commentaires comprenant "appeler H&M à quitter le marché chinois maintenant" et "l'entreprise"
Un internaute a déclaré que la société tenait une telle position en faveur du "droit de l'homme" au Xinjiang, mais d'un autre côté, ils abandonnaient les produits fabriqués au Xinjiang, et s'ils avaient l'intention de détruire l'économie locale? Un autre internaute a déclaré: "Vous pourrez alors quitter la Chine aussi vite que possible".
Des internautes en colère se sont rendus sur le compte officiel Weibo de H&M pour montrer leur indignation, y compris des commentaires tels que "J'ai entendu dire que vous boycottez le coton chinois, alors je boycotterai vos produits" reflétant le mécontentement des consommateurs face à l'annonce.

Le studio Huang Xuan a publié une déclaration mercredi, affirmant que l'acteur Huang Xuan et H&M avaient mis fin à leur coopération. Huang et son équipe s'opposent fermement à toute tentative de discréditer la Chine et les droits de l'homme sous quelque forme que ce soit.
En avril 2020, H&M a annoncé que Huang était devenu l'ambassadeur de la marque pour sa collection masculine en Chine.

Le communiqué de H&M, a déclaré l'année dernière qu'il est profondément préoccupé par les rapports d'organisations de la société civile et des médias qui incluent des accusations de travail forcé et de discrimination des minorités ethno-religieuses au Xinjiang, ils interdisent strictement tout type de travail forcé dans la chaîne d'approvisionnement, quel que soit le pays ou la région.
L'entreprise a déclaré que s'ils découvrent et vérifient un cas de travail forcé chez un fournisseur avec lequel nous travaillons, ils prendront des mesures immédiates et, en fin de compte, chercheront à mettre fin à la relation commerciale.
Bien que la déclaration soit sur son site Web officiel depuis longtemps, elle a déclenché un autre cycle d'attention alors que l'UE a récemment pris des sanctions sur les affaires du Xinjiang, envoyant un signal fort d'ingérence dans les affaires intérieures de la Chine.
Le Conseil de l'Union européenne a annoncé lundi qu'il imposerait des mesures restrictives à quatre ressortissants chinois et à une entité, en réaction aux mauvais traitements présumés par la Chine de sa population minoritaire ouïgoure au Xinjiang, y compris certains hauts fonctionnaires du 13e Congrès du peuple de la région autonome ouïgoure du Xinjiang et le Corps de production et de construction du Xinjiang.

La Chine a ensuite riposté avec des contre-mesures en sanctionnant 10 personnes et quatre entités qui ont répandu des rumeurs et des mensonges sur le Xinjiang.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a également réfuté les allégations de "travail forcé" dans la production de coton de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, soulignant que le rapport avait été fabriqué par le tristement célèbre "érudit" anti-chinois Adrian Zenz.
<< Nous avons réitéré notre position sur le soi-disant travail forcé à plusieurs reprises et je peux réaffirmer que les ressortissants chinois signent des contrats de travail avec les employeurs et obtiennent une rémunération sur la base de l'égalité, du volontariat et du consensus conformément à la loi sur le travail et à la loi sur les contrats de travail, "Le porte-parole du ministère, Wang Wenbin, a déclaré lors d'une conférence de presse de routine, notant que le" travail forcé "n'existe pas, comme l'ont affirmé certaines personnes ayant des arrière-pensées.

Le tac-au-tac politique a également déclenché plus de soutien de la part du public, et les observateurs du marché ont déclaré qu'une telle résistance de l'entreprise pourrait jeter de l'ombre sur les performances du marché en Chine.
H&M, dont le rapport complet sur les résultats de décembre à février est attendu le 31 mars, se prépare à une perte au cours du trimestre après que la pandémie a réduit de 88% les bénéfices de 2020, selon Reuters.
Depuis mars 2020, il y a eu des rapports de fermetures de magasins dans certaines villes, mais, comparé à la faiblesse des ventes sur d'autres marchés, la demande du marché chinois reste une valeur sûre pour l'entreprise.

Global Times


Edité le 25-03-2021 à 14:37:10 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 25-03-2021 à 14:42:45   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Même topo avec Nike.
Selon un rapport de China News Agency, après la suppression de H&M de nombreuses plates-formes de commerce électronique, à l'heure actuelle, la recherche de "H&M" ou "HM" sur Baidu Maps et AutoNavi Maps APP n'a pas trouvé de résultats de localisation pertinents.

En outre, aucun résultat pertinent n'a été trouvé sur des marchés d'applications tels que Huawei, et l'application H&M Mall a été supprimée de nombreux magasins d'applications mobiles.

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   Posté le 25-03-2021 à 14:48:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur dnews : "Qui paiera la facture après le boycott de H&M?"

... Cette vague d'opérations semble avoir fermenté en 24 heures, mais en fait, ce n'est pas inattendu.
En septembre 2020, l'administration Donald Trump envisageait d'interdire certains ou tous les produits fabriqués à partir de coton au Xinjiang. Cette mesure de l'administration Trump est appelée «ordonnance de retenue de la mainlevée» et sera émise par le US Customs and Border Protection (CBP).
Sur la base du soi-disant «travail forcé» au Xinjiang, le bureau a émis de telles interdictions à l'encontre de certaines entreprises privées dans le passé et a détenu des produits importés connexes. En outre, le bureau a envisagé des actions plus globales sur un plus large éventail de catégories de produits.

Puis, au début de 2021, l'administration Trump a annoncé une interdiction d'importer du coton et des tomates en provenance du Xinjiang, en Chine, ainsi que tous les produits fabriqués à partir de ces matières premières.
Maintenant, la Swiss Better Cotton Initiative (BCI) a déclaré dans un communiqué que BCI avait décidé de suspendre la délivrance des licences de coton BCI au Xinjiang, ce qui devrait être une continuation de cette affaire.

Dès septembre 2020, lors de l'application du projet de loi relatif au Xinjiang à la Chambre des représentants des États-Unis, de nombreuses organisations commerciales américaines s'y étaient déjà opposées. La Chambre de commerce américaine a déclaré sans ambages que le projet de loi ne ferait que nuire au commerce légal, plutôt que de le faire. - appelé «travail forcé».
Stephen Lamar, président de l'American Apparel and Footwear Association, a déjà critiqué: «De telles interdictions ou législations feront sans aucun doute la une des journaux, mais elles porteront gravement atteinte aux droits de l'homme, au développement économique et au développement économique qui ont été touchés par la nouvelle épidémie de la Couronne. Chaîne d'approvisionnement légale. "

En effet. Prenons l'exemple du coton: le Xinjiang est la principale région productrice de coton au monde. Le Xinjiang est la plus grande région productrice de coton de Chine, avec une production d'environ 5 millions de tonnes, soit 87,3% de la production nationale de coton. De nombreuses marques de vêtements de renommée internationale achètent du coton, des textiles et des fibres du Xinjiang. Le coton du Xinjiang représente 20% de l'approvisionnement en coton des sociétés membres de la BCI. Les restrictions sur le coton et les autres produits du Xinjiang auront sans aucun doute un impact négatif sur les industries connexes, provoqueront des turbulences sur les marchés internationaux et, en fin de compte, porteront préjudice aux intérêts des consommateurs dans divers pays.
Des initiés de l'industrie ont souligné que le coton du Xinjiang est essentiellement utilisé par les marques internationales de vêtements. L'interdiction signifie que l'ère des bénéfices stables pour ces marques touche à sa fin. Une fois que la stabilité de la chaîne d'approvisionnement de la chaîne industrielle mondiale sera affectée, cela aggravera sans aucun doute la reprise de l'économie mondiale.

En raison de pressions politiques, certaines marques internationales ont volontairement abandonné les matières premières bon marché du coton du Xinjiang et se sont tournées vers d'autres alternatives; même pour éviter des risques politiques imprévisibles ultérieurs, elles ont commencé à envisager de transférer leurs lignes de production en Chine vers d'autres pays. Le coût de la conversion est difficile à estimer. Le jeu politique a gravement affecté la chaîne d'approvisionnement mondiale avec les simples mots des politiciens, et des entreprises du monde entier sont soumises à des «attaques violentes continues». Combien de temps un drame aussi absurde peut-il se terminer?

Les dix principaux pays producteurs de coton au monde sont la Chine, l'Inde, les États-Unis, le Pakistan, le Brésil, l'Ouzbékistan, l'Australie, la Turquie, l'Argentine et le Turkménistan. Comme nous le savons tous, l'Inde et les États-Unis seront tous deux pris au piège nouvelle épidémie de couronne en 2020. Dans la situation internationale actuelle, la Chine ne peut qu'assurer la stabilité de la production nationale de coton.
De nos jours, en vertu de "l'interdiction du coton du Xinjiang" , le coton du Xinjiang peut être produit et vendu seul, et le marché de la demande intérieure de la Chine est absolument suffisant pour être digéré.

Ce sont les entreprises intermédiaires et en aval de toute la chaîne d'approvisionnement qui sont touchées, qui peuvent ont un impact énorme sur les fabricants mondiaux de vêtements.
Certaines personnes disent que cette nouvelle interdiction pourrait également amener certaines grandes marques de vêtements à quitter la Chine. C'est comme le sujet de «fuir l'industrie manufacturière chinoise» pendant de nombreuses années.
À l'origine, certaines entreprises cherchaient à transférer la chaîne d'approvisionnement de l'habillement au Vietnam, au Bangladesh, en Indonésie et ailleurs en raison des coûts de main-d'œuvre inférieurs. Cependant, de nombreuses entreprises ont rapidement découvert qu'il leur était difficile de reproduire le modèle de production de haute qualité de la Chine, ou qu'elles faisaient face à une concurrence féroce. C'est la même logique que celle de savoir s'il y a une évasion de la crise dans l'industrie manufacturière chinoise.



Edité le 25-03-2021 à 14:48:58 par Xuan




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   Posté le 25-03-2021 à 22:48:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il est intéressant d'observer le comportement des pays de l'UE envers les USA d'une part, envers la Chine ou la Russie de l'autre. Ces relations comportent une part idéologique et une part d'intérêt économiques capitalistes. Tout en s'associant à la campagne anti-chinoise et aux sanctions, l'Allemagne rencontre les mêmes difficultés avec les USA qu'au temps de Trump.

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La presse allemande fait part des espoirs déçus de Berlin vis-à-vis de l’administration Biden
© Sputnik . Nord Stream 2
EUROPE
12:00 25.03.2021(mis à jour 12:34 25.03.2021)URL courte
Par Victor Koulakov
https://fr.sputniknews.com/europe/202103251045397677-la-presse-allemandes-fait-part-des-espoirs-decus-de-berlin-vis-a-vis-de-ladministration-biden/

La première rencontre entre le secrétaire d’État américain et son homologue allemand mardi 23 mars à Bruxelles a fait voler en éclats les espoirs de Berlin de voir s’améliorer les relations bilatérales, analyse la presse locale.

Bien que personne à Berlin n’ait nourri l’illusion que la victoire électorale de Joe Biden éliminerait tous les conflits avec Washington, l’espoir existait néanmoins de voir les États-Unis revenir à un partenariat en matière de politique étrangère et de sécurité. La première rencontre entre le secrétaire d’État américain Antony Blinken et son homologue Heiko Maas mardi 23 mars, à la conférence des ministres des Affaires étrangères de l’Otan à Bruxelles, y a mis fin, rapporte le quotidien allemand Der Tagesspiegel.

«Les espoirs du gouvernement fédéral sont maintenant étouffés» , écrit le journal en citant en exemple la situation avec le gazoduc Nord Stream 2 et les négociations sur le règlement de la situation en Afghanistan.
Selon Der Tagesspiegel, cette rencontre à Bruxelles n'était pas de bon augure car avant son ouverture l'administration américaine avait surpris ses alliés par une proposition non coordonnée sur l'avenir de l'Afghanistan, qui annulait les plans précédents.

Nouvelles menaces de sanctions américaines
En outre, avant la rencontre bilatérale, M.Blinken avait exigé que l’Allemagne arrête définitivement la construction du gazoduc et n'avait pas exclu de nouvelles sanctions afin d'empêcher son achèvement.
«Le fait que Blinken aborde le sujet de manière si proéminente et stricte a contrecarré l'intention du gouvernement fédéral de discuter discrètement de la question, controversée, en offrant à son partenaire américain des services supplémentaires dans d'autres domaines pour qu'il retire les menaces de la table. Même les opposants allemands au gazoduc sont fermement opposés aux sanctions extraterritoriales américaines» , conclut le journal.

Déclarations d’Antony Blinken
Dès son arrivée au siège de l’Otan pour sa première réunion avec ses homologues de l’Alliance mardi 23 mars, Antony Blinken a réitéré l’opposition des États-Unis au projet du Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne.
«Le président Biden a été très clair lorsqu’il a dit que ce projet de gazoduc était une mauvaise idée pour l’Europe et pour les États-Unis» , a-t-il déclaré au cours d’un premier point de presse.
M.Blinken a exprimé son impatience de voir son homologue allemand et d’avoir l’occasion de le lui redire.
«Ce projet de gazoduc est en contradiction avec l’objectif de sécurité énergétique de l’Europe, il risque d’affaiblir l’Ukraine et va contre les intérêts de la Pologne et d’autres alliés» , a-t-il ajouté en affirmant qu’une loi américaine «nous oblige à sanctionner les entreprises qui participent aux efforts pour achever le gazoduc» .
Le 18 mars, Antony Blinken avait déjà mentionné dans un communiqué cet «avertissement»: «toutes les entités impliquées dans le gazoduc Nord Stream 2 sont passibles de sanctions américaines et doivent cesser immédiatement de travailler» .

Démenti de Moscou
La Russie ne cesse de répéter qu’il s’agit d’un projet commercial qui est avantageux pour l'Europe. De son côté, Berlin soutient l'achèvement du gazoduc et rejette les sanctions extraterritoriales unilatérales des États-Unis.
Mi-février, le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a assuré que le Nord Stream 2 était terminé à plus de 95%.

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   Posté le 26-03-2021 à 06:41:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

CHACUN POUR SOI


https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/26/covid-19-les-vingt-sept-se-resolvent-a-la-guerre-des-vaccins_6074502_3210.html

L'UE entre en guerre vaccinale contre d'autres pays du second monde, l'Australie et particulièrement la Grande Bretagne. Ne parlons même pas du tiers monde qui est simplement ignoré. Les "rapports froids" du capitalisme remplacent non seulement la simple humanité mais y compris le bon sens : la poursuite de l'épidémie dans un seul pays menace tous les autres.


Edité le 26-03-2021 à 06:42:14 par Xuan




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   Posté le 28-03-2021 à 13:14:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je reviens sur le maillon faible, l'UE.
Le plan de relance européen de 750 milliards d'euros est bloqué par l'Allemagne : https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/26/la-cour-supreme-allemande-suspend-la-ratification-du-plan-de-relance-europeen-en-attendant-de-se-prononcer-sur-un-recours_6074585_3210.html.

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   Posté le 29-03-2021 à 23:41:28   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur ce plan de relance, deux article du site Les Crises, en précisant qu'il ne s'agit pas d'un point de vue ml mais souverainiste sur le sujet. Je le cite essentiellement pour les chiffres :

L’Accord Européen : un déplorable « plan d’endettement de 750 milliards » (1/2)

L’Accord Européen (2/2) : moins de budget, plus d’impôts et toujours plus de Commission

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   Posté le 02-04-2021 à 08:30:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

De nouveau le vaccin russe sur la sellette :
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/vaccin-russe-quels-pays-europeens-sont-prets-a-acheter-des-doses-de-spoutnik-v_4356099.html

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   Posté le 03-04-2021 à 11:07:31   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Covid-19 - Pour l'OMS, la vaccination est "d'une lenteur inacceptable" en Europe

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   Posté le 03-04-2021 à 19:00:06   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La bataille de chiffonniers continue :
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/covid-19-tensions-entre-les-pays-de-l-ue-avec-la-repartition-de-10-millions-de-doses-de-vaccin_4357159.html

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   Posté le 11-04-2021 à 11:09:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les contradictions entre l'Ukraine et la Russie, attisées par les USA, se fondent avec celle des la Pologne.
Le nord Stream II devient une pomme de discorde au sein de l'UE.



Après une visite d'urgence en Ukraine, le ministre polonais des Affaires étrangères qualifie le gazoduc Nord Stream 2 de «danger actuel pour la paix en Europe»

Date: 9 avril 2021
Auteur: Rick Rozoff https://antibellum679354512.wordpress.com/2021/04/09/after-emergency-visit-to-ukraine-polish-foreign-minister-calls-nord-stream-2-pipeline-present-danger-to-peace-in-europe/

Dans le tourbillon de l'activité diplomatique en Europe et aux États-Unis lié à la recrudescence des combats dans la région du Donbass en Ukraine, les allées et venues de responsables gouvernementaux et militaires dans la capitale ukrainienne peuvent fournir des informations révélatrices. Le chef du Comité militaire de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord était en Ukraine les 6 et 7 avril et le ministre des Affaires étrangères de la Pologne était là le lendemain.

Le ministre polonais des Affaires étrangères Zbigniew Rau est rentré à Varsovie le 9 avril, résumant le but de sa visite de «réaffirmer notre politique selon laquelle l'Ukraine n'est pas seule à défendre sa souveraineté, son intégrité territoriale et l'inviolabilité de ses frontières» . La Pologne n'est membre d'aucun des deux accords de négociation établis en 2014 pour résoudre le conflit armé dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, du format Normandie et du Groupe de contact trilatéral sur l'Ukraine.

Rien ne semble alors justifier l'intervention de la Pologne dans ce conflit en dehors de l'Ukraine voisine et du fait d'être membre de l'OTAN et de l'Union européenne. Et qu'il a coparrainé avec la Suède l' initiative de partenariat oriental de 2009 visant à détourner les anciennes républiques soviétiques de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan, de la Biélorussie, de la Géorgie, de la Moldavie et de l'Ukraine des groupes conjoints post-soviétiques comme la Communauté des États indépendants, la Communauté économique eurasienne et la sécurité collective. Organisation du traité avec la Russie. Tous les anciens États soviétiques d'Europe et du Caucase du Sud ne font pas déjà partie de l'UE - à l'exception de la Russie.

C'est la réticence du président ukrainien Viktor Ianoukovitch à signer un accord d'association avec l'UE lié au partenariat oriental qui a scellé la ruine de son gouvernement et peut-être de sa nation. Un soulèvement soutenu par les États-Unis a renversé Ianoukovitch seulement trois mois plus tard et la guerre s'est ensuivie dans l'est du pays. La guerre qui s'est intensifiée dernièrement.

Le ministre polonais des Affaires étrangères s'est senti en droit de rencontrer son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, au moment où le président du pays, Volodymyr Zelensky, a été photographié en tenue de combat complète avec les troupes de première ligne à la frontière du Donbass. Le ministre polonais a qualifié la réunion d '«extraordinaire et urgente» (la réunion a été avancée avant la date prévue précédemment) et «associée à une menace pour la paix aux frontières de l'Ukraine».

Rau fustigeait consciencieusement la Russie en ces termes:

Nous sommes convenus que le rassemblement de troupes le long de la frontière orientale de l'Ukraine et dans le territoire occupé de Crimée auquel nous assistons ces derniers jours devrait être pris en compte lors de l'élaboration et de la conduite d'une politique de non-reconnaissance de l'annexion de la Crimée et des violations de l'intégrité territoriale. d’Ukraine. »

Rau a également rencontré Leonid Kravtchouk, chef de la délégation ukrainienne au Groupe de contact trilatéral - auquel Kiev a récemment suspendu sa participation parce que des pourparlers ont lieu en Biélorussie, critiqué comme étant trop proche de la Russie - et Oleksii Reznikov, vice-Premier ministre de la réintégration. des territoires temporairement occupés de l’Ukraine. En ce qui concerne ses entretiens avec les trois responsables ukrainiens, Rau a fait le commentaire remarquable que « nous avons discuté des menaces à la paix en Europe posées par le gazoduc Nord Stream 2, maintenant dans sa phase finale de construction ,et par l'escalade de la situation sécuritaire dans l'est et le sud de l'Ukraine. » L'est signifiait Donetsk et Lougansk dans le Donbass; le sud est une allusion à la Crimée. Que le projet de gazoduc russe vers l'UE à travers la mer Baltique est une menace pour la paix dans toute l'Europe, cela ne fait rien. Dans ses propres mots, Rau a développé cette affirmation en disant qu'elle «créera un état de danger clair et actuel pour la paix en Europe». Une menace générale à la paix européenne semble être une occasion pour l'OTAN d'activer sa disposition d'assistance militaire collective au titre de l'article 5.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a par la suite tweeté qu'il était «important de renforcer le partenariat stratégique Ukraine-Pologne», la Russie étant coupable «d'élévation des menaces sécuritaires pour l'Ukraine, l'Europe et la communauté transatlantique». Cette fois, ce n'est pas seulement toute l'Europe qui est censée être menacée par un pipeline russe, mais toute la communauté transatlantique - pour laquelle lisez l'OTAN - est mise en danger par les «mouvements déstabilisateurs» de la Russie et «une intensification de la propagande russe».

Alors que la Pologne intervient dans le conflit ukraino-russe, elle intensifie également une campagne contre l'allié de la Russie, la Biélorussie, en relation avec la partie occidentale de la nation où résident les Polonais de souche. Le gouvernement polonais, affirmant que «les familles polonaises en Biélorussie vivent dans la peur», organise une campagne internationale visant à cibler la Biélorussie pour l'arrestation d'activistes de souche polonaise d'une manière qui rappelle les efforts irrédentistes similaires dirigés contre des pays comme la Serbie et la Macédoine dans le passé. Le parlement polonais, le Sejm, a récemment adopté une résolution appelant la «communauté internationale» à intervenir au nom des Polonais ethniques en Biélorussie. Il y a deux semaines, le président polonais Andrzej Duda a appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies à discuter de la même question.

Depuis l’année dernière, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a mis en garde contre une intervention militaire dirigée par l’OTAN dans l’ouest de son pays , dans la région de Grodno, de la Pologne et de la Lituanie, qui le bordent toutes deux.

En cas d'assaut soutenu par l'Occident par les forces armées ukrainiennes sur le Donbass, il n'est pas improbable qu'une attaque simultanée et coordonnée contre la Biélorussie puisse être organisée.

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   Posté le 11-04-2021 à 12:19:54   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

[citation=Xuan] Les contradictions entre l'Ukraine et la Russie, attisées par les USA, se fondent avec celle des la Pologne.
Le nord Stream II devient une pomme de discorde au sein de l'UE.



Après une visite d'urgence en Ukraine, le ministre polonais des Affaires étrangères qualifie le gazoduc Nord Stream 2 de «danger actuel pour la paix en Europe»

Date: 9 avril 2021
Auteur: Rick Rozoff https://antibellum679354512.wordpress.com/2021/04/09/after-emergency-visit-to-ukraine-polish-foreign-minister-calls-nord-stream-2-pipeline-present-danger-to-peace-in-europe/

Dans le tourbillon de l'activité diplomatique en Europe et aux États-Unis lié à la recrudescence des combats dans la région du Donbass en Ukraine, les allées et venues de responsables gouvernementaux et militaires dans la capitale ukrainienne peuvent fournir des informations révélatrices. Le chef du Comité militaire de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord était en Ukraine les 6 et 7 avril et le ministre des Affaires étrangères de la Pologne était là le lendemain.

Le ministre polonais des Affaires étrangères Zbigniew Rau est rentré à Varsovie le 9 avril, résumant le but de sa visite de «réaffirmer notre politique selon laquelle l'Ukraine n'est pas seule à défendre sa souveraineté, son intégrité territoriale et l'inviolabilité de ses frontières» . La Pologne n'est membre d'aucun des deux accords de négociation établis en 2014 pour résoudre le conflit armé dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, du format Normandie et du Groupe de contact trilatéral sur l'Ukraine.

Rien ne semble alors justifier l'intervention de la Pologne dans ce conflit en dehors de l'Ukraine voisine et du fait d'être membre de l'OTAN et de l'Union européenne. Et qu'il a coparrainé avec la Suède l' initiative de partenariat oriental de 2009 visant à détourner les anciennes républiques soviétiques de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan, de la Biélorussie, de la Géorgie, de la Moldavie et de l'Ukraine des groupes conjoints post-soviétiques comme la Communauté des États indépendants, la Communauté économique eurasienne et la sécurité collective. Organisation du traité avec la Russie. Tous les anciens États soviétiques d'Europe et du Caucase du Sud ne font pas déjà partie de l'UE - à l'exception de la Russie.

Il doit y avoir une erreur de frappe,la Russie ne fait pas actuellement partie de l Union européenne.

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   Posté le 11-04-2021 à 13:36:03   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La pomme discorde c'est entre la Pologne et l'Allemagne marquetalia, si tu veux bien lire le titre Le ministre polonais des Affaires étrangères qualifie le gazoduc Nord Stream 2 de «danger actuel pour la paix en Europe»

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   Posté le 12-04-2021 à 13:33:35   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

En plus d une attaque en Biélorussie,la Transnistrie et la Gagaouzie peuvent faire les frais d une agression atlantiste.surtout depuis l investiture d une presidente pro-occidentale à Chisinau.


Edité le 12-04-2021 à 15:53:19 par marquetalia




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   Posté le 23-04-2021 à 15:18:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La tension s'est atténuée, la France et l'Allemagne n'ont pas soutenu l'Ukraine au point de l'intégrer dans l'OTAN et le Nord Stream II n'est même plus évoqué.
Bident a reculé et à présent la Russie retire ses troupes des frontières.

De son côté l'Europe continue de partir dans tous les sens dans la "diplomatie vaccinale".
l'Allemagne envisage d'acheter 30 millions de doses du vaccin russe spoutnik
Simultanément l'UE veut envoyer Astra Zeneca devant les tribunaux.

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   Posté le 29-04-2021 à 23:33:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Dans le diplo de mai, deux articles sur le projet nord Stream II et les enjeux pour l'Allemagne et les USA.
La position atlantiste de Macron est clairement démontrée.
On lit en particulier :


"Pour Berlin, premier consommateur de gaz en Europe, le nouveau gazoduc représente un enjeu d’autant plus important que la chancelière Angela Merkel a entériné la sortie du nucléaire à la fin 2022 et celle du charbon en 2038".

"Washington n’entend pas seulement contrecarrer les plans de Moscou, mais aussi et surtout imposer ses excédents de gaz de schiste liquéfiés sur le marché européen. Et, au passage, mettre sous pression l’Allemagne, avec laquelle les différends commerciaux s’accumulent"

"spectaculaire retournement du président français, dont le soutien discret assurait jusque-là aux partisans du projet (Allemagne, France, Autriche, Pays-Bas, Belgique, Grèce et Chypre) une minorité de blocage. M. Emmanuel Macron a justifié sa volte-face par la nécessité de « ne pas renforcer la dépendance à la Russie "


Lire aussi Washington sème la zizanie sur le marché européen du gaz

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Comment saboter un gazoduc

par Pierre Rimbert


La diplomatie des tubes, c’était mieux avant. Dans les années 1970, les échanges gaziers entre l’Europe occidentale et l’Union soviétique enchantent les chancelleries : stables, durables, les gazoducs jettent un pont entre les deux blocs rivaux du Vieux Continent (1). Et, lorsque les Américains s’avisent de troubler la « détente », ils doivent déchanter : en 1982, le président Ronald Reagan sanctionne plusieurs entreprises européennes impliquées dans la construction d’un gazoduc eurosibérien qui, à ses yeux, rendra l’Europe dépendante des « rouges » (2). Mais les dix membres de la Communauté économique européenne (CEE) refusent d’appliquer l’embargo, et la France réquisitionne une entreprise pour la contraindre à livrer du matériel aux Soviétiques… Quelques mois plus tard, Washington recule.

Depuis la chute du mur de Berlin, en 1989, les infrastructures gazières sèment la discorde entre les pays membres de l’Union européenne. Elles symbolisent la dégradation des rapports avec la Russie, la divergence d’intérêts géopolitiques entre des nations théoriquement alliées, leur impuissance vis-à-vis des États-Unis. Le sort de Nord Stream 2, qui relie la Russie et l’Allemagne par la mer Baltique, illustre ce basculement.

Contourner l’Ukraine
Pratiquement achevé, l’assemblage de ce serpent d’acier long de 1 230 kilomètres, d’un coût de 9,5 milliards d’euros, a dû s’interrompre en décembre 2019, au milieu d’une tempête de critiques européennes et de sanctions américaines. Comment les derniers kilomètres d’une infrastructure comme il en existe des dizaines ont-ils pu semer la zizanie au sein de l’Union et ouvrir l’une des plus graves crises diplomatiques de l’après-guerre entre Washington et Berlin ?

Au commencement, pourtant, les nuages étaient rares à l’horizon. En partenariat avec cinq gaziers européens (l’autrichien OMV, les allemands Wintershall et Uniper, le français Engie et l’anglo-néerlandais Shell), le conglomérat russe Gazprom entreprend en avril 2018 de doubler la capacité de Nord Stream 1. Inauguré en 2012, ce premier pipeline achemine déjà 55 milliards de mètres cubes de gaz par an entre la ville de Vyborg, près de Saint-Pétersbourg, et celle de Greifswald, dans le Land allemand de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Son tracé répond à une exigence stratégique du Kremlin : contourner l’Ukraine, par où transitent encore plus de la moitié des exportations de méthane sibérien destinées à l’Europe.

Moscou reproche à Kiev de profiter exagérément des droits de passage, de détourner une partie des flux et de ne pas honorer ses dettes. Plusieurs conflits ponctués d’interruptions de livraisons ont éclaté entre 2005 et 2009. Depuis la « révolution ukrainienne » de 2014, portée à bout de bras par l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), et plus encore depuis l’annexion de la Crimée par la Russie cette même année, la situation s’envenime. Nord Stream 1 et 2 reflètent à leur manière la dégradation des rapports russo-ukrainiens : le projet du premier démarre un an après la « révolution orange » de 2004, elle aussi soutenue par l’Occident ; l’accord sur la construction de son jumeau suit de peu la crise de 2014. L’intérêt souverain de la Russie lui commande d’affranchir les exportations gazières des soubresauts politiques de son voisin : 91 % des flux à destination de l’Europe passaient par ce pays en 1994, contre moins de 41 % en 2018. Nord Stream 2 et son équivalent du sud de l’Europe, Turkish Stream, également en construction (voir carte ci-dessous), achèveraient d’affranchir Gazprom.

Géopolitique européenne des tubes et des méthaniers
voir l'illustration sur le site
https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/RIMBERT/63053
Cécile Marin

Les gazoducs ont la particularité de créer une dépendance mutuelle entre les pays qu’ils relient. Celle assumée par Berlin et Moscou irrite. D’emblée, Nord Stream 2 se heurte à une coalition d’opposants qui, tous, gravitent dans l’orbite basse de la superpuissance américaine : l’Ukraine, bien sûr, mais aussi les pays baltes et la Pologne, « opposés au projet pour des motifs idéologiques antirusses », comme le reconnaît sans ambages un rapport parlementaire français (3). Toutefois, en 2018, cet axe ne fait pas le poids face aux partisans du pipeline, emmenés par l’Allemagne et par son ancien chancelier Gerhard Schröder, reconverti en lobbyiste et bombardé par Gazprom président du conseil d’administration de la société Nord Stream 2.

Pour Berlin, premier consommateur de gaz en Europe, le nouveau gazoduc représente un enjeu d’autant plus important que la chancelière Angela Merkel a entériné la sortie du nucléaire à la fin 2022 et celle du charbon en 2038. En attendant la montée en puissance des ressources renouvelables, le « tournant énergétique » connaît des ratés : il suffit d’une vague de froid, d’un temps nuageux et sans vent pour que les centrales thermiques alimentées au lignite pulvérisent les objectifs d’émissions de gaz à effet de serre, comme en février dernier (4). D’où la nécessité d’un approvisionnement pérenne en gaz, moins polluant que le charbon, et de prix stables. Du point de vue allemand, parvenir à cet impératif en nouant un partenariat commercial avec la Russie se justifie, même si les relations entre les deux pays se détériorent depuis 2014. L’Allemagne « considère la quête de son intérêt économique comme l’indice ultime du succès de sa politique étrangère », rappelle Angela Stent, spécialiste (proaméricaine) des relations entre Washington, Berlin et Moscou (5).

La volte-face d’Emmanuel Macron
C’est cette même philosophie qui, mise en œuvre de manière chaotique par M. Donald Trump, va faire dérailler le projet. Pour Washington, cibler Nord Stream 2 présente des avantages mercantiles autant que géopolitiques : grâce au soutien de la Commission européenne, favorable au marché flexible du gaz naturel liquéfié (GNL) américain plutôt qu’aux gazoducs russes, et à l’appui des pays les plus atlantistes de l’Union (Pologne, Danemark…), Washington n’entend pas seulement contrecarrer les plans de Moscou, mais aussi et surtout imposer ses excédents de gaz de schiste liquéfiés sur le marché européen. Et, au passage, mettre sous pression l’Allemagne, avec laquelle les différends commerciaux s’accumulent (6). Toute la subtilité diplomatique des États-Unis se déploie à cet effet.

M. Trump, qui, depuis son arrivée au pouvoir, menace l’Europe de sanctions douanières, obtient en juillet 2018 la capitulation de Bruxelles : l’Union accepte de revoir de fond en comble sa politique gazière en faveur du GNL « de la liberté » (dixit M. Trump) et au détriment du gazoduc « totalitaire ». La nouvelle directive gaz, adoptée l’année suivante, empile les chicanes administratives destinées à entraver Nord Stream 2, au point que ses concepteurs doivent en repenser l’architecture juridique et commerciale.

Ce texte n’aurait pas été adopté par le Conseil européen en février 2019 sans le spectaculaire retournement du président français, dont le soutien discret assurait jusque-là aux partisans du projet (Allemagne, France, Autriche, Pays-Bas, Belgique, Grèce et Chypre) une minorité de blocage. M. Emmanuel Macron a justifié sa volte-face par la nécessité de « ne pas renforcer la dépendance à la Russie (7) » ; mais peut-être tentait-il de contraindre Berlin à considérer son projet de réforme de l’Union, accueilli outre-Rhin avec un haussement de sourcil.

Après la semonce, le canon : comme s’il coulait de source que la politique énergétique européenne se décide à Washington, les parlementaires américains des deux bords votent en décembre 2019 la loi protégeant la sécurité énergétique de l’Europe, une salve de « sanctions gelant les visas et les avoirs de toute personne étrangère qui aiderait sciemment des navires poseurs de tubes à construire des pipelines d’origine russe aboutissant en Allemagne ou en Turquie », ainsi que le résume le Congrès américain. Ces mesures extraterritoriales, dépourvues de fondements juridiques au regard du droit international, provoquent l’arrêt immédiat du chantier Nord Stream 2. Elles seront durcies et élargies aux entreprises l’année suivante. La plupart des sociétés d’assistance technique et des assureurs quittent le navire.

Décidés à anéantir financièrement toute entité prêtant son concours au projet russe, les États-Unis annoncent en juillet 2020 que Nord Stream 2 entre désormais dans le champ de la loi de 2017 baptisée « Contrer les adversaires de l’Amérique par des sanctions », qui visait initialement la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. Cette fois, les contrevenants menacés de se voir couper l’accès au système dollar se recrutent parmi des entreprises, des citoyens et des villes d’Allemagne, pays membre de l’OTAN et plus puissant allié des États-Unis au sein de l’Union. Dans une lettre du 5 août 2020, trois parlementaires américains intiment ainsi l’ordre aux directeurs de deux ports allemands, ainsi qu’à leurs actionnaires (la ville et le Land), de cesser toute implication dans Nord Stream 2, sous peine de « détruire la viabilité financière de [leur] entreprise », de « dévaster [leur] valeur actionnariale », de geler leurs avoirs et de leur interdire de poser le pied sur le sol américain. Des mesures et une tonalité d’ordinaire réservées au Venezuela ou à Cuba…

Face à une telle humiliation, le ministre des affaires étrangères allemand, le social-démocrate Heiko Maas, observe : « Nous ne critiquons pas les États-Unis pour avoir plus que doublé leurs importations de pétrole en provenance de Russie au cours de l’année dernière. Les États-Unis exercent leur droit à une politique énergétique indépendante. Nous aussi. » Et M. Frank-Walter Steinmeier, le président de la République fédérale, soutient l’achèvement de « l’un des derniers ponts entre la Russie et l’Europe », en invoquant les « plus de vingt millions de victimes soviétiques de la seconde guerre mondiale » (8).

Mais, dans l’ensemble, les dirigeants allemands adoptent un profil bas. Si les forces politiques soutiennent majoritairement le projet, le paysage se fracture. L’Union chrétienne-démocrate (CDU) appuie toujours Nord Stream, tout comme le Parti social-démocrate (SPD), Die Linke (gauche) et l’Alternative pour l’Allemagne (AfD, extrême droite). Mais les chrétiens-démocrates les plus antirusses, emmenés par M. Manfred Weber, chef de file du Parti populaire au Parlement européen, multiplient les déclarations incendiaires. Les libéraux, d’abord sensibles aux aspects économiques, ont basculé avec l’affaire de l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny et réclament désormais un moratoire. Déjà hostiles à Nord Stream 1, les Verts ne veulent pas entendre parler d’un second tube. Leur intransigeance est renforcée par une résolution contre le gazoduc votée au Parlement européen le 21 janvier dernier, par la mobilisation des associations environnementales et par l’obsession antirusse de la presse occidentale. Combinée à la puissance de l’influence américaine, la popularité du sentiment écologiste rend le dossier radioactif et pousse le gouvernement allemand à des concessions.

Dès 2019, la chancelière accordait aux États-Unis le financement de deux terminaux de regazéification destinés à accueillir du GNL sur les côtes allemandes, à condition que Washington cesse de s’acharner sur Nord Stream 2. Las, l’empoisonnement de M. Navalny à l’été 2020 puis son incarcération en janvier 2021 (9) ont fourni aux adversaires du gazoduc un argument d’autant plus percutant que Berlin s’était vigoureusement engagé en faveur de l’opposant russe : de Varsovie à Paris en passant par Bruxelles, les responsables somment la chancelière d’inclure l’arrêt du projet parmi les sanctions infligées à Moscou. L’arrivée à la Maison Blanche de M. Joseph Biden a décomplexé les libéraux angoissés à l’idée de s’aligner sur les positions de M. Trump : la nouvelle administration semble aussi décidée que l’ancienne à tuer Nord Stream 2.

La saga du serpent se poursuit néanmoins. Des navires russes ont repris la pose des tubes sur le plancher baltique ; l’Allemagne garde l’espoir d’amadouer la Maison Blanche. Et, afin de contourner les sanctions, le Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (dirigé par le SPD) a créé une Fondation pour la protection du climat et de l’environnement qui compte parmi ses objectifs l’achèvement du gazoduc. Ironie du sort, le calendrier de la fin des travaux pourrait percuter celui des négociations pour former une coalition gouvernementale après les élections allemandes du 26 septembre prochain. Les Verts, à qui les sondages promettent un score flatteur et une position de force dans les discussions, avaleraient-ils alors la couleuvre ?

Pierre Rimbert


(1) Thane Gustafson, The Bridge : Natural Gas in a Redivided Europe, Harvard University Press, Cambridge, 2020.

(2) Lire Claude Julien, « La paix selon M. Reagan », Le Monde diplomatique, février 1983.

(3) Rapport d’information déposé par la commission des affaires européennes sur l’indépendance énergétique de l’Union européenne, Assemblée nationale, Paris, 24 juin 2020.

(4) Odile Tsan, « Nord Stream 2. Pourquoi Berlin a besoin du gazoduc de la discorde », L’Humanité, Saint-Denis, 2 mars 2021.

(5) Cité par Thane Gustafson, The Bridge, op. cit.

(6) Lire « De Varsovie à Washington, un Mai 68 à l’envers », Le Monde diplomatique, janvier 2018.

(7) Süddeutsche Zeitung, Munich, 7 février 2019.

(8) RND, Hanovre, 17 octobre 2020 ; Rheinische Post, Düsseldorf, 6 février 2020.

(9) Lire Hélène Richard, « Alexeï Navalny, prophète en son pays ? », Le Monde diplomatique, mars 2021.

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