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 la question kurde en Syrie

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Xuan
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   Posté le 28-02-2018 à 20:16:24   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur les contradictions entre les impérialismes français et US, un exemple récent :

http://www.les-crises.fr/vente-de-rafale-bloquee-la-france-subit-encore-une-fois-la-loi-americaine/ : les USA bloquent la vente de Rafale en Egypte.
Cas typique de l'hégémonisme US puisqu'il applique l’extraterritorialité des lois américaines sur des composants électroniques.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 28-02-2018 à 23:44:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Hollande voulait intervenir en Syrie au prétexte du franchissement de la "ligne rouge". Et il s'est trouvé hors jeu parce que les USA n'ont pas bougé le petit doigt.

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marquetalia
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   Posté le 28-02-2018 à 23:54:13   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Xuan a écrit :

Hollande voulait intervenir en Syrie au prétexte du franchissement de la "ligne rouge". Et il s'est trouvé hors jeu parce que les USA n'ont pas bougé le petit doigt.
Obama n est pas intervenu en Syrie aux cotes d Hollande précisément du fait du retrait militaire français d Afghanistan.


Edité le 01-03-2018 à 07:35:01 par marquetalia




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pzorba75
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   Posté le 01-03-2018 à 04:57:13   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

"Obama n est pas intervenu en Syrie aux cotes d Hollande précisément du fait du retrait militaire militaire français d Afghanistan. "
C'est sorti d'où ce retrait des troupes françaises?

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marquetalia
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   Posté le 01-03-2018 à 07:38:40   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Vérifie par toi même,la France s est desengagee.d Afghanistan des le début du mandat d Hollande.


Edité le 01-03-2018 à 07:39:17 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 01-03-2018 à 09:18:46   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

marquetalia a écrit :

Vérifie par toi même,la France s est desengagee.d Afghanistan des le début du mandat d Hollande.


Non, c'est à toi de fournir tes sources marquetalia. Il existe un article du Monde ici, et le retrait date du 31 décembre 2014. Mais ça ne signifie rien de plus que l'allégeance de la France à l'OTAN et son rôle de second couteau.
Si on remonte un peu plus loin les bombardements et l'assassinat de Khadafi en Libye n'avaient pas rapporté les dividendes espérés aux monopoles français et ils n'étaient alors pas isolés.

Hollande a continué à jouer les boutefeu de l'occident impérialiste mais n'a jamais fait le premier pas.
Or Obama a renoncé à intervenir en Syrie le 30 août 2013. L'article du Monde signale un tweet de Trump : "Si Obama attaque la Syrie et que des civils innocents sont blessés et tués, les USA et lui seront très mal vus ! "
Trump avait encore bombardé une base de l’armée syrienne située près de Homs, en avril 2017. Mais les rapports des forces à l'échelle internationale lui interdisaient d'aller plus loin, et le véritable revirement de l'impérialisme occidental date de la décision d'Obama en 2013.


Edité le 01-03-2018 à 09:48:05 par Xuan




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DUROC
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   Posté le 01-03-2018 à 18:53:23   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

blablatez.... mous en reparlerons après. Dans quelques semaines ou dans quelques mois. L'histoire retiendra que la plupart de ceux qui se réclament du mouvement dit "marxiste léniniste" auront laissé à elle-même la juste lutte de ROJAVA.
La honte pour eux !

duroc

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marquetalia
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   Posté le 01-03-2018 à 19:55:46   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

DUROC a écrit :

blablatez.... mous en reparlerons après. Dans quelques semaines ou dans quelques mois. L'histoire retiendra que la plupart de ceux qui se réclament du mouvement dit "marxiste léniniste" auront laissé à elle-même la juste lutte de ROJAVA.
La honte pour eux !

duroc
que peut on faire,excepté un soutien sur ce forum? faudrait il livrer de l argent à Rojava,comme l ont fait les communistes libertaires?

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marquetalia
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   Posté le 01-03-2018 à 19:58:04   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

des debiles sont bien parti de France vers la Syrie pour y rejoindre Al Qaeda et Daech.y a t il encore des volontaires qui rejoignent les rangs de l insurrection de la Rojava?

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Xuan
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   Posté le 01-03-2018 à 20:37:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Concernant la situation a Afrine, deux infos sur Sana :

01/03/2018 Sana

Alep/Dans une nouvelle violation de la résolution du Conseil de sécurité N°2401 portant sur la cessation des hostilités en Syrie pendant 30 jours, le régime turc a poursuivi son agression, aux différents types d’armes, contre Ifrine dans la banlieue nord d’Alep.
Des sources civiles ont indiqué à SANA que les forces du régime turc et les groupes terroristes, qui en dépendent, avaient bombardé à l’artillerie et aux missiles un certain nombre de villages dans les deux localités de Rajo et Maabatteli à Ifrine, ce qui y a fait des dégâts matériels considérables dans les maisons.
Les sources ont fait allusion au manque des besoins des citoyens et la grande destruction dans les infrastructures et les services du fait de l’agression turque contre Ifrine, ce qui a causé la dégradation de la situation humanitaire.

R.F. / L.A.


01/03/2018 Sana

Alep/ Un convoi d’aides humanitaires et de secours est arrivé aujourd’hui aux habitants de la zone d’Ifrine dans la banlieue d’Alep.
Le correspondant de Sana à Alep a souligné l’acheminement via le passage de Ziyarah vers la zone d’Ifrine dans la banlieue nord du gouvernorat, d’un convoi d’aides humanitaires et de secours, composé de 29 camions, et ce sous la supervision du Croissant-Rouge arabe syrien et du Comité international de la Croix-Rouge.
Le correspondant a souligné que le convoi comprend des denrées et d’aides d’hygiène et d’autres matières de secours pour soutenir la fermeté des habitants face à l’agression du régime turc contre la zone d’Ifrine.
Une source de la branche du Croissant-Rouge arabe syrien à Alep a fait noter au correspondant de la SANA que le convoi d’aides humanitaires répond aux besoins de plus de 5 000 familles.

D.H./ L.A.

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Le site de l'ANF, publie en parallèle aux articles sur les combats un long sujet en anglais Campagne internationaliste: «Rendre le rojava plus vert»

On y lit : "Libération, écologie et démocratie radicale. Malgré le succès continu de la révolution de Rojava, les gens restent sous pression; la guerre contre l'Etat islamique, les attaques terroristes quotidiennes de l'Etat turc et l'embargo économique sont des obstacles à la construction d'une nouvelle société. Dans cette situation, Rojava a besoin d'un soutien mondial plus que jamais" .


Edité le 01-03-2018 à 20:46:43 par Xuan




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DUROC
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   Posté le 03-03-2018 à 15:28:50   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

En attendant, la deuxième armée de l'OTAN pilonne jour et nuit la population civile du canton d'Efrin et les forces armées des PYD, PYJ, et les forces populaires armées liées à l'armée syrienne.
Dans un silence étourdissant des médias qui ont pour mission de centrer l'opinion contre le gouvernement syrien pour préparer de nouvelles actions impérialistes occidentales contre le territoire de la Syrie.

Duroc

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marquetalia
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   Posté le 06-03-2018 à 13:15:58   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

La presse télévisée et le journal le Monde font l impasse sur Efrin,tout en surmédiatisant la Ghouta.

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Xuan
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   Posté le 06-03-2018 à 13:36:58   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

C'est moins vendeur. Les soutien des humanitaires bourgeois à Rojava suit la ligne de l'impérialisme français : il est plus efficace de reprendre la rengaine sur le remplacement du boucher Assad.

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marquetalia
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   Posté le 06-03-2018 à 18:25:12   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Les États Unis laissent la Turquie agresser la Rojava,car ils auront bientôt besoin d Ankara pour intégrer l Azerbaïdjan et les républiques musulmanes turcophones ex soviétiques d Asie Centrale dans l Alliance Atlantique-c est à dire toutes,excepte le Tadjikistan.

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pzorba75
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   Posté le 07-03-2018 à 05:10:12   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

marquetalia a écrit :

Les Usa veulent se venger de l affront des succès russes en Abkhazie,en Ossétie du Sud,en Crimée,au Donbass et en Syrie-sans compter la Transnistrie-,et écraser dans un bain de sang le Nagorny Karabakh peuplé d Arméniens.

Ces affirmations méritent quand même un développement appuyé par des faits avérés et contemporains des même faits. Autrement, ce sont que des élucubrations fumeuses.

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Xuan
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   Posté le 07-03-2018 à 13:27:27   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

marquetalia a écrit :

Les États Unis laissent la Turquie agresser la Rojava,car ils auront bientôt besoin d Ankara pour intégrer l Azerbaïdjan et les républiques musulmanes turcophones ex soviétiques d Asie Centrale dans l Alliance Atlantique-c est à dire toutes,excepte le Tadjikistan.


L'agression turque n'arrange pas les USA puis qu'ils cohabitent avec les YPG. Et que la Turquie leur a demandé de déguerpir.
J'ai apporté des éléments dans les pages précédentes. On peut les remettre en question sans aucun problème, mais à condition de démontrer et d'apporter des éléments. Alors tu cesses d'inventer des scénarios sans tenir aucun compte des faits.

Quelques indications dans cet article du NYT (trad Google)

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MANBIJ, Syrie - La ligne de front entre milices soutenues par les Américains et soutenues par la Turquie dans le nord de la Syrie, à seulement huit miles au nord de Manbij, serpente sur des collines essentiellement stériles et à travers des vergers d'oliviers nouvellement plantés. Il se compose de plusieurs kilomètres de terrassements au bulldozer, avec des bunkers fortifiés à quelques centaines de mètres.

C'est la ligne, le long de la vallée de la rivière Sajur, que les forces turques devront franchir si elles veulent exécuter la menace du président Recep Tayyip Erdogan d'éradiquer le contrôle kurde dans le nord de la Syrie, et c'est aussi la ligne que abandonner à la Turquie, son alliée de l'OTAN.

La possibilité d'un conflit militaire entre deux alliés de l'OTAN est sans précédent mais, après des années de détérioration des relations entre la Turquie et les États-Unis, ce n'est pas impensable. Si la Turquie devait attaquer les forces kurdes et leurs alliés à Manbij, et l'armée américaine est intervenue, les tensions sur l'alliance de l'OTAN seraient extrêmes.

Le commandant local de première ligne du Conseil militaire de Manbij, Shiar Gherde, est tout à fait conscient de la fragilité de sa position, mais ses inquiétudes ne sont pas tactiques. "Il s'agit maintenant d'un conflit politique, plus qu'un conflit militaire", a déclaré M. Gherde lors d'une visite mercredi des fortifications de ses combattants. Et politiquement, comme il l'a vu, les Américains sont de leur côté.

Le Conseil militaire de Manbij est aligné sur les forces démocratiques syriennes, dominées par les Kurdes, et bien que la majorité des combattants du Conseil soient des Arabes, la plupart de ses commandants sur le terrain, comme M. Gherde, sont des Kurdes.

M. Gherde a sorti sa tablette Samsung pour consulter une carte militaire en ligne, grâce à un signal fort du réseau Turkcell de ses ennemis. Comme la plupart des commandants kurdes, M. Gherde n'a pas de grade officiel. Il a pointé vers le nord-est sur une butte entourée de terrassements blanchâtres, qu'il a dit être la base turque locale, puis a consulté sa carte pour calculer la distance: 3,5 kilomètres, soit environ deux milles. Clairement visible, la base était hors de portée des fusils, et même hors de portée de leurs grosses mitrailleuses de calibre .50 nichées juste derrière les bermes.

Au cours de la journée, c'était plutôt calme, a déclaré M. Gherde, à l'exception de quelques coups de feu, comme cela s'est produit trois fois au cours de notre visite de deux heures. "C'est une ligne de front, donc c'est toujours risqué", at-il déclaré. Mais les lundis et mardis soirs de cette semaine, at-il dit, cette position particulière a pris feu à partir de mitrailleuses lourdes, bien que personne n'ait été blessé.


Par Sergio Peçanha - Source: Domaines de contrôle par IHS Conflict Monitor au 22 janvier
Les Turcs, at-il dit, n'utilisent plus l'artillerie pour frapper leurs positions, car ils laissent des cratères, et les troupes de la coalition américaine basées à proximité arrivent rapidement pour documenter de telles violations du cessez-le-feu négociées par les militaires américains et turcs. qui a surtout tenu ici pendant plus d'un an.

"Les Américains viennent souvent ici", a-t-il déclaré à propos des troupes de la coalition. "Nous savons que nous pouvons compter sur eux, parce qu'ils nous ont promis."

Le bruit d'un drone invisible a poussé tout le monde à lever les yeux. "Américain", a déclaré M. Gherde. Il a reçu un appel sur son talkie-walkie et a ensuite rapporté qu'un drone turc était en route, et bientôt une deuxième série de moteurs bourdonnants, également invisibles, a pu être entendue. "Ils pourraient faire appel à l'artillerie", at-il averti, conseillant à tout le monde de partir, alors que ses combattants s'abaissaient calmement dans des bunkers.

Manbij a été particulièrement à la pointe ces 12 derniers jours, alors que les forces turques ont lancé une offensive aérienne et terrestre contre les Forces démocratiques syriennes kurdes à Afrin, à 80 miles à l'ouest. Afrin est l'une des trois provinces du nord qui sont majoritairement kurdes et faiblement alignées dans ce que les Kurdes appellent la zone d'auto-administration de Rojava.

M. Erdogan, apparaissant à la télévision dans des treillis de combat à un moment donné, a juré de dégager les forces kurdes de tout le nord de la Syrie. "Pas à pas, nous nettoierons toute notre frontière", a-t-il déclaré dimanche . Il n'y a pas d'Américains à Afrin, mais à partir de Manbij vers l'est, les forces américaines se battent aux côtés des Kurdes contre l'État islamique. Les Américains entraînent aussi activement les unités rebelles syriennes, y compris le Conseil militaire de Manbij dans cette zone.


L'offensive de la Turquie en Syrie met-elle en danger les troupes américaines?

L'offensive de la Turquie en Syrie met-elle en danger les troupes américaines?
Le président turc a déclaré qu'il voulait que ses forces prennent la ville syrienne de Manbij. Le problème est que les États-Unis sont déjà là. Par DAVID Botti et BARBARA MARCOLINI sur Date de publication 24 Janvier 2018. Photo par Susannah George / Associated Press. Regarder dans Times Video »

L'offensive d'Afrin et la position belliqueuse du président turc ont alarmé les gens et suscité des critiques internationales, notamment de la part du président Trump et du gouvernement américain. L'offensive a également soulevé des inquiétudes que le cessez-le-feu autour de Manbij pourrait s'effondrer, et beaucoup de Kurdes craignaient que les Américains abandonnent leurs alliés, particulièrement depuis que l'Etat islamique, aussi connu comme ISIS, a été vaincu dans la région de Manbij.

Ces préoccupations ont toutefois été largement dissipées après que le commandant du Commandement central des États-Unis, le général Joseph L. Votel, a déclaré dimanche dans un entretien avec CNN que les États-Unis ne se retireraient pas de Manbij.

Un porte-parole de la coalition américaine, le colonel Ryan Dillon, a confirmé les remarques du général Votel. "Nous allons continuer à faire la mission que nous avons accomplie dans ce domaine depuis plus d'un an", a déclaré le colonel Dillon à propos de Manbij. "Nous n'avons aucune intention d'arrêter." Il a dit que des patrouilles américaines étaient actives dans toute la région, et que les troupes américaines surveillaient le cessez-le-feu. Il a indiqué que la formation du Conseil militaire de Manbij et des Forces démocratiques syriennes se poursuivrait, ainsi que des efforts visant à faciliter leur rôle dans la lutte contre l'Etat islamique dans d'autres parties de la Syrie.

...

Les combattants du Conseil militaire de Manbij se préparent à un conflit avec les troupes turques juste de l'autre côté de la frontière. Crédit Mauricio Lima pour le New York Times
L'armée américaine n'a pas autorisé la visite de sa petite base à Manbij, située à environ 10 miles à l'ouest de la ville, mais de petits convois de Humvees et de véhicules blindés étaient fréquents sur les autoroutes de la région. La base semblait beaucoup plus petite que les deux autres bases principales des troupes américaines dans le nord de la Syrie. On ne sait pas combien de soldats américains sont stationnés là-bas, mais le Pentagone en décembre a confirmé qu'environ 2 000 soldats américains étaient en Syrie pour combattre l'État islamique. (Le colonel Dillon a refusé de dire combien de ces troupes étaient à Manbij.)

Manbij est une ville à prédominance arabe dans le nord de la Syrie, que les forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis ont repris à l'EI. Sa population actuelle de 300 000 personnes comprend environ 120 000 réfugiés venus d'autres parties de la Syrie, encore une fois principalement des Arabes, selon le chef de l'administration civile à Manbij, Ibrahim Kaftan, un Arabe lui-même.

Les habitants de Manbij ont d'abord été alarmés parce que Manbij est essentiellement un terrain plat, contrairement à la zone plus accidentée autour d'Afrin. "La première semaine de l'offensive turque, il y avait des inquiétudes à ce sujet, mais bientôt, c'était comme le berger qui a pleuré le loup", a déclaré M. Kaftan.

Les forces turques n'ont toujours pas réussi à prendre la ville d'Afrin, même après de lourds bombardements aériens, ce qui a également encouragé les gens à Manbij, a-t-il dit. "Nous faisons confiance à nos amis de la coalition", a-t-il déclaré. "Bien sûr qu'ils vont nous protéger. Maintenant, nos alliés s'engagent à travailler avec nous, et Erdogan ne peut pas franchir cette ligne. "Il a déclaré que les officiers de la coalition américaine avaient assuré les autorités de Manbij qu'ils ne les abandonneraient pas.

Le colonel Dillon a déclaré que les contacts avec l'armée et le gouvernement turcs se poursuivaient à tous les niveaux et n'avaient pas été entravés par la réaction à l'offensive d'Afrin. Il y a des officiers turcs au quartier général de la coalition au Koweït, par exemple. "Nous entretenons un dialogue quotidien au siège et entretenons un dialogue avec les officiers de liaison à Ankara," la capitale de la Turquie ", et d'autres engagements de dirigeants vont jusqu'au président Trump et au président Erdogan", a-t-il déclaré.

En fait, la semaine dernière, M. Trump et M. Erdogan se sont entretenus par téléphone au sujet de la Syrie, bien que les deux gouvernements aient eu des lectures radicalement différentes de leur conversation. Un responsable de la Maison Blanche a déclaré que M. Trump avait demandé à la Turquie de "désamorcer, limiter ses actions militaires et éviter les pertes civiles" à Afrin, tandis que la Turquie affirmait que M. Trump n'avait pas discuté de la violence à Afrin.

Les dirigeants kurdes ont été contrariés que les Américains n'aient pas fait plus pour restreindre la Turquie à Afrin. "A Manbij, nous et la coalition avons travaillé ensemble et retiré l'EIIL", a déclaré Shervan Derwish, le porte-parole du Conseil militaire de Manbij. "Mais maintenant, ils nous attaquent à Afrin et nous devons réduire nos forces contre l'Etat islamique pour défendre Afrin."

M. Gherde, sur la ligne de front près de la rivière Sajur, a maintenant 32 ans et est en guerre depuis 2011. Il est toujours célibataire. "Il n'y a pas de temps pour se marier maintenant", a-t-il dit. Sur le conflit, il a pris la vision à long terme. "Cette guerre se poursuivra en 2022", a-t-il déclaré. "Et les Américains seront toujours là."

Suivez Rod Nordland sur Twitter: @rodnordland


Edité le 07-03-2018 à 13:39:02 par Xuan




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marquetalia
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   Posté le 07-03-2018 à 13:42:50   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Certains opportunistes vont retourner leur veste,et soutenir la Turquie en cas de conflit entre Ankara et Washington.

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Xuan
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   Posté le 07-03-2018 à 18:38:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

marquetalia a écrit :

http://www.marx.be/fr/content/la-question-kurde-hier-et-aujourd%E2%80%99hui


Merci pour cette contribution mais tu évites de créer un nouveau fil sur la question kurde. Le sujet existe déjà donc tu te disciplines et tu écris dedans.
Sinon dans trois mois on aura dix fils sur la question kurde et on passera sa vie à fouiller ici ou là d'accord ?

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Article paru sur le site de l'institut d'études marxistes

La question kurde, hier et aujourd’hui
Table des matières: Études marxistes no. 116
Auteur: Samir Amin

Pour une approche historique du droit à l’autodétermination des peuples


Le chaos politique qui domine la scène dans le Moyen-Orient s’exprime entre autres par l’émergence violente de la question kurde. Comment peut-on analyser, dans ces conditions nouvelles, la portée de la revendication des Kurdes : autonomie ? indépendance ? unité ? Et peut-on déduire de l’analyse que cette revendication doit être soutenue par toutes les forces démocratiques et progressistes, dans la région et dans le monde ?

Une grande confusion domine les débats sur le sujet. La raison en est, à mon avis, le ralliement de la plupart des acteurs et des observateurs contemporains à une vision non historique de cette question comme des autres. Le droit des peuples à l’autodétermination a été érigé en un droit absolu, dont on voudrait qu’il soit tenu pour valable pour tous et pour tous les temps présent et futur, voire même passé. Ce droit est considéré comme l’un des droits collectifs parmi les plus fondamentaux, auquel on donne souvent davantage d’importance qu’à d’autres droits collectifs de portée sociale (droit au travail, à l’éducation, à la santé, à la participation politique, etc.). Par ailleurs les sujets de ce droit absolu ne sont pas définis d’une manière précise ; le sujet de ce droit peut être alors une « communauté » quelconque, majoritaire ou minoritaire dans le cadre des frontières d’un État ou d’une de ses provinces ; cette communauté se définissant elle-même comme « particulière » par la langue ou la religion par exemple et se prétendant, à tort ou à raison, victime de discrimination voire d’oppression. Les analyses et les prises de position qui sont les miennes s’inscrivent en contrepoint de cette vision transhistorique des problèmes de société et des « droits » au travers desquels s’expriment les revendications des mouvements sociaux du passé et du présent. En particulier j’attribue une importance capitale à la coupure qui sépare l’épanouissement du monde moderne capitaliste des mondes antérieurs.

L’organisation politique de ces mondes antérieurs a revêtu des formes diverses à l’extrême, allant de la construction de pouvoirs exercés sur des espaces vastes, qualifiés de ce fait d’ « empires » à celle de plus modestes monarchies plus ou moins centralisées, sans exclure l’émiettement extrême de pouvoirs ne dépassant guère l’horizon du village dans certaines circonstances. L’examen de cet ensemble disparate de formes politiques antérieures à la modernité capitaliste n’est évidemment pas l’objet de cet article. Je ne ferai référence ici qu’à quelques-unes des constructions impériales propres à la région concernée : les Empires romain et byzantin, les califats arabo-persans, l’Empire ottoman.

La qualification commune de ces constructions — les empires — est plus trompeuse qu’utile, bien que celles-ci partagent toutes deux caractères : (a) elles rassemblent nécessairement, par leur étendue géographique, des peuples et des communautés différentes par leur langue, religion et modes de production et de vie sociale ; (b) les logiques qui commandent la reproduction de la vie sociale et économique ne sont pas celles du capitalisme, mais relèvent de ce que j’ai qualifié de famille des modes de production tributaires (« féodal » dans le langage le plus fréquent). Pour cette raison je considère absurde l’assimilation de tous ces empires anciens (ceux considérés ici pour la région et d’autres, comme la Chine) d’une part et d’autre part des empires construits par les grandes puissances capitalistes, qu’ils aient été des empires coloniaux comme ceux de la Grande-Bretagne et de la France modernes ou des empires sans colonies formelles comme l’empire des États-Unis, à une forme unique dite empire. La thèse bien connue de Kennedy sur la « chute des empires » relève de ces philosophies spéculatives transhistoriques.1

L’Empire ottoman en 1900
Je retourne à celui de ces empires qui intéresse directement notre sujet : l’Empire ottoman construit au moment où l’Europe amorce sa rupture avec le passé et son entrée dans la modernité capitaliste. L’Empire ottoman était, lui, anté-capitaliste. Sa qualification d’empire turc est elle-même inexacte et trompeuse. Sans doute les guerres de conquête des tribus semi-nomades turcomanes venues d’Asie centrale ont-elles été déterminantes dans la destruction double de l’Empire byzantin et du Califat de Bagdad, comme du peuplement majeur de l’Anatolie et de la Thrace orientale. Mais le pouvoir du sultan de l’Empire s’étendait bien au-delà sur les territoires des Arméniens, des Kurdes, des Arabes, des Grecs et des Slaves des Balkans. Qualifier cet empire de multinational procède d’une projection erronée sur le passé d’une réalité ultérieure, les nationalismes (anti-ottomans) balkaniques et arabes étant dans leur forme moderne les produits de la pénétration du capitalisme dans l’Empire.

Tous les peuples de l’Empire — Turcs et autres — étaient exploités et opprimés au même titre, au sens que les majorités paysannes étaient toutes soumises au même principe d’un prélèvement tributaire lourd. Ils étaient tous également opprimés par le même pouvoir autocratique. Certes, les chrétiens étaient de surcroît l’objet de discriminations particulières. Mais on ne doit pas voir ici des formes d’oppression « nationale » ni à l’égard des peuples chrétiens ni à l’égard des musulmans non turcs (Kurdes et Arabes). La classe dominante associée au pouvoir du sultan comptait dans ses rangs les notabilités civiles, militaires et religieuses de toutes les régions de l’Empire, y compris l’embryon de nouvelles bourgeoisies compradores, en particulier grecques et arméniennes, produites par la pénétration capitaliste.

Les caractères spécifiques du système ottoman mentionné ici ne sont pas propres à cet empire oriental. On en retrouve des expressions analogues dans d’autres empires anciens, comme dans les Empires austro-hongrois et russe. Ou même dans l’Éthiopie de Ménélik et de Haïlé Sélassié. Le pouvoir du Roi des Rois n’était pas associé à une domination Amhara ; les paysans Amhara n’étaient pas mieux traités que les autres ; la classe dirigeante était recrutée dans toutes les régions de l’empire. (Un bon nombre de membres de celle-ci étaient originaires de l’Érythrée, par exemple !)

Rien de pareil dans les systèmes impérialistes modernes. Les empires coloniaux (de la Grande-Bretagne ou de la France) comme l’empire informel des États-Unis ont été construits systématiquement sur la base de la distinction tranchée entre le peuple des métropoles et ceux des colonies et dépendances, auxquels étaient déniés les droits les plus élémentaires octroyés au premier. En conséquence, le combat des peuples dominés par le capitalisme impérialiste devenait un combat de libération nationale, de nature anti-impérialiste par la force des choses. Il faut donc se garder de confondre ce nationalisme moderne anti-impérialiste — progressiste de ce fait — de toutes les autres expressions de mouvements nationalistes non anti-impérialistes, qu’il s’agisse des nationalismes inspirés par les classes dirigeantes des nations impérialistes, ou de mouvements nationalistes non anti-impérialistes — comme l’ont été ceux des peuples balkaniques sur lesquels je reviendrai plus loin. Assimiler les structures propres aux empires anciens et celles particulières aux empires impérialistes du capitalisme, les confondre dans un pseudo-concept général d’ « empire » s’inscrit en contrepoint des exigences élémentaires d’une analyse scientifique des sociétés historiques.

L’Empire austro-hongrois et ses provinces (1911)
L’émergence des idéologies des nationalismes est ultérieure. Celles-ci se constituent au 19e siècle seulement, dans les Balkans, en Syrie, chez les Arméniens, et plus tard chez les Turcs de Roumélie2 en réaction aux autres. Il n’y a pas alors le moindre soupçon d’émergence d’un nationalisme kurde. L’émergence de tous ces nationalismes est étroitement associée à l’urbanisation nouvelle et à la modernisation des administrations. Les paysans, eux, pouvaient continuer à parler leur langue, ignorer celle de l’administration ottomane qui n’apparaissait dans les campagnes que pour la collecte des tributs et le recrutement des soldats. Mais dans les villes nouvelles, et particulièrement dans les nouvelles classes moyennes éduquées, la maîtrise d’une langue écrite devenait une nécessité quotidienne. Et c’est dans ces classes nouvelles que vont se recruter les premières générations nationalistes au sens moderne. Le caractère rural des zones de peuplement kurde, comme celui de l’Anatolie centrale turque, explique la formation tardive du nationalisme turc (kémaliste3) et celle encore plus tardive du nationalisme kurde.

Un parallèle avec l’Empire austro-hongrois aidera à comprendre la nature des processus qui finiront par faire éclater ces deux Empires austro-hongrois et ottoman. L’Empire austro-hongrois s’était constitué avant l’émergence du capitalisme européen ; mais il en a été le voisin le plus proche, et certaines de ses régions (l’Autriche, la Bohême) se sont reconstruites sur les bases nouvelles du capitalisme. La nouvelle question nationale a donc émergé ici au 19e siècle. Nous devons aux austro-marxistes (Otto Bauer et autres4) une belle analyse de cette dimension du défi socialiste, comme des propositions de stratégie que je considère comme ayant été les plus progressistes possible dans les conditions de l’époque : sauvegarder les avantages du grand État, mais accélérer sa transformation par des avancées socialistes (radicales ou même sociales-démocrates), construire un internationalisme des peuples fondé sur un traitement politique rigoureusement également favorable à tous, associé à une authentique politique d’autonomies culturelles. La suite des évènements n’a pas permis le succès du projet au bénéfice de nationalismes bourgeois médiocres.

Les nationalismes balkaniques et syro-arabe, apparus plus tard et dans les formes médiocres associées au capitalisme périphérique des régions concernées, ont triomphé et contribué à faire disparaître l’Empire ottoman. Mais les faiblesses propres à ces nationalismes ont contraint leurs promoteurs à rechercher le soutien des puissances extérieures — la Grande-Bretagne ou la Russie en particulier — contre le pouvoir ottoman. Ils en ont payé le prix : les nouveaux États créés par eux restaient dans le giron des puissances impérialistes dominantes, Grande-Bretagne et France pour les Arabes, Grande-Bretagne et Allemagne pour les Balkaniques.

En Arménie, le renouveau national (car l’Arménie avait connu une belle civilisation indépendante avant d’être intégrée à l’Empire ottoman) a été mis en déroute par le génocide de 1915. Il s’agissait d’un nationalisme écartelé entre celui de la nouvelle bourgeoisie arménienne émigrée dans les villes de la Roumélie (Constantinople, Smyrne et autres), qui occupait des positions de choix dans le nouveau monde professionnel et financier, et celui des notables et des paysans des terres arméniennes. L’intégration d’une petite partie de ces terres dans l’Empire russe (le territoire de l’Arménie soviétique puis indépendante) compliquait encore les choses, car elle pouvait faire craindre la manipulation de Saint-Pétersbourg, en particulier durant la Première Guerre mondiale. Le pouvoir ottoman a alors choisi la voie du génocide. Je ferai remarquer à cet endroit que les Kurdes se sont comportés ici comme les agents du massacre et en ont été les principaux bénéficiaires : ils ont plus que doublé la superficie de leur territoire en s’emparant des villages arméniens détruits.

Le nationalisme turc moderne est encore plus récent. Il s’est constitué d’abord dans les milieux relativement éduqués de l’armée et de l’administration ottomane des villes de Roumélie (Constantinople, Smyrne, Thessalonique) en réaction aux nationalismes balkaniques et syro-arabe, sans trouver d’écho véritable chez les paysans turcs (et kurdes) d’Anatolie centrale et orientale. Ses options, qui deviendront celles du kémalisme, sont connues : européanisation, hostilité à l’égard de l’ottomanisme, affirmation du caractère turc du nouvel État et de son style laïcisant. Je dis bien laïcisant et non laïc, car le nouveau citoyen turc se définit par son appartenance sociale à l’Islam (les quelques Arméniens qui ont survécu au massacre, les Grecs de Constantinople ou de Smyrne ne sont pas admis) ; néanmoins, l’Islam en question est réduit au statut d’institution publique dominée et manipulée par le pouvoir nouveau d’Ankara.

Les guerres conduites par les kémalistes de 1919 à 1922 contre les puissances impérialistes ont permis de rallier au nouveau nationalisme turc les masses paysannes turques (et kurdes) de l’Anatolie. Les Kurdes ne se distinguent pas alors des Turcs : ils combattent ensemble dans les armées kémalistes. Le nationalisme kémaliste turc devient anti-impérialiste par la force des choses. Il comprend alors que l’ottomanisme et le califat ne protègent pas les peuples de l’Empire (Turcs, Kurdes et Arabes) ; au contraire, ils ont facilité la pénétration de l’impérialisme occidental et la réduction de l’Empire au statut de région capitaliste périphérique dominée. Ce que ni les nationalismes balkaniques et arabes de l’époque n’avaient compris : ceux-ci font ouvertement appel au soutien des puissances impérialistes contre le pouvoir de la Sublime Porte5. Le nationalisme kémaliste anti-impérialiste donne alors le coup de grâce à l’ottomanisme.

La perte de la légitimité du kémalisme a mené à la domination de l’AKP et remis la question kurde à l’ordre du jour

Le caractère anti-impérialiste du système kémaliste d’origine devait néanmoins s’affaiblir rapidement. L’option d’origine en faveur d’un capitalisme d’État à vocation autocentrée indépendante s’essoufflait tandis que progressait un mode de développement capitaliste périphérique dépendant. La Turquie payait le prix de l’illusion de son nationalisme bourgeois, de ses confusions d’origine. Le kémalisme croyait pouvoir construire une nation capitaliste turque à l’image de celles de l’Europe avancée ; il ne comprenait pas que la réalisation de ce projet était vouée à l’échec, en Turquie comme ailleurs dans toutes les régions périphériques du capitalisme. Son hostilité à l’égard du socialisme, aggravée par la crainte de l’Union soviétique, a conduit Ankara à rechercher le soutien des États-Unis : la Turquie des généraux kémalistes — tout comme la Grèce des colonels — a immédiatement adhéré à l’Otan, et est devenue un État client de Washington. L’accélération des processus de développement du capitalisme de périphérie s’est manifestée par l’émergence d’une nouvelle agriculture capitaliste en Anatolie, au bénéfice d’une classe de paysans riches, et par la mise en place d’industries de sous-traitance.

Ces évolutions sociales érodaient la légitimité du kémalisme. Les élections pluripartites à partir de 1950, fortement suggérées par Washington, renforçaient le pouvoir politique des nouvelles classes paysannes et compradores, issues du monde rural anatolien traditionnel et étranger à la laïcité de la classe politique kémaliste roumélienne. L’émergence de l’Islam politique turc et les succès électoraux de l’AKP en ont été le produit. Ces évolutions n’ont pas favorisé la démocratisation de la société, mais tout au contraire conforté les aspirations à la dictature du président Erdogan et la résurgence de l’ottomanisme instrumentalisé, comme son ancêtre, par les puissances impérialistes majeures, en l’occurrence aujourd’hui les États-Unis.

Simultanément, ces mêmes évolutions sont à l’origine de l’émergence en Turquie de la question kurde. L’urbanisation de l’Anatolie orientale, l’émigration en masse de ses paysans ruinés vers les villes de l’ouest ont alimenté l’émergence de la nouvelle question des Kurdes de Turquie, prenant conscience qu’ils n’étaient pas des « Turcs de la montagne » mais s’en distinguaient par l’usage d’une autre langue dont ils revendiquaient la reconnaissance officielle. Une solution de la question par l’option en faveur d’une autonomie culturelle authentique du Kurdistan turc aurait sans doute été possible si la nouvelle classe dominante avait elle-même évolué dans une direction démocratique. Mais cela n’était pas le cas, et ne l’est toujours pas. Dans ces circonstances, les Kurdes ont alors été contraints de répondre par la lutte armée à la répression aggravée de leurs revendications. Il est intéressant de faire remarquer à cet endroit que le PKK, qui anime cette lutte, se revendique d’une tradition socialiste radicale (comme l’indique son nom, Parti des travailleurs du Kurdistan !), due probablement à son recrutement au sein du nouveau prolétariat des villes de Turquie. On aurait pu imaginer qu’il choisisse de ce fait une ligne de conduite internationaliste, et tente d’associer les prolétaires kurdes et turcs dans le même combat à la fois pour le socialisme, la démocratie et la reconnaissance du caractère binational de l’État. Il ne l’a pas fait.

Comment la carte « officielle » du Kurdistan se présente-t-elle ?

Bien que les peuples kurdes occupent un territoire continu (l’Anatolie orientale, une mince bande le long de la frontière syrienne, le nord-est de l’Irak, les montagnes de l’ouest de l’Iran), la question kurde se pose en Iran et en Irak dans d’autres termes qu’en Turquie.

Les peuples kurdes — les Mèdes et les Parthes de l’Antiquité (qui ont donné leur nom au fleuve Euphrate) — partagent avec les Persans des langues indo-européennes voisines. Il semble que, peut-être de ce fait, la coexistence des Kurdes et des Persans n’ait guère fait problème dans le passé. Ici encore la question kurde émerge avec l’urbanisation récente dans la région. De surcroît, le chiisme, officiel en Iran plus que jamais, est également à l’origine d’un malaise dont est victime la majorité sunnite des Kurdes d’Iran.

L’Irak, dans les frontières définies par le mandat britannique, a séparé les Kurdes du nord-est du pays de ceux de l’Anatolie. Mais ici encore la coexistence entre Kurdes et Arabes se frayait la voie, grâce entre autres à l’internationalisme réel d’un parti communiste relativement puissant dans les villes et au sein du prolétariat plurinational. La dictature du Baas — caractérisée par le chauvinisme arabe — a malheureusement fait reculer les progrès accomplis antérieurement.

La nouvelle question kurde est le produit du déploiement récent de la stratégie des États-Unis qui se sont donné l’objectif de détruire l’État et la société en Irak et en Syrie, en attendant de s’attaquer à l’Iran. Le discours démagogique de Washington (sans rapport avec la prétendue démocratie invoquée) donne la priorité absolue à l’exercice du « droit des communautés ». Les discours des défenseurs des « droits de l’homme » qui font la même option et auxquels j’ai fait référence dans cet article viennent donc bien à propos. Le pouvoir central irakien a donc été détruit (par le gauleiter Bremer dès la première année de l’occupation du pays) et ses attributs dévolus à quatre pseudo-États, deux d’entre eux fondés sur des interprétations bornées et fanatiques des versions chiite et sunnite de l’Islam, les deux autres l’étant sur les particularismes prétendus des « tribus kurdes » d’Irak ! L’intervention des pays du Golfe, soutenant — derrière les États-Unis — l’Islam politique réactionnaire qui a donné le prétendu califat de Daesh, a contribué au succès du projet de Washington. Il devrait être presque amusant de faire observer que les États-Unis soutiennent les Kurdes d’Irak au nom de la « démocratie », mais pas ceux de Turquie, alliés importants dans l’Otan. Deux poids, deux mesures, comme d’habitude.

Les deux partis politiques qui exercent leur pouvoir sur des parcelles différentes du territoire du Kurdistan irakien sont-ils « démocratiques » ? ou l’un meilleur que l’autre ? Il faudrait être bien naïf pour croire à ces balivernes de la propagande de Washington. Il ne s’agit là que de coteries de politiciens ou chefs de guerre (et qui savent s’enrichir par ce moyen). Leur prétendu « nationalisme » n’est pas anti-impérialiste ; car être anti-impérialiste c’est combattre la présence des États-Unis en Irak, et non s’inscrire dans celle-ci pour avancer quelques pions personnels.

Je n’en dirai pas davantage ici concernant le projet de domination des États-Unis dans la région, dont j’ai analysé les objectifs réels ailleurs.

L’analyse proposée aidera peut-être à mieux comprendre la nature du ou des nationalismes kurdes à l’œuvre aujourd’hui, les limites qu’ils s’imposent en ignorant les exigences du combat anti-impérialiste dans la région, les réformes sociales radicales qui doivent accompagner cette lutte, comme les exigences de la construction de l’unité de tous les peuples concernés (Kurdes, Arabes, Iraniens) contre leur ennemi commun : les États-Unis et ses alliés locaux (islamistes ou autres).

Je parle du nationalisme kurde au pluriel. En effet les objectifs des mouvements (souvent armés) qui agissent aujourd’hui en son nom ne sont pas définis : un grand État pankurde indépendant ? Deux, trois, quatre ou cinq États kurdes ? Une dose d’autonomie dans les États tels qu’ils sont ? Y a-t-il quelques raisons qui pourraient expliquer cet émiettement et le flou qui l’accompagne ? À mon avis oui. Les Arabes et les Persans ont procédé à une rénovation et à une modernisation splendides de leurs langues respectives au 19e siècle, les Turcs l’ont fait plus tard, dans les années 1920-1930. Les Kurdes n’ont pas été placés dans des conditions qui le leur imposaient ! Il n’y a donc pas une langue kurde, mais des langues voisines bien que toujours distinctes et sans doute pas encore à la hauteur des exigences de leur usage dans le monde moderne. Cette faiblesse trouvait sa contrepartie dans l’assimilation linguistique des élites, adoptant le persan, l’arabe ou le turc, pour le meilleur comme pour le pire !

Août 2016

Samir Amin est économiste et auteur de nombreux ouvrages. Il est directeur du Forum du tiers monde à Dakar.
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1 Paul Kennedy, Naissance et déclin des grandes puissances, Payot, Paris, 1988.

2 La Roumélie (en turc : Rumeli) est le terme utilisé à partir du XVe siècle pour désigner la partie de la péninsule balkanique sous domination ottomane. L’Anatolie ou Asie Mineure désignait alors la partie asiatique.

3 Le kémalisme est une idéologie politique définie dans les années 1920 par Mustafa Kemal Atatürk, le premier président de la Turquie.

4 Otto Bauer (1881-1938) était un social-démocrate autrichien. Il est considéré comme l’une des personnalités principales de l’austro-marxisme, un des courants du marxisme. Il était également une source d’inspiration aussi bien pour la Nouvelle Gauche que les eurocommunistes à la recherche d’une « troisième voie » vers le socialisme.

5 Sublime Porte est le nom français de la porte d’honneur monumentale du grand vizirat à Constantinople, siège du gouvernement du sultan de l’Empire ottoman. De 1718 à 1922 ce nom désignait en Europe le représentant du ministère des Affaires étrangères de l’Empire ottoman.


Edité le 07-03-2018 à 18:49:50 par Xuan




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   Posté le 07-03-2018 à 20:51:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les crises publie une analyse des manœuvres US après l'intervention turque :

http://www.les-crises.fr/syrie-trictrac-turc-a-lamericaine-par-richard-labeviere/

On lit ceci :

...Conformément au télégramme diplomatique britannique de Benjamin Norman – « Syrieleaks » – que prochetmoyen-orient.ch a révélé depuis Munich le 17 février (numéros 166 et 167), le « Petit Groupe sur la Syrie » – Etats-Unis, Grande Bretagne, France, Arabie saoudite et Jordanie – a recentré la « stratégie occidentale » en Syrie selon trois priorités : 1) endiguer l’influence iranienne en militarisant durablement l’Est de la Syrie ; 2) faire échouer le plan de paix russe ; 3) enfin, poursuivre une guerre de basse intensité afin de diviser la Syrie pour aboutir à une partition territoriale et politique.

Pour le premier objectif, les forces spéciales américaines se sont beaucoup appuyées sur les combattants du PYD. « La guerre contre le terrorisme a été un alibi extraordinaire pour que les Américains reprennent militairement pied en Syrie », commente un officier supérieur européen en poste en Jordanie, « ainsi espèrent-ils garder le contrôle de la région Raqqa, Deir ez-Zor, Assaké, soit une zone de 50 000 km2, riche de potentiels agricoles et pétroliers. Mais aujourd’hui, le PYD – qui a pleinement rempli sa mission – est devenu un obstacle. D’une part, il commence à formuler des exigences politiques d’autonomie, sinon d’indépendance sur ces fameux 50 000 km2, mais surtout il inquiète fortement Ankara qui se rapproche dangereusement de Moscou au détriment de l’OTAN. Très clairement, les Américains doivent changer la donne en faisant des concessions aux Turcs (ainsi la dernière arrestation de Saleh Muslim), mais surtout en restructurant les FDS, majoritairement kurdes elles-aussi. Autrement dit, Washington doit « dé-kurdiser » ses forces supplétives engagées en Syrie… »

ELARGIR LE « PLAN MANBIJ »

Cette dé-kurdisation comprend principalement trois volets : 1) laisser les forces armées turques « sécuriser » leur longue frontière avec la Syrie ; 2) « arabiser » les FDS en dotant leurs unités d’officiers arabes d’encadrement. Et pour ce faire, les forces spéciales américaines n’hésitent pas à recycler d’anciens terroristes de Dae’ch et d’Al-Qaïda… tout en proclamant haut et fort qu’il s’agit d’empêcher toute résurgence du terrorisme dans la région ; 3) enfin, il faut faire sortir les unités kurdes de Manbij pour les remplacer par des forces américano-arabes.

Selon le nouveau plan américain, cette arabisation des FDS doit s’effectuer grâce aux 1000 combattants du Conseil militaire de Manbij et aux 200 soldats des forces spéciales américaines qui étaient cantonnées à Kobané. Ce « plan Manbij » s’inscrit dans une approche plus large englobant l’ensemble de l’Est de la Syrie jusqu’à la frontière avec l’Irak afin de « casser » le « corridor chi’ite » entre l’Irak, la Syrie et l’Iran. « Washington annonce un recours accru à la ‘société civile syrienne’ afin d’imposer une solution de ‘fédéralisme modernisé’, autrement dit cette partition territoriale et politique de la Syrie qui est redevenue la priorité des Etats-Unis, des Européens, des pays du Golfe et d’Israël », précise un diplomate de haut rang en poste à Genève.

Toujours en conformité avec le télégramme britannique, Washington cherche à « optimiser » une « diabolisation » de l’armée gouvernementale syrienne et des opérations aériennes russes en cours sur la Ghouta orientale. « Les opérations de l’armée syrienne dans la Ghouta doivent servir de ‘structurant’ à un rejet régional et international d’une reconquête complète de la Syrie historique par son armée nationale », ajoute notre source diplomatique ; « derrière la vitrine de la défaite de Dae’ch et du terrorisme, les Américains n’hésitent pas à embaucher les jihadistes, comme ils l’avaient fait en Afghanistan et ailleurs ».

Le Pentagone vient de débloquer un nouveau budget pour ce « plan Manbij élargi », soit 400 millions de dollars reconductibles. Comme ils l’ont fait en Irak, cet argent servira à acheter les tribus locales – Afaldas, Backara, Okeïdat, Bouchaban et Jabour – afin de mettre sur pied une nouvelle force de 30 000 combattants, épaulée par 1000 soldats des forces spéciales américaines pour contrôler la sous région de l’Est de l’Euphrate.

Appuis et soutiens logistiques s’effectuent, d’ores et déjà, à partir d’une dizaine de bases américaines : le grand aéroport de Tabqa ; la base stratégique de Manbij, et à l’est celle de Sirin ; la base Dirik à l’extrême-Est, à la frontière turque où les parachutistes américains forment et entraînent les FDS ; la base Sabah al-Kheir, au sud-ouest d’Hassaké, proche de la frontière irakienne ; la base Aïn Issa entre la frontière turque et Raqqa ; la base Tal as-Saman, centre d’écoute de la région de Raqqa ; la base al-Jalbiat au nord-ouest de Raqqa, dotée d’un aéroport, de plateformes destinées à lancer des missiles de moyenne et longue portée ; la base Harb Ishq, porte d’entrée des forces spéciales américaines et la base Mashtnour, dans l’extrême-nord de la Syrie, qui accueille des contingents français et britanniques. Ainsi toute une region est soumise à occupation américano-occidentale …pour combien de temps...

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   Posté le 08-03-2018 à 00:05:28   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les FDS envoient des unités à Afrine pour lutter contre l’armée turque


© Sputnik. Mikhail Alaeddin
INTERNATIONAL

Les Forces démocratiques syriennes ont annoncé vouloir envoyer des unités dans le canton syrien d’Afrine pour soutenir les Unités de protection du peuple qui se battent contre l’armée turque.

Des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) rejoindront les Kurdes dans le canton syrien d'Afrine qui affrontent les militaires turcs, relatent les FDS dans un communiqué.
«Nous sommes obligés de prendre une décision que nous ne voulions pas prendre… Nous le regrettons mais aujourd'hui nous avons pris une décision douloureuse de déplacer nos combattants des régions situées à l'est de l'Euphrate dans la province syrienne de Deir ez-Zor, qui luttent contre Daech*, et de les envoyer sur le front d'Afrine pour faire face à l'agression turque» , annonce le communiqué.

Plus tôt, le service de presse du Pentagone avait annoncé à Sputnik que des unités des SDF étaient cessées participer à l'opération contre Daech* que la coalition antiterroriste internationale sous commandement américain mène dans la vallée de l'Euphrate.

L'armée turque mène depuis le 20 janvier l'opération Rameau d'olivier contre les Kurdes à Afrine, dans le nord de la Syrie. Cette région est contrôlée par YPG que la Turquie considère comme une branche militaire du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit dans le pays.

Damas a condamné les actions turques à Afrine, tout en soulignant que la région faisait partie intégrante de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter l'intégrité territoriale de la Syrie.

Intervenant dans le cadre de la 54e conférence de Munich sur la sécurité, le Premier ministre Binali Yildirim a souligné qu'Ankara ne menait pas une guerre contre la Syrie, mais combattait le terrorisme.

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   Posté le 10-03-2018 à 20:44:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

10/03/2018 http://sana.sy/fr/?p=113296

Le régime turc poursuit son agression contre Ifrine et détruit des véhicules chargés d’aides

23/02/2018

Alep / Les forces du régime turc ont poursuivi la violation de la résolution du Conseil de sécurité N°2401 sur la cessation des hostilités en Syrie pour 30 jours, en prenant pour cible les villages et les localités dans la zone d’Ifrine.

Le correspondant de SANA a affirmé que le régime turc avait accentué, pendant les dernières heures, son agression contre les villages et les localités dans la zone d’Ifrine et avait fait un martyr et un blessé parmi les civils et des dégâts matériels dans les maisons et les infrastructures des deux villages de Mostawrada et Tarmicha.

Il a ajouté que le régime turc avait bombardé aujourd’hui à l’artillerie lourde plusieurs centres de villages dans la localité de Maabatteli, ce qui y a fait des dégâts matériels considérables dans les maisons.

Bulletin français

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   Posté le 10-03-2018 à 20:56:53   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Jaysh al-Thuwar: Si nécessaire, nous enverrons plus d'unités à Afrin


L'un des commandants de Jaysh Al-Thuwar, Xelef Mihemed, a déclaré que certaines des forces à l'est de l'Euphrate avaient été déplacées à Afrin. Si nécessaire, "des forces supplémentaires seront envoyées à Afrin".

ANF DEIR EZ-ZOR Samedi 10 mars 2018, 13:06

Parlant à l'agence de presse ANHA, Xelef Mihemed a déclaré qu'ils attachaient plus d'importance à la lutte pour Afrin qu'à la lutte pour Deir ez-Zor: "Le peuple d'Afrin combat le terrorisme pour le monde entier."Les combattants d'Afrin sont tombés à Kobanê , Raqqa, Deir ez-Zor et d'autres endroits Afrin n'est pas comme les autres endroits où la Russie et la Turquie ont des projets communs Afrin est plus grand que leurs plans. "

En raison du silence de la coalition internationale anti-ISIS sur les attaques contre Afrin, il a été décidé de retirer certaines forces de l'est de l'Euphrate à Afrin. "Nous ne voulons pas, comme les Etats arabes, surveiller silencieusement l'occupation de la Syrie par la Turquie, nous allons défendre Afrin" , a expliqué Mihemed.

Mihemed a rappelé qu'Afrin avait entendu les appels au secours de la population de Raqqa et de Deir ez-Zor et a continué: "Les combattants d'Afrin étaient présents dans la libération de chaque secteur des mains de l'EI. Les combattants de Zor entendent les appels du peuple d'Afrin et prennent leur place dans la lutte contre les attaques de l'armée turque. "

Le commandant de Jaysh Al-Thuwar a conclu avec les mots suivants: «Pour nous, la coalition internationale accepte notre retrait du front contre l'Etat islamique ou pas, principalement la coalition anti-EIIL dirigée par les Etats-Unis elle-même responsable de ce retrait. La défense d'Afrin a préséance sur la lutte contre Daech à Deir ez-Zor et si nécessaire, nous enverrons deux ou trois unités de plus à Afrin pour répondre aux attaques de l'armée turque. "

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DUROC
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   Posté le 12-03-2018 à 19:12:01   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

mauvaise traduction du dernier paragraphe.
Xuan traduit ( ou accepte la traduction puisqu'il la diffuse ) : " "pour nous, la coalition internationale accepte notre retrait..." le terme anglais dit " responsabile ". Traduction: EST RESPONSABLE.
Rojava n'est pas lié politiquement à la " coalition ". Les FDS prennent leurs décisions sans attendre que les impérialistes occidentaux " acceptent " leurs décisions.
En attendant, l'armée fasciste turque et ses supplétifs djihadistes sont en train de détruire matériellement et humainement le canton d'Efrin avant de continuer dans le canton de Manbij. Les communistes et en particulier ceux qui s'étiquettent marxistes-léninistes sont lourdement inactifs devant cette situation.
Je le dis, seul le ROCML a pris fait et cause dans le soutien à Rojava.

Duroc

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Xuan
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   Posté le 12-03-2018 à 21:01:07   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Nous avons déjà parlé de la position du ROCML pages 1 et 4 de ce fil.

Je n'avais pas touché à cette traduction automatique, qui disait
"Pour nous, la coalition internationale accepte notre retrait du front contre l'Etat islamique ou pas" .
Cette traduction n'est pas claire et tu as retiré "ou pas" ce qui la rend encore plus confuse.

Le dernier paragraphe dit :

"The commander of Jaysh Al-Thuwar ended with the following words: " For us it does not matter if the international coalition accepts our withdrawal from the front against the ISIS or not. Primarily the US-led anti-ISIS coalition itself responsible for this withdrawal . Defending Afrin takes precedence over the fight against ISIS in Deir ez-Zor. If necessary, we will dispatch two or three more units to Afrin to respond to the attacks of the Turkish military."

Je traduis :

"Pour nous, peu importe que la coalition internationale accepte ou non notre retrait du front contre ISIS. La coalition US anti-ISIS est la principale responsable de ce retrait"...

Mais entre nous la coalition se fout éperdument d'ISIS. La lutte des YPG contre ISIS n'est pour elle qu'un prétexte pour justifier sa présence en Syrie.

La Turquie bombarde Afrin et l'agence Sana le dénonce régulièrement.
Ces bombardements font des morts et des blessés. Les YPG annoncent de leur côté les coups portés à l'armée turque.

Par contre le canton de Manbij comprend des forces US et la demande d'évacuation faite par la Turquie n'a jamais eu de suite.


Edité le 12-03-2018 à 23:20:29 par Xuan




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   Posté le 19-03-2018 à 09:17:52   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les forces du régime turc et ses mercenaires des groupes terroristes envahissent la ville d’Ifrine après le déplacement de sa population


18/03/2018
http://sana.sy/fr/?p=114166

Alep/ Les forces du régime turc et ses mercenaires des groupes terroristes ont envahi aujourd’hui la ville d’Ifrine et y saboté et volé les maisons et les établissements, quelques jours après la prise pour cible l’hôpital de la ville, la destruction de centaines de maisons et le déplacement de milliers de civils, dans le cadre de son agression continue depuis le 20 janvier dernier.

Des sources civiles et médiatiques ont fait noter que des groupes des forces du régime turc et les réseaux terroristes y affiliés avaient pris d’assaut les quartiers de la ville d’Ifrine, après des violents bombardements ces derniers jours, y ciblé le seul hôpital et coupé l’eau et les communications, ce qui avait fait des dizaines de martyrs et de blessés, dont des femmes et des enfants.

Les sources civiles ont mentionné que le bombardement barbare turc de l’hôpital d’Ifrine avait provoqué un massacre qui avait fait 37 martyrs parmi les civils qui sont tous des blessés et des déplacés et qui s’étaient réfugiés à l’hôpital qui est actuellement hors service.

Les sources ont souligné que les forces du régime turc et ses mercenaires ont saboté, détruit et pillé les biens privés des habitants de la ville.

D.H./ R

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sur le site de RT :

Afrin : les milices kurdes promettent de devenir le «cauchemar permanent» de la Turquie


18 mars 2018, 16:39


Des rebelles syriens soutenus par la Turquie prennent une photo dans la ville d'Afrin, le 18 mars 2018

Illustration : un rebelle syrien, allié de la Turquie, parade avec un couteau après la chute d'Afrin aux mains d'Ankara et de l'Armée syrienne libre

Alors que les forces turques et des rebelles syriens alliés d'Ankara ont pris le contrôle d’Afrin le 18 mars, les milices kurdes des YPG ne s'avouent pas vaincues et promettent des opérations ciblées afin de reprendre la localité syrienne.

«Nos forces sont présentes partout dans la région d'Afrin, ces forces frapperont à chaque occasion les positions de l'ennemi turc et de ses mercenaires» , a déclaré le 18 mars, Othman Sheikh Issa, coprésident du Conseil exécutif d'Afrin, dans une déclaration télévisée.

Nos forces vont devenir un cauchemar permanent

Louant «la fermeté» et «la résistance» des combattants kurdes, il a par ailleurs promis que ses forces deviendraient «un cauchemar permanent» pour les soldats turcs et les rebelles de l’Armée syrienne libre, un conglomérat de groupes armés, pour certains islamistes, soutenus par Ankara. Parallèlement, dans un communiqué envoyé à la presse, l'administration semi-autonome kurde de la région a averti que «la résistance à Afrin [allait] se poursuivre jusqu'à la libération de chaque territoire» de la ville syrienne.

Ces annonces interviennent alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré plus tôt dans la journée que les groupes rebelles syriens soutenus par Ankara avaient pris le contrôle «total» du centre-ville d'Afrin, bastion kurde dans le nord-ouest de la Syrie. Cette offensive militaire de l'armée turque s’inscrit dans le cadre de l’opération Rameau d’olivier déclenchée le 20 janvier dernier.

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