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| Posté le 05-04-2019 à 10:12:43
| Je n'ai pas trouvé de solution, problème posé sur le forum d'alloforum.com.
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| Posté le 08-04-2019 à 23:56:38
| Réunis en assemblée, des « gilets jaunes » rejettent toute consigne commune pour les européennes https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/04/08/reunis-en-assemblee-des-gilets-jaunes-rejettent-toute-consigne-commune-pour-les-europeennes_5447536_823448.html Les 235 délégations rassemblées à Saint-Nazaire ce week-end ont publié lundi cinq appels communs évoquant revendications, actions et convergences. Par Aline Leclerc Publié aujourd’hui à 18h01, mis à jour à 18h01 Discours introductif à la séance plénière lors du deuxième jour de la seconde assemblée générale des assemblées de « gilet jaunes » à la maison du peuple de Saint-Nazaire les 05, 06 et 07 avril 2019.THEOPHILE TROSSAT POUR "LE MONDE" A l’issue d’un rassemblement de trois jours à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ce week-end, 700 « gilets jaunes », représentant 235 groupes locaux de toute la France, ont publié plusieurs « appels » communs, lundi 8 avril. Le résultat de travaux menés collectivement depuis vendredi, et qui sera soumis au vote des groupes locaux. Le premier texte est un appel « général », à l’adresse du « peuple dans son ensemble ». Ces « gilets jaunes » évoquent leur combat « contre les politiques d’extrémisme libéral » et « pour la liberté, l’égalité et la fraternité ». Ils y dénoncent « l’escalade répressive du gouvernement » et déplorent que face « aux aspirations convergentes des “gilets jaunes” et autres mouvements de luttes, le gouvernement panique et oppose une dérive autoritaire ». Si les revendications sont toujours très nombreuses et diverses au sein du mouvement, l’appel en retient deux principales : « L’augmentation générale des salaires, des retraites et des minima sociaux » et « des services publics pour toutes et tous » . Disant s’inscrire dans la durée, les « gilets jaunes » réunis à Saint-Nazaire évoquent par ailleurs un combat contre « un système global » pour lequel « il faudra sortir du capitalisme » . Face à la baisse de mobilisation constatée dans les manifestations comme sur les ronds-points, ils appellent également à une « semaine jaune » d’actions à partir du 1er mai. Des institutions « antidémocratiques » et « ultralibérales » Quatre autres « appels » ont été publiés. Consacré aux élections européennes, l’un d’entre eux dénonce « le caractère antidémocratique et ultralibéral des institutions européennes » . « Le Parlement européen que nous élisons n’a même pas le pouvoir de proposer une loi ! La Commission européenne décide de tout sans aucun contrôle démocratique » , fustige ce texte. Alors que, depuis plusieurs semaines, sur les pages Facebook de certains « gilets jaunes », dont le médiatique Eric Drouet, monte l’idée de s’accorder sur un même vote pour contrer la liste La République en marche-MoDem, cette « assemblée des assemblées », qui « ne reconnaît aucun leader autoproclamé », fait le choix « de ne donner aucune consigne de vote ou même de participation à ces élections » et condamne « toutes les tentatives de constitution de liste politique au nom des “gilets jaunes” » . Mais elle suggère de faire de cette période électorale une grande période de sensibilisation contre les institutions européennes. Pour l’annulation des peines des « gilets jaunes » condamnés Persuadés de la convergence entre leur combat et les combats écologiques, ces « gilets jaunes » insistent dans un troisième texte sur « l’urgence environnementale, sociale et démocratique ». « La taxe carbone est l’exemple parfait de la fausse écologie punitive qui cible les gens qui ne sont pas responsables, estime le texte. Or, il y a des responsables et des pollueurs à qui s’attaquer directement par des actions coordonnées. » Il invite à créer un nouveau « mouvement social écologique populaire ». Les « gilets jaunes » réunis à Saint-Nazaire dénoncent, dans un quatrième appel, la « répression policière et judiciaire » du mouvement. « Ce que nous vivons aujourd’hui est le quotidien des quartiers populaires depuis des décennies. Maintenant, l’autoritarisme se généralise à toute la société », estiment-ils. Ils demandent « l’annulation des peines » des personnes condamnées depuis le début du mouvement – plus de 2 000 selon le ministère de la justice, qui précise que 40 % ont été condamnées à de la prison ferme. Ils invitent notamment à rejoindre l’appel à manifester contre la loi anticasseurs, lancé pour ce samedi 13 avril par plus de 50 organisations, dont la Ligue des droits de l’homme. Enfin, un dernier texte plaide pour la création, dans chaque commune de France, « d’une ou plusieurs assemblées citoyennes et populaires », dans l’idée d’une « réappropriation du pouvoir politique ». Une troisième « assemblée des assemblées » est d’ores et déjà annoncée pour le mois de juin. Aline Leclerc
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 09-04-2019 à 18:50:41
| Gilets jaunes : l’Appel de Saint-Nazaire Réunie du 5 au 7 avril à Saint-Nazaire, l’Assemblée des assemblées des Gilets jaunes a adopté dimanche 7 un appel final. En voici le texte. Nous Gilets jaunes, constitués en assemblées locales, réunis à Saint-Nazaire, les 5, 6 et 7 avril 2019, nous adressons au peuple dans son ensemble. À la suite de la première assemblée de Commercy, environ 200 délégations présentes poursuivent leur combat contre l’extrémisme libéral, pour la liberté, l’égalité et la fraternité. Malgré l’escalade répressive du gouvernement, l’accumulation de lois qui aggravent pour tous les conditions de vie, qui détruisent les droits et libertés, la mobilisation s’enracine pour changer le système incarné par Macron. Pour seule réponse au mouvement incarné par les Gilets jaunes et autres mouvements de lutte, le gouvernement panique et oppose une dérive autoritaire. Depuis cinq mois partout en France, sur les ronds-points, les parkings, les places, les péages, dans les manifestations et au sein de nos assemblées, nous continuons à débattre et à nous battre, contre toutes les formes d’inégalité et d’injustice et pour la solidarité et la dignité. Nous revendiquons l’augmentation générale des salaires, des retraites et des minima sociaux, ainsi que des services publics pour tous et toutes. Nos solidarités en lutte vont tout particulièrement aux neuf millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Conscients de l’urgence environnementale, nous affirmons, fin du monde, fin du mois, même logique, même combat. Face à la mascarade des grands débats, face à un gouvernement non représentatif au service d’une minorité privilégiée, nous mettons en place les nouvelles formes d’une démocratie directe. Concrètement, nous reconnaissons que l’assemblée des assemblées peut recevoir des propositions des assemblées locales, et émettre des orientations comme l’a fait la première assemblée des assemblées de Commercy. Ces orientations sont ensuite systématiquement soumises aux groupes locaux. L’Assemblée des assemblées réaffirme son indépendance vis-à-vis des partis politiques, des organisations syndicales et ne reconnaît aucun leader autoproclamé. Pendant trois jours, en assemblée plénière et par groupes thématiques, nous avons tous débattu et élaboré des propositions pour nos revendications, actions, moyens de communication et de coordination. Nous nous inscrivons dans la durée et décidons d’organiser une prochaine Assemblée des assemblées en juin. Afin de renforcer le pouvoir de forces, de mettre les citoyens en ordre de bataille contre ce système, l’Assemblée des assemblées appelle à des actions dont le calendrier sera prochainement diffusé par le biais d’une plateforme numérique. L’Assemblée des assemblées appelle à élargir et renforcer les assemblées citoyennes souveraines et de nouvelles. Nous appelons l’ensemble des Gilets jaunes à diffuser cet appel et les conclusions des travaux de notre assemblée. Les résultats des travaux réalisés en plénière vont alimenter les actions et les réflexions des assemblées. Nous lançons plusieurs appels, sur les européennes, les assemblées citoyennes populaires locales, contre la répression et pour l’annulation des peines des prisonniers et condamnés du mouvement. Il nous semble nécessaire de prendre un temps de trois semaines pour mobiliser l’ensemble des Gilets jaunes et convaincre celles et ceux qui ne le sont pas encore. Nous appelons à une semaine jaune d’action à partir du 1er mai. Nous invitions toutes les personnes voulant mettre fin à l’accaparement du vivant à assumer une conflictualité avec le système actuel, pour créer ensemble, par tous les moyens nécessaires un nouveau mouvement social, écologique, populaire. La multiplication des luttes actuelles nous appelle à rechercher l’unité d’action. Nous appelons à tous les échelons du territoire à combattre collectivement pour obtenir la satisfaction de nos revendications sociales, fiscales, écologiques et démocratiques. Conscients que nos avons à combattre un système global, nous considérons qu’il faudra sortir du capitalisme. Ainsi nous construirons collectivement le fameux « tous ensemble » que nous scandons et qui rend tout possible. Nous construisons tous ensemble à tous les niveaux du territoire. Ne nous regardez pas, rejoignez-nous. Le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 09-04-2019 à 18:54:28
| Sur les violences policières encore une vidéo : https://youtu.be/mMVXSWJqJHY
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 10-04-2019 à 22:40:56
| Il y a plusieurs éléments significatifs dans l’appel de St Nazaire. D’une part l’idéologie de l’extrême droite et de Le Pen a été écartée par L’AG des AG (mais par l’ensemble des GJ ?). D’autre part, c’est le refus de toute organisation et de toute direction. Badiou devrait s’en réjouir. Mais si le mouvement peut durer aussi longtemps que les revendications ne sont pas satisfaites, il porte en lui la contradiction des droites parallèles qui se rejoignent à l’infini, ou inversement il vise un objectif qu’il n’atteint jamais. Cet objectif qui porte ses propres chaînes dit : « Conscients que nos avons à combattre un système global, nous considérons qu’il faudra sortir du capitalisme. » De fait c’est le même que celui du PCF. C’est remarquable que le mouvement des masses ne puisse pas aller au-delà des objectifs définis par la ligne révisionniste dans le PCF, pour qui le socialisme est censuré, et qui répète ad nauseam « sortir du capitalisme » « dépasser le capitalisme » , sans jamais envisager ce qui viendra après. Et simultanément l’Humanité, qui appuie honnêtement le mouvement des GJ, n’apporte aucune perspective révolutionnaire à ce mouvement. Je pensais que la reconstruction du parti communiste viendrait aussi de la lutte des classes. Certainement le mouvement des GJ a éclairci beaucoup de choses sur la nature de l’Etat, sur les réformes, sur les partis bourgeois, sur le rôle de la violence et sur sa nature, sur l’appareil répressif de la bourgeoisie, etc. Notamment il ressort dans les faits la constitution d’un front populaire dirigé contre le CAC 40. Par contre la nécessité du socialisme, de la dictature du prolétariat, complément indispensable de la démocratie la plus large, est occultée. Il ressort pourtant des propres revendications des GJ la nécessité d’imposer des règles par la contrainte aux plus grandes entreprises capitalistes, voire de les nationaliser. Occasionnellement des représentants de la bourgeoisie ont été désignés à la vindicte populaire, menacés et insultés, et bien entendu toute leur classe a poussé des cris abominables. De même le principe « pour faire la révolution il faut un parti révolutionnaire » est ignoré voire rejeté. Il s’agit de deux leçons fondamentales, qui ont été tirées de l’expérience historique de la Commune de Paris, par Marx et par les grands théoriciens du marxisme, des leçons qui ont quand même été payées du prix du sang et qu’il serait criminel de rejeter au prétexte de l’évolution de la société. Nous devrions mettre l’accent sur ces deux principes, non seulement au sein des marxistes-léninistes, dans et hors du PCF, mais aussi auprès des GJ. Peut-être que le biais consisterait pratiquement à désigner des objectifs révolutionnaires, intermédiaires entre les revendications les plus avancées des GJ, leur expérience de la répression, et de nouveaux rapports de production, un nouvel Etat et de nouvelles institutions.
Edité le 22-04-2019 à 23:47:48 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 22-04-2019 à 23:40:43
| Ce dernier samedi a été marqué par les atteintes à la liberté de la presse : Le journaliste Gaspard Glanz enfin libre, mais empêché de travailler à Paris 22 avril 2019 / Hervé Kempf (Reporterre) https://reporterre.net/Le-journaliste-Gaspard-Glanz-enfin-libre-mais-empeche-de-travailler-a-Paris Le journaliste Gaspard Glanz interpellé samedi 20 avril lors de la manifestation des Giles jaunes à Paris, a été retenu par la police et la justice plus de 48 h. Il est sorti lundi au soir, avec une interdiction de travailler à Paris les samedi et le 1e mai. Une atteinte à la liberté d’informer. > Lundi 22 avril 2019, 20h40 — Gaspard Glanz est sorti du tribunal vers 20h40. Demain matin, Reporterre publiera son témoignage. > 20h06 — Gaspard Glanz est interdit de paraître à Paris tous les samedis et le 1er mai. Cette décision revient à lui interdire de couvrir les manifestations des Gilets jaunes et d’autres ayant lieu ces jours-là. Autrement dit, d’exercer son travail de journaliste. C’est une atteinte à la liberté d’informer. Un de ses avocats, Me Raphaël Kempf a expliqué au sortir du tribunal la situation (transcription des propos captés par le journaliste Charles Baudry) : « Après avoir décidé de son placement en garde à vue pendant tout un week-end, l’empêchant ainsi de diffuser les images de son travail lors de cette manifestation, le procureur a requis l’interdiction à Gaspard Glanz de paraître à Paris d’ici son procès qui aura lieu le 18 octobre. Le juge des libertés et des détentions a décidé de faire droit à ces réquisitions en interdisant à Gaspard Glanz de se présenter à Paris tous les samedis et le 1e mai. Cette mesure l’empêche de travailler, nuit à la liberté d’informer, à la liberté d’expression, à la liberté de travailler, et pourrait aboutir pour Gaspard Glanz à une espèce de mort professionnelle. Nous contesterons par les voies de droit cette décision. Il lui est reproché uniquement une infraction d’outrage à des policiers, prévue par le Code de procédure pénale, au cours d’une manifestation, policiers avec lesquels il cherchait à discuter après avoir reçu dans le genou une grenade. Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, un grand nombre de manifestants étaient toutes les semaines interdits de se rendre à Paris, les empêchant d’exercer leur liberté fondamentale de manifester. Aujourd’hui, l’institution judiciaire veut en plus interdire à un journaliste de faire son travail. Ce n’est pas une peine, c’est un contrôle judiciaire. Ce qui le justifie, je ne sais pas, parce que cette décision n’est pas motivée. » > 18h19 —Gaspard Glanz est toujours retenu au Palais de justice. Il devrait être convoqué à une audience - un procès - en octobre prochain. Le procureur demanderait l’interdiction de paraître à Paris, ce qui équivaut à une interdiction d’exercer son travail de journaliste dans cette ville où se déroulent de nombreuses manifestations. Gaspard Glanz serait en ce moment même dans le bureau du juge d’application des peines. >16h40 — Durant l’après-midi, Gaspard Glanz a été emmené par la police vers le Palais de justice de Paris, porte de Clichy. Il devait s’y faire remettre une convocation pour une audience ultérieure, selon le Parquet de Paris. À partir de 10h, une cinquantaine de personnes étaient rassemblées devant le commissariat 80 avenue Daumesnil, à Paris, où le journaliste était incarcéré depuis samedi soir. Déployant une banderole, "Bon anniversaire, Gaspard" - M. Glanz est né le 22 avril 1987 -, ils criaient lorsque des policiers sortaient ou entraient dans le commissariat, "Libérez Gaspard !". Parmi les personnes rassemblées, on reconnaissait Thomas Porcher, Bruno Gaccio, le philosophe Geoffroy de Lagasnerie, la représentante du Syndicat national des journalistes, Dominique Pradalié, le comédien Yvan Le Bolloc’h, l’avocat Arié Alimi, etc. Un avocat de Gaspard Glanz, Raphaël Kempf, a déclaré : « La garde à vue est une mesure de contrainte et de privation de liberté qui doit être absolument nécessaire à la réalisation d’une enquête. Dans ce cas, cette mesure n’était pas absolument indispensable. Si l’on voulait entendre Gaspard Glanz, on pouvait le convoquer à une date ultérieure et on n’avait pas besoin de l’enfermer dans une cellule crasseuse pendant quasiment 48 heures » . Soulignant que « le procureur n’est pas un magistrat indépendant » , Me Kempf a déploré que « le procureur n’ait pas daigné prendre la parole pour s’expliquer sur cette mesure » . Une pétition demandant la libération du journaliste a recueilli plus de 16.000 signatures. Dans une note d’analyse juridique, l’avocat Vincent Ollivier démontre en se référant à l’article 62-2 du Code de procédure pénale que, même si le délit « d’outrage » était constitué, « il n’existait aucun motif justifiant le placement en garde à vue de l’auteur de l’irréparable outrage » . LE POUVOIR INCARCÈRE LE JOURNALISTE GASPARD GLANZ Lundi 22 avril, 9h44 Depuis samedi après-midi 20 avril, le journaliste Gaspard Glanz est incarcéré en garde à vue. Que s’est-il passé ? Samedi 21 avril, Gaspard Glanz couvrait la manifestation des Gilets jaunes, qui avait été nassée - c’est-à-dire bloquée et empêchée de sortir - place de la République. Rappelons que cette méthode est interdite et a été condamnée par la justice. Durant l’après-midi, M. Glanz a indiqué au photographe NnoMan, qui était présent et rapporte à Reporterre ses propos, « qu’il avait été touché par une grenade et que son pantalon avait légèrement brûlé à l’endroit de l’impact ». Plus tard, M. Glanz a cherché à parler au commissaire pour se plaindre d’avoir été visé par une grenade. Comme le montre la vidéo ci-dessous, le journaliste ne peut pas parler au commissaire, il se fait violemment pousser par un policier, et dans un réflexe de colère, fait un doigt d’honneur. Des policiers se précipitent alors vers lui et l’emmènent. https://youtu.be/WPCI8efD1IA Gaspard Glanz est depuis samedi soir incarcéré au commissariat 80 avenue Daumesnil, dans le XIIe arrondissement de Paris, et sa garde à vue a dépassé 24 h. Il était toujours incarcéré lundi 22 avril à 9 h 40 au moment où nous écrivons. Selon le parquet de Paris, interrogé par Reporterre, M. Glanz a été placé en garde à vue « du chef de participation à un groupement en vue de commettre des dégradations et d’outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ». La « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations » est une qualification attentatoire à la liberté de la presse. Gaspard Glanz, directeur de l’agence Taranis News et qui a plusieurs fois collaboré à Reporterre, est un vidéo-reporter reconnu dans la profession journalistique. Il témoigne et informe de longue date sur les manifestations, les agissements de la police ou encore sur « la jungle de Calais ». Il a plusieurs fois été poursuivi par les autorités, la vraie raison de cet acharnement étant la qualité de ses informations, qui a beaucoup contribué à faire prendre conscience au public de la multiplication des violences policières. Un rassemblement de soutien est organisé lundi matin devant le commissariat. Reporterre y sera présent, et condamne cette atteinte à la liberté de la presse. Condamnation également exprimée par le SNJ (Syndicat national des journalistes), Reporters sans frontières et le Barreau de Paris, l’organisation professionnelle des avocats. Samedi 20 avril, le journaliste photographe Alexis Kraland a également été placé en garde à vue pendant huit heures. Par ailleurs, le même jour, le journaliste Tristan Goldbronn a été brutalisé par la police. Xuan - Je reproduis l'appel au soutien de reporterre : Puisque vous êtes ici… … nous avons une petite faveur à vous demander. Dans une période où les questions environnementales sont sous-représentées dans les médias malgré leur importance, Reporterre contribue à faire émerger ces sujets auprès du grand public. Le journal, sans propriétaire ni actionnaire, est géré par une association à but non lucratif. Nous sommes ainsi totalement indépendants. Personne ne dicte notre opinion. Cela nous permet de couvrir des évènements et thèmes délaissés par les autres médias, de donner une voix à ceux qui ne sont pas audibles, et de questionner les puissants en les mettant face à leurs responsabilités. Il n’y a jamais eu autant de monde à lire Reporterre, mais nos revenus ne sont pourtant pas assurés. Contrairement à une majorité de médias, nous n’affichons aucune publicité, et nous laissons tous nos articles en libre accès. Vous comprenez sans doute pourquoi nous avons besoin de demander votre aide. Reporterre emploie une équipe de journalistes professionnels, qui produit quotidiennement des informations, enquêtes et reportages. Nous le faisons car nous pensons que notre vision, celle de la préservation de l’environnement comme sujet majeur de société, compte — cette vision est peut-être aussi la vôtre. Même pour 1 €, vous pouvez soutenir Reporterre — et cela ne prend qu’une minute. Merci. soutenir reporterre
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
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| Posté le 26-04-2019 à 23:49:38
| En marche vers le fascisme Extrait d'un courrier à lire ci-dessous : il ressort que l'Etat utilise des bandes de nervis fascistes semi légaux, suivant le profil de Benalla, en parallèle avec les CRS et d'autres forces de police. Ces individus issus du lumpen proletariat, sans foi ni loi et fanatisés, sont capables de frapper des manifestants pacifiques, vieux, femmes, enfants, handicapés, street medics, clients d'un café, etc. dans le but de terroriser. L'aboutissement est la dictature terroriste ouverte du grand capital. "...Nous voyons bien tous ce qu'il se passe dans toutes nos rues le samedi et ne comprenons pas bien ce qu'il nous arrive. Les BAC, BRI, CSI, Voltigeurs et BRAV maintenant s'emparent de la rue pour y faire régner l'ordre à leur façon, sans RIO, sans brassards pour la plupart, avec matraque, LBD, grenades de désencerclement, fouilles humiliantes, tentatives d'intimidation, tout est bon pour faire régner leur pouvoir, le tout en Off avec les autres services de police. Ces hommes ne coutent rien à l'état que leurs salaires et leur maigre casse croute du midi mangé debout dans le coffre d'une voiture le samedi dans une petite rue. Ils n'ont pour la plupart rien couté à l'état pour etre là, sans aucune formation du maintient de l'ordre, avec une lègère formation pour certains pour l'usage du LBD. Mais avec une grande détermination remplie de colère, de haine, d'abus et de vulgarité à l'encontre de tous les Gilets Jaunes de tout horizon. Ils chassent du "Gaucho" !! Quand ils sont dans les quartiers la semaine, ils chassent "toujours les memes" et quand ils sont dans la rue le samedi c'est les "gauchos", esprit très réducteur. Ainsi il n'est pas possible dans cet esprit de ne pas créer le chaos que nous voyons chaque samedi, ce qui laisse imaginer que cela pourrait etre différent. Ce n'est pas leurs armes qui sont dangereuses c'est leur mentalité !!..."
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| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| Posté le 29-04-2019 à 07:06:53
| 1er mai 2019 gilets jaunes et bb le FB Black Bloc France https://www.facebook.com/pg/BlackBlocFrance/posts/ Mercredi 1er mai 2019 : Acte ultime : Paris capitale de l'émeute Appel à la révolution Black Bloc et gilets jaunes https://www.facebook.com/pg/BlackBlocFrance/posts/
Edité le 29-04-2019 à 07:13:14 par Finimore
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 29-04-2019 à 13:29:37
| France : les "gilets jaunes" toujours mobilisés malgré les annonces d'Emmanuel Macron http://french.xinhuanet.com/2019-04/28/c_138018552.htm PARIS, 28 avril (Xinhua) -- Les "gilets jaunes" sont à nouveau mobilisés pour un 24e samedi consécutif en France, malgré les annonces du président français Emmanuel Macron, censées mettre un terme à la colère du mouvement. Selon le ministère de l'Intérieur, l'acte 24 de la mobilisation des "gilets jaunes" a rassemblé samedi 23.600 personnes en France, dont 2.600 à Paris. Des chiffres encore contestés par les organisateurs qui ont décompté 60.132 personnes dans tout le pays, contre 98.182 samedi dernier. Cette 24e journée de mobilisation intervient deux jours après les réponses d'Emmanuel Macron au grand débat national lancé pour apporter des solutions à la crise des "gilets jaunes". Les annonces présidentielles relatives à la baisse de l'impôt sur le revenu, la valorisation des pensions de retraite de moins de 2.000 euros ou encore le projet de décentralisation n'ont pu contenir la colère des "gilets jaunes", toujours mobilisés. A Paris des centaines de "gilets jaunes" ont effectué une marche devant le siège de plusieurs médias, pour dénoncer le traitement médiatique dont ils font l'objet. Le cortège a fini son parcours devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), où les manifestants ont réclamé "un droit de réponse médiatique" face "aux accusations" dont ils se disent victime de la part des médias. Un second défilé contre les "injustices sociales et fiscales", est parti de Montparnasse à la place d'Italie et, a regroupé les syndicats, les "gilets jaunes" et les partis politiques de gauche. Les manifestants lancent à travers ces retrouvailles (syndicats, gilets jaunes, politiques), l'idée d'une "riposte générale" face à la politique du gouvernement. "C'est un événement en soi (..), Je tenais à tout prix à être là. C'est la première fois qu'il y a un appel de cette nature", a déclaré le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon qui a participé au défilé parisien. Pour Philippe Poutou du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), l'objectif à travers ce regroupement syndicat-politiques-gilets jaunes, est de reconstruire un mouvement social. "Depuis le début, on pense qu'il faut qu'il y ait une unité", a-t-il indiqué. Une unité également souhaitée par les syndicats, notamment la CGT, initiatrice de cette seconde manifestation parisienne contre "l'injustice sociale et fiscale". "On ne veut pas la démission de Macron mais la mise en place d'une plateforme de revendication", a déclaré sur BFMTV, Emmanuel Lépine de la CGT. Les Champs-Elysées, le palais de l'Elysée, l'Assemblée nationale et Notre-Dame de Paris ont à nouveau été interdits aux manifestants. Selon la préfecture de police, à 18h30, les forces de l'ordre avaient procédé à 13.500 contrôles préventifs et à 14 interpellations à Paris. L'acte 24 a également mobilisé en province, notamment à Strasbourg où les "gilets jaunes" ont lancé un "appel international" à manifester. Des échauffourées ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants suite à la tentative de ces derniers d'accéder aux zones interdites, notamment le parvis de la gare et près des institutions européennes, rapportent les médias locaux. La préfecture du Bas-Rhin a déploré de nombreuses dégradations en marge de la manifestation "non déclarée de gilets jaunes", a fait état de 42 interpellations et dénombré 2.000 manifestants. Le gouvernement et la majorité se réuniront lundi lors d'un séminaire pour organiser les mesures fiscales et sociales annoncées jeudi dernier par Emmanuel Macron. Selon les enquêtes d'opinion, ces annonces du président français en vue de contenir la crise n'ont pas convaincu. C'est le cas d'un sondage Elabe publié vendredi, et qui révèle que 65% des Français n'ont pas jugé convaincant M. Macron. Seuls 35% ont été séduits par son discours, indique l'enquête.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 29-04-2019 à 13:34:03
| France: A Strasbourg, les gilets jaunes tentent d'internationaliser leur mouvement (REPORTAGE) French.xinhuanet.com http://french.xinhuanet.com/europe/2019-04/28/c_138016487.htm Par Claudine Girod-Boos STRASBOURG, 27 avril (Xinhua) -- Deux jours après les annonces du président français Emmanuel Macron destinées à marquer la fin du grand débat national et enclencher le début de l'Acte 2 de son quinquennat, les gilets jaunes ont manifesté à travers le pays ce samedi comme chaque samedi depuis fin novembre. A Strasbourg, paisible cité alsacienne, capitale européenne du Grand Est, quelque 3000 personnes ont défilé dans une ville sous haute sécurité, a constaté Xinhua. Selon un bilan de la préfecture, quarante-deux personnes ont été interpellées et sept personnes ont été blessées légèrement. La grande conférence de presse du chef de l'Etat français, jeudi, à l'Elysée, devant près de 350 journalistes, n'a pas suffi à éteindre le feu qui couve dans un pays déboussolé, confronté depuis 5 mois à une crise sociale et politique sans précédent. Ce samedi, comme chaque samedi depuis le 17 novembre dernier, les gilets jaunes sont une nouvelle fois descendus dans les rues de l'Hexagone. A Strasbourg, capitale du Grand Est, siège du Parlement européen et de nombreuses institutions européennes, les contestataires, qui revendiquent justice sociale et équité fiscale en cristallisant leur colère, ont cherché à internationaliser leur mouvement en lançant un appel régional et européen. De multiples arrêtés préfectoraux avaient été pris pour interdire les manifestations dans plusieurs quartiers, notamment les secteurs historiques de l'hyper centre et les zones de commerce. Un important dispositif policier et militaire a été déployé. Des hélicoptères de la gendarmerie du Haut-Rhin ont survolé la cité alsacienne dès la matinée, et tout l'après-midi, des sirènes ont retenti tandis que des voitures de police banalisées patrouillaient sans relâche. Le cortège s'est élancé aux environs de 14 heures depuis la place de l'Etoile ; le quartier de la gare ayant été interdit. On a pu noter la présence, dans la foule des gilets jaunes, du journaliste strasbourgeois Gaspard Glanz, interpellé et placé en garde à vue la semaine dernière à Paris. Le jeune homme, qui couvre les conflits sociaux et les manifestations publiques de manière régulière, est interdit de manifestation à Paris. A 14h30, la préfecture a fait savoir que la police avait saisi, de manière préventive, des casques et des masques et rappelé que la manifestation n'avait pas été déclarée contrairement aux exigences légales en vigueur. Aux environs de 15 heures, à la place de Bordeaux, non loin du Parlement européen, les forces de l'ordre ont barré la route des institutions européennes aux manifestants. Xinhua a pu constater que de nombreuses grenades lacrymogènes ont été lancées en réponse à des jets de projectiles (pavés, bouteilles) des manifestants. Un peu en retrait de cette scène chaotique pour éviter les fumées des grenades, Jean, Alsacien de 37 ans, technicien en eau potable, "gilet jaune depuis le début", a déclaré à Xinhua: "On en a tous marre... On n'en peut plus. Les gens sont écoeurés, ils demandent de la justice sociale. Aujourd'hui, près de 3000 personnes à Strasbourg, c'est important dans une ville où les gens n'ont pas la culture de la manifestation comme dans d'autres régions françaises" . Interrogé sur les annonces du président Macron, il a répondu : "Les hommes politiques français ne prennent pas leurs responsabilités" . Malgré la tension palpable à la place de Bordeaux, il n'y a pas eu d'affrontement direct entre gendarmes mobiles, CRS et les manifestants qui ont été contraints de reculer. L'un d'eux a été blessé à la tête et pris en charge par les street medics. A noter dans le cortège la présence de street medics allemands. Une heure plus tard, de nouvelles tensions ont éclaté, allée de la Robertsau, aux abords de l'Orangerie, quartier où sont hébergées les nombreuses représentations diplomatiques que compte la ville, ainsi que le Conseil de l'Europe, organisation paneuropéenne qui regroupe 47 Etats membres. Les compagnies de CRS déployées et les manifestants se sont fait face pendant plus d'une demi-heure dans un contexte tendu et une grande confusion. "Je ne comprends pas ce qui se passe en France. On dirait qu'Emmanuel Macron ne comprend pas son peuple" , a dit à Xinhua, Salina, une Allemande trentenaire venue à Strasbourg par "solidarité" avec son compatriote Stefan. "La police ne montre pas son meilleur visage; en Allemagne, de telles choses ne pourraient pas se produire" , a-t-il dit à Xinhua. Non loin de là, Maurizio, un Mexicain habitant le quartier de l'Orangerie, a livré son sentiment. "Je ne suis pas gilet jaune, mais on peut dire que je suis un sympathisant. Les Français ont raison de ne pas se laisser faire. Dans mon pays, les gens critiquent beaucoup mais n'agissent pas" , a-t-il dit. Frédéric, trentenaire strasbourgeois lui aussi du quartier de l'Orangerie, ne partageait pas son avis. "Il y a des limites à ne pas dépasser ; il faut les arrêter ces Gilets jaunes, sinon ils seraient capables d'aller brûler le Parlement européen" , a-t-il déclaré à Xinhua. Plusieurs autres heurts se sont produits en fin de journée entre les manifestants et les forces de l'ordre. Une partie du cortège s'est dirigé vers le campus universitaire de l'Esplanade. Bruno, retraité italien vivant en France à Sainte-Marie aux Mines, dans les Vosges, a confié à Xinhua son mécontentement de l'action du gouvernement tandis qu'une jeune femme, drapeau allemand sur les épaules, a expliqué que de "nombreux manifestants allemands ont été bloqués à la frontière et empêchés de venir rejoindre les contestataires" . Les forces de l'ordre ont ensuite repoussé les manifestants vers la presqu'île Malraux et le cortège s'est coupé en quatre cinq groupes au moins. Certains gilets jaunes ont réussi à pénétrer dans le quartier historique de la Grande-île et rejoindre la place Kléber. La manifestation s'est complètement dispersée vers 19h30. Selon un bilan de la préfecture, communiqué à 19h40, quarante-deux personnes ont été interpellées et sept personnes ont été blessées légèrement (trois policiers, trois manifestants et une riveraine).
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| | pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 29-04-2019 à 18:07:04
| Il ne faut pas tirer trop de conclusions quand des supporteurs de l'Equipe de France sifflent et hurlent dans un stade. AU XIIeme siècle l'Eglise catholique construisait des cathédrales à tour de bras pour abrutir les "fidèles", les églises sont vides, mais les classes dirigeantes ont construit des stades gigantesques visant les mêmes objectifs de domination par l'abrutissement. La présence de Macron, comme tous ses prédécesseurs, s'inscrit dans le spectacle avec quelques risques comme ce fut le cas pour son épouse à Reims, ville royale s'il en est et pour lui à St-Denis la rouge. Les populations de Seine-St-Denis n'ont rien à attendre des supporteurs de l'Equipe de France, ni des dirigeants locaux ou nationaux...Macron le sait et les ignore aussitôt le matche terminé.
Edité le 29-04-2019 à 18:12:48 par pzorba75
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 29-04-2019 à 23:57:08
| Toujours aussi optimiste pzorba75 Non, c'est une bonne vidéo. C'est normal d'aimer le foot même si c'est une pompe à fric, perso je préfère le rugby, mais je respecte les tifosi. Ce n'est pas nouveau que le stade serve d'exutoire à des slogans politiques, mais ici c'est la haine du chef de l'Etat bourgeois qui s'exprime, et pas des sifflets ou des hurlements. Tu me diras que le slogan "on t'encule" n'est pas très politique. C'est entièrement exact et en plus on ne sait pas vraiment comment Macro peut le prendre , mais je dis ça, je dis rien. Juste un reflet du sentiment général des masses. C'est comme le retraité qui va porter des pavés aux BB, dans le zapping de je ne sais plus quelle chaîne. Des anecdotes, des faits divers comme on dit, en fait l'expression de la colère des masses, profondément enracinée. Et cette colère pèse des dizaines de millions. A comparer aux commentaires des personnes autorisées qui s'autorisent à penser, qui pèsent un quarteron de bavards hors sol dans la société. Autre aspect qui apparaît depuis la lutte contre la loi travail, mais de plus en plus nettement, c'est la fierté du peuple, ce qu'on appelle en face le "populisme". Il faut se souvenir des années Thatcher - Mitterrand - Reagan et des décennies qui ont suivi, pendant lesquelles le peuple et les ouvriers en particulier ont été bâchés de façon méthodique, les loosers et les Deschiens de la société. Tous les médias leur sont tombés dessus, y compris les comiques qui avaient vanné les bourgeois auparavant. Coluche se foutait d'eux "misèèère, misèèère" , Charlie Hebdo représentait les syndicalistes et les flics sous les mêmes traits de beaufs poivrots. Et j'en passe. Pour les petits-bourgeois se moquer des prolos c'était une façon de ne pas se voir couler. Et c'est toujours le cas pour quelques urbains des couches moyennes ou les lumpen, qui se chauffent la tête en rêvant de tirer sur les "gauchos". Les chants révolutionnaires ont été ringardisés et remplacés par les bluettes inoffensives de Michel Berger. Les prolos étaient les repoussoirs de la société, et simultanément se déroulait une immense entreprise de propagande anti-communiste sur fond de désagrégation révisionniste de l'URSS. Au nom du pacifisme bourgeois Gold se déchaînait contre les "orgues de Staline", celles-là qui avaient anéanti les armées d'Hitler. La prétendue "fin de l'histoire" s'est accompagnée d'une vaste entreprise de décervelage dont un des aspect et non des moindres fut d'inculquer au peuple le mépris de lui-même, la honte d'aller au boulot en bleu, la nécessité de planquer son casse-croûte dans un cartable et d'apprendre un métier décent : commercial ou informaticien. Le gilet jaune ou rouge c'est le costume moche à souhait de tous ceux qui travaillent dehors, pas devant un ordi mais dans la rue, sur les chantiers. Et non seulement ils n'en ont pas honte mais ils le portent même le samedi, ça veut dire "quoi ma gueule ! qu'est-ce qu'elle a ma gueule !" Le rejet des élites c'est les mains blanches de Monthéus. Ce n'est pas un changement anodin. C'est un renversement idéologique, un bouleversement des mentalités. Il ne se fait pas sans bavures, sans dérapages réactionnaires, ni sans fake news, mais le populisme et le conspirationnisme qui font horreur aux médias et à toute l'intelligentsia bourgeois, c'est une conscience de classe en formation, et c'est la perception de la haine et du mépris de la classe bourgeoise. Après il revient aux communistes d'appeler les choses par leur nom.
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| Posté le 03-05-2019 à 18:28:16
| commentaire de la photo : Manif Gj 1er Mai a Grenoble. Ev***** 63 ans ressortie avec 5 points, ils n ont plus aucunes limites n'en n'ayons plus non plus. STOP ça peut plus durer là. ACAB – très en colère.
Edité le 09-05-2019 à 23:20:23 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 09-05-2019 à 23:03:55
| Ci-dessous le témoignage d'un CRS https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/gilets-jaunes-on-atteint-point-rupture-temoigne-crs-toulouse-1666677.html Ce policier est clairement dans le déni lorsqu'il est question des violences policières. Sans les nommer il accuse d'autres corps de police. D'autre part les illustrations de l'article montrent uniquement des policiers blessés. Concernant les taux de suicides, on notera qu'il est trois fois plus élevé chez les employés et les ouvriers que chez les cadres. On relève deux suicides par jour chez les agriculteurs en 2018, et 24 depuis le début de l'année (sur trois mois) dans la police soit un tous les 3 à 4 jours. Mais cette interview est très instructive. D'une part lorsqu'il dit "Nous accuser d’agresser volontairement les gilets jaunes, c’est n’importe quoi. Les CRS n’interviennent que sur ordre de leur hiérarchie, il ne peut y avoir aucune initiative personnelle." , cela signifie que les agressions bien réelles sont la volonté de la hiérarchie. D'autre part il dit aussi : "en 20 ans de service, j’ai rarement vu autant de violences à l’encontre des forces de l’ordre. On ressent vraiment une haine anti-flic très profonde" . Ceci signifie que l'état d'esprit du peuple - et non d'un groupuscule - est hostile au rôle répressif de la police, lorsqu'elle sert à protéger les intérêts de la classe bourgeoise contre les intérêts du peuple. Enfin il dit : "Oui, en fait on se sent dépassé par la haine dirigée contre nous, on ne se sent pas en sécurité. On est en sous-effectif la plupart du temps. Une compagnie de CRS face à 5000 personnes qui veulent casser du flic cela ne suffit plus." , c'est-à-dire que les protections et les moyens techniques de la police n'équilibrent pas la supériorité numérique des masses. On notera qu'à Toulouse l'unité des GJ et de la CGT a été réalisée assez tôt.
____________________________ Gilets Jaunes : “On a atteint le point de rupture”, témoigne un CRS de Toulouse En première ligne depuis plus de 6 mois pour assurer le maintien de l’ordre des manifestations, un CRS basé à Toulouse a accepté de témoigner anonymement de son quotidien. Malgré ses 20 ans d’expérience, ce policier expérimenté tire la sonnette d’alarme. Par Sophie Pointaire Publié le 09/05/2019 à 11:21 Quel est votre état esprit aujourd’hui ? Une fatigue physique et psychologique liée à l’intensité de notre travail et surtout aux violences que l’on subi directement. Moi en 20 ans de service, j’ai rarement vu autant de violences à l’encontre des forces de l’ordre. On ressent vraiment une haine anti-flic très profonde. A quel moment avez-vous senti qu’un palier était franchi ? Le samedi 1er décembre, il y a vraiment eu une volonté de s’en prendre aux forces de l’ordre directement. Il y a une intention de blesser, d’attenter à la vie des policiers. Je n’avais jamais été confronté à ça. Ce 1er décembre j’étais engagé à Paris et j’ai été extrêmement surpris par la tournure des événements. Il y a des compagnies qui à 9 heures du matin n’avaient déjà plus de grenades. Elles ont été obligées de renouveler leur stock 3 fois dans la journée, c’est du jamais vu. Sur les radios des CRS, on entendait des commandants de compagnie qui appelaient à l’aide, demandaient des renforts parce qu’ils étaient débordés et leurs hommes en danger. On se sent dépassé par cette haine contre nous Est-ce que personnellement vous vous sentez en danger lors que vous êtes sur le terrain ? Oui, en fait on se sent dépassé par la haine dirigée contre nous, on ne se sent pas en sécurité. On est en sous-effectif la plupart du temps. Une compagnie de CRS face à 5000 personnes qui veulent casser du flic cela ne suffit plus. Comment réagissez-vous face aux images qui circulent accusant les forces de l’ordre de violence ? Très mal… C’est facile d’isoler par une image la réaction d’un fonctionnaire de police qui pendant des heures à pris des barrières et des pavés sur la tête… Quand on montre seulement l’interpellation d’une personne au sol, on ne montre pas tout ce qui s’est passé avant. Aux accusations de bavures policières, que répondez-vous ? Oui ça peut exister des fonctionnaires qui se conduisent de manière inadaptée, mais il faut savoir qu’en France la police est l’administration la plus contrôlée et la plus sanctionnée. Nous accuser d’agresser volontairement les gilets jaunes, c’est n’importe quoi. Les CRS n’interviennent que sur ordre de leur hiérarchie, il ne peut y avoir aucune initiative personnelle. On est là pour encadrer les manifestations par pour agresser les manifestants. Dire aux policiers « Suicidez-vous » c’est intolérable Il y a des mots qui vous touchent particulièrement ? Entendre des gens appeler au suicide des policiers quand on sait que la police est la corporation qui a le plus de suicides en France, c’est extrêmement violent. Violent pour nous, mais aussi pour nos familles. Quand vous entendez des phrases comme « CRS…SS », les gens ne se rendent pas compte de ce qu’ils disent. Ils ne voient que le côté répressif, alors que notre mission première est de protéger les gens, on a aucune reconnaissance du travail que l’on accompli au quotidien. Pour les LBD, la taille du projectile a changé. Aujourd’hui la balle est plus petite, du même diamètre qu’œil. Donc quand le projectile tape accidentellement au niveau du visage les dégâts sont plus importants. Que pensez-vous de la polémique autour des armes que vous utilisez, notamment les LBD, les Lanceurs de balle de défense ? Le maintien de l’ordre c’est notre cœur de métier, donc on est plus habitué à l’emploi de ces armes que d’autres collègues policiers parce qu’on a vraiment été entrainé pour ça. Pour les CRS, leur usage est très réglementé, uniquement sur ordre. Il a pu y avoir des tirs inappropriés, mais des fois vous vous sentez tellement acculés, tellement en danger physiquement que vous parez au plus urgent. Vous avez beau être très professionnel, c’est le seul recours pour protéger votre vie. Mais j’ai remarqué que pour les LBD, la taille du projectile a changé. Aujourd’hui la balle est plus petite, du même diamètre qu’œil. Donc quand le projectile tape accidentellement au niveau du visage les dégâts sont plus importants. Nos familles vivent très mal cette violence Vos conditions de travail se sont-elles détériorées ? Oui complètement, depuis les attentats de 2015, on est sur-employé. En plus des missions de sécurisation, se rajoute les gilets jaunes, on nous maintient en plus des périodes de formation au lieu de nous laisser des moments de repos. Les amplitudes horaires sont énormes. Le stress et l’impact psychologique ne sont pas du tout pris en compte par notre hiérarchie. Depuis le début de l’année, on a eu seulement 2 week-ends de libre avec nos familles. Comment votre famille vit ces événements ? Le 1er décembre quand ma famille a vu les images des violences à Paris, j’ai reçu plein de sms parce qu’ils étaient très inquiets pour moi. Vous imaginez pour les enfants qui voient et entendent tout ça à la télévision, j’essaye de les rassurer mais ce n’est pas toujours évident. Vous êtes inquiet pour la suite? Là chez nous on a atteint le point de rupture, il faut vraiment que cela s’arrête parce qu’on va tomber malade, il va y avoir des Burn Out, des situations familiales ingérables qui peuvent entrainer des suicides. Personnellement je veux arrêter, pas quitter la police, mais ne plus être CRS. Cela devient trop dur, les conditions ne nous permettent plus d’exercer ce métier correctement. Propos recueillis par Sophie Pointaire
Edité le 09-05-2019 à 23:21:08 par Xuan
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 10-05-2019 à 05:20:26
| Quand on choisit le métier de flic ou de CRS, c'est pour exécuter des ordres donnés par les autorités du pays qui ont toujours protégé l'ordre en place et combattu ceux qui voulaient le changement ou la révolution. C'est un métier de mercenaire , bien payé avec une carrière courte et une protection en cas d'erreurs professionnelles. Circulez, il n'y a rien à voir du côté des révolutionnaires.
Edité le 10-05-2019 à 05:21:09 par pzorba75
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 10-05-2019 à 14:40:41
| Ce n'est l'objet de cette publication si tu lis bien mes commentaires qui précèdent. Il est indispensable d'étudier l'état d'esprit dans la police, en gardant en tête que certaines bandes fascistes type Benalla ont ouvertement pour but de "casser du gaucho". De même il faut observer les contradictions au sein de la bourgeoisie, non pour échafauder des "alliances" mais pour mesurer l'isolement de la clique au pouvoir.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 10-05-2019 à 15:24:31
| Xuan a écrit :
Ce n'est l'objet de cette publication si tu lis bien mes commentaires qui précèdent. Il est indispensable d'étudier l'état d'esprit dans la police, en gardant en tête que certaines bandes fascistes type Benalla ont ouvertement pour but de "casser du gaucho". De même il faut observer les contradictions au sein de la bourgeoisie, non pour échafauder des "alliances" mais pour mesurer l'isolement de la clique au pouvoir. |
1) Je n'ai jamais vu des flics ou des militaires choisir le camp des révolutionnaires, ni soutenir les groupes luttant pour la justice sociale ou la paix entre les peuples. On ne choisit pas le métier de flic ou de militaire par hasard, peut-être sans réfléchir et plutôt pour assouvir de bas instincts de domination, même réduit au rang d'exécuteur. 2) Toutes les formes de pouvoir isolent, aussi bien le pouvoir dans le monde impérialiste que dans le monde "socialiste". Je ne vois pas vraiment de différence entre Trump, Poutine, Xi et le pape sans numéro. Les seules différences proviennent des peuples dirigés qui réagissent ou pas, depuis de nombreuses années le peuple américain ne réagit plus et tant que ceux d'en bas supportent ce que leur imposent ceux d'en haut, rien ne va changer. Le rôle de l'armée et de la police est d'assurer l'ordre, certainement pas d'aller au-delà. 3) Le perméabilité de la police aux idées et bandes fascistes et réactionnaires est une constante dans notre république, Benalla n'est pas un phénomène nouveau, les mêmes guignols existaient sous Mitterrand (Rainbow Warrior) et sous De Gaulle juqu'à Giscard avec le SAC.
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