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 L'Europe, maillon faible de l'impérialisme

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Xuan
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   Posté le 01-02-2021 à 07:14:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un responsable allemand suggère l'utilisation de vaccins chinois et russes pour atténuer la pénurie d'approvisionnement

Par Xinhua
Publié: 01 févr.2021 14:00
https://www.globaltimes.cn/page/202102/1214567.shtml


Le ministre-président de l'État de Bavière, dans le sud de l'Allemagne, Markus Soeder a appelé dimanche les autorités européennes à envisager d'utiliser les vaccins chinois et russes pour atténuer la pénurie actuelle de livraisons.

"Les autorités de supervision européennes devraient également tester les vaccins russe et chinois dès que possible" , a déclaré Soeder dans un entretien avec Die Welt.
Soeder a déclaré que «toute la légitimation de la stratégie corona dépendra de la rapidité avec laquelle nous pouvons maîtriser les problèmes de vaccination» .
Le gouverneur bavarois, également chef de l'Union chrétienne-sociale allemande, est connu pour ses mesures strictes et pratiques visant à contenir la pandémie dans l'État du sud.

L'appel de Soeder est venu alors que l'Europe est mêlée à un différend croissant avec le fabricant de médicaments AstraZeneca au sujet des insuffisances de la livraison de vaccins. Le vaccin Pfizer-BioNTech est également moins fourni que prévu.
De nombreux pays d'Europe ont déjà retardé ou même interrompu leurs vaccinations contre les coronavirus en raison des pénuries de vaccins.
En Allemagne, les citoyens doivent subir un délai de vaccination d'au moins 10 semaines, selon une estimation du ministère fédéral de la Santé.

Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a également déclaré dimanche qu'il était ouvert à l'utilisation de vaccins de Russie ou de Chine en Allemagne, alors que le débat sur la disponibilité des vaccins faisait rage.
"Si un vaccin est sûr et efficace, quel que soit le pays dans lequel il a été produit, il peut bien sûr aider à vaincre la pandémie" , a déclaré Spahn aux médias locaux.

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   Posté le 03-02-2021 à 17:35:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'Allemagne rejette l'appel de la France à interrompre la construction du gazoduc Nord Stream 2 sous prétexte de la détention de Navalny


03/02/2021
http://www.defenddemocracy.press/germany-rejects-frances-call-to-halt-construction-on-nord-stream-2-pipeline-over-navalny-detention/
1 févr.2021

L'Allemagne a déclaré qu'elle prévoyait d'achever le projet de gazoduc offshore Nord Stream 2 dirigé par la Russie malgré l'opposition de la France à l'emprisonnement par Moscou de la figure de l'opposition Alexey Navalny.

La position du gouvernement allemand «n'a pas changé» ces derniers jours, a déclaré lundi à Berlin la porte-parole adjointe du gouvernement Martina Fietz, après que le secrétaire d'État français à l'Europe Clément Beaune a demandé à l'Allemagne d'arrêter le projet.

Un porte-parole du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères à Berlin a déclaré à Die Welt que bien que le projet se poursuive, le gouvernement allemand était conscient de la position française et avait un «échange très étroit» avec Paris sur la question du pipeline.

La Russie fournit environ 40% du gaz naturel européen, cette proportion ayant augmenté le mois dernier, selon le géant russe de l'énergie Gazprom. Nord Stream 2 permettra à ce gaz d'être transité directement en Europe, en contournant l'Ukraine.

Même avant la détention de Navalny et les manifestations ultérieures en Russie, le gazoduc a été farouchement opposé par les États-Unis, Washington imposant des sanctions sur le projet et offrant le gaz naturel liquéfié (GNL) produit par les États-Unis comme alternative plus coûteuse.

Publié sur www.rt.com

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   Posté le 03-02-2021 à 18:58:31   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

De multiples exemples montrent qu'à l'heure actuelle, tandis que la France reste encore atlantiste, les intérêts monopolistes allemands tirent ce pays vers l'est, vers la Russie et vers la Chine.
On notera que Macron n'a pas rejeté l'idée d'utiliser du vaccin russe ou chinois, moyennant "une demande d'autorisation de mise sur le marché" .


L'affaire Navalny a été jetée comme un pavé dans la mare et son objectif est assez évident : couper les ponts entre l'UE et la Russie.
Il s'avère que le "palais de Poutine" appartient au milliardaire Arkadi Rotenberg et qu'il s'agit d'un futur complexe appartement-hôtel actuellement en cours de rénovation.
La télévision d’Etat russe a de son côté diffusé des images de la résidence encore largement en travaux et loin du luxe décrit par l’opposant, preuve d’une manipulation de l’équipe de Alexeï Navalny.
Voir l'article de Sputnik sur le sujet, partiellement repris dans le Huffington Post. ON trouve aussi une vidéo sur RT : https://francais.rt.com/international/83341-l-opulent-palais-de-poutine-presente-par-navalny-confronte-a-des-images-tournees-sur-place


Edité le 03-02-2021 à 18:58:58 par Xuan




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   Posté le 10-02-2021 à 15:23:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

dnews
L’allié de la chancelière allemande Angela Merkel, président du groupe parlementaire de la CSU, Alexander Dobrindt, a déclaré lors d’une conférence de presse le 9 février que l’achat de vaccins par l’UE était manifestement insuffisant, et a proposé d’approuver et d’acheter de nouveaux vaccins couronne à la Russie et à la Chine.

Dobrint a déclaré que bien que l'Union européenne ait effectué des achats supplémentaires de vaccins, une production insuffisante de vaccins et des délais serrés ont conduit à la pénurie actuelle de vaccins. Par conséquent, des mesures au niveau national doivent maintenant être prises.

Dobrint recommande au gouvernement allemand de mener des essais cliniques et des tests pour évaluer scientifiquement le vaccin. Il a souligné que cela n'a rien à voir avec le soi-disant "nationalisme vaccinal" et ne contredit pas la stratégie vaccinale européenne. De tels tests en Allemagne peuvent également préparer l'approbation par l'UE des vaccins concernés. Dobrint a ajouté que la fourniture de vaccins à la population du pays est l'une des principales tâches du Parlement européen et des gouvernements.

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   Posté le 15-02-2021 à 00:11:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Encercler les villes par les campagnes.

Il ressort entre autres de ce fil sur les contradictions de l'UE et celles entre l'UE et les USA (et bien que les contradictions de classe n'y soient pas elles aussi analysées)
que certaines régions d'Europe, celle du sud et l'Europe centrale, constituent pour ainsi dire des quasi colonies intégrées à l'UE.
Même si le sort de leurs peuples est plus supportable que dans le tiers monde, puisqu'il s'agit quand même de pays industrialisés, voire parfois d'anciens pays colonisateurs.
Et ici je ne m'intéresse pas à leur régime - parfois parfaitement néo fasciste et anti communiste - mais aux rapports de domination impérialistes.

L'initiative chinoise de la ceinture et de la route se prolonge très clairement en Europe centrale et en Europe du sud. Elle constitue de fait une concurrence à la domination économique US et à celle de l'Europe du nord.
Ces échanges ont déjà des conséquences puisque, malgré la promesse des dirigeants européens de mutualiser les achats de vaccins, certains pays d'Europe centrale ont dû s'adresser à la Russie et à la Chine, dont ils font maintenant la promotion.

L'intervention de Xi au sommet Chine-PECO (pays d'Europe centrale et orientale) participe de ce qu'on peut appeler un encerclement progressif des nations les plus impérialistes et les plus atlantistes d'Europe, en s'appuyant sur les nations les plus opprimées.



Xi Jinping a présidé le sommet Chine-PECO et a prononcé un discours liminaire


http://www.qstheory.cn/yaowen/2021-02/09/c_1127086825.htm
Source: Xinhuanet.com 2021-02-09 19:27:43

Agence de presse Xinhua, Beijing, 9 février. Le président Xi Jinping a accueilli le Sommet des dirigeants Chine-Europe centrale et orientale à Pékin le 9. Bosnie-Herzégovine, République tchèque, Monténégro, Pologne, Serbie, Albanie, Croatie, Grèce, Hongrie, Nord Macédoine, les chefs d'État, de gouvernement et de haut niveau des pays d'Europe centrale et orientale, dont la Slovaquie, la Bulgarie, la Slovénie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Roumanie, ont participé à la réunion. Xi Jinping a prononcé un discours d'ouverture intitulé "Concentrer nos cœurs et travailler ensemble, et unir nos mains pour écrire un nouveau chapitre de coopération. Xi Jinping a souligné que la coopération entre la Chine et les pays d'Europe centrale et orientale s'inscrit dans le cadre d'une vaste consultation et d'une construction conjointe, pragmatique et équilibrée, ouverte et inclusive, innovante et entreprenante. C'est une pratique vivante du multilatéralisme et une partie importante des relations Chine-UE . La Chine est disposée à travailler avec les pays d'Europe centrale et orientale pour suivre la tendance générale de l'époque, atteindre un niveau plus élevé de développement commun, d'avantages mutuels et de résultats gagnant-gagnant, et de travailler ensemble pour promouvoir la construction d'une communauté avec un avenir partagé pour l'humanité.



Le 9 février, le président Xi Jinping a accueilli le Sommet des dirigeants Chine-PECO par vidéo à Pékin et a prononcé un discours d'ouverture intitulé "Concentrons nos cœurs et unissons nos forces pour créer un nouveau chapitre de coopération". Photo par Huang Jingwen, journaliste de l'agence de presse Xinhua

Xi Jinping a souligné dans son discours que la coopération Chine-PECO s'étalait sur neuf ans. Au cours des neuf dernières années, la coopération Chine-PECO a connu l'épreuve du temps et des changements complexes de la situation internationale, et a formé des principes de coopération conformes à ses propres caractéristiques et acceptés par toutes les parties.

Premièrement, il y a quelque chose dont nous devons discuter. Insister sur le respect mutuel, pas de conditions politiques attachées à la coopération, l'adhésion à l'égalité de tous les pays, grands et petits pays, discuter, construire et partager, et prendre soin des préoccupations de chacun.

La seconde est de laisser les partenaires avoir des gains. Mettre l'accent sur la coopération pragmatique, promouvoir un développement équilibré de la coopération et adhérer à la combinaison de l'économie et des sciences humaines, du commerce et de l'investissement. Par rapport à il y a 9 ans, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et les pays d'Europe centrale et orientale a augmenté de près de 85%, et le nombre d'échanges touristiques dans les deux sens a été multiplié par quatre. Le China-Europe Express a couvert la plupart des Les pays d'Europe orientale et un grand nombre de projets de coopération ont obtenu des résultats satisfaisants.

Le troisième est de se développer ensemble dans l'ouverture et la tolérance. Apprenez les uns des autres et apprenez les uns des autres. Insistez pour combler les différences et résoudre les différends par la consultation et la coopération. Respectez les règles internationales universellement acceptées et conformez-vous aux principes du marché. Les autres pays et organisations internationales sont invités à participer activement pour parvenir à un système gagnant-gagnant et multi-gagnant.

Le quatrième est la croissance continue grâce à l'innovation. Prendre l'initiative d'explorer la coopération interrégionale et la construction conjointe de l'initiative «Belt and Road», et prendre l'initiative de réaliser la couverture complète de l'accord de coopération «Belt and Road» dans la région.



Le 9 février, le président Xi Jinping a accueilli le Sommet des dirigeants Chine-PECO par vidéo à Pékin et a prononcé un discours d'ouverture intitulé "Concentrons nos cœurs et unissons nos forces pour créer un nouveau chapitre de coopération". Photo par Liu Weibing, journaliste de l'agence de presse Xinhua

Xi Jinping a souligné que nous sommes dans une ère difficile. Des défis sans précédent exigent que tous les pays fassent face à une unité et à une coopération sans précédent. Xi Jinping avance quatre suggestions sur la coopération et le développement entre la Chine et les pays d'Europe centrale et orientale dans le cadre de la nouvelle situation:

Premièrement, relever le défi de l'épidémie et renforcer la confiance de la coopération pour surmonter ensemble les difficultés. Renforcer l'échange d'expériences en matière de prévention et de contrôle conjoints et de prévention et de contrôle de la nouvelle épidémie de pneumonie de la couronne, explorer la coopération en médecine traditionnelle, améliorer le niveau de la santé et la coopération médicale et promouvoir la construction d'une communauté de santé humaine. La Chine est disposée à examiner activement les besoins de coopération en matière de vaccins des pays d'Europe centrale et orientale. Promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements, coordonner la prévention et le contrôle des épidémies et le développement économique et social, reprendre les échanges de personnel de manière stable et ordonnée, promouvoir la reprise du travail et de la production et maintenir la stabilité de la chaîne industrielle et de la chaîne d'approvisionnement.

Deuxièmement, concentrez-vous sur l'interconnexion et débloquez l'artère coopérative du développement interconnecté. Améliorer continuellement la structure de financement, s'associer à la construction de haute qualité du «Belt and Road», accélérer la construction de grands projets comme le chemin de fer Hongrie-Serbie et continuer à soutenir le développement de China-Europe Express. Nous approfondirons la coopération dans le domaine de la sécurité du commerce douanier et de la facilitation du dédouanement, et nous réaliserons des projets pilotes de coopération sur "Smart Customs, Smart Border, Smart Sharing et Unicom".

Troisièmement, adhérez à une orientation pragmatique et élargissez les résultats de coopération mutuellement bénéfiques. La Chine prévoit d'importer des produits d'une valeur de plus de 170 milliards de dollars EU en provenance des pays d'Europe centrale et orientale au cours des cinq prochaines années. Accélérer le processus d'importation de produits agricoles et alimentaires des pays d'Europe centrale et orientale vers la Chine, s'efforcer de doubler les importations agricoles de la Chine en provenance des pays d'Europe centrale et orientale au cours des cinq prochaines années et augmenter le commerce agricole bilatéral de 50%. Chine propose de coopérer à la construction de marchés de gros de produits agricoles dans les pays d'Europe centrale et orientale. Continuer à promouvoir la construction de zones de démonstration de coopération économique et commerciale Chine-PECO et de parcs industriels à Ningbo et Cangzhou. Renforcer les échanges culturels et saisir les Jeux olympiques d'hiver de Pékin comme une occasion d'approfondir la coopération sportive.

Quatrièmement, concentrez-vous sur le développement vert et créez une dynamique pour la coopération future. Nous ferons progresser sans relâche la coopération internationale sur le changement climatique et saisirons l'Année du développement vert et de la protection de l'environnement Chine-PECO 2021 comme une occasion d'approfondir les échanges et la coopération dans les domaines de l'économie verte et des énergies propres. La Chine propose de créer un centre de recherche pour la coopération en innovation Chine-PECO, de tenir un forum des jeunes talents scientifiques et technologiques Chine-PECO et d'étendre la coopération dans les domaines de l'économie numérique, du commerce électronique et de l'industrie de la santé. Promouvoir la mise en place d'un mécanisme de dialogue de coopération en matière de commerce électronique Chine-PECO et d'une alliance de l'industrie de la santé publique Chine-PECO.



Le 9 février, le président Xi Jinping a accueilli le Sommet des dirigeants Chine-PECO par vidéo à Pékin et a prononcé un discours d'ouverture intitulé "Concentrons nos cœurs et unissons nos forces pour créer un nouveau chapitre de coopération". Photo par Liu Weibing, journaliste de l'agence de presse Xinhua

Xi Jinping a enfin souligné que la Chine accélérera la construction d'un nouveau modèle de développement, continuera d'élargir son ouverture et participera plus activement à la coopération bilatérale, multilatérale et régionale, et atteindra un niveau plus élevé d'avantages mutuels et de résultats gagnant-gagnant avec d'autres des pays. Le développement et l'ouverture continus de la Chine insuffleront une forte dynamique à la reprise et à la croissance de l'économie mondiale, et ouvriront également un espace plus large pour la coopération Chine-PECO. La Chine est disposée à construire un nouveau consensus et à dessiner un nouveau plan avec les pays d'Europe centrale et orientale pour s'entraider au développement par la coopération, enrichir la connotation du partenariat stratégique global Chine-UE et travailler ensemble pour construire une économie mondiale ouverte et construire une nouveau type de relations internationales.

Les participants à la réunion ont évalué positivement les résultats de la coopération entre les pays d'Europe centrale et orientale et la Chine, et ont estimé que cet important mécanisme de coopération interrégionale a favorisé la construction d'infrastructures et le développement économique et social des pays d'Europe centrale et orientale, qui est dans le les intérêts communs de toutes les parties, et il a également élargi la coopération UE-Chine et obtenu des avantages mutuels. Une situation gagnant-gagnant. Dans le contexte de la propagation continue de l'épidémie et de la profonde récession de l'économie mondiale, l'initiative du président Xi Jinping et la présidence de ce sommet sont d'une grande importance et deviendront une nouvelle étape importante dans la coopération entre les pays d'Europe centrale et orientale et la Chine . Toutes les parties sont prêtes à continuer à participer à cette coopération, à travailler ensemble dans le même bateau, à s'unir pour lutter contre l'épidémie, à promouvoir conjointement la reprise économique, à pratiquer le multilatéralisme et à répondre conjointement aux divers défis mondiaux. Toutes les parties apprécient les contributions importantes de la Chine à la coopération internationale dans la lutte contre l’épidémie, en particulier la promesse du président Xi Jinping de faire des vaccins chinois un produit public mondial, et espèrent renforcer la coopération avec la Chine dans le domaine des vaccins et de la santé publique. Toutes les parties souscrivent aux propositions de coopération pragmatique présentées par le président Xi Jinping et sont disposées à construire activement conjointement la "Ceinture et la Route" et à développer les exportations de produits de base vers la Chine. Les entreprises chinoises sont invitées à investir et à promouvoir la coopération dans des domaines tels que la connectivité, innovation technologique, économie numérique et développement vert Faciliter les échanges de personnel, approfondir les échanges interpersonnels et culturels, promouvoir la coopération pour obtenir plus de résultats et profiter à davantage de personnes de tous les pays.

Les dirigeants de divers pays ont souhaité au peuple chinois une bonne et heureuse année du Buffle.

Les observateurs de l'Autriche, du Bélarus, de l'Union européenne, de la Suisse et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement ont assisté au sommet.

Le sommet a publié le "Plan d'activités de Beijing pour la coopération Chine-PECO 2021" et la "Liste des résultats du Sommet des dirigeants Chine-PECO".

Ding Xuexiang, Yang Jiechi, Wang Yi, He Lifeng et d'autres ont participé.

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   Posté le 16-02-2021 à 19:36:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

On peut y ajouter que la Hongrie et la Serbie se sont fournis en Chine, ce qui laisse à penser que les achats européens groupés ont de sévères lacunes.

La débâcle de l'UE en matière de vaccination contre le Covid-19: «Un échec historique»

14/02/2021

http://www.defenddemocracy.press/eus-covid-19-vaccination-debacle-epochal-failure/
par Soeren Kern
13 février 2021

Le déploiement de la vaccination a été en proie à une sclérose bureaucratique, à des contrats mal négociés, à un sou et à un transfert de blâme - le tout enveloppé d'un linceul de secret. Le résultat est une pénurie inutile et embarrassante de vaccins, et une autre crise de légitimité pour l'UE.
«La Commission européenne a ordonné trop tard, limité son attention à quelques sociétés pharmaceutiques, a convenu d'un prix d'une manière typiquement bureaucratique européenne et a complètement sous-estimé l'importance fondamentale de la situation. Nous avons maintenant une situation où les petits-enfants en Israël sont déjà vaccinés mais les grands-parents ici attendent toujours. C'est complètement faux . - Markus Söder, Premier ministre bavarois et possible futur chancelier allemand.
«Je crains maintenant que l’Union européenne se trouve dans la situation impossible de devoir prolonger certaines des restrictions [Covid-19] existantes au-delà de l’été, alors que la Grande-Bretagne et les États-Unis commencent à se normaliser. C'est le coût des retards de vaccination: un coût très élevé en vies, en prestige et en nouvelles pertes économiques. » - Bruno Maçães, politologue et ancien ministre portugais de l'Europe.
«La commission a décidé d'agrandir ses compétences et ce n'était pas à la hauteur de la tâche - elle n'avait pas les bonnes personnes ou les bonnes compétences.» - Adrian Wooldridge, rédacteur politique, The Economist .
«Dans le différend sur le retard de livraison du vaccin AstraZeneca, la Commission européenne fait actuellement la meilleure publicité pour le Brexit: elle agit lentement, bureaucratiquement et protectionniste. Et si quelque chose ne va pas, c'est la faute de tout le monde. - Bettina Schulz, commentatrice, Die Zeit .
La campagne tant vantée de l'Union européenne pour vacciner 450 millions d'Européens contre Covid-19 a pris un départ peu propice. Le déploiement de la vaccination a été en proie à une sclérose bureaucratique, à des contrats mal négociés, à un sou et à un transfert de blâme - le tout enveloppé d'un linceul de secret. Le résultat est une pénurie inutile et embarrassante de vaccins, et une autre crise de légitimité pour l'UE.

Au 11 février, l'UE avait administré des vaccins à environ 4,5% de sa population adulte, contre 14% aux États-Unis, 21% au Royaume-Uni et 71% en Israël, selon les statistiques compilées par Our World in Data . Le fiasco de la vaccination dans l'UE survient alors que de nombreux pays européens luttent pour lutter contre une troisième vague extrêmement virulente de coronavirus et que les systèmes de santé à travers le continent sont à nouveau au point de rupture.

L'imbroglio actuel, qui se préparait depuis des mois, a été déclenché le 22 janvier, lorsque AstraZeneca, la société pharmaceutique anglo-suédoise, a notifié à l'UE qu'en raison de problèmes de production dans une usine en Belgique, les premières livraisons de son vaccin Covid-19 seraient réduit de 60% au premier trimestre de 2021. La société a déclaré qu'elle ne livrerait à l'UE que 31 millions de doses d'ici la fin mars, au lieu des 80 millions de doses initialement promises.

Quelques jours plus tôt, la société pharmaceutique basée aux États-Unis, Pfizer, et son partenaire allemand, BioNTech SE, ont ralenti l' approvisionnement de leur vaccin vers l'UE. Pfizer a déclaré que le déménagement temporaire était nécessaire pour reconfigurer ses usines de production afin d'augmenter l'approvisionnement à long terme du vaccin.

Les responsables européens, pris au dépourvu au milieu de la colère croissante du public, ont eu recours au jeu du blâme en accusant les sociétés pharmaceutiques de ne pas honorer leurs engagements contractuels. Le 29 janvier, la Commission européenne a rendu publique une version fortement expurgée du contrat de 42 pages entre la Commission européenne et AstraZeneca. Les responsables européens espéraient apparemment que cette décision ferait basculer l'opinion publique de leur côté.

Les expurgations, cependant, ont été mal faites de telle manière que le texte original était facilement déchiffrable par des membres du public avertis en technologie. Le texte désormais public a révélé que les négociateurs européens ont accepté des conditions de passation des marchés inhabituellement clémentes et qu'AstraZeneca n'a aucune obligation contractuelle de livrer une quantité spécifique de doses dans certains délais. Selon le contrat, AstraZeneca n'est tenu que de « faire les meilleurs efforts raisonnables » pour livrer les vaccins dans les délais.

«Il est difficile de définir les 42 pages comme un contrat» , a conclu Johan Van Overtveldt, président de la commission des budgets du Parlement européen. «C'est plus une déclaration de bonnes intentions.»

Dans une interview accordée au journal allemand Die Welt , le PDG d'AstraZeneca, Pascal Soriot, a admis que la société avait deux mois de retard dans la production, mais a imputé les pénuries d'approvisionnement aux retards de l'UE dans la signature des contrats:

«Nous avons également eu des problèmes de démarrage comme celui-ci dans la chaîne d'approvisionnement britannique, mais le contrat britannique a été signé trois mois avant l'accord européen sur les vaccins. En conséquence, avec le Royaume-Uni, nous avons eu trois mois supplémentaires pour corriger tous les problèmes que nous avons rencontrés….
«Nous ne nous sommes pas engagés avec l'UE, d'ailleurs. Ce n'est pas un engagement [contractuel] que nous avons envers l'Europe: c'est le meilleur effort. Nous avons dit que nous allions faire de notre mieux. La raison pour laquelle nous avons dit cela est que l'UE à l'époque voulait être approvisionnée plus ou moins en même temps que le Royaume-Uni, même si le contrat de l'UE a été signé trois mois plus tard. Alors, nous nous sommes dit: "ok, nous allons faire de notre mieux, nous allons essayer, mais nous ne pouvons pas nous engager contractuellement parce que vous avez trois mois de retard sur le Royaume-Uni." Nous savions que c'était un objectif très ambitieux et nous savons que la pandémie est un problème majeur…. Fondamentalement, nous avons dit que nous allions faire de notre mieux, mais nous ne pouvons pas garantir que nous réussirons. En fait, nous y arrivons même si nous sommes un peu en retard.


Markus Ferber, un membre allemand du Parlement européen (MPE), a noté : «La colère est justifiée. Si je conclus un contrat, mais qu'il n'y a aucune obligation pour le fabricant… alors ce n'est pas un contrat équilibré .

Les dirigeants européens avaient espéré que le déploiement du vaccin - organisé par la Commission européenne au nom des 27 États membres de l'UE - rétablirait la confiance dans l'Union européenne après que Covid-19 ait systématiquement détruit de nombreux mythes fondateurs - solidarité européenne, frontières ouvertes, multilatéralisme - qui sous-tendent Unification européenne.

Dans son discours sur «l'état de l'Union» de novembre 2020, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé une «Union européenne de la santé» grandiose. Dans ce qui semblait être une prise de pouvoir sans vergogne, elle a déclaré qu'une plus grande centralisation du pouvoir de décision à Bruxelles était nécessaire pour lutter contre Covid-19 ainsi que les futures pandémies:

«Notre objectif est de protéger la santé de tous les citoyens européens. La pandémie de coronavirus a mis en évidence la nécessité d'une plus grande coordination au sein de l'UE, de systèmes de santé plus résilients et d'une meilleure préparation aux crises futures. Nous changeons la manière dont nous traitons les menaces sanitaires transfrontalières. Aujourd'hui, nous commençons à construire une Union européenne de la santé, pour protéger les citoyens avec des soins de haute qualité en cas de crise et équiper l'Union et ses États membres pour prévenir et gérer les urgences sanitaires qui affectent l'ensemble de l'Europe. »

La vice-présidente de la CE pour la promotion du mode de vie européen, Margaritis Schinas, a ajouté :

«Aujourd'hui, nous faisons un grand pas en avant vers une véritable Union européenne de la santé. Nous renforçons notre gestion commune des crises pour nous préparer et répondre aux graves menaces transfrontalières pour la santé. Nos agences de l'UE doivent être dotées de mandats plus solides pour mieux protéger les citoyens de l'UE. Pour lutter contre la pandémie du COVID-19 et les futures urgences sanitaires, une meilleure coordination avec des outils plus efficaces au niveau de l'UE est la seule voie à suivre. »

Von der Leyen a également promis que les prouesses administratives de l'UE sauveraient non seulement l'Europe mais le reste du monde des ravages de Covid-19:

«Ce vaccin sera une percée dans la lutte contre le coronavirus, et un témoignage de ce que les partenaires peuvent accomplir lorsque nous mettons nos esprits, nos recherches et nos ressources ensemble. L’Union européenne fera tout ce qui est en son pouvoir pour garantir que tous les peuples de ce monde aient accès à un vaccin, quel que soit leur lieu de résidence. »

La commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, a ajouté : «Travailler ensemble augmentera nos chances de garantir l'accès à un vaccin sûr et efficace à l'échelle dont nous avons besoin et aussi rapidement que possible. Il garantira un accès juste et équitable pour tous dans toute l'UE et dans le monde, offrant ainsi la meilleure opportunité de trouver une stratégie de sortie permanente de la crise du COVID-19. C'est l'UE à son meilleur: mettre en commun les ressources, conjuguer les efforts, apporter des résultats tangibles dans la vie quotidienne des citoyens. Personne n'est en sécurité tant que tout le monde n'est pas en sécurité et nous ne laisserons aucune pierre non retournée dans nos efforts pour protéger les citoyens de l'UE et du monde. »

Le 29 janvier, cependant, dans une volte-face soudaine, Kyriakides a brusquement annoncé son intention d'imposer des contrôles à l'exportation pour empêcher les expéditions du vaccin Covid-19 de quitter l'Union européenne. Elle a déclaré que les citoyens de l'UE doivent d'abord être vaccinés.

L'annonce de Kyriakides, visant spécifiquement à empêcher AstraZeneca d'utiliser son usine en Belgique pour remplir ses obligations contractuelles avec le Royaume-Uni, était une attaque directe contre l'accord de commerce et de coopération UE-Royaume-Uni signé un mois plus tôt. Cette décision, qui a sapé le fondement de l'accord sur le Brexit, qui a nécessité quatre ans de négociations ardues, a déclenché une tempête de critiques et déclenché une nouvelle catastrophe de relations publiques auto-infligée à l'Union européenne.

«Que l'Europe dise qu'elle va contrôler les exportations [du vaccin] est contraire à ce qu'elle avait dit il y a quelques mois, qu'elle allait donner accès à tout le monde» , a déclaré Soriot, le PDG d'AstraZeneca. L'archevêque de Cantorbéry, Justin Welby, a ajouté : «L'Union européenne s'est à l'origine inspirée de l'enseignement social chrétien - au cœur duquel se trouve la solidarité. Chercher à contrôler l'exportation de vaccins porte atteinte à l'éthique fondamentale de l'UE. Ils doivent travailler avec les autres. »

Maintenant que la débâcle des vaccins est devenue la principale question politique en Europe aujourd'hui, les dirigeants européens semblent se tourner vers la Russie pour leur salut. Dans un effort pour sauver la face, les régulateurs européens envisageraient l' approbation de suivi rapide du vaccin Spoutnik V Covid de fabrication russe pour une utilisation en Europe. Une telle démarche aurait été impensable il y a à peine quelques semaines. Que l'UE s'accroche soudainement à la Russie, qui fait l'objet d'une panoplie de sanctions de l'UE pour ses actions en Ukraine, équivaut à une humiliation géopolitique massive.

Dans une interview accordée le 27 janvier au radiodiffuseur allemand ZDF, Markus Söder, le premier ministre bavarois et possible futur chancelier allemand, a accusé le déploiement raté du vaccin par l'UE:

«La Commission européenne a ordonné trop tard, limité son attention à quelques sociétés pharmaceutiques, a convenu d'un prix d'une manière typiquement bureaucratique européenne et a complètement sous-estimé l'importance fondamentale de la situation.

«Nous avons maintenant une situation où les petits-enfants en Israël sont déjà vaccinés mais les grands-parents ici attendent toujours. C'est complètement faux.

«Il est impossible qu'un si grand continent, qui est si fort économiquement et compte autant de grandes sociétés pharmaceutiques, soit incapable de produire plus de vaccins.»


Continuez à lire sur www.gatestoneinstitute.org


Edité le 16-02-2021 à 19:37:41 par Xuan




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   Posté le 17-02-2021 à 23:36:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Où court l'Europe ?


D. Bleitrach signale un article sur les menaces de Lavrov envers l'UE, marquant "une limite à ne pas franchir" , envisageant des rapports bilatéraux au lieu de ceux passés avec une UE hostile et déchirée, et en tous cas un mépris souverain pour l'affaire Navalny.
En parallèle avec l’arrêt des émissions de la BBC en Chine, on dirait que les réponses à l’impérialisme sont montées d’un cran.
Sans écarter le risque de guerre, elles ajoutent cet indice d’un basculement dans le monde d’après.



Nous avons depuis la fin de l’URSS souvent considéré l’occident tout entier, dont l’Europe, comme le monolithe de la « finance mondialisée » , sans considérer leurs contradictions internes, ni le développement inégal des pays impérialistes.
Dans ‘l’impérialisme stade suprême’, Lénine écrivait à propos du « super-impérialisme » de Kautsky :

« Du point de vue purement économique, écrit Kautsky, il n'est pas impossible que le capitalisme traverse encore une nouvelle phase où la politique des cartels serait étendue à la politique extérieure, une phase d'ultra-impérialisme” , c'est-à dire de super-impérialisme, d'union et non de lutte des impérialismes du monde entier, une phase de la cessation des guerres en régime capitaliste, une phase « d'exploitation en commun de l'univers par le capital financier uni à l'échelle internationale. ”
Nous aurons à nous arrêter plus loin sur cette “ théorie de l'ultra-impérialisme ” , pour montrer en détail à quel point elle brise résolument et sans retour avec le marxisme. Pour l'instant, conformément au plan général de cet exposé, il nous faut jeter un coup d'œil sur les données économiques précises relatives à cette question.
« Du point de vue purement économique » , « l' ultra-impérialisme » est-il possible ou bien est-ce là une ultra-niaiserie ?
[…]
Le capital financier et les trusts n'affaiblissent pas, mais renforcent les différences entre le rythme de développement des divers éléments de l'économie mondiale. Or, le rapport des forces s'étant modifié, où peut résider, en régime capitaliste la solution des contradictions, si ce n'est dans la force ?


L’unité idéologique de l’occident et de l’UE repose sur des intérêts un temps communs. La fin de l’URSS et le développement inégal des uns et des autres ont creusé des fossés, des rivalités et des conflits économiques entre l’hégémonisme US et l’Europe, et au sein même de l’Europe, qui en font le maillon faible de l’impérialisme.
Le contentieux UE / USA (guerre tarifaire sur Airbus, sur les vins français, sanctions, blocus sur l’Iran, etc.) a été alourdi par Trump
Simultanément le Brexit démontre qu’en quittant l’orbite européenne la Grande Bretagne capitaliste est irrémédiablement entraînée par le trou noir des USA.

La débandade munichoise face aux pressions de Trump pour interdire l’installation de la 5G par Huawei, et inversement la résilience allemande pour la construction du nord stream II, rejetant l’appel de la France à y renoncer, ou l’indication que le vaccin russe ferait aussi bien l’affaire, tout cela indique une autre ligne de fracture entre les deux impérialismes européens dominants.

Enfin, dans un chacun pour soi manifeste, l’épidémie a mis en relief les profondes inégalités entre les nations européennes.
On se souvient des différends franco-italiens au sujet des réfugiés et de l’appréciation de Salvini sur une Italie « pays dominé au sein de l’UE » , accusation renvoyée également à Macron par la Pologne. Elle fut confirmée en mars 2020 par le refus catégorique de Lagarde d'aider financièrement l'Italie dans sa lutte contre le covid-19.
Plus récemment la Hongrie et la Serbie ont fait appel aux vaccins chinois, malgré la « commande groupée » annoncée par von der Leyden.

Avec la fin de l'épidémie, viendra la note à payer. Il est clair que les projets anti populaires vont ressortir des classeurs, évident aussi que les dettes accumulées par les plus faibles seront pointées du doigt, et que les fractures signalées vont s'ouvrir davantage.

La logique des intérêts capitalistes européens voudrait que l’UE reste unie pour résister à l’hégémonie US, mais ses rivalités et ses oppressions internes provoquent un mouvement inverse centrifuge, évoquant une version contemporaine de « la parabole des aveugles » peinte par Bruegel l’Ancien :
« Laissez-les : ce sont des aveugles qui guident des aveugles. Or si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou !» (Mt 15,14).

Où va l'Europe ? En désordre et sans but, elle erre avant de tomber dans le trou.

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   Posté le 18-02-2021 à 20:48:27   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'UE exclut les petits pays de la vaccination


On notera au passage la duplicité de Macron, qui se fait l'apôtre des pays africains quand ça ne lui coûte rien, mais participe à l'escroquerie des petits pays européens.


sur dnews :
Wu Qiqi a dénoncé la trahison de l'UE envers les petits pays


Écrit par: Chang Yang
2021-02-18 21:01:01
Date de la dernière mise à jour:2021-02-18 23:36
________________________________________

Dans une interview accordée au quotidien allemand Bild le 16 février, le président serbe Aleksandar Vucic a dénoncé l’hypocrisie et la malhonnêteté de l’UE: «L’UE n’a aucun sens des responsabilités envers nous» .

"Je ne peux pas être satisfait de la manière dont l'UE fait les choses. Ces petits pays qui ont été trompés par l'UE n'ont pas tort. Ils ont des attentes et une confiance en l'UE. Maintenant, ils se tournent vers nous. Ils recevront le vaccin COVID-19." A dit Wu Qiqi
Il a publié une introduction sur les réseaux sociaux chinois Weibo:
«L'Union européenne a fait pression sur cinq pays non membres de l'UE pour qu'ils s'associent pour participer au plan de mise en œuvre du vaccin Covid-19 (COVAX) l'année dernière. Ces pays ont payé intégralement, et plusieurs millions ont été payés d’avance. L'Union européenne a obtenu un prix négocié moins cher de Pfizer, et l'Union européenne a également rejeté les vaccins chinois et russes en passant (seules la Serbie et la Chine ont signé la commande en juin 2020). Cependant, lorsque les marchandises sont enfin arrivées L'Union européenne a expulsé ces petits pays sans leur donner une dose"

Vucic a déclaré: " Nous avons fait un don de 2 millions d'euros et avons payé immédiatement. Mais chaque fois que je leur ai demandé quand nous pourrions obtenir ces vaccins, ils ont toujours répondu. Disons que nous recevons le vaccin en premier, et vous pourrez l'obtenir aussitôt après."

À cette fin, Vucic a ajouté: « J'ai écrit huit lettres au président chinois Xi Jinping, et lui ai parlé au téléphone.» «Je suis le premier président de l'histoire de la Serbie à avoir l'opportunité de parler avec le président chinois."
L'Agence France-Presse a rapporté le 5 février que Vucic avait fièrement déclaré face aux médias locaux: "Quand vous connaîtrez le prix (nous achetons des vaccins chinois), un jour, vous érigerez un monument pour moi".

Vucic a révélé dans une interview en janvier de cette année qu'il avait écrit à la partie chinoise dans l'espoir d'obtenir le nouveau vaccin couronne. Il a déclaré à l’époque que le nouveau vaccin couronne de la Chine est de très haute qualité mais un peu cher. Dans sa lettre, il a exhorté la partie chinoise: «J'espère que vous ferez une" remise "."

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   Posté le 18-02-2021 à 20:59:03   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pepe Escobar signale ici entre autres : “La raison en est que le gazoduc consolidera la place de Berlin au cœur de la politique énergétique de l’UE.“




La Russie détient la clé de la souveraineté allemande


PUBLIÉ 18 FÉVRIER 2021
http://www.entelekheia.fr/2021/02/18/la-russie-detient-la-cle-de-la-souverainete-allemande/

Par Pepe Escobar
Paru sur Asia Times sous le titre Russia holds the key to German sovereignty

Une Allemagne plus souveraine et plus proche de la Russie et de la Chine pourrait être le coup de grâce pour l’hégémonie américaine
La semaine dernière, nous avons retracé (lien en français) les étapes historiques et géopolitiques nécessaires à la compréhension de la relation chaotique entre la Russie et l’Occident.

Et puis, vendredi dernier, juste avant le début de l’Année du bœuf de métal, est arrivée une bombe, livrée avec son aplomb habituel par le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Dans une interview avec le célèbre animateur de talk-show Vladimir Solovyov – dont la transcription complète a été publiée par le ministère russe des affaires étrangères – Lavrov a déclaré que Moscou « doit être prête » à une éventuelle « rupture avec l’Union européenne » .

Cette rupture serait le résultat direct de nouvelles sanctions de l’UE, en particulier celles « qui créent des risques pour notre économie, y compris dans les domaines les plus sensibles » . Et puis, est venue la fin à la Sun Tzu : « Si vous voulez la paix, préparez la guerre ». [1]

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a ensuite pris soin d’expliquer que Lavrov avait été cité hors contexte : les médias, comme on pouvait s’y attendre, s’étaient emparés d’un titre « sensationnel » .

La réponse complète et nuancée de Lavrov à une question sur les relations conflictuelles entre l’UE et la Russie doit donc être examinée avec soin :

Nous pensons que nous serions prêts pour cela. Nous sommes voisins. Du point de vue collectif, ils sont notre plus grand partenaire en matière de commerce et d’investissement. De nombreuses entreprises de l’UE sont présentes ici ; il existe des centaines, voire des milliers de partenariats. Lorsqu’une entreprise profite aux deux parties, nous l’encourageons à poursuivre ses activités. Je suis sûr que nous sommes devenus pleinement autonomes dans le domaine de la défense. Nous devons atteindre la même position dans l’économie pour pouvoir agir en conséquence si nous constatons à nouveau (nous l’avons vu plus d’une fois) que des sanctions sont imposées dans des domaines où elles peuvent créer des risques pour notre économie, notamment dans les domaines les plus sensibles tels que la fourniture de pièces détachées. Nous ne voulons pas être isolés du monde, mais nous devons y être préparés. Si vous voulez la paix, préparez la guerre ».

Il est clair que Lavrov n’affirme pas que la Russie va unilatéralement couper ses relations avec l’UE. La balle est en fait dans le camp de l’UE : Moscou déclare qu’elle n’attaquera pas la première pour rompre les relations avec l’eurocratie de Bruxelles. Et cela serait en soi très différent d’une rupture avec l’un des 27 États membres de l’UE.

Le contexte auquel Peskov a fait référence est également clair : l’envoyé de l’UE Josep Borrell, après son voyage désastreux à Moscou, avait évoqué le sujet de nouvelles sanctions de Bruxelles. La réponse de Lavrov était clairement destinée à faire entendre raison à la Commission européenne (CE), dirigée par l’ancienne ministre allemande de la défense Ursula von der Leyen et son « chef » Borrell, deux incompétents notoires.

Au début de la semaine, Peskov a été contraint de revenir de manière incisive sur cette saga volcanique : « Malheureusement, Bruxelles continue de parler de sanctions, ainsi que les États-Unis avec une persistance obsessionnelle. C’est une chose dont nous ne nous réjouirons jamais. C’est quelque chose que nous n’aimons pas du tout » .

C’est un euphémisme diplomatique.

Le décor est donc planté pour une réunion pour le moins mouvementée des ministres des affaires étrangères de l’UE lundi prochain, où ils discuteront – pardi – d’éventuelles nouvelles sanctions. Celles-ci incluraient très probablement l’interdiction de voyager et le gel des avoirs de certains Russes, dont des personnes très proches du Kremlin accusées par l’UE d’être responsables de l’emprisonnement, au début du mois, du blogueur de droite et fraudeur condamné (une escroquerie contre Yves Rocher) Alexei Navalny.

L’écrasante majorité des Russes considèrent Navalny – qui a un taux de popularité de 2 % au mieux – comme un atout sans importance, sacrifiable de l’OTAN. La réunion de la semaine prochaine ouvrira la voie au sommet des dirigeants des États membres de la fin du mois de mars, où l’UE pourrait – et c’est le mot-clé – approuver officiellement de nouvelles sanctions. Cela nécessiterait une décision unanime des 27 États membres de l’UE.

Dans l’état actuel des choses, à part les russophobes habituels – la Pologne et les pays baltes – il ne semble pas que Bruxelles ait l’intention de se tirer une balle dans le dos.

Souvenons-nous de Leibniz

De toute évidence, les observateurs de l’UE n’ont pas observé l’évolution de la vision de plus en plus pragmatique de Moscou envers Bruxelles au cours des dernières années.

Les échanges commerciaux entre la Russie et l’UE se poursuivront quoi qu’il arrive. L’UE a grand besoin de l’énergie russe ; et la Russie est prête à la vendre, pétrole et gaz, oléoducs et tutti quanti. C’est une question strictement commerciale. Si l’UE n’en veut pas, pour une foule de raisons, pas de problème : La Russie développe un flux constant d’entreprises, y compris dans le domaine de l’énergie, dans toute l’Asie.

Le toujours pertinent club de discussion Valdai, un think tank basé à Moscou, suit de près l’aspect commercial du partenariat stratégique entre la Russie et la Chine :

La politique américaine continuera à rechercher une scission entre la Chine et la Russie. L’UE reste un partenaire important pour Moscou et Pékin. La situation en Asie centrale est stable, mais elle nécessite le renforcement de la coopération russo-chinoise » .

Poutine est également intervenu au sujet de la saga UE-Russie, qui est un des sous-thèmes de la bataille perpétuelle entre la Russie et l’Occident : « Dès que nous avons commencé à nous stabiliser, à nous remettre sur pied – la politique de dissuasion a immédiatement suivi… Et à mesure que nous nous renforcions, cette politique de dissuasion s’intensifiait. »


Dans mon dernier article, j’ai suggéré la lointaine possibilité d’un axe Berlin-Moscou-Pékin.

L’analyste des médias et télécommunications Peter G. Spengler, dans un long courrier électronique qui m’a été adressé, l’a élégamment qualifiée d’exemple du « sens des possibilités » de Robert Musil, [2] tel qu’il est décrit dans son chef-d’œuvre L’homme sans qualités.

Peter Spengler a également attiré l’attention sur les Novissima Sinica de Leibniz [qui proposait un dialogue entre l’Orient et l’Occident, NdT], et en particulier sur un essai de Manfred von Boetticher sur Leibniz et la Russie, représentée par le tsar Pierre le Grand, dans lequel Leibniz soulignait le rôle de la Russie en tant que pont entre l’Europe et la Chine.

Même s’il n’a finalement jamais rencontré Pierre le Grand, nous apprenons que « le but de Leibniz a toujours été d’obtenir l’application pratique de ses théories ». Tout au long de sa vie, il a cherché un « grand potentat » ouvert aux idées modernes et avec l’aide duquel il pourrait réaliser sa vision d’un monde meilleur. À l’époque de l’absolutisme, cela semblait la perspective la plus prometteuse aux yeux d’un érudit pour qui le progrès de la science et de la technologie, ainsi que l’amélioration de l’éducation et des conditions économiques étaient des objectifs urgents ».

Le tsar Pierre, qui était aussi puissant qu’ouvert à tous les nouveaux projets et dont la personnalité le fascinait, a donc dû être un contact extraordinairement intéressant pour Leibniz. Depuis que l’Europe occidentale était entrée en contact plus étroit avec la Chine par le biais des missions jésuites et que Leibniz avait reconnu l’importance de la culture chinoise millénaire, il avait aussi vu dans la Russie le lien naturel entre les sphères culturelles européenne et chinoise, le centre d’une future synthèse entre l’Orient et l’Occident. Avec les bouleversements qui se dessinaient dans l’Empire russe, ses espoirs semblaient se réaliser : Plein d’espoir, il suivait les changements en Russie tels qu’ils se produisaient sous Pierre Ier ».

Pourtant, évoquer Leibniz à ce stade, c’est grimper dans les hautes sphères. La réalité géopolitique, dans toute sa médiocrité, est que l’UE est une institution atlantiste – de facto subordonnée à l’OTAN. Lavrov pourrait vouloir se comporter comme un moine taoïste ou même suggérer Leibniz, mais c’est difficile quand on est obligé de traiter avec une bande de nuls.

Une question de souveraineté

Les atlantistes enragés affirment que la non-entité Navalny est directement liée au Nord Stream 2. C’est absurde : L’affaire Navalny a été bâtie (italiques ajoutés par mes soins) par les suspects habituels comme bélier contre le Nord Stream 2.
La raison en est que le gazoduc consolidera la place de Berlin au cœur de la politique énergétique de l’UE. Et ce sera un facteur majeur dans la politique étrangère globale de l’UE – avec l’Allemagne, du moins en théorie, exerçant une plus grande autonomie par rapport aux États-Unis.

Voici donc le « sale » secret : tout cela est une question de souveraineté. Chaque acteur géopolitique et géo-économique sait pertinemment qui ne veut pas d’une entente plus étroite entre l’Allemagne et la Russie.
Imaginez maintenant une Allemagne hégémonique en Europe forgeant des liens plus étroits en matière de commerce et d’investissement non seulement avec la Russie, mais aussi avec la Chine (et c’est l’autre « secret » caché de l’accord de commerce et d’investissement entre l’UE et la Chine).
Ainsi, qui que soit le locataire de la Maison Blanche, il n’y a rien d’autre à attendre de l’État profond américain qu’une exigence obsessionnelle de sanctions permanentes, et accumulées.
La balle est en fait dans le camp de Berlin, bien plus que dans le camp du cauchemar eurocratique qu’est Bruxelles, où la priorité future de chacun consiste à recevoir sa pleine et grasse retraite, nette d’impôt.

La priorité stratégique de Berlin est d’augmenter ses exportations au sein de l’UE, et surtout vers l’Asie. Les industriels allemands et sa classe des affaires savent exactement ce que représente le Nord Stream 2 : une souveraineté allemande de plus en plus affirmée au cœur de l’UE, ce qui se traduit par une souveraineté européenne accrue. [3]
Un signe immensément significatif a été récemment donné par Berlin avec l’approbation de l’importation du vaccin Spoutnik.
Le « sens des possibilités » de Musil est-il déjà entré dans l’arène ? Il est trop tôt pour le dire. L’Amérique hégémonique a déclenché une guerre hybride sans merci contre la Russie depuis 2014. Cette guerre n’est peut-être pas cinétique ; en gros, c’est une guerre financière à 70% et une guerre de l’info à 30%.

Une Allemagne plus souveraine, plus proche de la Russie et de la Chine, pourrait être le coup de grâce pour l’hégémonie des USA.

Traduction Corinne Autey-Roussel
Photo Free-Photos /Pixabay

Notes de la traduction :

[1] « Si vous voulez la paix, préparez la guerre » (si vis pacem, para bellum) est un proverbe latin d’origine inconnue. Il n’a aucun rapport avec Sun Tzu.
[2] Musil oppose le « sens de la réalité » de celui qui tient compte du monde tel qu’il est au « sens des possibilités » de la personne qui préfère sa vision de ce qui devrait être, ou de ce qui pourrait être, à la réalité.
[3] Les pays de l’UE, dont la France, devraient d’ailleurs réfléchir : le Nord Stream 2 remettra effectivement les clés de l’Europe, via son approvisionnement en gaz, à Berlin. Est-ce bien raisonnable ?


Edité le 18-02-2021 à 21:08:41 par Xuan




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   Posté le 27-02-2021 à 18:00:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Timide et laborieuse offensive européenne contre les GAFAM.
On ne se laissera pas bluffer par le deuxième titre plus accrocheur que réaliste.


Taxe GAFA : la pandémie retarde la réforme fiscale devenue encore plus urgente et nécessaire

L'union européenne change de braquet face aux GAFAM et les menace de lourdes sanctions

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   Posté le 03-03-2021 à 15:24:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'Europe en ordre dispersé pour la vaccination.



https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/covid-19-les-vaccins-chinois-et-russe-administres-dans-certains-pays-deurope-de-lest_4317381.html

Après la Hongrie et la Serbie, la Chine aide la Pologne :
La Chine s'engage à fournir des vaccins contre le COVID-19 à la Pologne, déclare le président Xi

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pzorba75
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   Posté le 03-03-2021 à 15:42:22   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Xuan a écrit :

L'Europe en ordre dispersé pour la vaccination.

La société polonaise est vraiment dans un drôle d'état, elle peut donner un pape au monde catholique, acheter des avions de guerre aux américains, mais elle n'est pas capable de produire les vaccins pour vaincre le COVID-19 et doit finalement se fournir auprès d'un pays communiste. Avec des prières et des messes, les résultats tardent à venir.

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Xuan
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   Posté le 03-03-2021 à 15:50:24   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Exact, et un président anti communiste.
Mais l'économie passe et les idées trépassent.
La réalité est que l'UE libérale est infoutue de fournir les doses tandis que la Russie et la Chine le peuvent.
Et que devient la "communauté européenne" dans tout ça ?
Ce n'est pas le premier hiatus.

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marquetalia
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   Posté le 03-03-2021 à 18:08:40   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

C était déjà le cas pour l Italie,qui a été aidée par Cuba,le Venezuela et la République populaire de Chine,mais pas par la Désunion Européenne.


Edité le 03-03-2021 à 18:09:29 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 03-03-2021 à 23:02:31   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

C'est juste. Une Europe dominante au nord et une Europe dominée au sud et à l'est.


Edité le 03-03-2021 à 23:02:52 par Xuan




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   Posté le 06-03-2021 à 08:30:24   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'Europe des monopoles capitalistes : des rats se disputent les vaccins


l'Italie bloque les vaccins destinés à l'Australie, soit 250 000 doses, et l'UE n'y voit aucun inconvénient.
Et pour cause, étant donné que Von der Leyden fait une fixette sur les vaccins US et Astra Zeneca qui n'arrivent pas, et empêche les vaccins russes et chinois de parvenir en Europe pour raisons purement politiques, l'Italie et quelques autres sont les parents pauvres de l'UE.

Parallèlement d'autres pays se fournissent directement et Russie et en Chine
https://histoireetsociete.com/2021/03/06/avec-son-vaccin-la-russie-va-sauver-leurope-une-fois-de-plus-par-gevorgmirzayan/
https://fr.sputniknews.com/sante/202103051045312306-le-vaccin-spoutnik-v-au-cur-de-negociations-entre-une-delegation-russe-et-le-chancelier-autrichien/

Sur ce sujet les failles de l'édifice "commun" commencent à s'élargir de fait.
Lire aussi : «Je pense que ce serait grave» : Clément Beaune sur l’achat des vaccins chinois ou russes par des pays européens
(Clément Beaune est secrétaire d'État aux Affaires européennes)


Edité le 06-03-2021 à 10:57:49 par Xuan




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   Posté le 06-03-2021 à 11:12:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Suite du feuilleton :

"Jeudi soir, Israël, l'Autriche et le Danemark ont conclu une alliance pour le développement et la production de vaccins de nouvelle génération contre le Covid-19. Un accord qui passe mal auprès de Paris, la France martelant l'importance du cadre européen dans la lutte contre la pandémie."
https://www.europe1.fr/international/vaccins-pourquoi-lalliance-entre-lautriche-le-danemark-et-israel-fait-grincer-des-dents-4029475


https://www.lefigaro.fr/international/l-europe-plongee-dans-le-grand-desordre-vaccinal-20210304


"La politique d’achats de vaccins par les Vingt-Sept de plus en plus fragilisée
Plusieurs pays, dans l’est comme dans l’ouest de l’Union européenne, cherchent d’autres sources d’approvisionnement."

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/04/covid-19-la-politique-vaccinale-europeenne-et-les-achats-communautaires-mis-a-l-epreuve_6071937_3210.html

Last but non least :

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/coronavirus/vaccins-anti-covid-paris-d%C3%A9nonce-les-pays-de-lue-non-solidaires/ar-BB1egZU4?li=AAaCKnE

La France met en garde certains pays de l'UE tentés de se procurer des doses supplémentaires de vaccins anti-COVID, notamment auprès de la Chine ou de la Russie.
La France n'apprécie pas que certains pays de l'Union européenne cherchent individuellement à se procurer des doses supplémentaires de vaccins contre le COVID-19, notamment auprès de la Chine ou de la Russie. Face aux retards pris en début d'année dans les livraisons de vaccins coordonnées par la Commission européenne, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque ont déjà approuvé ou envisagent d'approuver le vaccin russe Spoutnik V dont l'Agence européenne des médicaments vient seulement de commencer l'évaluation. La Pologne a fait savoir lundi que son président Andrzej Duda avait discuté avec son homologue chinois Xi Jinping de l'éventuelle acquisition de doses d'un vaccin fabriqué par la Chine.


Problème de solidarité

"S'ils allaient chercher le vaccin chinois et/ou russe, je crois que ce serait grave" , a déclaré Clément Beaune, secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, sur RTL. "Ça pose un problème de solidarité et ça pose aussi un problème sanitaire. Si cela continuait, on ne pourrait pas avoir à la fois le bénéfice du cadre européen (...) et en plus aller chercher des solutions nationales dans le chacun pour soi" , a-t-il prévenu. Cet avertissement vaut aussi pour le Danemark et pour l'Autriche, qui ont annoncé cette semaine un partenariat avec Israël pour la production de vaccins. "(C'est) la même chose, parce que ces pays bénéficient aussi largement du cadre européen" , a dit Clément Beaune, tout en relevant qu'ils avaient depuis nuancé la portée de cet accord avec Israël et réaffirmé leur soutien au cadre européen.
Sur Europe 1, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l'Industrie, a elle aussi jugé que l'Autriche et le Danemark étaient "revenus en arrière". "Ils essaient vis-à-vis de leur opinion publique de justifier des actions supplémentaires mais la réalité c'est (que) si demain il n'y a pas d'Union européenne, il n'y a pas de doses en Autriche, il n'y a pas de doses au Danemark" , a-t-elle déclaré. "L'Union européenne est sans doute un idiot utile qu'on accuse assez facilement."
Une démarche européenne
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a aussi plaidé pour une " démarche européenne " afin de garantir les approvisionnements du bloc promis par les laboratoires, quitte à bloquer leurs exportations, à l'image de la décision prise par l'Italie vis-à-vis d'une livraison d'AstraZeneca destinée à l'Australie. " Je comprends l'Italie ", a dit Olivier Véran sur BFM/RMC. " Nous pourrions faire la même chose." "C'est un moyen de faire pression et nous l'utilisons ", a abondé Agnès Pannier-Runacher, tout en précisant que la production de vaccins en France ne faisait que commencer.


Menaces envers ceux qui désobéissent, mais aussi envers les pays étrangers dont les vaccins transitent par l'Europe. Une attitude de gangsters.

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   Posté le 07-03-2021 à 16:02:31   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un article paru sur le site faire vivre. Je ne partage pas toutes ses positions, la France se situe peut-être "entre" l'Italie et l'Allemagne sur le plan industriel mais pas sur le plan financier, et ne se situe pas "entre deux camps" mais bien dans le camp des nations oppresseuses. Cela dit l'interview apporte de nombreuses informations :

« A terme, l’Union Européenne ne peut qu’éclater » Entretien avec Coralie Delaume


https://lepcf.fr/L-Union-Europeenne-ne-peut-qu-eclater
Vendredi 18 décembre 2020, par auteurs à lire,


L’interviewée est décédée tout récemment à l’âge de 44 ans. Coralie Delaume était fondatrice du blog L’Arène nue et l’auteure de deux ouvrages très bien documentés sur l’Union européenne aux éditions Michalon : La fin de l’Union européenne (2017) et Le couple franco-allemand n’existe pas (2018). Comme les titres de ces deux livres l’indiquent, elle combattait ouvertement l’Union européenne à qui elle donnait un rôle important dans la désindustrialisation de la France et des pays du sud de l’Europe. Elle avait une démarche très précise, très scientifique. Elle a participé à de nombreux débats sur ce thème que l’on peut retrouver facilement sur Youtube. Elle n’était pas anticommuniste et avait relevé récemment avec plaisir, sur son compte Twiter, les propos critiques de Fabien Roussel vis-à-vis de l’Union européenne, notant un changement de ton qu’elle jugeait encourageant. Elle s’était associée à la lutte des gilets jaunes en participant à presque toutes leurs initiatives. C’était une voix courageuse et indépendante, avec de forte convictions.

Pour lui rendre hommage, nous publions l’entretien ci-dessous qui date d’avril 2020. Il est particulièrement représentatif de sa démarche et de son analyse. Son point de vue ne peut que nous aider à apréhender la situation.

PB

Comment analysez-vous la réponse de l’Union européenne à la crise du COVID-19 ?

CD - L’Union européenne essaie de mettre en place une réponse à la gigantesque crise économique qui vient, qui risque d’être bien plus grave que celle de 2008-2012. Pour l’instant, l’Eurogroupe (le cénacle qui réunit les ministres des Finances de l’UE) a acté un paquet de mesures représentant 540 milliards d’euros, et la Commission doit désormais faire des propositions pour financer un fond de relance de l’économie. Pour les mesures décidées par l’Eurogroupe, il s’agit de SURE, un plan d’aide aux États ayant mis en place des régimes de chômage partiel, de crédits aux entreprises via la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et de possibilités d’emprunt au Mécanisme Européen de Stabilité (MES). Ce dernier est une structure créée en 2012 qui lève des fonds sur les marchés pour prêter aux États à des taux inférieurs à ceux dont ils auraient bénéficié en empruntant eux-mêmes sur ces marchés. Il faut noter que les 540 milliards mis sur la table sont majoritairement constitués de prêts. À ce titre, ils devront tôt ou tard être remboursés.

Le point le plus litigieux était celui du recours au MES. Le problème, c’est que lorsqu’un État demande l’aide de cette structure, il y a une conditionnalité : l’État emprunteur doit ensuite mener des politiques d’austérité sous supervision de l’Union européenne. En Italie par exemple, où il y a actuellement un débat houleux sur cette question, l’option MES est vue comme annonciatrice d’une mise sous tutelle du pays. Du coup ça tangue un peu au sein de la coalition italienne car l’un des partenaires de la coalition au pouvoir, le Mouvement 5 Étoiles, ne veut pas que le pays demande l’aide du MES. Il ne veut pas que l’Italie devienne à terme la nouvelle Grèce, pays dont on se souvient qu’il a dû subir la tutelle de la Troïka.

L’Italie, mais aussi l’Espagne, aimeraient de leur côté que l’UE émette des eurobonds ou « coronabonds », c’est-à-dire de la dette fédéralisée. Ces deux pays et d’autres arguent du fait qu’un surcroît de solidarité européenne est justifiée par le fait que la crise économique actuelle n’est pas liée à la mauvaise gestion de tel ou tel pays, mais bien la conséquence d’une crise sanitaire que personne n’attendait, et qui touche tous les États membres. Mais la question des « coronabonds » se heurte à l’opposition des pays dit « frugaux » [notamment l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche, ndlr], qui ont toujours refusé de « payer pour le Sud ». Et qui risquent de refuser encore longtemps.

Les solutions financières mises en place par l’Union européenne sont donc loin d’être suffisantes à l’heure actuelle. Ne faudrait-il pas simplement annuler des dettes ? Ou les monétiser comme le font désormais les Britanniques et les Américains ?

CD - Effectivement, on pourrait imaginer que la BCE annule un certain nombre de dettes qu’elle détient dans son bilan. Des économistes le proposent. C’est en principe possible mais le problème est surtout politique. Là encore risque de surgir un affrontement entre les orthodoxes représentant des pays « frugaux » et hétérodoxes représentant des pays débiteurs. Au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE, où se retrouvent les banquiers centraux des pays de la zone euro, un accord sur ce sujet serait très difficile à obtenir.

Nous avons en permanence cette ligne de fracture : d’un côté les pays débiteurs, souvent des pays périphériques, qui demandent plus de solidarité et plus de transferts financiers. De l’autre, les pays créditeurs du cœur de l’Europe, qui sont les grands gagnants du Marché unique et de l’euro, ou alors de la libre circulation des capitaux, comme les Pays-Bas qui sont un paradis fiscal, et qui ne veulent pas payer pour ceux qu’ils considèrent comme « laxistes » ou « dispendieux ».

Cette peur de devoir supporter le supposé laxisme budgétaire des pays du Sud (Italie, Espagne, Portugal, Grèce…) est-elle fondée ?

CD - Oui et non. Ça fait longtemps maintenant que l’Europe du Sud est soumise à beaucoup d’austérité. Par exemple, l’Italie a fait beaucoup d’efforts et est plutôt un bon élève de la zone euro : elle est très endettée certes, mais il s’agit d’une vieille dette, qui date des années 1980 environ. Et ce sont les intérêts de cette dette qui lui coûtent cher et la mettent en déficit. À côté de cela, le pays est en excédent budgétaire primaire depuis les années 1990 [c’est-à-dire que le budget italien serait excédentaire si le pays n’avait pas les intérêts de sa dette à rembourser, ndlr]. C’est d’ailleurs une très mauvaise chose. Ça veut dire que les Italiens dépensent trop peu dans leurs services publics, qu’ils sous-investissent. On voit aujourd’hui les conséquences de l’austérité sur le système de soins italien, qui est l’une des causes du lourd tribut que paie le pays au COVID.

Où se situe la France dans ces lignes de fractures ? On a parfois l’impression qu’elle hésite entre le camp des pays du Sud et celui conduit par l’Allemagne.

CD - On est en train de voir que le sort de la France dans cette crise est plus proche de celui de l’Italie que de celui de l’Allemagne. La France tend à se croire à égalité avec l’Allemagne, elle fantasme un prétendu « couple franco-allemand ». Les élites françaises sont par ailleurs fascinées de longue date par le « modèle allemand », on dirait qu’elles veulent épouser l’Allemagne. Mais on voit aujourd’hui que l’Allemagne s’en sort bien mieux que la France face au COVID-19. C’est sans commune mesure. Cela tient notamment au fait que l’Allemagne est restée très industrialisée contrairement à nous. Et ça, elle le doit au Marché unique (qui a remplacé le marché commun en 1986), à l’existence de l’euro, qui est sous-évalué pour l’Allemagne et la rend artificiellement compétitive, ainsi qu’aux élargissements de l’UE à l’Est en 2004 et 2007 qui lui ont permis de reconstituer un hinterland industriel. La grande puissance industrielle qu’est l’ex-RFA est capable de fabriquer des tests Covid en grande quantité quand la France manque de masques. De nombreuses entreprises industrielles allemandes se sont aussi mises à fabriquer du matériel pour les hôpitaux.

L’absence de solidarité européenne a fait massivement grimper l’euroscepticisme dans des pays traditionnellement pro-européens comme l’Italie et l’Espagne. Peut-on imaginer que ces pays finissent par quitter l’UE ou la zone euro ?

CD - Je ne pense pas pour l’Espagne, même s’il est vrai que le Premier ministre espagnol a récemment eu des mots beaucoup plus durs que d’ordinaire. En Italie au contraire, toute une batterie de sondages récents montrent que les gens sont déçus voire dégoûtés par l’Union européenne, dont ils considèrent qu’elle ne les aide pas face aux conséquences économiques du Covid. En plus, cela intervient après la crise des migrants, où les Italiens avaient déjà eu l’impression de se retrouver seuls en première ligne. Voilà deux fois qu’ils ont l’impression d’être lâchés. Beaucoup de pessimisme donc. Le 10 avril, un sondage de l’institut italien Tecnè indiquait qu’en cas de référendum sur l’appartenance à l’Union européenne, le maintien dans l’UE obtiendrait 44 % des voix et « l’Italexit » 42 %. Au coude à coude donc, et ce avant même qu’une campagne électorale n’ait eu lieu ! Ça montre l’énormité de la défiance dans ce pays qui fut quand même l’un des fondateurs, un membre de l’Europe des Six.

L’économiste et sociologue Stefano Palombarini évoque un paradoxe de l’euro : « quand l’économie se porte bien, en sortir serait plus simple, mais personne n’y pense ; quand l’économie se porte mal, les effets bénéfiques de la souveraineté monétaire apparaissent plus clairement, mais sortir devient beaucoup plus compliqué ». Qu’en pensez vous ?

CD - Je suis d’accord. Stefano Palombarini n’est d’ailleurs pas le seul à le dire. C’est aussi le propos d’Emmanuel Todd dans son dernier livre Les luttes de classe en France au XXIème siècle. Todd explique que si les Français sont frileux à l’égard d’une sortie de l’euro, c’est parce que ça va mal et que lorsque ça va mal, on répugne à prendre le risque d’un choc économique énorme. Or si ça va mal, c’est justement parce qu’on est dedans. Il y a donc bien un paradoxe de l’euro.

L’euroscepticisme a beau progresser, beaucoup de Français s’en distancient. Les très faibles scores électoraux de l’UPR, les ambivalences des partis d’opposition comme le Rassemblement National et la France Insoumise n’indiquent-ils pas, au fond, que les Français tiennent à l’intégration européenne ?

CD - Il me semble que les gens sont de plus en plus critiques sur l’UE. Mais pas encore assez, c’est vrai. J’ai le sentiment qu’ils font encore insuffisamment le lien entre la politique économique qui est menée à l’échelon national, et ce qui est induit par notre appartenance supranationale. On ne leur a pas suffisamment expliqué que notre souveraineté économique a presque totalement disparu. Avec l’euro, nous avons perdu notre souveraineté monétaire. Corrélativement, nous avons abandonné notre souveraineté budgétaire : il faut quand même savoir que dans le cadre du « semestre européen », la Commission européenne reçoit les projets de lois de finances avant même les parlements nationaux ! Nous avons également perdu la main sur notre politique commerciale, puisqu’il s’agit là d’une « compétence exclusive » de l’UE. Actuellement, toute une batterie de traités de libre-échange sur le modèle du CETA sont en cours de négociation au niveau de la Commission européenne (avec le Mercosur, avec l’Australie, avec la Nouvelle-Zélande...). Enfin, nous n’avons plus le loisir de mener une véritable politique industrielle puisque l’UE proscrit les « aides d’État ». Tout ça n’est pas forcément clair dans l’esprit des gens. Tout le monde ne réalise peut-être pas à quel point l’Europe encadre l’action des États membres dans le domaine de l’économie et combien, dans ce cadre rigide, les marges de manœuvre sont réduites.

Parce que nous n’avons presque plus d’outils de politique économique, la seule possibilité d’ajustement est le « coût du travail ». Pour gagner en compétitivité, il ne nous reste que l’option de baisser la rémunération du travail sous toute ses formes. D’où les réformes récentes du Code du travail comme la loi El Khomri sous Hollande ou les ordonnances Pénicaud sous Macron. On peut aussi, ceci dit, jouer sur la fiscalité, d’où cette tendance à baisser sans cesse les impôts des plus riches dans l’espoir que ça « ruissellera » (qu’on pense au Prélèvement forfaitaire Unique ou à l’allègement de l’exit tax par exemple).

Bref, la marge de manœuvre en matière économique au niveau national est devenue quasi-nulle pour les pays qui appartiennent à l’UE et surtout à la zone euro. Or peu de formations politiques importantes l’expliquent. De même, les partis n’expliquent guère les rapports de forces existant au sein de l’Union, le fait que certains pays y ont beaucoup gagné et d’autre beaucoup perdu, le fait que l’Union européenne n’est pas un espace de coopération pacifique entre nations égales mais le lieu d’une concurrence féroce entre elles, dont certaines (la Grèce par exemple) sortent laminées.

Le discours autour de l’Union européenne est souvent très manichéen, opposant partisans d’une plus forte intégration à ceux qui défendent le Frexit. N’existe-il pas des possibilités intermédiaires ? À quoi fait référence l’idée d’« Europe des nations » que certains politiques emploient ?

CD - L’Europe des nations n’est pas une solution « intermédiaire ». C’est un changement de paradigme qui nécessiterait que l’existant soit défait. Il s’agirait d’une Europe organisée autour de nations qui auraient recouvré leur souveraineté et qui coopéreraient pour mener à bien des projets circonscrits. C’est un peu le modèle qu’on a utilisé pour Airbus, à l’origine une coopération franco-allemande, qui fut ensuite élargie à d’autres pays. Il s’agirait de mettre en commun des moyens, mais en aucun cas d’abandonner des bouts de capacité décisionnelle, c’est-à-dire de souveraineté. L’Europe des nations telle que je me la figure serait aussi une Europe à géométrie variable, où l’on ne serait pas obligé de marcher du même pas à 27. Chaque État pourrait choisir à quoi il participe ou pas en fonction de son histoire, de sa géographie, de ses tropismes économiques, etc.

Le problème avec l’Union européenne, c’est qu’on a fait une Europe en partie supranationale, en partie intergouvernementale. Il y a de vrais morceaux de fédéralisme, comme la monnaie unique par exemple, gérée par une banque centrale fédérale, mais laquelle n’est adossée à aucun État fédéral. Ça ne peut pas marcher ! À partir de là deux possibilités : soit on fait un « saut fédéral » comme certains le proposent, c’est-à-dire qu’on créée un nouvel État-nation européen. Mais ça me paraît absolument impossible politiquement et je pense qu’aucun pays ne le souhaite vraiment. Soit on défait tout cela. Mais on ne peut pas rester dans cet entre-deux. À terme, ça ne peut qu’éclater. Et entre temps ça aura généré beaucoup de dégâts.

Entretien réalisé par William Bouchardon
Sur le site Socialter

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 07-03-2021 à 21:01:48   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

J'invite les camarades à lire en contrepoint l'article de Samir Amin L’implosion programmée du système européen

écrit le 29/09/2012

Je ne partage pas toutes ses conclusions notamment sur la possibilité d'une sortie de l'UE dans le cadre du capitalisme ou comme condition d'un essor vers le progrès.
La comparaison de l'Europe et des USA est pertinente, l'Europe n'est pas une nation et ne peut prendre une place comparable à celle des USA.
L'Europe du sud et surtout de l'est sont quasiment des colonies de l'Europe de l'Ouest et du nord.
Le développement capitaliste en Europe a été et demeure inégal.
La présence centrale de l'OTAN est une aberration dans la communauté européenne.





Dans ce texte magistral qui s’inscrit dans le prolongement de son œuvre, Samir Amin explique pourquoi l’Union européenne va imploser.

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L’implosion programmée du système européen


Par Samir Amin, directeur du Forum du Tiers Monde et président du Forum Mondial des Alternatives.

Septembre 2012.

Résumé

Il montre d’abord que l’Union européenne ne peut pas être comparée aux États-Unis d’Amérique, et qu’elle ne deviendra jamais une puissance égale sur les plans politique et économique. L’Europe manque en effet de ressources naturelles ; elle est composée de nations historiques distinctes qui interdisent de reconnaître l’existante d’un « peuple européen » comme il existe un « peuple étatsuniens » ; le développement capitaliste en Europe est inégal alors qu’il est homogène en Amérique du Nord. Il n’y a pas d’identité européenne. En outre, l’Union européenne est atlantiste et impérialiste. La Grande-Bretagne certes, mais aussi les États de l’Europe continentale acceptent de donner un rôle central à l’OTAN. Pour certains pays de l’Union européenne (Pologne, pays baltes, Hongrie…), la protection de l’OTAN (des États-Unis) face à « l’ennemi russe » est plus importante que leur appartenance à l’Union européenne. Il n’y a donc pas de politique extérieure et il ne peut y en avoir pour l’Union européenne et les pays qui la composent. Pour Samir Amin « un » projet européen est nécessaire. Mais le projet actuel d’Union européenne n’est pas viable, et on ne peut pas le transformer pour qu’il le devienne. Car la « construction » de l’Union européenne et celle de la zone euro ont été conçues pour bâtir la mondialisation néolibérale sur le continent. C’est-à-dire la construction d’un système assurant la domination exclusive du capitalisme des monopoles. La transformation de ce système, pour l’auteur, relève du « miracle » : il faudrait que le système reconnaisse la « réalité des souverainetés nationales » et que le capitalisme soit contraint de changer sa « logique propre ». Il n’existe pas, pour le moment, de forces sociales et politiques capables d’inverser le conservatisme européen en place. La crise de l’euro illustre l’impossible viabilité du projet de l’Union européenne actuelle. L’auteur préconise d’identifier des objectifs stratégiques d’étape et la mise en œuvre de tactiques efficaces. Une première avancée efficace serait la remise en question des politiques d’austérité et des pratiques autoritaires et anti-democratiques qui sont liées. Mais ces luttes se heurteront à la gestion de l’euro. C’est pourquoi il n’est pas possible d’éviter de sortir de l’euro et de restaurer la « souveraineté monétaire » des États européens. Il est évident que les conditions politiques permettant de telles avancées ne seront jamais réunies en même temps dans l’ensemble de l’Union européenne : « ce miracle n’aura pas lieu ». Il faudra donc accepter de commencer là où on le peut, dans un ou plusieurs pays, le processus faisant boule de neige. Enfin, la conclusion de Samir Amin est que le rétablissement des souverainetés nationales est une exigence pour tous les peuples de toutes les régions de la planète. Sans ce respect, ce sera le « droit » à l’intervention des puissances impérialistes dans les affaires des nations, aucune alternative démocratique et progressiste ne sera possible, en Europe et ailleurs. Les dimensions internationaliste et anti-impérialiste des luttes doivent être renforcées.

TEXTE COMPLET

Peut-on comparer l’Europe aux États-Unis ?

L’opinion majoritaire en Europe est convaincue que l’Europe a les moyens de devenir une puissance économique et politique comparable aux États-Unis et, de ce fait, indépendante. En additionnant les populations et les PIB concernés cela paraît évident. Pour ma part je crois que l’Europe souffre de trois handicaps majeurs qui interdisent la comparaison.

Premièrement le continent nord-américain (les États-Unis et ce que j’appelle sa province extérieure – le Canada) bénéficie de ressources naturelles incomparables à celles de l’Europe à l’Ouest de la Russie comme en témoigne la dépendance énergétique européenne.

Deuxièmement l’Europe est constituée d’un bon nombre de nations historiques distinctes dont la diversité des cultures politiques, sans que celles-ci ne soient nécessairement chauvines, pèse suffisamment lourd pour interdire d’y reconnaître l’existence d’un « peuple européen » à l’instar du « peuple étatsunien ». On reviendra sur cette question majeure.

Troisièmement (et c’est là la raison principale qui interdit la comparaison) le développement capitaliste en Europe a été et demeure inégal, alors que celui-ci a homogénéisé les conditions de son déploiement dans l’espace nord-américain, tout au moins depuis la guerre de sécession. L’Europe – à l’Ouest de la Russie historique (qui inclut la Biélorussie et l’Ukraine) – est elle-même composée de trois strates de sociétés capitalistes inégalement développées.


Le capitalisme historique – c’est-à-dire la forme du mode capitaliste qui s’est imposé à l’échelle mondiale – s’est constitué à partir du XVIe siècle dans le triangle Londres/Amsterdam/Paris, pour prendre sa forme achevée avec la révolution politique française et la révolution industrielle anglaise. Ce modèle, qui deviendra celui du capitalisme des centres dominants jusqu’à l’époque contemporaine (le capitalisme libéral pour employer les termes de Wallerstein), s’est déployé avec vigueur et rapidité aux États-Unis, après la guerre de Sécession qui met un terme à la position dominante des esclavagistes dans la gestion de l’Union ; plus tard au Japon. En Europe le modèle a conquis, également rapidement (à partir de 1870), l’Allemagne et la Scandinavie. Ce noyau européen (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Suisse, Autriche, Scandinavie) est aujourd’hui soumis à la gestion économique, sociale et politique de ses propres monopoles que j’ai qualifié de « généralisés », constitués comme tels dans les années 1975-1990, à partir des formes antérieures du capitalisme des monopoles. Or les monopoles généralisés propres à cette région européenne ne sont pas « européens » mais encore rigoureusement « nationaux » (c’est-à-dire allemands, ou britanniques, ou suédois, etc.), bien que leurs activités soient transeuropéennes et même transnationales (opérant à l’échelle de toute la planète) . Il en est de même des monopoles généralisés contemporains des États-Unis et du Japon. Dans mon commentaire des travaux de recherche impressionnants qui ont été faits sur ce sujet j’ai insisté sur l’importance décisive de cette conclusion.

La seconde strate concerne l’Italie et l’Espagne, dans lesquels le même modèle – aujourd’hui donc celui du capitalisme des monopoles généralisés – n’a pris corps que beaucoup plus récemment, après la Seconde Guerre mondiale. Les formes de la gestion économique et politique des sociétés concernées, de ce fait particulières, constituent un handicap à leur promotion au rang d’égaux de premiers.

Mais la troisième strate, qui englobe les pays de l’ex-monde « socialiste » (à la mode soviétique) et la Grèce, n’est pas le siège de monopoles généralisés propres à leurs sociétés nationales (les armateurs grecs sont peut-être l’exception, mais leur statut est-il celui de « Grecs » ?). Tous ces pays étaient jusqu’à la Seconde Guerre mondiale encore loin de s’être constitués en sociétés capitalistes développées à l’instar de celles du noyau européen central. Par la suite le socialisme soviétique a fait encore reculer les embryons de bourgeoisies capitalistes nationales, en substituant à leur pouvoir celui d’un capitalisme d’État associé à des comportements sociaux, sinon socialistes. Réintégrés dans le monde capitaliste par leur adhésion à l’Union européenne et à l’Otan, ces pays sont désormais dans la situation de ceux du capitalisme périphérique : ils ne sont pas gérés par leurs propres monopoles généralisés nationaux, mais dominés par ceux du noyau européen central.

Cette hétérogénéité de l’Europe interdit rigoureusement sa comparaison avec l’ensemble États-Unis/Canada. Mais, dira-t-on, cette hétérogénéité ne pourrait-elle pas être effacée graduellement, précisément par la construction européenne ? L’opinion européenne dominante le pense ; je ne le crois pas, et nous reviendrons sur cette question.

Doit-on comparer l’Europe au continent des deux Amériques ?

Pour ma part je crois plus proche de la réalité la comparaison de l’Europe avec le continent des deux Amériques (États-Unis/Canada d’une part, Amérique latine et Caraïbes d’autre part) qu’avec la seule Amérique du Nord. Le continent des deux Amériques constitue un ensemble du capitalisme mondial caractérisé par le contraste qui oppose son Nord central et dominant à son Sud périphérique et dominé. Cette domination, partagée au XIXe siècle entre le concurrent britannique (alors hégémonique à l’échelle mondiale) et la puissance étatsunienne montante (dont l’ambition est proclamée dès 1823 par la doctrine Monroe), est aujourd’hui désormais principalement exercée par Washington, dont les monopoles généralisés contrôlent largement la vie économique et politique du Sud, en dépit des avancées combattives récentes qui pourraient remettre en question cette domination. L’analogie avec l’Europe s’impose. L’Est européen est dans une situation de périphérie soumise à l’Ouest européen analogue celle qui caractérise l’Amérique latine dans ses rapports avec les États-Unis.

Mais toutes les analogies ont leurs limites et les ignorer conduirait à des conclusions erronées concernant les avenirs possibles et les stratégies de lutte efficaces capables d’ouvrir la voie au meilleur de ces avenirs. Sur deux plans l’analogie cède la place à la différence. L’Amérique latine est un continent immense, doté de ressources naturelles fabuleuses – eau, terres, minerais, pétrole et gaz. L’Europe de l’Est n’est sur ce plan en rien comparable. Par ailleurs l’Amérique latine est également relativement considérablement moins hétérogène que l’Europe de l’Est : deux langues apparentées (sans ignorer ce qu’il reste des langues indiennes), peu d’hostilité chauvine entre voisins. Mais ces différences – pour importantes qu’elles soient – ne constituent pas notre motif majeur de ne pas poursuivre le raisonnement simplifié de l’analogie.

La domination des États-Unis sur son Sud américain se déploie par des moyens qui relèvent principalement de l’économique comme en témoigne le modèle du marché commun pan-américain promu par Washington, en panne dans la tentative des États-Unis de l’imposer. Même dans son segment actif – NAFTA qui annexe le Mexique au grand marché Nord américain – l’institution ne remet pas en cause la souveraineté politique du Mexique dominé. Mon observation ne comporte aucun volet naïf. Je sais bien qu’il n’y a pas de cloisons étanches séparant les moyens économiques de ceux mis en œuvre aux plans de la politique. L’OEA (l’Organisation des États Américains) a été à juste titre considérée par les opposants d’Amérique latine comme « le Ministère des colonies des États-Unis », et la liste des interventions, qu’elles aient été militaires (dans les Caraïbes) ou qu’elles aient pris la forme de soutiens organisés à des coups d’États est suffisamment longue pour en témoigner.

L’institutionnalisation des rapports entre les États de l’Union européenne relève d’une logique plus large et plus complexe. Il y a bien une sorte de « doctrine Monroe » ouest européenne (« l’Europe de l’Est appartient à l’Europe de l’Ouest »). Mais il n’y a pas que cela. L’Europe n’est plus seulement un « marché commun » comme elle l’avait été à l’origine, au départ limité à six pays puis étendue à d’autres en Europe de l’Ouest. Depuis le traité de Maastricht elle est devenue un projet politique. Certes ce projet politique a été conçu pour servir celui de la gestion des sociétés concernées par les monopoles généralisés. Mais il peut devenir le lieu de conflits et de remises en cause de cette vocation et des moyens mis en place pour la servir. Les institutions européennes sont censées associer les peuples de l’Union et prévoient quelques moyens à cet effet, comme la mesure de la représentation des États en fonction de leur population et non de leur PIB. De ce fait l’opinion dominante en Europe, en y incluant celle de la majorité des gauches critiques des institutions telles qu’elles sont, garde l’espoir qu’une « autre Europe » est possible.

Avant de discuter des thèses et des hypothèses concernant les avenirs possibles de la construction européenne il nous paraît nécessaire de faire un détour par la discussion de l’atlantisme et de l’impérialisme d’une part, et de l’identité européenne d’autre part.

Europe ou Europe atlantiste et impérialiste ?

La Grande-Bretagne est atlantiste plus qu’elle n’est européenne, et tient cette posture de son héritage d’ancienne puissance impérialiste hégémonique, quand bien même cet héritage serait-il réduit aujourd’hui à la position privilégiée que la City de Londres occupe dans le système financier mondialisé. La Grande-Bretagne soumet donc son adhésion fort particulière à l’Union européenne à la priorité qu’elle donne à l’institutionnalisation d’un marché économique et financier euro-atlantique, qui l’emporte sur toute volonté de participer activement à une construction politique de l’Europe.

Mais ce n’est pas seulement la Grande-Bretagne qui est atlantiste. Les États de l’Europe continentale ne le sont pas moins, en dépit de leur volonté apparente de construire une Europe politique. La preuve en est donnée par la centralité de l’OTAN dans cette construction politique. Qu’une alliance militaire avec un pays extérieur à l’Union ait été intégrée dans la « constitution européenne » constitue une aberration juridique sans pareille. Pour certains pays européens (la Pologne, les États baltes, la Hongrie) la protection de l’OTAN – c’est-à-dire des États-Unis – face à « l’ennemi russe » (!) est plus importante que leur appartenance à l’Union européenne.

La persistance de l’atlantisme et l’expansion mondiale du champ d’intervention de l’OTAN après qu’ait disparue la prétendue « menace soviétique » sont les produits de ce que j’ai analysé comme l’émergence de l’impérialisme collectif de la triade (États-Unis, Europe, Japon), c’est-à-dire des centres dominants du capitalisme des monopoles généralisés, et qui entendent le demeurer en dépit de la montée des États émergents. Il s’agit là d’une transformation qualitative relativement récente du système impérialiste antérieurement et traditionnellement fondé sur le conflit des puissances impérialistes. La raison de l’émergence de cet impérialisme collectif est la nécessité de faire face ensemble au défi que constituent les ambitions des peuples et des États des périphéries d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine de sortir de leur soumission.

Le segment européen impérialiste en question ne concerne que l’Europe de l’Ouest, dont tous les États ont toujours été impérialistes à l’époque moderne, qu’ils aient disposé de colonies ou pas, ayant tous et toujours eu accès à la rente impérialiste. Les pays de l’Europe de l’Est par contre n’ont pas accès à celle-ci, n’étant pas le siège de monopoles généralisés nationaux qui leur soient propres. Mais ils se nourrissent de l’illusion qu’ils y ont droit, du fait de leur « européanité ». J’ignore s’ils sauront se débarrasser un jour de cette illusion.

L’impérialisme étant devenu désormais collectif il n’y a plus qu’une seule politique – celle de la triade – commune et partagée vis-à-vis du Sud, qui est une politique d’agression permanente contre les peuples et les Etats qui osent remettre en question ce système particulier de la mondialisation. Or l’impérialisme collectif a un leader militaire, sinon un hégémon : les États-Unis. On comprend alors qu’il n’y a plus de politique extérieure, ni de l’Union européenne, ni des Etats qui la constituent. Les faits démontrent qu’il n’y a qu’une seule réalité : l’alignement sur ce que Washington décide seul (peut être en accord avec Londres). L’Europe vue du Sud n’est rien d’autre que l’allié inconditionnel des États-Unis. Et s’il y a sur ce plan peut être quelques illusions en Amérique latine – du fait sans doute que l’hégémonie est exercée ici brutalement par les seuls États-Unis et non par leurs alliés subalternes européens – cela n’est pas le cas en Asie et en Afrique. Les pouvoirs dans les pays émergents le savent ; ceux qui gèrent les affaires courantes dans les autres pays des deux continents acceptent leur statut de compradores soumis. Pour tous Washington seul compte, pas l’Europe, devenue inexistante.

Y a-t-il une identité européenne ?

L’angle sous lequel doit être regardée cette question est cette fois intérieur à l’Europe. Car vue de l’extérieur – du grand Sud – oui « l’Europe » paraît être une réalité. Pour les peuples d’Asie et d’Afrique, de langues et de religions « non européennes », même lorsque cette réalité a été atténuée par des conversions missionnaires au christianisme ou l’adoption de la langue officielle des anciens colonisateurs, les Européens sont les « autres ». L’affaire est différente en Amérique latine qui, comme l’Amérique du Nord, est le produit de la construction de « l’autre Europe » associée nécessaire au déploiement du capitalisme historique.

La question de l’identité européenne ne peut être discutée qu’en portant le regard sur l’Europe vue de l’intérieur. Or les thèses qui affirment la réalité de cette identité et celles qui le nient se confrontent dans des polémiques qui conduisent les uns et les autres à trop tordre le bâton en leur faveur. Les uns invoqueront donc la chrétienté, alors qu’il faudrait parler des chrétientés catholique, protestante et orthodoxe, sans oublier les sans pratique religieuse ou même sans religion qui ne comptent plus pour quantités négligeables. Les autres feront observer qu’un Espagnol se sent plus à l’aise avec un Argentin qu’avec un Lituanien, qu’un Français comprendra mieux un Algérien qu’un Bulgare, qu’un Anglais se déplace plus aisément dans l’espace mondial des peuples qui partagent sa langue qu’en Europe. L’ancêtre civilisateur gréco-romain, réel ou reconstruit, devrait faire adopter le latin et le grec et non de l’anglais comme langues officielles de l’Europe (ce qu’elles étaient au Moyen Age). Les Lumières du XVIIIe siècle n’ont guère concerné que le triangle Londres/Amsterdam/Paris, même si elles ont été exportées jusqu’en Prusse et en Russie. La démocratie électorale représentative est trop récente et encore bien incertaine pour en faire remonter les sources à la formation des cultures politiques européennes, visiblement diverses.

Il ne serait pas difficile de faire apparaître la puissance toujours présente en Europe des identités nationales. La France, l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne se sont construits dans leur adversité guerrière. Et si l’insignifiant Premier ministre de Luxembourg peut déclarer que « sa patrie est l’Europe » (ou peut-être la patrie de sa banque !), aucun président français, chancelier allemand ou premier britannique n’oserait une telle sottise. Mais est-il nécessaire d’affirmer la réalité d’une identité commune pour légitimer un projet de construction politique régionale ? Pour ma part je crois qu’il n’en est rien. Mais à condition de reconnaître la diversité des identités (appelons les « nationales » des partenaires et de situer avec précision les raisons sérieuses de la volonté de la construction commune. Ce principe n’est pas valable exclusivement pour les Européens ; il l’est tout également pour les peuples des Caraïbes, d’Amérique hispanique (ou latine), du monde arabe, de l’Afrique. Il n’est pas nécessaire de souscrire aux thèses de l’arabité ou de la négritude pour donner toute sa légitimité à un projet arabe ou africain. Le malheur est que les « européanistes » ne se comportent avec cette intelligence. Dans leur grande majorité ils se contentent de se déclarer « supra-nationaux », et « anti-souverainistes », ce qui ne veut à peu près rien dire ou même entre en conflit avec la réalité. Dans ce qui suit, je ne discuterai donc pas la question de la viabilité du projet politique européen en me situant sur les terrains mouvants de l’identité, mais sur celui, solide, des enjeux et des formes d’institutionnalisation de leur gestion.

L’Union européenne est-elle viable ?

La question que je pose n’est pas celle de savoir si « un » projet européen (lequel ? pour quoi faire ?) serait possible (ma réponse est : évidemment oui), mais si celui qui est en place est viable, ou pourrait se transformer pour le devenir. Je laisse de côté les « européanistes » de droite, c’est-à-dire ceux qui, ayant souscrit à la soumission aux exigences du capitalisme des monopoles généralisés, acceptent l’Union européenne telle qu’elle est pour l’essentiel et s’intéressent seulement à donner une solution aux difficultés « conjoncturelles » (ce qu’elles ne sont pas, à mon avis) qu’elle traverse. Je ne m’intéresse donc qu’aux arguments de ceux qui proclament « une autre Europe possible », en y incluant les partisans d’un capitalisme rénové, à visage humain et ceux qui s’inscrivent dans une perspective de transformation socialiste de l’Europe et du monde.

La nature de la crise qui traverse le monde et l’Europe est au centre de ce débat. Et, pour ce qui concerne l’Europe, la crise de la zone euro – qui occupe le devant de la scène – et celle – derrière – de l’Union européenne, sont indissociables.

La construction de l’Union européenne – au moins depuis le traité de Maastricht et, à mon avis, depuis bien plus tôt – et celle de la zone Euro, ont été conçues et édifiées systématiquement comme des blocs de construction de la mondialisation dite libérale, c’est-à-dire de celle d’un système assurant la domination exclusive du capitalisme des monopoles généralisés. Dans ce cadre il nous faut d’abord analyser les contradictions qui, à mon avis, font que ce projet (et donc le projet européen qui en relève) n’est pas viable.

Mais, dira-t-on, en défense d’ « un » projet européen envers et contre tout, celui qui a l’avantage d’exister, d’être en place, peut être transformé. En théorie abstraite, certes. Mais quelles sont les conditions qui le permettraient. A mon avis un double miracle (est-il utile de dire que je crois peu aux miracles ?) : 1) que la construction transnationale européenne reconnaisse la réalité des souverainetés nationales, de la diversité des intérêts et des enjeux, et organise sur cette base l’institutionnalisation de son fonctionnement ; et 2) que le capitalisme – s’il s’agit de rester dans le cadre général de son mode de gestion de l’économie et de la société – puisse être contraint d’opérer d’une manière autre que celle que commande sa logique propre, aujourd’hui celle de la domination des monopoles généralisés. Je ne vois pas d’indications que les européanistes majoritaires acceptent de prendre en compte ces exigences. Je ne vois pas davantage que les européanistes de gauche, minoritaires, qui le voient, soient capables de mobiliser des forces sociales et politiques capables d’inverser le conservatisme de l’européanisme en place. C’est pourquoi je conclus que l’Union européenne ne peut être autre que ce qu’elle est, et que celle-ci n’est pas viable.

La crise de la zone euro illustre cette impossible viabilité du projet

Le projet « européen » tel que le traité de Maastricht le définit et celui de la zone euro ont été vendus aux opinions par une propagande (je n’ai pas d’autres mots pour la qualifier) mensongère et imbécile. Aux uns – les privilégiés (relatifs) de l’Europe de l’Ouest opulente – on a raconté qu’en gommant les souverainetés nationales on mettait un terme aux guerres haineuses qui avaient ensanglanté le continent (et on comprend alors le succès de ce boniment). On a rajouté la sauce : l’amitié de la grande démocratie étatsunienne, le combat commun pour la démocratie dans ce grand Sud arriéré – forme nouvelle de l’adhésion à des postures impérialistes – etc. Aux autres – les pauvres hères de l’Est – on a promis l’opulence par le « rattrapage » des niveaux de vie occidentaux.

Les uns et les autres ont cru – dans leur majorité – à ces boniments. A l’Est on a cru, semble-t-il, que l’adhésion à l’Union européenne permettrait ce fameux « rattrapage » et que le prix en valait la chandelle. Ce prix – peut être la punition pour avoir accepté le régime du socialisme, dit communisme, soviétique – était celui d’un ajustement structurel pénible, de « quelques » années. L’ajustement – c’est-à-dire « l’austérité » (pour les travailleurs, pas pour les milliardaires) – a été imposé. Mais il s’est soldé par un désastre social. C’est ainsi que l’Europe de l’Est est devenue la périphérie de celle de l’Ouest. Une étude récente sérieuse nous apprend que 80% des Roumains estiment « qu’au temps de Ceaucescu, c’était mieux » (!). Peut-on espérer mieux en termes de délégitimation de la prétendue démocratie qui caractériserait l’Union européenne ! Les peuples concernés en tireront-ils la leçon ? Comprendront-ils que la logique du capitalisme n’est pas celle du rattrapage, mais au contraire de l’approfondissement des inégalités ? Je l’ignore.

Si la Grèce est aujourd’hui au cœur du conflit, c’est à la fois parce que la Grèce fait partie de la zone euro, et que son peuple a cru échapper au sort des autres périphéries balkaniques (ex « socialistes »). Les « Grecs » (je ne sais pas exactement ce que cela veut dire) pensaient (ou espéraient ?) qu’ayant évité le malheur d’être gouvernés par des « communistes » (puissants dans la Grèce héroïque de la Seconde Guerre mondiale) – et cela grâce aux colonels ! – ils n’auraient pas à souffrir du prix que les autres balkaniques doivent payer. L’Europe et l’euro fonctionneraient autrement pour eux. La solidarité européenne, et celle plus particulière des partenaires de l’Euro, affaiblies ailleurs (pour crime de « communisme » qui doit être puni), agiraient en leur faveur. Les Grecs en sont pour leurs illusions naïves. Ils devraient savoir aujourd’hui que le système réduira leur sort à celui de leurs voisins balkaniques, la Bulgarie et l’Albanie. Car la logique de la zone euro n’était pas différente de celle de l’Union européenne ; au contraire elle en renforce la violence. D’une manière générale la logique de l’accumulation capitaliste produit une accusation de l’inégalité entre les nations (elle est à l’origine de la construction du contraste centres/périphéries) ; et l’accumulation dominée par les monopoles généralisés renforce encore cette tendance immanente au système. On nous rétorquera que les institutions de l’Union européenne ont prévu les moyens de corriger les inégalités intra-européennes par des soutiens financiers appropriés destinés aux pays retardés de l’Union ; et l’opinion générale y a cru. En réalité non seulement ces aides (qui, en dehors de l’agriculture dont je ne discuterai pas de la question ici, sont affectés en particulier à la construction d’infrastructures modernes) sont trop insuffisantes pour permettre le « rattrapage » ; mais, encore plus grave, par leur contribution à une plus grande ouverture des économies concernées, facilitent la pénétration des monopoles généralisés et donc renforcent la tendance au développement inégal. De surcroît ces aides poursuivent l’objectif de renforcer certaines régions sous-nationales (la Bavière, la Lombardie, la Catalogne par exemple) et par là affaiblir les capacités de résistance des États nationaux face aux diktats des monopoles.

La zone euro a été conçue pour accentuer encore davantage ce mouvement. Son caractère fondamental est défini par le statut de la BCE, qui s’interdit de prêter aux États nationaux (et même à un État supranational européen s’il existait, ce qui n’est pas le cas), mais finance exclusivement les banques – à un taux ridicule – qui, à leur tour, tirent de leurs placements en titres des dettes publiques nationales une rente qui renforce la domination des monopoles généralisés. Ce qu’on appelle la financiarisation du système est inhérent à la stratégie des monopoles en question. Dès sa création j’avais analysé ce système comme étant non viable, appelé à s’effondrer dès lors qu’une crise sérieuse frapperait le capitalisme. Ce qui se produit sous nos yeux. J’avais soutenu que la seule alternative susceptible de soutenir une construction européenne graduelle et solide imposait le maintien d’une gestion nationale des monnaies articulées dans un serpent monétaire, lui-même conçu comme une structure de négociations sérieuses portant sur les taux de change et les politiques industrielles. Et cela jusqu’à ce que, éventuellement et beaucoup plus tard, la maturation des cultures politiques permette la mise en place d’un État européen confédéral se superposant aux Etats nationaux, sans annihiler ces derniers.

La zone euro est donc entrée dans une crise prévisible qui menace réellement son existence comme on finit par l’admettre même à Bruxelles. Car on ne voit pas que l’Union européenne soit devenue capable de conduire une autocritique radicale qui impliquerait l’adoption d’un autre statut pour la gestion de la monnaie et la renonciation au libéralisme inhérent aux traités en vigueur.

Les responsables de la faillite du projet européen ne sont pas ses victimes – les pays fragiles de la périphérie européenne – mais, à l’opposé, les pays (c’est-à-dire les classes dirigeantes de ces pays) qui ont été les bénéficiaires du système, l’Allemagne en premier lieu. Les insultes proférées à l’encontre du peuple grec n’en sont que plus odieuses. Peuple paresseux ? Tricheurs avec le fisc : Madame Lagarde oublie que les tricheurs en question sont les armateurs que les libertés de la mondialisation (défendues par le FMI) protègent ! Mon raisonnement n’est pas fondé sur la reconnaissance du conflit des nations, même si dans les apparences les choses se passent de cette manière. Il est fondé sur celle du conflit entre les monopoles généralisés (eux-mêmes propres seulement aux pays du centre européen) et les travailleurs des centres européens comme de leurs périphéries, même si le coût de l’austérité imposé aux uns et aux autres produit des effets dévastateurs plus marqués dans les périphéries que dans les centres. Le « modèle allemand », vanté par toutes les forces politiques européennes de la droite et même d’une bonne partie de la gauche, a été mis en œuvre avec succès en Allemagne grâce à la docilité relative de ses travailleurs qui acceptent des rémunérations de 30% inférieures à celle des Français. Cette docilité est largement à l’origine à la fois du succès des exportations allemandes et de la croissance puissante des rentes dont les monopoles généralisés allemands sont les bénéficiaires. On comprend que ce modèle séduise les inconditionnels de la défense du capital !

Le pire est donc encore à venir : le délitement sous une forme ou une autre – brutale ou graduelle – du projet européen, en commençant par celui de la zone euro. On retournerait alors à la case de départ : les années 1930. On aurait alors une zone mark réduite à l’Allemagne et aux pays qu’elle dominerait sur ses frontières Est et Sud, les Pays-Bas et la Scandinavie autonomes mais consentant à s’y ajuster, une Grande-Bretagne que son atlantisme éloignerait encore davantage de la politique en Europe, une France isolée (Vichy ? ou de Gaulle ?), une Espagne et une Italie incertaines et fluctuantes. On aurait alors associé le pire : la soumission des sociétés nationales européennes aux diktats des monopoles généralisés et du « libéralisme » mondialisé qui l’accompagne d’une part, leur gestion politique par des pouvoirs recourant d’autant plus à la démagogie « nationaliste » qu’ils resteraient impuissants. Cette gestion politique renforcerait les chances des droites extrêmes. On aurait (on a déjà ?) des Pilsudski, des Horthy, des barons baltes, des nostalgiques de Franco et de Mussolini, des Maurassiens. Les discours d’apparence « nationaliste » des droites extrêmes sont des discours menteurs, puisque ces forces politiques (du moins leurs dirigeants) acceptent non seulement le capitalisme en général, mais encore la seule forme qu’il peut revêtir, celle du capitalisme des monopoles généralisés. Un « nationalisme » authentique aujourd’hui ne peut être que populaire au sens vrai du terme, servir le peuple et non le tromper. Du coup le vocable de « nationalisme » doit lui-même être utilisé avec précaution et peut être vaudrait-il mieux lui substituer celui « d’internationalisme des peuples et des travailleurs ». En contrepoint la rhétorique des droites en question réduit le thème du nationalisme à des dérives de violence chauvine mise en œuvre contre les immigrés ou les Roms, accusés d’être la source des désastres. Cette droite ne manque pas d’associer dans sa haine les « pauvres », tenus responsables de leur misère et accusés d’abuser des bénéfices de « l’assistanat ».

Voilà où conduit l’entêtement à défendre le projet européen contre vents et marées : à sa destruction.

Y a-t-il une alternative moins désolante ? Va-t-on vers une nouvelle vague de transformations sociales progressistes !

Certes oui, car les alternatives (au pluriel) existent toujours, en principe. Mais les conditions pour que celle-ci ou celle-là des alternatives possibles devienne réalité doivent être précisées. Il n’est pas possible de revenir à un stade antérieur de développement du capital, à un stade antérieur de la centralisation de son contrôle. On ne peut qu’aller de l’avant, c’est-à-dire en partant du stade actuel de la centralisation du contrôle du capital, comprendre que l’heure de « l’expropriation des expropriateurs » a sonné. Il n’y a pas d’autre perspective viable possible. Cela dit la proposition en question n’exclut pas la conduite de luttes qui, par étapes, vont dans sa direction. Au contraire elle implique l’identification d’objectifs stratégiques d’étape et la mise en œuvre de tactiques efficaces. Se dispenser de ces préoccupations de stratégies d’étape et de tactique d’action, c’est se condamner à proclamer quelques slogans faciles (« A bas le capitalisme » sans efficacité.

Dans cet esprit et en ce qui concerne l’Europe une première avancée efficace, qui d’ailleurs se dessine peut être, part de la remise en question des politiques dites d’austérité, associées d’ailleurs à la montée des pratiques autoritaires anti-démocratiques qu’elle exige. L’objectif de relance économique, en dépit de l’ambigüité de ce terme (relance de quelles activités ? par quels moyens ?) lui est d’ailleurs associé tout naturellement.

Mais il faut savoir que cette première avancée se heurtera au système en place de gestion de l’euro par la BCE. De ce fait je ne vois pas qu’il soit possible d’éviter de « sortir de l’euro » par la restauration de la souveraineté monétaire des États européens. Alors et alors seulement des espaces de mouvement pourront s’ouvrir, imposant la négociation entre partenaires européens et par là même la révision des textes organisant les institutions européennes. Alors et alors seulement des mesures pourront être prises amorçant la socialisation des monopoles. Je pense par exemple à la séparation des fonctions bancaires, voire à la nationalisation définitive des banques en difficulté, à l’allègement de la tutelle que les monopoles exercent sur les producteurs agricoles, les petites et moyennes entreprises, à l’adoption de règles de fiscalité fortement progressive, au transfert de la propriété des entreprises qui choisiraient la délocalisation aux travailleurs et aux collectivités locales, à la diversification des partenaires commerciaux, financiers et industriels par l’ouverture de négociations, notamment avec les pays émergents du Sud, etc. Toutes ces mesures exigent l’affirmation de la souveraineté économique nationale et donc la désobéissance aux règles européennes qui ne les permettraient pas. Car il me paraît évident que les conditions politiques permettant de telles avancées ne seront jamais réunies en même temps dans l’ensemble de l’Union européenne. Ce miracle n’aura pas lieu. Il faudra alors accepter de commencer là où on le peut, dans un ou plusieurs pays. Je reste convaincu que le processus engagé ne tarderait pas à faire boule de neige.

A ces propositions (dont le président F. Hollande a amorcé la formulation, en partie tout au moins), les forces politiques au service des monopoles généralisés opposent déjà des contre-propositions qui en annihilent la portée : la « relance par la recherche d’une meilleure compétitivité des uns et des autres dans le respect de la transparence de la concurrence ». Ce discours n’est pas seulement celui de Merkel ; il est également celui de ses adversaires sociaux-démocrates, celui de Draghi, le président de la BCE. Mais il faut savoir – et le dire – que la « concurrence transparente » n’existe pas. Elle est celle – opaque par nature – des monopoles en conflit mercantile. Il ne s’agit donc là que d’une rhétorique menteuse qu’il faut dénoncer comme telle. Tenter d’en aménager la gestion, après en avoir accepté le principe – en proposant des règles de « régulation » – ne mène à rien d’efficace. C’est demander aux monopoles généralisés – les bénéficiaires du système qu’ils dominent – qu’ils agissent contre leurs intérêts. Ceux-ci sauront trouver les moyens d’annihiler les règles de régulation qu’on prétendrait leur imposer.

Les décisions prises en septembre 2012 pour sortir de la crise de l’euro (mise en place d’un Fonds de Solidarité européen, émission d’eurobonds, rachat de la dette des États par la BCE), non seulement viennent trop tard et ne sont pas – en volume – à la hauteur des exigences, mais encore s’inscrivent toujours dans la stratégie de l’austérité qui en annule automatiquement les effets bienfaisants éventuels ; car l’austérité produira la croissance inexorable de la dette et non sa réduction ; croire le contraire est pure sottise. Conçue pour rester dans le système de la financiarisation, c’est-à-dire de la soumission aux « anticipations » des monopoles généralisés et financiarisés, cette politique de principe est vouée à laisser le champ libre à la spirale descendante de l’implosion.

De surcroît cette politique de principe repose sur la négation de la souveraineté des États, en l’occurrence des États européens, alors que les conditions pour lui substituer la souveraineté d’un État européen n’existent pas et ne seront pas réunies dans un avenir visible. Or refuser la souveraineté des États, c’est tout simplement lui substituer celle des monopoles, et rien moins que cela. Et sans souveraineté nationale il n’y a plus de démocratie possible, comme les refus répétés de l’Union européenne de prendre en considération les opinions majoritaires, les résultats des élections et des referendums qui déplaisent au capital des monopoles l’ont amplement démontré.

C’est pourquoi le rétablissement du respect des souverainetés nationales est une exigence pour tous les peuples de toutes les régions de la planète. Sans ce respect, le droit international bafoué laisse la place au « droit » à l’intervention des puissances impérialistes dans les affaires des nations qui refusent de céder aux injonctions du capital des monopoles mondialisés. Sans ce respect des souverainetés, il n’y a aucune alternative démocratique et progressiste de possible, ni en Europe, ni ailleurs.

Le XXe siècle n’a pas été seulement celui des guerres les plus violentes qu’on ait connues, produites dans une large mesure par le conflit des impérialismes (alors conjugués au pluriel). Il a été aussi celui d’immenses mouvements révolutionnaires des nations et des peuples des périphéries du capitalisme de l’époque. Ces révolutions ont transformé à une allure accélérée la Russie, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine et ont constitué de ce fait la dynamique majeure dans la transformation du monde. Mais l’écho qu’elles ont trouvé dans les centres du système impérialiste est demeuré limité pour le moins qu’on puisse dire. Les forces réactionnaires pro-impérialistes ont conservé la maîtrise de la gestion politique des sociétés dans ce qui est devenu la triade de l’impérialisme collectif contemporain, leur permettant ainsi de poursuivre leurs politiques de « containment » (« contenir » puis de « rolling back » (faire reculer) de cette première vague de luttes victorieuses pour l’émancipation de la majorité de l’humanité. C’est ce défaut d’internationalisme des travailleurs et des peuples qui est à l’origine du double drame du XXe siècle : l’essoufflement des avancées amorcées dans les périphéries (les premières expériences à vocation socialiste, le passage de la libération anti-impérialiste à la libération sociale) d’une part, le ralliement des socialismes européens au camp du capitalisme/impérialisme et la dérive de la social-démocratie devenant social libérale d’autre part.

Mais le triomphe du capital – devenu celui des monopoles généralisés – n’aura été que de courte durée (1980-2010 ?) Les luttes démocratiques et sociales engagées à travers le monde, comme certaines des politiques des États émergents, remettent en cause le système de la domination des monopoles généralisés et amorcent une seconde vague de transformation du monde. Ces luttes et ces conflits concernent toutes les sociétés de la planète, au Nord comme au Sud. Car pour maintenir son pouvoir le capitalisme contemporain est contraint de s’attaquer à la fois aux États, aux nations et aux travailleurs du Sud (de surexploiter leur force de travail, de piller leurs ressources naturelles) et aux travailleurs du Nord, mis en concurrence avec ceux du Sud. Les conditions objectives pour l’émergence d’une convergence internationaliste des luttes sont donc réunies. Mais de l’existence de conditions objectives à leur mise en œuvre par les agents sociaux sujets de la transformation, il y a encore une distance qui n’est pas franchie. Il n’entre pas dans notre intention de régler cette question par quelques grandes phrases faciles et creuses. Un examen approfondi des conflits entre les États émergents et l’impérialisme collectif de la triade et de leur articulation aux revendications démocratiques et sociales des travailleurs des pays concernés, un examen approfondi des révoltes en cours dans les pays du Sud, de leurs limites et de leurs évolutions diverses possibles, un examen approfondi des luttes engagées par des peuples en Europe et aux Etats-Unis, constituent le préalable incontournable à la poursuite de débats féconds concernant « les » avenirs possibles.

Toujours est-il que l’amorce du dépassement du défaut d’internationalisme est encore loin d’être visible. La seconde vague des luttes pour la transformation du monde va-t-elle de ce fait être un « remake » de la première ? Pour ce qui est de l’Europe, objet de notre réflexion ici, la dimension anti-impérialiste des luttes reste absente de la conscience des acteurs et des stratégies qu’ils développement, quand ils en ont. Je tenais à conclure ma réflexion sur « l’Europe vue de l’extérieur » par cette remarque, d’une importance majeure à mon avis. Références

Cette étude fait référence à des concepts fondamentaux dans mon analyse du capitalisme contemporain et de sa crise, dont j’ai développé l’argumentation (dont seules les conclusions sont reprises ici) dans mes ouvrages les plus récents :

• Au-delà du capitalisme sénile, 2002 ; Obsolescent Capitalism, 2003. • Pour un monde multipolaire, 2005 ; Beyond US hegemony, 2006. • Du capitalisme à la civilisation, 2008 ; From Capitalism to civilization, 2010. • La crise, sortir de la crise du capitalisme ou sortir du capitalisme en crise, 2008 ; Ending the crisis of capitalism or ending capitalism, 2010. • La loi de la valeur mondialisée, 2011 ; The law of worldwide value, 2010.

Je fais référence tout particulièrement aux concepts de capitalisme des monopoles généralisés, de l’impérialisme collectif de la triade, du capitalisme historique et de ses caractères particuliers – l’accumulation par dépossession, la soupape de l’émigration vers les Amériques qui a permis le déploiement du capitalisme historique, du surplus dans le capital des monopoles et de la rente impérialiste, des deux longues crises structurelles du capitalisme des monopoles et des réponses qui ont été données à la première et de celles qui lui sont à la seconde, du conflit Nord/Sud et de celui qui oppose les pays émergents à la triade impérialiste, des deux longues vagues de luttes et de conflits anti-impérialistes (l’éveil du Sud) et anti-capitalistes (les révolutions socialistes) qui ont occupé le XXe siècle et qui s’amorce au XXIe siècle.

Voir sur ces questions mes articles de synthèse :

• “Capitalism, a parenthesis in history”, Monthly Review 2009. • “The battlefields chosen by contemporary imperialism”, Kasarinlan Philippine Journal of Third World Studies, 2009. • “The trajectory of historical capitalism”, Monthly Review 2011. • Audacity, site Pambazuka 01/12/2011. • « Capitalisme transnational ou impérialisme collectif ?”, Recherches Internationales, 2011. • “The Centre will not held, the rise and decline of liberalism”, Monthly Review 2012. • “The surplus in Monopoly Capitalism and the imperialist rent”, Monthly Review 2012. • The South challenges globalization, site Pambazuka 05/04/2012.

L’analyse critique de la construction européenne et de la gestion de l’euro, objet de cet article, est replacée dans ce cadre global. Pour des développements concernant ces questions, voir :

• « L’effacement du projet européen » (Au-delà du capitalisme sénile, 2002 ; pages 110 et suivantes). • « Les sables mouvants du projet européen » (Pour un monde multipolaire, 2005 ; pages 22 et suivantes). • « Le projet européen remis en question » (Du capitalisme à la civilisation, 2008 ; pages 151 et suivantes). • L’impossible gestion de l’euro, site Pambazuka 06/07/2010.

La référence à l’étude concernant l’opinion roumaine a été faite oralement par un participant roumain au Forum Social Balkanique (Zagreb, Mai 2012).


Edité le 07-03-2021 à 22:46:10 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 07-03-2021 à 23:08:03   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Dans l'article de Samir Amin, j'ai souligné en bleu certains éléments importants caractéristique de l'UE.

> l'Europe n'a pas les ressources naturelles des USA
> Elle est constituée de nations distinctes et il n'y a pas de peuple européen
> Le développement de ses nations est inégal
> Ses monopoles, même transnationaux, ont une base nationale.

Elle comprend trois groupes :

> Celui de Grande-Bretagne, France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Suisse, Autriche, Scandinavie
> Celui de l'Italie et de l'Espagne plus récent et de rang inférieur sur le plan des monopoles.
> Celui de l'Europe de l'est où les monopoles capitalistes n'ont pu se développer

Ceci sert de base à la domination et à l'oppression du sud et de l'est par les nations dominantes.


Concernant le traité de Maastricht, Samir Amin indique que le projet politique "peut devenir le lieu de conflits et de remises en cause de cette vocation et des moyens mis en place pour la servir" . C'est clairement la thèse eurocommuniste.
Sur l'atlantisme, bien réel, il est dommage que l'article le constate sans détailler les liens économique et financiers qui en seraient la base.
Et inversement il ne décrit pas les intérêts économiques et financiers entravés par l'atlantisme. Il est vrai qu'en 2012 cet aspect était peut-être moins apparent.
Ceci le conduit à écrire "L’impérialisme étant devenu désormais collectif il n’y a plus qu’une seule politique " .
En fait il n'y a pas qu'une seule politique. Le développement inégal et les contradictions avec les USA en sont la cause, et paradoxalement légitiment le titre de son article annonçant "l'implosion programmée de l'Europe" .

Nul ne peut assurer que l'UE va imploser, mais il est probable que ses contradictions vont s'accentuer. J'ai commenté un article par ailleurs très intéressant sur l'eurocommunisme sur le site "faire vivre" :
Mettre le décodeur du Parti Communiste...

Mon commentaire reprend des faits déjà relevés sur ce fil, actualisés :

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Nous devrions reprendre l’étude de l’Union Européenne dans sa situation présente, en partant des faits, et en examinant les contradictions qui l’agitent et qui vont la transformer.

Sur le plan extérieur l’hégémonisme américain est de moins en moins un « allié » et de plus en plus un empire prédateur qui impose ses propres intérêts, ses mensonges et sa loi, et qui fait marcher l’occident à coups de fouet.
Cette pression constante accentue les contradictions internes à l’Europe, celles qui opposent les peuples aux bourgeoisies européennes, celles qui opposent les nations européennes dominantes et dominées et aussi celles qui opposent l'Europe aux pays émergents.
L’Union Européenne a été secouée par la crise de 2008 et particulièrement celle de l’Euro.
Puis par celle des réfugiés, par la guerre "hors limites" US, par la crise sanitaire, et bientôt par une nouvelle crise financière et économique.

> A l’occasion de la crise de l’Euro, les banques françaises ont fait sauter le gouvernement Berlusconi. Sarkozy et Merkel ont éjecté Papandreou. Hollande a imposé le maintien de la Grèce en Europe afin de préserver l’OTAN et moyennant de sévères conditions financières contre le peuple grec. La France des banques – les premières en Europe – est un pillard en Europe du sud. L'Allemagne fait son marché de l'emploi à l'est.

> Lors de la crise des réfugiés, notre pays a quasiment fermé ses portes, interdisant aux bateaux d’accoster, laissant la Turquie, la Grèce, l’Italie notamment se dépatouiller et imposer aux réfugiés des situations inhumaines par exemple à Lesbos. L’espace Shengen européen n’y a pas résisté.

> La guerre "hors limites" déclenchée par Trump contre la Chine (et aussi contre la Russie) s’est répercutée ici sous formes de sanctions, de menaces et de chantage.
La plupart des pays européens ont participé à la campagne de propagande antichinoise et antirusse, sur de nombreux sujets : subversion séparatiste à Hong Kong, dénigrement de la victoire chinoise sur l’épidémie, mensonges sur le Xinjiang, etc. De même avec la Biélorussie ou avec l’affaire Navalny.
Pompeo a imposé dans plusieurs pays européens le rejet de Huawei. A noter que l’Allemagne n’a pas cédé comme notre pays, lequel a même exercé de vaines pressions sur l’Allemagne pour qu’elle renonce au projet de gazoduc.

> Passons sur la gestion catastrophique et parfois criminelle de la crise sanitaire. Il est ressorti que « l’espace Shengen » a été encore sérieusement ébranlé, et que la communauté européenne s'est disputée comme des chiffonniers.
Concernant la « stratégie vaccinale », les USA se sont accaparé les vaccins et l’Europe a fait de même avec les pays pauvres. En son sein les pays du sud et de l’est se font snober, au point d’aller chercher des vaccins russes ou chinois, au grand dam de Macron et de Van der Leyden. L’Italie pirate les vaccins australiens avec la bénédiction de l’UE : l’occident est devenu un troupeau de rats affamés qui se mordent entre eux.

> Il est probable qu’une crise économique grave résulte du remboursement impossible des prêts, qu’une crise financière tout aussi sévère secoue l’énorme bulle qui s’est développée hors sol.
Dès la fin de l’épidémie les bourgeoisies européennes vont infliger une punition sur les salaires et bien entendu une stricte réforme des retraites, alors que les peuples sont exaspérés par l’espèce de tango interminable des confinements inaboutis, et sont parfois impatients d'en découdre.

- Les peuples d'Europe subissent de plus en plus lourdement paupérisation et prolétarisation
- Une fracture de plus en plus profonde oppose en Europe les pays dominés et ceux dominants, dont le notre.
- Une autre sépare ceux qui se plient aux USA et ceux qui tentent d’y résister. Là encore la bourgeoisie française se distingue par son atlantisme. La "troisième voie" entre les USA et la Chine que prétend défendre Macron n'est qu'un paravent munichois.
- Enfin, face à la transformation en cours de la mondialisation de l’hégémonisme vers la multipolarité, les bourgeoisies occidentales se divisent encore entre celles qui soutiennent le multilatéralisme et celles qui veulent un repli chauvin.

On peut supposer que les contradictions évoquées ci-dessus prennent un tour antagonique, voire fasciste ou militaire pour certaines d’entre elles.
Que deviendra l’Union Européenne dans ces conditions ?
Peut-on imaginer un frexit dans le cadre du capitalisme, qui ne suive pas la même mise en orbite que la GB autour des USA ?
Peut-on espérer un retour à un capitalisme {apaisé } et des institutions {républicaines} ou leur abolition ?

L’étude de ces contradictions et de leur transformation devrait guider notre action.


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Xuan
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Les nouvelles routes de la soie s’invitent en France, via le port allemand de Duisbourg


Le 19 février 2021 par Paco Martin https://portail-ie.fr/short/2656/les-nouvelles-routes-de-la-soie-sinvitent-en-france-via-le-port-allemand-de-duisbourg

Crédits : GRESEA


Le projet lancé par le dirigeant chinois Xi Jinping en 2013, Road and Belt Initiative, a pour ambition de relier « l’atelier du monde » à l’Europe. La récente prolongation des «nouvelles routes de la soie » jusqu’au nord de la France symbolise le rôle grandissant du port allemand de Duisbourg en tant que carrefour européen et “terminus” eurasiatique.

Le 2 février 2021, l’entreprise allemande Contargo a réceptionné pour la première fois sur son terminal fluvial français de Valenciennes une barge comptant une quarantaine de conteneurs en provenance de Chine. Des marchandises qui ont été transportées d’Asie par le ferroviaire jusqu’au port allemand de Duisbourg, avant d’être acheminées par voie fluviale au terminal de Valenciennes. Un trajet devenu possible grâce à l’avancée de l’élargissement du canal Seine-Nord Europe.

Par ailleurs, Contargo est l’un des plus grands réseaux logistiques d’Europe avec un transport annuel de 2,2 millions d’EVP (Équivalent Vingt Pieds). Basée à Duisbourg, l’entreprise possède un puissant réseau de terminaux fluviaux. Un acteur au cœur de la nouvelle mécanique logistique centre-européenne mise en mouvement par la désignation du port de Duisbourg comme terminus du projet Road and Belt Initiative. Ce port est le plus grand terminal fluvial trimodal d’Europe, situé au confluent du Rhin et de la Ruhr.

En juillet 2012, le Syndicat Mixte Docks Seine Nord Europe/ Escaut est devenu le concessionnaire de 5 quais fluviaux de l’Escaut : quai de Valenciennes, quai de Bruay-sur-l’Escaut/ Saint-Saulve, quai de Rouvignies, quai de Denain et le quai de Bouchain. En 2017, Escaut Valenciennes Terminal était au 4e rang des ports français fluviaux ; c’est « un terminal public accueillant les opérateurs de transport combiné fluvial-route […] permettant toutes les connexions possibles depuis et vers les ports maritimes du Range Nord » . C’est l’entreprise Contargo qui a été missionnée par Dock Seine Nord Europe pour exploiter les terminaux.

Enfin, les eaux troubles des années 2020 et début 2021 auront causé l'envolée des taux de frets maritimes, la congestion des ports maritimes et de l’augmentation des importations de l’UE en provenance de Chine. Et surtout, avec la pénurie de conteneurs qui alourdit la facture des Européens, situation mise en exergue par le journal les Echos, la solution ferroviaire pourrait être de plus en plus plébiscitée. Malgré des prix plus élevés, il a l’avantage d’être deux fois plus rapide que le maritime, 16 à 20 jours contre 45 jours. Si un changement de paradigme devait s’opérer, cela faciliterait les projets chinois de nouvelles routes de la Soie, ainsi que la place du port allemand de Duisbourg comme carrefour européen.

Paco Martin

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https://sinoscope.fr/on-a-vraiment-si-peur-des-telephones-huawei/?fbclid=IwAR2BOQT8xWM0JKN83TiEUJ7lsqyh45c7rvEndHTTMLkfR7WPFeDWUeulRcA

On a vraiment si peur des téléphones Huawei?
Mar 8, 2021 Géopolitique
Non.

Mais il fallait bien une feuille pour cacher la forêt. En effet, Oppo, XiaoMi, Oneplus ou wiko fabriquent aussi d’excellents modèles de téléphones pour moins chers. Pourquoi cet acharnement sur Huawei? On a si peur de leurs antennes 5G? à moins que ce soit les concentrateurs? les routeurs?switches? clé wifi?

Sous l’ère Trump, les états-unis ont décidé de “ramener la Chine à l’âge de pierre”, et Biden ne fait que persister dans la même voie. La preuve est sur le site de l’ambassade des états-unis:

https://fr.usembassy.gov/fr/annonce-de-lextension-du-programme-clean-network-destine-a-proteger-les-atouts-des-etats-unis-par-michael-pompeo/

C’est le programme “clean network” qui consiste à interdire toute activité de la Chine sur 5 secteurs numériques identifiés:

Clean Carrier: FAI propre

Clean Store: Magasins d’applications propre

Clean Apps: applications mobiles propres

Clean Cloud: Service de nuage propre

Clean Cable: Liaison optique transcontinentale propre

Les noms des majors chinois de ces 5 secteurs du numérique sont clairement cités sur la page de l’ambassade américaine: Tencent, Alibaba, Huawei ou Baidu… rien n’échappe à la vigilance. Le nom de Huawei apparaît 2 fois sur la page. Quatre lignes, lui sont entièrement consacrées. Cela montre bien la priorité que les agences américaines s’accordent vis à vis de Huawei.

Si la Chine ne peut plus se développer sur ces 5 secteurs précédemment cités, que deviendra-t-elle?

Elle sera cantonnée à nouveau à son rôle de fabriquant de chaussures et de jouets à bas coût et à bas prix. Les intermédiaires pourront, à nouveau, vendre ses babioles à 1€ sorties d’usines, à 15€ une fois arrivées dans les rayons en Europe.

Mais pourquoi cette obsession sur Huawei? Et qu’est ce que cette histoire avec le “clean cable”: liaison transcontinentale propre?Les états-unis ont la capacité de pirater les liaisons transcontinentales du monde entier lorsque cela ne lui appartient pas. Et quand on sait que sur les 430 liaisons sous-marines mondiales, la plupart sont opérées par les acteurs américains, la NSA ne doit pas être débordée de boulot de ce coté-ci.

Mais il y a un endroit où les opérateurs US sont absents, voici l’image:


Et oui, c’est passé sous silence dans les médias Français, trop occupés par le pangolin. Chaque point est une connexion terrestre. Le départ étant le Pakistan qui a une liaison terrestre vers la Chine, le terminus est à Marseille, sur les jolies plages de Prado.

Ce câble entièrement financé par HKT reliera en 2021 la France au Pakistan.
Cette liaison optique Eurasienne fait actuellement 12000Km de long. En France, c’est Orange qui opère pour l’accueil de la liaison à Prado. Pour le reste, c’est (HengTong) qui s’en occupe.

Cette liaison qui connecte quelques meilleurs ennemis de l’Amérique, s’appelle PEACE ( Pakistan & East Africa Connecting Europe). Et pour couronner le tout, le troisième plus gros actionnaire de HengTong est bien Huawei. Celui-ci est le fournisseur de tous les équipements nécessaires à la liaison PEACE.
t parmi ces équipements, un seul est absolument critique: le hub à l’accueil de la fibre, lorsque celle-ci débarque sur le data center à la plage de Prado. Si on doit pirater une liaison inter-continentale, c’est là qu’il faut opérer.
Problème: ce HUB est propriété de Huawei. oups! C’est un peu plus délicat que si c’était un Cisco ( Américain ), en effet. Nous comprenons alors toute l’importance du paragraphe “clean cable” et cet acharnement sur Huawei.

L’illumination de la liaison est prévue fin 2021. Les temps d’accès et le débit entre l’Europe et la Chine seront grandement améliorés. Biden n’aura finalement pas réussi à impressionner l’Europe, un point pour la France.


Edité le 10-03-2021 à 13:23:01 par Xuan




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Laboratoire italien pour faire du job russe


L'UE approuve le vaccin J&J alors que les déploiements s'accélèrent
Par AFP
Publié: 10 mars 2021 18:28 - https://www.globaltimes.cn/page/202103/1217969.shtml

Le Kazakhstan a commencé sa campagne de vaccination contre le coronavirus lundi en utilisant du Spoutnik V de fabrication russe. , menée sur une base volontaire et gratuite, se poursuivra jusqu'à la fin de 2021 et couvrira jusqu'à 6 millions de personnes.

La Russie a signé mardi son premier accord pour fabriquer le jab Spoutnik V dans l'Union européenne (UE), car l'Europe a encore du mal à accélérer son déploiement, même si les responsables promettent que 100 millions de tirs entreront dans l'UE chaque mois d'avril à juin.

Le commissaire européen à l'industrie, Thierry Breton, a déclaré mardi que la stratégie vaccinale du bloc devrait cette semaine être complétée par l'ajout du coup unique de Johnson & Johnson.

Avec une approbation attendue «dans les prochains jours ou heures», a-t-il dit, cela porterait à quatre le nombre de vaccins utilisés dans les 27 États membres, en plus de ceux de BioNTech / Pfizer, Moderna et AstraZeneca.

L'UE a reçu un coup de pouce supplémentaire,

Alors que la fourniture de photos par la Russie dans le monde entier, y compris à certains petits pays de l'UE, a été un coup d'État pour l'image de Moscou, le président du Conseil européen Charles Michel a accusé Moscou de "propagande".

Néanmoins, les fabricants de Spoutnik V ont exigé des excuses du régulateur des médicaments de l'UE après qu'un haut fonctionnaire ait mis en garde les États membres contre l'autorisation hâtive du jab, comparant les déploiements d'urgence à la «roulette russe».

Les États-Unis, le pays le plus touché au monde, accélèrent également le déploiement de leurs vaccins, les États de New York et de Floride se préparant à mettre les vaccins COVID-19 à la disposition des personnes âgées de 60 ans et plus.

Une grande partie du monde a encore du mal à briser l'emprise d'une pandémie qui a tué plus de 2,6 millions de personnes en un peu plus d'un an.

Plus de 700 000 personnes ont maintenant perdu la vie en Amérique latine et dans les Caraïbes, le Brésil et le Mexique représentant la part du lion des décès.

En France, les unités de soins intensifs des hôpitaux de la région parisienne sont presque saturées de patients COVID-19, préviennent les autorités sanitaires, et les médecins reportent désormais les opérations non urgentes afin de libérer davantage de lits.

Mais il y a eu des progrès en Afrique, où le Soudan est devenu le dernier pays à commencer à vacciner les agents de santé à l'aide de vaccins reçus dans le cadre de l'initiative Covax.

La Tunisie a également reçu mardi sa première livraison majeure de doses de vaccin contre le coronavirus, près d'un mois plus tard que prévu.

AFP

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   Posté le 10-03-2021 à 13:41:48   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

De hauts responsables de l'UE mettent en garde contre la tentation des vaccins sino-russes de briser la stratégie vaccinale unifiée

sur dnews
Écrit par: Yan Jinchen
2021-03-10 15:36:00
Date de la dernière mise à jour:2021-03-10 15:36

Bien que la stratégie vaccinale de l'UE exclue toujours le nouveau vaccin chinois contre la pneumonie coronaire (COVID-19), la situation épidémique grave et la lenteur de la vaccination dans l'UE ont poussé certains États membres de l'UE à se tourner vers la Chine et d'autres pays pour obtenir de l'aide. Le 9 mars, le président du Conseil européen, Charles Michel, a attaqué la Chine et la Russie.

Selon un rapport du site d'information politique américain Politico du 9 mars, le président du Conseil européen, Charles Michel, a publié le même jour un document pour défendre la stratégie vaccinale de l'Union européenne, affirmant que la Chine et la Russie sont «inférieures à la L'UE en termes de valeurs »
et appelant les pays de l'UE à« ne pas se laisser influencer par la Chine et la Russie. La tentation des vaccins russes ».

Michel s'est vanté que l'Union européenne a joué un rôle majeur dans le "Plan de mise en œuvre du vaccin Covid-19" (COVAX) dirigé par l'OMS, promettant de fournir à COVAX 2,7 milliards d'euros, et l'initiative "est sur le point de livrer le premier lot de vaccins au Rwanda et au Kenya. "

La Hongrie est devenue le premier pays de l'UE à recevoir le vaccin chinois:
Le 3 mars, à Budapest, en Hongrie, des agents de santé publique ont déchargé le nouveau vaccin couronne livré par la China National Pharmaceutical Group Corporation à la base logistique du parking du bureau du gouvernement dans le 13e arrondissement de Budapest. (AP)
Le 3 mars, à Budapest, en Hongrie, un agent de santé publique porte un vaccin chinois. (AP)
Le personnel porte le vaccin. (AP)
Le 3 mars, au département de la santé publique du bureau du gouvernement du comté de Miskolcbosod-Abagy-Zamprun en Hongrie, un lot de vaccins de la médecine nationale chinoise est arrivé. (AP)
Un membre du personnel de ce département est en train d'emballer le vaccin nouvellement arrivé de médecine nationale chinoise. (AP)

Par la suite, Michel a exhorté les pays de l'UE à "ne pas être tentés par la Chine et la Russie" . Il a affirmé que la Chine et la Russie " fournissent des vaccins limités mais les utilisent pour la publicité ", tandis que l'UE " n'utilisera pas de vaccins pour la publicité ", donc "la Chine et la Russie ne sont pas aussi bonnes que l'UE en termes de valeurs" .

Dans l'article, Michele a réfuté la décision précédente de l'UE de mettre en place des contrôles à l'exportation des vaccins produits localement. Des voix ont été critiquées pour avoir poursuivi le "nationalisme des vaccins". Michel a qualifié cette déclaration de "choquante" et a accusé le Royaume-Uni et les États-Unis d'être les "pays qui ont complètement interdit l'exportation de vaccins produits localement" .

Cependant, bien que Michel ait affirmé que «avec le soutien de la science, de la sagesse collective et de la coopération internationale fondée sur des valeurs, les pays libres et démocratiques peuvent efficacement surmonter d'énormes crises» , son article ne mentionne aucune solution au dilemme de la vaccination de l'UE.
L'ambassadeur d'Israël en Chine fait sa première apparition en appelant à la reconnaissance mutuelle de la vaccination. Voyagez jusqu'à la Grande Muraille pour apprécier la culture chinoise

C'est précisément parce que les progrès de la vaccination de l'Union européenne sont trop lents qu'elle a attiré les critiques de la Hongrie, de la République tchèque et d'autres États membres, ce qui a poussé ces pays à se tourner vers la Chine et la Russie pour obtenir de l'aide.

À l'heure actuelle, l'UE n'a pas encore donné de solution au problème des vaccins. Les responsables ont seulement réaffirmé que l'approvisionnement en vaccins de l'UE connaîtra des difficultés dans les prochaines semaines. Le groupe de travail cherche des moyens d'augmenter la capacité de production de vaccins et a promis que l'UE l'approvisionnement en vaccins «augmentera régulièrement» au printemps.
Outre l'Union européenne, de nombreux pays non membres de l'UE ont acheté des vaccins chinois en grande quantité:

Selon les données officielles de l'UE compilées par le site Web statistique "Notre monde en données", au 7 mars, le taux de vaccination de l'UE n'était que de 9,34%. Face à une épidémie grave, de nombreux États membres de l'UE se sont tournés vers les vaccins en Chine et en Russie, et la stratégie vaccinale unifiée de l'UE est en train de s'effondrer.
La Hongrie a pris les devants en approuvant le vaccin de la médecine nationale chinoise et le vaccin russe «Satellite V» en janvier, et est devenue le premier pays de l'UE à recevoir le vaccin chinois le 24 février.

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marquetalia
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   Posté le 10-03-2021 à 19:02:57   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Selon Asselinau,une statue de Otto von Bismarck de vingt mètres de haut a été restaurée à Berlin pour les 150 ans de la victoire allemande sur la France et la prise de l Alsace Moselle.a prendre avec des pincettes,le leader de l Upr est passé maître dans l art et la manière des propos germanophobes-un peu comme Mélenchon.je ne vois pas comment "Germania" reprendrait les territoires français où le francique disparaît, où les jeunes délaissent l allemand sous le prétexte tordu qu il s agit d une "langue hitlérienne"...au profit de l anglais,le véritable impérialisme culturel,langue de la superpuissance qui veut dominer le monde,l Allemagne n étant qu un vassal du Grand Satan americain qui prépare la guerre contre la Russie,la Chine,l Iran,la Syrie,le Venezuela,et une multitude d autres contrées.les Etats Unis sont le IV ème Reich,l Empire à réduire en cendres.


Edité le 10-03-2021 à 19:06:11 par marquetalia




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marquetalia
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   Posté le 10-03-2021 à 19:07:27   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

L Allemagne prend partie pour le Sahara occidental,les Etats Unis soutiennent la narco-monarchie marocaine.

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