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 le covid-19 accélère l'histoire

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Xuan
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   Posté le 30-05-2020 à 09:02:43   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Donald Trump annonce que les Etats-Unis mettent fin à leur relation avec l’OMS

Donald Trump fait le choix de la guerre froide avec Pékin

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/29/hongkong-passe-d-armes-entre-washington-londres-et-pekin-au-conseil-de-securite-de-l-onu_6041228_3210.html

Hongkong : les Etats-Unis changent de ton vis-à-vis de Pékin
Les diplomaties occidentales s’inquiètent de la perte d’autonomie de l’ancienne colonie britannique avec le vote d’une loi qui renforcera le pouvoir de Pékin à Hongkong.


La tension monte entre Washington et Pékin. Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, vendredi 29 mai, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis allaient mettre en œuvre le processus de suppression des exemptions commerciales dont bénéficie Hongkong. Selon le président des Etats-Unis :

« Hongkong n’est plus suffisamment autonome pour justifier le traitement spécial que nous réservions au territoire depuis la rétrocession. »

Par conséquent, « je demande à mon administration de lancer le processus de fin des exemptions qui permettaient à Hongkong d’avoir un traitement différent et spécial. Cela affectera la totalité des accords [avec Hongkong], de notre traité d’extradition au contrôle des exportations des technologies à double usage et plus, avec peu d’exceptions », a précisé Donald Trump. « L’action du gouvernement chinois contre Hongkong est la dernière d’une série de mesures qui diminuent le statut détenu depuis longtemps et fièrement par la ville. C’est une tragédie pour le peuple de Hongkong, de Chine, et bel et bien pour le peuple du monde », a-t-il ajouté. Il a enfin demandé à son administration d’« étudier les pratiques divergentes des entreprises chinoises cotées sur les marchés financiers des Etats-Unis afin de protéger les investisseurs américains ».

Un décret pour suspendre l’entrée des étudiants
Affichant sa volonté de mieux sécuriser la recherche universitaire « vitale pour le pays », M. Trump a également signé un décret suspendant l’entrée de « certains ressortissants » chinois, des étudiants, identifiés comme « potentiels risques » à la sécurité nationale des Etats-Unis. « Depuis des années, le gouvernement chinois se livre à l’espionnage pour voler nos secrets industriels », a-t-il dénoncé.
D’après l’Institut de l’éducation internationale (IIE), les Chinois sont les étudiants étrangers les plus nombreux aux Etats-Unis, avec près de 370 000 d’entre eux en 2018-2019, soit un tiers du total.

Le gouvernement local de Hongkong a laissé entendre qu’il y aurait une réaction. « Les sanctions ne sont pas toujours unilatérales et notre pays [la Chine] a dit que nous mettrions en oeuvre des contre-mesures », a indiqué samedi son chef de la sécurité intérieure, John Lee.

« Inquiétudes légitimes »
Plus tôt dans la journée, les diplomaties américaines et anglaises se sont opposées à celle de Pékin, vendredi 29 mai, lors d’une visioconférence informelle du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) consacrée à Hongkong. Une nouvelle loi chinoise fait craindre aux chancelleries occidentales la perte de l’autonomie dont bénéficie l’ancienne colonie britannique.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont exhorté la Chine à voir « les inquiétudes légitimes » liées à cette nouvelle loi, qui « risque de restreindre les libertés que la Chine s’est engagée à respecter en vertu du droit international », a rappelé dans ce communiqué l’ambassadeur britannique en exercice auprès de l’ONU, Jonathan Allen. « Si elle est appliquée, elle exacerbera les divisions profondes dans la société à Hongkong. »

« Toute tentative d’utiliser Hongkong pour interférer dans les affaires internes de la Chine est vouée à l’échec », a répondu l’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun. Il a « exhorté les Etats-Unis et le Royaume-Uni à arrêter de porter des accusations sans fondement contre la Chine », a précisé un communiqué de la mission diplomatique chinoise. Celle-ci avait bloqué mercredi une demande américaine de réunion formelle du Conseil de sécurité à propos de la situation à Hongkong.

Quatre pays mènent la fronde contre Pékin
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie sont ouvertement opposés au projet, lequel prévoit de punir les activités séparatistes et « terroristes », la subversion, ou encore l’ingérence étrangère dans le territoire autonome chinois. Ils estiment qu’il s’agit d’une manière déguisée de museler l’opposition hongkongaise et de rogner les libertés. Ce que dément fermement la Chine.

La présentation de ce texte de loi a lieu après les manifestations monstres à Hongkong en 2019 contre l’influence de Pékin, au départ pacifiques, mais également marquées par des violences et du vandalisme. Elles ont renforcé un courant pro-indépendance jadis marginal.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Washington menace de priver Hongkong de plusieurs privilèges accordés par les Etats-Unis
En vertu du concept « Un pays, deux systèmes », l’ex-colonie britannique bénéficie depuis sa rétrocession à la Chine, en 1997, d’une large autonomie, de la liberté d’expression et d’une justice indépendante. Le projet de loi sur la sécurité nationale remet-il en cause l’autonomie hongkongaise ?

Oui, selon les Etats-Unis et le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie. Ils ont exprimé leur « profonde inquiétude » quant à cette loi, qui « limiterait les libertés de la population » et « éroderait de manière dramatique l’autonomie et le système qui l’ont rendu si prospère ». La Chine conteste vigoureusement cette lecture.

L’Union européenne reste timide
Dans cette opposition diplomatique virulente, l’Union européenne (UE) ménage Pékin et s’oppose à des sanctions. A l’issue d’une réunion par visioconférence des ministres des affaires étrangères des 27 Etats membres de l’UE, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a été très clair : les sanctions « ne sont pas la façon de résoudre nos problèmes avec la Chine », a-t-il rappelé. M. Borrell a toutefois fait part de « sa grave inquiétude » quant à la volonté de Pékin d’imposer la loi controversée sur la sécurité nationale à Hongkong.

Côté britannique, le chef de la diplomatie, Dominic Raab, a déclaré que si Pékin ne faisait pas marche arrière, Londres modifierait les conditions attachées au « passeport britannique d’outre-mer » délivré aux Hongkongais avant la rétrocession du territoire à la Chine en 1997, afin de les rendre plus favorables.

Actuellement, ce passeport ne permet qu’un séjour de six mois au Royaume-Uni, une limite qui serait supprimée pour permettre à son détenteur de venir chercher du travail ou étudier dans le pays pour « des périodes prolongeables de douze mois », a-t-il évoqué sur la BBC.


Edité le 30-05-2020 à 09:06:36 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 31-05-2020 à 23:48:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

CORONAVIRUS – COVID 19
UN REVELATEUR DE LA FAILLITE
DU LIBERALISME ET DE LA MONDIALISATION CAPITALISTE


Diagne Fodé Roland

Il y aura un avant et un après pandémie 2020 du Covid 19. Les milliers et dizaines de milliers de morts touchant tous les continents et quasiment tous les pays montrent le vrai visage de la "mondialisation capitaliste": "la libre circulation des capitaux, des marchandises et des services", même si elle limite celle des humains selon leurs richesses, s'accompagne aussi de la "libre circulation" des virus, des bactéries, des maladies.
La "globalisation" du capitalisme sous la forme de l'esclavage, de la colonisation et du néocolonialisme actuel avait commencé par les maladies ramenées par les envahisseurs Européens et leurs guerres qui ont exterminé les Amérindiens, puis les conquêtes coloniales ont été étendues à l'Asie et l'Afrique.

Après la pandémie de la "grippe" dite "espagnole" dans la première moitié du XXéme siècle, les guerres de libération nationale anti-nazie et anti-coloniales ont libéré les peuples de l'oppression coloniale, les pandémies n'ont recommencé à pointer le nez qu'à partir des années 80 coïncidant avec les diktats libéraux des plans d'ajustement structurel piloté par le FMI, la Banque Mondiale, le GATT remplacé plus tard par l'OMC.

Ainsi les pays du "tiers monde", notamment l'Afrique, ont vu s'abattre sur eux choléra, VIH, Dengue, Chikungunya, Ebola, etc. Certaines de ces épidémies sont confinées dans les pays du Sud, d'autres depuis 1990/2000 se mondialisent. C'est le cas de la Vache Folle, H1N1, coronavirus SRAS-cov2, MERS-cov et aujourd'hui Covid 19.

Au delà du mystère de l'origine technique de ces épidémies qui relève du travail des scientifiques, l'humanité est confrontée à des gestions de ces pandémies qui révèlent des options politiques de classes des pouvoirs en place dans les différents pays : préserver l'économie, c'est-à-dire les le capital financier ou sauver l’humain, c'est-à-dire la santé ?

Jusqu'ici la succession des épidémies, même dévastatrices pour les humains dans des territoires, des pays, des continents, avait été contenue dans des limites qui ne permettaient de faire directement le lien avec la "mondialisation libérale" capitaliste, la pandémie du Covid 19 expose clairement ce lien à travers la gestion différente entre les États dits "émergents", notamment les pays rescapés du camp socialiste comme la Chine, Cuba, Vietnam, Corée du Nord et les États impérialistes hégémoniques de l'Union Européenne (UE) et les USA.

"There is no alternative" ou un autre monde est possible

Margaret Thatcher après avoir réprimé la grande grève des mineurs britanniques suivi de Ronald Reagan avaient proclamé "there is no alternative" (TINA) signifiant qu'il ne pouvait dorénavant y avoir droit de cité qu'au libéralisme comme unique programme de la "globalisation, de la mondialisation" de la loi du marché capitaliste.
L'humanité était invitée, puis forcée par les institutions FMI, Banque Mondiale, OMC et parfois par la guerre à adopter comme unique fondement à l'économie la propriété privée des moyens de production et d'échange, le libéralisme, la privatisation, le désengagement de l’État, la libre circulation sans entrave des capitaux, des marchandises, des services, la marchandisation de la santé, de l'éducation, de la nature pouvant assurer le "bien être" sur terre.
On voit aujourd'hui clairement où ont mené cette recherche fanatique du profit maximum que K. Marx décrivait ainsi : « Le capital abhorre l'absence de profit ou un profit minime, comme la nature a horreur du vide. Que le profit soit convenable, et le capital devient courageux : 10 % d'assurés, et on peut l'employer partout; 20 %, il s'échauffe !, 50 %, il est d*une témérité folle; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines; 300 %, et il n'est pas de crime qu'il n'ose commettre, même au risque de la potence. Quand le désordre et la discorde portent profit, il les encourage tous deux, à preuve la contrebande et la traite des nègres » (Le capital, livre 1).

A l'exception des pays rescapés du camp socialiste (Chine, Vietnam, Cuba, Corée du Nord), des nouvelles expériences antilibérales et anti-impérialistes (Venezuela, Nicaragua, Bolivie d'Evo Morales, Équateur de Raphaël Correa, Brésil de Lula et Dilma, etc) et de quelques autres pays capitalistes (Russie de Poutine, Inde, Iran, Syrie, Irak de Saddam, Libye de Khadafi, etc), quasiment tous les pays se sont alignés sur les recettes libérales dictées par les puissances impérialistes hégémoniques.

Ces pays dirigés par des Partis Communistes et/ou par des alliances patriotiques de classes sociales rejetant les diktats libéraux des impérialistes ont mis en œuvre des politiques alternatives au "There is no alternative" en mettant les services publiques hors du champ de la marchandisation de la propriété privée et l’État pilote de la politique économique nationale doté de leviers économiques stratégiques. Les pays rescapés de l'ex-camp socialiste ont complété ce dispositif étatique par la planification et la gratuité des services publics notamment de la santé et de l'éducation.

La pensée unique libérale imposée par les USA et l'UE au monde régnait sur leur mondialisation capitaliste que les peuples contestait de plus en plus des Forums sociaux anti puis alter mondialistes, des "Occupy Wall Street", des "Indignés", des Gilets Jaunes, des Sans Papiers aux APE, Franc CFA dégage, etc.
L'antilibéralisme, l'anti-impérialisme et le socialisme première phase du communisme apparaissent ainsi de plus en plus à des millions de travailleurs et aux peuples comme "l'autre monde possible".

La "fin de l'histoire" ou la fin du libéralisme étape vers la fin du capitalisme
Sabrant le champagne en 1989/91, Francis Fukuyama avait proclamé la "fin de l'histoire" lors de la défaite du camp socialiste et de la restauration du capitalisme en URSS. L'impérialisme dominant occidentalo-centriste avait tout simplement ignoré que c'est le camp socialiste d'Europe qui avait explosé sous les coups de boutoirs de l'encerclement capitaliste, de l'abandon de l'idéologie de la lutte de classe et de la trahison des dirigeants révisionnistes.
Les pays du camp socialiste du "tiers monde" n'avaient pas abdiqué et opposaient une résistance au libéralisme et à l'impérialisme centrée sur la préservation de la domination des secteurs socialistes stratégiques, la planification permettant de limiter la loi du marché aux secteurs privés dans le cadre d'un processus de développement des forces productives condition de la redistribution selon son travail des richesses produites et donc de l’élévation progressive du niveau de vie des populations.
C'est ce que font, selon leur niveau de développement des forces productives, Cuba, le Vietnam, la Corée du Nord et la Chine Populaire dirigés par des Partis Communistes, lesquels assurent la mise hors de la marchandisation la santé, l'éducation, les services publics, la souveraineté monétaire et les secteurs stratégiques. Il ne faut donc pas s'étonner que ce sont ces mêmes pays qui viennent aujourd'hui au secours des autres peuples, y compris ceux des pays impérialistes.
Les expériences antilibérales et anti-impérialistes en Amérique du Sud entamées au début de l'année 2000 montrent aussi le rôle économique stratégique de l’État pilotant une économie que nous pouvons ainsi qualifier de capitalisme d’état. Même les libéraux impérialistes confrontés à la crise des "subprimes" en 2008 ont fait appel à l’Etat, à l’épargne nationale, aux contribuables à travers des « nationalisations » pour sauver les banques, les Monopoles capitalistes, le capital financier de la débâcle comme moyen de "socialiser les pertes" et préserver les profits capitalistes.

On doit en retenir que le « capitalisme d’état » peut servir des objectifs différents selon les classes au pouvoir. Dans un texte peu connu intitulé « Sur l’infantilisme ‘de gauche’ et les idées petites bourgeoises » (mai 1918), voici ce que dit Lénine à propos du « capitalisme d’état » en régime socialiste :
« Nous ne savons pas organiser nos propres forces pour la surveillance, charger un directeur ou un contrôleur bolchevik de surveiller, disons, une centaine de saboteurs qui viennent travailler chez nous. Dans cette situation, lancer des phrases telles que ‘la socialisation la plus résolue’, ‘l’écrasement’, ‘briser définitivement’, c’est se mettre le doigt dans l’œil.
Il est typique, pour un révolutionnaire petit-bourgeois, de ne pas remarquer qu’il ne suffit pas au socialisme d’achever, de briser, etc.; cela suffit au petit propriétaire exaspéré contre le grand, mais le révolutionnaire prolétarien ne saurait tomber dans une pareille erreur. (…) Or, ils (nos communistes de gauche) n’ont pas songé que le capitalisme d’état serait un pas en avant par rapport à l’état actuel des choses dans notre République des soviets. (…)
Aucun communiste non plus n’a nié, semble t-il, que l’expression de République socialiste des Soviets traduit la volonté du pouvoir des soviets d’assurer la transition au socialisme, mais n’entend nullement signifier que le nouvel ordre économique soit socialiste.
Mais que signifie le mot transition ? Ne signifie t-il pas, appliqué à l’économie, qu’il y a dans le régime en question des éléments, des fragments, des parcelles, à la fois de capitalisme et de socialisme ? Tout le monde en conviendra.
Mais ceux qui en conviennent ne se demandent pas toujours quels sont précisément les éléments qui relèvent de différents types économiques et sociaux qui coexistent en Russie. Or, là est toute la question.
Énumérons ces éléments :
1) l’économie patriarcale, c’est-à-dire dans une très grande mesure, l’économie naturelle paysanne;
2) la petite production marchande (cette rubrique comprend la plupart des paysans qui vendent du blé);
3) le capitalisme privé;
4) le capitalisme d’état;
5) le socialisme.
La Russie est si grande et d’une telle diversité que toutes ces formes économiques et sociales s’y enchevêtrent étroitement. Et c’est ce qu’il y a de particulier dans notre situation. (…) »
.

C'est cette réalité ainsi décrite par Lénine lui même qui a motivé la NEP (Nouvelle Politique Économique) dont le but était de redresser l'économie après le "communisme de guerre" et de développer les forces productives nécessaires à la réalisation d'une redistribution à "chacun selon son travail" et donc à l’élévation progressive du niveau de vie générale dans le pays. Le socialisme n'a jamais été dans l'acception des communistes la "redistribution égalitaire de la misère".
C'est pour cela d'ailleurs que selon le niveau de développement des forces productives, l'étape socialiste est précédée de la révolution nationale anti-impérialiste démocratique et populaire dont l'objectif est de jeter les bases économiques et donc sociales de l'édification de la première étape du communisme.

La durée de cette étape nationale, démocratique et populaire est déterminée fondamentalement par la durée de réalisation des tâches de développement des forces productives nécessaires à l'extension pis à la généralisation de la sphère socialiste de l'économie.
A la différence des communistes des pays impérialistes dominants, les communistes des pays rescapés du camp socialiste ont manifestement mieux compris pour le prendre en compte l'enseignement de Joseph Staline en bon élève de Lénine selon lequel "On dit que la production marchande doit néanmoins, en toutes circonstances, aboutir et aboutira absolument au capitalisme. Cela est faux. Pas toujours ni en toutes circonstances ! On ne peut identifier la production marchande à la production capitaliste. Ce sont deux choses différentes. La production capitaliste est la forme supérieure de la production marchande. La production marchande ne conduit au capitalisme que si la propriété privée des moyens de production existe; que si la force de travail apparaît sur le marché comme une marchandise que le capitaliste peut acheter et exploiter pour la production; que si, par conséquent, il existe dans le pays un système d'exploitation des ouvriers salariés par les capitalistes. La production capitaliste commence là où les moyens de production sont détenus par des particuliers, tandis que les ouvriers, dépourvus de moyens de production, sont obligés de vendre leur force de travail comme une marchandise. Sans cela, il n'y a pas de production capitaliste" (Les problèmes économiques du socialisme en URSS, cahiers du communisme, 1950).

Partant de la réalité du niveau relativement sous développé des forces productives dans leurs pays respectifs, les communistes des pays rescapés du camp socialiste ont compris qu' "On ne peut pas considérer la production marchande comme une chose se suffisant à elle-même, indépendante de l'ambiance économique.
La production marchande est plus vieille que la production capitaliste.
Elle existait sous le régime d'esclavage et le servait, mais n'a pas abouti au capitalisme. Elle existait sous le féodalisme et le servait, sans toutefois aboutir au capitalisme, bien qu'elle ait préparé certaines conditions pour la production capitaliste.
La question se pose : pourquoi la production marchande ne peut-elle pas de même, pour un temps, servir notre société socialiste sans aboutir au capitalisme, si l'on tient compte que la production marchande n'a pas chez nous une diffusion aussi illimitée et universelle que dans les conditions capitalistes ; qu'elle est placée chez nous dans un cadre rigoureux grâce à des conditions économiques décisives comme la propriété sociale des moyens de production, la liquidation du salariat et du système d'exploitation ?
On dit que depuis que la propriété sociale des moyens de production occupe une position dominante dans notre pays et que le salariat et l'exploitation ont été liquidés, la production marchande n'a plus de sens, qu'il faudrait par conséquent l'éliminer. Cela est également faux.
La valeur, ainsi que la loi de la valeur, est une catégorie historique liée à l'existence de la production marchande. Avec la disparition de cette dernière disparaîtront aussi la valeur avec ses formes et la loi de la valeur.
Dans la seconde phase de la société communiste, la quantité de travail dépensé pour fabriquer les produits ne se mesurera plus par des voies détournées, au moyen de la valeur et de ses formes, comme c'est le cas pour la production marchande, mais directement et immédiatement par la quantité de temps, la quantité d'heures dépensées pour fabriquer les produits. En ce qui concerne la répartition du travail, celle-ci ne se réglera pas entre les branches de production par la loi de la valeur qui aura perdu sa force à ce moment-là, mais par l'accroissement des besoins de la société en produits.
Ce sera une société où la production se réglera par les besoins de la société, et le recensement des besoins de la société acquerra une importance de premier ordre pour les organismes de planification
" (idem).

Staline va encore plus loin en montrant que l'économie socialiste ne peut se passer de la loi de la valeur : "La sphère d'action de la loi de la valeur s'étend chez nous tout d'abord à la circulation des marchandises, à l'échange des marchandises par achat et vente, à l'échange surtout des marchandises d'usage personnel.
Dans ce domaine, la loi de la valeur conserve, bien entendu, dans certaines limites, un rôle régulateur. L'action de la loi de la valeur ne se borne pas cependant à la sphère de la circulation des marchandises. Elle s'étend de même à la production.
Il est vrai que la loi de la valeur ne joue pas un rôle régulateur dans notre production socialiste, mais elle agit néanmoins sur la production, et on ne peut ne pas en faire état en dirigeant la production.
Le fait est que les produits de consommation, nécessaires pour compenser les pertes en force de travail dans le processus de la production, sont fabriqués chez nous et sont réalisés en tant que marchandises soumises à l'action de la loi de la valeur. Là précisément la loi de la valeur agit sur la production.
Ceci étant, l'autonomie financière et la rentabilité, le prix de revient, les prix, etc. ont aujourd'hui une importance d'actualité dans nos entreprises. C'est pourquoi nos entreprises ne peuvent ni ne doivent se passer de la loi de la valeur"
(idem).

A travers ces citations de celui qui impulsa l'édification du socialisme en URSS et la prépara ainsi à vaincre la terrible machine de guerre nazie, on touche ici un point névralgique en matière d'économie politique des errements révisionnistes des déviationnistes de droite et de gauche dans le camp socialiste, aux États Unis et de l'eurocommunisme.

La question nationale une question de classe
Beaucoup s'étonnent du "repli nationaliste" (sic!) observable dans la gestion de la crise sanitaire du Covid 19 ainsi que de la dépendance des USA et de l'UE pour les tests, les masques, les appareils respiratoires, l’oxygène, les produits désinfectants, bref tout ce qui permet de faire face à la pandémie. L'austérité budgétaire en matière de santé, de recherche et de formation et les délocalisations, cette quête du profit maximum par la recherche de la main d’œuvre la moins chère, sont passées par là pendant que les politiques de souveraineté dans certains pays du Sud, notamment les pays rescapés du camp socialiste investissaient dans la production et la recherche dans la santé, l'éducation et les industries stratégiques.
Alors que plus de 80% des lois nationales en matières économiques sont dictées par l'Union Européenne (UE), cette alliance des grands capitalistes d'Europe pour devenir hégémonique dans la mondialisation impérialiste, la santé relève totalement de gestions nationales parce que non encore entièrement privatisée. Pire aux USA, Etat fédéral, chaque État gére tout seul la pandémie alors qu'un nombre important de la population n'a pas accès aux soins de santé. Preuve est faite que la santé n'intéresse les capitalistes et les gouvernants que pour la marchandiser donc produire des profits.
Or les thuriféraires du libéralisme n'ont cessé de nous bassiner les oreilles sur le "monde village interdépendant" et les "bienfaits de la mondialisation" devant profiter à tous, individus et populations du monde.
Adieu le "socialisme dans un seul ou groupe de pays" se sont mis à chanter les libéraux de droite, les libéraux sociaux démocrates (PS), les libéraux Écologistes en accord avec les Trotskistes qui ne cessent de louer la fin des États Nations parce qu'ils n'ont jamais rien compris de la "mondialisation" qui est une loi inhérente au capitalisme que Lénine décrit ainsi :
"Le capitalisme en développement connaît deux tendances historiques dans la question nationale.
La première : le réveil de la vie nationale et des mouvements nationaux, la lutte contre toute oppression nationale, la création d’États nationaux.
La seconde: le développement et la multiplication de relations de toutes sortes entre les nations; la destruction des barrières nationales, la création de l’unité internationale du capital, de la vie économique en général, de la politique, de la science, etc.
Ces deux tendances constituent la loi universelle du capitalisme.
La première domine au début de son développement, la seconde caractérise le capitalisme déjà mûr et qui va vers sa transformation en une société socialiste"
(Notes critiques sur la question nationale, tome 20, p.20).

Mais justement la "seconde tendance qui caractérise le capitalisme déjà mûr" est fondamentalement marquée comme l'ajoute Lénine par le fait que « l’impérialisme a développé les forces productives au point que l’humanité n’a plus qu’à passer au socialisme ou bien à subir pendant des années et même des dizaines d’années la lutte armée des grandes puissances pour le maintien artificiel du capitalisme à l’aide de colonies, de monopoles, de privilèges et d’oppressions nationales de toute nature » (Le Socialisme et la Guerre). C'est là où réside la base de la contradiction entre l'impérialisme et les peuples, Nations, États et pays opprimés, contradiction que l'Internationale Communiste a traduit dans le slogan "prolétaires de tous pays et peuples opprimés, unissez vous".

La faillite de l'Internationale Socialiste par son ralliement massif, à l'exception des Bolcheviks et des Spartakistes, à la boucherie de la première guerre mondiale a conduit à condamner le chauvinisme national de "l'union sacrée" entre les travailleurs et leurs bourgeoisies nationales.
La seconde guerre mondiale anti-fasciste a réhabilité le patriotisme internationaliste qui a ouvert la voie aux luttes de libération anticoloniale et aux indépendances nationales.
Le monde bipolaire qui en est issu sous la forme de la confrontation ente le camp capitaliste impérialiste dominé par les USA et le camp socialiste dirigé par l'URSS a remis à l'ordre du jour la question nationale par seulement pour les pays, Nations, États et peuples opprimés, mais aussi pour des puissances impérialistes affaiblies et dominées telles que celles que les USA ont rassemblé pour fonder la Communauté Économique Européenne (CEE) devenue aujourd'hui Union Européenne (UE) et le Japon.

C'est pourquoi Staline a pu dire : "Autrefois, la bourgeoisie était considérée comme la tête de la nation, elle défendait les droits et l’indépendance de la nation, les plaçant « au dessus de tout ». Maintenant, il ne reste plus trace du « principe national ». Maintenant, la bourgeoisie troque les droits et l’indépendance de la nation contre des dollars.
Le drapeau de l’indépendance nationale et de la souveraineté nationale est jeté par-dessus bord.
Sans aucun doute, c’est à vous, représentants des partis communistes et démocratiques, de relever ce drapeau et de le porter en avant si vous voulez être des patriotes, si vous voulez devenir la force dirigeante de la nation"
(Numéro spécial des cahiers du communisme, novembre 1952).

Les bourgeoisies impérialistes ont cherché à disqualifier "l'Etat-Nation" en dénonçant le "nationalisme" comme "passéiste" parce qu'opposé à la sacro-sainte "liberté de circulation des capitaux, des marchandises et des services" et à la "concurrence libre et non faussée" consécutive à la "loi du marché". C'est ce que Staline a appelé l'abandon par les bourgeoisies impérialistes du "principe national" pour favoriser selon Lénine "le développement et la multiplication de relations de toutes sortes entre les nations; la destruction des barrières nationales, la création de l’unité internationale du capital, de la vie économique en général, de la politique, de la science, etc" pour "le maintien artificiel du capitalisme à l’aide de colonies, de monopoles, de privilèges et d’oppressions nationales de toute nature" .
Il est clair que, comme le préconisait Staline, l'intérêt du monde du travail, des peuples et de la lutte de classe des ouvriers est de défendre l'Etat-Nation comme cadre territorial de la souveraineté nationale et populaire et de la révolution prolétarienne. La crise sanitaire actuelle montre que les pays rescapés du camp socialiste et les bourgeoisies patriotiques anti-libérales des pays opposés à la domination et à l'oppression impérialiste sont à l'avant-garde de la défense de l'indépendance nationale et de la souveraineté populaire.

L'avant et l'après Covid 19
L'avant pandémie du Covid 19 est connu : Sous le diktat des impérialistes de la Triade (USA, UE, Japon), le libéralisme programme économique du capitalisme pour la maximisation du profit tendait à marchandiser la santé, l'éducation, l'eau, la nature dans les pays impérialistes, dans les pays dépendants serviles et les néocolonies. En opposition à cela les pays rescapés du camp socialiste (Chine, Cuba, Vietnam, Corée du Nord), les expériences antilibérales et anti-impérialistes des pays de l'ALBA (alternative bolivarienne) d'Amérique du Sud et certaines bourgeoisies capitalistes comme la Russie, l'Inde ont relativement maintenu un secteur économique d'état plus ou moins conséquent mettant hors du champ de la marchandisation la santé, l'éducation et des industries stratégiques. Les pays rescapés du camp socialiste ont mis comme pilote stratégique du développement national le secteur socialiste et la planification.

Résultat : le monde entier voit venir à son secours les pays antilibéraux pour stopper la pandémie du Covid 19. La crise sanitaire du Covid 19 déjà précédée par l'approfondissement continue de la crise structurelle du système capitaliste va l'accélérer et l'aggraver. L'onde choc du sauvetage en 2020 par les rescapés du camp socialiste et de leurs alliés de la bourgeoisie patriotique des autres pays va avoir un impact équivalent de la victoire de Stalingrad en 1943 face à la déferlante de la machine de guerre fasciste.
Cette crise sanitaire signe la faillite complète du libéralisme, ce programme unique du capitalisme pour préserver les profits maximums de l'oligarchie monopoliste et annonce un bond qualitatif de la lutte de classe et des peuples pour se débarrasser de l'oppression de classe des travailleurs et de l'oppression nationale.

Mars 2020

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   Posté le 01-06-2020 à 08:51:48   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un article d'Entelekheia confirme le fil ouvert sur covid-19

Le Covid-19 accélère le changement des alignements mondiaux

http://www.entelekheia.fr/2020/06/01/le-covid-19-accelere-le-changement-des-alignements-mondiaux/ 1 JUIN 2020


Par M.K Bhadrakumar
Paru sur Indian Punchline sous le titre Covid-19 impacts global alignments

Les vannes de l’écluse de la politique mondiale se sont ouvertes, pour ainsi dire, après le « temps mort » de ces deux ou trois derniers mois dû au Covid-19. Le spectacle de la guerre entre l’Amérique du Nord et le Covid-19 sous le mandat du président Donald Trump suscite toute une série d’émotions dans la communauté mondiale, de la sympathie et la pitié à l’horreur et à la dérision. Cela aura des conséquences.

La pandémie a accéléré les principaux courants de la politique internationale : la stratégie de sécurité nationale des États-Unis vis-à-vis de la Russie et de la Chine, les deux puissances « révisionnistes »
  • dans le collimateur de Washington ; l’entente entre la Russie et la Chine qui est devenue un facteur de plus en plus important dans la politique mondiale ; l’effritement progressif de l’alliance transatlantique et, surtout, le déclin des États-Unis en tant que superpuissance hégémonique.

    Le modèle le plus spectaculaire est, sans surprise, le triangle États-Unis-Russie-Chine. Les tensions entre les États-Unis et la Chine se sont accrues, tout comme l’impasse prolongée entre Washington et la Russie. Cela pousse Moscou et Pékin à se rapprocher.

    La Russie et la Chine se soutiennent de plus en plus mutuellement dans leur affrontement avec les États-Unis. (Voir sur mon blog ‘L’entente entre la Russie et la Chine s’approfondit à l’ombre de la pandémie’, en anglais, 2 mai 2020)

    Les propos tranchants tenus le 26 mai par le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sur la dernière menace des États-Unis d’imposer des sanctions à la Chine à propos de Hong Kong, soulignent que Moscou est entrée dans l’épicentre des tensions entre les États-Unis et la Chine et qu’il ne se contente pas de manifester sa solidarité avec Pékin, mais qu’il qualifie de préoccupation commune la double stratégie d’endiguement des États-Unis à leur égard.

    Lavrov a déclaré : « Les problèmes qu’ils (les États-Unis) soulèvent autour de Hong Kong empiètent sur les affaires intérieures de la Chine, et nous les considérons de cette manière. Je ne pense pas que les tentatives actuelles des États-Unis de transformer ce problème en scandale… ajoutent une quelconque fiabilité au dialogue avec les États-Unis sur toutes les autres questions ».

    Lavrov a ensuite établi un parallèle avec l’amère expérience de la Russie avec les États-Unis : « Ces déclarations sont empreintes d’un sentiment de supériorité et d’un sentiment d’impunité, y compris le droit autoproclamé de distribuer des bons et des mauvais points et de poser des exigences à tout le monde – exigences qui sont liées à la satisfaction des intérêts américains… Nous avons vécu tout cela plus d’une fois et, malheureusement, ce que les États-Unis disent maintenant au sujet de la Chine ne nous surprend pas, bien que, cela soit en général, bien sûr, sans précédent historique ».

    Le 24 mai, deux jours avant le discours de Lavrov, le président de la Douma de Russie, Viacheslav Volodine, s’était lancé dans une extraordinaire diatribe de dénigrement des États-Unis, alléguant ouvertement que le Département d’État à Washington et la Central Intelligence Agency s’efforçaient d’affaiblir et de démembrer la Russie sur le modèle de ce qui s’était passé avec l’ancienne Union Soviétique, ce qui avait entraîné l’effondrement de l’URSS.

    Volodine est un homme politique de haut niveau du Kremlin connu pour être très proche du président Vladimir Poutine, qui a précédemment occupé le poste de vice-premier ministre et le poste clé de premier chef de cabinet adjoint de l’administration présidentielle. Volodine est en bonne place à Moscou pour être le prochain président potentiel de la Russie.

    Volodine a allégué que Washington tente de saper la confiance du peuple russe en Poutine, ce qui, en plus d’être une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Russie, est un stratagème pour tenter de faire dérailler la résurgence de la Russie qui ne peut être considérée que comme un reflet de la stratégie américaine visant à maintenir son hégémonie dans les affaires mondiales en affaiblissant d’autres États.

    Volodine a établi un lien entre la pression accrue exercée par Washington sur la Russie et le déclin général des États-Unis, qui découle du fait que « la Chine a commencé à surpasser les États-Unis en matière d’économie et de développement technologique, tandis que la Russie a dépassé Washington dans le domaine militaire ».

    Volodine et Lavrov, deux politiciens de haut niveau du Kremlin proches de Poutine, se sont fait l’écho l’un de l’autre. Tous deux ont laissé entendre que la Russie et la Chine sont confrontées à la même situation. On peut s’attendre à une intensification de la coordination entre Moscou et Pékin sur des questions régionales et mondiales telles que la Syrie, l’Iran, la Corée du Nord, le Venezuela – et même le contrôle des armements. Il est concevable qu’à un moment donné, dans un avenir pas si lointain, la Russie et la Chine intensifieront leur défi au dollar en tant que monnaie de réserve mondiale.

    La Chine est déjà devenue la première grande économie à tester dans le monde réel une monnaie numérique officielle, après six ans d’expérimentations.

    Pendant ce temps, les plaques tectoniques se déplacent également dans l’alliance transatlantique. Il ne fait aucun doute que le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a prononcé un discours historique le 25 mai dernier lors de la conférence annuelle des ambassadeurs allemands 2020 à Berlin. En bref, Borrell a plaidé pour une « culture stratégique commune » entre les États européens dans un scénario mondial où le Covid-19 ne peut être considéré que comme « le grand accélérateur de l’histoire » qui renforce « des tendances déjà présentes auparavant ».

    Selon lui, « d’abord, nous vivons dans un monde sans leader où l’Asie sera de plus en plus importante – en termes économiques, sécuritaires et technologiques. Les analystes parlent depuis longtemps de la fin du système dirigé par les Américains et de l’arrivée du siècle asiatique. C’est ce qui se passe maintenant sous nos yeux. Si le XXIe siècle se révèle être un siècle asiatique, comme le XXe a été un siècle américain, la pandémie pourrait bien être considérée comme le tournant de ce processus ».

    Plus important encore, Borrell a signalé que « la pression pour choisir son camp (entre les États-Unis et la Chine) augmente. En tant qu’UE, nous devrions suivre nos propres intérêts et valeurs et éviter d’être instrumentalisés par l’un ou l’autre ». En fait, Borrell a proposé un engagement solide mais constructif par l’Europe auprès de la Chine :

    « La Chine devient plus puissante et plus affirmée et son essor est impressionnant et suscite le respect, mais aussi de nombreuses questions et craintes… nos relations doivent être fondées sur la confiance, la transparence et la réciprocité. Ce n’est pas toujours le cas aujourd’hui. Nous n’aurons une chance que si nous traitons avec la Chine avec une discipline collective. Et nous espérons que le sommet UE-Chine de Leipzig prévu en automne sera très important à cet égard ».

    Hong Kong devient, dans l’immédiat, le leitmotiv de ces tendances géopolitiques. Il est clair que la Russie rejettera le plan de l’administration Trump visant à ajouter Hong Kong au Covid-19 comme nouvel alibi pour isoler la Chine. Washington pourrait se retrouver isolé dans cette affaire.

    Curieusement, le lendemain de l’intervention de Borrell à Berlin, Emmanuel Bonne, le conseiller en politique étrangère du président français, a passé un coup de fil à Wang Yi, le conseiller d’État et ministre des affaires étrangères chinois, pour lui faire savoir que la France respecte la souveraineté nationale de la Chine et n’a pas l’intention de s’immiscer dans les affaires de Hong Kong.

    Selon les médias d’État chinois, Bonne a déclaré que la France est pleinement consciente de la sensibilité des questions liées à Hong Kong et espère qu’elles pourront être résolues dans le cadre du principe « Un pays, deux systèmes ».

    L’appel téléphonique de Bonne est arrivé juste après que le projet de loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong ait été soumis à l’examen du Congrès national du peuple (NPC) vendredi. Wang a notamment fait part du soutien de la Chine à la proposition française de sommet du Conseil de sécurité des Nations unies par les cinq membres permanents.

    Les deux responsables ont également discuté de la pandémie de COVID-19 et ont convenu d’apporter un soutien politique et financier accru à l’OMS, d’aider les pays africains dans leurs efforts contre le COVID-19 et de retarder le paiement des dettes de certains des pays les plus pauvres du monde.

    Ironiquement, Bonne a passé le coup de fil alors même que Washington annonçait que le Département d’État avait certifié devant le Congrès que Hong Kong n’était plus autonome. Le conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien avait déclaré dimanche 21 mai que si le Département d’État n’était pas en mesure de certifier l’autonomie de Hong Kong, les États-Unis imposeraient des sanctions à la Chine et à Hong Kong.

    Il est clair que dans le contexte de la réinitialisation récente de l’axe franco-allemand et compte tenu des relations fortes de l’Allemagne avec la Chine, la décision française de s’harmoniser avec la Chine sur le sujet de Hong Kong peut être considérée comme une démarche calculée pour distinguer les politiques de l’Europe, vis-à-vis de la Chine montante, de celles des États-Unis.

    M.K. Bhadrakumar a travaillé au sein du corps diplomatique indien pendant 29 ans. Il a été ambassadeur de l’Inde en Ouzbékistan (1995-1998) et en Turquie (1998-2001). Il tient le blog Indian Punchline et contribue régulièrement aux colonnes d’Asia Times, du Hindu et du Deccan Herald. Il est basé à New Delhi.

    Traduction Entelekheia
  • Note de la traduction : « Révisionnistes » dans le sens où la Russie et la Chine veulent « réviser », ou plutôt revoir et corriger l’hégémonie américaine sur le monde et instaurer un ordre multipolaire.

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       Posté le 08-06-2020 à 07:32:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Trump visite une usine de tests au coronavirus sans masque, la production détruite
    Les écouvillons nécessaires pour détecter le Covid-19 qui ont été produits pendant cette opération photo vont être détruits....

    video https://youtu.be/L5QuH2qUJ3g


    Edité le 08-06-2020 à 07:32:27 par Xuan




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    Mardi, 23 Juin, 2020
    CES PAYS OÙ LA PANDÉMIE POURSUIT SES RAVAGES


    Lina Sankari
    Thomas Lemahieu
    Bruno Odent
    Pierre Barbancey
    Rosa Moussaoui

    https://www.humanite.fr/ces-pays-ou-la-pandemie-poursuit-ses-ravages-690748

    Le nombre de cas de contamination nouvelle par le Covid-19 sur la planète n’a jamais été aussi élevé que ces derniers jours. L’OMS appelle les États à s’unir, mais les grandes puissances sont lancées dans une course pour préempter les stocks de vaccins potentiels.

    Gare à l’européocentrisme béatement déconfiné: à l’échelle de la planète, un sombre record tombe chaque soir, ou presque, ces derniers jours. Selon les derniers bulletins de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le nombre quotidien de contaminations par le nouveau coronavirus n’a jamais été aussi élevé au niveau mondial. Dimanche, il s’élevait à 183020 cas détectés en une seule journée. Le plafond précédent - 181232 cas - datait de jeudi dernier. Après la Chine et l’Europe où les nouvelles contaminations ont certes fortement baissé, mais sont loin d’avoir disparu (+ 8000 en une journée), la pandémie n’a plus vraiment d’épicentre (lire nos éclairages ci-dessous): elle frappe très durement toute l’Amérique du Nord au Sud (+ 116041 nouveaux cas), et elle s’amplifie dangereusement en Afrique (+8464), en Russie (+7728), au Moyen-Orient (+20223) et en Asie du Sud-Est (+20248). « La pandémie est encore en train d’accélérer, et nous ne pourrons la vaincre avec un monde divisé, a averti hier Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS . Aucun d’entre nous ne sera en sécurité tant que chacun de nous ne le sera pas.»

    Dans cette bataille planétaire contre le Covid-19, la recherche de médicaments et de vaccins est évidemment déterminante. Pour l’heure, en dehors de la dexaméthasone pour les patients le plus gravement atteints, aucun traitement n’a réellement démontré son efficacité dans les essais cliniques. L’OMS dénombre plus de 200 candidats vaccins dans le monde, dont une dizaine, en Chine surtout, seraient entrés dans une phase de tests sur les humains. Mais alors que les résultats demeurent aléatoires, les grandes manœuvres se multiplient: certains labos, comme l’étasunien Moderna, profitent de résultats partiels, prometteurs car biaisés, pour doper le cours de leurs titres en bourse ( lire du 29 mai) et, outre-Atlantique encore, beaucoup s’inquiètent des pressions que semble vouloir exercer Donald Trump sur la Food and Drug Administration afin qu’elle autorise coûte que coûte la mise sur le marché d’un vaccin avant l’élection présidentielle du 3 novembre.

    Plus inquiétante encore, la guerre larvée que se livrent les grandes puissances pour mettre la main sur les stocks de doses d’un éventuel vaccin efficace. Lancée au sein de l’OMS, l’initiative pour la mutualisation des connaissances, des brevets et des procédés de fabrication n’a pas reçu jusqu’ici le soutien des pays les plus riches qui disposent par ailleurs des industries pharmaceutiques bâties largement - il faut le rappeler - sur la recherche publique. Dès lors, c’est la concurrence frénétique qui prend le dessus: les États-Unis se sont lancé les premiers, mais l’Union européenne est désormais sur les rangs également. Après que la France, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas ont précommandé entre 300 et 400 millions de doses à AstraZeneca, la Commission a obtenu la coordination des achats par avance pour les États membres. Un mouvement qui, loin des déclarations main sur le cœur décrivant le vaccin comme un «bien public mondial;», risque de faire passer très loin derrière les pays qui n’ont pas les moyens de participer à ces enchères et qui devront se contenter des canaux philanthropiques, sans réelle garantie d’accès universel, rapide et abordable…

    ______________


    Tour d’horizon des foyers infectieux:

    Allemagne. Inquiétant regain de propagation du virus
    Le pays qui a réussi jusqu’ici à contenir relativement l’épidémie, subit les contrecoups des pressions du patronat pour un déconfinement accéléré.

    L’inquiétude d’un retour en force de l’épidémie grandit en Allemagne où le taux de reproduction R du virus a bondi ce dimanche à 2,88 contre 1,79 la veille, selon un état des lieux établi quotidiennement par l’institut Robert Koch. Or ce taux R doit nécessairement être inférieur à 1 si l’on veut endiguer progressivement l’épidémie. A 2,88 il indique que pour 100 personnes qui ont contracté le virus 288 autres seront contaminées. L’institut relève plusieurs foyers importants signalés dans des maisons de retraite, des centres de réfugiés ou de demandeurs d’asile, des abattoirs ou des entreprises de logistique.

    L’Allemagne dont les autorités ont, à l’origine, mieux anticipé les mesures de protection contre l’expansion du virus, affiche, pour l’heure, un bilan relativement moins lourd qu’ailleurs en Europe avec 9000 décès (soit environ trois fois moins qu’en France). Mais la pression du patronat pour une levée trop rapide des mesures de distanciation sociale pourrait avoir commencé de se faire sentir, craignent plusieurs virologues. Des établissements qui emploient une main-d’œuvre très concentrée et surexploitée comme le groupe de boucherie industrielle Tönis, sont au centre des nouvelles contaminations. Des mesures de quarantaine ont été décrétées autour des usines concernées en Rhénanie du nord Westphalie ou dans des quartiers populaires comme à Wedding (Berlin) ou à Magdebourg (Saxe – Anhalt).

    ÉTATS-UNIS Le virus se déplace

    L’épicentre se trouve désormais dans le Sud où les gouverneurs républicains ont répondu à l’appel de Trump de rouvrir l’économie.
    «Les tests, c’est une arme à double tranchant (…) Quand on fait ce volume de dépistage, on trouve plus de gens, on trouve plus de cas. Alors, j’ai dit «ralentissez le dépistage. » Cette phrase surréaliste ne sort pas d’un sketch des Monty Python mais de la bouche du président des États-Unis, un soir de meeting électoral raté dans l’Oklahoma. Quelques heures auparavant, on apprenait que 6 membres de son équipe avaient été testés positifs, portant le nombre total de cas à plus de 2,2 millions.
    Celui des décès s’établit à 120000, mais le nombre quotidien se maintient en dessous du millier depuis près de 10 jours.
    L’augmentation du nombre de tests positifs tient, en partie, à l’augmentation progressive du nombre de tests, mais aussi à un « retour à la normale» à marche forcée qui permet au virus de se propager plus facilement. L’épicentre de la pandémie s’est déplacé de New York (30000 morts) vers le sud et l’ouest. Tous les États dirigés par des gouverneurs républicains, qui ont répondu à l’injonction présidentielle ont vu leurs courbes de cas positifs se redresser. En Californie, c’est autour de San Francisco, zone la plus inégalitaire de l’État, que le virus frappe le plus. Au total, une vingtaine d’États connaissent une augmentation de cas avérés. Parmi ceux-ci, la Floride est la plus touchée avec près de 4000 nouveaux cas par jour.

    En Inde, le yoga ne suffit pas

    Quatrième zone du monde la plus touchée, le pays n’a pas encore atteint le pic de contagion. Les choses pourraient s’aggraver avec la mousson qui favorise le paludisme et la dengue.

    Crématoriums et bûchers traditionnels tournent à plein régime mais le premier ministre indien recommande la pratique du yoga pour combattre l’épidémie. Sans grand succès apparent, les morgues sont surchargées. Quatrième pays le plus touché par le Covid-19 et les inepties mystico-politiques, l’Inde compte plus de 425000 cas et 13700 décès mais n’a pas encore atteint le pic de contagion. Le personnel hospitalier de New Delhi, qui concentre 12 % des infections, s’attend à une saturation du système de soins avec le décuplement du nombre de malades d’ici la fin juillet, soit 500000 cas. Même engorgement à Mumbai où les étudiants en médecine ont été réquisitionnés. Ainsi, wagons, hôtels et salles de réception sont en passe d’être convertis en hôpitaux de campagne. Le pays a par ailleurs autorisé une version générique du traitement expérimental du laboratoire Gilead, déjà utilisé aux États-Unis et en Corée du Sud.
    Alors que le confinement décrété fin mars a largement été levé pour des raisons économiques, certaines villes comme Chennai (15 millions d’habitants) ont fait chemin inverse avant la période de mousson qui favorise la propagation du paludisme et de la dengue. Chaque année, un demi-million d’Indiens sont contaminés par ces épidémies particulièrement virulentes dans les bidonvilles où l’eau et son cortège de moustiques s’infiltrent partout.

    Brésil. Bolsonaro parade et les malades se comptent par millions
    Dans le second pays le plus touché au monde, la lutte contre le coronavirus est entravée par l’impéritie du président d’extrême droite.
    Le Brésil reste l’épicentre de la pandémie en Amérique latine, où des systèmes de santé déjà vacillants, malmenés par les politiques néolibérales, menacent de s’effondrer. Un Brésilien meurt chaque minute du Covid-19 et l’on recense déjà près de 50000 décès. Officiellement, le pays, deuxième au monde le plus touché, franchit le cap du million de personnes contaminées mais ce chiffre est probablement très sous-estimé. En fait, le ministère de la Santé a cessé, durant plusieurs jours, de publier son bilan quotidien. Un consortium de médias a pris le relais, collectant et diffusant les statistiques établies par les États, analysant les données portant sur des échantillons de population. Conclusion: le nombre d’infections pourrait en fait dépasser les six millions.

    Alors que le pic épidémique ne se dessine pas vraiment, le scénario de propagation du coronavirus est difficilement saisissable, avec des situations et des trajectoires contrastées selon les régions. Une certitude: ce sont les mégalopoles comme Sao Paulo et Rio de Janeiro, avec leurs favelas pauvres et surpeuplées, qui paient le plus lourd tribut à la maladie. Cette catastrophe sanitaire et ses conséquences sociales désastreuses doivent beaucoup à l’impéritie du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui continue de nier la gravité de la situation.
    Ces derniers jours, il est allé jusqu’à inciter ses partisans à s’introduire dans les hôpitaux pour vérifier « si les lits sont occupés ou non, si les dépenses sont justifiées ou pas.» Provocation et contre-feu, alors qu’il est cerné par des enquêtes pouvant mener à sa destitution ou à l’annulation de son élection. Dans un contexte d’extrême tension politique, l’ex-parachutiste, contesté dans la rue et lâché par une partie de son camp, n’hésite plus à brandir la menace d’un coup d’état:
    «Nous, militaires des forces armées, sommes les vrais garants de la démocratie, a-t-il lancé le 15 juin. Nous n’accepterons pas un jugement politique qui détruirait un président démocratiquement élu.» Intimidation et bravade : dernières cartes pour défendre ses choix aux conséquences criminelles.

    Israël. Une deuxième vague

    Les restrictions venaient d’être levées, le nombre de personnes atteintes a décuplé.
    Le rapport publié en Israël par le Centre national pour l’information et la connaissance de la bataille contre le Coronavirus (qui relève de la Direction du renseignement militaire de l’armée israélienne en coopération avec le ministère de la Santé est sans appel. Les infections quotidiennes moyennes du virus atteignent maintenant 200 par jour, contre seulement 16 cas par jour un mois plus tôt. Il ne s’agirait pas seulement d’une reprise mais bien d’une deuxième vague, «différente de la première», peut-on lire dans le texte, « mais non moins grave». La cheffe des services de santé publique au ministère israélien de la Santé, la professeure Siegal Sadetzki, fait remarquer qu’ « un grand nombre d’infections sont enregistrées parmi les étudiants, ce qui n’est pas quelque chose que nous avons vu dans la première vague.»
    Le rapport souligne également que « lors de la précédente vague, un nombre important des nouvelles maladies provenait d’Israéliens revenant de l’étranger. Cette population était à bien des égards plus facile à identifier et à contenir. Dans la vague actuelle, l’origine de la maladie ne provient que de la communauté et est donc plus difficile à contrôler et à limiter» . En cause particulièrement, l’assouplissement des restrictions nationales (écoles, universités et restaurants ont été rouverts) et du confinement, beaucoup d’Israéliens ne portent pas de masques et les règles de distanciation ne sont pas respectées. «Nous pensons que sans une action rapide et décisive pour mener à bien ces mesures, dont le coût pour l’économie est relativement limité, Israël pourrait se retrouver dans un mois contraint de prendre des décisions économiques et sociales bien plus douloureuses» , relève le rapport.


    Edité le 23-06-2020 à 21:00:59 par Xuan




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       Posté le 23-06-2020 à 20:54:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    La guerre "hors limite" comprend la lutte d'influence au sein des organisations internationales.
    Depuis plusieurs années et surtout depuis la présidence de Trump, les USA ont abandonné ou critiqué plusieurs organisations internationales. C'est un processus qui illustre l'isolement de l'hégémonisme US et d'Israël :
    UNESCO,
    OMS,
    L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens
    L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)
    Le Conseil des Droits de l'Homme
    Le Pacte mondial sur les migrants et réfugiés
    l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens
    et maintenant c'est l'ONU qui est visée.



    L'attaque de Pompeo contre le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies invoque la haine

    Par Zhao Minghao Source: Global Times Publié: 2020/6/23 19:38:40
    https://www.globaltimes.cn/content/1192558.shtml

    Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a récemment condamné la discrimination et l'application violente des lois contre les Africains américains dénoncées dans le cas de la mort de George Floyd. Il a également adopté une résolution déposée par des pays africains qui demande au Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme Michelle Bachelet de "préparer un rapport sur le racisme systémique ... par les forces de l'ordre, en particulier les incidents qui ont entraîné la mort de George Floyd et d'autres Africains. et des personnes d'ascendance africaine. "

    Des manifestations à grande échelle ont lieu à travers les États-Unis, au cours desquelles des manifestants demandent justice pour les Afro-Américains et d'autres minorités ethniques aux États-Unis. Ils exigent la fin de la discrimination raciale et des violences policières. À cet égard, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a toutes les raisons d'intervenir et de prendre des mesures. Ce sont en effet les proches de Floyd et d'autres victimes de violences policières, ainsi que des centaines de groupes de défense des droits de l'homme, qui ont exhorté le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à enquêter sur le racisme aux États-Unis.

    Cependant, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a reçu de fortes critiques de la part de l'administration Trump qui a retiré les États-Unis de l'organisme des droits de l'homme en 2019 pour protester contre ce qu'il percevait comme un parti pris retranché contre Israël.
    Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a déclaré samedi que la résolution marquait "un nouveau creux" , ce qui constituait de l'hypocrisie. Il a également déclaré dans un communiqué que "si le Conseil était honnête, il reconnaîtrait la force de la démocratie américaine et exhorterait les régimes autoritaires du monde entier à se modeler sur la démocratie américaine et à imposer à leurs nations les mêmes normes élevées de responsabilité et de transparence que nous, Américains, appliquons à nous-mêmes. "

    Considéré comme «le pire secrétaire d'État de tous les temps» par le New York Times, Pompeo n'a évidemment aucune honte à propager des doubles standards. Pompeo et le président américain Donald Trump croient en la «suprématie blanche» . Pompeo ne semble avoir rien réussi à part mentir et attiser les flammes de la division sociale. Sa mauvaise conduite nuit à la puissance douce de l'Amérique et transforme "America First" en "American Shame".

    La réponse de Trump à la mort de George Floyd a enflammé les tensions aux États-Unis. Une série d'anciens politiciens américains, dont l'ancien président George W. Bush, a admis qu'il existe un «racisme systémique» aux États-Unis d'Amérique. John Allen, le président de la Brookings Institution et un général quatre étoiles à la retraite du Corps des Marines des États-Unis, a averti que les actions de Trump pourraient "déclencher un glissement américain dans l'illibéralisme" et le début de la fin de "l'expérience américaine" .

    L'attitude ambiguë de l'administration Trump à l'égard du racisme contraste fortement avec son unilatéralisme et son intimidation. Elle détruit "l'ordre international libéral" établi par les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Trump a récemment attaqué la Cour pénale internationale (CPI) en plus de l'OMS et du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, car la CPI avait l'intention d'enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis par l'armée américaine et les agents de renseignement concernés en Afghanistan. Sous la menace de sanctions américaines, la CPI a déclaré dans une déclaration ultérieure que l'autorisation par Trump de sanctions économiques et de voyage à l'encontre des employés de la CPI équivalait à des menaces et à de la coercition et était "une tentative inacceptable d'interférer avec l'état de droit" .

    Francis Fukuyama, chercheur principal au Freeman Spogli Institute for International Studies de l'Université de Stanford, a écrit aux Affaires étrangères que la pandémie de COVID-19 a été un "test de stress politique mondial" . Apparemment, les États-Unis ne réussissent pas bien dans le test. Trump seul n'assume cependant pas toute la responsabilité du déclin de la démocratie aux États-Unis. Les polisseurs de pommes comme Pompeo ont également leur part de responsabilité.

    Un récent sondage publié par la Fondation de l'Alliance des démocraties basée au Danemark montre que plus de 60% des personnes interrogées dans le monde pensent que la Chine a fait un excellent travail pour répondre à l'épidémie de COVID-19. Un tiers seulement des personnes interrogées estiment que les États-Unis ont géré efficacement l'épidémie. De toute évidence, un pays n'est pas parfait simplement parce qu'il se qualifie de «pays démocratique». Chaque nation a ses propres problèmes de gouvernance qui doivent être résolus. Et l'arrogance de Pompeo envers le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies et d'autres pays ne fera qu'aggraver la haine de la communauté internationale contre l'administration Trump.

    L'auteur est chercheur principal au Charhar Institute et chercheur associé au Chongyang Institute for Financial Studies de la Renmin University of China. opinion@globaltimes.com.cn

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       Posté le 30-06-2020 à 23:01:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Un article de Bruno Guigue repris sur Investig'action :

    Marx, penseur du racisme systémique

    16 Juin 2020 BRUNO GUIGUE



    Parmi les incongruités lues ici ou là ces derniers temps, figure l’idée qu’il serait scandaleux de se réclamer du marxisme lorsqu’on participe au combat contre le racisme. Au motif que pour Marx le capital n’avait pas de couleur, qu’il défendait la majorité et non les minorités, et que l’essentiel c’est la lutte des classes et non la lutte des races, et autres arguments du même acabit.
    Sauf que Marx a parfaitement vu le rapport entre discrimination raciale et oppression de classe, et qu’il a écrit des pages lumineuses sur la question. Il lui a même consacré un chapitre entier du Capital, le chapitre 31 de la Huitième section du Livre I, dans lequel il décrit l’engendrement du capitalisme moderne à partir du régime colonial et de l’esclavage de plantation.

    On se contentera d’en citer quelques extraits :

    « Les trésors directement extorqués hors de l’Europe par le travail forcé des indigènes réduits en esclavage, par la concussion, le pillage et le meurtre, refluaient à la mère patrie pour y fonctionner comme capital ».

    « La découverte des contrées aurifères et argentifères de l’Amérique, la réduction des indigènes en esclavage, leur enfouissement dans les mines ou leur extermination, les commencements de conquête et de pillage aux Indes, la transformation de l’Afrique en un terrain de chasse aux peaux noires, voilà les procédés idylliques d’accumulation primitive qui signalent l’ère capitaliste à son aurore ».

    « Le sort des indigènes était le plus affreux dans les plantations destinées au seul commerce d’exportation, telles que les Indes occidentales, et dans les pays riches et populeux, tels que les Indes orientales et le Mexique, tombés entre les mains d’aventuriers européens âpres à la curée »
    .

    La vérité, on le voit, c’est que Marx a compris que le racisme systémique inhérent à l’esclavagisme marchand était l’acte de naissance du capitalisme moderne ; que ce dernier épouserait bientôt la logique de ce que Samir Amin appellera le « développement inégal » ; qu’une fois les rapports de dépendance entre le Nord et le Sud institués, cette inégalité allait conférer sa véritable structure au système mondial ; qu’entre le centre et la périphérie s’instaurerait une division du travail assignant la seconde au rôle de fournisseur de main d’œuvre et de matières premières à bas prix ; que générant une exploitation en cascade, cette hiérarchisation du monde perpétuerait des rapports d’exploitation dont l’Occident capitaliste tirerait sa prospérité et dont les séquelles sont encore visibles.

    Marx a également écrit de nombreux articles sur le colonialisme britannique aux Indes. Dans un texte publié par le New York Daily Tribune le 22 juillet 1853, il soulignait que la brutalité de la bourgeoisie européenne, aux colonies, pouvait se déchaîner sans entraves :

    « L’hypocrisie profonde et la barbarie inhérente à la civilisation bourgeoise s’étalent sans voile devant nos yeux, en passant de son foyer natal, où elles assument des formes respectables, aux colonies où elles se présentent sans voile » .

    Loin d’être indifférent à la question raciale, Marx en a perçu le caractère originaire, il a vu qu’elle était indissociable de la genèse du mode de production capitaliste. Il a brossé le portrait d’une domination sans précédent, qui étendit à la terre entière la loi d’airain du capital en renouant avec des pratiques ancestrales d’une violence inouïe. Soumis au fouet, mutilé ou brûlé vif à la moindre tentative de rébellion, l’esclave noir des colonies était la métaphore d’un monde où le racisme d’État justifiait toutes les transgressions. Il représentait la pointe extrême d’un système d’exploitation mondialisé qui transformerait bientôt les travailleurs, quelle que soit leur couleur, en simples marchandises vouées à l’accumulation du profit.

    « Dans le même temps que l’industrie cotonnière introduisait en Angleterre l’esclavage des enfants, aux États-Unis elle transformait le traitement plus ou moins patriarcal des noirs en un système d’exploitation mercantile. En somme, il fallait pour piédestal à l’esclavage dissimulé des salariés en Europe l’esclavage sans phrase dans le Nouveau Monde » .

    L’esclavagisme racial existait bien comme tel, et Marx en a tenu compte dans son analyse des rapports sociaux capitalistes. Ce n’est pas un hasard s’il cite l’esclavagisme de plantation aux Etats-Unis. Il savait que le racisme institué y constituait l’un des fondements de la soi-disant démocratie américaine. C’est pourquoi il a publiquement pris parti pour l’Union contre la Confédération durant la guerre civile, et ce simple fait invalide toute interprétation visant à minorer la question raciale dans sa pensée. Pour Marx, qui savait fort bien que Lincoln défendait les intérêts de la bourgeoisie industrielle du Nord, l’abolition de l’esclavage racial pratiqué dans le Sud était une priorité absolue.

    Ce que montre Marx avec brio, c’est que le capital a institué le racisme systémique dès son origine, que c’est un fait de structure incontestable, et qu’il il est indépendant des attitudes individuelles. Si Marx ne parle pas de notre époque, il parle bien de ce qui la précède et la sous-tend, tant il est vrai, disait-il, que « la tradition des peuples du passé pèse comme un cauchemar sur le cerveau des vivants » .

    Oublier cette leçon, c’est oublier Marx.


    Source: Le Grand Soir

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       Posté le 02-07-2020 à 00:45:33   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

    La mauvaise gestion de la lutte contre le coronavirus aux Etats Unis et au Brésil compromet la réélection de Trump,et risque de provoquer l éviction de Bolsonaro.l Italie,qui a été abandonnée par ces voisins a obtenu l aide absolue de Cuba,du Venezuela et de la Chine Populaire.l appartenance du pays de Garibaldi à l OTAN et l Ue n a plus lieu d être.sans compter sur l échec du coup d État u.s au Venezuela,le maintien de Maduro grâce à l appui de l Iran et d Amlo,la dynamique bolivarienne va reprendre,et un pays de culture latine-en l occurence l Italie-peit de rapprocher des Latinos.


    Edité le 02-07-2020 à 08:55:12 par marquetalia




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       Posté le 02-07-2020 à 00:46:51   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

    Les Usa ne pourront pas contrer la Chine Populaire,les marines vont très bientôt se retirer des Philippines.

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       Posté le 02-07-2020 à 05:35:17   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

    marquetalia a écrit :

    Les Usa ne pourront pas contrer la Chine Populaire,les marines vont très bientôt se retirer des Philippines.

    À partir de quelles informations peux-tu en arriver à ce genre de projections? DE préférence en langue française, au pire en anglais.

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    Xuan
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       Posté le 02-07-2020 à 07:27:10   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    En effet, il faut essayer de sourcer nos infos au maximum.
    Compte tenu de la guerre de l'information c'est la moindre des choses.

    Sur Boursorama :Coronavirus: la pandémie continue à s'aggraver, record de cas quotidien aux Etats-Unis
    Plus de 50 000 cas en 24 h - le décompte officiel est de 128.000 décès.

    Au Brésil le pays a franchi mercredi le cap des 60.000 morts du coronavirus, après avoir enregistré 1.038 décès supplémentaires au cours des dernières 24 heures

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       Posté le 02-07-2020 à 13:58:35   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

    Bon avec le matos des Chinois....

    Ma Tequilla a un peu trop forcé sur la boisson, si retrait des U.S il y a c'est bien sur le plan de la guerre économique. Et c'est pas juste un distribution de masque qui fera l'affaire !

    Les guerillas des Philippines n'y changeront rien !

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       Posté le 02-07-2020 à 14:06:41   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

    Je l ai déjà dit je préfère la sangria.pour les Philippines,Duterete veut faire rentrer des ministres issus de la New's People Army dans son gouvernement,et se rapprocher de Moscou et de Pékin.


    Edité le 02-07-2020 à 14:08:26 par marquetalia




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       Posté le 02-07-2020 à 16:23:19   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

    ............................................................................

    Vous avez bu combien de bouteille?

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       Posté le 02-07-2020 à 16:48:08   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

    Je n ai pas bu!


    Edité le 02-07-2020 à 16:48:22 par marquetalia




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       Posté le 07-07-2020 à 08:37:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    La Russie a fait son choix entre la Chine et les USA


    DANIELLE BLEITRACH7 JUILLET 2020

    https://histoireetsociete.com/2020/07/07/la-russie-a-fait-son-choix-entre-la-chine-et-les-usa/

    Il y a un parallélisme entre le refus de la Corée du nord de continuer à négocier avec les USA, Maduro renvoyant l’UE et les États-Unis à leurs turpitudes, la Russie refusant le G7 et la Chine continuant sur sa ligne. A travers eux c’est la majorité de la planète qui affirme qu’il n’y a rien à négocier avec des gens qui de toute manière ne tiendront pas parole (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop).

    https://vz.ru/politics/2020/7/4/1048367.html

    4 juillet 2020

    Texte: Gevorg Mirzayan, professeur agrégé, Université financière

    Moscou a enterré la dernière initiative de politique étrangère de Donald Trump – elle a refusé de rejoindre le G7 élargi. Quelle est la raison de cette décision? Après tout, il apparaissait que les États-Unis avaient invité la Russie à retourner dans le club des pays développés, reconnaissant ainsi l’impossibilité de résoudre les problèmes mondiaux sans l’aide de la Russie.

    L’idée même de ramener la Russie au G7 a été avancée par Trump en juin. Il a proposé que le sommet du G-7 se tienne aux États-Unis (reporté à septembre en raison du coronavirus) dans un format élargi et a appelé la Russie, l’Inde, la Corée du Sud et l’Australie en tant que parties invitées. Dans le même temps, Trump a clairement indiqué qu’il invitait les quatre pays non seulement en tant qu’auditeurs, mais en considérant le sommet comme «G10 ou G11».

    Une offre flatteuse

    L’objectif était simple: résoudre le problème mondial auquel sont confrontés les États-Unis et (à leur avis) l’ensemble du monde développé: contenir la Chine. Oui, il fut un temps où le G7 résolvait lui-même les problèmes mondiaux – cependant, dans sa forme actuelle, il en est incapable. La baisse de la qualité des dirigeants, la divergence des intérêts, le manque de volonté politique – tout cela a transformé les Sept d’un conseil d’administration mondial en un club de gentlemen des démocraties développées. Qui discutent des problèmes mondiaux, mais en même temps sont incapables de les résoudre à leur gré, ni de forcer les autres à le faire, ou même de s’entendre entre eux.

    Après le sommet de l’an dernier à Biarritz, le journal britannique Guardian a décrit très précisément le G7 comme “la relique d’une époque révolue”. Une époque où le président américain était respecté; où la diplomatie multilatérale portait ses fruits; où les processus mondiaux étaient contrôlés par des politiciens mondialistes, et non par des démagogues nationalistes; où les démocraties occidentales pouvaient convenir d’actions communes et mettre ces accords en pratique. Au sommet de Biarritz, ils se sont entendus sur une seule chose: comme le New York Times l’a justement souligné, la règle numéro un de la réunion était «ne pas fâcher qui vous savez».

    Attirant quatre nouveaux pays à la table ronde, «vous savez qui» pensait résoudre deux problèmes en même temps. Tout d’abord, il trouvait des partenaires avec lesquels il parle le même langage du rationalisme (Russie) ou qui ne le méprisent pas pour son nationalisme et ses idées de droite (la Russie encore, la Corée du Sud respectueuse, l’Inde avec aussi une direction nationaliste de droite, ainsi que l’Australie, pas accablée d’idéologie particulière en politique étrangère). Deuxièmement, il recevait quatre pays qui, contrairement aux partenaires européens qui, selon Trump, en sous-estiment le danger, ont vraiment peur de l’expansion chinoise et sont soit prêts à participer à la contenir, soit (dans le cas de la Russie) théoriquement prêt à discuter de leur participation à ce projet.

    La Russie au premier rang?

    Au départ, Moscou a adopté une attitude attentiste et a déclaré qu’elle attendait une explication de l’initiative par la voie diplomatique. Le Kremlin voulait comprendre quel sens aurait pour lui de participer à cette noble réunion. Oui, sa participation élève son statut – mais la Russie n’est pas la bienvenue. Sans ambiguïté et fermement contre le retour de Moscou, il y avait au moins deux pays participants: le Royaume-Uni et le Canada.

    De plus, l’opinion publique américaine était contre. Contre aussi auraient été les partenaires de la Russie dans les pays du tiers monde, qui soupçonnent depuis longtemps le Kremlin de vouloir abandonner le concept d’un monde multipolaire dès le premier appel des États-Unis et de l’Europe à retourner dans le camp occidental.

    Il est d’autant plus clair que la Russie a été invitée à retourner dans le camp occidental et qu’on lui a fait miroiter de «tout pardonner» dans le seul but de l’attirer dans le système de confinement de la Chine. La Corée du Sud, l’Australie et même l’Inde sont des pays nécessaires et utiles dans ce système, mais sans eux, il est toujours viable. Et sans la Russie, non.

    Le Kremlin contrôle les processus en Asie centrale (par laquelle passent les routes commerciales terrestres chinoises vers l’Europe et de laquelle la Chine veut importer des hydrocarbures, pas des extrémistes islamiques frais émoulus des camps d’entraînement). La Russie a une longue frontière avec la Chine à travers laquelle elle peut fournir des ressources à la Chine en cas de blocus maritime imposé par les États-Unis. C’est pourquoi l’Amérique a besoin de la Russie. Mais la Russie a-t-elle besoin de ça? Qu’obtiendra-t-elle des États-Unis pour sa collaboration, ou du moins pour avoir démontré sa disponibilité (sous forme de participation au sommet du G11).

    L’Ukraine? Nous allons nous-mêmes la récupérer au fil du temps. La suppression des sanctions? Aujourd’hui, ils les supprimeront et demain ils les rétabliront à nouveau. La promesse de recevoir Poutine dans les meilleures maisons d’Europe? Mais déjà tout le monde l’appelle et lui demande de résoudre ses problèmes. Quoi qu’il en soit, pourquoi Moscou devrait-elle abandonner ses relations de travail avec la Chine, entrer en conflit direct avec Pékin et être privée de sa liberté de manœuvre dans l’espoir d’obtenir des contreparties de l’Occident, auquel pour parler franchement le Kremlin n’accorde aucune confiance?

    Apparemment, Washington n’a pas pu répondre à cette question. Et alors qu’ils y réfléchissaient, l’affaire a été sérieusement compliquée par la promotion aux États-Unis de l’histoire selon laquelle Moscou aurait payé les talibans pour tirer sur des soldats américains en Afghanistan.

    Il y a encore plus de «highly likely» dans cette histoire que dans l’affaire Skripal: elle est basée uniquement sur le témoignage d’une «source de haut rang» au New York Times; la mission elle-même a été en quelque sorte réalisée à la mode estonienne (pour toute l’année 2019, un peu plus de deux douzaines de soldats américains sont morts en Afghanistan, et même si nous imaginons que le GRU a payé pour tous, le degré d’inefficacité est incroyable); au Pentagone et au renseignement américain, l’information donnée par le New York Times n’a pas été confirmée. Cependant, les politiciens démocrates ont déjà monté l’affaire en épingle, critiquant Trump pour “marcher sur la pointe des pieds” devant le président russe, et même les républicains écrivent déjà des articles sous le titre “Pourquoi Trump accorde-t-il la priorité aux intérêts de Poutine?”

    Refusez vous-même

    Dans cette situation, les membres de l’équipe Trump eux-mêmes (par exemple, le conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien) ont suggéré au président de retirer en quelque sorte l’invitation à Poutine. Mais Trump ne pouvait pas le faire – et pas seulement parce qu’il aurait montré de la faiblesse. S’il retire l’invitation, cela signifie qu’il convient que les accusations des Russes dans le financement des fusillades de soldats américains par les talibans sont justifiées. Ainsi, il reconnaît l’exactitude de l’article du New York Times. Il y a un passage dans l’article disant que Trump était au courant de la fusillade au printemps – il le savait et restait silencieux. Par conséquent, le président américain qualifie désormais l’article de faux et ne veut par aucune de ses actions suggérer le contraire.

    Et ici, apparemment, une élégante ruse à deux coups a été inventée. Dans une interview avec les médias russes, l’ambassadeur américain dans notre pays, John Sullivan, a fait une petite fuite. “Nous travaillons actuellement sur les détails et discutons avec le ministère russe des Affaires étrangères et les gouvernements des autres pays participants de la question de savoir s’il y a un rôle acceptable pour la Russie lors de ce sommet”, a-t-il déclaré. Ainsi, en fait, criant sur les toits que Moscou a accepté d’envisager sa participation à ce sommet antichinois.

    Il n’est pas surprenant que le ministère des Affaires étrangères ait considéré ces mots comme une provocation et a noté qu’il n’avait rien arrangé avec personne, et Moscou ne participerait pas au sommet sous cette forme.

    « Ce soi-disant “G7” élargi, en tant qu’idée, est pernicieux, car il n’est pas clair pour nous comment les auteurs de cette initiative envisagent de prendre en compte le facteur chinois », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Sergei Ryabkov. Et si Moscou exprime officiellement sa réticence à participer au sommet, alors le propriétaire de la Maison Blanche est hors de cause.

    Ainsi, Moscou a officiellement fait un choix: elle n’est pas prête à contenir la Chine et même à participer à une discussion sur le sujet. Et il n’y aura pas d’autres sujets au G11. En effet, comme M. Ryabkov a continué à juste titre, « sans la Chine, il est tout simplement impossible de discuter de certaines questions dans le monde moderne ». Mais Trump n’est pas offensé par le refus – si Moscou exprime officiellement sa réticence à participer au sommet, alors de la part du propriétaire de la Maison Blanche il n’y a pas de gêne. Aucune invitation à annuler.

    Dans le même temps, la Russie ne refuse pas un dialogue multilatéral avec les États-Unis et propose à nouveau à Trump de revenir à des options constructives – par exemple, le sommet des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU proposé par Vladimir Poutine. Cependant, cette option n’est pas très intéressante pour le président américain – et pas seulement parce qu’il est difficile de créer un système de sécurité collective contre la Chine dans des négociations avec la Chine. Trump soupçonne – et a toutes les raisons de le faire – que le sommet des Big Five deviendra le sommet des quatre contre un.

    Et ce “un” ne sera pas la Russie, ni même la Chine. Mais “vous savez qui.”

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       Posté le 09-07-2020 à 13:01:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Le nombre de cas de COVID-19 aux États-Unis dépasse les 3 millions, selon l'université Johns Hopkins


    French.xinhuanet.com | Publié le 2020-07-09 à 01:36
    http://french.xinhuanet.com/2020-07/09/c_139198178.htm

    (Xinhua/Wang Ying)



    NEW YORK, 8 juillet (Xinhua) -- Le nombre de cas de COVID-19 aux États-Unis a dépassé les 3 millions, s'élevant à 3.009.611 à la date de ce mercredi 11h34 heure locale (15h34 GMT), selon le Centre pour la science et l'ingénierie des systèmes (CSSE) de l'université Johns Hopkins.
    Par ailleurs, le nombre total de décès de cette maladie au niveau national s'est élevé à 131.594, selon le CSSE.
    L'État de New York reste le plus durement touché, avec 398.237 cas et 32.243 décès. Les autres États comptant plus de 100.000 cas comprennent la Californie, la Floride, le Texas, le New Jersey, l'Illinois, le Massachusetts, l'Arizona et la Georgie, selon les chiffres publiés par le CSSE.
    Le Dr. Anthony Fauci, principal expert en maladies infectieuses du pays, a qualifié lundi de "vraiment pas bonne" la situation de la pandémie de COVID-19 dans ce pays.

    Toutefois, le président des États-Unis, Donald Trump, a rejeté mardi cette évaluation de M. Fauci, estimant que le pays était "dans un bon état".
    "Nous avons fait un bon travail", a déclaré le président américain lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision Gray TV. "Je pense que nous serons, d'ici deux, trois ou quatre semaines, d'ici notre prochaine discussion, je pense que nous serons, dans une très bonne forme", a-t-il dit.

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       Posté le 12-07-2020 à 23:41:09   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Une vidéo intéressante de la CGTN : Hong Kong, droits de l'Homme : fiasco de l'"Intcom"

    L'intcom figure la "communauté internationale" telle que les USA et leurs vassaux la présentent, en fait un petit nombre de pays.
    Face aux manoeuvres de 21 pays emmenés par les USA, la communauté internationale réelle pèse 70 pays.

    Le chroniqueur montre comment la pseudo "communauté internationale" a justifié de nombreuses guerres et massacres impérialistes, alors que la majeure partie des pays y étaient opposés.

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       Posté le 13-07-2020 à 13:20:45   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Un fait à noter : une voix discordante dans l'entourage de Trump se fait éjecter.

    (COVID-19) Anthony Fauci écarté par la Maison Blanche malgré la multiplication des infections (presse)


    French.xinhuanet.com | Publié le 2020-07-12 à 22:2
    http://french.xinhuanet.com/2020-07/12/c_139207400.htm


    WASHINGTON, 12 juillet (Xinhua) -- Malgré son rôle majeur dans la lutte contre le COVID-19 aux Etats-Unis, l'expert en maladies infectieuses Anthony Fauci a été mis sur la touche par la Maison Blanche, a rapporté dimanche le Washington Post.

    Citant un haut responsable de la Maison Blanche qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat, le journal a indiqué que M. Fauci "n'informe plus (le président américain Donald) Trump et n'est plus jamais présent dans le (bureau) ovale".

    Selon l'article du Washington Post, l'immunologue n'a pas parlé à M. Trump depuis "la première semaine de juin".

    Depuis que la pandémie de COVID-19 est apparue aux Etats-Unis, l'administration Trump et notamment le président lui-même ont eu des relations tendues avec le scientifique au sujet de la politique du pays contre le coronavirus.

    Au cours des derniers jours, alors que les infections et les décès se multiplient dans la plupart des Etats américains, M. Fauci a tenu des propos plus critiques sur la réponse nationale au COVID-19 et ses apparitions télévisées seraient "sabordées" par la Maison Blanche.

    Dans un événement diffusé en direct sur internet mardi, M. Fauci a mis en garde contre un "faux récit" sur la soi-disant baisse du taux de mortalité du COVID-19, alors même que M. Trump continue de se vanter des progrès présumés réalisés par son pays dans la lutte contre la pandémie en citant cette baisse.

    Dans une autre interview accordée jeudi au site d'informations The Hill, M. Fauci a martelé que les Etats américains durement frappés par la pandémie ne devraient pas se déconfiner, ce qui s'oppose encore une fois aux propos de M. Trump. Ce dernier minimise régulièrement l'aggravation de la situation épidémique dans le pays et encourage les Etats à rapidement rouvrir leurs économies.

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       Posté le 13-07-2020 à 22:50:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    La relation malsaine de Donald Trump avec l'armée américaine



    Source International Politics and Society - [Il s'agit d'un site social-démocrate basé à Bruxelles - note Xuan].

    Lors des manifestations de George Floyd, le président américain a menacé d'envoyer des militaires. Cela signifiait quelque chose de profondément malsain à propos de la démocratie américaine
    Par Risa Brooks | 22.06.2020


    Début juin, l'une des périodes les plus remarquables des relations civilo-militaires américaines depuis des décennies. Donald Trump a menacé de déployer des troupes régulières en service actif pour affronter les citoyens américains protestant contre l'injustice raciale dans les villes du pays. Les dirigeants civils et militaires du département américain de la Défense ont reculé devant la possibilité d'envoyer des troupes dans la rue. Plusieurs officiers à la retraite se sont prononcés contre la proposition et, dans certains cas, à propos de Trump lui-même. Pour certains, il semblait que l'armée américaine s'était retournée contre le président.

    Bien que frappant, le choc sur l'utilisation de l'armée pour réprimer les manifestations n'était que l'incident le plus aigu d'une longue chaîne de tensions entre Trump et l'armée américaine - et les choses pourraient bien empirer avec la prochaine élection présidentielle de novembre.

    L'armée américaine maintient une position non partisane dans la politique intérieure, qui est soutenue par la Constitution américaine, la loi, la réglementation du ministère de la Défense et les normes auxquelles les officiers sont socialisés dès le début de leur carrière. Bien plus que n'importe quel président contemporain, Trump a violé cette éthique non partisane.

    Trump a traité l'armée comme un allié politique, cherchant à utiliser ses ressources à des fins partisanes et ses membres comme accessoires politiques. Il a fait des commentaires explicitement partisans auprès du public militaire et est intervenu auprès de la justice militaire pour gracier ou rétablir le rang des militaires accusés de crimes de guerre, puis a invité les hommes à assister aux événements de la campagne . Son personnel a ordonné que le navire naval nommé d'après l'un de ses rivaux politiques, l'USS John McCain, soit bloqué lors de la visite du président en mai 2019 à la base navale de Yokosuka au Japon. Il a signé une `` interdiction musulmane '' controversée sur l'immigration dans le Hall of Heroes du Pentagone avec des militaires rassemblés dans le public.

    Trump critiqué par des chefs militaires à la retraite
    Les observateurs des relations civilo-militaires ont été alarmés par ces incidents et d'autres - mais, de loin, le plus inquiétant a été la menace de Trump au début de juin d'envoyer des forces militaires pour affronter les manifestants. Certaines des premières manifestations avaient impliqué la destruction de biens et le pillage et plusieurs gouverneurs ont activé la Garde nationale pour aider à stabiliser la situation. La Garde nationale est une milice qui est normalement contrôlée par les gouverneurs des États, même si elle peut être fédérée pour permettre au président de la contrôler directement.

    Mais, le 1er juin, Trump était prêt à envoyer 10 000 soldats militaires réguliers dans les rues - forces généralement utilisées dans les conflits extérieurs. Il l'a fait malgré le fait qu'aucun gouverneur n'ait demandé les troupes. Trump a néanmoins menacé d'invoquer la loi sur l' insurrection qui lui aurait permis de déployer les troupes sans l'autorisation des gouverneurs. Des forces ont été déployées dans la région de Washington DC, dont certaines de la 82nd Airborne Division. Lors d'un appel avec le secrétaire à la Défense Mark Esper et les gouverneurs du pays, Trump a averti les gouverneurs de `` dominer les rues '', tandis que l'un de ses alliés, le sénateur Tom Cotton, a exhorté le président dans un éditorial controversé à `` envoyer des troupes ''.

    Pendant des décennies, l'armée américaine est restée extrêmement populaire auprès du public, même si sa confiance dans les autres institutions américaines a diminué .

    Cette décision a été considérée par beaucoup comme une tentative d'utiliser l'armée à des fins partisanes - pour faire valoir l'affirmation de Trump selon laquelle il rétablirait `` la loi et l'ordre '' - une phrase qui a historiquement eu de fortes connotations raciales aux États-Unis. Lorsque Esper et président du chef d'état-major des articulations, le général Mark Milley a accompagné Trump dans une promenade dans un parc en face de la Maison Blanche, cela a ajouté à la perception que l'armée se rangeait du côté de Trump. Quelques instants auparavant, des agents fédéraux avaient utilisé du gaz poivré et d'autres méthodes non létales pour disperser des manifestants pacifiques afin que Trump puisse prendre une photo avec une bible devant une église adjacente. Le général Milley s'est ensuite excusé pour son rôle dans l'affaire.

    L'événement a ouvert une véritable avalanche de critiques de la part de chefs militaires à la retraite. L'ancien secrétaire à la Défense et général de la Marine, Jim Mattis a décrié les actions de Trump et l'a critiqué pour avoir divisé le pays. Deux anciens présidents des chefs d'état-major interarmées, l' amiral Michael Mullen et le général Martin Dempsey , ont pris la parole. D'autres professionnels de la sécurité nationale , dont plusieurs anciens secrétaires de la défense , ont également critiqué l'utilisation possible de l'armée pour réprimer les citoyens américains exerçant leurs droits au titre du premier amendement. Par la suite, Esper a déclaré qu'il n'était pas favorable à l'invocation de la loi sur l'insurrection. Trump a battu en retraite et les troupes en service actif envoyées dans la région de DC ont été renvoyées chez elles.

    À venir en novembre
    Certes, ce n'est pas la première fois que des officiers militaires à la retraite s'expriment. En 2006, plusieurs ont critiqué le secrétaire à la Défense de l'époque, Donald Rumsfeld, pour sa gestion de la guerre américaine en Irak. Beaucoup d'entre eux soutiennent également régulièrement des candidats lors des élections . Pourtant, le nombre et la stridence des commentaires étaient remarquables.

    Certains observateurs ont salué les interventions de ces éminents chefs militaires, la considérant comme une réitération importante de l'engagement des militaires à respecter la Constitution et à adhérer aux normes démocratiques . Pour d'autres, cela constituait un correctif essentiel aux efforts de Trump pour présenter l'armée comme son allié partisan et la placer au centre de la politique intérieure. De ce point de vue, le silence a eu des conséquences politiques et il était donc important que les officiers retraités repoussent les plans de Trump.

    D'autres, même certains sympathiques au message des généraux, s'inquiétaient du précédent qu'il créait pour l'avenir. Les chefs militaires à la retraite faisaient des déclarations qui avaient des implications partisanes claires - dans certains cas, explicitement. Bien qu'ils soient des citoyens privés, les Américains ne distinguent pas toujours les retraités des officiers actuellement en fonction. Selon toute apparence, une partie des militaires critiquait un président en exercice.

    Quoi qu'il en soit, le degré de dissidence des officiers à la retraite - et l'attention qu'elle a suscitée - signifiait quelque chose de profondément malsain à propos de la démocratie américaine. Pendant des décennies, l'armée américaine est restée extrêmement populaire auprès du public, même si sa confiance dans les autres institutions américaines a diminué . Peu ont prêté une grande attention aux professionnels civils de la sécurité nationale qui se sont prononcés. Il appartenait aux généraux d'aider à juger le processus démocratique.

    Pour l'instant, les tensions sont passées. Les troupes ont été renvoyées chez elles et il n'est pas question de les envoyer dans les rues. Les manifestations sont restées extrêmement pacifiques. Pourtant, les événements de juin ne sont peut-être qu'un aperçu de ce qui va arriver en novembre. Dans le cas où Donald Trump contesterait l'élection présidentielle, ou si des acteurs étrangers commettraient de graves méfaits dans le processus électoral en son nom, les protestations sont inévitables. Ce qui se passe alors est difficile à prévoir. Une chose est sûre, cependant, elle est susceptible de mettre une nouvelle pression sur les relations civilo-militaires.

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    Plaristes
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       Posté le 14-07-2020 à 04:14:53   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

    Il paraît qu'on a un programme pour la France RU Allemagne Espagne et U.S.A qui consiste à pucer nos soldats policiers et gendarmes dès septembre 2020.

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    Xuan
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       Posté le 19-07-2020 à 21:23:08   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    L'hégémonie du dollar américain est difficile à garantir, comment les droits de tirage spéciaux ont touché les nerfs des États-Unis

    Chen Fang - https://www.dwnews.com/
    taduction automatique google
    2020-07-19 09:34:02

    Le 15 juillet, heure locale, la présidente du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a publié un document appelant à une utilisation accrue des droits de tirage spéciaux (DTS).

    Le DTS est un actif de réserve international créé par le FMI en 1969 pour compléter les réserves officielles des pays membres. La valeur du DTS a été initialement déterminée à 0,888671 gramme d'or pur, ce qui équivalait également à 1 dollar américain à l'époque. Après que le dollar américain a été dissocié de l'or, la valeur du DTS a été redéfinie comme un panier de devises composé du dollar américain, de l'euro, du yuan chinois, du yen japonais et de la livre sterling, avec des pondérations de 41,73%, 30,93%, 10,92%, 8,33%, 8,09%. À ce jour, le FMI a alloué 204,2 milliards de droits de tirage spéciaux (équivalant à environ 291 milliards de dollars EU) aux pays membres.

    Ce qu'il faut souligner, c'est que le DTS n'est ni une monnaie ni une créance sur le FMI, mais une créance potentielle contre la libre utilisation de la monnaie par les membres du FMI. En d'autres termes, le DTS peut être échangé avec ces devises. En outre, des droits de tirage spéciaux peuvent être créés, c'est pourquoi il est également appelé "papier d'or".

    Pourquoi le FMI mentionne-t-il à nouveau les DTS

    Georgieva estime que l'épidémie émergente de pneumonie à coronavirus (COVID-19) a eu un grand impact sur l'économie mondiale, et la communauté internationale devrait prendre des mesures collectives dès que possible pour minimiser la durée de la crise grâce à la coopération internationale. Le renforcement de l'utilisation des droits de tirage spéciaux en est un élément important.

    Yi Gang, gouverneur de la Banque populaire de Chine, a également publié une lettre de soutien à Georgieva. Yi Gang a déclaré que sous l'impact énorme de la nouvelle épidémie de couronne, les marchés émergents et les pays en développement sont particulièrement vulnérables, et l'allocation généralisée des DTS est particulièrement importante pour eux. La plupart des marchés émergents et des pays en développement sont non seulement confrontés à une crise de santé publique, mais aussi à de nombreux défis économiques et financiers. La communauté internationale ne doit pas rester les bras croisés à côté de ces pays.

    Yi Gang estime que l'allocation universelle de DTS est particulièrement importante pour les pays en développement qui ne sont pas encore entièrement couverts par le filet de sécurité financière mondial et le réseau d'échange de devises. La distribution universelle des DTS peut compléter les réserves de change des pays membres du FMI et accroître leur pouvoir d'achat. C'est une mesure rapide, pragmatique, juste et peu coûteuse pour faire face à ce siècle sans crise.

    Après la crise financière mondiale de 2009, le FMI a alloué 182,6 milliards de droits de tirage spéciaux, ce qui a énormément contribué à freiner la propagation de la crise économique mondiale. Après le déclenchement de la nouvelle pneumonie de la couronne en 2020, les pays des marchés émergents ont investi beaucoup de ressources financières publiques pour faire face aux dommages économiques et aux moyens de subsistance des populations causés par l'épidémie, entraînant des déficits budgétaires élevés et une dette extérieure en flèche.

    Depuis 2020, l'Argentine, l'Équateur, le Liban et d'autres pays ont connu des retards de remboursement de la dette. Le FMI a averti que le risque de remboursement de la dette souveraine des pays émergents se trouve dans une situation dangereuse «déclenchée» et que le défaut de paiement de la dette souveraine en 2020 pourrait atteindre un niveau record. Selon les statistiques de l'International Financial Research Association (IIF), les pays des marchés émergents dépassent les 20 billions de dollars américains, dont près de la moitié sont des passifs extérieurs, et environ 730 milliards de dollars de dettes arriveront à échéance en 2020.

    Outre les difficultés financières induites par la récession économique, les politiques d'assouplissement quantitatif à grande échelle des pays développés affaiblissent également en permanence la solvabilité des pays émergents. Depuis le début de l'épidémie, les pays des marchés émergents ont suivi les États-Unis et d'autres économies développées pour réduire les taux d'intérêt à plusieurs reprises, et les taux d'intérêt en monnaie locale de bon nombre de ces pays sont tombés à des niveaux historiquement bas. Cependant, en raison de la panique croissante sur le marché et d'une grande quantité de fonds investis dans des actifs en dollars américains, le dollar américain non seulement n'a pas déprécié en raison de la baisse des taux d'intérêt, mais a également continué de s'apprécier par rapport aux devises des pays émergents. Cela signifie que les pays émergents doivent utiliser davantage de devises locales pour échanger contre le dollar américain, et les coûts du service de la dette continuent d'augmenter.

    Dans le même temps, le coût de financement de la dette souveraine dans les économies avancées continue de baisser à mesure que les taux d'intérêt baissent, tandis que le coût de financement de la dette souveraine dans les pays émergents augmente complètement en raison de la récession économique. La dévaluation de la monnaie locale et la hausse du coût du financement de la dette souveraine ont porté un double coup aux pays émergents. Les pays émergents ne peuvent demander l'aide de la communauté internationale.

    Face à la crise de la dette des pays émergents, le gouvernement américain, capable d'émettre des dollars américains, a fermé les yeux. Lorsque le monde est tombé dans une crise de liquidité en dollars, la Réserve fédérale (Fed) n'a ouvert des swaps de devises qu'avec les banques centrales de 14 économies avancées, dont l'Union européenne, le Japon et le Royaume-Uni. Bien que la Réserve fédérale ait symboliquement mis en place un accord de mise en pension temporaire (FIMA), qui permet à 170 banques centrales étrangères d'échanger leurs avoirs en bons du Trésor américain contre des dollars américains. Cependant, comme la plupart des pays émergents détiennent très peu de dette américaine, la FIMA ne fait que se gratter les pieds. À cette époque, le FMI ayant la capacité d'émettre des droits de tirage spéciaux est devenu le seul sauveur.

    Selon les estimations du Peterson Institute for International Economics, si le FMI alloue 500 milliards de dollars en DTS, 76 des pays les plus pauvres du monde recevront 22 milliards de dollars en DTS et leurs réserves internationales totales Il peut augmenter de plus de 9% (dont 22 pays dont les réserves internationales peuvent augmenter de plus de 20%). Cela dépassera de loin la dette totale des pays en développement couverts par l'Initiative d'allégement de la dette du G20, qui doit être remboursée en 2020 de 14 milliards de dollars.

    Pourquoi les États-Unis s'opposent au DTS

    À l'heure actuelle, la plupart des pays sont favorables à l'élargissement de l'attribution des droits de tirage spéciaux, mais les États-Unis, qui ont un "veto d'une voix" au FMI, s'opposent à une nouvelle attribution de droits de tirage spéciaux. Les États-Unis estiment qu'il n'y a actuellement aucune demande à long terme de reconstitution des avoirs de réserve internationaux mondiaux. À cet égard, Yi Gang a déclaré que ce point de vue interprétait trop étroitement le rôle du DTS. L'impact de la nouvelle épidémie de couronne sur l'économie mondiale a dépassé la crise financière mondiale, et la durée est encore très incertaine, et l'impact à long terme est encore plus difficile à estimer. L'allocation générale de DTS peut compléter les réserves de change de divers pays et pallier le manque de liquidités causé par l'épidémie, en fin de compte, pour maintenir le fonctionnement efficace du système monétaire international.

    Bien que les États-Unis aient avancé diverses raisons éloquentes pour empêcher la poursuite de l'attribution de droits de tirage spéciaux, elles ne sont logiquement pas défendables. Essentiellement, le DTS a une relation mutuellement remplaçable avec le dollar américain dans la balance des paiements et les réserves de change, et est un instrument financier qui peut véritablement menacer l'hégémonie du dollar américain. Par conséquent, la seule raison pour laquelle les États-Unis ont empêché le FMI d'élargir l'allocation de droits de tirage spéciaux est de protéger le statut de devise internationale du dollar.


    En fait, les États-Unis profitent actuellement de la commodité apportée par l'hégémonie du dollar américain. Depuis le début de l'épidémie, le gouvernement américain a résolument tourné le dos à la "presse à billets" pour sauver l'économie. Le bilan de la Fed a augmenté d'environ 3 billions de dollars américains en peu de temps, presque doublé. Imprimer de l'argent sans résultat net par le gouvernement américain diluera inévitablement la richesse de tous les détenteurs d'actifs en dollars. Étant donné que le dollar américain est la monnaie de règlement internationale et la monnaie de réserve de change la plus importante au monde, le coût de l'économie américaine est en fait partagé par tous les pays du monde.

    Pour le gouvernement américain, l'impression de monnaie n'a pas à alourdir la charge fiscale de ses résidents, mais peut forcer d'autres pays à partager les coûts économiques de la gestion de la crise. À mesure que la crise passe, le gouvernement américain peut utiliser la puissance mondiale pour stabiliser sa propre économie, tout en entraînant d'autres pays dans l'eau peut également réduire les avantages relatifs de ces pays en concurrence avec les États-Unis après la crise.

    Cependant, lorsque l'environnement économique se stabilisera, la bulle d'actifs créée par l'offre excédentaire de dollar ouvrira la voie à la prochaine crise financière. Au fur et à mesure que l'économie deviendra prospère, les pays du monde entier paieront à nouveau pour l'inondation de crédit causée par la surémission du dollar américain. On peut dire qu'en raison du manque mondial de fournisseurs de crédit autres que le dollar américain, la richesse des résidents de divers pays ne peut être récoltée maintes et maintes fois que dans l'expansion et la contraction du crédit en dollars.

    En fait, les États-Unis se sont habitués à transmettre la crise en surémettant des dollars, et les États-Unis apprécient donc l'hégémonie du dollar américain et ne permettront jamais au DTS d'avoir un impact sur le statut international du dollar américain. Cependant, le processus par lequel les États-Unis encouragent le passage de la crise est également un processus d'érosion de la confiance de la communauté internationale dans le dollar. Après tout, le système monétaire international avec le dollar américain en son cœur n'est qu'un produit déformé après la Seconde Guerre mondiale. Il fait plus de mal que de bien au développement de l'économie mondiale. Le comportement aveugle des États-Unis ne fera qu'accélérer le déclin de l'hégémonie du dollar américain.


    Edité le 19-07-2020 à 22:44:01 par Xuan




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    Xuan
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       Posté le 22-07-2020 à 13:36:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    La Chine, première puissance économique mondiale «plus vite que prévu»?


    https://fr.sputniknews.com/economie/202007211044136944-la-chine-premiere-puissance-economique-mondiale-plus-vite-que-prevu/
    17:41 21.07.2020
    Par Fabien Buzzanca

    Les investisseurs étrangers se ruent de plus en plus sur les obligations chinoises. Alors que la pandémie de coronavirus a mis l’économie mondiale à genou, la dette chinoise fait office de valeur refuge. De quoi mener à un véritable changement économique? Pierre Picquart, géopolitologue et spécialiste de la Chine, livre son analyse à Sputnik.

    Pékin a la cote, du moins chez les investisseurs du marché obligataire. Comme le souligne le Wall Street Journal, la part des capitaux étrangers servant à acquérir de la dette chinoise augmente à son rythme le plus rapide depuis 2018. Et le marché est colossal. Deuxième économie mondiale, la Chine a besoin d’investissements étrangers afin de financer sa transition vers une économie moins dépendante des exportations.

    ​La part de ces derniers dans le marché de la dette chinoise reste cependant marginale: 4%. Mais le rythme auquel elle croît a de quoi impressionner. En mars, 2.260 milliards de yuans (282 milliards d’euros) d’obligations chinoises étaient détenus par des étrangers. Le montant avoisine désormais les 4.300 milliards de yuans (537 milliards d’euros).

    Pour Pierre Picquart, géopolitologue et spécialiste de la Chine, ces chiffres n’ont «rien d’étonnant», comme il l’a confié au micro de Sputnik:

    «La Chine est l’autre mastodonte économique mondial avec les États-Unis. Elle a un régime économique stable, un territoire gigantesque, une croissance qui devrait être au rendez-vous. Il est même surprenant que ces chiffres ne soient pas plus hauts. La Chine est une puissance économique et financière incontournable.»
    Il faut dire que Pékin a agi pour attirer les investisseurs étrangers. Jusqu’à la mi-2017, il était difficile pour ces derniers d’accéder au marché obligataire chinois. C’est la mise en place du programme «Bond Connect» qui leur a permis d’investir dans la dette de l’Empire du Milieu via le marché de Hong Kong. Le fait de ne pas avoir à ouvrir un compte de trading séparé en Chine continentale a sérieusement simplifié le processus d’investissement.

    De plus, en 2019, les obligations d’État ainsi que les titres de certaines banques d’État ont été inclus dans l’indice Bloomberg Barclays. Dorénavant, les obligations chinoises sont également incluses dans l’indice JPMorgan. Ces manœuvres financières ont eu pour effet une hausse à deux chiffres de la part des détenteurs étrangers de dette publique chinoise libellée en yuans.

    Pékin: une politique monétaire modérée
    La situation économique pourrait être favorable à la Chine au moment où les investisseurs étrangers cherchent des valeurs refuges. L’économie mondiale est actuellement prise dans un tourbillon. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une chute du PIB mondial de l’ordre de 4,9% en 2020. Dans ce marasme, la Chine surnage. Pékin fait partie des rares pays à pouvoir espérer un peu de croissance cette année. Le FMI prévoit une hausse du PIB de l’ordre de 1% pour la Chine, quand les principales économies de la planète devraient faire face à des récessions record: -8% pour les États-Unis, -5,8% pour le Japon, -6,3% pour l’Allemagne ou encore -11% pour la France.

    «Les autorités chinoises sont prudentes en matière de pronostics de croissance cette année. En avoir serait un petit miracle quand on voit les récessions terribles auxquelles vont devoir faire face les autres puissances économiques» , explique Pierre Picquart.
    De plus, les États-Unis, l’Union européenne ou le Japon ont dégainé un arsenal colossal de mesures de soutien à l’économie. La Réserve fédérale américaine (FED) s’est dite prête à injecter 2.300 milliards de dollars pour faire face au désastre économique.

    Les pays membres de l’Union européenne sont enfin parvenus à un compromis sur le plan de relance de 750 milliards d’euros et le budget la période 2021-2027, de 1.074 milliards d’euros. Tokyo fait également tourner la planche à billets à plein régime. Sans parler du fait que ces trois Banques centrales ont abaissé leurs taux directeurs à des niveaux d’une faiblesse inédite. Certains observateurs craignent qu’une telle orgie de liquidités ne conduise à la dépréciation des monnaies et à une inflation hors de contrôle.

    Pékin, de son côté, a choisi de maintenir une politique monétaire modérée et a préféré faire le choix des mesures fiscales pour stimuler l’économie. Le tout alors que les Bons du Trésor chinois à 10 ans offrent un rendement aux alentours de 3%, quand l’équivalent américain a un rendement d’environ 0,6% et l’allemand autour de 0,45%. De quoi séduire les investisseurs.

    «Les États-Unis souffrent particulièrement de cette crise. On peut imaginer que les investisseurs décident de se diriger davantage vers de la dette chinoise. Mais je ne pense pas qu’ils délaisseront la dette américaine. Les États-Unis restent la première puissance économique et militaire de la planète et ont toujours beaucoup de rayonnement» , analyse Pierre Picquart.

    Liu Dongmin, membre de l’Institut d’économie mondiale et de la finance de l’Académie des sciences sociales de la République populaire de Chine, pense que la manière dont son pays a géré l’épidémie de coronavirus joue en sa faveur: «Je pense que la raison principale est que la Chine gère bien les conséquences de l’épidémie. La puissance économique de la Chine s’est intensifiée. Par conséquent, les produits financiers correspondants deviennent plus stables.»

    Gestion du Covid-19, un atout pour l’économie chinoise
    «Nous constatons que les rendements des obligations d’État chinoises sont beaucoup plus élevés que ceux des titres similaires dans les pays occidentaux, qui, d’une part, ont été les plus touchés par l’épidémie. D’autre part, les économies de ces pays se développent depuis de nombreuses années à un rythme beaucoup plus lent que la Chine. En conséquence, nous voyons des taux d’intérêt très bas, zéro, et même négatifs. Il en résulte une dette chinoise qui devient plus attrayante pour les investisseurs» , ajoute-t-il.
    «Une récente session parlementaire à Pékin a été dédiée à la période post-Covid et la priorité a été donnée à la relance économique et à la lutte contre le virus. Des objectifs sains et clairs ont été dessinés. C’est l’avantage d’être une nation unifiée quand des pays comme les États-Unis ou les nations européennes doivent composer avec des atermoiements politiques» , souligne Pierre Picquart.
    Si elle a été inégale, la reprise économique a clairement été une réalité en Chine. D’après les chiffres de Pékin, le pays a bénéficié d’une croissance de 3,2% au deuxième trimestre, après une chute de 6,8% lors des trois premiers mois de l’année.

    La Chine, bientôt première puissance économique mondiale?
    Liu Dongmin souligne que l’augmentation des investissements étrangers dans la dette chinoise est bénéfique pour son pays et notamment pour la dette locale: «Je crois, en plus de la dette publique, que nous pouvons offrir aux investisseurs étrangers des obligations des gouvernements locaux. Nous nous félicitons de leurs achats par les investisseurs étrangers sur le marché interbancaire afin que la dette publique chinoise et la dette des autorités locales deviennent des actifs de plus en plus sûrs aux yeux des investisseurs internationaux.
    Pour nous, il est sans aucun doute avantageux que la part des investisseurs étrangers parmi les détenteurs d’obligations chinoises augmente. Parce que, d’une part, cela joue un rôle positif dans l’internationalisation du yuan et, d’autre part, cela témoigne de la qualité de la gouvernance. Si nous pouvons augmenter la part des investisseurs étrangers parmi les détenteurs de nos titres de créance, nous aidons les autorités à améliorer la gestion de la dette. Après tout, ce n’est que lorsque nous apprendrons à bien gérer la dette que la demande pour ces produits augmentera – la dette publique et la dette des gouvernements locaux par les étrangers.»


    ​Les obligations émises par les autorités locales jouent un grand rôle dans la reprise économie chinoise. Au cours des cinq premiers mois de l’année, elles ont mis sur le marché 3.200 milliards de yuans (400,2 milliards d’euros). L’argent doit servir à la construction de «nouvelles infrastructures»: réseaux 5G, centres de données, industries intelligentes, etc. Selon le quota annuel approuvé par le gouvernement central, cette année, ces titres peuvent être émis pour 4.730 milliards de yuans (591,9 milliards d’euros).
    «La Chine est technologiquement très en avance dans un certain nombre de domaines, dans la communication et l’innovation, notamment dans le développement de cette fameuse 5G qui fait tant débat» , souligne Pierre Picquart.

    D’après un rapport du cabinet d’étude américain Rhodium Group, les capitaux étrangers entrant en Chine de par des fusions et acquisitions se sont élevés à 8 milliards d’euros lors des cinq premiers mois de l’année. Ce montant dépasse en volume et en valeur les transactions chinoises faites à l’étranger. C’est une première en 10 ans.

    D’après Pierre Picquart, la situation économique actuelle pourrait être favorable à Pékin:
    «Lors de la crise financière de 2008, la Chine avait anticipé et très bien géré sa relance économique en lançant de plans d’investissement de grande importance, pragmatiques et innovants. De ce fait, la Chine est devenue la deuxième puissance économique mondiale en 2010 en dépassant le Japon. D’ailleurs, les États-Unis et l’Europe veulent faire de même aujourd’hui. Pékin a des moyens financiers très importants pour rebondir et le coronavirus pourrait faire de la Chine la première puissance économique mondiale plus vite que prévu.»

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    contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
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       Posté le 26-07-2020 à 10:18:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Les États-Unis atteignent quatre millions de cas de COVID-19, Trump blâme tout le monde et Nancy Pelosi parle du “virus Trump”

    DANIELLE BLEITRACH 25 JUILLET 2020
    https://histoireetsociete.com/2020/07/25/les-etats-unis-atteignent-quatre-millions-de-cas-de-covid-19-trump-blame-tout-le-monde-et-nancy-pelosi-parle-du-virus-trump/

    Il n’y a pas qu’au plan international ou la gouvernance des Etats-Unis délire et cherche des responsabilités à ses propres fautes, au plan interne on assiste à la même manière de se défausser et ne voir de salut que dans le profit et la répression. Que nos médias suivent la propagande de pareil délirant prouve là où ils en sont (note et traduction de Danielle Bleitrach).
    Trump désigne les autres alors que la réalité lui tombe dessus. Photo: EFE.

    Le président Donald Trump s’est accordé le pardon. Si le virus a largement rebondi aux États-Unis, le blâme peut retomber sur n’importe qui sauf sur lui. Même si Trump continue de se battre la poitrine parce que l’indice Dow Jones bat des records, les chiffres sur l’impact du COVID-19 continuent de devenir incontrôlables.

    Les États-Unis, le même pays que Wall Street, ont dépassé jeudi les quatre millions de personnes infectées. Le nombre de cas positifs par jour s’élève à 66 000 et augmente dans 39 États.

    La Californie et ses stars connaissent une rechute spectaculaire. Après avoir mené la capacité de confinement, l’Etat souffre maintenant d’une augmentation qui l’a conduit à supplanter New York comme l’État le plus infecté.

    Les experts en santé publique avertissent que le nombre actuel d’infections est supérieur à ce qui a été enregistré. Il pourrait être treize fois plus élevé dans certaines régions. Le Dr Deborah Birx, coordinatrice de l’équipe de la Maison Blanche, a déclaré jeudi qu’il y avait onze villes – dont Miami, La Nouvelle-Orléans, Las Vegas ou Indianapolis – qui ne sont pas recensées et enregistrent de nombreux cas. «Lorsque vous constatez ces augmentations, il est temps de commencer à intervenir», a-t-elle souligné.

    Il y a aussi une augmentation des hospitalisations. Les centres sont au bord de la capacité. À l’heure actuelle, selon le décompte du Covid Tracking Project, 59 628 personnes sont hospitalisées, près de 59 940 au sommet d’avril.

    Pire encore, le bilan des morts a redémarré. Il était passé du sommet de 2 300 morts il y a trois mois à 470 au début juillet. Cela a servi d’argument à Trump, qui a minimisé le rebond précisément parce que les aspects positifs étaient bénins.

    Ce mercredi, pour la deuxième journée consécutive, la barre des plus de 1 000 décès en 24 heures a été dépassée, un cap qui n’a pas été dépassé depuis mai. Au total, il y a déjà plus de 144 000 morts. Les États-Unis, qu’aucun pays au monde ne dépasse, ont atteint le premier million de patients le 28 avril. Dès le premier cas, il lui a fallu plus de trois mois pour battre ce record. En 43 jours, il a atteint le niveau de deux millions (le 10 juin). Les trois millions ont pris 27 jours et les quatre, seulement 16, chiffres qui démontrent la capacité de se propager.

    Tout cela démantèle l’hypothèse du président selon laquelle l’augmentation était due à l’expansion des tests. Ses propres conseillers scientifiques, comme l’épidémiologiste Anthony Fauci, ont ajouté à de nombreuses reprises que cela n’était pas le problème.

    En fait, et bien que Trump se vante d’être le pays avec le plus de tests, les laboratoires de tout le pays sont confrontés à des retards dans la réalisation de ces tests. Cela laisse les patients anxieux et les médecins inquiets, qui doivent attendre des jours voire des semaines pour connaître les résultats, en grande partie en raison d’un manque de matériel.

    Le président est revenu aux conférences de presse pour tenter d’enfiler un gilet de sauvetage. Dans l’une d’entre elles, ils lui ont demandé s’il insistait sur les problèmes de sécurité dans certaines villes, pour lesquelles il envoie des agents fédéraux, afin de couvrir son échec avec le virus. “Je pense que nous avons fait des choses magnifiques, ce que l’on peut voir si l’on compare nos statistiques avec celles d’autres pays”, a-t-il répondu. Donc, s’il y a eu un rebond, ce n’est pas à cause de leur empressement à rouvrir l’économie.

    L’augmentation a été attribuée aux rassemblements festifs, ainsi qu’aux «jeunes dans les bars et autres endroits, comme les plages», a-t-il dit. Il a trouvé un autre facteur dans les 3 200 kilomètres de frontière commune avec le Mexique, bien que son exercice rhétorique soit incompréhensible. Il a en effet identifié le pays voisin comme responsable de plus de cas aux États-Unis, tout en ajoutant que le mur en construction fonctionne très bien comme moyen de dissuasion.

    Là où il a le plus mis l’accent, c’est sur un élément qui fait partie de sa campagne à savoir la loi et l’ordre, en opposition aux manifestations antiracistes du mouvement Black Lives Matter après la mort de George Floyd. «Un grand nombre de cas – de COVID-19 – ont commencé parmi les jeunes après les manifestations.» Il n’a apporté aucune preuve. La ville de New York, où il y avait des marches massives, mais qui maintient les bars et les restaurants fermés – seulement des terrasses – a l’un des plus faibles nombres de points positifs.

    Le président parle du «virus chinois». La dirigeante démocrate Nancy Pelosi l’appelle «le virus Trump». Pelosi l’a accusé hier que s’il avait agi il y a des mois ou avait défendu le masque plus tôt, “plus de gens l’auraient suivi et auraient pu sauver des vies”.

    (Tiré de La Vanguardia )

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    Xuan
    Grand classique (ou très bavard)
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       Posté le 26-07-2020 à 17:19:08   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Les conflits se poursuivent aux USA entre la police fédérale et des manifestants BLM.


    Ces images illustrent les graves contradictions qui secouent les USA en ce moment encore. Il faut les relier à la poursuite de la pandémie toujours non maîtrisée, au redémarrage difficile de l'économie, au chômage et au calendrier électoral.
    Sur le fond ce sont les institutions américaines qui se trouvent dans une impasse.
    Mais en même temps toutes les institutions "démocratiques" bourgeoises calquées sur le même principe se trouvent aussi remises en question.


    Le 25/07/ à Louisville - Kentucky : milice noire NFAC manifeste pour "défendre la Constitution"


    Portland


    Seattle

    Polémique à Portland sur la présence de la police fédérale



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