Sujet :

la question kurde en Syrie

Xuan
   Posté le 07-01-2018 à 13:26:46   

Je crée ce fil, plusieurs interventions déjà sur un sujet qui touche de près l'après Daech, et que je reproduirai si possible.
Xuan
   Posté le 07-01-2018 à 13:30:04   

marquetalia :
pedrito a écrit :

Qu'est-ce que les YPG, SVP?

la guérilla kurde de Syrie,liée au Pkk qui opère en Turquie.

xuan : sur Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9s_de_protection_du_peuple

DUROC : salut

Pour être plus précis, les YPG et les YPJ ( branche féminine) sont l'organisation armée du PYD qui est un parti politique du kurdistan syrien (Kurdistan ouest) considérée comme liée au PKK qui est un parti qui agit en Turquie Kurdistan du nord). Les YPG et les YPJ font partie avec d'autres groupements militaires non kurdes ( arabes, assyriens, syriaques, Yézidis, turkmènes...) regroupées au sein d'un front militaire qui s'appelle SDF (ou FDS). Les SDF ont libéré de l'Etat islamiste (Daech) le nord est de la Syrie, à l'est de l'Euphrate, plus des régions situées à l'ouest de l'Euphrate: Manbij, Efrin et Al Taqba. Ces forces politico-militaire ont pour but l'établissement d'une république de Syrie fédérative, démocratique et auto-administrée au dessus des différences nationales, ethniques et religieuses, reconnaissant les droits de ces différentes composantes.
C'est la ligne idéologique et politique qu'Oçalan, les leader du PKK incarcéré depuis des années dans une prison turque a défini, et qui semble aujourd'hui partagée par les acteurs politiques révolutionnaires et progressistes de la fédération démocratique du nord de la Syrie qui fonctionne déjà concrètement aujourd'hui comme une entité politique autonome, mais qui ne remets pas en cause l'unité de la Syrie en tant que pays.

marquetalia : Des volontaires d Europe Occidentale combattent aux cotes de la Rojava,des maoïstes,des staliniens,des communistes libertaires.par ailleurs,le revue anarchosyndicaliste "Alternative Libertaire" leurs apporte le plein soutien.
Xuan
   Posté le 13-01-2018 à 15:07:03   

LE PEUPLE KURDE ET LES PEUPLES OPPRIMES DU MOYEN ORIENT À LA CONQUÊTE DE LEURS DROITS NATIONAUX ET DÉMOCRATIQUES PAR LEURS PROPRES FORCES !



Au Moyen-Orient deux évènements importants se sont produits récemment qui touchent le peuple Kurde : La libération de Raqqa, ainsi que la proclamation de l’indépendance du Kurdistan Sud après un référendum.

Raqua a été libéré par les Forces Démocratiques Syriennes dont les YPG (c’est-à-dire les Kurdes et Rojava) font partie.

ROCML

La libération de Raqqa est une victoire pour tous les peuples de Syrie, car le front constitué par les Forces démocratiques Syriennes est porteur d’un projet de démocratie sociale et politique pour toute la Syrie. Nous la saluons comme une victoire pour la démocratie et la souveraineté des peuples de la région. Mais elle n’a pas été accueillie partout avec enthousiasme. Depuis le début du conflit en Syrie les États-Unis réclament le départ d’Assad et sur la question kurde ils ont une position ambigüe. Ils considèrent le PKK comme une organisation terroriste mais ils ont conclu une alliance militaire avec les YPG qui ont la même ligne politique que le PKK. Pour le dirigeant des YPG Salih Muslim, la relation des YPG « avec les États-Unis est simplement une alliance contre la terreur de l’EI. C’est le peuple de Raqqa qui décide sous quelle forme et comment gouverner la ville. […] on a des relations diplomatiques dans le cadre des négociations de Genève… Je n’en connais pas tous les détails mais je sais que les États-Unis ont des projets qu’ils ne dévoilent pas » - propos rapportés par l’agence de presse turque ETNA (24 octobre 2017).

Aujourd’hui, Rojava est le fer de lance d’une force démocratique qui permet à toutes les ethnies et minorités nationales et leurs forces politiques de s’organiser et de s’exprimer démocratiquement. La victoire de Raqqa est une épine dans le pied des forces réactionnaires qui se sont mises à unifier leurs efforts pour lutter contre le peuple kurde. La Syrie, l’Iran, l’Irak et la Turquie ont infléchi leurs tactiques et même leurs objectifs stratégiques. On a vu se multiplier les rencontres entre les présidents turc et iranien (et les états-majors respectifs), la visite du président iraquien en Turquie. Quant aux liens entre l’Irak et l’Iran, ils ne sont un secret pour personne. On le voit, la question kurde est un enjeu majeur dans cette partie du Moyen-Orient.

Cela montre que la situation des forces démocratiques et kurdes n’est pas sans danger et demain elles peuvent trouver face à elles toutes les forces réactionnaires et impérialistes coalisées. Ce danger se manifeste déjà au Kurdistan Nord (Nord de la Syrie). Les bonnes relations de Barzani (président du gouvernement Kurdistan Sud) avec les pays impérialistes et les forces réactionnaires (notamment la Turquie et L’Iran) n’a pas empêché la reprise de Kirkouk par les forces irakiennes, la défaite des forces peshmerga qui dépendent du Parti Démocratique du Kurdistan (KPD) et de l’Union Patriotique du Kurdistan (YNK). Les États-Unis ne se sont pas sentis concernés et ont laissé faire leur vassal irakien. La Russie dit « comprendre les Kurdes, mais que la solution doit être trouvée avec le gouvernement central en Irak. » Dans le même temps le ministre des affaires étrangères des États-Unis a entrepris une tournée jusqu’au centre de l’Asie pour rétablir ou consolider son influence. Il ne faut pas oublier que la guerre actuelle est le résultat des conflits impérialistes au Moyen-Orient.

Le peuple Kurde est réparti dans quatre pays différents, et représenté politiquement ou militairement par des organisations divisées entre les PYG (Syrie-Rojaïa) qui sont sur la même ligne politique que le PKK en Turquie, le KPD (de Barzani) et le YNK (de Talabani) au Kurdistan Sud iraquien. Malgré tout, la demande des Kurdes pour la liberté et pour leurs droits nationaux est très grande. Mais après le référendum au Kurdistan Sud, les évènements qui ont suivi démontrent que le peuple kurde ne peut conquérir ses droits nationaux en s’appuyant sur des forces réactionnaires et oppressives. Sur la base des relations économiques avec la Turquie et l’Iran s’est constituée une nouvelle couche bourgeoise totalement dépendante de ce commerce. C’est elle qui domine le gouvernement régional du Kurdistan Sud, et est représentée par deux partis, le KPD et le YNK, lesquels sous le prétexte de manque de moyens, après une négociation humiliante pour le peuple kurde, ont abandonné la ville de Kirkouk. Et sous la pression du peuple kurde Barzani a été contraint de démissionner.

SOUTENIR LES FORCES DEMOCRATIQUES

QUI LUTTENT DANS LA REGION


À l’époque de la domination impérialiste, aucune lutte nationale ne peut atteindre ses objectifs en s’appuyant sur l’impérialisme. Dans cette situation, l’indépendance politique, soit n’existe pas, soit est dérisoire et dépendante des enjeux politiques de l’impérialisme. Mais cette réalité ne doit pas être un prétexte pour s’opposer à l’autodétermination des nations et des peuples opprimés.

En France, certains groupes et organisations par « anti-impérialisme » dirigé contre les États-Unis prennent parti pour les autres forces réactionnaires d’Iran et de la Syrie soutenues par la Russie impérialiste. Ils ne comprennent pas que le conflit entre les pays impérialistes laisse un espace de lutte pour les forces démocratiques en Syrie. Mais cette guerre n’est pas terminée. Une fois le danger de l’EI écarté, le conflit peut prendre un autre tournant. L’alliance entre la Turquie, l’Iran et la Syrie dirigée contre les Kurdes, la « prudence » des pays impérialistes vis-à-vis de la situation au Kurdistan Sud après le référendum, laisse présager un tel tournant. Si demain des pays impérialistes reconnaissent l’existence du Kurdistan en tant que pays, ils ne le feront que contraints et forcés par une lutte continue du peuple kurde de plus d’un siècle, et poussés par les contradictions inter-impérialistes à adapter leur tactique à une nouvelle situation. Les pays impérialistes, malgré leur puissance, ne peuvent tout maitriser. Quand les pays impérialistes ont abandonné le colonialisme pour passer au néo-colonialisme, on ne pouvait pas pour autant conclure que la lutte contre le colonialisme avait été inutile simplement parce qu’elle a conduit les forces réactionnaires mondiales à s’adapter à la nouvelle situation créée par la lutte des peuples opprimés.

Aujourd’hui, que proposent toutes ces forces « anti-impérialistes » qui doutent de la justesse de la lutte du peuple kurde ? Qu’il arrête de lutter pour ses droits nationaux et démocratiques ?

Notre position est fondamentalement identique que ce soit pour la Palestine, la Catalogne ou pour les Kurdes. La situation est certes différente, mais les communistes ne conditionnent pas leur soutien à un peuple opprimé à la façon dont il doit mener sa lutte pour ses droits nationaux et démocratiques. Cependant « le droit d’autodétermination est une des revendications de la démocratie, qui doit naturellement être subordonnée aux intérêts généraux de la démocratie. » (Lénine - Les questions nationales et coloniales, Éditions de Pékin, p. 11), et Lénine de préciser qu’en 1848 ces intérêts consistaient au premier chef à combattre le tsarisme, aujourd’hui c’est la lutte contre les forces réactionnaires et impérialistes au Moyen-Orient. C’est pour cette raison que l’on ne peut soutenir des marionnettes de l’impérialisme comme Barzani et Cie au Kurdistan Sud.

Dans toute situation le rôle fondamental des communistes est d’organiser le prolétariat, là où il existe, sur ses objectifs propres qui ne sont pas ceux de la bourgeoisie, petite ou grande, et ce même pendant la lutte de libération nationale. Seule l’indépendance politique et l’autonomie organisationnelle du prolétariat, là où il existe, peut l’amener à peser sur le mouvement dans le sens de ses objectifs immédiats et stratégiques. La lutte des peuples opprimés devient alors une composante de la révolution prolétarienne. Les communistes marxistes-léninistes, en participant activement à la lutte des peuples opprimés, savent par expérience que pour se débarrasser de l’oppression du capitalisme-impérialisme, une révolution prolétarienne est nécessaire comme nous l’a montré la révolution d’Octobre.

Pour conclure, nous réaffirmons avec force notre solidarité avec le peuple kurde. Le peuple kurde au Moyen-Orient est porteur de dynamismes progressistes et démocratiques, et notamment les Kurdes de Rojava et du Kurdistan Nord (Nord de la Syrie.

Nous sommes convaincus que le peuple kurde, avec le soutien international des forces révolutionnaires et communistes, peut par ses propres forces faire triompher le modèle démocratique révolutionnaire dont il est porteur dans la région (pour la Syrie : une fédération syrienne de républiques nationales démocratiques).

Vive la lutte du peuple kurde sur la voie de sa liberté !

Vive la lutte pour la démocratie sociale et politique des peuples de Syrie !

Vive les forces YPG-YPJ à la tête de la lutte pour la démocratie et les droits nationaux !

La libération de Raqqa est une victoire pour la démocratie en Syrie.

LEXIQUE DES ORGANISATIONS



Les Forces Démocratiques Syriennes sont une alliance militaire formée de forces armées kurdes, à savoir les YPG et les PYJ (la branche féminine des YPG), et d’autres forces armées. 40% des FDS sont des forces armées arabes.

Le TEVDEM est l’alliance politique qui administre les régions du Nord, libérées de l’EI. Elle est formée principalement du parti kurde PYD (Parti de l’Union Démocratique), du Parti de Gauche de Rojava, du Baris (parti de la Paix) et d'une fraction du KPD (Parti démocratique du Kurdistan qui s’est scindé en deux et dont une partie a la même position que le KPD de Barzani en Irak) et d’autres forces politiques plus petites.

Extraits « La Chartre de Rojava »



Consultable en intégralité

http://www.kedistan.net/wp-content/uploads/2015/10/charte-tev-dem.pdf

(..) la résistance des YPG/YPJ (Unités de défense du peuple et des femmes) à Kobané est la résultante d’une histoire de trente ans de résistance du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan qui a beaucoup inspiré le mouvement kurde en Syrie. Depuis 1984, le PKK mène une lutte armée contre l’État turc. En parallèle de cette résistance, le PKK a défini un programme politique innovant sous l’impulsion de son leader Abdullah Öcalan, qui depuis son emprisonnement en 1999 travaille à repenser une théorie politique innovante, où il rejette le concept d’État-nation au profit d’une organisation de la société basée sur l’autonomie et la démocratie à toutes ses échelles.

La charte du Rojava est très claire en matière d’égalité homme/femme, et la libération des femmes constitue un des axes majeurs du programme social du Rojava. Celle-ci reconnaît les inégalités de genre inhérentes à la société patriarcale existant jusque-là et ayant une influence sur la société. Toutes les institutions adoptent ainsi un système de coprésidence : un homme et une femme. Loin de se limiter à un combat militaire, la lutte des femmes passe aussi par une forte implication dans l’organisation et la vie politique du Rojava. L’Académie des femmes leur permet de recevoir une formation politique et militaire leur donnant les outils qui leur permettent de prendre leur place dans la résistance du Rojava. Ces formations sont dispensées aux femmes de tous âges, dans le but de casser la segmentation de la société en classes d’âge.

L’avenir politique du Rojava est incertain. La révolution en cours au Rojava n’en est qu’à ses débuts, et rencontre maintes difficultés. Après avoir commencé à appliquer son programme politique, le Rojava a créé une entité politique plus large, les Forces démocratiques syriennes, afin d’inclure de façon plus large les autres communautés du Nord de la Syrie, et recevoir de l’aide militaire étrangère.

Le 17 mars 2016, le conseil constitutif du Rojava a publié une déclaration de fédéralisme, engendrant aussitôt de multiples attaques, dont un nouvel embargo de la part du KRG (Gouvernement régional du Kurdistan d’Irak), empêchant la circulation des personnes et de l’aide humanitaire à destination du Rojava. Les attaques constantes des jihadistes de Daesh, l’embargo imposé par la Turquie qui ne supporte pas l’idée d’un contrôle territorial kurde à ses frontières, mais aussi par ses pions locaux, notamment le Kurdistan irakien dirigé par Barzani, sont autant d’obstacles rencontrés par les administrations locales. Difficile aussi de prévoir la posture que les alliés de circonstance, États-Unis et Russie, adopteront face à la volonté d’autodétermination du peuple du Rojava. Pour l’instant, pour ne pas froisser la Turquie, les États-Unis ont rejeté en bloc les demandes politiques de l’administration du Rojava, tout en continuant leur aide militaire. Enfin le régime syrien, qui jusque-là adoptait un silence pragmatique pour éviter d’ouvrir un conflit supplémentaire avec les Kurdes, a fait savoir qu’il n’accepterait pas d’autonomie du Rojava au sein de la Syrie. Au sein de la communauté kurde elle-même, il existe toujours des tensions entre une volonté de création d’un État-nation kurde (ce que ne soutient pas l’administration locale), et un fonctionnement fédéral sur un mode libéral (qui n’est pas non plus le programme de la charte du Rojava). Entre les deux, le processus d’autonomie démocratique tente de percer son chemin. Une chose est sûre, ce processus de démocratisation en cours au Rojava est une initiative nouvelle, appelée à s’insérer dans un processus de paix plus global au Moyen-Orient et peut être à lui servir d’inspiration.
DUROC
   Posté le 13-01-2018 à 20:18:48   

j'espère que cette rubrique donnera lieu à des débats sérieux.
marquetalia
   Posté le 14-01-2018 à 11:28:43   

La revue communiste libertaire ",Alternative Libertaire"a fourni de l argent aux insurgés kurdes de la Rojava.


Edité le 14-01-2018 à 11:29:39 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 14-01-2018 à 23:25:02   

Les rebelles kurdes de la Rojova ont protégé les Yezidis des hirsutes moyen ageux de Daech.
Xuan
   Posté le 14-01-2018 à 23:56:36   

En effet une mise au point s'impose. ROCML écrit :
« Il ne faut pas oublier que la guerre actuelle est le résultat des conflits impérialistes au Moyen-Orient » .

C’est une vue erronée. La guerre actuelle au Moyen-Orient a pour cause plusieurs facteurs, mais la cause fondamentale est l’hégémonisme US, appuyé par le sionisme et les impérialismes occidentaux. Contrairement à des conflits précédents dans cette région, c'est la présence militaire russe qui a permis d'éviter le bombardement de la Syrie par les puissances occidentales en parallèle avec le terrorisme islamiste, la destruction totale de ce pays suivant le triste exemple de la Libye.
On peut remarquer qu'en partie à cause de ce conflit mais aussi pour d'autres raisons, un des plus proches alliés de l'OTAN, la Turquie s'en est écartée et a rejoint le camp de l'opposition à l'hégémonisme.
La guerre en Syrie constitue un échec cinglant pour les puissances occidentales.


ROCML écrit aussi :
« En France, certains groupes et organisations par « anti-impérialisme » dirigé contre les États-Unis prennent parti pour les autres forces réactionnaires d’Iran et de la Syrie soutenues par la Russie impérialiste. »

Il est indispensable de soutenir les luttes des nations et des peuples opprimés par l’impérialisme US, y compris lorsque des partis communistes ne sont pas à leur tête. Dans ce cas il ne s’agit pas de « forces réactionnaires » mais de forces anti-impérialistes, et d’une partie de la révolution prolétarienne mondiale, du front uni mondial contre l’hégémonisme.
Du reste décréter que la Russie est impérialiste n’y change rien, l’histoire a montré que les luttes anti impérialistes se sont souvent appuyées sur les contradictions entre impérialismes.

La Syrie, la Russie et leurs alliés ont battu le terrorisme en Syrie. Prétendre que cette action était « réactionnaire » est un non sens et il est naturel de prendre parti pour la lutte contre le terrorisme. Seuls les sociaux-fascistes du genre Valls et Cie ont prétendu le contraire. L'histoire les a fait taire et Fabius a été mis au rencart.

Par contre les contradictions en Syrie ne se résument pas à celle entre la nation syrienne et le terrorisme ou l’impérialisme occidental, ou encore avec ses voisins comme Israël. La victoire sur le terrorisme n’élude pas d’autres tentatives impérialistes de partition du pays, et met aussi au premier plan d’autres contradictions comme la question nationale kurde et la lutte des classes elle-même.

La bourgeoisie nationale syrienne ne pourra pas résoudre ces contradictions et l'impérialisme occidental mettra évidemment de l'huile sur le feu. Seul le socialisme peut résoudre ce type de contradictions et il appartient aux communistes syriens de définir une ligne juste.
Xuan
   Posté le 15-01-2018 à 23:23:26   

A propos des tentatives de partition des USA, voir l'article de Xinhua :

La Syrie réaffirme sa détermination à mettre fin à la présence américaine sur son territoire
Xuan
   Posté le 15-01-2018 à 23:49:36   

Je reproduis ici l'article paru sur reseauinternational - sous réserve.

Le président Assad considère que les miliciens kurdes soutenus par les Etats-Unis sont des « traîtres » sous contrôle de l’étranger


Par Tyler Durden (blog zero edge)

Lundi, le président syrien Bachar al-Assad a qualifié de « traîtres » les forces soutenues par les Etats-Unis dans l’est de la Syrie lors d’une rencontre avec le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine. « Quand nous parlons de ceux que l’on appelle les » Kurdes « , ce ne sont pas seulement des Kurdes » , affirme M. Assad dans des déclarations publiées par les médias officiels syriens sur les réseaux sociaux. « Tous ceux qui travaillent pour un pays étranger, principalement ceux sous commandement américain … sont des traîtres » .

Washington a fourni une aide militaire substantielle et divers approvisionnements aux Forces démocratiques syriennes (SDF) à dominance kurde, sans parler de la puissance aérienne directe et du soutien de l’artillerie, ce qui a permis au SDF de s’emparer d’une partie importante de l’est de la Syrie, comprenant les villes de Raqqa et Manbij, ainsi que de nombreux champs pétroliers et gaziers précieux du pays.

Assad a reçu la délégation russe dirigée par Rogozine à Damas, et a ajouté que la victoire sur les terroristes « a créé les conditions pour accélérer le processus de restauration de l’économie syrienne » .

« Cette visite peut également nous aider à renforcer la coopération dans d’autres domaines, qui n’ont pas été mentionnés plus tôt, au moment où nous avons déterminé les priorités de nos relations économiques » , a-t-il déclaré. Assad a promis à plusieurs reprises de restaurer toute la Syrie à ses frontières souveraines d’avant la guerre.

Comme prévu, cela a provoqué une réaction de colère de la part des forces démocratiques syriennes, qui ont déclaré dans un communiqué : « Bachar Al Assad et ce qui reste de son régime sont les dernières personnes à avoir le droit de parler de trahison. C’est le régime qui a ouvert les portes du pays à des hordes de terroristes étrangers du monde entier » .

Les propos de Assad dirigés contre les forces kurdes opérant sous le parrainage des États-Unis ont été prononcés juste après l’effondrement de l’État islamique autrefois important. L’effondrement rapide de l’Etat islamique – qui contrôlait une région de la taille de la Grande-Bretagne allant des confins d’Alep à Mossoul en Irak et jusqu’à Ramadi et Falloujah – a commencé sérieusement début septembre quand l’armée syrienne a franchi les lignes de l’EI autour de la ville de Deir Ezzor, après quoi la ville fut entièrement libérée début novembre. Et alors que l’Etat islamique se retirait dans la campagne aux alentours de Deir Ezzor, il perdait sa capitale syrienne de Raqqa à la mi-octobre au profit des forces démocratiques syriennes (SDF) soutenues par les Etats-Unis, qui avait également conclu un accord pour permettre aux terroristes de l’EI de quitter rapidement la Syrie et la région, selon un rapport de la BBC .

Comme nous l’avons expliqué précédemment, la stratégie américaine de soutien aux Kurdes semble fondée sur le fait que le Pentagone s’efforce de se trouver une position d’où il pourrait avoir une influence sur l’issue de la guerre syrienne et la répartition du pouvoir: le pouvoir américain et les planificateurs de la région pourraient chercher à installer des bases américaines permanentes dans une zone fédérée kurde syrienne avec un accès privilégié au pétrole syrien distribué par les partenaires kurdes.


Situation du champ de bataille au début du mois de décembre


Mais il semble que les Kurdes pourraient déjà conclure des accords séparés et sont en communication secrète et sans doute controversée avec la Syrie et la Russie, ce qui signifie qu’une sortie américaine de la Syrie sera probablement au centre de tout futur dialogue entre les factions SDF et Damas. Selon l’expert de l’Université d’Oklahoma au Moyen-Orient Joshua Landis, les Kurdes et le gouvernement syrien partagent maintenant les revenus pétroliers des champs de pétrole contestés contrôlés par des groupes kurdes dans certaines parties de l’est de la Syrie.

Landis a déjà confirmé que «le gouvernement syrien, les Kurdes syriens et les tribus arabes partagent déjà les revenus pétroliers, SAG aura 65% des revenus du champ de Rmeilan, YPD (la puissante confédération kurde dans le nord de la Syrie: le Parti de l’Union démocratique) aura 20% et les forces arabes 15%. » Landis pose également la question, » est-ce le modèle pour un futur accord entre les Kurdes, les Arabes, et le gouvernement syrien dans le nord de la Syrie? «

Le commentaire des « traîtres » de Assad aujourd’hui est probablement destiné à signaler aux Kurdes syriens que leur survie future dépend de la négociation directe et du rapprochement avec le gouvernement syrien, et que le temps presse. Mais cela dépend aussi en grande partie de la politique à long terme de la Maison Blanche envers les Kurdes syriens et de la politique plus générale envers la Syrie en général, qui a été quelque peu incohérente et obscure à la Maison Blanche sous Trump.

Source: Zéro Hedge


Edité le 15-01-2018 à 23:58:30 par Xuan


Xuan
   Posté le 16-01-2018 à 00:08:01   

Pour information un texte un peu ancien et sous réserve naturellement, émanant de l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides :
Conflit syrien - les régions kurdes de Syrie, chronologie et bibliographie chronologie non exhaustive de la période de janvier 2011 à janvier 2016
Xuan
   Posté le 21-01-2018 à 07:46:20   

francetvinfo

La Turquie lance une offensive terrestre et aérienne contre une milice kurde en Syrie


Ankara considère que cette milice, les Unités de protection du peuple (YPG), est une organisation terroriste. Elle est pourtant l'alliée des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique.


D'énormes panaches de fumée s'élèvent dans le ciel après des frappes turques sur les positions des Unités de protection du peuple (YPG) en Syrie, près de la frontière avec la Turquie, le 20 janvier 2018. (BULENT KILIC / AFP)

franceinfo avec AFPFrance Télévisions

publié le 20/01/2018

L'opération, baptisée "Rameau d'olivier", est vue avec inquiétude par Washington. La Turquie a lancé une offensive terrestre et aérienne dans le nord de la Syrie, samedi 20 janvier, contre une milice kurde considérée comme une organisation terroriste. L'opération, qui a débuté à 15 heures, heure française, a notamment ciblé l'aéroport militaire de Minnigh, selon l'agence de presse turque Anadolu. Cette dernière évoque 108 cibles touchées au total.

"L'opération Afrine a commencé de facto sur le terrain (...) Etape par étape, nous débarrasserons notre pays jusqu'à la frontière irakienne de cette croûte de terreur qui essaye de nous assiéger" , a déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan, dans un discours télévisé.

La région d'Afrine (Syrie) est tenue par les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde vue comme une organisation terroriste par la Turquie. Cette milice est cependant alliée des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

Enormes panaches de fumée
Un correspondant de l'AFP, se trouvant sur le côté turc de la frontière turco-syrienne, a vu deux avions de combat procéder à des frappes sur le côté syrien de la frontière. Ces dernières ont provoqué d'énormes panaches de fumée dans le ciel en début de soirée.

Ankara accuse les YPG d'être la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une rébellion dans le sud-est de la Turquie depuis plus de trente ans. Ces derniers sont considérés par la Turquie et ses alliés occidentaux comme une organisation terroriste. Mais les YPG ont aussi été un allié incontournable des Etats-Unis dans la guerre contre l'EI. Elles ont joué un rôle majeur dans l'éviction des jihadistes de leurs principaux fiefs de Syrie.

Moscou appelle à la "retenue"
Face à cette offensive turque, la Russie a appelé à la "retenue". Le ministre adjoint des Affaires étrangères syrien, Fayçal Mekdad, avait affirmé jeudi que l'aviation syrienne abattrait tout appareil militaire turc s'aventurant dans son espace aérien.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a indiqué samedi que son pays tenait le président syrien Bachar al-Assad informé "par écrit"de son offensive. Mais le régime syrien nie avoir été informé de cette opération.

Le ministère russe de la Défense a de son côté annoncé samedi que les militaires russes déployés dans la zone d'Afrine avaient quitté leurs positions, pour "empêcher d'éventuelles provocations" ou menaces à leur encontre. La Russie, présente militairement dans la région, entretient de bonnes relations avec les YPG. Selon Moscou, le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, s'est entretenu samedi au téléphone avec son homologue américain, Rex Tillerson. Ils ont évoqué "les mesures visant à assurer la stabilité dans le nord" de la Syrie.
Xuan
   Posté le 21-01-2018 à 07:46:51   

attaque des Kurdes par Erdogan

21
JAN histoire et societe

Oui cette attaque est une indignité et elle révolte la conscience de tous ceux chez qui ce terme n’est pas un vain mot, mais il faut voir aussi la réalité du monde dans lequel nous sommes et en tirer leçon. Alors que les kurdes ont joué un rôle essentiel dans la lutte contre daech, voici qu’on les paye en laissant les mains libres à la Turquie. Erdogan opprime son peuple et il traite les kurdes comme des parias tout en leur refusant l’indépendance, mais qui semble ignorer que la Turquie qui appartient à l’OTAN a toujours été en sous main l’allié de Daech et de tous les terrorismes islamiste dans la région comme en Asie centrale. les plans d’Erdogan ont toujours été de créer une zone tampon sur le territoire kurde de Syrie et se débarrasser ce faisant du sanctuaire syrien. Qui peut l’ignorer?

Que les pays occidentaux se sont accommodés de la répression kurde et de ce rôle pro-daech pour affaiblir la Syrie qui était leur principale cible.

Ils se sont accommodés aussi du renforcement du fascisme dit islamique quand il a s’agi d’attaquer saddam Hussein et Khaddafi, demain il s’en accommoderont pour attaquer l’Algérie et certains pays d’asie centrale voir de la Russie ou de la Chine.

Certains s’étonnent que les kurdes soient attaqués par Erdogan dans le silence général, en particulier celui de la france; mais c’est faire preuve de la même « naiveté » que celle qui a consisté à s’extasier sur la démocratie des « révolutions de couleur » ou des printemps arabes sans voir qui était à l’oeuvre derrière les mouvements qui prétendaient soutenir les revendications légitimes à la liberté.

Ou plus récemment en Iran, jusqu’à quand nous fera t-on le coup du grand satan au gré des intérêts impérialistes, avec le chœur des pleureuses social démocrate et assimilé prétendant soutenir les héros de la liberté contre les méchants tyrans? Pour l’impérialisme il n’y a pas d’alliés mais des intérêts à géométrie variable pour accomplir des opérations de simple police pour des positions stratégiques ou pour le pillage des ressources. Chanter l’hymne à la joie avec un tel chef d’orchestre est stupide, malheureusement la gauche et des communistes sont prêts à jouer leur partition.

Ici dans ce blog, nous n’avons jamais caché nos inquiétudes sur ce qu’il adviendrait des illusions kurdes sur leur possibilité d’obtenir un Etat grâce aux Etats-Unis et nous n’avons jamais joué le jeu de la publicité sur les femmes kurdes combattantes à la une, parce que nous étions inquiets pour les progressistes kurdes, sur la manière dont serait payé leur héroisme et ceci y compris à l’intérieur même des Kurdes qui ne sont pas tous du PKK.

Malheureusement l’alliance avec les Etats-Unis portait cela en germe; Il était prévisible que ceux qui utilisaient leur héroïsme les laisseraient tomber, dès la victoire obtenue. La France en tête, pour nos dirigeants ils n’on jamais cessé d’être autre chose que des groupes terroristes parce que le PKK reste trop communiste et la résistance Kurde même divisée reste empreinte d’un idéal contradictoire avec « la coalition ».

Ce n’est pas la faute du gouvernement syrien (la Syrie de bachar el Assad a toujours été un sanctuaire pour les kurdes, ni de la part des Russes qui ont respecté l’alliance traditionnelle avec le peuple kurde alors que celui-ci devenait le supplétif des américains, mais bien de ce qu’on peut attendre des pays occidentaux en matière d’alliance.

Il n’empêche il faut que les communistes et les progressistes soutiennent les kurdes, dénoncent le coup de force d’erdogan, mais jusqu’à quand avanceront nous en aveugles face à la réalité de ce qu’est le monde?

danielle Bleitrach
Xuan
   Posté le 21-01-2018 à 07:50:31   

Les forces russes en Syrie redéployées suite au début de l'offensive turque


© Sputnik. Maxim Blinov

17:30 20.01.2018(mis à jour 00:18 21.01.2018)

Après le lancement par la Turquie de l'opération Rameau d'olivier en Syrie, les forces russes ont été retirées de la zone concernée, selon le ministère de la Défense.

Syrie: Ankara avertit que son opération ne se limitera pas à Afrin

Le commandement des forces russes stationnées en Syrie a pris des mesures pour assurer la sécurité des militaires à Afrin, théâtre de l'opération turque contre les formations kurdes, a annoncé le ministère russe de la Défense.
«Pour prévenir d'éventuelles provocations et éviter tout risque pour la vie et la santé des militaires russes, le groupe opérationnel du Centre pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie et de la police militaire a été transféré dans la région de Tell Adjar, de la zone de désescalade de Tell Rifaat» , a indiqué le ministère.

Plus tôt dans la journée, l'état-major interarmées turc a annoncé le lancement de l'opération Rameau d'olivier contre les groupes paramilitaires kurdes stationnés dans la zone d'Afrin, dans le nord de la Syrie.
Moscou a indiqué suivre de près les développements à Afrin tout en se déclarant préoccupé par la situation sur le terrain et en appelant les parties à faire preuve de retenue.
Xuan
   Posté le 21-01-2018 à 07:52:39   

Damas promet de riposter si Ankara lance une opération militaire contre les Kurdes syriens


© Sputnik. Mikhail Voskresenskiy

15:34 18.01.2018(mis à jour 15:41 18.01.2018)

Alors qu’Ankara laisse entendre qu’une intervention turque dans la région kurde d’Afrin est imminente, Damas a promis que ce geste sera considéré comme une agression.

Damas a mis en garde jeudi Ankara contre la tentation de lancer une opération militaire dans la région sous contrôle kurde d'Afrin, dans le nord-ouest du pays.
«Nous avertissons le pouvoir turc que s'il se lance dans des opérations de combat dans la région d'Afrin, cela sera considéré comme un acte d'agression de la part de l'armée turque» , a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faiçal Mekdad, cité par Reuters.

Lire : Erdogan menace de «tuer dans l'œuf» la force frontalière parrainée par les USA en Syrie

La veille, le principal parti kurde de Syrie, le Parti de l'union démocratique (PYD), émanation politique des milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple), avait appelé la communauté internationale à empêcher que la Turquie ne bombarde le secteur d'Afrin.
Intervenant jeudi matin sur la chaîne CNN Türk, le chef de la diplomatie turc, Mevlut Cavusoglu, a réaffirmé qu'Ankara était prêt à intervenir militairement.

Dans la perspective d'une possible opération militaire à Afrin évoquée par Recep Tayyip Erdogan, Ankara continue de renforcer ses forces à la frontière avec la Syrie, dans la province turque de Hatay, rapportait lundi l'agence de presse turque Anadolu. Des équipements militaires, dont 24 véhicules blindés et des véhiculés militaires équipés de brouilleurs d'ondes cellulaires, ont été acheminés dans le district de Reyhanli, à Hatay, une province turque limitrophe de la Syrie.
DUROC
   Posté le 21-01-2018 à 13:09:25   

Les masques vont tomber. Tous les masques ! Là-bas, en Syrie, sur le terrain et ici, en France. Là-bas, en Syrie, Rojava n'a que des ennemis ou des faux amis.
Et ici, en France, comment vont se positionner concrètement, sans faux fuyants, les forces communistes et anti-impérialistes face à l'agression de l'Etat fasciste turc contre Rojava ?
Le ROCML vient d lancer un appel.
Son titre: MOBILISATION GENERALE DES COMMUNISTES ET DES ANTI-IMPERIALISTES CONTRE L'ATTAQUE DE L'ETAT FASCISTE TURC CONTRE ROJAVA!
Sa conclusion: Le ROCML appelle tous les anti-impérialistes et les communistes à se regrouper pour mener ce combat aux côtés de leurs frères kurdes, arabes, assyriens, syriaques... pour défendre l'avenir démocratique de la Syrie qui est déjà en oeuvre dans le cadre de la Fédération Démocratique du Nord de la Syrie.
C'est clair, c'est net. A chacun de prendre ses responsabilités.

Duroc
Xuan
   Posté le 21-01-2018 à 15:09:39   

la France intervient pour demander à la Turquie de cesser son intervention.

...La ministre française des Armées, Florence Parly, a exhorté dimanche la Turquie à mettre un terme à son opération «Rameau d'olivier» lancée hier sur la ville d'Afrine contre les Kurdes syriens, estimant que cela ne pouvait que nuire au combat contre le groupe État islamique.

«Ces combats (…) doivent être arrêtés» , a affirmé Mme Parly sur France 3, motivant la position du gouvernement français par le fait que la campagne turque pourrait «détourner les forces combattantes kurdes, qui sont au côté et très engagées au sein de la coalition à laquelle la France appartient, du combat primordial» contre le terrorisme.

Précédemment, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s'est exprimé sur Twitter pour demander la tenue en urgence d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu pour discuter de cette opération militaire.

#Syrie : Ghouta, Idlib, Afrin - la France demande une réunion urgente du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Entretien ce matin avec mon homologue Turc.
#Syrie : cessez-le-feu partout, accès humanitaire inconditionnel.


Edité le 21-01-2018 à 15:25:04 par Xuan


Xuan
   Posté le 21-01-2018 à 15:14:20   

DUROC a écrit :


Le ROCML vient d lancer un appel.
Son titre: MOBILISATION GENERALE DES COMMUNISTES ET DES ANTI-IMPERIALISTES CONTRE L'ATTAQUE DE L'ETAT FASCISTE TURC CONTRE ROJAVA!
Duroc


Tu peux mettre ce texte en ligne ?
Ci-dessous une déclaration du 8 janvier


Edité le 21-01-2018 à 15:16:20 par Xuan


Xuan
   Posté le 21-01-2018 à 15:15:55   

LE PEUPLE KURDE ET LES PEUPLES OPPRIMES DU MOYEN ORIENT À LA CONQUÊTE DE LEURS DROITS NATIONAUX ET DÉMOCRATIQUES PAR LEURS PROPRES FORCES !


ROCML

LA FORCE DEMOCRATIQUE ET SOUVERAINE DE ROJAVA LIBERE RAQQA

La libération de Raqqa est une victoire pour tous les peuples de Syrie, car le front constitué par les Forces démocratiques Syriennes est porteur d’un projet de démocratie sociale et politique pour toute la Syrie. Nous la saluons comme une victoire pour la démocratie et la souveraineté des peuples de la région. Mais elle n’a pas été accueillie partout avec enthousiasme.

Depuis le début du conflit en Syrie les États-Unis réclament le départ d’Assad et sur la question kurde ils ont une position ambigüe. Ils considèrent le PKK comme une organisation terroriste mais ils ont conclu une alliance militaire avec les YPG qui ont la même ligne politique que le PKK.

Pour le dirigeant des YPG Salih Muslim, la relation des YPG « avec les États-Unis est simplement une alliance contre la terreur de l’EI. C’est le peuple de Raqqa qui décide sous quelle forme et comment gouverner la ville. […] on a des relations diplomatiques dans le cadre des négociations de Genève… Je n’en connais pas tous les détails mais je sais que les États-Unis ont des projets qu’ils ne dévoilent pas » – propos rapportés par l’agence de presse turque ETNA (24 octobre 2017).

Aujourd’hui, Rojava est le fer de lance d’une force démocratique qui permet à toutes les ethnies et minorités nationales et leurs forces politiques de s’organiser et de s’exprimer démocratiquement. La victoire de Raqqa est une épine dans le pied des forces réactionnaires qui se sont mises à unifier leurs efforts pour lutter contre le peuple kurde.
La Syrie, l’Iran, l’Irak et la Turquie ont infléchi leurs tactiques et même leurs objectifs stratégiques. On a vu se multiplier les rencontres entre les présidents turc et iranien (et les états-majors respectifs), la visite du président iraquien en Turquie. Quant aux liens entre l’Irak et l’Iran, ils ne sont un secret pour personne. On le voit, la question kurde est un enjeu majeur dans cette partie du Moyen-Orient.

Cela montre que la situation des forces démocratiques et kurdes n’est pas sans danger et demain elles peuvent trouver face à elles toutes les forces réactionnaires et impérialistes coalisées. Ce danger se manifeste déjà au Kurdistan Nord (Nord de la Syrie). Les bonnes relations de Barzani (président du gouvernement Kurdistan Sud) avec les pays impérialistes et les forces réactionnaires (notamment la Turquie et L’Iran) n’a pas empêché la reprise de Kirkouk par les forces irakiennes, la défaite des forces peshmerga qui dépendent du Parti Démocratique du Kurdistan (KPD) et de l’Union Patriotique du Kurdistan (YNK). Les États-Unis ne se sont pas sentis concernés et ont laissé faire leur vassal irakien. La Russie dit « comprendre les Kurdes, mais que la solution doit être trouvée avec le gouvernement central en Irak. » Dans le même temps le ministre des affaires étrangères des États-Unis a entrepris une tournée jusqu’au centre de l’Asie pour rétablir ou consolider son influence. Il ne faut pas oublier que la guerre actuelle est le résultat des conflits impérialistes au Moyen-Orient.

Le peuple Kurde est réparti dans quatre pays différents, et représenté politiquement ou militairement par des organisations divisées entre les PYG (Syrie-Rojaïa) qui sont sur la même ligne politique que le PKK en Turquie, le KPD (de Barzani) et le YNK (de Talabani) au Kurdistan Sud iraquien. Malgré tout, la demande des Kurdes pour la liberté et pour leurs droits nationaux est très grande. Mais après le référendum au Kurdistan Sud, les évènements qui ont suivi démontrent que le peuple kurde ne peut conquérir ses droits nationaux en s’appuyant sur des forces réactionnaires et oppressives. Sur la base des relations économiques avec la Turquie et l’Iran s’est constituée une nouvelle couche bourgeoise totalement dépendante de ce commerce. C’est elle qui domine le gouvernement régional du Kurdistan Sud, et est représentée par deux partis, le KPD et le YNK, lesquels sous le prétexte de manque de moyens, après une négociation humiliante pour le peuple kurde, ont abandonné la ville de Kirkouk. Et sous la pression du peuple kurde Barzani a été contraint de démissionner.

SOUTENIR LES FORCES DEMOCRATIQUES QUI LUTTENT DANS LA REGION

À l’époque de la domination impérialiste, aucune lutte nationale ne peut atteindre ses objectifs en s’appuyant sur l’impérialisme. Dans cette situation, l’indépendance politique, soit n’existe pas, soit est dérisoire et dépendante des enjeux politiques de l’impérialisme. Mais cette réalité ne doit pas être un prétexte pour s’opposer à l’autodétermination des nations et des peuples opprimés.

En France, certains groupes et organisations par « anti-impérialisme » dirigé contre les États-Unis prennent parti pour les autres forces réactionnaires d’Iran et de la Syrie soutenues par la Russie impérialiste. Ils ne comprennent pas que le conflit entre les pays impérialistes laisse un espace de lutte pour les forces démocratiques en Syrie. Mais cette guerre n’est pas terminée. Une fois le danger de l’EI écarté, le conflit peut prendre un autre tournant. L’alliance entre la Turquie, l’Iran et la Syrie dirigée contre les Kurdes, la « prudence » des pays impérialistes vis-à-vis de la situation au Kurdistan Sud après le référendum, laisse présager un tel tournant. Si demain des pays impérialistes reconnaissent l’existence du Kurdistan en tant que pays, ils ne le feront que contraints et forcés par une lutte continue du peuple kurde de plus d’un siècle, et poussés par les contradictions inter-impérialistes à adapter leur tactique à une nouvelle situation. Les pays impérialistes, malgré leur puissance, ne peuvent tout maitriser. Quand les pays impérialistes ont abandonné le colonialisme pour passer au néo-colonialisme, on ne pouvait pas pour autant conclure que la lutte contre le colonialisme avait été inutile simplement parce qu’elle a conduit les forces réactionnaires mondiales à s’adapter à la nouvelle situation créée par la lutte des peuples opprimés.

Aujourd’hui, que proposent toutes ces forces « anti-impérialistes » qui doutent de la justesse de la lutte du peuple kurde ? Qu’il arrête de lutter pour ses droits nationaux et démocratiques ?

Notre position est fondamentalement identique que ce soit pour la Palestine, la Catalogne ou pour les Kurdes. La situation est certes différente, mais les communistes ne conditionnent pas leur soutien à un peuple opprimé à la façon dont il doit mener sa lutte pour ses droits nationaux et démocratiques. Cependant « le droit d’autodétermination est une des revendications de la démocratie, qui doit naturellement être subordonnée aux intérêts généraux de la démocratie. » (Lénine – Les questions nationales et coloniales, Éditions de Pékin, p. 11), et Lénine de préciser qu’en 1848 ces intérêts consistaient au premier chef à combattre le tsarisme, aujourd’hui c’est la lutte contre les forces réactionnaires et impérialistes au Moyen-Orient. C’est pour cette raison que l’on ne peut soutenir des marionnettes de l’impérialisme comme Barzani et Cie au Kurdistan Sud.

Dans toute situation le rôle fondamental des communistes est d’organiser le prolétariat, là où il existe, sur ses objectifs propres qui ne sont pas ceux de la bourgeoisie, petite ou grande, et ce même pendant la lutte de libération nationale. Seule l’indépendance politique et l’autonomie organisationnelle du prolétariat, là où il existe, peut l’amener à peser sur le mouvement dans le sens de ses objectifs immédiats et stratégiques. La lutte des peuples opprimés devient alors une composante de la révolution prolétarienne. Les communistes marxistes-léninistes, en participant activement à la lutte des peuples opprimés, savent par expérience que pour se débarrasser de l’oppression du capitalisme-impérialisme, une révolution prolétarienne est nécessaire comme nous l’a montré la révolution d’Octobre.

Pour conclure, nous réaffirmons avec force notre solidarité avec le peuple kurde. Le peuple kurde au Moyen-Orient est porteur de dynamismes progressistes et démocratiques, et notamment les Kurdes de Rojava et du Kurdistan Nord (Nord de la Syrie.

Nous sommes convaincus que le peuple kurde, avec le soutien international des forces révolutionnaires et communistes, peut par ses propres forces faire triompher le modèle démocratique révolutionnaire dont il est porteur dans la région (pour la Syrie : une fédération syrienne de républiques nationales démocratiques).

Vive la lutte du peuple kurde sur la voie de sa liberté !
Vive la lutte pour la démocratie sociale et politique des peuples de Syrie !
Vive les forces YPG-YPJ à la tête de la lutte pour la démocratie et les droits nationaux !



La libération de Raqqa est une victoire pour la démocratie en Syrie.

LEXIQUE DES ORGANISATIONS

Les Forces Démocratiques Syriennes sont une alliance militaire formée de forces armées kurdes, à savoir les YPG et les PYJ (la branche féminine des YPG), et d’autres forces armées. 40% des FDS sont des forces armées arabes.

Le TEVDEM est l’alliance politique qui administre les régions du Nord, libérées de l’EI. Elle est formée principalement du parti kurde PYD (Parti de l’Union Démocratique), du Parti de Gauche de Rojava, du Baris (parti de la Paix) et d’une fraction du KPD (Parti démocratique du Kurdistan qui s’est scindé en deux et dont une partie a la même position que le KPD de Barzani en Irak) et d’autres forces politiques plus petites.

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Extraits « La Chartre de Rojava »

Consultable en intégralité : http://www.kedistan.net/wp-content/uploads/2015/10/charte-tev-dem.pdf


(..) la résistance des YPG/YPJ (Unités de défense du peuple et des femmes) à Kobané est la résultante d’une histoire de trente ans de résistance du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan qui a beaucoup inspiré le mouvement kurde en Syrie. Depuis 1984, le PKK mène une lutte armée contre l’État turc.
En parallèle de cette résistance, le PKK a défini un programme politique innovant sous l’impulsion de son leader Abdullah Öcalan, qui depuis son emprisonnement en 1999 travaille à repenser une théorie politique innovante, où il rejette le concept d’État-nation au profit d’une organisation de la société basée sur l’autonomie et la démocratie à toutes ses échelles.

La charte du Rojava est très claire en matière d’égalité homme/femme, et la libération des femmes constitue un des axes majeurs du programme social du Rojava. Celle-ci reconnaît les inégalités de genre inhérentes à la société patriarcale existant jusque-là et ayant une influence sur la société. Toutes les institutions adoptent ainsi un système de coprésidence : un homme et une femme.
Loin de se limiter à un combat militaire, la lutte des femmes passe aussi par une forte implication dans l’organisation et la vie politique du Rojava. L’Académie des femmes leur permet de recevoir une formation politique et militaire leur donnant les outils qui leur permettent de prendre leur place dans la résistance du Rojava. Ces formations sont dispensées aux femmes de tous âges, dans le but de casser la segmentation de la société en classes d’âge.

L’avenir politique du Rojava est incertain. La révolution en cours au Rojava n’en est qu’à ses débuts, et rencontre maintes difficultés. Après avoir commencé à appliquer son programme politique, le Rojava a créé une entité politique plus large, les Forces démocratiques syriennes, afin d’inclure de façon plus large les autres communautés du Nord de la Syrie, et recevoir de l’aide militaire étrangère.

Le 17 mars 2016, le conseil constitutif du Rojava a publié une déclaration de fédéralisme, engendrant aussitôt de multiples attaques, dont un nouvel embargo de la part du KRG (Gouvernement régional du Kurdistan d’Irak), empêchant la circulation des personnes et de l’aide humanitaire à destination du Rojava.

Les attaques constantes des jihadistes de Daesh, l’embargo imposé par la Turquie qui ne supporte pas l’idée d’un contrôle territorial kurde à ses frontières, mais aussi par ses pions locaux, notamment le Kurdistan irakien dirigé par Barzani, sont autant d’obstacles rencontrés par les administrations locales.

Difficile aussi de prévoir la posture que les alliés de circonstance, États-Unis et Russie, adopteront face à la volonté d’autodétermination du peuple du Rojava. Pour l’instant, pour ne pas froisser la Turquie, les États-Unis ont rejeté en bloc les demandes politiques de l’administration du Rojava, tout en continuant leur aide militaire.

Enfin le régime syrien, qui jusque-là adoptait un silence pragmatique pour éviter d’ouvrir un conflit supplémentaire avec les Kurdes, a fait savoir qu’il n’accepterait pas d’autonomie du Rojava au sein de la Syrie.

Au sein de la communauté kurde elle-même, il existe toujours des tensions entre une volonté de création d’un État-nation kurde (ce que ne soutient pas l’administration locale), et un fonctionnement fédéral sur un mode libéral (qui n’est pas non plus le programme de la charte du Rojava).

Entre les deux, le processus d’autonomie démocratique tente de percer son chemin. Une chose est sûre, ce processus de démocratisation en cours au Rojava est une initiative nouvelle, appelée à s’insérer dans un processus de paix plus global au Moyen-Orient et peut être à lui servir d’inspiration.


Edité le 21-01-2018 à 15:21:54 par Xuan


DUROC
   Posté le 21-01-2018 à 18:45:52   

xuan,
voir dans infos des orgas.
Je vois que ce troll de marquetalia va essayer de polluer le débat.
Qu'est-ce que vous attendez pour le virer?

Duroc
marquetalia
   Posté le 21-01-2018 à 19:36:48   

Il faut soutenir tous les peuples qui mènent des luttes,de Rojava au Honduras.
Xuan
   Posté le 21-01-2018 à 20:52:57   

je reçois ce communiqué :

communiqué ROCML à la suite de l’attaque de la Turquie contre les Kurdes de Syrie - 21 janvier 2018


L’armée turque et ses mercenaires islamistes ont commencé à attaquer militairement avec des moyens lourds, le canton d’Efrin, à l’ouest de ROJAVA, depuis les zones qu’elle occupe, sur le territoire de la Syrie. Leur but immédiat est de conquérir ce canton. Et selon leur rêve conquérir celui de Manbij et ensuite, Kobané…

Les YPG et le PYD avec la « fédération démocratique de la Syrie du nord » ont montré la voie pour résoudre les conflits inter-ethniques et pour satisfaire les revendications nationales et démocratiques du peuple Kurde.

Aussi parce qu’elle représente une expérience inédite d’une lutte de libération nationale liée à une lutte démocratique sociale et inter-ethnique, ROJAVA et ses peuples n’ont que des ennemis déclarés ou masqués internationaux, régionaux et internes à la Syrie.

Les Kurdes, exclu de négociation de Genève et de Sotchi, ont avec la libération de Rakka et la création de la fédération nord de Syrie, contrecarré tous les plans impérialistes et des forces et états réactionnaires dans la région :

La Turquie en proie à des difficultés internes est la première à être touchée ; ses projets de domination régionale bouleversés, c’est un très « mauvais » exemple qui pourrait être suivi par les peuples de Turquie. Pour la Turquie une victoire militaire est nécessaire pour assurer une victoire politique.

Russie et USA, entretiennent des contacts avec les Kurdes, visant à les utiliser dans leurs projets impérialistes. Les différentes déclarations contradictoires des USA et la Russie sont liées à la situation sur le terrain. Comme l’expliquait un dirigeant Kurde Murat Karayilan : « il n’y a aucune autre force qui peut remplacer les Kurdes… Si la Turquie peut bombarder Efrin impunément, la Russie a sa part de responsabilité. Quant aux USA ils adoptent un double visage pour essayer de gérer la situation. Les Kurdes d’EFRIN vont résister par leurs propres moyens comme à Kobané et grâce à la solidarité internationale » .

Le devoir des communistes et des anti-impérialistes est de soutenir ROJAVA contre tous ses ennemis.

Il ne faut pas attendre, parce que l’ennemi n’attend pas !

Le ROCML appelle tous les anti-impérialistes et les communistes à se regrouper pour mener ce combat aux côtés de leurs frères kurdes, arabes, assyriens, syriaques… et pour défendre l’avenir démocratique de la Syrie qui est déjà en œuvre dans le cadre de fédération démocratique du Nord de la Syrie.

ROCML le 19 janvier 2018


Edité le 21-01-2018 à 20:55:35 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-01-2018 à 13:35:33   

Sur Sputnik :

Les Kurdes syriens prévoient de se rendre prochainement en Russie pour participer au Congrès syrien pour le dialogue national, a annoncé à Sputnik Salih Muslim, l'un des dirigeants du Parti kurde de l'union démocratique (PYD).

Damas s'est déclaré favorable à l'idée d'organiser un congrès des peuples de la Syrie auparavant avancée par le Président russe Vladimir Poutine. La conférence doit se tenir le 18 novembre à Sotchi, sur le littoral de la mer Noire.
Xuan
   Posté le 23-01-2018 à 08:37:22   

Danielle Bleitrach publie un article de Bloomberg sur les rivalités entre les bourgeoisies régionales.

Les Kurdes disent que Damas a envoyé un ultimatum avant les frappes turques

23
JAN Histoire et société

La Turquie, l’Iran, la Russie et le régime syrien coordonnent leurs actions plus que ce que l’une ou l’autre partie le laisserait entendre, cet article paru sur le site de Bloomberg s’adresse à un public américain.
C’est un appel au soutien américain, il tente de démontrer que les Etats-Unis auraient intérêt à soutenir les kurdes puisque ceux-ci ont refusé de s’allier avec les Syriens. Mais ce que dit clairement l’article c’est que les Etats-Unis comme la Grande bretagne (et la france) les ont lâchés à partir du moment où ils avaient été utilisés pour vaincre daech.
Les kurdes ont abandonné la réalité d’une zone sanctuaire en territoire syrien pour l’illusion d’un Etat indépendant garanti par les Etats-Unis et ils n’ont rien eu du tout, les occidentaux les ayant lâchés.
L’article laisse entendre que l’attaque contre les positions turques qui a servi de prétexte aux frappes turques était fomentés par ceux qui ont intérêt à la poursuite de la guerre en Syrie, les groupes terroristes financés par les saoudiens . Ces derniers sont désormais alliés de fait avec israêl, le problème palestinien n’ayant plus l’importance que prend aujourd’hui le conflit chiite-sunnites.
Ces gens qui ont intérêt à la poursuite du conflit sont désignés sans être nommés pour le public américain.
Tout cela était malheureusement prévisible et ceux qui ont encouragé les Kurdes à une telle alliance portent une responsabilité politique. Il n’est rien sorti du Conseil de sécurité. En ce qui concerne la politique du PCF, il est clair que notre parti doit revoir impérativement son analyse de ce qui se passe dans cette zone où les jeux d’intérêts impérialistes s’en donnent à coeur joie.Notre position étant au meilleur des cas celle de la gauche des démocrates américains.(note et traduction de danielle Bleitrach)




Par
Eli Lake
15
22 janvier 2018 à 23:11 UTC + 1

Les troupes turques avancent sur une position kurde en Syrie. Photographe: Bulent Kilic / AFP / Getty Images

Les forces kurdes syriennes ont reçu un ultimatum au cours du week-end: Laissez vos positions au régime syrien ou faites face à la colère d’Ankara. Ils ont choisi de rester. Puis vint l’assaut de la Turquie, sur la ville d’Afrin au nord-ouest.

C’est ce que m’a dit Nobahar Musrafa, un représentant du Comité des relations extérieures du Conseil démocratique syrien, dans une interview accordée lundi à Washington. Le conseil est l’aile politique des forces dominées par les Kurdes qui se battent dans le nord de la Syrie.

Elle a indiqué que des représentants du « groupe de protection du peuple » kurde, connu sous le nom de YPG, ont rencontré des responsables du régime syrien sur la base aérienne russe de Hmeimim samedi.

Là, les Syriens ont transmis la menace. « Ils ont offert de garder nos zones et laisser YPG rendre la zone pour protéger Afrin de la Turquie » , a déclaré Musrafa. « Nous leur avons dit: » Nous ne sauverons pas notre peuple des bouchers turcs pour les donner aux bouchers syriens et iraniens. »

La trame de fond sur le dernier conflit au sein de la guerre syrienne montre que la Turquie, l’Iran, la Russie et le régime syrien coordonnent leurs actions plus que ce que l’une ou l’autre partie le laisse entendre. Un officiel américain m’a dit lundi que les Turcs étaient au courant de la demande faite samedi par le régime syrien aux Kurdes sur une base aérienne russe, malgré les déclarations publiques de Damas selon lesquelles des avions turcs pourraient être abattus si Afrin est attaqué.

L’incident éclaire également le déclin de la Turquie d’un allié de l’OTAN à un statut de voyou. Les États-Unis se sont appuyés sur les éléments des YPG à Raqqa et dans les environs pour aider à détruire la capitale de l’État islamique. Depuis 2014, les États-Unis ont armé et équipé des milices kurdes syriennes qui luttent contre l’État islamique, même si elle n’a pas fourni un tel soutien aux combattants kurdes dans et autour d’Afrin. La dernière initiative de la Turquie est similaire à l’attentat à la bombe contre les rebelles syriens soutenu par les Etats-Unis et ses alliés en 2015 et 2016.

L’incursion de la Turquie au cours du week-end en Syrie ne pourrait pas non plus être pire dans l’objectif plus large de combattre les terroristes là-bas. Les mandataires syriens et iraniens se battent actuellement à Idlib pour débarrasser la ville des éléments d’Al-Qaïda. Cette campagne a déjà déplacé plus de 200 000 personnes au cours du dernier mois. L’attaque turque compliquera davantage cette catastrophe humanitaire.

Les Turcs affirment qu’ils réagissaient aux attaques transfrontalières en Syrie. Mais les responsables américains et kurdes ont déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que les forces de YPG ont attaqué la Turquie. Musrafa m’a dit qu’il soupçonne que les attaques contre la Turquie ont été encouragées par d’autres puissances étrangères intéressées à fomenter un conflit.

Il existe des liens idéologiques profonds entre les Kurdes syriens et les séparatistes kurdes en Turquie, connus sous le nom de PKK, mais ils ne sont pas identiques.

Dans les coulisses, les États-Unis ont essayé de faire reculer les Turcs. Lundi, cependant, le secrétaire d’État, Rex Tillerson a succombé à la tentation de la neutralité.
S’adressant aux journalistes avec son homologue britannique lundi, il a déclaré: « Nous reconnaissons et apprécions pleinement le droit légitime de la Turquie de protéger ses propres citoyens contre les éléments terroristes qui pourraient lancer des attaques contre les citoyens turcs et le sol turc depuis la Syrie. » Il a ensuite insisté sur la retenue des deux côtés.
Musrafa m’a dit que Tillerson l’avait déçu. « Vous ne pouvez pas blâmer la victime et le boucher en même temps » , a-t-il dit. « Nous avons assuré aux Turcs et aux Etats-Unis qu’il n’y avait pas de PKK en Syrie, nous les avons assurés à plusieurs reprises, nous ne donnerions jamais aux Turcs une excuse pour nous envahir » .

Il s’avère que la Turquie n’avait pas besoin d’une telle excuse.

Cette colonne ne reflète pas nécessairement l’opinion du comité de rédaction ou de Bloomberg LP et de ses propriétaires.
Pour contacter l’auteur de cette article: Eli Lake à elake1@bloomberg.net

Pour contacter l’éditeur responsable de cett article: Philip Gray à philipgray@bloomberg.net
Xuan
   Posté le 23-01-2018 à 08:43:15   

Un autre article sur les rapports entre USA et Turquie sur le blog histoire et société :

The National Interst: L’Amérique peut-elle se permettre de couper les liens avec la Turquie?

23
JAN
Comme souvent l’article de National Interest, conservateur, pose d’une manière cynique mais claire les problèmes, mais l’attitude américaine y compris au Conseil de sécurité prouve que la réponse à la question est « Non ».
Non parce qu’entre les intérêts de l’oTAN contre la Russie et la lutte contre daech, les occidentaux ont tranché. « Les Etats-Unis sont en contact avec Ankara sur la situation en Afrin en Syrie où une opération militaire turque est actuellement en cours, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson lundi. »Nous sommes engagés avec la Turquie, et nous sommes engagés avec les dirigeants de notre coalition, et nous demandons aux deux côtés de faire preuve de retenue, s’il vous plaît minimiser l’impact sur les victimes civiles … et voir ce que nous pouvons faire pour travailler ensemble préoccupations de sécurité d’une manière satisfaisante pour la Turquie « , a déclaré M. Tillerson.
Parce que les intérêts impérialistes dans cette zone sont arrivés à un tel niveau de contradiction que la poursuite des guerres avec la loi du plus fort paraît la seule solution et en outre c’est celle qui satisfait le plus le complexe industrialo-militaire et les pétroliers. (note et traduction de danielle Bleitrach)


Ted Galen Charpentier
20 janvier 2018


La caractéristique la plus fondamentale que les États-Unis devraient attendre d’un allié est un comportement cohérent et fiable qui profite aux objectifs de la politique américaine. Idéalement, puisque l’Amérique se considère comme un champion de la démocratie et de la liberté, un allié devrait également incarner ces valeurs, mais Washington n’a jamais été un pilier de cette norme. En effet, les États-Unis ont une histoire sordide de collaboration avec des régimes non démocratiques, voire odieux, lorsque les dirigeants américains ont estimé que la relation était importante pour la sécurité ou les intérêts économiques des États-Unis . L’ attitude du président Donald Trump à l’ égard de l’Arabie Saoudite est la preuve évidente qu’une telle attitude cynique reste à l’ordre du jour.

Compte tenu du bilan de Washington, il n’est pas particulièrement surprenant que les administrations Obama et Trump aient maintenu des liens étroits avec la Turquie, alors même que le président Recep Tayyip Erdogan a systématiquement démantelé les institutions démocratiques laïques de son pays.
Il pourrait être embarrassant pour les responsables américains d’accepter qu’un autre membre de l’OTAN, une alliance de nations démocratiques déclarées, soit désormais une dictature de facto qui emprisonne systématiquement les opposants politiques et les journalistes indépendants .
Les exactions intérieures d’Erdogan, cependant, ne semblent pas suffisants pour lui aliéner les décideurs politiques américains. Tant que la politique étrangère de la Turquie ne sape pas les objectifs de Washington, les dirigeants américains se contentent de détourner le regard de tels méfaits. Mais la conduite internationale d’Ankara menace maintenant d’éliminer la base la plus fondamentale de ce qui fait considérer la Turquie comme un allié des Etats-Unis.

Un domaine important dans lequel les objectifs américains et turcs s’affrontent fortement est la politique envers les combattants kurdes en Syrie.
Les différences entre Washington et Ankara ont déjà produit des complications désagréables . Les dirigeants américains considèrent les Kurdes comme des alliés utiles dans la lutte contre l’EIIL et d’autres extrémistes islamiques.
Même si l’EI a subi des revers massifs en Syrie l’année dernière, Washington continue de croire que le groupe pose un problème majeur dans ce pays et au Moyen-Orient – à tel point que le secrétaire à la Défense James Mattis insiste sur le fait que les forces américaines resteront en Syrie et l’Irak, indépendamment des souhaits de l’un ou l’autre gouvernement. Permettre à la Turquie de détruire les Kurdes pourrait faire rebondir la menace islamiste.

Ankara, cependant, considère les ambitions kurdes à peine déguisées pour un état indépendant dans ces pays comme une menace mortelle pour l’intégrité territoriale de la Turquie. Les forces turques ont déjà mené des attaques répétées contre des zones tenues par les Kurdes en Irak et en Syrie pendant plusieurs années. Plus récemment, Ankara a également intensifié ses pressions sur Washington pour qu’il arrête d’armer les Kurdes syriens. Avec une certaine réticence, l’administration Trump a annoncé l’accueil favorable à cette demande.

La concession de Washington n’était apparemment pas suffisante pour satisfaire Erdogan, cependant. À la mi-janvier 2018, il a annoncé son intention de lancer une offensive de grande envergure dans les régions kurdes de Syrie dans une semaine ou deux. Il a déclaré sans ambages que la Turquie ne pouvait plus suivre la politique américaine. Erdogan et ses associés semblent beaucoup plus intéressés à faire la guerre aux Kurdes qu’aux extrémistes islamiques.

Les divergences concernant la politique syrienne ne sont pas les seuls signes d’éloignement entre les deux alliés de l’OTAN. Erdogan a poursuivi un effort concerté pendant plus d’un an pour parvenir à un rapprochement avec la Russie.
Ce rapprochement a déjà donné lieu à un accord de 2,5 milliards de dollars pour l’ achat de missiles de défense antiaérienne S-400. Les États-Unis et d’autres membres de l’OTAN sont décidément mécontents de ce développement, non seulement parce que ces armes ne peuvent être intégrées dans la défense aérienne globale de l’OTAN, mais parce que l’accord symbolise l’ampleur de la coopération militaire turco-russe.

Il existe également des preuves d’une plus grande coopération bilatérale sur d’autres questions. Les deux gouvernements (avec l’Iran, l’ennemi juré ) ont signé un accord de forage pétrolier et gazier en août 2017.
Cette mesure fait suite à un accord de 2016 pour la construction d’ un gazoduc de la mer Noire qui contourne l’Ukraine. De telles mesures ne sont guère compatibles avec la stratégie de Washington consistant à imposer des sanctions unilatérales et multilatérales à la Russie pour l’annexion de la Crimée par le Kremlin et le soutien aux forces séparatistes dans l’est de l’Ukraine. En effet, Ankara s’oppose de plus en plus à toute la stratégie de sanctions États-Unis-UE contre Moscou.

Ce n’est pas que la Turquie a nécessairement tort sur ces questions. En particulier, on peut affirmer que la politique occidentale vis-à-vis de la Russie est à la fois inefficace et provocatrice, et que l’approche plus conciliante d’Ankara est bien meilleure. Cependant, quels que soient les mérites fondamentaux de la politique de la Turquie, ce n’est clairement pas ce que les États-Unis attendent d’un allié loyal. Ce pays se comporte maintenant comme un pouvoir hautement indépendant, sinon un adversaire pur et simple. Il faut un acte extraordinaire de tolérance – ou d’auto-illusion – pour ignorer les implications désagréables.

La conduite extérieure malhonnête, combinée à la répression interne croissante du régime Erdogan, rend presque impossible de justifier le maintien des relations de sécurité américaines avec Ankara, que ce soit bilatéralement ou au sein de l’OTAN. En tant que premier pas vers l’adoption d’une nouvelle position plus réaliste, Washington devrait insister pour que l’OTAN suspende, voire expulse, la Turquie. Sous Erdogan, ce pays ne peut plus être considéré comme un membre légitime d’une alliance démocratique ou comme un partenaire de sécurité fiable.

Ted Galen Carpenter, senior fellow en études de défense et de politique étrangère à l’Institut Cato et rédacteur en chef à l’émission National Interest , est l’auteur de dix livres, rédacteur en chef de dix livres et auteur de plus de 700 articles sur affaires.
Xuan
   Posté le 23-01-2018 à 13:24:19   

Sur le blog Histoire et société :

Le chef d’État-major et le chef des services de renseignement turcs à Moscou deux jours avant le début de l’offensive en Syrie

23
JAN
http://www.lecourrierderussie.com/international/2018/01/turcs-moscou-deux-jours-offensive-syrie/

En fait, comme nous l’avons analysé depuis le début, l’intervention turque dans la région d’Afrinie a été négociée, les Kurdes ont été prévenus par la Syrie, pour être circonscrite et limitée et faire qu’elle n’engendre pas un effet en chaîne que voulaient les groupes terroristes agissant avec l’accord des saoudiens alliés de fait aux israéliens, même si elle sonne plus ou moins le glas d’un état indépendant kurde. Ceci est vrai pour la plupart des pays de la région, qui ne peuvent garder leur indépendance qu’en acceptant de participer à une négociation alors que les Etats-Unis et leurs alliés officiels ou officieux choisissent d’entretenir des foyers de combat. Les Kurdes auraient intérêt à comprendre cette donne essentielle: une négociation pour garder une situation en l’état y compris avec des zones d’autonomie ou l’exaspération des conflits et ils n’ont rien à attendre des Etats-Unis et de l’occident. ce sont les jeux impérialistes. La seule chose qui nous fait choisir la proposition russe est qu’elle table non sur la guerre mais sur des négociations (note de danielle Bleitrach)


Le chef d’État-major de l’armée turque, Hulusi Akar, et le chef des services de renseignement du pays, Hakan Fridan, étaient présents dans la capitale russe le 18 janvier, soit deux jours avant le début de l’opération militaire Rameau d’olivier, lancée par Ankara, contre les forces kurdes, dans le nord du territoire syrien.

Ils ont été accueillis par le chef d’État-major de l’armée russe, Valeri Guerassimov, et le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou. D’après Kommersant, citant une source du ministère de la Défense, la partie russe souhaitait, tout en fermant les yeux sur l’opération en cours, circonscrire la zone d’intervention de la Turquie à la région d’Afrine et obtenir en contrepartie que les forces de Bachar al-Assad reprennent pied dans la région d’Idlib, où sont établies les forces turques.

Selon la revue Expert, le compromis russo-turc – que Moscou ne reconnait pas – serait un moyen pour le Kremlin d’assurer le bon déroulement du congrès de Sotchi – qui devrait se tenir, les 29 et 30 janvier prochain – notamment la présence d’Ankara à la table des négociations, aux côtés de la Russie et de l’Iran, mais aussi de différents groupes d’opposition représentatifs de la diversité politique et confessionnelle syrienne.

Toutefois, selon Vladimir Avatkov, cité par Expert, le règlement politique du conflit nécessite aussi un compromis avec les Kurdes. « Si ce problème se résout par la voie militaire, le grand gagnant sera l’Occident qui s’efforce de réduire à néant les efforts diplomatiques de la Russie, il serait donc nécessaire pour la Russie de ne pas accepter dans la région qu’une nouvelle force ravive le conflit » , juge V. Avatkov.
DUROC
   Posté le 23-01-2018 à 16:11:43   

Bon, il faut être clair: L'offensive russe contre Efrin a eu le feu vert plus ou moins affirmé clairement de toutes les parties qui s'opposent à Rojava et celles qui veulent détruire ROJAVA. Tout le reste n'est qu'hypocrisie diplomatique.
Rojava n'a toujours compté que sur ses propres forces, même quand elle a reçu des aides conjonscturelles des USA. Les dirigeants politiques et militaires kurdes et leurs alliés arabes, assyriens, syriaques, turkmènes et yézidis n'ont jamais négocié leurs buts nationaux et démocratiques. Il ne faut pas les prendre pour des naïfs. Ils conduisent leur combat stratégiquement selon leurs buts, et tactiquement selon les situations concrètes.
cela ne va pas changer.

Duroc
marquetalia
   Posté le 23-01-2018 à 18:18:47   

@ Duroc,tu as juste fait une erreur,il ne s agit pas d une offensive russe à Efrin,mais bien turque.
DUROC
   Posté le 23-01-2018 à 19:55:14   

Pour une fois, tu ne dis pas une connerie, marquetalia! c'est bien la Turquie qui a lancé une offensive contre Efrin, et non la Russie. Avec l'aval d Moscou et de Washington...
duroc
marquetalia
   Posté le 23-01-2018 à 20:11:32   

DUROC a écrit :

Pour une fois, tu ne dis pas une connerie, marquetalia! c'est bien la Turquie qui a lancé une offensive contre Efrin, et non la Russie. Avec l'aval d Moscou et de Washington...
duroc
....et de Paris et Berlin!
Xuan
   Posté le 24-01-2018 à 00:15:56   

DUROC a écrit :

Rojava n'a toujours compté que sur ses propres forces, même quand elle a reçu des aides conjonscturelles des USA.


Rojava a essayé d'utiliser les contradictions entre le terrorisme islamiste, les bourgeoisies régionales et l'impérialisme occidental. Celui-ci l'a aussi utilisé pour justifier sa présence et son intervention dans le but de morceler la Syrie, mais le calcul s'arrête évidemment à ce point.
La résistance kurde n'est pas non plus homogène, sous la direction d'un parti communiste.
Si la Syrie ne soutient pas Rojava elle ne laissera pas non plus la Turquie annexer une partie de son territoire au prétexte de présence kurde.
Enfin cette attaque intervient avant l'éradication complète de Daech.
Il s'agit d'une situation complexe dont la conclusion n'est nullement acquise.
DUROC
   Posté le 24-01-2018 à 13:40:47   

ROJAVA (La fédération Démocratique de la SYRIE du Nord ) n'a pas pour but de se séparer de la Syrie. Son nom l'indique, comme toutes ses déclarations. Les FDS n'ont jamais combattu les SAA ( armée syrienne objectif ). Son but, c'est une Syrie confédérale respectueuse des droits démocratiques et nationaux de toutes les composantes nationales, ethniques, culturelles et confessionnelles.
Si le régime baathiste concédait à écouter positivement cet objectif, tout serait possible pour que tous les syriens avancent dans la voie d'une solution politique à la guerre actuelle.
Duroc
marquetalia
   Posté le 24-01-2018 à 16:57:21   

DUROC a écrit :

ROJAVA (La fédération Démocratique de la SYRIE du Nord ) n'a pas pour but de se séparer de la Syrie. Son nom l'indique, comme toutes ses déclarations. Les FDS n'ont jamais combattu les SAA ( armée syrienne objectif ). Son but, c'est une Syrie confédérale respectueuse des droits démocratiques et nationaux de toutes les composantes nationales, ethniques, culturelles et confessionnelles.
Si le régime baathiste concédait à écouter positivement cet objectif, tout serait possible pour que tous les syriens avancent dans la voie d'une solution politique à la guerre actuelle.
Duroc
La Syrie doit également retrouvrer sa souveraineté sur le plateau du Golan,occupé et annexé illégalement par Israël.


Edité le 24-01-2018 à 16:57:52 par marquetalia


DUROC
   Posté le 24-01-2018 à 19:32:25   

C'est sûr...mais ceci est un autre front.

duroc
marquetalia
   Posté le 24-01-2018 à 21:00:05   

DUROC a écrit :

C'est sûr...mais ceci est un autre front.

duroc
en effet,ce topic est réservé aux Kurdes syriens de Rojava,respectons les consignes du forum.
Xuan
   Posté le 25-01-2018 à 00:11:22   

D'accord avec toi Duroc, mais l'ensemble de la résistance kurde n'est peut être pas alignée sur Rojava non plus.
Je disais plus haut que la Syrie ne souhaite pas davantage une enclave turque chez elle et Rojava aurait obtenu son intervention selon ce site iranien:
http://www.presstv.com/DetailFr/2018/01/24/550072/Syrie-kurdes-syriens-Afrin-Turquie-Rameau-olivier-arme-Damas

Selon Al Manar "Trump demande à Erdogan de limiter ses actions militaires en Syrie (Maison Blanche-AFP) - 21h58

A suivre. Nous verrons si la bourgeoisie syrienne négocie positivement avec Rojava.


Edité le 25-01-2018 à 00:20:45 par Xuan


DUROC
   Posté le 25-01-2018 à 13:59:36   

Il faut être très prudent quand on relaie des "infos". Beaucoup relèvent de la propagande et de l'intox.
Ensuite, il faut être clair et précis dans la formulation de nos commentaires.
Tu dis, Xuan, que " l'ensemble de la résistance kurde n'est peut-être pas alignée sur Rojava non plus ".
Qu'appelles-tu " la résistance kurde " ?
Et " Rojava ", qu'entends-tu sous ce concept ?
Rojava est est une entité politique, sociale et culturelle multi-ethnique qui ne se définit pas comme kurde. Même si la majorité est kurde. Le mélange des peuples est une caractéristique de tous le moyen orient.
Ensuite, que tous les kurdes ne " sont pas alignés sur Rojava ", c'est vrai. Mais il faut préciser. Par exemple le PKK de Turquie, le PYD d Syrie et Komala d'Iran sont en totale opposition avec Barzani, qui dirige le Kurdistan irakien et collabore avec l'Etat turc à qui il vend son pétrole, contre PKK et le PYD.

Duroc
Xuan
   Posté le 25-01-2018 à 15:43:57   

C'est pourquoi je mets au conditionnel, mais il existe bien des éléments pro-US en lien avec Barzani et les Kurdes d'Irak, des mercenaires tribaux payés par les USA, qui ne sont pas sur les positions du PKK.
DUROC
   Posté le 25-01-2018 à 18:30:20   

Tu peux donner des faits concrets ?
Tu dis " qu'il existe bien des éléments pro US en lien avec Barzani et les kurdes d'Irak ".
D'abord, Barzani ne représente pas tous les kurdes d'Irak ! Ensuite, es-tu sûr que seuls des "éléments pro US " soutiennent Barzani ?
Détrompes toi, Xuan: Il n'y a pas que l'impérialisme US qui rêve de détruire l'expérience historique moderne de ROJAVA. Tu veux que je t'en donne la liste ? D'ailleurs, qui intervient concrètement contre l'attaque de l'Etat fasciste turc contre le canton d'Efrin , puis maintenant le canton de Manbij ?
Pourquoi la Turquie a-t-elle pu impunément lancer son offensive militaire?
Efrin, c'est la COMMUNE DE PARIS du début du XX1 ème siècle!
Le devoir des communistes est de la défendre sans condition.

duroc
Xuan
   Posté le 25-01-2018 à 20:53:46   

Je parle de mercenaires tribaux payés par les USA. Ils feraient partie de la "composante arabe" adjointe aux kurdes d'Irak.
Il semble que l'armée syrienne soit à Efrin et Manjbi. A vérifier.

La Commune de Paris était la première expérience de dictature du prolétariat, elle ne se réduit pas à la démocratie directe ni à l'émancipation des femmes. A mon sens le PKK poursuit essentiellement une lutte de libération nationale, ou plus exactement l'autonomie dans un gouvernement fédéral.


Edité le 25-01-2018 à 23:20:02 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-01-2018 à 21:00:37   

Sur le site de rojinfo :

20 janvier - http://rojinfo.com/message-ypg-a-letat-turc-afrin-revez/
22 janvier - http://rojinfo.com/sipan-hemo-russie-a-trahi-kurdes-victoire-sera/
23 janvier - http://rojinfo.com/fds-turque-avance-pendant-afrin/

Sur Rojava :
http://www.rojavafrance.fr/contrat-social
http://www.revue-ballast.fr/representation-rojava/

Le site russe sputnik reprend le 25/1 l'info, sans préciser qui sont les "autorités de la région kurde d'Afrine" :

"Les autorités de la région kurde d'Afrine ont appelé le gouvernement syrien à défendre la frontière avec la Turquie, indique le communiqué officiel.

«Nous appelons l'État syrien à exécuter ses obligations souveraines à l'encontre d'Afrine et à défendre sa frontière avec la Turquie des attaques des occupants turcs… et à déployer les forces armées syriennes pour sécuriser les frontières de la région d'Afrine.»


Le site le site AMN
BEYROUTH, LIBAN (25/01 - 18h07) – L’administration kurde officielle qui dirige la région d'Afrin en Syrie a appelé le gouvernement à Damas à protéger la région et son peuple des attaques menées par les forces turques.
Il y a quelques instants, le Bureau d'auto-administration d'Afrin (extension régionale du Parti de l'Union démocratique kurde) a publié une déclaration (ci-dessous) appelant officiellement le gouvernement syrien à remplir son devoir de protéger la région. Invasion turque en déployant son armée.
La déclaration a fait l'effort de souligner que les forces kurdes avaient protégé Afrin contre les terroristes et les envahisseurs pendant les six dernières années et qu'ils continueraient à le faire même lorsque les forces armées syriennes seraient intervenues.

Une partie clé de la déclaration se lit comme suit:
"Nous appelons le gouvernement syrien à protéger les frontières d'Afrin et de la Syrie en déployant les forces armées syriennes pour protéger les frontières d'Afrin."


Edité le 25-01-2018 à 23:50:13 par Xuan


Xuan
   Posté le 26-01-2018 à 09:13:53   

l'Orient le jour

Afrine appelle l'Etat syrien à défendre ses frontières face aux Turcs

Reuters
25/01/2018

L'administration autonome kurde de la région d'Afrine, dans le nord de la Syrie, a demandé jeudi au gouvernement syrien de défendre sa frontière avec la Turquie face aux opérations militaires turques en cours.

"Nous appelons l'Etat syrien à remplir ses obligations souveraines envers Afrine, à protéger ses frontières avec la Turquie des attaques de l'occupant turc (...) et à déployer les forces armées syriennes de manière à sécuriser les frontières dans le secteur d'Afrine" , a déclaré l'administration autonome kurde dans un communiqué diffusé sur son site internet.
DUROC
   Posté le 26-01-2018 à 09:38:04   

Ma comparaison avec la Commune de Paris exprime la valeur symbolique que représente aujourd'hui Efrin: Un espace libéré encerclé d'ennemis.

duroc
Xuan
   Posté le 26-01-2018 à 10:51:52   

L'info est reprise par Xinhua :

Les forces kurdes appellent l'armée syrienne à protéger l'enclave d'Afrin contre l'attaque turque

26.01.2018 09h14

Jeudi, dans l'enclave d'Afrin, au nord de la Syrie, l'autoadministration démocratique kurde a appelé l'armée syrienne à entrer dans cette région et à la protéger contre l'offensive turque en cours.

Dans un communiqué, l'administration kurde, qui contrôle Afrin, a souligné que Afrin est "une région indissociable de la Syrie" , ajoutant que les Unités de protection du peuple (YPG), la branche armée du Parti de l'union démocratique (PYD) kurde, ont défendu la région septentrionale pendant six ans, en protégeant la zone contre les offensives de terroristes de l'État islamique, d'Al-Qaïda et d'autres sur le sol syrien, et en " contribuant à préserver l'unité des territoires et institutions nationales de la Syrie ".

Le communiqué ajoute que la campagne militaire turque, qui a commencé samedi, "menace l'intégrité territoriale de la Syrie" .

Tout en soulignant qu'elle est déterminée à continuer de s'opposer à l'attaque turque, l'administration kurde d'Afrin a appelé l'État syrien "à s'acquitter de ses obligations souveraines envers Afrin et à protéger ses frontières avec la Turquie contre les attaques de l'occupant turc" .

Le communiqué recommande également " le déploiement de forces armées syriennes pour sécuriser les frontières de la région d'Afrin ".

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
DUROC
   Posté le 26-01-2018 à 16:12:17   

Cette information semble confirmée ( à des détails près dus peut-être aux traductions ) par les réseaux officieux ou officiels des représentants du canton d'Efrin qui ne sont pas uniquement kurdes, je tiens à le préciser.
Elle est logique: la fédération démocratique du nord de la Syrie (ROJAVA) dont le canton d'Efrin fait partie n'a jamais eu comme but la division géographique de la Syrie.
La direction politique d'Efrin appelle tout simplement l'Etat syrien a protéger ses frontières.
Souhaitons que Damas entende cet appel.
C'est important pour tout de suite, et pour après.

duroc
marquetalia
   Posté le 26-01-2018 à 17:06:09   

Quelle est la position de Cuba et des pays progressistes d Amerique Latine vis a vis de la Rojava?apres tout,la "Commune Kurde"est un nouveau Chiapas d un point de vue idéologique,mais ces pays sont tiraillés par l appui de Moscou,qui cautionne l agression par l armée turque.
DUROC
   Posté le 26-01-2018 à 19:01:29   

Il le fait exprès, ou quoi, de détourner le sujet ?
Moi, je vais vous dire: il y a longtemps que j'aurais viré cet inexistant pollueur.

duroc
Xuan
   Posté le 26-01-2018 à 19:25:28   

marquetalia a écrit :

Quelle est la position de Cuba et des pays progressistes d Amerique Latine vis a vis de la Rojava?apres tout,la "Commune Kurde"est un nouveau Chiapas d un point de vue idéologique,mais ces pays sont tiraillés par l appui de Moscou,qui cautionne l agression par l armée turque.


Eh bien si ça t'intéresse tu fais une recherche sur gran'ma.
La Russie ne veut pas s'opposer ni à la Syrie ni à la Turquie tout simplement, et donc ne pas s'interposer dans ce conflit.
DUROC
   Posté le 26-01-2018 à 19:53:49   

Ne pas s'interposer ? T'es neuneu aussi, Xuan ? ton "tout simplement" pose la question POURQUOI ? Pourquoi la Russie ne choisit pas entre entre la Syrie et la Turquie et laisse la Turquie fasciste écraser ROJAVA ? Je vais te donner ma version: parce que les intérêts impérialistes de la Russie sont engagés à la fois dans la Turquie d'Erdogan et dans la Syrie de Bachar.

duroc
marquetalia
   Posté le 27-01-2018 à 10:07:19   

DUROC a écrit :

Ne pas s'interposer ? T'es neuneu aussi, Xuan ? ton "tout simplement" pose la question POURQUOI ? Pourquoi la Russie ne choisit pas entre entre la Syrie et la Turquie et laisse la Turquie fasciste écraser ROJAVA ? Je vais te donner ma version: parce que les intérêts impérialistes de la Russie sont engagés à la fois dans la Turquie d'Erdogan et dans la Syrie de Bachar.

duroc
aux dernières nouvelles,la Turquie est membre de l Otan!donc,ce sont les intérêts impérialistes des États Unis qui sont engagés en Turquie.point à la ligne.
Xuan
   Posté le 27-01-2018 à 11:22:15   

La Russie intervient officiellement à la demande du gouvernement syrien. Sinon elle apparaîtrait effectivement comme une puissance impérialiste. Cela dit la presse russe ne reprend pas la propagande turque :
http://fr.sputniknews.com/international/201801271034900591-ypg-attaque-turque-afrine/

marquetalia tu supprimes ton post et tu fais un sujet sur le Venezuela ailleurs OK.


Edité le 27-01-2018 à 11:37:44 par Xuan


Xuan
   Posté le 27-01-2018 à 11:28:43   

Le site presstv annonce un recul de l'armée turque :

En Syrie, les forces de l'armée turque et les éléments de l'Armée syrienne libre (ASL) ont reculé de certaines localités qu'ils avaient auparavant occupées, malgré la couverture aérienne et d'artillerie dont ils bénéficiaient dans le Nord.

Au septième jour de l'opération militaire de l'armée turque "Rameau d'olivier", des affrontements se sont poursuivis le vendredi 26 janvier dans les régions, contrôlées par les Kurdes à Afrin.

Afrin n'a connu aucune évolution majeure pendant les 48 dernières heures et les forces de l'armée turque et les éléments de l'Armée syrienne libre (ASL) ont reculé de certaines localités qu'ils avaient auparavant occupées. Les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) ont repoussé les soldats turcs, appuyés par les terroristes de l'ASL, du mont Barsaya, à l'issue d'intenses affrontements ayant duré une journée entière.

En banlieue nord-est de Bulbul, les miliciens kurdes ont réussi à récupérer le village de Qorné. Cette opération a coûté la vie à plusieurs soldats de l'armée turque, laissant également des blessés.

À la périphérie ouest d'Afrin, les affrontements se poursuivent et deux villages, en banlieue ouest de Rajo, ont été occupés par les soldats turcs et les éléments de l'ASL qui se sont également emparés du village d'al-Hamam. Le village de Chenegal reste le théâtre des affrontements entre Kurdes et Turcs qui tentent de prendre le contrôle du village.

Par ailleurs, les avions de combat de l'aviation turque continuent à bombarder les différentes régions d'Afrin, dans le nord de la province d'Alep, causant les dégâts matériels et les pertes en vie chez les habitants et les miliciens kurdes.

Une quarantaine de civils kurdes ont perdu la vie pendant les 11 derniers jours et environ 120 autres ont été blessés lors des bombardements et des attaques d'artillerie de l'armée turque contre les différentes régions d'Afrin.

Parmi les éléments des Unités de protection du peuple (YPG), 102 personnes ont jusqu'ici été tuées et 143 autres blessées .



À al-Tabqa et Tell Abyad, des centaines de citoyens kurdes se sont rassemblés afin de crier leur soutien aux miliciens kurdes et de dénoncer les attaques de l'armée turque contre Afrin.

Par ailleurs, la Turquie continue d'envoyer des convois militaires vers les régions situées à la frontière turco-syrienne. Dans la foulée, un convoi militaire composé de six véhicules blindés est arrivé à al-Eis, dans le sud-ouest de la province d'Alep.

Selon une source syrienne, la Turquie entend installer ses équipements militaires dans l'ouest du district d'al-Hadher, sous prétexte de vouloir repousser les miliciens kurdes, dans le vrai objectif de déployer ses forces à Alep et Idlib afin de rehausser le moral des terroristes du Front Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra) qui ont accumulé des échecs face à l'armée syrienne et ses forces coalisées.


Edité le 27-01-2018 à 11:28:57 par Xuan


marquetalia
   Posté le 27-01-2018 à 13:18:13   

Non,sur le Honduras.
Xuan
   Posté le 27-01-2018 à 20:20:48   

Le Monde Diplomatique avait publié en septembre 2017 "Une utopie au cœur du chaos syrien - L’expérience libertaire du Rojava à l’épreuve de la guerre".
marquetalia
   Posté le 27-01-2018 à 20:46:45   

la revue communiste libertaire Alternative Libertaire publie dans tous ses numéros des articles sur Rojava,et a même participe à une campagne pour avoir des fonds à envoyer à l insurrection kurde de Syrie.
marquetalia
   Posté le 27-01-2018 à 23:06:18   

Efrin est la nouvelle Guernica.
Xuan
   Posté le 27-01-2018 à 23:35:41   

Ci-dessous l'article du Diplo cité plus haut :


L’expérience libertaire du Rojava à l’épreuve de la guerre
Une utopie au cœur du chaos syrien



Fers de lance de la bataille de Rakka contre l’Organisation de l’État islamique, les Kurdes du nord de la Syrie tentent de mettre en place au Proche-Orient un projet politique original. Mais leur « confédéralisme démocratique » se construit sur un champ de ruines, dans un contexte d’affrontements ethnicoreligieux et d’alliances avec les grandes puissances qui hypothèque son avenir.

par Mireille Court & Chris Den Hond



Jonas Staal. — Les artistes Ahmed Shamdin (à g.) et Abdullah Abdul (à dr.) peignent les toiles qui formeront le toit du Parlement à Derik, dans la région autonome du Rojava (2015)
New World Summit.


Malgré la nuit, une chaleur suffocante pèse encore sur Kamechliyé. Vite sortis du petit aéroport toujours contrôlé par quelques dizaines de policiers et de soldats du régime de M. Bachar Al-Assad, nous entrons immédiatement sur le territoire de la Fédération démocratique de Syrie du Nord, souvent appelée Rojava (« ouest » en kurde). Le long de la frontière turque, entre l’Euphrate et l’Irak, au moins deux millions de personnes (dont 60 % de Kurdes) résident sur ces terres reprises par les armes aux djihadistes de l’Organisation de l’État islamique (OEI). Depuis 2014, ces Syriens vivent une expérience politique inspirée par M. Abdullah Öcalan, le fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), détenu en Turquie depuis 1999. Abandonnant le marxisme-léninisme, le PKK et son allié syrien du Parti de l’union démocratique (PYD) se réfèrent depuis les années 2000 au communalisme libertaire de l’écologiste américain Murray Bookchin (1921-2006) (1). Adopté en 2014, leur texte fondamental, le Contrat social de la Fédération démocratique de Syrie du Nord, rejette le nationalisme et prône une société égalitaire, paritaire, respectueuse des droits des minorités.

Le Rojava est autonome de facto (2). Excepté les enclaves de Hassaké et de l’aéroport de Kamechliyé, sous l’autorité de Damas, la région est contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui regroupent les combattantes et combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG en kurde), des Unités de protection des femmes (YPJ) ainsi que des contingents de milices arabes sunnites, yézidies et chrétiennes.


Conquêtes kurdes dans le nord de la Syrie
Cécile Marin


D’immenses drapeaux des YPG flottent sur les nombreux barrages de Kamechliyé, où la police du gouvernement autonome inspecte avec minutie les véhicules. Les attentats-suicides perpétrés par des djihadistes représentent une menace permanente. Tout le monde garde en mémoire celui du 27 juillet 2016, qui a fait quarante-quatre morts et cent quarante blessés. L’obscurité des rues contraste avec les illuminations de Nusaybin et Mardin, deux villes situées par-delà la frontière turque. Dans une région qui regorge de ressources, la question de l’énergie illustre les défis du nouveau pouvoir. À Rumeilan, à cent kilomètres de Kamechliyé, sur la route de l’Irak, de longues files d’attente se forment devant les stations-service. Avant le début de la guerre, en 2011, cette région fournissait 380 000 barils de brut par jour, le tiers de la production du pays. Avec les combats, l’extraction a chuté de 70 %, et l’essence manque cruellement. Faute de raffineries, le gouvernement autonome se voit contraint de vendre une partie du pétrole brut à l’administration syrienne, qui lui livre ensuite le carburant au prix fort : 80 centimes d’euro le litre.

Répartir le pouvoir entre les régions

Une multitude de petites raffineries artisanales locales commercialisent par ailleurs une essence à 20 centimes d’euro le litre, mais leur impact sur l’environnement devient préoccupant. Les fumées noircissent le paysage ; les maladies de peau et les problèmes respiratoires se multiplient. « Nous n’avons pas d’autre solution pour le moment, admet Mme Samer Hussein, directrice adjointe de la commission de l’énergie — dont le siège est à Rumeilan. Dès que nous le pourrons, nous construirons des raffineries modernes et nous nettoierons la région. Et, bien sûr, nous embaucherons tous ces travailleurs dans les nouvelles usines. »

Dans d’autres régions du Rojava, comme Manbidj, l’interdiction des raffineries artisanales a déplu à une partie de la population, déjà rationnée en électricité malgré la prise des trois principaux barrages sur l’Euphrate par les FDS. Selon les accords internationaux, la Turquie, qui domestique le fleuve en amont, doit garantir le passage de six cents mètres cubes d’eau par seconde. « Quand ces barrages étaient sous le contrôle de l’OEI, la Turquie laissait couler un volume supérieur, affirme M. Ziad Rustem, ingénieur et directeur adjoint de la commission de l’énergie du canton de Cezire. Mais, lorsque les Forces démocratiques syriennes les ont libérés, elle a commencé à diminuer le volume d’eau. Aujourd’hui, le débit est inférieur à deux cents mètres cubes par seconde. »

Journaliste de la chaîne kurde Ronahi TV à Kamechliyé, Sherwan Youssef témoigne du mécontentement populaire : « Quelques centaines de personnes ont manifesté à Kamechliyé. Elles blâment le gouvernement autonome, mais pas la Turquie. Je trouve ces manifestations tout de même justifiées. La guerre ne peut pas toujours être une excuse pour le manque de services fournis. » Si la protection de l’environnement figure en bonne place dans le Contrat social, d’autres interlocuteurs insistent sur le contexte qui empêche la construction de raffineries, la modernisation des barrages ou le développement des énergies renouvelables : la Turquie impose un blocus de la région, tout comme ses alliés du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), qui tiennent le nord de l’Irak et voient d’un mauvais œil les succès du PKK et du PYD (3).

Les besoins urgents et les combats n’ont pas empêché la mise en place du projet institutionnel de confédéralisme démocratique, fondé sur le principe d’autogouvernement local. Les communes sont regroupées en trois cantons — Cezire, Kobané et Afrin —, qui disposent chacun d’une assemblée législative et d’un gouvernement cantonal. Un Conseil démocratique syrien doit à terme coiffer les trois cantons, qui coordonnent déjà leurs politiques. Les premières élections ont eu lieu en mars 2015, et d’autres sont prévues pour la fin de l’année, tandis que les assemblées législatives doivent être élues début 2018. Les premiers scrutins ont été boycottés par les Kurdes syriens proches du PDK, comme Mme Narin Matini, membre de la direction du Mouvement de l’avenir kurde et du Conseil national kurde (CNK), dirigé par M. Massoud Barzani, le président du gouvernement régional du Kurdistan irakien. Elle accueille les journalistes dans sa maison du quartier populaire de Kamechliyé : « Notre projet est un projet national kurde, un Kurdistan indépendant, dit-elle. Nous n’adhérons pas à celui d’une Fédération démocratique de Syrie du Nord. Les autorités ont fermé nos bureaux et ont arrêté puis relâché nos dirigeants. Le gouvernement autonome nous dit qu’il faut nous enregistrer pour avoir l’autorisation de fonctionner. Mais cela signifierait que nous le cautionnons. »

L’Assemblée législative de Cezire siège à Amoudé, à une vingtaine de kilomètres de Kamechliyé. Le bâtiment qui l’abrite est très protégé, accessible uniquement à pied après fouille et vérification d’identité. Avec cent un membres, dont la moitié de femmes, cette instance réunit les représentants des partis politiques qui ont signé le Contrat social. Figurent aussi les représentants d’associations de la société civile, qui envoient deux membres, obligatoirement une femme et un homme. Ils sont proposés par leur communauté ou association, et validés par l’Assemblée législative. En outre, une dizaine d’organisations politiques kurdes ou arabes ont reçu l’autorisation et des moyens pour fonctionner sans pour autant siéger.

La fondation d’un État-nation kurde ne fait pas partie des objectifs fixés par M. Öcalan, qui présente son mouvement comme antinationaliste : « Il vise à accomplir le droit à l’autodéfense des peuples en contribuant à la progression de la démocratie dans toutes les parties du Kurdistan, sans toutefois remettre en cause les frontières politiques existantes » , écrit-il de sa prison (4). « Nous ne voulons pas être séparés des autres territoires syriens, précise Mme Siham Queryo, coprésidente du comité des affaires étrangères du gouvernement autonome du canton de Cezire. Les Kurdes, les Arabes et les Syriaques sont tombés d’accord en 2013 pour établir un gouvernement autonome. » Membre de la communauté chrétienne, qui englobe principalement les Syriaques, les Assyriens et les Chaldéens, elle rappelle au passage que la liberté de culte est garantie et qu’il n’y a pas de religion d’État.

Aux yeux de la Coalition nationale syrienne, censée fédérer l’opposition mais proche des Frères musulmans, le PYD et ses groupes militaires sont toujours des « organisations terroristes (5) » associées au PKK. De nombreuses personnalités de l’opposition syrienne l’accusent de faire le jeu du régime, qu’il ne combat pas sur le terrain (lire « Une force devenue indispensable » ). Mais d’autres ont changé de point de vue, à l’instar de M. Bassam Ishak, ancien directeur exécutif d’une organisation de défense des droits humains originaire de Hassaké. Il a d’abord rejoint le Conseil national syrien (CNS), partie prenante de la Coalition, qui siégeait à Istanbul, avant de gagner le Rojava : « Quand la révolution est passée des manifestations pacifiques à l’insurrection armée, il est devenu évident que le CNS avait un projet différent du mien. Cette opposition veut chasser Al-Assad et avoir le monopole du pouvoir. J’avais donc le choix entre le projet d’État religieux du Conseil national syrien, celui d’une Syrie arabe nationaliste et celui d’un État pluraliste. La meilleure façon d’éviter que nous ayons de nouveau un dictateur à Damas, c’est de répartir le pouvoir entre les régions. »

Allégations de recrutements forcés

À toutes nos haltes, de nombreux Kurdes dénoncent les accusations de collusion du Rojava avec Damas et reviennent sans cesse sur ce qu’ils considèrent comme les erreurs stratégiques de l’opposition. Enseignant, M. Muslim Nabo a étudié à l’université de Lattaquié. Ses amis et lui publiaient secrètement un magazine en kurde. Arrêtés en 2007 et transférés à Damas, ils ont été entassés dans une cellule minuscule et battus pendant trois mois. « Certains disent que nous soutenons le régime d’Al-Assad. C’est un mensonge » , affirme-t-il. Il a été relâché au bout d’un an et une semaine, le maximum pour une détention administrative sans procès. « Nous avons beaucoup souffert de ce régime, qui a torturé et tué certains de nos chefs politiques. En revanche, les partis kurdes ne voulaient pas d’une révolution militarisée qui dépende de la Turquie, de l’Arabie saoudite et du Qatar. Le soutien de ces pays aux groupes djihadistes a été catastrophique pour la révolution syrienne. »

Quant à l’aide américaine, « c’est un soutien militaire et pas politique ni économique » , affirme le commandant Nasrin Abdallah. Un accord « temporaire, transparent et tactique » , selon plusieurs responsables kurdes que nous avons rencontrés.

En 2014 puis en 2015, deux rapports internationaux ont jeté le trouble sur la politique réelle du PYD dans les zones reprises à l’OEI, notamment à Tell Abyad : « En détruisant délibérément les habitations de civils, dans certains cas en rasant et en incendiant des villages entiers, en déplaçant leurs habitants sans aucune justification militaire, l’administration autonome abuse de son autorité et bafoue de manière éhontée le droit international humanitaire, dans le cadre d’attentats constituant des crimes de guerre » , déclarait Mme Lama Fakih, conseillère pour les situations de crise à Amnesty International, en octobre 2015 (6). Un an plus tôt, un rapport de Human Rights Watch relatait des faits proches (7).

On ne peut pas parler de nettoyage ethnique des Arabes, se défend Mme Queryo : « Quand les batailles étaient imminentes, les YPG demandaient aux populations de quitter leurs maisons le temps des combats. J’ai moi-même visité après les batailles beaucoup de villages libérés autour de Tell Abyad ou de Rakka. Les gens m’ont tous expliqué que cela s’était passé ainsi. Au bout de quinze jours, ils sont rentrés chez eux. » Le rapport du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, publié en mars 2017, contredit les allégations de nettoyage ethnique : « La commission n’a trouvé aucune preuve étayant les accusations selon lesquelles les forces YPG ou FDS aient jamais ciblé les communautés arabes sur des bases ethniques, ni que les autorités cantonales YPG aient cherché systématiquement à modifier la composition démographique des territoires sous leur contrôle en visant un quelconque groupe ethnique (8). » Tout en notant que les bombes dissimulées par l’OEI justifiaient les déplacements, le Conseil critique le manque d’aide humanitaire « adéquate » apportée aux communautés déplacées et des « recrutements forcés » des YPG pour le service militaire.

Nous quittons Amoudé pour Kobané, dans l’ouest du Rojava. La route longe un mur interminable de cinq cents kilomètres, construit par la Turquie en empiétant sur le territoire syrien. Cet ouvrage en béton hérissé de barbelé renforce le sentiment d’isolement de ces terres qui ont toujours été le grenier à blé du pays. En ce début juillet, les immenses champs de céréales sont déjà moissonnés et les troupeaux de moutons y cherchent leur pitance. Les collines sont couvertes de jeunes oliviers bien alignés — une culture récente dans la région. Les ouvriers agricoles, souvent très jeunes, arrivent tôt pour finir le travail avant les grosses chaleurs. Près de Tell Abyad, la route passe au-dessus d’une rivière à fort débit. Ce n’était qu’un filet d’eau il y a peu, mais, en retenant l’eau de l’Euphrate, la Turquie dérive les précipitations vers des rivières secondaires, ce qui profite à l’irrigation…

À l’entrée de Kobané, les photos de « martyrs », dont beaucoup de femmes, jalonnent le terre-plein central. Le portrait de M. Öcalan est lui aussi omniprésent. En grande partie détruite il y a encore deux ans, la ville bouillonne d’énergie et d’activité. Les grues et les immeubles en construction voisinent avec les pâtés de maisons détruits par les missiles et les obus. « Nous voulons reconstruire le plus vite possible pour que les gens reviennent » , confie Mme Hawzin Azeez, qui travaille dans une association d’aménagement urbain. Selon elle, l’aide humanitaire n’est pas à la hauteur des attentes ni des promesses : « La reconstruction se fait surtout avec nos propres forces. »

La bataille de Kobané, qui s’est déroulée entre septembre 2014 et janvier 2015, a marqué un tournant décisif dans la lutte contre l’OEI. Après la prise de Mossoul en Irak et de Rakka en Syrie, l’expansion du « califat » a enregistré ici son premier coup d’arrêt. Cette bataille a également permis au monde de découvrir une autre place pour les femmes au Proche-Orient. Kongra Star est le nom donné à la maison des femmes de la ville. Dans une petite rue tranquille, ce vaste édifice accueille notamment celles qui viennent porter plainte pour violences conjugales. Une grande salle de réunion donne sur le jardin, avec au mur la reproduction d’un tableau peint par un artiste de Gaza : une jeune femme surgissant des ruines, symbole de l’avenir et de l’espoir. De part et d’autre de cette image, les murs sont couverts de portraits de femmes tuées pendant la bataille de Kobané. L’autre partie de la maison, dotée d’une entrée indépendante et discrète, permet de recevoir les femmes en détresse.

Nos interlocutrices insistent sur l’égalité entre les sexes comme pilier central du Contrat social du Rojava. « Selon les nouvelles lois votées par le gouvernement autonome, un fils et une fille héritent à égalité de parts, alors que la loi islamique ne prévoit qu’une demi-part pour elle, explique à titre d’exemple Mme Sara Al-Khali, l’une des responsables de Kongra Star. Il n’est pas évident d’appliquer ces nouvelles dispositions dans une société traditionnelle. Mais, peu à peu, les gens commencent à l’accepter. » Le gouvernement autonome interdit aussi la polygamie, même s’il existe une exception à la règle. La « pénurie de jeunes hommes » pousse certaines femmes à vouloir épouser des hommes déjà mariés, raconte Mme Azeez : « Si toutes les parties concernées sont consentantes, le juge peut accorder exceptionnellement ce droit. »

Trois langues sur un pied d’égalité

« Dans cette région, il y a une coutume terrible : la vengeance, nous explique aussi Mme Al-Khali, fière de participer à l’éradication des « crimes d’honneur ». Si quelqu’un tue mon frère, ma famille doit se venger en tuant un membre de l’autre famille. Kongra Star a formé un comité pour obtenir une réconciliation par l’intermédiaire de représentants des deux familles afin d’éviter la vendetta. Lorsqu’un problème apparaît dans une commune de quartier, un comité de femmes intervient pour tenter de le résoudre. Quand elles n’y arrivent pas, elles viennent ici. Si la maison des femmes ne trouve pas de solution, le conflit est transféré à la cour de justice. »

On retrouve là l’application directe de principes inspirés du communalisme de Murray Bookchin. « Ici, chaque rue, chaque quartier peut créer une commune, confirme M. Ibrahim Moussa, habitant de Kobané. C’est comme un gouvernement de base, élu par les habitants et révocable. L’année dernière, 2 300 communes ont été enregistrées dans le canton de Kobané. Elles ont pu traiter 9 700 plaintes, et seulement 500 ont dû aller en justice. Autre exemple : les habitants vérifient que la loi antimonopole est bien respectée dans chaque quartier, afin que les commerçants ne profitent pas de l’embargo pour augmenter les prix. »

La situation à Kobané illustre aussi les défis posés par la cohabitation de plusieurs communautés unies pour combattre l’OEI, mais pas forcément d’accord sur le reste. Sous le régime de M. Al-Assad, l’éducation se faisait uniquement en arabe. Non sans difficulté, une réforme du système scolaire a permis de mettre à égalité les trois langues officielles, syriaque, arabe et kurde, comme l’explique M. Dildar Kobani, membre de la direction de l’éducation de ce canton : « Certains nous accusent de “kurdisation” : c’est absurde. La moitié de nos vingt mille enseignants sont arabes. À Kobané, la plus grande partie de l’administration est kurde, comme la population. Mais, à Tell Abyad, une région mixte, l’administration est moitié kurde, moitié arabe. »

De jeunes miliciennes yézidies partent au front

Notre avant-dernière étape est Manbidj, ville libérée en août 2016 de la férule de l’OEI par les FDS, au terme d’une violente bataille qui a vu celles-ci se battre aussi contre les troupes turques et contre une partie de l’Armée syrienne libre (ASL). Dans le souk, la diversité culturelle saute aux yeux. Des femmes couvertes du voile intégral font leurs courses à côté de femmes tête nue. Des Arabes vendent des fruits à côté de bouchers kurdes et de boulangers circassiens. Ahmed, un Turkmène, prépare des pizzas et balaie l’idée d’une intervention turque. « Nous vivons ici ensemble, comme des frères. La relation entre les communautés turkmène, kurde, arabe, tchétchène est très bonne. Il y a même des mariages mixtes. Alors qu’est-ce que la Turquie viendrait faire ici ? »

Mme Abeer Al-Aboud, qui porte le voile, appartient à la grande tribu arabe des Beni Sultan. Son nom est cité pour un siège au gouvernement civil de Manbidj, et elle aussi s’emporte contre les ambitions prêtées à la Turquie : « Nous contestons radicalement les allégations turques selon lesquelles les Kurdes domineraient les citoyens arabes, turkmènes, tchétchènes ou tcherkesses. Les cinq communautés sont représentées dans le grand conseil, et les Arabes sont majoritaires dans tous les autres. La Turquie essaie de salir notre réputation. Si elle veut se battre contre les Kurdes sous ce prétexte, nous, les Arabes, ferons corps avec eux pour défendre notre mosaïque de peuples. »

Non loin du marché, nous rencontrons M. Ali Hatem, un Arabe qui a travaillé toute sa vie comme chauffeur dans la construction. Maintenant, il vend des cigarettes, ce qui était passible de mort sous la coupe de l’OEI. « Quand l’Armée syrienne libre et le Front Al-Nosra sont venus ici, la situation est devenue très mauvaise. Ils intervenaient dans tous les aspects de la vie. En plus, ils nous volaient et se battaient entre eux. Avec l’OEI, c’était encore pire. On avait peur de parler, on pensait que les murs avaient des oreilles. Aujourd’hui, si nous avons un problème, nous avons un conseil de quartier. »

Les autorités locales doivent aussi composer avec le poids d’un passé récent dramatique et la nécessité d’empêcher de nouvelles haines. Membre du Conseil pour la réconciliation et l’intégration, Mme Abeer Mahmoud est sans nouvelles depuis trois ans de son mari, arrêté par l’OEI. Elle insiste pourtant sur les efforts à mener en matière de conciliation. « Quand Manbidj a été libérée, beaucoup de gens sont venus voir les FDS pour dénoncer les collaborateurs. Ces derniers ont été arrêtés par le conseil militaire pour empêcher qu’il y ait des vengeances sans procès. À la suite de notre travail de conciliation, 250 hommes qui n’avaient pas de sang sur les mains ont été libérés. La peine de mort n’existe pas ici. » Les djihadistes soupçonnés ou condamnés pour des crimes de sang sont détenus dans des prisons qui respecteraient la Convention de Genève, signée par les YPG.

Sur la route de Rakka, nous faisons halte à Ayn-Issa, le quartier général militaire des FDS. Un milicien est en train de peindre au pochoir sur un mur « Forces démocratiques syriennes » en arabe, en kurde et en syriaque. Le gouvernement autonome impose un service militaire de neuf mois. Mais, au front, l’immense majorité des combattants sont des volontaires, dont quelques étrangers, comme Robert Grodt, ancien militant d’Occupy Wall Street, mort le 6 juillet lors de l’entrée des YPG dans les faubourgs de Rakka. Des convois militaires de blindés légers américains circulent sur les petites routes du secteur. Après deux heures de route, à travers un paysage parsemé de bâtiments détruits et de voitures calcinées, la ville surgit. Les tireurs d’élite et les attentats djihadistes ralentissent la progression des FDS. À l’entrée de la ville, un poste de secours de fortune, installé dans un ancien garage, permet de soigner les blessés légers. Un peu plus loin, dans un autre immeuble, un groupe de jeunes miliciennes yézidies, une minorité religieuse kurde d’Irak, se prépare à partir au front. L’une d’elles affirme vouloir venger toutes les femmes victimes de l’OEI. « Peu m’importe si les femmes détenues sont yézidies, arabes ou turkmènes ; nous sommes venues ici pour les libérer. Après, nous rentrerons chez nous, parce que nous ne sommes pas une force d’occupation. »

De la terrasse de l’immeuble où les combattants viennent se restaurer et se reposer, la vue sur cette agglomération qui comptait autrefois 200 000 habitants est impressionnante. Entre les maisons détruites et celles qui sont encore debout, les rues sont vides. Tous les habitants du quartier ont été évacués par précaution ; on entend des tirs sporadiques et quelques explosions. À l’étage du dessous, des combattants partagent un grand plat de riz, de légumes et de poulet. Les insignes de leurs uniformes sont différents. Les uns sont arabes, les autres kurdes ou yézidis, mais tous écoutent attentivement les échanges par radio entre un membre du groupe et l’état-major des FDS, qui leur transmet les instructions. Leur pause est de courte durée. L’OEI résiste et, même si sa défaite est annoncée comme inéluctable, d’autres combats restent à mener pour que le nom du Rojava ou de la Fédération démocratique de la Syrie du Nord figure un jour sur les cartes.

Mireille Court & Chris Den Hond

Respectivement professeure d’anglais, membre de la coordination Solidarité Kurdistan, et journaliste. Tous deux ont coordonné (avec Stephen Bouquin) La Commune du Rojava. L’alternative kurde à l’État-nation, Critica-Syllepse, Bruxelles-Paris, 2017.
(1) Lire Benjamin Fernandez, « Murray Bookchin, écologie ou barbarie », juillet 2016.

(2) Le texte fondamental est disponible en français sur le site de la représentation du Rojava en France.

(3) Lire Allan Kaval, « Les Kurdes, combien de divisions ? », Le Monde diplomatique, novembre 2014.

(4) Abdullah Öcalan, « Le confédéralisme démocratique », dans Stephen Bouquin, Mireille Court et Chris Den Hond (sous la dir. de), La Commune du Rojava. L’alternative kurde à l’état-nation, Critica-Syllepse, Bruxelles-Paris, 2017.

(5) Communiqué du 31 juillet 2017.

(6) « Forced displacement and demolitions in northern Syria », Amnesty International, Londres, 13 octobre 2015.

(7) « Syria : Abuses in Kurdish-run enclaves », Human Rights Watch, New York, 18 juin 2014.

(8) « Human rights abuses and international humanitarian law violations in the Syrian Arab Republic, 21 July 2016 - 28 February 2017 », Conseil des droits de l’homme des Nations unies, commission d’enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne, Genève, 10 mars 2017.


Edité le 27-01-2018 à 23:48:03 par Xuan


Xuan
   Posté le 28-01-2018 à 09:48:05   

Danielle Bleitrach reprend un article de Capital sur l'agression turque.
La Turquie fait toujours partie de l'OTAN mais les relations entre elle et les USA se dégradent.

En 2016 Fethullah Gülen accusé d'avoir fomenté un coup d'état avait trouvé refuge aux USA.
Le 13 septembre 2017 Ankara finalisait l'achat du système de défense antiaérienne russe S400.
On se souvient aussi qu'à la mi-décembre à propos de Jerusalem, Erdogan appelait "les pays qui défendent le droit international et la justice à reconnaître Jérusalem occupée comme capitale de la Palestine" .
Lors du mouvement de protestation qui a secoué l'Iran du 28 décembre au 1er janvier Erdogan ajoutait que "les Etats-Unis et Israël, s'immiscent dans les affaires internes de l'Iran et du Pakistan" .
Nous devons tenir compte du développement de cette contradiction tandis que l'agression turque contre Rojava s'oppose à l'intégrité territoriale de la Syrie et constitue une autre contradiction.




SYRIE: FERMETÉ D’ANKARA CONTRE WASHINGTON, APPEL DE GROUPES KURDES AU MONDE


28
JAN

Cet article de Capital peut être lu entre les lignes. Les Etats-Unis n’ont pas l’habitude de se laisser menacer ainsi, une conversation entre eux et les turcs a-t-elle de fait donné le feu vert. Les kurdes en appellent au monde indigné devant la manière dont leur lutte contre daech est payée. Notons que la partie du kurdistan qui est attaquée est celle où des expériences socialistes et écologistes sont mises en place. (note de danielle Bleitrach)


Syrie: fermeté d'Ankara contre Washington, appel de groupes kurdes au monde
La Turquie a sommé les Etats-Unis de se retirer d’une ville du nord de la Syrie qu’elle menace d’attaquer dans le cadre de son offensive contre une milice kurde, qui a exhorté la communauté internationale à faire pression sur Ankara.

« Il faut qu’ils (les Etats-Unis) se retirent immédiatement de Minbej » , une ville située à une centaine de kilomètres à l’est de la région d’Afrine où Ankara effectue son opération, a déclaré samedi le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu.

Au huitième jour de cette campagne aérienne et terrestre contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) qui préoccupe plusieurs pays occidentaux, le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est dit résolu à « écraser comme un rouleau compresseur » toute menace.

La Turquie mène depuis le 20 janvier une offensive dans la région d’Afrine (nord-ouest de la Syrie) contre les YPG. Si Ankara qualifie ce groupe de « terroriste », il est l’allié de la coalition antijihadistes qui combat le groupe Etat islamique (EI).

Plusieurs partis politiques kurdes syriens, dont le Parti de l’union démocratique (PYD), aile politique des YPG, ont appelé samedi « la communauté internationale » et « les forces nationales syriennes » à « faire pression par tous les moyens » pour stopper l’offensive d’Ankara.

Une semaine après son déclenchement, l’opération turque, baptisée « Rameau d’olivier », a renforcé les tensions déjà vives entre Ankara et Washington.

Vendredi, M. Erdogan avait menacé d’étendre à Minbej, et plus à l’est, jusqu’à la frontière irakienne, l’offensive actuelle d’Ankara en Syrie, au risque d’entrer en confrontation directe avec les forces américaines.

Dans ce contexte de tensions, la présidence turque a révélé samedi que le conseiller à la Sécurité nationale du président américain H.R. McMaster et le porte-parole de M. Erdogan, Ibrahim Kalin, s’étaient entretenus vendredi soir au téléphone.

– Relations empoisonnées –

D’après la présidence turque, M. McMaster a « confirmé » à M. Kalin que les Etats-Unis ne fourniraient plus d’armes aux YPG au cours de cet entretien qui s’est déroulé après une autre conversation téléphonique, mercredi, entre M. Erdogan et Donald Trump.

Cette question empoisonne depuis des mois les relations entre ces deux partenaires au sein de l’Otan, Ankara reprochant à Washington de soutenir ce groupe étroitement lié au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qui est engagé dans une guérilla meurtrière en Turquie.


Signe du fossé qui s’élargit, les gouvernements turc et américain ont fait des comptes-rendus considérablement divergents de la conversation téléphonique entre MM. Erdogan et Trump mercredi.

Faisant fi des appels des Etats-Unis à la « retenue », M. Erdogan a déclaré samedi que son pays écraserait « comme un rouleau compresseur (…) toutes les organisations terroristes » .

Sur le terrain, les bombardements turcs ont repris samedi, « mais à un rythme moins intensif, en raison du mauvais temps » , a déclaré l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

A Azaz, ville située à 20 km à l’est d’Afrine et tenue par des rebelles syriens soutenus par Ankara, les détonations sporadiques de l’artillerie turque se font entendre, selon une correspondante de l’AFP.

– Coût humain –

Une semaine après son déclenchement, plusieurs milliers de personnes ont manifesté en France et en Allemagne pour dénoncer l’opération turque. A Cologne (ouest de l’Allemagne), la police a dispersé un rassemblement de près de 20.000 Kurdes après que des symboles du PKK ont été brandis.

Plusieurs petits affrontements » ont toutefois eu lieu « entre Turcs et Kurdes », sans que de « gros actes de violences » ne soient à déplorer, a indiqué un porte-parole de la police à l’agence de presse DPA.

En France aussi, des manifestations pro-kurdes, d’ampleur plus limitée, ont eu lieu samedi: 2.500 personnes ont défilé dans le centre de Paris derrière une banderole tenue par une demi-douzaine de femmes affirmant que « le fascisme truc d’Erdogan sera enterré à Afrin » .

A Marseille (sud), 2.000 personnes, selon la police, se sont rassemblées sans incident sur le Vieux-Port. « On a été trahis, on a vaincu Daech, et aujourd’hui la Turquie massacre notre peuple » , s’est indigné Sahil Azad, porte-parole du centre démocratique kurde de la ville.

D’après l’OSDH, les affrontements dans la région d’Afrine ont fait depuis samedi plus de 110 morts dans les deux camps et 38 civils ont été tués, pour la plupart dans des bombardements turcs.

L’armée turque, qui dément toute frappe contre des civils, a indiqué que deux de ses soldats avaient été tués samedi, portant le nombre de ses pertes à cinq morts et plus de 40 blessés en à peine une semaine.


Evoquée depuis plusieurs mois, l’intervention turque à Afrine a été précipitée par l’annonce de la création prochaine par la coalition luttant contre les jihadistes emmenée par Washington d’une « force frontalière » incluant notamment des YPG.

Plusieurs pays, dont l’Allemagne et la France, ainsi que l’Union européenne, ont exprimé leur préoccupation face à l’intervention turque qui complique davantage encore la situation en Syrie, où la guerre a fait plus de 340.000 morts depuis 2011.

burx-gkg/mf


Edité le 28-01-2018 à 10:10:00 par Xuan


DUROC
   Posté le 28-01-2018 à 15:07:18   

Ni Washington ni Moscou n'ont intérêt à rompre avec le régime fasciste turc.
Erdogan en profite pour Attaquer Efrin et s'installer dans une autre partie du territoire syrien...

Duroc
Xuan
   Posté le 28-01-2018 à 19:19:51   

> Si Erdogan veut s'y installer c'est un mauvais calcul. La Syrie peut laisser la Turquie intervenir contre les kurdes mais pas rester à demeure. Son représentant Bachar al-Jaafari a dénoncé la "tentative du quintette" (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Arabie saoudite, Jordanie) qui "s’étaient rencontrés à Washington pour mettre au point, un projet de réformes constitutionnelles en Syrie."
avec pour objectif la "mise de la Syrie sous tutelle directe des Nations Unies, décentralisation masquant une partition, gouvernements locaux, constitution détaillée en rapport avec les buts recherchés"

> Selon des "informations", la Russie et la Syrie auraient proposé à Rojava de céder l'enclave à la Syrie moyennant une protection. Après son refus l'une et l'autre ont laissé intervenir la Turquie.

> Quant aux USA il sont aussi présents dans cette région et la contradiction avec la Turquie l'emporte sur l'unité :
http://fr.sputniknews.com/international/201801271034904744-turquie-usa-manbij-militaires/
Sur Global Times du 26 janvier :
"...Le président Recep Tayyip Erdogan a menacé vendredi d'étendre l'offensive de la Turquie en Syrie contre une milice kurde malgré les appels à la retenue de ses alliés occidentaux.
Le septième jour de l'opération contre la milice des Unités de Protection des Peuples Kurdes (YPG) syriennes, Erdogan a juré de "nettoyer" la ville syrienne de Manbij.
Les Etats-Unis ont exprimé leur inquiétude face à cette offensive meurtrière, et les analystes affirment qu'une confrontation militaire entre les deux puissances de l'OTAN est possible puisque les Etats-Unis ont une présence militaire à Manbij..."

Et le 28 janvier :
"La Turquie a exhorté samedi les Etats-Unis à retirer leur personnel d'une ville tenue par les Kurdes dans le nord de la Syrie après que Washington a déclaré à Ankara qu'il cesserait d'armer une milice kurde syrienne contre laquelle la Turquie se bat.
Alors que l'offensive turque en Syrie entrait dans sa deuxième semaine avec de nouvelles frappes aériennes et de l'artillerie, le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a déclaré qu'il était "nécessaire pour eux [les forces américaines] de se retirer immédiatement de Manbij"
.


Edité le 28-01-2018 à 23:55:37 par Xuan


Xuan
   Posté le 29-01-2018 à 14:21:40   

Une interview de Pierre Brabancey :

Les dessous de carte d'une intervention turque (vidéo de ~ 20')
Xuan
   Posté le 29-01-2018 à 20:52:35   

L'agence Sputnik publie un long article sur l'intervention turque contre Rojava et défend naturellement la position russe :

Opération «Rameau d'olivier»: les premiers résultats de l'offensive turque à Afrine


17:45 29.01.2018

L'opération turque «Rameau d'olivier» a commencé il y a une semaine dans la ville syrienne d'Afrine. Tour d'horizon des motivations d'Ankara et premier bilan de l'offensive.

Qui combat la Turquie à Afrine

Le QG de l'armée turque a annoncé le 20 janvier le début de l'opération «Rameau d'olivier» contre les troupes kurdes dans la ville syrienne d'Afrine. Selon Ankara, l'aviation turque n'a fait que bombarder les positions des combattants kurdes mais côté kurde, on affirme que les frappes visaient essentiellement les habitations civiles. En une semaine d'opération, 59 civils ont été tués et 134 ont été blessés.

Le premier ministre turc Binali Yildirima annoncé le début de l'opération terrestre le 21 janvier. Selon le QG turc, l'opération vise «les organisations terroristes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), le parti kurde syrien Union démocratique et les Unités de protection du peuple (YPG)» pour «débarrasser la région des terroristes» .
Le PKK, parti d'Abdullah Öcalan, est considéré comme terroriste en Turquie où son leader purge une peine de prison à perpétuité depuis 1999. En 2003, des militants du PKK ont créé en Syrie le parti Union démocratique (PYD). Dans le contexte de la guerre, le PYD est devenu, de facto, le parti au pouvoir dans les régions kurdes de Syrie. Pour leur part, les YPG sont une milice créée par le PYD, qui devait protéger les Kurdes contre Daech et d'autres radicaux.
Cependant les YPG et le PYD sont considérés par la Turquie comme des filiales du PKK. Les Turcs affirment qu'ils combattent les «terroristes» à Afrine, et que la population civile n'a rien à craindre. D'après les déclarations des Kurdes, au contraire, les bombardements font surtout souffrir la population civile.
Dans le même temps, des combattants de l'Armée syrienne libre se sont joints aux Turcs dans la région d'Afrine.

L'enclave kurde encerclée par la Turquie et les forces pro-turques

Afrine est un territoire kurde au nord de la Syrie. Près de 450.000 personnes y vivaient avant la guerre, essentiellement des Kurdes. Après 2014, alors que Daech s'étendait rapidement au nord de la Syrie, Afrine est devenu un îlot de sécurité: les miliciens avaient réussi à organiser sa défense.
Des réfugiés ont alors afflué sur le territoire du canton depuis Idleb et Alep, et sa population a augmenté jusqu'à 1 million d'habitants.
Il existe une petite industrie dans la région, l'agriculture et l'élevage sont bien développés, ainsi que la production d'huile d'olive. Cela a probablement influencé le choix du nom de l'opération turque — «Rameau d'olivier» .
Au nord et à l'est de la Syrie, plusieurs autres territoires sont passés sous le contrôle des Kurdes après que ces derniers ont vaincu Daech. Mais Afrine, qui se trouve à l'écart des autres territoires kurdes, occupe une place particulière.
Pendant l'automne 2016, les Kurdes avançaient rapidement le long de la frontière turque, prenant à Daech un village après l'autre. A l'époque, les Kurdes promettaient d'unir Afrine avec les autres territoires kurdes du nord-est de la Syrie pour rassembler toutes leurs possessions.

De son côté, la Turquie était préoccupée par la perspective de création d'une enclave hostile le long de sa frontière sud. Les troupes turques et les combattants pro-turcs ont alors, depuis le sud de la Turquie, envahi les villes de Jarablus, d'Al-Bab et d'Azaz. Les territoires kurdes ont été scindés en deux et Afrine s'est retrouvée isolée.
A présent, Afrine est encerclée de tous les côtés par la Turquie hostile (au nord et à l'ouest) ainsi que par les combattants pro-turcs (au sud et à l'est). Le seul «corridor de survie» qu'il reste à Afrine est le sud-est.

Une «fédération» au lieu du Kurdistan syrien

Après les événements de l'automne 2016, confrontés à l'opposition de la Turquie, les Kurdes soutenus par les Américains ont commencé à progresser vers le sud — en direction de Raqqa et de Deir ez-Zor. Actuellement, les Forces démocratiques syriennes (FDS) composées principalement de troupes kurdes contrôlent la majeure partie de la Syrie à l'est de l'Euphrate.
En dépit des protestations des autorités syriennes, des bases américaines ont été déployées dans cette région. Selon les différentes informations, près de 2.000 soldats des forces spéciales et instructeurs américains s'y trouvent aujourd'hui. Les Kurdes ont proclamé la création de la «Fédération de Syrie du Nord (Rojava)» qui réunit de vastes territoires au nord et à l'est du pays. Damas n'a pas reconnu cette «fédération» , dont les plans sont flous — ses dirigeants veulent tantôt proclamer la création de l'autonomie kurde, tantôt étendre l'expérience de cette autonomie à toute la Syrie.

Quoi qu'il en soit, la «fédération» est sous forte influence américaine, ce qui suscite naturellement la méfiance de Damas et ses alliés. Malgré les protestations des autorités syriennes et en violation du droit international, les Américains y ont déployé leurs bases et camps d'entraînement.
Le président syrien Bachar al-Assad pense que la question de l'autonomie des Kurdes ne peut être réglée que sur la base d'un référendum national.
«Nous ne pouvons pas parler seulement avec une partie des Kurdes sans prendre en compte tous les Kurdes locaux, ainsi que tous les Arméniens, les Tchétchènes, les Turcs et les Arabes. La plupart des Kurdes ne demandent pas l'autonomie. Seulement une partie d'entre eux formulent cette requête» , a déclaré le dirigeant syrien au quotidien russe Komsomolskaïa Pravda.
«Je ne peux pas la leur donner. Le système politique de la Syrie ne m'appartient pas. Il faut un référendum populaire national qui dira oui ou non» , a souligné Bachar al-Assad.

Le rôle de la Russie et du Centre de réconciliation

Il y a seulement un an, la Russie a envoyé à Afrine un groupe du Centre de réconciliation des belligérants. Naturellement, les Kurdes ont considéré ce geste comme une sorte de garantie de sécurité mais le 20 janvier, pour des raisons de sécurité justement, les militaires russes ont été évacués de la ville d'Afrine vers l'extrémité sud-est de la province, dans la région de Tall Rifaat où passe la route en direction d'Alep. Les unités kurdes y ont vu une sorte de feu vert pour l'attaque turque.

De plus, quand le 20 janvier la Turquie a massivement bombardé Afrine, les promesses que la Syrie avait faites d'abattre les avions turcs n'ont pas été tenues. Les Kurdes sont également bien au courant de la présence de systèmes modernes de défense antiaérienne S-400 à la base russe de Hmeimim. Toutefois, cette fois également la Russie a répété ce qu'elle disait auparavant:
la défense antiaérienne russe est nécessaire en Syrie avant tout pour protéger les bases de Hmeimim et de Tartous. «Il est difficile d'imaginer un conflit entre la Russie et la Turquie. La Russie devait-elle abattre les avions turcs? C'est irréel» , a déclaré l'expert militaire Vladimir Evseev pendant une table ronde à l'agence Rossiya Segodnya.

Comme l'a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, Moscou appelle toutes les parties à la retenue et au respect de l'intégrité territoriale du pays.
Bachar al-Assad a été plus ferme dans ses propos concernant l'opération turque:
«La grossière attaque de la Turquie contre la ville syrienne d'Afrine ne peut pas être séparée de la politique menée par le régime turc depuis le premier jour de crise en Syrie, qui s'appuie essentiellement sur le soutien au terrorisme et aux groupes terroristes sous différents noms» .

Les dures accusations des Kurdes

Le commandant des YPG Sipan Hemo a accusé la Russie et déclaré que les Kurdes étaient déçus par sa position.
«Actuellement la Russie est un allié de l'État turc et se trouve au seuil d'une guerre avec nous. Nous avions des accords avec la Russie mais elle nous a trahis» , stipule son communiqué diffusé par les médias kurdes.
D'après Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, le Kremlin suit très attentivement le déroulement de l'opération turque dans la ville syrienne d'Afrine, les représentants russes sont en contact aussi bien avec Damas qu'avec Ankara.

La Russie avait averti les Kurdes

La Russie n'est pourtant pas partie d'Afrine soudainement. Plusieurs sources indiquent que Moscou avait d'abord mené des négociations avec les Kurdes en leur proposant de transmettre le contrôle de leur sécurité aux autorités syriennes.
«Du côté de la Russie, nous avons reçu la proposition de rendre Afrine aux forces du régime (à Damas)… Nous n'avons pas pu l'accepter, nous avons choisi la voie de la défense» , a déclaré en conférence de presse Rodi Osman, porte-parole du Kurdistan syrien à Moscou.

Mais même après le refus des Kurdes, ils n'ont pas été abandonnés à leur propre sort. Le groupe russe du Centre de réconciliation de Tall Rifaat assure actuellement l'évacuation des réfugiés d'Afrine, ainsi que leur approvisionnement en nourriture et en eau.
Les sites d'info kurdes avaient également rapporté la visite du chef de l'opposition kurde Sipan Hemo pour des pourparlers à Moscou fin décembre. Les sources kurdes disaient également que quelques combattants des YPG grièvement blessés étaient actuellement en convalescence dans une clinique dans la région de Moscou. Les bureaux des organisations liées au PKK et même au Kurdistan syrien continuent de travailler à Moscou. Par conséquent, les relations entre la Russie et les Kurdes syriens sont en réalité meilleures qu'il ne pourrait sembler en se basant sur certaines déclarations.
Rapidement après le début de l'opération «Rameau d'olivier» , les Kurdes ont pu se convaincre de la justesse des propositions russes. Il a été annoncé jeudi que les autorités d'Afrine avaient appelé Damas à protéger les zones frontalières de la région contre l'offensive turque.

«Nous appelons l'État syrien à remplir ses engagements souverains vis-à-vis d'Afrine et de protéger ses frontières avec la Turquie contre les attaques de l'occupant turc» , indique la déclaration des autorités kurdes. Le texte souligne que l'offensive de la Turquie menace l'unité territoriale de la Syrie parce que son objectif consiste à prendre puis à occuper les territoires en question.

La Turquie et la division de la Syrie

Il ne faut pas oublier non plus un autre point important pour comprendre les agissements de la Turquie: alors qu'elle a investi d'importantes ressources organisationnelles et politiques pour soutenir les opposants et les combattants syriens, elle n'a pratiquement rien reçu en retour. Les rebelles pro-turcs ont seulement obtenu la province d'Idleb et une petite enclave renfermant Jarablus, Al-Bab et Azaz. De son côté, la Turquie avait accepté de soutenir le format d'Astana, le Congrès de Sotchi, la mise en place des zones de désescalade et la sortie des islamistes d'Alep.
«Il est très important pour la Turquie de prendre Afrine parce qu'elle est en retard sur d'autres acteurs en termes d'influence en Syrie» , estime Kirill Semenov, chef du centre de recherches islamiques de l'institut du développement d'innovation, expert du Conseil russe pour les affaires internationales.
«Si Afrin était prise, cela créerait une assez grande zone de sécurité le long de la frontière turque. Ankara pourrait alors dire qu'il a rempli son rôle en Syrie en créant une entité territoriale stable» , pense l'expert.

Dans le même temps, d'importantes forces rebelles sont actuellement concentrées à Idleb. Tout au long de 2016, elles y avaient été amenées en bus depuis les quatre coins de la Syrie dans le cadre des accords avec le gouvernement syrien:
les combattants cessaient les combats à Alep ou dans la province de Homs, en échange de quoi les autorités leur garantissaient un «corridor» jusqu'à Idleb.

Selon les experts militaires, entre 50.000 et 100.000 combattants de différents groupes se sont progressivement rassemblés à Idleb. Et on peut prédire qu'à un certain moment toute cette immense force motivée et formée commencera à agir. La question est de savoir comment. Au nord-ouest, la province d'Idleb est frontalière avec la Turquie. Compte tenu de l'influence de cette dernière sur ces combattants et des forces de l'armée turque, il est impossible d'imaginer que ces combattants aient l'intention d'attaquer la Turquie. En sept ans de crise en Syrie, les rebelles syriens n'ont pratiquement jamais combattu la Turquie.

Au sud-ouest et au sud-est, Idleb est frontalière avec le territoire de l'armée syrienne. Et littéralement à 50 km de la province se trouve la base aérienne russe de Hmeimim.
Au nord, Idleb est précisément frontalière avec l'enclave kurde d'Afrine. En fait, la Russie et la Syrie avaient un choix: ne pas s'opposer à l'opération de la Turquie à Afrine ou craindre constamment que les combattants d'Idleb lancent une offensive contre Lattaquié, Alep ou Hama.

Quel intérêt pour la Syrie et la Russie

L'intérêt de la Russie et de la Syrie vient également du fait que l'opération «Rameau d'olivier» permettra d'éliminer un grand nombre d'islamistes et d'opposants syriens. Les experts ont également attiré l'attention sur la coïncidence du début de l'opération turque avec l'assaut de l'armée syrienne contre la base d'Abou Douhour à 50 km au sud-est de la ville d'Idleb. Le groupe rebelle Hayat Tahrir al-Cham (nouvelle appellation du Front al-Nosra), reconnaissant la perte de la base aérienne d'Abou Douhour, a déclaré que la cause principale de sa défaite était que les différents groupes alliés avaient quitté leurs positions près d'Abou Douhour pour partir à l'assaut du canton kurde d'Afrine.

Reste à savoir s'il s'agit d'une coïncidence, d'un échange d'Afrine contre Abou Douhour, ou simplement si les Syriens ont profité de la projection d'une partie des combattants de cette région à Afrine.
En dépit des déclarations belliqueuses du QG turc et du président Erdogan, les résultats de la première semaine d'opération ne sont pas brillants. En effet, les soldats turcs et les combattants pro-turcs n'ont réussi à prendre que quelques hauteurs et villages le long du périmètre du canton, pratiquement sans avancer en profondeur.
En ce qui concerne les pertes d'effectifs, les Turcs et les Kurdes avancent des informations contradictoires, exagérant manifestement les pertes de la partie adverse et diminuant les leurs.
Ainsi, les FDS ont annoncé l'élimination de 308 participants à l'opération de l'armée turque dans la région syrienne d'Afrine et la mort de 43 de leurs combattants, dont 8 femmes.
De son côté, le représentant du ministère turc de la Santé a déclaré vendredi que durant l'opération trois militaires turcs avaient été tués, ainsi que 16 blessés et hospitalisés. Selon le QG turc, les «terroristes» kurdes auraient perdu 394 hommes.
Pendant la table ronde à Rossiya Segodnya, l'expert militaire Vladimir Evseev, directeur adjoint de l'Institut des pays de la CEI, a fermement critiqué les résultats de la première semaine d'opérations. D'après lui, la Turquie a misé en vain sur les combattants syriens: quand il a fallu agir, ils ont montré qu'ils étaient une force non opérationnelle et désorganisée. Les Turcs tentent d'attaquer sur les routes au lieu de fouiller les zones de montagne.

«Quand un convoi ou un bataillon renforcé avance, il est très facile à bloquer sur la route: il suffit de faire exploser les véhicules à l'avant et à l'arrière du convoi. On ne peut pas lancer une offensive sur les routes, personne ne combat ainsi» , explique-t-il.

La Turquie a mal préparé l'opération et s'est enlisée, conclut l'expert.
Xuan
   Posté le 05-02-2018 à 08:57:22   

Danielle Bleitrach sur son blog :

Plaidoyer pour que soit repensée la question kurde..

05
FÉV


Si comme la plupart des gens ayant un minimum de conscience, la situation des Kurdes à Afrin me paraît une indignité, je trouve que les Kurdes jouent depuis le début le mauvais cheval et aujourd’hui poursuivent du moins pour certains dans la cécité la plus totale . Nos combats à leurs côtés pour indispensables qu’ils soient ne les aident pas toujours. La situation est complexe mais elle doit être pour cela repensée avec la volonté profonde de trouver une issue qui ne soit pas le baroud d’honneur.

les Kurdes ont accepté d’être la force combattante de « la coalition occidentale » contre daech, ils ont eu des garanties de la part des Etats-Unis quant à la possibilité d’obtenir territoire et Etat en récompense, mais ils ont également accepté la fiction mise ne place par Obama pour entretenir une telle alliance, à savoir la distinction entre les troupes combattantes kurdes et le PKK continué à être considéré officiellement comme un groupe terroriste comme le voulait la Turquie et l’OTAN. Mieux ou pire, ils se sont fondus dans le commandement de la coalition dont les buts n’étaient pas des plus clairs concernant la Syrie et le gouvernement de Bachar El Assad. Traditionnellement pourtant le territoire syrien était une sorte de sanctuaire pour les Kurdes face à l’hostilité et à la répression turque et même irakienne.

Quand la victoire contre daech étant pratiquement obtenu, on a vu se réaliser ce que chacun savait, la jonction entre « la rébelion syrienne », en fait des djiadistes plus ou moins liés à ,Al qaida et aux saoudiens et la Turquie pour crer les conditions de leur délogement de Afrinet plus si cela continue, ils ont tablé sur les promesses des alliés américains et français. mais qu’y a-t-il là derrière ?

Ces derniers sous la direction de Sarkozy et des socialistes ayant toujours oeuvré moins contre Daech que contre le gouvernement syrien et dans le prolongement il est logique aujourd’hui qu’ils continuent à instrumentaliser les faux libérateurs de la Syrie et vrais fondamentalistes y compris en abandonnant les Kurdes espérant une patrie.L’attitude de Macron prouve qu’il n’y a pas grand chose à en attendre.

Les Etats -Unis et les occidentaux, la france et l’OTAN à laquelle la Turquie appartient avaient fait une erreur de calcul sur la nature du pouvoir en Syrie. Non que Bachar el Assad n’ait soulevé une contestation légitime, mais entre lui et le fondamentalisme saoudien et quatari, la mosaïque confessionnelle et ethnique que constitue la Syrie a très vite fait son choix, l’attitude des chrétiens dans la zone en témoigne.Aidés par les russes l’armée syrienne a opéré une reconquête tout azimut et comme durant le même temps, un coup d’Etat plus ou moins mené par les Américains a avorté et a été suivi en Turquie d’une répression, cela a permis un rééquilibrage des relations turco-russes et l’avancée de l’idée de négociations régionales. Les Russes, qui a l’inverse des français (qui ont complètement abandonné leur politique arabe traditionnelle) ont continué une intervention armée doublée d’une activité diplomatique inspirée par celle de l’Union soviétique. le tout leur assurant une certaine crédibilité.

Les Américains qui ont pris pied dans le kurdistan syrien avec leur bases ont été pris entre le marteau et l’enclume. D’un côté, ils voulaient rester durablement dans la zone pour tenter d’endiguer si faire se pouvait l’emprise non seulement de l’armée syrienne et des russes, mais celle des iraniens et ils avaient besoin à la fois des kurdes et des turcs pour cela. Il s’est avéré que c’était plus des turcs que des kurdes et qu’ils les ont lâchés.

Les kurdes ont cru qu’il leur suffisait de faire appel à la conscience universelle pour qu’Américains et français les aident et quand les Russes leur ont conseillé de s’entendre avec Damas, ils ont bruyamment fait savoir dans un langage susceptible de plaire aux occidentaux qu’ils ne s’entendraient pas avec un « tyran ». les russes ont haussé les épaules et les ont laissé crier leur vertueuse protestation, mais ils avaient incontestablement ce faisant perdu un point d’appui qui jusque là avait toujours exigé qu’ils participent aux négociations finales (cela fait partie aussi de l’entente entre russes et israéliens).

Les kurdes se sont alors retrouvés devant la fiction qu’ils avaient accepté de la part d’Obama , à savoir la distinction entre kurdes combattant et le PKK qui continuait à être inscrit comme un groupe terroriste contre lequel le gouvernement turc avait tous les droits.

Le scénario qui se déroule sous nos yeux est le produit de ce piège dans lequel les kurdes, leur héroïsme, leur volonté utopique qui peut leur attirer toutes les sympathies se trouvent pris. Leurs pseudos amis les incitent à poursuivre leur protestation contre l’injustice qui les frappe mais en réservant paradoxalement leurs coups à la Russie pour tenter de continuer à se concilier américain et français qui pourtant démontrent qu’il n’y a rien à attendre d’eux. C’est une affaire aussi mal menée que celle de la résistance palestinienne et par les mêmes. Un espèce de camp pseudo idéaliste proche des démocratres, des socialistes à la française, et même quelques communistes et gauchistes d’autant plus amoureux des kurdes et des palestiniens qu’il n’y a pas grand chose à espérer dans le contexte de luttes inter-imperialiste qui est celui du Moyen-orient sinon de s’inventer des « justes causes » écrasées pour mieux laisser les choses en état.

Il serait temps de sortir de la story stelling et des images d’épinal de la marginalisation de peuples dont on fait des étendards pour mieux les laisser tomber quand le temps des promesses est passé. Il serait temps de penser en communistes c’est-à-dire certes dire son indignation devant de petits peuples abusés et abandonnés, amis il faut surtout considérer comment on se positionne sur le fond selon le principe international à la fois de respect des souverainetés des états reconnus, du droit à l’autodétermination de manière concrète, au cas par cas. Il faut dans le même temps privilégier non le rassemblement autour de telle ou telle solution correspondant à nos préférences mais bien l’ouverture des négociations régionales à partir de positions de droits international les plus solides possibles. Enfin il essentiel d’œuvrer pour un désarmement en particulier nucléaire dans cette poudrière. Il ne s’agit pas seulement de real politique mais bien au contraire de retrouver les principes d’une solidarité qui permettent les rassemblements les plus larges et néanmoins utilise la situation concrète.

Qui dans le contexte en pleine transformation au niveau mondial est le plus susceptible d’appuyer une politique de paix et de justice, qui est le plus opposé à celle-ci? bref où est la contradiction principale ou est la secondaire comme on aurait dit.

La question Kurde comme la question palestinienne et d’autres, fait partie de celles qui ne doivent pas être abandonnée mais nettement repensée si l’on veut qu’elles trouvent une solution qui ne soit pas celle du baroud d’honneur.

danielle bleitrach
marquetalia
   Posté le 05-02-2018 à 18:23:28   

Il y a des Tchétchènes parmi les communautés vivant à Rojava;ce qui explique la réticence russe à soutenir les Kurdes de Syrie,qui pourraient appuyer par la suite une nouvelle sedition au Nord Caucase,dans le but de trouver un point d ancrage pour depecer le Fédération de Russie.


Edité le 05-02-2018 à 18:24:30 par marquetalia


Xuan
   Posté le 05-02-2018 à 19:10:44   

Les Tchétchènes constituent une petite minorité des 29 000 habitants de la population de Ras-al Ayn, alors comme "point d'ancrage" c'est court marquetalia.
DUROC
   Posté le 06-02-2018 à 13:05:48   

T'es sûr, rigolo, que les russes interviennent en Syrie pour se protéger des tchétchènes ?
Xuan
   Posté le 06-02-2018 à 13:51:39   

Revenons au sujet :

Plusieurs titres sur l'intervention turque qui "marque le pas".

Pour Jeune Afrique il s'agit de contradictions internes entre "haute hiérarchie militaire et gouvernement islamo-conservateur"
[url=Sur http://www.lefigaro.fr/international/2018/02/05/01003-20180205ARTFIG00269-l-armee-turque-marque-le-pas-a-afrine.php]le Figaro[/url]

l'Orient le jour
l'Expression.dz
DUROC
   Posté le 06-02-2018 à 17:27:18   

je voudrais dire quelque chose sur le mot de Danielle Bleitrach. Cette pauvre ex dirigeante révisionniste se rend compte avant de mourir qu'elle s'est plantée.
Pour autant, elle ne fera jamais une autocritique sur son parcours au sein du PCF. Difficile, parce qu'elle a accompagné depuis le début la déchéance révisionniste de son cher parti.
Maintenant, elle se permet de critiquer sans base objective la lutte révolutionnaire du peuple kurde e(t des autres composantes ethniques de la Fédération Démocratique du Nord de la Syrie et se permet en plus de donner des leçons à ceux qui luttent les armes à la main contre leurs ennemis pour une société émancipée de différentes sortes d'oppression.
Qu'elle arrête de chialer !
Les combattant(e)s de ROJAVA savent pourquoi ils luttent et pourquoi ils prennent le risque de mourir. Ce qu'il souhaitent, c'est qu'on les soutienne.
A chacun de prendre position MAINTENANT! Et ça, pour beaucoup de "oui mais" ou de "non mais", c'est pas facile !
marquetalia
   Posté le 06-02-2018 à 18:14:27   

Le Pcf est réticent à soutenir la Rojava,car celle ci a été armée par la France et les États Unis quand il s agissait de combattre Daech .de plus,la Rojava est proche idéologiquement de l Ezln au Chiapas,le symbole de l altermondialisme lié aux communistes libertaires représentés en France par Alternative Libertaire,pour qui la Russie et la Chine seraient "l impérialisme asiatique".


Edité le 07-02-2018 à 20:40:28 par marquetalia


Xuan
   Posté le 06-02-2018 à 18:44:04   

Je laisse à D. Bleitrach la réflexion sur l'orientation du PCF dans les années 60 et 70 et sur le rôle de G. Marchais dans les abandons successifs qui ont précédé le congrès de Martigues et Robert Hue.
Pour ce qui concerne la situation en Syrie, les observations qu'elle fait sont fondées.
Il est naturel de soutenir le peuple kurde contre l'agression turque.
Par contre passer en contrebande les "oppositions" diverses et variées qui ont servi et continuent de servir les intérêts impérialistes c'est hors de question, et sur ce point elle a entièrement raison.

Je relève cette manière de conclusion :
"Qui dans le contexte en pleine transformation au niveau mondial est le plus susceptible d’appuyer une politique de paix et de justice, qui est le plus opposé à celle-ci? bref où est la contradiction principale ou est la secondaire comme on aurait dit."

Il y a dans cette région un nœud de contradictions mais la principale oppose l'impérialisme occidental aux peuples et aux nations. Cette situation ne date pas de MAINTENANT mais de nombreuses années.
Et depuis de très nombreuses années une tendance erronée dans le mouvement communiste international noie le poisson et met dans le même sac impérialiste les agresseurs et les agressés. Cette position est réactionnaire.

La situation de Rojava ne transforme pas la contradiction principale. Il paraît que les combattants kurdes ne veulent pas constituer un territoire autonome en Syrie. Mais ils n'ont pas vraiment agi dans ce sens non plus.

Je cite ici une interview du Conseil démocratique kurde en France qui décrit la situation locale avec détail. La présence militaire et le rôle des USA n'y sont cités nulle part. Seul le gouvernement français est égratigné, en ajoutant "nous faisons appel à l’ONU et aux gouvernements, notamment français, dans l’espoir qu’ils puissent faire cesser les bombardements" . J'ai du mal à comprendre une telle naïveté, s'il s'agit de naïveté.

La volonté de l'impérialisme US et occidental, notamment français, dans cette région est la partition de la Syrie. Et j'en viens à me demander si l'intervention turque, qui piétine paraît-il n'a pas pour objet de parvenir précisément à cette partition.


Edité le 06-02-2018 à 18:53:17 par Xuan


DUROC
   Posté le 06-02-2018 à 20:52:55   

Je ne répondrai pas à des crapules ou des hypocrites qui feignent "ne pas comprendre".
La 'réponse est du côté des peuples qui luttent les armes à la main pour leur liberté. Pas chez les commentateurs et donneurs de leçons derrière leur écran d'ordinateur. Au début de l'insurrection du peuple algérien, le P"C"F avait dénoncé les premiers patriotes algériens comme étant des agents de l'Allemagne hitlérienne. Vous êtes vous, les Xuan et les Bleitrach sur la même ligne.

Duroc
Xuan
   Posté le 06-02-2018 à 22:50:17   

Cette comparaison est entièrement fausse et tu gardes tes insultes encore une fois. Tu as toi-même expliqué que Rojava ne revendiquait pas l'indépendance nationale.

Je maintiens que la contradiction principale oppose les peuples et les nations de la région à l'impérialisme US et à l'impérialisme français.
marquetalia
   Posté le 06-02-2018 à 23:18:46   

Je pense que Duroc a raison,il faut soutenir la Rojava,l arc chiite Damas-Téhéran est réactionnaire -en Iran,les Kurdes sont pendus-et le Hezbollah est également djihadiste,mais pas du côté sunnite.si on apporte son appuie aux forces vives d Amérique Latine,il doit en être de même au Kurdistan.
marquetalia
   Posté le 06-02-2018 à 23:25:52   

Il faut également soutenir le Pkk en Turquie et en Iran-les fascistes comme Soral soutiennent la répression contre les Kurdes sous prétexte que Bhl soit pour le Kongra Gel et la libération d Abdullah Ocalan,"Apo".
Xuan
   Posté le 06-02-2018 à 23:33:42   

La résistance kurde à l'agression turque n'est pas le seul aspect de la situation.
Dans une interview de Jean-Yves Le Drian à Isabelle Lasserre parue dans le Figaro du 21 janvier, on apprend au sujet du « conflit qui est en train de muter » que la France s'active pour organiser des élections et rédiger une constitution.
Evidemment il s'agit de briser le processus de négociation entamé au sommet de Sotchi et de démanteler la Syrie suivant le modèle de la « partition ou solution fédérale » de la Libye.
A propos de ce sommet le Figaro se plaignait que Lavrov ait « accusé la France, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, l’Arabie saoudite et la Jordanie, de conduire une activité dissimulatrice en menant des négociations parallèles à cinq susceptibles de porter préjudice au processus de paix » . Qui sont les hypocrites dans cette affaire ?
Et effectivement ces pays ont tout fait pour dissuader les opposants syriens d'y participer. Sauf les députés kurdes du parlement syrien, Rojava s'en est dispensé également.

Le Courrier du Vietnam indique à propos de Sotchi :
"Les pourparlers de Sotchi et le communiqué sur lequel ils ont débouché prouvent que le processus politique syrien ne pourra se faire que sous leadership syrien, sans intervention étrangère, a affirmé le ministère syrien des Affaires étrangères.
Il a souligné que le résultat des négociations constituaient une "base concrète" pour ouvrir des pourparlers ou un dialogue. Le ministère a également affirmé que le gouvernement syrien soutiendrait toute voie politique qui permettrait de sauver la Syrie et de mettre fin à l'effusion de sang, à condition qu'elle n'empiète pas sur la souveraineté syrienne.
Le Congrès de dialogue national syrien s'est tenu dans la ville balnéaire de Sotchi, au bord de la mer Noire, les 29 et 30 janvier. 1.600 délégués syriens ont été invités à la rencontre, le nombre le plus élevé jamais atteint au cours de pourparlers de paix intra-syriens.
Le congrès s'est achevé par une déclaration d'accord sur la formation d'un comité constitutionnel, qui réunira 150 représentants de l'opposition et du gouvernement, et aura pour but de discuter d'une révision de la Constitution syrienne actuelle, plutôt que d'en rédiger une nouvelle.
La déclaration souligne également l'unité indivisible du territoire syrien, mais n'a pas abordé la question de la présidence de Bachar al-Assad."


Depuis le début le conflit syrien a été instrumentalisé par l'impérialisme US et ses alliés afin de briser la Syrie comme la Libye. Très tôt le terrorisme islamiste a servi de supplétif dans cette opération.
La Syrie a eu pour alliés La Russie et l'Iran et ce combat était de nature anti-impérialiste.
A présent le terrorisme est vaincu et la Syrie a pour objectif de recouvrer l'ensemble de son territoire, mais les impérialistes lui dénient ce droit. Le "débat" sur le jugement "en France" des terroristes, mis à part le rideau de fumée humaniste ou les crises de nerfs du style "qu'ils crèvent là bas", dénie à la Syrie et aux pays de la région le droit de juger les terroristes qui ont assassiné leurs peuples.
La nature du conflit n'a donc pas changé de nature.

En ce qui concerne la Fédération Démocratique elle ne pourra pas se tenir à l'écart du conflit et ceci quelles que soient les manœuvres de la Turquie.


Edité le 07-02-2018 à 00:12:30 par Xuan


Finimore
   Posté le 07-02-2018 à 07:07:49   

Je précise que je répercute cet article pour l'info et le débat, mais pas par adhésion avec ce site.

Lu sur le site de l'Humanité

https://humanite.fr/appel-collectif-soutenons-le-rojava-et-afrin-contre-linvasion-turque-649408

EN DÉBAT
KURDISTAN SYRIEN TURQUIE
Appel collectif. Soutenons le Rojava et Afrin contre l'invasion turque

VENDREDI, 26 JANVIER, 2018

L'HUMANITÉ

Pour une protection du Kurdistan.


Le Rojava est le nom donné au Kurdistan syrien où se développe un projet social multi-ethnique, féministe, écologiste et démocratique. Aujourd’hui, il est menacé par une attaque sans précédent et unilatérale de la Turquie. L’attaque d’Afrin fait des morts civiles par dizaines, principalement des femmes et des enfants, dont beaucoup de réfugiés arabes d’Idlib. Ces bombardements détruisent également les infrastructures civiles d’une région jusqu’ici épargnée par la guerre. Afrin représentait l’un des derniers havres de paix en Syrie.

L’offensive du régime autoritaire d’Erdogan face à la démocratie kurde. Depuis le XIXe siècle, on ne compte plus les massacres et même les génocides à l’encontre de la communauté kurde. Le dernier remonte à moins de trente ans, tel que l’opération « Anfal » de Saddam Hussein, qui vit la mort de 180 000 Kurdes d’Irak en 1988. Il faut en finir avec cette politique de laisser-faire des dictatures de la région. Au Rojava sont défendues des valeurs de vie multi-ethniques, multiconfessionnelles, démocratiques et de droits humains, à l’opposé total de la Turquie qui, aujourd’hui, purge, bâillonne, emprisonne, torture et rase des villes entières pour la suprématie d’une identité turque islamique. Le président turc Erdogan se rêve en sultan à la tête d’un nouvel Empire ottoman. C’est sa principale motivation pour envahir la région d’Afrin et purger ce territoire de toute minorité contraire à ses velléités politiques et idéologiques. Dans cet élan, il s’appuie sur une frange de mercenaires islamistes, dont certains revendiquent l’extermination des Kurdes d’Afrin. Voilà le visage que veut donner le président turc à la révolution syrienne, en la transformant en instrument de sa volonté.

En première ligne contre Daech avec la coalition internationale. Dans le même temps, Daech en profite pour lancer une grande offensive contre les positions de la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans la province de Deir ez-Zor, coordonnée à la perfection avec l’assaut donné par Erdogan contre les positions des FDS à Afrin. Cette offensive sert les desseins de Daech et des djihadistes en Syrie. Les FDS ont été envoyées à Raqqa sur demande de la coalition internationale contre Daech. Elles ont servi de chair à canon pour la défense des intérêts des grandes puissances occidentales. Non seulement, elles ont rempli leur contrat, mais elles ne demandent en retour qu’à vivre en paix.

Liberté, égalité, féminisme, écologie : des valeurs à défendre. Plusieurs pays se sont déclarés favorables à cette intervention, à commencer par la Grande-Bretagne. La Russie laisse faire et les États-Unis détournent le regard. L’ONU a appelé à de la « retenue » et ne s’oppose pas à l’invasion ! Il nous faut agir maintenant ! Nous appelons donc à se mobiliser contre ce projet du président turc, mais surtout à soutenir les idéaux de la révolution du Kurdistan syrien : la liberté, l’égalité, le féminisme, l’écologie. Il faut un soutien massif à leur projet démocratique, qui a tant d’ennemis au Moyen-Orient. Nous appelons à l’arrêt immédiat de l’invasion d’Afrin par la Turquie, ainsi qu’au retrait de ses troupes de Syrie, un soutien réel et concret pour protéger le Rojava des attaques des dictatures, une zone d’interdiction aérienne pour protéger Afrin des bombardements.


Parmi les signataires : Isabelle Attard, ex-députée écologiste ; Pierre Bance, docteur d’État en droit ; Julien Bayou, porte-parole EELV, conseiller régionale IDF ; Olivier Besancenot, ancien candidat à l'élection présidentielle ; Jacque Boutault, maire du deuxième arrondissement de Paris ; Mona Bras, Conseillère régionale de Bretagne ;Theo Brocart, militant associatif ; Lucie Cabiac, chargée de médiation culturelle ; Nil Caouissin, porte-parole de l'UDB (Union Démocratique Bretonne) ; Sergio Coronado, ex-député EELV ; Mireille Court, auteure ; Laurence De Cock, historienne ; Chris Den Hond, journaliste ; Jérome Gleizes, conseiller EELV de Paris ; Elie Guillou, artiste ; Christian Guyonvarc'h, ancien vice-président du Conseil régional de Bretagne ; Eva Joly, députée EELV au parlement européen ; Alain Kervern, traducteur et auteur ; Annie Lahmer, Conseillère Régionale IDF EELV ; Juliette Lancel, historienne ; Mathilde Larrère, historienne ; Raphael Lebrujah, journaliste ; Marie-Barbara Le Gonidec, ethnomusicologue ; René Louail, ancien conseiller régional de Bretagne ; Lena Louarn, vice-présidente du conseil régional de Bretagne ; Noël Mamère, ex-député ; Paul Molac, député de Bretagne et conseiller régional de Bretagne ; Corinne Morel Darleux, Conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes ; Charlotte Marchandise, adjointe de la ville de Rennes ; Willy Pelletier, coordinateur général de la Fondation Copernic ; Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er arrondissement de Lyon ; Gaëlle Vigouroux conseillère régionale de Bretagne ; Ana Sohier, Conseillère municipale de Rennes ; Tancrède Ramonet, réalisateur de documentaires.


Edité le 07-02-2018 à 07:49:56 par Finimore


Finimore
   Posté le 07-02-2018 à 07:44:55   

Ci-dessous un article publié sur un site trotskiste

Je précise que je répercute cet article pour l'info et le débat, mais pas par adhésion avec ce site.

Lu sur
https://www.marxiste.org/international/moyen-orient/syrie/2279-contre-l-offensive-turque-solidarite-avec-afrin?idU=2&utm_source=newsletter_272&utm_medium=email&utm_campaign=chomage

Contre l’offensive turque, solidarité avec Afrin !
31 janvier 2018
Révolution

Le 20 janvier, l’armée turque a engagé une offensive contre les Kurdes des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), dans la région d’Afrin (nord-est de la Syrie).
Pendant la guerre civile syrienne, les FDS ont pris le contrôle de presque toute la frontière turco-syrienne. C’est ce que ne pouvait accepter le gouvernement turc d’Erdogan, qui livre une guerre féroce aux Kurdes de Turquie.

D’un autre côté, les Etats-Unis, alliés de la Turquie au sein de l’OTAN, ont eu besoin des FDS pour lutter contre l’Etat islamique. Ils les ont donc soutenus militairement. Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a même annoncé vouloir pérenniser ce soutien, pour faire pression sur Bachar el-Assad. Cela a provoqué la fureur d’Erdogan – et Tillerson a dû se dédire, pour ménager son allié turc.

Par ailleurs, le 18 janvier, le chef d’Etat-major de l’armée turque s’est rendu à Moscou pour rencontrer son homologue russe et Sergueï Choïgu, le ministre de la Défense russe. Il a obtenu leur accord pour passer à l’offensive. Ce faisant, Vladimir Poutine espère contraindre les Kurdes à se plier à l’autorité d’el-Assad ; il tente aussi d’enfoncer un coin entre la Turquie et les Etats-Unis.

Hypocrisie impérialiste

Les puissances occidentales, dont la France, se sont contentées d’appeler la Turquie à plus de « retenue ». Cela s’explique aisément. Pour Washington, les FDS ne valent pas le prix d’une rupture avec la Turquie, tandis que l’UE a besoin de la coopération d’Erdogan pour endiguer le flot de réfugiés fuyant la guerre. D’ailleurs, les chancelleries occidentales ne s’émeuvent pas du fait que les troupes turques et la soi-disant « Armée Syrienne Libre » combattent aux côtés des miliciens djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (auparavant Al-Qaïda en Syrie).
L’hypocrisie des impérialistes est sans limites. Ils sont prêts à utiliser les Kurdes tant que cela sert leurs intérêts, mais les abandonnent ensuite sans hésiter. Les mouvements progressistes kurdes ne doivent pas compter sur l’aide des gouvernements occidentaux, mais seulement sur leurs propres forces et celles des travailleurs de toute la région.


Edité le 07-02-2018 à 07:48:51 par Finimore


marquetalia
   Posté le 07-02-2018 à 20:42:30   

L intervention turque augure un retour de Al Qaeda et de Daech en Syrie,qui pourront être instrumentalisés contre le pouvoir de Assad.
Xuan
   Posté le 08-02-2018 à 00:00:03   

En Afrin en Syrie, les habitants se mobilisent pour protéger le territoire contre la Turquie


Source: AFP Publié: 2018/2/5 21:48:39
Global Times


Les Kurdes syriens assistent à un défilé impromptu à Afrin alors que les civils s'enrôlent pour combattre les troupes turques et les rebelles alliés contre les unités de protection du peuple (YPG) kurdes dans la région frontalière syrienne le 28 janvier. Photo: AFP

Des dizaines de jeunes Kurdes syriens se rassemblent sur la place de la ville d'Afrin pour s'enrôler dans le mouvement de «résistance» contre un assaut soutenu par les Turcs.
Portant des vêtements militaires dépareillés, certains en jeans et d'autres avec des foulards enroulés autour de leurs visages, quelques-uns admettent que c'est la première fois qu'ils ont touché une arme, mais disent qu'ils se sentent obligés de défendre leur ville natale.
«Afrin est où j'ai grandi, tout comme mes parents et mes grands-parents avant moi, c'est pourquoi c'est un devoir pour moi de me battre pour ça» dit Asmaa, 19 ans. abandonner ses études et répondre à un appel aux armes des autorités kurdes locales.
Les autorités de la ville ont appelé à une "mobilisation de masse" des civils pour combattre les troupes turques et les rebelles alliés contre les unités de protection du peuple kurdes (YPG) à Afrin.
Ils estiment que des centaines de personnes se sont jointes jusqu'à présent - certaines ont été déployées sur le front - alors que d'autres se sont portées volontaires dans des hôpitaux ou dans des équipes de secours qui recherchaient des survivants après un bombardement.
Asmaa, avec une écharpe noire et blanche enroulée autour de son cou, dit qu'elle s'est enrôlée pour prendre part aux combats.
«Aujourd'hui, je ne me vois pas comme une étudiante, je me vois comme une combattante» , affirme-t-elle avec assurance.
La foule autour d'elle se divise en deux lignes - une pour les jeunes hommes et une pour les jeunes femmes. Ils commencent à marcher à travers Afrin pour un défilé militaire impromptu.
Alors que les commerçants regardent, les jeunes brandissent les drapeaux de YPG et chantent: «Non à l'occupation! et "Vive les résistants héroïques!"

Augmentation du nombre de recrues

«Le nombre de volontaires a augmenté et chaque jeune homme ou femme peut choisir l'institution pour laquelle il veut faire du bénévolat en fonction de son expérience et de ses capacités» , explique Rezan Haddu, conseiller média de YPG à Afrin.
"Certains sont volontaires en tant que combattants de YPG, d'autres fournissent un soutien logistique comme la nourriture, le transport et les vêtements" , a-t-il déclaré à l'AFP.
La Turquie et les rebelles syriens alliés ont commencé leur assaut frontalier sur la région d'Afrin le 20 janvier et la plupart des combats ont été concentrés le long de la frontière montagneuse.
Ankara a mis sur la liste noire les YPG en tant que «groupe terroriste» pour ses liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan, qui a mené une insurrection meurtrière et de plusieurs décennies contre le gouvernement turc.
Selon Jinda Tulhaldan, chef de la section Afrin du Mouvement des jeunes Kurdes, les autorités locales ont dû agir rapidement pour repousser l'offensive.
«Nous leur donnons une semaine de formation militaire et leur apprenons à utiliser des armes» , explique Tulhaldan.
" Nous savons qu'une semaine ne suffit pas, mais nous avons été attaqués et avons dû défendre notre ville avec tout ce que nous avions devant nous."

La région d'Afrin sort de la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, mais elle est gouvernée par un système semi-autonome établi par des factions kurdes en 2013.
Selon ce système, les personnes âgées de 18 à 32 ans doivent passer un an en conscription militaire, a déclaré le porte-parole du YPG à Afrin, Birusk Hasakeh.
Hasakeh affirme que des «centaines» de recrues se sont maintenant pleinement enrôlées dans les YPG et les groupes alliés, y compris les membres du gouvernement local qui avaient fermé les fonctions publiques et pris les armes.
"D'autres ont décidé de préparer du thé et de la nourriture à distribuer aux fronts, et d'autres font du bénévolat dans les hôpitaux" , dit-il.

«La première fois que je porte des armes»

« Nous avons été formés aux armes légères du centre de la jeunesse d'Afrin» , explique Tirij Hassan, un jeune homme de 22 ans qui participe au rassemblement de recrutement.
" C'est la première fois que je porte des armes, mais j'en suis content parce que je vais défendre Afrin, ses gens,

La Turquie dit qu'elle fait tout ce qu'elle peut pour éviter de frapper des civils.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, 68 civils ont été tués, dont 21 enfants, depuis que la Turquie a lancé l'opération "Rameau d'olivier" le mois dernier.
Au moins trois civils ont également été tués par des tirs de roquettes depuis la Syrie sur le territoire turc.
Plus de 100 combattants des YPG et à peu près le même nombre de rebelles pro-turcs sont également morts dans la bagarre, a indiqué l'observateur britannique.
«Les avions de combat turcs bombardent Afrin, bombardent des civils et nous attaquent ainsi que nos forces» , explique Farhad Akid, un étudiant en génie agricole âgé de 21 ans dans le centre-ville d'Afrin.
"En tant que jeunes hommes, nous nous sommes engagés à résister, à protéger Afrin et notre peuple, nous n'autoriserons pas un seul occupant turc à entrer dans notre terre bénie."
Xuan
   Posté le 11-02-2018 à 11:52:58   

On lira (en anglais) ici le "Le projet d'une Syrie démocratique" de Rojava



Il ne s'agit en aucun cas d'un projet marxiste-léniniste ou socialiste, mais d'autogestion dans une nation multiculturelle d'où l'Etat serait réduit à sa plus simple expression.
Ce projet qui date de 2015 fait abstraction de toute présence ou influence étrangère. Les puissances impérialistes n'y sont nulle part mentionnées.

On y lit : L'État ne s'accorde pas avec la réalité naturelle, pluraliste et participative de la société humaine; elle se limite à des visions à courte vue qui approfondissent et même déifient l'unilatéralisme. Le déni, l'exclusion, la domination, l'esclavage et l'injustice ont été et sont créés par les États, par les dictatures et par les systèmes fascistes ou semi-fascistes; les plus récents de ces systèmes de sécurité étouffent la vie, ne permettant aucun potentiel d'ouverture et de développement. En conséquence, la situation syrienne se dirige vers l'explosion et le chaos.

Cette conception est aux antipodes du marxisme et largement influencée par l'idéologie libertaire (cf Murray Bookchin), selon laquelle les "droits de l'individu et du citoyen libre" devraient émerger d'une démocratie indépendante des classes et de leurs rapports sociaux de production.

Concernant la production "L'économie semi-indépendante accepte les marchés et le commerce, mais ne permet pas à l'économie de réaliser des profits pour l'accumulation de capital. Basé sur le colonialisme économique, les lois gouvernantes actuelles restreignent la créativité économique et l'écologie. Il faut plutôt une base légale pour une économie semi-indépendante favorisant la dynamique du marché local."

Une telle économie peut se développer jusqu'à un certain point quelque part en Ardèche ou le Diois, pour faire des picodons ou des pulls en angora, mais depuis fort longtemps le capitalisme a relié les communes et les régions. L'industrie a remplacé l'artisanat, etc. Mais y compris dans la société socialiste il n'y a aucun développement sans accumulation de capital, c'est-à-dire sans un surtravail par rapport au travail nécessaire pour subvenir aux besoins de la classe ouvrière. La différence avec le capitalisme est la propriété privée des moyens sociaux de production. Mais de ceci il n'est question nulle part. En fait le fond du sac est la théorie de la décroissance.

Des camarades seront peut-être enthousiasmés par un projet qui ressemble à une sorte de communisme et me reprocheront de "pinailler". Mais il ne faut pas nous prendre pour des jambons. Ce genre de projet n'a jamais dérangé les capitalistes ni les monopoles impérialistes auxquels il ne s'oppose nulle part.

Etendu à l'ensemble de la Syrie - et c'est précisément son objectif - il aboutit à morceler ce pays, ce qui est précisément la volonté des impérialistes occidentaux depuis Sykes-Picot.

L'agression turque est une chose. Nous la dénonçons parce qu'elle tue des civils.
Mais il est hors de question de présenter Rojava comme un modèle de société où de laisser accroire qu'il s'agit d'un projet de socialisme voire d'une anticipation de communisme.
Encore une fois la contradiction principale en Syrie oppose la nation et le peuple syrien à l'impérialisme US et ses alliés notamment la France. L'attitude de Rojava envers ce conflit est le critère déterminant.


Edité le 11-02-2018 à 18:58:42 par Xuan


DUROC
   Posté le 11-02-2018 à 21:33:18   

En Syrie, il n'y a pas de nation syrienne. Il y a DES nations et DES peuples.
Maintenant, Xuan commence à pointer sa position: Il est CONTRE Efrin, Manbij et Rojava. Ce crétin ( mes excuses, je suis encore incorrect ) de maoïste "dénonce" "l'agression turque" parce qu'elle "tue des civils" !
Ce qui veut dire que si l'armée fasciste turque et ses supplétifs islamistes ne tuaient pas de civils, on pourrait ne pas la dénoncer... Et pourquoi pas la soutenir ?
Dont acte !

duroc
marquetalia
   Posté le 11-02-2018 à 22:11:23   

L Ejercito Zapatista de Liberacion National au Chiapas est également de tendance libertaire;cela n a pas empêché le soutien des formations marxistes léninistes à l Ezln.
marquetalia
   Posté le 11-02-2018 à 22:14:38   

Si il y a une guerre entre le France et le Mexique pour l atoll de Clipperton,soutiendrez vous la répression contre les indigènes du Mexique sous prétexte de prendre position contre l impérialisme français?
Xuan
   Posté le 11-02-2018 à 23:09:52   

DUROC a écrit :

En Syrie, il n'y a pas de nation syrienne. Il y a DES nations et DES peuples.
Maintenant, Xuan commence à pointer sa position: Il est CONTRE Efrin, Manbij et Rojava. Ce crétin ( mes excuses, je suis encore incorrect ) de maoïste "dénonce" "l'agression turque" parce qu'elle "tue des civils" !
Ce qui veut dire que si l'armée fasciste turque et ses supplétifs islamistes ne tuaient pas de civils, on pourrait ne pas la dénoncer... Et pourquoi pas la soutenir ?
Dont acte !

duroc


Au lieu de t 'excuser commence par retirer tes insultes. Sinon je les retirerai moi-même.

S'il y a "DES nations et DES peuples" alors ceci justifie la partition de la Syrie et tu défends les intérêts de l'impérialisme français.
La défense du peuple kurde contre l'agression turque ne justifie pas de raconter des sornettes sur le « fer de lance d’une force démocratique » comme dit ROCML.
Le fer de lance de la révolution anti-impérialiste et démocratique c’est le parti communiste, ce qui n’est pas le cas ici. Il ne s’agit pas non plus d’une bourgeoisie nationale.
Cette position aboutit à des incohérences telles que ROCML soutient des groupes armés par les impérialistes occidentaux tout en affirmant qu' « aucune lutte nationale ne peut atteindre ses objectifs en s’appuyant sur l’impérialisme » ,

et pour finir :
"Si demain des pays impérialistes reconnaissent l’existence du Kurdistan en tant que pays, ils ne le feront que contraints et forcés par une lutte continue du peuple kurde de plus d’un siècle, et poussés par les contradictions inter-impérialistes à adapter leur tactique à une nouvelle situation." C'est d'une rare naïveté.

Si la France "reconnaît" un Etat kurde dans le nord de la Syrie ce n'est certainement pas par contrainte mais uniquement pour continuer l'entreprise initiée par les gouvernements précédents et poursuivie sur tous les théâtres d'opération : briser l'unité nationale des états émergents. L'impérialisme n'a pas d'autre intérêt.

Mais cette volonté évidente de l'impérialisme occidental, que toutes les guerre confirment dans cette région, est dissimulée par des arguties sur les conflits "inter-impérialistes" où la nature agressive et belliciste des USA et les manœuvres de notre propre impérialisme sont noyées dans la masse.
Les thèses albanaises en apparence "pures et dures" trouvent ici leur conclusion : s'aplatir devant l'impérialisme et mettre agresseurs et agressés dans le même sac.

La Russie est intervenue à la demande de l'Etat syrien pour combattre le terrorisme et le califat est vaincu. La "coalition" utilise les divisions internes pour briser la Syrie. Mais les albanais rangent les uns et les autres dans l'impérialisme.

La Chine insiste régulièrement pour désamorcer tous les conflits générés par l'impérialisme et préconiser des règlements politiques. Son action dans le conflit US / Corée du nord a contribué au rapprochement entre les deux Corée contre la volonté des USA. Mais pour les albanais la Chine est un pays fasciste et impérialiste.

Les faits démontrent que les thèses albanaises ne valent rien et servent les intérêts impérialistes. Tu t'accroches à un bateau qui coule Duroc.
marquetalia
   Posté le 11-02-2018 à 23:12:35   

http://www.alternativelibertaire.org/?Un-communiste-libertaire-dans-l-IFB-Condamne-a-observer-de-loin-la-bataille
marquetalia
   Posté le 11-02-2018 à 23:17:41   

le Mexique est aussi un pays émergent;l impérialisme soutiendra t il le fractionnement du pays en soutenant les peuples indigènes du Chiapas et du Yucatan?-si seulement....


Edité le 11-02-2018 à 23:19:18 par marquetalia


Xuan
   Posté le 11-02-2018 à 23:28:15   

La guerre et la répression des kurdes sont en Syrie marquetalia.
marquetalia
   Posté le 11-02-2018 à 23:32:33   

tout cela est lié aux intérêts du Eretz Israël qui veut s étendre du Nil a l Euphrate.
marquetalia
   Posté le 11-02-2018 à 23:54:55   

Tu te trompes,Xuan,la Rojava compte des staliniens,des maoïstes,et,effectivement,des hoxhistes dans ses rangs.


Edité le 12-02-2018 à 16:34:20 par marquetalia


Xuan
   Posté le 12-02-2018 à 09:05:01   

D'abord l'intervention turque constitue une agression contre le peuple kurde et sa présence en Syrie est inacceptable.

Ensuite je cite "Le projet d'une Syrie démocratique" . C'est de cette ligne politique qu' il est question. Que des "marxistes-léninistes" ou des écolos s'y trouvent à l'aise n'y change rien.
Xuan
   Posté le 12-02-2018 à 13:14:46   

Sur le Monde :


A Afrin, forces turques et djihadistes se côtoient dans les combats

Opportunité d’un jour ou volonté de se greffer durablement sur l’offensive militaire turque ? Le groupe djihadiste syrien Tahrir Al-Cham (ex-Front Al-Nosra, émanation d’Al-Qaida) a lancé plusieurs opérations contre l’enclave kurde d’Afrin, cible d’une attaque déclenchée le 20 janvier par l’armée turque et des brigades rebelles syriennes combattant sous la bannière de l’Armée syrienne libre (ASL).

Dans la soirée du 23 janvier, Tahrir Al-Cham a annoncé avoir attaqué et occupé des positions des Unités de protection du peuple (YPG) kurdes, près du monastère de Saint-Siméon, dans le sud du territoire contrôlé par les forces kurdes, après de « violents combats ». Quelques heures plus tôt, le groupe djihadiste faisait état d’accrochages avec les YPG, près de la localité de Darat Izza.

Or, l’armée turque a établi, en octobre 2017, des positions à Darat Izza comme sur la colline de Saint-Siméon. Une présence loin d’être discrète : la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira a ainsi filmé les forces d’Ankara en train d’établir des postes d’observation, de creuser des tranchées et de déployer des blindés dans ce secteur, après leur entrée en Syrie. Les combats entre djihadistes et Kurdes se sont donc déroulés, au mieux, sous le regard des soldats turcs. Voire avec leur aval complaisant.

Relations ambigues
Le déploiement des troupes turques dans le nord de la Syrie avait fait suite à la conclusion, le 15 septembre, d’un accord entre l’Iran, la Turquie et la Russie à Astana (Kazakhstan) sur la création de « quatre zones de désescalade, dont la plus grande à Idlib » . L’accord prévoyait le déploiement d’observateurs aux marges de cette province. L’armée turque s’était postée sur la ligne de démarcation séparant le territoire rebelle de l’enclave kurde d’Afrin, en plus de l’aérodrome militaire de Taftanaz. En contrepartie, les forces syriennes et russes devaient limiter leurs frappes aux djihadistes de Tahrir Al-Cham, une organisation considérée comme terroriste par la communauté internationale.

Après s’être, dans un premier temps, opposé verbalement à l’entrée des soldats turcs, le groupe djihadiste s’y était finalement résigné. Allant même jusqu’à escorter leurs convois sur les routes de la province syrienne. Les images de soldats d’un Etat membre de l’OTAN circulant accompagnés par des djihadistes issus d’Al-Qaida avaient alors révélé la nature ambiguë des relations entre ce groupe et Ankara. Une ambiguïté que les combats entre Tahrir Al-Cham et les forces kurdes, contre qui la Turquie est désormais en guerre ouverte, ne vont pas dissiper.
DUROC
   Posté le 12-02-2018 à 15:56:22   

Bien. "l'intervention turque est une agression contre le peuple kurde" et sa "présence" ( j'aime le terme ) est "inacceptable"( là aussi le terme est délicat! ). Dont acte.
Mais le FAIT est qu'aucun intervenant dans le conflit syrien n'est intervenu concrètement contre cette "agression inacceptable"! Ni le régime syrien actuel (dont le territoire est bombardé et occupé), ni le bon camarade Poutine, ni les USA... etc...etc...
Et vous, les "maoïstes" prochinois, comment vous positionnez vous par rapport à l'agresseur turc et les agressés, la population d'Efrin, kurde et non kurde ? Soutenez-vous les agressés ou non?
Ma question est simple. Répondez par oui ou par non et pas avec du bla bla bla sur les contradictions...
Je pense que cette fois-ci, j'ai pas dit des gros mots !

duroc
Xuan
   Posté le 12-02-2018 à 21:03:42   

> Nous ne sommes pas des "maoïstes" prochinois comme disait Marchais, mais des marxistes-léninistes et nous considérons Mao comme un grand dirigeant du mouvement communiste international.

> Tu n'as pas à exiger quoi que ce soit, "oui ou non", MAINTENANT, ni décerner des "Bien", proférer des injonctions, etc. On se demande bien au nom de qui et de quoi.

> Notre position sur l'agression turque est claire.

> Le manifeste "Le projet d'une Syrie démocratique" n'a aucun caractère anti-impérialiste et vise encore moins l'établissement d'un état socialiste.
C'est l'affaire du peuple syrien et de ses diverses composantes. Mais que des camarades nous fassent prendre ici les vessies pour des lanternes et la daube écolo-libertaire pour du communisme est une autre affaire.

> Tu es peut-être fâché avec le matérialisme-dialectique mais la réalité se comprend ainsi pour les communistes. La situation en Syrie est complexe et la contradiction principale oppose le peuple et la nation syrienne à l'impérialisme US et ses alliés, dont la France.

Ceci étant rappelé nous avons tout intérêt à suivre la situation avec attention, parce qu'elle dépend de différents facteurs et se transforme rapidement, tant pour ce qui concerne l'agression turque que les manœuvres de notre propre impérialisme dans cette région.
marquetalia
   Posté le 12-02-2018 à 21:59:37   

La Rojava est de la même nature que la France Insoumise,à savoir "ecololibertaire".
Xuan
   Posté le 13-02-2018 à 15:32:14   

Les relations complexes autour de la situation kurde :

Les relations américano-turques risquent de s'effondrer
(ministre turc des Affaires étrangères)


Publié le 2018-02-12 à 22:20
ISTANBUL, 12 février (Xinhua) -- La détérioration des relations entre la Turquie et les Etats-Unis a atteint un tournant, a averti le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu.

"Soit nous réparerons notre relation, soit elle s'effondrera complètement" , a-t-il souligné.
S'adressant à la presse à Istanbul, il a déclaré que Washington avait commis plusieurs erreurs dans ses relations avec Ankara, notamment en soutenant les Unités de protection du peuple (YPG), milice kurde active en Syrie.
Le 20 janvier, les troupes turques ont lancé une offensive aérienne et terrestre contre les YPG dans la région d'Afrine, dans le nord-ouest de la Syrie. Ankara considère les miliciens kurdes comme des terroristes associés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

La Turquie a menacé d'attaquer Manbij, une autre ville syrienne détenue par les YPG, mais les Etats-Unis ont refusé de retirer leurs troupes de la ville, comme l'exigeait Ankara, augmentant ainsi le risque d'une confrontation directe entre les deux alliés de l'OTAN.

"Il est naturel que notre confiance à l'égard des Etats-Unis se dégrade" , a déclaré M. Cavusoglu, soulignant qu'Ankara ne veut plus entendre de promesses vides de la part de son allié, mais souhaite plutôt voir des mesures concrètes.

Le conseiller à la sécurité nationale et aux affaires étrangères du président turc, Ibrahim Kalin, a rencontré son homologue américain Herbert Raymond McMaster à Istanbul ce week-end, tandis que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays se rencontreront respectivement à Ankara et à Bruxelles dans les prochains jours.
M. Cavusoglu a indiqué que toutes les questions sensibles seraient discutées en détail lors de la prochaine visite du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson à Ankara.

________________


Ci-dessous un article du New York Times sur le même sujet. Naturellement les USA sont là pour la bonne cause selon l'auteur. Mais cette position fournit d'autres indications sur les rapports complexes entre les différents protagonistes :

Sur la ligne de front de la Syrie du Nord, confrontation tendue entre les Etats-Unis et la Turquie

Par ROD NORDLAND FÉV. 7, 2018

New York Times [voir les illustrations sur le site]

Un correspondant et un photographe du New York Times, voyageant avec des généraux américains dans le nord de la Syrie, ont visité une ville où un conflit armé est désormais possible entre les Etats-Unis et la Turquie.

MANBIJ, Syrie - Deux généraux américains de haut rang sont arrivés mercredi devant la ville syrienne de Manbij en déployant de gigantesques drapeaux américains dans leurs véhicules, au cas où les forces pro-turques de l'autre côté du no man's land, à 20 mètres, n’auraient pas réalisé qui ils étaient.

«Nous sommes très fiers de nos positions ici, et nous voulons nous assurer que tout le monde le sait» , a déclaré le major-général Jamie Jarrard, commandant des opérations spéciales pour la coalition dirigée par les États-Unis en Irak et en Syrie.
Si le message à la Turquie n'était pas déjà clair, le commandant général de la coalition qui accompagnait le général Jarrard, le lieutenant-général Paul Funk, a précisé. "Vous nous frappez, nous allons réagir agressivement. Nous allons nous défendre. "

Le voyage est le premier effectué par de hauts officiers militaires américains au front dans le nord de la Syrie depuis que le président turc a menacé d'attaquer la ville de Manbij, en l'appelant un bastion de terroristes et exigeant que les forces américaines partent.

Mais les Américains ont refusé, créant un conflit armé potentiel sans précédent entre deux alliés de l'OTAN, les États-Unis et la Turquie, dernier rebondissement de la guerre de sept ans en Syrie.

Cette partie du nord de la Syrie était autrefois envahie par les militants de l'Etat islamique. Les États-Unis et leurs alliés, les combattants kurdes syriens, ont collaboré il y a plus d'un an pour les expulser.
Mais dans cet effort, les Etats-Unis ont irrité la Turquie, qui a longtemps considéré les Kurdes comme des ennemis. Maintenant, les Turcs tournent leurs armes contre les Kurdes, mettant en place un possible combat avec les Américains.

Le Général Funk avait un pistolet automatique en bandoulière sur son gilet. Ses trois étoiles uniformes auraient été facilement visibles avec des jumelles pour les milices syriennes alliées avec la Turquie de l'autre côté de la ligne de front, alors qu'il se tenait sur un monticule de sable. Il était entouré de soldats des Forces spéciales et de combattants arabes et kurdes du Conseil militaire de Manbij, l'autorité gouvernementale de la région.

Les deux généraux sont arrivés au poste frontière dans des voitures non blindées, entourés de plusieurs véhicules de transport blindés résistants aux mines, ainsi que des Land Cruisers pour les forces spéciales, avec des antennes, des pneus de rechange et des jerrycans sur leurs toits.
Manbij est le poste le plus à l'ouest où stationnent les Américains, alliés avec le groupe insurgé des Forces Démocratiques Syriennes dans la lutte contre l'Etat Islamique.

Afficher les stars & stripes dans cette ville n'est pas du tout extraordinaire. Les véhicules militaires américains portent généralement des drapeaux sur ce qu'ils appellent des patrouilles de désescalade à travers la ville et la province de Manbij. Les patrouilles sont si fréquentes que les enfants ont appris à faire clignoter le geste du pouce et du petit doigt, popularisé par les soldats américains.

Des femmes en tchador sourient et saluent leurs convois, et les soldats américains visitent même le bazar bondé dans des voitures non blindés, débarquant à pied avec seulement des armes, selon les habitants – c’est inhabituel pour un endroit menacé par une attaque de l'État islamique. "Je me sentirais très à l'aise partout dans le nord-est de la Syrie" , a déclaré le général Jarrard.

De même, la relation entre les Américains et le Conseil militaire de Manbij est aimable et cordiale, et les Américains ont loué ses efforts pour rétablir un gouvernement stable. Debout sur le toit de la ligne de front, le général Funk s'est adressé au commandant du conseil militaire, Muhammed Abu Adel: "La défaite durable de Daech est la mission la plus importante pour ce groupe" , a déclaré le commandant Adel, un Kurde, bien que la majorité de ses soldats soient des Arabes locaux. "C'est entre vos mains maintenant et vous faites du bon travail. Une équipe, un combat. "
Le commandant Adel l'a remercié et a dit qu'il espérait que la puissance aérienne américaine continuerait à aider ses forces. Le général n'a pas répondu directement.


Le soutien américain à Manbij a particulièrement alarmé la Turquie. Elle mène une campagne militaire pour prendre la ville d'Afrin, à 80 miles à l'ouest du Kurdistan, en développant un discours public d’une franchise inhabituelle pour menacer Manbij et faire partir les Américains, afin que les milices syriennes alliés aux forces turques puissent chasser les kurdes alliés aux USA.

Mardi, encore une fois, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué le soutien américain à Manbij. "Ils nous disent:" Ne venez pas à Manbij. " Nous viendrons à Manbij pour remettre ces territoires à leurs propriétaires légitimes " , a déclaré M. Erdogan dans un discours à son parti. Le vice-Premier ministre turc est allé jusqu'à suggérer que les troupes américaines à Manbij portent des uniformes des forces de protection du peuple kurde, ou YPG, et déclaré qu'elles pourraient devenir des cibles.

Le YPG domine les zones kurdes du nord de la Syrie et constitue la principale composante des forces démocratiques syriennes, alliés aux américains dans la lutte contre l'État islamique, également connu sous le nom d'ISIS et de Daesh.
Mais à Manbij, les Américains et les Kurdes affirment que la force de défense est le Conseil militaire de Manbij, un allié des Forces démocratiques syriennes, mais indépendant et composé principalement de combattants arabes.

Les Turcs dépeignent les YPG comme une version du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe séparatiste considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et l'Europe.
" Si nous sommes terroristes" , a déclaré le commandant Adel, lors de la visite des généraux mercredi, "OK, alors tous les pays de la coalition et ces soldats américains sont aussi des terroristes" .
La coalition anti-ISIS dirigée par lesAméricains a plus de 70 pays membres.

Les Turcs disent que le Conseil militaire de Manbij n'est que le YPG déguisé. Les Américains et les Kurdes disent que le conseil est allié avec les forces démocratiques syriennes à dominance kurde, mais la plupart de ses combattants sont des Arabes locaux.
L'armée américaine a cherché à persuader la Turquie que les forces de Manbij sont des alliés fiables et importantes dans la lutte contre l'EIIL ailleurs. Auparavant, les Américains organisaient des réunions entre des officiers militaires turcs et des officiers Manbij pour tenter de les convaincre, mais ces réunions ont cessé cette année. Le général Funk a déclaré que les Turcs avaient refusé une invitation à Manbij cette année.

Le mois dernier, le président Erdogan était furieux lorsque les Américains ont annoncé qu'ils formaient une force permanente de protection des frontières de 30 000 hommes dans les zones tenues par les Kurdes comme moyen à long terme de combattre l'EI, en utilisant les forces démocratiques syriennes. Le 20 janvier, les Turcs ont riposté par une offensive contre Afrin, menaçant de continuer tout droit dans le nord de la Syrie. "Les Etats-Unis disent qu'ils ont libéré Daech de Syrie" , a déclaré M. Erdogan mardi. "Pourquoi sont-ils toujours là?"
Les Américains disent que la lutte contre l'Etat islamique est loin d'être terminée en Syrie, même si le groupe a été expulsé de toutes les zones urbaines, comme Manbij, que les Américains et leurs alliés syriens ont nettoyé à l'été 2016.

Les Américains ont juré de rester à Manbij et de soutenir leurs alliés. Mais les forces américaines à Manbij ne comptent que quelques centaines sur un total de 2 000 dans toute la Syrie du Nord, principalement des troupes d'opérations spéciales. Les Turcs et leurs milices alliées, l'armée syrienne libre combattant autour d'Afrin, sont estimés à 20 000 au total. Les Turcs et les Américains ont des forces aériennes importantes dans la région.

Même si les Turcs ne mettent pas à exécution leurs menaces, le combat d'Afrin a indirectement nui à la lutte menée par les Américains contre l'Etat islamique. Alors que les forces démocratiques syriennes déplacent des combattants à la bataille d'Afrin, elles ont affaibli la campagne contre l'EIIL à l'est.
"Il est illogique que pendant que nous combattons l'EI, l'ennemi du monde, là-bas, les Turcs nous attaquent à Afrin" , a déclaré Shervan Derwish, le porte-parole du Conseil militaire de Manbij. "Notre lutte contre Daech a dû être réduite au minimum alors que nous réduisons notre pouvoir pour défendre Afrin."

Le conseil militaire, soutenu par les troupes des opérations spéciales américaines et la puissance aérienne, a défait l'Etat islamique à Manbij en août 2016, puis a mis en place une administration locale qui contrôle la région depuis. "Avant leur arrivée ici, c'était une route pour les combattants terroristes islamistes dans le califat physique de partout dans le monde" , a déclaré le général Jarrard.
Le conseil reste une partie importante de l'effort de lutte contre ISIS, avec beaucoup de ses combattants aux côtés des forces américaines dans la partie orientale du pays, où les dernières poches de contrôle de l'EI restent.
Les décideurs politiques américains craignent que le conflit d'Afrin et la menace contre Manbij ne dégradent leurs alliés kurdes et arabes.

"Je pense que notre principale préoccupation, qui concerne tout e monde, c’est ISIS et l’élimination physique intégrale du califat - et nous en sommes proches, très proches – on ne pouvait pas l’imaginer il y a un an - tout ce qui nous en détourne est négatif » , dit le général Jarrard.
Le Général Funk a dit que les Américains préféraient "se concentrer sur l'ennemi en face de vous et le faucher - c'est beaucoup plus facile que de devoir regarder dans plusieurs directions" .

A Manbij, l'alarme initiale sur les menaces turques s'est dissipée au fur et à mesure que la campagne turque contre Afrin, que les Turcs avaient promis de conclure en quelques jours, s'est prolongée pour la troisième semaine.
Le gouvernement civil local est calqué sur les principes du leader séparatiste kurde, Abdullah Ocalan, qui est emprisonné en Turquie: l'égalité forcée pour les femmes dans la vie civile et militaire, le socialisme modéré et l'écologisme radical.

Les Turcs estiment que les Kurdes ont imposé un système de gouvernance à Manbij en contradiction avec la société traditionnelle conservatrice de la région. L'armée américaine, cependant, dit que les Kurdes et leurs alliés ont réussi à apporter la stabilité. "Il y a beaucoup de gens qui les assimilent au PKK, mais je n'en ai pas vu d'indices dans mes rapports avec eux tout au long de notre relation ", a déclaré le général Jarrard.
Il ne fait aucun doute que la majorité des soldats manbijs sont arabes, mais leurs principaux dirigeants sont kurdes, avec des antécédents dans les YPG. Le chef du Conseil militaire de Manbij, Muhammed Abu Adel, est kurde, tout comme M. Derwish, le porte-parole influent du conseil, qui affiche une photo d'Abdullah Ocalan sur le mur de son bureau.
"Ce qui est étrange pour moi, c'est que la Turquie, membre de l'OTAN, fait cette guerre contre nous en nous traitant de djihadistes, mais nous ne sommes que des démocrates" , a déclaré M. Derwish. "Dans notre société, les femmes sont libres, nous avons l'égalité et la démocratie. Et ils veulent nous détruire. "
Le Général Funk, un vétéran de l'Irak et d'autres déploiements, a déclaré que la Syrie avait été "ravissante" en comparaison. "Les gens essaient de retrouver leur mode de vie normal" , a-t-il dit. " Tant que les gens continueront à travailler ensemble sur cette gouvernance locale et le contrôle local, je vois de l'espoir."


Edité le 16-02-2018 à 22:50:37 par Xuan


Xuan
   Posté le 13-02-2018 à 16:40:44   

La charge de BHL contre Erdogan : “tueur”, “nettoyage ethnique”, “videur aux portes de l’enfer”


turquieplus - 8 février 2018

Le philosophe français Bernard-Henri Lévy (BHL) a publié dans leWall Street Journal une tribune au vitriol contre le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Appelant l’Occident à imposer des sanctions contre la Turquie, Lévy a prétendu que l’armée turque commettait un “nettoyage ethnique” à Afrin, dans le nord de la Syrie.

Grand défenseur des Kurdes, auxquels il a consacré deux documentaires (Les Peshmerga et La Bataille de Mossoul), l’intellectuel français a critiqué l’Occident pour avoir délaissé ces derniers qui sont “encore une fois poursuivis, torturés et assassinés” .

“La honte de voir leur tueur jubiler sur les ruines de notre honneur”
“Les Kurdes, qui avaient été la digue qui retenait le flot islamiste, sont maintenant chassés par le président turc Recep Tayyip Erdogan – ce videur aux portes de l’enfer – qui transforme son pays en un instrument de chantage contre l’Occident. Mais face au cynisme de M. Erdogan, la communauté internationale se comporte comme les trois singes dont un se cache les yeux, l’autre les oreilles et le dernier la bouche” , a-t-il écrit.
Furieux face au silence des anciens alliés des Kurdes, Lévy fustige un Erdogan “qui a poussé le sarcasme, l’insolence et le doigt d’honneur jusqu’à qualifier son nettoyage ethnique de ‘Rameau d’Olivier'”.
“Cette triste farce a trop duré. A moins que l’Occident ne revienne à la raison, 2018 vivra dans l’infamie comme l’année où la Turquie a laissé tomber un rideau de fer sur le peuple kurde”
, a écrit Lévy.

Le philosophe français a appelé à rompre, et non à geler, le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, à l’expulser du Conseil de l’Europe, à dissoudre la commission parlementaire mixte UE-Turquie et à revoir l’appartenance d’Ankara à l’OTAN.
“M. Erdogan ne laisse aucun choix à l’Occident. Si nous ne parvenons pas à être d’accord sur cette résolution de base, alors l’horreur du massacre des Kurdes s’ajoutera à la honte de voir leur tueur jubiler sur les ruines de notre honneur” , a-t-il conclu.

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Les justifications de la Turquie sur aa.com


Edité le 13-02-2018 à 17:10:34 par Xuan


DUROC
   Posté le 13-02-2018 à 19:00:42   

Moi, je ne demande pas d'exclure la Turquie de l'UE, de l'OTAN... Elle y a toute sa place !

Duroc
DUROC
   Posté le 13-02-2018 à 19:04:18   

Ah oui, je ne pense pas que les USA vont rompre avec la Turquie...Ce serait un cadeau fait à Poutine! Vous verrez ! On en reparlera.

duroc
Xuan
   Posté le 13-02-2018 à 19:22:06   

La place de l'OTAN est à la mer.
Pour le reste je cherche des infos sur une situation changeante et où les alliances se font et se défont. Nous verrons ce que fera réellement Erdogan indépendamment de ses déclarations.
marquetalia
   Posté le 13-02-2018 à 19:43:26   

Les États Unis ne voudront pas compromettre leur alliance avec la Turquie,car la Bulgarie,la Moldavie et maintenant même la Tchéquie ont à leurs têtes des pouvoirs pro-russes,ce qui les oblige à forcer l adhésion de la Fyrom en réglant son contentieux avec la Grèce afin d étendre l Otan en Europe du Sud Est,et éviter le retour en force de la Russie dans les Balkans,Moscou ayant vendu de l armement à la Serbie,d autan plus que Poutine pousse la partie serbe de la Bosnie Herzégovine et les Serbes de Mitrovica à la sécession.


Edité le 13-02-2018 à 19:45:06 par marquetalia


Xuan
   Posté le 13-02-2018 à 20:14:49   

13 février 2018
secoursrouge.org


Rojava : Déclaration de fondation de l’Antifascist Forces in Afrin - AFFA


Plusieurs combattants révolutionnaires étrangers sur le front d’Afrin (hors les partis révolutionnaires turcs) ont annoncé ce 13 février 2018 la fondation d’une nouvelle brigade de volontaires internationalistes. Veuillez trouver ci-dessous leur déclaration de fondation :

Nous sommes un groupes de communistes, socialistes, anarchistes et antifascistes, venus des quatre coins du monde. Même si nous venons de différents courants idéologiques et de différents contextes culturels, nous sommes unis au Rojava par les principes de solidarité, d’internationalisme et d’antifascisme. De Manbij à Raqqa, nous avons combattu avec les YPG, YPG et les Forces Démocratiques Syriennes (SDF) et un grand nombre de forces révolutionnaires turques contre la barbarie de Daesh. Nous sommes à nouveau réunis à Afrin pour combattre le fascisme, l’impérialisme et le terrorisme aux côtés de nos camarades.

Les internationalistes ont versé leur sang pour lutter contre le Fascisme. De la martyre Ivanna Hoffman, l’une des premières internationalistes au Rojava, au martyr Michael Israel, assassiné par une frappe aérienne turque à Manbij, au martyr Jac Holmes, tombé à Raqqa alors que la capitale de Daesh était libérée par les forces antifascistes, nous honorons les martyrs en poursuivant leur combat.

La résistance à Afrin est l’un des moments es plus critiques dans la lutte contre le fascisme de notre époque. Le moment d’agir, c’est maintenant. Nous appelons à la solidarité internationale avec la lutte d’Afrin. Nous appelons les révolutionnaires internationaux déterminés à rejoindre notre lutte. Nous appelons également à des actions civiles larges contre l’État turc à travers le monde. Par l’unité nous triompherons. Par la solidarité, nous vaincrons nos ennemis.

Shéhid namirin ! Bijî berxwedana Efrîné !
Mort au fascisme ! Mort au colonialisme !
Vive la solidarité internationale !
Forces Antifascistes à Afrin (Antifascist Forces in Afrin - AFFA)
Brigade Martyr Michael Israel
13 février 2018
DUROC
   Posté le 13-02-2018 à 20:42:02   

Sacré Xuan (c'est pas une injure ? ): tu cherches "des infos sur une situation changeante"... on ne peut pas mieux préparer un possible "changement" de positionnement . Ta "dialectique" te l'autorise.
Mais quand on se tient à des principes, même si la "situation est changeante", la ligne générale à suivre est stable.

duroc
Xuan
   Posté le 13-02-2018 à 21:11:57   

C'est la méthode spéculative de marquetalia qui déteint sur toi ?
DUROC
   Posté le 14-02-2018 à 09:24:18   

Le niveau s'élève !

duroc
Xuan
   Posté le 14-02-2018 à 15:30:15   

J'ai encouragé marquetalia à partir des faits au lieu d'imaginer des scénarios improbables. Ceci élèverait le débat en effet en permettant de sortir des a priori.
Qui peut prétendre que cette situation n'est pas complexe, qu'elle ne met pas en jeu plusieurs contradictions et alliances diverses et variées, et qu'elle serait figée une fois pour toutes ?
C'est le propre du marxisme de comprendre la situation dans ses transformations.
marquetalia
   Posté le 14-02-2018 à 19:48:33   

Il y a indéniablement un retour russe,et pas uniquement en Syrie,mais également en Europe Centrale et Orientale,en particulier dans les pays que j ai cité plus haut.évidemment,la Pologne,les Pays Baltes,la Roumanie et l Ukraine n en font pas partie.les États Unis veulent toujours intégrer la Géorgie dans l Otan,en dépit de la défaite militaire de Saakachvili il y a presque dix ans,apres l agression géorgienne,qui a fait perdre au satellite de Washington les 40% du territoire sud ossète qu il contrôlait avant les menées bellicistes,territoires auxquels s ajoutaient les gorges de Kodori en Abkhazie-monsieur Saakachvili a néanmoins récupéré l Adjarie sans le moindre coup de feu plusieurs années auparavant.


Edité le 14-02-2018 à 20:01:45 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 14-02-2018 à 19:52:51   

Même les Ukrainiens n en veulent plus de ce Saakachvili,ils l ont expulsé vers la Pologne-il ne sera jamais jugé pour ses responsabilités dans l incendie d' Odessa au cours duquel 32 Russophones ont perdu la vie-il administrait cette région frontalière de la Moldavie,ou plutôt de la Transnistrie.


Edité le 14-02-2018 à 19:58:50 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 14-02-2018 à 20:02:44   

L Adjarie est frontalière de la Turquie.
Xuan
   Posté le 14-02-2018 à 20:50:25   

marquetalia a écrit :

Même les Ukrainiens n en veulent plus de ce Saakachvili,ils l ont expulsé vers la Pologne-il ne sera jamais jugé pour ses responsabilités dans l incendie d' Odessa au cours duquel 32 Russophones ont perdu la vie-il administrait cette région frontalière de la Moldavie,ou plutôt de la Transnistrie.


Un - évite de mélanger tous les sujets encore une fois

Deux - évite aussi de raconter n'importe quoi :
> Ce ne sont pas "les Ukrainiens" mais un groupe cagoulé qui a expulsé Saakachvili : vidéo
> La maison des syndicats à Odessa a été incendiée par les néonazis de Svoboda, Pravy Sektor et Cie.
Irina Faisal, porte-parole de Svoboda a commenté le massacre d’Odessa: « Brava, Odessa ! Odessa a montré l’esprit véritable ukrainien. Vous êtes le berceau des grands nationalistes Ivan et Yuri Lip. Que les diables brûlent en enfer ! Les ultras sont les meilleurs, les rebelles " . Voir ici.
> Les victimes sont au nombre de 46 et non 32
> Je te rappelle que tu avais dénoncé toi-même les agissements de Pravy Sektor dans ce fil...
marquetalia
   Posté le 14-02-2018 à 21:03:41   

Le chiffre de 32 morts est fourni par cette chiure de Wikipédia.en ce qui concerne Saakachvili,il devrait être jugé pour avoir déclenché l agression contre les alliés de la Russie,il voulait mener une politique de purification ethnique en expulsant les Ossètes d Ossétie du Sud.


Edité le 15-02-2018 à 09:22:46 par marquetalia


Xuan
   Posté le 14-02-2018 à 23:20:44   

Sur le site russe Sputnik :

Les Kurdes YPG démentent vouloir morceler la Syrie


Sputnik s'est entretenu avec le porte-parole des milices kurdes YPG qui affrontent les forces turques dans le nord de la Syrie sur les objectifs de leur combat.

4.02.2018
Les Unités de protection du peuple (YPG), qui forment la base des Forces démocratiques syriennes (FDS), n'utilisent pas les armes livrées par les États-Unis contre les Turcs à Afrine, affirme le porte-parole des YPG Nuri Mehmud dans une interview accordée à Sputnik.

«Nous n'utilisons pas les armes fournies par les États-Unis à Afrine. Dans la zone d'Afrine, nous avons recours aux armes achetées clandestinement aux unités de l'Armée syrienne libre (ASL), qui les ont elles-mêmes obtenues auprès des Turcs à al-Azaz, el-Bab, Idlib et Jarablus» , a fait savoir l'interlocuteur de l'agence.

D'après M.Mehmud, les Forces démocratiques syriennes agissent «dans le cadre de l'accord visant à stabiliser la situation en Syrie» .
«Ni nous, ni les forces qui coopèrent avec nous n'avons pour objectif de morceler la Syrie» , a affirmé le porte-parole.

Il a également fait savoir que les discussions concernant le déblocage de fonds supplémentaires du budget américain pour le financement du FDS avaient commencé bien avant le début de l'opération militaire turque à Afrine.
Auparavant, le Pentagone a demandé de débloquer 300 millions de dollars pour la formation et l'équipement des combattants des FDS, ainsi que de 250 mds USD pour la mise en place d'un contingent de 30.000 hommes chargé de protéger les frontières de la Syrie.


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Notes :
1 - Selon al-monitor du 27 novembre 2017, Trump s’était engagé devant Erdogan à cesser l’armement des kurdes annoncé au mois de mai 2017

2 - Les États-Unis annoncent 200 millions USD pour soutenir les efforts anti-EI en Syrie
Source: Xinhua Publié: 2018/2/13 20:02:56
Selon global times
« Les Etats-Unis s'engagent à soutenir 200 millions de dollars américains en faveur des efforts de la coalition anti-EI en Syrie , a annoncé mardi le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson.
Il a fait cette annonce lors de la réunion de la Coalition internationale contre l'Etat islamique (SI) au niveau des ministres des affaires étrangères, qui a débuté mardi.
La coalition a réussi à libérer 98% du sol irakien des griffes de l'EI, tandis que de nombreux déplacés sont rentrés chez eux, a déclaré Tillerson.
Il a dit que l'EI était toujours une menace malgré la libération, soulignant la nécessité de fournir des financements à l'Irak et à la Syrie afin de s'assurer que l'EI soit battu et ne puisse jamais revenir.
La réunion de la coalition anti-EI fait partie de la Conférence internationale du Koweït pour la reconstruction de l'Irak (KICRI), qui a débuté lundi à Koweït.
DUROC
   Posté le 15-02-2018 à 09:37:05   

pour info

Leila Khaled, qui est membre de la direction du FPLP palestinien a participé récemment au congrès du HDP. Le HDP une coalition démocratique en Turquie qui subit une répression terrible en raison entre autres de sa lutte contre contre la politique fasciste d'Erdogan à l'égard des kurdes.
Dans son message au congrès, Leila Khaled a déclaré son soutien aux "résistants" d'Efrin

Duroc
Xuan
   Posté le 15-02-2018 à 11:19:33   

Sur http://www.couppourcoup31.com/2018/02/au-congres-du-hdp-leila-khaled-salue-la-resistance-du-peuple-kurde.html le 12 février
DUROC
   Posté le 15-02-2018 à 11:20:05   

"Les Kurdes YPG démentent vouloir morceler la Syrie".
Effectivement. Ce n'est pas leur but. Ils ont toujours dit qu'ils voulaient une Syrie démocratique confédérale.Les fédérations ou des confédérations ne remettent pas en cause l'existence d'un Etat. La Suisse est une confédération. Mais pour nous, communistes, le meilleur exemple fut l'URSS
duroc
Xuan
   Posté le 15-02-2018 à 16:06:33   

la Représentation du Rojava en France :

L'ATTAQUE DE LA TURQUIE D'ERDOGAN CONTRE AFRIN : TRIBUNE DANS LE FIGARO (15 février)

http://i.f1g.fr/media/figaro/1280x580_crop/2018/02/14/XVMbf515fc0-11ab-11e8-8248-67f8a914efc8.jpg
Nechirvan Barzani, premier ministre du gouvernement régional du Kurdistan irakien et Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères. SAFIN HAMED/AFP

TRIBUNE - L'invasion, par la Turquie, de la région kurde d'Afrine, dans le nord de la Syrie, appelle une réaction de la diplomatie française, plaident les auteurs Stéphane Breton, Pascal Bruckner, Gérard Chaliand, Patrice Franceschi, Bernard Kouchner et Sophie Mousset.

Le 21 janvier 2018, l'armée turque appuyée par des groupes djihadistes bien connus pour leurs crimes de guerre et leur ancienne allégeance à Daech a lancé une invasion nommée «Rameau d'olivier» contre la région kurde d'Afrine.

Limitrophe de la Turquie, située au nord-ouest de la Syrie, Afrine est une enclave de peuplement kurde très ancien d'une soixantaine de kilomètres de long, séparée du reste des Kurdes de Syrie par l'armée turque et les milices islamistes. C'est en raison de son isolement que la Turquie se jette d'abord sur elle, voulant peut-être régler le «problème kurde» comme elle a jadis réglé le «problème arménien». Elle prétend que la présence immémoriale des Kurdes menace son intégrité territoriale. Elle justifie l'invasion qu'elle vient de lancer contre ceux qu'elle appelle des «terroristes» - alors qu'ils se sont battus avec une détermination exemplaire contre les terroristes islamistes - par des considérations relatives à sa sécurité. La Turquie a parfaitement raison de vouloir défendre ses frontières, mais celles-ci n'ont jamais été menacées par les Kurdes de Syrie. Le régime turc inspiré des Frères musulmans craint moins les islamistes, auxquels il n'a cessé d'apporter de l'aide, qu'il ne déteste les Kurdes, nos alliés dans la guerre contre le terrorisme. La France perdrait les acquis de trois ans d'engagement dans la région si elle laissait l'invasion turco-islamiste réussir. Plusieurs raisons devraient l'en empêcher.

Les Kurdes de Syrie sont nos amis. Les abandonner après nous être battus avec eux contre les islamistes serait une faute morale impardonnable. Elle contredirait tout ce que la France représente. Nous le paierions un jour au prix fort. Il y a trois ans, lorsque le président de l'époque avait reçu les Kurdes de Syrie à l'Élysée après leur victoire à Kobané pour leur exprimer le soutien de la France, cela avait été très bien perçu par l'opinion. Les Français savent qui sont leurs alliés dans la guerre de Syrie et que l'enjeu n'est pas seulement local mais concerne aussi leur pays. Les Kurdes de Syrie sont aussi les vainqueurs des islamistes qui ont causé chez nous les pires attentats de notre histoire. La capitale de Daech en Syrie, d'où ces attentats avaient été lancés, a été prise par les Kurdes en octobre 2017.

Que se passera-t-il demain si on laisse les djihadistes gagner cette manche?
Maintenant que les combats font rage à Afrine, les Kurdes doivent dégarnir leur front contre Daech et cela n'est pas à notre avantage. L'invasion turque a des conséquences négatives sur la lutte contre le terrorisme et joue contre les intérêts occidentaux - auxquels la Turquie, pourtant membre de l'Otan, ne prête guère attention. Que se passera-t-il demain si on laisse les djihadistes gagner cette manche? Les exactions turco-islamistes à Afrine ne laissent présager rien de bon. Lorsque les jeunes combattantes kurdes au courage admirable sont capturées par les djihadistes, elles sont torturées, éventrées et leurs seins tranchés. Une telle barbarie est insoutenable. Nous serions comptables devant l'Histoire si nous laissions continuer cela.

Les Kurdes sont en outre nos seuls alliés dans la région et ont montré leur efficacité sur le terrain. Si nous les abandonnons, il n'y aura plus personne sur place pour nous aider à contenir toute nouvelle éruption terroriste dirigée contre nous.
L'invasion turco-islamiste va créer de surcroît de nouvelles tensions avec les réfugiés. Des dizaines de milliers de gens vont tenter d'échapper à la guerre. La Turquie prétend nous protéger d'un afflux de migrants en échange de notre silence, mais elle fait tout pour que leur nombre augmente. Enfin, les Kurdes de Syrie sont en train de bâtir une société démocratique respectueuse de pluralisme ethnique et confessionnel et de l'égalité entre les hommes et les femmes. Cela aura une influence profonde dans une région déchirée par la tyrannie. Notre pays devrait encourager ces efforts qui s'inspirent des valeurs politiques et de la liberté qu'il a toujours défendues.

La France s'honorerait de demander un cessez-le-feu à Afrine et le retrait de l'armée d'invasion. Elle doit le faire pour défendre ses intérêts et la paix dans la région.

_____________________


Note - un commentaire : "BHL ne soutient pas les Kurdes révolutionnaires de Syrie mais les Kurdes nationalistes de Brasani. BHL est en outre personna non grata à le Représentation donc on lui a refusé l'entrée en 2 16. La Représentation ne représente d'ailleurs pas l'ensemble des Kurdes de Syrie, notamment les groupes marxistes ou anarchistes combattants."


Edité le 15-02-2018 à 16:13:37 par Xuan


DUROC
   Posté le 15-02-2018 à 17:04:54   

Les soutiens occidentaux en paroles à Afrin ont leurs raisons.
Les défenseurs d'Afrin ont leurs propres raisons.
Il peut arriver que dans un conflit ou dans une guerre, des raisons différentes se rencontrent provisoirement, jusqu'au jour où elles s'éloignent et entrent entre elles-mêmes en conflit.
Rojava ne trahira jamais son objectif final même si tactiquement elle doit accepter des aides pourries.

duroc
Xuan
   Posté le 15-02-2018 à 18:13:15   

Certainement, je t'ai dit que la situation était complexe et en cours de transformation.

L'éventail des soutiens s'élargit aussi à la gauche, sur le facebook de Mélenchon :

SOLIDARITE AVEC LES FEMMES DU ROJAVA

L’État turc bombarde et menace de raser Afrin.
Cette attaque fait des morts par dizaines de civils, majoritairement des femmes et des enfants.
Afrin est une zone relativement sûre dans la région depuis longtemps et a accueilli des centaines de milliers de réfugiés arabes notamment d’Alep.

Le peuple du Rojava construit une société nouvelle, dans laquelle les différentes ethnies qui y vivent s’organisent avec leurs identités dans un système démocratique, féministe, écologique.

Cette agression a un but destructeur qui vise aussi la révolution des femmes du Rojava qui ne se soumettent plus à un régime patriarcal et ont le courage de construire une société de liberté pour elles-mêmes et donc pour tous.

Ceci est insupportable à Erdogan qui craint une contamination dans le Moyen-Orient et au-delà, le Rojava est un exemple de libération des femmes qui ébranle l’idée d’Etats au service du nationalisme, du capitalisme et de l’extrémisme religieux, qui s’appuient tous sur la domination des femmes.

Nous exigeons l’arrêt immédiat des bombardements et de l‘invasion d’Afrin, qui sont contraires au droit international.
Pour cela nous demandons une intervention ferme de l’ONU, de l’UE et des gouvernements des pays impliqués dans la coalition : Russie, France, USA, Royaume Uni. Ils doivent faire pression sur la Turquie pour qu’elle cesse cette agression et retire ses troupes de Syrie.

Nous vous appelons à faire circuler cet appel et à faire connaître la construction de cette société qui dit “ Oui, c’est possible de vivre en êtres humains libres, égaux, respectueux de la nature, et pour ce faire, le féminisme est un moyen indispensable” .

Envoyez vos signatures à l’adresse : kurdish.women.movement@gmail.com
Premières signataires :
FRANCE
Laurence Cohen, Sénatrice du Val de Marne et Responsable Nationale du PCF « Droits des Femmes et Féminisme »
Femmes Solidaires
Représentation Internationale du Mouvement des Femmes Kurdes
Corinne Morel-DARLEUX, Secrétaire nationale à l’écosocialisme du Parti de Gauche, Conseillère Régionale Auvergne Rhône Alpes
Danielle SIMONNET, Coordinatrice du Parti de Gauche, conseillère de Paris
Raphaelle PRIME, Conseillère de Paris-Groupe Communiste-Front de Gauche
Edith BOULANGER, Universitaire en Chimie, membre du mouvement de la paix
Fatiha AGGOUN, Conseillère Départementale du Val de Marne
Josette Rome CHASTANET, Féministe, Biologiste
Valérie TECHER, Maire adjoint Champigny S/M
Fabienne LEFEBVRE, Membre du Conseil exécutif PCF du Val de Marne et élue à Vitry Chrysis CAPORAL, élue des EELV à Champigny Sur Marne
Groupe anarchiste Solidaire
Collectif des Amazighs en France
Initiative féministe pour un confédéralisme démocratique « IFCD »
Claire Lacire, Mouvement de la Paix Guichen
Jacqueline Yvroux, Enseignante retraitée
Dominique Benoit Frot, Féministe bibliothécaire documentaliste
Gérard Chastenet, Cheminot…
ITALIE
Nicoletta Pirotta, Militante féministe FAE
Anita Guiriato, Adjointe à la culture municipalité de Carnate
Nicoletta Gini, Chercheuse en histoire FAE…
CATALOGNE
Plataforma Azadî
Alicia Murillo Ruiz, actrice, enseignante et militante féministe…
DUROC
   Posté le 15-02-2018 à 19:24:08   

Oui, Xuan, tu l'as dit. Mais la situation évolue dans un sens prévisible. Elle est, je dirais, naturellement en cours de transformation. Elle suit son cours. Les militants communistes qui sont au contact de la réalité le savent. Les autres communistes doivent se positionner sans attendre. Car le risque, c'est que l'Etat turc gagne. Ce ne sera pas facile pour Erdogan, mais nous, nous devons prendre position SANS CONDITION pour ROJAVA!

Duroc
Xuan
   Posté le 15-02-2018 à 20:22:52   

Situation complexe aussi chez les résistants kurdes. Je continue à documenter ce fil.

Sur le New York Times un article assez long sur le thème "un rêve d'utopie séculaire" par Wes Enzinna, qui note l'influence de Murray Boockchin.

Egalement une analyse de l'IFRI "Erdogan a besoin de cette guerre pour sa politique intérieure". Mais l'article porte essentiellement sur les rapports entre pays.

Je ne suis pas convaincu du "sens prévisible" dont tu parles.
Tout ceci dépend beaucoup de la question séparatisme ou fusion des YPG dans la Syrie. Et jusqu'à ce jour un certain flou est entretenu à cause de la notion d'autonomie.

Si on regarde le projet franco-US de partition régionale, ni la Syrie ni la Turquie n'y ont intérêt et ni la France ni les USA ne peuvent l'imposer.


Edité le 16-02-2018 à 07:54:27 par Xuan


Xuan
   Posté le 16-02-2018 à 19:34:19   

Tractations de part et d'autre :

Selon la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen un entente était en cours jeudi soir entre le gouvernement syrien et les YPG sur le déploiement des troupes syriennes dans le canton d’Afrine
source : Sputnik
Cet accord aurait échoué d’après © Rodi Said Source: Reuters RT :

Alors que les milices kurdes avaient déjà appelé Damas à intervenir militairement contre l'offensive turque à Afrin, des négociations entre le gouvernement syrien et les YPG auraient échoué, ces derniers refusant de déposer préalablement les armes.
Le gouvernement syrien aurait rejeté une demande d'intervention militaire adressée par les dirigeants kurdes de la région d'Afrin pour les épauler dans leur résistance à l'assaut que mène depuis plusieurs jours l'armée turque dans la région.
Selon le correspondant de RT sur place, l'accord dont auraient discuté les autorités syriennes et les milices kurdes aurait eu pour but d'organiser une intervention de l'armée syrienne. Il aurait finalement échoué en raison du refus des Unités de protection du peuple (YPG), milices kurdes très actives dans la zone, de déposer préalablement les armes – condition sine qua non posée par Damas.
Le média libanais al-Masdar, citant plusieurs sources basées à Alep, confirme également l'échec de cet accord, qui aurait constitué un tournant dans le conflit syrien.
Ce n'est pas la première fois que l'hypothèse est évoquée d'une intervention armée de Damas dans le contexte de l'opération Rameau d'olivier lancée par Ankara en territoire syrien. Le 12 février dernier, un commandant des YPG, Sipan Hamo, avait envoyé un signal à destination du gouvernement syrien :
«Nous n'avons aucun problème à envisager une arrivée des troupes syriennes à Afrin pour défendre la frontière face à l'occupation turque.»
Plusieurs observateurs y avaient vu le signe d'une éventuelle intervention militaire de Damas, alors que plusieurs sources citées par la chaîne arabe al-Mayadin le 15 février évoquaient également cette possibilité.


L’article d’Al-masdar :
Rupture: l'armée syrienne refuse la proposition des YPG d'entrer dans Afrin
Par Leith Aboufadel le 15/02/2018
BEYROUTH, LIBAN (22h10) - L'armée arabe syrienne (ASA) a refusé une offre des unités de protection du peuple (YPG) dirigées par les Kurdes pour entrer dans la région d'Afrin à Alep.
Selon les rapports d'Alep, l'armée syrienne a rejeté l'offre de YPG parce que ce dernier a refusé de remettre ses armes à Damas.
L'armée syrienne a demandé à plusieurs reprises que les YPG retournent toutes leurs armes avant que leurs forces n'entrent dans la région d'Afrin et repoussent l'incursion menée par la Turquie.
Cependant, l'armée syrienne maintient qu'elle continuera à permettre aux forces kurdes de réapprovisionner la zone depuis leur propre territoire à Alep.


___________________


Dans le même temps lors de la rencontre entre Rex Tillerson et Recep Tayyip la Turquie propose aux USA un « déploiement conjoint » à Manbij « après le départ des unités de protection du peuple kurde » source : Reuters
Xinhua signale cette réunion à huis clos : « Ankara demande à Washington de cesser de soutenir les Unités de protection du peuple (YPG), considérées par la Turquie comme la branche en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Cependant, Washington reste sourd aux demandes de la Turquie. »


Edité le 16-02-2018 à 19:51:13 par Xuan


Xuan
   Posté le 16-02-2018 à 20:17:53   

Syrie : 180 civils tués au cours de l'opération militaire turque dans la région d'Afrin


Xinhua 13.02.2018

L'offensive militaire turque dans l'enclave d'Afrin, une zone contrôlée par les Kurdes dans le nord de la Syrie, a pour l'instant causé la mort de 180 civils, et en a blessé 413 autres, selon un communiqué publié lundi par les forces kurdes.
Les pertes civiles comprennent des femmes, des enfants et des personnes âgées, a déclaré le communiqué, ajoutant que les noms des morts et des blessés étaient consultables à l'hôpital d'Afrin.
La campagne militaire turque contre l'enclave d'Afrin, qui a débuté le 20 janvier, a également tué 98 combattants au sein des forces dirigées par les Kurdes.
Le communiqué a par ailleurs affirmé que 862 combattants appartenant à l'armée turque ou aux rebelles syriens combattant à ses côtés avaient été tués.
Selon le communiqué, les forces aériennes turques ont lancé 668 frappes aériennes sur Afrin, et les forces soutenues par la Turquie ont commis jusqu'à 2 645 "attaques aveugles" avec divers armements.
Les forces kurdes ont récemment réussi à abattre deux hélicoptères et deux drones turcs, tuant au total 11 soldats turcs ; elles ont détruit 51 véhicules blindés, et en ont endommagé 15 autres, a ajouté le communiqué.

Le 20 janvier, les troupes turques, alliées à des rebelles syriens, ont lancé une offensive militaire transfrontalière intitulée opération "Rameau d'Olivier", dans le but d'expulser les milices kurdes de la région d'Afrin.
Sous le motif d'assurer sa propre sécurité, la Turquie a notamment pris pour cible les combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), qu'Ankara considère comme une branche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti clandestin qui lutte pour l'autonomie kurde dans le sud-est de la Turquie.
Un récent rapport de l'ONU affirme qu'au moins 15 000 personnes auraient été déplacées depuis le début de l'opération turque contre les combattants kurdes d'Afrin.

Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI
Xuan
   Posté le 16-02-2018 à 23:08:23   

Tillerson assure que Washington n'a «jamais donné d'armes lourdes» aux YPG


RFI
Publié le 15-02-2018


Actuellement en tournée au Proche-Orient, le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, a souligné l’appui de Washington aux « institutions légitimes » de l’Etat libanais et a fustigé le rôle du Hezbollah lors de son passage à Beyrouth. Il a aussi évoqué brièvement la guerre en Syrie, dénonçant, le « régime barbare de Bachar el-Assad » . Mais c’est surtout sur les combats dans le nord-ouest de la Syrie que le chef de la diplomatie américaine a été interpellé.
Avec notre correspondante à Beyrouth, Laure Stephan


Depuis Beyrouth, Rex Tillerson a démenti que la relation entre Washington et Ankara soit dans une impasse à cause de l’offensive en cours dans le nord-ouest de la Syrie. Dans cette région, et plus précisément dans l’enclave d’Afrin, les forces kurdes que Washington a soutenue contre l’organisation Etat islamique sont combattues par l’armée turque.

Le président Erdogan a accusé les Etats-Unis d’armer la milice kurde des YPG. Sur le sujet, Rex Tillerson s’est montré lapidaire. « Nous n’avons jamais donné d’armes lourdes aux YPG, nous n’avons donc pas à en récupérer » , a-t-il lâché.

La Turquie, un « partenaire important »

Rex Tillerson a récemment dénoncé l’offensive turque contre l’enclave kurde d’Afrin. Mais selon le secrétaire d’Etat américain, la Turquie reste un « partenaire important ». « Nos objectifs finaux sont totalement alignés.
Nous avons des différends sur l’approche tactique pour atteindre ces objectifs, a-t-il concédé.
Mais nos objectifs sont de vaincre Daech, le terrorisme, de réduire la violence, de protéger les populations et de soutenir une résolution pacifique du conflit en Syrie »
.

Interrogé sur le risque d’une confrontation a Manbij, cette ville contrôlée par les forces kurdes, ou des militaires américains sont déployés, et ou Ankara jure vouloir avancer, Rex Tillerson s’est, en revanche, gardé de tout commentaire.
[...]"


___________________


Pas d'armement lourd donc en provenance des USA, quant à l'armement léger, on se souvient que :

Les Unités de protection du peuple (YPG), qui forment la base des Forces démocratiques syriennes (FDS), n'utilisent pas les armes livrées par les États-Unis contre les Turcs à Afrine, affirme le porte-parole des YPG Nuri Mehmud dans une interview accordée à Sputnik.
«Nous n'utilisons pas les armes fournies par les États-Unis à Afrine. Dans la zone d'Afrine, nous avons recours aux armes achetées clandestinement aux unités de l'Armée syrienne libre (ASL), qui les ont elles-mêmes obtenues auprès des Turcs à al-Azaz, el-Bab, Idlib et Jarablus» , a fait savoir l'interlocuteur de l'agence.


Concernant les relations Turquie-USA, c'est le status quo.


Edité le 16-02-2018 à 23:16:36 par Xuan


Xuan
   Posté le 16-02-2018 à 23:22:53   

Encore des soutiens aux YPG, sur le blog de Caroline Fourest et après le référendum sur le Kurdistan de novembre dernier :

"Pour les Kurdes"

La trahison de nos alliés kurdes annonce bien pire qu’un reniement. Une défaite. Malgré tout ce qui les différencie et souvent les oppose, les Kurdes de Syrie et d’Irak se sont battus contre Daech, pour nous, au nom des mêmes valeurs. En Syrie, les glorieuses guerrières des YPJ et leurs frères d’armes des YPG portent un projet à l’opposé du drapeau noir de l’obscurantisme : égalitaire, écologiste et laïque.

Malgré tous les risques de dogmatisme inhérents aux utopies, cette poche du Rojava a le mérite inouï de planter une graine d’espoir dans un désert sans avenir. Elle permet de croire à un projet alternatif au choix mortel entre dictature nationaliste ou islamisme. Cette herbe folle qui stérilise l’ancien grenier à blé du monde depuis des décennies. A quelques kilomètres de là, les dirigeants du Kurdistan irakien ont parfois les défauts des indépendantistes devenus hommes d’affaires. Mais alentour, tout le monde reconnaît qu’ils ont su faire prospérer autour d’Erbil, l’une des seules régions de l’ancienne Mésopotamie où il fait bon vivre.
[...]"

suivi de

"Ne laissons pas s’éteindre en nous la flamme du Kurdistan"


Plusieurs personnalités françaises, dont Bernard-Henri Lévy et Anne Hidalgo, dénoncent le silence des grandes démocraties face au drame que vit ce peuple

Un sentiment d’accablement, et d’injustice extrême, nous étreint et nous réunit pour lancer, ici, aujourd’hui, cet appel de Paris en faveur du Kurdistan. Voilà une nation amie qui sort de cent ans de lutte contre toutes les tyrannies. Voilà un peuple qui s’est porté, trois ans durant, seul au sol, sur 1 000 kilomètres de front, contre l’organisation Etat islamique. Voilà des femmes, des hommes, qui ont accueilli un million et demi de réfugiés chrétiens, yézidis, musulmans, qui fuyaient l’enfer islamiste.

Ce peuple, le 25 septembre 2017, se prononce, par un référendum démocratique, et à une majorité écrasante, en faveur d’une indépendance qui est son rêve séculaire. Il se prononce pour l’ouverture de pourparlers avec Bagdad, dont il est bien spécifié qu’ils prendront le temps qu’il faudra pour qu’un avenir solide, concer­té, puisse se construire entre peuples constitutifs de la « fédération » irakienne.

Mais voilà que les grandes puissances démocratiques condamnent, par avance, ce référendum au nom de l’intégrité territoriale de l’Irak, ce pays déchiré, désuni, chaotique, qu’elles feignent, de manière incompréhensible, de tenir pour une donnée intangible de l’équilibre régional.

Et voilà que, forts de cette condamnation du Kurdistan par ses alliés et amis d’hier, les pays voisins (Irak, bien sûr – mais aussi Iran et Turquie), qui tiennent les Kurdes pour un peuple décidément en trop, décrètent un embargo aérien et terrestre sur le Kurdistan; l’enferment, ainsi que le million et demi de réfugiés, dans ses frontières; et que l’Irak, à l’aide de chars américains et avec l’appui de milices chiites et de pasdarans venus d’Iran, passe à l’attaque, s’empare de la zone de Kirkouk, et affronte les peshmergas jusqu’à 50 kilomètres d’Erbil.

Nul, alors, ne vient au secours du ­Kurdistan. Nul ne condamne l’agression de ces puissants voisins pour qui le silence de la communauté internationale est une aubaine permettant d’en finir avec ce trublion démocratique, ce mauvais exemple que serait un Kurdistan ­libre et indépendant dans une région qui cultive les régimes autoritaires, et ­opprime ses minorités.

Nul ne semble réaliser que l’Iran met, un peu plus encore, la main sur l’Irak, et achève d’ouvrir, avec la complicité du sinistre Bachar Al-Assad, le fameux corridor chiite dont elle rêve depuis longtemps et qui a vocation à aller du Liban à Bahreïn.

Trahis par certains en leur sein, abandonnés de leurs amis d’hier, que vont alors faire les Kurdes? Se plier à un destin funeste? Redevenir, sous la contrainte des « Irakiens », ce fantôme de nation, cette chimère sanglante? Rentrer dans l’ombre, retourner dans les montagnes dont nul, ­jamais, n’a pu les chasser? Va-t-il, ce peuple fier qui rêvait de prospérité et de modernité, qui vivait à l’heure de la démo­cratie, qui en avait assez de devoir vivre les armes à la main contre d’éternels ennemis, retrouver sa flamme et reprendre sa marche séculaire vers la liberté?

Ce peuple est un ami de la France. Il a reçu, depuis tant d’années, le témoignage répété de notre admiration et de notre gra­titude. Quand tous se détournent de lui, nous nous devons d’être fidèles à cette histoire de liberté et de grandeur. Nous avons, nous, Français, héritiers de Voltaire, de Gambetta, de Zola, de Dreyfus, de Jean Moulin, un ­peuple proche de nous et qui s’est inspiré de nous; sa flamme – la ­Fondation Danielle Mitterrand, qui contribue à nous rassembler, est là pour en témoigner – a été aussi, un peu, la nôtre et fait partie de l’histoire de la France et de Paris.

Ne laissons pas s’éteindre en nous la flamme du Kurdistan. Demandons le retrait des troupes irakiennes et des milices iraniennes qui les appuient sur la ligne où elles se trouvaient avant le référendum du 25 septembre. Exigeons l’arrêt des exactions, des pillages, des assassinats ciblés ou collectifs qui ravagent, depuis que les milices l’ont envahie, la ville de Kirkouk ainsi que ses environs.

Plaidons pour que la coalition internationale, qui a combattu face à l’organisation Etat islamique au coude-à-coude avec les combattants irakiens mais aussi kurdes, impose sa médiation aux frères d’armes lancés, aujourd’hui, dans une guerre ruineuse pour tous.


Caroline Fourest est journaliste et essayiste Anne Hidalgo est maire de Paris Bernard Kouchner est ancien ­ministre des affaires étrangères Bernard-Henri Lévy est philosophe et membre du conseil de surveillance du « Monde » Kendal Nezan est président ­de l’Institut kurde de Paris Manuel Valls est ancien premier ­ministre


En novembre 2014 Kouchner était venu à Rojava et avait rencontré le responsable des Asayesh, les forces de sécurité des YPG.[le Phénix kurde]

Et il était revenu en septembre 2017 [site des YPG]


"L'homme politique de longue date a rendu visite aux YPG, YPJ et SDF pour exprimer son soutien à la campagne contre Daech à Raqqa, qui approche de son troisième mois, avec 60% de la ville libérée.
[...]
Bernard Kouchner a été élu Représentant spécial des Nations Unies et Chef de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) en 1991 et a dirigé les efforts pour créer une nouvelle administration civile et un système politique remplaçant les Serbes et reconstruire l'économie brisée par le Kosovo".



Edité le 16-02-2018 à 23:35:44 par Xuan


DUROC
   Posté le 17-02-2018 à 18:59:51   

T'en penses tu, toi, de toute cette merde de communiqués?
C'est ça qui doit définir les choix des communistes?
N'est-il pas clair que les USA et la Russie de Poutine laissent faire l'Etat fasciste turc pour placer leurs pions dans la région?
Pendant ce temps-là, Efrin "déguste".
Mon espoir, c'est que rapidement, l'Etat syrien accorde leurs droits aux peuples de Rojava et qu'ensemble ils combattent côte à côte contre l'agression de l'Etat turc et des milices islamistes. La confédération démocratique de Syrie qui est le but de Rojava n'est pas un projet de division de la Syrie en tant que pays. Ceux qui disent le contraire mentent.

duroc
marquetalia
   Posté le 19-02-2018 à 12:51:05   

DUROC a écrit :

T'en penses tu, toi, de toute cette merde de communiqués?
C'est ça qui doit définir les choix des communistes?
N'est-il pas clair que les USA et la Russie de Poutine laissent faire l'Etat fasciste turc pour placer leurs pions dans la région?
Pendant ce temps-là, Efrin "déguste".
Mon espoir, c'est que rapidement, l'Etat syrien accorde leurs droits aux peuples de Rojava et qu'ensemble ils combattent côte à côte contre l'agression de l'Etat turc et des milices islamistes. La confédération démocratique de Syrie qui est le but de Rojava n'est pas un projet de division de la Syrie en tant que pays. Ceux qui disent le contraire mentent.

duroc
vous avez vu juste,des unités de l armée syrienne vont se déployer dans le territoire de le Rojava:donc,la Turquie va finir par se rapprocher de l État d Israël,qui mène des frappes à l est du plateau du Golan.et,effectivement,l expérience altermondialiste,soutenue en France par le Monde Diplomatique et Alternative Libertaire,ne prône pas le morcellement de la Syrie.et Erdogan l a dans le c.. bien profond.


Edité le 19-02-2018 à 12:52:05 par marquetalia


Xuan
   Posté le 19-02-2018 à 20:17:30   

Ma réponse est un peu tardive mais je ne pouvais pas intervenir.
Les communiqués ne définissent pas nos choix, ils font entrevoir les intérêts spécifiques des protagonistes.
Si on part d’idées toutes faites selon lesquelles tous ces pays sont impérialistes ou inféodés et constituent un front unique contre révolutionnaire, il est impossible de comprendre leurs contradictions internes et celles qui les opposent, ni les transformations qui résultent de ces contradictions.

Il n’est pas clair du tout que les USA « laissent faire l’Etat fasciste turc pour placer leurs pions » précisément parce que l’intervention turque ceci va exactement à l’encontre de leur projet. Et pour cette raison l’entrevue récente n’a rien donné : les USA ne sont pas partis de Manbij et leur présence protège les YPG de cette zone.
Sur ce sujet précisément la Turquie n’est pas un pion des USA, alors qui sont les pions ? L'ASL, les résidus de Daech, les YPG ?
Par contre la Russie a entamé un process de relations y compris économiques avec la Turquie, d’où sa réaction modérée. L’intervention turque ne permet pas à la Russie de placer des pions puisqu’elle soutient aussi la Syrie. Donc il faut se défaire des formules toutes faites.

Le gouvernement turc est répressif, brutal, violent et agressif, en effet.
On pourrait presque en dire autant du gouvernement syrien.
Mais contrairement aux apparences volontairement entretenues par les médias, ce sont les USA qui mènent la politique la plus réactionnaire. Sous les dehors d’une démocratie modèle et non interventionniste, avec une présence militaire réduite, ce sont eux qui fomentent et entretiennent la quasi-totalité des divisions, des désordres et des conflits, dans le seul intérêt de leur propre domination.

La Turquie ne veut pas d’un couloir frontalier favorisant un séparatisme kurde.
La Syrie veut recouvrer l’intégrité de son territoire.
La France souhaite la création d’un état kurde.
Les USA veulent une partition des états en entités plus informelles, où leur domination serait plus aisée. Pour cela ils profitent de la confusion pour rester malgré la défaite de Daech : il est clair que la liquidation du terrorisme n’est pas leur objectif ni celui de la France.
Il n’est pas anodin que le New York Times consacre plusieurs pages à cette galerie de portraits, et ceci confirme les intentions des USA. On trouvera autant de fleurs dans la presse bourgeoise française à l’endroit des trois héros hollandais, breton et espagnol des YPG.

La division de la Syrie s’oppose à son intégrité territoriale et c’est la forme actuelle de la lutte nationale du peuple, de la nation syrienne et de ses composantes contre l’impérialisme occidental. C'est la contradiction principale dans la région.
Dans cette contradiction la position de Rojava ne peut pas être la neutralité.
J’avais signalé que son projet ne cite jamais l’impérialisme US et vise principalement l’autorité de l’état. C’est évidemment une conséquence de l’influence libertaire et cette ligne ne peut pas résister aux faits, à moins de se placer sous la direction US ou sous celle de la Syrie, donc de se nier.

On remarquera que cette situation diffère sous de nombreux aspects de celle décrite dans " pourquoi le pouvoir rouge peut exister en Chine ", bien qu'elle reposât sur la division des impérialistes, des seigneurs de guerre, de la bourgeoisie compradore et de la bourgeoisie nationale.
La différence fondamentale résidait dans le rôle révolutionnaire du PCC qui se battait pour la libération de toute la Chine et non pour une somme de régions autonomes, et qui représentait à la fois l'indépendance nationale, la libération des paysans contre le féodalisme et le socialisme.
A l'inverse la bourgeoisie nationale était faible économiquement et sans appui populaire, son parti était dirigé par le compradore Tchang kai check.
En Syrie la bourgeoisie nationale possède un appui populaire et un pouvoir économique. elle dirige la lutte anti-impérialiste contre l'impérialisme occidental et le PC syrien la soutient.

Il semble qu’un accord, au moins provisoire, ait été trouvé entre les YPG et l’Etat syrien, mais le sujet ne sera pas clos après la fin de l’agression turque et le retrait de ses troupes, ni après le délicat problème du degré d’intégration de Rojava dans la Syrie.
La présence US dans cette zone, et de l’ASL dont les rangs ont été gonflés par divers terroristes recyclés par les USA, constituent l’abcès de fixation essentiel du terrorisme et de la déstabilisation dans la région. C'est le départ des USA qui constituera le problème principal après celui de la Turquie.


Edité le 19-02-2018 à 20:49:05 par Xuan


Xuan
   Posté le 20-02-2018 à 18:19:58   

Des miliciens syriens ont progressé vers Afrine et la Turquie a bloqué leur intervention. La déclaration suivante d'Hediye Yusuf permet de comprendre les atermoiements :

Le 19.02.2018 à 15:57 (mis à jour 18:59 19.02.2018) Sputnik écrit :

La Turquie menace de guerre la Syrie


Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, cité par la chaîne de télévision turque NTV, a menacé l'armée syrienne d'entreprendre des actions militaires, si elle soutient les Kurdes à Afrine.
Mevlut Cavusoglu, ministre turc des Affaires étrangères, a commenté la récente déclaration faite par les forces pro-gouvernementales syriennes d'entrer dans le canton d'Afrine pour soutenir les Kurdes face à l'offensive des troupes turques «d'ici quelques heures» .
«S'ils entrent pour le vider [le canton d'Afrine, ndlr] des YPG [Unités de protection du peuple, ndlr], il n'y a aucun problème. S'ils entrent pour protéger des YPG, rien n'arrêtera ni la Turquie, ni les soldats turcs» , a fait savoir le chef de la diplomatie turque lors de sa visite en Jordanie, cité par la chaîne de télévision turque NTV.
Après le Rameau d’olivier, Ankara se prépare à d’autres vastes opérations en Syrie
Plutôt dans la journée, les forces syriennes ont déclaré, citées par l'agence syrienne Sana, qu'elles se déploieraient avant la fin de la journée dans la région d'Afrine pour prêter main forte aux Kurdes visés depuis fin janvier par une offensive turque.
[...]

Egalement sur Sputnik :

Turquie: l'entrée des forces syriennes à Afrine engendrera une catastrophe


19.02.2018 à 18:25 (mis à jour 19:50 19.02.2018)
L’entrée des forces gouvernementales syriennes à Afrine, pour soutenir les Kurdes, ouvrira la porte à une catastrophe, a déclaré le vice-Premier ministre turc Bekir Bozdag.
Si les militaires syriens entrent à Afrine, où la Turquie mène l’opération Rameau d’olivier, cela pourrait conduire à la division de la Syrie, a annoncé le vice-Premier ministre turc Bekir Bozdag lors d’une conférence à Ankara ce lundi.
«Nous suivons de près les actualités sur ce sujet. Les informations selon lesquelles les forces gouvernementales entreraient à Afrine ne sont pas confirmées. Si le gouvernement fait entrer ses forces à Afrine pour défendre les YPG, cela provoquera une catastrophe. Une attaque similaire entraînera une division de la Syrie.»

[...]

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Sana

Poutine examine avec le président du régime turc la situation en Syrie


19/02/2018

Moscou /Le président russe, Vladimir Poutine, a examiné dans un appel téléphonique avec le président du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, la situation en Syrie.
Dans un communiqué, le Kremlin a affirmé que les deux présidents avaient examiné le renforcement de la coopération en se basant sur le processus d’Astana, et souligné leur disposition à coordonner les efforts de la Russie, de la Turquie et de l’Iran pour garantir l’efficacité des zones de désescalade et pour pousser le processus politique vers le développement des accords conclus lors de la Conférence du dialogue national inter-syrien à Sotchi.
Le communiqué ajoute que lors de cet appel, les deux présidents ont discuté de la situation au nord-ouest de la Syrie en prenant en considération la situation à Ifrine.

Razane / A. Chatta

Info également sur Global Times :
La Russie et la Turquie renforcent leur coopération en Syrie dans le cadre d'Astana

Publié le 20/02/2018

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont convenu de renforcer la coopération dans le cadre des accords d'Astana visant à promouvoir le processus de paix syrien, a déclaré lundi le Kremlin.
Poutine et Erdogan ont fait ces remarques lors d'une conversation téléphonique lundi, selon un communiqué du Kremlin.

Les présidents ont confirmé la volonté de coordonner étroitement les efforts de la Russie, de la Turquie et de l'Iran visant à assurer le bon fonctionnement des zones de désescalade et à faire avancer le processus politique, conformément aux accords conclus lors du Congrès du dialogue syrien à Sotchi. "a déclaré le Kremlin.

À la suite des pourparlers de paix syriens du mois dernier, les principaux principes d'un règlement politique ont été atteints et un comité a été formé pour promouvoir la réforme constitutionnelle dans ce pays déchiré par la guerre.
Selon la déclaration du Kremlin, la situation dans le nord-ouest de la Syrie, y compris l'opération militaire turque près de la zone d'Afrin dans le nord-ouest de la Syrie, a été discutée séparément.


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Lavrov affirme l’importance de préserver l’intégrité territoriale de la Syrie


20/02/2018 Sana

Moscou/ Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé l’importance de préserver l’intégrité territoriale de la Syrie.

Commentant la situation à Ifrine à l’ombre de la poursuite de l’agression menée par le régime turc, Lavrov a dit, lors de sa rencontre aujourd’hui à Moscou avec son homologue pakistanais, Khawaja Muhammad Asif, que la Russie soutient le règlement de toutes les questions à cet égard, mais les solutions doivent se faire dans le cadre de l’unité des territoires syriens.

R.F. / A. Chatta

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Selon l'agence Sana :

Arrivée de forces populaires pour soutenir la fermeté de la population d’Ifrine


20/02/2018




Alep/ Des forces populaires sont arrivées aujourd’hui à Ifrine pour y soutenir les habitants face au réseau terroriste « Daech » et à l’agression menée par le régime turc depuis le 20 du mois dernier.

Le correspondant de SANA à Ifrine a dit que les forces du régime turc avaient attaqué à l’artillerie les lieux de la présence des forces populaires après leur arrivée à Ifrine et les délégations médiatiques qui accompagnent l’arrivée des forces populaires.

Il a fait noter que les forces populaires participeront à la résistance à l’agression turque et au réseau terroriste « Daech » dans le cadre du soutien aux habitants, de la défense de l’unité et de la souveraineté des territoires de la Syrie et de la mise en échec de la tentative du régime d’Erdogan et de ses mercenaires des réseaux terroristes d’occuper la zone.

D.H./ A. Chatta

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Lire aussi :

La Turquie pilonnerait les forces pro-Damas entrant dans la région d'Afrine
Les forces gouvernementales syriennes commenceraient à entrer dans Afrine
Après Afrin, Erdogan menace d'élargir l'offensive à d'autres villes syriennes

Erdogan: l'entrée des forces pro-Damas à Afrine ne restera pas sans réponse


Sputnik
17:59 20.02.2018(mis à jour 18:22 20.02.2018)

Le Président turc a jugé inacceptable l'entrée des milices syriennes à Afrine et a déclaré que cette opération ne resterait pas sans réponse.

Les milices syriennes ont abandonné Afrine après s'être retrouvées sous le feu de l'artillerie turque, a déclaré ce mardi le Président turc Recep Tayyip Erdogan. Les médias turcs avaient eux aussi précédemment annoncé le repli des milices syriennes.
Une source au sein des milices syriennes avait déclaré pour sa part à Sputnik que les milices étaient entrées dans Afrine et étaient prêtes à des affrontements face à l'armée turque. Il n'y a pour le moment aucune réaction officielle de Damas aux informations sur l'arrivée des milices dans Afrine.

«Une dizaine de tout-terrain faisant route vers Afrine ont été repérés ce soir, mais à l'issue de tirs d'artillerie [de l'armée turque, ndlr], ils ont dû rebrousser chemin. Pour le moment, on en est là. Nous avons contacté hier le très respecté [Président russe, ndlr] Poutine et le très respecté [Président iranien Hassan, ndlr] Rohani, nous avons des ententes sur le sujet. Malheureusement, certains groupes terroristes prennent des décisions erronées, ce qui est inacceptable, et ils devront en assumer la responsabilité» , a déclaré Recep Tayyip Erdogan aux journalistes à Ankara.
Selon l'agence turque Anadolu, l'avancée des forces pro-Damas a été arrêtée à une dizaine de kilomètres d'Afrine. Face aux tirs de sommation réalisés par l'armée turque, les miliciens auraient reculé.
Ankara a pour sa part prévenu que ses militaires n'hésiteraient pas à combattre les troupes syriennes si ces dernières entraient dans la zone d'Afrine afin de soutenir les milices kurdes.
Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a fait savoir que ses forces opérant dans le nord de la Syrie s'apprêtaient à encercler la ville d'Afrine afin de la couper de «tout soutien extérieur» .

Détails à suivre

Sur le site turc TRT lire aussi :
Les Forces armées turques ont repoussé des groupes terroristes pro-régime voulant venir vers Afrine


Edité le 20-02-2018 à 22:43:37 par Xuan


Xuan
   Posté le 20-02-2018 à 19:48:27   

Sur le site de Rojinfo :

Hediye Yusuf : Il n’a jamais été question de céder Afrin au régime


20 février 20180

Déclaration d’Hediye Yusuf, co-présidente de l’Assemblée de la Fédération démocratique du Nord de la Syrie pour le Centre d’Information de la Résistance d’Afrin
EXCLUSIVE/IC Afrin Resistance – Afrin, 19.02.2018

« Jusqu’à maintenant, l’État syrien garde le silence sur l’occupation de son territoire. Avant cette présente situation, la Turquie occupait déjà le territoire syrien à Jarablus, Bab et Ezaz. Contre cette occupation, l’État syrien n’avait fait que de très lâches déclarations. L’État syrien n’a pas joué son rôle en tant qu’État puisqu’il n’a pas défendu ses frontières contre l’occupation. C’est également le cas pour l’accord entre la Turquie, la Russie, le régime [syrien] et l’Iran concernant Afrin. La Turquie s’est avancée vers Afrin avec la volonté d’occuper la région. Le plan de la Turquie était d’occuper Afrin dans les 3 heures. C’est ce que la Turquie avait annoncé, ce qu’Erdogan avait annoncé. D’abord ils avaient dit trois heures, puis ils ont dit trois jours, puis une semaine. Tout le monde regardait et gardait le silence. L’état syrien est resté silencieux aussi.

Le plan de base était l’occupation d’Afrin. Mais ce qui s’est passé à la place c’est que les gens d’Afrin ont entrepris une résistance historique. Le peuple d’Afrin s’est soulevé contre l’occupation. Aujourd’hui, les habitants d’Afrin résistent depuis trente-et-un jours. Ils n’ont pas permis que le projet d’occupation atteigne son objectif. La population ainsi que les combattants des YPG, YPJ et FDS ont fait preuve d’une résistance historique contre les attaques de l’occupant. Avec cela, la résistance a déjoué les plans [de la Turquie] et a fait échouer leur tentative d’occupation. Cette résistance continue toujours.

Contre ces événements, l’État syrien est resté silencieux. Contre les attaques d’occupation contre son territoire [la région d’Afrin], il est resté silencieux. Comme nous l’avons déjà dit, la Fédération démocratique du Nord de la Syrie fait partie d’une Syrie unie. Nous avions donc précisé que la Fédération est une fédération géographique et que le Nord de la Syrie fait partie de la Syrie.

Par conséquent, notre position a toujours été la suivante : s’il existe une possibilité de dialogue qui aide à ouvrir la voie à une solution démocratique en Syrie, nous l’utiliserons et l’appuierons. Sur la base d’un système fédéral comme nous l’avons mis en place au nord de la Syrie, nous pensons que le nord de la Syrie jouera un rôle important dans le processus de solution démocratique pour la Syrie. Nous sommes ouverts au dialogue avec le régime [syrien]. La base de tout dialogue est d’atteindre l’objectif d’une solution démocratique. Par conséquent, nous avions déjà fait ces déclarations auparavant. Maintenant, il y a la situation actuelle :
la résistance d’Afrin est une résistance historique. C’est la résistance du siècle. Elle a attiré l’attention du public et contrecarre les plans qui avaient été faits auparavant. En même temps, tous les habitants de Syrie connaissent la réalité de l’occupation.

Ainsi, il y a maintenant une discussion en cours entre les forces militaires, partant du principe que le régime syrien en tant qu’État devrait jouer son rôle en empêchant l’occupation de son sol. Si ces discussions existantes apportent des résultats, alors l’armée syrienne devrait maintenir son rôle en tant qu’État et protéger l’espace aérien à l’intérieur de ses frontières. Mais ce ne sont que des discussions. Si l’on arrive à un accord militaire, les YPG feront une déclaration officielle. Tant que le YPG n’effectuent pas de déclaration officielle, nous ne pouvons rien dire sur l’existence d’un accord.

En dehors de cela, dans le cadre de cette résistance et sur un terrain politique, il n’y a pas de dialogue avec le régime syrien. Pour l’avenir du Nord de la Syrie et comme nous l’avons déjà dit, nous sommes prêts pour des discussions. Mais à l’heure actuelle, une telle discussion n’est pas en cours. Il n’a jamais été question, par exemple, comme cela a été dit, de céder Afrin au régime. Ces affirmations sont fausses et n’ont jamais été un sujet de discussion. Ce qui existe actuellement, c’est un dialogue pour parvenir à un accord militaire, afin de contrecarrer les projets d’occupation de l’État turc. C’est de cela dont il s’agit »
.

Traduit vers le français par Rojinfo
DUROC
   Posté le 20-02-2018 à 20:12:29   

C'est quoi, ces milices syriennes ?

duroc
DUROC
   Posté le 20-02-2018 à 20:19:03   

Je pense que la déclaration de Hedije Yousouf est on ne peut plus claire.
Les communistes doivent dire du quel côté de la barricade il se trouvent. Sinon, se réclamer de l'internationalisme prolétarien n'est qu'une formule vide et hypocrite.

duroc
Xuan
   Posté le 20-02-2018 à 20:31:39   

Des "milices pro-régimes".
La photo publiée par Sana montre qu'il ne s'agit pas de l'armée régulière.
Quelques infos ici sur la composition de ces milices:

Deux vidéos sur les va-et-vient des pick up

A l'évidence les uns et les autres se tiennent pas la barbichette.
Xuan
   Posté le 20-02-2018 à 20:45:37   

DUROC a écrit :

Je pense que la déclaration de Hedije Yousouf est on ne peut plus claire.


Hedije Yousouf dit à la fois que les YPG n'ont besoin de personne, qu'il n’y a pas de dialogue avec le régime syrien sur le terrain politique, et que la Syrie ne les aide pas...
DUROC
   Posté le 21-02-2018 à 09:06:50   

Hédije youssouf dit: "Ce qui existe actuellement, c'est un dialogue pour parvenir à un accord militaire afin de contrecarrer les projets d'occupation de l'Etat turc. C'est de celà dont il s'agit'.
C'est pas clair, ça ?

duroc
Xuan
   Posté le 21-02-2018 à 09:11:20   

deux aspects contradictoires, mais je vois mal comment on pourrait les séparer contrairement à ce qui est affirmé de part et d'autre.


Edité le 21-02-2018 à 09:35:43 par Xuan


Xuan
   Posté le 21-02-2018 à 09:14:42   

La Russie sort de sa léthargie sur Sputnik:

Moscou brise le silence sur l’opération turque contre les Kurdes à Afrine


16:11 20.02.2018

La Russie est convaincue que les intérêts sécuritaires de la Turquie peuvent être pleinement garantis par un dialogue avec le gouvernement syrien, a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, appelant ainsi à s’opposer aux tentatives de promotion du problème kurde, visant à approfondir le chaos dans la région.
Le ministre russe des Affaires étrangères Serqueï Lavrov a évoqué l'opération turque contre les Kurdes à Afrine, en Syrie, lors d'une conférence de presse avec son homologue pakistanais.

«Nous plaidons fermement pour que tout problème, en Syrie ou ailleurs, soit résolu dans le respect de l'intégrité territoriale de l'État en question, qui est la Syrie dans le cas présent» , a déclaré M. Lavrov. «Nous comprenons les préoccupations de la Turquie dans le contexte de la situation en Syrie. Bien entendu, nous comprenons les aspirations des Kurdes.»

La Turquie pilonnerait les forces pro-Damas entrant dans la région d'Afrine
Le ministre a également souligné que Moscou s'opposait à toute tentative de spéculations à ce sujet, celles-ci cherchant à imposer à la Syrie et au reste de la région un ordre du jour n'ayant rien à voir avec les intérêts légitimes du peuple kurde. Cet ordre du jour, selon lui, vise à atteindre des objectifs géopolitiques sinueux.
«Je parle en particulier du jeu que les États-Unis préparent depuis de nombreux mois sur le territoire syrien à l'est de l'Euphrate» , a indiqué M. Lavrov, notant que ce jeu ressemble de plus en plus à une provocation délibérée des événements qui s'y déroulent.

«Je suis convaincu que les intérêts légitimes de garantie de la sécurité de la Turquie peuvent être pleinement réalisés et satisfaits par un dialogue direct avec le gouvernement syrien» , a-t-il déclaré. «J'espère vivement que nous nous opposerons tous fermement à de nouvelles tentatives de promotion du problème kurde, visant à préserver et à approfondir le chaos dans la région, la partition, la désintégration des États qui s'y trouvent.» [...]
Xuan
   Posté le 21-02-2018 à 09:24:53   

Egalement sur Sputnik :
L'opération militaire à Afrine doit être stoppée immédiatement, selon l'Onu
Xuan
   Posté le 21-02-2018 à 10:18:47   

Sur la séparation de l'aspect militaire et de l'aspect politique, je renvoie au dernier post de la page précédente, en particulier :

Xuan a écrit :

[...]La division de la Syrie s’oppose à son intégrité territoriale et c’est la forme actuelle de la lutte nationale du peuple, de la nation syrienne et de ses composantes contre l’impérialisme occidental. C'est la contradiction principale dans la région.
Dans cette contradiction la position de Rojava ne peut pas être la neutralité.

J’avais signalé que son projet ne cite jamais l’impérialisme US et vise principalement l’autorité de l’état. C’est évidemment une conséquence de l’influence libertaire et cette ligne ne peut pas résister aux faits, à moins de se placer sous la direction US ou sous celle de la Syrie, donc de se nier.[...]



Edité le 21-02-2018 à 10:23:04 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-02-2018 à 00:13:34   

Selon Sputnik les milices syriennes continueraient d'arriver à Afrine

Kurdes à Afrine: l’information sur un repli est fausse, nous avons des renforts

21:56 21.02.2018

Les miliciens syriens pro-gouvernementaux ne se sont pas retirés d’Afrine et y restent, a annoncé le représentant des Unités de protection du peuple Brusk Haseke, qui a décrit à Sputnik la situation dans la ville.

Le représentant des combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) Brusk Haseke a raconté à Sputnik la situation à Afrine et les actions des miliciens pro-gouvernementaux.
Il a annoncé que les forces pro-gouvernementales réussissaient à tenir leurs positions.
«L'information selon laquelle les forces de l'armée syrienne ont reculé et n'ont pas pu entrer dans Afrine sous la pression de troupes turques est fausse» , a déclaré M.Haseke.
Mardi, un grand groupe de combattants des milices populaires syriennes est arrivé à Afrine pour faire face, en coopération avec les YPG, aux militaires turcs et à l'Armée syrienne libre (ASL) , a-t-il rappelé.
«À l'approche d'Afrique, ils ont subi une attaque d'artillerie de la Turquie. À l'issue, deux combattants de la milice ont été tués, trois autres ont été blessés. Malgré cela, ils sont arrivés à Afrine et se sont joints aux YPG» , a ajouté M.Haseke.
Les miliciens sont venus avec des armes lourdes et des véhicules blindés, a-t-il précisé. Selon lui, mercredi ils n'ont pas subi de pertes.
«Les forces populaires syriennes sont arrivées à Afrine pour protéger volontairement leur territoire. Afrine fait partie du territoire syrien. Nos portes sont grandes ouvertes à tous ceux qui entendent lutter contre la Turquie et les groupes qu'elle soutient» , a déclaré Brusk Haseke.

Un membre des YPG avait annoncé mardi à Sputnik que des milices pro-gouvernementales syriennes étaient entrées à Afrine pour repousser les militaires turcs. Les YPG ont également affirmé que le gouvernement syrien avait répondu à leur appel et envoyé des unités pour les aider à repousser les forces ennemies.

Selon l'agence turque Anadolu, l'avancée des forces pro-Damas avait été arrêtée à une dizaine de kilomètres d'Afrine.
Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a pour sa part fait savoir que ses forces, opérant dans le nord de la Syrie, s'apprêtaient à encercler la ville d'Afrine afin de la couper de «tout soutien extérieur».

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le site syrien Sana :

Arrivée de nouvelles forces populaires à Ifrine pour soutenir les habitants face à « Daech » et à l’agression turque


21/02/2018

Damas / De nouvelles forces populaires sont arrivées à Ifrine pour soutenir les habitants face au réseau terroriste « Daech » et à l’agression du régime turc qui se poursuit depuis 20 du mois dernier.

Le correspondant de SANA à Ifrine a indiqué que de nouvelles forces populaires étaient arrivées par le biais de la route d’Alep-Nebbol à Ifrine après 24 heures de l’arrivée de la première partie de ces forces qui s’étaient déployées dans des positions définies afin de soutenir les habitants défendant leurs villages et maisons contre les attaques menées par les terroristes de « Daech », le régime turc et ses mercenaires des réseaux terroristes et takfiristes.

A signaler que les forces du régime turc avaient tenté d’interdire à la première partie des forces populaires d’accéder à Ifrine en les bombardant à l’artillerie.

A.Chatta
marquetalia
   Posté le 22-02-2018 à 00:21:07   

Il ne s agit pas de débattre de la "question kurde en Syrie",mais sur l ensemble du Kurdistan,sinon il faudrait ne soutenir que les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem Est,et pas ceux de Gaza,ou inversement,parce que dans les premiers il y a des kibboutzim,et non dans le dernier.


Edité le 22-02-2018 à 00:24:09 par marquetalia


Xuan
   Posté le 22-02-2018 à 07:33:59   

marquetalia a écrit :

Il ne s agit pas de débattre de la "question kurde en Syrie",mais sur l ensemble du Kurdistan,sinon il faudrait ne soutenir que les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem Est,et pas ceux de Gaza,ou inversement,parce que dans les premiers il y a des kibboutzim,et non dans le dernier.


C'est la position de BHL que tu défends là : la partition de la Syrie et de l'Irak.
Il existe déjà une région autonome du Kurdistan en Irak.
Je te rappelle que la minorité kurde est présente en de nombreux endroits en Syrie et la plupart vivent à Alep, à Damas, à Homs etc.
marquetalia
   Posté le 22-02-2018 à 08:34:30   

L impérialisme va surtout jouer la carte du séparatisme sunnite en Syrie,en Irak et au Liban,pour écarter les chiites du pouvoir dans ces trois pays,détruire le Hezbollah libanais,pour réduire l Iran en cendres.
marquetalia
   Posté le 22-02-2018 à 08:38:21   

la France participera à l agression contre l Iran,la 13 eme Dble de la Légion Étrangère est déployée aux Emirats Arabes Unis.
DUROC
   Posté le 22-02-2018 à 09:25:32   

extraits d'un post de Xuan du 20/O2
Vidéo sur les va et vient des pick up
"A l'évidence les uns et les autres se tiennent la barbichette" Qui sont les uns et les autres d'ailleurs ?
post du même Xuan du 22/O2
Selon Sputnik,les milices syriennes continueraient d'arriver à Afrine
Ton humour du 20/O2 se trouve contredit par d'autres "infos"postérieures.
Ne te précipite pas trop sur des "infos" émanant de sites propagandistes, Xuan" . tu risques de te prendre les pieds dans le tapis.

duroc
Xuan
   Posté le 22-02-2018 à 13:43:30   

Je ne me précipite pas sur les infos que je signale au conditionnel d'ailleurs, mais nous n'en avons guère d'autres.

L'arrivée de miliciens syriens (et kurdes aussi) à Afrin ne change pas fondamentalement la situation, elle contribue à figer les forces en présence jusqu'à ce qu'un accord politique intervienne sur le départ des forces turques, ASL et autres djihadistes.
De ce point de vue en effet, les uns et les autres se tiennent par la barbichette, y compris YPG, en fonction des intérêts des uns et des autres (USA, Russie, Syrie, Turquie, YPG, milices chiites soutenues par l'Iran, brigades diverses et variées, "rebelles" et supplétifs, etc.)

L'armée régulière syrienne aurait une signification différente, en particulier la couverture aérienne de son territoire, mais je ne crois pas que cela puisse se produire sans un accord politique.
A l'heure actuelle le site officiel syrien Sana affiche le soutien de la population kurde, mais sans un mot pour les YPG :

"...Le correspondant de SANA à Alep a fait noter que les habitants d’Ifrine avaient accueilli favorablement la participation des forces populaires à l’affrontement de l’agression du régime turc, réaffirmant que la zone d’Ifrine fait partie inséparable des territoires syriens..."


Edité le 22-02-2018 à 13:51:51 par Xuan


DUROC
   Posté le 22-02-2018 à 14:32:08   

C'est vrai qu'avec les conditionnels, on ne se mouille pas. J'observe quand même que tu sélectionne tes sources. Jamais des informations venant des agences ANHA et ANF news. Cette méthode te permets de brouiller les cartes, parce que tu ne veux pas te positionner. Moi, je soutiens la résistance héroîque des peuple d'EFRIN. Je souhaite la défaite des turco-islamistes. Je considère comme une étape positive l'entrée dans le canton d'Efrin de troupes syriennes qui ont l'aval de Damas, même si officiellement il ne s'agit pas de l'Armée syrienne, et même si à cette étape il n'y a pas encore d'accord politique entre Les YPG et le gouvernement syrien. Un accord politique sur l'avenir post-guerre de la Syrie peut accompagner un accord et une victoire militaire contre la Turquie et tous les autres rapaces qui rêvent de dominer ce pays. Je rappelle que la Fédération démocratique du Nord de la Syrie (ROJAVA) n'a jamais eu pour but de partitionner la Syrie en tant que pays.

duroc
Xuan
   Posté le 22-02-2018 à 16:09:07   

DUROC a écrit :

C'est vrai qu'avec les conditionnels, on ne se mouille pas. J'observe quand même que tu sélectionne tes sources. Jamais des informations venant des agences ANHA et ANF news. Cette méthode te permets de brouiller les cartes, parce que tu ne veux pas te positionner.[...]


Encore des procès d'intention. J'ai donné mon avis en long en large et en travers, et cité les points de vue syrien, russe, US, YPG et d'autres encore.
Evidemment je mets les déclarations des uns et des autres au conditionnel, pour la simple raison que nous ne sommes pas sur place et que nous n'avons aucun moyen de vérifier.

Tu veux ajouter Anha mais qui t'en empêche ?
Tu veux des déclarations d'ANF ? Mets-les toi-même si tu as d'autres sources.


Edité le 22-02-2018 à 16:22:03 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-02-2018 à 16:14:12   

La résistance à l'éphrine renforce-t-elle le régime?


Sur le site de l'ANF - traduction automatique Google.

Yeni Özgür Politika journal écrivain Salih Piri vendredi, Efren entre GPJ a tenu à Damas avec spécial « à des conclusions importantes concernant l'accord militaire.
ANF CENTRE DES NOUVELLES Jeudi, 22 Fév 2018, 07:49

Nouvelle page de journal kurde Ozgur Politika a publié aujourd'hui vendredi Saleh Pirin ' La résistance est le régime d'Ephraïm à l' étape souffler? intitulé comme suit:

Il a fallu 34 jours pour attaquer Efrin. Ceux qui pensent qu'ils vont s'emparer d'Ephrin en 3 heures, en 3 jours, ne vont pas au-delà des paysans et des collines de la frontière. Ce n'est pas un succès de voler quelques kilomètres à travers la frontière avec des avions, en les bombardant de balles; en place. À l'heure actuelle, le gouvernement turc a lancé des bombes et des roquettes sur Efrin en un mois autant que les bombes que les États-Unis ont lancées au Vietnam depuis des années, les roquettes. Les villageois, les villes, les champs, les jardins, les forêts et les montagnes sont constamment bombardés. Les bombes sont presque en stock. Un côté essaye d'acheter des munitions de l'extérieur et l'autre a vingt-quatre heures de travail en usine. Passer la frontière avec des bombes à ce niveau n'est pas un succès mais une défaite.

Maintenant, le monde entier adore la résistance d'Efrin. Autant que la moitié de Hatay, la moitié d'une ville comme Antep, la deuxième plus grande armée de l'OTAN sera chargée de pouvoir, mais pas de résultat; Serait-ce un plus grand échec que cela? Déjà il est entendu que le gouvernement Efrin AKP-MHP sera débordé. Cependant, l'alliance AKP-MHP insistera pour continuer cette aventure et lutter dans le marais car ils y voient une perte de pouvoir. Ils ont subi la plus grande perte de l'histoire de la Turquie. Bien qu'ils essaient de se débarrasser de cela en créant un pare-chocs étroit en tenant quelques places à la frontière, ils ne pourront pas se sauver de ce marais.

Non seulement la Turquie, une semaine plus tard, il pensait que cette occupation sera autorisé à dominer toute la Russie Efrin l'armée turque et le gang. Le régime actuel en Syrie et de nombreuses autres puissances s'attendaient à ce qu'Efrin tombe rapidement. Mais cela ne s'est pas produit. De nombreux comptes ont été brisés. Si le régime syrien maintenait l'occupation à un endroit où Efrin disait que les gens étaient leurs territoires quand ils résistaient, ils perdraient totalement leur légitimité. Il a vu qu'il ne pourrait pas se rapporter aux Kurdes une fois qu'il a vu la résistance effectuée avec le prix lourd. Pour cette raison, il considérait comme impératif que la légitimité de son pouvoir ne passe pas à la frontière d'Ephrin, qu'il considérait comme le domaine de la souveraineté. Ils négociaient entre les forces du régime et les forces de la Résistance d'Ephrin. Les troupes du régime seraient déployées afin d'établir que l'attaque contre Efrin était occupée.

Ephrin Resnish ​​Le régime syrien doit être parvenu à un accord avec les forces que les troupes syriennes commencent à annoncer aux nouvelles de la colonisation. En réponse à la Turquie si « ne pas accepter l'armée syrienne à venir », en disant que la puissance occupante a été clairement démontrée. Le régime syrien fait partie de la Syrie, révélant la volonté d'envoyer des troupes à la frontière, nous avons des problèmes avec les Kurdes, mais ils nous ont donné le message que nous allons le résoudre en parlant. Dans de tels cas, les deux parties en désaccord sont d'accord et de compromis, la tierce partie sera appelée une partie. règlement des frontières nouvelles des troupes syriennes serait correct si la Turquie est tombée à cette situation.

Sans aucun doute, le fait que la Syrie doit prendre une telle mesure est le résultat de 34 jours de guerre héroïque. Les Kurdes ont déjà déclaré vouloir résoudre leurs problèmes à la frontière syrienne dans le cadre de la démocratisation de la Syrie. Ils se sont toujours considérés comme faisant partie de la Syrie. Ils ont même souligné que l'unité de la Syrie est le ciment et la sécurité. Pour cette raison, l'arrivée des troupes d'état syriennes ne signifie pas que les Efrinis, les Rojawans, les Syriens du nord ont abandonné la démocratie. Efrin continuera à diriger Efrin à nouveau, même si la Syrie passe à la ligne de base militaire. Ils protégeront la démocratie locale et l'autonomie. La formalisation des statues débouchera sur des négociations avec le régime syrien. A cet égard, le règlement des troupes n'est pas une contradiction avec l'autodétermination des Efriniens sur la base de la révolution démocratique. Au contraire, c'est l'expression la plus concrète de la volonté de résoudre les problèmes à l'intérieur des frontières de la Syrie.

Alors que le régime d'occupation d'Ephraïm, le peuple d'Ephraïm, le public résistant tomber en plein dans le cas où il était resté la situation de division, perdrait leurs prétentions sur Ephraim. Déjà, le gouvernement AKP-MHP a annoncé que j'allais entrer à Efrin et installer des réfugiés et placer les gangs tirés d'Alep à Efrin. À l'heure actuelle, il est connu que la guerre a mis de nombreux gangs recrutés dans des camps de réfugiés en Turquie. La livraison d'Ephrin à ces gangs signifierait la division de la Syrie. La Turquie ferait une menace et facteur de chantage sur ce régime d'occupation. Le régime a vu cela et a choisi la voie de la réconciliation et de l'accord avec le pouvoir populaire d'Efrin. Ce n'est évidemment pas un compromis et un accord politiques et administratifs. Mais il est clair que cela créera une base pour un compromis politique et administratif.

Il y a probablement eu un consensus entre les Kurdes et le régime syrien. Mais la Turquie donne de nouvelles concessions à la Russie cherche à empêcher cette réconciliation pratiquement soulever. Dans quelle mesure la campagne empêchera cette d'envahir la Turquie n'est plus difficile à exécuter comme avant. Il sera également difficile de contrôler certains des villages et des collines qu'ils occupent à la frontière.

Les Kurdes ont accepté le règlement des troupes du régime et ont mis fin au mensonge et à la "démagogie" selon lesquels ils "divisent la Syrie". Le régime a également accepté de facto le règlement du problème kurde sur une base démocratique par la réconciliation et l'accord. Sans aucun doute, le régime n'a pas encore pleinement répondu à la mentalité de résoudre le problème kurde sur une base démocratique. Cependant, la recherche de réconciliation et d'accord avec les Kurdes montre qu'ils sont entrés dans une mentalité et une modification de la politique. Si Efrin montré en position commune contre l'invasion de la Turquie, il va créer une base solide pour un compromis et un accord. Même le régime syrien qui insiste pour ne pas changer changera aussi le régime et le sauvera des impasses. Le pouvoir politique, qui est privé de soutien moral et est entré en crise et s'effondre, pourra s'établir sur une base démocratique en acquérant une valeur morale et une réputation sur la base des relations qu'il a établies avec les Kurdes. Cependant, la Syrie, la Russie et l'Iran sont ensemble. Il ne suffit pas que le régime l'approche seul. Il montrera également quand le consensus de la Russie sur l'opportunité de mettre une telle volonté ne deviendra pas pratique ou pratique.
Xuan
   Posté le 22-02-2018 à 16:30:19   

Sur la présence de miliciens syriens le même site confirme. Présence encore modeste selon la vidéo du site :

Les forces syriennes ont commencé à se déployer dans les provinces
Les forces liées à l'armée syrienne, qui ont commencé à occuper la frontière d'Ephrin, étaient exposées sur les fronts où elles se trouvaient. Un troisième groupe de forces syriennes est passé à Ephrín.



Jeudi 22 février 2018, 10:14

Un accord militaire a été signé entre les YPG et l'armée syrienne afin de protéger les frontières face aux massacres de l'Etat turc dans la région et à la menace de coupes de terre en Syrie.

Dans le cadre de cet accord, un groupe de soldats des forces de protection populaire affiliées à l'armée syrienne est passé à Ephrîn il y a deux jours. Le deuxième groupe de l'armée syrienne est passé à Efrîn hier soir et aujourd'hui un troisième groupe de soldats syriens est passé à Efrîn.

Le premier groupe qui est venu à Efrîn a été déployé sur les lignes des districts de Cindirêsê et Raco à partir d'hier. Les forces syriennes ont été projetées dans les villages Raco où elles étaient stationnées.


Edité le 22-02-2018 à 16:30:44 par Xuan


DUROC
   Posté le 22-02-2018 à 17:17:33   

Tu le fais exprès ou quoi ? Tu publies une version française incompréhensible.
Il existe une traduction en anglais plus compréhensible, même pour moi qui suis un angliciste primaire.
Bon. Alors, tu es d'accord ou pas pour considérer que cet accord militaire signé entre les YPG et l'armée syrienne est positif? Si oui, tu le dis, et tu dis pourquoi. Et si c'est non, tu le dis , et tu dis aussi pourquoi. A chaque moment du développement d'un processus, il se crée une barricade. et à une barricade, il n'y a que deux côtés.
Que les EP se positionnent clairement. Sinon, je ne vois pas l'intérêt de poursuivre le débat avec des spectateurs des contradictions qui se développent, qui changent, qui se contredisent elles-mêmes d'un jour à l'autre...!
L'internationalisme, c'est un engagement concret. Pas une spéculation qui remet à plus tard.
Les faits à venir jugeront.

duroc
DUROC
   Posté le 22-02-2018 à 19:36:26   

Xuan a écrit: "Tu veux des déclarations d'ANF ? Mets les toi-même ".
Techniquement, je ne sais pas le faire. Je ne maîtrise pas internet.
Mais toi qui sais, Xuan, pourquoi ne le fais-tu pas ? Tu préfères tes préférés !
Mais nos petites embrouilles sont dérisoires. la question, c'est "qui soutenons nous? qui combattons nous ?" Concrètement.
Moi, j'ai répondu à ces questions.
Xuan n' est pas obligé de répondre. Mais les faits jugeront.
Xuan
   Posté le 22-02-2018 à 20:22:50   

DUROC a écrit :

...
Il existe une traduction en anglais plus compréhensible, même pour moi qui suis un angliciste primaire.
Bon. Alors, tu es d'accord ou pas pour considérer que cet accord militaire signé entre les YPG et l'armée syrienne est positif? ...
duroc


Question sans objet : nous avons déjà dénoncé l'agression turque en Syrie, et l'intervention des milices syriennes entrave cette agression.
Par contre cette intervention reste limitée et insuffisante sans couverture aérienne notamment. A mon sens la cause en est l'absence d'accord politique.

Pour la traduction il faudra attendre un peu. La version anglaise n'est pas dispo.
L'adresse du site en anglais ici

Si tu trouves un texte intéressant, recopier le lien internet de la page, surligner et cliquer sur
Si l'adresse commence par https au lieu de http il faut enlever le s.
Sinon tu copies le texte et tu colles.


Edité le 22-02-2018 à 22:20:04 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-02-2018 à 23:52:39   

Sur Sputnik :

Syrie: les Kurdes et les forces gouvernementales parviennent à un accord à Alep



© Sputnik. Mikhail Voskresenskiy

16:24 22.02.2018

L’information sur l’entrée des forces gouvernementales syriennes dans les quartiers d’Alep contrôlés par les Unités kurdes de protection du peuple (YPG) a été commentée pour Sputnik par le porte-parole du Parti kurde de l’union démocratique.

Dans un entretien à Sputnik, Hevin Kasso, porte-parole du Parti de l'union démocratique (PYD), a démenti l'information sur le déploiement des forces gouvernementales syriennes dans les quartiers d'Alep se trouvant sous le contrôle des Unité de protection du peuple (YPG).

«L'information d'après laquelle les YPG ont placé sous le contrôle de l'armée gouvernementale syrienne plusieurs quartiers d'Alep ne correspond pas à la réalité. Nous n'avons rien placé et n'avons rien cédé. Cependant, des négociations ont eu lieu entre nous et l'armée syrienne qui ont abouti à certains accords. Les postes de passage seront contrôlés par les forces des YPG de concert avec l'armée syrienne. Les forces gouvernementales syriennes effectueront la coordination avec les YPG sur les territoires contrôlés par les YPG. Dans cette situation il n'y a rien de secret, tout se passe ouvertement », a révélé M.Kasso.

Il a annoncé que 8 quartiers d'Alep-Est se trouvaient sous le contrôle des YPG dont Mustambasha, Bihedini, Sheh Hidir, Sheh Feris, Hiluk et Heyderiye.
pzorba75
   Posté le 23-02-2018 à 06:08:01   

Que faut-il retenir de cette déclaration? Le gouvernement syrien est-il prêt à la partition de son pays ou pas?
Xuan
   Posté le 23-02-2018 à 07:27:44   

Certainement pas, les discussions ne sont pas terminées, mais pour le moment il reste beaucoup d'indésirables en Syrie, non seulement les terroristes mais aussi la Turquie et les USA.
DUROC
   Posté le 23-02-2018 à 10:04:05   

Rojava n'a jamais eu pour objectif la partition de la Syrie.

duroc
Xuan
   Posté le 23-02-2018 à 11:47:47   

Rojava s'en est défendu à plusieurs reprises et j'ai cité ces déclarations dans les pages précédentes. La partition de la Syrie est l'objectif des impérialistes.

Par contre j'ai signalé l'ambiguïté des objectifs de Rojava dans "Le projet d'une Syrie démocratique" (page 4 de ce fil) :
"L'État ne s'accorde pas avec la réalité naturelle, pluraliste et participative de la société humaine"

Cette conception communaliste qui vient tout droit des thèses libertaires est à mon sens le point d'achoppement d'un accord politique entre l'état syrien et Rojava, parce que l'indépendance de la Syrie n'a aucun sens en l'absence d'Etat.
Et quelles que soient les intentions des YPG, l'appui qu'ils ont obtenu de la part des USA est lié à cette contradiction.
Xuan
   Posté le 23-02-2018 à 12:10:12   

Je fais une disgression avec les documents préparatoires du futur congrès extraordinaire du parti révisionniste.

Un des thèmes essentiels de cette "base de discussion" est la "prise des pouvoirs" , tandis que l'Etat est évoqué une seule fois et entre parenthèses :
"transformation démocratique de toutes les institutions (assemblée élues, État, entreprises, banques, Union européenne)"

Voilà une autre façon libertaire de glisser sous le tapis les questions de fond.
Xuan
   Posté le 23-02-2018 à 14:41:03   

Sur le site russe Sputnik :

Si Erdogan continue à s’aliéner ses voisins et alliés, il «ne peut pas survivre»


23.02.2018

Le régime du Président turc Recep Tayyip Erdogan «ne peut pas survivre» s'il continue de mettre en colère presque tous ses voisins, a déclaré à Sputnik un analyste des relations internationales et de la sécurité, Mark Sleboda.

Depuis son lancement le 20 janvier dernier, l'opération turque Rameau d'olivier contre les Kurdes à Afrine fait couler beaucoup d'encre sur la scène internationale. Dans une interview à Sputnik, l'analyste des relations internationales et de la sécurité Mark Sleboda a fait une déclaration forte: une telle politique du Président turc ne le mènera pas loin.

«Le régime d'Erdogan ne peut pas survivre s'il continue à créer de mauvaises relations avec tous ses principaux partenaires potentiels et ses voisins» , a déclaré M. Sleboda.

«La Turquie, bien que membre de l'Otan, s'est éloignée et est devenue très proche d'une confrontation avec les États-Unis» , a déclaré l'analyste, soulignant le soutien d'Ankara à l'Armée syrienne libre et son opposition aux milices kurdes YPG soutenues par les États-Unis.

De plus, l'analyste voit dans l'opération turque à Afrine «une conquête néo-ottomane» , ce qui implique un manque de respect envers le territoire souverain du gouvernement de Damas, note M.Sleboda.
L'offensive d'Erdogan contre les Kurdes à Afrine, baptisée opération Rameau d'olivier, est présentée comme une opération de contre-terrorisme menée par le gouvernement d'Erdogan. Un porte-parole du Président turc a déclaré jeudi que «chaque mesure prise pour soutenir l'organisation terroriste YPG signifierait que [toutes les forces intervenant du côté des militants kurdes] seraient considérées comme les organisations terroristes». «C'était une menace moins que subtile pour Washington, qui voit les Kurdes comme la force anti-Daech la plus efficace, et pour Damas, qui envoie des troupes à Afrine pour protéger la souveraineté territoriale de la Syrie» , a déclaré l'analyste.

«Ajoutez les griefs de longue date entre la Turquie et la Grèce qui ont refait surface, ajoutez des animosités avec l'Irak, la Turquie ayant envoyé des forces militaires dans le nord-ouest de l'Irak contre le gouvernement de Bagdad» , note-il. Ankara a également récemment envoyé des navires de guerre dans la zone économique exclusive de Chypre, provoquant la colère de la Grèce et de l'Égypte.
«La Turquie a réussi à s'aliéner de presque tous ses anciens alliés et ses voisins, les États-Unis, la Russie et l'Union européenne, ainsi que tous les pays voisins.»
«Ce n'est pas une bonne chose» si le peuple turc souhaite qu'Erdogan reste à la barre, a conclu l'expert.

Ankara a lancé le 20 janvier 2018 une opération, baptisée Rameau d'olivier, contre les Unités de protection du peuple (YPG) et le Parti de l'union démocratique (PYD) à Afrine, qui compte quelque 1,5 million de Kurdes et de réfugiés d'autres régions de Syrie. La Turquie considère toutes ces organisations comme terroristes. Des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) prennent également part à l'opération. Damas a condamné les démarches turques, soulignant qu'il s'agissait d'une partie intégrante de la Syrie. Moscou a appelé toutes les parties à la retenue et au respect de l'intégrité territoriale de la Syrie.
DUROC
   Posté le 23-02-2018 à 14:58:38   

Un Etat n'est pas forcément un Etat "national". Ce peut être un Etat fédéral, confédéral. Il ne manque pas d'exemples passés et actuels. URSS, Yougoslavie,Suisse, Russie actuelle.
Pourquoi cela ne serait-il pas possible en Syrie demain ? Cela ne remet pas en cause un Etat syrien qui reconnaîtrait leur identité à ses différentes composantes et leur égalité.
Maintenant, pour préciser, je ne partage pas l'idéologie "libertaire" d'Oçalan. Mais hors ses critiques libertaires de l'Etat, il apporte des réponses actuelles et concrètes à la lutte démocratiques du peuple kurde en Turquie, en Syrie , en Irak et en Iran.
Ma conviction (si je me trompe, je réfléchirai aux causes de mon erreur) les Kurdes de Syrie et l'Etat arabe syrien finiront par trouver l'accord politique qui leur permettra de vivre ensemble dans leur pays la Syrie quand il seront en mesure de décider entre eux sans intervention ou influence extérieure. Cela nécessitera des compréhensions réciproques. Ce serait bien, et ce n'est pas impossible. Alors, poussons dans ce sens là !

Duroc
Xuan
   Posté le 23-02-2018 à 21:22:28   

Ben non, ça n'a strictement rien à voir : les USA ne cherchent pas l'éclatement de la Grande Bretagne et j'aimerais bien que tu cesses de tout mélanger.
Xuan
   Posté le 25-02-2018 à 10:59:38   

Un martyr et des blessés dans l’agression turque qui se poursuit contre Ifrine


24/02/2018 Sana



Alep/ Le bombardement mené par le régime turc et ses mercenaires des groupes terroristes contre la zone d’Ifrine dans la banlieue nord d’Alep a fait davantage de victimes et de destruction.

Le correspondant de SANA à Alep a fait savoir que le régime turc et ses mercenaires avaient attaqué aujourd’hui aux différents types d’armes lourdes et aux mitrailleuses les villages de Qantara, Maryamine et Ourouba, ce qui y a fait un enfant martyr et trois blessés.

Le correspondant de SANA a, auparavant, indiqué que les forces turques et leurs mercenaires avaient accentué leur agression et bombardé à l’artillerie et aux roquettes les villages de Chirane, Jandeires et Maabatli dans la zone d’Ifrine, ce qui y a fait un martyr et des dégâts matériels dans les maisons et les infrastructures.
Xuan
   Posté le 25-02-2018 à 11:06:02   

Un reportage en anglais à lire avec la trad auto sur le site de l'ANF signalé par DUROC.

"ANF a parlé avec un combattant des YPG dans les collines du village de Bilika dans le district de Rajo sur la façon dont la tentative d'invasion de l'armée turque, des gangs qui les accompagnent et du groupe Al-Nusra se déroule sur le champ de bataille."


Edité le 25-02-2018 à 11:16:47 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-02-2018 à 11:09:04   

Sur le même site :

L'armée turque frappe les forces syriennnes à Rajo


Les frappes aériennes turques sur le district de Rajo d'Afrin ont visé des forces syriennes et des rapports signalent des victimes.



ANF - AFRIN Samedi 24 février 2018, 15:06

Un avion turc a effectué des frappes samedi dans le quartier Rajo d'Afrin et dans les environs.
Les rapports suggèrent qu'il y a des victimes de l'armée syrienne affiliée à Kuvvet Shabi (unités populaires) à la suite de bombardements aériens.
Xuan
   Posté le 25-02-2018 à 11:16:28   

Le régime turc poursuit son agression contre Ifrine et détruit des véhicules chargés d’aides


23/02/2018 Sana


Alep/ Les forces du régime turc et ses mercenaires ont bombardé hier un convoi de véhicules chargés d’aides et de carburant et des voitures civiles qui prenaient la route entre Nubboul et Ifrine dans le nord d’Alep, ce qui y a fait au moins 13 martyrs et blessés civils.
Le correspondant de SANA à Alep a fait noter que l’artillerie des forces du régime turc avait pris pour cible à plus de 50 roquettes des autobus, des voitures civiles, des camions chargés d’aides, de bonbonnes de gaz et de citernes de carburant à proximité du village de Ziyarah avant leur arrivée à la ville d’Ifrine.
Le correspondant a fait noter que l’agression turque avait fait un martyr et 12 blessés parmi les civils et causé la destruction de plusieurs voitures, camions et camions-citerne de carburant, révélant que les blessés avaient été hospitalisés aux hôpitaux de la ville d’Ifrine et de localité de Zahraa.

D.H./ L.A. / A. Chatta
Xuan
   Posté le 26-02-2018 à 20:16:26   

La trêve humanitaire d’une durée de 30 jours en Syrie doit également s’étendre à l'enclave kurde d'Afrine, a déclaré Emmanuel Macron à Recep Tayyip Erdogan lors d’une conversation téléphonique.

© SPUTNIK - 26/02/18

Ankara respectera-t-il la résolution du CS de l'Onu sur le cessez-le-feu à Afrine?
Le cessez-le-feu en Syrie, prévu dans le cadre de la résolution de l'Onu, doit concerner tout le territoire syrien incluant Afrine, a souligné le chef de l'État français à son homologue turc lors d'un entretien téléphonique, selon un communiqué de l'Élysée.
Emmanuel Macron a notamment souligné que la «trêve humanitaire s'appliquait à l'ensemble du territoire syrien, y compris à Afrine» .
En outre, selon le Président français, cette mesure doit «être mise en œuvre partout et par tous sans délai pour enrayer l'engrenage de la violence en cours susceptible de mener à une déflagration régionale et d'éloigner toute perspective de règlement politique» .

Le 25 février, le vice-Premier ministre turc Bekir Bozdag a déclaré que la résolution instaurant un cessez-le-feu humanitaire d'un mois en Syrie n'aurait aucune répercussion sur l'opération menée par l'armée turque dans le canton d'Afrine, cette dernière «visant les terroristes».
Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté samedi à l'unanimité une résolution ayant pour objectif d’établir un cessez-le-feu humanitaire de 30 jours sur le sol syrien. Cette mesure, souligne le document, créera les conditions pour «une livraison immédiate de l'aide humanitaire» à la population ainsi que «pour l'évacuation des personnes gravement malades et blessées» .
marquetalia
   Posté le 27-02-2018 à 19:10:49   

L alliance entre Damas et la Rojava a des limites,la Syrie étant alliée de façon primordiale avec l Iran,alors que ce pays est lui même en butte a des séparatistes kurdes eux aussi liés au Pkk qui opère en Turquie.la situation va encore se compliquer,l appui du Hezbollah libanais pro iranien est indispensable à Assad.ceux qui rient de tout cela sont les Israéliens,qui bombardent les milices de la resistance chiite en question dans les faubourgs de Damas.


Edité le 27-02-2018 à 22:12:51 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 27-02-2018 à 22:44:52   

L Iran craind en effet un fractionnement de son territoire.


Edité le 27-02-2018 à 22:46:30 par marquetalia


Xuan
   Posté le 27-02-2018 à 22:49:07   

La limite des alliances et des désaccords, je l'ai déjà indiqué pour Damas, c'est l'intégrité territoriale.
Et pour la Russie un règlement pacifique doit aboutir au même résultat.
Par conséquent la Turquie doit cesser son intervention et se retirer, tout comme les USA.
marquetalia
   Posté le 27-02-2018 à 22:51:30   

..tout comme la France.
pzorba75
   Posté le 28-02-2018 à 04:43:28   

La France ne revendique rien en son nom propre, elle n'en a pas les moyens,elle agit pour le compte des américains et rien d'autre. Les rares décision d'indépendance, voire de non subordination aux américains, furent prises par De Gaulle dans les années 60 et une fois par Chirac - De Villepin lors de la deuxième guerre d'IraK. Depuis, Sarkozy, Hollande et Micron n'ont fait qu'aboyer en bons petits chiens tenus en laisse par les dirigeants américains. L'épisode Mitterrand était déjà un épisode américain, héritage de son passé collaborationsite, pétainiste et Pax America compatible.
marquetalia
   Posté le 28-02-2018 à 10:50:23   

pzorba75 a écrit :

La France ne revendique rien en son nom propre, elle n'en a pas les moyens,elle agit pour le compte des américains et rien d'autre. Les rares décision d'indépendance, voire de non subordination aux américains, furent prises par De Gaulle dans les années 60 et une fois par Chirac - De Villepin lors de la deuxième guerre d'IraK. Depuis, Sarkozy, Hollande et Micron n'ont fait qu'aboyer en bons petits chiens tenus en laisse par les dirigeants américains. L'épisode Mitterrand était déjà un épisode américain, héritage de son passé collaborationsite, pétainiste et Pax America compatible.
es tu sur de ce que tu dis?en 2014,Hollande voulait intervenir le premier,mais n a pa reçu l aval de Obama.la Syrie était un mandat français apres la Grande Guerre,elle y a encore des intérêts.
marquetalia
   Posté le 28-02-2018 à 11:31:12   

Il n y a pas que l impérialisme américain,il y a aussi impérialisme français qui a des vues sur le Proche Orient,particulièrement en Syrie et au Liban.
Xuan
   Posté le 28-02-2018 à 12:59:48   

Précisément en 2014 Hollande s'est plié à la volonté d'Obama.
Depuis la Libération les USA ont mis à genoux le colonialisme français, et la social-démocratie a régulièrement soutenu l'atlantisme.

Mais les contradictions entre USA et France se sont accentuées depuis. A cause des intérêts économiques et financiers, du désengagement de l'OTAN, des sanctions contre la Russie, etc. C'est peut-être aussi une des causes de la chute du PS.
DUROC
   Posté le 28-02-2018 à 15:25:35   

Depuis plus d'un mois, la Turquie déverse ses obus, ses bombes et ses balles sur le canton d'Afrin, dans le nord ouest de la Syrie. Qui s'en émeut ?

duroc
Xuan
   Posté le 28-02-2018 à 17:41:45   

Effectivement le site de l'ANF relate ces bombardements régulièrement notamment à Afrine, et quelques contre-offensives.

Ici une vidéo sur le bombardement de Jindires à Afrin. L'article dit :

L'invasion de l'armée turque et de leurs gangs ISIS-Al-Qaïda a lancé une intense attaque au mortier contre le district de Jindirese à Afrin. L'attaque s'est poursuivie pendant des heures et la zone a été touchée par plus d'une centaine d'obus et de mortiers. La zone a également été bombardée en permanence par des avions de chasse.
Dans ces attaques accompagnées d'avions de reconnaissance, des résidences civiles et des bâtiments ont été ciblés. Une unité de l'ANF a atteint les zones bombardées et a documenté la destruction infligée par l'Etat turc.
Dans les images, les résidences civiles ciblées par l'Etat turc sont complètement détruites et les magasins et les voitures sont rendus complètement inutilisables.
L'attentat a eu lieu à peu près au même moment que le cessez-le-feu d'un mois annoncé par le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) pour assurer l'arrivée de "l'aide humanitaire" dans toutes les régions syriennes, y compris Afrin. encore une fois la Turquie viole les accords internationaux et commet un crime.


Selon le site russe RT Macron aurait demandé à la Turquie d'appliquer également le cessez-le-feu à Afrin. Evidemment il s'est fait renvoyer dans ses cordes.
De fait la France est incapable d'intervenir en Syrie autrement qu'à travers les colonnes du Huffington Post ou du Monde, ou par TV interposée.
Ensuite les bombardements entre la Ghouta et Damas accaparent l'attention des médias, par conséquent Rojava est sorti des écrans.

l'agence Sana relate aussi le bombardement d'Afrine le 28:

Alep / Le régime turc a poursuivi son agression contre la zone d’Ifrine dans la banlieue nord d’Alep avec différents types d’armes et fait un blessé parmi les civils.
Des sources civiles ont indiqué à Sana que les forces du régime turc et ses mercenaires avaient bombardé à l’artillerie et aux roquettes le village de Baadanli dans la zone de Maabatli, faisant un civil grièvement blessé et une grande destruction dans les propriétés des civils.



En riposte aux agressions turques, les groupes des forces populaires, en collaboration avec les comités civils qui défendent Ifrine, avaient détruit un véhicule militaire des forces turques dans les vergers de Boulbol.


L.A.


Edité le 28-02-2018 à 18:06:33 par Xuan


marquetalia
   Posté le 28-02-2018 à 19:01:04   

Xuan a écrit :

Précisément en 2014 Hollande s'est plié à la volonté d'Obama.
Depuis la Libération les USA ont mis à genoux le colonialisme français, et la social-démocratie a régulièrement soutenu l'atlantisme.

Mais les contradictions entre USA et France se sont accentuées depuis. A cause des intérêts économiques et financiers, du désengagement de l'OTAN, des sanctions contre la Russie, etc. C'est peut-être aussi une des causes de la chute du PS.
en effet,Hollande a retiré les troupes françaises d Afghanistan,ce qui était une de ses promesses électorales.peut être avait il compris que l Otan a perdu a Kaboul,contrairement à Trump qui s obstine.
Xuan
   Posté le 28-02-2018 à 20:16:24   

Sur les contradictions entre les impérialismes français et US, un exemple récent :

http://www.les-crises.fr/vente-de-rafale-bloquee-la-france-subit-encore-une-fois-la-loi-americaine/ : les USA bloquent la vente de Rafale en Egypte.
Cas typique de l'hégémonisme US puisqu'il applique l’extraterritorialité des lois américaines sur des composants électroniques.
Xuan
   Posté le 28-02-2018 à 23:44:36   

Hollande voulait intervenir en Syrie au prétexte du franchissement de la "ligne rouge". Et il s'est trouvé hors jeu parce que les USA n'ont pas bougé le petit doigt.
marquetalia
   Posté le 28-02-2018 à 23:54:13   

Xuan a écrit :

Hollande voulait intervenir en Syrie au prétexte du franchissement de la "ligne rouge". Et il s'est trouvé hors jeu parce que les USA n'ont pas bougé le petit doigt.
Obama n est pas intervenu en Syrie aux cotes d Hollande précisément du fait du retrait militaire français d Afghanistan.


Edité le 01-03-2018 à 07:35:01 par marquetalia


pzorba75
   Posté le 01-03-2018 à 04:57:13   

"Obama n est pas intervenu en Syrie aux cotes d Hollande précisément du fait du retrait militaire militaire français d Afghanistan. "
C'est sorti d'où ce retrait des troupes françaises?
marquetalia
   Posté le 01-03-2018 à 07:38:40   

Vérifie par toi même,la France s est desengagee.d Afghanistan des le début du mandat d Hollande.


Edité le 01-03-2018 à 07:39:17 par marquetalia


Xuan
   Posté le 01-03-2018 à 09:18:46   

marquetalia a écrit :

Vérifie par toi même,la France s est desengagee.d Afghanistan des le début du mandat d Hollande.


Non, c'est à toi de fournir tes sources marquetalia. Il existe un article du Monde ici, et le retrait date du 31 décembre 2014. Mais ça ne signifie rien de plus que l'allégeance de la France à l'OTAN et son rôle de second couteau.
Si on remonte un peu plus loin les bombardements et l'assassinat de Khadafi en Libye n'avaient pas rapporté les dividendes espérés aux monopoles français et ils n'étaient alors pas isolés.

Hollande a continué à jouer les boutefeu de l'occident impérialiste mais n'a jamais fait le premier pas.
Or Obama a renoncé à intervenir en Syrie le 30 août 2013. L'article du Monde signale un tweet de Trump : "Si Obama attaque la Syrie et que des civils innocents sont blessés et tués, les USA et lui seront très mal vus ! "
Trump avait encore bombardé une base de l’armée syrienne située près de Homs, en avril 2017. Mais les rapports des forces à l'échelle internationale lui interdisaient d'aller plus loin, et le véritable revirement de l'impérialisme occidental date de la décision d'Obama en 2013.


Edité le 01-03-2018 à 09:48:05 par Xuan


DUROC
   Posté le 01-03-2018 à 18:53:23   

blablatez.... mous en reparlerons après. Dans quelques semaines ou dans quelques mois. L'histoire retiendra que la plupart de ceux qui se réclament du mouvement dit "marxiste léniniste" auront laissé à elle-même la juste lutte de ROJAVA.
La honte pour eux !

duroc
marquetalia
   Posté le 01-03-2018 à 19:55:46   

DUROC a écrit :

blablatez.... mous en reparlerons après. Dans quelques semaines ou dans quelques mois. L'histoire retiendra que la plupart de ceux qui se réclament du mouvement dit "marxiste léniniste" auront laissé à elle-même la juste lutte de ROJAVA.
La honte pour eux !

duroc
que peut on faire,excepté un soutien sur ce forum? faudrait il livrer de l argent à Rojava,comme l ont fait les communistes libertaires?
marquetalia
   Posté le 01-03-2018 à 19:58:04   

des debiles sont bien parti de France vers la Syrie pour y rejoindre Al Qaeda et Daech.y a t il encore des volontaires qui rejoignent les rangs de l insurrection de la Rojava?
Xuan
   Posté le 01-03-2018 à 20:37:50   

Concernant la situation a Afrine, deux infos sur Sana :

01/03/2018 Sana

Alep/Dans une nouvelle violation de la résolution du Conseil de sécurité N°2401 portant sur la cessation des hostilités en Syrie pendant 30 jours, le régime turc a poursuivi son agression, aux différents types d’armes, contre Ifrine dans la banlieue nord d’Alep.
Des sources civiles ont indiqué à SANA que les forces du régime turc et les groupes terroristes, qui en dépendent, avaient bombardé à l’artillerie et aux missiles un certain nombre de villages dans les deux localités de Rajo et Maabatteli à Ifrine, ce qui y a fait des dégâts matériels considérables dans les maisons.
Les sources ont fait allusion au manque des besoins des citoyens et la grande destruction dans les infrastructures et les services du fait de l’agression turque contre Ifrine, ce qui a causé la dégradation de la situation humanitaire.

R.F. / L.A.


01/03/2018 Sana

Alep/ Un convoi d’aides humanitaires et de secours est arrivé aujourd’hui aux habitants de la zone d’Ifrine dans la banlieue d’Alep.
Le correspondant de Sana à Alep a souligné l’acheminement via le passage de Ziyarah vers la zone d’Ifrine dans la banlieue nord du gouvernorat, d’un convoi d’aides humanitaires et de secours, composé de 29 camions, et ce sous la supervision du Croissant-Rouge arabe syrien et du Comité international de la Croix-Rouge.
Le correspondant a souligné que le convoi comprend des denrées et d’aides d’hygiène et d’autres matières de secours pour soutenir la fermeté des habitants face à l’agression du régime turc contre la zone d’Ifrine.
Une source de la branche du Croissant-Rouge arabe syrien à Alep a fait noter au correspondant de la SANA que le convoi d’aides humanitaires répond aux besoins de plus de 5 000 familles.

D.H./ L.A.

___________________


Le site de l'ANF, publie en parallèle aux articles sur les combats un long sujet en anglais Campagne internationaliste: «Rendre le rojava plus vert»

On y lit : "Libération, écologie et démocratie radicale. Malgré le succès continu de la révolution de Rojava, les gens restent sous pression; la guerre contre l'Etat islamique, les attaques terroristes quotidiennes de l'Etat turc et l'embargo économique sont des obstacles à la construction d'une nouvelle société. Dans cette situation, Rojava a besoin d'un soutien mondial plus que jamais" .


Edité le 01-03-2018 à 20:46:43 par Xuan


DUROC
   Posté le 03-03-2018 à 15:28:50   

En attendant, la deuxième armée de l'OTAN pilonne jour et nuit la population civile du canton d'Efrin et les forces armées des PYD, PYJ, et les forces populaires armées liées à l'armée syrienne.
Dans un silence étourdissant des médias qui ont pour mission de centrer l'opinion contre le gouvernement syrien pour préparer de nouvelles actions impérialistes occidentales contre le territoire de la Syrie.

Duroc
marquetalia
   Posté le 06-03-2018 à 13:15:58   

La presse télévisée et le journal le Monde font l impasse sur Efrin,tout en surmédiatisant la Ghouta.
Xuan
   Posté le 06-03-2018 à 13:36:58   

C'est moins vendeur. Les soutien des humanitaires bourgeois à Rojava suit la ligne de l'impérialisme français : il est plus efficace de reprendre la rengaine sur le remplacement du boucher Assad.
marquetalia
   Posté le 06-03-2018 à 18:25:12   

Les États Unis laissent la Turquie agresser la Rojava,car ils auront bientôt besoin d Ankara pour intégrer l Azerbaïdjan et les républiques musulmanes turcophones ex soviétiques d Asie Centrale dans l Alliance Atlantique-c est à dire toutes,excepte le Tadjikistan.
pzorba75
   Posté le 07-03-2018 à 05:10:12   

marquetalia a écrit :

Les Usa veulent se venger de l affront des succès russes en Abkhazie,en Ossétie du Sud,en Crimée,au Donbass et en Syrie-sans compter la Transnistrie-,et écraser dans un bain de sang le Nagorny Karabakh peuplé d Arméniens.

Ces affirmations méritent quand même un développement appuyé par des faits avérés et contemporains des même faits. Autrement, ce sont que des élucubrations fumeuses.
Xuan
   Posté le 07-03-2018 à 13:27:27   

marquetalia a écrit :

Les États Unis laissent la Turquie agresser la Rojava,car ils auront bientôt besoin d Ankara pour intégrer l Azerbaïdjan et les républiques musulmanes turcophones ex soviétiques d Asie Centrale dans l Alliance Atlantique-c est à dire toutes,excepte le Tadjikistan.


L'agression turque n'arrange pas les USA puis qu'ils cohabitent avec les YPG. Et que la Turquie leur a demandé de déguerpir.
J'ai apporté des éléments dans les pages précédentes. On peut les remettre en question sans aucun problème, mais à condition de démontrer et d'apporter des éléments. Alors tu cesses d'inventer des scénarios sans tenir aucun compte des faits.

Quelques indications dans cet article du NYT (trad Google)

_______________________


MANBIJ, Syrie - La ligne de front entre milices soutenues par les Américains et soutenues par la Turquie dans le nord de la Syrie, à seulement huit miles au nord de Manbij, serpente sur des collines essentiellement stériles et à travers des vergers d'oliviers nouvellement plantés. Il se compose de plusieurs kilomètres de terrassements au bulldozer, avec des bunkers fortifiés à quelques centaines de mètres.

C'est la ligne, le long de la vallée de la rivière Sajur, que les forces turques devront franchir si elles veulent exécuter la menace du président Recep Tayyip Erdogan d'éradiquer le contrôle kurde dans le nord de la Syrie, et c'est aussi la ligne que abandonner à la Turquie, son alliée de l'OTAN.

La possibilité d'un conflit militaire entre deux alliés de l'OTAN est sans précédent mais, après des années de détérioration des relations entre la Turquie et les États-Unis, ce n'est pas impensable. Si la Turquie devait attaquer les forces kurdes et leurs alliés à Manbij, et l'armée américaine est intervenue, les tensions sur l'alliance de l'OTAN seraient extrêmes.

Le commandant local de première ligne du Conseil militaire de Manbij, Shiar Gherde, est tout à fait conscient de la fragilité de sa position, mais ses inquiétudes ne sont pas tactiques. "Il s'agit maintenant d'un conflit politique, plus qu'un conflit militaire", a déclaré M. Gherde lors d'une visite mercredi des fortifications de ses combattants. Et politiquement, comme il l'a vu, les Américains sont de leur côté.

Le Conseil militaire de Manbij est aligné sur les forces démocratiques syriennes, dominées par les Kurdes, et bien que la majorité des combattants du Conseil soient des Arabes, la plupart de ses commandants sur le terrain, comme M. Gherde, sont des Kurdes.

M. Gherde a sorti sa tablette Samsung pour consulter une carte militaire en ligne, grâce à un signal fort du réseau Turkcell de ses ennemis. Comme la plupart des commandants kurdes, M. Gherde n'a pas de grade officiel. Il a pointé vers le nord-est sur une butte entourée de terrassements blanchâtres, qu'il a dit être la base turque locale, puis a consulté sa carte pour calculer la distance: 3,5 kilomètres, soit environ deux milles. Clairement visible, la base était hors de portée des fusils, et même hors de portée de leurs grosses mitrailleuses de calibre .50 nichées juste derrière les bermes.

Au cours de la journée, c'était plutôt calme, a déclaré M. Gherde, à l'exception de quelques coups de feu, comme cela s'est produit trois fois au cours de notre visite de deux heures. "C'est une ligne de front, donc c'est toujours risqué", at-il déclaré. Mais les lundis et mardis soirs de cette semaine, at-il dit, cette position particulière a pris feu à partir de mitrailleuses lourdes, bien que personne n'ait été blessé.


Par Sergio Peçanha - Source: Domaines de contrôle par IHS Conflict Monitor au 22 janvier
Les Turcs, at-il dit, n'utilisent plus l'artillerie pour frapper leurs positions, car ils laissent des cratères, et les troupes de la coalition américaine basées à proximité arrivent rapidement pour documenter de telles violations du cessez-le-feu négociées par les militaires américains et turcs. qui a surtout tenu ici pendant plus d'un an.

"Les Américains viennent souvent ici", a-t-il déclaré à propos des troupes de la coalition. "Nous savons que nous pouvons compter sur eux, parce qu'ils nous ont promis."

Le bruit d'un drone invisible a poussé tout le monde à lever les yeux. "Américain", a déclaré M. Gherde. Il a reçu un appel sur son talkie-walkie et a ensuite rapporté qu'un drone turc était en route, et bientôt une deuxième série de moteurs bourdonnants, également invisibles, a pu être entendue. "Ils pourraient faire appel à l'artillerie", at-il averti, conseillant à tout le monde de partir, alors que ses combattants s'abaissaient calmement dans des bunkers.

Manbij a été particulièrement à la pointe ces 12 derniers jours, alors que les forces turques ont lancé une offensive aérienne et terrestre contre les Forces démocratiques syriennes kurdes à Afrin, à 80 miles à l'ouest. Afrin est l'une des trois provinces du nord qui sont majoritairement kurdes et faiblement alignées dans ce que les Kurdes appellent la zone d'auto-administration de Rojava.

M. Erdogan, apparaissant à la télévision dans des treillis de combat à un moment donné, a juré de dégager les forces kurdes de tout le nord de la Syrie. "Pas à pas, nous nettoierons toute notre frontière", a-t-il déclaré dimanche . Il n'y a pas d'Américains à Afrin, mais à partir de Manbij vers l'est, les forces américaines se battent aux côtés des Kurdes contre l'État islamique. Les Américains entraînent aussi activement les unités rebelles syriennes, y compris le Conseil militaire de Manbij dans cette zone.


L'offensive de la Turquie en Syrie met-elle en danger les troupes américaines?

L'offensive de la Turquie en Syrie met-elle en danger les troupes américaines?
Le président turc a déclaré qu'il voulait que ses forces prennent la ville syrienne de Manbij. Le problème est que les États-Unis sont déjà là. Par DAVID Botti et BARBARA MARCOLINI sur Date de publication 24 Janvier 2018. Photo par Susannah George / Associated Press. Regarder dans Times Video »

L'offensive d'Afrin et la position belliqueuse du président turc ont alarmé les gens et suscité des critiques internationales, notamment de la part du président Trump et du gouvernement américain. L'offensive a également soulevé des inquiétudes que le cessez-le-feu autour de Manbij pourrait s'effondrer, et beaucoup de Kurdes craignaient que les Américains abandonnent leurs alliés, particulièrement depuis que l'Etat islamique, aussi connu comme ISIS, a été vaincu dans la région de Manbij.

Ces préoccupations ont toutefois été largement dissipées après que le commandant du Commandement central des États-Unis, le général Joseph L. Votel, a déclaré dimanche dans un entretien avec CNN que les États-Unis ne se retireraient pas de Manbij.

Un porte-parole de la coalition américaine, le colonel Ryan Dillon, a confirmé les remarques du général Votel. "Nous allons continuer à faire la mission que nous avons accomplie dans ce domaine depuis plus d'un an", a déclaré le colonel Dillon à propos de Manbij. "Nous n'avons aucune intention d'arrêter." Il a dit que des patrouilles américaines étaient actives dans toute la région, et que les troupes américaines surveillaient le cessez-le-feu. Il a indiqué que la formation du Conseil militaire de Manbij et des Forces démocratiques syriennes se poursuivrait, ainsi que des efforts visant à faciliter leur rôle dans la lutte contre l'Etat islamique dans d'autres parties de la Syrie.

...

Les combattants du Conseil militaire de Manbij se préparent à un conflit avec les troupes turques juste de l'autre côté de la frontière. Crédit Mauricio Lima pour le New York Times
L'armée américaine n'a pas autorisé la visite de sa petite base à Manbij, située à environ 10 miles à l'ouest de la ville, mais de petits convois de Humvees et de véhicules blindés étaient fréquents sur les autoroutes de la région. La base semblait beaucoup plus petite que les deux autres bases principales des troupes américaines dans le nord de la Syrie. On ne sait pas combien de soldats américains sont stationnés là-bas, mais le Pentagone en décembre a confirmé qu'environ 2 000 soldats américains étaient en Syrie pour combattre l'État islamique. (Le colonel Dillon a refusé de dire combien de ces troupes étaient à Manbij.)

Manbij est une ville à prédominance arabe dans le nord de la Syrie, que les forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis ont repris à l'EI. Sa population actuelle de 300 000 personnes comprend environ 120 000 réfugiés venus d'autres parties de la Syrie, encore une fois principalement des Arabes, selon le chef de l'administration civile à Manbij, Ibrahim Kaftan, un Arabe lui-même.

Les habitants de Manbij ont d'abord été alarmés parce que Manbij est essentiellement un terrain plat, contrairement à la zone plus accidentée autour d'Afrin. "La première semaine de l'offensive turque, il y avait des inquiétudes à ce sujet, mais bientôt, c'était comme le berger qui a pleuré le loup", a déclaré M. Kaftan.

Les forces turques n'ont toujours pas réussi à prendre la ville d'Afrin, même après de lourds bombardements aériens, ce qui a également encouragé les gens à Manbij, a-t-il dit. "Nous faisons confiance à nos amis de la coalition", a-t-il déclaré. "Bien sûr qu'ils vont nous protéger. Maintenant, nos alliés s'engagent à travailler avec nous, et Erdogan ne peut pas franchir cette ligne. "Il a déclaré que les officiers de la coalition américaine avaient assuré les autorités de Manbij qu'ils ne les abandonneraient pas.

Le colonel Dillon a déclaré que les contacts avec l'armée et le gouvernement turcs se poursuivaient à tous les niveaux et n'avaient pas été entravés par la réaction à l'offensive d'Afrin. Il y a des officiers turcs au quartier général de la coalition au Koweït, par exemple. "Nous entretenons un dialogue quotidien au siège et entretenons un dialogue avec les officiers de liaison à Ankara," la capitale de la Turquie ", et d'autres engagements de dirigeants vont jusqu'au président Trump et au président Erdogan", a-t-il déclaré.

En fait, la semaine dernière, M. Trump et M. Erdogan se sont entretenus par téléphone au sujet de la Syrie, bien que les deux gouvernements aient eu des lectures radicalement différentes de leur conversation. Un responsable de la Maison Blanche a déclaré que M. Trump avait demandé à la Turquie de "désamorcer, limiter ses actions militaires et éviter les pertes civiles" à Afrin, tandis que la Turquie affirmait que M. Trump n'avait pas discuté de la violence à Afrin.

Les dirigeants kurdes ont été contrariés que les Américains n'aient pas fait plus pour restreindre la Turquie à Afrin. "A Manbij, nous et la coalition avons travaillé ensemble et retiré l'EIIL", a déclaré Shervan Derwish, le porte-parole du Conseil militaire de Manbij. "Mais maintenant, ils nous attaquent à Afrin et nous devons réduire nos forces contre l'Etat islamique pour défendre Afrin."

M. Gherde, sur la ligne de front près de la rivière Sajur, a maintenant 32 ans et est en guerre depuis 2011. Il est toujours célibataire. "Il n'y a pas de temps pour se marier maintenant", a-t-il dit. Sur le conflit, il a pris la vision à long terme. "Cette guerre se poursuivra en 2022", a-t-il déclaré. "Et les Américains seront toujours là."

Suivez Rod Nordland sur Twitter: @rodnordland


Edité le 07-03-2018 à 13:39:02 par Xuan


marquetalia
   Posté le 07-03-2018 à 13:42:50   

Certains opportunistes vont retourner leur veste,et soutenir la Turquie en cas de conflit entre Ankara et Washington.
Xuan
   Posté le 07-03-2018 à 18:38:34   

marquetalia a écrit :

http://www.marx.be/fr/content/la-question-kurde-hier-et-aujourd%E2%80%99hui


Merci pour cette contribution mais tu évites de créer un nouveau fil sur la question kurde. Le sujet existe déjà donc tu te disciplines et tu écris dedans.
Sinon dans trois mois on aura dix fils sur la question kurde et on passera sa vie à fouiller ici ou là d'accord ?

_____________________


Article paru sur le site de l'institut d'études marxistes

La question kurde, hier et aujourd’hui
Table des matières: Études marxistes no. 116
Auteur: Samir Amin

Pour une approche historique du droit à l’autodétermination des peuples


Le chaos politique qui domine la scène dans le Moyen-Orient s’exprime entre autres par l’émergence violente de la question kurde. Comment peut-on analyser, dans ces conditions nouvelles, la portée de la revendication des Kurdes : autonomie ? indépendance ? unité ? Et peut-on déduire de l’analyse que cette revendication doit être soutenue par toutes les forces démocratiques et progressistes, dans la région et dans le monde ?

Une grande confusion domine les débats sur le sujet. La raison en est, à mon avis, le ralliement de la plupart des acteurs et des observateurs contemporains à une vision non historique de cette question comme des autres. Le droit des peuples à l’autodétermination a été érigé en un droit absolu, dont on voudrait qu’il soit tenu pour valable pour tous et pour tous les temps présent et futur, voire même passé. Ce droit est considéré comme l’un des droits collectifs parmi les plus fondamentaux, auquel on donne souvent davantage d’importance qu’à d’autres droits collectifs de portée sociale (droit au travail, à l’éducation, à la santé, à la participation politique, etc.). Par ailleurs les sujets de ce droit absolu ne sont pas définis d’une manière précise ; le sujet de ce droit peut être alors une « communauté » quelconque, majoritaire ou minoritaire dans le cadre des frontières d’un État ou d’une de ses provinces ; cette communauté se définissant elle-même comme « particulière » par la langue ou la religion par exemple et se prétendant, à tort ou à raison, victime de discrimination voire d’oppression. Les analyses et les prises de position qui sont les miennes s’inscrivent en contrepoint de cette vision transhistorique des problèmes de société et des « droits » au travers desquels s’expriment les revendications des mouvements sociaux du passé et du présent. En particulier j’attribue une importance capitale à la coupure qui sépare l’épanouissement du monde moderne capitaliste des mondes antérieurs.

L’organisation politique de ces mondes antérieurs a revêtu des formes diverses à l’extrême, allant de la construction de pouvoirs exercés sur des espaces vastes, qualifiés de ce fait d’ « empires » à celle de plus modestes monarchies plus ou moins centralisées, sans exclure l’émiettement extrême de pouvoirs ne dépassant guère l’horizon du village dans certaines circonstances. L’examen de cet ensemble disparate de formes politiques antérieures à la modernité capitaliste n’est évidemment pas l’objet de cet article. Je ne ferai référence ici qu’à quelques-unes des constructions impériales propres à la région concernée : les Empires romain et byzantin, les califats arabo-persans, l’Empire ottoman.

La qualification commune de ces constructions — les empires — est plus trompeuse qu’utile, bien que celles-ci partagent toutes deux caractères : (a) elles rassemblent nécessairement, par leur étendue géographique, des peuples et des communautés différentes par leur langue, religion et modes de production et de vie sociale ; (b) les logiques qui commandent la reproduction de la vie sociale et économique ne sont pas celles du capitalisme, mais relèvent de ce que j’ai qualifié de famille des modes de production tributaires (« féodal » dans le langage le plus fréquent). Pour cette raison je considère absurde l’assimilation de tous ces empires anciens (ceux considérés ici pour la région et d’autres, comme la Chine) d’une part et d’autre part des empires construits par les grandes puissances capitalistes, qu’ils aient été des empires coloniaux comme ceux de la Grande-Bretagne et de la France modernes ou des empires sans colonies formelles comme l’empire des États-Unis, à une forme unique dite empire. La thèse bien connue de Kennedy sur la « chute des empires » relève de ces philosophies spéculatives transhistoriques.1

L’Empire ottoman en 1900
Je retourne à celui de ces empires qui intéresse directement notre sujet : l’Empire ottoman construit au moment où l’Europe amorce sa rupture avec le passé et son entrée dans la modernité capitaliste. L’Empire ottoman était, lui, anté-capitaliste. Sa qualification d’empire turc est elle-même inexacte et trompeuse. Sans doute les guerres de conquête des tribus semi-nomades turcomanes venues d’Asie centrale ont-elles été déterminantes dans la destruction double de l’Empire byzantin et du Califat de Bagdad, comme du peuplement majeur de l’Anatolie et de la Thrace orientale. Mais le pouvoir du sultan de l’Empire s’étendait bien au-delà sur les territoires des Arméniens, des Kurdes, des Arabes, des Grecs et des Slaves des Balkans. Qualifier cet empire de multinational procède d’une projection erronée sur le passé d’une réalité ultérieure, les nationalismes (anti-ottomans) balkaniques et arabes étant dans leur forme moderne les produits de la pénétration du capitalisme dans l’Empire.

Tous les peuples de l’Empire — Turcs et autres — étaient exploités et opprimés au même titre, au sens que les majorités paysannes étaient toutes soumises au même principe d’un prélèvement tributaire lourd. Ils étaient tous également opprimés par le même pouvoir autocratique. Certes, les chrétiens étaient de surcroît l’objet de discriminations particulières. Mais on ne doit pas voir ici des formes d’oppression « nationale » ni à l’égard des peuples chrétiens ni à l’égard des musulmans non turcs (Kurdes et Arabes). La classe dominante associée au pouvoir du sultan comptait dans ses rangs les notabilités civiles, militaires et religieuses de toutes les régions de l’Empire, y compris l’embryon de nouvelles bourgeoisies compradores, en particulier grecques et arméniennes, produites par la pénétration capitaliste.

Les caractères spécifiques du système ottoman mentionné ici ne sont pas propres à cet empire oriental. On en retrouve des expressions analogues dans d’autres empires anciens, comme dans les Empires austro-hongrois et russe. Ou même dans l’Éthiopie de Ménélik et de Haïlé Sélassié. Le pouvoir du Roi des Rois n’était pas associé à une domination Amhara ; les paysans Amhara n’étaient pas mieux traités que les autres ; la classe dirigeante était recrutée dans toutes les régions de l’empire. (Un bon nombre de membres de celle-ci étaient originaires de l’Érythrée, par exemple !)

Rien de pareil dans les systèmes impérialistes modernes. Les empires coloniaux (de la Grande-Bretagne ou de la France) comme l’empire informel des États-Unis ont été construits systématiquement sur la base de la distinction tranchée entre le peuple des métropoles et ceux des colonies et dépendances, auxquels étaient déniés les droits les plus élémentaires octroyés au premier. En conséquence, le combat des peuples dominés par le capitalisme impérialiste devenait un combat de libération nationale, de nature anti-impérialiste par la force des choses. Il faut donc se garder de confondre ce nationalisme moderne anti-impérialiste — progressiste de ce fait — de toutes les autres expressions de mouvements nationalistes non anti-impérialistes, qu’il s’agisse des nationalismes inspirés par les classes dirigeantes des nations impérialistes, ou de mouvements nationalistes non anti-impérialistes — comme l’ont été ceux des peuples balkaniques sur lesquels je reviendrai plus loin. Assimiler les structures propres aux empires anciens et celles particulières aux empires impérialistes du capitalisme, les confondre dans un pseudo-concept général d’ « empire » s’inscrit en contrepoint des exigences élémentaires d’une analyse scientifique des sociétés historiques.

L’Empire austro-hongrois et ses provinces (1911)
L’émergence des idéologies des nationalismes est ultérieure. Celles-ci se constituent au 19e siècle seulement, dans les Balkans, en Syrie, chez les Arméniens, et plus tard chez les Turcs de Roumélie2 en réaction aux autres. Il n’y a pas alors le moindre soupçon d’émergence d’un nationalisme kurde. L’émergence de tous ces nationalismes est étroitement associée à l’urbanisation nouvelle et à la modernisation des administrations. Les paysans, eux, pouvaient continuer à parler leur langue, ignorer celle de l’administration ottomane qui n’apparaissait dans les campagnes que pour la collecte des tributs et le recrutement des soldats. Mais dans les villes nouvelles, et particulièrement dans les nouvelles classes moyennes éduquées, la maîtrise d’une langue écrite devenait une nécessité quotidienne. Et c’est dans ces classes nouvelles que vont se recruter les premières générations nationalistes au sens moderne. Le caractère rural des zones de peuplement kurde, comme celui de l’Anatolie centrale turque, explique la formation tardive du nationalisme turc (kémaliste3) et celle encore plus tardive du nationalisme kurde.

Un parallèle avec l’Empire austro-hongrois aidera à comprendre la nature des processus qui finiront par faire éclater ces deux Empires austro-hongrois et ottoman. L’Empire austro-hongrois s’était constitué avant l’émergence du capitalisme européen ; mais il en a été le voisin le plus proche, et certaines de ses régions (l’Autriche, la Bohême) se sont reconstruites sur les bases nouvelles du capitalisme. La nouvelle question nationale a donc émergé ici au 19e siècle. Nous devons aux austro-marxistes (Otto Bauer et autres4) une belle analyse de cette dimension du défi socialiste, comme des propositions de stratégie que je considère comme ayant été les plus progressistes possible dans les conditions de l’époque : sauvegarder les avantages du grand État, mais accélérer sa transformation par des avancées socialistes (radicales ou même sociales-démocrates), construire un internationalisme des peuples fondé sur un traitement politique rigoureusement également favorable à tous, associé à une authentique politique d’autonomies culturelles. La suite des évènements n’a pas permis le succès du projet au bénéfice de nationalismes bourgeois médiocres.

Les nationalismes balkaniques et syro-arabe, apparus plus tard et dans les formes médiocres associées au capitalisme périphérique des régions concernées, ont triomphé et contribué à faire disparaître l’Empire ottoman. Mais les faiblesses propres à ces nationalismes ont contraint leurs promoteurs à rechercher le soutien des puissances extérieures — la Grande-Bretagne ou la Russie en particulier — contre le pouvoir ottoman. Ils en ont payé le prix : les nouveaux États créés par eux restaient dans le giron des puissances impérialistes dominantes, Grande-Bretagne et France pour les Arabes, Grande-Bretagne et Allemagne pour les Balkaniques.

En Arménie, le renouveau national (car l’Arménie avait connu une belle civilisation indépendante avant d’être intégrée à l’Empire ottoman) a été mis en déroute par le génocide de 1915. Il s’agissait d’un nationalisme écartelé entre celui de la nouvelle bourgeoisie arménienne émigrée dans les villes de la Roumélie (Constantinople, Smyrne et autres), qui occupait des positions de choix dans le nouveau monde professionnel et financier, et celui des notables et des paysans des terres arméniennes. L’intégration d’une petite partie de ces terres dans l’Empire russe (le territoire de l’Arménie soviétique puis indépendante) compliquait encore les choses, car elle pouvait faire craindre la manipulation de Saint-Pétersbourg, en particulier durant la Première Guerre mondiale. Le pouvoir ottoman a alors choisi la voie du génocide. Je ferai remarquer à cet endroit que les Kurdes se sont comportés ici comme les agents du massacre et en ont été les principaux bénéficiaires : ils ont plus que doublé la superficie de leur territoire en s’emparant des villages arméniens détruits.

Le nationalisme turc moderne est encore plus récent. Il s’est constitué d’abord dans les milieux relativement éduqués de l’armée et de l’administration ottomane des villes de Roumélie (Constantinople, Smyrne, Thessalonique) en réaction aux nationalismes balkaniques et syro-arabe, sans trouver d’écho véritable chez les paysans turcs (et kurdes) d’Anatolie centrale et orientale. Ses options, qui deviendront celles du kémalisme, sont connues : européanisation, hostilité à l’égard de l’ottomanisme, affirmation du caractère turc du nouvel État et de son style laïcisant. Je dis bien laïcisant et non laïc, car le nouveau citoyen turc se définit par son appartenance sociale à l’Islam (les quelques Arméniens qui ont survécu au massacre, les Grecs de Constantinople ou de Smyrne ne sont pas admis) ; néanmoins, l’Islam en question est réduit au statut d’institution publique dominée et manipulée par le pouvoir nouveau d’Ankara.

Les guerres conduites par les kémalistes de 1919 à 1922 contre les puissances impérialistes ont permis de rallier au nouveau nationalisme turc les masses paysannes turques (et kurdes) de l’Anatolie. Les Kurdes ne se distinguent pas alors des Turcs : ils combattent ensemble dans les armées kémalistes. Le nationalisme kémaliste turc devient anti-impérialiste par la force des choses. Il comprend alors que l’ottomanisme et le califat ne protègent pas les peuples de l’Empire (Turcs, Kurdes et Arabes) ; au contraire, ils ont facilité la pénétration de l’impérialisme occidental et la réduction de l’Empire au statut de région capitaliste périphérique dominée. Ce que ni les nationalismes balkaniques et arabes de l’époque n’avaient compris : ceux-ci font ouvertement appel au soutien des puissances impérialistes contre le pouvoir de la Sublime Porte5. Le nationalisme kémaliste anti-impérialiste donne alors le coup de grâce à l’ottomanisme.

La perte de la légitimité du kémalisme a mené à la domination de l’AKP et remis la question kurde à l’ordre du jour

Le caractère anti-impérialiste du système kémaliste d’origine devait néanmoins s’affaiblir rapidement. L’option d’origine en faveur d’un capitalisme d’État à vocation autocentrée indépendante s’essoufflait tandis que progressait un mode de développement capitaliste périphérique dépendant. La Turquie payait le prix de l’illusion de son nationalisme bourgeois, de ses confusions d’origine. Le kémalisme croyait pouvoir construire une nation capitaliste turque à l’image de celles de l’Europe avancée ; il ne comprenait pas que la réalisation de ce projet était vouée à l’échec, en Turquie comme ailleurs dans toutes les régions périphériques du capitalisme. Son hostilité à l’égard du socialisme, aggravée par la crainte de l’Union soviétique, a conduit Ankara à rechercher le soutien des États-Unis : la Turquie des généraux kémalistes — tout comme la Grèce des colonels — a immédiatement adhéré à l’Otan, et est devenue un État client de Washington. L’accélération des processus de développement du capitalisme de périphérie s’est manifestée par l’émergence d’une nouvelle agriculture capitaliste en Anatolie, au bénéfice d’une classe de paysans riches, et par la mise en place d’industries de sous-traitance.

Ces évolutions sociales érodaient la légitimité du kémalisme. Les élections pluripartites à partir de 1950, fortement suggérées par Washington, renforçaient le pouvoir politique des nouvelles classes paysannes et compradores, issues du monde rural anatolien traditionnel et étranger à la laïcité de la classe politique kémaliste roumélienne. L’émergence de l’Islam politique turc et les succès électoraux de l’AKP en ont été le produit. Ces évolutions n’ont pas favorisé la démocratisation de la société, mais tout au contraire conforté les aspirations à la dictature du président Erdogan et la résurgence de l’ottomanisme instrumentalisé, comme son ancêtre, par les puissances impérialistes majeures, en l’occurrence aujourd’hui les États-Unis.

Simultanément, ces mêmes évolutions sont à l’origine de l’émergence en Turquie de la question kurde. L’urbanisation de l’Anatolie orientale, l’émigration en masse de ses paysans ruinés vers les villes de l’ouest ont alimenté l’émergence de la nouvelle question des Kurdes de Turquie, prenant conscience qu’ils n’étaient pas des « Turcs de la montagne » mais s’en distinguaient par l’usage d’une autre langue dont ils revendiquaient la reconnaissance officielle. Une solution de la question par l’option en faveur d’une autonomie culturelle authentique du Kurdistan turc aurait sans doute été possible si la nouvelle classe dominante avait elle-même évolué dans une direction démocratique. Mais cela n’était pas le cas, et ne l’est toujours pas. Dans ces circonstances, les Kurdes ont alors été contraints de répondre par la lutte armée à la répression aggravée de leurs revendications. Il est intéressant de faire remarquer à cet endroit que le PKK, qui anime cette lutte, se revendique d’une tradition socialiste radicale (comme l’indique son nom, Parti des travailleurs du Kurdistan !), due probablement à son recrutement au sein du nouveau prolétariat des villes de Turquie. On aurait pu imaginer qu’il choisisse de ce fait une ligne de conduite internationaliste, et tente d’associer les prolétaires kurdes et turcs dans le même combat à la fois pour le socialisme, la démocratie et la reconnaissance du caractère binational de l’État. Il ne l’a pas fait.

Comment la carte « officielle » du Kurdistan se présente-t-elle ?

Bien que les peuples kurdes occupent un territoire continu (l’Anatolie orientale, une mince bande le long de la frontière syrienne, le nord-est de l’Irak, les montagnes de l’ouest de l’Iran), la question kurde se pose en Iran et en Irak dans d’autres termes qu’en Turquie.

Les peuples kurdes — les Mèdes et les Parthes de l’Antiquité (qui ont donné leur nom au fleuve Euphrate) — partagent avec les Persans des langues indo-européennes voisines. Il semble que, peut-être de ce fait, la coexistence des Kurdes et des Persans n’ait guère fait problème dans le passé. Ici encore la question kurde émerge avec l’urbanisation récente dans la région. De surcroît, le chiisme, officiel en Iran plus que jamais, est également à l’origine d’un malaise dont est victime la majorité sunnite des Kurdes d’Iran.

L’Irak, dans les frontières définies par le mandat britannique, a séparé les Kurdes du nord-est du pays de ceux de l’Anatolie. Mais ici encore la coexistence entre Kurdes et Arabes se frayait la voie, grâce entre autres à l’internationalisme réel d’un parti communiste relativement puissant dans les villes et au sein du prolétariat plurinational. La dictature du Baas — caractérisée par le chauvinisme arabe — a malheureusement fait reculer les progrès accomplis antérieurement.

La nouvelle question kurde est le produit du déploiement récent de la stratégie des États-Unis qui se sont donné l’objectif de détruire l’État et la société en Irak et en Syrie, en attendant de s’attaquer à l’Iran. Le discours démagogique de Washington (sans rapport avec la prétendue démocratie invoquée) donne la priorité absolue à l’exercice du « droit des communautés ». Les discours des défenseurs des « droits de l’homme » qui font la même option et auxquels j’ai fait référence dans cet article viennent donc bien à propos. Le pouvoir central irakien a donc été détruit (par le gauleiter Bremer dès la première année de l’occupation du pays) et ses attributs dévolus à quatre pseudo-États, deux d’entre eux fondés sur des interprétations bornées et fanatiques des versions chiite et sunnite de l’Islam, les deux autres l’étant sur les particularismes prétendus des « tribus kurdes » d’Irak ! L’intervention des pays du Golfe, soutenant — derrière les États-Unis — l’Islam politique réactionnaire qui a donné le prétendu califat de Daesh, a contribué au succès du projet de Washington. Il devrait être presque amusant de faire observer que les États-Unis soutiennent les Kurdes d’Irak au nom de la « démocratie », mais pas ceux de Turquie, alliés importants dans l’Otan. Deux poids, deux mesures, comme d’habitude.

Les deux partis politiques qui exercent leur pouvoir sur des parcelles différentes du territoire du Kurdistan irakien sont-ils « démocratiques » ? ou l’un meilleur que l’autre ? Il faudrait être bien naïf pour croire à ces balivernes de la propagande de Washington. Il ne s’agit là que de coteries de politiciens ou chefs de guerre (et qui savent s’enrichir par ce moyen). Leur prétendu « nationalisme » n’est pas anti-impérialiste ; car être anti-impérialiste c’est combattre la présence des États-Unis en Irak, et non s’inscrire dans celle-ci pour avancer quelques pions personnels.

Je n’en dirai pas davantage ici concernant le projet de domination des États-Unis dans la région, dont j’ai analysé les objectifs réels ailleurs.

L’analyse proposée aidera peut-être à mieux comprendre la nature du ou des nationalismes kurdes à l’œuvre aujourd’hui, les limites qu’ils s’imposent en ignorant les exigences du combat anti-impérialiste dans la région, les réformes sociales radicales qui doivent accompagner cette lutte, comme les exigences de la construction de l’unité de tous les peuples concernés (Kurdes, Arabes, Iraniens) contre leur ennemi commun : les États-Unis et ses alliés locaux (islamistes ou autres).

Je parle du nationalisme kurde au pluriel. En effet les objectifs des mouvements (souvent armés) qui agissent aujourd’hui en son nom ne sont pas définis : un grand État pankurde indépendant ? Deux, trois, quatre ou cinq États kurdes ? Une dose d’autonomie dans les États tels qu’ils sont ? Y a-t-il quelques raisons qui pourraient expliquer cet émiettement et le flou qui l’accompagne ? À mon avis oui. Les Arabes et les Persans ont procédé à une rénovation et à une modernisation splendides de leurs langues respectives au 19e siècle, les Turcs l’ont fait plus tard, dans les années 1920-1930. Les Kurdes n’ont pas été placés dans des conditions qui le leur imposaient ! Il n’y a donc pas une langue kurde, mais des langues voisines bien que toujours distinctes et sans doute pas encore à la hauteur des exigences de leur usage dans le monde moderne. Cette faiblesse trouvait sa contrepartie dans l’assimilation linguistique des élites, adoptant le persan, l’arabe ou le turc, pour le meilleur comme pour le pire !

Août 2016

Samir Amin est économiste et auteur de nombreux ouvrages. Il est directeur du Forum du tiers monde à Dakar.
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1 Paul Kennedy, Naissance et déclin des grandes puissances, Payot, Paris, 1988.

2 La Roumélie (en turc : Rumeli) est le terme utilisé à partir du XVe siècle pour désigner la partie de la péninsule balkanique sous domination ottomane. L’Anatolie ou Asie Mineure désignait alors la partie asiatique.

3 Le kémalisme est une idéologie politique définie dans les années 1920 par Mustafa Kemal Atatürk, le premier président de la Turquie.

4 Otto Bauer (1881-1938) était un social-démocrate autrichien. Il est considéré comme l’une des personnalités principales de l’austro-marxisme, un des courants du marxisme. Il était également une source d’inspiration aussi bien pour la Nouvelle Gauche que les eurocommunistes à la recherche d’une « troisième voie » vers le socialisme.

5 Sublime Porte est le nom français de la porte d’honneur monumentale du grand vizirat à Constantinople, siège du gouvernement du sultan de l’Empire ottoman. De 1718 à 1922 ce nom désignait en Europe le représentant du ministère des Affaires étrangères de l’Empire ottoman.


Edité le 07-03-2018 à 18:49:50 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-03-2018 à 20:51:15   

Les crises publie une analyse des manœuvres US après l'intervention turque :

http://www.les-crises.fr/syrie-trictrac-turc-a-lamericaine-par-richard-labeviere/

On lit ceci :

...Conformément au télégramme diplomatique britannique de Benjamin Norman – « Syrieleaks » – que prochetmoyen-orient.ch a révélé depuis Munich le 17 février (numéros 166 et 167), le « Petit Groupe sur la Syrie » – Etats-Unis, Grande Bretagne, France, Arabie saoudite et Jordanie – a recentré la « stratégie occidentale » en Syrie selon trois priorités : 1) endiguer l’influence iranienne en militarisant durablement l’Est de la Syrie ; 2) faire échouer le plan de paix russe ; 3) enfin, poursuivre une guerre de basse intensité afin de diviser la Syrie pour aboutir à une partition territoriale et politique.

Pour le premier objectif, les forces spéciales américaines se sont beaucoup appuyées sur les combattants du PYD. « La guerre contre le terrorisme a été un alibi extraordinaire pour que les Américains reprennent militairement pied en Syrie », commente un officier supérieur européen en poste en Jordanie, « ainsi espèrent-ils garder le contrôle de la région Raqqa, Deir ez-Zor, Assaké, soit une zone de 50 000 km2, riche de potentiels agricoles et pétroliers. Mais aujourd’hui, le PYD – qui a pleinement rempli sa mission – est devenu un obstacle. D’une part, il commence à formuler des exigences politiques d’autonomie, sinon d’indépendance sur ces fameux 50 000 km2, mais surtout il inquiète fortement Ankara qui se rapproche dangereusement de Moscou au détriment de l’OTAN. Très clairement, les Américains doivent changer la donne en faisant des concessions aux Turcs (ainsi la dernière arrestation de Saleh Muslim), mais surtout en restructurant les FDS, majoritairement kurdes elles-aussi. Autrement dit, Washington doit « dé-kurdiser » ses forces supplétives engagées en Syrie… »

ELARGIR LE « PLAN MANBIJ »

Cette dé-kurdisation comprend principalement trois volets : 1) laisser les forces armées turques « sécuriser » leur longue frontière avec la Syrie ; 2) « arabiser » les FDS en dotant leurs unités d’officiers arabes d’encadrement. Et pour ce faire, les forces spéciales américaines n’hésitent pas à recycler d’anciens terroristes de Dae’ch et d’Al-Qaïda… tout en proclamant haut et fort qu’il s’agit d’empêcher toute résurgence du terrorisme dans la région ; 3) enfin, il faut faire sortir les unités kurdes de Manbij pour les remplacer par des forces américano-arabes.

Selon le nouveau plan américain, cette arabisation des FDS doit s’effectuer grâce aux 1000 combattants du Conseil militaire de Manbij et aux 200 soldats des forces spéciales américaines qui étaient cantonnées à Kobané. Ce « plan Manbij » s’inscrit dans une approche plus large englobant l’ensemble de l’Est de la Syrie jusqu’à la frontière avec l’Irak afin de « casser » le « corridor chi’ite » entre l’Irak, la Syrie et l’Iran. « Washington annonce un recours accru à la ‘société civile syrienne’ afin d’imposer une solution de ‘fédéralisme modernisé’, autrement dit cette partition territoriale et politique de la Syrie qui est redevenue la priorité des Etats-Unis, des Européens, des pays du Golfe et d’Israël », précise un diplomate de haut rang en poste à Genève.

Toujours en conformité avec le télégramme britannique, Washington cherche à « optimiser » une « diabolisation » de l’armée gouvernementale syrienne et des opérations aériennes russes en cours sur la Ghouta orientale. « Les opérations de l’armée syrienne dans la Ghouta doivent servir de ‘structurant’ à un rejet régional et international d’une reconquête complète de la Syrie historique par son armée nationale », ajoute notre source diplomatique ; « derrière la vitrine de la défaite de Dae’ch et du terrorisme, les Américains n’hésitent pas à embaucher les jihadistes, comme ils l’avaient fait en Afghanistan et ailleurs ».

Le Pentagone vient de débloquer un nouveau budget pour ce « plan Manbij élargi », soit 400 millions de dollars reconductibles. Comme ils l’ont fait en Irak, cet argent servira à acheter les tribus locales – Afaldas, Backara, Okeïdat, Bouchaban et Jabour – afin de mettre sur pied une nouvelle force de 30 000 combattants, épaulée par 1000 soldats des forces spéciales américaines pour contrôler la sous région de l’Est de l’Euphrate.

Appuis et soutiens logistiques s’effectuent, d’ores et déjà, à partir d’une dizaine de bases américaines : le grand aéroport de Tabqa ; la base stratégique de Manbij, et à l’est celle de Sirin ; la base Dirik à l’extrême-Est, à la frontière turque où les parachutistes américains forment et entraînent les FDS ; la base Sabah al-Kheir, au sud-ouest d’Hassaké, proche de la frontière irakienne ; la base Aïn Issa entre la frontière turque et Raqqa ; la base Tal as-Saman, centre d’écoute de la région de Raqqa ; la base al-Jalbiat au nord-ouest de Raqqa, dotée d’un aéroport, de plateformes destinées à lancer des missiles de moyenne et longue portée ; la base Harb Ishq, porte d’entrée des forces spéciales américaines et la base Mashtnour, dans l’extrême-nord de la Syrie, qui accueille des contingents français et britanniques. Ainsi toute une region est soumise à occupation américano-occidentale …pour combien de temps...
Xuan
   Posté le 08-03-2018 à 00:05:28   

Les FDS envoient des unités à Afrine pour lutter contre l’armée turque


© Sputnik. Mikhail Alaeddin
INTERNATIONAL

Les Forces démocratiques syriennes ont annoncé vouloir envoyer des unités dans le canton syrien d’Afrine pour soutenir les Unités de protection du peuple qui se battent contre l’armée turque.

Des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) rejoindront les Kurdes dans le canton syrien d'Afrine qui affrontent les militaires turcs, relatent les FDS dans un communiqué.
«Nous sommes obligés de prendre une décision que nous ne voulions pas prendre… Nous le regrettons mais aujourd'hui nous avons pris une décision douloureuse de déplacer nos combattants des régions situées à l'est de l'Euphrate dans la province syrienne de Deir ez-Zor, qui luttent contre Daech*, et de les envoyer sur le front d'Afrine pour faire face à l'agression turque» , annonce le communiqué.

Plus tôt, le service de presse du Pentagone avait annoncé à Sputnik que des unités des SDF étaient cessées participer à l'opération contre Daech* que la coalition antiterroriste internationale sous commandement américain mène dans la vallée de l'Euphrate.

L'armée turque mène depuis le 20 janvier l'opération Rameau d'olivier contre les Kurdes à Afrine, dans le nord de la Syrie. Cette région est contrôlée par YPG que la Turquie considère comme une branche militaire du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit dans le pays.

Damas a condamné les actions turques à Afrine, tout en soulignant que la région faisait partie intégrante de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter l'intégrité territoriale de la Syrie.

Intervenant dans le cadre de la 54e conférence de Munich sur la sécurité, le Premier ministre Binali Yildirim a souligné qu'Ankara ne menait pas une guerre contre la Syrie, mais combattait le terrorisme.
Xuan
   Posté le 10-03-2018 à 20:44:30   

10/03/2018 http://sana.sy/fr/?p=113296

Le régime turc poursuit son agression contre Ifrine et détruit des véhicules chargés d’aides

23/02/2018

Alep / Les forces du régime turc ont poursuivi la violation de la résolution du Conseil de sécurité N°2401 sur la cessation des hostilités en Syrie pour 30 jours, en prenant pour cible les villages et les localités dans la zone d’Ifrine.

Le correspondant de SANA a affirmé que le régime turc avait accentué, pendant les dernières heures, son agression contre les villages et les localités dans la zone d’Ifrine et avait fait un martyr et un blessé parmi les civils et des dégâts matériels dans les maisons et les infrastructures des deux villages de Mostawrada et Tarmicha.

Il a ajouté que le régime turc avait bombardé aujourd’hui à l’artillerie lourde plusieurs centres de villages dans la localité de Maabatteli, ce qui y a fait des dégâts matériels considérables dans les maisons.

Bulletin français
Xuan
   Posté le 10-03-2018 à 20:56:53   

Jaysh al-Thuwar: Si nécessaire, nous enverrons plus d'unités à Afrin


L'un des commandants de Jaysh Al-Thuwar, Xelef Mihemed, a déclaré que certaines des forces à l'est de l'Euphrate avaient été déplacées à Afrin. Si nécessaire, "des forces supplémentaires seront envoyées à Afrin".

ANF DEIR EZ-ZOR Samedi 10 mars 2018, 13:06

Parlant à l'agence de presse ANHA, Xelef Mihemed a déclaré qu'ils attachaient plus d'importance à la lutte pour Afrin qu'à la lutte pour Deir ez-Zor: "Le peuple d'Afrin combat le terrorisme pour le monde entier."Les combattants d'Afrin sont tombés à Kobanê , Raqqa, Deir ez-Zor et d'autres endroits Afrin n'est pas comme les autres endroits où la Russie et la Turquie ont des projets communs Afrin est plus grand que leurs plans. "

En raison du silence de la coalition internationale anti-ISIS sur les attaques contre Afrin, il a été décidé de retirer certaines forces de l'est de l'Euphrate à Afrin. "Nous ne voulons pas, comme les Etats arabes, surveiller silencieusement l'occupation de la Syrie par la Turquie, nous allons défendre Afrin" , a expliqué Mihemed.

Mihemed a rappelé qu'Afrin avait entendu les appels au secours de la population de Raqqa et de Deir ez-Zor et a continué: "Les combattants d'Afrin étaient présents dans la libération de chaque secteur des mains de l'EI. Les combattants de Zor entendent les appels du peuple d'Afrin et prennent leur place dans la lutte contre les attaques de l'armée turque. "

Le commandant de Jaysh Al-Thuwar a conclu avec les mots suivants: «Pour nous, la coalition internationale accepte notre retrait du front contre l'Etat islamique ou pas, principalement la coalition anti-EIIL dirigée par les Etats-Unis elle-même responsable de ce retrait. La défense d'Afrin a préséance sur la lutte contre Daech à Deir ez-Zor et si nécessaire, nous enverrons deux ou trois unités de plus à Afrin pour répondre aux attaques de l'armée turque. "
DUROC
   Posté le 12-03-2018 à 19:12:01   

mauvaise traduction du dernier paragraphe.
Xuan traduit ( ou accepte la traduction puisqu'il la diffuse ) : " "pour nous, la coalition internationale accepte notre retrait..." le terme anglais dit " responsabile ". Traduction: EST RESPONSABLE.
Rojava n'est pas lié politiquement à la " coalition ". Les FDS prennent leurs décisions sans attendre que les impérialistes occidentaux " acceptent " leurs décisions.
En attendant, l'armée fasciste turque et ses supplétifs djihadistes sont en train de détruire matériellement et humainement le canton d'Efrin avant de continuer dans le canton de Manbij. Les communistes et en particulier ceux qui s'étiquettent marxistes-léninistes sont lourdement inactifs devant cette situation.
Je le dis, seul le ROCML a pris fait et cause dans le soutien à Rojava.

Duroc
Xuan
   Posté le 12-03-2018 à 21:01:07   

Nous avons déjà parlé de la position du ROCML pages 1 et 4 de ce fil.

Je n'avais pas touché à cette traduction automatique, qui disait
"Pour nous, la coalition internationale accepte notre retrait du front contre l'Etat islamique ou pas" .
Cette traduction n'est pas claire et tu as retiré "ou pas" ce qui la rend encore plus confuse.

Le dernier paragraphe dit :

"The commander of Jaysh Al-Thuwar ended with the following words: " For us it does not matter if the international coalition accepts our withdrawal from the front against the ISIS or not. Primarily the US-led anti-ISIS coalition itself responsible for this withdrawal . Defending Afrin takes precedence over the fight against ISIS in Deir ez-Zor. If necessary, we will dispatch two or three more units to Afrin to respond to the attacks of the Turkish military."

Je traduis :

"Pour nous, peu importe que la coalition internationale accepte ou non notre retrait du front contre ISIS. La coalition US anti-ISIS est la principale responsable de ce retrait"...

Mais entre nous la coalition se fout éperdument d'ISIS. La lutte des YPG contre ISIS n'est pour elle qu'un prétexte pour justifier sa présence en Syrie.

La Turquie bombarde Afrin et l'agence Sana le dénonce régulièrement.
Ces bombardements font des morts et des blessés. Les YPG annoncent de leur côté les coups portés à l'armée turque.

Par contre le canton de Manbij comprend des forces US et la demande d'évacuation faite par la Turquie n'a jamais eu de suite.


Edité le 12-03-2018 à 23:20:29 par Xuan


Xuan
   Posté le 19-03-2018 à 09:17:52   

Les forces du régime turc et ses mercenaires des groupes terroristes envahissent la ville d’Ifrine après le déplacement de sa population


18/03/2018
http://sana.sy/fr/?p=114166

Alep/ Les forces du régime turc et ses mercenaires des groupes terroristes ont envahi aujourd’hui la ville d’Ifrine et y saboté et volé les maisons et les établissements, quelques jours après la prise pour cible l’hôpital de la ville, la destruction de centaines de maisons et le déplacement de milliers de civils, dans le cadre de son agression continue depuis le 20 janvier dernier.

Des sources civiles et médiatiques ont fait noter que des groupes des forces du régime turc et les réseaux terroristes y affiliés avaient pris d’assaut les quartiers de la ville d’Ifrine, après des violents bombardements ces derniers jours, y ciblé le seul hôpital et coupé l’eau et les communications, ce qui avait fait des dizaines de martyrs et de blessés, dont des femmes et des enfants.

Les sources civiles ont mentionné que le bombardement barbare turc de l’hôpital d’Ifrine avait provoqué un massacre qui avait fait 37 martyrs parmi les civils qui sont tous des blessés et des déplacés et qui s’étaient réfugiés à l’hôpital qui est actuellement hors service.

Les sources ont souligné que les forces du régime turc et ses mercenaires ont saboté, détruit et pillé les biens privés des habitants de la ville.

D.H./ R

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sur le site de RT :

Afrin : les milices kurdes promettent de devenir le «cauchemar permanent» de la Turquie


18 mars 2018, 16:39


Des rebelles syriens soutenus par la Turquie prennent une photo dans la ville d'Afrin, le 18 mars 2018

Illustration : un rebelle syrien, allié de la Turquie, parade avec un couteau après la chute d'Afrin aux mains d'Ankara et de l'Armée syrienne libre

Alors que les forces turques et des rebelles syriens alliés d'Ankara ont pris le contrôle d’Afrin le 18 mars, les milices kurdes des YPG ne s'avouent pas vaincues et promettent des opérations ciblées afin de reprendre la localité syrienne.

«Nos forces sont présentes partout dans la région d'Afrin, ces forces frapperont à chaque occasion les positions de l'ennemi turc et de ses mercenaires» , a déclaré le 18 mars, Othman Sheikh Issa, coprésident du Conseil exécutif d'Afrin, dans une déclaration télévisée.

Nos forces vont devenir un cauchemar permanent

Louant «la fermeté» et «la résistance» des combattants kurdes, il a par ailleurs promis que ses forces deviendraient «un cauchemar permanent» pour les soldats turcs et les rebelles de l’Armée syrienne libre, un conglomérat de groupes armés, pour certains islamistes, soutenus par Ankara. Parallèlement, dans un communiqué envoyé à la presse, l'administration semi-autonome kurde de la région a averti que «la résistance à Afrin [allait] se poursuivre jusqu'à la libération de chaque territoire» de la ville syrienne.

Ces annonces interviennent alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré plus tôt dans la journée que les groupes rebelles syriens soutenus par Ankara avaient pris le contrôle «total» du centre-ville d'Afrin, bastion kurde dans le nord-ouest de la Syrie. Cette offensive militaire de l'armée turque s’inscrit dans le cadre de l’opération Rameau d’olivier déclenchée le 20 janvier dernier.
marquetalia
   Posté le 19-03-2018 à 19:41:25   

Le camarade Duroc nous avait pourtant mis en garde.
Xuan
   Posté le 19-03-2018 à 22:24:29   

en garde contre quoi marquetalia ?
Xuan
   Posté le 21-03-2018 à 09:11:28   

Au moment où la Turquie occupe Afrin, Facebook suspend les pages de l'association France-kurdistan

sur France24 :

Au lendemain de la prise de l'enclave d'Afrin par les forces d'Ankara, le président Erdogan a annoncé, lundi, que la Turquie poursuivra son opération militaire dans le nord de la Syrie, dans les villes détenues par les milices kurdes.

vidéo

Le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé, lundi 19 mars, que la Turquie allait élargir son offensive dans le nord de la Syrie à d'autres villes tenues par une milice kurde.
"En prenant hier [dimanche] le contrôle de la ville d'Afrin, nous avons laissé derrière nous l'étape la plus importante de l'opération" baptisée "Rameau d'olivier" , a-t-il déclaré lors d'un discours à Ankara. "Maintenant, nous allons poursuivre ce processus jusqu'à la destruction totale de ce corridor constitué de Minbej, Aïn al-Arab [nom arabe de Kobané], Tal Abyad, Ras al-Aïn et Qamichli".
La Turquie qualifie de "corridor terroriste" la bande de territoires contrôlés par des groupes kurdes dans le nord de la Syrie et de l'Irak, à la frontière turque. La ville d'Afrin, dont la région constituait l'extrémité occidentale de ce "corridor" kurde, a été prise dimanche par des militaires turcs et leurs supplétifs syriens.

Recep Tayyip Erdogan avait déjà affirmé qu'après Afrin, les forces turques marcheraient en direction de Minbej, située à une centaine de km à l'est. Cependant, une telle initiative serait potentiellement explosive, car des centaines de militaires américains, qui soutiennent les YPG dans leur lutte contre l'organisation État islamique (EI), y sont déployés. "Il y a encore quelques semaines, certains haut gradés américains avaient affirmé qu’ils ne toléreraient aucune incursion militaire turque", explique Fatma Kizillboga, correspondante de France 24 en Turquie.

FATMA KIZILBOGA, CORRESPONDANTE DE FRANCE 24 EN TURQUIE vidéo

Washington a par ailleurs mis en garde lundi Ankara, son allié à l'OTAN, après la prise par les forces turques de l'enclave d'Afrin. "Nous avons à plusieurs reprises exprimé notre profonde préoccupation aux autorités turques à propos de la situation à Afrin" , écrit la porte-parole du département d'État, Heather Nauert, dans un communiqué. "Nous sommes également préoccupés par les informations sur du pillage" dans la ville, poursuit-elle.

"Nettoyer le Sinjar du PKK"

Le chef de l'État turc a également évoqué lundi une possible opération dans le nord de l'Irak, si le gouvernement central à Bagdad tardait à agir contre les éléments du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui y disposent de bases arrières et de camps d'entraînement.
"Si vous devez le faire, faites le. Si vous n'êtes pas en capacité de le faire, alors, une nuit, nous pourrons soudainement entrer dans le Sinjar pour le nettoyer du PKK" , a déclaré M. Erdogan.
"Nous l'avons déjà dit au gouvernement central irakien. Si cette affaire traîne davantage, alors il y aura un nouveau 'Rameau d'olivier' là-bas" , a assuré le président turc.
Le PKK livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984 qui a fait plus de 40 000 morts.
Ankara ne fait aucune différence entre le PKK et les YPG, considérant ce dernier groupe comme une simple extension du premier en Syrie.

A lire "l'ultra-gauche monte au front"

Avec AFP



Edité le 21-03-2018 à 09:15:12 par Xuan


marquetalia
   Posté le 21-03-2018 à 18:46:29   

Xuan a écrit :

en garde contre quoi marquetalia ?
contre les divisions de chapelles qui nous rendraient complices du massacre des Kurdes d Afrin par le dictateur Erdogan.et ca ne fait que commencer.


Edité le 21-03-2018 à 18:48:28 par marquetalia


DUROC
   Posté le 21-03-2018 à 19:43:02   

Je n'ai mis personne en garde.
Je constate simplement qu'aucune organisation dite marxiste léniniste n'a pris le parti de soutenir la lutte du peuple kurde et des autres peuples de ROJAVA. Seul le ROCML l'a fait.
j'ajoute qu'il ne s'agit pas de divisions de chapelles. Il s'agit de divergences idéologiques, théoriques et politiques sur la question des droits des nations et des peuples à disposer d'eux mêmes et sur l'analyse de l'impérialisme aujourd'hui.
De ce point de vue, il est logique que ceux qui limitent l'impérialisme à l'impérialisme occidental préfèrent soutenir la Russie d Poutine, l'Iran, et le régime bourgeois compradore de Bachar el Assad.
Si aujourd'hui l'invasion d'une partie de Rojava ( Efrin ) par la Turquie fasciste d'Erdogan a pu se dérouler sans aucune opposition concrète des états impliqués dans le conflit syrien, il appartient à ces anti-impérialistes et aux internationalistes prolétariens en peau de lapin de s'interroger POURQUOI ?

duroc
marquetalia
   Posté le 21-03-2018 à 20:14:25   

[flash]Il s agit d un repartage de la region entre puissances régionales,avec le consentement des grandes puissances.


Edité le 21-03-2018 à 20:15:32 par marquetalia


Xuan
   Posté le 21-03-2018 à 20:18:38   

Le droit des peuples et des nations dans cette région est le droit du peuple syrien et de ses minorités.

On peut se poser de nombreuses questions sur les intérêts en présence, mais ni les positions du ROCML ni nos articles, pétitions, manifestations, etc. ne peuvent changer d'un iota les progrès de l'armée turque à Afrin. L'agression armée de la Turquie doit être dénoncée et nous l'avons fait. Mais le danger principal aujourd'hui en Syrie est le terrorisme et son soutien impérialiste US, français et anglais.

Enfin tu parles du soutien particulier du ROCML. Le ROCML prend la Rojava pour une expérience révolutionnaire, ce qui n'est pas le cas.
marquetalia
   Posté le 21-03-2018 à 20:35:24   

Xuan a écrit :

Le droit des peuples et des nations dans cette région est le droit du peuple syrien et de ses minorités.

On peut se poser de nombreuses questions sur les intérêts en présence, mais ni les positions du ROCML ni nos articles, pétitions, manifestations, etc. ne peuvent changer d'un iota les progrès de l'armée turque à Afrin. L'agression armée de la Turquie doit être dénoncée et nous l'avons fait. Mais le danger principal aujourd'hui en Syrie est le terrorisme et son soutien impérialiste US, français et anglais.

Enfin tu parles du soutien particulier du ROCML. Le ROCML prend la Rojava pour une expérience révolutionnaire, ce qui n'est pas le cas.
dans ce cas,il faudrait également se désolidariser de l insurrection zapatiste,qui est elle aussi libertaire et non marxiste léniniste,et laisser les maffias mexicaines composées d anciens escadrons de la mort guatémaltèques exterminer les peuples indigènes du Chiapas,avec les mercenaires américains de Black Water/Academi payes par les multinationales qui vont s accaparer les richesses de l état le plus pauvre du Mexique,territoire d ou seront chasses ses 40% d Amérindiens.
marquetalia
   Posté le 21-03-2018 à 20:38:18   

Dans la résistance palestinienne,les marxistes sont minoritaires,il n y a que les Fplp et Fplp Commandement Général.faut il des lors laisser l ogre sioniste engloutir l enfant palestinien?


Edité le 21-03-2018 à 20:39:52 par marquetalia


Xuan
   Posté le 21-03-2018 à 21:12:15   

Il ne s'agit pas de se désolidariser, mais de ne pas prendre des vessies pour des lanternes, nuance.
DUROC
   Posté le 22-03-2018 à 09:00:41   

Maître Xuan a parlé:
"Le ROCML prend le ROJAVA pour une expérience révolutionnaire, CE QUI N'EST PAS LE CAS." Alors là, c'est clair. Sauf qu'il faudra définir ce qu'est une expérience révolutionnaire. ceci fondé sur une analyse concrète de la situation concrète!

duroc
marquetalia
   Posté le 22-03-2018 à 11:31:36   

à mon avis,Karl Marx et Friedrich Engels,si ils auraient vécu notre époque,auraient soutenu sans équivoque l Ezln et la Rojava,reconnaissant leur caractère révolutionnaire sans équivoque.
DUROC
   Posté le 22-03-2018 à 17:20:13   

" Il ne s'agit pas de se désolidariser MAIS..."
Du pur jésuitisme !
Se Solidariser de Rojava, cela voudrait dire pour Xuan se désolidariser de ses amis russes qui sont ami-ami avec la Turquie ... et qui ont donné leur feu vert pour l'invasion d'Efrin. Or, comme chacun sait ( selon Xuan ) l'ennemi principal, c'est l'impérialisme occidental. Les autres, connaît pas... Alors, tout le reste est secondaire.

duroc
Xuan
   Posté le 22-03-2018 à 17:48:52   

DUROC a écrit :

Maître Xuan a parlé:
"Le ROCML prend le ROJAVA pour une expérience révolutionnaire, CE QUI N'EST PAS LE CAS." Alors là, c'est clair. Sauf qu'il faudra définir ce qu'est une expérience révolutionnaire. ceci fondé sur une analyse concrète de la situation concrète!

duroc


Oui c'est clair et tu le sais parfaitement. De quoi s'agit-il d'un état socialiste fondé sur la dictature du prolétariat ?
Evidemment non et tu le sais parfaitement, mais certains d'entre nous gonflent la baudruche en laissant entendre qu'il s'agit de marxistes-léninistes, voire de la pointe avancée de la lutte prolétarienne, et entretiennent la confusion. C'est là que le bât blesse.


Quant à l'agression turque notre position est très claire, elle est inchangée et ne dépend en rien de la diplomatie Russie. L'unité de la Syrie n'est pas compatible avec l'intervention turque ni avec la présence US dans cette région.
marquetalia
   Posté le 22-03-2018 à 18:47:32   

Le pays le plus puissant lie aux intérêts de l impérialisme us,le Japon,la troisième économie mondiale,a des positions sur les Kurdes ou sur la Palestine qui tranchent avec celles des Américains.il faudrait espérer la rétrocession des Kouriles du Sud par la Russie au Japon puis l alliance entre Poutine et Abe pour que les Usa soient encore plus isolés et perdent leur suprématie mondiale.les convergences russonippones sur la Palestine faciliteront cette révolution de palais.


Edité le 22-03-2018 à 18:50:29 par marquetalia


DUROC
   Posté le 22-03-2018 à 19:01:07   

T'es vraiment nul !
Evidemment , qu'il ne s'agit pas d'un Etat socialiste fondé sur la dictature du prolétariat !
Qui l'a prétendu ?
Il s'agit d'une lutte pour les droits nationaux et démocratiques !
C'est nul, cela ?
Non, Xuan, le nul, là-dedans, c'est toi et tes quelques maoïstes accoquinés à Pékin qui n'intéressent plus personne.
Alors, continue à défendre "l'unité de la Syrie " sous la dictature compradore de Bacher el Assad si tu veux.Mais je te rappelle que JAMAIS Rojava n'a voulu diviser
territorialement la Syrie. Ce que veulent les peuples du nord de la Syrie, c'est une Syrie confédérale
marquetalia
   Posté le 22-03-2018 à 19:09:15   

Les maoïstes appuieront ils Mexico maintenant que les liens entre le Mexique et les États Unis se froissent avec Trump,sans compter la victoire de la gauche radicale que certains sur ce forum appuient?de plus,le Méxique va rejoindre le rang des pays émergents,faudra t il arrêter de soutenir l Ezln comme l a fait l autre crapule de Pierre Berge pour des raisons d opportunisme personnel?les zapatistes non plus ne sont pas des marxistes léninistes qui prônent la dictature du prolétariat.
Xuan
   Posté le 22-03-2018 à 19:42:48   

La lutte pour les droits nationaux et démocratique est celle du peuple syrien et de ses nationalités. Rojava en fait partie mais ce n'est pas ainsi qu'elle est présentée par ROCML, ni par toi puisque tu présentes Bachar comme un compradore.
Si c'était le cas l'armée syrienne serait restée dans ses casernements et Daesh n'aurait pas été délogé.
DUROC
   Posté le 22-03-2018 à 20:52:12   

Tu dis n'importe quoi parce que tu es acculé dans tes spéculations.
J'affirme et si tu peux argumenter le contraire, vas-y: 1)La Syrie n'est pas une nation.2) La Syrie de Bachar el Assad n'est pas démocratique. 3) la bourgeoisie alaouite qui domine la Syrie est économiquement dépendante de la Russie et de l'Iran et elle s'engraisse de la rente liée à cette dépendance.
" Si c'était le cas, l'armée syrienne serait restée dans ses casernements et Daesh n'aurait pas été délogée" !!!
Alors là, on est en plein délire !
Vous êtes dans la panade politique, ex camarades des EP !!
J'ai mis ex, parce que maintenant, pour moi, vous êtes hors du mouvement communiste.

duroc
Xuan
   Posté le 22-03-2018 à 22:27:37   

En Syrie les puissances impérialistes, les USA, la France, la GB essaient depuis des années de briser l'unité nationale de ce pays. Elles ont soutenu financièrement le terrorisme.
La Syrie a demandé l'aide de la Russie et non celle de la coalition. Après plus de 10 ans de combat daech a reculé et le peuple syrien soutient Bachar. Ce sont les faits marquants de cette situation.

Mais pour toi la Syrie n'est pas une nation. Alors dans ce cas en effet, tout ceci ne vaut rien et ton laïus sur une "confédération syrienne" ne sert qu'à accepter la partition de ce pays et les visées impérialistes des USA, de la GB et de la France notamment.
Finimore
   Posté le 23-03-2018 à 08:13:00   

DUROC a écrit :

Tu dis n'importe quoi parce que tu es acculé dans tes spéculations.
J'affirme et si tu peux argumenter le contraire, vas-y: 1)La Syrie n'est pas une nation.2) La Syrie de Bachar el Assad n'est pas démocratique. 3) la bourgeoisie alaouite qui domine la Syrie est économiquement dépendante de la Russie et de l'Iran et elle s'engraisse de la rente liée à cette dépendance.
" Si c'était le cas, l'armée syrienne serait restée dans ses casernements et Daesh n'aurait pas été délogée" !!!
Alors là, on est en plein délire !
Vous êtes dans la panade politique, ex camarades des EP !!
J'ai mis ex, parce que maintenant, pour moi, vous êtes hors du mouvement communiste.

duroc


Nous savons lire et je pense que tu as exposé tes arguments. Donc c'est tout à fait inutile de lancer tes sentence et tes excommunications.
Tu devrais faire preuve d'un peu plus de retenue car tu "oublies" un peu vite le calamiteux soutien de certaines organisations ml (pro-albanaise) à l'UCK ou aux bombardements de l'OTAN sur la Yougoslavie.
marquetalia
   Posté le 23-03-2018 à 10:24:45   

les bombardements sur la Serbie Monténégro commencèrent il y a dix neuf ans.
marquetalia
   Posté le 23-03-2018 à 17:18:22   

Emmanuel Macron est un nouveau maréchal Pétain;l État Français livrait les Juifs à Hitler,désormais il traque les Kurdes vivant dans l Hexagone,participant ainsi à l ethnocide des Kurdes et l écrasement des communistes libertaires de la Rojava.le défunt Maurice Lionnet pronait l alliance de toutes les forces anticapitalistes.a nous de lui rendre honneur,même s il semblerait qu il était un chouia trotskyste,plus de dix ans après sa mort.
DUROC
   Posté le 23-03-2018 à 19:36:30   

Comme tous les " forums" qui permettent à quelques squelettes politiques et quelques psychopathes de continuer à "exister" pour eux mêmes, avant de disparaître, FML fait partie de tous ces liens sociaux inutiles. Mais que peuvent faire d'autre, avant de mourir physiquement deux ou trois maoïstes déclinants...?
C'est pitoyable !
CIAO !

duroc
Xuan
   Posté le 23-03-2018 à 21:03:16   

Bavardage.
La théorie « tous des impérialistes » te conduit à fermer les yeux sur la cause principale des guerres et des massacres et à ranger le terrorisme et la lutte contre lui dans le même sac.
Au fond cette ligne à la thèse des états totalitaires dirigés par des dictateurs qui sont précisément les victimes de l'impérialisme, et que les médias bourgeois dénigrent en permanence. Au fond sous des dehors de gauche, c'est une position opportuniste pro impérialiste.


Edité le 23-03-2018 à 21:09:06 par Xuan


marquetalia
   Posté le 23-03-2018 à 21:09:54   

Parmi les terroristes,il y a également les milices Auc en Colombie,ainsi que les paramilitaires mexicains lies aux maffias.
DUROC
   Posté le 24-03-2018 à 18:10:17   

Je voudrais te rappeler, Xuan, qu'à une époque, pour la Chine, il y avait un bon impérialisme: l'impérialisme américain !. Alors, arrête tes jugements à la con contre ceux qui disent, comme le disait Lénine, et comme l'a développé Enver Hoxha qu' entre les différents impérialismes, il ne faut soutenir ni les uns ni les autres.
duroc
marquetalia
   Posté le 24-03-2018 à 19:44:14   

il faut en priorité condamner l impérialisme Français,comme le fait le Pcof,pourtant sur une ligne pro-albanaise jusqu à récemment.
Xuan
   Posté le 24-03-2018 à 20:00:17   

L'impérialisme US n'a jamais été un "bon" impérialisme pour personne.
Il y avait à ce moment-là deux superpuissances. Les USA étaient en train de se faire étriller et le social-impérialisme était le plus dangereux des deux parce qu'il avait ouvert les vannes du budget militaire et menaçait directement la Chine sur l'Oussouri.

La Chine Populaire n'a jamais considéré que le USA auraient été un "bon impérialisme", mais que le danger principal était celui du social-impérialisme.
Parallèlement les USA ont reconnu la Chine Populaire comme représentant unique, à l'exclusion de Taïwan, et ceci sans aucune contrepartie. C'était un recul remarquable de l'impérialisme US, sur lequel Trump essaie de revenir actuellement.

Mais les révisionnistes ont passé sous silence la signification de ces faits et répandu cette affabulation : la Chine trahit le camp socialiste.
Il n'y avait alors plus de camp socialiste depuis plus de dix ans et l'URSS avait elle-même trahi tous les principes marxistes-léninistes.
Que la ligne albanaise se fonde avec celle des révisionnistes ne me surprend absolument pas.

Dans tous les cas, la Chine n'a jamais "soutenu" l'impérialisme US, elle n'a pas reçu non plus d'armement américain et l'armée US n'a pas campé aux bords de l'Oussouri.

Par contre toi tu trouves naturel que les YPG se placent sous la protection de l'impérialisme hégémonique, principal responsable des massacres en Libye et en Syrie, qui a provoqué un coup d'état fasciste en Ukraine, celui-là même qui vient encore d'exfiltrer des chefs de daech, qui les a financés et soutenus, ...et tu viens donner des leçons sur le "soutien" à un impérialisme contre un autre, sur les "jugements à la con" parce que tu n'as pas d'autre argument comme d'hab, et tu as le culot d'invoquer Lénine.

Je te rappelle simplement qu'Ho Chi Minh s'était prévalu de la Charte de l'Atlantique, signée par Roosevelt et Churchill, contre l'impérialisme français et personne ne lui a jamais reproché d'utiliser un impérialisme contre un autre, pas même les trotskistes !
Mais à trotskiste, trotskiste et demi.
DUROC
   Posté le 24-03-2018 à 20:10:33   

Je ne continue pas à discuter avec une [censuré par moi Xuan] jésuite. Oui ou non, Mao s'est-il allié avec Nixon sous prétexte que le social impérialisme soviétique était l'ennemi principal?
Vous mêmes maoïstes français n'avez vous pas soutenu l'Europe impérialiste ( le second monde ) parce qu'il s'opposait à l'URSS social-impérialiste ?
Allez, vous êtes des gribouilles.
Mais en fait, vous n'êtes plus rien !


Edité le 24-03-2018 à 20:13:29 par Xuan


Xuan
   Posté le 24-03-2018 à 20:16:54   

Le social-impérialisme était effectivement l'ennemi principal dans le monde.
Et au passage tu n'as pas répondu à mes arguments.

En France l'ennemi principal a toujours été le capitalisme français.
Sur ce point la ligne erronée du second congrès qui disait l'inverse a été très rapidement autocritiquée et rectifiée.
Mais le jour où tu feras une autocritique les poules auront des dents.


Edité le 24-03-2018 à 20:17:31 par Xuan


pzorba75
   Posté le 25-03-2018 à 05:43:18   

Xuan a écrit :

Le social-impérialisme était effectivement l'ennemi principal dans le monde.

De mémoire, je résumerai en disant que pour l'impérialisme américain l'adversaire, sinon l'ennemi, était l'URSS en général et que la reconnaissance de la Chine par cet impérialisme a permis un front unique allant des trotskistes, des pro-chinois englobant les pro UE, pro OTAN, pro USA, front unique qui a fait tomber l'URSS en 1990 après une résistance de vieillards épuisés par la guerre dite froide (parlons en au Vietnam de la froidure) de 1950 à 1990.
La rupture entre la Chine de Mao et le monde soviétique est aussi une conséquence de l'acceptation du modèle capitaliste en Chine où, dès la reconnaissance par les USA, les accords commerciaux ont permis le développement social capitaliste que les dirigeants actuels poursuivent encore. Pendant cette révision, l'URSS restait isolée et continuait à dépérir, pour la plus grande fierté de ses adversaires réunis et prêts au partage impérialiste des restes, la guerre en Afghanistan portant le coup mortel, victoire américaine avec la complicité paskistano-chinoise.
marquetalia
   Posté le 25-03-2018 à 07:58:00   

pzorba75 a écrit :

[citation=Xuan]Le social-impérialisme était effectivement l'ennemi principal dans le monde.

Donc,il aurait fallu soutenir,contre le"péril social impérialiste",le colonialisme portugais,l embargo u.s contre Cuba,Israel,l apartheid;il faut arreter les conneries!!
marquetalia
   Posté le 25-03-2018 à 08:00:23   

l Urss "social impérialiste" était encore socialiste,contrairement à l actuelle Chine "Populaire",meme s il faut condamner les manœuvres américaines à Taiwan.
Xuan
   Posté le 25-03-2018 à 19:10:32   

"La rupture entre la Chine de Mao et le monde soviétique est aussi une conséquence de l'acceptation du modèle capitaliste en Chine"

C'est une erreur manifeste :
D'abord la Chine n'a jamais "accepté le modèle capitaliste" sinon il n'y aurait aucune différence entre elle et l'Inde ou n'importe quel autre pays du Tiers Monde
La rupture entre la Chine et Mao date du 20e congrès du PCUS lorsque Khrouchtchev a dénoncé le ". En fait c'était dores et déjà une contre-révolution que la Chine n'a jamais acceptée.
Dès le début des années 60 la polémique a porté sur le passage pacifique au socialisme dont on voit les conséquences ici même. Et c'est alors l'URSS qui a isolé la Chine, retiré toute l'aide initiée par Staline ainsi que les techniciens, puis elle a massé un million de soldats sur les rives de l'Oussouri.

La reconnaissance de la Chine a été une défaite de l'impérialisme US ; ça n'a aucun rapport avec les activités anti russes de l'occident.

Ce qui a fait tomber l'URSS c'est avant tout la ligne suivie après la mort de Staline, depuis Khrouchtchev et ses successeurs.
Je rappelle que l'URSS est tombée de "l'intérieur" et non suite à une agression extérieure ou à la propagande bourgeoise qui n'avait jamais cessé mais ne constitue pas la cause principale de l'écroulement de l'URSS.
Contrairement à la Chine l'URSS a renoncé à la dictature du prolétariat pour commencer, puis les éléments bourgeois ont pris progressivement le pouvoir tandis que la militarisation de l'économie s'est faite aux dépens du bien-être des masses.
Pour finir le capitalisme a été officiellement restauré et le PCUS a été détruit .

Inversement en Chine le PCC n'a pas été détruit, il se réfère toujours au marxisme-léninisme et les éléments corrompus sont écartés y compris aux plus hautes fonctions.
La Chine utilise le capitalisme jusqu'à la corde mais la propriété publique est dominante.

Il ne faut pas inverser les rôles : entre l'un et l'autre c'est la jour et la nuit.
marquetalia
   Posté le 25-03-2018 à 19:55:11   

le Vatican a joué un role prépondérant dans la chute du camp socialiste dans les années 80,surtout en Pologne avec l appui à Lech Walesa.
pzorba75
   Posté le 25-03-2018 à 20:06:54   

Le Vatican a toujours soutenu l'impérialisme allemand depuis la naissance du Reich, et tout particulièrement le troisième en signant un concordat au début de l'ère hitlérienne.
ET, souvent derrière le Vatican, se dissimule l'impérialisme américain, dont la devise, notée sur ses billets et "In God we trust".
Pour rebondir sur la réponse de Xuan, je dirai que l'URSS a été dévastée par les 4 années de guerre sur son sol et que l'illusion de la victoire militaire de 1945 n'a pas duré au-delà de la mort de Staline. Les pays socialistes étaient trop dévastés, le déséquilibre démographique et la politique de guerre froide ont fait le reste, pour le plus grand plaisir du Vatican, les embrouilles avec la Chine étant finalement secondaires.
DUROC
   Posté le 26-03-2018 à 09:10:27   

La Russie n'était-elle pas dévastée, après la 1ère guerre mondiale et la guerre civile ?
Cela n'a pas empêché le socialisme de se construire. Le vrai désastre qui a enclenché le retour au capitalisme de l'URSS et des autres pays de démocratie populaire, c'est la contre-révolution politique Kroutchévienne.

duroc
pzorba75
   Posté le 26-03-2018 à 09:23:32   

C'est l'ensemble des guerres consécutives qui ont brisé le modèle soviétique, et les pertes humaines de la seconde guerre mondiale ont parachevé la défaite du camp soviétique. Qu'après Staline, le révisionnisme ait pu prendre le pouvoir, démontre que le système soviétique mis en place sous l'autorité de Staline, avait ses faiblesses et qu'il finira par succomber.
La Chine, bienveillante et non interventionniste, a laissé faire Khrouchtchev en menant une bataille contre le révisionnisme, sans jamais soutenir ceux qui pouvaient s'y opposer, une manière habile de se présenter un jour comme le seul pôle marxiste léniniste du continent eurasiatique, le continent américain, Nord et Sud, restant dans l'orbite capitaliste pour faire des échanges commerciaux comme c'est maintenant le cas.
DUROC
   Posté le 26-03-2018 à 19:12:16   

camarade pzorba,
je crois que nous sommes sortis du sujet de "la question kurde en Syrie".
Mais, je vais quand même poursuivre notre échange.
Certes, à l'issue de la deuxième guerre mondiale, la situation économique et sociale de l'URSS était désastreuse. Mais, la classe ouvrière et le peuple soviétique étaient vainqueurs et galvanisés pour reconstruire les bases matérielles du socialisme. Sous la direction de STALINE. Et l'Union Soviétique a relevé le défi. Parce que Staline a combattu jusqu'à sa mort les courants capitulationnistes et anti-socialistes dans le Parti, l'Etat et dans la société soviétique. Après sa mort, la digue a été emportée.
Dans toute situation historique, sont établies les conditions objectives et les facteurs subjectifs. Le PCUS n'a pas su ou pu battre les courants anti- socialistes dans le Parti, l'Etat et la société soviétiques. Sans occulter les conditions objectives matérielles difficiles, la cause déterminante de la contre révolution kroutchévienne se trouve dans la superstructure idéologique et politique.

Duroc
marquetalia
   Posté le 01-04-2018 à 10:15:34   

la Turquie d Erdogan veut envahir tout le Kurdistan syrien,voir meme s en prendre aux Kurdes d Irak! https://humanite.fr/turquie-erdogan-veut-envahir-tout-le-kurdistan-syrien-652265
Xuan
   Posté le 11-04-2018 à 23:23:07   

quelques infos :

Le 29 mars 2018, le président Emmanuel Macron a reçu à une délégation des Forces démocratiques de Syrie. Selon « l’ambassadeur » du « Rojava » à Paris, Khaled Issa, il a annoncé que la France envoie des troupes à Manbij (Syrie).

Les Forces spéciales françaises qui étaient présentes dans la ghouta orientale ont été exfiltrées sur ordre du numéro 2 de l’Onu, le faucon Jeffrey Feltman, dans des voitures diplomatiques des Nations unies vers le Liban. Elles seront de retour, plus nombreuses, au Nord de la Syrie. Si leur présence dans la banlieue de Damas était un secret de polichinelle, leur arrivée à Manbij est officieuse, dans la mesure où elle a été annoncée par le PYD, mais non confirmée par l’Élysée.

La présence militaire française est illégale au regard du droit international. Elle est permanente depuis le début de la guerre, en 2011, à l’exception des trois mois de la fin du mandat Sarkozy, soit la période allant de la libération de Baba Amr (Homs) à la conférence des Amis de la Syrie à Paris.
Xuan
   Posté le 21-04-2018 à 15:30:57   

Les USA construisent de nouvelles bases dans le nord de la Syrie, selon des Kurdes



18:22 07.04.2018
http://fr.sputniknews.com/international/201804071035842634-usa-syrie-nouvelles-bases-kurdes/

La coalition internationale sous commandement américain construit de nouvelles bases à l'est de l'Euphrate dans le cadre d'accords conclus avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), a déclaré à Sputnik le ministre de la Défense du canton kurde d'al-Jazira.

Dans une interview accordée à Sputnik, le ministre de la Défense du canton kurde d'al-Jazira, Rezan Gulo, a confirmé à Sputnik les informations concernant la construction de nouvelles bases américaines dans le nord de la Syrie.
«La coalition internationale est en train de construire de nouvelles base à Manbij, cela est liés à des plans militaires […]. Que ce soit des bases américaines ou françaises, nous coopérons avec la coalition et non avec des pays en particulier. La construction a lieu dans le nord de la Syrie, surtout à l'est de l'Euphrate» , a déclaré Rezan Gulo.

Selon lui, Daech a regagné une partie de ses forces suite aux actions des unités pro-turques à Afrine.

Les USA auraient lancé la construction de deux bases militaires à Manbij en Syrie
«Que les Américains quittent la Syrie ou non, nous comptons sur nos forces, sur la force de notre peuple et sur nos combattants. La présence de la coalition dirigée par les États-Unis nous aide à lutter plus effectivement contre les terroristes. Mais que nos efforts soient coordonnés avec les États-Unis ou non, nous sommes prêts à en finir avec les terroristes à l'est de l'Euphrate et dans le nord de la Syrie en générale» , a-t-il ajouté.

Moscou a souligné à plusieurs reprises que les États-Unis et la coalition agissaient en Syrie sans l'autorisation du Conseil de sécurité de l'Onu et du gouvernement du pays. Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, en implantant leurs bases militaires sur la rive gauche de l'Euphrate, les États-Unis cherchent à isoler la région du reste de la Syrie.
marquetalia
   Posté le 21-04-2018 à 16:42:21   

Donc,il faut renvoyer dos a dos Erdogan,qui favorise le retour de Daech au Levant,et le séparatisme kurde pro us et pro France qui veut entériner le dépeçage de la Syrie,qui a le tort pour l Otan d être pro iranienne et pro russe.


Edité le 21-04-2018 à 16:43:04 par marquetalia


Xuan
   Posté le 28-12-2018 à 15:29:25   

Une info de Sputnik, également sur france info :http://www.francetvinfo.fr/monde/turquie/syrie-face-aux-menaces-turques-les-forces-kurdes-appellent-a-l-aide-le-regime_3120389.html

L’armée syrienne est entrée dans Manbij suite à l’appel des milices kurdes YPG


http://fr.sputniknews.com/international/201812281039464391-syrie-armee-entre-manbij-ypg/
© REUTERS / Rodi Said
28.12.2018


Suite à l’appel des Kurdes des YPG, invitant Damas à venir les protéger des Turcs à Manbij, le commandement de l’armée syrienne a annoncé son entrée dans le secteur.
Les forces gouvernementales syriennes ont annoncé ce vendredi leur entrée dans la ville de Manbij, zone cruciale au nord de la Syrie, jusqu'ici sous contrôle kurde. Le drapeau syrien a été hissé dans la ville.

L'armée a également promis dans un communiqué de «garantir la sécurité de tous les citoyens syriens présents (à Manbij) et de tous ceux qui s'y trouvent» .
Plus tôt dans la journée, les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) ont invité les forces syriennes à prendre position à Manbij pour éviter une offensive de l'armée turque.

La milice kurde, qu'Ankara considère comme un mouvement terroriste étroitement lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), assure que ses membres ont quitté la ville pour aller combattre Daech* dans l'est du pays.

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé plus tôt qu'Ankara était prêt à lancer une offensive contre les milices kurdes du YPG à Manbij si les États-Unis ne les évacuaient pas de la zone. Le chef d'État turc a par la suite affirmé que le lancement de l'opération avait été différé après un entretien téléphonique avec Donald Trump.

Le 19 décembre, Donald Trump a annoncé que les États-Unis avaient écrasé Daech* en Syrie, notant que la lutte contre ce groupe terroriste était la seule raison de la présence des militaires américains dans le pays. La Maison-Blanche a plus tard publié une déclaration annonçant que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie.

*Organisation terroriste interdite en Russie


Edité le 28-12-2018 à 15:31:00 par Xuan


DUROC
   Posté le 31-12-2018 à 09:42:17   

Cette "info" est est inexacte dans ses formulations.
Le drapeau syrien ne flotte pas dans la ville de manbij, mais sur la zone de contact entre le district d'Arimah et la zone tenue par l'armée turque et ses gangs affiliés. Arimah est situé à plusieurs kilomètres à l'ouest de manbij.
A Arimah, collaborent, chacun avec son drapeau, des troupes syriennes,russes et les forces de défense du peuple de Manbij.
telle est la situation réelle lé 31 janvier.
Sputnik n'est sûrement pas la meilleure source d'information, Xuan. C'est l'équivalent russe de Paris-Match!

duroc
Xuan
   Posté le 01-01-2019 à 17:34:49   

Sans doute, il y a souvent une part d'exagération chez Sputnik mais les sources d'info autres qu'occidentales sont rares.
Le jeu de valse hésitation de Trump est aussi lié à la présence de l'armée syrienne.
DUROC
   Posté le 02-01-2019 à 09:29:06   

tu peux consulter anf news et anha pour avoir le point de vue des kurdes.
Il y a aussi res publica, un blog privé souvent bien documenté. Le Figaro aussi, d'ailleurs !...
Tu peux aussi aller sur south front, qui est un site proche de Damas.
On peut ainsi se faire une idée de la réalité plus près de la vérité.
Ainsi, south front a démenti la présence de troupes syriennes à l'intérieur de la ville de manbij
DUROC
   Posté le 02-01-2019 à 09:34:31   

J'aurais pu me passer du Figaro!!! Mais dans un récent article, il a aussi démenti la présence de drapeaux de l'armée syrienne sur les toits de manbij.
DUROC
   Posté le 09-01-2019 à 09:57:46   

sur le site res publica il y a aujourd'hui une carte très précise du positionnement et des mouvements des troupes russes et syriennes à l'ouest de Manbig.
Xuan
   Posté le 09-01-2019 à 13:26:19   

si tu as le lien
DUROC
   Posté le 09-01-2019 à 14:50:19   

Je suis désolé, xuan, mais tout ce que je sais faire, c'est écrire "res publica" ou "south front", ou "anf news", dans le cadre google et de cliquer sur "recherche". Et j'y arrive.
Quand tu me demandes le "lien", je ne sais pas faire.
Xuan
   Posté le 09-01-2019 à 23:04:19   

le lien est le texte qui s'affiche dans le bandeau au-dessus de ta page lorsque tu l'as trouvée.
Il commence par https://
Par exemple au-dessus cette page tu vois :
https://humaniterouge.alloforum.com/question-kurde-syrie-t6794-11.html...

Je mets des petits points parce que chaque correction que je fais modifie la fin.

A partir de là, en passant la souris sur l'ensemble de la ligne, le texte est surligné et tu peux la copier (touches CTRL et C simultanément).

Ensuite tu peux coller la ligne dans ton texte (CTRL et V simultanément)


Edité le 09-01-2019 à 23:09:42 par Xuan


marquetalia
   Posté le 03-10-2019 à 01:28:34   

La Turquie veut créer une entité indépendante au nord de la Syrie pour contrer les insurgés Kurdes de l Ypg,que les Usa sont en train de lâcher.
Xuan
   Posté le 09-10-2019 à 17:26:34   

La Syrie condamne les intentions agressives du régime turc et affirme sa détermination à affronter l’agression avec tous les moyens légitimes


09/10/2019

https://sana.sy/fr/?p=165584



Poursuite du retour des familles déplacées via le poste frontalier de Nassib
09/10/2019

Correspondant de SANA à Hassaké: Début de l’agression turque contre la région de Ras al-Aïn
09/10/2019

Damas-SANA/La Syrie a vivement condamné les intentions agressives du régime turc et la mobilisation militaire sur les frontières syriennes, «ce qui constitue une violation flagrante du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité qui insistent sur le respect de l’unité, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie» , a déclaré une source officielle du ministère des Affaires étrangères et des Expatriés à Sana, réaffirmant que la Syrie est déterminée à affronter l’agression turque avec tous les moyens légitimes.

«Le comportement agressif du régime Erdogan montre clairement les ambitions expansionnistes de la Turquie sur les territoires de la République arabe syrienne ce qui ne peut être justifié sous aucun prétexte» , a ajouté la source.

La source a précisé que la République arabe syrienne impute à certaines organisations kurdes la responsabilité de ce qui se passe, comme résultat de leur dépendance au complot américain, précisant que ces organisations avaient été mises en garde à plusieurs reprises, lors de réunions tenues avec elles, contre les dangers du complot et contre le fait de ne pas être un outil au service de la politique américaine contre leur patrie.

La source a souligné que la Syrie qui insiste de nouveau sur sa souveraineté et son intégrité territoriale, renouvelle sa détermination à faire face à l’agression turque par tous les moyens légitimes et qu’elle est prête à accueillir ses fils égarés s’ils reviendront au sérieux, ce qui réserve l’intégrité territoriale et l’unité de la Syrie.

La source a conclu en affirmant que la Syrie rappelle qu’au cas où Erdogan insiste sur le lancement de son agression, il se classera parmi les réseaux terroristes et les gangs armés et perdra catégoriquement la position de garant de l’opération Astana, portant ainsi un coup sévère à l’ensemble du processus politique.
Xuan
   Posté le 09-10-2019 à 18:24:33   

https://sana.sy/fr/?p=165610

Poutine affirme la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie


09/10/2019

Le Kremlin a indiqué que Poutine a insisté, dans un contact téléphonique avec le président du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, sur la nécessité de respecter la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie et de ne pas compromettre les efforts déployés pour résoudre la crise en Syrie.

R.Bittar
pzorba75
   Posté le 09-10-2019 à 19:22:50   

Xuan a écrit :

https://sana.sy/fr/?p=165610

Poutine affirme la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie


09/10/2019

Le Kremlin a indiqué que Poutine a insisté, dans un contact téléphonique avec le président du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, sur la nécessité de respecter la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie et de ne pas compromettre les efforts déployés pour résoudre la crise en Syrie.

R.Bittar


Avec un soutien pareil, le régime syrien doit se sentir rassuré face à l'agression d'un pays membre de l'OTAN!
marquetalia
   Posté le 09-10-2019 à 19:58:49   

C est la trouvaille stratégique de Trump,qui veut éviter que la Turquie ne sorte de l orbite atlantiste,et lâche les Ypg,donnant carte blanche à Ankara pour les ecraser,annihilant l alliance turcoiranienne qui commençait à s esquisser.le président multimilliardaire américain dresse ainsi Erdogan contre la Syrie,qui sera déstabilisée par l évasion des terroristes djihadistes dans les prisons des forces démocratiques arabes et syriennes,avec à terme une confrontation directe entre Turcs et Iraniens.Trump monneyera le soutien de l Alliance atlantique au Nouvel Empire Ottoman contre la Russie dans le cadre de l Otan en échange du lâchage par l Akp au pouvoir en Turquie du Venezuela, où l impérialisme américain prépare une guerre,Trump voulant s assurer le soutien des sénateurs latinos anticastristes aux Etats Unis,pour se faire réélire dans un peu plus d un an.de plus,il veut fomenter une guerre entre Moscou et Ankara,l autre foyer de discorde etant le Kosovo, où les nouvelles autorités veulent supprimer l autonomie des enclaves Serbes à l intérieur même du Kosovo Metochie,sans compter les incursions policières à Mitrovica,et l irredentisme albanais dans la vallée du Presevo.les Ricains veulent se venger de l affront que leur ont fait subir les Russes en Géorgie en 2008,puis en Crimée en 2014.avec les risques de reprise de la guerre au Donbass, où les mercenaires supremacistes blancs de la Misanthropic Division veulent éclater du Russe.en ce qui concerne le Kosovo,les tensions sont palpables,l Etoile Rouge de Belgrade vient d être interdite d entrée dans l entité albanokosovare.


Edité le 10-10-2019 à 09:11:18 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 09-10-2019 à 20:05:13   

Trump ne mettra jamais la main ni sur la Crimée,ni sur l Ossétie du Sud,ni sur l Abkhazie,ni sur la Trandnistrie.par contre,il peut solliciter Erdogan pour qu elle étende son hégémonie sur la Gagaouzie,dont le peuple est chrétien orthodoxe,mais turcophone,ainsi que sur l Azerbaïdjan et les républiques d Asie Centrale, excepté le Tadjikistan,qui est persanophone,afin de les soustraire à l influence russe.


Edité le 09-10-2019 à 20:09:45 par marquetalia


Xuan
   Posté le 10-10-2019 à 07:43:43   

L'Iran débute un exercice militaire près de la frontière avec la Turquie

http://french.xinhuanet.com/2019-10/09/c_138458560.htm

TEHERAN, 9 octobre (Xinhua) -- Les forces terrestres de l'armée iranienne ont débuté mercredi un exercice militaire dans une région du nord-ouest du pays, a rapporté l'agence de presse iranienne Tasnim.
Cet exercice a lieu dans la province d'Azerbaïdjan-Occidental, à la frontière avec la Turquie.
Selon Tasnim, il comprend des unités de réaction rapide, des brigades mobiles ainsi que d'attaque, et des hélicoptères de l'unité aérienne de l'armée de terre.
Son objectif est d'évaluer le niveau de préparation au combat des composantes de l'armée, ainsi que leur mobilité et leur agilité sur le champ de bataille, d'après la même source.
Xuan
   Posté le 11-10-2019 à 09:27:19   

Le Figaro affirme que la Chine renonce à la non ingérence ce qui est manifestement faux.

En quoi "un accord de coopération inter-militaire avec le régime de Bachar al-Assad" constituerait une ingérence ?
Sans doute parce que cela contrecarre les visées impérialistes en Syrie.

Les Chinois défendent les 5 principes de la coexistence pacifique : le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale, la non-ingérence dans les affaires intérieures, la coexistence pacifique.
L'intervention de la Turquie rompt avec ces principes (conférence de Bandoeng des non alignés en 1955 à laquelle la Turquie participait).
Par conséquent la position de la Chine est cohérente avec la politique étrangère qu'elle suit depuis longtemps.

La différence est que la Chine s'exprimait peu sur la scène internationale et qu'elle commence à parler plus fort


Offensive turque: Pékin appelle à préserver la souveraineté de la Syrie

10
OCT

https://histoireetsociete.wordpress.com/2019/10/10/offensive-turque-pekin-appelle-a-preserver-la-souverainete-de-la-syrie/?fbclid=IwAR1zSK52mk4ImbbfIDA5dj9jbDrNPfKOHVaMLu8pH1_u82oWz4vwWUdrkqc

Encore une réaction normale en droit international et qui sera probablement le sujet réel de la réunion du conseil de sécurité même si la France de macron va probablement tout faire pour la limiter au problème kurde pour légitimer ce qui n’est pas légitimable à savoir l’intervention de la coalition sans mandat de l’ONU et sans accord de la Syrie, la Chine dit à mots à peine couverts le rôle joué par l’occident dans la situation telle qu’elle est. Le PCF pourrait peut-être réfléchir à ses propres communiqués? (note de Danielle Bleitrach)


Par Le Figaro avec AFP
La Chine abandonne peu à peu son principe de non-ingérence dans les affaires d\'un pays étranger. C\'est particulièrement le cas en Syrie où Pékin a signé un accord de coopération inter-militaire avec le régime de Bachar al-Assad.

Selon le Figaro à partir d’une dépêche de l’AFP: La Chine a appelé jeudi à respecter la souveraineté syrienne, après le lancement d’une offensive turque dans le nord du pays contre les forces kurdes.

«La Chine a toujours pensé que la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie devaient être respectées et préservées» , a déclaré devant la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang. La communauté internationale doit «éviter d’ajouter de nouveaux facteurs de complication à la situation» , a-t-il poursuivi.

La Turquie a lancé mercredi, comme elle l’avait annoncé, son offensive contre les forces kurdes du nord-est de la Syrie, alliées des Occidentaux dans la lutte antidjihadiste, suscitant une volée de critiques internationales et des menaces de sanctions américaines. Le président américain Donald Trump a estimé que l’opération d’Ankara était «une mauvaise idée», tout en espérant que son homologue turc Recep Tayyip Erdogan agisse de manière «rationnelle» et aussi «humaine» que possible.

Quelle est la position de la Chine face au Moyen orient: en pleine évolution.
En début de semaine, le retrait des troupes américaines de secteurs frontaliers en Syrie et les déclarations contradictoires de la Maison-Blanche ont ouvert la voie à l’offensive. L’intervention turque doit être au centre d’une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU jeudi.

La Chine abandonne peu à peu son principe de non-ingérence dans les affaires d’un pays étranger.
C’est particulièrement le cas en Syrie où Pékin a signé un accord de coopération inter-militaire avec le régime de Bachar al-Assad, et plus généralement dans le Moyen Orient, mais dans tous les cas cela se traduit par trois constantes:

1) alignement sur la politique russe
2) une tentative d’aller jusqu’au bout de la non ingérence
3) avoir néanmoins des relations avec les oppositions
le fondamental est l’approvisionnement en pétrole.

Comme la Russie, la Chine voit défavorablement les groupes terroristes et la manière dont ils essaiment avec l’aide des USA sur leur propre territoire. Ainsi Pékin a une particulière antipathie pour le Turkistan Islamic Party (TIP) qui combat en Syrie aux côtés des terroristes. Un groupe militant pour la séparation du Xinjiang (région à majorité ouïghoure à l’ouest de la Chine lié en Syrie avec le Front Fatah al-Sham (anciennement Front al-Nosra Al qaida).

Donc la Chine a de bonnes relations avec bachar-el-Assad, elle l’a approvisionné en armes et a avec ce pays une coopération militaire qui n’a pas l’importance de la Russie mais n’est pas nulle. Mais la Chine ne croit pas non plus que la région puisse demeurer en l’état et elle s’intéresse aux gens raisonnables susceptibles de présenter une alternative aux régimes autoritaires arabes.

Une voie de la route de la soie passe par le Moyen orient très demandeur du pétrole irakien, ce qui contribue à renforcer son principe de non ingérence. Il n’y a d’ailleurs pas qu’avec la Syrie, la Chine a de bonnes relations avec Israël dont les capacités en matière de nouvelles technologies en font un partenaire.
Mais cette politique de non ingérence est de plus en plus contredite par de nouvelles activités diplomatiques et le souci de la Chine de contribuer à la stabilité de cette région.
Il y a également la conscience de l’affrontement inévitable avec les USA et comme ceux-ci interviennent dans la mer de Chine, celle-ci est amenée à intervenir dans les sphères d’influence américaine. Dans ce domaine aussi la Chine est en situation d’apprentissage accéléré.

Danielle Bleitrach


Edité le 11-10-2019 à 09:29:34 par Xuan


marquetalia
   Posté le 11-10-2019 à 10:11:19   

En même temps,d'autres puissances régionales pratiquent la même politique que la Turquie, Israël évidemment au Liban, à Gaza et en Cisjordanie,mais aussi le Maroc au Sahara occidental, carrément annexé,ainsi que l Arabie Saoudite,sans une telle levée de boucliers que lorsqu'il s agit d Erdogan.
marquetalia
   Posté le 11-10-2019 à 10:13:10   

La colonisation du Sahara occidental est dans les intérêts des monopoles français,l agression saoudienne contre les Houthis dans ceux du complexe miliaterindustriel hexagonal.


Edité le 11-10-2019 à 10:13:31 par marquetalia


Xuan
   Posté le 11-10-2019 à 16:22:15   

La question n'est pas là, c'est que de curieuses manoeuvres sont probablement en cours autour de cette opération.
DUROC
   Posté le 11-10-2019 à 18:01:24   

Et Rojava dans tout cela, vous y pensez ?
Sommes nous du côté des kurdes, des arabes, et des autres populations du nord et de l'est de la Syrie? Ou non?
On va se contenter de faire de la géostratégie?
Xuan
   Posté le 11-10-2019 à 19:34:35   

Sur le site Sana

Les forces du régime turc continuent leur agression contre les territoires syriens


11/10/2019

Lire aussi : Sit-in à Hassaké et Qamichli en signe de condamnation de l’agression turque contre la Syrie





Hassaké – SANA/ Pour le 3e jour consécutif, les forces du régime turc ont poursuivi leur agression contre les territoires syriens et visé à nouveau à l’artillerie et aux avions de combat de nombreuses zones dans la banlieue de Hassaké, tout en concentrant leur bombardement de la ville de Ras Ain, située dans la banlieue nord-ouest de Hassaké, dans une tentative de l’occuper complètement, après avoir occupé les deux villages de Tal Halef et Om al-Kheir et des parties des deux villages de Alouk et Kachto et d’un certain nombre de quartier de la ville.

Le correspondant de SANA a fait noter que ces dernières heures, les forces d’agression turques avaient intensifié le bombardement aérien et à l’artillerie des quartiers dans la ville de Ras Ain et les maisons des habitants et les établissements de services y avaient causé des dégâts matériels dans le but de vider la ville de ses habitants en prélude de l’envahir et l’occuper.

Par ailleurs, le correspondent a précisé que des accrochages, aux armes légères et moyennes, avaient éclaté depuis ce matin entre les forces d’agression turques et la milice des «FDS», simultanément avec des informations sur l’envoi par la milice des renforts à la ville de Ras Ain, soulignant que la milice avait ensuite réussi à rependre des parties de la zone industrielle dans la ville.

D.H./ L.A.
Xuan
   Posté le 11-10-2019 à 19:52:30   

Le lien avec le blog de l'ANF en anglais (faire clic droit traduction google) ci-dessous.
Les comptes-rendus de l'actualité en Rojava.

https://anfenglish.com/rojava-syria/resistance-against-turkish-occupation-live-blog-38227

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Sur le même site on lit cette info qui reste assez floue quant aux faits. Si les faits se confirment on assiste à une partie de poker menteur pour une situation très complexe. Les déclarations de l'ANF sont aussi à vérifier:

L'Iran et le régime syrien se préparent à attaquer Deir ez-Zor

Profitant de l'incursion turque dans le nord de la Syrie, les forces iraniennes et syriennes se préparent à lancer une attaque contre les zones contrôlées par les FDS à Deir ez-Zor.

ANF BUREAU DE NOUVELLES Vendredi 11 octobre 2019, 14:33
Selon des informations dont nous disposons, le commandant iranien des renseignements de la défense aérienne du régime syrien a tenu une réunion avec les forces iraniennes et syriennes hier. La réunion a eu lieu au centre de l'Iranien Hec Eli el-Cifrî à Deir ez-Zor.
Un certain nombre d'officiers iraniens étaient présents à la réunion, à laquelle ont assisté 70 soldats syriens et iraniens à qui on a dit que les zones contrôlées par les FDS à Deir ez-Zor seraient attaquées et capturées.
Selon des sources, la force paramilitaire affiliée au régime syrien Difa El Watani se prépare à attaquer Deir ez-Zor. Selon les sources, la date de l'agression prévue n'a pas encore été désignée.

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Des prisonniers de l'Etat islamique tentent de sortir de prison au milieu d'attaques turques

L'armée turque et des mercenaires alliés ont attaqué la région du nord de la Syrie avec la plus grande intensité depuis que la Turquie a lancé une offensive pour envahir la région mercredi.
ANF BUREAU DE NOUVELLES Vendredi 11 octobre 2019

Les forces de l'armée turque ont délibérément attaqué vendredi les environs des prisons de Jirkin et de Navxure, où des membres de l'Etat islamique sont détenus au nord et à l'est de la Syrie.
Des sources sur le terrain ont rapporté que des prisonniers de l'Etat islamique avaient tenté de s'échapper de prison en profitant des bombardements turcs commis dans les environs.
Selon les rapports, 5 membres de l'Etat islamique se sont échappés de prison.


Edité le 11-10-2019 à 19:52:56 par Xuan


Xuan
   Posté le 11-10-2019 à 19:58:19   

Le Monde publie :
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/10/10/face-aux-kurdes-la-turquie-delegue-les-combats-au-sol-a-des-suppletifs-syriens-mus-par-un-desir-de-revanche_6014899_3210.html?fbclid=IwAR1g1uwTWpJ103IF-cmpBiVX2zNuGsqn9mZsdG44ndPvwP6y82FKdCzMXIE

Face aux Kurdes, la Turquie envoie combattre des rebelles syriens avides de revanche
Ankara a imposé à des combattants anti-Assad, qu’elle finance et arme, de s’unir contre les forces kurdes. Dans certaines zones conquises par la milice YPG en 2015, des représailles sont à craindre....

Des convois de l’« Armée nationale syrienne » de retour de la frontière avec la Syrie à Akcakale (Turquie), le 9 octobre. LEFTERIS PITARAKIS / AP

L’histoire de la guerre civile syrienne retiendra que la première fois que les groupes armés anti-Assad ont formé un front uni, ce n’était pas pour combattre les forces pro-gouvernementales, mais la milice kurde des YPG (Unités de protection du peuple). En prélude au lancement de son opération militaire dans le nord-est de la Syrie, la Turquie a imposé aux factions rebelles syriennes non djihadistes de se rassembler dans une organisation unique, labellisée « Armée nationale syrienne » .

Début octobre, le Front de libération nationale, installé dans la poche d’Idlib, qui regroupe d’anciennes brigades de l’Armée syrienne libre (ASL) et des formations islamistes modérées, a ainsi rejoint cette structure, placée sous la tutelle, toute théorique, du gouvernement de l’opposition syrienne, implanté à Gaziantep, dans le sud de la Turquie.

« Des mercenaires, dépendants à 100 % des Turcs »
Dans les faits, c’est Ankara qui arme, finance et commande cette armée de supplétifs, entrée en action contre les positions des YPG, à l’est de l’Euphrate, notamment dans la région de Tal Abyad et Ras Al-Aïn, deux localités de la zone frontalière. Comme lors des deux précédentes offensives turques en Syrie – l’offensive d’Al-Bab, contre l’organisation Etat islamique (EI) en 2016 et la reconquête du canton kurde d’Afrin en 2018 – le gros des combats au sol devrait être assuré par les ex-rebelles.

« Le but de l’Armée nationale est de libérer notre terre des organisations terroristes » , clame le colonel Fateh Hassoun, l’un de ses responsables, qui use, pour désigner la milice kurde, du même vocable que les autorités turques. « Etablir une zone de sécurité à l’est de l’Euphrate facilitera le retour volontaire de près de deux millions de citoyens syriens, actuellement réfugiés en Turquie, en Europe et dans d’autres pays » , prétend Mustafa Seijari, un autre cadre de l’Armée nationale, qui récite lui aussi les éléments de langage d’Ankara.

« Les groupes armés rebelles sont devenus des mercenaires, dépendants à 100 % des Turcs, déplore un opposant syrien, qui vit à Istanbul et préfère rester anonyme. L’opération dans le nord-est de la Syrie leur donne l’opportunité de se rendre utiles, de justifier leurs salaires et de consolider leur petit pouvoir. La révolution est la dernière chose à laquelle ils pensent. »

Besoin de revanche
L’empressement des anciens insurgés syriens à se mettre au service de l’armée turque est aussi alimenté par un besoin de revanche sur leurs rivaux kurdes. Dans le courant de l’année 2015, à mesure que les miliciens des YPG reprenaient le contrôle de la frontière syro-kurde aux fanatiques de l’EI, des exactions à caractère ethnique ont été commises. Dans le district de Kamechliyé, aux confins nord-est de la Syrie, comme dans celui de Tal Abyad, plus à l’ouest, qui est à majorité arabe, les combattants kurdes ont déplacé de force des milliers d’habitants et rasé plusieurs villages, soupçonnés de sympathies djihadistes...
Xuan
   Posté le 11-10-2019 à 20:11:50   

Plusieurs réactions d'Haaretz site israélien d'opposition :

La décision de Trump d'abandonner les Kurdes de Syrie est une mauvaise nouvelle pour tous les alliés régionaux des États-Unis

La décision du président jette les bases pour que les autres acteurs de la cour syrienne puissent réaliser leurs intérêts - et Israël devrait aussi s'inquiéter

https://www.haaretz.com/middle-east-news/.premium-trump-s-decision-to-abandon-syria-s-kurds-is-bad-news-for-all-u-s-regional-allies-1.7958372?fbclid=IwAR2k9dJADEN0XkeMx9EWBIyb1S3RrV_qAHXg-Hh4LF0MQrPUBdrAIEcePzQ

La décision du président américain Donald Trump de déplacer plusieurs centaines de soldats américains alors que la Turquie envisage d'envahir le sud-est de la Syrie est une mauvaise nouvelle pour les alliés des États-Unis dans la région. Trump a ainsi donné le feu vert à un dangereux geste turc en abandonnant l'un des alliés les plus fiables de l'Amérique en Syrie: les combattants kurdes.

La décision du président ouvre la voie à d’autres acteurs de l’arène syrienne pour réaliser leurs intérêts. Tout d’abord, le président turc Recep Tayyip Erdogan, mais aussi l’ISIS et, indirectement, le régime de Bachar Assad en Syrie et ses deux principaux partisans, la Russie et l’Iran. Du point de vue de Jérusalem, c'est un autre signe d'avertissement que l'on ne peut pas faire confiance à ce président - jusqu'à récemment présenté comme le plus grand ami d'Israël à Washington -.

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Un autre article écrit :

Syrie Trump retrait est un désastre stratégique pour Netanyahu


https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-trump-s-syria-withdrawal-is-a-strategic-disaster-for-netanyahu-1.7966719

S'il reste quelque chose de «l'alliance de défense» entre Washington et Israël, c'est sur papier uniquement....

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En ce qui concerne Trump, les Kurdes ont fait leur travail et peuvent maintenant aller en enfer


https://www.haaretz.com/us-news/trump-kurds-turkey-syria-1.7957443

Le turc Erdogan a prouvé que son obstination inébranlable paye; Seule la Russie peut aider les Kurdes en Syrie, mais elle n’a aucun intérêt à le faire.

Avec le recul, les Kurdes auraient dû savoir qu'il est impossible de compter sur le président américain Donald Trump. Il suffit de compter les accords rompus par Trump - y compris son retrait de l'accord sur le nucléaire iranien, sa suppression des accords commerciaux, son «accord du siècle» israélo-palestinien qui s'est avéré être un sujet brûlant, son gel de l'aide aux Palestiniens, et son échec colossal à forger de nouveaux accords ou à résoudre des conflits - à comprendre qu'il s'agit d'un système téméraire visant à faire sauter de «vieux» ordres simplement parce que Trump n'était pas partie prenante à leur établissement.

Son abandon des Kurdes syriens à la suite du saccage prévu par la Turquie à travers le nord de la Syrie n'est qu'un pas de plus dans la même marche folle. Aux yeux de Trump, les Kurdes, qui ont versé du sang dans la guerre contre l'État islamique et se sont révélés la force locale la plus efficace contre ce groupe terroriste, ne sont qu'une milice qui a fait son travail et peut maintenant aller en enfer.

sauter - Haaretz Weekly Ep. 43


Edité le 11-10-2019 à 20:13:38 par Xuan


marquetalia
   Posté le 11-10-2019 à 20:15:30   

En 1995,l armée turque attaqua les militants du Pkk au Kurdistan irakien,en y menant une incursion.l engouement international n était pas de mise.il faut dire qu à l époque, Ankara était un allié d Israël,et les intellectuels bidons comme BHL ne prirent pas position pour les Kurdes,et l Allemagne,qui est derrière les intérêts d Israël,livra des armes aux Turcs.pourquoi tout le monde fait abstraction sur le bain de sang contre la flottille turque pour Gaza,il y a quelques années,qui est le thème d un film turc,Valley of the Wolves, Palestine?ce qui est certain,c est que les médias veulent nous manipuler.


Edité le 11-10-2019 à 20:21:36 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 11-10-2019 à 20:24:19   

Quel comble de l hypocrisie, Netanyahou a condamné l opération turque en Syrie.c est l hôpital qui se moquer de la charité.ce qui est certain,c est qu il ne faut pas se faire emporter dans une Union Sacrée autour de ces anarchosyndicalistes des Ypg.


Edité le 11-10-2019 à 20:50:52 par marquetalia


DUROC
   Posté le 11-10-2019 à 20:28:57   

L'IRAN ET LE REGIME SYRIEN S'APPRETENT A ATTAQUER DEIR EZ ZOR.
Et ben voyons !
Je ne ferai aucun commentaire.
marquetalia
   Posté le 11-10-2019 à 20:43:18   

Caroline Fourest,une neoconservatrice pro sioniste bien connue,defend les Ypg,mais se tait sur le sort de Gaza.a ce sujet,il faut lire l article du Diplo Gaza,un peuple en cage,qui a le mérite de s emanciper du terrorisme intellectuel,de cette Nouvelle Inquisition,de ce politiquement correct qui nous oblige à nous agenouiller devant Israël.A Duroc,c est quoi,Deir ez Zor,le dernier bastion des Al Nosra ,qui ont fait du bon travail pour le compte de Netanyahou en saignant 2.000 combattants du Hezbollah ?


Edité le 11-10-2019 à 20:44:24 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 11-10-2019 à 20:47:12   

Deir ez Zor pullule de mercenaires de l État Islamique.ils y ont,en 2014,détruit le mémorial du génocide arménien.personne n en a pas parlé.


Edité le 13-10-2019 à 20:58:15 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 11-10-2019 à 21:03:42   

Le système colonialiste va s effondrer en Nouvelle Calédonie,mais pas en Palestine.ainsi qu au Golan, annexé par Israël,et que la Syrie revendique légitimitement.
Xuan
   Posté le 12-10-2019 à 08:58:35   

Position de la Chine à l'ONU : https://www.youtube.com/watch?v=Yb-hFXlKHAw

Samedi, deux résolutions rivales sur la Syrie soutenue par la France et la Russie ont été rejetées au Conseil de sécurité des Nations unies. La Chine a appelé la communauté internationale à trouver une solution à la crise syrienne via le dialogue. Liu Jieyi, représentant permanent de la Chine à l'ONU, a détaillé la position chinoise.

"Certains des contenus de la résolution française ne reflètent pas le respect total envers la souveraineté, l'unification et l'intégrité territoriale de la Syrie. De plus, les points de vue constructifs de certains des membres du conseil n'ont pas été intégrés"
"La résolution russe prend en compte le cessez-le-feu, l'aide humanitaire, les efforts conjoints pour combattre le terrorisme, et les négociations politiques. Elle reflète le respect total envers la souveraineté, l'indépendance, l'unification et l'intégrité territoriale de la Syrie, avec des contenus qui sont complets et équilibrés."



Edité le 12-10-2019 à 08:59:13 par Xuan


DUROC
   Posté le 12-10-2019 à 10:07:23   

Erdogan a décidé seul de frapper. La Chine appelle au dialogue... Encore une fois, sans commentaire.
marquetalia
   Posté le 12-10-2019 à 12:04:01   

Quand Gantz attaquera la bande de Gaza suppliciée,qui condamnera l offensive de Tsahal ?


Edité le 14-10-2019 à 19:47:03 par marquetalia


DUROC
   Posté le 12-10-2019 à 14:01:07   

Les dialogues internationaux n'ont pas pour but de réaliser les intérêts des peuples mais d'atteindre (selon leurs forces) des états qui "dialoguent" !
En attendant, les peuples dégustent.
DUROC
   Posté le 12-10-2019 à 14:03:29   

J'aurais dû relire avant de valider je voulais écrire "atteindre selon leurs forces les intérêts des états qui dialoguent...
Xuan
   Posté le 14-10-2019 à 21:06:48   

Il est possible que les USA aient cherché à se retire des la région en faisant ce "cadeau" à Erdogan, pour renouer quelques liens avec la Turquie, mais ce projet ne va pas nécessairement aboutir. La présence US n'est plus souhaitée dans la région et Israël en est le premier à se plaindre.

Côté français, l'intervention chinoise à l'ONU montre parfaitement que la France se contrefout de l'intégrité territoriale de la Syrie. Sa position ne peut pas aboutir à une paix pérenne. Du reste elle est quasi impuissante.
https://www.francetvinfo.fr/monde/syrie/offensive-turque-en-syrie/de-quelle-marge-de-manoeuvre-dispose-vraiment-la-france-face-a-l-offensive-turque-en-syrie_3658557.html

La région est un territoire syrien.
Et il apparaît que les milices kurdes ont signé un accord avec l'armée syrienne ce matin.
https://www.youtube.com/watch?v=5a3B8LcGhkU
C'est la seule solution qui permette aux peuples kurde et syrien de vivre en paix et hors de l'hégémonie US.

Pour le reste il existe une différence fondamentale entre l'expérience de la Rojava et les bases rouges en Chine. Le PCC se battait pour son peuple dans son propre pays. Par contre il n'existe pas de pays kurde et un tel pays ne peut pas s'installer dans un autre simplement parce que ce pays est momentanément occupé.
Nous avons signalé que l'alliance avec l'ennemi n° 1 des peuples du monde et ses supplétifs n'était pas un bon choix.
Xuan
   Posté le 14-10-2019 à 21:08:12   

https://www.middleeasteye.net/fr/decryptages/les-combattants-kurdes-de-syrie-tentes-par-le-camp-loyaliste?fbclid=IwAR0aEvcP3ywY_SIFqVn9I5kX7NT1tZAnuDrxi8wZF2gAdMXlkM5NYtnX5Pk

Middleeasteye, ou Oeil du Moyen Prient, agence de presse en GB, pourrait être liée à Al Jazeera, au Hamas ou au Qatar. je cite cet article pour signaler un point de vue différent. De fait la remarque sur l'incapacité de l'EI à reconstituer un Etat islamique a été démontrée récemment lors d'attaques de faible envergure.



Les combattants kurdes de Syrie tentés par le camp loyaliste
Tandis que l’armée turque a lancé son offensive au nord de la Syrie contre les combattants kurdes, ces derniers semblent poussés dans les bras de Damas et de Moscou


Par Adlene Mohammedi
Date de publication: Jeudi 10 octobre 2019 - 08:20

La situation actuelle ressemble à s’y méprendre au contexte de la fin de l’année 2018. Donald Trump annonçait déjà le retrait des troupes américaines et les Turcs annonçaient leur offensive contre la menace « terroriste » représentée par les Unités de protection du peuple (YPG) kurdes, considérées comme la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).


En Syrie, les YPG sont surtout considérées comme la tête des Forces démocratiques syriennes (FDS), qui bénéficiaient jusqu’ici du soutien de Washington et qui contrôlent le nord-est syrien.

Cette fois, l’offensive a bien lieu : ce mercredi, l’armée turque a franchi la frontière à proximité de Tell Abyad, soit deux jours après l’évacuation par les Américains de leurs deux postes d’observation à proximité de la frontière turque (Tell Abyad et Ras al-Aïn).

Cette fois, les annonces d’un retrait américain et d’une offensive turque sont donc suivies d’effet, mais la question de leur ampleur se pose.

Côté américain, le retrait des postes d’observation destiné à permettre l’offensive turque n’annonce pas nécessairement un retrait total. Côté turc, l’hypothèse d’une offensive limitée est à privilégier.

Vers la mise en place d’une zone tampon sous contrôle turc ?
Les autorités turques menacent d’intervenir militairement pour mettre en place leur « zone de sécurité » depuis de longs mois.

Comme les Israéliens avec le Hezbollah au Liban et comme les Saoudiens avec les Houthis au Yémen, les Turcs se sentent menacés par la présence à proximité de leur frontière d’un groupe armé assimilé à une organisation « terroriste » (le PKK).
Pour y remédier, Ankara presse ses partenaires (au premier rang desquels les Américains) dans le sens de la mise en place d’une zone tampon destinée à éloigner cette « menace » kurde et à accueillir les réfugiés.
En somme, la Turquie ne veut plus « subir » les événements en Syrie ni sur le plan sécuritaire, ni sur le plan humanitaire.

En revanche, Ankara s’accommode parfaitement de la présence d’organisations islamistes armées – dont une partie jouit du soutien turc – qui sévissent notamment dans la région d’Idleb.

Pour la Turquie, les organisations islamistes armées ne constituent pas un réel danger. D’ailleurs, Abou Mohammad al-Joulani, chef de l’organisation Hayat Tahrir al-Cham, a déjà manifesté son soutien à l’idée d’une offensive turque au nord-est du pays.

L’attitude américaine à moyen terme constitue l’une des inconnues de ce dossier. Pour des raisons assurément électoralistes, Donald Trump veut se désengager de la région – et éviter des pertes humaines que l’on risque de lui opposer lors de la prochaine élection –, mais il n’est toujours pas question d’un retrait total.


Un officier américain s’entretient avec un combattant des YPG dans le nord de la Syrie (AFP)

Il faudra probablement compter avec le maintien d’une présence résiduelle (50 à 100 hommes) des forces spéciales américaines. Celles-ci pourraient servir de garde-fou contre les éventuels excès d’Ankara.

Malgré l’apparence d’un « feu vert » américain, les relations entre Washington et Ankara sont assez ambiguës. Le moins que l’on puisse dire est que les deux pays se font modérément confiance. Rappelons, par exemple, que cette offensive turque intervient deux mois après un accord sur l’établissement de cette zone de sécurité. Celui-ci aura fait long feu.

Un victoire pour la Russie et le camp loyaliste

Le véritable « feu vert », quoique plus discret, ne vient pas de Washington, mais de Moscou. Le nord de la Syrie est l’objet d’un « marchandage » permanent entre la Turquie et la Russie.
L’offensive turque à Afrin – au grand dam des populations kurdes – a eu lieu avec l’accord de la Russie (du fait du rapprochement russo-turc et de l’agacement de la Russie face à l’alliance américano-kurde) à la suite d’une avancée loyaliste, notamment à Alep.

Là encore, cette offensive turque au nord-est du pays a lieu précisément après l’offensive loyaliste au nord-ouest, dans la région d’Idleb.
Autrement dit, la Russie « offre » à son partenaire turc des offensives contre les milices kurdes quand elle obtient des reconquêtes loyalistes qui ne sont pas entravées par la Turquie.

La Russie approuve, discrètement, cette offensive pour deux raisons.
D’abord, parce que la Russie veut se débarrasser de la présence américaine et parce que les Forces démocratiques syriennes constituent un obstacle à la reconquête par Damas de l’ensemble du territoire.
Pour les Russes, la mise en place d’un corridor turc à la frontière est autrement moins gênante que l’existence d’une vaste zone autonome au nord-est, sous protection américaine.
Au début de l’année, Vladimir Poutine est allé jusqu’à inviter les Turcs à s’appuyer sur un accord turco-syrien de 1998 (accord d’Adana). Cet accord oblige Damas à lutter contre le PKK et permet à la Turquie d’intervenir au nom d’un droit de légitime défense.

Pour Moscou, l’offensive n’est acceptable que si elle légitime le pouvoir syrien (y compris dans le cadre de l’invocation d’un accord passé et que si la profondeur de la zone tampon est acceptable : plutôt cinq kilomètres (comme le stipule une annexe de l’accord) que la trentaine brandie par Ankara.

Ensuite, c’est aussi l’occasion pour la Russie de « domestiquer » une bonne fois pour toutes les combattants kurdes. Au début du conflit syrien, Moscou entretenait d’exécrables relations avec Ankara et des relations très cordiales avec les YPG.

Pour satisfaire ses partenaires kurdes, le gouvernement russe allait jusqu’à évoquer la possibilité d’un futur État fédéral en Syrie. Aujourd’hui, malgré la détérioration des relations, Moscou n’a pas rompu avec les YPG.

Si on ajoute au danger turc l’hostilité d’une grande partie des populations arabes des régions contrôlées par les FDS, la fragilité des combattants kurdes est telle que Damas et Moscou apparaissent comme les ultimes recours crédibles.
Là encore, la configuration n’est pas inédite. Au début de l’année, devant la menace d’une offensive turque, les YPG ont très vite accepté de se mettre sous la protection de Damas et de Moscou dans la région de Manbij.

Ankara et les combattants kurdes partagent ainsi la même flexibilité s’agissant de leurs relations avec Washington et Moscou. Pour la Russie, cette offensive peut être l’occasion de pousser les combattants kurdes – ou du moins, une partie de ces combattants dans un premier temps – à rejoindre clairement le camp loyaliste.

L’argument de la menace islamiste armée : une impasse
Afin de séduire l’opinion « occidentale » et de s’assurer de soutiens « occidentaux » susceptibles de pallier la trahison américaine et de contrebalancer l’influence loyaliste (Damas et Moscou), les combattants kurdes des YPG sont tentés de mettre l’accent sur le danger djihadiste et de brandir l’éventualité d’une renaissance du groupe État islamique (EI).

Certes, l’élimination totale du danger n’est pas pour demain. Daech n’a pas complètement disparu et sa survie réticulaire (via des réseaux virtuels ou réels) ne peut être écartée.
De même, le risque d’attentats – visant des civils ou des forces loyalistes – doit être pris en compte. La ville de Deraa, berceau du soulèvement syrien, en a récemment pâti.
Cependant, l’hypothèse d’une résurgence territoriale de Daech dans les régions qu’il contrôlait il y a quelques années ne semble en rien crédible.

Si toutes les armées régulières de la région se coordonnent contre cette menace – ce qui implique une bonne volonté turque qui n’a pas toujours été au rendez-vous contre les mouvements islamistes armés –, un « État islamique » peut très difficilement réémerger.

à lire aussi : Le nord de la Syrie, objet de tractations entre Moscou et Ankara


Edité le 14-10-2019 à 23:40:53 par Xuan


marquetalia
   Posté le 14-10-2019 à 22:01:23   

Qu en est il de la présence u.s en Irak?
marquetalia
   Posté le 14-10-2019 à 22:05:21   

La Russie de Poutine va servir de médiatrice entre Ankara et Damas.
marquetalia
   Posté le 14-10-2019 à 22:46:20   

l analyse du parti de Sanchez sitecommunistes.org/index.php/proche-et-moyen-orient/641-imperialistes-bas-les-pattes-en-syrie
Xuan
   Posté le 14-10-2019 à 23:56:29   

Concernant l'activité de l'armée syrienne, SANA publie un article :
Des unités de l’armée arabe syrienne entrent dans la localité de Tal Tamer dans le but de faire face à l’agression turque

Lire aussi sur RT Syrie : Damas envoie des troupes dans le nord face à l'offensive turque

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Déclaration de Salih Muslim sur le site de l'ANF :


Salih Muslim parle de l'accord avec l'Etat syrien



"A ce stade, pas les troupes syriennes mais nous, nous battrons contre les attaques turques tandis que les troupes syriennes représenteront l'Etat syrien et la souveraineté par leur présence le long de la frontière" , a déclaré Salih Muslim des PYD.


Lundi 14 octobre 2019

Le co-porte-parole du Parti de l'Union démocratique (PYD), Salih Muslim, a parlé à ANF de l'accord conclu entre le gouvernement syrien et l'administration autonome du Nord et de l'Est de la Syrie.

CONTENU DE L'ACCORD AVEC LE RÉGIME

Muslim a souligné que l'accord est un accord militaire et une première étape, ajoutant;
"Cette étape sera suivie d'un dialogue et de discussions pour compléter le contenu entier. Les grandes lignes de l'accord sont les suivantes: la sécurité des frontières, en fait, la souveraineté de la Syrie en tant qu'État a été violée. La frontière doit être protégée ensemble pour que la souveraineté syrienne soit préservée. À cette fin, des troupes syriennes seront stationnées dans la région, de Derik à l'Euphrate, et elles brandiront le drapeau syrien. Les soldats syriens ne seront pas déployés dans les villes mais dans certaines zones hors des villes. Les travaux de l'administration autonome démocratique ne seront pas intervenus. Les conseils ici continueront leurs travaux comme d'habitude."

«L’objectif est de protéger le peuple»

Soulignant que l'objectif de l'accord est de protéger la population, a poursuivi M. Muslim. "L’Etat turc dirigé par Erdogan a préparé un plan de génocide. Les Forces démocratiques syriennes du nord-est ont déjà tenté d'empêcher ce génocide par le biais des Américains et de l'accord de sécurité frontalière qu'elles ont négocié. Néanmoins, les troupes américaines se sont retirées de leurs positions sans préavis et l'État turc a lancé une campagne d'invasion et de génocide contre le nord-est de la Syrie, principalement Serêkaniyê et Gire Spi, avec des dizaines de milliers de mercenaires. Ils ont créé de nombreuses excuses du type "nous ne voulons pas entrer en conflit avec la Turquie" .

"La libération de l'AFN est aussi à l'ordre du jour"

Muslim a indiqué qu'ils avaient déjà parlé à plusieurs reprises aux autorités russes et syriennes et qu'ils avaient tenté de parvenir à un accord auparavant. Il a dit que cet accord, une première du genre, incluait également la libération d'Afrin.

"La Russie et le régime n’ont pas accepté d’accord avant le retrait des troupes américaines. Mais maintenant, ils l'ont accepté. C'est une première et les discussions vont se poursuivre. L’un des points majeurs de cet accord est l'inclusion d’Afrin. Une fois que la sécurité sera maintenue dans la région, il y aura également une collaboration pour la libération d’Afrin."

"les discussions détermineront le contenu"

Muslim a déclaré que les pourparlers reprendraient à Damas dans quelques jours et a déclaré ce qui suit concernant le cadre principal de ces entretiens:

"Reconnaissance de l'administration autonome démocratique, reconnaissance des droits des Kurdes dans la Constitution et garantie des droits des autres peuples de la région. Ceux-ci auront une garantie constitutionnelle. L'ampleur du cadre de l'accord sera déterminée par les négociations à venir. "

"Les États-Unis n'ont pas arrêté les attaques"

Muslim a fait remarquer que seule la Russie peut arrêter ces attaques maintenant, et a continué; "Les États-Unis ne les ont pas ou ne peuvent pas les arrêter. Ils ont manifesté l'attitude suivante: "nous risquons de perdre certaines choses dans le futur si nous affrontons la Turquie maintenant". Les troupes américaines se sont éloignées très loin. Je ne sais pas ce qui va arriver avec eux. Ce n'est pas notre problème. Cela concernera tout au plus l'état syrien. "

"La Russie est garante"

Evoquant le changement d'équilibre des derniers jours, M. Muslim a déclaré que ce sont ces équilibres qui ont poussé le régime syrien et la Russie à conclure cet accord. Il a noté que la Russie avait la capacité de mettre fin à ces attaques et était le garant de l'accord.

Muslim a continué;
"La mise en œuvre de cet accord est importante. Nous verrons dans la pratique si cet accord mettra fin aux attaques ou non. Comme je l'ai déjà mentionné, nous voulions parler et conclure un accord avec la Russie et le régime auparavant, mais ils ne l'ont pas accepté. Cependant, les attaques, les développements et la résistance glorieuse d’aujourd’hui ont obligé toutes les parties à repenser. À présent, la Russie a également compris que l'État syrien perdrait également si la Turquie envahissait la région, car les forces turques ne quitteraient pas une région envahie par la Turquie. Pourtant, ce n’est pas encore un accord total, c’est une négociation précoce. ”

"La bataille continuera"

Muslim a fait remarquer que la lutte contre l'invasion turque se poursuivrait; "La Turquie attaque de toutes ses forces. À ce stade, pas les troupes syriennes, mais nous allons nous battre contre les attaques turques tandis que les troupes syriennes représenteront l'État syrien et la souveraineté par leur présence le long de la frontière.

Une autre promesse a été faite. La Russie et le régime ont annoncé qu'ils fermeraient l'espace aérien syrien réservé aux avions turcs et arrêteraient les frappes aériennes. Cela soutiendra la bataille d'honneur donnée par les peuples du nord-est de la Syrie et des forces démocratiques syriennes (SDF). Cela vous soulagera.

"Nous n'avons jamais libéré personne"

En réponse aux commentaires du président américain Trump selon lesquels "les Kurdes peuvent en libérer certains pour nous impliquer ", Salih Müslim a déclaré: " Nous n'avons libéré personne. Ceux qui ont réussi à s'enfuir se sont échappés à cause des bombardements du camp et des prisons par les Turcs. Par exemple, les environs de la prison et du camp d’Ain Issa ont été bombardés. Il y avait aussi des troupes américaines à Ain Issa. Pourquoi sont-ils restés silencieux pendant que les Turcs ont bombardé le camp et la prison, pourquoi n'ont-ils pas arrêté les Turcs? Il ne sert à personne de criminaliser les Kurdes. "


Edité le 15-10-2019 à 00:12:43 par Xuan


Xuan
   Posté le 15-10-2019 à 08:01:49   

Trump sanctionne la Turquie https://fr.sputniknews.com/international/201910151042264323-operation-en-syrie-trump-promulgue-les-sanctions-antiturques-et-reclame-un-cessez-le-feu/

Fort à parier que la tournure prise par les événements ne correspond pas aux objectifs visés, sinon on ne comprend pas la cause des ces revirements.
Mais d'autre part il faut tenir compte des contradictions internes aux USA qui aboutissent à ces zigs zags permanents.
Xuan
   Posté le 15-10-2019 à 12:05:06   


Alors que la presse bourgeoise française annonce "un chaos imdescriptible" et l'impuissance totale de l'impérialisme français, l'agence Xinhua publie ce communiqué iranien, se félicitant du départ des USA de la région.
La question kurde n'a pas d'avenir sous la tutelle US. Le départ des USA permet au contraire le règlement de plusieurs contradictions dans cette région.

On notera la réaction de l'inénarrable ectoplasme Hollande qui réclame une zone d'exclusion aérienne.


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Le Moyen-Orient sera plus sûr sans les Etats-Unis (responsable iranien)


http://french.xinhuanet.com/2019-10/14/c_138471525.htm

TEHERAN, 14 octobre (Xinhua) -- Un haut responsable de la sécurité iranienne a déclaré lundi que le Moyen-Orient serait un endroit plus sûr sans la présence des Etats-Unis, a rapporté l'agence de presse Tasnim.

Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de l'Iran, a également martelé que Washington avait échoué dans ses plans pour l'Asie de l'Ouest.

"Les défaites politiques et militaires successives des Etats-Unis dans la région ont forcé les autorités américaines à admettre l'échec de leur présence militaire au Moyen-Orient, qui leur a coûté 8.000 milliards de dollars" , a poursuivi M. Shamkhani.

La défaite des projets stratégiques américains est devenue évidente pour le monde entier, a-t-il conclu.


Edité le 15-10-2019 à 12:17:30 par Xuan


pzorba75
   Posté le 15-10-2019 à 14:07:22   

Le chiffre de 8.000 milliards de dollars de perte américaine fait partie de la propagande iranienne, et c'est être bon joueur de s'en servir.
Reste que les américains et leurs valets sont encore en Asie de l'Ouest et très influents autant économiquement que militairement avec la présence d'Israel état racialiste et colonisateur, la Turquie imprévisible à court terme et sur ses frontières sud et toute l'Afrique du Nord de l'Egypte au Maroc où les américains et leurs supplétifs, la France de Macron et Hollande, comme l'Italie et le Vatican pillent les peuples. Et ce pillage, émigrationiste et économique, c'est aussi des des milliards de dollars dans la poche des occidentaux et des armées de l'OTAN au service du capitalisme américain.
Tant que les pays de cette zone n'auront pas rompu leurs chaînes avec l'impérialisme, les profits iront dans les coffres de leurs exploiteurs, américains ou occidentaux, tous cousins, tous pilleurs.
marquetalia
   Posté le 15-10-2019 à 18:23:40   

Le Vatican pille les peuples ?c est nouveau,ça....en même temps,vous oubliez de tenir compte du peuple sahraoui, spolié par l'impérialisme,et que l Algerie soutient toujours-mais pour combien de temps ?


Edité le 15-10-2019 à 18:25:59 par marquetalia


pzorba75
   Posté le 15-10-2019 à 18:30:34   

Le Vatican pille des jeunes en Afrique noire pour remplir ses églises européennes de curés et ses écoles de bonnes soeurs. Le pillage des êtres humains fait partie de la longue histoire des crimes du Vatican. Fermez le ban!
Xuan
   Posté le 16-10-2019 à 09:38:29   

Une vidéo symbolique du changement d'époque que nous vivons aujourd'hui :
des militaires américains et syriens se croisent sur une route au nord de la Syrie.





https://francais.rt.com/international/66904-militaires-americains-syriens-se-croisent-route-nord-syrie?fbclid=IwAR11GCVc3K2PDWHKrdw2_bb_n_or78UqH9xm4BBCWBJDtIk3V78IFM8Pj80


Edité le 16-10-2019 à 09:56:47 par Xuan


pzorba75
   Posté le 16-10-2019 à 10:34:19   

Tout semble étrangement bien pacifique. Les syriens accepteraient-ils maintenant de bon gré la présence de l'envahisseur américain?
marquetalia
   Posté le 16-10-2019 à 13:31:00   

l analyse d Orient XXI orientxxi.info/magazine/offensive-turque-en-syrie-un-nouvel-espoir-pour-les-djihadistes,3343
Xuan
   Posté le 16-10-2019 à 20:45:13   

Cet article https://orientxxi.info/magazine/offensive-turque-en-syrie-un-nouvel-espoir-pour-les-djihadistes,3343 reprend certaines positions des kurdes mais n'apporte pas grand chose de nouveau par rapport à ce qu'on entend sur nos médias.

> Salih Muslim, porte-parole du Parti de l’union démocratique, est interviewé plus haut.
> Fehim Tastekin, analyste et journaliste turc
> Agit Polat est porte-parole du Conseil démocratique kurde en France
> Raphaël Lebrujah défend les thèses de Rojava.

Fehim Tastekin dit : "s’il ne parvient pas à renverser Bachar Al-Assad, Erdogan va s’efforcer de provoquer une partition de la Syrie. Il poursuit le rêve multiséculaire des Ottomans : étendre le territoire de la Turquie — ainsi qu’Atatürk l’avait fait en récupérant Alexandrette (l’actuel Hatay) en 1938. "
Ceci ne tient pas compte de la présence de la Russie.
Il parle aussi du "silence de Moscou" alors que les blindés russes appuient l'armée syrienne.
Enfin "La position de Damas à propos des Kurdes a été formulée ainsi : « Débarrassez-vous d’abord des troupes nord-américaines et après on verra. ». Mais les Kurdes n’ayant aucune garantie que Damas, Moscou ou Téhéran leur accordent l’autonomie qu’ils revendiquent, comment auraient-ils pu demander aux États-Unis de se retirer ? De plus, les FDS exigent une autonomie militaire, ce que l’armée syrienne officielle n’est pas prête à leur accorder."
Effectivement c'est là où le bât blesse. Aucune solution n'est possible sous l'égide des USA. Par ailleurs de quelle autonomie peut-il être question lorsque les FDS sont "protégés" par les USA ?

Pour le reste les intervenants font un chantage aux occidentaux sur le thème "l'EI va se renforcer" afin d'obtenir une zone d'exclusion aérienne. Cette option utilisée pour asservir les régimes nationaux est caduque et a échoué en Syrie.

A noter : cet interview a été réalisé le jour même de l'interview de Salih Muslim sur son propre site, où il note "que la Russie avait la capacité de mettre fin à ces attaques et était le garant de l'accord" .
Il intervient ici en disant "Israël d’ailleurs, est mécontent de ce soutien de la Russie à l’opération d’Erdogan" , ce qui manifeste pour le moins un double langage.

Les incohérences des FDS et leur opportunisme envers l'hégémonisme US ont démontré qu'ils n'étaient absolument pas "autonomes" des USA. Le résultat est un échec total. La Rojava est prise en tenaille entre la Syrie et la Turquie et son seul espoir est d'accepter les conditions de la Syrie.


Edité le 16-10-2019 à 21:06:31 par Xuan


Xuan
   Posté le 16-10-2019 à 21:08:47   

Quand tu cesseras de faire des plans sur la comète tu me feras signe.
marquetalia
   Posté le 16-10-2019 à 21:24:48   

J ai précisé en cas de déploiement des troupes russes....
Xuan
   Posté le 16-10-2019 à 22:40:28   

et tu en déduis que l'opposition prendra le pouvoir, et qu'elle fera ceci ou cela, et que Poutine, et que l'opposition marxiste, et le déferlement de l'irrédentisme kurde, etc. Et finalement Maduro sera décrédibilisé... c'est n'importe quoi.
Xuan
   Posté le 17-10-2019 à 15:48:47   

L'armée syrienne est entrée à Kobané, à la frontière syro-turque, ainsi qu'à Raqqa, pour la première fois depuis 2014.

Selon Sputnik :

"Raqqa avait été occupée par Daech en 2014, devenant un fief des terroristes. En octobre 2017, la ville avait été libérée après une longue opération des Forces démocratiques syriennes (FDS) menée avec le soutien de l'aviation de la coalition internationale de juin à octobre 2017.

Les bombardements et les opérations militaires des milices kurdes appuyées par les États-Unis avaient porté un préjudice important à Raqqa qui n'a toujours pas été reconstruite.

D'après le rapport présenté en avril par Amnesty International et Airwars, plus de 1.600 civils ont trouvé la mort lors de l’offensive menée par la coalition dirigée par les États-Unis contre Raqqa. Le ministère syrien des Affaires étrangères avait qualifié les actions de la coalition à Raqqa de génocidaires."



Edité le 17-10-2019 à 20:04:53 par Xuan


marquetalia
   Posté le 17-10-2019 à 16:41:34   

Tu as du faire une petite erreur de frappe,l armée syrienne ...est entrée...a Raqqa depuis 2014,et non 1974.
Xuan
   Posté le 17-10-2019 à 20:05:41   

Exact j'ai rectifié, merci.
Xuan
   Posté le 17-10-2019 à 20:14:21   

Sur le blog de D. Bleitrach, un article du PRCF.
L'article est factuel. En ce qui concerne la conclusion il faut noter que la présence de la Turquie dans l'OTAN peut autant être considérée comme une entrave aux visées hégémonistes que comme une menace pour la région. En fait le principal danger pour la paix ce sont les USA :




A 100% d’ccord avec cette analyse : L’armée syrienne et la Russie sécurisent le Kurdistan syrien contre l’invasion turque !

OCT

Non seulement cette analyse correspond à la réalité, mais à l’inverse des errances de la position du PCF, sans parler de celle de Mélenchon, Macron, le PS et tous ceux qui cherchent à masquer l’énorme responsabilité des dirigeants français de droite et de gauche dans ce drame syrien et kurde, elle nous aide à avancer dans l’avenir et à désormais refuser les aventures à pseudo ingérence humanitaire qui ne servent que les intérêts capitalistes et transforment les peuples en victimes. J’ose même dénoncer, jamais les Kurdes ne se seraient mis dans ce piège si la France, appuyée par des irresponsables de gauche ne leur avait fourni des garanties qu’ils ne peuvent aujourd’hui tenir et qu’ils compensent pas des larmoiements impuissants au lieu de faire l’autocritique qui s’impose (note de Danielle Bleitrach)


L’armée syrienne et la Russie sécurisent le Kurdistan syrien contre l’invasion turque !



Lancée le 9 octobre 2019, l’opération d’invasion du nord est de la Syrie par l’armée turque et les milices djihadiste d’Erdogan vient d’être stoppée, par la résistance des kurdes des YPG défendant les villes de Kobané, Ras Al Ayn ou Qamishli, mais surtout par le déploiement rapide de l’armée syrienne appuyée par la police militaire russe pour protéger la frontière. La Russie garantit en effet l’accord trouvé entre Damas et les dirigeants du Rojava kurdes. Après avoir lâché piteusement leur allié kurde, les américains voient une bonne partie de leur corps expéditionnaire militaire piégés, obligés d’être évacués en toute hâte par les airs, après avoir brulé et fait sauter leurs matériels et les quelques dix bases militaires qu’ils occupaient illégalement dans le nord de la Syrie. Si l’intervention de l’armée syrienne permet de protéger le nord est de la Syrie, les armées de Erdogan continuent de semer la guerre dans une large bande tout au long de la frontière syrio turque, et d’occuper la région d’Afrin et de soutenir les milices islamistes ravageant la région d’Idlieb.

L’armée républicaine et la police militaire russe protègent Manbij, Kobane, Ayn Isa, l’autoroute M4, Tall Tamr, Qamishlo, et Hasakah de l’invasion turque

L’armée républicaine n’a jamais abandonné le nord est de la Syrie. Elle est en effet présente sans interruption dans ses bases des villes de Hasakah et Qamishli, cohabitant avec les milices kurdes. Ces dernières, s’étant emparées avec l’aide des USA des champs pétroliers et gaziers de la rive nord de l’Euphrate, interdisaient toutefois tout accès à de larges secteurs du nord est de la Syrie à l’armée syrienne.

Lâchées par les USA et leurs valets de l’Union Européenne, les forces kurdes se sont rapidement tournés vers Damas, avec qui elles s’étaient déjà alliées pour reprendre la ville d’Alep aux terroristes islamistes et avec qui l’alliance tardive n’avait pas permis de sauver la ville d’Afrin des griffes d’Erdogan.

Dès l’accord signé, les troupes syriennes se sont dirigées vers la frontières nord, mais également vers les villes de Tabka et Raqqa qui devaient être sécurisés face à l’Etat Islamique alors que les forces de sécurité kurdes avaient dû les abandonner pour défendre le kurdistan contre l’agression turque.

Fait saillant, le déploiement de l’armée syrienne, de Manbij à Kobané est accompagnée par la police militaire russe, déployée de façon symbolique, mais garantissant l’accord entre Damas et les Kurdes, et surtout contribuant à défendre la paix en évitant un embrasement général qui pourrait se produire en cas de confrontation directe entre l’armée syrienne et l’armée turque.

Bloquée durant toute la journée du 15 octobre par le refus de les laisser passer l’Euphrate, les forces russes et syrienne ont réussi à atteindre le 16 la ville de Kobané ou des dizaines de milliers de kurdes se préparaient à l’exode alors que le retrait américain ouvrait la ville symbole de la résistance contre Daech à l’occupation par les milices islamistes du régime d’Erdogan.

Au soir du 16 octobre, les drapeaux du PKK et de la république arabe de Syrie flottent ensemble sur la ville de Kobané.

L’explication de l’opération de l’armée syrienne appuyée par la Russie en une carte

Les deux cartes suivantes montrent le renversement de la situation provoquée par l’intervention de l’armée syrienne appuyée par la police militaire russe



Le ministère des affaires étrangères russe a fait savoir après avoir condamné l’invasion turque que la Russie garantissait l’accord entre Damas et les Kurdes d’une part, d’autre part que Moscou ne laisserait pas la Turquie pénétrer de plus de 5 km en Syrie. Cela correspond de fait à interdire toute avancée supplémentaire à celle faite au 16 octobre par l’armée turque. Sachant qu’il est peu probable que Damas et a fortiori Moscou ne se lancent dans un affrontement direct pour repousser immédiatement au delà de la frontière l’armée turque.

L’armée américaine piégée et humiliée

Si Pompeo a dû se rendre en urgence à Ankara pour négocier, c’est moins pour apporter un quelconque appui américain aux kurdes contre l’offensive turque que pour essayer de sauver l’armée américaine d’une humiliation.

L’annonce brutale du retrait des troupes américaines, alors que plusieurs milliers de soldats américains, français et britanniques se trouvaient – illégalement – en Syrie, a précipité l’invasion turque. Les armées américaines se sont ainsi retrouvées encerclés dans le secteur de Kobané et l’usine Lafarge, l’une de leur base militaire principale. D’un coté les islamistes turques, de l’autre l’avancée vers Manbij à l’invitation des kurdes de l’armée syrienne et de son allié russe.

Le 16 octobre l’usine lafarge était sous le feu des avants gardes islamistes turques, obligeant l’armée américaine à déployer son aviation pour protéger et évacuer ses troupes. Avant le 17 de bombarder sa propre base pour la détruire. Les modalités de retraits américains de Kobané ne nous est pas connues, ces troupes ont elles évacué via la Turquie ? est-ce l’objet des négociations urgentes entre Pompeo et Erdogan. Il est cependant certain que c’est l’armée américaine qui a bloqué la protection de la ville tout au long de la journée du 15 par l’armée syrienne et russe, jetant sans doute des milliers de familles kurdes supplémentaires sur les routes…

On sait par ailleurs que des troupes françaises étaient déployées dans le nord-est syrien, notamment autour de l’usine Lafarge. Déploiement illégal et officieux, cette guerre n’ayant jamais été débattue et votée à l’assemblée nationale. Le régime Macron refuse à ce stade d’indiquer le sort des soldats français également piégés dans ce secteur.

Le piteux retraits de l’Axe Euro atlantique du nord-est syrien est une illustration de la défaite infligée à l’impérialisme en Syrie. Une défaite que Trump a décidé d’assumer en quittant la Syrie alors qu’il mène des offensives économiques et militaires contre la Chine, l’Iran, et pour écraser les pays indépendants d’Amérique latine.

Cela ne doit pas masquer le grave danger et la poudrière qui demeure au Levant : la Turquie est membre de l’OTAN et ni l’UE, ni les USA ne lui ont retiré son statut d’allié. La Syrie est alliée de la Russie et de l’Iran. La guerre par procuration entre l’Iran, Israel , les USA et leurs alliés du Golfe fait rage au Yemen et la guerre menace directement l’Iran… Dans ce contexte, un engrenage vers une guerre régionale, voire mondiale est toujours un danger menaçant.

JBC pour www.initiative-communiste.fr


Edité le 17-10-2019 à 21:00:57 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-10-2019 à 20:29:23   

La Chine appelle la Turquie à cesser ses opérations militaires en Syrie


Xinhua 16.10.2019 08h30

http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2019/1016/c31354-9623194.html?fbclid=IwAR3Y8BeWEd0OWECS38Cj3h823iHeR8ijZoRNnD_Sg8p6D49jE49QxqR_HBI#0-fbook-1-8336-b182d7286068ff4101843e17368e4b10

La Chine appelle la Turquie à cesser ses opérations militaires et à revenir sur la voie correcte de recherche de solutions politiques, a déclaré mardi Geng Shuang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

"La Chine s'oppose depuis toujours à l'utilisation de la force dans les relations internationales et soutient que toutes les parties doivent respecter sérieusement les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies, ainsi que les normes fondamentales régissant les relations internationales, et résoudre les problèmes par des moyens politiques et diplomatiques dans le cadre du droit international" , a indiqué M. Geng lors d'un point de presse.

Il s'est exprimé ainsi alors qu'il était invité à commenter les opérations militaires turques dans le nord-est de la Syrie, qui ont débuté le 9 octobre et ont déjà fait des victimes.
"La souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de la Syrie doivent être respectées et protégées" , a-t-il indiqué.
La situation antiterroriste en Syrie reste sombre, et les opérations militaires concernées pourraient conduire à la fuite de terroristes et à la résurgence de l'Etat islamique, a-t-il noté.
"La Chine exhorte la Turquie à assumer ses responsabilités et à lutter conjointement avec la communauté internationale contre le terrorisme" , a noté le porte-parole.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
Xuan
   Posté le 17-10-2019 à 21:07:52   

Tentative des USA de sembler maître de la situation, tentative symétrique de la Turquie à usage interne, un jour à peine après avoir exclu un cessez-le-feu et refusé des négociations.
Mais sur le terrain la présence de l'armée syrienne et des forces russes a déjà verrouillé les positions.
Dans l'article de Sputnik on lit ce point de l'accord stipulant "que la Turquie s'abstienne de toute opération militaire dans la ville syrienne de Kobané" , alors que Kobané est aux mains de la Syrie...
Cette opération de pure communication n'est qu'une rodomontade pour dissimuler un échec total de part et d'autre.

Si on revient à la page 1 de ce fil dans le post du 23 janvier, on s'aperçoit que l'offensive d'Afrine aboutissait rendre Idlib à la Syrie, en laissant intervenir jusqu'à un certain point la Turquie et moyennant un compromis avec les Kurdes :

"D’après Kommersant, citant une source du ministère de la Défense, la partie russe souhaitait, tout en fermant les yeux sur l’opération en cours, circonscrire la zone d’intervention de la Turquie à la région d’Afrine et obtenir en contrepartie que les forces de Bachar al-Assad reprennent pied dans la région d’Idlib, où sont établies les forces turques."

Cette fois c'est le départ des USA qui a permis un scénario identique mais à grande échelle. On ne peut pas s'empêcher de penser que la Russie avait aussi anticipé cette situation lors d'une rencontre entre Poutine et Erdogan le 27 août à Moscou.

La prochaine rencontre entre les deux dans cinq jours pourrait contribuer à un début de règlement, tandis que Trump continuera à faire du bruit.
Mortifiés, les impérialistes occidentaux ne peuvent que constater la fracture qui divise l'OTAN, une fracture qui n'est pas de circonstance mais doit être reliée au mépris des impérialistes pour la Turquie, à la stratégie de la Russie dans la région et à la route de la soie.


________________


La Turquie annonce la suspension temporaire de son opération contre les forces kurdes pour qu'elles évacuent le nord de la Syrie

Cette annonce a été faite à la suite d'une rencontre entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le vice-président américain Mike Pence.

franceinfo https://www.francetvinfo.fr/monde/syrie/offensive-turque-en-syrie/la-turquie-annonce-la-suspension-temporaire-de-son-operation-contre-les-forces-kurdes-pour-qu-elles-evacuent-le-nord-de-la-syrie_3663723.html
franceinfo - publié le 17/10/2019

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu annonce, jeudi 17 octobre, la "suspension" temporaire de son opération militaire contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie. Cette "pause" doit permettre l'évacuation des forces kurdes du YPG, sommées par Ankara de quitter une "zone de sécurité" de 32 km de largeur le long de la frontière turque.
Cette annonce a été faite à la suite d'une rencontre entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le vice-président américain Mike Pence. A l'issue de celle-ci, le bras droit de Donald Trump a affirmé que l'opération turque "s'arrêtera complètement lorsque ce retrait aura été terminé" .
Pendant cette conférence de presse, le vice-président américain a déclaré avoir négocié avec la Turquie un accord de "cessez-le-feu" . Mais le terme a été immédiatement récusé par le ministre turc des Affaires étrangères, arguant qu'un cessez-le-feu ne peut être négocié qu'entre "deux parties légitimes" .

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Ankara et Washington tombent d’accord sur un cessez-le-feu en Syrie
© Sputnik .
17.10.2019

Le vice-Président américain Mike Pence et le Président turc Recep Tayyip Erdogan sont parvenus jeudi 17 octobre à un accord pour un cessez-le-feu dans le nord de la Syrie, au terme duquel les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) devront s'être retirés, a annoncé Pence ce 17 octobre lors d'une conférence de presse après son entretien avec Erdogan à Ankara.

Selon Pence, la Turquie va suspendre son opération dans le nord-est de la Syrie pendant cinq jours et y mettra fin après un retrait des forces kurdes du secteur au terme du délai.
L’offensive turque «s'arrêtera complètement lorsque le retrait sera terminé» durant cette période de suspension, a déclaré M.Pence à la presse.
L'accord prévoit également que la Turquie s'abstienne de toute opération militaire dans la ville syrienne de Kobané.
Ligne de démarcation, sanctions supplémentaires
Pence a aussi déclaré que la ligne de démarcation, au-delà de laquelle les Kurdes devraient se retirer, va passer à environ 30 kilomètres au sud de la frontière turco-syrienne. Washington a dit avoir reçu les garanties de la part des YPG sur leur retrait organisé de la frontière avec la Turquie.
En outre, selon le vice-Président américain, les États-Unis n’entendent pas mener d'activités militaires ni introduire de sanctions supplémentaires à l’encontre de la Turquie. D’après Pence, Donald Trump est prêt à annuler les restrictions économiques qui ont déjà été imposées, au fur et à mesure des étapes du cessez-le-feu par Ankara.
Contrôle des terroristes
Washington et Ankara ont également convenu de coordonner le travail des centres de détention où se trouvent des terroristes de Daech*.
Sur son compte Twitter, Donald Trump a salué les résultats de la rencontre de Mike Pence avec Recep Tayyip Erdogan à Ankara.
Ankara sur l’accord
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a indiqué au terme des négociations avec Washington, qu’Ankara avait obtenu les résultats qu’il souhaitait.


Edité le 18-10-2019 à 07:43:33 par Xuan


Xuan
   Posté le 20-10-2019 à 10:04:53   

L'armée syrienne s'empare de l'ancienne base américaine dans la province de Hasakah


Source: Xinhua Publié le 2019/10/20 9:42:18
http://www.globaltimes.cn/content/1167334.shtml

Sur le même site :
L'armée syrienne pénètre à Tabqa dans la campagne du nord de la province de Raqqa
L'armée syrienne s'attaque aux assauts turcs dans le nord de la Syrie: les médias d'Etat
L'armée syrienne découvre des armes américaines et israéliennes dans le sud du pays



Fichier photo: VCG


L'armée syrienne a capturé samedi une base américaine dans la province de Hasakah, dans le nord-est du pays, dans le cadre d'un déploiement militaire en cours dans les zones tenues par les Kurdes dans le nord de la Syrie, a annoncé un responsable militaire.

L'armée a capturé l'ancienne base américaine du village de Qasr Yalda, dans la campagne de l'ouest de la province de Hasakah, a déclaré le responsable sous couvert d'anonymat.

"Dans cette région, il y avait une base militaire américaine et grâce à nos efforts et à la détermination de l'armée syrienne, nous allons déloger toutes les forces américaines et tous les autres agresseurs étrangers de nos territoires syriens", a déclaré la source à Xinhua.

La coalition dirigée par les États-Unis a créé la base fin 2015 pour former le Force démocratique syrienne (SDF) dirigée par les Kurdes en raison de son emplacement stratégique entre le village de Tall Tamr et la ville de Ras al-Ayn, près de la route principale qui relie Hasakah à Alep. Province.

L'armée syrienne est entrée dans la ville dans le cadre d'un récent déploiement dans les zones voisines pour sécuriser la route Hasakah-Alep.

L'agence de presse d'Etat SANA a également confirmé l'entrée de l'armée dans le village, affirmant que l'armée était déployée à Qasr Yalda, où la coalition dirigée par les États-Unis dirigeait une base militaire.

SANA a également déclaré que les Etats-Unis avaient détruit une base radar avant son retrait des installations de Hasakah. Il a ajouté que les États-Unis, en général, détruisaient les bases militaires qu'ils utilisaient à Hasakah avant leur retrait.

Il convient de noter que les États-Unis ont commencé à se retirer des régions du nord-est de la Syrie depuis que la Turquie a lancé une campagne militaire contre les forces kurdes soutenues par les États-Unis dans cette région le 9 octobre.

Parallèlement à l'assaut turc, le SDF dirigé par l'armée syrienne a conclu un accord sous médiation russe plus tôt cette semaine lui permettant d'assumer certaines zones sous contrôle kurde pour contrer l'attaque turque.

Les forces kurdes se sont retrouvées dans une situation désagréable avec l'attaque turque.

Le 17 octobre, les États-Unis et la Turquie sont parvenus à un accord sur l'imposition d'une trêve de cinq jours pour la construction d'une zone de sécurité dans le nord de la Syrie, où les forces turques combattaient contre la milice kurde.

Vendredi, les forces kurdes ont exhorté les États-Unis et des organisations internationales, telles que les Nations Unies et la Ligue arabe, à envoyer des observateurs pour surveiller la trêve.
Xuan
   Posté le 20-10-2019 à 23:47:18   

Les forces de l’occupation américaine continuent à retirer leurs troupes des territoires syriens


20/10/2019 https://sana.sy/fr/?p=166686

Hassaké – SANA/ Les forces d’occupation américaine ont continué à retirer leurs troupes des territoires syriens, à évacuer plusieurs bases et à transporter leurs équipements militaires en direction de l’Irak.

Le correspondant de SANA à Hassaké a affirmé le retrait ce matin d’un convoi militaire de l’occupation américaine, composé de plusieurs véhicules militaires des banlieues d’Alep et Raqaa, en passant via gouvernorat de Hassaké vers l’Irak.

Le correspondant a fait savoir que les forces d’occupation américaine avaient fait entrer dès la matinée, un convoi composé de plus de 100 camions vides accompagnés de véhicules militaires à partir du nord de l’Irak vers les territoires syriens en direction de la ville de Qamichli à l’ouest, dans le but de parachever l’opération de l’évacuation des bases américaines.

A leur tour, des sources locales ont souligné que les véhicules, qui étaient entrés ce matin par les forces d’occupation américaine dans les territoires syriens, s’étaient orientés vers le mont d’Abdel Aziz au sud-ouest de Hassaké pour évacuer les dépôts et les positions américaines.
Xuan
   Posté le 20-10-2019 à 23:55:37   

Sur Sputnik également :

Députée syrienne: l’armée turque encerclée quitterait bientôt Ras al-Aïn


Même si l’armée turque est entrée ce dimanche dans Ras al-Aïn suite au retrait des Kurdes, comme l’a annoncé la télévision d’État syrienne, il n’est pas certain que les Turcs restent dans la ville qui est déjà encerclée par les forces armées de Damas, a indiqué à Sputnik une députée syrienne.

Dans une interview accordée à Sputnik, la députée syrienne Janset Kazan a exclu la possibilité selon laquelle l’armée turque pourrait rester dans les villes de Ras al-Aïn et Tall Abyad. Dans une interview accordée à Sputnik, la députée syrienne Janset Kazan a exclu la possible selon laquelle l’armée turque pourrait rester dans les villes de Ras al-Aïn et Tall Abyad.

"Il existe une possibilité que l’armée turque se trouve dans Ras al-Aïn, mais que cela ne dure pas […], elle est encerclée par l’armée syrienne et elle va reculer. C’est pourquoi on n’a pas peur» , a-t-elle déclaré.
La députée s’est dit persuadée que finalement toute la Syrie sera sous contrôle de Damas car à présent «le drapeau syrien flotte sur 90% de son territoire» .
« Il n'y aura pas de Turcs. [Quant aux] Kurdes, ils le seront dans le cadre de l'État syrien et sous la protection de l'armée syrienne. Après neuf ans de guerre, nous n'accepterons aucune occupation, ni celle des Turcs, ni de quelqu’un d’autre », a-t-elle conclu.

Le retrait des Kurdes de Ras al-Aïn
Plus tôt dans la journée de dimanche, Ankara a annoncé que les combattants kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) avaient entamé leur retrait de la ville de Ras al-Aïn conformément à l’accord de trêve turco-américain. Par la suite la télévision d’État syrienne Ikhbariya a annoncé que les forces turques étaient entrées dans la ville.
Xuan
   Posté le 21-10-2019 à 00:02:42   

Par tourtaux-jacques Le 20/10/2019
http://www.jacques-tourtaux.com/blog/syrie/syrie-echec-et-mat-pour-la-turquie.html

Echec et mat pour la Turquie


1ers clashs Armée turque/Armée syrienne, terribles surprises pour Erdogan

Sun Oct 20, 2019 8:19AM


L’armée turque près de la ville frontalière de Ceylanpinar, vendredi, 18 octobre/AFP

Pour la première fois depuis le début de l'agression militaire turque contre le Nord-Est syrien, des accrochages ont éclaté entre les mercenaires takfiristes d'Ankara d'une part et l'armée syrienne de l'autre.

L’armée syrienne a fait son entrée à Qasr Yalda situé dans le rif nord de la province syrienne de Hassaké. Les médias font état de la tentative d'infiltration des terroristes pro-turcs dans la province syrienne de Hassaké, lesquels se sont heurtées à la riposte énergique de l'armée syrienne.
Les terroristes et partant l'armée turque cherchent éperdument à s'emparer du village d’Ahras dans la région de Tal Tamar mais ce n'est guère facile.
Loin de là. Au fait, en proposant une trêve parfaitement calculée, les Américains ont tendu une perche en direction d'une armée turque quasi enlisée qui s'en est servi pour poursuivre ses conquêtes territoriales, alors que les Kurdes cessaient de se battre, s'apprêtant à se retirer.
Ce plan concocté à la hâte par les stratèges US visent à contrer un autre plan, celui des Russies.

Sur le terrain, l'armée turque se heurte à ses surprises de tailles. Les forces de l’armée syrienne renforcent notamment leur déploiement sur l’axe de Tal Tamar-al-Ahras. Elle a réussi à entrer à Qasr Yalda au sud-ouest de la ville de Tal Tamar, poursuivant son avancée dans un nombre de villages et de localités dans le rif de Hassaké. Elles ont pris position le samedi 19 octobre dans les localités d’al-Salamas, Umm al-Kheir et Qarnateh, bloquant ainsi la voie à la Turquie qui s'efforce, à la faveur d'une trêve made in US, d'avancer.

Au chapitre des surprises faites à la Turquie, figure le crash d'un hélicoptère UH-60 Black Hawk turc de transport militaire des forces armées turques abattu dans la soirée du samedi 19 octobre dans le sud de la ville de Tal Obaiz. L'appareil s'est abîmé sans que les sources turques et non turques reviennent sur l'incident. Selon certaines sources, l’hélicoptère militaire turc aurait effectué un atterrissage d’urgence après avoir été touché à très basse altitude par une roquette antichar, tirée probablement d’un RPG-7 ainsi que par des tirs de mitrailleuse. L’appareil aurait réussi alors à se poser au sol et son équipage aurait été secouru par un autre hélicoptère accompagné d’un hélicoptère d’attaque au sol TAI/Augusta Westland T-129 Atak. Ceci dit, la version la plus plausible est la suivante : l'appareil aurait été abattu par un missile "sol-air ennemi".



Hassaké: qui a abattu l'hélicoptère turc?

La Russie a fait part vendredi d'une frappe au drone avortée depuis les hauteurs de Kobani contre la base aérienne de Hmeimim. Deux drones ont été tirés contre la base avant d'être interceptés par l'armée syrienne.

Un missile russe ou syrien ? Fort possible. Selon les observateurs, une chose est sûre : la Russie ne permettra à la Turquie, largement soutenue dans son offensive Source de paix par l'OTAN, de déclencher une nouvelle guerre dans la guerre, comme semble le souhaiter désormais le plan B américano-occidental.

Parallèlement aux évolutions militaires dans le nord-est, l'étau se resserre autour d'Idlib et de Lattaquié où la Turquie et l'OTAN déploient leurs mandataires. Selon la source militaire citée par Al-Masdar, l’armée de l’air russe a lancé suite à une opération de surveillance un certain nombre de frappes aériennes sur la ville de Rakaya dans la compagne du sud d’Idlib. Il s’agissait d’une troisième frappe en 72 heures sur la compagne du sud d’Idlib. Depuis le début du mois d’octobre, l’aviation russe a lancé au moins six frappes aériennes dont la majorité visant les positions des terroristes de Hayat Tahrir al-Cham.



"Source de paix" : le rôle du S-300?

En termes de bilan, les armements occidentaux ont perdu la bataille en Syrie. L'OTAN et les USA veulent-elle sauver la face à une industrie militaire discréditée?

En visite à Damas, l'envoyé russe en Syrie Alexander Lavrentiev a affirmé que « la Turquie n'a pas le droit de déployer des troupes en permanence en Syrie » , ce qui constitue un avertissement bien sérieux à l'adresse d'Ankara.
Pour de nombreux observateurs, le prochain sommet Poutine-Erdogan devra décider du sort des frontières syro-turques, si la Turquie ne veut pas avoir à faire face à un débâcle militaire et stratégique; Car un face-à-face avec Damas et Moscou lui coûtera très cher.
Selon Rai al-Youm, la Russie s'apprête à proposer l'accord d'Adena comme la principale plate-forme d'un accord à venir entre les deux voisins. "C'est à prendre ou à laisser puisque tout refus de la Turquie signifierait un enlisement militaire avec en perspective une confrontation directe avec l'armée syrienne voire la Russie. L'OTAN qui souffle sur les braises n'ira pas soutenir la Turquie s'il y a une guerre" , affirme l'expert des questions moyen-orientale, Hanif Ghafari.

Selon Al-Masdar, la situation en Méditerranée orientale a été vendredi au centre d'une conversation téléphonique entre le vice-ministre russe de la Défense, Alexander Fomin, et la directrice générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) du ministère des Armées de France, Alice Guitton. Les parties ont échangé leurs points de vue sur la situation en Méditerranée orientale, signe que l'OTAN n'est pas trop enthousiaste à appuyer la Turquie s'il y a une confrontation militaire, constate l'expert.

https://www.presstv.com/DetailFr/2019/10/20/609100/Hassak--Ankara-vaincu-par-Damas
pzorba75
   Posté le 21-10-2019 à 04:49:20   

L'appui de la France ne semble pas vraiment sérieux, à l'image de la politique du gouvernement Macron - Philippe où les faux socialistes le Drian et Parly restent plus dans le verbiage que l'action politique avec les moyens pour atteindre les objectifs ambigus de l'impérialisme français. À terme, les positions de la France seront affaiblies et c'est plutôt une bonne nouvelle pour les peuples qui combattent pour vivre mieux et se débarrasser du pillage du néo-colonialisme français.
À moyen ou long terme, la Turquie sera en bonne position démographique et militaire pour accroître sa domination au Moyen Orient, ni l'Irak, ni la Syrie, pays détruits par les dernières vingt-cinq années de guerre ne pourront lui résister, restera l'Iran et ses islamistes dangereux et le pion nucléaire qu'est Israel, base militaire américaine pour les prochaines agressions de l'impérialisme OTANien.
Xuan
   Posté le 21-10-2019 à 13:17:50   

L'article ci-dessus montre que l'armée turque, bien que 9e puissance militaire dans le monde, n'est pas invincible.
Il n'est pas certain du tout que la Turquie puisse aller beaucoup plus loin, voire rester sur place, du moment que les kurdes sont rentrés dans le rang.
D'autre part la Russie ne laisserait pas la Turquie remettre en cause l'intégrité de la Syrie.


Edité le 21-10-2019 à 13:31:32 par Xuan


Xuan
   Posté le 21-10-2019 à 13:27:49   

Un article d'Escobar sur le blog de J Tourtaux :


__________________________


PEPE ESCOBAR - LA ROUTE DE DAMAS : COMMENT LA GUERRE DE SYRIE A ÉTÉ GAGNÉE

Le 21/10/2019
Par Pepe Escobar




Ce qui se passe en Syrie, à la suite d’un autre accord conclu sous l’égide de la Russie, est un énorme changement géopolitique. J’ai essayé de le résumer en un seul paragraphe de cette façon :

« C’est une quadruple victoire. Les États-Unis effectuent un retrait pour sauver la face, que Trump peut vendre en évitant un conflit avec la Turquie, alliée de l’OTAN. La Turquie a la garantie – par les Russes – que l’armée syrienne contrôlera la frontière turco-syrienne. La Russie empêche l’escalade de la guerre et maintient en vie le processus de paix russo-irano-turc. Et la Syrie finira par reprendre le contrôle de tout le nord-est« .

La Syrie est peut-être la plus grande défaite de la CIA depuis le Vietnam.
Pourtant, cela commence à peine à raconter toute l’histoire.
Permettez-moi d’esquisser brièvement, à grands traits historiques, comment nous en sommes arrivés là.

Cela a commencé par une intuition que j’ai ressentie le mois dernier à la frontière du Liban, de la Syrie et de la Palestine occupée, suivie d’une série de conversations à Beyrouth avec des analystes libanais, syriens, iraniens, russes, français et italiens de première classe ; le tout reposant sur mes voyages en Syrie depuis les années 1990 ; avec un mélange de bibliographie française sélectionnée qui y a été ajoutée, disponible chez Antoine’s à Beyrouth.

Les Vilayets

Commençons au XIXe siècle lorsque la Syrie se composait de six vilayets – provinces ottomanes – sans compter le Mont Liban, qui avait un statut spécial depuis 1861 au profit des chrétiens maronites et Jérusalem, qui était un sanjak (division administrative) d’Istanbul.

Les vilayets ne définissaient pas l’identité syrienne extrêmement complexe : par exemple, les Arméniens étaient majoritaires dans le vilayet de Maras, les Kurdes de Diyarbakir – qui font maintenant partie de la Turquie en Anatolie du Sud – et les vilayets d’Alep et Damas étaient tous deux sunnites arabes.

La Syrie ottomane du XIXe siècle était l’exemple même du cosmopolitisme. Il n’y avait pas de frontières ou de murs intérieurs. Tout était interdépendant.



Groupes ethniques dans les Balkans et en Asie Mineure, début du XXe siècle, Atlas historique, 1911

Puis les Européens, profitant de la Première Guerre mondiale, sont intervenus. La France a obtenu le littoral syro-libanais, puis les vilayets de Maras et de Mossoul (aujourd’hui en Irak). La Palestine a été séparée de Cham (le « Levant »), pour être internationalisée. Le vilayet de Damas a été coupé en deux : La France a eu le nord, les Britanniques le sud. La séparation entre la Syrie et les terres libanaises majoritairement chrétiennes a eu lieu plus tard.

Il y a toujours eu la question complexe de la frontière entre la Syrie et l’Irak. Depuis l’Antiquité, l’Euphrate a servi de barrière, par exemple entre les Cham des Omeyyades et leurs féroces concurrents de l’autre côté du fleuve, les Abbassides de Mésopotamie.

James Barr, dans son splendide « Une ligne dans le sable« , note à juste titre que l’accord Sykes-Picot a imposé au Moyen-Orient la conception européenne du territoire :
leur « ligne dans le sable » a codifié une séparation délimitée entre États-nations. Le problème est qu’il n’y avait pas d’États-nations dans la région au début du XXe siècle.

La naissance de la Syrie telle que nous la connaissons était un travail en cours, impliquant les Européens, la dynastie hachémite, les nationalistes syriens investis dans la construction d’une Grande Syrie incluant le Liban, et les Maronites du Mont Liban. Un facteur important est que peu de gens dans la région ont déploré la perte de leur dépendance à l’égard de la Médina Hachémite, et à l’exception des Turcs, la perte du vilayet de Mossoul dans ce qui est devenu l’Irak après la Première Guerre mondiale.

En 1925, les sunnites devinrent de facto le pouvoir de premier plan en Syrie, sous le nom d’Alep et de Damas unifiés par les Français. Dans les années 1920, la France a également établi les frontières de la Syrie orientale. Et le Traité de Lausanne, en 1923, obligea les Turcs à céder toutes leurs possessions ottomanes, mais ne les écarta pas du jeu.


Frontières turques selon le Traité de Lausanne, 1923

Les Turcs ont rapidement commencé à empiéter sur le mandat français et à bloquer le rêve de l’autonomie kurde. La France finit par céder : la frontière turco-syrienne s’alignerait sur le tracé du légendaire Bagdadbahn, le chemin de fer Berlin-Baghdad.

Dans les années 1930, la France cèda encore plus : le sanjak d’Alexandretta (aujourd’hui Iskenderun, dans la province de Hatay, Turquie), est finalement annexé par la Turquie en 1939 alors que seulement 40% de la population est turque.

L’annexion a conduit à l’exil de dizaines de milliers d’Arméniens. Ce fut un coup dur pour les nationalistes syriens. Et ce fut un désastre pour Alep, qui perdit son corridor vers la Méditerranée orientale.


Les forces turques sont entrées à Alexandretta le 5 juillet 1938

Dans les steppes orientales, la Syrie n’était composée que de tribus bédouines. Au nord, il s’agissait de l’affrontement turco-kurde. Et au sud, la frontière était un mirage dans le désert, dessiné seulement avec l’avènement de la Transjordanie. Seul le front occidental, avec le Liban, a été établi et consolidé après la Seconde Guerre mondiale.

Cette Syrie émergente, issue de conflits entre les intérêts turcs, français, britanniques et une myriade d’intérêts locaux, ne pouvait évidemment plaire à aucune communauté, et ne plaisait à aucune d’entre elles. Pourtant, le cœur de la nation a configuré ce qui a été décrit comme une « Syrie utile ». Pas moins de 60% de la nation était – et demeure – pratiquement vide. Pourtant, d’un point de vue géopolitique, cela se traduit par une « profondeur stratégique » – le cœur de la question dans la guerre actuelle.

De Hafez à Bachar

A partir de 1963, le parti Baas, laïc et nationaliste, s’est emparé de la Syrie, consolidant finalement son pouvoir en 1970 avec Hafez al-Assad qui, au lieu de s’en remettre à sa minorité alaouite, a construit une énorme machine étatique hyper-centralisée mélangée à un État policier. Les acteurs clés qui ont refusé de jouer le jeu ont été les Frères Musulmans, jusqu’au massacre lors de la répression brutale de Hama en 1982.

La laïcité et un État policier : c’est ainsi que la fragile mosaïque syrienne a été préservée. Mais déjà dans les années 1970, des fractures majeures ont émergé : entre les grandes villes et une périphérie très pauvre ; entre l’ouest « utile » et l’est bédouin ; entre Arabes et Kurdes. Mais les élites urbaines n’ont jamais répudié la volonté de fer de Damas : le copinage, après tout, était très rentable.

Damas s’est fortement immiscée dans la guerre civile libanaise dès 1976 à l’invitation de la Ligue Arabe en tant que « force de maintien de la paix ». Dans la logique de Hafez al-Assad, souligner l’identité arabe du Liban est essentiel pour récupérer la Grande Syrie. Mais le contrôle syrien sur le Liban a commencé à s’effriter en 2005, après l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, tout près de l’Arabie Saoudite, l’Armée Arabe Syrienne (SAA) a finalement quitté le pays.

Bachar al-Assad a pris le pouvoir en 2000. Contrairement à son père, il a parié sur les Alaouites pour faire fonctionner la machine d’État, empêchant la possibilité d’un coup d’État mais s’éloignant complètement des Syriens pauvres de la rue.

Ce que l’Occident a défini comme le Printemps Arabe, a commencé en Syrie en mars 2011 ; c’était une révolte contre les Alaouites autant qu’une révolte contre Damas. Totalement instrumentalisée par les intérêts étrangers, la révolte a éclaté dans des périphéries sunnites extrêmement pauvres et déprimées : Deraa dans le sud, l’est déserté, et les banlieues de Damas et Alep.


Protestation à Damas, 24 avril 2011. (syriana2011/Flickr)

Ce qui n’était pas compris en Occident, c’est que ce « banquet des mendiants » n’était pas contre la nation syrienne, mais contre un « régime ». Jabhat al-Nusra, dans un exercice de relations publiques, a même rompu son lien officiel avec Al-Qaïda et a changé sa dénomination pour Fatah al-Cham, puis Hayat Tahrir al-Cham (« Organisation pour la libération du Levant »). Seul l’État Islamique/Daesh a dit qu’ils se battaient pour la fin des accords Sykes-Picot.

En 2014, le champ de bataille en perpétuel mouvement était plus ou moins établi : Damas contre Jabhat al-Nusra et l’EI/Daesh, avec un rôle hésitant pour les Kurdes du nord-est, obsédés par la préservation des cantons d’Afrin, Kobane et Qamichli.

Mais le point clé est que chaque katiba (« groupe de combat »), chaque quartier, chaque village, et en fait, chaque combattant était en permanence dans et hors des allégeances. Cela a produit une nébuleuse vertigineuse de djihadistes, de criminels, de mercenaires, certains liés à Al-Qaïda, d’autres à Daesh, d’autres formés par les Étasuniens, certains ne faisant qu’un profit rapide.

Par exemple, les Salafis – richement financés par l’Arabie Saoudite et le Koweït – en particulier Jaish al-Islam, ont même conclu des alliances avec le Parti de l’Union Démocratique Kurde (PYD) en Syrie et les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (le groupe Al-Qaida remixé, fort de 30 000 personnes en Syrie). Pendant ce temps, les Kurdes du PYD (émanation du PKK des Kurdes turcs, que Ankara considère comme « terroristes » ont profité de ce désordre impie – plus une ambiguïté délibérée de Damas – pour essayer de créer leur Rojava autonome.


Une manifestation dans la ville d’Afrin pour soutenir les YPG contre l’invasion turque d’Afrin, 19 janvier 2018. (Voix de l’Amérique kurde, Wikimedia Commons)

Cette profondeur stratégique turque

La Turquie était entièrement impliquée. Boostée par la politique néo-ottomane de l’ancien ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, la logique était de reconquérir des parties de l’empire ottoman et de se débarrasser d’Assad parce qu’il avait aidé les rebelles kurdes du PKK en Turquie.

« Strategik Derinlik » de Davutoglu (Profondeur Stratégique), publié en 2001, avait connu un succès retentissant en Turquie, revendiquant la gloire de huit siècles d’un empire tentaculaire, contre 911 kilomètres de frontières fixées par les Français et les Kémalistes. Bilad al Cham, la province ottomane rassemblant le Liban, la Palestine historique, la Jordanie et la Syrie, est restée un puissant aimant dans l’inconscient syrien et turc.

Il n’est pas étonnant que Recep Erdogan de Turquie ait été excité : en 2012, il s’est même vanté d’être prêt à prier dans la mosquée omeyyade de Damas, après le changement de régime, bien sûr. Depuis 2014, il vise une zone de sécurité à l’intérieur de la frontière syrienne – en fait une enclave turque. Pour l’obtenir, il a utilisé un grand nombre de joueurs malsains – des milices proches des Frères Musulmans aux gangs turkmènes les plus durs.

Avec la création de l’Armée Syrienne Libre, pour la première fois, la Turquie a autorisé des groupes armés étrangers à opérer sur son propre territoire. Un camp d’entraînement a été mis en place en 2011 au sandjak d’Alexandrette. Le Conseil National Syrien a également été créé à Istanbul – un groupe de non-entités de la diaspora qui n’avaient pas été en Syrie depuis des décennies.

Ankara a permis la construction d’une autoroute du Djihad de facto – avec des personnes d’Asie Centrale, du Caucase, du Maghreb, du Pakistan, du Xinjiang, tous les points au nord de l’Europe étant passés en fraude à volonté. En 2015, Ankara, Riyad et Doha ont mis sur pied la redoutée Jaish al-Fath (« Armée de la conquête »), qui comprenait Jabhat al-Nusra (Al-Qaida).

En même temps, Ankara entretenait une relation extrêmement ambiguë avec l’EI/Daesh, achetant son pétrole de contrebande, traitant les djihadistes dans les hôpitaux turcs et ne prêtant aucune attention aux renseignements du djihad recueillis et développés sur le territoire turc. Pendant au moins cinq ans, le MIT – les services de renseignement turcs – a fourni des informations politiques et logistiques à l’opposition syrienne tout en armant un grand nombre de Salafis. Après tout, Ankara croyait que l’EI/Daesh n’existait que grâce au « mal » déployé par le régime Assad.

Le facteur russe


[#808080]Le Président russe Vladimir Poutine rencontre le Président de la Turquie Recep Erdogan, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en arrière-plan, Ankara, 1er décembre 2014 Ankara. (Kremlin) [/#]

Le premier grand bouleversement du jeu a été l’entrée spectaculaire de la Russie à l’été 2015. Vladimir Poutine avait demandé aux États-Unis de se joindre à la lutte contre l’État islamique comme l’Union Soviétique s’était alliée contre Hitler, niant l’idée étasunienne que c’était la tentative de la Russie pour rétablir sa gloire impériale. Mais le plan étasunien, sous la direction de Barack Obama, était plutôt déterminé : parier sur des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), un mélange de Kurdes et d’Arabes sunnites, soutenus par la puissance aérienne et les forces spéciales US, au nord de l’Euphrate, pour détruire l’EI/Daesh jusqu’à Raqqa et Deir ez-Zor.

Raqqa, bombardée par le Pentagone, a peut-être été prise par les FDS, mais Deir ez-Zor a été prise par l’Armée Arabe Syrienne de Damas. L’objectif ultime des Étasuniens était de maintenir constamment le nord de l’Euphrate sous la domination US, par le biais de leurs mandataires, les FDS et le PYD/YPG kurde. Ce rêve étasunien est maintenant terminé, déploré tant par les démocrates impériaux que par les républicains.
La CIA en aura après Trump pour très longtemps

Rêve kurde terminé

Il y a eu un malentendu culturel. Autant les Kurdes syriens croyaient que la protection étasunienne équivalait à l’approbation de leurs rêves d’indépendance, autant les Étasuniens n’ont jamais semblé comprendre que dans tout le « Grand Moyen-Orient », on ne peut acheter une tribu. Au mieux, vous pouvez les louer. Et ils vous utilisent selon leurs intérêts. Je l’ai vu de l’Afghanistan à la province irakienne d’Anbar.

Le rêve kurde d’un territoire contigu et autonome de Qamichli à Manbij est terminé. Les Arabes sunnites vivant dans ce périmètre résisteront à toute tentative kurde de domination.

Le PYD syrien a été fondé en 2005 par des militants du PKK. En 2011, les Syriens du PKK sont venus de Qandil – la base du PKK dans le nord de l’Irak – pour créer la milice du YPG pour le PYD. Dans les zones à prédominance arabe, les Kurdes syriens sont chargés de gouverner parce que pour eux les Arabes sont considérés comme une bande de barbares, incapables de construire leur société « démocratique, socialiste, écologique et multicommunautaire ».


Guérilla kurde du PKK à Kirkouk, Irak. (Kurdishstruggle via Flickr)

On peut imaginer à quel point les chefs tribaux sunnites arabes conservateurs les détestent. Il n’y a aucune chance que ces chefs tribaux soutiennent jamais les Kurdes contre l’Armée Arabe Syrienne (AAS) ou l’Armée Turque ; après tout, ces chefs tribaux arabes ont passé beaucoup de temps à Damas à chercher le soutien de Bachar al-Assad. Et maintenant, les Kurdes eux-mêmes ont accepté ce soutien face à l’incursion des Turcs, autorisée par Trump.

A l’est de Deir ez-Zor, les PYD/YPG ont déjà dû dire au revoir à la région qui est responsable de 50% de la production pétrolière de la Syrie. Damas et l’AAS ont maintenant l’avantage. Il reste aux PYD/YPG à se résigner à la protection de Damas et de la Russie contre la Turquie, et à la possibilité d’exercer leur souveraineté sur des territoires exclusivement kurdes.

Ignorance de l’Occident

L’Occident, avec une arrogance typiquement orientaliste, n’a jamais compris que les Alaouites, les Chrétiens, les Ismaéliens et les Druzes de Syrie privilégieraient toujours Damas pour leur protection par rapport à une « opposition » monopolisée par les islamistes purs et durs, sinon djihadistes. L’Occident n’a pas compris pas non plus que le gouvernement de Damas, pour sa survie, pouvait toujours compter sur les redoutables réseaux du parti Baas et les redoutables mukhabarat – les services de renseignements.

Reconstruire la Syrie

La reconstruction de la Syrie pourrait coûter jusqu’à 200 milliards de dollars. Damas a déjà dit très clairement que les États-Unis et l’UE ne sont pas les bienvenus. La Chine sera à l’avant-garde, avec la Russie et l’Iran ; ce sera un projet qui suivra strictement le plan d’intégration de l’Eurasie – les Chinois visant à relancer le positionnement stratégique de la Syrie sur l’Ancienne Route de la Soie.

Quant à Erdogan, un peu moins néo-ottoman que dans un passé récent, il semble avoir enfin compris que Bachar al-Assad « ne partira pas », et qu’il doit vivre avec cela. Ankara est appelée à rester impliquée avec Téhéran et Moscou, dans la recherche d’une solution constitutionnelle globale pour la tragédie syrienne à travers l’ancien « processus d’Astana », développé récemment à Ankara.

La guerre n’a peut-être pas été totalement gagnée, bien sûr. Mais contre toute attente, il est clair qu’une nation syrienne unifiée et souveraine est vouée à l’emporter sur tous les cocktails molotov géopolitiques concoctés dans les sinistres laboratoires du Conseil de Coopération du Golfe/OTAN. L’histoire nous dira un jour que, à titre d’exemple pour l’ensemble des pays du Sud, cette opération demeurera le meilleur changement de donne.

Pepe Escobar

Article original en anglais :
The Road to Damascus: How the Syria War Was Won
Consortiumnews 18 octobre 2019
Traduction par Réseau International
La source originale de cet article est Consortiumnews
Copyright © Pepe Escobar, Consortiumnews, 2019
https://www.mondialisation.ca/la-route-de-damas-comment-la-guerre-de-syrie-a-ete-gagnee/5638015


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Xuan
   Posté le 23-10-2019 à 20:59:37   

L’accord russo-turc sur la Syrie indique que les forces d’Ankara n’entreront pas dans Minbej et Kobané


© Sputnik . Mikhail Alaïeddin
https://fr.sputniknews.com/international/201910231042311597-laccord-russo-turc-sur-la-syrie-indique-que-les-forces-dankara-nentreront-pas-dans-minbej-et-kobane/
15:30 23.10.2019

Le mémorandum russo-turc, obtenu lors des négociations entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, prévoit que les forces turques n’entrent pas dans les villes syriennes de Minbej et de Kobané, a annoncé à Sputnik ce 23 octobre le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine.

Le mémorandum signé entre la Russie et la Turquie indique que les forces turques ne seront pas présentes dans les villes syriennes de Minbej et Kobané, a déclaré à Sputnik le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, lors d’une conférence de presse à Moscou, ce 23 octobre.

«Minbej et Kobané, c’est écrit dans le mémorandum, il n’y aura là-bas aucune présence turque» , a-t-affirmé.
De plus, il a souligné que cet accord assurait le retour des militaires syriens à la frontière turque.

Évoquant les pourparlers entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan qui ont eu lieu le 22 octobre, le vice-ministre a estimé que la solution du problème avait été trouvée et qu’aucune autre mesure n’était indispensable.

Concernant le déploiement de forces américaines dans la zone d’Al-Tanf, près de la frontière jordanienne, Moscou demande aux États-Unis de mettre fin à l’occupation de cette ville, a souligné Sergueï Verchinine. Tout le territoire syrien doit être contrôlé par Damas, a fait savoir la diplomatie russe.
«Des militaires américains s’y trouvent de manière illégale. C’est un cercle de 55 kilomètres de diamètre. C’est aussi le territoire de la Syrie, et des militaires américains y sont illégalement présents tout en paralysant la route reliant l’Irak à la Syrie. Nous qualifions leur présence d’illégale et nous exigeons la fin de cette occupation» , a-t-il insisté.
Il a souligné l’importance de la position des Kurdes, qualifiés de «partie intégrante du peuple syrien» , et la nécessité d’un dialogue sur leur avenir avec Damas.

Résultats des négociations
À l’issue des entretiens à Sotchi du 22 octobre, les Présidents russe et turc ont conclu un accord selon lequel la police militaire russe et des soldats syriens seraient déployés au-delà de l'espace concerné par l’opération Source de paix, dans le nord de la Syrie, dès 12h00 le 23 octobre. De plus, des patrouilles conjointes quadrilleront la zone en question, à 10 kilomètres de la frontière, sans pour autant entrer dans la ville de Qamishli.
Le retrait des unités kurdes et de leurs équipements devrait être d'ailleurs achevé « dans les 150 heures» qui suivront le mercredi 23 octobre à midi, précise le mémorandum.
DUROC
   Posté le 24-10-2019 à 19:08:23   

Merci Poutine !
En attendant que mandij et kobané y passent, les troupes turques pourront envahir les autres zones du nord-est de la Syrie, pour en chasser les kurdes, sous l'égide des russes et des forces du régime syrien.
C'est quand même beau, Xuan, l'internationalisme prolétarien !...
pzorba75
   Posté le 24-10-2019 à 19:26:44   

DUROC a écrit :

Merci Poutine !
En attendant que mandij et kobané y passent, les troupes turques pourront envahir les autres zones du nord-est de la Syrie, pour en chasser les kurdes, sous l'égide des russes et des forces du régime syrien.
C'est quand même beau, Xuan, l'internationalisme prolétarien !...

Je ne savais pas que Poutine défendait l'internationalisme prolétarien, je pense qu'il se limite à la défense des intérêts de la Russie ce qui reste déjà une belle entreprise en soi compte-tenu des prédateurs qui entourent la Russie.
Xuan
   Posté le 24-10-2019 à 22:56:53   

Il n'y a rien de prolétarien là dedans, mais simplement les frontières de la Syrie lui reviennent.
La Turquie n'ira pas plus loin, parce que les frontières sont occupées par l'armée syrienne, et la Rojava - qui n'a rien de prolétarien non plus - devra se plier aux lois syriennes.
Ce projet n'avait aucun avenir sous la protection des USA, de l'Allemagne et de la France.

Je retiens que les USA et la France ont dégagé le terrain, ce qui constitue le progrès essentiel de cette opération, parce que ce recul de l'impérialisme contribue à la révolution prolétarienne mondiale.
DUROC
   Posté le 25-10-2019 à 14:36:13   

Oui, les frontières de la Syrie "lui reviennent".
Mais aujourd'hui, quelles que soient les postures de communication, ces frontières sont enfoncées après un prétendu cessez le feu entre Erdogan et Trump pour chasser les kurdes de Rojava et mettre un terme à son expérience d construction d'une société démocratique et populaire (je n'ai pas dit prolétarienne). Après cet "accord de cessez le feu" de 120 heures pour permettre aux FDS de déquerpir avant de relancer leur offensive contre eux, Erdogan a rencontré Poutine. Résultat: L'armée turque et la police militaire russe feront des patrouilles communes pour vérifier que le cessez le feu est bien appliqué, c'est-à-dire que les SDF se sont barrés. Pendant ce temps là les milices islamistes d'Erdogan violent le cessez le feu. Elles sont où les f'rontières de la Syrie, là?
Tous les intervenants extérieurs (et le régime baasiste syrien) ne veulent qu'une chose qu'ils ont tous en commun: écraser l'expérience révolutionnaire de Rojava. Cela constitue-t-il une contribution à la révolution prolétarienne?
Vous m'écoeurez !
pzorba75
   Posté le 25-10-2019 à 14:54:51   

Pétain et ses sbires se présentaient aussi sous l'étiquette Révolution nationale.
Pour apprécier le côté prolétarien de la Rojava, il faut des preuves, à ce jour elles semblent assez minces et fournies par les ONG pro américaines qui les rendent suspectes.
DUROC
   Posté le 25-10-2019 à 16:21:35   

beurk...
Montre moi pauv' mec le côté prolétarien d'Erdogan, dev Poutine et de bachar el assad !
marquetalia
   Posté le 25-10-2019 à 17:36:00   

La Rojava est communiste libertaire, un peu à la manière de l Ejercito Zapatista de Liberacion National au Chiapas.par contre,l idéologie n est pas tout à fait la même,l Ezln est proche de la Théologie de la Libération,les Ypg s inspirent d un intellectuel anarchosyndicaliste ayant vécu aux Etats Unis.


Edité le 25-10-2019 à 20:07:53 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 25-10-2019 à 17:38:49   

Il reste une petite quantité de soldats américains en Syrie,qui sécurisent les sites d exploitation des hydrocarbures.il ne s agit donc en aucun cas d une défaite de l impérialisme u.s.
pzorba75
   Posté le 25-10-2019 à 18:17:46   

marquetalia a écrit :

Il reste une petite quantité de soldats américains en Syrie,qui sécurisent les sites d exploitation des hydrocarbures.il ne s agit donc en aucun cas d une défaite de l impérialisme u.s.

C'est malheureusement passé sous silence, une alliance Erdogan, Poutine et Assad n'est pas en mesure d'infliger une défaite à l'impérialisme US dans ce secteur, ni ailleurs non plus!
marquetalia
   Posté le 25-10-2019 à 19:15:58   

Les Américains sont même présents en Somalie,plus de 25 ans après leur débâcle à Mogadiscio mise au cinéma sous le nom de la Chute du Faucon Noir,un film à la con.et,depuis une décennie,la base de Cam Rahn au Vietnam accueille à nouveau la flotte américaine,Hanoï étant en tension territoriale avec Pékin,ce qui est instrumentalisé par l impérialisme.je me souviens qu à l époque,en 1995,les Usa avaient levé l embargo contre le Vietnam, après avoir été bienveillants avec la Chine Populaire,par le biais de laquelle elle exerçait des pressions impérialistes sur Hanoï,qui s était retirée du Kampuchea, sa présence n ayant été plus indispensable après le déclin de l alliance des contre guérillas basees en Thaïlande,qui allaient des sihanoukistes au polpotiens,et représentaient sur le terrain le gouvernement cambodgien reconnu par l Occident et le Japon.


Edité le 25-10-2019 à 19:23:50 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 25-10-2019 à 19:27:47   

La monarchie a été restaurée au Cambodge,qui fini d être un allié du Vietnam.il faut rappeler que le général Lon Nol était au pouvoir avant les Khmers rouges,suite à coup d État de la CIA,puis Pol Pot déposa le roi,avant de faire cause commune avec lui contre le Vietnam.
marquetalia
   Posté le 25-10-2019 à 19:41:14   

Jusqu'à preuve du contraire, Erdogan,Poutine et Assad sont des dirigeants bourgeois.ce qui ne justifie pas pour ces deux derniers toute opposition qui les combat, surtout Al Nosra et Daech pour Assad et la Division Azov pour Poutine.a ce propos,des élus démocrates américains veulent mettre cette Misanthropic Division sur la liste des organisations terroristes,ce qui serait une victoire pour la Russie de Poutine,et affaiblirait les mercenaires combattant aux côtés de l armée ukrainienne au Donbass en cas de reprise du conflit.


Edité le 25-10-2019 à 20:12:42 par marquetalia


Xuan
   Posté le 27-10-2019 à 07:19:15   

https://histoireetsociete.wordpress.com/2019/10/26/larmee-russe-publie-des-images-satellite-confirmant-la-contrebande-de-petrole-syrien-par-les-etats-unis/?fbclid=IwAR3ny7zES688kfXLZePotNRNbO5XvQRMzd9ZAS1yZ8ty6sdCQEBsBFcqSho

des photos satellites montrent que les USA continuent de pomper du pétrole syrien

Le chef du Pentagone, Mark Esper, a déclaré vendredi que les Etats-Unis avaient l’intention de prendre des mesures dans un proche avenir pour renforcer leur position dans la région syrienne de Deir ez-Zor afin d’empêcher les terroristes d’ accéder aux champs pétrolifères . Selon le secrétaire à la Défense, Washington étudie comment déplacer des forces dans la région afin de « garantir la sécurité des gisements de pétrole » .
Xuan
   Posté le 27-10-2019 à 07:20:47   

L'armée syrienne déployée dans de nouvelles zones proches de la frontière turque


http://french.xinhuanet.com/2019-10/27/c_138505795.htm
DAMAS, 26 octobre (Xinhua) -- L'armée syrienne a été déployée samedi dans de nouvelles zones situées au nord de la Syrie, près de la frontière turque, dans le cadre d'un accord récemment négocié par la Russie, selon l'agence de presse officielle SANA.

Les unités de l'armée sont entrées dans la zone de la ville de Ras al-Aïn, contrôlée par la Turquie, dans la province de Hasakah, dans le nord-est de la Syrie, "pour aider à contrer l'offensive turque", a déclaré SANA.

Ras al-Aïn a récemment été capturée par la Turquie et des rebelles syriens soutenus par Ankara dans le cadre de l'offensive turque contre les zones contrôlées par les Kurdes, dans le nord de la Syrie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, plus de 2 000 soldats syriens ont été déployés samedi sur une route clé reliant la province de Hasakah (nord-est) à la province d'Alep (nord), le déploiement le plus important depuis que l'armée a quitté la région il y a cinq ans.

Les unités militaires syriennes, qui ont été déployées sur la grande route, étaient accompagnées par des forces russes, a expliqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

L'organisation établie en Grande-Bretagne a rappelé que le déploiement des troupes syriennes sur cette partie de la route M4 s'inscrit dans le cadre d'accords récemment conclus par la partie syrienne avec les forces kurdes et d'un accord plus récent entre la Russie et la Turquie.

__________________________


L’armée syrienne entre dans huit nouveaux villages sur la route de Tell Tamr-Ras Ain


Edité le 27-10-2019 à 07:23:48 par Xuan


Xuan
   Posté le 27-10-2019 à 07:22:26   

Lavrov affirme à Pompeo la nécessité que Washington s’abstienne de prendre des pas portant atteinte à la souveraineté de la Syrie


26/10/2019

sur sana https://sana.sy/fr/?p=167308


Moscou-SANA / Le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov, a affirmé aujourd’hui dans un appel téléphonique avec son homologue américain, Mike Pompeo, la nécessité que Washington s’abstienne de prendre des pas portant atteinte à la souveraineté et à l’unité des territoires de la Syrie.

Dans un communiqué retransmis par le site web de « Russia Today », le ministère russe des AE a fait noter que l’appel téléphonique, fait à l’initiative du côté américain, avait porté sur la situation en Syrie.

A.Ch.
pzorba75
   Posté le 27-10-2019 à 07:31:08   

Une fois les droits de l'homme américain établis au Moyen Orient avec l'armée américaine, les affaires reprennent au profit des multinationales américaines et en Syrie les meilleures affaires sont le marché du pétrole.
Procédure rodée depuis toutes les interventions "extérieures" des armées américaines, l'Europe et la France connaissant cette méthode depuis 1917 quand les armées américaines ont terminé la première guerre mondiale en vainqueurs...
Xuan
   Posté le 01-11-2019 à 22:13:40   

Voir La Russie dénonce la contrebande de pétrole syrien par les États-Unis
Les Kurdes refusent aussi que les USA «protègent» les zones pétrolières en Syrie

Par contre les USA n'ont pas terminé la guerre en vainqueurs mais en vaincus, ce que cherche à dissimuler le cinéma fait autour de l'exécution de Bahgdadi.


Edité le 01-11-2019 à 22:20:31 par Xuan


Xuan
   Posté le 01-11-2019 à 22:35:03   

Sur sana 31/10/2019 :
Le président al-Assad à Al-Ikhbariya et Al-Sourya : Le Turc est un agent de l’Américain dans cette guerre et s’il ne sort pas par tous les moyens, il n’y aura que l’option de la guerre
pzorba75
   Posté le 02-11-2019 à 04:57:03   

Pendant ce temps là, Poutine laisse faire les américains qui raflent le pétrole et détruisent les installations dont ils perdent le contrôle. Ce n'est pas nouveau, c'est le principe des bombardements aériens de la démocratie...
DUROC
   Posté le 02-11-2019 à 09:17:54   

Et pendant ce temps-là, des patrouilles russo-turques contrôlent la frontière au nord-est de la Syrie pour vérifier que les FDS ont bien quitté le terrain...
Xuan
   Posté le 02-11-2019 à 16:52:51   

Effectivement, ce sont les termes de l'accord entre Syrie, Russie et Turquie, et que les FDS ont accepté.
Dans tous les cas les FDS ne peuvent pas créer un état dans l'état, le départ des USA a montré qu'ils n'étaient pas autonomes de la protection US.
Une lutte de libération nationale ne peut par exister dans ces conditions.
DUROC
   Posté le 02-11-2019 à 17:45:33   

Alors, il n'y a plus de lutte de libération nationale possible.
Mais je reviens sur le fait que la fédération autonome du nord est de la Syrie n'a jamais eu comme but l' indépendance par rapport à l'état syrien, mais un rapport confédéral.
Les FDS n'ont jamais tiré une seule balle contre l'armée syrienne. Cela laisse ouverte toute solution de la question de Rojava dans le cadre d'une nouvelle constitution confédérale de l'état syrien.
Pour ma part, c'est ce que j'ai toujours souhaité
DUROC
   Posté le 02-11-2019 à 17:54:46   

Cet Etat confédéral à construire signifie bien sur la souveraineté et l'indépendance de la Syrie, sur tous ses territoires, par rapport à toute puissance extérieure.
pzorba75
   Posté le 02-11-2019 à 18:27:07   

Avec des voisins aussi agressifs que les Turcs et les israeliens, le syriens ne sont pas au bout des problèmes en organisant un état fédéral ou confédéral. Ce ne sera pas la Suiisse.
DUROC
   Posté le 03-11-2019 à 10:52:55   

En URSS, il y avait 15 républiques...
marquetalia
   Posté le 03-11-2019 à 11:11:23   

Le projet du Eretz Israël s arrête à l Euphrate,et ne concerne donc pas le Kurdistan syrien,qui aurait pu devenir une zone tampon entre l entité sioniste et la Turquie.il est possible,qu à terme,le Mossad réarme les irredentistes Kurdes,pour faire éclater l Iran,et avoir un contrôle sur la région.
pzorba75
   Posté le 03-11-2019 à 11:35:49   

DUROC a écrit :

En URSS, il y avait 15 républiques...

L'URSS regroupait 15 républiques, mais était-ce sous un modèle fédéral?
Ce n'est pas ce que j'avais retenu de l'organisation centralisée de l'URSS. Et cela n'a tenu que 70 ans.
Peut-être que ce qui est devenu la Fédération de Russie se rapproche d'un modèle fédéral, il faudrait analyser en détail l'autonomie des différents "états" de la Russie pour avoir une idée plus claire. Je reste quand même sur une organisation de la domination russe sur les territoires de ladite Fédération, les zones orientales de la Russie ne sont pas très peuplées, quand à la partie sibérienne, à part les richesses naturelles exploitées à bon compte par les entreprises russes, il ne reste pas vraiment de populations pouvant s'organiser et survivre en autonomie.
marquetalia
   Posté le 03-11-2019 à 12:42:11   

Les Russes sont néanmoins majoritaires en Yakoutie Sakha.
DUROC
   Posté le 03-11-2019 à 13:16:20   

zorba, tu crois vraiment que l'écroulement de L'URSS soit le résultat de sa structure étatique d'Union de 15 Républiques ? En tout cas, cela n'a pas empêché la victoire de l'armée rouge sur le III ème Reich.
marquetalia
   Posté le 03-11-2019 à 13:20:30   

L écroulement de l Urss est due aux coûteuses dépenses militaires,qui ont laminé l économie Soviétique.


Edité le 03-11-2019 à 13:21:16 par marquetalia


DUROC
   Posté le 03-11-2019 à 13:34:37   

Aïe Aïe Aïe ...
pzorba75
   Posté le 03-11-2019 à 14:21:27   

DUROC a écrit :

zorba, tu crois vraiment que l'écroulement de L'URSS soit le résultat de sa structure étatique d'Union de 15 Républiques ? En tout cas, cela n'a pas empêché la victoire de l'armée rouge sur le III ème Reich.

Jamais je n'ai pensé ni dit cela. La victoire de l'armée rouge est celle des peuples bien organisés militairement et industriellement ayant au pouvoir des dirigeants efficaces. L'organisation centralisée de l'URSS a permis l'effort de guerre conduisant à la victoire militaire. Après, d'autres problèmes ont surgi dans les peuples soumis aux autorités soviétiques, problèmes qui n'ont pas été résolus et ont conduit à la désintégration de l'URSS et la situation actuelle.
Aujourd'hui ce n'est pas l'organisation de l'état qui est en jeu en Russie, c'est d'avantage le déclin démographique, la progression des maladies sociétales, alcoolisme, drogue, VIH et tout ce qui va le déclin industriel du pays laminé maintenant par le chômage.
DUROC
   Posté le 03-11-2019 à 14:42:57   

Tu as oublié la cause de tout cela: le capitalisme restauré après la mort de Staline !
pzorba75
   Posté le 03-11-2019 à 16:21:39   

Cette restauration n'est pas arrivée par hasard non plus, les peuples de la sphère soviétique remuaient aussi dans le manche, pas trop en Russie qui était "puissance impériale" mais les peuples des pays de l'est avaient relevé la tête et l'édifice branlant post Yalta ne pouvait pas résister aux assauts des pays occidentaux ni au conflit idéologique sino-soviétique.
Une victoire militaire n'assure pas la prospérité et les peuples de l'URSS en ont fait l'expérience amère.
DUROC
   Posté le 03-11-2019 à 17:47:28   

A mon avis, zorba, ta lecture de l'écroulement du camp socialiste est fort superficielle et subjective. c'est ta pseudo analyse de l'histoire du camp socialiste qui est "branlante"!
DUROC
   Posté le 03-11-2019 à 17:56:10   

"les peuples de la sphère soviétique remuaient aussi dans le manche les peuples des pays de l'est avaient relevé la tête" ... voilà des formules assez creuses! Tu pourrais préciser concrètement ce qu'elles contiennent?
pzorba75
   Posté le 03-11-2019 à 18:41:29   

Deux exemples : Hongrie 1954, RDA 1953 parmi les plus significatives.
marquetalia
   Posté le 03-11-2019 à 19:38:40   

Le Hezbollah a versé bien plus de sang dans l élimination de Daech que les Ypg.il est bizarre que le Front Al Nosra,proche d Al Qaeda,ne soit pas mentionné par les médias,alors qu il adopte les mêmes méthodes et a les mêmes objectifs que l Ei.les Occidentaux ont l air de le ménager...


Edité le 04-11-2019 à 08:53:43 par marquetalia


DUROC
   Posté le 03-11-2019 à 20:23:52   

ça veut dire quoi, zorba, "relevé la tête" ?
Pour te dire, je ne suis pas sûr que dans les exemples que tu donnes, ce soit les peuples qui aient "relevé la tête".
pzorba75
   Posté le 04-11-2019 à 04:48:20   

Les événements de 1953 à Berlin étaient animés par des ouvriers qui refusaient l'ordre productif du régime pro soviétique, évidemment que les agents occidentaux soutenaient cette opposition aux autorités au pouvoir à Berlin Est, il y avait quand même un soutien populaire dans tout cela.
D'accord pour remarquer que les peuples n'étaient pas seuls, mais c'est toujours le cas y compris pendant des journées révolutionnaires menées par des partis communistes.
DUROC
   Posté le 04-11-2019 à 18:28:41   

Bon. On est un peu sorti du sujet, non?
Sinon, on peut discuter sur ces questions pendant longtemps. Le café du commerce "marxiste léniniste" aura peut-être changé d'enseigne...
Xuan
   Posté le 06-11-2019 à 13:50:55   

Vous avez l'un et l'autre engagé ce débat à partir d'un projet "fédéral".
Il faudrait démontrer que ce projet soit viable en Syrie, mais le problème est plutôt complexe à cause de la diaspora kurde, et parce que dans cette région, c'est en Syrie qu'ils sont le moins nombreux :
Les kurdes sont 12 à 15 millions en Turquie, 6 à 9 millions en Iran, 5 à 7 millions en Irak et 2,8 millions en Syrie.

Autrement dit la création d'un état fédéral dans n'importe lequel de ces pays laisse la porte ouverte à une partition en vue d'un regroupent ultérieur.
Si la situation évolue dans le sens d'une minorité nationale, comme en Chine, cela signifie que les kurdes ne se constituent pas en nation.

Quant à la question posée par Duroc "dans ce cas il n'y a plus de lutte de libération nationale" , le combat des kurdes ne se situait pas vraiment dans ce cadre, et une lutte de libération nationale ne peut pas aboutir sous la protection de l'impérialisme dominant. C'est ce qu'on a pu constater dès que les USA sont partis.
Si on prend l'exemple historique de la Chine, le PCC a uni tout ce qu'il pouvait unir contre l'impérialisme japonais et ne s'est jamais allié à lui.
marquetalia
   Posté le 06-11-2019 à 14:45:08   

Le Hezbollah s est également toujours uni contre l'impérialisme américain et son valet israélien,sans jamais s allier à ces vicieux.
DUROC
   Posté le 06-11-2019 à 15:04:09   

Je change de bistrot.
marquetalia
   Posté le 07-11-2019 à 08:43:44   

Pourtant le Hezbollah a joue un rôle de premier plan dans la lutte contre les groupes terroristes d Al Nosra et de Daech.


Edité le 07-11-2019 à 10:33:17 par marquetalia


Xuan
   Posté le 08-11-2019 à 09:30:22   

Ce qui n'aide pas à comprendre la question kurde marquetalia.
Il reste toujours des obstacles sur la résolution de ce sujet en Syrie :
> la présence des USA sur les puits de pétrole
> les désaccords entre le gouvernement et l'opposition.

Concernant le Rojava, peu d'infos sur les accords avec le régime syrien aux dernières nouvelles :
https://anfenglish.com/rojava-syria


Edité le 08-11-2019 à 09:33:53 par Xuan


marquetalia
   Posté le 08-11-2019 à 13:07:01   

Il ne faut pas faire l impasse sur le rôle de la Résistance Libanaise dans la lutte contre les djihadistes en Syrie,le Hezbollah ne s'est jamais compromis avec l Axe Washington-Tel Aviv.
Xuan
   Posté le 08-11-2019 à 23:19:26   

ça fait trois fois que tu le dis. Je te rappelle que le sujet concerne les kurdes et leur avenir dans la région.
marquetalia
   Posté le 09-11-2019 à 11:36:38   

Le problème est que le Hezbollah est diabolisé,alors qu au Liban il s'est réconcilié avec les chrétiens maronites du général Aoun.ce sont les Daech et autres Al Nosra qui tuent les chrétiens,en plus des chiites et les alaouites,en plus des Kurdes justement,et des Yezidis.ces derniers ont été secourus par les Ypg quand l Ei a essayé de les exterminer,les djihadistes les considérant comme des "diaboliques".


Edité le 09-11-2019 à 11:42:28 par marquetalia


pzorba75
   Posté le 05-12-2019 à 10:25:58   

marquetalia a écrit :

Tout comme les Usa ont lâché les Kurdes de l Ypg,ils vont larguer le Kurdistan irakien,d où les combattants de l ex Pkk mènent la résistance contre le colonialisme turc en Anatolie, surtout quand l arc chiite sera défait à Bagdad,et que les sunnites auront repris le pouvoir en Irak.et ce même si Barzani n est pas un ml ou un anarchosyndicaliste,comme le Rojava,Trump continuera de faire tout pour éviter que la Turquie ne sorte de l orbite atlantiste,et se rapproche des pays émergents.le Kurdistan sera écrasé par le pouvoir central irakien,le peuple kurde sera à nouveau trahi par l Oncle Sam.

Tu es en grande forme pour faire toutes ses prévisions. Reste à fixer des échéances pour suivre leurs réalisations.
Xuan
   Posté le 05-08-2020 à 00:03:43   

Partage américano-kurde du pétrole syrien: «Les Kurdes jouent avec le feu»



© AP Photo / Baderkhan Ahmad

18:37 04.08.2020
Par Hakim Saleck

Les autorités kurdes du Nord-Est syrien ont conclu un accord avec une compagnie américaine pour moderniser les champs pétroliers syriens. Au-delà de la frustration que ce «deal» a créée à Damas, Riadh Sidaoui, spécialiste de la région, estime au micro de Sputnik que le retour de bâton pourrait à terme être périlleux pour les Kurdes. Analyse.

Qui gagnera la course aux revenus du pétrole syrien? C’est la question nodale de ce conflit qui semble désormais toucher à sa fin. Dans ce contexte, Damas a dénoncé le 2 août un «accord signé par la milice des Forces démocratiques syriennes (FDS) et une compagnie pétrolière américaine pour voler le pétrole syrien […] avec le soutien de l’administration américaine», explique son ministre des Affaires étrangères dans un communiqué cité par l’agence officielle Sana.
Ni l’administration semi-autonome kurde ni les FDS n’ont pris la parole publiquement sur ce dossier. En revanche, les Américains ont de leur côté confirmé un accord «pour moderniser les champs pétroliers du Nord-Est syrien.»


​Différentes sources avancent le nom de la compagnie Delta Crescent Energy LLC. Cette dernière aurait apparemment signé un contrat pour commercialiser du pétrole sur le territoire contrôlé par l’entité soutenue par les États-Unis et pour développer et moderniser les champs pétroliers existants. Celle-ci aurait agi avec l’aval de la Maison-Blanche.

Le pétrole, nerf de la guerre
Quelle est la stratégie derrière cette entente? Pourquoi Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, estime-t-il lors d’une audience au Congrès américain qu’il «peut-être très puissant»? Afin de mieux comprendre les enjeux qui se cachent derrière cet arrangement, Sputnik France a tendu le micro à Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales (CARAPS).

La Syrie qualifie l'accord pétrolier entre les Kurdes et les États-Unis de «vol»
Pour elle, la volonté américano-kurde de sanctuariser les ressources pétrolières de l’Est et du Nord-Est syrien comprend deux volets:
D’une part, «l’un des objectifs que les Américains n’ont jamais cachés en Syrie, c’est le pétrole, comme en Irak en 2003.»
Si maigres fussent-elles, les Américains veulent –selon Sidaoui– un accès privilégié aux ressources pétrolières en Syrie. «Nous gardons le pétrole, j’aime le pétrole» , disait Donald Trump à l’automne 2019 au sujet du pétrole syrien.
«Nous devrions pouvoir en prendre aussi, et ce que j’ai l’intention de faire, peut-être, c’est de passer un accord avec une ExxonMobil ou l’une de nos grandes sociétés pour qu’elle s’y rende et le fasse correctement» , ajoutait le locataire de la Maison-Blanche.

L’autre volet de la stratégie derrière cet accord est, d’après le directeur du CARAPS, l’asphyxie financière de Damas:
«Le pétrole est une rente pour le régime syrien, qui a drastiquement besoin de ces ressources pour reconstruire la Syrie. Il y a donc une volonté de couper les vivres à Damas.»
En effet, à l’heure de la reconstruction, le gouvernement à Damas manque cruellement de liquidités. Au-delà des années de guerre qui ont détruit ses infrastructures, le pays traverse actuellement une crise économique grave, à laquelle vient s’ajouter le contrecoup économique du coronavirus. En empêchant à Damas l’accès à des millions, voire des milliards de revenus liés aux hydrocarbures, Washington met un coup en plus à un État syrien déjà très affaibli.

Pari risqué pour les Kurdes
Qu’ont à gagner les Kurdes dans cette affaire? Selon Riadh Sidaoui, pas grand-chose à moyen et long terme. S’ils peuvent effectivement remplir leurs caisses à court terme grâce à des infrastructures pétrolières réaménagées, ils s’exposent très dangereusement à plus long terme.

«Les Kurdes jouent avec le feu en signant un tel accord. Ils ont un sanctuaire au Nord-Est de la Syrie, qui est bien mieux que tout ce qu’ils peuvent avoir dans les pays avoisinants. Faire un pas en plus vers une plus grande autonomie kurde dans cette région, aux portes de la Turquie, les expose encore plus à une menace militaire turque» , prévient l’expert du Moyen-Orient.
Et ce, sans même parler du gouvernement syrien qui à tout moment, par nécessité des revenus du pétrole, pourrait lancer une offensive contre des forces kurdes qu’il s’est refusé d’attaquer jusqu’à présent.

Un accord qui pousse Erdogan vers un axe russo-iranien?
Ce n’est un secret pour personne, la plus grande phobie d’Ankara est avant tout la création d’un État ou d’une zone kurde autonome aux frontières de la Turquie. Or, c’est tout le sens de l’accord conclu entre Américains et Kurdes qui entend pérenniser la présence de ces derniers dans la région en leur donnant accès à d’importants revenus.
Alors que le Président turc envoie des signaux de rapprochement avec la Russie et l’Iran sur certains dossiers, la conclusion d’un tel protocole peut-elle pousser Erdogan un peu plus dans les bras de Téhéran et de Moscou?
«Je ne pense pas qu’Erdogan soit sincère dans ce rapprochement avec la Russie et l’Iran. Il veut utiliser cette collaboration sur le dossier syrien comme levier de pression sur Washington et leur dire: “je suis votre meilleur allié dans la région”» , nuance Riadh Sidaoui.
Si le mariage n’aura pas lieu demain entre Ankara d’un côté et Moscou et Téhéran de l’autre, il est tout de même certain que ces trois acteurs sont et seront hostiles, pour différentes raisons, aux manœuvres kurdes et américaines dans le Nord-Est syrien, conclut Sidaoui.
marquetalia
   Posté le 05-08-2020 à 10:30:14   

Les Kurdes de Syrie et d Irak sont liés aux intérêts de l impérialisme japonais,Tokyo mène au Kurdistan irakien une OPEX aux côtés des Américains et de la France.