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| Posté le 13-12-2018 à 13:20:37
| Sur le mot d’ordre de « démission ». Ce mot d’ordre est apparu principalement dans les rangs de l’extrême droite mais rencontre l’assentiment des masses à cause du rejet total du gouvernement. Dans le cadre actuel des institutions ce mot d’ordre entre en conflit avec la position « apolitique » puisqu’il implique le remplacement de Macron par un autre, et on devine que toutes les ambitions politiciennes se réveillent, de Wauquiez et son vrai/faux gilet jaune, à Mélenchon qui prie Mitterrand tous les matins, en passant par Le Pen officiellement hostile à l’augmentation du SMIC, les zombies du PS, etc. On passe rapidement sur la dissolution de l’Assemblée, qui dans le meilleur des cas aboutit à une cohabitation. Mais actuellement la division de l’opposition ne modifierait rien, y compris avec la candidature de gilets jaunes, dont la représentation politique n’est pas définie. Par contre le slogan « démission » n’est pas fondamentalement différent du « 10 ans ça suffit » en mai 68. Et il est évident que l’éviction de Manu l'embrouille est un préalable à tout changement. Le « référendum populaire » ou « d’initiative citoyenne » de Chouard, voire « révocatoire d’initiative citoyenne » des Insoumis ne constitue qu’un additif à la Constitution, comme l’indique le simple changement d’indice prévu par Mélenchon. Mais le cadre étatique et les institutions ne sont pas modifiées. L’exemple de la Suisse montre que ces référendums ne remettent pas en cause la dictature de la bourgeoisie dans les rapports de classe. Dans cette situation aucune autorité supérieure n’impose la volonté du peuple au grand capital, c’est donc lui qui définit le cahier des charges de l’Etat et de son personnel, et ceci quelle que soit la figure qui l’incarne, quel que soit le représentant désigné par un vote, ou autoproclamé (ce qui est pratiquement le cas puisque 90 % de la population l’a désavoué). Il vient que la « démission » a pour corollaire - ou plutôt pour condition préalable - l’émergence d’une démocratie populaire dans l’action des masses, d’objectifs immédiats et à plus long terme, d’un pouvoir en formation issu du peuple et capable de remplacer immédiatement celui de la bourgeoisie. Un tel pouvoir fondé sur le mouvement des masses, de l’immense majorité du peuple, ne pourrait s’imposer que par la force. Une force organisée, destinée non pas à briser des vitres mais le pouvoir d’Etat bourgeois, et le remplacer. NB : on lira à propos du "référendum d'initiative citoyenne" et de la publicité qui est faite autour de lui (au point d'escamoter l'augmentation des salaires) le fil de Chouard à Soral
Edité le 15-12-2018 à 19:21:35 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 15-12-2018 à 10:31:52
| Le site oùvalacgt publie plusieurs études sur le mouvement des gilets jaunes. Je poste ce sujet ici pour info.
_______________________ Pour encourager la réflexion sur les Gilets Jaunes dans la CGT On le sait, la question de la convergence, ou pas, avec les Gilets Jaunes fait débat dans notre syndicat. Aussi, après un article sur les contradictions qui traversent la CGT (« Gilets Jaunes : la CGT divisée, la Confédération à reculons »), nous proposons dans ce deuxième article des éléments de réflexion pour les camarades qui souhaitent mieux comprendre ce qui se passe. Loin de nous l’idée de proposer « L’Analyse » définitive du phénomène ! Nous sommes un peu comme tout le monde, intrigués, suspicieux, intéressés, le tout en même temps. Avec en plus la difficulté pour savoir comment intervenir dans un mouvement éclaté, volontairement désorganisé et rempli de fortes contradictions. Mais il faut s’atteler à la tâche, d’autant que les choses décantent avec le temps et qu’on commence à en mesurer la complexité. Voici donc les articles qui ont inspiré les militants de Voie Prolétarienne qui animent ce blog. Au-delà de certaines critiques secondaires, tous ces articles ont un intérêt, et c’est pour cette raison que nous les faisons connaître. Sur la réalité des Gilets Jaunes Un article tout récent, publié dans le Monde et en accès libre sur le site d’un sociologue bien connu. Fort intéressant, car il s’agit d’une enquête de terrain, sur les piquets, dans les manifestations, avec des « vraies » personnes. Enquête encore limitée à 166 personnes et sans distinction régionale (ce qui aurait un intérêt). Un peu surprenant quand même sur la faiblesse de la place des revendications réactionnaires et de l’extrême-droite. « Qui sont les Gilets Jaunes – une enquête pionnière d’un collectif de chercheurs » Un autre article du site Slate qui a fait beaucoup parler, car il donne une description exactement opposée du mouvement. Ce n’est pas une enquête de terrain, mais un sondage et à prendre avec des pincettes. Car ce sondage interroge « ceux qui se disent Gilets Jaunes » dans la population générale. C’est-à-dire que c’est extrêmement flou, et qu’il prête donc à toutes les interprétations. Néanmoins, à lire pour se forger un avis. « Ce que révèlent les sondages sur l’identité des Gilets Jaunes » Un article qui confirme ce que développe l’enquête sociologique ci-dessus, à savoir le manque d’éducation politique des Gilets Jaunes, et qui montre comment la mobilisation contribue à la formation de nouvelles générations de militants. « A Gaillon, les Gilets Jaunes s’éveillent à la politique » Enfin, un dernier article également tout récent, qui recense les actions des Gilets Jaunes contre les multinationales. Un volet rarement souligné, et c’est bien dommage. « Les Gilets Jaunes multiplient les actions contre les multinationales » Les analyses politiques et sociales qui méritent qu’on s’y arrête L’analyse faite par les camarades de Voie Prolétarienne, qui tente une analyse de classe dialectique et propose dès le 23 novembre une orientation dans le mouvement. « Que penser du mouvement des Gilets Jaunes » Une première analyse, encore antérieure, qui situe les Gilets Jaunes dans l’accentuation des contradictions sociales, ce qui est juste – et impose de s’intéresser à ce qui se passe. La limite de l’analyse est l’absence des contradictions secondaires et le silence sur la présence de l’extrême-droite. Par ailleurs, l’auteur étant militant actif de Front Social, on retrouve ce spontanéisme de la grève générale et de l’insurrection assez unilatéral. « Les Gilets Jaunes annoncent les Gilets Rouges à venir » Une autre analyse, d’un journaliste de Mediapart, repris sur un site CGT. A l’inverse du précédent, l’article s’attache à montrer les limites du mouvement et s’interroge sur la sympathie médiatique envers un mouvement confus, voire suspect. « Gilets Jaunes : pourquoi les trouve-t-on si gentils ? » De même, un article issu de l’Autonomie insiste sur le fond d’extrême-droite du mouvement, tout en soulignant les potentialités d’y intervenir sur une base de classe. « Classes d’encadrement et prolétaires dans le mouvement des Gilets Jaunes » Ces quatre analyses datent du début du mouvement. Elles mériteraient une actualisation un mois après son début, en particulier pour mieux saisir la dialectique qui le traverse, entre aspects positifs de résistance anticapitaliste, et tentations réactionnaires. Les contradictions du mouvement, fascisme, racisme, homophobie On ne va pas se cacher derrière son petit doigt. Il y a la présence du FN et de toutes les variantes des nazillons et identitaires dans le mouvement, on a beaucoup vu Dieudonné par exemple. Donc beaucoup de méfiance dans nos rangs – à juste titre. Et l’épisode de Flixécourt dans la Somme, en tout début des blocages a accentué cette méfiance (« La CGT Douanes, les migrants, les Gilets Jaunes ») Cela dit, c’est également le cas dans nos entreprises, voire dans nos syndicats (voir notre dernier article sur les élections au CTP à Hénin-Beaumont, affligeant…) La question c’est de mener le combat, et de ne pas l’abandonner. Dès le 27 novembre, le Comité Adama rejoint les Gilets Jaunes, en abordant la question du racisme, et de la place des quartiers. Une participation confirmée dans les manifestations, les assemblées, les rassemblements. « Le Comité Adama rejoint les Gilets Jaunes » Sur l’homophobie, c’est Edouard Louis qui publie un texte puissant montrant comment on doit se positionner dans ce mouvement. « Chaque personne qui insultait un gilet jaune insultait mon père » Il faut rester vigilant. Les revendications réactionnaires anti-immigrés restent forte dans le mouvement, on l’a vu avec la polémique complotiste autour du Pacte de Marrakech, et l’extrême-droite est à la manœuvre. D’ailleurs peut-être plus dans les manifestations que sur les ronds-points, mais bel et bien là. Et lors de son intervention à la télévision Lundi, le ton de Macron autour d’une formule plus que vague a fait frémir : « Il faut que nous abordions la question de l’immigration. Il nous faut l’affronter » . L’enjeu de l’immigration, des migrants et des sans-papiers est bien au cœur de la lutte sociale. Parmi les Gilets Jaunes, dans les entreprises, dans les lycées – et il ne faut rien laisser passer ! Nota : les éditions Syllepse viennent également de publier une compilation de textes (disponible gratuitement en ligne « Gilets Jaunes : des clés pour comprendre » et sauvegardée ICI) sur le mouvement des Gilets Jaunes (certains repris ici). Peut être utile pour compléter la documentation, mais ce qu’on peut reprocher c’est une tonalité assez unilatérale « mouvementiste », où les contradictions du mouvement sont un peu escamotées. Cela dit, malgré tout une contribution à la réflexion.
Edité le 15-12-2018 à 10:44:11 par Xuan
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| Posté le 15-12-2018 à 11:20:01
| L'appel de l'UD CGT 13 "Nous appelons, dès aujourd’hui, l’ensemble de nos unions locales CGT à rentrer en contact, partout où c’est possible, avec les gilets jaunes !" UD CGT 13 http://www.facebook.com/492740370895521/videos/1030039423873512/ Je veux saluer ici ceux qui avec leurs gilets jaunes, depuis des semaines, font tourner le gouvernement en bourrique ! Nous appelons, dès aujourd’hui, l’ensemble de nos unions locales CGT à rentrer en contact, partout où c’est possible, avec les gilets jaunes ! APRÈS LES 13 ET 14 DÉCEMBRE CONTINUONS LES 15, 18, 20 ET 22 DÉCEMBRE ! TOUS MOBILISÉS, TOUS EN GRÈVE !
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| | pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 17-12-2018 à 09:40:15
| J'ai vu que certains Gilets Jaunes demandaient un RICARD, quand j'étais plus jeune, dans les bistrots, on demandait tout simplement un "jaune". RICARD pour Référendum Initiative Citoyenne Apolitique Républicaine (ou Royaliste) et Démocratique. 1 volume de jaune et 4 volumes d'eau... Toutes ces idées n'amènent pas bien loin, et conduisent souvent dans les bureaux des maîtres, patrons ou hommes politiques.
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| Posté le 19-12-2018 à 00:10:48
| Chouard n'est pas le seul à en avoir fait la promotion, Montebourg, Le Pen aussi semble-t-il. C'est la tarte à la crème qui sort en même temps que les engins de nettoyage des ronds-points. D'un côté le bâton, de l'autre une prétendue "concertation" qui n'a pas existé lors du mouvement et qui existera encore moins après.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 19-12-2018 à 06:12:13
| Chouard était un excellent professeur d'économie (et du blaèbla qui va avec), ses premiers pas dans l'utilisation du tableur Excel étaient de qualité. En politique, il est trop théoricien et finit dans le consensuel pour plaire au plus grand nombre. Ses références à la religion catholique le rendent suspect si l'on pense en terme de lutte des classes.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 19-12-2018 à 09:42:26
| Je ne sais pas si ses rapports avec Soral relèvent de la naïveté ou de la duplicité mais je ne vois pas qu'il s'en soit écarté. Quoi qu'il en soit son bavardage sur les "citoyens" n'a qu'une issue c'est noyer le poisson pour épargner les capitalistes.
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| Posté le 22-12-2018 à 00:08:58
| Mis à part Chouard et ses sympathies nauséabondes, il faut observer que le RIC ne figure absolument pas dans la longue liste de revendications signalée sur la page 2 de ce fil le 2/12. Il est apparu essentiellement lors de la dernière manifestation parisienne, mis en exergue par un petit nombre de gens, et aussitôt la presse et les TV s'en sont emparées pour en faire la revendication unanime des gilets jaunes. Dans la foulée le gouvernement a sauté sur l'opportunité, en affirmant que le RIC était à l'étude. Tout cela participe de l'enfumage généralisé au même titre que la pseudo augmentation du SMIG et autres miettes payées par le peuple et non par la bourgeoisie. Les partis bourgeois étalent ouvertement leur nature de charognards en essayant de tirer la couverture à eux, alors que l'apolitisme du mouvement répondait précisément à leurs mensonges répétés. Le gouvernement espère même qu'une expression politique "gilets jaunes" lui éviterait la cohabitation avec le RN. Mais la revendication la plus populaire d'augmentation du SMIC a été rejetée par Marine Le Pen, de sorte que ce mouvement ne lui appartient nullement. En fait un parti "gilets jaunes" est irréalisable à froid, et se perdrait dans une infinité de groupes, alors que le mouvement n'a pas pu se donner une direction ni même se structurer dans l'action. La volonté de rejeter toute direction entre en opposition non seulement avec l'action concertée et avec l'organisation, mais aboutit à l'émergence d'une kyrielle de têtes autonomes, représentant des intérêts opposés et parfois manipulées par la fachosphère ou plus généralement par les éléments les plus timorés. Il faut en retirer quelques conclusions. En particulier la thèse de la révolution des masses sans direction révolutionnaire ne peut aboutir. Sans une telle direction des têtes d'affiches modérées sont promues par les médias au rang de porte-parole, et leur message atténue et divise le mouvement. Puis le renversement du président - s'il pouvait se réaliser - n'a pas plus de conséquence que le mot d'ordre de "dépassement du capitalisme", car il ne contient jusqu'ici aucun projet de remplacement instaurant un état de type nouveau, socialiste. Au contraire toutes les combinaisons qui traînent dans les cartons n'envisagent que des changements à la marge, comme l'indice de la République, des aménagements parlementaires, le RIC, etc. mais en aucun cas le renversement de l'Etat et son remplacement par une démocratie populaire, exerçant sa dictature contre les capitalistes du CAC 40, interdisant leur lobbying dans l'Etat, punissant sévèrement l'évasion et la fraude fiscale et nationalisant sans contrepartie. La volonté apolitique n'a pas la même signification que l' apolitisme des années 70, clairement réactionnaire. Elle s'oppose aux partis politiques bourgeois qui ont tous servi l'exploitation et l'oppression des masses. Mais elle ne nie pas l'action politique des masses elles-mêmes, qui a visé explicitement le gouvernement. En fait il s'agit d'une action politique indépendante des partis bourgeois. Seul un parti révolutionnaire peut en prendre la tête. La question des divisions internes du mouvement, qui reposent sur des contradictions réelles dans les rapports sociaux de production, n'a pas d'autre solution qu'un front uni du peuple dirigé contre le capitalisme monopoliste, comprenant le capitalisme industriel-dont agroalimentaire-, bancaire et assuranciel, de la grande distribution, etc. Un tel front uni ne peut exister au détriment des classes populaires, par exemple en s'opposant à la hausse des salaires au détriment des profits, les TPE et PME spoliées par les donneurs d'ordre doivent se tourner contre les monopoles et non contre leurs salariés, ou bien rester sur la touche. La revendication "Que les gros (macdo, google, amazon, carrefour...) Payent gros et que les petits (artisans, TPE PME) payent petit." en donne une illustration.
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| Posté le 27-12-2018 à 21:00:58
| Durand Jean-Marc 20 h Procès de Maria et de ses trois autres co-accusés : un verdict pour l’exemple ! Trois mois de prison ferme pour Maria, puis respectivement quatre mois, six mois et un an pour les trois autres co-accusés, le tout assorti pour chacun d’eux de trois ans d’interdiction de manifester et du versement de dommages et intérêts, voilà le verdict prononcé par le tribunal de Valence à leur encontre. Ils étaient accusés de violence en réunion contre le directeur départemental de la sécurité et son chauffeur lors d’échauffourées en date du 8 décembre au plateau des «Couleures» de Valence au cours d’un rassemblement de gilets jaunes. Ce jugement d’une grande sévérité appelle quatre remarques. A l’évidence, la logique qui avait prévalu pour mettre en détention préventive ces quatre manifestants, à savoir faire un exemple, a continué à être la ligne suivie par le Procureur de la République. La dureté de ses réquisitions dont le jugement final est fortement empreint en atteste. Si l’objectif poursuivi est d’endiguer la mobilisation sociale face aux politiques actuelles et de dissuader de manifestations futures, il risque de ne pas être atteint. D’une part, ce n’est jamais par plaisir que les gens manifestent leur mécontentement dans la rue mais par nécessité quand toutes les autres voies de négociations sont bloquées. De l’autre, l’utilisation de la force n’a jamais supprimé la misère et les mauvaises conditions de vie. Elle étouffe momentanément le mécontentement jusqu’à ce qu’il ressurgisse plus fort. Les preuves des coups portés contre les policiers par les quatre condamnés si elles semblent évidentes pour le parquet, ne le sont néanmoins pas totalement pour le commun des mortels. Par exemple pour Maria, rien sur la vidéo ne permet d’affirmer qu’elle a frappé un des policiers, elle a d’ailleurs toujours démenti ses accusations. C’est donc une question d’interprétation, les images ne permettant pas d’élucider ce point. Son seul fait est d’avoir tiré le bonnet du policier dans un geste de désarroi face à ce dernier entrain de dégainer. Trois mois de prison ferme pour ce geste alors qu’elle n’a jamais eu affaire à la justice, alors que régnait sur place une grande confusion et qu’autour des policiers était présente une quinzaine d’autres manifestants en rien inquiétés, qui auraient aussi pu porter des coups… Cela fait beaucoup d’éléments de contexte à décharge auxquels il faut ajouter qu’un des deux policiers reconnait ne pouvoir affirmer que Maria a frappé son collègue ! Sur le terrain de la violence, pourquoi ne parle-t-on pas également des conditions d’arrestation de Maria -là aussi il y a une vidéo- interpellée par quatre policiers, gazée, alors qu’elle disait bonjour à une autre personne et jetée à terre. S’il n’est pas question de justifier la violence contre les policiers l’inverse n’est pas plus tolérable ! Aujourd’hui, les policiers gagneraient à réfléchir aux conditions d’exercice de leurs missions face à un pouvoir les transformant en boucs-émissaires d’une situation politique et sociale très dégradée. Enfin quel est le but poursuivi par l’interdiction de manifester pendant trois ans ? Maria avait déjà manifesté, par exemple à l’appel de la CGT quelques jours avant l’épisode des «Couleures». Elle n’y a eu aucune attitude violente. Ce qui s’est passé le 8 décembre relève d’un contexte particulier où un climat de violence rôdait, le pouvoir médiatico-politique n’ayant cessé pendant une semaine de faire monter la pression. On peut deviner pourquoi ! Comment dès lors ne pas interpréter la décision du Tribunal de Valence comme la volonté de porter atteinte au droit de manifester ? De Vigipirate en Vigipirate bis, les libertés individuelles et collectives sont mises en cause. Un nouveau pallier s’apprêterait-t-il à être franchi ? Fédération du Pcf Drôme
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| Posté le 05-01-2019 à 17:59:03
| Gilets jaunes : voile médiatique sur les violences policières Acrimed par Frédéric Lemaire, Vendredi 28 Décembre 2018 Lundi 17 décembre, Amnesty International publiait une enquête dénonçant « le recours excessif à la force par des policiers » pendant les manifestations des gilets jaunes, comprenant de nombreux témoignages de victimes et de secouristes, mais aussi de photographes et journalistes. L’ONG s’inquiète du nombre de blessés très élevé (1 407 manifestants, dont 46 grièvement selon les chiffres officiels), et de l’absence de toute réaction ou de remise en cause de la part des autorités face à un tel bilan. Cette enquête a fait l’objet d’une couverture médiatique quasi-nulle, qui témoigne du désintérêt des grands médias vis-à-vis des violences en manifestation… lorsqu’elles sont commises par la police. C’est peu dire que l’enquête d’Amnesty International sur les violences policières a eu mauvaise presse. Publiée lundi 17 décembre, elle a fait l’objet de trois brèves le jour même (sur les sites de Libération, de RT France et de Reporterre) et trois le lendemain (sur les sites de LCI, Franceinfo et de Linfo.re). Et c’est tout, à l’heure où nous écrivons cet article. Mention spéciale pour LCI, qui accompagne l’articulet dédié à l’enquête d’Amnesty d’un extrait vidéo plein d’à-propos... intitulé « comment la police a gagné en efficacité » : Comme son titre l’indique, ce sujet (tiré du JT de 20h du samedi 8 décembre) détaille et justifie le dispositif répressif mis en place le jour même, et qui a conduit à plus de mille interpellations et plus de 200 blessés (soit un sixième du total des blessés sur l’ensemble du mouvement). Par volonté, peut-être, de « rééquilibrer » les informations de l’enquête d’Amnesty ? « Mutisme » de la presse sur les violences policières ? Un article de la rubrique Checknews sur le site de Libération revient sur l’absence de couverture médiatique de l’enquête d’Amnesty International. L’auteur commence par botter en touche pour ce qui concerne les autres médias (« Nous ne pouvons répondre à la question du choix éditorial pour l’ensemble des rédactions »). S’agissant de Libération, l’auteur fait valoir que le quotidien a déjà « largement » écrit sur les violences policières (deux articles dans le journal papier, un sur le site, et quatre dans la rubrique Checknews). En tout, cinq articles sur des vidéos de violences policières ; un article avec des témoignages de trois victimes ; et un dernier sur un appel d’avocats pour interdire les grenades lacrymogènes instantanées (GLI). Une couverture médiatique qui n’est certes pas nulle [1]. Mais est-elle vraiment suffisante pour justifier de passer à la trappe l’alerte d’Amnesty International ? Est-elle à la hauteur de l’ampleur nouvelle de la brutalité de la répression policière, dénoncée par cet article de Bastamag, à l’origine d’un décès, d’un coma et de nombreuses mutilations ? Cela se discute… Quoi qu’il en soit, la couverture des violences policières par Libération reste largement plus fournie que celle du Parisien, qui préfère à son habitude jouer la partition de la préfecture. Elle est également plus consistante que celle du Monde, comme en témoigne le grand vide de la rubrique « violences policières » du site du quotidien. Dans le « live » du Monde dédié à la manifestation du 8 décembre, un lecteur interroge le journal sur son « mutisme » s’agissant des violences policières. Le journaliste s’en défend et avance une sélection de… trois contenus : la vidéo de l’interpellation des lycéens de Mantes-la-Jolie (republiée sur le site) ; un article évoquant l’appel des avocats sur les grenades GLI ; et un article intitulé « gilets jaunes, un casse-tête pour le maintien de l’ordre » où il n’est question nulle part de violences policières. À noter cependant que deux articles ont été consacrés, depuis, aux plaintes des gilets jaunes et de photographes et journalistes suite à la manifestation du 8 décembre. En tout donc, pas plus de quatre ou cinq contenus sont dédiés à la question des violences policières depuis le début du mouvement des gilets jaunes sur le site du Monde. Un bilan plus que famélique… Et pourtant, ce n’est pas le matériau qui manque. Le journaliste David Dufresne s’est attaché à répertorier et à vérifier les signalements de dérives et de violences policières depuis le début du mouvement. Il en compte plus de 200 fin décembre. Journalisme de préfecture sur les chaînes d’info en continu Sur les chaînes d’information en continu, c’est encore une autre affaire. Nous avons déjà documenté la manière dont les chaînes d’information en continu traitaient de la question des violences, à travers plusieurs exemples. Nous sommes revenus sur la mobilisation des éditocrates et des experts qui ont quadrillé les plateaux télévisés pour livrer un discours policier, rejeter la responsabilité des violences sur les manifestants, voire appeler à plus de répression. Nous avons évoqué, en particulier, la manière dont les humiliations et violences policières à l’égard des lycéens de Mantes-la-Jolie avaient été relativisées, voire justifiées sur certains plateaux télévisés. Nous sommes également revenus sur les démonstrations de journalisme « aux ordres », à la veille des grandes manifestations, sur BFM-TV et CNews. Un article de Checknews relate un autre épisode représentatif de la manière dont les chaînes d’information en continu traitent les violences policières. Le dimanche 9 décembre sur BFM-TV, un gilet jaune interpellait l’animateur Bruce Toussaint sur l’absence de couverture médiatique des violences policières par les chaînes d’info en continu. L’animateur le coupe pour s’en expliquer. Il y aurait, selon lui, des règles qui interdiraient de montrer à la télévision « des personnes menottées » ou encore « des violences physiques sur une personne. » Ce qui est faux, s’agissant de la diffusion d’images de violences physiques, comme le rappelle l’article de Checknews. L’article rapporte également les directives données par la directrice de la rédaction de BFM-TV à ses équipes, leur demandant d’éviter de diffuser en direct des images de violences contre les personnes (de la part de manifestants comme de la police) afin « de ne pas être accusé d’indécence ou de complaisance ». Hors direct, ce choix éditorial n’avait pourtant pas empêché cependant, par le passé, de diffuser des images de violences policières, comme le note l’article... « L’excuse » de Bruce Toussaint ne tient donc pas. On peut donc proposer d’autres hypothèses pour expliquer le quasi-mutisme de BFM-TV s’agissant des violences policières. Comme celle, par exemple, d’un choix éditorial délibéré et perceptible dans de nombreuses émissions, et qui consiste à adopter systématiquement un point de vue policier sans recul par rapport à la communication gouvernementale [2]… Notons cependant que tous les journalistes de télévision ne partagent heureusement pas les scrupules de Bruce Toussaint s’agissant des violences policières. Le 13 décembre, France 2 a diffusé un numéro d’Envoyé spécial à propos de la surenchère de la violence qui revient notamment particulièrement sur les violences policières, avec des témoignages édifiants de manifestants blessés lors de précédentes manifestations.
*** Au vu de ce rapide tour d’horizon du traitement des violences policières dans les médias, on comprend que le faible retentissement du rapport d’Amnesty International sur les violences policières n’est pas vraiment une surprise. Le précédent rapport, publié l’année dernière, avait d’ailleurs déjà fait l’objet d’une couverture discutable, comme nous l’avions alors souligné. Tout se passe comme si l’ampleur croissante des violences policières était inversement proportionnelle à l’intérêt qu’elles suscitent dans les grands médias ; alors même que les violences des manifestants y sont scrutées, commentées, dénoncées à longueur de journées. Cette couverture à géométrie variable des violences témoigne une fois de plus d’une tendance médiatique lourde que nous avons pu observer pendant les mobilisations sociales de décembre : celle de l’emprise des réflexes et des mécanismes du journalisme de préfecture, dans la presse comme dans les chaînes d’info en continu, ou encore dans les péroraisons des éditocrates. Frédéric Lemaire
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 07-01-2019 à 11:10:19
| http://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/essence/gilets-jaunes-tract-commun-avec-la-cgt_3132029.html?fbclid=IwAR2_i4V3WaxJgnbtyenfVAN9e7F-xzsXnUc3Co0uJ8xqk0LhUm6SJit2Q3U "Gilets jaunes" : tract commun avec la CGT À Martigues (Bouches-du-Rhône), il s’agissait d’une première. "Gilets jaunes" et "gilets rouges" de la CGT ont défilé ensemble et signé un tract commun. France 3 France Télévisions publié le 06/01/2019 À Martigues (Bouches-du-Rhône), ils voulaient montrer qu’ensemble, "c’est possible". "Gilets jaunes" et "gilets rouges" ont manifesté main dans la main, affichant la même colère. Deux hommes qui se connaissent depuis l’enfance, un syndicaliste, l’autre non, partageaient la même opinion ce samedi 5 janvier. "Quand vous pensez qu’une personne âgée est obligée de faire plusieurs kilomètres pour aller à la Sécurité sociale, c’est un scandale" , dit Marc Tomatis, militant CGT. "Que ce soit au point de vue retraite, de la Sécurité sociale, dans tous les domaines, il est en train de nous ruiner" , tance, lui, José Bergonoz, le "gilet jaune". voir la vidéo sur le site Plateforme commune Il y a quelques semaines, les "gilets jaunes" critiquaient les syndicats. Aujourd’hui, certains ont un peu changé d’avis. "Je pense qu’on aura peut-être plus d’impact avec les syndicats que nous tout seuls. On sera peut-être plus structurés. Ce n’est pas parce qu’il y a les syndicats que l’on va faire de la politique" , explique une femme. Pour la première fois aussi, ils ont signé un tract en commun autour de sept revendications principales. Une plateforme commune sur laquelle n’apparait pas cependant, la demande de referendum d’initiative citoyenne.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 07-01-2019 à 11:46:02
| Les GJ ont quand même intérêt à se méfier des syndicalistes, seraient-ils CGTistes. Souvent les militants sont actifs au début des luttes, puis ils tombent dans la compromission au nom de l'union avec les syndicalistes compréhensifs genre CFDT, CGC devenue CFE ou même FO. L'action doit primer sur l'union, c'est à la fin de la lutte qu'il faut faire le bilan, et si possible partager les fruits récoltés. Dans l'action, on peut observer que les états majors syndicaux sont plus que discrets.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 07-01-2019 à 22:56:16
| Il existe une contradiction entre les uns et les autres c'est que les syndicats n'ont pas revendication politique par définition, sinon réformiste la plupart du temps, et de soutien à un gouvernement de gauche. Sauf que pour le moment le sujet est un peu sous le tapis. D'où la disparition du RIC (qui n'est pas moins réformiste du reste). D'autre part la CGT craint toujours une récupération par le RN. Par contre le rapprochement gilets jaunes - syndicats renforce le caractère social et salarial du mouvement au détriment des slogans chauvins du RN justement, et fait peser davantage les salariés par rapport aux patrons de PME et TPE. Cela dit l'action syndicale est jusqu'ici très limitée, celle annoncée par les routiers a capoté assez pitoyablement. Ce n'est pas la première fois que Martinez annonce que la responsabilité de la grève incombe au syndicat, mais de grève point. En cause particulièrement la frilosité initiale (mais qui perdure encore) surtout chez certains cadres syndicaux dont l'horizon de pensée se limite à gauche , droite et facho . Il est remarquable que ce mouvement se poursuive malgré toutes les campagnes de dénigrement et les menaces, c'est qu'il repose sur la paupérisation des masses et que la cause ne disparaîtra pas avec des annonces cosmétiques. Malgré l'impuissance des partis d'opposition l'isolement du gouvernement est visible comme sa fragilité. L'expédition chez le porte-parole de LREM montre que le caractère de classe des symboles de la République est à nu, et bien que la population soit partagée sur les violences, elles n'ont rien à voir avec les tentatives de putsch des croix de feu des années trente. Au contraire c'est le caractère putschiste du gouvernement Macron qui ressort, et ses bavards se sont fait tacler plusieurs fois sur sa représentativité réelle, ses soutiens issus de la grande bourgeoisie capitaliste comme son financement. Le lien entre le gouvernement, l'Etat et le grand capital est visible par tous. Par contre aucun parti ne fait le pas d'envisager l'avenir et la transformation de la société. Le PCF demande de taxer les grandes sociétés à la source. Ce n'est pas une position d'avant-garde, pas plus que le RIC car tous ces projets laissent l'initiative au gouvernement et laissent l'opposition dans l'opposition. Cette attitude incroyablement respectueuse tranche avec la détermination des gilets jaunes, alors qu'ils n'ont pourtant pas de perspective politique.
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 08-01-2019 à 06:12:59
| Xuan a écrit :
Il existe une contradiction entre les uns et les autres c'est que les syndicats n'ont pas revendication politique par définition, sinon réformiste la plupart du temps, et de soutien à un gouvernement de gauche. |
La difficulté pour les dirigeants syndicaux, et ceux de la CGT n'y échappent pas, reste leur attachement à l'union de la gauche, craignant par dessus tout que les gilets jaunes viennent leur rappeler qu'ils ont appelé à voter Macron et souvent soutenu, pour éviter de dire toujours, des candidats socialistes aujourd'hui piliers du gouvernement Macron - Philippe. De la crise des Gilets Jaunes, les syndicats faussement combatifs vont ressortir marginalisés, comme cela semble le cas à chaque fois qu'un dirigeant CGT ou FO s'exprime dans les médias. La seule exception, reste l'ultra jaune Berger, plus compréhensif et européiste est une chance pour briser à jamais toute union syndicale et faire prévaloir la lutte à la base, en se passant de directions syndicales, comme le font le Gilets Jaunes.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 08-01-2019 à 08:49:31
| Simultanément la lutte des classes pèse sur la compréhension des choses. Ribouldingue annonce que ceux qui ne respectent pas les institutions "n'auront pas le dernier mot" . La bourgeoisie emprisonne et frappe à la caisse ceux qui n'ont rien. Il s'avère qu'il n'y a pas de démocratie entre les loups et les agneaux, surtout si les loups ont les clefs de la bergerie. Il faut commencer par prendre les clés, c'est la démocratie du peuple, puis dresser les loups et les domestiquer, c'est la dictature du prolétariat.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 08-01-2019 à 12:53:33
| "Venue de l'Essonne, Brigitte manifestait samedi à Paris pour la première fois de sa vie, outrée par la répression et par solidarité avec les Gilets Jaunes. Elle donne ici sa vision de la désormais célèbre scène où Christophe Dettinger a boxé un CRS, vidéo à l'appui. "Honte à eux ! J’y étais et ce "boxeur" ainsi que d’autres citoyens GJ m’ont protégée car ils ont eu peur pour moi ! J’étais isolée entre les CRS et la BAC déchaînée ! ON a laissé partir les CRS ! Ils étaient encerclés et ils auraient pu être lynchés par les citoyens en colère mais justement ON leur a dit de dégager, d’évacuer... Quand je dis ON, ce sont les Messieurs qui m’entouraient, pas que lui... Je suis contre la violence et je me serais interposée pour éviter un lynchage ! Même si aujourd’hui j’ai perdu tout respect pour les forces de répression après ce que j’ai vu de mes propres yeux, entendu et subi alors que je suis pacifique et non armée bien sûr ! […] C’était ma première manifestation par solidarité pour les retraités, les handicapés, les mères isolées... Je n’ai pas de casier judiciaire contrairement à nos politiques, je suis respectueuse des lois mais j’ai le droit de m’exprimer et de circuler, je n’ai jamais nui à autrui sciemment, je hais la violence, je suis profondément pacifique mais je comprends que des personnes pètent les plombs devant tant de répression démesurée face à des citoyens non armés qui sont gazés, mutilés, chargés, matraqués... Et pour couronner le tout des médias achetés qui désinforment ! Ce que j’ai vécu lors de cette première manifestation de ma vie (et pas la dernière) et bien ce que j’en ai vu à travers les images relayées par BFMerde et cie, ce n’est PAS DU TOUT ce que j’ai vécu ! Sur la vidéo ci-dessous, peu diffusée, où l’on voit Christophe Dettinger faire signe aux CRS de partir, Brigitte apparaît à la seconde 0:18 : http://www.facebook.com/LesGiletsjaunesFrance/videos/975272952661767/ et ici : http://youtu.be/-NTwurUqUwo La seule cagnotte officielle, mise en place par un ancien collègue de Christophe Dettinger pour financer les frais de Justice, et relayée par sa famille, est celle-ci. Pour nous transmettre vos témoignages concernant la répression des Gilets Jaunes, ou pour nous faire part des mobilisations ayant lieu dans votre région, nous transmettre récits, photos et vidéos, écrivez-nous par mail à siterevolutionpermanente@gmail.com. http://www.revolutionpermanente.fr/Brigitte-temoigne-Ce-boxeur-et-d-autres-GJ-m-ont-protegee-puis-on-a-laisse-partir-les-CRS?fbclid=IwAR1s5nL473BH56Bro8hdndHnCtd4_7B1DgazxUmPFthKmIjxE7qU97fFW_w
Edité le 08-01-2019 à 13:07:13 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 10-01-2019 à 15:55:47
| sur mediapart : http://blogs.mediapart.fr/liligaby/blog/050119/mais-ou-sont-donc-passes-les-syndicats?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-66&fbclid=IwAR2oFIX3B0P58R6L1OnaS7KZmnPc2BcFOovEP2GgG_a0wAOaeMJmmwBykY4 MAIS OU SONT DONC PASSES LES SYNDICATS ? 5 JANV. 2019 PAR LILIGABY BLOG : LE BLOG DE LILIGABY Un mouvement social d'une ampleur et d'une vigueur inédite retient le souffle de tous, s'impose à la Une des médias depuis maintenant deux mois, estomaque la presse internationale, et met aux abois Macron et ses fidèles. Et pendant tout ce temps (quelques 8 semaines), rien , toujours rien à l'horizon syndical !! Un mouvement social d'une ampleur et d'une vigueur inédite retient le souffle de tous, s'impose à la Une des médias depuis maintenant deux mois, estomaque la presse internationale, et met aux abois Macron et ses fidèles. Et pendant tout ce temps (quelques 8 semaines), rien , toujours rien à l'horizon syndical !! Il n'y a pas de syndicat . On ne les voit pas. On ne les entend pas. En préambule , je ne veux bien évidemment pas parler de la CFDT, syndicat historiquement réputé pour ses petits arrangements et ses lâches compromis avec le patronat ou les représentants de l'état, qui tous dépouillent gravement les salariés et détricotent tous leurs acquis. Mais où sont donc passés les syndicats , enfin ceux qui défendent les droits des salariés ? C'est tout simplement ahurissant , voire extrêmement inquiétant. Si ce n'était tout juste effrayant, cet assourdissant silence ne pourrait-il pas s'apparenter à une forme passive de complicité avec les gouvernants? Personnellement, si j'ai dans un premier temps, observé avec une certaine méfiance pour le mouvement naissant des Gilets Jaunes, car en effet le seul discours anti-taxes ne pouvait pas me rallier à sa cause, ensuite, l'évolution des revendications a retenu mon attention jusqu'à avoir finalement envie de soutenir la colère sociale qui s'exprime, et enfin aller rejoindre les manifestants du samedi depuis l'acte VI car il n'était plus question pour moi de me laisser dérober cette contestation et être dans le camp des passifs, à regarder, observer, attendre sans bouger le petit doigt. Ayant depuis toujours soutenu tous les combats portés par la CGT, ayant participé à tous les mouvements, de 1995 à 2003 puis 2010 et 2016, j'imaginais et j'attendais qu'un syndicat de luttes tel que la CGT fasse sa part du job dans ce contexte de colère sociale aussi forte, aussi large, aussi soutenue par l'opinion publique. J'attendais, j'attends toujours. Il paraît que début décembre ce n'était pas le moment, car beaucoup plus important : les élections professionnelles ! Puis on a vu un timide préavis de grève reconductible posé par la fédération des services publics de la CGT courant du 10 au 31 décembre 2018 et diffusé sur le site , puis reconduit du 7 au 31 janvier 19 et c'est tout. Pas de relai sur le terrain, nada, silence . Une interview de M. Martinez à la radio relayant certaines revendications et invitant à participer à la journée nationale d'action interpro du 14 décembre 2018. On a d'ailleurs vu quel flop total c'était. Et je ne parle même pas non plus des syndicats enseignants. Totalement absents, au point que voilà "les stylos rouges" qui font leur apparition sur FB. Et après ??? Mais concrètement, sur le terrain , quoi? Mais pourquoi? Que se passe t-il? Pourquoi les syndicats ne bougent pas ? au lieu de profiter de ce magnifique élan populaire pour faire caisse de résonance et reprendre aussi les revendications qui sont justes, pertinentes, cohérente, pour donner aux salariés la réelle possibilité de se joindre à la contestation , partout, dans toutes les entreprises , collectivités, établissements publics et privés? Pourquoi ne pas oser la grève générale, là , maintenant, tout de suite ? Il ne s'agit pas forcément de manifester avec les Gilets jaunes , mais de premettre aussi aux salariés l'expression de leur ras-le-bol contre les réformes de Macron . RIEN , comme si finalement les syndicats se tenaient en embuscade, à l'instar de Macron et consort , à leur tour attendant que ce mouvement de GJ s'éteigne naturellement. Ensuite s'imaginent-ils que nous reprendrons tranquillement nos 3 ou 4 journées d'action annuelles, avec manif déclarée et parcours fléché, entre camions colorés, chants endiablés et sono à tout rompre vaccinant contre toute velléité d'entonner des slogans ? Comment pensent-ils alors la lutte contre les réformes imminentes sur la retraite, le chômage, la sécu etc etc? Comment peuvent-ils penser un seul instant que l'attentisme qu'ils ont adopté ne sera pas l'ultime preuve de leur faillite , de leur renoncement et pire de leur trahison?
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 10-01-2019 à 23:14:34
| Le "grand débat national" commence mal. Après les craintes de Chantal Jouano de passer pour la corrompue de service (14.700 euros de salaire mensuel pour présider une autorité administrative "indépendante"), l'Etat a trouvé une incorruptible ...et pour cause :
Edité le 10-01-2019 à 23:26:03 par Xuan
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 10960 messages postés |
| Posté le 11-01-2019 à 18:58:36
| le problème est que,désormais une problématique communautariste va se meler à la manifestation des gilets jaunes.
Edité le 11-01-2019 à 18:59:21 par marquetalia
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 11-01-2019 à 19:03:26
| marquetalia a écrit :
le problème est que,désormais une problématique communautariste va se meler à la manifestation des gilets jaunes. |
Où as-tu été pêcher ça ? De quelle "communauté" parles-tu ?
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