| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 28-03-2020 à 10:29:34
| Intéressant excepté l'auto organisation Au contraire il faut un parti révolutionnaire Les communistes ml doivent se concerter sur la situation : Il faut bousculer et écarter les dirigeants révisionnistes et réformistes Reconnaître la nature socialiste de la Chine, et agir de concert contre l'hégémonique et le danger de guerre. La Chine a vaincu le covid-19 grâce à une direction centralisée et des applications spécifiques aux conditions. Nous avons avant tout besoin d'une direction centralisée révolutionnaire.
Edité le 28-03-2020 à 13:05:28 par Xuan
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 28-03-2020 à 13:24:33
| Je publie ci-dessous des déclarations syndicales, pour info. A la faveur de la pandémie, la bourgeoisie a mis en place des dispositions crapuleuses contre les salariés, comme la consommation des congés en cours ou des journées et des semaines à rallonge. Ceci ajouté à l'absence de protection que nous pouvons tous constater dans les grandes surfaces. Faites connaître largement le site luttevirale.fr pour la défense des droits des salariés.
_____________________ Alors que, selon les chiffres du ministère du travail, 60 % des salarié•e•s continuent de travailler sur leur lieu de travail, l’Ugict-CGT, les syndicats CGT de l’inspection du travail et de la Direction Statistique du Ministère du Travail (DARES) et des avocat•e•s militant•e•s lancent luttevirale.fr pour leur permettre de faire primer l’enjeu de santé publique sur les intérêts économiques de court terme. Il y a des fiches pratiques et une foire aux questions etc comme le dit la note de présentation : 5 objectifs principaux : • Informer les salarié•e•s sur le droit applicable, 1ère étape pour le faire respecter. • Donner la possibilité, notamment aux salarié•e•s en responsabilité qui sont justiciables en cas d’atteinte à la santé ou à la sécurité, d’exercer le droit d’alerte, de refus et d’alternative que gouvernement et patronat leur refusent, en signalant des situations de non-respect du droit ou de l’intérêt général. • Grâce à une grande consultation, faire un état des lieux des conditions de travail et des marges de manoeuvre de l’encadrement : - Lutter contre la remise en cause des droits des salarié•e•s en matière de congés, de temps de travail, ou de démocratie sociale notamment, ouverte par le projet de loi urgence sanitaire adopté par le Parlement. - Mettre le professionnalisme au service de la mobilisation Le site luttevirale.fr met à disposition: • Des fiches sur la situation juridique, rédigées par les juristes de la CGT, des inspecteurs•trices du travail et des avocat•e•s militant•e•s. • Une enquête sur les conditions de travail qui sera traitée par les statisticiens CGT de la DARES. • Un système d’alerte de terrain, qui seront traitées par un collectif de volontaires et médiatisées sur les réseaux sociaux via le #LutteVirale.
_______________________ déclaration de la confédé CGT : Pour que le jour d’après soit en rupture avec le désordre néolibéral PUBLIÉ LE 27 MAR 2020 En mettant le pilotage de nos sociétés dans les mains des forces économiques, le néolibéralisme a réduit à peau de chagrin la capacité de nos États à répondre à des crises comme celle du Covid. La crise du coronavirus qui touche toute la planète révèle les profondes carences des politiques néolibérales. Elle est une étincelle sur un baril de poudre qui était prêt à exploser. Emmanuel Macron, dans ses dernières allocutions, appelle à des « décisions de rupture » et à placer « des services […] en dehors des lois du marché ». Nos organisations, conscientes de l’urgence sociale et écologique et donnant l’alerte depuis des années, n’attendent pas des discours mais de profonds changements de politiques, pour répondre aux besoins immédiats et se donner l’opportunité historique d’une remise à plat du système, en France et dans le monde. Dès à présent, toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé des populations celle des personnels de la santé et des soignant·e·s parmi lesquels une grande majorité de femmes, doivent être mises en œuvre, et ceci doit largement prévaloir sur les considérations économiques. Il s’agit de pallier en urgence à la baisse continue, depuis de trop nombreuses années, des moyens alloués à tous les établissements de santé, dont les hôpitaux publics et les Ehpad. De disposer du matériel, des lits et des personnels qui manquent : réouverture de lits, revalorisation des salaires et embauche massive, mise à disposition de tenues de protection efficaces et de tests, achat du matériel nécessaire, réquisition des établissements médicaux privés et des entreprises qui peuvent produire les biens essentiels à la santé, annulation des dettes des hôpitaux pour restaurer leurs marges de manœuvre budgétaires... Pour freiner la pandémie, le monde du travail doit être mobilisé uniquement pour la production de biens et de services répondant aux besoins essentiels de la population, les autres doivent être sans délai stoppées. La protection de la santé et de la sécurité des personnels doivent être assurées et le droit de retrait des salarié·e·s respecté.
Des mesures au nom de la justice sociale nécessaires La réponse financière de l’État doit être d’abord orientée vers tou·te·s les salarié·e·s qui en ont besoin, quel que soit le secteur d’activité, et discutée avec les syndicats et représentant·e·s du personnel, au lieu de gonfler les salaires des dirigeant·e·s ou de servir des intérêts particuliers. Pour éviter une très grave crise sociale qui toucherait de plein fouet chômeurs·euses et travailleurs·euses, il faut interdire tous les licenciements dans la période. Les politiques néolibérales ont affaibli considérablement les droits sociaux et le gouvernement ne doit pas profiter de cette crise pour aller encore plus loin, ainsi que le fait craindre le texte de loi d’urgence sanitaire. Le néolibéralisme, en France et dans le monde, a approfondi les inégalités sociales et la crise du coronavirus s’abattra notamment sur les plus précaires. Selon que l’on est plus ou moins pauvre, déjà malade ou non, plus ou moins âgé, les conditions de confinement, les risques de contagion, la possibilité d’être bien soigné ne sont pas les mêmes. Des mesures supplémentaires au nom de la justice sociale sont donc nécessaires : réquisition des logements vacants pour les sans-abris et les très mal logés, y compris les demandeurs·euses d’asile en attente de réponse, rétablissement intégral des aides au logement, moratoire sur les factures impayées d’énergie, d’eau, de téléphone et d’internet pour les plus démunis. Des moyens d’urgence doivent être débloqués pour protéger les femmes et enfants victimes de violences familiales. Les moyens dégagés par le gouvernement pour aider les entreprises doivent être dirigés en priorité vers les entreprises réellement en difficulté et notamment les indépendants, autoentrepreneurs, TPE et PME, dont les trésoreries sont les plus faibles. Et pour éviter que les salarié·e·s soient la variable d’ajustement, le versement des dividendes et le rachat d’actions dans les entreprises, qui ont atteint des niveaux record récemment, doivent être immédiatement suspendus et encadrés à moyen terme. Trop peu de leçons ont été tirées de la crise économique de 2008. Des mesures fortes peuvent permettre, avant qu’il ne soit trop tard, de désarmer les marchés financiers : contrôle des capitaux et interdiction des opérations les plus spéculatives, taxe sur les transactions financières… De même sont nécessaires un contrôle social des banques, un encadrement beaucoup plus strict de leurs pratiques ou encore une séparation de leurs activités de dépôt et d’affaires.
Des aides de la BCE conditionnées à la reconversion sociale et écologique La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une nouvelle injection de 750 milliards d’euros sur les marchés financiers. Ce qui risque d’être à nouveau inefficace. La BCE et les banques publiques doivent prêter directement et dès à présent aux États et collectivités locales pour financer leurs déficits, en appliquant les taux d’intérêt actuels proches de zéro, ce qui limitera la spéculation sur les dettes publiques. Celles-ci vont fortement augmenter à la suite de la «crise du coronavirus». Elles ne doivent pas être à l’origine de spéculations sur les marchés financiers et de futures politiques d’austérité budgétaire, comme ce fut le cas après 2008. Cette crise ne peut une nouvelle fois être payée par les plus vulnérables. Une réelle remise à plat des règles fiscales internationales afin de lutter efficacement contre l’évasion fiscale est nécessaire et les plus aisés devront être mis davantage à contribution, via une fiscalité du patrimoine et des revenus, ambitieuse et progressive. Par ces interventions massives dans l’économie, l’occasion nous est donnée de réorienter très profondément les systèmes productifs, agricoles, industriels et de services, pour les rendre plus justes socialement, en mesure de satisfaire les besoins essentiels des populations et axés sur le rétablissement des grands équilibres écologiques. Les aides de la Banque centrale et celles aux entreprises doivent être conditionnées à leur reconversion sociale et écologique : maintien de l’emploi, réduction des écarts de salaire, mise en place d’un plan contraignant de respect des accords de Paris… Car l’enjeu n’est pas la relance d’une économie profondément insoutenable. Il s’agit de soutenir les investissements et la création massive d’emplois dans la transition écologique et énergétique, de désinvestir des activités les plus polluantes et climaticides, d’opérer un vaste partage des richesses et de mener des politiques bien plus ambitieuses de formation et de reconversion professionnelles pour éviter que les travailleurs·euses et les populations précaires n’en fassent les frais. De même, des soutiens financiers massifs devront être réorientés vers les services publics, dont la crise du coronavirus révèle de façon cruelle leur état désastreux : santé publique, éducation et recherche publique, services aux personnes dépendantes…
Relocalisation de la production La « crise du coronavirus » révèle notre vulnérabilité face à des chaînes de production mondialisée et un commerce international en flux tendu, qui nous empêchent de disposer en cas de choc de biens de première nécessité : masques, médicaments indispensables, etc. Des crises comme celle-ci se reproduiront. La relocalisation des activités, dans l’industrie, dans l’agriculture et les services, doit permettre d’instaurer une meilleure autonomie face aux marchés internationaux, de reprendre le contrôle sur les modes de production et d’enclencher une transition écologique et sociale des activités. La relocalisation n’est pas synonyme de repli sur soi et d’un nationalisme égoïste. Nous avons besoin d’une régulation internationale refondée sur la coopération et la réponse à la crise écologique, dans le cadre d’instances multilatérales et démocratiques, en rupture avec la mondialisation néolibérale et les tentatives hégémoniques des États les plus puissants. De ce point de vue, la « crise du coronavirus » dévoile à quel point la solidarité internationale et la coopération sont en panne : les pays européens ont été incapables de conduire une stratégie commune face à la pandémie. Au sein de l’Union européenne doit être mis en place à cet effet un budget européen bien plus conséquent que celui annoncé, pour aider les régions les plus touchées sur son territoire comme ailleurs dans le monde, dans les pays dont les systèmes de santé sont les plus vulnérables, notamment en Afrique. Tout en respectant le plus strictement possible les mesures de confinement, les mobilisations citoyennes doivent dès à présent déployer des solidarités locales avec les plus touché·e·s, empêcher la tentation de ce gouvernement d’imposer des mesures de régression sociale et pousser les pouvoirs publics à une réponse démocratique, sociale et écologique à la crise.
Plus jamais ça ! Lorsque la fin de la pandémie le permettra, nous nous donnons rendez-vous pour réinvestir les lieux publics et construire notre « jour d’après ». Nous en appelons à toutes les forces progressistes et humanistes, et plus largement à toute la société, pour reconstruire ensemble un futur, écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral.
Edité le 28-03-2020 à 13:49:19 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 28-03-2020 à 13:31:47
| Intervention réunion Préfet de région Auvergne Rhône-Alpes CGT - 24 mars La situation inédite de crise sanitaire que nous traversons en France et dans le monde appelle l’amplification de l’ensemble des mesures de prévention afin d’assurer la sécurité et de protéger la santé de l’ensemble du monde du travail et de la population. De notre point de vue, le renforcement des dispositions à prendre sont de trois ordres : Renforcer le confinement, garantir l’accueil des patients et le respect du droit du travail. La CGT a fait de la lutte contre la propagation du virus COVID-19 une priorité, dès le début de l’épidémie. Par-delà la fermeture de nos accueils au public, des permanences téléphoniques sont organisées sur tout le territoire régional afin de répondre aux très nombreuses sollicitations du monde du travail, des syndicats, inquiets et déconcertés face aux injonctions contradictoires du gouvernement, s’agissant des activités de travail, ainsi qu’à l’irresponsabilité de certains employeurs imposant le travail dans des conditions dangereuses. Sommés de rester strictement confinés à domicile pour éviter la propagation du virus par certains membres du gouvernement, les mêmes personnes sont sommées d’aller au travail, s’exposer et exposer les autres aux risques de contamination, parfois sans protection, par d’autres membres du gouvernement, pour des activités ne présentant aucun caractère d’’urgence ou essentiel. L’évolution de la pandémie, analysée par le monde médical et de la recherche, montre que le pic de contamination n’est pas encore atteint et nécessite de renforcer les mesures de confinement. Un plan général de confinement apparait, de l’avis de nombreux experts, la seule solution pour endiguer la pandémie dans les meilleurs délais. Cette décision montrerait que l’intérêt général est enfin mis au coeur de la décision politique. Sa stricte application par nos citoyens s’inscrirait dans un devoir de solidarité. Toutefois, les messages de maintien au travail au niveau du gouvernement et la priorité donnée à l’activité économique brouillent la communication et vont à l’encontre de cette nécessité. En stoppant toutes les productions non essentielles, sur proposition des organisations syndicales, l’Italie nous indique la voie à suivre, pour protéger la santé des travailleurs et des travailleuses et du pays, afin d’enrayer la pandémie aussi rapidement que possible. Si sur le territoire régional un certain nombre d’entreprises ont rapidement mis en pause leurs productions, d’autres ont été contraintes de fermer après la mobilisation des salariés et de leurs représentant-e-s. Néanmoins la majorité d’entre elles ne respectent pas leurs obligations en matière de sécurité et de santé au travail. Chaque jour, nous constatons que l’activité de travail de la majorité des salarié-e-s se réalise sans protection pour eux-mêmes et pour leur entourage, avec tous les risques 2 de propagation de l’épidémie que cela représente, nous pouvons citer par exemple : les aides à domicile, les agents de sécurité, les livreurs de restauration rapide, les employé-e-s du nettoyage, les saisonniers, les coursiers… Cette situation anxiogène pèse fortement sur le moral et le psychisme des salarié-e-s concernées, avec tous les risques d’accidentologie que cela peut induire. C’est pourquoi, avec toute la solennité qu’exige la situation, la CGT vous demande de faire cesser, sans délai, toutes les activités économiques non essentielles aux besoins des populations, pour que l’immense majorité des salarié-e-s n’aient pas à se rendre sur leurs lieux de travail, afin de préserver leur santé, celles de leurs proches et de leurs collègues de travail, tant que les obligations des employeurs en matière de sécurité ne sont pas clairement définies et mises en oeuvre. Nous demandons également que la liste des activités "essentielles" soit clairement établie. Par ailleurs, nous attirons votre attention sur le fait que les mesures d’isolement accentuent néanmoins les inégalités sociales et économiques, dont celles liées au logement, ainsi que les risques de violences domestiques. Il apparaît essentiel de mettre en place rapidement des modalités d'écoute et d'assistance pour les publics les plus fragilisés. Attentifs au sort des plus démunis, nous sommes également informés de la situation des personnes sans domicile fixe, souvent migrantes avec famille, verbalisées du fait de leur présence à la rue et de l’absence de solution publique pour ces personnes. Il nous semble prioritaire de trouver des solutions humaines et garantes de leur dignité afin de protéger au mieux leur santé. Un dispositif sanitaire d’urgence doit être mis en place pour accueillir tous les patients. Les luttes menées depuis des mois par les personnels et les médecins des urgences de l’hôpital public, des établissements de soins et de santé, des EHPAD, ont mis en évidence la dégradation des moyens humains et financiers de notre système de santé et de son organisation en territoire. Elles sont restées sans réponse. L’hôpital public n’est plus en mesure d’assurer ses missions malgré l’exemplarité du dévouement des professionnels de santé. Sans la mobilisation de l’ensemble du réseau de santé public et privé, sans soutien aux soignants, ce sont des vies qui seront sacrifiées. Chaque établissement de santé doit donc s’inscrire dans le dispositif sanitaire d’urgence, et être réquisitionné autant que nécessaire. Car sans soin, il n’y a pas d’humanité. En ce sens, nous attirons à nouveau l’attention des pouvoirs publics sur les mesures à prendre, sans délai, pour les personnes malades privées de soins et d’accompagnement spécifique. Dans cette période troublée, aux possibles aggravations de fractures et d’inégalités sociales, le droit du travail doit être strictement respecté et garanti. C’est pourquoi, nous demandons : - L’obligation pour les employeurs de fournir aux salarié-e-s dans l’obligation de travailler, toutes les protections indispensables à la préservation de leur santé et de leur sécurité. - La reconnaissance en accident de travail et en maladie professionnelle, des salarié-e-s ayant été contaminé-e-s par le COVID-19 dans le cadre de leur activité. - L’indemnisation du chômage partiel à hauteur de 100 % du salaire, en incluant les primes. - L’assurance que toutes les dispositions soient prises, pour protéger et sécuriser les droits, les contrats de travail, les revenus et la santé des salariés des TPE, saisonniers, frontaliers, des plateformes, précaires, intérimaires, privés d'emplois, coursiers… - La non remise en cause du droit du travail en matière de repos des salarié-e-s, pour ne pas rajouter aux risques de contamination des risques d’accidents du travail en raison de fatigues accumulées. - La garantie des moyens de garde des enfants des personnels relevant des activités essentielles, ou devant assurer la continuité du service public. - L’assurance de l’exercice du droit syndical, de la démocratie sociale sur les lieux de travail, sur les territoires, en octroyant tous les moyens nécessaires aux CSE pour fonctionner, aux IRP, aux mandaté-e-s, aux conseiller-e-s du salarié pour remplir leur mandat, auprès des salarié-e-s, malgré les dispositions de distanciation sociale. - La protection des salarié-e-s qui auront fait valoir leur droit de retrait pour protéger leur santé, quel que soit la taille de l'entreprise et le secteur d'activité. - La réquisition par l'Etat de toutes les entreprises dont la production servira utilement à la lutte contre la pandémie et son endiguement. C'est le cas de LUXFER à Gerzat, la seule usine d'Europe à produire des bouteilles d'oxygène médical. C'est le cas de FAMAR Lyon, l’unique usine enregistrée pour délivrer le marché français en NIVAQUINE (Chloroquine) et c'est le cas de nombreuses autres entreprises à recenser tout particulièrement s’agissant du matériel basique de protection : gel, masques, blouses, tests de dépistage… Les moyens financiers votés dans le cadre du PLFR et définitivement adoptés par le Parlement pour financer de premières mesures d’urgence, devront prioritairement être destinés à financer l'ensemble de ces mesures d'intérêt général. La lutte contre cette pandémie impose un devoir d’engagement et de responsabilité des pouvoirs publics, afin de ne pas rajouter de la crise à la crise, des inégalités aux inégalités. Pour ce qui relève de notre engagement d’organisation syndicale, fidèle à notre histoire et nos valeurs, nous sommes mobilisés aux cotés de celles et ceux qui œuvrent à sauver la part d’humanité qui nous reste. Aussi, portée par son devoir de défense de l’intérêt général, la CGT vous demande solennellement, la mise en place immédiate d’une cellule de crise à l’échelle régionale, pendant toute la durée du contexte difficile que nous traversons. Et ce, afin de partager régulièrement la remontée des informations de terrain et d’adapter les mesures en fonction de l’évolution réalités et du contexte, et au niveau où la situation l’exigera. Au-delà de l’urgence, cette cellule de crise aurait également pour mission de travailler l’après crise sanitaire, une fois la pandémie stoppée. Pour plus que cela ne se reproduise et afin de reconstruire sur d’autres bases et sur des valeurs une société respectueuse de toutes et tous, il nous faudra comprendre "pourquoi nous en sommes arrivés à ce chaos ?" Mais d’ores et déjà, nous pouvons affirmer que nous sommes toujours animés par la volonté de retrouver d’autres "jours heureux". Cette ambition passera par des remises en cause pour celles et ceux qui persistent une voie qui se révèle mortifère pour la planète, le vivant et le développement durable et solidaire de nos territoires. Car, si rien ne pourra être comme avant, cet "après" commence dès maintenant. Il impose le respect et les moyens de la démocratie au travail et dans la cité. Une démocratie qui devra s’incarner avec la participation du mouvement syndical, en garantissant à tous, les trois piliers fondateurs et modernes de notre modèle social, que sont le service public, la Sécurité Sociale et le droit du travail. Lyon, le 24 mars 2020
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 28-03-2020 à 13:48:36
| Interview de Philippe Martinez au Huffington post Coronavirus : Philippe Martinez réclame "un état de catastrophe sanitaire" https://www.huffingtonpost.fr/author/astriddevillaines Le secrétaire général de la CGT demande notamment aux assurances de combler le manque à gagner du chômage partiel ainsi que l'arrêt des secteurs non-essentiels. INTERVIEW - Cela fait plusieurs jours qu’on ne l’a pas entendu. Pourtant, dans la crise actuelle de lutte contre le coronavirus , Philippe Martinez s’active. Le leader de la CGT est notamment en première ligne pour organiser ses locales qui répondent aux interrogations nombreuses des salariés, syndiqués ou non, sur l’ensemble du territoire. Au HuffPost, le secrétaire général de la CGT livre son analyse de la crise sanitaire et économique actuelle et ses remarques toujours virulentes à l’encontre de la politique menée. S’il reconnaît “l’écoute” de certains ministres et de “bonnes mesures” comme la prime pour les indépendants ou l’arrêt maladie pour les parents qui gardent leurs enfants, il réclame d’urgence l’arrêt des activités économiques non essentielles, plus de protection pour les salariés en première ligne et le paiement intégral du salaire pour les salariés en chômage partiel. Entretien. Le HuffPost: Comment allez-vous? Philippe Martinez: Dans les circonstances, je vais plutôt bien au niveau santé. Comment analysez-vous la situation ? La situation est très grave. Parce qu’on est confrontés à un discours ambigu du gouvernement qui a d’un côté un discours qui dit ‘tout le monde à la maison’ et de l’autre un discours qui dit ‘tout le monde au travail’. On fait prendre des risques aux citoyens et notamment aux travailleurs et travailleuses dans des secteurs d’activité qui ne sont pas indispensables aux défis sanitaires d’aujourd’hui. C’est un point de désaccord important qu’on a avec le gouvernement qui va bien au-delà de la polémique. Que demandez-vous au gouvernement ? Malgré nos demandes, le gouvernement refuse de lister les activités qui sont indispensables à la santé et à la vie des citoyens, au nom de considérations économiques d’après-crise qui n’ont pas lieu d’être à l’heure actuelle. La priorité, aujourd’hui, c’est la santé des citoyens. Je me suis fâché tout rouge -même s’ils ne l’ont pas vu- contre Bruno Le Maire et Muriel Pénicaud pour leur demander si la construction de navires de guerre ou de croisière, de train et d’avion était indispensable dans la période. Bruno Le Maire pense que construire un avion est essentiel, je ne le crois pas. Que vous ont-ils répondu ? On fait face à un refus du gouvernement de flécher ces activités, ils disent que dans la période tout serait lié dans l’activité économique du pays. Nous ne le pensons pas. Bruno Le Maire pense que construire un avion est essentiel, je ne le crois pas. Surtout que tous ceux qui travaillent dans ces secteurs peuvent occuper inutilement du matériel de protection qui serait mieux utilisé dans d’autres secteurs comme l’hôpital, les commerces, les routiers, les aides à domicile ou les services publics comme les policiers et les pompiers. Que pensez-vous du pacte de 300 milliards d’euros mis en place par le gouvernement ? Il faut différencier deux plans. Celui à 300 milliards est une garantie de l’État pour les entreprises qui débloquerait des conditions de crédits. Il n’est pas encore totalement dépensé, ce sera en fonction des besoins. Sur les 45 milliards d’aides aux entreprises, on estime que la communication du gouvernement est mensongère. Sur le chômage partiel par exemple, l’État prévoit que les entreprises soient remboursées à 100%, mais les salariés eux, n’ont pas de changement, ils toucheront toujours 84% de leur salaire. Nous réclamons 100% pour eux aussi. Nous demandons que soit décrété un état de catastrophe sanitaire pour que les assurances financent le salaire intégral des salariés Que proposez-vous pour que les salariés au chômage partiel touchent l’intégralité de leurs salaires ? Nous demandons que soit décrété un état de catastrophe sanitaire, sur le modèle des catastrophes naturelles, afin que les entreprises et les salariés puissent avoir recours aux assurances et ainsi financer le salaire intégral des salariés. Nous n’avons pas de réponse. Gérald Darmanin demande aux salariés de prendre des congés payés, au nom des efforts que chacun doit faire et pour éviter un chômage qui irait juqu’à 20-25%. Qu’en pensez-vous ? Ce sont des déclarations qui sont vraiment mal à propos, pour rester poli. Les gens ne sont pas en congé, ils sont confinés. Ils restent chez eux parce qu’il faut rester chez soi, c’est assez malsain d’entendre ce genre de discours. Ceux qui prennent des congés, c’est parce que le chômage partiel n’est pas indemnisé à 100% et qu’il vaut mieux avoir la paye complète à la fin du mois pour les bas salaires, nombreux, que compte notre pays. C’est tendancieux et scandaleux. Les métiers 'indispensables', c'est toute l'année qu'ils doivent être bien payés Que pensez-vous de la prime de 1000 euros pour les employés de supermarché mise en place par certains grands groupes sur proposition du gouvernement ? Quand on est mal payé, 1000 euros c’est parfois un double mois, mais il est quand même assez remarquable de noter qu’on découvre qu’il y a des gens qui font “des petits boulots” et qui deviennent indispensables dans le pays. Or, quand on est indispensable, c’est toute l’année qu’on devrait être mieux payés. Certains cadres de la CGT locale ont dit que c’était “une prime à la mort”. Qu’en pensez-vous ? Je pense que dans cette période, il faut être mesuré. Je comprends les salariés qui l’acceptent et qui ne vont pas dire ‘ça ne m’intéresse pas’. Mais encore une fois, les métiers indispensables, comme les employés qui font le ménage et qui sont très mal payés ou en temps partiel imposé, c’est toute l’année qu’ils doivent être bien payés. Quels sont les retours de terrain des salariés en France ? Les principaux retours concernent le problème de la protection des salariés. Toutes les entreprises n’appliquent pas les mesures minimales de protection, y compris dans le commerce. On a fait beaucoup de publicité pour la grande distribution, mais il reste beaucoup de supermarchés où les salariés se protègent tout seul et ce qu’on leur donne n’est pas suffisant. Il y a même des cas où les salariés sont contraints de travailler alors qu’il y a eu parfois des cas contaminés. On a vu récemment le décès d’un agent de sécurité dans un centre commercial en région parisienne. Trouvez-vous qu’on parle moins de ces morts que des médecins? Je ne veux pas distinguer les morts. Il faut que tous ceux dont l’activité est indispensable pour passer cette crise sanitaire grave soient protégés. Médecins et personnels hospitaliers sont directement exposés. D’autres professionnels sont livrés à eux-mêmes. Il leur faut à tous une protection maximum qui fait défaut aujourd’hui. Nous demandons au gouvernement d’inciter les Français à se plonger dans les livres de recettes plutôt que de commander des repas tout prêts qui mettent en danger les livreurs. Les indépendants vont toucher 1500 euros par mois, les banques vont pouvoir accorder des prêts aux entreprises pendant trois mois, le jour de carence est suspendu pour les fonctionnaires et on peut se mettre en arrêt maladie pour garder les enfants. Reconnaissez-vous que ce sont de bonnes mesures ? Évidemment. Ce sont des choses qu’on demande depuis plus d’une semaine. Petit à petit, les choses se débloquent, je pense également à la suspension de la réforme de l’assurance chômage ou à la protection des intérimaires et précaires qui continueront à être payés durant tout le temps de leur contrat de mission initial. Il y a encore des blocages concernant les travailleurs du numérique et les livraisons à domicile. Nous demandons au gouvernement d’inciter les Français à se plonger dans les livres de recettes plutôt que de commander des repas tout prêts qui mettent en danger les livreurs. On dirait que vous avez un meilleur dialogue avec le gouvernement par rapport à l’avant-crise ? C’est sûr qu’on n’a jamais eu autant de contacts ! (Rires). Ça, c’est nouveau, mais c’est bien le moins que le gouvernement puisse faire. On a une écoute, on a réussi à faire bouger certaines choses dans la discussion, mais on n’est pas encore entendu. Il reste des problèmes majeurs que je viens d’évoquer. Les ordonnances seront un chèque en blanc pour le gouvernement et les patrons Que pensez-vous de la loi d’urgence sanitaire adoptée à l’Assemblée nationale dimanche ? Que du mal. Il y a une décision unilatérale du gouvernement et du patronat qui n’est pas adaptée à la diversité des situations. On ne répond pas par une loi qui impose des règles dérogatoires au droit du travail -qui a déjà été bien attaqué pendant ce quinquennat- en ne prenant pas en compte la situation des entreprises. Par exemple, des industriels qui ne sont pas indispensables en ce moment vont aussi bénéficier de la liberté des horaires hebdomadaires accrus ou des dérogations au repos dominical. Ce n’est pas normal. Il faut faire confiance à ceux qui travaillent dans les secteurs-clés pour travailler un peu plus si besoin, il n’y a pas besoin de le leur dire. Dans les autres cas, il faut le faire dans les règles. Les ordonnances qui seront prises seront en chèque en blanc pour le gouvernement et les patrons. Vous avez signé une déclaration commune avec tous les syndicats, dont le Medef. Pour quelle raison ? On a eu une réunion qui était prévue de longue date, on a discuté de la situation. Ce n’est pas un accord. Nous précisons ensemble qu’il est de la responsabilité du gouvernement et des entreprises de tout mettre en oeuvre pour protéger les salariés devant travailler. Il faut que la vie démocratique continue à s'exprimer. Il n'y a pas d'union sacrée. Le patronat est à la hauteur de la situation ? Une partie du patronat et notamment dans les PME-TPE est très inquiète, légitimement. Quant au Medef, il se cache derrière des décisions non prises par le gouvernement en matière d’arrêt d’activités alors qu’il est plutôt d’accord avec lui pour ne pas arrêter l’activité économique. Je m’appuie sur ce que disent les soignants: il faut arrêter d’urgence les productions non essentielles. On dirait que les oppositions ont du mal à trouver un écho et que le gouvernement a les mains libres, est-ce votre analyse ? Non, même si les communications sont plus difficiles, on continue de s’exprimer. On assume parfaitement nos critiques. Il n’y a pas d’union sacrée. On se rend compte que les services publics, c'est important ! Pensez-vous que les Français organiseront des manifestations au balcon s’ils sont mécontents, par exemple, des ordonnances ? Oui. Il peut y avoir toute forme d’expression de mécontentement. Il y a des salariés qui se mettent en grève en ce moment. Il faut que la vie démocratique continue à s’exprimer. Quelles leçons souhaitez-vous que l’on tire de cette crise ? Il y aura beaucoup de choses à reconsidérer après cette crise, c’est évident. Sans vous faire un inventaire à la Prévert, on redécouvre ce qu’on disait bien avant la crise : la revalorisation de certains métiers, la revalorisation des salaires. On se rend compte que les services publics, c’est important ! Cela fait plusieurs mois que l’hôpital manque de lits et de moyens, il va falloir qu’on y regarde sérieusement. La mondialisation a du bon pour certains côtés, mais quand je vois qu’on est incapable d’avoir des systèmes de détection du virus parce qu’aucun n’est fabriqué en France ou qu’on fait face à des pénuries de médicaments pour les mêmes raisons, il faudra repenser la relocalisation de l’activité, les circuits courts et remettre en cause un certain nombre de politiques publiques et industrielles. Emmanuel Macron a dit qu’il tirerait toutes les conséquences de cette crise. Faites-vous confiance à l’exécutif pour aller dans votre sens ? Nous saurons leur rappeler leurs propos nombreux dans la période. Ils saluent tous les jours le personnel hospitalier, ils prennent conscience de leur nécessité. De même pour les Ehpad qui ont connu des mouvements sociaux l’année dernière, aujourd’hui on se rend compte de leur manque de moyens. Une question plus légère et personnelle pour finir, vous n’êtes pas obligé d’y répondre. Allez-vous vous raser votre moustache comme le préconise le Dr Pelloux qui estime que ce sont des nids à microbe ? Je n’embrasse personne ! (Rires). Et je respecte les consignes de confinement et de protection, car la CGT est fermée. Dites-le à Pelloux !
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1225 messages postés |
| Posté le 28-03-2020 à 14:48:30
| La dernière question est inutile. Martinez n'avait pas à répondre à cette ânerie. En bon responsable d'un syndicat de lutte des classes, il devait annoncer "C'est la lutte finale, groupons nous et demain....sera le genre humain"
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 28-03-2020 à 18:29:43
| Pas faux il y a des sortes de connivences déplacées
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2655 messages postés |
| Posté le 29-03-2020 à 09:08:29
| Il faut toujours se rappeler ce que disait Ludo Martens à propos du système capitaliste et des multinationales, dans son discours du 1er mai 1994 http://editions-proletariennes.fr/Dochml/presse/articles/solidaire/dates/1994/solidaire1037/solidaire1037.htm Le capitalisme est un système criminel, barbare et inhumain http://editions-proletariennes.fr/Dochml/presse/articles/solidaire/dates/1994/solidaire1037/pagesludomartens.pdf "Quel est le but de toute multinationale ? Son but n'est jamais de donner du travail ou de satisfaire les besoins des gens. Un capitaliste se lance dans la production pour faire des profits et pour accumuler du nouveau capital. Il doit accumuler, acheter des machines plus performantes, pour vaincre la concurrence. Pour survivre, les capitalistes doivent augmenter la part de leurs revenus consacrée aux investissements. La part réservée à la consommation des masses diminue relativement. L'accumulation accrue conduit aussi à une production plus massive et à des crises de surproduction. La propriété privée des moyens de production impose le fait que les usines tournent nécessairement pour le profit et pour l'accumulation du capital. Les multinationales ne produisent pas en fonction des besoins des masses, mais uniquement en fonction des besoin solvables, qui peuvent leur rapporter un profit. Le grand capital est maintenant international, il va chercher le profit maximal dans les coins les plus éloignés de la terre. Pour y arriver, il détruit la santé de ceux qu'il exploite et sème la mort parmi des centaines de millions de chômeurs et de paysans. Arrivé au sommet de son développement, le capital mondial est un système de génocide à dimension planétaire."
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 29-03-2020 à 09:20:19
| La dernière prestation d'E.Philippe honteux et déboussolé. Ces gens-là ont dû avoir des échos des réseaux sociaux. Il font le dos rond et lâchent des ronds pour sauver leur peau, ils sont même capables de nationaliser des entreprises pour conserver le principe de la propriété privée des moyens de production et pour exploiter davantage. La différence entre la Chine socialiste et les pays impérialistes, est éloquente. En particulier le comportement erratique des USA partagés entre la perte des profits et celle du travail vivant. La nécessité de remplacer le capitalisme par le socialisme devient évidente. La guerre contre la pandémie transforme nos pensées, elle transforme aussi les conceptions en Chine après la guerre commerciale de Trump. Il apparaît que deux points de vue s'y affrontent et qu'une tendance à suivre un développement libéral est vivement condamnée.
Edité le 29-03-2020 à 10:09:57 par Xuan
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1225 messages postés |
| Posté le 29-03-2020 à 14:38:59
| Xuan a écrit :
Il apparaît que deux points de vue s'y affrontent et qu'une tendance à suivre un développement libéral est vivement condamnée. |
Conclusion imprudente , tant que la crise sanitaire et la crise économique sous-jacente ne sont pas réglées, bien malin celui qui dira quel système social sera condamné. Fin 1945, le système soviétique avait la victoire militaire face à ses adversaires européens et américains, pareil contre les japonais et l'adhésion populaire dans nombre de pays occidentaux. Et pourtant dès 1947-1949, le monde capitaliste a relancé les forces impérialistes et militaristes en Europe, essentiellement en Allemagne d'ailleurs et entrepris par la guerre froide et les guerres chaudes (Corée, Indochine, Vietnam) de remettre les pendules à l'heure pour finalement abattre le système soviétique sans guerre chaude. La victoire fut écrasante. Seule la révolution chinoise a replacé un caillou dans la chaussure des impérialistes.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 29-03-2020 à 16:32:47
| Je parle de la lutte entre deux voies dans le PCC, et ce n'est pas sans arrière-pensée. Cette lutte n'a jamais cessé en fait, elle représente la lutte des classes dans la sphère théorique et idéologique et se traduit par des orientations différentes au cours de l'édification socialiste. Il ressort que la guerre commerciale lancée par Trump a ruiné les espoirs de certains idéologues qui rêvaient d'une rapprochement, d'un développement capitaliste vers une propriété privée dominante, et d'institutions libérales. La lutte contre le coronavirus a montré aussi la supériorité des entreprises d'Etat et du socialisme. Je ne développe pas ça ici, ce n'est pas le sujet, mais je vais ouvrir un fil en reprenant plusieurs articles tirés de textes théoriques, avec l'inconvénient de la traduction automatique mais une orientation violemment anti libérale.
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 31-03-2020 à 00:20:49
| Dépister et fabriquer des masques, sinon le confinement n’aura servi à rien Durée de lecture : 19 minutes24 mars 2020 / Gaël Giraud Reporterre https://reporterre.net/Depister-et-fabriquer-des-masques-sinon-le-confinement-n-aura-servi-a-rien Dépister et fabriquer des masques, sinon le confinement n'aura servi à rien Pour sortir efficacement de la pandémie du Covid-19, le confinement seul ne suffira pas, explique l’auteur de cette tribune. Qui rappelle la priorité dans un contexte d’hôpital public martyrisé par des décennies de politiques néolibérales : permettre le dépistage et distribuer des masques de protection. Gaël Giraud est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), professeur à l’École nationale des ponts Paris Tech’, et jésuite. Il travaille actuellement en Italie. Gaël Giraud. Ce dont nous sommes en train de faire l’expérience, au prix d’une souffrance inouïe pour des pans significatifs de la population, c’est que l’Occident vit au Moyen Âge, et pas seulement sanitaire. Comment sortir du Moyen Âge sanitaire très vite et entrer au XXIe siècle ? C’est cet apprentissage que les Occidentaux doivent faire, en quelques semaines. Voyons pourquoi et comment. Il faut commencer par le redire, au risque de choquer aujourd’hui, la pandémie du Covid-19 aurait dû rester ce qu’elle est : une pandémie un peu plus virale et létale que la grippe saisonnière, dont les effets sont bénins sur une vaste majorité de la population mais très graves sur une petite fraction. Au lieu de cela, le démantèlement du système de santé européen et nord-américain commencé depuis plus de dix ans a transformé ce virus en catastrophe inédite de l’histoire de l’humanité qui menace l’entièreté de nos systèmes économiques. Je ne suis pas épidémiologiste mais les communications des spécialistes du domaine (ici et là), aujourd’hui, sont concordantes : il aurait été relativement facile de juguler la pandémie en pratiquant un dépistage systématique des personnes infectées dès l’apparition des premiers cas, en traçant leurs déplacements et en plaçant en quarantaine ciblée le (tout petit) nombre de personnes concernées. Tout en distribuant massivement des masques à toute la population susceptible d’être contaminée afin de ralentir encore davantage les risques de dissémination. C’est ce qu’ont fait notamment la Corée du Sud et Taïwan avec succès, puisqu’elles ont enrayé le mal sans aucun confinement collectif. Pourquoi ne l’avons-nous pas fait ? Tout simplement parce que nous n’avons plus de système de santé publique digne de ce nom mais une industrie médicale en voie de privatisation. Ce qui n’empêche que des héros et des saints aient continué, et continuent, de travailler dans les services sanitaires publics : nous en avons l’illustration éclatante en ce moment même. La privatisation de la santé a conduit nos autorités à négliger les avertissements qui avaient été lancés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au sujet des marchés d’animaux sauvages à Wuhan. Il ne s’agit pas de donner des leçons ex post à qui que ce soit mais de comprendre notre erreur pour agir le plus intelligemment possible dans les jours qui viennent. Prévenir des événements comme une pandémie n’est pas rentable à court terme. Nous ne nous sommes donc prémunis ni en masques ni en capacité de procéder à des tests massifs, là où Séoul et Taïpei l’on fait. Et nous avons réduit à l’étiage nos capacités hospitalières au nom d’une idéologie de destruction du service public qui montre, à présent, ce qu’elle est : une idéologie qui tue. Parce qu’ils n’ont jamais adhéré à cette idéologie, et parce qu’ils ont su tirer les leçons de l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (severe acute respiratory syndrome, Sars) de 2002, la Corée du Sud et Taïwan disposaient d’un système de prévention extrêmement efficace : dépistage systématique, traçage, mise en quarantaine ciblée et population éduquée au port du masque. Aucun confinement. Les dommages sur leurs économies sont négligeables. Impossible d’entretenir la fiction anthropologique de l’individualisme véhiculée par l’économie néolibérale Au lieu d’un dépistage systématique, nous, Occidentaux, avons donc adopté une stratégie moyen-âgeuse, celle du confinement. Déjà en 1347, le médecin champenois Pierre de Damouzy recommandait le confinement aux habitants de Reims pour échapper à la peste noire [1]. Là où la Corée du Sud et Taïwan ont agi rationnellement et de manière organisée (la technique des tests de dépistage n’est nullement compliquée, elle requiert seulement de l’organisation et du matériel que nous savons produire), nous mettons à présent en danger notre économie et la santé physique et mentale de la plupart d’entre nous, alors qu’une toute petite fraction d’entre nous est infectée et qu’une fraction encore plus faible est susceptible d’avoir des complications sérieuses. Mais, si faible soit-elle, cette dernière fraction est encore supérieure à la capacité de charge ridicule de nos hôpitaux. La stratégie est-asiatique étant ignorée, ne rien faire revenait à condamner à mort des centaines de milliers de citoyens selon les projections qui circulent au sein de la communauté des épidémiologistes, notamment celles de l’Imperial College londonien. Même si certains aspects de ce papier sont discutables, il a le mérite de mettre les choses au point : l’inaction est tout simplement criminelle. C’est cette perspective qui a fait renoncer Emmanuel Macron et Boris Johnson à leur stratégie initiale d’immunisation collective et qui a « réveillé » l’administration Trump. Trop tard, malheureusement : ces pays risquent de payer le prix fort en vies humaines de leur retard à prendre la mesure de la gravité de n’avoir pas dépisté. Le confinement partiel de l’Europe a ressuscité l’idée que le capitalisme est décidément un système bien fragile et que l’État-providence est de retour. De fait, la faille de notre système économique que révèle la pandémie est malheureusement simple : si une personne infectée est capable d’en contaminer plusieurs autres en quelques jours et si le mal possède une létalité significative, comme c’est le cas du Covid-19, aucun système de production économique ne peut survivre sans un puissant service public. En effet, les salariés au bas de l’échelle sociale contamineront tôt ou tard leurs voisins et le patron ou le ministre lui-même finira par contracter le virus. Impossible d’entretenir la fiction anthropologique de l’individualisme véhiculée par l’économie néolibérale et les politiques de démantèlement du service public qui l’ont accompagnée depuis quarante ans : l’externalité négative induite par le virus défie radicalement l’imaginaire de la start-up nation façonnée par le volontarisme d’autoentrepreneurs atomisés. La santé de chacun dépend de la santé de tous. Nous sommes tous des êtres de relations interdépendants. Bien sûr, certains peuvent espérer que leurs privilèges leur faciliteront l’accès à des services hospitaliers privés si le pire devait leur arriver. Mais ceux-ci ont été réquisitionnés en Espagne et devraient l’être partout ailleurs. Ce serait en tout cas un pari personnel bien risqué de la part des « premiers de cordée » que de construire un système économique sur un tel risque. Car cette pandémie n’est nullement la dernière, le Big One qui ne reviendra plus avant un siècle. Au contraire : le réchauffement climatique promet la multiplication des pandémies tropicales, comme le rappellent depuis des années la Banque mondiale et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Et il y aura d’autres coronavirus. La Corée du Sud a multiplié les lieux de dépistage du Covid-19, notamment à destination des automobilistes. Sans un service de santé public efficace qui permette de dépister et soigner tout le monde, il n’y a donc plus de système productif viable en période de coronavirus. Et donc pas davantage dans les décennies qui viennent. L’appel lancé par le Medef (Mouvement des entreprises de France) le 12 mars dernier à « rendre l’outil productif plus compétitif » trahit une profonde incompréhension de la pandémie. Qu’en est-il du « retour de l’État-providence » ? Son fantôme avait reparu en 2008. L’expérience a montré que la manne monétaire des Banques centrales réservée aux banques privées n’a pas profité à l’économie réelle. Aujourd’hui encore, à Dublin (Irlande), des jeunes insolvables survivent dans la rue après avoir été expropriés de leur appartement en 2010 par un système bancaire dont les dettes ont été entièrement reprises à son compte par l’État — c’est-à-dire par les contribuables irlandais eux-mêmes. En 2020, c’est l’appareil productif qui est mis en partie à l’arrêt dans la plupart des grandes nations industrielles. Cela va entraîner diverses crises de solvabilité et, éventuellement, un nouveau krach financier. Or, la manne monétaire des Banques centrales peut maintenir artificiellement à flot un certain nombre de banques mais elle ne peut pas immuniser des humains. Les bourses sont en train de le comprendre : le problème venant de l’économie réelle, il ne peut être résolu par la seule politique monétaire. C’est ici que l’État doit entrer en scène. Le vrai retour de l’État, unique moyen de sauver « l’outil productif » et, surtout, de sauver des vies Pour comprendre comment, il est utile de revenir à ce graphique qui a déjà fait le tour du monde des réseaux sociaux : sans mesures de protection, le « pic » des cas d’infections graves (en rouge) dépasse la ligne horizontale des capacités d’accueil du système hospitalier ; avec des mesures de protection, le « lissage » de la courbe (bleue) permet de la maintenir en dessous de la ligne de flottaison. Courbes de la pandémie du Covid-19. Deux types d’intervention publique peuvent s’esquisser à l’aide de ce graphique et, à travers elles, deux conceptions de l’État. Ce qui les distingue, c’est leur rapport à la droite horizontale. Cette dernière ne tombe pas du ciel : elle est le résultat des politiques de santé publique menées au cours des décennies qui ont précédé. En France, nous disposons de 0,73 lit de réanimation pour 10.000 personnes. En Italie, 0,58. Outre-Rhin, 1,25. Si, aujourd’hui, des Occidentaux meurent du coronavirus, c’est parce que trois décennies d’austérité budgétaire (sans fondement scientifique) ont réduit à presque rien la capacité de charge de notre système hospitalier public. En particulier, en France, la loi « Hôpital, patients, santé et territoire » (HPST) de Roselyne Bachelot promulguée en 2009, aggravée par la réduction d’un milliard d’euros des dépenses publiques pour l’hôpital en 2018. S’il est capturé par les intérêts privés de quelques-uns, l’État tend à considérer la droite horizontale comme une donnée « naturelle », intangible. Il n’a pas « d’argent magique » pour financer un dépistage systématique, ses hôpitaux, accroître leur capacité d’accueil, sauver des vies. Il ne lui reste qu’à tenter d’agir sur la seule courbe rouge en pratiquant, ou non, diverses variantes de confinement. Un État qui se préoccupe de ses citoyens est celui qui, non seulement tente de lisser la courbe des infections en confinant ses citoyens (s’il a commis l’erreur de ne pas mettre en œuvre la stratégie sud-coréenne d’entrée de jeu) mais qui agit sur la droite horizontale, investit dans son hôpital public, achète des machines d’assistance respiratoire et dégage les fonds publics pour aménager en urgence des services de soins intensifs « de campagne ». Cela prendrait trop de temps ? Aujourd’hui, le nord de l’Italie réquisitionne des hôtels pour les transformer en hôpitaux. Entre le CHU high-tech dont la construction exige dix ans et une chambre d’hôtel, il existe un moyen terme. L’Angleterre et les États-Unis, à juste titre, transforment au pas de course une partie de leur industrie pour produire des respirateurs. Nous avons aussi, en France, une industrie automobile qui peut être réquisitionnée, non pour produire des moteurs thermiques qui tuent, mais pour produire des respirateurs qui sauvent des vies. Là se situe, en partie, le vrai retour de l’État aujourd’hui. Unique moyen de sauver « l’outil productif » et, surtout, de sauver des vies. Mais l’État doit aussi organiser la sortie du confinement. C’est l’ensemble du système de production économique de nos pays qui s’effondrerait Puisque la droite horizontale est ridiculement basse, nous risquons de provoquer l’effondrement de notre système hospitalier, comme cela semble se dérouler en ce moment même en Italie, à Bergame, Brescia et, dans une moindre mesure, à Milan. Il faut donc que l’État accélère et favorise la diffusion des anti ou rétroviraux, de manière à permettre très vite, partout, de soulager nos systèmes hospitaliers au bord de la rupture. Et que les citoyens de tous nos pays fassent enfin preuve de responsabilité : à l’heure où j’écris me parviennent des photos de certaines rues de Paris encombrées de passants qui se promènent ou font leur jogging sans masque ni gants. Attitude irresponsable. Il n’est que de regarder ce qui se passe aujourd’hui en Lombardie pour le comprendre : à Bergame, on ferme un cercueil toutes les demi-heures en moyenne. Il n’y a plus de cérémonie d’enterrement, les parents du défunt étant eux-mêmes malades ou en quarantaine… Devant la détresse, le maire vient de décider la mise à l’arrêt total de toute l’économie de sa ville, entreprises incluses. Pour que le confinement soit rigoureux (accompagné des gestes d’hygiène élémentaires), il faut que, dès à présent, chacun en comprenne le sens et l’utilité. Le confinement permet de ralentir efficacement la diffusion du virus et, redisons-le, en l’absence de stratégie de dépistage initiée dès le début de l’épidémie, il reste la moins mauvaise stratégie à court terme. Pourtant, si l’on s’en tient là, il ne sert à rien : si nous sortons de nos enfermements dans, disons, un mois, le virus sera toujours là et provoquera les mêmes morts que ceux qu’il aurait causés aujourd’hui en l’absence de confinement. Faut-il repousser sine die le jour de la sortie ? Attendre, via la réclusion, que la population s’immunise elle-même ((en gros, la stratégie initiale de Boris Johnson mais “a casa”), exigerait de tabler sur plusieurs mois de confinement. Pour le comprendre, il suffit de revenir au paramètre essentiel d’une pandémie : R0, le nombre de personnes à qui un humain infecté peut transmettre la maladie. Tant que R0 est supérieur à 1 — c’est-à-dire, tant que je peux transmettre le virus à plus d’une personne —, le nombre de personnes infectées croît exponentiellement. Si nous sortons du confinement sans autre forme de procès avant que R0 ne soit descendu en dessous de 1, nous aurons les centaines de milliers de morts que, depuis le début, la pandémie menace de provoquer. Or, pour que l’immunisation collective fasse redescendre R0 sous la barre de l’unité il faut qu’environ 50 % de la population soit immunisée, ce qui, compte tenu du temps moyen d’incubation (cinq jours), prendrait probablement plus de cinq mois de confinement (à supposer que nous soyons un million à être contaminés aujourd’hui, deux mois et demi si nous ne sommes que 500.000, mais qui le sait puisque nous n’avons pas dépisté ?). C’est ce type de calcul qui est sous-jacent aux annonces publiques du gouverneur de l’Etat de New-York, selon qui le confinement pourrait durer jusqu’à neuf mois. Or c’est probablement impossible à la fois en termes économiques, sociaux et psychologiques. C’est l’ensemble du système de production économique de nos pays qui s’effondrerait (à commencer par nos banques, extrêmement fragiles). Sans compter que, dès à présent, les plus pauvres d’entre nous — les réfugiés, les personnes à la rue, les populations du quart-monde — sont acculés à la mort, non pour cause de virus, mais parce qu’elles ne peuvent pas survivre sans une société qui tourne. Sans compter non plus que nous n’avons aucune assurance que nos circuits d’approvisionnement alimentaire peuvent tenir le choc de la quarantaine très longtemps : veut-on contraindre par les armes les ouvriers et les salariés à revenu modeste à risquer leur vie pour acheminer de la nourriture aux cadres qui restent, aujourd’hui, tranquillement chez eux ou dans leur maison de campagne ? Il faut donc organiser une sortie « précoce » de confinement, au plus tard dans quelques semaines. Prendre collectivement ce risque n’a de sens qu’à une seule condition : mettre en œuvre, cette fois, la stratégie est-asiatique avec la plus grande rigueur. C’est à cela que doit servir le temps que nous achetons en nous enfermant chez nous : Ramener R0 (qui était probablement autour de 3 au début du confinement) aussi proche que possible de 1 ; Favoriser la reconversion de l’industrie pour produire en masse les respirateurs dont les services d’urgence ont besoin, maintenant, pour sauver des vies ; Permettre aux laboratoires occidentaux de produire, maintenant, le matériel de dépistage tout en nous organisant pour le mettre en œuvre dans quelques semaines. ll y a aujourd’hui deux enzymes dont les stocks, très insuffisants, limitent notre capacité à procéder à des dépistages : la reverse transcriptase (Reverse transcrites, AMV ou MMLV) et la Taq ou Pfu, qui amplifie la réaction chimique permettant d’identifier la présence du COVID-19. Ce sont les deux enzymes que différents laboratoires, à présent, s’efforcent de produire jour et nuit. Produire les masques indispensables pour freiner la diffusion du virus (qui sera toujours là quand nous sortirons de chez nous. éduquer la population aux gestes de “distanciation sociale” qui seront toujours de rigueur, même lorsque nous sortirons de la quarantaine. Les tests devront se poursuivre durant tout l’été pour être certains d’avoir éradiqué le virus quand l’automne reviendra Si nous mettons fin à notre enfermement collectif alors que nos moyens de dépistage ne sont pas prêts ou que nous manquons de masques, nous courrons de nouveau à la tragédie. Impossible, malheureusement, de mesurer R0 aujourd’hui. Il faut donc, surtout, attendre que nous soyons organisés pour le dépistage et organiser le plus rapidement possible la sortie ordonnée de la quarantaine. Que se passera-t-il, alors ? Celles et ceux qui seront « libérés » devront être soumis à un dépistage systématique et porter le masque pendant plusieurs semaines. Sans cela, la sortie sera pire que le début de la pandémie. Ceux qui seront encore positifs seront remis en quarantaine, ainsi que leur entourage. Les autres pourront aller travailler ou se reposer ailleurs. Les tests devront se poursuivre durant tout l’été et sans doute même à l’automne pour être certains d’avoir éradiqué le virus quand l’hiver reviendra. De nouveaux clusters localisés de contamination feront leur apparition mais nous pourrons alors les circonscrire, comme nous eussions dû le faire dès le début. Les deux seules urgences sanitaires, aujourd’hui, sont donc de : Se doter des moyens de diminuer le nombre de morts dans nos services d’urgence et, pour cela, reconvertir immédiatement une partie de notre industrie, exactement comme l’industrie nord-américaine fut reconvertie par Franklin Delano Roosevelt aux États-Unis en industrie de guerre en quelques jours ; Se doter des moyens de dépistage et des masques pour la sortie ordonnée du confinement le plus rapidement possible. Le confinement ne nous permet que d’acheter du temps au prix d’une casse humaine, sociale, économique et financière phénoménale, mais si ce temps n’est pas utilisé pour les deux priorités susdites, il est juste perdu et le pire nous attendra au bout du tunnel. Il faut dépister, dépister… et fabriquer des masques.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1225 messages postés |
| Posté le 31-03-2020 à 06:15:58
| Xuan a écrit :
Dépister et fabriquer des masques, sinon le confinement n’aura servi à rien Il faut dépister, dépister… et fabriquer des masques. |
Article trop long, prenant pour exemple les états pépites de l'impérialisme américain (Corée du Sud et Taiwan) pour une conclusion qui fera tourner les usines à plein régime [g]sans autre perspective que produire, produire ...et consommer la surproduction . Cette article n'est pas à sa place dans un forum s'affichant marxiste léniniste.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 31-03-2020 à 07:31:39
| C'est la position de reporterre Ensuite les pays de l'est asiatique ne se sont pas contentés de faire tourner les usines Il suffit de voir les vidéos pour trouver l'erreur : si tout le monde porte un masque on n'a pas besoin d 'immunité collective Ensuite le confinement n'a pas été la seule mesure de prévention. Le dépistage et les tests sont indispensables
Edité le 31-03-2020 à 10:24:38 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 01-04-2020 à 09:25:57
| Ne pas porter de masque pour se protéger du coronavirus est une « grande erreur », affirme un scientifique chinois haut placé Le Monde George Gao, le directeur général du Centre chinois de contrôle et de préventions des maladies, a répondu aux questions du journaliste Jon Cohen, qui le sollicitait depuis deux mois. Dans cet entretien publié par la revue américaine « Science », il revient notamment sur la gestion de la crise par la Chine. Propos recueillis par Jon Cohen Publié hier à 15h59, mis à jour à 07h51 George Gao, le directeur général du Centre chinois de contrôle et de préventions des maladies, ici le 18 octobre 2019, à New York. JOHNS HOPKINS CENTER FOR HEALTH SECURITY Les scientifiques chinois, en première ligne de la lutte contre l’épidémie de coronavirus 2019 (Covid-19) dans leur pays, ne sont guère accessibles pour les médias étrangers. Comprendre l’épidémie et lutter contre elle est une tâche écrasante, et répondre aux sollicitations de la presse, et surtout à celles des journalistes hors de Chine, n’est pas une priorité. Cela faisait deux mois que Science tentait d’interroger George Gao, le directeur général du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies. La semaine dernière, il a donné suite [à la mi-mars]. George Gao est à la tête d’une agence de 2 000 employés (soit un cinquième des effectifs des Centers for Disease Control and Prevention [son équivalent aux Etats-Unis]), et il reste lui-même un chercheur très actif. En janvier, l’équipe dont il faisait partie a été la première à isoler et à séquencer le SARS-CoV-2, ou coronavirus 2, du syndrome respiratoire aigu sévère, qui cause la maladie appelée Covid-19. Il est le coauteur de deux études publiées dans la prestigieuse revue New England Journal of Medicine (NEJM) qui ont eu un large retentissement : elles fournissaient pour la première fois des aspects épidémiologiques et cliniques détaillés de l’infection. Il a aussi publié trois articles sur le Covid-19 parus dans [ la revue scientifique médicale britannique] The Lancet . « Personne, nulle part dans le monde, n’aurait pu prédire que ce virus allait entraîner une pandémie. C’est la première pandémie de l’histoire qui ne soit pas causée par un virus de la grippe » Son équipe a également apporté une importante contribution à une mission conjointe formée de chercheurs chinois et internationaux qui, sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a publié un rapport décisif après avoir effectué une tournée en Chine pour mieux comprendre la réponse donnée à l’épidémie. Après des études vétérinaires, George Gao a obtenu un doctorat en biochimie à Oxford et s’est spécialisé en immunologie et en virologie comme postdoctorant dans cette université britannique puis à Harvard. Ses travaux de recherche portent sur les virus à enveloppe (entourés d’une fragile membrane lipidique protectrice), dont fait partie le SARS-CoV-2, et leurs mécanismes d’entrée dans les cellules et de transmission interespèces. George Gao a répondu à nos questions sur plusieurs jours et par divers moyens (SMS ainsi que messagerie et conversations téléphoniques). L’entretien qui suit en est le condensé, édité à des fins de clarté et de concision. Quels enseignements peuvent tirer les autres pays de la gestion du Covid-19 par la Chine ? La distanciation sociale est la stratégie fondamentale dans le contrôle de toutes les maladies infectieuses, et plus encore des infections respiratoires. D’abord, nous avons déployé des « stratégies non pharmacologiques », dans la mesure où nous ne disposons d’aucun inhibiteur ou médicament spécifique, ni de vaccin. Deuxièmement, il faut faire en sorte d’isoler tous les malades. Troisièmement, placer en quarantaine les cas contacts : nous avons consacré beaucoup de temps à leur identification et à leur isolement. Quatrièmement, interdire tous les rassemblements. Et cinquièmement, restreindre les déplacements, d’où l’instauration de la quarantaine, ou « cordon sanitaire », comme on dit en français. Le confinement a débuté en Chine le 23 janvier à Wuhan puis fut étendu à des villes voisines de la province du Hubei. D’autres provinces chinoises ont mis en place des mesures moins strictes. Comment la coordination de ces dispositifs s’est-elle faite, et quel rôle ont joué les « contrôleurs » de quartier chargés de surveiller leur application localement ? Il faut avant tout que les mesures soient comprises et fassent consensus. Pour cela, il faut une forte volonté politique, aussi bien à l’échelon local que national. Il faut que contrôleurs et coordinateurs impliquent étroitement la population. Les contrôleurs doivent connaître l’identité des cas contacts, mais aussi des cas présumés. Les contrôleurs de proximité doivent être très vigilants, leur rôle est essentiel. Quelles sont les erreurs commises actuellement par d’autres pays ? La grande erreur aux Etats-Unis et en Europe est, à mon avis, que la population ne porte pas de masque. Ce virus se transmet par les gouttelettes respiratoires, de personne à personne. Les gouttelettes jouent un rôle très important, d’où la nécessité du masque – le simple fait de parler peut transmettre le virus. De nombreux individus atteints sont asymptomatiques, ou ne présentent pas encore de symptômes : avec un masque, on peut empêcher les gouttelettes porteuses du virus de s’échapper et d’infecter les autres. Il existe d’autres mesures de lutte contre l’épidémie. La Chine fait ainsi un usage intensif des thermomètres à l’entrée des commerces, des immeubles et dans les stations des transports en commun. En effet. Partout où vous allez en Chine, il y a des thermomètres. La prise de température généralisée permet de ne pas laisser entrer quiconque présente de la fièvre. Car la stabilité de ce virus dans l’environnement est une question-clé, qui reste à ce jour sans réponse. S’agissant d’un virus à enveloppe, on est tenté de penser qu’il est fragile et particulièrement sensible à la température ou à l’humidité des surfaces. Cependant, des résultats obtenus aux Etats-Unis et des études chinoises laissent penser qu’il serait très difficile à détruire sur certaines surfaces. Il pourrait être capable de survivre dans de nombreux environnements. Sur ce point, nous attendons des réponses scientifiques. A Wuhan, des personnes testées positives mais peu atteintes par la maladie ont été placées en quarantaine dans des infrastructures ad hoc, avec interdiction de recevoir la visite de leurs proches. Est-ce une démarche dont devraient s’inspirer les autres pays ? Les personnes infectées doivent être isolées. Le Covid-19 ne peut être enrayé qu’à condition de faire disparaître les sources d’infection. C’est pour cela que nous avons construit des hôpitaux de campagne et aménagé des stades en hôpitaux. De nombreuses questions demeurent autour de l’émergence de la maladie en Chine. Des chercheurs chinois font état d’un premier cas apparu le 1er décembre 2019. Que dites-vous de l’enquête du « South China Morning Post » [quotidien hongkongais] qui estime, sur la base d’un rapport interne de l’Etat chinois, que des cas s’étaient déclarés en novembre déjà, avec un premier cas le 17 novembre ? Il n’existe aucune preuve solide de l’existence de foyers épidémiques dès le mois de novembre. Nous poursuivons nos recherches pour mieux comprendre les origines de la maladie. Les autorités sanitaires de Wuhan ont établi un lien entre de nombreux cas et le marché de fruits de mer de Huanan, qu’elles ont fait fermer le 1er janvier. Leur hypothèse était qu’un virus s’était propagé chez l’homme à partir d’un animal ayant été vendu, et peut-être découpé aussi, sur ce marché. Dans votre article paru dans la « NEJM » cependant, où vous faites notamment un historique de la maladie, vous affirmez que quatre des cinq premiers patients infectés n’avaient aucun lien avec le marché de Huanan. Considérez-vous ce marché comme le berceau probable de la maladie, ou bien comme une fausse piste, une chambre d’amplification plutôt que le foyer premier ? C’est une excellente question. Vous travaillez comme un véritable détective. D’emblée, tout le monde a pensé que ce marché était à l’origine de la maladie. Aujourd’hui, je ne sais pas si c’est là que le virus est apparu, ou seulement un endroit où il a trouvé à se propager. Deux hypothèses subsistent, c’est à la science de trancher. La Chine a été critiquée également pour avoir tardé à partager le génome du virus. C’est le « Wall Street Journal » qui, le 8 janvier, a rendu publique l’existence d’un nouveau coronavirus ; l’information n’est pas venue des équipes de chercheurs de l’Etat chinois. Pourquoi ? Le Wall Street Journal avait vu juste. L’OMS avait été informée du séquençage, et je crois que quelques heures seulement se sont écoulées entre la parution de l’article et l’annonce officielle. Pas plus d’une journée en tout cas. Pourtant, on peut voir dans une base de données de génomes viraux en accès libre que le premier séquençage proposé par des scientifiques chinois date du 5 janvier. Trois jours se sont donc écoulés pendant lesquels vous saviez forcément qu’il s’agissait d’un nouveau coronavirus. Cela ne changera plus le cours de l’épidémie aujourd’hui, mais il faut reconnaître que quelque chose est arrivé avec l’annonce du séquençage. Je ne le crois pas. Nous nous sommes empressés de partager l’information avec la communauté scientifique, mais c’est un sujet de santé publique, et nous devions donc attendre l’annonce des pouvoirs publics. Personne ne veut provoquer une panique, n’est-ce pas ? Et personne, nulle part dans le monde, n’aurait pu prédire que ce virus allait entraîner une pandémie. C’est la première pandémie de l’histoire qui ne soit pas causée par un virus influenza [virus de la grippe]. I l a fallu attendre le 20 janvier pour que des équipes chinoises déclarent officiellement avoir des preuves d’une transmission interhumaine. Pourquoi, selon vous, les épidémiologistes en Chine ont-ils eu tant de mal à voir ce qu’il se passait ? Nous n’avions pas encore de données épidémiologiques détaillées. Et nous étions confrontés depuis le début à un virus violent et sournois. C’est la même chose en Italie et dans le reste de l’Europe, et aux Etats-Unis. « C’est juste un virus », voilà ce que les scientifiques, comme tous les autres, se sont dit au début. Lire aussi La transmission entre humains du mystérieux virus venu de Chine semble se confirmer La propagation est aujourd’hui extrêmement ralentie en Chine, où les nouveaux cas seraient pour l’essentiel importés. Vous confirmez ? Tout à fait. Pour l’heure, nous n’avons plus de transmission locale, mais notre problème vient désormais des cas importés. Un très grand nombre de personnes infectées arrivent désormais en Chine. Que se passera-t-il quand la vie normale reprendra son cours en Chine ? Pensez-vous qu’une part suffisante de la population a été infectée, de telle sorte qu’une immunité collective éloigne le virus ? L’immunité collective n’est pas encore atteinte, c’est une certitude. Mais nous attendons des résultats plus probants des recherches d’anticorps, qui nous diront exactement combien de personnes ont été infectées. Quelle stratégie, alors ? Gagner du temps en attendant que des traitements efficaces soient mis au point ? Exactement, et nos scientifiques planchent à la fois sur un vaccin et sur des médicaments. Pour de nombreux chercheurs, le remdesivir serait le plus prometteur des médicaments actuellement à l’étude. Quand pensez-vous avoir des résultats d’essais cliniques pour la Chine ? En avril. Des équipes chinoises ont-elles mis en place des modèles animaux suffisamment solides pour l’étude de la pathogenèse et les tests de médicaments et de vaccins ? Pour l’heure, nous utilisons à la fois des singes et des souris transgéniques possédant des récepteurs de l’ACE2, qui sont les points d’entrée du virus chez l’homme. La souris est un modèle très largement utilisé en Chine dans l’évaluation des traitements médicamenteux et des candidats vaccins, et je crois que deux études chez le singe devraient paraître prochainement. Je peux vous dire en tout cas que notre modèle simien est au point. Que pensez-vous du nom de « China virus », ou « Chinese virus » [virus chinois, de Chine], employé par le président américain Donald Trump pour désigner le nouveau coronavirus ? Parler de virus chinois est vraiment une mauvaise idée. Ce virus vient de la planète Terre. Il n’est pas l’ennemi d’un individu ou d’un pays en particulier : c’est notre ennemi à tous. Jon Cohen est journaliste au magazine Science. Spécialisé dans la biomédecine, il est reconnu pour sa couverture des épidémies (VIH/sida, SRAS, Ebola). Il a également fait de nombreux reportages sur la génétique, la recherche sur les primates, l’évolution, le bioterrorisme, le financement de la recherche, l’éthique, la biologie reproductive, les batailles de crédit et les médias eux-mêmes. Ses articles ont été récompensés notamment par l’Académie nationale des sciences des Etats-Unis et la Société américaine de microbiologie. La référence exacte de cet article initialement paru dans la revue américaine Science est : « Not wearing masks to protect against coronavirus is a ‘big mistake’, top Chinese scientist says », Jon Cohen, 27 mars 2020, Science (doi : 10.1126/science.abb9368), https://www.sciencemag.org/news/2020/03/not-wearing-masks-protect-against-coronavirus-big-mistake-top-chinese-scientist-says. Nous le republions avec la gracieuse autorisation de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS), qui édite cette revue. Cette traduction n’est pas une version officielle du texte, elle n’a pas été relue par le personnel de l’AAAS, ni jugée conforme par l’AAAS. Pour fin de vérification, merci de se reporter à la version originale anglaise publiée par l’AAAS. Jon Cohen(Journaliste scientifique)
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 01-04-2020 à 20:46:41
| A propos des livraisons de masques, un article de Libération et un autre de Global Times sur les dérèglements dans les livraisons - On notera dans Global Times "...Enfin, le gouvernement chinois pourrait envisager d'aider l'Europe à construire des lignes de production de fournitures médicales pour augmenter la production locale. Les pénuries de fournitures médicales en Occident sont le résultat des politiques de «désindustrialisation» que les pays occidentaux mettent en œuvre depuis des décennies. En raison de la désindustrialisation, les industries manufacturières de nombreux pays occidentaux sont au point mort et les travailleurs sont passés aux industries de services. Le coronavirus devrait avoir un impact mondial de plusieurs mois. L'expansion de la production locale pourrait résoudre les pénuries de fournitures médicales dans les pays européens..." :
______________________ Une commande française de masques détournée vers les Etats-Unis sur un tarmac chinois Par Dominique Albertini — 1 avril 2020 à 14:27 https://www.liberation.fr/france/2020/04/01/une-commande-francaise-de-masques-detournee-vers-les-etats-unis-sur-un-tarmac-chinois_1783805?fbclid=IwAR11DipVLKvPAPJB4S85vpCtA6mnQDPj2W4OhD8-k1I0-ygEDBSYTt93UyA Dans une usine de masques, à Handan en Chine, le 28 février. Photo STR. AFP Les collectivités tentent d'importer des millions de masques pour les distribuer à leurs soignants et aux Ehpad. Mais l'une de ces commande a été raflée à coups de dollars par des Américains. Une commande française de masques détournée vers les Etats-Unis sur un tarmac chinois L’épisode en dit long sur la ruée vers les masques qui occupe ces jours-ci les grandes puissances. Et sur les pratiques agressives de ces dernières. Il a été rapporté mardi soir, sur la chaîne RT, par le président de la région Paca et de l’Association des régions de France, Renaud Muselier. Comme d’autres présidents de collectivités, celui-ci a passé commande à un fournisseur chinois de plusieurs millions de masques hygiéniques, censés alimenter les établissements de santé et les EHPAD de sa région. «La commande avec le paiement a été réalisée, c’est-à-dire que les masques sont fabriqués et en attente en Chine, assurait l’élu. La difficulté que nous rencontrons c’est l’acheminement. […] Ce matin sur le tarmac [de l’aéroport], en Chine, une commande française a été achetée par les Américains cash, et l’avion qui devait venir en France est parti directement aux Etats-Unis. Devant ces problèmes, je suis en train de sécuriser la marchandise de façon à ce […] qu’elle ne soit pas saisie ou achetée par d’autres.» Au prix d’un retard de plusieurs jours dans la livraison. «Ils payent le double» Contacté par Libération, Renaud Muselier n’a pas souhaité commenter davantage cet épisode. Mais celui-ci a nous été confirmé par les entourages d’autres présidents de région. «Effectivement, les masques deviennent des denrées rares, et les Américains les achètent partout où ils en trouvent, peu importe le prix, confirme-t-on, sous couvert d’anonymat, dans l’une des régions victimes du procédé. Ils payent le double et comptant, avant même d’avoir vu la marchandise. Nous, on ne peut pas se le permettre, on n’avance rien et on paye à la réception. Évidemment, on a des engagements signés avec les producteurs, mais on n’est pas dans une situation normale… Par ailleurs, ces derniers jours, la Chine a elle-même bloqué un certain nombre de livraisons. C’est une course contre la montre pour trouver un producteur qui soit fiable, puis un moyen d’expédier la commande chez nous.» Du côté de la région Nouvelle Aquitaine, c’est un autre aspect de la concurrence américaine qui joue : «C’est le chaos logistique en Chine, rapporte une source. Les Américains commandent deux ou trois milliards de masques : avec nos cinq petits millions, on passe toujours après. La livraison devait arriver il y a dix jours, mais l’aéroport de Shenzhen était engorgé. Notre importateur a tout mis dans un camion, direction Shanghai, mais c’est pire : le camion est coincé sur la route derrière tous ceux qui attendent leur tour. On l’a dérouté vers Zhengzhou, où l’on pense que la situation est meilleure. J’appelle notre importateur deux fois par jour pour sécuriser les choses, mais on se demande si on ne ferait pas mieux d’utiliser le train ou le bateau…» Parfois critiques sur la gestion du dossier par le gouvernement, de nombreuses collectivités ont procédé à leurs propres commandes de masques, le plus souvent en Chine. Au total, environ 60 millions d’unités auraient été commandées par les régions – le gouvernement ayant ramené à cinq millions d’unités par trimestre et par personne morale le seuil au-delà duquel il peut réquisitionner tout ou partie de la livraison. «Beaucoup de margoulins» «Les présidents de régions se sont tous échangés des tuyaux, rapporte un proche de l’un d’eux. Chacun y va de son ami producteur de masques.» Sénateur LR et ancien président des Pays de la Loire, Bruno Retailleau s’emportait récemment dans Libération : «Je reçois tous les jours des adresses d’entreprises prêtes à fournir. Ça me rend fou ! J’encourage donc ma région, mon département à passer commande en leur nom, sans passer par le préfet.» Mais cette frénésie de commande est aussi riche de pièges et de mauvaises surprises. «On a souvent affaire à des boîtes de petite taille, avec un siège aux îles Caïman et des banques au nom bizarre, raconte-t-on en Nouvelle Aquitaine. On partage les infos entre nous, on demande aux services fiscaux si elles ont fait l’objet d’une enquête, mais à la fin on doit prendre notre risque.» Une autre source régionale confirme : «Il y a beaucoup de margoulins dans l’histoire. Un soi-disant producteur de masques nous faisait miroiter une cargaison de millions de masques à la frontière belge, qu’il se faisait fort de livrer en quelques heures. Il a approché tout le monde mais s’est révélé très peu fiable.»
______________________ La Chine doit gérer la qualité des fournitures médicales exportées Par Song Wei Source: Global Times Publié: 2020/3/31 21:38:40 https://www.globaltimes.cn/content/1184354.shtml Les autorités néerlandaises de la santé auraient rappelé 600 000 masques de qualité inférieure importés de Chine. Peu de temps après, l'Espagne a déclaré que les kits de test de coronavirus achetés en Chine étaient défectueux. Les deux incidents ont été fortement politisés par certains médias, qui ont affirmé que la Chine utilisait la pandémie comme une opportunité de s'engager dans une diplomatie masquée alors que les pays en avaient besoin. Une telle vision fausse non seulement les contributions de la Chine à l'endiguement mondial des coronavirus, mais pourrait également ébranler la confiance mutuelle établie dans la gouvernance mondiale de la santé publique et porter un coup à la coopération internationale en matière de lutte conjointe contre les virus. Au milieu de l'urgence sanitaire mondiale, les exportations et les dons d'une telle quantité de fournitures médicales ont mis une grande pression sur le gouvernement et les entreprises chinoises. Cependant, le gouvernement chinois doit encore améliorer la supervision et la coordination nationales avec d'autres pays. La Chine occupe plus de la moitié de la capacité de production de masques dans le monde. De nombreux pays manquent de masques au milieu de la propagation du virus. Il a été suggéré que les gouvernements étrangers devraient prêter attention à la liste des fournisseurs qualifiés publiée par les agences officielles chinoises car ces entreprises sont certifiées et la qualité de leurs produits est garantie. Les douanes chinoises doivent également renforcer l'inspection et la quarantaine en ce qui concerne les fournitures médicales. La Chine devrait essayer de conserver tout matériel médical défectueux dans le pays, en veillant à ce que tous les documents envoyés au front soient de haute qualité. Peu importe que les matériaux soient vendus sur le marché intérieur ou international, les fournitures médicales de qualité inférieure ne devraient pas être autorisées à entrer sur le marché. Les producteurs de ces fournitures médicales devraient être punis conformément à la loi. Le gouvernement chinois devrait également communiquer activement avec l'UE concernant les normes de produits, en établissant un canal vert pour les fournitures médicales. Les pays ont des normes différentes pour les produits médicaux. Lorsque d'autres pays passent des commandes urgentes, certaines entreprises chinoises changent de chaîne de production, se précipitant dans la production sans communication efficace avec les acheteurs. Par conséquent, il est inévitable que certains produits ne répondent pas aux normes des acheteurs. Les normes médicales internationales sont souvent fixées par les pays développés et ces normes changent fréquemment. Cela a accru les risques de marché pour les producteurs de fournitures médicales. Enfin, le gouvernement chinois pourrait envisager d'aider l'Europe à construire des lignes de production de fournitures médicales pour augmenter la production locale. Les pénuries de fournitures médicales en Occident sont le résultat des politiques de «désindustrialisation» que les pays occidentaux mettent en œuvre depuis des décennies. En raison de la désindustrialisation, les industries manufacturières de nombreux pays occidentaux sont au point mort et les travailleurs sont passés aux industries de services. Le coronavirus devrait avoir un impact mondial de plusieurs mois. L'expansion de la production locale pourrait résoudre les pénuries de fournitures médicales dans les pays européens. Face à la pandémie, le gouvernement chinois encouragera les entreprises nationales à prendre des commandes urgentes à l'étranger et à fabriquer à toute vapeur tout en garantissant la qualité et en soutenant le confinement mondial des virus. La Chine fera de son mieux pour fournir des fournitures d'urgence aux pays touchés par le virus et partager son expérience, faisant progresser la gouvernance mondiale de la santé publique. L'auteur est chercheur associé à l'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique du Ministère du commerce . bizopinion@globaltimes.com.cn
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| Posté le 02-04-2020 à 13:17:23
| Ils se battent comme des chiens : https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-la-saisie-de-4-millions-de-masques-lyon-par-la-france-enerve-la-suede-6797642?fbclid=IwAR2tCJouzumSjb--1Rv0LLsekDmKeKqdiL9i1N2Ayou9ts1l_xRYyq3RfbE Coronavirus. La saisie de 4 millions de masques à Lyon par la France énerve la Suède La société Mölnlycke a fait transiter par la France des masques qu’elle comptait rediriger en partie vers l’Espagne et l’Italie. Mais au nom de la réquisition des stocks de matériels médicaux en France pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, ces masques ont été saisis le 5 mars dernier. Ouest-France Fabien CAZENAVE. Publié le 01/04/2020 à 18h06 L’affaire tombe mal en pleine épidémie du Covid-19 en Europe. La France a réquisitionné le 5 mars un stock de quatre millions de masques appartenant à une entreprise suédoise, révèle L’Express mercredi 1er avril 2020. Or, la moitié de ces masques devait être redirigée ensuite vers l’Espagne et l’Italie, pays durement touchés par la propagation du coronavirus. Réquisition d’office Les masques appartiennent à la société Mölnlycke, spécialisée dans les produits médicaux jetables, qui venaient de se les faire livrer de Chine, rapporte L’Express. Arrivés en Europe par cargo à Marseille, ces masques avaient rejoint la plateforme basée à Lyon de cette entreprise avant d’être redistribués ensuite. Sauf que le gouvernement avait décidé le 3 mars de réquisitionner tous les stocks de matériels sur le sol français. Les millions de masques ont donc été saisis d’office. Branle-bas de combat pour l’entreprise suédoise qui demande de l’aide au gouvernement de son pays. Mais cela n’aura aucun effet pendant deux semaines. Le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) acceptera alors de laisser partir la moitié de ces masques à titre dérogatoire vers l’Italie et l’Espagne. D’autres saisies avaient créé la polémique en Europe Cette affaire rappelle celle qui avait opposé Prague à Rome récemment. La police tchèque avait récupéré le 23 mars une cargaison de centaines de milliers de masques et des appareils respiratoires lors d’une opération de police. Mais cette cargaison était en réalité destinée à l’Italie, pays le plus durement touché par le coronavirus actuellement en Europe. Cette saisie avait suscité la colère dans la Botte, tandis que les autorités tchèques plaidaient la bonne foi. Au final, ces dernières ont envoyé une centaine de milliers de masques vers l’Italie pour calmer la polémique.
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| Posté le 02-04-2020 à 13:38:43
| "ON A MENTI, C'ETAIT POUR UNE BONNE CAUSE" Dans "Culture Médias" mercredi sur Europe 1, la présentatrice des émissions "Allô Docteurs" et du "Magazine de la santé" sur France 5, Marina Carrère d'Encausse, a employé le terme de "mensonge" pour évoquer ce qui a été dit en début d'épidémie sur l'utilité des masques. "C'était pour une bonne cause puisque c'était pour le personnel soignant" , a-t-elle déclaré. Le sujet de la pénurie de masques en pleine épidémie de Covid-19 ne cesse d'agiter la France ces derniers jours. Dans Culture Médias mercredi sur Europe 1, la présentatrice des émissions "Le magazine de la santé" et "Allô Docteurs" sur France 5 Marina Carrère d'Encausse a qualifié de "mensonge" ce qui a pu être dit au début de l'épidémie par rapport à l'utilité des masques pour la population. Un discours émanant notamment des autorités sanitaires, et allègrement relayé dans les médias. Pour elle, cela a été dit "sciemment, mais parce qu'il n'y avait pas tellement d'autres solutions. Et c'était pour une bonne cause puisque c'était pour le personnel soignant, pour protéger la population et le personnel soignant" . "On a priorisé" "A l'époque, on a priorisé", constate Marina Carrère d'Encausse. "Comme effectivement on avait pas assez de masques, là-dessus on ne peut pas dire le contraire, on a tout fait pour les réserver à ceux qui en avaient le plus besoin, c'est-à-dire le personnel soignant." Pour la présentatrice, ce discours a bien été tenu pour que "la population ne se rue pas dans les pharmacies pour acheter des masques ". "Le personnel soignant aurait eu encore moins de masques" "Est-ce que là il aurait fallu dire exactement la vérité ? Dans ce cas-là, le personnel soignant aurait eu encore moins de masques. Donc moi je trouve que ce genre de mensonge peut tout à fait être compris et s'excuser" , estime-t-elle. Et de conclure : "Après, aujourd'hui, je pense qu'on doit être, nous journalistes, dans une vérité totale, quitte parfois à être anxiogènes parce que la réalité aujourd'hui elle n'est pas forcément rassurante. Mais en disant tout ce qu'on sait aujourd'hui, sans cacher les choses." https://www.europe1.fr/medias-tele/pour-marina-carrere-dencausse-on-a-menti-sur-lutilite-des-masques-pour-une-bonne-cause-3959187
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 02-04-2020 à 20:17:57
| Jeu de massacre : Sur Télérama revue du bêtisier des têtes d'affiches.
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| Posté le 03-04-2020 à 21:16:56
| Les occidentaux devraient adopter l'utilisation de masques: éditorial du Global Times Source: Global Times Publié: 2020/4/2 20:33:40 https://www.globaltimes.cn/content/1184562.shtml Les gens portent des masques faciaux lorsqu'ils marchent dans une rue du quartier de Flushing, dans le Queens, le 2 mars à New York. Photo: AFP L'attitude de la société américaine quant à savoir si les gens devraient porter des masques pour empêcher la propagation de l'épidémie de coronavirus est en train de changer. Les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis seraient en train de réviser leurs directives sur le port de masques et de recommander que les masques soient portés en public. Mercredi, le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a conseillé à tous les habitants de la ville de porter des masques non médicaux lors de leurs sorties. Il est le premier maire américain à lancer un tel appel. De tels changements sont les bienvenus. Depuis le déclenchement de l'épidémie de coronavirus, de nombreux personnels médicaux et institutions occidentaux ont insisté sur le fait qu'il n'est pas nécessaire que des personnes en bonne santé portent des masques en public. Ils ne recommandent l'utilisation de masques que par le personnel médical, les patients et ceux qui s'occupent des patients. Cela a soulevé plusieurs questions: les masques étant efficaces pour protéger les travailleurs médicaux, pourquoi les gens ordinaires n'en ont-ils pas besoin? Où est la frontière? Enfin, les sociétés américaines et européennes se sont penchées sur la question de savoir si la volonté des Asiatiques de porter des masques a contribué en partie au travail efficace de la Chine et d'autres pays asiatiques pour contenir l'épidémie. Aux États-Unis et en Europe, certains professionnels de la santé ont appelé le public à changer leur perception des masques. Les médias grand public tels que le New York Times et CNN ont également publié des articles sur le rôle des masques dans la lutte contre l'épidémie des Asiatiques. Illustration: Luo Xuan / GT Les masques peuvent aider à empêcher les personnes d'être infectées. La suggestion est scientifique et les pays asiatiques ont beaucoup d'expérience à cet égard. Cependant, une confiance culturelle excessive a empêché les États-Unis et les pays européens d'accorder l'attention voulue à l'expérience de leurs homologues asiatiques. Maintenant, certaines personnes dans ces pays ont regretté. Un article sur CNN demandait combien d'infections auraient pu être évitées si les gens devaient porter des masques à partir de janvier. L'épidémie a commencé en Corée du Sud, au Japon et dans des pays européens comme l'Italie, presque en même temps. Malgré des structures sociales similaires dans ces pays, pourquoi la situation en Corée du Sud et au Japon n'a-t-elle pas été pire? L'une des raisons les plus importantes est que les habitants des deux pays ne refusent pas les masques. En plus de ne pas faire confiance aux expériences asiatiques, le rôle des masques a également été minimisé en raison d'une pénurie. Le renforcement de la perception stéréotypée des gens sur les masques pourrait aider à réduire l'utilisation de masques afin que davantage puisse être réservé au personnel médical. Cependant, la situation se dégrade rapidement. Vous subirez des pertes si les règles ne sont pas respectées. L'énorme perte de vies a forcé les gens à réfléchir sur le port de masques. Il est prévisible que des changements d'apparence des villes aux États-Unis et en Europe auront bientôt lieu. De plus en plus de gens porteront des masques pour se protéger dans les supermarchés ou dans les métros. Ceci est une leçon. La science moderne, y compris la médecine moderne, est originaire de l'Occident. Il y a plus de 100 ans, le peuple chinois adorait "M. Sai" de l'Occident, terme faisant référence à la science. Cependant, en ce qui concerne le port de masques, l'Occident n'a pas réussi à répondre aux exigences de la lutte contre l'épidémie et a agi contre la science. Plus de réflexions devraient être faites. L'Occident devrait attacher plus d'importance et respecter les expériences des sociétés non occidentales et être modeste culturellement et politiquement. Les élites occidentales ne peuvent plus voir le monde dans une perspective centrée sur l'Occident. En fait, l'Occident n'est plus à la pointe de nombreuses explorations humaines. Les Occidentaux doivent faire face à ce changement et suivre le rythme, ce qui leur sera bénéfique et important.
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| | pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1225 messages postés |
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| Posté le 10-04-2020 à 19:34:01
| UN ARTICLE COLLECTOR DU FIGARO ! L'article date du 24 février. Destiné aux abonnés on ne lit que le début mais on peut distinguer "l'index GHS montre qu'aucun pays n'est complètement prêt à une épidémie ou une pandémie et tous les pays ont des points faibles à combler" Les trois meilleurs scores sont obtenus par les Etats-Unis (83,5), le Royaume Uni (77,9) et les Pays Bas (75,6). La Chine est à la 51e place..." L'index GHS a été publié en octobre 2019, téléchargeable ici, montre aussi que l'Espagne se trouve à la 15e place (65,9), l'Italie à la 31e (56,2). Les USA sont premiers partout : pour la prévention, pour la rapidité de la détection et pour la rapidité de la réponse. Coronavirus: pourquoi la France fait partie des pays les mieux préparés à une pandémie D’après un rapport d’experts, notre pays se classe notamment à la 6e place mondiale en matière de prévention et même à la première place ex aequo pour la lutte contre l’antibiorésistance. Par Damien Mascret Publié le 24 février 2020 à 20:38, mis à jour le 24 février 2020 à 20:45 [img]https://i.f1g.fr/media/eidos/616x347_crop/2020/02/24/XVMbdbbc76a-572f-11ea-8a22-f66be5ed8873.jpg[img] La gare de Lyon-Perrache a été évacuée lundi après que des passagers d’un bus venant de Sienne ont été suspectés d’être porteurs du Covid-19. JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP Il n’y a plus, en France, de malades du Covid-19 a annoncé, lundi, le ministre de la Santé, Olivier Véran. Ce qui n’empêche pas notre pays de se préparer à l’éventualité d’une épidémie. Et, si les préparatifs se sont intensifiés, ils ne datent pas d’aujourd’hui. En octobre 2019, un rapport d’experts indépendants portant sur l’état de préparation aux épidémies de l’Hexagone était plutôt rassurant. Selon ce rapport, la France se classe en effet à la 11e place des pays les mieux préparés dans le monde pour faire face à une pandémie, avec un score de 60,9 sur 100. Ce score, appelé index GHS, a été créé par deux organisations non gouvernementales, la Nuclear Threat Initiative (NTI) et le Johns Hopkins Center for Health Security, avec la collaboration de l’équipe d’intelligence économique de The Economist. Plusieurs fondations ont également contribué au projet. ....
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