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 Expansion de l'OTAN et guerre en Ukraine

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Xuan
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   Posté le 01-07-2023 à 20:24:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ziouganov : les principales leçons de la mutinerie Wagner
1 JUILLET 2023

https://histoireetsociete.com/2023/07/01/ziouganov-les-principales-lecons-de-la-mutinerie-wagner/?fbclid=IwAR2Y-gFKX_D7CA1JH8ooqijPvQ5jFqSYM0ETpmuoDbTHq1qpZS9YhRS_Oig


Voici dans le même esprit que l’intervention de Ziouganov que grâce à Marianne nous avons publiée dans une traduction précise (1) une intervention encore plus complète toujours grâce à Marianne. Un texte fondamental, une pièce historique.

(1) Il y a certains individus qui viennent sur ce site, reprennent les traductions de Marianne parce qu’elles évitent les contresens et faux sens qui abondent avec les traductions deepl, ce qui est très bien mais ils prennent soin de ne pas citer le site (ce qui est déjà mesquin, mais passons) surtout en ne citant pas le travail de traduction et en se contentant d’établir un lien avec l’original que Marianne met toujours. franchement ces mœurs témoignent du mépris du travail autant que de l’esprit de concurrence ce ceux qui agissent ainsi. Nous n’irons pas très loin en agissant ainsi.

https://svpressa.ru/politic/article/378285/

La marche sur Moscou était de nature criminelle et traîtresse

Andrei Polounine

Le conflit avec la SMP Wagner et son fondateur Evgeni Prigojine, qui a failli se terminer dans un bain de sang à grande échelle, est enfin terminé. Pour rappel, le président Vladimir Poutine avait qualifié ces événements de “rébellion armée”, de “trahison” et de “coup de poignard dans le dos de notre pays et de notre peuple”. Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a joué un rôle clé dans le règlement.

Selon le dirigeant de la république, Prigojine a renoncé à ses exigences initiales lors des entretiens qu’il a eus avec lui le 24 juin. Parmi celles-ci figurait la livraison à Wagner du ministre de la défense Sergei Choïgou et du chef de l’état-major général Valery Gerassimov. A la deuxième ou la troisième fois (selon le président du Belarus, il a eu au total “six ou sept” séries d’entretiens avec Prigojine), il a mis en garde le fondateur de la PMC contre l’inacceptabilité d’une effusion de sang.

Loukachenko a déclaré qu’il garantissait au fondateur de la SMP qu’il ne serait pas “buté” lorsque les Wagnériens retourneraient dans les camps de campagne de la région de Lougansk. Le président biélorusse a réglé cette question avec le directeur du FSB, Alexandre Bortnikov.

Dans son discours de lundi, M. Poutine a remercié séparément M. Loukachenko “pour ses efforts et sa contribution à la résolution pacifique de la situation”.

Le chef du parti communiste, Guennadi Ziouganov, s’interroge sur les leçons à tirer de la mutinerie de Prigojine et de sa SMP.

– Au cours du week-end, la Russie a de nouveau été soumise à un stress énorme”, déclare Guennadi Ziouganov. – Tout le monde a soudain réalisé à quel point une vie calme et normale peut être rapidement interrompue. Nous avons eu le sentiment que le chaos et l’agitation pouvaient faire irruption dans nos foyers.

La mutinerie, soulevée par des personnes irresponsables affirmant leurs ambitions, a réellement mis en jeu la sécurité du pays tout entier. Le tout dans le contexte d’une guerre d’extermination totale déclarée au monde russe par les Anglo-Saxons et l’OTAN. Avec en toile de fond le conflit sanglant qu’ils ont provoqué en Ukraine, la condamnant ainsi à la destruction.

Je tiens à souligner qu’à l’époque soviétique, l’Ukraine était la république la plus florissante – la plus prospère, la plus avancée sur le plan technologique, la plus agréable à vivre. Aujourd’hui, elle s’est transformée en une plaie saignante.

C’est également ce que les organisateurs de la soi-disant marche sur Moscou tentaient de réaliser, mais cette fois sur le territoire russe.

C’est évident : dans une telle situation, le résultat dépend de l’unité des citoyens, de la détermination du président, de tous les dirigeants politiques, des gouverneurs, de ceux qui influencent l’opinion publique.

Ce n’est pas une coïncidence si, lorsque je me suis adressé à la Douma d’État le 27 juin, j’ai remercié les présidents Poutine et Loukachenko, Sa Sainteté le patriarche Kirill, tous les gouverneurs et les collègues des partis. Je leur suis reconnaissant d’avoir agi ensemble dans un moment aussi formidable et responsable. Ils ont fait preuve de volonté et d’unité d’action, ce qui a permis d’éviter une tournure tragique des événements.

J’étais conscient des conséquences de cette mutinerie. Dans des moments semblables à celui-ci, j’ai déjà dû prendre des décisions exceptionnellement difficiles et responsables. Elles visaient toutes à éviter une guerre civile, à créer un environnement pacifique et favorable au développement du pays, à mettre en place un système politique digne de ce nom.

Dans ce cas, mon expérience et mon vécu m’ont poussé à réagir immédiatement. Dans la nuit du 24 juin, j’ai reçu un appel téléphonique m’informant que les Wagnériens avaient pris possession d’un certain nombre de sites à Rostov-sur-le-Don. Il m’est apparu clairement qu’il fallait agir de toute urgence.

Après le discours de Poutine du 24 juin, très convaincant et opportun, j’ai demandé au président de la Douma, aux chefs de groupes parlementaires et aux représentants des agences de sécurité de se réunir. C’était nécessaire pour assurer notre défense commune et soutenir la position du président.

“SP : Vous parlez de décisions difficiles et responsables que vous avez dû prendre. Quel genre de décisions ?

– En 1990, j’ai été amené à créer le Parti communiste de la RSFSR avec mes amis. À cette époque, il était devenu évident que Gorbatchev, Yakovlev, Chevardnadze et Eltsine trahissaient les idéaux socialistes, notre sécurité et notre pays. Et qu’ils avaient transformé le PCUS en otage de leur politique de trahison. Si nous avions créé notre propre organisation un an plus tôt, nous aurions pu empêcher l’effondrement du pays soviétique.

En 1991, j’ai créé l’Union des forces patriotiques, qui s’adressait à l’opposition gauche-droite. Notre objectif était d’arrêter la folie que la trajectoire traîtresse de Gorbatchev et la politique de l’ivrogne et traître Eltsine étaient en train de faire subir au pays.

En mai 1991, j’ai préparé et publié dans le journal Sovetskaya Rossiya une lettre ouverte à un ancien membre du Politburo, secrétaire du comité central du PCUS et conseiller principal du président de l’URSS, Yakovlev, intitulée “L’architecte devant les ruines”. Puis, en juillet, l’appel “Message au peuple”, adressé principalement à l’armée. Il est signé par 12 personnes. Parmi elles, le général Varennikov, qui commandait les forces terrestres soviétiques, et le général Gromov, qui commandait les forces intérieures. Tchikine, rédacteur en chef de Sovetskaya Rossiya, et Prokhanov, rédacteur en chef du journal Zavtra, ont signé cet appel. Les écrivains Bondarev et Raspoutine, la chanteuse Lioudmila Zykina, les dirigeants des syndicats industriels et agricoles – Tizyakov et Starodubtsev – nous ont activement soutenus.

Je me disais que les citoyens entendraient notre voix, se soulèveraient et chasseraient la bande de traîtres qui avait pris les rênes du pays. Malheureusement, c’était l’été – certains passaient des examens, d’autres se prélassaient sur la plage, d’autres encore travaillaient dans leur jardin. Et lorsque nous avons repris nos esprits, le soi-disant coup d’État du GKChP avait déjà été organisé sous la houlette de la CIA, ce qui a abouti à l’éclatement de l’Union soviétique.

Des décisions non moins importantes ont dû être prises en 1993, après que Eltsine a publié le décret 1400 sur la réforme constitutionnelle. Ce décret a suspendu, puis interdit l’activité du Soviet suprême et du Congrès des députés du peuple, l’organe suprême du pouvoir d’État.

Une question très difficile se posait alors : fallait-il aller voter après le coup d’État anticonstitutionnel de facto d’Eltsine et de son entourage ? Beaucoup se sont écriés : “C’est une élection sur le sang ! A quoi ça va servir ?” J’ai répondu : c’est le seul moyen pour nous de faire éclater la vérité. De révéler qui a donné l’ordre d’exécuter le Soviet suprême. Ce sont des membres de l’OTAN, qui sont venus à Moscou, qui étaient derrière tout cela. Il est évident que CNN avait placé ses caméras à l’avance pour filmer dans les meilleurs endroits. Et la chaîne a diffusé la fusillade en direct de manière exemplaire.

Il fallait faire preuve de résolution et de courage à ce moment-là. J’ai lancé un appel télévisé pour mettre fin à l’anarchie. 62 gouverneurs étaient prêts à venir à Moscou pour négocier. Nous devions nous rencontrer au monastère Saint-Danilov. Des chefs régionaux de l’époque ont apporté leur aide : Gustov, chef de la région de Leningrad ; Korolev, chef de la région de Lipetsk ; Aushev, chef par intérim de la République d’Ingouchie ; et Ilyumzhinov, président de la Kalmoukie. Le patriarche Alexis II a accepté de jouer le rôle de médiateur dans ces négociations. Tous ont cherché des solutions pour résoudre la situation pacifiquement, suggérant des élections présidentielles et parlementaires anticipées en décembre.

Mais les provocateurs ont rompu tous les accords et ont organisé un massacre près de la Maison des Soviets et près d’Ostankino. Lors de la destitution d’Eltsine, nous avons enquêté sur ce crime. Et nous avons prouvé qu’aucune personne n’avait été tuée par les armes présentes au siège du gouvernement. Toutes ont été abattues par les sbires d’Eltsine et les forces spéciales de l’OTAN qui ont participé à ce massacre, renversant ainsi le pouvoir soviétique.

Tout ne tenait alors qu’à un fil et aurait pu se transformer en guerre civile. Mais le courage des patriotes a permis de maîtriser la tourmente et de déplacer le conflit sur le terrain du dialogue avec le gouvernement, même s’il était imparfait.

En 1996, après les élections présidentielles, Eltsine a de nouveau pris une mesure criminelle. Le 15 mars, la Douma d’État a adopté une résolution invalidant une partie des accords de Belovezh sur la dissolution de l’URSS. En réponse, le lendemain, 16 mars, les siloviki se sont emparés de la Douma sur ordre d’Eltsine. Le soir, l’un des commandants militaires m’a appelé et m’a averti : faites ce que vous voulez, sinon ce sera pire qu’en octobre 1993 !

Grâce à mes contacts personnels avec les principaux responsables des forces de l’ordre, j’ai pu mettre un terme à cette trahison et retirer les troupes du parlement en l’espace d’une journée.

Lors des élections de 1996, le pays était totalement divisé. Les gens du Don paisible à l’Océan Pacifique ont voté pour moi, tandis que ceux qui ont voté pour Eltsine venaient de villes et de centres industriels de plusieurs millions d’habitants, du Nord et de l’Extrême-Orient. Le risque existait d’une guerre entre le Nord et le Sud et de perdre définitivement le pays. Mais je ne me suis pas engagé dans cette voie.

“SP : La situation avec la mutinerie wagnérienne était-elle du même ordre ?

– Oui. Là aussi, nous devions prendre des mesures urgentes. Sur la base de ma propre expérience, j’ai compris que seule une action concertée, indépendamment des différences politiques, pouvait arrêter une attaque contre Moscou qui était de nature criminelle et traîtresse.

Il est très important que le président Poutine ait contacté tous les principaux dirigeants et responsables politiques, y compris le “Bat’ka” [“petit père”, NdT] Loukachenko. Le président a rapidement entendu les rapports des forces de sécurité sur la situation en première ligne et a pris des décisions correctes et précises.

Le Conseil de la Douma d’État a travaillé pendant deux jours presque sans interruption – soutenant, aidant le chef de l’État, surveillant ce qui se passait. Mes camarades ont suivi la situation à Rostov et le long de la route des Wagnériens.

Dans les zones que traversaient les combattants de la SMP, nous avons nos propres organisations, il y a des liens opérationnels. Nous pouvions donc voir en temps réel comment la colonne avançait, ce qui s’y passait. Et nous avons pris des mesures d’information et de propagande. En effet, beaucoup d’hommes qui avaient combattu courageusement au front étaient désorientés. Et lorsqu’à Rostov on leur a montré un discours direct de Poutine et de tous les chefs de parti, ils ont été surpris : nous ne savions pas cela, on nous avait dit qu’il y aurait des négociations ! Après cela, certaines unités de Wagner sont retournées sur leurs lieux de déploiement.

Il y a eu un affrontement avec les SMP près de Voronej, où les Wagnériens ont abattu un avion et un hélicoptère, et la situation a continué à s’envenimer. Nous devons rendre hommage à Loukachenko. Il a lui-même subi la tentative d’étranglement par une “révolution de couleur”, il s’est promené avec une mitrailleuse avec son fils et ses amis, défendant la Biélorussie fraternelle. C’est pourquoi il a compris la situation mieux que d’autres.

Il a entamé des négociations avec Prigojine. Les accords conclus ont permis de ramener les Wagnériens sur leurs lieux de dislocation et de prendre des mesures qui ont sauvé le pays d’une guerre civile.

“SP : Quelles conclusions tirer de la situation avec Prigojine et Wagner ?

– La leçon principale, la plus fondamentale, est qu’il est très important de dire la vérité à la société et de l’unir autant que possible afin de remporter la victoire dans L4opération militaire spéciale. Pour vaincre les nazis et les fascistes qui ont décidé de détruire le monde russe. Plus l’information est véridique et rapide, plus les rangs de l’opposition patriotique seront unis. Plus souvent et plus énergiquement le président, le ministère de la défense et les chefs de partis seront informés de la situation dans le pays, plus vite nous remporterons une victoire extrêmement importante et la seule qui puisse nous sauver.

Nous avons un État d’Union [de la Russie et de la Biélorussie, NdT] – et Poutine et Loukachenko, qui sont en contact permanent, ont ainsi fait preuve d’esprit d’État. Cette approche permet de prendre les décisions les plus justes. Par exemple, le déploiement d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie a instantanément dégrisé les fous polonais qui planifiaient de rejoindre les hostilités contre notre armée.

Nous devons renforcer cette alliance, cette fraternité. Et nous devons mettre en œuvre d’urgence toute une série de mesures pour endiguer les nazis et les otanistes sur les étendues de l’Ukraine.

Nous devons fondamentalement renverser la situation dans les quatre ou cinq prochains mois. Sinon, les voyous de l’OTAN envahiront directement l’Ukraine – sous la forme de la Pologne ou d’un autre pays. Le conflit deviendra alors plus sanglant et plus menaçant.

..

Il est essentiel que nous nous souvenions que cette année marque le 30e anniversaire du bombardement criminel de la Maison Blanche [le bâtiment du Soviet suprême, NdT]. Nous devons nous rappeler comment le sous-fifre d’Eltsine, le général Kobets, a fait le tour des unités militaires avec une énorme valise d’argent et a acheté des équipages de chars pour tirer sur les Soviétiques à bout portant. Ils se sont déshonorés et ont déshonoré leurs rangs militaires. Mais Dieu voit la vérité : aucun d’entre eux n’est plus en vie, ils sont tous morts pendant la guerre de Tchétchénie.

Lorsque nous évoquons ces événements tragiques, nous devons dire toute la vérité et ne pas passer sous silence la fusillade du parlement à la télévision. Et ne pas transformer cette tragédie en un autre tableau dénigrant le gouvernement soviétique et les forces patriotiques. Tout le monde doit connaître la vérité afin que les erreurs fatales ne se répètent pas.

L’une des leçons les plus importantes de la situation actuelle est la nécessité d’un changement de cap. Les menaces qui pèsent aujourd’hui sur chaque citoyen restent inchangées. Il s’agit des menaces d’extinction [démographique, NdT] du pays, des divisions de propriété croissantes dans la société, du retard technologique et de la dégradation professionnelle des ressources humaines. Enfin, les menaces posées par l’OTAN n’ont pas disparu.

Tout cela nécessite la mobilisation de ressources, la cohésion sociale et l’utilisation des technologies les plus récentes.

Nous avons proposé un programme qui répond pleinement à ces défis. Le 30 juillet, le Forum économique international se tiendra à Orel, où notre programme actualisé sera présenté. Parmi les participants au forum figurent l’académicien Kachine et notre gouverneur Klytchkov, qui se présente à une nouvelle élection dans la région d’Orel. Il a été activement soutenu par le président Poutine.

Il est essentiel pour nous de résoudre le problème de la qualité de l’éducation, du développement de la science et de la sphère sociale. Nous devons parvenir à l’adoption de la loi “Éducation pour tous”, à la mise en œuvre de nos demandes de soutien aux enfants de la guerre et à l’élimination du système de Bologne et de l’examen d’État unifié [un examen de fin d’études secondaires dont le principal défaut est qu’il est constitué presque entièrement de QCM, NdT].

Enfin, nous avons pour principe que l’armée est notre principal défenseur. Mais les armées vivent lorsqu’il y a un commandement unique. Lorsque le commandant en chef, le ministre de la défense, l’état-major général et le conseil de sécurité ont l’entière responsabilité du système de sécurité. Et les citoyens respectent strictement les lois, que tout le monde est tenu de respecter en temps de guerre.

Il convient de rappeler fermement que tout ce qui précède doit être mis à l’épreuve par des élections équitables et dignes. Des élections locales et présidentielles nous attendent. Malheureusement, Russie unie a adopté 17 lois qui ont paralysé, voire menacé, le système électoral.

Au lieu de présenter son programme et de se livrer à une concurrence loyale, le parti Russie Unie met en place une votation sur trois jours, développe le vote à distance et retire les observateurs des bureaux de vote. C’est une véritable honte et cela conduit à une confrontation directe à l’intérieur du pays. Des élections malhonnêtes et la méfiance qu’elles suscitent ne feront que compliquer la situation à l’intérieur de la Russie.

Dimanche dernier, j’ai longuement discuté de cette situation avec le président Poutine. J’ai proposé de rencontrer les chefs des factions parlementaires, d’examiner la situation militaro-politique et économique actuelle et la nature des prochaines élections. Elles doivent être ouvertes, équitables et dignes. Elles ne doivent pas exacerber la situation, mais au contraire contribuer à résoudre les problèmes urgents. Elles doivent assurer la stabilité de la société, la sécurité de chaque citoyen, de chaque famille.

J’en suis absolument convaincu.

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   Posté le 07-07-2023 à 09:41:43   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le KKE manifeste devant l’Ambassade d’Ukraine pour les frères Kononovich pendant que le PCF fait le choix de Syriza dans la campagne des Européennes.


Edité le 07-07-2023 à 09:43:17 par Xuan




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   Posté le 11-07-2023 à 14:57:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Coup de théâtre à Bruxelles : Zelensky éjecté du sommet UE-CELAC suite à l’opposition de l’Amérique latine


10 JUILLET 2023
https://histoireetsociete.com/2023/07/10/coup-de-theatre-a-bruxelles-zelensky-ejecte-du-sommet-ue-celac-suite-a-lopposition-de-lamerique-latine/?fbclid=IwAR0hWP6Pw8CSodgNgVECVTlY9E0KpO0-puEKLPzQi1jocCrdKd_7_fj9mlw

Tandis que le boulet que le PCF traîne s’ingénie à tenter de nous faire croire que Lula, la Chine et l’Amérique latine participent de ses délires russophobes et pro-otanesques voici la réalité de l’attitude de l’Amérique latine. La question est de savoir pourquoi et comment non seulement la population française mais les communistes l’ignorent et peuvent de ce fait être convaincus que “la communauté internationale” condamne la Russie, lui imputent les torts par rapport à l’OTAN et aux USA. Tout cela pour justifier “l’effort de guerre” qui nous ruine au seul profit des Etats-Unis. Jusqu’à quand les communistes accepteront-ils d’avoir l’Humanité et leur secteur international dirigé par l’équivalent des agents de la CIA ? Parce que celui qui à ce stade de la réalité géopolitique continue à participer d’un consensus criminel qui interdit la paix est sciemment ou par incurie suspect d’être un agent de la CIA et doit rendre des comptes. Des camarades me disent que j’ai raison et ils découvrent en nous lisant l’étendue du mal mais ils me conseillent d’être plus “diplomate”, de ménager ceux qui sont encore dans le brouillard, voilà une vraie question, jusqu’à quand faut-il ménager et laisser le terrain libre à ceux qui ont déjà perdu et tentent de s’accrocher en entretenant la confusion comme seule position de survie ? (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
Publié le 8 juillet 2023Société

mise à jour le 09/07/23


Selon des sources diplomatiques anonymes citées par le portail d’informations basé à Bruxelles, EURACTIV, un scandale retentissant secoue actuellement les plus hautes sphères de la politique internationale. Les dirigeants de 33 pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont contraint l’Union européenne d’annuler l’invitation du président ukrainien Volodymyr Zelensky au sommet UE-CELAC qui se tiendra à Bruxelles les 17 et 18 juillet.

Les tensions entre Zelensky et les pays d’Amérique latine sont exacerbées par l’attitude du président ukrainien et sa proximité avec les États-Unis. L’Amérique latine affiche ouvertement son soutien au président russe Vladimir Poutine, mettant ainsi en évidence sa position influente et affirmée.

C’est une énième défaite pour le président ukrainien puisque les dirigeants de 33 pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont insisté pour supprimer tous les paragraphes sur le soutien à l’Ukraine du projet de déclaration finale de l’événement. La CELAC (Communauté d’États latino-américains et caraïbes) a soumis une contre-proposition au projet de texte qui lui a été transmis par Bruxelles, supprimant tous les éléments concernant l’Ukraine.

Cette décision fracassante a mis l’Espagne — qui occupe actuellement la présidence du Conseil de l’Union européenne — dans une position des plus embarrassantes, étant donné que c’est elle qui avait initialement adressé l’invitation à Zelensky. Toutefois, face à l’opposition farouche des dirigeants latino-américains, l’Espagne n’a eu d’autre choix que de se plier à leur volonté et d’annuler l’invitation de manière définitive et sans appel.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’était engagée à travailler avec chaque pays du monde pour exiger qu’ils expriment clairement leur position concernant l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine… elle ne s’attendait pas à un tel revers.

Le Média en 4-4-2.Posté dans Actualités internationales, Société

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Déclaration de dénonciation publique du Ministre des affaires étrangères de Cuba sur les préparatifs du IIIe Sommet CELAC-UE

11 JUILLET 2023

https://histoireetsociete.com/2023/07/11/declaration-de-denonciation-publique-du-ministre-des-affaires-etrangeres-de-cuba-sur-les-preparatifs-du-iiie-sommet-celac-ue/
Cette déclaration de Cuba prolonge ce que nous avons publié hier sur le refus de la CELAC (33 pays d’Amérique latine) d’être enrôlée par des manœuvres de l’Union européenne soumise à l’OTAN dans des guerres par procuration. L’UE au titre de ces manœuvres empêche la publication des débats pour tenter de diviser. Encore une fois il faut considérer à quel point le silence de l’Humanité, celui du secteur international du PCF va dans le sens des manœuvres de l’UE. Comme d’ailleurs l’analyse du secteur international présenté au CN, qui feint d’opposer la Chine, le Brésil à la Russie, considérée comme la seule responsable de la guerre en Ukraine. En fait tout le discours sur le fond revient à accuser la Russie de la totalité de la responsabilité de la situation et la seule raison de faire la paix serait que la Russie veut envoyer une bombe nucléaire. Avec de tels arguments le moindre individu sensé ne souhaite qu’une chose le renforcement de l’OTAN qui nous protège. Qu’il s’agisse des causes de la guerre ou de l’état réel du front, tout le discours ne s’éloigne pas du narratif de ceux qui veulent abattre le danger que représenterait la Russie. Nous sommes loin de la réalité telle que la décrit ici le ministre des affaires étrangères cubaines mais très près des exigences des dirigeants européens et de celles de l’OTAN. Peut-on réellement dans un tel contexte, avec de tels responsables mener une campagne européenne qui ira dans le sens de la paix? IL est évident que non… (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Brp


Ministère des affaires étrangères de Cuba

Le IIIe Sommet des chefs d’État et de gouvernement CELAC – Union européenne se tiendra à Bruxelles, en Belgique, les 17 et 18 juillet.

Les dirigeants des deux régions se rencontreront pour la première fois depuis 8 ans, dans un contexte international très compliqué.
La réalité est que, au-delà des discours et des déclarations, aucun progrès n’a été fait dans les relations birégionales et, dans la dernière période, il y a même eu une régression.
Le Sommet peut être l’occasion de commencer à changer ce scénario. Mais il y a lieu de s’inquiéter.
Le manque de transparence et le comportement manipulateur de l’Union européenne dans la préparation du sommet compromettent gravement le succès de la réunion.
On tente d’imposer des formats restrictifs et conflictuels qui rendent impossibles des discussions directes et transparentes, et il est tenté de cacher le contenu des débats à la presse et à l’opinion publique.
Des forums parallèles au Sommet sont organisés unilatéralement. La partie européenne décide elle-même, qui sera le représentant de notre région dans ces événements.
Une telle procédure, en plus d’être irrespectueuse, crée les conditions pour que ces forums deviennent des scénarios d’attaques et de division contre les pays membres de la CELAC.
Le comportement de l’Union européenne compromet la possibilité de parvenir à des accords définitifs lors du sommet.
Notre région a changé. La CELAC est la voix solide et unitaire de l’Amérique latine et des Caraïbes et doit être respectée.
Ceux qui tentent d’imposer une vision biaisée et pro-européenne de la relation birégionale, feignant d’ignorer les priorités et les intérêts de notre région, n’auront aucune chance de succès à Bruxelles.
Il reste peu de temps, mais il n’est pas encore trop tard pour éviter l’échec.
Le Sommet peut et doit être un espace de dialogue sérieux, participatif et pluriel, qui identifie des solutions pour faire face collectivement, malgré nos différences, aux multiples défis mondiaux qui nous affectent.

Nous aspirons à un sommet qui élargira la coopération inclusive et mutuellement avantageuse dans des domaines hautement prioritaires, tels que le financement du développement, la lutte contre le changement climatique, la sécurité alimentaire et les énergies renouvelables, entre autres.
Nous aspirons à une nomination qui réaffirme le strict respect de la Charte des Nations Unies, du droit international et des postulats de la « Proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes comme zone de paix ».

Cuba se rendra au Sommet de Bruxelles dans un esprit constructif et contribuera autant que possible au renforcement, sur la base de l’égalité et du respect mutuel, du dialogue et de la coopération entre la CELAC et l’Union européenne, dans l’intérêt de nos peuples, des deux régions et du monde.

(Cubaminrex)


Edité le 11-07-2023 à 15:06:51 par Xuan




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Pourquoi le conflit ukrainien signera la fin de l’OTAN… et de Biden


https://www.investigaction.net/fr/pourquoi-le-conflit-ukrainien-signera-la-fin-de-lotan-et-de-biden/
20 Juil 2023 RADHIKA DESAI



« Keep the Russians out, the Americans in, and the Germans down”. Les Russes dehors, les Américains dedans et l’Allemagne sous tutelle. Son premier secrétaire général, Lord Ismay, avait révélé toute l’utilité de l’OTAN lors de sa création. Un instrument de domination de Washington sur l’Europe. Mais les rivalités interimpérialistes sont restées. Et le déclin économique ainsi que les échecs militaires des États-Unis ont fissuré l’alliance atlantique. Avec sa guerre par procuration contre la Russie sur le sol ukrainien, Biden espérait revenir aux fondamentaux avant d’embarquer l’Europe vers le plat de résistance : la Chine. La stratégie ne s’est pas avérée payante. Le dernier sommet de l’OTAN à Vilnius témoigne de cet échec. Analyse. (I’A)
La guerre par procuration contre la Russie est la pièce maîtresse de la politique étrangère de Joe Biden. Cette politique consiste à unir les « démocraties » du monde contre les « autocraties », en particulier la Chine et la Russie. Il ne cesse de se vanter d’avoir uni les alliés des États-Unis, la plupart au sein de l’OTAN, comme jamais auparavant. Même si l’unité réelle est tout au plus ponctuelle, la rhétorique semblait fonctionner, jusqu’à récemment. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Lors du récent sommet de Vilnius, la désunion de l’OTAN a éclaté au grand jour, mais pas pour les raisons les plus souvent évoquées dans la presse. Les vraies raisons sont enracinées dans des développements qui menacent de dissoudre non seulement la stratégie de Biden, mais aussi l’OTAN.

Les tensions discordantes ont été amplement discutées au cours de la période précédant le sommet. Tout d’abord, les membres n’ont pas pu se mettre d’accord sur un successeur à Jens Stoltenberg. Ensuite, les dirigeants de l’Australie, du Japon, de la Nouvelle-Zélande et de la Corée du Sud assistaient au sommet pour la deuxième année consécutive. Et le communiqué final réitérait les préoccupations de l’OTAN concernant « les défis systémiques posés par la Chine à la sécurité euro-atlantique » et son engagement à « renforcer […] la prise de conscience commune, à améliorer la résilience et la préparation, à se protéger des tactiques coercitives de la RPC et des efforts visant à diviser l’Alliance. » Mais le président Macron a pris la tête d’une opposition (non négligeable) à un bureau à Tokyo et à une présence permanente de l’OTAN dans la région de l’Asie de l’Est. De plus, bien que l’adhésion de la Finlande ait été approuvée, le président Erdoğan s’est opposé à l’adhésion de la Suède jusqu’à ce que Biden lui propose non seulement des F-16, mais aussi un prêt du FMI octroyé depuis l’Air Force One.

Plus spectaculaire encore, alors que les membres ont une nouvelle fois promis d’augmenter les dépenses et la production en matière de défense et que l’alliance s’est engagée à soutenir l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie, non seulement la demande d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN a échoué, mais l’OTAN s’est même montrée réticente à s’engager sur un calendrier pour l’entrée de l’Ukraine. Le président Zelensky a qualifié cette situation d' »absurde » et l’administration US l’a en retour traité d’ingrat.

Cette querelle ostensible s’est finalement terminée par une attitude plus reconnaissante de Zelensky. Mais le sentiment d’inquiétude est bien présent. Les commentateurs atlantistes redoutent toujours la perspective d’un désengagement entre les États-Unis et l’Europe en cas de victoire de Trump ou de désaccords sur la Chine. Cependant, même ces inquiétudes ne permettent pas de soupçonner à quel point un tel désengagement est proche aujourd’hui, ni la raison de ce désengagement : Biden est sur le point de perdre son pari militaire en Ukraine. Cela mettra forcément fin au projet de Biden d’unir les alliés des États-Unis, ce qui constitue sans doute le cœur de la doctrine Biden.

L’unité de l’OTAN, qui a toujours été un chantier en construction, est devenue plus difficile à mesure que la puissance US déclinait. Au cours des dernières décennies, son principal ciment a été la puissance militaire US. Si elle aussi cesse d’être un lien – comme le montre clairement la série d’échecs militaires qui a culminé avec la sortie humiliante de l’Afghanistan – alors l’abnégation que Biden a exigée – et obtenue dans une certaine mesure – des Européens sur l’Ukraine est la pièce maîtresse sur laquelle reposera l’avenir du leadership US sur ce qu’il reste de ses alliés et de son principal instrument, l’OTAN.

Les liens faibles qui unissent l’OTAN
Pour comprendre l’imminence d’un tel changement fondamental, il faut revenir aux principes fondamentaux qui se cachent derrière l’apparente unité de l’OTAN.

L’article 5, qui a fait couler beaucoup d’encre, stipule que « toute attaque armée contre l’un des membres … sera considérée comme une attaque contre … tous ». Cependant, si vous pensez que cela oblige tous les membres à se précipiter à la défense des alliés attaqués avec tout ce qu’ils ont, détrompez-vous. L’article précise en outre que chaque allié « apportera son concours […] en prenant immédiatement […] les mesures qu’il jugera nécessaires [c’est nous qui soulignons] ». Ainsi, la solidarité alliée s’avère être un festin à la carte, en fonction de ce que chaque pays membre « juge nécessaire ».

D’ailleurs, au début de la guerre froide, les États-Unis s’étaient engagés à défendre l’Europe occidentale de la grande méchante Union soviétique. L’OTAN est censée incarner avec force cet engagement. Mais dans la pratique, cet engagement se résumait surtout à des projets « toujours farfelus et reconnus comme tels« .

Ca vous titille ? Considérez ceci : les États-Unis ont « aidé » l’Europe pendant les deux guerres mondiales sur une base plus ou moins commerciale, augmentant considérablement leur poids économique et financier aux dépens des « alliés ». Ainsi, après la Première Guerre mondiale, les États-Unis ont exigé le remboursement de leurs prêts de guerre. Et après la Seconde, ils ont exigé en retour un alignement politique de leurs « alliés ».

L’Europe peut remercier son étoile que l’aide cruciale et les immenses sacrifices des forces soviétiques et chinoises aient assuré la victoire lors de la Seconde Guerre mondiale, et que la prétendue menace d’une attaque soviétique imminente contre l’Europe occidentale n’ait été qu’une invention de l’imagination hystérique des États-Unis. Une invention qui a tout de même permis à leur complexe militaro-industriel de se maintenir en si bon état au fil des décennies.

Ce que les États-Unis attendent de l’OTAN
Certains affirment que l’OTAN était principalement dirigée contre « l’ennemi intérieur« , les forces de gauche et populaires. De fait, l’OTAN affiche un bilan peu élogieux à cet égard. Mais cela ne tient pas compte de la dimension internationale.

Si les dirigeants US ont longtemps souhaité dominer le monde capitaliste, l’histoire leur a malheureusement donné l’occasion de le faire au moment où cette domination était devenue impossible : avec la montée en puissance de l’Allemagne, des États-Unis eux-mêmes et du Japon, le monde capitaliste était déjà devenu multipolaire au début du vingtième siècle. Aucune puissance ne pouvait le dominer à elle seule. Pire encore, la révolution russe, bientôt suivie par la révolution chinoise, avait fait sortir de vastes pans de la planète du monde capitaliste.

Sans se décourager, les États-Unis ont persisté, utilisant l’OTAN pour tenter de dominer l’Europe. Selon les mots apocryphes de son premier secrétaire général, Lord Ismay, l’objectif était de « garder les Américains en Europe, les Allemands sous tutelle et les Russes en dehors ».

Au cours de la guerre froide, les États-Unis ont assez bien réussi. Mais pour les Européens, cela ne s’est pas fait sans heurts : les Européens ont ainsi exigé de l’or plutôt que des dollars tout au long des années 1960, obligeant finalement les États-Unis à rompre le lien entre le dollar et l’or en 1971 ; De Gaulle a retiré la France du commandement intégré de l’OTAN en 1966 ; et Brandt s’est engagé dans son Ostpolitik visant à améliorer les relations avec le bloc de l’Est. Bien que beaucoup pensent que la rivalité interimpérialiste est morte après la Seconde Guerre mondiale, il semble qu’elle ait été toujours présente à travers le comportement européen.

La guerre froide ne s’est pas terminée par une unipolarité ni par des « dividendes de la paix ». Le déclin économique des États-Unis est devenu visible peu après et les États-Unis ont cherché à compenser ce déclin économique par une agression militaire. Dans ces circonstances, l’Europe s’est montrée de plus en plus ouverte à la création de structures de sécurité autonomes qui, inévitablement, impliquaient une amélioration des relations économiques et sécuritaires avec la Russie.

Les États-Unis, dont les objectifs restaient inchangés alors que leurs capacités diminuaient, devaient contrecarrer ces impulsions européennes. Ils y sont parvenus avec leur intervention militaire en Yougoslavie, notamment en démontrant l’efficacité de leur puissance aérienne supérieure. Et ce succès a permis de garantir que, dorénavant, l’expansion de l’UE vers l’est s’accompagnerait logiquement d’une expansion de l’OTAN.

Pourquoi les États-Unis ne comprennent pas
Loin d’être une simple affirmation « réaliste », l’élan européen vers l’autonomie découle des différences historiques entre les économies de l’Europe continentale et celles des pays anglo-américains : l’une est orientée vers la production plutôt que vers les finances, l’autre est orientée vers les finances et le commerce plutôt que vers la production. Après quatre décennies de néolibéralisme, l’économie anglo-américaine s’est trouvée affaiblie sur le plan productif et plus dépendante que jamais de la finance prédatrice et spéculative.

Ces différences avaient déjà rendu l’unité de l’OTAN difficile à concevoir et le déclin économique des États-Unis n’a fait que l’accentuer. Alors que l’Europe perdait de son attrait économique (tandis que, par ailleurs, la Chine et la Russie en gagnaient), que les États-Unis s’appuyaient sur la projection militaire pour échouer de manière de plus en plus spectaculaire, les impulsions européennes en faveur de l’autonomie refaisaient surface, le président Macron qualifiant même l’OTAN en état de mort cérébrale lors du sommet de l’alliance en 2019.

C’est dans ce contexte que Joe Biden a parié sur la victoire de la guerre par procuration en Ukraine comme prélude à la guerre contre la Chine. Sachant que l’Europe, déjà réticente à entrer en guerre avec la Russie, serait encore plus réticente (pour de bonnes raisons économiques) à se joindre à toute entreprise anti-chinoise, Biden a cherché si résolument et si complètement à séparer l’Europe de la Russie et à la lier aux États-Unis par le biais de la guerre en Ukraine qu’elle n’aurait d’autre choix que de suivre les États-Unis contre la Chine par la suite.

Toutefois, cette entreprise a connu un début peu prometteur. Et elle est maintenant en train de s’effondrer.

Il a été difficile d’obtenir l’unité, même contre la Russie, car cela a entraîné une grande souffrance économique pour l’Europe. Le gouvernement Biden avait pourtant la chance historique de pouvoir compter sur des dirigeants étonnamment dociles dans de nombreuses capitales, en particulier à Berlin. Mais l’unité de l’OTAN sur le conflit ukrainien a relevé plus du spectacle que de la réalité, avec un minimum de conformité réelle et un maximum de conformité de façade. Les sanctions ont généralement été limitées à celles qui font le moins mal, ce qui fait que de nombreuses entreprises occidentales continuent d’opérer en Russie, à tel point que l’on peut se demander ce qui se passe. Les livraisons d’armes se sont concentrées sur celles qui étaient les plus faciles à remplacer, souvent obsolètes, laissant l’Ukraine avec un « grand zoo d’équipements de l’OTAN » difficile à déployer ou à réparer de manière efficace.

Pourquoi la défaite en Ukraine va démembrer l’OTAN et Biden
On le voit bien aujourd’hui, les deux volets de la stratégie de Joe Biden – les sanctions et l’action militaire par procuration – étaient illusoires. Le premier, qui espérait plonger le rouble en eaux troubles et ramener l’économie russe « à l’âge de pierre », s’est avéré un échec manifeste dès la fin de 2022, voire plus tôt. Quant au second volet, malgré les milliards d’aide militaire, malgré l’épuisement des stocks d’armes occidentaux, malgré la découverte des limites quantitatives et qualitatives des capacités de production d’armes occidentales, malgré des complexes militaro-industriels au coût astronomique, malgré des armes de plus en plus meurtrières comprenant désormais des bombes à fragmentation, malgré le recours à des bataillons néonazis, malgré la volonté des États-Unis et de l’Ukraine de sacrifier les Ukrainiens et les mercenaires jusqu’à des niveaux macabres, il est clair depuis un certain temps que l’Ukraine est en train de perdre et qu’elle n’a aucune chance de l’emporter.

Le président Biden l’a reconnu en faisant volte-face sur la proposition d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, refusant même de dévoiler un calendrier pour cette adhésion. Il a non seulement insisté sur le fait qu’il ne faut pas faciliter l’adhésion de l’Ukraine, qu’elle doit faire des progrès sur les réformes requises, mais qu’elle doit aussi conclure un traité de paix avec la Russie avant de pouvoir adhérer à l’OTAN. Un point répété plus d’une fois par Jens Stoltenberg à Vilnius.

C’est la porte de sortie du conflit ukrainien pour le gouvernement Biden. Une porte dont il a également besoin en raison de l’impopularité de la guerre dans son pays, alors que la campagne électorale est sur le point de battre son plein.

Face à cette défaite militaire, aucun autre différend au sein de l’OTAN n’aura d’importance. Les États-Unis n’ont que la puissance militaire à offrir à leurs alliés. L’échec militaire imminent de Biden en Ukraine risque donc de sonner le glas de l’OTAN. Si les États-Unis ne peuvent garantir une victoire militaire, leur utilité pour l’Europe ne peut être que limitée. Et si la stratégie de Biden a échoué à ce stade intermédiaire de la Russie, elle peut difficilement passer au stade final, celui de la Chine.



Radhika Desai est une politologue indienne. Elle est professeure et directrice du Groupe de recherche en économie géopolitique à l’Université canadienne du Manitoba .



Source originale: Counterpunch

Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action

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marquetalia
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   Posté le 25-07-2023 à 16:03:24   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Je me demande ce que Poutine bricoler, un jour, il reçoit de éminences grises de l extrême droite française, nostalgiques de l'Algérie française, puis se rend.. . en Algérie pour signer des contrats avec Tebboune !


Edité le 25-07-2023 à 18:48:08 par marquetalia




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pzorba75
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   Posté le 25-07-2023 à 17:14:02   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Le Président algérien a fait un voyage officiel en Chine où il a été reçu avec tous les honneurs dus à son rang, avant de signe des contrats économiques avec la Chine. Pour la Russie, patience attendre le sommet Russie - Afrique de St-Petersburg pour analyser son impact.

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Xuan
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   Posté le 30-07-2023 à 20:21:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'impact a été violent si on prend en compte le coup d'état au Niger.
Je signale l'article publié par D. Bleitrach et les commentaires qui l'accompagnent.
J'y ai cité l'intervention d'Ibrahim Traoré pour le Burkina Faso.
Macky Sall qui s'est senti visé a refusé de poser pour la photo de famille

Les articles de l'Humanité sont complètement à la botte de l'impérialisme, décrivant "quelques centaines de Nigériens se sont rassemblés pour soutenir le coup d’État" .
Les actualités montrent que les masses rejettent là aussi la présence française.
Rappelons que la demande de Macron de participer à la dernière réunion des BRICS avait été rejetée.

https://histoireetsociete.com/2023/07/29/le-president-du-niger-pris-en-otage-en-raison-de-son-boycott-de-la-russie/#comment-10422


Edité le 30-07-2023 à 20:35:36 par Xuan




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   Posté le 30-07-2023 à 20:33:01   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

marquetalia a écrit :

Je me demande ce que Poutine bricoler, un jour, il reçoit de éminences grises de l extrême droite française, nostalgiques de l'Algérie française, puis se rend.. . en Algérie pour signer des contrats avec Tebboune !


L'extrême droite française peut bien être nostalgique de l'Algérie française, elle ne va pas recoloniser l'Algérie.
Ensuite Poutine se moque bien que ce soit l'extrême droite puisque lui-même est anti communiste. En faisant une réserve sur le néo nazisme, dont les organisations sont interdites en Russie.

Nous devrions être plus critiques sur les catégories parlementaires qui ne définissent pas la réalité de la lutte des classes et de la lutte contre l'hégémonisme US.
Ensuite, distinguer les contradictions à l'échelle mondiale, y compris entre les pays impérialistes (même s'ils paraissent unis dans l'OTAN), et les contradictions dans notre pays, entre la bourgeoisie monopoliste et les masses populaires.
N'oublions pas non plus que le rejet des socialos a précipité beaucoup de victimes du capital dans les bras de l'extrême droite.

Il est important que les communistes ne laissent pas la lutte contre l'hégémonie US aux mains des souverainistes. Que des souverainistes s'opposent à la bourgeoisie sur ce terrain-là ne pose pas de problème, ce qui en pose c'est que les communistes ne soient pas à la tête de la lutte anti impérialiste.
Ensuite sur ces sujets nous soutenons d'abord les communistes russes et la Chine Populaire. Ce sont eux qui sont à l'avant-garde.

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   Posté le 30-07-2023 à 21:30:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sommet Afrique-Russie : Les participants plaident pour un «monde multipolaire plus juste»
30/07/2023 mis à jour: 20:24
Mokrane Aït Ouarabi
https://elwatan-dz.com/sommet-afrique-russie-les-participants-plaident-pour-un-monde-multipolaire-plus-juste

Dix-sept chefs d'Etat ont participé au Sommet Afrique-Russie
Les participants au deuxième sommet Russie-Afrique qui s’est achevé vendredi à Saint-Pétersbourg ont plaidé pour un «ordre mondial multipolaire plus juste». Dans la déclaration finale adoptée à l’issue de ce sommet, la Russie et les pays africains ont fait part de leur vision du monde et exprimé leur rejet de toute forme de «nationalisme agressif».

Ils se sont également engagés à combattre toute forme de «néonazisme», de «néofascisme», de «l’afrophobie», de «russophobie», de «xénophobie» ou de «racisme et discrimination raciale», qu’elle soit fondée sur «la religion, les convictions ou l’origine». Les participants au sommet de Saint-Pétersbourg ont souligné l’importance de consacrer «le principe de l’égalité souveraine des États» afin d’«assurer la stabilité des relations internationales».

Pour ce faire, les signataires de cette déclaration ont décidé de faire du «Forum de partenariat Russie-Afrique» un «élément central» de la coopération multilatérale russo-africaine.

Aussi, c’est à travers ce Forum que la coopération «mutuellement bénéfique» ,mise en avant lors de ce sommet, sera «approfondie» dans le but de baliser le terrain pour l’avènement d’un «ordre mondial multipolaire plus juste, équilibré et durable».

Sécurité alimentaire et terrorisme

Les participants à ce sommet ont insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts afin de pouvoir relever les défis dans tous les domaines, à savoir sécuritaire, alimentaire ou énergétique. Ils ont appelé à la mise en place une stratégie commune pour «assurer la sécurité alimentaire et énergétique à long terme du continent africain».

La Russie et les pays africains ont convenu dans ce sens de «renforcer le dialogue, le partenariat et la coopération» en contribuant par des politiques efficaces «au renforcement de l’investissement» mais aussi de «la coopération commerciale, économique».

Le décollage économique, comme relevé dans la déclaration finale, ne pourrait être concrétisée que par des politiques souveraines préservant les intérêts de chaque Etat. Ainsi, l’emploi des monnaies nationales dans échanges commerciaux entre l’Afrique et la Russie constitue un des axes de travail auquel a abouti ce sommet dont les participants ont exprimé leur refus de voir le continent africain se transformer en un terrain de «confrontation internationale» entre les grandes puissances.

Lors de ce sommet, une feuille de route, appelée «Plan d’action du Forum de partenariat Russie-Afrique pour 2023-2026» a été approuvée. Ce plan se décline en 180 points regroupés dans quatre grands axes : «politique et sécurité», «finance et agriculture», «énergie» «science et culture». Selon ce document publié par le Kremlin, la Russie et l’Afrique comptent bien «accroître la coopération aux plus hauts niveaux politiques et poursuivre un dialogue constructif dans le cadre de mécanismes internationaux, régionaux, multilatéraux et bilatéraux».

Coopération avec les organisations régionales

Ainsi, la Russie a annoncé son intention d’élargir son cadre de la coopération à l’ensemble des organisations régionales africaines, à l’instar de l’Union du Maghreb arabe (UMA), la Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA), de la Communauté d'Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l'Ouest (Cédéao). Une grande attention a été également accordée aux questions sécuritaires et en premier lieu la lutte contre le terrorisme qui affecte plusieurs pays africains et qui plonge une grande partie du continent dans une instabilité chronique.

En Economie, le document a insisté sur l’accès aux «services financiers» et sur «les règlements mutuels en monnaies nationales». Il a également placé «les questions de sécurité alimentaire mondiale en tête de l’agenda multilatéral» afin de «s’attaquer aux causes profondes de la sécurité alimentaire».

Sur la question énergétique, la Russie et les pays africains ont convenu d’axer leur coopération sur la promotion «des sources d’énergie durables à faible émission de carbone». Le plan d’action accorde également une grande importance aux «échanges culturels, scientifiques et éducatifs».

La Russie envisage d’ailleurs «l’ouverture de succursales d’organisations éducatives russes dans les pays africains». Aussi, les participants au sommet évoquent «la possibilité d’organiser l’Année de la culture africaine en Russie et l’Année de la culture russe en Afrique».

Il s’agit donc d’un partenariat global qui touche à divers domaines. Lors de son discours prononcé à l’ouverture du sommet, le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé que «le continent africain est devenu le nouveau centre de pouvoir et chacun devra tenir compte de cette réalité objective».

Il s’est félicité du fait que «les représentants des Etats africains ont fait preuve de volonté politique et de leur réel intérêt à développer la coopération avec notre pays», estimant qu’ils «ont démontré leur indépendance». Il faut souligner que ce sommet s’est tenu dans un contexte international tendu à cause du conflit russo-ukrainien.

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   Posté le 31-07-2023 à 13:05:33   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

@ Xuan, je ne suis pas idiot au point de croire que la France va recoloniser l Algérie ! Il n empêche que l extrême droite française se fout bien des victimes du Fis à l epoque, ou d Al Qaeda maintenant, , quand on leur parle des moines trappistes de Thiberine assassinés par le Gia, ils répondent que 'tous les moines sont tous des gros pedes", et pour l élimination des chrétiens de Somalie et du reste de la Corne de l Afrique, ils rétorquent "on s en fout, c est un noir". Et, pourtant, ils ne sont pas-encore,au pouvoir.


Edité le 31-07-2023 à 18:31:12 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 31-07-2023 à 17:00:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ce qu'ils racontent ne pèse rien. L'extrême droite française peut présenter un danger à partir du moment où des monopoles comme Bolloré s'intéressent à eux.

Ensuite la situation a changé depuis les années 60. Alors le tiers monde commençait à se soulever et l'Afrique a arraché son indépendance politique.
Puis l'impérialisme a déclenché une contre-offensive durant toute la période suivante et entravé le développement économique et technologique ou détruit certains pays.
Maintenant s'ouvre une deuxième ère de libération des peuples.
Par milliards ils s'opposent à l'impérialisme en Afrique, en Asie et en Amérique du sud.
Non seulement l'extrême droite est incapable de s'y opposer mais elle crée en Europe même, avec la guerre et la crise économique, les conditions de la disparition de l'impérialisme.

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   Posté le 31-07-2023 à 18:34:34   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Lrs peuples d Amérique latine se sont libérés du colonialisme il y a deux cents ans, au début du XIX ème siècle d ailleurs ils sony en train de célébrer leur indépendance.

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marquetalia
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   Posté le 31-07-2023 à 18:38:29   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

L extrême droite peut toujours comettre des mefaits locaux, comme dans le rixe dans les années 90 en Moselle, à Audin le Tiche, où des membres du Pnfe ont passé à tabac des jeunes f extrême gauche.

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pzorba75
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   Posté le 31-07-2023 à 20:25:19   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

marquetalia a écrit :

Lrs peuples d Amérique latine se sont libérés du colonialisme il y a deux cents ans, au début du XIX ème siècle d ailleurs ils sony en train de célébrer leur indépendance.

Colonialismes espagnol ou portugais remplacés par l'impérialisme américain, voir la doctrine Monroe.

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marquetalia
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   Posté le 31-07-2023 à 22:04:49   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

@ Xuan, ne t inquiète pas, je connais la mise sous tutalle de l Amérique latine par les Usa, c est d ailleurs pour ça que j ai commencé à m inteteresserr à l ideologie communiste.


Edité le 01-08-2023 à 11:01:30 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 07-08-2023 à 20:54:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Russie est-elle un pays impérialiste ?

LA RUSSIE EST-ELLE UN PAYS IMPÉRIALISTE ET QU’EST CE QUE CA CHANGE ?
7 AOÛT 2023

Savoir si la Russie de Poutine est impérialiste ou non m’est toujours apparu relativement secondaire à partir du moment où la désignation de l’ennemi principal : l’impérialisme des USA et de ses alliés vassaux occidentaux et asiatiques ne faisaient pas de doute. A l’image de la majorité de l’ONU condamnant ou s’abstenant face à l’intervention russe en Ukraine, mais refusant toute sanction et envoi d’armes en posant comme le fait la Chine, le fait que la guerre en Ukraine est pour la Russie une question de sécurité face aux menées des USA et de l’OTAN et ceci après la guerre froide et la dissolution du pacte de Varsovie, encore aggravé par le coup d’Etat de 2014 et la transformation de l’Ukraine en bastion armée et russophobe avec la non application des accords de Minsk.
Donc la politique en faveur de la paix doit s’entendre la-dessus et le débat sur la nature de la Russie important sur le plan théorique ne doit pas entraver un mouvement de la paix qui en particulier en occident ne doit pas se tromper d’adversaire.
En revanche, cette question de “l’impérialisme” russe ou non, joue un rôle important dans le positionnement face à un monde multipolaire travaillé à la fois par l’exigence des souverainetés nationales sur les ressources et sur la lutte des classes pour qui en bénéficie et qui protège la planète, c’est à dire qu’il joue sur une “perspective politique”. L’apport récent fondamental de Jean-Claude Delaunay renvoie à une évolution depuis Lénine dont les concepts sont rappelés ici. (note et traduction avec deepl de Danielle Bleitrach)

________________________


‘Qu’est ce qu’un pouvoir impérialiste ? par le cercle de paix hongrois


Pour une analyse correcte, nous devrions adhérer à l’approche selon laquelle un État ne peut être classé comme pouvoir impérialiste que s’il ne satisfait vraiment pas seulement à quelques-uns, mais _toutes_ les conditions établies par le créateur du concept, Vladimir Iljics Lénine, lors de la définition de “l’impérialisme”.

Il ne suffit pas qu’un État capitaliste devienne une puissance impérialiste pour participer au commerce international et/ou avoir une capacité militaire considérable.
La caractéristique déterminante du pouvoir impérialiste n’est pas le profit tiré du commerce mondial, mais une forme spéciale de celui-ci.

La nature impérialiste d’un pouvoir capitaliste est démontrée principalement par la _reliance_ résultant de l’investissement de capitaux étrangers par les institutions financières gérées par les monopoles privés qui la contrôlent. De cette particularité il montre que la _structure économique_ du pouvoir donné monte du niveau inférieur du capitalisme au capitaliste monopole supérieur, c’est-à-dire le niveau _impérialiste_.L’existence de compétences avancées armées militaires ne contient pas encore l’essence de l’impérialisme, car elle est le résultat de la façon_ d’utiliser les compétences militaires.

Pour qu’un pays soit considéré comme impérialiste (monopole capitaliste), il doit répondre aux cinq critères suivants :

La concentration de la production et du capital s’est tellement développée qu’elle a créé des monopoles, qui jouent un rôle décisif dans l’économie mondiale.*[Où sont les monopoles de la capitale russe qui définissent nos habitudes de consommation et contrôlent notre mode de vie aujourd’hui ? ]

Basée sur la fusion du capital bancaire avec le capital industriel et le capital financier généré (« capital financier »), une oligarchie financière qui influence décisivement le fonctionnement de l’État tout entier.
*[Les actifs les plus riches de la Russie sont principalement dans l’industrie et non dans la finance, alors que sur les 100 plus grandes banques du monde il n’y a qu’une seul russe : la _Sberbank appartenant à l’État] ;

La valeur et l’importance de l’exportation de capital dépassent l’exportation de biens et revêtent une importance exceptionnelle.
*[L’exportation de la Russie est exportée presque exclusivement par des transporteurs d’énergie et d’autres matières premières et non par des exportations de capitaux. Où sont les trusts mondiaux et les monopoles financiers centrés sur la Russie qui exploitent le travail mondial par des activités d’investissement, puis expédient les bénéfices générés chez eux et les accumulent en Russie ? ];

La condition préalable à la phase impérialiste du capitalisme est la création d’associations capitalistes monopolistiques internationales, qui divisent le marché mondial entre elles avec des opérations de type cartel.
*[Compte tenu de la structure de l’économie mondiale, ces sociétés de capital existent clairement, mais elles _n’incluent pas_ les monopoles industriels-financiers russes] ;

La dernière condition nécessaire à la phase impérialiste du capitalisme est la division sectorielle et territoriale de l’ensemble du marché mondial, qui se déroule par et _entre_ les plus grandes puissances capitalistes.

*[Le marché mondial était en effet divisé, mais la Russie a été exclue de cette division, du moins dans le sens où elle a été traitée comme un territoire à diviser. Ainsi, la classe capitale de la Russie, compte tenu de la position économique mondiale actuelle de l’État, n’a pas accès au corridor impérialiste. En raison de la détermination des forces mondiales, ses opérations militaires apparaissent comme un comportement défensif (protecteur). Ses interventions neutralisent les attaques _réelles_ du centre du système mondial dans les zones périphériques (par exemple, la Syrie et l’Ukraine orientale). Ces interventions armées semblent faire partie d’une stratégie conçue pour préserver la population, le territoire et les ressources naturelles de la Russie contre d’autres gains du capitalisme centriste, qui règne uniquement sur le position impérialiste. ]


Edité le 07-08-2023 à 22:17:49 par Xuan




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A moment où la Pologne menace la Biélorussie :

LE MINISTRE CHINOIS DE LA DEFENSE SE REND EN BIELORUSSIE POUR RENFORCER LES LIENS

Des "liens fraternels" renforcés pour compenser le déséquilibre stratégique auquel le monde est confronté

Publié: 17 août 2023 22:17Par
Denng Xiaoci
https://www.globaltimes.cn/page/202308/1296494.shtml
La Chine et la Biélorussie partagent la même vision de l'ordre mondial, et la coopération militaire entre la Biélorussie et la Chine ne vise aucun pays tiers, a déclaré le président biélorusse Alexandre Loukachenko lors de sa rencontre avec le conseiller d'État chinois et ministre de la Défense nationale Li Shangfu à Minsk. jeudi.

Les observateurs chinois ont salué la visite de Li en Biélorussie comme une visite qui contribuerait à renforcer davantage les liens de défense et les relations globales entre les deux pays, ce qui revêt une grande valeur stratégique pour compenser le défi de la perte d'équilibre stratégique du monde, alors que l'Occident dirigé par les États-Unis tente de plus en plus de parvenir à un modèle stratégique déséquilibré qui ne profite qu'à lui-même.
Li est arrivé mercredi à Minsk en provenance de Russie où il a participé à la 11e Conférence de Moscou sur la sécurité internationale qui s'est tenue au Patriot Park près de la capitale russe. Il s'agit de la première visite de haut niveau de la coopération militaire sino-biélorusse au cours des cinq dernières années. Les responsables de la défense des deux pays devraient définir les domaines de coopération dans un proche avenir et échanger leurs points de vue sur la situation actuelle en matière de sécurité internationale et régionale, a rapporté TASS.

"Nous sommes des partisans absolus d'un monde multipolaire, de l'intégrité territoriale et de l'unité des frontières et des territoires formés après la Seconde Guerre mondiale. Nous restons attachés à la non-ingérence dans les affaires intérieures des États. En bref, toute la palette sur laquelle repose la politique étrangère de la Chine Sa base est similaire à la nôtre. Sachez que depuis plus de 30 ans, nous avons toujours soutenu la Chine dans toutes ses aspirations, car nous considérons la politique intérieure et étrangère de la République populaire de Chine comme absolument juste, visant à la résolution pacifique de tout différend. et les conflits » , a souligné le dirigeant biélorusse, selon l'agence de presse d'État biélorusse, l'Agence télégraphique biélorusse (BelTA) jeudi.

Li Shangfu a salué les grands succès de la Biélorussie dans son développement et le rôle du chef de l'État biélorusse dans cette réalisation. "Permettez-moi d'exprimer mon respect sincère et profond pour votre grande contribution à la paix et au développement dans le monde" , a déclaré le ministre chinois de la Défense.

"Le but de ma visite en Biélorussie est la mise en œuvre d'importants accords au niveau des chefs d'Etat et le renforcement de la coopération militaire bilatérale" , a déclaré Li.
Selon un communiqué officiel du ministère chinois de la Défense nationale, Li a transmis les chaleureuses salutations du président Xi Jinping à Loukachenko.
Li a déclaré que sous la direction stratégique des deux chefs d'Etat, les relations sino-biélorusses ont été élevées au rang de partenariat stratégique global de coopération par tous les temps.
La Chine est disposée à travailler avec la Biélorussie pour approfondir et consolider en permanence une coopération mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant, et mieux profiter aux peuples des deux pays. La coopération militaire entre la Chine et la Biélorussie s'est régulièrement développée, obtenant des résultats fructueux en matière de communication stratégique, d'entraînement conjoint et d'exercices conjoints. Les deux parties feront des efforts conjoints sous la direction des deux chefs d'Etat pour faire progresser continuellement les relations militaires, a déclaré le ministre chinois de la Défense.

« Ces dernières années, sous la direction d'Alexandre Loukachenko et de Xi Jinping, les relations entre la Biélorussie et la Chine n'ont cessé de se renforcer, de se développer et d'avancer régulièrement. partenariat stratégique" , a déclaré Li mercredi lors de sa rencontre avec le ministre biélorusse de la Défense Viktor Khrenin à Minsk mercredi, a rapporté BelTA.
Cela montre que nous avons maintenant des relations véritablement fraternelles, a noté Li.

Selon le ministre chinois de la Défense nationale, la Chine est actuellement le deuxième partenaire du Bélarus en termes de commerce bilatéral. « L'année dernière, le commerce mutuel a augmenté de plus de 30 %. En janvier-mai 2023, le commerce entre la Biélorussie et la Chine a également affiché une très bonne croissance » , a ajouté M. Li.

La Biélorussie a déclaré mercredi que les relations diplomatiques avec la Chine avaient atteint un " niveau de coopération sans précédent" .

Khrenin a déclaré qu'" en 31 ans de relations diplomatiques, grâce à l'amitié traditionnelle et au respect mutuel, nos pays sont parvenus à un partenariat stratégique global" .

Khrenin a ajouté que les relations amicales entre la Biélorussie et la Chine avaient formé une base pour développer la coopération entre les deux pays.

"Malgré des facteurs externes, nos relations profondes et privilégiées nous permettent d'avancer vers la création d'une communauté d'intérêts communs et d'un destin commun" , a-t-il déclaré.
Le ministre biélorusse de la Défense a ajouté que la visite de son homologue chinois contribuerait à renforcer les relations militaires et la compréhension entre les forces armées des deux pays et offrirait " d'excellentes perspectives pour le développement des relations dans les domaines commercial, économique, scientifique et technique ".

Li a rencontré pour la dernière fois son homologue biélorusse lors de la réunion des ministres de la Défense de l'Organisation de coopération de Shanghai en avril.
Les échanges militaires sont un indicateur d'une relation entre deux pays. Les échanges militaires reposent sur un haut niveau de confiance mutuelle, et ce n'est que lorsque les deux pays se perçoivent comme dignes de confiance qu'ils peuvent baisser leur garde et s'engager dans des échanges militaires approfondis, a déclaré Cui Heng, chercheur adjoint au Centre d'études russes de l'Est. China Normal University, a déclaré jeudi au Global Times.

"Actuellement, l'Europe dans son ensemble est stratégiquement déséquilibrée, et l'Occident dirigé par les États-Unis tente de parvenir à un modèle stratégique déséquilibré qui ne profite qu'à lui-même. Dans ce contexte, il est assez urgent et nécessaire que les pays non occidentaux renforcent leurs liens et coopération au niveau stratégique, garantissant la stabilité et l'équilibre stratégiques mondiaux pour garantir que les différentes civilisations, systèmes politiques et sociaux du monde entier puissent poursuivre leur objectif commun de développement » , a déclaré Li Haidong, professeur à l'Université des affaires étrangères de Chine.

Les analystes chinois ont également souligné l'urgence de renforcer la coopération militaire entre la Chine et la Biélorussie, compte tenu de l'incertitude des perspectives de sécurité mondiale et européenne en raison du conflit russo-ukrainien ainsi que de la pénitence d'une nouvelle détérioration des relations entre les grandes puissances.

Le renforcement de la coopération militaire entre la Chine et la Biélorussie aiderait à résoudre les crises non seulement en Europe et en Eurasie, mais aussi dans les régions du Pacifique et de l'Atlantique de manière constructive lorsqu'elles surviennent, en offrant d'autres moyens de les résoudre que d'une manière biaisée et coercitive qui discrimine et les pressions sur les pays non occidentaux, a expliqué jeudi Li Haidong au Global Times.
La coopération militaire entre la Chine et la Biélorussie sert également de démonstration pour les autres parties et joue un rôle dans la dissuasion stratégique, a noté Cui. " La coopération militaire et la coopération dans le domaine de la sécurité entre la Chine et la Biélorussie ne visent aucune tierce partie, mais visent à sauvegarder leurs propres intérêts nationaux."

Le contexte de la rencontre entre le ministre chinois de la Défense nationale et son homologue biélorusse est le possible débordement du conflit russo-ukrainien sur la Biélorussie. La Biélorussie subit d'importantes pressions internes et externes, en particulier depuis les élections de 2020. La visite du ministre chinois de la Défense nationale exprime également un soutien politique à la Biélorussie, a déclaré Cui.
Après une interruption de cinq ans, la coopération militaire et les échanges entre la Chine et la Biélorussie sont sûrs d'être encore renforcés et développés sous la promotion et l'impulsion de responsables militaires de haut niveau, a déclaré Song Zhongping, expert militaire et commentateur de télévision, au Global Times. Jeudi.
La Chine et la Biélorussie sont des pays épris de paix et espèrent maintenir la paix et la stabilité régionales et sauvegarder un véritable multilatéralisme, a déclaré M. Song. " En ce qui concerne la crise russo-ukrainienne, les deux pays jouent un rôle important dans la promotion des pourparlers de paix. "

La coopération entre la Chine et la Biélorussie est multiforme et la portée de la coopération est très large. La coopération militaire entre les deux parties impliquera probablement des échanges de personnel militaire, des échanges mutuels d'armes et éventuellement un apprentissage mutuel des doctrines militaires et une compréhension des théories stratégiques, a déclaré Li Haidong.
Lorsqu'on lui a demandé où se situait la coopération entre la Chine et la Biélorussie, Song a répondu que la Biélorussie pourrait importer davantage d'armes et d'équipements défensifs de Chine, élargissant la coopération précédente en matière d'équipement militaire.
En outre, il est nécessaire de renforcer les échanges et les exercices militaires entre la Chine, la Biélorussie et la Russie. Dans le même temps, il est également possible d'envisager d'intégrer la Biélorussie dans diverses organisations internationales régionales établies par la Chine et la Russie, a-t-il ajouté.

La Biélorussie aspire à devenir membre de l'Organisation de coopération de Shanghai et du mécanisme BRICS, ce qui indique sa volonté de renforcer la coopération avec des pays partageant les mêmes idées. Ceci est particulièrement important pour le maintien du système multilatéral et d'un monde multipolaire, ont souligné les analystes


Edité le 19-08-2023 à 23:05:59 par Xuan




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Les Bielorusses installés en Lituanie sont mal vus, et risquent d etre ostracisés.

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Des divisions se creusent entre les pays du bloc imperialiste, d une part entre le Canada et l Inde, accusée d aviir commandité l assassinat d un dirigeant sikh en exil sur le sol canadien,et d autre part entre la Pologne et l Ukraine. Varsovie ne veut plus livrer d armes à Kiev du fait de la crise des céréales

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A propos du débat sur la déclaration du 4 mars de Macron


Débat en ligne sur https://www.youtube.com/live/TM-VDcJNJsk?si=exKisP3wQ2BWdRs7

Voir l'article et les commentaires sur
https://histoireetsociete.com/2024/03/04/la-prise-de-conscience-de-la-realite-risque-daller-vite-tres-vite/#comment-14684


commentaire Xuan :

5 MARS 2024 AT 20 H 59 MIN
Merci pour ce débat sur le fond, la position de Deffontaines a le mérite de défendre la paix et c’est ce que je retiens moi aussi.
Je relève entre autres deux commentaires indiquant que la déclaration de Macron et la « fuite » allemande ne sont pas des anecdotes, et je crois qu’il faut gratter le sable des discours pour chercher les intérêts matériels :

> Michel BEYER « Si j’ai bien écouté Isabelle Lasserre, l’intervention de Macron n’était pas spontanée, mais mûrement réfléchie Il n’en est que plus critiquable. Dans quels buts a-t-il fait cette opération? Par mégalomanie vraisemblablement, mais il a voulu aussi s’affirmer comme le chef de file de l’UE. Comment va-t-il entrer en guerre sans faire la guerre? Je doute qu’il trouve la quadrature du cercle. D’autant que la France n’a pas les moyens de sa déclaration. »

> Daniel Arias « S’il y a eut fuite, celle-ci est volontaire, tant pour intoxiquer l’adversaire ou préparer l’opinion publique au futur ».

Qu’est-ce qui distingue la France et l’Allemagne sur le fond ?
L’une et l’autre sont les deux piliers de l’Europe qui se disputent sa tête et qui donnent le ton, cela s’est déjà produit dans le passé par exemple lors de la crise de l’Euro et du grexit, même si l’UE est bien divisée sur plusieurs dossiers.
Entre la « fuite » et la déclaration de Macron il n’y a pas de différence de nature, elles reflètent toutes deux la peur panique des monopoles industriels, commerciaux et financiers de voir s’évaporer les milliards « investis » en Ukraine et avec eux des perspectives de profit immenses. Et cela quel qu’en soit le coût pour les agriculteurs européens d’ailleurs.
A partir de là, « Une victoire russe, c’est la fin de la sécurité européenne » se comprend comme « c’est la fin de l’impérialisme français » , et cela vaut pour l’impérialisme allemand.
Et le danger sécuritaire est d’autant plus grand que derrière la Russie c’est l’Eurasie
Je veux dire par là que pour ces capitalistes la motivation fondamentale c’est la guerre pour les profits, qu’ils y sacrifient déjà les retraites et la santé du peuple et qu’ils iront plus loin. Soit sous l’aile des USA, soit avec une OTAN décervelée, mais par tous les moyens y compris la sueur et le sang du peuple, et jusqu’au bout comme Zelensky.

En second lieu se trouvent les particularités nationales, c’est-à-dire l’aspect usage interne des déclarations de Macron.
Une particularité de notre pays et son actualité, c’est le scenario électoral du repoussoir fasciste inauguré sous Mitterrand et reconduit depuis à l’identique, pour faire réélire le candidat social-démocrate-libéral même avec un fort taux d’abstention.
On constate que cette fois, le discrédit de l’équipe Macron est tel qu’il faut mettre en œuvre tous les moyens qui ne coûtent rien ou presque : campagne sur le harcèlement scolaire, chasse à l’agression sexuelle dans le spectacle, avortement constitutionnalisé, débauche de films sur le fascisme, Manouchian au Panthéon, et j’en passe.
Il s’agit d’inverser la tendance des intentions de vote RN, en opposant le chevalier blanc “antifasciste” et ses mains propres à « Poutine et ses alliés du RN ».
Simultanément réaliser l’Union Sacrée même avec le RN, en l’obligeant à lâcher Poutine comme il a lâché le frexit.
Après tout, la violente dispute aux USA entre Biden et Trump n’a pas changé la nature de l’hégémonisme, ni réglé l’abcès ukrainien ni interrompu la guerre avec la Chine, et ici le RN avait soutenu Trump contre la Chine, Bardella applaudit Zelensky au Parlement européen…

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https://histoireetsociete.com/2024/02/29/lotan-est-elle-vraiment-prete-a-entrer-en-guerre-avec-la-russie/?fbclid=IwAR0d5XTShehwKHCCMIOuJ4MEoo5BVkoDjHcSrdODcKUIgGYpnriyA0MgusE

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   Posté le 10-03-2024 à 13:00:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

https://histoireetsociete.com/2024/03/10/remarquable-lecon-de-geopolitique-de-jacques-sapir/?unapproved=14804&moderation-hash=d2f3f8ef906a455703bbc36f84fd9e52#comment-14804

Une intéressante interview de Jacques Sapir.

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-le-pape-francois-appelle-a-avoir-le-courage-de-negocier_6414337.html

Le pape François a appelé à "avoir le courage de hisser un drapeau blanc et à négocier" pour mettre un terme à la guerre en Ukraine "avant que les choses ne s'aggravent" , dans une interview à la télévision publique suisse RTS, diffusée samedi 9 mars.

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Poutine pour un cessez-le-feu ?

https://www.youtube.com/watch?v=4jcQBYM1PVI

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Afonine sur “Russia-1” : le KPRF et Guennadi Ziouganov ont convaincu la majorité des partis communistes du monde de soutenir notre pays
13 MARS 2024
D Bleitrach

https://histoireetsociete.com/2024/03/13/afonine-sur-russia-1-le-kprf-et-guennadi-ziouganov-ont-convaincu-la-majorite-des-partis-communistes-du-monde-de-soutenir-notre-pays/


Un excellent article, alors qu’est posée la conviction d’Orban que Trump fera la paix, le communiste lui répond : aux Etats-Unis comme en France d’ailleurs, il ne faut pas se fier à ce que disent les candidats pour plaire à leurs électeurs, pour mener des manœuvres politiciennes, ce qui dirige la politique ce sont les capitalistes et l’extrême-droite ne leur manquera pas : L’initiative explosive du président français Macron, dont toute la planète discute actuellement – envoyer des troupes de l’OTAN en Ukraine – reflète également cette crainte de l’Occident de perdre sa marionnette ukrainienne. Il s’agit d’une tentative d’envoyer un signal aux dirigeants russes : n’allez pas plus loin que les régions qui font constitutionnellement déjà partie de la Russie. Les troupes de l’OTAN seront à proximité. Qu’importe à ces gens-là si cette provocation porte la guerre mondiale… Non il faut tabler sur les forces de progrès, sur les communistes qui partout portent les intérêts du peuple qui lui n’a aucun intérêt à la guerre. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/224984.html

Iouri Afonine, premier vice-président du comité central du kPRF, a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Rossiya-1.

Le premier sujet de discussion a été la déclaration du Premier ministre hongrois Orban selon laquelle Trump a l’intention de cesser de financer l’Ukraine s’il est élu président. Viktor Orban a rencontré Donald Trump au domaine de Mar-a-Lago, dans l’État de Floride. Selon Orban, Trump a un plan pour mettre fin au conflit russo-ukrainien.

Le premier vice-président du comité central du KPRF a déclaré que l’élection présidentielle américaine nous offre un grand spectacle politique. Dans ce spectacle, Trump dit ce que ses électeurs veulent entendre. Et ses électeurs veulent entendre que l’argent de l’Amérique, c’est-à-dire leur argent en tant que contribuables, cessera d’être gaspillé à gauche et à droite. Mais Trump tiendra-t-il ses promesses ?

Iouri Afonine a rappelé que lorsque Trump était président, des sanctions anti-russes ont été imposées, ce qui a en fait bloqué le lancement du gazoduc Nord Stream-2. C’est également sous Trump que les États-Unis se sont retirés du traité RSMD (traité interdisant les missiles de portée intermédiaire et de plus courte portée), ce qui a créé de nouvelles menaces pour la sécurité de la Russie. Sous Trump, les États-Unis ont mené trois guerres simultanées : en Afghanistan, en Syrie et au Yémen. Enfin, c’est Trump qui a porté un coup à notre allié Cuba en renforçant fortement les sanctions contre l’île de la Liberté.

Mais il est caractéristique, a déclaré Iouri Viatcheslavovitch, que le thème de la fin du conflit ukrainien soit de plus en plus entendu dans les déclarations de divers hommes politiques occidentaux. Il est évident que ces sentiments sont une réaction aux succès de nos troupes sur le front. Mais le fait est que l’Occident veut manifestement préserver le régime nazi de Kiev à tout prix pour mettre fin au conflit.

L’initiative explosive du président français Macron, dont toute la planète discute actuellement – envoyer des troupes de l’OTAN en Ukraine – reflète également cette crainte de l’Occident de perdre sa marionnette ukrainienne. Il s’agit d’une tentative d’envoyer un signal aux dirigeants russes : n’allez pas plus loin que les régions qui font constitutionnellement déjà partie de la Russie. Les troupes de l’OTAN seront à proximité.

Toutefois, une telle tentative de pression sur la Russie est porteuse d’un conflit mondial. En outre, selon Iouri Afonine, l’introduction des troupes de l’OTAN serait en fait une véritable intervention, et ce dans des endroits où les interventionnistes occidentaux, tels que les Français, ont déjà fait des dégâts. Le scénario de l’entrée des troupes de l’OTAN en Ukraine est de plus en plus souvent comparé aux événements de 1918-1919, lorsque les troupes de l’Entente sont apparues dans différents territoires de notre pays. Et en Ukraine, ce sont surtout les Français qui étaient à l’œuvre. Les interventionnistes se tenaient dans le dos des armées blanches, tout comme l’OTAN veut aujourd’hui se tenir dans le dos des forces armées ukrainiennes. Mais lorsque l’Armée rouge a commencé à battre avec succès les gardes blancs, les troupes interventionnistes ont commencé à évacuer, en essayant dans la plupart des cas d’éviter une confrontation directe avec l’Armée rouge. Dès que le front blanc se mettait à craquer, les interventionnistes à l’arrière commençaient à embarquer sur des bateaux et à fuir. Une situation similaire pourrait se reproduire au XXIe siècle.

Iouri Viatcheslavovitch a attiré l’attention sur les déclarations faites après la rencontre avec Macron par les dirigeants des partis politiques français de gauche – Jean-Luc Mélenchon (“La France insoumise”) et Fabien Roussel (Parti communiste français). Lors de cette rencontre, Macron a parlé de son intention de créer une coalition pour envoyer des troupes en Ukraine. De manière caractéristique, Mélenchon et Roussel ont tous deux considéré cette idée comme extrêmement dangereuse et s’y sont fermement opposés. Et ce, bien que la gauche européenne, y compris française, soient massivement tombée sous l’influence de la propagande de leurs régimes bourgeois et aient adopté une position de “condamnation de l’agression russe”. Cependant, ils refusent catégoriquement de soutenir un affrontement direct entre les pays occidentaux et la Russie. Quant aux partis communistes et ouvriers des autres régions de la planète, ils soutiennent aujourd’hui principalement la Russie dans sa confrontation avec l’impérialisme occidental. Cela est dû en grande partie au fait que le KPRF et personnellement Guennadi Andreïevitch Ziouganov, qui jouit d’une grande autorité dans le mouvement progressiste international, ont accompli un énorme travail d’explication. Les communistes russes ont clairement montré à leurs camarades étrangers que la lutte actuelle de la Russie est en fait anti-impérialiste et de libération nationale.

Un autre sujet de discussion a été la déclaration retentissante du pape François sur le conflit ukrainien. Il a déclaré que l’Ukraine devrait avoir le “courage de hisser le drapeau blanc” et d’entamer des négociations avec la Russie. Selon lui, lorsqu’un pays voit qu’il “subit une défaite”, il devrait “avoir le courage” d’entamer des négociations.

Iouri Afonine a noté qu’au cours des dernières décennies, des papes d’orientations politiques très différentes se sont succédés sur le trône papal. Il y a eu Jean-Paul II, un Polonais, marqué par une position farouchement anticommuniste, et a en fait joué un rôle majeur dans les actions subversives de l’impérialisme occidental contre l’URSS et les pays socialistes d’Europe de l’Est.

Mais l’actuel pape François, latino-américain de naissance, est considéré comme étant quasiment de gauche dans ses opinions politiques. C’est peut-être la raison pour laquelle il a une vision plutôt sobre des événements en Ukraine.

Bien sûr, le pape François n’est pas du tout communiste. Mais il reste très loyal envers à la gauche politique. Il a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’était pas honteux pour un croyant d’avoir des opinions politiques de gauche et que “la bannière des pauvres est la bannière chrétienne”. Il a également déclaré qu’il ne s’offusquait pas d’être traité de “marxiste” dans la presse. Il était impossible d’imaginer une telle déclaration dans la bouche de Jean-Paul II. Ni dans la bouche du prédécesseur immédiat de François sur le trône papal, Benoît XVI, qui fut dans sa jeunesse membre des Jeunesses hitlériennes.

Résumant les efforts déployés par les personnalités occidentales pour ouvrir la voie à la fin du conflit en Ukraine, Iouri Afonine a déclaré : l’Occident est prêt à menacer de faire intervenir ses troupes et à exprimer, par l’intermédiaire de Trump ou du pape, des propositions de négociations et de règlement pacifique, simplement pour maintenir, d’une manière ou d’une autre, le régime actuel de Kiev au pouvoir. Mais pour la Russie, le maintien du régime nazi en Ukraine signifierait le maintien d’une menace extrêmement dangereuse pour la sécurité de notre pays. En fait, une paix obtenue de cette manière ne durerait pas. Seules la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine permettront d’assurer une paix véritablement durable. Par conséquent, la principale chose dont nous avons besoin aujourd’hui est le succès de notre armée au front et le travail ininterrompu de notre complexe de défense à l’arrière. C’est ce qui apportera le type de paix dont la Russie a besoin.


Edité le 13-03-2024 à 17:43:12 par Xuan




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L’opération spéciale a déclenché une fracture géopolitique au centre de l’Europe, par Kirill Averianov
14 MARS 2024

https://histoireetsociete.com/2024/03/14/loperation-speciale-a-declenche-une-fracture-geopolitique-au-centre-de-leurope-par-kirill-averianov/?unapproved=14894&moderation-hash=3d9392354dc7c6256db762f050f96682#comment-14894

Cette description des fractures géopolitiques entre les capitales officielles – ici la Tchéquie et la Slovaquie – mériterait d’être complétée par les fractures (parfois liées à des régions entières comme en Moldavie) entre le gouvernement du pays et une large partie de son opinion publique. Même la Pologne de Donald Tusk est loin d’être unanime derrière le très interventionniste Donald Tusk. Que dire des Balkans, de l’ex-Yougoslavie ou de la Bulgarie ? La situation française et le vote du Parlement (grâce à l’abstention du RN qui veut ratisser large mais cherche des financements du grand patronat comme toutes les extrêmes-doites) et la pseudo majorité dont Macron feint de bénéficier est assez caractéristique du fait que ce ne sont pas seulement les anciens pays du pacte de Varsovie qui sont “fracturés”, nous assistons bien à un séisme qui porte sur une UE de plus en plus confondue avec l’OTAN et nous n’en sommes qu’aux prémisses. On ne peut que se féliciter de la manière dont les communistes français ont su prendre date. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/world/2024/3/12/1257610.html

L’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine a provoqué des changements tectoniques dans la politique internationale, et des lignes de fracture géopolitiques apparaissent maintenant dans les endroits les plus inattendus. Fin février, lors d’une réunion des premiers ministres des pays du groupe de Visegrad, il est apparu clairement que l’existence de cette alliance très importante pour l’Europe centrale et orientale était compromise. En effet, la Hongrie et la Slovaquie n’ont pas accepté l’intention des deux autres membres de l’alliance – la République tchèque et la Pologne – de fournir une aide militaire à l’Ukraine.

Le premier ministre polonais Donald Tusk a exprimé sa perplexité à ce sujet : “Il est paradoxal que Budapest et Bratislava nous envoient aujourd’hui des signaux aussi contradictoires à l’égard de Poutine et de la Russie. Après tout, nous avons vécu la même expérience avec l’Union soviétique. Leurs chars étaient à Budapest, Varsovie et Bratislava. Je ne vois pas pourquoi les pays de la région ne pourraient pas être extrêmement unis pour résister et soutenir ceux qui luttent contre un régime qui n’accepte pas nos valeurs communes”.

Les dirigeants tchèques ont également fait semblant de ne pas comprendre comment on pouvait ne pas soutenir l’Ukraine. Début mars, Prague a annulé une réunion conjointe régulière des cabinets tchèque et slovaque en raison des démarches amicales de la diplomatie slovaque à l’égard de la Russie.

Les Tchèques ont notamment été irrités par la rencontre du ministre slovaque des affaires étrangères, Juraj Blanar, avec le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, en marge d’un sommet diplomatique à Antalya. “Il est impossible de cacher qu’il existe des désaccords importants sur certains sujets clés de la politique étrangère”, a déclaré le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, pour expliquer l’annulation des consultations intergouvernementales avec le cabinet du pays voisin.

Les Slovaques n’ont pas tardé à réagir. Le Premier ministre slovaque Robert Fico a critiqué la décision de Prague dans une vidéo publiée sur son compte de médias sociaux. “Le gouvernement tchèque a décidé de nous menacer uniquement parce qu’il souhaite soutenir la guerre en Ukraine, alors que le gouvernement slovaque souhaite parler ouvertement de paix”, a déclaré M. Fitzo.

Auparavant, M. Fitzo avait déclaré que le conflit armé en Ukraine avait commencé en 2014 avec les agissements des “néonazis ukrainiens”.

Selon lui, il n’y a pas de solution militaire à ce conflit et il est nécessaire de chercher des moyens de résoudre pacifiquement la situation, car la poursuite de la confrontation est un chemin direct vers la Troisième Guerre mondiale.

La Prague officielle, au contraire, fait tout ce qui est en son pouvoir pour intensifier le conflit. La République tchèque a été le premier pays à fournir des chars à l’Ukraine, avant même la Grande-Bretagne et la Pologne. Le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, a initié l’achat urgent de 800 000 obus pour Kiev auprès de sources extérieures à l’Union européenne, et ce plan a déjà commencé à être mis en œuvre.

Comme nous pouvons le constater, les gouvernements tchèque et slovaque ont des positions diamétralement opposées sur la confrontation russo-ukrainienne, ce qui devait tôt ou tard conduire à une crise dans les relations entre les anciennes parties de la Tchécoslovaquie. Cependant, l’aggravation actuelle, avec un haut degré de probabilité, est liée à l’élection présidentielle slovaque, dont le premier tour aura lieu le 23 mars. À ce jour, selon les sondages d’opinion, le collègue de la coalition gouvernementale de M. Fitzo, Peter Pellegrini, et le politicien libéral Ivan Korchok sont au coude à coude.

Les journalistes tchèques se demandent maintenant si le gouvernement libéral tchèque n’est pas en train soutenir la candidature de M. Korczok. C’est une hypothèse raisonnable, étant donné que les relations entre Prague et Bratislava se sont détériorées depuis que le gouvernement slovaque est dirigé par Robert Fitzo.

Si un collaborateur de l’actuel premier ministre accède à la présidence slovaque, la crise des relations tchéco-slovaques s’aggravera encore. En tant que “grand frère”, Prague envoie un message aux électeurs du pays voisin : si les Slovaques veulent une amitié avec les Tchèques, ils doivent voter pour un candidat que Kiev qualifie de “pro-ukrainien”.

La présidente slovaque sortante, Zuzana Chaputova, qui a soutenu M. Korczok lors de l’élection, a “renvoyé l’ascenseur” à ses collègues tchèques en écrivant sur les médias sociaux : “Lorsque nous affaiblissons les valeurs de la politique étrangère, nous perdons des amis. Je serais désolée que cela se produise. À mon poste, je continuerai à essayer de renforcer les relations entre la Slovaquie et la République tchèque.” Mme Chaputova a ensuite développé son offensive contre M. Fico, affirmant que les réformes proposées par le premier ministre mettaient la démocratie à rude épreuve et faisaient courir le risque à la Slovaquie de perdre ses subventions européennes.

La position de Prague aura-t-elle un impact sur la volonté des Slovaques ? On peut en douter.

Tout d’abord, il existe de sérieuses différences mentales entre les citoyens tchèques et slovaques : la société slovaque est historiquement plus russophile que la société tchèque.

Ce n’est pas un hasard si, après la Seconde Guerre mondiale, le dirigeant communiste slovaque Gustav Husak a suggéré à Joseph Staline que la Slovaquie rejoigne l’Union soviétique. Le soutien à la Russie dans le conflit avec l’Ukraine est principalement dû aux sympathies profondément ancrées des Slovaques pour Moscou.

Deuxièmement, les libéraux slovaques, qui étaient au pouvoir avant le retour de Robert Fitzo au poste de premier ministre, se sont discrédités aux yeux d’une grande partie des citoyens par des mesures économiques et politiques impopulaires. Le social-démocrate Pellegrini a donc de meilleures chances de l’emporter.

Enfin, troisièmement, la pression exercée par Prague peut aboutir au résultat inverse, à savoir une augmentation du soutien au candidat qui ne danse pas au son des tambours tchèques. Bien que les Tchèques et les Slovaques ne soient pas aussi antagonistes que, par exemple, les Serbes et les Croates, personne n’aime qu’un voisin joue le rôle de “grand frère”.


Edité le 14-03-2024 à 20:02:37 par Xuan




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