| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 15-09-2020 à 11:39:55
| éditorial de Laurent Brun sur la manière dont le gouvernement a géré l’épidémie https://histoireetsociete.com/2020/09/15/laurent-brun-une-seule-solution-pour-avoir-un-masque-et-tests-a-temps-le-socialisme/ DANIELLE BLEITRACH 15 SEPTEMBRE 2020 Je ne pensais pas que c’était possible mais ce Gouvernement foire aussi la généralisation des tests. A paris, entre 6 et 15 jours d’attente pour avoir le résultat, sans compter les file d’attente sur les trottoirs pour accéder au coton tige magique (je sais, c’est un écouvillon). Quelle utilité pour éteindre les foyers infectieux si on reçoit le résultat après la fin théorique de sa quarantaine ? Alors on résume :- la Chine confine des millions d’habitants et le Gouvernement ne fait rien. Pas de mesures de prévention dans les aéroports, pas de commande de masques ou de matériel, pas de réorganisation de l’industrie pour avoir un ou deux producteurs prêts au moment du pic… L’Italie est touchée. Toujours pas de réaction en France.- la crise démarre et il n’y a pas de masques donc on nous explique que ça ne sert à rien. Pas de tests non plus. On incite les gens à fabriquer eux mêmes leurs protections… l’hôpital public doit se débrouiller avec ce qu’il a, et par le miracle de l’engagement des soignants, ça passe sans trop de casse (il y a quand même un manque de lit, une pénurie de certains produits, d’autres maladies négligées car la priorité est au covid, et beaucoup de soignants contaminés, beaucoup trop de décès…)- on confine. Toujours pas de masques, toujours pas de tests. Les français de l’étrangers sont rapatriés un peu n’importe comment (demmerdez vous pour rentrer chez vous avec la SNCF une foi arrivés sur le sol national… sans coordonner avec l’entreprise publique donc les trains sont bondés à chaque arrivée d’avion. Bref). L’approvisionnement des personnes précaires ou fragiles est laissée à la débrouillardises des maires ou des associations. L’hôpital public tient sans aide ni moyens. On laisse l’initiative privée s’exprimer et un consortium (Air Liquide, PSA, Schneider Electric et Valeo) promet 10000 respirateurs made in France, mais finalement 8500 sont inutilisables. L’école publique est assurée tant bien que mal par les profs à distance qui sont contraints d’imprimer sur leurs deniers les cours pour les plus précaires de leurs élèves. La situation sanitaire des ephad explose sans que les groupes privés soient contraints à mettre du personnel supplémentaires pour s’occuper de nos aînés privés de la visite de leurs familles…- on deconfine. Ça y es, la Chine nous approvisionne à nouveau en masques. Tous les industriels qui se sont mis à en produire en sont pour leurs frais puisque l’Etat recommande à l’étranger dès que c’est possible. Au passage, le masque devient obligatoire presque partout (comme quoi il aurait pu être utile en début de pandémie). Pour l’instant aucune relocalisation, ni du paracetamol, ni des sacs en papiers de farine. Rien de rien. Par contre, les grands groupes en profitent pour dégraisser et délocaliser au prétexte d’une baisse de la demande dont tout le monde sait qu’elle sera temporaire. On invente des protocoles sanitaires ubuesques pour l’école, les colo ou les lieux de culture, mais on peut s’entasser dans les transports ou au puy du fou. Aucune reconnaissance pour les premiers de corvée. On aurait pu améliorer les conventions collectives des personnels de nettoyage, des salariés des grandes surface, des personnels des transports (y compris ccn ferroviaire), des salariés de l’énergie, des telecom… mais non, ce sera au mieux une aumône, au pire un doigt d’honneur et une médaille en chocolat. Aucune contrainte sur le patronat. Anthony Smith, inspecteur du travail qui exigeait des mesures de protection des employeurs pour leurs salariés, est menacé de licenciement. Le Grenelle de la santé est une farce, cautionner par la CFDT (juge et partie puisque c’est Nicole Notat qui officie), le Gouvernement se moque des personnels soignants, et ne décide aucun moyen pour les lits de réa, ou autre.- 2 eme vague. Cette fois le Gouvernement lance les tests en grand : 1 million par semaine. Mais donc, les mesures n’ont pas été prise pour assurer la production. Plusieurs jours pour avoir un rendez vous au labo. Puis 2, 6, 15 jours d’attente pour le résultat. Donc presque aucune utilité pour la politique de prévention et la strategie d’extinction des foyers infectieux. En même temps, c’est pas très grave puisque de toutes façons, il n’y a pas de stratégie. On serre les fesses parce que la situation des lits de réa n’a pas avancée d’un pousse depuis janvier…Il faut qu’on se rappelle bien de tout cela. Surtout ne pas oublier !Mais ce qui est important, c’est de comprendre qu’il ne s’agit pas d’incompetence. C’est un ensemble de choix erronés liés à des convictions libérales profondes. Le Gouvernement est tout entier dévoué à la politique de l’offre (baisse des coûts, subventions publiques sans contrepartie). Il n’y a aucune place pour la politique industrielle, l’organisation de la logistique des moyens de protection, la planification ou l’anticipation, la mise en place de circuits économiques de secours par la puissance publique, le renforcement des moyens des services publics… L’état ne s’occupe d’économie que pour favoriser le marché libre qui doit créer tout seul ses équilibres… La politique de la demande, c’est le communisme, sacrebleu ! (Alors évidemment, le marxisme c’est carrément la terreur !)En temps normal c’est déjà problématique. Les mécanismes de marché, la recherche d’intérêt immédiat des actionnaires, les conduit à privilégier ce qui est polluant, à désertifier les territoires, à désindustrialiser le pays, a précariser l’emploi. Il faut se rappeler qu’ils ont réussi à faire manger de la viande à des herbivores (farines animales pour les vaches) ! Mais en temps de pandémie, c’est clairement criminel. Sauf que ce Gouvernement est bon en marketing. Alors maintenant, il reprend à son compte le terme de planification pour vider le concept et empêcher l’opposition de gagner la bataille des idées. C’est aussi parce que la planification n’est pas un concept assez clivant. Les capitalistes peuvent planifier. Cela n’inclue pas la question du pouvoir, de la gestion directe de l’économie, de la démocratie, de la destination de la production (bénéfice social ou source de profit)… le vrai concept qu’il faudrait porter, c’est le socialisme !
Edité le 15-09-2020 à 12:57:53 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 10-10-2020 à 07:55:01
| Une merde noire La situation sanitaire continue de se dégrader avec 20 000 cas hier. La polémique sur le port du masque n'a pas cessé, elle porte sur la fermeture des petits commerces et des pans entiers de l'économie sont touchés, dans un pays où les services ont pris une grande ampleur. Le chômage part à la hausse, la pauvreté grandit encore et les grands capitalistes voient leur fortune bondir à nouveau. Il faut noter que le courant de l'immunisation collective n'a jamais été dénoncé officiellement et qu'il a pris la forme du défi libertaire " de gauche". Certains ont dénoncé la "dictature du masque" alors que l'Etat avait lui-même conseillé de ne pas en porter pour couvrir le gaspillage des protections. Les masses n'ont plus confiance dans la capacité du gouvernement à résoudre la crise. Si on revient un peu en arrière il faut observer que le confinement n'a servi à rien pour des raisons majeures : > le confinement décidé trop tard n'a pas permis d'isoler une zone limitée du pays et de concentrer les moyens pour juguler l'épidémie. Ceci au nom de la théorie annoncée par Macron de "retarder le pic". Donc il a fallu "isoler" l'ensemble du pays, avec des conséquences désastreuses pour l'économie. > l'absence de dépistage pendant le confinement : pas de test, pas de prise de température, pas d'enquête, pas de suivi électronique, au nom de l'incertitude des mesures et de la liberté individuelle. > l'absence d'isolement au sein de la zone confinée : lors du confinement aucune séparation n'a été établie entre les cas bénins et le reste de la population. Il a leur a été demandé de rester à domicile "jusqu'à la détresse respiratoire". Aucun hôpital "de campagne" n'a été aménagé pour les accueillir. Dès la fin du confinement l'épidémie a pu se répandre discrètement puis prendre de l'ampleur, avec un port du masque "à la demande", des tests erratiques, etc. Ainsi le confinement et ses conséquences sociales et économiques n'ont servi à rien. Enfin les mesures prises pour endiguer la recrudescence des cas se heurtent à l'absence de lits et de personnel hospitalier, conséquence de la destruction du service public.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 25-10-2020 à 08:25:40
| Sur l'évolution actuelle du coronavirus : Voir les stats officielles https://coronavirus.politologue.com/coronavirus-france.FR Il est de bon ton dans certains milieux de gauche (voire ml) de critiquer le gouvernement à propos de la "dictature des masques", du confinement "moyenâgeux" ou de mesures "liberticides". A mon sens ces critiques sont de nature petite-bourgeoise libertaire, et elles font écho à la théorie de l'immunité collective, au point que des manifestations particulièrement en Allemagne ont soufflé dans le même sens que celles des fascistes des USA. La cause principale du rebond de l 'épidémie est l'absence de prévention par les tests et les mesures de température, d'ailleurs refusées par la medef dans les restaurants. Puis la destruction du service public sanitaire, au point que les hôpitaux manquent d'effectif. Par conséquent les polémiques sur le nombre de morts ou de malades sont à côté de la plaque au regard de la surcharge des services hospitaliers.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 27-10-2020 à 17:00:34
| Face au Covid : la panique de l'Etat Face au développement actuel de l'épidémie, les mesures gouvernementales traduisent l'impuissance. Rien n'a pu arrêter la hausse des contaminations, les décisions aussitôt contredites, l'absence de suivi, de détection centralisée, les demi-mesures, l'absence de séparation entre malades et non malades, la poursuite des activités avec des transports en commun bondés, mais avant tout le délabrement du service public hospitalier aboutissent à laisser l'épidémie en roue libre. Sur les Crises : "Pandémie Covid-19 : Voici comment la France va droit dans le mur pour la deuxième fois" "Comme nous le craignions, la situation devient vraiment très grave. Au vu de la situation, nous vous présenterons ici pour la première fois nos simulations (avec différentes hypothèses) sur l’évolution de la situation en novembre. I. La situation au 26 octobre La situation en France est la pire d’Europe ... Je ne reproduis pas l'article qui comprend de nombreux graphiques et illustrations. Les témoignages en provenance des hôpitaux et la panique grandissante de l'Etat montrent qu'il ne s'agit absolument pas de fake ou de chiffres manipulés.
Edité le 27-10-2020 à 17:15:05 par Xuan
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| | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 30-10-2020 à 13:18:43
| La déclaration de Laurent Brun : CONFINEMENT ? Le problème de notre pays c est que le Gouvernement Macron est engoncé dans une idéologie ultra libérale fanatique qui le conduit à ne pas anticiper, ne pas intervenir sur les outils économiques et se contenter de faire du marketing politique. Ce n’est pas de l’incompétence. C’est du dogmatisme. Le confinement est une mesure très archaïque. Comme on ne sait pas quoi faire d’autre, on fige le pays en espérant que ça fige le virus. C’est une mesure du moyen âge, qui peut se comprendre lorsqu’on est « surpris » en mars, que l’on ne dispose pas des plus élémentaires moyens matériels, et que l’hôpital est incapable de faire face à une épidémie massive. Mais 8 mois plus tard, pourquoi est-on en situation de n’avoir pas plus de choix ? Le confinement est un désastre économique et social. Sa mise en œuvre une seconde fois me met personnellement très en colère. Et ce n’est pas la colère hypocrite du MEDEF dont les membres les plus éminents, en bons capitalistes sans morale, ont profité de la pandémie pour s’enrichir ou pour restructurer et délocaliser les industries. C’est la colère des milliers de pauvres qui vont se noyer dans des difficultés financières supplémentaires parce que perdre quelques euros de revenu est un drame pour eux. La colère des milliers de chômeurs supplémentaires et de tous ces jeunes qui débarquent sur le « marché » de l’emploi dans ce contexte. La colère des filières culturelles ou sportives qui meurent. La colère des salariés des « commerces non essentiels » qui sont abandonnés. La colère de la sécu exsangue parce que ses caisses sont prises pour un distributeur automatique par le Gouvernement alors que les profits ne sont même pas égratignés. La colère pour les infirmières et les médecins qui servent de paillasson à leur Ministère, comme les profs d’ailleurs. La colère des premiers de corvée à qui on promet une 2ème vague plus meurtrière que la 1ère. La colère pour nous tous. Nous devons nous confiner. Mais nous devons aussi demander des comptes à ce Gouvernement inconséquent. Ce sont des criminels. Je ne m’étend pas sur la situation, nous la connaissons tous. Même Macron, tout de mépris vêtu, est obligé de reconnaître les erreurs. Mais il s’en exonère immédiatement sous le prétexte qu’on ne pouvait pas faire autrement. Responsable mais pas coupable. On l’a déjà entendu et c’est la question principale : pouvait on faire autrement ? Sans aucun doute puisque d’autre pays y sont parvenus. En octobre, la chine - pays d’1,3 milliards d’habitants - prenait de nouvelles mesures ciblées et massives des qu’elle détectait quelques dizaines de cas... pas de seconde vague à l’horizon. Le Vietnam ne compte que quelques cas détectés, tous importés, ces dernières semaines. Pendant que l’Amérique du Sud plonge comme l’Europe, Cuba n’a connu que 87 décès et la pandémie semble sous contrôle. Il faut rajouter que l,île révolutionnaire a envoyé près de 50000 médecins dans divers pays du monde pour aider à soigner (dont 15 en Martinique). Objectivement, il n’y a pas que les pays socialistes qui s’en sortent bien : la Nouvelle Zélande (pays qui a renationalisé son chemin de fer il y a quelques mois - spéciale dédicace) s’inquiétait le 15 octobre d’une possible recrudescence après avoir détecté 1 cas !!! Des mesures énergiques étaient immédiatement prises... A chaque fois il semble y avoir une caractéristique commune : on détecte vite car on test systématiquement et massivement, et on agit pour circonscrire le foyer infectieux. Donc que devrait-on faire en France ? Nous sommes « en guerre » selon le Président Macron. Et pourtant il se contente d’attendre le virus derrière la ligne Maginot des mesures barrière. La encore, je précise qu’il faut effectivement appliquer ces mesures. Mais elles ne sont que symboliques et manifestement peu efficaces. C’est ce qu’on applique quand il n’y a plus rien d’autre. C’est comme si toute la sécurité des circulations ferroviaires reposaient seulement sur le port du gilet orange. Heureusement que nous avons les mesures techniques lourdes et les procédures de sécurité, sinon il y aurait des morts tous les jours ! Le gilet ne sert modestement que lorsque toutes les autres mesures ont été débordées... donc en fait, il vaut mieux éviter d’avoir à s’en remettre à lui, même s’il faut le porter ! - Donc c’est parti pour le confinement. Déjà on s’interroge : pourquoi l’Etat se contente d’interdire et n’organise pas. Il faut réquisitionner les centres de colo ou de vacances (qui de toutes façons ne servent pas) pour loger correctement les SDF, les orphelins, et tous ceux qui sont en détresse. A ce titre, le Comite Central d’Entreprise SNCF avait mis à disposition des pouvoirs publics ses propriétés lors du précédent confinement mais très peu ont été utilisées... Ensuite il faut stopper les procédures d’expulsion locative (je sais, la treve commence le 1er novembre, mais elles reprennent le 31 mars et rien ne sera réglé à ce moment là d’après le conseil scientifique, donc autant anticiper et trouver des solutions alternatives). Il faut également assurer le ravitaillement des personnes isolées, ou celles qui ne peuvent pas sortir (handicapées), ou celles qui ne devraient pas sortir car jugées fragiles face au virus. Certaines mairie ont mis en place des choses mais c’est insuffisant et inégal d’une ville à l’autre. Pourquoi ne pas mobiliser les personnels municipaux pour les livraisons et réquisitionner les plate forme de la grande distribution pour l’approvisionnement... la « guerre », c’est le moment où on organise la survie, pas celui où on fait des expériences de décentralisation libérale ! - concernant l’application numérique pour tracer les cas contacts. Il y a clairement un manque de confiance des citoyens vis à vis de ce dispositif. La crainte principale semble être le flicage ou l’utilisation mercantile des données collectées par l’entreprise privée fabricante. Plutôt que de faire la morale, le Gouvernement devrait chercher à faire la transparence : confier la création et la gestion de cet outil à un organisme public au dessus de tout soupçon (l’INSEE ou une autre structure disposant d’un peu d’indépendance pourrait s’en occuper), et créer un organisme de contrôle de l’utilisation avec des représentants de toutes les tendances politiques, d’associations, et même de citoyens tirés au sort. Bref, tout faire pour que ce dispositif ne soit plus un objet de controverse mais redevienne un outil technique neutre au service de l’intérêt général. Au passage, l’indépendance des fonctionnaires grâce à leur statut, ça sert à ça... - si on veut limiter le confinement dans le temps, faire baisser rapidement le taux de contamination et surtout éviter une remontee lors du deconfinement, il faut tester, tester, tester !!! Mais pas selon le système actuel (on ne test que les cas symptomatiques donc c est déjà trop tard, et on attend les résultats trop longtemps donc ça ne sert à rien). Il faut passer au test systématique afin de débusquer tous les cas non symptomatiques, les confiner rapidement et ainsi briser la chaîne de contamination. Donc déjà il faut des tests rapides et simples d’utilisation (les test anti géniques donnent un résultat en 30 minutes et ne nécessite pas de geste médical). La chine en dispose depuis mars après avoir organisé la coopération de 22 de ses universités afin de les développer... en France ils débarquent à peine parce qu’on laisse les entreprises privées et le marché les développer... Grâce à eux il est possible de créer de véritable Check point partout, par exemple à l’entrée des EHPAD (ce qui permettrait d’autoriser les visites), évidemment à tous les points d’entree du pays, et dans n’importe quelles structures repérées comme génératrice de foyers d’infection. L’armée pourrait être mobilisée pour créer des points de test dans les quartiers, dans les gares, dans les centres commerciaux. Les employeurs pourraient également être mis à contribution : ils ne veulent pas du confinement, et bien qu’ils organisent les tests systématiques à la prise de service. En France 287 grandes entreprises emploient 4 millions de salariés, ce serait déjà ça de moins à organiser pour les pouvoirs publics. Si on élargi aux entreprises de taille intermédiaire c’est 7,5 millions de salariés de plus. Enfin l’école et l’université pourraient aussi être des lieux de tests massifs. Et une foi la détection largement déployée, il faudrait confiner immédiatement les cas positifs, en prévoyant des dispositions pour les exonérer du travail et les indemniser (afin qu’ils ne soient pas récalcitrants à se faire tester), et aussi pour les isoler de leur famille s’ils le souhaitent (dans le cas contraire, c’est toute la famille qui serait confinée). Si ce genre de dispositif était déployé réellement, le confinement systématique ne serait plus nécessaire. Et on disposerait aussi de statistiques fiables sur l’évolution de l’épidémie. - pour terminer il faut se préoccuper sérieusement de la dernière ligne de défense, l’hôpital public, qui est dans un état grave. Macron fanfaronne en expliquant qu’on ne peut rien faire puisqu’il faut 5 à 10 ans pour former le personnel. Il faudrait déjà néanmoins afficher l’arrêt des fermetures de lits et une programmation pluriannuelle de formation et d’embauche de personnel médical. Ça ne résoudrait pas nos problèmes d’aujourd’hui mais ça éviterait d’en créer dans 10 ans, comme l’ont fait Sarkozy et Hollande. 10 ans c est demain. Ensuite il faut re motiver sérieusement les effectifs existants, stopper l’hémorragie. Au delà du plan d’embauche il faut de la reconnaissance : les personnels revendiquent 300€ d’augmentation mensuelle, accordons leur immédiatement, sans mégoter ! La CGT a chiffré la mesure à 8,7 milliards. Certains en seront horrifiés mais c’est 1/10e du CICE qui n a crée aucun emploi, c’est la moitie du plan d’aide au secteur aérien qui licencie à tour de bras, etc... et c’est une vraie mesure de relance parce qu’en plus, ça dope la consommation et donc la reprise économique... Cote réaction immédiate pour faire face à la vague, il faut une mobilisation générale pour soulager la médecine de ville et les urgences, pour faire les tests partout, etc... cette mobilisation pourrait par exemple s’incarner dans la réquisition des spécialités non essentielles (chirurgie plastique et plein d’autres). Ces gens ont fait médecine. Ils ne peuvent peut être pas traiter un patient en réa, mais ils peuvent sûrement aider aux étapes antérieures de la maladie. Il faut réquisitionner les personnels et infrastructures privées, et pourquoi pas solliciter l’aide des pays qui ont déjà vaincu la maladie. Les personnels de santé eux mêmes ont probablement des idées sur la manière de leur apporter des moyens. La aussi il ne faut pas ergoter ! Nos lits de réa, qui devaient passer à 15000 avec des respirateurs made in France qui ne sont finalement jamais arrivés, doivent effectivement être augmentés. 50 lits en moyenne par departement c est un scandale. Lancer une entreprise publique de fabrication de ce genre de matériel ne serait pas du luxe. Et en profiter pour rouvrir quelques hôpitaux fermés récemment pourrait aussi être utile, notamment pour ne pas reporter trop d’opérations et de traitement des autres maladies graves. Si les chinois arrivent à construire un hôpital de campagne en 15 jours, nous devrions pouvoir rafraîchir et re équiper un bâtiment assez rapidement (hôtel-Dieu à Paris et à Lyon, val de grâce...). Peu importe qu’ils aient été cède pour des opérations immobilières. Si on peut mettre entre parenthese le code du travail, pourquoi ne le pourrait on pas avec le code du commerce ? On reprend ce qui n’aurait jamais dû être vendu, dans l’intérêt supérieur de la Nation ! - Alors bien sûr tout cela coûte beaucoup d’argent. Donc dans les mesures d’urgence, il faut aussi trouver de quoi assumer. A situation exceptionnelle (nous sommes en guerre ou pas ?), mesure exceptionnelle : les sociétés du CAC40 prévoient 30 milliards de dividendes à leurs actionnaires cette années, taxons cela à hauteur de 50, 70, ou 100%, en fonction de ce qui est nécessaire. Si l’on élargi à toutes les sociétés cotées de France, on peut imaginer qu’au moins 80 a 100 milliards sont mobilisables. Et si l’on rajoute les grandes fortunes, les très hauts revenus, la rémunération des propriétaires d’entreprises non cotées, on voit qu’il n’y a pas trop de problème. Si Chypre a pu prélever 60% de l’épargne de ses citoyens au delà de 100000€ pour faire face à une petite crise financière, nous pouvons faire pareil sur les grosses fortunes pour affronter la pire pandémie de notre siècle. Et si nous voulions être encore plus efficaces, on ne se contenterait pas de taxer, on reverserait la somme sous forme de salaire exceptionnel aux salariés, l’Etat en récupèrerait au moins 20% sous forme de fiscalité, les collectivités locales en profiteraient aussi, et la sécu - grâce aux cotisations sociales - en récupèrerait 30%, et ça doperait un peu la consommation pour relancer les spectacles, les librairies, les restau, etc... Le dernier point c’est la mise en œuvre. 2 étapes : dès maintenant, trouver des formes de lutte sociales pour exiger des mesures concrètes de son entreprise, d’ une autorité de santé, d’un préfet... la CGT peut y contribuer alors syndiquez vous, organisez vous, battons nous ! et en 2022 on vire ces incompétents et on se mobilise massivement pour porter au pouvoir des gens qui mettront réellement des solutions en place ! Voilà, j’écris tout parce que ça fait du bien de formaliser ses idées pour les soumettre au débat. Je n’en peut plus des commentaires permanents sur les chaînes d’info et de la répétition stupide des éléments de langage du gouvernement dans la plupart des médias. Oui on peut faire autrement que l’enchaînement d’imbécilités qu’ils nous imposent !!
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 05-11-2020 à 16:19:35
| Marseille: Dans les hôpitaux de la région, la deuxième vague a déjà dépassé la première et alors ? DANIELLE BLEITRACH 5 NOVEMBRE 2020 https://histoireetsociete.com/2020/11/05/marseille-dans-les-hopitaux-de-la-region-la-deuxieme-vague-a-deja-depasse-la-premiere-et-alors/ Ce qui se passe à Marseille, en France en général témoigne du fait qu’il faudra bien éclaircir nos choix de société. Un communiste doit savoir dire que son choix est celui de la responsabilité collective sous toutes ses formes et que ce choix n’a rien à voir avec le libéralisme-libertaire qui n’est qu’une variante de l’égoïsme capitaliste, celle de ce pouvoir qui nous a mené là où nous en sommes. Depuis sept jours, la mortalité liée au Covid-19 a dépassé le pic de la première vague dans la région, et le rythme continue de grimper. C’est le constat dressé par l’Agence régionale de santé dans son dernier bilan quotidien, avec 260 décès dans la région entre le 28 octobre et le 3 novembre, contre un maximum hebdomadaire de 158 fin avril. Cette dynamique se retrouve au niveau des Bouches-du-Rhône, selon les données compulsées par Marsactu. Le maximum de l’épidémie a été atteint le premier novembre avec 129 morts en une semaine contre 115 lors de la première vague.https://datawrapper.dwcdn.net/yFRfP/1/ Cette mortalité correspond au niveau sans précédent de patients hospitalisés dans le département, 1440 contre 1181 au pic du 17 avril, dont 245 sont en réanimation. Les capacités initiales de réanimation de la région sont dépassées depuis près d’un mois et sont depuis lors régulièrement augmentées – le plus souvent au détriment d’autres services – pour faire face à l’afflux de patients. a ces chiffres je voudrais ajouter la description de la réalité marseillaise ce matin l’infirmière qui est venu me vacciner contre la bronchite m’a décrit la situation, le nombre de malades alités chez eux ne cesse de croître au même rythme que ceux qui sont hospitalisés et elles ont des tests rapides. Je lui demande si je peux en bénéficier, elle me dit qu’il vaut mieux demander au médecin, c’est réservé aux gens qui ont les symptômes. Quels symptômes ? Une fatigue intense, l’impossibilité de se déplacer, la perte de goût, l’étouffement et malgré ces symptômes ils ne sont pas hospitalisés, il restent un maximum chez eux. C’est-à-dire qu’il y a un potentiel énorme de gens qui du jour au lendemain peuvent être envoyés dans les hôpitaux. Autre expérience, on apprend tous les jours qu’un ami dont on n’avait pas de nouvelles est hospitalisé depuis des semaines, qu’il a été en réanimation et qu’il est désormais en rééducation et on découvre les séquelles.Il ne s’agit pas de vieillards, ce matin j’ai appris qu’un ami mozabite, agent de sécurité, a du être hospitalisé, c’est un gaillard d’une quarantaine d’années, il n’est pas mort mais il est passé par le réanimation, il est en rééducation, épuisé, il réapprend à bouger normalement. Nul ne sait les conséquences de ce virus, du moins tel qu’il est en train de se développer en Europe après les Etats-Unis, un phénomène “brouillard cérébral m’a été confirmé par ceux qui ont traversé l’épisode et pas nécessairement sous sa forme la plus sévère, des symptômes cognitifs inquiétants qui peuvent se traduire par des pertes de mémoire, de la confusion, des difficultés de concentration, des étourdissements et la difficulté à retrouver les mots de tous les jours. On en meurt pas mais on ne sait toujours pas la conséquence de l’altération des vaisseaux sanguins. Et pendant ce temps-là il y a non seulement l’incurie de ce pouvoir, mais les abrutis en rajoutent dans le complotisme, la lutte des classe des imbéciles, il en rajoutent contre le masque qui traumatiserait les petits enfants, contre le confinement, ils en rajoutent dans l’appui du mégalomane des Bouches du Rhône, qui lui ne désarme pas avec ses obsessions maniaques. Ne croyez pas qu’il s’agisse de fascistes, non je vois des listes réservées à des militants communistes qui diffusent ces positions digne d’un disciple de Trump aux Etats-Unis, des secteurs syndicaux forts purs et durs qui se la jouent gros bras de la trump tower, et dont le niveau ne dépasse pas celui des bistroquets marseillais amis indéfectibles de Renaud muselier et du rassemblement national.(1) Ce qui devrait être une exigence des masques pour tous, de l’ouverture des hâpitaux, de l’aide aux populations les plus frappées par le chômage, la précarité, devient anarchisme franchouilard et scepticisme de comptoir. Je dois dire qu’il est difficile pour quelqu’un comme moi qui ait connu le PCF et le mouvement communiste international de retrouver ses marques dans le liberalo-libertaire qui a contaminé non seulement toute la gauche mais également le parti communiste jusqu’au plus haut niveau, mais cette épidémie et ce qu’elle révèle d’inconséquence, d’individualisme , d’égoïsme, de gauchisme petit bourgeois et de perméabilité en fait aux idéologies les plus obscurantistes de ce fait me sont littéralement insupportables. Aussi insupportable que les coups de gueule d’Olivier Veran , le ministre qui semble oublier que si l’opposition de l’assemblée nationale se montre irresponsable face à l’épidémie c’est d’abord parce que sa propre majorité est absente et ensuite parce que cela fait des mois, voir des années que les majorités de droite comme de gauche enseignent l’irresponsabilité de gouvernements qui détruisent les services publics et l’hôpital dont il semble aujourd’hui faire si grand cas. Dans la dernière période, celle de l’épidémie son gouvernement a élaboré avec des médias au ordres une pédagogie raffinée de l’irresponsabilité et du désarroi collectif. Je dois dire que tous les jours quand je publie les articles de ce blog, je me demande l’intérêt d’intervenir dans un monde aussi individualisé, aussi égoïste où même les communistes m’apparaissent parfois comme les autres, des gouttes d’huile sur un plan d’eau. Je me demande quelle est la relation qui existe encore entre le communisme et ces gens-là si préoccupés d’eux mêmes et si peu des autres, si sensibles à l’air du temps et si désireux de ressembler à ceux qui sont sur les plateaux de télévision sans se rendre compte qu’ils perdent tout crédit aux yeux de ceux qui souffrent réellement, faux démocrates et vrais censeurs,. Et puis je m’aperçois qu’il y a là ce qui se fait de moins pire, de plus proche de la vie, de plus désintéressé alors je me dis que je suis “sympathisante”. C’est exactement ça sympathisante des efforts de certains pour se conduire mieux. Je ne peux plus me considérer comme militante de ce parti là, mais je peux être sympathisante de ceux qui font des efforts pour être communistes et pousser le paradoxe jusqu’à être en colère contre ceux qui se moquent de ces efforts et agissent plus mal. Dans ce contexte, il s’avère que les positions de Fabien Roussel sur l’épidémie, la défense du service publique, la lutte contre le terrorisme représentent ce qu’il y a de plus proche de ce que je considère comme l’essence du communisme, la défense de la vie. Cette position devant l’actualité dramatique accompagnant le retour vers le monde du travail, la défense de la nation sans nationalisme xénophobe, la responsabilité collective en particulier à l’égard des plus faibles, le refus du racisme et de la xénophobie mais dans le même temps l’absence de complaisance à l’égard de la délinquance sous toutes ses formes et la corruption des couches populaires qu’elle représente. Il faudra bien que l’on se rende compte qu’un communiste n’est pas un gauchiste, ni un social démocrate, et qu’il est à des kilomètres de distance de l’irresponsabilité et des cautions que de fait il apporte à tous ceux du capital à l’extrême-droite confondent liberté avec droit d’opprimer, de détruire et in fine entraînent la mort derrière eux. Danielle Bleitrach (1) l’union sacrée sanitaire de Rubirola, Vassal , autour de Raoult, les questions de la santé transformées en match OM-PSG..L’ union sacrée de la délinquance autour de Guerini et Samia Ghali appelant à la désobéissance civile contre le confinement. Le tout dans la ville du changement impossible et où les mêmes ce compromis permanent de la gauche socialiste avec la droite, voir l’extrême-droite continue à présider les destinées de Marseille Habitat alors que le bailleur social Marseille Habitat a été mis en examen notamment pour « homicides involontaires par violation délibérée d’une obligation de sécurité » dans l’enquête sur l’effondrement mortel de deux immeubles à Marseille en novembre 2018, a-t-on appris mardi auprès du parquet. Il y a quasiment deux ans jour pour jour, deux immeubles de l’hyper centre de Marseille, aux 63 et 65 de la rue d’Aubagne, dans le quartier de Noailles, s’étaient effondrés faisant huit morts, mettant en lumière l’ampleur du problème des logements insalubres dans la deuxième ville de France.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 05-11-2020 à 16:30:28
| C'est un peu trop d'honneur au charabia de Tatie Danielle. L'époque "glorieuse" du PCF est passée, comme celle de l'URSS.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 06-11-2020 à 17:21:08
| Pour info : Adresse de la CGT au monde du travail Montreuil, 4 novembre 2020 Convergence de crise sanitaire, économique, environnementale, sociale et menace terroriste… La France et le monde du travail font face à un péril inédit. Pour la CGT, le syndicalisme et les revendications ne peuvent être confinés ! D’un point de vue sanitaire, la situation est « hors de contrôle » avec une circulation du Covid bien supé¬rieure à celle du mois de mars . Pourquoi ? Parce que les leçons n’ont pas été tirées : les fermetures de lits dans les hôpitaux continuent, les personnels sont épuisés et l’organisation des tests dysfonctionne… Depuis le début de l’épidémie, le gouvernement navigue à vue et nous abreuve d’injonctions contradic¬toires, alors qu’il faudrait qu’une véritable stratégie de crise soit élaborée collectivement et démocrati¬quement avec toutes les forces politiques et syndi¬cales de ce pays. Si, pour le président de la République « nous sommes en guerre », force est de constater qu’il existe des « victimes et des profiteurs de guerre ». Les victimes, ce sont toutes celles et ceux qui ont été exposés au virus et qui, dans certains cas, en sont morts. Les « profiteurs de guerre », ce sont ces entreprises, tout particulièrement les grands groupes qui ont main¬tenu le versement de dividendes à leurs actionnaires, profité des centaines de milliards d’aides débloqués sans contrepartie et multiplié dans le même temps les licenciements… Les entreprises du CAC 40 ver¬seront cette année 34 milliards d’euros aux action¬naires tout en supprimant près de 60 000 postes dont un quart en France ! L’État, actionnaire de certains grands groupes et pourvoyeur d’aides publiques, soutient cette fuite en avant en ne mettant aucun dispositif de conditionnalité et de contrôle en matière sociale et environnementale. En France comme dans le reste du monde, l’extrême droite est en embuscade et prospère sur le terreau des crises sociales et des renoncements aux valeurs républicaines avec un discours poujadiste. Après l’ef¬froyable assassinat de Samuel Paty et les attentats de Nice, des positionnements politiques qui cumulent les amalgames, la stigmatisation des musulmans et les remises en cause de l’État de droit se multiplient. On ne défend pas la République en la vidant de ses valeurs ! La CGT appelle l’ensemble des travailleuses et des travailleurs à ne rien laisser passer et à refuser le racisme, l’antisémitisme et les discours de haine qui ne visent qu’à diviser et mettre en opposition le monde du travail, pour le plus grand bénéfice du capi¬tal. L’éducation et la culture sont indispensables pour parvenir à l’émancipation et lutter contre l’obscuran¬tisme : il faut changer de politique et les conforter ! La CGT condamne fermement le fanatisme religieux d’où qu’il vienne. La CGT et ses organisations appellent à l’organisation d’une initiative regroupant l’ensemble des forces de progrès, syndicats, associa¬tions et partis politiques, pour la promotion de la laïcité, la défense de la loi de 1905, contre le racisme, la xénophobie et pour l’amitié entre les peuples. La CGT exige des mesures immédiates pour lutter contre ces crises : la santé doit primer, « quoi qu’il en coûte », car nos vies valent plus que leurs profits ! Une vraie stratégie de prévention doit être mise en place immédiatement avec des tests rapides, l’ouverture des lits nécessaires dans les hôpitaux et le financement de la recherche. Gouvernement et patronat doivent prendre immédiatement toutes les mesures pour protéger les travailleur•se•s, y compris en arrêtant les activités non essentielles lorsque c’est nécessaire. Les salarié•e•s doivent avoir droit au télétravail dès que leur activité le permet avec un encadrement immédiat (prise en charge du matériel et des frais professionnels, temps de travail, droit à la déconnexion, volontariat…) ; un moratoire doit être mis en place sur toutes les mesures de restructuration, délocalisations et licenciements ; les aides aux entreprises (dont le chômage partiel) doivent être conditionnées, notamment au maintien de l’emploi et des salaires, et au gel des dividendes. Il faut instaurer un droit de veto du CSE sur l’utilisation des aides publiques ; des mesures immédiates pour empêcher l’explosion de la pauvreté : l’ensemble des privé•e•s d’emploi doivent être indemnisé•e•s, les minima sociaux revalorisés et ouverts aux jeunes, le chômage partiel indemnisé à 100 % et les jours de carence arrêt maladie supprimés Les salaires des « premier•ère•s de corvée » doivent être immédiatement augmentés, notamment dans la santé, l’éducation, le social, le commerce, le net¬toyage, les services à la personne, la logistique, les transports, le BTP… des moyens immédiats doivent être débloqués pour notre système de santé. Nous revendiquons la mise en oeuvre d’un plan de recrutement massif dans la santé, la réouverture des milliers de lits supprimés ces dernières années. La CGT appelle aussi à signer la pétition nationale pour exiger l’annulation du « forfait urgence » ! les libertés doivent être garanties, notamment les libertés syndicales. Nous exigeons le maintien de l’ouverture des Bourses du travail et des libertés de déplacement ; La France doit ratifier la convention 190 de l’Organisation internationale du travail sur « La violence et le harcèlement dans le monde du travail ». Alors que les violences conjugales ont explosé lors du premier confinement, le gouvernement doit débloquer les moyens humains et financiers nécessaires, contraindre les employeurs à généraliser les politiques de prévention. La CGT appelle à l’action le 21 novembre avec le collectif #noustoutes et le 25 novembre sur tous les lieux de travail ; les projets de réformes de l’assurance chômage et des retraites doivent être définitivement enterrés. Des négociations doivent s’ouvrir pour l’amélioration et la pérennisation de nos systèmes. La CGT appelle à la cohérence, les leçons doivent être tirées. Pas question, comme en 2008, d’appliquer la « stratégie du choc ». Pas question de profiter de la crise pour faire reculer les droits et les libertés et nous imposer une nouvelle cure d’austérité. Au contraire, la situation démontre le rôle central de l’État et des services publics, à commencer par l’école et l’hôpital. Elle met en lumière le besoin de repenser dans sa globalité notre système productif et nos modes de consommation, de relocaliser les activités économiques et d’avoir une vraie politique industrielle pour garantir notre souveraineté et répondre aux enjeux environnementaux. Elle démontre la nécessité d’une autre répartition des richesses pour rompre avec les stratégies des multinationales et des Gafam qui continuent à délocaliser et à frauder l’impôt. La CGT porte des propositions pour un véritable « plan de rupture » pour garantir le « plus jamais ça ! » et gagner la transformation en profondeur de notre société. La CGT appelle à l’action et à la mobilisation du monde du travail ! La diversité des modes d’action nous permet dans les entreprises, les administrations et dans les territoires de faire entendre nos revendications dans le respect des exigences sanitaires. Si la situation sanitaire nous impose le masque, elle ne doit pas nous bâillonner ! La CGT prend toutes les dispositions pour continuer à être aux côtés des travailleuses et des travailleurs, garantir les droits et empêcher les restructurations et les licenciements. Des mobilisations doivent se construire et des luttes se mener dans le cadre d’un processus d’action interprofessionnel permettant d’élever le rapport de force et de gagner sur nos revendications. Dans cette perspective, la CGT appelle à l’action : les 21 et 25 novembre dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes ; le 5 décembre, contre la précarité, pour l’emploi et les droits des privé•e•s d’emploi. La CGT appelle les salarié•e•s, jeunes, retraité•e•s et les privé•e•s d’emploi, à s’organiser collectivement et à se syndiquer !
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 08-11-2020 à 11:30:43
| Le gouvernement continue de supprimer des lits d’hôpitaux Par Rachel Knaebel sur le site faire vivre https://lepcf.fr/Le-gouvernement-continue-de-supprimer-des-lits-d-hopitaux Mercredi 4 novembre 2020 Gouvernement et autorités sanitaires continuent de fermer des centaines de lits dans les hôpitaux, malgré la pandémie. Voici la carte des suppressions de lits à venir que nous publions en exclusivité. On aurait pu penser qu’avec la première vague du Covid qui a déferlé au printemps, les autorités sanitaires, les Agences régionales de santé (ARS), les directions des hôpitaux auraient remis en question la politique de suppression de lits d’hôpitaux qui prime depuis des années. Il n’en est rien. Au moins treize hôpitaux vont continuer de perdre des places d’hospitalisation. En septembre 2020, la direction du CHU de Besançon a annoncé la suppression d’un service entier de soins de suite et de réadaptation, soit 28 places d’hospitalisation en moins [1]. À l’hôpital psychiatrique du Rouvray, près de Rouen, il a été annoncé début octobre qu’au moins 80 lits seraient supprimés d’ici à 2022 « soit 20 % de la capacité d’hospitalisation », relève l’Union syndicale de la psychiatrie. C’est là, au Rouvray, que des soignants avaient fait une grève de la faim de deux semaines en 2018 pour demander des moyens afin de prendre en charge les patients. Ils avaient obtenu la promesse de créations de postes et de deux nouvelles unités. Ces engagements n’ont pas été tenus. À l’hôpital psychiatrique du Vinatier, à Lyon, 75 places d’hospitalisation auront fermé en 2020 d’ici fin décembre, nous indique la CGT de l’hôpital. Pendant la première vague du Covid, trois unités d’hospitalisation pour adulte avaient été fermées, officiellement pour libérer du personnel, certains services en manquaient à cause de l’épidémie. Cela devait à l’origine être provisoire. Mais il est déjà clair que l’une de ces unités ne rouvrira jamais. Une autre doit rouvrir en décembre, la troisième est en suspens. En plus du Covid, le Vinatier fait les frais d’un plan d’économies décidé en 2018. Celui-ci prévoit la fermeture des unités d’hospitalisation de longue durée. 75 fermetures de lits sont planifiées dans ce cadre, dont 25 dès décembre. Les patients qui vivaient dans cette unité doivent partir dans des foyers médico-sociaux ou en Ehpad, si des places sont disponibles. Au CHU de Clermont-Ferrand aussi, les fermetures de lits opérées pour répondre à la première vague du Covid font craindre aux soignants des suppressions à plus long terme. Au printemps, « des chambres du service de cardiologie ont été transformées en chambres pour les malades du Covid, des chambres de deux lits sont devenues alors des chambres d’un seul lit. Nous ne sommes pas encore repassés à deux lits. Nous avons aussi perdu des lits dans le service d’endocrinologie, 28 lits d’hospitalisation complète ont été transformés en hospitalisation de jour », témoigne un aide-soignant du CHU et délégué CGT. Au CHU de Nancy, le Covid n’a pas non plus remis en cause le plan de suppression de 174 lits d’ici à 2024. Au CHU de Nantes, ce sont environ 100 lits qui ont été fermés depuis le début de la crise sanitaire, a comptabilisé Mediapart. En mai, des parlementaires alsaciens alertaient aussi sur un projet de leur agence régionale de santé de supprimer 20 lits de réanimation, surtout à Strasbourg, alors même que la région Grand Est sortait d’une phase très dure de Covid [2]… Partout, depuis des années, les hôpitaux français suppriment des places d’hospitalisations. Cette tendance se poursuit depuis mars 2020 comme en atteste la carte que nous publions ci-dessous. Cette carte réalisée par l’auteur n’est pas exhaustive et demande à être complétée. Ce comité interministériel qui décide des suppressions de lits 3.400 lits avaient déjà été supprimés en 2019, 4.000 en 2018. Entre 2003 et 2017, plus de 69.000 places d’hospitalisation à temps complet ont disparu [3]. Ces dernières années, ces suppressions de lits passent par des décisions du Copermo, le « Comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins », une instance interministérielle créée en 2012 [4]. C’est le Copermo qui a décidé de supprimer 174 lits et des centaines de postes au CHU de Nancy. C’est aussi le Copermo qui veut transformer le CHU de Reims, en y supprimant des lits : 184 lits en moins d’ici à 2027, selon les chiffres annoncés par le maire (LR) de Reims, 210 lits selon la CGT de l’hôpital. Le résultat en tout cas est clair : la capacité d’accueil des patients sera réduite [5]. Au CHU de Tours, le plan Copermo en cours avant la crise du Covid prévoyait de fermer 350 lits [6]. Des considérations strictement financières À Caen, c’est le projet de reconstruction de l’hôpital qui aboutira à supprimer 200 lits à l’horizon 2026 [7]. À Limoges, un projet de transformation du CHU adopté en 2018 devrait avoir pour conséquence la fermeture d’une centaine de lits [8]. À Nice, un « contrat de retour à l’équilibre financier » proposé par la direction du CHU en 2017 prévoit la disparition d’environ 200 lits [9]. Même chose à l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille où le projet de 2019 qui vise à fermer 230 lits est basé sur des considérations strictement financières : il s’agit de sortir les comptes du rouge [10]. Début octobre, en pleine deuxième vague du Covid, la chambre régionale des comptes d’Occitanie a publié un rapport préconisant, là encore, des suppressions de lits au CHU de Toulouse [11]. Il faut « sortir du dogme de la fermeture des lits » affirmait le ministre de la Santé en mai 2020 En région parisienne, les regroupements en cours de sites hospitaliers auront aussi pour conséquence de réduire les capacités d’hospitalisation. Les hôpitaux de Longjumeau, Juvisy et Orsay doivent par exemple fermer pour en ouvrir un nouveau à Saclay (notre reportage). Résultat : des centaines de lits en moins [12]. À Paris, ce sont les hôpitaux Bichat et Beaujon qui doivent disparaître au profit d’un nouvel hôpital à Saint-Ouen. Le nouveau site devrait abriter un quart de lits d’hospitalisation en moins que ceux qu’il est censé remplacer [13]. À Poitiers, la fusion prévue pour 2021 du CHU avec un groupement hospitalier « Nord Vienne » fait également craindre une diminution des places d’hospitalisation [14]. En mai, le ministre de la Santé Olivier Véran affirmait qu’il fallait « sortir du dogme de la fermeture des lits ». Cela fait cinq mois et rien n’a été fait en ce sens. La deuxième vague changera-t-elle la donne ? Les ARS, le gouvernement, les directions d’hôpitaux, écouteront-elles enfin ce que disent les soignants depuis plusieurs années : il faut arrêter de s’attaquer aux hôpitaux, on en a besoin pour soigner. Rachel Knaebel Sur le site Basta ! [1] Voir sur France Bleu. [2] Voir sur France Bleu. [3] Source : Drees, Les établissements de santé, édition 2019. [4] Le Copermo est composé du secrétaire général des ministères chargés des affaires sociales, du directeur général de l’offre de soins, du directeur de la Sécurité sociale, du directeur général des finances publiques, du directeur du budget, du directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie. [5] Voir l’article de Politis [6] Voir sur France Bleu. [7] Voir sur France Bleu. [8] Voir cet article du Populaire. [9] Voir cet article du site d’informations sur la santé APM. [10] Voir cet article du Quotidien du médecin. [11] Voir sur France 3. [12] Voir sur France Bleu. [13] Voir cet article du Parisien. [14] Voir cet article de La Nouvelle République.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 03-01-2021 à 23:35:27
| Vaccination en France : on touche le fond ! Coronavirus : 35 Français tirés au sort dès lundi pour se prononcer sur la stratégie vaccinale Dimanche 3 janvier 2021 à 17:55 - Par La rédaction de France Bleu, France Bleu France Quelque 35 Français vont être tirés au sort ce lundi 4 janvier pour former un "collectif de citoyen", chargé de se prononcer sur la stratégie vaccinale en France. La campagne de vaccination contre le Covid-19 fait l'objet de critiques, notamment sur sa lenteur... La défiance en France atteint un tel stade que le taux de vaccination est très faible : moins de 200 pour 42000 vaccinés en Allemagne. Du coup Macron s'énerve et un intelligent a trouvé un moyen de légitimer la vaccination en désignant une trentaine de larbins "citoyens". Depuis quelques temps les collectifs citoyens sur les revendications des GJ, sur les mesures écologiques, sur la nécessité de la vaccination maintenant, servent à combler l'absence de démocratie, le taux d'abstention record aux élections, la défiance collective baptisée "populisme" pour la discréditer. Et dans le même temps la droite LR en profite pour tacler le gouvernement, afin de préparer les élections. Le bateau LREM prend l'eau de toutes parts et son capitaine s'avère incapable de diriger les opérations. L'opposition populaire prend probablement des proportions encore jamais atteintes, mais on pouvait déjà faire cette observation pour les deux précédents. Ceci indique que la démocratie bourgeoise s'avère de plus en plus une institution vermoulue et au bout du rouleau. Mais dans le même temps cette décomposition libère quantité de gaz toxiques et nauséabonds, sous forme de conceptions irrationnelles, irréalistes, réactionnaires, racistes et xénophobes. Et l'idéologie communiste est encore très minoritaire. Tandis que la Chine prend son essor comme un paquebot qui prend le large, les économies bourgeoises sont encore empêtrées dans une crise sanitaire irrésolue, le retard qui s'accumule affole leurs dirigeants et précipite des actions désespérées dans un état de panique. La comparaison entre les deux est patente et régulièrement les médias montrent la paille dans l'oeil de la Chine, ce qui ne dissimule pas la poutre dans celui des pays impérialistes. Les masses ne sont pas dupes. Au sein des communistes les idées évoluent sur la Chine, considérée jusqu'ici comme un nouvel impérialisme. Elle représente un espoir, non comme modèle, mais d'abord comme un obstacle majeur à l'impérialisme et à l'hégémonisme, et comme la preuve que le socialisme est réalisable. Plus que jamais nous devons contribuer à la reconstitution du parti communiste des temps d'orage, et notamment à l'unité de pensée sur la Chine socialiste.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| | Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| Posté le 08-01-2021 à 06:06:57
| Le nouveau livre de Michel Collon, Planète Malade, a été envoyé à bon nombre de journalistes et de médias. Mais il n’y a pour l’instant que Frédéric Taddeï qui a réagi. Dans son émission Interdit d’interdire, il interroge Michel Collon sur les conclusions de son enquête consacrée à la crise covid. Aurait-on pu éviter tous ces morts ? Frédéric Taddeï interroge Michel Collon sur son enquête consacrée à la crise covid Covid 19 l'enquête avec Michel Collon https://www.youtube.com/watch?v=BI2ULrclNkM&feature=emb_title
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| | pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 12-01-2021 à 10:17:28
| Les plus grands cabinets de conseil étant sous contrôle de compagnies américaines, ces contrats sont un moyen détourné et terriblement efficace pour imposer les normes de l'impérialisme américain dans les affaires intérieures françaises au sommet de l'état. Normes probablement moins dangereuses que les normes chinoises ou russes. Dans les grandes entreprises "françaises" la norme et la grande classe, pour définir et conduire des projets nouveaux d'organisation et de "réforme", sont de confier les études aux majors du Conseil, Boston Consulting Group, Accenture, Price Water House avalé par IBM, et les autres, les sociétés françaises ayant vocation a être avalées par les majors américaines. Ne parlons pas des logiciels et applications informatiques, le Plan Calcul cher à De Gaulle a disparu avec toute la recherche et l'industrie qui allaient avec. Les gouvernements socialo-communistes ont fait le sale boulot comme les gouvernements alternatifs dits de droite!
Edité le 12-01-2021 à 10:17:49 par pzorba75
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 12-01-2021 à 21:10:55
| Je n'ai pas précisé mais c'est un lien vers l'article de l'huma, assez détaillé
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 15-01-2021 à 08:30:51
| Un article du PCRF Accusons le capitalisme ! Une juste position, qui ne montre pas pourtant les succès de la lutte sanitaire dans les pays socialistes notamment en Chine. Sur les questions internationales le PCRF s'en tient à la ligne erronée du PKK.
_____________ Après l’épisode des masques, des tests, des confinements et reconfinements, 2021 débute avec le fiasco des vaccins et la multiplication des couvre-feux. Une nouvelle fois, toute l’incapacité du capitalisme et de ses gouvernements pour répondre aux besoins, y compris sanitaires, est mise en lumière. En France par exemple, la recherche sur les SARS-Covid a quasiment été stoppée dès le début des années 2000, mettant en difficulté toutes nos solutions… En outre, les grands laboratoires privés ne portent plus directement la charge du développement et de la recherche en santé ; ils l’ont externalisée vers de plus petites entreprises, les « biotechs », qu’ils rachètent dès qu’elles ouvrent une perspective de marché. Ces start-up, financées à haut risque par les laboratoires lorsqu’elles sont prises isolément, appellent des retours sur investissement élevés et la recherche de marges importantes lors de la commercialisation des produits, d’où les prix des vaccins en totale contradiction avec les besoins sanitaires. L’entreprise Moderna en est un exemple : alors que le coût de production des vaccins se situe à environ un dollar, ils sont proposés 25 fois plus chers pour le vaccin contre la Covid-19 ! C’est un bon plan pour les monopoles (ou multinationales) pharmaceutiques contre notre santé ! Dans la chaîne qui mène au vaccin, ces monopoles ont par ailleurs bénéficié en France du crédit impôt recherche et d’autres mécanismes d’attribution de fonds publics de soutien à la recherche, sans oublier les précommandes qu’effectuent les gouvernements pour essayer de s’assurer d’être approvisionnés au milieu de cette concurrence… mortelle. La loi du profit maximum, de l’anarchie de la production et de la concurrence, sont des lois économiques objectives du capitalisme, véritable cancer financier qui est la cause de nos problèmes. Vous y ajoutez la bureaucratie de l’État bourgeois, et vous comprendrez que ce gouvernement de menteurs va d’échecs en cacophonies, de contradictions en démentis, menaces, ordres et contrordres… Même la commission d’enquête parlementaire sur les masques vient de démontrer que le discours gouvernemental du début de la pandémie a simplement été dicté par la pénurie de masques et non par le sujet sanitaire… On y voit d’ailleurs plus clair, quand on apprend que pas moins de quatre cabinets privés, – Accenture, Citwel, JLL et McKinsey – ont été recrutés à prix d’or pour accompagner le gouvernement dans la campagne de préparation de la vaccination avec le résultat que l’on connaît. La dépense pour le seul cabinet privé nord-américain McKinsey s’élève à 2 millions par mois. Il en était de même pour l’organisation de la campagne des tests avec la société privée « Bain ». Aucune décision ne sera durablement bonne, tant que ceux qui décident ne sont pas ceux qui travaillent et qui savent ; c’est la nature même de ce système d’oppression et d’exploitation salariale par une minorité. Sur la base de la crise de l’infrastructure capitaliste, la crise politique continue. Plus le gouvernement Macron renforce les lois répressives et liberticides, pour contrer les souffrances énormes et les revendications montantes de la jeunesse, des travailleurs et retraités, plus il révèle sa faiblesse. Un grand affrontement de classe semble inévitable. Pourtant, quantité de pièges sont tendus au peuple-travailleur. L’élection présidentielle en sera l’un des plus dangereux en 2021 et 2022. La Vème République monarcho-présidentielle est la forme prise par la dictature du capital en France. Les postures et paris de Macron sont tournés vers sa réélection, alors que les monopoles capitalistes préparent et choisissent leurs champions. Car il n’y aura pas qu’un seul fer au feu du capital français, il y en aura sans doute trois ou quatre, avec Le Pen, une droite républicaine et une social-démocratie reverdie (PS -renommé ?-, Verts EELV, FI, PCF…). Avec les élections, la dictature du capital cherche toujours à dévoyer les luttes, à les envelopper, à les subordonner aux échéances de vote. Tout l’appareil du système, l’État, les institutions, les médias, les églises, sont sous domination de l’idéologie bourgeoise et de son pouvoir économique (la propriété capitaliste). Des sommes colossales vont être dépensées par les candidats. Les sondages, les médias, vont orienter l’opinion vers les candidats choisis par tels ou tels secteurs monopolistes (ceux des grandes entreprises). Bien sûr, le mécanisme électoral ne se fait pas sans contradiction. Il n’y a qu’à voir les efforts actuels de Macron pour s’assurer le soutien des petites entreprises menacées de ruine et que la perfusion actuelle d’argent public a permis de sauver (pour l’instant) jusqu’à faire baisser de 40% le nombre de faillites en 2020 par rapport à 2019 ! Non, sous le capitalisme, contrairement aux apparences, un homme ou une femme n’égale pas une voix ; le suffrage universel est la principale mystification des masses et sert à légaliser, à légitimer la dictature du capital, présentée comme « l’expression de la majorité citoyenne ». Sans mettre de côté le combat électoral, l’intérêt décisif de notre classe n’est pas là, mais bien dans les luttes, les grèves, les occupations, les manifestations, les collectifs et coordinations, dont veulent nous détourner les représentants du pouvoir. Notre intérêt est de forger un large front social de lutte contre toutes les conséquences dramatiques du capitalisme. Notre Parti communiste, qui doit se renforcer, va lancer des campagnes de lutte accusant le capitalisme sur la santé, la vie chère, l’emploi, les libertés démocratiques, les violences policières, l’environnement, la paix. Nous appelons à ce que les luttes se fédèrent localement et nationalement. Notre Parti poussera à l’émergence d’une aile anticapitaliste à ce front de toutes les victimes de ce mode de production, car la cause de tous les maux et de toutes nos souffrances est dans la propriété privée capitaliste et son État bourgeois. Nous devons nous débarrasser de l’un et de l’autre au moyen d’une révolution pour le socialisme-communisme qui nous donne le pouvoir. Notre droit à un avenir radieux passe par là, en France et pour toute l’humanité.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 15-01-2021 à 09:13:51
| Ta remarque sur la ligne erronée du PKK à laquelle le PCRF s'aligne n'est pas développée pas dans le texte que tu as mis en ligne, peux-tu éclairer? Juste pour comprendre.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 15-01-2021 à 09:56:59
| C'est juste. Le PCRF dans ses pages internationales publie la position du KKE (et non PKK !) . qui présente le conflit USA VS RPC comme "inter impérialiste". Voici le lien https://www.pcrf-ic.fr/Conflit-USA-Chine-Concurrence-hors Je développerai dans la page les groupes ml et la Chine
Edité le 15-01-2021 à 10:44:03 par Xuan
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| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| Posté le 16-01-2021 à 06:02:49
| Xuan a écrit :
Une juste position, qui ne montre pas pourtant les succès de la lutte sanitaire dans les pays socialistes notamment en Chine. Sur les questions internationales le PCRF s'en tient à la ligne erronée du PKK. |
Par contre il faut noter avec insistance que les succès de la Chine, de Cuba, du Venezuela, du Kerala, du Vietnam sont analysés et mis en avant dans le livre de Michel Collon (coffret de 2 livres : Planète malade - enquête et Planète malade -entretiens.) 25e ttc pour le prix faut pas s'en priver !
Edité le 16-01-2021 à 06:03:18 par Finimore
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 30-01-2021 à 20:32:09
| Macron au peuple : démmerdez-vous Pompé dans un canard de la bourgeoisie : ...un de ses fidèles auprès du Point. "Si on se rate, ce n'est même pas la peine qu'il envisage de se représenter." Et le locataire de l'Élysée de reconnaître lui-même en privé : "Nous n'avons qu'une seule option : réussir." C'est effrayant de voir que la seule motivation du gouvernement, face à l'épidémie, c'est de sauver sa peau aux futures élections. Aujourd'hui la décision de ne pas confiner, en ajoutant "je nous fait confiance" n'a pas d'autre sens que "faites comme vous pouvez, nous on n'est là pour personne." Après avoir foiré le premier confinement, en n'appliquant pas le principe tester- isoler-soigner, le second a échoué aussi. La potion miracle de la vaccination, bien que des précommandes aient été annoncées au-delà des besoins réels, s'avère la chasse gardée des USA et de sa garde rapprochée. Même le larbin de Trump Bolsonaro n'y a pas eu droit et doit commander à la Chine Populaire. Conclusion : la crise sanitaire, qui conduit à la crise économique, est hors contrôle. Ce qui signifie que l'épidémie va continuer à se développer à la grâce de dieu , ce qui se répercutera ensuite sur l'économie. A vouloir ménager la chèvre et le chou avec une méthode "hybride", tout est perdu. Les communistes ne doivent pas laisser les masses à la merci des désordres du capitalisme, mais lutter contre l'épidémie et les théories libertaires.
Edité le 30-01-2021 à 20:34:33 par Xuan
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 30-01-2021 à 20:53:46
| Je laisserai pour ma part les théories libertaires dans le domaine privé préférant les luttes contre l'économie libérale, basée sur le libre échange. Les communistes ont souvent mené des luttes se terminant par des défaites sévères (retraites sous Macron, travail sous Hollande) et depuis ont basculé dans le sociétal (mariage par exemple), sans impact significatif sur la vie réelle du peuple. Dans la situation actuelle, les luttes doivent être conduites contre les représentants des pouvoirs européens, nationaux et locaux, tous alignés dans la logique libérale. L'épidémie Covid semble peu dépendante des conditions sociales imposées au peuple, à ce jour rien n'a vraiment été démontré scientifiquement, c'est une affaire de médecins auxquels il faut donner des moyens pour soigner les malades. Ce qui n'est pas le cas depuis des années en France où les restrictions sont en croissance régulière.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 30-01-2021 à 23:22:07
| Les théories libertaires rejoignent celles des fascistes dans le refus de se protéger et de protéger les autres contre l'épidémie. Ce n'est pas un sujet de société, le Covid menace la santé des masses, l'emploi, les salaires. De surcroît l'épidémie entrave l'expression des masses dans la rue. Et pour finir, l'épidémie accélère l'histoire à l'échelle mondiale, mais aussi à l'échelle de notre pays et même des villes et des villages. Bien sûr c'est d'abord aux médecins de s'exprimer, quoiqu'ils ne disent pas tous la même chose. L'épidémie n'est pas due "à des conditions sociales", mais elle frappe différemment selon ces conditions, entre ceux qui vivent cloîtrés dans une appartement minuscule et ceux qui se mettent au vert dans leur résidence secondaire. C'est réellement un terrain où les communistes doivent se tenir à l'avant-garde des intérêts du peuple.
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 02-02-2021 à 17:59:34
| Sur Investig'action Michel Collon : « Nos dirigeants n’ont pas l’esprit scientifique et n’ont pas fait l’effort de comprendre » 02 Fév 2021 VLADIMIR CALLER Volontairement confiné, Michel Collon a investi sept mois à temps plein pour nous proposer un ensemble d’analyses, questionnements et réflexions à propos de la crise sanitaire en cours. Son livre « Planète malade » comporte un tome de 40 entretiens avec des personnalités du monde scientifique, politique, médiatique, hospitalier et un tome d’enquête personnelle.[1] Pour alerter et dénoncer car les conséquences de cette crise auraient pu être bien moins graves, notamment en perte de vies, si nos responsables politiques avaient fait preuve de plus de responsabilité pour la santé de leurs administrés et de moins d’allégeance envers les puissants intérêts économiques qui agissent en coulisse. Vétéran de tant de batailles, en voilà une de plus, Michel nous rend compte de sa dimension et de ses perspectives. Le DR se réjouit de lui ouvrir ses pages. Le Drapeau Rouge.- Même si les médias dominants restent assez discrets à ce sujet, il y a une énorme différence entre le bilan des victimes de la Covid 19 dans les puissances occidentales et dans certains pays d’autres continents. Comment expliquez vous ces résultats si contrastés ? Michel Collon. - Leur refus de comparer est en effet saisissant. D’un côté, l’Europe et les USA, soit environ 700 millions d’habitants, déplorent plus de 700.000 décès à ce jour (davantage en fait, les statistiques US sont manifestement sous-estimées). De l’autre côté, sept pays (pour un total de 1,52 milliard d’habitants) comptent seulement 7.000 morts. Cent fois moins de décès ! Mon livre analyse pourquoi ils ont réussi là où les pays les plus puissants ont échoué. Le DR.- De quels pays parlez-vous ? La Chine sans doute… M.C.- Oui. Quatre mille décès seulement alors qu’elle a été la première à affronter ce virus nouveau et complexe. Mais aussi le Vietnam, l’État indien du Kerala (dirigé par un gouvernement communiste), le Vietnam, Cuba, le Venezuela. Tous ont remarquablement limité les pertes… Le DR.- Quel est leur secret ? M.C.- En analysant leurs expériences, je suis arrivé à la conclusion que la stratégie la plus efficace combine sept méthodes qu’il faut appliquer comme un ensemble : 1. Réagir tout de suite. 2. Contrôler immédiatement les voyageurs. 3. Dépister et tracer systématiquement. 4. Tester massivement. 5. Des équipes sanitaires dans les quartiers pour détecter, tracer, conseiller, soutenir concrètement et moralement. 6. Des aides matérielles aux personnes en quarantaine. 7. Confiner seulement de façon ciblée. Donc en fait, ils ont placé la santé et la vie des gens avant l’économie. Ils ont mis rapidement les entreprises à l’arrêt quand c’était nécessaire et le paradoxe, c’est que leurs économies ont beaucoup moins souffert et redémarré bien plus vite. Le DR.- En « bons élèves », vous ne voyez que des pays socialistes ? M.C. - Je pense que c’est en effet le premier point du bilan : oui, le système socialiste a montré sa supériorité car il a placé l’homme et non le profit au cœur de sa stratégie ; en outre, face à une crise de cette ampleur, le service public est bien plus efficace que le privé qui n’agit que s’il y trouve un profit et qui agit dans le désordre. Le DR.- Était-ce impossible pour un pays capitaliste d’adopter une bonne stratégie ? M.C.- Non. En Nouvelle Zélande, le gouvernement Arden a pris la menace tout de suite au sérieux, a étudié l’expérience chinoise et appliqué les recommandations de l’OMS. Son bilan est remarquable également. J’ai aussi analysé la Corée du Sud, Singapour et divers pays asiatiques qui ayant tiré les leçons de l’épidémie du coronavirus en 2003, s’étaient préparés et s’en sont bien sortis. Le DR.- Je reviens alors à ma question de départ : pourquoi la France et la Belgique n’ont-elles pas suivi l’exemple de la Chine et des autres pays ? M.C.- À ce stade, je ne peux donner une réponse définitive. Il faudrait publier les archives des discussions entre les administrations et les experts. Les contradictions ont été très fortes dans certains pays et mon livre les étudie. C’est évidemment la question-clé, les populations ont le droit de savoir pourquoi elles ont été si mal protégées. Les chercheurs que j’ai interviewés ont confirmé mon impression : 80 à 90 % de nos décès étaient évitables si nos gouvernants avaient réagi vite et fort au lieu d’attendre et d’hésiter avant d’adopter des demi-mesures. C’est comme pour un incendie : plus vous attendez, plus il trouve du combustible, et plus il fera de dégâts. Le DR.- Un chapitre au début de votre livre s’intitule « Pourquoi on a perdu deux mois avant de réagir ». Ils n’ont vraiment rien fait ? M.C.- Au début, vraiment rien, non. Souvenez-vous des discours sur la « petite grippe » et l’inutilité des masques. Puis, quand la catastrophe s’abat sur l’Italie, à notre porte, Macron déclare, le 6 mars encore : « Nous ne renoncerons à rien. Surtout pas aux terrasses, aux salles de concert. » Et il fait voter le 15 mars ! Ce retard est la cause principale de la propagation chez nous ; le mathématicien français Laurent Lafforgue, que j’ai interviewé, le démontre, chiffres à l’appui. Même durant la première quinzaine de mars, nos gouvernements ont adopté des « mesurettes » au lieu d’appliquer les méthodes qui avaient donné de bons résultats ailleurs. Le DR.- Comment expliquez-vous ce refus de l’Occident ? M.C.- J’ai formulé cinq hypothèses et je crois que ces facteurs se combinent, mais il faudrait une commission d’enquête pour en juger : N° 1. L’arrogance occidentale : pas question d’écouter les Chinois et autres Asiatiques, nous sommes à l’abri. Richard Horton, directeur du Lancet, met ce facteur en avant. « Les gouvernements occidentaux, et particulièrement les États-Unis, essaient désespérément de détourner l’attention de leurs propres erreurs catastrophiques. Nous avons assisté à une énorme manifestation de sinophobie, de racisme contre la Chine, de la part de nos gouvernements, mais aussi de nos scientifiques. Cette arrogance est responsable de dizaines de milliers de morts.» N° 2. L’incompétence : nos dirigeants n’ont pas l’esprit scientifique et n’ont pas fait l’effort de comprendre l’impact de la progression géométrique exponentielle qui mènerait à la catastrophe si des mesures de prévention radicales n’étaient pas prises tout de suite. N ° 3. L’impréparation : comme on n’avait rien préparé sur le plan des masques, tests et autres équipements, il était très difficile de mettre en route les bonnes mesures et on l’a caché pour ne pas être discrédité et ne pas créer la panique. N° 4. L’économie : on craint en testant massivement de découvrir trop de contaminés et de devoir arrêter les entreprises. Chaque pays, engagé dans la grande bataille de la concurrence internationale, craint des pertes de profits qui l’affaibliraient dans cette compétition. La carte des décès en Lombardie correspond exactement à celle des régions où le patronat a forcé à travailler alors que le virus était déjà très répandu. Des firmes comme Amazon ont obligé à travailler alors que leurs sièges enregistraient de nombreuses contaminations. Et en Belgique, une entreprise contrôlée sur deux ne respecte pas les mesures de précaution, mais il n’y a pas de sanctions. N° 5. Les dirigeants occidentaux peuvent d’autant moins admettre l’efficacité de la Chine qu’ils sont en guerre froide contre ce pays. Bien conscients de son efficacité économique supérieure (même s’ils n’en comprennent pas les raisons), bien décidés à maintenir l’hégémonie de l’Occident sur le monde, ayant déjà engagé une guerre froide menée par les États-Unis et globalement suivie par l’Union européenne (malgré certaines réticences pour raisons commerciales), l’Occident a entamé une guerre globale de l’information contre la Chine. Depuis des années, tout ce qu’elle fait est mal, ses fautes, réelles ou inventées, sont soulignées, ressassées, mises en évidence comme l’expression d’une dictature totalitaire et d’un nouvel impérialisme qui menacerait de nous coloniser. Comment alors pourrait-on reconnaître que ce pays, après des hésitations et erreurs initiales, a bien mieux protégé sa population face à la Covid, qu’on aurait dû s’en inspirer et coopérer au plus vite pour diminuer le nombre de morts ? Le DR.- Vous parlez d’impréparation ? M.C.- Depuis 2003, tous les experts nous avertissaient : « Une pandémie est inévitable, on ignore seulement quand elle surviendra ». Immunologues et virologues, grandes revues médicales et même les services de renseignements US et français nous disaient : Préparez en quantité les masques, les tests, les respirateurs et un grand plan de bataille. Ils ont parlé dans le vide. En 2020, nos pays n’avaient pas de masques, pas de tests et aucun plan. Ce fut l’improvisation totale. Nos gouvernements néolibéraux ont négligé des investissements qui ne rapportaient rien. Pire, au lieu de renforcer notre système hospitalier, ils l’ont affaibli et livré au business. Heureusement que notre Sécurité sociale et l’engagement héroïque de nos soignants ont permis de limiter les dégâts. La comparaison avec les USA est frappante. Le DR.- Est-il encore possible de remédier à cette situation; d’éviter au moins qu’elle ne s’aggrave? Si oui, comment ? M.C.- Il faudrait ouvrir les archives, cesser de protéger les fautes commises, instaurer une commission d’enquête réellement contradictoire et ouverte à toutes les analyses, envoyer des missions d’enquête dans les pays qui ont bien presté. Bref traiter la population en adultes qui ont le droit de savoir. Mais pour cela il faudrait aussi passer du mode « guerre économique » au mode « coopération humanitaire ». Il est scandaleux qu’en pleine pandémie, les États-Unis, lâchement suivis par l’UE, aient renforcé leurs boycotts et sabotages économiques contre Cuba, l’Iran, le Venezuela (où ils ont même tenté d’organiser une invasion armée et un coup d’État !). Cela a tué beaucoup de gens. Mais comme vous le savez, on veut nous maintenir dans cette ambiance de guerre froide alors que le virus ignore les frontières. Le DR.- Une campagne assez répandue de « covido-sceptiques » a lieu notamment sur les réseaux sociaux. Ils nient toute gravité à la pandémie. Le film « Hold Up », énorme succès d’audience, semble séduire pas mal de monde. Qu’en pensez-vous ? M.C.- J’ai eu juste le temps de répondre à sa pseudo-analyse avant d’envoyer à l’imprimeur. Ce film part de questions justifiées, escamotées par les médias. Mais il apporte de mauvaises réponses, anti-scientifiques. Malheureusement, on nous enferme dans un faux dilemme : ou bien croire la version officielle sans poser de questions ou bien croire des charlatans. Or, cette crise montre précisément qu’il faut arrêter de « croire ». C’est de science que nous avons besoin. Et elle exige le débat démocratique sans tabous, la stimulation des échanges et des bonnes controverses pour analyser tous les phénomènes humains et trouver des solutions aux problèmes. Marx et Engels l’avaient bien compris. Einstein aussi dans son célèbre article de 1949 démontrant que le capitalisme était dépassé car incapable de résoudre ses problèmes. Le DR.- Comment expliquez-vous la montée du ‘complotisme’ ? M.C.- C’est un phénomène courant en période de grave crise et d’angoisse. Mais je pense que nos autorités l’ont elles-mêmes renforcé. En commençant par minimiser et mentir sur les masques, les tests et les causes de notre impréparation. En donnant des directives qui se contredisaient. En refusant de dire qu’une solution simple existait puisque certains pays obtenaient de bons résultats. En répétant les bobards de Trump et Pompeo sur la Chine au lieu de coopérer. En adoptant une com anxiogène et souvent infantilisante. En réprimant les contestations sociales et en prenant des mesures liberticides inutiles comme Macron. En censurant les infos gênantes, voire même en diabolisant Cuba et le Venezuela. Tout ceci cachait les fautes de nos gouvernants néolibéraux et déplaçait la responsabilité sur les citoyens « pas assez disciplinés » (alors que nos populations globalement ont été très responsables et solidaires). En refusant d’ouvrir le débat médiatique. Tout ceci a alimenté le courant complotiste et négationniste. Le DR.- Et le vaccin ? Pourquoi depuis le début de la crise met-on l’accent sur le vaccin et pas sur le traitement de la maladie et ses symptômes ? Quid de la variété des offres? Leur concurrence est-elle seulement du domaine commercial ? M.C.- Mon livre analyse les multiples fraudes et tricheries du Big Pharma, la corruption révélée par divers scandales concernant Pfizer, Merck, Sanofi, Astra-Zeneca, etc. Effectivement, la question du vaccin est polluée par des intérêts commerciaux. Alors que les recherches doivent énormément aux fonds publics, on privatise d’énormes profits et on reporte les coûts (risques d’effets secondaires) sur le public, donc sur les contribuables. La recherche scientifique, le contrôle des médicaments et vaccins, l’industrie pharmaceutique, et l’ensemble des soins de santé au Nord et au Sud : seul le service public peut être intègre et efficace ! Les multinationales ne sont pas la solution, elles sont le problème. Il faut imposer le débat à ce sujet d’autant que les experts nous annoncent d’autres pandémies qui peuvent survenir très vite. Nos médias font une énorme promo pour les multinationales pharmaceutiques occidentales alors que des vaccins peut-être moins risqués, ont été produits par d’autres pays. J’y ai consacré une émission ‘Michel Midi’ avec le chercheur Johan Hoebeke. Conclusion : pas du tout anti-vaccin, mais prudence ! Le DR.- Un livre désespérant ? M.C.- Mon livre se conclut par un chapitre « Une solution était possible » . Cette pandémie nous a apporté des leçons précieuses sur notre société, notre économie, notre écologie. Elle souligne l’urgence de repenser notre système et beaucoup de gens se sont posé ces questions avec intensité. Rien n’est jamais écrit d’avance, vous le savez, et tout dépendra de l’engagement de chacun là où il est, pour faire échec aux censures et développer ces débats. Alors, je peux espérer que mon livre n’aura pas été inutile. Propos recueillis par Vladimir Caller Source: Le Drapeau Rouge Note: [1]Dont Jean Ziegler, Rafael Correa, Laurent Laforgue, John Catalinotto, Sophie Merckx, Alfredo de Zayas pour les plus connus..
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 13-03-2021 à 06:37:19
| 90 000 morts
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