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 L'Europe, maillon faible de l'impérialisme

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Xuan
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   Posté le 30-04-2021 à 10:39:10   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Résolution sur Nord Stream 2: «Le théâtre de l'absurde» en pleine crise économique en Europe


21:50 29.04.2021(mis à jour 22:05 29.04.2021)URL courte
Par Daria Petliaeva https://fr.sputniknews.com/international/202104291045538368-resolution-sur-nord-stream-2-le-theatre-de-labsurde-en-pleine-crise-economique-en-europe/

La nouvelle résolution du Parlement européen appelant les pays de l’UE à mettre fin à la construction de Nord Stream 2 est une preuve de manque de pragmatisme de la part de l’institution européenne, affirme à Sputnik le politologue allemand Alexander Rahr.

Commentant la nouvelle résolution sur la Russie du Parlement européen qui insiste sur la mise à l’arrêt de la construction du gazoduc Nord Stream 2, le politologue allemand Alexander Rahr, interrogé par Sputnik, évoque «l e théâtre de l'absurde ». D’après lui, une telle mesure, à l’ère des difficultés économiques liées à la pandémie, est «déconnectée» de la réalité.
«Le Parlement européen a simplement signé son manque de pragmatisme et sa déconnexion de la réalité. C’est un véritable théâtre de l'absurde» , affirme-t-il.
«L'Europe se retrouve actuellement face à la tâche colossale de sauver son économie des conséquences de la pandémie» , explique-t-il en soulignant que le continent européen « n'a jusqu’ici pas été confronté à de tels défis, du moins pas depuis la fin de la dernière Guerre mondiale» .
Selon M.Rahr, la lutte contre les effets économiques de la pandémie «nécessite une coopération avec la Russie, avec la Chine, et non une confrontation et un démantèlement de la mondialisation» .

La résolution des députés européens
Le Parlement européen a adopté ce 29 avril une résolution demandant «instamment que l’Union réduise sa dépendance à l’égard de l’énergie russe» et invitant dès lors instamment les institutions de l’Union et tous les États membres à stopper la réalisation du gazoduc Nord Stream 2» . Le document, dont l’applicabilité reste limitée, exige également l’arrêt de la construction de centrales nucléaires «controversées» par la société russe Rosatom et agite d’autres sanctions, comme, par exemple, la déconnexion de la Russie du système bancaire international SWIFT, en cas d’ «invasion de l’Ukraine» par Moscou.

Selon M.Rahr, le Parlement européen «a des grandes dents mais ne mord pas» . L’institution peut «déclarer beaucoup, envoyer des signaux, des recommandations aux gouvernements des pays européens, mais elle ne peut pas décider de la politique de l'Union européenne, ce n'est pas un organe exécutif» . En effet, les résolutions du Parlement européen ont valeur de recommandation.
S’agissant des relations d’affaire avec les pays tiers, même la Commission européenne qui pourtant représente le pouvoir exécutif dans l’UE, ne peut pas les suspendre, affirme le politologue.

Nord Stream 2 au cœur de la polémique
Le gazoduc, censé relier le littoral russe à l’Allemagne par le fond de la mer Baltique, n’est pas du goût de tout le monde, le projet étant sévèrement critiqué par les États-Unis, l’Ukraine et plusieurs pays européens. Au sujet du gazoduc russe, l’UE n’arrive pas à parler d’une seule voix, la ligne de fracture étant visible même dans le couple franco-allemand. Ainsi, début avril, Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, interviewé par BFM TV, a déclaré que la France n’était pas sur la même longueur d’onde que Berlin à ce sujet.

Alors que certains pays de l’UE se prononcent pour la mise à l’arrêt de ce projet, la position de Berlin reste intransigeante depuis le début: Nord Stream 2 est un projet économique et pas géopolitique. Déterminée à sortir d’abord du nucléaire, puis du charbon, l’Allemagne opte pour le gaz. Qui plus est, faire cesser le projet dans lequel des millions d’euros ont déjà été investis ne semble pas raisonnable.

«Le Nord Stream 2 existe, le projet continue de se développer […]. L’Allemagne reste le leader de l’UE en ce qui concerne la coopération avec la Russie, entretient des liens, des relations commerciales, aujourd’hui beaucoup de choses reposent sur cela» , explique M.Rahr.

La construction compliquée
Aujourd’hui, la pose de ce gazoduc de 1.200 kilomètres, qui a débuté en 2018, touche à sa fin. La Maison-Blanche a imposé des sanctions contre le projet en décembre 2019, suite à quoi l’entreprise suisse Allseas, responsable de la pose de deux conduites du gazoduc, a été contrainte d'arrêter la construction. Celle-ci n’a repris qu’un an plus tard, en décembre 2020. Si les États-Unis sont tant intéressés par la suspension du Nord Stream 2, c’est parce que Washington essaie de promouvoir en Europe son propre produit, le gaz liquéfié. Sauf que, contrairement au gaz russe, l’américain est plus cher, et donc moins attractif économiquement pour les Européens.

Selon les données de l'exploitant du projet Nord Stream 2 AG, au 31 mars, le gazoduc a été construit à 95%. Il restait à poser 121 kilomètres de la longueur totale du gazoduc le long de deux lignes: environ 93 kilomètres dans les eaux danoises et près de 28 kilomètres dans la ZEE allemande. Le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a déclaré le 25 avril que la Russie était convaincue que le gazoduc Nord Stream 2 serait achevé et que les travaux se poursuivaient.

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Bruxelles évoque la déconnexion de la Russie du SWIFT, Moscou réagit

19:02 29.04.2021(mis à jour 19:03 29.04.2021)URL courte
Par Daria Petliaeva https://fr.sputniknews.com/international/202104291045537556-bruxelles-evoque-la-deconnexion-de-la-russie-du-swift-moscou-reagit/

Alors que Bruxelles menace la Russie de déconnexion du système bancaire international SWIFT, le Kremlin affirme que le pays trouvera «rapidement» des substituts à ce réseau.

Pour le Kremlin, l’exclusion de Moscou du réseau bancaire international SWIFT, qu’évoque la résolution du Parlement européen adoptée ce 29 avril, n’est qu’une «hypothèse». Interrogé ce jeudi par la chaîne de télévision russe Pervy Kanal, le porte-parole du Kremlin assure que le cas échéant, Moscou trouvera «très vite» des remplaçants à ce système.

«Si SWIFT en tant que service montre son manque de fiabilité [...], nous vivons dans un monde tellement développé que des analogues, des substituts à ce système, seront trouvés très rapidement» , souligne le porte-parole de la présidence russe Dimitri Peskov.
De plus en plus souvent évoquée depuis l’instauration le 15 avril par Washington d’un nouveau paquet de sanctions antirusses à caractère financier, l’hypothèse a de nouveau été remise sur la table dans une résolution adoptée ce jeudi 29 avril par les députés européens. Cependant, le document du Parlement européen a valeur de recommandation.

«La Russie est un pays autosuffisant [...]. Il est impossible de limiter la Russie en quoi que ce soit» , poursuit M.Peskov, faisant écho à la récente interview du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Interrogé par Sputnik le 28 avril, le ministre des Affaires étrangères a confirmé que la Banque centrale russe avait mis en place et continuait de développer son propre système de transmission de données financières.

Résolution du Parlement européen
Le Parlement européen a voté le 29 avril la résolution «sur la Russie, le cas Alexeï Navalny, la concentration de troupes à la frontière ukrainienne et les attaques russes contre la République tchèque» , dont la proposition est disponible sur le site de l’institution européenne.

L’exclusion de la Russie du système de paiement SWIFT figure parmi les sanctions proposées par les eurodéputés en cas de transformation du «déploiement militaire» russe actuel près de la frontière ukrainienne en vue d’une «invasion» de l’Ukraine. Néanmoins, selon le haut représentant de l'Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell, cette mesure n’est pas facile à mettre en œuvre, l’UE ne disposant pas des compétences nécessaires pour déconnecter la Russie de l’organisation privée internationale qu’est SWIFT.

La mise à l’arrêt des importations de pétrole et de gaz russes ainsi que le gel de «tous les avoirs dans l’Union européenne d’oligarques proches des autorités russes et de leurs familles» et l’annulation de leurs visas font également partie des mesures proposées par l’institution à l’égard de Moscou.
Qui plus est, dans le cadre de la réduction de la «dépendance» de l’UE à l’énergie russe, le Parlement européen invite «dès lors les institutions de l’Union et tous les États membres à stopper la réalisation du gazoduc Nord Stream 2 et à demander l’arrêt de la construction de centrales nucléaires controversées par Rosatom» .

Moscou a à plusieurs reprises déclaré qu’il pouvait déplacer ses troupes sur son territoire comme bon lui semblait.

SWIFT
SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), fournisseur mondial de services de messagerie financière sécurisés, a été mis en place en 1973. D’après son site, aujourd’hui, ce système est une infrastructure financière mondiale, présente sur tous les continents et dans plus de 200 pays et territoires. Le réseau dessert plus de 11.000 institutions à travers le globe.

Il est à noter que l’Iran a déjà été coupé de ce système de paiement en 2018, suite au rétablissement des sanctions américaines contre Téhéran. À l’époque, Bruxelles avait regretté cette décision. Un nouveau dispositif, Instex (Instrument in Support of Trade Exchanges), destiné au commerce entre les pays européens et la République islamique, avait été mis en place en 2019 par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Cependant, son efficacité est souvent jugée comme limitée.

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marquetalia
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   Posté le 01-05-2021 à 19:18:07   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Comment analyser les tendances de la bourgeoisie réactionnaire au pouvoir en Pologne au "Polexit",c est a dire la sortie de Varsovie de l Ue?il y a le même phénomène en Roumanie.toutefois,ces deux pays ne veulent pas sortir de l Alliance atlantique,ils sont,avec les Pays Baltes et la Slovaquie l avant poste de la Croisade anti-russe de Joe Biden en Europe orientale.


Edité le 01-05-2021 à 19:22:29 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 01-05-2021 à 20:31:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ce serait un affaiblissement de la résistance européenne aux USA, si tant est qu'elle existe encore.
La première ministre l'avait écarté en 2017.
Le Monde en fait ses choux gras mais dans son style bien particulier, où rien n'est confirmé factuellement et où les gros titres s'effilochent en sous entendus et conditionnels.
On trouve aussi un article du Figaro

Dans tous les cas ce n'est pas spécifique à la Pologne. Non seulement il existe dans toute l'Europe des partis qui souhaitent la quitter, mais le sécessionnisme repose sur des contradictions réelles, qui sont dues aux rapports de domination au sein de l'Europe et dont on a déjà parlé.
Il existe un courant que Steve Bannon a essayé de fédérer avec Trump, un courant à deux faces qui dénonce "l'Empire" et les démocrates US, au même titre que la finance mondiale, etc. Mais on a vu clairement avec l'arrivée au pouvoir de Trump que Le Pen s'est mise à soutenir les USA contre la Chine.
Il est donc très probable que des sécessions en Europe suivraient le même chemin que la Grande Bretagne : se ranger très clairement dans le camp de l'hégémonisme US.

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   Posté le 02-05-2021 à 08:52:24   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Pourtant,c est l Union européenne,le Parlement européen,qui a imposé à ses membres le vote de la loi assimilant communisme et nazisme.Et,rappelons nous que Merkel et Macron voulaient imposer un quota de migrants à la Pologne et à la République Tchèque.


Edité le 02-05-2021 à 10:11:31 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 02-05-2021 à 13:02:58   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

... à la demande de la Pologne.
Quant aux migrants cela fait partie des rapports d'oppression en Europe, qui s'exercent à l'encontre des pays d'Europe de l'est et du sud. Même problème avec le travail détaché.


Edité le 02-05-2021 à 13:07:26 par Xuan




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   Posté le 19-05-2021 à 23:28:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Selon certaines infos, L'administration Biden entendrait abandonner les sanctions à l'encontre de l'opérateur et du responsable du projet North Stream II

Écrit par: Gao Jiangjin
2021-05-19 17:59:00


Selon des sources, le gouvernement Joe Biden envisage d'abandonner les sanctions à l'encontre de l'opérateur et du responsable du projet North Stream II. Certains analystes estiment qu'il s'agit de maintenir de bonnes relations avec le gouvernement allemand.

Le site d'information politique américain Politico a cité deux sources qui ont déclaré le 18 mai que le département d'État américain prévoyait de soumettre un rapport sur les sanctions contre la Russie au Congrès américain le 19, y compris l'abandon plan de mise en œuvre des sanctions du responsable Matthias Warnig contre le North Stream II Project de la Joint Stock Company et de son directeur de projet, .

Le rapport a souligné que bien que les deux parties au Congrès américain soutiennent les sanctions contre les entreprises impliquées dans la construction et le financement du projet «North Stream-2», le gouvernement dirigé par le président Biden est toujours désireux de maintenir de bonnes relations avec le gouvernement allemand, qui avait auparavant clairement soutenu ce projet de coopération énergétique entre l'Allemagne et la Russie.

D'autre part, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'État américain Antony Blinken se rencontreront lors de la réunion ministérielle du Conseil de l'Arctique en Islande le 19. Selon le porte-parole du département d'État américain, le projet North Stream-2 peut être l’un des thèmes de la réunion.

Le North Stream-2 est un gazoduc entre la Russie et l'Allemagne via le fond de la mer Baltique. Il peut transporter du gaz naturel russe vers d'autres pays européens sans passer par l'Ukraine, la Pologne et d'autres pays. gazoduc, la Russie enverra du gaz naturel en Allemagne et le volume des exportations doublera.


L'abandon du projet north stream II était un impératif pour les USA compte tenu des enjeux économiques et de la concurrence pour l'économie US.
On peut donc se demander si la fermeté de l'Allemagne - y compris contre son compère et allié français - a suffi à faire fléchir les USA ou bien si ce recul évident n'a pas pour but de rassembler davantage le camp occidental face à la Russie et surtout face à la Chine.
Mais pour que l'UE s'engage davantage du côté des USA - y compris sur le terrain militaire et pas seulement dans la figuration - il faudrait que l'UE trouve un intérêt a détruire la Chine.


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   Posté le 23-05-2021 à 23:23:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le parlement européen veut imposer des conditions à la Chine après le gel de l'accord d'investissement

Le 20 mai, le Parlement européen a adopté une résolution avec 599 voix pour, 30 voix contre et 58 abstentions, et un grand nombre d'entre eux ont adopté une résolution visant à geler formellement l'accord d'investissement Chine-UE jusqu'à ce que Pékin lève les sanctions contre les politiciens de l'Union européenne.

Concernant cette approche du Parlement européen, le média d'État chinois "Global Times" a mentionné dans une revue sociale publiée le 20 mai que bien que le projet de loi ne puisse pas déterminer le sort ultime de l'accord d'investissement UE-Chine, cela signifie que le Parlement européen cessera toute délibération sur ce sujet.
Les conditions du Parlement européen pour la reprise de l’examen de l’accord d’investissement Chine-UE sont grossières et arrogantes : il demande à la Chine de lever les sanctions contre les institutions et le personnel de l’UE. Ces sanctions imposées par la Chine sont des contre-mesures aux sanctions de l'UE contre les institutions et le personnel chinois.

La résolution adoptée par le Parlement européen déclarait: «Nous pensons qu'il est raisonnable de geler l'examen de l'accord d'investissement global entre la Chine et l'Union européenne en raison des sanctions imposées par la Chine et de tout débat au Parlement européen sur la ratification de accord."
Les parlementaires ont appelé le Conseil de l'Europe à utiliser cet accord comme un levier pour améliorer la situation des droits de l'homme en Chine et y soutenir la société civile. En outre, le Parlement européen a appelé à une coordination et une coopération accrues avec les États-Unis dans le "cadre du dialogue transatlantique sur la question chinoise" , en particulier dans la négociation de mesures de lutte contre les violations des droits de l'homme.

La Chine a répondu qu'il était impossible de lever ses sanctions contre l'UE, qui sont une réponse aux sanctions européennes.
L'examen social a souligné que l'Accord d'investissement Chine-UE est un cadre de coopération extrêmement avantageux pour tous. Il ne s'agit pas d'un examen unilatéral de la partie européenne pour la Chine. La partie chinoise a également fait d'importantes concessions au cours du processus de négociation. Un grand nombre d'entreprises européennes attendent beaucoup de l’entrée en vigueur sans heurts de cet accord. Le Parlement européen a également réprimé les attentes et les ambitions de ces entreprises. Ils ont affirmé fermement que la Chine souhaitait unilatéralement adopter l'accord et qu'ils pouvaient le geler comme une arme pour punir la Chine. C'est une vaine confiance en soi, et une tromperie contre l'opinion publique européenne.

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   Posté le 24-05-2021 à 21:17:35   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un long feuilleton très représentatif de l’hégémonisme US et de ses prétentions à imposer ses propres conditions commerciales et géopolitiques. Trump et Biden faisaient de l'arrêt du projet un objectif essentiel, en associant pressions et sanctions. Dès le début du mandat de Biden, Bliken était venu en Europe pour faire la leçon. Macron lui-même avait essayé de tordre le bras de Merkel. Mais c'était sans compter sur les intérêts bien compris des capitalistes allemands, qui n'ont jamais cédé.
Biden et son équipe ont dû calculer que le bénéfice financier était plus mince que de pouvoir associer les principaux dirigeants européens à sa croisade contre le trio Russie - Chine - Iran. Mais sur le fond, et bien qu’il s’agisse de pays impérialistes, c’est une victoire du second monde contre l’hégémonisme US, et un succès pour la Russie.
Par contre la campagne de propagande sur le Xinjiang contre la Chine, avec ses relais européens, a réussi à faire geler l'accord commercial UE – RPC avec pour condition que la Chine renonce à ses sanctions contre des individus comme Glucksmann.
Ces sanctions répondant aux sanctions européennes, qui reposent sur des accusations jamais démontrées, la Chine ne lèvera jamais se propres sanctions. Elle avertit l’Europe que cette attitude pénalise les industriels européens et entrave la reprise économique y compris mondiale. C'est cracher en l'air.
Il ressort de ces deux exemples que cette guerre « hors limites » s’oppose aux relations économiques que la mondialisation dirigée par les USA a elle-même créées.
Sur le long terme la mondialisation est un processus irréversible qui remonte à des temps immémoriaux, avec des pôles économiques différents dans l’histoire, et qui se développe en dépit des obstacles temporaires comme l’épidémie ou les guerres.
La mondialisation hégémonique des USA s’éteindra et sera remplacée par d’autres. Comme aucune puissance impérialiste ne peut dominer le monde après les USA, la mondialisation deviendra multipolaire.


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https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/washington-renonce-a-sanctionner-la-societe-principale-du-gazoduc-controverse-nord-stream-2-adfdc3ffeb490bd67462fa6831ec21ca
Washington renonce à sanctionner la société principale du gazoduc controversé Nord Stream 2


Les Etats-Unis ont annoncé mercredi qu'ils renonçaient à imposer des sanctions contre la principale société participant à la construction du gazoduc Nord Stream 2 entre l'Allemagne et la Russie, un projet qui divise Berlin et Washington.

" Les mesures prises aujourd'hui démontrent l'engagement de l'administration (du président Joe Biden) envers la sécurité énergétique en Europe, conformément à la promesse du président de restaurer les relations avec nos alliés et partenaires en Europe, une question de sécurité nationale" , a indiqué le chef de la diplomatie Antony Blinken en annonçant cette décision.
" Notre opposition au gazoduc Nord Stream 2 est inébranlable ", a ajouté le secrétaire d'Etat américain. Mais " bien que nous ne soyons pas toujours d'accord, nos alliances restent fortes" .
Dans une lettre adressée au Congrès, M. Blinken indique avoir décidé de sanctionner plusieurs entités russes impliquées dans le projet, tandis que la société Nord Stream 2 AG, une filiale du géant russe Gazprom qui a son siège en Suisse, et son PDG Matthias Warnig, qui est de nationalité allemande, bénéficient d'une exemption.

Ces exemptions sont " dans l'intérêt national des Etats-Unis ", souligne M. Blinken aux élus du Congrès qui ont voté en 2019 une loi obligeant l'exécutif à imposer des sanctions aux parties impliquées dans le projet Nord Stream 2.

L'imposition de sanctions " aurait affecté les relations des Etats-unis avec l'Allemagne, l'Union européenne, et d'autres alliés et partenaires européens" , ajoute-t-il. Berlin insiste sur le fait que le projet est "nécessaire" et " considère les sanctions américaines comme une interférence dans ses affaires internes ".

L'Ukraine, que le gazoduc contourne, et d'autres pays d'Europe de l'Est "continuent à demander instamment aux Etats-Unis de s'opposer au projet Nord Stream 2, mais ils ne sont pas tous favorables à des sanctions contre des entités ou des personnes européennes" , ajoute-t-il.



- "Cadeau à Poutine" -
Avant même cette annonce, l'Allemagne s'était réjouie de cette décision, la saluant comme une "étape constructive" .
"Nous comprenons que les décisions qui ont été prises à Washington tiennent compte de la relation extraordinairement bonne qui a été construite avec l'administration (du président américain Joe) Biden", a indiqué le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas lors d'une conférence de presse.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a également salué ce possible infléchissement américain : "C'est mieux que de lire des annonces de nouvelles sanctions, ce serait certainement positif" .

Mais les élus du Congrès américains ont vivement protesté. Le sénateur républicain Jim Risch a estimé que c'était " un cadeau à Poutine " qui ne ferait que "réduire la marge de négociation des Etats-Unis lors du prochain sommet Biden-Poutine".
De son côté, l'influent sénateur démocrate Bob Menendez a appelé l'administration à revenir sur les exemptions accordées à la société Nord Stream 2 AG et son PDG. Le gouvernement " dit que le gazoduc est une mauvaise idée" , a-t-il ajouté. " Je partage cette opinion et je ne vois pas comment cette décision fait avancer nos efforts pour contrer l'agression russe en Europe" .

Le département d'Etat ne sanctionne que quatre navires russes poseurs de pipeline et quelques autres entités mineures qui participent aux travaux du gazoduc sous-marin, long d'environ 1.200 kilomètres et achevé à 95%.
Le projet associe principalement le géant russe Gazprom à cinq groupes européens: le français Engie, les allemands Uniper et Wintershall, l'autrichien OMV et l'anglo-néerlandais Shell.
Le chantier a repris en février dans les eaux danoises. Dans les eaux allemandes, deux tronçons d'une quinzaine de kilomètres restent à poser et un permis, contesté par des associations écologistes, a été confirmé en début de semaine par l'administration fédérale.

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   Posté le 25-05-2021 à 07:49:02   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Dans cette affaire conduite par l'impérialisme américain, ce seront, comme la conclusion de rappelle, les écologistes qui seront en service commandé pour faire capoter le projet Nord Stream 2. On attend avec impatience les réactions de Jadot et des socialistes écologistes sur ce projet dangereux pour la santé, le carbone et les énergies fossiles.

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Xuan
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   Posté le 25-05-2021 à 10:25:28   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les USA lâchent l'affaire, les ecolos ne feront pas du zèle, ils ne font pas le poids.

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   Posté le 25-05-2021 à 11:06:46   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Xuan a écrit :

Les USA lâchent l'affaire, les ecolos ne feront pas du zèle, ils ne font pas le poids.

Normal, par nature ils obéissent à leur maître et ne prennent pas d'initiative aventureuse. Pareil pour les membres des ONG d'ailleurs.

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   Posté le 31-05-2021 à 00:11:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Incidemment Le Monde nous apprend que des dirigeants européens, dont Angela Merkel, ont été espionnés par la NSA depuis le Danemark.

"Une enquête de la télévision publique danoise affirme que l’agence de renseignement américaine a détourné les systèmes de surveillance électronique du royaume pour espionner certains de ses plus proches alliés."

Le plus piquant est que c'est sur injonction des USA et de Pompeo, au prétexte de "l'espionnage chinois", que ces pays ont rejeté les infrastructures Huawei en 5 G.

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   Posté le 04-06-2021 à 14:07:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

25% de variations tarifaires vers six pays européens et asiatiques,
Biden imite Trump et exerce une pression extrême


sur dnews par Mao Yuelin
04/06/2021


Le 2 juin, le bureau du représentant américain au commerce (USTR) a publié sa dernière déclaration selon laquelle il imposera un droit de rétorsion supplémentaire de 25 % sur 2,1 milliards de dollars américains de marchandises en provenance de six pays, dont le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne, la Turquie, Inde et Autriche : les six pays imposent des pénalités fiscales sur les services numériques aux entreprises technologiques américaines telles que Facebook, Google et Amazon.

Bien que le gouvernement américain ait annoncé le même jour que cette mesure d'augmentation tarifaire serait reportée de 180 jours, il reste encore de la place pour la négociation. Cependant, ce genre de tarif de rétorsion prend le dessus, et la stratégie de pression extrême après la négociation a encore un sens. Cela signifie que l'administration de Joe Biden continue d'adopter la stratégie de l'ancien président Donald Trump, et la guerre commerciale mondiale qui a été suspendue pendant le mandat de Trump n'a pas été suspendue en raison de son déménagement.

Le 2 juin, le bureau du représentant américain au commerce (USTR) a publié sa dernière déclaration selon laquelle il imposera un droit de rétorsion supplémentaire de 25 % sur 2,1 milliards de dollars américains de marchandises en provenance de six pays, dont le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne, la Turquie, Inde et Autriche : les six pays imposent des pénalités fiscales sur les services numériques aux entreprises technologiques américaines telles que Facebook, Google et Amazon.

Bien que le gouvernement américain ait annoncé le même jour que cette mesure d'augmentation tarifaire serait reportée de 180 jours, il reste encore de la place pour la négociation. Cependant, ce genre de tarif de rétorsion prend le dessus, et la stratégie de pression extrême après la négociation a encore un sens. Cela signifie que l'administration de Joe Biden continue d'adopter la stratégie de l'ancien président Donald Trump, et la guerre commerciale mondiale qui a été suspendue pendant le mandat de Trump n'a pas été suspendue en raison de son déménagement.

Selon les informations publiques de la Fondation fiscale, au 23 mars 2021, huit pays dont l'Autriche, la France, la Hongrie, l'Italie, la Pologne, l'Espagne, la Turquie et le Royaume-Uni ont mis en place des taxes numériques ; la Belgique, la République tchèque et la Slovaquie ont Une proposition visant à imposer une taxe numérique a été formulée ; la Lettonie, la Norvège et la Slovénie ont annoncé ou exprimé leur intention d'imposer une taxe numérique.

Jusqu'à présent, le bureau du représentant américain au commerce a lancé la première "enquête 301" sur la question des taxes numériques pendant le mandat de l'administration Biden après le 26 mars, et a commencé des contre-actions deux mois plus tard.
En regardant autour de la «guerre commerciale» des États-Unis, elle est beaucoup plus petite que le cas des subventions d'Airbus, le cas de l'acier et de l'aluminium, et les problèmes automobiles qui ont vu les États-Unis et l'Europe ouvrir les yeux ces dernières années. La portée de l'attaque des États-Unis est limitée aux vêtements, chaussures et cosmétiques britanniques ; les vêtements italiens, les produits en cuir et les verres optiques, les sanctions de l'Espagne, de la Turquie, de l'Inde et de l'Autriche sont également limitées à de petites catégories de marchandises, le montant total n'est que de 2,1 milliards de dollars. Mais dans tous les cas, il s'agit après tout d'une étape cruciale pour que l'administration Biden suive l'ère Trump et exerce une pression extrême pour exhorter à des "négociations".

Après tout, que ce soit Biden ou Trump, le plus gros problème qui afflige les États-Unis, c'est-à-dire le problème du déficit, n'a jamais changé. Au moment de Biden, le problème s'est encore aggravé.

Selon un rapport publié par le département américain du Trésor le 12 avril 2021, le déficit budgétaire du gouvernement fédéral américain a atteint 1,7 billion de dollars au premier semestre de l'exercice 2021, bien plus que le record historique de la même période, qui était 829 milliards au premier semestre de l'exercice 2011. Dollars américains. Selon le plan budgétaire de Biden, ses dépenses totales pour l'exercice 2022 s'élèvent à 6,01 billions de dollars américains, les revenus totaux sont de 4,17 billions de dollars américains et le déficit atteindra 1,84 billion de dollars américains.


Edité le 04-06-2021 à 14:09:05 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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Un article un peu brouillon, mais qui apporte des indications sur la rapport entre fascisme et fascisation en Europe, à travers l'épidémie



L’Europe « Extrême » en COVID-19 fois

DANIELLE BLEITRACH 18 SEPTEMBRE 2020
https://histoireetsociete.com/2020/09/18/leurope-extreme-en-covide-19-fois/

Ce texte en provenance de Cuba, de la revue de recherche du Minirex (ministère des affaires extérieures) s’inscrit dans l’idée que pour voir l’avenir il faut lire le monde, il montre à quel point les pays de l’UE sont dans une phase réactionnaire en évolution dans ce monde en transition. D’un côté, il y a la faillite de la construction européenne, de ses politiques d’austérité, antérieure à l’épidémie mais révélée par elle. Ce qui peut alimenter les thèmes de l’extrême-droite contre cette Europe, renforcer la xénophobie. D’un autre côté, l’extrême-droite a démontré sa faillite dans son incapacité à proposer des alternatives de coopération et en est restée au complot, aux coupables imaginaires, les immigrés. Tous les partis européens, pris dans la matrice de l’austérité et de la xénophobie, dans laquelle l’extrême-droite a joué un rôle central, sont confrontés à la même crise. Parce que de l’extrême-droite à la social-démocratie, ils appartiennent tous à la même matrice néo-libérale, incapable d’innover, de sécuriser. Est-ce que la peur et la colère vont déboucher avec la fin du néo-libéralisme sur un conservatisme fascisant traditionnel ? (note et traduction de Danielle Bleitrach).
Auteurs M. Angel Rodríguez Soler

http://rpi.isri.cu/es/node/93?fbclid=IwAR0Z_JtnFAkf6cOl6ql8Vm6Ka14GG4EJTh8axHFjZR

Master en Histoire Contemporaine et Relations Internationales. Baccalauréat en histoire. Chercheur et professeur au Center for International Policy Research (CIPI), courriel : angelrsoler@gmail.com. ORCID iD: 0000-0002-8704-4625

Reçu: 29 avril

2020 Approuvé: 25 mai 2020

Résumé

L’histoire se lit sur la carte du monde, sans connaître celle-ci, il n’y a aucun moyen de faire face à l’avenir. L’humanité a un défi qui est de se renouveler, d’être un témoin de la vie. L’histoire a été la proie des combats, toutes les grandes transformations que la planète a subies ont résulté de guerres, et l’ennemi le plus durable de l’homme a été, avec les guerres, la maladie. On ne peut donc comprendre la confrontation avec COVIDE-19 que comme une solidarité et une coopération renouvelées entre les peuples, c’est-à-dire le contraire de la guerre et des divisions. Cette crise est un moment historique important qui peut ouvrir la voie à une redéfinition de l’ordre mondial en établissant des critères de justice, d’égalité et de transformation sociale et écologique pour le monde; ce qui risque de disparaître, ce sont les espèces humaines et non les systèmes politiques. Cependant, couplée à des discussions sur d’éventuels coupables et à la politisation de la pandémie, on assiste à une percée de l’extrême-droite dans plusieurs pays européens, indépendamment de la recherche de solutions à la crise du corona.

Introduction

Au cours des vingt dernières années, la scène internationale a été caractérisée par ce que certains spécialistes considèrent comme « un monde en transition »,

1 Celui où les puissances mondiales continuent à être configurées comme l’expression des transformations et des contradictions du capitalisme mondial, et dans le même temps des changements dans la corrélation internationale des forces entre les différents acteurs du système, étatiques et non étatiques. Dans ce contexte, nous avons été témoins des progrès des partis politiques représentant l’extrême-droite.

Deux événements marquants ont configuré le scénario : les attaques terroristes contre les tours jumelles le 11 septembre 2001 et la crise systémique du capitalisme, entre 2008 et 2012, environ. Le premier a déterminé la croisade occidentale contre le terrorisme et a identifié le Moyen-Orient comme le point de conflit, et le second par un système de crise qui a généré à partir des printemps arabes et, en général, le climat d’instabilité que la région du Moyen-Orient a connu, et donc l’arrivée de milliers de migrants dans l’Union européenne. Cette situation, d’un point de vue interne, a exacerbé le climat de mécontentement social, qui déjà caractérisait le bloc communautaire, fortement touché par la récente crise économique et financière.

En outre, le Brexit (sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne) a eu lieu récemment, ce qui a suscité un sentiment nationaliste, ainsi que des événements extra-régionaux qui ont sans aucun doute eu un fort impact international. Un exemple de ceux-ci, l’élection de 2016 aux États-Unis, un fait que certains spécialistes ont identifié avec mépris comme le phénomène Trump, qui ravive l’idée de « suprématie » et donc la notion de « ségrégation » ou de « différenciation » des différents groupes sociaux, une fois de plus eu un air de légitimité dans le discours politique et la montée d’un nouveau parti d’extrême-droite aux parlements et aux gouvernements des pays européens.

Face à l’avancée du coronavirus, l’incapacité de l’Union européenne à coordonner des mesures dont la responsabilité incombe avant tout aux États membres (politique de santé ou contrôle des frontières) a été évidente. De ce fait les tendances actuelles telles que « mon pays d’abord » ont également été reproduites, traduites par la limitation des exportations de matériel de santé entre États membres ou la fermeture des frontières nationales, en plus d’un manque de coordination au niveau européen des mesures prises par les États (Morillas, 2020).

En pleine crise des coronavirus, le 70e anniversaire de l’Union européenne a été célébré. A été constatée la fragilité de ce que le ministre des Affaires étrangères de l’époque, le Français, Robert Schumann, avait dit dans la déclaration proposant la création d’une Communauté européenne du charbon et de l’acier, marquant ainsi le début de l’Union européenne : « L’Europe ne se fera pas une fois pour toutes : elle se fera grâce à des réalisations concrètes, qui créent d’abord une solidarité de fait » (Union européenne, 2020).

En ce sens, nous notons que le développement d’une famille de partis politiques d’extrême-droite s’en est suivi, caractérisé par la combinaison de trois éléments idéologiques: l’autoritarisme, le nativisme et le populisme.

Parmi les approches de la nouvelle droite figurent des concepts tels que celui de l’Europe des nations, le droit à la différence, l’importance de l’État en tant que dirigeant de l’économie, le christianisme des peuples européens et l’impossibilité de coexistence des sociétés multiculturelles sur la scène de l’Union européenne; ces idées apparaissent d’une manière ou d’une autre incarnées dans l’idée politique d’extrême droite.

Ces partis, qui ont été désigné comme une « nouvelle extrême droite » ou « une droite populiste radicale », peuvent être considérés comme une famille de partis qui, malgré les points de contact et les similitudes, diffèrent de l’extrême droite traditionnelle ou néo-nazie.

D’un point de vue politique, les partis d’extrême droite devraient être considérés comme des partis qui entrent dans l’arène politique pour y capturer le plus d’électorat possible. Ce qui est lié aux facteurs propres de la demande, ceux liés au développement socio-économique, tels que l’impact de l’immigration, et les facteurs d’offre, ceux qui se rapportent à ce que l’électeur reçoit finalement, pour un parti d’extrême droite pour réussir, il ne suffit pas qu’il ait une situation favorable, mais cela dépend aussi de la structure du pays, de son histoire, des autres partis politiques.

L’expérience européenne a donc montré que l’émergence de nouveaux partis d’extrême droite a un fort impact social et politique. D’abord parce que ces partis sont capables d’attirer une base électorale large et hétérogène. Alors qu’ils étaient des acteurs marginalisés, par le vote, beaucoup de ces partis sont désormais au centre de la scène politique. Outre le soutien électoral qu’ils ont reçu, ces partis ont eu un impact et une influence majeurs sur le débat et l’agenda politique de leurs pays respectifs et de l’ensemble de l’Europe, malgré leur image de « radicalité ».

Ainsi, la montée de l’extrême droite peut être considérée comme le résultat d’une demande nationaliste de certains secteurs de la société que les partis traditionnels semblent ne pas satisfaire, et pas seulement comme un signe de mécontentement, ce qui est ce que la thèse du « vote de protestation » revendique.

Il ne fait aucun doute que la crise actuelle libérée par la pandémie COVIDE-19 et en tenant compte des vulnérabilités présentées par l’Union européenne dans la gestion de la situation ont été un motif de montée de ces forces politiques.

Développement

La crise des coronavirus a permis à l’extrême droite européenne de relancer son discours contre l’espace de libre circulation Schengen2 l’utilisation de la propagation de la pandémie pour blâmer les migrants et approfondir la stigmatisation contre l’international. L’urgence sanitaire a également déclenché ce que certains spécialistes considèrent comme une « hystérie sociale », créant une occasion pour ces forces politiques d’éroder le discours traditionnel du gouvernement, de promouvoir la méfiance à l’égard des institutions et de relancer leur programme politique sur la frontière.

La quarantaine, une population anxieuse, avec des peurs et une économie en récession : le scénario présente a priori, pour tout politicien d’extrême droite, un terreau propice aux citoyens attirés par les messages les plus autoritaires, xénophobes, racistes et sexistes, en faveur de la défense des États nationaux contre les mécanismes d’intégration régionale, en l’occurrence l’Union européenne.

Face à une telle situation, la réponse immédiate de l’extrême droite en Italie, en France ou en Allemagne a été d’appeler à des contrôles plus stricts aux frontières. Matteo Salvini, chef de la Ligue du Nord, a appelé dans un message à la démission du gouvernement central du Premier ministre Giuseppe Conte et à la fermeture des frontières. En outre, il a noté que l’émergence du virus est la faute de la « migration en provenance d’Afrique »; cependant, seuls trois cas avaient été détectés à l’époque : l’Égypte, l’Algérie et le Nigéria (Rodríguez Soler, 2020).

Au fil du temps, l’europhobie pourrait être un point de départ en leur faveur, en partie seulement parce qu’un pourcentage important d’Italiens cesse de compter sur l’Union européenne et se rabat sur l’espace national avec une confiance dans leur dirigeant. Il s’agit d’un scénario politique où la Ligue du Nord a perdu 7 points depuis novembre 2019, et Salvini a abaissé sa cote d’approbation à 33%, de son plus proche adversaire Nicola Zingaretti, chef social-démocrate et gouverneur de la région du Latium, compte tenu de sa façon de gérer la crise sanitaire, pour atteindre une intention de 32% des voix, et le Premier ministre Giuseppe Conte, l’homme politique le plus populaire d’Italie, avec 57%.

Pour sa part, son homme fort dans le nord et président de la Lombardie, Attilio Fontana, est entré dans « l’auto-risque », bien qu’il n’ait pas été infecté. Dans ce contexte, l’homme politique italien, à la manière d’un nationaliste, a appelé ses partisans à acheter des produits de marque nationale. Il est également important de noter que l’aide de la brigade Henry Reeve3 Les médecins cubains, ainsi que l’envoi d’aide médicale par la Russie, ont été attribué à Fontana.

Toutefois, la presse italienne, spécifique à La Stampa, a fait valoir que 80% de l’équipement donné par la Russie était défectueux, politisant l’aide. Mais la véritable absente et sans réponse claire à une telle situation était l’Union européenne, des pays comme l’Allemagne et la France ont refusé d’envoyer des masques, du matériel médical et des tests à l’Italie, venus de Chine.

Des pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas, entre autres, se demandent pourquoi les pays méditerranéens se sont montrés si peu préparés contre la pandémie de COVIDE-19. Ce sont précisément les politiques d’austérité imposées par la Banque centrale européenne, acceptées à l’époque par les gouvernements conservateurs du Sud, consistant en des privatisations et des coupes dans les budgets sociaux, qui ont laissé les systèmes de santé pratiquement en crise, par exemple, en Italie plus de 46 000 emplois dans le secteur de la santé ont été supprimés de 2009 à 2017, de sorte que maintenant le pays européen, à côté du Royaume-Uni, le plus puni par la pandémie, dispose actuellement de 5,8 places pour 1 000 habitants contre 12,9 en Allemagne (Rábago, 2020).

À cet égard, il est important de noter que cette crise a manifesté et renforcé le phénomène de fragmentation au sein de l’Union européenne à divers égards. L’un d’eux est précisément la position sur la Chine. Dans le contexte européen, les réseaux sociaux ont été des espaces de soutien social, de dénonciation et de lutte par l’exacerbation des subjectivités. L’Espagne et l’Italie, les pays les plus touchés par le virus, ont été le théâtre de cet activisme des réseaux, dénonçant l’enfermement, faisant écho à l’incendie de drapeaux de l’Union européenne pour protester contre l’incapacité des gouvernements nationaux et des institutions communautaires à faire face à la situation, tout en acceptant et en remerciant l’aide du géant asiatique, ainsi que la Russie et Cuba, quel que soit leur signe politique (Fabelo, 2020).

En France, Marine Le Pen, leader du groupe national, a profité de la panique du coronavirus pour mettre en cause ses deux principaux ennemis : les immigrés et l’Union européenne, elle a exigé des mesures de protection des frontières plus sévères pour protéger les citoyens, avec une stratégie de rupture de l’unité nationale, avec des critiques constantes sur la façon dont le gouvernement a géré l’urgence sanitaire.

La pandémie a conduit à une augmentation de l’euroscepticisme dans plusieurs pays, de son côté, le Rassemblement national promeut son programme anti-Union européenne et son discours sur la suspension du traité de Schengen, le rétablissement des frontières nationales, le transfert des compétences de l’Union européenne aux États membres et la tenue d’un référendum pour décider du maintien de la France dans l’Union.

Dans l’un de ses messages, Marine Le Pen a noté que « dans certains endroits, ils n’ont pas respecté l’enfermement », faisant référence à la périphérie des grandes villes, où vivent pour la plupart des migrants, et dans un autre, elle a noté la position du gouvernement selon laquelle « les masques devraient être distribués dans les centres de réfugiés et non dans les hôpitaux » (Rodriguez, 2020).

Bien que leur propagande n’ait pas été efficace pour affaiblir le président Emmanuel Macron, malgré la crise sanitaire, les citoyens appuient la gestion du gouvernement avec des valeurs de 39%, qui sont dues, en partie, aux mesures prises qui ont été la fermeture des frontières, l’utilisation du masque obligatoire et la quarantaine obligatoire de toutes les personnes infectées dans des endroits éloignés de leurs résidences. La disposition qui a eu le plus de rejet a été l’utilisation des données mobiles pour contrôler les mouvements des citoyens; à cet égard, l’exécutif a décidé de proposer à l’Assemblée une application qui ne fera pas l’objet de son propre débat sur l’utilisation de Stop Covid, qui ne géolocalisera pas les utilisateurs mais par Bluetooth en informera ceux qui ont été proches d’un transporteur; tandis que la popularité de Le Pen a chuté de trois points, à 23% (Bloch, 2020).

En Autriche, le gouvernement de Sebastian Kurz a renforcé les contrôles aux frontières avec l’Italie. Avec l’arrivée du virus dans le pays, le Parti autrichien de la liberté (FP) a exigé la mise en quarantaine de tous les sans-papiers et demandeurs d’asile.

De son côté, en Grèce, le gouvernement Nouvelle Démocratie, dirigé par Kyriakos Mitsotakis, qui dispose actuellement de 158 sièges au Conseil Helens, mène une campagne nationaliste et a utilisé les cas de coronavirus détectés pour militariser davantage les frontières et relancer son projet de construction de camps de détention pour les migrants, capturant ainsi les partisans du parti Aube dorée.

En Hongrie, le Premier ministre Viktor Orbán,4 voit dans l’état d’urgence une occasion de renforcer son pouvoir, plutôt qu’une mesure temporaire et proportionnée. Le 30 mars, le Parlement hongrois a adopté une loi permettant à Orbán de légiférer par décret pour une durée indéterminée, de suspendre le Parlement pour la durée de l’état d’urgence sans délai, de reporter les élections pendant cette période et de durcir les peines prononcées contre ceux qui rapportent (lire contredisent) la version officielle sur la gestion des crises. C’est-à-dire gouverner par décret pour renforcer son pouvoir et éroder la démocratie, tout en prenant le crédit de la crise; ce qu’Orbán a déjà fait en 2015 avec la crise des réfugiés et qui l’a amené à déclarer l’état d’urgence toujours en vigueur et qui s’étend maintenant indéfiniment (Morillas, 2020). La « loi sur les coronavirus » hongroise viole les principes démocratiques, non seulement il y a une montée du post-phasisme ou du néofascisme, mais aussi une montée de l’autoritarisme, un nouvel objectif de dissension au sein de l’Union européenne s’ouvre au milieu de la quarantaine.

Bien que l’Union européenne ait ouvert plusieurs dossiers sur l’exécutif d’Orbán pour avoir critiqué les institutions communautaires et sa position sur les réfugiés, les premiers secours de l’Union européenne pour le coronavirus ont été attribués à la Pologne avec 7,435 millions d’euros, la Hongrie avec 5,6 milliards d’euros, soit plus que l’Espagne pour un montant de 4,1 milliards d’euros, et l’Italie avec 2,3 milliards, les pays les plus touchés, à la suite de l’adoption de l’Initiative d’investissement en réponse au coronavirus, qui a été réalisée selon des critères de répartition par population, de capacité économique et non de l’impact de la crise sanitaire.

En Pologne, les élections présidentielles, prévues pour cette année, devraient se tenir par le biais du vote traditionnel ou par courrier postal, proposé par le Parti droit et justice (PiS), au motif de protéger les citoyens contre la menace du COVIDE-19. Un certain nombre de secteurs politiques s’interrogent sur la légitimité et la parité de la proposition, une élection qui devait avoir eu droit le 10 mai a été reportée, mais cette suspension n’est pas due à la situation causée par COVID-19, mais à l’absence de conditions sur le système de vote et à l’égalité dans la campagne entre les différents candidats.

Le coronavirus est également entré dans la campagne électorale, où l’opposition a exigé du Gouvernement du Parti droit et justice de révéler la vérité sur les cas de coronavirus qui existent dans le pays. Les critiques se sont concentrées sur l’absence d’un débat démocratique et sur une campagne électorale, les candidats de l’opposition n’ont pas été en mesure de rassembler leur électorat alors que le président Andrzej Duda a été présent dans la rue pendant la crise. Tout en profitant du contexte pour renforcer la loi sur l’avortement, comparer l’homosexualité à la pédophilie et empêcher les écoles de transmettre des questions liées à l’éducation sexuelle et de critiquer l’Union européenne pour sa mauvaise gestion de la pandémie.

Un cas qui mérite une attention particulière est celui de l’Allemagne. Depuis la « crise des réfugiés » de 2015, Alternative pour l’Allemagne (AfD), un parti qui a réussi aux élections fédérales de septembre 2017 à entrer au Bundestag, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, avec ce parti un parti d’extrême droite est de nouveau entré dans le jeu politique. Devenue la principale force d’opposition à Angela Merkel, son impact sur la politique allemande est inquiétant, ils sont devenus la deuxième force politique dans les États de Saxe, de Brandebourg et de Thuringe. D’abord et avant tout, cette avancée est le résultat d’échecs dans la représentativité des partis traditionnels.

Avec l’avènement du coronavirus a disparu le débat public. Par rapport aux données d’il y a un an, l’impact des messages d’Alternative pour l’Allemagne sur les réseaux sociaux, le canal de communication d’extrême droite, aurait diminué de moitié entre la mi-mars et le début avril.

Elle se reflète également dans les sondages, selon un sondage réalisé par le journal conservateur Bild,qui a donné le 8 mars, avant le début des mesures d’isolement, 14% de soutien à l’Alternative pour l’Allemagne et 24% à l’Union chrétienne-démocrate de Merkel. Un mois plus tard, une autre enquête pour le même journal place l’Alternative pour l’Allemagne avec 10,5% de soutien et l’Union chrétienne-démocrate avec 37,5% (Pérez de la Cruz, 2020).

Ce résultat tient au fait que Alternative pour l’Allemagne a perdu de l’espace dans le domaine numérique, qui reproduit ses messages dans des questions que les politiciens ne pouvaient pas éviter. Dans cet espace, les messages étaient davantage axés sur la diffusion de théories du complot que sur la proposition de l’Alternative pour l’Allemagne, qui n’a pas réussi à élaborer un programme commun, par exemple, ils ont d’abord critiqué Merkel pour ne pas avoir réagi à temps, puis parce que les mesures d’isolement social étaient trop strictes et ils ont renouvelé la proposition d’organiser un référendum sur la présence de l’Allemagne dans l’Union européenne.

Dierk Borstel, analyste de l’extrême droite et politologue à l’Université des sciences appliquées de Dortmund, a noté dans une interview au portail public (Pérez de la Cruz, 2020), qu’en temps de crise, les citoyens comptent davantage sur le gouvernement, ils réclament un leadership alors que les partis d’opposition n’ont plus la place pour faire leurs propositions ce qui peut aller même jusqu’à la censure.

En ce moment, Alternative pour l’Allemagne est en crise interne. Une partie du parti se sent en insécurité en raison de la décision du bureau de protéger la Constitution de remettre en cause les positions prises par le groupe plus radical connu sous le nom de L’Alternative pour l’Allemagne Der Flogel (l’aile), dirigé par Bjorn Hucke, chef du groupe parlementaire du parti en Thuringe, l’un des États où l’extrême-droite a le plus de soutien.

En plus de sa division possible, Alternative pour l’Allemagne n’a pas de programme efficace en réponse à cette crise. Jusqu’à présent, aucun de ses « ennemis » construits sur ses comptes, comme le gouvernement, les réfugiés ou l’Union européenne, ne peut être tenu pour responsable du virus. Cette façon de construire des ennemis avait été à la base d’une politique alternative pour l’Allemagne.

Enfin, le rôle de l’Allemagne se situe dans une Union européenne de plus en plus tendue et fragmentée, où les principales réalisations sont en crise : la zone euro, l’espace Schengen et le Brexit, qui ont mis fin à l’expansion continue du projet de construction européenne. Le coronavirus a conduit à rétablir les frontières intérieures, à limiter la mobilité des personnes, à mettre en péril le marché unique et à démontrer une capacité insuffisante pour mobiliser des ressources communes pour faire face aux crises sanitaires et économiques (Barbé et Morillas, 2019).

C’est précisément la crise de l’euro et le débat sur les plans de sauvetage de la Grèce qui ont créé Alternative pour l’Allemagne en 2013. La force alors nouvellement fondée n’a pu accéder au Bundestag, il lui a manqué seulement quelques dixièmes en n’obtenant pas 5% pour la représentation. L’insensibilité et l’indignation des plus touchés par la crise ont pu entraîner une perte progressive de confiance face à la Grande Coalition et ce en faveur d’un parti tel que l’’Alternative à l’Allemagne, qui continuait de se présenter comme une alternative au système.

Parce que le problème est que de nombreux pays membres restent liés aux chaînes de la dette, par les politiques antisociales de l’Union européenne néolibérale et les politiques d’austérité sont le véritable moteur politique du boom de l’extrême droite, dans lesquelles Macron et Le Pen sont les deux faces de la même monnaie, nous ne pouvons tout simplement pas comprendre la montée de l’extrême-droite et la croissance de la xénophobie sans les politiques néolibérales qui génèrent des inégalités sociales.

En outre, ce qu’on appelle l’austérité ne provoque pas seulement des coupes dans le budget public, ce que certains citoyens pensent, c’est qu’un projet a été construit comme une machine à détruire les droits sociaux pour les classes populaires, en particulier que l’Union européenne construit un sentiment de rareté, qu’il n’y a pas pour tout le monde, face à ce sentiment est construit un imaginaire que J. Habermas a appelé le « chauvinisme du bien-être » (Dudda, 2018), et conduit à réclamer l’exclusion des secteurs sociaux de la distribution, les immigrants.

Dans une large mesure, la crise du projet néolibéral de l’Union européenne s’accompagne de la crise de la social-démocratie. En fait, lorsque l’extrême droite gouverne en coalition de socialistes et de populistes ils partagent les mesures de la xénophobie devenue la matrice économique, qui est profondément liée à l’austérité. Il y a aussi une xénophobie de la matrice politique qui a à voir avec la construction des politiques de l’Europe forte, liée à Schengen, avec la stigmatisation des populations migrantes, étroitement liée aux murs visibles, mais aussi aux murs invisibles sur lesquels les lois d’immigration liées à la sécurité, la migration et le terrorisme ont été construites et qui ont transformé la Méditerranée en fosse commune, ce qui a amené à la poursuite des organisations non gouvernementales pour la recherche et le sauvetage des migrants, ont été criminalisés des maires tels celui de Riace, dans la région de Calabre au sud de l’Italie, Domenico Lucano,5 qui était en prison pour le crime de soutenir l’immigration illégale.

Les experts sur les questions des avancées de l’extrême-droite en Europe (Applebaum, 2020) considèrent que la crise du coronavirus représente la fin de la révolution Thatcher-Reagan, prévoyant ainsi une augmentation de la protestation sociale contre les politiques néolibérales, la perte de confiance des marchés, l’incertitude dans le progrès social proposé à partir de la troisième voie, et un retour à l’ancienne extrême droite : nostalgique, nationaliste, autoritaire, le cas le plus évident est le parti VOX en Espagne.

Conclusions

La crise de légitimité et de gouvernance présentée par l’Union européenne face à la montée de l’extrême droite est évidente. Les partis de droite s’opposent aux politiques de l’Union européenne. Cependant, ce groupe n’a pas non plus été en mesure de proposer une alternative à celle d’une Union européenne néolibérale.

La crise de légitimité se manifeste dans la manière de faire face à la crise sanitaire efficacement et en coopération, tandis que des puissances comme la Chine ont fait preuve d’une capacité renouvelée de coopération avec les pays européens.

Comme on peut le voir, les nuances dans le contexte de l’urgence sanitaire sont variées et diverses en mettant en évidence la fragmentation politique non seulement au sein des pays, mais aussi au sein des partis politiques nationaux, y compris internes. Face aux différentes crises auxquelles la construction du projet intégrationniste de l’Union européenne a été confrontée ces derniers temps, la fin historique du projet initial et la lenteur de la destruction et le vide de contenu de toutes les formes et expressions des institutions de l’Union européenne, qui sont en échec face à la crise sanitaire provoquée par COVIDE-19, ont été démontrées.

Il est certain que l’extrême droite et le sensationnalisme médiatique de l’Europe sont alimentés pour se faufiler dans les idées dominantes sur le coronavirus qui dessinent un état de menace constante, exploitant la peur des différents, et l’obsession des coupables externes. Cependant, la crise à laquelle nous assistons frappe tout le monde de la même manière, personne ne peut savoir exactement quelles conséquences sociales, culturelles et économiques elle entraîneront, mais la désintégration de la société et les inégalités risquent d’augmenter. Il ne faut pas oublier que dans le passé, ces crises ont généralement stimulé des forces autoritaires, souvent d’extrême droite.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Barbé, B. et Morillas, P. (2019). La stratégie mondiale de l’UE : la dynamique d’une politique étrangère plus politisée et politiquement intégrée. Cambridge Review of International Affairs, 32(6), 753-770, DOI: 10.1080/09557571.2019.1588227

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Dudda, R. (2018). Chauvinisme social. Le débat entre nationalisme et mondialisme est une fausse dichotomie. Disponible en: https://elpais.com/elpais/2018/09/21/opinion/1537554515_930077.html

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Morillas, P. (2020). Leçons tirées d’une crise mondiale : coronavirus, ordre international et avenir de l’UE. CIDOB, Notes internationales, 231. Disponible en: https://www.cidob.org/ca/publicacions/series_de_publicacio/notes_internacionals/n1_231/lecciones_de_una_crisis_global_coronavirus_orden_internacional_y_el_futuro_de_la_ue

Pérez de la Cruz, J. (2020). Allemagne L’extrême droite allemande, mise en quarantaine. Disponible en: https://www.publico.es/internacional/alemania-extrema-derecha-alemana-cuarentena.html

Rábago, J. (2020). Le manque de solidarité ne présage pas bien pour l’UE. Disponible en: https://www.laopiniondemalaga.es/opinion/2020/05/11/falta-solidaridad-augura-bueno-ue/1164886.html

Union européenne (2020). Déclaration de Robert Schuman, 9 mai 1950. Disponible en https://europa.eu/european-union/about-eu/symbols/europe-day/schuman-declaration_es

1 La controverse sur la transition vers le capitalisme compilée par Rodney Hilton et impliquant quelques personnalités importantes, telles que Maurice Dobb, Paul Sweezy et Eric Hobsbawm (Hilton, 1982).

2 L’accord signé à Schengen (Luxembourg) en 1985 entre la France, la République fédérale allemande, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, dans cette convention abolit les contrôles aux frontières entre les pays signataires, autorise la libre circulation terrestre, aérienne et maritime, complété par la Convention sur la mise en œuvre de l’accord de Schengen en 1990, qui entre en vigueur en 1995. Peu à peu, les autres membres de l’Union ont rejoint, avec le traité d’Amsterdam, signé en 1997 et mis en œuvre en 1999, l’accord de Schengen est devenu une partie du cadre juridique et institutionnel de l’Union européenne.

3 En 2005, Cuba a offert aux médecins et aux infirmières des États-Unis d’aider au milieu de l’ouragan Katrina qui a frappé la Nouvelle-Orléans, l’administration américaine a rejeté la proposition. Le contingent international de médecins spécialisés dans les situations de catastrophe et les épidémies graves a été créé, nommé d’après Henry Reeve, dans sa courte histoire a été présent dans les effets de 16 inondations, huit ouragans, huit tremblements de terre et quatre épidémies. L’expérience accumulée par le contingent Henry Reeve a été reconnue en 2017 par l’Organisation mondiale de la santé avec le Prix de la santé publique en mémoire du Dr Lee Jong-wook.

4 Fidesz (Union civique hongroise): un parti politique d’idéologie populiste conservatrice, nationaliste et de droite, de plus en plus d’extrême droite, a remporté trois élections depuis 2010, au milieu de la crise sanitaire des coronavirus. Selon le politologue Edit Zgut, les citoyens tolèrent les décisions autoritaires par peur, les droits démocratiques ne devraient pas être restreints par temps de crise.

5 Domenico Lucano a proposé un modèle d’intégration des immigrants et de reprise économique pour les territoires. Riace, une ville avec peu d’habitants destinés à disparaître dans le temps, il a continué à avoir environ 2.500 dont un tiers sont des immigrants de 26 ressortissants différents, du programme d’accueil, maisons abandonnées ont été restaurés avec des fonds européens pour donner un logement décent aux immigrants, avait une crèche et une école où plusieurs langues ont été enseignées, un modèle d’intégration qui en 2016 a conduit le magazine Forbes inclure Lucano parmi les 40 dirigeants mondiaux les plus influents.

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   Posté le 09-06-2021 à 08:35:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'Europe à la schlague :

https://fr.sputniknews.com/europe/202106081045702050-berlin-appelle-lue-a-supprimer-la-possibilite-de-veto-des-etats-membres/

Clairement il s'agit de mettre au pas les nations dominées en UE, qui ne se plient pas au duo franco-allemand.

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   Posté le 09-06-2021 à 16:24:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Réunion du G7 en Europe


Il n'est pas acquis que l'UE ait davantage des préoccupations sociales que les USA, par contre les intérêts économiques sont à la fois liés et opposés. Le capitalisme c'est la concurrence et la guerre, toute son histoire le montre.
Il y a unité sur le terrain idéologique puisque l'Europe penche pour l'atlantisme.
Mais il existe aussi des contradictions. La polémique sur le nord stream II l'a montré. Les relations économiques entre la Chine et l'UE, et même entre la Chine et les USA entravent le découplage, c'est une situation différente de la guerre froide entre les USA et l'URSS qui opposait deux blocs isolés.
Mais l'isolement de l'URSS n'a pas été un avantage, elle a renforcé son isolement idéologique et entravé son progrès technologique et économique. D'autre part l'URSS a beaucoup misé sur l'armement au détriment de l'amélioration des conditions de vie du peuple et de la diversité du marché. C'est une conséquence du social-impérialisme.

L'optimisme stratégique de la Chine est fondé parce qu'il s'appuie sur les intérêts matériels des capitalistes eux-mêmes, sur la confiance de la Chine en elle-même et sur les intérêts des peuples.
Par contre il est tout-à-fait possible, et la 5G Huawei l'a montré ainsi que d'autres décisions du parlement Européen hostiles à la Chine, comme le gel de l'accord économique, que l'UE tombe dans la main des USA, retardant l'issue positive, voire en participant à un conflit armé.
Les capitalistes français avaient choisi "plutôt Hitler que le Front Populaire" , et aujourd'hui c'est plutôt Biden que Xi Jinping


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L'OTAN s'échauffe alors que la concurrence américano-européenne devient évidente

Par Ding Gang
Publié: 09 juin 2021 18:55
https://www.globaltimes.cn/page/202106/1225847.shtml

Lorsque le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s'est rendu aux États-Unis lundi et a rencontré le président américain Joe Biden à la Maison Blanche, il y a envoyé un message très dangereux.

"La Chine aura bientôt la plus grande économie du monde, elle a déjà le deuxième plus gros budget de défense, la plus grande marine, elle investit massivement dans des capacités militaires avancées, et elle ne partage pas nos valeurs" , a déclaré Stoltenberg à la Maison Blanche mardi.

Que signifient ses propos ?

N'oublions pas que l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) est une alliance avant tout militaire. Tout bloc militaire est établi pour répondre et se préparer aux guerres et a une cible d'adversaire claire. L'OTAN considérera-t-elle la Chine comme sa future cible simplement parce que la Chine a des valeurs différentes ?
En tant que chef de l'OTAN, Stoltenberg doit faire très attention à ses déclarations en cette ère de paix. Pourtant, il a choisi de faire des remarques aussi irritantes. Cela va au-delà d'une simple tentative de plaire aux États-Unis et pourrait être considéré comme une menace pour la paix mondiale.

Depuis la fin de la guerre froide et l'effondrement du Pacte de Varsovie, l'OTAN a perdu sa raison d'être. Mais une force aux États-Unis et en Europe n'a cessé d'exagérer et d'exagérer la menace de guerre. Ils ont même créé des menaces de guerre et des ennemis imaginaires dans le but de faire du bloc militaire un pilier de l'unité américano-européenne.
Cependant, la réalité est que les risques de guerre ont fortement diminué en Europe. Et les principaux objectifs poursuivis respectivement par les États-Unis et l'Europe sont devenus différents de ceux de l'ère de la guerre froide.

Bien que les États-Unis aient levé certaines sanctions, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a averti en mai que le gazoduc Nord Stream 2 en cours de construction entre la Russie et l'Europe affaiblirait la sécurité énergétique dans l'UE et au-delà. Mais l'Allemagne a besoin de ce projet. Lorsque le projet de 11 milliards de dollars sera achevé, un pipeline de 1 224 kilomètres de long doublera le transport de gaz naturel de la Russie vers l'Allemagne. Cela sera très bénéfique pour le développement économique de l'Allemagne.

Les récentes révélations selon lesquelles les États-Unis ont utilisé les services secrets danois pour espionner les dirigeants européens montrent également que les Américains poursuivent désormais des objectifs différents de ceux de la guerre froide.
En 2012, le Danemark prévoyait d'acheter de nouveaux avions de combat. Parmi les soumissionnaires à l'époque figuraient la société de défense suédoise Saab, qui fabrique le JAS 39 Gripen, et des sociétés américaines.
À ce stade critique, la National Security Agency (NSA) des États-Unis a recueilli des informations sur les pays et les entreprises européens concernés et a espionné les ministres danois des Finances et des Affaires étrangères ainsi que les appels téléphoniques et les e-mails d'employés ciblés de la société de défense Terma, basée à Aarhus.
En mai 2016, le gouvernement danois a annoncé qu'il prévoyait de dépenser 3 milliards de dollars pour acheter 27 avions de combat F-35 à la société de défense américaine Lockheed Martin Corp. Terma en fournirait les composants.

Edward Snowden, ancien employé de la NSA, considérait l'Europe comme un marché du renseignement. La NSA utilise son système de renseignement mis en place pendant la guerre froide pour surveiller « légalement » ses cibles sur ce marché afin d'obtenir les informations dont elle a besoin. "Big Brother" USA impose tactiquement une surveillance à ses amis européens pour exploiter ses profits.

En fait, le service danois de renseignement de la défense a mené en 2014 une enquête interne pour savoir si la NSA avait utilisé sa coopération avec les Danois pour espionner le Danemark et les pays voisins. Cela montre que les conflits entre les États-Unis et le Danemark s'étendent.
Du point de vue du développement de l'UE, l'objectif de l'intégration est clair - devenir un pôle qui peut rivaliser avec les États-Unis à l'échelle mondiale.
Surtout depuis la crise financière de 2008, les Européens ont pris conscience que leur modèle est différent de celui des États-Unis. Ils sont même capables de le dépasser, mais cela doit améliorer considérablement la force économique.

Desmond Dinan, professeur Jean Monnet à la George Mason School of Public Policy, estime que le succès de l'économie européenne ne doit pas se faire au détriment de la société ; alors que le développement économique des États-Unis peut ne pas être limité par la société, le développement économique de l'UE a un critère social fort.
Le principal facteur qui affecte les futures relations entre les États-Unis et l'Europe devient la concurrence entre les différents modèles. C'est pourquoi Washington ne peut pas recourir à l'approche traditionnelle de la guerre froide pour courtiser l'UE et restructurer ses alliés.
Le fait que Stoltenberg veuille accroître la popularité de l'OTAN en faisant la promotion des idéologies ne correspond pas aux intérêts de l'UE - et est donc futile.

L'auteur est rédacteur en chef au People's Daily et actuellement chercheur principal au Chongyang Institute for Financial Studies de l'Université Renmin de Chine. dinggang@globaltimes.com.cn. Suivez-le sur Twitter @dinggangchina

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Biden ne gagnera pas grand-chose à la « fête géopolitique » en Europe : éditorial du Global Times


Publié: 09 juin 2021 21:08
Le président américain Joe Biden entame mercredi sa tournée en Europe, où il assistera au sommet du G7, au sommet de l'OTAN et au sommet américano-européen, et rencontrera le président russe Vladimir Poutine. Ce sera une « fête géopolitique » . Un commentaire sur Project Syndicate a déclaré qu'avec la mise en scène du " Grand Jeu de Biden " en Europe, " l'accent sera finalement mis sur la Chine ". Et le Guardian a publié un article d'opinion intitulé " La mission de Joe Biden au sommet du G7 : recruter des alliés pour la prochaine guerre froide ".

Après que Biden ait pris ses fonctions, il a appelé les alliés à s'unir pour faire face aux défis de manière très médiatisée et a fait de son mieux pour apaiser les pays européens. Cela a fonctionné dans une certaine mesure. L'administration Biden a utilisé " une bataille entre l'utilité des démocraties et des autocraties " pour définir le monde, ce qui a incité avec succès certaines forces radicales en Occident. Les trois sommets avec des alliés lors de la tournée européenne de Biden démontreront ces résultats et créeront un élan pour indiquer que Washington est capable de rassembler ses alliés.

Cependant, tout cela n'est qu'un bluff, car l'« unité » que Washington encourage ne peut pas résoudre le vrai problème des États-Unis et de l'Occident. C'est-à-dire que les principaux pays occidentaux, y compris les États-Unis, voient leur compétitivité diminuer constamment. Lorsque le G7 a été créé, son PIB représentait 80 pour cent du PIB mondial, mais est tombé à 40 pour cent. C'est la véritable préoccupation des États-Unis et de l'Europe.

Les États-Unis et l'Europe cherchent des solutions différentes. Ce qui inquiète le plus les États-Unis c'est l'essor économique de la Chine, c'est de savoir comment maintenir leur hégémonie. Ils visent à affaiblir la force nationale de la Chine qui s'est constamment améliorée grâce à un confinement stratégique, et demande aux pays européens de se concentrer sur leurs "intérêts communs" et de contenir également la Chine. Les grandes puissances européennes sont cependant conscientes que le renforcement de la coopération économique avec la Chine les aide à relancer leur compétitivité. Ils ne veulent pas que les conflits politiques avec la Chine s'étendent au commerce et à l'économie.
La capacité de production de la Chine, son potentiel de marché et son statut de premier commerçant au monde montrent que les États-Unis sont incapables d'étouffer la croissance continue de l'économie chinoise. Si les États-Unis doivent rivaliser stratégiquement avec la Chine, le moyen fondamental est de relancer considérablement leur propre économie. Bien que le Sénat américain ait adopté la Loi sur l'innovation et la concurrence de 2021 avec des contenus qui ciblent encore de manière absurde la Chine, il se concentre au moins sur les problèmes nationaux.
Mais les États-Unis sont une économie de marché libre. Maintenant, ils veulent "planifier l'économie" comme un noyé essayant d'attraper n'importe quelle paille et les effets resteront incertains.

Selon les médias, Washington évoquera Taïwan dans la déclaration conjointe du G7. Il y sera question des affaires du Xinjiang et de Hong Kong et il prendra position vis-à-vis de la question du « travail forcé » au Xinjiang. Washington est également sur le point de mettre la Chine sur le tapis à l'initiative OTAN 2030.

Tous ces plans semblent « stratégiques », mais ils ne peuvent pas résoudre l'anxiété fondamentale des États-Unis ni verrouiller la loyauté de l'Europe. La Chine continuera de progresser et l'avantage des États-Unis sur la Chine va encore diminuer.

La grande stratégie de confinement des États-Unis contre la Chine doit être soutenue par d'énormes dividendes et une nouvelle forte croissance économique renouvelée, pour renforcer la confiance de ses alliés. Sans ces deux facteurs, plus la stratégie est grandiose, plus elle sera tape à l'œil, et plus elle ses alliés traîneront les pieds pour la mettre en œuvre.
Certaines des élites politiques de Washington, qui ressemblent davantage à des « grenouilles dans le puits » , n'ont rien appris d'autre que l'expérience de la guerre froide gagnée auparavant, et refusent d'accepter certains des changements fondamentaux à l'ère de la mondialisation. Loin d'être en confrontation avec la Chine, ils sont en confrontation avec l'époque et avec les intérêts communs de l'humanité, dont le peuple américain. Ils s'épuisent et obtiennent la moitié des résultats avec le double d'efforts.
La majorité des alliés des États-Unis bénéficient bien plus de la coopération de la Chine que de leurs craintes stratégiques quant à la montée en puissance de la Chine, et leurs intérêts déterminent qu'ils se tiendront à l'écart de la stratégie de confinement globale des États-Unis contre la Chine. Washington ne sera jamais en mesure de transformer ses ambitions hégémoniques en la prise de conscience que la plupart de ses alliés subiront les pertes de se battre avec les États-Unis.


Edité le 09-06-2021 à 17:00:56 par Xuan




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   Posté le 09-06-2021 à 20:07:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il ne faut pas réduire les motivations de l'atlantisme à l'idéologie et oublier l'intérêt purement matériel voire les subsides et les enveloppes.

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   Posté le 09-06-2021 à 23:13:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La servilité récompensée...ou pas.
On est tenté de penser que la même mésaventure pend au nez de Taïwan


Désolé, l'Ukraine, l'Oncle Sam ne sera pas à votre secours: Biden lance un réveil essentiel à Kiev, mettant fin à des années d'illusion

09/06/2021
http://www.defenddemocracy.press/sorry-ukraine-uncle-sam-wont-be-riding-to-your-rescue-biden-delivers-essential-wake-up-call-to-kiev-ending-years-of-delusion/
Par Paul Robinson
9 juin 2021

Depuis 2014, les États-Unis encouragent les dirigeants de Kiev à croire qu'ils les soutiennent, quoi qu'il arrive. Maintenant, alors que le gazoduc Nord Stream 2 touche à sa fin, le président ukrainien crie à la trahison en se rendant compte qu'il a été induit en erreur.
Il y a quelque temps, il était populaire dans certains cercles de jouer sur le "Poutinsliv" - la vente imminente dans laquelle le président russe Vladimir Poutine était apparemment destiné à jeter les rebelles du Donbass sous le bus et à les livrer au tendres grâces du gouvernement ukrainien. L'ironie est que, alors que Putinsliv ne s'est jamais produit, la fureur sortant de Kiev cette semaine suggère que l'Ukraine elle-même a subi un "Bidensliv" dramatique et inattendu , vendu par le président américain Joe Biden.
Le prédécesseur de Biden, Donald Trump, entretenait des relations difficiles avec le pays, qu'il accusait d'avoir tenté de saper sa campagne électorale en 2016. Les républicains ont également utilisé les relations commerciales du fils de Biden, Hunter, en Ukraine pour dépeindre l'adversaire démocrate de Trump comme corrompu. Par conséquent, les Ukrainiens ont généralement salué l'élection de Biden à la présidence et l'ont considéré comme un allié beaucoup plus fiable.
Jusqu'à cette semaine. Maintenant, les choses semblent un peu différentes.

Au cours des derniers mois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé à Biden de le rencontrer. Sa position était que cela devrait avoir lieu avant que Biden n'ait des pourparlers avec Poutine. Sinon, selon l'argument, les dirigeants russes et américains pourraient coudre le sort de l'Ukraine et ensuite mettre Kiev devant le fait accompli. Mieux vaut que Zelensky arrive d'abord à Biden, disent-ils, afin de prévenir toute tentative des Américains de trahir l'Ukraine aux Russes.
Ceci, cependant, ne devait pas être. S'adressant à Zelensky par téléphone lundi, Biden a proposé de l'héberger à Washington plus tard cet été, après que Biden ait rencontré Poutine à Genève le 16 juin. Apparemment, la Maison Blanche a décidé que la gestion des relations avec la Russie passait avant le bonheur de l'Ukraine - une position non déraisonnable étant donné que Moscou a près de 1 500 ogives nucléaires dans son arsenal, alors que l'Ukraine n'en a pas une seule. La sécurité du monde a tendance à concentrer l'esprit sur ce qui est vraiment une priorité.

Dans un autre coup porté à Zelensky, l'administration Biden a finalement renoncé à sa campagne de sabotage du gazoduc Nord Stream 2, qui est conçu pour acheminer le gaz naturel directement de la Russie vers l'Allemagne. À l'heure actuelle, la Russie exporte du gaz naturel vers le reste de l'Europe en grande partie via un ancien système de pipelines soviétique traversant l'Ukraine, et verse à Kiev quelque 3 milliards de dollars par an pour ce privilège. Kiev craint qu'une fois la nouvelle liaison sous-marine opérationnelle, la Russie ne puisse arrêter l'approvisionnement en gaz à travers le pays, la privant ainsi des liquidités dont elle a tant besoin.
Pour cette raison, Zelensky et ses alliés ont fait pression sur les Américains pour empêcher l'achèvement du pipeline. À cette fin, l'administration Trump a imposé de nombreuses sanctions aux entreprises impliquées dans le projet. Maintenant, cependant, le gouvernement Biden a levé ces sanctions contre la principale entreprise allemande impliquée, donnant en fait le feu vert au pipeline pour l'achèvement
Ce n'était guère plus qu'une reconnaissance de la réalité : Nord Stream 2 allait être achevé quoi que fasse l'Amérique. Il n'était donc pas logique que les États-Unis dégradent leurs relations avec Berlin plus qu'ils ne l'ont déjà fait. Étant donné le choix entre la bonne volonté de l'Allemagne riche et puissante d'une part, ou celle de l'Ukraine faible et appauvrie de l'autre, il était assez évident que Washington se rangerait du côté allemand. La seule surprise, c'est qu'il a fallu si longtemps pour le résoudre.

Ajoutant l'insulte à l'injure, Poutine a annoncé la semaine dernière que la première section du pipeline avait été achevée. Cette nouvelle provoqua Zelensky dans une mini crise de colère. S'adressant au site d'information Axios, il s'est plaint d'être « confus » et « déçu » par la décision américaine de lever les sanctions sur le projet. Il était "positif" que l'Amérique pourrait arrêter la construction si elle le voulait, a-t-il déclaré. Zelensky était également irrité par le fait que les Américains ne lui ont pas fait part de leur décision et qu'il a dû l'apprendre lors d'un point de presse à la Maison Blanche. « Combien de vies ukrainiennes la relation entre les États-Unis et l'Allemagne coûte-t-elle ? a- t- il demandé.
Les propos du président ukrainien révèlent une naïveté remarquable. Il semble qu'il croyait vraiment à la fois que les États-Unis sont tout-puissants et que les Américains donneraient la priorité aux relations avec Kiev plutôt qu'aux relations avec Moscou et Berlin. Maintenant, il apprend à ses dépens qu'en politique internationale, comme l'a dit Thucydide, « les forts font ce qu'ils veulent et les faibles souffrent comme il le faut » .

Si l'épisode agit comme un signal d'alarme pour le gouvernement de Zelensky, ce sera une bonne chose. Pendant trop longtemps, les dirigeants ukrainiens ont donné l'impression de vivre dans un monde imaginaire dans lequel l'Occident incitera à terme la Russie à abandonner tout soutien à la rébellion dans le Donbass par une campagne de pressions économiques, militaires et diplomatiques massives. Cette vision a fabriqué une réticence à Kiev à faire les concessions nécessaires pour ramener la paix dans le Donbass en vertu de l'Accord de Minsk II de février 2015, notamment l'octroi d'un « statut spécial » aux provinces de Donetsk et de Lougansk. En conséquence, il a joué un rôle majeur dans la perpétuation du conflit dans l'est de l'Ukraine.
Pour être juste envers Zelensky, les Américains ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour encourager le fantasme que la Russie peut être poussée à se rendre. Comme il le note dans son interview avec Axios, Biden lui avait offert des « signaux directs » que les États-Unis étaient prêts à bloquer le pipeline [Nord Stream 2]. C'est plausible. Cela correspond à un modèle de comportement dans lequel Washington a conduit l'élite dirigeante de Kiev à croire qu'elle aura le dos quoi qu'il arrive, y compris dans ses efforts pour ignorer l'accord de Minsk.

Par conséquent, il n'est peut-être pas surprenant que Zelensky se sente trahi. Le gouvernement américain a induit en erreur les dirigeants ukrainiens en leur faisant croire qu'il s'en prendra entièrement au nom du pays. Pour un observateur extérieur, cela n'a jamais été plausible. Mais dans le monde désespéré de la politique ukrainienne, il se pourrait bien qu'il en soit autrement. La bulle de Kiev avait depuis longtemps besoin d'éclater. Dans la mesure où la débâcle de Nord Stream 2 a fait cela, cela a paradoxalement été une assez bonne semaine pour l'Ukraine - peu importe ce que Zelensky ou ses partisans peuvent penser

* Paul Robinson , est professeur à l'Université d'Ottawa. Il écrit sur l'histoire russe et soviétique, l'histoire militaire et l'éthique militaire, et est l'auteur du blog Irrussianality

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   Posté le 10-06-2021 à 14:20:14   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les Echos titraient hier : Les entreprises européennes misent plus que jamais sur la Chine

"Loin des appels à la relocalisation, six entreprises sur dix envisagent de renforcer leurs positions dans le pays, selon un rapport de la Chambre de commerce européenne à Pékin.
C'est l'un des grands paradoxes de la période actuelle. La Chine sort, à ce stade, renforcée économiquement de la pandémie mondiale de Covid-19 apparue sur son territoire. En ayant rapidement endigué l'épidémie, le géant asiatique a offert une planche de salut inespérée à de nombreuses entreprises étrangères confrontées ailleurs à des économies à l'arrêt.
Déjouant les plus sombres prévisions qui prévalaient début 2020, 42 % des entreprises européennes présentes en Chine déclarent avoir finalement enregistré une hausse de leur chiffre d'affaires l'an dernier, selon un sondage mené par la Chambre de commerce de l'Union européenne en Chine..."


Ces rapports économiques sont en opposition avec un front commun occidental contre la Chine voulu par Biden. Après que ces motions incendiaires soient votées n'y change pas grand chose. Les déclarations s'envolent mais les profits restent.

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   Posté le 25-06-2021 à 08:58:06   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Divisée entre le plan de Biden et le jusqu'au boutisme de la Pologne...

Le projet fait suite à l'entrevue Biden Poutine, c'est-à-dire à la tentative de Biden d'opposer la Russie à la Chine en se rapprochant du "tueur" Poutine.
Aussitôt la France a mis le doigt sur la couture du pantalon, oubliant toute les diatribes contre Poutine. L'Allemagne n'attendait qu'un mot pour y souscrire pour des raisons économiques.
"Etrange projet" dit France 24 qui fait semblant de ne pas comprendre. Pas de chance la Pologne s'est mise en travers et le projet a capoté.

Ce petit incident de parcours illustre parfaitement l'hypocrisie de l'humanitarisme européen d'une part et sa soumission aux USA. L'UE est capable de sanctionner aujourd'hui et rencontrer Poutine demain suivant les indications de Washington.
Mais aussi les contradictions entre pays européens, voire au sein d'un même pays puisqu'en Bosnie Herzégovine, le ministre des Affaires Etrangères signe la déclaration commune antichinoise lors de la 47e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies (UNHRC) et se fait désavouer par le président Milorad Dodik
https://www.globaltimes.cn/page/202106/1227054.shtml.


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Merkel et Macron voudraient inviter Poutine au sommet des dirigeants européens

23/06/2021

par Ilya Tsukanov
23 juin 2021

http://www.defenddemocracy.press/merkel-and-macron-reportedly-want-to-invite-putin-to-summit-of-european-leaders/

Le président russe a eu ses premiers entretiens en face à face avec Joe Biden en sa qualité de président la semaine dernière, les dirigeants européens et mondiaux surveillant de près tout signe que la relation glaciale actuelle entre la Russie et les États-Unis pourrait se dégeler.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron appellent en privé à une réunion au sommet des dirigeants européens, dont le président russe Vladimir Poutine, dans le but d'orienter l'Union européenne vers un « engagement plus étroit avec la Russie » , rapporte le Financial Times , citant des personnes qui auraient connaître les discussions diplomatiques.

Des diplomates ont déclaré mercredi au journal économique que la proposition de sommet était dirigée par Merkel, Macron exprimant son soutien à l'idée.

Dans le même temps, des diplomates allemands et français auraient mis d'autres membres de l'UE dans l'embarras lors d'une réunion à Bruxelles mercredi en présentant une nouvelle proposition visant à améliorer les relations avec la Russie, certains pays soulevant une "puanteur" à propos de l'idée.

Merkel aurait été en contact étroit avec les alliés européens de l'Allemagne à ce sujet au cours des derniers jours, Macron et le Premier ministre italien Mario Draghi étant récemment en visite à Berlin cette semaine. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est également entretenu cette semaine avec des responsables allemands.

La République fédérale aurait considéré le sommet Poutine-Biden de la semaine dernière comme un «modèle» pour améliorer les relations avec Moscou, plus de sept ans après le coup d'État soutenu par l'Occident à Kiev, l'Ukraine a fait grimper les relations à des niveaux jamais vus depuis la guerre froide.

Le président russe a assisté à plusieurs réunions au sommet de l'UE avant la crise en Ukraine, la dernière fois en janvier 2014 . Au cours de ces sommets, Moscou et Bruxelles ont discuté d'un large éventail de questions, notamment des mesures communes pour lutter contre le terrorisme, la sécurité énergétique, les investissements en Russie, la coopération scientifique et technologique, et même la perspective ambitieuse de créer un « espace économique et humanitaire commun s'étendant de Lisbonne à la côte du Pacifique .

Le FT affirme que la proposition franco-allemande appelle à un « engagement sélectif » avec la Russie et est « susceptible d'alarmer » les détracteurs de l'UE en Russie, y compris la Pologne et les États baltes, dont les dirigeants ont poussé à une ligne dure à l'égard de Moscou et ont travaillé pour aider une série d'initiatives américaines pour séparer l'Europe et la Russie.

La proposition appelle en outre la Commission européenne et les diplomates de l'UE à créer des « propositions et leviers concrets » pour cet « engagement » dans un large éventail de domaines, notamment le changement climatique, l'Arctique, la coopération transfrontalière, les soins de santé, l'espace, le terrorisme et politique étrangère dans des domaines tels que la Syrie et l'Iran.

« À cet égard, le Conseil européen appelle à une révision du format de dialogue existant avec la Russie, y compris des réunions au niveau des dirigeants » , lit-on dans un projet de proposition cité par le FT.

La chancelière Merkel s'est entretenue par téléphone avec le président Poutine mardi à l'occasion du 80e anniversaire du début de l'opération Barbarossa, l'invasion de l'Union soviétique menée par les nazis allemands en juin 1941. Le Kremlin a déclaré que Poutine avait informé son homologue allemand des résultats de la sommet russo-américain à Genève, et lui a dit que la sécurité sur le continent européen n'était possible que grâce à des efforts conjoints.

L'idée du "sommet" intervient au milieu des efforts des États-Unis et de leurs alliés pour isoler la Chine dans le Pacifique et former un analogue Asie-Pacifique à l'OTAN impliquant le Japon, l'Inde et l'Australie. Des responsables, des commandants militaires et des diplomates à Moscou et à Pékin ont parlé à plusieurs reprises de l'importance du partenariat stratégique entre les deux pays et ont rejeté les efforts des États-Unis et de leurs alliés pour tenter de salir les relations historiquement fortes entre Moscou et Pékin. Dans le même temps, les deux pays se sont abstenus de créer une alliance militaire formelle, soulignant leur soutien aux principes de non-alignement et de non-affrontement.

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L’Union européenne dit « non » à un sommet avec Vladimir Poutine

Les conditions ne sont pas « réunies » pour une rencontre avec le président russe, ont fait savoir plusieurs dirigeants européens ce vendredi.
https://www.lepoint.fr/politique/l-union-europeenne-dit-non-a-un-sommet-avec-vladimir-poutine-25-06-2021-2432672_20.php


Edité le 25-06-2021 à 09:01:43 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 25-06-2021 à 22:33:46   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Une analyse assez claire de ce cafouillage sur Sputnik
«Niet» au sommet UE-Poutine: l’Union a «étalé ses divisions et son indécision»

Où il est précisé que "l'UE s'est faite plus royaliste que le roi"
On y trouve une intéressante interview d'un ancien ambassadeur français en Russie Eugène Berg https://youtu.be/oIDQVwHxJ10 qui met l'accent sur les rapports économiques entre l'UE et la Russie.

Ce sont les pays baltes, la Pologne, la Suède et les Pays-Bas qui ont cassé l'opération, de sorte que la géopolitique de l'UE n'existe pas. On lit :
"Alors qu’aucun sommet UE-Russie n’a eu lieu depuis le rattachement de la Crimée en 2014, le camouflet subi par le couple franco-allemand démontre une nouvelle fois que le cadre bruxellois n’est sans doute pas le format idoine pour la diplomatie. "
En d'autres termes, et à l'exception de sanctions ordonnées par les USA et de déclarations d'intentions, l'UE est incapable d'une politique commune.

Par conséquent et de plus en plus l'UE risque de se plier à la ligne US tandis que ses membres agiront chacun pour soi dans son dos. L'UE est un nain politique.

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Xuan
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   Posté le 26-06-2021 à 07:30:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il n'est pas difficile d'imaginer une mise au pas de certains pays européens, en particulier la Hongrie. Non pas à cause de la loi sur les homosexuels mais pour ses prises de positions sur la Chine, parce que c'est la ligne de fracture.

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Xuan
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   Posté le 26-06-2021 à 17:46:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le Parti communiste a évalué le refus de l’UE d’inviter Poutine à la réunion des dirigeants de l’UE

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pzorba75
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   Posté le 26-06-2021 à 18:13:32   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   


Il conviendrait de préciser que c'est le Parti Communiste de la Fédération de Russie et pas le "club med" qu'est devenu avec ses gentils membres le parti communiste français.

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Xuan
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   Posté le 26-06-2021 à 18:20:59   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

C'est juste, le titre est ambigu.
L'article met l'accent sur les relations économiques entre l'UE et la Russie qui sont barrées par certains pays européens.

J'avais insisté sur le suivisme envers les USA, le fait est que la France et l'Allemagne avaient pratiquement attendu le feu vert de Biden pour mettre le sujet sur la table.

Mais là il s'agit d'intérêts économiques divergents au sein de l'Europe.
A la fin c'est à se demander s'il sera nécessaire de sortir de l'UE

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