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 le covid-19 accélère l'histoire

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Xuan
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   Posté le 30-10-2020 à 19:26:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Fabrication des masques chirurgicaux en Inde :
https://www.facebook.com/jhullienny/videos/3018438168208995

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   Posté le 02-11-2020 à 13:32:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

faits divers de campagne :

Les médias russes ont rapporté le 30 octobre que dans l'État américain du Texas, le bus de campagne de Biden Harris avait été «encerclé» par un convoi de camionnettes et avait été contraint d'annuler la campagne ce jour-là.
Russia Today (RT) a rapporté le 30 octobre que cette flotte de camionnettes arborait le drapeau américain et la bannière "Making America Great Again (MAGA)" et était une flotte de partisans de l'actuel président Donald Trump. Par la suite, les démocrates ont condamné l'incident en le qualifiant de «harcèlement dangereux».
L'article indiquait que le 30 octobre, un bus blanc avec les photos "Biden Harris" roulait sur la route. Soudain, de nombreuses camionnettes portant les drapeaux de soutien de Trump ont suivi le bus, et l'ont encerclé.

Trump et son épouse Melania Trump ont lancé une tournée de campagne nationale pour tenter de renverser la vapeur:
Le 29 octobre 2020, la première dame des États-Unis, Melania, prend la parole lors d'un rassemblement électoral à l'extérieur du stade Raymond James à Tampa, en Floride. (AP)
Le 29 octobre 2020, Trump et la première dame Melanie ont quitté les lieux après un rassemblement de campagne organisé à l'extérieur du stade Raymond James. (AP)
Le 29 octobre 2020, Melania a présenté Trump lors d'un rassemblement électoral qui s'est tenu à l'extérieur du stade Raymond James à Tampa. (AP)

RT a cité une vidéo publiée par un internaute disant que pour suivre le bus de l'équipe de campagne de Biden, l'une des camionnettes noires de l'équipe d'assistance de Trump s'est même "écrasée" dans un autre SUV blanc.
À ce sujet, le représentant Rafael Anchia, un démocrate du Texas, a par la suite tweeté et condamné ce qu'il appelait un «harcèlement dangereux» de la part des partisans de Trump. Il a également déclaré que les partisans de Trump «sont entrés dans le véhicule d'un volontaire et ont bloqué la circulation pendant 40 minutes».
Les démocrates du Texas ont par la suite déclaré avoir annulé la campagne. La représentante du Texas, Sheryl Cole, a tweeté que le bus de Biden aurait dû s'arrêter à un endroit à Austin, où les démocrates locaux attendraient. Mais elle a écrit plus tard que pour des raisons de sécurité, ils ont dû annuler l'événement.

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   Posté le 07-11-2020 à 15:57:09   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

C'est un tournant historique mondial que nous sommes en train de vivre.
Il importe que les communistes saisissent la nature dialectique de la mondialisation, qui ne date pas de 1990 mais de la préhistoire, des premiers trocs et des premières guerres, et qui a pris la forme de la colonisation et de l’esclavage comme des luttes de libération, des révolutions et du commerce sous tous ses aspects.
Une mondialisation multipolaire s’annonce à laquelle l’hégémonisme oppose le protectionnisme.
Ce protectionnisme s’oppose au développement des forces productives mondiales, comme à la protection sanitaire des peuples.
Quelle doit être notre attitude dans cette situation, dans le cadre impérialiste et munichois de notre pays et du point de vue stratégique de la révolution socialiste ?

La Chine fixe la date d’expiration de l’hégémonie américaine

DANIELLE BLEITRACH
7 NOVEMBRE 2020

https://histoireetsociete.com/2020/11/07/la-chine-fixe-la-date-dexpiration-de-lhegemonie-americaine/
Comment peut-on penser une stratégie de rupture avec le capitalisme en étant dans un tel état d’ignorance que l’on ne mesure pas ce qui est en train d’évoluer au plan international en matière d’affrontement anti-impérialiste? C’est non seulement stupide mais criminel tant cela laisse notre propre classe ouvrière et couches populaires désarmées, imbéciles au sens premier à savoir privé de défense, cela condamne notre pays à un déclin irréversible dans le sillage des Etats-Unis. (note et traduction de Danielle Bleitrach)


Lundi 2 novembre 2020 par CEPRID

Alberto Cruz

CEPRID

La dernière quinzaine d’octobre a été cruciale pour l’avenir du monde. Dire cela peut paraître grandiloquent, surtout si l’on considère que, apparemment, rien d’anormal ne s’est passé dans cette quinzaine. En apparence. Parce que ce qui s’est passé, sans être anormal, était significatif et s’est produit en Chine avec l’adoption d’une loi très importante sur le contrôle des exportations et la tenue de la session plénière du Comité central du Parti communiste. Ce qui a été décidé là-bas est d’un tel poids qu’il reconfigurera le monde tel que nous le connaissons.

La Chine est dans une guerre commerciale et technologique imposée par les Etats-Unis depuis 2018. Une façon astucieuse, et dévastatrice, de répondre à chaque mouvement agressif des États-Unis a été d’adopter une approche qui a laissé le monde occidental désarmé : la « double circulation. » A l’inverse de ce qui a été dit par certains en Occident, ce n’est pas une mesure à court et moyen terme pour faire face aux « difficultés » (belle néo-langue) de l’agression américaine, mais c’est une nouvelle stratégie économique qui marque un changement presque total par rapport à ce qu’a été la Chine jusqu’à présent et qui a impacté pleinement l’économie mondiale.

Sans se fermer aux investissements occidentaux ou renoncer à ses exportations, la Chine regarde résolument vers l’intérieur de ses terres (production, distribution et consommation) avec la volonté de réduire sa dépendance à l’égard de la technologie et des marchés financiers. En bref: La Chine ne sera plus l’usine du monde.

Il s’agit officiellement de poursuivre une politique qui dure depuis un certain temps et qui a pris de l’ampleur comme le résultat de la pandémie de COVIDE-19, la quasi-totalité des pays occidentaux accusant la Chine de leurs propres erreurs et lacunes et initiant un processus naissant de relocalisation de ses industries en Chine vers d’autres pays asiatiques comme le Vietnam, la Thaïlande, la Malaisie ou le Cambodge. Bien que, et il est juste de le dire, certains à contrecœur et en tentant de contourner les sanctions américaines (illégales en vertu du droit international) et de continuer à commercer avec la Chine et en tentant de ne pas perdre sa part de marché dans le seul pays qui poursuit sa croissance malgré la pandémie. Cependant, la Chine en est venue à dire « vous le voulez de cette façon, alors allez-y. » Nous sommes à la fin de l’année et il sera très important de savoir quel est le pourcentage du commerce extérieur chinois en 2019. En 2018, il représentait 32% de son produit intérieur brut. De combien cette part s’est réduite nous donnera une idée de ce que cette mesure signifie pour le monde.

Dans le même temps, il y a ceux qui ne sont pas seulement tiré une balle dans le pied, mais dans la tête. C’est le cas de l’Union européenne, qui, dans son suicide derrière les Etats-Unis (non seulement avec la Chine, mais avec la Russie) perd des marchés à grande vitesse. A l’occasion de la pandémie et de la paranoïa occidentale anti-chine, l’UE a perdu sa position de premier partenaire commercial de la Chine, qui s’est reporté sur les pays de l’Association des États de l’Asie du Sud-Est (ANASE) et qui, au cours de ces dix mois de 2020, a une part qui resté très proche de 500 milliards de dollars dans le commerce.

The Big Blow

Cette quinzaine cruciale a commencé le 13 octobre, jour de l’adoption d’une loi sur le contrôle des exportations qui, dans le même temps, autorise le gouvernement à « prendre des contre-mesures » contre tout pays qui « abuse des mesures de contrôle des exportations » et constitue une menace pour la sécurité et les intérêts nationaux de la Chine. Cela dit, il semble que c’est une loi quelconque, mais ce qui est derrière elle est une interdiction d’exporter des substances stratégiques (en particulier les terres rares) et la technologie aux entreprises étrangères qui pourraient constituer une menace pour sa sécurité nationale.

Jusqu’à présent, nous étions habitués à entendre ce langage en provenance des États-Unis, mais venant maintenant de Chine cela indique également comment les choses sont et comment la Chine a décidé qu’elle ne se soucie pas qui gagne l’élection américaine. Les deux sont anti-chinois et la seule chose sur laquelle ils diffèrent, c’est que l’un préfère aller seul (Trump) et l’autre cherche à avoir des vassaux (Biden). En tout les cas, les Chinois savent que le temps joue en leur faveur et si Biden gagne, cela lui donnera quelques mois pour renverser la politique anti-Chine de Trump (bien qu’Obama ait également pris des mesures dans cette ligne de confrontation que Trump a accélérée), et c’est le sens de l’introduction d’un mot, « abus » dans la loi adoptée. Dans le cas où Trump gagne, le temps sera très limité puisque il faudra faire face dès la première session de l’Assemblée populaire nationale de l’année prochaine (il est nécessaire de prendre en compte quand l’année chinoise commence, ce qui n’est pas notre calendrier ), le feu vert définitif sera alors donné à la mise en oeuvre de cette loi qui viole définitivement la coutume américaine d’imposer sa juridiction nationale en dehors de son territoire.

Si la Chine tient également compte du fait qu’elle exporte 70 % de toutes les terres rares commercialisées dans le monde (et 95 % du total est supposé être sur son territoire, bien que de nouveaux gisements soient découverts en permanence comme en Corée du Nord, par exemple, ou au Vietnam), cela signifiera ce que cette mesure implique : des matériaux essentiels pour tous, des mobiles aux missiles. C’est un peu comme « pas de terres bizarres, pas de chips. »

L’importance de cette loi est qu’elle est la première de l’histoire de la Chine depuis son entrée dans l’Organisation mondiale du commerce (2001). Alors que les États-Unis ont rédigé des lois et des lois à leur guise à cet égard, et contre le mantra libéral du « libre-échange », la Chine est toujours restée dans le strict contexte officiel et a plaidé pour le « libre-échange ». Jusqu’à maintenant. Avec cette loi, la Chine applique l’« œil pour œil », c’est-à-dire qu’elle retourne aux États-Unis ses coups les plus durs. La Chine dit aux États-Unis que ceux-ci n’établiront plus de règles de commerce international unilatéralement et quand ils le veulent et l’imposent par leur capacité militaire, ni avec leurs bases, ni en comptant sur leurs alliances.

Depuis que les Etats-Unis ont commencé la guerre économique contre la Chine avec des droits de douane, en 2018, nous avons assisté à un échange de représailles les uns pour les autres jusqu’à ce que nous laissions la chose dans quelque chose comme un lien dans lequel les deux peuvent se vanter de la victoire. En effet, quelqu’un d’aussi peu soupçonné que Bloomberg a dû reconnaître (30 octobre 2020) que le respect par la Chine de l’accord dit de « phase 1 » permet aux États-Unis de lutter contre la pandémie en termes de ressources et de ventes, en particulier agricoles. Mais cette loi, si toutefois elle est appliquée – et elle dépendra de ce que les États-Unis font d’ici février ou mars 2021 – bouleversera toute géopolitique telle que nous la connaissons de manière irréversible.

La Chine a attendu très patiemment son temps et elle a été fournie par COVIDE-19 : avant la pandémie occidentale, elle était très touchée, perdant l’hégémonie chaque seconde qui passe ; il est maintenant coulé et les perspectives sont d’un naufrage encore plus grand. Il suffit de jeter un coup d’œil au dernier rapport du FMI (16 octobre 2020) lorsque vous parlez de la crise pandémique qui va durer beaucoup plus longtemps que prévu et qu’un seul pays est sauvé, la Chine.

Le XIVe plan quinquennal

C’est dans ce contexte que doit être placé l’autre grand mouvement: l’adoption à la XIXe plénière du Comité central de l’ASSEMBLÉE (26-29 octobre 2020) du XIVe plan quinquennal (2021-2025), qui sera officiellement adopté par l’Assemblée populaire nationale en mars 2021.

S’il y a une chose évidente dans le monde dans laquelle nous vivons, c’est que l’état de l’économie mondiale dépend, en particulier, de la voie que la Chine va suivre et à quel rythme son économie va aller. D’où l’importance du XIVe plan quinquennal.

Une brève réflexion doit être faite ici parce que les plans quinquennaux de la Chine commencent, mais ne suivent pas millimétriquement, les plans quinquennaux soviétiques. Parce que les Chinois ont beaucoup appris après la disparition de l’URSS, ils ont étudié beaucoup des causes de cette disparition et ont entrepris de nombreuses variables qui ont permis au pays d’atteindre où il atteint. Je veux dire, ils sont moins rigides que les Soviétiques. Par exemple, dans ce XIVe plan quinquennal, il existe une « combinaison flexible » de capitaux publics et privés, tout en soulignant que « c’est l’État qui est le principal sujet de l’économie et qu’il établit des conditions économiques ». En d’autres termes, l’intérêt des entreprises privées est subordonné à l’État, comme l’a prouvé de près la pandémie et la façon dont la Chine l’a confrontée.

Étant comme ils sont, avec une guerre économique ouverte par les Etats-Unis, avec une tendance croissante vers la démondialisation et avec une récession économique occidentale sans précédent la Chine a mis ses cartes sur la table (même si toutes ne sont pas encore connues). Il est clair derrière ce plan que la Chine choisit ouvertement de devenir la plus grande économie du monde (ce qu’elle est déjà et, surtout, « une société à revenus élevés » au cours des cinq prochaines années. C’est-à-dire, pour atteindre, ou dépasser, le chiffre de 10 700 euros de revenu par habitant que la Banque mondiale ou le FMI estime que le pays est à revenu élevé. Aujourd’hui, la Chine est légèrement au-dessus de 8.500 euros.

Mais pas toute la population, bien sûr (comme en Occident, cette moyenne est assez trompeuse parce qu’elle est égale aux très riches et aux très pauvres). Selon les données officielles, il y a environ 600 millions de Chinois (la population est de 1,4 milliard), à peu près le même pourcentage de la population rurale dans le pays, dont le salaire mensuel est de 120 euros et c’est en eux que ce XIVe plan quinquennal est dédié qui garantit une politique expansive avec une augmentation des dépenses publiques pour assurer la santé, l’éducation et les pensions, entre autres choses. C’est pourquoi vous vous détendrez jusqu’à ce que vous disparaissez presque le permis de séjour qui restreint la circulation des travailleurs qui migrent vers les villes. C’est l’augmentation de la qualité de vie de ce secteur dans lequel toute l’approche est tournée parce qu’elle implique également une augmentation substantielle des salaires.

Sans cela, la consommation ne peut pas être stimulée au niveau de la Chine avec sa stratégie de « double circulation ». Mais la Chine a tous les avantages pour y parvenir car grâce au PCC, le plein contrôle de l’Etat sur tous les secteurs stratégiques (énergie, télécommunications, crédit, transports, etc.) et, en particulier, sa souveraineté monétaire, le triomphe est assuré.

Et voici l’autre question pertinente parce qu’en optant pour la stratégie de « double circulation », elle est clairement engagée dans la consommation intérieure par rapport aux exportations. Cela permettra à la Chine de stimuler le développement socio-économique de sa population à court et moyen terme et – surtout – sans pression extérieure.

Ce plan quinquennal stipule que la priorité absolue pour la Chine est l’économie nationale et la réalisation d’objectifs technologiques qui améliorent son développement. En d’autres termes, l’intelligence artificielle devient la clé de ce qui précède avec une application à grande échelle, aussi, dans les zones rurales. Parce que ce qu’il implique, ni plus ni moins, qu’il « remplace les technologies américaines dans les zones centrales » de l’économie et pour cela il augmente l’investissement dans la recherche et le développement de l’actuel 2,2% à 3% du budget de l’Etat. Un pourcentage que les États-Unis ne sont pas en mesure d’assumer.

Les Etats-Unis ont peut-être prévu ce mouvement et ont essayé de l’empêcher de toutes leurs forces, mais il est tard, trop tard. Peu de gens soutiennent aujourd’hui que toutes les actions agressives contre Huawei, TikTok, WeChat et autres n’ont pas réussi à obtenir les résultats escomptés et qu’il y a des « conséquences collatérales » (The Asia Times, 30 octobre 2020) qui ne devraient pas être le fait qu’elles ont affecté de nombreuses entreprises américaines.

Ce XIVe plan quinquennal stipule que ce qui précède est le prélude au grand objectif : 2035 avec la Chine comme leader mondial de la technologie, en dehors de la grande puissance économique sans aucune discussion, montrant que la puissance hégémonique de l’Amérique s’affaiblit très rapidement et a une date d’expiration.

Se souvenir de Lénine

De toute évidence, le soi-disant « ordre mondial » change en temps de crise, nous n’avons qu’à revoir l’histoire. Si l’hégémonisation menée par les États-Unis s’est jusqu’à présent déchirée, la pandémie l’a complètement brisée. Nous vivons dans un moment historique, en regardant la domination américaine décliner exactement comme les empires britanniques et Français fondus après la Seconde Guerre mondiale ou espagnol à la fin du 19ème siècle.

Lénine a parlé dans son « impérialisme, phase ultime du capitalisme » de la façon dont la concurrence féroce pour le contrôle des ressources et le commerce entre les États capitalistes européens a conduit à la Première Guerre mondiale. Et comment l’impérialisme, directement ou indirectement, impose toujours les règles du commerce international pour s’assurer que l’excédent économique se répercute sur le pouvoir impérialiste. Je suppose qu’il n’est pas nécessaire de dire ce que les États-Unis ont fait depuis le déclin britannique après la Seconde Guerre mondiale et sur quoi repose leur contrôle du monde, surtout après la disparition de l’URSS.

Et les Etats-Unis l’ont même fait en écrasant et en humiliant leurs « alliés », comme lors de la soi-disant « crise asiatique » des années 1990, bien qu’ils aient auparavant coulé le Japon, qui avait surpassé les États-Unis dans les exportations manufacturières. Le Japon a dû avaler sa mise au pas, les pays asiatiques ont vu ce qui s’était passé et ont également baissé la tête, mais la Chine ne l’a pas fait. La Chine accepte la guerre et la porte sur le terrain américain lui-même. L’adoption de la loi sur le contrôle des exportations et le pouvoir de faire des contre-mesures, ainsi que l’adoption du XIVe plan quinquennal marquant un avenir proche sont les manifestations de ce que les États-Unis ne peuvent pas intimider la Chine comme ils l’ont fait avec le Japon et d’autres pays, qu’ils ne peuvent pas établir des règles commerciales et interdire les entreprises technologiques qui les dépassent, et, au contraire, la Chine peut envoyer les Etats-Unis dans les poubelles de l’histoire et ils ne seront rien de plus qu’un autre empire qui est tombé.

Une note de plus à souligner: 2035 sera non seulement lorsque la Chine sera le leader mondial de la technologie, mais quand elle aura atteint le rang de « nation socialiste entièrement modernisée. »

Nous revenons ici au débat éternel sur la question de savoir si la Chine est socialiste ou capitaliste. Mais si nous suivons ce que l’on sait du XIVe Plan quinquennal, nous voyons qu’il n’y a rien qui n’est ni une chose ni une autre parce que nous sommes confrontés à la fusion de l’économie monétaire, keynesianisme au sens strict et à la planification initialement soviétique.

Peut-être quelque chose comme la nouvelle politique économique de Lénine. Peut-être. La différence est que Lénine a conçu la NEP comme un système de transition, un « pas en arrière forcé » au sein du système socialiste, et la Chine y voit un grand pas en avant et rien de transitoire. La ressemblance est que, dans les deux cas, l’économie reste sous la direction et la planification de l’État, bien que soutenue par des capitaux privés.

Parce que la vérité est que ces dernières années – surtout après la première crise capitaliste majeure de 2008 et surtout après l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2013 – la dépendance vis-à-vis de l’économie du secteur public a doublé, les entreprises d’État ont bénéficié de politiques gouvernementales de plus en plus favorables pour les rendre « plus fortes, meilleures et plus grandes » , comme Xi lui-même l’a dit. S’agit-il d’un « socialisme de marché » ou d’un « socialisme aux caractéristiques chinoises » ? Peut-être.

Alberto Cruz est journaliste, politologue et écrivain. Son nouveau livre est « Les Sorcières de la Nuit. Le 46e régiment d’aviateurs soviétiques « aman » pendant la Seconde Guerre mondial », édité par La Caída avec la collaboration du CEPRID et déjà en passant par la troisième édition. Les commandes peuvent être passées à libros.lacaida@gmail.com ou à ceprid@nodo50.org peuvent également être trouvées dans les librairies.

albercruz@eresmas.com


Edité le 07-11-2020 à 15:57:58 par Xuan




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   Posté le 23-11-2020 à 00:06:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Au G20 : le vaccin bien public mondial


Tandis que Trump retournait jouer au golf le sommet du G20 a adopté cette décision initiée par la Chine Populaire

https://www.youtube.com/watch?v=NnhlLx83ddE


Le discours de Xi Jinping


Trump distrait au G20 reflète la lutte américaine contre le COVID: éditorial du Global Times

Source: Global Times Publié: 2020/11/22 21:54:37


https://www.globaltimes.cn/content/1207676.shtml


Le roi saoudien Salman bin Abdulaziz Al Saud a présidé samedi le sommet virtuel du G20 organisé par le pays arabe à Riyad, le forum étant dominé par les efforts pour lutter contre la pandémie de COVID-19. Dans son discours, le président chinois Xi Jinping a impressionné le monde, affirmant que la Chine honorerait son "engagement de fournir assistance et soutien à d'autres pays en développement, et œuvrerait à faire des vaccins un bien public mondial accessible et abordable pour les personnes du monde entier". Le président russe Vladimir Poutine a également déclaré que la Russie était prête à fournir son propre vaccin contre le coronavirus aux pays dans le besoin.

Le président américain Donald Trump a été critiqué pour sa distraction lors du sommet. La vidéo a montré que Trump gardait la tête baissée lorsque le roi saoudien Salman a prononcé son discours d'ouverture. Au cours du sommet, Trump a envoyé de nombreux tweets qui n'avaient rien à voir avec le G20 ou le COVID-19, alors qu'il continuait à se plaindre des fraudes électorales au Michigan, dont aucune preuve n'a encore été fournie, etc. En plus de cela, les États-Unis Le président a sauté l'événement «Préparation à la pandémie» du sommet en faveur d'un voyage dans l'un de ses clubs de golf. Trump n'était clairement pas intéressé par le sommet du G20 et ses discussions car son esprit était toujours pleinement préoccupé par les élections de 2020. Sa présence à la réunion virtuelle des dirigeants de l'APEC, organisée à distance par la Malaisie vendredi, et au sommet virtuel du G20 ne serait qu'un geste pour montrer qu'il est toujours président des États-Unis.

La performance de Trump lors des deux grandes réunions est précisément le reflet de la lutte américaine contre le COVID-19. Les États-Unis ont étonnamment enregistré plus de 12 millions d'infections à coronavirus avec près de 256000 décès. Les États-Unis devraient afficher le plus d'inquiétude et rechercher la coopération pour le combat contre le COVID-19. Cependant, Washington, dans son indifférence, a jeté de l'eau froide sur la notion de coopération mondiale face à la pandémie.

Dans une large mesure, l'élection présidentielle américaine reflète le mécontentement des électeurs américains contre le combat du gouvernement contre le COVID-19. De toute évidence, l’actuelle administration américaine ignore volontairement ce signal fort. Il est frustrant que le gouvernement américain ne puisse pas traduire les souhaits du peuple américain en actions résolues.

Les États-Unis ont fait certaines percées dans le développement de vaccins, tout comme la Chine, la Russie et d'autres pays. L'attitude des États-Unis à l'égard des vaccins semble beaucoup trop optimiste. Comme l'a déclaré le 16 novembre le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, "Un vaccin complétera les autres outils dont nous disposons, ne les remplacera pas… un vaccin à lui seul ne mettra pas fin à la pandémie."

Au lieu de devenir un leader dans le combat contre le COVID-19 avec son énorme force technologique et financière, les États-Unis sont devenus les plus touchés par le COVID-19 et ont traîné le monde entier derrière. L'administration Trump a permis à la politique interne de perturber la réponse mondiale au COVID-19 et se tient ouvertement du côté opposé de l'OMS. C'est impardonnable. L'histoire se souviendra de ce que l'administration américaine actuelle a fait. Les astuces de Washington pour se soustraire à ses responsabilités découlent d'un opportunisme politique à court terme. L'histoire les jugera en conséquence.

L'administration Trump a fait reculer la roue de la mondialisation. Il s'est retiré d'une série d'organisations internationales. Diverses parties espèrent vivement que l'administration Biden apportera les modifications nécessaires. De nombreuses organisations relevant de l'ONU et d'autres mécanismes multilatéraux se sont habituées à l'absence des États-Unis. Sans les États-Unis, le monde continuera de bouger et la vie des gens continuera. On espère que Washington cessera de marginaliser les États-Unis à un moment où l'humanité est confrontée à des défis majeurs. Nous espérons que les dirigeants américains ne publieront plus jamais de tweets ni ne joueront au golf tant que le reste du monde s'efforcera de résoudre les crises courantes.

Il est rapporté que la nouvelle administration Biden est prête à renforcer la coopération étrangère. Mais de nombreux rapports indiquent que le futur gouvernement le fera pour faire face au «défi chinois». C'est une mauvaise perception. Le plus grand défi pour les États-Unis et leurs alliés aujourd'hui n'est pas la Chine, mais le nouveau coronavirus, et les plus gros problèmes à l'avenir ne viendront pas non plus de Chine. De la promotion de la reprise économique mondiale à la réponse aux crises publiques, la Chine est un partenaire des États-Unis et de l'Occident, plutôt qu'un adversaire comme certains l'imaginent.

Si la prochaine administration continue de considérer la Chine comme un problème majeur que les États-Unis doivent résoudre, il sera impossible de conduire les États-Unis vers une nouvelle voie de recherche de la vérité à partir des faits. Il errera dans l'ombre du Trumpisme. Toute l'humanité doit se donner la main et faire des efforts ardus pour vaincre complètement le COVID-19. Il n'y a pas de moralité plus élevée que de sauver des vies dans le monde. Le sort de l’économie mondiale l’année prochaine dépendra des progrès substantiels accomplis pour vaincre la pandémie. Il n’ya pas le temps de jouer à des jeux politiques dans la lutte contre la pandémie.


Edité le 23-11-2020 à 00:11:47 par Xuan




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   Posté le 05-12-2020 à 07:44:47   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

UN BOULEVERSEMENT MONDIAL


Dans l'Humanité https://www.humanite.fr/economie-vers-un-bouleversement-des-grandes-puissances-697138

ROBERT KISSOUS
Président de Rencontres Marx


En 2006 la France reculait de la 5e à la 6e position, en termes de PIB, au profit de la Chine. En 2017, c’était au tour de l’Inde qui, doublant son PIB en dix ans, passait devant la France rétrogradée au 7e rang.

Diverses études prévoient les évolutions à venir en 2030 ou 2050. Toutes convergent sur ce fait: la montée des pays émergents est une tendance de fond. Selon plusieurs projections de cabinets d’audit et d’institutions économico-financières, en 2050, six pays émergents seraient dans les dix premiers, la France reculant à la 12e place. Déclin relatif, puisque le PIB ne recule pas mais croît beaucoup moins vite que celui d’autres pays. Fait notable, la Chine passerait devant les États-Unis d’ici à 2030. À 2050, sept pays émergents représenteraient 50% du PIB mondial contre 20% pour les pays du G7. La pandémie, survenue depuis ces études, ne modifiera pas ce pronostic. Elle peut même l’accélérer puisque les pays asiatiques s’en sortent plutôt mieux que les pays occidentaux. Le très important accord de libre-échange RCEP (Regional Comprehensive Economic Partnership – partenariat régional économique global – NDLR), comprenant quinze pays – l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est – NDLR) plus Chine, Japon, Corée du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande – renforce le poids de la zone Asie-Pacifique dans l’économie mondiale. L’Inde et les États-Unis ont refusé de s’y associer. Pour ces derniers, la «concurrence libre et non faussée» est acceptable si elle leur profite. Ce n’est pas la théorie économique néolibérale ou autre qui les guide mais leur visée hégémonique. C’est un bouleversement considérable des rapports mondiaux qui s’affirme. Ce n’est pas l’accumulation de capitaux ni le casino boursier qui créent les richesses mais le labeur des millions de travailleurs d’ex-pays sous-développés, exploités dans l’échange inégal subi au profit des pays impérialistes et qui se mettent en mouvement pour sortir de la misère.

Les pays du G7 pourraient s’en réjouir et décider de prendre le chemin de la coopération avec les économies émergentes, sur un pied d’égalité, en endossant le multilatéralisme. Les dirigeants de ces pays, Emmanuel Macron notamment avec l’arrogance habituelle, adoptent une telle rhétorique. Mais la pratique est autre, on ne change pas l’essence de l’impérialisme même si on peut parfois en infléchir le cours. La bourgeoisie française cherche à renforcer ses positions ou au moins à les maintenir sur la scène internationale. Il y va de sa capacité à peser dans sa zone d’influence traditionnelle, de l’accès aux ressources nécessaires et à «sa part du gâteau».

Dans ce contexte, la pandémie a retardé des projets de loi ou de décision tout en posant la question: qui va payer la crise sanitaire? Pour renforcer ses positions, la classe dominante prépare sa «sortie de la pandémie». La loi sur la sécurité globale renforce les moyens pour imposer par la violence, si nécessaire, les choix politiques sur le plan social et économique. Quand le pouvoir peine à convaincre, il lui reste l’autoritarisme. Darmanin menace, avec la bénédiction de Macron. Mais avec une large opposition. C’est là qu’intervient la loi sur le séparatisme. Elle vise à constituer un bloc idéologique autour de Macron et de la classe dominante, en le faisant apparaître comme «progressiste». En ciblant une partie des classes populaires, les musulmans ou supposés tels, elle caresse la droite et l’extrême droite en vue de 2022. Des manœuvres qui n’effaceront pas la réalité catastrophique dans laquelle la classe dominante a mis le pays…


Edité le 05-12-2020 à 08:10:13 par Xuan




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Je fais volontairement le parallèle entre l'article de Robert Kissous dans l'Humanité et celui de Danielle Bleitrach.
Robert Kissous est membre du PCF, il fut autrefois membre du PCMLF jusqu'à son noyautage par la social-démocratie du PSU et la liquidation opérée par les groupes ml.
Danielle Bleitrach a été proche de Georges Marchais, qu'elle n'a jamais renié. Mais sa position vis-à-vis de la Chine et de la pensée maotsétoung a évolué.



La Chine ne remplace pas les USA, nous entrons dans une nouvelle ère… par Danielle Bleitrach


https://histoireetsociete.com/2020/12/05/la-chine-ne-remplace-les-usa-nous-entrons-dans-une-nouvelle-ere-par-danielle-bleitrach/

DANIELLE BLEITRACH 5 DÉCEMBRE 2020

Tandis que les États-Unis et l’Europe semblent avoir les plus grandes difficultés à sortir de leur crise – mais quelle crise? La Chine continue sa progression, est-ce que pour autant la Chine prétend prendre la place des USA en tant que nouvelle puissance hégémonique ? Il n’en est rien, nous sommes devant un nouveau cas de figure, celui que Fidel Castro annonçait depuis 1983. Mais voyons plutôt ce qu’il en est. Pour une fois que nous pouvons un peu échapper au catastrophisme et complotisme ambiant, sans parler des jeux de pouvoir et de couloir sans intérêt auxquels notre monde politique et ses médias semblent vouloir se vouer.

La nouvelle centralité Asie-pacifique

Le Partenariat économique global régional (RECP) récemment signé avec les 10 pays de l’ANASE ainsi que l’Australie, la Chine, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud représentent 30 % de l’économie mondiale et 2,2 milliards de personnes, soit environ 30 % de la population mondiale. Le fait majeur d’un tel accord est non seulement l’ampleur du marché qu’il recouvre mais aussi le fait que ce soit le premier accord commercial au monde qui unisse la Chine, le Japon et la Corée du Sud.

Ces deux derniers sont en effet les alliés majeurs des États-Unis, tout comme l’Australie, mais leur adhésion à l’ASEP pour signer cet accord commercial important consacre le fait qu’il y a réellement un déplacement du centre de l’activité économique mondiale. Comme l’avait annoncé Marx cela fait du pacifique la zone la plus importante vers laquelle se tournent d’autres zones mondiales et relativise l’importance de l’Atlantique qui risque de se retrouver toujours comme Marx l’avait prédit au statut de la mer méditerranée lors de la première mondialisation capitaliste.

Déjà la présence de la Nouvelle-Zélande va dans ce sens, parce que c’est l’Océanie et pas l’Asie, comme l’Australie. Ces deux pays sont membres de la soi-disant alliance militaire Five Eyes (avec le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis), de plus en plus conçue contre la Chine. Mais si l’Australie (comme la France) joue le double jeu de relations commerciales avec la Chine tout en alimentant un discours xénophobe d’allégeance aux USA, la Nouvelle Zélande est plus amicale. La récente nomination d’une femme maorie au poste de ministre des Affaires étrangères crée de nouvelles conditions de relations amicales avec la Chine, celles de nouveaux rapports sud-sud entre gens ayant subi la colonisation.

La Chine a construit de nouveaux circuits

Alors que la fin du règne de Trump coïncide avec des discours particulièrement hostiles des USA contre la Chine, la mobilisation y compris de l’OTAN et sur le modèle de l’OTAN va d’autant plus a contrario de ce pacte que celui-ci a été concocté de longue date, cela fait huit ans que tout est fait pour aboutir à une telle signature. L’occident y voit une victoire de la Chine, c’est incontestablement une victoire politique contre l’endiguement mais en fait celle-ci a apporté encore plus : son poids, son énorme marché mais aussi les liens qu’elle a réussi à tisser dans le monde à la fois à travers l’organisation de coopération de Shanghai (1) et l’initiative ceinture et route signée par 138 nations et 29 organisations internationales en Afrique, en Europe (18 membres de l’UE), au Moyen Orient, en Amérique latine et en Asie du sud-est. Les États-Unis et le magazine Forbes ont récemment laissé croire que la Chine renonçait à la route de la soie, l’affirmation est erronée, ce maillage international est au contraire aussi ce qui attire les pays asiatiques.

La mondialisation est irréversible et on ne peut pas penser politiquement en l’ignorant, ne serait-ce que pour faire face à des phénomène comme la financiarisation, ses liens non seulement avec des monopoles comme le pétrole, l’énergie, les armes, la drogue, et maintenant plus déterminant encore les nouvelles technologies. Autre chose est le fait que c’est au niveau national que nous avons les armes pour y faire face et que la perte de souveraineté est une condamnation à subir la crise du capitalisme à son stade impérialiste financiarisé.

Ces pactes, ententes économiques sont donc des stratégies nationales pour tenter de récupérer une part de souveraineté et ils sont à mettre en relation avec la transformation des organismes internationaux, là encore la Chine joue le même jeu de multilatéralisme en transformant de l’intérieur ces organismes et en les orientant plus vers des coopérations dans lesquelles le poids des nations du sud est plus pris en compte. Elle n’est pas la seule, mais là encore la question reste concurrence ou coopération.

L’Inde qui avait participé aux discussions s’est retirée à la dernière minute à la fois sous pression américaine et par hostilité personnelle à la Chine, mais la porte reste ouverte et l’Inde cherche à suivre les pas de la Chine y compris en Afrique et a bien du mal à régler ses contradictions internes. Elle tente avec les États-Unis d’attirer à elle Japon et Australie mais ceux-ci ont préféré la dynamique du RECP.

Dynamique sud-sud: la prévision de Fidel Castro

En fait la Chine a accepté une dynamique qui va bien au-delà de ce qu’elle impulse, cette dynamique est celle de nouveaux rapports sud-sud, multilatéraux avec des accords intervenus depuis une vingtaine d’années mais qui se sont encore accélérés. Il n’est pas question pour la Chine de prétendre y jouer le rôle des américains et de revendiquer une quelconque hégémonie mais de mettre à profit ce que souvent avec la Russie elle a impulsé au plan international et qui va dans le sens de ce multilatéralisme.

Je dois dire que chaque fois que je vois l’évolution du monde, je suis de plus en plus frappée par la prescience du rapport de Fidel Castro en 1983 dans lequel il annonçait une telle évolution (2).

Pour faire simple sur ce que disait ce rapport de Fidel Castro aux non alignés à Bangkok, en 1983, c’était que le capitalisme était entré dans une crise profonde dans laquelle il allait entraîner le monde entier et que même l’URSS malgré sa planification ne pourrait faire face. Le phénomène majeur en était la croissance poussive, le chômage, de l’occident. Le tiers monde qui jusqu’ici était entièrement polarisé vers les métropoles coloniales, système de transport, immigration compris, ne pouvait rien en espérer en matière de croissance, même inégale, il ne pouvait plus désormais compter sur le capitalisme pour assurer son développement. Si je devais traduire cela en terme marxiste, je dirais que la crise du capitalisme engendre à la fois une paupérisation relative et absolue pour le dit tiers monde. Pour faire une fois encore simple :

– la paupérisation relative : en proportion, le prolétariat a « une part du gâteau » toujours plus petite, mais le gâteau continue de grandir ;

– la paupérisation absolue : en proportion, le prolétariat a « une part du gâteau » toujours plus petite, mais le gâteau a cessé de grandir.

Donc la seule solution pour les pays du tiers monde est de créer de nouveaux rapports sud-sud, dans lequel le gâteau continue de grandir et à chaque nation de régir la distribution des parts.

Pour le tiers monde mais pour une part croissante de sa propre population, c’est là la crise révélée par la pandémie avec des phénomènes massifs: usure des services publics, destruction même, et surtout le fait qu’il n’y a plus de mobilité sociale ascendante et que les enfants de la génération qui a bénéficié des trente glorieuses vivra beaucoup moins bien que leurs parents, des compensation comme les retraites sont à leur tour attaquées.

Mais ces phénomènes de dégradation des pays capitalistes occidentaux ne sont que très atténués par rapport à ce qui s’est installé dans le tiers monde à partir des années soixante et dix et face auxquels la Chine a joué un rôle d’atténuation multiple en apportant un autre système de crédit, en favorisant par exemple en Afrique des systèmes d’échange internes. (3)

La Chine présentait un effet de masse tel qu’elle pouvait créer de nouveaux rapports sud-sud. La Chine présentant la double caractéristique d’être la plus vieille civilisation de l’humanité et d’avoir connu le niveau actuel du Zimbawe et d’être obligée de lutter en son sein contre les effets du capitalisme de paupérisation absolue et ceux de paupérisation relative liés au marché. On mesure mal l’importance de la lutte contre la pauvreté absolue qui caractérise la Chine et qui fait qu’elle représente 70 % de la réduction de cette pauvreté dans le monde, et l’annonce de cette victoire en 2020. Ce n’est pas seulement une volonté de justice sociale mais bien une mise en cause de la tendance actuelle du capitalisme qui va vers la paupérisation absolue de part croissante de la population. C’est avec la paix et les propositions de coopération, l’aspect le plus caractéristique du “socialisme de marché”, désormais suivi de près par la lutte pour l’environnement et contre l’épidémie.

Ces rapports sud-sud ne sont pas un simple changement d’hégémonie, la Chine ayant tiré bilan des erreurs de l’URSS dans l’affrontement avec l’occident.

Le choix du multilatéralisme

Cela s’accompagne incontestablement d’une absence d’attente réelle sur ce que l’on peut escompter d’un changement de tête politique de l’impérialisme. La Chine mais aussi la Russie ont marqué leur désintérêt. On a noté que Xi n’a envoyé qu’un banal message de félicitation à Biden, le 25 novembre et encore c’était après une nouvelle provocation de Pompeo affirmant que Taïwan ne faisait pas partie de la Chine. Ce qui est posé là encore c’est un principe sur la souveraineté des frontières, le refus d’un droit extraterritorial, dans lequel l’impérialisme est de moins en moins en situation d’intervention et qui là encore concerne bien au-delà de la Chine. Comment ne pas voir que le message nous concerne, nous et les vassaux européens et nous dit “occupez-vous de vos intérêts économiques, vous en avez bien besoin!” Effectivement. Nous, Français, sommes passés en peu de temps de la quatrième puissance du monde à la sixième et il semble que notre place réelle soit désormais sous Macron en train de rétrograder à la douzième et plus.

Danielle Bleitrach

(1) l’Organisation de Coopération de Shanghai, commencée en 2003, d’abord avec la Chine et la Russie, ainsi que quatre des anciens « Stans » soviétiques qui forment un bloc de pays d’Asie centrale. Ils ont été rejoints en juin 2017 par le Pakistan et l’Inde. Il y a également toujours autour de l’alliance sino-russe, un dernier groupe qui transforme la nature du commerce mondial, c’est l’Union économique eurasienne (EAEU). Ce groupe est entré en vigueur le 1er janvier 2015 et se compose de l’Arménie, du Bélarus, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de la Russie et du Tadjikistan. L’Ouzbékistan a obtenu le statut d’observateur en 2020.

(2) C’est à la suite de cette lecture que j’ai écris les chapitres des États-Unis de mal empire (édition Aden) correspondant à cette analyse en 2004 et surtout l’édition cubaine revue et corrigée en 2006.

(3) Le bilan de cette intervention n’est pas celui présenté par la presse occidentale. On le voit avec le choix du RECP, de l’ANASE, mais on peut le lire d’une manière détaillée (par exemple l’article publié sur les vaccins) ou d’autres observations, quand par exemple on lit que la Tasmanie (une ile australienne) a atteint son niveau d’autosatisfaction énergétique en énergie propre et ceci grâce à la collaboration avec la Chine et si l’on a suivi l’évolution de ce dossier on sait combien cette collaboration a été décriée avec de pseudos écologistes et des vrais qui ont tenu bon. l’ANASE à elle seule est un ensemble d’ententes autour de projets.

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   Posté le 05-12-2020 à 17:40:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

États-Unis : nouveau record de contaminations
Aux États-Unis, l'épidémie de coronavirus flambe : jeudi 3 décembre, le pays a enregistré 210 000 nouveaux cas. Un record. Le point avec la journaliste Agnès Vahramian, en direct de Washington, vendredi 4 décembre.

L'écart se creuse encore entre la Chine et les USA. Il est certain que la poursuite de la guerre anti Chine menée par Trump jusqu'à l'année prochaine est un handicap dans la lutte contre le covid. Ses coups tordus se retournent conte lui.




Edité le 05-12-2020 à 17:44:11 par Xuan




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   Posté le 30-12-2020 à 00:05:35   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Echec de la théorie de l'immunité collective


La Suède et le Japon payent le prix de leur gestion de la Covid

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L'obsession de la `` fin de l'histoire '' est liée au problème de l'Occident avec la démocratie

Par Yu Ning
Publié: 30 déc.2020 21:58
https://www.globaltimes.cn/page/202012/1211467.shtml


Malgré une crise généralisée dans le système démocratique américain, qui a été mis à nu par l'épidémie qui fait rage et le chaos post-électoral, le politologue américain Francis Fukuyama a souligné samedi la supériorité du système démocratique occidental dans une interview accordée au journal français Le Figaro. . Il a déclaré que bien que la pandémie de COVID-19 ait mis en évidence les différences entre la Chine et les pays occidentaux et ait déplacé le centre de l'économie mondiale vers l'Asie de l'Est, les avantages de la Chine pourraient ne pas durer. Il a exhorté les pays occidentaux à ne pas perdre confiance, car l'Occident ne perdra pas nécessairement dans un «long combat» avec la Chine et qu'un système démocratique avec responsabilité est meilleur.

Fukuyama est surtout connu pour son livre de 1992 The End of History and the Last Man, qui affirmait que la démocratie libérale occidentale deviendrait une norme mondiale après la fin de la guerre froide et la désintégration de l'Union soviétique. Près de 30 ans se sont écoulés. Bien que la démocratie libérale n'ait pas triomphé dans le monde entier comme Fukuyama l'avait prédit, la théorie de la «fin de l'histoire» de Fukuyama a eu une profonde influence sur les opinions des Occidentaux sur les pays dits non démocratiques. C'est comme un piège qui maintient les Occidentaux à croire au mythe du système occidental, les rendant incapables d'évaluer les pays démocratiques non occidentaux, en particulier la Chine, de manière juste et objective et de faire face aux failles du système occidental.

Depuis le déclenchement de la pandémie, les mesures prises par la Chine contrastent fortement avec les réponses incompétentes de nombreux pays occidentaux, en particulier les États-Unis. Face à l'urgence sanitaire, la Chine a agi rapidement et efficacement, et elle a mobilisé l'ensemble de la société pour qu'elle coopère et maintienne sa solidarité dans la lutte contre l'épidémie. Cela démontre les avantages institutionnels de la Chine et est la principale raison pour laquelle la Chine a été parmi les premiers pays à contenir l'épidémie et à entamer sa reprise économique. Cependant, certains Occidentaux représentés par Fukuyama hésitent à comprendre et à admettre la vitalité, l'efficacité et la supériorité du modèle de gouvernance sociale sous le système chinois.

Fukuyama pense que le système démocratique occidental avec responsabilité sera meilleur. Ironiquement, c'est dans le cadre de ce système qu'une tragédie humanitaire a fait plus de 330 000 morts aux États-Unis seulement et en tue davantage. Ce que nous voyons, ce sont les intérêts politiques et économiques mis au-dessus de la vie des gens, et il n'y a toujours pas de stratégie anti-virus claire et cohérente aux États-Unis après environ 10 mois de confusion, de chaos et de morts. De plus, nous n'avons vu aucun politicien, responsable ou institution être tenu responsable de cette catastrophe.

De nombreux Occidentaux, y compris Fukuyama, considèrent l'élection de Joe Biden à la présidence comme le résultat de la capacité du système américain à corriger les erreurs et à retenir les gens pour leur incompétence. Fukuyama dans l'interview a souligné que les États-Unis auront un nouveau président et un nouveau gouvernement en janvier. Mais cela signifie-t-il que le système américain est responsable? Le titulaire Donald Trump a encore recueilli plus de 70 millions de voix. Peu de gens croient que Biden, avec le soutien de seulement la moitié des Américains, sera en mesure de résoudre les problèmes profondément enracinés dans le système politique du pays, tels que la polarisation politique, la division sociale, les conflits ethniques et la réponse bâclée au COVID-19 épidémie.

"Dans un sens, Fukuyama est dans une position théorique très inconfortable. Il a pris conscience de certains problèmes internes au système occidental, mais adhère toujours obstinément à sa théorie de la" fin de l'histoire ". Il ne veut pas nier la" supériorité "de l'Occident. Il ne peut pas non plus faire face aux problèmes essentiels qui menacent le système démocratique », a déclaré au Global Times Gao Jian, chercheur à l'Université des études internationales de Shanghai. "Il est profondément coincé dans une mentalité de guerre froide et dans le centrisme occidental", a noté Gao.

Il est juste de dire que lorsque Fukuyama a avancé la théorie de la «fin de l'histoire», l'Occident était à son apogée. Mais comment une théorie déconnectée de la réalité de nos jours peut-elle encore guider la compréhension par l'Occident de son propre système et du système non occidental? L'obsession de la «fin de l'histoire» empêche les Occidentaux de faire face aux problèmes de leur système. Il est très probable que la dégradation du système occidental s'aggravera.

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   Posté le 01-01-2021 à 17:15:38   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

La République populaire de Chine apporte son aide à l Arménie nécessaire contre la Covid 19.


Edité le 01-01-2021 à 17:19:38 par marquetalia




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   Posté le 01-01-2021 à 17:17:29   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

https://www.armenews.com/spip.php?id_article=74117

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   Posté le 03-01-2021 à 23:59:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

`` Le pire à venir '' dans la pandémie de COVID-19

https://www.globaltimes.cn/page/202101/1211665.shtml

Les verrouillages, les couvre-feux et l'interdiction de l'alcool augmentent alors que les nations combattent la résurgence du virus
Par AFP
Publié: 03 janv.2021 17:23

Les pays du monde entier ont resserré samedi les restrictions sur leurs populations pour lutter contre une résurgence du coronavirus, alors que l'Union européenne proposait d'aider les sociétés pharmaceutiques à développer la production de vaccins pour améliorer les «goulots d'étranglement» de la distribution.
Des couvre-feux locaux aux interdictions d'alcool et aux verrouillages complets, les gouvernements tentent de faire face à une augmentation du nombre de cas.

Le coronavirus a tué plus de 1,8 million de personnes dans le monde depuis son émergence en décembre 2019, selon un décompte de sources officielles compilé par l'AFP.
Mais les experts craignent que le pire ne soit encore à venir, prévoyant une forte augmentation des infections et des décès après des semaines de rassemblements de vacances.

La police française a réservé samedi des centaines de fêtards du Nouvel An pour avoir bafoué les mesures anti-virus lors d'une rave illégale.

À Bangkok, la vie nocturne de la ville a été fermée à la suite d'une interdiction des ventes d'alcool dans les bars, les discothèques et les restaurants, parmi une série de restrictions visant à freiner le nombre croissant de virus dans le royaume.
Les écoles publiques de la capitale thaïlandaise doivent fermer pendant deux semaines.
Une épidémie le mois dernier sur un marché de fruits de mer a conduit à une résurgence du virus en Thaïlande, avec des infections détectées dans 53 des 77 provinces du royaume.

À Tokyo, le gouverneur de la ville a demandé samedi au gouvernement japonais de déclarer un nouvel état d'urgence alors que le pays se bat contre une troisième vague, avec un nombre record de nouveaux cas.

Et la Corée du Sud a prolongé ses restrictions anti-virus jusqu'au 17 janvier dans la grande région de Séoul, y compris une interdiction de rassembler plus de quatre personnes, qui sera élargie pour couvrir tout le pays.

Le nombre croissant d'infections dans le monde signifie que la course à la vaccination devrait dominer l'année à venir.
Les retards dans l'obtention des vaccins en Europe n'étaient pas la faute de l'Union européenne, a déclaré la commissaire à la santé du bloc, Stella Kyriakides.
"Le goulot d'étranglement pour le moment n'est pas le volume des commandes mais la pénurie mondiale de capacités de production" , a-t-elle déclaré.

L'Inde a autorisé dimanche l'utilisation d'urgence de deux vaccins développés par AstraZeneca et l'Université d'Oxford et par la société pharmaceutique locale Bharat Biotech.

Aux États-Unis, le programme de vaccination a été en proie à des problèmes logistiques, tandis que le pays le plus touché au monde a dépassé vendredi 20 millions de cas.
Les États-Unis ont connu une augmentation inquiétante des infections à coronavirus ces derniers mois et ont vu samedi leur nombre le plus élevé jamais enregistré en une journée, avec plus de 277000.

En Russie, le ministre de la Santé Mikhail Murashko a déclaré que plus de 800 000 personnes avaient reçu le vaccin contre le Spoutnik V produit dans le pays et que 1,5 million de doses avaient été distribuées dans tout le pays.

La Norvège, qui a l'un des taux d'infection les plus bas d'Europe, a commencé samedi à exiger des tests COVID-19 à l'arrivée dans le pays, après avoir trouvé cinq cas d'une nouvelle variante de coronavirus apparue pour la première fois en Grande-Bretagne.

Le Danemark a découvert 86 cas de la nouvelle variante, que l'on pense être plus contagieuse, tandis que le Vietnam a également détecté la souche.

La minuscule enclave britannique de Gibraltar, au large de l'Espagne, a été fermée samedi pendant 14 jours. Le ministre en chef Fabian Picardo a déclaré que le virus se propageait "plus rapidement que nous ne pouvons le contrôler" .

La Grèce a prolongé jusqu'au 10 janvier ses mesures strictes de verrouillage de deux mois, mettant fin à un assouplissement des restrictions pendant la période des vacances.

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   Posté le 19-01-2021 à 07:24:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine a gagné la guerre commerciale avec les USA


PAR ADMIN · PUBLIÉ 18 JANVIER 2021 · MIS À JOUR 18 JANVIER 2021
http://www.entelekheia.fr/2021/01/18/la-chine-a-gagne-la-guerre-commerciale-avec-les-usa/

Par Tom Fowdy
Paru sur RT America sous le titre China won the trade war with the US. Business trumps politics, and China is a cornerstone of the global economy

Malgré des années d’attaques contre la Chine, y compris à travers des sanctions et des droits de douane, et malgré ses fanfaronnades sur la facilité avec laquelle cette guerre commerciale allait être gagnée, Trump a échoué à imposer les conditions de Washington à Pékin en matière de relations commerciales. Voici pourquoi.

Les dernières données commerciales de la Chine révèlent un excédent commercial record. Alimenté en partie par la demande d’équipements médicaux et électroniques due à la pandémie, l’excédent de Pékin par rapport aux États-Unis a augmenté de 7,1 %, créant un écart (en augmentation) de 317 milliards de dollars pour l’année 2020. Et ce, alors même que l’administration Trump a consacré la majeure partie de son mandat à mener une guerre commerciale contre la Chine et à imposer des droits de douane sur les importations en provenance de ce pays, avec pour objectif stratégique de « réorienter les chaînes d’approvisionnement » soit vers les États-Unis, soit vers des partenaires plus amicaux.

Si cette saga a effectivement eu pour effet de faire passer les États-Unis de premier à troisième partenaire commercial de la Chine, dépassés par l’Europe et l’ASEAN, elle n’a finalement pas modifié la tectonique de la domination de Pékin sur le commerce mondial, ni d’ailleurs sur l’Amérique elle-même. Pourquoi ? Parce que de tels changements sont plus faciles à dire qu’à faire. Les chaînes d’approvisionnement de la Chine restent plus compétitives en termes de coûts, plus solides, mieux interconnectées et plus soutenues par la demande locale que n’importe où ailleurs dans le monde. Certains des pays qui ont été présentés comme des alternatives, tels que l’Inde et le Vietnam, n’ont pas la capacité de remplacer la Chine à court terme. Sur cette question, les incitations commerciales continuent à être plus fortes que les incitations politiques.

Les chaînes d’approvisionnement ne sont pas un magasin éphémère qui peut être assemblé, démonté et déplacé n’importe où pendant la nuit. Ce qu’elles représentent est dans le nom : une chaîne d’approvisionnement n’est pas une « usine unique qui fabrique X » – c’est un réseau interconnecté de diverses usines, fournisseurs, entreprises associées, usines d’assemblage et infrastructures, le tout situé dans un espace géographique circonscrit. Ce réseau n’est pas automatisé, il est co-dépendant. L’accessibilité, la fiabilité et l’efficacité sont les clés de la réussite d’une chaîne d’approvisionnement. Par exemple, pourquoi personne n’investit pour fabriquer des MacBooks au Groenland, par exemple ? Apple pourrait bien y construire une usine, non ?

Mais ce n’est pas comme ça que ça marche. On ne construit pas un MacBook dans une seule usine. Ils pourraient être assemblés dans une usine, oui, mais qui fabriquerait les circuits ? Les écrans ? Les processeurs ? Et comment faire pour que toutes ces pièces restent proches les unes des autres et intactes, afin que votre produit soit rapidement commercialisé sans avoir à craindre de ruptures de stock dans les marchés ? Peut-on imaginer qu’un endroit lointain, isolé, sans infrastructure et sans marché significatif comme le Groenland soit une bonne alternative ? Bien sûr que non. Vous n’avez pas simplement besoin d’une usine, vous avez besoin d’une chaîne d’approvisionnement, à savoir d’un réseau d’entreprises proches les unes des autres. Et il se trouve que la Chine domine nombre d’entre elles dans le monde entier.

Pourquoi ? Tout d’abord, la taille et la population de la Chine ont permis de créer une main-d’œuvre abondante, associée à des infrastructures compétitives qui la rendent plus abordable que partout ailleurs dans le monde. Ensuite, la taille du marché intérieur chinois et ses coûts plus bas signifient que la demande locale est très élevée, et qu’il est donc facile pour une entreprise de dégager une marge bénéficiaire. Et enfin, comme la Chine s’est déjà imposée comme la plaque tournante du commerce mondial depuis des décennies en raison de ces facteurs, cela consolide sa position, et la demande mondiale rend ensuite ses coûts encore plus attractifs. Il s’agit depuis longtemps d’un scénario gagnant-gagnant pour les entreprises.

Bien que le Vietnam et l’Inde aient été maintes fois présentés comme des alternatives, ces pays n’ont pas, pour l’instant, l’avantage concurrentiel ou les capacités nécessaires pour affronter la Chine de manière significative. Par exemple, alors que l’Inde compte 1,3 milliard d’habitants et une main-d’œuvre encore plus abordable que celle de Pékin, elle ne dispose ni de l’infrastructure ou du niveau de développement nécessaires pour reproduire le succès de la Chine à court terme, ni d’un marché de consommation aussi important. Elle a un potentiel, mais c’est à peu près tout pour l’instant. Les entreprises peuvent néanmoins considérer que l’Inde vaut la peine d’investir, mais uniquement pour ce qu’elle offre en elle-même plutôt que comme alternative mondiale à la Chine. Les récentes émeutes dans les usines du complexe d’Apple à Bangalore ont également révélé des risques d’instabilité sociale.

Deux, le Vietnam. L’économie de Hanoï représente la Chine à un stade antérieur, un État communiste qui entre dans une phase d’essor et de croissance rapide. Sa main-d’œuvre est également moins chère que celle de la Chine. Pour certains biens simples, comme les plastiques et les tissus bas de gamme, il est plus pratique pour les entreprises d’investir là, car nous devons tenir compte de l’argument selon lequel, à mesure que la Chine se développe, le type de fabrication où elle excelle évolue également. Néanmoins, il s’agit d’un pays beaucoup plus petit que la Chine, et qui ne peut en aucun cas reproduire l’ensemble de sa capacité industrielle et manufacturière sur une échelle mondiale.

Dans ce cas, il ne faut pas s’étonner si, malgré tous les discours sur le découplage et le déplacement des chaînes d’approvisionnement hors de Chine, cela ne se produit pas. Pékin domine les chaînes d’approvisionnement mondiales non pas à cause d’un grand complot visant à voler des emplois américains, mais simplement parce que son offre est plus compétitive que toutes les autres, et que des projets tels que l’initiative « Belt & Road » (nouvelle Route de la soie), la création du chemin de fer Europe-Chine, et d’autres grands projets n’ont fait que consolider sa position. De plus, les fabricants occidentaux ne se retireront pas du pays, parce que le marché intérieur de la Chine est très attractif. Ainsi, même s’ils se diversifient dans d’autres pays, ils restent en fin de compte installés en Chine.

Compte tenu de tout ce qui précède, la guerre commerciale de Donald Trump n’a pas fondamentalement réécrit le paradigme des relations commerciales entre la Chine et les États-Unis. La Chine reste un élément central des chaînes d’approvisionnement mondiales, malgré les droits de douane qu’il a mis en place, parce qu’il n’y a tout simplement pas de rivaux ou d’alternatives possibles. Les chaînes d’approvisionnement fonctionnent en fin de compte sur la base de l’accessibilité financière, de la géographie et de la commodité, et non sur des préférences politiques. L’Inde a un potentiel, mais elle a encore du chemin à parcourir.

Tom Fowdy est un analyste britannique spécialisé en politique et relations internationales, principalement avec l’Asie.

Traduction Corinne Autey-Roussel pour Entelekheia

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T as lu l Antéchrist de Nietzsche ?

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   Posté le 25-01-2021 à 14:05:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Tu peux expliquer le rapport ?

La philosophie de Nietzsche est traversée par le mépris du peuple, aussi bien dans ce titre que dans la généalogie de la morale , et la glorification d'une élite.
Nietzsche a été adulé après 68, en particulier pour sa critique du judéo-christianisme, comme une forme de sédition des esclaves déguisée sous le ressentiment et la charité.

En fait il s'oppose au marxisme-léninisme qui fait des masses le héros de l'histoire et défend le principe servir le peuple.

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Xuan
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   Posté le 25-01-2021 à 14:06:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les Echos en panique à l’ouverture du Davos 202, où Xi Jinping prend la parole en position de leader tant sur le plan sanitaire qu’économique.
Derrière les commentaires aigres-doux la feuille économique des boursicoteurs sent le sol se dérober sous les économies impérialistes, c’est le « grand basculement ».




Xi Jinping. Le grand timonier du monde.


C'est au faîte de sa puissance que le président chinois va participer aux rencontres de Davos aux côtés notamment d'Emmanuel Macron et Angela Merkel. Cette année, le rendez-vous autoproclamé de l'élite mondiale se déroulera en virtuel du 25 au 29 janvier.

https://www.lesechos.fr/idees-debats/en-vue/xi-jinping-le-grand-timonier-du-monde-1283836
Par Sabine Delanglade
Publié le 24 janv. 2021 à 16:50Mis à jour le 24 janv. 2021 à 16:56

Cette année, Davos, le rendez-vous autoproclamé de l'élite mondiale, se déroulera en virtuel. Mais, la puissance insolente de Xi Jinping, son invité vedette, est, elle, bien réelle. Le pays qui a donné naissance au coronavirus finit l'année plus fort que jamais, et semble désormais irrattrapable. Ses armées d'ingénieurs ont gagné la guerre de la technologie. Le cours du monde est inversé.

L'économiste Pierre Le Roy évoque un « grand basculement », rappelle qu'en 1980 les Etats-Unis assuraient 20 % de la production agricole mondiale et la Chine 9 %, c'est l'exact inverse aujourd'hui. Les experts estiment que le PIB chinois devrait égaler le PIB américain dès 2030 soit deux ans plus tôt que prévu avant la pandémie. Rattrape-moi si tu peux ! Le président chinois qui vient d'annoncer une croissance de plus de 2 % en 2020 (7,8 % prévus en 2021) dans un monde à la ramasse n'est pas du style à avoir le triomphe modeste.

On sait qu'il compte le savourer jusqu'au bout. Déjà une réforme constitutionnelle lui permet de rester au pouvoir au moins jusqu'en 2032. Il a 67 ans, en aura 79. C'est jeune pour un dignitaire chinois. A peine un an de plus que Joe Biden aujourd'hui.
Xi n'est pas prêt non plus à se laisser importuner. En témoigne l'hallucinante disparition pendant deux mois du patron d'Alibaba. Le fondateur de l'« Amazon chinois » s'était permis lors d'un colloque de critiquer le système financer chinois, comparant les banquiers à des « prêteurs sur gage ». Il est le troisième homme le plus riche du pays. En Chine, personne n'est intouchable. Sauf le président.
Sabine Delanglade


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   Posté le 26-01-2021 à 00:03:08   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Discours de Davos de Xi Jin Ping le 25/01/2021 :


(Traduction)


QUE LE FLAMBEAU DU MULTILATÉRALISME
ÉCLAIRE LA MARCHE EN AVANT DE L’HUMANITÉ


― Allocution spéciale de M. Xi Jinping
Président de la République populaire de Chine
à l’édition virtuelle de l’Agenda de Davos
du Forum économique mondial

25 janvier 2021


Professeur Klaus Schwab,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,

L’année 2020 a été marquée par l’éclatement soudain de la pandémie de COVID-19. La santé publique mondiale a fait face à une menace grave et l’économie mondiale a plongé dans une récession profonde. L’humanité a affronté de multiples crises rarement vues dans l’histoire.

L’année 2020 a aussi été témoin de la détermination et du courage extraordinaires de tous les peuples du monde dans la lutte contre le coronavirus. Guidée par la science, la raison et l’esprit humanitaire, cette lutte mondiale a enregistré de premiers résultats. Aujourd’hui, l’épidémie est loin d’être terminée. La récente résurgence de l’épidémie nous rappelle qu’il faut poursuivre l’effort. Mais nous sommes convaincus que l’hiver ne saurait jamais empêcher l’arrivée du printemps et que l’obscurité sera chassée par le soleil levant. L’humanité vaincra le virus et sortira plus forte de l’épreuve.

Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,

L’Histoire est en marche et le monde ne sera jamais comme avant. Chaque décision, chaque action que nous prenons aujourd’hui façonnera l’avenir du monde. Il est important pour nous d’accomplir quatre tâches majeures de notre époque.

La première est de renforcer la coordination des politiques macroéconomiques et de promouvoir ensemble une croissance forte, durable, équilibrée et inclusive de l’économie mondiale. Nous traversons aujourd’hui la récession la plus grave depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour la première fois dans l’histoire, les économies de toutes les régions ont été durement touchées en même temps. Les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales sont entravées, le commerce et l’investissement restent faibles. Malgré les milliers de milliards de dollars dégagés par les divers pays dans leurs plans de relance, la reprise mondiale est peu solide, et les perspectives, incertaines. Nous devons être à la hauteur du moment pour promouvoir de manière coordonnée la réponse sanitaire et le développement économique, renforcer le soutien des politiques macroéconomiques et sortir rapidement l’économie mondiale de la crise. Et plus important encore, nous devons avoir une vision d’avenir et une détermination réelle pour faire émerger de nouveaux moteurs et modes de croissance de l’économie mondiale et perfectionner sa structure, de sorte à mettre l’économie mondiale sur une voie de développement sain et régulier sur le long terme.

La deuxième est de rejeter les préjugés idéologiques et de poursuivre ensemble une voie de coexistence pacifique, de bénéfice mutuel et de coopération gagnant-gagnant. Il n’existe pas deux feuilles d’arbre identiques, et il n’existe pas non plus les mêmes histoires, cultures ou systèmes sociaux. Chaque pays est unique avec son histoire, sa culture et son système social. Aucun n’est supérieur aux autres. L’essentiel, c’est de savoir s’ils s’adaptent aux conditions nationales du pays, s’ils sont soutenus par le peuple, s’ils apportent la stabilité politique, le progrès social et la vie meilleure et s’ils contribuent au progrès de l’humanité. Les différences en termes d’histoire, de culture et de système social existent depuis toujours. Elles sont une caractéristique inhérente à la civilisation humaine. Il n’y a pas de civilisation humaine sans diversité, et cette diversité existe et existera pour toujours. Ce qui est à craindre, ce n’est pas la différence, c’est l’arrogance, le préjugé et la haine ; c’est la tentative de créer une hiérarchie des civilisations et d’imposer l’histoire, la culture et le système social de l’un aux autres. Les pays doivent rechercher une coexistence pacifique sur la base du respect mutuel et de l’élargissement du terrain d’entente par-delà les différences, et ils doivent promouvoir les échanges et l’inspiration mutuelle pour insuffler de l’impulsion au développement de la civilisation humaine.

La troisième est de réduire le fossé entre pays développés et pays en développement et de promouvoir ensemble le progrès et la prospérité pour tous. Aujourd’hui, les inégalités s’accroissent, l’écart Nord-Sud se creuse, et le développement durable fait face à de sérieux défis. Vu les impacts de l’épidémie, la reprise économique des pays suit des trajectoires différentes et l’écart Nord-Sud risque de se creuser davantage et de s’installer durablement. Les pays en développement souhaitent avoir accès à plus de ressources et d’espace de développement, et revendiquent le renforcement de la représentation et du droit à la parole dans la gouvernance économique mondiale. Nous devons reconnaître que le développement des pays en développement permettra de consolider la base de la prospérité et de la stabilité mondiales, et profitera aussi aux pays développés. La communauté internationale doit, avec une vision de long terme, honorer ses engagements d’accorder un soutien nécessaire aux pays en développement, de garantir leurs intérêts de développement légitimes, et de promouvoir l’égalité des droits, des chances et des règles, pour que tous les pays puissent bénéficier des opportunités et des fruits de développement.

La quatrième est de travailler ensemble à surmonter les défis planétaires et de bâtir un meilleur avenir pour l’humanité. À l’ère de la mondialisation économique, les urgences de santé publique comme la COVID-19 pourraient réapparaître. La gouvernance mondiale de santé publique doit être renforcée. La planète Terre est notre seul foyer. Nous devons intensifier l’effort pour lutter contre le changement climatique et promouvoir un développement durable. Car c’est l’avenir de l’humanité qui est en jeu. Aucun problème mondial ne peut être réglé par un seul pays. Il est impératif d’avoir l’action mondiale, la réponse mondiale et la coopération mondiale.

Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,

Les problèmes auxquels le monde est confronté sont complexes et compliqués. Pour en sortir, il est essentiel de porter le multilatéralisme et de bâtir une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.

Premièrement, nous devons poursuivre l’ouverture et l’inclusion et rejeter la fermeture et l’exclusion. Le multilatéralisme signifie que les affaires internationales doivent être gérées avec les consultations, et que l’avenir du monde, déterminé conjointement par tous. Créer de petits cercles ou déclencher une nouvelle guerre froide, chercher à exclure, à menacer et à intimider, recourir arbitrairement au découplage, à la rupture d’approvisionnement ou aux sanctions, et créer l’éloignement ou l’isolement ne peuvent entraîner le monde que dans la division, voire dans la confrontation. Nous ne pouvons pas relever les défis communs dans un monde divisé, et la confrontation nous conduira à l’impasse. Voilà une leçon douloureusement acquise. Elle résonne encore. Nous ne devons jamais reprendre le chemin du passé.

La bonne approche est de poursuivre la vision de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité. Nous devons porter les valeurs communes de l’humanité, à savoir la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, se débarrasser des préjugés idéologiques, rendre les mécanismes, principes et politiques de coopération les plus ouverts et les plus inclusifs possible et préserver ensemble la paix et la stabilité dans le monde. Il nous faut bâtir une économie mondiale ouverte, sauvegarder le système commercial multilatéral, rejeter les normes, règles et systèmes discriminatoires et exclusifs, et briser les barrières dans le commerce, l’investissement et les échanges technologiques. Nous devons consolider le rôle du G20 en tant que plateforme principale de gouvernance économique mondiale, intensifier la coordination des politiques macroéconomiques, préserver la stabilité et la fluidité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales ainsi que la solidité du système financier mondial, promouvoir les réformes structurelles et accroître la demande mondiale, et tout cela pour contribuer à un développement de meilleure qualité et plus résilient de l’économie mondiale.

Deuxièmement, nous devons préserver le droit international et rejeter la recherche de la suprématie. Comme dit un vieil adage chinois, la loi est le fondement même de la gouvernance. La gouvernance internationale doit se baser sur les règles et les consensus réalisés par tous, et non suivre l’ordre d’un seul ou de quelques pays. La Charte des Nations Unies définit les normes fondamentales régissant les relations interétatiques universellement reconnues. Sans les règles juridiques internationales élaborées et reconnues par la communauté internationale, notre monde sera dominé par la loi de la jungle et l’humanité en subira les conséquences désastreuses.

Nous devons défendre fermement l’état de droit international et préserver résolument le système international centré sur les Nations Unies et l’ordre international fondé sur le droit international. Les institutions multilatérales offrent des plateformes pour traduire en acte le multilatéralisme et le cadre fondamental pour préserver le multilatéralisme. Leur autorité et leur efficacité doivent être sauvegardées. Les relations entre les pays doivent être coordonnées et régulées par les institutions et les règles appropriées. Les puissants ne doivent pas malmener les faibles. Les décisions ne doivent pas être prises par celui qui montre ses muscles ou le poing. Le multilatéralisme ne doit pas être utilisé comme prétexte pour entreprendre des actes unilatéraux. Les principes doivent être respectés et les règles, une fois fixées, doivent être observées par tous. Un « multilatéralisme sélectif » ne doit pas être une option.

Troisièmement, nous devons poursuivre les concertations et la coopération et rejeter les conflits et la confrontation. Les différences en termes d’histoire, de culture et de système social ne sont pas un prétexte pour se livrer à l’antagonisme ou à la confrontation, mais une impulsion qui nourrit la coopération. Il faut respecter et concilier les différences, s’abstenir de s’ingérer dans les affaires intérieures d’autrui, et régler les divergences par les consultations et le dialogue. L’Histoire et la réalité nous enseignent maintes fois que dans le monde d’aujourd’hui, choisir la mauvaise voie de l’antagonisme et de la confrontation, qu’elle soit sous forme de guerre froide, chaude, commerciale ou technologique, c’est pénaliser les intérêts de tous les pays et le bien-être de tous les peuples.

Nous devons rejeter les vieilles mentalités de la guerre froide et du jeu à somme nulle, rester attachés au respect mutuel et à la compréhension réciproque, et renforcer la confiance politique mutuelle par des échanges stratégiques. Il faut poursuivre la vision de la coopération mutuellement bénéfique, rejeter la recherche des intérêts égoïstes au détriment des autres, renoncer à la pratique unilatérale d’accaparer les avantages de développement et garantir le droit égal au développement de chaque pays, en vue de réaliser le développement partagé et la prospérité commune. Nous avons à encourager une concurrence équitable, comme sur un terrain de compétition où l’on rivalise d’excellence, et non comme dans une arène de lutte où l’on se bat.

Quatrièmement, nous devons être en phase avec notre temps et rejeter l’immobilisme. Le monde traverse des changements majeurs jamais connus depuis un siècle. C’est le temps pour un grand développement et une grande transformation. Pour porter le multilatéralisme au 21e siècle, nous devons préserver les acquis, ouvrir de nouveaux horizons et nous tourner vers l’avenir. Il nous faut rester fidèles aux valeurs essentielles et aux principes fondamentaux du multilatéralisme. Nous devons également nous adapter à l’évolution de l’échiquier international et nous hisser à la hauteur des défis planétaires pour réformer et perfectionner le système de gouvernance mondiale sur la base d’amples consultations et du consensus.

Nous devons faire valoir le rôle de l’OMS pour construire une communauté de santé pour tous. Il faut faire avancer la réforme de l’OMC et du système financier et monétaire international pour dynamiser la croissance mondiale et garantir les droits, intérêts et opportunités de développement des pays en développement. Nous devons suivre l’orientation centrée autour de l’homme et basée sur les faits pour explorer et élaborer des règles de la gouvernance numérique mondiale. Il nous faut appliquer l’Accord de Paris sur le climat et favoriser le développement vert. Nous devons continuer d’accorder la priorité au développement, mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et travailler à ce que tous les pays, notamment les pays en développement, puissent bénéficier des fruits du développement mondial.

Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,

Par un travail dur et persévérant du peuple chinois, la Chine est sur le point de parachever l’édification intégrale d’une société de moyenne aisance et a obtenu des résultats historiques dans la lutte contre l’extrême pauvreté. Elle entame une nouvelle marche vers la construction d’un pays socialiste moderne sur tous les plans. À ce nouveau stade de développement, la Chine mettra en œuvre le nouveau concept de développement et travaillera activement à créer une nouvelle dynamique de développement où la circulation domestique est le pilier principal et que la circulation domestique et la circulation internationale se renforcent mutuellement. Elle œuvrera avec les autres pays à construire un monde de paix durable, de sécurité universelle, de prospérité commune, ouvert, inclusif, propre et beau.

>La Chine continuera de prendre une part active dans la coopération internationale contre la COVID-19. Combattre l’épidémie est la tâche la plus pressante pour la communauté internationale. Car le peuple et la vie sont au-dessus de tout. C’est aussi une tâche essentielle pour stabiliser et relancer l’économie. Nous devons approfondir la solidarité et la coopération, favoriser le partage d’informations et renforcer la réponse collective pour vaincre le virus dans le monde. L’accent doit être mis sur le renforcement de la coopération en matière de R&D, de production et de distribution des vaccins pour en faire un bien public véritablement accessible et abordable pour tous les peuples. La Chine a jusqu’ici accordé de l’aide à plus de 150 pays et 13 organisations internationales et envoyé 36 groupes d’experts médicaux aux pays qui en avaient besoin. Elle soutient et s’engage activement dans la coopération internationale sur les vaccins. La Chine continuera de partager ses expériences avec les autres pays, de faire de son mieux pour aider les pays et régions dont les capacités sanitaires sont insuffisantes, et de promouvoir l’accessibilité et l’abordabilité des vaccins dans les pays en développement. Nous espérons que ces efforts pourront contribuer à une victoire rapide et complète sur l’épidémie dans le monde.

>La Chine continuera d’appliquer la stratégie d’ouverture mutuellement bénéfique. La mondialisation économique répond à l’impératif de l’accroissement de la productivité sociale et est la conséquence logique du progrès scientifique et technologique. Utiliser l’épidémie comme un prétexte pour prôner la « démondialisation », la fermeture et le découplage n’est dans l’intérêt de personne. La Chine soutient depuis toujours la mondialisation économique et poursuit résolument sa politique fondamentale d’ouverture sur l’extérieur. Elle continuera de favoriser la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement, de sauvegarder le bon fonctionnement et la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales, et de promouvoir la coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». La Chine veillera à promouvoir une ouverture institutionnelle en termes de règles, de régulation, de gestion et de normes, poursuivra ses efforts pour créer un climat d’affaires conforme aux principes du marché, à la législation et aux normes internationales, et valorisera le potentiel de son marché immense et de sa demande domestique. Ces efforts permettront d’offrir plus d’opportunités de coopération aux autres pays et d’injecter une plus grande impulsion à la reprise et à la croissance de l’économie mondiale.

>La Chine continuera de promouvoir le développement durable. Elle mettra en œuvre intégralement le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies. Elle travaillera à renforcer la construction de la civilisation écologique par l’accélération de l’optimisation de sa structure industrielle et de son mix énergétique, et la promotion des modes de production et de vie verts et sobres en carbone. Comme je l’ai annoncé, la Chine s’efforcera d’atteindre le pic des émissions de CO2 avant 2030 et la neutralité carbone d’ici 2060. Réaliser ces objectifs nécessite des efforts extrêmement durs. Mais nous estimons que quand il s’agit de l’intérêt de l’humanité tout entière, la Chine a le devoir de s’engager dans l’action et de mener à bien le travail. Des plans d’action sont en élaboration et des mesures spécifiques ont été prises pour assurer la réalisation des objectifs fixés. La Chine, par ces efforts concrets, porte le multilatéralisme et contribue à la protection de notre foyer commun et au développement durable de l’humanité.

>La Chine continuera de favoriser la science, la technologie et l’innovation. La science, la technologie et l’innovation sont un moteur important pour le progrès de l’humanité, une arme puissante face à de nombreux défis planétaires et la voie incontournable pour la Chine de mettre en place une nouvelle dynamique de développement et réaliser un développement de qualité. La Chine accroîtra les investissements dans la science et la technologie, redoublera d’efforts dans la construction du système d’innovation, accélérera la conversion des acquis de recherche en productivité réelle, et renforcera la protection des droits de propriété intellectuelle pour réaliser une croissance de meilleure qualité tirée par l’innovation. Les progrès scientifiques et technologiques doivent contribuer au bien-être de toute l’humanité et ne doivent jamais servir d’instruments pour freiner et empêcher le développement des autres pays. La Chine fera avancer les échanges et coopérations internationaux dans ces domaines avec une plus grande ouverture d’esprit et davantage de mesures d’ouverture. Elle travaillera avec les autres pays à construire un environnement ouvert, juste, équitable et non discriminatoire pour le développement scientifique et technologique au bénéfice de tous.

>La Chine continuera de promouvoir un nouveau type de relations internationales. La mentalité du jeu à somme nulle et du « gagnant prend tout » n’est pas dans la philosophie des Chinois. La Chine poursuit fermement la politique étrangère d’indépendance et de paix, travaille à aplanir les divergences par le dialogue et à régler les différends par les négociations, et développe activement ses relations d’amitié et de coopération avec les autres pays sur la base du respect mutuel, de l’égalité et du bénéfice mutuel. Membre déterminé des pays en développement, la Chine œuvrera à l’approfondissement continu de la coopération Sud-Sud et contribuera à l’effort des pays en développement pour réduire la pauvreté, alléger le fardeau de la dette et réaliser la croissance économique. Elle prendra une part plus active à la gouvernance économique mondiale et travaillera à une mondialisation économique plus ouverte, plus inclusive, plus équilibrée et bénéfique pour tous.

Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,

Il n’y a qu’une Terre et qu’un avenir partagé pour l’humanité. Pour surmonter les crises actuelles et construire un meilleur avenir, nous devons rester unis et travailler ensemble. Comme les faits l’ont maintes fois démontré, pratiquer le chacun pour soi, faire cavalier seul et faire montre d’une arrogance narcissique sont voués à l’échec. Travaillons donc main dans la main pour que le flambeau du multilatéralisme éclaire notre marche en avant vers une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.

Je vous remercie.

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   Posté le 01-02-2021 à 20:27:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine suspend le remboursement de la dette de 77 pays aux prises avec COVID-19


https://lepcf.fr/+La-Chine-suspend-le-remboursement-de-la-dette-de-77-pays-aux-prises-avec-COVID+

Le gouvernement a décidé de suspendre le remboursement de la dette de 77 pays et régions en développement dans le cadre de l’initiative d’allégement de la dette du G-20, afin d’aider les pays pauvres à surmonter les difficultés économiques en pleine pandémie de coronavirus.
Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, a annoncé cette mesure lors d’une conférence de presse à Beijing, où le Conseil d’État a publié un livre blanc sur la lutte du pays contre l’épidémie de Covid-19.

La Chine, créancier très important de la plupart des bénéficiaires potentiels, n’a pas fourni de détails sur les bénéficiaires, le montant d’argent impliqué ou les conditions de la suspension du remboursement.
En effet le 15 avril, les ministres des finances du groupe des 20 pays se sont mis d’accord pour une suspension partielle du service de la dette de 77 États à bas revenus, à hauteur de 14 milliards de dollars, sur un total de 32 milliards.

Publié par Chine Magazine, le 9 juin 2020

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   Posté le 02-02-2021 à 20:59:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

On se souvient de la volée de bois vert, des lazzis et du dénigrement qui avaient accompagné sa sortie dans les médias occidentaux, fort différents de l'accueil du vaccin Pfitzer :

Dans le Huffington post : le vaccin russe est très efficace

"Présenté en août comme le "premier" vaccin contre le coronavirus par la Russie, Sputnik V faisait douter nombre de scientifiques au vu du peu de données disponibles. Mais une étude complète vient changer la donne.

Le vaccin Spoutnik V, développé en Russie, est efficace à 91,6% contre les formes symptomatiques du Covid-19. Ce chiffre provient des résultats préliminaires d’un essai clinique de phase 3, publiés dans la revue scientifique The Lancet et validés par des experts indépendants....."



Edité le 02-02-2021 à 21:04:17 par Xuan




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   Posté le 02-02-2021 à 21:03:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Distribution du vaccin chinois

- mise à jour au 17 janvier

Il y a une zone d’exclusivité pour les premiers : en gros le milliard d’habitants des pays capitalistes riches mais heureusement, grâce à la Chine et à la Russie, les 6 autres milliards d’humains pourront être vaccinés.

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   Posté le 02-02-2021 à 22:57:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ils se sont engagés à faire don de leurs droits sur leur vaccin COVID, puis les ont vendus à Pharma

30/01/2021

http://www.defenddemocracy.press/they-pledged-to-donate-rights-to-their-covid-vaccine-then-sold-them-to-pharma/

Par Jay Hancock
25 août 2020

Dans une entreprise axée sur le profit, les vaccins ont un problème. Ils ne sont pas très rentables - du moins pas sans subventions gouvernementales. Les sociétés pharmaceutiques préfèrent les médicaments coûteux qui doivent être pris à plusieurs reprises et générer des revenus pendant des années, voire des décennies. Les vaccins ne sont souvent administrés qu'une ou deux fois. Dans de nombreuses régions du monde, les vaccins établis coûtent quelques dollars par dose ou moins.

L'année dernière, seules quatre entreprises fabriquaient des vaccins pour le marché américain, contre plus de 20 dans les années 1970. Pas plus tard que le 11 février, le Dr Anthony Fauci, le principal spécialiste des maladies infectieuses du gouvernement, s'est plaint qu'aucune grande société pharmaceutique ne s'était engagée à «intensifier» la fabrication d'un vaccin contre le coronavirus, qualifiant la situation de «très difficile et frustrante».

L'Université d'Oxford a surpris et ravi les partisans de la refonte du secteur des vaccins en avril en promettant de céder les droits de son vaccin prometteur contre le coronavirus à tout fabricant de médicaments.

L'idée était de fournir des médicaments pour prévenir ou traiter le COVID-19 à faible coût ou gratuitement, a déclaré l'université britannique . Cela avait du sens pour les personnes en quête de changement. Le coronavirus faisait rage. Beaucoup ont convenu que la mise au point de vaccins traditionnels, caractérisée par de longs délais, des monopoles de fabrication et de faibles investissements, avait été interrompue.

«Nous pensions en fait qu'ils allaient le faire», a déclaré James Love, directeur de Knowledge Ecology International, une organisation à but non lucratif qui œuvre pour élargir l'accès à la technologie médicale, à propos de l'engagement d'Oxford. «Pourquoi les gens n'accepteraient-ils pas que chacun ait accès aux meilleurs vaccins possibles?»

Quelques semaines plus tard, Oxford - à la demande de la Fondation Bill et Melinda Gates - a inversé la tendance. Il a signé un accord de vaccin exclusif avec AstraZeneca qui a donné au géant pharmaceutique les droits exclusifs et aucune garantie de prix bas - avec le potentiel moins médiatisé d'Oxford pour finalement gagner des millions grâce à l'accord et gagner beaucoup de prestige.

D'autres entreprises travaillant sur les vaccins contre les coronavirus ont suivi la même ligne, collectant des milliards de subventions gouvernementales, accumulant des brevets, révélant le moins possible sur leurs accords - et prévoyant de facturer jusqu'à 37 dollars la dose pour potentiellement des centaines de millions de coups.

Même si les gouvernements versent de l'argent à une industrie qui n'a pas fait des vaccins une priorité dans le passé, selon les critiques, le fait de ne pas modifier le modèle de base signifie que les dirigeants de l'industrie pharmaceutique et leurs actionnaires s'enrichiront sans aucune assurance que les futurs vaccins seront accessibles à tous à un prix abordable .

«S'il y avait jamais eu une opportunité» de changer l'économie du développement des vaccins, «cela aurait été tout», a déclaré Ameet Sarpatwari, épidémiologiste et avocat à la Harvard Medical School qui étudie la réglementation des prix des médicaments. Au lieu de cela, «c'est comme d'habitude, où les fabricants obtiennent des droits exclusifs et nous espérons, sur la base du sentiment du public, qu'ils fixeront leurs produits de manière responsable.»

Aux États-Unis et dans d'autres pays développés, la solution à la réticence des compagnies pharmaceutiques était de leur verser des milliards de dollars de fonds publics pour les persuader de les aider. L'administration Trump a annoncé des accords d'une valeur de plus de 10 milliards de dollars avec sept entreprises pour essayer de transformer la recherche fondamentale - souvent financée par le gouvernement - en vaccins efficaces et largement distribués - mais sans aucune garantie qu'ils seraient largement abordables ou disponibles.

Cette approche a fait grimper les cours des actions au cours des quatre derniers mois et enrichi les dirigeants de la drogue pariant avec l'argent de quelqu'un d'autre.

Les actions et options d'AstraZeneca détenues par le PDG Pascal Soriot ont augmenté de près de 15 millions de dollars en valeur depuis début avril, selon les calculs de KHN basés sur les divulgations de la société . Le titre a atteint un niveau record en juillet. La valeur boursière de Novavax, une biotechnologie qui n'a jamais enregistré de profit depuis plus de deux décennies, a décuplé pour atteindre 10 milliards de dollars après qu'une organisation à but non lucratif et l'administration Trump a accepté de lui donner 1,6 milliard de dollars pour fabriquer un vaccin.

Les entreprises «disent que nous devons facturer des prix élevés parce que nous prenons un risque» , a déclaré Mohga Kamal-Yanni, un consultant indépendant en santé mondiale basé au Royaume-Uni. «En fait, le public prend le risque. Le public paie le coût de la recherche et du développement et probablement aussi le coût de fabrication. »

Moderna, une autre société travaillant sur un candidat vaccin, a reçu près d'un milliard de dollars du gouvernement américain pour payer essentiellement tous les coûts de recherche du produit et de le faire approuver par les régulateurs. Il utilise un vaccin conçu en grande partie par les National Institutes of Health et des scientifiques universitaires utilisant des subventions fédérales.

Si le vaccin fonctionne, la société obtient 1,5 milliard de dollars supplémentaires pour couvrir 100 millions de doses, un accord que le représentant américain Lloyd Doggett, un démocrate du Texas, a comparé à donner aux contribuables «le privilège d'acheter le même vaccin que nous avons déjà payé».

Cet accord coûte 15 $ la dose. Moderna a déclaré aux analystes de Wall Street qu'il pourrait facturer jusqu'à 37 $ la dose pour les contrats de plus petit volume.

«C'est avide, et les contribuables qui ont financé tout cela auraient dû s'attendre à une meilleure négociation de la part du gouvernement américain» , a déclaré Margaret Liu, une spécialiste des vaccins mondialement respectée qui a déjà travaillé pour Merck et qui est maintenant présidente de la Société internationale. pour les vaccins.

Le département américain de la santé et des services sociaux «a mené une étude de marché approfondie et une analyse des prix» pour s'assurer que les prix sont équitables, a déclaré un haut responsable du HHS qui a demandé l'anonymat. " Il nous est interdit de divulguer des discussions et des détails sur les prix."

Même si Moderna distribuait un vaccin efficace à perte pour le rendre largement disponible, il en tirerait d'énormes avantages car le soutien du gouvernement aurait aidé à valider sa technologie pour de futurs produits, a déclaré Liu. Moderna n'a pas répondu aux demandes de commentaires.

Des organisations à but non lucratif telles qu'Oxfam et Médecins sans frontières font pression sur les sociétés pharmaceutiques pour qu'elles changent depuis des années. Les brevets exclusifs et les prix élevés qui rendent parfois les médicaments vitaux inabordables dans les pays riches les rendent souvent totalement indisponibles dans le monde pauvre, affirment-ils.

Une solution de contournement a été d'énormes subventions privées et gouvernementales, notamment du Royaume-Uni, des États-Unis et de la Fondation Gates, pour promouvoir les vaccins des pays en développement par le biais de l'organisation à but non lucratif genevoise Gavi, anciennement connue sous le nom de Global Alliance for Vaccines and Immunization.

La Fondation Gates a contribué au lancement d'une autre organisation non gouvernementale, la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, en 2017. Le CEPI a été créé pour lutter contre quelque chose exactement comme le coronavirus: des menaces infectieuses potentielles ignorées ou négligées par les sociétés pharmaceutiques.

Les premiers principes de «l'accès équitable» du CEPI ont été salués par les réformateurs. Le groupe a demandé la divulgation publique des données des bénéficiaires des sociétés pharmaceutiques, une comptabilité «transparente» pour montrer le coût réel du vaccin et le droit d'intervenir et de reprendre un projet de vaccin si le développeur ne livrait pas.

L'industrie pharmaceutique s'est immédiatement opposée. Même si elles étaient financées par des fonds publics, les sociétés pharmaceutiques étaient «préoccupées par le précédent qui pourrait être créé si elles permettaient à une entité extérieure, en l'occurrence le CEPI, de fixer unilatéralement le prix d'un produit» , a rapporté le CEPI en février. L'organisation à but non lucratif a reculé, supprimant la plupart des références aux prix dans une nouvelle politique que Médecins sans frontières a qualifiée de «recul alarmant».

La politique originale était censée être «provisoire», et «l'engagement du CEPI en faveur d'un accès équitable en tant que principe est le même» , a déclaré la porte-parole Rachel Grant.

Certains pensaient que la pire crise des maladies infectieuses en un siècle, ainsi que les énormes investissements publics, changeraient le comportement de l'industrie.

Les gouvernements auraient pu exiger la transparence et des prix bas. Ils auraient pu offrir aux développeurs des prix en espèces pour des vaccins qui auraient encouragé la science tout en laissant le public conserver les droits de commercialisation, a déclaré Love, de Knowledge Ecology International.

L'accord des chercheurs pour publier le génome du virus en janvier a ouvert la voie à une coopération scientifique mondiale, selon beaucoup.

«La séquence complète a été partagée avec le monde sans aucune condition» , a déclaré Manuel Martin, conseiller britannique de Médecins sans frontières sur l'accès aux innovations médicales.

L'Organisation mondiale de la santé a mis en place un «pool d'accès à la technologie COVID-19» pour promouvoir le partage des brevets et autres connaissances. Oxford a fait un pas en avant et a déclaré qu'il offrirait des licences non exclusives et sans redevances pour son vaccin, ce qui signifie que plusieurs parties pourraient le vendre à un faible coût.

«Personnellement, je ne pense pas qu'en période de pandémie, il devrait y avoir des licences exclusives» , a déclaré Adrian Hill, directeur du Jenner Institute d'Oxford, qui développe le vaccin, au New York Times en avril.

Au lieu de cela, peu de choses ont changé. Aucun fabricant de vaccins n'a offert de licences ouvertes, bien que le NIH partage la technologie clé qu'il a développée avec plusieurs sociétés de vaccins. Les gouvernements signent des accords lucratifs avec les fabricants pour garantir des vaccins à leurs propres populations. L'OMS n'a fait aucune annonce sur les contributions à son pool technologique partagé COVID-19 depuis son lancement en mai, ont déclaré des experts en brevets. Les responsables de l'OMS n'ont pas répondu aux questions d'un journaliste.

Après l'annonce par Oxford de l'accord exclusif avec AstraZeneca, la société a annoncé qu'elle vendrait des vaccins sans profit, mais uniquement pendant la pandémie. L'engagement de Johnson & Johnson de ne réaliser aucun profit sur les vaccins est également limité.

Avec des informations financières gardées confidentielles, personne ne sera en mesure de confirmer si les vaccins sont réellement vendus au prix coûtant. Et si l'immunité vaccinale n'est que temporaire et que les souches de coronavirus endémiques nécessitent des injections régulières pendant des années, les entreprises gagneront beaucoup d'argent par la suite, selon les critiques.

Dans le cadre de son accord avec AstraZeneca, Oxford ne recevra aucune redevance pendant la pandémie, mais pourrait gagner des millions après sa fin grâce à un réseau de brevets, y compris ceux détenus par Vaccitech, une spin-off à but lucratif. La propriété de Vaccitech comprend une participation de 50% détenue directement ou indirectement par Oxford et 5,25% chacun appartenant à l'autre grande scientifique des vaccins de Hill et Jenner, Sarah Gilbert, montrent les dépôts réglementaires au Royaume-Uni.

Le potentiel de bénéfices des vaccins chez Vaccitech a été rapporté pour la première fois par le Wall Street Journal.

Les responsables des sociétés pharmaceutiques affirment que seules des décennies de recherche dans l'industrie auraient même pu permettre de produire un vaccin contre le coronavirus à la vitesse actuelle.

«Le gouvernement fédéral ne peut pas rechercher, développer et fabriquer à lui seul des vaccins et autres nouveaux traitements », a déclaré Andrew Powaleny, un porte-parole de Pharmaceutical Research and Manufacturers of America, un groupe de lobbying. Un investissement gouvernemental important et précoce «est une approche bien acceptée pour faire face aux crises de santé publique» , a-t-il déclaré.

Beaucoup soutiennent qu'une crise sanitaire n'est pas le moment de s'inquiéter de payer trop cher pour les vaccins ou de soutenir certains candidats qui ne livrent pas. Obtenir un bon vaccin le plus rapidement possible nécessite de répartir les paris, disent-ils.

«Dépenser des milliards supplémentaires en vaccins est le bon choix lorsque la vie humaine est en jeu et que des milliards de milliards de dollars de pertes économiques sont menacés» , a déclaré Edward Scolnick, un scientifique de haut niveau au Broad Institute et ancien directeur de la recherche chez Merck. Il ne détient aucune action dans Merck ou dans d'autres sociétés pharmaceutiques, a-t-il déclaré.

Oxford a renoncé à son engagement de licence ouverte après que la Fondation Gates l'ait exhortée à trouver une grande entreprise partenaire pour mettre son vaccin sur le marché.

"Nous sommes allés à Oxford et nous avons dit:" Hé, vous faites un travail brillant ", a déclaré Bill Gates aux journalistes le 3 juin, selon une transcription. «Mais… vous devez vraiment faire équipe.» Les commentaires ont d'abord été rapportés par Bloomberg.

AstraZeneca, l'une des deux principales sociétés pharmaceutiques du Royaume-Uni, a peut-être demandé une licence exclusive en échange de la conclusion d'un accord, a déclaré Ken Shadlen, professeur à la London School of Economics et autorité sur les brevets pharmaceutiques - une théorie soutenue par les commentaires du PDG. Soriot.

«Je pense que la propriété intellectuelle [la propriété intellectuelle, ou les brevets exclusifs] est un élément fondamental de notre industrie et si vous ne protégez pas la propriété intellectuelle, il n'y a essentiellement aucune incitation pour quiconque à innover» , a déclaré Soriot au journal The Telegraph en mai.

Certains considèrent la Fondation Gates, un important bailleur de fonds de Gavi, du CEPI et de nombreux autres projets de vaccins, comme soutenant les droits de brevet traditionnels des sociétés pharmaceutiques.

«[Bill] Gates a mis en évidence ce rôle démesuré dans le monde des vaccins» , a déclaré Love. « Il a la conviction idéologique que le système de propriété intellectuelle est un merveilleux mécanisme nécessaire à l'innovation et à la prospérité.»

La Fondation Gates demande à tous ses bénéficiaires de s'engager à rendre les produits «largement disponibles à un prix abordable» , a déclaré un porte-parole.

Les responsables d'Oxford, y compris Hill et Gilbert, n'ont pas répondu aux demandes de commentaires. AstraZeneca, pour sa part, fixerait un prix post-pandémique «raisonnable» et s'est «engagé à assurer un accès équitable, au niveau mondial» entre-temps, a déclaré un porte-parole. La société a signé des accords avec le CEPI, Gavi et le Serum Institute of India pour apporter plus d'un milliard de doses aux pays à revenu faible et intermédiaire , a-t-il déclaré.

Si rien d'autre, les gouvernements et les fabricants de vaccins devraient être ouverts au sujet de leurs relations, y compris en rendant les contrats publics, a déclaré Duncan Matthews, professeur de droit des brevets à l'Université Queen Mary de Londres.

«Nous ne savons tout simplement pas ce que contiennent ces accords» , a-t-il déclaré. «L'industrie biopharmaceutique applique les anciennes règles de confidentialité commerciale dans une situation sans précédent.»

Publié sur khn.org

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   Posté le 03-02-2021 à 17:32:49   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Une réalité à intégrer dans le basculement de l'hégémonisme : le basculement économique.
Il a pour cause non seulement le covid mieux géré par la Chine, mais la nouvelle orientation économique et commerciale de la double circulation , c'est-à-dire pour le commerce extérieur, le maintien de l'ouverture et même les facilités offertes à des entreprises étrangères.
L'auteur est un analyste britannique




Tectonique des plaques : les investissements abandonnent les USA et affluent vers la Chine

PAR ADMIN · PUBLIÉ 3 FÉVRIER 2021 · MIS À JOUR 3 FÉVRIER 2021

http://www.entelekheia.fr/2021/02/03/tectonique-des-plaques-les-investissements-abandonnent-les-usa-et-affluent-vers-la-chine/

Au début du XXe siècle, la Chine était encore un pays médiéval, mais elle apprend vite. Au contact de l’Occident, elle a rapidement su lui emprunter ses outils commerciaux, tout en gardant ses particularismes culturels, sa souveraineté et sa structure de gouvernance. Aujourd’hui, grâce à sa réactivité et à son réalisme en matière économique, l’élève dépasse le maître – ce qui pourrait s’avérer catastrophique pour ce dernier…

Reste à savoir de quelle façon, et à quel point la nouvelle donne mondiale affectera l’Europe.

Par Tom Fowdy
Paru sur RT America sous le titre As Biden embraces Trump’s America-first protectionism, foreign investors give up on the US and bet big on China. Power has shifted

En prônant les accords de libre-échange, Pékin est en train de dépasser les États-Unis, qui se replient sur eux-mêmes, pour devenir la première destination mondiale des investissements étrangers et créer un dilemme pour le nouvel homme de la Maison Blanche.

Donald Trump est parti, mais de nombreux aspects de son héritage sont encore là. En matière de commerce, c’est clairement le cas. Les membres de l’équipe Biden ont promis un « nouveau regard » sur le commerce et les investissements internationaux qui impliquera de mettre à nouveau l’accent sur la priorité des emplois américains par rapport à la simple ouverture des marchés internationaux aux entreprises américaines, une ligne qui pourrait potentiellement être plus trumpiste que Donald Trump.

Il n’est pas surprenant qu’en cherchant à se mettre aux commandes et à gérer les crises intérieures, il ait « mis le commerce en veilleuse » et l’ait effectivement relégué au rang de préoccupation secondaire, faisant preuve d’indifférence, par exemple, à l’égard du nouvel accord commercial potentiel avec le Royaume-Uni que Trump et Boris Johnson avaient recherché.

Au milieu de tout cela, un nouveau développement étonnant a eu lieu : En 2020, la Chine a dépassé les États-Unis pour devenir la première destination des investissements directs étrangers (IDE) dans le monde, avec plus de 140 milliards de dollars sur l’année. Bien que les gestions diverses de la pandémie en soient en partie responsables, cette évolution suit une tendance qui a vu les investissements dans les États-Unis s’effondrer de façon spectaculaire sous le mandat de quatre ans de Trump, à la suite d’un climat politique défavorable, de la politique « L’Amérique d’abord » et de l’éviction forcée des entreprises et des investisseurs chinois.

Si l’on considère ces deux facteurs, les paroles des Démocrates sur un un retour de Biden contre la Chine et la création de « coalitions commerciales » semblent avoir peu de chances de concrétisation. Les Démocrates ont absorbé l’héritage protectionniste de Trump et n’ont pas l’espace politique nécessaire pour donner à d’autres pays les moyens économiques de lutter contre Pékin. Des choses telles que la réintégration du Partenariat Transpacifique (TPP) restent à l’état de projet. Dans ces conditions, alors que la Chine maintient sa stratégie de conclusion de nouveaux accords de libre-échange, Biden n’a pas vraiment la réponse à Pékin que beaucoup espéraient, et les preuves selon lesquelles la Chine a pris le dessus sur le plan économique continuent de s’accumuler.

Quand Biden a été élu, les principaux libéraux de gauche américains espéraient que Trump et son ère de « l’Amérique d’abord » soient terminés. Le nouveau président a été présenté comme une figure de proue crédible, fiable et respectable qui allait restaurer les vibrations « altruistes » de l’Amérique et contrer la Chine par un retour au multilatéralisme, par opposition à l’unilatéralisme de Trump. Ils ont supposé que la seule raison pour laquelle les États-Unis avaient échoué contre la Chine sous l’administration précédente était la négativité de Trump, donc, que sous des « États-Unis respectables », les pays reviendraient immédiatement à leurs véritables intérêts, le nouveau président ayant appelé à des « coalitions commerciales » contre la Chine. Mais la question est de savoir comment exactement ?

C’est là que réside la contradiction qui attend le mandat de Biden. Il parle de combattre Trump, mais il semble également enclin à adhérer à la politique de soutien des emplois américains de Trump, et à son hypothèse sous-jacente selon laquelle se précipiter dans des accords de libre-échange avec des pays moins développés sera préjudiciable à l’intérêt politique intérieur, à moins que ces nations n’achètent principalement des biens aux États-Unis plutôt que de leur en vendre.

La voie la plus importante et la plus évidente pour contrer Pékin serait de rejoindre le TPP et de contrer le Partenariat régional économique global (RCEP ) dont la Chine fait partie. Toutefois, en raison de son impopularité intérieure, cette solution est considérée comme de plus en plus intenable politiquement. Dans ce contexte, la capacité de Biden à résoudre ses différends commerciaux avec l’Union européenne n’est pas près de disparaître non plus, d’autant plus que l’UE a démontré son indépendance stratégique à travers son nouveau traité d’investissement avec la Chine, auquel l’administration Biden s’était explicitement opposée.

Dans ce cadre, ce à quoi Biden et ses partisans aspirent est plus facile à dire qu’à faire, et la Chine va sans aucun doute maintenir le rythme de son propre jeu de libre-échange et ajouter à ses succès. Récemment, le ministère des affaires étrangères du pays a défini ses priorités pour 2021, qui comprennent la recherche de nouveaux accords commerciaux avec Israël et le Conseil de coopération du Golfe ; un accord trilatéral avec la Corée du Sud et le Japon ; et la Norvège. Par rapport aux discours « l’Amérique d’abord » et « l’emploi américain d’abord », Pékin s’est constamment présenté comme un défenseur du libre-échange multilatéral et de l’ouverture, et a traduit ses paroles en actes en concluant de plus en plus d’accords.

Trump a mis les États-Unis en retrait sur ce point, et la volonté de Biden d’adopter certains aspects de son programme, même de manière moins destructrice, ne fera que nuire davantage à sa position. La Chine prône la mondialisation, l’Amérique le protectionnisme.

Par conséquent, il n’est pas du tout exagéré de dire que la Chine a le dessus sur le plan économique, et que cela ne fera que se développer. Comme je l’ai fait remarquer à plusieurs reprises, l’année 2020 et la pandémie ont modifié l’équilibre des pouvoirs. Pékin continuera à répondre aux États-Unis, non pas en les affrontant, mais en les surpassant sur le plan diplomatique en matière de commerce.

Cela vient s’ajouter au fait que la Chine a été la seule grande économie mondiale à enregistrer une croissance en 2020, qu’elle a été le premier bénéficiaire mondial des investissements étrangers directs la même année et que, selon les prévisions, elle dépassera les États-Unis en termes de produit intérieur brut d’ici 2028. Dans ce cadre, Biden n’a pas de réponse facile à donner à la Chine en matière de commerce, et le verrouillage du protectionnisme national ne fera qu’entraver toute tentative de Washington pour être compétitif au niveau mondial.

Tom Fowdy est un analyste britannique de la politique et des relations internationales spécialisé sur l’Asie.

Traduction et note d’introduction Corinne Autey-Roussel pour Entelekheia

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   Posté le 06-02-2021 à 17:46:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A force d’échecs, l’Occident est en train de perdre son pouvoir de séduction

"La France, qui se situe dans l’orbite des USA depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, a longtemps été sous leur charme, et l’est encore pour des millions de personnes – voyez par exemple le succès actuel du « globish », autrement dit de l’anglais de cuisine, dans les médias grand public et au sein des « start-up » (sic) françaises – mais l’aura de facilité, d’efficacité et de succès des Américains, qui faisaient la pluie et le beau temps dans tout l’Occident, se ternit à grande vitesse, et la tendance ne fera que s’accélérer au cours des années à venir. A quoi ressembleront les pays d’Europe libérés des sirènes américaines ? Parviendront-ils un jour à s’extraire des repères culturels imposés par la propagande des USA au fil des décennies, et retrouveront-ils une identité plus dynamique, plus apte à leur donner une pertinence internationale ?...."

Par Patrick Amstrong "The West Is Losing Its Soft Power"

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   Posté le 18-02-2021 à 23:33:31   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Suite à la domination US incontestée à la chute de l'URSS, le courant anti-mondialisation a gagné à la fois l'extrême droite et l'extrême gauche, à tel point que les mêmes arguments ont été repris de part et d'autre.

Il semblerait que le covid a brisé l'élan de la mondialisation. Une marque significative est l'absence dans le ciel des traînées des avions, davantage perceptible dans les campagnes mais bien évidente, et qui se traduit par l'effondrement de compagnies aériennes.

Mais la mondialisation n'a pas commencé en 1990. C'est un mouvement parfois retardé mais ininterrompu depuis des millénaires de commerce humain.

Aujourd'hui il semble que l'économie mondiale et ses échanges soient réduits au minimum. En réalité certains secteurs continuent de se développer et de se répandre, et peut être davantage à cause de la crise. Ce sont les technologies numériques, qui ont profité de l'éloignement physique.


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Résister à la «mondialisation inversée» L'économie numérique fait preuve de résilience

18 février 2021 11:32:33 Source: Guangming Daily auteur: Ma Xiangdong

Lors des deux sessions locales de 2021, l'économie numérique est devenue un mot chaud, et de nombreux gouvernements ont lancé le clairon de l'économie numérique. Pékin propose de construire une ville de référence pour l'économie numérique mondiale, Shanghai propose d'accélérer la création d'une capitale numérique internationale avec une influence mondiale, le Guangdong propose de faire de la région de la grande baie Guangdong-Hong Kong-Macao un plateau de développement de l'économie numérique mondiale, Zhejiang propose de mettre en œuvre l'économie numérique "Project One" version 2.0, Guizhou propose de creuser profondément dans la "mine de diamants" du big data ...

Pourquoi l'économie numérique est-elle devenue si chaude? Cela est principalement dû à sa forte résilience au développement et à sa résistance aux chocs. Au cours des dernières années, la révolution des technologies de l'information a changé au fil des jours et l'économie numérique s'est développée. De 2017 à 2019, l'ampleur de la valeur ajoutée de l'économie numérique de mon pays a augmenté en moyenne de 20% par an. En 2019, l'économie numérique de mon pays a totalisé 35 800 milliards de yuans, soit 36,2% du PIB, soit 1,4 point de pourcentage de plus qu'en 2018. En 2020, la nouvelle épidémie de pneumonie de la couronne a accéléré le développement vigoureux de l'économie numérique. Les nouvelles technologies telles que la 5G, l'intelligence artificielle et l'Internet des objets ont été largement utilisées. Le développement d'une "économie sans contact" comme le commerce électronique, la vidéoconférence, les achats en ligne, l'éducation en ligne, les plateformes de partage, les bureaux collaboratifs et la télémédecine s'est accélérée, la transmission de l'information, les logiciels et les technologies de l'information La valeur ajoutée du secteur des services a augmenté de 16,9% et les ventes au détail nationales en ligne de biens physiques ont augmenté de 14,8%. L'économie numérique est devenue une «nouvelle force» pour que les entreprises reprennent le travail et la production et un «stabilisateur» pour couvrir la pression à la baisse sur l'économie.

Non seulement en Chine, mais l'économie numérique a montré sa forte résilience au développement et ses capacités de résistance aux chocs dans les pays du monde entier. En 2019, la valeur ajoutée de l'économie numérique mondiale a atteint 31,8 billions de dollars américains, soit une augmentation annuelle de 5,4%, 3,1 points de pourcentage de plus que le taux de croissance du PIB mondial sur la même période; sa part du PIB mondial a atteint 41,5 %, soit une augmentation de 1,2 point de pourcentage par rapport à 2018. En 2020, l'économie numérique se dressera face à la récession économique mondiale grâce à sa forte résilience et sa vitalité au développement. Les technologies numériques telles que l'intelligence artificielle, les mégadonnées et le cloud computing se développent rapidement dans la lutte contre l'épidémie dans divers pays. Nouvelles industries, nouveaux formats et nouveaux modèles tels que les bureaux à distance, la vidéoconférence et l'économie du cloud basée sur les technologies numériques ont émergé. Cela a non seulement joué un rôle important dans le maintien du fonctionnement normal de l'économie et de la société de divers pays, mais a également donné un nouvel élan à la couverture du ralentissement économique mondial.

Non seulement cela, l'économie numérique a également démontré sa forte résistance à la «mondialisation inversée». Ces dernières années, il y a eu des vagues constantes d '«anti-mondialisation» telles que l'unilatéralisme, le protectionnisme commercial, l'isolationnisme et le découplage technologique. En 2020, la pandémie mondiale de la nouvelle épidémie de pneumonie de la couronne aggravera l'économie mondiale déjà fragile, et la tendance à «l'antimondialisation» s'intensifiera. Sous l'impact de l'épidémie, la plupart des pays ont imposé de strictes restrictions aux voyages transfrontaliers et aux transports internationaux, et quelques pays comme l'Italie, la République tchèque, l'Espagne, la France et le Japon ont même mis en place un «verrouillage de l'État» complet. Cela aura sans aucun doute un impact énorme sur la chaîne d'approvisionnement de la chaîne industrielle mondiale. La production internationale mondialisée est devenue plus instable et le commerce international a même été interrompu pendant un certain temps. Dans le même temps, les voyages transfrontaliers et l'obstruction et l'interruption du commerce international ont conduit à une pénurie de matériel anti-épidémique et anti-épidémique. Certains pays luttent pour lutter contre l'épidémie. Par conséquent, la mondialisation est devenue un << bouc émissaire >> pour la crise épidémique. Les États-Unis, le Japon et d'autres pays se sont engagés à remplacer la mondialisation par la production nationale et la régionalisation.

D'un autre côté, le développement vigoureux de l'économie numérique a non seulement profondément modifié la production et le mode de vie des résidents du pays, mais a également révolutionné la manière de la coopération dans le commerce international et l'investissement multinational. La technologie numérique, le commerce numérique, la finance numérique, le gouvernement numérique et la sécurité numérique ont grandement maintenu la stabilité de la chaîne d'approvisionnement de la chaîne industrielle mondiale et favorisé la stabilité de la chaîne d'approvisionnement de la chaîne industrielle mondiale en termes d'enrichissement des formats économiques, d'amélioration du bien-être commercial, d'optimisation du capital l'attribution, la promotion de la collaboration transfrontalière et l'amélioration de la protection de l'information. Les intérêts sont plus étroitement liés et deviennent une force puissante contre «l'antimondialisation».

Contrairement à l'épidémie, qui est une variable à court terme qui exacerbe la vague de «l'anti-mondialisation», la puissance numérique et informatisée de l'économie numérique est un facteur de long terme dans la lutte contre «l'anti-mondialisation». Les performances exceptionnelles de la technologie numérique dans la prévention et le contrôle de l'épidémie, et le rôle clé de l'économie numérique dans la stabilisation de la production et de la vie sociales, ne reflètent pas seulement le pouvoir de couverture du protectionnisme qui a déclenché la vague d '"anti-mondialisation" sous l'épidémie , mais aussi la transformation des modes de production Perspectives sur les racines économiques du multilatéralisme, la coopération internationale et le libre-échange. Par conséquent, l'économie numérique aura un impact plus durable sur les modèles économiques et commerciaux de divers pays, le développement économique et social, l'ordre international et le système de gouvernance mondiale, et même le processus de civilisation humaine.

En tant que pays majeur de l'économie numérique mondiale, la Chine devrait participer activement à la formation de règles de gouvernance numérique mondiale et de nouveaux mécanismes de gouvernance internationale pour l'économie numérique. D'une part, par le biais des organisations économiques internationales existantes et des organisations économiques régionales telles que les Nations Unies, l'Organisation mondiale du commerce et la coopération économique Asie-Pacifique, renforcer la coopération en matière de gouvernance économique numérique avec les pays et améliorer les règles internationales existantes pour la gouvernance numérique mondiale. D'autre part, par le biais d'accords internationaux bilatéraux et multilatéraux sur le commerce et l'investissement, renforcer la coopération dans les domaines de la sécurité des données, du commerce électronique transfrontalier, de la certification électronique et des technologies de l'information, et s'efforcer de maintenir une chaîne d'approvisionnement mondiale ouverte, sûre et stable, et promouvoir une économie numérique plus standardisée et plus juste, un développement plus durable, en contribuant à la sagesse chinoise pour renforcer la gouvernance numérique mondiale.

(Auteur: Ma Xiangdong, le département de Beijing Xi Jinping nouvelle ère du socialisme idéologique avec un chercheur spécial du centre de recherche sur les caractéristiques chinoises)


Edité le 19-02-2021 à 18:50:38 par Xuan




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   Posté le 19-02-2021 à 14:06:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Notons qu'en France, le réseau de téléphonie Orange n'est pas à meilleure enseigne. Après les chutes de neige de novembre 2019, le réseau est resté en vrac des mois durant.
Il est connu qu'Orange ne répare plus les lignes cuivre au prétexte du passage à la fibre optique : ceux qui vivent loin des centres urbains et qui sont de surcroît pénalisés par les zones blanches peuvent attendre. Ne parlons pas du télétravail.


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Pourquoi la Chine, avec la même taille de réseau électrique, ne souffrira pas de panne comme aux États-Unis

Par Wang Cong, Chen Qingqing et Fan Lingzhi
Publié: 18 févr.2021 22:13 Mis à jour: 18 févr.2021 22:23
https://www.globaltimes.cn/page/202102/1215889.shtml


Comment les États-Unis, le pays le plus puissant du monde, continuent-ils à échouer si étonnamment à répondre aux catastrophes naturelles? Cette question est dans l'esprit de beaucoup en Chine et au-delà, alors qu'ils ont regardé avec incrédulité une violente tempête hivernale balayant certaines régions des États-Unis, faisant plus de 30 morts et plusieurs millions dans l'obscurité sans électricité.

Le choc ne venait pas des ravages causés par les conditions météorologiques difficiles, mais a été déclenché par le manque de préparation de divers aspects du système américain et par la façon dont l'appareil gouvernemental du pays, aux niveaux fédéral et local, a répondu à la catastrophe naturelle: au doigt mouillé - des combats acérés et partisans, une ineptie et une incompétence profondes - qui ont déjà été mis à nu dans son échec à contenir la pandémie du COVID-19.

Mais sous les récits bruyants poussés par divers intérêts politiques et personnels, l'échec était le résultat d'une confluence de problèmes inhérents à l'infrastructure d'alimentation électrique du pays, y compris des générateurs et des lignes de transmission obsolètes et un manque de réglementation et de coordination nationale, d'observateurs et d'experts.
Bien que les conditions météorologiques difficiles en soient la cause directe, ces problèmes sont persistants et répandus, car les États-Unis ont l'une des plus grandes pannes parmi les pays développés.

Ténèbres

Alors que des centaines de millions de Chinois ont profité d'un nouvel an chinois étonnamment chaud et sûr cette semaine malgré le COVID-19, une tempête hivernale historique a frappé la partie sud des États-Unis avec des températures effrayantes, faisant au moins 30 morts mercredi, et 3 millions de personnes sous black-out.

La situation était particulièrement désastreuse dans l'État du Texas, riche en pétrole, qui a été surnommé par certains la capitale mondiale de l'énergie. Certains vivant dans l'État ont décrit une scène sombre et apocalyptique, alors qu'ils se sont battus pendant plus de 48 heures sans électricité et sans eau - les fonctions les plus élémentaires d'une civilisation moderne.

Yang Yang, un doctorant chinois de 24 ans qui vit près du Texas Medical Center à Houston, a déclaré qu'il n'avait pas d'électricité depuis deux jours et qu'il ne pouvait pas imaginer que cela se produirait dans l'Amérique d'aujourd'hui.

"La maison se transforme de plus en plus en glacière" , a déclaré Yang jeudi au Global Times, ajoutant que bien qu'il ait à peine passé la première nuit avec des provisions, il a commencé à ressentir le froid et ne pouvait même pas cuisiner sans électricité ni eau. Yang a dit qu'il prévoyait d'aller à l'école et d'y rester aussi longtemps que possible pour éviter les températures glaciales à la maison.
Alors que des millions de personnes comme Yang luttent pour continuer leur vie, tous les niveaux de gouvernement aux États-Unis n'ont jusqu'à présent pas réussi à trouver des réponses autres que pointer du doigt et recourir à des combats partisans, suscitant une indignation généralisée.

Parmi les plus scandaleux, il y avait un commentaire du maire de Colorado City, Texas, Tim Boyd, qui a écrit en réponse aux critiques selon lesquelles «personne ne vous doit quoi que ce soit à vous [et] à votre famille, ce n'est pas non plus au gouvernement local de vous soutenir pendant des moments comme celui-ci… seuls les forts survivront et les faibles périront. " Boyd a démissionné depuis.
Cependant, les dénonciations et les manquements à la responsabilité ne se sont pas arrêtés là, loin de là.

Certains politiciens et leaders d'opinion conservateurs essayaient de blâmer le black-out sur tout, de la dépendance de l'État à l'énergie éolienne et à d'autres énergies renouvelables, au socialisme.
L'ancien gouverneur du Texas et secrétaire du département américain de l'Énergie sous Trump, Rick Perry, a suggéré que les gens passeraient plus longtemps sans électricité pour empêcher les démocrates de faire pression pour le socialisme dans l'État. D'autres comme le sénateur Ted Cruz et les défenseurs de l'environnement se sont pointés du doigt en blâmant les sources d'énergie renouvelables pour la panne de courant.

Cependant, peu de gens achètent le jeu du blâme politique, car certains ont souligné que de nombreux autres endroits comme le Canada, la Suède et le Midwest américain qui sont également confrontés à des conditions météorologiques difficiles et disposent de vastes réserves d'énergie éolienne ne semblent pas avoir les mêmes problèmes.

Les archives montrent que les États-Unis sont le pays avec le plus de pannes parmi tous les pays développés:
en 1965, sept États du nord-est ont subi une panne soudaine; en 1977, New York a subi une panne de courant; en 1996, plusieurs États de l'ouest ont connu deux coupures de courant; en 1998, la côte est a connu une panne de courant; en 2003, le réseau électrique intégré canado-américain a perdu de l'électricité; en 2005, le sud de la Californie a subi une panne de courant; en 2014, le nord-est a connu une panne d'électricité.

Selon les statistiques, au cours de la période 2008-2017, les États-Unis ont enregistré en moyenne 3 188 pannes d'électricité et plus de 3 000 au cours des cinq dernières années. Par exemple, le 13 juillet 2019, New York a connu une panne d'électricité massive, et même les feux de signalisation étaient «éteints».
Fin 2019, une rare tempête s'est abattue sur la côte californienne, entraînant une perte de courant pour 300000 personnes dans le Michigan, l'Ohio et la Californie.

La bretelle d'accès à une autoroute est fermée en raison de la neige et de la glace à Houston, au Texas, aux États-Unis, le 15 février 2021. Jusqu'à 2,5 millions de clients étaient sans électricité dans l'État américain du Texas lundi matin. La capacité de production est affectée par une tempête hivernale continue provoquée par l'explosion dans l'Arctique.

Des problèmes plus profonds

Bien que les conditions météorologiques aient pu jouer un rôle, il y a un problème systémique plus profond dans le réseau électrique américain, y compris des équipements et des lignes de transmission obsolètes, des entreprises d'électricité privées avides de profits et un système de gouvernance défaillant pour résoudre ces problèmes de longue date, les analystes. mentionné.

"Pourquoi les États-Unis utilisent-ils la tempête hivernale comme excuse à chaque fois?" Shu Bin, directeur du State Grid Beijing Economics Research Institute, a déclaré jeudi au Global Times, notant que le système de réseau électrique est très vulnérable et nécessite une maintenance et une mise à niveau constantes.
Un rapport du Département américain de l'Énergie (DOE) en 2015 a déclaré que 70% des transformateurs de puissance dans le pays avaient 25 ans ou plus, 60% des disjoncteurs avaient 30 ans ou plus et 70% des lignes de transmission ont 25 ans ou plus âgée. Et l'âge de ces composants «dégrade leur capacité à résister aux contraintes physiques et peut entraîner des taux de défaillance plus élevés» , note le rapport.

En comparaison, la Chine a investi massivement dans la recherche et le développement de base pour la technologie de production et de distribution d'électricité afin de la rendre plus intelligente et plus sûre.

Par exemple, avec l'aide du big data et d'autres innovations, la future construction du réseau utilisera des «capteurs d'isolation» à grande échelle, qui sont comme des montres intelligentes qui surveillent notre état de santé, pour surveiller l'état du système, selon Shu.

Les réseaux électriques séparés sans coordination ni réglementation nationales constituent également un gros problème pour les États-Unis.
Par exemple, le système électrique du Texas n'est pas connecté à d'autres réseaux électriques régionaux, ce qui a rendu impossible la redirection de la distribution électrique lorsque le système de l'État est tombé en panne, ont souligné les experts.
"Les États-Unis n'ont pas de plan d'attribution du réseau électrique national comme la Chine. Lorsqu'ils font face à des conditions météorologiques extrêmes, un État n'aidera pas un autre État comme certaines provinces et régions chinoises à le faire avec des plans d'allocation flexibles" , a déclaré Lin Boqiang, directeur du China Center for Energy Economics Research à l'Université de Xiamen, a déclaré jeudi au Global Times.

Mais le problème plus large derrière les pannes répétées aux États-Unis est l'ineptie et l'incompétence de ses systèmes politiques qui divisent pour faire face efficacement à toute crise, comme le révèlent ses échecs en réponse à des défis tels que les fusillades de masse et le COVID-19, ont déclaré des experts.
Malgré les avertissements de problèmes dans le réseau électrique national, comme indiqué dans le rapport du DOE, le gouvernement américain n'a pas réussi à trouver de solution et a essentiellement laissé la question entre les mains des entreprises privées, qui recherchent les bénéfices plutôt que la sécurité, ont déclaré des experts.
Selon une analyse de l'industrie publiée sur le portail chinois, parmi environ 3000 entreprises de production d'électricité aux États-Unis, plus de 72% sont des entreprises privées, tandis que les réseaux électriques gérés par le gouvernement urbain et rural ne représentaient qu'une petite partie, principalement impliquée dans le commerce de détail. sites de nouvelles mercredi.

Guidée par des plans de développement nationaux bien coordonnés avec des investissements massifs, la Chine a construit l'un des réseaux électriques les plus grands et les plus avancés au monde, qui non seulement détecte les problèmes instantanément, mais assure également un approvisionnement régulier en cas de panne de courant dans une zone, selon Shu.
"La Chine utilise 50Hz à travers le pays, comme le pays a le même rythme cardiaque" , a-t-il dit, ajoutant que la Chine n'avait jamais connu une telle ampleur de pannes de courant que les États-Unis.
Par exemple, le projet bien connu de transport d'électricité ouest-est est le résultat de la combinaison de sa technologie et de ses propres conditions géographiques par la Chine. En Chine, 80% des ressources énergétiques qui peuvent être utilisées pour la production d'électricité sont distribuées dans les régions de l'ouest et du nord du pays. Parmi eux, les ressources en eau des provinces du Yunnan, du Guizhou et du Sichuan dans le sud-ouest de la Chine représentent 68 pour cent du pays, dont moins de 8 pour cent ont été développées.

Cependant, l'économie est la plus développée des régions du centre et de l'est, qui consomment 70% de la consommation d'énergie de la Chine. Par conséquent, afin de développer vigoureusement l'économie, il est nécessaire de lancer le projet de transport d'électricité à grande échelle à longue distance.
La Chine a maîtrisé les technologies de pointe telles que la «transmission UHV» et la «transmission CC flexible» et a lancé les projets stratégiques de «transmission d'électricité ouest-est» et de «transmission d'électricité nord-sud» , qui offrent à leur tour une opportunité pour le développement du région ouest du pays.

En Chine, 80% des ressources énergétiques qui peuvent être utilisées pour la production d'électricité sont distribuées dans les régions de l'ouest et du nord du pays. Parmi eux, les ressources en eau des provinces du Yunnan, du Guizhou et du Sichuan dans le sud-ouest de la Chine représentent 68 pour cent du pays, dont moins de 8 pour cent ont été développées.

Cependant, l'économie est la plus développée des régions du centre et de l'est, qui consomment 70% de la consommation d'énergie de la Chine. Par conséquent, afin de développer vigoureusement l'économie, il est nécessaire de lancer le projet de transport d'électricité à grande échelle à longue distance.

La Chine a maîtrisé les technologies de pointe telles que la «transmission UHV» et la «transmission CC flexible» et a lancé les projets stratégiques de «transmission d'électricité ouest-est» et de «transmission d'électricité nord-sud», qui offrent à leur tour une opportunité pour le développement du région ouest du pays.

Hypocrisie

Pourtant, en janvier, lorsque plusieurs régions de la Chine ont émis des restrictions sur certains approvisionnements en électricité en raison de la forte demande dans un contexte de températures froides et d'activités économiques robustes plus tôt cette année, de nombreux médias occidentaux ont sauté sur l'incident pour dénigrer l'incapacité de la Chine à fournir de l'électricité à sa population et à la politique. motivations pour punir l'Australie en interdisant les importations de charbon de cette dernière.

Mais en fait, aucune panne de courant généralisée n'a été signalée, comme celles aux États-Unis au cours des dernières années.

Cela et d'autres campagnes de diffamation lancées par les médias et les politiciens occidentaux contre la Chine ont également conduit de nombreux Chinois à dénoncer l'hypocrisie dans les critiques des États-Unis, qui n'ont pas réussi à protéger ses citoyens du COVID-19 et à fournir de l'électricité en cas de besoin urgent.

"Ils l'ont déjà dit. Seul le socialisme sauve. Les États-Unis promeuvent la survie du plus apte", a commenté jeudi un utilisateur des médias sociaux sur Sina Weibo, faisant référence aux commentaires de Boyd.

«Les critiques des responsables du Texas sur les griefs du peuple envers le gouvernement et le fait de laisser les gens« couler ou nager »ont vraiment remis en question la compréhension que les gens ont des États-Unis… cela a révélé l'hypocrisie des États-Unis et reflété l'échec du système de gouvernance américain et le déséquilibre entre le fédéral et l'État gouvernements " , a déclaré jeudi Li Haidong, professeur à l'Institut des relations internationales de l'Université des affaires étrangères de Chine au Global Times, ajoutant que le Texas était la quintessence du darwinisme social et qu'il avait échoué.

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