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 USA vs Chine Populaire : la guerre hors limites

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Xuan
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   Posté le 01-10-2020 à 22:48:28   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Une vidéo très intéressante de sur Xavier Boniface sur l'affaire Tik Tok.
Il indique que les USA sont peut-être en train de perdre la guerre du numérique.
X. Boniface fait cette observation : la guerre froide USA /Chine Populaire ressemble à celle entre USA et URSS, à cette différence près que leurs comportements sont inversés...


https://www.youtube.com/watch?v=MpVP0aTiUl0&feature=share&fbclid=IwAR2Bv5kzQ3q6D0B_kN-zMjgaP73VjieeDMs0a_0s7tT2TsHEj5BYjdrsXuU

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   Posté le 10-10-2020 à 13:51:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

David Firestein est président et chef exécutif de la fondation George H. W. Bush pour les relations Chine /U.S.A.
On trouve un de ses sites ici. Je pense que sa position est ultra minoritaire aux USA, par contre ses arguments sont factuels.



La politique commerciale américaine à l'égard de la Chine est un échec, selon un expert


French.xinhuanet.com | Publié le 2020-10-02 à 11:20 http://french.xinhuanet.com/2020-10/09/c_139428906.htm

HOUSTON, 1er octobre (Xinhua) -- Des données issues de l'administration Trump montrent que la politique commerciale américaine envers la Chine ne marche pas, a déclaré jeudi un expert américain de la Chine, David Firestein.

PDG de la Fondation George H. W. Bush pour les relations sino-américaines, il a estimé lors d'une conférence en ligne organisée par le Centre Folks pour le commerce international de l'Université de Caroline du Sud que cette politique "détruit des emplois américains" et "nuit à l'économie américaine" .

"Le déficit commercial des Etats-Unis avec la Chine est plus important que jamais" , a noté M. Firestein, ajoutant que "les emplois manufacturiers dans ce pays ont été perdus, et non gagnés" .

Prenant l'agriculture comme exemple, le chercheur a observé que les Etats-Unis ont désormais un déficit commercial agricole avec la Chine en raison de cette politique, "alors qu'avant le président Trump, on avait un excédent en matière de produits agricoles avec la Chine" .

Pour traiter correctement cette question commerciale, David Firestein a proposé que les droits de douane soient supprimés. De plus, les Etats-Unis et la Chine devraient s'asseoir autour d'une table et "avoir des négociations discrètes" .

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   Posté le 10-10-2020 à 17:00:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Guerre commerciale : 3 500 entreprises américaines attaquent l’administration Trump en justice


28 sept. 2020,

Frappées par les droits de douanes sur des produits d’importation chinoise, des milliers d’entreprises basées aux Etats-Unis ont déposé plainte au cours des 15 derniers jours. Parmi elles des géants de la distribution ou de l'industrie automobile.

Près de 3500 entreprises américaines, et non des moindres ont déposé des recours contre l’administration Trump au cours des deux dernières semaines. Parmi elles, les constructeurs automobiles Tesla et Ford, et les entreprises de grande distribution Target Corp, Walgreen et Home Depot, contestent les droits de douane sur plus de 300 milliards de dollars de produits fabriqués en Chine.
Les poursuites déposées devant le Tribunal International du Commerce à New York citent le représentant américain au commerce Robert Lighthizer et l'agence des douanes et de la protection des frontières, et contestent ce qu'ils estiment être «l'escalade illégale» de la guerre commerciale des Etats-Unis avec la Chine qui se traduit par des séries successives d’augmentation des droits de douane.

Les contestations judiciaires reposent sur l’irrespect allégué des procédures administratives. Les entreprises contestent la «guerre commerciale illimitée de l'administration ayant un impact sur des milliards de dollars de marchandises importées de la République populaire de Chine par des importateurs aux Etats-Unis» , selon une plainte déposée par le fabricant de pièces automobiles Dana Corp. Les poursuites contre les droits de douane sont divisées en deux groupes distincts connus sous les nom de Liste 3 et Liste 4A. «La liste 3 comprend des droits de douane de 25% sur environ 200 milliards de dollars d'importations, tandis que la liste 4A comprenait des droits de 7,5% sur 120 milliards de dollars de marchandises. Une plainte fait valoir que l'administration ne peut pas étendre les droits de douane à d'autres importations chinoises, «pour des raisons indépendantes des politiques et pratiques déloyales en matière de propriété intellectuelle sur lesquelles elle avait initialement enquêté.» Taxes sur les sols en bambou et les fournitures de bureau
Parmi les entreprises plaignantes on trouve aussi le fabricant de camions Volvo Amérique du Nord, le détaillant américain de pièces automobiles Pep Boys, la société de vêtements Ralph Lauren, les magasins d’alimentation Sysco Corp et Dole, le fabricant de guitares Gibson, Lenovo usa, et la filiale américaine du conglomérat industriel japonais Itochu.

Les plaintes soulignent aussi la très grande variété de produits d’importation chinois soumis à des droits de douane. Ainsi, la société Home Depot spécialisée dans le bricolage a expliqué à Reuters qu’elle était soumise à des taxes sur des produits comme les revêtements de sol en bambou et les perceuses électriques sans fil.
Le distributeur Walgreen a pour sa part confié qu’il acquittait des droits de douanes en augmentation pour des confiseries, des fournitures de bureau et des articles ménagers. Le bureau du représentant au commerce Robert Lighthizer n'a pour le moment pas répondu aux demandes de commentaires.

Le 15 septembre, l'Organisation mondiale du commerce avait déjà estimé que les Etats-Unis avaient enfreint les règles commerciales mondiales en décrétant des droits de douane sur des centaines de milliards de dollars de produits importés de Chine. L’administration Trump avait justifié ses mesures en arguant que la Chine volait la propriété intellectuelle des entreprises américaines et les obligeait à des transferts de technologie pour accéder aux marchés chinois.

sur RT France : https://francais.rt.com/economie/79202-guerre-commerciale-3500-entreprises-americaines-attaquent-administration-trump-en-justice

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   Posté le 27-10-2020 à 19:56:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur la tentative d'encerclement de la Chine :

L’ennemi de mon ennemi est mon ami: face à Pékin, Washington s’allie à New Delhi

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   Posté le 28-10-2020 à 17:09:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Vaccination de rappel sur l'hégémonie US :


L'ingérence autoritaire des Etats-Unis démontre un fanatisme hégémonique
(COMMENTAIRE)


French.xinhuanet.com | Publié le 2020-10-27 à 22:25
http://french.xinhuanet.com/2020-10/27/c_139471428.htm

BEIJING, 27 octobre (Xinhua) -- Certains responsables politiques américains n'ont cessé de longue date de dénigrer la Chine pour son développement pacifique. Or, c'est Washington qui est tristement connu pour avoir mis en danger la paix mondiale en se mêlant des affaires d'autres pays et en incitant à la violence pour renverser des gouvernements qualifiés d'hostiles.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis, afin de poursuivre leur domination mondiale, ont essayé par divers moyens de transformer ou de subvertir des gouvernements étrangers qui, aux yeux de Washington, ne se conformaient pas aux intérêts américains.

En recourant à des mesures disruptives telles que l'intervention armée, l'invasion militaire, les sanctions économiques, l'infiltration culturelle, l'incitation à l'émeute et les campagnes de désinformation, Washington est devenu le plus grand perturbateur de la sécurité politique mondiale.

Les Etats-Unis aiment à se présenter comme le leader du monde libre et le gardien de la démocratie à l'occidentale. Pourtant, le linguiste et politologue renommé Noam Chomsky a dit un jour que l'histoire contemporaine de la politique étrangère américaine était "à peu près définie par la subversion, le renversement des régimes étrangers et le recours à la violence pour détruire des organisations populaires qui auraient pu offrir à la majorité de la population une opportunité d'entrer dans l'arène politique".

Selon un décompte de Lindsey O'Rourke, professeur adjoint de sciences politiques au Boston College et auteur de "Covert Regime Change: America's Secret Cold War" (Changement de régime clandestin : la Guerre froide secrète de l'Amérique), les Etats-Unis ont mené 64 opérations secrètes de changement de régime entre 1947 et 1989.

Outre celles-ci, Washington a violé de manière flagrante et répétée le droit international en envahissant des pays comme le Panama, la Grenade et l'Irak. Sa guerre des drones qui a duré dix ans en Asie du Sud, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient illustre également le mépris choquant de Washington pour les vies humaines.

L'Amérique latine, qui figure parmi les victimes de l'hégémonie de l'Oncle Sam, porte les marques de ses interventions. Selon John Coatsworth, ancien administrateur de l'Université de Columbia et historien spécialiste de l'Amérique latine, Washington est intervenu avec succès pour opérer des changements de gouvernement en Amérique latine au moins 41 fois entre 1898 et 1994.

Ces interventions américaines "ont remis en question l'engagement américain en faveur de la démocratie et de la primauté du droit dans les affaires internationales", a écrit M. Coatsworth dans un article publié sur ReVista, la revue de l'Université de Harvard sur l'Amérique latine.

Les interventions militaires américaines ont également joué un rôle majeur dans la perpétuation de la menace que représentent les extrémistes violents pour la paix et la sécurité dans le monde.

Depuis l'invasion américaine en 2003, l'Irak a plongé dans l'abîme et été transformé en une zone de conflit permanent. L'occupation militaire étrangère a également fait de la région un terreau fertile pour le terrorisme extrémiste.

Ces dernières années, l'Europe a connu le plus grand afflux de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est largement admis que la cause profonde réside dans les actions interventionnistes menées par Washington au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Plus récemment, les Etats-Unis ont approuvé des ventes d'armes à Taiwan d'une valeur d'environ 1,8 milliard de dollars, ce qui enfreint gravement le principe d'une seule Chine, ainsi que les trois communiqués conjoints sino-américains. Cette vente a pour effet de saper la souveraineté et les intérêts de sécurité de la Chine.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a annoncé lundi que son pays avait décidé d'imposer des sanctions aux entreprises américaines concernées, notamment Lockheed Martin, Boeing Defence et Raytheon, ainsi qu'aux individus et entités jouant un "rôle infâme" dans ce processus. Ce sont là des "mesures nécessaires" pour protéger ses intérêts nationaux.

"L'arrogance, le fait de toujours en faire à sa guise, les actes d'hégémonie, de domination ou d'intimidation ne mèneront nulle part", a déclaré vendredi dernier le président chinois Xi Jinping lors d'une réunion marquant le 70e anniversaire de l'entrée des Volontaires du peuple chinois en République populaire démocratique de Corée (RPDC) pour combattre dans la Guerre de résistance à l'agression américaine et d'aide à la RPDC (1950-1953).

Dans le monde d'aujourd'hui, les normes régissant les relations internationales, telles que l'égalité souveraine et la non-ingérence dans les affaires intérieures de chacun, sont profondément enracinées dans le cœur des peuples du monde entier. En imposant sa volonté hégémonique aux autres et en agissant au mépris du droit international, Washington se transforme en paria.

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   Posté le 29-10-2020 à 00:12:01   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les récents discours de Poutine, Lavrov et Xi signalent des changements fondamentaux à venir dans un futur proche


DANIELLE BLEITRACH
28 OCTOBRE 2020
https://histoireetsociete.com/2020/10/28/les-recents-discours-de-poutine-lavrov-et-xi-signalent-des-changements-fondamentaux-a-venir-dans-un-futur-proche/


Cet article a le mérite d’opérer une synthèse éclairante sur la manière dont un occident en perte de vitesse refuse de corriger son mode de domination alors qu’il s’agit purement et simplement d’une aberration qui parce qu’elle dure depuis plus de 300 tend vers la norme pour ceux qui en bénéficient. Nous commençons à percevoir les outrances, les ridicules criminels d’un TRUMP et en faisant un léger effort nous Français devrions considérer ceux de nos gouvernants, il serait temps parce que comme le soulignent la Russie et la Chine cela ne peut plus durer (note de Danielle Bleitrach, traduction de Catherine Winch)

James O’Neill

https://journal-neo.org/2020/10/26/recent-speeches-by-putin-lavrov-and-xi-signal-fundamental-changes-in-the-pipeline/

Trois récents discours et interviews de grands hommes politiques ont contribué à aiguiser le débat politique qui fait actuellement rage dans les médias occidentaux. Ironiquement, aucun des trois discours n’a bénéficié d’une couverture médiatique significative dans les médias occidentaux. Ironiquement, malgré le manque de couverture médiatique occidentale, tous trois marquent une évolution significative du dialogue géopolitiquemondial.

Deux des discours ont eu lieu lors de la même réunion du groupe de discussion Valdai, une organisation créée en 2004 et modifiée pour devenir une fondation en 2011. Le président russe Poutine a été l’un des premiers fondateurs du groupe et a pris la parole à chaque réunion depuis lors.

Lors de la réunion de cette année, Poutine a de nouveau prononcé un discours d’ouverture et bien que, comme à son habitude, il ait parlé en termes conciliants à l’égard du principal ennemi géopolitique de la Russie, les États-Unis, le tranchant de ses remarques était sans équivoque.

Poutine a parlé d’une nouvelle ère qui, selon lui, était sur le point de commencer. Le monde n’était pas seulement au seuil de changements spectaculaires, mais dans ce qu’il a décrit comme une “divergence tectonique” qui allait affecter tous les domaines de la vie. Le processus de changement a été le plus marqué au cours des 40 dernières années. La Russie a été et continuera d’être une force majeure dans le processus de changement, au grand dam de ses ennemis politiques, sans aucun doute.

Pour ceux qui, en Occident, attendaient, et espéraient sans doute, le déclin de la Russie après la disparition de l’Union soviétique, Poutine a déclaré que pour ceux qui attendent encore le déclin de la Russie, “la seule chose qui pourrait nous inquiéter serait d’attraper froid à vos funérailles à vous”.

Poutine a indiqué que la Chine se dirigeait rapidement vers le statut de superpuissance, bien que certains, dont moi-même, affirment qu’elle a déjà atteint ce statut. Les Etats-Unis qu’il a identifiés comme ayant à un moment donné (la période 1990-2008 ?) dominé absolument la scène internationale, mais “ne peuvent plus guère prétendre à l’exceptionnalité”. Le monde court donc un risque énorme.

Bien que Poutine n’y ait pas fait référence, le refus des États-Unis de reconnaître et d’accepter les changements fondamentaux de leur statut mondial constitue une menace très grave pour la planète. Il a qualifié d'”attristantes” les institutions internationales faisant autorité (non spécifiées) qui suivent les intérêts égoïstes d’une certaine entité. C’est pire que cela. Non seulement cela discrédite ces institutions (et le récent fiasco de l’affaire Navalny me vient à l’esprit), mais cela exacerbe, selon Poutine, la crise de l’ordre mondial.

Pour le côté positif du bilan, Poutine a identifié la Shanghai Corporation Organisation comme ayant passé près de 20 ans à contribuer au développement et au règlement pacifique des différends enAsie centrale. Elle façonne, a-t-il dit, “un esprit de partenariat unique dans cette partie du monde”. C’est précisément en raison de ce succès que les efforts de déstabilisation des États-Unis dans la région se sont fortement accélérés ces dernières années, y compris, mais sans s’y limiter, l’effort diplomatique dans la région (pour utiliser un terme poli) du secrétaire d’État américain Pompeo.

Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a également pris la parole lors de la réunion et a donné des entretiens approfondis à la suite de son discours. Alors que Poutine s’est exprimé avec sa politesse habituelle, Lavrov n’a pas tenté de dissimuler sa colère. Dans son discours principal, Lavrov a posé la question, qui n’était pas entièrement rhétorique : “quand l’Union européenne s’adresse à nous comme à des inférieurs, la Russie veut savoir comment la communication peut avoir lieu avec l’Europe.

Dans une interview radiophonique ultérieure, M. Lavrov a ajouté que “quoi que nous fassions, l’Occident fera tout pour nous entraver, nous restreindre et saper nos efforts dans les domaines de l’économie, de la politique et de la technologie”. Bien qu’il n’ait pas utilisé cetexemple, la réaction de l’Occident à l’empoisonnement présumé d’Alexei Navalny en est un exemple classique. La stupidité, l’illogisme et la pure absurdité inhérents aux attaques occidentales contre la Russie, non seulement dans l’affaire Navalny mais aussi dans les allégations tout aussi ridicules concernant la maladie du père et de la fille Skripal, ont récemment été brillamment ridiculisés par l’ancien diplomate et commentateur britannique Craig Murray.

L’Occident ne peut pas vaincre militairement la Russie, ce qui conduit, comme le souligne M. Lavrov, à “un harcèlement et un minage incessants de la Russie”. Il poursuit en citant plusieurs exemples récents de cette situation dans des pays comme le Belarus, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et le Kirghizstan.

Lavrov a fait référence au “partenariat stratégique global” qui a émergé, notamment pour se défendre de cette attaque économique et politique occidentale soutenue, avec la Chine. Il a fait référence à ce développement qui a “un sens total pour l’Eurasie, géopolitiquement et géo économiquement”.

Il y a plusieurs années, Vladimir Poutine a fait référence au fait que l’Occident n’était “pas capable de conclure de vrais accords”. Lavrov a appliqué la même description à l’Union européenne. La Russie, a-t-il soutenu, devrait cesser de s’orienter vers les pays européens et de se soucier de leurs avis.

Dans le récent discours du président chinois Xi Jinping, on observe un niveau similaire d’exaspération croissante face aux techniques de déstabilisation continuelle de l’Occident et à l’état de guerre généralisé bien qu’encore limité.

Dans un important discours prononcé pour commémorer le 70e anniversaire de la participation de la Chine à la guerre de Corée (une autre opération de changement de régime montée par l’Occident sous d’autres prétextes), Xi a carrément averti que la Chine ne devait pas se laisser prendre au piège et qu’elle ne resterait pas les bras croisés pendant que sa souveraineté était attaquée. Il a spécifiquement fait référence aux efforts actuels des Etats-Unis pour attiser les tensions entre la Chine et Taiwan. Prétendre que Taïwan est un État souverain distinct est une tactique occidentale de longue date qui remonte à 1949, lorsque les nationalistes ont fui vers ce qui s’appelait alors Formose.

Une partie de la fiction entretenue par les États-Unis et leurs alliés consiste à ignorer le fait que les revendications de la Chine dans la mer de Chine méridionale sont non seulement antérieures à l’arrivée au pouvoir du parti communiste en 1949, mais que les mêmes revendications territoriales sont faites par Taïwan, un fait jamais mentionné dans les médias occidentaux.

Xi a accusé les États-Unis de tenter de déclencher une guerre entre la Chine et Taïwan, ce à quoi Xi a répondu sans ambages : leur politique étrangère (des États-Unis) n’ira nulle part. La Chine ferait ce qu’il a appelé une “frappe silencieuse” en représailles sans préciser exactement ce qu’il voulait dire.

Il ressort clairement du discours de Xi qu’il considère la politique étrangère des États-Unis (et il n’est pas le seul à penser ainsi) comme ayant été accaparée par le contingent d’extrême droite des États-Unis. Peu importe lequel de Trump ou de Biden réussit à remporter l’élection présidentielle de novembre, il serait extrêmement naïf d’anticiper un quelconque changement significatif de la politique étrangère des États-Unis à l’égard de la Russie ou de la Chine.

Les deux pays ont pris des mesures importantes ces dernières années pour se préparer au réalignement fondamental des affaires géopolitiques actuellement en cours. La réémergence de la Chine en tant qu’entité économique la plus puissante du monde est essentiellement un redressement de l’aberration historique que les 300 dernières années ont montré.

Le grand danger pour le monde vient de l’incapacité et de la réticence de l’Occident à reconnaître que ces 300 ans ont été une aberration, et non un modèle pour l’avenir. La manière dont l’Occident s’adaptera à cette réaffirmation de l’ordre ancien pourrait bien déterminer l’avenir de notre planète.

James O’Neill, un ancien avocat basé en Australie, en exclusivité pour le magazine en ligne “New Eastern Outlook”.

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   Posté le 29-10-2020 à 20:12:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Quel que soit le résultat des élections américaines, nous devons écarter les illusions sur les relations sino-américaines.


dnews

Écrit par: Zhu Feng
2020-10-29 02
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L'élection présidentielle américaine de 2020 aura lieu le 3 novembre. La politique intérieure actuelle aux États-Unis est toujours chaotique. Trump a rapidement quitté l'hôpital après avoir été diagnostiqué avec le nouveau virus de la couronne, et a même menacé de «rendre compte» de la Chine. Quel que soit le résultat des élections générales, remédier aux torts causés par l'administration Trump aux États-Unis et au monde est devenu un sujet incontournable dans la société américaine. Mais qui guérira les relations sino-américaines gravement blessées, endommagées et frustrées est également un sujet lourd.

La tendance générale de la confrontation sino-américaine est irréversible.


Les facteurs structurels derrière le conflit
La nouvelle épidémie de couronne sans précédent a posé des défis sans précédent au développement économique, politique et social du monde. L'économie mondiale a reculé de près de 15% au deuxième trimestre 2020. Il s'agit de la plus forte baisse de l'économie mondiale depuis la Grande Dépression de 1929.
Face à la nouvelle épidémie de couronne, les États-Unis et la Chine, en tant que plus grande et deuxième plus grande économie du monde, auraient dû travailler ensemble, renforcer l'unité et promouvoir conjointement la coopération anti-épidémique mondiale. Cependant, l'administration Trump et certaines élites politiques aux États-Unis considèrent la nouvelle pandémie de la couronne comme un moment décisif dans le jeu stratégique des grandes puissances. Des changements substantiels.

Pour cette raison, les élites politiques américaines veulent désespérément réprimer la Chine pendant l'épidémie. Le conflit sino-américain est passé d'une guerre commerciale, d'une guerre médiatique et d'une guerre scientifique et technologique à une guerre diplomatique et une guerre des talents. Les États-Unis ont violé les principes de base de l'OMC en imposant des sanctions à près de 300 entreprises chinoises, menaçant de bloquer Huawei, ByteDance et WeChat, et ont même classé l'Institut Confucius comme une "agence gouvernementale étrangère".
Ces pratiques visent à rompre substantiellement les liens entre les grandes entreprises chinoises et le marché américain et l'innovation technologique, en cherchant à «dé-siniser» la chaîne industrielle mondiale, et en affaiblissant considérablement les liens entre la Chine et les institutions universitaires américaines.
La déclaration de politique du secrétaire d’État américain Mike Pompeo à la bibliothèque Nixon le 23 juillet a même ignoré l’histoire fondamentale de la coopération sino-américaine et du développement commun depuis la visite du président Nixon en Chine en 1972, et visait le Parti communiste chinois. La légitimité de la gouvernance a arbitrairement écarté le principe politique le plus important de «respecter le statu quo de l'autre» dans le développement des relations sino-américaines au cours des 50 dernières années.
La relation sino-américaine n'est vraiment qu'à un pas de la nouvelle guerre froide.
Dans son discours sur l'état de l'Union en février de cette année, Trump a fièrement déclaré qu'il ferait «revenir la grande Amérique». Sa confiance vient du fait que le taux de chômage aux États-Unis en janvier de cette année était le plus bas depuis 40 ans. Mais aussi parce que Trump a qualifié l'épidémie de «grande grippe» et s'est concentré sur les élections générales, la gestion de la nouvelle épidémie de la couronne aux États-Unis a été relâchée. L'épidémie américaine d'aujourd'hui, les conditions sociales, les conditions politiques et les conditions économiques ont fait perdre à Trump ses avantages antérieurs aux élections générales. En conséquence, l'administration Trump a non seulement continué à «casser du sucre» sur la Chine à cause de l'épidémie, mais elle a également mis en œuvre frénétiquement des «représailles» contre la Chine.

Plus dangereux encore est que l'administration Trump adopte maintenant fréquemment de nombreuses actions dans le Pacifique occidental pour renforcer les provocations militaires et les menaces militaires contre la Chine, dans une tentative d'intensifier la confrontation entre les États-Unis et la Chine, et de transformer le «sujet de la Chine» en un moyen qui se permet de recueillir un consensus national et de transcender La «crise chinoise» dans laquelle les partis politiques et la société sont divisés et les mesures de gouvernance interne obligatoires sont en outre mises en œuvre. À l'approche du jour des élections pour le transfert du pouvoir le 20 janvier de l'année prochaine, plus la division intérieure aux États-Unis sera sévère, moins la répression de la Chine par l'administration Trump s'arrêtera.

Les relations sino-américaines ne peuvent pas revenir en arrière
Le fait que les relations sino-américaines en soient arrivées à ce point n'est pas seulement dû à la personnalité de Trump, mais aussi à la logique selon laquelle les faucons anti-chinois aux États-Unis veulent profiter de l'occasion pour faire «souffrir» la Chine de manière globale. L'épidémie a provoqué une montée des sentiments sociaux tels que l'anti-Chine, la haine et l'aversion de la Chine aux États-Unis, et elle a fait des propositions dures et impitoyables contre la Chine presque universellement «politiquement correctes».
En tant que parti d'opposition aux États-Unis, le Parti démocrate a également supprimé la "politique d'une Chine" à laquelle il avait adhéré dans sa plate-forme de parti 2020 sur les questions liées à Taiwan. L'équipe de campagne de Joe Biden a également commencé à "ne pas être en reste" en termes de déclaration de politique chinoise. La candidate démocrate à la vice-présidence Kamala Harris a délibérément évité le sujet de l'hôte de savoir si la Chine est un «ennemi» ou un «concurrent» lors du débat avec Mike Pence. Certes, même si Biden remporte les élections générales américaines le 3 novembre, la possibilité d'une amélioration rapide des relations sino-américaines à l'avenir est très mince.
La relation entre la Chine et les États-Unis ne peut pas remonter au passé. Le facteur américain peut être le plus grand facteur environnemental externe dans le processus historique de l'essor de la Chine. Les changements qualitatifs des relations sino-américaines nous obligent à réfléchir et à répondre aux relations entre la Chine et le monde dans le processus de développement futur de la Chine. Nous devons rejeter nos illusions sur les relations sino-américaines.

Tout d’abord, la politique d’engagement avec la Chine mise en avant par le gouvernement américain avant l’administration Trump reposait sur la reconnaissance des différents systèmes des deux pays, l’acceptation de la réalité selon laquelle la Chine et les États-Unis sont des pays en développement et développés, et le maintien d’un certain degré de montée en puissance de la Chine. Stratégiquement compatible ". Une telle Amérique peut ne peut plus exister pour la Chine.

Deuxièmement, le précédent gouvernement américain n'a jamais relâché sa garde stratégique et sa vigilance stratégique contre la Chine, mais au moins il adhérait à la "politique d'une seule Chine" sur la question de Taiwan et n'intervient pas activement dans les différends concernant la souveraineté insulaire et les droits et intérêts maritimes sur la question de la mer de Chine méridionale. Ce qui a précédé était la défense de «l'ordre américain» en Asie de l'Est. À l'avenir, avec la mise en œuvre de la stratégie indo-pacifique comme force motrice, les États-Unis interviendront pleinement dans les relations de voisinage de la Chine.
Isoler, diviser et contenir la Chine est devenu l'objectif central de la stratégie des États-Unis pour la Chine.

Troisièmement, le précédent gouvernement américain a mis l'accent sur les valeurs communes des intérêts commerciaux sino-américains, de la coopération scientifique et technologique et des échanges interpersonnels et culturels.L'interdépendance croissante des relations sino-américaines est devenue une base importante pour que les deux pays poursuivent leur coopération et travaillent ensemble pour la paix et la prospérité mondiales. Mais aujourd'hui, la «dé-sinisation» se poursuivra sur tous les fronts aux États-Unis. La suppression de l'innovation technologique et de la fabrication de la Chine dans le bas de gamme et le moyen à haut de gamme, et empêchant l'innovation technologique et la fabrication de la Chine de se déplacer vers le milieu et le haut de gamme, seront le lien essentiel pour les États-Unis pour élargir à nouveau l'écart de puissance avec la Chine.

L’administration Trump est au pouvoir depuis moins de quatre ans, et le concept de la Chine en tant que «concurrent stratégique numéro un» des États-Unis s’est matérialisé comme jamais auparavant. Le «changement de visage» des États-Unis vis-à-vis de la Chine n'est pas seulement le résultat du manque de freins et contrepoids efficaces de l'hégémonie unipolaire des États-Unis, mais reflète également la laideur de la «politique de puissance» dans les relations internationales.

Rechercher "une coopération forte, une confrontation faible"
Même ainsi, la Chine ne peut toujours pas relâcher ses efforts pour stabiliser, améliorer et contrôler les relations sino-américaines, sans parler d'abandonner l'imagination et la poursuite de la re-promotion des relations complexes entre la Chine et les États-Unis qui sont "compétitives et coopératives, conflictuelles et communicantes".
Grâce aux efforts conjoints des gouvernements, des sociétés, des entreprises et des individus des deux côtés, les relations sino-américaines peuvent encore abandonner le nouveau modèle d'affrontement de la guerre froide consistant à "se séparer", réduire la possibilité d'une "coopération faible et d'une forte confrontation", et renforcer et garantir "une coopération forte et une confrontation faible". «La vision idéale de la relation future ». C’est non seulement dans l’intérêt des deux peuples dans la plus grande mesure, mais c’est aussi la responsabilité de la Chine en tant que puissance montante qui exige un engagement en faveur de la paix, de la coopération et de la prospérité mondiales.

Les problèmes mondiaux du XXIe siècle, tels que l'épidémie, la dégradation de l'environnement, le terrorisme et les forces extrémistes, sont toujours des défis communs auxquels la société humaine doit coopérer pour faire face. Bien que le soi-disant «piège de Thucydide» créé par la concurrence entre les grandes puissances puisse être difficile à éliminer, la politique des grandes puissances au 21e siècle doit montrer la sagesse, la confiance et la conscience des êtres humains au 21e siècle.

Le déclin actuel de l'administration Trump a prouvé que le soutien hégémonique des combats acharnés et de l'égoïsme ne gagnera pas vraiment un soutien durable, même parmi le peuple américain. L’association de la Chine et des États-Unis peut véritablement représenter les aspirations communes de la communauté internationale en matière de liberté, d'ouverture, de coopération et de prospérité dans le futur, elle aura le dernier mot dans l'arène de la concurrence entre les grandes puissances.

(Cet article a été publié pour la première fois dans le Global Times, avec le titre original "Relations sino-américaines: il est temps de se débarrasser de la fantaisie". L'auteur Zhu Feng est le directeur exécutif du Nanhai Research Collaborative Innovation Center de l'Université de Nanjing et le doyen de l'Institut des relations internationales de l'Université de Nanjing.)


Edité le 29-10-2020 à 20:13:45 par Xuan




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Deux articles du Quotidien du Peuple sur les conséquences de l'hégémonisme dans le monde. On remarque que Trump n'est pas visé individuellement mais que les articles dénoncent l'hégémonisme indifféremment sous la direction des républicains et des démocrates :

Comment les États-Unis menacent la sécurité politique mondiale en interférant dans les affaires intérieures d'autres pays

le Quotidien du Peuple en ligne | 29.10.2020 10h58
http://french.peopledaily.com.cn/Horizon/n3/2020/1029/c31362-9774450.html
(Xinhua/Liu Jie)

Aucun acte pervers ne peut gagner le cœur des gens. Tout acte qui porte atteinte à la sécurité politique mondiale se retournera contre son auteur. Quiconque persiste dans l'hégémonie, l'intimidation ou la domination finira immanquablement par en payer le prix du sang.

Qu'est-ce que la sécurité et qu'entend-on par-là ? Il y a un vieux et célèbre dicton en Occident qui dit : « Il est dangereux et imprudent de faire les choses sans conscience ». Cependant, certains politiciens américains n'ont manifestement aucune idée de ce qu'est la conscience. Serrant dans leurs bras une sorte de « bible de la sécurité » absurde, ils n'épargnent aucun effort pour attaquer et discréditer d'autres pays sous le prétexte de la soi-disant sécurité nationale des États-Unis. Un exemple plus récent est la présentation du soi-disant « projet de loi du groupe de travail sur la Chine » par la Chambre des représentants des États-Unis, qui exagère sans la moindre honte la pseudo « menace de la Chine » et interfère grossièrement dans les affaires intérieures du pays.

Ce n'est pas la première fois que les États-Unis tentent de faire passer des mensonges fabriqués de manière malveillante sur des questions de sécurité internationale devant l'Assemblée générale des Nations Unies. Cependant, les miasmes suscités par ces manipulations politiques, quoi qu'on en dise, ne pourront pas couvrir la main noire hégémonique que les États-Unis ont étendue sur le monde. Les faits incontestables ont montré à maintes reprises que les États-Unis sont le principal coupable qui menace la sécurité politique mondiale. Ils utilisent fréquemment l'intervention et la subversion des régimes d'autres pays comme outil de politique étrangère et ont causé un grand nombre de tragédies humaines qui ont entraîné la destruction d'un grand nombre de vies humaines.

Depuis plus de 200 ans, l'histoire des États-Unis a accumulé un nombre incalculable d'histoires honteuses d'ingérence hégémonique à l'étranger. L'ancien président américain Jimmy Carter a souligné un jour que les États-Unis étaient le pays le plus vindicatif de l'histoire du monde parce qu'ils veulent imposer leurs valeurs à d'autres pays. Le monde n'oubliera jamais que les États-Unis ont présenté la « doctrine Monroe » en 1823, citant ouvertement les Amériques comme leur seule sphère d'influence et poursuivant de manière agressive fusions et expansion. Ce sur quoi il faut se montrer vigilant, c'est que bien que la communauté internationale ait depuis longtemps perçu la nature hégémonique de la « doctrine Monroe », certains politiciens américains l'ont aujourd'hui ouvertement blanchie, emballée dans une « nouvelle doctrine Monroe » et accru les ingérences des États-Unis à l'étranger. Prenons l'exemple de l'Afghanistan, de l'Irak, de la Libye, de la Syrie et d'autres pays. Des années de guerres sans fin ont montré au monde que les États-Unis sont toujours en train d'étendre leur main noire et de susciter des troubles dans ces endroits. Le monde sait fort bien qui a « contrôlé à distance » les troubles en Asie occidentale et en Afrique du Nord dans ces années-là, et qui a dirigé les « révolutions des couleurs », qui a laissé de nombreux pays sans paix pendant longtemps.

Dans ce monde, les États-Unis, sous couvert d'« humanitarisme », utilisent le bâton de l'hégémonie pour semer le désordre, ce qui conduit à des catastrophes humanitaires. La recherche sur le projet « Les coûts de la guerre » du Watson Institute of International and Public Affairs de l'Université Brown a révélé que depuis 2001, les États-Unis ont mené des opérations antiterroristes dans 80 pays à travers le monde et que le coût de ces guerres a dépassé 6 400 milliards de dollars. Plus de 800 000 personnes sont mortes des suites des violences de guerre directe, dont environ 335 000 civils, et le nombre de morts indirectes pourrait être plusieurs fois plus élevé. Environ 21 millions de personnes en Afghanistan, en Irak, en Syrie et dans d'autres pays ont été déplacées ou vivent dans des conditions extrêmement précaires. Face à une telle perte de vies et de biens, comment calculer et rembourser cette lourde note ?

Isolés dans leur tour d'ivoire, certains politiciens américains sont pleins de prétention et d'arrogance. Ils utilisent souvent l'ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays et les guerres d'exportation pour répondre aux besoins politiques intérieurs des États-Unis. Ils ont l'illusion de maintenir l'hégémonie en intervenant et en « réformant » d'autres pays, devenant le plus grand facteur d'instabilité pour la sécurité politique mondiale. Stephen Waterheim, directeur adjoint de l'Institut de stratégie nationale de l'Université Quincy, estime que la stratégie consistant à faire passer l'armée au premier plan après la guerre froide a fait des États-Unis un pays avec un rôle destructeur dans le monde.

Partout, l'ingérence brutale des États-Unis dans les affaires intérieures d'autres pays s'accumule et suscite la colère du public.

Le Centre de recherche sur les politiques arabes, dont le siège est à Doha, la capitale du Qatar, a récemment annoncé les résultats d'un sondage. Plus de 70% des Arabes interrogés sont en désaccord avec la politique américaine à l'égard de la Palestine, de la Syrie, de l'Irak, de la Libye et du Yémen. 81% des personnes interrogées estiment que la politique américaine au Moyen-Orient constitue une menace pour la sécurité et la stabilité régionales. Constance Steelzenmiller, chercheuse principale au Centre américano-européen de la Brookings Institution, a quant à elle souligné qu'« au cours des 30 dernières années, nous avons assisté à une série d'échecs moraux, diplomatiques et militaires des États-Unis ». En fait, il y a près d'un demi-siècle déjà, en réfléchissant sur la relation entre l'« épée » et la « charrue », le général Maxwell Taylor avait averti que les États-Unis « couraient un risque sérieux de laisser leur système démocratique être détruit par leurs propres atrocités ».

La tendance générale de l'histoire et la tendance de l'époque sont inarrêtables. Certains politiciens américains, aveuglés par leur arrogance et leurs préjugés, perdent leur sens des réalités. Il y a un esprit de justice dans le monde et aucun acte pervers ne pourra gagner le cœur des gens. Aucun acte pervers ne peut gagner le cœur des gens. Tout acte qui porte atteinte à la sécurité politique mondiale se retournera contre son auteur. Quiconque persiste dans l'hégémonie, l'intimidation ou la domination finira immanquablement par en payer le prix du sang. Le développement pacifique et la coopération gagnant-gagnant sont la seule bonne voie dans le monde.

( Par Zhong Sheng, Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)

(Rédacteurs : Yishuang Liu)

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En brandissant le gros bâton des sanctions, les États-Unis menacent la sécurité économique mondiale

le Quotidien du Peuple en ligne | 30.10.2020 11h15
http://french.peopledaily.com.cn/Horizon/n3/2020/1030/c31362-9775011.html

Le jeu à somme nulle n'a pas d'issue et il n'y a pas de marché pour la pensée hégémonique. Les États-Unis s'opposent à la tendance générale de la mondialisation économique, agissent obstinément comme une pierre d'achoppement au développement de l'économie mondiale et menacent frénétiquement la sécurité économique mondiale, suscitant le dégoût des gens.

Dans la dernière édition de son rapport sur les Perspectives de l'économie mondiale, le Fonds monétaire international a souligné qu'en 2020, l'économie mondiale est entrée dans une profonde récession, avertissant que des restrictions accrues au commerce et aux investissements et la montée des incertitudes géopolitiques nuiront toutes à la reprise économique. Cependant, même à un moment aussi critique lié au développement mondial, les États-Unis poursuivent toujours une politique économique et commerciale du chacun pour soi, s'engagent vigoureusement dans le protectionnisme et l'unilatéralisme, et brandissent le gros bâton des sanctions, menaçant gravement la sécurité économique mondiale.

Ces dernières années, les États-Unis ont fréquemment provoqué et intensifié unilatéralement des frictions économiques et commerciales, utilisé les droits de douane comme une arme, sapé le processus de libéralisation et de facilitation du commerce et des investissements et engendré des coûts élevés pour l'économie mondiale. Environ 3 400 entreprises américaines, notamment le fabricant de voitures électriques Tesla, ont récemment poursuivi le gouvernement américain pour avoir imposé des droits de douane à la Chine, arguant que le mépris des faits et les politiques tarifaires erratiques des États-Unis ont augmenté les coûts commerciaux et provoqué de graves pertes économiques, exigeant que le gouvernement américain rembourse les taxes acquittées. Il s'agit ni plus ni moins que d'une accusation contre les actions préjudiciables de Washington contre les autres. Les faits ont montré que les États-Unis réclament un « découplage », construisent des barrières élevées, imposent des droits de douane et se livrent à des violations des lois économiques qui ont ralenti le rythme de la reprise économique mondiale. Selon les « Perspectives et données du commerce mondial » publiées par l'Organisation mondiale du commerce, le commerce mondial des marchandises a baissé de 0,1% en 2019, et les tensions commerciales en sont l'une des principales raisons.

Les États-Unis imposent depuis longtemps des sanctions unilatérales et recourent à une certaine « juridiction à bras long » contre d'autres pays conformément à leurs lois nationales. Même les entreprises de pays a priori alliés de Washington, comme les Japonais de Toshiba, les Allemands de Siemens et les Français d'Alstom, ont été les cibles de leurs actes de « piraterie contemporaine ». Le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité, Josep Borell, a récemment publié une déclaration indiquant que les États-Unis imposaient de plus en plus de sanctions ou menaçaient de sanctions les projets de gazoduc « North Stream-2 » et « Turkish Stream ». L'Union européenne s'oppose aux sanctions imposées par des pays tiers aux entreprises européennes exerçant des activités légitimes, estimant que l'application extra-territoriale de sanctions viole le droit international. La communauté internationale est de plus en plus consciente que ce que l'on appelle la « juridiction à bras long » des États-Unis est une logique hégémonique de prétention et d'égoïsme. Si on laisse porter atteinte aux droits et intérêts légitimes d'autres pays et fouler aux pieds le droit international et les normes fondamentales des relations internationales, le résultat final entravera inévitablement le développement commun de tous les pays.

À l'heure actuelle, les États-Unis continuent de généraliser le concept de « sécurité nationale », essayant de lancer une « guerre froide technologique », abusant de leur pouvoir national pour persécuter des entreprises technologiques spécifiques dans d'autres pays, et même continuant à organiser de vilains jeux de supercherie, menaçant gravement le rôle de l'innovation en tant que premier moteur du développement. Il est particulièrement important de noter que les États-Unis violent les principes de l'économie de marché et les principes d'ouverture, de transparence et de non-discrimination de l'OMC, confinant et réprimant frénétiquement des entreprises chinoises spécifiques dans le but de couper artificiellement les flux de capitaux, de technologies, de produits, d'industries et de personnes dans le monde, causant de graves dommages. La chaîne d'approvisionnement de la chaîne industrielle mondiale est stable. La Commission fédérale des communications américaine a calculé que le remplacement des équipements Huawei et ZTE coûterait à certaines petites entreprises de communication américaines plus de 1,8 milliard de dollars américains. Les États-Unis continuent pourtant d'exercer des pressions politiques sur d'autres pays, les obligeant à cesser d'utiliser les équipements des entreprises chinoises même s'ils paient le prix du retard de la construction et du développement économique de la 5G. De toute évidence, les États-Unis font du tort à autrui et se désavantagent eux-mêmes, et ils n'ont aucune considération pour la sécurité économique mondiale.

En tant que première économie mondiale et pays qui contrôle la monnaie mondiale, le dollar américain, les États-Unis auraient dû présenter une image telle que « plus les capacités sont grandes, plus les responsabilités le sont » dans le monde. Mais au contraire, les États-Unis ont abusé à plusieurs reprises de leur pouvoir économique et de l'hégémonie du dollar américain, et ont pris des mesures coercitives unilatérales telles que des blocus économiques et des sanctions financières contre d'autres pays, portant gravement atteinte à la capacité des pays sanctionnés à développer leur économie et à améliorer les moyens de subsistance des populations. Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parilla, s'est récemment plaint qu'à la date de mars 2020, le blocus américain de Cuba au cours des 60 dernières années a causé des pertes cumulées de plus de 144,4 milliards de dollars à Cuba ; si l'on tient compte de la dévaluation du dollar américain par rapport au prix de l'or sur le marché international, ce chiffre a dépassé 1 000 milliards de dollars a causé un lourd fardeau à Cuba. Même pendant l'épidémie de COVID-19, les États-Unis ont continué d'annoncer des sanctions unilatérales contre la Syrie, Cuba, l'Iran et d'autres pays. Il est évident pour tous que la dépendance aux sanctions est devenue un fléau majeur des États-Unis qui menace la sécurité économique mondiale.

Il convient de souligner que l'épidémie de COVID-19 qui sévit actuellement pose de graves problèmes au développement économique mondial et que tous les pays ont un besoin urgent d'unité, de coopération et d'actions coordonnées. Le jeu à somme nulle n'a pas d'issue et il n'y a pas de marché pour la pensée hégémonique. Les États-Unis s'opposent à la tendance générale de la mondialisation économique, agissent obstinément comme une pierre d'achoppement au développement de l'économie mondiale et menacent frénétiquement la sécurité économique mondiale, suscitant le dégoût des gens. Ceux qui violent la moralité s'aliéneront le cœur des gens et les intimidations sont vouées à l'échec.

(Par Zhong Sheng - Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)


Edité le 31-10-2020 à 07:25:31 par Xuan




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   Posté le 31-10-2020 à 15:38:14   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La peste ou le choléra

Les élections aux USA vont se conclure dans quelques jours, bien qu'elles puissent être remises en cause et ce ne serait pas étonnant vu la tournure qu'elles ont pris.
La Chine ne fait pas de différence importante entre l'un et l'autre, du point de vue de leur politique extérieure, antichinoise en particulier.

Les deux articles précédents montrent que l'hégémonisme et son cortège d'ingérences et d'agressions ne datent pas de Trump, et qu'il n'est pas le fait exclusif des républicains.
Ceci tranche avec chroniques des dernières années, où la collaboration avec les USA était valorisée et associée à l'avenir commun de l'humanité.
Cet avenir commun reste d'actualité mais temporairement, la fin et les soubresauts de l'hégémonisme le retardent. Par la même occasion le courant libéral en Chine et dans le PCC a dû faire profil bas.
Un article de Global Times se conclut ainsi :


"La victoire de quel candidat est meilleure pour la Chine? Fondamentalement, ils sont tout aussi mauvais pour la Chine. Ce n'est pas un ton officiel. C'est la vérité. Regardez à quel point les médias traditionnels comme le New York Times et CNN ont été vicieux envers la Chine, même s'ils sont tous de fervents partisans du Parti démocrate. Les Chinois ne peuvent pas du tout les distinguer de Trump, Mike Pence et Mike Pompeo. La Chine ne peut pas compter sur les États-Unis pour trouver sa meilleure nature. L'essentiel de l'attitude américaine envers la Chine ne peut être façonné que par nous-mêmes."

A n'en pas douter, non seulement aux USA mais aussi en France, la social-démocratie est en mode insomnie et espère beaucoup des élections.
Pour elle la réélection de Trump est la fin du monde et celle de Biden une résurrection.
Nous nous doutons bien que Biden ne renversera pas la vapeur de la politique anti-chinoise.
Par contre il pourrait se montrer beaucoup moins direct et beaucoup plus hypocrite, par exemple en améliorant les relations avec l'UE.
Cependant ces relations elles-mêmes dépendent davantage des intérêts rivaux que de la diplomatie.
En cas de victoire du candidat démocrate on peut s'attendre à ce que les sociaux-démocrates de notre pays et avec eux la quasi totalité des médias plongent dans un atlantisme sans bornes.

Quoi qu'il en soit l'hégémonisme US reste l'ennemi n° 1 des peuples du monde.



Edité le 31-10-2020 à 17:32:23 par Xuan




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pzorba75
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   Posté le 31-10-2020 à 17:46:41   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Le pantin qui deviendra président pour 4 ans sera l'exécutant du système militaro industriel étasunien.
Pour quelles raisons objectives, ce système changerait-il de politique?
À ce jour, il assure la domination de l'impérialisme américain quasiment partout dans le monde, voire en Chine où les entreprises américaines sont nombreuses, pas pour faire du social mais d'abord et avant tout des profits.
La politique étasunienne peut évoluer pour maintenir le taux de profit de ses entreprises pour servir leurs actionnaires, soit pas la négociation et des accords commerciaux plus favorables (ce qu'a fait Trump), soit par la violence et les interventions militaires (ce qu'ont souvent fait les présidents américains aussi bien républicains que démocrates).
On peut espérer que la situation économique de la Chine, sa puissance industrielle et technologique retiendront américains les plus téméraires avant de se lancer militairement dans une guerre qui ne produira pas forcément les victoires attendues. Les guerres en cours ont montre les limites des capacités des armées américaines et les adversaires n'avaient pas et loin s'ne faut la taille et l'organisation de la Chine.
Pour mémoire et Xi l'a rappelé il y a quelques jours, les américains n'ont pas attaqué le Chine pendant la guerre de Corée, ils avaient pourtant l'appui de l'ONU et un brillantissime général qui est rentré bredouille!

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Xuan
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   Posté le 06-11-2020 à 17:11:43   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

USA : adieu, démocratie

PUBLIÉ 4 NOVEMBRE 2020 · MIS À JOUR 5 NOVEMBRE 2020
http://www.entelekheia.fr/2020/11/04/usa-adieu-democratie/

Par Pepe Escobar
Paru sur Asia Times sous le titre Bidding farewell to America’s failed democracy

Quelles que soient les conséquences géopolitiques et géo-économiques de la spectaculaire dystopie américaine, le partenariat stratégique entre la Russie et la Chine, dans leurs propres registres légèrement différents, a déjà voté sur la voie à suivre.

Voici comment j’ai défini [lien en français] ce qui est au cœur du plan quinquennal chinois 2021-2025, approuvé lors du plénum à Pékin la semaine dernière.

Voici l’interprétation standard d’un groupe de réflexion chinois. [Voir note 1]

Et voici un contexte particulièrement pertinent qui montre à quel point la sinophobie est omniprésente face à un modèle de gouvernance « made in China » extrêmement efficace. Cette étude montre comment l’histoire, la culture et les axiomes civilisationnels complexes de la Chine ne peuvent tout simplement pas s’inscrire dans la vision du monde hégémonique occidentale. [Voir note 2]

Le « secret » pas si caché du plan quinquennal 2021-2025 de la Chine – que le Global Times a décrit comme « l’autonomie économique » – est de fonder le poids géopolitique croissant de l’État-civilisation sur ses percées technologiques.

Il est essentiel que la Chine soit sur une voie « autonome », c’est-à-dire qu’elle ne dépende que très peu, voire pas du tout, d’apports étrangers. Un horizon clair – « pragmatique » – a même été fixé : 2035, à mi-chemin entre aujourd’hui et 2049. D’ici là, la Chine devrait être à égalité, voire dépasser les États-Unis en termes de puissance géopolitique, géo-économique et technologique.

C’est la raison pour laquelle les dirigeants chinois étudient activement la convergence de la physique quantique et des sciences de l’information – ce qui est considéré comme l’épine dorsale de la poussée du Made in China vers la quatrième révolution industrielle.

Le plan quinquennal indique clairement que les deux vecteurs clés sont l’intelligence artificielle et la robotique, domaine dans lesquels la recherche chinoise est déjà très avancée. Les innovations dans ces domaines donneront lieu à une matrice d’applications dans tous les domaines, des transports à la médecine, sans même parler de l’armement.

Huawei est essentiel dans ce processus en cours, car il ne s’agit pas d’un simple mastodonte de données, mais d’un fournisseur de hardware qui crée des plates-formes et l’infrastructure physique nécessaire à une foule d’entreprises pour développer leurs propres versions de villes intelligentes, de villes sûres – ou de médicaments.

Le grand capital – de l’Orient et de l’Occident – est en phase avec la direction que prend tout cela, un processus qui implique également les principaux centres des nouvelles Routes de la soie. En accord avec le scénario de la « terre d’opportunité » du XXIe siècle, le grand capital migrera de plus en plus vers l’Asie de l’Est, la Chine et ses pôles de la Route de la soie.

Cette nouvelle matrice géo-économique s’appuiera principalement sur les retombées de la stratégie « Made in China 2025 ». Un choix clair se présentera à la plus grande partie de la planète : « gagnant-gagnant » ou « jeu à somme nulle ». [3]

Les échecs du néolibéralisme
Après avoir observé le puissant affrontement, renforcé par le Covid-19, entre le paradigme néolibéral et le « socialisme avec des caractéristiques chinoises », le Sud global commence seulement à en tirer les conclusions qui s’imposent.

Aucun tsunami de propagande occidentale ne peut édulcorer ce qui est en fait un effondrement idéologique dévastateur.

L’échec du néolibéralisme dans le traitement du Covid-19 est manifeste dans tout l’Occident.

La dystopie électorale américaine est en train de sceller l’échec de la « démocratie » libérale occidentale : quel genre de « choix » offre Trump-Biden ?

Cela se produit au moment même où le « Parti communiste chinois », ultra-efficace et implacablement diabolisé, déploie sa feuille de route pour les cinq prochaines années. Washington n’est même pas capable de planifier ce qui se passera le jour suivant.

L’idée originale de Trump, suggérée par Henry Kissinger avant l’investiture de janvier 2017, était de jouer – quoi d’autre – au jeu de la division pour régner, en séduisant la Russie contre la Chine.

C’était inconcevable pour l’État profond et ses sbires Démocrates. D’où la diabolisation impitoyable de Trump qui s’en est suivie, notamment avec le Russiagate. Et puis Trump a unilatéralement choisi de sanctionner et de diaboliser la Chine quand même.

Dans l’hypothèse d’une victoire des Démocrates, le scénario se tournera vers une diabolisation de la Russie sous stéroïdes, alors même que la guerre hybride hystérique contre la Chine persistera sur tous les fronts – Ouïghours, Tibet, Hong Kong, mer de Chine méridionale, Taïwan.

Comparons maintenant tout ce qui précède avec la feuille de route russe.

Elle a été clairement énoncée dans les interventions du ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov et du président Poutine, lors des récentes discussions du Club Valdai.

Poutine a fait une affirmation clé sur le rôle du Capital, en soulignant la nécessité « d’abandonner la pratique de la consommation effrénée et illimitée – la surconsommation – au profit d’une consommation judicieuse et raisonnable, où on ne vit pas seulement pour aujourd’hui mais où l’on pense aussi à demain ».

Poutine a de nouveau souligné l’importance du rôle de l’État : « L’État est un élément nécessaire, il n’y a pas moyen […] de se passer du soutien de l’État. »

Et, de concert avec les expérimentations chinoises quotidiennes, il a ajouté qu’en fait, il n’y a pas de règles économiques gravées dans le marbre : « Aucun modèle n’est pur ou rigide, ni l’économie de marché ni l’économie planifiée aujourd’hui, mais nous devons simplement déterminer le niveau d’implication de l’État dans l’économie. Sur quoi nous fondons-nous pour prendre cette décision ? L’efficacité. Nous devons éviter d’utiliser des modèles, et jusqu’à présent, nous avons réussi à les éviter ».

Poutine, pragmatique, a défini la manière de déterminer le rôle de l’État comme « une forme d’art ».

Et il a donné l’exemple suivant : « En maintenant l’inflation un peu plus élevée, il sera plus facile pour les consommateurs et les entreprises russes de rembourser leurs emprunts. C’est économiquement plus sain que les politiques déflationnistes des sociétés occidentales ».

Conséquence directe des politiques pragmatiques de Poutine – qui comprennent des programmes sociaux de grande envergure et de vastes projets nationaux – l’Occident ignore que la Russie pourrait bien être en passe de dépasser l’Allemagne en tant que cinquième économie mondiale.

En fin de compte, le partenariat stratégique entre la Russie et la Chine offre, en particulier aux yeux du Sud global, deux approches radicalement distinctes du dogme néolibéral occidental standard. Et cela, pour l’ensemble de l’establishment américain, est inconcevable.

Ainsi, quel que soit le résultat du « choix » Trump-Biden, le conflit entre la puissance hégémonique et les deux principaux pays souverains ne peut que devenir plus incandescent.

Traduction Entelekheia
Photo Kalhh / Pixabay

Notes de la traduction :

[1] Résumé en quelques mots du ton de l’article du think tank chinois Center for China and Globalization donné en lien : Les USA croient, selon l’auteur, à une superstition primitive selon laquelle un système de libre marché fonde la meilleure forme de gouvernement possible, et la plus morale. Mais cela n’est pas vrai. Quarante ans de réformes en Chine ont démontré que le socialisme avec des caractéristiques chinoises donne de bien meilleurs résultats. Par exemple, selon la Banque mondiale, le PIB par habitant est passé de l’équivalent de 89,5 dollars en 1960 à 10 262 dollars en 2019, soit une multiplication par 115…
[2] Court résumé de l’essai donné en lien : La Chine est une société traditionnelle, dont la pensée et le pragmatisme s’ancrent dans ses millénaires d’histoire. Elle est avant tout préoccupée de synchroniser ses actions avec le « chemin » (tao) de la nature et le « chemin » (tao) de la vie. « Le fait est que la sagesse de son savoir hérité et de son domaine culturel, est ce qui a rendu possible le miracle économique chinois de ces 40 dernières années ».
De sorte que la Chine ne peut en aucun cas se laisser imposer le paradigme libéral occidental, selon elle parce que c’est un modèle perdant.
[3] La stratégie « gagnant-gagnant », à savoir un schéma d’échanges et de commerce où tout le monde gagne, est prônée par le président chinois Xi Jinping contre le modèle « jeu à somme nulle » des USA, dans lequel ce que l’un gagne, l’autre le perd.

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Biden affectera les relations de la Chine avec l'UE; 'mais ne vous inquiétez pas'


https://www.globaltimes.cn/content/1206246.shtml
Par Yang Sheng Source: Global Times Publié: 2019/11/9 20:32:37 Dernière mise à jour: 2020/11/9 20:59:37

Les actes des États-Unis en mer du sud de la Chine sont vains, tant que la Chine reste amie avec les pays de la région


Après que Joe Biden a annoncé sa victoire à l'élection présidentielle américaine, de nombreux dirigeants des grandes puissances du monde entier ont envoyé leurs félicitations, y compris des dirigeants de l'UE et de l'Inde. Les experts chinois estiment que le changement que Biden pourrait apporter aux relations internationales aura sûrement un impact sur les relations de la Chine avec les autres , mais il n'y a "pas lieu de s'inquiéter".

Pour l'Union européenne (UE), la plupart des pays s'attendent à ce que Biden répare les dommages que Donald Trump a causés à l'alliance transatlantique, et Biden continuera de contester la souveraineté de la Chine dans la mer de Chine méridionale et d'utiliser l'Inde pour contenir la Chine, mais dans quelle mesure Cela pourrait apporter des défis à la Chine dépend de la patience et de la diplomatie de la Chine, et dans certains domaines, Biden pourrait apporter des changements qui favorisent les intérêts de la Chine, ont déclaré lundi des analystes chinois.

"Bienvenue en Amérique!" est le titre utilisé par de nombreux médias américains pour les reportages sur les félicitations des dirigeants mondiaux pour la victoire de Biden. Selon le rapport de CNBC, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré qu'elle avait hâte de travailler avec Biden et a déclaré que la relation transatlantique était "irremplaçable".

Le président français Emmanuel Macron a écrit dans un tweet que "les Américains ont choisi leur président. Nous avons beaucoup à faire pour surmonter les défis d'aujourd'hui. Travaillons ensemble!"

Cui Hongjian, directeur du département d'études européennes de l'Institut chinois d'études internationales, a déclaré lundi au Global Times: "Ces réactions ne signifient pas nécessairement à quel point ils aiment Biden, mais reflètent que les membres de l'UE ne peuvent pas supporter L'administration Trump plus. "

Mais que pourrait faire Biden pour réparer les liens transatlantiques reste à voir, et les membres de l'UE gardent en fait un optimisme prudent, a noté Cui.

Lü Xiang, chercheur sur les études américaines à l'Académie chinoise des sciences sociales de Pékin, a déclaré qu'après la prise de fonction formelle de Biden, la question ne sera pas de savoir si les États-Unis ont de nouvelles exigences envers l'UE, mais dans quelle mesure "les États-Unis. pourrait apporter des changements ou des compromis pour satisfaire les demandes de l'UE. "

Avec une société américaine de plus en plus conservatrice, ce qui était évident lors des votes lors des élections américaines, la nouvelle administration américaine aura beaucoup de mal à faire des ajustements complets pour annuler toutes les politiques adoptées pendant le mandat de Trump, a déclaré Lü au Global Times lundi.

Jin Canrong, doyen associé de l'École d'études internationales de l'Université Renmin de Chine à Pékin, a déclaré lundi au Global Times que "le rétablissement des relations entre les États-Unis et l'UE n'est pas en contradiction avec le développement des relations Chine-UE. des relations stables entre les États-Unis et l'UE. Mais si les États-Unis et l'UE parviennent à un terrain d'entente pour contenir la Chine, la Chine ripostera sûrement. "

Ainsi, l'impact que la nouvelle administration américaine pourrait avoir sur les relations Chine-UE dépend du sang-froid et de la politique indépendante des dirigeants européens, a déclaré Jin.

Bonnes nouvelles, mauvaises nouvelles

Selon l'agence de presse Xinhua, le président chinois Xi Jinping a déclaré mercredi par vidéo lors de la cérémonie d'ouverture de la troisième exposition internationale d'importation de Chine que la Chine accélérerait les négociations sur un traité d'investissement Chine-UE.

Cui a déclaré que le traité d'investissement Chine-UE était largement impacté par l'accord commercial Chine-États-Unis de phase deux, car il couvre des questions similaires telles que les subventions aux entreprises d'État, de sorte que l'UE attendra de voir ce que l'administration Biden ferait pour réparer les États-Unis. Les relations commerciales avec l'UE et les changements qui auront lieu dans les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine.

Apparemment, la victoire de Biden apportera plus de poids à l'UE, a noté Cui. "Dans le passé, l'unilatéralisme et le protectionnisme adoptés par l'administration Trump ont laissé l'UE avec un espace limité pour négocier. Après que Biden soit officiellement devenu président, l'UE peut utiliser les conditions et les compromis qu'elle obtient des États-Unis et de la Chine pour servir ses intérêts en ce jeu de triangle. "

Biden et ses démocrates auront plus de points communs avec les valeurs et les idéologies politiques occidentales dominantes, ils seront donc plus unis que par le passé, et la pression sur la Chine augmenterait, a ajouté Cui.

Mais d'un autre côté, Biden apportera également des changements positifs dans les domaines du commerce et de l'économie. Par exemple, sans la pression de l'administration Trump pour exhorter sans pitié les pays européens à interdire la coopération avec des entreprises chinoises, comme Huawei sur le réseau 5G, la coopération Chine-UE dans les domaines de la haute technologie et des infrastructures sera plus facile et plus fluide, ont déclaré des analystes.

Jin a déclaré que ce serait un changement positif, et les forces conservatrices de l'UE qui veulent utiliser la tentative de découplage de Trump avec la Chine pour faire pression pour le découplage Chine-UE échoueront après que Trump perdra le pouvoir, et "nous espérons que les dirigeants européens pourront maintenir leur indépendance. dans l'élaboration des politiques et prendre des décisions fondées sur les propres intérêts de l'UE lorsqu'elle coopère avec la Chine. "

Le Royaume-Uni, qui a subi d'énormes pressions de la part des États-Unis sur la question de Huawei, pourrait envisager de procéder à des ajustements sur sa politique annoncée, et la porte de nouvelles discussions est toujours ouverte du côté de la Chine, a déclaré Lü.

"Il n'est pas très réaliste de s'attendre à ce que l'administration Biden annule toutes les politiques élaborées par Trump. Il n'est donc pas très réaliste de savoir si Biden supprimera les demandes de Trump aux alliés américains d'interdire Huawei. Avant de traiter les problèmes liés à la Chine, Biden et ses homologues européens devraient travailler sur les problèmes entre eux en premier, comme les tarifs sur les importations d'automobiles fabriquées en Allemagne ", a déclaré Cui.

Sur d'autres questions comme la réforme de l'OMC, la lutte contre le COVID-19 dans le cadre de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le changement climatique, la Chine, l'UE et les États-Unis relanceront la coopération et la négociation, car ce sont tous des défis que ces grandes puissances devraient coopérer pour surmonter, ont déclaré des experts chinois.

Mais depuis que les États-Unis se sont officiellement retirés de l'Accord de Paris et ont déclaré leur décision de se retirer de l'OMS, la Chine et l'UE pourraient demander aux États-Unis de prendre des mesures concrètes pour réparer ces dommages, a noté Cui.

«Indo-Pacifique» et mer de Chine méridionale

Outre l'Europe, la transition énergétique des États-Unis pourrait également apporter des changements à la géopolitique dans les régions autour de la Chine, et les experts chinois estiment que Biden changera le nom de la «stratégie indo-pacifique» comme c'est une idée avancée par l'administration Trump, mais la nature de la stratégie américaine d'utiliser ses partenaires et alliés en Asie pour contenir la Chine ne changera pas trop.

Dans une paire de tweets publiés dimanche, le Premier ministre indien Narendra Modi a également félicité Biden et Harris. "Je suis convaincu que les liens dynamiques entre l'Inde et les États-Unis deviendront encore plus forts avec votre soutien et votre leadership", a écrit Modi.

Jin a déclaré que les États-Unis et l'Inde devenaient des semi-alliés pendant le mandat de Trump et qu'une série de documents avaient été signés, et il est peu probable que cela change.

Les États-Unis veulent que l'Inde achète plus d'armes et attire l'attention de la Chine vers l'ouest, et l'Inde veut que les États-Unis fassent pression sur la Chine de l'est afin qu'ils puissent s'attendre à un compromis de la Chine sur la question de la frontière, "alors en fait, Washington et New Delhi veulent juste d'utiliser les uns les autres, et dans un vrai combat, il n'y a pas de traité juridiquement contraignant qui puisse les obliger à se battre les uns pour les autres, et ils ne veulent pas du tout de tels liens juridiquement contraignants car ils ont tous peur d'une guerre avec la Chine, "Dit Lü.

Dans la mer de Chine méridionale, les États-Unis poursuivront leur position pour contester les revendications de souveraineté de la Chine sur les îles et récifs concernés, et les actions consistant à envoyer des navires et des avions militaires pour exécuter la soi-disant liberté de navigation se poursuivront, a déclaré Jin.

Biden pourrait revenir à l'approche utilisée par l'administration Obama - utilisant des pays de la région, comme les Philippines et le Vietnam, pour faire pression sur la Chine, mais dans quelle mesure il peut réussir dépend des liens de la Chine avec les membres de l'ASEAN dans la région, a noté Jin.

Lü a fait écho à ce point de vue, notant que tant que la Chine n'intimide pas et ne menace pas ces pays de la région et continue les négociations sur les différends de souveraineté, et continue de renforcer la coopération pragmatique et l'assistance économique, les États-Unis n'ont pas de ressources pour rompre leurs liens avec la Chine, la région les pays ne seront pas dupés et utilisés par Washington facilement.

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   Posté le 11-11-2020 à 08:44:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Commandant américain: les troupes doivent être prêtes pour un conflit avec la Chine

11/09/2020

http://www.defenddemocracy.press/us-commander-troops-must-be-ready-for-conflict-with-china/
Le commandant des forces aériennes américaines du Pacifique a déclaré que les aviateurs devaient être prêts à se battre

6 novembre 2020

Avec des tensions entre les États-Unis et la Chine plus élevées qu'elles ne l'ont été depuis des décennies, la rhétorique hostile des responsables militaires américains visant Pékin ne manque pas. Vendredi, le commandant des forces aériennes américaines du Pacifique a poussé les choses à un autre niveau et a déclaré que les troupes de la région devaient être prêtes pour un conflit avec la Chine .

Le général Kenneth Wilsbach a déclaré lors d'un appel en direct sur Facebook avec des aviateurs américains que la Chine était le plus grand défi pour les États-Unis dans la région. "Nous devons les défier et les concurrencer conformément à la stratégie nationale (de défense), mais nous devons également être prêts au cas où nous serions appelés à nous battre ce soir", a-t-il déclaré.

La stratégie de défense nationale de 2018 décrit le passage de l'armée américaine de la lutte contre le terrorisme au Moyen-Orient et en Afrique à une soi-disant «compétition de grande puissance» avec la Chine et la Russie.

Les tensions sont particulièrement fortes entre les États-Unis et la Chine sur la mer de Chine méridionale, où les États-Unis naviguent régulièrement sur des navires de guerre pour contester les revendications de Pékin sur les eaux. Cette année a également vu une augmentation significative des vols militaires américains dans la région.

Wilsbach a critiqué la Chine pour avoir «menacé une action» lorsque des avions et des navires militaires américains s'approchent «même pas du territoire chinois de 12 milles». Les eaux territoriales d'un pays s'étendent jusqu'à 12 milles marins en vertu du droit international.

Les États-Unis naviguent régulièrement sur des navires de guerre et font voler des avions dans la zone de 12 milles des îles Paracel, un archipel contesté que Pékin revendique dans la mer de Chine méridionale. Mais il y a également eu des rapports d'aéronefs militaires américains volant dans la zone de 12 milles de l'île chinoise de Hainan , et il n'y a pas de débat pour savoir si Hainan est ou non un territoire chinois.

Le sergent-chef en chef des Forces aériennes du Pacifique. David Wolfe a également pris la parole lors de l'appel. Wolfe a déclaré que les opérations américaines dans le sont menées pour retarder les «objectifs ultimes» de la Chine. «Si vous ne pensez pas que vous participez à un conflit, vous savez, en quelque sorte en dessous de ce niveau cinétique en ce moment - vous l'êtes», dit-il. "Vous l'êtes absolument."

Publié sur news.antiwar.com

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Bolsonaro saisit le prétexte d'un décès controversé pour interdire les essais d'un vaccin chinois.

COVID-19: LE BRÉSIL SUSPEND SES ESSAIS DE VACCIN CHINOIS APRÈS UN "INCIDENT GRAVE"

S.B.-E. avec AFP
Le 10/11/2020 à 11:17

https://www.bfmtv.com/sante/covid-19-le-bresil-suspend-ses-essais-de-vaccin-chinois-apres-un-incident-grave_AD-202011100146.html

Le laboratoire chinois Sinovac Biotech qui produit le vaccin CoronaVac s'est dit "confiant dans la sûreté du vaccin", affirmant que l'incident en question au Brésil était "sans rapport" avec le vaccin.
L'autorité sanitaire du Brésil a annoncé avoir suspendu les essais cliniques d'un vaccin expérimental chinois contre le coronavirus après "un incident grave" constaté chez un volontaire, mais le laboratoire chinois s'est dit ce mardi confiant dans la sûreté de son produit.

Ce coup d'arrêt pour le vaccin CoronaVac est survenu le jour même où le géant pharmaceutique américain Pfizer a annoncé que son vaccin contre le coronavirus avait atteint une efficacité de 90%.

Des incidents pouvant inclure la mort
L'Agence de vigilance sanitaire (Anvisa) du Brésil "a décidé d'interrompre l'essai clinique du vaccin CoronaVac après un incident grave" le 29 octobre, a-t-elle annoncé dans un communiqué lundi. Elle n'a pas fourni de détails sur ce qui s'est passé, mais a indiqué que ce type d'incidents pouvaient inclure la mort, des effets secondaires potentiellement fatals, une invalidité grave, une hospitalisation et d'autres "événements cliniquement significatifs". L'organisme public qui coordonne les essais vaccins au Brésil, l'Institut Butantan, s'est dit "surpris" par cette décision. Il doit donner une conférence de presse ce mardi à 14h00 GMT (15h en France).

Dans un communiqué mardi, le laboratoire chinois Sinovac Biotech qui produit le CoronaVac s'est dit "confiant dans la sûreté du vaccin", affirmant que l'incident en question au Brésil était "sans rapport" avec le vaccin. Les candidats vaccins de Pfizer et Sinovac sont en phase 3 des essais, le dernier stade avant qu'ils n'obtiennent le feu vert ou non des autorités réglementaires. Les deux sont à l'essai au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie, avec plus de 162.000 morts.

Pour les Américains, qui ont précommandé 100 millions de doses de vaccins de Pfizer, cela signifie que les premières vaccinations pourraient commencer avant la fin de l'année, à condition que l'innocuité soit confirmée, d'ici la semaine prochaine. Pfizer a alors prévu de déposer une demande d'autorisation à l'Agence américaine des médicaments (FDA), qui devra trancher si le vaccin est sûr et efficace.

Jair Bolsonaro rejette le vaccin chinois
Le CoronaVac a été l'objet d'une bataille politique au Brésil entre l'un de ses plus grands partisans, le gouverneur de Sao Paulo, Joao Doria, et son principal adversaire politique, le président Jair Bolsonaro. Le chef d'Etat d'extrême droite a parlé du vaccin de Sinovac en disant qu'il venait de "cet autre pays", et a plutôt promu celui développé par l'Université d'Oxford avec la société pharmaceutique britannique AstraZeneca. Le mois dernier, Bolsonaro a annulé un accord d'achat de 46 millions de doses du vaccin chinois qui avait été annoncé par son propre ministre de la Santé. Evoquant "une Chine très discréditée" car "le virus y est né", le président a assuré que son pays n'allait "pas acheter un vaccin qui n'intéresse personne".

Lundi, Joao Doria avait annoncé que les 120.000 premières doses de CoronaVac allaient arriver à Sao Paulo le 20 novembre. L'Etat de Sao Paulo a un accord avec Sinovac pour acquérir 46 millions de doses (6 millions produites en Chine, les autres au Brésil).

Suspendu pour des raisons politiques?
Dans un communiqué, le gouvernement de cet Etat "regrette d'avoir eu connaissance de la décision par la presse, au lieu d'en avoir été informé directement par l'Anvisa", et espère avec l'Institut Butantan en savoir davantage sur "les vraies raisons de la suspension".

"Les responsables du gouvernement de l'Etat craignent que Bolsonaro utilise des décisions techniques pour retarder le calendrier de vaccination pour des raisons politiques", a rapporté le journal Folha de Sao Paulo, citant des proches de Joao Doria.
Un autre candidat vaccin a été un temps suspendu: celui développé par le groupe AstraZeneca avec l'université britannique d'Oxford, à la suite de l'apparition d'une maladie chez l'un des participants. L'essai avait été suspendu mondialement le 6 septembre, mais avait repris au bout de quelques jours au Royaume-Uni et dans les semaines suivantes en Afrique du Sud, au Brésil au Japon et enfin aux Etats-Unis, les diverses autorités sanitaires estimant que le vaccin était sans danger, la maladie n'étant apparemment pas liée au vaccin.

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Politique brésilienne, pression américaine probable derrière la suspension du vaccin chinois: experts

Par Xu Keyue et Hu Yuwei Source: Global Times Publié: 10/11/2020 21:28:40
sept
`` Politique intérieure, les États-Unis sont probablement derrière l'arrêt du procès ''

Le ministère chinois des Affaires étrangères, le producteur chinois de vaccins et un institut brésilien ont précisé que la décision du régulateur brésilien de la santé d'arrêter les essais d'un vaccin COVID-19 produit en Chine au Brésil n'est pas liée au vaccin lui-même, après que les médias étrangers ont déclaré que la suspension était intervenue à la suite d'un «événement indésirable grave».

Les experts chinois ont déclaré que la politisation des problèmes de vaccination par certains politiciens brésiliens en était probablement la raison. Ils ont déclaré que la question des essais de vaccins, qui est un travail qui sauve des vies au milieu de la pandémie de COVID-19, ne devrait pas être influencée par les conflits politiques brésiliens ou la pression américaine.

Ils ont souligné que le vaccin est essentiel pour lutter contre le virus, mais la suspension sans excuse raisonnable pourrait ralentir le processus de développement du vaccin.

Wang Wenbin, porte-parole du ministère, a déclaré lors d'une conférence de presse mardi que nous remarquons que l'Institut Butantan, partenaire de Sinovac Biotech en Chine au Brésil, a conclu que l '«événement indésirable» signalé qui a amené le régulateur de la santé brésilien lundi à suspendre les essais d'un Le vaccin fabriqué en Chine au Brésil n'était pas lié au vaccin produit par Sinovac.

Sinovac continuera à communiquer avec le Brésil à ce sujet, a noté Wang.

Les remarques de Wang sont intervenues après que les médias aient rapporté que le Brésil avait suspendu les essais cliniques du vaccin après un "incident indésirable" impliquant un receveur volontaire, le qualifiant de "coup dur" pour l'un des vaccins candidats les plus avancés.

Sinovac a déclaré dans un communiqué envoyé au Global Times que "nous sommes confiants dans la sécurité du vaccin", ajoutant que l'incident indésirable n'était "pas lié au vaccin".

L'institut de Sao Paulo, au Brésil, a également précisé dans un communiqué envoyé au Global Times mardi qu'il avait été "surpris" par la décision de l'Agence nationale de surveillance de la santé (Anvisa), et il enquête sur ce qui s'est passé avec les progrès des études cliniques de Coronavac.

Butantan a noté qu'il était à la disposition de l'agence de réglementation brésilienne pour fournir les clarifications nécessaires concernant tout événement indésirable que les études cliniques auraient pu présenter jusqu'à présent.

Le gouvernement de Sao Paulo a déclaré qu'il "regrette d'avoir été informé par la presse et non directement par Anvisa comme c'est normal dans les procédures cliniques de cette nature", ont rapporté les médias locaux.

Un professeur chinois d'immunologie qui a demandé l'anonymat a déclaré mardi au Global Times qu'il était trop tôt pour déterminer la cause du soi-disant effet indésirable, car il n'y avait pas d'informations détaillées sur ce que et quand l'effet était.

L '«effet indésirable» a été publié alors que le fabricant américain de médicaments Pfizer a déclaré que son candidat vaccin à ARNm est efficace à plus de 90%, ce qui, selon l'expert, est très probablement une coïncidence.

Cependant, le moment ne pouvait être exclu. Si tel est le cas, cette décision vise probablement à enduire le vaccin chinois, poussant les autorités brésiliennes à cesser de coopérer avec la Chine et à se tourner vers le vaccin fabriqué aux États-Unis, a déclaré l'expert.

Mais une telle possibilité est faible, a-t-il noté.

Jiang Shixue, directeur du Center for Latin American Studies de l'Université de Shanghai, a déclaré mardi au Global Times que, étant donné que la suspension n'est pas liée au vaccin lui-même, la décision est apparemment basée sur des préoccupations politiques.

Les médias étrangers ont rapporté que le promoteur le plus visible du vaccin chinois au Brésil est le gouverneur du grand et riche État de Sao Paulo, Joao Doria, qui se trouve également être l'un des principaux opposants à Bolsonaro.
Doria est largement citée comme une candidate probable à la réélection de Bolsonaro pour 2022, a déclaré Jiang. Il a noté que Bolsonaro avait manifestement attrapé les problèmes de vaccins dans une tempête idéologique alimentée par la course à l'élection présidentielle brésilienne de 2022.

Jiang a déclaré que la suspension pourrait être le résultat non seulement de la situation politique intérieure, mais aussi de la pression américaine.
Les médias ont déclaré que les relations américano-brésiliennes se réchauffaient après que le Brésil ait reçu un coup de pouce avec une mise à jour d'un accord commercial bilatéral existant en octobre.

Le vaccin produit en Chine pourrait être une victime car le Brésil veut flatter les États-Unis, ont noté les experts.
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a averti le mois dernier que les États-Unis et le Brésil devaient réduire leur dépendance à l'égard des importations en provenance de Chine pour leur propre sécurité.

Anvisa a maintenu des tests après le décès d'un volontaire participant au vaccin COVID-19 développé par l'Université d'Oxford et le laboratoire AstraZeneca en raison d'effets indésirables.

Le Brésil a signalé le troisième plus grand nombre d'infections - 5 675 032 - au moment de la publication, après les États-Unis et l'Inde, selon les données de l'Université Johns Hopkins.

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   Posté le 12-11-2020 à 00:06:10   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les régulateurs brésiliens reprennent les essais cliniques du nouveau vaccin couronne chinois


Écrit par: Gao Jiangjin
2020-11-12 01:08:01
Date de la dernière mise à jour:2020-11-12 01:14

"L' Agence brésilienne de surveillance de la santé (Anvisa) suspend les tests du biovaccin Coxing"Les derniers développements en la matière sont apparus. Le 11 novembre, heure locale, les autorités brésiliennes ont publié une déclaration sur le site officiel pour reprendre l'essai clinique du nouveau vaccin couronne au Brésil par l'Instituto Butantan des sciences et de la technologie.

Selon le communiqué, afin de respecter le principe de transparence, Anvisa a autorisé l'Institut Butantan à mener des essais cliniques sur le vaccin «CoronaVac».

Bien que le communiqué ne mentionne pas directement le nom de Kexing Biological, selon les informations publiques, le vaccin «CoronaVac» est un nouveau vaccin inactivé par la couronne développé par la société, et le Butantan Institute est responsable des essais cliniques de ce vaccin localement.

Le 9 novembre, le jour même où la société pharmaceutique américaine Pfizer a annoncé que «le nouveau candidat vaccin couronne de la société est efficace à plus de 90%», Anvisa a arrêté de toute urgence les essais cliniques du vaccin Kexing en raison de «réactions indésirables graves».

Cependant, on a appris par la suite que le soi-disant effet indésirable était la mort tragique d'un volontaire qui avait participé au test. Selon le dernier rapport de police, le défunt était un homme de 32 ans résidant à Sao Paulo. La médecine légale a confirmé que la cause du décès était un suicide.

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   Posté le 12-11-2020 à 13:54:40   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

les derniers efforts de Pompeo pour discréditer la Chine ne bouleversent pas Pékin

DANIELLE BLEITRACH 12 NOVEMBRE 2020

Cet éditorial de Global Times se moque de l’attitude de Pompeo mais le fait avec hauteur. Non seulement la coalition qu’il a prétendu former face à la Chine est fragile tant les intérêts sont divergents, mais quand il veut que la Chine renonce au socialisme, il ferait mieux de s’inquiéter des bouleversements intervenus dans son propre pays. La transition dans laquelle ce dernier est entré est en train d’en finir avec la suprématie des siens.(note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireet societe)
Source: Global Times Publié le: 2020/11/11 22:58:4014
https://histoireetsociete.com/2020/11/12/les-derniers-efforts-de-pompeo-pour-discrediter-la-chine-ne-bouleversent-pas-pekin/

Dans un discours prononcé mardi au Centre pour la liberté et la démocratie de l’Institut Ronald Reagan, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré que l’administration Trump n’en avait « pas encore terminé » en matière de durcissement de la situation en Chine. Il a utilisé sa rhétorique la plus vicieuse à ce jour, accusant le Parti communiste chinois d’être un « monstre marxiste-léniniste » dont le système politique est « autoritaire, brutal ». Il semble que ce maniaque idéologique qui va perdre son emploi en tant que secrétaire d’État utilisera son ultime effort pour discréditer la Chine et façonner l’ordre du jour anti-Chine comme la marque la plus importante de son mandat.

Pompeo a admis dans son discours de mardi que son attitude envers la Chine a été formé quand il était le directeur de la Central Intelligence Agency (CIA).

Cela est conforme au jugement général, effectivement il se comporte toujours comme un directeur de la CIA. Dans la plupart des pays, les organes de renseignement convergent vers le conflit. En revanche, les services diplomatiques représentent davantage l’ouverture et l’inclusion d’un pays. Pompeo a bouleversé cet équilibre en transformant le département d’État en un ennemi frontal plus combatif et conflictuel – encore que la CIA.

Pompeo a offensé et humilié les diplomates en donnant le mauvais exemple. On peut l’appeler le « guerrier du loup no 1 » de la diplomatie mondiale. Quand il est forcé de se retirer de battre en retraite, plus ses cris sont forts et pervers, et plus ils sonnent comme des lamentations.

Pompeo est obsédé par l’idée de transformer la Chine en ennemi. Il a ajouté beaucoup de ses propres fantasmes dans la confrontation sino-américaine qu’il a créée. Selon sa description de la Chine, les deux pays auraient dû couper tout échange, et même les militaires des deux pays auraient dû se préparer à une guerre. Mais la structure des relations sino-américaines est compliquée. Tout en restant vigilants l’un contre l’autre, les deux pays ont maintenu le plus grand commerce bilatéral du monde. Beaucoup d’intérêts enchevêtrés ne peuvent pas être coupés.

Pompeo finira par être un perdant. Il appartient à une partie de l’élite dirigeante américaine qui a le plus de haine contre la Chine, ce qui détermine sa fausse représentation de la Chine et lui suggère des politiques extrêmes qui ne pourraient ne pas être largement suivies par d’autres. Une grande partie de son discours fanfaron anti-Chine est un ballon gonflé d’air et quand il s’en va, le ballon prêt à éclater, comme toutes les choses irréalistes qu’il a promu, sera pris pour ce qu’il est.

Par exemple, il a déclaré que près de 50 pays et 170 entreprises de télécommunications ont rejoint le programme Clean Network dirigé par les États-Unis qu’il a largement conçu, mais tous ces pays et entreprises forcés d’exclure les éléments de télécommunications de la Chine l’ont fait à contre coeur et avec des contrats, dans lesquels il y a suffisamment de variables pour en faire un cauchemar pour Pompeo.

L’affirmation de Pompeo selon laquelle le système politique chinois doit cesser sonne comme une volonté politique. Cependant, nous voulons lui dire que la Chine socialiste met les intérêts du peuple au centre, de sorte qu’il durera aussi longtemps que le peuple désire une vie meilleure. La Chine a survécu à beaucoup de ses adversaires politiques qui ont fui aux Etats-Unis, et Pompeo aurait la même fin s’il vit pour cet objectif.

Nous tenons à rappeler aux élites de droite, blanches, américaines que c’est leur propre pays qui est le plus susceptible de « changer de couleur » . La suprématie blanche touche à sa fin, et la connotation et la direction de la « démocratie » sont vouées à changer de forme. Mais cela n’aura rien à voir avec la Chine. Au contraire, les changements démographiques aux États-Unis continueront d’évoluer, ce qui entraînera une détérioration du système de valeurs et des intérêts existants aux États-Unis.

Si Pompeo vit plus longtemps que l’espérance de vie moyenne, il verra ce point critique dans les deux prochaines décennies où les États-Unis ne seront plus majoritairement blancs, et toutes sortes de restructurations que ce changement apportera. C’est le véritable défi politique aux États-Unis. Il devrait simplement s’occuper des affaires des États-Unis et faire face à l’équilibre politique dans lequel va l’entrainer le grand changement du pays. Affronter la Chine n’aidera pas les Etats-Unis dans cette transition.

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   Posté le 21-11-2020 à 23:52:52   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A l'occasion de l'anniversaire de la guerre de Corée, le discours de Xi Jinping est sans ambiguïté. La Chine est pacifique mais ne fléchira pas.


https://www.les-crises.fr/guerre-de-coree-xi-jinping-declare-que-la-chine-est-toujours-determinee-a-vaincre-les-envahisseurs/

« Il y a soixante-dix ans, les envahisseurs impérialistes ont ouvert le feu à la porte d’une nouvelle Chine, a-t-il déclaré. Le peuple chinois a compris qu’il fallait utiliser le seul langage que les envahisseurs peuvent comprendre – répondre à la guerre par la guerre et arrêter toute invasion par la force, en gagnant la paix et le respect par la victoire. Le peuple chinois ne créera pas de problèmes, mais n’a pas peur d’eux non plus, et quelles que soient les difficultés ou les défis auxquels nous sommes confrontés, nous ne tremblerons pas et nous ne plierons pas. »

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   Posté le 24-11-2020 à 21:15:49   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un tournant


L’échec de Trump est une défaite face à la pandémie, aux contradictions de classes et à l’émancipation des noirs.
C’est aussi une défaite contre le multilatéralisme et contre la Chine Populaire.
Et en un sens du libéralisme face au socialisme.
Et toutes les bourgeoisies impérialistes ont bien enregistré ce coup de semonce.

La victoire de Biden ouvre une phase nouvelle de la guerre hors limites anti Chine, où les USA doivent s’entourer d’une coalition réactionnaire sous l’apparence du multilatéralisme.

Nous devons étudier avec soin ces changements auxquels notre politique nationale est liée.

On observe que, depuis le début de l’année plus particulièrement, la fachosphère a ôté son masque anti « Empire » et battu le rappel contre la Chine « communiste » de Xi Jinping.
Un discours conspirationniste s’est développé en parallèle contre la protection sanitaire du peuple, la « dictature du masque », le virus « fabriqué en Chine », reprenant mot pour mot Pompeo. Ce discours inspire il faut le dire des gilets jaunes, qui ont échoué dans leur combat sans perspective révolutionnaire contre le capital.

De son côté la social-démocratie salue avec enthousiasme le nouveau président, un « ami de la France ». Mais elle s'était déjà fait l'écho des fake news made in USA "la Chine ment", "la Chine réprime des démocrates", "la Chine massacre les Ouïgours", etc.
Le Drian a convoqué l'ambassadeur de Chine sur des prétextes ridicules, et pour finir la France a renié son engagement envers la 5G chinoise juste après la visite et les menaces de Pompeo.
Macron démontrait par là que sa troisième voie "indépendante" des grandes puissances tombait directement dans la poche de Trump.
Bien que l'intérêt bien compris des capitalistes français ne soit pas de ramper devant l'hégémonisme US, leur soutien contre la Chine est acquis dans son principe.

Dans le même temps la fascisation a progressé d’un grand pas avec la loi sur la sécurité globale, alors que les contradictions de classe sont exacerbées par la crise économique.
Ainsi les deux visages de la réaction et de l’anticommunisme peuvent se fondre dans la guerre anti chinoise sous la direction des USA.

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Le soutien à la Chine contre l’hégémonisme apparaît de plus en plus une nécessité, liée à notre propre objectif d’un socialisme en France .
Les marxistes-léninistes ne doivent pas considérer ce conflit comme une guerre inter-impérialiste. Ce qui est en jeu n'est pas seulement la défense du socialisme mais la fin de l'hégémonisme US, du pilier de l'impérialisme mondial.
C'est la raison fondamentale de l'appui qu'il conserve chez ses "alliés" occidentaux, tout en les tondant comme des moutons.
Toute la bourgeoisie a parfaitement compris que la fin de ce protecteur et de son racket signifie aussi la fin de ses petits commerces crapuleux et de ses zones de non droit dans des pays du Tiers Monde.


Edité le 24-11-2020 à 23:36:23 par Xuan




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Continuité dans le changement


Les Etats-Unis sont «prêts à guider le monde», affirme Joe Biden

24 nov. 2020, 19:37

Source: Reuters Joe Biden présente son équipe diplomatique lors de l'annonce du 24 novembre Joe Biden a présenté l'équipe diplomatique et de sécurité nationale de son futur cabinet.

Il en a profité pour annoncer les grandes lignes de sa politique étrangère, assurant que les Etats-Unis étaient de retour. Les Etats-Unis sont «prêts à guider le monde», a affirmé Joe Biden, en présentant l'équipe diplomatique et de sécurité nationale de son futur gouvernement le 24 novembre dans son fief de Wilmington.

« C'est une équipe qui reflète le fait que l'Amérique est de retour, prête à guider le monde et pas à s'en retirer» , a-t-il affirmé, signalant le virage qu'il entend faire prendre à la politique étrangère américaine. Joe Biden a également assuré qu'il ne souhaitait pas que sous sa présidence les Etats-Unis s'engagent dans des conflits inutiles.
C'était une occasion pour le rival de Donald Trump de présenter certains membres de son futur cabinet, dont Antony Blinken, pressenti pour prendre la tête du département d'Etat américain. Joe Biden a déclaré que son futur secrétaire d'Etat pourrait reconstruire la confiance dans la diplomatie américaine. Antony Blinken a pour sa part prôné une coopération internationale pour «résoudre les problèmes du monde». «Nous ne pouvons pas résoudre seuls les problèmes du monde, nous devons travailler avec les autres pays» , a affirmé le diplomate désigné par Joe Biden, soulignant le besoin de coopération et de partenariat avec les pays étrangers.
Cap sur la lutte contre le changement climatique Joe Biden a notamment rappelé sa détermination à lutter contre le changement climatique, en présentant son futur émissaire spécial en charge de cette «menace existentielle», selon les propos du candidat démocrate, John Kerry. «Je veux être clair. Je ne sous-estime pas une seule seconde les difficultés à respecter mes engagements audacieux pour combattre le changement climatique. Mais en même temps, personne ne devrait sous-estimer une seule seconde ma détermination à le faire» , a déclaré le démocrate depuis Wilmington, dans le Delaware, en présentant l'équipe diplomatique et de sécurité nationale de son futur gouvernement.

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/international/81047-etats-unis-sont-prets-a-guider-le-monde-selon-joe-biden?fbclid=IwAR0tZmtj03DIrGePtETblzyeZVgxPLBd6CQ8WlN4IURz75vli4qjKsNNa10

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Où l'administration Biden veut-elle diriger le monde?: Éditorial du Global Times


Source: Global Times Publié: 2020/11/26 17:33:15
https://www.globaltimes.cn/content/1208154.shtml


Le président élu américain Joe Biden a déclaré mardi que les Etats-Unis sont "prêts à diriger le monde, pas à s'en éloigner" tout en présentant ses équipes de politique étrangère et de sécurité nationale. Ses propos ont été largement diffusés et considérés comme une déclaration selon laquelle il apportera des changements majeurs à la diplomatie. De toute évidence, l'équipe de Biden cherchera à modifier les relations avec ses alliés pour restaurer le leadership mondial des États-Unis.

Étant donné l'insistance de l'administration Trump sur la doctrine de «l'Amérique d'abord» et les pratiques isolationnistes de se retirer de divers groupes et traités internationaux, il y aura de nombreuses façons pour Biden de restaurer le leadership mondial des États-Unis. Il ne sera pas non plus très difficile pour les États-Unis et l'Europe de créer une atmosphère plus harmonieuse que l'ère Trump. Mais l'équipe de Biden doit répondre à une question: que veulent-ils faire "diriger le monde"?

Si l'équipe de Biden veut renforcer la domination américaine sur le monde et unir les alliés contre la Chine en renforçant les relations extérieures, en particulier les relations avec les alliés pour consolider l'hégémonie américaine, elle s'écartera considérablement des tendances internationales. Ce qu'ils feront ne sera qu'une réplique du stratagème «America First».

Pour jouer un rôle de premier plan, l'équipe Biden doit d'abord aider le monde à résoudre de vrais problèmes. Il devrait donner la priorité aux questions urgentes concernant la société internationale au lieu d'attirer le monde pour répondre à ce dont l'Amérique a le plus besoin. Les dirigeants doivent apporter davantage de contributions et promouvoir le bien-être public, plutôt que de rassembler tout le monde pour des intérêts privés égoïstes.

Les États-Unis doivent vraiment aider la communauté internationale à éradiquer la pandémie du COVID-19. C'est la question la plus urgente du moment. Les politiques malavisées de l'administration Trump ont conduit la pandémie à faire rage aux États-Unis. Washington a également esquivé ses responsabilités dans la lutte mondiale contre la pandémie. Tout cela oblige le gouvernement Biden à investir des ressources pour apporter des remèdes un par un. En matière de changement climatique, la situation est similaire.

Outre la lutte contre la pandémie, un autre désir commun et écrasant de tous les pays du monde est de parvenir à un meilleur développement. Le risque de guerre ayant été considérablement réduit face à l'opposition mondiale contre la force, le développement est devenu une question plus urgente que la sécurité pour de nombreux pays. Les États-Unis doivent aider d'autres pays à créer de meilleures conditions de développement et servir de moteur. Elle ne doit pas susciter partout des conflits géopolitiques et forcer des affrontements sécuritaires qui pourraient être évités.

Les États-Unis doivent également reprendre leur soutien à la mondialisation. Il devrait consulter d’autres pays sur les règles de la mondialisation et ne pas placer avec arrogance ses propres intérêts au-dessus des intérêts communs du monde. La mondialisation a conduit à des enchevêtrements complexes et étroits liés aux intérêts nationaux et internationaux. Les États-Unis ne peuvent que «conduire le monde» à avancer sur la base de l'intégration des intérêts de tous les pays.

L'équipe de Biden sera jugée en fonction de son degré de constructivité avec la compétition sino-américaine. Les relations sino-américaines concernent la paix et la stabilité de la région Asie-Pacifique et du monde entier. Les principaux alliés américains entretiennent tous une coopération approfondie avec la Chine. Si les relations sino-américaines ne se fragmentent pas davantage, elles auront la possibilité de défendre leurs propres intérêts nationaux. Le renforcement des alliances avec les États-Unis ne signifie pas qu'ils doivent interrompre la coopération avec la Chine.

Une majorité de pays ne veut pas que le monde sombre dans une nouvelle guerre froide. L'équipe Biden doit faire face à la situation internationale - ce n'est pas la même chose qu'il y a quelques décennies. Les États-Unis devront explorer de nouvelles façons de gérer les différences, rechercher la coexistence et des stratégies gagnant-gagnant avec des pays comme la Chine et la Russie. Il doit éviter d'intensifier imprudemment la confrontation entre les grandes puissances, comme l'a fait l'administration Trump. L'Amérique doit se rendre compte qu'elle doit construire une ligne de fond pour la paix mondiale, en faisant en sorte que tous les pays se sentent assurés. En d'autres termes, un plus grand rôle des États-Unis dans le monde devrait apporter plus de paix et de prévisibilité. Il doit éviter de créer de nouvelles turbulences et des confrontations stratégiques avec le monde. Ce n'est que par cela que les propositions des États-Unis pourront être mieux acceptées.

Les États-Unis accusent souvent la Chine d'essayer de remplacer la domination des États-Unis en matière de réglementation. La Chine n'a jamais eu un tel état d'esprit à somme nulle. Avec l'expansion de l'économie chinoise, la Chine a le droit inaliénable de participer à l'élaboration des règles avec d'autres pays. Le processus de formulation des règles ne peut être exclusif. Peu importe comment cela pourrait être fait, les efforts pour isoler la Chine sont voués à être vains.

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   Posté le 04-12-2020 à 19:57:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le département d'État publiera un article à la Kennan sur la Chine


12/02/2020

Par Bethany Allen-Ebrahimian http://www.defenddemocracy.press/state-department-to-release-kennan-style-paper-on-china/
17 novembre 2020

Le Bureau de la planification politique du département d'État américain est sur le point de publier un plan pour la réponse américaine à la montée de la Chine en tant que superpuissance autoritaire, a appris Axios.

Pourquoi c'est important: Le long document appelle à des alliances fortes et au rajeunissement de la démocratie constitutionnelle. Axios en a obtenu une copie .

Le document non classifié, intitulé «Les éléments du défi chinois», s'inspire d'un article influent publié en 1947 par le fondateur de l'équipe de planification politique, le diplomate américain George Kennan, dans lequel il a introduit l'idée de confinement comme stratégie pour faire face à la Union soviétique.
Détails: Le document, qui compte plus de 70 pages, examine la conduite néfaste du Parti communiste chinois et ses sources idéologiques, les vulnérabilités auxquelles la Chine est confrontée et la manière dont les États-Unis et leurs alliés devraient réagir.

«Relever le défi de la Chine exige que les États-Unis reviennent aux fondamentaux» , déclare le journal. Les États-Unis doivent élaborer «des politiques solides qui se tiennent au-dessus des querelles bureaucratiques et des batailles interinstitutions et transcendent les cycles électoraux à court terme. L’objectif primordial des États-Unis devrait être de garantir la liberté. »
Le plan directeur: Le document définit «dix tâches» que les États-Unis doivent accomplir.

> Promouvoir le gouvernement constitutionnel et la société civile au pays.
> Maintenir l'armée la plus puissante du monde.
> Renforcer l'ordre international fondé sur des règles.
> Réévaluer son système d'alliance.
> Renforcer son système d'alliance et créer de nouvelles organisations internationales pour promouvoir la démocratie et les droits de l'homme.
> Coopérer avec la Chine lorsque cela est possible et contraindre Pékin le cas échéant.
> Éduquer les Américains sur le défi chinois.
> Former une nouvelle génération de fonctionnaires qui comprennent la concurrence des grandes puissances avec la Chine.
> Réformer le système éducatif américain pour aider les étudiants à comprendre la responsabilité de la citoyenneté à l'ère de l'information complexe.
> Défendre les principes de la liberté en paroles et en actes.

Entre les lignes: Le document ne met pas en valeur l'unilatéralisme qui a caractérisé certains éléments de la politique étrangère du président Trump. Il maintient des nuances conservatrices, y compris un accent sur la liberté économique et une armée forte.

L'administration Trump «a conclu que la conduite résolue et les objectifs autoproclamés du PCC obligent les États-Unis et d'autres pays à réviser leurs hypothèses et à développer une nouvelle doctrine stratégique pour aborder la primauté et l'ampleur du défi chinois» , indique le document.
Ce qu'ils disent: «Alors que la pandémie a ouvert les yeux du monde sur le défi de la Chine, beaucoup aux États-Unis et dans d'autres pays ne parviennent toujours pas à apprécier la détermination du PCC à refaire l'ordre mondial dans sa quête de la prééminence mondiale» , un haut responsable américain. a déclaré un officiel à Axios.

Avis d'expert: "Une caractéristique unique de la note est son accent sur la façon dont la vision du monde du PCC façonne son comportement, ce qui est rare dans les documents du gouvernement américain et devrait être une plus grande partie des débats politiques américains ", a déclaré Rush Doshi, directeur de Brookings. China Strategy Initiative, qui en a révisé une copie.

Mais le document néglige principalement certains sujets clés, notamment la politique industrielle alliée, les flux de données transfrontaliers et les nouvelles coalitions technologiques, a déclaré Doshi. Et «l'économie et la technologie sont au centre de la concurrence américano-chinoise, mais elles apparaissent à peine dans les prescriptions du mémo» , a-t-il ajouté.
À noter: les arguments contenus dans le document contrastent fortement avec ceux de Kiron Skinner, ancien directeur de la planification des politiques au département d'État, qui a initialement dirigé l'effort pour formuler ce qu'elle a décrit comme un document de style Kennan axé sur la Chine.

Skinner a fait face à de vives critiques après avoir affirmé en avril 2019 que la montée en puissance de la Chine était «un combat avec une civilisation vraiment différente» et « la première fois que nous aurons un concurrent de grande puissance qui n'est pas caucasien» . Elle a quitté le département d'État quelques mois plus tard.
Le document obtenu par Axios déclare ostensiblement sur la première page que «la Chine est un défi en raison de son comportement» . Il n’exprime pas la concurrence des grandes puissances en termes civilisationnels ou raciaux.

Note de l'éditeur: Cette histoire a été mise à jour pour clarifier comment le document s'inscrit dans la politique étrangère plus large de l'administration Trump.

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Les États-Unis ont annoncé des sanctions contre SMIC, une entreprise chinoise qui pourrait fournir des processeurs au géant des smartphones Huawei.

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   Posté le 08-12-2020 à 07:55:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pompeo condamne au nom de l'intégrisme religieux


Pompeo a publié une déclaration pour inclure la Chine sur la liste des pays qui violent la liberté religieuse
dnews
Écrit par: Nie Zhenyu
2020-12-08 10:00:02
Date de la dernière mise à jour:2020-12-08 11:36
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Après que le département américain du Trésor a inclus 14 représentants de l'Assemblée populaire nationale chinoise sur la liste des sanctions, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a annoncé le 8 décembre que 10 pays, dont la Chine, seraient inclus dans la liste des pays qui «violent la liberté religieuse».

Pompeo a critiqué à plusieurs reprises la Chine pour "violer la liberté religieuse".
Selon un rapport de l'agence de presse satellite russe du 8 décembre, les États-Unis ont inclus 10 pays dont la Chine sur la liste des pays "violant la liberté religieuse", tandis que la Russie figurait sur la "liste de surveillance" sur le même sujet.

Pompeo a déclaré dans une déclaration écrite: "Les États-Unis ont décidé que le Myanmar, la Chine, l'Érythrée, l'Iran, le Nigéria, la Corée du Nord, le Pakistan, l'Arabie saoudite, le Tadjikistan et le Turkménistan sont conformes à la définition de l'International Religious Freedom Act de (États-Unis) de 1998 pour attirer une attention particulière. Pays parce qu'ils se livrent ou permettent des violations systématiques, continues et flagrantes de la liberté religieuse. »
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Pompeo a souligné que "les États-Unis ont également inclus les Comores, Cuba, le Nicaragua et la Russie sur une liste de surveillance spéciale, et que leur gouvernement participe ou tolère de graves violations de la liberté religieuse".
L'agence de presse Sputnik a mentionné que la liste comprend également des organisations terroristes et extrémistes, notamment Al-Qaida et l'État islamique (ISIS), Al-Shabaab et Boko Haram.
Le 7 décembre, le département américain du Trésor vient d’annoncer des sanctions à l’encontre de 14 responsables de Pékin pour punir la «version de Hong Kong de la loi sur la sécurité nationale» de la Chine.
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Bloomberg a déclaré le 7 décembre que les 13 hommes et 1 femme dont les avoirs avaient été gelés et les déplacements interdits étaient tous vice-présidents du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale de Chine. Ces sanctions reflétaient le ciblage progressif de l'administration Donald Trump. De plus en plus de hauts fonctionnaires chinois appliquent des sanctions.
La British Broadcasting Corporation (BBC) a déclaré que les fonctionnaires sanctionnés dans ce cycle étaient tous les cadres dirigeants du deuxième plus haut niveau et ne comprenaient pas les plus hauts fonctionnaires chinois. Les analystes estiment que cela montre que Washington ne veut pas de coup dur pour les relations entre les deux pays.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a répondu le 7 décembre que les actions de la Chine sont légales et raisonnables et ne devraient pas être contestées. Aucun pays étranger n’a le droit de faire des remarques irresponsables ou d’intervenir. Il a également averti que la Chine continuerait de prendre des contre-mesures résolues pour sauvegarder la souveraineté nationale et les intérêts de sécurité et sauvegarder les droits et intérêts légitimes du personnel chinois.

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Suite à l'élargissement de la liste noire à des dizaines d'entreprises chinoises par Trump :

Les États-Unis font des erreurs de calcul stratégiques sur les questions chinoises: le FM chinois Wang Yi

Source: Global Times Publié: 2020/12/19 12:07:50
https://www.globaltimes.cn/content/1210375.shtml

Malgré les efforts sérieux de la Chine pour construire les relations sino-américaines sur la base de la coordination, de la coopération et de la stabilité, certains politiciens américains continuent de faire des erreurs de calcul stratégiques, a déclaré vendredi le conseiller d'État chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi.

«Ce que nous voyons et entendons chaque jour de la part de presque tous les hauts fonctionnaires du gouvernement américain, ce sont des attaques et des accusations contre la Chine sans preuves réelles. Certaines attaques contiennent la présomption de culpabilité ou sont utilisées comme une sorte de catharsis émotionnelle », a déclaré Wang lors d'une réunion vidéo avec la US Asia Society.

Wang a déclaré que certains politiciens américains avaient fait une série de mauvais jugements stratégiques sur des questions liées à la Chine.

Ils ont négligé les vastes intérêts communs et la marge de coopération en énumérant la Chine comme un «concurrent majeur», voire une «menace».

«C'est une erreur. La Chine n'est pas une menace pour les États-Unis. Cela n'a pas été dans le passé et ne le sera pas dans le futur », a déclaré Wang.

Le dénigrement du Parti communiste chinois (PCC) découle d'un état d'esprit idéologique. En tant que principal parti chinois déterminé par la Constitution chinoise, le PCC est étroitement lié au peuple chinois et partage son destin commun. Les attaques contre le Parti équivalent à une attaque contre 1,4 milliard de Chinois et sont vouées à l'échec, a-t-il déclaré.

Ils ont également tenté de mettre la Chine à genoux en exerçant une pression extrême. La Chine a été intimidée par des puissances étrangères à travers l'histoire, mais l'ère de l'humiliation est révolue depuis longtemps. La tentative des États-Unis d'exercer un pouvoir sur la Chine ne fera qu'inciter le peuple chinois à riposter plus fermement, a-t-il déclaré.

Les tentatives américaines de créer une coalition anti-chinoise sur la scène internationale sont également erronées, a déclaré Wang. «C'est l'ère de la mondialisation, et les intérêts de tous les pays sont interdépendants», a noté Wang.

Wang a déclaré que la Chine et les États-Unis ne sont pas dans une relation de confrontation dans la région Asie-Pacifique, où les États-Unis ont des alliés, et la Chine a des partenaires. Les deux parties sont membres de la famille Asie-Pacifique et peuvent avoir un «cercle d'amis» partagé.

Wang a déclaré que la Chine respectait l'influence traditionnelle et les intérêts pratiques des États-Unis dans la région et était prête à vivre en paix avec les États-Unis, à coopérer et à faire jouer pleinement leurs forces respectives pour sauvegarder la paix et la stabilité dans la région.

Il y a de nombreux problèmes dans la région Asie-Pacifique qui doivent être résolus grâce à la coopération entre la Chine et les États-Unis, a déclaré Wang, appelant les États-Unis à ne pas provoquer les droits et intérêts légitimes de la Chine de manière militaire.

La Chine est prête à discuter avec les États-Unis d'un code de conduite pour des interactions solides et une confiance mutuelle dans la région Asie-Pacifique, a-t-il souligné.

Global Times


Edité le 20-12-2020 à 07:32:12 par Xuan




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   Posté le 20-12-2020 à 22:38:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur l'élargissement de la liste noire : https://fr.sputniknews.com/international/202012191044958486-les-etats-unis-portent-un-coup-au-cur-de-leconomie-chinoise/

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