Sujet : criminelle incurie face au coronavirus en France | | Posté le 02-03-2020 à 23:31:59
| Panique à deux bords Depuis que l'épidémie a atteint notre pays le gouvernement multiplie les messages rassurants. Propager la panique est malsain évidemment. On notera que certains canards, comme le Monde, Libé, le Huffington Post et la clique habituelle des torchons socialos en particulier, ne se sont pas gênés pour lancer les mensonges les plus effrayants quand il s'agissait seulement de la Chine. Les médias publics ont systématiquement présenté le compteur des malades et des morts sans jamais citer les guérisons ni le nombre journalier des malades, des décès et des guérisons, de sorte que l'épidémie est apparue fatale et irréversible. Alors que depuis le 18 février le nombre journalier de guérisons dépasse celui des entrées. Un fake new lancé par un milliardaire chinois en exil annonçait un nombre incalculable de morts, incalculable puisque fondé sur les fumées des crématoriums par temps de brouillard... Les médias ont aussi pompé la méthode US consistant à semer le doute sur les chiffre donnés par la Chine, de sorte que les réseaux sociaux ont imaginé les pires scénarios. Un "professeur" avait même annoncé que 60 % ou plus de la population humaine serait infectée en se fondant sur une projection statistique qui ne tenait aucun compte des mesures prises par la Chine et d'autres pays. Les médias ont systématiquement insisté sur le "manque de transparence" quand les infos tombent tous les 1/4 d'heure sur Global Times (Mise à jour en temps réel sur l'épidémie de coronavirus). Ou bien ils ont ironisé sur "l'opération de propagande" lorsque CGTN montre une infirmière Ouïghoure faisant danser les patients. Puis il sont admis avec les réserves d'usage que la courbe s'infléchissait. Et à présent ils doivent annoncer le reflux du covid-19 en Chine. De fait les malades commencent à sortir très nombreux des hôpitaux, un hôpital de fortune a pu fermer ses portes à Wuhan même. Les hôpitaux sont prêts Pas besoin d'envoyer un lanceur d'alerte fouiner entre les jambes des toubibs. En France chacun sait que les urgences sont déjà au taquet en temps normal. Par contre avant de pouvoir construire un hôpital en 10 jours il faudra sans doute changer de régime. Les urgentistes et les médecins ont déjà alerté sur la situation des hôpitaux. Après avoir fait ses choux gras des difficultés en Chine, on verra si Le Monde fait le canard ou s'il envoie des "journalistes citoyens" filmer en caméra cachée dans les salles d'opération Faut-il porter un masque ? Les indications du Ministère de la Santé préconisent de porter un masque quand on est infecté et non quand on ne l'est pas. De toute évidence l'argument "le masque est inutile" est faux. En Chine tout le monde porte un masque et ceci fait partie de la prévention. On peut toujours prétendre que le masque ne couvre pas exactement le visage, dans tous les cas il constitue une protection dans un sens comme dans l'autre. La raison est purement économique. La Chine a redéfini les chaines de ses usine pour produire au plus vite des milliers de masques, passant la production quotidienne de masques chirurgicaux et de masques médicaux N95 à 116 millions d'exemplaires le 29 février ( 12 fois le nombre du 1er février). En France il est hors de question de se fixer de tels objectifs même au prorata de la population française. Quant aux incohérences consistant à laisser venir des supporters italiens dans le stade d'une grande ville, sans la moindre précaution ni conseil ni directive de prophylaxie : Cette attitude irresponsable montre que "l'homme le capital le plus précieux" vaut davantage en Chine Populaire que dans la France impérialiste.
Edité le 16-03-2020 à 19:51:07 par Xuan |
| | Posté le 05-03-2020 à 17:19:36
| les recommandations de l'OMS -Se tenir au courant des dernières informations sur l'épidémie de Covid-19. -Se laver fréquemment les mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon -Maintenir une distance d’au moins 1 mètre avec les autres personnes, en particulier si elles toussent, éternuent ou ont de la fièvre. -Éviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche. -Respecter les règles d’hygiène respiratoire : Se couvrir la bouche et le nez avec le pli du coude ou avec un mouchoir en papier en cas de toux ou d’éternuement. Jeter le mouchoir immédiatement après dans une poubelle fermée et se laver les mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon. -Rester chez soi en cas de fièvre, de toux et de difficultés à respirer, consulter un médecin sans tarder. -Suivre les instructions des autorités sanitaires nationales et locales compétentes ou de votre employeur sur la manière de vous protéger et de protéger les autres. L'OMS détaille également les mesures de protection suivantes pour les personnes se trouvant dans les zones où le Covid-19 se propage ou qui les ont visitées récemment (au cours des 14 derniers jours) : Suivez les conseils donnés ci-dessus. Rester chez soi au moindre signe de maladie, même pour des symptômes légers comme les maux de tête et de la rhinorrhée, jusqu’au rétablissement. En cas de fièvre, de toux et de difficultés à respirer, consulter sans tarder un médecin, car cela pourrait être dû à une infection respiratoire ou à une autre affection grave. Appeler à l'avance et informer son centre de santé de tout voyage récent ou de tout contact récent avec des voyageurs. source : http://fr.granma.cu/mundo/2020-03-04/que-recommande-loms-pour-se-proteger-et-prevenir-la-propagation-du-coronaviru |
| | Posté le 05-03-2020 à 20:01:07
| La guerre est un accélérateur de l'histoire Xi a défini la lutte contre le coronavirus comme une "guerre populaire" Le coronavirus met à l'épreuve de nombreux pays sur le plan sanitaire et économique, mais aussi sur le terrain des institutions. L'Italie, un des plus fragile sur le plan administratif et politique en Europe, commence à être débordée. Les USA ne sont nullement à l'abri. Après avoir stigmatisé la Chine il s'avère que l'administration Trump sous estime l'épidémie et n'en montre que la pointe immergée. https://www.globaltimes.cn/content/1181754.shtml En particulier l'absence de protection sociale aux USA est un frein aux hospitalisations et favorise la propagation. Dès à présent il apparaît que l'organisation capitaliste présente de lacunes. Alors que l'épidémie est connue depuis janvier et que la chine a fourni le génome, notre pays n'a pas anticipé la production de masques et le gouvernement a prétendu que "les masques ne servent à rien" pour ceux qui ne sont pas atteints. Les personnels des labos n'en sont pas équipés, ni même avertis de la nécessité de se protéger. L'épidémie commence à se développer et contrairement à ce qui a été affirmé, notre pays n'est pas prêt. Il ressort déjà que la production mondiale sera gravement affectée et que certains pays ne pourront pas se redresser de façon organisée. une nouvelle crise mais de sous-production peut maintenant se produire. |
| | | | Posté le 09-03-2020 à 23:26:52
| "le port du masque n'est pas justifié !" Faut-il porter un masque pour se protéger du coronavirus ? "Les Français ont pris d'assaut les stocks de masques de protection en papier depuis quelques jours, particulièrement en Ile-de-France. Pourtant, l'utilisation de ces masques n'est pas justifiée..." [France Info] Face à l'épidémie de coronavirus chinois, le port d'un masque est essentiel pour les personnes malades et peut être recommandé dans les régions fortement touchées par l'épidémie, mais n'est ni utile ni efficace pour le reste de la population, soulignent les autorités sanitaires. [doctissimo] Coronavirus : le masque sert-il vraiment à quelque chose? Le port d’un masque est essentiel pour les personnes malades mais n’est ni utile ni efficace pour le reste de la population, soulignent les autorités sanitaires. La question se pose alors, est-il vraiment utile de porter un masque en papier – dit masque chirurgicaux – contre le virus ? La ministre de la santé, Agnès Buzyn insiste sur le fait que le port du masque s’adresse aux personnes porteuses du virus, afin de limiter la transmission, mais il n’est pas utile pour le reste. Le Ministère des affaires étrangères préconise pour les personnes qui ont voyagé en Asie de porter le masque en cas de symptômes respiratoires. Le masque chirurgical doit être porter pour éviter la transmission du virus. Lundi 27 janvier, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon expliquait que le virus peut se transmettre entre humains “mais par des contacts étroits, c’est-à-dire moins d’un mètre”. Le souci, c’est que le masque papier chirurgical n’est pas efficace à 100% parce qu’ il ne filtre pas tout l’air inspiré ou expiré . [seulceleb.com], etc. Où l'on voit que le masque s'il n'est pas efficace à 100% ne l'est pas davantage pour protéger les autres que soi-même. Si on sait lire "l’air inspiré ou expiré". D’autre part le covid-19 est contagieux 5 jours avant que les symptômes apparaissent, de sorte qu’une personne déjà infectée ne portera pas de masque. Ajouter à ça un petit sermon presque quotidien du même tonneau avec Michel Cymès ou tel ou tel toubib sur les chaînes publiques, histoire de bien imprimer. Le comble du cynisme dernièrement avec des commentaires pour « calmer les esprits » du genre « ce n’est pas plus dangereux qu’une grippe » et « 99 % en réchappent ». La seule raison pour laquelle Buzin et ses acolytes prétendent qu'il n'est ni utile ni efficace, c'est qu'il n'y en a pas. La Chine est passée de 15 152 nouveaux cas le 12 février à 40 nouveaux cas le 8 mars, et près de 59 000 guérisons, en mettant 50 millions d’habitants en quarantaine, en portant des masques, en contrôlant les températures corporelles, en distribuant des kits de test, et en hospitalisant les cas légers dans des hôpitaux de campagne installés dans les lieux publics et les cas sévères dans des hôpitaux équipés ad hoc, avec deux hôpitaux préfabriqués construits en 10 jours. En France on connaît depuis 2 mois les mesures prises par la Chine, mais à part déclarer qu’on est fin prêts, malgré les avertissements des médecins et les grèves des urgences, les masques sont restés dans les placards et on n’a rien prévu ni pour les masques ni pour les kits de test. D’ailleurs rien n’est prévu pour tester les populations puisque les labos n’ont pas de masque non plus et que le seul conseil c’est de rester chez soi et de n’appeler au secours qu’à partir du moment où on ne peut plus respirer. On note qu’aux USA où Trump a fanfaronné comme Macron, le CDC (Centre de contrôle et de Prévention) chante le même air : Le CDC « ne recommande pas aux personnes qui se portent bien un masque pour se protéger contre les maladies respiratoires y compris contre le COVID-19 » . Selon le CDC, « les masques faciaux devraient être utilisés par les personnes qui présentent des symptômes de COVID-19 pour aider à prévenir la propagation de la maladie à d'autres. » Encore une fois un mépris des populations, mais un mépris criminel.
Edité le 10-03-2020 à 00:14:32 par Xuan |
| | Posté le 13-03-2020 à 07:28:29
| Le maintien des élections municipales avec interdiction de mettre un masque est un acte criminel Contrairement à ce qui est affirmé il existe des traitements au covid-19 expérimentés sur 80 813 malades en Chine. 64 111 patients ont été guéris. Le nombre de décès s'élève à 3 176. |
| | Posté le 13-03-2020 à 14:14:26
| Un "site national de référence" ... Le Pr Bruno Lina présente les acteurs et les outils à disposition des HCL pour la prise en charge des patients dans le cadre de l’émergence des nouveaux coronavirus : https://youtu.be/Lg6rRjLtqxY Maintenant dans la vraie vie : plus de 1000 patients attendent pour passer un test à Lyon. |
| | Posté le 13-03-2020 à 14:28:15
| Maintenant le masque est autorisé mais faut que l'ont puisse et reconnaître c'est du nawak... https://youtu.be/utxPPTnx-ow |
| | Posté le 14-03-2020 à 13:05:25
| Avec une remarque : le covid-19 ne cible pas exclusivement les vieux et les "plus fragiles". Il a été observé que les jeunes enfants étaient moins sensibles mais toute les tranches d'âge peuvent être victime, contrairement aux déclarations de Macron. En fait l'objectif est de conserver la maximum de population active au travail, peu importe les conséquences. Communiqué de presse de l'UCR-CGT Coronavirus Les retraités exigent des moyens pour la santé L’intervention d’Emmanuel Macron jeudi soir a dû surprendre. Il a rendu hommage aux personnels soignants après avoir ignoré durant des mois leurs alertes et leurs propositions, il a fait un appel vibrant à l’union nationale après avoir multiplié les réformes qui ont gravement divisé le pays et utilisé des moyens de répression violents contre les mouvements de protestation, il a fait l’éloge de la solidarité sans abandonner sa réforme des retraites qui individualise le droit à la retraite, pour favoriser la transformation de notre régime solidaire en un système de capitalisation condamné par la grave crise financière qui s’annonce, il a reconnu que le marché devait être écarté de certaines activités après avoir conduit la privatisation de services et de biens publics… Pouvait-il faire autrement ? L’épidémie qui gagne le pays révèle les effets néfastes de sa politique sur nos capacités à répondre au défi sanitaire. Notre système de santé souffre en effet d’un manque criant de moyens humains, matériels et financiers. Il fonctionne à flux tendus, au mépris de la santé des personnels et des malades. Les gouvernements successifs portent une lourde responsabilité dans cette situation. Nous ne voulons pas subir la situation que vivent les citoyens italiens où la Société italienne d’anesthésie et de réanimation a recommandé à ses médecins de "privilégier les jeunes et ceux qui ont plus de chance de s’en sortir." et d'affecter les moyens en privilégiant la plus grande espérance de vie plutôt que l’ordre des arrivées... Nous récusons les logiques financières auxquelles sont soumis nos hôpitaux ces dernières années, aux dépens des missions médicales. Cette politique a entraîné la suppression de 118 000 lits dans les hôpitaux depuis 1996, la fermeture d’une centaine d’entre eux et un engorgement sans précédent des services d’urgences ainsi que la suppression de 60 000 postes en 10 ans. Ça suffit ! Nous vivons dans le 5ème pays le plus riche au monde où l’épidémie serait gérable si la politique de santé n’avait pas été fondée uniquement sur les critères de rentabilité et du libéralisme, un modèle qui fait la preuve de sa nocivité dans tous les pays où il est imposé. L’UCR-CGT exige que des moyens soient débloqués en urgence pour faire face à la situation. Nous ne pouvons nous satisfaire de « l’aumône » de 200 millions d’euros octroyés par Mme Buzyn en début d’année. L’objectif national de dépenses d’assurance maladie doit être revu à la hausse immédiatement comme l'ont fait la Belgique, la Croatie, etc. Nous avons besoin d’une politique globale de santé reposant sur le service public avec la création et le développement des centres de santé dans tous nos territoires, rattachés à des hôpitaux de proximité. Ces derniers, pivots du système, ne doivent pas devenir une coquille vide, mais offir tous les services nécessaires dans les urgences, la médecine, la chirurgie, les maternités, les services de gériatrie et les USLD. Emmanuel Macron doit maintenant traduire en actes son discours. « Quoiqu’il en coûte » a-t-il dit. Dont acte :100 000 emplois supplémentaires sont nécessaires pour faire face aux besoins de santé de la population et l’UCR-CGT exige un moratoire sur toutes les fermetures ou suppressions de lits dans les structures hospitalières publiques. La situation au niveau des EHPAD et des services de soins à domicile est aussi catastrophique. Les annulations de soins subis par les personnes âgées pour cause de confinement ou autre et l’absence de présence des familles auprès des résidents dans les EHPAD recommandée par le gouvernement font courir le risque d’incidents majeurs. Nous rappelons que nous avons notamment besoin d’une nouvelle loi pour traiter ces sujets, comme l’avaient promis pour la fin 2019 le président de la République et le Ministre de la Santé. 200 000 emplois dont 40 000 immédiatement sont nécessaires au niveau des EHPAD et services à domicile dans le cadre d’un grand service public de l’aide à l’autonomie qui reste à construire. L’argent ne manque pas pour répondre à ces exigences, mais il ne va pas au bon endroit comme le montrent les distributions importantes de dividendes par les entreprises du CAC 40. L'épidémie du coronavirus rend plus urgent encore la reconstruction de notre système de santé à partir des besoins des populations dans tous les territoires, avec l’hôpital public comme pivot et un financement par la sécurité sociale de 100% des soins prescrits. S’occuper des plus fragiles et affronter la crise sanitaire c’est cela Monsieur le président. C’est ce que nous exigeons de vous. C’est ce pourquoi nous continuerons d’agir avec les retraité-e-s. L'UCR-CGT Montreuil, le 12 mars 2020 |
| | Posté le 14-03-2020 à 13:44:46
| Plaristes a écrit :
Maintenant le masque est autorisé mais faut que l'ont puisse et reconnaître c'est du nawak... |
En effet, si le masque est autorisé c'est qu'il sert. Du coup on n'entend plus ce godillot :
Edité le 14-03-2020 à 13:44:55 par Xuan |
| | Posté le 14-03-2020 à 14:21:37
| Un important article sur le blog Les Crises « Chaque journée compte » : comment la France risque de condamner de nombreux Français par son inaction face au Coronavirus Nous vous proposons aujourd’hui un important billet face à l’épidémie de Coronavirus qui est en pleine explosion dans notre pays. En effet, les actions bien trop timorées de notre pays face à ce dangereux virus mettent en danger la vie de très nombreux français – il est évident que la France figure en bonne place parmi les pays visés par le Directeur général de l’OMS, qui a déclaré hier Covid-19 comme une pandémie : Pour comprendre la situation en France, nous allons d’abord présenter d’importantes informations sur le Virus, puis faire un bref tour d’horizon mondial pour analyser ce qu’ont fait les autres pays très touchés. Nous pourrons alors en tirer des conclusions sur notre situation – et vous comprendrez alors pourquoi elles sont très pessimistes. I. Le Coronavirus SARS-Cov-2 Nous avons déjà longuement présent le Virus responsable de l’épidémie dans ce billet, que nous vous recommandons de lire : Épidémie de Coronavirus Covid-19 : explications, analyses et conseils. Pour les besoins de ce billet, nous allons nous intéresser à 2 choses majeures : le cycle de morbidité, et la mortalité du SARS-Cov-2 (que nous abrégerons en CoV-2). 1-1 Caractéristiques de la morbidité du CoV-2 Comme pour tout virus pathogène, on distingue 2 grandes phases dans la maladie, suite à la contamination : > la phase d’incubation : qui est la période durant laquelle le virus se développe dans l’organisme avant l’apparition des premiers symptômes. > la phase de maladie symptomatique : pendant laquelle la maladie s’exprime. Les symptômes ressemblent à ceux de la grippe, avec généralement de la fièvre, une toux sèche, de la fatigue, des courbatures et des difficultés respiratoires pouvant évoluer en pneumonie et en un syndrome de détresse respiratoire aiguë, c’est-à-dire une défaillance des fonctions respiratoires. Il est à noter que certains malades restent cependant asymptomatiques. Ensuite survient la fin de la maladie : l’immense majorité des malades guérissent, quelques autres meurent. Comme nous l’avons vu dans le billet dédié, une étude chinoise sur près de 45 000 malades a analysé la virulence de la maladie (source) : dans 81 % des cas, elle est bénigne ; dans 14 % des cas, elle est grave ; dans 5 % elle est critique, la moitié de ces malades étant morts. Voilà ce que l’on sait sur les périodes précédentes : > la phase d ’incubation a pour durée médiane environ 5 jours (comme pour le SRAS, plus que les 1 à 2 jours de la grippe). Elle dure moins de 2 jours dans 2 % des cas, et moins de 11 jours dans 97 % des cas. Même si elle dure un peu plus de 14 jours dans 1 % des cas, la quarantaine actuelle de 14 jours semble appropriée. (source) > la phase de maladie symptomatique avant guérison dure en moyenne environ 22 jours (source, allant de 18 à 83 jours dans cette étude) ; il fallait en Chine en moyenne 5 jours après les premiers symptômes pour qu’un cas soit confirmé par un test (source) et 3 jours après les premiers symptômes pour être hospitalisé (de 10 à 15 jours) dans les cas le nécessitant (source). Les patients hospitalisés seraient contagieux entre 8 et 37 jours (source) > la phase de maladie symptomatique avant décès dure en moyenne de 14 à 22 jours (et de 12 à 82 au total dans les études – source), soit environ 17 jours entre l’apparition des symptômes et le décès, et, à partir du chiffre précédent, environ 12 jours entre le résultat positif du test et le décès . (voir aussi ici) Pour la suite de notre analyse, nous retiendrons donc ces 5 chiffres très importants : > entre la contamination et l’apparition des symptômes : 5 jours ; > entre l’apparition des symptômes et l’hospitalisation éventuelle : 3 jours ; > entre l’apparition des symptômes et le résultat du test : 5 jours ; > entre le résultat positif du test et le décès : 12 jours ; > entre la contamination et le décès : de 19 à 27 jours – nous garderons 23 jours . 1-2 Contagiosité du CoV-2 Il est maintenant clair que le coronavirus est assez contagieux : chaque malade contaminerait en moyenne entre 2 et 3 personne ; c’est un taux de contagion comparable au Sras de 2002 (3 personnes) et légèrement supérieur à la grippe saisonnière (1,3 personne). (source) Le virus est présent dans différents fluides corporels, dont la salive, le mucus nasal et bronchique, ainsi que les selles, ce qui multiplie les possibilités d’infection des autres personnes. La contamination entre les personnes, dite “interhumaine”, se fait par l’intermédiaire des gouttelettes de salives expulsées dans la respiration lors de la toux et des éternuements (mais aussi des baisers), sans être pour autant le principal mode de contamination ; la majorité des contaminations se feraient par l’intermédiaire d’objets du quotidien contaminés, comme les poignées de porte, boutons d’ascenseur… et les objets partagés (couverts, brosses à dents…). (source) La particularité du nouveau coronavirus, en comparaison au Sras ou au virus Mers, c’est sa contagion. « Le coronavirus du Sras n’était contagieux que quelques jours après le début des symptômes, 4 jours après. Ce qui laissait le temps de diagnostic et d’isoler les malades avant qu’ils aient contaminé d’autres personnes. Avec le Sras, tous les malades avaient des formes sévères donc ils étaient tous identifiés, on ne passait pas à côté de formes bénignes qui auraient pu être inaperçues. Avec ce coronavirus, la contagion commence avec le début des symptômes et parfois chez des gens qui n’ont pas de symptômes » a expliqué le Pr Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur. (source) La personne asymptomatique peut aussi transmettre le virus à d’autres personnes. Une publication du Lancet vient répondre à une incertitude : la durée de contagiosité des malades. Le suivi attentif des 191 premiers malades infectés et hospitalisés, à Wuhan montre que nombre d’entre eux restent contagieux après leur guérison clinique. En effet, alors que la durée moyenne d’hospitalisation des patients guéris est de 21 jours (17 à 25 jours) après le début de la maladie, une excrétion du coronavirus est observée chez un tiers d’entre eux jusqu’à 4 semaines après les premiers symptômes. La détection de l’ARN viral est observée en médiane pendant 20 jours (16 à 23 jours) après le début de la maladie. (source) Enfin, une étude vient tout juste de montrer que les patients faiblement atteints sont en fait extrêmement contagieux : « La présente étude montre que le Covid-19 peut souvent se présenter comme une maladie courante semblable au rhume . Le SARS-CoV-2 peut se répliquer activement dans les voies respiratoires supérieures, et être excrété pendant une période prolongée après la fin des symptômes, y compris dans les selles. » (source) « L’excrétion de pointe », c’est-à-dire le moment où une personne atteinte de Covid-19 est la plus contagieuse, se produit généralement dans les 5 jours suivant l’apparition de la maladie, et les patients émettent 1 000 fois plus de virus que lors de l’excrétion de pointe d’une infection de type SRAS). Ce taux très élevé contribue à expliquer pourquoi le virus s’est répandu si rapidement dans le monde entier, avec plus de 120 000 personnes dans plus de 100 pays désormais infectées, selon les chercheurs. En comparaison, le SARS-CoV, un coronavirus étroitement apparenté, a infecté quelque 8 000 personnes et en a tué 800 en 2002-2003. (source) 1-3 Létalité du CoV-2 Nous avons également appris dans le billet dédié que l’étude chinoise menée sur près de 45 000 malades a aussi analysé la létalité de la maladie (source) : Létalité par âge (« case fatality rate » : 2,3 % en moyenne) : Cette létalité se compare ainsi aisément avec celle de la grippe saisonnière : Soulignons que cette létalité du Coronavirus restera à confirmer à la fin de l’épidémie. Mais l’Italie a également fourni ses statistiques le 9 mars (source) : réactualisées 2 jours après (source) : Ce qui donne ceci en synthèse : Notez que, pour chaque tranche, la létalité est inférieure en Italie ; mais au global, elle est supérieure ! La différence vient du fait qu’il y a beaucoup plus de personnes âgées contaminées en Italie – en raison d’un âge moyen de la population plus élevé . Mais il faut être très prudents sur ces chiffres. Beaucoup de personnes soulignent qu’ils sont surestimés, car on ne tient pas compte des personnes peu malades qui ne sont plus testées, et a fortiori des asymptomatiques ; ce qui est vrai. Mais un autre phénomène joue dans le sens inverse en sous-estimant les chiffres : l’effet retard . Par exemple, on compare ici les 619 morts aux 11 538 cas (dont 932 personnels soignants, au passage). Mais les 632 morts correspondent à des patients malades depuis longtemps ; tous les malades testés depuis 2 jours n’ont aucune chance de mourir et modifient les chiffres. Comme il se passe 12 jours entre le test et le décès, il faudrait prendre le total des malades à cette date ; si on prend un recul de seulement 6 jours, on arrive à un total de malades de 3 089 malades – ce qui ferait une mortalité apparente de ce groupe de 20 % – et dans les 50 % de létalité des plus de 80 ans… Nous tenterons plus loin de quantifier cet effet retard avec l’exemple chinois. Délirant ? Pas tellement, car nous avons eu un test en nature : comme nous l’avons expliqué ici, le virus s’est introduit dans un Ehpad dans la région de Seattle aux États-Unis, devenant un des foyers de l’épidémie. Voici le bilan : Ainsi, sur 120 résidents, 63 ont été atteints par le Coronavirus (ainsi qu’environ 70 des 180 membres du personnel) et hospitalisés en 20 jours, et 26 sont décédés dont 13 de façon certaine par le Coronavirus et probablement 6 de plus qui n’ont pas été testés, ce qui représente une létalité de 20 à 30 % dans cette population très âgée, et une mortalité de 10 % à 20 % de la population totale , cohérente avec notre propos sur la sous-estimation de la mortalité par l’utilisation d’une létalité brute tant que l’épidémie n’est pas finie. C’est donc un exemple à limiter au maximum. Mais l’Ehpad de Louveciennes a aussi été touché : déjà 2 morts sur 5 contaminés… II. Début de l’épidémie en Chine Nous vous renvoyons tout d’abord au billet dédié sur le suivi de la crise en graphiques. La Chine est donc la source de l’épidémie, son « pays-zéro ». Nous disposons désormais d’une étude très complète sur le début de l’épidémie, indispensable pour percevoir un autre effet-retard . En effet, nous suivons – ou suivions – l’épidémie en fonction du nombre de cas. Mais ces cas étaient les cas confirmés après un test, ce qui implique que le malade a été contaminé, puis a incubé la maladie, puis a développé la maladie, puis est allé à l’hôpital, puis a subi un test, dont le résultat a été communiqué aux autorités. Durée : une dizaine de jours. Et pendant ces jours, l’épidémie se développe évidemment exponentiellement. Voici donc un graphique majeur, qui affiche les 44 000 premiers cas confirmés de la région du Hubei (capital Wuhan d’où est partie l’épidémie) en fonction de la confirmation du diagnostic (ce sont donc les chiffres que nous avons l’habitude de suivre au jour le jour) – en jaune – mais surtout la répartition de ces mêmes cas cette fois en fonction de la date d’apparition des premiers symptômes (source : cette étude, fig. 1, qui se base en fait sur cette autre étude, fig. 3B) : La différence entre les deux courbes montre donc clairement « l’effet retard » entre les symptômes et la confirmation du diagnostic, qui, au début de l’épidémie, a été de 8 à 10 jours. Cela donne ceci : Attention : à partir du confinement, on ne doit plus utiliser le ratio pour les chiffres français, vu que notre gouvernement n’a pas agi En fait, la gouvernement chinois, bien plus compétent que le nôtre à l’évidence, a réagi très vite, car les 20-21 janvier, il a vu qu’il avait quelques dizaines de cas diagnostiqués, mais savait que cela voulait dire des milliers réels et des dizaines de milliers dans les prochains jours s’il ne réagisssait pas. Ainsi, le gouvernement chinois a terriblement écrasé la pédale de frein et tiré le frein à main (confinement de la population le 22 janvier) dès 100 cas connus représentant 2 000 cas réels . L’épidémie a immédiatement été enrayée, dans les jours qui ont suivi. Mais hélas, un pays est un véritable paquebot, qui ne « pile » pas à la demande. Rappelons que la province du Hubei compte 60 millions d’habitants , c’est à peu près peuplé comme la France métropolitaine. L’épidémie dans l’Hubei est aujourd’hui bien contrôlée, il n’y a presque plus de nouveaux cas. Mais, au bout de presque 50 jours de confinement, on a néanmoins presque atteint le chiffre de 70 000 contaminés, et plus de 3 000 morts . III. Estimation du nombre de contaminés en France Nous allons utiliser l’exemple Chinois pour tenter de réaliser prudemment une – difficile estimation du nombre de contaminés en France à ce jour. [Si le détail du calcul ne vous intéresse pas, allez directement au 3-4] Nous avons besoin pour cela de 3 paramètres. 3-1 Ratio nombre de malades symptomatiques / nombre de cas diagnostiqués dans de bonnes conditions Ce ratio est le plus simple à déterminer, car il figure dans l’étude chinoise. Pour l’appliquer au cas français, il faut le prendre juste au moment du confinement (après ce n’est pas possible, vu qu’il n’y a pas de confinement chez nous) – chiffres en rouge. Nous retiendrons donc par prudence un ratio R1 compris entre x 3 et x 7 3-2 Ratio nombre de contaminés / nombre de cas malades symptomatiques Celui-ci est plus dur à déterminer. Mais nous savons que l’incubation dure 5 jours, parfois beaucoup plus, alors que la durée « de l’apparition des symptômes au résultat du test » est comme nous l’avons dit, de 5 jours également. Il ne faut cependant pas employer strictement le même ratio, car on n’est pas immédiatement contaminateur. Il y a cependant des personnes qui vont rester asymptomatiques et être de « super-contaminateurs ». Nous retiendrons donc par prudence un ratio R2 compris entre x 2 et x 4 3-3 Ratio nombre de cas diagnostiqués dans de bonnes conditions / nombre de cas réellement diagnostiqués En raison d’une politique très française, « casser le thermomètre », cela fait plusieurs jours que le ministre de la Santé a décidé de ne plus tester les cas suspects, mais simplement les cas graves – ce qui est une décision dramatique, sur laquelle nous reviendrons. On ne peut donc utiliser directement le chiffre officiel de cas confirmés (« les cas réellement diagnostics », en pratique), il faut le redresser pour savoir ce que serait le résultat si on testait aussi la plupart des cas suspects (« cas diagnostiqués dans de bonnes conditions »). Et c’est très difficile, et cela rajoute encore une incertitude dramatique. Au vu de la croissance des courbes, et du fait que 80 % des cas sont bénins, nous retiendrons donc par prudence un ratio R3 compris entre x 2 et x 5 (et de x 1,5 à x 2 avant la décision du ministre). 3-4 Ratio nombre de contaminés / nombre de cas réellement diagnostiqués Ce ratio qui nous intéresse est donc égal à R1 x R2 x R3. Partant du chiffre publié par le ministère, on aura une estimation raisonnable du nombre de Français contaminés, en le multipliant par un nombre compris entre x 12 et x 140 ; et nous retiendrons une moyenne prudente de x 45 (en pondérant 3 fois plus l’hypothèse basse). Signalons que ce chiffre n’a rien de délirant ; le professeur Caumes, de la Pitié Salpétrière, a parlé hier sur LCI face au ministre d’un possible ratio de x 100 – je vous recommande ce grand moment de télévision, surtout qu’il ne faisait pas partie des « pessimistes » il y a encore une semaine : Olivier Berruyer ✔ @OBerruyer Beaucoup ont pris l'épidémie de #Covid_19 à la rigolade. L'explosion naissante des décès a radicalement fait changer l'opinion des experts. Un exemple avec un des médecins les plus compétents sur le sujet, Éric Caumes. ⤵️ Le risque est MAJEUR, le gouvernement doit réagir FORT Vidéo intégrée (ou voir sur site https://www.les-crises.fr/chaque-journee-compte-comment-la-france-risque-de-condamner-de-nombreux-francais-par-son-inaction-face-au-coronavirus/) 17:29 - 12 mars 2020 3-5 Résultat : estimation du nombre de contaminés en France Le résultat est donc assez simple, vu qu’il y à ce soir environ 2 876 cas diagnostiqués : À cause de l’inaction du gouvernement, il y a donc assez probablement aujourd’hui entre 35 000 et 400 000 contaminés au Coronavirus SARS-CoV-2 en France. Nous retiendrons au final par prudence une hypothèse d’un ordre de grandeur actuel de 100 000 contaminés, soit 0,15 % de la population française, et x 30 environ sur les chiffres confirmés . Le gouvernement agissant peu, on pourra d’ailleurs, hélas, affiner nettement cette fourchette dans une dizaine de jours en fonction du nombre de cas. BIEN ENTENDU, il faut rester très prudents, l’incertitude est énorme. 3-6 2e méthode d’estimation du nombre de contaminés en France Le 12 mars, le bilan était en France de 61 personnes décédées et 129 en réanimation pour 2 876 cas confirmés (source). On a actuellement 129 personnes en réanimation, plus 61 décédée qui ont du y passer, plus des personnes guéries sorties de réanimation. Arrondissons à 200 entrées au total. Rappelons ceci sur les proportions : 200 cas critiques représentent 4,7% de tous les cas – donc on peut estimer qu’ils correspondent à 4 200 cas . Or, le délai entre l’apparition des symptômes et l’hospitalisation est en moyenne de 3 jours ; rajoutons en 3 pour passer en réanimation, 3 de durée moyenne de réanimation (ce qui est faible) et les 5 d’incubation, et on arrive à une estimation de 14 jours entre la contamination et la période moyenne en réanimation. Or, il y a 14 jours, il y avait 18 cas confirmés. On aurait donc un ratio élevé, de 4200/ 18 = x 230 (là où nous avons pris x 55 ). Si on fait la même chose au niveau des décès on a 61/3,4% soit 1 800 cas . Comme nous avons retenu 23 jours entre contamination et décès, on est ramené à 23 jours en arrière, où il n’y avait que 12 cas . 1800/12 donne un ratio de x 150 Mais il faudrait encore les majorer pour tenir compte de la proportion réduites de personnes testées (ratio R3, donc doubler à quintupler). On a vu en Chine qu’au début de l’épidémie, le ratio est très élevé – il décroit ensuite, Bref, notre ratio de x 55 ne semble pas excessif… Cette méthode marchera encore mieux au fil des jours. 3-7 Validation Ces estimations apparaissent ainsi raisonnables, et cohérentes avec les estimations de certains médecins, comme celle du professeur Caumes ( x 100 ). Et enfin, même si nous n’étions qu’à 40 000 contaminés, on serait à 100 000 dans quelques jours. Le gouverneur de l’Ohio a indiqué hier, que son Directeur de la Santé estimait à 1 % la part de la population de l’État déjà infectée par le COVID-19 (sources ici, là et là : Elles ne visent à aucun sensationnalisme, mais à sensibiliser l’opinion à l’épidémie en cours, vu qu’elle a été endormi par les ministres, la plupart des « experts » et les médias – qui avaient tous pour but « de rassurer » et d’éviter la panique. Résultat : ce soir, nous avons la panique ET les contaminés. Revenons sur nos 100 000 contaminés, soit 0,15 % de la population française . Pouvons-nous essayer de valider cet ordre de grandeur ? Eh bien prenons un groupe témoin national : l’Assemblée Nationale. Richard Ferrand ✔ @RichardFerrand #COVID19 Évolution, au jeudi 12 mars, de la situation et des dispositions prises au sein de l’Assemblée nationale. #coronavirus #DirectAN Nous avons ce soir 10 députés reconnus comme contaminés . Cela signifie qu’au moins autant doivent être contaminés sans encore de symptômes. Ils sont 577, cela feraient donc au moins 3 % des députés contaminés au total . Soit 20 fois plus que notre estimation de la population française. Les députés ayant été particulièrement sensibilisés, et donc prudents, on constate que notre estimation semble cohérente. Surtout si on pense qu’au moins 3 % du gouvernement a été aussi contaminé à ce jour … Enfin, rappelons que nos 100 000 contaminés seraient à comparer à la province du Hubei, de la même taille que la France, qui a sévèrement freiné à 2 000 contaminés réels, terminant à 70 000 cas (x 35 après le freinage donc !) et 3 000 morts . Notons aussi au passage qu’ il est donc tout à fait possible que nous ayons déjà plus de contaminés en France, que ce qu’il y en a eu en Chine au final… Emmanuel Macron a donc simplement levé les pied de la pédale de l’accélérateur ce soir, et, en accordant simplement un peu de vacances aux élèves, il a peine effleuré le frein. Au vu du nombre de cas en France, et des explosions en cours en Espagne et Italie, en maintenant les élections municipales après avoir demandé aux personnes âgées de rester chez elles, il apparaît clairement que nous avons de très loin le gouvernement (mais soyons juste, plus généralement « le personnel politique » ) le plus irresponsable de tous les pays touchés – que nous suivons de très près. Olivier Berruyer ✔ @OBerruyer Maintenir les élections municipales mais demander aux populations les plus présentes aux urnes de ne pas sortir de chez elles: une cohérence implacable👌 Comme tout le reste de son discours: "la crise sanitaire la plus grave",aucune mesure sérieuse de prise#macron20h #Covid_19 Ce virus est passé en un peu plus d’un mois de 10 cas à probablement 100 000 cas (x 10 000) – alors que l’attention de la population a été fortement attirée sur ce virus. Cela représente un doublement des cas tous les 3 jours . Si des politiques drastiques ne sont pas prises, nous passerons très vite à 1 million (x 10) ou 10 millions (x 100) de contaminés, ce virus étant à l’évidence terriblement contagieux. Face à des progressions exponentielles, chaque jour compte , ce qu’a oublié ce gouvernement de technocrates à courte-vue, plus préoccupé par le CAC40 que par la vie de ses citoyens. Mais il est déjà trop tard : la France a déjà perdu la guerre contre la diffusion du virus dans notre pays. Nous ferons demain un premier billet sur la situation dans les autres pays, puis également demain un important billet pour comprendre les raisons de cette défaite et de la victoire d’autres pays, et en estimer les conséquences. Olivier Berruyer, actuaire, 12/3/2020 P.S. nous essayons de vous informer au mieux, mais nous avons besoin pour cela de votre aide , en particulier pour participer à des traductions depuis l’anglais et l’Italien (mais d’autres langues seraient utiles, si quelqu’un veut bien y faire une veille), des graphistes/cartographes, des rédacteurs, des gens pour la veille dans la presse, des rédacteurs WordPress, des gens pouvant aider, etc. Vous pouvez nous contacter ici (« Contacter l’auteur » puis mettez en objet ce à quoi vous pouvez aider). Merci d’avance !
Edité le 14-03-2020 à 14:50:51 par Xuan |
| | Posté le 14-03-2020 à 15:35:52
| Dans le Huffington Post du 8 février, Claire Tervé écrivait : "Manque de matériel, pénurie de masques de protection, épuisement des médecins et personnels de santé... le pays est pointé du doigt par les pays étrangers pour sa gestion de la crise, mais aussi de l’intérieur par ses citoyens de plus en plus remontés. Alors que certains spécialistes et médias se questionnent sur un éventuel soulèvement contre le régime, Julie Remoiville, docteure associée au laboratoire du Groupe Sociétés Religions Laïcités (GSRL/CNRS), se dit très pessimiste quant à cette éventualité, même si les esprits s’échauffent en Chine" . "Sur Le HuffPost, Frédérik Keck, directeur du laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France affirme même pour sa part que le coronavirus a carrément le pouvoir de déstabiliser le régime" Il y avait en effet de quoi être "très pessimiste" puisque la Chine a jugulé l'épidémie. Très pessimiste pour la démocratie bourgeoise que le covid-19 n'ait pas fait beaucoup plus de 3000 morts sur un milliard et demie d'habitants. Maintenant nous allons voir comment les démocraties gèrent "Manque de matériel, pénurie de masques de protection, épuisement des médecins et personnels de santé... " |
| | Posté le 14-03-2020 à 20:31:02
| Eh bien c'est déjà vu. Au ratio des populations, 4500 cas en France équivalent à près de 96 000 cas en Chine. Mais en Chine il n'y a pas 85 000 cas. Or nous sommes au début de l'épidémie, et en Chine elle prend fin. Le nombre de malades augmente de façon exponentielle. Les mesures annoncées par Macron sont déjà caduques. C'est-à-dire que les décisions étaient mauvaises. La bourgeoisie s'est moquée de la Chine, elle s'est vantée "on est prêts" , comme Trump qui joue les trompe-la-mort et serre ostensiblement les mains : votez pour moi je suis un surhomme ! Alors que Xi Jinping mettait un masque et se tenait à distance "alors on ne serre pas les mains maintenant" . La Chine, en prenant la mesure du danger, a pris des mesures strictes et coûteuses, contraignantes pour la population, mais elle a donné l'exemple aux autres nations. Certains pays comme le notre ont eu deux mois pour mettre à profit cette expérience, prévoir le matériel nécessaire, mais rien n'a été fait. Et les premières décisions prises ont suivi le principe : "on va retarder le pic" , au lieu de pratiquer rapidement les quarantaines, de prendre la température des personnes en circulation, de pratiquer systématiquement des tests ou des radios pulmonaires, d'organiser des hôpitaux de campagne pour les cas légers, etc. La volonté de la bourgeoisie de maintenir la production coûte que coûte va coûter cher en vies humaines, malgré tous les efforts des personnels hospitaliers, qui vont eux-aussi payer un lourd tribut à la course aux profits.
Edité le 14-03-2020 à 20:49:47 par Xuan |
| | Posté le 14-03-2020 à 23:08:05
| Le coup de gueule d'Olivier Berruyer sur l'incurie du gouvernement : https://www.facebook.com/RTFrance/videos/1617586068399267/ On lira sur son site : Comment Larcher et Fabius ont empêché Macron de reporter les Municipales, où l'on revoit le "responsable mais pas coupable" reprendre du service : "Par souci de cohérence avec ses mesures de confinement, Emmanuel Macron a souhaité reporter les élections municipales… Avant d’être contraint d’y renoncer. C’est l’histoire folle des élections municipales 2020 . Perturbées par l’arrivée du coronavirus , menacées d’une abstention record, reportées virtuellement le temps d’une journée, et finalement maintenues par le jeu des acteurs institutionnels. Emmanuel Macron s’est trouvé empêché par Gérard Larcher, président du Sénat, et Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, de décaler le scrutin pour cause de mobilisation générale contre l’épidémie. En milieu de journée, ce jeudi, l’exécutif, qui a écouté les scientifiques, change de doctrine. La France n’a pas dix jours de retard sur l’Italie ; elle n’en a que quatre ou cinq. Il faut donc frapper fort pour « protéger les personnes vulnérables et l’hôpital » et suivre l’Italie sur des mesures de confinement. Mais peut-on dire aux enfants de rester chez eux et aux salariés d’opter pour le télétravail tout en accueillant les électeurs deux dimanches de suite dans des bureaux de vote ? Impossible, juge Emmanuel Macron, question de cohérence et d’efficacité. Il décide de reporter le scrutin pour circonstances exceptionnelles, avertit ses ministres, commence à consulter experts juridiques et politiques, et annonce sa décision aux scientifiques. Fin du premier acte. Il ne durera pas longtemps. Trop tard ? Très vite, la droite s’insurge, Gérard Larcher en tête, qui s’oppose au report des élections ; Christian Jacob et François Baroin en appui. Le Premier ministre, qui recevait les chefs de parti le matin pour parler municipales, n’a pas abordé le sujet avec eux, s’indignent-ils. Ce serait un « déni de démocratie », une façon pour En Marche d’éviter une élection difficile, voire un « coup d’Etat » si l’article 16 de la Constitution, qui donne quasi les pleins pouvoirs au président de la République, était déclenché. Le monde politique est en ébullition, la pression monte. En fin de journée, elle l’emporte. L’exécutif consulte le Conseil constitutionnel pour tester sa réaction en cas de recours contre sa décision… La réponse met fin à l’opération : la juridiction ne le suivra pas forcément, elle ne donne aucune garantie. Emmanuel Macron revient au point de départ. Sans doute était-il trop tard pour tout chambouler au dernier moment, ou le président n’était-il pas suffisamment fort pour l’imposer. Fût-ce au nom de l’intérêt général. Le scrutin est maintenu. « Il est important dans ce moment d’assurer la continuité de la vie démocratique » , affirme-t-il le soir à la télévision. Ce sont les scientifiques qui l’ont dit, assure-t-il". Source : Cécile Cornudet, Les Echos, 12/03/2020 Macron "voter c'est pas plus dangereux que de faire ses courses" On note que l'Italie a reporté le référendum sine die.
Edité le 14-03-2020 à 23:47:18 par Xuan |
| | Posté le 14-03-2020 à 23:39:57
| Les bonnes phrases : Bruno le Maire ministre de l’économie, « le coronavirus devrait coûter 0.1 point de PIB à la France » le 21 février 2020. Agnés Pannier Runacher Secrétaire d’état auprès du ministre de l’économie et des finances assurait le 10 mars 2020, « c’est le moment de faire des bonnes affaires en bourse aujourd’hui » . |
| | Posté le 14-03-2020 à 23:46:39
| Macron et la mise en danger de la vie d’autrui – Par François Cocq (+ Réaction de Paul Jorion) Source : François Cocq, 12-03-2020 https://www.les-crises.fr/macron-et-la-mise-en-danger-de-la-vie-dautrui-par-francois-cocq-reaction-de-paul-jorion/ Emmanuel Macron a donc livré le verdict du Prince : les écoles vont fermer mais les élections municipales seront maintenues. Pour le reste, du bla-bla, et aucune mesure concrète à même d’aider nos dévoués soignants à faire face à la tâche immense qui les attend. L’incohérence et l’irresponsabilité dominent plus que jamais au plus haut sommet de l’Etat. Macron a donc annoncé la fermeture des écoles pour lundi. Pourtant, hier encore, le ministre de la santé Olivier Véran déclarait que « mettre les enfants à l’école n’est pas dangereux » . Et ce matin même, le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer lâchait, sentencieux : « La fermeture totale des écoles n’a jamais été envisagée » . La fonction ministérielle n’est plus ce qu’elle était, tout au plus est-elle désormais une pitrerie sans conséquences. Car Macron s’est donc essuyé les pieds sur ses ministres pour prendre le contre-pied. Dont acte. Mais il faut entendre que s’il agit de la sorte, c’est bel et bien que le virus circule dès à présent, et depuis plusieurs jours au sein des établissements scolaires. Que Macron n’a-t-il pas pris cette décision plus tôt, à l’heure où le virus pouvait encore être contenu. Il aura fallu que l’Italie, la Slovénie, l’Ukraine, la République Tchèque, la Grèce, l’Irlande et tant d’autres accèdent à cette recommandation des scientifiques pour qu’enfin Macron nous place à leur remorque. Quinze jours précieux ont été perdus et la responsabilité, ou plutôt l’irresponsabilité de nos décideurs est entière. Sauf que, pendant ce temps-là, Macron a confirmé la tenue des élections municipales pour les deux dimanches à venir. Si la situation nécessite la fermeture des écoles, si donc le virus circule largement, la tenue des municipales est elle aussi irresponsable. Imaginez : 60 % de participation (ce qui serait le plus faible taux de participation pour une élection municipale sous la 5e République) conduirait à ce que 25 millions de personnes se retrouvent ce week-end dans les bureaux de vote. Comment Macron peut-il alors prétendre vouloir « protéger les plus fragiles » et « freiner l’épidémie » en créant lui-même les conditions de sa propagation ? Au-delà, cette décision est incohérente : partout dans le pays de nouvelles équipes municipales vont donc être installées dans 10 jours (quand l’épidémie sera plus avancée encore qu’aujourd’hui). Il leur faudra, et c’est bien naturel, plusieurs semaines pour s’installer dans leurs responsabilités. Or c’est précisément à ce moment que l’on aurait besoin d’une cohérence d’action et d’une efficacité dans la tâche. L’argument de la « continuité de la vie démocratique » tel qu’évoqué par Emmanuel Macron est un argument vide et creux. Il masque mal que le maintien des municipales répond avant tout aux petits arrangements en vase clos entre chefs à plumes qui privilégient les intérêts supérieurs des partis à la santé publique des Français. Car toutes les oppositions institutionnelles se sont réduites au silence et ont failli à leur tâche démocratique depuis quinze jours, depuis que, reçues à Matignon par le premier ministre, elles ont fait acte d’allégeance à l’unité nationale. Depuis elles se sont naturellement gardées de demander des comptes sur la possible importation du virus dans l’Oise par nos propres troupes, elles se sont gardées d’envisager la fermeture des écoles. Pire, elles ont plaidé pour le maintien des municipales, toutes accaparées à leur nombrilisme électoraliste déconnecté des enjeux populaires et de l’intérêt général. La crise sanitaire actuelle est un tournant, et pas seulement pour le quinquennat d’Emmanuel Macron. Mais celui-ci a compris que pour essayer de se maintenir, il faudrait feindre de changer. Le voilà donc qui, l’air de ne pas y toucher, appelle à « interroger notre modèle de développement » . A la bonne heure. Mais qu’il soit entendu que tous ceux qui comme lui auront contribué à imposer le modèle d’aujourd’hui sont inaptes à porter celui de demain. D’ici là, lui et les autres devront rendre des comptes. Impréparation, inconséquence, irresponsabilité, les leçons devront être tirées le moment venu et la force populaire devra se doter d’une expression qui lui permette de répondre en temps réels aux enjeux de nos temps loin des atermoiements et calculs sordides de la caste d’hier. Source : François Cocq, 12-03-2020 |
| | Posté le 14-03-2020 à 23:53:46
| «Soyons clairs, il faut se préparer au pire» , alertent des médecins françai s© Sputnik . 16:14 14.03.2020 https://fr.sputniknews.com/france/202003141043274530-soyons-clairs-il-faut-se-preparer-au-pire-alertent-des-medecins-francais/?fbclid=IwAR1EPbdDT66Sh50nriPronz6ox_xh0dFClc9fp-MGwkQbsy2gXwO4ZkLUSI Les médecins français affichent une inquiétude grandissante face au coronavirus et reconnaissent s’être trompés en le comparant à une grippe. Ils affirment désormais qu’il faut se préparer au pire, selon Le Parisien. Face au nombre de malades qui bondit, les médecins ont changé de ton et donnent libre cours à leur inquiétude, reconnaissant que comparer le coronavirus à une grippe était une erreur, relate Le Parisien. «C’est bien plus grave» , a confié au journal Gilles Pialoux, chef du service infectiologie de l’hôpital Tenon de Paris. La réalité est telle qu’il s’agit d’un virus plus contagieux et mortel que la grippe. Si le taux de mortalité pour cette dernière est de 0,1%, celle pour le coronavirus est de 2% à 3%. «Bien sûr, ce n'est pas Ebola. Mais les Chinois ont montré qu'un patient peut aller bien et d'un coup, la deuxième semaine, au 8e ou 10e jour, il se retrouve en réanimation» , a expliqué le docteur. Des jeunes plus souvent contaminés Une autre inquiétude tient au fait que désormais les personnes admises en réanimation ne sont plus uniquement fragiles et âgées. Souvent, ce sont des jeunes de 30 ou 40 ans sans pathologie. Une infirmière a confirmé au Parisien qu’il y en avait sans antécédents médicaux dans un état gravissime. «Pourquoi certaines tirent la mauvaise carte de la forme grave, ça on ne sait pas », a signalé Gilles Pialoux. Le virus ne mute pas, mais se répand vite Jean-Michel Constantin, secrétaire général adjoint de la Société française d'anesthésie et de réanimation, explique cela au Parisien par le fait «que la contamination est telle qu'on finit par avoir également des formes critiques chez des jeunes» . Selon lui, le virus n'est pas en train de muter, mais il se répand vite. Il a, par contre, rassuré sur la capacité à prendre en charge tous les malades: « On a de la marge. On n'est pas pris de cours» . Pourtant, les patients doivent rester en moyenne 20 jours en réanimation sous ventilation artificielle, ce qui ne permet pas à d’autres malades d’y accéder. Les personnes guéries épuisées pendant six mois «C'est la mauvaise nouvelle dans la mauvaise nouvelle. Soyons clairs, il faut se préparer au pire» , a estimé M. Pialoux Le journal constate en conclusion que 80% des malades sont sauvés et qu’ils n’auront pas des séquelles pulmonaires. «Mais ils seront épuisés pendant six mois. Et ils devront passer par une phase de rééducation à cause d'une atteinte neuromusculaire» , a résumé Jean-Michel Constantin. En ce qui concerne les mesures d’urgence à prendre, Éric Caumes, le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, a été péremptoire: «Il faut confiner» . Et d’ajouter: «On a toujours un train de retard. Arrêtons de courir après l'épidémie.» |
| | Posté le 15-03-2020 à 14:53:21
| 78 % des soignants déclarent manquer de masques FFP2 : la France n’a pas de stocks d’État ! "À l’Assemblée nationale, lors d’une question au gouvernement posée le 3 mars dernier par le député LR et cardiologue Jean-Pierre Door, le ministre de la Santé a affirmé qu’à la suite d’une «grande concertation» post H1N1, la France aurait cessé de renouveler ses stocks de masques FFP2 depuis 2011...."
Edité le 15-03-2020 à 14:53:43 par Xuan |
| | | | Posté le 15-03-2020 à 20:42:47
| Fort taux d'abstention pour les municipales, notamment dans les quartiers populaires. Moins de la moitié du corps électoral a été renifler le coronavirus. C'est un échec cinglant pour le gouvernement et les crapules Larcher et Fabius. |
| | Posté le 15-03-2020 à 22:53:27
| https://www.chine-magazine.com/lambassade-de-chine-en-france-repond-a-la-presse-francaise/ L’ambassade de Chine en France répond à la presse française Publié par Chine Magazine - Mar 1, 2020 - Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, l’ambassade de Chine en France, dirigée par Lu Shaye, a expliqué dans un long texte que « alors même que, dans ces instants fatidiques, le peuple chinois était tout entier tendu vers la victoire finale, certains médias français, au mépris de toute déontologie et de la plus élémentaire bonne foi, ont nié les faits et se sont moqués de la Chine, s’ingéniant à l’accabler davantage » . Extraits du communiqué : Certains se sont gaussés sur le «grand bond en arrière» que traverserait aujourd’hui «la Chine partie à la conquête du monde» . Or, chacun sait que la Chine est un pays profondément pacifique qui, jamais dans son histoire, n’a colonisé personne. Ce que réclame la Chine aujourd’hui, ce sont juste des relations d’égal à égal avec tous les membres de la communauté internationale pour réaliser des coopérations mutuellement avantageuses et partager la prospérité. La Chine n’a pas vocation à devenir le «centre du monde» et encore moins à le conquérir. Cela m’évoque le vieux proverbe français qui dit : «Il semble à un larron que chacun lui est compagnon» . Seuls ceux qui sont obsédés par le pouvoir et rêvent de dominer le monde sont prisonniers de leur logique et ainsi jugent l’homme de bien par le prisme de l’homme de peu. Ils accusent la Chine de «se rêver en superpuissance, capable de traiter en égal avec l’Amérique» . C’est le syndrome du renard et des raisins (qui dénigre ce qu’il ne peut atteindre). Dans le fond, ils craignent la puissance de l’Amérique. Ils se savent inférieurs et jamais ils n’oseraient tutoyer l’Amérique. Par conséquent, quand ils voient la Chine lui parler, droite dans ses bottes, cela les choque. Ceux qui vivent à genoux n’aiment pas voir les autres debout. Certains, péremptoires, ont écrit qu’après l’épidémie «les partenaires de la Chine -États ou entreprises- tireront les conséquences du risque que fait peser sur eux une trop grande dépendance vis-à-vis de ce pays» . Quiconque possède des notions d’économie sait très bien qu’à l’ère de la mondialisation, tous les pays sont interdépendants. Si certains pays ou certaines entreprises dépendent de la Chine, c’est le résultat naturel de la mondialisation et de la concurrence commerciale. Cette situation profite à tous. Bien que confrontée à des difficultés temporaires à cause du Covid-19, les fondamentaux de l’économie chinoise restent bien orientés sur le long terme. Dans l’hypothèse d’une relocalisation des filières industrielles hors de Chine, qui pourrait garantir que les pays choisis seront à jamais exempts d’épidémie ou que leur capacité de riposte sera supérieure à celle de la Chine? Certains piaffent quotidiennement d’impatience en attendant l’effondrement de l’économie chinoise. Et si elle s’effondrait, qui donc pourrait en tirer profit ? Dans notre monde globalisé, le positif appelle le positif et le négatif appelle le négatif. Aujourd’hui, nous sommes tous dans le même bateau. Dans les périodes troublées, mieux vaut se serrer les coudes. Certains présomptueux ont affirmé que «tant que le gouvernement garantira son bonheur et sa sécurité, le peuple chinois tolèrera ce régime autoritaire» , mais que l’épidémie «met à mal le contrat entre le peuple et le régime» . Quelle ânerie ! La vocation première et la mission originelle des communistes chinois a toujours été la recherche du bonheur pour le peuple, et de la renaissance pour la nation. C’est un engagement solennel vis-à-vis de la population. Face aux difficultés, le parti communiste chinois s’est toujours tenu aux côtés de son peuple. Jamais il ne l’abandonnera et le peuple chinois lui fait entièrement confiance. Ceux qui tentent de discréditer le PCC et de créer la discorde entre le peuple et le Parti se condamnent à l’échec et à l’humiliation. Pardonnez ma question mais, la vocation des partis de gouvernement en Occident est-elle autre que d’œuvrer pour le bonheur et la sécurité de leurs peuples? On a aussi pu lire que la Chine était désormais «isolée comme jamais auparavant et qu’elle vit très mal son actuelle faiblesse sur la scène mondiale» . Alors, je vous pose la question : le simple fait que l’UE, remette à plus tard certains échanges de haut niveau avec la Chine en raison de l’épidémie et que certains pays occidentaux interrompent leurs liaisons aériennes avec la Chine, signifie-t-il pour autant que le pays est isolé par la communauté internationale? Ceux qui, sans rougir, se prennent pour la «communauté internationale» (dont ils se gargarisent constamment), s’imaginent que leur attitude discriminatoire vis-à-vis de la Chine est synonyme d’isolement par la communauté internationale. Schématiquement, l’Occident développé représente environ une vingtaine de pays, avec une population d’à peine un milliard d’habitants. Mais curieusement, il a échappé à nos détracteurs que les dirigeants de plus de 170 pays et de plus de 40 organisations internationales avaient adressé des messages de sympathie et de soutien à la Chine. Ils ne se sont pas aperçus non plus que, même chez eux en Europe, la plupart des dirigeants et des personnalités de tous horizons avaient fait de même. La réalité nous montre que seule une poignée d’anti-Chinois compulsifs tentent à longueur de temps d’isoler la Chine dans les médias et que leurs voix n’ont d’écho que dans leurs microcosmes. Certains ont raillé la Chine, prétendant qu’elle était «en position de demandeur de l’aide internationale, tel un pays en développement» . La Chine n’est «en position» de rien du tout. Nous sommes, de fait, un pays en développement. Les disparités de développement entre les différentes régions, entre les villes et les campagnes demeurent importantes. Ce sont certains Occidentaux qui veulent nous coller à toute force une étiquette de «pays développé» . Mais de toute façon, quel mal y a-t-il pour n’importe quel pays en difficulté, à demander de l’aide à la communauté internationale ? Et en cas de catastrophe, croyez-vous que les pays développés se gêneraient pour la réclamer ? On a accusé la Chine de «mettre des bâtons dans les roues des ressortissants étrangers qui voulaient être évacués de Wuhan» . C’est exactement l’inverse qui s’est produit. La vérité est que, déjà accablée par le poids de la lutte contre l’épidémie, la Chine a prélevé sur ses ressources des personnels destinés spécialement au rapatriement des ressortissants étrangers. Notamment, nous avons aidé le gouvernement français à rapatrier plus de 500 de leurs compatriotes ainsi que d’autres ressortissants européens de Wuhan, par trois vols charters. De nombreux gouvernements, dont celui de la France, nous ont exprimé leur gratitude, félicitant le gouvernement chinois pour son esprit de coopération et pour l’efficacité de son engagement lors de ces opérations. On a calomnié la Chine en disant que son gouvernement jouait la «carte nationaliste» en expulsant trois journalistes du Wall Street Journal en poste à Beijing. Ce journal s’était servi de l’épidémie pour salir le gouvernement chinois par des attaques malveillantes, n’hésitant pas à publier un article intitulé «La Chine est le véritable homme malade de l’Asie» . Cette accroche raciste qui a profondément heurté les Chinois, foule au pied les valeurs d’universalisme dont l’Occident se fait lui-même l’apôtre. Alors que les médias occidentaux jouissent de la «liberté» de colporter le racisme, les victimes n’ont pas le droit de se défendre et de riposter. Quelle est la logique? C’est la logique de bandit ! Qu’un journaliste français puisse reprendre et défendre un tel article montre qu’il est, soit profondément raciste, soit animé d’arrière-pensées coupables. On a aussi pu lire : «Le gouvernement chinois impose une reprise en main autoritaire. Environ 150 millions de personnes sont désormais assignées à résidence au nom de la lutte contre l’épidémie, la population n’a plus le droit de sortir… les communautés de quartier doivent organiser des approvisionnements de nourriture pour leurs habitants.» La quarantaine est le meilleur moyen d’enrayer une épidémie sérieuse et en fait, l’OMS considère depuis longtemps que les mesures de prévention et de contrôle chinoises sont une référence à l’international. Que nos comités de quartier achètent de la nourriture pour les résidents, les mettant ainsi à l’abri des soucis et du désordre, montre simplement la proximité de cœur entre notre gouvernement et le peuple, l’efficacité de sa gouvernance et les atouts du système chinois. Face à la propagation de l’épidémie, le gouvernement italien a récemment décidé d’isoler 11 villes. Il a même publié un décret punissant de trois mois de prison toute violation des règles de quarantaine. Est-ce que cela signifie, selon cette même logique absurde, que le gouvernement italien est plus autoritaire que le gouvernement chinois ? Certains se sont réjouis à l’idée que «le rêve chinois est aujourd’hui écorné» et ont même cité les prophéties de prétendus experts irresponsables selon lesquelles «l’heure des comptes politiques viendra plus tard» . Cela n’a fait qu’exposer au grand jour la noirceur de leurs esprits et de leurs desseins. Ils ont toujours rêvé que la Chine sombre dans le chaos ou connaisse un Tchernobyl. Alors, aujourd’hui que la Chine traverse une épreuve, ils laissent éclater leur joie. Mais, malheureusement pour eux, leurs vœux ne seront jamais exaucés. Comme l’a dit le président Xi Jinping, la nation chinoise a connu d’innombrables vicissitudes dans son histoire, mais elle ne s’est jamais laissée abattre. Bien au contraire, elle s’est toujours relevée, plus forte et plus vaillante. C’est dans les épreuves qu’elle a grandi et qu’elle s’est construite. Après avoir vaincu l’épidémie, la Chine, à coup sûr, en ressortira renforcée et on verra bien qui avait raison ! Ce florilège d’inepties suffit à mesurer l’ignorance de leurs auteurs, la toute-puissance des préjugés, la perte du bon sens et la déchéance de la morale. Les chiens aboient et la caravane passe. Les aboiements de quelques-uns n’entameront jamais l’ardeur du peuple chinois dans sa lutte contre l’épidémie, pas plus que le soutien que lui témoigne la communauté internationale et encore moins la marche de la Chine vers sa renaissance. |
| | Posté le 15-03-2020 à 22:57:40
| Voilà une déclaration qui ressemble à s'y méprendre à la méthode Boris Johnson [voir La stratégie présumée du Royaume-Uni en matière d'immunité collective contre le virus pourrait provoquer de nombreuses morts]. Cette méthode, si 60 % de la population était infectée par l'absence d'anticipation et de détection collective, pourrait provoquer 8 millions de morts en GB. Elle a été vivement critiquée mais elle est aussi contagieuse que le virus chez les politiciens bourgeois. https://francais.rt.com/france/72461-coronavirus-touchera-probablement-50-70-francais-previent-blanquer?fbclid=IwAR3OfDJOE4cbhDG9VBeH51Iv8ja_E2nmTCGqCl0IgcwO1kJbVHyo7gAIJYA Le coronavirus touchera «probablement» 50 à 70% des Français, prévient Blanquer 15 mars 2020, 10:49 © REUTERS/Stephane Mahe Citant les prévisions des scientifiques, le ministre de l'Education a estimé que plus de la moitié de la population devrait finir par être «contaminée par le virus» . Il a ajouté que cela créerait une «forme d'immunité majoritaire» . Interrogé sur France Info ce 15 mars, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a estimé que «50 à 70% de la population [devrait finir] par être contaminée par le virus», précisant que c'était ce que disaient les scientifiques. «C'est d'ailleurs ça qui met fin au virus, puisque ça crée une forme d'immunité majoritaire, et donc le virus s'éteint de lui-même» , a-t-il ajouté. Le ministre a ensuite détaillé la stratégie du gouvernement, qui a annoncé la veille plusieurs mesures de confinement face à la pandémie : «Comme vous le savez, depuis le début, la stratégie ce n'est pas d'empêcher que le virus passe – on sait qu'il passera probablement par plus de la moitié d'entre nous –, mais c'est de faire en sorte qu'il passe de la manière la plus étalée possible dans le temps.» Quelques jours auparavant, plusieurs médias allemands avaient rapporté des propos d'Angela Merkel, qui affirmait elle aussi que 60 à 70% de la population devrait être atteinte par le virus. Ce chiffre avait été évoqué fin février par un virologue berlinois, Christian Drosten, comme le rapporte Libération. Le gouvernement a notamment annoncé ce 14 mars la fermeture de tous les lieux publics non-indispensables afin de freiner l'épidémie qui a contaminé 4 500 personnes en France et fait 91 morts, selon le dernier bilan communiqué ce même jour. Les élections municipales (les 15 et 22 mars) ont en revanche été maintenues.
Edité le 15-03-2020 à 23:07:24 par Xuan |
| | | | | | Posté le 16-03-2020 à 19:05:00
| Cette vidéo est positive Plaristes.
_______________________ Voici la réaction du Comité exécutif national (CEN) du PCF, dont le député André Chassaigne a été confirmé positif au Coronavirus COVID-19 mercredi 11 mars, apparemment sans gravité. Sa demande de reporter le second tour relève du bon sens, au reste E. Philippe le propose lui aussi, démontrant que l'obstination à maintenir le premier tour relevait d'un crétinisme criminel . Cela dit, je n'ai pas vu le PCF réclamer le report du 1er tour, comme tous les autres partis sauf erreur. Aujourd'hui ils se lèvent comme un seul homme pour réclamer le report du second tour. C'est assez pitoyable. Notre pays connaît une crise sanitaire majeure. La priorité doit être la mobilisation de la nation tout entière contre la pandémie et pour la protection de nos concitoyennes et concitoyens. Cela exige des mesures exceptionnelles. Les communistes entendent y prendre toute leur part. Au vu des recommandations des autorités sanitaires et des professionnels de santé, le report du second tour des élections municipales est aujourd'hui incontournable. Cela doit, naturellement, se faire dans le respect du vote démocratique des électrices et électeurs, et des résultats acquis lors du premier tour, ce dimanche 15 mars. Comme ils l'ont toujours fait dans l'histoire lorsque l'essentiel était en jeu, les communistes et leurs élus se mettent à la disposition du pays. Pour contribuer à prendre toutes les mesures d'urgence sanitaire et économique qui s'imposent. Pour construire avec les citoyennes et les citoyens les solidarités indispensables pour faire face à la menace. Pour aider les professionnels de la santé et les agents du service public dans leurs missions essentielles. Pour cela, les communes et leurs 500 000 élus locaux seront en première ligne et joueront un rôle important. Partout, dans les heures qui viennent, les instances nationales, départementales et locales du PCF vont se concerter et prendre les dispositions exceptionnelles leur permettant de s'engager pleinement dans ce combat vital pour la France, pour l'humain, pour la planète. Le Parti communiste français propose, dans cet esprit, que se mette sans délai en place une instance, un Comité d'urgence nationale, où les forces politiques ainsi que les organisations syndicales et professionnelles se retrouveront. Car la gravité de la situation impose la transparence totale avec l'ensemble des forces vives du pays. Le Parlement doit aussi être réuni, sous des formes à définir, pour prendre les décisions exceptionnelles que la situation exigera. Dans les prochaines heures, le Parti communiste français contribuera à cette action commune en soumettant à la discussion ses propositions pour triompher de cette crise. Le comité exécutif national.
Edité le 16-03-2020 à 19:49:41 par Xuan |
| | Posté le 16-03-2020 à 19:49:06
| Je suis scandalisé et révolté par l’incurie criminelle de l’Etat, comme je suis ému aux larmes par le dévouement exemplaire du personnel médical en Chine, en Italie, et déjà chez nous. Il est scandaleux que les municipales aient été maintenues, et je ne comprends pas que nous ne nous soyons pas davantage mobilisés pour refuser avec la dernière énergie la tenue de ces élections, que l'électorat populaire a boudées. Je rappelle que ce sont Larcher et Fabius (encore lui !) qui ont insisté pour leur tenue et obtenu gain de cause auprès du gouvernement. Pour des raisons purement politiciennes et financières la vie du peuple a été mise en danger.
________________ Bien entendu ces faits doivent nous faire réfléchir à la question du socialisme chinois, qui a fait passer la production après la santé des masses, modifié les chaînes de production pour fabriquer le matériel de protection, et qui produisent déjà plus de 100 millions de masques par jour, qu’elle envoie en Iran, en Italie et en Espagne. Les membres du PCC ont été envoyés prioritairement au combat. C’est « l’homme le capital le plus précieux » . J’ai mis en ligne à partir du 20 janvier un certain nombre d’article significatifs de la presse chinoise sur la « guerre populaire » contre l’épidémie, dans le fil la lutte contre le coronavirus est politique. Nous devrions mettre à profit cette épreuve mondiale pour nous unifier nos vues sur la question : la Chine est-elle socialiste ou non ? Les faits montrent que certains d’entre nous se sont trompés en l’accusant de social-fascisme et de social-impérialisme, la renvoyant dos à dos avec l’impérialisme occidental. Le débat se poursuit toujours dans le PCC, parfois avec virulence d’ailleurs, sur la place de l’économie privée.
________________ Mais c’est ici dans notre pays qu’est l’urgence. Depuis 2011 les stocks de masques n’ont pas été renouvelés, il n’y a pas de kits de test, 4200 lits ont été supprimés par Buzin et 10% du budget retiré. Depuis des mois le personnel médical alerte et notamment les urgences. Dans un premier temps et pour des cas ponctuels, des bonnes mesures de prophylaxie ont été prises, l’entourage surveillé, mis en quarantaine, etc. avec des résultats satisfaisants. La réaction déterminée de la Chine, la construction des hôpitaux préfabriqués ont frappé les esprits. Mais dès le début février, alors que le taux de récupération dépassait déjà le taux de mortalité, certains médias se sont lancés dans la polémique de guerre froide initiée par Trump contre la Chine, l’accusant de faire taire un prétendu « lanceur d’alerte » le malheureux Li Wenliang membre du PCC. Son message adressé à quelques amis avait été repris sur les réseaux sociaux, créant la panique, et la Chine a reconnu que des erreurs ont été commises : « le médecin chinois Li Wenliang, l’un des huit « dénonciateurs » qui a tenté d’avertir d’autres médecins de l’épidémie de coronavirus mais a été réprimandé par la police locale, est décédé vendredi des suites d’un coronavirus, à l’hôpital où il a été soigné » .[Global Times]. Ces médias ont repris les accusations de « manque de transparence », alors que les informations ont été mises en ligne heure par heure sur cette page. Au contraire, ce sont les chiffres des USA qui sont absolument opaques, déjà parce que les tests ne sont pas pratiqués systématiquement. A ce jour : 4384 personnes testées seulement aux USA 25 000 personnes en GB 100 000 en Corée du sud Et l’Allemagne a dû empêcher Trump de faire main basse sur un laboratoire qui expérimente un vaccin !
________________ L’arrogance et le mépris de nos dirigeants n’ont d’égale que leur incurie et leur mépris du peuple. Pas de contrôle systématique sur les déplacements, pas de prise systématique de la température, pas de masques ni de kits de test : l’Etat pratique la même doctrine que les entreprises en favorisant la protection et la responsabilité individuelles contre les protections collectives et la responsabilité de l’Etat. De prétendus « spécialistes » comme M. Cymes ont prétendu sur les écrans que le covid-19 n’est « qu’une grippe » et que « les masques sont inutiles » ! Ce type-là comme d’autres « spécialistes » sont proprement des meurtriers. Nos enfants les ont écoutés, ils ont continué à se faire la bise dans les bureaux, n’ont pas cherché à se procurer même un masque anti poussière et ont négligé de se prémunir en croyant que « c’est comme une grippe » . Dans la foulée, les médecins de ville, privés de ces protections indispensables se sont débrouillés comme ils ont pu, certains reprenant le mensonge « ça ne sert à rien » et d’autres essayant de se protéger. On a accepté pour du fric de maintenir le match avec l’Italie à Lyon, où une personne sur dix portait un masque. Et maintenant c’est panique à bord. Je veux encore une fois attirer notre attention sur l’ignoble théorie de « l’immunité collective » avancée par Patrick Vallance, conseiller scientifique en chef du gouvernement britannique, ex-chef de la recherche et développement du géant pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK), et son acolyte Chris Whitty. > L’immunité collective vise à ne rien faire en matière de détection publique et de soins. Selon cette théorie la population touchée pourrait acquérir une immunité permettant de protéger toute la collectivité. « Il n’est pas possible d’éviter que tout le monde attrape le virus. Et ce n’est pas non plus souhaitable car il faut que la population acquière une certaine immunité » [P. Vallance]. Je rappelle que suivant cette théorie 60 % de la population pourrait être contaminée. A raison d’un taux de mortalité de 2% cela entraînerait 800 000 décès en GB. En d'autres termes la théorie de l'immunité collective sert à justifier l'inaction, la prévention n'étant pas souhaitable . > Angela Merkel a elle aussi repris le chiffre de 60 à 70% de la population atteinte par le virus. > Blanquer, citant les prévisions des « scientifiques », a estimé que plus de la moitié de la population devrait finir par être «contaminée par le virus» , ajoutant que cela créerait une «forme d'immunité majoritaire» . «50 à 70% de la population [devrait finir] par être contaminée par le virus»…«C'est d'ailleurs ça qui met fin au virus, puisque ça crée une forme d'immunité majoritaire, et donc le virus s'éteint de lui-même». «Comme vous le savez, depuis le début, la stratégie ce n'est pas d'empêcher que le virus passe – on sait qu'il passera probablement par plus de la moitié d'entre nous –, mais c'est de faire en sorte qu'il passe de la manière la plus étalée possible dans le temps.» Cette doctrine criminelle sous-tend l'inaction de l'Etat français, qui est relevée par d'autres pays comme l'Italie. Il semble bien qu’elle ait eu quelque influence puisque Macron a publiquement déclaré que le but était de « retarder l’épidémie » . En Italie la situation catastrophique oblige les soignants à "choisir" les malades (voir les témoignages sur la situation en Italie). Il est inévitable que ceci se reproduira en France.
________________ Protégeons-nous, il existe des tutos (ou ici) sur internet pour en confectionner. Etudions l’exemple des comités de quartier en Chine. Exigeons l'achat et la fabrication des protections indispensables. La guerre accélère l’histoire et la guerre contre la pandémie accélérera la transformation du monde. |
| | Posté le 16-03-2020 à 19:57:54
| Communiqué de l'intersyndicale, CGT, CFR-CGC, FO, FSU, Solidaires FIDL, MNL, Inef et UNL : vraiment pas à la hauteur de la situation Face à la crise sanitaire mondiale obligeant chacune et chacun à respecter les consignes de protection pour contenir la propagation du virus, nos organisations syndicales et de jeunesse ont décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre les actions programmées. Ainsi, elles décident de reporter la « vraie conférence » prévue pour se tenir le 24 mars prochain et à laquelle d’ores et déjà des experts d’horizons divers avaient donné leur accord. De la même façon, elles reportent la mobilisation sous forme de grève interprofessionnelle annoncée et en cours de préparation pour le 31 mars. Elles demandent au gouvernement de prendre la mesure de la crise actuelle et de prendre en considération l'exigence de renforcement de notre système de sécurité sociale dont les retraites sont une partie essentielle. Celui-ci constitue à chaque moment de crise un filet de sécurité essentiel et ne saurait être affaibli. Elles réitèrent leur demande de suspension immédiate du processus législatif concernant la réforme des retraites. L’intersyndicale n’en demeure pas moins mobilisée et convaincue de la nécessité d’obtenir le retrait du projet du gouvernement et l’ouverture de négociations permettant d’améliorer les droits à la retraite dans le cadre du système actuel. |
| | Posté le 16-03-2020 à 20:36:55
| Dans son dernier discours, Macron a eu le culot de culpabiliser ceux qui se sont laissé abuser par l’insouciance de la propagande d’Etat. Et il a encore trouvé le moyen de justifier le premier tour des municipales. Sur certains points il a accepté de remédier aux difficultés sociales, mais la production est maintenue au mépris de la sécurité. En tournant autour du pot il n’a pas parlé de confinement. Le seul moyen de prophylaxie est la limitation des contacts, et les masques sont réservés au personnel médical : rien n’est prévu pour contrôler la température lors de déplacements indispensables, ni pour acheter ou produire de masques et des kits de test.
Edité le 16-03-2020 à 20:41:53 par Xuan |
| | Posté le 16-03-2020 à 23:04:37
| Coup de gueule d'un médecin https://youtu.be/C4TT-5Tpvs4 Il y a quelques mois encore Macron riait à la gueule d'un chirurgien qui pleurait devant lui, et maintenant il joue les sauveurs ! |
| | Posté le 17-03-2020 à 00:09:51
| Eric Caumes qui réaffirmait l’inutilité du port du masque ce soir sur le plateau de France 2 après les prises de paroles de Castaner, Blanquer, N’diaye. |
| | Posté le 17-03-2020 à 09:22:54
| (COVID-19) L'OMS appelle à intensifier les tests de dépistage de coronavirus Xinhua - 17.03.2020 09h35 http://french.peopledaily.com.cn/International/n3/2020/0317/c31356-9669025.html À lire aussi : (COVID-19) Les cas confirmés dans le monde dépassent les 150.000 (COVID-19) La pandémie de COVID-19 est contrôlable, selon l'OMS Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé lundi à tous les pays dans le monde d'intensifier les tests de dépistage de coronavirus comme meilleur moyen de ralentir la progression de la pandémie de COVDI-19. "Vous ne pouvez pas combattre un incendie les yeux bandés. Testez, testez, testez" , a souligné M. Tedros lors d'un point de presse à Genève, précisant qu'il fallait "tester chaque cas suspect de COVID-19" . "S'ils sont positifs, isolez-les et découvrez avec qui ils ont été en contact étroit jusqu'à deux jours avant l'apparition des symptômes et testez également ces personnes" , a-t-il insisté. L'OMS souligne avoir constaté, au cours de la semaine dernière, "une escalade rapide" des cas de COVDI-19. "Nous avons constaté une escalade rapide des mesures de distanciation sociale, comme la fermeture d'écoles et l'annulation d'événements sportifs et autres rassemblements. Mais nous n'avons pas vu d'escalade assez urgente dans les tests, l'isolement et la recherche de contacts, qui sont le pilier de la réponse face au virus" , a dit M. Tedros. "C'est la crise sanitaire mondiale la plus importante de notre époque" , a-t-il estimé, ajoutant que les jours, les semaines et les mois à venir seront "un test de notre détermination, un test de notre confiance dans la science et un test de solidarité" . Selon lui, l'OMS a expédié près de 1,5 million de tests dans 120 pays, "pour augmenter la disponibilité des tests pour ceux qui en ont le plus besoin" . Le coronavirus a tué 6.470 personnes dans le monde et le nombre de cas de contamination s'établissait lundi après-midi à 164.837. Par ailleurs, il y a désormais plus de décès recensés ailleurs dans le monde (3.252) qu'en Chine (3.218 morts) qui semble avoir désormais enrayé la propagation du virus (27 nouvelles contaminations dimanche). |
| | Posté le 17-03-2020 à 13:02:26
| Grecfrites a écrit :
Eric Caumes qui réaffirmait l’inutilité du port du masque ce soir sur le plateau de France 2 après les prises de paroles de Castaner, Blanquer, N’diaye. |
Conclusion de la litanie virale "les masques ne servent à rien" et sa variante "ils servent uniquement à ceux qui sont déjà malades pour ne pas infecter les autres" : Si vous êtes contagieux mais en stade d'incubation vous ne portez pas de masque parce que vous n'en savez rien et vous contaminez les autres 😕 Bravo les experts ! |
| | Posté le 18-03-2020 à 00:11:42
| A propos de la théorie criminelle de « l’immunité collective » . Le site théorique http://www.cwzg.cn/theory/ publie une critique serrée sur « l’immunité collective » , en comparant la stratégie chinoise contre l'épidémie et celle de la GB. Note : le texte en chinois est traduit automatiquement avec quelques corrections pour la compréhension, là où je l'ai pu. Cet article de Libération confirme l'absence ahurissante de toute directive collective laissant chacun se débrouiller. Au passage, malgré des différences minimes dans les discours et les mesures de confinement de dernière minute (donc très en retard), on observe que la France pratique une stratégie peu différente de celle des B. Johnson, alors que deux mois auraient pu être mis à profit pour anticiper. Ici comme en GB le principe n'est pas de prévenir mais de "retarder l'explosion" : Lits, personnel et matériel insuffisants et volontairement réduits, déjà débordés avant l’accélération de l’épidémie, incapacité à créer un réseau de distribution, à mobiliser et organiser les volontaires de quartier, absence de mesures de prévention comme le port du masque et la prise de température systématiques, absence de suivi des malades et de leur entourage, absence d’enquêtes de terrain pour déceler les incubations au moyen des kits de test ou des radios pulmonaires, absence de traitement des malades légers dans des hôpitaux dédiés… Les principes appliqués ici en France suivent les mêmes impératifs qu’en GB, avec un côté vaudeville qui ferait rire si des vies n’étaient pas en jeu : Restez chez vous et lavez-vous les mains, tenez-vous à distance, si vous êtes un malade léger restez chez vous et n’oubliez pas de vous autoriser vous-mêmes à sortir sinon on ne vous prendra pas la température mais 150 €. 10 000 policiers sont mobilisés pour cette opération grotesque de bureaucratie et d’inefficacité. Clou du spectacle, vexée de servir de bouche-trous aux municipales, la sortie d’Agnès Buzyn qui tacle sa propre équipe. Voyant le désastre sanitaire se profiler Buzyn prétend avoir vu la première ce qui se passait en Chine cherche peut-être à faire oublier sa propre responsabilité dans l’incurie de la santé publique et se met à pleurnicher devant son propre désastre puisque les stocks de masques n’ont pas été renouvelés depuis 2011 et manquent même aux soignants, que les kits de test sont très insuffisants, et qu’on pourrait en faire un roman si on ajoutait ses méfaits dans l’hôpital public. Yin Zhiguang: Quelle est la raison de l'épidémie de mensonge britannique? http://www.cwzg.cn/theory/202003/55931.html 2020-03-16 09:03 [Note de l'éditeur original] La nouvelle épidémie de pneumonie covid-19 qui se propage à l'échelle mondiale est un test de crise sévère pour les pays du monde entier. Cependant, les attitudes et les mesures des pays pour répondre à l'épidémie sont très différentes. La politique anti-épidémique lancée par le Premier ministre britannique Boris Johnson et l'exposé du conseiller scientifique en chef Sir Patrick Valence sur le principe de "l'immunité collective" ont provoqué une grande controverse au sein de la communauté internationale. Alors pourquoi la Grande-Bretagne a-t-elle adopté une telle stratégie? Dans une société qui prône une logique de marché où une minorité domine le plus grand nombre, non seulement la "base" ne peut jouer aucun rôle politique, mais aussi la "mobilisation" par le gouvernement de l'ensemble de la population ne peut être évoquée. Parallèlement, en raison du manque de protection des capacités de production industrielle au Royaume-Uni, la pénurie de fournitures médicales ne peut être résolue en peu de temps. La théorie de l'arche de Noé au Royaume-Uni, comparée au sauvetage façon "Wandering Earth" chinois, reflète les énormes différences entre les concepts d'auto-sauvetage et d'auto-assistance auxquels croit la société occidentale, et la logique de l'entraide et du collectivisme prônée par la Chine face aux catastrophes majeures. Mercredi après-midi, le ministère britannique de la Santé a publié une nouvelle annonçant 32 nouveaux cas confirmés de covid-19 au Royaume-Uni. Plus tard dans la journée, deux autres cas ont été confirmés en Irlande du Nord. Actuellement, il y a 163 cas confirmés au Royaume-Uni. Le même jour, Chris Whitdy, le médecin-chef de l'Angleterre, a déclaré qu'en raison de la croissance rapide des cas confirmés, le gouvernement avait envisagé de suspendre la diffusion d'informations épidémiques critiques telles que les cas confirmés et les zones où les cas confirmés étaient trouvés. Après avoir été annoncée, la décision a suscité des critiques unanimes de divers médias. Jeudi matin, Heidi a fait une déclaration complètement différente. Il a annoncé que le gouvernement publierait toujours des informations de diagnostic confirmées quotidiennement, mais qu'il ne publierait plus d'informations de diagnostic confirmées en temps réel. Au lieu de cela, il y aura un décalage horaire de 24 heures. Il explique qu'il s'agit de mieux confirmer l'exactitude de ces informations clés. À cette époque, plus d'un mois s'est écoulé depuis que le Royaume-Uni a annoncé la découverte du premier cluster de covid-19. Des cas de coronavirus confirmés quotidiennement au Royaume-Uni Normes de surveillance et plans de traitement excessifs basés sur l'isolement du domicile Dans un communiqué de presse jeudi 5 mars, le ministre de la Santé Matt Hancock a déclaré que le National Health Service (NHS) était "fort et efficace" pour faire face aux situations de crise. En outre, le gouvernement britannique a élaboré un plan très détaillé pour aider le NHS à répondre à l'épidémie. Quel est exactement ce plan? Selon le site Web du NHS, le dernier plan de diagnostic et de traitement du covid-19 au Royaume-Uni a été mis à jour le 27 février. Selon le plan, la réponse actuelle du NHS britannique aux cas suspects de covid-19 est un processus en deux étapes. Premièrement, le service de renseignements téléphoniques non urgents NHS 111 est utilisé pour vérifier la conformité avec les nouvelles conditions d'essai du covid-19. Jusqu'à présent, les critères de lancement du nouveau test du covid-19 sont toujours les mêmes : si vous êtes allé à Wuhan, en Chine au cours des 14 derniers jours, si vous êtes allé en Iran depuis le 19 février, dans les zones d'épidémie du nord de l'Italie et à Daegu et Qingdao en Corée du Sud. Pour ceux qui ont voyagé dans d'autres villes en Chine (y compris Hong Kong, Macao et Taiwan), en Corée du Sud, au Japon, à Singapour, en Malaisie, en Thaïlande et dans le nord de l'Italie, au Cambodge, au Laos, au Myanmar et au Vietnam depuis le 19 février, seulement De nouveaux tests de coronavirus ne peuvent pas être lancés tant que les symptômes n'ont pas été établis. Après avoir commencé la procédure de test, il est conseillé aux patients légers d'être traités à domicile ou traités par un hôpital communautaire. Les patients présentant des symptômes plus sévères commenceront à être traités pour une maladie hautement infectieuse (HCID) en attendant les résultats du test. Voie 1: Manifestations préliminaires des cas suspects Phase 1: Identification Phase 2: Coordination Cependant, selon la recommandation du NHS, tous les cas sont essentiellement isolés à la maison en attendant les résultats des tests. Ce n'est qu'après un résultat de test positif que le cas sera traité et signalé par l'Agence de santé publique anglaise. Enfin, selon ce plan, même après le diagnostic, la plupart des patients devront être isolés à domicile. Seul un très petit nombre de patients gravement malades seront admis dans des hôpitaux où des maladies hautement infectieuses sont traitées. Dans le même temps, pour ceux qui sont isolés à la maison, le plan du NHS est de recommander au personnel médical de fournir une assistance à distance via le téléphone NHS 111. NHS 111 recommande seulement le début des services d'urgence NHS 999 en cas de conditions sévères telles que des troubles respiratoires, et effectue des consultations en face à face ou une admission à l'hôpital. Cela est complètement différent de la logique de la participation communautaire de la Chine, saisissant de manière exhaustive la mesure de la température de chaque ménage et se déplaçant vers le point d'isolement centralisé, la chambre et même l'unité de soins intensifs de l'hôpital en fonction de la gravité des symptômes. On peut voir que dans le plan britannique actuel pour le covid-19, l'accent est mis sur la préservation des ressources plutôt que sur un diagnostic et un traitement proactifs. Selon la publication de l’action du gouvernement britannique publiée le 2 mars, la réponse du Royaume-Uni à la nouvelle épidémie de covid-19 est passée de «confinement» à «retard», c’est-à-dire qu’il espère ralentir le développement de l’épidémie grâce à une série d’interventions. Le but est de gagner du temps pour le NHS en espérant que la recherche sur les vaccins pourra faire des progrès et que la température plus chaude pourra jouer un rôle dans la prévention de la propagation du virus. Bien sûr, le Premier ministre Boris a clairement indiqué que les mesures d'intervention ne comprennent pas actuellement des méthodes telles que la fermeture des écoles et la réduction des rassemblements, ce dont la Chine a déjà prouvé l’efficacité dans la pratique. Le ministre de la Santé Hancock a également réitéré le point de vue du Premier ministre le 5 mars. On pense que "la fermeture des écoles primaires, secondaires et primaires" non seulement "n'a pas de valeur médicale à ce stade, mais génère également d'énormes coûts socio-économiques". Par conséquent, à ce jour, bien que le Royaume-Uni ait placé l'alerte du covid-19 à «élevée», la principale action de la politique de santé publique est de promouvoir vigoureusement l'importance de se laver fréquemment les mains. NHS submergé par la réduction du financement Le NHS britannique est-il vraiment aussi puissant et efficace que le secrétaire à la Santé l'a dit? Le 3 mars, un médecin du service de soins intensifs a écrit dans le Guardian, déclarant clairement que face à la nouvelle épidémie de couronne, le NHS n'était absolument pas préparé. Selon les statistiques actuelles, 30 à 60% de la population du Royaume-Uni seront infectéé par la nouvelle couronne. Parmi ceux-ci, 1 patient sur 7 peut nécessiter une hospitalisation. Parmi ces patients, un patient sur cinq peut être gravement malade et nécessiter un équipement de soins intensifs. Selon les normes du NHS, chaque lit intensif a besoin de 1 à 2 infirmières. Un rapport d'enquête en 2018 a également souligné qu'environ les trois cinquièmes de tous les lits de soins intensifs sont des lits inutiles qui ne peuvent pas être affectés des infirmières de soins intensifs correspondantes. Dans tous les établissements de soins intensifs, le taux d'occupation critique en Irlande du Nord et au Pays de Galles est de 95%, en Écosse de 84% et en Angleterre d'environ 87%. En revanche, lorsque l'épidémie de covid-19 de Wuhan a éclaté, le personnel médical de première ligne, les travailleurs, les soldats, la police et les secours d’urgence de la société tout entière, en seulement 10 jours, ont augmenté le nombre de lits de soins intensifs à Wuhan de 1000. En fait, dès la pandémie de grippe de 2009, la capacité du NHS à traiter a été sévèrement testée. Dans le même temps, sous l'influence des efforts de lobbying social pour promouvoir la privatisation du NHS et la réduction continue de la santé publique par le gouvernement, et par le Brexit qui a commencé en 2016, le système du NHS déjà submergé a fait l'objet de réductions de personnel et de subventions, soumis à une grande pression. Les médecins et les infirmières de premier niveau ont également suivi des grèves ces dernières années en raison des longues heures de travail et des bas salaires. De nombreuses familles britanniques financièrement aisées ne veulent pas non plus attendre le NHS. Ils n’arrivent à recevoir des soins médicaux de spécialistes, et ont opté pour une assurance médicale privée. Le NHS opérant sous une pression aussi extrême aura naturellement du mal à jouer un rôle face à cette nouvelle épidémie de covid-19. Avec des ressources aussi limitées, le Royaume-Uni a même commencé à discuter de la façon d'allouer les ressources limitées par le biais du protocole des trois sages, face à une vague de critique qui pourraient survenir des patients. C'est-à-dire que si les hôpitaux ont des ressources limitées pour les patients gravement malades, elles peuvent être réparties conjointement par les trois médecins décideurs et les ressources seront allouées aux patients les plus susceptibles de se rétablir. En d'autres termes, il est encore plus difficile pour les patients plus âgés et souffrant de maladies basiques, c'est-à-dire les principales victimes du covid-19, d'obtenir les ressources vitales nécessaires. Coronavirus: les médecins reconnaissent que les patients les plus faibles pourraient se voir refuser des soins vitaux en raison d'un financement insuffisant du NHS "Soyez assez courageux pour accepter ce malheur" , car c'est mieux pour l'économie On peut constater que face à cette épidémie, le gouvernement britannique, et même la plupart des pays de l'OCDE, ont choisi une voie complètement différente de l’orientation anti-épidémique chinoise, en particulier après la quarantaine de Wuhan. L'objectif de leur plan est d'assurer la stabilité du moral dans le public, d'éviter de prendre les mesures quotidiennes et d'éviter une consommation excessive de ressources médicales. Le besoin de protéger l'économie est plus grand que le besoin de protéger des vies. Pour ces pays de l’OCDE, le modèle de sauvetage total anti-épidémique de la Chine est vraiment une opération qui ne peut pas être copiée. Tout d'abord, la résistance totale à l’épidémie de la Chine montre cette fois les fortes capacités de mobilisation populaire de la Chine. Dans une société qui promeut fortement la réussite individuelle, préconise une logique de gouvernance descendante, sous la direction d’un petit nombre, et une logique de marché à grande échelle, non seulement la "base" ne peut jouer aucun rôle politique, mais la "mobilisation" par le gouvernement de l'ensemble de la population est encore plus irréalisable. À en juger par le modèle britannique de prévention des épidémies, il existe également un plan de promotion des relations publiques qui correspond au plan d'action de l'agence gouvernementale formulé le 3 mars. Le contenu clé de la propagande publicitaire est de promouvoir le lavage des mains contre la toux et les éternuements à l'ensemble du peuple. Annonces de santé publique pour se laver les mains au Royaume-Uni En revanche, la propagande sur le lavage des mains produite par de nombreux hôpitaux et CDC locaux en Chine est plus nuancée et indique clairement à chacun les étapes correctes du lavage des mains Et en raison du manque de participation de la base, la méthode britannique de promotion de ces mesures ne peut utiliser que l'expérience de "propagande de relations publiques" tirée des campagnes électorales. Cependant, paradoxalement, l'un des moyens les plus efficaces pour attirer l'attention des gens dans les campagnes de relations publiques de campagne est le sentiment de crise. L'efficacité de cette approche a été pleinement démontrée au cours des années précédentes de la campagne de Boris pour promouvoir le Brexit. Cependant, dans ce travail anti-épidémique, éviter la panique des gens est également au centre du travail, ce qui oblige le gouvernement à travailler dur pour créer un environnement "effrayer – rassurer - effrayer" dans la politique publique. C'est pourquoi au Royaume-Uni, le nombre de diagnostics confirmés a bondi de près de 40% du jour au lendemain, avec trois cas de sources d'infection inconnues. Le Premier ministre Boris et le ministre de la Santé Hancock ont également déclaré au public qu'ils n'envisageraient toujours pas d'annuler des concerts et des événements sportifs à grande échelle, ni les rassemblements. Le 5 mars, Boris a déclaré sur ITV : [ "La fermeture des écoles et l'arrêt des événements majeurs ont peu d'effet sur la prévention de la propagation du virus." Il a même souligné que "vous pouvez accepter courageusement (que le virus se propage) ce malheur et ne pas prendre trop de mesures sévères pour permettre à la maladie de se développer naturellement dans la population." La nécessité de "trouver un équilibre" entre le développement économique et la prévention des épidémies. C'est exactement la même chose que l'argument de l'hôte américain de CNBC Rick M. Sanuki, qui "a donné le nouveau virus de covid-19 de manière proactive à tout le monde" et a ensuite laissé les maudits mourir. . Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'exprime dans les questions des Communes La partie en surbrillance de l’image est une citation de la BBC citant la déclaration "courageuse au virus" de Johnson dans l’émission ITV Morning News. Le commentateur de CNBC, Rick Samuel, a déclaré que [i]"laisser tout le monde gagner un nouveau championnat est plus avantageux pour le marché" [/i] Par rapport à la "propagande de relations publiques" pour souligner que la toux et les éternuements doivent être couverts, la méthode de protection la plus efficace est sans aucun doute comme la Chine, d’encourager tout le monde à porter un masque pour se protéger. Cependant, sur cette question, la Grande-Bretagne, les États-Unis et l'Europe ont une fois de plus adopté une position constante, soulignant que les masques n'ont aucune "valeur scientifique" prouvée pour la protection contre le covid-19. Cela conduit au deuxième aspect des raisons pour lesquelles les opérations de prévention complète des épidémies en Chine sont difficiles à «copier», à savoir le manque de protection des capacités de production industrielle. Bien que le Royaume-Uni n'indique pas clairement l'ampleur du déficit dans l'inventaire national ses masques, comme le font les États-Unis, selon la situation actuelle les masques sont difficiles à trouver sur le marché britannique, même si le Royaume-Uni veut encourager les gens à porter des masques, le marché n'est pas disponible. En plus de masquer les pénuries, les désinfectants jetables dans les principaux supermarchés et sites de vente en ligne au Royaume-Uni sont en rupture de stock depuis la semaine dernière. Les prix des désinfectants pour les mains jetables sur Amazon et eBay ont augmenté de 5 à 10 fois. À partir de ce mercredi, les produits tels que les tissus désinfectants, et les désinfectants pour les mains dans les grands supermarchés ont également commencé à se vendre, et de nombreuses entreprises ont commencé à restreindre l'achat de ces produits. De nombreux grands supermarchés ont également commencé à manquer de papier hygiénique, de désinfectants pour les mains et de rayons de médicaments antipyrétiques. En outre, le ministre de la Santé n'a souligné que le 5 mars que des réunions ont eu lieu avec les dirigeants de tous les grands supermarchés du Royaume-Uni pour s'assurer qu'il n'y aura pas de problèmes d'approvisionnement alimentaire pendant l'épidémie. Dans le même temps, le supermarché offrira des services de livraison à domicile à tous les patients traités isolément à domicile. En conséquence, dans les premières nouvelles de la BBC du 6 mars, les grands supermarchés ont clairement indiqué qu'ils n'avaient jamais eu de tels contacts avec le ministre de la Santé. Dans le même temps, avec les capacités de livraison existantes, il est impossible de livrer les patients à domicile de manière isolée. Cette nuit-là, il y eut une ruée pour acheter du papier toilette, des pâtes, de la nourriture en conserve et des produits frais dans les supermarchés en Grande-Bretagne. Les fournitures des supermarchés britanniques ont été coupées Dans le même temps, alors que l'épidémie a éclaté dans de nombreux pays d'Europe, les pays européens ont également inclus les masques dans la liste des interdictions d'exportation ou des restrictions d'achat. En revanche, dans le cas d'un approvisionnement restreint à Wuhan, les provinces du pays ont apporté une aide urgente et complète, déployé rapidement des forces logistiques et aidé le Hubei à combler le manque de ressources médicales et de produits frais dans un très court laps de temps. Pour l'Europe, non seulement ils n'ont pas les conditions institutionnelles, mais ils n'ont pas non plus les conditions pour que la capacité de production industrielle puisse réaliser ce que fait la Chine, où les provinces peuvent non seulement veiller à fermer autant que possible les frontières provinciales, à réduire le nombre de cas importés, mais aussi à mobiliser des ressources, pour un secours ponctuel complet. Compter sur l'engagement total des militaires à participer aux secours civils en cas de catastrophe, à la construction de locaux et au déploiement de médecins militaires n'est possible qu'avec des "soldats chinois" aux caractéristiques chinoises. Pour les troupes européennes et américaines «modernes» qui mettent l'accent sur le professionnalisme, la spécialisation et la spécialisation dans la guerre de défense nationale, sans parler des illusions. Ce ne sont pas du tout des devoirs de la même classe, ne pensez pas à les copier. Face à des catastrophes majeures, la Grande-Bretagne a suivi la route de l'arche de Noé et a interprété une histoire de "2012". C'est-à-dire qu'avant la catastrophe, tout le monde prétend être aussi sûr que possible. Au moment de la catastrophe, l'accent est mis sur les ressources limitées pour sauver des vies, de sorte que seuls quelques privilégiés pourraient être traités. La fin de la journée arrive, le bateau de sauvetage a un espace limité, ceux qui sont à bord sont vivants, et les autres ne peuvent que confesser leur âme et demander la bénédiction. En revanche, face aux catastrophes majeures précédentes, la Chine a démontré une logique d'entraide et de collectivisme sous forme d'isolement et de délocalisation. Ainsi, même face à une catastrophe mondiale, la réponse instinctive des Chinois est celle illustrée dans le film de science-fiction "Wandering Earth" (Terre errante). Le soleil vieillissant, la terre est poussée par des propulseurs vers Mars, et grâce à un sauvetage héroïque in extremis, les peuples s'entraident et réalisent finalement "le ciel bleu errant avec leurs maisons". . Ceux qui ont créé cet exploit collectif c’est tout le personnel médical héroïque, sacré, mais incomparablement simple et les ouvriers qui sont en première ligne et qui prennent leur destin en mains, chacun de nous qui s'enferme à la maison, les patients extrêmement optimistes qui luttent pour survivre dans leur chambre et l'unité de soins intensifs, ainsi que les nombreuses personnes ordinaires qui sont malheureusement décédées. Merci de nous avoir permis de vivre cette époque.
Edité le 18-03-2020 à 00:18:33 par Xuan |
| | Posté le 18-03-2020 à 06:21:41
| Xuan a écrit :
... Le Parti communiste français propose, dans cet esprit, que se mette sans délai en place une instance, un Comité d'urgence nationale , où les forces politiques ainsi que les organisations syndicales et professionnelles se retrouveront. Car la gravité de la situation impose la transparence totale avec l'ensemble des forces vives du pays. Le Parlement doit aussi être réuni, sous des formes à définir, pour prendre les décisions exceptionnelles que la situation exigera. ... |
Toujours dans l'esprit d'équipe avec des " partenaires ", politiques, syndicaux, patronaux en oubliant les autorités religieuses qui vont réclamer leur siège à l'approche de Pâques. Déclaration lamentable, souhaitons un prompt rétablissement aux dirigeants du PCF, cela fera le plus grand bien!. |
| | | | Posté le 18-03-2020 à 11:39:41
| Tu penses qu’en France, la police devrait prendre la température des gens dans la rue et que ça suffirait pour les faire rentrer chez eux ? |
| | Posté le 18-03-2020 à 12:21:43
| Il ne s'agit pas de faire rentrer les gens chez eux, certains déplacements restent nécessaires, mais dans ce cas il serait évidemment plus utile de contrôler la température lors des déplacements plutôt que de faire remplir des autorisations qui ne servent strictement à rien. Je ne dis pas que ce sont les flics qui fassent ces contrôles, je ne veux pas faire de copier -coller. On ne sait jamais, s'ils confondent le thermomètre et le flash ball... En Chine ce sont des employés d'Etat, ou des volontaires qui effectuent ces contrôles. |
| | Posté le 18-03-2020 à 12:39:42
| Moi les flics du coin avant de fermer les magasins il ont raclé un max de provisions. Et puis bon toutes la police n'est pas corrompu malgré le lavage de cerveau ambiant !
Edité le 18-03-2020 à 12:40:43 par Plaristes |
| | | | Posté le 18-03-2020 à 13:26:56
| EXIGEONS LA PROTECTION DES SOIGNANTS ! Exigeons les protections indispensables des personnels soignants : des masques, des combinaisons, du gel, des produits désinfectants. Vive le soutien populaire aux médecins, infirmières, aides soignants, personnel d'entretien. EXIGEONS LA PREVENTION POUR LE PEUPLE ! Exigeons des masques pour tous, la mesure de la température dans les déplacements, les kits de test. Exigeons la prévention, le contrôle sanitaire des populations sans attendre les signes d'infection, le nettoyage des lieux publics. |
| | Posté le 18-03-2020 à 14:10:14
| D'abord sa présentation fait un peu amateur pour être franc. Le "document officiel" concerne seulement une recherche conjointe contre les maladies émergentes et pas des recherches pour en créer. Ensuite on peut tout aussi bien s'interroger sur la fermeture en juillet 2019 de l'Institut médical Top Secret de l'armée américaine pour les maladies infectieuses qui a été fermé , à Fort Detrick. En août 2019, une "grippe" à grande échelle a tué plus de 10 000 personnes aux États-Unis. En octobre 2019, les États-Unis ont organisé le 201-Global Epidemic Exercise avec la participation du directeur adjoint de la Central Intelligence Agency. Robert Redfield, directeur des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), a reconnu devant le House Oversight Committee mercredi que certains Américains qui semblaient être morts de la grippe étaient positifs pour le nouveau coronavirus dans un diagnostic post mortem. Le directeur des Centers for Disease Control des États-Unis a été arrêté. Ce qui a donné lieu à une pétition. Puis toute trace a été effacée d'internet. Moi je conseille d'être prudent parce que les bruits qui traînent c'est comme les virus.
Edité le 18-03-2020 à 14:11:15 par Xuan |
| | Posté le 18-03-2020 à 15:21:55
| Oui présentation ulrta amateur mais pour être sûr le camarades et moi on demandé de rencontrer l'équipe de recherche qui a bossé pour nous (en espérant qu'ils ont bossé les 300 pages..) "Le "document officiel" concerne seulement une recherche conjointe contre les maladies émergentes et pas des recherches pour en créer. " Les labo P4 sont épée et bouclier, l'institut pasteur et son homologue allemande jouaient déjà ce rôle dans la première guerre mondiale. J'ai étudié comment fonctionnait les labos P4 au lycée. Si il sont calé on diffuse Si c'est 11 septembre genre on a les cartes d’identités ça fait un peu louche, mais tout le reste on part en couille (délire avec les explosifs..).. Ont laisse tomber.. Ils doivent prouver que le virus sras cov-1 est resté stable jusqu'en 2017. Et que les mutations permettant le passage de l’animal à l'homme rapidement Et les implication de Madamme Buzin et Monsieur Lévy dans l'affaire... |
| | Posté le 18-03-2020 à 16:26:27
| Méfiance j'ai vu ce genre de vidéo et ça sent le complotisme à plein nez, ça ne sert aucunement notre cause, bien au contraire ça participe à la confusion et sera un prétexte pour rejeter toute réflexion comme l'indique très justement Michel Collon. |
| | | | Posté le 18-03-2020 à 19:17:25
| J'invite à signer la pétition https://syndicoop.fr/ufmict/petition-covid/ [PÉTITION URGENTE] COVID-19 : Donnez du matériel de protection à nos soignants ! Vincent PORTEOUS a lancé cette pétition adressée à ministère de la santé Exposés en toute première ligne à l’épidémie de Covid-19, de très nombreux soignants de toutes professions et de tous secteurs n’ont pas suffisamment de matériels de protection à disposition. D’autres n’ont que du matériel inadapté. Les contaminations de professionnels sont nombreuses et risquent de se multiplier. La situation n’a pas été anticipée par les autorités de santé et les stocks des hôpitaux, soumis à la loi du flux-tendu, sont insuffisants. Ceux de l’État, non renouvelés depuis l’épidémie H1N1, ne sont pas en mesure de palier cette carence. Les soignants ont besoin de ces matériels (gels hydro-alcooliques, masques, lunettes de protection et tenues adaptées) pour pouvoir continuer à délivrer les soins nécessaires à tous, aussi longtemps que la situation sanitaire l’exigera. Une priorité nationale absolue doit être donnée à leur équipement. Exigeons-le du gouvernement et du ministère de la santé. Les soignants sont et seront toujours là pour vous et vos proches, donnez leur votre soutien et votre reconnaissance en signant et en faisant signer massivement cette pétition. |
| | Posté le 18-03-2020 à 20:56:17
| Covid-19 : le gouvernement accusé d'être responsable de la pénurie de masques des personnels de santé https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/covid-19-le-gouvernement-accus%c3%a9-d%c3%aatre-responsable-de-la-p%c3%a9nurie-de-masques-des-personnels-de-sant%c3%a9/ar-BB10GTbd Cédric Mathiot, Fabien Leboucq 03/03/2020 Les autorités françaises, qui avaient décidé il y a plusieurs années de ne plus stocker ce type de masques, n'ont passé commande que fin février. Trop tard, dénoncent les médecins, qui seraient en première ligne dans la lutte contre une éventuelle épidémie. L’Etat est-il responsable du manque de masques FFP2 dont doivent s’équiper les personnels soignants pour se protéger d’éventuelles contaminations par des patients ? Face à la pénurie, qui frappe surtout les médecins de ville, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé le 23 février la commande de plusieurs dizaines de millions de ces masques. Une réunion a eu lieu jeudi avec plusieurs fabricants. Ces derniers ont répondu à l’appel d’offres, le marché n’est encore qu’en cours d’analyse. Et les masques ne sont annoncés que pour dans trois ou quatre semaines. Preuve que le sujet est brûlant, Emmanuel Macron a annoncé ce mardi la réquisition de «tous les stocks et la production de masques de protection », ajoutant : «Nous les distribuerons aux professionnels de santé et aux Français atteints par le coronavirus.» Mais encore faut-il qu’il y ait des stocks. Depuis une semaine, de nombreux articles de presse locale font état de l’inquiétude des soignants, qui se mue en reproches. Dans le Télégramme, un médecin déplore ainsi un «retard à l’allumage» des autorités : «Nous sommes allés chercher des masques dans les magasins de bricolage, le seul endroit où il en reste ! J’ai trouvé des masques pour la peinture. Je suis en colère, d’autant que, dans mon cabinet, on a reçu un patient [potentiellement atteint] par le coronavirus. Quand je vois quelqu’un qui tousse dans ma salle d’attente, je sors pour moi un masque de bricolage pour me protéger des postillons, mais je n’ai rien pour le patient. Et après on va nous mettre en quarantaine si on trouve un patient suspect ? L’ARS dit tout mettre en œuvre pour améliorer la situation dans les meilleurs délais, sauf qu’ils ont un mois de retard.» «C’est du bricolage» Dix millions de masques ont bien été déstockés et seront distribués cette semaine aux médecins via le réseau des pharmacies, mais il ne s’agit que de masques chirurgicaux, des masques anti-projections que les malades ou possibles malades doivent porter pour ne pas contaminer leur entourage. «Ce n’est pas notre besoin. Ce dont nous avons besoin, c’est de FFP2» , déplore Jean Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français, qui craint pour la suite, évoquant un «déficit d’anticipation par rapport à la situation épidémique redoutée». «En cas d’épidémie, seuls les malades les plus graves seront hospitalisés, les autres patients resteront à la maison. Il faudra les soigner à domicile. Et les médecins seront alors en première ligne. Mais avec quelles protections ?» Même son de cloche du côté du Syndicat des jeunes médecins, qui s’étonne aussi du retard pris. «Les recommandations, dès janvier, nous indiquaient les protections nécessaires : les masques FFP2, mais aussi les lunettes, des blouses. Mais aucune précision n’a été donnée sur la manière dont nous pouvions nous procurer ces équipements.» Lors d’une conférence téléphonique avec des représentants des personnels de santé, hier, Jerôme Salomon, le directeur général de la santé, s’est voulu rassurant, selon un participant : «la double protection suffit» , aurait-il déclaré. A savoir un masque chirurgical pour le patient, et un pour le médecin. «C’est du bricolage, tranche Jean-Paul Ortiz, qui en veut pour preuve ce qui avait été fait lors de l’épisode du H1N1. Les médecins avaient reçu dans leur cabinet des masques FFP2 et des lunettes dans des kits.» Ironie de l’histoire, ces dernières semaines, certains médecins, faute de pouvoir se procurer des masques, sont allés piocher dans ces vieux stocks de FFP2 distribués il y a plus de dix ans, bien que périmés depuis de longues années. Si l’Etat n’a pas distribué de masques de type FFP2 dans le cadre de la prévention du Covid-19, c’est qu’il n’y en a plus dans les stocks de la réserve stratégique L’Etat a en effet décidé il y a une dizaine d’années de ne plus conserver ce type de matériel. Ce qu’explique un rapport sénatorial de 2015 : «Une nouvelle doctrine du SGDSN [le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, ndlr] a d’ores et déjà établi que le stock national géré par l’Eprus [l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires] concernerait désormais uniquement les masques de protection chirurgicaux à l’attention des personnes malades et de leurs contacts, tandis que la constitution de stocks de masques de protection des personnels de santé (notamment les masques FFP2 pour certains actes à risques) était désormais à la charge des employeurs.» Le même rapport raconte ainsi qu’il a été décidé après 2010 «de ne pas renouveler certains stocks arrivant à péremption, par exemple» , les autorités se justifiant par «la plus grande disponibilité de certains produits et de leur commercialisation en officine de ville ou du transfert de la responsabilité de constituer certains stocks vers d’autres acteurs (par exemple, les établissements de santé et les établissements médico-sociaux pour les masques de protection FFP2 de leurs personnels)» . Choix stratégiques erratiques Problème : si les pharmarcies avaient effectivement des masques, les particuliers se sont rués dessus dès les premiers jours. Dès fin janvier, il était très difficile de se procurer les fameux masques protecteurs. Pourquoi, dès lors, avoir attendu la fin février pour envisager une commande de FFP2 ? «La situation évolue de jour en jour» , nous a simplement répondu la Direction générale de la santé en fin de semaine dernière. «On peut comprendre que les autorités n’aient pas voulu affoler la population avec des annonces précoces, mais la prise en compte des médecins libéraux dans l’affaire a été tardive» , explique Jean-Paul Ortiz. «C’est tard, juge aussi Laurent Suissa, directeur général de Segetex-eif, l’un des principaux producteur français, via sa filiale Valmy. Depuis janvier, nos carnets de commandes se remplissent, pour des semaines, voire des mois. C’est dur de trouver de la place pour de nouvelles commandes.» Ironie de l’histoire, un des gros fabricants français est largement occupé par la fabrication de masques pour le NHS (National Health Service) britannique, qui a passé commande avant les autorités françaises. «Ça fait six semaines qu'on dit aux autorités qu’il va y avoir un problème» , assure Nicolas Brillat, directeur de l’exploitation de Valmy. Ce retard à l’allumage est d’autant plus préjudiciable qu’il s’inscrit dans un marché international très tendu du fait du risque de pandémie mondiale. «La région de Wuhan, épicentre de la contagion, est aussi la région de la production des masques de protection. Les sites sont à l’arrêt» , explique Laurent Suissa. Les autorités françaises ont décidé de se tourner notamment vers les producteurs français. Mais des choix stratégiques erratiques des dernières années ne facilitent pas les choses. En 2005, dans le cadre du plan de prévention de la pandémie de grippe aviaire, décision avait été prise de créer une filière hexagonale, mobilisable plus facilement en cas de crise sanitaire. Cinq entreprises françaises avaient été retenues par le ministère de la Santé pour fabriquer des masques respiratoires. Parmi elle, l’industriel Thuasne, qui avait même inauguré un nouvel atelier dédié aux masques sur son site à Heyrieux (Isère). Mais le choix, après 2010, de ne plus renouveler les stocks a mis un coup d’arrêt à la production, obligeant dans certains cas l’arrêt complet des machines. « Nous voudrions participer à la relance de cette production en France, mais nous avons depuis revendu les machines qui n’étaient plus utilisées» , a expliqué aux Echos Laurent Martinet, le directeur des opérations de Thuasne. «Les entreprises n’ont plus été alimentées en commandes, et celles qui ont continué n’ont pu conserver les niveaux d’effectifs. C’est forcément plus difficile de se relancer ou de monter en cadence aujourd’hui» , abonde Laurent Suissa, dont l’entreprise Segetex-eif, a racheté le producteur Valmy au bord de la faillite en 2017. D’autres acteurs le disent de façon moins diplomate. «C’est formidable qu’ils se rappellent qu’on existe. Quand il faut laisser crever les sociétés on peut compter sur eux, aujourd’hui ils sont bien contents qu’on soit là.» |
| | Posté le 18-03-2020 à 21:13:03
| Déclaration du réseau faire vivre. Le PCF n'avait pas réclamé le report des élections au premier tour. La solidarité populaire face au coronavirus par Pierre Alain Millet DANIELLE BLEITRACH 18 MARS 2020 http://histoireetsociete.com/2020/03/18/la-solidarite-populaire-face-au-coronavirus-par-pierre-alain-millet/ L’adresse originale de cet article est https://levenissian.fr/La-solidarite-populaire-face-au-coronavirus Comme d’habitude Pierre Alain Millet me parait dire ce qui devrait être la position des communistes et qui n’est d’ailleurs pas éloignée de celle que dans la réalité ils adoptent. Oui il faut mobiliser nos forces contre ce virus, sans pour autant suivre aveuglement celui qui se présente comme un général pour mieux faire oublier dans quelle impasse il a conduit le pays, mais lisez plutôt … (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société Mardi 17 mars 2020,
______________________ Écrit dans la journée précédent l’intervention de Emmanuel Macron… proposition pour une expression forte des communistes Le président aura encore parlé aux Français ce lundi 16 mars au soir. Depuis des semaines, le gouvernement communique et prend des décisions en retard sur l’épidémie. En Janvier, la ministre de la santé affirmait « le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible » Il y a 10 jours, les messages sanitaires en restaient aux « gestes d’hygiène », se laver les mains, tousser dans son coude, utiliser des serviettes jetables… Pourtant, tout le monde disait déjà que la France connaîtrait la même évolution que l’Italie. Le jeudi 12 mars, coup de semonce, fermeture des écoles. Pourtant, le premier tour est maintenu… dans ces mêmes écoles. Le samedi 14 mars, veille du premier tour, le premier ministre annonce la fermeture de tous les commerces hors santé et alimentaire. Tout le dimanche, les rumeurs sur une mesure encore plus forte de confinement total circulent favorisant ainsi l’abstention. Le gouvernement demande de ne pas rendre visite aux personnes agées, mais dans les EPHAD et maisons de retraites, chacun sait qu’elles ont besoin de ces contacts sociaux et familiaux pour ne pas être affaiblies par la solitude. Ce lundi 16 mars, les annonces d’entreprises fermant leur sites se succèdent (automobile…), les voyagistes et les compagnies aériennes annulent leurs prestations. On va vers un arrêt généralisé de l’activité. Macron annoncerait le report d’une manière ou d’une autre du deuxième tour des élections. Chacun s’interroge, est-il plus dangereux d’aller à la boulangerie qu’au bureau de vote ? Si un confinement complet est décidé, que faut-il faire ? Dans les parcs et squares, dans les grandes surfaces, le public se promène toujours en masse, sans règles de sécurité ou presque ! L’épidémie est sur la fin en Chine avec un bilan de moins de 100 000 malades et 3200 morts. Cela permet de mieux mesurer le risque quand l’état réagit rapidement. Rapporté à la France, cela représenterait 5000 malades et 150 morts [1]. On les a déjà dépassés alors que l’épidémie commence, pourquoi ? Pourquoi n’avons nous pas partout des tests, des contrôles de température ? On nous explique qu’il ne faut pas « engorger » le système de santé publique, que seules les personnes jugées à risque seront testées et prises en charge. Mais personne ne nous annonce d’action urgente pour augmenter le nombre de lits ! La chine a construit plusieurs hôpitaux en quelques jours pour répondre à ses besoins. Et la France ? Cette situation crée des tensions entre les Français les plus inquiets, demandant des mesures plus strictes pour réduire tout risque, considérant que le coronavirus nous met dans une situation qui relève de l’état d’urgence, et ceux qui vivent les contraintes comme injustes, doutant de leur équité et craignant des motivations politiciennes en arrière-plan, se demandant si les médias n’en rajoutent pas, si le gouvernement n’en profite pas pour renforcer un pouvoir autoritaire. Le sentiment que le gouvernement hésite et retarde conduit à craindre qu’il minimise ou exagère, qu’il ne nous dise pas toute la vérité. C’est très dangereux dans un pays ou la fracture sociale et politique n’a jamais été aussi grande. Le gouvernement nous a mis dans une situation contradictoire en maintenant le premier tour des élections le 15 mars. Quand un électeur s’abstient parce qu’il ne veut pas voter, ou parce qu’il préfère faire autre chose, il fait un choix, mais quand il ne peut participer par peur ou inquiétude devant les messages des autorités, il est empêché de voter ! Résultat, des maires auront été élus le 15 mars avec des participations très faibles et ne l’auraient peut-être pas été avec une participation normale. Le gouvernement doit trancher entre deux mauvaises solutions, maintenir le deuxième tour avec des mesures d’accompagnement beaucoup plus importantes, ou reporter le deuxième tour, ce qui interroge sur les résultats du premier et sur la légitimité des élus sortants et des élus du premier tour… Le gouvernement devra assumer cette responsabilité et en tirer les conséquences sur ses erreurs. Car ce dont nous avons besoin en urgence, c’est d’une rupture brutale avec la « politique pour les riches » qui caractérisait les réformes Macron. La privatisation de ADP et la réforme de l’assurance chômage sont reportées. Il faut faire de même sur la réforme des retraites et mobiliser toutes les forces sociales sur l’action contre l’épidémie. Les communistes demandent des clarifications rapides – Tous les salaires, dans le public comme dans le privé, doivent être garantis. Le coût ne doit pas être reporté sur nos impôts futurs, mais financé par un emprunt public obligatoire pour les hauts revenus et grandes fortunes. – Les prix de tous les produits de première nécessité doivent être encadrés, leurs stocks doivent être mis sous contrôle d’un système de suivi public transparent, avec si nécessaire un rationnement des ventes. – La bourse doit être fermée pour bloquer toute attaque contre des entreprises françaises en difficulté. Un plan public d’investissement dans les activités critiques (santé, environnement, énergie, mobilité, sécurité…) doit être décidé pour relancer l’économie et garantir notre souveraineté. – Un plan d’urgence pour l’hôpital public doit être décidé, avec l’abandon immédiat des réformes encours, l’ouverture rapide de lits, le recrutement de personnels de soutien et l’approvisionnement en matériels de réanimation, respiration, d’urgence… Cette crise sanitaire révèle les carences que notre pays connaît suite aux politiques d’austérité au service des plus riches. Il nous faut des services publics en capacité de répondre aux besoins de la population. Elle révèle aussi l’importance de la sécurité sociale qui permet de traiter chaque personne malade, « quoi qu’il en coûte » comme l’a dit le président dans un formidable aveu. Elle sert aussi d’amortisseur à la situation économique du pays. Les communistes appellent les Français au respect des règles proposées par les médecins pour faire reculer l’épidémie, à la solidarité contre le chacun pour soi, à la rigueur et la transparence contre les rumeurs et fausses nouvelles, à l’action collective contre le repli sur soi.
Edité le 18-03-2020 à 22:52:06 par Xuan |
| | Posté le 18-03-2020 à 21:14:29
| (COVID-19) L'OMS appelle à intensifier les tests de dépistage de coronavirus http://french.xinhuanet.com/2020-03/17/c_138884942.htm GENEVE, 16 mars (Xinhua) -- Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé lundi à tous les pays dans le monde d'intensifier les tests de dépistage de coronavirus comme meilleur moyen de ralentir la progression de la pandémie de COVID-19. "Vous ne pouvez pas combattre un incendie les yeux bandés. Testez, testez, testez", a souligné M. Tedros lors d'un point de presse à Genève, précisant qu'il fallait "tester chaque cas suspect de COVID-19". "S'ils sont positifs, isolez-les et découvrez avec qui ils ont été en contact étroit jusqu'à deux jours avant l'apparition des symptômes et testez également ces personnes", a-t-il insisté. L'OMS souligne avoir constaté, au cours de la semaine dernière, "une escalade rapide" des cas de COVDI-19. "Nous avons constaté une escalade rapide des mesures de distanciation sociale, comme la fermeture d'écoles et l'annulation d'événements sportifs et autres rassemblements. Mais nous n'avons pas vu d'escalade assez urgente dans les tests, l'isolement et la recherche de contacts, qui sont le pilier de la réponse face au virus", a dit M. Tedros. "C'est la crise sanitaire mondiale la plus importante de notre époque", a-t-il estimé, ajoutant que les jours, les semaines et les mois à venir seront "un test de notre détermination, un test de notre confiance dans la science et un test de solidarité". Selon lui, l'OMS a expédié près de 1,5 million de tests dans 120 pays, "pour augmenter la disponibilité des tests pour ceux qui en ont le plus besoin". Le coronavirus a tué 6.470 personnes dans le monde et le nombre de cas de contamination s'établissait lundi après-midi à 164.837. Par ailleurs, il y a désormais plus de décès recensés ailleurs dans le monde (3.252) qu'en Chine (3.218 morts) qui semble avoir désormais enrayé la propagation du virus (27 nouvelles contaminations dimanche). |
| | Posté le 18-03-2020 à 22:50:53
| Juste une parenthèse pour compléter ce que j'ai dit sur Fort Detrick, et qui a fait l'objet d'une déclaration surprenante de Lijan Zhao, porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, signalée par exemple sur le site entelekheia. "...dans une démarche inédite dans la diplomatie chinoise habituellement toute en retenue, le même Lijian Zhao a publiquement accusé les USA de mensonge sur l’origine du coronavirus. Dans la vidéo commentée par Zhao ci-dessous, le directeur du Center for Disease Control (CDC) des USA, Robert Redfield, admet publiquement que des morts américains attribués à la grippe, cette saison, ont pu décéder du Covid-19..." Evidemment la déclaration a été qualifiée de fake news, mais d'habitude les représentants chinois sont plutôt réservés et n'avancent rien gratuitement. Est-ce juste pour couper court aux accusations réitérées de Trump et Pompeo sur le "virus chinois" ? Alors je reste réservé aussi là-dessus. |
| | Posté le 18-03-2020 à 22:57:54
| Concernant l'envoi d'un million de masques par la Chine à destination de la France , il faut ajouter qu'il s'effectue sous forme de don et que le colis comprend aussi des combinaisons et des gants médicaux. Cette fois il n'y a pas de spécialistes pour accompagner cet envoi, comme ce fut le cas en Italie ou en Espagne, mais la Chine est prête à en envoyer si la France le demande. L'ambassadeur de Chine a signalé que la France avait elle aussi envoyé du matériel en Chine, au plus fort de l'épidémie à Wuhan. vidéo
Edité le 18-03-2020 à 23:07:28 par Xuan |
| | Posté le 18-03-2020 à 23:37:04
| Ci-dessous un témoignage du journaliste reporter de "Le média indépendant", quelques heures avant d'avoir été pris en charge par le personnel soignant et transporté à l'hôpital. Nos pensées l'accompagnent. vidéo Plutôt désolant de le voir dans cet état. Il dénonce la situation réelle, l'absence de prévention, l'arrêt des tests sauf dans les cas graves, l'absence de prise en charge et l'abandon des malades jusqu'à un stade avancé de l'infection, et il appelle à se protéger, à mettre des masques. |
| | Posté le 19-03-2020 à 18:21:04
| Je signale le Compte-rendu de la CGT, suite aux réunions avec ls ministères, et les questions à la ministre du Travail Compte-rendu des réunions entre les différents ministères des 17 et 18 mars 2020 Note aux organisations - Montreuil, le 18 mars 2020 Une réunion téléphonique a eu lieu hier soir (17/03/20) entre les Organisations Syndicales et patronales, la ministre du Travail et le ministre de l’Economie. La ministre du Travail a rappelé les mesures déjà prises (voire la précédente note) concernant le chômage partiel et les arrêts maladie ou pour garde-d ‘enfants. La seule nouveauté étant l’annonce du maintien de droits pour les chômeurs arrivant à échéance et cela jusqu’à nouvel ordre. Par contre le ministre de l’Economie a lourdement insisté sur la nécessité que tout le monde aille travailler hormis les possibilités de télétravail. Il a refusé de faire la distinction des secteurs clés, pour faire face aux besoins vitaux et aux autres, affirmant que tout était imbriqué. Il a fait référence sur l’image de la France vis à vis des marchés financiers et de la banque mondiale pour garder ses taux d’intérêt les plus bas possibles. La CGT a protesté contre ce discours et a rappelé l’ambiguïté des annonces gouvernementales où l’on passe de « tout le monde reste confiné à la maison » à « tout le monde va au boulot ». La CGT a de nouveau insisté sur le besoin de distinction des secteurs essentiels (santé, alimentation…) et d’autres comme l’industrie qui ne nécessite pas d’activités. Des entreprises comme dans l’automobile ou l’aéronautique ont annoncé des fermetures de sites (pas tous), quid de la sous-traitance ? D’autres secteurs sont maintenus en activité, sans aucune mesure de protection des salariés sur les postes de travail ou dans les parties communes (vestiaires, sanitaires etc.). Ce manque de protection est par ailleurs identique dans des secteurs clés comme le commerce, la logistique, les transports ou le nettoiement (sous-traitance à l’hôpital par exemple) et d’autres. Nous avons ensuite listé toute une série de questions très pratiques sans réponses (voir liste ci-jointe). La ministre du Travail a promis des réponses rapides. A voir ! Une réunion en visioconférence a eu lieu ce matin avec la présence du Premier Ministre, les ministres du Travail, de la Santé et de l’Economie, les Organisations syndicales et patronales ainsi que la FNSEA. Le Premier Ministre a rappelé la situation sanitaire qui se dégrade notamment dans certaines régions comme le Grand Est. Les premiers effets du confinement ne seront visibles que dans 12 jours à minima, référence à la situation italienne. Il a ensuite insisté sur la nécessité de poursuivre les activités économiques, d’aller au travail pour ceux qui ne peuvent le faire de chez eux en évoquant un message mal compris sur la notion de confinement. Il a évoqué les 3 projets de loi qui seront présentées au Sénat jeudi puis à l’Assemblée Nationale vendredi. Une loi sur les institutions et notamment sur le report du second tour des élections municipales. Une loi sur la mise en place de l’état d’urgence sanitaire permettant au gouvernement de légiférer par ordonnances avec les pleins pouvoirs. Une loi de finance rectificative concernant les mesures pour accompagner les entreprises et les salariés. Le ministre de l’Economie a donné les prévisions de croissance négative pour 2020 estimées à -1% et un déficit public à 3,9%. Il a détaillé les mesures chiffrées d’aides de l’Etat soit 45 milliards d’euros d’aides économiques et sociales et 100 milliards d’aides et de garanties de crédits pour les entreprises. Il a ensuite refait son couplet sur le besoin de poursuivre l’activité et son refus d’inciter les entreprises à stopper leur activité. Il a annoncé qu’en matière de protection, le gel hydro alcoolique était produit en quantité suffisante et qu’il restait un problème sur les masques, des entreprises du textile et du plastique allant être « réquisitionnées » Le ministre de la Santé a fait un point sanitaire. Il a annoncé l’ouverture sur le site « déclare-ameli.fr », la possibilité pour les salariés et les employeurs de déclarer directement les demandes d’arrêt de travail en fonction des situations. La ministre du Travail a annoncé que des mesures de flexibilité d’horaires, de temps de repos hebdomadaires ou entre deux séances de travail, de réquisitions d’entreprises et de salariés, allaient être inscrites dans la loi. Suite à notre demande de la veille, elle a indiqué que des mesures pour faciliter les déplacements des représentants syndicaux à tous les niveaux, pourraient être prises en lien avec le ministère de l’Intérieur. Les organisations patronales se sont félicitées des annonces du gouvernement évoquant la solidarité nationale, la FNSEA a demandé de la souplesse pour l’embauche de saisonniers à « cause de la pénurie » de travailleurs détachés. La CGT a de nouveau insisté sur l’arrêt des activités dans certains secteurs non liés à la crise sanitaire comme par exemple les chantiers navals fermés en Italie et pas à Saint-Nazaire, une situation que l’on retrouve dans de nombreux groupes. Idem pour la sous-traitance et les donneurs d’ordres. Nous avons insisté sur la situation dans le Grand Est où des salariés sont contraints de travailler malgré une situation sanitaire gravissime. Le manque de protection ou de respect des consignes par les employeurs, est également très grave y compris dans des secteurs qualifiés de prioritaire par le gouvernement comme par exemple le commerce, les transports, La Poste ou les banques. Cette situation est encore plus dramatique pour tous les salariés précaires. Nous avons pointé la situation chez Amazon qui agit en dehors de toutes les règles, le MEDEF se contentant de répondre qu’il n’était pas adhérent chez eux, et le gouvernement, lui, qu’il allait les sermonner ! Nous avons insisté sur le respect des règles en matière d’arrêt maladie et sur le gel de toutes les procédures de licenciement individuel ou collectif (restructuration, disciplinaire etc.) Enfin, nous avons demandé que des contacts réguliers soient mis en place dans chaque département entre les préfectures et les Unions Départementales pour évoquer localement un certain nombre de problèmes. Nous alertons l’ensemble des camarades des organisations sur l’extrême dangerosité de la loi qui va être adoptée au parlement et qui laisse la porte ouverte à tous les excès en matière principalement de dérogations au Code du travail sur le temps et la santé des travailleurs, quels que soient les secteurs d’activités. Par ailleurs, nous invitons tous les syndicats à faire des demandes de CSE extraordinaires et d’inciter les salariés à faire valoir leur droit de retrait selon les situations. Un communiqué confédéral est en cours de rédaction pour caractériser la situation.
----------------------- Questions posées à la ministre du travail le 17 mars 2020 1- Pour les salariés : - Salariés en contrat court De nombreux salariés intérimaires voient depuis aujourd'hui et dans nombre d'entreprises leurs contrats arrêtés sur des motifs de force majeure. Nous constatons également des pratiques frauduleuses d’un certain nombre d’entreprises utilisatrices et d’entreprises de Travail Temporaire qui, d’un commun accord, et se retranchant derrière le cas de « force majeure », s’arrangent pour annuler ou rompre, avant leur terme, les contrats de mission des intérimaires, les renvoyant chez eux sans salaire. Un des cas de rupture du CDD / CTT est la force majeure. Est-ce que les employeurs pourront considérer que l’épidémie de coronavirus est un cas de force majeure permettant de rompre les CDD ? Que se passe-t-il pour les conventions de stage ? - Problématique de la force majeure : Des PME demandent la reconnaissance d’une catastrophe sanitaire. Cela aura un impact pour les assurances mais nous concernant, cela permet-il d’invoquer la notion de force majeure dans les situations évoquées ci-dessus ? - Chômage partiel (activité partielle) : Pourquoi les salariés ne sont pas tous indemnisés de la même manière (3 régimes différents sont envisagés à ce jour) : 84% du salaire net environ en cas d’activité partielle / 90% du revenu net pour les parents qui gardent les enfants (brut ou net à confirmer par le Ministère) / 80% pour les salariés à domicile ? (+ éventuellement des IJSS). Pour les personnes travaillant à domicile : le gouvernement prévoit de mettre en oeuvre un dispositif équivalent au chômage partiel. Les travailleurs percevraient 80% de leur salaire sans aller travailler : pourquoi une telle différence avec les autres salariés ? Ne faudrait-il pas que les salariés soient à l’origine de la demande d’activité partielle, pour éviter que les particuliers employeurs ne se séparent de leurs salariés sans faire de demande ? Les salariés à domicile pourraient-ils exercer leur droit de retrait ? > Note aux organisations Montreuil, le 18 mars 2020 - Télétravail : Que se passe-t-il si les salariés ne sont pas équipés ? Si un salarié est considéré comme vulnérable (voir ce qui est couvert on non par IJSS), que son poste n’est pas ouvert au télétravail, pouvez-vous nous confirmer qu’il peut rester chez lui ? Que son salaire est maintenu ? Faut-il distinguer selon l’activité, selon qu’elle soit nécessaire à la vie de la société (et non pas celle de l’entreprise) ? Une entreprise qui refuserait le télétravail à un salarié, lui imposant ainsi de se rendre sur son lieu de travail quand ce n’est pas nécessaire, pourrait-elle être sanctionnée ? Qui doit démontrer l’impossibilité du télétravail ? - Droit de retrait : Si un salarié est considéré comme vulnérable, mais qu’il travaille dans un service qui doit rester ouvert (notamment les commerces alimentaires), que le télétravail n’est pas possible, pouvez-vous nous confirmer qu’il peut rester chez lui ? qu’il peut exercer son droit de retrait ? que son salaire sera maintenu ? S’il peut télétravailler mais que son employeur ne veut pas le mettre en télétravail, peut-il exercer son droit de retrait ? - Réquisitions Certaines entreprises semblent vouloir y recourir. Quelles sont les conditions à cela (urgences, production d’aliments, de médicaments…) ? Selon la Ministre et la décision de l'OIT va-t-elle être appliquée (concertation avec les syndicats avant mise en place des réquisitions) ? Un système de garde d’enfant par exemple sera-t-il mis en place pour les salariés réquisitionnés ? - Salariés qui travaillent (commerce, aide à domicile, santé, production…) Est-ce les gants, masques et le gel deviennent des EPI (équipement de protection individuelle) ? Pris en charge par l’employeur ? Les employeurs doivent-ils s’assurer qu’ils sont portés ? - Action de formation : Existe-t ‘il un dispositif spécifique pour inciter aux formations à distance ? Qu’en est-il des formations certifiantes (titre appartenant aux organismes de formation) qui ont été interrompues du fait de la pandémie ? Comment les titres sont validés ? - Comment la formation est reconduite ou financée ? 2. Pour les privés d'emploi - Quel report de l’assurance chômage ? Selon le Président, personne ne va perdre de pouvoir d’achat. Est-ce que cela signifie que les personnes au chômage bénéficieront d’une période «blanche» pendant toute la durée du confinement ? Et ceux qui n’ont pas droit au chômage, comment leur reprocher cette situation, alors même que personne n’embauche en ce moment ? Quelque chose est-il prévu pour tous les précaires qui ne touchent pas le chômage ou le RSA (notamment les - de 25 ans) ? Est-ce qu’un revenu de solidarité est envisagé ? - Quelle extension du chômage partiel ? Plusieurs questions se posent : Pour les salariés en activité partielle, quel pourcentage de leur salaire sera maintenu et pris en charge par la solidarité nationale ? Dans quelles conditions les contrats de travail précaires sont-ils éligibles au dispositif (CDD ou Interim) ? S’agit-il uniquement des contrats en cours ou bien une mesure est-elle prévue pour les personnes dont le contrat était annoncé mais a été annulé compte tenu des circonstances ? - Et les précaires en emploi ? Il parait pertinent de revoir avec précision la liste des entreprises autorisées à maintenir leur activité et de renforcer drastiquement les contrôles au sein de ces entreprises, afin que les salariés (et notamment les précaires qui viennent remplacer les travailleurs absents) ne soient pas mis en danger. 3. Pour les travailleurs des plateformes: Les livreurs à vélo sont, d'ores et déjà dans une situation difficile à la fois parce que leur revenu baisse considérablement (la livraison des restaurants a été maintenue mais de nombreux restaurants n'ont pas souhaité y recourir ce weekend) et ça ne devrait pas s'arranger avec les mesures de confinement. Mais aussi parce qu'ils disent qu'en travaillant, ils sont des vecteurs du virus, les plateformes donnent des consignes sanitaires (dont l'efficacité est discutable selon les livreurs) mais n'arrêtent pas les livraisons de façon à faire porter la responsabilité de l'arrêt de travail aux livreurs. Nos syndiqués souhaitent obtenir l'application du chômage partiel (à défaut certain revendiquent aussi de pouvoir "utiliser" le droit de retrait) Au vu des décisions de justice, il est clair que ce sont des salariés, donc c’est un argument fort pour leur appliquer les mêmes solutions qu'aux salariés (et pas le fonds de solidarité destiné aux indépendants et qui est encore très obscur pour le moment). 4. interdiction des licenciements La ministre du Travail a annoncé une interdiction des licenciements. Quelle serait la période envisagée, sachant que pour être vraiment efficace, il faudrait que cette interdiction dépasse la durée de confinement, sinon un employeur pourrait mettre en place un PSE dès la levée des mesures de confinement. 5. Autres : - Justice du travail : Le ministère de la Justice prévoit que les tribunaux soient fermés, et que seuls les contentieux essentiels soient maintenus : - Qu’en est-il pour les Conseils de prud’hommes ? - Est-ce que les procédures de référé (procédure d’urgence) sont maintenues ? - Est-ce que des aménagements des règles de prescriptions sont envisagés ? Il ne faudrait pas que le ralentissement de l’activité (postes, tribunaux) et le confinement privent les salariés de leur droit de saisir le juge. - IJSS pour garde d’enfant : Comment faire pour passer d’un parent à l’autre pour le bénéfice des IJSS pour garde d’enfant ? Vérifier qu’on va bien avoir 90% du net (comme le dit la presse, alors que le texte tel qu’il est rédigé aujourd’hui parle de 90% du brut) pour tous sans condition d’ancienneté, pendant toute la durée de la fermeture des écoles. Sinon, on basculerait à ⅔ du brut après 30 jours. - Sur les laissez-passer : Doit-on remplir le formulaire du ministère de l’Intérieur, en cas d’urgence sur un site, pour un responsable syndical ? (UL ? UD ? National ?) |
| | | | | | Posté le 20-03-2020 à 07:07:12
| Michel Midi : Michel Collon décode l'actualité (investig'action) 16 mars 2020 Spécial Coronavirus (n°2) : Chiffres faussés, retards coupables Plusieurs experts l’ont dit et une étude nouvelle le confirme avec des stats révélatrices : les gouvernements français, belges et européens ont minimisé l’ampleur des chiffres en Europe. Ils n’ont pas écouté la communication très précise du bilan établi par les Chinois. Et ils ont retardé – pourquoi ?- les mesures urgentes qui auraient sauvé https://www.youtube.com/watch?v=I0ze4t9hC0s Michel Midi : Michel Collon décode l'actualité (investig'action) 18 mars 2020 Spécial Coronavirus (n°3) : La dégradation néolibérale des soins de santé nous a-t-elle affaiblis ? https://www.youtube.com/watch?v=NMZ2T1TTHQA Privatisations, coupes budgétaires, recherche du profix maixmum… Quel impact les politiques néolibérales ont-elles sur notre système de soin de santé aujourd’hui mis à rude épreuve pour affronter la crise Michel Midi : Michel Collon décode l'actualité (investig'action) 19 mars 2020 Spécial Coronavirus (n°4) : Un complot ? https://www.youtube.com/watch?v=BO09GIIicrs |
| | | | Posté le 20-03-2020 à 11:55:40
| Bon après discussion avec les camarades et enquêtes dievrses il s'agirait d'un échec de confinement.. Mais le brevet (300 pages pas les 70 premières) implique déjà un vaccin pour le srars cov 1 et 2 ! Donc on est à des niveau d'incompétence criminels. Donc on va voir ce que dit Collomb.
Edité le 20-03-2020 à 11:57:45 par Plaristes |
| | Posté le 20-03-2020 à 13:49:04
| "il s'agirait d'un échec de confinement" tu parles de la vidéo de l'infirmière ou de ce qui précède ? La vidéo de cette infirmière montre que rien n'a été fait ni prévu, à mettre en regard avec les déclarations de Macron : Selon le Figaro, Macron, agacé par ceux qui critiquent la gestion de la crise par l'exécutif, déclare à la cellule de crise «Je félicite ceux qui avaient prévu la crise une fois qu'elle a eu lieu» . Prévoir la crise après c’est déjà mieux que pas du tout semble-t-il. Puis «La France a activé ses dispositifs d'alerte avant même que l'OMS sonne le tocsin» . C'est pas la honte qui l'étouffe : Le 11 mars l’OMS reclassifiait l’épidémie en pandémie, le lendemain le directeur de l’OMS s’inquiétait des "niveaux alarmants d’inaction de la communauté internationale" . Le 13 mars il ajoutait : "L'Europe est à présent devenue l'épicentre de la pandémie On ne peut pas combattre un virus si l'on ne sait pas où il se trouve. Trouvez, isolez, testez et traitez chaque cas, afin d'interrompre les chaînes de transmission." Et non seulement "Les soignants du grand est n’ont pas été écoutés" comme dit cette infirmière, mais les municipales étaient maintenues et la quarantaine n'était appliquée que le 16 mars.
Edité le 20-03-2020 à 15:28:29 par Xuan |
| | Posté le 20-03-2020 à 14:04:24
| A wuhan. Ils expérimentaient sur les divers mutations du virus après passage d'animaux en animaux, afin d'avoir des kits de prévention et des vaccins à l'avance et il ont mit au point un vaccin pour le srars cov 2... Ce qui rend le cas de Buzin encore plus criminel. Apparemment le terme P4 est un peu exagéré vu qu'on a un niveau de sécurité de p1 ! (Le labo aurait été construit à la vite pour délocaliser l'installation de Hanoï dans un endroit plus sûr...) |
| | Posté le 20-03-2020 à 15:45:35
| Le Monde et les fake news Ou l'arroseur arrosé https://fakenewsfrance.com/2020/03/18/le-monde-qui-accusait-le-pr-didier-raoult-de-fake-news-au-sujet-des-effets-de-la-chloroquine-contre-le-covid-19-publie-un-article-lui-donnant-raison/ Le Monde qui accusait le Pr Didier Raoult de fake news au sujet des effets de la chloroquine contre le covid-19 publie un article lui donnant raison PAR . le 18 MARS 2020 Ce sera peut-être la plus grosse erreur commise à ce jour par un média de fact-checking, à savoir les Décodeurs du Monde, les jours qui viennent devraient nous le dire. Le 25 février 2020, le Pr Raoult publie une vidéo intitulée alors « Coronavirus : fin de partie! » et renommée depuis « Coronavirus : vers une sortie de crise. » https://youtu.be/8L6ehRif-v8 Suite à cette vidéo, de nombreux articles sont parus dans les médias, accueillant avec scepticisme mais de façon plutôt positive la nouvelle. Toutefois, les Décodeurs du Monde ont publié un article à charge d’Hervé Morin sur le Pr Raoult, l’accusant même de « fake news ». Suite à cela, la vidéo a été indiquée comme « partiellement fausse » sur Facebook : Le site de l’Institut que dirige le Pr Raoult avait alors publié un article faisant le point sur la littérature scientifique sur le sujet, intitulé : « Chloroquine et Coronavirus, vraie ou fake news. » Le Pr Raoult vient de révéler, dans une vidéo, sa surprise à la lecture de cet article (à partir de la 11ème minute) : https://youtu.be/n4J8kydOvbc « Sur Facebook où ça avait été rapporté il y a marqué « fake news », c’était quelqu’un du Monde qui avait décidé que ce que je disais, en rapportant ce qu’avaient publié les Chinois n’était pas vrai. Il y a même eu Fake news pendant 36h sur le ministère de la santé ! […] Du coup ça a donné une publicité considérable et ça a été vu 450 000 fois. J’espère qu’ils vont encore dire des horreurs parce que ça mobilise les gens. » Didier Raoult vient d’annoncer que 75% des malades sont guéris au bout de six jours : « Le Pr Didier Raoult vient d’annoncer les premiers résultats sur l’essai clinique concernant 24 patients positifs au Covid-19, traités à l’hydroxychloroquine à l’IHU de la Timone. Au bout de six jours de traitement au Plaquénil (le nom commercial de la molécule, ndlr), 75% des porteurs ont une charge virale négative. » Depuis on apprend que « au regard d’une étude aux résultats encourageants menée sur cette molécule, « Sanofi s’engage à mettre son traitement à la disposition de la France et à offrir plusieurs millions de doses qui pourraient permettre de traiter 300.000 patients » , a indiqué à l’AFP mardi un porte-parole du laboratoire, tout en précisant que le groupe se tient prêt à travailler avec les autorités de santé françaises « pour confirmer ces résultats ». » Parmi les résultats donnés par le Pr Raoult : Aucune excuse ni aucun rectificatif n’a été publié par le Monde, par contre le quotidien a publié un article le 16 mars 2020 faisant l’apologie des effets de la chloroquine : « En France, une étude clinique vient d’être lancée par le professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection (Marseille).Evoqués lundi 16 mars dans une vidéo par ce dernier, les résultats préliminaires semblent spectaculaires. » Réponse des Décodeurs aux twittos qui les accusent de fake news (l’arroseur arrosé donc) : Mais en fait les accusations étaient plus graves que cela. Le Pr Raoult rappelait les faits dans un interview accordée à Marianne : Par ailleurs il y a l’article de Frédéric Lewino paru dans le Point du 15 mars 2020 mettant carrément en garde contre la chloroquine : « Le retour de bâton pour le Pr Didier Raoult est cinglant. Le directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection avait clamé il y a quinze jours, dans une vidéo retentissante, la « fin de partie » pour l’épidémie de coronavirus grâce à un traitement miraculeux, la chloroquine, un antipaludéen commercialisé en France à la fin des années 1940. » Ironie du sort, le Point est le magazine qui publiait en 2017 un dossier sur les bêtises qu’on nous raconte dans le domaine de la santé, tout en faisant la promotion d’un certain professeur Didier Raoult : De même on pourra écouter la déclaration de Martin Hirsch sur Europe 1 le 1er mars 2020 : « Coronavirus : « la chloroquine n’a jamais marché chez un être vivant », rappelle Martin Hirsch » (pour voir le contexte de cette déclaration lisez cet excellent article) Le Pr Raoult indique qu’il s’agit d’ « un des médicaments les plus prescrits au monde depuis 70 ans », alors qu’il ne coûte que quelques euros : Attention toutefois, l’auto-médication est strictement déconseillée, car les effets secondaires sont réels et la substance a été classée vénéneuse par un arrêté de janvier 2020. |
| | Posté le 20-03-2020 à 21:06:11
| https://www.lesechos.fr/monde/europe/monde/europe/coronavirus-la-lombardie-demande-laide-de-la-chine-de-cuba-et-du-venezuela-1187398
Edité le 20-03-2020 à 21:20:55 par marquetalia |
| | Posté le 20-03-2020 à 21:07:39
| La Chine,le Venezuela et Cuba sont appelés à l aide par l Italie.
Edité le 20-03-2020 à 21:07:59 par marquetalia |
| | Posté le 20-03-2020 à 21:18:55
| Du coup,l Italie ne participera pas au charcutage du Venezuela aux côtés de Macron,Trump et Bolsonaro. |
| | Posté le 20-03-2020 à 22:29:12
| C'était claire depuis le départ ça. |
| | Posté le 20-03-2020 à 22:48:38
| C est un comble,cette connerie de construction supranationale qu est l Ue,les pays européens laissent le peuple italien dans la merde,c est à des pays stigmatisés de venir en aide à l Italie.dans leurs malheurs,les Italiens ne diaboliser ont plus les pays du"Latin Axis or Evil" |
| | Posté le 20-03-2020 à 23:28:52
| Il n'y a pas plus de "construction supranationale" que de beurre en branche, ou alors il faut parle de la domination de certains pays européens sur d'autres , car c'est bien de cela qu'il s'agit, l'expérience de l'Italie confirmant celui de la Grèce, mais on pourrait trouver d'autres exemples. |
| | Posté le 20-03-2020 à 23:44:28
| Puisque la question du labo de Wuhan a encore été soulevée, avec cette réflexion de Plaristes "Donc on va voir ce que dit Collomb." Voici le commentaire de Michel Collon sur le sujet. Il confirme nos critiques précédentes. Rien ne prouve que le document, qui n'a rien de secret, soit en lien avec l'épidémie. La maladie à coronavirus a été identifiée depuis les années 60. Il est normal que des études l'aient étudié dans le passé. L'expression "inventé" ou "découvert" est commune à toutes les découvertes scientifiques, et il est tout aussi naturel qu'un document parle du virus "actuel" à la date du document de l'époque, ce qui signifie qu'il ne l'est plus ensuite. Là je crois que le nazbol de la vidéo est un peu limité. Le covid-19 a d'abord été nommé par les chinois "nouveau coronavirus" parce que c'était une version mutée encore inconnue. Ils en ont dressé le génome spécifique et l'ont transmis aussitôt à toute la communauté scientifique. Si ç'avait été un virus déjà ancien ils seraient passés pour des billes. Et heureusement comme le dit Collon qu'il existe un labo de recherche à Wuhan. |
| | Posté le 21-03-2020 à 07:04:26
| Plaristes a écrit :
Donc on va voir ce que dit Collomb. |
Ne pas confondre Collomb (Gérard ou Christophe -sinistres individus) et Collon Michel excellent journaliste et analyste des médias et fondateur du site Investig'action. Ceci dit, Collon fait bien de rectifier et de dénoncer les bobards, médiamensonges et autres fakes news, car en ces temps ou la peur existe chez certaines personnes, il est très facile pour certains d'utiliser la situation de crise pour faire passer des théories fantaisistes ou complotistes. Michel Collon à donc bien raison d'insister sur cet aspect, car le complotisme et sa théorie, n'ont rien à voir avec le Marxisme. |
| | Posté le 21-03-2020 à 08:05:46
| Je reviens sur l'incurie de nos serial killers. Voir l'article ci-dessous. La situation des anciens dans les EPHAD est critique, la police réclame vainement des masques. Voir aussi dans le fil le covid-19 accélère l'histoire le post "Dépistage systématique ! Deux voies dans la lutte contre le covid-19" https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200320.OBS26322/coronavirus-des-medecins-portent-plainte-contre-edouard-philippe-et-agnes-buzyn.html Coronavirus : des médecins portent plainte contre Edouard Philippe et Agnès Buzyn Les médecins s’appuient sur des déclarations d’Agnès Buzyn au « Monde », dans lesquelles elle affirmait avoir alerté dès janvier le Premier ministre sur la gravité de l’épidémie de coronavirus. Par L'Obs avec AFP Trois médecins, représentants d’un collectif de soignants, ont porté plainte jeudi 19 mars contre le Premier ministre Edouard Philippe et l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, les accusant de s’être « abstenus » de prendre à temps des mesures pour endiguer l’épidémie de Covid-19, a annoncé leur avocat. Cette plainte, que l’AFP a pu consulter, a été envoyée dans la journée à la commission des requêtes de la Cour de Justice de la République (CJR), seule instance habilitée en France à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions, selon Me Fabrice Di Vizio. Les trois plaignants – Philippe Naccache, Emmanuel Sarrazin et Ludovic Toro, tous trois médecins – ont saisi la CJR au nom du collectif C19, récemment créé. Ils estiment qu’Edouard Philippe et Agnès Buzyn « avaient conscience du péril et disposaient des moyens d’action, qu’ils ont toutefois choisi de ne pas exercer » . Ils s’appuient notamment sur des déclarations d’Agnès Buzyn au « Monde », qui a affirmé, après le premier tour des municipales, avoir alerté dès janvier le Premier ministre sur la gravité de l’épidémie de coronavirus et l’avoir averti que « les élections ne pourraient sans doute pas se tenir ». Dès lors, les plaignants accusent Philippe et Buzyn, médecin de profession, de s’être abstenus « volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant […] de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes » , en l’occurrence l’épidémie de Covid-19, ce qui est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Des mesures qui auraient dû être prises plus tôt A partir du 13 mars, le gouvernement a pris plusieurs mesures, avec en dernier lieu le confinement généralisé de la population, soulignent-ils. Si celles-ci avaient été prises avant, cela « aurait sans nul doute permis de juguler l’épidémie en réduisant le nombre de personnes contaminées, et donc de personnes susceptibles de contaminer les autres », jugent-ils, regrettant notamment que dans l’Oise, un des foyers du Covid-19 en France, « aucune mesure particulière, autre que la fermeture des établissements scolaires », n’ait été mise en place. Face au coronavirus, de jeunes avocats demandent une « libération massive » de détenus Mardi soir, Edouard Philippe a tenté d’évacuer la polémique née des propos d’Agnès Buzyn. « Si nous n’avions pas pris au sérieux cet événement sanitaire, je n’aurais pas organisé une réunion dès le mois de janvier » et « pris des décisions lourdes », a-t-il déclaré sur France 2. « Il y a quelques mois, il y a des gens qui disaient “vous en faites trop” ou “vous n’en faites pas assez”. Dans quelques mois, certains diront : “Il aurait fallu faire autrement”. Ces polémiques, je les connais, je les assume » , a-t-il ajouté. Mercredi, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a de son côté assuré que l’Etat ne savait pas en février que l’épidémie de coronavirus allait conduire la France à connaître la situation actuelle, assurant qu’aucune décision prise par l’Etat n’avait été « contraire aux choix des scientifiques ». L'Obs avec AFP |
| | Posté le 22-03-2020 à 09:18:08
| Xi appelle à la construction d'une communauté de la santé commune pour l'humanité BEIJING, 21 mars (Xinhua) -- Le président chinois Xi Jinping a déclaré que la Chine était prête à travailler avec la France pour renforcer la coopération internationale en matière de prévention et de contrôle des épidémies et construire une communauté de santé commune pour l'humanité. M. Xi a fait ces remarques dans un message récemment adressé au président français Emmanuel Macron, dans lequel il a présenté ses sincères sympathies au nom du gouvernement et du peuple chinois, au gouvernement français et au peuple français pour l'épidémie de COVID-19 dans le pays. La Chine et la France ont une belle tradition d'entraide et de partage du bonheur et du malheur dans les relations bilatérales, a indiqué M. Xi, qui a remercié la société et le gouvernement français pour leur soutien et leur solidarité dans la lutte acharnée de la Chine contre la maladie à nouveau coronavirus. Soulignant que la sécurité sanitaire publique était un défi commun auquel l'humanité était confrontée, il a affirmé que le gouvernement et le peuple chinois soutenaient fermement les efforts de la France contre le COVID-19, et se tenaient prêts à renforcer la coopération avec la France pour remporter conjointement la bataille par le biais d'un soutien réciproque et d'une aide mutuelle. En tant que membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU, la Chine et la France partagent l'importante responsabilité de sauvegarder la vie et la santé de l'ensemble de l'humanité, a souligné M. Xi. La Chine, a-t-il ajouté, est prête à faire des efforts concertés avec la France pour renforcer la coopération internationale en matière de prévention et de contrôle des épidémies, soutenir les Nations Unies et l'Organisation mondiale de la Santé qui jouent un rôle fondamental dans l'amélioration de la gouvernance de la santé publique mondiale, et construire une communauté de santé commune pour l'humanité. M. Xi a affirmé attacher une grande importance au développement des relations sino-françaises, et se tenir prêt à travailler avec M. Macron pour coordonner correctement tous les aspects du travail liés à la lutte contre les épidémies et aux relations bilatérales, afin de s'assurer que le partenariat stratégique global Chine-France permette d'éliminer le COVID-19 et de continuer d'aller de l'avant. |
| | Posté le 22-03-2020 à 11:01:13
| Prise de conscience tardive ? Apparemment les tests ne seraient réalisés massivement qu'après le confinement, ce qui exclut un dépistage systématique actuellement (COVID-19) "La France doit faire évoluer rapidement sa stratégie de dépistage", selon le ministre de la Santé http://french.xinhuanet.com/2020-03/22/c_138903209.htm PARIS, 21 mars (Xinhua) -- "La France doit faire évoluer rapidement sa stratégie de dépistage" , a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d'une conférence de presse organisée samedi. "La doctrine d'usage rationnel et raisonné des tests doit évoluer. Ce n'est pas là une simple hypothèse de travail, c'est un impératif de santé publique" , a expliqué le ministre, citant le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a dit "testez, testez, testez". "La France doit donc suivre cette voie" , a souligné le ministre Véran. L'objectif des autorités sanitaires françaises est d'être en mesure "de multiplier les capacités de tests au moment où sera levé le confinement" , a fait savoir M. Véran et de préciser : "Quand je dis multiplier, cela veut dire multiplier, pas juste augmenter". Le gouvernement travaille "avec l'ensemble des industriels en France et à l'étranger pour augmenter ces capacités de tests dans les plus brefs délais" , a-t-il poursuivi. "L'espoir est aussi tourné vers la recherche qui pourrait nous permettre, d'ici quelques semaines, de disposer d'une nouvelle méthode diagnostique plus simple, plus rapide et plus largement diffusable du territoire national" , a expliqué le ministre français. "C'est sur la base d'un dépistage massif que nous pourrions être amenés à accroître notre surveillance une fois le confinement levé. Au moment où nous permettrons à chacune et à chacun de reprendre le cours normal de sa vie, nous devrons pouvoir vérifier que les personnes pour lesquelles il y avait un doute présentaient ou non la maladie" , a dit M. Véran. Actuellement, la France peut effectuer jusqu'à 4 000 tests par jour : "Nous souhaitons monter en puissance. 70 laboratoires, en plus des 50 déjà équipés, sont en capacité de réaliser des tests" , a affirmé le ministre. Alors que le manque de masques pour le personnel soignant est dénoncé depuis plusieurs jours par des médecins, chefs de services hospitaliers et syndicats, Olivier Véran a également annoncé que la France avait commandé "plus de 250 millions de masques" alors que le stock d'État n'est actuellement que de 86 millions de masques, pour une consommation prévue de "24 millions de masques par semaine." Le dernier bilan de l'épidémie de COVID-19 en France communiqué ce samedi par le ministère de la Santé s'élève à 14 459 cas et 562 décès soit 112 de plus en 24 heures. Il y a 6 172 personnes hospitalisées et 1 525 en réanimation dont 50% ont moins de 60 ans. |
| | Posté le 22-03-2020 à 14:41:59
| Finimore a écrit :
[citation=Plaristes]Donc on va voir ce que dit Collomb. |
Ne pas confondre Collomb (Gérard ou Christophe -sinistres individus) et Collon Michel excellent journaliste et analyste des médias et fondateur du site Investig'action. Ceci dit, Collon fait bien de rectifier et de dénoncer les bobards, médiamensonges et autres fakes news, car en ces temps ou la peur existe chez certaines personnes, il est très facile pour certains d'utiliser la situation de crise pour faire passer des théories fantaisistes ou complotistes. Michel Collon à donc bien raison d'insister sur cet aspect, car le complotisme et sa théorie, n'ont rien à voir avec le Marxisme.[/citation] Oui la fatigue... Sinon, le ministre de la santé français parlait longtemps de copier la chine (pour justifier des mesures anti-démocratiques, pas pour endiguer l'épidémie....) |
| | Posté le 23-03-2020 à 18:21:42
|
Edité le 23-03-2020 à 18:23:33 par Xuan |
| | Posté le 23-03-2020 à 18:43:26
| Déclaration du PCRF - IC "Etat d’urgence sanitaire" : de nouveaux coups contre les travailleurs ! samedi 21 mars 2020 Déclaration du Parti Communiste Révolutionnaire de France Le Parti Communiste Révolutionnaire de France dénonce l’adoption par le Sénat d’une loi (dite « d’état d’urgence sanitaire »), défendue ce samedi 21 mars 2020 devant l’Assemblée nationale par le 1er Ministre, visant à imposer de nouvelles restrictions du droit du travail, en particulier la prise d’une partie des congés payés pendant la période du confinement et la remise en cause des 35 heures hebdomadaires. Cela montre que dans la bourgeoisie, certains vont tenter, d’une manière ou d’une autre, de profiter de la situation créée par la présence de la pandémie, pour prolonger les mauvais coups contre les travailleurs. On se préoccupe beaucoup de la comptabilité des entreprises et de leur devenir, des sommes faramineuses destinées au patronat défilent sous nos yeux, mais... - le chômage partiel n’est pas indemnisé à 100% ! - on laisse des milliers de travailleurs subir la pression patronale et le risque de tomber malades, pour maintenir la production, y compris dans des secteurs non indispensables comme celui de l’armement, par exemple ! - le gouvernement tarde à engager la stratégie de dépistage et de généralisation de traitements, (tels que ceux de l’équipe de chercheurs à Marseille) qui ont fait leurs preuves en Asie ! Et au bout du compte, ceux qui vont devoir rembourser les sommes investies pour « soutenir le capital », ce sont encore les travailleurs et eux seuls ! C’est la raison pour laquelle, malgré le covid19, il est nécessaire de maintenir la vigilance. Dans ce contexte, le PCRF condamne la signature, par la direction de la CGT, d’une déclaration commune avec le MEDEF et la CFDT, qui inscrit la mobilisation contre le covid19 dans la collaboration de classe.
_______________________ Union sacrée avec le MEDEF et Macron, c’est NON ! samedi 21 mars 2020 Le Parti Communiste Révolutionnaire de France s’associe pleinement à la vive protestation exprimée ci-dessous par des organisations de la CGT, et relayées par le Front Syndical de Classe (FSC), contre la scandaleuse déclaration commune cosignée par la direction confédérale de la CGT, qui acte une "union sacrée" entre les ennemis de classe que sont les exploité-e-s et leurs exploiteurs. LES ORGANISATIONS CONSTITUTIVES DE LA CGT SE DISSOCIENT ET CONDAMNENT LA « DÉCLARATION COMMUNE » DES CONFÉDÉRATIONS SYNDICALES ET PATRONALES DU 19 MARS 2020 Hier soir, les 5 confédérations syndicales et les 3 patronales ont validé un texte commun que nous ne reproduirons pas puisqu’il est disponible par exemple, sur le site de certaines confédérations. Nous retenons que les signataires : « entendent affirmer le rôle essentiel du dialogue social » : L’heure serait au dialogue social, pendant que les patrons sont prêts à faire mourir des travailleurs plutôt qu’à renoncer à leurs marges ? « mettre en œuvre tous les moyens indispensables à la protection de la santé et de la sécurité des salariés devant travailler. » : Ce qui ne dit rien sur, donc valide, le maintien des activités non strictement indispensables à la lutte contre la pandémie et la vie quotidienne. « saluent l’engagement (..) des salariés indispensables à la continuité d’approvisionnement. » : A l’approvisionnement en pneus militaires ? en gazole alors que les stocks stratégiques sont pleins ? En rouges à lèvres ? etc. Cette déclaration est un coup de poignard dans le dos des militants, des travailleurs qui se battent pied à pied contre les employeurs sans scrupules, pour arrêter des activités non indispensables et pour mettre à l’abri les salariés chez eux. On parle de la vie des travailleurs, non pas de quelques-uns, mais des milliers ! La parole des patrons, comme celle des politiques, Macron compris, est complètement discréditée par leur acharnement à poursuivre les activités de toutes les entreprises. C’est la même chose avec les signataires de ce texte. Tous se retrouvent dans l’union sacrée convoquée par Macron, alors que ceux qui trinquent, ce sont les salariés et leurs familles ! La seule parole crédible est celle des gens de terrain, les médecins, infirmières, urgentistes : Tous et toutes disent qu’il faut absolument stopper toutes les activités mettant les personnes en contact les unes avec les autres, et qu’ensuite, il faut n’autoriser que celles strictement indispensables. La réalité de terrain, c’est qu’en règle générale, les patrons obligent les gens à travailler bien avant de se préoccuper, au coût minimum, de mettre en place les mesures nécessaires pour protéger les travailleurs. Pendant ce temps, les marges continuent de tomber mais le virus, lui, peut se transmettre en une seule minute ! Il y a donc urgence à stopper tout ce qui n’est pas nécessaire. Le coup d’état d’urgence sanitaire ouvre un régime d’exception pour les employeurs où tout est permis pour eux. Le rôle de la CGT dans la période est de se trouver auprès des travailleurs, et non signataire d’une déclaration en collaboration avec ceux qui nous font face. Les organisations qui s’expriment par cette adresse publique invitent toutes les organisations de la CGT, du syndicat à la confédération, à condamner cette « position commune » qui rend complices ses signataires des drames humains consécutifs à la crise sanitaire en cours, et à exiger le retrait de sa validation par la CGT. Premières organisations : UD 13, FNIC, UD 94, UD 82, UD 18, SERVICES PUBLICS, UD 59, UD 04 Membres de la direction confédérale : B. Amar, M. Blanco, P. Bonnet, B. Talbot, Déclaration du FSC (20 mars 2020) Une déclaration commune de 5 confédérations et des organisations patronales vient d’être publiée sur le site confédéral de la CFDT à l’adresse : https://www.cfdt.fr/portail/actualites/crise-du-covid-19/covid-19-declaration-commune-des-organisations-syndicales-et-patronales-representatives-srv1_1101524 La direction confédérale de la CGT ne doit pas valider la signature de cette déclaration ! A l’heure où le pouvoir macronien et les patrons exercent chantage et promesses pour contraindre les salariés à travailler dans les secteurs non-indispensables à la vie de la nation sans assurer leur sécurité l’appel à l’union sacrée et à un dialogue social si cher au jaune Laurent BERGER constituerait une véritable trahison. Alors que cette exigence du pouvoir est en totale contradiction avec les exigences du confinement pour venir à bout de la pandémie, preuve que ce qui prévaut dans ses décisions, c’est la défense des marchés financiers et du profit ! Par ailleurs, la discussion actuelle à l’Assemblée nationale sur l’examen du projet de loi sur l’état d’urgence sanitaire montrant que la majorité macronienne s’oppose à tout amendement au texte qui propose dans le contexte actuel soit d’interdire les licenciements soit même de les encadrer ! La direction confédérale de la CGT ne doit pas valider la signature de cet appel et dans l’organisation doit monter fortement cette exigence.
Edité le 23-03-2020 à 18:44:48 par Xuan |
| | Posté le 23-03-2020 à 19:30:25
| Je reprends ici la déclaration du PCOF : Le confinement ne s’applique pas aux exigences ouvrières et populaires Publié par Pcof à 18 mars 2020 Dans notre prise de position du 13 mars, nous avons dit que l’épidémie ne gommait pas la lutte de classe. Mais les mesures de confinement, les mesures économiques, politiques… prises au niveau national et international, restreignent les possibilités d’expression du mouvement ouvrier et populaire. Elles limitent ses moyens de lutte, pour défendre la santé des couches populaires, et pour faire en sorte que ce soit le Capital qui paie le coût de cette crise sanitaire, sur fond de crise économique et non les travailleurs, les précaires, jeunes et moins jeunes. Depuis le 16 mars, nous sommes soumis à un « confinement » sévère, qui limite considérablement les déplacements et les contacts, sans parler des réunions et des activités annulées. Nous ouvrons une rubrique pour rendre compte des conséquences pour le peuple et pour les peuples de cette crise qui a une dimension internationale et qui est « gérée » par des gouvernements, des institutions, les Etats au service des monopoles. Nous voulons aussi rendre compte des résistances des travailleurs, les prises de position des organisations et personnalités démocratiques, des organisations syndicales, des partis politiques… mais aussi des associations, en première ligne pour venir en aide aux plus fragiles, à celles et ceux qui vivent « en marge » des systèmes de protection sociale. Et à l’opposé du repli nationaliste, à coups de fermetures de frontières, nous voulons faire connaître les combats des travailleurs et des peuples, confrontés aux mêmes politiques. On nous enjoint de « rester chez nous » : nous refusons que cela conduise au « chacun pour soi », nous disons qu’il faut au contraire ouvrir des espaces d’expression, donner des moyens de faire connaître et développer les solidarités, les initiatives collectives et refuser de suivre l’appel à l’unité nationale autour de la défense d’un système capitaliste impérialiste responsable de la crise générale qui le secoue et qui veut nous faire payer cette crise sanitaire. Celle-ci jette aussi une lumière crue sur les faiblesses de ce système, et met sur la table des questions de fond, comme celle des conséquences dramatiques de la loi du profit maximum, de la concurrence, de l’austérité et de la casse des services publics, notamment de santé, et de l’individualisme poussé à l’extrême par ce capitalisme. Elle met en lumière la nécessité de rompre avec ce système et sa logique. « Nous sommes en guerre ». Répétée à plusieurs reprises dans l’intervention de Macron, le 15 mars, cette phrase voulait marquer les esprits et montrer que l’exécutif prenait les choses en mains, pour faire oublier son cafouillage du premier tour des élections municipales. C’est Macron lui-même qui a créé la plus grande confusion en appelant à participer en masse ( !) à ces élections, en contradiction avec l’annonce, à la veille du scrutin des premières mesures de confinement. Dès lors, comment s’étonner que des dizaines de milliers de personnes aient voulu avoir une journée « normale », avant « confinement ? Comme si le fait d’aller voter dans des lieux où il y a beaucoup de monde, serait plus « sûr » que d’aller dans un parc, où on n’est pas forcément entassé. Comment justifier le maintien d’un scrutin, alors que le second tour était déjà compromis ? Comment prétendre tenir compte des recommandations d’experts et ne pas suivre leur avis quand ils disent qu’il faut reporter les élections ? Comment continuer à asséner des décisions avec aplomb, sans jamais reconnaître la moindre erreur et responsabilité ? Le taux très élevé d’abstention sonne d’abord comme un refus de suivre l’injonction macronienne en faveur du « vote », qui est venu s’ajouter aux colères accumulées dans les milieux ouvriers et populaires qui se sont encore plus abstenus à ces élections qu’aux précédentes. Mais l’intervention télévisée de Macron, du 15 mars, a surtout voulu culpabiliser les larges masses, en les accusant d’irresponsabilité, pour leur imposer un confinement quasi général, sous le contrôle de 100 000 policiers et gendarmes. Castaner, promu gardien de la santé publique, multiplie les explications sur les contrôles, détaillant les étapes pour parvenir à l’augmentation des amendes, à hauteur de 135 €. Si le gouvernement continue à saluer l’implication des personnels de santé, il met de plus en plus l’accent sur le rôle de la police, de la gendarmerie et de l’armée. Il communique beaucoup sur le déploiement d’un hôpital militaire dans l’Est, alors que le nombre de lits supplémentaires est de l’ordre de 30 ! Plus fondamentalement, le climat qui est en train de se mettre en place, encourage la délation de celles et ceux qui ne respecteraient pas à la lettre les consignes, dont beaucoup sont laissées à l’appréciation des policiers et des gendarmes, qui, de leur côté, se plaignent de ne pas être suffisamment protégés pour effectuer les contrôles. Les témoignages de citoyens outrés par le manque de civisme des autres passent en boucle. A l’inverse, on entend très peu de voix qui dénoncent la situation faite aux travailleurs et surtout travailleuses de la grande distribution, sommés de travailler, sans aucune protection. Des responsables de magasins ont dissuadé les femmes de se mettre en congé de maladie, comme elles en ont le droit, pour garder les enfants. Les pressions sont très fortes pour empêcher le droit de retrait, sous prétexte qu’il n’y aurait pas de danger grave et imminent ! Il faut rétablir les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) avec toutes les prérogatives, une exigence qui a déjà été mise en avant suite à l’incendie de l’usine chimique Lubrizol. Les monopoles de la distribution réalisent d’importants profits, de même que les grands groupes pharmaceutiques. Il n’est pas question que les actionnaires profitent de cet « effet d’aubaine » : ils doivent être taxés et les sommes doivent être allouées aux aides sociales et pour la remise en état du système de santé public. L’Etat s’apprête à « nationaliser » de grands groupes, comme Air France-KLM, mais ce n’est qu’une mesure « préventive » et temporaire, qui ne vise qu’à éviter leur faillite, en aucun cas, une nationalisation avec expropriation des actionnaires privés. La situation des ouvriers dans les entreprises qui continuent à tourner est grave car il y a peu de mesures pour assurer leur protection. Et déjà, des projets de restructurations, de suppressions de postes et des licenciements se multiplient, en prévision de « la crise qui vient ». C’est notamment le cas dans le secteur de l’automobile, où les directions des groupes ont décidé la fermeture de dizaines d’entreprises, en attente d’un recul drastique des ventes. Cela pose notamment la question de l’interdiction des licenciements dans les groupes et les sous-traitants, une exigence qui avait été mise en avant au moment des « licenciements boursiers » et qui devient une exigence concrète aujourd’hui. Le confinement ne s’applique pas aux exigences ouvrières et populaires !
Edité le 23-03-2020 à 19:34:16 par Xuan |
| | Posté le 23-03-2020 à 20:05:22
| Peu à peu la doctrine de l'immunité collective doit céder du terrain. Mais si le dépistage collectif n'intervient qu'après la fin du confinement, des personnes infectées pourront en contaminer d'autres. (COVID-19) "La France doit faire évoluer rapidement sa stratégie de dépistage", selon le ministre de la Santé PARIS, 21 mars (Xinhua) -- "La France doit faire évoluer rapidement sa stratégie de dépistage", a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d'une conférence de presse organisée samedi. "La doctrine d'usage rationnel et raisonné des tests doit évoluer. Ce n'est pas là une simple hypothèse de travail, c'est un impératif de santé publique" , a expliqué le ministre, citant le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a dit "testez, testez, testez". "La France doit donc suivre cette voie" , a souligné le ministre Véran. L'objectif des autorités sanitaires françaises est d'être en mesure "de multiplier les capacités de tests au moment où sera levé le confinement" , a fait savoir M. Véran et de préciser : "Quand je dis multiplier, cela veut dire multiplier, pas juste augmenter" . Le gouvernement travaille "avec l'ensemble des industriels en France et à l'étranger pour augmenter ces capacités de tests dans les plus brefs délais" , a-t-il poursuivi. "L'espoir est aussi tourné vers la recherche qui pourrait nous permettre, d'ici quelques semaines, de disposer d'une nouvelle méthode diagnostique plus simple, plus rapide et plus largement diffusable du territoire national" , a expliqué le ministre français. "C'est sur la base d'un dépistage massif que nous pourrions être amenés à accroître notre surveillance une fois le confinement levé. Au moment où nous permettrons à chacune et à chacun de reprendre le cours normal de sa vie, nous devrons pouvoir vérifier que les personnes pour lesquelles il y avait un doute présentaient ou non la maladie" , a dit M. Véran. Actuellement, la France peut effectuer jusqu'à 4 000 tests par jour : "Nous souhaitons monter en puissance. 70 laboratoires, en plus des 50 déjà équipés, sont en capacité de réaliser des tests" , a affirmé le ministre. Alors que le manque de masques pour le personnel soignant est dénoncé depuis plusieurs jours par des médecins, chefs de services hospitaliers et syndicats, Olivier Véran a également annoncé que la France avait commandé "plus de 250 millions de masques" alors que le stock d'État n'est actuellement que de 86 millions de masques, pour une consommation prévue de " 24 millions de masques par semaine. " Le dernier bilan de l'épidémie de COVID-19 en France communiqué ce samedi par le ministère de la Santé s'élève à 14 459 cas et 562 décès soit 112 de plus en 24 heures. Il y a 6 172 personnes hospitalisées et 1 525 en réanimation dont 50% ont moins de 60 ans. |
| | Posté le 23-03-2020 à 20:35:37
| La communication relève de la bouffonnerie : La déclaration de Sibeth N’Diaye. « Avant même que l’OMS déclare qu’il y avait là une pandémie mondiale ni même une urgence de santé publique internationale, nous avons commencé à réaliser ici en France des points réguliers par le Pr Jérôme Salomon dès le 21 janvier, le premier ministre dès le 26 janvier a réuni autour de lui les ministres qui étaient impliqués dans cette crise. Nous avons été le seul pays européen à organiser un rapatriement de nos compatriotes en provenance de Wuhan. Je crois qu’on ne peut pas dire qu’il y a eu un défaut d’anticipation de cette crise bien au contraire.» |
| | Posté le 23-03-2020 à 21:11:56
| https://francais.rt.com/france/72910-penurie-masques-ministre-sante-tente-rassurer-couper-court-polemique vidéo : point presse d’Olivier Véran Pénurie de masques : le ministre de la Santé tente de rassurer pour couper court à la polémique 21 mars 2020, 21:51 © Stephane Mahe Source: Reuters Olivier Véran a dit assumer une politique visant à privilégier la distribution de masques au personnel soignant, compte tenu des stocks disponibles. Selon lui, les masques sont de toute façon inutiles pour les citoyens lambda. Alors que la pandémie fait rage, le monde médical continue d'alerter sur la pénurie de masques, notamment FFP2, qui protègent mieux les soignants en charge des malades du Covid-19. Le 21 mars, en conférence de presse, le ministre de la Santé Olivier Véran a tenté de rassurer le personnel soignant et défini les contours de la stratégie gouvernementale sur la distribution à venir des masques. Lire aussi «100 000 morts» si le coronavirus se propage dans les Ehpad : les soignants donnent l'alerte Mais avant toute chose, le ministre s'est attelé à essayer d'éteindre la polémique qui enfle sur la gestion des stocks par l'Etat, jugeant que «face à une épidémie de telle ampleur, il serait facile de rechercher les responsabilités» , et pointant du doigt les choix politiques de réduction de la dépense publique des années précédentes, à cause desquels les stocks «se sont réduits» . «Dès le début nous avons recouru à l'importation de masques, [...] nous avons tout mis en œuvre» , a-t-il plaidé, avant de faire sa principale annonce, à savoir que l'Etat avait «d'ores et déjà signé des commandes de 250 millions de masques qui seront livrés progressivement» . Un chiffre relativement faible à l'échelle du pays, qui dénote la stratégie adoptée par le gouvernement : si les syndicats des forces de l'ordre, entre autres, se préoccupent particulièrement de l'absence de masques pour leurs agents – ceux-ci devant contrôler et sanctionner les citoyens qui bravent les interdictions de confinement – Olivier Véran assume «un choix difficile» en octroyant les «masques d'abord aux personnels de santé» . Cette logique vise, selon lui, à «permettre de tenir le plus longtemps» possible avec le stock existant. Une «gestion de père de famille» , avait décrit la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye le 20 mars sur BFM TV. «Porter un masque en vie quotidienne, ça pose une complexité d'usage» Le gouvernement a ainsi fait passer un message clair : il n'y aura pas de masque pour les citoyens lambda, et pour cause, ces derniers n'en auraient pas besoin, selon le ministre de la Santé. Olivier Véran l'a assuré, les masques ne serviraient pas à protéger les Français dans la rue. «L'usage du masque en population réelle ne correspond pas aux recommandations internationales» , notamment de l'OMS, a-t-il justifié, invitant de ce fait «toute personne qui dispose encore de masques à les remettre aux soignants» . Lire aussi La France a suspendu ses exportations de chloroquine, remède potentiel contre le Covid-19 «Porter un masque en vie quotidienne, ça pose une complexité d'usage. Je ne dit pas ça en considérant qu'on ne serait pas capable de se servir d'un masque, ce n'est pas du tout mon discours. Qu'on ait un masque ou non, on touche son visage à peu près toutes les minutes. Un masque est une structure qui est faite de papier et qui est poreuse. Un masque n'empêche pas les particules de venir s'imprégner dans le masque. Le masque empêche les particules de venir dans votre bouche ou dans votre nez. Mais si vous portez un masque imprégné par des particules contaminées, et qu'ensuite vous touchez votre masque, c'est par les mains que vous allez vous contaminer» , a-t-il fait valoir, reprenant l'argumentaire développé la veille par la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Le 20 mars sur BFM TV, Sibeth Ndiaye avait en effet créé une polémique à ce sujet, avec une argumentation très personnelle : «Les masques ne sont pas nécessaires pour tout le monde, et vous savez quoi ? Moi je ne sais pas utiliser un masque, [...] parce que l'utilisation d'un masque, ce sont des gestes techniques précis, sinon on se gratte le nez sous le masque et on a du virus sur les mains [...] ça peut même être contre-productif.» Une ligne déjà défendue le 17 mars par le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, qui s'était indigné de voir «énormément de masques dans la rue, des personnes qui n'ont aucune raison d'en porter et d'être exposés à des malades». «Ces masques sont mal portés, mal utilisés, ils manquent aux soignants», avait-il poursuivi, reconnaissant indirectement, donc, qu'il y avait bel et bien un manque de masques. En Asie, un point de vue divergeant sur la question Pourtant, des experts chinois – dont les autorités sont officiellement parvenues à maîtriser l'épidémie – semblent en désaccord avec le point de vue français. Lors d'une visite du vice-président de la Croix-Rouge chinoise Sun Shuopeng à Milan, le 19 mars, celui-ci avait décrit les mesures adoptées en Lombardie comme laxistes, et dit ne pas comprendre pourquoi les gens «se rassemblent dans les hôtels et ne portent pas de masques» . Un avis partagé par l'ensemble du continent asiatique, consterné par l'attitude des pouvoirs publics français si l'on en croit une enquête publiée par Le Monde le 21 mars. «Le port préventif du masque a contribué à juguler les contaminations dans les pays développés d’Extrême-Orient, où l’appel à ne pas en porter en France si l’on n’est pas malade est vu comme une grave erreur» , écrit ainsi le quotidien. L'enquête du Monde s'appuie notamment sur l'exemple du microbiologiste Yuen Kwok-yung, qui conseille le gouvernement de Hong Kong, et qui, après s'être rendu à Wuhan (berceau de l'épidémie de Covid-19 dans le centre de la Chine) en janvier, a «immédiatement préconisé le port universel du masque du fait des caractéristiques du virus, très présent dans la salive» . Et il n'y a pas qu'en Asie que la position du gouvernement français interpelle : la médecin urgentiste française Sabrina AliBenali a ainsi prodigué des conseils à l'opposé des recommandations du ministère : «N’hésitez pas à porter des masques si vous en avez, même en tissu avec du "Sopalin" dedans. Que l’on soit clair, le masque c’est comme un confinement ambulatoire. Pour vous protéger et protéger les autres, n’hésitez pas à en mettre.» Pas de pénurie de masques, vraiment ? En adoptant une telle stratégie, le gouvernement espère donc être en mesure de répondre à une pénurie... qui n'existe pas, selon les pouvoirs publics. A en croire Olivier Véran, il y aurait un stock de 86 millions de masques, dont 5 de type FFP2. Or, il estime que la France a besoin de «24 millions de masques par semaine» et que les unités de production «sont capables [d'en] fabriquer 6 millions par semaine» . La France serait donc en flux tendu si la crise s'éternise jusqu'à fin avril ou en mai, mais aurait de quoi équiper les personnels soignants. C'est d'ailleurs ce qu'avait déjà assuré le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nunez le 20 mars sur France 2, selon qui les masques sont [i]«livrés très régulièrement» [/i]. «Non, je ne reconnais pas qu'il en manque» , avait-il avancé. Un mois plus tôt, lors d'une audition au Sénat, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, avait tenu des propos similaires : «Il n’y pas de sujet de pénurie. Il y a des stocks stratégiques importants détenus par Santé publique France sur les masques chirurgicaux. On n’a pas d’inquiétude.» Dans les faits pourtant, les soignants et les hôpitaux, au plus près des malades du Covid-19, alertent depuis plusieurs semaines sur le manque de matériel à leur disposition. Le collectif Inter-urgences a par exemple dénoncé le fait qu'on conseille aux urgentistes de Grenoble de «se confectionner leurs propres masques en tissu !» Le président de la région Grand-Est et ex-chef des urgences de l'hôpital de Mulhouse Jean Rottner a aussi lancé le 19 mars sur Twitter un appel aux dons de masques FFP2 afin d'équiper «médecins et infirmières libéraux» : «J’ai besoin de vous. Si votre entreprise dispose de masques de type FFP2 et si dans un geste citoyen vous pouvez nous aider à équiper les médecins et infirmières libéraux.» Le privé au secours du public Dans tous les cas, le privé a, semble-t-il, pris la mesure de la crise en palliant les éventuelles erreurs de logistique du gouvernement. Le groupe de luxe LVMH a promis le 21 mars d'offrir dix millions de masques (dont trois millions de masques FFP2), d'une valeur de cinq millions d'euros. Bouygues va de son côté donner un million de masques chirurgicaux. Dans l'univers maritime, le Port du Havre a donné 80 000 masques et l'armateur CMA-CGM 100 000 masques FFP2 à l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France. La Fédération de l'industrie nautique a quant à elle battu le rappel pour inciter ses adhérents à ressortir les stocks de sécurité constitués en 2009 contre le virus de la grippe H1N1. Olivier Véran a déclaré qu'il y aurait le 24 mars une réflexion avec le conseil scientifique pour une éventuelle «extension des modes de distribution des masques» . Problème, la promesse de masques avait été également donnée aux soignants en février avant que certains d'entre eux constatent qu'il ne s'agissait là que d’un «mensonge» . Un collectif de 600 soignants, C 19, a d'ailleurs dénoncé le fait qu' «une entreprise française produise des masques… mais pour le compte du ministère de la Santé britannique» , qui aurait passé commande avant la France. Une information confirmée par BFM TV le 21 mars, après avoir reçu des explications de députés français. Ceux-ci ont confessé, d'après la chaîne de télévision, que la Grande-Bretagne avait passé des commandes de masques «15 jours avant» la France et était donc prioritaire.
Edité le 23-03-2020 à 22:34:42 par Xuan |
| | Posté le 24-03-2020 à 01:32:19
| Pendant ce temps là, gros débats entre les pro-Raoult et anti-chloroquine. Intéressant de constater que derrière cette opposition dans le corps médical, on a des liens entre Raoul et la droite LR-UMP de PACA contre les Cymès et Buzyn. |
| | Posté le 24-03-2020 à 08:17:30
| Merci d'attirer l'attention sur les enjeux politiciens, et probablement industriels, sans chercher à dénigrer la chloroquine. Elle est utilisée depuis longtemps et la propagande sur les "risques" est aussi déplacée que celle sur l'inutilité des masques . D'ailleurs d'autres médicaments ont été utilisés en Chine en association, comme Redemsivir ou le remède cubain Interferon Alfa 2b. Les remèdes ne sont pas toujours efficaces, des combinaisons sont possibles, la Chine a utilisé la médecine traditionnelle pour les cas légers avec de bons résultats. Echec et conséquences criminelles de l'immunité collective Plus généralement c'est la voie de l'immunité collective qui est battue en brèche. Boris Johnson a fini par céder sur le confinement, mais l'épidémie a eu le temps de contaminer un grand nombre de britanniques. Les tergiversations des gouvernements occidentaux auront abouti à mettre en danger davantage. C'est une voie de serial killers visant le profit capitaliste immédiat. Les arguties développées par les porte-paroles du gouvernement sont battues en brèche sur les réseaux sociaux et les journalistes bourgeois finissent par reprendre les critiques qui se généralisent. Il faut dire que la comm officielle se prend les pieds dans le tapis. Regardez bien cette vidéo, un pot-pourri au propre et au figuré. Elle n'est pas exhaustive mais il y aura des comptes à demander. L'absence de masques est particulièrement révoltante, les incohérences sont pointées du doigts, on entend Sibeth la porte-parole démontrer qu'il n'est pas à la portée du premier venu de le mettre : la preuve elle-même n'y est pas arrivée !!! En l'absence de test les radios pulmonaires donnent aussi une indication. Seules ces mesures permettent une prévention active, de cerner l'épidémie. Il faut intervenir sur les réseaux sociaux, insister sur la nécessité de porter des masques, d'en fabriquer soi-même, réclamer l'extension la plus large des tests et la généralisation des températures. Surtout la protection des soignants et des salariés doit être défendue bec et ongles contre les économies criminelles des capitalistes. Le rejet et la critique sont devenus viraux sur les réseaux sociaux, seuls moyens d'expression. Le site Mesopinions.com propose un sondage "que pensez-vous de la gestion politique de la crise actuelle ?" : 5413 participants Nos dirigeants sont clairs et efficaces 0% Nos dirigeants avancent à tâtons 3 % Nos dirigeants sont coupables de manquements 96 % Nos dirigeants sont rassurants et protecteurs 0 % La liste des 956 commentaires est éloquente. On lit "assassins coupables vous devrez rendre des comptes" .
Edité le 24-03-2020 à 13:31:34 par Xuan |
| | Posté le 24-03-2020 à 11:48:39
| Le nombre de décès est sous-évalué Et le nombre de cas est très largement indéterminé. Ceci est dû à la méthode consistant à laisser les malades chez eux, sauf en cas de détresse respiratoire, au lieu de séparer et comptabiliser tous les cas d'infection dans des hôpitaux de campagne, hôtels, etc. De même l'absence de test systématique et de prise de température lors des déplacement aboutit à cette indétermination. Les décisions aberrantes comme la venue de supporters italiens sans la moindre précaution et la tenue des municipales a pesé lourdement dans la contagion, jusqu'à des endroits très reculés. Par exemple à Autichamp, un tout petit village de la Drôme (111 habitants en 2019), le maire a contaminé 3 personnes durant les élections. Selon les derniers chiffres officiels donnés samedi soir, le coronavirus a causé la mort de 562 patients en France depuis le début de l'épidémie - 112 de plus en 24 heures. Mais, comme l'a précisé vendredi Jérôme Salomon, directeur général de la santé, il s'agit d'une estimation: seuls les décès à l'hôpital sont recensés. En cas de doutes sur les causes de la mort d'une personne non dépistée survenue dans l'un de ces services, des tests post-mortem y sont réalisés. À ce décompte provisoire, il faudra ajouter une estimation du nombre des décès liés au Covid-19 survenus à domicile ou dans les Ehpad. ... Après 12 décès dans une maison du retraite du Doubs, 4 dans un établissement de l'Hérault, les principales fédérations d'employeurs du secteur ont écrit vendredi au ministre de la Santé, disant craindre 100.000 morts et réclamant des masques de toute urgence. ... Outre les 562 victimes recensées samedi, l'épidémie a entraîné l'hospitalisation de 6.172 malades, dont 1.525 en réanimation (pour la moitié âgés de moins de 60 ans). Si le nombre de personnes contaminées était évalué à 14.485, le niveau réel se situerait "entre 30.000 et 90.000", en raison des nombreuses personnes présentant peu ou pas de symptômes, a encore expliqué Olivier Véran. NB : 90 000 cas est le nombre non encore atteint en Chine continentale. C'est 0,1 % de la population française et 0,0064 % de la population chinoise...
Edité le 24-03-2020 à 11:48:54 par Xuan |
| | Posté le 25-03-2020 à 09:07:57
| Festival Sibeth N'Diaye. L'article relate les incohérences multiples de l'Etat face à la pandémie, et l'opposition qui se développe. Coronavirus : le travail, c’est bon pour la santé… mais pas les masques Samuel Gontier Samuel Gontier Publié le 20/03/2020. Mis à jour le 24/03/2020 à 11h35. Ma Vie au poste, Coronavirus : le travail, c’est bon pour la santé… mais pas les masques https://www.telerama.fr/television/coronavirus-le-travail,-cest-bon-pour-la-sante...-mais-pas-les-masques,n6618926.php?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&fbclid=IwAR1JoWALkayOPp_0okuVCNCeBMA7-67-iAQSr_3TgOHz2mNkqnP2nXZZyIc#Echobox=1584721101 Grâce à notre président et à son gouvernement, la connaissance des Français en matière de prévention des risques sanitaires progresse aussi vite que l’épidémie. Ils ont ainsi appris que, le travail n’étant pas une interaction sociale, il était impossible de contracter la maladie en allant bosser mais seulement en allant danser. Quant au port du masque, terrible vecteur de contamination, il est formellement déconseillé. « #Restez à la maison. » La consigne s’affiche en permanence sur les écrans des chaînes de France Télévisions. Par exemple, pendant le 13 heures de mercredi dernier, sur France 2, au cours duquel le présentateur annonce : « Ce matin, Emmanuel Macron exhorte les entreprises et les salariés à poursuivre leur activité. » En résumé, restez à la maison mais allez travailler. Sur BFMTV, la présentatrice s’étonne devant Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État à l’Économie : « D’un côté, on nous dit : “Restez chez vous”, de l’autre, on nous dit : “Allez travailler”. Vous comprenez qu’on ait du mal à s’y retrouver ? » « En fait, les consignes, elles sont très claires. » Limpides. « Ce qui est terrible, ce sont les informations contradictoires, note le docteur Patrick Bouet sur CNews. C’est fondamentalement délétère. » Sauf pour aller travailler. « Il faut limiter au maximum nos interactions sociales, explique la secrétaire d’Etat qui estimait voilà dix jours que c’était le moment idéal pour investir en bourse. Nos interactions sociales, c’est quand on est avec des amis, quand on va à une soirée dansante, quand on est dans un théâtre, etc., où on est en proximité et où on se penche à l’oreille de l’autre, on va lui parler, on va danser, etc. » En revanche, quand on est préparateur de commande chez Amazon, on ne danse pas avec ses collègues. « Ça, ce sont les interactions sociales, elles nous mettent en risque parce qu’on sait qu’il se transmet par les mains à 80 %, qu’il peut rester sur les surfaces, et c’est ça que nous cassons. » En interdisant d’aller danser et en contraignant les ouvriers du bâtiment à travailler. « Aller travailler dans des circonstances où on réorganise les postes de travail pour limiter les interactions sociales, certifie Agnès Pannier-Runacher, c’est complètement cohérent avec la stratégie de confinement mise en place. » Et avec l’usage de transports en commun bondés pour rejoindre son boulot, la fréquence des bus et des métros ayant été réduite. « Je rappelle que les soignants vont travailler tous les matins. » Et que leur activité n’est pas plus vitale que celle d’un sous-traitant de l’automobile. « Par exemple, insiste la présentatrice, je suis plombier, j’ai un chantier chez un particulier, je suis appelé pour une fuite mais ce n’est pas une urgence, est-ce que j’y vais ou pas ? » Mauvais exemple. La secrétaire d’État corrige : « Dans un moment où vous avez des millions de Français dont le domicile est la base vie… » Je suis ravi d’apprendre que je ne suis pas confiné dans un appartement mais dans une base vie. « … Je pense difficile qu’une fuite chez un particulier ne soit pas une urgence parce que ça concerne toute la copropriété. » Rappelons que, pour le gouvernement, tous les Français sont propriétaires de leur logement — pardon, de leur base vie. « La deuxième chose, préconise Agnès Pannier-Runacher. Il faut prendre les gestes de protection. Ces gestes, on les connaît, se laver les mains, etc., il faut les adapter aux postes de travail. » Même quand on n’exerce pas un travail posté. « Lorsque par exemple vous êtes assis devant une table, nettoyer régulièrement son espace de travail avec de l’eau javellisé pour enlever les virus, voilà typiquement ce que vous pouvez faire. » Avis aux maçons, terrassiers, couvreurs, électriciens, ouvriers à la chaîne, postiers, préparateurs de commandes, éboueurs : nettoyez régulièrement vos parpaings, truelles, pelles, ardoises, câbles électriques, fraiseuses, tours de décolletage, enveloppes, cartons, emballages, poubelles, etc., avec de l’eau javellisé pour enlever les virus. Comme la présentatrice pointe le manque de masques pour certaines professions exposées, Agnès Pannier-Runacher conteste : « La distance d’un mètre, c’est la meilleure garantie de ne pas être contaminé. » Et c’est facile à mettre en pratique pour les agents de sécurité des aéroports qui palpent les voyageurs. « Les masques, on s’est aperçu que c’était un vecteur de contamination pour des gens qui ne savaient pas bien les utiliser. » Ces gens sont incorrigibles. « Ils tripotent le masque toute la journée et avec leurs mains, ils se mettent en situation d’être exposés au virus. » Horreur ! Le masque n’est donc pas un moyen de protection mais un vecteur de contamination. Coïncidence, Sibeth Ndiaye produit le même argument le lendemain matin face à Jean-Jacques Bourdin : « Les masques ne sont pas nécessaires pour tout le monde. Et vous savez quoi ? Moi, je ne sais pas utiliser un masque. L’utilisation d’un masque, ce sont des gestes techniques précis, sinon on se gratte le nez sous le masque et en fait on a du virus sur les mains, on a une utilisation qui n’est pas bonne et ça peut être même contre-productif. » Je comprends mieux : les autorités ont organisé la pénurie de masques pour nous éviter la contamination. Notre gouvernement est vraiment très prévoyant. Notre président, lui, ne quitte plus la blouse blanche. Le voici, jeudi, visitant l’Insitut Pasteur. « On reçoit quelques informations sur la teneur des échanges entre Emmanuel Macron et les chercheurs, rapporte un journaliste de CNews. D’abord, il regrette évidemment de voir encore des personnes qui se baladent sur la plage et des Français qui se promènent dans les parcs. » Incorrigibles Français indisciplinés — et incapables d’apprendre à se servir d’un masque. Le président aurait dit : « Ceux-là n’ont pas compris le message, je peux durcir le ton. » Et les envoyer se confiner en prison. « Et puis il y a ce double message, poursuit le journaliste. D’un côté il faut qu’il y ait une continuité de l’État, il faut que les supermarchés restent ouverts. » L’ouverture des supermarchés fait partie de la continuité de l’État ? J’ignorais que Carrefour, Auchan et Leclerc avaient été nationalisés. « Mais d’un autre côté il faut que ceux qui peuvent le faire restent chez eux. Et ça, évidemment, ce n’est pas respecté. » Notamment par les maçons que Nicole Pénicaud oblige à aller bosser. « On a en ligne Agnès Pannier-Runacher, annonce Laurence Ferrari. Est-ce que les mesures de confinement sont assez respectées, est-ce qu’il faut aller plus loin, durcir ? » « On réduit drastiquement les interactions sociales, c’est-à-dire, au fond, la convivialité. » Et principalement les soirées dansantes. « C’est la fête de famille, l’anniversaire des 20 ans de votre fille avec ses amis, c’est tous ces moments où on se penche à l’oreille, où on se tient les mains, où on va danser, où on a des gestes tendres les uns pour les autres. » Puisqu’on vous dit d’arrêter de danser. « On sait que c’est très difficile pour tout le monde mais il faut réduire drastiquement cette intimité sociale. » Et privilégier l’intimité professionnelle. « Cela n’empêche pas de sortir de chez soi dans un cadre bien déterminé, poursuit la secrétaire d’Etat. Lorsque l’on va travailler, il est quand même plus rare de se parler à l’oreille et de se tenir les mains. » Ou de manipuler les mêmes objets (en dansant le tango). « Vous avez raison de le rappeler, applaudit Laurence Ferrari, il faut que les Français aillent travailler et en même temps restent chez eux… C’est compliqué, hein. » « Si on veut manger, avoir des banques qui fonctionnent, faire réparer son téléphone pour travailler à la maison, on a besoin chacun de faire notre part. » Y compris des préparateurs de commande de La Redoute si on veut recevoir un ensemble tailleur-pantalon. « Un dernier mot sur votre santé, s’inquiète Laurence Ferrari. On vous a vue beaucoup tousser à l’Assemblée ce matin, on a eu un petit peu peur pour votre santé… » La secrétaire d’État aurait-elle commis l’imprudence d’aller danser ? « Vous allez bien ? » « Je vais très bien, j’avais avalé de travers ma salive mais je vous rassure, je n’ai pas de fièvre. » Ça nous fait un point commun : à chaque fois que j’entends Agnès Pannier-Runacher, j’avale ma salive de travers. Et quand je vois Muriel Pénicaud, je tousse. « Je suis scandalisée de voir que la fédération des artisans du bâtiment a écrit à tous les artisans d’Auvergne-Rhône-Alpes en disant : “Arrêtez tous les chantiers”, déclare la ministre du Travail sur LCI. Ça, c’est du défaitisme ! » Rappelons que, sous Vichy, le défaitisme était puni d’emprisonnement. « On a besoin de tout le monde sur le pont. » Et pour construire les ponts afin de faire face à l’absence de circulation. Mais les défaitistes n’ont qu’à bien se tenir, me rassure Les Echos : « Pour que le BTP retourne au travail, le gouvernement menace le secteur de ne pas être éligible au chômage partiel. » Une saine mesure de solidarité nationale. Le gouvernement devrait aussi destituer les maires qui prennent des arrêtés municipaux pour faire stopper les chantiers sur leur commune. « Ses propos sont écœurants » , réagit sur la même chaîne le président de la Fédération du bâtiment, Jacques Chanut. Je ne comprends pas que LCI, filiale du groupe Bouygues, donne la parole à un tel défaitiste. Le gouvernement devrait rendre la multinationale du BTP inéligible au chômage partiel. « De qui on se moque ?, s’indigne le patron antipatriote. Qui est à l’origine de cette solution “Restez chez vous” ? » Les Français indisciplinés qui ne savent pas enfiler un masque. « Est-ce qu’un chantier du bâtiment a autant d’importance que la fabrication d’un médicament ? » En tout cas, il a beaucoup plus d’importance que la fabrication de masques susceptibles de contaminer l’ensemble de la population. Le patron antinational demande : « Est-ce qu’on ne peut pas décaler de quinze jours pour trouver des solutions techniques puisque le gouvernement a été incapable de prévoir suffisamment de gants et de masques pour l’ensemble des professionnels ? » Ce défaitiste ne sait même pas que les masques sont des vecteurs de contamination. « Est-ce qu’on est à quinze jours près pour trouver des solutions avec les syndicats, avec les médecins du travail pour faire travailler nos ouvriers en sécurité ? » Syndicats ? Médecins du travail ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Ils n’ont pas encore été supprimés par l’État d’urgence sanitaire ? « Nos ouvriers ne veulent plus venir sur les chantiers, témoigne Jacques Chanut. Ils ont peur et je les comprends. » Des pleutres, en plus d’être défaitistes. « On ne veut pas être le métier qui permet la propagation de la pandémie. » Ah bon ? Et pourquoi laisser ce privilège aux livreurs et aux caissières ? « Madame Pénicaud est sûrement confinée depuis trop longtemps dans son ministère, il faut qu’elle vienne au contact des entreprises même en restant à un mètre. » Quelle insolence ! Je suggère à la ministre de le faire condamner à nettoyer le service infectiologie de l’hôpital de Mulhouse — sans masque, ce serait trop dangereux. Sur BFMTV, comme sur toutes les chaînes, on joue au Téléphone sonne pour informer les téléspectateurs. « Une question d’Abdellak : “Puis-je encore me faire livrer de la nourriture ?” » « Ce qu’on peut vous recommander, répond une journaliste, c’est qu’il faut faire attention à tout ce qui vient de l’extérieur chez vous. Donc si vous recevez de la nourriture ou d’éventuels colis, jetez immédiatement les emballages et lavez-vous les mains dès que vous avez touché ces colis et ces emballages. » Et la santé des livreurs, on s'en lave les mains ? Sur Twitter, je découvre ce message : « Salut, je suis livreur Amazon, je n’est pas le droit d’aller voir ma famille, mes amis. Par contre je dois livrer 87 clients dans la journée, toucher 87 interphones, portes, lumières. Macron nous a oubliés. » Il ne vous a pas oubliés. Il vous demande d’aller travailler. Ce vendredi matin, l’omniprésente Agnès Pannier-Rusacher récidive sur BFM Business : « L'industrie en Italie tourne à 90 %. Il est tout à fait possible de limiter les interactions sociales et de continuer à travailler. » Et de compter plus de morts que la Chine, pays de 1,5 milliard d’habitants, performance qu’a réussi l’Italie avec ses 60 millions d’habitants. Ne désespérons pas : grâce aux consignes de notre gouvernement, nous sommes en mesure de battre son record. |
| | | | Posté le 25-03-2020 à 15:50:08
| CGT Auvergne- Rhone-Alpes info diffusée par CGT AURA – COVID –19 19 mars 2020 La CGT, ses structures professionnelles et en territoire alertent et dénoncent la situation de l’entreprise de LUXFER et de ses salarié.es
----------------------------------------------------------------------------------- La planète entière vit actuellement une crise sanitaire sans précédent qui contraint les gouvernements à prendre des mesures difficiles pour répondre à l’urgence. La Chine, l’Italie et l’Iran comptent malheureusement un nombre important de morts causé par la propagation du Coronavirus. Ces pays ont déjà fait part de leur difficulté d’approvisionnement sur le matériel médical et notamment sur l’oxygène médical. Aujourd’hui, c’est l’Europe qui devient l’épicentre de la pandémie de ce Coronavirus et la France fait partie des pays les plus touchés. Ce virus déclenche de nombreux dysfonctionnements respiratoires dont les symptômes peuvent être atténués par l’oxygène médical. La seule usine d’Europe à produire des bouteilles d’oxygène médical se situe à Gerzat et se trouve depuis plusieurs mois à l’arrêt. La raison, c’est que le groupe LUXFER qui la détient, a décidé en 2018 de licencier tous les effectifs de l’entreprise provoquant ainsi la fin de la production de bouteilles de gaz respiratoire pour créer une pénurie, forçant ainsi ses clients à acheter des produits de plus basse qualité à un prix plus élevé. Cette usine a enregistré cette même année des bénéfices en hausse de + 55 % par rapport à l’année précédente. Pour améliorer ses profits, LUXFER ne s’est pas contenté de spéculer en créant cette pénurie, il a mis en danger la sécurité de l’approvisionnement des systèmes de santé mondiaux. Les ex-salariés dénoncent depuis plusieurs mois le risque que fait courir LUXFER à la filière oxygène respiratoire, car la production de l’usine de Gerzat n’a pas été délocalisée sur de nouvelles lignes de production, mais supprimée ou intégrée dans les lignes d’autres usines déjà saturées. 15 mois plus tard, l’épidémie de COVID-19 a déjà causé plus de 7.000 morts. Les ex-salarié.e.s du site de Gerzat occupent leur usine pour éviter que des bulldozers détruisent leur outil de travail, dénonçant depuis des mois les risques de pénurie ou de qualité sur l’approvisionnement en bouteilles d’oxygène médical et ARI pompier européen. Le groupe LUXFER est détenu par des fonds d’investissement (Fidelity, Blackrock, etc…) qui spéculent aujourd’hui sur la volatilité des cours de la bourse due au COVID-19 sans se soucier des conséquences humaines désastreuses qu’ils provoquent. Alors que la crise sanitaire n’est qu’à son début, lors de son allocution du 16 mars, le Président de la République est contraint d’annoncer le déplacement de nombreux patients du Grand Est vers des zones où les hôpitaux sont moins saturés. Les patients en déficience respiratoire se verront transportés sous oxygénothérapie grâce à ces bouteilles d’oxygène médical que les salarié.e.s du site de Gerzat fabriquaient encore il y a quelques mois. Le gouvernement prévoit également de trouver des équipements d’oxygène mobile au corps médical pour éviter d’avoir à choisir parmi les patients qui peuvent être sauvés. |
| | Posté le 25-03-2020 à 16:08:28
| |
| | Posté le 25-03-2020 à 18:34:02
| J'ai la rage Par Claude Baniam (pseudonyme), psychologue à l'hôpital de Mulhouse — 24 mars 2020 à 18:12 https://www.liberation.fr/debats/2020/03/24/j-ai-la-rage_1782912?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1m5hhJ_wX0g4enc_MMJDDwc3VsPPXB4JMBR6QgX07xZePqnLffSK9qHB0#Echobox=1585070574 Une victime du Covid-19 évacuée de l'hôpital de Mulhouse, le 17 mars 2020 Photo Sebastien Bozon.AFP Un psychologue de l'hôpital de Mulhouse crie sa révolte contre ceux qui ont détruit le système de santé au nom des restrictions budgétaires. Une fois la pandémie passée, ceux-là mêmes rendront des comptes. J'ai la rage Tribune. Je suis en colère et j’ai la rage, quand ils défilent dans les médias, montrent leur trogne à la télévision, font entendre leur voix parfaitement maîtrisée à la radio, livrent leur discours dans les journaux. Toujours pour nous parler d’une situation dont ils sont un facteur aggravant, toujours pour pérorer sur la citoyenneté, sur le risque de récession, sur les responsabilités des habitants, des adversaires politiques, des étrangers… Jamais pour nous présenter leurs excuses, implorer notre pardon, alors même qu’ils sont en partie responsables de ce que nous vivons. Je suis en colère et j’ai la rage, car en tant que psychologue dans l’hôpital le plus touché, celui de Mulhouse, je vois toute la journée des dizaines de personnes arriver en urgence dans nos locaux, et je sais que pour une bonne partie d’entre elles, elles n’en ressortiront pas vivantes, souriantes, insouciantes, comme ce pouvait être le cas il y a encore deux semaines. Je suis en colère et j’ai la rage, car je sais que ces personnes, ces êtres vivants, ces frères et sœurs, pères et mères, fils et filles, grands-pères et grands-mères, mourront seules dans un service dépassé, malgré les courageux efforts des soignants ; seules, sans le regard ou la main de ceux et celles qui les aiment, et qu’ils aiment. Je suis en colère et j’ai la rage, devant cette situation folle qui veut que nous laissions nos aînés, nos anciens, ceux et celles qui ont permis que notre présent ne soit pas un enfer, ceux et celles qui détiennent un savoir et une sagesse que nul autre n’a ; que nous les laissions donc mourir par grappes dans des maisons qui n’ont de retraite que le nom, faute de pouvoir sauver tout le monde, disent-ils. Le deuil impossible des familles Je suis en colère et j’ai la rage, en pensant à toutes ces familles qui vivront avec la terrible douleur d’un deuil impossible, d’un adieu impossible, d’une justice impossible. Ces familles auxquelles on ne donne pas accès à leur proche, ces familles qui appellent sans cesse les services pour avoir des nouvelles, et auxquelles aucun soignant ne peut répondre, trop occupé à tenter une intervention de la dernière chance. Ces familles qui sont ou pourraient être la nôtre… Je suis en colère et j’ai la rage, quand je vois mes collègues soignants se battre, tous les jours, toutes les minutes, pour tenter d’apporter de l’aide à toutes les personnes qui se retrouvent en détresse respiratoire, y perdre une énergie folle, mais y retourner, tous les jours, toutes les minutes. Je suis en colère et j’ai la rage, devant les conditions de travail de mes collègues brancardiers, ASH, secrétaires, aides-soignants, infirmiers, médecins, psychologues, assistants sociaux, kinés, ergothérapeutes, cadres, psychomotriciens, éducateurs, logisticiens, professionnels de la sécurité… car nous manquons de tout, et pourtant, il faut aller au charbon. Je suis en colère et j’ai la rage, car, lorsque je me rends à mon travail, et lorsque j’en pars, je croise en quelques minutes trois ou quatre véhicules d’urgence, transportant une personne pleine de l’espoir d’être sauvée… Comment ne pas avoir confiance dans nos hôpitaux ? Ils sont à la pointe, ils sont parfaitement en état de fonctionner, de protéger, de guérir… et pourtant, combien de ces ambulances mènent leur passager vers leur dernier lieu ? Combien de ces patients refranchiront la porte sains et saufs ? Je suis en colère et j’ai la rage, car cela fait des années que nous crions notre inquiétude, notre incompréhension, notre dégoût, notre mécontentement, devant les politiques de santé menées par les différents gouvernements, qui ont pensé que l’hôpital était une entreprise comme une autre, que la santé pouvait être un bien spéculatif, que l’économie devait l’emporter sur le soin, que nos vies avaient une valeur marchande. Je suis en colère et j’ai la rage quand je constate que nos services d’urgences demandent de l’aide depuis si longtemps, quand je pense que les personnes qui arrivent avec le Samu posent leur regard (souvent le dernier sur l’extérieur) sur ces banderoles disant «URGENCES EN GRÈVE», qu’elles se trouvent face à des médecins traitants à la retraite du fait du départ des urgentistes, ces spécialistes de l’urgence qui seraient tant nécessaires en ces jours sombres… De l’exploitation des étudiants infirmiers Je suis en colère et j’ai la rage devant la manière dont on exploite nos étudiants en soins infirmiers ou aides-soignants, qui se retrouvent à faire des travaux d’une dureté que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi, qui, a à peine 20 ans, doivent mettre les corps de nos morts dans des sacs mortuaires, sans préparation, sans soutien, sans qu’ils et elles aient pu se dire volontaires. Pourquoi demander ? Cela fait partie de leur formation, voyons ! Et ils devraient s’estimer heureux, ils reçoivent une gratification de quelques centaines d’euros, vu qu’ils interviennent en tant que stagiaires. Je suis en colère et j’ai la rage, car la situation actuelle est le fruit de ces politiques, de ces fermetures de lits comme ils aiment le dire, oubliant que sur ces lits, il y avait des humains qui en avaient besoin, de ces putains de lits ! De ces suppressions de postes, parce qu’un infirmier, c’est cher, ça prend de la place sur le budget prévisionnel ; de ces externalisations de tous les métiers du soin, puisqu’un ASH en moins dans les chiffres du nombre de fonctionnaires, c’est toujours un fonctionnaire en moins dont ils peuvent s’enorgueillir. Je suis en colère et j’ai la rage, car celles et ceux qui sont au boulot tous les jours, malgré la peur ancrée au ventre, peur d’être infecté, peur de transmettre le virus aux proches, peur de le refiler aux autres patients, peur de voir un collègue sur le lit de la chambre 10 ; celles-ci et ceux-là se sont fait cracher dessus pendant des années dans les discours politiques, se sont retrouvés privés de leur dignité lorsqu’on leur demandait d’enchaîner à deux professionnels tous les soins d’un service en quelques minutes, bousculés dans leur éthique et leur déontologie professionnelle par les demandes contradictoires et folles de l’administration. Et aujourd’hui, ce sont ces personnes qui prennent leur voiture, leur vélo, leurs pieds, tous les jours pour travailler malgré le risque continu d’être frappées par le virus, alors que ceux qui les ont malmenés sont tranquillement installés chez eux ou dans leur appartement de fonction. Je suis en colère et j’ai la rage, parce qu’aujourd’hui, mon hôpital fait face à une crise sans précédent, tandis que celles et ceux qui l’ont vidé de ses forces sont loin. Parce que mon hôpital a été pris pour un putain de tremplin pour des directeurs aussi éphémères qu’incompétents qui ne visaient que la direction d’un CHU et qui sont passés par Mulhouse histoire de prouver qu’ils savaient mener une politique d’austérité bête et méchante… Parce que mon hôpital a été la cible d’injonctions insensées au nom d’une obscure certification, pour laquelle il semblait bien plus important de montrer une traçabilité sans faille plutôt qu’une qualité de soin humain. Parce qu’en gros, mon hôpital ne fut rien de plus qu’un cobaye pour des administrateurs dont seule l’autovalorisation égoïste avait de l’importance. Parce qu’au-delà de mon hôpital, ce sont les personnes qui y sont accueillies qui ont été considérées comme des valeurs négligeables, des chiffres parmi d’autres, des variables sur la ligne recettes/dépenses. Parce que dans l’esprit bêtement comptable de la direction générale de l’organisation des soins, patients et soignants sont tous dans le même panier d’un lean management des plus écœurants… Les premiers de cordée et leur respirateur Je suis en colère et j’ai la rage, quand je me souviens des premiers de cordée censés tenir notre pays, censés être le fer de lance de notre pays, censés nous amener, nous, petites gens, vers des sommets ; et que ce sont ces petites gens, ces caissières de supermarché, ces éboueurs dans nos rues, ces ASH dans nos hôpitaux, ces agriculteurs dans les champs, ces manutentionnaires amazone, ces routiers dans leurs camions, ces secrétaires à l’accueil des institutions, et bien d’autres, qui permettent aux habitants de continuer de vivre, de se nourrir, de s’informer, d’éviter d’autres épidémies… Pendant que les premiers de cordée lorgnent leur respirateur artificiel personnel, le prospectus de la clinique hi-tech dernier cri qui les sauvera au cas où, regardent les fluctuations de la Bourse comme d’autres comptent les cadavres dans leur service. Je suis en colère et j’ai la rage envers ces hommes et ces femmes politiques qui n’ont eu de cesse de détruire notre système social et de santé, qui n’ont eu de cesse de nous expliquer qu’il fallait faire un effort collectif pour atteindre le sacro-saint équilibre budgétaire (à quel prix ?) ; que «les métiers du soin, c’est du sacrifice, de la vocation»… Ces politiques qui aujourd’hui osent nous dire que ce n’est pas le temps des récriminations et des accusations, mais celui de l’union sacrée et de l’apaisement… Sérieux ? Vous croyez vraiment que nous allons oublier qui nous a mis dans cette situation ? Que nous allons oublier qui a vidé les stocks de masques, de tests, de lunettes de sécurité, de solutions hydroalcooliques, de surchaussures, de blouses, de gants, de charlottes, de respirateurs (de putain de respirateurs tellement primordiaux aujourd’hui) ? Que nous allons oublier qui nous a dit de ne pas nous inquiéter, que ce n’était qu’une grippe, que ça ne passerait jamais en France, qu’il ne servait à rien de se protéger, que même pour les professionnels, les masques, c’était too much ? Que nous allons oublier l’indifférence et le mépris pour ce qui se passait chez nos sœurs et nos frères chinois, chez nos sœurs et nos frères iraniens, chez nos sœurs et nos frères italiens, et ce qui se passera sous peu chez nos sœurs et nos frères du continent africain et chez nos sœurs et nos frères latino-américains ? Nous n’oublierons pas ! Tenez-le-vous pour dit… Je suis en colère et j’ai la rage, car je vis depuis une semaine avec cette satanée boule dans la gorge, cette envie de me prostrer, de pleurer toutes les larmes de mon corps, quand j’écoute la détresse et la souffrance de mes collègues, quand ils et elles me parlent du fait de ne pas pouvoir embrasser leurs enfants parce que personne ne peut être sûr de ne pas ramener le virus, lorsque s’expriment les moments de craquage dans la voiture avant et après la journée de travail, quand je pense aux ravages à venir, psychiquement parlant, lorsque tout ça sera derrière nous, et qu’il y aura le temps de penser… Je suis en colère et j’ai la rage, mais surtout un désespoir profond, une tristesse infinie… Je suis en colère et j’ai la rage, et je ne peux pas les laisser sortir pour le moment. Elles se tapissent au fond de mon âme, me consumant à petit feu. Mais sous peu, une fois que ce sera calme, je les laisserai jaillir, cette colère et cette rage, comme tous ceux et toutes celles qui les ont enfouies. Et croyez-moi, ce moment viendra. Elles flamberont, et nous exigerons justice, nous demanderons des comptes à tous ceux qui nous ont conduits dans ce mur terrible. Sans violence. A quoi bon ? Non, avec une humanité et une sagesse dont ils sont dépourvus. Entendez-vous cette petite musique ? Celle qui se murmure tout bas mais qui monte en puissance ? Ce refrain des Fugees : «Ready or not, here I come ! You can hide ! Gonna find you and take it slowly !» Nous arrivons… Claude Baniam (pseudonyme) psychologue à l'hôpital de Mulhouse |
| | Posté le 25-03-2020 à 23:01:19
| A propos du Dr Didier Raoult J'ai déjà signalé la polémique à propos des recherches du Dr Raoult en publiant Le Monde et les fake news. Je ne reviens pas sur l'efficacité de son traitement, qui a déjà été testé sous une autre forme en Chine, en parallèle avec d'autres médicaments, et de fait il n'y a rien actuellement en France. Certaines positions de ce Dr sont aussi parfaitement justes comme sa demande de réaliser le plus de tests possibles. Par contre ses prises de positions contre le confinement sont erronées notamment dans la situation où les masques sont inexistants, et plus encore ses déclarations au début de l'épidémie rejoignant le choeur des tout-va-bien, "tout est prêt" et des "c'est juste une grippe", en sous estimant la gravité de l'épidémie. Il a donc probablement joué un rôle négatif en tant que conseiller. La 6e édition de Michel Midi pose la question Chloroquine, le professeur Raoult va-t-il nous sauver ? Michel Collon essaie en s'appuyant sur plusieurs avis spécialistes de trier le vrai du faux, sans porter de jugement sur l'efficacité du traitement. On lira aussi dans les Crises Le Professeur Didier Raoult : Rebelle Anti-Système ou Mégalomane sans éthique ?. Un article critique assez détaillé, qui signale qu'au moment où la Chine réagissait fermement à l'épidémie, il disait : "À chaque fois qu’il y a une maladie dans le monde on se demande si en France on va avoir la même chose. Ça devient complètement délirant. C’est tellement dérisoire que ça finit par être hallucinant." Puis il ajoute le 1er février : "Ce virus n’est pas si méchant, ce n’est pas un meurtrier aveugle. Le taux de mortalité, estimé aujourd’hui aux environs de 2 % c’est-à-dire équivalent à celui de toutes les pneumonies virales présentes à l’hôpital, va probablement diminuer une fois que les cas qui n’ont pas donné de symptômes seront pris en compte. Sans être devin, je doute que le virus chinois fasse augmenter de manière très significative, chez nous tout au moins, les décès par pneumonie." L'article poursuit en alignant de nombreuses critiques. Je passe sur le reste de l'article plutôt à charge, en espérant que la chloroquine ait malgré tout un effet positif et qu'on n'attende pas 3 mois pour le savoir.
Edité le 26-03-2020 à 07:13:36 par Xuan |
| | | | Posté le 25-03-2020 à 23:28:21
| Profitant de la situation inédite de pandémie, le régime de travail instauré par ordonnances sert visiblement les intérêts du patronat, y compris la préservation des compétences : https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/25/temps-de-travail-chomage-partiel-le-droit-du-travail-bouscule-par-ordonnances_6034357_823448.html Temps de travail, chômage partiel, congés payés… Le droit du travail bousculé par ordonnances Trois textes pour modifier la loi en pleine crise du coronavirus sont présentés mercredi en conseil des ministres. Des règles sur la durée du travail et les congés payés vont notamment être revues. Tout comme dans les premiers mois du quinquennat, le gouvernement réécrit le code du travail en recourant à des ordonnances. Mercredi 25 mars, vingt-cinq textes de ce type devaient être présentés en conseil des ministres, dont trois concernent les relations entre salariés et employeurs, ainsi que le sort réservé aux chômeurs. Mais le contexte n’a rien à voir avec celui qui prévalait au début du mandat d’Emmanuel Macron : les vingt-cinq ordonnances en question sont, en effet, prises en application de la loi d’urgence pour combattre le Covid-19, adoptée dimanche par le Parlement. Il s’agit de mesures d’exception, qui ont vocation, en principe, à ne s’appliquer que durant la période de crise sanitaire. Celles qui portent sur le monde du travail visent à limiter les réductions d’effectifs dans les entreprises et à protéger les actifs – qu’ils soient en poste ou qu’ils en recherchent un. Les dispositions arrêtées se caractérisent par un surcroît de souplesse donnée aux patrons pour diriger leurs personnels et par un soutien apporté aux individus. Une sorte de flexisécurité mise en place momentanément afin d’encaisser le choc épidémique. • Temps de travail L’une des trois ordonnances dévoilées mercredi offre la faculté à certaines catégories d’employeurs de s’affranchir des règles de droit commun en matière de temps de travail. A l’heure actuelle, un salarié ne doit pas accomplir plus de quarante-quatre heures par semaine en moyenne (sur douze semaines consécutives) ; désormais, ce plafond pourra être élevé à quarante-huit heures. En outre, au cours d’une même semaine, il sera possible d’employer de la main-d’œuvre pendant soixante heures, au maximum. La législation actuelle prévoit déjà cette éventualité, moyennant une autorisation au cas par cas des services déconcentrés de l’Etat, précise-t-on dans l’entourage de Muriel Pénicaud, la ministre du travail. Mais la dérogation (relative aux maxima de quarante-six heures et de soixante heures) sera beaucoup plus large puisqu’elle sera susceptible de jouer dans les « secteurs particulièrement nécessaires à la sécurité de la nation ou à la continuité de la vie économique et sociale ». Sont notamment visés « les transports, la logistique, l’agroalimentaire, l’agriculture, l’énergie, les télécommunications », énumère un collaborateur de Mme Pénicaud. Les sociétés implantées dans ces mêmes secteurs stratégiques disposeront, par ailleurs, de marges de manœuvre accrues pour mobiliser leurs équipes le dimanche, le but étant de pouvoir tourner sept jours sur sept au moment des pics d’activité. Le repos minimum entre deux journées de travail pourra, qui plus est, être ramené de onze à neuf heures. Samedi, en ouverture des débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi d’urgence, le premier ministre, Edouard Philippe, avait tenu à souligner que ces nouvelles règles ne dépassent pas « un certain nombre de bornes qui sont imposées (…) dans le cadre communautaire ». Autrement dit, même si la France prend provisoirement ses distances avec le droit commun, à l’échelon national, elle continue de respecter le corpus de normes fixées par l’Union européenne. L’objectif, selon M. Philippe, est « de permettre la poursuite du travail et d’endiguer les licenciements massifs et les faillites qui ruineraient des milliers d’entreprises et des millions de Français ». • Congés payés Parmi les mesures assouplissant la loi au profit des patrons, il y a également celle sur « les dates de prise d’une partie des congés payés ». Désormais, l’employeur aura la faculté d’imposer ou, au contraire, de différer des vacances, pour des périodes ne pouvant excéder « six jours ouvrables ». Il sera tenu de le dire seulement un « jour franc » – et non plus quatre semaines – à l’avance. Mais il ne pourra le faire que si un accord d’entreprise ou de branche l’y autorise. En revanche, les « dates des jours de réduction du temps de travail » et « des jours de repos affectés sur le compte épargne-temps du salarié » pourront être dictées ou modifiées « unilatéralement » par la direction, sans qu’un accord collectif soit requis. • Allocations-chômage Une autre ordonnance, soumise mercredi au conseil des ministres, cherche à secourir les bénéficiaires de l’assurance-chômage. Ainsi, les droits à une allocation sont prolongés pour tous les demandeurs d’emploi qui les ont épuisés dans le courant du mois de mars. Il s’agit d’éviter que des milliers de personnes se retrouvent sans ressources ou basculent sur les minima sociaux, dans une période où les perspectives de retrouver un poste s’avèrent très minces. • Chômage partiel Au cours des prochains jours, une ordonnance supplémentaire devrait être publiée, afin de faciliter le recours au chômage partiel. L’exécutif dit s’être inspiré de l’Allemagne qui, lors de la crise de 2008-2009, avait pris des mesures de cette nature pour que les entreprises conservent leur main-d’œuvre. Avec succès, relève-t-on dans l’entourage de Mme Pénicaud : l’économie, outre-Rhin, avait « pu repartir plus vite » alors que la récession avait été plus forte qu’en France, nos voisins ayant su mettre l’emploi à l’abri. Le gouvernement de M. Philippe veut donc suivre une démarche analogue aujourd’hui : tout faire pour préserver les compétences, grâce à un régime de chômage partiel « le plus protecteur d’Europe », assure-t-on au ministère du travail. Le dispositif sera ouvert aux employés à domicile, aux assistantes maternelles ainsi qu’aux VRP et aux salariés dont le temps de travail est décompté en jours et non pas en heures. Des améliorations seront, de surcroît, apportées, notamment pour les personnes travaillant à temps partiel : ainsi, ceux qui sont à mi-temps au salaire minimum percevront 100 % de la moitié du smic (et non pas 84 % comme aujourd’hui). Les organisations syndicales regrettent que les changements introduits sur la durée du travail, les repos et les congés soient, pour beaucoup d’entre eux, laissés à la main des patrons : celles-ci auraient préféré qu’une plus grande place soit réservée au dialogue social. Certaines confédérations, comme la CGT, redoutent, par ailleurs, que les dérogations continuent de s’appliquer bien au-delà de la période de confinement. Bertrand Bissuel
Edité le 25-03-2020 à 23:36:24 par Xuan |
| | Posté le 25-03-2020 à 23:45:44
| Xuan a écrit :
A propos du Dr Didier Raoult J'ai déjà signalé la polémique à propos des recherches du Dr Raoult en publiant Le Monde et les fake news. Je ne reviens pas sur l'efficacité de son traitement, qui a déjà été testé sous une autre forme en Chine, en parallèle avec d'autres médicaments, et de fait il n'y a rien actuellement en France. Certaines positions de ce Dr sont aussi parfaitement justes comme sa demande de réaliser le plus de tests possibles. Par contre ses prises de positions contre le confinement sont erronées notamment dans la situation où les masques sont inexistants, et plus encore ses déclarations au début de l'épidémie rejoignant le choeur des tout-va-bien, "tout est prêt" et des "c'est juste une grippe", en sous estimant la gravité de l'épidémie. Il a donc probablement joué un rôle négatif en tant que conseiller. La 6e édition de Michel Midi pose la question Chloroquine, le professeur Raoult va-t-il nous sauver ? Michel Collon essaie en s'appuyant sur plusieurs avis spécialistes de trier le vrai du faux, sans porter de jugement sur l'efficacité du traitement. On lira aussi dans les Crises Le Professeur Didier Raoult : Rebelle Anti-Système ou Mégalomane sans éthique ?. Un article critique assez détaillée, qui signale qu'au moment où la Chine réagissait fermement à l'épidémie, il disait : "À chaque fois qu’il y a une maladie dans le monde on se demande si en France on va avoir la même chose. Ça devient complètement délirant. C’est tellement dérisoire que ça finit par être hallucinant." Puis il ajoute le 1er février : "Ce virus n’est pas si méchant, ce n’est pas un meurtrier aveugle. Le taux de mortalité, estimé aujourd’hui aux environs de 2 % c’est-à-dire équivalent à celui de toutes les pneumonies virales présentes à l’hôpital, va probablement diminuer une fois que les cas qui n’ont pas donné de symptômes seront pris en compte. Sans être devin, je doute que le virus chinois fasse augmenter de manière très significative, chez nous tout au moins, les décès par pneumonie." L'article poursuit en alignant de nombreuses critiques. Je passe sur le reste de l'article plutôt à charge, en espérant que la chloroquine ait malgré tout un effet positif et qu'on n'attende pas 3 mois pour le savoir. |
Ce mec s’attribue les mérites d’un traitement dont il n’est pas l’inventeur. Ses positions sur le confinement, le modèle chinois et les masques ainsi que sa proximité avec les réseaux UMP-LR font que je me méfie de lui. Sans rejeter la chloroquine dont je ne connais pas grand chose. Par ailleurs, les louanges de Trump sur Raoult me renforce dans cette idée. |
| | Posté le 26-03-2020 à 07:18:31
| Il faut en prendre et en laisser, son appel à généraliser les tests est juste et il a raison de pratiquer ces tests lui-même. On ne peut pas se contenter de confiner. C'est ce que demande l'OMS avec insistance et c'est ce que la Chine a réalisé à Wuhan en essayant plusieurs méthodes dont les radios pulmonaires, puis de nouveau des tests plus efficaces. |
| | Posté le 26-03-2020 à 08:59:14
| Les crises publie un nouvel article sur la chloroquine : "Aucune efficacité de la Chloroquine contre le Covid19 d’après un nouvel essai chinois" Il s'agit d'une étude chinoise sur un petit échant : Étude pilote portant sur l’hydroxy-chloroquine dans le traitement des patients atteints de la forme commune de la maladie associée au coronavirus 19 (COVID-19) [soumise le 29 février, publiée le 6 mars] CHEN Jun, LIU Danping, LIU Li, LIU Ping, XU Qingnian, XIA Lu, LING Yun, HUANG Dan, SONG Shuli, ZHANG Dandan, QIAN Zhiping, LI Tao, SHEN Yinzhong, LU Hongzhou Département des maladies infectieuses et immunitaires, Centre clinique de santé publique de Shanghai, Université Fudan, Shanghai 201508, Chine Résumé Objectif : Évaluer l’efficacité et l‘innocuité de l’hydroxychloroquine (HCQ) dans le traitement des patients atteints d’une maladie de au coronavirus 19 sous sa forme commune (COVID-19). Méthodologie : Nous avons recruté au Centre clinique de santé publique de Shanghai, de manière prospective 30 patients n’ayant jamais été traités et atteints d’un COVID-19 confirmé, et ayant signé leur consentement éclairé. Les patients ont été randomisés 1:1 dans le groupe HCQ et dans le groupe témoin. Les patients du groupe HCQ ont reçu 400 mg de HCQ par jour pendant 5 jours en plus des traitements conventionnels, tandis que ceux du groupe de contrôle n’ont reçu qu’un traitement conventionnel. Le principal critère d’évaluation était le taux de conversion négatif de l’acide nucléique du COVID-19 dans le prélèvement respiratoire pharyngé au 7e jour après la randomisation. Cette étude a été approuvée par le comité d’éthique du centre clinique de santé publique de Shanghai et enregistrée en ligne (NCT04261517). ... « Nous n’avons observé aucune tendance bénéfique de l’hydroxy-chloroquine dans le traitement du Covid-19. Mais cela ne signifie pas non plus que cela aggraverait la maladie. Notre étude était limitée par sa petite taille d’échantillon [30 malades]. Mais nous pouvons constater dans cet essai que l’hydroxy-chloroquine n’est pas un médicament « magique » – dans l’hypothèse où il aurait bien un effet antiviral. Je sais qu’il y a des ECR [Etudes Comparatives Randomisées = essais cliniques de qualité] en cours sur l’hydroxy-chloroquine. Mais, je ne connais aucun résultat positif de ces études par communication personnelle. En fait l’hydroxy-chloroquine n’a jamais été efficace dans aucune des maladies virales, malgré son activité antivirale in vitro. De plus, son problème est qu’elle a un effet néfaste dans le traitement de certaines maladies virales, aggravant notamment le VIH et les infections par le virus du Chikungunya. Par conséquent, je recommande fortement d’attendre que l’ECR [essai clinique] soit effectué avant d’utiliser cette substance comme prophylaxie ou comme médicament thérapeutique. » [Jun CHEN, interview Les-crises.fr, 25 mars 2020] Je vous invite à lire l'article en entier, ainsi que les commentaires qui sont intéressants. Il n'y a pas de jugement définitif et les essais devraient porter sur un échant plus grand.
Edité le 26-03-2020 à 09:00:02 par Xuan |
| | Posté le 26-03-2020 à 11:03:45
| Xuan a écrit :
Il faut en prendre et en laisser, son appel à généraliser les tests est juste et il a raison de pratiquer ces tests lui-même. On ne peut pas se contenter de confiner. C'est ce que demande l'OMS avec insistance et c'est ce que la Chine a réalisé à Wuhan en essayant plusieurs méthodes dont les radios pulmonaires, puis de nouveau des tests plus efficaces. |
Est ce que la radio pulmonaire est un bon test alors qu’entre 80 et 92% des atteints sont asymptomatiques ? |
| | Posté le 26-03-2020 à 20:17:02
| la Chine a d'abord utilisé des tests, mais il étaient coûteux et peu fiables. Les radios ont permis de recenser davantage de cas et il y a eu un pic à ce moment dans le comptage. Mais tous n'avaient pas le covid-19. Puis ils sont revenus à des tests plus fiables. |
| | Posté le 26-03-2020 à 20:19:35
| J'ajoute que la médecine traditionnelle chinoise a été très largement utilisée pour les cas bénins. Selon un expert chinois, les patients atteints du COVID-19 doivent être traités avec des thérapies différenciées le Quotidien du Peuple en ligne- 26.03.2020 10h49 http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/n3/2020/0326/c31360-9672705.html Les experts médicaux chinois ont mis l'accent sur l'utilisation de différentes thérapies pour traiter les patients présentant différents symptômes de la pneumonie à nouveau coronavirus (COVID-19). « Les patients présentant des symptômes bénins devraient être soumis à une quarantaine centralisée, faire surveiller leurs signes vitaux et être transférés dans des hôpitaux désignés si leurs symptômes se détériorent » , a indiqué Wang Guiqiang, expert en maladies infectieuses au 1er hôpital universitaire de Beijing, lors d'une conférence de presse dans la capitale chinoise. Selon M. Wang, les patients gravement et critiquement malades doivent recevoir un traitement dans des hôpitaux désignés car le taux de mortalité parmi ces patients est relativement élevé et la maladie progresse rapidement. « Les patients présentant des symptômes différents doivent être traités dans différents établissements » , a-t-il dit. « Sinon, une grande partie des ressources médicales telles que les lits d'hôpital seront utilisées pour des cas bénins, laissant sans surveillance les cas graves et critiques qui ont davantage besoin d'un traitement proactif. Cela entraînera un taux de mortalité plus élevé » . Il a également souligné l'utilisation de thérapies complètes, y compris l'oxygénothérapie, l'assistance respiratoire et la prise en charge des organes vitaux. L'oxygénothérapie, a-t-il expliqué, doit être appliquée à chaque patient atteint du COVID-19, et le soutien respiratoire est très important pour le traitement des cas graves. Il a ajouté que le soutien respiratoire va de l'utilisation de masques à oxygène, aux respirateurs et aux machines d'oxygénation par membrane extra-corporelle (ECMO). « Quand un patient tombe gravement malade, l'oxygénothérapie ne suffit pas » , a-t-il dit, notant que le patient doit avoir ses voies respiratoires débarrassées des expectorations et utiliser un respirateur. M. Wang a également souligné la nécessité de prendre soin des organes vitaux lors du traitement du COVID-19, étant donné que de nombreux patients sont décédés de problèmes de santé sous-jacents, qui sont devenus mortels en raison d'une hypoxémie, ou diminution de la quantité d'oxygène transportée dans le sang. (Rédacteurs : Yishuang Liu) |
| | | | Posté le 27-03-2020 à 00:13:11
| La recherche chinoise sur la Chloroquine, ou plus exactement l'hydroxychloroquine, est encore en cours, d'après ce document daté du 20 mars : COVID-19: une recommandation pour examiner l'effet de l'hydroxychloroquine dans la prévention des infections et de la progression. Zhou D (1, 2) , Dai SM (3) , Tong Q (3) . Informations sur l'auteur 1 Instituts des sciences biomédicales, Collège médical de Shanghai, Université Fudan, Shanghai, Chine. 2 Centre for Medical Research and Innovation, Shanghai Pudong Hospital, Fudan University, Shanghai, Chine. 3 Département de rhumatologie et d'immunologie, hôpital du peuple de l'Université Jiao Tong de Shanghai, Shanghai, Chine. Une nouvelle maladie à coronavirus (COVID-19), causée par une infection par le SRAS-CoV-2, a balayé 31 provinces en Chine et plus de 40 pays dans le monde. Le passage des premiers symptômes au syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) est très probablement dû à une libération incontrôlée de cytokines. Il est urgent d'identifier des médicaments sûrs et efficaces pour le traitement. Chloroquine(CQ) présente un effet inhibiteur prometteur. Cependant, l'utilisation clinique de CQ peut provoquer des effets secondaires graves. Nous proposons que l'hydroxychloroquine (HCQ), qui présente un effet antiviral très similaire à celui de la CQ, pourrait servir de meilleure approche thérapeutique. HCQ est susceptible d'atténuer la progression sévère de COVID-19, inhibant la tempête de cytokines en supprimant l'activation des lymphocytes T. Il a un profil clinique plus sûr et convient aux femmes enceintes. Il est moins cher et plus facilement disponible en Chine. Nous demandons instamment ici que des essais cliniques soient effectués pour évaluer les effets préventifs du HCQ à la fois dans l'infection et la progression de la maladie. La même page indique que l'association Redmsivir + Chroloquine presente une efficacité in vitro Une autre étude dans le Guangdong parle d'efficacité apparente On signale aussi "plusieurs médicaments tels que la chloroquine, l'arbidol, le remdesivir et le favipiravi" . Mais toutes ces études sont en cours de validation ou à l'essai. |
| | | | Posté le 27-03-2020 à 20:53:44
| Oui, c'est intéressant, effectivement la Chine a aussi demandé des explications sur le suivi médical des athlètes US. L'article est aussi en ligne sur mondialisation.ca
_______________________ Je reviens sur les médicaments en cours de validation. Les Crises publient un nouvel article : "Plus de 80 essais cliniques testent des dizaines de substances pour faire face à l’épidémie de coronavirus Tandis que les traitements contre le SIDA, les cellules souches et la médecine traditionnelle chinoise sont en rivalité, l’OMS tente de mettre de l’ordre dans la recherche La Chine a lancé plus de 80 tests cliniques et traitements potentiels pour endiguer le COVID-19, cette maladie causée par un coronavirus responsable jusqu’ici de la mort de près de 1 400 personnes et de l’infection de plus de 48 000 citoyens à travers le pays. Selon le registre chinois chargé de la coordination des tests pharmaceutiques, de nouveaux traitements thérapeutiques ont été lancés en parallèle à des méthodes traditionnelles millénaires. Et cela n’est pas prêt de s’arrêter. Il n’existe, à l’heure actuelle, aucun remède connu et les médecins ont hâte de guérir les patients infectés. Mais bon nombre de scientifiques rappellent la nécessité absolue d’une évaluation de l’efficacité des pratiques. Soumya Swaminathan, scientifique en chef au sein de l’OMS, indique que ses équipes supervisent de nombreux tests thérapeutiques sur le territoire chinois, ainsi qu’un protocole d’essais cliniques susceptible d’être mis en œuvre simultanément à l’échelle de la planète. Si les essais chinois qui concernent chacun près de 600 personnes ne suivent pas strictement les pratiques standards, telles que la mise en place de groupes de contrôle, la randomisation et le contrôle des résultats cliniques, alors tous ces efforts seront vains. Pour cette raison, l’OMS collabore étroitement avec les scientifiques chinois afin de normaliser les mesures dès le début. Par exemple, les stades de guérison ou d’aggravation chez une personne infectée devraient être définis de la même manière et ce, peu importe le traitement mis en œuvre. « Nous pouvons heureusement apporter tout ce qui est nécessaire pour structurer tout cela », précise Swaminathan. Le protocole d’essais cliniques de l’OMS est conçu pour faire preuve de flexibilité et permettre aux chercheurs du monde entier d’étendre les résultats au fil du temps. Le procédé permettra de comparer deux ou trois méthodes thérapeutiques scientifiquement prouvées, parmi lesquelles une combinaison médicamenteuse propre au traitement du SIDA (le lopinavir et le ritonavir) et un antiviral expérimental baptisé remdesivir".... |
| | | | Posté le 28-03-2020 à 10:29:34
| Intéressant excepté l'auto organisation Au contraire il faut un parti révolutionnaire Les communistes ml doivent se concerter sur la situation : Il faut bousculer et écarter les dirigeants révisionnistes et réformistes Reconnaître la nature socialiste de la Chine, et agir de concert contre l'hégémonique et le danger de guerre. La Chine a vaincu le covid-19 grâce à une direction centralisée et des applications spécifiques aux conditions. Nous avons avant tout besoin d'une direction centralisée révolutionnaire.
Edité le 28-03-2020 à 13:05:28 par Xuan |
| | Posté le 28-03-2020 à 13:24:33
| Je publie ci-dessous des déclarations syndicales, pour info. A la faveur de la pandémie, la bourgeoisie a mis en place des dispositions crapuleuses contre les salariés, comme la consommation des congés en cours ou des journées et des semaines à rallonge. Ceci ajouté à l'absence de protection que nous pouvons tous constater dans les grandes surfaces. Faites connaître largement le site luttevirale.fr pour la défense des droits des salariés.
_____________________ Alors que, selon les chiffres du ministère du travail, 60 % des salarié•e•s continuent de travailler sur leur lieu de travail, l’Ugict-CGT, les syndicats CGT de l’inspection du travail et de la Direction Statistique du Ministère du Travail (DARES) et des avocat•e•s militant•e•s lancent luttevirale.fr pour leur permettre de faire primer l’enjeu de santé publique sur les intérêts économiques de court terme. Il y a des fiches pratiques et une foire aux questions etc comme le dit la note de présentation : 5 objectifs principaux : • Informer les salarié•e•s sur le droit applicable, 1ère étape pour le faire respecter. • Donner la possibilité, notamment aux salarié•e•s en responsabilité qui sont justiciables en cas d’atteinte à la santé ou à la sécurité, d’exercer le droit d’alerte, de refus et d’alternative que gouvernement et patronat leur refusent, en signalant des situations de non-respect du droit ou de l’intérêt général. • Grâce à une grande consultation, faire un état des lieux des conditions de travail et des marges de manoeuvre de l’encadrement : - Lutter contre la remise en cause des droits des salarié•e•s en matière de congés, de temps de travail, ou de démocratie sociale notamment, ouverte par le projet de loi urgence sanitaire adopté par le Parlement. - Mettre le professionnalisme au service de la mobilisation Le site luttevirale.fr met à disposition: • Des fiches sur la situation juridique, rédigées par les juristes de la CGT, des inspecteurs•trices du travail et des avocat•e•s militant•e•s. • Une enquête sur les conditions de travail qui sera traitée par les statisticiens CGT de la DARES. • Un système d’alerte de terrain, qui seront traitées par un collectif de volontaires et médiatisées sur les réseaux sociaux via le #LutteVirale.
_______________________ déclaration de la confédé CGT : Pour que le jour d’après soit en rupture avec le désordre néolibéral PUBLIÉ LE 27 MAR 2020 En mettant le pilotage de nos sociétés dans les mains des forces économiques, le néolibéralisme a réduit à peau de chagrin la capacité de nos États à répondre à des crises comme celle du Covid. La crise du coronavirus qui touche toute la planète révèle les profondes carences des politiques néolibérales. Elle est une étincelle sur un baril de poudre qui était prêt à exploser. Emmanuel Macron, dans ses dernières allocutions, appelle à des « décisions de rupture » et à placer « des services […] en dehors des lois du marché ». Nos organisations, conscientes de l’urgence sociale et écologique et donnant l’alerte depuis des années, n’attendent pas des discours mais de profonds changements de politiques, pour répondre aux besoins immédiats et se donner l’opportunité historique d’une remise à plat du système, en France et dans le monde. Dès à présent, toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé des populations celle des personnels de la santé et des soignant·e·s parmi lesquels une grande majorité de femmes, doivent être mises en œuvre, et ceci doit largement prévaloir sur les considérations économiques. Il s’agit de pallier en urgence à la baisse continue, depuis de trop nombreuses années, des moyens alloués à tous les établissements de santé, dont les hôpitaux publics et les Ehpad. De disposer du matériel, des lits et des personnels qui manquent : réouverture de lits, revalorisation des salaires et embauche massive, mise à disposition de tenues de protection efficaces et de tests, achat du matériel nécessaire, réquisition des établissements médicaux privés et des entreprises qui peuvent produire les biens essentiels à la santé, annulation des dettes des hôpitaux pour restaurer leurs marges de manœuvre budgétaires... Pour freiner la pandémie, le monde du travail doit être mobilisé uniquement pour la production de biens et de services répondant aux besoins essentiels de la population, les autres doivent être sans délai stoppées. La protection de la santé et de la sécurité des personnels doivent être assurées et le droit de retrait des salarié·e·s respecté.
Des mesures au nom de la justice sociale nécessaires La réponse financière de l’État doit être d’abord orientée vers tou·te·s les salarié·e·s qui en ont besoin, quel que soit le secteur d’activité, et discutée avec les syndicats et représentant·e·s du personnel, au lieu de gonfler les salaires des dirigeant·e·s ou de servir des intérêts particuliers. Pour éviter une très grave crise sociale qui toucherait de plein fouet chômeurs·euses et travailleurs·euses, il faut interdire tous les licenciements dans la période. Les politiques néolibérales ont affaibli considérablement les droits sociaux et le gouvernement ne doit pas profiter de cette crise pour aller encore plus loin, ainsi que le fait craindre le texte de loi d’urgence sanitaire. Le néolibéralisme, en France et dans le monde, a approfondi les inégalités sociales et la crise du coronavirus s’abattra notamment sur les plus précaires. Selon que l’on est plus ou moins pauvre, déjà malade ou non, plus ou moins âgé, les conditions de confinement, les risques de contagion, la possibilité d’être bien soigné ne sont pas les mêmes. Des mesures supplémentaires au nom de la justice sociale sont donc nécessaires : réquisition des logements vacants pour les sans-abris et les très mal logés, y compris les demandeurs·euses d’asile en attente de réponse, rétablissement intégral des aides au logement, moratoire sur les factures impayées d’énergie, d’eau, de téléphone et d’internet pour les plus démunis. Des moyens d’urgence doivent être débloqués pour protéger les femmes et enfants victimes de violences familiales. Les moyens dégagés par le gouvernement pour aider les entreprises doivent être dirigés en priorité vers les entreprises réellement en difficulté et notamment les indépendants, autoentrepreneurs, TPE et PME, dont les trésoreries sont les plus faibles. Et pour éviter que les salarié·e·s soient la variable d’ajustement, le versement des dividendes et le rachat d’actions dans les entreprises, qui ont atteint des niveaux record récemment, doivent être immédiatement suspendus et encadrés à moyen terme. Trop peu de leçons ont été tirées de la crise économique de 2008. Des mesures fortes peuvent permettre, avant qu’il ne soit trop tard, de désarmer les marchés financiers : contrôle des capitaux et interdiction des opérations les plus spéculatives, taxe sur les transactions financières… De même sont nécessaires un contrôle social des banques, un encadrement beaucoup plus strict de leurs pratiques ou encore une séparation de leurs activités de dépôt et d’affaires.
Des aides de la BCE conditionnées à la reconversion sociale et écologique La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une nouvelle injection de 750 milliards d’euros sur les marchés financiers. Ce qui risque d’être à nouveau inefficace. La BCE et les banques publiques doivent prêter directement et dès à présent aux États et collectivités locales pour financer leurs déficits, en appliquant les taux d’intérêt actuels proches de zéro, ce qui limitera la spéculation sur les dettes publiques. Celles-ci vont fortement augmenter à la suite de la «crise du coronavirus». Elles ne doivent pas être à l’origine de spéculations sur les marchés financiers et de futures politiques d’austérité budgétaire, comme ce fut le cas après 2008. Cette crise ne peut une nouvelle fois être payée par les plus vulnérables. Une réelle remise à plat des règles fiscales internationales afin de lutter efficacement contre l’évasion fiscale est nécessaire et les plus aisés devront être mis davantage à contribution, via une fiscalité du patrimoine et des revenus, ambitieuse et progressive. Par ces interventions massives dans l’économie, l’occasion nous est donnée de réorienter très profondément les systèmes productifs, agricoles, industriels et de services, pour les rendre plus justes socialement, en mesure de satisfaire les besoins essentiels des populations et axés sur le rétablissement des grands équilibres écologiques. Les aides de la Banque centrale et celles aux entreprises doivent être conditionnées à leur reconversion sociale et écologique : maintien de l’emploi, réduction des écarts de salaire, mise en place d’un plan contraignant de respect des accords de Paris… Car l’enjeu n’est pas la relance d’une économie profondément insoutenable. Il s’agit de soutenir les investissements et la création massive d’emplois dans la transition écologique et énergétique, de désinvestir des activités les plus polluantes et climaticides, d’opérer un vaste partage des richesses et de mener des politiques bien plus ambitieuses de formation et de reconversion professionnelles pour éviter que les travailleurs·euses et les populations précaires n’en fassent les frais. De même, des soutiens financiers massifs devront être réorientés vers les services publics, dont la crise du coronavirus révèle de façon cruelle leur état désastreux : santé publique, éducation et recherche publique, services aux personnes dépendantes…
Relocalisation de la production La « crise du coronavirus » révèle notre vulnérabilité face à des chaînes de production mondialisée et un commerce international en flux tendu, qui nous empêchent de disposer en cas de choc de biens de première nécessité : masques, médicaments indispensables, etc. Des crises comme celle-ci se reproduiront. La relocalisation des activités, dans l’industrie, dans l’agriculture et les services, doit permettre d’instaurer une meilleure autonomie face aux marchés internationaux, de reprendre le contrôle sur les modes de production et d’enclencher une transition écologique et sociale des activités. La relocalisation n’est pas synonyme de repli sur soi et d’un nationalisme égoïste. Nous avons besoin d’une régulation internationale refondée sur la coopération et la réponse à la crise écologique, dans le cadre d’instances multilatérales et démocratiques, en rupture avec la mondialisation néolibérale et les tentatives hégémoniques des États les plus puissants. De ce point de vue, la « crise du coronavirus » dévoile à quel point la solidarité internationale et la coopération sont en panne : les pays européens ont été incapables de conduire une stratégie commune face à la pandémie. Au sein de l’Union européenne doit être mis en place à cet effet un budget européen bien plus conséquent que celui annoncé, pour aider les régions les plus touchées sur son territoire comme ailleurs dans le monde, dans les pays dont les systèmes de santé sont les plus vulnérables, notamment en Afrique. Tout en respectant le plus strictement possible les mesures de confinement, les mobilisations citoyennes doivent dès à présent déployer des solidarités locales avec les plus touché·e·s, empêcher la tentation de ce gouvernement d’imposer des mesures de régression sociale et pousser les pouvoirs publics à une réponse démocratique, sociale et écologique à la crise.
Plus jamais ça ! Lorsque la fin de la pandémie le permettra, nous nous donnons rendez-vous pour réinvestir les lieux publics et construire notre « jour d’après ». Nous en appelons à toutes les forces progressistes et humanistes, et plus largement à toute la société, pour reconstruire ensemble un futur, écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral.
Edité le 28-03-2020 à 13:49:19 par Xuan |
| | Posté le 28-03-2020 à 13:31:47
| Intervention réunion Préfet de région Auvergne Rhône-Alpes CGT - 24 mars La situation inédite de crise sanitaire que nous traversons en France et dans le monde appelle l’amplification de l’ensemble des mesures de prévention afin d’assurer la sécurité et de protéger la santé de l’ensemble du monde du travail et de la population. De notre point de vue, le renforcement des dispositions à prendre sont de trois ordres : Renforcer le confinement, garantir l’accueil des patients et le respect du droit du travail. La CGT a fait de la lutte contre la propagation du virus COVID-19 une priorité, dès le début de l’épidémie. Par-delà la fermeture de nos accueils au public, des permanences téléphoniques sont organisées sur tout le territoire régional afin de répondre aux très nombreuses sollicitations du monde du travail, des syndicats, inquiets et déconcertés face aux injonctions contradictoires du gouvernement, s’agissant des activités de travail, ainsi qu’à l’irresponsabilité de certains employeurs imposant le travail dans des conditions dangereuses. Sommés de rester strictement confinés à domicile pour éviter la propagation du virus par certains membres du gouvernement, les mêmes personnes sont sommées d’aller au travail, s’exposer et exposer les autres aux risques de contamination, parfois sans protection, par d’autres membres du gouvernement, pour des activités ne présentant aucun caractère d’’urgence ou essentiel. L’évolution de la pandémie, analysée par le monde médical et de la recherche, montre que le pic de contamination n’est pas encore atteint et nécessite de renforcer les mesures de confinement. Un plan général de confinement apparait, de l’avis de nombreux experts, la seule solution pour endiguer la pandémie dans les meilleurs délais. Cette décision montrerait que l’intérêt général est enfin mis au coeur de la décision politique. Sa stricte application par nos citoyens s’inscrirait dans un devoir de solidarité. Toutefois, les messages de maintien au travail au niveau du gouvernement et la priorité donnée à l’activité économique brouillent la communication et vont à l’encontre de cette nécessité. En stoppant toutes les productions non essentielles, sur proposition des organisations syndicales, l’Italie nous indique la voie à suivre, pour protéger la santé des travailleurs et des travailleuses et du pays, afin d’enrayer la pandémie aussi rapidement que possible. Si sur le territoire régional un certain nombre d’entreprises ont rapidement mis en pause leurs productions, d’autres ont été contraintes de fermer après la mobilisation des salariés et de leurs représentant-e-s. Néanmoins la majorité d’entre elles ne respectent pas leurs obligations en matière de sécurité et de santé au travail. Chaque jour, nous constatons que l’activité de travail de la majorité des salarié-e-s se réalise sans protection pour eux-mêmes et pour leur entourage, avec tous les risques 2 de propagation de l’épidémie que cela représente, nous pouvons citer par exemple : les aides à domicile, les agents de sécurité, les livreurs de restauration rapide, les employé-e-s du nettoyage, les saisonniers, les coursiers… Cette situation anxiogène pèse fortement sur le moral et le psychisme des salarié-e-s concernées, avec tous les risques d’accidentologie que cela peut induire. C’est pourquoi, avec toute la solennité qu’exige la situation, la CGT vous demande de faire cesser, sans délai, toutes les activités économiques non essentielles aux besoins des populations, pour que l’immense majorité des salarié-e-s n’aient pas à se rendre sur leurs lieux de travail, afin de préserver leur santé, celles de leurs proches et de leurs collègues de travail, tant que les obligations des employeurs en matière de sécurité ne sont pas clairement définies et mises en oeuvre. Nous demandons également que la liste des activités "essentielles" soit clairement établie. Par ailleurs, nous attirons votre attention sur le fait que les mesures d’isolement accentuent néanmoins les inégalités sociales et économiques, dont celles liées au logement, ainsi que les risques de violences domestiques. Il apparaît essentiel de mettre en place rapidement des modalités d'écoute et d'assistance pour les publics les plus fragilisés. Attentifs au sort des plus démunis, nous sommes également informés de la situation des personnes sans domicile fixe, souvent migrantes avec famille, verbalisées du fait de leur présence à la rue et de l’absence de solution publique pour ces personnes. Il nous semble prioritaire de trouver des solutions humaines et garantes de leur dignité afin de protéger au mieux leur santé. Un dispositif sanitaire d’urgence doit être mis en place pour accueillir tous les patients. Les luttes menées depuis des mois par les personnels et les médecins des urgences de l’hôpital public, des établissements de soins et de santé, des EHPAD, ont mis en évidence la dégradation des moyens humains et financiers de notre système de santé et de son organisation en territoire. Elles sont restées sans réponse. L’hôpital public n’est plus en mesure d’assurer ses missions malgré l’exemplarité du dévouement des professionnels de santé. Sans la mobilisation de l’ensemble du réseau de santé public et privé, sans soutien aux soignants, ce sont des vies qui seront sacrifiées. Chaque établissement de santé doit donc s’inscrire dans le dispositif sanitaire d’urgence, et être réquisitionné autant que nécessaire. Car sans soin, il n’y a pas d’humanité. En ce sens, nous attirons à nouveau l’attention des pouvoirs publics sur les mesures à prendre, sans délai, pour les personnes malades privées de soins et d’accompagnement spécifique. Dans cette période troublée, aux possibles aggravations de fractures et d’inégalités sociales, le droit du travail doit être strictement respecté et garanti. C’est pourquoi, nous demandons : - L’obligation pour les employeurs de fournir aux salarié-e-s dans l’obligation de travailler, toutes les protections indispensables à la préservation de leur santé et de leur sécurité. - La reconnaissance en accident de travail et en maladie professionnelle, des salarié-e-s ayant été contaminé-e-s par le COVID-19 dans le cadre de leur activité. - L’indemnisation du chômage partiel à hauteur de 100 % du salaire, en incluant les primes. - L’assurance que toutes les dispositions soient prises, pour protéger et sécuriser les droits, les contrats de travail, les revenus et la santé des salariés des TPE, saisonniers, frontaliers, des plateformes, précaires, intérimaires, privés d'emplois, coursiers… - La non remise en cause du droit du travail en matière de repos des salarié-e-s, pour ne pas rajouter aux risques de contamination des risques d’accidents du travail en raison de fatigues accumulées. - La garantie des moyens de garde des enfants des personnels relevant des activités essentielles, ou devant assurer la continuité du service public. - L’assurance de l’exercice du droit syndical, de la démocratie sociale sur les lieux de travail, sur les territoires, en octroyant tous les moyens nécessaires aux CSE pour fonctionner, aux IRP, aux mandaté-e-s, aux conseiller-e-s du salarié pour remplir leur mandat, auprès des salarié-e-s, malgré les dispositions de distanciation sociale. - La protection des salarié-e-s qui auront fait valoir leur droit de retrait pour protéger leur santé, quel que soit la taille de l'entreprise et le secteur d'activité. - La réquisition par l'Etat de toutes les entreprises dont la production servira utilement à la lutte contre la pandémie et son endiguement. C'est le cas de LUXFER à Gerzat, la seule usine d'Europe à produire des bouteilles d'oxygène médical. C'est le cas de FAMAR Lyon, l’unique usine enregistrée pour délivrer le marché français en NIVAQUINE (Chloroquine) et c'est le cas de nombreuses autres entreprises à recenser tout particulièrement s’agissant du matériel basique de protection : gel, masques, blouses, tests de dépistage… Les moyens financiers votés dans le cadre du PLFR et définitivement adoptés par le Parlement pour financer de premières mesures d’urgence, devront prioritairement être destinés à financer l'ensemble de ces mesures d'intérêt général. La lutte contre cette pandémie impose un devoir d’engagement et de responsabilité des pouvoirs publics, afin de ne pas rajouter de la crise à la crise, des inégalités aux inégalités. Pour ce qui relève de notre engagement d’organisation syndicale, fidèle à notre histoire et nos valeurs, nous sommes mobilisés aux cotés de celles et ceux qui œuvrent à sauver la part d’humanité qui nous reste. Aussi, portée par son devoir de défense de l’intérêt général, la CGT vous demande solennellement, la mise en place immédiate d’une cellule de crise à l’échelle régionale, pendant toute la durée du contexte difficile que nous traversons. Et ce, afin de partager régulièrement la remontée des informations de terrain et d’adapter les mesures en fonction de l’évolution réalités et du contexte, et au niveau où la situation l’exigera. Au-delà de l’urgence, cette cellule de crise aurait également pour mission de travailler l’après crise sanitaire, une fois la pandémie stoppée. Pour plus que cela ne se reproduise et afin de reconstruire sur d’autres bases et sur des valeurs une société respectueuse de toutes et tous, il nous faudra comprendre "pourquoi nous en sommes arrivés à ce chaos ?" Mais d’ores et déjà, nous pouvons affirmer que nous sommes toujours animés par la volonté de retrouver d’autres "jours heureux". Cette ambition passera par des remises en cause pour celles et ceux qui persistent une voie qui se révèle mortifère pour la planète, le vivant et le développement durable et solidaire de nos territoires. Car, si rien ne pourra être comme avant, cet "après" commence dès maintenant. Il impose le respect et les moyens de la démocratie au travail et dans la cité. Une démocratie qui devra s’incarner avec la participation du mouvement syndical, en garantissant à tous, les trois piliers fondateurs et modernes de notre modèle social, que sont le service public, la Sécurité Sociale et le droit du travail. Lyon, le 24 mars 2020 |
| | Posté le 28-03-2020 à 13:48:36
| Interview de Philippe Martinez au Huffington post Coronavirus : Philippe Martinez réclame "un état de catastrophe sanitaire" https://www.huffingtonpost.fr/author/astriddevillaines Le secrétaire général de la CGT demande notamment aux assurances de combler le manque à gagner du chômage partiel ainsi que l'arrêt des secteurs non-essentiels. INTERVIEW - Cela fait plusieurs jours qu’on ne l’a pas entendu. Pourtant, dans la crise actuelle de lutte contre le coronavirus , Philippe Martinez s’active. Le leader de la CGT est notamment en première ligne pour organiser ses locales qui répondent aux interrogations nombreuses des salariés, syndiqués ou non, sur l’ensemble du territoire. Au HuffPost, le secrétaire général de la CGT livre son analyse de la crise sanitaire et économique actuelle et ses remarques toujours virulentes à l’encontre de la politique menée. S’il reconnaît “l’écoute” de certains ministres et de “bonnes mesures” comme la prime pour les indépendants ou l’arrêt maladie pour les parents qui gardent leurs enfants, il réclame d’urgence l’arrêt des activités économiques non essentielles, plus de protection pour les salariés en première ligne et le paiement intégral du salaire pour les salariés en chômage partiel. Entretien. Le HuffPost: Comment allez-vous? Philippe Martinez: Dans les circonstances, je vais plutôt bien au niveau santé. Comment analysez-vous la situation ? La situation est très grave. Parce qu’on est confrontés à un discours ambigu du gouvernement qui a d’un côté un discours qui dit ‘tout le monde à la maison’ et de l’autre un discours qui dit ‘tout le monde au travail’. On fait prendre des risques aux citoyens et notamment aux travailleurs et travailleuses dans des secteurs d’activité qui ne sont pas indispensables aux défis sanitaires d’aujourd’hui. C’est un point de désaccord important qu’on a avec le gouvernement qui va bien au-delà de la polémique. Que demandez-vous au gouvernement ? Malgré nos demandes, le gouvernement refuse de lister les activités qui sont indispensables à la santé et à la vie des citoyens, au nom de considérations économiques d’après-crise qui n’ont pas lieu d’être à l’heure actuelle. La priorité, aujourd’hui, c’est la santé des citoyens. Je me suis fâché tout rouge -même s’ils ne l’ont pas vu- contre Bruno Le Maire et Muriel Pénicaud pour leur demander si la construction de navires de guerre ou de croisière, de train et d’avion était indispensable dans la période. Bruno Le Maire pense que construire un avion est essentiel, je ne le crois pas. Que vous ont-ils répondu ? On fait face à un refus du gouvernement de flécher ces activités, ils disent que dans la période tout serait lié dans l’activité économique du pays. Nous ne le pensons pas. Bruno Le Maire pense que construire un avion est essentiel, je ne le crois pas. Surtout que tous ceux qui travaillent dans ces secteurs peuvent occuper inutilement du matériel de protection qui serait mieux utilisé dans d’autres secteurs comme l’hôpital, les commerces, les routiers, les aides à domicile ou les services publics comme les policiers et les pompiers. Que pensez-vous du pacte de 300 milliards d’euros mis en place par le gouvernement ? Il faut différencier deux plans. Celui à 300 milliards est une garantie de l’État pour les entreprises qui débloquerait des conditions de crédits. Il n’est pas encore totalement dépensé, ce sera en fonction des besoins. Sur les 45 milliards d’aides aux entreprises, on estime que la communication du gouvernement est mensongère. Sur le chômage partiel par exemple, l’État prévoit que les entreprises soient remboursées à 100%, mais les salariés eux, n’ont pas de changement, ils toucheront toujours 84% de leur salaire. Nous réclamons 100% pour eux aussi. Nous demandons que soit décrété un état de catastrophe sanitaire pour que les assurances financent le salaire intégral des salariés Que proposez-vous pour que les salariés au chômage partiel touchent l’intégralité de leurs salaires ? Nous demandons que soit décrété un état de catastrophe sanitaire, sur le modèle des catastrophes naturelles, afin que les entreprises et les salariés puissent avoir recours aux assurances et ainsi financer le salaire intégral des salariés. Nous n’avons pas de réponse. Gérald Darmanin demande aux salariés de prendre des congés payés, au nom des efforts que chacun doit faire et pour éviter un chômage qui irait juqu’à 20-25%. Qu’en pensez-vous ? Ce sont des déclarations qui sont vraiment mal à propos, pour rester poli. Les gens ne sont pas en congé, ils sont confinés. Ils restent chez eux parce qu’il faut rester chez soi, c’est assez malsain d’entendre ce genre de discours. Ceux qui prennent des congés, c’est parce que le chômage partiel n’est pas indemnisé à 100% et qu’il vaut mieux avoir la paye complète à la fin du mois pour les bas salaires, nombreux, que compte notre pays. C’est tendancieux et scandaleux. Les métiers 'indispensables', c'est toute l'année qu'ils doivent être bien payés Que pensez-vous de la prime de 1000 euros pour les employés de supermarché mise en place par certains grands groupes sur proposition du gouvernement ? Quand on est mal payé, 1000 euros c’est parfois un double mois, mais il est quand même assez remarquable de noter qu’on découvre qu’il y a des gens qui font “des petits boulots” et qui deviennent indispensables dans le pays. Or, quand on est indispensable, c’est toute l’année qu’on devrait être mieux payés. Certains cadres de la CGT locale ont dit que c’était “une prime à la mort”. Qu’en pensez-vous ? Je pense que dans cette période, il faut être mesuré. Je comprends les salariés qui l’acceptent et qui ne vont pas dire ‘ça ne m’intéresse pas’. Mais encore une fois, les métiers indispensables, comme les employés qui font le ménage et qui sont très mal payés ou en temps partiel imposé, c’est toute l’année qu’ils doivent être bien payés. Quels sont les retours de terrain des salariés en France ? Les principaux retours concernent le problème de la protection des salariés. Toutes les entreprises n’appliquent pas les mesures minimales de protection, y compris dans le commerce. On a fait beaucoup de publicité pour la grande distribution, mais il reste beaucoup de supermarchés où les salariés se protègent tout seul et ce qu’on leur donne n’est pas suffisant. Il y a même des cas où les salariés sont contraints de travailler alors qu’il y a eu parfois des cas contaminés. On a vu récemment le décès d’un agent de sécurité dans un centre commercial en région parisienne. Trouvez-vous qu’on parle moins de ces morts que des médecins? Je ne veux pas distinguer les morts. Il faut que tous ceux dont l’activité est indispensable pour passer cette crise sanitaire grave soient protégés. Médecins et personnels hospitaliers sont directement exposés. D’autres professionnels sont livrés à eux-mêmes. Il leur faut à tous une protection maximum qui fait défaut aujourd’hui. Nous demandons au gouvernement d’inciter les Français à se plonger dans les livres de recettes plutôt que de commander des repas tout prêts qui mettent en danger les livreurs. Les indépendants vont toucher 1500 euros par mois, les banques vont pouvoir accorder des prêts aux entreprises pendant trois mois, le jour de carence est suspendu pour les fonctionnaires et on peut se mettre en arrêt maladie pour garder les enfants. Reconnaissez-vous que ce sont de bonnes mesures ? Évidemment. Ce sont des choses qu’on demande depuis plus d’une semaine. Petit à petit, les choses se débloquent, je pense également à la suspension de la réforme de l’assurance chômage ou à la protection des intérimaires et précaires qui continueront à être payés durant tout le temps de leur contrat de mission initial. Il y a encore des blocages concernant les travailleurs du numérique et les livraisons à domicile. Nous demandons au gouvernement d’inciter les Français à se plonger dans les livres de recettes plutôt que de commander des repas tout prêts qui mettent en danger les livreurs. On dirait que vous avez un meilleur dialogue avec le gouvernement par rapport à l’avant-crise ? C’est sûr qu’on n’a jamais eu autant de contacts ! (Rires). Ça, c’est nouveau, mais c’est bien le moins que le gouvernement puisse faire. On a une écoute, on a réussi à faire bouger certaines choses dans la discussion, mais on n’est pas encore entendu. Il reste des problèmes majeurs que je viens d’évoquer. Les ordonnances seront un chèque en blanc pour le gouvernement et les patrons Que pensez-vous de la loi d’urgence sanitaire adoptée à l’Assemblée nationale dimanche ? Que du mal. Il y a une décision unilatérale du gouvernement et du patronat qui n’est pas adaptée à la diversité des situations. On ne répond pas par une loi qui impose des règles dérogatoires au droit du travail -qui a déjà été bien attaqué pendant ce quinquennat- en ne prenant pas en compte la situation des entreprises. Par exemple, des industriels qui ne sont pas indispensables en ce moment vont aussi bénéficier de la liberté des horaires hebdomadaires accrus ou des dérogations au repos dominical. Ce n’est pas normal. Il faut faire confiance à ceux qui travaillent dans les secteurs-clés pour travailler un peu plus si besoin, il n’y a pas besoin de le leur dire. Dans les autres cas, il faut le faire dans les règles. Les ordonnances qui seront prises seront en chèque en blanc pour le gouvernement et les patrons. Vous avez signé une déclaration commune avec tous les syndicats, dont le Medef. Pour quelle raison ? On a eu une réunion qui était prévue de longue date, on a discuté de la situation. Ce n’est pas un accord. Nous précisons ensemble qu’il est de la responsabilité du gouvernement et des entreprises de tout mettre en oeuvre pour protéger les salariés devant travailler. Il faut que la vie démocratique continue à s'exprimer. Il n'y a pas d'union sacrée. Le patronat est à la hauteur de la situation ? Une partie du patronat et notamment dans les PME-TPE est très inquiète, légitimement. Quant au Medef, il se cache derrière des décisions non prises par le gouvernement en matière d’arrêt d’activités alors qu’il est plutôt d’accord avec lui pour ne pas arrêter l’activité économique. Je m’appuie sur ce que disent les soignants: il faut arrêter d’urgence les productions non essentielles. On dirait que les oppositions ont du mal à trouver un écho et que le gouvernement a les mains libres, est-ce votre analyse ? Non, même si les communications sont plus difficiles, on continue de s’exprimer. On assume parfaitement nos critiques. Il n’y a pas d’union sacrée. On se rend compte que les services publics, c'est important ! Pensez-vous que les Français organiseront des manifestations au balcon s’ils sont mécontents, par exemple, des ordonnances ? Oui. Il peut y avoir toute forme d’expression de mécontentement. Il y a des salariés qui se mettent en grève en ce moment. Il faut que la vie démocratique continue à s’exprimer. Quelles leçons souhaitez-vous que l’on tire de cette crise ? Il y aura beaucoup de choses à reconsidérer après cette crise, c’est évident. Sans vous faire un inventaire à la Prévert, on redécouvre ce qu’on disait bien avant la crise : la revalorisation de certains métiers, la revalorisation des salaires. On se rend compte que les services publics, c’est important ! Cela fait plusieurs mois que l’hôpital manque de lits et de moyens, il va falloir qu’on y regarde sérieusement. La mondialisation a du bon pour certains côtés, mais quand je vois qu’on est incapable d’avoir des systèmes de détection du virus parce qu’aucun n’est fabriqué en France ou qu’on fait face à des pénuries de médicaments pour les mêmes raisons, il faudra repenser la relocalisation de l’activité, les circuits courts et remettre en cause un certain nombre de politiques publiques et industrielles. Emmanuel Macron a dit qu’il tirerait toutes les conséquences de cette crise. Faites-vous confiance à l’exécutif pour aller dans votre sens ? Nous saurons leur rappeler leurs propos nombreux dans la période. Ils saluent tous les jours le personnel hospitalier, ils prennent conscience de leur nécessité. De même pour les Ehpad qui ont connu des mouvements sociaux l’année dernière, aujourd’hui on se rend compte de leur manque de moyens. Une question plus légère et personnelle pour finir, vous n’êtes pas obligé d’y répondre. Allez-vous vous raser votre moustache comme le préconise le Dr Pelloux qui estime que ce sont des nids à microbe ? Je n’embrasse personne ! (Rires). Et je respecte les consignes de confinement et de protection, car la CGT est fermée. Dites-le à Pelloux ! |
| | Posté le 28-03-2020 à 14:48:30
| La dernière question est inutile. Martinez n'avait pas à répondre à cette ânerie. En bon responsable d'un syndicat de lutte des classes, il devait annoncer "C'est la lutte finale, groupons nous et demain....sera le genre humain" |
| | Posté le 28-03-2020 à 18:29:43
| Pas faux il y a des sortes de connivences déplacées |
| | Posté le 29-03-2020 à 09:08:29
| Il faut toujours se rappeler ce que disait Ludo Martens à propos du système capitaliste et des multinationales, dans son discours du 1er mai 1994 http://editions-proletariennes.fr/Dochml/presse/articles/solidaire/dates/1994/solidaire1037/solidaire1037.htm Le capitalisme est un système criminel, barbare et inhumain http://editions-proletariennes.fr/Dochml/presse/articles/solidaire/dates/1994/solidaire1037/pagesludomartens.pdf "Quel est le but de toute multinationale ? Son but n'est jamais de donner du travail ou de satisfaire les besoins des gens. Un capitaliste se lance dans la production pour faire des profits et pour accumuler du nouveau capital. Il doit accumuler, acheter des machines plus performantes, pour vaincre la concurrence. Pour survivre, les capitalistes doivent augmenter la part de leurs revenus consacrée aux investissements. La part réservée à la consommation des masses diminue relativement. L'accumulation accrue conduit aussi à une production plus massive et à des crises de surproduction. La propriété privée des moyens de production impose le fait que les usines tournent nécessairement pour le profit et pour l'accumulation du capital. Les multinationales ne produisent pas en fonction des besoins des masses, mais uniquement en fonction des besoin solvables, qui peuvent leur rapporter un profit. Le grand capital est maintenant international, il va chercher le profit maximal dans les coins les plus éloignés de la terre. Pour y arriver, il détruit la santé de ceux qu'il exploite et sème la mort parmi des centaines de millions de chômeurs et de paysans. Arrivé au sommet de son développement, le capital mondial est un système de génocide à dimension planétaire." |
| | Posté le 29-03-2020 à 09:20:19
| La dernière prestation d'E.Philippe honteux et déboussolé. Ces gens-là ont dû avoir des échos des réseaux sociaux. Il font le dos rond et lâchent des ronds pour sauver leur peau, ils sont même capables de nationaliser des entreprises pour conserver le principe de la propriété privée des moyens de production et pour exploiter davantage. La différence entre la Chine socialiste et les pays impérialistes, est éloquente. En particulier le comportement erratique des USA partagés entre la perte des profits et celle du travail vivant. La nécessité de remplacer le capitalisme par le socialisme devient évidente. La guerre contre la pandémie transforme nos pensées, elle transforme aussi les conceptions en Chine après la guerre commerciale de Trump. Il apparaît que deux points de vue s'y affrontent et qu'une tendance à suivre un développement libéral est vivement condamnée.
Edité le 29-03-2020 à 10:09:57 par Xuan |
| | Posté le 29-03-2020 à 14:38:59
| Xuan a écrit :
Il apparaît que deux points de vue s'y affrontent et qu'une tendance à suivre un développement libéral est vivement condamnée. |
Conclusion imprudente , tant que la crise sanitaire et la crise économique sous-jacente ne sont pas réglées, bien malin celui qui dira quel système social sera condamné. Fin 1945, le système soviétique avait la victoire militaire face à ses adversaires européens et américains, pareil contre les japonais et l'adhésion populaire dans nombre de pays occidentaux. Et pourtant dès 1947-1949, le monde capitaliste a relancé les forces impérialistes et militaristes en Europe, essentiellement en Allemagne d'ailleurs et entrepris par la guerre froide et les guerres chaudes (Corée, Indochine, Vietnam) de remettre les pendules à l'heure pour finalement abattre le système soviétique sans guerre chaude. La victoire fut écrasante. Seule la révolution chinoise a replacé un caillou dans la chaussure des impérialistes. |
| | Posté le 29-03-2020 à 16:32:47
| Je parle de la lutte entre deux voies dans le PCC, et ce n'est pas sans arrière-pensée. Cette lutte n'a jamais cessé en fait, elle représente la lutte des classes dans la sphère théorique et idéologique et se traduit par des orientations différentes au cours de l'édification socialiste. Il ressort que la guerre commerciale lancée par Trump a ruiné les espoirs de certains idéologues qui rêvaient d'une rapprochement, d'un développement capitaliste vers une propriété privée dominante, et d'institutions libérales. La lutte contre le coronavirus a montré aussi la supériorité des entreprises d'Etat et du socialisme. Je ne développe pas ça ici, ce n'est pas le sujet, mais je vais ouvrir un fil en reprenant plusieurs articles tirés de textes théoriques, avec l'inconvénient de la traduction automatique mais une orientation violemment anti libérale. |
| | Posté le 31-03-2020 à 00:20:49
| Dépister et fabriquer des masques, sinon le confinement n’aura servi à rien Durée de lecture : 19 minutes24 mars 2020 / Gaël Giraud Reporterre https://reporterre.net/Depister-et-fabriquer-des-masques-sinon-le-confinement-n-aura-servi-a-rien Dépister et fabriquer des masques, sinon le confinement n'aura servi à rien Pour sortir efficacement de la pandémie du Covid-19, le confinement seul ne suffira pas, explique l’auteur de cette tribune. Qui rappelle la priorité dans un contexte d’hôpital public martyrisé par des décennies de politiques néolibérales : permettre le dépistage et distribuer des masques de protection. Gaël Giraud est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), professeur à l’École nationale des ponts Paris Tech’, et jésuite. Il travaille actuellement en Italie. Gaël Giraud. Ce dont nous sommes en train de faire l’expérience, au prix d’une souffrance inouïe pour des pans significatifs de la population, c’est que l’Occident vit au Moyen Âge, et pas seulement sanitaire. Comment sortir du Moyen Âge sanitaire très vite et entrer au XXIe siècle ? C’est cet apprentissage que les Occidentaux doivent faire, en quelques semaines. Voyons pourquoi et comment. Il faut commencer par le redire, au risque de choquer aujourd’hui, la pandémie du Covid-19 aurait dû rester ce qu’elle est : une pandémie un peu plus virale et létale que la grippe saisonnière, dont les effets sont bénins sur une vaste majorité de la population mais très graves sur une petite fraction. Au lieu de cela, le démantèlement du système de santé européen et nord-américain commencé depuis plus de dix ans a transformé ce virus en catastrophe inédite de l’histoire de l’humanité qui menace l’entièreté de nos systèmes économiques. Je ne suis pas épidémiologiste mais les communications des spécialistes du domaine (ici et là), aujourd’hui, sont concordantes : il aurait été relativement facile de juguler la pandémie en pratiquant un dépistage systématique des personnes infectées dès l’apparition des premiers cas, en traçant leurs déplacements et en plaçant en quarantaine ciblée le (tout petit) nombre de personnes concernées. Tout en distribuant massivement des masques à toute la population susceptible d’être contaminée afin de ralentir encore davantage les risques de dissémination. C’est ce qu’ont fait notamment la Corée du Sud et Taïwan avec succès, puisqu’elles ont enrayé le mal sans aucun confinement collectif. Pourquoi ne l’avons-nous pas fait ? Tout simplement parce que nous n’avons plus de système de santé publique digne de ce nom mais une industrie médicale en voie de privatisation. Ce qui n’empêche que des héros et des saints aient continué, et continuent, de travailler dans les services sanitaires publics : nous en avons l’illustration éclatante en ce moment même. La privatisation de la santé a conduit nos autorités à négliger les avertissements qui avaient été lancés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au sujet des marchés d’animaux sauvages à Wuhan. Il ne s’agit pas de donner des leçons ex post à qui que ce soit mais de comprendre notre erreur pour agir le plus intelligemment possible dans les jours qui viennent. Prévenir des événements comme une pandémie n’est pas rentable à court terme. Nous ne nous sommes donc prémunis ni en masques ni en capacité de procéder à des tests massifs, là où Séoul et Taïpei l’on fait. Et nous avons réduit à l’étiage nos capacités hospitalières au nom d’une idéologie de destruction du service public qui montre, à présent, ce qu’elle est : une idéologie qui tue. Parce qu’ils n’ont jamais adhéré à cette idéologie, et parce qu’ils ont su tirer les leçons de l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (severe acute respiratory syndrome, Sars) de 2002, la Corée du Sud et Taïwan disposaient d’un système de prévention extrêmement efficace : dépistage systématique, traçage, mise en quarantaine ciblée et population éduquée au port du masque. Aucun confinement. Les dommages sur leurs économies sont négligeables. Impossible d’entretenir la fiction anthropologique de l’individualisme véhiculée par l’économie néolibérale Au lieu d’un dépistage systématique, nous, Occidentaux, avons donc adopté une stratégie moyen-âgeuse, celle du confinement. Déjà en 1347, le médecin champenois Pierre de Damouzy recommandait le confinement aux habitants de Reims pour échapper à la peste noire [1]. Là où la Corée du Sud et Taïwan ont agi rationnellement et de manière organisée (la technique des tests de dépistage n’est nullement compliquée, elle requiert seulement de l’organisation et du matériel que nous savons produire), nous mettons à présent en danger notre économie et la santé physique et mentale de la plupart d’entre nous, alors qu’une toute petite fraction d’entre nous est infectée et qu’une fraction encore plus faible est susceptible d’avoir des complications sérieuses. Mais, si faible soit-elle, cette dernière fraction est encore supérieure à la capacité de charge ridicule de nos hôpitaux. La stratégie est-asiatique étant ignorée, ne rien faire revenait à condamner à mort des centaines de milliers de citoyens selon les projections qui circulent au sein de la communauté des épidémiologistes, notamment celles de l’Imperial College londonien. Même si certains aspects de ce papier sont discutables, il a le mérite de mettre les choses au point : l’inaction est tout simplement criminelle. C’est cette perspective qui a fait renoncer Emmanuel Macron et Boris Johnson à leur stratégie initiale d’immunisation collective et qui a « réveillé » l’administration Trump. Trop tard, malheureusement : ces pays risquent de payer le prix fort en vies humaines de leur retard à prendre la mesure de la gravité de n’avoir pas dépisté. Le confinement partiel de l’Europe a ressuscité l’idée que le capitalisme est décidément un système bien fragile et que l’État-providence est de retour. De fait, la faille de notre système économique que révèle la pandémie est malheureusement simple : si une personne infectée est capable d’en contaminer plusieurs autres en quelques jours et si le mal possède une létalité significative, comme c’est le cas du Covid-19, aucun système de production économique ne peut survivre sans un puissant service public. En effet, les salariés au bas de l’échelle sociale contamineront tôt ou tard leurs voisins et le patron ou le ministre lui-même finira par contracter le virus. Impossible d’entretenir la fiction anthropologique de l’individualisme véhiculée par l’économie néolibérale et les politiques de démantèlement du service public qui l’ont accompagnée depuis quarante ans : l’externalité négative induite par le virus défie radicalement l’imaginaire de la start-up nation façonnée par le volontarisme d’autoentrepreneurs atomisés. La santé de chacun dépend de la santé de tous. Nous sommes tous des êtres de relations interdépendants. Bien sûr, certains peuvent espérer que leurs privilèges leur faciliteront l’accès à des services hospitaliers privés si le pire devait leur arriver. Mais ceux-ci ont été réquisitionnés en Espagne et devraient l’être partout ailleurs. Ce serait en tout cas un pari personnel bien risqué de la part des « premiers de cordée » que de construire un système économique sur un tel risque. Car cette pandémie n’est nullement la dernière, le Big One qui ne reviendra plus avant un siècle. Au contraire : le réchauffement climatique promet la multiplication des pandémies tropicales, comme le rappellent depuis des années la Banque mondiale et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Et il y aura d’autres coronavirus. La Corée du Sud a multiplié les lieux de dépistage du Covid-19, notamment à destination des automobilistes. Sans un service de santé public efficace qui permette de dépister et soigner tout le monde, il n’y a donc plus de système productif viable en période de coronavirus. Et donc pas davantage dans les décennies qui viennent. L’appel lancé par le Medef (Mouvement des entreprises de France) le 12 mars dernier à « rendre l’outil productif plus compétitif » trahit une profonde incompréhension de la pandémie. Qu’en est-il du « retour de l’État-providence » ? Son fantôme avait reparu en 2008. L’expérience a montré que la manne monétaire des Banques centrales réservée aux banques privées n’a pas profité à l’économie réelle. Aujourd’hui encore, à Dublin (Irlande), des jeunes insolvables survivent dans la rue après avoir été expropriés de leur appartement en 2010 par un système bancaire dont les dettes ont été entièrement reprises à son compte par l’État — c’est-à-dire par les contribuables irlandais eux-mêmes. En 2020, c’est l’appareil productif qui est mis en partie à l’arrêt dans la plupart des grandes nations industrielles. Cela va entraîner diverses crises de solvabilité et, éventuellement, un nouveau krach financier. Or, la manne monétaire des Banques centrales peut maintenir artificiellement à flot un certain nombre de banques mais elle ne peut pas immuniser des humains. Les bourses sont en train de le comprendre : le problème venant de l’économie réelle, il ne peut être résolu par la seule politique monétaire. C’est ici que l’État doit entrer en scène. Le vrai retour de l’État, unique moyen de sauver « l’outil productif » et, surtout, de sauver des vies Pour comprendre comment, il est utile de revenir à ce graphique qui a déjà fait le tour du monde des réseaux sociaux : sans mesures de protection, le « pic » des cas d’infections graves (en rouge) dépasse la ligne horizontale des capacités d’accueil du système hospitalier ; avec des mesures de protection, le « lissage » de la courbe (bleue) permet de la maintenir en dessous de la ligne de flottaison. Courbes de la pandémie du Covid-19. Deux types d’intervention publique peuvent s’esquisser à l’aide de ce graphique et, à travers elles, deux conceptions de l’État. Ce qui les distingue, c’est leur rapport à la droite horizontale. Cette dernière ne tombe pas du ciel : elle est le résultat des politiques de santé publique menées au cours des décennies qui ont précédé. En France, nous disposons de 0,73 lit de réanimation pour 10.000 personnes. En Italie, 0,58. Outre-Rhin, 1,25. Si, aujourd’hui, des Occidentaux meurent du coronavirus, c’est parce que trois décennies d’austérité budgétaire (sans fondement scientifique) ont réduit à presque rien la capacité de charge de notre système hospitalier public. En particulier, en France, la loi « Hôpital, patients, santé et territoire » (HPST) de Roselyne Bachelot promulguée en 2009, aggravée par la réduction d’un milliard d’euros des dépenses publiques pour l’hôpital en 2018. S’il est capturé par les intérêts privés de quelques-uns, l’État tend à considérer la droite horizontale comme une donnée « naturelle », intangible. Il n’a pas « d’argent magique » pour financer un dépistage systématique, ses hôpitaux, accroître leur capacité d’accueil, sauver des vies. Il ne lui reste qu’à tenter d’agir sur la seule courbe rouge en pratiquant, ou non, diverses variantes de confinement. Un État qui se préoccupe de ses citoyens est celui qui, non seulement tente de lisser la courbe des infections en confinant ses citoyens (s’il a commis l’erreur de ne pas mettre en œuvre la stratégie sud-coréenne d’entrée de jeu) mais qui agit sur la droite horizontale, investit dans son hôpital public, achète des machines d’assistance respiratoire et dégage les fonds publics pour aménager en urgence des services de soins intensifs « de campagne ». Cela prendrait trop de temps ? Aujourd’hui, le nord de l’Italie réquisitionne des hôtels pour les transformer en hôpitaux. Entre le CHU high-tech dont la construction exige dix ans et une chambre d’hôtel, il existe un moyen terme. L’Angleterre et les États-Unis, à juste titre, transforment au pas de course une partie de leur industrie pour produire des respirateurs. Nous avons aussi, en France, une industrie automobile qui peut être réquisitionnée, non pour produire des moteurs thermiques qui tuent, mais pour produire des respirateurs qui sauvent des vies. Là se situe, en partie, le vrai retour de l’État aujourd’hui. Unique moyen de sauver « l’outil productif » et, surtout, de sauver des vies. Mais l’État doit aussi organiser la sortie du confinement. C’est l’ensemble du système de production économique de nos pays qui s’effondrerait Puisque la droite horizontale est ridiculement basse, nous risquons de provoquer l’effondrement de notre système hospitalier, comme cela semble se dérouler en ce moment même en Italie, à Bergame, Brescia et, dans une moindre mesure, à Milan. Il faut donc que l’État accélère et favorise la diffusion des anti ou rétroviraux, de manière à permettre très vite, partout, de soulager nos systèmes hospitaliers au bord de la rupture. Et que les citoyens de tous nos pays fassent enfin preuve de responsabilité : à l’heure où j’écris me parviennent des photos de certaines rues de Paris encombrées de passants qui se promènent ou font leur jogging sans masque ni gants. Attitude irresponsable. Il n’est que de regarder ce qui se passe aujourd’hui en Lombardie pour le comprendre : à Bergame, on ferme un cercueil toutes les demi-heures en moyenne. Il n’y a plus de cérémonie d’enterrement, les parents du défunt étant eux-mêmes malades ou en quarantaine… Devant la détresse, le maire vient de décider la mise à l’arrêt total de toute l’économie de sa ville, entreprises incluses. Pour que le confinement soit rigoureux (accompagné des gestes d’hygiène élémentaires), il faut que, dès à présent, chacun en comprenne le sens et l’utilité. Le confinement permet de ralentir efficacement la diffusion du virus et, redisons-le, en l’absence de stratégie de dépistage initiée dès le début de l’épidémie, il reste la moins mauvaise stratégie à court terme. Pourtant, si l’on s’en tient là, il ne sert à rien : si nous sortons de nos enfermements dans, disons, un mois, le virus sera toujours là et provoquera les mêmes morts que ceux qu’il aurait causés aujourd’hui en l’absence de confinement. Faut-il repousser sine die le jour de la sortie ? Attendre, via la réclusion, que la population s’immunise elle-même ((en gros, la stratégie initiale de Boris Johnson mais “a casa”), exigerait de tabler sur plusieurs mois de confinement. Pour le comprendre, il suffit de revenir au paramètre essentiel d’une pandémie : R0, le nombre de personnes à qui un humain infecté peut transmettre la maladie. Tant que R0 est supérieur à 1 — c’est-à-dire, tant que je peux transmettre le virus à plus d’une personne —, le nombre de personnes infectées croît exponentiellement. Si nous sortons du confinement sans autre forme de procès avant que R0 ne soit descendu en dessous de 1, nous aurons les centaines de milliers de morts que, depuis le début, la pandémie menace de provoquer. Or, pour que l’immunisation collective fasse redescendre R0 sous la barre de l’unité il faut qu’environ 50 % de la population soit immunisée, ce qui, compte tenu du temps moyen d’incubation (cinq jours), prendrait probablement plus de cinq mois de confinement (à supposer que nous soyons un million à être contaminés aujourd’hui, deux mois et demi si nous ne sommes que 500.000, mais qui le sait puisque nous n’avons pas dépisté ?). C’est ce type de calcul qui est sous-jacent aux annonces publiques du gouverneur de l’Etat de New-York, selon qui le confinement pourrait durer jusqu’à neuf mois. Or c’est probablement impossible à la fois en termes économiques, sociaux et psychologiques. C’est l’ensemble du système de production économique de nos pays qui s’effondrerait (à commencer par nos banques, extrêmement fragiles). Sans compter que, dès à présent, les plus pauvres d’entre nous — les réfugiés, les personnes à la rue, les populations du quart-monde — sont acculés à la mort, non pour cause de virus, mais parce qu’elles ne peuvent pas survivre sans une société qui tourne. Sans compter non plus que nous n’avons aucune assurance que nos circuits d’approvisionnement alimentaire peuvent tenir le choc de la quarantaine très longtemps : veut-on contraindre par les armes les ouvriers et les salariés à revenu modeste à risquer leur vie pour acheminer de la nourriture aux cadres qui restent, aujourd’hui, tranquillement chez eux ou dans leur maison de campagne ? Il faut donc organiser une sortie « précoce » de confinement, au plus tard dans quelques semaines. Prendre collectivement ce risque n’a de sens qu’à une seule condition : mettre en œuvre, cette fois, la stratégie est-asiatique avec la plus grande rigueur. C’est à cela que doit servir le temps que nous achetons en nous enfermant chez nous : Ramener R0 (qui était probablement autour de 3 au début du confinement) aussi proche que possible de 1 ; Favoriser la reconversion de l’industrie pour produire en masse les respirateurs dont les services d’urgence ont besoin, maintenant, pour sauver des vies ; Permettre aux laboratoires occidentaux de produire, maintenant, le matériel de dépistage tout en nous organisant pour le mettre en œuvre dans quelques semaines. ll y a aujourd’hui deux enzymes dont les stocks, très insuffisants, limitent notre capacité à procéder à des dépistages : la reverse transcriptase (Reverse transcrites, AMV ou MMLV) et la Taq ou Pfu, qui amplifie la réaction chimique permettant d’identifier la présence du COVID-19. Ce sont les deux enzymes que différents laboratoires, à présent, s’efforcent de produire jour et nuit. Produire les masques indispensables pour freiner la diffusion du virus (qui sera toujours là quand nous sortirons de chez nous. éduquer la population aux gestes de “distanciation sociale” qui seront toujours de rigueur, même lorsque nous sortirons de la quarantaine. Les tests devront se poursuivre durant tout l’été pour être certains d’avoir éradiqué le virus quand l’automne reviendra Si nous mettons fin à notre enfermement collectif alors que nos moyens de dépistage ne sont pas prêts ou que nous manquons de masques, nous courrons de nouveau à la tragédie. Impossible, malheureusement, de mesurer R0 aujourd’hui. Il faut donc, surtout, attendre que nous soyons organisés pour le dépistage et organiser le plus rapidement possible la sortie ordonnée de la quarantaine. Que se passera-t-il, alors ? Celles et ceux qui seront « libérés » devront être soumis à un dépistage systématique et porter le masque pendant plusieurs semaines. Sans cela, la sortie sera pire que le début de la pandémie. Ceux qui seront encore positifs seront remis en quarantaine, ainsi que leur entourage. Les autres pourront aller travailler ou se reposer ailleurs. Les tests devront se poursuivre durant tout l’été et sans doute même à l’automne pour être certains d’avoir éradiqué le virus quand l’hiver reviendra. De nouveaux clusters localisés de contamination feront leur apparition mais nous pourrons alors les circonscrire, comme nous eussions dû le faire dès le début. Les deux seules urgences sanitaires, aujourd’hui, sont donc de : Se doter des moyens de diminuer le nombre de morts dans nos services d’urgence et, pour cela, reconvertir immédiatement une partie de notre industrie, exactement comme l’industrie nord-américaine fut reconvertie par Franklin Delano Roosevelt aux États-Unis en industrie de guerre en quelques jours ; Se doter des moyens de dépistage et des masques pour la sortie ordonnée du confinement le plus rapidement possible. Le confinement ne nous permet que d’acheter du temps au prix d’une casse humaine, sociale, économique et financière phénoménale, mais si ce temps n’est pas utilisé pour les deux priorités susdites, il est juste perdu et le pire nous attendra au bout du tunnel. Il faut dépister, dépister… et fabriquer des masques. |
| | Posté le 31-03-2020 à 06:15:58
| Xuan a écrit :
Dépister et fabriquer des masques, sinon le confinement n’aura servi à rien Il faut dépister, dépister… et fabriquer des masques. |
Article trop long, prenant pour exemple les états pépites de l'impérialisme américain (Corée du Sud et Taiwan) pour une conclusion qui fera tourner les usines à plein régime [g]sans autre perspective que produire, produire ...et consommer la surproduction . Cette article n'est pas à sa place dans un forum s'affichant marxiste léniniste. |
| | Posté le 31-03-2020 à 07:31:39
| C'est la position de reporterre Ensuite les pays de l'est asiatique ne se sont pas contentés de faire tourner les usines Il suffit de voir les vidéos pour trouver l'erreur : si tout le monde porte un masque on n'a pas besoin d 'immunité collective Ensuite le confinement n'a pas été la seule mesure de prévention. Le dépistage et les tests sont indispensables
Edité le 31-03-2020 à 10:24:38 par Xuan |
| | | | Posté le 31-03-2020 à 20:41:19
| On n'oublie rien ! |
| | Posté le 01-04-2020 à 09:25:57
| Ne pas porter de masque pour se protéger du coronavirus est une « grande erreur », affirme un scientifique chinois haut placé Le Monde George Gao, le directeur général du Centre chinois de contrôle et de préventions des maladies, a répondu aux questions du journaliste Jon Cohen, qui le sollicitait depuis deux mois. Dans cet entretien publié par la revue américaine « Science », il revient notamment sur la gestion de la crise par la Chine. Propos recueillis par Jon Cohen Publié hier à 15h59, mis à jour à 07h51 George Gao, le directeur général du Centre chinois de contrôle et de préventions des maladies, ici le 18 octobre 2019, à New York. JOHNS HOPKINS CENTER FOR HEALTH SECURITY Les scientifiques chinois, en première ligne de la lutte contre l’épidémie de coronavirus 2019 (Covid-19) dans leur pays, ne sont guère accessibles pour les médias étrangers. Comprendre l’épidémie et lutter contre elle est une tâche écrasante, et répondre aux sollicitations de la presse, et surtout à celles des journalistes hors de Chine, n’est pas une priorité. Cela faisait deux mois que Science tentait d’interroger George Gao, le directeur général du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies. La semaine dernière, il a donné suite [à la mi-mars]. George Gao est à la tête d’une agence de 2 000 employés (soit un cinquième des effectifs des Centers for Disease Control and Prevention [son équivalent aux Etats-Unis]), et il reste lui-même un chercheur très actif. En janvier, l’équipe dont il faisait partie a été la première à isoler et à séquencer le SARS-CoV-2, ou coronavirus 2, du syndrome respiratoire aigu sévère, qui cause la maladie appelée Covid-19. Il est le coauteur de deux études publiées dans la prestigieuse revue New England Journal of Medicine (NEJM) qui ont eu un large retentissement : elles fournissaient pour la première fois des aspects épidémiologiques et cliniques détaillés de l’infection. Il a aussi publié trois articles sur le Covid-19 parus dans [ la revue scientifique médicale britannique] The Lancet . « Personne, nulle part dans le monde, n’aurait pu prédire que ce virus allait entraîner une pandémie. C’est la première pandémie de l’histoire qui ne soit pas causée par un virus de la grippe » Son équipe a également apporté une importante contribution à une mission conjointe formée de chercheurs chinois et internationaux qui, sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a publié un rapport décisif après avoir effectué une tournée en Chine pour mieux comprendre la réponse donnée à l’épidémie. Après des études vétérinaires, George Gao a obtenu un doctorat en biochimie à Oxford et s’est spécialisé en immunologie et en virologie comme postdoctorant dans cette université britannique puis à Harvard. Ses travaux de recherche portent sur les virus à enveloppe (entourés d’une fragile membrane lipidique protectrice), dont fait partie le SARS-CoV-2, et leurs mécanismes d’entrée dans les cellules et de transmission interespèces. George Gao a répondu à nos questions sur plusieurs jours et par divers moyens (SMS ainsi que messagerie et conversations téléphoniques). L’entretien qui suit en est le condensé, édité à des fins de clarté et de concision. Quels enseignements peuvent tirer les autres pays de la gestion du Covid-19 par la Chine ? La distanciation sociale est la stratégie fondamentale dans le contrôle de toutes les maladies infectieuses, et plus encore des infections respiratoires. D’abord, nous avons déployé des « stratégies non pharmacologiques », dans la mesure où nous ne disposons d’aucun inhibiteur ou médicament spécifique, ni de vaccin. Deuxièmement, il faut faire en sorte d’isoler tous les malades. Troisièmement, placer en quarantaine les cas contacts : nous avons consacré beaucoup de temps à leur identification et à leur isolement. Quatrièmement, interdire tous les rassemblements. Et cinquièmement, restreindre les déplacements, d’où l’instauration de la quarantaine, ou « cordon sanitaire », comme on dit en français. Le confinement a débuté en Chine le 23 janvier à Wuhan puis fut étendu à des villes voisines de la province du Hubei. D’autres provinces chinoises ont mis en place des mesures moins strictes. Comment la coordination de ces dispositifs s’est-elle faite, et quel rôle ont joué les « contrôleurs » de quartier chargés de surveiller leur application localement ? Il faut avant tout que les mesures soient comprises et fassent consensus. Pour cela, il faut une forte volonté politique, aussi bien à l’échelon local que national. Il faut que contrôleurs et coordinateurs impliquent étroitement la population. Les contrôleurs doivent connaître l’identité des cas contacts, mais aussi des cas présumés. Les contrôleurs de proximité doivent être très vigilants, leur rôle est essentiel. Quelles sont les erreurs commises actuellement par d’autres pays ? La grande erreur aux Etats-Unis et en Europe est, à mon avis, que la population ne porte pas de masque. Ce virus se transmet par les gouttelettes respiratoires, de personne à personne. Les gouttelettes jouent un rôle très important, d’où la nécessité du masque – le simple fait de parler peut transmettre le virus. De nombreux individus atteints sont asymptomatiques, ou ne présentent pas encore de symptômes : avec un masque, on peut empêcher les gouttelettes porteuses du virus de s’échapper et d’infecter les autres. Il existe d’autres mesures de lutte contre l’épidémie. La Chine fait ainsi un usage intensif des thermomètres à l’entrée des commerces, des immeubles et dans les stations des transports en commun. En effet. Partout où vous allez en Chine, il y a des thermomètres. La prise de température généralisée permet de ne pas laisser entrer quiconque présente de la fièvre. Car la stabilité de ce virus dans l’environnement est une question-clé, qui reste à ce jour sans réponse. S’agissant d’un virus à enveloppe, on est tenté de penser qu’il est fragile et particulièrement sensible à la température ou à l’humidité des surfaces. Cependant, des résultats obtenus aux Etats-Unis et des études chinoises laissent penser qu’il serait très difficile à détruire sur certaines surfaces. Il pourrait être capable de survivre dans de nombreux environnements. Sur ce point, nous attendons des réponses scientifiques. A Wuhan, des personnes testées positives mais peu atteintes par la maladie ont été placées en quarantaine dans des infrastructures ad hoc, avec interdiction de recevoir la visite de leurs proches. Est-ce une démarche dont devraient s’inspirer les autres pays ? Les personnes infectées doivent être isolées. Le Covid-19 ne peut être enrayé qu’à condition de faire disparaître les sources d’infection. C’est pour cela que nous avons construit des hôpitaux de campagne et aménagé des stades en hôpitaux. De nombreuses questions demeurent autour de l’émergence de la maladie en Chine. Des chercheurs chinois font état d’un premier cas apparu le 1er décembre 2019. Que dites-vous de l’enquête du « South China Morning Post » [quotidien hongkongais] qui estime, sur la base d’un rapport interne de l’Etat chinois, que des cas s’étaient déclarés en novembre déjà, avec un premier cas le 17 novembre ? Il n’existe aucune preuve solide de l’existence de foyers épidémiques dès le mois de novembre. Nous poursuivons nos recherches pour mieux comprendre les origines de la maladie. Les autorités sanitaires de Wuhan ont établi un lien entre de nombreux cas et le marché de fruits de mer de Huanan, qu’elles ont fait fermer le 1er janvier. Leur hypothèse était qu’un virus s’était propagé chez l’homme à partir d’un animal ayant été vendu, et peut-être découpé aussi, sur ce marché. Dans votre article paru dans la « NEJM » cependant, où vous faites notamment un historique de la maladie, vous affirmez que quatre des cinq premiers patients infectés n’avaient aucun lien avec le marché de Huanan. Considérez-vous ce marché comme le berceau probable de la maladie, ou bien comme une fausse piste, une chambre d’amplification plutôt que le foyer premier ? C’est une excellente question. Vous travaillez comme un véritable détective. D’emblée, tout le monde a pensé que ce marché était à l’origine de la maladie. Aujourd’hui, je ne sais pas si c’est là que le virus est apparu, ou seulement un endroit où il a trouvé à se propager. Deux hypothèses subsistent, c’est à la science de trancher. La Chine a été critiquée également pour avoir tardé à partager le génome du virus. C’est le « Wall Street Journal » qui, le 8 janvier, a rendu publique l’existence d’un nouveau coronavirus ; l’information n’est pas venue des équipes de chercheurs de l’Etat chinois. Pourquoi ? Le Wall Street Journal avait vu juste. L’OMS avait été informée du séquençage, et je crois que quelques heures seulement se sont écoulées entre la parution de l’article et l’annonce officielle. Pas plus d’une journée en tout cas. Pourtant, on peut voir dans une base de données de génomes viraux en accès libre que le premier séquençage proposé par des scientifiques chinois date du 5 janvier. Trois jours se sont donc écoulés pendant lesquels vous saviez forcément qu’il s’agissait d’un nouveau coronavirus. Cela ne changera plus le cours de l’épidémie aujourd’hui, mais il faut reconnaître que quelque chose est arrivé avec l’annonce du séquençage. Je ne le crois pas. Nous nous sommes empressés de partager l’information avec la communauté scientifique, mais c’est un sujet de santé publique, et nous devions donc attendre l’annonce des pouvoirs publics. Personne ne veut provoquer une panique, n’est-ce pas ? Et personne, nulle part dans le monde, n’aurait pu prédire que ce virus allait entraîner une pandémie. C’est la première pandémie de l’histoire qui ne soit pas causée par un virus influenza [virus de la grippe]. I l a fallu attendre le 20 janvier pour que des équipes chinoises déclarent officiellement avoir des preuves d’une transmission interhumaine. Pourquoi, selon vous, les épidémiologistes en Chine ont-ils eu tant de mal à voir ce qu’il se passait ? Nous n’avions pas encore de données épidémiologiques détaillées. Et nous étions confrontés depuis le début à un virus violent et sournois. C’est la même chose en Italie et dans le reste de l’Europe, et aux Etats-Unis. « C’est juste un virus », voilà ce que les scientifiques, comme tous les autres, se sont dit au début. Lire aussi La transmission entre humains du mystérieux virus venu de Chine semble se confirmer La propagation est aujourd’hui extrêmement ralentie en Chine, où les nouveaux cas seraient pour l’essentiel importés. Vous confirmez ? Tout à fait. Pour l’heure, nous n’avons plus de transmission locale, mais notre problème vient désormais des cas importés. Un très grand nombre de personnes infectées arrivent désormais en Chine. Que se passera-t-il quand la vie normale reprendra son cours en Chine ? Pensez-vous qu’une part suffisante de la population a été infectée, de telle sorte qu’une immunité collective éloigne le virus ? L’immunité collective n’est pas encore atteinte, c’est une certitude. Mais nous attendons des résultats plus probants des recherches d’anticorps, qui nous diront exactement combien de personnes ont été infectées. Quelle stratégie, alors ? Gagner du temps en attendant que des traitements efficaces soient mis au point ? Exactement, et nos scientifiques planchent à la fois sur un vaccin et sur des médicaments. Pour de nombreux chercheurs, le remdesivir serait le plus prometteur des médicaments actuellement à l’étude. Quand pensez-vous avoir des résultats d’essais cliniques pour la Chine ? En avril. Des équipes chinoises ont-elles mis en place des modèles animaux suffisamment solides pour l’étude de la pathogenèse et les tests de médicaments et de vaccins ? Pour l’heure, nous utilisons à la fois des singes et des souris transgéniques possédant des récepteurs de l’ACE2, qui sont les points d’entrée du virus chez l’homme. La souris est un modèle très largement utilisé en Chine dans l’évaluation des traitements médicamenteux et des candidats vaccins, et je crois que deux études chez le singe devraient paraître prochainement. Je peux vous dire en tout cas que notre modèle simien est au point. Que pensez-vous du nom de « China virus », ou « Chinese virus » [virus chinois, de Chine], employé par le président américain Donald Trump pour désigner le nouveau coronavirus ? Parler de virus chinois est vraiment une mauvaise idée. Ce virus vient de la planète Terre. Il n’est pas l’ennemi d’un individu ou d’un pays en particulier : c’est notre ennemi à tous. Jon Cohen est journaliste au magazine Science. Spécialisé dans la biomédecine, il est reconnu pour sa couverture des épidémies (VIH/sida, SRAS, Ebola). Il a également fait de nombreux reportages sur la génétique, la recherche sur les primates, l’évolution, le bioterrorisme, le financement de la recherche, l’éthique, la biologie reproductive, les batailles de crédit et les médias eux-mêmes. Ses articles ont été récompensés notamment par l’Académie nationale des sciences des Etats-Unis et la Société américaine de microbiologie. La référence exacte de cet article initialement paru dans la revue américaine Science est : « Not wearing masks to protect against coronavirus is a ‘big mistake’, top Chinese scientist says », Jon Cohen, 27 mars 2020, Science (doi : 10.1126/science.abb9368), https://www.sciencemag.org/news/2020/03/not-wearing-masks-protect-against-coronavirus-big-mistake-top-chinese-scientist-says. Nous le republions avec la gracieuse autorisation de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS), qui édite cette revue. Cette traduction n’est pas une version officielle du texte, elle n’a pas été relue par le personnel de l’AAAS, ni jugée conforme par l’AAAS. Pour fin de vérification, merci de se reporter à la version originale anglaise publiée par l’AAAS. Jon Cohen(Journaliste scientifique) |
| | Posté le 01-04-2020 à 20:46:41
| A propos des livraisons de masques, un article de Libération et un autre de Global Times sur les dérèglements dans les livraisons - On notera dans Global Times "...Enfin, le gouvernement chinois pourrait envisager d'aider l'Europe à construire des lignes de production de fournitures médicales pour augmenter la production locale. Les pénuries de fournitures médicales en Occident sont le résultat des politiques de «désindustrialisation» que les pays occidentaux mettent en œuvre depuis des décennies. En raison de la désindustrialisation, les industries manufacturières de nombreux pays occidentaux sont au point mort et les travailleurs sont passés aux industries de services. Le coronavirus devrait avoir un impact mondial de plusieurs mois. L'expansion de la production locale pourrait résoudre les pénuries de fournitures médicales dans les pays européens..." :
______________________ Une commande française de masques détournée vers les Etats-Unis sur un tarmac chinois Par Dominique Albertini — 1 avril 2020 à 14:27 https://www.liberation.fr/france/2020/04/01/une-commande-francaise-de-masques-detournee-vers-les-etats-unis-sur-un-tarmac-chinois_1783805?fbclid=IwAR11DipVLKvPAPJB4S85vpCtA6mnQDPj2W4OhD8-k1I0-ygEDBSYTt93UyA Dans une usine de masques, à Handan en Chine, le 28 février. Photo STR. AFP Les collectivités tentent d'importer des millions de masques pour les distribuer à leurs soignants et aux Ehpad. Mais l'une de ces commande a été raflée à coups de dollars par des Américains. Une commande française de masques détournée vers les Etats-Unis sur un tarmac chinois L’épisode en dit long sur la ruée vers les masques qui occupe ces jours-ci les grandes puissances. Et sur les pratiques agressives de ces dernières. Il a été rapporté mardi soir, sur la chaîne RT, par le président de la région Paca et de l’Association des régions de France, Renaud Muselier. Comme d’autres présidents de collectivités, celui-ci a passé commande à un fournisseur chinois de plusieurs millions de masques hygiéniques, censés alimenter les établissements de santé et les EHPAD de sa région. «La commande avec le paiement a été réalisée, c’est-à-dire que les masques sont fabriqués et en attente en Chine, assurait l’élu. La difficulté que nous rencontrons c’est l’acheminement. […] Ce matin sur le tarmac [de l’aéroport], en Chine, une commande française a été achetée par les Américains cash, et l’avion qui devait venir en France est parti directement aux Etats-Unis. Devant ces problèmes, je suis en train de sécuriser la marchandise de façon à ce […] qu’elle ne soit pas saisie ou achetée par d’autres.» Au prix d’un retard de plusieurs jours dans la livraison. «Ils payent le double» Contacté par Libération, Renaud Muselier n’a pas souhaité commenter davantage cet épisode. Mais celui-ci a nous été confirmé par les entourages d’autres présidents de région. «Effectivement, les masques deviennent des denrées rares, et les Américains les achètent partout où ils en trouvent, peu importe le prix, confirme-t-on, sous couvert d’anonymat, dans l’une des régions victimes du procédé. Ils payent le double et comptant, avant même d’avoir vu la marchandise. Nous, on ne peut pas se le permettre, on n’avance rien et on paye à la réception. Évidemment, on a des engagements signés avec les producteurs, mais on n’est pas dans une situation normale… Par ailleurs, ces derniers jours, la Chine a elle-même bloqué un certain nombre de livraisons. C’est une course contre la montre pour trouver un producteur qui soit fiable, puis un moyen d’expédier la commande chez nous.» Du côté de la région Nouvelle Aquitaine, c’est un autre aspect de la concurrence américaine qui joue : «C’est le chaos logistique en Chine, rapporte une source. Les Américains commandent deux ou trois milliards de masques : avec nos cinq petits millions, on passe toujours après. La livraison devait arriver il y a dix jours, mais l’aéroport de Shenzhen était engorgé. Notre importateur a tout mis dans un camion, direction Shanghai, mais c’est pire : le camion est coincé sur la route derrière tous ceux qui attendent leur tour. On l’a dérouté vers Zhengzhou, où l’on pense que la situation est meilleure. J’appelle notre importateur deux fois par jour pour sécuriser les choses, mais on se demande si on ne ferait pas mieux d’utiliser le train ou le bateau…» Parfois critiques sur la gestion du dossier par le gouvernement, de nombreuses collectivités ont procédé à leurs propres commandes de masques, le plus souvent en Chine. Au total, environ 60 millions d’unités auraient été commandées par les régions – le gouvernement ayant ramené à cinq millions d’unités par trimestre et par personne morale le seuil au-delà duquel il peut réquisitionner tout ou partie de la livraison. «Beaucoup de margoulins» «Les présidents de régions se sont tous échangés des tuyaux, rapporte un proche de l’un d’eux. Chacun y va de son ami producteur de masques.» Sénateur LR et ancien président des Pays de la Loire, Bruno Retailleau s’emportait récemment dans Libération : «Je reçois tous les jours des adresses d’entreprises prêtes à fournir. Ça me rend fou ! J’encourage donc ma région, mon département à passer commande en leur nom, sans passer par le préfet.» Mais cette frénésie de commande est aussi riche de pièges et de mauvaises surprises. «On a souvent affaire à des boîtes de petite taille, avec un siège aux îles Caïman et des banques au nom bizarre, raconte-t-on en Nouvelle Aquitaine. On partage les infos entre nous, on demande aux services fiscaux si elles ont fait l’objet d’une enquête, mais à la fin on doit prendre notre risque.» Une autre source régionale confirme : «Il y a beaucoup de margoulins dans l’histoire. Un soi-disant producteur de masques nous faisait miroiter une cargaison de millions de masques à la frontière belge, qu’il se faisait fort de livrer en quelques heures. Il a approché tout le monde mais s’est révélé très peu fiable.»
______________________ La Chine doit gérer la qualité des fournitures médicales exportées Par Song Wei Source: Global Times Publié: 2020/3/31 21:38:40 https://www.globaltimes.cn/content/1184354.shtml Les autorités néerlandaises de la santé auraient rappelé 600 000 masques de qualité inférieure importés de Chine. Peu de temps après, l'Espagne a déclaré que les kits de test de coronavirus achetés en Chine étaient défectueux. Les deux incidents ont été fortement politisés par certains médias, qui ont affirmé que la Chine utilisait la pandémie comme une opportunité de s'engager dans une diplomatie masquée alors que les pays en avaient besoin. Une telle vision fausse non seulement les contributions de la Chine à l'endiguement mondial des coronavirus, mais pourrait également ébranler la confiance mutuelle établie dans la gouvernance mondiale de la santé publique et porter un coup à la coopération internationale en matière de lutte conjointe contre les virus. Au milieu de l'urgence sanitaire mondiale, les exportations et les dons d'une telle quantité de fournitures médicales ont mis une grande pression sur le gouvernement et les entreprises chinoises. Cependant, le gouvernement chinois doit encore améliorer la supervision et la coordination nationales avec d'autres pays. La Chine occupe plus de la moitié de la capacité de production de masques dans le monde. De nombreux pays manquent de masques au milieu de la propagation du virus. Il a été suggéré que les gouvernements étrangers devraient prêter attention à la liste des fournisseurs qualifiés publiée par les agences officielles chinoises car ces entreprises sont certifiées et la qualité de leurs produits est garantie. Les douanes chinoises doivent également renforcer l'inspection et la quarantaine en ce qui concerne les fournitures médicales. La Chine devrait essayer de conserver tout matériel médical défectueux dans le pays, en veillant à ce que tous les documents envoyés au front soient de haute qualité. Peu importe que les matériaux soient vendus sur le marché intérieur ou international, les fournitures médicales de qualité inférieure ne devraient pas être autorisées à entrer sur le marché. Les producteurs de ces fournitures médicales devraient être punis conformément à la loi. Le gouvernement chinois devrait également communiquer activement avec l'UE concernant les normes de produits, en établissant un canal vert pour les fournitures médicales. Les pays ont des normes différentes pour les produits médicaux. Lorsque d'autres pays passent des commandes urgentes, certaines entreprises chinoises changent de chaîne de production, se précipitant dans la production sans communication efficace avec les acheteurs. Par conséquent, il est inévitable que certains produits ne répondent pas aux normes des acheteurs. Les normes médicales internationales sont souvent fixées par les pays développés et ces normes changent fréquemment. Cela a accru les risques de marché pour les producteurs de fournitures médicales. Enfin, le gouvernement chinois pourrait envisager d'aider l'Europe à construire des lignes de production de fournitures médicales pour augmenter la production locale. Les pénuries de fournitures médicales en Occident sont le résultat des politiques de «désindustrialisation» que les pays occidentaux mettent en œuvre depuis des décennies. En raison de la désindustrialisation, les industries manufacturières de nombreux pays occidentaux sont au point mort et les travailleurs sont passés aux industries de services. Le coronavirus devrait avoir un impact mondial de plusieurs mois. L'expansion de la production locale pourrait résoudre les pénuries de fournitures médicales dans les pays européens. Face à la pandémie, le gouvernement chinois encouragera les entreprises nationales à prendre des commandes urgentes à l'étranger et à fabriquer à toute vapeur tout en garantissant la qualité et en soutenant le confinement mondial des virus. La Chine fera de son mieux pour fournir des fournitures d'urgence aux pays touchés par le virus et partager son expérience, faisant progresser la gouvernance mondiale de la santé publique. L'auteur est chercheur associé à l'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique du Ministère du commerce . bizopinion@globaltimes.com.cn |
| | Posté le 02-04-2020 à 13:17:23
| Ils se battent comme des chiens : https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-la-saisie-de-4-millions-de-masques-lyon-par-la-france-enerve-la-suede-6797642?fbclid=IwAR2tCJouzumSjb--1Rv0LLsekDmKeKqdiL9i1N2Ayou9ts1l_xRYyq3RfbE Coronavirus. La saisie de 4 millions de masques à Lyon par la France énerve la Suède La société Mölnlycke a fait transiter par la France des masques qu’elle comptait rediriger en partie vers l’Espagne et l’Italie. Mais au nom de la réquisition des stocks de matériels médicaux en France pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, ces masques ont été saisis le 5 mars dernier. Ouest-France Fabien CAZENAVE. Publié le 01/04/2020 à 18h06 L’affaire tombe mal en pleine épidémie du Covid-19 en Europe. La France a réquisitionné le 5 mars un stock de quatre millions de masques appartenant à une entreprise suédoise, révèle L’Express mercredi 1er avril 2020. Or, la moitié de ces masques devait être redirigée ensuite vers l’Espagne et l’Italie, pays durement touchés par la propagation du coronavirus. Réquisition d’office Les masques appartiennent à la société Mölnlycke, spécialisée dans les produits médicaux jetables, qui venaient de se les faire livrer de Chine, rapporte L’Express. Arrivés en Europe par cargo à Marseille, ces masques avaient rejoint la plateforme basée à Lyon de cette entreprise avant d’être redistribués ensuite. Sauf que le gouvernement avait décidé le 3 mars de réquisitionner tous les stocks de matériels sur le sol français. Les millions de masques ont donc été saisis d’office. Branle-bas de combat pour l’entreprise suédoise qui demande de l’aide au gouvernement de son pays. Mais cela n’aura aucun effet pendant deux semaines. Le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) acceptera alors de laisser partir la moitié de ces masques à titre dérogatoire vers l’Italie et l’Espagne. D’autres saisies avaient créé la polémique en Europe Cette affaire rappelle celle qui avait opposé Prague à Rome récemment. La police tchèque avait récupéré le 23 mars une cargaison de centaines de milliers de masques et des appareils respiratoires lors d’une opération de police. Mais cette cargaison était en réalité destinée à l’Italie, pays le plus durement touché par le coronavirus actuellement en Europe. Cette saisie avait suscité la colère dans la Botte, tandis que les autorités tchèques plaidaient la bonne foi. Au final, ces dernières ont envoyé une centaine de milliers de masques vers l’Italie pour calmer la polémique. |
| | Posté le 02-04-2020 à 13:38:43
| "ON A MENTI, C'ETAIT POUR UNE BONNE CAUSE" Dans "Culture Médias" mercredi sur Europe 1, la présentatrice des émissions "Allô Docteurs" et du "Magazine de la santé" sur France 5, Marina Carrère d'Encausse, a employé le terme de "mensonge" pour évoquer ce qui a été dit en début d'épidémie sur l'utilité des masques. "C'était pour une bonne cause puisque c'était pour le personnel soignant" , a-t-elle déclaré. Le sujet de la pénurie de masques en pleine épidémie de Covid-19 ne cesse d'agiter la France ces derniers jours. Dans Culture Médias mercredi sur Europe 1, la présentatrice des émissions "Le magazine de la santé" et "Allô Docteurs" sur France 5 Marina Carrère d'Encausse a qualifié de "mensonge" ce qui a pu être dit au début de l'épidémie par rapport à l'utilité des masques pour la population. Un discours émanant notamment des autorités sanitaires, et allègrement relayé dans les médias. Pour elle, cela a été dit "sciemment, mais parce qu'il n'y avait pas tellement d'autres solutions. Et c'était pour une bonne cause puisque c'était pour le personnel soignant, pour protéger la population et le personnel soignant" . "On a priorisé" "A l'époque, on a priorisé", constate Marina Carrère d'Encausse. "Comme effectivement on avait pas assez de masques, là-dessus on ne peut pas dire le contraire, on a tout fait pour les réserver à ceux qui en avaient le plus besoin, c'est-à-dire le personnel soignant." Pour la présentatrice, ce discours a bien été tenu pour que "la population ne se rue pas dans les pharmacies pour acheter des masques ". "Le personnel soignant aurait eu encore moins de masques" "Est-ce que là il aurait fallu dire exactement la vérité ? Dans ce cas-là, le personnel soignant aurait eu encore moins de masques. Donc moi je trouve que ce genre de mensonge peut tout à fait être compris et s'excuser" , estime-t-elle. Et de conclure : "Après, aujourd'hui, je pense qu'on doit être, nous journalistes, dans une vérité totale, quitte parfois à être anxiogènes parce que la réalité aujourd'hui elle n'est pas forcément rassurante. Mais en disant tout ce qu'on sait aujourd'hui, sans cacher les choses." https://www.europe1.fr/medias-tele/pour-marina-carrere-dencausse-on-a-menti-sur-lutilite-des-masques-pour-une-bonne-cause-3959187 |
| | Posté le 02-04-2020 à 20:17:57
| Jeu de massacre : Sur Télérama revue du bêtisier des têtes d'affiches. |
| | Posté le 03-04-2020 à 21:16:56
| Les occidentaux devraient adopter l'utilisation de masques: éditorial du Global Times Source: Global Times Publié: 2020/4/2 20:33:40 https://www.globaltimes.cn/content/1184562.shtml Les gens portent des masques faciaux lorsqu'ils marchent dans une rue du quartier de Flushing, dans le Queens, le 2 mars à New York. Photo: AFP L'attitude de la société américaine quant à savoir si les gens devraient porter des masques pour empêcher la propagation de l'épidémie de coronavirus est en train de changer. Les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis seraient en train de réviser leurs directives sur le port de masques et de recommander que les masques soient portés en public. Mercredi, le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a conseillé à tous les habitants de la ville de porter des masques non médicaux lors de leurs sorties. Il est le premier maire américain à lancer un tel appel. De tels changements sont les bienvenus. Depuis le déclenchement de l'épidémie de coronavirus, de nombreux personnels médicaux et institutions occidentaux ont insisté sur le fait qu'il n'est pas nécessaire que des personnes en bonne santé portent des masques en public. Ils ne recommandent l'utilisation de masques que par le personnel médical, les patients et ceux qui s'occupent des patients. Cela a soulevé plusieurs questions: les masques étant efficaces pour protéger les travailleurs médicaux, pourquoi les gens ordinaires n'en ont-ils pas besoin? Où est la frontière? Enfin, les sociétés américaines et européennes se sont penchées sur la question de savoir si la volonté des Asiatiques de porter des masques a contribué en partie au travail efficace de la Chine et d'autres pays asiatiques pour contenir l'épidémie. Aux États-Unis et en Europe, certains professionnels de la santé ont appelé le public à changer leur perception des masques. Les médias grand public tels que le New York Times et CNN ont également publié des articles sur le rôle des masques dans la lutte contre l'épidémie des Asiatiques. Illustration: Luo Xuan / GT Les masques peuvent aider à empêcher les personnes d'être infectées. La suggestion est scientifique et les pays asiatiques ont beaucoup d'expérience à cet égard. Cependant, une confiance culturelle excessive a empêché les États-Unis et les pays européens d'accorder l'attention voulue à l'expérience de leurs homologues asiatiques. Maintenant, certaines personnes dans ces pays ont regretté. Un article sur CNN demandait combien d'infections auraient pu être évitées si les gens devaient porter des masques à partir de janvier. L'épidémie a commencé en Corée du Sud, au Japon et dans des pays européens comme l'Italie, presque en même temps. Malgré des structures sociales similaires dans ces pays, pourquoi la situation en Corée du Sud et au Japon n'a-t-elle pas été pire? L'une des raisons les plus importantes est que les habitants des deux pays ne refusent pas les masques. En plus de ne pas faire confiance aux expériences asiatiques, le rôle des masques a également été minimisé en raison d'une pénurie. Le renforcement de la perception stéréotypée des gens sur les masques pourrait aider à réduire l'utilisation de masques afin que davantage puisse être réservé au personnel médical. Cependant, la situation se dégrade rapidement. Vous subirez des pertes si les règles ne sont pas respectées. L'énorme perte de vies a forcé les gens à réfléchir sur le port de masques. Il est prévisible que des changements d'apparence des villes aux États-Unis et en Europe auront bientôt lieu. De plus en plus de gens porteront des masques pour se protéger dans les supermarchés ou dans les métros. Ceci est une leçon. La science moderne, y compris la médecine moderne, est originaire de l'Occident. Il y a plus de 100 ans, le peuple chinois adorait "M. Sai" de l'Occident, terme faisant référence à la science. Cependant, en ce qui concerne le port de masques, l'Occident n'a pas réussi à répondre aux exigences de la lutte contre l'épidémie et a agi contre la science. Plus de réflexions devraient être faites. L'Occident devrait attacher plus d'importance et respecter les expériences des sociétés non occidentales et être modeste culturellement et politiquement. Les élites occidentales ne peuvent plus voir le monde dans une perspective centrée sur l'Occident. En fait, l'Occident n'est plus à la pointe de nombreuses explorations humaines. Les Occidentaux doivent faire face à ce changement et suivre le rythme, ce qui leur sera bénéfique et important. |
| | Posté le 09-04-2020 à 07:21:06
| SCANDALEUSE PRISE DE POSITION A TELE MATIN Sur FR2 une "sinologue" reprend la propagande US antichinoise, annonce 40 à 50 000 morts à Wuhan "d'après nos observateurs en Chine", qui ne devaient sans doute pas être confinés... Elle a affirmé que les autorités "savaient quelque chose" dès le mois de décembre, alors que le génotype n'a été identifié que le 8 janvier et que Wuhan ne comptait pas 10 morts le 20 janvier. Le 23 alors qu'il y avait 44 décès, Xi Jinping n'a pas dit "c'est juste une grippe" mais "c'est grave" et "l'épidémie s'accélère", et aussitôt Wuhan a été entièrement confinée ainsi que la province du Hubei. Le maire de Wuhan qui avait organisé le banquet du nouvel an a été critiqué sur les réseaux sociaux et a été limogé. A-t-on limogé les organisateurs du match de foot avec l'Italie à Lyon ? a-t-on limogé les organisateurs des municipales, responsables de plusieurs décès ? La Chine a essuyé les plâtres, elle a fait tout son possible pour éviter que le virus se répande. Chacun a pu voir le luxe de précautions sanitaires qu'elle déploie encore, et comparer avec l'incurie dans les pays occidentaux qui ont eu deux mois pour se préparer. Maintenant la Chine se fait insulter sur la télé publique alors qu'elle fournit notre pays en masque et matériel médical. Elle pourrait cesser ses envois et les réserver aux pays émergents et pauvres.
Edité le 09-04-2020 à 08:50:14 par Xuan |
| | Posté le 09-04-2020 à 09:24:35
| Xuan a écrit :
SCANDALEUSE PRISE DE POSITION A TELE MATIN [La Chine]... alors qu'elle fournit notre pays en masque et matériel médical. Elle pourrait cesser ses envois et les réserver aux pays émergents et pauvres. |
Les chinois vendent leurs productions à des clients de préférence solvables et se priver de ces clients est irréaliste dans le monde tel qu'il est. Les pays africains sont traités de la même façon que les clients occidentaux, même s'ils restent plus discrets sur leurs opinions sur la Chine, signe d'intelligence et de vue à long terme. |
| | | | Posté le 10-04-2020 à 19:34:01
| UN ARTICLE COLLECTOR DU FIGARO ! L'article date du 24 février. Destiné aux abonnés on ne lit que le début mais on peut distinguer "l'index GHS montre qu'aucun pays n'est complètement prêt à une épidémie ou une pandémie et tous les pays ont des points faibles à combler" Les trois meilleurs scores sont obtenus par les Etats-Unis (83,5), le Royaume Uni (77,9) et les Pays Bas (75,6). La Chine est à la 51e place..." L'index GHS a été publié en octobre 2019, téléchargeable ici, montre aussi que l'Espagne se trouve à la 15e place (65,9), l'Italie à la 31e (56,2). Les USA sont premiers partout : pour la prévention, pour la rapidité de la détection et pour la rapidité de la réponse. Coronavirus: pourquoi la France fait partie des pays les mieux préparés à une pandémie D’après un rapport d’experts, notre pays se classe notamment à la 6e place mondiale en matière de prévention et même à la première place ex aequo pour la lutte contre l’antibiorésistance. Par Damien Mascret Publié le 24 février 2020 à 20:38, mis à jour le 24 février 2020 à 20:45 [img]https://i.f1g.fr/media/eidos/616x347_crop/2020/02/24/XVMbdbbc76a-572f-11ea-8a22-f66be5ed8873.jpg[img] La gare de Lyon-Perrache a été évacuée lundi après que des passagers d’un bus venant de Sienne ont été suspectés d’être porteurs du Covid-19. JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP Il n’y a plus, en France, de malades du Covid-19 a annoncé, lundi, le ministre de la Santé, Olivier Véran. Ce qui n’empêche pas notre pays de se préparer à l’éventualité d’une épidémie. Et, si les préparatifs se sont intensifiés, ils ne datent pas d’aujourd’hui. En octobre 2019, un rapport d’experts indépendants portant sur l’état de préparation aux épidémies de l’Hexagone était plutôt rassurant. Selon ce rapport, la France se classe en effet à la 11e place des pays les mieux préparés dans le monde pour faire face à une pandémie, avec un score de 60,9 sur 100. Ce score, appelé index GHS, a été créé par deux organisations non gouvernementales, la Nuclear Threat Initiative (NTI) et le Johns Hopkins Center for Health Security, avec la collaboration de l’équipe d’intelligence économique de The Economist. Plusieurs fondations ont également contribué au projet. .... |
| | Posté le 13-04-2020 à 13:42:04
| Un médecin français à Wuhan consulté par Macron: "On ne m'a pas véritablement écouté" Le docteur Philippe Klein avait préconisé des mesures de confinement plus strictes pour la France. Le HuffPost CORONAVIRUS - Alors que la France enregistrait 14.393 décès liés au coronavirus dimanche 12 avril au soir, Emmanuel Macron doit s’adresser aux Français ce lundi lors d’une nouvelle allocution, durant laquelle il devrait annoncer une prolongation du confinement au moins jusqu’au 10 mai. Selon un médecin français qui a vécu la crise sanitaire depuis une clinique internationale à Wuhan en Chine, berceau de la pandémie de Covid-19, le président aurait dû prendre des mesures de confinement plus fortes. Interviewé sur France Inter ce lundi, le docteur Philippe Klein raconte qu’il s’est entretenu avec Emmanuel Macron fin mars. Durant cet échange téléphonique, il lui a fait part de la situation sur place et ce qu’il en avait appris. “Depuis, malheureusement, il y a eu, je dirais, un ‘retard à l’allumage’, constate-t-il. Dans le sens où on ne m’a pas véritablement écouté, que le temps passe, et plus le temps passe, plus le nombre de cas positifs et de contacts augmente en France, et plus il sera difficile, bien entendu, d’appliquer des méthodes identiques à celles que les Chinois ont appliqué pour avoir le même résultat.” “Ma conviction, ce que j’ai vécu dans ma chair ici à Wuhan, c’est qu’à partir du 17 février, les Chinois de Wuhan qui avaient pris des mesures de quarantaine, qu’ils ont jugé finalement trop molles à ce moment-là, ont durci la méthode, ont appliqué un confinement plus strict, explique Philippe Klein à France Inter. Un arrêt du brassage des populations, un arrêt du partage du virus entre les gens. Et puis, une caractérisation de tous les positifs et les contacts que l’on identifie, que l’on sort de la population. Et ainsi, on arrête l’épidémie. C’est ce que j’ai expliqué au président en sous-entendant qu’il fallait tout faire pour appliquer en France une méthode identique, sinon nous allions perdre notre temps”. “Une technique molle prolongée dans le temps” Malgré tout, le médecin regrette que le confinement ne soit pas plus strict en France, et que les transports en commun restent ouverts: “Dans cette méthodologie (chinoise, NDLR), où on a, au départ pendant 15 jours, un arrêt du brassage de population, il faut forcément qu’il y ait un arrêt des transports en commun. Le transport en commun, c’est un énorme vecteur de contamination. On doit arrêter les transports en commun.” Pour la France, le médecin évoque alors “une technique molle prolongée dans le temps avec des résultats bâtards, et un déconfinement incontrôlable”. ″Pour l’instant, il n’y a pas de réponse pragmatique par rapport à ce que je lui (Emmanuel Macron, NDLR) ai expliqué, dit encore Philippe Klein à France Inter. (...) Il y a un manque de méthode, qu’on n’a pas compris. Il y a une profonde méconnaissance de la Chine, des Chinois. On a des préjugés, alors que la Chine est un pays moderne, un pays qui aime la France et l’Europe, et on n’a donc pas tenu compte de ce qu’il se passait en Chine.” “J’estime qu’en France, on perd notre temps. Plus le temps passe, moins on applique une méthode associée à notre confinement, plus il y aura de morts physiques et de morts sociales” , résume-t-il amèrement.
Edité le 13-04-2020 à 13:42:47 par Xuan |
| | Posté le 14-04-2020 à 06:15:43
| Lu sur le site du CCI (d’obédience conseilliste). L’article est intéressant, même si évidemment il ne s’agit pas d’une organisation marxiste-léniniste. https://fr.internationalism.org/content/10088/pandemie-covid-19-france-lincurie-criminelle-bourgeoisie Pandémie de COVID-19 en France: L’incurie criminelle de la bourgeoisie! le 22 mars, 2020 - Alors que l’épidémie s’était déjà largement étendue en Europe et notamment en Italie, c’est avec beaucoup de retard que la bourgeoisie française a timidement commencé à prendre des mesures pour “protéger” la population. Il a fallu attendre que la situation soit catastrophique dans certaines régions comme la Picardie ou l’Alsace pour que le gouvernement Macron se réveille et prenne des décisions drastiques : confinement obligatoire, fermeture des frontières, contrôles policiers, mobilisation de l’armée pour venir à la rescousse des équipes soignantes, totalement débordées. “Nous sommes en guerre !”, déclarait le Président Macron dans son discours du 16 mars. Les éléments de langages martiaux ont depuis fleuri dans la bouche de tous les ministres et des politiciens de tous bords : “l’ennemi est là” ! “union nationale” ! “guerre de position” ! “mobilisation générale” ! “effort de guerre” !… Le gouvernement a même ressorti de pauvres vieillards, “héros de la Seconde Guerre mondiale”, pour expliquer que “tousser dans son coude” relève de l’ “acte de Résistance”. Si “l’ennemi” demeure “invisible” et “insaisissable”, la lutte contre cette pandémie a, en effet, tout d’une véritable guerre : le gouvernement multiplie les mensonges et les demi-vérités, il envoie des millions d’ouvriers risquer leur vie au front (économique, s’entend !), quand il ne sacrifie pas la piétaille, à l’assaut des élections municipales, dans des offensives aussi suicidaires qu’irresponsables ! L’État bourgeois est responsable de l’hécatombe ! “Nous sommes prêts et archi-prêts. La guerre dût-elle durer deux ans, il ne manquerait pas un masque, pas un flacon de gel hydro-alcoolique à nos soldats (en blouse blanche)”, aurait pu déclarer le général Macron ! Mais la réalité est à l’exact opposé : face à l’incurie de l’État et à l’amateurisme de Macron, le gouvernement navigue à vue et s’en remet désormais entièrement aux médecins pour “protéger” la population. Ainsi, pendant que le “chef de guerre” jupitérien et ses ministres jouent leur petit tour d’histrion, le personnel hospitalier se sacrifie pour sauver des vies en faisant son possible avec des moyens largement insuffisants. Aujourd’hui, face au COVID-19, les horaires s’allongent de façon délirante dans tous les services et des soignants épuisés témoignent de journées de travail de plus de quatorze heures, accroissant davantage les risques d’erreur dramatique. Les soignants exténués crient leur colère jusque sur les plateaux de télévision ! En Alsace, face au nombre de décès et de patients en état de détresse respiratoire, l’État a dû improviser un “hôpital militaire de campagne”, dans un brouillard logistique inouï, pour soutenir les hôpitaux civils asphyxiés par le manque de lits et de moyens. Quant aux stocks de masques, de solutions hydro-alcooliques, de charlottes, de blouses, de respirateurs : la pénurie est générale ! En 2005, l’État comptait sur un stock stratégique de 723 millions de masques (1,4 milliards en 2011 suite à la crise du H1N1). Mais en 2013, les restrictions budgétaires ont scellé le sort de ce stock tombé à 150 millions d’exemplaires. Face aux rationnements, aux recours à des masques périmés, voire à la réutilisation de masques usagés, le gouvernement vient seulement, après plusieurs semaines de crise, d’en puiser 12 millions dans les réserves déjà insuffisantes de l’État… pour 1,1 millions d’agents hospitaliers censés les jeter à la poubelle toutes les quatre heures. De quoi tenir quelques jours pour les hôpitaux qui ont la chance d’être livrés ! Quant aux services “non prioritaires” et aux laboratoires pratiquant des milliers de tests quotidiennement, c’est aussi la déroute. Plus de masques ! (1) Le personnel soignant, “en première ligne” (sic !), se trouve donc directement exposé à la maladie. Un médecin urgentiste de Compiègne vient de trouver la mort à cause du virus et d’autres le suivront probablement dans la tombe ! Comment Macron peut-il se regarder dans une glace quand il ose affirmer que la santé doit passer avant tout le reste ? D’ailleurs, pour dissimuler sa responsabilité et la réalité de la situation, l'État, digne d'une république bananière, ment effrontément. Le nombre de malades est ainsi largement sous-estimé, le gouvernement et les Agences Régionales de Santé ayant tenté de passer sous silence, pendant plusieurs jours, le fait que les dépistages “ne sont plus systématiques”, selon l’admirable litote du Ministre de la Santé. De même, les autorités laissent entendre (de plus en plus difficilement) que la “saturation des hôpitaux” est localisée à quelques départements. Mensonge éhonté ! La presse et même les réseaux sociaux fourmillent de témoignages poignants de soignants parfois en pleurs, montrant l’ampleur de la catastrophe. Il faut le dire clairement : ce chaos est le produit de la décadence du système capitaliste, des coupes budgétaires que l’État doit opérer depuis des décennies pour maintenir le capital national à flot ! Dès 2004, l’État a fait le choix de réduire drastiquement la recherche fondamentale sur le coronavirus pour des raisons budgétaires ! (2) La classe dominante savait parfaitement que ses hôpitaux, déjà exsangues face aux simples grippes saisonnières, ne tiendraient pas le choc face à une épidémie majeure ! (3) L’État bourgeois a délibérément choisi de laisser crever des ouvriers en masse pour “assainir” ses finances ! Avec un ton paternaliste insupportable, le général Macron loue donc aujourd’hui le courage et l’héroïsme des médecins, des aides-soignants, des infirmiers et des ambulanciers, oubliant bien opportunément qu’il a envoyé ses CRS les gazer pendant toute une année alors que les “soldats en blouse blanche” réclamaient plus de moyens et de personnels pour soigner les patients ! Pendant un an de grèves et de manifestations, la bourgeoisie n’a pas cessé de mépriser les urgentistes avec pour seules réponses un “plan hôpital” totalement insignifiant (4) et des insinuations écœurantes sur leurs prétendus privilèges de fonctionnaires. Macron peut bien leur passer la brosse à reluire en qualifiant les soignants de “héros”, leur salaire n’augmentera pas et leurs conditions de travail ne cesseront pas de se dégrader” ! Le démantèlement du système de santé en France Le système de santé en France, comme partout dans le monde, est en ruine, découpé à la hache sur l’autel de la “rigueur budgétaire” si chère au Ministre Darmanin, l’un des meilleurs sabreurs du général Macron. En une vingtaine d’années, le nombre de lits d’hôpitaux a diminué de 100 000 ! Le nombre d’hôpitaux et de cliniques est passé de 1 416 sites en 2014 à 1 356 en 2018. (5) Comme symbole de la destruction du système de soins, le gouvernement décidait, en 2014, de vendre l’hôpital militaire du Val de Grâce, le plus performant et le mieux équipé des hôpitaux français. Logiquement, la France comptait déjà en 2017, 309 places en soins intensifs pour 100 000 habitants, contre 601 lits en Allemagne, (6) qui (Ô miracle !) connaît (pour le moment) un taux de mortalité lié au COVID-19 largement inférieur à celui de ses voisins. Dans certaines régions, comme dans l’Est de la France ou la Corse, les places et les moyens manquent cruellement et le “tri” des patients a déjà commencé. Une authentique “médecine de guerre” où les blessés les plus gravement atteints et estropiés (notamment les personnes âgées) sont laissés sur le carreau s’ils ne sont pas récupérables pour la rentabilité de l’économie nationale ! Tout cela s’accompagne évidemment d’un manque chronique de personnel, soumis à des cadences infernales, des heures supplémentaires par milliers et des salaires de misère. (7) Le démantèlement du système de soins s’est aussi traduit par la politique dite du numerus clausus, appliqué aux étudiants des écoles de médecine et d’infirmières. Pendant 50 ans, les médecins et les infirmiers ont été sélectionnés sur concours avec un nombre de lauréats fixé arbitrairement par arrêté ministériel, dans, on s’en doutera, la plus stricte logique de rigueur budgétaire. Cela a contraint la deuxième puissance économique européenne à littéralement “importer” des médecins et des infirmiers moins coûteux venus d’Espagne, du Maghreb ou des pays de l’Est. La bourgeoisie n’a pas d’autre arme que la coercition pour endiguer la pandémie Pour amortir l’impact de la crise sanitaire sur “l’appareil de production français”, l’État-major étatique a adopté une série de mesures d’urgence, au premier rang desquelles un semi-confinement bien tardif. Alors que l’épidémie a débuté en Europe au début du mois de février, il a fallu attendre le 16 mars pour que le général Macron annonce enfin des mesures de confinement. Jusqu’alors, sa priorité était de prendre des mesures d’austérité contre la classe ouvrière, et notamment le passage en force de sa réforme des retraites alors que l’épidémie continuait de progresser. Pourtant, le gouvernement connaissait parfaitement le danger que représente le COVID-19. C’est l’ex-ministre de la santé, “l’ange blanc” Agnès Buzyn, qui a publiquement vendu la mèche en déclarant (sans doute aigrie par ses piètres résultats électoraux dans la course à la mairie de Paris) avoir averti très tôt le chef de l’État de l’imminence de la catastrophe : “Je savais que la vague du tsunami était devant nous”. “Le 30 janvier, j’ai averti [le premier ministre] Édouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir”. “On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade”. (8) La “mascarade” a bien eu lieu ! Le gouvernement a sciemment aggravé la propagation de l’épidémie en envoyant dans les bureaux de vote des millions de citoyens à la grande messe démocratique ! L’incapacité criante d’une des principales puissances mondiales à approvisionner la population en moyens de protection efficaces (masques, gants et solutions hydro-alcooliques), impose pourtant des mesures de confinement drastiques. La “mascarade”, donc, ne se résume pas à l’organisation criminelle d’élections en pleine montée de l’épidémie et alors que dans le même discours du 16 mars, Macron demandait à ses “chers compatriotes” de ne pas sortir dans la rue… “sauf pour aller voter et faire des courses”. Face à cette injonction paradoxale (sortez de chez vous, mais ne sortez pas !), personne ne pouvait croire à la réalité et à la gravité de cette pandémie. Il n’était donc pas surprenant que de nombreux “citoyens” aient manqué de “civisme” et aient profité du beau temps pour aller se promener sur les bords de Seine et dans les jardins publics. Le discours mi-chèvre mi-chou de Macron, de même que sa décision de maintenir le premier tour des élections Municipales, étaient encore une “boulette” qui n’a pas manqué d’être exploitée par Marine Le Pen pour les besoins de sa campagne électorale. C’est sous la pression des cris d’alarme du corps médical que Macron et son ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner ont pris la décision d’exiger le confinement général. Une armée de 100 000 flics et de militaires a été déployée sur tout le territoire pour faire respecter le confinement et la multiplication des couvre-feux. Face à la gravité de la pandémie, la classe dominante n’a pas d’autre choix que d’utiliser la coercition pour éviter l’hécatombe. Sur la Côte-d’Azur, un drone muni d’un haut-parleur survole même les communes de Nice et de Cannes en ordonnant aux passants de rester chez eux : “Rappel des consignes relatives à l’épidémie de Covid-19 : tous les déplacements hors du domicile sont interdits sauf dérogation. Veuillez respecter une distance de sécurité d’au moins un mètre entre chaque personne”, répète en boucle l’engin. La police, avec le sens du discernement qu’on lui connaît, n’a pas hésité à appliquer les mesures gouvernementales en ciblant les plus démunis et sans abri : “plusieurs sans-domicile fixe ont été verbalisés par les forces de l’ordre en France, car ils ne respectaient pas le confinement. […] Des cas ont notamment été recensés à Paris, Lyon et Bayonne” ! (9) Les flics n’ont également pas hésité à verbaliser quatre personnes en deuil à la porte d’un cimetière pour “non respect des règles de confinement” en affirmant qu’un “enterrement n’a rien d’impératif” ! La bourgeoisie ne peut pas faire autrement que déployer ses forces de l’ordre, mais elle profite aussi de la situation pour habituer la population à la militarisation de la société quand “l’ennemi intérieur” ne sera plus le virus mais la classe ouvrière en lutte ! Sur tous les plateaux télé, chaque jour, des médecins mobilisés sur le “front” sont interviewés pour exhorter la population à respecter rigoureusement les mesures de confinement et de distanciation sociale. Car c’est (hélas) le seul moyen aujourd’hui de combattre les ravages du corona virus et de limiter la contagion. La bourgeoisie se moque royalement de la santé des exploités La “mascarade”, ce sont aussi les millions de personnes qu’on entasse chaque jour dans les transports en commun, ce sont les ateliers d’usines et les grandes surfaces dans lesquelles la bourgeoisie “confine” les ouvriers par centaines ! La “mascarade” criminelle de la bourgeoisie et son gouvernement, ce sont les milliers d’entreprises encore ouvertes dont la production n’a d’ “essentielle” que le nom. Alors que les ouvriers du bâtiment refusaient de s’exposer inutilement, la Ministre du Travail, Pénicaud, a osé parler de “défaitisme”. “Dans la guerre contre cette épidémie, le monde économique représente les forces arrières”, soulignait d’ailleurs le président du MEDEF. Pour contraindre les prolétaires forcément rétifs à se déplacer sur leur lieu d’exploitation, le gouvernement a dégainé ses armes les plus redoutables : la répression et la propagande. L’État peut naturellement compter sur ses chiens de garde syndicaux pour assurer la discipline. Ces derniers ne cessent d’appeler à la mise en œuvre “des moyens indispensables à la protection de la santé et de la sécurité des salariés devant travailler” et “saluent l’engagement des agents des services publics et des salariés”. (10) Traduction : allez bosser, on s’occupe de votre protection grâce au “dialogue social” avec la direction et le patron ! Lorsque les travailleurs expriment trop ouvertement leur réticence, les syndicats s’empressent de faire jouer le “droit de retrait” chacun dans “son” entreprise. “L’État d’urgence sanitaire” n’a pas empêché le gouvernement d’exhorter les travailleurs à ne pas respecter le confinement lorsque le télétravail n’est pas possible. Mais désormais, si les ouvriers refusent d’aller travailler, préférant préserver leur santé et celle de leurs proches, on enverra les flics réquisitionner les récalcitrants et faire pleuvoir les sanctions sur tout ce que l’État jugera entraver le bon fonctionnement de l’économie nationale ! Les congés pourront également être posés d’office par les employeurs pour “compenser” l’absentéisme. Même les fonctionnaires de certains centres des impôts sont contraints de ne pas déserter leur poste de travail ! Le confinement sélectif fait partie de la logique du capital : il ne faut pas que cette pandémie meurtrière entrave la “continuité” de l’économie nationale. “Ma priorité est de sauver l’appareil de production français”, rappelait ainsi, sabre au clair, le Ministre-hussard de l’Économie, Bruno Le Maire. Comme le soulignait si joliment le journaliste d’Atlantico, Jean-Sébastien Ferjou, sur LCI : “la vraie question, […] c’est : est-ce qu’on préfère sacrifier nos vieux et les personnes affaiblies ou est-ce qu’on préfère sacrifier deux points de PIB ?” Le gouvernement a choisi : on sacrifiera les vieux ! C’est la classe ouvrière qui va devoir payer l’addition ! En matière de propagande outrancière, la bourgeoisie française, à l’image de ses voisins, n’a pas lésiné sur les moyens ! En appelant à la “mobilisation générale” et à “l’unité nationale”, la bourgeoisie a déchaîné une campagne nationaliste des plus nauséabondes ! La bourgeoisie prépare déjà les esprits au “champ de ruines” économique qu’engendrera la “guerre sanitaire” ; et c’est la classe ouvrière qui paiera l’addition ! L’ “esprit de sacrifice” propre à une période de “reconstruction” est de mise. Déjà, les salariés les plus précaires commencent à perdre les quelques heures de travail qui leur permettaient de survivre ! Déjà, ceux qui sont au chômage technique ne toucheront finalement pas l’entièreté de leur salaire, contrairement aux promesses du gouvernement ! La propagande bat son plein pour faire entrer dans les crânes qu’à cause de l’épidémie, tout le monde devra à l’avenir se serrer la ceinture. Tout comme elle avait fait croire que les “banquiers véreux” et la “finance folle” étaient à l’origine de la crise économique de 2008, elle cherche aujourd’hui à faire croire que c’est le COVID-19 qui serait à l’origine de la crise économique. Mais la réalité est bien différente : non seulement, l’épidémie n’est qu’un catalyseur, un accélérateur de la crise du système capitaliste, mais elle est elle-même un pur produit de cette crise ! Dans la presse et sur les réseaux sociaux, à la télévision et sur YouTube, ceux qui font encore leur jogging en solitaire sont désignés comme des irresponsables, fautifs de la propagation de l’épidémie. N’est-il pas venu à l’esprit des journalistes et de leurs supplétifs “youtubeurs”, que ces imprudents promeneurs ont pu trouver parfaitement dérisoire l’interdiction de déambuler à l’air libre après s’être entassés par millions dans le RER, dans leurs open spaces ou dans leurs entrepôts, et, la veille, dans les bureaux de vote ? L’État déchaîne une campagne de culpabilisation individuelle pour mieux dissimuler sa propre incurie et son incapacité à endiguer la pandémie ! Mais là où la campagne idéologique de la bourgeoisie est la plus pernicieuse, c’est dans ses appels à ovationner le personnel soignant. Les chaînes de télévision passent en boucle les images de la Tour Eiffel illuminée et des beaux quartiers en liesse, applaudissant, tous les soirs à 20 heures, depuis les fenêtres et parfois même sur fond de Marseillaise, les médecins et les infirmiers. La bourgeoisie ne recule devant aucun cynisme ni aucune indécence en appelant la population à redoubler les applaudissements après le décès d’un premier médecin. Les “soldats morts pour la France” tombent au champ d’honneur sous la liesse populaire ! Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un dévoiement de la solidarité prolétarienne faisant écho au discours martial du général Macron vantant l’ “héroïsme” des soignants. Bien que ces applaudissements leur mettent un peu de baume au cœur, les urgentistes n’ont pas besoin de médailles pour leurs bons et loyaux services rendus à la “Nation”. Ils ont besoin de personnels supplémentaires et de matériels, ils ont besoin de masques et de protection ! Ils ont besoin que la “reconnaissance” de leurs exploiteurs se manifeste par des augmentations de salaire11 et d’effectifs afin de ne pas crouler sous le fardeau des cadences infernales ! La colère ne peut que s’amplifier Face à l’incurie de la bourgeoisie et la casse du système de santé rendant de plus en plus difficile la prise en charge des malades, la colère monte dans les rangs ouvriers. Le mépris de la classe dominante à l’égard de la vie humaine ulcère les exploités. Nombreux sont ceux qui ne supportent plus la volonté affichée du gouvernement de débusquer les tire-au-flanc, ni de devoir s’exposer alors que rien ne justifie leur présence indispensable au travail. Les livreurs de Deliveroo et Uber-eats, les ouvriers de l’usine SNF d’Andrézieux, ceux de La Redoute et de Saverglass dans l’Oise se sont ainsi mis en grève pour protester contre leurs dangereuses conditions de travail. Chez Amazon ou à La Poste, les salariés ont également débrayé. Partout ailleurs, de nombreux prolétaires n’ont pas tardé à exprimer leur solidarité à leur fenêtre en réclament des moyens pour les soignants, non pas en ovationnant les “héros de la Nation”, mais au cri de : “Du fric ! Du fric, pour l’hôpital public !” Mais dans l’immédiat, ce qui domine c’est la peur et la sidération face à cette catastrophe sanitaire que la classe dominante ne parvient pas à maîtriser. L’impossibilité de se rassembler massivement, ne permet pas, aujourd’hui, à la classe ouvrière de reprendre le chemin de la lutte sur son propre terrain de classe. Toutes ces expressions de colère démontrent néanmoins que la combativité est encore bien vivace, que les prolétaires ne sont pas résignés à accepter comme une fatalité l’incurie de ceux qui les exploitent. “On n’est pas de la chair à canon”, peut-on entendre parmi les personnels soignants. Dès que cette crise sanitaire sera surmontée, l’État “protecteur” va dévoiler de nouveau son vrai visage. Les attaques contre toutes les conditions de vie des prolétaires, (aggravées par la plongée de l’économie dans l’abîme de la récession) ne pourront que déboucher, à terme, non pas sur l’union sacrée des exploités avec leurs exploiteurs, mais sur de nouvelles explosions de colère et d’indignation. Cette catastrophe sanitaire mondiale ne peut que contribuer à la réflexion dans la classe ouvrière et à la prise de conscience que le capitalisme est un système complètement pourri, un véritable fléau menaçant la survie de l’espèce humaine. EG, 22 mars 2020 1 Le général Macron peut au moins compter sur un corps expéditionnaire, la Croix-Rouge chinoise, qui vient de faire “don” au Vieux Continent de plusieurs millions de masques et de matériels pour ventiler et intuber les malades. Bien sûr les “dons” de Pékin, en plus d’être anecdotiques, n’ont rien d’un acte altruiste et désintéressé. Alors que les États sont incapables de coordonner un minimum leurs actions, les “largesses” de la Chine sont plutôt l’expression du chacun-pour-soi généralisé qui caractérise le capitalisme en putréfaction et dont la pandémie de COVID-19 est une spectaculaire illustration. Nous reviendrons sur ces questions dans un prochain article. 2 Cf. l’interview du professeur Bruno Canard, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des coronavirus, parue dans Le Monde : “Face aux coronavirus, énormément de temps a été perdu pour trouver des médicaments” (29 février 2020). 3 Le COVID-19 est d’ailleurs loin d’être la maladie la plus virulente qui ait jamais frappé l’humanité. On peut d’ores et déjà anticiper sans trop de difficulté l’impact apocalyptique d’une pandémie de MERS-CoV avec son taux de létalité à 30 % ! 4 On appréciera la plaisanterie en comparant cet “investissement très important” de 300 millions d’euros (dixit l’ex-ministre de la santé, Agnès Buzyn) au plan d’aide de quelques 750 milliards d’euros que vient de débloquer la BCE pour “sauver l’économie”. 5 Cf. le Panorama de la DRESS de 2019 et un rapport de la DRESS publié la même année. 6 Cf. “Curative care beds in hospitals”. Ces chiffres datent de 2017. Le doute sur la dégradation continue des moyens depuis deux ans est à peine permis. 7 L’État a d’ailleurs aggravé la misère en remplaçant des postes d’infirmiers par des aides-soignants payés au lance-pierre. 8 “Les regrets d’Agnès Buzyn”, Le Monde (17 mars 2020). 9 “Coronavirus : des SDF verbalisés pour non-respect du confinement” AFP (20 mars 2020). 10 Communiqué intersyndical du 19 mars 2020 signé, main dans la main, par les organisations salariales et patronales. 11 La promesse d’une prime de 1000 € aux soignants n’est même pas un 13e mois au SMIC ; ces miettes sont une véritable insulte. |
| | Posté le 14-04-2020 à 07:05:34
| Finimore a écrit :
Lu sur le site du CCI (d’obédience conseilliste). L’article est intéressant, même si évidemment il ne s’agit pas d’une organisation marxiste-léniniste. .... non pas sur l’union sacrée des exploités avec leurs exploiteurs, mais sur de nouvelles explosions de colère et d’indignation. |
Si la situation actuelle amène de nouveaux militants "Indignez vous" , la crise a de beaux jours devant elle et les bourgeois vont se retrouver tranquilles dans leurs maisons de campagne du Lubéron. |
| | Posté le 14-04-2020 à 08:41:23
| Mais c'est quand même une bonne chose que de plus en plus de voix s'opposent au capitalisme. Le principal problème c'est celui de la direction révolutionnaire. |
| | | | Posté le 16-04-2020 à 23:49:29
| Ignominieuse hécatombe dans les EPHAD. Je publie ici la lettre à sa mère d'Olivier Marchais. Elle en dit long sur la désinvolture et le mépris de la bourgeoisie envers la santé des plus âgés, mais aussi envers les quartiers populaires. ce sont eux qui paient le plus lourd tribut comme les minorités noires et portoricaines aux USA. Quelques chiffres sur les EPHAD : https://www.linternaute.com/actualite/guide-vie-quotidienne/2492361-coronavirus-dans-les-ehpad-un-bond-artificiel-des-morts-en-maisons-de-retraite-mais-une-situation-terrible/ Te regarder dans les yeux ! Posted on 15 avril 2020 Je dois te l’avouer maman, j’ai parfois imaginé ces moments : ta fin de vie, tes obsèques. Mais jamais je n’avais envisagé un tel scénario, de telles conditions, cette hécatombe dans ton dernier lieu de vie, que nous désignons par cet acronyme disgracieux : EHPAD. Notre société doit, devra affronter ton regard ainsi que celui de tous tes compagnons d’établissements, qui ont, qui vont succomber. Ta fin de vie fut difficilement supportable, car il m’a été interdit de venir te voir durant les cinq semaines qui ont précédé ton décès. Comment psychiquement tu auras vécu cette longue période, seule ? Quelle compréhension as-tu eue de ce qui se passait dans le pays, autour de toi ? Et ces derniers jours, infectée par le virus, quelles ont été tes difficultés respiratoires ? Je n’aurai jamais ces éléments de réponses que j’allais chercher dans tes yeux, si bleus. Nos rites funéraires empêchés, permettant à notre famille et à tes amis de se rendre au funérarium, de te voir une dernière fois, de prendre conscience de la réalité de ton corps désormais libéré. J’aurais tellement aimé glisser par moi-même dans ton cercueil 2, 3 goodies de Jojo, une photo de Cuba avec le grand barbu, un mini-roulement à billes de la SKF d’Ivry ou les Principes élémentaires de philosophie de Georges Politzer. Et maintenant cette inhumation, à guichets fermés avec 20 personnes. Avec Annie, nous avons dû sélectionner les présents, c’est surréaliste comme exercice. Au cimetière, gestes barrières obligent, il nous sera interdit de nous étreindre, de pleurer dans les bras l’un de l’autre. Ensuite, nous serons assis et espacés de 2 mètres, craignant le moindre postillon du voisin. Car, après tout, même si nous partageons une même douleur, nous représentons potentiellement une menace. Si je t’écris, c’est que le Covid-19 a eu raison de ta combativité. Tu n’es pas la seule, c’est une véritable hécatombe, dans ta résidence comme dans tout le pays. Sur Favier-Bry, nous comptabiliserions, au 14 avril 2020, environ 40 décès dus au Covid sur 226 résidents. Tous les secteurs sont touchés, la quasi-totalité des résidents présenterait au moins un signe d’infection. Comme me l’a écrit la fille d’une résidente, le 11 avril, en apprenant ton décès : "Dans ce contexte si angoissant où le coronavirus rôde sans pitié, ne pouvant rendre visite à maman, je m’inquiète chaque jour, malgré l’omerta ambiante, de son état de santé". À l’échelle du pays : 5 379 décès en Ehpad pour 15 206 décès sur l’ensemble du territoire, soit 35 % ! Plus de 1 décès sur 3 survient en établissement où résident seulement 700 000 personnes. Lorsque le virus entre sur un site, les taux de mortalité sont estimés au-delà de 20 % à 30 % (1). Les personnels sont à bout, épuisés. Beaucoup sont touchés et l’absentéisme des aides-soignants le 3 avril s’élevait à 50 %. Tous semblent dépassés, tout semble s’écrouler. Et pourtant nous devons les soutenir, reconnaître le dévouement des personnels, des aides-soignants, médecins, cadres. C’est bien évidemment un échec pour eux qui côtoient au quotidien les résidents, les familles, et qui se trouvent empêchés, démunis. Si tu savais comment "les premiers de corvée" ont remplacé "les premiers de cordée" ces dernières semaines, tu serais pleine d’espérance ! Mais si le Covid-19 est le 1 er responsable de la crise sanitaire actuelle, il ne peut être considéré comme le coupable du nombre si élevé de décès dans nos résidences. Car, depuis de nombreuses années, l’indifférence de nos politiques publiques, de nos gouvernements successifs est criminelle, indigne d’une grande économie. Locaux inadaptés (absence de pièces de vie, d’équipements moteurs), manque de personnels soignants (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, infirmières, médecins), manque d’aides-soignants formés (estimé à 60 000 personnes début 2019), manque de moyens matériels, etc. Il y a quatorze mois, le 29 janvier 2018, Romain Gizolme, directeur de l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) parlait en ces termes sur Europe 1 (2): "Les Ehpad sont à la limite du point de rupture. C’est l’ensemble du secteur qui dit aujourd’hui que la situation n’est plus tenable." Le plan Grand Âge 2008-2012, conçu il y a quatorze ans, préconisait 10 agents pour 10 résidents , tous métiers confondus. En 2020, nous sommes toujours à 6 agents pour 10 résidents. En Allemagne et en Belgique, ils sont 8 pour 10 résidents, en Suède et au Danemark, 12 pour 10 résidents, sans pour autant avoir des tarifs supérieurs aux nôtres. La prise en charge de la dépendance aux Pays-Bas représente 3,7 % du PIB ; 2,5 % au Danemark. En France, nous sommes à 1,7 % du PIB (3). Et, dans le même temps, l’âge d’entrée en institution augmente avec une dépendance accrue. Les trois quarts des résidents en Ehpad sont des femmes ayant entre 85 et 86 ans et majoritairement en GIR (groupe iso-ressources) 1 et 2, c’est-à-dire avec les niveaux de dépendance les plus élevés (4). GIR 1, GIR 2 : avec toi, j’ai appris à connaître ces acronymes, qui résument en quatre signes un enfermement, un confinement permanent. Alors, dans un contexte où les professionnels du secteur dénoncent depuis des années l’absence de volonté politique, de moyens financiers et humains, avec des résidents vulnérables, auxquels s’ajoutent une pénurie de masques, de surblouses, une absence de dépistages, une sélection des admissions en soins intensifs dans les hôpitaux, comment penser éviter une telle hécatombe ? Je crains que la mortalité en Ehpad dépasse la canicule de 2003, qui avait déjà fait 19 000 morts. Quelles leçons en avons-nous tirées ? Regardons la réalité en face : notre prise en charge du grand âge, de la dépendance, n’est pas digne d’un pays développé, de la 6 e puissance économique mondiale. En t’écrivant, je voulais témoigner. Avant tout pour toi, pour moi, mais également pour tous "tes camarades d’Ehpad" , comme nous disions. Témoigner pour tous ces morts, tous ces résidents en danger, avec l’espoir que, demain, notre société réagisse enfin, et qu’elle se donne les moyens d’affronter vos regards. Olivier. http://www.georgesmarchais.fr/index.php/2020/04/15/te-regarder-dans-les-yeux/?fbclid=IwAR0jItzmV05YDhMFBOyIndTJJOJY69kJrxT7C9YH2TItOYx7bv40zio2Fv4
Edité le 17-04-2020 à 00:09:40 par Xuan |
| | Posté le 17-04-2020 à 18:53:48
| Le blog de Saïd Bouamama révolution africaine Le Corona Virus comme analyseur : Autopsie de la vulnérabilité systémique de la mondialisation capitaliste La mise en scène politique et médiatique du confinement : Nécro-politique et quartiers populaires Publié le 16 avril 2020 Il y a le confinement d’une part et il y a le discours politique et médiatique qui l’accompagne d’autre part. La question du confinement renvoie au choix de la stratégie de lutte contre la pandémie qui elle-même découle d’une série de facteurs [critères de priorités des preneurs de décision c’est-à-dire de la classe dominante, état des moyens disponibles en lien avec les politiques structurelles antérieures – services public, politique de santé, de logement, etc. -, degré de légitimité du gouvernement, etc.] Le discours idéologique d’accompagnement renvoie lui à la nécessité pour les dominants de visibiliser certains aspects et d’en invisibiliser d’autres, d’imposer des grilles de lecture et des attributions causales des comportements et d’en occulter d’autre. En l’occurrence ce que révèle la politique choisie dans la lutte contre la pandémie c’est une nécro-politique pour entraver le moins possible le fonctionnement de l’activité économique et les profits qui vont avec. Le besoin de masquer les conséquences de celle-ci mène pour sa part à une essentialisation des quartiers populaires et de leurs habitants articulant racisme, mépris de classe et moralisation dans le cadre de la préparation stratégique de l’après-pandémie. Généalogie d’une nécro-politique Les dénonciations de l’ « amateurisme » du gouvernement et du président de la République sont récurrentes depuis le début de la pandémie. Elles épinglent pêle-mêle l’incapacité à anticiper, le retard dans les prises de décision ou encore des successions de décisions et de déclarations officielles contradictoires. Bien qu’ayant le mérite de désigner clairement la responsabilité de l’Etat et des intérêts qu’il représente, ces dénonciations tendent à attribuer à des « défaillances », des « défauts », des « incapacités », des « insuffisances », etc., des gouvernants, des constats qui sont le résultat ou la conséquence logique du fonctionnement d’un système et de ses critères de priorité. Un choix tardif et partiel En l’absence de vaccin, il n’existe que deux chemins logiques pour freiner puis stopper une pandémie : freiner la propagation du virus par le biais du dépistage et /ou du confinement ou au contraire le laisser circuler pour atteindre le seuil dit de « l’immunité collective ». L’approche théorique centrée sur le concept d’ « immunité collective » est apparue en 1923 dans les débats sur l’efficacité ou non de campagnes collectives de vaccination . Il s’agit dans ces recherches de déterminer le taux de couverture vaccinale pour assurer une protection optimale de la population cible. Pour simplifier la logique consiste donc à diffuser un « virus[ii] » atténué afin de susciter une immunité adaptative. N’étant pas médecin nous n’entrerons pas dans le très ancien débat sur l’efficacité ou la dangerosité des vaccins actuellement obligatoires. En revanche sans être spécialiste, il est possible et nécessaire d’interroger le transfert de cette approche théorique du champ des vaccins à celui de la pandémie. De même il est indispensable d’interroger l’attractivité de cette approche pour la pensée néolibérale [c’est-à-dire la doctrine économique d’un marché sans entrave portée par la phase actuelle de mondialisation capitaliste] de manière explicite comme au Pays-Bas ou implicite comme en France. Soulignons en premier lieu les conclusions opposées en terme de politique publique de l’approche « immunité collective » selon qu’elle concerne les vaccins ou la pandémie. Dans le premier cas elle conduit à une politique active de l’Etat sous la forme des campagnes de vaccination ou de l’instauration de vaccins obligatoires. C’est d’ailleurs la possibilité que ce caractère actif des politiques publiques soit mis au service des profits l’industrie pharmaceutique sous la forme de l’imposition de « vaccins inutiles » et/ou « dangereux » qui suscite des débats contradictoires légitimes. Pour la pandémie en revanche l’approche « immunité collective » mène à l’inaction publique c’est-à-dire à une logique du « laisser faire ». Cette logique a bien entendu un coût humain que ne nient pas les partisans de cette approche. L’économiste de la santé Claude Le Pen évalue comme suit ce coût : [i] Si 60 % de la population est contaminée, alors : 1. L’épidémie disparaît ; 2. La population est immunisée contre un rebond épidémique, une rechute ou une nouvelle infection par un pathogène de même nature. C’est l’argument « santé publique » : la « herd immunity » offre une immunisation efficace, efficiente et définitive. Sauf que 60 % d’une population de 60 millions d’habitants cela représente 36 millions de personnes et même si le taux de létalité des personnes infectées est faible, disons de l’ordre de 1 à 1,5 %, cela fait entre 360 000 et 540 000 morts ! À vrai dire, ce serait sans doute moins car ces taux de létalité se réfèrent aux cas avérés quand beaucoup de sujets sont porteurs asymptomatiques. Il faudrait une sérologie généralisée pour connaître le « vrai » taux. Mais même divisé par 10, le chiffre de 36 000 à 54 000 décès potentiel est considérable[iii]. La question posée par l’ « immunité collective » ne concerne pas que le champ médical mais interroge les critères de la décision politique et le choix des priorités. Car cette approche basée sur le sacrifice prévu d’une partie de la population a des avantages évidents en matière économique : ne pas freiner l’activité économique et les profits qui vont avec. Le « laisser faire » comme réaction à la pandémie est au service du « laisser faire » en matière économique ». Les coûts ne sont pas de même nature selon que l’on est dans une stratégie de confinement et de dépistage ou dans une stratégie d’immunité collective : il est économique dans le premier cas et humains dans le second. Telle est la raison essentielle de l’attractivité initiale de l’immunité collective auprès des gouvernements néolibéraux. Il a fallu attendre les premières accélérations des contaminations d’une part et les premiers cas de re-contamination [interrogeant sur l’efficacité réelle de l’immunité adaptative pour cette pandémie] d’autre part, pour qu’il y ait « changement de doctrine » pour reprendre l’expression consacrée et que se mette en place le confinement. Ce choix tardif est en outre un choix partiel comme le témoigne le maintien en activité de nombreux secteurs économiques non vitaux. Il est enfin un choix sans cesse remis en cause comme en témoigne la décision de commencer la sortie du confinement par la réouverture des écoles afin de « libérer » les parents pour qu’ils puissent rejoindre leurs postes de travail. Un choix idéologique L’attractivité de l’immunité collective pour les néolibéraux a ainsi une base économique : entraver le moins possible l’activité économique. Elle a également une dimension idéologique indéniable. Il suffit pour s’en rendre compte de rappeler quelques axes du discours et de la logique néolibérale : l’idée d’une hiérarchisation légitime de la société en « perdants » et en « gagnant », la notion de « premier de cordée » comme ayant une valeur supérieure aux autres, le principe du sacrifice des plus vulnérables, l’axiome d’une concurrence sans entrave dans tous les domaines et la croyance que celle-ci produit du dynamisme ou de l’excellence, etc. Nous sommes en présence avec le néolibéralisme du reflet de la théorie philosophique d’Herbert Spencer de la nécessaire et souhaitable « sélection naturelle » pour l’espèce humaine. Résumant les liens entre le « Spencerisme » et le néolibéralisme le médecin Dirk Van Duppen et le biochimiste Johan Hoebeke écrivent : Selon Spencer c’est la « lutte pour la survie » au moyen de la « loi du plus fort » qui régit la nature humaine. Il classifie l’humanité en peuples et races supérieures et inférieures. Cela justifie par une pseudoscience le racisme et la division de la société entre une élite et les autres. Selon cette idéologie, la compétition est le moteur principal du progrès. L’hérédité détermine ceux qui restent pauvres, chômeurs ou qui ne réussissent pas et toute aide en leur faveur est inutile. […] Le néolibéralisme a réussi à remettre au goût du jour beaucoup de ces idées[iv] . L’attractivité de l’approche « immunité collective » pour le gouvernement Macron n’est ni surprenante, ni nouvelle. Ni surprenante parce qu’elle fait écho à sa vision néolibérale globale et ni nouvelle car elle est défendue régulièrement, souvent de manière implicite et parfois de manière explicite. Voici ce que disait par exemple, il y a quelques mois, le directeur général du CNRS pour justifier la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR): « Il faut une loi ambitieuse, inégalitaire – oui, inégalitaire -, une loi vertueuse et darwinienne, qui encourage les scientifiques, équipes, laboratoires, établissements les plus performants à l’échelle internationale, une loi qui mobilise les énergies[v] ». Le souci premier de ne pas entraver l’activité économique et les profits qui l’accompagnent conduit inéluctablement la classe dominante au sacrifice d’une partie de la population. Nous sommes bien présence d’une nécro-politique c’est-à-dire d’une politique de la mort, elle-même découlant de la politique posant comme priorité absolue la préservation du profit. L’accompagnement idéologique du confinement L’adoption de la stratégie du confinement se réalisa à contrecœur, imposée par l’ampleur de la pandémie [et la colère sociale qu’elle suscitait logiquement] et en tentant de la limiter le plus possible. Elle fut immédiatement accompagnée par une campagne idéologique tout azimut dont l’objectif premier est de masquer la « politique de la mort » choisie. Il s’agit également de masquer les dimensions de classe, de « race » et de genre du bilan humain de cette nécro-politique par un discours général sur un « virus démocratique » ne connaissant pas les frontières sociales. L’essentialisation des quartiers populaires et de leurs habitants est un des vecteurs de l’accompagnement idéologique de la pandémie dans le cadre d’une préparation active de l’après-pandémie visant à instrumentaliser la catastrophe que nous vivons, ce que la journaliste canadienne Naomi Klein appelle la « stratégie du choc » ou le « capitalisme du désastre » : « Ce dernier [l’ultralibéralisme] met sciemment à contribution crises et désastres pour substituer aux valeurs démocratiques [… la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation[vi]. » L’incivilité et l’irresponsabilité des habitants des quartiers populaires Dès les premiers jours du confinement les reportages sur le non-respect du confinement dans les quartiers populaires se sont multipliés. Ils furent, bien entendu, accompagné de multiples « analyses » et commentaires des incontournables « chroniqueurs » convergeant vers l’affirmation de l’existence d’une « incivilité » [une « irresponsabilité », une « indiscipline », etc.] spécifique aux quartiers populaires dans son ampleur comme dans sa systématicité. « « Allah a plus de poids que nous » : Le confinement révèle les territoires perdus de la République[vii] » titre le magazine Valeurs Actuelle. « Ça fait deux jours successifs qu’il y a des gens nombreux, en particulier des Africains, qui font des barbecues […] et quand les policiers arrivent, ils se révoltent, ils les frappent[viii]» confirme l’incontournable Eric Zemmour. « Paris : le business des rues malgré le confinement[ix] » rajoute en titre le journal Le Parisien. Terminons ces quelques exemples en citant l’ancien préfet Michel Aubouin pour qui le doute n’est pas permis : « le fond du problème, c’est la difficulté des forces de police à faire respecter le confinement. En réalité, personne ne veut avouer qu’on ne peut pas intervenir dans les cités, ce qui est déjà très compliqué en temps normal[x]. » Aucune donnée statistique n’est, bien entendu, proposée pour appuyer de telles affirmations présentant les habitants des quartiers populaires comme des irresponsables mettant en danger la santé de tous les citoyens. Ces affirmations se contentent de reprendre et d’accentuer, dans un contexte de peur sociale face à la pandémie, les images médiatiques et politiques des quartiers populaires diffusées depuis plusieurs décennies comme étant des « territoires perdus de la République » caractérisés par la « sécession » selon le mot d’Emmanuel Macon, la toxicomanie généralisée, la délinquance banalisée, le communautarisme et la radicalisation revendiqués, etc. Il y a bien sûr dans les quartiers populaires comme ailleurs des citoyens qui ne respectent pas le confinement. En parler est une chose, mettre la focale sur eux de manière récurrente en imputant les « constats » à des « incivilités » et non à des causalités objectives en est une autre. Si la très grande majorité des habitants des classes populaires habitant les quartiers populaires respectent indéniablement le confinement, il est, bien entendu probable, qu’ils sont plus nombreux qu’ailleurs à être contraints par leurs conditions d’existence à ne pas pouvoir le respecter comme ils le voudraient. Comme tout être humain les habitants de quartiers populaires veulent vivre, on peur pour eux et leurs familles, comprennent ce qu’est un processus de contagion, etc. Penser le contraire suppose de percevoir ces habitants comme constitués d’une autre « nature » que le citoyen « normal », dotés d’une intelligence moindre, agis par des « cultures » irrationnelles ou barbares ou des religions de même acabit. Mépris de classe et racisme sont dès lors inévitablement au rendez-vous. Le discours sur « l’incivilité « et « l’irresponsabilité » c’est-à-dire la logique de moralisation permettent de masquer les réalités économiques et matérielles. Ils attribuent à des comportements individuels ce qui est le résultat de contraintes liées aux conditions d’existence. La supportabilité du confinement durable n’est, bien entendu, pas la même selon l’environnement dans lequel il est subi. Les effets concrets du confinement sur la quotidienneté ne sont pas indifférents selon qu’il se déroule en résidence secondaire à l’île de Ré ou dans un HLM de Sarcelle. Les conséquences sur la santé physique et psychique ne sont pas identiques dans les deux situations. L’idée d’un « virus démocratique » mis en avant pour justifier que nous serions tous face à une même épreuve masque les divisions de classe, de « race » et de genre. En outre le choix de mettre la focale sur les « incivilités » occulte les réactions collectives visant à faire face au caractère invivable et insupportable du confinement dans de nombreux quartiers populaires. Les initiatives de solidarité s’y sont en effet multipliées pour pallier aux insuffisances des politiques publiques. Il faut vraiment être entièrement coupé de la vie des quartiers populaires – et c’est de fait le cas de nombreux journalistes, chroniqueurs ou politiques – pour être aveugle aux solidarités de voisinage, aux mobilisations familiales, aux initiatives associatives, etc., qui se sont multipliés ces dernières semaines. Ceux qui ont l’habitude de parler de « zones sensibles » sont curieusement aveugles à la sensibilité populaire qui se déploie. Les fonctions de légitimation du discours sur l’incivilité Le discours dominant expliquant les manquements au confinement par « l’incivilité » ne sont pas le fruit d’une simple erreur de lecture de la réalité sociale. Il est au service de la fonction de légitimation des choix de gestion du confinement d’une part et des anticipations de l’après-confinement d’autre part. Concernant le présent, ce discours occulte le choix d’une politique policière de gestion du confinement dont les « amendes » sont l’expression la plus visible. Un tel choix conduit à de nouvelles confrontations entre policiers et habitants des quartiers populaires dont témoigne la recrudescence des violences policières dans un contexte de silence médiatique généralisé. Les choix fait depuis plusieurs décennies en matière de sécurité dans les quartiers populaires ont des effets décuplés dans le contexte de pandémie et d’Etat d’urgence sanitaire. Se sentant déjà autorisé habituellement à traiter exceptionnellement ces « racailles » ou « sauvageons », de nombreux policiers se sentent encouragés à encore plus de zèle par l’Etat d’urgence. Aucune mesure mobilisatrice des énergies citoyennes n’a été prise pour accompagner le confinement dans les quartiers populaires. Le choix a été intégralement sécuritaire avec en conséquence des résultats prévisibles : humiliations, excès de zèle au faciès dans l’établissement des amendes, violences policières, etc. En témoigne la liste déjà longue des brutalités policières depuis le début de la pandémie que recense le premier rapport de l’observatoire de l’Etat d’urgence sanitaire publié le 16 avril 2020[xi]. La seconde fonction du discours sur l’incivilité concerne l’après-pandémie et son bilan humain inévitable. De manière classique quand on veut masquer de grosses disparités politiquement dénonciatrices, il nous sera présenté des données générales ne précisant pas toutes les caractéristiques des personnes touchées. Or on peut d’ores et déjà affirmer que les classes populaires sont surreprésentées parmi les victimes et que les « colorés » parmi eux le sont encore plus. Ce sont eux qui sont dans les industries, même non vitales, que le gouvernement a choisi de ne pas interrompre. Ce sont eux qui travaillent dans les emplois de contact à risque et qui ont manqués de masques de protection, de blouses, etc. Ce sont eux qui occupent massivement les emplois ne pouvant pas être transférés vers le télétravail. Ce sont eux qui utilisent tout aussi massivement les transports en commun pour se rendre au travail. Ce sont eux qui disposent des moins bonnes conditions matérielles pour se confiner efficacement tant au sein du logement que dans l’environnement urbain de proximité. Bref le bilan par classe sociale, par sexe et par origine sera sans surprise. Le discours sur « l’incivilité » offre une « explication » renvoyant aux personnes les conséquences d’une situation objective issue de choix économiques et politiques. Les sceptiques n’ont qu’à se souvenir des explications dominantes des accidents du travail supposément issus de la « négligence des salariés » par insouciance ou habitudes « culturelles ». Les dubitatifs n’ont qu’à se rappeler les explications dominantes des suicides au travail prétendument issus exclusivement de « raisons personnelles ». Le bilan sera également dressé de manière statique c’est-à-dire à un temps T ne permettant pas de prendre en compte les effets de long terme de la pandémie et du confinement. Or vivre un confinement aussi long dans le cadre de ce que sont les conditions d’existence des quartiers populaires, se rendre compte progressivement de l’ampleur des décès dans ces territoires, subir le discours sur l’incivilité, etc., ne peut pas ne pas avoir d’effets durables. La violence de la situation subie et contenue pendant le confinement ne peut que chercher à s’exprimer et les décompensations seront au rendez-vous dans des territoires dépourvus des structures de soin et d’accompagnement nécessaires. Ces effets n’entrent pas dans les priorités néolibérales dominantes. Elles n’auront comme seule réponse que l’action des forces de police avec des conséquences aisément prévisibles. Enfin le discours sur l’incivilité lors du confinement prépare à celui sur une autre « incivilité », celle de l’après-confinement, qu’annoncent déjà les leitmotivs « nous sommes en guerre » et de « l’Union nationale ». L’opinion publique est préparée à l’idée d’une « reconstruction » dans « l’après-guerre » exigeant des « sacrifices » en matière de salaires, d’impôts, d’horaires, de congés, etc. Ceux qui refusent cette logique seront au mieux construits comme des « incivils » ou des « irresponsables » et au pire comme une « anti-France » à surveiller et à punir. Emmanuel Macron nous a avertis lors de son allocution du 13 avril qu’il faudra « sortir du sentier battu des idéologies ». Et pour anticiper les comportements des récalcitrants, il y a toujours des stocks de LBD qui ont été judicieusement anticipés. La préparation idéologique de l’après-confinement est à la hauteur de la révolte populaire grandissante mais contenue du fait du contexte exceptionnel. Elle annonce l’accélération d’une fascisation déjà entamée avant la pandémie. Elle appelle une réponse convergente en termes de solidarité sans faille face à la répression et de soutien actif aux différentes luttes sociales refusant les « sacrifices » et « l’unité nationale ». [i] Paul E.M. Fine, Herd Immunity : History, Theory, Practice, Epidémiologic Reviews, volume 15, n° 2, Oxford, 1993, pp. 265 – 302. [ii] Nous utilisons ce terme pour simplifier car en fait il existe différents types de vaccins. La généralité du terme « virus » suffit ici à notre raisonnement qui ne se veut pas médical mais économique, sociologique et politique. Si nous avons fait l’effort, difficile pour nous, de lire quelques travaux médicaux c’est pour interroger la pertinence du transfert d’une théorisation d’un champ précis (celui des vaccins) à un autre (celui de la pandémie). [iii] Claude Le Pen, La théorie de l’immunité collective ou les ayatollahs de la santé publique, https://www.institutmontaigne.org/blog/la-theorie-de-limmunite-collective-ou-les-ayatollahs-de-la-sante-publique, consulté le 12 avril à 18 h00. [iv] Dirk Van Duppen et Johan Hoebeke, L’homme, un loup pour l’homme ? Les fondements scientifiques de la solidarité, Investig’action, Bruxelles, 2020, pp. 17 -18. [v] Antoine Petit, La recherche, une arme pour les combats du futur, Les Echos du 26 novembre 2019. [vi] Naomi Klein, La stratégie du choc : La montée d’un capitalisme du désastre, Actes Sud, Paris, 2008, quatrième de couverture. [vii] Quentin Hoster et Charlotte d’Ornellas, Allah a plus de poids que nous » : Le confinement révèle les territoires perdus de la République, Valeurs actuelles du 21 mars 2020. [viii] Eric Zemmour, émission « Face à l’info » de C news du 19 mars 2020. [ix] Cécile Beaulieu, Paris : le business des rues malgré le confinement, Le Parisien du 24 mars 2020. [x] Interview à l’Observatoire du journalisme du 28 mars 2020, https://www.ojim.fr/banlieue-province-le-confinement-recouvre-deux-realites-differentes/, consulté le 14 avril 2020. [xi] Premier rapport de l’observatoire de l’Etat d’urgence sanitaire, https://acta.zone/premier-rapport-de-lobservatoire-de-letat-durgence-sanitaire/, consulté le 16 avril 2020 à 16 h 10. |
| | Posté le 19-04-2020 à 09:31:31
| Le Conseil d’État dit non au dépistage massif et au port du masque obligatoire dans les Ehpad 11:25 17.04.2020 https://fr.sputniknews.com/france/202004171043584273-le-conseil-detat-dit-non-au-depistage-massif-et-au-port-du-masque-obligatoire-dans-les-ehpad/?fbclid=IwAR2mSu1iqmOabuTjI4hS99PMj0I_uQ3Rg9pYtbouPJDRO1fLHBlbLTXtoPE Dans son ordonnance rendue publique le 15 avril, le Conseil d’État a rejeté la demande de plusieurs syndicats pour prendre davantage de mesures sanitaires de protection du personnel et des résidents des Ehpad. En début de semaine, plusieurs syndicats, dont Force ouvrière et la CGT, ont demandé au Conseil d’État d’ordonner au gouvernement de prendre davantage de mesures concernant le dépistage systématique et régulier du personnel et des résidents dans les Ehpad. Leur requête n’a pas pu être satisfaite. «Compte tenu des moyens dont dispose l’État et des mesures qu’il a déjà prises, le juge n’a pas relevé de carence portant une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale justifiant qu’il ordonne les mesures demandées par les syndicats» , a justifié la haute juridiction, dans une ordonnance publiée le 15 avril. «Malheureusement, on n'est pas plus étonnés que cela. Au vu des autres décisions rendues, on constate qu'il [le Conseil d'État] estime toujours que l'État ne peut pas faire davantage» , a déploré auprès du Parisien Franck Houlgatte, secrétaire général de l’Union nationale des syndicats Force ouvrière de la santé privée. La quasi-totalité des Ehpad touchés par le coronavirus Le 6 avril, le ministre de la Santé Olivier Véran s’était pourtant engagé à faire dépister l’ensemble des employés et résidents dans chaque Ehpad de France, alors que nombre d’entre eux subissent de plein fouet l’épidémie, avec une mortalité plus élevée que la moyenne. En Île-de-France, «une grande majorité des Ehpad ont aujourd’hui au moins un cas déclaré de Covid-19», a déclaré à l’AFP un porte -parole de l’ARS. Le SAMU ne vient pas tandis que des résidents d’Ehpad meurent dans leurs chambres, déplore la mairie de Paris D’après le bilan du 16 avril, plus de 6.500 personnes sont décédées du coronavirus rien que dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux. Des commandes de tests et de masques Mercredi 15 avril, «nous avons testé 1.000 personnes, aujourd'hui nous en testons 1.000 autres. Dans trois semaines, l'objectif est d'avoir testé tout le monde» , a assuré le représentant de l’ARS. Le 11 avril, la capacité de dépistage s’élevait à 21.000 tests par jour, avec l’objectif que ce chiffre dépasse les 40.000 avant la fin du mois grâce aux nouvelles commandes. Concernant les masques, le Conseil d’État a rappelé que le gouvernement en avait commandé deux milliards le 10 avril, et que le personnel soignant en Ehpad faisait partie des professions qui en recevraient en priorité. Près de 50 millions d’exemplaires ont déjà été acheminés sur le territoire. Dès lors, l’instance estime que les autorités ont pris suffisamment de mesures.
Edité le 19-04-2020 à 09:31:52 par Xuan |
| | | | Posté le 20-04-2020 à 02:30:46
| Ça dépend de quels quartiers.. Certains quartiers dut à l'urbanisation ne peuvent pas tenir la pour 3 mois. D'autres se font des petits plaisirs, car c'est dans leur culture. D'autre tombent sur des flics vraiment cons : http://politix.forumactif.com/t365-les-bavures-policieres-durant-le-confinement |
| | Posté le 20-04-2020 à 06:52:15
| Tu fais la course à la Nullité avec autant de chances de victoire que Marquetalia. Essaie de rester distancé. |
| | Posté le 20-04-2020 à 19:23:54
| J'en suis conscient. Mais bon.... C'est l'époque dans laquelle on vit. Vous savez pourquoi je suis comme ça? J'adhère au principes chrétiens d'aider et de venir au personnes dans le plus besoin d'un guide pour comprendre le monde. Je crois que j’ai été très clair sur le lien profond entre christianisme et communisme qui est beaucoup plus profond que le manifeste ne le laisse entendre ! Et j'adopte donc un position missionnaire.... Vous avez beaux me représenter comme quelqu'un de déconnecté, là où j'ai été ça serait Xuan le bouffeur de bouquin... Les lecture de Clouscard et Pagani je les recommande car ce sont celles qui m'ont le plus aidé, j'ai commencé par des impasses pratiques, dans mon combat pour proposer des alternatives au fascismes pour certaines classes populaires... Le réflexe d'avancer la théorie à partir de ses sources sans rencontrer de problèmes pratiques n'est venue que bien plus tard. Vous vous souvenez aussi que j'ai critiqué l'IHT pour ne pas faire ce qu'il préconisaient.... Tout simplement car ce boulot demande de la vulgarisation, une attitude plsu laxiste ET BEAUCOUP je dis bien BEAUCOUP DE TOLÉRANCE ET DE PATIENCE. Et ça à l'IHT ils en savent pas faire.... Ça use l'esprit de le faire et quand on le fait, l'aide de camarades est toujours la bienvenue ! Si vous voulez donner l'alternative au peuple allez-y ! https://discord.gg/7u4W4VB https://discord.gg/jEBjJHd Moi je serait très curieux de voir comment vous vous débrouillez ! https://youtu.be/KzbUNsv2dlk
Edité le 21-04-2020 à 21:02:01 par Plaristes |
| | Posté le 20-04-2020 à 20:40:30
| Plaristes a écrit :
venir au personnes dans le plus besoin d'un guide pour comprendre le monde |
Après consultation des participants Plaristes est confiné jusqu'au 11 mai. |
| | Posté le 21-04-2020 à 23:58:29
| https://www.youtube.com/watch?v=CJDrx2-zQbA&feature=share&fbclid=IwAR2rbFNfrCnEu7jl84Z9KiN1nRSnGFCDXsUr47V4jO0NbLFn1fD1xaaTqTY Banlieues en France : doublement victimes du virus et de la police - Michel Midi Spécial Virus(n°15) Michel Collon invite Saïd Bouamama
_______________________________ S. Bouamama s’inscrit en faux contre la propagande sur les quartiers qui « ne respectent pas le confinement ». Le confinement s’est fait sur la base d’une gestion autoritaire et non sur la base de la mobilisation collective. Il rejette aussi la qualification « d’incapable » collée à Macron et à son équipe. Leurs errements sont la conséquence d’un choix qui a été rejeté, celui de faire tourner les usines le plus longtemps possible pour faire du profit, le choix de l’immunité collective. C’est contraint et forcé que le gouvernement a pris des dispositions contre l’épidémie. C’est une conséquence du libéralisme économique. Il appelle à préparer la résistance et signale que la colère gronde. |
| | Posté le 27-04-2020 à 09:38:52
| Les journaux français suivent les États-Unis en attaquant la Chine Par Zhang Han Source: Global Times Publié: 2020/4/26 21:28:40 https://www.globaltimes.cn/content/1186809.shtml Des accusations sans fondement contre la Chine au sujet de la pandémie de COVID-19 par certains médias français et des politiciens de droite, y compris le principal média Le Figaro, se sont opposées à la tendance coopérative entre la France et la Chine ainsi qu'à l'amitié entre les deux peuples, ont déclaré dimanche des analystes chinois. . Ils ont averti que davantage de politiciens et de médias européens mal intentionnés pourraient suivre les États-Unis en attaquant la Chine. Le Figaro, l'un des journaux les plus populaires de France, a publié des rapports faisant de la Chine un bouc émissaire de la grave contagion dans le pays européen. Dans un article de mardi, l'auteur Isabelle Lasserre a diffamé le laboratoire de virologie P4 de Wuhan pour une gestion lâche, indiquant que le laboratoire pourrait être à l'origine du nouveau coronavirus. Vendredi, le journal français a rapporté sans fondement que la Chine avait tenté de couvrir l'urgence du coronavirus ainsi que l'ampleur de l'épidémie et avait menti sur le nombre de morts. Le Figaro est un journal de droite typique qui singe les ruses politiques américaines contre la Chine au sujet de la pandémie plutôt que de faire un reportage professionnel, ont déclaré les experts. Cui Hongjian, directeur des études européennes à l'Institut chinois des études internationales, a déclaré dimanche au Global Times que bien que Le Figaro soit l'un des plus grands journaux français, il avait abandonné l'objectivité et la vérité dans ses reportages et laissé sa position politique remplacer le professionnalisme. Zheng Ruolin, un professionnel chinois des médias et expert en études européennes basé en France, a déclaré dimanche au Global Times que la récente vague d'attaques contre la Chine ne faisait aucune différence entre les médias de gauche ou de droite, que ce soit Le Figaro qui visait classe aisée, conservatrice ou Charlie Hebdo, un "magazine d'extrême gauche" présentant des dessins animés qui a également rejoint la campagne en Chine, bouc émissaire. Un observateur familier de l'écologie des médias français a déclaré dimanche au Global Times sous couvert d'anonymat que le magazine Charlie Hebdo était tristement célèbre pour avoir incité à la discrimination et à la haine contre certains groupes "sous le couvert de la liberté d'expression". Pour de nombreux médias français, étaler la Chine est une démarche habituelle et la pandémie les a poussés plus loin, provoquant une attaque plus fréquente de ces médias, selon les analystes chinois, notant que trouver un bouc émissaire est une panacée pour le pays pour atténuer sa pression sociale intérieure causée par la contagion sévère au COVID-19. Cui a noté que de nombreux médias français fondaient leurs "rapports d'enquête" sur des rumeurs en ligne et suivaient les États-Unis pour contester les données de la Chine afin de détourner l'attention de l'agonie domestique, citant le nombre élevé de décès en France, qui résultent principalement de l'incapacité du pays à mettre en œuvre des mesures efficaces de contrôle des épidémies. À ce jour, la France a signalé 161 644 infections et 22 648 décès, le quatrième plus élevé au monde. Le taux de mortalité a atteint 14%, supérieur à celui de l'Italie, La France a annoncé un verrouillage à la mi-mars, mais la courbe d'infection s'est aplatie sans une forte baisse, indicateur potentiel que les commandes de séjours à domicile n'ont pas été pleinement observées. Le ministre de la Santé Jérôme Salomon a noté que malgré des signes d'amélioration des tendances dans les données, la propagation du virus en France "reste à un niveau élevé et nous devons respecter le confinement". Cui a averti que la tendance d'attaque pourrait se développer et que la guerre des mots sino-américaine s'étendait à la Chine et que certains autres pays européens attaqueraient également la Chine en cas de pandémie. De tels bruits de certains médias et politiciens étaient définitivement contre la tendance coopérative entre la France et la Chine ainsi que la coopération mondiale dans la lutte contre la pandémie, ont noté les analystes chinois. Mais ils ne pouvaient pas représenter l'amitié entre les deux peuples, ont-ils déclaré. Selon les médias chinois, l'ambassadeur de France en Chine, Laurent Bili, a remercié le peuple chinois pour son soutien dans la lutte contre la pandémie dimanche lors d'une cérémonie de 200 000 masques donnés à la France par des organisations et des sociétés philanthropiques chinoises. Le don a montré que les deux peuples étaient unis et faisaient attention l'un à l'autre, a-t-il déclaré. L'ambassadeur chinois en France, Lu Shaye, a souligné dans une interview accordée le 20 avril aux médias français que toutes les accusations contre la Chine sur l'origine du virus provenaient de politiciens et de journalistes, et non de scientifiques, alors qu'une telle question devrait être une question scientifique. De nombreuses études ont prouvé que le virus provenait d'animaux sauvages, dont une publiée en février dans la célèbre revue médicale britannique The Lancet. En réponse à la révision par les autorités de Wuhan, le 17 avril, du nombre de cas confirmés de COVID-19 et de décès, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a souligné lors d'une conférence de presse le même jour que la révision devait retarder la communication des informations au début de l'épidémie, mais "il n'y a jamais eu de dissimulation. Aucune dissimulation n'a jamais été autorisée." Zhao a également souligné que la tâche urgente était de s'unir pour lutter contre le COVID-19. La Chine est disposée à travailler avec la France pour maintenir le multilatéralisme et renforcer la coopération internationale pour sauvegarder la santé et la sécurité de l'humanité, a-t-il déclaré. |
| | Posté le 27-04-2020 à 11:15:48
| Dénigrer un pays communiste est un marqueur de classe. C'est la caractéristique de "ceux d'en haut", nés ou élevés dans l'anticommunisme et de ceux, qui se croient arrivés chez ceux d"en haut" avec un peu d'instruction et quelques héritages. Les seconds seront oubliés, ils ne laisseront pas d'empreinte dans l'histoire. |
| | Posté le 28-04-2020 à 18:50:43
| ENFIN UNE DÉCOUVERTE FRANÇAISE LE TOCILIZUMAB ...OU PAS Le tocilizumab améliore significativement le pronostic des patients avec pneumonie COVID moyenne ou sévère https://www.aphp.fr/contenu/le-tocilizumab-ameliore-significativement-le-pronostic-des-patients-avec-pneumonie-covid Publié le 27/04/2020.Communiqués de presse Equipe Essai Tocilizumab Premiers résultats de l'essai randomisé contrôlé ouvert CORIMUNO-TOCI Chez les patients avec pneumonie COVID-19, on pense qu'un "orage cytokinique" d'origine immunologique conduit à l'insuffisance respiratoire aigüe et au décès. La plateforme CORIMUNO-19 a été conçue et rapidement mise sur pied pour permettre de tester l'efficacité et la tolérance de divers médicaments immuno-modulateurs et d'autres traitements chez les patients adultes avec infection COVID 19 sévère, grâce à une série d'essais randomisés contrôlés multicentriques, qui ont débuté le 27 mars 2020. Ce communiqué concerne un essai randomisé contrôlé ouvert multicentrique du tocilizumab, un anticorps monoclonal qui bloque le récepteur de la cytokine interleukine-6, et qui est utilisé notamment dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Les patients ont été sélectionnés sur la base d'une hospitalisation pour pneumonie COVID-19 moyenne ou sévère, mais ne nécessitant pas de réanimation au moment de l'admission. Le critère de jugement primaire était la combinaison du besoin de ventilation (mécanique ou non invasive) ou du décès à J14. Au total, 129 patients ont été randomisés : 65 pour traitement habituel + tocilizumab et 64 pour le traitement habituel. Le critère de jugement principal a été atteint chez une proportion significativement plus faible de patients dans le bras tocilizumab. Les résultats de cet essai vont être soumis pour publication dans un journal à comité de lecture. Ces résultats devraient être confirmés de manière indépendante par des essais supplémentaires. Compte tenu du contexte de la pandémie, les chercheurs et le promoteur se sont sentis obligés, d'un point de vue éthique, de communiquer ces informations, en attendant l'examen par les pairs tout en continuant le suivi plus long de ces patients. D'autres essais CORIMUNO testant d'autres inhibiteurs des récepteurs de l’IL-6 et d'autres immunomodulateurs sont actuellement en cours d'analyse. Cet essai multicentrique a été conduit par la collaboration de recherche académique COVID-19 Assistance Publique-Hôpitaux de Paris/Universités/INSERM-REACTing Investigateur coordinateur : Pr O. Hermine, Hôpital Necker, AP-HP, Imagine Institute, INSERM U1163, Université de Paris Co Investigateur coordinateur : Pr X. Mariette, Hôpital Bicêtre, AP-HP, INSERM U1184, Université Paris-Saclay Directeur scientifique : Dr P.L. Tharaux, PARCC, INSERM U970, Hôpital Européen Georges Pompidou, AP-HP, Université de Paris Conception et coordination de la plateforme d'essais CORIMUNO : Pr P. Ravaud, Center for Clinical Epidemiology, Hôpital Hôtel Dieu, AP-HP, CRESS, INSERM U1153, Université de Paris Statisticien : Dr R. Porcher, Center for Clinical Epidemiology, Hôpital Hôtel Dieu, AP-HP, CRESS, INSERM U1153 Université de Paris Monitoring et data management : Pr M.Resche-Rigon (Clinical Trial Unit, Hôpital Saint Louis, AP-HP), CRESS, INSERM U1153, Université de Paris. Organisation de la collection des données : Pr M Dougados, Hôpital Cochin, AP-HP, CRESS, INSERM U1153, Université de Paris La plateforme d'essais cliniques CORIMUNO-19 est promue et financée par l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, et soutenue par Reacting/INSERM. L'essai a reçu un financement du Programme Hospitalier de Recherche Clinique du Ministère de la Santé, un financement d'amorçage du réseau REACTing/INSERM via la Fondation pour la Recherche Médicale, Paris, France, et un financement de la Fondation AP-HP pour la recherche, Paris, France. Le tocilizumab ainsi que 4 000 kits de dosage Elecsys d’interluekine 6 ont été fournis sans conditions par le laboratoire Roche, qui n'a été impliqué ni dans la conception de l'essai, la collection des données, l'analyse, l'interprétation, l'écriture du manuscript ni dans la gouvernance de l'essai. APHPinsermuniversité de parisreacting Un petit merci quand même à : (COVID-19) La Chine optimise le traitement du nouveau coronavirus http://french.xinhuanet.com/2020-03/06/c_138850546.htm BEIJING, 6 mars (Xinhua) -- La Chine a élargi et optimisé l'utilisation des médicaments et des thérapies dans le traitement de la maladie à nouveau coronavirus (COVID-19), afin d'empêcher l'aggravation des cas bénins et de traiter les patients en état critique. Le tocilizumab, sous la marque commune Actemra, a été inclus dans la dernière version des directives de diagnostic et de traitement du COVID-19 de la Chine. Zhou Qi, secrétaire général adjoint et académicien de l'Académie des sciences de Chine, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse que le médicament tocilizumab a été jugé efficace pour contenir l'incitation de la tempête de cytokines. Dans un essai clinique initial, le tocilizumab a été utilisé dans le traitement de vingt cas graves de COVID-19. Les températures corporelles de tous les patients ont baissé en une journée. Dix-neuf des patients sont sortis de l'hôpital en deux semaines, et l'état du vingtième patient s'est amélioré, selon M. Zhou. Actuellement, le médicament est utilisé dans les essais cliniques dans quatorze hôpitaux à Wuhan, épicentre de l'épidémie, a déclaré M. Zhou.
_____________ La Chine optimise le traitement de COVID-19 Par China Daily Vendredi 06 mars 2020, 21:14 - BEIJING - La Chine a étendu et optimisé l'utilisation de médicaments et de thérapies dans le traitement de la nouvelle maladie à coronavirus (COVID-19) pour bloquer la conversion des cas bénins en cas graves et sauver les patients gravement malades. Le tocilizumab, un médicament contre la polyarthrite rhumatoïde avec le nom de marque commun Actemra, a été inclus dans la dernière version chinoise des directives de diagnostic et de traitement sur COVID-19. En plus du tocilizumab, le phosphate de chloroquine et certains médicaments traditionnels chinois, ainsi que la thérapie plasmatique convalescente, ont été inclus dans la directive thérapeutique Zhou Qi, secrétaire général adjoint et académicien de l'Académie chinoise des sciences, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse que le médicament Tocilizumab s'était révélé efficace pour bloquer l'incitation à la tempête inflammatoire. Dans un essai clinique initial, le tocilizumab a été utilisé dans 20 cas graves de COVID-19. Et les températures corporelles de tous les patients ont chuté en une journée. Dix-neuf des patients sont sortis de l'hôpital dans les deux semaines et un s'est amélioré, selon Zhou. Actuellement, le médicament fait l'objet d'essais cliniques dans 14 hôpitaux de Wuhan, l'épicentre de l'épidémie, a déclaré Zhou. Au 5 mars, un total de 272 patients sévères avaient été traités par Tocilizumab. En plus du tocilizumab, le phosphate de chloroquine et certains médicaments traditionnels chinois, ainsi que la thérapie plasmatique convalescente, ont été inclus dans la directive thérapeutique. La Chine encourage également l'utilisation de certaines technologies avancées telles que les technologies des cellules souches et des anticorps monoclonaux dans le traitement des cas graves, a déclaré Wu Yuanbin, directeur général des sciences et technologies pour le développement social du ministère des Sciences et de la Technologie (MOST) . Le médicament Chloroquine Phosphate a été utilisé dans le traitement de 285 patients COVID-19 gravement malades dans un hôpital de Wuhan, et aucun effet indésirable évident n'a été trouvé jusqu'à présent, a déclaré Sun Yanrong, directeur adjoint du Centre national chinois pour le développement des biotechnologies dans le cadre du MOST. . Deux essais cliniques pour Remdesivir sont en cours, et nous sommes impatients de voir les résultats, a déclaré Sun. La combinaison de médicaments traditionnels chinois et de médicaments occidentaux a donné de bons résultats dans le traitement de COVID-19. Les statistiques montrent que 90% des patients de la province du Hubei ont été traités avec des médicaments traditionnels chinois, a expliqué Sun.
Edité le 28-04-2020 à 19:06:01 par Xuan |
| | Posté le 28-04-2020 à 22:49:28
| Sur Le Point : ÉDITO. Le parti de Xi Jinping prétend construire un système international accommodant pour les pouvoirs autoritaires, au détriment de nos libertés. Par Luc de Barochez... Le coronavirus, n'en déplaise à Donald Trump, n'a jamais été chinois. Il n'a ni nationalité ni couleur de peau. Il est passé en novembre 2019, dans des conditions qui un jour peut-être seront éclaircies, d'un animal à un être humain. En jouant à saute-frontières, il s'est répandu en moins de six mois à travers le monde, et l'épidémie de Covid-19 avec lui. Il est devenu français, européen, américain, africain, asiatique… au moins autant que chinois. Nonobstant, il est bel et bien un virus communiste... Les éditorialistes bourgeois tablent sur l'anticommunisme, il est possible que l'exemple de la Chine finisse par valoriser le communisme au contraire.
Edité le 28-04-2020 à 22:51:40 par Xuan |
| | Posté le 05-05-2020 à 23:52:38
| La Chine triche encore... Alors que des voix s'élèvent en France pour dénoncer les risques de la rentrée scolaire dans de telles conditions d'insécurité et dans un tel embrouillamini administratif, c'est encore la Chine socialiste qui peut donner des leçons à un pays capitaliste en déclin. Wuhan accueille les étudiants de fin d'études secondaires sur le campus Par Zhao Yusha Source: Global Times Publié: 2020/5/5 12:40:23 https://www.globaltimes.cn/content/1187415.shtml Un étudiant se fait prendre la température à l'entrée d'un lycée à Pékin, le 27 avril 2020. (Photo: China News Service / Hou Yu) Wuhan, sortant de l'épidémie de COVID-19, s'est préparé à accueillir en toute sécurité les étudiants de fin d'études secondaires sur le campus mercredi grâce à des mesures spéciales. Il s'agit notamment de diviser les classes en plus petites tailles, d'étaler le temps que les élèves quittent l'école et de maintenir la communication orale au minimum. "Nous avons divisé les classes en classes plus petites, avec pas plus de 30 élèves dans chaque classe, et des bureaux ont également été aménagés pour maintenir une distance de sécurité de 1,5 mètre" , a déclaré au Global Times un enseignant du nom de Zhang de la deuxième école intermédiaire de Wuhan. Zhang a déclaré que l'école désinfectait et nettoyait le campus depuis la fin avril pour assurer un environnement sûr et propre aux étudiants de retour. "Après leur retour, chaque salle de classe sera équipée de désinfectant et de masques. Nos professeurs garderont un œil attentif sur les élèves pour leur rappeler de garder une distance de sécurité et d'éviter de se parler à moins que cela ne soit nécessaire." Selon Zhang, l'école a également pris des dispositions pour que les élèves quittent l'école à des moments décalés afin d'éviter que trop de gens ne se rassemblent. De nombreux collèges de Wuhan ont installé des instruments de mesure pour la température des rayons infrarouges afin de vérifier les températures de toute personne entrant dans les locaux. Les enseignants doivent également prendre la température des élèves trois fois par jour et signaler toute les anomalies qu'ils trouvent, Les autorités de Wuhan ont effectué des tests nucléiques sur l'ensemble des 19 178 lycéens de la ville le 1er mai, et aucun d'entre eux n'a été testé positif. Les enseignants ont également subi des tests nucléiques fin avril. Le Conseil d'État chinois a envoyé lundi à Wuhan une autre équipe, dirigée par Ding Xiangyang, secrétaire général adjoint du Conseil d'État, pour superviser la reprise de la production et la réouverture des écoles de la ville, ainsi que pour consolider le dur- a remporté la réalisation de travaux de lutte contre les épidémies pour empêcher une résurgence du virus. Tao Jie, directeur de l'école secondaire Wuhan No.23, a déclaré au Changjiang Daily que l'école ne commencerait pas immédiatement ses cours mercredi. Au lieu de cela, il éduquera les étudiants sur la prévention des virus, effectuera des essais et des formations sur l'hygiène personnelle, traitera toutes les urgences et fournira des conseils psychologiques. "Le coronavirus recule à Wuhan après avoir vu tant de signes positifs, aussi longtemps que nous prendrons des mesures de protection, ce ne sera pas un problème" , a déclaré Wu Xiaoyu, un lycéen de la ville. "Le problème est que je ne peux plus rester à la maison. J'étais vraiment inquiet pour mon étude, car c'est l'année où nous passons l'examen d'entrée au collège. Donc j'ai vraiment hâte d'aller à l'école." Actuellement, Wuhan n'a annoncé que des heures de réouverture pour les lycéens, tandis que les dates de retour pour les plus jeunes restent inconnues. |
| | | | Posté le 10-05-2020 à 20:21:01
| Sur l'obligation du port du masque Le masque est-il utile ou bien indispensable ? La Ligue des Droits de l'Homme de Nice, ainsi que Jean-Marc Le Gars, avocat et ancien président du tribunal administratif, ont déposé un référé contre l'arrêté du maire de Nice faisant obligation de porter le masque dans l'espace public. 10.05.2020 VILLE DE NICE, UN NOUVEAU PRURIT DU MAIRE Communiqué LDH En l’absence de réaction de l’autorité préfectorale, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) a décidé de contester l’arrêté du maire de Nice obligeant au port systématique d’un masque en dehors de chez soi, et ce de 8h à 20h. Si personne ne conteste l’utilité du port du masque, il importe de ne pas aggraver les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire sans nécessités locales avérées. Aucune des considérations mises en avant par monsieur le maire de Nice, surtout pas un virus à éclipse nocturne ou une éventuelle affluence touristique, ne constitue de telles nécessités locales dans une commune classée « verte » par le gouvernement. A retenir la démarche de monsieur le maire de Nice, on en viendrait à une France divisée selon le bon vouloir des maires des 35 000 communes tout en mettant chacun dans une situation d’insécurité juridique sans effet sur la sécurité sanitaire. L'argument opposé est que Nice est en zone verte et que "le maire ne doit pas se substituer à l'Etat" . On sait qu'Estrosi est un réactionnaire de la pire espèce. On ajoutera à cela qu'il ne s'oppose pas à l'Etat pour défendre les intérêts populaires mais dans le cadre de calculs politiciens. Certains maires du RN font aussi de la surenchère comme Robert Ménard qui a instauré un couvre-feu. Le maire de Lyon s'est fait interdire la même décision d'obliger à porter le masque. Cela dit, la "situation d’insécurité juridique" incriminée ne peut pas être appliquée au port du masque, d'autant plus que ces masques ont été distribués à la population, c'est un abus de langage. Le port du masque est utile et efficace à condition que tous le portent et non une partie de la population. Par conséquent admettre "l’utilité du port du masque" ne suffit pas, il faut reconnaître la nécessité de porter un masque . Si le port du masque n'est pas obligatoire, par conséquent s'il n'est pas porté par tous dans l'espace public, il est évident que l'épidémie peut renaître sans difficulté, d'autant plus que les tests ne sont pas généralisés et que les cas légers peuvent rester à domicile. Le port du masque est une nécessité, indépendamment des positions diverses des représentants de la bourgeoisie. D'autre part s'il y a division entre l'Etat et les mairies (mais on pourrait dire aussi entre l'Etat et les masses), elle résulte de l'attitude hésitante du gouvernement en face de la pandémie, d'une part, d'autre part des mesures policières utilisées au lieu de mobiliser le peuple, à des choix administratifs arbitraires comme la limite de 100 km, qui conduisent la plupart d'entre nous à les contourner. Depuis quelques jours on voit déjà que la circulation a repris et que les gens sortent avec ou sans masque. C'est un conséquence directe des revirements multiples de l'Etat et de son incurie. Liberté individuelle ou santé collective ? Le choix de la LDH de Nice pose un problème plus général, qu'on retrouve à l'échelle du monde : faut-il défendre la liberté individuelle ou la santé collective ? Aux USA c'est la liberté individuelle qui l'emporte ou plus exactement la liberté des entreprises, parce que la liberté individuelle ne sert que la liberté des capitalistes en dernier ressort. On a vu des ultras manifester pour avoir le "droit de circuler", et même des olibrius directement inspirés par Trump organiser des réunions de contamination collective. On constate dès à présent les résultats aux USA, un nombre de décès qui file vers les 100 000 morts. Le refus des protections sanitaires indispensables - et gratuites- au nom de la "liberté individuelle relève" de l'idéologie bourgeoise et non de l'idéologie prolétarienne. Le peuple et les larges masses comprennent la nécessité de rester confiné ou de se protéger par tous les moyens.
Edité le 10-05-2020 à 20:29:24 par Xuan |
| | Posté le 12-05-2020 à 08:41:04
| Coronavirus : la CGT exige la gratuité des masques pour tous Par La Provence (avec AFP) https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5982268/coronavirus-la-cgt-exige-la-gratuite-des-masques-pour-tous.html?fbclid=IwAR3rlsybosUynUuV_SSXgzakaKV8Ab15V7YZKmQrGDypDcqgC7-PFgdYvFk PHOTO - AFP - MARTIN BUREAU La CGT exige dans un communiqué jeudi la gratuité des masques pour tous les usagers, et pour les salariés elle réclame la fourniture de masques de type FFP2 par les employeurs, pour une question de santé publique et de justice sociale. La CGT "demande la gratuité des masques pour tous les usagers ; masques pour le grand public et, dès lors qu'ils sont au travail, masques fournis par les employeurs" , estimant qu'il est "grand temps" de ne pas leur faire supporter "le coût de masques vendus à des prix exorbitants" . La confédération "exige que tous les employeurs fournissent gratuitement des masques de type FFP2 ou FFP3 à tous les salariés, en quantité suffisante pour couvrir les plages horaire de travail". "C'est une question de santé publique et de justice sociale qui doit être prise en charge par l'État et les employeurs. Tous les stocks doivent être réquisitionnés afin d'en assurer une gestion publique" , invite la CGT. "D'ailleurs, les stocks apparus soudainement dans les grandes surfaces doivent être distribués gratuitement. Ils ne doivent pas être l'objet de gains commerciaux ou d'appels d'offres (carte de fidélité, +vente liée+, etc.)" , ajoute le syndicat. "La qualité et l'efficacité des masques sont aussi un sujet" pour la CGT, qui pointe le fait que les masques "'grand public' n'offrent pour garantie que celle de ne pas contaminer autrui (garantie grandement sous conditions ; d’usage, de lavage, etc.)" . Pour elle, "le Premier ministre a menti, une nouvelle fois, en déclarant, lors de la conférence de presse du 19 avril, que : 'Les masques grand public nous paraissent, après étude, après certification, après normalisation, être à même de garantir la sécurité sanitaire de ceux qui en disposent'. À ce jour, les masques grand public ne font l'objet d'aucune norme et d'aucune certification mais d'une simple spécification de l'Afnor" , souligne la CGT. |
| | Posté le 21-05-2020 à 23:26:13
| "Aujourd'hui à 13h50 sur le bus 152 direction Le Blanc-Mesnil... Voilà le sort des banlieusards, et on n'est même pas aux heures de pointe !" CGT RATP Bus Flandre |
| | Posté le 24-05-2020 à 19:54:21
| A propos du port du masque Depuis le déconfinement la population est sortie masquée ou pas, au gré de chacun. Dans les commerces, certains salariés ou commerçants n'en mettent pas en disant "on est assez loin" ou bien "je ne le supporte pas" . Il faut d'abord incriminer l'Etat qui a déconseillé le port du masque puis l'a autorisé du bout des lèvres, et a même interdit l'obligation de le porter dans certaines villes. Dans ces conditions le comportement anarchique est inévitable, bien que l'utilité et la nécessité du masque soient établies. Evidemment dans la plupart des cas la "distanciation sociale" est difficile à respecter, elle demande beaucoup plus d'attention que le port du masque pourtant décrié, et elle n'est pas compatible avec les rassemblements. Mais si on compare cette mesure de prophylaxie aux équipements individuels de sécurité dans les entreprises, on constate que le port des chaussures de sécurité est obligatoire et que les salariés s'y conforment. Pourtant il n'est pas plus agréable de mettre ces chaussures que de porter un masque toute la journée. Plusieurs jour les pieds sont enflés et meurtris et il faut un certain temps avant qu'ils s'habituent aux chaussures et réciproquement. De même ces chaussures protègent jusqu'à un certain point mais pas à 100 %. J'ai vu la coque en ferraille de ces godasses coupée en deux après un accident. Quoi qu'il en soit les ouvriers se plient tous à cette obligation qui leur paraît légitime. Et il arrive que des intérimaires, des stagiaires ou des salariés de petites entreprises, soient obligés d'insister pour obtenir cette protection. L'esprit petit-bourgeois est encore répandu chez nous qui refuse les contraintes de toutes sortes et les considère comme une dictature insupportable, même si le bon sens dit le contraire. Certains gauchistes ont jugé que le confinement découlait d'une volonté d'enfermement politique. En fait c'est la bourgeoisie qui refusait de mettre en place le confinement et le port du masque, pour éviter l'arrêt de l'économie et laisser filer l'épidémie, au prétexte de l'immunité collective. Et on en a constaté les conséquences en GB, aux USA et au Brésil.
Edité le 24-05-2020 à 20:04:33 par Xuan |
| | Posté le 25-06-2020 à 20:55:48
| La vidéo de Didier Raoult à l'Assemblée Nationale. Des explications techniques assez détaillées et un réquisitoire implacable sur le lobbying pharmaceutique de Gilead. Sur l'échec du libéralisme et la nécessité d'une recherche sanitaire planifiée, au lieu des conflits de personnes et des conflits d'intérêts Raoult réitère aussi la supériorité de la recherche chinoise : https://youtu.be/HKwTKwjhkoA
Edité le 25-06-2020 à 22:46:44 par Xuan |
| | Posté le 15-09-2020 à 11:39:55
| éditorial de Laurent Brun sur la manière dont le gouvernement a géré l’épidémie https://histoireetsociete.com/2020/09/15/laurent-brun-une-seule-solution-pour-avoir-un-masque-et-tests-a-temps-le-socialisme/ DANIELLE BLEITRACH 15 SEPTEMBRE 2020 Je ne pensais pas que c’était possible mais ce Gouvernement foire aussi la généralisation des tests. A paris, entre 6 et 15 jours d’attente pour avoir le résultat, sans compter les file d’attente sur les trottoirs pour accéder au coton tige magique (je sais, c’est un écouvillon). Quelle utilité pour éteindre les foyers infectieux si on reçoit le résultat après la fin théorique de sa quarantaine ? Alors on résume :- la Chine confine des millions d’habitants et le Gouvernement ne fait rien. Pas de mesures de prévention dans les aéroports, pas de commande de masques ou de matériel, pas de réorganisation de l’industrie pour avoir un ou deux producteurs prêts au moment du pic… L’Italie est touchée. Toujours pas de réaction en France.- la crise démarre et il n’y a pas de masques donc on nous explique que ça ne sert à rien. Pas de tests non plus. On incite les gens à fabriquer eux mêmes leurs protections… l’hôpital public doit se débrouiller avec ce qu’il a, et par le miracle de l’engagement des soignants, ça passe sans trop de casse (il y a quand même un manque de lit, une pénurie de certains produits, d’autres maladies négligées car la priorité est au covid, et beaucoup de soignants contaminés, beaucoup trop de décès…)- on confine. Toujours pas de masques, toujours pas de tests. Les français de l’étrangers sont rapatriés un peu n’importe comment (demmerdez vous pour rentrer chez vous avec la SNCF une foi arrivés sur le sol national… sans coordonner avec l’entreprise publique donc les trains sont bondés à chaque arrivée d’avion. Bref). L’approvisionnement des personnes précaires ou fragiles est laissée à la débrouillardises des maires ou des associations. L’hôpital public tient sans aide ni moyens. On laisse l’initiative privée s’exprimer et un consortium (Air Liquide, PSA, Schneider Electric et Valeo) promet 10000 respirateurs made in France, mais finalement 8500 sont inutilisables. L’école publique est assurée tant bien que mal par les profs à distance qui sont contraints d’imprimer sur leurs deniers les cours pour les plus précaires de leurs élèves. La situation sanitaire des ephad explose sans que les groupes privés soient contraints à mettre du personnel supplémentaires pour s’occuper de nos aînés privés de la visite de leurs familles…- on deconfine. Ça y es, la Chine nous approvisionne à nouveau en masques. Tous les industriels qui se sont mis à en produire en sont pour leurs frais puisque l’Etat recommande à l’étranger dès que c’est possible. Au passage, le masque devient obligatoire presque partout (comme quoi il aurait pu être utile en début de pandémie). Pour l’instant aucune relocalisation, ni du paracetamol, ni des sacs en papiers de farine. Rien de rien. Par contre, les grands groupes en profitent pour dégraisser et délocaliser au prétexte d’une baisse de la demande dont tout le monde sait qu’elle sera temporaire. On invente des protocoles sanitaires ubuesques pour l’école, les colo ou les lieux de culture, mais on peut s’entasser dans les transports ou au puy du fou. Aucune reconnaissance pour les premiers de corvée. On aurait pu améliorer les conventions collectives des personnels de nettoyage, des salariés des grandes surface, des personnels des transports (y compris ccn ferroviaire), des salariés de l’énergie, des telecom… mais non, ce sera au mieux une aumône, au pire un doigt d’honneur et une médaille en chocolat. Aucune contrainte sur le patronat. Anthony Smith, inspecteur du travail qui exigeait des mesures de protection des employeurs pour leurs salariés, est menacé de licenciement. Le Grenelle de la santé est une farce, cautionner par la CFDT (juge et partie puisque c’est Nicole Notat qui officie), le Gouvernement se moque des personnels soignants, et ne décide aucun moyen pour les lits de réa, ou autre.- 2 eme vague. Cette fois le Gouvernement lance les tests en grand : 1 million par semaine. Mais donc, les mesures n’ont pas été prise pour assurer la production. Plusieurs jours pour avoir un rendez vous au labo. Puis 2, 6, 15 jours d’attente pour le résultat. Donc presque aucune utilité pour la politique de prévention et la strategie d’extinction des foyers infectieux. En même temps, c’est pas très grave puisque de toutes façons, il n’y a pas de stratégie. On serre les fesses parce que la situation des lits de réa n’a pas avancée d’un pousse depuis janvier…Il faut qu’on se rappelle bien de tout cela. Surtout ne pas oublier !Mais ce qui est important, c’est de comprendre qu’il ne s’agit pas d’incompetence. C’est un ensemble de choix erronés liés à des convictions libérales profondes. Le Gouvernement est tout entier dévoué à la politique de l’offre (baisse des coûts, subventions publiques sans contrepartie). Il n’y a aucune place pour la politique industrielle, l’organisation de la logistique des moyens de protection, la planification ou l’anticipation, la mise en place de circuits économiques de secours par la puissance publique, le renforcement des moyens des services publics… L’état ne s’occupe d’économie que pour favoriser le marché libre qui doit créer tout seul ses équilibres… La politique de la demande, c’est le communisme, sacrebleu ! (Alors évidemment, le marxisme c’est carrément la terreur !)En temps normal c’est déjà problématique. Les mécanismes de marché, la recherche d’intérêt immédiat des actionnaires, les conduit à privilégier ce qui est polluant, à désertifier les territoires, à désindustrialiser le pays, a précariser l’emploi. Il faut se rappeler qu’ils ont réussi à faire manger de la viande à des herbivores (farines animales pour les vaches) ! Mais en temps de pandémie, c’est clairement criminel. Sauf que ce Gouvernement est bon en marketing. Alors maintenant, il reprend à son compte le terme de planification pour vider le concept et empêcher l’opposition de gagner la bataille des idées. C’est aussi parce que la planification n’est pas un concept assez clivant. Les capitalistes peuvent planifier. Cela n’inclue pas la question du pouvoir, de la gestion directe de l’économie, de la démocratie, de la destination de la production (bénéfice social ou source de profit)… le vrai concept qu’il faudrait porter, c’est le socialisme !
Edité le 15-09-2020 à 12:57:53 par Xuan |
| | Posté le 10-10-2020 à 07:55:01
| Une merde noire La situation sanitaire continue de se dégrader avec 20 000 cas hier. La polémique sur le port du masque n'a pas cessé, elle porte sur la fermeture des petits commerces et des pans entiers de l'économie sont touchés, dans un pays où les services ont pris une grande ampleur. Le chômage part à la hausse, la pauvreté grandit encore et les grands capitalistes voient leur fortune bondir à nouveau. Il faut noter que le courant de l'immunisation collective n'a jamais été dénoncé officiellement et qu'il a pris la forme du défi libertaire " de gauche". Certains ont dénoncé la "dictature du masque" alors que l'Etat avait lui-même conseillé de ne pas en porter pour couvrir le gaspillage des protections. Les masses n'ont plus confiance dans la capacité du gouvernement à résoudre la crise. Si on revient un peu en arrière il faut observer que le confinement n'a servi à rien pour des raisons majeures : > le confinement décidé trop tard n'a pas permis d'isoler une zone limitée du pays et de concentrer les moyens pour juguler l'épidémie. Ceci au nom de la théorie annoncée par Macron de "retarder le pic". Donc il a fallu "isoler" l'ensemble du pays, avec des conséquences désastreuses pour l'économie. > l'absence de dépistage pendant le confinement : pas de test, pas de prise de température, pas d'enquête, pas de suivi électronique, au nom de l'incertitude des mesures et de la liberté individuelle. > l'absence d'isolement au sein de la zone confinée : lors du confinement aucune séparation n'a été établie entre les cas bénins et le reste de la population. Il a leur a été demandé de rester à domicile "jusqu'à la détresse respiratoire". Aucun hôpital "de campagne" n'a été aménagé pour les accueillir. Dès la fin du confinement l'épidémie a pu se répandre discrètement puis prendre de l'ampleur, avec un port du masque "à la demande", des tests erratiques, etc. Ainsi le confinement et ses conséquences sociales et économiques n'ont servi à rien. Enfin les mesures prises pour endiguer la recrudescence des cas se heurtent à l'absence de lits et de personnel hospitalier, conséquence de la destruction du service public. |
| | Posté le 25-10-2020 à 08:25:40
| Sur l'évolution actuelle du coronavirus : Voir les stats officielles https://coronavirus.politologue.com/coronavirus-france.FR Il est de bon ton dans certains milieux de gauche (voire ml) de critiquer le gouvernement à propos de la "dictature des masques", du confinement "moyenâgeux" ou de mesures "liberticides". A mon sens ces critiques sont de nature petite-bourgeoise libertaire, et elles font écho à la théorie de l'immunité collective, au point que des manifestations particulièrement en Allemagne ont soufflé dans le même sens que celles des fascistes des USA. La cause principale du rebond de l 'épidémie est l'absence de prévention par les tests et les mesures de température, d'ailleurs refusées par la medef dans les restaurants. Puis la destruction du service public sanitaire, au point que les hôpitaux manquent d'effectif. Par conséquent les polémiques sur le nombre de morts ou de malades sont à côté de la plaque au regard de la surcharge des services hospitaliers. |
| | Posté le 27-10-2020 à 17:00:34
| Face au Covid : la panique de l'Etat Face au développement actuel de l'épidémie, les mesures gouvernementales traduisent l'impuissance. Rien n'a pu arrêter la hausse des contaminations, les décisions aussitôt contredites, l'absence de suivi, de détection centralisée, les demi-mesures, l'absence de séparation entre malades et non malades, la poursuite des activités avec des transports en commun bondés, mais avant tout le délabrement du service public hospitalier aboutissent à laisser l'épidémie en roue libre. Sur les Crises : "Pandémie Covid-19 : Voici comment la France va droit dans le mur pour la deuxième fois" "Comme nous le craignions, la situation devient vraiment très grave. Au vu de la situation, nous vous présenterons ici pour la première fois nos simulations (avec différentes hypothèses) sur l’évolution de la situation en novembre. I. La situation au 26 octobre La situation en France est la pire d’Europe ... Je ne reproduis pas l'article qui comprend de nombreux graphiques et illustrations. Les témoignages en provenance des hôpitaux et la panique grandissante de l'Etat montrent qu'il ne s'agit absolument pas de fake ou de chiffres manipulés.
Edité le 27-10-2020 à 17:15:05 par Xuan |
| | | | Posté le 30-10-2020 à 13:18:43
| La déclaration de Laurent Brun : CONFINEMENT ? Le problème de notre pays c est que le Gouvernement Macron est engoncé dans une idéologie ultra libérale fanatique qui le conduit à ne pas anticiper, ne pas intervenir sur les outils économiques et se contenter de faire du marketing politique. Ce n’est pas de l’incompétence. C’est du dogmatisme. Le confinement est une mesure très archaïque. Comme on ne sait pas quoi faire d’autre, on fige le pays en espérant que ça fige le virus. C’est une mesure du moyen âge, qui peut se comprendre lorsqu’on est « surpris » en mars, que l’on ne dispose pas des plus élémentaires moyens matériels, et que l’hôpital est incapable de faire face à une épidémie massive. Mais 8 mois plus tard, pourquoi est-on en situation de n’avoir pas plus de choix ? Le confinement est un désastre économique et social. Sa mise en œuvre une seconde fois me met personnellement très en colère. Et ce n’est pas la colère hypocrite du MEDEF dont les membres les plus éminents, en bons capitalistes sans morale, ont profité de la pandémie pour s’enrichir ou pour restructurer et délocaliser les industries. C’est la colère des milliers de pauvres qui vont se noyer dans des difficultés financières supplémentaires parce que perdre quelques euros de revenu est un drame pour eux. La colère des milliers de chômeurs supplémentaires et de tous ces jeunes qui débarquent sur le « marché » de l’emploi dans ce contexte. La colère des filières culturelles ou sportives qui meurent. La colère des salariés des « commerces non essentiels » qui sont abandonnés. La colère de la sécu exsangue parce que ses caisses sont prises pour un distributeur automatique par le Gouvernement alors que les profits ne sont même pas égratignés. La colère pour les infirmières et les médecins qui servent de paillasson à leur Ministère, comme les profs d’ailleurs. La colère des premiers de corvée à qui on promet une 2ème vague plus meurtrière que la 1ère. La colère pour nous tous. Nous devons nous confiner. Mais nous devons aussi demander des comptes à ce Gouvernement inconséquent. Ce sont des criminels. Je ne m’étend pas sur la situation, nous la connaissons tous. Même Macron, tout de mépris vêtu, est obligé de reconnaître les erreurs. Mais il s’en exonère immédiatement sous le prétexte qu’on ne pouvait pas faire autrement. Responsable mais pas coupable. On l’a déjà entendu et c’est la question principale : pouvait on faire autrement ? Sans aucun doute puisque d’autre pays y sont parvenus. En octobre, la chine - pays d’1,3 milliards d’habitants - prenait de nouvelles mesures ciblées et massives des qu’elle détectait quelques dizaines de cas... pas de seconde vague à l’horizon. Le Vietnam ne compte que quelques cas détectés, tous importés, ces dernières semaines. Pendant que l’Amérique du Sud plonge comme l’Europe, Cuba n’a connu que 87 décès et la pandémie semble sous contrôle. Il faut rajouter que l,île révolutionnaire a envoyé près de 50000 médecins dans divers pays du monde pour aider à soigner (dont 15 en Martinique). Objectivement, il n’y a pas que les pays socialistes qui s’en sortent bien : la Nouvelle Zélande (pays qui a renationalisé son chemin de fer il y a quelques mois - spéciale dédicace) s’inquiétait le 15 octobre d’une possible recrudescence après avoir détecté 1 cas !!! Des mesures énergiques étaient immédiatement prises... A chaque fois il semble y avoir une caractéristique commune : on détecte vite car on test systématiquement et massivement, et on agit pour circonscrire le foyer infectieux. Donc que devrait-on faire en France ? Nous sommes « en guerre » selon le Président Macron. Et pourtant il se contente d’attendre le virus derrière la ligne Maginot des mesures barrière. La encore, je précise qu’il faut effectivement appliquer ces mesures. Mais elles ne sont que symboliques et manifestement peu efficaces. C’est ce qu’on applique quand il n’y a plus rien d’autre. C’est comme si toute la sécurité des circulations ferroviaires reposaient seulement sur le port du gilet orange. Heureusement que nous avons les mesures techniques lourdes et les procédures de sécurité, sinon il y aurait des morts tous les jours ! Le gilet ne sert modestement que lorsque toutes les autres mesures ont été débordées... donc en fait, il vaut mieux éviter d’avoir à s’en remettre à lui, même s’il faut le porter ! - Donc c’est parti pour le confinement. Déjà on s’interroge : pourquoi l’Etat se contente d’interdire et n’organise pas. Il faut réquisitionner les centres de colo ou de vacances (qui de toutes façons ne servent pas) pour loger correctement les SDF, les orphelins, et tous ceux qui sont en détresse. A ce titre, le Comite Central d’Entreprise SNCF avait mis à disposition des pouvoirs publics ses propriétés lors du précédent confinement mais très peu ont été utilisées... Ensuite il faut stopper les procédures d’expulsion locative (je sais, la treve commence le 1er novembre, mais elles reprennent le 31 mars et rien ne sera réglé à ce moment là d’après le conseil scientifique, donc autant anticiper et trouver des solutions alternatives). Il faut également assurer le ravitaillement des personnes isolées, ou celles qui ne peuvent pas sortir (handicapées), ou celles qui ne devraient pas sortir car jugées fragiles face au virus. Certaines mairie ont mis en place des choses mais c’est insuffisant et inégal d’une ville à l’autre. Pourquoi ne pas mobiliser les personnels municipaux pour les livraisons et réquisitionner les plate forme de la grande distribution pour l’approvisionnement... la « guerre », c’est le moment où on organise la survie, pas celui où on fait des expériences de décentralisation libérale ! - concernant l’application numérique pour tracer les cas contacts. Il y a clairement un manque de confiance des citoyens vis à vis de ce dispositif. La crainte principale semble être le flicage ou l’utilisation mercantile des données collectées par l’entreprise privée fabricante. Plutôt que de faire la morale, le Gouvernement devrait chercher à faire la transparence : confier la création et la gestion de cet outil à un organisme public au dessus de tout soupçon (l’INSEE ou une autre structure disposant d’un peu d’indépendance pourrait s’en occuper), et créer un organisme de contrôle de l’utilisation avec des représentants de toutes les tendances politiques, d’associations, et même de citoyens tirés au sort. Bref, tout faire pour que ce dispositif ne soit plus un objet de controverse mais redevienne un outil technique neutre au service de l’intérêt général. Au passage, l’indépendance des fonctionnaires grâce à leur statut, ça sert à ça... - si on veut limiter le confinement dans le temps, faire baisser rapidement le taux de contamination et surtout éviter une remontee lors du deconfinement, il faut tester, tester, tester !!! Mais pas selon le système actuel (on ne test que les cas symptomatiques donc c est déjà trop tard, et on attend les résultats trop longtemps donc ça ne sert à rien). Il faut passer au test systématique afin de débusquer tous les cas non symptomatiques, les confiner rapidement et ainsi briser la chaîne de contamination. Donc déjà il faut des tests rapides et simples d’utilisation (les test anti géniques donnent un résultat en 30 minutes et ne nécessite pas de geste médical). La chine en dispose depuis mars après avoir organisé la coopération de 22 de ses universités afin de les développer... en France ils débarquent à peine parce qu’on laisse les entreprises privées et le marché les développer... Grâce à eux il est possible de créer de véritable Check point partout, par exemple à l’entrée des EHPAD (ce qui permettrait d’autoriser les visites), évidemment à tous les points d’entree du pays, et dans n’importe quelles structures repérées comme génératrice de foyers d’infection. L’armée pourrait être mobilisée pour créer des points de test dans les quartiers, dans les gares, dans les centres commerciaux. Les employeurs pourraient également être mis à contribution : ils ne veulent pas du confinement, et bien qu’ils organisent les tests systématiques à la prise de service. En France 287 grandes entreprises emploient 4 millions de salariés, ce serait déjà ça de moins à organiser pour les pouvoirs publics. Si on élargi aux entreprises de taille intermédiaire c’est 7,5 millions de salariés de plus. Enfin l’école et l’université pourraient aussi être des lieux de tests massifs. Et une foi la détection largement déployée, il faudrait confiner immédiatement les cas positifs, en prévoyant des dispositions pour les exonérer du travail et les indemniser (afin qu’ils ne soient pas récalcitrants à se faire tester), et aussi pour les isoler de leur famille s’ils le souhaitent (dans le cas contraire, c’est toute la famille qui serait confinée). Si ce genre de dispositif était déployé réellement, le confinement systématique ne serait plus nécessaire. Et on disposerait aussi de statistiques fiables sur l’évolution de l’épidémie. - pour terminer il faut se préoccuper sérieusement de la dernière ligne de défense, l’hôpital public, qui est dans un état grave. Macron fanfaronne en expliquant qu’on ne peut rien faire puisqu’il faut 5 à 10 ans pour former le personnel. Il faudrait déjà néanmoins afficher l’arrêt des fermetures de lits et une programmation pluriannuelle de formation et d’embauche de personnel médical. Ça ne résoudrait pas nos problèmes d’aujourd’hui mais ça éviterait d’en créer dans 10 ans, comme l’ont fait Sarkozy et Hollande. 10 ans c est demain. Ensuite il faut re motiver sérieusement les effectifs existants, stopper l’hémorragie. Au delà du plan d’embauche il faut de la reconnaissance : les personnels revendiquent 300€ d’augmentation mensuelle, accordons leur immédiatement, sans mégoter ! La CGT a chiffré la mesure à 8,7 milliards. Certains en seront horrifiés mais c’est 1/10e du CICE qui n a crée aucun emploi, c’est la moitie du plan d’aide au secteur aérien qui licencie à tour de bras, etc... et c’est une vraie mesure de relance parce qu’en plus, ça dope la consommation et donc la reprise économique... Cote réaction immédiate pour faire face à la vague, il faut une mobilisation générale pour soulager la médecine de ville et les urgences, pour faire les tests partout, etc... cette mobilisation pourrait par exemple s’incarner dans la réquisition des spécialités non essentielles (chirurgie plastique et plein d’autres). Ces gens ont fait médecine. Ils ne peuvent peut être pas traiter un patient en réa, mais ils peuvent sûrement aider aux étapes antérieures de la maladie. Il faut réquisitionner les personnels et infrastructures privées, et pourquoi pas solliciter l’aide des pays qui ont déjà vaincu la maladie. Les personnels de santé eux mêmes ont probablement des idées sur la manière de leur apporter des moyens. La aussi il ne faut pas ergoter ! Nos lits de réa, qui devaient passer à 15000 avec des respirateurs made in France qui ne sont finalement jamais arrivés, doivent effectivement être augmentés. 50 lits en moyenne par departement c est un scandale. Lancer une entreprise publique de fabrication de ce genre de matériel ne serait pas du luxe. Et en profiter pour rouvrir quelques hôpitaux fermés récemment pourrait aussi être utile, notamment pour ne pas reporter trop d’opérations et de traitement des autres maladies graves. Si les chinois arrivent à construire un hôpital de campagne en 15 jours, nous devrions pouvoir rafraîchir et re équiper un bâtiment assez rapidement (hôtel-Dieu à Paris et à Lyon, val de grâce...). Peu importe qu’ils aient été cède pour des opérations immobilières. Si on peut mettre entre parenthese le code du travail, pourquoi ne le pourrait on pas avec le code du commerce ? On reprend ce qui n’aurait jamais dû être vendu, dans l’intérêt supérieur de la Nation ! - Alors bien sûr tout cela coûte beaucoup d’argent. Donc dans les mesures d’urgence, il faut aussi trouver de quoi assumer. A situation exceptionnelle (nous sommes en guerre ou pas ?), mesure exceptionnelle : les sociétés du CAC40 prévoient 30 milliards de dividendes à leurs actionnaires cette années, taxons cela à hauteur de 50, 70, ou 100%, en fonction de ce qui est nécessaire. Si l’on élargi à toutes les sociétés cotées de France, on peut imaginer qu’au moins 80 a 100 milliards sont mobilisables. Et si l’on rajoute les grandes fortunes, les très hauts revenus, la rémunération des propriétaires d’entreprises non cotées, on voit qu’il n’y a pas trop de problème. Si Chypre a pu prélever 60% de l’épargne de ses citoyens au delà de 100000€ pour faire face à une petite crise financière, nous pouvons faire pareil sur les grosses fortunes pour affronter la pire pandémie de notre siècle. Et si nous voulions être encore plus efficaces, on ne se contenterait pas de taxer, on reverserait la somme sous forme de salaire exceptionnel aux salariés, l’Etat en récupèrerait au moins 20% sous forme de fiscalité, les collectivités locales en profiteraient aussi, et la sécu - grâce aux cotisations sociales - en récupèrerait 30%, et ça doperait un peu la consommation pour relancer les spectacles, les librairies, les restau, etc... Le dernier point c’est la mise en œuvre. 2 étapes : dès maintenant, trouver des formes de lutte sociales pour exiger des mesures concrètes de son entreprise, d’ une autorité de santé, d’un préfet... la CGT peut y contribuer alors syndiquez vous, organisez vous, battons nous ! et en 2022 on vire ces incompétents et on se mobilise massivement pour porter au pouvoir des gens qui mettront réellement des solutions en place ! Voilà, j’écris tout parce que ça fait du bien de formaliser ses idées pour les soumettre au débat. Je n’en peut plus des commentaires permanents sur les chaînes d’info et de la répétition stupide des éléments de langage du gouvernement dans la plupart des médias. Oui on peut faire autrement que l’enchaînement d’imbécilités qu’ils nous imposent !! |
| | Posté le 05-11-2020 à 16:19:35
| Marseille: Dans les hôpitaux de la région, la deuxième vague a déjà dépassé la première et alors ? DANIELLE BLEITRACH 5 NOVEMBRE 2020 https://histoireetsociete.com/2020/11/05/marseille-dans-les-hopitaux-de-la-region-la-deuxieme-vague-a-deja-depasse-la-premiere-et-alors/ Ce qui se passe à Marseille, en France en général témoigne du fait qu’il faudra bien éclaircir nos choix de société. Un communiste doit savoir dire que son choix est celui de la responsabilité collective sous toutes ses formes et que ce choix n’a rien à voir avec le libéralisme-libertaire qui n’est qu’une variante de l’égoïsme capitaliste, celle de ce pouvoir qui nous a mené là où nous en sommes. Depuis sept jours, la mortalité liée au Covid-19 a dépassé le pic de la première vague dans la région, et le rythme continue de grimper. C’est le constat dressé par l’Agence régionale de santé dans son dernier bilan quotidien, avec 260 décès dans la région entre le 28 octobre et le 3 novembre, contre un maximum hebdomadaire de 158 fin avril. Cette dynamique se retrouve au niveau des Bouches-du-Rhône, selon les données compulsées par Marsactu. Le maximum de l’épidémie a été atteint le premier novembre avec 129 morts en une semaine contre 115 lors de la première vague.https://datawrapper.dwcdn.net/yFRfP/1/ Cette mortalité correspond au niveau sans précédent de patients hospitalisés dans le département, 1440 contre 1181 au pic du 17 avril, dont 245 sont en réanimation. Les capacités initiales de réanimation de la région sont dépassées depuis près d’un mois et sont depuis lors régulièrement augmentées – le plus souvent au détriment d’autres services – pour faire face à l’afflux de patients. a ces chiffres je voudrais ajouter la description de la réalité marseillaise ce matin l’infirmière qui est venu me vacciner contre la bronchite m’a décrit la situation, le nombre de malades alités chez eux ne cesse de croître au même rythme que ceux qui sont hospitalisés et elles ont des tests rapides. Je lui demande si je peux en bénéficier, elle me dit qu’il vaut mieux demander au médecin, c’est réservé aux gens qui ont les symptômes. Quels symptômes ? Une fatigue intense, l’impossibilité de se déplacer, la perte de goût, l’étouffement et malgré ces symptômes ils ne sont pas hospitalisés, il restent un maximum chez eux. C’est-à-dire qu’il y a un potentiel énorme de gens qui du jour au lendemain peuvent être envoyés dans les hôpitaux. Autre expérience, on apprend tous les jours qu’un ami dont on n’avait pas de nouvelles est hospitalisé depuis des semaines, qu’il a été en réanimation et qu’il est désormais en rééducation et on découvre les séquelles.Il ne s’agit pas de vieillards, ce matin j’ai appris qu’un ami mozabite, agent de sécurité, a du être hospitalisé, c’est un gaillard d’une quarantaine d’années, il n’est pas mort mais il est passé par le réanimation, il est en rééducation, épuisé, il réapprend à bouger normalement. Nul ne sait les conséquences de ce virus, du moins tel qu’il est en train de se développer en Europe après les Etats-Unis, un phénomène “brouillard cérébral m’a été confirmé par ceux qui ont traversé l’épisode et pas nécessairement sous sa forme la plus sévère, des symptômes cognitifs inquiétants qui peuvent se traduire par des pertes de mémoire, de la confusion, des difficultés de concentration, des étourdissements et la difficulté à retrouver les mots de tous les jours. On en meurt pas mais on ne sait toujours pas la conséquence de l’altération des vaisseaux sanguins. Et pendant ce temps-là il y a non seulement l’incurie de ce pouvoir, mais les abrutis en rajoutent dans le complotisme, la lutte des classe des imbéciles, il en rajoutent contre le masque qui traumatiserait les petits enfants, contre le confinement, ils en rajoutent dans l’appui du mégalomane des Bouches du Rhône, qui lui ne désarme pas avec ses obsessions maniaques. Ne croyez pas qu’il s’agisse de fascistes, non je vois des listes réservées à des militants communistes qui diffusent ces positions digne d’un disciple de Trump aux Etats-Unis, des secteurs syndicaux forts purs et durs qui se la jouent gros bras de la trump tower, et dont le niveau ne dépasse pas celui des bistroquets marseillais amis indéfectibles de Renaud muselier et du rassemblement national.(1) Ce qui devrait être une exigence des masques pour tous, de l’ouverture des hâpitaux, de l’aide aux populations les plus frappées par le chômage, la précarité, devient anarchisme franchouilard et scepticisme de comptoir. Je dois dire qu’il est difficile pour quelqu’un comme moi qui ait connu le PCF et le mouvement communiste international de retrouver ses marques dans le liberalo-libertaire qui a contaminé non seulement toute la gauche mais également le parti communiste jusqu’au plus haut niveau, mais cette épidémie et ce qu’elle révèle d’inconséquence, d’individualisme , d’égoïsme, de gauchisme petit bourgeois et de perméabilité en fait aux idéologies les plus obscurantistes de ce fait me sont littéralement insupportables. Aussi insupportable que les coups de gueule d’Olivier Veran , le ministre qui semble oublier que si l’opposition de l’assemblée nationale se montre irresponsable face à l’épidémie c’est d’abord parce que sa propre majorité est absente et ensuite parce que cela fait des mois, voir des années que les majorités de droite comme de gauche enseignent l’irresponsabilité de gouvernements qui détruisent les services publics et l’hôpital dont il semble aujourd’hui faire si grand cas. Dans la dernière période, celle de l’épidémie son gouvernement a élaboré avec des médias au ordres une pédagogie raffinée de l’irresponsabilité et du désarroi collectif. Je dois dire que tous les jours quand je publie les articles de ce blog, je me demande l’intérêt d’intervenir dans un monde aussi individualisé, aussi égoïste où même les communistes m’apparaissent parfois comme les autres, des gouttes d’huile sur un plan d’eau. Je me demande quelle est la relation qui existe encore entre le communisme et ces gens-là si préoccupés d’eux mêmes et si peu des autres, si sensibles à l’air du temps et si désireux de ressembler à ceux qui sont sur les plateaux de télévision sans se rendre compte qu’ils perdent tout crédit aux yeux de ceux qui souffrent réellement, faux démocrates et vrais censeurs,. Et puis je m’aperçois qu’il y a là ce qui se fait de moins pire, de plus proche de la vie, de plus désintéressé alors je me dis que je suis “sympathisante”. C’est exactement ça sympathisante des efforts de certains pour se conduire mieux. Je ne peux plus me considérer comme militante de ce parti là, mais je peux être sympathisante de ceux qui font des efforts pour être communistes et pousser le paradoxe jusqu’à être en colère contre ceux qui se moquent de ces efforts et agissent plus mal. Dans ce contexte, il s’avère que les positions de Fabien Roussel sur l’épidémie, la défense du service publique, la lutte contre le terrorisme représentent ce qu’il y a de plus proche de ce que je considère comme l’essence du communisme, la défense de la vie. Cette position devant l’actualité dramatique accompagnant le retour vers le monde du travail, la défense de la nation sans nationalisme xénophobe, la responsabilité collective en particulier à l’égard des plus faibles, le refus du racisme et de la xénophobie mais dans le même temps l’absence de complaisance à l’égard de la délinquance sous toutes ses formes et la corruption des couches populaires qu’elle représente. Il faudra bien que l’on se rende compte qu’un communiste n’est pas un gauchiste, ni un social démocrate, et qu’il est à des kilomètres de distance de l’irresponsabilité et des cautions que de fait il apporte à tous ceux du capital à l’extrême-droite confondent liberté avec droit d’opprimer, de détruire et in fine entraînent la mort derrière eux. Danielle Bleitrach (1) l’union sacrée sanitaire de Rubirola, Vassal , autour de Raoult, les questions de la santé transformées en match OM-PSG..L’ union sacrée de la délinquance autour de Guerini et Samia Ghali appelant à la désobéissance civile contre le confinement. Le tout dans la ville du changement impossible et où les mêmes ce compromis permanent de la gauche socialiste avec la droite, voir l’extrême-droite continue à présider les destinées de Marseille Habitat alors que le bailleur social Marseille Habitat a été mis en examen notamment pour « homicides involontaires par violation délibérée d’une obligation de sécurité » dans l’enquête sur l’effondrement mortel de deux immeubles à Marseille en novembre 2018, a-t-on appris mardi auprès du parquet. Il y a quasiment deux ans jour pour jour, deux immeubles de l’hyper centre de Marseille, aux 63 et 65 de la rue d’Aubagne, dans le quartier de Noailles, s’étaient effondrés faisant huit morts, mettant en lumière l’ampleur du problème des logements insalubres dans la deuxième ville de France. |
| | Posté le 05-11-2020 à 16:30:28
| C'est un peu trop d'honneur au charabia de Tatie Danielle. L'époque "glorieuse" du PCF est passée, comme celle de l'URSS. |
| | Posté le 06-11-2020 à 17:21:08
| Pour info : Adresse de la CGT au monde du travail Montreuil, 4 novembre 2020 Convergence de crise sanitaire, économique, environnementale, sociale et menace terroriste… La France et le monde du travail font face à un péril inédit. Pour la CGT, le syndicalisme et les revendications ne peuvent être confinés ! D’un point de vue sanitaire, la situation est « hors de contrôle » avec une circulation du Covid bien supé¬rieure à celle du mois de mars . Pourquoi ? Parce que les leçons n’ont pas été tirées : les fermetures de lits dans les hôpitaux continuent, les personnels sont épuisés et l’organisation des tests dysfonctionne… Depuis le début de l’épidémie, le gouvernement navigue à vue et nous abreuve d’injonctions contradic¬toires, alors qu’il faudrait qu’une véritable stratégie de crise soit élaborée collectivement et démocrati¬quement avec toutes les forces politiques et syndi¬cales de ce pays. Si, pour le président de la République « nous sommes en guerre », force est de constater qu’il existe des « victimes et des profiteurs de guerre ». Les victimes, ce sont toutes celles et ceux qui ont été exposés au virus et qui, dans certains cas, en sont morts. Les « profiteurs de guerre », ce sont ces entreprises, tout particulièrement les grands groupes qui ont main¬tenu le versement de dividendes à leurs actionnaires, profité des centaines de milliards d’aides débloqués sans contrepartie et multiplié dans le même temps les licenciements… Les entreprises du CAC 40 ver¬seront cette année 34 milliards d’euros aux action¬naires tout en supprimant près de 60 000 postes dont un quart en France ! L’État, actionnaire de certains grands groupes et pourvoyeur d’aides publiques, soutient cette fuite en avant en ne mettant aucun dispositif de conditionnalité et de contrôle en matière sociale et environnementale. En France comme dans le reste du monde, l’extrême droite est en embuscade et prospère sur le terreau des crises sociales et des renoncements aux valeurs républicaines avec un discours poujadiste. Après l’ef¬froyable assassinat de Samuel Paty et les attentats de Nice, des positionnements politiques qui cumulent les amalgames, la stigmatisation des musulmans et les remises en cause de l’État de droit se multiplient. On ne défend pas la République en la vidant de ses valeurs ! La CGT appelle l’ensemble des travailleuses et des travailleurs à ne rien laisser passer et à refuser le racisme, l’antisémitisme et les discours de haine qui ne visent qu’à diviser et mettre en opposition le monde du travail, pour le plus grand bénéfice du capi¬tal. L’éducation et la culture sont indispensables pour parvenir à l’émancipation et lutter contre l’obscuran¬tisme : il faut changer de politique et les conforter ! La CGT condamne fermement le fanatisme religieux d’où qu’il vienne. La CGT et ses organisations appellent à l’organisation d’une initiative regroupant l’ensemble des forces de progrès, syndicats, associa¬tions et partis politiques, pour la promotion de la laïcité, la défense de la loi de 1905, contre le racisme, la xénophobie et pour l’amitié entre les peuples. La CGT exige des mesures immédiates pour lutter contre ces crises : la santé doit primer, « quoi qu’il en coûte », car nos vies valent plus que leurs profits ! Une vraie stratégie de prévention doit être mise en place immédiatement avec des tests rapides, l’ouverture des lits nécessaires dans les hôpitaux et le financement de la recherche. Gouvernement et patronat doivent prendre immédiatement toutes les mesures pour protéger les travailleur•se•s, y compris en arrêtant les activités non essentielles lorsque c’est nécessaire. Les salarié•e•s doivent avoir droit au télétravail dès que leur activité le permet avec un encadrement immédiat (prise en charge du matériel et des frais professionnels, temps de travail, droit à la déconnexion, volontariat…) ; un moratoire doit être mis en place sur toutes les mesures de restructuration, délocalisations et licenciements ; les aides aux entreprises (dont le chômage partiel) doivent être conditionnées, notamment au maintien de l’emploi et des salaires, et au gel des dividendes. Il faut instaurer un droit de veto du CSE sur l’utilisation des aides publiques ; des mesures immédiates pour empêcher l’explosion de la pauvreté : l’ensemble des privé•e•s d’emploi doivent être indemnisé•e•s, les minima sociaux revalorisés et ouverts aux jeunes, le chômage partiel indemnisé à 100 % et les jours de carence arrêt maladie supprimés Les salaires des « premier•ère•s de corvée » doivent être immédiatement augmentés, notamment dans la santé, l’éducation, le social, le commerce, le net¬toyage, les services à la personne, la logistique, les transports, le BTP… des moyens immédiats doivent être débloqués pour notre système de santé. Nous revendiquons la mise en oeuvre d’un plan de recrutement massif dans la santé, la réouverture des milliers de lits supprimés ces dernières années. La CGT appelle aussi à signer la pétition nationale pour exiger l’annulation du « forfait urgence » ! les libertés doivent être garanties, notamment les libertés syndicales. Nous exigeons le maintien de l’ouverture des Bourses du travail et des libertés de déplacement ; La France doit ratifier la convention 190 de l’Organisation internationale du travail sur « La violence et le harcèlement dans le monde du travail ». Alors que les violences conjugales ont explosé lors du premier confinement, le gouvernement doit débloquer les moyens humains et financiers nécessaires, contraindre les employeurs à généraliser les politiques de prévention. La CGT appelle à l’action le 21 novembre avec le collectif #noustoutes et le 25 novembre sur tous les lieux de travail ; les projets de réformes de l’assurance chômage et des retraites doivent être définitivement enterrés. Des négociations doivent s’ouvrir pour l’amélioration et la pérennisation de nos systèmes. La CGT appelle à la cohérence, les leçons doivent être tirées. Pas question, comme en 2008, d’appliquer la « stratégie du choc ». Pas question de profiter de la crise pour faire reculer les droits et les libertés et nous imposer une nouvelle cure d’austérité. Au contraire, la situation démontre le rôle central de l’État et des services publics, à commencer par l’école et l’hôpital. Elle met en lumière le besoin de repenser dans sa globalité notre système productif et nos modes de consommation, de relocaliser les activités économiques et d’avoir une vraie politique industrielle pour garantir notre souveraineté et répondre aux enjeux environnementaux. Elle démontre la nécessité d’une autre répartition des richesses pour rompre avec les stratégies des multinationales et des Gafam qui continuent à délocaliser et à frauder l’impôt. La CGT porte des propositions pour un véritable « plan de rupture » pour garantir le « plus jamais ça ! » et gagner la transformation en profondeur de notre société. La CGT appelle à l’action et à la mobilisation du monde du travail ! La diversité des modes d’action nous permet dans les entreprises, les administrations et dans les territoires de faire entendre nos revendications dans le respect des exigences sanitaires. Si la situation sanitaire nous impose le masque, elle ne doit pas nous bâillonner ! La CGT prend toutes les dispositions pour continuer à être aux côtés des travailleuses et des travailleurs, garantir les droits et empêcher les restructurations et les licenciements. Des mobilisations doivent se construire et des luttes se mener dans le cadre d’un processus d’action interprofessionnel permettant d’élever le rapport de force et de gagner sur nos revendications. Dans cette perspective, la CGT appelle à l’action : les 21 et 25 novembre dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes ; le 5 décembre, contre la précarité, pour l’emploi et les droits des privé•e•s d’emploi. La CGT appelle les salarié•e•s, jeunes, retraité•e•s et les privé•e•s d’emploi, à s’organiser collectivement et à se syndiquer ! |
| | Posté le 08-11-2020 à 11:30:43
| Le gouvernement continue de supprimer des lits d’hôpitaux Par Rachel Knaebel sur le site faire vivre https://lepcf.fr/Le-gouvernement-continue-de-supprimer-des-lits-d-hopitaux Mercredi 4 novembre 2020 Gouvernement et autorités sanitaires continuent de fermer des centaines de lits dans les hôpitaux, malgré la pandémie. Voici la carte des suppressions de lits à venir que nous publions en exclusivité. On aurait pu penser qu’avec la première vague du Covid qui a déferlé au printemps, les autorités sanitaires, les Agences régionales de santé (ARS), les directions des hôpitaux auraient remis en question la politique de suppression de lits d’hôpitaux qui prime depuis des années. Il n’en est rien. Au moins treize hôpitaux vont continuer de perdre des places d’hospitalisation. En septembre 2020, la direction du CHU de Besançon a annoncé la suppression d’un service entier de soins de suite et de réadaptation, soit 28 places d’hospitalisation en moins [1]. À l’hôpital psychiatrique du Rouvray, près de Rouen, il a été annoncé début octobre qu’au moins 80 lits seraient supprimés d’ici à 2022 « soit 20 % de la capacité d’hospitalisation », relève l’Union syndicale de la psychiatrie. C’est là, au Rouvray, que des soignants avaient fait une grève de la faim de deux semaines en 2018 pour demander des moyens afin de prendre en charge les patients. Ils avaient obtenu la promesse de créations de postes et de deux nouvelles unités. Ces engagements n’ont pas été tenus. À l’hôpital psychiatrique du Vinatier, à Lyon, 75 places d’hospitalisation auront fermé en 2020 d’ici fin décembre, nous indique la CGT de l’hôpital. Pendant la première vague du Covid, trois unités d’hospitalisation pour adulte avaient été fermées, officiellement pour libérer du personnel, certains services en manquaient à cause de l’épidémie. Cela devait à l’origine être provisoire. Mais il est déjà clair que l’une de ces unités ne rouvrira jamais. Une autre doit rouvrir en décembre, la troisième est en suspens. En plus du Covid, le Vinatier fait les frais d’un plan d’économies décidé en 2018. Celui-ci prévoit la fermeture des unités d’hospitalisation de longue durée. 75 fermetures de lits sont planifiées dans ce cadre, dont 25 dès décembre. Les patients qui vivaient dans cette unité doivent partir dans des foyers médico-sociaux ou en Ehpad, si des places sont disponibles. Au CHU de Clermont-Ferrand aussi, les fermetures de lits opérées pour répondre à la première vague du Covid font craindre aux soignants des suppressions à plus long terme. Au printemps, « des chambres du service de cardiologie ont été transformées en chambres pour les malades du Covid, des chambres de deux lits sont devenues alors des chambres d’un seul lit. Nous ne sommes pas encore repassés à deux lits. Nous avons aussi perdu des lits dans le service d’endocrinologie, 28 lits d’hospitalisation complète ont été transformés en hospitalisation de jour », témoigne un aide-soignant du CHU et délégué CGT. Au CHU de Nancy, le Covid n’a pas non plus remis en cause le plan de suppression de 174 lits d’ici à 2024. Au CHU de Nantes, ce sont environ 100 lits qui ont été fermés depuis le début de la crise sanitaire, a comptabilisé Mediapart. En mai, des parlementaires alsaciens alertaient aussi sur un projet de leur agence régionale de santé de supprimer 20 lits de réanimation, surtout à Strasbourg, alors même que la région Grand Est sortait d’une phase très dure de Covid [2]… Partout, depuis des années, les hôpitaux français suppriment des places d’hospitalisations. Cette tendance se poursuit depuis mars 2020 comme en atteste la carte que nous publions ci-dessous. Cette carte réalisée par l’auteur n’est pas exhaustive et demande à être complétée. Ce comité interministériel qui décide des suppressions de lits 3.400 lits avaient déjà été supprimés en 2019, 4.000 en 2018. Entre 2003 et 2017, plus de 69.000 places d’hospitalisation à temps complet ont disparu [3]. Ces dernières années, ces suppressions de lits passent par des décisions du Copermo, le « Comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins », une instance interministérielle créée en 2012 [4]. C’est le Copermo qui a décidé de supprimer 174 lits et des centaines de postes au CHU de Nancy. C’est aussi le Copermo qui veut transformer le CHU de Reims, en y supprimant des lits : 184 lits en moins d’ici à 2027, selon les chiffres annoncés par le maire (LR) de Reims, 210 lits selon la CGT de l’hôpital. Le résultat en tout cas est clair : la capacité d’accueil des patients sera réduite [5]. Au CHU de Tours, le plan Copermo en cours avant la crise du Covid prévoyait de fermer 350 lits [6]. Des considérations strictement financières À Caen, c’est le projet de reconstruction de l’hôpital qui aboutira à supprimer 200 lits à l’horizon 2026 [7]. À Limoges, un projet de transformation du CHU adopté en 2018 devrait avoir pour conséquence la fermeture d’une centaine de lits [8]. À Nice, un « contrat de retour à l’équilibre financier » proposé par la direction du CHU en 2017 prévoit la disparition d’environ 200 lits [9]. Même chose à l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille où le projet de 2019 qui vise à fermer 230 lits est basé sur des considérations strictement financières : il s’agit de sortir les comptes du rouge [10]. Début octobre, en pleine deuxième vague du Covid, la chambre régionale des comptes d’Occitanie a publié un rapport préconisant, là encore, des suppressions de lits au CHU de Toulouse [11]. Il faut « sortir du dogme de la fermeture des lits » affirmait le ministre de la Santé en mai 2020 En région parisienne, les regroupements en cours de sites hospitaliers auront aussi pour conséquence de réduire les capacités d’hospitalisation. Les hôpitaux de Longjumeau, Juvisy et Orsay doivent par exemple fermer pour en ouvrir un nouveau à Saclay (notre reportage). Résultat : des centaines de lits en moins [12]. À Paris, ce sont les hôpitaux Bichat et Beaujon qui doivent disparaître au profit d’un nouvel hôpital à Saint-Ouen. Le nouveau site devrait abriter un quart de lits d’hospitalisation en moins que ceux qu’il est censé remplacer [13]. À Poitiers, la fusion prévue pour 2021 du CHU avec un groupement hospitalier « Nord Vienne » fait également craindre une diminution des places d’hospitalisation [14]. En mai, le ministre de la Santé Olivier Véran affirmait qu’il fallait « sortir du dogme de la fermeture des lits ». Cela fait cinq mois et rien n’a été fait en ce sens. La deuxième vague changera-t-elle la donne ? Les ARS, le gouvernement, les directions d’hôpitaux, écouteront-elles enfin ce que disent les soignants depuis plusieurs années : il faut arrêter de s’attaquer aux hôpitaux, on en a besoin pour soigner. Rachel Knaebel Sur le site Basta ! [1] Voir sur France Bleu. [2] Voir sur France Bleu. [3] Source : Drees, Les établissements de santé, édition 2019. [4] Le Copermo est composé du secrétaire général des ministères chargés des affaires sociales, du directeur général de l’offre de soins, du directeur de la Sécurité sociale, du directeur général des finances publiques, du directeur du budget, du directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie. [5] Voir l’article de Politis [6] Voir sur France Bleu. [7] Voir sur France Bleu. [8] Voir cet article du Populaire. [9] Voir cet article du site d’informations sur la santé APM. [10] Voir cet article du Quotidien du médecin. [11] Voir sur France 3. [12] Voir sur France Bleu. [13] Voir cet article du Parisien. [14] Voir cet article de La Nouvelle République. |
| | Posté le 03-01-2021 à 23:35:27
| Vaccination en France : on touche le fond ! Coronavirus : 35 Français tirés au sort dès lundi pour se prononcer sur la stratégie vaccinale Dimanche 3 janvier 2021 à 17:55 - Par La rédaction de France Bleu, France Bleu France Quelque 35 Français vont être tirés au sort ce lundi 4 janvier pour former un "collectif de citoyen", chargé de se prononcer sur la stratégie vaccinale en France. La campagne de vaccination contre le Covid-19 fait l'objet de critiques, notamment sur sa lenteur... La défiance en France atteint un tel stade que le taux de vaccination est très faible : moins de 200 pour 42000 vaccinés en Allemagne. Du coup Macron s'énerve et un intelligent a trouvé un moyen de légitimer la vaccination en désignant une trentaine de larbins "citoyens". Depuis quelques temps les collectifs citoyens sur les revendications des GJ, sur les mesures écologiques, sur la nécessité de la vaccination maintenant, servent à combler l'absence de démocratie, le taux d'abstention record aux élections, la défiance collective baptisée "populisme" pour la discréditer. Et dans le même temps la droite LR en profite pour tacler le gouvernement, afin de préparer les élections. Le bateau LREM prend l'eau de toutes parts et son capitaine s'avère incapable de diriger les opérations. L'opposition populaire prend probablement des proportions encore jamais atteintes, mais on pouvait déjà faire cette observation pour les deux précédents. Ceci indique que la démocratie bourgeoise s'avère de plus en plus une institution vermoulue et au bout du rouleau. Mais dans le même temps cette décomposition libère quantité de gaz toxiques et nauséabonds, sous forme de conceptions irrationnelles, irréalistes, réactionnaires, racistes et xénophobes. Et l'idéologie communiste est encore très minoritaire. Tandis que la Chine prend son essor comme un paquebot qui prend le large, les économies bourgeoises sont encore empêtrées dans une crise sanitaire irrésolue, le retard qui s'accumule affole leurs dirigeants et précipite des actions désespérées dans un état de panique. La comparaison entre les deux est patente et régulièrement les médias montrent la paille dans l'oeil de la Chine, ce qui ne dissimule pas la poutre dans celui des pays impérialistes. Les masses ne sont pas dupes. Au sein des communistes les idées évoluent sur la Chine, considérée jusqu'ici comme un nouvel impérialisme. Elle représente un espoir, non comme modèle, mais d'abord comme un obstacle majeur à l'impérialisme et à l'hégémonisme, et comme la preuve que le socialisme est réalisable. Plus que jamais nous devons contribuer à la reconstitution du parti communiste des temps d'orage, et notamment à l'unité de pensée sur la Chine socialiste. |
| | | | Posté le 08-01-2021 à 06:06:57
| Le nouveau livre de Michel Collon, Planète Malade, a été envoyé à bon nombre de journalistes et de médias. Mais il n’y a pour l’instant que Frédéric Taddeï qui a réagi. Dans son émission Interdit d’interdire, il interroge Michel Collon sur les conclusions de son enquête consacrée à la crise covid. Aurait-on pu éviter tous ces morts ? Frédéric Taddeï interroge Michel Collon sur son enquête consacrée à la crise covid Covid 19 l'enquête avec Michel Collon https://www.youtube.com/watch?v=BI2ULrclNkM&feature=emb_title |
| | | | Posté le 12-01-2021 à 10:17:28
| Les plus grands cabinets de conseil étant sous contrôle de compagnies américaines, ces contrats sont un moyen détourné et terriblement efficace pour imposer les normes de l'impérialisme américain dans les affaires intérieures françaises au sommet de l'état. Normes probablement moins dangereuses que les normes chinoises ou russes. Dans les grandes entreprises "françaises" la norme et la grande classe, pour définir et conduire des projets nouveaux d'organisation et de "réforme", sont de confier les études aux majors du Conseil, Boston Consulting Group, Accenture, Price Water House avalé par IBM, et les autres, les sociétés françaises ayant vocation a être avalées par les majors américaines. Ne parlons pas des logiciels et applications informatiques, le Plan Calcul cher à De Gaulle a disparu avec toute la recherche et l'industrie qui allaient avec. Les gouvernements socialo-communistes ont fait le sale boulot comme les gouvernements alternatifs dits de droite!
Edité le 12-01-2021 à 10:17:49 par pzorba75 |
| | Posté le 12-01-2021 à 21:10:55
| Je n'ai pas précisé mais c'est un lien vers l'article de l'huma, assez détaillé |
| | Posté le 15-01-2021 à 08:30:51
| Un article du PCRF Accusons le capitalisme ! Une juste position, qui ne montre pas pourtant les succès de la lutte sanitaire dans les pays socialistes notamment en Chine. Sur les questions internationales le PCRF s'en tient à la ligne erronée du PKK.
_____________ Après l’épisode des masques, des tests, des confinements et reconfinements, 2021 débute avec le fiasco des vaccins et la multiplication des couvre-feux. Une nouvelle fois, toute l’incapacité du capitalisme et de ses gouvernements pour répondre aux besoins, y compris sanitaires, est mise en lumière. En France par exemple, la recherche sur les SARS-Covid a quasiment été stoppée dès le début des années 2000, mettant en difficulté toutes nos solutions… En outre, les grands laboratoires privés ne portent plus directement la charge du développement et de la recherche en santé ; ils l’ont externalisée vers de plus petites entreprises, les « biotechs », qu’ils rachètent dès qu’elles ouvrent une perspective de marché. Ces start-up, financées à haut risque par les laboratoires lorsqu’elles sont prises isolément, appellent des retours sur investissement élevés et la recherche de marges importantes lors de la commercialisation des produits, d’où les prix des vaccins en totale contradiction avec les besoins sanitaires. L’entreprise Moderna en est un exemple : alors que le coût de production des vaccins se situe à environ un dollar, ils sont proposés 25 fois plus chers pour le vaccin contre la Covid-19 ! C’est un bon plan pour les monopoles (ou multinationales) pharmaceutiques contre notre santé ! Dans la chaîne qui mène au vaccin, ces monopoles ont par ailleurs bénéficié en France du crédit impôt recherche et d’autres mécanismes d’attribution de fonds publics de soutien à la recherche, sans oublier les précommandes qu’effectuent les gouvernements pour essayer de s’assurer d’être approvisionnés au milieu de cette concurrence… mortelle. La loi du profit maximum, de l’anarchie de la production et de la concurrence, sont des lois économiques objectives du capitalisme, véritable cancer financier qui est la cause de nos problèmes. Vous y ajoutez la bureaucratie de l’État bourgeois, et vous comprendrez que ce gouvernement de menteurs va d’échecs en cacophonies, de contradictions en démentis, menaces, ordres et contrordres… Même la commission d’enquête parlementaire sur les masques vient de démontrer que le discours gouvernemental du début de la pandémie a simplement été dicté par la pénurie de masques et non par le sujet sanitaire… On y voit d’ailleurs plus clair, quand on apprend que pas moins de quatre cabinets privés, – Accenture, Citwel, JLL et McKinsey – ont été recrutés à prix d’or pour accompagner le gouvernement dans la campagne de préparation de la vaccination avec le résultat que l’on connaît. La dépense pour le seul cabinet privé nord-américain McKinsey s’élève à 2 millions par mois. Il en était de même pour l’organisation de la campagne des tests avec la société privée « Bain ». Aucune décision ne sera durablement bonne, tant que ceux qui décident ne sont pas ceux qui travaillent et qui savent ; c’est la nature même de ce système d’oppression et d’exploitation salariale par une minorité. Sur la base de la crise de l’infrastructure capitaliste, la crise politique continue. Plus le gouvernement Macron renforce les lois répressives et liberticides, pour contrer les souffrances énormes et les revendications montantes de la jeunesse, des travailleurs et retraités, plus il révèle sa faiblesse. Un grand affrontement de classe semble inévitable. Pourtant, quantité de pièges sont tendus au peuple-travailleur. L’élection présidentielle en sera l’un des plus dangereux en 2021 et 2022. La Vème République monarcho-présidentielle est la forme prise par la dictature du capital en France. Les postures et paris de Macron sont tournés vers sa réélection, alors que les monopoles capitalistes préparent et choisissent leurs champions. Car il n’y aura pas qu’un seul fer au feu du capital français, il y en aura sans doute trois ou quatre, avec Le Pen, une droite républicaine et une social-démocratie reverdie (PS -renommé ?-, Verts EELV, FI, PCF…). Avec les élections, la dictature du capital cherche toujours à dévoyer les luttes, à les envelopper, à les subordonner aux échéances de vote. Tout l’appareil du système, l’État, les institutions, les médias, les églises, sont sous domination de l’idéologie bourgeoise et de son pouvoir économique (la propriété capitaliste). Des sommes colossales vont être dépensées par les candidats. Les sondages, les médias, vont orienter l’opinion vers les candidats choisis par tels ou tels secteurs monopolistes (ceux des grandes entreprises). Bien sûr, le mécanisme électoral ne se fait pas sans contradiction. Il n’y a qu’à voir les efforts actuels de Macron pour s’assurer le soutien des petites entreprises menacées de ruine et que la perfusion actuelle d’argent public a permis de sauver (pour l’instant) jusqu’à faire baisser de 40% le nombre de faillites en 2020 par rapport à 2019 ! Non, sous le capitalisme, contrairement aux apparences, un homme ou une femme n’égale pas une voix ; le suffrage universel est la principale mystification des masses et sert à légaliser, à légitimer la dictature du capital, présentée comme « l’expression de la majorité citoyenne ». Sans mettre de côté le combat électoral, l’intérêt décisif de notre classe n’est pas là, mais bien dans les luttes, les grèves, les occupations, les manifestations, les collectifs et coordinations, dont veulent nous détourner les représentants du pouvoir. Notre intérêt est de forger un large front social de lutte contre toutes les conséquences dramatiques du capitalisme. Notre Parti communiste, qui doit se renforcer, va lancer des campagnes de lutte accusant le capitalisme sur la santé, la vie chère, l’emploi, les libertés démocratiques, les violences policières, l’environnement, la paix. Nous appelons à ce que les luttes se fédèrent localement et nationalement. Notre Parti poussera à l’émergence d’une aile anticapitaliste à ce front de toutes les victimes de ce mode de production, car la cause de tous les maux et de toutes nos souffrances est dans la propriété privée capitaliste et son État bourgeois. Nous devons nous débarrasser de l’un et de l’autre au moyen d’une révolution pour le socialisme-communisme qui nous donne le pouvoir. Notre droit à un avenir radieux passe par là, en France et pour toute l’humanité. |
| | Posté le 15-01-2021 à 09:13:51
| Ta remarque sur la ligne erronée du PKK à laquelle le PCRF s'aligne n'est pas développée pas dans le texte que tu as mis en ligne, peux-tu éclairer? Juste pour comprendre. |
| | | | Posté le 16-01-2021 à 06:02:49
| Xuan a écrit :
Une juste position, qui ne montre pas pourtant les succès de la lutte sanitaire dans les pays socialistes notamment en Chine. Sur les questions internationales le PCRF s'en tient à la ligne erronée du PKK. |
Par contre il faut noter avec insistance que les succès de la Chine, de Cuba, du Venezuela, du Kerala, du Vietnam sont analysés et mis en avant dans le livre de Michel Collon (coffret de 2 livres : Planète malade - enquête et Planète malade -entretiens.) 25e ttc pour le prix faut pas s'en priver !
Edité le 16-01-2021 à 06:03:18 par Finimore |
| | Posté le 30-01-2021 à 20:32:09
| Macron au peuple : démmerdez-vous Pompé dans un canard de la bourgeoisie : ...un de ses fidèles auprès du Point. "Si on se rate, ce n'est même pas la peine qu'il envisage de se représenter." Et le locataire de l'Élysée de reconnaître lui-même en privé : "Nous n'avons qu'une seule option : réussir." C'est effrayant de voir que la seule motivation du gouvernement, face à l'épidémie, c'est de sauver sa peau aux futures élections. Aujourd'hui la décision de ne pas confiner, en ajoutant "je nous fait confiance" n'a pas d'autre sens que "faites comme vous pouvez, nous on n'est là pour personne." Après avoir foiré le premier confinement, en n'appliquant pas le principe tester- isoler-soigner, le second a échoué aussi. La potion miracle de la vaccination, bien que des précommandes aient été annoncées au-delà des besoins réels, s'avère la chasse gardée des USA et de sa garde rapprochée. Même le larbin de Trump Bolsonaro n'y a pas eu droit et doit commander à la Chine Populaire. Conclusion : la crise sanitaire, qui conduit à la crise économique, est hors contrôle. Ce qui signifie que l'épidémie va continuer à se développer à la grâce de dieu , ce qui se répercutera ensuite sur l'économie. A vouloir ménager la chèvre et le chou avec une méthode "hybride", tout est perdu. Les communistes ne doivent pas laisser les masses à la merci des désordres du capitalisme, mais lutter contre l'épidémie et les théories libertaires.
Edité le 30-01-2021 à 20:34:33 par Xuan |
| | Posté le 30-01-2021 à 20:53:46
| Je laisserai pour ma part les théories libertaires dans le domaine privé préférant les luttes contre l'économie libérale, basée sur le libre échange. Les communistes ont souvent mené des luttes se terminant par des défaites sévères (retraites sous Macron, travail sous Hollande) et depuis ont basculé dans le sociétal (mariage par exemple), sans impact significatif sur la vie réelle du peuple. Dans la situation actuelle, les luttes doivent être conduites contre les représentants des pouvoirs européens, nationaux et locaux, tous alignés dans la logique libérale. L'épidémie Covid semble peu dépendante des conditions sociales imposées au peuple, à ce jour rien n'a vraiment été démontré scientifiquement, c'est une affaire de médecins auxquels il faut donner des moyens pour soigner les malades. Ce qui n'est pas le cas depuis des années en France où les restrictions sont en croissance régulière. |
| | Posté le 30-01-2021 à 23:22:07
| Les théories libertaires rejoignent celles des fascistes dans le refus de se protéger et de protéger les autres contre l'épidémie. Ce n'est pas un sujet de société, le Covid menace la santé des masses, l'emploi, les salaires. De surcroît l'épidémie entrave l'expression des masses dans la rue. Et pour finir, l'épidémie accélère l'histoire à l'échelle mondiale, mais aussi à l'échelle de notre pays et même des villes et des villages. Bien sûr c'est d'abord aux médecins de s'exprimer, quoiqu'ils ne disent pas tous la même chose. L'épidémie n'est pas due "à des conditions sociales", mais elle frappe différemment selon ces conditions, entre ceux qui vivent cloîtrés dans une appartement minuscule et ceux qui se mettent au vert dans leur résidence secondaire. C'est réellement un terrain où les communistes doivent se tenir à l'avant-garde des intérêts du peuple. |
| | Posté le 02-02-2021 à 17:59:34
| Sur Investig'action Michel Collon : « Nos dirigeants n’ont pas l’esprit scientifique et n’ont pas fait l’effort de comprendre » 02 Fév 2021 VLADIMIR CALLER Volontairement confiné, Michel Collon a investi sept mois à temps plein pour nous proposer un ensemble d’analyses, questionnements et réflexions à propos de la crise sanitaire en cours. Son livre « Planète malade » comporte un tome de 40 entretiens avec des personnalités du monde scientifique, politique, médiatique, hospitalier et un tome d’enquête personnelle.[1] Pour alerter et dénoncer car les conséquences de cette crise auraient pu être bien moins graves, notamment en perte de vies, si nos responsables politiques avaient fait preuve de plus de responsabilité pour la santé de leurs administrés et de moins d’allégeance envers les puissants intérêts économiques qui agissent en coulisse. Vétéran de tant de batailles, en voilà une de plus, Michel nous rend compte de sa dimension et de ses perspectives. Le DR se réjouit de lui ouvrir ses pages. Le Drapeau Rouge.- Même si les médias dominants restent assez discrets à ce sujet, il y a une énorme différence entre le bilan des victimes de la Covid 19 dans les puissances occidentales et dans certains pays d’autres continents. Comment expliquez vous ces résultats si contrastés ? Michel Collon. - Leur refus de comparer est en effet saisissant. D’un côté, l’Europe et les USA, soit environ 700 millions d’habitants, déplorent plus de 700.000 décès à ce jour (davantage en fait, les statistiques US sont manifestement sous-estimées). De l’autre côté, sept pays (pour un total de 1,52 milliard d’habitants) comptent seulement 7.000 morts. Cent fois moins de décès ! Mon livre analyse pourquoi ils ont réussi là où les pays les plus puissants ont échoué. Le DR.- De quels pays parlez-vous ? La Chine sans doute… M.C.- Oui. Quatre mille décès seulement alors qu’elle a été la première à affronter ce virus nouveau et complexe. Mais aussi le Vietnam, l’État indien du Kerala (dirigé par un gouvernement communiste), le Vietnam, Cuba, le Venezuela. Tous ont remarquablement limité les pertes… Le DR.- Quel est leur secret ? M.C.- En analysant leurs expériences, je suis arrivé à la conclusion que la stratégie la plus efficace combine sept méthodes qu’il faut appliquer comme un ensemble : 1. Réagir tout de suite. 2. Contrôler immédiatement les voyageurs. 3. Dépister et tracer systématiquement. 4. Tester massivement. 5. Des équipes sanitaires dans les quartiers pour détecter, tracer, conseiller, soutenir concrètement et moralement. 6. Des aides matérielles aux personnes en quarantaine. 7. Confiner seulement de façon ciblée. Donc en fait, ils ont placé la santé et la vie des gens avant l’économie. Ils ont mis rapidement les entreprises à l’arrêt quand c’était nécessaire et le paradoxe, c’est que leurs économies ont beaucoup moins souffert et redémarré bien plus vite. Le DR.- En « bons élèves », vous ne voyez que des pays socialistes ? M.C. - Je pense que c’est en effet le premier point du bilan : oui, le système socialiste a montré sa supériorité car il a placé l’homme et non le profit au cœur de sa stratégie ; en outre, face à une crise de cette ampleur, le service public est bien plus efficace que le privé qui n’agit que s’il y trouve un profit et qui agit dans le désordre. Le DR.- Était-ce impossible pour un pays capitaliste d’adopter une bonne stratégie ? M.C.- Non. En Nouvelle Zélande, le gouvernement Arden a pris la menace tout de suite au sérieux, a étudié l’expérience chinoise et appliqué les recommandations de l’OMS. Son bilan est remarquable également. J’ai aussi analysé la Corée du Sud, Singapour et divers pays asiatiques qui ayant tiré les leçons de l’épidémie du coronavirus en 2003, s’étaient préparés et s’en sont bien sortis. Le DR.- Je reviens alors à ma question de départ : pourquoi la France et la Belgique n’ont-elles pas suivi l’exemple de la Chine et des autres pays ? M.C.- À ce stade, je ne peux donner une réponse définitive. Il faudrait publier les archives des discussions entre les administrations et les experts. Les contradictions ont été très fortes dans certains pays et mon livre les étudie. C’est évidemment la question-clé, les populations ont le droit de savoir pourquoi elles ont été si mal protégées. Les chercheurs que j’ai interviewés ont confirmé mon impression : 80 à 90 % de nos décès étaient évitables si nos gouvernants avaient réagi vite et fort au lieu d’attendre et d’hésiter avant d’adopter des demi-mesures. C’est comme pour un incendie : plus vous attendez, plus il trouve du combustible, et plus il fera de dégâts. Le DR.- Un chapitre au début de votre livre s’intitule « Pourquoi on a perdu deux mois avant de réagir ». Ils n’ont vraiment rien fait ? M.C.- Au début, vraiment rien, non. Souvenez-vous des discours sur la « petite grippe » et l’inutilité des masques. Puis, quand la catastrophe s’abat sur l’Italie, à notre porte, Macron déclare, le 6 mars encore : « Nous ne renoncerons à rien. Surtout pas aux terrasses, aux salles de concert. » Et il fait voter le 15 mars ! Ce retard est la cause principale de la propagation chez nous ; le mathématicien français Laurent Lafforgue, que j’ai interviewé, le démontre, chiffres à l’appui. Même durant la première quinzaine de mars, nos gouvernements ont adopté des « mesurettes » au lieu d’appliquer les méthodes qui avaient donné de bons résultats ailleurs. Le DR.- Comment expliquez-vous ce refus de l’Occident ? M.C.- J’ai formulé cinq hypothèses et je crois que ces facteurs se combinent, mais il faudrait une commission d’enquête pour en juger : N° 1. L’arrogance occidentale : pas question d’écouter les Chinois et autres Asiatiques, nous sommes à l’abri. Richard Horton, directeur du Lancet, met ce facteur en avant. « Les gouvernements occidentaux, et particulièrement les États-Unis, essaient désespérément de détourner l’attention de leurs propres erreurs catastrophiques. Nous avons assisté à une énorme manifestation de sinophobie, de racisme contre la Chine, de la part de nos gouvernements, mais aussi de nos scientifiques. Cette arrogance est responsable de dizaines de milliers de morts.» N° 2. L’incompétence : nos dirigeants n’ont pas l’esprit scientifique et n’ont pas fait l’effort de comprendre l’impact de la progression géométrique exponentielle qui mènerait à la catastrophe si des mesures de prévention radicales n’étaient pas prises tout de suite. N ° 3. L’impréparation : comme on n’avait rien préparé sur le plan des masques, tests et autres équipements, il était très difficile de mettre en route les bonnes mesures et on l’a caché pour ne pas être discrédité et ne pas créer la panique. N° 4. L’économie : on craint en testant massivement de découvrir trop de contaminés et de devoir arrêter les entreprises. Chaque pays, engagé dans la grande bataille de la concurrence internationale, craint des pertes de profits qui l’affaibliraient dans cette compétition. La carte des décès en Lombardie correspond exactement à celle des régions où le patronat a forcé à travailler alors que le virus était déjà très répandu. Des firmes comme Amazon ont obligé à travailler alors que leurs sièges enregistraient de nombreuses contaminations. Et en Belgique, une entreprise contrôlée sur deux ne respecte pas les mesures de précaution, mais il n’y a pas de sanctions. N° 5. Les dirigeants occidentaux peuvent d’autant moins admettre l’efficacité de la Chine qu’ils sont en guerre froide contre ce pays. Bien conscients de son efficacité économique supérieure (même s’ils n’en comprennent pas les raisons), bien décidés à maintenir l’hégémonie de l’Occident sur le monde, ayant déjà engagé une guerre froide menée par les États-Unis et globalement suivie par l’Union européenne (malgré certaines réticences pour raisons commerciales), l’Occident a entamé une guerre globale de l’information contre la Chine. Depuis des années, tout ce qu’elle fait est mal, ses fautes, réelles ou inventées, sont soulignées, ressassées, mises en évidence comme l’expression d’une dictature totalitaire et d’un nouvel impérialisme qui menacerait de nous coloniser. Comment alors pourrait-on reconnaître que ce pays, après des hésitations et erreurs initiales, a bien mieux protégé sa population face à la Covid, qu’on aurait dû s’en inspirer et coopérer au plus vite pour diminuer le nombre de morts ? Le DR.- Vous parlez d’impréparation ? M.C.- Depuis 2003, tous les experts nous avertissaient : « Une pandémie est inévitable, on ignore seulement quand elle surviendra ». Immunologues et virologues, grandes revues médicales et même les services de renseignements US et français nous disaient : Préparez en quantité les masques, les tests, les respirateurs et un grand plan de bataille. Ils ont parlé dans le vide. En 2020, nos pays n’avaient pas de masques, pas de tests et aucun plan. Ce fut l’improvisation totale. Nos gouvernements néolibéraux ont négligé des investissements qui ne rapportaient rien. Pire, au lieu de renforcer notre système hospitalier, ils l’ont affaibli et livré au business. Heureusement que notre Sécurité sociale et l’engagement héroïque de nos soignants ont permis de limiter les dégâts. La comparaison avec les USA est frappante. Le DR.- Est-il encore possible de remédier à cette situation; d’éviter au moins qu’elle ne s’aggrave? Si oui, comment ? M.C.- Il faudrait ouvrir les archives, cesser de protéger les fautes commises, instaurer une commission d’enquête réellement contradictoire et ouverte à toutes les analyses, envoyer des missions d’enquête dans les pays qui ont bien presté. Bref traiter la population en adultes qui ont le droit de savoir. Mais pour cela il faudrait aussi passer du mode « guerre économique » au mode « coopération humanitaire ». Il est scandaleux qu’en pleine pandémie, les États-Unis, lâchement suivis par l’UE, aient renforcé leurs boycotts et sabotages économiques contre Cuba, l’Iran, le Venezuela (où ils ont même tenté d’organiser une invasion armée et un coup d’État !). Cela a tué beaucoup de gens. Mais comme vous le savez, on veut nous maintenir dans cette ambiance de guerre froide alors que le virus ignore les frontières. Le DR.- Une campagne assez répandue de « covido-sceptiques » a lieu notamment sur les réseaux sociaux. Ils nient toute gravité à la pandémie. Le film « Hold Up », énorme succès d’audience, semble séduire pas mal de monde. Qu’en pensez-vous ? M.C.- J’ai eu juste le temps de répondre à sa pseudo-analyse avant d’envoyer à l’imprimeur. Ce film part de questions justifiées, escamotées par les médias. Mais il apporte de mauvaises réponses, anti-scientifiques. Malheureusement, on nous enferme dans un faux dilemme : ou bien croire la version officielle sans poser de questions ou bien croire des charlatans. Or, cette crise montre précisément qu’il faut arrêter de « croire ». C’est de science que nous avons besoin. Et elle exige le débat démocratique sans tabous, la stimulation des échanges et des bonnes controverses pour analyser tous les phénomènes humains et trouver des solutions aux problèmes. Marx et Engels l’avaient bien compris. Einstein aussi dans son célèbre article de 1949 démontrant que le capitalisme était dépassé car incapable de résoudre ses problèmes. Le DR.- Comment expliquez-vous la montée du ‘complotisme’ ? M.C.- C’est un phénomène courant en période de grave crise et d’angoisse. Mais je pense que nos autorités l’ont elles-mêmes renforcé. En commençant par minimiser et mentir sur les masques, les tests et les causes de notre impréparation. En donnant des directives qui se contredisaient. En refusant de dire qu’une solution simple existait puisque certains pays obtenaient de bons résultats. En répétant les bobards de Trump et Pompeo sur la Chine au lieu de coopérer. En adoptant une com anxiogène et souvent infantilisante. En réprimant les contestations sociales et en prenant des mesures liberticides inutiles comme Macron. En censurant les infos gênantes, voire même en diabolisant Cuba et le Venezuela. Tout ceci cachait les fautes de nos gouvernants néolibéraux et déplaçait la responsabilité sur les citoyens « pas assez disciplinés » (alors que nos populations globalement ont été très responsables et solidaires). En refusant d’ouvrir le débat médiatique. Tout ceci a alimenté le courant complotiste et négationniste. Le DR.- Et le vaccin ? Pourquoi depuis le début de la crise met-on l’accent sur le vaccin et pas sur le traitement de la maladie et ses symptômes ? Quid de la variété des offres? Leur concurrence est-elle seulement du domaine commercial ? M.C.- Mon livre analyse les multiples fraudes et tricheries du Big Pharma, la corruption révélée par divers scandales concernant Pfizer, Merck, Sanofi, Astra-Zeneca, etc. Effectivement, la question du vaccin est polluée par des intérêts commerciaux. Alors que les recherches doivent énormément aux fonds publics, on privatise d’énormes profits et on reporte les coûts (risques d’effets secondaires) sur le public, donc sur les contribuables. La recherche scientifique, le contrôle des médicaments et vaccins, l’industrie pharmaceutique, et l’ensemble des soins de santé au Nord et au Sud : seul le service public peut être intègre et efficace ! Les multinationales ne sont pas la solution, elles sont le problème. Il faut imposer le débat à ce sujet d’autant que les experts nous annoncent d’autres pandémies qui peuvent survenir très vite. Nos médias font une énorme promo pour les multinationales pharmaceutiques occidentales alors que des vaccins peut-être moins risqués, ont été produits par d’autres pays. J’y ai consacré une émission ‘Michel Midi’ avec le chercheur Johan Hoebeke. Conclusion : pas du tout anti-vaccin, mais prudence ! Le DR.- Un livre désespérant ? M.C.- Mon livre se conclut par un chapitre « Une solution était possible » . Cette pandémie nous a apporté des leçons précieuses sur notre société, notre économie, notre écologie. Elle souligne l’urgence de repenser notre système et beaucoup de gens se sont posé ces questions avec intensité. Rien n’est jamais écrit d’avance, vous le savez, et tout dépendra de l’engagement de chacun là où il est, pour faire échec aux censures et développer ces débats. Alors, je peux espérer que mon livre n’aura pas été inutile. Propos recueillis par Vladimir Caller Source: Le Drapeau Rouge Note: [1]Dont Jean Ziegler, Rafael Correa, Laurent Laforgue, John Catalinotto, Sophie Merckx, Alfredo de Zayas pour les plus connus.. |
| | Posté le 13-03-2021 à 06:37:19
| 90 000 morts |
| | Posté le 15-03-2021 à 18:42:46
| De la crise sanitaire à la crise politique en France et en Europe D’un côté la crise sanitaire paralyse les actions de protestation. Quoique les émeutes survenues en Grèce prouvent qu'aucune situation n'est définitivement pérenne. Mais d’un autre côté voilà un an que la bourgeoisie montre son mépris pour les solutions qui marchent, son impuissance et son incapacité. Après avoir stigmatisé les pays européens qui faisaient appel au vaccin russe, l’UE nie l’information reprise par Reuters sur la fabrication d’un vaccin russe en France et en Italie. On devine l’empoignade qui doit se dérouler en ce moment. Le gouvernement continue de se débattre avec les livraisons d’Astra Zeneca. Castex a encore répété que c’était un excellent produit, et voilà qu’il est suspendu en pleine « accélération de la vaccination » . On annonce le confinement de Paris, puis contrordre. Plus le temps passe et plus cette politique sanitaire devient incohérente. Et le temps qui passe accentue la ruine du secteur des services. La bourgeoisie française et la clique des bourgeoisies européennes se trouvent dans une situation inextricable, bientôt obligées de « manger leur chapeau » comme Stan Laurel, mais sans sel cette fois. Nous devons nous emparer de cette situation pour démontrer faits à l’appui la supériorité du socialisme.
Edité le 16-03-2021 à 10:42:08 par Xuan |
| | Posté le 19-03-2021 à 18:58:22
| Encore un exploit ! L'équipe de bras cassés de l'Elysée réussit le tour de force d'annoncer le confinement de Paris 3 jours avant. A la clé : fuite massive pour infecter la campagne et marché noir des billets ... On lit dans les Echos : Les trains vers la Bretagne, le Sud-Ouest ou Lyon étaient tous complets ce vendredi matin, a indiqué une porte-parole de la SNCF, contre 60 à 70 % de remplissage ces derniers vendredis. Le nombre de réservations a doublé jeudi par rapport à la veille.... La SNCF a d'ailleurs maintenu son offre habituelle, malgré les nouvelles mesures sanitaires interdisant la plupart des déplacements depuis l'Ile-de-France Les TGV Inoui, Ouigo Intercités, trains régionaux et internationaux circuleront donc comme prévu « ce week-end et en début de semaine prochaine », a précisé la compagnie. La SNCF se donne quelques jours pour éventuellement adapter son plan de transport ensuite...
Edité le 19-03-2021 à 22:47:55 par Xuan |
| | Posté le 21-03-2021 à 09:01:34
| Tenir le compte des ordres et contre-ordres successifs nous prendrait un temps infini maintenant. Il ressort de plus en plus que ces incohérences recouvrent des contradictions profondes. Soit entre atlantisme et multilatéralisme pour les vaccins par exemple. Soit entre le démantèlement des services publics sanitaires et le calendrier électoral. D'un côté la manque de lits et de personnel entrave le traitement des malades et oblige à prendre des mesures "totalitaires" de confinement, de tests, d'autorisations, etc. Et de l'autre la perspective d'une râclée électorale impose de laisser s'exprimer la soupape du mécontentement populaire, de sorte que les mesures les plus contraignantes sont abandonnées l'une après l'autre. Résultat la situation est irrésolue depuis un an. |
| | Posté le 21-03-2021 à 09:41:56
| À force de faire le funambule en voulant satisfaire tout le monde, le gouvernement poursuit la situation d'entre-deux qui ne freine ni la propagation du virus, ni les conséquences psycho-sociales. Je trouve le délai d'autorisation de Spoutnik V tellement aberrant ! |
| | Posté le 21-03-2021 à 10:43:16
| Xuan a écrit :
Et de l'autre la perspective d'une râclée électorale impose de laisser s'exprimer la soupape du mécontentement populaire, de sorte que les mesures les plus contraignantes sont abandonnées l'une après l'autre. Résultat la situation est irrésolue depuis un an. |
Aucun des candidats aux élections à venir ne propose une politique faisant face au défi sanitaire et à la crise économique et sociale. Pour la REM, c'est acté. Mais peut-on attendre la moindre des solutions de la fausse gauche européiste, mondialiste et anti communiste, ou de la droite ramollie jusqu'aux nationalistes? Un pas vers la solution impose de faire exploser l'union européenne, et tous les organes qui s'y rapportent pour que les peuples prennent en main les choix politiques pour eux mêmes, en restant internationalistes évidemment, ce qui rendra possible la vaccination avec les produits russes, chinois ou d'ailleurs s'ils sont efficaces. Ce ne sera pas le cas après les mascarades électorales à venir. |
| | Posté le 21-03-2021 à 17:38:52
| pzorba75 a écrit :
...Un pas vers la solution impose de faire exploser l'union européenne, et tous les organes qui s'y rapportent pour que les peuples prennent en main les choix politiques pour eux mêmes... |
L'UE n'explose pas actuellement mais on constate que la crise sanitaire la secoue dans tous les sens et que des initiatives individuelles vont à l'encontre des décisions "communes". Et ces phénomènes se reproduisent. Le Fonds souverain russe (RDIF) a annoncé lundi que des accords de production du vaccin anti-Covid Spoutnik V ont été trouvés "avec des sociétés d'Italie, d'Espagne, de France et d'Allemagne" . Ce qui n'a pas manqué de soulever d'intenses controverses au plus haut sommet, en cause l'enterrement de première de l'affaire Navalny (et avec lui l'opération montée par les USA afin de briser toute sorte d'accord entre la RUssie et l'UE). Or il ne s'agit que de l'épidémie. La crise économique et financière annoncée se présente cette fois sous la forme d'une bulle monétaire gonflée par les USA et côté européen par une autre bulle de milliards versés par les Etats et que les peuples devront rembourser. On peut s'attendre à ce que la dette US soit de nouveau exportée et perturbe l'économie mondiale, avec des conséquences imprévisibles pour l'euro. Ceci signifie que les contradictions au sein de l'UE, que nous avions signalées depuis plusieurs années, vont encore s'accentuer en particulier entre le nord et le sud. Mais l'explosion de l'UE n'en découle pas nécessairement. Les Etats dominés peuvent-il entrer en conflit ouvert et définitif avec ceux qui les dominent ? D'un autre côté, "faire exploser l'UE" signifie une action concertée et synchronisée de ces peuples, et avant tout une action révolutionnaire et non souverainiste. Sinon c'est un Brexit. Autant dire qu'il serait infiniment plus facile de briser un Etat bourgeois et d'instaurer des rapports égaux avec les autres, ce qui n'exclut pas d'autres révolutions en Europe. Mais dans tous les cas il manque un parti révolutionnaire et un front uni révolutionnaire. Le pas qui s'impose est d'abord la reconstitution de ce parti. Tant la situation dans le PCF que celle les groupes communistes est bien compliquée, elle reflète aussi la conscience populaire qui est encore confuse. Cela dit la situation évolue très vite et nous pouvons être surpris et même débordés par les masses, ce ne serait pas la première fois. |
| | Posté le 26-03-2021 à 23:21:22
| «Guerre mondiale d'un nouveau genre»: les concepteurs du Spoutnik V répondent aux accusations de Macron © Sputnik . Vladimir Trefilov https://fr.sputniknews.com/international/202103261045403272-guerre-mondiale-dun-nouveau-genre-les-concepteurs-du-spoutnik-v-repondent-aux-accusations-de-macron/ 12:34 26.03.2021 Par Dmitri Bassenko Dossier:La distribution du vaccin russe anti-Covid Spoutnik V dans le monde (125) Les concepteurs du vaccin anti-Covid russe Spoutnik V appellent à mettre fin à la politisation des vaccins après que le Président français a reproché à Moscou et Pékin d’imposer leur influence à l’UE sur fond des problèmes de vaccination qui la touchent. Les concepteurs du vaccin Spoutnik V ont réagi aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron qui avait évoqué une «guerre mondiale d’un nouveau genre» face aux «velléités russes et chinoises d’influence par le vaccin» . Dans une publication rédigée en anglais sur Twitter, ils invitent à mettre fin à la politisation des vaccins et assurent œuvrer «pour la paix et non pour la guerre» . Dans le même temps, les concepteurs du Spoutnik V saluent l’envoi d’une équipe de chercheurs français en Russie pour évaluer le médicament et se félicitent de leur « partenariat avec la France qui nous a beaucoup aidés et contribué à notre combat commun contre le Covid» . «La Russie a proposé à la France de se joindre aux 10 autres pays qui ont accepté de produire le Spoutnik V. La production de divers vaccins est une route sûre vers l’indépendance en matière de vaccins. Ensemble, nous sommes plus forts» , soulignent-ils. Moscou et Pékin dans le viseur de Macron À l’issue d’un Conseil européen par visioconférence ce jeudi 25 mars, le Président de la République française a estimé que l’UE devait rester «souveraine» face aux tentatives de Moscou et Pékin de lui imposer son influence alors que des problèmes de vaccination persistent en Europe. «Nous sommes en train de nous mettre en capacité de produire pour les vaccins de seconde génération» , a assuré M.Macron, reconnaissant que «le virus continuera d'être là, de circuler, de muter» , ce qui nécessite bien une «réponse européenne». Un «moyen de propagande» pour Le Drian Le 26 mars, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a reproché à Moscou de faire de son vaccin anti-Covid Spoutnik V un outil de «propagande». «À la manière dont c’est géré, c’est plus un moyen de propagande et de diplomatie agressive qu’un moyen de solidarité et d’aide sanitaire» , a-t-il déclaré sur Franceinfo. Le ministre a en outre accusé la Chine et la Russie de mener «une politique d’influence par le vaccin avant même de vacciner leur propre population ». Or, précédemment, il avait estimé que «les vaccins n'ont pas de nationalité », car « l'important, c'est d'avoir un médicament qui marche» . «Échanges positifs» avec la partie russe Invité début février sur le plateau de TF1, Emmanuel Macron ne s’était pas montré défavorable à l’utilisation du Spoutnik V en France pour accélérer la campagne de vaccination, tout en rappelant qu’il s’agissait d’une «décision scientifique» . Il avait alors précisé avoir «pris l’initiative d’envoyer une mission scientifique en Russie pour échanger avec les équipes» sur le vaccin Spoutnik V. Bien que ces échanges aient été «tout à fait positifs» , M.Macron a fait valoir qu’il était impossible de distribuer le vaccin en France «tant que le producteur russe n’a pas soumis une autorisation de mise sur le marché à nos autorités» . |
| | Posté le 27-03-2021 à 18:59:48
| «Nous sommes en guerre, et c’est une guerre contre le virus, pas l’un contre l’autre». L’OMS a commenté la déclaration d’Emmanuel Macron sur «une guerre mondiale d'un nouveau genre», en référence notamment aux vaccins chinois et russes. Moscou a d’ailleurs fait part de son désaccord avec ces propos. https://fr.sputniknews.com/international/202103271045406998-une-guerre-contre-le-virus-pas-lun-contre-lautre-loms-reagit-aux-propos-de-macron-sur-linfluence/ S’exprimant à l'issue de la réunion des 27 qui s’est déroulée le 25 mars, le Président français a estimé que «nous sommes face à une guerre mondiale d'un nouveau genre» , dénonçant les «velléités de déstabilisation russes et chinoises d'influence par le vaccin» . Plus tard dans la journée, lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève, Bruce Aylward, conseiller principal auprès du directeur général de l’OMS sur le Changement organisationnel, a commenté ces propos. «Honnêtement, nous sommes en guerre, et les dirigeants ont raison. Nous sommes en guerre, et c’est une guerre contre le virus, et pas l’un contre l’autre» , a-t-il affirmé. Admettant qu’il y a «beaucoup de tension», M.Aylward a dit penser que cela était dû à la nature de «la bataille» et que les dirigeants internationaux ont tous un «objectif commun»: «battre le virus». Réaction de Moscou Le même jour, le Kremlin a également réagi aux propos du Président français. Le porte-parole Dmitri Peskov a rétorqué que Moscou n'avait jamais tenté de politiser la lutte contre le Covid-19, choisissant une politique «responsable» durant la pandémie. «La Russie n'a pas eu, n'a pas et n'aura jamais aucune aspiration à utiliser le vaccin comme instrument d'influence» , a tenu à souligner M.Peskov. Il a également dit que Moscou appréciait le dialogue de confiance entre Vladimir Poutine et son homologue français, qu'ils n'éludaient jamais les sujets sensibles, mais qu'il existait des désaccords sur certains. Sur le compte Twitter du vaccin, les concepteurs du Spoutnik V se sont également prononcés sur la déclaration d’Emmanuel Macron. «Cher Emmanuel Macron, rendre les vaccins apolitiques est notre meilleur espoir de paix dans le monde et non de guerre. Nous apprécions l'envoi d'une équipe scientifique française sous la direction de Marie-Paule Kieny et notre partenariat avec la France qui nous a beaucoup aidés et a contribué à notre combat commun contre le Covid!» . NB : le point de vue russe - sputnik liste une série d'article sur le sujet https://fr.sputniknews.com/trend/vaccin-spoutnikv-europe-032021/
Edité le 27-03-2021 à 20:54:11 par Xuan |
| | | | Posté le 28-03-2021 à 19:21:06
| L'AP-HP est dirigée par Martin Hirsch, ENS (hors concours), énarque, formé chez les Emmaüs de l'Abbé Pierre. Une assurance tous risques pour que rien ne change et que ceux d'en bas apprennent à se serrer la ceinture en profitant de la solidarité chrétienne de ceux d'en haut. |
| | Posté le 28-03-2021 à 23:24:08
| Très juste tout ce beau monde se renvoie le bâton merdeux. Il reste que les atermoiements, dus précisément à ces conflits d'intérêts, ont bientôt occasionné 93 000 morts. Que l'épidémie traîne depuis qu'ils ont commencé à "repousser le pic" , et que leur principal souci à part les élections, c'est de baver sur la Chine qui est sortie d'affaire en 2 mois et demi. Tous les jours les médias nous bassinent sur le confinement à venir, en alternance avec le "taux d'acceptabilité" , comme si la population acceptait que cette situation se prolonge encore. Mais ce n'est pas de l'épidémie dont les masses ont assez maintenant. |
| | | | Posté le 05-04-2021 à 07:40:27
| Très franchement, ce genre d'information doit figurer dans une rubrique "Pipole" ou "Poisson d'avril", le contenu des vidéos n'est pas une preuve de faits avérés. Maintenant le respect des règles imposées et leur respect par des ministres mérite un vrai travail de journaliste et, probablement celui d'historien scientifique, dans une cinquantaine d'années quand les archives policières seront ouvertes. |
| | Posté le 05-04-2021 à 10:12:53
| Il s'agit bien de people , et les people c'est la bourgeoisie, sinon la grande bourgeoisie. L'intéressé - un collectionneur imbu de lui-même - a voulu faire le malin et maintenant il est cloué au pilori. Donc il se dédit, prétend qu'il a plaisanté, qu'il n'y a jamais eu de ministres et j'en passe. Pour éteindre ce petit scandale, Darmanin s'indigne et assure que l'enquête sera faite, qu'il n'y a pas de privilèges, etc. Les faits en eux-mêmes n'ont pas grande importance. C'est juste un trou de serrure sur le monde pourri de la grande bourgeoisie qui se gave dans des salons dorés alors que l'écart des richesses s'accroît sans cesse. C'est aussi une indication sur la mentalité facho-libertaire du je-fais-ce-qui-me-plait et de l'individualisme forcené. https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/que-sait-on-de-ces-diners-clandestins-dont-les-images-sont-virales-sur-les-reseaux-sociaux_4342529.html Sur certaines chaînes ce matin les pompiers s'empressent d'éteindre le feu, de dénoncer le # mangeons les riches et les relents de lutte de classe .
Edité le 06-04-2021 à 13:20:05 par Xuan |
| | Posté le 15-04-2021 à 21:18:00
| 100 000 morts en France Compte tenu des décès non comptabilisés par ex à domicile, le chiffre est sûrement sous évalué. Extraits de l'Humanité. Je ne cite pas la totalité La France devient le huitième pays à franchir cette barre symbolique. Catherine Hill, qui considère qu’ «à vouloir sauver à la fois l’économie et la santé, la France a perdu sur les deux tableaux" En mars, l’étude EpiCov de l’Inserm montrait que les 10 % de Français les plus aisés étaient deux fois plus contaminés que la moyenne, notamment car « plus on monte en catégorie sociale, plus les relations sociales restent nombreuses », malgré les restrictions. Les riches seraient davantage contaminés et pourtant, selon l’Insee, ce sont les plus pauvres qui meurent principalement du Covid-19. En étudiant la surmortalité sur les deux premiers trimestres de 2020, l’institut a constaté qu’elle était bien plus élevée dans les milieux plus défavorisés. «C’est dans les quartiers bourgeois que la surmortalité est la plus faible. Et c’est dans les quartiers jeunes, défavorisés, avec des logements plus étroits et surpeuplés, que l’on meurt le plus par le Covid», explique Guy Burgel, professeur de géographie urbaine à l’université Paris-Nanterre. L’épidémie révèle ainsi une très grave inégalité d’accès aux soins et à une bonne santé.
Edité le 16-04-2021 à 08:12:16 par Xuan |
| | Posté le 16-04-2021 à 04:27:54
| Xuan a écrit :
[g] L’épidémie révèle ainsi une très grave inégalité d’accès aux soins et à une bonne santé. |
C'est le scoop du jour. Faut-il déduire de cette analyse à la faillite de la gestion socialo-communiste des villes où les populations sont les plus pauvres? Roussel et Brossat feront-ils le bilan de leur action municipale dans les villes où les communistes dirigent, ou sont associés et complices des socialistes? |
| | Posté le 16-04-2021 à 08:32:26
| Je n'ai pas cité la totalité de l'article, qui se lamente pour l'essentiel et baigne dans le réformisme. L'Huma n'est plus le journal du PCF, elle reflète la ligne des liquidateurs. Ceci dit le PCF a été plutôt suiviste sur le sujet et nullement à l'avant-garde de la lutte contre l'épidémie. Cela dit le principal responsable de la catastrophe sanitaire est le gouvernement. La mortalité a augmenté de plus de 9% en 2020. Soit dit en passant, à propos des thèses qui ont nié l'épidémie. La cause principale réside dans les foirades répétées dont on ne peut plus tenir le compte parce que les seules actions positives n'ont pas été menées à terme ou ont été aussitôt contredites par des mesures opposées. La France se trouve en 22e place du classement mondial en termes d’injection de premières doses, ce qui infirme encore les déclarations optimistes de la députée LREM Anne Gentenet sur la base de statistiques mensongères |
| | Posté le 16-04-2021 à 10:16:52
| Xuan a écrit :
J Cela dit le principal responsable de la catastrophe sanitaire est le gouvernement. La mortalité a augmenté de plus de 9% en 2020. |
L'analyse de la mortalité amenant à cette augmentation en 2020 n'est pas de l'avis de tous les scientifiques qui, en s'appuyant sur le taux de mortalité par tranches d'âge et par année depuis plus de 20 ans, disent que la mortalité en 2020 reste "normale", les taux de 2019 étant relativement bas à cause des épidémies moins virulentes en 2019 avec, automatiquement une plus belle moisson de morts en 2020. Une vidéo un peu longue, avec l'étude mathématique du taux de mortalité, développe là-dessus : https://www.youtube.com/watch?v=ZKGGAXDRVzI La crise actuelle est celle des politiques menées depuis au moins 40 ans, la responsabilité des socialo-communistes étant aussi lourde que celle des libéraux de droite. Je la fais pour ma part remonter aux réformes de Pompidou et ses premières ordonnances pour réformer la Sécurité Sociale un peu avant 1968. |
| | Posté le 16-04-2021 à 14:07:07
| Le démantèlement de la santé publique ressort de plusieurs gouvernements dont le dernier, mais sa propre gestion de la crise sanitaire n'a plus de nom. En ce qui concerne le PCF je dirais que malgré des efforts de F. Roussel de marier la carpe et le lapin, il est divisé de facto . Il lui est impossible de diriger l'action des masses tant qu'une part - non majoritaire mais encore importante - de ses adhérents s'est opposée à une candidature indépendante de son candidat. Cette candidature reflète sa volonté de ne plus dépendre de la social-démocratie, mais l'objectif d'une société socialiste n'est pas encore affirmé nettement. Ce qui reflète des positions complètement opposées en son sein. Dans un autre fil j'ai signalé la position antichinoise du maire d'Ivry Philippe Bouyssou, qui a signé une charte de solidarité avec Dilnur Reyhan, Présidente de l' Institut ouïghour d'Europe. Dans le même temps des militants du PCF soutiennent activement la Chine. Là aussi il y a des oppositions irréductibles, incompatibles avec la cohabitation dans un seul parti. Cette cohabitation n'est pas viable. Tôt ou tard les militants sincères devront trancher. Les questions qui se posent c'est quand, et qui prendra la tête du PCF ? Je n'ai pas de réponse dans l'immédiat, de toutes façons notre but n'est pas de rejeter en bloc. L'objectif du PCMLF était "arracher la classe ouvrière au révisionnisme" , pour organiser ses éléments conscients dans un parti indépendant de la bourgeoisie. Quel sera ce parti ? A l'heure actuelle aucun ne peut jouer ce rôle, mais nous devons maintenir un lien avec les marxistes-léninistes au sein du PCF. J'en reparlerai dans le fil "pour un nouveau parti communiste". |
| | Posté le 10-05-2021 à 18:17:29
| Un article sur dnews épingle les commentaires de Macron sur la gestion de l'épidémie (trad. auto). Les commentaires de Macron sur la gestion "démocratique" de l'épidémie en Europe sont un modèle du genre. Il en ressort que la bourgeoisie a parfaitement enregistré l'échec des pays capitalistes, leurs cafouillages, contradictions et dominations, et notamment l'échec de l'unité européenne sur ce sujet. En comparaison la gestion de la crise par la Chine Populaire constitue un défi "sournois". Rien d'étonnant à voir Macron et d'autres dirigeants européens essayer de briser l'étreinte de la supériorité chinoise. Sauf qu'ils n'ont pas de solution indépendante, et ne peuvent sortir d'un camp que pour tomber dans un autre. C'est la règle d'une guerre mondiale. Le 9 mai, "Journée de l'Europe", le président français Emmanuel Macron a appelé l'Europe à renforcer sa coopération lors de la cérémonie d'ouverture du forum "Europe Future Conference", affirmant que "c'est le modèle européen qui nous a sauvés de l'épidémie" . Des médias complets ont rapporté le 10 mai que Macron avait mentionné le " régime autoritaire" dans son discours, affirmant que le "régime autoritaire" au nom de l'efficacité remettait sournoisement en question le système démocratique, ce qui le rend très regrettable. En revanche, de nombreux problèmes ont été exposés pendant tout le processus, de la préparation à la tenue du forum: il a été annulé en raison de querelles internes et la cérémonie d'ouverture a été retardée en raison de procédures chaotiques. Le journal "Le Monde" a déclaré que cela amène les gens à se demander si l'Europe peut obtenir la capacité et la volonté d'obtenir de véritables orientations politiques à partir de cette consultation. Lors de la cérémonie d'ouverture avec les dirigeants de l'UE ce jour-là, Macron a utilisé la lutte anti-épidémie européenne comme exemple pour promouvoir le " modèle européen ", affirmant que les différences entre les pays pendant l'épidémie ont mis en évidence la nécessité de "renforcer" le pouvoir de l'UE. Macron a déclaré qu'il pouvait entendre les critiques de l'Europe tous les matins, critiquant l'Europe pour avoir manqué des rendez-vous à des moments critiques. Face à ces voix, sa réponse était exactement le contraire: « Dans cette nouvelle crise épidémique de la couronne, c'est le modèle européen qui nous a sauvés. C'est le modèle européen avec lequel nous sommes profondément d'accord qui nous a permis de persévérer, et européen la coopération a sauvé des vies. Macron a déclaré: "Le modèle européen avec lequel nous sommes d'accord est un modèle fructueux, unifié et bienveillant. Nous ne devons pas le laisser affaiblir" . Dans le même temps, Macron a déclaré que le «régime autoritaire» au nom de l'efficacité remet en question sournoisement le système démocratique, ce qui le rend très regrettable. "Ils n'ont pas de système de solidarité comme l'Europe. La critique, les défis, les luttes, les querelles et les désaccords sont toutes des caractéristiques de l'Europe, et ils sont aussi ce qui rend l'Europe plus efficace. Cela nous permet d'exprimer des critiques démocratiquement." Il estime que lorsque l'Europe est confrontée à «l'autoritarisme», la meilleure réponse est «le pouvoir de la démocratie» , qui ne peut être gagnée que par l'efficacité et une réponse rapide. Il a déclaré qu'au début de l'épidémie, l'Europe avait des désaccords sur des questions telles que l'achat de masques ou la fermeture des frontières pendant un certain temps. "Cette faiblesse illustre la difficulté de la coordination, donc l'Europe doit renforcer les capacités communes." Macron a également déclaré: "La démocratie européenne est un compromis et une démocratie équilibrée. C'est un avantage que nous devons protéger, mais lorsque nous serons étouffés par nos propres procédures compliquées, cela révélera également ses faiblesses." Cependant, la version européenne du "politicien" américain a déclaré le 9 mai qu'avant la cérémonie d'ouverture, les hauts fonctionnaires impliqués dans le projet se disputaient encore sur la manière de prendre la décision finale. Il existe encore de nombreuses contradictions au sein de l'UE. Déclarer l'échec . C'est presque à la dernière minute que Guy Verhofstadt, le président de la branche du Parlement européen, a annoncé qu'après trois négociations très intenses, ils étaient parvenus à un accord préliminaire qui a permis le bon déroulement de la cérémonie d'ouverture. Le Monde a rapporté que cela faisait douter de la capacité et de la volonté de l'Europe d'obtenir de véritables orientations politiques à partir de cette consultation. Afin de promouvoir l'intégration européenne, l'Union européenne a également lancé une initiative similaire en 2002, qui a donné naissance au «Projet de Constitution de l'Union européenne», mais la France et les Pays-Bas ont voté en faveur du rejet du projet et ont été mis de côté.
Edité le 10-05-2021 à 18:18:02 par Xuan |
| | Posté le 10-05-2021 à 18:29:44
| L'article manque de clarté, un peu à l'image de la politique de Macron face à l'épidémie Covid. Sur le fond, Macron se rend compte de ses limites, qu'il qualifie élégamment de faiblesses européennes. |
| | Posté le 10-05-2021 à 19:03:58
| Exactement, la confusion de ses déclarations est à l'image de la stratégie déployée , une sorte d'errance de confinement en contre-ordres et au doigt mouillé, tandis que l'UE s'écharpait pour les vaccins, se disputait avec les USA et Astra Zeneca. Et se dispute encore... |
| | Posté le 14-07-2021 à 23:29:49
| Intéressant article du Figaro qui réagit à la décision du gouvernement : ne pas imposer le vaccin à tous mais imposer la sanction. Evidemment cette attitude est d'une lâcheté insigne, tout-à-fait dans le style Jésuite de Macron, parce qu'il ne veut pas se mettre toute la population à dos, et continuer à se revendiquer de la démocratie , après avoir parlé de guerre contre le virus. Mais il n'y a pas de démocratie en temps de guerre.
_______________ https://www.lefigaro.fr/vox/politique/allocution-d-emmanuel-macron-le-pass-sanitaire-introduit-une-rupture-fondamentale-dans-notre-contrat-social-20210713?fbclid=IwAR3eQYbGzCt0iFvnB3xgYAjq0MRNECL2TEidO8xjnq0tQJQlPcgUHUPGFGw Allocution d'Emmanuel Macron: «Le pass sanitaire introduit une rupture fondamentale dans notre contrat social» FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que le chef de l'État a annoncé, lundi, l'obligation vaccinale pour les personnels de santé et l'extension du pass sanitaire à de nombreuses activités, l'analyste politique Mathieu Slama estime que ces nouvelles mesures sont une aberration éthique, juridique et démocratique. Mathieu Slama relève la phrase « Partout, nous aurons la même démarche : reconnaître le civisme et faire porter les restrictions sur les non vaccinés plutôt que sur tous » . Cette phrase sidérante a été prononcée par Emmanuel Macron lors de son allocution d'hier soir, qui marque une étape supplémentaire dans le délitement démocratique de notre pays. L'extension du pass sanitaire, en particulier, constitue une atteinte essentielle non seulement à nos libertés, mais à notre contrat social et au concept même de citoyenneté tel qu'il s'est imposé depuis Rousseau. En étendant le pass sanitaire à tous les lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes, en l'élargissant aux cafés, restaurants, centres commerciaux, hôpitaux, maisons de retraite, établissements médico-sociaux ainsi qu'aux trains et aux cars pour les trajets de longue distance, le gouvernement rend de facto la vie des non-vaccinés impossible, ou très difficile. En faisant cela, il instaure une inégalité de fait entre le vacciné et le non-vacciné et introduit donc une rupture fondamentale dans notre contrat social, fondé sur l'adhésion rationnelle du citoyen à l'intérêt général, son consentement libre et éclairé et l'égalité devant le droit. Tous ces principes fondateurs de notre démocratie sont réduits en morceaux. Le gouvernement avance pas à pas, subit les évolutions de la crise et va à chaque fois un peu plus loin dans les mesures autoritaires et liberticides, finissant par se dédire de ses anciennes promesses . Mathieu Slama Il y a d'abord, dans cette décision prise par Macron, un reniement de la parole donnée. Le gouvernement n'avait-il pas promis que le pass sanitaire ne pourrait pas concerner les actes du quotidien ? Emmanuel Macron n'avait-il pas annoncé que la vaccination ne serait pas rendue obligatoire, et que son objectif était de convaincre par l'information et la pédagogie ? Il s'est passé ce qu'il se passe depuis le début de la crise : le gouvernement avance pas à pas, subit les évolutions de la crise et va à chaque fois un peu plus loin dans les mesures autoritaires et liberticides, finissant par se dédire de ses anciennes promesses. Que dire, d'autre part, de la manière dont cette décision gravissime est prise ? Depuis le début de la crise sanitaire, le Parlement est réduit à une chambre d'enregistrement et toutes les décisions sont prises par un homme seul, le chef de l'État, assisté par un Conseil scientifique non élu et délibérant au sein du Conseil de Défense dans la plus grande opacité. Il n'en va pas différemment de la décision d'hier soir, où Macron a annoncé les nouvelles mesures sanitaires sans la consultation du Parlement, qui sera sommé de voter le texte de loi en urgence et sans réel débat démocratique. Cette crise majeure de nos institutions parlementaires et démocratiques devrait interroger quiconque se soucie de l'équilibre de nos institutions. Il y a ensuite, dans ces annonces, des problèmes juridiques immenses. Le Conseil d'État avait validé le pass sanitaire le 6 juillet dernier au motif qu'il ne concernait pas les activités quotidiennes, tandis que la CNIL donnait également son feu vert parce que la version initiale du pass sanitaire excluait « les activités de la vie courante (lieux de travail, restaurants, commerces…) ». Comment ces institutions, censées nous protéger de l'arbitraire et des atteintes à nos libertés fondamentales, justifieront leur (probable) validation de la nouvelle mouture du pass ? Vont-elles se dédire ? Justifier ce durcissement par la remontée du variant Delta ? Depuis le début de la pandémie, le Conseil d'État et le Conseil Constitutionnel n'ont cessé de légitimer les mesures les plus attentatoires à nos droits fondamentaux et à notre Constitution. Il n'y a plus, aujourd'hui, de garde-fous juridiques contre les excès du pouvoir sanitaire. Le pass sanitaire généralisé, c'est tout un système répressif et disciplinaire qui se met en marche subrepticement, aux antipodes des principes démocratiques qui ont fondé notre République. Mathieu Slama Ces annonces signifient aussi que nous entrons dans une société répressive, où la police pourra, comme l'a rappelé Gabriel Attal après l'intervention du chef de l'État, effectuer des contrôles à l'aveugle des pass et réprimer les récalcitrants ; une société où les Français eux-mêmes pourront vérifier le QR Code de leurs concitoyens et ainsi jouer un rôle de police ; une société où chaque action de la vie quotidienne sera soumise à des règles disciplinaires strictes et contrôlées. Bref, le pass sanitaire généralisé, c'est tout un système répressif et disciplinaire qui se met en marche subrepticement, aux antipodes des principes démocratiques qui ont fondé notre République. La manière dont le gouvernement a orchestré cette mise au pas du non-vacciné mérite d'ailleurs qu'on en dise un mot. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement a décidé de faire du non-vacciné le bouc-émissaire de la situation sanitaire. La rhétorique gouvernementale est simple : « si nous devons nous reconfiner à la rentrée, ce sera la faute des non-vaccinés, et il est hors de question que les vaccinés payent pour ceux qui ont décidé de faire preuve d'incivisme ». Tout un chantage au reconfinement s'est mis en place, avec pour conséquence un climat absolument détestable où le non-vacciné est devenu une sorte d'épouvantail collectif. Sur les réseaux sociaux, la haine se déverse, certains allant même jusqu'à demander qu'on enferme les récalcitrants ou qu'on leur fasse payer tous les frais d'hospitalisation liés au Covid. Et sur les chaînes de télévision, certains chroniqueurs ont participé de ce climat haineux, certains allant même jusqu'à appeler à ce que la police vienne chercher les non-vaccinés pour les amener en centres de vaccination, d'autres appelant à rendre le plus difficile possible la vie des non-vaccinés. Le pays entier est pris d'une fureur répressive et autoritaires. Le plus inquiétant est que les citoyens eux-mêmes plébiscitent, dans leur majorité, ces atteintes à l'État de droit. Mathieu Slama Il faut ici s'interroger sur la rupture démocratique que tout cela représente. L'état d'exception permanent, la rupture d'égalité entre les citoyens, la mise en place d'un dispositif disciplinaire et répressif, cette bureaucratisation à l'extrême des rapports sociaux, tout cela n'a aucun équivalent dans notre histoire récente. Il s'agit même, comme l'a joliment écrit Giorgio Agamben, d'un renversement complet de l'idée même de citoyenneté, où le nouveau citoyen n'a de droits qu'à la condition qu'il produise la preuve de sa bonne santé. Se rend-on compte de ce que signifie le fait que la citoyenneté est désormais conditionnée à la bonne santé ? Qu'un citoyen vacciné a des droits qu'un non-vacciné ne possède pas ? Que la vie d'un non vacciné est désormais similaire à ce que nous avons vécu pendant le confinement ? Toutes les blessures infligées à notre modèle démocratique depuis le début de la crise ne cicatriseront pas facilement. Le plus inquiétant est que les citoyens eux-mêmes plébiscitent, dans leur majorité, ces atteintes à l'État de droit. Et que les mesures disciplinaires fonctionnent, comme en témoigne la saturation du site de prise de rendez-vous pour la vaccination DoctoLib quelques minutes après le discours du chef de l'État. Sans contre-pouvoir et avec un tel assentiment populaire, comment sortir de cette spirale liberticide qui semble n'avoir aucune fin ? Essayons donc, face à l'hystérie qui embrume notre jugement, de poser quelques principes clairs et de bon sens. D'abord, il n'y a nul besoin de pass sanitaire ou de vaccination obligatoire. La vaccination protège celui qui décide de se faire vacciner des formes graves du virus : le non-vacciné n'est donc une menace que pour lui-même. La vaccination est donc un choix purement individuel qui doit relever de la seule décision rationnelle de chaque citoyen. Les personnes vaccinées sont protégées, les autres choisissent en leur âme et conscience de prendre un risque pour eux-mêmes. Ensuite la citoyenneté ne se divise pas. Le pass sanitaire, qui créé de facto deux catégories de citoyens selon qu'ils sont vaccinés ou non, est une aberration éthique, juridique et démocratique. Il n'a pas sa place dans notre démocratie. Enfin, le virus ne disparaîtra pas. Il faut apprendre à vivre avec, sortir de l'état d'exception et faire confiance au libre-arbitre et à la responsabilité de chacun. La France n'est pas une cour d'école à discipliner, mais un pays où les citoyens ont des devoirs et des droits, et parmi ces droits figure la liberté de disposer de son corps. L'État doit encourager les Français à rester prudents et à se protéger du virus, mais il doit le faire comme il l'a fait pour l'épidémie du Sida : en privilégiant l'information et la pédagogie plutôt que la coercition. Ce n'est que de cette manière que l'on retrouvera un chemin qui soit celui de la liberté et non de la servitude.
_______________ Naturellement, les antivax se sont déchaînés, aussi bien dans le camp libertaire que dans celui de M. Le Pen et Cie. Si on observe le monde de plus haut, on s'aperçoit qu'au moment où des occidentaux revendiquent le droit de ne pas se faire vacciner, la Tunisie réclame des vaccins à cor et à cris, l'Afrique est particulièrement démunie, L'Indonésie subit une grave crise sanitaire, et que la plupart des pays du tiers monde n peuvent même pas se faire vacciner. |
| | Posté le 15-07-2021 à 14:18:01
| La crise du covid remet en cause des décennies d’illusions sur la « liberté individuelle », comme la guerre hors limites de Trump a remis en question le néolibéralisme. Pour sanctionner la Chine, Trump avait interdit à des entreprises US de commercer avec elle. C’était la négation même des principes commerciaux néolibéraux, et le Démocrate Joe Biden poursuit et ajoute de nouvelles sanctions. Au moment où le chien le plus stupide de l’ouest, Jean-Yves Le Drian, inaugure une mini copie de la statue de la liberté à l’ambassade française aux USA, Mathieu Slama s’étouffe d’indignation dans le Figaro (article ci-dessus) Rappelons cet engagement de Macron le 30 avril « Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d'accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis. » Egalement la Résolution 2361 du Conseil de l’Europe (28 janvier 2021) : Avis consultatif - l’Assemblée demande instamment aux États membres et à l’Union européenne : Article 731 : « de s’assurer que les citoyennes et les citoyens sont informés que la vaccination n’est pas obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s’il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement » Article 732 : « de veiller à ce que personne ne soit victime de discrimination pour ne pas avoir été vacciné, en raison de risque potentiel pour la santé ou pour ne pas vouloir se faire vacciner » Ainsi Macron nie et contourne ses propres promesses et les règlements qu’il a lui-même soutenus, avec un jésuitisme qui doit beaucoup à l’école La Providence d’Amiens. Au lieu d’imposer la vaccination à tous, il a imposé la punition. Il vient que la solution collective à un problème collectif, balayée dès le début au nom de la liberté individuelle, du calendrier électoral et autres principes « intangibles », revient par la force des choses, accélérée par la crise du covid et les impératifs capitalistes, puisque les confinements à répétition sans test généralisé ont tous échoué. Et les libertaires anarchistes ou fachos sont sur des charbons ardents. « Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d'or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin. J'ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée ! Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan ! Suis-je trompé ? la charité serait-elle sœur de la mort, pour moi ? Enfin, je demanderai pardon pour m'être nourri de mensonge. Et allons. Mais pas une main amie ! et où puiser le secours ? » A. Rimbaud L’expérience prouve que la Chine a mis en place un système décrié par tout le monde ici au nom de la liberté individuelle, mais depuis un an et demi les chinois ont la liberté d’aller au cinéma, à la piscine et au restaurant. Le fond du sac est qu’en cas d’épidémie, le confinement est nécessaire, le port du masque est nécessaire, les tests généralisés et systématiques sont nécessaires (pour sortir du confinement et non par convenance personnelle), et la vaccination aussi est nécessaire. Il est temps de penser collectif, mais l’apprentissage est douloureux. |
| | Posté le 15-07-2021 à 14:38:48
| On comparera avec cet article de Global Times. Il y a eu trois clusters dans le Guangxi en février 2020, et plus récemment dans le Guangdong qui en est proche. Mais il ressort surtout que les provinces sont poussées à faire progresser la vaccination d'une part, qu'elles ont une certaine latitude d'autre part. On voit aussi que les décisions prises ne sont pas acceptées sans discussion ni débat. Pas de vaccin, pas d'éducation. Une politique stricte de vaccination dans les villes du Guangxi suscite la controverse Par Liu Caiyu Publié: 14 juil. 2021 20:57 https://www.globaltimes.cn/page/202107/1228678.shtml Les étudiants peuvent ne pas être autorisés à entrer dans les campus scolaires si leurs parents ne reçoivent pas de vaccins COVID-19, selon une nouvelle politique à Guiping, dans la région autonome Zhuang du Guangxi (sud de la Chine). La mesure a suscité la controverse car c'est la mesure la plus stricte à ce jour pour pousser à l'inoculation. Au moins deux régions de la région autonome Zhuang du Guangxi ont publié de tels avis, y compris les villes de Guiping et Pingliu. Ils exigent que les membres de la famille en bonne forme physique reçoivent des vaccins pour en obtenir un s'ils ont un membre de la famille à la maternelle, au collège ou au lycée, sinon, les élèves ne seront pas autorisés à aller à l'école, selon les avis publiés par les anti- équipes de commandement de l'épidémie des deux régions lundi. « Veuillez vous faire vacciner dès que possible au cas où vos enfants devraient entrer à l'école » Un membre du personnel de l'école primaire de Yifu dans la ville de Guiping a confirmé mercredi au Global Times que l'école mettra en œuvre la politique en demandant aux parents des élèves de se faire vacciner lorsque le nouveau semestre commencera en septembre. Alors que le calendrier de vaccination de la Chine entre dans la seconde moitié de la phase, les gouvernements locaux subissent des pressions pour atteindre l'objectif de vaccination. Cela survient particulièrement à un moment critique où la Chine a vu au moins deux épidémies nationales déclenchées par la variante Delta. Mardi, environ la moitié de la population chinoise avait été vaccinée. Liu Changsong, un avocat du cabinet d'avocats Beijing Mugong, a déclaré mercredi au Global Times que demander aux étudiants de partager la responsabilité conjointe avec des personnes qui ne reçoivent pas de vaccin peut constituer une violation de la loi sur l'éducation obligatoire, car la loi protège les droits des étudiants à recevoir une éducation. À l'instar de la lutte contre l'épidémie, la vaccination constitue un autre test pour la gouvernance à la base. Mais les approches universelles et radicales ne sont pas appropriées. La vaccination doit être volontaire, ce qui signifie que les choix individuels doivent être respectés et que tous les cas particuliers doivent être prioritaires, a déclaré Liu. Certains internautes sur Sina Weibo qui ont choisi de ne pas recevoir le vaccin pour diverses raisons ont publié des commentaires disant que leurs choix devaient être compris et respectés. Avant la publication des avis par le Guangxi, de nombreuses régions ont également publié des avis indiquant que les personnes non vaccinées ne seraient "en principe" pas autorisées à entrer dans les lieux publics, notamment les écoles, les maisons de retraite, les gares, les hôtels et les marchés à partir de fin juillet. Après que la politique ait déclenché une controverse en ligne, les gouvernements locaux des provinces du Zhejiang et du Jiangxi ont précisé qu' « en principe, les personnes qui ne reçoivent pas de vaccin ne devraient pas entrer dans les lieux publics » n'équivaut pas à « forcer les gens à se faire vacciner » . Les gens sont tenus d'obtenir des certificats de contre-indication s'ils ne reçoivent pas de vaccins.
Edité le 15-07-2021 à 19:40:51 par Xuan |
| | Posté le 17-07-2021 à 18:24:46
| Suite de l'article précédent : la réponse ... La plus haute autorité sanitaire chinoise rectifie les ordonnances locales de vaccination obligatoire, soulignant le principe du volontariat Par Global Times Publié: 17 juil. 2021 15:11 https://www.globaltimes.cn/page/202107/1228884.shtml La plus haute commission chinoise de la santé a déclaré avoir remarqué les réglementations locales émises par certaines villes qui interdisent aux résidents qui n'ont pas reçu de vaccin contre le COVID-19 d'entrer dans certains lieux publics clés, soulignant que la commission est intervenue et a donné des orientations supplémentaires. « Informé, consenti et volontaire » sont les principes de base du programme d'inoculation des vaccins COVID-19, a déclaré le centre de contrôle et de prévention des maladies relevant de la Commission nationale de la santé. Selon la loi chinoise sur la prévention et le traitement des maladies infectieuses, les personnes sans contre-indications qui ont l'âge acceptable pour recevoir le vaccin doivent être vaccinées autant que possible. Récemment, les gouvernements locaux de plusieurs villes ont publié des règles stipulant que les personnes non vaccinées seront interdites d'entrer dans les lieux publics tels que les hôpitaux et les supermarchés. Plusieurs villes ont également déclaré que les gens devaient être vaccinés pour entrer dans les lieux publics tels que les hôpitaux, les supermarchés, les restaurants, les lieux de divertissement, les salles du gouvernement ou pour accéder aux transports publics. Certaines villes ont également stipulé que, pour assurer la sécurité du campus, les étudiants et les membres de leur famille devraient être vaccinés dès que possible. Dans le cas contraire, les élèves ne seront pas autorisés à retourner à l'école en septembre. La réglementation a déclenché des discussions animées en ligne, beaucoup affirmant que la vaccination d'une personne devrait être un choix personnel. Certains experts ont également déclaré que les règles relatives aux enfants sont soupçonnées de violer les lois sur l'éducation. Dans le cas le plus controversé, le gouvernement du comté de Tanghe, dans la province du Henan (centre de la Chine), a demandé aux fonctionnaires, y compris aux retraités, de se faire vacciner, à l'exception de ceux qui ne se prêtent pas à la vaccination, sinon ils ne seront pas autorisés à continuer de travailler ou recevoir un salaire. Le gouvernement du comté a ensuite répondu que le règlement ne serait pas mis en œuvre et avait été supprimé. En avril, les plus hautes autorités sanitaires chinoises ont exhorté les autorités locales à suspendre les ordonnances de vaccination obligatoire, car certaines villes auraient adopté des mesures obligatoires pour atteindre l'objectif du pays de vacciner 560 millions de personnes d'ici juin. La Chine adopte une approche consistant à " faire vacciner les personnes qui en ont besoin et à faire avancer la vaccination par étapes" . Le pays a administré plus de 1,4 milliard de doses de vaccins COVID-19, couvrant environ la moitié de ses 1,4 milliard d'habitants.
Edité le 17-07-2021 à 20:55:42 par Xuan |
| | | | | | Posté le 30-07-2021 à 23:27:26
| Les manifestations contre le pass sanitaire sont de toutes natures, dont les antivax libertaires ou fascistes ou opposants à big pharma, mais aussi pro vaccination mais hostiles aux conditions du pass sanitaire, aux sanctions contre les salariés ou au principe du pass sanitaire. Je ne me place pas sur le terrain des antivax et des complotistes divers, qui sont parvenus à écarter Astra Zeneca, refilé ensuite au Tiers Monde !... Il est choquant que dans les pays riches certains puissent refuser la vaccination alors que d'autres peuples en manquent terriblement. Mais il est choquant aussi que les salariés puissent être privés de salaire et licenciés, choses que la Chine Populaire a refusées. Il est certain que la vaccination est le dernier recours, en sachant que le gouvernement a saboté toutes les mesures de prévention systématiques, mais même les soins, puisque les lits ont été supprimés. D'autre part la vaccination n'est pas absolument efficace contre le nouveau variant, ce qui remet sur le tapis la nécessité des contrôles de température et les tests systématiques et généralisés. La punition des "tests de convenance" ne dit pas le critère qui définit la convenance , et le principal fautif est l'Etat, qui a rejeté le principe des tests collectifs en cas de cluster, comme celui des tests généralisés avant de procéder à un déconfinement. Les communistes sont divisés sur le sujet. Ci-dessous des points de vue opposés. De nouveau la réaction de D. Bleitrach, visant non seulement les antivax mais aussi les positions syndicales opposées aux conséquences du pass sanitaires contre les salariés (privation de salaire et licenciement). Vu ce que la France est devenue ce blog n’a plus aucune raison d’être et moi je vous tire ma révérence … Comment faire remonter le RN en perte de vitesse. Provoquer des manifs antipass menées par les fachos. Bien joué Manu !Auxquelles une partie de la CGT apporte sa caution et le reste se contorsionne dans des positionnements inaudibles , le tout relayé au parlement … Déjà expliquer que l’on s’oppose à ce que soient virés 10% de gens du service public et de santé qui ne veulent pas être vaccinés, c’est compliqué mais quand de surcroit on s’exhibe avec des clowns et des gens d’extrême-droite cela parait du trumpisme. Quand le délire atteint les excès d’un Melenchon cela devient la quadrature du cercle. Ceux qui apportent leur soutien àl’opération liquident défiitivement la candidature de Fabien Roussel, c’est semble-t-il la ligne choisie par l’Humanité qui par la mêmeoccasion liquide son petit protégé Melenchon, ce n’est donc pas seulement par esprit partisan mais parce que ces gens-là comme le reste des médias n’ont pas la moindre idée de ce que pensent les Français.Ils font la démonstration qu’ils sont incapables de gérer l’ Etat et qu’ils sont disposés à sacrifier la vie des couches populaires, renforcer leur peurs du vaccin, défendre toutes les rumeurs, pour avoir la caution on ne sait peut-être du monde de la culture… ou des socialistes, au choix, tout sauf un candidat communiste déendant les intérêts populaires, et ceux du pays… Bravo fins stratège vous avez gagné la gauche tout entière n’est plus crédible pour défendre la santé publique et à côté de vous Macron parait la seule voie raisonnable… Si vous n’êtes pas pour le passeparce qu’il divise ayez lecourage de vous affirmer pour le vaccin obligatoire, mais ne laissez pas un entre-deux qui effectivement ne peut que nuire aux couches populaires. Pour certains à qui se courage fait défaut, bravo il fallait le faire: faire oublier par vos conneries obscurantistes la gestion catastrophique de Macron, etre si obscurantistes, si anti-progrès que l’on fait oublier les années d’incurie, l’absence de lits d’hopital, le refus d’ouvrir à d’autres vaccins, la manière dont on liquide tous les atouts français. Merci au 10% de connards qui n’ont cessé de lui apporter leur soutien depuis les antimasques, les disciples de Raoult , les antivaccins devenu la parole officielle de la CGT et de la gauche, celle que je vois avec mépris etje ne suis pas la seule défiler à Marseille… avec la danse macabre au côtés de Lalanne, Bigard et les autres paillasses… Agir avec qui? Avec des communistes (sic) incapables d’agir devant un acte terroriste commis en plein Paris, un mépris de la souveraineté nationale étouffé par tous les médias au premier rang desquels l’Humanité toujours les premiers pour empêcher la mobilisation face aux méfaits de la CIAet interdire l’internationalisme… Détruire, censurer les rares militants désintéressés… jouer l’entre-soi des semi-notabilités, ceux pour qui être présents sur la photo suffit pour leur bonheur sans aucune retombée en réalité… Tous en semble, tous ensemble pour liquider l’espérance du 38 eme congrès… pour favoriser l’inertie face à Cuba … Des mecs, avec à leur tête le chéri des médias français, le chouchou de Telerama, jokopo machover revendiquent un attentat terroriste en plein Paris , s’ils avait crié allah akbar ils seraient entaule mais là on les laisse en liberté et l’humanité se tait, le secrétaire national du PCF, le responsable des députés communistes, quelques dirigeants de groupuscules disznt que “c’est pas bien” sans la moindre action… on croit rêver… Les terroristes capables d’attaquer l’ambassade de Cuba sont ceux qui tienent le haut du pavé à Paris parce que d’autres salauds de diverses espèces ont détruit le PCF incapables de la moindre action comme d’ailleurs les satellites groupuscules qui n’ont qu’une obsession : faire la peau à Fabien Roussel et surtout empêcher le peu qui peut se faire pour que leur gourou soit exalté… Ils ont gagné la candidature de Roussel n’a plus aucune raison d’être elle s’est confondu dans l’affaire des vaccins avec la folie de Mélenchon, la participation aux défilés de Philippot, l’incapacité d’actes de solidarité face à Cubqa attaqué en plein Paris … sans oublier ce délicieux petit piment d’antisémitisme que vous véhiculez, “le socialisme des imbéciles”.. Bravo les liquidateurs de Pierre Laurent, les habitués du toursisme aux frais des militants, des voyages qui ne servent à rien et dont personne n’a le moindre compte-rendu, la moindre orientation pour l’action, ils sont allés à Cuba pour ce minable résultat, pour cette absence de solidarité, mais il faut les traiter avec ménagement ce serait ça la diplomatie, entre-soi…. ces démocrates à l’américaine, à la Elsa Faucillon et clémentine Autain sont toujours là pour attquer ceux qui se battent,tentent de construire le socialisme et ils sont aidés de la complicité des gauchistes, entretenant une clientèle de 10% de crétins qui se la sont joué successivement anti-masque, proRaoult et sa potion magique, antivaccin. Félicitation à vous tous vous avez gagné et vous représentez l’inertie dont le capital a besoin pour que Macron l’emporte dans le duel avec Le Pen, vous les nourrissez tous les deux. Mais face à votre victoire ce blog n’a plus aucune raison d’être… et la pauvre vieille folle que je suis arrête de participer si peu que ce soit àce que vous êtes devenus;.. il me reste peu d’années à vivre et vous ne me ferez plus pleurer devant le déshonneur total de votre dérive … Danielle Bleitrach pS inutile de placer des remarques sous cette annonce, elles ne seront pas publiées ni prises en compte. C’est fINI … FINI … J’AI FINI DE CROIRE … La seule réponse que nous apporterons seront celles pour les actions en faveur de Cuba que nous ménerons Katia et moi… à notre niveau …
___________________ La position des trotskistes de Communistes Contre les décisions et l'action de Macron entièrement dictées et au service du capital : LA LUTTE
___________________ La réaction de Jean-Pierre Page sur FB : "Au sujet des manifestations contre le pass sanitaire, les atteintes aux libertés, à notre système de retraite et d'assurance chômage et certains jugements péremptoires de quelques donneurs de leçons on peut réfléchir autrement sur la nature véritable de ce mouvement. A fortiori après l'expérience des gilets jaunes! Voici ce que Lénine disait en 1916. Sa réflexion demeure toujours pertinente! "Quiconque attend une révolution sociale "pure" ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution. (…) La révolution socialiste en Europe ne peut pas être autre chose que l’explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoisie et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement : sans cette participation, la lutte de masse n’est pas possible, aucune révolution n’est possible. Et, tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs. Mais objectivement, ils s’attaqueront au capital, et l’avant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité objective d’une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l’unir et l’orienter, conquérir le pouvoir, s’emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes !) et réaliser d’autres mesures dictatoriales [1] dont l’ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme. »
___________________ Enfin la position de la CGT cheminots : IM-PASS SANITAIRE : SUITES… RELATIONS PRESSE CONFÉDÉRALES 01 55 82 82 73 / presse@cgt.fr /www.cgt.fr COMMUNIQUÉ DE PRESSE Oui à la vaccination ! Non au flicage et à la régression sociale ! Depuis plus d’un an, le monde entier est bouleversé par la pandémie de Covid19. Cette crise est multiple et a de nombreuses conséquences dans le domaine de la santé en premier lieu mais, aussi, sur les questions économiques et sociales ainsi que sur le plan de la démocratie. Elle a mis en avant les limites et les conséquences désastreuses de décennies de politiques libérales menées pour le seul profit des intérêts capitalistes. Une nouvelle fois, nous mesurons l’acharnement mis en oeuvre pour inventer de nouvelles contraintes et de nouvelles diversions afin de masquer les échecs successifs face à la gestion de la pandémie. Dernière en date : l’extension du Pass sanitaire et l’obligation de vaccination. Alors que la ministre du Travail affirmait, en novembre dernier, que les mesures barrières étaient suffisantes pour protéger les salarié.e.s, elle leur impose aujourd’hui un pass sous menace de sanctions. Le variant Delta fait craindre une nouvelle vague épidémique en France et dans d’autres pays du monde, il ne faut pas la minimiser : les chiffres des nouveaux cas quotidiens sont là. Nous réaffirmons la position de la CGT sur la vaccination, progrès sanitaire et social partout dans le monde. Le vaccin doit être gratuit pour toutes et tous. Cependant, la vaccination ne peut se faire dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel prix. Nous avons bien conscience que des doutes existent sur les vaccins. C’est par l’information, la pédagogie, le débat qu’ils peuvent être levés. Certainement pas par la menace et la contrainte. Une maladie mondiale nécessite une réponse et une coordination mondiale. Nous en sommes pourtant bien loin : seulement 1% des doses ont été administrés dans les pays pauvres. Des pays en capacité de produire des vaccins ne peuvent le faire car ils ne disposent pas des brevets… Nous réaffirmons la nécessité de la levée de la propriété privée sur les brevets qui empêche la diffusion des vaccins dans le monde, tout en étant source de profits inadmissibles. Nous rappelons les incidences de classe de cette épidémie : Les personnes les plus susceptibles de développer une forme grave du virus se trouvent parmi les classes défavorisées. Viennent ensuite celles qui vivent dans des conditions d'habitation défavorables – avec une surface de moins de 18 m² par personne, les risques de Covid grave sont multipliés par deux –, puis les personnes exposées à une pollution environnementale significative (urbaine ou industrielle). Ce sont les territoires où vivent les populations les plus aisées qui ont les plus hauts taux de vaccination. Tout en réaffirmant avec force notre position sur la nécessité de la vaccination, nous nous opposons à toute obligation ainsi qu’à toutes mesures antisociales. Face au débat actuel, soyons pour la pédagogie et le bon sens. Nous ne devons pas tomber dans le piège qui nous est tendu de la division entre les travailleur.euse.s car les autres enjeux de la période sont les annonces suivantes du président de la République : la réforme de l’assurance chômage, suspendue par le Conseil d’État il y a un mois, qui pourrait bien être remise sur la table dès la rentrée et la réforme des retraites qui serait engagée « dès que les conditions sanitaires seront réunies. » C’est-à-dire certainement après les élections présidentielles. C’est exactement ce que préconisait le président du Medef, Geoffroy Roux De Bézieux, qui affirmait récemment qu'il fallait passer l'âge de départ en retraite à 64 ans, contre 62 actuellement, mais que la réforme devait être effectuée après l'élection présidentielle. Pour lui, la réforme de l'assurance chômage est plus urgente que celle des retraites. Il est inadmissible que cette crise sanitaire serve de prétexte à une nouvelle casse sociale et démocratique. Il est inadmissible que les employeurs puissent contrôler l’état de santé des salariés et suspendre unilatéralement leur contrat de travail à la seule présomption de maladie, sans avis du médecin du travail. Il est inadmissible qu’ils puissent interrompre avant leur terme les contrats de travail à durée déterminée et les contrats de travail temporaire. Au final, la loi fragilise encore davantage le contrat de travail et aggrave le rapport de subordination en renforçant le pouvoir des employeurs vis-à-vis des salarié.e.s. Alors que ces enjeux relèvent des politiques de prévention et de santé publique, le gouvernement persiste à renvoyer aux seuls individus l’endiguement de la pandémie. Finissons-en avec ce virus qui a fait trop de victimes. Continuons à nous mobiliser pleinement pour la défense et le renforcement des services publics, pour la création d’emplois dans les hôpitaux publics, la relocalisation des productions médicales stratégiques, gagner les 32h, le smic à 2000 euros, la retraite à 60 ans, l’égalité salariale femmes-hommes, l’augmentation des salaires… et que l’on ne nous dise plus que c’est impossible ; les 500 plus grosses fortunes de France explosent une fois de plus leur record : elles détiennent désormais un patrimoine total de 1000 milliards d'euros et ont profité de la pandémie, voyant ainsi leur fortune augmenter de 30% par rapport à l’année dernière ! Montreuil, le 26 juillet 2021
Edité le 31-07-2021 à 00:20:25 par Xuan |
| | | | Posté le 03-08-2021 à 11:43:29
| Obligation vaccinale des soignants : plusieurs préavis de grève illimitée lancés dans des hôpitaux 3 août 2021 Iroz GAIZKA Source: AFP https://francais.rt.com/france/89246-obligation-vaccinale-soignants-plusieurs-preavis-greve-illimitee-lances-hopitaux-covid-19 Plusieurs syndicats hospitaliers ont appelé à une grève illimitée pour dénoncer l'obligation pour les soignants d’être vaccinés à partir du 15 septembre. Le syndicat SUD Santé sociaux a par ailleurs réclamé la levée des brevets dans son appel. Plusieurs syndicats ont appelé à la grève illimitée à compter du 4 août pour se mobiliser contre la vaccination obligatoire du personnel soignant qui sera effective à partir du 15 septembre. A compter de cette date, il sera possible de suspendre les contrats de travail, voire d'enclencher des procédures de licenciement à l'encontre de ceux qui ne se seraient pas acquittés de cette obligation. Le syndicat SUD Sante sociaux appelle à une mobilisation nationale comme le rapporte Le Figaro. Dans un communiqué publié le 29 juillet, le syndicat se positionne «contre le pass sanitaire qui se construit contre les travailleuses et les travailleurs» . Il pointe également du doigt l'obligation vaccinale pour le personnel soignant. Le quotidien rapporte par ailleurs qu'en plus de l'appel national, des préavis de grève illimitée à partir du 4 août ont été lancés par plusieurs antennes locales de ce syndicat à Marseille et à partir du 9 août à Toulouse. Grèves à Lyon et Bastia Plusieurs établissement hospitaliers vivent depuis quelques jours au rythme des grèves. A Lyon, une grève illimitée a débuté le 29 juillet et une petite centaine de soignants se sont regroupés devant l’hôpital Édouard-Herriot le 31 juillet, dans le cadre des manifestations contre le pass sanitaire. Le communiqué fait également état de la fragilité du secteur hospitalier en France en dénonçant «des mensonges d’Etat pour en couvrir la dégradation des conditions de travail et de soins» engendrés par les politiques d'austérités que le texte énumère, comme les fermetures de lits ou la suppression de postes. L'hôpital de Bastia est quant à lui en grève depuis le 30 juillet, à l'appel de sa section de la CGT. Cette dernière a revendiqué «la liberté de choix» pour le personnel en rappelant que la vaccination demeure «une décision personnelle» d'après des propos des co-secrétaires du syndicat de l'établissement cités par Le Figaro. Elle a appelé dans la foulée à un rassemblement devant l'Agence régionale de santé le 30 juillet au soir. Marie-Christine Viale, directrice adjointe de l'hôpital, a cependant indiqué au quotidien que l'ampleur de la grève était très limitée. Au niveau national, la CGT entretient une position ambivalente qui s'axe sur «la nécessité de la vaccination pour combattre efficacement la pandémie, [mais] s'oppose à son obligation, préférant la voie de la conviction» . |
| | Posté le 03-08-2021 à 18:13:34
| Les milieux néofascistes essaient de noyauter les antivax et les manifestations antipass. Voir l'article de D. Bleitrach à propos des pancartes "qui ?" L’OBS de cette semaine note dans les manifestations anti-vaccin l’apparition de pancartes portant le mot “Qui ? » L’interview mi-juin sur CNews du général en retraite Dominique Delawarde par Claude Posternak, spécialiste de l’opinion et membre du bureau exécutif LREM, a fait le tour des réseaux sociaux. Confronté à ses déclarations récentes affirmant que les médias seraient «contrôlés», l’ex-gradé, interrogé car signataire de la fumeuse «tribune des généraux» (d’extrême droite), déployait d’abord des trésors de lâcheté pour ne pas répondre à une question pourtant simple : qui contrôlerait ainsi la «meute médiatique», notamment américaine, qui aurait selon lui «truqué» la non-réélection de Donald Trump ? Pour finir par lâcher, sous la pression de Posternak, qu’il s’agit de la «communauté que vous connaissez bien». Traduction : les Juifs.” Un slogan est apparu dans les manifestations anti-vaccins : “Qui ?” par Danielle Bleitrach |
| | Posté le 07-08-2021 à 13:55:46
| J'ajoute ici la réaction de Jean Pierre Page du 28 juillet sur FB. On voit que le débat sur le pass sanitaire traverse nos rangs : Au sujet des manifestations contre le pass sanitaire, les atteintes aux libertés, à notre système de retraite et d'assurance chômage et certains jugements péremptoires de quelques donneurs de leçons on peut réfléchir autrement sur la nature véritable de ce mouvement. A fortiori après l'expérience des gilets jaunes! Voici ce que Lénine disait en 1916. Sa réflexion demeure toujours pertinente! "Quiconque attend une révolution sociale "pure" ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution. (…) La révolution socialiste en Europe ne peut pas être autre chose que l’explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoisie et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement : sans cette participation, la lutte de masse n’est pas possible, aucune révolution n’est possible. Et, tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs. Mais objectivement, ils s’attaqueront au capital, et l’avant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité objective d’une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l’unir et l’orienter, conquérir le pouvoir, s’emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes !) et réaliser d’autres mesures dictatoriales [1] dont l’ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme. »
____________________ Laurent Brun : une position de bon sens et surtout de classe… DANIELLE BLEITRACH 7 AOÛT 2021ACTUALITÉ https://histoireetsociete.com/2021/08/07/laurent-brun-une-position-de-bon-sens-et-surtout-de-classe/ Je voudrais dire mon accord à 100 % avec cette intervention de Laurent Brun qui reprend un texte de Lorenzo Battisti. C’est la première qui me donne le sentiment d’être entendue, ce qui n’est pas seulement une satisfaction personnelle mais le choix de la plupart de ceux qui animent ce blog autour de la perspective du socialisme. Le socialisme ne saurait être le résultat d’un complot de dirigeants mais bien le résultat d’un combat de classe dans lequel doit toujours plus s’élever la conscience de ceux qui luttent pour l’émancipation humaine. Je suis tout à fait d’accord avec le constat que Macron comme la plupart des dirigeants capitalistes certes ont des objectifs mais ils improvisent et doivent de plus en plus faire face à des difficultés et en ce moment il manœuvre en recul. (note de Danielle Bleitrach)
_________________ Il n’y a pas de pouvoir omnipotent et manipulateur, il y a des classes sociales qui s’affrontent dans des interactions complexes, des intérêts convergents des membres de ces classes, mais également des contradictions. Macron a des stratégies, mais il improvise pour une très large part. Il obtient des réussites parce que nous ne sommes pas assez affûtés sur ce que nous voulons, pas assez bien structurés, pas assez rigoureux, pas assez nombreux à être impliqués réellement. Mais il subit aussi de grosses défaites (réforme des retraites, privatisation d’Adp, réforme du chômage, éclatement d’EDF) que nous avons le tort de laisser passer pour des hasards alors nous avons mené des luttes massives contre ces projets. L’important c’est le sens idéologique que nous donnons à nos luttes et l’organisation que nous structurons pour les mener. La liberté individuelle absolue est antisociale, c’est le retour à la jungle du chacun pour soi. Les libertariens américains voudraient nous y ramener, l’extrême droite française aussi. Il y a une droite classique plus interventionniste, incarnée par Macron ou les LR, qui fait mal au peuple, mais s’attaquer à leur politique ce n’est pas revenir à l’absence de règles collectives, absence dont les capitalistes se satisferaient très bien. Et nous n’avons pas besoin d’hommes (ou de femmes) providentiels, nous avons besoin que chaque citoyen se bouge le cul et s’organise pour défendre d’autres principes d’organisation sociale et économique. A la rentrée, je ne me bougerai pas sur le pass, mais sur les retraites, le chômage, les privatisations, l’emploi, les salaires. Un post de Lorenzo Battisti que je trouve intéressant : « Si on regarde les commentaires de ce groupe et d’autres groupes de la CGT, on peut lire beaucoup de débats sur ces manifestations et la participation de l’extrême droite. L’impression est que de nombreux travailleurs de la CGT pensent qu’ils peuvent faire passer ces manifestations à gauche. Cette position repose sur l’idée que les mouvements sociaux n’ont pas d’orientation propre mais dépendent exclusivement des rapports de force : si nous allons en masse à cette manifestation, nous volons cette manifestation à la droite et la portons à la gauche. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Pour comprendre la nature d’un mouvement social, il faut comprendre ses racines sociales. Le mouvement contre le Pass Sanitaire s’inscrit dans la continuité des nombreuses manifestations obscurantistes qui ont eu lieu en France et en Europe ces derniers mois. Elles ont “en elles-mêmes” une racine d’extrême droite car elles sont basées sur l’irrationalisme (“le virus n’existe pas” “c’est une grippe normale” “on peut la soigner avec le médicament x mais on ne nous le dit pas” etc) et sur la conspiration. Elle repose sur l’idée que l’homme ordinaire est victime d’un système d’exploitation dans lequel tout est contrôlé par un petit cercle d’élites ayant le pouvoir de tout contrôler et de tout planifier. Ceux qui viennent, comme moi, du pays qui a inventé le fascisme, savent très bien que c’est la base culturelle du fascisme. Celui qui pense cela n’est pas encore un fasciste, mais il est à un pas de le devenir. Malheureusement, il y a aujourd’hui beaucoup de gens qui confondent la lutte des classes avec la lutte contre les élites : la première est une lutte pour la démocratie et l’égalité, la seconde est une route qui mène au fascisme. Pourquoi ? Parce que si cette élite toute puissante existe, il n’y a aucune possibilité de démocratie, en fait tout le monde en démocratie est compromis avec l’élite qui contrôle tout. Une élite internationale (et certains soulignent même la racine juive). Eh bien, si c’est le cas, la seule solution dans ce cas c’est une force anti-démocratique et nationaliste, dirigée par un homme (ou une femme ?), qui libère le pays de la démocratie corrompue des élites. Les manifestations de ces jours-ci sont des manifestations qui partent de ce terrain culturel. C’est pourquoi l’extrême droite, en France comme dans toute l’Europe, est dominante. Il ne s’agit pas d’un problème de rapports de force, ni d’aller en masse pour changer la direction des manifestations. C’est que la culture sur laquelle elle se fonde, les slogans, l’orientation politique sont d’extrême droite. Je suis désolé de constater que, sur ce sujet, la confusion en France est la même que dans mon pays d’origine, où il n’y a plus de gauche ou de grèves dignes de ce nom. J’appelle chacun à faire attention à sa participation à ces manifestations, car cela pourrait nuire aux futurs mouvements de classe auxquels la CGT doit participer. »
Edité le 08-08-2021 à 00:26:57 par Xuan |
| | Posté le 07-08-2021 à 16:06:52
| Un article intéressant sur lequel il y a beaucoup à dire. J'y reviendrai plus loin. Stratégie populaire pour le socialisme Vendredi 6 août 2021, par Jean-Paul Legrand https://lepcf.fr/strategie-populaire-pour-le-socialisme Il ne faut jamais sous-estimer l’adversaire. #Macron n’est pas si stupide qu’il pourrait le faire croire. Il a une stratégie pour tenter de surmonter les contradictions du capitalisme : c’est d’ailleurs son job. Sa stratégie est éminemment idéologique : faire bien comprendre au peuple que l’Etat que la bourgeoisie avait concédé en 1945 avec la SéCu et les nationalisations c’est bien fini et que l’hôpital public est un leurre vendu par les communistes et autres marxistes. Il faut briser dans la tête des gens tout germe de communisme et donc démontrer qu’on ne peut rien faire de très sérieux en portant « à bout de bras les services publics ». Convaincre les gens que dans notre monde, la collectivisation c’est la mort et la fin des libertés individuelles, l’impossibilité du rêve capitaliste pour que chacun ait sa chance de devenir riche si il le mérite. Il n’y a rien de hasardeux dans sa #stratégie qui est bien pensée : désorganiser la société et surtout tout ce qui relève de l’action publique pour convaincre que tout ce qui est public est une aberration économique et donc que la seule issue est le capitalisme libéral. Cette stratégie s’inscrit dans la continuité d’une œuvre destructrice commencée par l’impérialisme depuis des décennies par le combat qu’il n’a cessé de mener contre les pays qui avaient commencé à construire le socialisme. Tout ce que la France avait conquis grâce aux luttes des travailleurs et au mouvement d’émancipation des peuples (Algérie, Indochine, Afrique noire), tout cela a été inlassablement attaqué et en grande partie détruit. Cependant l’existence d’un PCF ancré dans la réalité française était l’obstacle principal. Mitterrand et ses successeurs se sont employés à affaiblir le PCF qui, il faut le reconnaître, a commis de graves erreurs stratégiques jusqu’à être réduit à une Force d’appoint de la gauche réformiste. Mais pour le capital il s’agit d’éradiquer non seulement ce qui reste de l’organisation communiste mais surtout les idées de transformation sociale portée par le courant marxiste et d’amener les gens à leur propre auto-exploitation en reniant ou en assimilant le communisme au nazisme, en révisant l’histoire, en falsifiant les événements jusqu’à effacer la contribution majeure et décisive de l’URSS dans l’écrasement du nazisme. Il est absolument indispensable pour les militants révolutionnaires de reconquérir le terrain idéologique trop longtemps laissé à l’adversaire en raison de positions attentistes et réformistes de certains dirigeants du PCF qui ont épousé les thèses d’un Mélenchon ou d’autres politiciens et qui ont amené le PCF sur une activité essentiellement électoraliste en négligeant le lien dialectique entre le peuple et le parti via les organisations de base que sont les cellules communistes. J’invite mes lecteurs à suivre les excellents entretiens sur le capitalisme avec l’économiste marxiste Antoine #Vatan dans les vidéos réalisées avec Aymeric Monville et notamment sur sa démonstration sur la baisse du taux de profit des capitalistes mesurée sur un siècle. Le capitalisme contemporain est absolument confronté à cette tendance inhérente à l’accumulation du capital : la BTTP , la baisse tendancielle du taux de profit découverte par Karl Marx et qui s’est confirmée depuis. Ce phénomène est le problème majeur de la classe capitaliste qui cherche par tous les moyens à le juguler : concentration et socialisation de plus en plus importante de la production, surexploitation des travailleurs par l’augmentation de la précarité, du chômage, de la flexibilité, flux tendu, dans un contexte général d’une augmentation très importante du nombre de salariés à l’échelle mondiale et leur mise en concurrence etc… une myriade de méthodes pour faire face à cette baisse du taux de profit. La classe capitaliste en France doit impérativement participer à la concurrence mondiale pour tenter d’échapper à cette baisse sur le court terme mais la contradiction inhérente au #capitalisme fait qu’elle n’y parviendra que partiellement au prix d’une augmentation de l’exploitation générale des travailleurs qu’elle a obtenue progressivement depuis une quarantaine d’années avec le tournant libéral-libertaire dont parle Michel #Clouscard dans son œuvre. Par ailleurs en situation de crise du capitalisme, la lutte idéologique s’intensifie. Le néo-fascisme agit de façon extrêmement insidieuse en organisant une opposition au pouvoir qui n’est pas une opposition au capitalisme mais à ceux qui gouvernent. Car en réalité le néo-fascisme est un concurrent du libéralisme dans la gestion du capitalisme. Le néo-fascisme va donc utiliser les divers mécontentements qui traversent la société pour tenter de les unifier dans un mouvement de masse qui assimilera la démocratie au capitalisme et réclamera des solutions autoritaires sous couvert d’une lutte contre des monstres que l’extrême-droite a inventé et qu’elle appelle « gouvernement mondial » ou « la conspiration des élites » occultant la réalité de classe qui est la concurrence à mort entre les capitalistes et les différentes bourgeoisies à l’échelle mondiale. Car l’accumulation du capital ne peut se réaliser que par la concurrence entre capitalistes autrement dit entre ceux qui font tout pour que la sur exploitation soit au maximum et puissent tirer ainsi une profitabilité maximum. Je cite ce qu’écrit à juste raison Lorenzo Battisti, un militant italien : « Le mouvement contre le Pass Sanitaire s’inscrit dans la continuité des nombreuses manifestations obscurantistes qui ont eu lieu en France et en Europe ces derniers mois. Elles ont "en elles-mêmes" une racine d’extrême droite car elles sont basées sur l’irrationalisme ("le virus n’existe pas" "c’est une grippe normale" "on peut la soigner avec le médicament x mais on ne nous le dit pas" etc) et sur la conspiration. Elle repose sur l’idée que l’homme ordinaire est victime d’un système d’exploitation dans lequel tout est contrôlé par un petit cercle d’élites ayant le pouvoir de tout contrôler et de tout planifier. Ceux qui viennent, comme moi, du pays qui a inventé le fascisme, savent très bien que c’est la base culturelle du fascisme. Celui qui pense cela n’est pas encore un fasciste, mais il est à un pas de le devenir. Malheureusement, il y a aujourd’hui beaucoup de gens qui confondent la lutte des classes avec la lutte contre les élites : la première est une lutte pour la démocratie et l’égalité, la seconde est une route qui mène au fascisme. Pourquoi ? Parce que si cette élite toute puissante existe, il n’y a aucune possibilité de démocratie, en fait tout le monde en démocratie est compromis avec l’élite qui contrôle tout. Une élite internationale (et certains soulignent même la racine juive). Eh bien, si c’est le cas, la seule solution dans ce cas c’est une force anti-démocratique et nationaliste, dirigée par un homme (ou une femme ?), qui libère le pays de la démocratie corrompue des élites. » Cette analyse décrit bien le contenu idéologique du #fascisme qui pénètre une partie des masses populaires actuellement, même si il n’y a pas automaticité entre idéologie et vote politique, car beaucoup parmi ces gens s’abstiennent aujourd’hui mais pourraient en l’absence d’un véritable travail de l’organisation communiste basculer dans le vote en faveur du RN. Que faire ? Macron a absolument besoin de l’épouvantail fasciste pour sa réélection. Pour lui la question est que faire pour la remontée du RN qui est en perte de vitesse comme l’ont montré les régionales ? Macron ne voit pas d’un mauvais œil les manifs antipass surtout lorsqu’elles sont menées ou récupérées par les membres connus de la fachosphère. Evidemment c’est un jeu dangereux, mais Macron a-t-il le choix désormais ? La grande bourgeoisie observe de près les capacités de Macron à manœuvrer pour que le mouvement populaire se divise davantage car pour elle c’est un impératif. Elle est extrêmement préoccupée à l’idée de la probabilité d’un mouvement social d’ampleur, voire d’une explosion qui pourrait être au centuple de celle de 2018 avec les gilets jaunes. Elle craint que les citoyens qui vivent durement la crise, et en particulier que les ouvriers et les salariés les plus exploités dans leur grande masse qui sont durement touchés par des vagues de licenciements, par la précarité et l’inflation soient à la tête d’un mouvement général qui déboucherait sur une très grave crise politique mettant en cause la bourgeoisie et tout son personnel politique. La question est comment les #communistes peuvent être utiles non seulement dans le cadre des échéances institutionnelles que sont les élections mais aussi si les citoyens réagissent massivement dans leur diversité, même avec confusion mais déterminés à en finir avec un trop long mépris et une politique de plus en plus dure qui touche désormais non seulement les couches populaires mais d’autres couches extrêmement mécontentes. L’absence d’une stratégie prenant en compte cette probabilité ne pourrait que favoriser les fascistes qui auraient vite les faveurs de la grande bourgeoisie pour diviser par la violence et la mise en avant de questions strictement sociétales le mouvement populaire. Il faut donc profiter de la campagne de Fabien #Roussel pour que les questions et analyses stratégiques soient posées dans les rencontres avec les citoyens et que les fédérations et sections du PCF utilisent ce moment pour reconstruire des cellules au plus près des gens. Alimenter la réflexion des citoyens mais aussi en retour celles des militants communistes sur l’inédit de la situation que nous vivons est et sera d’une extrême importance. Cela doit poser plus que jamais la question de quelle société il faut et comment y parvenir, comment la construire, et de quel parti il nous faut dans ce but. La seule issue est le socialisme. Il faut que le PCF avance sur ces questions si l’on veut construire un rassemblement populaire de classe qui devienne majoritaire. Cela passe inévitablement par la reconstruction d’un parti organisé en cellules se dotant d’une orientation marxiste en formant des centaines de cadres animant la vie du parti en lien avec les travailleurs, les ouvriers, les femmes et les jeunes. Pourquoi Marx a raison. 1/ Le taux de profit Entretien avec Antoine Vatan, professeur agrégé d’économie
Edité le 08-08-2021 à 13:02:57 par Xuan |
| | Posté le 07-08-2021 à 21:05:37
| Renversement idéologique - la petite-bourgeoisie républicaine à l'épreuve de la pandémie Macron n'est pas stupide mais il est faux de parler de stratégie dans son cas. En ce qui concerne la crise sanitaire le gouvernement a multiplié les zig zags, accumulé les fautes, essentiellement en évitant de mettre en place des mesures contraignantes nécessaires. De ce point de vue Laurent Brun a entièrement raison quand il écrit : "Il n’y a pas de pouvoir omnipotent et manipulateur, il y a des classes sociales qui s’affrontent dans des interactions complexes, des intérêts convergents des membres de ces classes, mais également des contradictions. Macron a des stratégies, mais il improvise pour une très large part." L'utilisation du RN comme faire valoir date de Mitterrand, mais il serait faux de considérer Le Pen comme un pantin du gouvernement. Les USA ont mis au gouvernement un populiste et ceci a permis de mesurer les contradictions et les accords entre démocrates et Trump. On constate aujourd'hui que les démocrates en sont à le censurer et à le traîner en justice. Dans le cas de Le Pen, il est notoire que malgré son revirement sur le frexit elle ne bénéficie pas du soutien de grands groupes capitalistes. Il est pratiquement certain que la social-démocratie libérale au pouvoir n'a aucun intérêt à la mettre au pouvoir, qu'elle est parfaitement capable d'instaurer un régime fasciste si c'était nécessaire, et de la censurer au nom de la démocratie. Quant à la vaccination et aux mesures de surveillance sanitaire, qui ne sont que des mesures de prévention indispensables, s'y opposer est aussi absurde que de refuser les protections individuelles sur le lieu de travail. Par contre il y a beaucoup à dire sur ces mesures, leur incohérence, la sanction inacceptable des salariés, et leur insuffisance notoire. En ce qui concerne l'opposition au pass sanitaire, il est faux de la réduire à l'obscurantisme. L'obscurantisme concerne les multiples objections complotistes sur le virus et Trump s'en est fait plusieurs fois le porte-parole. Mais cette opposition dépasse le cadre de l'extrême-droite. Elle repose aussi sur le rêve de "liberté" d'une partie de la petite-bourgeoisie, qu'on retrouve aussi bien chez les Insoumis. Le paradoxe est que cette "liberté" a été vendue comme la caractéristique exclusive du capitalisme libéral, opposée au totalitarisme du socialisme et au régime des dictateurs de divers pays. L'épreuve de la pandémie remet en question la notion de liberté individuelle . Il apparaît que le salut collectif – et donc individuel aussi – dépend d’une discipline collective. Mais comme c’est dur à avaler ! Discipline collective que le gouvernement de la bourgeoisie a rejetée à plusieurs reprises, pour des raisons idéologiques, économiques ou purement électoralistes, répondant par exemple aux récriminations de certains boutiquiers contre les mesures de température dans leur magasin. On a vu aussi le port du masque discrédité, les tests réduits à la convenance personnelle, le contrôle électronique sur mobile limité à sa plus simple expression, etc. Evidemment – et Laurent ne me contredira pas sur cela pour l’avoir lui-même justement dénoncé – l’absence de contrôle collectif dans l’intérêt du peuple est à l’origine de l’échec des confinements successifs et de la reprise des infections à chaque déconfinement, avec à la clé la généralisation des foyers infectieux dès les premiers mois. D’un samedi à l’autre, les manifestants sont passés de 100 000 à 200 000, puis à 480 000 selon France-Police aujourd’hui. C’est une réaction au sens médical, comme une éruption cutanée sur un vaccin justement, mais pas au sens étroitement « historique » puisque la Réaction s’opposait aux principes libéraux issus de la Révolution française : bon nombre de manifestants crient « liberté » et brandissent des drapeaux tricolores. Ce ne sont pas tous des néo fascistes pour autant. Ils ne sont pas réactionnaires par rapport aux traditions bourgeoises libérales, ils le sont par rapport à la transformation inévitable de notre société, par rapport à la nécessité d’adapter les institutions, l’idéologie, les principes fondateurs de la société et la propriété des moyens de production au caractère social de la production, au caractère social de l’écologie, au caractère social de la protection sanitaire. Comme la peste noire médiévale avait ébranlé le féodalisme, ou comme les grandes guerres l’ont fait avec le capitalisme, la pandémie met à l’épreuve la société bourgeoise libérale impérialiste jusque dans ses principes fondateurs.
Edité le 08-08-2021 à 00:23:28 par Xuan |
| | Posté le 08-08-2021 à 17:06:56
| Pour info une des interventions de Rey sur le coronavirus : De la genèse de la Nouvelle Économie Politique « Pandémique » !!! Voici donc tout juste un an que se mettait en place un cycle de restrictions des libertés et de paralysie de l’économie comme on n’en avait pas connu depuis la période d’occupation nazie et de propagande vichyste. Reflet français d’un syndrome mondial, nouveau en Occident, mais clairement initié en Chine « populaire », concrètement. La plainte pour homicide volontaire déposée par Me Di Vizio, par ailleurs l’avocat du Pr. Raoult, est tout à fait emblématique de ce tournant majeur de l’évolution sociale du système de domination de classe. En effet, si un an après, les médias au service du système continuent à accuser le Pr. Raoult de charlatanisme, alors qu’il a déjà soigné plus de 8 000 patients avec son protocole, il faut donc être clairs : s’il s’agit bien de charlatanisme, il faut absolument arrêter tout de suite ce monsieur et le jeter en prison ! Pourquoi ne le fait-on pas, sinon parce que c’est précisément impossible et parce que cela obligerait à constater et admettre que sa thérapie fonctionne et qu’elle fonctionnait déjà, potentiellement et de manière notoire, dès son origine, il y a un an, également ! La logique la plus élémentaire nous amène donc à cette évidence que la plainte pour homicide volontaire est, pour le moins, fondée dans son principe général. Dans la mesure où il s’agissait donc bien d’une stratégie consciente de la part du pouvoir, et non pas d’une simple et improbable « bévue d’un instant », on en vient donc à chercher à en comprendre les buts et motivations. Grossièrement contre-intuitif à priori avec l’intérêt économique immédiat d’une classe dominante ploutocratique et oligarchique, l’arrêt brutal, avec la casse subséquente, d’une grande partie de l’économie l’est nettement moins si l’on considère que depuis 2008 déjà, l’ensemble du système ne tenait plus debout que par la politique monétaire « non conventionnelle » des Banques Centrales. Douze ans de prétendue « relance » sans aucune perspective de réalité durable de l’illusion ainsi construite, et confrontée à l’émergence spontanée d’une contestation protéiforme à travers le monde et potentiellement imprévisible, malgré la répression, cela avait donc de quoi inquiéter cette oligarchie, en réalité. Loin d’être réellement pris au dépourvu, vu que les études économiques de ses spécialistes pointaient déjà depuis des années le « paradoxe de la productivité » qui montrait son déclin inexorable malgré, ou a cause de, en fait, et en fin de compte, l’intégration non moins inexorable des nouvelles technologies à l’appareil productif, et le tout débouchant déjà, et depuis des années, sur une nouvelle ère dite de « stagnation séculaire », il était donc urgent pour le système de provoquer un choc assez violent pour justifier d’une régression sociale durable, et profiter, en prime, de l’effet mécanique d’un « rebond » en « sortie de crise programmée », afin de maintenir l’illusion que les prétendues perspectives de développement économique et social pourraient encore avoir un sens… ! Dans ce contexte, que le virus ait eu une origine naturelle spontanée ou non est quasiment une question secondaire. Il a, quoi qu’il en soit réellement de son origine, fournit le « mobile » idéal du crime social nécessité, pour l’oligarchie, par sa propre survie. Dès lors, la dépendance totale de l’économie mondiale à l’égard de la dette, pilotée par la politique monétaire des Banques Centrales, déjà instituée, de fait, à la suite de la crise de 2008, devenait un principe de base de toute politique économique, et devait s’étendre à tous les secteurs de la vie économique et sociale qui lui échappaient encore. Tel est le sens de la Grande Révolution Culturelle et Économique partie de Chine « populaire » en Janvier 2020 et débouchant désormais de façon systémique sur la Nouvelle Économie Politique « Pandémique ». C’est à cette montagne, en fait, que s’attaque la procédure pour homicide volontaire proposée par Me Di Vizio. Elle n’est donc pas du tout anecdotique, dans son principe, mais au contraire, tout à fait significative et symbolique des enjeux actuels de société, et cela, à l’échelle mondiale, en fait et en fin de compte. Il s’agit bien de savoir dans quel monde on veut encore vivre, et quel monde nous laisserons aux générations futures. Soutenir ou pas ce type de démarche, à chacun de choisir, en son âme et conscience ! Luniterre |
| | Posté le 09-08-2021 à 23:22:57
| Le texte de Luniterre aboutit au complotisme le plus tordu, selon lequel la Chine aurait déclenché la Nouvelle Économie Politique « Pandémique ». Les communistes doivent partir des faits. Dès le début de ce fil on a pu relever entre autres que Larcher et Fabius ont empêché Macron de reporter les Municipales, que le 15 avril, le Conseil d’État a rejeté la demande de plusieurs syndicats dont la CGT pour prendre davantage de mesures sanitaires de protection du personnel et des résidents des Ehpad, que Blanquer a défendu l'immunité collective, que le port du masque a été discrédité par les ministres de Macron, que les tests ont été laissés à l'appréciation de chacun, et que c'est à cause de l'échec successif de plusieurs confinements sans contrôle de masse systématique que le gouvernement s'est résolu à vacciner massivement la population. La vaccination signe l'échec du libéralisme sanitaire, l'échec de la théorie de l'immunité collective , l'échec des tests au gré de chacun, et la nécessité de mesures sanitaires collectives.
_________________ Deuxièmement sur le plan théorique, la question de la liberté et de la dictature est trop souvent abordée de façon abstraite avec des majuscules. Dans la réalité il existe la liberté d’exploiter pour l’employeur et celle de se mettre en grève pour les exploités. L’une et l’autre ne sont pas conciliables. De même la dictature dans une société de classe porte une empreinte de classe et n’existe pas dans l’absolu puisqu’elle s’exerce contre une classe ou contre une autre. Etatiser le CAC 40 est une dictature horrible pour ses actionnaires et privatiser l'hôpital aboutit à saboter la santé publique. Et la contrainte ou la discipline elles-mêmes n’ont pas de sens si on ne définit pas leur objectif. La discipline d’une armée colonisatrice n’est pas la discipline d’une armée de libération. La contrainte d’une loi scélérate pour diminuer les retraites n’est pas celle d’une mesure de protection sanitaire collective ou encore celle de porter des équipements de sécurité au travail. La liberté de porter des charentaises sur un chantier ou un béret à la place du casque est une ânerie. Il faut remettre en question notre conception idéaliste qui utilise des concepts abstraits sans tenir compte de leur forme matérielle. Il faut revoir notre conception métaphysique des choses, fondée sur des principes généraux univoques, et adopter la conception dialectique : un se divise en deux, la liberté se divise en deux, la dictature se divise en deux. On remarquera que ces conceptions idéaliste et métaphysique ne relèvent pas exclusivement de la démagogie des néofascistes, ni des illusions libertaires, mais qu'elles sont aussi déployées par les réformistes et les révisionnistes, pour lesquels la défense de la République bourgeoise rime elle aussi avec la défense de la Liberté et le combat contre tous les Totalitarismes. De sorte que stigmatiser unilatéralement l'idéologie "libéral libertaire" revient à oublier le bon vieux réformisme et son adoration pieuse des bons vieux principes universels de 89. Au fond ces idéologies rejettent violemment les mesures sanitaires strictes prises par la Chine Populaire, et cela alors même que les résultats sont probants. Le succès de la Chine Populaire face à la pandémie sape ces conceptions.
Edité le 09-08-2021 à 23:39:48 par Xuan |
| | Posté le 10-08-2021 à 08:34:05
| Pouvoir et manifestants même combat, à vomir … DANIELLE BLEITRACH 10 AOÛT 2021 https://histoireetsociete.com/2021/08/10/pouvoir-et-manifestants-meme-combat-a-vomir/ La bande de crétins qui défile le samedi avec et derrière les troupes de Philipppot en organisant la confusion entre anti-vaccins, anti-passe sont en train de rendre le plus grand des services à Macron. Ils font monter la colère contre eux, contre ceux qui mettent en danger la vie d’autrui par caprice et obscurantisme et on va assister à une violence des réactions contre ceux qui ne seront pas vaccinés, tant ils ont réussi à faire oublier l’essentiel : la responsabilité de ce pouvoir dans l’inégalité aux soins, la manière dont il a organisé pénurie et monopole de certains vaccins et ce aux dépends des plus fragiles. Comme le dit Xuan un des participants de ce blog : On ne doit pas oublier que Blanquer a défendu comme Trump, Bolsonaro et Johnson l’immunité collective, que Larcher et Fabius ont empêché Macron de reporter les Municipales, que le 15 avril, le Conseil d’État a rejeté la demande de plusieurs syndicats dont la CGT pour prendre davantage de mesures sanitaires de protection du personnel et des résidents des Ehpad, que le port du masque a été discrédité par les ministres de Macron, que les mesures de t° ont été écartées, que les tests ont été laissés à l’appréciation de chacun, et que c’est finalement à cause de l’échec successif de plusieurs confinements sans contrôle de masse systématique que le gouvernement s’est résolu à vacciner la population. La vaccination est l’échec du libéralisme sanitaire, l’échec de la théorie de l’immunité collective, l’échec des tests au gré de chacun, l’échec des théories complotistes et la victoire des mesures de prévention collectives indispensables. Au fond, le gouvernement est contraint de vacciner massivement parce que tous les atermoiements face à des mesures sanitaires strictes ont foiré systématiquement. La vaccination et les contrôles sanitaires signent l’échec de la politique sanitaire bourgeoise. Au lieu de dénoncer cet échec, de réclamer la vaccination, de créer les conditions de ce vaccin y compris pour les plus pauvres, les plus isolés, un certain nombre d’irresponsables, de dirigeants politiques en perte de vitesse comme Mélenchon et leurs groupies ont cru devoir renforcer la bande de crétins obscurantistes qui refusent la vaccination. Ils ont isolé personnels soignants, pompiers et autres en les faisant passer pour des irresponsables capables de mettre en danger la vie de ceux qu’ils ont en charge. Ils accompagnent les visées du pouvoir contre le service public et ses pseudos privilégiés. La plupart de ceux qui manifestent dans de telles conditions sont les mêmes qui n’ont cessé de diffuser et cautionner toutes les boules puantes de l’épidémie, comme par hasard en parfait accord avec l’incurie gouvernementale: complaisance envers ceux qui refusaient les mensures barrières, complaisances envers le mégalomane Raoult, et rumeurs aujourd’hui concernant le “manque de recul face aux vaccins” … Mais qui parmi ces gens-là a revendiqué des moyens pour l’hôpital public, une vaccination bien commun et pour tous ? Et la description des effets de la politique du pouvoir telle qu’on la voit ici face à la très grande misère qui ne cesse d’exercer ses ravages dit ce qu’est cette politique. Il y a une logique entre la politique de Macron au seul profit des très riches et la manière dont il crée les conditions d’une répression des plus démunis. Cette logique-là, les crétins qui défilent sous les plus étranges bannières la masquent et démontrent à quel point ils sont les mêmes que ce pouvoir. Ces manifestants qui n’ont jamais songé à revendiquer le vaccin pour tous, pour les pays du tiers monde comme pour ceux qui souffrent chez nous. SDF, travailleurs sans papiers, déboutés de l’asile, exilés en attente de couverture sociale : autant de situations qui freinent l’accès à la vaccination. Pour ceux qui les subissent, le passe sanitaire rend la survie encore plus compliquée. Reportage. « C’est aux Restos du cœur que l’on m’a indiqué qu’ici, on pourrait être vacciné même si on n’a pas de papiers » , confie Mizata, une Ivoirienne, devant la clinique mobile de Médecins sans frontières (MSF), porte de la Villette, à Paris. Accompagnée de son mari Mamadou et de Maéva, leur petite fille de 3 ans, elle mesure sa chance : « Au pays, c’est très difficile d’y avoir accès, ici, en plus, c’est gratuit » , se réjouit-elle tandis que la famille prend sa place dans la file où se pressent déjà une bonne cinquantaine de personnes, alors même que les logisticiens de MSF sont encore en train d’installer les barnums. Depuis le début de l’opération, le 8 juin, plusieurs centaines de personnes affluent chaque mardi et jeudi, de 11 heures à 16 heures, pour recevoir leur première ou deuxième injection devant les tentes blanches où MSF vaccine sans rendez-vous. « Cela ne désemplit pas depuis que nous avons commencé, précise Cristiana Castro, la responsable d’activité Covid-19 à MSF. À ce jour, nous avons déjà injecté 5 000 doses de Pfizer, mais c’est une goutte d’eau par rapport aux besoins. » Médecins sans frontières est l’une des seules ONG à proposer la vaccination sans rendez-vous en région parisienne. « Malheureusement, il y a beaucoup d’attente et, même si nous faisons le maximum, nous sommes parfois obligés de refuser des gens en fin de journée » , regrette Cristiana. Qui pointe le caractère essentiel de dispositifs tels que celui-là : « Les gens qui viennent ici ne se seraient pas fait vacciner ailleurs : ils n’ont souvent pas de papiers, pas ou plus de couverture sociale, beaucoup vivent à la rue et ne peuvent pas prendre de rendez-vous sur Internet. Ils sont en confiance car ils connaissent MSF et savent qu’on ne leur demande pas de numéro de Sécurité sociale… » Bien souvent, la prise en charge dépasse d’ailleurs la simple vaccination. Pour Momo, 25 ans, en France depuis cinq ans, où il survit en faisant des livraisons à vélo tout en dormant dehors, c’est plus que salutaire. L’un des travailleurs sociaux de l’équipe s’adresse à lui : « Je vais prendre ton nom et reviens te voir après ton injection, on va voir ensemble si on peut te trouver un hébergement pour ce soir. » Le visage du jeune Malien, visiblement épuisé, s’éclaire. « J’ai bien fait de venir ici, souffle-t-il. Il faut que je protège ma santé, car dans le squat où je dors, parfois, on est beaucoup et, dans ma situation, c’est quasiment impossible de respecter les gestes barrières, d’avoir un masque propre et de se laver régulièrement les mains… » Brutalité des mesures restrictives Le jeune homme, dont plusieurs symptômes ont inquiété les infirmiers, verra aussi Sandra Petiot, la médecin, sur place. Stéthoscope autour du cou, elle reçoit essentiellement des personnes touchées par des pathologies liées à la vie à la rue, comme la gale, les infections pulmonaires, mais aussi beaucoup de patients avec des problèmes psychologiques dus à des chocs post-traumatiques. « Nous donnons des médicaments pour les affections qui peuvent être soignées rapidement. Pour les gens qui souffrent de maladies chroniques ou requièrent une prise en charge longue, nous les orientons vers le service dédié à l’hôpital avec des lettres de recommandation. Sans notre aide, il y a très peu de chance qu’ils trouvent la bonne porte pour se faire soigner. Or, sans passe sanitaire, s’ils ne sont pas en urgence vitale, ils n’auront plus la possibilité d’entrer à l’hôpital… » soupire-t-elle. Le principal frein à la prise en charge médicale et à la vaccination des plus démunis, c’est la barrière de la langue. Pièce maîtresse du dispositif de MSF, Elias, le traducteur, n’arrête pas une seconde. Le jeune Afghan de 27 ans fait la navette entre le point d’accueil, les barnums de vaccination, ceux des infirmiers et le camion du médecin, passant d’une langue à l’autre avec une facilité déconcertante. Il en parle huit ! « Français, turc, anglais, arabe, grec, italien et les deux langues de mon pays, le dari et le pachto… » , énumère le jeune réfugié politique qui a été traducteur pour les soldats français et américains avant de devoir quitter l’Afghanistan, où sa vie était menacée. Il a travaillé dans le camp de Lesbos, en Grèce, et enchaîne désormais les missions pour MSF. Encouragés par son visage souriant et profitant de pouvoir (pour une fois) se faire comprendre, beaucoup d’étrangers lui confient leurs interrogations concernant le passe sanitaire. « Les personnes à la rue ne savent pas si elles vont encore pouvoir entrer dans un café pour recharger leur téléphone ou aller aux toilettes, si elles auront encore accès aux hébergements d’urgence, aux accueils de jour et même si elles pourront encore entrer dans les bâtiments publics comme la préfecture ou la caisse d’allocations familiales… les restrictions les inquiètent énormément », rapporte le traducteur. Ce qui choque les personnes qui font la queue, c’est la brutalité de la mise en place des mesures restrictives, parfois appliquées de manière un peu trop zélée par leurs employeurs. « Quand mon patron a entendu Macron parler du passe sanitaire à la télé, il m’a dit le lendemain que si je ne me faisais pas vacciner, je ne pourrai plus travailler. Lui se fiche de ma santé, mais il a peur des contrôles » , témoigne Blerdi, Albanais de 38 ans qui vend des tapis sur les marchés.C’est aussi pour garder son emploi que René, responsable sûreté à la Cité des sciences, est venu se faire vacciner « en voisin » ce matin-là. « Je viens sur mon temps de travail et les collègues n’arrêtent pas de m’appeler car ils ont besoin de moi, je ne pensais pas qu’il y aurait autant d’attente… mais je n’ai pas le choix », peste-t-il. Pas le choix non plus pour Aicha, qui garde des enfants. « Les parents ne veulent pas d’une nounou qui ne serait pas vaccinée, mais je le fais aussi pour ma propre santé » , assure la jeune Guinéenne. « C’est un scandale, ce passe sanitaire ! » , lance Parwaiz, très en colère. Récemment arrivé à Paris après plusieurs années à Toulouse, où il a été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance à son arrivée en France en 2008, le jeune Afghan, polyglotte, vient chaque jour à la clinique mobile de MSF pour « donner un coup de main » . Tandis qu’il garde le vélo d’un jeune livreur en train de se faire vacciner, il explique : « J’ai des amis qui sont descendus dans le Sud pour travailler au ramassage des fruits. Là-bas, on ne leur demande pas de vaccin, d’ailleurs, ils n’ont même pas de contrat. Mais comment vont-ils faire pour rentrer à Paris en train à la fin de la saison ? Sans passe sanitaire, ce ne sera pas possible. Ou alors, ils vont payer une amende ? C’est vraiment du racket, et on cible toujours les mêmes ! » s’énerve le jeune homme. « Pallier les manquements de l’État » Mêmes interrogations chez les bénévoles de la Chorba, qui distribuent les repas quelques dizaines de mètres plus loin. « Moi, j’incite nos bénéficiaires à aller se faire vacciner, c’est important de ne pas ajouter la maladie à tout ce qu’ils subissent déjà » , assure Marie en tendant un sac plastique contenant un repas froid à Ali, un chibani qui vient ici tous les jours. La jeune retraitée, qui œuvre dans plusieurs associations d’aide aux plus pauvres « pour pallier les manquements de l’État » , alerte cependant sur les problèmes d’accès au vaccin pour le public de son association : « Si les jeunes ont tous des téléphones portables, ce n’est pas le cas des plus âgés et des plus abîmés de nos habitués. Certains de nos SDF ne sont pas en mesure de conserver un certificat de vaccination, d’autres sont si désorientés qu’ils auront du mal à venir pour la deuxième dose, même si on leur fixe un rendez-vous après la première… » Faute de vaccin et donc de passe sanitaire, la survie de ceux qui peinent déjà à se loger et à se nourrir va donc se compliquer. « Le midi, nous distribuons environ 750 repas à emporter, ça, on va pouvoir continuer à le faire, mais le soir nous servons des repas chauds à l’intérieur. Là, il va peut-être nous falloir trier les gens et refouler ceux qui ne sont pas vaccinés. » Un crève-cœur pour la bénévole, alors même qu’en plein mois d’août plusieurs lieux de distribution alimentaire et d’accueil de jour sont fermés. « Le passe sanitaire me paraît en totale contraction avec l’accueil inconditionnel, qui est notre ADN » , conclut-elle. « Les gens qui font la queue pour se faire vacciner ce matin ne sont pas venus par hasard, c’est le fruit d’un gros travail de sensibilisation sur les lieux d’hébergement, de domiciliation ou même dans la rue, en partenariat avec le Samu social ou d’autres associations comme les Restos du cœur, Aurore, etc. » , insiste Cristiana. Hélas, plutôt que de renforcer les moyens dédiés aux plus marginalisés de nos concitoyens, le gouvernent a délibérément choisi la répression. « Le passe sanitaire rajoute de l’injustice à l’injustice » , résume la cadre de MSF.
Edité le 10-08-2021 à 20:30:06 par Xuan |
| | Posté le 10-08-2021 à 20:35:03
| La critique de la politique sanitaire doit sortir de la rhétorique sur les libertés , qui vise indirectement les méthodes strictes utilisées avec succès par la Chine, et réclamer des mesures sanitaires collectives efficaces, dans l'intérêt du peuple. reconnaissance des vaccins chinois, russe et cubain ! systématisation des tests! |
| | Posté le 12-08-2021 à 14:09:27
| Note aux organisations CGT 23/07/2021 Principales évolutions du projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire Vous trouverez dans cette note les principales évolutions apportées par voie d’amendements au projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire après première lecture à l’Assemblée Nationale. Article 1er : PASSE SANITAIRE Diverses mesures relatives au passe sanitaire > Application du passe sanitaire aux personnes de plus de 12 ans voyageant à l'étranger ou depuis l'étranger en direction de la France > Élargissement du passe sanitaire à tous les restaurants et débits de boissons > Rajout des séminaires comme activité soumise au passe sanitaire > Modification des conditions d'accès pour les visiteurs et personnes accueillies pour des soins programmés aux centres sociaux, médico-sociaux et établissements de santé. Désormais, les visiteurs d’une personne accueillie dans l’établissement ne pourront se voir imposer d’autres restrictions d’accès liées à l’épidémie de covid-19 (sans que l'on comprenne bien ce que cela vise : distanciation sociale, port du masque, horaire, nombre de visiteurs ?) pour rendre visite à une personne accueillie et ne pourront se voir refuser l’accès à ces services et établissements que pour des motifs tirés des règles de fonctionnement et de sécurité de l’établissement ou du service, y compris de sécurité sanitaire > Élargissement de la vaccination aux mineurs non-accompagnés (mineurs isolés présents sur le territoire français) > Déclaration de l'état d'urgence sanitaire sur le territoire de la Guadeloupe à compter de la publication de la loi et jusqu'au 30 septembre 2021 Modification de la procédure et du motif de licenciement en cas de non-présentation du passe sanitaire par les salariés soumis à l'obligation: Désormais, dès lors que le salarié ne présente pas son passe sanitaire, il peut - avec accord de son employeur- poser des jours de congés payés ou de repos conventionnels. Si l'employeur refuse la pose de congés ou lorsque le salarié ne peut ou ne choisit pas de les mobiliser, l'employeur lui notifie le jour même la suspension de son contrat de travail, entraînant l'interruption du versement de sa rémunération. On suppose ici que le salarié doit tout de même percevoir la rémunération due pour les jours du mois qui ont été travaillées, mais la rédaction du texte n’est pas claire sur la question. La suspension prend fin dès que le salarié produit les justificatifs requis. Lorsque la situation se prolonge pendant plus de trois jours, l'employeur doit convoquer le salarié afin "d’examiner avec lui les moyens de régulariser sa situation" avec pour solution, le cas échéant, l'affectation temporaire du salarié sur un autre poste non soumis à l'obligation. Cette disposition pose question : de quel autre poste s’agit-il? Cela signifierait-il donc que certains postes de ces mêmes secteurs d’activité ne seraient pas soumis au passe sanitaire ? Par ailleurs, la rémunération du salarié qui est affecté à un autre poste avec une rémunération non équivalente s’en trouvera-t-elle affectée ? En cas de suspension du contrat de travail "pendant une durée cumulée supérieure à l’équivalent de deux mois de journées travaillées" , l'employeur peut licencier le salarié. La durée de la suspension du contrat se comptant en équivalence de journées travaillées, et non en jours calendaires, ouvrées ou ouvrables, on suppose qu’il faut compter en nombre de jours où le salarié aurait travaillé s’il n’avait pas été suspendu. Cela peut donc porter la suspension, par exemple pour les travailleurs à temps partiel, à bien plus de deux mois calendaires. La rupture du contrat est un licenciement pour motif spécifique constituant une cause réelle et sérieuse de licenciement et selon les modalités et conditions du licenciement du motif personnel (entretien préalable au licenciement, accompagnement du salarié, notification du licenciement par LRAR, indemnité de licenciement, ainsi que la procédure spécifique aux salariés protégés). S'agissant des CDD, en cas de suspension du contrat de travail "pendant une durée cumulée supérieure à l’équivalent de deux mois de journées travaillées" le contrat peut être rompu avant le terme : les dommages et intérêts pour rupture anticipée du contrat de travail (prévus à l'article L. 1243-4) ne sont alors pas dus au salarié, seule est maintenue l'indemnité de précarité prévue à l'article L.1243-8 - dont la base de calcul exclue la période de suspension du contrat précédant la rupture. De la même façon, le salarié dont le contrat de mission est rompu à l'initiative de l'entreprise temporaire, perçoit l'indemnité de précarité prévue à l'article L.1251-32 - dont la base de calcul exclue la période de suspension du contrat précédant la rupture. Dans les deux cas, la rupture du contrat doit se faire suivant les modalités du licenciement pour motif personnel (articles L.1232-1 et suivants: entretien préalable au licenciement, notification du licenciement par LRAR ainsi que la procédure spécifique aux salariés protégés). Modification de la procédure et du motif de licenciement ou de cessation des fonctions en cas de non-présentation du passe sanitaire par les agents publics soumis à l'obligation: Désormais, dès lors que l'agent ne présente pas son passe sanitaire, il peut - avec accord de son employeur- poser des jours de congés. Si l'employeur refuse la pose de congés ou lorsque le salarié ne peut ou ne choisit pas de les mobiliser, l'employeur lui notifie le jour même la suspension de ses fonctions ou de son contrat de travail, entrainant l'interruption du versement de sa rémunération. On suppose ici que l’agent doit tout de même percevoir la rémunération due pour les jours du mois qui ont été travaillées, mais la rédaction du texte n’est pas clair e sur la question. La suspension prend fin dès que le salarié produit les justificatifs requis. Lorsque la situation se prolonge pendant plus de trois jours, l'employeur doit convoquer l'agent afin "d’examiner avec lui les moyens de régulariser sa situation" avec pour solution, le cas échéant, l'affectation temporaire de l'agent sur un autre poste non soumis à l'obligation. Cette disposition pose question : de quel autre poste s’agit-il ? Cela signifierait-il donc que certains postes de ces mêmes établissements publics ne seraient pas soumis au passe sanitaire ? Par ailleurs, la rémunération de l’agent qui est affecté à un autre poste avec une rémunération non équivalente s’en trouvera-t-elle affectée ? La suspension des fonctions ou du contrat de travail " pendant une durée cumulée supérieure à l’équivalent de deux mois de journées travaillées " justifie la cessation définitive des fonctions ou la rupture du contrat, s'il est agent contractuel. Toutefois, la suspension prend fin dès que le salarié produit les justificatifs requis. La durée de la suspension du contrat ou des fonctions se comptant en équivalence de journées travaillées, et non en jours calendaires, ouvrées ou ouvrables, on suppose qu’il faut compter en nombre de jours où l’agent aurait travaillé s’il n’avait pas été suspendu. Cela peut donc porter la suspension, par exemple pour les travailleurs à temps partiel, à bien plus de deux mois calendaires. Cette cessation définitive doit être précédée: d'une convocation à un entretien préalable, au moins dix jours francs avant la date de l'entretien, lors duquel l’agent peut se faire assister par les défenseurs de son choix. Dans le délai qui précède l'entretien, l'agent peut aussi présenter ses observations. À l’issue de l’entretien, la décision lui est notifiée par tout moyen. Les commissions disciplinaires sont par conséquent complètement exclues du processus ! Nouvel article 1er bis > Modification, par décret, du mode de calcul des indemnités journalières de sécurité sociale pour les travailleurs indépendants malades du Covid 19 Les travailleurs indépendants visés par l'article L. 613-7 du code de la sécurité sociale pourront percevoir des indemnités journalières (IJ) en cas d'arrêt lié au covid 19. Le paiement des IJ n'est pas subordonné au paiement d’un montant minimal de cotisations pour l’année 2020 et, s'agissant du calcul de ces prestations, le revenu d’activité retenu peut ne pas tenir compte des revenus d’activité de l’année 2020. De la même façon, pour les travailleurs indépendants visés par l'article L.611-1 du code de la sécurité sociale, le calcul du versement des prestations de maladie et de maternité peut ne pas tenir compte des revenus d’activité de l’année 2020, dans des conditions fixées par décret Article 1er ter > Les directeurs d'établissements scolaires peuvent avoir accès, selon des modalités fixées ultérieurement par décret et après avis de la CNIL, au statut virologique des élèves, à l’existence de contacts avec des personnes contaminées ainsi qu’à leur statut vaccinal. Ils peuvent conserver ces données pour la durée de l'année scolaire. On peut se demander quel est l’objectif de cette conservation et pourquoi une telle durée de conservation alors que l’état d’urgence n’est prorogé que jusqu’au 31 décembre 2021? Nouvel article 3 bis > Conservation des données personnelles liées au Covid 19 portée à 6 mois Les données à caractère personnel collectées relatives au Covid 19 peuvent désormais être conservées 6 mois après leur collecte, au lieu de 3 auparavant. Article 4 > Gradation des sanctions en cas de récidive de violation de la mesure d’isolement La violation de la mesure d’isolement sera passible d’une amende forfaitaire de cinquième classe (200€), lorsque, dans les 30 jours précédents, 3 violations ont été constatées, tout nouveau manquement commis est puni de 6 mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende. Nouvel article 4 bis A >Sanctions pénales aggravées en cas de destruction détérioration des lieux destinés à la vaccination Sanctions pénales aggravées en cas de destruction, dégradation ou détérioration des lieux destinés à la vaccination. La sanction serait portée à 5 ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Cet amendement est en réaction aux détériorations qui ont eu lieu dans différents centres de vaccination ces derniers jours Nouvel article 4 bis > Rapport sur les aides aux travailleurs précaires placées à l’isolement Au plus tard le 1er septembre 2021, le Gouvernement doit remettre au Parlement un rapport sur les dispositifs d’aide au maintien des revenus d’activité pouvant être mis en oeuvre pour les personnes exerçant une activité précaire et placées à l’isolement. Ce rapport arrive bien tard, le Gouvernement ne semble pas pressé d’assurer un revenu aux plus précaires. Article 5 > Exclusion des travailleurs handicapés des Esat de l’obligation vaccinale Les travailleurs handicapés accompagnés dans le cadre d’un contrat de soutien et d’aide par le travail, exerçant via les établissements et services d’aide par le travail (Esat) ne seront pas soumis à l’obligation de vaccination. Ils ne sont pas considérés comme des salariés mais des usagers des Esat. > Information du Parlement sur l’obligation vaccinale La mise en oeuvre de l’obligation de vaccination fait l’objet d’une information régulière par le Gouvernement devant les commissions de l’Assemblée nationale et du Sénat. Ces commissions peuvent également demander toute information sur le sujet. Article 7 Procédures de licenciement et de cessation des fonctions des agents publics: > Modification de la procédure et du motif de licenciement en cas de non-respect de l’obligation vaccinale par les salariés : Désormais, dès lors que le salarié ne présente pas son justificatif de refus vaccinal, son certificat de rétablissement médical ou son certificat médical de contre-indication (ou, jusqu’au 15 septembre 2021 s’il ne justifie pas d’un résultat d’un examen de dépistage virologique négatif) il peut - avec accord de son employeur- poser des jours de congés payés ou de repos conventionnels. Si des jours de congés ou de repos ne sont pas posés, l'employeur lui notifie le jour même la suspension de son contrat de travail, entrainant l’interruption du versement de sa rémunération. On suppose ici que le salarié doit tout de même percevoir la rémunération due pour les jours du mois qui ont été travaillées, mais la rédaction du texte n’est pas claire sur la question. Cette suspension prend fin dès que le salarié produit les justificatifs requis. Lorsque la situation se prolonge pendant plus de trois jours, l'employeur doit convoquer le salarié afin "d’examiner avec lui les moyens de régulariser sa situation" . En cas de suspension du contrat de travail "pendant une durée cumulée supérieure à l’équivalent de deux mois de journées travaillées ", l'employeur peut licencier le salarié. La durée de la suspension du contrat se comptant en équivalence de journées travaillées, et non en jours calendaires, ouvrées ou ouvrables, on suppose qu’il faut compter en nombre de jours où le salarié aurait travaillé s’il n’avait pas été suspendu. Cela peut donc porter la suspension, par exemple pour les travailleurs à temps partiel, à bien plus de deux mois calendaires. La rupture du contrat est un licenciement pour motif spécifique constituant une cause réelle et sérieuse de licenciement, suivant les modalités et conditions du licenciement pour motif personnel (entretien préalable au licenciement, accompagnement lors de l’entretien, notification de la licenciement par LRAR, indemnité de licenciement, ainsi que la procédure spécifique aux salariés protégés). Pour les CDD et contrats de mission, cela constitue un motif de rupture du contrat avant son terme. Curieusement, il faut alors respecter les modalités prévues en cas de licenciement pour motif personnel : (L.1232-1 et suivants : entretien préalable à la rupture, notification de la rupture par LRAR ainsi que la procédure spécifique aux salariés protégés). Les dommages et intérêts pour rupture anticipée du contrat de travail (prévus à l'article L. 1243-4) ne sont alors pas dus au salarié, seule est maintenue l'indemnité de précarité prévue à l'article L.1243-8, dont la base de calcul exclue la période de suspension du contrat précédant le licenciement. Pour les contrats de mission, le salarié perçoit l'indemnité de précarité prévue à l'article L.1251-32, dont la base de calcul exclue la période de suspension du contrat précédant la rupture. Article 7 > Modification de la procédure et du motif de licenciement ou de cessation des fonctions en cas de non-respect de l’obligation vaccinale par les agents publics : Désormais, dès lors que l’agent ne présente pas son justificatif de refus vaccinal, son certificat de rétablissement médical ou son certificat médical de contre-indication (ou, jusqu’au 15 septembre 2021 s’il ne justifie pas non plus d’un résultat d’un examen de dépistage virologique négatif), il peut - avec accord de son employeur- poser des jours de congés. Si des jours de congés ne sont pas posés, l'employeur lui notifie le jour même la suspension de ses fonctions ou de son contrat de travail, entrainant l'interruption du versement de sa rémunération. On suppose ici que l’agent doit tout de même percevoir la rémunération due pour les jours du mois qui ont été travaillées, mais la rédaction du texte n’est pas clair e sur la question. Cette suspension prend fin dès que l’agent public produit les justificatifs requis. Lorsque la situation se prolonge pendant plus de trois jours, l'employeur doit convoquer l'agent afin "d’examiner avec lui les moyens de régulariser sa situation". La suspension des fonctions ou du contrat de travail "pendant une durée cumulée supérieure à l’équivalent de deux mois de journées travaillées" justifie la cessation définitive des fonctions ou la rupture du contrat, s'il est agent contractuel. La durée de la suspension du contrat ou des fonctions se comptant en équivalence de journées travaillées, et non en jours calendaires, ouvrées ou ouvrables, on suppose qu’il faut compter en nombre de jours où l’agent aurait travaillé s’il n’avait pas été suspendu. Cela peut donc porter la suspension, par exemple pour les travailleurs à temps partiel, à bien plus de deux mois calendaires. Cette cessation définitive doit être précédée : d'une convocation à un entretien préalable, au moins dix jours francs avant la date de l'entretien, lors duquel l’agent peut se faire assister par les défenseurs de son choix. Dans le délai qui précède l'entretien, l'agent peut aussi présenter ses observations. À l’issue de l’entretien, la décision lui est notifiée par tout moyen. La notification précise le motif ainsi que la date à laquelle la cessation définitive des fonctions ou la rupture du contrat intervient. Les commissions disciplinaires sont par conséquent complètement exclues du processus ! Nouvel article 7bis > Instauration d'une procédure d'info/consult du CSE des entreprises soumises au passe sanitaire et à l'obligation vaccinale Dans ces entreprise, et lorsque la mise en place des mesures affectent "l’organisation, la gestion et la marche générale de l’entreprise", le CSE doit être informé et consulté sur les modalités de mise en oeuvre des mesures de contrôle. S'il doit être informé "sans délai" de la mise en place des mesures de contrôle par l'employeur, le CSE peut toutefois être consulté dans un délai de deux mois à compter de la mise en place des mesures par l'employeur. Les organisations syndicales ne sont donc absolument pas associées au processus de contrôle des salariés et aucune négociation n’est prévue. Nouvel article 11 bis > Les délits de non-respect du passe sanitaire, de l'obligation vaccinale ou de violation du placement en isolement qui passent devant le tribunal correctionnel se font devant une formation à juge unique. On privilégie donc une Justice expéditive, encore une fois la crise sanitaire est un bon prétexte pour faire l’impasse sur les garanties procédurales. Nouvel article 12 > L’Assemblée nationale et le Sénat peuvent requérir toute information complémentaire dans le cadre du contrôle et de l’évaluation des mesures de la présente loi Nouvel article 13 > Obligation pour de Gouvernement de remettre au Parlement, au plus tard le 1er septembre 2021, un rapport portant sur: > les moyens de développer et d’intensifier l’information du public sur la situation sanitaire liée à l’épidémie de covid-19 en France, > les règles à respecter dans ce cadre ainsi que sur les moyens d’enrayer durablement sa propagation, notamment en encourageant massivement le recours à la vaccination. > les mesures envisageables afin d’améliorer, au sein des établissements d’enseignement public du premier et du second degrés, la pédagogie et la sensibilisation des élèves vis-à-vis du fonctionnement des vaccins et de leur rôle essentiel dans la lutte à long terme contre les épidémies.
___________ COMMUNIQUÉ DE PRESSE La cible à combattre doit être le virus pas les salariés ! Au-delà de la méthode législative accélérée, le projet de loi sur l'extension du pass sanitaire et l'obligation vaccinale laisse un grand nombre de questions sans réponse tant sur sa mise en oeuvre que sur les conséquences graves qu’il pourrait engendrer sur la situation des salariés. En l’état, ce texte est porteur de transformations profondes de notre pacte social. Face aux contraintes et aux pressions qui s’expriment déjà sur les salariés, la CGT réaffirme son opposition à toutes mesures antisociales. La CGT réaffirme, sans ambiguïté, sa position sur la nécessité de la vaccination pour combattre efficacement la pandémie mais réaffirme son opposition à son obligation. Elle juge que la voie de la conviction est préférable et encore possible. Aujourd’hui, nous interpellons les parlementaires pour qu’ils mesurent toutes les conséquences sociales que cette loi, si elle était votée, ferait peser, quasi exclusivement, sur les salariés en imposant des sanctions. Des sanctions qui pourraient aller jusqu’à la suspension de leur rémunération voire leur licenciement. Les salariés de nombreux champs d’activité ont été lourdement pénalisés par la crise sanitaire... Beaucoup d’entre eux ont vu leur vie plonger un peu plus dans la précarité. D’autres, en première ligne, ont répondu aux impératifs de santé ou de la vie quotidienne. Ils attendent encore tous des signes de reconnaissance de leur rôle décrété comme « essentiel » il y a encore quelques mois. Aujourd’hui, ce texte qui porterait atteinte à leur liberté de travailler ne peut être la réponse à cette attente ! Ce projet de texte prévoit des délais d’application très courts alors même qu’une part importante des populations jeunes ou précaires n’a pas encore eu accès à la vaccination et que les délais pour un premier rendez-vous s’allongent, faisant porter une pression inacceptable sur cette population. De plus, la CGT porte l’exigence, depuis février dernier, de permettre aux salariés de se faire vacciner pendant leur temps de travail, l’autorisation d’absence proposée par le projet de loi doit être impérativement précisée sur le temps accordé et sa rémunération pour faciliter sa mise en oeuvre. Indéniablement, ce texte, mis en débat dans la précipitation, porte en lui les germes d’une remise en cause du pacte républicain en contribuant à alimenter les clivages entre citoyens détenteurs d’un pass et les autres et en renvoyant le contrôle de cette situation sur des personnes privées employeurs et/ou salariés eux-mêmes. La CGT appelle les parlementaires à ne pas voter de mesures régressives pour le monde du travail. Montreuil, le 21 juillet 2021
Edité le 12-08-2021 à 21:20:02 par Xuan |
| | Posté le 12-08-2021 à 21:15:26
| Ci-dessous le courrier de Roland Diagne. Il est juste de relever l'essor des révoltes populaires dans le monde, c'est un courant qui naît de la pauvreté la plus extrême et de la désagrégation du camp impérialiste. Par contre on ne peut pas mettre toutes les luttes et toutes les contradictions dans le même panier. Nous avons défendu la nécessité de soutenir la révolte des gilets jaunes. Par contre le RIP relève du réformisme et devait être dénoncé. Ici R. Diagne n'en fait aucune critique. De même il dénonce un piège attrape-nigaud de l’opposition entre « pro et anti vaccins » alors que le courant anti-vax est dirigé par les fascistes, dénonce le "dictateur Macron" et trouve une opposition entre l'individualisme bourgeois et la tyrannie bourgeoise. Naturellement nous ne soutenons pas ce point de vue. je ne répète pas les posts qui précèdent, on ne peut pas plonger tête première dans n'importe quel mouvement opposé à la grande bourgeoisie sans considérer ses objectifs fondamentaux et les intérêts qu'il défend. Ici il n'est pas anodin que le monde est en face d'une pandémie et que ceci aura des conséquences non seulement économiques à la même échelle, mais aussi dans la conception du monde. Une pandémie ne laisse ni choix ni liberté. Seule une action collective peut en venir à bout. Et cette action collective ne peut réellement aboutir que sous la conduite d'un parti communiste.
_________________ LE SYNDICALISME RÉVOLUTIONNAIRE ET LES NOUVELLES FORMES DE LA LUTTE DES CLASSES ? Les formes de luttes « inattendues » se développent de plus en plus et cela hors des cadres syndicaux, associatifs et politiques traditionnels du mouvement ouvrier et populaire. En France, des bonnets rouges, des Gilets Jaunes aux manifestants anti-pass sanitaire, les résistances populaires se multiplient sans et hors des organisations historiques de la classe ouvrière et du mouvement démocratique et populaire. A chaque fois celles-ci sont traversées par des interrogations, des hésitations puis par la division entre opposants ou partisans. Si tout le monde s’accorde pour qualifier « d’inédits » ces mouvements, les uns les caractérisent de « populistes », voire de « fascistes » et les autres de « populaires ». On retrouve même parfois des questionnements dubitatifs sur les actions du « Comité Adama », des « comités contre les violences racistes policières », les appels à dé-esclavagiser et décoloniser les noms de rues, les statuts, les monuments publics ou encore les appels à se mobiliser contre l’islamophobie d’État ainsi que des difficultés persistent à faire le lien entre les lois jumelles dites sur le «séparatisme » et « l’urgence absolue ». Tout se passe comme si le mouvement ouvrier et populaire démocratique est prisonnier à travers ses "dirigeants" de l'idéologie bourgeoise des "valeurs républicaines", des "principes républicains" dont pourtant à maintes reprises la lutte prolétarienne des classes s'est démarquée, notamment la Commune. Mais à y regarder de plus près ce type de soulèvement populaire spontané partiel ou total n’est pas une particularité « française » et peut être apparenté à d’autres soulèvements populaires en Europe, aux USA, mais aussi ailleurs, notamment dans les pays dépendants, coloniaux, néocoloniaux. Le caractère spontané de ces luttes sociales est l’élément le plus partagé dans tous les exemples de soulèvements populaires anti-libérales, anti-impérialistes, anti-racistes et anti-capitalistes. Ainsi en Tunisien, au-delà de l’appellation de « printemps arabe » qui lui est donné par les médias et la stratégie impérialiste des « révolutions de couleurs » pour les détourner et les mener dans une impasse avec l’aide des forces réactionnaires internes, par exemple, islamistes financées par les pétro-dollars, le suicide du jeune de Sidi Bouzid est le déclencheur du ras le bol du peuple des politiques libérales prédatrices qui affament le peuple et enrichissent surtout les Multinationales impérialistes et les fractions de la bourgeoisie apatride soumise à l’OMC, le FMI, la Banque Mondiale. En Colombie, c’est la contre-réforme fiscale, qui pique dans les poches des travailleurs et des populations à l'instar de la "taxe carburant" qui a mobilisé les Gilets Jaunes, qui a jeté les manifestants dans les rues au cri de « Ils nous ont tellement pris qu’ils nous ont même enlevé notre peur » qui a contraint à reculer la dictature sanglante de la bourgeoisie compradore pro-US qui utilise les paramilitaires narcotrafiquants pour tuer les adversaires politiques et jouer son rôle de déstabilisation du Venezuela Bolivarien antilibéral et anti-impérialiste. Au Chili, les manifestations ont commencé à l'annonce d'une hausse du ticket de métro de 800 à 830 pesos avant d’obtenir du gouvernement libéral pro-FMI et Banque Mondiale la suspension de la hausse de 9,2 % de l'électricité, celle annuelle de 3,5 % des péages et l’abrogation à 79 % de la Constitution datée de l’ère de la dictature de Pinochet l’assassin de Allende. Au Pérou, c’est une longue grève des enseignants qui a donné à Peru Libre, un parti marxiste-léniniste, son candidat et actuel président, Pedro Castillo. Aux USA, c’est le genou mortel sur le cou d’un Noir qui a lancé le mouvement « la vie d’un Noir compte » qui a fait tâche d’huile en France donnant aux mobilisations du Comité Adama une dimension de masse qui a été enfin prise en compte par la justice. Ces révoltes spontanées ont en commun un événement ou une mesure gouvernementale déclencheur qui fait fonction de « goutte d’eau qui fait déborder le vase ». Il en est de même de la « taxe et les portiques » pour les « Bonnet rouges », de la « taxe carburant » pour les Gilets Jaunes ou le « passe sanitaire obligatoire » pour l’actuel mouvement protestataire de masse. Nous devons apprendre à surmonter nos idées préconçues, nos préjugés, nos à priori pour voir CONTRE QUI et QUOI se mettent en branle partiellement ou totalement ces mouvements, QUI COMPOSENT et QUELLE (s) revendication(s) est/sont mise(s) en avant comme déclencheur de ces mouvements. Au delà des insuffisances qui peuvent être notées par ci et par là, c'est souvent la partie inorganisée du monde du travail et du peuple qui manifeste ainsi son opposition grandissante aux politiques anti-sociales et anti-démocratiques du capitalisme et de sa dictature de classe. Selon les contextes nationaux propres objectifs et subjectifs, toutes ces révoltes populaires spontanées peuvent aller plus ou moins loin dans leur capacité à élaborer, systématiser et fédérer autour de revendications qui en restent au stade économiques ou qui vont plus loin vers le stade politique. Un facteur important sur cette capacité de passer de l'économisme spontanéiste à la lutte des classes consciente est l’importance du lien des masses mobilisées avec les organisations syndicales et politiques de classe révolutionnaire. Le niveau atteint par les luttes au Chili et au Pérou en est une illustration : changer la constitution avec un rôle important joué par le Parti Communiste au Chili et élire comme président le candidat d’un parti marxiste-léniniste au Pérou. A contrario, on peut montrer comme exemples l’échec des « révolution colorées » à Cuba avec l’appel au peuple révolutionnaire de prendre la rue pour écraser la minorité contre-révolutionnaire qui a répondu aux twitts de la bourgeoisie apatride cubaine de Miami et du blocus criminel des cowboys Trump/Biden, le formidable retour démocratique électoral du MAS au pouvoir en Bolivie après le putsch de la bourgeoisie servile pro-US et la mise en échec des contre-révolutionnaires apatrides au Nicaragua et au Venezuela. En France, le mouvement des Gilets Jaunes est celui qui pour le moment est allé le plus loin en faisant évoluer sa revendication de l’abrogation de la taxe sur le carburant à contre la précarité, le chômage, au lien « fin du mois et fin du monde », à la hausse des salaires, des pensions, des indemnités chômage, des emplois CDI, la renationalisation, puis la souveraineté populaire par le RIP (référendum d’initiative populaire), la fin du franc CFA cette monnaie coloniale qui enferme les peuples dans la françafrique prédatrice. Dans tous les exemples ci-dessus des différents pays, différentes catégories du monde du travail et du peuple, souvent les plus précaires, se sont retrouvées ensemble dans ces manifestations dans lesquelles on a jamais autant échangé et discuté depuis toutes ces décennies de domination outrancière du réformisme idéologique et politique sur la "société" dans laquelle nous vivons et la "société" vers laquelle aller. Dans toutes ces expériences, on a vu émerger puis évoluer par l’action des masses une critique grandeur nature du réformisme dominant et écrasant le mouvement ouvrier populaire et démocratique organisé. Toutes les critiques ne sont ni à prendre intégralement ni à rejeter intégralement. Que tout ce bouillonnement social contestataire soit encore balbutiant, hésitant, confus voire imprégné de l’individualisme petit-bourgeois, de l’idéologie consumériste de la dite « société de consommation » à crédit qui a fait tant d’illusion, de la culpabilisation écologiste des consommateurs individuels et non des capitalistes résulte des reniements des renégats qui ont passé leur temps à mentir sur nos anciens qui ont pourtant fait les conquêtes sociales et démocratiques et des stigmates délétères des décennies d’hégémonie culturelle du réformisme sur le mouvement ouvrier et démocratique organisé. Que tout ce bouillonnement social populaire se méfie de tout ce qui est devenu à leurs yeux « institutionnels », y compris notre CGT, provient d’un méfiance normale et saine qui exige tout simplement de nous, la CGT, l’effort nécessaire pour convaincre de notre engagement sincère et totale dans la défense des intérêts matériels et moraux de l’ensemble des masses laborieuses. C’est comme cela que nous ferons la démonstration en pratique du lien entre « syndicalisme du carreau cassé » et « syndicalisme de l’abolition du salariat » comme le proclamait la charte d’Amiens en octobre 1906. Pour cela, il faut apprendre à regarder les luttes sociales et démocratiques qui naissent en dehors de nos syndicats avec les yeux de notre classe, de notre camp social et non les yeux de la classe exploiteuse, oppressive, la bourgeoisie, qui cherche à nous intégrer dans son système d’asservissement de classe. Pour cela, il faut accepter de voir les pancartes dénonçant les mensonges de la propagande bourgeoise, de ses « experts » sur les masques, les respirateurs, les blouses, les lits que l’on ne cesse de fermer, le refus de l’UE de permettre le choix entre différents vaccins (chinois, cubains, russes, état-sunien, anglo-indien, etc) et tout cela pour imposer le diktat du monopole capitaliste Pfizer au lieu de céder à l’imposition gouvernementale du piège attrape-nigaud de l’opposition entre « pro et anti vaccins », le silence bruyant de la grande presse à information totalitaire sur la pétition déjà signée par 15 millions de Chinois demandant que soient ouverts aux experts de l’OMS tous les laboratoires P4 des USA, notamment celui de Fort Dietricht, comme la Chine l’a fait à Wuhan, etc. Oui, les manifestants "anti-pass sanitaire obligatoire" qui sont souvent des primo-manifestants tout comme l’étaient les Gilets Jaunes et les Bonnets rouges « découvrent » la nature dictatoriale du capitalisme impérialiste et s'y oppose frontalement. Elles, ils dénoncent le dictateur Macron comme étape vers la compréhension de la « démocratie Républicaine » comme étant une forme de la dictature de classe de la bourgeoisie. L’ironie de ce processus historique en cours est l’inversion contre la tyrannie bourgeoisie de l’individualisme bourgeois camouflé sous le label de la « liberté individuelle » que celle-ci n’a cessé de propager et vanter contre le « collectif », la « classe » sociale. Elles, ils « découvrent » par l’action collective de rue qu’opposer liberté « individuelle » et liberté collective » est une terrible absurdité bourgeoise que les idiots utiles réformistes du syndicalisme et de la politique répètent à envi pour faire « mode » et acte de servilité au maître capitaliste, que seul la liberté collective assure la liberté individuelle. Le contraire n’est pas vrai et est un piège bourgeois à con qui ne garantit que celle de la propriété privée des actionnaires du MEDEF/CAC40 et de leurs frasques indécentes "individualistes" du genre « tourisme de l’espace » comme pour se moquer à la fois de la destruction de l’environnement par leurs pillages de la nature et leur exploitation du travailleur. A la différence de la période allant de 1920 à 1968, la lutte des classes va prendre de plus en plus les formes spontanées de surgissement des masses contre toutes mesures libérales du gouvernement des capitalistes impérialistes. Ces agressions libérales du patronat vont toutes dans le sens d’appauvrir les masses laborieuses, de faire payer leur crise au monde du travail. Et bien entendu vont apparaître aux réformistes « bien pensants » d’anodines, mais elles seront déclencheurs de mobilisations protestataires hors de nos organisations lourdes à mettre en mouvement mais qui ne peuvent indéfiniment se laisser surprendre ainsi. La raison de ce retard à la jonction est simple : nos organisations sont dominées par le réformisme idéologique, elles ont « perdu la bataille des idées » et restent dépendantes de la pensée bourgeoise, de l'idéologie de l'ennemi de classe. Nos anciens avaient rompu, dans un contexte d'existence du camp socialiste d'Europe, cette dépendance idéologique vis à vis du patronat pour réaliser les exploits que furent les conquêtes sociales et démocratiques que sont la Sécu, la protection sociale, la retraite par répartition, l'indemnité chômage, les nationalisations, etc. En attendant que les expériences diverses en cours fécondes progressivement la prise de conscience du besoin de l'unité des travailleurs dans les luttes, une capacité à faire converger les luttes, une « théorie révolutionnaire » sans laquelle « pas de mouvement révolutionnaire », il nous faut, au niveau de la CGT nous réapproprier, comme l’ont fait nos anciens pour gagner toutes les conquêtes sociales et démocratiques que nous avons du mal à défendre actuellement, cet enseignement du grand révolutionnaire communiste de la Révolution d’Octobre 1917, Lénine : "Quiconque attend une révolution sociale 'pure' ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n'est qu'un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu'est une révolution. (...) La révolution...ne peut pas être autre chose que l'explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoise et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement : sans cette participation, la lutte de masse n'est pas possible, aucune révolution n'est possible. Et tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement. Mais objectivement, ils s'attaqueront au capital, et l'avant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité d'une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l'unir et l'orienter, conquérir le pouvoir, s'emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes) et réaliser d'autres mesures... dont l'ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme" . Il faut cesser de poser l’arme au pied quand "explose le mécontentement avec leurs préjugés, leurs fantaisies, leurs faiblesses et leurs erreurs dans une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité " d’une partie non organisée de notre camp et les regarder se débrouiller tout seul pour écarter les tentatives de « récupération » des partis fascistes ou fascisants. Les masses en lutte contre le capital et ses mesures libérales et liberticides sont souvent en avance sur nos « biens pensants » chefs réformistes juchés à la tête de la CES, cet outil « syndical » servile à la prison des peuples qu'est l’UE. Alors faisons converger toutes les forces de notre camp social tout en contribuant à systématiser les revendications éparses pour reconstruire l’unité d’action à la base, puis de la base au sommet de tous les travailleurs contre la division qui est le véritable frein au rapport des forces nécessaire pour stopper la broyeuse sociale et anti-démocratique de la dictature des actionnaires milliardaires du MEDEF/CAC40 et des grands monopoles capitalistes de l'UE. 09/08/21 Diagne Roland, membre des CE de la FERC-CGT et de l’UD CGT 59
Edité le 12-08-2021 à 21:17:01 par Xuan |
| | Posté le 12-08-2021 à 22:41:56
| La CGT et les manifestations contre le Pass Sanitaire par Lorenzo Battisti (CGT Banque Assurance) Mardi 10 août 2021, par Lorenzo https://lepcf.fr/La-CGT-et-les-manifestations-contre-le-Pass-Sanitaire Si on regarde les commentaires en ligne des militants de la CGT sur les manifestations contre le Pass sanitaire, on a l’impression que beaucoup de travailleurs pensent qu’il est possible de faire passer à gauche ces manifestations dominées par l’extrême droite. Cette position repose sur l’idée que les mouvements sociaux n’ont pas d’orientation propre, mais dépendent exclusivement des rapports de force : si on participe en masse, on peut voler la manifestation à l’extrême droite, qui la monopolise actuellement. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Pour comprendre la nature d’un mouvement social, il faut comprendre ses racines sociales. Le mouvement contre le passeport vaccinal a une racine loin des valeurs de gauche et est par conséquent hégémonisé par des mouvements de droite. Un exemple italien Les premières manifestations en Italie ont eu lieu en janvier, lorsque le gouvernement a décidé de fermer les bars et les restaurants en raison de l’aggravation dangereuse de la situation pandémique. Fascistes, restaurateurs et clients sont descendus dans la rue en criant ’Libertà ! Libertà !’ et avec pour slogan ’ J’ouvre ’. Dans le même temps, chaque jour, entre 300 et 600 personnes suffoquaient et mouraient seules dans un lit d’hôpital, tandis que les travailleurs de la santé, désespérés, essayaient de faire ce qu’ils pouvaient et plus pour sauver le plus de vies possible. Comme si un avion intercontinental s’écrasait tous les jours. Mais de quelle liberté parlaient les fascistes et les restaurateurs dans la rue ? Ils parlaient de la liberté de continuer à faire des affaires comme avant. Comme si rien ne s’était passé, comme si les lits d’hôpitaux n’étaient pas remplis de mort et de désespoir. Ce qu’ils voulaient, c’était la liberté de faire ce qu’ils voulaient quand ils le voulaient, sans contraintes. Il est vrai que les restaurateurs italiens ont reçu beaucoup moins d’aides que leurs collègues français. Mais ils auraient pu demander une aide similaire à celle reçue dans d’autres pays d’Europe, montrant ainsi un intérêt pour la situation générale. En effet, dans ce cas, en plus des intérêts légitimes des restaurateurs, la santé publique aurait été protégée, à commencer par celle des personnes les plus fragiles. Au lieu de cela, cette solution n’a même pas été conçue. Et les clients qui ont participé à ces manifestations, de quelle liberté parlaient-ils ? Ils demandaient la liberté de faire ce qu’ils voulaient, sans se soucier des autres. Pour célébrer et trinquer sans penser à la mort qui nous entourait alors. Ça me faisait peur. Ça me fait peur. Pour eux, la liberté n’est pas une femme qui peut marcher tranquillement dans la rue. Ce n’est pas un travailleur qui n’a pas peur d’être licencié. Ce n’est même pas un enfant qui peut étudier et développer ses capacités. Ce n’est pas un monde sans guerres ni une répartition équitable des richesses. Il ne s’agit pas d’un environnement non empoisonné ou d’une vieillesse sereine. Pour eux, la liberté c’est de pouvoir manger et boire. La photo du coucher de soleil sur la plage. Des seins et des culs. Une succession de moments d’expérience, l’un après l’autre. L’important est que rien ne vienne perturber ces moments. Pas un immigrant ou un sans-abri. Pas un gouvernement qui essaie de construire une barrière à la pandémie. Pas un ’autre’ dont la simple présence perturbe la jouissance de l’instant. Il pourrait y avoir Pinochet au gouvernement, et si on peut manger et boire, s’amuser et faire la fête, c’est pareil. En fait, ce serait peut-être mieux, car il s’agirait d’un gouvernement ’efficace’ qui résoudrait rapidement les désagréments qui perturbent les expériences. Une vie pleine pour eux n’est pas une vie sociale, avec les autres, s’efforçant de poursuivre quelque chose, de construire quelque chose qui restera, de laisser le monde meilleur que celui qu’on a trouvé. Ils remplissent leur vie de tagliatelles et de fromage de fosse, de vodka et de selfies posés, tous pareils. En Italie, il y a un tiers du pays qui est comme ça et qui crie ’Libertà Libertà’ si les bars et les restaurants sont fermés. Et il y a un autre tiers qui, dans l’ensemble, sympathise et pense que ’ce n’est pas la vie sans ça’, tout en niant la survie de ceux qui risquent leur vie avec la pandémie. Dans un pays où depuis des semaines, depuis le déblocage des licenciements (c’est l’extrême droite de Meloni et Salvini qui a réclamé la liberté de licencier), on assiste à des licenciements massifs au rythme de 500 par jour, pas un seul d’entre eux n’est allé devant ces usines pour crier ’liberté liberté’ et soutenir ces personnes et leurs luttes. Aujourd’hui encore, aux heures les plus sombres, il y a un autre tiers du pays, toujours le même, qui fait grève, qui aide les sans-abri, qui cuisine dans les cuisines populaires pour les pauvres, qui aide les immigrés clandestins, qui demande l’imposition des grandes fortunes, qui adhère aux partis de gauche, qui manifeste, qui fête le 25 avril et le 25 juillet (anniversaire le premier de la Libération de l’Italie et de la chute de Mussolini le second). L’orientation du mouvement no-vax/no-pass Les manifestations européennes contre les restrictions en période de pandémie se caractérisent, comme celles en Italie, par le rejet absolu de toute limitation de l’activité économique (le droit irrépressible et illimité de faire des profits) et le rejet de toute limitation des comportements individuels exigés par les clients. La liberté des sujets fragiles et de la société dans son ensemble de les protéger est absente, cette liberté qui est avant tout leur droit de vivre, leur et notre droit de rester en bonne santé et de ne pas risquer des conséquences à long terme. Cette liberté entre en conflit avec la liberté économique de faire des profits et la liberté individuelle de se divertir. Dans cette confrontation, les manifestants ont choisi leur camp. La droite sait aussi où se placer. Ils ne disent pas qu’ils se fichent des personnes fragiles (ils s’en foutent, pour reprendre le langage des années 2000), ils disent vouloir défendre la liberté des restaurateurs et des clients de se divertir. De vivre. Et avec une certaine lucidité et cohérence politique. Historiquement pour eux les estropiés, les ratés, étaient un fardeau pour la race, à tel point qu’ils ne finissaient même pas dans les camps de concentration et étaient éliminés directement (une élimination qui a commencé avant même les autres). Le problème, c’est la gauche, hégémonisée depuis des décennies par une pensée libertaire post-soixante-huitarde qui conçoit la liberté, au même titre que la droite, comme l’absence de contraintes et d’entraves. Sans ficelles ni liens, comme dirait Sole 24 Ore, journal du Medef italien. Sans contraintes sociales, sans responsabilité envers les autres, concentré sur la vie comme une succession d’expériences belles et gratifiantes que personne ne peut interrompre ou perturber. Cette ’gauche’ ne ressent aucun devoir envers les plus faibles et considère sa propre liberté irrépressible et sans contraintes comme un bien absolu qui ne peut être compromis. S’il faut sacrifier les plus fragiles pour qu’ils puissent retrouver leur vie antérieure de jouissance, qu’il en soit ainsi. Les contraintes servent à exploiter les plus forts au profit des plus faibles. Et les forts ont toujours été intolérants aux contraintes. La pensée libertaire a suggéré à gauche que ce n’est pas le cas. Mais sans contraintes extérieures, la loi du plus fort revient, les rapports de force réapparaissent, au détriment des plus faibles. La pensée libertaire de gauche, même si elle ne s’en rend pas compte, ouvre en fait la voie à gauche à une pensée fonctionnant à droite. Dans ce cas, à la droite la plus extrême. Le rejet de toute limitation a été suivi de la diffusion de théories du complot de toutes sortes : ’le virus n’existe pas’ ’c’est une grippe normale’ ’on peut le soigner avec le médicament x mais on ne nous le dit pas’, etc. Il s’agit d’une rationalisation a posteriori pour justifier le rejet de toute contrainte, même face à des preuves sanitaires indiscutables. Je refuse les limitations et pour cela je dois me justifier à moi-même avant de le faire aux autres, c’est pourquoi on accepte de croire les théories les plus imaginatives et les plus invraisemblables. Les choix derrière le passeport sanitaire La question qui se cache derrière le pass sanitaire est de savoir s’il peut y avoir des limites collectives au comportement individuel et à l’activité économique. Soit on protège les personnes fragiles, celles qui ne peuvent pas se vacciner ou sur lesquelles le vaccin n’a pas d’effet (greffés, immunodéprimés, maladies auto-immunes, etc.), en restreignant la possibilité de vie sociale de ceux qui ne veulent pas se vacciner, soit on donne à ces personnes le droit de vivre librement en enfermant chez elles les personnes fragiles, comme si c’était leur faute pour la fragilité qu’elles portent. Ceux dont le comportement individuel est en contradiction avec l’intérêt collectif doivent être sanctionnés. Pour protéger la partie la plus fragile de la société qui serait touchée par les conséquences de cette liberté sans limite. Une liberté sans limites qui se transforme en son contraire, à savoir la ’liberté’ des forts contre les faibles. réponses à des critiques J’ai fait l’objet de trois critiques. - La première m’accuse de faire le jeu de Macron (ou Draghi) et des patrons (qui sont derrière eux). On dit qu’ils utilisent la pandémie pour imposer des restrictions au contrôle social et pour éroder les droits. C’est tout à fait vrai, mais c’était tout à fait vrai pour chaque jour précédant la pandémie : même avant la pandémie, ils étaient occupés à réduire les droits et à utiliser tous les expédients pour y parvenir. Ils n’ont certainement pas attendu la pandémie pour le faire. Le rejet de la restriction des droits ne peut cependant pas conduire au rejet des mesures de protection collective contre la pandémie, mais plutôt au rejet des points intégrés de manière opportuniste dans ces mesures. Je suis contre tout licenciement lié à la non-vaccination des travailleurs, mais en même temps je pense qu’il est nécessaire que tous les travailleurs de la santé et tous ceux qui sont en contact avec le public soient vaccinés, pour le bien collectif. Le refus des licenciements ne peut conduire à ignorer la santé des personnes fragiles qui ne peuvent se vacciner. - La seconde est qu’il ne faut pas perdre son temps à parler, mais s’engager dans des manifestations. Que je serais un intellectuel de pacotille perdant son temps à raisonner. L’anti-intellectualisme est un élément de la culture fasciste : dans le slogan de Mussolini ’ Croire Obéir Combattre ’, il n’y avait aucune place pour l’étude, la culture, l’analyse, la critique. À ma petite échelle, j’essaie plutôt de suivre Gramsci, victime de Mussolini et du fascisme, qui nous a appris que l’analyse et la pratique vont de pair, que c’est autour des grandes idées que peut se construire une manière collective de changer le monde. Sans elle, en poursuivant tout ce qui bouge, tout mouvement, nous agissons comme des chatons aveugles. - Enfin, on m’a dit que je ferais la fine bouche, que je diviserais le mouvement contre Macron. Cette position contient l’idée que la division gauche-droite n’existe plus, et que nous devrions tous nous unir contre le pouvoir oppressif. Ceux qui la soutiennent ne ressentent aucune gêne à manifester aux côtés de groupes fascistes, dans des manifestations hégémonisées par eux et avec des slogans loin de la gauche. Je dois admettre qu’en fait, pour répondre à ces personnes avec leurs mots, j’ai toujours choisi de me diviser des fascistes. Ce sont des ennemis de classe et je n’ai jamais manifesté avec eux. Une fois de plus, cela montre le caractère réactionnaire de ces manifestations : c’est toujours l’extrême droite qui soutient que la division gauche-droite n’existe pas et qu’elle est une invention des élites pour diviser le peuple, et qu’une union nationale au-delà de la gauche et de la droite serait nécessaire pour unir le pays et le libérer. Une fois de plus, cela me rappelle beaucoup Mussolini et sa clique. La CGT et les manifestations contre le Pass sanitaire Les mouvements sociaux sont comme des bus, tout le monde peut y monter. Le problème est de savoir qui s’assied derrière le volant. Pensez aux grandes grèves : il n’y a pas que des travailleurs de gauche qui y participent, mais aussi des gens du centre, ou des travailleurs proches de l’extrême droite. Mais leur orientation est claire, et l’extrême droite n’a jamais essayé d’en prendre le contrôle, parce que leurs racines sociales reposent sur une orientation de classe qui s’oppose à l’idée corporative de la droite. Le mouvement contre le Pass sanitaire s’inscrit dans la continuité des nombreuses manifestations obscurantistes qui ont eu lieu en France et en Europe ces derniers mois. Celles-ci ont ’en elles-mêmes’ une racine d’extrême droite car elles sont fondées sur le soutien à l’absence de contraintes sur l’économie et les comportements individuels (ce qui se traduit par l’imposition de la ’liberté’ du fort sur le faible) et sur l’irrationalisme conspirationniste (’le virus n’existe pas’ ’c’est une grippe normale’ ’on peut la soigner avec le médicament x mais on ne nous le dit pas’ etc). Elle repose sur l’idée que les gens ordinaires sont victimes d’un système d’exploitation dans lequel tout est contrôlé par un petit cercle d’une élite ayant le pouvoir de tout contrôler et de tout planifier. Celui qui vient, comme moi, du pays qui a inventé le fascisme, sait très bien que c’est la base culturelle du fascisme. Toute personne qui pense cela n’est pas encore un fasciste, mais est à un pas de le devenir. Malheureusement, il y a beaucoup de gens aujourd’hui qui confondent la lutte des classes avec la lutte contre les élites : la première est une lutte pour la démocratie et l’égalité, la seconde est une voie vers le fascisme. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que si cette élite toute puissante existe, il n’y a aucune possibilité de démocratie, en fait tout le monde en démocratie est compromis avec l’élite qui contrôle tout. Même les partis et les syndicats de gauche : vous vous souvenez de ce que Jean Marie Le Pen disait à chaque grève ? Une élite internationale (et certains pointent même la racine juive), unifiée, mondiale, qui veut soumettre les différents pays en exploitant une rhétorique démocratique où chaque parti, syndicat ou acteur associatif obéit en fait à cette élite. Eh bien, si c’est le cas, la seule solution logique est une force antidémocratique et nationaliste, dirigée par un homme (ou une femme ?), qui libérera le pays de la démocratie corrompue des élites. Les protestations de ces jours-ci sont des protestations qui partent de ce terrain culturel. C’est pourquoi l’extrême droite, en France comme dans toute l’Europe, est dominante. Il ne s’agit pas de rapports de force, ni d’aller en masse pour changer la direction des manifestations. C’est que la culture sur laquelle elle se fonde, les slogans, l’orientation politique sont d’extrême droite. L’objectif du syndicat ne doit pas être de participer à ces manifestations afin de les hégémoniser. À une époque où l’hégémonie appartient à l’adversaire, le risque est plutôt de perdre des pièces au profit de ceux que l’on veut combattre. Au contraire, il faut appeler à des manifestations et des grèves parallèles à ces manifestations, appelées sur des mots d’ordre clairs qui s’opposent à ceux de l’extrême droite, et qui mettent en concurrence les manifestations syndicales avec celles appelées ’ spontanément ’ par l’extrême droite. Ces manifestations devraient être axées sur la lutte contre la liberté de licenciement en l’absence d’un pass sanitaire, et non contre le pass sanitaire en soi. Je suis désolé de constater que, sur ce sujet, la confusion en France est la même que dans mon pays d’origine, où il n’y a plus de gauche ou de grève digne de ce nom. Je demande à chacun de faire attention à sa participation à ces manifestations, car cela pourrait nuire aux futurs mouvements de classe auxquels la CGT doit participer. |
| | | | Posté le 13-08-2021 à 11:03:02
| Ci-dessous la position de "Communistes" . Je relève que la question de la lutte contre l'épidémie n'est pas abordée : Pas de trêve estivale dans la lutte contre les décisions de Macron et du capital 12/08/2021 Les manifestants contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire étaient encore plus nombreux ce samedi 7 août. Les manifestations actuelles sont un désaveu massif de la politique de Macron au service du capital, comme le fut l’abstention aux élections régionales. De nombreux appels et préavis de grève sont déposés dans la santé, le secteur public, les Unions Locales pour l’abrogation de la loi instaurant l’obligation de vaccination, le passe-sanitaire et de porter la question des moyens pour soigner correctement. La CGT, Sud, FO, appellent à la grève dans la fédération nationale des industries chimique CGT, chez les pompiers, bibliothèques…. Notre parti soutient les salariés et participe aux appels à la grève dans les entreprises. Retraites assurance chômage, défendre les libertés et l’abrogation de toutes les lois qui y portent atteintes, salaires, hôpital, services publics : Oui au monopole public de la santé intégrant l’ensemble des secteurs concernés pour répondre aux énormes besoins de santé publique actuels et à venir, dirigé et géré par la nation et les représentants des travailleurs. Oui à une politique d’embauche massive de personnels, réouverture de lit partout : l’heure est bien à la mobilisation pour un rapport de force interprofessionnel convergent, pour faire reculer Macron. C’est avec le mépris habituel du gouvernement, qu’Elisabeth Borne, ministre du Travail, s'est exprimée dans le Journal du dimanche (JDD) du 8 août: « aucune indemnité ne sera versée aux travailleurs ne souhaitant pas se faire vacciner ou ne présentant pas de pass sanitaire valide à leurs employeurs ». Ce gouvernement, comme les gouvernements précédents, ont mené l’hôpital public au bord de l’asphyxie, dans la 5éme puissance mondiale, on a manqué de masques, de sur blouses, de tests face à l’épidémie… Le système de rentabilité est imposé à l’hôpital, conduisant à la suppression de 100.000 lits d’hospitalisation en trente ans. 1.800 lits supplémentaires ont été fermés, en pleine pandémie, ces quinze derniers mois. Les grands groupes pharmaceutiques osent augmenter le prix des vaccins, ils se moquent bien de la santé publique et le gouvernement n’y trouve rien à redire. Les contraintes et les sanctions sont pour la population, comme les nouveaux durcissements annoncés par le gouvernement, ainsi que la fin de la gratuité des tests, tandis que les capitalistes ont les mains libres pour engranger les profits. Macron gère en fonction des intérêts économiques, pour le profit des multinationales, au mépris des recommandations des spécialistes de santé et des dangers encourus par la population. « La loi sanitaire est faite pour ne pas gâcher la reprise économique et créer des emplois», ose affirmer Elisabeth Borne, la ministre du Travail. La « reprise » économique se traduit en profits pour les multinationales. L’indice CAC 40 sur le premier semestre 2021 s’est envolé! L’euphorie boursière est certes mondiale, l’indice STOXX600 (Europe) a grimpé de 13,5 %, le DAX allemand de 13,2%. Outre-Atlantique, le Dow Jones et le NASDAQ ont progressé de plus de 12 % et le S & P 500 de 14,3 %, l’indice tricolore affiche une des meilleures performances mondiales : une hausse de +17% ! 34 sociétés ont dégagé un chiffre d’affaires en hausse dont Total (+17,6 milliards d’euros par rapport au premier semestre 2020), LVMH (+9,9 milliards d’euros), ArcelorMittal (+8,1 milliards d’euros), Airbus 2 milliards, Schneider Electric, double son résultat (1,6 milliard) le secteur des biens de consommation (Danone, Kering, L’Oréal, LVMH, Michelin, Hermès, Renault, Stellantis) affiche toujours une performance record… Le secteur financier réalise une hausse globale des bénéfices résultat net de 16,4%, les banques ont publié des résultats record : BNP Paribas +7%, Crédit Agricole +52%, Société Générale +30% *Pour les Echos, « une santé insolente. A peine sortis de la phase la plus aiguë de la crise sanitaire ». *Plusieurs journaux écrivent : "les géants du CAC 40 ont dégagé près de 57 milliards d'euros de profits au premier semestre": «Les grands gagnants vont être les actionnaires, au détriment de l’emploi» * Les Echos sous le titre : "un quinquennat Macron marqué par des baisses soutenues malgré la crise" : l’impôt sur les sociétés est passé de 33,3% en 2017 à 25% dans la loi de finances de 2018. L’effet direct est de permettre aux sociétés de distribuer plus de dividendes à leurs actionnaires, de permettre de dégager des plus-values plus importantes. En 2019 les entreprises ont bénéficié à la fois du remboursement du CICE sur les salaires de 2018 (et d’autres antérieurs) et des allégements de charges sur les salaires de 2019, ce qui a conduit le déficit public à être majoré de 40 milliards (20 milliards en 2018 plus 2019 *Avec la suppression de L’ISF le coût de cette réforme est de 3,8 milliards. *«Quelle année ! s’exclame "Challenges" le patrimoine global des 500 premières fortunes de France approche les 1000 milliards d’euros, soit un bond de 30%. Avec un constat dérangeant : après 18 mois de pandémie, alors que le pays sort d’un choc économique majeur qui a fait reculer de 8% le PIB». Ils construisent leurs fortunes sur la pandémie et s’accaparent les richesses créées par les travailleurs. Il faut leur retirer les pouvoirs sur la santé publique et sur toute la société. Cela, on ne peut l’attendre du gouvernement, ni des différents partis politiques qui se disent contre la loi sanitaire au nom de la liberté, mais qui défendent l’ordre capitaliste. La pandémie fait la preuve éclatante de la nocivité du capitalisme. Dans le monde les peuples subissent tous dans leur chair les méfaits du capital. Les grandes puissances capitalistes relancent la compétition entre elles pour s'accaparer les vaccins, les laboratoires font tout pour pousser à cela et ramasser les profits, l'OMS alerte, les pays pauvres reçoivent très peu de doses, par exemple l'Afrique n'a reçu que 1% de la production mondiale des vaccins. Il faut lutter en permanence contre le capitalisme, jusqu’à s’en débarrasser et changer de société. C’est la seule solution pour changer totalement de politique en France, pour une politique au sevice des intérêts des salariés. Les riches deviennent de plus en plus riches, avec une richesse qui pourrait être utilisée pour les besoins de la société et mettre fin aux maux de la société. Le capitalisme doit être balayé. Cela peut se faire en expropriant les moyens de production et en les plaçant sous le contrôle de la classe ouvrière, de sorte que la richesse de la société, créée par les travailleurs, puisse être utilisée, géré pour le bien des peuples et non pour le profit. La nécessité du socialisme n’a jamais été aussi présente. Avec la question du changement climatique, la réponse à la situation est la même : Dans quelle société nous vivons, qui la dirige, quelles sont les conséquences ? Dans une interview de Pierre Lena- astrophysicien, membre de l’académie de sciences et du comité d’éthique du CNRS on peut lire: « La science est la vérité basée sur des éléments solides sur lesquels s’appuyer »… « Ce n’est pas à la science de dire s’il faut choisir entre l’explosion du nombre de réfugiés climatiques ou le maintien de profits de telle ou telle entreprise» …Par ex : 100 entreprises à elles seules sont responsables de 71 % des émissions de gaz à effet de serre C’est une condamnation sans appel du système capitaliste : Que font les gouvernements? Les capitalistes et leurs fondés de pouvoir se servent des prévisions en matière de climat pour accélèrer le soutien aux restructurations du capital et aux aides aux grandes entreprises capiltalistes pour se situer dans la compétition mondiale. Macron, Merckel, Biden… s’agitent mais restent passifs face à la crise environnementale, leur rôle principal est de défendre le système capitaliste qui est en train de détruire notre planète. Le capitalisme est incompatible avec le respect des normes environnementales les plus élémentaires. Ce sont les grandes multinationales qui décident et n’ont qu’une seule boussole faire un maximum de profits, réduire leurs coûts de production, conquérir de nouveaux marchés. (voir article 726) Vert ou pas le capitalisme est un obstacle à la satisfaction des besoins humains! Face aux dégats environnementaux générés par le capitalisme, Macron en profite pour justifier des coupes budgétaires, des mesures d’austérité et un renforcement de la pression fiscale sur les couches les plus pauvres de la population comme la « taxe carbone », pas écologique, mais elle renfloue les caisses de l’Etat, pour financer les énormes subventions publiques et ristournes fiscales dont les grands capitalistes bénéficient. Sous le capitalisme, la science et la technologie, qui font des progrès considérables à notre époque contribuent non à la sauvegarde de la planète, mais à sa destruction, car son développement basé sur la recherche du profit maximum et de l'accumulation est un obstacle à la mise en œuvre des capacités scientifiques et techniques à une production respectueuse des Hommes et de leur environnement, de leurs conditions même d'existence. S’attaquer à la grande propriété capitaliste en plaçant les grands leviers de l’économie sous le contrôle démocratique des travailleurs et mettre toutes les capacités technologiques et toutes les ressources de la société au service de l’humanité et de la planète. C’est la perspective que porte notre Parti Révolutionnaire Communistes et pour laquelle il lutte. Participez à ce combat en prenant votre place dans notre parti, en versant à la souscription nationale. |
| | Posté le 14-08-2021 à 06:24:40
| pour info Lu sur : https://lepoing.net/le-pass-sanitaire-lextreme-droite-la-gauche-et-les-revolutionnaires/ 11 août 2021 Le pass sanitaire, l’extrême droite, la gauche et les révolutionnaires Manifestation contre le pass sanitaire, le 7 août 2021 à Montpellier (photo de Virginie Oulhen) Le pass sanitaire ne se résume pas à une obligation vaccinale déguisée, c’est aussi un marqueur d’un autoritarisme croissant. Plutôt que de muscler le système de santé, la « solution » de l’État pour lutter contre la pandémie est avant tout policière : contrôler, fliquer et transformer les citoyens en contrôleurs et délateurs – gare au restaurateur qui ne contrôlerait pas ses clients ! Face à cette attaque liberticide, que font la gauche et l’extrême-droite et que peuvent les révolutionnaires pour obtenir la victoire ? Derrière le pass sanitaire, c’est le « continuum de sécurité », déjà introduit par les lois « sécurité globale » et « séparatisme », qui se profile. Le travail de police ne se cantonne plus aux forces de l’ordre, c’est maintenant l’ensemble de la société qui est enrôlée dans le contrôle et la dénonciation, dessinant les traits de la « société de vigilance » appelée de ses vœux par Emmanuel Macron. Le pass sanitaire s’inscrit dans la droite ligne de la gestion néolibérale de la crise par Macron : en lieu et place d’une réflexion basée sur le soin, c’est avant tout le sécuritaire qui prime. Rappelons que les Conseils de défense sanitaire, où se prennent les décisions concernant la gestion de l’épidémie, sont en fait des Conseils de défense et de sécurité nationale, c’est-à-dire avant tout un groupement de policiers et de militaires. En plus, du Premier ministre et du Président, il se compose de différents responsables d’agences de renseignements et des ministres de la Défense, de l’Intérieur, de l’Économie, du Budget et des Affaires Étrangères. « Le président de la République peut en outre décider de convier au conseil toute personnalité compétente » : le ministre et le directeur général de la Santé n’y sont donc que des invités ! Un arsenal sécuritaire pour masquer l’incurie étatique La vague de variant Delta laisse craindre un retour des restrictions, d’autant plus que l’efficacité des vaccins pour y faire face semble relativement discutable. Si l’on aimerait croire les affirmations douteuses du gouvernement selon lesquelles le vaccin empêcherait les contaminations et les formes graves à 96%, une série d’études est venue remettre ces éléments en cause. Ainsi, selon des études étasuniennes, se faire vacciner n’empêcherait ni de ne se contaminer ni de transmettre le virus. Au vu de récentes données israéliennes, le niveau d’anticorps baisserait rapidement avec une efficacité très faible au bout de six mois et selon une étude de Public Health England, il semblerait que la charge virale soit similaire entre personnes vaccinées ou non une fois contaminées. Bien que selon la plupart des études, le vaccin semble clairement éviter les formes graves, son efficacité au-delà de six mois reste une inconnue, poussant à la mise en place d’une troisième dose, au moins pour les immunodéprimés, voire d’une quatrième dose. De plus, une forte inconnue pèse sur l’émergence de variants échappant à la protection vaccinale, comme le variant colombien qui a causé la mort de sept personnes d’une maison de retraite en Belgique alors que ses résidents et les personnels étaient pleinement vaccinés. À Saint-Affrique, dans l’Aveyron, un cluster s’est aussi déclaré et les résidents positifs sont tous vaccinés. Il est donc possible que malgré les assurances gouvernementales, les capacités du système de santé soient mises à rude épreuve menant à de nouvelles restrictions. C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre le pass sanitaire : c’est un moyen de masquer l’incompétence de la gouvernance policière de l’épidémie, comme le dénonce un communiqué de la CGT CHU Montpellier. Depuis le début de la crise, le gouvernement n’a pas créé de postes dans la fonction publique ni ouvert de lits d’hôpitaux (1 800 lits ont été fermés entre janvier 2020 et mars 2021) alors qu’il rallonge de 900 millions d’euros le budget de la police ! Avec le pass sanitaire, plus besoin de discuter des sujets qui fâchent : si l’épidémie repart, c’est la faute aux méchants qui refusent de se vacciner et de se soumettre aux mesures de contrôle… Notons que le contrôle du pass sanitaire touche avant tout la sphère des loisirs : on peut allègrement aller se faire contaminer dans le métro pour aller au turbin et faire tourner l’économie mais il faut montrer son QR-code pour aller boire un verre avec ses amis ! D’autant plus que ce sont les prolétaires et les pauvres qui sont le moins vaccinés : la cible est toute désignée. Les travailleurs, dont les soignants, passent du statut de héros à de dangereux irresponsables… Des points communs et de grosses différences avec les gilets jaunes La lutte contre le pass sanitaire dure depuis près d’un mois. Comment la comprendre ? Tout d’abord, elle présente quelques points communs avec celle des gilets jaunes. Le premier, c’est la spontanéité : le mouvement est né suite à des appels sur les réseaux sociaux avec des mots d’ordre très larges. Le second trait commun, c’est l’hétérogénéité des manifestants : soignants, restaurateurs, jeunes, vieux, chômeurs, beaucoup de personne ne manifestant pas d’habitude… Cette hétérogénéité se retrouve en terme politique : on trouve dans les cortèges des gilets jaunes, quelques anarchistes et des groupes de gauche et d’extrême-gauche (NPA, POI…) de nombreux écolos mais aussi toute une frange confusionniste (Reinfo covid, des groupes anti-vaccins et même Qanon) et des groupes d’extrême-droite, qui n’ont pas hésités à attaquer des militants perçus comme révolutionnaires ou antifascistes, à Nantes, Montpellier ou bien encore Toulouse, entre autres. Ces ressemblances de forme ne doivent pas faire oublier deux différences de taille. Tout d’abord, les gilets jaunes portaient des revendications sociales : prix des denrées de base (essence, alimentation), augmentation des salaires, des retraites, justice fiscale. La deuxième différence, c’est que les gilets jaunes n’étaient initialement pas focalisés sur la manifestation mais sur le blocage (péage) et l’occupation (ronds-point). Dans cette mesure, si les revendications du mouvement sont légitimes, il est nécessaire d’avoir conscience qu’il est très différent des gilets jaunes, et le fait qu’il ne réclame pas de nouvelles conquêtes sociales et ne perturbe par l’économie explique peut-être que l’extrême s’y sente plus à l’aise. L’extrême droite et l’amour de la mort Au premier abord, la présence de militants d’extrême-droite sous toutes ses formes, complotistes et classiques, peut sembler paradoxale. Contrôler, fliquer et réduire les libertés ne semble pas fondamentalement contradictoire avec leurs idées. Leur présence peut se comprendre tout d’abord par leur opportunisme fondamental : une contestation large, sans présence de la gauche, et au sein de laquelle se coalise la colère de pans entiers de la population, est une aubaine pour eux, et ce d’autant plus qu’ils ne digèrent pas d’avoir été marginalisés lors des gilets jaunes. Cette mobilisation leur offre la possibilité de capitaliser sur l’opposition aux restrictions liées à la gestion de la pandémie par le libéralisme autoritaire de Macron. Ainsi, l’extrême droite, par sa démagogie et des discours complotistes anti-vaccins, parvient à fournir un discours en opposition à cette gestion, ce que les courants progressistes ne sont pas parvenus à faire. Esquissons l’hypothèse d’une raison plus profonde qui pousserait l’extrême droite à se rallier à ce mouvement. Le refus des restrictions trouve une cause inavouable qui puise dans le rapport particulier qu’entretient le fascisme avec la mort. Pour les progressistes, tout vie étant égale, elle doit être préservée partout, tout le temps, sans distinction. Pour les néolibéraux, les pertes doivent être réduites au minimum, la population étant avant tout considérée comme un cheptel de travailleurs productifs et de consommateurs – ne nous y trompons pas, les différents confinements et restrictions visent avant tout à préserver la pérennité du capital et non à sauver des vies d’une manière désintéressée. Mais l’extrême-droite, inspirée par le darwinisme social, n’a aucun problème avec la perspective de la mort d’une partie de la population pour purger les « faibles ». Le slogan des franquistes n’étaient-ils pas « ¡Viva la muerte! » ? L’Inde, les Etats-Unis et le Brésil, respectivement sous la gouvernance du nationaliste Modi, du protofasciste Trump et du nostalgique de la dictature Bolsonaro, se font fait remarquer pour n’avoir pris quasiment aucune mesure d’endiguement malgré des centaines de milliers de mort. La gauche et le néant À l’exception de la France insoumise, la gauche et de larges portions de l’extrême gauche se sont caractérisées par leur absentéisme ou leur attentisme (n’oublions pas le soutien tacite du PS et du PCF à la loi « séparatisme »…) La plupart des organisations de gauche ont dans un premier temps accepté ces mesures liberticides en souhaitant les aménager à la marge. Cette attitude se retrouve même à l’extrême gauche où une organisation telle que l’Union Communiste Libertaire a pondu très rapidement un communiqué en faveur de l’obligation vaccinale des soignants ainsi que du pass sanitaire à condition de les aménager par des mesures comme l’implantation de centres de vaccination dans les quartiers populaires (avant de changer de position quelques jours plus tard). Ce n’est que dans un second temps que diverses organisations de gauche ont changé leur fusil d’épaule et se sont positionnées contre le pass sanitaire mais sans que leur présence dans les manifestations ne soit déterminante ni même significative… Les seules organisations du mouvement social classique à avoir pris la mesure du pass sanitaire sont les organisations syndicales, qui s’opposent aux menaces de licenciement des travailleurs non-vaccinés, avec des préavis de grève dans plusieurs secteurs, à commencer par les pompiers et les soignants (CHU de Toulouse, Bordeaux, Nancy, Marseille, Sète, Évreux…) Cette faible implication, dans une lutte contre une mesure pourtant liberticide, montre que les organisations de gauche ne parviennent pas et/ou ne souhaitent pas faire partie prenante d’initiatives de défense des intérêts de classe tant qu’elles ne prennent pas les formes canoniques du mouvement social. Et les révolutionnaires dans tout ça ? Quelle intervention pour les révolutionnaires dans ce mouvement dont les revendications sont légitimes, mais dont la forme et la composition ne sont pas encore satisfaisantes ? Voici quelques pistes qui pourraient changer qualitativement la lutte. Tout d’abord, il serait intéressant de faire le lien avec les revendications contre les dernières lois liberticides, à savoir la loi « sécurité globale » et la loi « séparatisme ». Il serait aussi pertinent de développer des revendications sociales contre les lois s’attaquant directement aux travailleurs, à savoir contre le licenciement des salariés non-vaccinés, contre la réforme des retraites et contre la réforme de l’assurance-chômage. De plus, comme le montrent les agressions d’extrême-droite qui se sont multipliées dans plusieurs villes, il est nécessaire d’expulser et d’empêcher la propagande fascisante qui n’a pas sa place dans un mouvement de défense des libertés de notre classe. Enfin, le mouvement serait beaucoup plus intéressant s’il sortait du cadre de la manifestation, qui est avant tout une mise en scène vis-à-vis de l’opinion publique, pour passer à d’autres actions : actions de désobéissance collective et massive, initiatives de solidarité pour les exclus de la vie sociale par le pass sanitaire, grèves et soutiens aux luttes des travailleurs dont les emplois sont menacés (les manifestations pourraient ainsi se rendre sur les lieux d’entreprise où des personnes sont menacées de licenciement). Se pose aussi la question de constituer des espaces d’auto-organisation où ces actions et revendications pourraient s’élaborer : sans préjuger qu’une forme soit meilleure que d’autres, de tels espaces pourraient être des cortèges en manifestation ou encore des assemblées ou des comités d’actions. C’est à ces conditions que nous pourrons arracher la victoire mais aussi poser des perspectives révolutionnaires au sein de ce mouvement d’opposition à l’autoritarisme croissant de l’État. |
| | Posté le 14-08-2021 à 07:56:03
| C'est intéressant, par contre rien sur la lutte contre l'épidémie, comme si la santé du peuple ne concernait pas les communistes. Il est évident que la prévention implique le traçage de l'épidémie et un suivi des populations, quel que soit le gouvernement. D'où l'ambigüité de toutes les manifestations sur le thème des libertés, quand elles ne virent pas à l'hostilité ouverte contre le "totalitarisme" chinois, ce qui transpire dans tous les débats sur les réseaux sociaux. |
| | Posté le 14-08-2021 à 19:01:34
| Dans son reportage sur les manifestations anti pass du 14 août, auxquelles il laisse une large place et de nombreuses vidéos, le Figaro signale The Epoch Times, ce mystérieux média sino-américain distribué aux anti-pass sanitaire ENQUÊTE - Après avoir conquis une partie de la population américaine en soutenant Donald Trump, ce média opposé au Parti communiste chinois tente d'influencer le débat en France. Par Claudia Cohen Publié hier à 21:34, mis à jour il y a 1 heure On retrouve dans le journal de multiples articles visant le Parti communiste chinois. Le Figaro «Avec Vérité et Tradition», est-il inscrit en bas de Une. Depuis quelques semaines, dans les manifestations anti-passe sanitaire en France, un mystérieux journal aux origines sino-américaines s'échange. Des dames qui s'expriment en mandarin s'attellent dans les foules à la distribution gratuite de The Epoch Times. «Ça, c'est la vérité !», martelaient deux manifestantes, en brandissant «l'édition spéciale» de l'été, à l'une des journalistes du Figaro le 31 juillet à Paris. Après avoir conquis une partie de la population américaine en soutenant Donald Trump dès sa victoire aux primaires du parti Républicain en 2016, ce média conservateur émanant du mouvement religieux et spirituel chinois Falun Gong tente désormais d'influencer le débat en France, en publiant des contenus destinés aux anti-vaccins, aux covidosceptiques et aux adeptes de théories complotistes... Brèves vidéos : drapeaux tricolores, Liberté, Marseillaise et gilets Jaunes https://twitter.com/i/status/1426554984590675976 https://twitter.com/i/status/1426556732185120773 https://twitter.com/i/status/1426523404518240258 https://twitter.com/i/status/1426545576951361536 https://twitter.com/i/status/1426515289450156033 https://twitter.com/i/status/1426540043196370946 https://twitter.com/i/status/1426533167423447043 https://twitter.com/i/status/1426526071122448391 https://twitter.com/i/status/1426528174725292039 https://twitter.com/i/status/1426473632713383937 https://twitter.com/i/status/1426492865425854466 Yann : « Aujourd’hui je suis monté du Berry, de Châteauroux, la France profonde, la France périphérique pour dire non au pass sanitaire qui est une mesure selon moi disproportionnée, liberticide, c’est de la ségrégation et c’est le modèle chinois qui nous attend, le modèle chinois, le contrôle total du citoyen par l’Etat, et ça on peut pas accepter un QR code pour rentrer dans un bar, un QR code pour aller jouer au foot, amener son gamin au foot. Non c’est pas la France, c’est pas Liberté, Egalité, Fraternité. »
Edité le 14-08-2021 à 21:08:25 par Xuan |
| | | | Posté le 14-08-2021 à 19:33:43
| L'article du Monde : Passe sanitaire : de Chambéry à Lille, nouveau week-end de manifestations partout en France https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/08/14/manifestations-anti-passe-sanitaire-cinquieme-week-end-de-mobilisation-a-travers-la-france_6091401_823448.html Environ 250 000 personnes étaient attendues sur l’ensemble du territoire, samedi, alors que le passe sanitaire est imposé depuis lundi dans la plupart des lieux publics. Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 05h29, mis à jour à 18h34 Photo : Une manifestante déguisée en statue de la Liberté dans le cortège organisé par le parti Les Patriotes, samedi 14 août à Paris.SARAH MEYSSONNIER / REUTERS Leur nombre grandit à chaque week-end. Les opposants au passe sanitaire sont descendus dans la rue, samedi 14 août, pour un cinquième week-end d’affilée. Plus de 200 manifestations étaient prévues en France. Les autorités s’attendaient à voir défiler « environ 250 000 manifestants » sur l’ensemble du territoire, explique une source policière à l’Agence France-Presse (AFP). Inédite en plein été, la contestation n’en finit plus de grossir. Ils étaient un peu plus de 237 000 la semaine dernière, selon le ministère de l’intérieur, soit plus du double que lors de l’ampleur des débuts du mouvement, à la mi-juillet. Les manifestants accusent le gouvernement de sous-estimer la protestation anti-passe sanitaire. Le collectif militant Le Nombre jaune, qui publie sur Facebook un décompte ville par ville, recensait, pour sa part, samedi dernier plus de 415 000 participants au « minimum » en France. Trois cortèges à Paris Dans plusieurs villes, le mouvement s’est présenté en ordre dispersé. Notamment à Paris, où la présence de l’extrême droite empêche jusqu’à présent la création d’un front commun. Trois rassemblements différents y ont lieu samedi. Une première manifestation, organisée par l’ex-figure du Rassemblement national (RN) Florian Philippot, et son mouvement des Patriotes, s’est élancée de la place de la Catalogne vers 14 h 30. L’autre grand défilé, déclaré par des « gilets jaunes », est parti de la porte Dorée peu après 13 heures. Un troisième a débuté place de la Bourse vers 13 h 30. Les cortèges ont commencé à manifester, répondant à un large éventail de mots d’ordre, tels que « Libérons la France » ou « Stop coronafolie », « Oui à la liberté de choisir », ou encore « Reprends ton pass Macron et dégage ». « C’est la première fois que je manifeste de ma vie. Vous vous rendez compte ? C’est vraiment que l’heure est grave », affirme au Monde Caroline, habitante du Val-de-Marne, venue avec deux amis manifester dans le cortège rassemblé à l’appel de Florian Philippot. Une autre femme, qui ne souhaite pas donner son prénom, se mobilise « pour ses petits-enfants. Je n’ai pas envie qu’on en fasse des rats de laboratoire. C’est notre liberté qui est en jeu aujourd’hui », clame-t-elle. Quand les manifestants croisent le chemin de passants favorables à la vaccination et au passe sanitaire, les échanges sont houleux. Des insultes du type « collabo » fusent instantanément. « Ils sont aveuglés par le discours officiel. C’est désolant », dit Patrick, qui refuse d’en dire plus sur son identité. Forte participation dans le Sud Au moins 47 700 manifestants, selon la police, ont défilé dans le Sud-Est. Les cortèges les plus importants étaient attendus sur cette partie du territoire, où Toulon, Montpellier, Nice, Marseille, ou encore Perpignan se sont imposées comme des foyers majeurs de contestation. A Toulon, la manifestation a réuni 22 000 personnes selon la police, encore plus que lors du week-end précédent (19 000). Les manifestants n’ont pas donné d’estimation. A Montpellier, ils étaient environ 7 500, selon la police, contre 8 000 samedi dernier. A Marseille, quelque 6 000 personnes ont défilé rue de la République, soit autant que le week-end précédent. A Nice, la mobilisation était en baisse selon la police, qui a décompté 6 000 manifestants, contre 10 000 une semaine plus tôt. A Lille, 2 650 manifestants, selon la préfecture, emmenés par de nombreux « gilets jaunes », ont parcouru le centre-ville. Un millier de personnes ont également marché dès la matinée contre les « atteintes aux libertés » à Lannion (Côtes-d’Armor), à l’initiative d’un collectif regroupant LFI, Attac et des syndicats. Selon la presse locale, le chiffre a doublé en deux semaines. Ils étaient, en revanche, 2 000 à Nantes, selon France Bleu, contre 5 500 il y a une semaine. Ils étaient aussi environ 3 000 à Chambéry (Savoie), où la manifestation s’est déroulée sans incident. La participation y était équivalente à celle de la semaine dernière, selon le chiffre communiqué par la préfecture de Savoie. « Les journalistes, c’est la pensée unique, à la télé les scientifiques sont vieux, il n’y a aucune source fiable, je passe mes journées sur les réseaux pour vérifier les chiffres », a expliqué Catherine, manifestante de 65 ans, au Monde. De rares pancartes jouaient avec les symboles nazis ou communistes pour dénoncer la « dictature sanitaire ». La majorité des participants se défendaient cependant de toute thèse complotiste, repoussant toute récupération politique, et craignant les caricatures de leur mouvement. « Nous ne sommes pas des perchés, des « gilets jaunes » ou des fans de Philippot. Il y a des traitements, mais on n’en parle pas. Je ne suis pas un esclave qu’on peut forcer à se vacciner », dit Nicolas Moreux, 45 ans, ingénieur. Lire notre reportage : Passe sanitaire : à Toulon, la droite nationaliste au premier rang des mobilisations Un antisémitisme décomplexé de la part de certains manifestants Depuis lundi, le passe sanitaire est imposé dans la plupart des lieux publics. Bars, restaurants, cinémas, transports longue distance, musées ou hôpitaux exigent ce QR code qui témoigne d’une vaccination complète contre le Covid-19, d’un test négatif ou d’un rétablissement face à la maladie. Face à cette généralisation du dispositif, validée par le Conseil constitutionnel, les manifestants dénoncent une entrave à leur « liberté » ou un « manque de recul » au sujet des vaccins. Certains crient à la « dictature sanitaire », tandis que d’autres, parfois eux-mêmes vaccinés, rejettent ce terme, mais regrettent une « obligation vaccinale déguisée ». Sans incident majeur jusque-là, la contestation attire un public divers – familles, primo-manifestants apolitiques, soignants ou pompiers en tenue – qui dépasse la seule mouvance antivaccin ou complotiste. Une frange du mouvement assume également un antisémitisme décomplexé, pendant que certains centres de vaccination ou pharmacies sont traités de « collabos » et victimes d’actes de malveillance. Une enseignante sera ainsi jugée en septembre pour avoir brandi une pancarte ciblant des personnalités juives à Metz, samedi dernier. |
| | | | Posté le 15-08-2021 à 00:16:47
| Contre le pass sanitaire : quels sont les principaux slogans et symboles des manifestants ? Par sudouest.fr avec AFP Publié le 14/08/2021 à 11h20 https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/quels-sont-les-principaux-slogans-et-symboles-des-opposants-au-pass-sanitaire-4925435.php « Mon corps, mon choix », « Mais qui ? », l’étoile jaune : Le mouvement anti-pass sanitaire, à nouveau ce samedi dans les rues du pays, a ses codes et slogans, souvent détournés de débats sociétaux antérieurs Le mouvement anti-pass sanitaire, actif sur les réseaux sociaux et à nouveau ce samedi 14 août dans les rues du pays, a ses codes et slogans, souvent détournés de débats sociétaux antérieurs, allusions cryptées ou références de la sphère complotiste. Voici quelques clés pour mieux les comprendre. « Mon corps, mon choix » « My Body, my choice » est le slogan emblématique des mouvements féministes d’après mai 1968 puis des « pro-choix », les militants du droit à l’avortement aux États-Unis. Il a largement été détourné par une frange antivax américaine du Parti républicain. Souvent associé au dessin d’une seringue barrée, il est aujourd’hui à travers le monde l’un des slogans les plus récurrents dans les manifestations contre la vaccination. « Mais Qui » ? Ce slogan antisémite est apparu à plusieurs reprises dans les cortèges anti-pass en France à la suite d’un entretien accordé en juin sur la chaîne CNews à un général à la retraite, Daniel Delawarde, signataire d’une tribune évoquant « le délitement » de la France publiée par l’hebdomadaire Valeurs actuelles. À la question « qui contrôle la + meute médiatique + ? », il avait répondu « la communauté que vous connaissez bien », avant d’être coupé par le présentateur, Jean-Marc Morandini. Une enseignante, ex-membre du Front national et ex-élue locale, qui avait brandi à Metz ce signe agrémenté de noms de responsables politiques, hommes d’affaires et intellectuels pour la plupart juifs, a été interpellée lundi à Hombourg-Haut (Moselle) et sera jugée en septembre pour provocation à la haine raciale. Étoiles jaunes Les références à la Shoah se sont multipliées en France dans les manifestations contre le confinement, puis contre l’extension du pass sanitaire. Ses opposants n’hésitent pas à comparer leur situation à celle des juifs pendant la Seconde guerre mondiale. Des étoiles jaunes détournées, barrées de la mention « non vacciné » ont été vues dans plusieurs cortèges en France, avant d’en disparaître la semaine dernière. Ce détournement avait suscité une vague d’indignation, notamment auprès d’enfants de rescapés de la Shoah qui ont dénoncé une comparaison inappropriée et une manière de relativiser l’holocauste. « Pas un rhinocéros » « Je ne suis pas un rhinocéros, je reste humain, je ne capitulerai pas ». Via des badges payants et une pétition en ligne, le mammifère à corne est devenu l’un des symboles de ralliement des soutiens de Florian Philippot, ancien du Rassemblement national en pointe de l’opposition au pass sanitaire. Il s’agit d’une référence à l’excipit de la pièce de théâtre de Ionesco dans laquelle une épidémie de rhinocérite frappe la population, apeurant les habitants d’une ville et les métamorphosant bientôt en animaux soumis. « J’y ai pensé tout de suite en voyant la folie covidiste », explique Florian Philippot, chef des « Patriotes », dans une vidéo devenue virale. « Touche pas à mes enfants » En réaction à l’idée d’étendre la vaccination aux moins de 12 ans, la mobilisation autour de ce slogan a été lancée en avril par l’avocat Fabrice Di Vizio, nouvelle star des milieux complotistes, et ancien candidat du Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin, qui affiche aujourd’hui sa proximité avec Florian Philippot. Dans sa version anti-vaccination, ce détournement du slogan antiraciste des années 1980 « Touche pas à mon pote » reprend le thème de l’inquiétude pour les enfants, un marqueur de l’extrême droite qui a essaimé du mouvement de la Manif pour tous en passant par le mouvement QAnon et sa rhétorique d’un complot pédophile.
Edité le 15-08-2021 à 08:23:04 par Xuan |
| | Posté le 15-08-2021 à 00:17:46
| Près de 215.000 personnes ont manifesté partout en France ce samedi, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, contre 237.000 le week-end dernier. |
| | Posté le 15-08-2021 à 11:44:15
| Xuan a écrit :
[centre][size=20] [g] « Touche pas à mes enfants » En réaction à l’idée d’étendre la vaccination aux moins de 12 ans, la mobilisation autour de ce slogan a été lancée en avril par l’avocat Fabrice Di Vizio, nouvelle star des milieux complotistes, et ancien candidat du Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin, qui affiche aujourd’hui sa proximité avec Florian Philippot. |
Philippot a aussi mangé aux râteliers de la "gauche" quand il était avec la bande à Chevènement, ce qui ne le rajeunit pas. |
| | Posté le 15-08-2021 à 17:12:51
| C'est juste, il avait essayé de donner au programme du FN une apparence plus populiste mais sa ligne a foiré. Qu'il essaie de se rapprocher de Boutin en dit long sur ses véritables motivations. Le 15 juillet il a annoncé sa candidature pour les présidentielles, et le mouvement anti pass / anti vax lui sert de tremplin alors que Le Pen reste à l'abri. La gauche qui manifeste à côté de lui n'est pas prête à l'élire, mais les gilets jaunes qui s'étaient écartés du RN peuvent être récupérés. Dans tous les cas il ressort que sa candidature, comme celle évoquée de Zemmour, sert à casser les pattes de Le Pen https://www.rfi.fr/fr/france/20210813-nt |
| | Posté le 15-08-2021 à 18:34:36
| Ni le passe sanitaire ni le climat ne forment un programme. Les agitations des derniers weekends sont bien utiles pour passer sous silence la débandade des impérialismes américain et européen en Afghanistan et pas que là! |
| | Posté le 15-08-2021 à 19:10:02
| et pour refiler en douce la loi sur le séparatisme... |
| | Posté le 15-08-2021 à 23:19:50
| pzorba75 a écrit :
... Philippot a aussi mangé aux râteliers de la "gauche" quand il était avec la bande à Chevènement, ce qui ne le rajeunit pas. |
C'est une observation intéressante si on relie avec les manifestations anti pass. Philippot est initialement un gaulliste passé successivement du RPF de Pasqua au Rassemblement pour l'indépendance et la souveraineté de la France - RIF, c'est-à-dire un nationaliste bourgeois farouchement anticommuniste et impérialiste. En 2002 (il avait 21 ans) il a soutenu Chevènement et s'est opposé aux accords de Maastricht. En 2005 il participe à un meeting de Mélenchon contre ce traité mais ne le rejoint pas. En 2009 il se joint à Marine Le Pen. De 2009 à 2011 il contribue à Marianne et se rapproche de nouveau du cercle Chevènement. En 2012 il est vice-président du FN où il essaie de récupérer l’électorat de Mélenchon. Son association Les Patriotes est rattachée au FN mais il le quitte en 2017, peu suivi. Son objectif est de rassembler la sphère souverainiste à gauche et à droite. Pendant l’épidémie, il s’est opposé au port du masque, a défendu Raoult et critiqué la vaccination. Il dénonce dans le pass sanitaire une « évolution à la chinoise ». Concernant la mondialisation il juge qu’elle ne profite qu’à la Chine et espère que la crise sanitaire permettre de « remettre à plat le système » Il existe donc des passerelles entre une certaine gauche non libérale et lui. D'une part sur le Frexit, d'autre part contre la Chine. Reste à savoir si le CAC 40 le soutiendra. Ses derniers scores électoraux ont plutôt été des fiascos. Pour le moment son premier objectif est de récupérer des gilets jaunes. |
| | Posté le 16-08-2021 à 13:34:36
| NB : on ne voit pas de black blocks dans les manifestations cette fois La France endure un cinquième week-end de manifestations La colère contre le passeport santé de Macron monte Par l'AFP Publié: 15 août 2021 18:18 https://www.globaltimes.cn/page/202108/1231513.shtml Plus de 200 000 manifestants ont défilé samedi à travers la France contre un laissez-passer sanitaire défendu par le président Emmanuel Macron pour vaincre le COVID-19, alors même que la mesure a déjà été appliquée. Le ministère de l'Intérieur a déclaré qu'un total de 214 845 personnes, dont près de 14 000 à Paris, ont participé aux manifestations à l'échelle nationale, en baisse d'environ 22 000 par rapport au week-end dernier, mais toujours fortes pour le cinquième week-end consécutif. Macron considère le laissez-passer sanitaire – qui rend la vaccination essentielle pour poursuivre les activités de routine comme siroter un café dans un café ou voyager dans un train – comme la clé pour sortir de la pandémie et éviter de nouveaux blocages. Mais les manifestants – un mélange éclectique d'activistes d'extrême droite, de gilets jaunes anti-inégalités, d'anti-vaccins et de militants des libertés civiles – disent que la politique empiète sur la liberté fondamentale si prisée par les Français. Deux manifestations distinctes avaient lieu à Paris - signe de l'incapacité des manifestants à s'unir pleinement - avec des slogans comme "France libre!" "arrêtez la folie corona" ou "oui à la liberté de choisir" scandé et brandi. Yann Fontaine, 30 ans, qui travaille dans une étude notariale, a déclaré qu'il considérait que le laissez-passer sanitaire est une mesure qui "tue la liberté et est ségrégationniste". Contrairement aux manifestations des gilets jaunes de 2018, aucun incident majeur n'a été signalé dans ces manifestations. Mais le nombre de manifestants reste important et ne montre aucun signe de diminution. Environ 237 000 personnes se sont rassemblées le 7 août dans toute la France, dont 17 000 à Paris, a indiqué le ministère de l'Intérieur, dépassant les 204 000 enregistrées le week-end précédent et un nombre extrêmement inhabituel pour des manifestations au plus fort des vacances d'été. Les manifestants accusent le gouvernement de minimiser les chiffres qui descendent dans la rue. Un collectif appelé Le Nombre Jaune a publié une ventilation détaillée ville par ville sur Facebook dans le but de montrer que les chiffres réels de la semaine dernière étaient de 415 000. D'autres manifestations avaient lieu dans des villes, notamment dans le sud, dont Toulon, Montpellier, Nice, Marseille et Perpignan, où les chiffres ont parfois dépassé ceux de Paris. Macron, qui risque sa réélection en 2022, a fait preuve de peu de patience face aux demandes des manifestants tandis que son ministre de la Santé Olivier Veran s'en est pris la semaine dernière à un mouvement "dont on parle beaucoup trop". AFP |
| | Posté le 16-08-2021 à 20:47:03
| TRIBUNE. « La critique de gauche du pass sanitaire se perd dans une impasse confusionniste » La gauche se trompe lourdement si elle pense qu’en marchant contre le pass sanitaire, elle défend les libertés publiques. Elle renforce surtout les forces conspirationnistes et d’extrême droite, estime Philippe Marlière, professeur de sciences politiques à University College London. Par Philippe Marlière (professeur de sciences politiques) https://www.nouvelobs.com/idees/20210814.OBS47507/tribune-la-critique-de-gauche-du-pass-sanitaire-se-perd-dans-une-impasse-confusionniste.html?fbclid=IwAR0pUxh4alUhk-XGQC8JUL_u0n-_EUlY0baKPEyTxLxaK-HewgmLEJRrbxY Publié le 14 août 2021 à 09h00 La gauche sociale et critique navigue à vue sur la question du pass sanitaire. Elle commet des erreurs graves sur le plan éthique et politique. Celles-ci nourrissent le confusionnisme politique ambiant, et renforcent les forces conspirationnistes et d’extrême droite. La décision d’imposer un pass sanitaire pour accéder à certains lieux publics ou services est, en l’état actuel de la situation, insatisfaisante et comporte des zones d’arbitraire. Sa mise en place aurait pu être davantage justifiée si les vaccinés étaient définitivement immunisés contre le virus du Covid-19, et ne pouvaient le transmettre. Ce n’est pas le cas. Ce qu’il faut savoir sur le pass sanitaire qui entre en vigueur ce lundi Les modalités d’application sont également, pour une part, inadéquates : pourquoi l’imposer à l’extérieur sur les terrasses de café si les règles de distanciation sont respectées ? La décision contient des mesures contestables : un test négatif est valable pendant 72 heures (au lieu de 48 heures), ce qui donne plus de temps au virus de se multiplier dans l’organisme jusqu’au déclenchement de la maladie. Le virus peut être en incubation et non détectable lors du test et n’être repérable que le troisième jour. Le risque de transmission est donc allongé. Il est également légitime de dénoncer l’autoritarisme et l’amateurisme du gouvernement. Le pass sanitaire a été imposé, sans la moindre concertation et sans en expliquer les bénéfices potentiels. Emmanuel Macron, qui a pratiquement décidé seul de la politique sanitaire de la France depuis un an et demi (allant parfois à l’encontre des recommandations médicales), a encore imposé cette mesure controversée. Le débat bâclé à l’Assemblée nationale ne doit tromper personne. Bricolé à la va-vite Il faut aussi comprendre que le pass sanitaire est une pseudo-mesure bricolée à la va-vite pour pallier les carences graves de l’État social depuis le début de la pandémie (et avant) : absence d’investissement dans la santé publique (personnel et parc hospitaliers) ; campagne de vaccination erratique qui laisse de côté des populations précaires (les classes populaires, les racisés et la jeunesse) ; et messages sanitaires incohérents, voire mensongers (masques, gestes barrières). Le césarisme « démocratique » de la Ve République est bien entendu antidémocratique et attentatoire aux libertés publiques. À entendre certaines personnes pourfendre avec véhémence la « dictature sanitaire » ou le « tyran Macron », on pourrait penser qu’un coup d’État vient d’avoir lieu en France. Or, pour paraphraser un ex-président de la Ve, ce coup d’État a eu lieu en 1958, et il est permanent. L’outrance et l’hystérisation d’un débat complexe ne peuvent alors guère enrichir un point de vue sanitaire progressiste. Timidité affligeante En résumé, le pass sanitaire du gouvernement constitue une mesure aux effets positifs indéfinis et qui a été imposée sans débat citoyen. Cela suffit pour conclure que cet artifice de politique sanitaire sert, au mieux, à pas grand-chose. La gauche aurait pu prendre acte de la situation, et se concentrer sur l’essentiel : maintenir la pression sur le gouvernement pour que la campagne de vaccination soit menée de manière plus efficace et démocratique. Car les avis scientifiques convergent sur la question : seule la vaccination de tout ou partie de la population française et mondiale permettra de vaincre la pandémie. Contrairement à d’autres gauches qui militent activement en faveur de la vaccination (Bernie Sanders ou Alexandria Ocasio-Cortez aux États-Unis), la gauche française est d’une timidité affligeante sur la question. Au printemps 2020, Jean-Luc Mélenchon a imprudemment apporté son soutien au professeur Raoult qui préconisait la prise de chloroquine pour guérir du Covid. Cette opinion est aujourd’hui discréditée dans la communauté médicale internationale. Aujourd’hui, ces dirigeants prennent des positions tranchées contre la vaccination obligatoire (or dans les professions médicales, elle devrait l’être) ou affichent une empathie empressée envers celles et ceux qui ont fait le choix de ne pas se vacciner. Ces précautions sont, en théorie, compréhensibles, mais elles font passer au second plan un fait majeur : pour vaincre la pandémie, se vacciner est la solution la plus efficace et rapide ! En outre, ces atermoiements semblent donner raison à une nébuleuse anti-pass sanitaire qui est aussi, de facto, anti-vaccin. Surenchère verbale L’opposition au pass sanitaire est l’occasion de nombreuses manifestations confusionnistes à gauche. Pour ne citer que les prises de position les plus visibles dans les médias ces derniers jours : la signature de tribunes aux côtés de personnalités de la droite dure (exemple : dans « Libération » du 6 août, Sébastien Jumel, PCF, et François Ruffin, LFI, aux côtés de François-Xavier Bellamy, le député européen issu de la Manif pour tous) ; des prises de position démagogiques au ton apocalyptique d’intellectuels de gauche (exemple : Jean-François Bayart sur son blog hébergé par Mediapart, le 20 juillet), les amalgames catastrophistes à penchant conspirationniste (exemple : Barbara-Stiegler-Les-autorites-detournent-les-questions-sanitaires-pour-instaurer-uneBarbara Stiegler sur le site Reporterre, le 31 juillet) ; le repli virulent sur les positions anti-vaccin et anti-science de l’extrême droite (exemple : Laurent Mucchielli, passé de Mediapart à France Soir) et, de manière générale, une surenchère verbale brodant ad nauseam sur la soi-disant mise en place d’une « dictature » ou d’un « apartheid sanitaire ». À quel point de déboussolement confusionniste en est arrivée la gauche radicale française pour que des dirigeants d’Attac, de la Fondation Copernic, de LFI ou du NPA parlent ensemble le 22 juillet dans « Libération » de « la société de contrôle généralisé » en s’associant aux manifestations en cours ? Encore plus dangereuse est la croyance dans certains milieux de gauche que les cortèges anti-pass sanitaire esquissent un grand mouvement social et pro-libertés publiques. Jean-Luc Mélenchon a qualifié ces marches de « révolutions citoyennes observées dans le monde » . Cette illusion, qui ne repose sur aucune donnée tangible ou recherche de terrain, est pourtant communément développée sur les réseaux sociaux et dans certains médias orientés à gauche. Une lecture attentive des reportages de terrain, des interviews de type micro-trottoir, ainsi que le visionnage de vidéos des manifestations anti-pass sanitaire semblent, au contraire, contredire cette hypothèse. Les données observables montrent que dans ces cortèges anti-pass sanitaire on parle peu du… pass sanitaire, mais beaucoup du vaccin, que nombre de manifestants rejettent. L’opposition catégorique au pass sanitaire est davantage le fait d’intellectuels de gauche que de la masse indistincte des manifestants. Il semblerait que les manifestations anti-pass sanitaire soient un sideshow ; une distraction servant à amorcer un positionnement plus controversé au sein du public : le rejet du vaccin. La gauche commet une erreur d’appréciation grave en considérant que les populations anti-vaccin sont essentiellement les classes populaires précaires et racisées des zones urbaines. Celles-ci sont absentes des cortèges. Y sont surreprésentées les classes moyennes blanches et d’âge mur. Nébuleuse Une étude de la Fondation Jean-Jaurès (publiée le 9 août) portant sur la « défiance anti-vaccinale dans le Sud de la France » montre que les anti-vax constituent des populations sociologiquement et politiquement hétérogènes. La galaxie (ou nébuleuse) vaccino-sceptique se caractérise pour une forte appétence pour les médecines douces et alternatives, attractives auprès des cadres et diplômés du supérieur, pour les modes de vie New Age et alternatifs, néoruraux, retraités ou membres des petites classes moyennes se soignant par les plantes plutôt que par la médecine conventionnelle et les vaccins. Il existe également un fort courant « anti-élites » prétendant parler au nom d’un « peuple » essentialisé, qui forme la lame de fond des manifestations. Cette nébuleuse est réceptive aux idées complotistes de l’extrême droite qui est très active dans les cortèges. Les manifestations regorgent en effet de signes antisémites : les pancartes « Qui ? » qui suggèrent un complot juif derrière la vaccination ou le port d’étoiles jaunes des « résistants au vaccin » participent d’un négationnisme rampant. Il faut noter que la gauche, en général, minore, voire se désintéresse de ces actes antisémites. La gauche se trompe lourdement si elle pense qu’en marchant contre le pass sanitaire avec ces groupes, elle défend les libertés publiques. Les marcheurs anti-pass sanitaire qui soutiennent un agenda « anti-vax », sont aux antipodes de leur combat : ils défendent une conception libertarienne et égoïste de la liberté ; une « liberté négative » (Isaiah Berlin), celle de faire ce que bon leur semble, au mépris de la santé publique et du bien commun. Dans le patrimoine intellectuel de la gauche, il y a d’autres façons d’associer le développement des individualités et la défense des intérêts communs. La vaccination et la santé publique sont des valeurs sociales et un patrimoine commun. Il est curieux de voir une partie de la gauche se déliter sur cette question, et perdre tout repère. La Fédération de la Santé de la CGT vient d’appeler les personnels de santé à la « grève illimitée » * en opposition à l’obligation de vaccination faite au monde des soignants. Une branche du plus grand syndicat ouvrier de France vient, hélas, nourrir les cortèges confusionnistes propices à l’extrême droite.
______________ *NB : la CGT santé n'a pas appelé à la grève illimitée des personnels mais à l'action des personnels. |
| | Posté le 22-08-2021 à 23:20:34
| La dernière mobilisation contre le pass et antivax a été moins nombreuse mais elle a continué a drainer droite, extrême-droite, syndicalistes, Insoumis et même communistes...en ordre dispersé. Il est probable que les rangs vont se clairsemer parallèlement à la mise en place des mesures de rétorsion et que les actions de résistance seront limitées en nombre surtout si elles sont violentes, ce qui n'est pas exclu. Compte tenu du tour pris par les manifestations où il s'est présenté en leader, il est clair que Philippot veut engranger le maximum de soutien pour sa candidature en 2022. Il a volé la vedette à Le Pen et coiffé Zemmour au poteau. S'il n'entraîne pas les militants Insoumis il a fait de leur groupe une opposition subalterne à Macron et peut espérer rallier quelques uns de leurs sympathisants sur le thème de la "Liberté". Mais dans tous les cas les Patriotes ne regroupent pas la majorité de la population loin s'en faut. Par contre ce qui est apparu dans la CGT traduit le passage de certains "gauchistes" au républicanisme le plus réformiste qui soit. On est loin du syndicat de classe, qui se rapproche ici des préoccupations de la petite-bourgeoisie sur le contrôle social et la vidéosurveillance, avec une hostilité particulière pour la Chine. La pandémie contraint à agir collectivement et à laisser de côté la conception d'un monde centré sur sa personne. La transformation se fera inexorablement mais l'apprentissage est douloureux. Il faut se battre contre les idées fausses, mais aussi pour la reconnaissance des vaccins russe, chinois et cubain, pour des tests généralisés, pour des contrôles effectifs, pour la levée des brevets, et surtout pour le partage des vaccins. Une pandémie - et dans le cadre actuel de la mondialisation - signifie qu'aucun pays n'est à l'abri tant que toute la planète n'a pas éradiqué le virus |
| | Posté le 23-08-2021 à 06:26:28
| L'UE et les européistes français doivent disposer d'assez de "vaccins" occidentaux pour ne plus s'occuper des vaccins russes et chinois dont la reconnaissance n'est plus à l'ordre du jour. La priorité des dirigeants européens semble voir basculé sur l'accueil des collaborateurs afghans qu'il est urgent de mettre à l'abri pour éviter les grand déballage des affaires réalisées depuis le début des guerres de l'OTAN et de l'UE, pour l'essentiel des guerres américaines soutenues par les dirigeants européens, socialistes ou libéraux sans aucune différence. Les manifestations des derniers weekends restent assez faibles et surtout significatives dans des villes de province où le Front National était influent du temps de Le Pen père et maintenant en déclin avec l'héritière. Les syndicats de la gauche compréhensive avec les libéraux, pro climat et pro UE - pro OTAN, y compris de la CGT, comptent pour du beurre, leurs dirigeants préoccupés par les candidats aux prochaines élections où les derniers grenadiers élus du Parti Communiste risquent de passer à la case Pôle Emploi.
Edité le 23-08-2021 à 06:28:03 par pzorba75 |
| | Posté le 23-08-2021 à 08:30:52
| quand je parle de reconnaissance de ces vaccins, il s'agit au moins de celle concernant l'arrivée de voyageurs chinois ou russes. Bien que l'OMS ait recommandé l'utilisation de leurs vaccins, Clément Beaune s'est évertué à rejeter non seulement leur utilisation mais aussi les voyageurs vaccinés avec. |
| | Posté le 23-08-2021 à 10:08:37
| Xuan a écrit :
quand je parle de reconnaissance de ces vaccins, il s'agit au moins de celle concernant l'arrivée de voyageurs chinois ou russes. Bien que l'OMS ait recommandé l'utilisation de leurs vaccins, Clément Beaune s'est évertué à rejeter non seulement leur utilisation mais aussi les voyageurs vaccinés avec. |
Aprés avoir été formé par le socialiste JM. Ayrault, inoubliable premier ministre de Hollande et avoir grenouillé à la Commission Européenne de Bruxelles, c'est le pur produit de l'énarchie euro libérale dont il ne faut rien attendre. Ni en médecine, ni en diplomatie. |
| | Posté le 23-08-2021 à 21:07:40
| Je signale ici la position du PCRF ; Contre le passe sanitaire, pour les libertés démocratiques, contre le capitalisme ! lundi 9 août 2021 Après plus d’un an de pandémie de Covid-19 en France, le « monde d’après » à la sauce Macron n’en finit plus de tomber le masque sur son lot continu de mesures autoritaires, réactionnaires et anti-sociales. Le 12 juillet dernier, Emmanuel Macron a annoncé l’extension de l’état d’urgence et, de manière déguisée, l’adoption de la vaccination obligatoire. En effet le passe sanitaire, précédemment cantonné aux seules boites de nuit et aux événements rassemblant plus de 1000 personnes, a été étendu, depuis le 21 juillet, à tous les lieux et événements prévus pour des activités culturelles, sportives et de loisirs (théâtres, cinémas, musées, parcs d’attractions, festivals, salles de concerts, établissements sportifs couverts...) accueillant au moins 50 personnes ; puis, à partir du 9 août, aux cafés, restaurants, centres commerciaux, hôpitaux (sauf urgence), maisons de retraite, établissements médico-sociaux, ainsi que pour les voyages en avion, train et car sur de longues distances. Le passe sanitaire « consiste en la présentation, numérique (via l’application TousAntiCovid) ou papier, d’une preuve sanitaire » attestant soit de « la vaccination » contre la Covid-19 « à la condition » de disposer « d’un schéma vaccinal complet et du délai nécessaire après l’injection finale », soit « d’un test négatif de moins de 48h […] pour l’accès aux grands événements concernés et maximum 72h pour » voyager, soit pour finir du « résultat d’un test RT-PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement de la Covid-19, datant d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois » selon le site du gouvernement. Adopté par le Parlement et validé par le Conseil constitutionnel, cette loi entrera donc en vigueur à la date prévue. Ces annonces ont provoqué une contestation contre le passe sanitaire dès le 14 juillet dernier avec le mot d’ordre de « liberté. » Cette contestation n’a cessé de gagner en importance puisque depuis la première extension du passe sanitaire le 21 juillet, les manifestations ont rassemblé 260 000 personnes le 07 août, 204 000 personnes le 31 juillet contre 161 000 la semaine précédente et 110 000 lors de la mobilisation d’avant selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Donc la mobilisation anti-passe sanitaire revêt un caractère inédit du fait qu’elle se consolide et se renforce en pleine saison estivale, qui est traditionnellement la période des congés annuels et peu propice aux mobilisations. Si ces manifestations comptent des Gilets jaunes comme Jérôme Rodrigues, elles comptent également la députée ex-LREM Martine Wonner, les avocats Fabrice Di Vizio et Carlo Alberto Brusa, ainsi que les personnalités de la droite réactionnaire (s’auto-qualifiant de droite « souverainiste » Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan. Pour rappel, Martine Wonner a participé au documentaire complotiste Hold-up et est à l’origine de nombreuses désinformations sur la pandémie de Covid-19, Fabrice Di Vizio est avocat spécialiste du droit de la santé qui est opposé à la manière dont la pandémie de Covid-19 est gérée depuis le début de la pandémie au début de l’année 2020 et Carlo Alberto Brusa qui est aussi avocat et est avec son association Réaction 19 à l’origine aussi de très nombreuses désinformations sur la Covid-19. S’il y a certes une importante partie des manifestants qui se mobilisent par opposition à la politique d’Emmanuel Macron et son gouvernement, il y a aussi des adeptes des théories covido-sceptiques, anti-vaccins et complotistes favorisées par une société capitaliste par nature individualiste et du « chacun pour soi ». A l’inverse, la revendication de vaccins sûrs, gratuits pour le patient, au prix réel de fabrication, et transparents, est une revendication juste dont nous faisons un de nos mots d’ordre. Sous le capitalisme, cette revendication de base se heurte aux lois économiques du profit (maximum sous l’impérialisme) et de la concurrence, à la propriété privée des industries pharmaceutiques, qui empêche tout pouvoir de décision et de contrôle réel par les populations. Elle est la source principale des méfiances sur les vaccins avec d’autres facteurs déterminants comme une éducation qui favorise l’obscurantisme et non l’esprit scientifique (base pour un raisonnement rationnel), qui favorise aussi la spécialisation dans un métier toute notre vie au lieu d’un enseignement polytechnique et d’ouverture à toutes les connaissances. L’échec continu de la lutte contre la pandémie de Covid-19 et la propagation croissante des théories anti-vaccins amènent à la conclusion que le capitalisme n’est pas la solution mais LE problème. D’abord la casse du service public de la santé et de l’hôpital se renforce. Les exemples du projet de fusion des hôpitaux Bichat et Beaujon pour l’implantation du futur Grand Hôpital Paris-Nord à Saint-Ouen, qui entrainerait la suppression de 400 lits et de 1000 postes selon les syndicats, ainsi que du projet de fermeture de 10 lits à l’hôpital de Ploërmel (Morbihan) dont 7 en chirurgie et 3 en médecine démontrent le renforcement de cette politique réactionnaire menée depuis des décennies. De plus suite à la pandémie de Covid-19 et à non-satisfaction des revendications légitimes des soignants, plusieurs dizaines de milliers d’entre eux démissionnent. En juin 2020, 7500 postes infirmiers étaient vacants en France pour se chiffrer à 34 000 en Mars dernier. Egalement selon Bruno Mégarbane, chef de la réanimation à l’hôpital Lariboisière, « dans mon service, 40% du personnel infirmier a donné sa démission. » Bruno Mégarbane continu, disant que « ces personnes partent parce qu’elles sont épuisées, n’ont pas eu l’impression d’avoir eu une reconnaissance à la hauteur de leur investissement et leur paye est toujours la même. » Ensuite la levée des brevets sur les vaccins ne s’est pas fait suite à l’opposition des monopoles pharmaceutiques pour continuer à accroitre leurs profits sur le dos des travailleurs. Ainsi les laboratoires Pfizer, BioNTech et Moderna ont récemment renégocié leurs contrats avec l’Union européenne et le prix de leurs vaccins est passé de 15,50 euros à 19,50 euros pour Pfizer et de 19 euros à 21,50 euros pour Moderna. Cette hausse intervient alors que les gouvernements des impérialismes dominants se dirigent vers l’hypothèse de la nécessité d’une 3ème dose pour une protection plus forte de certaines populations face à la covid-19. Les pays plus pauvres restent portant quant à eux sans vaccination réelle… faute de doses. D’ailleurs, les chiffres des économies nationales montrent déjà que depuis début 2020 la période a permis aux pays du haut de la pyramide de mieux tirer profit de la situation que les économies dites en voie de développement. Enfin, le renforcement de la désinformation médiatique et de l’autoritarisme de l’état bourgeois aggravent ce contexte déjà catastrophique pour le peuple-travailleur. Il ne fait aucun doute qu’en France par exemple, le gouvernement Macron au service des profits des monopoles français et de son oligarchie financière a expérimenté et développé toute une gamme de nouvelles surveillances des populations, du confinement jusqu’au passe sanitaire : une gestion pour renforcer la subordination et l’exploitation salariale ! Notre mot d’ordre est de refuser de payer et de faire payer les responsables ! Faire face à la pandémie est réduit par le gouvernement et la réaction, à la responsabilité individuelle de chaque citoyen et non sociale - de l’État, tout en alimentant la division des couches populaires, la peur et l’irrationalité. Et bien sûr, cette obligation vaccinale déguisée est l’occasion d’ouvrir une "fenêtre" de violation des droits constitutionnels (même dans ce cadre constitutionnel des libertés bourgeoises), de généralisation ou d’opportunité de mesures à l’encontre des travailleurs. Aujourd’hui le capitalisme à son stade ultime, l’impérialisme, traverse une crise générale qui s’aggrave à mesure de son évolution dans le temps. Cette dernière est caractérisée par une intensification de la baisse tendancielle des profits pour la bourgeoisie monopoliste et de la contradiction entre d’une part, une production toujours plus socialisée (des millions de travailleurs en interaction), et d’autre part, une propriété privée des moyens de production et d’échange concentrée dans un nombre de mains toujours plus réduit. Les conséquences sont un accroissement du chômage, de la précarité ainsi que de la casse des conditions de travail et de vie pour les travailleurs, une intensification du danger de guerre et des tensions inter-impérialistes pour le contrôle de sources de matières premières et de débouchés pour les monopoles et les capitaux, un renforcement de l’autoritarisme de l’état bourgeois pour briser toute velléité de contestation de la part des travailleurs, la destruction des écosystèmes et le renforcement du parasitisme social. Catalysant la crise générale du capitalisme, la pandémie de Covid-19 accentue également ces terribles conséquences. Dans les conditions faites par le capitalisme qui entretient le sous-financement des systèmes de santé publique et leur caractère commercial et anti-démocratique, le Parti Communiste Révolutionnaire de France (PCRF) est catégoriquement opposé au passe sanitaire, à la vaccination obligatoire des soignants qui traduit encore le mépris de classe de la bourgeoisie monopoliste à leur égard, l’accès aux hôpitaux conditionné à la présentation d’un passe sanitaire qui est une violation de l’accès universel aux soins de santé pour tous, au chantage et à l’hypocrisie envers les travailleurs pour se faire vacciner comme la suspension du contrat de travail en CDI ainsi que toutes les autres mesures autoritaires d’incitation à la vaccination. Le Parti Communiste Révolutionnaire de France (PCRF) appelle l’ensemble du peuple-travailleur et leurs organisations à s’unir pour la défense des libertés démocratiques, contre la casse du droit du travail et pour la construction d’un grand service public de la santé et de l’hôpital centralisé et démocratiquement géré par le peuple-travailleur en plus d’être débarrassé de la T2A et du parasitisme capitaliste des monopoles pharmaceutiques. Notre Parti qui doit se renforcer, relie toujours ces luttes à l’accusation du capitalisme, de la propriété privée des moyens de production, source de tous les maux dont nous souffrons et combattra jusqu’à la fin de ce système d’exploitation sans avenir pour l’humanité. |
| | Posté le 23-08-2021 à 21:16:51
| Fédération santé et action sociale CGT : Fédération Santé et Action Sociale [url]www.sante.cgt.fr[/url] communiqué de presse Montreuil CEDEX Montreuil, le 6 août 2021 La décision prise par le Conseil Constitutionnel porte atteinte aux droits fondamentaux des salariés. Elle remet en cause les principes constitutionnels en lien avec le travail : droit à l’emploi, atteinte aux libertés contractuelles et au droit à la santé pour chacun. Cette loi impose des conditions de mise en œuvre de l’obligation vaccinale inadaptées au regard de l’objectif de protection de la population. Elles sont contraires aux principes d’égalité et de droit de travail. Dans cette période où précisément l’implication et la force de travail des soignants sont des atouts essentiels et indispensables pour lutter contre cette pandémie, il est irresponsable d’envisager la suspension de nombreux contrats de travail et les mesures de rétorsions salariales contre ces derniers. Cela ne fera qu’augmenter l’absentéisme et provoquera la désorganisation des services. Pour endiguer cette pandémie, il faut une politique de santé et d’action sociale ambitieuse, axée sur la prévention, en redonnant les moyens humains et matériels nécessaires pour répondre aux besoins de tous. Le gouvernement doit écouter les salariés. Ce sont eux qui font face à la pandémie. Ils sont en phase avec la réalité du travail et connaissent, en bons professionnels leurs besoins. Encore faut-il que le gouvernement réponde à leurs revendications ! Mais en choisissant de sanctionner, l’État évacue toute idée de débat. En conditionnant l’accès aux soins à l’obligation de présentation du pass sanitaire, dans son article 1er, la loi du 5 août 2021 remet en cause le principe de droit à la santé pour chacun. De nombreuses personnes risquent de renoncer à se soigner. Concernant le contrat de travail ou le statut, le fait de suspendre de toute activité un salarié ou de l’empêcher d’être recruté est discriminant et inacceptable. Tout aussi scandaleux est de priver un agent de son salaire ou d’un revenu de remplacement, en cas de désaccord avec l’obligation vaccinale. Cela va impacter plus durement les travailleurs les plus pauvres. Compte tenu du rôle des personnels concernés dans la protection de la santé des personnes vulnérables et dans la continuité du service public de santé, il est inadmissible d’avoir élaboré cette loi scélérate sans ouvrir au préalable de véritables négociations avec les représentants des personnels. La Fédération CGT de la Santé et de l’Action sociale s’oppose à cette loi et à toute mesure anti-sociale et liberticide. Elle appelle l’ensemble des salariés du secteur à s’organiser et à se mobiliser dès à présent pour exiger le retrait de cette loi et exiger la levée des brevets des vaccins. Elle appelle également au renforcement des moyens humains et matériels afin d’être à hauteur des besoins de la population. La décision prise par le Conseil Constitutionnel porte atteinte aux droits fondamentaux des salariés.
Edité le 23-08-2021 à 21:17:17 par Xuan |
| | Posté le 24-08-2021 à 17:58:43
| Dans Charlie : l'Amish Riss Riss s'en prend à la "société informatisée". D'ici qu'il manifeste avec un fusil au milieu des proud boys il n'y a pas loin. "La Chine, qui exploite à outrance l’informatique pour fliquer sa population, devrait pourtant servir d’avertissement à nos dirigeants" . La technologie n'est pas de gauche ou de droite. Quand elle est au service de la santé elle est indispensable.
____________ Covid-19 : prise d’otage numérique RISS ·MIS EN LIGNE LE 28 JUILLET 2021 ·PARU DANS CHARLIE DU 28 JUILLET ÉDITO Le pass sanitaire a donc été adopté par l’Assemblée nationale. Est-ce que cette mesure sera suffisante pour endiguer la quatrième vague que tout le monde attend en serrant les fesses ? En tout cas, les débats enflammés sur ce foutu pass ont mis en évidence quelques aspects foutraques de notre société de plus en plus informatisée. Notre santé reposerait désormais sur ce pass et un simple QR code qu’il suffira de scanner avec son portable pour savoir si la personne a bien reçu ses deux doses de vaccin. De cette petite application à la con dépend notre avenir – et du même coup le sort de l’humanité. Les fanas d’informatique y voient un formidable progrès, et le type qui a lancé l’application CovidTracker vient d’être décoré chevalier de l’ordre national du Mérite. Devant une telle ferveur informatique, les rabat-joie ont vite fait de passer pour des ringards. Curieusement, parmi les mécontents qui défilent dans la rue contre ce pass, bien peu – en tout cas ce ne sont pas eux qu’on entend le plus – protestent contre cette informatisation généralisée des activités humaines. Pour déplorer cette situation, on parle de fracture numérique, mais uniquement pour regretter que les personnes non connectées ne le soient pas encore. La connexion est l’avenir de l’homme, nous matraquent à longueur de journée les médias, les pubs et l’employé de La Poste ou celui de la Sécurité sociale, déjà remplacés par des boîtes vocales automatiques. Cette dématérialisation des relations entre les individus grandit chaque jour, et personne ne proteste. Pourtant, il y aurait matière à réclamer une limitation de cette hégémonie, et on est surpris qu’aucune personnalité politique n’ait exigé un moratoire sur la connexion imposée à tout être humain. Il faudrait pour cela que les hommes politiques aient le courage d’affronter les monstres que sont devenus Microsoft, Apple, Google ou Facebook, et de prendre le risque de passer pour de vieux cons à l’heure où on déplore que les jeunes n’aillent pas voter. Bien au contraire, la tendance est de se convaincre que, pour impliquer dans la vie publique la jeunesse d’aujourd’hui, il faudrait transformer toutes leurs actions en applications téléchargeables. On nous a ainsi vendu comme solution miracle contre l’abstention aux élections le vote électronique, qui permettrait aux jeunes de donner leur suffrage grâce à leur téléphone portable, sans sortir de leur lit, le dimanche matin des élections. À LIRE AUSSI : Vivre sans portable nan, mais allô, quoi ?! En attendant que votre smartphone sauve les élections et la démocratie, c’est désormais ce satané pass qui guérira l’humanité. Cette évolution met en évidence un autre problème délicat. L’informatique a mis sur un piédestal une nouvelle race de seigneurs, une nouvelle espèce de dominants qui, du haut de leur savoir, surplombent et tiennent dans le creux de leurs mains l’humanité tout entière, du simple citoyen au dirigeant politique : les informaticiens. L’informatique a tout envahi, de la santé jusqu’au moteur de votre voiture – et à la moindre panne, on se retrouve entièrement dépendant de leur savoir pour remettre la machine en route. Car les informaticiens connaissent le langage secret des ordinateurs, avec leurs codes et leurs programmes indéchiffrables pour le pékin moyen. La civilisation informatisée que nous construisons confère à cette nouvelle caste un pouvoir sur le reste de la société, peut-être inégalé dans l’histoire de l’humanité. Ils sont devenus les mandarins de notre temps, maîtrisant une langue mystérieuse que l’immense majorité des habitants de cette planète ne comprend pas et dont elle dépend totalement. Le peuple est ainsi exclu du langage qui régit pourtant son existence. Qui s’inquiète de cela ? Personne, et quasiment pas les hommes politiques, dont il ne faut rien attendre dans ce domaine, car, comme tout le monde, ils se sont convertis à cette nouvelle religion, accrochés en permanence à leur smartphone, au risque d’en devenir les pigeons – on pense à ce que le scandale Pegasus vient de révéler. La Chine, qui exploite à outrance l’informatique pour fliquer sa population, devrait pourtant servir d’avertissement à nos dirigeants. C’est donc l’informatique qui nous sauvera du Covid. Aujourd’hui la santé, hier l’information, les loisirs, la culture, l’enseignement. Microsoft, Apple, Google et Facebook ont réussi à prendre en otage toutes les activités de l’être humain. Et partout dans le monde, on ne voit pas le moindre manifestant défiler contre ces nouveaux Léviathans et l’asservissement silencieux qu’ils nous imposent. |
| | Posté le 27-08-2021 à 18:54:21
| Ci-dessous une déclaration du PCF : https://fdgpierrebe.over-blog.com/2021/08/declaration-du-pcf-a-propos-des-mobilisations-contre-le-passe-sanitaire.html?fbclid=IwAR2xjKVeRg3uh5gW0P_4b1UzW9ta1YskasB1SbAolgmvNYJwGEXHGI567k8 Déclaration du PCF : A propos des mobilisations contre le passe sanitaire Publié le 26 août 2021 par Front de Gauche Pierre Bénite S’égrenant au fil des semaines en plein coeur de l’été, les manifestations contre le « passe sanitaire » interpellent, autant qu'elles divisent jusque dans les rangs de nos camarades. Par leur constance, comme par leur grande hétérogénéité elle peuvent être interprétées comme le relais de l’exaspération croissante que provoque la politique du pouvoir macronien : ses mensonges à répétition; l’inexistence d’une stratégie sanitaire cohérente depuis le début de l’épidémie; la casse de notre système de santé comme de nos services publics pour satisfaire aux prescriptions austéritaires des traités européens néolibéraux; l’autoritarisme d’un président imposant ses décisions en s’affranchissant de tout débat avec le pays et en affichant son mépris pour le Parlement, les élus, les acteurs sociaux, les professionnels de santé; le danger d’une loi, adoptée à la hussarde par la majorité de l’Assemblée nationale et qui s'attaque dangereusement aux droits sociaux des salarié-es. Ce mouvement s’alimente aussi de la défiance envers des vaccins répondant à de nouvelles technologies, défiance alimentée par nombre d'informations hasardeuses et inexactes et par des scandales sanitaires liés aux grands groupes pharmaceutiques mus par une soif inépuisable de profits juteux. Pour autant, même si les manifestations du samedi ont pu emprunter des tonalités faisant écho aux revendications portées par le mouvement social depuis des mois, elles auront également été porteuses de confusions politiques et de régressions idéologiques dangereuses. Que, dans les cortèges, aient pu s’exprimer avec force la dénonciation de la vaccination, des théories complotistes ou des slogans antisémites ne saurait relever de l’anecdote. De telles ambiguïtés, de même que la présence dans la rue de forces ultra-réactionnaires ou d’extrême droite, ne sont pas de nature à politiser les enjeux du débat public aujourd’hui, ni à aider au rassemblement d’une majorité de la société autour des exigences de justice, de solidarité, d’égalité. Au contraire, alors que l’action de l’exécutif et ses méthodes divisent profondément la nation lorsqu’il faudrait plutôt la mobiliser pour triompher de la pandémie, la contestation creuse à son tour des fractures qui, in fine, ne font que servir un président en quête de réélection. Dans leur histoire, les communistes se sont toujours situés aux avant-postes de la lutte en défense de la Raison, de la science, de l’intérêt général humain. Ils entendent, pour cette raison, mener à présent la bataille pour la vaccination générale. Toute la gauche et les forces de progrès devraient d’ailleurs s’y retrouver, car elle est le seul moyen de s’extraire du piège dans lequel le gouvernement tente d’enfermer notre peuple, par sa manière brutale de lui imposer le « passe sanitaire ». La vaccination est la seule arme dont dispose, à l’heure actuelle, l’humanité pour se protéger. En l’état présent des connaissances, rien n’atteste qu’elle ferait courir un danger majeur aux populations. S’il peut exister, pour chacune et chacun, une prise de risque limitée lorsqu’il ou elle se fait vacciner (ce qui est vrai pour tout vaccin), celle-ci doit être considérée comme une contribution à l’immunité de tous et de toutes. Dit autrement, au-delà de la situation de chaque individu, il s’agit d’un acte qui relève de la solidarité, donc de la citoyenneté. C’est la raison pour laquelle nous entendons lier l’objectif de la vaccination générale à l’exigence de démocratie sanitaire que nous portons depuis le début de la pandémie. À la direction du pays, nous procéderions, en effet, tout autrement que les gouvernants en place. Ceux-ci se montrent incapables, non seulement de convaincre les hésitants, mais de mettre la vaccination à portée de celles et ceux qui s’avèrent le plus en danger — sur les dix millions de personnes encore à vacciner, on recense 16% de plus de 80 ans, dont on sait qu’elles ne disposent pas d’un accès aisé à des équipes de soignants, ce qui est plus généralement le cas des populations les plus pauvres qui sont les moins protégées. Afin de combiner urgence sanitaire et mobilisation de la société, il serait impératif de réunir, à l’échelon de chaque département, élus, acteurs sociaux, professionnels de santé, représentants des caisses d’assurance-maladie (qui possèdent les moyens d’un contact rapide avec chaque assuré et des Agences régionales de santé. À charge pour eux de construire une stratégie basée sur la confiance autant que sur l’efficacité, et se déployant au plus près des citoyens, jusque dans les quartiers ou villes délaissés, les entreprises, les lieux d’étude. Évidemment, comme le soulignait la déclaration de notre parti en juillet, l’immunité collective ne peut être atteinte au seul niveau des États nationaux. Pour ne prendre que cet exemple, sur les trois milliards de doses inoculées dans le monde, on en compte seulement 30 millions distribuées aux Africains, ce qui est dérisoire. Il importe, par conséquent, de relancer l’action pour la levée des brevets, le transfert de technologies, le développement massif des capacités de production, en particulier pour les pays en développement. L’enjeu n’est rien d’autre qu’un choix de civilisation, auquel le capitalisme se montre, une fois de plus, incapable de répondre. Christian Picquet, Maryse Montangon, membres du CEN. |
| | | | | | Posté le 11-09-2021 à 08:33:38
| Procès Buzyn : procès de toute la bourgeoisie ! La langue de bois de Castex aboutit à mouiller tout le gouvernement : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/mise-en-examen-d-agnes-buzyn-la-france-a-pris-tres-rapidement-les-mesures-necessaires-reagit-matignon_4767125.html "La France a pris très rapidement les mesures nécessaires" , réagit Matignon auprès de franceinfo vendredi 10 septembre, après la mise en examen de l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn pour "mise en danger de la vie d'autrui" dans le cadre de la gestion gouvernementale de l'épidémie de Covid-19. "Nul ne peut douter du sérieux et de l’engagement dont elle a fait preuve aux premiers signes de cette épidémie inédite et alors même que nul ne disposait alors d’un véritable recul sur ses risques réels. " Selon les services du Premier ministre, s'il appartient à l'instruction judiciaire en cours "d'éclairer les circonstances", "nous devons veiller collectivement à ne pas confondre ce que nous savons aujourd’hui de cette pandémie et ce qui en était connu à son début ". "Il est attendu des responsables publics qu’ils répondent à de telles crises sanitaires exceptionnelles avec détermination et honnêteté. Cela a été le cas en France comme dans tous les pays européens." Matignon précise qu'il "n’appartient pas au Premier ministre de commenter des actes de procédure dans une instruction en cours" , mais selon cette même source, Jean Castex "a souhaité témoigner à Agnès Buzyn toute son estime et de son soutien".
Edité le 11-09-2021 à 15:10:40 par Xuan |
| | Posté le 12-09-2021 à 08:01:25
| Levée de boucliers chez les politiciens bourgeois après la mise en examen de Buzyn. Et pour cause... Sacha Houlié, le député LREM de la Vienne, "cette décision crée un précédent dangereux" car il craint une chasse aux sorcières : "Est-ce que l’on reprochera aux députés d’avoir voté l’état d’urgence sanitaire ? Est ce qu'on reprochera aux députés de créer une obligation vaccinale ? " Sacha Houlié ajoute : "J'observe que ceux qui ont porté plainte, ce sont les mêmes que ceux qui aujourd'hui ne veulent pas se faire vacciner et rejettent le pass sanitaire". Sur Twitter, la présidente déléguée de LREM Aurore Bergé est sur la même longueur d’onde. Elle s’interroge : " Si demain un ministre peut être mis en examen pour ce qu'il n'aurait pas fait, pas assez fait, ou mal fait alors qui qualifie le "mal" fait ? Quand ? Sur quels critères d'appréciation ? Qui est habilité à le dire ?" François de Rugy a lui aussi apporté son soutien à Agnès Buzyn dans une série de tweet: "Démonstration par l’absurde de vouloir juger en direct, sans recul ni comparaison internationale, la gestion politique d’une épidémie sur laquelle on a par ailleurs encore si peu de connaissances." "Quand on est un responsable politique, il y a forcément de l'action, des risques" , a réagi sur BFMTV Damien Abad (LR) qui s'interroge sur la "judiciarisation accrue de la vie politique française ". Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT redoute une dérive de la démocratie : "Je me dis qu’il y a un truc qui cloche, c’est une situation qui me gêne beaucoup. C’est facile de refaire le match un an après. Cela jette à la vindicte populaire des responsables politiques qui ont sans doute fait leur travail comme ils ont pu. Peut-être avec des erreurs, surement avec des erreurs." "Qui va vouloir demain prendre des responsabilités ? C’est de plus en dure d’assumer des positions et des responsabilités." La députée LREM de Haute-Vienne Sophie Beaudouin-Hubière est la même longueur d'onde. Elle écrit sur Twitter : "Judiciarisation inquiétante de la société française et de la vie politique." |
| | Posté le 12-09-2021 à 14:07:50
| Sur que le syndicat des évêques et son représentant L. berger vont soutenir ceux d'en haut qui dirigent le pays pour leurs intérêts bien compris en expliquant que tout ira mieux quand les mécontents et ceux d'en bas seront morts et enterrés. Quant à la pitoyable référence internationale de de Rugy, elle montre la limite de son monde oubliant quelques grands pays qui ont fait face aussi au Covid et n'ont aucune leçon à attendre ni à recevoir des défenseurs des multinationales pharmaceutiques européennes ou américaines. |
| | Posté le 12-09-2021 à 16:40:53
| Pour mémoire, le 26 janvier, la ministre affirme lors d'un point presse que les masques dits "chirurgicaux", sont "totalement inutiles" pour les personnes non contaminées. "Ce sont des masques qu'il faut mettre quand on est malade pour éviter d'envoyer des microbes à son entourage" . "Après, il y a des masques de protection pour des personnes en contact étroit avec des personnes malades. Ce sont des masques qui sont essentiellement réservés au personnel soignant, présents dans les hôpitaux." Selon elle, il n'y a alors "aucune indication à acheter des masques pour la population française." Par ailleurs, elle précise que "des dizaines de millions de masques" sont en stock en cas d'épidémie. "Si un jour nous devions proposer de porter des masques à telle ou telle population, les autorités sanitaires les distribueraient." Le message a si bien été transmis que des médecins ont repris l'antienne en répétant à leurs patients "ça ne sert à rien" . Mon propre toubib s'est vexée quand je lui ai dit "je n'en crois pas un mot" . Nous étions déjà le 6 mars. Le lendemain Macron déclare : « La vie continue. Il n’y a aucune raison, mis à part pour les populations fragilisées, de modifier nos habitudes de sortie » Le premier cas recensé en Italie datait du 20/02/2020. Le 26 février Aurore Bergé, députée des Yvelines, porte-parole du parti LREM affirme qu’en France « on est extrêmement prêts » et qu’il n’y a « pas de raison de céder à une quelconque panique » . Le même jour se déroule le match de foot avec l'Italie à Lyon. |
| | Posté le 26-09-2021 à 23:03:17
| https://francais.rt.com/france/91093-castex-confirme-fin-gratuite-tests-conforts-pour-inciter-a-se-faire-vacciner Castex confirme la fin de la gratuité des tests de «confort» pour «inciter à se faire vacciner» 26 sept. 2021, 22:08- Avec AFP l'occasion d'une interview accordée à la presse écrite, le Premier ministre a confirmé la fin imminente de la gratuité pour les tests de dépistage de «confort» pour «continuer à inciter à se faire vacciner». «Il n'est plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais des contribuables [...] Mais les tests continueront d'être remboursés pour raison médicale, soit sans prescription pour les personnes déjà vaccinées, soit sur prescription pour les autres. Nous voulons également maintenir la gratuité pour les mineurs», a déclaré le chef du gouvernement Jean Castex dans le cadre d'un entretien publié le 26 septembre par Les Echos. «La logique est [...] de continuer à inciter à se faire vacciner» Le déremboursement des tests concernés prendra effet le 15 octobre. «La logique est de rembourser les tests liés à des motifs réellement médicaux, et de continuer à inciter à se faire vacciner» , a insisté le Premier ministre. Lors de son allocution du 12 juillet, Emmanuel Macron avait annoncé que les tests «de confort» deviendraient payants à l'automne. La mesure est censée encourager la vaccination mais aussi alléger la facture du dépistage, qui a coûté 2,2 milliards d'euros en 2020 et pour lequel 4,9 milliards sont prévus cette année
____________________ En annulant la gratuité des tests c'est la capacité de connaître tous les cas asymptomatiques qui est réduite à néant. |
| | Posté le 16-10-2021 à 00:30:39
| tests PCR payants : Désormais plus aucune visibilité sur l'évolution du virus. |
| | Posté le 13-11-2021 à 13:31:33
| Un commentaire du site dnews sur le rebond du coronavirus en Europe : [...] "Selon les données, à partir du 9 juin, le gouvernement français a stipulé que les personnes qui ont été vaccinées avec Pfizer, Modène, AstraZeneca et Johnson & Johnson dans plus de 20 "pays à faible risque" tels que l'Union européenne peuvent être exemptées de quarantaine. . Cette méthode consistant à ne regarder que les vaccins et à ignorer la quarantaine a permis au nouveau coronavirus muté de se propager rapidement en France. Début juillet, le ministère français de la Santé s'est exclamé que "le taux de croissance était sans précédent". En août, le nombre de nouveaux patients par jour était 10 fois celui de juin, jusqu'à 30 000 personnes au maximum, Fin septembre, le nombre de personnes infectées avait diminué. Cependant, alors que le gouvernement français a levé l'injonction du masque dans 47 provinces hors de Paris à partir du 30 septembre, la France, qui a un taux de vaccination de 75 %, a connu une nouvelle vague de rebond épidémique le 29 octobre." |
| | Posté le 25-11-2021 à 11:15:39
| La gouvernance inepte de l'Europe crée un cercle vicieux dans la lutte contre le COVID-19 Par Global Times Publié: 22 novembre 2021 Le récent rebond de l'épidémie de COVID-19 en Europe a conduit de nombreux pays à durcir les mesures de quarantaine, mais ces mesures ont été fortement opposées par certains de ses citoyens. Des manifestations ont lieu dans de nombreux pays européens, dont les Pays-Bas, la Belgique et l'Autriche, et l'Europe est remplie de feux d'artifice dans les rues. Des manifestations continues et une violence accrue ont mis en évidence le dilemme caché de la gouvernance dans la société européenne depuis le début de l'épidémie de COVID-19. Le nombre de cas de coronavirus a de nouveau augmenté dans l'Union européenne malgré des taux de vaccination élevés dans tout le bloc. À l'approche de l'hiver et du déclin de l'économie, le concept de « liberté » et « d'égalité » prôné par la plupart des pays européens est devenu le plus grand obstacle à la gouvernance sociale européenne. Les raisons de l'augmentation de la violence dans les manifestations de prévention contre les épidémies en Europe sont complexes. Elle est d'abord le résultat de l'épuisement progressif de tous dans la durée de l’épidémie. Deuxièmement, le public devient déçu en raison du manque d'attention et de mesures correctives prises par les gouvernements européens au début de l'épidémie, et leur confiance envers le gouvernement s'est progressivement effondrée. De plus, les échéances électorales ont conduit certains extrémistes à utiliser des marches de protestation pour créer le chaos. L'Allemagne vient de terminer ses élections et la France et la Hongrie organiseront des élections l'année prochaine. L'épidémie de COVID-19 en constituent forcément un problème majeur. Les restrictions cette fois, au risque de heurter les nerfs les plus sensibles des électeurs, reflètent le manque de résilience des économies européennes. Les manifestants dans les pays européens ont déjà franchi les limites des "manifestations pacifiques", avec violence et effusion de sang depuis mars. Ces extrémistes de la prévention anti-épidémique ne se battent pas vraiment pour la sécurité et le développement de l'Europe, mais expriment leur frustration face au déclin économique et à l'incompétence politique de l'Europe. "Le cycle politique, le cycle économique et le cycle de prévention des épidémies de l'Europe sont totalement incompatibles" , a déclaré au Global Times Wang Yiwei, directeur de l'institut des affaires internationales de l'Université Renmin de Chine à Pékin. Il a déclaré : « L'Europe, d'une part, s'est moquée de la politique dynamique de zéro cas de la Chine et, d'autre part, paie un prix énorme pour son propre système d'"immunité collective". L'Europe veut la "liberté", "l'égalité" et la "liberté d’expression » pour chacun, mais il s’avère qu’elle n’y parvient pas. La montée de la violence en Europe est aussi le résultat d'une confusion idéologique sur fond de « liberté d'expression » excessive. Sous couvert de « liberté d'expression », une « théorie du complot épidémique » et une « théorie des vaccins inutiles » prévalent. La "maladie" démocratique représentée par les partisans de "l'innocence anti-intellectuelle" a sérieusement affecté la formation d'efforts conjoints dans la société européenne pour lutter contre l'épidémie et a continuellement retardé la reprise économique dans l'ère post-épidémique. La lenteur de la reprise économique a conduit à un mécontentement croissant de la population. Ensuite, cela a créé un cercle vicieux. L'épidémie a poussé tous les aspects du système de santé européen à ses limites. Si la situation perdure, les pays européens seraient pris au en tenaille entre les récriminations populaires et l’augmentation du nombre de morts. En d'autres termes, la violence croissante des manifestants est une protestation contre le système européen. Le système électoral en Europe, où plusieurs partis se relaient au pouvoir, le populisme et la récession économique ont déterminé que les gouvernements de ces pays n'ont pas la capacité de coordonner la gestion et de faire coopérer les gens ordinaires aux décisions du gouvernement. Sans un parti politique fort, les politiciens jouent au tyran, donc toutes les politiques sont à court terme sans considération à long terme. A l'approche de l'hiver, l'Europe pourra-t-elle résister à la nouvelle épreuve ? Peut être pas. « Les pays européens sont à court d'options autres que les vaccinations. On s'attend à ce que l'Europe continue de minimiser le nombre de morts et l'impact du COVID-19, et qu’elle ait du mal à trouver un équilibre entre le confinement total et le politiquement correct dans les vagues successives d'épidémies » , a souligné Wang.
Edité le 25-11-2021 à 11:16:17 par Xuan |
| | | | Posté le 29-11-2021 à 10:45:31
| Xuan a écrit :
Une situation qui n'est pas limitée au 93 mais qu'on voit aussi à Lyon et d'autres métropoles régionales. |
Troussel comme de nombreux dirigeants de la gauche "molle" perd une occasion de se taire quand on connaît qui a préparé et soutenu l'équipe actuellement au pouvoir, en majorité issue du parti socialiste, à l'image de O. Véran qui ne dépareille pas après A. Buzyn ou M. Touraine. |
| | | | Posté le 17-12-2021 à 20:45:07
| La nouvelle vague accentue la querelle idéologique sur la vaccination. Les dernières décisions du gouvernement imposent la vaccination pour bénéficier d'un pass sanitaire. Les règles "démocratiques" parlementaires en repoussent l'application à deux ou trois mois. Ceci traduit deux choses : > D'une part l'échec de la politique "vivre avec le virus" au lieu de l'éradiquer et de la politique zéro covid déployé avec succès en Chine Populaire. La ligne du tout vaccin échoue parce que tout le monde n'est pas vacciné, que le vaccin n'est pas fiable à 100 % (mais c'est le cas de tous les vaccins en fait) et que les variants se développent rapidement. Ce dernier fait est dû à la mondialisation, au caractère pandémique de l'épidémie et à l'égoïsme des pays riches. > D'autre part l'individualisme et le complotisme particulièrement incubé dans les milieux fascistes aboutit déjà à des menaces et des agressions physiques contre des pharmaciens et des soignants. La population vaccinée avale mal la nécessité de nouveaux vaccins tandis que certains passent à travers les contrôles. S'y ajoutent les incohérences nullement résolues des transports publics et l'absence de contrôle de t° ou collectifs dans ces zones, la réglementation dogmatique indifférenciée pour tout le pays, l'impréparation et l'inorganisation, l'absence de prise en charge solidaire par le peuple puisqu'elle irréalisable dans un pays capitaliste, sauf de façon spontanée et isolée. Les dernières mesures entraînent nécessairement l'aiguisement des contradictions et parallèlement des changements d'état d'esprit sur le rapport entre l'intérêt individuel et l'intérêt collectif. Il est possible qu'un retournement s'opère dans l'opinion publique, comme sur la définition des droits de l'homme. Entre l'action collective en Chine socialiste et l'incapacité "démocratique" des pays occidentaux, le virus impose un choix cornélien. |
| | Posté le 03-01-2022 à 17:48:40
| Pour mémoire : Le 30 janvier, l’OMS décrétait l’urgence sanitaire mondiale. Le 26 février Aurore Berger, porte-parole de LREM déclarait «on est extrêmement prêts » …il n’y a « pas de raison de céder à une quelconque panique » , alors que les stocks de masques avaient été détruits. Le même jour un match se déroulait à Lyon en présence de 3000 supporters italiens, alors que plusieurs municipalités de Lombardie étaient déjà en quarantaine. Le 7 mars Macron, fanfaronnant comme Trump, déclarait « La vie continue. Il n’y a aucune raison, mis à part pour les populations fragilisées, de modifier nos habitudes de sortie » . Le 15 mars Jean Michel Blanquer défendait sur France Info le principe criminel de l’immunité collective. Selon Agnès Buzyn « tous les experts » parlaient alors de « grippette » . Le 26 janvier elle déclarait face à la presse qu’il ne fallait « surtout pas » acheter des masques en pharmacie, d’ailleurs « totalement inutile » pour les non-malades et assurait que « des dizaines de millions de masques » étaient en stock. Vidéo interview C'est le 16 mars, à la veille du second tour qui fut reporté et non mi-février comme le dit l'article, qu'Agnès Buzyn démissionna « en raison de la situation sanitaire » , et déclara « je savais que la vague du tsunami était devant nous » . Sa mise en examen le 10 septembre pour « mise en danger de la vie d’autrui » créait un « précédent dangereux » selon Aurore Berger. Laurent Berger patron du syndicat jaune CFDT craignait lui aussi une « dérive de la démocratie » .
___________________ Agnès Buzyn, mise en examen et décorée : les légions du déshonneur Lundi 3 Janvier 2022 Benjamin König https://www.humanite.fr/politique/legion-dhonneur/agnes-buzyn-mise-en-examen-et-decoree-les-legions-du-deshonneur-732891 La nouvelle cuvée de la décoration est marquée par son attribution à Agnès Buzyn et par des cadeaux aux amis de la Macronie. Il est rare qu’une promotion de la Légion d’honneur ne prête pas le flanc à quelque polémique et ne vienne apparaître comme une distribution de petits cadeaux aux affidés et aux amis. Mais, sur les 547 personnes à avoir reçu la distinction à l’occasion de cette cuvée du 1er janvier, le gouvernement s’est surpassé. Aussi placée sous le statut de témoin assisté La décoration la plus problématique reste celle d’Agnès Buzyn, l’ancienne ministre de la Santé, qui avait démissionné alors que la pandémie s’apprêtait à déferler sur la France, en février 2020, pour se lancer dans une candidature à la mairie de Paris. Nommée depuis directrice exécutive de l’Organisation mondiale de la santé, Agnès Buzyn est toujours mise en examen par la Cour de justice de la République – qui juge les ministres en exercice – pour «mise en danger de la vie d’autrui» . Elle est également placée sous le statut de témoin assisté dans une enquête pour «abstention volontaire de combattre un sinistre» . Cette distinction passe d’autant plus difficilement qu’Agnès Buzyn avait enfoncé le clou, assurant avoir alerté l’exécutif dès janvier, déclarant notamment: « Je savais que la vague du tsunami était devant nous.» «Les cadeaux pour les potos» L’ex-ministre n’est pas la seule personnalité dont la nomination fait réagir: dans le domaine politique, ont été décorés notamment Gérard Collomb et François Rebsamen. Le premier est un soutien de la première heure d’Emmanuel Macron et son ancien ministre de l’Intérieur, tandis que le second, maire PS de Dijon et proche de François Hollande, a récemment affiché son soutien à l’aile gauche de la Macronie. «Ça sent la fin de règne et les cadeaux pour les potos avant de quitter l’Élysée. Affligeant mais pas étonnant» , a pointé sur Twitter Antoine Léaument, le responsable numérique de la campagne de la France insoumise. Un bon résumé de cette dernière cuvée de la rosette, dans laquelle figure également un certain… Pierre Gattaz.
Edité le 03-01-2022 à 18:00:39 par Xuan |
| | Posté le 05-01-2022 à 18:16:25
| La dernière sortie de Macron a secoué le petit monde des politiciens, mais sa façon Sarkozy prend le côté cynique d'un grand bourgeois méprisant. Un commentaire de D. Bleitrach : TROP C’EST TROP… La phrase de MACRON c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase… DANIELLE BLEITRACH 5 JANVIER 2022 https://histoireetsociete.com/2022/01/05/trop-cest-trop-la-phrase-de-macron-cest-la-goutte-deau-qui-fait-deborder-le-vase/ Comme je le dis par ailleurs, tout choix de pédagogie rationnelle devient de plus en plus difficile ; en proclamer la nécessité, si cela reste la seule solution valide, devient impossible… D’abord face à MACRON, avec son attitude indigne d’un chef d’ETAT. Soyons clair, il faut que vous compreniez pourquoi sa phrase me choque alors que je peux plus les blairer ces débiles anti-vax et ceux qui de fait les soutiennent. Je les vomis parce qu’à Marseille, dans cette malheureuse ville, chez les plus pauvres les plus démunis, cette bande de demeurés fascisants qui se vante et fait campagne contre la vaccination, jouit du soutien de toute une bande de raclures. Non seulement nous avons la ville la moins vaccinée de France, surtout les quartiers pauvres mais elle a son fan club des bobos verts, jeunes, des petits salauds qui placardent contre les murs des fausses informations sur les gens qui seraient morts du vaccin…Il y a aussi les crétins diplômés sociologues ou psychologues, qui croient être des révolutionnaires en suivant la France Insoumise et ceux qui dans les syndicats votent pour ces gens-là… Des gens qui ont réussi à rendre les transports collectifs infréquentables avec leur tarés fumant le joint sans masque dans le métro avec des flics qui refusent de s’en mêler… je n’invente rien allez voir votre œuvre … Vous êtes en parfait accord d’ailleurs avec la quasi totalité du spectre politicard de cette ville, de l’extrême-droite à la FI et à MARSEILLE, il y a aussi une bonne partie du PCF… Tous derrière RAOULT votre mégalomane de choc… Et ça depuis le début de l’affaire, pas un jour sans que la classe politique de cette ville se soit illustrée dans ce délire collectif… Dont les victimes sont ceux là mêmes que Macron n’a jamais cessé de mépriser… Donc je devrais être d’accord avec MACRON, qui veut “emmerder” les non vaccinés et bien non, à l’inverse de vous tous écœurants personnages, moi je peux être secouée par la colère devant le spectacle que vous offrez, la manière dont vous faites monter l’irresponsabilité collective, oui mais moi mon job c’est pas d’être président de la République. Et le dit MACRON, Il a calculé son coup, lu et relu l’article, il veut que le débat porte là-dessus et pas sur sa politique de classe. Il va à la pêche aux voix, il déshonore un peu plus la fonction si besoin était mais ce n’est pas son problème, il n’espère pas convaincre un seul non vacciné, il veut sauver le capital, son bailleur de fond … il tente pour des raisons minablement électorales de faire monter la haine contre ceux qui ne sont pas vaccinés. Et vous croyez que celui qui feint de s’opposer à lui, les clowns d’extrême-droite, n’en parlons pas, la PECRESSE, mais la “gôche”, les radicaux à la Mélenchon, qui tout en s’affirmant eux vaccinés, ce qui est une circonstance aggravante à leur démagogie, vont chercher le peuple là où ils pensent qu’il est : dans le caniveau … A vomir… parce que les pauvres cons qui refusent les vaccins, j’en connais quelques-uns ce sont des victimes, enfantines, à qui vous faites perdre la tête, tous tant que vous êtes… C’est vous les responsables… Qu’est-ce que vous voulez face à ce que vous avez créé depuis tant d’années, faire voter suivant le QI ? il suffit de déclarer que vous êtes pauvre cons et moches pour vous priver de la citoyenneté… ça va avec ceux qui disent “excusez-les ils sont pauvres, cons et moches, pas comme moi qui suis vacciné, j’ai des revenus confortables mais j’ai la mentalité d’une dame patronnesse puisque c’est eux qui crèvent.. Les deux discours se valent… Moi ce que je veux ce sont des pouvoirs publics qui prennent leurs responsabilité et s’ingénient pour que cela ne pèse pas sur les plus faibles, parce que ce sont des citoyens à part entière… Soigner, éduquer, quitte à obliger à se vacciner… Mais en ayant multiplié les explications… Bref, La proposition du PCF d’envoyer des médecins expliquer un par un aux réfractaires pourquoi il faut se vacciner serait effectivement une solution pour une grande partie de la population, dans l’esprit de ce qui se fait à Cuba et le contraire de chez nous où on utilise une peur mauvaise conseillère… Quoiqu’il “en coûte” ça rapporte à certains. MAIS est-ce encore possible ? je n’y crois plus… Pas un pour sauver l’autre… Face à cette pédagogie de bon sens, on ne sait qui on doit le plus considérer comme des salauds, Macron déjà nommé et ceux qui lui emboîtent le pas ou les minables comme Mélenchon, Le PEN et autres ZEMMOUR qui sont prêts à faire crever n’importe qui pour défendre leur pré-carré, sans parler des autres dans les médias, qui ne craignent pas de transformer les frères Bogdanov, qui sont à la science ce que HANOUNA est à la culture et Luc FERRY à la philosophie, en caution scientifique… les frères Bogdanov qui lisaient toutes les conneries et les déversaient dans des diners en ville sont encore des disciples de RAOULT… Non! je n’ai pas envie d’emmerder ces pauvre gens que vous avez emplis de confusion et de peur, mais vous qui êtes vacciné et qui les envoyez à l’abattoir… Vous qui avez détruit l’hôpital public et tant de choses vous qui vous vous êtes succédés au pouvoir, pas vous emmerder, vous virer à coup de pied dans le cul… Le spectacle donné à l’assemblée nationale est immonde. Tous ces gens-là qui entretiennent le doute et la peur et cautionnent les fausses rumeurs mériteraient d’être virés et interdits de publicité et même d’élection, les crétins qui ont peur du vaccin, comme ceux qui n’osent plus mettre le nez dehors sont leur œuvre. Ils abaissent le peuple, détruisent les droits des citoyens et après c’est la morgue de l’insulte et la démagogie qu’ils baptisent démocratie. Vivre dans un tel pays et dans une ville qui parait sa caricature est un Cauchemar dont vous êtes les monstres… je ne sais pas où en est l’électeur moyen mais moi je puis vous assurer qu’au deuxième tour je m’abstiens quel que soit le cas de figure parce que vous vous valez tous… DANIELLE BLEITRACH |
| | Posté le 05-01-2022 à 18:19:53
| Commentaire de Jeanne Labaigt. Le lien qui figure à la fin dirige vers le rapport du député PCF Sébastien Jumel sur les déserts médicaux : Vers 1350 des gens lépreux sont arrivés aux portes des villages dans les Pyrénées et leur Piémont, on ne sait pas bien qui ils étaient, en tous les cas des pauvres. On les a mis à l’écart, empêché de toucher la nourriture donc de cultiver la terre, remisés, ils n’entraient pas à l’église par la même porte que les autres habitants, portaient une patte d’oie sur leurs habits, ne pouvaient avoir de métier que ceux du bois tonneliers, charpentiers et même dans la mort ils ne pouvaient être enterrés au même cimetière que les autres habitants, se mariaient entre eux. Cela a duré jusqu’au milieu du 18ème siècle cinq siècles !!! …et après ; j’en témoigne : on connaissait dans les villages les “maisons” des descendants. Ces gens là on les a tellement emmerdés qu’on les a appelé “les Merdeux” pendant des siècles, les “CAGOTS” de caguer, déféquer. Nous avons secrété des “castes” d’intouchables et cela repart … du moins dans le vocabulaire et l’expression de l’exclusion. Qu’on en arrive à cela, que cet histrion plastronnant que nous avons comme président de la République reprenne les termes des Paysans illettrés et exploités de nos campagnes, que le Roi pourtant à coup d’édits a essayé d’émanciper en interdisant aux curés de noter sur les registres l’état de cagots .. Et ce, dans un temps où rien n’est organisé dans la médecine: il faut absolument lire le rapport à l’assemblée nationale de Sébastien Jumel PCF, et voir les votes qui ont suivi de la majorité lèche-cul de l’Emmerdeur en chef !!!’j’en devient grossière). Oui, nous sommes dans ce cas de figure, la santé, l’éducation à la santé sont négligées, on balance la peur, l’invective, l’insulte vulgaire comme programme politique, on refuse toutes les mesures collectives de bon sens. J’habite le Loiret, on en parle dans la discussion du rapport…peut-être est-ce pour cela que j’y suis sensible, quand il est impossible de se faire vacciner chez son médecin traitant ou par un type compétent, quand on ne peut avoir de RV chez un pharmacien, quand on ne peut plus se déplacer à pied, qu’on ne conduit pas qu’on a de toute façon la co-morbidité de la vieillesse on fait quoi ? Lisez vraiment ce rapport jusqu’au bout il dit tout de la façon pour laquelle rien ne peut être compris et pourquoi les gens dansent au dessous du volcan … en fumant, faisant des faux passes, crachant, buvant propageant des idées fascistes… https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion-soc/l15b4711_rapport-fond
Edité le 05-01-2022 à 18:48:17 par Xuan |
| | Posté le 06-01-2022 à 00:00:30
| Les révolutionnaires doivent servir le peuple. à propos de la « polémique sur la grande crise impérialiste » PAR LES EDITIONS PROLETARIENNES Le « cercle ouvrier Léo Frankel » publie en octobre 2021 une brochure « Polémique sur la grande crise impérialiste» qui se veut « un appel à la révolution en menant premièrement une analyse marxiste de la situation et, d’autre part, construire, sur la base de ces connaissances, une perspective de renversement du capitalisme par les prolétaires organisés en Parti Communiste qui fait défaut aujourd’hui dans ce pays. » Disons tout de suite qu’il est difficile « sans parti communiste » de construire quoi que ce soit, y compris l’analyse marxiste de la situation , et a fortiori une perspective de renversement du capitalisme , et que se vouloir un appel à la révolution dans ces conditions est aujourd’hui extrêmement prématuré et vaniteux. Le but final des révolutionnaires c’est la société communiste, une société d’abondance, de paix, où la santé et la sécurité du peuple seront assurées. Bien que cette société ne soit pas réalisable maintenant, et encore moins « déjà là » dans la société capitaliste, les révolutionnaires mettent en accord les actes et les souhaits affichés, en défendant en toutes occasions les intérêts du peuple et afin de l’organiser pour prendre le pouvoir, car le peuple seul crée l’histoire. Lorsque la crise économique, l’inflation, les dévaluations, la hausse des prix, le blocage des salaires et des pensions grèvent le budget des gens ordinaires et appauvrissent le plus grand nombre au profit d’une poignée de spéculateurs et de rentiers, les révolutionnaires se battent pour la hausse des salaires et des retraites, afin d’organiser les masses pour la révolution prolétarienne et pour le socialisme. Lorsque les pays impérialistes menacent d’une guerre d’autres pays, d’autres peuples, les révolutionnaires se battent pour la paix et contre la guerre, par tous les moyens (tracts, pétitions, interventions parlementaires, manifestations, etc.), mais aussi toutes les formes d’action légale et illégale selon la situation : grève des dockers pour empêcher les livraisons d’armes, distributions de papillons au sein de l’armée, guerre de libération nationale, soutien aux nations et aux peuples colonisées, guerre de résistance anti fasciste ou guerre à la guerre et révolution. Là encore à travers ces diverses actions les révolutionnaires ont pour finalité l’établissement du socialisme. Et lorsqu’un désastre écologique ou sanitaire menace la sécurité ou la santé du peuple, amplifié voire déclenché par la soif de profit ou l’incurie criminelle de l’Etat bourgeois, les révolutionnaires doivent encore se tenir en première ligne pour organiser l’action collective, appuyer les mesures de prévention scientifiques, dénoncer le je-m’en-foutisme de la bourgeoisie. Là encore les révolutionnaires doivent d’abord servir le peuple et l’organiser pour la révolution. Sur la question sanitaire Le « cercle ouvrier » écrit : « Depuis plus d’un an maintenant s’opère l’une des plus grande mystification politique jamais connue. Depuis plus d’un an, la quasi-totalité de ceux qui se revendiquent révolutionnaires ont acceptés ce que l’on nomme le « deal du confinement ». Ce deal revient à reconnaitre l’existence d’une crise sanitaire mondiale, et qu’en ces temps pandémiques, la priorité serait de « tordre le cou » au coronavirus avant celui du capitalisme, comme si la lutte de classes pouvait se mettre sur pause selon les circonstances. Ce deal amène à accepter, sans ouvertement revendiquer l’union nationale avec le gouvernement, mais au nom de la « santé de tous », d’accepter toutes les offensives politiques contre le prolétariat (confinement, couvre-feu, etc.) au nom de la lutte contre le COVID19. » Egalement « Ce qui est véritablement nouveau, c’est le confinement mondial (le « lock-down » comme l’on appelé les commentateurs anglophones). C’est donc un point de vue purement impérialiste, engendré par le développement inégal des nations, que de considérer que le monde doit tourner autour de la « lutte » contre la pandémie actuelle et qu’en elle réside la contradiction principale de notre temps, pour tous les pays du monde. » Rappelons d’abord, pour couper court à certaine comparaison frauduleuse reprise innocemment par le « cercle ouvrier », que les accidents du travail et les accidents routiers ne sont pas contagieux, contrairement à une épidémie. Quand celle-ci s’abat sur une cité, si rien n’est fait elle est menacée dans son existence. L’expérience historique des peuples face aux épidémies a montré la nécessité d’isoler, soigner et vacciner, et cela indépendamment des gouvernements et des modes de production. Et ce qui est « véritablement nouveau » c’est que la mondialisation des échanges économiques fait de l’épidémie une pandémie dont aucun pays ne peut s’isoler. Quant à l’impérialisme et l’inégalité des nations, il ressort que l’avenir de cette pandémie dépend du pays le plus faible, quelle que soit la puissance et le nombre de vaccins des pays impérialistes. Deux voies face au virus « Ecartons d'emblée, toute raisons "sanitaires" au confinement chinois » écrit le « cercle ouvrier » , puis un peu plus loin « Nous voyons là, à quel point nos bourgeois français n'ont fait que reprendre à leur sauce la gestion de crise telle qu'orchestrée par la Chine » . Le PCC n’a jamais pris à la légère la mise en danger du peuple chinois. Alors que l’épidémie, était déjà aussi présente aux USA et en Italie, la Chine Populaire fut le premier pays à identifier puis établir le génotype du virus. Dès que la transmission d’humain à humain fut assurée la bataille contre le virus commença. Le même jour Agnès Buzyn prétendait « Le risque d’importation depuis Wuhan est quasi nul. Le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible. » . Le 26 janvier elle déclarait face à la presse qu’il ne fallait « surtout pas » acheter des masques en pharmacie, d’ailleurs « totalement inutiles » pour les non-malades et assurait que « des dizaines de millions de masques » étaient en stock. Alors que 3 cas étaient déclarés en France et que la Chine comptait 41 morts, Xi Jinping déclara le 24 janvier « la situation est grave » . Dès le lendemain un hôpital se construisait, puis un second, en dix jours chacun. Des mesures très strictes étaient prises pour confiner la population, alimenter tous les habitants, désinfecter les lieux publics, prendre la température des passants, protéger les personnels en contact avec le public. Les comités de quartier dirigés par le PCC assuraient l’approvisionnement et l’enquête sur la santé des habitants, des hôpitaux de campagne furent organisés dans les lieux publics pour soigner les cas légers, le développement de vaccins fut mis en route et 40 000 soignants dépêchés à Wuhan. Chaque jour, Global Times annonçait le décompte des nouveaux cas, des décès et des guérisons. Le 30 janvier, l’OMS décrétait l’urgence sanitaire mondiale. Le 26 février Aurore Berger, porte-parole de LREM déclarait « on est extrêmement prêts » …il n’y a « pas de raison de céder à une quelconque panique » , alors que les stocks de masques avaient été détruits. Le même jour un match se déroulait à Lyon en présence de 3000 supporters italiens, alors que plusieurs municipalités de Lombardie étaient déjà en quarantaine. Le 7 mars Macron, fanfaronnant comme Trump, déclarait « La vie continue. Il n’y a aucune raison, mis à part pour les populations fragilisées, de modifier nos habitudes de sortie » . Le 15 mars Jean Michel Blanquer défendait sur France Info le principe criminel de l’immunité collective. Selon Agnès Buzyn « tous les experts » parlaient alors de « grippette » . L’exécutif martelait l’inutilité du masque, l’inefficacité des mesures de température, rejetait le suivi sur mobile et ironisait sur la désinfection des rues. Pour ne pas créer de psychose le personnel des hôpitaux et les médecins était incité à ne pas porter le masque. Alors que les hôpitaux étaient saturés en Italie, et sur décision du Conseil Constitutionnel, du supporter d’Al Nosra Laurent Fabius et de Gérard Larcher, décision par ailleurs approuvée par tous les partis, les élections municipales furent maintenues sans port du masque, Le virus se répandit comme un raz-de-marée jusque dans des villages d’une centaine d’habitants. La fermeture des lits d’hôpitaux s’est poursuivie en pleine épidémie : 118 000 lits depuis 1996, dont plus de 5700 en 2020, en même temps qu’une centaine d’hôpitaux et la suppression de 60 000 postes en dix ans, que la CGT dénonçait à la mi-mars. Tandis que la Chine Populaire déploie à chaque rebond de l’épidémie le principe zéro covid, teste systématiquement toute la population concernée, isole et soigne les malades, en France le 18 mars 2020, Edouard Philippe a rejeté le dépistage systématique, laissant les tests à la convenance personnelle, dilapidant ainsi l’argent de la sécu pour l’équivalent de deux fois un test collectif, mais en pure perte. Puis ils sont devenus payants de sorte que le seul moyen de mesurer l’ampleur d’une recrudescence reste l’encombrement des hôpitaux et l’épuisement du personnel soignant, tandis que les plans blancs viennent annuler les opérations programmées. Contrairement au « zéro covid » la voie adoptée par la bourgeoisie consiste à repousser les pics , c’est-à-dire vivre avec l’épidémie en laissant l’hôpital se débattre contre la noyade, et faire subir au peuple les conséquences. Elus et révocables ou bien « responsables mais pas coupables » A Wuhan, 337 fonctionnaires furent sanctionnés pour avoir relâché leur devoir dans la lutte contre le coronavirus, le maire ainsi que le dirigeant local du PCC limogés. Et la police de Wuhan dut présenter ses excuses à la famille de Li Wenlian, proclamé héros du 4 mai. Lors du sursaut d’épidémie en décembre 2021 à Xi’an, 26 personnes et quatre organisations locales du PCC ont été sanctionnées, dont 10 pour non-respect strict des protocoles et leur gestion chaotique qui a entraîné la contamination du personnel travaillant dans un hôtel de quarantaine pour voyageurs d'outre-mer, et obligeant à tester 12 millions d’habitants à plusieurs reprises. Le 29 décembre à Jiangxi, ceux qui avaient « mis en péril les règles anti-covid » ont été humiliés publiquement. En France, le 16 mars à la veille du second tour qui fut reporté, Agnès Buzyn démissionna « en raison de la situation sanitaire » et déclara « je savais que la vague du tsunami était devant nous » . Sa mise en examen le 10 septembre pour « mise en danger de la vie d’autrui » , assortie d’un placement en tant que témoin assisté dans une enquête pour « abstention volontaire de combattre un sinistre » , créait un « précédent dangereux » selon Aurore Berger. Laurent Berger patron du syndicat jaune CFDT craignait lui aussi une « dérive de la démocratie » . Elle est promue « pour son action contre le Covid » chevalier de la légion d’honneur au 1er janvier 2022. La « copie » à la sauce capitaliste de la lutte contre le covid en Chine n’est qu’une sombre caricature de l’original. L’incohérence et l’incurie sanitaires criminelles ne sont pas fortuites. Elles pèsent lourdement sur les épaules du peuple, elles relèvent du capitalisme lui-même et doivent être combattues à ce titre. Un « deal » du confinement ? Le « cercle ouvrier » écrit : « Depuis plus d’un an maintenant s’opère l’une des plus grande mystification politique jamais connue. Depuis plus d’un an, la quasi-totalité de ceux qui se revendiquent révolutionnaires ont acceptés ce que l’on nomme le « deal du confinement ». Ce deal revient à reconnaitre l’existence d’une crise sanitaire mondiale, et qu’en ces temps pandémiques, la priorité serait de « tordre le cou » au coronavirus avant celui du capitalisme, comme si la lutte de classes pouvait se mettre sur pause selon les circonstances. Ce deal amène à accepter, sans ouvertement revendiquer l’union nationale avec le gouvernement, mais au nom de la « santé de tous », d’accepter toutes les offensives politiques contre le prolétariat (confinement, couvre-feu, etc.) au nom de la lutte contre le COVID19. Tous ces militants sont restés piégés dans ce deal en se limitant à la critique de la gestion de la « crise sanitaire » par le gouvernement et relayé par la cour de récré des grands médias. Plus aucune lucidité lorsque l’on sort de l’analyse concrète d’une situation concrète. Si ces camarades s’étaient sortis du carcan de la « crise sanitaire » imposé par la propagande bourgeoise et de la seule critique de sa gestion (ce qui est l’alpha et l’oméga du réformisme), ils comprendraient que ce « deal du confinement » masque en réalité la véritable crise : la crise de surproduction du capitalisme d’une hauteur rarement égalé sur fond de tensions accrues entre les puissances impérialistes (USA, Chine, Russie, France, Allemagne, etc.).» . Depuis le début de l’épidémie l’apparente incohérence des mesures prises par l’exécutif reflète les contradictions entre les exigences des lobbies capitalistes et les jeux d’influence électoraux. Des mesures annoncées sont retirées suite aux pressions de groupes d’intérêts et le déroulement de la campagne électorale bénéficie de dispenses par rapport aux règles de protection sanitaire. L’incurie sanitaire n’est pas une simple « mauvaise gestion » . Elle signifie au sens strict se foutre du peuple. Elle reflète le mépris de classe pour les masses, la priorité au profit capitaliste, et leurs conséquences criminelles ont plombé le bilan de plus de 120 000 morts dans notre pays à ce jour. Le 13 avril 2020, Roux de Bézieux prétendait faire travailler plus après le déconfinement, et Agnés Pannier Runacher, Secrétaire d’état auprès du ministre de l’économie et des finances, assurait le 10 mars 2020, « c’est le moment de faire des bonnes affaires en bourse aujourd’hui » . Le confinement de mars à mai 2020 a entraîné l’appauvrissement d’un quart des ménages dont 7 % ont dû s’endetter (INSEE 14/10/2020), frappé les plus pauvres et les jeunes, et prioritairement les précaires, ce qui est une conséquence directe, non pas des méfaits d’une mesure sanitaire, mais des contradictions du mode de production capitaliste. En 2020 également, le redoux hivernal suivi d’un gel précoce a détruit les fruits dans plusieurs régions, ce qui a privé de revenu les producteurs, mais aussi tous les saisonniers. Mais cette situation est possible à cause du système capitaliste, par exemple à l’impossibilité pour les arboriculteurs de s’assurer systématiquement. De même la crise sanitaire s’est combinée à ces contradictions ainsi qu’à la guerre froide initiée par Trump et poursuivie par Joe Biden, mais également à l’arrêt de centrales nucléaires, en désorganisant les échanges mondiaux, en créant la pénurie de certaines marchandises, accroissant les dettes, l’inflation et une grave hausse des prix. Mais au fond, tandis que la presse bourgeoise reprenait tous les mensonges déversés par Trump sur la véracité des chiffres en rêvant d’un « Tchernobyl chinois » , les USA laissaient le virus se propager chez eux, comptabilisant plus de 820 000 morts au 1er janvier 2022, contre moins de 5000 en Chine Populaire, et 8300 à Cuba malgré l’embargo US sur les médicaments. Le chauvinisme vaccinal revient comme un boomerang Les pays impérialistes ont accaparé les vaccins et cumulé les injections au détriment des pays pauvres, dont 7% seulement ont reçu une dose. Les USA ont détruit 15 millions de doses qu’ils avaient gardées « en réserve » et 240 millions de doses détenues par les USA et leurs partenaires sont près d’expirer. A l’exception de trois fabricants chinois (Sinovac Biotech, Sinopharm Group, Clover Biopharmaceuticals) et Johnson & Johnson, qui ont accepté d'assumer les risques juridiques, de nombreux fabricants des vaccins ont exigé que les pays paient les risques des effets secondaires, de sorte que l’exécutif ici a inventé plusieurs stratagèmes pour imposer le vaccin sans le rendre obligatoire. Pour le même mobile, l’accès aux vaccins est limité pour près de 167 millions de migrants. Le 22 décembre au Nigeria plus d’un million de doses Atra Zeneca périmées ont dû être détruites. Faisal Shuaib, chef de l'Agence nationale de développement des soins de santé primaires du Nigeria, a condamné que « Nous avions des pays développés qui se procuraient ces vaccins et les accumulaient. Au moment où ils étaient sur le point d'expirer, ils les ont offerts en don » . Le Malawi a brûlé près de 20 000 doses de vaccin périmé en mai et la République démocratique du Congo a renvoyé en avril 1,3 millions de doses pour le même motif. De sorte que de nombreux pays en développement non seulement ne reçoivent pas l'aide dont ils ont tant besoin, mais doivent également devenir des « usines de traitement des déchets de vaccins à grande échelle » pour les États-Unis et l'Occident. A l’inverse, la Chine Populaire accusée de pratiquer une « diplomatie vaccinale » a fourni plus de 180 millions de doses - synchronisées à la fabrication nationale - à 53 pays africains et à la Commission de l’Union africaine. À ce jour, la Chine a fourni près de 2 milliards de doses de vaccins COVID-19 à plus de 120 pays et organisations internationales. C’est le plus grand fournisseur mondial de vaccins à l’étranger. Mais l’accès aux vaccins des migrants ou des pays pauvres n’intéresse pas le « cercle ouvrier » : « Parmi les défenseurs de gauche du confinement, il a souvent été argumenté comme devant servir de caution à sa légitimité, que l’épidémie touchait principalement les immigrés. Bien sur une telle affirmation est totalement démagogique du même style que lorsque le sort des immigrés est mis en avant pour inciter à voter lors des élections nationales pour le candidat qui se tiendra en face de Le Pen. Une telle affirmation est bien entendu aussi ridicule que si l’on se fatiguait à argumenter que l’épidémie tue plus de pauvres que de riches. Ce qui revient tout simplement à perdre son temps à rappeler qu’il y a plus de pauvres que de riches dans le monde » … Et encore moins l’exigence d’un vaccin « bien commun de l’humanité » : « la science aujourd’hui ne sert pas l’humanité, il n’est pas simplement question du brevet des vaccins anti-covid, car même publics, la plus-value générée dans le process de production serait accaparée de manière privée, comme cela est le cas pour toutes marchandises dans le capitalisme, produit ou pas de manière ‘’public’’ » . Conclusion l’humanité devrait rejeter les vaccins puisque les labos en font leur beurre. Et réclamer un vaccin bien commun de l’humanité serait donc a fortiori faire le jeu du capital puisque les profits seraient encore plus grands. Or la mondialisation a produit ceci que l’avenir de la pandémie dépend en dernier ressort du pays sanitairement le plus faible, et comme un boomerang le chauvinisme vaccinal impérialiste a causé dans les pays démunis des variants insensibles aux vaccins, qui reviennent infecter les métropoles occidentales à grande échelle et prolonger la pandémie. Contrôle sanitaire ou policier ? "CETC propose une application croisant différentes bases de données afin de permettre aux utilisateurs d’identifier les personnes à risque avec lesquelles ils auraient pu être en contact dans un environnement personnel, professionnel, ou même dans les transports..." Ce qui deviendra chez nous "Stop Covid" puis « Tous Anti-Covid », et enfin le Passe policier. C'est l'émergence de ce qui, des années en arrière aurait été évoqué seulement dans les oeuvres de sciences-fictions. Sous prétexte sanitaire, on se dirige vers le flicage généralisé de la quasi-totalité des individus de la planète » . Rappelons que l’application utilisée en Chine permet à chaque utilisateur de savoir si une zone présente un risque ou d’informer son voisinage si lui-même constitue pour autrui un danger d’infection. Or cette méthode permettant de se protéger soi-même et de protéger les autres n’a pas été retenue ici, parce que jugée trop intrusive, et remplacée par le « Tous anti-covid » qui permet seulement de savoir si une personne a réalisé des tests ou si elle est vaccinée. Et c’est cette dernière application qui est contrôlée ici soit par la police soit par des employés dans un lieu public. Affirmer «Sous prétexte sanitaire, on se dirige vers le flicage généralisé de la quasi-totalité des individus de la planète » est mensonger. Qu’une société puisse savoir qui est contagieux est qui ne l’est pas dans une épidémie ne constitue pas un flicage répressif mais une nécessité vitale. Et ceux qui veulent échapper à cette surveillance mettent en danger la santé d’autrui. Il faut à un moment donné s’interroger sur les conséquences des déclarations d’un groupe qui se dit « révolutionnaire » mais qui défend face à une épidémie le droit pour un contagieux de circuler dans un lieu public, sans aucun contrôle ni condition. Ce comportement ne diffère en rien de celui des Proud Boys de Trump qui défendaient leur « liberté » les armes à la main. Que doivent faire les révolutionnaires ? Soit dénoncer la « dictature du masque » , la « dictature vaccinale » comme les fascistes, ou comme le « cercle ouvrier » une « grande mystification politique » et nier l’existence d’une crise sanitaire mondiale. Soit se battre par tous les moyens pour préserver la santé et la sécurité du peuple, face au virus et face à la rapacité, à l’hypocrisie et au cynisme des capitalistes, relier la crise sanitaire à la crise économique, à la hausse des prix, à la nécessité de la révolution prolétarienne et du socialisme, s’opposer à la guerre des USA et de ses alliés. Les révolutionnaires doivent servir les intérêts du peuple, la santé collective, et non rejoindre la chorale de la petite-bourgeoisie pleurant sa liberté individuelle menacée.
_____________________
Edité le 06-01-2022 à 00:10:38 par Xuan |
| | Posté le 06-01-2022 à 00:09:20
| (suite) Sur « l’orchestration de la crise » : qui détruit les forces productives ? Selon le « cercle ouvrier », « Quant à la décision de la Chine impérialiste d'orchestrer ce grand lock-down, en voici les raisons : C'est sa réponse à la crise de surproduction pour assainir le capital par la destruction forcée des forces productives. Par effet domino, elle a entrainé toutes les nations industrielles dans son orbite. Toutes devaient imiter la Chine par nécessité, afin de faire face à la crise de surproduction la plus spectaculaire de notre histoire. » « Le confinement fut une mesure politique pour affaiblir ses principaux concurrents et visant à se repartager les marchés, cette crise intervenant dans le contexte d'une nouvelle révolution industrielle où qui ne se plie pas à la productivité suscitée par le numérique et les nouvelles technologies sera refoulé en tant que grande puissance. Le confinement chinois s'inscrit dans une vision stratégique d'offensive de l'impérialisme, c'est une forme de la guerre économique dans le but de repartage du monde (c'est-à-dire des marchés, des sphères d'influences). » Dans une économie mondialisée caractérisée par la division du travail, l’arrêt d’une phase du process de production ne résout pas la surproduction d’un pays. Il accentue la surproduction en amont et provoque la pénurie en aval. Prenons les chiffres de 2020. Wuhan est une ville de sidérurgie qui fabrique produit 60 % des rails de chemins de fer à grande vitesse, également la high tech, allant des microprocesseurs à la biomédecine. C’est aussi un centre majeur de l'industrie automobile où a été fondée Dongfeng, qui comprend dix usines de production de voitures, et 500 équipementiers, et de nombreux fabricants étrangers. Le confinement de Wuhan a donc temporairement bloqué la construction des voies ferrées, secteur toujours en investissement et en développement, tant en Chine qu’en Afrique, et qui n’a nul besoin d’être entravé et encore moins détruit. Au contraire, La section du chemin de fer à grande vitesse Anqing-Jiujiang a été récemment mise en service, portant le réseau de chemins de fer à grande vitesse à plus de 40 000 km et la longueur totale du réseau ferré a plus de 150 000 km. En 2020 la production de véhicules en Chine a diminué de 10% dans les premiers mois de 2020. Après son redressement la baisse annuelle a été limitée à 2 %. La Chine s’est donc empressée de rattraper le retard, et malgré la pandémie c’est l’Asie qui a produit le plus de véhicules avec 57 % de la production mondiale, et une baisse de la production de 10 % seulement, comparée à l’Europe -21 %, au trio Mexique- Canada-USA (NAFTA) - 20 %, à l’Amérique du sud – 30 %, dont - 32 % au Brésil, et au continent africain - 35 %. Par contre la baisse des ventes en occident se poursuit et s’aggrave tandis que le parc des véhicules chinois est loin d’être saturé, parce que le prix des voitures en occident a augmenté de 16% entre 2011 et 2019 et d’autant entre 2018 et 2021. En France où la baisse des ventes est la plus remarquable, « Le prix de vente moyen d’un véhicule neuf s’élève à 26 000 euros alors que le salaire moyen n’est que de 2 500 euros nets par mois » (observatoire Cetelem). Les coûts ont bondi notamment à cause des modèles « écologiques » et de la pénurie de circuits intégrés, et l’âge moyen du parc est passé de 7,5 ans en 2000 à 10,8 ans en 2020. La pénurie des puces qui entrave toujours la production mondiale de véhicules a trois causes : - La crise coronavirus en Asie du sud-est et le variant delta, étant donné qu’une grande partie des usines sont installées au Vietnam, en Malaisie, en Thaïlande ou en Indonésie. La plus grande partie des puces fabriquées en Chine se trouve à Taïwan chez TSMC, pour la moitié des parts mondiales. - L’augmentation de la demande des puces à cause des confinements et du télétravail - Le blocus exercé par l’impérialisme US sur l’utilisation des brevets US, sous prétexte d’une possible utilisation militaire par la Chine. Sur ce dernier point, il ressort que ce sont les USA qui font des pieds et des mains pour entraver le développement technologique de la Chine, afin de préserver le monopole mondial des GAFAM. Mais le « cercle ouvrier » est indifférent à la domination hégémoniste des USA. Qui est donc « dans une vision stratégique d'offensive de l'impérialisme ? » En ce qui concerne le « partage du monde » , ce sont les pays impérialistes qui ont par pure cupidité déplacé leur production en Asie du sud-est, et plombé eux-mêmes leurs balances commerciales. On se souvient du slogan « America first » et du protectionnisme de Trump, destiné à réindustrialiser le USA et contenir la Chine. La réindustrialisation n’a pas vraiment eu lieu, et compte tenu de l’interpénétration du commerce international, sa guerre commerciale s’est retournée contre les industriels US délocalisés en Chine d’une part, et de l’autre contre les consommateurs américains qui ont dû payer la hausse des droits de douane. Le « cercle des ouvriers » insinue que l’épidémie est arrivée à Wuhan à point nommé dans une période de vacances, « Si nous étions complotistes, nous dirions que jamais virus n'a été aussi soucieux de la bonne marche de l'économie ! » Et que dans le seul but d’assurer la concurrence la Chine a voulu reprendre son activité le plus tôt possible, mais cite " Les secteurs essentiels à la subsistance de la population sont priorisés et les entreprises concernées sont appelées à reprendre leurs activités immédiatement. Il s'agit notamment de chaines d'approvisionnement logistiques, de la production et la vente de nourriture et de matériel médical, de la production énergétique ou encore des "grands projets" de construction." Il est clair que les secteurs essentiels à la subsistance de la population n’ont rien à voir avec la concurrence internationale dont le « cercle ouvrier » accuse la Chine. Le « cercle ouvrier » ne cite d’ailleurs aucune date et pour cause, mais la reprise partielle de l’activité industrielle s’est effectuée le 11 mars, c’est-à-dire alors que les entrées en hospitalisation étaient tombées à 15 pour toute la Chine et à moins de 100 depuis le 6 mars. Ce n’est pas la concurrence internationale qui a donné le signal de la reprise mais bien la maîtrise et la fin de l’épidémie. Non seulement la Chine n’avait aucun intérêt à pratiquer volontairement un lock-down à Wuhan, mais elle a relancé rapidement la production partout où elle le pouvait, et cherché d’autres voies pour sa production. Alors que toutes les grandes économies ont été en récession, celle de la Chine a été de 2,3 %. La Chine Populaire n’avait aucun besoin de confiner ses industries, alors qu’elle vient de lancer la Ceinture et la Route de la Soie. Lorsque ses exportations ont été entravées par la guerre commerciale de Trump, elle a développé le concept de double circulation, associant l’ouverture commerciale et le développement du marché intérieur. Et face au blocus US sur les puces, y compris les machines à graver, la Chine a massivement investi afin de se rendre indépendante dans ce domaine. C’est la Chine qui continue de tirer l’économie mondiale vers le développement. Prétendre qu’elle aurait voulu la destruction forcée des forces productive est un mensonge absolu. « La bourgeoisie chinoise a aussi son grand "problème de la main d'œuvre". Contrairement à la France et à l'Allemagne par exemple, elle possède encore de nombreuses usines concentrant des dizaines de milliers de prolétaires. Or, dans la bataille pour la domination des nouvelles technologies, elle est engagée dans une automatisation toujours plus importante de son économie. Le résultat doit nécessairement être la création d'une surpopulation ouvrière ne trouvant plus à s'employer...mais sur laquelle le régime braque milles yeux numériques, exerce un contrôle policier très efficace (Ce que veulent imiter nos bourgeois français). » Le principal problème de main d’œuvre de la Chine Populaire n’est pas la surpopulation ouvrière mais le vieillissement de la population, qui fait suite à la politique de l’enfant unique, et contre lequel elle encourage les familles de trois enfants. D’autre part créer du chômage irait directement à l’encontre de la double circulation et du développement du marché intérieur. Au contraire, le « contrôle policier » et la prétendue « surpopulation ouvrière » n’ont nullement empêché la hausse régulière des salaires, aujourd’hui plus élevés que ceux de l’Europe de l’Est. De 2003 à 2013, le salaire moyen a été multiplié par 4,5 afin d’accroître la consommation intérieure. Le salaire moyen en 2021 est supérieur à 900 €. La Chine Populaire veut se développer pour sortir son peuple de la misère, et les USA s’y opposent parce que leur domination impérialiste est en péril. En accusant spécifiquement la Chine Populaire d’une « logique offensive de l'impérialisme » , le « cercle ouvrier » inverse l’agresseur et l’agressé, et se situe délibérément dans le camp des néocons les plus bellicistes. Les pays impérialistes n’ont pas suivi « l’orbite de la Chine » et ils en pâtissent Contrairement aux pays impérialistes, la Chine Populaire confine strictement et uniquement les zones infectées, et non l’ensemble du pays de façon relâchée. Rappelons que le confinement de la Chine, limité à Wuhan, n’a pas été imité par les pays capitalistes, qui ont soit confiné tout leur pays comme la France, soit refusé de le faire. Et les résultats parlent d’eux-mêmes : Au Brésil les confinements ont été organisés par des gouverneurs locaux contre la volonté de Bolsonaro et ses manifestants. Aux USA Trump et ses sbires se sont aussi opposés au confinement, exclu au niveau national. En Inde où l’infrastructure médicale est très faible, le premier confinement s’est traduit par un exode massif vers les campagnes car tout était fermé ; puis le rassemblement du Kumb Mela au bord du Gange a été maintenu, ainsi que les meetings électoraux et les matchs de criquet. « De manière générale, si tant est qu'on soit honnête, il faut reconnaître qu'il n’y a aucun lien de causes à effets entre le nombre de morts du coronavirus dans les différents pays et le type de mesures prises ou pas pour enrayer l'épidémie. » Le « cercle ouvrier » ment effrontément. Les pays où le nombre de morts a été le plus élevé sont les USA, le Brésil et l’Inde. Respectivement 826 000, 619 000 et 481 000 : ce sont ceux où les morts ont été jetés dans des fosses communes, à New York, à Manaus, à Bangalore. Il est symptomatique que le « cercle ouvrier » accuse la Chine d’avoir voulu « la destruction forcée des forces productive» , là où le nombre de morts a été le plus faible, là où les mesures sanitaires ont été les plus strictes, où la mobilisation du PCC et des comités de quartier a permis d’organiser l’approvisionnement de 11 millions de citadins, de soigner les malades, de tester tous les habitants, et de redémarrer en bon ordre la machine économique. Mais inversement le « cercle ouvrier » ne dit pas un mot de la gestion macabrement caricaturale de Trump, soutenu par des bandes fascistes, et dont le nom ne figure nulle part dans le texte d’ailleurs, à la tête de la première puissance impérialiste du monde, imposant son hégémonie à tous et initiateur de la guerre commerciale ouverte avec la Chine. Le « cercle ouvrier » accuse la Chine d’avoir voulu détruire les forces productives. Trump l’avait accusée d’être responsable de la pandémie au lieu de prendre les mesures de protection sanitaire chez lui, et il réclamait des indemnités pharaoniques pour les dégâts causés par lui-même. Lorsque l’épidémie s’est déclenchée il a déclaré « quoi qu’il arrive, nous sommes totalement préparés » . Dès 2017 Donald Trump a fait sauter la loi Dodd-Frank de surveillance des banques, et initié un tournant protectionniste dont le « cercle ouvrier » ne parle nulle part. Puis l’année suivante déclenché une guerre commerciale avec la Chine, qui l’en a dissuadé jusqu’au bout en répétant qu’elle serait nuisible à tous. Tous les alliés des USA ont pâti de ses frasques et finalement la guerre commerciale a échoué comme la guerre contre le covid. Qui détruit les forces productives, et qui protège « l’homme, le capital le plus précieux » ? Comme Trump et son successeur, le « cercle ouvrier » inverse les responsabilités, affirme qu’il faudrait au ratio du nombre d’habitants aux USA « relativiser ses 561 000 morts du Covid 19 » en mai 2021 et - pour ce qui concerne la crise économique - ne parle nulle part de la guerre commerciale des USA contre la Chine, déjà durement payée par les consommateurs et les paysans américains. « puisque la crise est décrite comme étant ‘’sanitaire’’, il faudrait en conclure que si le système de soins français avait été doté de suffisamment de lits et de moyens divers pour la santé, la France aurait été épargné par la crise mondiale. Les réformistes en tout genre (même ceux avec un vernis révolutionnaire comme Révolution Permanente, PCOF, etc.) ont osé revendiqués des lits dans les hôpitaux comme une perspective politique de sortie de crise ! » Le « cercle ouvrier » s’est bien gardé de réclamer des lits d’hôpitaux pour ne pas tomber dans le réformisme, en rappelant que les cotisations sociales servent à « financer notamment la santé de la classe ouvrière. Ceci dans le strict intérêt du capitalisme : celui de faire en sorte que chaque ouvrier puisse continuer de travailler et donc qu’il ait pour cela la force physique pour permettre la création de plus-value » Que faut-il comprendre par là ? Que la préservation de la santé des masses sert « le strict intérêt du capitalisme » ? Ici le « groupe ouvrier » touche le fond. Son appel à la révolution n’est qu’une pantalonnade qui révèle sa nature essentielle, nullement « ouvrière » mais anti-ouvrière, pro hégémoniste, et réactionnaire. EDITIONS PROLETARIENNES http://www.editions-proletariennes.fr/Actu/analyse.htm |
| | | | Posté le 09-01-2022 à 17:55:16
| NB : le SMG est un syndicat minoritaire (non représentatif) qui veut "S’opposer à l’emprise du profit sur la médecine" . L'écriture "non genrée" jusqu'à écrire individu.e.s est grotesque mais la revendication de l'accès au soin est légitime.
___________________ Continuer à accueillir et soigner les non vacciné·e·s Publié le mercredi 22 décembre 2021, par SMG (Syndicat de la Médecine Générale) https://smg-pratiques.info/continuer-a-accueillir-et-soigner-les-non-vaccine-e-s Récemment, l’Autriche a décidé un confinement sélectif épargnant les vacciné·e·s. Singapour a quant à elle décidé de dérembourser les soins des patient·e·s hospitalisé·e·s pour Covid et non vacciné·e·s. En France, les non vacciné·e·s ayant besoin d’une consultation dans un établissement de santé seront bientôt refoulé·e·s. (avec la mise en place du passe vaccinal à la place du passe sanitaire). Attention : limiter les droits fondamentaux et les soins aux non vacciné·e·s n’arrêtera pas la pandémie de Covid 19. Continuons à soigner les non vacciné·e·s et refusons de les discriminer. Toute personne infectée par la Covid doit pouvoir bénéficier efficacement de soins, qu’elle soit vaccinée ou non : conseils, isolement, surveillance ou traitements spécifiques. Empêcher l’accès aux soins et au dépistage des non vacciné·e·s ne mènera qu’à l’augmentation des contaminations. Les structures hospitalières sont sous pression à cause de restrictions de capacités d’accueil et d’hospitalisation, organisées par les décideurs·euses depuis plusieurs années sur des bases économiques de rentabilité sans lien avec les besoins de la population. Les fermetures de lits se poursuivent sur ordre du gouvernement, alors que nous sommes en période épidémique. Et le départ des personnel·les soignant·e·s de l’hôpital qui s’opère depuis plusieurs années est dû à des causes structurelles (manque de moyens, bas salaire, heures supplémentaires non payées...). Les personnes non vaccinées ne sont pas responsables de ça. L’argument de la vaccination indispensable pour « soulager l’hôpital public » est dangereux. Les difficultés d’accès aux soins ne relèvent pas de la responsabilité des individu·e·s : ce sont les gouvernant·e·s qui dégradent les services publics. Notre système est (encore) basé sur la mutualisation des moyens et le partage des risques. Ce qui fait par exemple qu’une personne atteinte d’un cancer du poumon n’avance pas de frais liés à sa maladie, peu importe qu’elle ait fumé, ou été exposée à l’amiante ou autre. Se désolidariser de celles et ceux qui sont malades et qui ont besoin de soins revient à détruire les fondements de Sécurité sociale de l’assurance maladie : si chacun·e est responsable de lui/elle-même, alors pas besoin de mettre dans un pot commun pour couvrir les soins de tous et toutes. Chacun·e serait alors obligé·e de payer pour son propre compte en fonction des « risques » pris au cours de la vie, auprès de systèmes assurantiels qui n’attendent que ça. Il est illusoire de croire que nous pouvons individuellement nous assurer pour des risques qui représentent des sommes astronomiques (3 000 € la journée en soins intensifs, 30 000 € certaines lignes de chimiothérapie) La police d’assurance sera salée, plus salée que la cotisation solidaire qui est versée à l’Assurance maladie aujourd’hui. La Covid met à mal notre système de soins, mais menace aussi notre système de protection qu’est l’Assurance maladie. Restons vigilant·e·s : non à toute discrimination dans le soin et le remboursement concernant les personnes non vacciné·e·s ! Non au pass vaccinal, en particulier dans les lieux de soins ! Oui à un véritable service public dans le soin, comme dans la protection sociale, seule garantie possible pour le droit à la santé de tous et toutes. Rendez-nous la Sécurité sociale, rendez ses moyens à l’hôpital public ! |
| | Posté le 09-01-2022 à 20:35:37
| Depuis le 1er janvier 20 à 50 % des opérations sont suspendues. |
| | Posté le 11-01-2022 à 07:42:49
| Xuan a écrit :
NB : le SMG est un syndicat minoritaire (non représentatif) qui veut "S’opposer à l’emprise du profit sur la médecine" . L'écriture "non genrée" jusqu'à écrire individu.e.s est grotesque mais la revendication de l'accès au soin est légitime. |
En effet l'écriture inclusive c'est illisible, en général quand c'est ce type d'écriture je zappe ! |
| | Posté le 12-01-2022 à 17:26:08
| Jusqu'à 9'15 l'intervention du professeur André Grimaldi : « Une personne revendiquant le libre choix de ne pas se faire vacciner ne devrait-elle pas assumer en cohérence son libre choix de ne pas se faire réanimer ? » https://www.facebook.com/watch/?v=1058293608359866 |
| | | | Posté le 18-02-2022 à 09:06:49
| NB : Elon Musk a soutenu les convois de la paix et comparé Trudeau à Hitler A PROPOS DES "CONVOIS DE LA LIBERTE" : QUOI DE NEUF AU CANADA ? Le mouvement ouvrier canadien uni contre l’insurrection réactionnaire des camionneurs DANIELLE BLEITRACH 18 FÉVRIER 2022CIVILISATION https://histoireetsociete.com/2022/02/18/le-mouvement-ouvrier-canadien-uni-contre-linsurrection-reactionnaire-des-camionneurs/?fbclid=IwAR1J6Om9HHQnRjMcvhj4JTDBJGfeTkwN5P2Eh1Sx8ON2UafbnZAmUHC54Do En contrepoint de l’intervention d’ELON MUSK en leur faveur les camionneurs et leur insurrection sont dénoncés comme de la graine de fascisme par le parti communiste des USA et celui du Canada, ces deux partis comme les forces syndicales et progressistes notent la différence de traitement de ces mouvements facistes par les gouvernements libéraux avec la violence qu’ils exercent contre d’autres mouvements. (note et traduction de danielle BLEITRACH pour histoireetsociete) 14 Février 2022 13 H 20 HNC PAR DARRELL RANKIN Partager Le mouvement ouvrier canadien uni contre l’insurrection réactionnaire des camionneursUn résident participant à une contre-manifestation donne le pouce à un camion circulant dans un convoi en route vers la Colline du Parlement, au 17e jour d’une manifestation contre les mesures liées à la COVID-19 à Ottawa, au Canada, le dimanche 13 février 2022. | Justin Tang / La Presse canadienne via AP WINNIPEG (Manitoba) — Les Canadiens en ont de plus en plus assez des manifestations réactionnaires des gros camionneurs de plates-formes qui bloquent les routes commerciales entre les États-Unis et le Canada et ferment les rues principales de plusieurs villes. Les usines ferment des deux côtés de la frontière, laissant des dizaines de milliers de travailleurs sans emploi. À l’heure actuelle, il est clair que le gouvernement libéral minoritaire de Justin Trudeau traite les insurrectionnistes avec des moufles très douces et permet aux dirigeants d’extrême droite d’enfreindre la loi et de travailler pour renverser les élections de l’automne dernier. Jusqu’à présent, la réponse est très différente de la façon dont les gouvernements fédéral et provinciaux du Canada déploient des forces contre les manifestants des droits des Autochtones et les travailleurs en grève, qui ont été confrontés à divers moments à des arrestations massives, des tireurs d’élite, des mines terrestres, des gaz lacrymogènes et des tronçonneuses. Pourtant, alors que les protestations des camionneurs continuent de s’éterniser, les gouvernements n’utilisent envers aux que les traitements les plus doux. Les partis conservateur et populaire du Canada, l’ancien président américain Donald Trump, les médias de droite des deux pays et des éléments désarticulés connexes appuient les manifestations, tous liés à de puissants intérêts commerciaux. Des membres du Syndicat canadien des travailleurs et travailleuses des postes lors d’une contre-manifestation contre le convoi de camions à Winnipeg. | Darrel Rankin / Monde des peuples Le danger d’une insurrection de droite est dans l’air. Plus de 320 000 personnes ont approuvé un document rédigé par les principaux organisateurs de la manifestation pour exiger du gouvernement qu’il annule toutes les exigences en matière de vaccins ou qu’il « démissionne immédiatement de leurs positions légales d’autorité ». Ce chiffre représente environ la moitié des votes reçus par le Parti populaire d’extrême droite, qui a fait du masquage et d’autres mesures de santé publique son principal objectif lors des élections générales d’octobre. Le mouvement ouvrier canadien et la gauche se manifestent en force contre les blocages de camions et contestent leur représentation comme des manifestations de la classe ouvrière. Le Congrès du travail du Canada met en garde : « Les dirigeants de cette occupation comprennent des personnes qui épousent la haine islamophobe, antisémite et raciste sur les médias sociaux, des organisateurs des manifestations notoires des gilets jaunes d’extrême droite et des personnes qui propagent des théories du complot extrêmes et des appels à la violence. » Représentant plus de 55 000 chauffeurs professionnels, dont environ 15 000 sont des chauffeurs de camions longue distance, Teamsters Canada déclare : « Le soi-disant « convoi de la liberté » et l’étalage méprisable de haine mené par la droite politique et honteusement encouragé par des politiciens conservateurs élus ne reflètent pas les valeurs de Teamsters Canada, ni la grande majorité de nos membres, et ont en fait servi à délégitimer les préoccupations réelles de la plupart des camionneurs d’aujourd’hui. » Unifor, le plus grand syndicat industriel du Canada, mais qui n’est pas affilié au CTC, déclare : « Les rapports selon lesquels cette campagne maintient une association étroite avec des extrémistes de droite connus, tolère des symboles haineux, des théories du complot et utilise d’anciens agents militaires et policiers brossent tous le tableau d’une insurrection – remontant à l’attaque contre le Capitole des États-Unis l’année dernière. « Unifor exhorte tous les ordres de gouvernement à prendre des mesures immédiates et raisonnables pour assurer la reprise des biens et des personnes qui traversent les frontières. Nous nous attendons à ce que les gouvernements traitent cette situation croissante comme une urgence nationale. « En outre, et pendant trop longtemps, les gouvernements à tous les niveaux ont ignoré la menace posée par les organisations d’extrême droite qui cherchent à infiltrer les mouvements ouvriers légitimes et à faire passer des messages de haine et de division. Ils leur ont permis de diffuser des messages haineux, de collecter des fonds et d’agir en toute impunité à grands frais pour les travailleurs, les communautés de couleur, les peuples autochtones, les membres de la communauté LGBTQ et bien d’autres. « Nous ne pouvons pas et ne laisserons pas la haine et la division façonner l’avenir de ce pays. Nous devons nous organiser contre ces groupes et travailler ensemble pour plaider en faveur d’un Canada progressiste, où tout le monde est inclus, où la justice économique et raciale est atteinte. Le Parti communiste du Canada note qu’il existe « des liens clairs entre les organisateurs du convoi et les réseaux d’extrême droite » et qu’« il faudra une action politique de masse des mouvements syndicaux et populaires pour… vaincre la montée de l’ultra-droite. » À en juger par les actions du gouvernement jusqu’à présent, les capitalistes libéraux et leurs représentants politiques ont plus peur des travailleurs et des manifestants des droits des Autochtones que des fascistes qui sont les leaders efficaces de l’insurrection des camionneurs. Plutôt que de combattre les fascistes, la classe impérialiste du Canada s’incline devant eux en laissant les manifestations en grande partie intactes, pendant deux semaines jusqu’à présent. Les députés du Parti conservateur – l’opposition officielle à la Chambre des communes – ont destitué leur chef, Erin O’Toole, au moins en partie pour ne pas avoir appuyé les camionneurs. Il a été remplacé par une dirigeante intérimaire, Candice Bergen, qui est connue pour porter un chapeau « Make America Great Again ». Des militants syndicaux se rassemblent contre le convoi de camions, qui, selon eux, compte des fascistes parmi ses dirigeants, se rassemblent à Winnipeg. | Darrel Rankin / Monde des peuples Les gouvernements de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba, quant à eux, ont tous levé d’importantes mesures de santé publique pendant les manifestations. À Ottawa, deux députés libéraux ont rompu avec leur parti au sujet des mesures de santé, révélant la bonne faction au sein du gouvernement Trudeau. Chargés d’argent et réussissant dans leur tactique de blocus, les fascistes font des gains dans leur lutte (jusqu’à présent) pour que les gouvernements capitalistes de tous bords jettent les vaccins, le masquage et la science en général. Beaucoup d’argent américain a peut-être afflué au Canada pour ces manifestations réactionnaires, de la même manière que la CIA a financé les manifestations des camionneurs avant le coup d’État fasciste du Chili en 1973 – secrètement et de manière significative. Une partie importante des 10,1 millions de dollars collectés via GoFundMe pour la manifestation des camionneurs provenait des États-Unis. L’effort GoFundMe et une autre campagne sur une plate-forme basée aux États-Unis (utilisée pour collecter des fonds pour les Proud Boys et Kyle Rittenhouse) ont été fermés, mais les manifestations se poursuivent. La menace qui pèse sur la souveraineté du Canada est réelle. Une déclaration de solidarité des mouvements syndicaux du Canada et des États-Unis contre la menace insurrectionnelle commune fournirait un leadership bien nécessaire en ce moment pour les travailleurs des deux pays. Les organisateurs américains d’extrême droite commencent à planifier un convoi similaire de camionneurs à travers le pays visant Washington, D.C. Des manifestations d’imitation ont déjà lieu en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans plusieurs pays européens. L’échec de Trudeau et des libéraux à freiner la manifestation souligne l’importance de construire une opposition de masse aux forces d’extrême droite derrière l’insurrection. |
| | Posté le 18-02-2022 à 21:02:44
| Le "convoi de la liberté" n'est pas de même nature que le mouvement des gilets jaunes. Les GJ se sont peu à peu orientés vers un programme revendicatif essentiellement social, malgré des liens avec le souverainisme. Par contre le "convoi de la liberté" copie celui du Canada, se bat essentiellement pour la "liberté", du point de vue soit des souverainistes soit de libertaires, et ceux qui se plaignent de leurs bas salaires - il y en a - n'y ont aucune place ni aucune expression collective. Fondamentalement ils sont antivax. Le mouvement antivax est né fondamentalement de l'incurie des pays capitalistes face au virus et de la politique du tout vaccinal. Et au lieu de réclamer davantage d'isolement, de lits, de soins, etc. Il s'est focalisé sur la "liberté" contre la "dictature des masques", la "dictature vaccinale", etc. Marianne a pondu un article sur un des dirigeants Rémi Monde qui est un petit entrepreneur et bien qu'il se plaigne de la situation économique, le fond est la "liberté". On y trouve aussi Oliv Oliv Gilet Jaune, etc. Enfin il n'y a aucune perspective. https://www.marianne.net/societe/remi-monde-porte-parole-du-convoi-de-la-liberte-le-mouvement-pourrait-renaitre#:~:text=Le%20%C2%AB%20convoi%20de%20la%20Libert%C3%A9,arriv%C3%A9%20l%C3%A0%20presque%20par%20hasard. https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-des-reseaux-sociaux/qui-sont-les-leaders-des-convois-de-la-liberte. Philippot s’est incrusté dedans aussi. Enfin on y trouve aussi le site Réinformation néofasciste catho https://reinformation.tv/coronavirus-rapport-onu-globalisation-smits-90558-2/ |
| | | | Posté le 18-08-2022 à 05:01:32
| Autre bilan : pour la première fois dans l'histoire de la médecine moderne, l'inefficacité d'un médicament est imputée à ceux qui ne le prennent pas ou vous pouvez transmettre une maladie que vous n'avez pas à ceux qui sont vaccinés contre elle. |
| | Posté le 16-10-2022 à 00:03:59
| Covid-19 : le parquet européen enquête sur l’achat de vaccins par l’Union européenne Covid-19 : le parquet européen enquête sur l’achat de vaccins par l’Union européenne https://www.sudouest.fr/justice/covid-19-le-parquet-europeen-enquete-sur-l-achat-de-vaccins-par-l-union-europeenne-12611635.php Par SudOuest.fr avec AFP Publié le 14/10/2022 Le BPGE, est une instance supranationale chargée d’enquêter mais aussi de poursuivre et traduire en justice les auteurs d’infractions financières et de lutter contre la fraude aux fonds de l’Union Le parquet européen a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête sur l’achat de vaccins anti-Covid dans l’Union européenne, sans plus de précisions. « Le bureau du procureur général européen (ou EPPO en anglais, European Public Prosecutor’s Office) confirme avoir une enquête en cours sur l’acquisition des vaccins anti-Covid dans l’UE », a-t-il indiqué dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. « Cette confirmation exceptionnelle intervient en raison d’un intérêt extrêmement élevé du public (sur cette question). Aucun autre détail ne sera rendu public à ce stade », ajoute l’EPPO. Face aux ravages de la pandémie de coronavirus qui a atteint l’Europe début 2020, la Commission européenne avait décidé de procéder à l’achat groupé de vaccins pour le compte des 27 États membres. Plus de la majorité des doses ont été achetées ou réservées au duo américano-allemand Pfizer/BioNTech, mais cinq autres fabricants ont vu leurs vaccins être homologués par le régulateur européen (Moderna, AstraZeneca, Janssen, Novavax et Valneva). Des SMS tenus secrets Des ONG et des eurodéputés ont critiqué le fait que les aspects clés des contrats restent confidentiels. Un échange de SMS entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer Albert Bourla, révélé par le New York Times, a suscité une polémique et même conduit la médiatrice de l’UE à intervenir. Face au refus opposé par les services de la Commission à un journaliste qui demandait à en connaître la teneur, la médiatrice, Emily O’Reilly, a estimé cet été que le public devait pouvoir avoir accès aux textos échangés par les institutions de l’UE dans les mêmes conditions que pour les autres documents de travail européens. Le parquet européen, officiellement institué en 2021, est un organe indépendant de l’UE chargé de lutter contre la fraude aux fonds de l’Union, et toute autre infraction portant atteinte à ses intérêts financiers (corruption, blanchiment de capitaux, fraude transfrontière à la TVA). Il dispose d’un pouvoir inédit dont ne disposait pas notamment l’Office européen de lutte antifraude (Olaf). |
|
|
|