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 criminelle incurie face au coronavirus en France

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Xuan
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   Posté le 13-04-2020 à 13:42:04   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un médecin français à Wuhan consulté par Macron: "On ne m'a pas véritablement écouté"
Le docteur Philippe Klein avait préconisé des mesures de confinement plus strictes pour la France.

Le HuffPost



CORONAVIRUS - Alors que la France enregistrait 14.393 décès liés au coronavirus dimanche 12 avril au soir, Emmanuel Macron doit s’adresser aux Français ce lundi lors d’une nouvelle allocution, durant laquelle il devrait annoncer une prolongation du confinement au moins jusqu’au 10 mai.
Selon un médecin français qui a vécu la crise sanitaire depuis une clinique internationale à Wuhan en Chine, berceau de la pandémie de Covid-19, le président aurait dû prendre des mesures de confinement plus fortes.
Interviewé sur France Inter ce lundi, le docteur Philippe Klein raconte qu’il s’est entretenu avec Emmanuel Macron fin mars. Durant cet échange téléphonique, il lui a fait part de la situation sur place et ce qu’il en avait appris.


“Depuis, malheureusement, il y a eu, je dirais, un ‘retard à l’allumage’, constate-t-il. Dans le sens où on ne m’a pas véritablement écouté, que le temps passe, et plus le temps passe, plus le nombre de cas positifs et de contacts augmente en France, et plus il sera difficile, bien entendu, d’appliquer des méthodes identiques à celles que les Chinois ont appliqué pour avoir le même résultat.”


“Ma conviction, ce que j’ai vécu dans ma chair ici à Wuhan, c’est qu’à partir du 17 février, les Chinois de Wuhan qui avaient pris des mesures de quarantaine, qu’ils ont jugé finalement trop molles à ce moment-là, ont durci la méthode, ont appliqué un confinement plus strict, explique Philippe Klein à France Inter. Un arrêt du brassage des populations, un arrêt du partage du virus entre les gens. Et puis, une caractérisation de tous les positifs et les contacts que l’on identifie, que l’on sort de la population. Et ainsi, on arrête l’épidémie. C’est ce que j’ai expliqué au président en sous-entendant qu’il fallait tout faire pour appliquer en France une méthode identique, sinon nous allions perdre notre temps”.

“Une technique molle prolongée dans le temps”

Malgré tout, le médecin regrette que le confinement ne soit pas plus strict en France, et que les transports en commun restent ouverts: “Dans cette méthodologie (chinoise, NDLR), où on a, au départ pendant 15 jours, un arrêt du brassage de population, il faut forcément qu’il y ait un arrêt des transports en commun. Le transport en commun, c’est un énorme vecteur de contamination. On doit arrêter les transports en commun.”

Pour la France, le médecin évoque alors “une technique molle prolongée dans le temps avec des résultats bâtards, et un déconfinement incontrôlable”.

″Pour l’instant, il n’y a pas de réponse pragmatique par rapport à ce que je lui (Emmanuel Macron, NDLR) ai expliqué, dit encore Philippe Klein à France Inter. (...) Il y a un manque de méthode, qu’on n’a pas compris. Il y a une profonde méconnaissance de la Chine, des Chinois. On a des préjugés, alors que la Chine est un pays moderne, un pays qui aime la France et l’Europe, et on n’a donc pas tenu compte de ce qu’il se passait en Chine.”

“J’estime qu’en France, on perd notre temps. Plus le temps passe, moins on applique une méthode associée à notre confinement, plus il y aura de morts physiques et de morts sociales”
, résume-t-il amèrement.


Edité le 13-04-2020 à 13:42:47 par Xuan




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   Posté le 14-04-2020 à 06:15:43   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Lu sur le site du CCI (d’obédience conseilliste). L’article est intéressant, même si évidemment il ne s’agit pas d’une organisation marxiste-léniniste.

https://fr.internationalism.org/content/10088/pandemie-covid-19-france-lincurie-criminelle-bourgeoisie

Pandémie de COVID-19 en France: L’incurie criminelle de la bourgeoisie!
le 22 mars, 2020 -


Alors que l’épidémie s’était déjà largement étendue en Europe et notamment en Italie, c’est avec beaucoup de retard que la bourgeoisie française a timidement commencé à prendre des mesures pour “protéger” la population. Il a fallu attendre que la situation soit catastrophique dans certaines régions comme la Picardie ou l’Alsace pour que le gouvernement Macron se réveille et prenne des décisions drastiques : confinement obligatoire, fermeture des frontières, contrôles policiers, mobilisation de l’armée pour venir à la rescousse des équipes soignantes, totalement débordées.
“Nous sommes en guerre !”, déclarait le Président Macron dans son discours du 16 mars. Les éléments de langages martiaux ont depuis fleuri dans la bouche de tous les ministres et des politiciens de tous bords : “l’ennemi est là” ! “union nationale” ! “guerre de position” ! “mobilisation générale” ! “effort de guerre” !… Le gouvernement a même ressorti de pauvres vieillards, “héros de la Seconde Guerre mondiale”, pour expliquer que “tousser dans son coude” relève de l’ “acte de Résistance”.
Si “l’ennemi” demeure “invisible” et “insaisissable”, la lutte contre cette pandémie a, en effet, tout d’une véritable guerre : le gouvernement multiplie les mensonges et les demi-vérités, il envoie des millions d’ouvriers risquer leur vie au front (économique, s’entend !), quand il ne sacrifie pas la piétaille, à l’assaut des élections municipales, dans des offensives aussi suicidaires qu’irresponsables !
L’État bourgeois est responsable de l’hécatombe !
“Nous sommes prêts et archi-prêts. La guerre dût-elle durer deux ans, il ne manquerait pas un masque, pas un flacon de gel hydro-alcoolique à nos soldats (en blouse blanche)”, aurait pu déclarer le général Macron ! Mais la réalité est à l’exact opposé : face à l’incurie de l’État et à l’amateurisme de Macron, le gouvernement navigue à vue et s’en remet désormais entièrement aux médecins pour “protéger” la population. Ainsi, pendant que le “chef de guerre” jupitérien et ses ministres jouent leur petit tour d’histrion, le personnel hospitalier se sacrifie pour sauver des vies en faisant son possible avec des moyens largement insuffisants.
Aujourd’hui, face au COVID-19, les horaires s’allongent de façon délirante dans tous les services et des soignants épuisés témoignent de journées de travail de plus de quatorze heures, accroissant davantage les risques d’erreur dramatique. Les soignants exténués crient leur colère jusque sur les plateaux de télévision ! En Alsace, face au nombre de décès et de patients en état de détresse respiratoire, l’État a dû improviser un “hôpital militaire de campagne”, dans un brouillard logistique inouï, pour soutenir les hôpitaux civils asphyxiés par le manque de lits et de moyens.
Quant aux stocks de masques, de solutions hydro-alcooliques, de charlottes, de blouses, de respirateurs : la pénurie est générale ! En 2005, l’État comptait sur un stock stratégique de 723 millions de masques (1,4 milliards en 2011 suite à la crise du H1N1). Mais en 2013, les restrictions budgétaires ont scellé le sort de ce stock tombé à 150 millions d’exemplaires. Face aux rationnements, aux recours à des masques périmés, voire à la réutilisation de masques usagés, le gouvernement vient seulement, après plusieurs semaines de crise, d’en puiser 12 millions dans les réserves déjà insuffisantes de l’État… pour 1,1 millions d’agents hospitaliers censés les jeter à la poubelle toutes les quatre heures. De quoi tenir quelques jours pour les hôpitaux qui ont la chance d’être livrés ! Quant aux services “non prioritaires” et aux laboratoires pratiquant des milliers de tests quotidiennement, c’est aussi la déroute. Plus de masques ! (1) Le personnel soignant, “en première ligne” (sic !), se trouve donc directement exposé à la maladie. Un médecin urgentiste de Compiègne vient de trouver la mort à cause du virus et d’autres le suivront probablement dans la tombe ! Comment Macron peut-il se regarder dans une glace quand il ose affirmer que la santé doit passer avant tout le reste ?
D’ailleurs, pour dissimuler sa responsabilité et la réalité de la situation, l'État, digne d'une république bananière, ment effrontément. Le nombre de malades est ainsi largement sous-estimé, le gouvernement et les Agences Régionales de Santé ayant tenté de passer sous silence, pendant plusieurs jours, le fait que les dépistages “ne sont plus systématiques”, selon l’admirable litote du Ministre de la Santé. De même, les autorités laissent entendre (de plus en plus difficilement) que la “saturation des hôpitaux” est localisée à quelques départements. Mensonge éhonté ! La presse et même les réseaux sociaux fourmillent de témoignages poignants de soignants parfois en pleurs, montrant l’ampleur de la catastrophe.
Il faut le dire clairement : ce chaos est le produit de la décadence du système capitaliste, des coupes budgétaires que l’État doit opérer depuis des décennies pour maintenir le capital national à flot !
Dès 2004, l’État a fait le choix de réduire drastiquement la recherche fondamentale sur le coronavirus pour des raisons budgétaires ! (2) La classe dominante savait parfaitement que ses hôpitaux, déjà exsangues face aux simples grippes saisonnières, ne tiendraient pas le choc face à une épidémie majeure ! (3) L’État bourgeois a délibérément choisi de laisser crever des ouvriers en masse pour “assainir” ses finances !
Avec un ton paternaliste insupportable, le général Macron loue donc aujourd’hui le courage et l’héroïsme des médecins, des aides-soignants, des infirmiers et des ambulanciers, oubliant bien opportunément qu’il a envoyé ses CRS les gazer pendant toute une année alors que les “soldats en blouse blanche” réclamaient plus de moyens et de personnels pour soigner les patients ! Pendant un an de grèves et de manifestations, la bourgeoisie n’a pas cessé de mépriser les urgentistes avec pour seules réponses un “plan hôpital” totalement insignifiant (4) et des insinuations écœurantes sur leurs prétendus privilèges de fonctionnaires. Macron peut bien leur passer la brosse à reluire en qualifiant les soignants de “héros”, leur salaire n’augmentera pas et leurs conditions de travail ne cesseront pas de se dégrader” !
Le démantèlement du système de santé en France
Le système de santé en France, comme partout dans le monde, est en ruine, découpé à la hache sur l’autel de la “rigueur budgétaire” si chère au Ministre Darmanin, l’un des meilleurs sabreurs du général Macron. En une vingtaine d’années, le nombre de lits d’hôpitaux a diminué de 100 000 ! Le nombre d’hôpitaux et de cliniques est passé de 1 416 sites en 2014 à 1 356 en 2018. (5) Comme symbole de la destruction du système de soins, le gouvernement décidait, en 2014, de vendre l’hôpital militaire du Val de Grâce, le plus performant et le mieux équipé des hôpitaux français.

Logiquement, la France comptait déjà en 2017, 309 places en soins intensifs pour 100 000 habitants, contre 601 lits en Allemagne, (6) qui (Ô miracle !) connaît (pour le moment) un taux de mortalité lié au COVID-19 largement inférieur à celui de ses voisins. Dans certaines régions, comme dans l’Est de la France ou la Corse, les places et les moyens manquent cruellement et le “tri” des patients a déjà commencé. Une authentique “médecine de guerre” où les blessés les plus gravement atteints et estropiés (notamment les personnes âgées) sont laissés sur le carreau s’ils ne sont pas récupérables pour la rentabilité de l’économie nationale !
Tout cela s’accompagne évidemment d’un manque chronique de personnel, soumis à des cadences infernales, des heures supplémentaires par milliers et des salaires de misère. (7) Le démantèlement du système de soins s’est aussi traduit par la politique dite du numerus clausus, appliqué aux étudiants des écoles de médecine et d’infirmières. Pendant 50 ans, les médecins et les infirmiers ont été sélectionnés sur concours avec un nombre de lauréats fixé arbitrairement par arrêté ministériel, dans, on s’en doutera, la plus stricte logique de rigueur budgétaire. Cela a contraint la deuxième puissance économique européenne à littéralement “importer” des médecins et des infirmiers moins coûteux venus d’Espagne, du Maghreb ou des pays de l’Est.
La bourgeoisie n’a pas d’autre arme que la coercition pour endiguer la pandémie
Pour amortir l’impact de la crise sanitaire sur “l’appareil de production français”, l’État-major étatique a adopté une série de mesures d’urgence, au premier rang desquelles un semi-confinement bien tardif. Alors que l’épidémie a débuté en Europe au début du mois de février, il a fallu attendre le 16 mars pour que le général Macron annonce enfin des mesures de confinement. Jusqu’alors, sa priorité était de prendre des mesures d’austérité contre la classe ouvrière, et notamment le passage en force de sa réforme des retraites alors que l’épidémie continuait de progresser.
Pourtant, le gouvernement connaissait parfaitement le danger que représente le COVID-19. C’est l’ex-ministre de la santé, “l’ange blanc” Agnès Buzyn, qui a publiquement vendu la mèche en déclarant (sans doute aigrie par ses piètres résultats électoraux dans la course à la mairie de Paris) avoir averti très tôt le chef de l’État de l’imminence de la catastrophe : “Je savais que la vague du tsunami était devant nous”. “Le 30 janvier, j’ai averti [le premier ministre] Édouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir”. “On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade”. (8)
La “mascarade” a bien eu lieu ! Le gouvernement a sciemment aggravé la propagation de l’épidémie en envoyant dans les bureaux de vote des millions de citoyens à la grande messe démocratique ! L’incapacité criante d’une des principales puissances mondiales à approvisionner la population en moyens de protection efficaces (masques, gants et solutions hydro-alcooliques), impose pourtant des mesures de confinement drastiques.
La “mascarade”, donc, ne se résume pas à l’organisation criminelle d’élections en pleine montée de l’épidémie et alors que dans le même discours du 16 mars, Macron demandait à ses “chers compatriotes” de ne pas sortir dans la rue… “sauf pour aller voter et faire des courses”. Face à cette injonction paradoxale (sortez de chez vous, mais ne sortez pas !), personne ne pouvait croire à la réalité et à la gravité de cette pandémie. Il n’était donc pas surprenant que de nombreux “citoyens” aient manqué de “civisme” et aient profité du beau temps pour aller se promener sur les bords de Seine et dans les jardins publics.
Le discours mi-chèvre mi-chou de Macron, de même que sa décision de maintenir le premier tour des élections Municipales, étaient encore une “boulette” qui n’a pas manqué d’être exploitée par Marine Le Pen pour les besoins de sa campagne électorale.
C’est sous la pression des cris d’alarme du corps médical que Macron et son ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner ont pris la décision d’exiger le confinement général. Une armée de 100 000 flics et de militaires a été déployée sur tout le territoire pour faire respecter le confinement et la multiplication des couvre-feux. Face à la gravité de la pandémie, la classe dominante n’a pas d’autre choix que d’utiliser la coercition pour éviter l’hécatombe.
Sur la Côte-d’Azur, un drone muni d’un haut-parleur survole même les communes de Nice et de Cannes en ordonnant aux passants de rester chez eux : “Rappel des consignes relatives à l’épidémie de Covid-19 : tous les déplacements hors du domicile sont interdits sauf dérogation. Veuillez respecter une distance de sécurité d’au moins un mètre entre chaque personne”, répète en boucle l’engin.
La police, avec le sens du discernement qu’on lui connaît, n’a pas hésité à appliquer les mesures gouvernementales en ciblant les plus démunis et sans abri : “plusieurs sans-domicile fixe ont été verbalisés par les forces de l’ordre en France, car ils ne respectaient pas le confinement. […] Des cas ont notamment été recensés à Paris, Lyon et Bayonne” ! (9) Les flics n’ont également pas hésité à verbaliser quatre personnes en deuil à la porte d’un cimetière pour “non respect des règles de confinement” en affirmant qu’un “enterrement n’a rien d’impératif” ! La bourgeoisie ne peut pas faire autrement que déployer ses forces de l’ordre, mais elle profite aussi de la situation pour habituer la population à la militarisation de la société quand “l’ennemi intérieur” ne sera plus le virus mais la classe ouvrière en lutte !
Sur tous les plateaux télé, chaque jour, des médecins mobilisés sur le “front” sont interviewés pour exhorter la population à respecter rigoureusement les mesures de confinement et de distanciation sociale. Car c’est (hélas) le seul moyen aujourd’hui de combattre les ravages du corona virus et de limiter la contagion.
La bourgeoisie se moque royalement de la santé des exploités
La “mascarade”, ce sont aussi les millions de personnes qu’on entasse chaque jour dans les transports en commun, ce sont les ateliers d’usines et les grandes surfaces dans lesquelles la bourgeoisie “confine” les ouvriers par centaines ! La “mascarade” criminelle de la bourgeoisie et son gouvernement, ce sont les milliers d’entreprises encore ouvertes dont la production n’a d’ “essentielle” que le nom. Alors que les ouvriers du bâtiment refusaient de s’exposer inutilement, la Ministre du Travail, Pénicaud, a osé parler de “défaitisme”. “Dans la guerre contre cette épidémie, le monde économique représente les forces arrières”, soulignait d’ailleurs le président du MEDEF.
Pour contraindre les prolétaires forcément rétifs à se déplacer sur leur lieu d’exploitation, le gouvernement a dégainé ses armes les plus redoutables : la répression et la propagande. L’État peut naturellement compter sur ses chiens de garde syndicaux pour assurer la discipline. Ces derniers ne cessent d’appeler à la mise en œuvre “des moyens indispensables à la protection de la santé et de la sécurité des salariés devant travailler” et “saluent l’engagement des agents des services publics et des salariés”. (10) Traduction : allez bosser, on s’occupe de votre protection grâce au “dialogue social” avec la direction et le patron ! Lorsque les travailleurs expriment trop ouvertement leur réticence, les syndicats s’empressent de faire jouer le “droit de retrait” chacun dans “son” entreprise.
“L’État d’urgence sanitaire” n’a pas empêché le gouvernement d’exhorter les travailleurs à ne pas respecter le confinement lorsque le télétravail n’est pas possible. Mais désormais, si les ouvriers refusent d’aller travailler, préférant préserver leur santé et celle de leurs proches, on enverra les flics réquisitionner les récalcitrants et faire pleuvoir les sanctions sur tout ce que l’État jugera entraver le bon fonctionnement de l’économie nationale ! Les congés pourront également être posés d’office par les employeurs pour “compenser” l’absentéisme. Même les fonctionnaires de certains centres des impôts sont contraints de ne pas déserter leur poste de travail ! Le confinement sélectif fait partie de la logique du capital : il ne faut pas que cette pandémie meurtrière entrave la “continuité” de l’économie nationale.
“Ma priorité est de sauver l’appareil de production français”, rappelait ainsi, sabre au clair, le Ministre-hussard de l’Économie, Bruno Le Maire. Comme le soulignait si joliment le journaliste d’Atlantico, Jean-Sébastien Ferjou, sur LCI : “la vraie question, […] c’est : est-ce qu’on préfère sacrifier nos vieux et les personnes affaiblies ou est-ce qu’on préfère sacrifier deux points de PIB ?” Le gouvernement a choisi : on sacrifiera les vieux !
C’est la classe ouvrière qui va devoir payer l’addition !
En matière de propagande outrancière, la bourgeoisie française, à l’image de ses voisins, n’a pas lésiné sur les moyens ! En appelant à la “mobilisation générale” et à “l’unité nationale”, la bourgeoisie a déchaîné une campagne nationaliste des plus nauséabondes !
La bourgeoisie prépare déjà les esprits au “champ de ruines” économique qu’engendrera la “guerre sanitaire” ; et c’est la classe ouvrière qui paiera l’addition ! L’ “esprit de sacrifice” propre à une période de “reconstruction” est de mise. Déjà, les salariés les plus précaires commencent à perdre les quelques heures de travail qui leur permettaient de survivre ! Déjà, ceux qui sont au chômage technique ne toucheront finalement pas l’entièreté de leur salaire, contrairement aux promesses du gouvernement ! La propagande bat son plein pour faire entrer dans les crânes qu’à cause de l’épidémie, tout le monde devra à l’avenir se serrer la ceinture. Tout comme elle avait fait croire que les “banquiers véreux” et la “finance folle” étaient à l’origine de la crise économique de 2008, elle cherche aujourd’hui à faire croire que c’est le COVID-19 qui serait à l’origine de la crise économique. Mais la réalité est bien différente : non seulement, l’épidémie n’est qu’un catalyseur, un accélérateur de la crise du système capitaliste, mais elle est elle-même un pur produit de cette crise !
Dans la presse et sur les réseaux sociaux, à la télévision et sur YouTube, ceux qui font encore leur jogging en solitaire sont désignés comme des irresponsables, fautifs de la propagation de l’épidémie. N’est-il pas venu à l’esprit des journalistes et de leurs supplétifs “youtubeurs”, que ces imprudents promeneurs ont pu trouver parfaitement dérisoire l’interdiction de déambuler à l’air libre après s’être entassés par millions dans le RER, dans leurs open spaces ou dans leurs entrepôts, et, la veille, dans les bureaux de vote ? L’État déchaîne une campagne de culpabilisation individuelle pour mieux dissimuler sa propre incurie et son incapacité à endiguer la pandémie !
Mais là où la campagne idéologique de la bourgeoisie est la plus pernicieuse, c’est dans ses appels à ovationner le personnel soignant. Les chaînes de télévision passent en boucle les images de la Tour Eiffel illuminée et des beaux quartiers en liesse, applaudissant, tous les soirs à 20 heures, depuis les fenêtres et parfois même sur fond de Marseillaise, les médecins et les infirmiers. La bourgeoisie ne recule devant aucun cynisme ni aucune indécence en appelant la population à redoubler les applaudissements après le décès d’un premier médecin. Les “soldats morts pour la France” tombent au champ d’honneur sous la liesse populaire ! Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un dévoiement de la solidarité prolétarienne faisant écho au discours martial du général Macron vantant l’ “héroïsme” des soignants. Bien que ces applaudissements leur mettent un peu de baume au cœur, les urgentistes n’ont pas besoin de médailles pour leurs bons et loyaux services rendus à la “Nation”. Ils ont besoin de personnels supplémentaires et de matériels, ils ont besoin de masques et de protection ! Ils ont besoin que la “reconnaissance” de leurs exploiteurs se manifeste par des augmentations de salaire11 et d’effectifs afin de ne pas crouler sous le fardeau des cadences infernales !
La colère ne peut que s’amplifier
Face à l’incurie de la bourgeoisie et la casse du système de santé rendant de plus en plus difficile la prise en charge des malades, la colère monte dans les rangs ouvriers. Le mépris de la classe dominante à l’égard de la vie humaine ulcère les exploités. Nombreux sont ceux qui ne supportent plus la volonté affichée du gouvernement de débusquer les tire-au-flanc, ni de devoir s’exposer alors que rien ne justifie leur présence indispensable au travail. Les livreurs de Deliveroo et Uber-eats, les ouvriers de l’usine SNF d’Andrézieux, ceux de La Redoute et de Saverglass dans l’Oise se sont ainsi mis en grève pour protester contre leurs dangereuses conditions de travail. Chez Amazon ou à La Poste, les salariés ont également débrayé. Partout ailleurs, de nombreux prolétaires n’ont pas tardé à exprimer leur solidarité à leur fenêtre en réclament des moyens pour les soignants, non pas en ovationnant les “héros de la Nation”, mais au cri de : “Du fric ! Du fric, pour l’hôpital public !”
Mais dans l’immédiat, ce qui domine c’est la peur et la sidération face à cette catastrophe sanitaire que la classe dominante ne parvient pas à maîtriser. L’impossibilité de se rassembler massivement, ne permet pas, aujourd’hui, à la classe ouvrière de reprendre le chemin de la lutte sur son propre terrain de classe.
Toutes ces expressions de colère démontrent néanmoins que la combativité est encore bien vivace, que les prolétaires ne sont pas résignés à accepter comme une fatalité l’incurie de ceux qui les exploitent. “On n’est pas de la chair à canon”, peut-on entendre parmi les personnels soignants.
Dès que cette crise sanitaire sera surmontée, l’État “protecteur” va dévoiler de nouveau son vrai visage. Les attaques contre toutes les conditions de vie des prolétaires, (aggravées par la plongée de l’économie dans l’abîme de la récession) ne pourront que déboucher, à terme, non pas sur l’union sacrée des exploités avec leurs exploiteurs, mais sur de nouvelles explosions de colère et d’indignation.
Cette catastrophe sanitaire mondiale ne peut que contribuer à la réflexion dans la classe ouvrière et à la prise de conscience que le capitalisme est un système complètement pourri, un véritable fléau menaçant la survie de l’espèce humaine.
EG, 22 mars 2020

1 Le général Macron peut au moins compter sur un corps expéditionnaire, la Croix-Rouge chinoise, qui vient de faire “don” au Vieux Continent de plusieurs millions de masques et de matériels pour ventiler et intuber les malades. Bien sûr les “dons” de Pékin, en plus d’être anecdotiques, n’ont rien d’un acte altruiste et désintéressé. Alors que les États sont incapables de coordonner un minimum leurs actions, les “largesses” de la Chine sont plutôt l’expression du chacun-pour-soi généralisé qui caractérise le capitalisme en putréfaction et dont la pandémie de COVID-19 est une spectaculaire illustration. Nous reviendrons sur ces questions dans un prochain article.
2 Cf. l’interview du professeur Bruno Canard, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des coronavirus, parue dans Le Monde : “Face aux coronavirus, énormément de temps a été perdu pour trouver des médicaments” (29 février 2020).
3 Le COVID-19 est d’ailleurs loin d’être la maladie la plus virulente qui ait jamais frappé l’humanité. On peut d’ores et déjà anticiper sans trop de difficulté l’impact apocalyptique d’une pandémie de MERS-CoV avec son taux de létalité à 30 % !
4 On appréciera la plaisanterie en comparant cet “investissement très important” de 300 millions d’euros (dixit l’ex-ministre de la santé, Agnès Buzyn) au plan d’aide de quelques 750 milliards d’euros que vient de débloquer la BCE pour “sauver l’économie”.
5 Cf. le Panorama de la DRESS de 2019 et un rapport de la DRESS publié la même année.

6 Cf. “Curative care beds in hospitals”. Ces chiffres datent de 2017. Le doute sur la dégradation continue des moyens depuis deux ans est à peine permis.
7 L’État a d’ailleurs aggravé la misère en remplaçant des postes d’infirmiers par des aides-soignants payés au lance-pierre.
8 “Les regrets d’Agnès Buzyn”, Le Monde (17 mars 2020).
9 “Coronavirus : des SDF verbalisés pour non-respect du confinement” AFP (20 mars 2020).
10 Communiqué intersyndical du 19 mars 2020 signé, main dans la main, par les organisations salariales et patronales.
11 La promesse d’une prime de 1000 € aux soignants n’est même pas un 13e mois au SMIC ; ces miettes sont une véritable insulte.

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
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Finimore a écrit :

Lu sur le site du CCI (d’obédience conseilliste). L’article est intéressant, même si évidemment il ne s’agit pas d’une organisation marxiste-léniniste.

....
non pas sur l’union sacrée des exploités avec leurs exploiteurs, mais sur de nouvelles explosions de colère et d’indignation.



Si la situation actuelle amène de nouveaux militants "Indignez vous" , la crise a de beaux jours devant elle et les bourgeois vont se retrouver tranquilles dans leurs maisons de campagne du Lubéron.

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Xuan
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   Posté le 14-04-2020 à 08:41:23   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Mais c'est quand même une bonne chose que de plus en plus de voix s'opposent au capitalisme.
Le principal problème c'est celui de la direction révolutionnaire.

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Xuan
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   Posté le 14-04-2020 à 21:16:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Une vidéo de Laurent Brun https://www.youtube.com/watch?v=k5E3apfksNw&fbclid=IwAR0ujWhOztfztFBHje5OLv0QFtmPGjdYeBNOTl2C9j32cHjLY5YRluv4ZlM

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   Posté le 16-04-2020 à 23:49:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ignominieuse hécatombe dans les EPHAD.


Je publie ici la lettre à sa mère d'Olivier Marchais. Elle en dit long sur la désinvolture et le mépris de la bourgeoisie envers la santé des plus âgés, mais aussi envers les quartiers populaires. ce sont eux qui paient le plus lourd tribut comme les minorités noires et portoricaines aux USA.
Quelques chiffres sur les EPHAD : https://www.linternaute.com/actualite/guide-vie-quotidienne/2492361-coronavirus-dans-les-ehpad-un-bond-artificiel-des-morts-en-maisons-de-retraite-mais-une-situation-terrible/


Te regarder dans les yeux !

Posted on 15 avril 2020

Je dois te l’avouer maman, j’ai parfois imaginé ces moments : ta fin de vie, tes obsèques. Mais jamais je n’avais envisagé un tel scénario, de telles conditions, cette hécatombe dans ton dernier lieu de vie, que nous désignons par cet acronyme disgracieux : EHPAD. Notre société doit, devra affronter ton regard ainsi que celui de tous tes compagnons d’établissements, qui ont, qui vont succomber.

Ta fin de vie fut difficilement supportable, car il m’a été interdit de venir te voir durant les cinq semaines qui ont précédé ton décès. Comment psychiquement tu auras vécu cette longue période, seule ? Quelle compréhension as-tu eue de ce qui se passait dans le pays, autour de toi ? Et ces derniers jours, infectée par le virus, quelles ont été tes difficultés respiratoires ? Je n’aurai jamais ces éléments de réponses que j’allais chercher dans tes yeux, si bleus.

Nos rites funéraires empêchés, permettant à notre famille et à tes amis de se rendre au funérarium, de te voir une dernière fois, de prendre conscience de la réalité de ton corps désormais libéré. J’aurais tellement aimé glisser par moi-même dans ton cercueil 2, 3 goodies de Jojo, une photo de Cuba avec le grand barbu, un mini-roulement à billes de la SKF d’Ivry ou les Principes élémentaires de philosophie de Georges Politzer.

Et maintenant cette inhumation, à guichets fermés avec 20 personnes. Avec Annie, nous avons dû sélectionner les présents, c’est surréaliste comme exercice. Au cimetière, gestes barrières obligent, il nous sera interdit de nous étreindre, de pleurer dans les bras l’un de l’autre. Ensuite, nous serons assis et espacés de 2 mètres, craignant le moindre postillon du voisin. Car, après tout, même si nous partageons une même douleur, nous représentons potentiellement une menace.

Si je t’écris, c’est que le Covid-19 a eu raison de ta combativité. Tu n’es pas la seule, c’est une véritable hécatombe, dans ta résidence comme dans tout le pays.
Sur Favier-Bry, nous comptabiliserions, au 14 avril 2020, environ 40 décès dus au Covid sur 226 résidents. Tous les secteurs sont touchés, la quasi-totalité des résidents présenterait au moins un signe d’infection.
Comme me l’a écrit la fille d’une résidente, le 11 avril, en apprenant ton décès : "Dans ce contexte si angoissant où le coronavirus rôde sans pitié, ne pouvant rendre visite à maman, je m’inquiète chaque jour, malgré l’omerta ambiante, de son état de santé".

À l’échelle du pays : 5 379 décès en Ehpad pour 15 206 décès sur l’ensemble du territoire, soit 35 % ! Plus de 1 décès sur 3 survient en établissement où résident seulement 700 000 personnes. Lorsque le virus entre sur un site, les taux de mortalité sont estimés au-delà de 20 % à 30 % (1).

Les personnels sont à bout, épuisés. Beaucoup sont touchés et l’absentéisme des aides-soignants le 3 avril s’élevait à 50 %. Tous semblent dépassés, tout semble s’écrouler.
Et pourtant nous devons les soutenir, reconnaître le dévouement des personnels, des aides-soignants, médecins, cadres. C’est bien évidemment un échec pour eux qui côtoient au quotidien les résidents, les familles, et qui se trouvent empêchés, démunis. Si tu savais comment "les premiers de corvée" ont remplacé "les premiers de cordée" ces dernières semaines, tu serais pleine d’espérance !

Mais si le Covid-19 est le 1 er responsable de la crise sanitaire actuelle, il ne peut être considéré comme le coupable du nombre si élevé de décès dans nos résidences. Car, depuis de nombreuses années, l’indifférence de nos politiques publiques, de nos gouvernements successifs est criminelle, indigne d’une grande économie.
Locaux inadaptés (absence de pièces de vie, d’équipements moteurs), manque de personnels soignants (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, infirmières, médecins), manque d’aides-soignants formés (estimé à 60 000 personnes début 2019), manque de moyens matériels, etc.

Il y a quatorze mois, le 29 janvier 2018, Romain Gizolme, directeur de l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) parlait en ces termes sur Europe 1 (2): "Les Ehpad sont à la limite du point de rupture. C’est l’ensemble du secteur qui dit aujourd’hui que la situation n’est plus tenable."
Le plan Grand Âge 2008-2012, conçu il y a quatorze ans, préconisait 10 agents pour 10 résidents , tous métiers confondus. En 2020, nous sommes toujours à 6 agents pour 10 résidents. En Allemagne et en Belgique, ils sont 8 pour 10 résidents, en Suède et au Danemark, 12 pour 10 résidents, sans pour autant avoir des tarifs supérieurs aux nôtres. La prise en charge de la dépendance aux Pays-Bas représente 3,7 % du PIB ; 2,5 % au Danemark. En France, nous sommes à 1,7 % du PIB (3).
Et, dans le même temps, l’âge d’entrée en institution augmente avec une dépendance accrue. Les trois quarts des résidents en Ehpad sont des femmes ayant entre 85 et 86 ans et majoritairement en GIR (groupe iso-ressources) 1 et 2, c’est-à-dire avec les niveaux de dépendance les plus élevés (4). GIR 1, GIR 2 : avec toi, j’ai appris à connaître ces acronymes, qui résument en quatre signes un enfermement, un confinement permanent.

Alors, dans un contexte où les professionnels du secteur dénoncent depuis des années l’absence de volonté politique, de moyens financiers et humains, avec des résidents vulnérables, auxquels s’ajoutent une pénurie de masques, de surblouses, une absence de dépistages, une sélection des admissions en soins intensifs dans les hôpitaux, comment penser éviter une telle hécatombe ?

Je crains que la mortalité en Ehpad dépasse la canicule de 2003, qui avait déjà fait 19 000 morts. Quelles leçons en avons-nous tirées ? Regardons la réalité en face : notre prise en charge du grand âge, de la dépendance, n’est pas digne d’un pays développé, de la 6 e puissance économique mondiale.

En t’écrivant, je voulais témoigner. Avant tout pour toi, pour moi, mais également pour tous "tes camarades d’Ehpad" , comme nous disions. Témoigner pour tous ces morts, tous ces résidents en danger, avec l’espoir que, demain, notre société réagisse enfin, et qu’elle se donne les moyens d’affronter vos regards.

Olivier.
http://www.georgesmarchais.fr/index.php/2020/04/15/te-regarder-dans-les-yeux/?fbclid=IwAR0jItzmV05YDhMFBOyIndTJJOJY69kJrxT7C9YH2TItOYx7bv40zio2Fv4


Edité le 17-04-2020 à 00:09:40 par Xuan




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Le blog de Saïd Bouamama révolution africaine

Le Corona Virus comme analyseur :
Autopsie de la vulnérabilité systémique de la mondialisation capitaliste


La mise en scène politique et médiatique du confinement : Nécro-politique et quartiers populaires


Publié le 16 avril 2020

Il y a le confinement d’une part et il y a le discours politique et médiatique qui l’accompagne d’autre part. La question du confinement renvoie au choix de la stratégie de lutte contre la pandémie qui elle-même découle d’une série de facteurs [critères de priorités des preneurs de décision c’est-à-dire de la classe dominante, état des moyens disponibles en lien avec les politiques structurelles antérieures – services public, politique de santé, de logement, etc. -, degré de légitimité du gouvernement, etc.] Le discours idéologique d’accompagnement renvoie lui à la nécessité pour les dominants de visibiliser certains aspects et d’en invisibiliser d’autres, d’imposer des grilles de lecture et des attributions causales des comportements et d’en occulter d’autre. En l’occurrence ce que révèle la politique choisie dans la lutte contre la pandémie c’est une nécro-politique pour entraver le moins possible le fonctionnement de l’activité économique et les profits qui vont avec. Le besoin de masquer les conséquences de celle-ci mène pour sa part à une essentialisation des quartiers populaires et de leurs habitants articulant racisme, mépris de classe et moralisation dans le cadre de la préparation stratégique de l’après-pandémie.




Généalogie d’une nécro-politique
Les dénonciations de l’ « amateurisme » du gouvernement et du président de la République sont récurrentes depuis le début de la pandémie. Elles épinglent pêle-mêle l’incapacité à anticiper, le retard dans les prises de décision ou encore des successions de décisions et de déclarations officielles contradictoires. Bien qu’ayant le mérite de désigner clairement la responsabilité de l’Etat et des intérêts qu’il représente, ces dénonciations tendent à attribuer à des « défaillances », des « défauts », des « incapacités », des « insuffisances », etc., des gouvernants, des constats qui sont le résultat ou la conséquence logique du fonctionnement d’un système et de ses critères de priorité.

Un choix tardif et partiel

En l’absence de vaccin, il n’existe que deux chemins logiques pour freiner puis stopper une pandémie : freiner la propagation du virus par le biais du dépistage et /ou du confinement ou au contraire le laisser circuler pour atteindre le seuil dit de « l’immunité collective ». L’approche théorique centrée sur le concept d’ « immunité collective » est apparue en 1923 dans les débats sur l’efficacité ou non de campagnes collectives de vaccination . Il s’agit dans ces recherches de déterminer le taux de couverture vaccinale pour assurer une protection optimale de la population cible. Pour simplifier la logique consiste donc à diffuser un « virus[ii] » atténué afin de susciter une immunité adaptative. N’étant pas médecin nous n’entrerons pas dans le très ancien débat sur l’efficacité ou la dangerosité des vaccins actuellement obligatoires. En revanche sans être spécialiste, il est possible et nécessaire d’interroger le transfert de cette approche théorique du champ des vaccins à celui de la pandémie. De même il est indispensable d’interroger l’attractivité de cette approche pour la pensée néolibérale [c’est-à-dire la doctrine économique d’un marché sans entrave portée par la phase actuelle de mondialisation capitaliste] de manière explicite comme au Pays-Bas ou implicite comme en France.

Soulignons en premier lieu les conclusions opposées en terme de politique publique de l’approche « immunité collective » selon qu’elle concerne les vaccins ou la pandémie. Dans le premier cas elle conduit à une politique active de l’Etat sous la forme des campagnes de vaccination ou de l’instauration de vaccins obligatoires. C’est d’ailleurs la possibilité que ce caractère actif des politiques publiques soit mis au service des profits l’industrie pharmaceutique sous la forme de l’imposition de « vaccins inutiles » et/ou « dangereux » qui suscite des débats contradictoires légitimes. Pour la pandémie en revanche l’approche « immunité collective » mène à l’inaction publique c’est-à-dire à une logique du « laisser faire ». Cette logique a bien entendu un coût humain que ne nient pas les partisans de cette approche. L’économiste de la santé Claude Le Pen évalue comme suit ce coût :

[i] Si 60 % de la population est contaminée, alors : 1. L’épidémie disparaît ; 2. La population est immunisée contre un rebond épidémique, une rechute ou une nouvelle infection par un pathogène de même nature. C’est l’argument « santé publique » : la « herd immunity » offre une immunisation efficace, efficiente et définitive. Sauf que 60 % d’une population de 60 millions d’habitants cela représente 36 millions de personnes et même si le taux de létalité des personnes infectées est faible, disons de l’ordre de 1 à 1,5 %, cela fait entre 360 000 et 540 000 morts ! À vrai dire, ce serait sans doute moins car ces taux de létalité se réfèrent aux cas avérés quand beaucoup de sujets sont porteurs asymptomatiques. Il faudrait une sérologie généralisée pour connaître le « vrai » taux. Mais même divisé par 10, le chiffre de 36 000 à 54 000 décès potentiel est considérable[iii].


La question posée par l’ « immunité collective » ne concerne pas que le champ médical mais interroge les critères de la décision politique et le choix des priorités. Car cette approche basée sur le sacrifice prévu d’une partie de la population a des avantages évidents en matière économique : ne pas freiner l’activité économique et les profits qui vont avec. Le « laisser faire » comme réaction à la pandémie est au service du « laisser faire » en matière économique ». Les coûts ne sont pas de même nature selon que l’on est dans une stratégie de confinement et de dépistage ou dans une stratégie d’immunité collective : il est économique dans le premier cas et humains dans le second. Telle est la raison essentielle de l’attractivité initiale de l’immunité collective auprès des gouvernements néolibéraux. Il a fallu attendre les premières accélérations des contaminations d’une part et les premiers cas de re-contamination [interrogeant sur l’efficacité réelle de l’immunité adaptative pour cette pandémie] d’autre part, pour qu’il y ait « changement de doctrine » pour reprendre l’expression consacrée et que se mette en place le confinement. Ce choix tardif est en outre un choix partiel comme le témoigne le maintien en activité de nombreux secteurs économiques non vitaux. Il est enfin un choix sans cesse remis en cause comme en témoigne la décision de commencer la sortie du confinement par la réouverture des écoles afin de « libérer » les parents pour qu’ils puissent rejoindre leurs postes de travail.

Un choix idéologique

L’attractivité de l’immunité collective pour les néolibéraux a ainsi une base économique : entraver le moins possible l’activité économique. Elle a également une dimension idéologique indéniable. Il suffit pour s’en rendre compte de rappeler quelques axes du discours et de la logique néolibérale : l’idée d’une hiérarchisation légitime de la société en « perdants » et en « gagnant », la notion de « premier de cordée » comme ayant une valeur supérieure aux autres, le principe du sacrifice des plus vulnérables, l’axiome d’une concurrence sans entrave dans tous les domaines et la croyance que celle-ci produit du dynamisme ou de l’excellence, etc. Nous sommes en présence avec le néolibéralisme du reflet de la théorie philosophique d’Herbert Spencer de la nécessaire et souhaitable « sélection naturelle » pour l’espèce humaine. Résumant les liens entre le « Spencerisme » et le néolibéralisme le médecin Dirk Van Duppen et le biochimiste Johan Hoebeke écrivent :

Selon Spencer c’est la « lutte pour la survie » au moyen de la « loi du plus fort » qui régit la nature humaine. Il classifie l’humanité en peuples et races supérieures et inférieures. Cela justifie par une pseudoscience le racisme et la division de la société entre une élite et les autres. Selon cette idéologie, la compétition est le moteur principal du progrès. L’hérédité détermine ceux qui restent pauvres, chômeurs ou qui ne réussissent pas et toute aide en leur faveur est inutile. […] Le néolibéralisme a réussi à remettre au goût du jour beaucoup de ces idées[iv] .

L’attractivité de l’approche « immunité collective » pour le gouvernement Macron n’est ni surprenante, ni nouvelle. Ni surprenante parce qu’elle fait écho à sa vision néolibérale globale et ni nouvelle car elle est défendue régulièrement, souvent de manière implicite et parfois de manière explicite. Voici ce que disait par exemple, il y a quelques mois, le directeur général du CNRS pour justifier la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR): « Il faut une loi ambitieuse, inégalitaire – oui, inégalitaire -, une loi vertueuse et darwinienne, qui encourage les scientifiques, équipes, laboratoires, établissements les plus performants à l’échelle internationale, une loi qui mobilise les énergies[v] ».

Le souci premier de ne pas entraver l’activité économique et les profits qui l’accompagnent conduit inéluctablement la classe dominante au sacrifice d’une partie de la population. Nous sommes bien présence d’une nécro-politique c’est-à-dire d’une politique de la mort, elle-même découlant de la politique posant comme priorité absolue la préservation du profit.

L’accompagnement idéologique du confinement
L’adoption de la stratégie du confinement se réalisa à contrecœur, imposée par l’ampleur de la pandémie [et la colère sociale qu’elle suscitait logiquement] et en tentant de la limiter le plus possible. Elle fut immédiatement accompagnée par une campagne idéologique tout azimut dont l’objectif premier est de masquer la « politique de la mort » choisie. Il s’agit également de masquer les dimensions de classe, de « race » et de genre du bilan humain de cette nécro-politique par un discours général sur un « virus démocratique » ne connaissant pas les frontières sociales. L’essentialisation des quartiers populaires et de leurs habitants est un des vecteurs de l’accompagnement idéologique de la pandémie dans le cadre d’une préparation active de l’après-pandémie visant à instrumentaliser la catastrophe que nous vivons, ce que la journaliste canadienne Naomi Klein appelle la « stratégie du choc » ou le « capitalisme du désastre » : « Ce dernier [l’ultralibéralisme] met sciemment à contribution crises et désastres pour substituer aux valeurs démocratiques [… la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation[vi]. »

L’incivilité et l’irresponsabilité des habitants des quartiers populaires

Dès les premiers jours du confinement les reportages sur le non-respect du confinement dans les quartiers populaires se sont multipliés. Ils furent, bien entendu, accompagné de multiples « analyses » et commentaires des incontournables « chroniqueurs » convergeant vers l’affirmation de l’existence d’une « incivilité » [une « irresponsabilité », une « indiscipline », etc.] spécifique aux quartiers populaires dans son ampleur comme dans sa systématicité. « « Allah a plus de poids que nous » : Le confinement révèle les territoires perdus de la République[vii] » titre le magazine Valeurs Actuelle. « Ça fait deux jours successifs qu’il y a des gens nombreux, en particulier des Africains, qui font des barbecues […] et quand les policiers arrivent, ils se révoltent, ils les frappent[viii]» confirme l’incontournable Eric Zemmour. « Paris : le business des rues malgré le confinement[ix] » rajoute en titre le journal Le Parisien. Terminons ces quelques exemples en citant l’ancien préfet Michel Aubouin pour qui le doute n’est pas permis : « le fond du problème, c’est la difficulté des forces de police à faire respecter le confinement. En réalité, personne ne veut avouer qu’on ne peut pas intervenir dans les cités, ce qui est déjà très compliqué en temps normal[x]. »

Aucune donnée statistique n’est, bien entendu, proposée pour appuyer de telles affirmations présentant les habitants des quartiers populaires comme des irresponsables mettant en danger la santé de tous les citoyens. Ces affirmations se contentent de reprendre et d’accentuer, dans un contexte de peur sociale face à la pandémie, les images médiatiques et politiques des quartiers populaires diffusées depuis plusieurs décennies comme étant des « territoires perdus de la République » caractérisés par la « sécession » selon le mot d’Emmanuel Macon, la toxicomanie généralisée, la délinquance banalisée, le communautarisme et la radicalisation revendiqués, etc. Il y a bien sûr dans les quartiers populaires comme ailleurs des citoyens qui ne respectent pas le confinement. En parler est une chose, mettre la focale sur eux de manière récurrente en imputant les « constats » à des « incivilités » et non à des causalités objectives en est une autre.

Si la très grande majorité des habitants des classes populaires habitant les quartiers populaires respectent indéniablement le confinement, il est, bien entendu probable, qu’ils sont plus nombreux qu’ailleurs à être contraints par leurs conditions d’existence à ne pas pouvoir le respecter comme ils le voudraient. Comme tout être humain les habitants de quartiers populaires veulent vivre, on peur pour eux et leurs familles, comprennent ce qu’est un processus de contagion, etc. Penser le contraire suppose de percevoir ces habitants comme constitués d’une autre « nature » que le citoyen « normal », dotés d’une intelligence moindre, agis par des « cultures » irrationnelles ou barbares ou des religions de même acabit. Mépris de classe et racisme sont dès lors inévitablement au rendez-vous.

Le discours sur « l’incivilité « et « l’irresponsabilité » c’est-à-dire la logique de moralisation permettent de masquer les réalités économiques et matérielles. Ils attribuent à des comportements individuels ce qui est le résultat de contraintes liées aux conditions d’existence. La supportabilité du confinement durable n’est, bien entendu, pas la même selon l’environnement dans lequel il est subi. Les effets concrets du confinement sur la quotidienneté ne sont pas indifférents selon qu’il se déroule en résidence secondaire à l’île de Ré ou dans un HLM de Sarcelle. Les conséquences sur la santé physique et psychique ne sont pas identiques dans les deux situations. L’idée d’un « virus démocratique » mis en avant pour justifier que nous serions tous face à une même épreuve masque les divisions de classe, de « race » et de genre.

En outre le choix de mettre la focale sur les « incivilités » occulte les réactions collectives visant à faire face au caractère invivable et insupportable du confinement dans de nombreux quartiers populaires. Les initiatives de solidarité s’y sont en effet multipliées pour pallier aux insuffisances des politiques publiques. Il faut vraiment être entièrement coupé de la vie des quartiers populaires – et c’est de fait le cas de nombreux journalistes, chroniqueurs ou politiques – pour être aveugle aux solidarités de voisinage, aux mobilisations familiales, aux initiatives associatives, etc., qui se sont multipliés ces dernières semaines. Ceux qui ont l’habitude de parler de « zones sensibles » sont curieusement aveugles à la sensibilité populaire qui se déploie.

Les fonctions de légitimation du discours sur l’incivilité

Le discours dominant expliquant les manquements au confinement par « l’incivilité » ne sont pas le fruit d’une simple erreur de lecture de la réalité sociale. Il est au service de la fonction de légitimation des choix de gestion du confinement d’une part et des anticipations de l’après-confinement d’autre part. Concernant le présent, ce discours occulte le choix d’une politique policière de gestion du confinement dont les « amendes » sont l’expression la plus visible. Un tel choix conduit à de nouvelles confrontations entre policiers et habitants des quartiers populaires dont témoigne la recrudescence des violences policières dans un contexte de silence médiatique généralisé. Les choix fait depuis plusieurs décennies en matière de sécurité dans les quartiers populaires ont des effets décuplés dans le contexte de pandémie et d’Etat d’urgence sanitaire. Se sentant déjà autorisé habituellement à traiter exceptionnellement ces « racailles » ou « sauvageons », de nombreux policiers se sentent encouragés à encore plus de zèle par l’Etat d’urgence. Aucune mesure mobilisatrice des énergies citoyennes n’a été prise pour accompagner le confinement dans les quartiers populaires. Le choix a été intégralement sécuritaire avec en conséquence des résultats prévisibles : humiliations, excès de zèle au faciès dans l’établissement des amendes, violences policières, etc. En témoigne la liste déjà longue des brutalités policières depuis le début de la pandémie que recense le premier rapport de l’observatoire de l’Etat d’urgence sanitaire publié le 16 avril 2020[xi].

La seconde fonction du discours sur l’incivilité concerne l’après-pandémie et son bilan humain inévitable. De manière classique quand on veut masquer de grosses disparités politiquement dénonciatrices, il nous sera présenté des données générales ne précisant pas toutes les caractéristiques des personnes touchées. Or on peut d’ores et déjà affirmer que les classes populaires sont surreprésentées parmi les victimes et que les « colorés » parmi eux le sont encore plus. Ce sont eux qui sont dans les industries, même non vitales, que le gouvernement a choisi de ne pas interrompre. Ce sont eux qui travaillent dans les emplois de contact à risque et qui ont manqués de masques de protection, de blouses, etc. Ce sont eux qui occupent massivement les emplois ne pouvant pas être transférés vers le télétravail. Ce sont eux qui utilisent tout aussi massivement les transports en commun pour se rendre au travail. Ce sont eux qui disposent des moins bonnes conditions matérielles pour se confiner efficacement tant au sein du logement que dans l’environnement urbain de proximité. Bref le bilan par classe sociale, par sexe et par origine sera sans surprise. Le discours sur « l’incivilité » offre une « explication » renvoyant aux personnes les conséquences d’une situation objective issue de choix économiques et politiques. Les sceptiques n’ont qu’à se souvenir des explications dominantes des accidents du travail supposément issus de la « négligence des salariés » par insouciance ou habitudes « culturelles ». Les dubitatifs n’ont qu’à se rappeler les explications dominantes des suicides au travail prétendument issus exclusivement de « raisons personnelles ».

Le bilan sera également dressé de manière statique c’est-à-dire à un temps T ne permettant pas de prendre en compte les effets de long terme de la pandémie et du confinement. Or vivre un confinement aussi long dans le cadre de ce que sont les conditions d’existence des quartiers populaires, se rendre compte progressivement de l’ampleur des décès dans ces territoires, subir le discours sur l’incivilité, etc., ne peut pas ne pas avoir d’effets durables. La violence de la situation subie et contenue pendant le confinement ne peut que chercher à s’exprimer et les décompensations seront au rendez-vous dans des territoires dépourvus des structures de soin et d’accompagnement nécessaires. Ces effets n’entrent pas dans les priorités néolibérales dominantes. Elles n’auront comme seule réponse que l’action des forces de police avec des conséquences aisément prévisibles.

Enfin le discours sur l’incivilité lors du confinement prépare à celui sur une autre « incivilité », celle de l’après-confinement, qu’annoncent déjà les leitmotivs « nous sommes en guerre » et de « l’Union nationale ». L’opinion publique est préparée à l’idée d’une « reconstruction » dans « l’après-guerre » exigeant des « sacrifices » en matière de salaires, d’impôts, d’horaires, de congés, etc. Ceux qui refusent cette logique seront au mieux construits comme des « incivils » ou des « irresponsables » et au pire comme une « anti-France » à surveiller et à punir. Emmanuel Macron nous a avertis lors de son allocution du 13 avril qu’il faudra « sortir du sentier battu des idéologies ». Et pour anticiper les comportements des récalcitrants, il y a toujours des stocks de LBD qui ont été judicieusement anticipés.

La préparation idéologique de l’après-confinement est à la hauteur de la révolte populaire grandissante mais contenue du fait du contexte exceptionnel. Elle annonce l’accélération d’une fascisation déjà entamée avant la pandémie. Elle appelle une réponse convergente en termes de solidarité sans faille face à la répression et de soutien actif aux différentes luttes sociales refusant les « sacrifices » et « l’unité nationale ».

[i] Paul E.M. Fine, Herd Immunity : History, Theory, Practice, Epidémiologic Reviews, volume 15, n° 2, Oxford, 1993, pp. 265 – 302.

[ii] Nous utilisons ce terme pour simplifier car en fait il existe différents types de vaccins. La généralité du terme « virus » suffit ici à notre raisonnement qui ne se veut pas médical mais économique, sociologique et politique. Si nous avons fait l’effort, difficile pour nous, de lire quelques travaux médicaux c’est pour interroger la pertinence du transfert d’une théorisation d’un champ précis (celui des vaccins) à un autre (celui de la pandémie).

[iii] Claude Le Pen, La théorie de l’immunité collective ou les ayatollahs de la santé publique, https://www.institutmontaigne.org/blog/la-theorie-de-limmunite-collective-ou-les-ayatollahs-de-la-sante-publique, consulté le 12 avril à 18 h00.

[iv] Dirk Van Duppen et Johan Hoebeke, L’homme, un loup pour l’homme ? Les fondements scientifiques de la solidarité, Investig’action, Bruxelles, 2020, pp. 17 -18.

[v] Antoine Petit, La recherche, une arme pour les combats du futur, Les Echos du 26 novembre 2019.

[vi] Naomi Klein, La stratégie du choc : La montée d’un capitalisme du désastre, Actes Sud, Paris, 2008, quatrième de couverture.
[vii] Quentin Hoster et Charlotte d’Ornellas, Allah a plus de poids que nous » : Le confinement révèle les territoires perdus de la République, Valeurs actuelles du 21 mars 2020.

[viii] Eric Zemmour, émission « Face à l’info » de C news du 19 mars 2020.

[ix] Cécile Beaulieu, Paris : le business des rues malgré le confinement, Le Parisien du 24 mars 2020.

[x] Interview à l’Observatoire du journalisme du 28 mars 2020, https://www.ojim.fr/banlieue-province-le-confinement-recouvre-deux-realites-differentes/, consulté le 14 avril 2020.

[xi] Premier rapport de l’observatoire de l’Etat d’urgence sanitaire, https://acta.zone/premier-rapport-de-lobservatoire-de-letat-durgence-sanitaire/, consulté le 16 avril 2020 à 16 h 10.

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Le Conseil d’État dit non au dépistage massif et au port du masque obligatoire dans les Ehpad


11:25 17.04.2020
https://fr.sputniknews.com/france/202004171043584273-le-conseil-detat-dit-non-au-depistage-massif-et-au-port-du-masque-obligatoire-dans-les-ehpad/?fbclid=IwAR2mSu1iqmOabuTjI4hS99PMj0I_uQ3Rg9pYtbouPJDRO1fLHBlbLTXtoPE

Dans son ordonnance rendue publique le 15 avril, le Conseil d’État a rejeté la demande de plusieurs syndicats pour prendre davantage de mesures sanitaires de protection du personnel et des résidents des Ehpad.

En début de semaine, plusieurs syndicats, dont Force ouvrière et la CGT, ont demandé au Conseil d’État d’ordonner au gouvernement de prendre davantage de mesures concernant le dépistage systématique et régulier du personnel et des résidents dans les Ehpad. Leur requête n’a pas pu être satisfaite.

«Compte tenu des moyens dont dispose l’État et des mesures qu’il a déjà prises, le juge n’a pas relevé de carence portant une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale justifiant qu’il ordonne les mesures demandées par les syndicats» , a justifié la haute juridiction, dans une ordonnance publiée le 15 avril.
«Malheureusement, on n'est pas plus étonnés que cela. Au vu des autres décisions rendues, on constate qu'il [le Conseil d'État] estime toujours que l'État ne peut pas faire davantage» , a déploré auprès du Parisien Franck Houlgatte, secrétaire général de l’Union nationale des syndicats Force ouvrière de la santé privée.

La quasi-totalité des Ehpad touchés par le coronavirus
Le 6 avril, le ministre de la Santé Olivier Véran s’était pourtant engagé à faire dépister l’ensemble des employés et résidents dans chaque Ehpad de France, alors que nombre d’entre eux subissent de plein fouet l’épidémie, avec une mortalité plus élevée que la moyenne. En Île-de-France, «une grande majorité des Ehpad ont aujourd’hui au moins un cas déclaré de Covid-19», a déclaré à l’AFP un porte -parole de l’ARS.

Le SAMU ne vient pas tandis que des résidents d’Ehpad meurent dans leurs chambres, déplore la mairie de Paris

D’après le bilan du 16 avril, plus de 6.500 personnes sont décédées du coronavirus rien que dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux.

Des commandes de tests et de masques
Mercredi 15 avril, «nous avons testé 1.000 personnes, aujourd'hui nous en testons 1.000 autres. Dans trois semaines, l'objectif est d'avoir testé tout le monde» , a assuré le représentant de l’ARS. Le 11 avril, la capacité de dépistage s’élevait à 21.000 tests par jour, avec l’objectif que ce chiffre dépasse les 40.000 avant la fin du mois grâce aux nouvelles commandes.

Concernant les masques, le Conseil d’État a rappelé que le gouvernement en avait commandé deux milliards le 10 avril, et que le personnel soignant en Ehpad faisait partie des professions qui en recevraient en priorité. Près de 50 millions d’exemplaires ont déjà été acheminés sur le territoire. Dès lors, l’instance estime que les autorités ont pris suffisamment de mesures.


Edité le 19-04-2020 à 09:31:52 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 19-04-2020 à 18:29:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pourquoi ne respectent-ils pas le confinement dans les quartiers ?

https://www.facebook.com/brutofficiel/videos/2700181146934379/

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Plaristes
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   Posté le 20-04-2020 à 02:30:46   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Ça dépend de quels quartiers.. Certains quartiers dut à l'urbanisation ne peuvent pas tenir la pour 3 mois.

D'autres se font des petits plaisirs, car c'est dans leur culture.


D'autre tombent sur des flics vraiment cons :

http://politix.forumactif.com/t365-les-bavures-policieres-durant-le-confinement

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pzorba75
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Tu fais la course à la Nullité avec autant de chances de victoire que Marquetalia. Essaie de rester distancé.

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Plaristes
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   Posté le 20-04-2020 à 19:23:54   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

J'en suis conscient.

Mais bon.... C'est l'époque dans laquelle on vit.

Vous savez pourquoi je suis comme ça? J'adhère au principes chrétiens d'aider et de venir au personnes dans le plus besoin d'un guide pour comprendre le monde. Je crois que j’ai été très clair sur le lien profond entre christianisme et communisme qui est beaucoup plus profond que le manifeste ne le laisse entendre !

Et j'adopte donc un position missionnaire....
Vous avez beaux me représenter comme quelqu'un de déconnecté, là où j'ai été ça serait Xuan le bouffeur de bouquin...

Les lecture de Clouscard et Pagani je les recommande car ce sont celles qui m'ont le plus aidé, j'ai commencé par des impasses pratiques, dans mon combat pour proposer des alternatives au fascismes pour certaines classes populaires...

Le réflexe d'avancer la théorie à partir de ses sources sans rencontrer de problèmes pratiques n'est venue que bien plus tard.

Vous vous souvenez aussi que j'ai critiqué l'IHT pour ne pas faire ce qu'il préconisaient....
Tout simplement car ce boulot demande de la vulgarisation, une attitude plsu laxiste ET BEAUCOUP je dis bien BEAUCOUP DE TOLÉRANCE ET DE PATIENCE.

Et ça à l'IHT ils en savent pas faire.... Ça use l'esprit de le faire et quand on le fait, l'aide de camarades est toujours la bienvenue !

Si vous voulez donner l'alternative au peuple allez-y !
https://discord.gg/7u4W4VB

https://discord.gg/jEBjJHd

Moi je serait très curieux de voir comment vous vous débrouillez !


https://youtu.be/KzbUNsv2dlk


Edité le 21-04-2020 à 21:02:01 par Plaristes




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Xuan
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   Posté le 20-04-2020 à 20:40:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Plaristes a écrit :

venir au personnes dans le plus besoin d'un guide pour comprendre le monde


Après consultation des participants Plaristes est confiné jusqu'au 11 mai.

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   Posté le 21-04-2020 à 23:58:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

https://www.youtube.com/watch?v=CJDrx2-zQbA&feature=share&fbclid=IwAR2rbFNfrCnEu7jl84Z9KiN1nRSnGFCDXsUr47V4jO0NbLFn1fD1xaaTqTY

Banlieues en France : doublement victimes du virus et de la police - Michel Midi Spécial Virus(n°15)

Michel Collon invite Saïd Bouamama

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S. Bouamama s’inscrit en faux contre la propagande sur les quartiers qui « ne respectent pas le confinement ». Le confinement s’est fait sur la base d’une gestion autoritaire et non sur la base de la mobilisation collective.
Il rejette aussi la qualification « d’incapable » collée à Macron et à son équipe. Leurs errements sont la conséquence d’un choix qui a été rejeté, celui de faire tourner les usines le plus longtemps possible pour faire du profit, le choix de l’immunité collective. C’est contraint et forcé que le gouvernement a pris des dispositions contre l’épidémie.
C’est une conséquence du libéralisme économique.
Il appelle à préparer la résistance et signale que la colère gronde.

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   Posté le 27-04-2020 à 09:38:52   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les journaux français suivent les États-Unis en attaquant la Chine


Par Zhang Han Source: Global Times Publié: 2020/4/26 21:28:40

https://www.globaltimes.cn/content/1186809.shtml


Des accusations sans fondement contre la Chine au sujet de la pandémie de COVID-19 par certains médias français et des politiciens de droite, y compris le principal média Le Figaro, se sont opposées à la tendance coopérative entre la France et la Chine ainsi qu'à l'amitié entre les deux peuples, ont déclaré dimanche des analystes chinois. .

Ils ont averti que davantage de politiciens et de médias européens mal intentionnés pourraient suivre les États-Unis en attaquant la Chine.

Le Figaro, l'un des journaux les plus populaires de France, a publié des rapports faisant de la Chine un bouc émissaire de la grave contagion dans le pays européen.

Dans un article de mardi, l'auteur Isabelle Lasserre a diffamé le laboratoire de virologie P4 de Wuhan pour une gestion lâche, indiquant que le laboratoire pourrait être à l'origine du nouveau coronavirus.

Vendredi, le journal français a rapporté sans fondement que la Chine avait tenté de couvrir l'urgence du coronavirus ainsi que l'ampleur de l'épidémie et avait menti sur le nombre de morts.

Le Figaro est un journal de droite typique qui singe les ruses politiques américaines contre la Chine au sujet de la pandémie plutôt que de faire un reportage professionnel, ont déclaré les experts.

Cui Hongjian, directeur des études européennes à l'Institut chinois des études internationales, a déclaré dimanche au Global Times que bien que Le Figaro soit l'un des plus grands journaux français, il avait abandonné l'objectivité et la vérité dans ses reportages et laissé sa position politique remplacer le professionnalisme.

Zheng Ruolin, un professionnel chinois des médias et expert en études européennes basé en France, a déclaré dimanche au Global Times que la récente vague d'attaques contre la Chine ne faisait aucune différence entre les médias de gauche ou de droite, que ce soit Le Figaro qui visait classe aisée, conservatrice ou Charlie Hebdo, un "magazine d'extrême gauche" présentant des dessins animés qui a également rejoint la campagne en Chine, bouc émissaire.

Un observateur familier de l'écologie des médias français a déclaré dimanche au Global Times sous couvert d'anonymat que le magazine Charlie Hebdo était tristement célèbre pour avoir incité à la discrimination et à la haine contre certains groupes "sous le couvert de la liberté d'expression".

Pour de nombreux médias français, étaler la Chine est une démarche habituelle et la pandémie les a poussés plus loin, provoquant une attaque plus fréquente de ces médias, selon les analystes chinois, notant que trouver un bouc émissaire est une panacée pour le pays pour atténuer sa pression sociale intérieure causée par la contagion sévère au COVID-19.

Cui a noté que de nombreux médias français fondaient leurs "rapports d'enquête" sur des rumeurs en ligne et suivaient les États-Unis pour contester les données de la Chine afin de détourner l'attention de l'agonie domestique, citant le nombre élevé de décès en France, qui résultent principalement de l'incapacité du pays à mettre en œuvre des mesures efficaces de contrôle des épidémies.

À ce jour, la France a signalé 161 644 infections et 22 648 décès, le quatrième plus élevé au monde. Le taux de mortalité a atteint 14%, supérieur à celui de l'Italie,

La France a annoncé un verrouillage à la mi-mars, mais la courbe d'infection s'est aplatie sans une forte baisse, indicateur potentiel que les commandes de séjours à domicile n'ont pas été pleinement observées. Le ministre de la Santé Jérôme Salomon a noté que malgré des signes d'amélioration des tendances dans les données, la propagation du virus en France "reste à un niveau élevé et nous devons respecter le confinement".

Cui a averti que la tendance d'attaque pourrait se développer et que la guerre des mots sino-américaine s'étendait à la Chine et que certains autres pays européens attaqueraient également la Chine en cas de pandémie.

De tels bruits de certains médias et politiciens étaient définitivement contre la tendance coopérative entre la France et la Chine ainsi que la coopération mondiale dans la lutte contre la pandémie, ont noté les analystes chinois. Mais ils ne pouvaient pas représenter l'amitié entre les deux peuples, ont-ils déclaré.

Selon les médias chinois, l'ambassadeur de France en Chine, Laurent Bili, a remercié le peuple chinois pour son soutien dans la lutte contre la pandémie dimanche lors d'une cérémonie de 200 000 masques donnés à la France par des organisations et des sociétés philanthropiques chinoises.

Le don a montré que les deux peuples étaient unis et faisaient attention l'un à l'autre, a-t-il déclaré.

L'ambassadeur chinois en France, Lu Shaye, a souligné dans une interview accordée le 20 avril aux médias français que toutes les accusations contre la Chine sur l'origine du virus provenaient de politiciens et de journalistes, et non de scientifiques, alors qu'une telle question devrait être une question scientifique.

De nombreuses études ont prouvé que le virus provenait d'animaux sauvages, dont une publiée en février dans la célèbre revue médicale britannique The Lancet.

En réponse à la révision par les autorités de Wuhan, le 17 avril, du nombre de cas confirmés de COVID-19 et de décès, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a souligné lors d'une conférence de presse le même jour que la révision devait retarder la communication des informations au début de l'épidémie, mais "il n'y a jamais eu de dissimulation. Aucune dissimulation n'a jamais été autorisée."

Zhao a également souligné que la tâche urgente était de s'unir pour lutter contre le COVID-19. La Chine est disposée à travailler avec la France pour maintenir le multilatéralisme et renforcer la coopération internationale pour sauvegarder la santé et la sécurité de l'humanité, a-t-il déclaré.

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pzorba75
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   Posté le 27-04-2020 à 11:15:48   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Dénigrer un pays communiste est un marqueur de classe.
C'est la caractéristique de "ceux d'en haut", nés ou élevés dans l'anticommunisme et de ceux, qui se croient arrivés chez ceux d"en haut" avec un peu d'instruction et quelques héritages.
Les seconds seront oubliés, ils ne laisseront pas d'empreinte dans l'histoire.

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Xuan
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   Posté le 28-04-2020 à 18:50:43   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

ENFIN UNE DÉCOUVERTE FRANÇAISE LE TOCILIZUMAB ...OU PAS



Le tocilizumab améliore significativement le pronostic des patients avec pneumonie COVID moyenne ou sévère


https://www.aphp.fr/contenu/le-tocilizumab-ameliore-significativement-le-pronostic-des-patients-avec-pneumonie-covid


Publié le 27/04/2020.Communiqués de presse
Equipe Essai Tocilizumab
Premiers résultats de l'essai randomisé contrôlé ouvert CORIMUNO-TOCI

Chez les patients avec pneumonie COVID-19, on pense qu'un "orage cytokinique" d'origine immunologique conduit à l'insuffisance respiratoire aigüe et au décès. La plateforme CORIMUNO-19 a été conçue et rapidement mise sur pied pour permettre de tester l'efficacité et la tolérance de divers médicaments immuno-modulateurs et d'autres traitements chez les patients adultes avec infection COVID 19 sévère, grâce à une série d'essais randomisés contrôlés multicentriques, qui ont débuté le 27 mars 2020. Ce communiqué concerne un essai randomisé contrôlé ouvert multicentrique du tocilizumab, un anticorps monoclonal qui bloque le récepteur de la cytokine interleukine-6, et qui est utilisé notamment dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde.

Les patients ont été sélectionnés sur la base d'une hospitalisation pour pneumonie COVID-19 moyenne ou sévère, mais ne nécessitant pas de réanimation au moment de l'admission. Le critère de jugement primaire était la combinaison du besoin de ventilation (mécanique ou non invasive) ou du décès à J14.

Au total, 129 patients ont été randomisés : 65 pour traitement habituel + tocilizumab et 64 pour le traitement habituel. Le critère de jugement principal a été atteint chez une proportion significativement plus faible de patients dans le bras tocilizumab.

Les résultats de cet essai vont être soumis pour publication dans un journal à comité de lecture. Ces résultats devraient être confirmés de manière indépendante par des essais supplémentaires. Compte tenu du contexte de la pandémie, les chercheurs et le promoteur se sont sentis obligés, d'un point de vue éthique, de communiquer ces informations, en attendant l'examen par les pairs tout en continuant le suivi plus long de ces patients. D'autres essais CORIMUNO testant d'autres inhibiteurs des récepteurs de l’IL-6 et d'autres immunomodulateurs sont actuellement en cours d'analyse.

Cet essai multicentrique a été conduit par la collaboration de recherche académique COVID-19 Assistance Publique-Hôpitaux de Paris/Universités/INSERM-REACTing

Investigateur coordinateur : Pr O. Hermine, Hôpital Necker, AP-HP, Imagine Institute, INSERM U1163, Université de Paris
Co Investigateur coordinateur : Pr X. Mariette, Hôpital Bicêtre, AP-HP, INSERM U1184, Université Paris-Saclay
Directeur scientifique : Dr P.L. Tharaux, PARCC, INSERM U970, Hôpital Européen Georges Pompidou, AP-HP, Université de Paris
Conception et coordination de la plateforme d'essais CORIMUNO : Pr P. Ravaud, Center for Clinical Epidemiology, Hôpital Hôtel Dieu, AP-HP, CRESS, INSERM U1153, Université de Paris
Statisticien : Dr R. Porcher, Center for Clinical Epidemiology, Hôpital Hôtel Dieu, AP-HP, CRESS, INSERM U1153 Université de Paris
Monitoring et data management : Pr M.Resche-Rigon (Clinical Trial Unit, Hôpital Saint Louis, AP-HP), CRESS, INSERM U1153, Université de Paris.
Organisation de la collection des données : Pr M Dougados, Hôpital Cochin, AP-HP, CRESS, INSERM U1153, Université de Paris
La plateforme d'essais cliniques CORIMUNO-19 est promue et financée par l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, et soutenue par Reacting/INSERM.

L'essai a reçu un financement du Programme Hospitalier de Recherche Clinique du Ministère de la Santé, un financement d'amorçage du réseau REACTing/INSERM via la Fondation pour la Recherche Médicale, Paris, France, et un financement de la Fondation AP-HP pour la recherche, Paris, France. Le tocilizumab ainsi que 4 000 kits de dosage Elecsys d’interluekine 6 ont été fournis sans conditions par le laboratoire Roche, qui n'a été impliqué ni dans la conception de l'essai, la collection des données, l'analyse, l'interprétation, l'écriture du manuscript ni dans la gouvernance de l'essai.

APHPinsermuniversité de parisreacting







Un petit merci quand même à :

(COVID-19) La Chine optimise le traitement du nouveau coronavirus


http://french.xinhuanet.com/2020-03/06/c_138850546.htm

BEIJING, 6 mars (Xinhua) -- La Chine a élargi et optimisé l'utilisation des médicaments et des thérapies dans le traitement de la maladie à nouveau coronavirus (COVID-19), afin d'empêcher l'aggravation des cas bénins et de traiter les patients en état critique.
Le tocilizumab, sous la marque commune Actemra, a été inclus dans la dernière version des directives de diagnostic et de traitement du COVID-19 de la Chine.
Zhou Qi, secrétaire général adjoint et académicien de l'Académie des sciences de Chine, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse que le médicament tocilizumab a été jugé efficace pour contenir l'incitation de la tempête de cytokines.
Dans un essai clinique initial, le tocilizumab a été utilisé dans le traitement de vingt cas graves de COVID-19. Les températures corporelles de tous les patients ont baissé en une journée. Dix-neuf des patients sont sortis de l'hôpital en deux semaines, et l'état du vingtième patient s'est amélioré, selon M. Zhou.
Actuellement, le médicament est utilisé dans les essais cliniques dans quatorze hôpitaux à Wuhan, épicentre de l'épidémie, a déclaré M. Zhou.


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La Chine optimise le traitement de COVID-19

Par China Daily


Vendredi 06 mars 2020, 21:14 - BEIJING - La Chine a étendu et optimisé l'utilisation de médicaments et de thérapies dans le traitement de la nouvelle maladie à coronavirus (COVID-19) pour bloquer la conversion des cas bénins en cas graves et sauver les patients gravement malades.
Le tocilizumab, un médicament contre la polyarthrite rhumatoïde avec le nom de marque commun Actemra, a été inclus dans la dernière version chinoise des directives de diagnostic et de traitement sur COVID-19.
En plus du tocilizumab, le phosphate de chloroquine et certains médicaments traditionnels chinois, ainsi que la thérapie plasmatique convalescente, ont été inclus dans la directive thérapeutique


Zhou Qi, secrétaire général adjoint et académicien de l'Académie chinoise des sciences, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse que le médicament Tocilizumab s'était révélé efficace pour bloquer l'incitation à la tempête inflammatoire.
Dans un essai clinique initial, le tocilizumab a été utilisé dans 20 cas graves de COVID-19. Et les températures corporelles de tous les patients ont chuté en une journée. Dix-neuf des patients sont sortis de l'hôpital dans les deux semaines et un s'est amélioré, selon Zhou.
Actuellement, le médicament fait l'objet d'essais cliniques dans 14 hôpitaux de Wuhan, l'épicentre de l'épidémie, a déclaré Zhou.
Au 5 mars, un total de 272 patients sévères avaient été traités par Tocilizumab.

En plus du tocilizumab, le phosphate de chloroquine et certains médicaments traditionnels chinois, ainsi que la thérapie plasmatique convalescente, ont été inclus dans la directive thérapeutique. La Chine encourage également l'utilisation de certaines technologies avancées telles que les technologies des cellules souches et des anticorps monoclonaux dans le traitement des cas graves, a déclaré Wu Yuanbin, directeur général des sciences et technologies pour le développement social du ministère des Sciences et de la Technologie (MOST) .

Le médicament Chloroquine Phosphate a été utilisé dans le traitement de 285 patients COVID-19 gravement malades dans un hôpital de Wuhan, et aucun effet indésirable évident n'a été trouvé jusqu'à présent, a déclaré Sun Yanrong, directeur adjoint du Centre national chinois pour le développement des biotechnologies dans le cadre du MOST. .

Deux essais cliniques pour Remdesivir sont en cours, et nous sommes impatients de voir les résultats, a déclaré Sun.

La combinaison de médicaments traditionnels chinois et de médicaments occidentaux a donné de bons résultats dans le traitement de COVID-19. Les statistiques montrent que 90% des patients de la province du Hubei ont été traités avec des médicaments traditionnels chinois, a expliqué Sun.


Edité le 28-04-2020 à 19:06:01 par Xuan




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   Posté le 28-04-2020 à 22:49:28   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur Le Point :


ÉDITO. Le parti de Xi Jinping prétend construire un système international accommodant pour les pouvoirs autoritaires, au détriment de nos libertés. Par Luc de Barochez...

Le coronavirus, n'en déplaise à Donald Trump, n'a jamais été chinois. Il n'a ni nationalité ni couleur de peau. Il est passé en novembre 2019, dans des conditions qui un jour peut-être seront éclaircies, d'un animal à un être humain. En jouant à saute-frontières, il s'est répandu en moins de six mois à travers le monde, et l'épidémie de Covid-19 avec lui. Il est devenu français, européen, américain, africain, asiatique… au moins autant que chinois.

Nonobstant, il est bel et bien un virus communiste...


Les éditorialistes bourgeois tablent sur l'anticommunisme, il est possible que l'exemple de la Chine finisse par valoriser le communisme au contraire.


Edité le 28-04-2020 à 22:51:40 par Xuan




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   Posté le 05-05-2020 à 23:52:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine triche encore...

Alors que des voix s'élèvent en France pour dénoncer les risques de la rentrée scolaire dans de telles conditions d'insécurité et dans un tel embrouillamini administratif, c'est encore la Chine socialiste qui peut donner des leçons à un pays capitaliste en déclin.


Wuhan accueille les étudiants de fin d'études secondaires sur le campus

Par Zhao Yusha Source: Global Times Publié: 2020/5/5 12:40:23

https://www.globaltimes.cn/content/1187415.shtml


Un étudiant se fait prendre la température à l'entrée d'un lycée à Pékin, le 27 avril 2020. (Photo: China News Service / Hou Yu)

Wuhan, sortant de l'épidémie de COVID-19, s'est préparé à accueillir en toute sécurité les étudiants de fin d'études secondaires sur le campus mercredi grâce à des mesures spéciales. Il s'agit notamment de diviser les classes en plus petites tailles, d'étaler le temps que les élèves quittent l'école et de maintenir la communication orale au minimum.

"Nous avons divisé les classes en classes plus petites, avec pas plus de 30 élèves dans chaque classe, et des bureaux ont également été aménagés pour maintenir une distance de sécurité de 1,5 mètre" , a déclaré au Global Times un enseignant du nom de Zhang de la deuxième école intermédiaire de Wuhan.

Zhang a déclaré que l'école désinfectait et nettoyait le campus depuis la fin avril pour assurer un environnement sûr et propre aux étudiants de retour. "Après leur retour, chaque salle de classe sera équipée de désinfectant et de masques. Nos professeurs garderont un œil attentif sur les élèves pour leur rappeler de garder une distance de sécurité et d'éviter de se parler à moins que cela ne soit nécessaire."

Selon Zhang, l'école a également pris des dispositions pour que les élèves quittent l'école à des moments décalés afin d'éviter que trop de gens ne se rassemblent.

De nombreux collèges de Wuhan ont installé des instruments de mesure pour la température des rayons infrarouges afin de vérifier les températures de toute personne entrant dans les locaux. Les enseignants doivent également prendre la température des élèves trois fois par jour et signaler toute les anomalies qu'ils trouvent,

Les autorités de Wuhan ont effectué des tests nucléiques sur l'ensemble des 19 178 lycéens de la ville le 1er mai, et aucun d'entre eux n'a été testé positif. Les enseignants ont également subi des tests nucléiques fin avril.

Le Conseil d'État chinois a envoyé lundi à Wuhan une autre équipe, dirigée par Ding Xiangyang, secrétaire général adjoint du Conseil d'État, pour superviser la reprise de la production et la réouverture des écoles de la ville, ainsi que pour consolider le dur- a remporté la réalisation de travaux de lutte contre les épidémies pour empêcher une résurgence du virus.

Tao Jie, directeur de l'école secondaire Wuhan No.23, a déclaré au Changjiang Daily que l'école ne commencerait pas immédiatement ses cours mercredi. Au lieu de cela, il éduquera les étudiants sur la prévention des virus, effectuera des essais et des formations sur l'hygiène personnelle, traitera toutes les urgences et fournira des conseils psychologiques.

"Le coronavirus recule à Wuhan après avoir vu tant de signes positifs, aussi longtemps que nous prendrons des mesures de protection, ce ne sera pas un problème" , a déclaré Wu Xiaoyu, un lycéen de la ville. "Le problème est que je ne peux plus rester à la maison. J'étais vraiment inquiet pour mon étude, car c'est l'année où nous passons l'examen d'entrée au collège. Donc j'ai vraiment hâte d'aller à l'école."

Actuellement, Wuhan n'a annoncé que des heures de réouverture pour les lycéens, tandis que les dates de retour pour les plus jeunes restent inconnues.

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   Posté le 09-05-2020 à 07:17:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Manifestation à l'Hôpital Robert Debré.

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   Posté le 10-05-2020 à 20:21:01   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur l'obligation du port du masque


Le masque est-il utile ou bien indispensable ?

La Ligue des Droits de l'Homme de Nice, ainsi que Jean-Marc Le Gars, avocat et ancien président du tribunal administratif, ont déposé un référé contre l'arrêté du maire de Nice faisant obligation de porter le masque dans l'espace public.

10.05.2020
VILLE DE NICE, UN NOUVEAU PRURIT DU MAIRE
Communiqué LDH

En l’absence de réaction de l’autorité préfectorale, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) a décidé de contester l’arrêté du maire de Nice obligeant au port systématique d’un masque en dehors de chez soi, et ce de 8h à 20h.
Si personne ne conteste l’utilité du port du masque, il importe de ne pas aggraver les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire sans nécessités locales avérées.
Aucune des considérations mises en avant par monsieur le maire de Nice, surtout pas un virus à éclipse nocturne ou une éventuelle affluence touristique, ne constitue de telles nécessités locales dans une commune classée « verte » par le gouvernement.
A retenir la démarche de monsieur le maire de Nice, on en viendrait à une France divisée selon le bon vouloir des maires des 35 000 communes tout en mettant chacun dans une situation d’insécurité juridique sans effet sur la sécurité sanitaire.



L'argument opposé est que Nice est en zone verte et que "le maire ne doit pas se substituer à l'Etat" .
On sait qu'Estrosi est un réactionnaire de la pire espèce. On ajoutera à cela qu'il ne s'oppose pas à l'Etat pour défendre les intérêts populaires mais dans le cadre de calculs politiciens. Certains maires du RN font aussi de la surenchère comme Robert Ménard qui a instauré un couvre-feu.
Le maire de Lyon s'est fait interdire la même décision d'obliger à porter le masque.

Cela dit, la "situation d’insécurité juridique" incriminée ne peut pas être appliquée au port du masque, d'autant plus que ces masques ont été distribués à la population, c'est un abus de langage.
Le port du masque est utile et efficace à condition que tous le portent et non une partie de la population. Par conséquent admettre "l’utilité du port du masque" ne suffit pas, il faut reconnaître la nécessité de porter un masque .
Si le port du masque n'est pas obligatoire, par conséquent s'il n'est pas porté par tous dans l'espace public, il est évident que l'épidémie peut renaître sans difficulté, d'autant plus que les tests ne sont pas généralisés et que les cas légers peuvent rester à domicile.
Le port du masque est une nécessité, indépendamment des positions diverses des représentants de la bourgeoisie.

D'autre part s'il y a division entre l'Etat et les mairies (mais on pourrait dire aussi entre l'Etat et les masses), elle résulte de l'attitude hésitante du gouvernement en face de la pandémie, d'une part, d'autre part des mesures policières utilisées au lieu de mobiliser le peuple, à des choix administratifs arbitraires comme la limite de 100 km, qui conduisent la plupart d'entre nous à les contourner.
Depuis quelques jours on voit déjà que la circulation a repris et que les gens sortent avec ou sans masque. C'est un conséquence directe des revirements multiples de l'Etat et de son incurie.

Liberté individuelle ou santé collective ?

Le choix de la LDH de Nice pose un problème plus général, qu'on retrouve à l'échelle du monde : faut-il défendre la liberté individuelle ou la santé collective ?
Aux USA c'est la liberté individuelle qui l'emporte ou plus exactement la liberté des entreprises, parce que la liberté individuelle ne sert que la liberté des capitalistes en dernier ressort.
On a vu des ultras manifester pour avoir le "droit de circuler", et même des olibrius directement inspirés par Trump organiser des réunions de contamination collective.
On constate dès à présent les résultats aux USA, un nombre de décès qui file vers les 100 000 morts.

Le refus des protections sanitaires indispensables - et gratuites- au nom de la "liberté individuelle relève" de l'idéologie bourgeoise et non de l'idéologie prolétarienne.
Le peuple et les larges masses comprennent la nécessité de rester confiné ou de se protéger par tous les moyens.


Edité le 10-05-2020 à 20:29:24 par Xuan




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   Posté le 12-05-2020 à 08:41:04   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Coronavirus : la CGT exige la gratuité des masques pour tous


Par La Provence (avec AFP)
https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5982268/coronavirus-la-cgt-exige-la-gratuite-des-masques-pour-tous.html?fbclid=IwAR3rlsybosUynUuV_SSXgzakaKV8Ab15V7YZKmQrGDypDcqgC7-PFgdYvFk

PHOTO - AFP - MARTIN BUREAU


La CGT exige dans un communiqué jeudi la gratuité des masques pour tous les usagers, et pour les salariés elle réclame la fourniture de masques de type FFP2 par les employeurs, pour une question de santé publique et de justice sociale.

La CGT "demande la gratuité des masques pour tous les usagers ; masques pour le grand public et, dès lors qu'ils sont au travail, masques fournis par les employeurs" , estimant qu'il est "grand temps" de ne pas leur faire supporter "le coût de masques vendus à des prix exorbitants" .

La confédération "exige que tous les employeurs fournissent gratuitement des masques de type FFP2 ou FFP3 à tous les salariés, en quantité suffisante pour couvrir les plages horaire de travail". "C'est une question de santé publique et de justice sociale qui doit être prise en charge par l'État et les employeurs. Tous les stocks doivent être réquisitionnés afin d'en assurer une gestion publique" , invite la CGT. "D'ailleurs, les stocks apparus soudainement dans les grandes surfaces doivent être distribués gratuitement. Ils ne doivent pas être l'objet de gains commerciaux ou d'appels d'offres (carte de fidélité, +vente liée+, etc.)" , ajoute le syndicat.

"La qualité et l'efficacité des masques sont aussi un sujet" pour la CGT, qui pointe le fait que les masques "'grand public' n'offrent pour garantie que celle de ne pas contaminer autrui (garantie grandement sous conditions ; d’usage, de lavage, etc.)" .

Pour elle, "le Premier ministre a menti, une nouvelle fois, en déclarant, lors de la conférence de presse du 19 avril, que : 'Les masques grand public nous paraissent, après étude, après certification, après normalisation, être à même de garantir la sécurité sanitaire de ceux qui en disposent'. À ce jour, les masques grand public ne font l'objet d'aucune norme et d'aucune certification mais d'une simple spécification de l'Afnor" , souligne la CGT.

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   Posté le 21-05-2020 à 23:26:13   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   



"Aujourd'hui à 13h50 sur le bus 152 direction Le Blanc-Mesnil... Voilà le sort des banlieusards, et on n'est même pas aux heures de pointe !" CGT RATP Bus Flandre

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   Posté le 24-05-2020 à 19:54:21   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A propos du port du masque


Depuis le déconfinement la population est sortie masquée ou pas, au gré de chacun.
Dans les commerces, certains salariés ou commerçants n'en mettent pas en disant "on est assez loin" ou bien "je ne le supporte pas" .

Il faut d'abord incriminer l'Etat qui a déconseillé le port du masque puis l'a autorisé du bout des lèvres, et a même interdit l'obligation de le porter dans certaines villes.
Dans ces conditions le comportement anarchique est inévitable, bien que l'utilité et la nécessité du masque soient établies.
Evidemment dans la plupart des cas la "distanciation sociale" est difficile à respecter, elle demande beaucoup plus d'attention que le port du masque pourtant décrié, et elle n'est pas compatible avec les rassemblements.


Mais si on compare cette mesure de prophylaxie aux équipements individuels de sécurité dans les entreprises, on constate que le port des chaussures de sécurité est obligatoire et que les salariés s'y conforment.
Pourtant il n'est pas plus agréable de mettre ces chaussures que de porter un masque toute la journée. Plusieurs jour les pieds sont enflés et meurtris et il faut un certain temps avant qu'ils s'habituent aux chaussures et réciproquement.
De même ces chaussures protègent jusqu'à un certain point mais pas à 100 %. J'ai vu la coque en ferraille de ces godasses coupée en deux après un accident. Quoi qu'il en soit les ouvriers se plient tous à cette obligation qui leur paraît légitime. Et il arrive que des intérimaires, des stagiaires ou des salariés de petites entreprises, soient obligés d'insister pour obtenir cette protection.


L'esprit petit-bourgeois est encore répandu chez nous qui refuse les contraintes de toutes sortes et les considère comme une dictature insupportable, même si le bon sens dit le contraire. Certains gauchistes ont jugé que le confinement découlait d'une volonté d'enfermement politique.
En fait c'est la bourgeoisie qui refusait de mettre en place le confinement et le port du masque, pour éviter l'arrêt de l'économie et laisser filer l'épidémie, au prétexte de l'immunité collective. Et on en a constaté les conséquences en GB, aux USA et au Brésil.


Edité le 24-05-2020 à 20:04:33 par Xuan




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   Posté le 25-06-2020 à 20:55:48   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La vidéo de Didier Raoult à l'Assemblée Nationale.


Des explications techniques assez détaillées et un réquisitoire implacable sur le lobbying pharmaceutique de Gilead.

Sur l'échec du libéralisme et la nécessité d'une recherche sanitaire planifiée, au lieu des conflits de personnes et des conflits d'intérêts

Raoult réitère aussi la supériorité de la recherche chinoise :

https://youtu.be/HKwTKwjhkoA


Edité le 25-06-2020 à 22:46:44 par Xuan




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