La flamme qui met le feu à toute la réaction jeudi 1er mai 2008, par Avant Garde
Les jeux olympiques se dérouleront cette année à Pékin, l’occasion pour toutes la représentation idéologique bourgeoise et petite bourgeoise « droit-de-l’hommiste » à la mode de montrer leurs émois démocratiques.
Jusque très récemment, la chose était entendue et les protestations traditionnelles menaient bon train de « routine » dans les médias. Seulement, et de façon assez prévisible, tous les lobbying tibétains avaient eux aussi préparés l’événement, Dalaï Lama en tête, seigneur féodale financièrement appuyé par les Etats-Unis, haute autorité morale du gouvernement tibétain en exile ainsi que ses troupes de chocs du Congrès de la Jeunesses Tibétaine pour qui : « tuer des chinois ne peut permettre à personne d’accuser leur mouvement de terrorisme(…) Car aucun chinois venant au Tibet n’est innocent. Tous ceux qui viennent ont un but(…) Toutes les méthode de lutte contre eux sont justifiées ! ». C’est donc une belle occasion d’en découdre avec la grande chine de l’économie de marché socialiste, exploitation de l’homme par l’homme version relookée « démocratie nouvelle » des « camarades » spéculateurs milliardaires.
Le traditionnel passage de la flamme olympique dans différentes capitales du monde a permis de redécouvrir des rassemblements hétéroclites motivés par une ferveur « démocratique » en apportant soutien à toute la réaction tibétaine qui ne rêve que de retour à un passé féodal où la caste des moines parasites, propriétaires fonciers et riches administrateurs, avaient la haute mains sur tous les moyens de productions et d’échange y compris les travailleurs, sans droits, considérés comme un cheptel humain, véritables parias dont ils pouvaient jouir à leur guise.
En France, lors du passage de la flamme à Paris , ce qui devait être une journée de fête populaire à tourné à la cacophonie générale et à l’expression de l’anti-communisme primaire incarné par des « pacifistes » croyants crétinisés, par l’étalage hypocrite de sportifs « concernés » et sponsorisés , par les déclarations des représentants politiques de tous horizons ; démocrates bourgeois et petits bourgeois donneurs de leçons, sans oublier les bêlements anti-fascistes d’une représentation d’extrême-gauche petite bourgeoise y compris « maoïste » incapable de se démarquer idéologiquement et jouant leur rôle habituel d’idiots utiles.
Dans tout ce magma d’idées confuses et décomposées, surfant sur les canons des courants de pensée petits bourgeois ou/et clairement réactionnaires, où se cache derrière un droit des peuples à géométrie variable les intérêts d’une bourgeoisie internationale, la classe ouvrière ne peut reconnaître aucun alliés, car en Chine comme au Tibet, en France et partout dans le monde, la seule vérité politique objective qui ait de l’avenir est que L’émancipation de la classe ouvrière sera l’œuvre de la classe ouvrière, soudée par ses propres sentiments d’internationalisme prolétarien. les ouvriers n’ont pas de patrie.
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Finimore
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Posté le 03-05-2008 à 14:31:26
Sur le sujet des événements au Tibet, il faut indiqué le n°183 du journal de la Ligue Trotsyste de France (mars 2008) avec en titre : "Défense de l'Etat ouvrier déformé chinois !" Emeutes contre-révolutionnaires au Tibet Les sociaux-démocrates du PS et de la LCR en pointe dans la campagne anticommuniste contre la Chine (page 1 - 6 - 7 -8)
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Xuan
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Posté le 04-05-2008 à 22:48:06
article publié dans le Quotidien du Peuple en ligne :
L'autonomie régionale des ethnies minoritaires en Chine
L'autonomie régionale des ethnies est une importante politique du gouvernement chinois dans le traitement des affaires ethniques.
La région autonome de Mongolie intérieure, établie en 1947, est la première région autonome pour les ethnies minoritaires en Chine, suivie par la région autonome Ouïgoure du Xinjiang, la région autonome Zhuang du Guangxi, la région autonome Hui du Ningxia et la région autonome du Tibet.
L'autonomie des ethnies minoritaires en Chine signifie que, sous la direction unifiée de l'Etat, l'autonomie régionale est pratiquée dans les régions où vivent des communautés denses de population provenant d'ethnies minoritaires. Dans ces régions, des organes de gouvernement autonome sont établis pour l'exercice de l'autonomie.
La Chine est un pays multiethnique avec une longue histoire. Presque toutes les autorités centrales des dynasties féodales ont adopté une politique de "gouvernement selon la coutume" envers les ethnies minoritaires. Selon cette politique, l'unification politique du pays était maintenue alors que les ethnies minoritaires pouvaient garder leurs propres système social et culture.
La première Assemblée populaire nationale de Chine tenue en 1954 a inscrit le système d'autonomie régionale des ethnies minoritaires dans la Constitution de la République populaire de Chine. La Loi sur l'autonomie ethnique régionale de la République populaire de Chine, publiée en 2001, stipule clairement que "le système d'autonomie réigonale des ethnies minoritaires est un système politique fondamental de l'Etat".
Jusqu'en 2007, la Chine a établi 155 zones autonomes ethniques, à savoir cinq régions autonomes, 30 préfectures autonomes et 120 districts autonomes.
Parmi les 55 ethnies minoritaires du pays, 44 ont leurs propres zones autonomes couvrant 75% de la population totale d'ethnies minoritaires.
Le sixième recensement en 2005 montre que la Chine comptait plus de 1,3 milliard d'habitants. Le population Han en représentait 90,56% et les ethnies minoritaires, 9,44%. En comparaison avec le recensement de 2000, la population d'ethnies minoritaires a augmenté de 15,88%, un taux beaucoup plus élevé par rapport à 2,03% pour la population Han.
Après 61 ans de mise en application de ce système et 30 ans de réforme et d'ouverture, de grands progrès économiques et sociaux ont été obtenus dans les zones autonomes, représentant 64% de la superficie totale du pays.
En 2006, le produit intérieur brut (PIB) des cinq régions autonomes et des provinces du Yunnan, du Guizhou et du Qinghai, toutes de population minoritaires à forte densité, a dépassé les 2 000 milliards de yuans (289 milliards de dollars), avec une croissance annuelle de 13,2% depuis 2002.
En 2006, la population pauvre a baissé de 132,2 millions à 121, 1 millions.
A partir de 2007, le pays a alloué 180 millions de yuans par an au développement de ses districts frontaliers où résident nombreux habitants d'ethnies minoritaires.
Jusqu'à fin 2007, l'éducation obligatoire de neuf ans pour les enfants a été réalisée dans 330 districts dans l'ouest de la Chine, représentant 88,7% des districts dans cette région.
La mise en application de cette politique est cruciale dans le renforcement des relations sur un pied d'égalité, d'unité et d'assistance mutuelle entre les différents groupes ethniques, afin de soutenir l'unification nationale et d'accélérer le développement des régions où est pratiquée l'autonomie régionale.
Le système d'autonomie, 61 ans après sa mise en application, s'est révélé être un choix sage contribuant aux relations harmonieuses entre les populations de divers groupes ethniques. Le gouvernement poursuivra ce système, apportant la paix et la prospérité à tous les Chinois.
Source: xinhua Mise à jour 01.05.2008
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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Posté le 06-05-2008 à 13:31:19
l'Huma saucissonne les contributions de son forum pour ne pas mettre en cause son éditorialiste
il manque juste une phrase (en gras) à l'article suivant :
Je suis choqué de voir Dominique Bari signer un article intitulé « Un dialogue sino-tibétain peut-il reprendre et aboutir ? » Jusqu’à plus ample informé le Tibet est une région autonome de la Chine, et le dialogue ne se déroule pas entre le Tibet et la Chine mais entre le gouvernement chinois et le « gouvernement en exil » à Dharamsala. Il n’est pas démontré à ce jour que ce « gouvernement en exil » représente le Tibet ou les tibétains. Il n’est pas démontré encore que ceux-ci souhaiteraient majoritairement le retour du Dalaï Lama. Sachant dans quel état il avait laissé le Tibet en partant, et sachant aussi que sa révolte avortée s’opposait à la réforme agraire, rien n’est moins sûr. Parler de « dialogue sino-tibétain » est un abus de langage qui donne au Dalaï Lama une légitimité qui ne lui est pas acquise, et situe le débat de manière faussée.
Comment interpréter ceci : « La violence des émeutes et celle de la répression, qui ont nourri les extrémismes des deux bords, pèseront lourd dans les nouvelles tentatives de conciliation. » ? Cette conclusion renvoie le gouvernement chinois et les émeutiers dos à dos. Les témoignages des touristes occidentaux confirment bien les actes de violence perpétrés par les bonzes, les agressions de passants, les incendies ; et les photos des victimes blessées par les émeutiers existent bel et bien. Mais nous n’avons aucune preuve de la « répression » et des 140 morts annoncés par le « gouvernement en exil ». Nous avons eu droit pour toute « démonstration » à des vidéos tournées au Népal, présentées – y compris par Arlette Chabot – comme des exemples de la répression au Tibet ! Qui est « extrémiste » ? Jouer les Ponce Pilate n’est une preuve d’objectivité. Les peines prononcées à l’encontre des émeutiers coupables d’homicides – y compris de policiers - ne sont pas plus extrêmes que ce qui aurait pu être appliqué ici dans des circonstances analogues. Concernant les extrémistes, le Congrès de la Jeunesse Tibétaine qui réclame l’indépendance du Tibet a laissé percer des intentions quasi terroristes tout récemment. Mais la position du Dalaï Lama n’est pas des plus claires non plus sur l’autonomie puisque sur son site Internet officiel, un "projet pour un système politique futur" énonce les projets de "Construction politique" et "d'établissement de liens avec les Nations Unies". Et cette confusion est apparue dès le début des émeutes, où le Dalaï Lama n’a jamais condamné les violences commises par les émeutiers, mais les a justifiées. Ce double jeu est le principal obstacle à toute négociation et rien ne nous dit que le Dalaï Lama ne manipule pas lui-même le Congrès de la Jeunesse Tibétaine. [Posté le lundi 5 mai 2008 par Xuan]
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Finimore
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Posté le 06-05-2008 à 14:58:22
Xuan a écrit :
l'Huma saucissonne les contributions de son forum pour ne pas mettre en cause son éditorialiste
il manque juste une phrase (en gras) à l'article suivant :
Je suis choqué de voir Dominique Bari signer un article intitulé « Un dialogue sino-tibétain peut-il reprendre et aboutir ? »
En effet, cela oblige à une certaine auto-censure pour être publié.
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Xuan
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Posté le 09-05-2008 à 13:22:47
l'Ambassadeur de Chine en France rencontre une belle brochette d'hypocrites :
L'Ambassadeur de Chine en France rencontre plusieurs personnalités politiques françaises
"Le nouveau Ambassadeur de Chine en France Kong Quan a rencontré durant la semaine passée plusieurs personnalités politiques françaises qui lui ont assuré que la France accorde de l'importance à ses relations avec la Chine et qu'elle attache beaucoup de prix à la confiance réciproque et à la coopération établis depuis de longues années entre les deux pays et les deux peuples, c'est ce qu'on vient d'apprendre le 8 courant auprès de l'Ambassade de Chine en France.
L'Ambassadeur chinois a rencontré plusieurs hommes politiques français : le Président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, le Ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, le Garde des Sceaux et Ministre de la Justice Rachida Dati, la Ministre de la santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Roselyne Bachelot, le Secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes auprès du Ministère des Affaires étrangères Jean-Pierre Jouyet. Il a discuté en outre avec les principales responsables du groupe pour l'amitié franco-chinoise de l'Assemblée nationale française.
Lors des rencontres, Kong Quan a exposé la position de principe de la partie chinoise en insistant sur le fait qu'elle a toujours considéré les relations sino-françaises du point de vue stratégique et de vision à long terme, qu'elle attache un grand prix à l'amitié et à la coopération entre les deux pays et qu'elle souhaite conjuguer avec la partie française leurs efforts pour préserver et développer les relations sino-françaises de partenariat stratégique complet, ce afin d'assurer le bonheur et les intérêts des peuples et de contribuer à la paix et à la stabilité du monde entier.
Le Président de l'Assemblée nationale française Bernard Accoyer a indiqué que le gouvernement français n'a pas changé sa politique envers la Chine malgré les problèmes qui ont surgi dernièrement dans les relations bilatérales franco-chinoises, que la France soutient comme toujours la réunification de la Chine et son intégrité territoriales et qu'elle attache beaucoup de prix aux relation d'amitié, de confiance et de coopération établies depuis de longues années entre les deux pays. Il a ajouté que la France prend en considération le rôle positif joué par la Chine dans le règlement des affaires internationales et qu'elle apprécie et admire les grands succès obtenus par la Chine quant à son développement économique et à l'amélioration du niveau de vie de sa population, succès qui ont attiré l'attention et l'intérêt du monde entier. Il a souhaité bonne réussite aux Jeux Olympiques de Beijing et a exprimé sa conviction qu'ils seront couronnés de succès.
La Ministre Rachida Dati a dit de son côté que le Président de la République française a exprimé clairement sa décision de préserver et de développer les relations de coopération entre la France et la Chine et la situation est en voie d'amélioration grâce aux efforts conjugués déployés par les deux parties. Elle a insisté que la coopération entre les deux pays dans le domaine de la justice et dans d'autres domaines sera renforcée.
Bernard Accoyer et Roselyne Bachelot ont déclaré leur opposition à la politisation des Jeux olympiques. Ils ont affirmé que les perturbations et les sabotages provoqués par un nombre infime de personnes lors du passage de la flamme olympique à Paris ne représentent aucunement les idées et les souhaits de la France et du peuple français, que les J.O. sont une manifestation sportive grandiose de tous les peuples du monde et que la participation à ces Jeux est le souhait ardent de tous les athlètes et sportifs, car elle concerne leur précieuse vie sportive, c'est pourquoi on ne doit jamais se servir d'eux comme otages pour réaliser un but politique. La Ministre Bachelot a fait savoir que lors des Jeux Olympiques, elle serait à Beijing aux côtés des athlètes français et françaises pour les stimuler et les encourager à remporter des médailles. Bernard Accoyer a indiqué qu'il s'est produit un profond changement économique et social au Tibet et que la vie de sa population s'est améliorée sensiblement, et surtout pour les femmes tibétaines qui sont totalement émancipées, et cela, a-t-il insisté, constitue de véritables droits de l'homme.
De leur côté, Bernard Kouchner et Jean-Pierre Jouyet ont réaffirmé que le Tibet appartient à la Chine, que le problème du Tibet est un problème intérieur de la Chine et que personne ne peut contester cela. Ils ont ajouté que le gouvernement français salue et apprécie les contacts et les discussions entre les représentants du gouvernement central de Chine et ceux du Dalai Lama. Ils ont fait remarquer que la France assumera son rôle de président tournant de l'Union européenne durant la deuxième moitié de cette année, et qu'elle a été toujours favorable au développement et au resserrement des relations de coopération entre l'Union européenne et la Chine. Ils ont indiqué que de larges perspectives sont ouvertes à la coopération entre les deux parties, c'est pourquoi la France considère le développement entre l'UE et la Chine comme l'un des principales tâches qu'elle doits accomplir durant son mandat à la présidence tournante de l'UE."
[Source: le Quotidien du Peuple en ligne - Mise à jour 09.05.2008 16h05]
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Xuan
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Posté le 09-05-2008 à 13:35:59
Exposition sur le passé et le présent du Tibet
La Chine réalise une exposition sur le passé féodal et sur le présent du Tibet. L'armée populaire libère le Tibet Des écoliers apprennent le tibétain
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Finimore
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Posté le 23-05-2008 à 15:00:54
Voici un article d'Emmanuelle Kraemer, extrait d'Intervention Communiste n° 86 –mai juin 2008- Journal de l’Union des Révolutionnaires-Communistes de France
Dalaï Lama : derrière l’icône, un despote pantin de l’impérialisme occidental !
Le pape du Tibet n’est pas qu’un « dieu vivant », il est aux dires de nos médias et intellectuels bien pensants, « l’incarnation des droits de l’homme et de la démocratie.»
Il faut croire que dans un pays qui se veut laïc, il n’est plus choquant, pour les médias sarkozystes, qu’un moine devenu chef de gouvernement à l’âge de 15 ans, parce qu’il a été « reconnu » comme la réincarnation du précédent à l’âge de 2 ans. Pas gênant non plus qu’il ait dirigé jusqu’en 1959 un régime théocratique contenant tous les ingrédients du plus beau féodalisme moyenâgeux : castes aristocratiques et religieuses possédant 95% des terres, faisant travailler 95% « d’êtres inférieurs », considérés dans le « registre des lois » comme de la marchandise (des serfs, donc), et maintenus en soumission par la terreur des châtiments corporels les plus barbares.
Régime que le gouvernement révolutionnaire chinois n’aurait jamais dû chercher à abolir en 1959 : en effet, l’émancipation de 6 millions de Tibétains est peu de chose, comparée à la douleur de l’exil de « sa sainteté ». Le malheureux a quand même trouvé de quoi se consoler, grâce à la générosité des fonds états-uniens, qui lui ont permis de nourrir grassement un pseudo gouvernement, en réservant les postes clés à 5 frères et sœurs, et où sa place de despote politique est assurée au nom de la religion.
Il a reçu aussi le soutien d’un autre défenseur des despotes (qui défendit Batista), le très atlantiste Robert Ménard, Secrétaire perpétuel de Reporters Sans Frontières, qui a perçu en 2000 une subvention de 3000 euros de la « National endovment for démocracy » association financé par la CIA et l’administration Bush, et, en plus 64 000 euros par « The center for the free Cuba », financé par la bourgeoisie mafieuse de Miami (Cf. Le Figaro). En échange de tels soutiens : des campagnes régulières de dénigrement contre le gouvernement de Chine populaire, lancées depuis « Radio free Asia », répondant au rêve US de démantèlement de la nation chinoise. Une pluie de distinctions honorifiques s’est alors abattue sur le « modeste » moine : après la médaille d’or au Congrès des USA reçue en 2006, le voilà devenu citoyen d’honneur de la ville de Paris ! Ménard, Delanoë, Sarkosy et Bush, même combat !
Emmanuelle Kraemer.
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Finimore
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Posté le 24-05-2008 à 09:51:13
lu sur http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-05-22%2015:06:28&log=invites
En Occident, nous n'avons plus de curiosité sur l'Histoire Elisabeth Martens
20/05/2008. Un interview d' Elisabeth Martens à propos de son dernier livre "Histoire du bouddhisme tibétain, la compassion des puissants", L'Harmattan, 2007.
Q : Votre livre jette un éclairage inhabituel sur le Tibet et son histoire. Quels sont, selon vous, les enjeux géostratégiques du conflit sino-tibétain ?
R : Pour aborder ces enjeux, il faut comprendre que le conflit concerne moins la relation Chine-Tibet que la relation Chine-Occident. Dès 1949, les E-U ont clairement signifié que le Tibet serait désormais leur atout majeur dans la lutte contre le communisme chinois (voir cit. des FRUS). Ce qui leur importe, depuis cette époque, n’est pas le Tibet, ni les Tibétains, ni leur indépendance, mais l’attitude à adopter vis-à-vis de la Chine. Ceci d’abord dans le cadre de la Guerre Froide, et depuis que la Chine devient un moteur économique au niveau mondial, c’est son gigantesque marché qui intéresse l’Occident. Le Tibet « à l’occidentale » et son représentant très médiatisé, SS-le-DL, ont été pris en otage par l’Occident pour servir ses propres intérêts. Le but est clair : il s’agit de déstabiliser la Chine et pour cela tous les moyens sont bons. Le plus efficace est le conflit ethnique, donc on nous présente ce conflit comme étant celui de deux ethnies, Chinois contre Tibétains. S’il est vrai que ceux-ci ont deux cultures différentes, cela fait déjà plus d’un millénaire qu’elles se côtoient, si bien qu’elles ont fini par se mélanger.
Bien sûr, la Chine a fait des erreurs dans sa politique vis-à-vis du Tibet, comme elle a fait des erreurs ailleurs. Cependant elle n’a jamais provoqué un génocide ethnique au Tibet comme on l’a dit chez nous, et elle ne vise pas le génocide culturel comme on le dit encore chez nous.
Q : Vous parlez de la naissance d’un mythe du Tibet en Occident au 19ème siècle. Pouvez-vous en resituer le contexte idéologique ?
R : En Europe, la révolution industrielle du 19ème a fait naître plusieurs courants de pensée contradictoires.
Le matérialisme historique, dont les pères sont Marx et Engels, propose une autre manière de réfléchir sur l’économie du monde que celle proposée par le capitalisme.
Cela n’a pas plu aux meneurs de ce système qui ont cru bon de détourner les esprits de l’intelligentsia européenne en soutenant le courant romantique, représenté e.a. par des mouvements spirites très en vogue dans les salons bourgeois de l’époque. L’un d’entre eux était mené par une dame de l’aristocratie russe, Helena Blavatsky dont les écrits font état de relations étroites avec le bouddhisme tibétain (répandu en Mongolie, Sibérie et jusqu’à la Volga). « La doctrine secrète », son œuvre majeure, donna naissance à toute une constellation d’associations à vocation plus ou moins spirituelle qui constituent les bases du New Age. Ce vaste courant du New Age a repris de vigueur avec le désenchantement post-Mai-68, et avec l’arrivée de SS-le-DL sur le marché des spiritualités dans les années 70.
Ce personnage hautement charismatique et son histoire ont tout pour séduire les archétypes occidentaux : le roi-père ou roi-dieu, déchu de son trône par l’horrible démon rouge à queue fourchue, banni à tout jamais de son royaume, etc. Pas étonnant que les pouvoirs occidentaux se soient emparés de cette histoire pour faire compatir notre inconscient au sort de ce « pauvre peuple martyr » !
Pourtant, s’il y eut massacre du peuple tibétain, c’était plutôt pendant le millénaire de pouvoir théocratique, qui cumulait pouvoirs politique, religieux et économique, et qui était particulièrement cruel et répressif envers les 95 % de serfs et d’esclaves mis au service du haut clergé et de la noblesse tibétains. Actuellement, les Tibétains les plus âgés remercient encore la Chine pour leur réforme agraire des années 60.
Q : En quoi consiste la « bouddhomania actuelle » que vous dénoncez ? Comment analysez-vous cet intérêt contemporain de l’Occident pour le bouddhisme ?
R : Ce que j’appelle la « bouddhomania », c’est le manque de discernement et d’esprit critique dès qu’il s’agit du Tibet et du DL.
En Occident, nous ne cherchons plus à interroger les faits historiques, tellement nous avons été drillés, pendant 50 ans, à penser en termes dichotomiques : méchants Chinois contre pauvres Tibétains. Au point que la plupart d’entre nous, en toute bonne foi, ne distinguent plus entre sympathiser (ou adhérer) au bouddhisme et le message politique transporté par le bouddhisme tibétain. Qu’il y ait de plus en plus de bouddhistes en occident n’est pas le problème, mais qu’ils soient menés par le bout du nez pour faire grimper la xénophobie anti-chinoise, ceci surtout parmi nos intellectuels, les plus touchés étant ceux de gauche, progressistes, écolo, etc., c’est un comble !
En fait, le bouddhisme tibétain et le DL ont été utilisés à des fins d’endoctrinement « à l’occidentale » que personne ne dénonce parce que cela va à l’encontre du politiquement-correct à propos de la Chine.
Q : Quelle fut votre motivation pour écrire ce livre clairement à contre-courant, quelles sont les raisons qui vous ont poussée à l'écrire ?
R : Lors de mon séjour en Chine (1988-1991), j’avais entendu de la part de mes amis et professeurs chinois un point de vue radicalement opposé à ce que j’ai entendu à mon retour en Belgique et à ce qu’on entend encore partout en Occident à propos du Tibet.
Cette contradiction m’a poussée à creuser le sujet, à étudier plus à fond l’histoire du Tibet, de sa religion et de ses relations avec la Chine. Dès lors, il devenait clair pour moi que la propagande venait des deux côtés, l’une soutenue par une idéologie socialiste et l’autre par notre système néolibéral. Ayant vécu en Chine, j’ai pu constaté que la vie quotidienne dans la Chine socialiste n’avait rien de l’enfer clos et stérile que l’on décrivait ici, bien au contraire (sans dire qu’il s’agit du paradis, bien sûr !).
Etant occidentale, je sais par contre combien notre système néolibéral provoque de catastrophes humaines et écologiques partout dans le monde. A choisir, j’opte pour la Chine socialiste, et encore plus depuis qu’elle accentue sa politique environnementale. Je pense que le capitalisme, s’il a fait progresser l’Occident pendant un certain temps, est arrivé à son terme et vouloir maintenir ce système moribond n’a plus aucun sens.
Le socialisme, par contre, est loin d’avoir montré ses capacités de construction et d’évolution. Jusqu’à présent nous n’avons assisté qu’à quelques essais plus ou moins réussis, ou plus ou moins morbides. Si nous ne voulons pas d’une planète-catastrophe, il est temps de lui donner sa chance, tout en sachant qu’il s’agit d’un système comme un autre : une phase de transition.
Elisabeth Martens est l’auteure de « Histoire du Bouddhisme tibétain, la compassion des puissants », L’Harmattan, 2007
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Xuan
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Posté le 28-05-2008 à 23:35:39
la compassion du Dalaï Lama envers les sinistrés :
C'est tellement stupide et absurde que de demander au Dalai Lama de témoigner sur le soi-disant « problème du droit de l'homme en Chine » !
Ces derniers temps, certaines personnalités du milieu politique britannique veulent absolument que le Dalai Lama en visite en Europe se rend au Royaume-Uni pour entreprendre ses activités séparatistes et elles ont fait tout leur possible pour arranger une rencontre entre ce dernier et le Premier Ministre Gordon Brown ainsi que d'autres personnalités politiques britanniques. Ce qui est encore plus insensé et inepte, c'est que la Commission diplomatique du Parlement anglais a prié le Dalai Lama de « témoigner » sur le soi-disant « problème des droits de l'homme en Chine ». Au moment crucial où le gouvernement chinois et tout le peuple chinois concentrent leurs efforts pour lutter contre le séisme et pour secourir les sinistrés, les personnalités du milieu politique anglais invite le Dalai Lama à venir « témoigner », on ne peut qualifier cela que de quelque chose de vraiment saugrenue.
Tout le monde peut remarquer que le terrible séisme de Wenchuan du 12 mai s'est produit dans la préfecture autonome tibétaine et Qiang de Aba, dans la Province du Sichuan, dont la population locale est à 55% de nationalité tibétaine. La lutte contre le séisme et les secours aux sinistrés ont pour objectif de protéger et d'assurer les droits d'existence des populations de diverses nationalités contre le sinistre naturel. On peut dire que la lutte contre le séisme et les secours apportés aux sinistrés sont en fait une contribution et une protection de l'ouvre des droits de l'homme.
La réalité c'est que dès après le violent séisme de magnitude 8,0 sur l'échelle de Richter, le gouvernement chinois a organisé dans l'immédiat les opérations de secours et de sauvetage des populations locales de diverses nationalités, a publié avec la plus grande transparence possible toutes les informations sur les dégâts causés par le séisme et a organisé une semaine plus tard un grand deuil national à la mémoire des compatriotes qui ont trouvé la mort dans le séisme. Tout cela montre incontestablement que le gouvernement chinois respecte et protège les droits de l'homme et attache un grand prix à la valeur humanitaire. Les habitants locaux ne font qu'un et s'entraident quelle que soit leur nationalité tibétaine, qiang ou han. Ils sont unis et solidaires pour faire face au sinistre, se soutiennent mutuellement, sauvent ensemble les mourants et soignent les blessés. Cela reflète de façon vivante le progrès de l'œuvre des droits de l'homme en Chine.
Juste à ce moment-là, le Dalai Lama se rend dans plusieurs pays européens, dont l'Allemagne et la Grande-Bretagne, où il tient partout des propos mensongers et irresponsables. Lorsque le gouvernement et le peuples chinois déploient tous leurs efforts pour lutter contre la calamité naturelle et pour secourir les sinistrés, le Dalai Lama n'a apporté aucune contribution substantielle à la grande cause de protection des droits de l'homme qui se déroule actuellement devant lui. Au contraire il utilise comme toujours et l'oublier jamais son arme préférée que sont « les droits de l'homme » pour se déguiser et pour faire pression sur le gouvernement chinois.
Par exemple, en Allemagne il a déclaré aux médias allemands que la condamnation d'après la loi des fauteurs de troubles qui ont commis des actes criminels et sanglants lors des émeutes du 14 mars est une répression. Puis en Angleterre, il a dit aux médias anglais que le gouvernement chinois « manque d'autorité morale » et il appelle ce dernier à « respecter les droits de l'homme des Tibétains ». Lors de sa rencontre avec le Premier Ministre britannique Gordon Brown, il a déclaré que le Tibet fait actuellement l'objet « d'une massacre culturelle » et il dit cela est une preuve que le gouvernement chinois « détruit les droits de l'homme » et demande à la Grande-Bretagne d' « accentuer sa pression » sur la Chine.
Le Dalai Lama dit à tout propos « qu'il s'intéresse aux droits de l'homme », mais il semble qu'il a oublié que l'ancien Tibet qu'il a dominé de façon théocratique et qu'il a appliqué le système féodal de servage était une société extrêmement cruelle, féroce et inhumaine. Les serfs qui représentaient plus de 90% de la population étaient dénués de tout, vivaient dans la pauvreté et la misère et leurs droits essentiels à l'existence étaient même bafoués, et cette époque-là était reconnue pour être justement la période la plus sombre de l'application des droits de l'homme au Tibet. Les incidents et les troubles qui ont eu lieu en mars dernier à Lhassa et dans d'autres régions habitées par des Tibétains ont été fomentés, excités et organisés par ses partisans et ont porté atteinte cruellement et durement au droit d'existence, au droit de propriété et au droit au développement des habitants de diverses nationalités, et cela est une violation rude, grossière, brutale et insolente des droits de l'homme.
Le Dalai Lama dont les notes sont détestables en ce qui concerne son comportement devant les droits de l'homme dans le passé et qui débite sans arrêt maintenant des mensonges et des calomnies, est-il qualifié ou a-t-il la confiance du peuple pour « témoigner » sur le soi-disant « problème des droits de l'homme en Chine » ? Et quelle « autorité morale » est-il pourvu pour évaluer et apprécier l'œuvre des droits de l'homme en Chine ?
En ce qui le concerne, ce qu'il a de mieux à faire pour le moment c'est de faire preuve de sincérité par des actes concrets, c'est de mettre fin réellement à ses activités de séparation et de division de la patrie, à ses activités de complot, d'excitation et d'organisation des actes de violence, à ses activités ayant pour but de perturber et de saboter les Jeux Olympiques de Beijing, et de créer ainsi des conditions favorables aux contacts et entretiens ultérieurs entre lui et le gouvernement central. Cela est la seule et l'unique issue qui se présente devant lui. Mais les faits et la réalité démontrent que jusqu'à présent, le Dalai Lama n'a aucunement l'intention de suspendre et de mettre fin à ses activités de division de la patrie, alors que le problème des « droits de l'homme » est pour lui un prétexte et un outil pour réaliser son objectif de séparer le Tibet de la Chine et de le rendre « indépendant ». Le Quotidien du Peuple Mise à jour 28.05.2008 15h19
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Le Dalaï Lama est-il un modéré ? Domenico Losurdo http://domenicolosurdo.blogspot.com/
24 mai 2008. Cest la réputation qu’il a su se fabriquer avec une habileté politique et médiatique accomplie. Et pourtant les observateurs plus avertis ne se laissent pas tromper.
Sur « Die Zeit », le 15 mai, l’ex-chancelier allemand Helmut Schmidt a publié un article contenant quelques passages particulièrement significatifs : « Le Dalaï Lama aussi a commis des erreurs. Dans ses livres, il représente, sur des cartes géographiques, comme parties du Tibet les territoires habités par des petites minorités tibétaines dans les provinces de Gansu, Qinghai, Yunnan et Sichuan. C’est un matériau inflammable dont on n’avait pas besoin ». Pas de doute, il est difficile d’interpréter comme expression de modération et de volonté de conciliation le projet expansionniste du Grand Tibet ! Seul un incendiaire peut agiter ce genre de mots d’ordre, qui, de fait, évoque le démantèlement de la Chine (objectif rêvé par le colonialisme et l’impérialisme depuis la fin du 19ème siècle).
Il faudrait, poursuit Schmidt, un compromis : « Ses éléments de fond sont clairs. D’une part la Chine devrait reconnaître l’autonomie religieuse des Tibétains et accueillir le Dalaï Lama comme un chef religieux. D’autre part, le Dalaï Lama et toutes les sectes lamaïstes devraient reconnaître le gouvernement et les lois de la Chine comme étant valides aussi pour le Tibet ».
Malheureusement - ajouterais-je - cette séparation entre sphère politique et sphère religieuse est absolument inacceptable pour les fondamentalistes. La « Constitution » établie par la réaction tibétaine en exil se conclut avec une « Résolution spéciale », approuvée en 1991, dans laquelle on proclame l’obligation politico-religieuse de la « foi » et de l’ « allégeance » à l’égard de « Sa Sainteté le Dalaï Lama », appelé à « rester avec nous à jamais comme notre chef suprême spirituel et temporel ».
La voix de l’ex-chancelier allemand n’est pas isolée. Sur l’International Herald Tribune du 19 mai est paru un article qui trace une brève histoire de l’intransigeance du présumé champion de la modération et de la raison : « Le Dalai Lama n’a pas su saisir une série d’opportunités : il n’a pas pris en considération la main que lui avait tendue le Secrétaire général Hu Yaobang en 1981 ; il a rejeté une invitation en Chine en 1989 ; il a annoncé le choix du Panchen Lama d’une manière qui a été perçue comme insultante par la Chine. Quand le Dalaï Lama et le cercle de son entourage parlent de « génocide » et revendiquent presque un quart de la Chine en tant que Tibet, ils frappent les chinois modérés ».
Quelles conclusions peut-on tirer ? Vouloir comprendre la « question tibétaine » à partir des déclarations du Dalaï Lama et de ses disciples serait comme vouloir reconstruire la révolution française en se fiant aux « analyses » de la réaction des nobles, qui, à l’époque, s’étaient réfugiés à l’étranger, et qui tendait à placer tous ses espoirs dans les baïonnettes des puissances contre-révolutionnaires. Une attitude analogue caractérise à présent la réaction tibétaine en exil. Celle-ci continue à espérer réaliser ses projets expansionnistes et fondamentalistes grâce à un mouvement de démantèlement de la Chine du type de celui qui a eu lieu en Union Soviétique et en Yougoslavie. Comme à Belgrade en 1999, elle rêve qu’un jour Pékin pourra être systématiquement frappé par les bombardements humanitaires des Usa et de l’OTAN, et sera contraint à la reddition. La campagne de diffamation et de haine qui est en cours est un aspect essentiel de la préparation idéologique de la guerre souhaitée par ces cercles. Pour la réaction tibétaine il est de bon augure qu’en 1999, à Belgrade, l’ambassade chinoise a aussi été touchée.
Et pourtant, le développement impétueux du grand pays asiatique rend de plus en plus évident le caractère irréaliste et fou de ce projet criminel. Le Dalaï Lama donne-t-il au moins quelque signe de résipiscence ? Pendant que le peuple chinois observe de façon solennelle et unanime trois jours de deuil pour le terrible tremblement de terre qui l’a touché, en Allemagne, Sa Sainteté, souriante, lançait de bruyantes manifestations de rue, en agitant ses mots d’ordre habituels. La ligne de la provocation continue.
Source: Le Grand Soir http://www.legrandsoir.info/spip.php?article6695
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
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Finimore
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Posté le 17-06-2008 à 14:21:15
Lu sur ForumCommuniste ---
Quand Robert Ménard se fait rosser sur le site de RSF.
Le site Internet de RSF est le SEUL grand site français où les gestionnaires expriment des points de vue politiques sur les gouvernements du monde, avancent des propositions, clouent au pilori, publient des informations et des analyses, dénoncent leurs contradicteurs, SANS ACCEPTER QUE QUICONQUE PUISSE REPONDRE. Curieuse application de la démocratie et du droit d'expression pour des donneurs de leçons que nous finançons en payant nos impôts. Mais, voici que sur un sujet en or, sur un terrain super balisé et pour un temps limité, RSF s'avise de demander son avis aux lecteurs de son site : « Que pensez-vous de l'appel au boycott de la cérémonie d'ouverture des JO Pékin 2008 ? ». Immédiatement en dessous de la question, RSF suggère la bonne réponse en lettres rouges, pour les amnésiques ou pour les aveugles qui n'auraient pas vus Robert Ménard à la télévision : « Reporters sans frontières a appelé au boycott de la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin 2008 par les chefs d'Etat, chefs de gouvernement et membres de familles royales ». Bien entendu, le « forum est modéré a priori ». C'est probablement pourquoi il reste le seul où pas un intervenant ne fait allusion à mon livre « La face cachée de reporters sans frontières. De la CIA aux faucons du pentagone » (que des internautes conseillent sur TOUS les forums des chaînes de télévision, des stations de radio et de la presse écrite). Cependant, comment tout censurer sans risquer de voir les Internautes s'en plaindre ailleurs ? Dès lors, la lecture du forum devient réjouissante. En effet, à côté des bons élèves qui recopient la réponse suggérée, d'autres proposent de boycotter les jeux tout entiers, d'autres de boycotter carrément la Chine (néanmoins, aucun n'appelle à entrer en guerre), il reste une masse d'impertinents qui osent écrire des choses comme : - « Vous ne faites qu'obéir au lobby pro américains. ». - « Vous êtes bien silencieux au sujet de la Birmanie, des USA et de beaucoup d'autres pays par rapport a votre acharnement sur la Chine, le Dalaï lama n'était pas tout blanc quand il dominait la Tibet ou une poignée d'homme asservissait un peuple naïf et crédule !!!! » - « . où êtes vous en Birmanie ? J'attends un drapeau une manifestation de votre part ... Vous avez sali le Tibet vous avez sali le reste du monde. » - « L'agitateur public Ménard qui fait du marketing sur le dos des autres sait-il que l'actuel Dalaï Lama, le "bon", le "charismatique prix Nobel de la paix" dirigeait à cette époque cette région en maître absolu, régnant sur un peuple à 95% analphabète, où les êtres humains étaient des "bêtes parlantes" en servage ? » - « Pourquoi ne faites-vous pas un reportage sur le non respect des droits de l'homme, les fondamentaux, à savoir le droit d'avoir des papiers, d'avoir de quoi se nourrir, d'avoir un toit pour se mettre à l'abri... mais sur notre territoire ... parce que le sujet serait moins porteur et peut être politiquement incorrect ? Alors, continuez à vous battre pour le rétablissement d'un état théocratique et de ses privilèges. Votre faux combat est honteux. » - « .c'est ridicule et honteux. » - « Cette soudaine prise de conscience est ridicule !!! » - « RSF est un outil de propagande destiné à servir les intérêts des pays occidentaux en cherchant à déstabiliser des gouvernements en place à travers le monde ». -« J'ai été très choquée par la façon dont vous voulez soutenir les droits de l'homme occidental ». -« Dalaï Lama : Franchement, vous croyez à ces conneries sectaires ? Boycotter les jeux pour une idéologie théocratique ? Vous êtes fou à lier ! » -« Je viens de voir dans les propos que vous relayez, les lignes d'un bloggeur comparant la Chine à l'Allemagne des Années 30 et son régime hitlérien. Moi-même fils de déporté, sachez que je suis très choqué par ces propos outranciers. Non, la Chine n'est pas l'Allemagne d'Hitler. La Chine n'est pas en guerre, contrairement aux Etats unis à ce que je sache. Les Chinois ont le droit de sortir de leur pays en toute liberté (d'ailleurs il n'y a qu'à voir à Paris le nombre d'étudiants et de touristes chinois). Comparer les incidents du TIBET qui s'apparentent à une poussée sécessionniste avec la déportation massive de gens vers les camps de la mort, est-ce intellectuellement raisonnable. Le régime chinois ne tue pas les enfants handicapés, il ne force pas les homosexuels à porter une étoile rose. Cela ne fait que conforter la méfiance que j'ai vis-à-vis de votre association. Non monsieur MENARD ! Etre journaliste ne protège décidément pas de l'aveuglement et de la bêtise ! Je dois avouer qu'au début de votre mouvement, j'aurais pu être classé parmi vos sympathisants. Mais maintenant, j'ai véritablement l'impression de m'être trompé. Vous trahissez vos propres idéaux ... à moins que cela ne soit encore pour faire parler de RSF et qui sait, continuer à vendre livre et autres objets dérivés qui font votre fond de commerce. En tout cas, sachez que je saisis dès à présent les instances du CRIF pour les alerter quant aux comparaisons scandaleuses qui sont colportées sur votre site. Un fils de déporté. En mémoire des justes tombés pour la Liberté. » - « Monsieur MENARD, pourquoi ne pas avoir condamné publiquement les tortures en IRAK ? Mais lorsque je vous vois dans les médias, je commence à me demander à quel jeu vous jouez avec l'opinion ? En tout cas, je n'approuve pas vos moyens d'action violents et répressifs à l'égard des autorités qui ne vous conviennent pas (cubaines, haïtiennes, chinoises etc.). » - « Petit rappel à Ménard (le donneur de leçons aux peuples du monde) sur la collusion de RSF avec le pire ennemi des peuples : les USA. Pour traiter Ménard de noms d'oiseaux, je ne le ferai pas, mais l'histoire de ce triste sire le démontrera...à l'extrême droite toutes, Ménard ! [.] la polémique enfle au sujet des pratiques de RSF à travers le monde et des sources d'une part importante de son financement. Plus la controverse enfle, plus RSF s'enferme dans le cynisme et la mauvaise foi. » - « Pourquoi tant de CN-haine ? Une enquête de journalistes parue au Québec tend à démontrer que, depuis 1998, le journaliste français Robert Ménard est en contact avec des agents des services secrets et les milieux d'extrême droite anti-castristes à Miami, impliqués dans la guerre larvée que les États-Unis livrent à Cuba depuis plus de 40 ans. Reporters sans frontières continue à jouir, en France, d'une honorable réputation, en grande partie préservée par le silence qu'observent la plupart des grands médias français sur les critiques que formulent des médias latino-américains, accusant RSF d'être à la solde de la NED/CIA. Le livre québécois révèle aussi les liens entre Robert Ménard et quelques grandes fortunes des médias français : les raisons de son "immunité" française ? ». - « La bourgeoisie mondiale peut dormir en paix, elle a trouvé un glorieux émissaire en la personne de Ménard et de ses « petits copains ». - « C'est une énorme ânerie car au Tibet le problème est essentiellement religieux. » - « Je viens de voir le trombinoscope de gens célèbres arborant votre maillot grotesque, et évidemment, il n'y a que des petits bourges friqués en mal d'idéologie. Tant pis, je me lâche, vive le prolétariat et les opprimés du système capitaliste, et vive le peuple népalais et sa rébellion maoïste au pouvoir. Ce n'est pas Ménard et sa clique de bobos attardés qui pensent que la seule vérité est la leur. » - « Votre acharnement et l'hystérie contre notre peuple qui est un peuple majeur n'a que faire de votre idéologie petite bourgeoise. votre système de l'axe américano-européen basé depuis des lustres sur l'exploitation d'autres peuples et la recherche hégémonique sur le monde (relisez l'histoire des USA, de l'Angleterre, de la France, etc.) La haine ne pourra rien résoudre à cette problématique pas plus que les lamentables discours à notre égard de M. Ménard ! » - « . vous avez (RSF) la bénédiction et le financement assuré par les tenants des puissances impérialistes. » - « Non Monsieur Ménard vous faites fausse route. Je comparerai votre action à celle de l'arche de Zoé. Une méconnaissance totale du fonctionnement de la pensée d'un peuple. » - « Je me rends compte une fois de plus à quel point l'hystérie a atteint les médias français, ainsi que votre société... »
Bien entendu, je n'invite pas mes lecteurs à participer à ce forum ni à y conseiller la lecture d'un certain livre, sauf s'ils veulent voir de près comment la censure est exercée par une officine qui fait profession de combattre la censure.
Maxime Vivas
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Xuan
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Posté le 03-07-2008 à 00:04:15
Concernant les récentes ingérences de Sarkozy dans ses affaires intérieures, la RPC remet les pendules l'heure :
La Chine s'oppose à toute rencontre entre les dirigeants de pays concernés avec le Dalai Lama
Le porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères Liu Jianchao a répondu aux questions posées par des journalistes chinois et étrangers présent à la conférence de presse de routine qu'il présidait le 1er juillet.
En répondant à une question concernée, Liu Jianchao a dit que la Chine s'oppose à la rencontre sous n'importe quelle forme entre les dirigeants de certains pays et le Dalai Lama et est contre toute liaison entre le problème du Tibet et les Jeux Olympiques de Beijing.
Selon un reportage, le Président de la République française Nicolas Sarkozy a déclaré lors d'une interview accordée le 30 juin à France Télévisions, le premier groupe audiovisuel français, qu'en cas où des progrès seront enregistrés lors du nouveau tour de contact entre le gouvernement central de la Chine et les représentants personnels du Dalai Lama, l'obstacle l'empêchant d'assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Beijing serait alors supprimé. Il a déclaré qu'il est possible qu'il rencontrerait ce dernier qui effectuera une visite en France en août prochain.
Liu Jianchao a indiqué que les Jeux Olympiques de Beijing constituent pour le peuple chinois fort de 1,3 milliard d'habitants, de même que pour tous les peuples du monde, une grande fête de manifestation sportive et que l'organisation au mieux de ces Jeux est un souhait sincère du peuple chinois et également un désire commun de tous les peuples du monde. Il a réaffirmé que le problème du Tibet fait partie des affaires intérieures de la Chine, de même que les contacts entre les départements intéressés du gouvernement central de la Chine et les représentants personnels du Dalai Lama sont des affaires intérieures chinoises, « c'est pourquoi, a-t-il conclu, nous nous opposons fermement à toute rencontre, sous n'importe quelle forme, entre les dirigeants de certains pays et le Dalai Lama et nous sommes contre la liaison entre le problème du Tibet et les Jeux Olympiques de Beijing et la politisation de ces Jeux. »
Source: le Quotidien du Peuple en ligne Mise à jour 02.07.2008 14h34
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Finimore
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Posté le 05-07-2008 à 15:13:15
La Raison n°532 –juin 2008- mensuel de la Libre Pensée -pages 10-11-
Politique de la canonnière et système du deux poids, deux mesures
L'organisation des jeux olympiques en Chine sert de pur prétexte à une vaste opération antichinoise, intervenue moins de six mois après la remise au Dalaï:Lama en exil par le Parlement des États-Unis de sa plus haute distinction, la Médaille d'Or. À cette occasion, le théocrate, représentant des féodaux cléricaux dépossédés en 1956 par la réforme agraire, avait dressé les États-Unis en «champions de la démocratie et de la liberté». Les pogroms qui ont été lancés en mars 2008 - peu avant des élections présidentielles décisives à Taïwan (1) - contre les commerçants chinois au Tibet, et qui ont fait de 80 à 100 morts (2), renouent avec de nombreuses opérations tentées contre la Chine par les États-Unis depuis la victoire du communisme en 1949. Leurs méthodes et préparatifs sont calqués sur les «révolutions» de diverses couleurs («orange» et autres) parties de Washington qui se sont succédé contre l'ex-URSS depuis un démembrement également célébré comme un triomphe des «Droits de l'Homme», sans parler des opérations conduites sans répit contre ce pays depuis 1917 et plus encore 1945 (3). Les grands média français, contrôlés par d'énormes groupes privés, ont fait silence sur ces pogroms, les ont légitimés quand ils en traitaient ; leurs pairs du monde «occidental» ont, en première page, travesti en preuve de répression du gouvernement chinois les photos d'une récente répression par l'armée népalaise (4). Or, ces pogroms ont été déclenchés après un an de préparatifs d'associations soutenant «l'indépendance du Tibet», ouvertement (ou non) financées par le Département d'État et la CIA : notamment via le «New Endowment for Democracy» (NED), «ONG» cautionnée par le Congrès des États-Unis : Elisabeth Martens, spécialiste belge du Tibet (5), a présenté une chronologie détaillée de ces multiples réunions tenues depuis le 11 mai 2007, à Bruxelles et ailleurs dans un «Un appel à l'esprit critique !», le 12 avril 2008 (6).
L'appui incontestable de la CIA
Le chœur des média - imposant quotidiennement MM. Ménard (omniprésent président de Reporters Sans Frontières, subventionné par le NED et par la droite taïwanaise, dont il a officiellement reçu 100 000 dollars, le 28 janvier 2007 (7), Cohn-Bendit et consorts, chantres des guerres des «Droits de l'Homme» dirigées par Washington, de l'Irak aux Balkans -, prône la croisade de libération du Tibet par des cléricaux groupés autour du Dalaï-Lama. Ce représentant des féodaux tibétains formé par des hitlériens notoires (tel le SS Heinrich Harrer) et ses deux frères, qu'il a chargés des «affaires», plus encore que lui, sont organiquement liés à la CIA. Ces liens financiers ont été avérés dès la tentative de soulèvement armé de 1959 au Tibet contre la réforme agraire, première mouture du fiasco de «la baie des Cochons» cubaine de 1961 également planifiée par le chef de la CIA Allen Dulles. Cet appui, incontestable et estimé à des dizaines de millions de dollars pour la période 1959-1972, s'est poursuivi plus discrètement depuis (8). Le soutien apporté au «gouvernement tibétain en exil» passe par un combat tous azimuts des «Occidentaux» contre la Chine, accusée de tous les maux, dumping commercial, atteinte aux droits de l'homme, «génocide culturel» du Tibet, etc. (comme l'URSS pendant les années trente et avec les mêmes arguments (9)). Le tout au motif officiel de faire «boycotter» les JO de Pékin par une prétendue «communauté internationale» contre les «pays émergents» précisément symbolisés par la Chine : l'Inde, la Russie, l'Afrique, l'Amérique latine, le Vietnam, l'Iran, etc., ne boycotteront évidemment pas cette manifestation sportive ; le «boycott» sera donc limité aux anciennes puissances coloniales et impérialistes -- représentant une minorité de la population mondiale (600 millions) - qui traitent ainsi en «coolies» les nations naguère par elles colonisées.
Le triomphe au deux poids, deux mesures
L'affaire des JO voit donc triompher le principe du «deux poids, deux mesures». Ceux qui crient le plus fort sont les mêmes qui clament l'excellence pour la France et ses salariés de «la mondialisation» de la production et des échanges, facteur d'effondrement généralisé des salaires soumettant la Chine elle-même à de très fortes tensions sociales et économiques. Les «décideurs» qui se disent prêts à boycotter les JO ou leur ouverture vont-ils boycotter aussi les délocalisations et investissements de capitaux en Chine ? Ceux qui vénèrent les cléricaux tibétains sont les mêmes qui fulminent contre le voile islamique et l'islamisation de nos sociétés, et prétendent combattre au canon, au nom de la démocratie, voire de la laïcité, le fanatisme et l'obscurantisme des talibans afghans. Les adeptes du boycott des JO de Pékin n'ont rien à dire contre l'atteinte aux droits de l'homme infligée aux Palestiniens depuis des décennies et aux internés privés de tout droit, depuis plus de six ans, à Guantanamo. Les mêmes ont soutenu sans répit depuis le début des années 1990 la reprise, désormais sous la houlette des États-Unis, de la vieille politique coloniale (surtout «européenne» de la canonnière, sous prétexte de défense conjointe des droits de l'homme et de telle «ethnie» contre telle autre.
«Ethnicisation» artificielle des conflits
L'«ethnicisation» artificielle des conflits a couvert la destruction de l'unité de l'URSS, de la Yougoslavie, de l'Irak, de l'Afghanistan, etc. Va-t-elle désormais préluder au démantèlement de l'État dans lequel vit le quart de l'humanité ? S'agit-il de réserver à la Chine le sort dévolu aux divers États déjà démembrés, c'est-à-dire de la ramener au temps des guerres de l'opium (comme l'Afghanistan d'aujourd'hui) ? Les États-Unis et leurs alliés rêvent d'en revenir à l'ère des «concessions» de la «Porte Ouverte» du tournant du XIXe siècle, système d'exploitation qui valut à ce pays des famines à plusieurs dizaines de millions de morts. Lequel, jusqu'à plus ample informé, ne souffre pas d'«émeutes de la faim» comme, ces temps-ci, nombre d'États dociles aux injonctions du FMI. La France, désormais alignée sur la politique de l'OTAN définie à Washington, a-t-elle par ailleurs l'intention de se laisser dicter par ses alliés, américains, allemands, italiens, espagnols la politique à mener dans ses «marches», en Bretagne, au Pays basque, en Alsace-Lorraine, dans le Sud-Est ? Le Tibet, chinois depuis le XIIIe siècle mongol (et le XVIIe siècle mandchou) (10), est-il moins chinois que ces «pays» ne sont français ? La régionalisation et le fédéralisme «européens» iront-il jusqu'à nier le caractère français de ces «marches» (11) avec l'aval du gouvernement français ? Les donneurs de leçons (français) à la Chine ont-ils réfléchi à cette question ? Quelle que soit leur diversité idéologique, les membres de la Fédération nationale de la Libre Pensée ont le devoir de s'informer de la réalité des faits. Une telle information ne peut que déboucher sur la condamnation de cette nouvelle atteinte à la souveraineté nationale et au droit international – sans parler de la laïcité de l'État. Cette prétendue croisade est conduite à nouveau, comme en Irak, en Yougoslavie, en Afghanistan - demain en Iran ? sous couvert de défendre les droits de l'homme : elle déguise des féodaux cléricaux en partisans inoffensifs de la liberté culturelle pour masquer un plan de balkanisation de la Chine par les impérialismes étrangers, à l'agressivité démultipliée par la crise. L'entreprise aggrave sérieusement les périls qui menacent aujourd'hui la paix du monde.
Annie Lacroix-Riz membre de la Commission administrative nationale de la Libre Pensée Historienne
(1) L'objectif antichinois a d'ailleurs strictement échoué sur ce terrain, avec l'élection de Ma Ying-Jeou, candidat du Kuomintang, partisan d'un rapprochement avec la Chine. (2) James Miles, The Economist, 14 mars 2008. (3) Scott Lucas, Freedom's war. The American crusade against thé Soviet Union, 1945-56, Manchester, Manchester University Press, 1999 ; Hixson Walter L., Parting thé Curtain : Propaganda, Culture and thé Cold War, 1945-1961, New York, St. Martin's Press, I997 ; Simpson Christo-pher, Blowback. America's recruitment of Nazis and its effects on thé Cold War, New York, Weidenfeld & Nicolson, 1988 ; Annie Lacroix-Riz, Le Vatican, l'Europe et le Reich de la Première Guerre mondiale à la Guerre froide (1914-1955), Paris, Armand Colin, 1996, réédité en 2007, etc. (4) http://www.youtube.com/watch?v=uSQnK5FcKas, avec les photos du Washington Post et consorts. (5) Histoire du Bouddhisme tibétain, la compassion des Puissants, Paris, L'Harmattan, 2007 (6) www.planetenonviolence.org/index.php?preaction=joint&id_joint=87075, et maint site. (7) www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=8632 (8) Kenneth Conboy et James Mor-rison, The ClA's Secret War in Tibet, University Press of Kansas, 2002, et Mikel Dunham, Bud-dha's Warriors: thé story of thé CIA bac-ked Tibetan Freedom Fighters, thé Chinese invasion, and thé ulti-mate fall of Tibet, New York, Penguin, 2004; et l'interview de Michael Parenti, «Le mythe du Tibet», site http://www.michel-collon.info, sur la base d'une énorme documentation internationale. (9) Lacroix-Riz, Le Choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, Paris, Armand Colin, 2006, réédité en 2007, passim (seul changement, la géographie du «génocide», ukrainien pour l'URSS). (11) Etapes historiques de la sinisation du Tibet, Maertens, Histoire du Bouddhisme. (12) C'est le cas du côté allemand : voir Yvonne Bollmann, notamment La Bataille des langues en Europe, Paris, Bartillat, 2001; Minorités et régionalismes dans l'Europe fédérale des Régions, Paris, François-Xavier de Guilbert, 2001; Ce que veut l'Allemagne, Paris, Bartillat, 2003.
Edité le 05-07-2008 à 15:15:05 par Finimore
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Finimore
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Posté le 10-07-2008 à 14:45:49
Lu sur le Dossier Chine, Tibet, émeutes à Lhassa... http://membres.lycos.fr/edipro/Actu/chine.htm Ripostons à la campagne haineuse et mensongère contre la République Populaire de Chine
Northstar Compass (publié au Canada) -Édition Française- Mai juin 2008
Jeux olympiques et manipulation
Une fois de plus, cette fois à l'occasion des Jeux Olympiques de Pékin, les pays occidentaux s'érigent en conscience du monde, se posent en défenseurs exclusifs de la démocratie et des droits de l'homme. Pour parvenir à leurs fins, ils ont recours à des procédés désormais classiques, qui passent par la désinformation et la diabolisation de leur cible. Après l'Irak, c'est maintenant au tour de la Chine d'en faire les frais. Il ne s'agit plus de "punir" un pays qui détiendrait "des armes de destruction massive" mais d'enlever tout crédit à un pays qui se révèle être un redoutable concurrent sur la scène internationale tout en le déstabilisant en encourageant les risques de division sur son territoire. La vaste campagne à laquelle nous assistons actuellement prend appui sur une double manipulation qui laisse entendre d'une part que le Tibet aurait été récemment envahi et occupé par la Chine et que, d'autre part, le dalaï-lama serait "un saint homme, ardent défenseur de la démocratie, des droits de l'homme et de son peuple opprimé par une puissance étrangère." Le Tibet, une dictature féodale sous le dalaï-lama
La Chine est un composé de 56 ethnies différentes. La principale ethnie est constituée des Hans qui représentent à peu près 92% de la population. Comme d'autres régions, le Tibet fait partie de la Chine depuis fort longtemps, depuis le milieu du 13ème siècle, sous la dynastie des Yuans. Plus tard, au 18ème siècle, l'empire chinois a été divisé en 18 provinces, dont le Tibet, par les Mandchous. Actuellement, le Tibet est une Région autonome qui, comme les autres mais avec les difficultés spécifiques liées à la réalité de la région, bénéficie des avancées économiques et sociales de l'ensemble du pays.
Avant la libération du Tibet. les enfants des masses travailleuses n'avaient pas la possibilité de s'instruire. Aujourd'hui, des écoles de toutes sortes, réparties jusque dans les régions pastorales, ouvrent leurs portes à ces enfants.
Avant 1959, date de sa fuite, le dalaï-lama dirigeait le Tibet et le système théocratique qui y prévalait se nourrissait du servage. Religion et politique se confondaient. La religion relevait non seulement du domaine de la croyance spirituelle, mais était aussi un gage de pouvoir politique et économique. Les monastères jouissaient de privilèges féodaux et l'oppression et l'exploitation y étaient la règle. Le dalaï-lama était le principal des propriétaires et, lui et ses pairs avaient sur les serfs droit de vie et de mort. Ainsi, 95% de la population étaient ravalés au rang de bêtes de somme et étaient suppliciés, massacrés ou humiliés selon le bon vouloir des membres des classes dirigeantes. On pouvait, par exemple, leur couper les oreilles, la langue, les mains ou les pieds. On pouvait, de même, leur arracher les yeux, les précipiter dans le vide... Bref, les sévices les plus barbares pouvaient leur être infligés. Ils étaient contraints de travailler sans salaire, de s'acquitter de corvées diverses, ou encore de verser des taxes aux seigneurs locaux ou aux monastères. Outre la propriété des personnes, les institutions des gouvernements, les monastères et les nobles tibétains locaux, qui constituaient les trois principales composantes (moins de 5% de la population) dominant la société tibétaine, se partageaient la propriété des biens matériels. Ils avaient, ainsi, fait main basse sur pratiquement l'ensemble des terres cultivables du Tibet, mais aussi sur tout ce qui pouvait représenter un intérêt comme, par exemple, le bétail, les cours d'eau, les montagnes. La domination de ces propriétaires s'exerçait sur tous les aspects de la vie des serfs. Tous les détails de leur existence (vie, mariage, mort...) étaient réglés par les propriétaires qui, de surcroît, pouvaient à tout moment les vendre, les échanger ou simplement en faire cadeau. Dans la société théocratique et féodale dirigée par le dalaï-lama, les serfs n'étaient pas, à proprement parler, considérés comme des personnes puisqu'ils n'avaient ni droits, ni liberté. De plus, ils ne pouvaient jamais s'émanciper de leurs conditions sociale, économique et politique. Les nobles, quant à eux, l'étaient de génération en génération et pour toujours. Dans ce système dictatorial, extrêmement hiérarchisé et destiné à protéger les intérêts des catégories sociales dominantes, les gouvernements locaux, les grands monastères et les nobles avaient leurs cours de justice et leurs prisons où étaient jetés les récalcitrants. En 1959, pour préserver son système inique, le dalaï-lama, aidé de la CIA et de puissances étrangères, dont la préoccupation était d'affaiblir la Chine en la divisant dans un premier temps, a organisé et déclenché une rébellion armée contre le gouvernement central. Face à l'échec de cette rébellion, le dalaï-lama et les principales forces de son régime féodal se sont réfugiés en Inde où ils ont constitué un "gouvernement en exil". Le servage, quant à lui, a été aboli au Tibet en 1959. En se réfugiant à l'étranger, le dalaï-lama, cumulant les fonctions de chef de l'Etat et de la religion, a pendant longtemps maintenu pratiquement intact le régime théocratique et reproduit la structure socio-économique, basée sur les privilèges, l'injustice et l'exploitation. Malgré les aménagements introduits au cours de ces dernières années par son gouvernement en exil, dirigé par les nobles et les moines supérieurs, la base et la nature du système restent fondamentalement inchangées. On le voit, le respect des droits de l'homme et la démocratie sont très loin des préoccupations du dalaï-lama et du système qu'il représente.
Mensonges médiatiques
Le dalaï-lama et sa cause ont été régulièrement utilisés dans les campagnes médiatiques pendant l'offensive idéologique menée par les pays occidentaux contre le communisme et la Chine. Aujourd'hui, face à l'affirmation de ce pays sur la scène internationale et à la concurrence qu'il livre à leurs entreprises multinationales, ils assignent de nouveaux objectifs à cette guerre idéologique. Cette entreprise de diabolisation se fonde, une fois de plus, sur le mensonge, l'hypocrisie et la manipulation. Contrairement aux allégations des médias, de nombreux témoignages de touristes occidentaux concordent pour attester que les violences du 14 mars à Lhassa ont bien été le fait de manifestants tibétains. Ayant déclenché ces émeutes, ils s'en prenaient directement et principalement à des Chinois. Il s'agissait d'attaques perpétrées au couteau, au poignard ou à l'aide de barres d'acier. Des cocktails Molotov ont été lancés, des personnes ont été brûlées vives, d'autres battues à mort. Des magasins ont été complètement détruits et le quartier musulman systématiquement saccagé. Les écoles et les hôpitaux n'ont pas été épargnés. Au bilan, on a dénombré 22 morts et plus de 300 blessés. La majorité des victimes appartenaient aux ethnies chinoises Han et Hui. Les faits montrent que ces émeutes ont été préméditées et qu'elles s'inscrivent dans une démarche pensée, vont dans le sens d'une campagne de diabolisation commencée depuis plusieurs mois.
Il est révélateur de constater que les violences du vendredi 14 mars 2008 coïncident avec la date de la commémoration de la rébellion de 1959 dont l'échec s'est soldé par la fuite du dalaï-lama. Il est tout aussi révélateur de noter les réactions successives de la présidente du Parlement américain, puis du président du Parlement européen, des ministres des Affaires étrangères français et allemand et de nombre de personnalités politiques occidentales ou du monde médiatique. Il est également intéressant de signaler la concomitance de manifestations, quelques jours avant, devant plusieurs ambassades chinoises. Plusieurs organisations, dont la Ligue de la Jeunesse tibétaine et le Mouvement Gu-Chu-Sum ont reconnu avoir organisé et planifié ces événements. Il s'agissait pour elles de provoquer les autorités chinoises, les amener à réprimer les émeutiers de manière à déclencher la campagne à laquelle nous avons assisté. Les liens de ces organisations avec la CIA, par le biais de médias financés par cette agence, sont avérés. Certaines de ces organisations ne cachent pas leur intention d'étendre leurs actions à la Région autonome du Xinjiang et à la Mongolie de manière à provoquer l'éclatement de la Chine. Il n'en a pas été fait mention dans les reportages qui nous ont été servis par la presse. Au contraire, à l'échelle internationale, les médias occidentaux ont relayé cette campagne en déformant les faits tout en se plaignant hypocritement de ne pouvoir couvrir objectivement les événements. Ils n'ont reculé devant aucun procédé et singulièrement en manipulant l'image. C'est ainsi qu'on a pu voir des soldats chinois se déguisant en moines pour mieux réprimer la foule. Il s'agissait en fait, comme le démontre Michel Collon, d'une vieille photo prise à l'occasion du tournage d'un film où ces soldats tenaient le rôle de moines figurants. Avec le même aplomb, les médias occidentaux ont repris et divulgué des mensonges à propos du nombre ou de l'origine de victimes, de personnes arrêtées ou disparues. Des enquêtes ont révélé que des personnes déclarées arrêtées ou signalées comme disparues sur la foi de renseignements fournis par le dalaï-lama, n'avaient jamais existé. L'agitation organisée autour du parcours de la flamme olympique, la vaste manipulation orchestrée par les puissances occidentales à l'occasion des Jeux Olympiques de Pékin sont là pour nous rappeler la nécessité de notre défiance à l'égard des médias au service des multinationales.
Edité le 10-07-2008 à 14:50:50 par Finimore
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Finimore
Grand classique (ou très bavard)
2625 messages postés
Posté le 10-07-2008 à 14:50:19
Lu sur le qdp en ligne
Il revient aux 1,3 milliards de Chinois de se prononcer sur l'état des droits de l'homme en Chine
Lors de la conférence de presse de routine tenue le 8 juillet, le porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang a répondu aux questions concernées posées par des journalistes présents.
Question : « Amnesty International » a publié un rapport appelant la Chine à améliorer son état des droits de l'homme avant l'ouverture des Jeux Olympiques et a fait remarquer que celle-ci n'a pas tenu ses engagements au moment de la présentation de sa demande d'organisation des Jeux Olympiques en ce qui concerne l'amélioration des droits de l'homme. Quelle est votre réaction à cet appel ?
Réponse : Je vais vous répondre comme suivant en trois points : Primo, le gouvernement chinois s'efforce de promouvoir et de protéger les droits de l'homme et la liberté fondamentale du peuple chinois, alors que le principe de l'Etat de respecter et de protéger les droits de l'homme est mentionné dans la Constitution. Conformément à ce principe, le gouvernement chinois est en train de faire des efforts pour promouvoir dans l'ensemble le développement économique et le progrès social, pour progresser la réforme judiciaire, pour améliorer et perfectionner la démocratie et la légalité socialistes, pour construire une société juste, équitable et harmonieuse et pour réaliser le développement complet de l'homme. La situation des droits de l'homme progresse et s'améliore constamment en Chine et cela est généralement reconnu dans le monde par tous ceux qui adoptent une attitude impartiale et sans aucun préjugé ;
Secundo, Ce n'est pas à cause de l'organisation des Jeux Olympiques que la Chine s'engage à améliorer les droits de l'homme. Le Parti communiste chinois s'est consacré à l'amélioration des droits de l'homme depuis le premier jour de sa création, et cette tâche continue à être pour lui une noble mission à accomplir. Les efforts déployés par la Chine pour améliorer les droits de l'homme n'ont aucun rapport au désir ou à la volonté de certain pays, de certaine force, de certaine organisation ou de certain particulier ni aux critères qu'ils ont établis. Il revient au peuple chinois fort de 1,3 milliards d'habitants de se prononcer sur l'état des droits de l'homme en Chine, car c'est lui qui a le plus le droit d'en parler ;
Tertio, vous pouvez évoquer le passé et cela vous permettra de vous rappeler que depuis les 60 années qui ont suivi la fondation de la République populaire de Chine, il y a eu toujours des gens et des forces qui insistent pour accuser, condamner et attaquer continuellement la Chine. Nous sommes habitués à cela depuis de longues années. Nous n'accordons aucune importance à ce que pensent, disent et agissent ces gens-là et ces forces-là, ce qui est important pour nous, c'est de bien faire notre travail.
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