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Xuan
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   Posté le 17-07-2021 à 18:24:46   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Suite de l'article précédent : la réponse ...

La plus haute autorité sanitaire chinoise rectifie les ordonnances locales de vaccination obligatoire, soulignant le principe du volontariat

Par Global Times
Publié: 17 juil. 2021 15:11
https://www.globaltimes.cn/page/202107/1228884.shtml


La plus haute commission chinoise de la santé a déclaré avoir remarqué les réglementations locales émises par certaines villes qui interdisent aux résidents qui n'ont pas reçu de vaccin contre le COVID-19 d'entrer dans certains lieux publics clés, soulignant que la commission est intervenue et a donné des orientations supplémentaires.
« Informé, consenti et volontaire » sont les principes de base du programme d'inoculation des vaccins COVID-19, a déclaré le centre de contrôle et de prévention des maladies relevant de la Commission nationale de la santé.
Selon la loi chinoise sur la prévention et le traitement des maladies infectieuses, les personnes sans contre-indications qui ont l'âge acceptable pour recevoir le vaccin doivent être vaccinées autant que possible.

Récemment, les gouvernements locaux de plusieurs villes ont publié des règles stipulant que les personnes non vaccinées seront interdites d'entrer dans les lieux publics tels que les hôpitaux et les supermarchés.
Plusieurs villes ont également déclaré que les gens devaient être vaccinés pour entrer dans les lieux publics tels que les hôpitaux, les supermarchés, les restaurants, les lieux de divertissement, les salles du gouvernement ou pour accéder aux transports publics.
Certaines villes ont également stipulé que, pour assurer la sécurité du campus, les étudiants et les membres de leur famille devraient être vaccinés dès que possible. Dans le cas contraire, les élèves ne seront pas autorisés à retourner à l'école en septembre.

La réglementation a déclenché des discussions animées en ligne, beaucoup affirmant que la vaccination d'une personne devrait être un choix personnel. Certains experts ont également déclaré que les règles relatives aux enfants sont soupçonnées de violer les lois sur l'éducation.

Dans le cas le plus controversé, le gouvernement du comté de Tanghe, dans la province du Henan (centre de la Chine), a demandé aux fonctionnaires, y compris aux retraités, de se faire vacciner, à l'exception de ceux qui ne se prêtent pas à la vaccination, sinon ils ne seront pas autorisés à continuer de travailler ou recevoir un salaire.
Le gouvernement du comté a ensuite répondu que le règlement ne serait pas mis en œuvre et avait été supprimé.

En avril, les plus hautes autorités sanitaires chinoises ont exhorté les autorités locales à suspendre les ordonnances de vaccination obligatoire, car certaines villes auraient adopté des mesures obligatoires pour atteindre l'objectif du pays de vacciner 560 millions de personnes d'ici juin.

La Chine adopte une approche consistant à " faire vacciner les personnes qui en ont besoin et à faire avancer la vaccination par étapes" . Le pays a administré plus de 1,4 milliard de doses de vaccins COVID-19, couvrant environ la moitié de ses 1,4 milliard d'habitants.


Edité le 17-07-2021 à 20:55:42 par Xuan




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   Posté le 19-07-2021 à 00:20:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Bien évidemment au vu de l'échec sanitaire dans notre pays, et bien que ce soit nécessaire, il n'est pas possible de vacciner avec l'assentiment des masses et en utilisant la persuasion.
Macron utilise donc la contrainte du pass sanitaire.

A propos de la manifestation antivax je signale l'article de D. Bleitrach La manif pour tous des antivaccins, un bide clownesque et pourtant inquiétant…

Et mon article publié sur le site faire vivre "Un pays totalitaire..."

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   Posté le 24-07-2021 à 00:14:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

https://francais.rt.com/france/88963-derapage-syndicats-denoncent-pass-sanitaire-et-possibles-sanctions-contre-salaries


Edité le 24-07-2021 à 00:15:04 par Xuan




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   Posté le 30-07-2021 à 23:27:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les manifestations contre le pass sanitaire sont de toutes natures, dont les antivax libertaires ou fascistes ou opposants à big pharma, mais aussi pro vaccination mais hostiles aux conditions du pass sanitaire, aux sanctions contre les salariés ou au principe du pass sanitaire.

Je ne me place pas sur le terrain des antivax et des complotistes divers, qui sont parvenus à écarter Astra Zeneca, refilé ensuite au Tiers Monde !...
Il est choquant que dans les pays riches certains puissent refuser la vaccination alors que d'autres peuples en manquent terriblement. Mais il est choquant aussi que les salariés puissent être privés de salaire et licenciés, choses que la Chine Populaire a refusées.

Il est certain que la vaccination est le dernier recours, en sachant que le gouvernement a saboté toutes les mesures de prévention systématiques, mais même les soins, puisque les lits ont été supprimés.
D'autre part la vaccination n'est pas absolument efficace contre le nouveau variant, ce qui remet sur le tapis la nécessité des contrôles de température et les tests systématiques et généralisés.
La punition des "tests de convenance" ne dit pas le critère qui définit la convenance , et le principal fautif est l'Etat, qui a rejeté le principe des tests collectifs en cas de cluster, comme celui des tests généralisés avant de procéder à un déconfinement.
Les communistes sont divisés sur le sujet. Ci-dessous des points de vue opposés.

De nouveau la réaction de D. Bleitrach, visant non seulement les antivax mais aussi les positions syndicales opposées aux conséquences du pass sanitaires contre les salariés (privation de salaire et licenciement).

Vu ce que la France est devenue ce blog n’a plus aucune raison d’être


et moi je vous tire ma révérence …

Comment faire remonter le RN en perte de vitesse. Provoquer des manifs antipass menées par les fachos. Bien joué Manu !Auxquelles une partie de la CGT apporte sa caution et le reste se contorsionne dans des positionnements inaudibles , le tout relayé au parlement … Déjà expliquer que l’on s’oppose à ce que soient virés 10% de gens du service public et de santé qui ne veulent pas être vaccinés, c’est compliqué mais quand de surcroit on s’exhibe avec des clowns et des gens d’extrême-droite cela parait du trumpisme. Quand le délire atteint les excès d’un Melenchon cela devient la quadrature du cercle.

Ceux qui apportent leur soutien àl’opération liquident défiitivement la candidature de Fabien Roussel, c’est semble-t-il la ligne choisie par l’Humanité qui par la mêmeoccasion liquide son petit protégé Melenchon, ce n’est donc pas seulement par esprit partisan mais parce que ces gens-là comme le reste des médias n’ont pas la moindre idée de ce que pensent les Français.Ils font la démonstration qu’ils sont incapables de gérer l’ Etat et qu’ils sont disposés à sacrifier la vie des couches populaires, renforcer leur peurs du vaccin, défendre toutes les rumeurs, pour avoir la caution on ne sait peut-être du monde de la culture… ou des socialistes, au choix, tout sauf un candidat communiste déendant les intérêts populaires, et ceux du pays… Bravo fins stratège vous avez gagné la gauche tout entière n’est plus crédible pour défendre la santé publique et à côté de vous Macron parait la seule voie raisonnable…

Si vous n’êtes pas pour le passeparce qu’il divise ayez lecourage de vous affirmer pour le vaccin obligatoire, mais ne laissez pas un entre-deux qui effectivement ne peut que nuire aux couches populaires.

Pour certains à qui se courage fait défaut, bravo il fallait le faire: faire oublier par vos conneries obscurantistes la gestion catastrophique de Macron, etre si obscurantistes, si anti-progrès que l’on fait oublier les années d’incurie, l’absence de lits d’hopital, le refus d’ouvrir à d’autres vaccins, la manière dont on liquide tous les atouts français. Merci au 10% de connards qui n’ont cessé de lui apporter leur soutien depuis les antimasques, les disciples de Raoult , les antivaccins devenu la parole officielle de la CGT et de la gauche, celle que je vois avec mépris etje ne suis pas la seule défiler à Marseille… avec la danse macabre au côtés de Lalanne, Bigard et les autres paillasses…

Agir avec qui? Avec des communistes (sic) incapables d’agir devant un acte terroriste commis en plein Paris, un mépris de la souveraineté nationale étouffé par tous les médias au premier rang desquels l’Humanité toujours les premiers pour empêcher la mobilisation face aux méfaits de la CIAet interdire l’internationalisme…

Détruire, censurer les rares militants désintéressés… jouer l’entre-soi des semi-notabilités, ceux pour qui être présents sur la photo suffit pour leur bonheur sans aucune retombée en réalité…

Tous en semble, tous ensemble pour liquider l’espérance du 38 eme congrès… pour favoriser l’inertie face à Cuba …

Des mecs, avec à leur tête le chéri des médias français, le chouchou de Telerama, jokopo machover revendiquent un attentat terroriste en plein Paris , s’ils avait crié allah akbar ils seraient entaule mais là on les laisse en liberté et l’humanité se tait, le secrétaire national du PCF, le responsable des députés communistes, quelques dirigeants de groupuscules disznt que “c’est pas bien” sans la moindre action… on croit rêver…

Les terroristes capables d’attaquer l’ambassade de Cuba sont ceux qui tienent le haut du pavé à Paris parce que d’autres salauds de diverses espèces ont détruit le PCF incapables de la moindre action comme d’ailleurs les satellites groupuscules qui n’ont qu’une obsession : faire la peau à Fabien Roussel et surtout empêcher le peu qui peut se faire pour que leur gourou soit exalté… Ils ont gagné la candidature de Roussel n’a plus aucune raison d’être elle s’est confondu dans l’affaire des vaccins avec la folie de Mélenchon, la participation aux défilés de Philippot, l’incapacité d’actes de solidarité face à Cubqa attaqué en plein Paris … sans oublier ce délicieux petit piment d’antisémitisme que vous véhiculez, “le socialisme des imbéciles”..

Bravo les liquidateurs de Pierre Laurent, les habitués du toursisme aux frais des militants, des voyages qui ne servent à rien et dont personne n’a le moindre compte-rendu, la moindre orientation pour l’action, ils sont allés à Cuba pour ce minable résultat, pour cette absence de solidarité, mais il faut les traiter avec ménagement ce serait ça la diplomatie, entre-soi…. ces démocrates à l’américaine, à la Elsa Faucillon et clémentine Autain sont toujours là pour attquer ceux qui se battent,tentent de construire le socialisme et ils sont aidés de la complicité des gauchistes, entretenant une clientèle de 10% de crétins qui se la sont joué successivement anti-masque, proRaoult et sa potion magique, antivaccin. Félicitation à vous tous vous avez gagné et vous représentez l’inertie dont le capital a besoin pour que Macron l’emporte dans le duel avec Le Pen, vous les nourrissez tous les deux.

Mais face à votre victoire ce blog n’a plus aucune raison d’être… et la pauvre vieille folle que je suis arrête de participer si peu que ce soit àce que vous êtes devenus;.. il me reste peu d’années à vivre et vous ne me ferez plus pleurer devant le déshonneur total de votre dérive …

Danielle Bleitrach

pS inutile de placer des remarques sous cette annonce, elles ne seront pas publiées ni prises en compte. C’est fINI … FINI … J’AI FINI DE CROIRE … La seule réponse que nous apporterons seront celles pour les actions en faveur de Cuba que nous ménerons Katia et moi… à notre niveau …


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La position des trotskistes de Communistes Contre les décisions et l'action de Macron entièrement dictées et au service du capital : LA LUTTE

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La réaction de Jean-Pierre Page sur FB :

"Au sujet des manifestations contre le pass sanitaire, les atteintes aux libertés, à notre système de retraite et d'assurance chômage
et certains jugements péremptoires de quelques donneurs de leçons on peut réfléchir autrement sur la nature véritable de ce mouvement. A fortiori après l'expérience des gilets jaunes! Voici ce que Lénine disait en 1916. Sa réflexion demeure toujours pertinente!
"Quiconque attend une révolution sociale "pure" ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution. (…) La révolution socialiste en Europe ne peut pas être autre chose que l’explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoisie et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement : sans cette participation, la lutte de masse n’est pas possible, aucune révolution n’est possible. Et, tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs. Mais objectivement, ils s’attaqueront au capital, et l’avant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité objective d’une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l’unir et l’orienter, conquérir le pouvoir, s’emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes !) et réaliser d’autres mesures dictatoriales [1] dont l’ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme. »


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Enfin la position de la CGT cheminots :
IM-PASS SANITAIRE : SUITES…

RELATIONS PRESSE CONFÉDÉRALES

01 55 82 82 73 / presse@cgt.fr /www.cgt.fr
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Oui à la vaccination ! Non au flicage et à la régression sociale !

Depuis plus d’un an, le monde entier est bouleversé par la pandémie de Covid19. Cette crise est multiple et a de nombreuses conséquences dans le domaine de la santé en premier lieu mais, aussi, sur les questions économiques et sociales ainsi que sur le plan de la démocratie.
Elle a mis en avant les limites et les conséquences désastreuses de décennies de politiques libérales menées pour le seul profit des intérêts capitalistes. Une nouvelle fois, nous mesurons l’acharnement mis en oeuvre pour inventer de nouvelles contraintes et de nouvelles diversions afin de masquer les échecs successifs face à la gestion de la pandémie. Dernière en date : l’extension du Pass sanitaire et l’obligation de vaccination. Alors que la ministre du Travail affirmait, en novembre dernier, que les mesures barrières étaient suffisantes pour protéger les salarié.e.s, elle leur impose aujourd’hui un pass sous menace de sanctions.
Le variant Delta fait craindre une nouvelle vague épidémique en France et dans d’autres pays du monde, il ne faut pas la minimiser : les chiffres des nouveaux cas quotidiens sont là.
Nous réaffirmons la position de la CGT sur la vaccination, progrès sanitaire et social partout dans le monde. Le vaccin doit être gratuit pour toutes et tous. Cependant, la vaccination ne peut se faire dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel prix. Nous avons bien conscience que des doutes existent sur les vaccins. C’est par l’information, la pédagogie, le débat qu’ils peuvent être levés. Certainement pas par la menace et la contrainte.
Une maladie mondiale nécessite une réponse et une coordination mondiale. Nous en sommes pourtant bien loin : seulement 1% des doses ont été administrés dans les pays pauvres. Des pays en capacité de produire des vaccins ne peuvent le faire car ils ne disposent pas des brevets… Nous réaffirmons la nécessité de la levée de la propriété privée sur les brevets qui empêche la diffusion des vaccins dans le monde, tout en étant source de profits inadmissibles.
Nous rappelons les incidences de classe de cette épidémie : Les personnes les plus susceptibles de développer une forme grave du virus se trouvent parmi les classes défavorisées. Viennent ensuite celles qui vivent dans des conditions d'habitation défavorables – avec une surface de moins de 18 m² par personne, les risques de
Covid grave sont multipliés par deux –, puis les personnes exposées à une pollution environnementale significative (urbaine ou industrielle). Ce sont les territoires où vivent les populations les plus aisées qui ont les plus hauts taux de vaccination.
Tout en réaffirmant avec force notre position sur la nécessité de la vaccination, nous nous opposons à toute obligation ainsi qu’à toutes mesures antisociales. Face au débat actuel, soyons pour la pédagogie et le bon sens. Nous ne devons pas tomber dans le piège qui nous est tendu de la division entre les travailleur.euse.s car les autres enjeux de la période sont les annonces suivantes du président de la République : la réforme de
l’assurance chômage, suspendue par le Conseil d’État il y a un mois, qui pourrait bien être remise sur la table dès la rentrée et la réforme des retraites qui serait engagée « dès que les conditions sanitaires seront réunies. »
C’est-à-dire certainement après les élections présidentielles. C’est exactement ce que préconisait le président du Medef, Geoffroy Roux De Bézieux, qui affirmait récemment qu'il fallait passer l'âge de départ en retraite à 64 ans, contre 62 actuellement, mais que la réforme devait être effectuée après l'élection présidentielle. Pour lui, la réforme de l'assurance chômage est plus urgente que celle des retraites.
Il est inadmissible que cette crise sanitaire serve de prétexte à une nouvelle casse sociale et démocratique. Il est inadmissible que les employeurs puissent contrôler l’état de santé des salariés et suspendre unilatéralement leur contrat de travail à la seule présomption de maladie, sans avis du médecin du travail. Il est inadmissible qu’ils puissent interrompre avant leur terme les contrats de travail à durée déterminée et les contrats de travail temporaire. Au final, la loi fragilise encore davantage le contrat de travail et aggrave le rapport de subordination en renforçant le pouvoir des employeurs vis-à-vis des salarié.e.s.

Alors que ces enjeux relèvent des politiques de prévention et de santé publique, le gouvernement persiste à renvoyer aux seuls individus l’endiguement de la pandémie.
Finissons-en avec ce virus qui a fait trop de victimes. Continuons à nous mobiliser pleinement pour la défense et le renforcement des services publics, pour la création d’emplois dans les hôpitaux publics, la relocalisation des productions médicales stratégiques, gagner les 32h, le smic à 2000 euros, la retraite à 60 ans, l’égalité
salariale femmes-hommes, l’augmentation des salaires… et que l’on ne nous dise plus que c’est impossible ; les 500 plus grosses fortunes de France explosent une fois de plus leur record : elles détiennent désormais un patrimoine total de 1000 milliards d'euros et ont profité de la pandémie, voyant ainsi leur fortune augmenter de 30% par rapport à l’année dernière !
Montreuil, le 26 juillet 2021


Edité le 31-07-2021 à 00:20:25 par Xuan




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   Posté le 03-08-2021 à 11:36:14   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Qui se fait vacciner en France ?


Des disparités géographiques et sociales.
Voir l'infographie sur https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/infographies-covid-19-fractures-geographiques-disparites-sociales-visualisez-les-inegalites-de-la-campagne-de-vaccination_4720405.html

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Obligation vaccinale des soignants : plusieurs préavis de grève illimitée lancés dans des hôpitaux 3 août 2021


Iroz GAIZKA Source: AFP
https://francais.rt.com/france/89246-obligation-vaccinale-soignants-plusieurs-preavis-greve-illimitee-lances-hopitaux-covid-19

Plusieurs syndicats hospitaliers ont appelé à une grève illimitée pour dénoncer l'obligation pour les soignants d’être vaccinés à partir du 15 septembre. Le syndicat SUD Santé sociaux a par ailleurs réclamé la levée des brevets dans son appel.

Plusieurs syndicats ont appelé à la grève illimitée à compter du 4 août pour se mobiliser contre la vaccination obligatoire du personnel soignant qui sera effective à partir du 15 septembre. A compter de cette date, il sera possible de suspendre les contrats de travail, voire d'enclencher des procédures de licenciement à l'encontre de ceux qui ne se seraient pas acquittés de cette obligation.
Le syndicat SUD Sante sociaux appelle à une mobilisation nationale comme le rapporte Le Figaro. Dans un communiqué publié le 29 juillet, le syndicat se positionne «contre le pass sanitaire qui se construit contre les travailleuses et les travailleurs» .
Il pointe également du doigt l'obligation vaccinale pour le personnel soignant. Le quotidien rapporte par ailleurs qu'en plus de l'appel national, des préavis de grève illimitée à partir du 4 août ont été lancés par plusieurs antennes locales de ce syndicat à Marseille et à partir du 9 août à Toulouse.

Grèves à Lyon et Bastia Plusieurs établissement hospitaliers vivent depuis quelques jours au rythme des grèves.
A Lyon, une grève illimitée a débuté le 29 juillet et une petite centaine de soignants se sont regroupés devant l’hôpital Édouard-Herriot le 31 juillet, dans le cadre des manifestations contre le pass sanitaire. Le communiqué fait également état de la fragilité du secteur hospitalier en France en dénonçant «des mensonges d’Etat pour en couvrir la dégradation des conditions de travail et de soins» engendrés par les politiques d'austérités que le texte énumère, comme les fermetures de lits ou la suppression de postes.
L'hôpital de Bastia est quant à lui en grève depuis le 30 juillet, à l'appel de sa section de la CGT. Cette dernière a revendiqué «la liberté de choix» pour le personnel en rappelant que la vaccination demeure «une décision personnelle» d'après des propos des co-secrétaires du syndicat de l'établissement cités par Le Figaro. Elle a appelé dans la foulée à un rassemblement devant l'Agence régionale de santé le 30 juillet au soir. Marie-Christine Viale, directrice adjointe de l'hôpital, a cependant indiqué au quotidien que l'ampleur de la grève était très limitée.
Au niveau national, la CGT entretient une position ambivalente qui s'axe sur «la nécessité de la vaccination pour combattre efficacement la pandémie, [mais] s'oppose à son obligation, préférant la voie de la conviction» .

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Les milieux néofascistes essaient de noyauter les antivax et les manifestations antipass.
Voir l'article de D. Bleitrach à propos des pancartes "qui ?"


L’OBS de cette semaine note dans les manifestations anti-vaccin l’apparition de pancartes portant le mot “Qui ? » L’interview mi-juin sur CNews du général en retraite Dominique Delawarde par Claude Posternak, spécialiste de l’opinion et membre du bureau exécutif LREM, a fait le tour des réseaux sociaux. Confronté à ses déclarations récentes affirmant que les médias seraient «contrôlés», l’ex-gradé, interrogé car signataire de la fumeuse «tribune des généraux» (d’extrême droite), déployait d’abord des trésors de lâcheté pour ne pas répondre à une question pourtant simple : qui contrôlerait ainsi la «meute médiatique», notamment américaine, qui aurait selon lui «truqué» la non-réélection de Donald Trump ? Pour finir par lâcher, sous la pression de Posternak, qu’il s’agit de la «communauté que vous connaissez bien». Traduction : les Juifs.”

Un slogan est apparu dans les manifestations anti-vaccins : “Qui ?” par Danielle Bleitrach

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   Posté le 07-08-2021 à 13:55:46   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

J'ajoute ici la réaction de Jean Pierre Page du 28 juillet sur FB. On voit que le débat sur le pass sanitaire traverse nos rangs :

Au sujet des manifestations contre le pass sanitaire, les atteintes aux libertés, à notre système de retraite et d'assurance chômage
et certains jugements péremptoires de quelques donneurs de leçons on peut réfléchir autrement sur la nature véritable de ce mouvement. A fortiori après l'expérience des gilets jaunes! Voici ce que Lénine disait en 1916. Sa réflexion demeure toujours pertinente!
"Quiconque attend une révolution sociale "pure" ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution. (…) La révolution socialiste en Europe ne peut pas être autre chose que l’explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoisie et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement : sans cette participation, la lutte de masse n’est pas possible, aucune révolution n’est possible. Et, tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs. Mais objectivement, ils s’attaqueront au capital, et l’avant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité objective d’une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l’unir et l’orienter, conquérir le pouvoir, s’emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes !) et réaliser d’autres mesures dictatoriales [1] dont l’ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme. »

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Laurent Brun : une position de bon sens et surtout de classe…

DANIELLE BLEITRACH 7 AOÛT 2021ACTUALITÉ
https://histoireetsociete.com/2021/08/07/laurent-brun-une-position-de-bon-sens-et-surtout-de-classe/
Je voudrais dire mon accord à 100 % avec cette intervention de Laurent Brun qui reprend un texte de Lorenzo Battisti. C’est la première qui me donne le sentiment d’être entendue, ce qui n’est pas seulement une satisfaction personnelle mais le choix de la plupart de ceux qui animent ce blog autour de la perspective du socialisme. Le socialisme ne saurait être le résultat d’un complot de dirigeants mais bien le résultat d’un combat de classe dans lequel doit toujours plus s’élever la conscience de ceux qui luttent pour l’émancipation humaine. Je suis tout à fait d’accord avec le constat que Macron comme la plupart des dirigeants capitalistes certes ont des objectifs mais ils improvisent et doivent de plus en plus faire face à des difficultés et en ce moment il manœuvre en recul. (note de Danielle Bleitrach)

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Il n’y a pas de pouvoir omnipotent et manipulateur, il y a des classes sociales qui s’affrontent dans des interactions complexes, des intérêts convergents des membres de ces classes, mais également des contradictions.

Macron a des stratégies, mais il improvise pour une très large part. Il obtient des réussites parce que nous ne sommes pas assez affûtés sur ce que nous voulons, pas assez bien structurés, pas assez rigoureux, pas assez nombreux à être impliqués réellement. Mais il subit aussi de grosses défaites (réforme des retraites, privatisation d’Adp, réforme du chômage, éclatement d’EDF) que nous avons le tort de laisser passer pour des hasards alors nous avons mené des luttes massives contre ces projets.

L’important c’est le sens idéologique que nous donnons à nos luttes et l’organisation que nous structurons pour les mener.

La liberté individuelle absolue est antisociale, c’est le retour à la jungle du chacun pour soi. Les libertariens américains voudraient nous y ramener, l’extrême droite française aussi. Il y a une droite classique plus interventionniste, incarnée par Macron ou les LR, qui fait mal au peuple, mais s’attaquer à leur politique ce n’est pas revenir à l’absence de règles collectives, absence dont les capitalistes se satisferaient très bien. Et nous n’avons pas besoin d’hommes (ou de femmes) providentiels, nous avons besoin que chaque citoyen se bouge le cul et s’organise pour défendre d’autres principes d’organisation sociale et économique.

A la rentrée, je ne me bougerai pas sur le pass, mais sur les retraites, le chômage, les privatisations, l’emploi, les salaires.

Un post de Lorenzo Battisti que je trouve intéressant : « Si on regarde les commentaires de ce groupe et d’autres groupes de la CGT, on peut lire beaucoup de débats sur ces manifestations et la participation de l’extrême droite. L’impression est que de nombreux travailleurs de la CGT pensent qu’ils peuvent faire passer ces manifestations à gauche. Cette position repose sur l’idée que les mouvements sociaux n’ont pas d’orientation propre mais dépendent exclusivement des rapports de force : si nous allons en masse à cette manifestation, nous volons cette manifestation à la droite et la portons à la gauche.

Malheureusement, ce n’est pas le cas.

Pour comprendre la nature d’un mouvement social, il faut comprendre ses racines sociales. Le mouvement contre le Pass Sanitaire s’inscrit dans la continuité des nombreuses manifestations obscurantistes qui ont eu lieu en France et en Europe ces derniers mois. Elles ont “en elles-mêmes” une racine d’extrême droite car elles sont basées sur l’irrationalisme (“le virus n’existe pas” “c’est une grippe normale” “on peut la soigner avec le médicament x mais on ne nous le dit pas” etc) et sur la conspiration. Elle repose sur l’idée que l’homme ordinaire est victime d’un système d’exploitation dans lequel tout est contrôlé par un petit cercle d’élites ayant le pouvoir de tout contrôler et de tout planifier.

Ceux qui viennent, comme moi, du pays qui a inventé le fascisme, savent très bien que c’est la base culturelle du fascisme. Celui qui pense cela n’est pas encore un fasciste, mais il est à un pas de le devenir. Malheureusement, il y a aujourd’hui beaucoup de gens qui confondent la lutte des classes avec la lutte contre les élites : la première est une lutte pour la démocratie et l’égalité, la seconde est une route qui mène au fascisme.

Pourquoi ? Parce que si cette élite toute puissante existe, il n’y a aucune possibilité de démocratie, en fait tout le monde en démocratie est compromis avec l’élite qui contrôle tout. Une élite internationale (et certains soulignent même la racine juive). Eh bien, si c’est le cas, la seule solution dans ce cas c’est une force anti-démocratique et nationaliste, dirigée par un homme (ou une femme ?), qui libère le pays de la démocratie corrompue des élites.

Les manifestations de ces jours-ci sont des manifestations qui partent de ce terrain culturel. C’est pourquoi l’extrême droite, en France comme dans toute l’Europe, est dominante. Il ne s’agit pas d’un problème de rapports de force, ni d’aller en masse pour changer la direction des manifestations. C’est que la culture sur laquelle elle se fonde, les slogans, l’orientation politique sont d’extrême droite. Je suis désolé de constater que, sur ce sujet, la confusion en France est la même que dans mon pays d’origine, où il n’y a plus de gauche ou de grèves dignes de ce nom. J’appelle chacun à faire attention à sa participation à ces manifestations, car cela pourrait nuire aux futurs mouvements de classe auxquels la CGT doit participer. »


Edité le 08-08-2021 à 00:26:57 par Xuan




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Un article intéressant sur lequel il y a beaucoup à dire. J'y reviendrai plus loin.

Stratégie populaire pour le socialisme


Vendredi 6 août 2021, par Jean-Paul Legrand
https://lepcf.fr/strategie-populaire-pour-le-socialisme

Il ne faut jamais sous-estimer l’adversaire. #Macron n’est pas si stupide qu’il pourrait le faire croire. Il a une stratégie pour tenter de surmonter les contradictions du capitalisme : c’est d’ailleurs son job. Sa stratégie est éminemment idéologique : faire bien comprendre au peuple que l’Etat que la bourgeoisie avait concédé en 1945 avec la SéCu et les nationalisations c’est bien fini et que l’hôpital public est un leurre vendu par les communistes et autres marxistes. Il faut briser dans la tête des gens tout germe de communisme et donc démontrer qu’on ne peut rien faire de très sérieux en portant « à bout de bras les services publics ».

Convaincre les gens que dans notre monde, la collectivisation c’est la mort et la fin des libertés individuelles, l’impossibilité du rêve capitaliste pour que chacun ait sa chance de devenir riche si il le mérite. Il n’y a rien de hasardeux dans sa #stratégie qui est bien pensée : désorganiser la société et surtout tout ce qui relève de l’action publique pour convaincre que tout ce qui est public est une aberration économique et donc que la seule issue est le capitalisme libéral. Cette stratégie s’inscrit dans la continuité d’une œuvre destructrice commencée par l’impérialisme depuis des décennies par le combat qu’il n’a cessé de mener contre les pays qui avaient commencé à construire le socialisme. Tout ce que la France avait conquis grâce aux luttes des travailleurs et au mouvement d’émancipation des peuples (Algérie, Indochine, Afrique noire), tout cela a été inlassablement attaqué et en grande partie détruit. Cependant l’existence d’un PCF ancré dans la réalité française était l’obstacle principal. Mitterrand et ses successeurs se sont employés à affaiblir le PCF qui, il faut le reconnaître, a commis de graves erreurs stratégiques jusqu’à être réduit à une Force d’appoint de la gauche réformiste. Mais pour le capital il s’agit d’éradiquer non seulement ce qui reste de l’organisation communiste mais surtout les idées de transformation sociale portée par le courant marxiste et d’amener les gens à leur propre auto-exploitation en reniant ou en assimilant le communisme au nazisme, en révisant l’histoire, en falsifiant les événements jusqu’à effacer la contribution majeure et décisive de l’URSS dans l’écrasement du nazisme.

Il est absolument indispensable pour les militants révolutionnaires de reconquérir le terrain idéologique trop longtemps laissé à l’adversaire en raison de positions attentistes et réformistes de certains dirigeants du PCF qui ont épousé les thèses d’un Mélenchon ou d’autres politiciens et qui ont amené le PCF sur une activité essentiellement électoraliste en négligeant le lien dialectique entre le peuple et le parti via les organisations de base que sont les cellules communistes.

J’invite mes lecteurs à suivre les excellents entretiens sur le capitalisme avec l’économiste marxiste Antoine #Vatan dans les vidéos réalisées avec Aymeric Monville et notamment sur sa démonstration sur la baisse du taux de profit des capitalistes mesurée sur un siècle.
Le capitalisme contemporain est absolument confronté à cette tendance inhérente à l’accumulation du capital : la BTTP , la baisse tendancielle du taux de profit découverte par Karl Marx et qui s’est confirmée depuis. Ce phénomène est le problème majeur de la classe capitaliste qui cherche par tous les moyens à le juguler : concentration et socialisation de plus en plus importante de la production, surexploitation des travailleurs par l’augmentation de la précarité, du chômage, de la flexibilité, flux tendu, dans un contexte général d’une augmentation très importante du nombre de salariés à l’échelle mondiale et leur mise en concurrence etc… une myriade de méthodes pour faire face à cette baisse du taux de profit.
La classe capitaliste en France doit impérativement participer à la concurrence mondiale pour tenter d’échapper à cette baisse sur le court terme mais la contradiction inhérente au #capitalisme fait qu’elle n’y parviendra que partiellement au prix d’une augmentation de l’exploitation générale des travailleurs qu’elle a obtenue progressivement depuis une quarantaine d’années avec le tournant libéral-libertaire dont parle Michel #Clouscard dans son œuvre.

Par ailleurs en situation de crise du capitalisme, la lutte idéologique s’intensifie. Le néo-fascisme agit de façon extrêmement insidieuse en organisant une opposition au pouvoir qui n’est pas une opposition au capitalisme mais à ceux qui gouvernent. Car en réalité le néo-fascisme est un concurrent du libéralisme dans la gestion du capitalisme. Le néo-fascisme va donc utiliser les divers mécontentements qui traversent la société pour tenter de les unifier dans un mouvement de masse qui assimilera la démocratie au capitalisme et réclamera des solutions autoritaires sous couvert d’une lutte contre des monstres que l’extrême-droite a inventé et qu’elle appelle « gouvernement mondial » ou « la conspiration des élites » occultant la réalité de classe qui est la concurrence à mort entre les capitalistes et les différentes bourgeoisies à l’échelle mondiale. Car l’accumulation du capital ne peut se réaliser que par la concurrence entre capitalistes autrement dit entre ceux qui font tout pour que la sur exploitation soit au maximum et puissent tirer ainsi une profitabilité maximum.

Je cite ce qu’écrit à juste raison Lorenzo Battisti, un militant italien :

« Le mouvement contre le Pass Sanitaire s’inscrit dans la continuité des nombreuses manifestations obscurantistes qui ont eu lieu en France et en Europe ces derniers mois. Elles ont "en elles-mêmes" une racine d’extrême droite car elles sont basées sur l’irrationalisme ("le virus n’existe pas" "c’est une grippe normale" "on peut la soigner avec le médicament x mais on ne nous le dit pas" etc) et sur la conspiration. Elle repose sur l’idée que l’homme ordinaire est victime d’un système d’exploitation dans lequel tout est contrôlé par un petit cercle d’élites ayant le pouvoir de tout contrôler et de tout planifier. Ceux qui viennent, comme moi, du pays qui a inventé le fascisme, savent très bien que c’est la base culturelle du fascisme. Celui qui pense cela n’est pas encore un fasciste, mais il est à un pas de le devenir.

Malheureusement, il y a aujourd’hui beaucoup de gens qui confondent la lutte des classes avec la lutte contre les élites : la première est une lutte pour la démocratie et l’égalité, la seconde est une route qui mène au fascisme. Pourquoi ? Parce que si cette élite toute puissante existe, il n’y a aucune possibilité de démocratie, en fait tout le monde en démocratie est compromis avec l’élite qui contrôle tout. Une élite internationale (et certains soulignent même la racine juive). Eh bien, si c’est le cas, la seule solution dans ce cas c’est une force anti-démocratique et nationaliste, dirigée par un homme (ou une femme ?), qui libère le pays de la démocratie corrompue des élites. »


Cette analyse décrit bien le contenu idéologique du #fascisme qui pénètre une partie des masses populaires actuellement, même si il n’y a pas automaticité entre idéologie et vote politique, car beaucoup parmi ces gens s’abstiennent aujourd’hui mais pourraient en l’absence d’un véritable travail de l’organisation communiste basculer dans le vote en faveur du RN.

Que faire ?
Macron a absolument besoin de l’épouvantail fasciste pour sa réélection. Pour lui la question est que faire pour la remontée du RN qui est en perte de vitesse comme l’ont montré les régionales ? Macron ne voit pas d’un mauvais œil les manifs antipass surtout lorsqu’elles sont menées ou récupérées par les membres connus de la fachosphère. Evidemment c’est un jeu dangereux, mais Macron a-t-il le choix désormais ?

La grande bourgeoisie observe de près les capacités de Macron à manœuvrer pour que le mouvement populaire se divise davantage car pour elle c’est un impératif. Elle est extrêmement préoccupée à l’idée de la probabilité d’un mouvement social d’ampleur, voire d’une explosion qui pourrait être au centuple de celle de 2018 avec les gilets jaunes. Elle craint que les citoyens qui vivent durement la crise, et en particulier que les ouvriers et les salariés les plus exploités dans leur grande masse qui sont durement touchés par des vagues de licenciements, par la précarité et l’inflation soient à la tête d’un mouvement général qui déboucherait sur une très grave crise politique mettant en cause la bourgeoisie et tout son personnel politique.
La question est comment les #communistes peuvent être utiles non seulement dans le cadre des échéances institutionnelles que sont les élections mais aussi si les citoyens réagissent massivement dans leur diversité, même avec confusion mais déterminés à en finir avec un trop long mépris et une politique de plus en plus dure qui touche désormais non seulement les couches populaires mais d’autres couches extrêmement mécontentes.

L’absence d’une stratégie prenant en compte cette probabilité ne pourrait que favoriser les fascistes qui auraient vite les faveurs de la grande bourgeoisie pour diviser par la violence et la mise en avant de questions strictement sociétales le mouvement populaire.

Il faut donc profiter de la campagne de Fabien #Roussel pour que les questions et analyses stratégiques soient posées dans les rencontres avec les citoyens et que les fédérations et sections du PCF utilisent ce moment pour reconstruire des cellules au plus près des gens. Alimenter la réflexion des citoyens mais aussi en retour celles des militants communistes sur l’inédit de la situation que nous vivons est et sera d’une extrême importance. Cela doit poser plus que jamais la question de quelle société il faut et comment y parvenir, comment la construire, et de quel parti il nous faut dans ce but.

La seule issue est le socialisme. Il faut que le PCF avance sur ces questions si l’on veut construire un rassemblement populaire de classe qui devienne majoritaire. Cela passe inévitablement par la reconstruction d’un parti organisé en cellules se dotant d’une orientation marxiste en formant des centaines de cadres animant la vie du parti en lien avec les travailleurs, les ouvriers, les femmes et les jeunes.

Pourquoi Marx a raison. 1/ Le taux de profit
Entretien avec Antoine Vatan, professeur agrégé d’économie


Edité le 08-08-2021 à 13:02:57 par Xuan




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   Posté le 07-08-2021 à 21:05:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Renversement idéologique - la petite-bourgeoisie républicaine à l'épreuve de la pandémie


Macron n'est pas stupide mais il est faux de parler de stratégie dans son cas.
En ce qui concerne la crise sanitaire le gouvernement a multiplié les zig zags, accumulé les fautes, essentiellement en évitant de mettre en place des mesures contraignantes nécessaires.

De ce point de vue Laurent Brun a entièrement raison quand il écrit :
"Il n’y a pas de pouvoir omnipotent et manipulateur, il y a des classes sociales qui s’affrontent dans des interactions complexes, des intérêts convergents des membres de ces classes, mais également des contradictions.
Macron a des stratégies, mais il improvise pour une très large part."


L'utilisation du RN comme faire valoir date de Mitterrand, mais il serait faux de considérer Le Pen comme un pantin du gouvernement.
Les USA ont mis au gouvernement un populiste et ceci a permis de mesurer les contradictions et les accords entre démocrates et Trump. On constate aujourd'hui que les démocrates en sont à le censurer et à le traîner en justice.
Dans le cas de Le Pen, il est notoire que malgré son revirement sur le frexit elle ne bénéficie pas du soutien de grands groupes capitalistes. Il est pratiquement certain que la social-démocratie libérale au pouvoir n'a aucun intérêt à la mettre au pouvoir, qu'elle est parfaitement capable d'instaurer un régime fasciste si c'était nécessaire, et de la censurer au nom de la démocratie.

Quant à la vaccination et aux mesures de surveillance sanitaire, qui ne sont que des mesures de prévention indispensables, s'y opposer est aussi absurde que de refuser les protections individuelles sur le lieu de travail.
Par contre il y a beaucoup à dire sur ces mesures, leur incohérence, la sanction inacceptable des salariés, et leur insuffisance notoire.

En ce qui concerne l'opposition au pass sanitaire, il est faux de la réduire à l'obscurantisme. L'obscurantisme concerne les multiples objections complotistes sur le virus et Trump s'en est fait plusieurs fois le porte-parole.
Mais cette opposition dépasse le cadre de l'extrême-droite. Elle repose aussi sur le rêve de "liberté" d'une partie de la petite-bourgeoisie, qu'on retrouve aussi bien chez les Insoumis.
Le paradoxe est que cette "liberté" a été vendue comme la caractéristique exclusive du capitalisme libéral, opposée au totalitarisme du socialisme et au régime des dictateurs de divers pays.
L'épreuve de la pandémie remet en question la notion de liberté individuelle .
Il apparaît que le salut collectif – et donc individuel aussi – dépend d’une discipline collective.
Mais comme c’est dur à avaler !

Discipline collective que le gouvernement de la bourgeoisie a rejetée à plusieurs reprises, pour des raisons idéologiques, économiques ou purement électoralistes, répondant par exemple aux récriminations de certains boutiquiers contre les mesures de température dans leur magasin.

On a vu aussi le port du masque discrédité, les tests réduits à la convenance personnelle, le contrôle électronique sur mobile limité à sa plus simple expression, etc.
Evidemment – et Laurent ne me contredira pas sur cela pour l’avoir lui-même justement dénoncé – l’absence de contrôle collectif dans l’intérêt du peuple est à l’origine de l’échec des confinements successifs et de la reprise des infections à chaque déconfinement, avec à la clé la généralisation des foyers infectieux dès les premiers mois.
D’un samedi à l’autre, les manifestants sont passés de 100 000 à 200 000, puis à 480 000 selon France-Police aujourd’hui. C’est une réaction au sens médical, comme une éruption cutanée sur un vaccin justement, mais pas au sens étroitement « historique » puisque la Réaction s’opposait aux principes libéraux issus de la Révolution française : bon nombre de manifestants crient « liberté » et brandissent des drapeaux tricolores.

Ce ne sont pas tous des néo fascistes pour autant. Ils ne sont pas réactionnaires par rapport aux traditions bourgeoises libérales, ils le sont par rapport à la transformation inévitable de notre société, par rapport à la nécessité d’adapter les institutions, l’idéologie, les principes fondateurs de la société et la propriété des moyens de production au caractère social de la production, au caractère social de l’écologie, au caractère social de la protection sanitaire.
Comme la peste noire médiévale avait ébranlé le féodalisme, ou comme les grandes guerres l’ont fait avec le capitalisme, la pandémie met à l’épreuve la société bourgeoise libérale impérialiste jusque dans ses principes fondateurs.


Edité le 08-08-2021 à 00:23:28 par Xuan




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   Posté le 08-08-2021 à 17:06:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pour info une des interventions de Rey sur le coronavirus :

De la genèse de la Nouvelle Économie Politique « Pandémique » !!!


Voici donc tout juste un an que se mettait en place un cycle de restrictions des libertés et de paralysie de l’économie comme on n’en avait pas connu depuis la période d’occupation nazie et de propagande vichyste.
Reflet français d’un syndrome mondial, nouveau en Occident, mais clairement initié en Chine « populaire », concrètement.
La plainte pour homicide volontaire déposée par Me Di Vizio, par ailleurs l’avocat du Pr. Raoult, est tout à fait emblématique de ce tournant majeur de l’évolution sociale du système de domination de classe.
En effet, si un an après, les médias au service du système continuent à accuser le Pr. Raoult de charlatanisme, alors qu’il a déjà soigné plus de 8 000 patients avec son protocole, il faut donc être clairs : s’il s’agit bien de charlatanisme, il faut absolument arrêter tout de suite ce monsieur et le jeter en prison !
Pourquoi ne le fait-on pas, sinon parce que c’est précisément impossible et parce que cela obligerait à constater et admettre que sa thérapie fonctionne et qu’elle fonctionnait déjà, potentiellement et de manière notoire, dès son origine, il y a un an, également !
La logique la plus élémentaire nous amène donc à cette évidence que la plainte pour homicide volontaire est, pour le moins, fondée dans son principe général.
Dans la mesure où il s’agissait donc bien d’une stratégie consciente de la part du pouvoir, et non pas d’une simple et improbable « bévue d’un instant », on en vient donc à chercher à en comprendre les buts et motivations.
Grossièrement contre-intuitif à priori avec l’intérêt économique immédiat d’une classe dominante ploutocratique et oligarchique, l’arrêt brutal, avec la casse subséquente, d’une grande partie de l’économie l’est nettement moins si l’on considère que depuis 2008 déjà, l’ensemble du système ne tenait plus debout que par la politique monétaire « non conventionnelle » des Banques Centrales.
Douze ans de prétendue « relance » sans aucune perspective de réalité durable de l’illusion ainsi construite, et confrontée à l’émergence spontanée d’une contestation protéiforme à travers le monde et potentiellement imprévisible, malgré la répression, cela avait donc de quoi inquiéter cette oligarchie, en réalité.
Loin d’être réellement pris au dépourvu, vu que les études économiques de ses spécialistes pointaient déjà depuis des années le « paradoxe de la productivité » qui montrait son déclin inexorable malgré, ou a cause de, en fait, et en fin de compte, l’intégration non moins inexorable des nouvelles technologies à l’appareil productif, et le tout débouchant déjà, et depuis des années, sur une nouvelle ère dite de « stagnation séculaire », il était donc urgent pour le système de provoquer un choc assez violent pour justifier d’une régression sociale durable, et profiter, en prime, de l’effet mécanique d’un « rebond » en « sortie de crise programmée », afin de maintenir l’illusion que les prétendues perspectives de développement économique et social pourraient encore avoir un sens… !

Dans ce contexte, que le virus ait eu une origine naturelle spontanée ou non est quasiment une question secondaire. Il a, quoi qu’il en soit réellement de son origine, fournit le « mobile » idéal du crime social nécessité, pour l’oligarchie, par sa propre survie.

Dès lors, la dépendance totale de l’économie mondiale à l’égard de la dette, pilotée par la politique monétaire des Banques Centrales, déjà instituée, de fait, à la suite de la crise de 2008, devenait un principe de base de toute politique économique, et devait s’étendre à tous les secteurs de la vie économique et sociale qui lui échappaient encore.
Tel est le sens de la Grande Révolution Culturelle et Économique partie de Chine « populaire » en Janvier 2020 et débouchant désormais de façon systémique sur la Nouvelle Économie Politique « Pandémique ».
C’est à cette montagne, en fait, que s’attaque la procédure pour homicide volontaire proposée par Me Di Vizio.
Elle n’est donc pas du tout anecdotique, dans son principe, mais au contraire, tout à fait significative et symbolique des enjeux actuels de société, et cela, à l’échelle mondiale, en fait et en fin de compte.
Il s’agit bien de savoir dans quel monde on veut encore vivre, et quel monde nous laisserons aux générations futures.
Soutenir ou pas ce type de démarche, à chacun de choisir, en son âme et conscience !

Luniterre

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   Posté le 09-08-2021 à 23:22:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le texte de Luniterre aboutit au complotisme le plus tordu, selon lequel la Chine aurait déclenché la Nouvelle Économie Politique « Pandémique ».

Les communistes doivent partir des faits.
Dès le début de ce fil on a pu relever entre autres que Larcher et Fabius ont empêché Macron de reporter les Municipales, que le 15 avril, le Conseil d’État a rejeté la demande de plusieurs syndicats dont la CGT pour prendre davantage de mesures sanitaires de protection du personnel et des résidents des Ehpad, que Blanquer a défendu l'immunité collective, que le port du masque a été discrédité par les ministres de Macron, que les tests ont été laissés à l'appréciation de chacun, et que c'est à cause de l'échec successif de plusieurs confinements sans contrôle de masse systématique que le gouvernement s'est résolu à vacciner massivement la population.

La vaccination signe l'échec du libéralisme sanitaire, l'échec de la théorie de l'immunité collective , l'échec des tests au gré de chacun, et la nécessité de mesures sanitaires collectives.

_________________


Deuxièmement sur le plan théorique, la question de la liberté et de la dictature est trop souvent abordée de façon abstraite avec des majuscules. Dans la réalité il existe la liberté d’exploiter pour l’employeur et celle de se mettre en grève pour les exploités. L’une et l’autre ne sont pas conciliables.
De même la dictature dans une société de classe porte une empreinte de classe et n’existe pas dans l’absolu puisqu’elle s’exerce contre une classe ou contre une autre. Etatiser le CAC 40 est une dictature horrible pour ses actionnaires et privatiser l'hôpital aboutit à saboter la santé publique.
Et la contrainte ou la discipline elles-mêmes n’ont pas de sens si on ne définit pas leur objectif. La discipline d’une armée colonisatrice n’est pas la discipline d’une armée de libération.
La contrainte d’une loi scélérate pour diminuer les retraites n’est pas celle d’une mesure de protection sanitaire collective ou encore celle de porter des équipements de sécurité au travail. La liberté de porter des charentaises sur un chantier ou un béret à la place du casque est une ânerie.

Il faut remettre en question notre conception idéaliste qui utilise des concepts abstraits sans tenir compte de leur forme matérielle.
Il faut revoir notre conception métaphysique des choses, fondée sur des principes généraux univoques, et adopter la conception dialectique : un se divise en deux, la liberté se divise en deux, la dictature se divise en deux.

On remarquera que ces conceptions idéaliste et métaphysique ne relèvent pas exclusivement de la démagogie des néofascistes, ni des illusions libertaires, mais qu'elles sont aussi déployées par les réformistes et les révisionnistes, pour lesquels la défense de la République bourgeoise rime elle aussi avec la défense de la Liberté et le combat contre tous les Totalitarismes.
De sorte que stigmatiser unilatéralement l'idéologie "libéral libertaire" revient à oublier le bon vieux réformisme et son adoration pieuse des bons vieux principes universels de 89.

Au fond ces idéologies rejettent violemment les mesures sanitaires strictes prises par la Chine Populaire, et cela alors même que les résultats sont probants.
Le succès de la Chine Populaire face à la pandémie sape ces conceptions.


Edité le 09-08-2021 à 23:39:48 par Xuan




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   Posté le 10-08-2021 à 08:34:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pouvoir et manifestants même combat, à vomir …

DANIELLE BLEITRACH
10 AOÛT 2021

https://histoireetsociete.com/2021/08/10/pouvoir-et-manifestants-meme-combat-a-vomir/

La bande de crétins qui défile le samedi avec et derrière les troupes de Philipppot en organisant la confusion entre anti-vaccins, anti-passe sont en train de rendre le plus grand des services à Macron. Ils font monter la colère contre eux, contre ceux qui mettent en danger la vie d’autrui par caprice et obscurantisme et on va assister à une violence des réactions contre ceux qui ne seront pas vaccinés, tant ils ont réussi à faire oublier l’essentiel : la responsabilité de ce pouvoir dans l’inégalité aux soins, la manière dont il a organisé pénurie et monopole de certains vaccins et ce aux dépends des plus fragiles.

Comme le dit Xuan un des participants de ce blog :

On ne doit pas oublier que Blanquer a défendu comme Trump, Bolsonaro et Johnson l’immunité collective, que Larcher et Fabius ont empêché Macron de reporter les Municipales, que le 15 avril, le Conseil d’État a rejeté la demande de plusieurs syndicats dont la CGT pour prendre davantage de mesures sanitaires de protection du personnel et des résidents des Ehpad, que le port du masque a été discrédité par les ministres de Macron, que les mesures de t° ont été écartées, que les tests ont été laissés à l’appréciation de chacun, et que c’est finalement à cause de l’échec successif de plusieurs confinements sans contrôle de masse systématique que le gouvernement s’est résolu à vacciner la population.
La vaccination est l’échec du libéralisme sanitaire, l’échec de la théorie de l’immunité collective, l’échec des tests au gré de chacun, l’échec des théories complotistes et la victoire des mesures de prévention collectives indispensables.
Au fond, le gouvernement est contraint de vacciner massivement parce que tous les atermoiements face à des mesures sanitaires strictes ont foiré systématiquement.

La vaccination et les contrôles sanitaires signent l’échec de la politique sanitaire bourgeoise.


Au lieu de dénoncer cet échec, de réclamer la vaccination, de créer les conditions de ce vaccin y compris pour les plus pauvres, les plus isolés, un certain nombre d’irresponsables, de dirigeants politiques en perte de vitesse comme Mélenchon et leurs groupies ont cru devoir renforcer la bande de crétins obscurantistes qui refusent la vaccination. Ils ont isolé personnels soignants, pompiers et autres en les faisant passer pour des irresponsables capables de mettre en danger la vie de ceux qu’ils ont en charge. Ils accompagnent les visées du pouvoir contre le service public et ses pseudos privilégiés. La plupart de ceux qui manifestent dans de telles conditions sont les mêmes qui n’ont cessé de diffuser et cautionner toutes les boules puantes de l’épidémie, comme par hasard en parfait accord avec l’incurie gouvernementale: complaisance envers ceux qui refusaient les mensures barrières, complaisances envers le mégalomane Raoult, et rumeurs aujourd’hui concernant le “manque de recul face aux vaccins”

Mais qui parmi ces gens-là a revendiqué des moyens pour l’hôpital public, une vaccination bien commun et pour tous ?

Et la description des effets de la politique du pouvoir telle qu’on la voit ici face à la très grande misère qui ne cesse d’exercer ses ravages dit ce qu’est cette politique. Il y a une logique entre la politique de Macron au seul profit des très riches et la manière dont il crée les conditions d’une répression des plus démunis. Cette logique-là, les crétins qui défilent sous les plus étranges bannières la masquent et démontrent à quel point ils sont les mêmes que ce pouvoir. Ces manifestants qui n’ont jamais songé à revendiquer le vaccin pour tous, pour les pays du tiers monde comme pour ceux qui souffrent chez nous.

SDF, travailleurs sans papiers, déboutés de l’asile, exilés en attente de couverture sociale : autant de situations qui freinent l’accès à la vaccination. Pour ceux qui les subissent, le passe sanitaire rend la survie encore plus compliquée.

Reportage.

« C’est aux Restos du cœur que l’on m’a indiqué qu’ici, on pourrait être vacciné même si on n’a pas de papiers » , confie Mizata, une Ivoirienne, devant la clinique mobile de Médecins sans frontières (MSF), porte de la Villette, à Paris. Accompagnée de son mari Mamadou et de Maéva, leur petite fille de 3 ans, elle mesure sa chance :
« Au pays, c’est très difficile d’y avoir accès, ici, en plus, c’est gratuit » , se réjouit-elle tandis que la famille prend sa place dans la file où se pressent déjà une bonne cinquantaine de personnes, alors même que les logisticiens de MSF sont encore en train d’installer les barnums.

Depuis le début de l’opération, le 8 juin, plusieurs centaines de personnes affluent chaque mardi et jeudi, de 11 heures à 16 heures, pour recevoir leur première ou deuxième injection devant les tentes blanches où MSF vaccine sans rendez-vous. « Cela ne désemplit pas depuis que nous avons commencé, précise Cristiana Castro, la responsable d’activité Covid-19 à MSF. À ce jour, nous avons déjà injecté 5 000 doses de Pfizer, mais c’est une goutte d’eau par rapport aux besoins. » Médecins sans frontières est l’une des seules ONG à proposer la vaccination sans rendez-vous en région parisienne. « Malheureusement, il y a beaucoup d’attente et, même si nous faisons le maximum, nous sommes parfois obligés de refuser des gens en fin de journée » , regrette Cristiana. Qui pointe le caractère essentiel de dispositifs tels que celui-là : « Les gens qui viennent ici ne se seraient pas fait vacciner ailleurs : ils n’ont souvent pas de papiers, pas ou plus de couverture sociale, beaucoup vivent à la rue et ne peuvent pas prendre de rendez-vous sur Internet. Ils sont en confiance car ils connaissent MSF et savent qu’on ne leur demande pas de numéro de Sécurité sociale… »

Bien souvent, la prise en charge dépasse d’ailleurs la simple vaccination. Pour Momo, 25 ans, en France depuis cinq ans, où il survit en faisant des livraisons à vélo tout en dormant dehors, c’est plus que salutaire. L’un des travailleurs sociaux de l’équipe s’adresse à lui : « Je vais prendre ton nom et reviens te voir après ton injection, on va voir ensemble si on peut te trouver un hébergement pour ce soir. » Le visage du jeune Malien, visiblement épuisé, s’éclaire. « J’ai bien fait de venir ici, souffle-t-il. Il faut que je protège ma santé, car dans le squat où je dors, parfois, on est beaucoup et, dans ma situation, c’est quasiment impossible de respecter les gestes barrières, d’avoir un masque propre et de se laver régulièrement les mains… »

Brutalité des mesures restrictives

Le jeune homme, dont plusieurs symptômes ont inquiété les infirmiers, verra aussi Sandra Petiot, la médecin, sur place. Stéthoscope autour du cou, elle reçoit essentiellement des personnes touchées par des pathologies liées à la vie à la rue, comme la gale, les infections pulmonaires, mais aussi beaucoup de patients avec des problèmes psychologiques dus à des chocs post-traumatiques. « Nous donnons des médicaments pour les affections qui peuvent être soignées rapidement. Pour les gens qui souffrent de maladies chroniques ou requièrent une prise en charge longue, nous les orientons vers le service dédié à l’hôpital avec des lettres de recommandation. Sans notre aide, il y a très peu de chance qu’ils trouvent la bonne porte pour se faire soigner. Or, sans passe sanitaire, s’ils ne sont pas en urgence vitale, ils n’auront plus la possibilité d’entrer à l’hôpital… » soupire-t-elle.

Le principal frein à la prise en charge médicale et à la vaccination des plus démunis, c’est la barrière de la langue. Pièce maîtresse du dispositif de MSF, Elias, le traducteur, n’arrête pas une seconde. Le jeune Afghan de 27 ans fait la navette entre le point d’accueil, les barnums de vaccination, ceux des infirmiers et le camion du médecin, passant d’une langue à l’autre avec une facilité déconcertante. Il en parle huit ! « Français, turc, anglais, arabe, grec, italien et les deux langues de mon pays, le dari et le pachto… » , énumère le jeune réfugié politique qui a été traducteur pour les soldats français et américains avant de devoir quitter l’Afghanistan, où sa vie était menacée. Il a travaillé dans le camp de Lesbos, en Grèce, et enchaîne désormais les missions pour MSF. Encouragés par son visage souriant et profitant de pouvoir (pour une fois) se faire comprendre, beaucoup d’étrangers lui confient leurs interrogations concernant le passe sanitaire. « Les personnes à la rue ne savent pas si elles vont encore pouvoir entrer dans un café pour recharger leur téléphone ou aller aux toilettes, si elles auront encore accès aux hébergements d’urgence, aux accueils de jour et même si elles pourront encore entrer dans les bâtiments publics comme la préfecture ou la caisse d’allocations familiales… les restrictions les inquiètent énormément », rapporte le traducteur.

Ce qui choque les personnes qui font la queue, c’est la brutalité de la mise en place des mesures restrictives, parfois appliquées de manière un peu trop zélée par leurs employeurs. « Quand mon patron a entendu Macron parler du passe sanitaire à la télé, il m’a dit le lendemain que si je ne me faisais pas vacciner, je ne pourrai plus travailler. Lui se fiche de ma santé, mais il a peur des contrôles » , témoigne Blerdi, Albanais de 38 ans qui vend des tapis sur les marchés.C’est aussi pour garder son emploi que René, responsable sûreté à la Cité des sciences, est venu se faire vacciner « en voisin » ce matin-là. « Je viens sur mon temps de travail et les collègues n’arrêtent pas de m’appeler car ils ont besoin de moi, je ne pensais pas qu’il y aurait autant d’attente… mais je n’ai pas le choix », peste-t-il. Pas le choix non plus pour Aicha, qui garde des enfants. « Les parents ne veulent pas d’une nounou qui ne serait pas vaccinée, mais je le fais aussi pour ma propre santé » , assure la jeune Guinéenne.
« C’est un scandale, ce passe sanitaire ! » , lance Parwaiz, très en colère. Récemment arrivé à Paris après plusieurs années à Toulouse, où il a été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance à son arrivée en France en 2008, le jeune Afghan, polyglotte, vient chaque jour à la clinique mobile de MSF pour « donner un coup de main » . Tandis qu’il garde le vélo d’un jeune livreur en train de se faire vacciner, il explique : « J’ai des amis qui sont descendus dans le Sud pour travailler au ramassage des fruits. Là-bas, on ne leur demande pas de vaccin, d’ailleurs, ils n’ont même pas de contrat. Mais comment vont-ils faire pour rentrer à Paris en train à la fin de la saison ?
Sans passe sanitaire, ce ne sera pas possible. Ou alors, ils vont payer une amende ? C’est vraiment du racket, et on cible toujours les mêmes ! »
s’énerve le jeune homme.

« Pallier les manquements de l’État »

Mêmes interrogations chez les bénévoles de la Chorba, qui distribuent les repas quelques dizaines de mètres plus loin. « Moi, j’incite nos bénéficiaires à aller se faire vacciner, c’est important de ne pas ajouter la maladie à tout ce qu’ils subissent déjà » , assure Marie en tendant un sac plastique contenant un repas froid à Ali, un chibani qui vient ici tous les jours. La jeune retraitée, qui œuvre dans plusieurs associations d’aide aux plus pauvres « pour pallier les manquements de l’État » , alerte cependant sur les problèmes d’accès au vaccin pour le public de son association : « Si les jeunes ont tous des téléphones portables, ce n’est pas le cas des plus âgés et des plus abîmés de nos habitués.
Certains de nos SDF ne sont pas en mesure de conserver un certificat de vaccination, d’autres sont si désorientés qu’ils auront du mal à venir pour la deuxième dose, même si on leur fixe un rendez-vous après la première… »
Faute de vaccin et donc de passe sanitaire, la survie de ceux qui peinent déjà à se loger et à se nourrir va donc se compliquer. « Le midi, nous distribuons environ 750 repas à emporter, ça, on va pouvoir continuer à le faire, mais le soir nous servons des repas chauds à l’intérieur. Là, il va peut-être nous falloir trier les gens et refouler ceux qui ne sont pas vaccinés. » Un crève-cœur pour la bénévole, alors même qu’en plein mois d’août plusieurs lieux de distribution alimentaire et d’accueil de jour sont fermés. « Le passe sanitaire me paraît en totale contraction avec l’accueil inconditionnel, qui est notre ADN » , conclut-elle. « Les gens qui font la queue pour se faire vacciner ce matin ne sont pas venus par hasard, c’est le fruit d’un gros travail de sensibilisation sur les lieux d’hébergement, de domiciliation ou même dans la rue, en partenariat avec le Samu social ou d’autres associations comme les Restos du cœur, Aurore, etc. » , insiste Cristiana.

Hélas, plutôt que de renforcer les moyens dédiés aux plus marginalisés de nos concitoyens, le gouvernent a délibérément choisi la répression. « Le passe sanitaire rajoute de l’injustice à l’injustice » , résume la cadre de MSF.


Edité le 10-08-2021 à 20:30:06 par Xuan




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La critique de la politique sanitaire doit sortir de la rhétorique sur les libertés , qui vise indirectement les méthodes strictes utilisées avec succès par la Chine, et réclamer des mesures sanitaires collectives efficaces, dans l'intérêt du peuple.

reconnaissance des vaccins chinois, russe et cubain !
systématisation des tests!


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Note aux organisations CGT 23/07/2021


Principales évolutions du projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire
Vous trouverez dans cette note les principales évolutions apportées par voie d’amendements au projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire après première lecture à l’Assemblée Nationale.


Article 1er : PASSE SANITAIRE
Diverses mesures relatives au passe sanitaire
> Application du passe sanitaire aux personnes de plus de 12 ans voyageant à l'étranger ou depuis l'étranger en direction de la France
> Élargissement du passe sanitaire à tous les restaurants et débits de boissons
> Rajout des séminaires comme activité soumise au passe sanitaire
> Modification des conditions d'accès pour les visiteurs et personnes accueillies pour des soins programmés aux centres sociaux, médico-sociaux et établissements de santé.
Désormais, les visiteurs d’une personne accueillie dans l’établissement ne pourront se voir imposer d’autres restrictions d’accès liées à l’épidémie de covid-19 (sans que l'on comprenne bien ce que cela vise : distanciation sociale, port du masque, horaire, nombre de visiteurs ?) pour rendre visite à une personne accueillie et ne pourront se voir refuser l’accès à ces services et établissements que pour des motifs tirés des règles de fonctionnement et de sécurité de l’établissement ou du service, y compris de sécurité sanitaire
> Élargissement de la vaccination aux mineurs non-accompagnés (mineurs isolés présents sur le territoire français)
> Déclaration de l'état d'urgence sanitaire sur le territoire de la Guadeloupe à compter de la publication de la loi et jusqu'au 30 septembre 2021
Modification de la procédure et du motif de licenciement en cas de non-présentation du passe sanitaire par les salariés soumis à l'obligation:
Désormais, dès lors que le salarié ne présente pas son passe sanitaire, il peut - avec accord de son employeur- poser des jours de congés payés ou de repos conventionnels.
Si l'employeur refuse la pose de congés ou lorsque le salarié ne peut ou ne choisit pas de les mobiliser, l'employeur lui notifie le jour même la suspension de son contrat de travail, entraînant l'interruption du versement de sa rémunération. On suppose ici que le salarié doit tout de même percevoir la rémunération due pour les jours du mois qui ont été travaillées, mais la rédaction du texte n’est pas claire sur la question.

La suspension prend fin dès que le salarié produit les justificatifs requis.

Lorsque la situation se prolonge pendant plus de trois jours, l'employeur doit convoquer le salarié afin "d’examiner avec lui les moyens de régulariser sa situation" avec pour solution, le cas échéant, l'affectation temporaire du salarié sur un autre poste non soumis à l'obligation.
Cette disposition pose question : de quel autre poste s’agit-il? Cela signifierait-il donc que certains postes de ces mêmes secteurs d’activité ne seraient pas soumis au passe sanitaire ? Par ailleurs, la rémunération du salarié qui est affecté à un autre poste avec une rémunération non équivalente s’en trouvera-t-elle affectée ?

En cas de suspension du contrat de travail "pendant une durée cumulée supérieure à l’équivalent de deux mois de journées travaillées" , l'employeur peut licencier le salarié. La durée de la suspension du contrat se comptant en équivalence de journées travaillées, et non en jours calendaires, ouvrées ou ouvrables, on suppose qu’il faut compter en nombre de jours où le salarié aurait travaillé s’il n’avait pas été suspendu. Cela peut donc porter la suspension, par exemple pour les travailleurs à temps partiel, à bien plus de deux mois calendaires.

La rupture du contrat est un licenciement pour motif spécifique constituant une cause réelle et sérieuse de licenciement et selon les modalités et conditions du licenciement du motif personnel (entretien préalable au licenciement, accompagnement du salarié, notification du licenciement par LRAR, indemnité de licenciement, ainsi que la procédure spécifique aux salariés protégés).
S'agissant des CDD, en cas de suspension du contrat de travail "pendant une durée cumulée supérieure à l’équivalent de deux mois de journées travaillées" le contrat peut être rompu avant le terme : les dommages et intérêts pour rupture anticipée du contrat de travail (prévus à l'article L. 1243-4) ne sont alors pas dus au salarié, seule est maintenue l'indemnité de précarité prévue à l'article L.1243-8 - dont la base de calcul exclue la période de suspension du contrat précédant la rupture.

De la même façon, le salarié dont le contrat de mission est rompu à l'initiative de l'entreprise temporaire, perçoit l'indemnité de précarité prévue à l'article L.1251-32 - dont la base de calcul exclue la période de suspension du contrat précédant la rupture.
Dans les deux cas, la rupture du contrat doit se faire suivant les modalités du licenciement pour motif personnel (articles L.1232-1 et suivants: entretien préalable au licenciement, notification du licenciement par LRAR ainsi que la procédure spécifique aux salariés protégés).
Modification de la procédure et du motif de licenciement ou de cessation des fonctions en cas de non-présentation du passe sanitaire par les agents publics soumis à l'obligation:
Désormais, dès lors que l'agent ne présente pas son passe sanitaire, il peut - avec accord de son employeur- poser des jours de congés.
Si l'employeur refuse la pose de congés ou lorsque le salarié ne peut ou ne choisit pas de les mobiliser, l'employeur lui notifie le jour même la suspension de ses fonctions ou de son contrat de travail, entrainant l'interruption du versement de sa rémunération. On suppose ici que l’agent doit tout de même percevoir la rémunération due pour les jours du mois qui ont été travaillées, mais la rédaction du texte n’est pas clair e sur la question.

La suspension prend fin dès que le salarié produit les justificatifs requis.
Lorsque la situation se prolonge pendant plus de trois jours, l'employeur doit convoquer l'agent afin "d’examiner avec lui les moyens de régulariser sa situation" avec pour solution, le cas échéant, l'affectation temporaire de l'agent sur un autre poste non soumis à l'obligation. Cette disposition pose question : de quel autre poste s’agit-il ? Cela signifierait-il donc que certains postes de ces mêmes établissements publics ne seraient pas soumis au passe sanitaire ?

Par ailleurs, la rémunération de l’agent qui est affecté à un autre poste avec une rémunération non équivalente s’en trouvera-t-elle affectée ?
La suspension des fonctions ou du contrat de travail " pendant une durée cumulée supérieure à l’équivalent de deux mois de journées travaillées " justifie la cessation définitive des fonctions ou la rupture du contrat, s'il est agent contractuel. Toutefois, la suspension prend fin dès que le salarié produit les justificatifs requis. La durée de la suspension du contrat ou des fonctions se comptant en équivalence de journées travaillées, et non en jours calendaires, ouvrées ou ouvrables, on suppose qu’il faut compter en nombre de jours où l’agent aurait travaillé s’il n’avait pas été suspendu. Cela peut donc porter la suspension, par exemple pour les travailleurs à temps partiel, à bien plus de deux mois calendaires.

Cette cessation définitive doit être précédée: d'une convocation à un entretien préalable, au moins dix jours francs avant la date de l'entretien, lors duquel l’agent peut se faire assister par les défenseurs de son choix. Dans le délai qui précède l'entretien, l'agent peut aussi présenter ses observations. À l’issue de l’entretien, la décision lui est notifiée par tout moyen. Les commissions disciplinaires sont par conséquent complètement exclues du processus !

Nouvel article 1er bis
> Modification, par décret, du mode de calcul des indemnités journalières de sécurité sociale pour les travailleurs indépendants malades du Covid 19
Les travailleurs indépendants visés par l'article L. 613-7 du code de la sécurité sociale pourront percevoir des indemnités journalières (IJ) en cas d'arrêt lié au covid 19. Le paiement des IJ n'est pas subordonné au paiement d’un montant minimal de cotisations pour l’année 2020 et, s'agissant du calcul de ces prestations, le revenu d’activité retenu peut ne pas tenir compte des revenus d’activité de l’année 2020.
De la même façon, pour les travailleurs indépendants visés par l'article L.611-1 du code de la sécurité sociale, le calcul du versement des prestations de maladie et de maternité peut ne pas tenir compte des revenus d’activité de l’année 2020, dans des conditions fixées par décret

Article 1er ter
> Les directeurs d'établissements scolaires peuvent avoir accès, selon des modalités fixées ultérieurement par décret et après avis de la CNIL, au statut virologique des élèves, à l’existence de contacts avec des personnes contaminées ainsi qu’à leur statut vaccinal. Ils peuvent conserver ces données pour la durée de l'année scolaire. On peut se demander quel est l’objectif de cette conservation et pourquoi une telle durée de conservation alors que l’état d’urgence n’est prorogé que jusqu’au 31 décembre 2021?

Nouvel article 3 bis
> Conservation des données personnelles liées au Covid 19 portée à 6 mois
Les données à caractère personnel collectées relatives au Covid 19 peuvent désormais être conservées 6 mois après leur collecte, au lieu de 3 auparavant.

Article 4
> Gradation des sanctions en cas de récidive de violation de la mesure d’isolement
La violation de la mesure d’isolement sera passible d’une amende forfaitaire de cinquième classe (200€), lorsque, dans les 30 jours précédents, 3 violations ont été constatées, tout nouveau manquement commis est puni de 6 mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende.

Nouvel article 4 bis A
>Sanctions pénales aggravées en cas de destruction détérioration des lieux destinés à la vaccination
Sanctions pénales aggravées en cas de destruction, dégradation ou détérioration des lieux destinés à la vaccination. La sanction serait portée à 5 ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Cet amendement est en réaction aux détériorations qui ont eu lieu dans différents centres de vaccination ces derniers jours

Nouvel article 4 bis
> Rapport sur les aides aux travailleurs précaires placées à l’isolement
Au plus tard le 1er septembre 2021, le Gouvernement doit remettre au Parlement un rapport sur les dispositifs d’aide au maintien des revenus d’activité pouvant être mis en oeuvre pour les personnes exerçant une activité précaire et placées à l’isolement. Ce rapport arrive bien tard, le Gouvernement ne semble pas pressé d’assurer un revenu aux plus précaires.

Article 5

> Exclusion des travailleurs handicapés des Esat de l’obligation vaccinale
Les travailleurs handicapés accompagnés dans le cadre d’un contrat de soutien et d’aide par le travail, exerçant via les établissements et services d’aide par le travail (Esat) ne seront pas soumis à l’obligation de vaccination. Ils ne sont pas considérés comme des salariés mais des usagers des Esat.
> Information du Parlement sur l’obligation vaccinale
La mise en oeuvre de l’obligation de vaccination fait l’objet d’une information régulière par le Gouvernement devant les commissions de l’Assemblée nationale et du Sénat. Ces commissions peuvent également demander toute information sur le sujet.

Article 7
Procédures de licenciement et de cessation des fonctions des agents publics:
> Modification de la procédure et du motif de licenciement en cas de non-respect de l’obligation vaccinale par les salariés :
Désormais, dès lors que le salarié ne présente pas son justificatif de refus vaccinal, son certificat de rétablissement médical ou son certificat médical de contre-indication (ou, jusqu’au 15 septembre 2021 s’il ne justifie pas d’un résultat d’un examen de dépistage virologique négatif) il peut - avec accord de son employeur- poser des jours de congés payés ou de repos conventionnels.
Si des jours de congés ou de repos ne sont pas posés, l'employeur lui notifie le jour même la suspension de son contrat de travail, entrainant l’interruption du versement de sa rémunération. On suppose ici que le salarié doit tout de même percevoir la rémunération due pour les jours du mois qui ont été travaillées, mais la rédaction du texte n’est pas claire sur la question.

Cette suspension prend fin dès que le salarié produit les justificatifs requis.
Lorsque la situation se prolonge pendant plus de trois jours, l'employeur doit convoquer le salarié afin "d’examiner avec lui les moyens de régulariser sa situation" .
En cas de suspension du contrat de travail "pendant une durée cumulée supérieure à l’équivalent de deux mois de journées travaillées ", l'employeur peut licencier le salarié. La durée de la suspension du contrat se comptant en équivalence de journées travaillées, et non en jours calendaires, ouvrées ou ouvrables, on suppose qu’il faut compter en nombre de jours où le salarié aurait travaillé s’il n’avait pas été suspendu. Cela peut donc porter la suspension, par exemple pour les travailleurs à temps partiel, à bien plus de deux mois calendaires.
La rupture du contrat est un licenciement pour motif spécifique constituant une cause réelle et sérieuse de licenciement, suivant les modalités et conditions du licenciement pour motif personnel (entretien préalable au licenciement, accompagnement lors de l’entretien, notification de la licenciement par LRAR, indemnité de licenciement, ainsi que la procédure spécifique aux salariés protégés).

Pour les CDD et contrats de mission, cela constitue un motif de rupture du contrat avant son terme. Curieusement, il faut alors respecter les modalités prévues en cas de licenciement pour motif personnel : (L.1232-1 et suivants : entretien préalable à la rupture, notification de la rupture par LRAR ainsi que la procédure spécifique aux salariés protégés).
Les dommages et intérêts pour rupture anticipée du contrat de travail (prévus à l'article L. 1243-4) ne sont alors pas dus au salarié, seule est maintenue l'indemnité de précarité prévue à l'article L.1243-8, dont la base de calcul exclue la période de suspension du contrat précédant le licenciement. Pour les contrats de mission, le salarié perçoit l'indemnité de précarité prévue à l'article L.1251-32, dont la base de calcul exclue la période de suspension du contrat précédant la rupture.

Article 7
> Modification de la procédure et du motif de licenciement ou de cessation des fonctions en cas de non-respect de l’obligation vaccinale par les agents publics :
Désormais, dès lors que l’agent ne présente pas son justificatif de refus vaccinal, son certificat de rétablissement médical ou son certificat médical de contre-indication (ou, jusqu’au 15 septembre 2021 s’il ne justifie pas non plus d’un résultat d’un examen de dépistage virologique négatif), il peut - avec accord de son employeur- poser des jours de congés.
Si des jours de congés ne sont pas posés, l'employeur lui notifie le jour même la suspension de ses fonctions ou de son contrat de travail, entrainant l'interruption du versement de sa rémunération. On suppose ici que l’agent doit tout de même percevoir la rémunération due pour les jours du mois qui ont été travaillées, mais la rédaction du texte n’est pas clair e sur la question.
Cette suspension prend fin dès que l’agent public produit les justificatifs requis.
Lorsque la situation se prolonge pendant plus de trois jours, l'employeur doit convoquer l'agent afin "d’examiner avec lui les moyens de régulariser sa situation".
La suspension des fonctions ou du contrat de travail "pendant une durée cumulée supérieure à l’équivalent de deux mois de journées travaillées" justifie la cessation définitive des fonctions ou la rupture du contrat, s'il est agent contractuel. La durée de la suspension du contrat ou des fonctions se comptant en équivalence de journées travaillées, et non en jours calendaires, ouvrées ou ouvrables, on suppose qu’il faut compter en nombre de jours où l’agent aurait travaillé s’il n’avait pas été suspendu. Cela peut donc porter la suspension, par exemple pour les travailleurs à temps partiel, à bien plus de deux mois calendaires.
Cette cessation définitive doit être précédée : d'une convocation à un entretien préalable, au moins dix jours francs avant la date de l'entretien, lors duquel l’agent peut se faire assister par les défenseurs de son choix. Dans le délai qui précède l'entretien, l'agent peut aussi présenter ses observations. À l’issue de l’entretien, la décision lui est notifiée par tout moyen. La notification précise le motif ainsi que la date à laquelle la cessation définitive des fonctions ou la rupture du contrat intervient. Les commissions disciplinaires sont par conséquent complètement exclues du processus !

Nouvel article 7bis
> Instauration d'une procédure d'info/consult du CSE des entreprises soumises au passe sanitaire et à l'obligation vaccinale
Dans ces entreprise, et lorsque la mise en place des mesures affectent "l’organisation, la gestion et la marche générale de l’entreprise", le CSE doit être informé et consulté sur les modalités de mise en oeuvre des mesures de contrôle.
S'il doit être informé "sans délai" de la mise en place des mesures de contrôle par l'employeur, le CSE peut toutefois être consulté dans un délai de deux mois à compter de la mise en place des mesures par l'employeur. Les organisations syndicales ne sont donc absolument pas associées au processus de contrôle des salariés et aucune négociation n’est prévue.

Nouvel article 11 bis
> Les délits de non-respect du passe sanitaire, de l'obligation vaccinale ou de violation du placement en isolement qui passent devant le tribunal correctionnel se font devant une formation à juge unique. On privilégie donc une Justice expéditive, encore une fois la crise sanitaire est un bon prétexte pour faire l’impasse sur les garanties procédurales.

Nouvel article 12
> L’Assemblée nationale et le Sénat peuvent requérir toute information complémentaire dans le cadre du contrôle et de l’évaluation des mesures de la présente loi

Nouvel article 13
> Obligation pour de Gouvernement de remettre au Parlement, au plus tard le 1er septembre 2021, un rapport portant sur:
> les moyens de développer et d’intensifier l’information du public sur la situation sanitaire liée à l’épidémie de covid-19 en France,
> les règles à respecter dans ce cadre ainsi que sur les moyens d’enrayer durablement sa propagation, notamment en encourageant massivement le recours à la vaccination.
> les mesures envisageables afin d’améliorer, au sein des établissements d’enseignement public du premier et du second degrés, la pédagogie et la sensibilisation des élèves vis-à-vis du fonctionnement des vaccins et de leur rôle essentiel dans la lutte à long terme contre les épidémies.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La cible à combattre doit être le virus pas les salariés !

Au-delà de la méthode législative accélérée, le projet de loi sur l'extension du pass sanitaire et l'obligation vaccinale laisse un grand nombre de questions sans réponse tant sur sa mise en oeuvre que sur les conséquences graves qu’il pourrait engendrer sur la situation des salariés. En l’état, ce texte est porteur de transformations profondes de notre pacte social. Face aux contraintes et aux pressions qui s’expriment déjà sur les salariés, la CGT réaffirme son opposition à toutes mesures antisociales.
La CGT réaffirme, sans ambiguïté, sa position sur la nécessité de la vaccination pour combattre efficacement la pandémie mais réaffirme son opposition à son obligation. Elle juge que la voie de la conviction est préférable et encore possible.
Aujourd’hui, nous interpellons les parlementaires pour qu’ils mesurent toutes les conséquences sociales que cette loi, si elle était votée, ferait peser, quasi exclusivement, sur les salariés en imposant des sanctions. Des sanctions qui pourraient aller jusqu’à la suspension de leur rémunération voire leur licenciement.
Les salariés de nombreux champs d’activité ont été lourdement pénalisés par la crise sanitaire... Beaucoup d’entre eux ont vu leur vie plonger un peu plus dans la précarité. D’autres, en première ligne, ont répondu aux impératifs de santé ou de la vie quotidienne. Ils attendent encore tous des signes de reconnaissance de leur rôle décrété comme « essentiel » il y a encore quelques mois. Aujourd’hui, ce texte qui porterait atteinte à leur liberté de travailler ne peut être la réponse à cette attente !

Ce projet de texte prévoit des délais d’application très courts alors même qu’une part importante des populations jeunes ou précaires n’a pas encore eu accès à la vaccination et que les délais pour un premier rendez-vous s’allongent, faisant porter une pression inacceptable sur cette population. De plus, la CGT porte l’exigence, depuis février dernier, de permettre aux salariés de se faire vacciner pendant leur temps de travail, l’autorisation d’absence proposée par le projet de loi doit être impérativement précisée sur le temps accordé et sa rémunération pour faciliter sa mise en oeuvre.
Indéniablement, ce texte, mis en débat dans la précipitation, porte en lui les germes d’une remise en cause du pacte républicain en contribuant à alimenter les clivages entre citoyens détenteurs d’un pass et les autres et en renvoyant le contrôle de cette situation sur des personnes privées employeurs et/ou salariés eux-mêmes.
La CGT appelle les parlementaires à ne pas voter de mesures régressives pour le monde du travail.

Montreuil, le 21 juillet 2021


Edité le 12-08-2021 à 21:20:02 par Xuan




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   Posté le 12-08-2021 à 21:15:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-dessous le courrier de Roland Diagne.
Il est juste de relever l'essor des révoltes populaires dans le monde, c'est un courant qui naît de la pauvreté la plus extrême et de la désagrégation du camp impérialiste.
Par contre on ne peut pas mettre toutes les luttes et toutes les contradictions dans le même panier.

Nous avons défendu la nécessité de soutenir la révolte des gilets jaunes. Par contre le RIP relève du réformisme et devait être dénoncé. Ici R. Diagne n'en fait aucune critique.
De même il dénonce un piège attrape-nigaud de l’opposition entre « pro et anti vaccins » alors que le courant anti-vax est dirigé par les fascistes, dénonce le "dictateur Macron" et trouve une opposition entre l'individualisme bourgeois et la tyrannie bourgeoise.
Naturellement nous ne soutenons pas ce point de vue. je ne répète pas les posts qui précèdent, on ne peut pas plonger tête première dans n'importe quel mouvement opposé à la grande bourgeoisie sans considérer ses objectifs fondamentaux et les intérêts qu'il défend.

Ici il n'est pas anodin que le monde est en face d'une pandémie et que ceci aura des conséquences non seulement économiques à la même échelle, mais aussi dans la conception du monde. Une pandémie ne laisse ni choix ni liberté. Seule une action collective peut en venir à bout. Et cette action collective ne peut réellement aboutir que sous la conduite d'un parti communiste.


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LE SYNDICALISME RÉVOLUTIONNAIRE
ET LES NOUVELLES FORMES DE LA LUTTE DES CLASSES ?


Les formes de luttes « inattendues » se développent de plus en plus et cela hors des cadres syndicaux, associatifs et politiques traditionnels du mouvement ouvrier et populaire. En France, des bonnets rouges, des Gilets Jaunes aux manifestants anti-pass sanitaire, les résistances populaires se multiplient sans et hors des organisations historiques de la classe ouvrière et du mouvement démocratique et populaire.

A chaque fois celles-ci sont traversées par des interrogations, des hésitations puis par la division entre opposants ou partisans. Si tout le monde s’accorde pour qualifier « d’inédits » ces mouvements, les uns les caractérisent de « populistes », voire de « fascistes » et les autres de « populaires ».

On retrouve même parfois des questionnements dubitatifs sur les actions du « Comité Adama », des « comités contre les violences racistes policières », les appels à dé-esclavagiser et décoloniser les noms de rues, les statuts, les monuments publics ou encore les appels à se mobiliser contre l’islamophobie d’État ainsi que des difficultés persistent à faire le lien entre les lois jumelles dites sur le «séparatisme » et « l’urgence absolue ». Tout se passe comme si le mouvement ouvrier et populaire démocratique est prisonnier à travers ses "dirigeants" de l'idéologie bourgeoise des "valeurs républicaines", des "principes républicains" dont pourtant à maintes reprises la lutte prolétarienne des classes s'est démarquée, notamment la Commune.

Mais à y regarder de plus près ce type de soulèvement populaire spontané partiel ou total n’est pas une particularité « française » et peut être apparenté à d’autres soulèvements populaires en Europe, aux USA, mais aussi ailleurs, notamment dans les pays dépendants, coloniaux, néocoloniaux.
Le caractère spontané de ces luttes sociales est l’élément le plus partagé dans tous les exemples de soulèvements populaires anti-libérales, anti-impérialistes, anti-racistes et anti-capitalistes.

Ainsi en Tunisien, au-delà de l’appellation de « printemps arabe » qui lui est donné par les médias et la stratégie impérialiste des « révolutions de couleurs » pour les détourner et les mener dans une impasse avec l’aide des forces réactionnaires internes, par exemple, islamistes financées par les pétro-dollars, le suicide du jeune de Sidi Bouzid est le déclencheur du ras le bol du peuple des politiques libérales prédatrices qui affament le peuple et enrichissent surtout les Multinationales impérialistes et les fractions de la bourgeoisie apatride soumise à l’OMC, le FMI, la Banque Mondiale.

En Colombie, c’est la contre-réforme fiscale, qui pique dans les poches des travailleurs et des populations à l'instar de la "taxe carburant" qui a mobilisé les Gilets Jaunes, qui a jeté les manifestants dans les rues au cri de « Ils nous ont tellement pris qu’ils nous ont même enlevé notre peur » qui a contraint à reculer la dictature sanglante de la bourgeoisie compradore pro-US qui utilise les paramilitaires narcotrafiquants pour tuer les adversaires politiques et jouer son rôle de déstabilisation du Venezuela Bolivarien antilibéral et anti-impérialiste.

Au Chili, les manifestations ont commencé à l'annonce d'une hausse du ticket de métro de 800 à 830 pesos avant d’obtenir du gouvernement libéral pro-FMI et Banque Mondiale la suspension de la hausse de 9,2 % de l'électricité, celle annuelle de 3,5 % des péages et l’abrogation à 79 % de la Constitution datée de l’ère de la dictature de Pinochet l’assassin de Allende.

Au Pérou, c’est une longue grève des enseignants qui a donné à Peru Libre, un parti marxiste-léniniste, son candidat et actuel président, Pedro Castillo.

Aux USA, c’est le genou mortel sur le cou d’un Noir qui a lancé le mouvement « la vie d’un Noir compte » qui a fait tâche d’huile en France donnant aux mobilisations du Comité Adama une dimension de masse qui a été enfin prise en compte par la justice.

Ces révoltes spontanées ont en commun un événement ou une mesure gouvernementale déclencheur qui fait fonction de « goutte d’eau qui fait déborder le vase ».

Il en est de même de la « taxe et les portiques » pour les « Bonnet rouges », de la « taxe carburant » pour les Gilets Jaunes ou le « passe sanitaire obligatoire » pour l’actuel mouvement protestataire de masse.

Nous devons apprendre à surmonter nos idées préconçues, nos préjugés, nos à priori pour voir CONTRE QUI et QUOI se mettent en branle partiellement ou totalement ces mouvements, QUI COMPOSENT et QUELLE (s) revendication(s) est/sont mise(s) en avant comme déclencheur de ces mouvements. Au delà des insuffisances qui peuvent être notées par ci et par là, c'est souvent la partie inorganisée du monde du travail et du peuple qui manifeste ainsi son opposition grandissante aux politiques anti-sociales et anti-démocratiques du capitalisme et de sa dictature de classe.

Selon les contextes nationaux propres objectifs et subjectifs, toutes ces révoltes populaires spontanées peuvent aller plus ou moins loin dans leur capacité à élaborer, systématiser et fédérer autour de revendications qui en restent au stade économiques ou qui vont plus loin vers le stade politique. Un facteur important sur cette capacité de passer de l'économisme spontanéiste à la lutte des classes consciente est l’importance du lien des masses mobilisées avec les organisations syndicales et politiques de classe révolutionnaire.

Le niveau atteint par les luttes au Chili et au Pérou en est une illustration : changer la constitution avec un rôle important joué par le Parti Communiste au Chili et élire comme président le candidat d’un parti marxiste-léniniste au Pérou.

A contrario, on peut montrer comme exemples l’échec des « révolution colorées » à Cuba avec l’appel au peuple révolutionnaire de prendre la rue pour écraser la minorité contre-révolutionnaire qui a répondu aux twitts de la bourgeoisie apatride cubaine de Miami et du blocus criminel des cowboys Trump/Biden, le formidable retour démocratique électoral du MAS au pouvoir en Bolivie après le putsch de la bourgeoisie servile pro-US et la mise en échec des contre-révolutionnaires apatrides au Nicaragua et au Venezuela.

En France, le mouvement des Gilets Jaunes est celui qui pour le moment est allé le plus loin en faisant évoluer sa revendication de l’abrogation de la taxe sur le carburant à contre la précarité, le chômage, au lien « fin du mois et fin du monde », à la hausse des salaires, des pensions, des indemnités chômage, des emplois CDI, la renationalisation, puis la souveraineté populaire par le RIP (référendum d’initiative populaire), la fin du franc CFA cette monnaie coloniale qui enferme les peuples dans la françafrique prédatrice.

Dans tous les exemples ci-dessus des différents pays, différentes catégories du monde du travail et du peuple, souvent les plus précaires, se sont retrouvées ensemble dans ces manifestations dans lesquelles on a jamais autant échangé et discuté depuis toutes ces décennies de domination outrancière du réformisme idéologique et politique sur la "société" dans laquelle nous vivons et la "société" vers laquelle aller.

Dans toutes ces expériences, on a vu émerger puis évoluer par l’action des masses une critique grandeur nature du réformisme dominant et écrasant le mouvement ouvrier populaire et démocratique organisé. Toutes les critiques ne sont ni à prendre intégralement ni à rejeter intégralement.

Que tout ce bouillonnement social contestataire soit encore balbutiant, hésitant, confus voire imprégné de l’individualisme petit-bourgeois, de l’idéologie consumériste de la dite « société de consommation » à crédit qui a fait tant d’illusion, de la culpabilisation écologiste des consommateurs individuels et non des capitalistes résulte des reniements des renégats qui ont passé leur temps à mentir sur nos anciens qui ont pourtant fait les conquêtes sociales et démocratiques et des stigmates délétères des décennies d’hégémonie culturelle du réformisme sur le mouvement ouvrier et démocratique organisé.

Que tout ce bouillonnement social populaire se méfie de tout ce qui est devenu à leurs yeux « institutionnels », y compris notre CGT, provient d’un méfiance normale et saine qui exige tout simplement de nous, la CGT, l’effort nécessaire pour convaincre de notre engagement sincère et totale dans la défense des intérêts matériels et moraux de l’ensemble des masses laborieuses. C’est comme cela que nous ferons la démonstration en pratique du lien entre « syndicalisme du carreau cassé » et « syndicalisme de l’abolition du salariat » comme le proclamait la charte d’Amiens en octobre 1906.

Pour cela, il faut apprendre à regarder les luttes sociales et démocratiques qui naissent en dehors de nos syndicats avec les yeux de notre classe, de notre camp social et non les yeux de la classe exploiteuse, oppressive, la bourgeoisie, qui cherche à nous intégrer dans son système d’asservissement de classe.

Pour cela, il faut accepter de voir les pancartes dénonçant les mensonges de la propagande bourgeoise, de ses « experts » sur les masques, les respirateurs, les blouses, les lits que l’on ne cesse de fermer, le refus de l’UE de permettre le choix entre différents vaccins (chinois, cubains, russes, état-sunien, anglo-indien, etc) et tout cela pour imposer le diktat du monopole capitaliste Pfizer au lieu de céder à l’imposition gouvernementale du piège attrape-nigaud de l’opposition entre « pro et anti vaccins », le silence bruyant de la grande presse à information totalitaire sur la pétition déjà signée par 15 millions de Chinois demandant que soient ouverts aux experts de l’OMS tous les laboratoires P4 des USA, notamment celui de Fort Dietricht, comme la Chine l’a fait à Wuhan, etc.

Oui, les manifestants "anti-pass sanitaire obligatoire" qui sont souvent des primo-manifestants tout comme l’étaient les Gilets Jaunes et les Bonnets rouges « découvrent » la nature dictatoriale du capitalisme impérialiste et s'y oppose frontalement. Elles, ils dénoncent le dictateur Macron comme étape vers la compréhension de la « démocratie Républicaine » comme étant une forme de la dictature de classe de la bourgeoisie. L’ironie de ce processus historique en cours est l’inversion contre la tyrannie bourgeoisie de l’individualisme bourgeois camouflé sous le label de la « liberté individuelle » que celle-ci n’a cessé de propager et vanter contre le « collectif », la « classe » sociale. Elles, ils « découvrent » par l’action collective de rue qu’opposer liberté « individuelle » et liberté collective » est une terrible absurdité bourgeoise que les idiots utiles réformistes du syndicalisme et de la politique répètent à envi pour faire « mode » et acte de servilité au maître capitaliste, que seul la liberté collective assure la liberté individuelle.

Le contraire n’est pas vrai et est un piège bourgeois à con qui ne garantit que celle de la propriété privée des actionnaires du MEDEF/CAC40 et de leurs frasques indécentes "individualistes" du genre « tourisme de l’espace » comme pour se moquer à la fois de la destruction de l’environnement par leurs pillages de la nature et leur exploitation du travailleur.

A la différence de la période allant de 1920 à 1968, la lutte des classes va prendre de plus en plus les formes spontanées de surgissement des masses contre toutes mesures libérales du gouvernement des capitalistes impérialistes. Ces agressions libérales du patronat vont toutes dans le sens d’appauvrir les masses laborieuses, de faire payer leur crise au monde du travail. Et bien entendu vont apparaître aux réformistes « bien pensants » d’anodines, mais elles seront déclencheurs de mobilisations protestataires hors de nos organisations lourdes à mettre en mouvement mais qui ne peuvent indéfiniment se laisser surprendre ainsi. La raison de ce retard à la jonction est simple : nos organisations sont dominées par le réformisme idéologique, elles ont « perdu la bataille des idées » et restent dépendantes de la pensée bourgeoise, de l'idéologie de l'ennemi de classe.

Nos anciens avaient rompu, dans un contexte d'existence du camp socialiste d'Europe, cette dépendance idéologique vis à vis du patronat pour réaliser les exploits que furent les conquêtes sociales et démocratiques que sont la Sécu, la protection sociale, la retraite par répartition, l'indemnité chômage, les nationalisations, etc.

En attendant que les expériences diverses en cours fécondes progressivement la prise de conscience du besoin de l'unité des travailleurs dans les luttes, une capacité à faire converger les luttes, une « théorie révolutionnaire » sans laquelle « pas de mouvement révolutionnaire », il nous faut, au niveau de la CGT nous réapproprier, comme l’ont fait nos anciens pour gagner toutes les conquêtes sociales et démocratiques que nous avons du mal à défendre actuellement, cet enseignement du grand révolutionnaire communiste de la Révolution d’Octobre 1917, Lénine : "Quiconque attend une révolution sociale 'pure' ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n'est qu'un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu'est une révolution. (...) La révolution...ne peut pas être autre chose que l'explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoise et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement : sans cette participation, la lutte de masse n'est pas possible, aucune révolution n'est possible. Et tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement. Mais objectivement, ils s'attaqueront au capital, et l'avant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité d'une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l'unir et l'orienter, conquérir le pouvoir, s'emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes) et réaliser d'autres mesures... dont l'ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme" .

Il faut cesser de poser l’arme au pied quand "explose le mécontentement avec leurs préjugés, leurs fantaisies, leurs faiblesses et leurs erreurs dans une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité " d’une partie non organisée de notre camp et les regarder se débrouiller tout seul pour écarter les tentatives de « récupération » des partis fascistes ou fascisants. Les masses en lutte contre le capital et ses mesures libérales et liberticides sont souvent en avance sur nos « biens pensants » chefs réformistes juchés à la tête de la CES, cet outil « syndical » servile à la prison des peuples qu'est l’UE.

Alors faisons converger toutes les forces de notre camp social tout en contribuant à systématiser les revendications éparses pour reconstruire l’unité d’action à la base, puis de la base au sommet de tous les travailleurs contre la division qui est le véritable frein au rapport des forces nécessaire pour stopper la broyeuse sociale et anti-démocratique de la dictature des actionnaires milliardaires du MEDEF/CAC40 et des grands monopoles capitalistes de l'UE.

09/08/21
Diagne Roland, membre des CE de la FERC-CGT et de l’UD CGT 59


Edité le 12-08-2021 à 21:17:01 par Xuan




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La CGT et les manifestations contre le Pass Sanitaire par Lorenzo Battisti (CGT Banque Assurance)


Mardi 10 août 2021, par Lorenzo

https://lepcf.fr/La-CGT-et-les-manifestations-contre-le-Pass-Sanitaire

Si on regarde les commentaires en ligne des militants de la CGT sur les manifestations contre le Pass sanitaire, on a l’impression que beaucoup de travailleurs pensent qu’il est possible de faire passer à gauche ces manifestations dominées par l’extrême droite. Cette position repose sur l’idée que les mouvements sociaux n’ont pas d’orientation propre, mais dépendent exclusivement des rapports de force : si on participe en masse, on peut voler la manifestation à l’extrême droite, qui la monopolise actuellement.

Malheureusement, ce n’est pas le cas. Pour comprendre la nature d’un mouvement social, il faut comprendre ses racines sociales. Le mouvement contre le passeport vaccinal a une racine loin des valeurs de gauche et est par conséquent hégémonisé par des mouvements de droite.

Un exemple italien


Les premières manifestations en Italie ont eu lieu en janvier, lorsque le gouvernement a décidé de fermer les bars et les restaurants en raison de l’aggravation dangereuse de la situation pandémique. Fascistes, restaurateurs et clients sont descendus dans la rue en criant ’Libertà ! Libertà !’ et avec pour slogan ’ J’ouvre ’.

Dans le même temps, chaque jour, entre 300 et 600 personnes suffoquaient et mouraient seules dans un lit d’hôpital, tandis que les travailleurs de la santé, désespérés, essayaient de faire ce qu’ils pouvaient et plus pour sauver le plus de vies possible. Comme si un avion intercontinental s’écrasait tous les jours.

Mais de quelle liberté parlaient les fascistes et les restaurateurs dans la rue ? Ils parlaient de la liberté de continuer à faire des affaires comme avant. Comme si rien ne s’était passé, comme si les lits d’hôpitaux n’étaient pas remplis de mort et de désespoir. Ce qu’ils voulaient, c’était la liberté de faire ce qu’ils voulaient quand ils le voulaient, sans contraintes. Il est vrai que les restaurateurs italiens ont reçu beaucoup moins d’aides que leurs collègues français. Mais ils auraient pu demander une aide similaire à celle reçue dans d’autres pays d’Europe, montrant ainsi un intérêt pour la situation générale. En effet, dans ce cas, en plus des intérêts légitimes des restaurateurs, la santé publique aurait été protégée, à commencer par celle des personnes les plus fragiles. Au lieu de cela, cette solution n’a même pas été conçue.

Et les clients qui ont participé à ces manifestations, de quelle liberté parlaient-ils ? Ils demandaient la liberté de faire ce qu’ils voulaient, sans se soucier des autres. Pour célébrer et trinquer sans penser à la mort qui nous entourait alors.

Ça me faisait peur. Ça me fait peur. Pour eux, la liberté n’est pas une femme qui peut marcher tranquillement dans la rue. Ce n’est pas un travailleur qui n’a pas peur d’être licencié. Ce n’est même pas un enfant qui peut étudier et développer ses capacités. Ce n’est pas un monde sans guerres ni une répartition équitable des richesses. Il ne s’agit pas d’un environnement non empoisonné ou d’une vieillesse sereine.

Pour eux, la liberté c’est de pouvoir manger et boire. La photo du coucher de soleil sur la plage. Des seins et des culs. Une succession de moments d’expérience, l’un après l’autre. L’important est que rien ne vienne perturber ces moments. Pas un immigrant ou un sans-abri. Pas un gouvernement qui essaie de construire une barrière à la pandémie. Pas un ’autre’ dont la simple présence perturbe la jouissance de l’instant.

Il pourrait y avoir Pinochet au gouvernement, et si on peut manger et boire, s’amuser et faire la fête, c’est pareil. En fait, ce serait peut-être mieux, car il s’agirait d’un gouvernement ’efficace’ qui résoudrait rapidement les désagréments qui perturbent les expériences.

Une vie pleine pour eux n’est pas une vie sociale, avec les autres, s’efforçant de poursuivre quelque chose, de construire quelque chose qui restera, de laisser le monde meilleur que celui qu’on a trouvé. Ils remplissent leur vie de tagliatelles et de fromage de fosse, de vodka et de selfies posés, tous pareils.

En Italie, il y a un tiers du pays qui est comme ça et qui crie ’Libertà Libertà’ si les bars et les restaurants sont fermés. Et il y a un autre tiers qui, dans l’ensemble, sympathise et pense que ’ce n’est pas la vie sans ça’, tout en niant la survie de ceux qui risquent leur vie avec la pandémie. Dans un pays où depuis des semaines, depuis le déblocage des licenciements (c’est l’extrême droite de Meloni et Salvini qui a réclamé la liberté de licencier), on assiste à des licenciements massifs au rythme de 500 par jour, pas un seul d’entre eux n’est allé devant ces usines pour crier ’liberté liberté’ et soutenir ces personnes et leurs luttes. Aujourd’hui encore, aux heures les plus sombres, il y a un autre tiers du pays, toujours le même, qui fait grève, qui aide les sans-abri, qui cuisine dans les cuisines populaires pour les pauvres, qui aide les immigrés clandestins, qui demande l’imposition des grandes fortunes, qui adhère aux partis de gauche, qui manifeste, qui fête le 25 avril et le 25 juillet (anniversaire le premier de la Libération de l’Italie et de la chute de Mussolini le second).

L’orientation du mouvement no-vax/no-pass

Les manifestations européennes contre les restrictions en période de pandémie se caractérisent, comme celles en Italie, par le rejet absolu de toute limitation de l’activité économique (le droit irrépressible et illimité de faire des profits) et le rejet de toute limitation des comportements individuels exigés par les clients.

La liberté des sujets fragiles et de la société dans son ensemble de les protéger est absente, cette liberté qui est avant tout leur droit de vivre, leur et notre droit de rester en bonne santé et de ne pas risquer des conséquences à long terme. Cette liberté entre en conflit avec la liberté économique de faire des profits et la liberté individuelle de se divertir. Dans cette confrontation, les manifestants ont choisi leur camp.

La droite sait aussi où se placer. Ils ne disent pas qu’ils se fichent des personnes fragiles (ils s’en foutent, pour reprendre le langage des années 2000), ils disent vouloir défendre la liberté des restaurateurs et des clients de se divertir. De vivre. Et avec une certaine lucidité et cohérence politique. Historiquement pour eux les estropiés, les ratés, étaient un fardeau pour la race, à tel point qu’ils ne finissaient même pas dans les camps de concentration et étaient éliminés directement (une élimination qui a commencé avant même les autres).

Le problème, c’est la gauche, hégémonisée depuis des décennies par une pensée libertaire post-soixante-huitarde qui conçoit la liberté, au même titre que la droite, comme l’absence de contraintes et d’entraves. Sans ficelles ni liens, comme dirait Sole 24 Ore, journal du Medef italien. Sans contraintes sociales, sans responsabilité envers les autres, concentré sur la vie comme une succession d’expériences belles et gratifiantes que personne ne peut interrompre ou perturber.

Cette ’gauche’ ne ressent aucun devoir envers les plus faibles et considère sa propre liberté irrépressible et sans contraintes comme un bien absolu qui ne peut être compromis. S’il faut sacrifier les plus fragiles pour qu’ils puissent retrouver leur vie antérieure de jouissance, qu’il en soit ainsi.

Les contraintes servent à exploiter les plus forts au profit des plus faibles. Et les forts ont toujours été intolérants aux contraintes. La pensée libertaire a suggéré à gauche que ce n’est pas le cas. Mais sans contraintes extérieures, la loi du plus fort revient, les rapports de force réapparaissent, au détriment des plus faibles. La pensée libertaire de gauche, même si elle ne s’en rend pas compte, ouvre en fait la voie à gauche à une pensée fonctionnant à droite. Dans ce cas, à la droite la plus extrême.

Le rejet de toute limitation a été suivi de la diffusion de théories du complot de toutes sortes : ’le virus n’existe pas’ ’c’est une grippe normale’ ’on peut le soigner avec le médicament x mais on ne nous le dit pas’, etc. Il s’agit d’une rationalisation a posteriori pour justifier le rejet de toute contrainte, même face à des preuves sanitaires indiscutables. Je refuse les limitations et pour cela je dois me justifier à moi-même avant de le faire aux autres, c’est pourquoi on accepte de croire les théories les plus imaginatives et les plus invraisemblables.

Les choix derrière le passeport sanitaire

La question qui se cache derrière le pass sanitaire est de savoir s’il peut y avoir des limites collectives au comportement individuel et à l’activité économique.

Soit on protège les personnes fragiles, celles qui ne peuvent pas se vacciner ou sur lesquelles le vaccin n’a pas d’effet (greffés, immunodéprimés, maladies auto-immunes, etc.), en restreignant la possibilité de vie sociale de ceux qui ne veulent pas se vacciner, soit on donne à ces personnes le droit de vivre librement en enfermant chez elles les personnes fragiles, comme si c’était leur faute pour la fragilité qu’elles portent.

Ceux dont le comportement individuel est en contradiction avec l’intérêt collectif doivent être sanctionnés. Pour protéger la partie la plus fragile de la société qui serait touchée par les conséquences de cette liberté sans limite. Une liberté sans limites qui se transforme en son contraire, à savoir la ’liberté’ des forts contre les faibles.

réponses à des critiques
J’ai fait l’objet de trois critiques.
- La première m’accuse de faire le jeu de Macron (ou Draghi) et des patrons (qui sont derrière eux). On dit qu’ils utilisent la pandémie pour imposer des restrictions au contrôle social et pour éroder les droits. C’est tout à fait vrai, mais c’était tout à fait vrai pour chaque jour précédant la pandémie : même avant la pandémie, ils étaient occupés à réduire les droits et à utiliser tous les expédients pour y parvenir. Ils n’ont certainement pas attendu la pandémie pour le faire. Le rejet de la restriction des droits ne peut cependant pas conduire au rejet des mesures de protection collective contre la pandémie, mais plutôt au rejet des points intégrés de manière opportuniste dans ces mesures. Je suis contre tout licenciement lié à la non-vaccination des travailleurs, mais en même temps je pense qu’il est nécessaire que tous les travailleurs de la santé et tous ceux qui sont en contact avec le public soient vaccinés, pour le bien collectif. Le refus des licenciements ne peut conduire à ignorer la santé des personnes fragiles qui ne peuvent se vacciner.

- La seconde est qu’il ne faut pas perdre son temps à parler, mais s’engager dans des manifestations. Que je serais un intellectuel de pacotille perdant son temps à raisonner. L’anti-intellectualisme est un élément de la culture fasciste : dans le slogan de Mussolini ’ Croire Obéir Combattre ’, il n’y avait aucune place pour l’étude, la culture, l’analyse, la critique. À ma petite échelle, j’essaie plutôt de suivre Gramsci, victime de Mussolini et du fascisme, qui nous a appris que l’analyse et la pratique vont de pair, que c’est autour des grandes idées que peut se construire une manière collective de changer le monde. Sans elle, en poursuivant tout ce qui bouge, tout mouvement, nous agissons comme des chatons aveugles.

- Enfin, on m’a dit que je ferais la fine bouche, que je diviserais le mouvement contre Macron. Cette position contient l’idée que la division gauche-droite n’existe plus, et que nous devrions tous nous unir contre le pouvoir oppressif. Ceux qui la soutiennent ne ressentent aucune gêne à manifester aux côtés de groupes fascistes, dans des manifestations hégémonisées par eux et avec des slogans loin de la gauche. Je dois admettre qu’en fait, pour répondre à ces personnes avec leurs mots, j’ai toujours choisi de me diviser des fascistes. Ce sont des ennemis de classe et je n’ai jamais manifesté avec eux. Une fois de plus, cela montre le caractère réactionnaire de ces manifestations : c’est toujours l’extrême droite qui soutient que la division gauche-droite n’existe pas et qu’elle est une invention des élites pour diviser le peuple, et qu’une union nationale au-delà de la gauche et de la droite serait nécessaire pour unir le pays et le libérer. Une fois de plus, cela me rappelle beaucoup Mussolini et sa clique.

La CGT et les manifestations contre le Pass sanitaire

Les mouvements sociaux sont comme des bus, tout le monde peut y monter. Le problème est de savoir qui s’assied derrière le volant. Pensez aux grandes grèves : il n’y a pas que des travailleurs de gauche qui y participent, mais aussi des gens du centre, ou des travailleurs proches de l’extrême droite. Mais leur orientation est claire, et l’extrême droite n’a jamais essayé d’en prendre le contrôle, parce que leurs racines sociales reposent sur une orientation de classe qui s’oppose à l’idée corporative de la droite.

Le mouvement contre le Pass sanitaire s’inscrit dans la continuité des nombreuses manifestations obscurantistes qui ont eu lieu en France et en Europe ces derniers mois. Celles-ci ont ’en elles-mêmes’ une racine d’extrême droite car elles sont fondées sur le soutien à l’absence de contraintes sur l’économie et les comportements individuels (ce qui se traduit par l’imposition de la ’liberté’ du fort sur le faible) et sur l’irrationalisme conspirationniste (’le virus n’existe pas’ ’c’est une grippe normale’ ’on peut la soigner avec le médicament x mais on ne nous le dit pas’ etc).

Elle repose sur l’idée que les gens ordinaires sont victimes d’un système d’exploitation dans lequel tout est contrôlé par un petit cercle d’une élite ayant le pouvoir de tout contrôler et de tout planifier. Celui qui vient, comme moi, du pays qui a inventé le fascisme, sait très bien que c’est la base culturelle du fascisme. Toute personne qui pense cela n’est pas encore un fasciste, mais est à un pas de le devenir.

Malheureusement, il y a beaucoup de gens aujourd’hui qui confondent la lutte des classes avec la lutte contre les élites : la première est une lutte pour la démocratie et l’égalité, la seconde est une voie vers le fascisme. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que si cette élite toute puissante existe, il n’y a aucune possibilité de démocratie, en fait tout le monde en démocratie est compromis avec l’élite qui contrôle tout. Même les partis et les syndicats de gauche : vous vous souvenez de ce que Jean Marie Le Pen disait à chaque grève ? Une élite internationale (et certains pointent même la racine juive), unifiée, mondiale, qui veut soumettre les différents pays en exploitant une rhétorique démocratique où chaque parti, syndicat ou acteur associatif obéit en fait à cette élite. Eh bien, si c’est le cas, la seule solution logique est une force antidémocratique et nationaliste, dirigée par un homme (ou une femme ?), qui libérera le pays de la démocratie corrompue des élites.

Les protestations de ces jours-ci sont des protestations qui partent de ce terrain culturel. C’est pourquoi l’extrême droite, en France comme dans toute l’Europe, est dominante. Il ne s’agit pas de rapports de force, ni d’aller en masse pour changer la direction des manifestations. C’est que la culture sur laquelle elle se fonde, les slogans, l’orientation politique sont d’extrême droite.

L’objectif du syndicat ne doit pas être de participer à ces manifestations afin de les hégémoniser. À une époque où l’hégémonie appartient à l’adversaire, le risque est plutôt de perdre des pièces au profit de ceux que l’on veut combattre. Au contraire, il faut appeler à des manifestations et des grèves parallèles à ces manifestations, appelées sur des mots d’ordre clairs qui s’opposent à ceux de l’extrême droite, et qui mettent en concurrence les manifestations syndicales avec celles appelées ’ spontanément ’ par l’extrême droite. Ces manifestations devraient être axées sur la lutte contre la liberté de licenciement en l’absence d’un pass sanitaire, et non contre le pass sanitaire en soi.

Je suis désolé de constater que, sur ce sujet, la confusion en France est la même que dans mon pays d’origine, où il n’y a plus de gauche ou de grève digne de ce nom.

Je demande à chacun de faire attention à sa participation à ces manifestations, car cela pourrait nuire aux futurs mouvements de classe auxquels la CGT doit participer.


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   Posté le 12-08-2021 à 22:46:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Voir sur le site faire vivre mon article :
Pour une action collective efficace contre la pandémie, pour le zéro cas.

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   Posté le 13-08-2021 à 11:03:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-dessous la position de "Communistes" . Je relève que la question de la lutte contre l'épidémie n'est pas abordée :

Pas de trêve estivale dans la lutte contre les décisions de Macron et du capital


12/08/2021 Les manifestants contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire étaient encore plus nombreux ce samedi 7 août.

Les manifestations actuelles sont un désaveu massif de la politique de Macron au service du capital, comme le fut l’abstention aux élections régionales.

De nombreux appels et préavis de grève sont déposés dans la santé, le secteur public, les Unions Locales pour l’abrogation de la loi instaurant l’obligation de vaccination, le passe-sanitaire et de porter la question des moyens pour soigner correctement.
La CGT, Sud, FO, appellent à la grève dans la fédération nationale des industries chimique CGT, chez les pompiers, bibliothèques…. Notre parti soutient les salariés et participe aux appels à la grève dans les entreprises.
Retraites assurance chômage, défendre les libertés et l’abrogation de toutes les lois qui y portent atteintes, salaires, hôpital, services publics :
Oui au monopole public de la santé intégrant l’ensemble des secteurs concernés pour répondre aux énormes besoins de santé publique actuels et à venir, dirigé et géré par la nation et les représentants des travailleurs.
Oui à une politique d’embauche massive de personnels, réouverture de lit partout : l’heure est bien à la mobilisation pour un rapport de force interprofessionnel convergent, pour faire reculer Macron.
C’est avec le mépris habituel du gouvernement, qu’Elisabeth Borne, ministre du Travail, s'est exprimée dans le Journal du dimanche (JDD) du 8 août: « aucune indemnité ne sera versée aux travailleurs ne souhaitant pas se faire vacciner ou ne présentant pas de pass sanitaire valide à leurs employeurs ».

Ce gouvernement, comme les gouvernements précédents, ont mené l’hôpital public au bord de l’asphyxie, dans la 5éme puissance mondiale, on a manqué de masques, de sur blouses, de tests face à l’épidémie… Le système de rentabilité est imposé à l’hôpital, conduisant à la suppression de 100.000 lits d’hospitalisation en trente ans. 1.800 lits supplémentaires ont été fermés, en pleine pandémie, ces quinze derniers mois.
Les grands groupes pharmaceutiques osent augmenter le prix des vaccins, ils se moquent bien de la santé publique et le gouvernement n’y trouve rien à redire. Les contraintes et les sanctions sont pour la population, comme les nouveaux durcissements annoncés par le gouvernement, ainsi que la fin de la gratuité des tests, tandis que les capitalistes ont les mains libres pour engranger les profits.

Macron gère en fonction des intérêts économiques, pour le profit des multinationales, au mépris des recommandations des spécialistes de santé et des dangers encourus par la population. « La loi sanitaire est faite pour ne pas gâcher la reprise économique et créer des emplois», ose affirmer Elisabeth Borne, la ministre du Travail.
La « reprise » économique se traduit en profits pour les multinationales.
L’indice CAC 40 sur le premier semestre 2021 s’est envolé! L’euphorie boursière est certes mondiale, l’indice STOXX600 (Europe) a grimpé de 13,5 %, le DAX allemand de 13,2%. Outre-Atlantique, le Dow Jones et le NASDAQ ont progressé de plus de 12 % et le S & P 500 de 14,3 %, l’indice tricolore affiche une des meilleures performances mondiales : une hausse de +17% !
34 sociétés ont dégagé un chiffre d’affaires en hausse dont Total (+17,6 milliards d’euros par rapport au premier semestre 2020), LVMH (+9,9 milliards d’euros), ArcelorMittal (+8,1 milliards d’euros), Airbus 2 milliards, Schneider Electric, double son résultat (1,6 milliard)
le secteur des biens de consommation (Danone, Kering, L’Oréal, LVMH, Michelin, Hermès, Renault, Stellantis) affiche toujours une performance record… Le secteur financier réalise une hausse globale des bénéfices résultat net de 16,4%, les banques ont publié des résultats record : BNP Paribas +7%, Crédit Agricole +52%, Société Générale +30%
*Pour les Echos, « une santé insolente. A peine sortis de la phase la plus aiguë de la crise sanitaire ».
*Plusieurs journaux écrivent : "les géants du CAC 40 ont dégagé près de 57 milliards d'euros de profits au premier semestre": «Les grands gagnants vont être les actionnaires, au détriment de l’emploi»
* Les Echos sous le titre : "un quinquennat Macron marqué par des baisses soutenues malgré la crise" : l’impôt sur les sociétés est passé de 33,3% en 2017 à 25% dans la loi de finances de 2018.
L’effet direct est de permettre aux sociétés de distribuer plus de dividendes à leurs actionnaires, de permettre de dégager des plus-values plus importantes. En 2019 les entreprises ont bénéficié à la fois du remboursement du CICE sur les salaires de 2018 (et d’autres antérieurs) et des allégements de charges sur les salaires de 2019, ce qui a conduit le déficit public à être majoré de 40 milliards (20 milliards en 2018 plus 2019
*Avec la suppression de L’ISF le coût de cette réforme est de 3,8 milliards.
*«Quelle année ! s’exclame "Challenges" le patrimoine global des 500 premières fortunes de France approche les 1000 milliards d’euros, soit un bond de 30%. Avec un constat dérangeant : après 18 mois de pandémie, alors que le pays sort d’un choc économique majeur qui a fait reculer de 8% le PIB».
Ils construisent leurs fortunes sur la pandémie et s’accaparent les richesses créées par les travailleurs. Il faut leur retirer les pouvoirs sur la santé publique et sur toute la société. Cela, on ne peut l’attendre du gouvernement, ni des différents partis politiques qui se disent contre la loi sanitaire au nom de la liberté, mais qui défendent l’ordre capitaliste. La pandémie fait la preuve éclatante de la nocivité du capitalisme. Dans le monde les peuples subissent tous dans leur chair les méfaits du capital. Les grandes puissances capitalistes relancent la compétition entre elles pour s'accaparer les vaccins, les laboratoires font tout pour pousser à cela et ramasser les profits, l'OMS alerte, les pays pauvres reçoivent très peu de doses, par exemple l'Afrique n'a reçu que 1% de la production mondiale des vaccins.
Il faut lutter en permanence contre le capitalisme, jusqu’à s’en débarrasser et changer de société. C’est la seule solution pour changer totalement de politique en France, pour une politique au sevice des intérêts des salariés.
Les riches deviennent de plus en plus riches, avec une richesse qui pourrait être utilisée pour les besoins de la société et mettre fin aux maux de la société. Le capitalisme doit être balayé. Cela peut se faire en expropriant les moyens de production et en les plaçant sous le contrôle de la classe ouvrière, de sorte que la richesse de la société, créée par les travailleurs, puisse être utilisée, géré pour le bien des peuples et non pour le profit. La nécessité du socialisme n’a jamais été aussi présente.
Avec la question du changement climatique, la réponse à la situation est la même :
Dans quelle société nous vivons, qui la dirige, quelles sont les conséquences ?
Dans une interview de Pierre Lena- astrophysicien, membre de l’académie de sciences et du comité d’éthique du CNRS on peut lire: « La science est la vérité basée sur des éléments solides sur lesquels s’appuyer »… « Ce n’est pas à la science de dire s’il faut choisir entre l’explosion du nombre de réfugiés climatiques ou le maintien de profits de telle ou telle entreprise» …Par ex : 100 entreprises à elles seules sont responsables de 71 % des émissions de gaz à effet de serre
C’est une condamnation sans appel du système capitaliste :
Que font les gouvernements? Les capitalistes et leurs fondés de pouvoir se servent des prévisions en matière de climat pour accélèrer le soutien aux restructurations du capital et aux aides aux grandes entreprises capiltalistes pour se situer dans la compétition mondiale.
Macron, Merckel, Biden… s’agitent mais restent passifs face à la crise environnementale, leur rôle principal est de défendre le système capitaliste qui est en train de détruire notre planète. Le capitalisme est incompatible avec le respect des normes environnementales les plus élémentaires. Ce sont les grandes multinationales qui décident et n’ont qu’une seule boussole faire un maximum de profits, réduire leurs coûts de production, conquérir de nouveaux marchés. (voir article 726) Vert ou pas le capitalisme est un obstacle à la satisfaction des besoins humains!
Face aux dégats environnementaux générés par le capitalisme, Macron en profite pour justifier des coupes budgétaires, des mesures d’austérité et un renforcement de la pression fiscale sur les couches les plus pauvres de la population comme la « taxe carbone », pas écologique, mais elle renfloue les caisses de l’Etat, pour financer les énormes subventions publiques et ristournes fiscales dont les grands capitalistes bénéficient.
Sous le capitalisme, la science et la technologie, qui font des progrès considérables à notre époque contribuent non à la sauvegarde de la planète, mais à sa destruction, car son développement basé sur la recherche du profit maximum et de l'accumulation est un obstacle à la mise en œuvre des capacités scientifiques et techniques à une production respectueuse des Hommes et de leur environnement, de leurs conditions même d'existence.
S’attaquer à la grande propriété capitaliste en plaçant les grands leviers de l’économie sous le contrôle démocratique des travailleurs et mettre toutes les capacités technologiques et toutes les ressources de la société au service de l’humanité et de la planète. C’est la perspective que porte notre Parti Révolutionnaire Communistes et pour laquelle il lutte.
Participez à ce combat en prenant votre place dans notre parti, en versant à la souscription nationale.

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pour info
Lu sur : https://lepoing.net/le-pass-sanitaire-lextreme-droite-la-gauche-et-les-revolutionnaires/
11 août 2021

Le pass sanitaire, l’extrême droite, la gauche et les révolutionnaires

Manifestation contre le pass sanitaire, le 7 août 2021 à Montpellier (photo de Virginie Oulhen)
Le pass sanitaire ne se résume pas à une obligation vaccinale déguisée, c’est aussi un marqueur d’un autoritarisme croissant. Plutôt que de muscler le système de santé, la « solution » de l’État pour lutter contre la pandémie est avant tout policière : contrôler, fliquer et transformer les citoyens en contrôleurs et délateurs – gare au restaurateur qui ne contrôlerait pas ses clients ! Face à cette attaque liberticide, que font la gauche et l’extrême-droite et que peuvent les révolutionnaires pour obtenir la victoire ?

Derrière le pass sanitaire, c’est le « continuum de sécurité », déjà introduit par les lois « sécurité globale » et « séparatisme », qui se profile. Le travail de police ne se cantonne plus aux forces de l’ordre, c’est maintenant l’ensemble de la société qui est enrôlée dans le contrôle et la dénonciation, dessinant les traits de la « société de vigilance » appelée de ses vœux par Emmanuel Macron. Le pass sanitaire s’inscrit dans la droite ligne de la gestion néolibérale de la crise par Macron : en lieu et place d’une réflexion basée sur le soin, c’est avant tout le sécuritaire qui prime. Rappelons que les Conseils de défense sanitaire, où se prennent les décisions concernant la gestion de l’épidémie, sont en fait des Conseils de défense et de sécurité nationale, c’est-à-dire avant tout un groupement de policiers et de militaires. En plus, du Premier ministre et du Président, il se compose de différents responsables d’agences de renseignements et des ministres de la Défense, de l’Intérieur, de l’Économie, du Budget et des Affaires Étrangères. « Le président de la République peut en outre décider de convier au conseil toute personnalité compétente » : le ministre et le directeur général de la Santé n’y sont donc que des invités !

Un arsenal sécuritaire pour masquer l’incurie étatique

La vague de variant Delta laisse craindre un retour des restrictions, d’autant plus que l’efficacité des vaccins pour y faire face semble relativement discutable. Si l’on aimerait croire les affirmations douteuses du gouvernement selon lesquelles le vaccin empêcherait les contaminations et les formes graves à 96%, une série d’études est venue remettre ces éléments en cause. Ainsi, selon des études étasuniennes, se faire vacciner n’empêcherait ni de ne se contaminer ni de transmettre le virus. Au vu de récentes données israéliennes, le niveau d’anticorps baisserait rapidement avec une efficacité très faible au bout de six mois et selon une étude de Public Health England, il semblerait que la charge virale soit similaire entre personnes vaccinées ou non une fois contaminées. Bien que selon la plupart des études, le vaccin semble clairement éviter les formes graves, son efficacité au-delà de six mois reste une inconnue, poussant à la mise en place d’une troisième dose, au moins pour les immunodéprimés, voire d’une quatrième dose. De plus, une forte inconnue pèse sur l’émergence de variants échappant à la protection vaccinale, comme le variant colombien qui a causé la mort de sept personnes d’une maison de retraite en Belgique alors que ses résidents et les personnels étaient pleinement vaccinés. À Saint-Affrique, dans l’Aveyron, un cluster s’est aussi déclaré et les résidents positifs sont tous vaccinés. Il est donc possible que malgré les assurances gouvernementales, les capacités du système de santé soient mises à rude épreuve menant à de nouvelles restrictions.

C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre le pass sanitaire : c’est un moyen de masquer l’incompétence de la gouvernance policière de l’épidémie, comme le dénonce un communiqué de la CGT CHU Montpellier. Depuis le début de la crise, le gouvernement n’a pas créé de postes dans la fonction publique ni ouvert de lits d’hôpitaux (1 800 lits ont été fermés entre janvier 2020 et mars 2021) alors qu’il rallonge de 900 millions d’euros le budget de la police ! Avec le pass sanitaire, plus besoin de discuter des sujets qui fâchent : si l’épidémie repart, c’est la faute aux méchants qui refusent de se vacciner et de se soumettre aux mesures de contrôle…

Notons que le contrôle du pass sanitaire touche avant tout la sphère des loisirs : on peut allègrement aller se faire contaminer dans le métro pour aller au turbin et faire tourner l’économie mais il faut montrer son QR-code pour aller boire un verre avec ses amis ! D’autant plus que ce sont les prolétaires et les pauvres qui sont le moins vaccinés : la cible est toute désignée. Les travailleurs, dont les soignants, passent du statut de héros à de dangereux irresponsables…

Des points communs et de grosses différences avec les gilets jaunes

La lutte contre le pass sanitaire dure depuis près d’un mois. Comment la comprendre ? Tout d’abord, elle présente quelques points communs avec celle des gilets jaunes. Le premier, c’est la spontanéité : le mouvement est né suite à des appels sur les réseaux sociaux avec des mots d’ordre très larges. Le second trait commun, c’est l’hétérogénéité des manifestants : soignants, restaurateurs, jeunes, vieux, chômeurs, beaucoup de personne ne manifestant pas d’habitude… Cette hétérogénéité se retrouve en terme politique : on trouve dans les cortèges des gilets jaunes, quelques anarchistes et des groupes de gauche et d’extrême-gauche (NPA, POI…) de nombreux écolos mais aussi toute une frange confusionniste (Reinfo covid, des groupes anti-vaccins et même Qanon) et des groupes d’extrême-droite, qui n’ont pas hésités à attaquer des militants perçus comme révolutionnaires ou antifascistes, à Nantes, Montpellier ou bien encore Toulouse, entre autres.

Ces ressemblances de forme ne doivent pas faire oublier deux différences de taille. Tout d’abord, les gilets jaunes portaient des revendications sociales : prix des denrées de base (essence, alimentation), augmentation des salaires, des retraites, justice fiscale. La deuxième différence, c’est que les gilets jaunes n’étaient initialement pas focalisés sur la manifestation mais sur le blocage (péage) et l’occupation (ronds-point). Dans cette mesure, si les revendications du mouvement sont légitimes, il est nécessaire d’avoir conscience qu’il est très différent des gilets jaunes, et le fait qu’il ne réclame pas de nouvelles conquêtes sociales et ne perturbe par l’économie explique peut-être que l’extrême s’y sente plus à l’aise.

L’extrême droite et l’amour de la mort

Au premier abord, la présence de militants d’extrême-droite sous toutes ses formes, complotistes et classiques, peut sembler paradoxale. Contrôler, fliquer et réduire les libertés ne semble pas fondamentalement contradictoire avec leurs idées. Leur présence peut se comprendre tout d’abord par leur opportunisme fondamental : une contestation large, sans présence de la gauche, et au sein de laquelle se coalise la colère de pans entiers de la population, est une aubaine pour eux, et ce d’autant plus qu’ils ne digèrent pas d’avoir été marginalisés lors des gilets jaunes. Cette mobilisation leur offre la possibilité de capitaliser sur l’opposition aux restrictions liées à la gestion de la pandémie par le libéralisme autoritaire de Macron. Ainsi, l’extrême droite, par sa démagogie et des discours complotistes anti-vaccins, parvient à fournir un discours en opposition à cette gestion, ce que les courants progressistes ne sont pas parvenus à faire.

Esquissons l’hypothèse d’une raison plus profonde qui pousserait l’extrême droite à se rallier à ce mouvement. Le refus des restrictions trouve une cause inavouable qui puise dans le rapport particulier qu’entretient le fascisme avec la mort. Pour les progressistes, tout vie étant égale, elle doit être préservée partout, tout le temps, sans distinction. Pour les néolibéraux, les pertes doivent être réduites au minimum, la population étant avant tout considérée comme un cheptel de travailleurs productifs et de consommateurs – ne nous y trompons pas, les différents confinements et restrictions visent avant tout à préserver la pérennité du capital et non à sauver des vies d’une manière désintéressée. Mais l’extrême-droite, inspirée par le darwinisme social, n’a aucun problème avec la perspective de la mort d’une partie de la population pour purger les « faibles ». Le slogan des franquistes n’étaient-ils pas « ¡Viva la muerte! » ? L’Inde, les Etats-Unis et le Brésil, respectivement sous la gouvernance du nationaliste Modi, du protofasciste Trump et du nostalgique de la dictature Bolsonaro, se font fait remarquer pour n’avoir pris quasiment aucune mesure d’endiguement malgré des centaines de milliers de mort.

La gauche et le néant

À l’exception de la France insoumise, la gauche et de larges portions de l’extrême gauche se sont caractérisées par leur absentéisme ou leur attentisme (n’oublions pas le soutien tacite du PS et du PCF à la loi « séparatisme »…) La plupart des organisations de gauche ont dans un premier temps accepté ces mesures liberticides en souhaitant les aménager à la marge. Cette attitude se retrouve même à l’extrême gauche où une organisation telle que l’Union Communiste Libertaire a pondu très rapidement un communiqué en faveur de l’obligation vaccinale des soignants ainsi que du pass sanitaire à condition de les aménager par des mesures comme l’implantation de centres de vaccination dans les quartiers populaires (avant de changer de position quelques jours plus tard).

Ce n’est que dans un second temps que diverses organisations de gauche ont changé leur fusil d’épaule et se sont positionnées contre le pass sanitaire mais sans que leur présence dans les manifestations ne soit déterminante ni même significative… Les seules organisations du mouvement social classique à avoir pris la mesure du pass sanitaire sont les organisations syndicales, qui s’opposent aux menaces de licenciement des travailleurs non-vaccinés, avec des préavis de grève dans plusieurs secteurs, à commencer par les pompiers et les soignants (CHU de Toulouse, Bordeaux, Nancy, Marseille, Sète, Évreux…)

Cette faible implication, dans une lutte contre une mesure pourtant liberticide, montre que les organisations de gauche ne parviennent pas et/ou ne souhaitent pas faire partie prenante d’initiatives de défense des intérêts de classe tant qu’elles ne prennent pas les formes canoniques du mouvement social.

Et les révolutionnaires dans tout ça ?

Quelle intervention pour les révolutionnaires dans ce mouvement dont les revendications sont légitimes, mais dont la forme et la composition ne sont pas encore satisfaisantes ? Voici quelques pistes qui pourraient changer qualitativement la lutte. Tout d’abord, il serait intéressant de faire le lien avec les revendications contre les dernières lois liberticides, à savoir la loi « sécurité globale » et la loi « séparatisme ». Il serait aussi pertinent de développer des revendications sociales contre les lois s’attaquant directement aux travailleurs, à savoir contre le licenciement des salariés non-vaccinés, contre la réforme des retraites et contre la réforme de l’assurance-chômage.

De plus, comme le montrent les agressions d’extrême-droite qui se sont multipliées dans plusieurs villes, il est nécessaire d’expulser et d’empêcher la propagande fascisante qui n’a pas sa place dans un mouvement de défense des libertés de notre classe. Enfin, le mouvement serait beaucoup plus intéressant s’il sortait du cadre de la manifestation, qui est avant tout une mise en scène vis-à-vis de l’opinion publique, pour passer à d’autres actions : actions de désobéissance collective et massive, initiatives de solidarité pour les exclus de la vie sociale par le pass sanitaire, grèves et soutiens aux luttes des travailleurs dont les emplois sont menacés (les manifestations pourraient ainsi se rendre sur les lieux d’entreprise où des personnes sont menacées de licenciement). Se pose aussi la question de constituer des espaces d’auto-organisation où ces actions et revendications pourraient s’élaborer : sans préjuger qu’une forme soit meilleure que d’autres, de tels espaces pourraient être des cortèges en manifestation ou encore des assemblées ou des comités d’actions. C’est à ces conditions que nous pourrons arracher la victoire mais aussi poser des perspectives révolutionnaires au sein de ce mouvement d’opposition à l’autoritarisme croissant de l’État.

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   Posté le 14-08-2021 à 07:56:03   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

C'est intéressant, par contre rien sur la lutte contre l'épidémie, comme si la santé du peuple ne concernait pas les communistes.

Il est évident que la prévention implique le traçage de l'épidémie et un suivi des populations, quel que soit le gouvernement. D'où l'ambigüité de toutes les manifestations sur le thème des libertés, quand elles ne virent pas à l'hostilité ouverte contre le "totalitarisme" chinois, ce qui transpire dans tous les débats sur les réseaux sociaux.

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   Posté le 14-08-2021 à 19:01:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Dans son reportage sur les manifestations anti pass du 14 août, auxquelles il laisse une large place et de nombreuses vidéos, le Figaro signale The Epoch Times, ce mystérieux média sino-américain distribué aux anti-pass sanitaire

ENQUÊTE - Après avoir conquis une partie de la population américaine en soutenant Donald Trump, ce média opposé au Parti communiste chinois tente d'influencer le débat en France.

Par Claudia Cohen
Publié hier à 21:34, mis à jour il y a 1 heure

On retrouve dans le journal de multiples articles visant le Parti communiste chinois. Le Figaro

«Avec Vérité et Tradition», est-il inscrit en bas de Une. Depuis quelques semaines, dans les manifestations anti-passe sanitaire en France, un mystérieux journal aux origines sino-américaines s'échange. Des dames qui s'expriment en mandarin s'attellent dans les foules à la distribution gratuite de The Epoch Times. «Ça, c'est la vérité !», martelaient deux manifestantes, en brandissant «l'édition spéciale» de l'été, à l'une des journalistes du Figaro le 31 juillet à Paris.

Après avoir conquis une partie de la population américaine en soutenant Donald Trump dès sa victoire aux primaires du parti Républicain en 2016, ce média conservateur émanant du mouvement religieux et spirituel chinois Falun Gong tente désormais d'influencer le débat en France, en publiant des contenus destinés aux anti-vaccins, aux covidosceptiques et aux adeptes de théories complotistes...


Brèves vidéos : drapeaux tricolores, Liberté, Marseillaise et gilets Jaunes
https://twitter.com/i/status/1426554984590675976
https://twitter.com/i/status/1426556732185120773
https://twitter.com/i/status/1426523404518240258
https://twitter.com/i/status/1426545576951361536
https://twitter.com/i/status/1426515289450156033
https://twitter.com/i/status/1426540043196370946
https://twitter.com/i/status/1426533167423447043
https://twitter.com/i/status/1426526071122448391
https://twitter.com/i/status/1426528174725292039
https://twitter.com/i/status/1426473632713383937



https://twitter.com/i/status/1426492865425854466
Yann : « Aujourd’hui je suis monté du Berry, de Châteauroux, la France profonde, la France périphérique pour dire non au pass sanitaire qui est une mesure selon moi disproportionnée, liberticide, c’est de la ségrégation et c’est le modèle chinois qui nous attend, le modèle chinois, le contrôle total du citoyen par l’Etat, et ça on peut pas accepter un QR code pour rentrer dans un bar, un QR code pour aller jouer au foot, amener son gamin au foot. Non c’est pas la France, c’est pas Liberté, Egalité, Fraternité. »


Edité le 14-08-2021 à 21:08:25 par Xuan




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   Posté le 14-08-2021 à 19:19:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

https://www.franceinter.fr/qui-sont-les-manifestants-anti-pass-sanitaire-chez-nos-voisins-europeens Les manifestations anti pass en Europe.

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   Posté le 14-08-2021 à 19:33:43   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'article du Monde :

Passe sanitaire : de Chambéry à Lille, nouveau week-end de manifestations partout en France

https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/08/14/manifestations-anti-passe-sanitaire-cinquieme-week-end-de-mobilisation-a-travers-la-france_6091401_823448.html
Environ 250 000 personnes étaient attendues sur l’ensemble du territoire, samedi, alors que le passe sanitaire est imposé depuis lundi dans la plupart des lieux publics.
Le Monde avec AFP
Publié aujourd’hui à 05h29, mis à jour à 18h34

Photo : Une manifestante déguisée en statue de la Liberté dans le cortège organisé par le parti Les Patriotes, samedi 14 août à Paris.SARAH MEYSSONNIER / REUTERS

Leur nombre grandit à chaque week-end. Les opposants au passe sanitaire sont descendus dans la rue, samedi 14 août, pour un cinquième week-end d’affilée. Plus de 200 manifestations étaient prévues en France. Les autorités s’attendaient à voir défiler « environ 250 000 manifestants » sur l’ensemble du territoire, explique une source policière à l’Agence France-Presse (AFP).

Inédite en plein été, la contestation n’en finit plus de grossir. Ils étaient un peu plus de 237 000 la semaine dernière, selon le ministère de l’intérieur, soit plus du double que lors de l’ampleur des débuts du mouvement, à la mi-juillet. Les manifestants accusent le gouvernement de sous-estimer la protestation anti-passe sanitaire. Le collectif militant Le Nombre jaune, qui publie sur Facebook un décompte ville par ville, recensait, pour sa part, samedi dernier plus de 415 000 participants au « minimum » en France.

Trois cortèges à Paris
Dans plusieurs villes, le mouvement s’est présenté en ordre dispersé. Notamment à Paris, où la présence de l’extrême droite empêche jusqu’à présent la création d’un front commun. Trois rassemblements différents y ont lieu samedi. Une première manifestation, organisée par l’ex-figure du Rassemblement national (RN) Florian Philippot, et son mouvement des Patriotes, s’est élancée de la place de la Catalogne vers 14 h 30. L’autre grand défilé, déclaré par des « gilets jaunes », est parti de la porte Dorée peu après 13 heures. Un troisième a débuté place de la Bourse vers 13 h 30.

Les cortèges ont commencé à manifester, répondant à un large éventail de mots d’ordre, tels que « Libérons la France » ou « Stop coronafolie », « Oui à la liberté de choisir », ou encore « Reprends ton pass Macron et dégage ».
« C’est la première fois que je manifeste de ma vie. Vous vous rendez compte ? C’est vraiment que l’heure est grave », affirme au Monde Caroline, habitante du Val-de-Marne, venue avec deux amis manifester dans le cortège rassemblé à l’appel de Florian Philippot. Une autre femme, qui ne souhaite pas donner son prénom, se mobilise « pour ses petits-enfants. Je n’ai pas envie qu’on en fasse des rats de laboratoire. C’est notre liberté qui est en jeu aujourd’hui », clame-t-elle. Quand les manifestants croisent le chemin de passants favorables à la vaccination et au passe sanitaire, les échanges sont houleux. Des insultes du type « collabo » fusent instantanément. « Ils sont aveuglés par le discours officiel. C’est désolant », dit Patrick, qui refuse d’en dire plus sur son identité.

Forte participation dans le Sud
Au moins 47 700 manifestants, selon la police, ont défilé dans le Sud-Est. Les cortèges les plus importants étaient attendus sur cette partie du territoire, où Toulon, Montpellier, Nice, Marseille, ou encore Perpignan se sont imposées comme des foyers majeurs de contestation.
A Toulon, la manifestation a réuni 22 000 personnes selon la police, encore plus que lors du week-end précédent (19 000). Les manifestants n’ont pas donné d’estimation. A Montpellier, ils étaient environ 7 500, selon la police, contre 8 000 samedi dernier. A Marseille, quelque 6 000 personnes ont défilé rue de la République, soit autant que le week-end précédent. A Nice, la mobilisation était en baisse selon la police, qui a décompté 6 000 manifestants, contre 10 000 une semaine plus tôt.

A Lille, 2 650 manifestants, selon la préfecture, emmenés par de nombreux « gilets jaunes », ont parcouru le centre-ville. Un millier de personnes ont également marché dès la matinée contre les « atteintes aux libertés » à Lannion (Côtes-d’Armor), à l’initiative d’un collectif regroupant LFI, Attac et des syndicats. Selon la presse locale, le chiffre a doublé en deux semaines. Ils étaient, en revanche, 2 000 à Nantes, selon France Bleu, contre 5 500 il y a une semaine.

Ils étaient aussi environ 3 000 à Chambéry (Savoie), où la manifestation s’est déroulée sans incident. La participation y était équivalente à celle de la semaine dernière, selon le chiffre communiqué par la préfecture de Savoie. « Les journalistes, c’est la pensée unique, à la télé les scientifiques sont vieux, il n’y a aucune source fiable, je passe mes journées sur les réseaux pour vérifier les chiffres », a expliqué Catherine, manifestante de 65 ans, au Monde. De rares pancartes jouaient avec les symboles nazis ou communistes pour dénoncer la « dictature sanitaire ». La majorité des participants se défendaient cependant de toute thèse complotiste, repoussant toute récupération politique, et craignant les caricatures de leur mouvement. « Nous ne sommes pas des perchés, des « gilets jaunes » ou des fans de Philippot. Il y a des traitements, mais on n’en parle pas. Je ne suis pas un esclave qu’on peut forcer à se vacciner », dit Nicolas Moreux, 45 ans, ingénieur.

Lire notre reportage : Passe sanitaire : à Toulon, la droite nationaliste au premier rang des mobilisations

Un antisémitisme décomplexé de la part de certains manifestants
Depuis lundi, le passe sanitaire est imposé dans la plupart des lieux publics. Bars, restaurants, cinémas, transports longue distance, musées ou hôpitaux exigent ce QR code qui témoigne d’une vaccination complète contre le Covid-19, d’un test négatif ou d’un rétablissement face à la maladie.
Face à cette généralisation du dispositif, validée par le Conseil constitutionnel, les manifestants dénoncent une entrave à leur « liberté » ou un « manque de recul » au sujet des vaccins. Certains crient à la « dictature sanitaire », tandis que d’autres, parfois eux-mêmes vaccinés, rejettent ce terme, mais regrettent une « obligation vaccinale déguisée ».
Sans incident majeur jusque-là, la contestation attire un public divers – familles, primo-manifestants apolitiques, soignants ou pompiers en tenue – qui dépasse la seule mouvance antivaccin ou complotiste.
Une frange du mouvement assume également un antisémitisme décomplexé, pendant que certains centres de vaccination ou pharmacies sont traités de « collabos » et victimes d’actes de malveillance. Une enseignante sera ainsi jugée en septembre pour avoir brandi une pancarte ciblant des personnalités juives à Metz, samedi dernier.

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   Posté le 14-08-2021 à 23:23:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Une interview de Fabien Roussel :

Pfizer et Moderna vont engranger plus de 40 milliards de profits !!!

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