| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 23-03-2020 à 20:05:22
| Peu à peu la doctrine de l'immunité collective doit céder du terrain. Mais si le dépistage collectif n'intervient qu'après la fin du confinement, des personnes infectées pourront en contaminer d'autres. (COVID-19) "La France doit faire évoluer rapidement sa stratégie de dépistage", selon le ministre de la Santé PARIS, 21 mars (Xinhua) -- "La France doit faire évoluer rapidement sa stratégie de dépistage", a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d'une conférence de presse organisée samedi. "La doctrine d'usage rationnel et raisonné des tests doit évoluer. Ce n'est pas là une simple hypothèse de travail, c'est un impératif de santé publique" , a expliqué le ministre, citant le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a dit "testez, testez, testez". "La France doit donc suivre cette voie" , a souligné le ministre Véran. L'objectif des autorités sanitaires françaises est d'être en mesure "de multiplier les capacités de tests au moment où sera levé le confinement" , a fait savoir M. Véran et de préciser : "Quand je dis multiplier, cela veut dire multiplier, pas juste augmenter" . Le gouvernement travaille "avec l'ensemble des industriels en France et à l'étranger pour augmenter ces capacités de tests dans les plus brefs délais" , a-t-il poursuivi. "L'espoir est aussi tourné vers la recherche qui pourrait nous permettre, d'ici quelques semaines, de disposer d'une nouvelle méthode diagnostique plus simple, plus rapide et plus largement diffusable du territoire national" , a expliqué le ministre français. "C'est sur la base d'un dépistage massif que nous pourrions être amenés à accroître notre surveillance une fois le confinement levé. Au moment où nous permettrons à chacune et à chacun de reprendre le cours normal de sa vie, nous devrons pouvoir vérifier que les personnes pour lesquelles il y avait un doute présentaient ou non la maladie" , a dit M. Véran. Actuellement, la France peut effectuer jusqu'à 4 000 tests par jour : "Nous souhaitons monter en puissance. 70 laboratoires, en plus des 50 déjà équipés, sont en capacité de réaliser des tests" , a affirmé le ministre. Alors que le manque de masques pour le personnel soignant est dénoncé depuis plusieurs jours par des médecins, chefs de services hospitaliers et syndicats, Olivier Véran a également annoncé que la France avait commandé "plus de 250 millions de masques" alors que le stock d'État n'est actuellement que de 86 millions de masques, pour une consommation prévue de " 24 millions de masques par semaine. " Le dernier bilan de l'épidémie de COVID-19 en France communiqué ce samedi par le ministère de la Santé s'élève à 14 459 cas et 562 décès soit 112 de plus en 24 heures. Il y a 6 172 personnes hospitalisées et 1 525 en réanimation dont 50% ont moins de 60 ans.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 23-03-2020 à 20:35:37
| La communication relève de la bouffonnerie : La déclaration de Sibeth N’Diaye. « Avant même que l’OMS déclare qu’il y avait là une pandémie mondiale ni même une urgence de santé publique internationale, nous avons commencé à réaliser ici en France des points réguliers par le Pr Jérôme Salomon dès le 21 janvier, le premier ministre dès le 26 janvier a réuni autour de lui les ministres qui étaient impliqués dans cette crise. Nous avons été le seul pays européen à organiser un rapatriement de nos compatriotes en provenance de Wuhan. Je crois qu’on ne peut pas dire qu’il y a eu un défaut d’anticipation de cette crise bien au contraire.»
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 23-03-2020 à 21:11:56
| https://francais.rt.com/france/72910-penurie-masques-ministre-sante-tente-rassurer-couper-court-polemique vidéo : point presse d’Olivier Véran Pénurie de masques : le ministre de la Santé tente de rassurer pour couper court à la polémique 21 mars 2020, 21:51 © Stephane Mahe Source: Reuters Olivier Véran a dit assumer une politique visant à privilégier la distribution de masques au personnel soignant, compte tenu des stocks disponibles. Selon lui, les masques sont de toute façon inutiles pour les citoyens lambda. Alors que la pandémie fait rage, le monde médical continue d'alerter sur la pénurie de masques, notamment FFP2, qui protègent mieux les soignants en charge des malades du Covid-19. Le 21 mars, en conférence de presse, le ministre de la Santé Olivier Véran a tenté de rassurer le personnel soignant et défini les contours de la stratégie gouvernementale sur la distribution à venir des masques. Lire aussi «100 000 morts» si le coronavirus se propage dans les Ehpad : les soignants donnent l'alerte Mais avant toute chose, le ministre s'est attelé à essayer d'éteindre la polémique qui enfle sur la gestion des stocks par l'Etat, jugeant que «face à une épidémie de telle ampleur, il serait facile de rechercher les responsabilités» , et pointant du doigt les choix politiques de réduction de la dépense publique des années précédentes, à cause desquels les stocks «se sont réduits» . «Dès le début nous avons recouru à l'importation de masques, [...] nous avons tout mis en œuvre» , a-t-il plaidé, avant de faire sa principale annonce, à savoir que l'Etat avait «d'ores et déjà signé des commandes de 250 millions de masques qui seront livrés progressivement» . Un chiffre relativement faible à l'échelle du pays, qui dénote la stratégie adoptée par le gouvernement : si les syndicats des forces de l'ordre, entre autres, se préoccupent particulièrement de l'absence de masques pour leurs agents – ceux-ci devant contrôler et sanctionner les citoyens qui bravent les interdictions de confinement – Olivier Véran assume «un choix difficile» en octroyant les «masques d'abord aux personnels de santé» . Cette logique vise, selon lui, à «permettre de tenir le plus longtemps» possible avec le stock existant. Une «gestion de père de famille» , avait décrit la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye le 20 mars sur BFM TV. «Porter un masque en vie quotidienne, ça pose une complexité d'usage» Le gouvernement a ainsi fait passer un message clair : il n'y aura pas de masque pour les citoyens lambda, et pour cause, ces derniers n'en auraient pas besoin, selon le ministre de la Santé. Olivier Véran l'a assuré, les masques ne serviraient pas à protéger les Français dans la rue. «L'usage du masque en population réelle ne correspond pas aux recommandations internationales» , notamment de l'OMS, a-t-il justifié, invitant de ce fait «toute personne qui dispose encore de masques à les remettre aux soignants» . Lire aussi La France a suspendu ses exportations de chloroquine, remède potentiel contre le Covid-19 «Porter un masque en vie quotidienne, ça pose une complexité d'usage. Je ne dit pas ça en considérant qu'on ne serait pas capable de se servir d'un masque, ce n'est pas du tout mon discours. Qu'on ait un masque ou non, on touche son visage à peu près toutes les minutes. Un masque est une structure qui est faite de papier et qui est poreuse. Un masque n'empêche pas les particules de venir s'imprégner dans le masque. Le masque empêche les particules de venir dans votre bouche ou dans votre nez. Mais si vous portez un masque imprégné par des particules contaminées, et qu'ensuite vous touchez votre masque, c'est par les mains que vous allez vous contaminer» , a-t-il fait valoir, reprenant l'argumentaire développé la veille par la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Le 20 mars sur BFM TV, Sibeth Ndiaye avait en effet créé une polémique à ce sujet, avec une argumentation très personnelle : «Les masques ne sont pas nécessaires pour tout le monde, et vous savez quoi ? Moi je ne sais pas utiliser un masque, [...] parce que l'utilisation d'un masque, ce sont des gestes techniques précis, sinon on se gratte le nez sous le masque et on a du virus sur les mains [...] ça peut même être contre-productif.» Une ligne déjà défendue le 17 mars par le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, qui s'était indigné de voir «énormément de masques dans la rue, des personnes qui n'ont aucune raison d'en porter et d'être exposés à des malades». «Ces masques sont mal portés, mal utilisés, ils manquent aux soignants», avait-il poursuivi, reconnaissant indirectement, donc, qu'il y avait bel et bien un manque de masques. En Asie, un point de vue divergeant sur la question Pourtant, des experts chinois – dont les autorités sont officiellement parvenues à maîtriser l'épidémie – semblent en désaccord avec le point de vue français. Lors d'une visite du vice-président de la Croix-Rouge chinoise Sun Shuopeng à Milan, le 19 mars, celui-ci avait décrit les mesures adoptées en Lombardie comme laxistes, et dit ne pas comprendre pourquoi les gens «se rassemblent dans les hôtels et ne portent pas de masques» . Un avis partagé par l'ensemble du continent asiatique, consterné par l'attitude des pouvoirs publics français si l'on en croit une enquête publiée par Le Monde le 21 mars. «Le port préventif du masque a contribué à juguler les contaminations dans les pays développés d’Extrême-Orient, où l’appel à ne pas en porter en France si l’on n’est pas malade est vu comme une grave erreur» , écrit ainsi le quotidien. L'enquête du Monde s'appuie notamment sur l'exemple du microbiologiste Yuen Kwok-yung, qui conseille le gouvernement de Hong Kong, et qui, après s'être rendu à Wuhan (berceau de l'épidémie de Covid-19 dans le centre de la Chine) en janvier, a «immédiatement préconisé le port universel du masque du fait des caractéristiques du virus, très présent dans la salive» . Et il n'y a pas qu'en Asie que la position du gouvernement français interpelle : la médecin urgentiste française Sabrina AliBenali a ainsi prodigué des conseils à l'opposé des recommandations du ministère : «N’hésitez pas à porter des masques si vous en avez, même en tissu avec du "Sopalin" dedans. Que l’on soit clair, le masque c’est comme un confinement ambulatoire. Pour vous protéger et protéger les autres, n’hésitez pas à en mettre.» Pas de pénurie de masques, vraiment ? En adoptant une telle stratégie, le gouvernement espère donc être en mesure de répondre à une pénurie... qui n'existe pas, selon les pouvoirs publics. A en croire Olivier Véran, il y aurait un stock de 86 millions de masques, dont 5 de type FFP2. Or, il estime que la France a besoin de «24 millions de masques par semaine» et que les unités de production «sont capables [d'en] fabriquer 6 millions par semaine» . La France serait donc en flux tendu si la crise s'éternise jusqu'à fin avril ou en mai, mais aurait de quoi équiper les personnels soignants. C'est d'ailleurs ce qu'avait déjà assuré le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nunez le 20 mars sur France 2, selon qui les masques sont [i]«livrés très régulièrement» [/i]. «Non, je ne reconnais pas qu'il en manque» , avait-il avancé. Un mois plus tôt, lors d'une audition au Sénat, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, avait tenu des propos similaires : «Il n’y pas de sujet de pénurie. Il y a des stocks stratégiques importants détenus par Santé publique France sur les masques chirurgicaux. On n’a pas d’inquiétude.» Dans les faits pourtant, les soignants et les hôpitaux, au plus près des malades du Covid-19, alertent depuis plusieurs semaines sur le manque de matériel à leur disposition. Le collectif Inter-urgences a par exemple dénoncé le fait qu'on conseille aux urgentistes de Grenoble de «se confectionner leurs propres masques en tissu !» Le président de la région Grand-Est et ex-chef des urgences de l'hôpital de Mulhouse Jean Rottner a aussi lancé le 19 mars sur Twitter un appel aux dons de masques FFP2 afin d'équiper «médecins et infirmières libéraux» : «J’ai besoin de vous. Si votre entreprise dispose de masques de type FFP2 et si dans un geste citoyen vous pouvez nous aider à équiper les médecins et infirmières libéraux.» Le privé au secours du public Dans tous les cas, le privé a, semble-t-il, pris la mesure de la crise en palliant les éventuelles erreurs de logistique du gouvernement. Le groupe de luxe LVMH a promis le 21 mars d'offrir dix millions de masques (dont trois millions de masques FFP2), d'une valeur de cinq millions d'euros. Bouygues va de son côté donner un million de masques chirurgicaux. Dans l'univers maritime, le Port du Havre a donné 80 000 masques et l'armateur CMA-CGM 100 000 masques FFP2 à l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France. La Fédération de l'industrie nautique a quant à elle battu le rappel pour inciter ses adhérents à ressortir les stocks de sécurité constitués en 2009 contre le virus de la grippe H1N1. Olivier Véran a déclaré qu'il y aurait le 24 mars une réflexion avec le conseil scientifique pour une éventuelle «extension des modes de distribution des masques» . Problème, la promesse de masques avait été également donnée aux soignants en février avant que certains d'entre eux constatent qu'il ne s'agissait là que d’un «mensonge» . Un collectif de 600 soignants, C 19, a d'ailleurs dénoncé le fait qu' «une entreprise française produise des masques… mais pour le compte du ministère de la Santé britannique» , qui aurait passé commande avant la France. Une information confirmée par BFM TV le 21 mars, après avoir reçu des explications de députés français. Ceux-ci ont confessé, d'après la chaîne de télévision, que la Grande-Bretagne avait passé des commandes de masques «15 jours avant» la France et était donc prioritaire.
Edité le 23-03-2020 à 22:34:42 par Xuan
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| Grecfrites | Jeune Communiste | 235 messages postés |
| Posté le 24-03-2020 à 01:32:19
| Pendant ce temps là, gros débats entre les pro-Raoult et anti-chloroquine. Intéressant de constater que derrière cette opposition dans le corps médical, on a des liens entre Raoul et la droite LR-UMP de PACA contre les Cymès et Buzyn.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 24-03-2020 à 08:17:30
| Merci d'attirer l'attention sur les enjeux politiciens, et probablement industriels, sans chercher à dénigrer la chloroquine. Elle est utilisée depuis longtemps et la propagande sur les "risques" est aussi déplacée que celle sur l'inutilité des masques . D'ailleurs d'autres médicaments ont été utilisés en Chine en association, comme Redemsivir ou le remède cubain Interferon Alfa 2b. Les remèdes ne sont pas toujours efficaces, des combinaisons sont possibles, la Chine a utilisé la médecine traditionnelle pour les cas légers avec de bons résultats. Echec et conséquences criminelles de l'immunité collective Plus généralement c'est la voie de l'immunité collective qui est battue en brèche. Boris Johnson a fini par céder sur le confinement, mais l'épidémie a eu le temps de contaminer un grand nombre de britanniques. Les tergiversations des gouvernements occidentaux auront abouti à mettre en danger davantage. C'est une voie de serial killers visant le profit capitaliste immédiat. Les arguties développées par les porte-paroles du gouvernement sont battues en brèche sur les réseaux sociaux et les journalistes bourgeois finissent par reprendre les critiques qui se généralisent. Il faut dire que la comm officielle se prend les pieds dans le tapis. Regardez bien cette vidéo, un pot-pourri au propre et au figuré. Elle n'est pas exhaustive mais il y aura des comptes à demander. L'absence de masques est particulièrement révoltante, les incohérences sont pointées du doigts, on entend Sibeth la porte-parole démontrer qu'il n'est pas à la portée du premier venu de le mettre : la preuve elle-même n'y est pas arrivée !!! En l'absence de test les radios pulmonaires donnent aussi une indication. Seules ces mesures permettent une prévention active, de cerner l'épidémie. Il faut intervenir sur les réseaux sociaux, insister sur la nécessité de porter des masques, d'en fabriquer soi-même, réclamer l'extension la plus large des tests et la généralisation des températures. Surtout la protection des soignants et des salariés doit être défendue bec et ongles contre les économies criminelles des capitalistes. Le rejet et la critique sont devenus viraux sur les réseaux sociaux, seuls moyens d'expression. Le site Mesopinions.com propose un sondage "que pensez-vous de la gestion politique de la crise actuelle ?" : 5413 participants Nos dirigeants sont clairs et efficaces 0% Nos dirigeants avancent à tâtons 3 % Nos dirigeants sont coupables de manquements 96 % Nos dirigeants sont rassurants et protecteurs 0 % La liste des 956 commentaires est éloquente. On lit "assassins coupables vous devrez rendre des comptes" .
Edité le 24-03-2020 à 13:31:34 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 24-03-2020 à 11:48:39
| Le nombre de décès est sous-évalué Et le nombre de cas est très largement indéterminé. Ceci est dû à la méthode consistant à laisser les malades chez eux, sauf en cas de détresse respiratoire, au lieu de séparer et comptabiliser tous les cas d'infection dans des hôpitaux de campagne, hôtels, etc. De même l'absence de test systématique et de prise de température lors des déplacement aboutit à cette indétermination. Les décisions aberrantes comme la venue de supporters italiens sans la moindre précaution et la tenue des municipales a pesé lourdement dans la contagion, jusqu'à des endroits très reculés. Par exemple à Autichamp, un tout petit village de la Drôme (111 habitants en 2019), le maire a contaminé 3 personnes durant les élections. Selon les derniers chiffres officiels donnés samedi soir, le coronavirus a causé la mort de 562 patients en France depuis le début de l'épidémie - 112 de plus en 24 heures. Mais, comme l'a précisé vendredi Jérôme Salomon, directeur général de la santé, il s'agit d'une estimation: seuls les décès à l'hôpital sont recensés. En cas de doutes sur les causes de la mort d'une personne non dépistée survenue dans l'un de ces services, des tests post-mortem y sont réalisés. À ce décompte provisoire, il faudra ajouter une estimation du nombre des décès liés au Covid-19 survenus à domicile ou dans les Ehpad. ... Après 12 décès dans une maison du retraite du Doubs, 4 dans un établissement de l'Hérault, les principales fédérations d'employeurs du secteur ont écrit vendredi au ministre de la Santé, disant craindre 100.000 morts et réclamant des masques de toute urgence. ... Outre les 562 victimes recensées samedi, l'épidémie a entraîné l'hospitalisation de 6.172 malades, dont 1.525 en réanimation (pour la moitié âgés de moins de 60 ans). Si le nombre de personnes contaminées était évalué à 14.485, le niveau réel se situerait "entre 30.000 et 90.000", en raison des nombreuses personnes présentant peu ou pas de symptômes, a encore expliqué Olivier Véran. NB : 90 000 cas est le nombre non encore atteint en Chine continentale. C'est 0,1 % de la population française et 0,0064 % de la population chinoise...
Edité le 24-03-2020 à 11:48:54 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 25-03-2020 à 09:07:57
| Festival Sibeth N'Diaye. L'article relate les incohérences multiples de l'Etat face à la pandémie, et l'opposition qui se développe. Coronavirus : le travail, c’est bon pour la santé… mais pas les masques Samuel Gontier Samuel Gontier Publié le 20/03/2020. Mis à jour le 24/03/2020 à 11h35. Ma Vie au poste, Coronavirus : le travail, c’est bon pour la santé… mais pas les masques https://www.telerama.fr/television/coronavirus-le-travail,-cest-bon-pour-la-sante...-mais-pas-les-masques,n6618926.php?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&fbclid=IwAR1JoWALkayOPp_0okuVCNCeBMA7-67-iAQSr_3TgOHz2mNkqnP2nXZZyIc#Echobox=1584721101 Grâce à notre président et à son gouvernement, la connaissance des Français en matière de prévention des risques sanitaires progresse aussi vite que l’épidémie. Ils ont ainsi appris que, le travail n’étant pas une interaction sociale, il était impossible de contracter la maladie en allant bosser mais seulement en allant danser. Quant au port du masque, terrible vecteur de contamination, il est formellement déconseillé. « #Restez à la maison. » La consigne s’affiche en permanence sur les écrans des chaînes de France Télévisions. Par exemple, pendant le 13 heures de mercredi dernier, sur France 2, au cours duquel le présentateur annonce : « Ce matin, Emmanuel Macron exhorte les entreprises et les salariés à poursuivre leur activité. » En résumé, restez à la maison mais allez travailler. Sur BFMTV, la présentatrice s’étonne devant Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État à l’Économie : « D’un côté, on nous dit : “Restez chez vous”, de l’autre, on nous dit : “Allez travailler”. Vous comprenez qu’on ait du mal à s’y retrouver ? » « En fait, les consignes, elles sont très claires. » Limpides. « Ce qui est terrible, ce sont les informations contradictoires, note le docteur Patrick Bouet sur CNews. C’est fondamentalement délétère. » Sauf pour aller travailler. « Il faut limiter au maximum nos interactions sociales, explique la secrétaire d’Etat qui estimait voilà dix jours que c’était le moment idéal pour investir en bourse. Nos interactions sociales, c’est quand on est avec des amis, quand on va à une soirée dansante, quand on est dans un théâtre, etc., où on est en proximité et où on se penche à l’oreille de l’autre, on va lui parler, on va danser, etc. » En revanche, quand on est préparateur de commande chez Amazon, on ne danse pas avec ses collègues. « Ça, ce sont les interactions sociales, elles nous mettent en risque parce qu’on sait qu’il se transmet par les mains à 80 %, qu’il peut rester sur les surfaces, et c’est ça que nous cassons. » En interdisant d’aller danser et en contraignant les ouvriers du bâtiment à travailler. « Aller travailler dans des circonstances où on réorganise les postes de travail pour limiter les interactions sociales, certifie Agnès Pannier-Runacher, c’est complètement cohérent avec la stratégie de confinement mise en place. » Et avec l’usage de transports en commun bondés pour rejoindre son boulot, la fréquence des bus et des métros ayant été réduite. « Je rappelle que les soignants vont travailler tous les matins. » Et que leur activité n’est pas plus vitale que celle d’un sous-traitant de l’automobile. « Par exemple, insiste la présentatrice, je suis plombier, j’ai un chantier chez un particulier, je suis appelé pour une fuite mais ce n’est pas une urgence, est-ce que j’y vais ou pas ? » Mauvais exemple. La secrétaire d’État corrige : « Dans un moment où vous avez des millions de Français dont le domicile est la base vie… » Je suis ravi d’apprendre que je ne suis pas confiné dans un appartement mais dans une base vie. « … Je pense difficile qu’une fuite chez un particulier ne soit pas une urgence parce que ça concerne toute la copropriété. » Rappelons que, pour le gouvernement, tous les Français sont propriétaires de leur logement — pardon, de leur base vie. « La deuxième chose, préconise Agnès Pannier-Runacher. Il faut prendre les gestes de protection. Ces gestes, on les connaît, se laver les mains, etc., il faut les adapter aux postes de travail. » Même quand on n’exerce pas un travail posté. « Lorsque par exemple vous êtes assis devant une table, nettoyer régulièrement son espace de travail avec de l’eau javellisé pour enlever les virus, voilà typiquement ce que vous pouvez faire. » Avis aux maçons, terrassiers, couvreurs, électriciens, ouvriers à la chaîne, postiers, préparateurs de commandes, éboueurs : nettoyez régulièrement vos parpaings, truelles, pelles, ardoises, câbles électriques, fraiseuses, tours de décolletage, enveloppes, cartons, emballages, poubelles, etc., avec de l’eau javellisé pour enlever les virus. Comme la présentatrice pointe le manque de masques pour certaines professions exposées, Agnès Pannier-Runacher conteste : « La distance d’un mètre, c’est la meilleure garantie de ne pas être contaminé. » Et c’est facile à mettre en pratique pour les agents de sécurité des aéroports qui palpent les voyageurs. « Les masques, on s’est aperçu que c’était un vecteur de contamination pour des gens qui ne savaient pas bien les utiliser. » Ces gens sont incorrigibles. « Ils tripotent le masque toute la journée et avec leurs mains, ils se mettent en situation d’être exposés au virus. » Horreur ! Le masque n’est donc pas un moyen de protection mais un vecteur de contamination. Coïncidence, Sibeth Ndiaye produit le même argument le lendemain matin face à Jean-Jacques Bourdin : « Les masques ne sont pas nécessaires pour tout le monde. Et vous savez quoi ? Moi, je ne sais pas utiliser un masque. L’utilisation d’un masque, ce sont des gestes techniques précis, sinon on se gratte le nez sous le masque et en fait on a du virus sur les mains, on a une utilisation qui n’est pas bonne et ça peut être même contre-productif. » Je comprends mieux : les autorités ont organisé la pénurie de masques pour nous éviter la contamination. Notre gouvernement est vraiment très prévoyant. Notre président, lui, ne quitte plus la blouse blanche. Le voici, jeudi, visitant l’Insitut Pasteur. « On reçoit quelques informations sur la teneur des échanges entre Emmanuel Macron et les chercheurs, rapporte un journaliste de CNews. D’abord, il regrette évidemment de voir encore des personnes qui se baladent sur la plage et des Français qui se promènent dans les parcs. » Incorrigibles Français indisciplinés — et incapables d’apprendre à se servir d’un masque. Le président aurait dit : « Ceux-là n’ont pas compris le message, je peux durcir le ton. » Et les envoyer se confiner en prison. « Et puis il y a ce double message, poursuit le journaliste. D’un côté il faut qu’il y ait une continuité de l’État, il faut que les supermarchés restent ouverts. » L’ouverture des supermarchés fait partie de la continuité de l’État ? J’ignorais que Carrefour, Auchan et Leclerc avaient été nationalisés. « Mais d’un autre côté il faut que ceux qui peuvent le faire restent chez eux. Et ça, évidemment, ce n’est pas respecté. » Notamment par les maçons que Nicole Pénicaud oblige à aller bosser. « On a en ligne Agnès Pannier-Runacher, annonce Laurence Ferrari. Est-ce que les mesures de confinement sont assez respectées, est-ce qu’il faut aller plus loin, durcir ? » « On réduit drastiquement les interactions sociales, c’est-à-dire, au fond, la convivialité. » Et principalement les soirées dansantes. « C’est la fête de famille, l’anniversaire des 20 ans de votre fille avec ses amis, c’est tous ces moments où on se penche à l’oreille, où on se tient les mains, où on va danser, où on a des gestes tendres les uns pour les autres. » Puisqu’on vous dit d’arrêter de danser. « On sait que c’est très difficile pour tout le monde mais il faut réduire drastiquement cette intimité sociale. » Et privilégier l’intimité professionnelle. « Cela n’empêche pas de sortir de chez soi dans un cadre bien déterminé, poursuit la secrétaire d’Etat. Lorsque l’on va travailler, il est quand même plus rare de se parler à l’oreille et de se tenir les mains. » Ou de manipuler les mêmes objets (en dansant le tango). « Vous avez raison de le rappeler, applaudit Laurence Ferrari, il faut que les Français aillent travailler et en même temps restent chez eux… C’est compliqué, hein. » « Si on veut manger, avoir des banques qui fonctionnent, faire réparer son téléphone pour travailler à la maison, on a besoin chacun de faire notre part. » Y compris des préparateurs de commande de La Redoute si on veut recevoir un ensemble tailleur-pantalon. « Un dernier mot sur votre santé, s’inquiète Laurence Ferrari. On vous a vue beaucoup tousser à l’Assemblée ce matin, on a eu un petit peu peur pour votre santé… » La secrétaire d’État aurait-elle commis l’imprudence d’aller danser ? « Vous allez bien ? » « Je vais très bien, j’avais avalé de travers ma salive mais je vous rassure, je n’ai pas de fièvre. » Ça nous fait un point commun : à chaque fois que j’entends Agnès Pannier-Runacher, j’avale ma salive de travers. Et quand je vois Muriel Pénicaud, je tousse. « Je suis scandalisée de voir que la fédération des artisans du bâtiment a écrit à tous les artisans d’Auvergne-Rhône-Alpes en disant : “Arrêtez tous les chantiers”, déclare la ministre du Travail sur LCI. Ça, c’est du défaitisme ! » Rappelons que, sous Vichy, le défaitisme était puni d’emprisonnement. « On a besoin de tout le monde sur le pont. » Et pour construire les ponts afin de faire face à l’absence de circulation. Mais les défaitistes n’ont qu’à bien se tenir, me rassure Les Echos : « Pour que le BTP retourne au travail, le gouvernement menace le secteur de ne pas être éligible au chômage partiel. » Une saine mesure de solidarité nationale. Le gouvernement devrait aussi destituer les maires qui prennent des arrêtés municipaux pour faire stopper les chantiers sur leur commune. « Ses propos sont écœurants » , réagit sur la même chaîne le président de la Fédération du bâtiment, Jacques Chanut. Je ne comprends pas que LCI, filiale du groupe Bouygues, donne la parole à un tel défaitiste. Le gouvernement devrait rendre la multinationale du BTP inéligible au chômage partiel. « De qui on se moque ?, s’indigne le patron antipatriote. Qui est à l’origine de cette solution “Restez chez vous” ? » Les Français indisciplinés qui ne savent pas enfiler un masque. « Est-ce qu’un chantier du bâtiment a autant d’importance que la fabrication d’un médicament ? » En tout cas, il a beaucoup plus d’importance que la fabrication de masques susceptibles de contaminer l’ensemble de la population. Le patron antinational demande : « Est-ce qu’on ne peut pas décaler de quinze jours pour trouver des solutions techniques puisque le gouvernement a été incapable de prévoir suffisamment de gants et de masques pour l’ensemble des professionnels ? » Ce défaitiste ne sait même pas que les masques sont des vecteurs de contamination. « Est-ce qu’on est à quinze jours près pour trouver des solutions avec les syndicats, avec les médecins du travail pour faire travailler nos ouvriers en sécurité ? » Syndicats ? Médecins du travail ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Ils n’ont pas encore été supprimés par l’État d’urgence sanitaire ? « Nos ouvriers ne veulent plus venir sur les chantiers, témoigne Jacques Chanut. Ils ont peur et je les comprends. » Des pleutres, en plus d’être défaitistes. « On ne veut pas être le métier qui permet la propagation de la pandémie. » Ah bon ? Et pourquoi laisser ce privilège aux livreurs et aux caissières ? « Madame Pénicaud est sûrement confinée depuis trop longtemps dans son ministère, il faut qu’elle vienne au contact des entreprises même en restant à un mètre. » Quelle insolence ! Je suggère à la ministre de le faire condamner à nettoyer le service infectiologie de l’hôpital de Mulhouse — sans masque, ce serait trop dangereux. Sur BFMTV, comme sur toutes les chaînes, on joue au Téléphone sonne pour informer les téléspectateurs. « Une question d’Abdellak : “Puis-je encore me faire livrer de la nourriture ?” » « Ce qu’on peut vous recommander, répond une journaliste, c’est qu’il faut faire attention à tout ce qui vient de l’extérieur chez vous. Donc si vous recevez de la nourriture ou d’éventuels colis, jetez immédiatement les emballages et lavez-vous les mains dès que vous avez touché ces colis et ces emballages. » Et la santé des livreurs, on s'en lave les mains ? Sur Twitter, je découvre ce message : « Salut, je suis livreur Amazon, je n’est pas le droit d’aller voir ma famille, mes amis. Par contre je dois livrer 87 clients dans la journée, toucher 87 interphones, portes, lumières. Macron nous a oubliés. » Il ne vous a pas oubliés. Il vous demande d’aller travailler. Ce vendredi matin, l’omniprésente Agnès Pannier-Rusacher récidive sur BFM Business : « L'industrie en Italie tourne à 90 %. Il est tout à fait possible de limiter les interactions sociales et de continuer à travailler. » Et de compter plus de morts que la Chine, pays de 1,5 milliard d’habitants, performance qu’a réussi l’Italie avec ses 60 millions d’habitants. Ne désespérons pas : grâce aux consignes de notre gouvernement, nous sommes en mesure de battre son record.
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| Posté le 25-03-2020 à 15:50:08
| CGT Auvergne- Rhone-Alpes info diffusée par CGT AURA – COVID –19 19 mars 2020 La CGT, ses structures professionnelles et en territoire alertent et dénoncent la situation de l’entreprise de LUXFER et de ses salarié.es
----------------------------------------------------------------------------------- La planète entière vit actuellement une crise sanitaire sans précédent qui contraint les gouvernements à prendre des mesures difficiles pour répondre à l’urgence. La Chine, l’Italie et l’Iran comptent malheureusement un nombre important de morts causé par la propagation du Coronavirus. Ces pays ont déjà fait part de leur difficulté d’approvisionnement sur le matériel médical et notamment sur l’oxygène médical. Aujourd’hui, c’est l’Europe qui devient l’épicentre de la pandémie de ce Coronavirus et la France fait partie des pays les plus touchés. Ce virus déclenche de nombreux dysfonctionnements respiratoires dont les symptômes peuvent être atténués par l’oxygène médical. La seule usine d’Europe à produire des bouteilles d’oxygène médical se situe à Gerzat et se trouve depuis plusieurs mois à l’arrêt. La raison, c’est que le groupe LUXFER qui la détient, a décidé en 2018 de licencier tous les effectifs de l’entreprise provoquant ainsi la fin de la production de bouteilles de gaz respiratoire pour créer une pénurie, forçant ainsi ses clients à acheter des produits de plus basse qualité à un prix plus élevé. Cette usine a enregistré cette même année des bénéfices en hausse de + 55 % par rapport à l’année précédente. Pour améliorer ses profits, LUXFER ne s’est pas contenté de spéculer en créant cette pénurie, il a mis en danger la sécurité de l’approvisionnement des systèmes de santé mondiaux. Les ex-salariés dénoncent depuis plusieurs mois le risque que fait courir LUXFER à la filière oxygène respiratoire, car la production de l’usine de Gerzat n’a pas été délocalisée sur de nouvelles lignes de production, mais supprimée ou intégrée dans les lignes d’autres usines déjà saturées. 15 mois plus tard, l’épidémie de COVID-19 a déjà causé plus de 7.000 morts. Les ex-salarié.e.s du site de Gerzat occupent leur usine pour éviter que des bulldozers détruisent leur outil de travail, dénonçant depuis des mois les risques de pénurie ou de qualité sur l’approvisionnement en bouteilles d’oxygène médical et ARI pompier européen. Le groupe LUXFER est détenu par des fonds d’investissement (Fidelity, Blackrock, etc…) qui spéculent aujourd’hui sur la volatilité des cours de la bourse due au COVID-19 sans se soucier des conséquences humaines désastreuses qu’ils provoquent. Alors que la crise sanitaire n’est qu’à son début, lors de son allocution du 16 mars, le Président de la République est contraint d’annoncer le déplacement de nombreux patients du Grand Est vers des zones où les hôpitaux sont moins saturés. Les patients en déficience respiratoire se verront transportés sous oxygénothérapie grâce à ces bouteilles d’oxygène médical que les salarié.e.s du site de Gerzat fabriquaient encore il y a quelques mois. Le gouvernement prévoit également de trouver des équipements d’oxygène mobile au corps médical pour éviter d’avoir à choisir parmi les patients qui peuvent être sauvés.
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| Posté le 25-03-2020 à 16:08:28
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| Posté le 25-03-2020 à 18:34:02
| J'ai la rage Par Claude Baniam (pseudonyme), psychologue à l'hôpital de Mulhouse — 24 mars 2020 à 18:12 https://www.liberation.fr/debats/2020/03/24/j-ai-la-rage_1782912?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1m5hhJ_wX0g4enc_MMJDDwc3VsPPXB4JMBR6QgX07xZePqnLffSK9qHB0#Echobox=1585070574 Une victime du Covid-19 évacuée de l'hôpital de Mulhouse, le 17 mars 2020 Photo Sebastien Bozon.AFP Un psychologue de l'hôpital de Mulhouse crie sa révolte contre ceux qui ont détruit le système de santé au nom des restrictions budgétaires. Une fois la pandémie passée, ceux-là mêmes rendront des comptes. J'ai la rage Tribune. Je suis en colère et j’ai la rage, quand ils défilent dans les médias, montrent leur trogne à la télévision, font entendre leur voix parfaitement maîtrisée à la radio, livrent leur discours dans les journaux. Toujours pour nous parler d’une situation dont ils sont un facteur aggravant, toujours pour pérorer sur la citoyenneté, sur le risque de récession, sur les responsabilités des habitants, des adversaires politiques, des étrangers… Jamais pour nous présenter leurs excuses, implorer notre pardon, alors même qu’ils sont en partie responsables de ce que nous vivons. Je suis en colère et j’ai la rage, car en tant que psychologue dans l’hôpital le plus touché, celui de Mulhouse, je vois toute la journée des dizaines de personnes arriver en urgence dans nos locaux, et je sais que pour une bonne partie d’entre elles, elles n’en ressortiront pas vivantes, souriantes, insouciantes, comme ce pouvait être le cas il y a encore deux semaines. Je suis en colère et j’ai la rage, car je sais que ces personnes, ces êtres vivants, ces frères et sœurs, pères et mères, fils et filles, grands-pères et grands-mères, mourront seules dans un service dépassé, malgré les courageux efforts des soignants ; seules, sans le regard ou la main de ceux et celles qui les aiment, et qu’ils aiment. Je suis en colère et j’ai la rage, devant cette situation folle qui veut que nous laissions nos aînés, nos anciens, ceux et celles qui ont permis que notre présent ne soit pas un enfer, ceux et celles qui détiennent un savoir et une sagesse que nul autre n’a ; que nous les laissions donc mourir par grappes dans des maisons qui n’ont de retraite que le nom, faute de pouvoir sauver tout le monde, disent-ils. Le deuil impossible des familles Je suis en colère et j’ai la rage, en pensant à toutes ces familles qui vivront avec la terrible douleur d’un deuil impossible, d’un adieu impossible, d’une justice impossible. Ces familles auxquelles on ne donne pas accès à leur proche, ces familles qui appellent sans cesse les services pour avoir des nouvelles, et auxquelles aucun soignant ne peut répondre, trop occupé à tenter une intervention de la dernière chance. Ces familles qui sont ou pourraient être la nôtre… Je suis en colère et j’ai la rage, quand je vois mes collègues soignants se battre, tous les jours, toutes les minutes, pour tenter d’apporter de l’aide à toutes les personnes qui se retrouvent en détresse respiratoire, y perdre une énergie folle, mais y retourner, tous les jours, toutes les minutes. Je suis en colère et j’ai la rage, devant les conditions de travail de mes collègues brancardiers, ASH, secrétaires, aides-soignants, infirmiers, médecins, psychologues, assistants sociaux, kinés, ergothérapeutes, cadres, psychomotriciens, éducateurs, logisticiens, professionnels de la sécurité… car nous manquons de tout, et pourtant, il faut aller au charbon. Je suis en colère et j’ai la rage, car, lorsque je me rends à mon travail, et lorsque j’en pars, je croise en quelques minutes trois ou quatre véhicules d’urgence, transportant une personne pleine de l’espoir d’être sauvée… Comment ne pas avoir confiance dans nos hôpitaux ? Ils sont à la pointe, ils sont parfaitement en état de fonctionner, de protéger, de guérir… et pourtant, combien de ces ambulances mènent leur passager vers leur dernier lieu ? Combien de ces patients refranchiront la porte sains et saufs ? Je suis en colère et j’ai la rage, car cela fait des années que nous crions notre inquiétude, notre incompréhension, notre dégoût, notre mécontentement, devant les politiques de santé menées par les différents gouvernements, qui ont pensé que l’hôpital était une entreprise comme une autre, que la santé pouvait être un bien spéculatif, que l’économie devait l’emporter sur le soin, que nos vies avaient une valeur marchande. Je suis en colère et j’ai la rage quand je constate que nos services d’urgences demandent de l’aide depuis si longtemps, quand je pense que les personnes qui arrivent avec le Samu posent leur regard (souvent le dernier sur l’extérieur) sur ces banderoles disant «URGENCES EN GRÈVE», qu’elles se trouvent face à des médecins traitants à la retraite du fait du départ des urgentistes, ces spécialistes de l’urgence qui seraient tant nécessaires en ces jours sombres… De l’exploitation des étudiants infirmiers Je suis en colère et j’ai la rage devant la manière dont on exploite nos étudiants en soins infirmiers ou aides-soignants, qui se retrouvent à faire des travaux d’une dureté que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi, qui, a à peine 20 ans, doivent mettre les corps de nos morts dans des sacs mortuaires, sans préparation, sans soutien, sans qu’ils et elles aient pu se dire volontaires. Pourquoi demander ? Cela fait partie de leur formation, voyons ! Et ils devraient s’estimer heureux, ils reçoivent une gratification de quelques centaines d’euros, vu qu’ils interviennent en tant que stagiaires. Je suis en colère et j’ai la rage, car la situation actuelle est le fruit de ces politiques, de ces fermetures de lits comme ils aiment le dire, oubliant que sur ces lits, il y avait des humains qui en avaient besoin, de ces putains de lits ! De ces suppressions de postes, parce qu’un infirmier, c’est cher, ça prend de la place sur le budget prévisionnel ; de ces externalisations de tous les métiers du soin, puisqu’un ASH en moins dans les chiffres du nombre de fonctionnaires, c’est toujours un fonctionnaire en moins dont ils peuvent s’enorgueillir. Je suis en colère et j’ai la rage, car celles et ceux qui sont au boulot tous les jours, malgré la peur ancrée au ventre, peur d’être infecté, peur de transmettre le virus aux proches, peur de le refiler aux autres patients, peur de voir un collègue sur le lit de la chambre 10 ; celles-ci et ceux-là se sont fait cracher dessus pendant des années dans les discours politiques, se sont retrouvés privés de leur dignité lorsqu’on leur demandait d’enchaîner à deux professionnels tous les soins d’un service en quelques minutes, bousculés dans leur éthique et leur déontologie professionnelle par les demandes contradictoires et folles de l’administration. Et aujourd’hui, ce sont ces personnes qui prennent leur voiture, leur vélo, leurs pieds, tous les jours pour travailler malgré le risque continu d’être frappées par le virus, alors que ceux qui les ont malmenés sont tranquillement installés chez eux ou dans leur appartement de fonction. Je suis en colère et j’ai la rage, parce qu’aujourd’hui, mon hôpital fait face à une crise sans précédent, tandis que celles et ceux qui l’ont vidé de ses forces sont loin. Parce que mon hôpital a été pris pour un putain de tremplin pour des directeurs aussi éphémères qu’incompétents qui ne visaient que la direction d’un CHU et qui sont passés par Mulhouse histoire de prouver qu’ils savaient mener une politique d’austérité bête et méchante… Parce que mon hôpital a été la cible d’injonctions insensées au nom d’une obscure certification, pour laquelle il semblait bien plus important de montrer une traçabilité sans faille plutôt qu’une qualité de soin humain. Parce qu’en gros, mon hôpital ne fut rien de plus qu’un cobaye pour des administrateurs dont seule l’autovalorisation égoïste avait de l’importance. Parce qu’au-delà de mon hôpital, ce sont les personnes qui y sont accueillies qui ont été considérées comme des valeurs négligeables, des chiffres parmi d’autres, des variables sur la ligne recettes/dépenses. Parce que dans l’esprit bêtement comptable de la direction générale de l’organisation des soins, patients et soignants sont tous dans le même panier d’un lean management des plus écœurants… Les premiers de cordée et leur respirateur Je suis en colère et j’ai la rage, quand je me souviens des premiers de cordée censés tenir notre pays, censés être le fer de lance de notre pays, censés nous amener, nous, petites gens, vers des sommets ; et que ce sont ces petites gens, ces caissières de supermarché, ces éboueurs dans nos rues, ces ASH dans nos hôpitaux, ces agriculteurs dans les champs, ces manutentionnaires amazone, ces routiers dans leurs camions, ces secrétaires à l’accueil des institutions, et bien d’autres, qui permettent aux habitants de continuer de vivre, de se nourrir, de s’informer, d’éviter d’autres épidémies… Pendant que les premiers de cordée lorgnent leur respirateur artificiel personnel, le prospectus de la clinique hi-tech dernier cri qui les sauvera au cas où, regardent les fluctuations de la Bourse comme d’autres comptent les cadavres dans leur service. Je suis en colère et j’ai la rage envers ces hommes et ces femmes politiques qui n’ont eu de cesse de détruire notre système social et de santé, qui n’ont eu de cesse de nous expliquer qu’il fallait faire un effort collectif pour atteindre le sacro-saint équilibre budgétaire (à quel prix ?) ; que «les métiers du soin, c’est du sacrifice, de la vocation»… Ces politiques qui aujourd’hui osent nous dire que ce n’est pas le temps des récriminations et des accusations, mais celui de l’union sacrée et de l’apaisement… Sérieux ? Vous croyez vraiment que nous allons oublier qui nous a mis dans cette situation ? Que nous allons oublier qui a vidé les stocks de masques, de tests, de lunettes de sécurité, de solutions hydroalcooliques, de surchaussures, de blouses, de gants, de charlottes, de respirateurs (de putain de respirateurs tellement primordiaux aujourd’hui) ? Que nous allons oublier qui nous a dit de ne pas nous inquiéter, que ce n’était qu’une grippe, que ça ne passerait jamais en France, qu’il ne servait à rien de se protéger, que même pour les professionnels, les masques, c’était too much ? Que nous allons oublier l’indifférence et le mépris pour ce qui se passait chez nos sœurs et nos frères chinois, chez nos sœurs et nos frères iraniens, chez nos sœurs et nos frères italiens, et ce qui se passera sous peu chez nos sœurs et nos frères du continent africain et chez nos sœurs et nos frères latino-américains ? Nous n’oublierons pas ! Tenez-le-vous pour dit… Je suis en colère et j’ai la rage, car je vis depuis une semaine avec cette satanée boule dans la gorge, cette envie de me prostrer, de pleurer toutes les larmes de mon corps, quand j’écoute la détresse et la souffrance de mes collègues, quand ils et elles me parlent du fait de ne pas pouvoir embrasser leurs enfants parce que personne ne peut être sûr de ne pas ramener le virus, lorsque s’expriment les moments de craquage dans la voiture avant et après la journée de travail, quand je pense aux ravages à venir, psychiquement parlant, lorsque tout ça sera derrière nous, et qu’il y aura le temps de penser… Je suis en colère et j’ai la rage, mais surtout un désespoir profond, une tristesse infinie… Je suis en colère et j’ai la rage, et je ne peux pas les laisser sortir pour le moment. Elles se tapissent au fond de mon âme, me consumant à petit feu. Mais sous peu, une fois que ce sera calme, je les laisserai jaillir, cette colère et cette rage, comme tous ceux et toutes celles qui les ont enfouies. Et croyez-moi, ce moment viendra. Elles flamberont, et nous exigerons justice, nous demanderons des comptes à tous ceux qui nous ont conduits dans ce mur terrible. Sans violence. A quoi bon ? Non, avec une humanité et une sagesse dont ils sont dépourvus. Entendez-vous cette petite musique ? Celle qui se murmure tout bas mais qui monte en puissance ? Ce refrain des Fugees : «Ready or not, here I come ! You can hide ! Gonna find you and take it slowly !» Nous arrivons… Claude Baniam (pseudonyme) psychologue à l'hôpital de Mulhouse
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| Posté le 25-03-2020 à 23:01:19
| A propos du Dr Didier Raoult J'ai déjà signalé la polémique à propos des recherches du Dr Raoult en publiant Le Monde et les fake news. Je ne reviens pas sur l'efficacité de son traitement, qui a déjà été testé sous une autre forme en Chine, en parallèle avec d'autres médicaments, et de fait il n'y a rien actuellement en France. Certaines positions de ce Dr sont aussi parfaitement justes comme sa demande de réaliser le plus de tests possibles. Par contre ses prises de positions contre le confinement sont erronées notamment dans la situation où les masques sont inexistants, et plus encore ses déclarations au début de l'épidémie rejoignant le choeur des tout-va-bien, "tout est prêt" et des "c'est juste une grippe", en sous estimant la gravité de l'épidémie. Il a donc probablement joué un rôle négatif en tant que conseiller. La 6e édition de Michel Midi pose la question Chloroquine, le professeur Raoult va-t-il nous sauver ? Michel Collon essaie en s'appuyant sur plusieurs avis spécialistes de trier le vrai du faux, sans porter de jugement sur l'efficacité du traitement. On lira aussi dans les Crises Le Professeur Didier Raoult : Rebelle Anti-Système ou Mégalomane sans éthique ?. Un article critique assez détaillé, qui signale qu'au moment où la Chine réagissait fermement à l'épidémie, il disait : "À chaque fois qu’il y a une maladie dans le monde on se demande si en France on va avoir la même chose. Ça devient complètement délirant. C’est tellement dérisoire que ça finit par être hallucinant." Puis il ajoute le 1er février : "Ce virus n’est pas si méchant, ce n’est pas un meurtrier aveugle. Le taux de mortalité, estimé aujourd’hui aux environs de 2 % c’est-à-dire équivalent à celui de toutes les pneumonies virales présentes à l’hôpital, va probablement diminuer une fois que les cas qui n’ont pas donné de symptômes seront pris en compte. Sans être devin, je doute que le virus chinois fasse augmenter de manière très significative, chez nous tout au moins, les décès par pneumonie." L'article poursuit en alignant de nombreuses critiques. Je passe sur le reste de l'article plutôt à charge, en espérant que la chloroquine ait malgré tout un effet positif et qu'on n'attende pas 3 mois pour le savoir.
Edité le 26-03-2020 à 07:13:36 par Xuan
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| Posté le 25-03-2020 à 23:28:21
| Profitant de la situation inédite de pandémie, le régime de travail instauré par ordonnances sert visiblement les intérêts du patronat, y compris la préservation des compétences : https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/25/temps-de-travail-chomage-partiel-le-droit-du-travail-bouscule-par-ordonnances_6034357_823448.html Temps de travail, chômage partiel, congés payés… Le droit du travail bousculé par ordonnances Trois textes pour modifier la loi en pleine crise du coronavirus sont présentés mercredi en conseil des ministres. Des règles sur la durée du travail et les congés payés vont notamment être revues. Tout comme dans les premiers mois du quinquennat, le gouvernement réécrit le code du travail en recourant à des ordonnances. Mercredi 25 mars, vingt-cinq textes de ce type devaient être présentés en conseil des ministres, dont trois concernent les relations entre salariés et employeurs, ainsi que le sort réservé aux chômeurs. Mais le contexte n’a rien à voir avec celui qui prévalait au début du mandat d’Emmanuel Macron : les vingt-cinq ordonnances en question sont, en effet, prises en application de la loi d’urgence pour combattre le Covid-19, adoptée dimanche par le Parlement. Il s’agit de mesures d’exception, qui ont vocation, en principe, à ne s’appliquer que durant la période de crise sanitaire. Celles qui portent sur le monde du travail visent à limiter les réductions d’effectifs dans les entreprises et à protéger les actifs – qu’ils soient en poste ou qu’ils en recherchent un. Les dispositions arrêtées se caractérisent par un surcroît de souplesse donnée aux patrons pour diriger leurs personnels et par un soutien apporté aux individus. Une sorte de flexisécurité mise en place momentanément afin d’encaisser le choc épidémique. • Temps de travail L’une des trois ordonnances dévoilées mercredi offre la faculté à certaines catégories d’employeurs de s’affranchir des règles de droit commun en matière de temps de travail. A l’heure actuelle, un salarié ne doit pas accomplir plus de quarante-quatre heures par semaine en moyenne (sur douze semaines consécutives) ; désormais, ce plafond pourra être élevé à quarante-huit heures. En outre, au cours d’une même semaine, il sera possible d’employer de la main-d’œuvre pendant soixante heures, au maximum. La législation actuelle prévoit déjà cette éventualité, moyennant une autorisation au cas par cas des services déconcentrés de l’Etat, précise-t-on dans l’entourage de Muriel Pénicaud, la ministre du travail. Mais la dérogation (relative aux maxima de quarante-six heures et de soixante heures) sera beaucoup plus large puisqu’elle sera susceptible de jouer dans les « secteurs particulièrement nécessaires à la sécurité de la nation ou à la continuité de la vie économique et sociale ». Sont notamment visés « les transports, la logistique, l’agroalimentaire, l’agriculture, l’énergie, les télécommunications », énumère un collaborateur de Mme Pénicaud. Les sociétés implantées dans ces mêmes secteurs stratégiques disposeront, par ailleurs, de marges de manœuvre accrues pour mobiliser leurs équipes le dimanche, le but étant de pouvoir tourner sept jours sur sept au moment des pics d’activité. Le repos minimum entre deux journées de travail pourra, qui plus est, être ramené de onze à neuf heures. Samedi, en ouverture des débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi d’urgence, le premier ministre, Edouard Philippe, avait tenu à souligner que ces nouvelles règles ne dépassent pas « un certain nombre de bornes qui sont imposées (…) dans le cadre communautaire ». Autrement dit, même si la France prend provisoirement ses distances avec le droit commun, à l’échelon national, elle continue de respecter le corpus de normes fixées par l’Union européenne. L’objectif, selon M. Philippe, est « de permettre la poursuite du travail et d’endiguer les licenciements massifs et les faillites qui ruineraient des milliers d’entreprises et des millions de Français ». • Congés payés Parmi les mesures assouplissant la loi au profit des patrons, il y a également celle sur « les dates de prise d’une partie des congés payés ». Désormais, l’employeur aura la faculté d’imposer ou, au contraire, de différer des vacances, pour des périodes ne pouvant excéder « six jours ouvrables ». Il sera tenu de le dire seulement un « jour franc » – et non plus quatre semaines – à l’avance. Mais il ne pourra le faire que si un accord d’entreprise ou de branche l’y autorise. En revanche, les « dates des jours de réduction du temps de travail » et « des jours de repos affectés sur le compte épargne-temps du salarié » pourront être dictées ou modifiées « unilatéralement » par la direction, sans qu’un accord collectif soit requis. • Allocations-chômage Une autre ordonnance, soumise mercredi au conseil des ministres, cherche à secourir les bénéficiaires de l’assurance-chômage. Ainsi, les droits à une allocation sont prolongés pour tous les demandeurs d’emploi qui les ont épuisés dans le courant du mois de mars. Il s’agit d’éviter que des milliers de personnes se retrouvent sans ressources ou basculent sur les minima sociaux, dans une période où les perspectives de retrouver un poste s’avèrent très minces. • Chômage partiel Au cours des prochains jours, une ordonnance supplémentaire devrait être publiée, afin de faciliter le recours au chômage partiel. L’exécutif dit s’être inspiré de l’Allemagne qui, lors de la crise de 2008-2009, avait pris des mesures de cette nature pour que les entreprises conservent leur main-d’œuvre. Avec succès, relève-t-on dans l’entourage de Mme Pénicaud : l’économie, outre-Rhin, avait « pu repartir plus vite » alors que la récession avait été plus forte qu’en France, nos voisins ayant su mettre l’emploi à l’abri. Le gouvernement de M. Philippe veut donc suivre une démarche analogue aujourd’hui : tout faire pour préserver les compétences, grâce à un régime de chômage partiel « le plus protecteur d’Europe », assure-t-on au ministère du travail. Le dispositif sera ouvert aux employés à domicile, aux assistantes maternelles ainsi qu’aux VRP et aux salariés dont le temps de travail est décompté en jours et non pas en heures. Des améliorations seront, de surcroît, apportées, notamment pour les personnes travaillant à temps partiel : ainsi, ceux qui sont à mi-temps au salaire minimum percevront 100 % de la moitié du smic (et non pas 84 % comme aujourd’hui). Les organisations syndicales regrettent que les changements introduits sur la durée du travail, les repos et les congés soient, pour beaucoup d’entre eux, laissés à la main des patrons : celles-ci auraient préféré qu’une plus grande place soit réservée au dialogue social. Certaines confédérations, comme la CGT, redoutent, par ailleurs, que les dérogations continuent de s’appliquer bien au-delà de la période de confinement. Bertrand Bissuel
Edité le 25-03-2020 à 23:36:24 par Xuan
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| Grecfrites | Jeune Communiste | 235 messages postés |
| Posté le 25-03-2020 à 23:45:44
| Xuan a écrit :
A propos du Dr Didier Raoult J'ai déjà signalé la polémique à propos des recherches du Dr Raoult en publiant Le Monde et les fake news. Je ne reviens pas sur l'efficacité de son traitement, qui a déjà été testé sous une autre forme en Chine, en parallèle avec d'autres médicaments, et de fait il n'y a rien actuellement en France. Certaines positions de ce Dr sont aussi parfaitement justes comme sa demande de réaliser le plus de tests possibles. Par contre ses prises de positions contre le confinement sont erronées notamment dans la situation où les masques sont inexistants, et plus encore ses déclarations au début de l'épidémie rejoignant le choeur des tout-va-bien, "tout est prêt" et des "c'est juste une grippe", en sous estimant la gravité de l'épidémie. Il a donc probablement joué un rôle négatif en tant que conseiller. La 6e édition de Michel Midi pose la question Chloroquine, le professeur Raoult va-t-il nous sauver ? Michel Collon essaie en s'appuyant sur plusieurs avis spécialistes de trier le vrai du faux, sans porter de jugement sur l'efficacité du traitement. On lira aussi dans les Crises Le Professeur Didier Raoult : Rebelle Anti-Système ou Mégalomane sans éthique ?. Un article critique assez détaillée, qui signale qu'au moment où la Chine réagissait fermement à l'épidémie, il disait : "À chaque fois qu’il y a une maladie dans le monde on se demande si en France on va avoir la même chose. Ça devient complètement délirant. C’est tellement dérisoire que ça finit par être hallucinant." Puis il ajoute le 1er février : "Ce virus n’est pas si méchant, ce n’est pas un meurtrier aveugle. Le taux de mortalité, estimé aujourd’hui aux environs de 2 % c’est-à-dire équivalent à celui de toutes les pneumonies virales présentes à l’hôpital, va probablement diminuer une fois que les cas qui n’ont pas donné de symptômes seront pris en compte. Sans être devin, je doute que le virus chinois fasse augmenter de manière très significative, chez nous tout au moins, les décès par pneumonie." L'article poursuit en alignant de nombreuses critiques. Je passe sur le reste de l'article plutôt à charge, en espérant que la chloroquine ait malgré tout un effet positif et qu'on n'attende pas 3 mois pour le savoir. |
Ce mec s’attribue les mérites d’un traitement dont il n’est pas l’inventeur. Ses positions sur le confinement, le modèle chinois et les masques ainsi que sa proximité avec les réseaux UMP-LR font que je me méfie de lui. Sans rejeter la chloroquine dont je ne connais pas grand chose. Par ailleurs, les louanges de Trump sur Raoult me renforce dans cette idée.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 26-03-2020 à 07:18:31
| Il faut en prendre et en laisser, son appel à généraliser les tests est juste et il a raison de pratiquer ces tests lui-même. On ne peut pas se contenter de confiner. C'est ce que demande l'OMS avec insistance et c'est ce que la Chine a réalisé à Wuhan en essayant plusieurs méthodes dont les radios pulmonaires, puis de nouveau des tests plus efficaces.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 26-03-2020 à 08:59:14
| Les crises publie un nouvel article sur la chloroquine : "Aucune efficacité de la Chloroquine contre le Covid19 d’après un nouvel essai chinois" Il s'agit d'une étude chinoise sur un petit échant : Étude pilote portant sur l’hydroxy-chloroquine dans le traitement des patients atteints de la forme commune de la maladie associée au coronavirus 19 (COVID-19) [soumise le 29 février, publiée le 6 mars] CHEN Jun, LIU Danping, LIU Li, LIU Ping, XU Qingnian, XIA Lu, LING Yun, HUANG Dan, SONG Shuli, ZHANG Dandan, QIAN Zhiping, LI Tao, SHEN Yinzhong, LU Hongzhou Département des maladies infectieuses et immunitaires, Centre clinique de santé publique de Shanghai, Université Fudan, Shanghai 201508, Chine Résumé Objectif : Évaluer l’efficacité et l‘innocuité de l’hydroxychloroquine (HCQ) dans le traitement des patients atteints d’une maladie de au coronavirus 19 sous sa forme commune (COVID-19). Méthodologie : Nous avons recruté au Centre clinique de santé publique de Shanghai, de manière prospective 30 patients n’ayant jamais été traités et atteints d’un COVID-19 confirmé, et ayant signé leur consentement éclairé. Les patients ont été randomisés 1:1 dans le groupe HCQ et dans le groupe témoin. Les patients du groupe HCQ ont reçu 400 mg de HCQ par jour pendant 5 jours en plus des traitements conventionnels, tandis que ceux du groupe de contrôle n’ont reçu qu’un traitement conventionnel. Le principal critère d’évaluation était le taux de conversion négatif de l’acide nucléique du COVID-19 dans le prélèvement respiratoire pharyngé au 7e jour après la randomisation. Cette étude a été approuvée par le comité d’éthique du centre clinique de santé publique de Shanghai et enregistrée en ligne (NCT04261517). ... « Nous n’avons observé aucune tendance bénéfique de l’hydroxy-chloroquine dans le traitement du Covid-19. Mais cela ne signifie pas non plus que cela aggraverait la maladie. Notre étude était limitée par sa petite taille d’échantillon [30 malades]. Mais nous pouvons constater dans cet essai que l’hydroxy-chloroquine n’est pas un médicament « magique » – dans l’hypothèse où il aurait bien un effet antiviral. Je sais qu’il y a des ECR [Etudes Comparatives Randomisées = essais cliniques de qualité] en cours sur l’hydroxy-chloroquine. Mais, je ne connais aucun résultat positif de ces études par communication personnelle. En fait l’hydroxy-chloroquine n’a jamais été efficace dans aucune des maladies virales, malgré son activité antivirale in vitro. De plus, son problème est qu’elle a un effet néfaste dans le traitement de certaines maladies virales, aggravant notamment le VIH et les infections par le virus du Chikungunya. Par conséquent, je recommande fortement d’attendre que l’ECR [essai clinique] soit effectué avant d’utiliser cette substance comme prophylaxie ou comme médicament thérapeutique. » [Jun CHEN, interview Les-crises.fr, 25 mars 2020] Je vous invite à lire l'article en entier, ainsi que les commentaires qui sont intéressants. Il n'y a pas de jugement définitif et les essais devraient porter sur un échant plus grand.
Edité le 26-03-2020 à 09:00:02 par Xuan
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| Grecfrites | Jeune Communiste | 235 messages postés |
| Posté le 26-03-2020 à 11:03:45
| Xuan a écrit :
Il faut en prendre et en laisser, son appel à généraliser les tests est juste et il a raison de pratiquer ces tests lui-même. On ne peut pas se contenter de confiner. C'est ce que demande l'OMS avec insistance et c'est ce que la Chine a réalisé à Wuhan en essayant plusieurs méthodes dont les radios pulmonaires, puis de nouveau des tests plus efficaces. |
Est ce que la radio pulmonaire est un bon test alors qu’entre 80 et 92% des atteints sont asymptomatiques ?
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 26-03-2020 à 20:17:02
| la Chine a d'abord utilisé des tests, mais il étaient coûteux et peu fiables. Les radios ont permis de recenser davantage de cas et il y a eu un pic à ce moment dans le comptage. Mais tous n'avaient pas le covid-19. Puis ils sont revenus à des tests plus fiables.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 26-03-2020 à 20:19:35
| J'ajoute que la médecine traditionnelle chinoise a été très largement utilisée pour les cas bénins. Selon un expert chinois, les patients atteints du COVID-19 doivent être traités avec des thérapies différenciées le Quotidien du Peuple en ligne- 26.03.2020 10h49 http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/n3/2020/0326/c31360-9672705.html Les experts médicaux chinois ont mis l'accent sur l'utilisation de différentes thérapies pour traiter les patients présentant différents symptômes de la pneumonie à nouveau coronavirus (COVID-19). « Les patients présentant des symptômes bénins devraient être soumis à une quarantaine centralisée, faire surveiller leurs signes vitaux et être transférés dans des hôpitaux désignés si leurs symptômes se détériorent » , a indiqué Wang Guiqiang, expert en maladies infectieuses au 1er hôpital universitaire de Beijing, lors d'une conférence de presse dans la capitale chinoise. Selon M. Wang, les patients gravement et critiquement malades doivent recevoir un traitement dans des hôpitaux désignés car le taux de mortalité parmi ces patients est relativement élevé et la maladie progresse rapidement. « Les patients présentant des symptômes différents doivent être traités dans différents établissements » , a-t-il dit. « Sinon, une grande partie des ressources médicales telles que les lits d'hôpital seront utilisées pour des cas bénins, laissant sans surveillance les cas graves et critiques qui ont davantage besoin d'un traitement proactif. Cela entraînera un taux de mortalité plus élevé » . Il a également souligné l'utilisation de thérapies complètes, y compris l'oxygénothérapie, l'assistance respiratoire et la prise en charge des organes vitaux. L'oxygénothérapie, a-t-il expliqué, doit être appliquée à chaque patient atteint du COVID-19, et le soutien respiratoire est très important pour le traitement des cas graves. Il a ajouté que le soutien respiratoire va de l'utilisation de masques à oxygène, aux respirateurs et aux machines d'oxygénation par membrane extra-corporelle (ECMO). « Quand un patient tombe gravement malade, l'oxygénothérapie ne suffit pas » , a-t-il dit, notant que le patient doit avoir ses voies respiratoires débarrassées des expectorations et utiliser un respirateur. M. Wang a également souligné la nécessité de prendre soin des organes vitaux lors du traitement du COVID-19, étant donné que de nombreux patients sont décédés de problèmes de santé sous-jacents, qui sont devenus mortels en raison d'une hypoxémie, ou diminution de la quantité d'oxygène transportée dans le sang. (Rédacteurs : Yishuang Liu)
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| Plaristes | Communiste et Français ! | Militant expérimenté | 867 messages postés |
| | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 27-03-2020 à 00:13:11
| La recherche chinoise sur la Chloroquine, ou plus exactement l'hydroxychloroquine, est encore en cours, d'après ce document daté du 20 mars : COVID-19: une recommandation pour examiner l'effet de l'hydroxychloroquine dans la prévention des infections et de la progression. Zhou D (1, 2) , Dai SM (3) , Tong Q (3) . Informations sur l'auteur 1 Instituts des sciences biomédicales, Collège médical de Shanghai, Université Fudan, Shanghai, Chine. 2 Centre for Medical Research and Innovation, Shanghai Pudong Hospital, Fudan University, Shanghai, Chine. 3 Département de rhumatologie et d'immunologie, hôpital du peuple de l'Université Jiao Tong de Shanghai, Shanghai, Chine. Une nouvelle maladie à coronavirus (COVID-19), causée par une infection par le SRAS-CoV-2, a balayé 31 provinces en Chine et plus de 40 pays dans le monde. Le passage des premiers symptômes au syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) est très probablement dû à une libération incontrôlée de cytokines. Il est urgent d'identifier des médicaments sûrs et efficaces pour le traitement. Chloroquine(CQ) présente un effet inhibiteur prometteur. Cependant, l'utilisation clinique de CQ peut provoquer des effets secondaires graves. Nous proposons que l'hydroxychloroquine (HCQ), qui présente un effet antiviral très similaire à celui de la CQ, pourrait servir de meilleure approche thérapeutique. HCQ est susceptible d'atténuer la progression sévère de COVID-19, inhibant la tempête de cytokines en supprimant l'activation des lymphocytes T. Il a un profil clinique plus sûr et convient aux femmes enceintes. Il est moins cher et plus facilement disponible en Chine. Nous demandons instamment ici que des essais cliniques soient effectués pour évaluer les effets préventifs du HCQ à la fois dans l'infection et la progression de la maladie. La même page indique que l'association Redmsivir + Chroloquine presente une efficacité in vitro Une autre étude dans le Guangdong parle d'efficacité apparente On signale aussi "plusieurs médicaments tels que la chloroquine, l'arbidol, le remdesivir et le favipiravi" . Mais toutes ces études sont en cours de validation ou à l'essai.
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| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 27-03-2020 à 20:53:44
| Oui, c'est intéressant, effectivement la Chine a aussi demandé des explications sur le suivi médical des athlètes US. L'article est aussi en ligne sur mondialisation.ca
_______________________ Je reviens sur les médicaments en cours de validation. Les Crises publient un nouvel article : "Plus de 80 essais cliniques testent des dizaines de substances pour faire face à l’épidémie de coronavirus Tandis que les traitements contre le SIDA, les cellules souches et la médecine traditionnelle chinoise sont en rivalité, l’OMS tente de mettre de l’ordre dans la recherche La Chine a lancé plus de 80 tests cliniques et traitements potentiels pour endiguer le COVID-19, cette maladie causée par un coronavirus responsable jusqu’ici de la mort de près de 1 400 personnes et de l’infection de plus de 48 000 citoyens à travers le pays. Selon le registre chinois chargé de la coordination des tests pharmaceutiques, de nouveaux traitements thérapeutiques ont été lancés en parallèle à des méthodes traditionnelles millénaires. Et cela n’est pas prêt de s’arrêter. Il n’existe, à l’heure actuelle, aucun remède connu et les médecins ont hâte de guérir les patients infectés. Mais bon nombre de scientifiques rappellent la nécessité absolue d’une évaluation de l’efficacité des pratiques. Soumya Swaminathan, scientifique en chef au sein de l’OMS, indique que ses équipes supervisent de nombreux tests thérapeutiques sur le territoire chinois, ainsi qu’un protocole d’essais cliniques susceptible d’être mis en œuvre simultanément à l’échelle de la planète. Si les essais chinois qui concernent chacun près de 600 personnes ne suivent pas strictement les pratiques standards, telles que la mise en place de groupes de contrôle, la randomisation et le contrôle des résultats cliniques, alors tous ces efforts seront vains. Pour cette raison, l’OMS collabore étroitement avec les scientifiques chinois afin de normaliser les mesures dès le début. Par exemple, les stades de guérison ou d’aggravation chez une personne infectée devraient être définis de la même manière et ce, peu importe le traitement mis en œuvre. « Nous pouvons heureusement apporter tout ce qui est nécessaire pour structurer tout cela », précise Swaminathan. Le protocole d’essais cliniques de l’OMS est conçu pour faire preuve de flexibilité et permettre aux chercheurs du monde entier d’étendre les résultats au fil du temps. Le procédé permettra de comparer deux ou trois méthodes thérapeutiques scientifiquement prouvées, parmi lesquelles une combinaison médicamenteuse propre au traitement du SIDA (le lopinavir et le ritonavir) et un antiviral expérimental baptisé remdesivir"....
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| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| Posté le 28-03-2020 à 05:25:52
| En période de krach boursier et de pandémie, bilan d’étape et perspectives d’un soulèvement social majeur commencé il y a quatre ans. UNE CATASTROPHE MONDIALE AUX CONSÉQUENCES GIGANTESQUES IMPRÉVISIBLES lire : Nous entrons dans l’ère des révolutions, par Jacques Chastaing https://www.anti-k.org/2020/03/27/nous-entrons-dans-lere-des-revolutions-par-jacques-chastaing/
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
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