Sujet : Les théocrates tibétains sèment le vent | | Posté le 15-03-2008 à 00:00:21
| La presse internationale est en émoi après la répression des moines émeutiers à Lhassa : «La situation est maintenant très chaotique, rapporte un habitant de Lhassa cité par Reuters. Des manifestants incendient des voitures, des motos et des bus, des pierres ont été lancées contre des vitrines. Nous sommes effrayés. » « Des violences meurtrières au Tibet - Plusieurs morts et au moins une douzaine de blessés, c'est le bilan fourni par les urgences médicales de Lhassa. Ces violents incidents ont éclaté dans la capitale du Tibet après quatre jours de manifestations des moines bouddhistes à l'occasion du 49ème anniversaire du soulèvement anti-chinois qui avait abouti à l'exil du Dalaï Lama. La représentante pour l'Europe du gouvernement du Tibet en exil dispose de peu d'éléments: "Au Tibet, cela prend tellement de temps et même après quatre jours de manifestation, nous ne savons pas combien de personnes ont été tués, blessées ou arrêtés. Nous n'avons pas d'informations sur la situation exacte. Ce qui est très préoccupant." D'après l'ONG, le centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie, la police chinoise a tiré en l'air et s'en est pris aux manifestants réclamant l'indépendance du Tibet. D'autres manifestations ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs pays, comme ici en Inde où les rassemblements ont été interdits. Depuis Dharamsala dans le nord de l'Inde, le Dalaï Lama a demandé à la Chine de renoncer à l'usage de la force au Tibet. Même appel à la retenue de la part de la diplomatie américaine et des dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles. » [EuroNews] « La radio, financée par les Etats-Unis, [il s'agit de Radio Free Asia] a également cité des témoins qui rapportent avoir vu deux corps gisant sur le sol dans le quartier de Barkor où se sont concentrées les manifestations. La radio a évoqué des bilans plus élevés, sans fournir de chiffres. » [cité par : la presse canadienne] PEKIN - De nombreux policiers ont été grièvement blessés vendredi à Lhassa, la capitale du Tibet, qui a connu une flambée de violence vendredi, a annoncé l'agence Chine Nouvelle. Plusieurs bâtiments ont été incendiés dont, en particulier, une mosquée, à laquelle le feu a été mis vers 20H30 (12H30 GMT), précise l'agence officielle. Pendant les violences, "il y a eu des blessés (...). Des gens ont été brûlés par les assaillants. Les correspondants de Chine Nouvelle ont aussi appris que de nombreux policiers en service avaient été grièvement blessés", affirme l'agence. Selon la même source, les violences ont été le fait "d'émeutiers" et de "vandales", dont "beaucoup portaient des sacs à dos remplis de pierres et des bouteilles de liquide inflammable". "Certains étaient munis de barres de fer, de gourdins ou de couteaux", a-t-elle ajouté. Chine Nouvelle a affirmé que la violence avait faibli dans la soirée et qu'après minuit, heure locale, pompiers et policiers s'activaient à déblayer les débris dans les rues. Depuis lundi, des moines bouddhistes manifestaient au Tibet et dans les provinces voisines, où vivent des minorités tibétaines, à l'occasion du 49e anniversaire du soulèvement de Lhassa qui avait abouti à l'exil en Inde du dalaï-lama, chef spirituel et temporel des Tibétains. La situation s'est embrasée vendredi dans la capitale du Tibet, avec des violences et des coups de feu dans le centre historique, faisant des morts et des blessés, selon des sources médicales. Selon Chine Nouvelle, les troubles ont éclaté vers 14H00 (06H00 GMT). Outre une mosquée, des boutiques, des banques et des hôtels ont été incendiés et les sinistres ont provoqué des coupures de courant et de des télécommunications, selon son récit. Un témoin a aussi fait état d'une mosquée incendiée, a indiqué à l'AFP Matt Whitticase, porte-parole du mouvement Free Tibet Campaign. (©AFP / 14 mars 2008 21h01) "Le gouvernement de la région autonome du Tibet déclare vendredi avoir assez de preuves démontrant que les récents sabotages à Lhassa ont été organisés, préparés et conçus par la clique du dalaï-lama" , rapporte l'agence Chine Nouvelle. "La violence, avec des voies de faits, des destructions, des pillages et des incendies, porte atteinte à l'ordre public, menace les vies et les propriétés, selon un responsable gouvernemental." La théocratie tibétaine dirigée par le Dalaï Lama en exil a mal vécu l’échec de la tentative de contre révolution fomentée en 1959 avec l'aide de la CIA. « Des gens de l'échelon supérieur du Tibet considéraient comme une faiblesse l'attitude du gouvernement central d'attendre patiemment la réforme du système social du Tibet, et ils déclenchèrent sans vergogne une rébellion armée en 1959. Dans ces circonstances, se conformant au désir de la majorité de la population du Tibet, le gouvernement central réprima rapidement la rébellion et lança une réforme démocratique. Celle-ci abolit le régime féodal du servage, extrêmement corrompu et ténébreux, et la théocratie, et elle permit à un million de serfs et d'esclaves de s'émanciper. Ces derniers n'étaient plus considérés comme les biens individuels des propriétaires de serfs, c'est-à-dire pouvant être vendus, achetés, transférés, échangés et utilisés pour payer une dette, et ils n'étaient plus forcés à travailler pour leurs propriétaires. Ces serfs et ces esclaves, traités depuis longtemps comme des « bœufs et des chevaux doués de la parole », devinrent dès lors des « êtres humains » à part entière. Ils obtinrent la jouissance de la liberté individuelle et devinrent les maîtres de leur propre destin et de la société. C'est une transformation qui fait époque dans l'histoire du Tibet et aussi un grand progrès dans l'histoire de son développement des droits de l'homme. » [Cent questions sur le Tibet, publication du gouvernement chinois, 2001] Le Dalaï Lama ne représente pas les « traditions chinoises » mais le féodalisme le plus sombre et le pouvoir des grands propriétaires fonciers usant du servage et de l’esclavage. Aujourd’hui, il prétend organiser au Tibet un « référendum » sur l’institution du Lama. A l’évidence, et bien qu’il se défende expressément d'avoir encouragé des menées factieuses dont il ne veut pas endosser la paternité, il est à l’initiative de ces troubles organisés à la fois en mémoire de sa défaite et pour profiter du prétexte des JO de Pékin. Lundi une manifestation séparatiste partant de Dharmsala (siège du gouvernement en exil) était arrêtée par les autorités indiennes.
Edité le 21-03-2008 à 00:13:55 par Xuan |
| | Posté le 15-03-2008 à 07:16:01
| communiqués de l'Agence Chine Nouvelle : La police armée a secouru 580 personnes dans les émeutes à Lhasa, dont trois touristes japonais 2008-03-15 14:01:55 LHASA, 15 mars (Xinhua) -- La police armée à Lhasa a secouru plus de 580 personnes, dont trois touristes japonais, de banques, supermarchés, écoles et hôpitaux auxquels des saboteurs violents ont mis le feu, ont indiqué samedi des sources du gouvernement de la Région autonome du Tibet. Plus de 160 sites en feu, dont 40 incendies majeurs, ont été rapportés après l'éruption des violences qui ont frappée le chef- lieu du Tibet vendredi. Au moins 10 personnes ont été confirmées avoir été tuées dans les émeutes, a déclaré le gouvernement régional. Aucune victime n'a été rapportée parmi les étrangers, a souligné un officiel du Bureau des Affaires étrangères du gouvernement régional. "Nous n'avons reçu aucun rapport concernant des cas de blessure ou de décès d'étrangers lors des incidents violents vendredi où des fenêtres ont été brisées, des magasins pillés et des mosquées brûlées", selon l'officiel. Le président du gouvernement régional tibétain condamne le sabotage séparatiste de la clique du Dalai Lama 2008-03-15 13:53:56 BEIJING, 15 mars (Xinhua) -- Un haut officiel du gouvernement de la Région autonome du Tibet a condamné samedi le "sabotage séparatiste" orchestré et organisé par le Dalai Lama et sa clique séparatiste, qui a causé vendredi une éruption de violence majeure à Lhasa, capitale régionale du Tibet (sud-ouest). Les troubles de vendredi, incluant coups, cassages, pillages et feux, sont une activité de sabotage "organisée et préméditée" par la clique du Dalai Lama, a indiqué Qiangba Puncog, président du gouvernement de la Région autonome du Tibet, en marge de la session annuelle du parlement chinois. "Nous condamnons cela vigoureusement", a-t-il souligné. Des témoins ont déclaré que l'incident violent s'était produit vendredi vers 13h10 à Lhasa, lorsque des personnes sont entrées en conflit avec des policiers locaux et leur ont lancé des pierres autour du monastère de Ramogia dans le centre-ville de Lhasa. "Nous n'avons pas ouvert le feu", a répondu Qiangba Puncog aux questions de la presse samedi concernant les détails de l'incident violent de vendredi. Selon lui, le gouvernement local a pris les mesures nécessaires pour maintenir la stabilité, mais Lhasa n'était pas sous la loi martiale. "Nous adopterons les mesures qui s'imposent selon la loi, à l'égard des gens qui ont participé aux activités de division de la nation", a poursuivi l'officiel. "Leur complot séparatiste est voué à l'échec. La volonté commune du peuple tibétain est de maintenir l'unité nationale, la solidarité ethnique et l'harmonie sociale", a-t-il ajouté.
Edité le 15-03-2008 à 07:18:14 par Xuan |
| | Posté le 16-03-2008 à 15:49:14
| communiqué de Xinhua : Les personnes impliquées dans les troubles de Lhasa seront traitées selon la loi L'organe judiciaire de la Chine traitera correctement les personnes qui ont participé aux émeutes vendredi à Lhasa selon la loi, a dit samedi Sun Qian, procureur général adjoint du Parquet populaire suprême. Sun a dit que les émeutes qui ont éclaté à Lhasa, capitale de la région autonome du Tibet, ont été provoquées par "une poignée de moines" et a été un "complot politique prémédité par la clique du dalaï lama en vue de séparer le Tibet de la Chine et de saboter la vie normale, harmonieuse et paisible du peuple tibétain". "Les émeutes sont en train de se calmer", a dit Sun lors d'une conférence de presse en marge de la session annuelle de l'organe national législatif. Les autorités d'application de la loi au Tibet ont publié une annonce samedi, demandant aux auteurs d'infractions lors des émeutes de cesser les activités criminelles et offrant la clémence à ceux qui se rendent à la police. Selon les officiels locaux, le bilan des morts dans les émeutes de vendredi s'est alourdi à dix. Les victimes sont toutes des civils innocents, dont deux employés d'hôtel et deux propriétaires de magasin, et la plupart d'entre eux ont été brûlés à mort. Lors de la même conférence de presse, Zhang Jun, vice- président de la Cour populaire suprême, a dit que les citoyens chinois sont protégés par la Constitution dans leur liberté d'expression en réponse à une question posée par un journaliste américain qui a également demandé si le peuple tibétain serait poursuivi pour avoir décrit les émeutes à Lhasa aux médias étrangers et critiqué les Jeux olympiques. "Il est certain que les citoyens ont le droit d'exprimer leurs idées selon le système légal, qui comprennent les suggestions et les critiques sur le gouvernement. Les droits sont protégés par la loi et la Constitution", a dit Zhang. C'est le droit du peuple de critiquer les préparations pour les JO ou d'exprimer son mécontentement, a-t-il ajouté. Cependant, Zhang a ajouté: "la liberté d'expression ne signifie pas que vous ne serez pas puni pour diffamation et insulte envers une autre personne." Sun Qian a également rejeté les rumeurs selon lesquelles la Chine avait arrêté des personnes pour tenter de renverser le gouvernement dans le seul but d'assurer le succès des JO. [Source: xinhua 16.03.2008] |
| | Posté le 18-03-2008 à 21:35:05
| Le 17 mars, le bureau de presse du Conseil des affaires d'Etat de Chine a tenu un point de presse au cours duquel le président de la région autonome du Tibet, Qiangba Puncog, a présenté la situation concernant cet événement. Le 14 mars, vers 11h du matin, quelques moines ont attaqué à l'aide de pierres des agents de police près du temple de Xiaozhao. Puis des émeutiers ont commencé à se rassembler dans la rue et à scander des mots à caractère sécessionniste. Ils ont ensuite attaqué, pillé et incendié des écoles primaires et secondaires, des hôpitaux, des banques, des installations d'électricité et de communication et des locaux de certains médias. Ils ont également attaqué et pillé des réseaux de télé-communications et des locaux gouvernementaux, incendié des véhicules et attaqué des passants. Qiangba Puncog a ajouté qu'à la suite de ces événements, la région autonome du Tibet a immédiatement pris des mesures visant à réprimer les activités criminelles et à apaiser les violences. « Le gouvernement régional a envoyé des membres du personnel de la sécurité publique, et d'autres services compétents pour éteindre les incendies et s'assurer que les blessés bien ont été hospitalisés. Le gouvernement a également renforcé la sécurité dans les écoles, les banques et les institutions gouvernementales et a réprimé toutes les activités violentes conformément aux lois chinoises. Toutes les mesures qui ont été prises visent à maintenir la stabilité sociale, à défendre les lois et les règlements du pays et à protéger les droits et les intérêts du peuple tibétain.» Pendant ces violences, les émeutiers ont incendié plus de 210 pièces d'habitation et de boutiques, incendié 56 véhicules et tué 13 habitants innocents. Qiangba Puncog a précisé que ces émeutiers avaient eu recours à des moyens extrêmement inhumains. Par exemple, ils ont brûlé à mort un habitant innocent avec de l'essence et se sont férocement attaqués à des policiers. Dans quel pays démocratique et légal peut-on tolérer ces atrocités ? Qiangba Puncog a affrimé que cet événement criminel d'une extrême violence, à l'initiative de la clique du dalaï Lama a pour but de diviser le pays et de saboter l'unité tibétaine. « Cet événement criminel a été organisé, prémédité et incité par la clique du daïlai et créé par les forces d'« indépendance du Tibet » intérieure et extérieure, ensemble. Ils cherchent à compromettre l'opinion publique et à saboter la bonne situation stable à la veille des Jeux olympique 2008 qui se tiendront à Beijing. » Qiangba Puncog a poursuivi en affirmant que la région autonome du Tibet a adopté une attitude responsable dans le traitement de cet événément et qu'elle persiste dans l'application des lois. Face à cette situation, aucune arme de destruction n' a été utilisée. Il a souligné, en outre, que depuis plusieurs dizaines d'années, le gouvernement chinois a attaché une grande importance au travail du Tibet, et a pris différentes mesures afin que la vie de la population locale s'améliore nettement. Il a indiqué que toute tentative sécessionniste visant à saboter la stabilité de la Région autonome du Tibet et à créer la division sera vouée à l'échec. [CRI On Line - Radio Chine International] |
| | Posté le 18-03-2008 à 21:36:08
| Le dalaï-lama s'est entretenu, mardi 16 octobre, avec le président américain, George Bush. A l'issue de cette rencontre, le chef spirituel tibétain a déclaré : « George Bush et moi nous connaissons et avons développé une sorte d’amitié proche. C’était comme une réunion de famille. J’ai le sentiment que c’est une chose naturelle. Il s’est montré concerné à propos du Tibet. J’apprécie aussi Mme Bush parce quelle s’est émue de la situation en Birmanie » Mercredi, il recevra des mains du président la plus haute distinction du Congrès.
Edité le 18-03-2008 à 21:36:29 par Xuan |
| | Posté le 19-03-2008 à 23:29:21
| La CIA sponsor du Dalaï Lama Jean-Paul Desimpelaere Patrick French, alors qu'il était directeur de la « Free Tibet Campaign » (Campagne pour l'indépendance du Tibet) en Angleterre, a été le premier à pouvoir consulter les archives du gouvernement du Dalaï-Lama en exil. Il en a tiré des conclusions étonnantes. Les Chinois ont-ils liquidé les Tibétains ? Il en est arrivé à la conclusion dégrisante que les preuves du génocide tibétain par les Chinois avaient été falsifiées et il a aussitôt donné sa démission en tant que directeur de la campagne pour l'indépendance du Tibet (1). Dans les années soixante, sous la direction du frère du Dalaï-Lama, Gyalo Thondrup, des témoignages furent collectés parmi les réfugiés tibétains en Inde. French constata que les chiffres des morts avaient été ajoutés en marge par après. Autre exemple, le même affrontement armé, narrée par cinq réfugiés différents, avait été comptabilisée cinq fois. Entre-temps, le chiffre de 1,2 million de tués par la faute des Chinois allait faire le tour du monde. French affirme que ce n'est tout bonnement pas possible : tous les chiffres concernent des hommes. Et il n'y avait que 1,5 million de Tibétains mâles, à l'époque. Il n'y en aurait donc quasiment plus aujourd'hui. Depuis, la population a augmenté pour atteindre presque 6 millions d'habitants actuellement, soit presque deux fois plus qu'en 1954. Chiffre donné et par le Dalaï-Lama et les autorités chinoises, étonnamment d'accord pour une fois. Les observateurs internationaux [la Banque mondiale, l'Organisation mondiale de la santé] se rangent d'ailleurs derrière ces chiffres. N'empêche qu'aujourd'hui encore, le Dalaï-Lama continue à prétendre que 1,2 million de Tibétains sont morts de la faute des Chinois. Le dalaï-lama est-il une sorte de pape du bouddhisme mondial ? Ici, il convient de relativiser les choses. 6 % de la population mondiale est bouddhiste. C'est peu. En outre, le dalaï-lama n'est en aucun cas le représentant du bouddhisme zen (Japon), ni du bouddhisme de l'Asie du Sud-Est (Thaïlande), ni non plus du bouddhisme chinois. Le bouddhisme tibétain représente seulement 1/60e de ces 6 %. Et, enfin, il existe de plus au Tibet quatre écoles séparées. Le Dalaï-Lama appartient à l'une d'elles : la « gelugpa » (les bonnets jaunes). Bref, un pape suivi par peu de fidèles religieux, mais par beaucoup d'adeptes politiques… Qui sont ses sponsors ? De 1959 à 1972 : - 180.000 dollars par an pour lui personnellement, sur les fiches de paie de la CIA (documents libérés par le gouvernement américain ; le dalaï-lama a nié la chose jusqu'en 1980). - 1,7 million de dollars par an pour la mise en place de son réseau international. Ensuite le même montant a été versé via une dotation du NED, une organisation non gouvernementale américaine dont le budget est alimenté par le Congrès. Le Dalaï-Lama dit que ses deux frères gèrent « les affaires ». Ses deux frères, Thubten Norbu (un lama de rang supérieur) et Gyalo Thondrup avaient été embauchés par la CIA dès 1951, le premier pour collecter des fonds et diriger la propagande et le second pour organiser la résistance armée. La bombe atomique indienne : le bouddha souriant Dès le début, c'est-à-dire quand il est devenu manifeste que la révolution chinoise allait se solder par un succès en 1949, les USA ont essayé de convaincre le dalaï-lama de gagner l'exil. Ils mirent de l'argent, toute une logistique et leur propagande à sa disposition. Mais le dalaï-lama et son gouvernement voulaient que les États-Unis envoient une armée sur place comme ils l'avaient fait en Corée et ils trouvèrent donc la proposition américaine trop faible. (Modern War Studies, Kansas University, USA, 2002). En 1959, les Etats-Unis parvenaient quand même à convaincre le dalaï-lama de quitter le Tibet, mais il fallait encore convaincre l'Inde de lui accorder l'asile. Eisenhower proposait un « marché » à Nehru : l'Inde acceptait le dalaï-lama sur son territoire et les Etats-Unis octroyaient à 400 ingénieurs indiens une bourse d'études afin qu'ils s'initient à la « technologie nucléaire » aux États-Unis. Le marché fut accepté (2). En 1974, la première bombe A indienne fut affublée du surnom cynique de… « bouddha souriant »(3) . 1 “Tibet, Tibet”, P.French, Albin Michel, 2005. 2 Le major américain William Corson, responsable des négociations de l'époque, Press Trust of India, 10/8/1999. 3 Raj Ramanna, ancien directeur du programme nucléaire de l'Inde, 10/10/1997, Press Trust of India. |
| | Posté le 20-03-2008 à 15:48:54
| lu sur le site de Michel Collon http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-20%2006:37:04&log=lautrehistoire La CIA : "C'est nous qui avons préparé l'insurrection au Tibet" InforTibet La préparation de la révolte armée a duré des années, sous la direction des services secrets américains, la CIA. C’est écrit noir sur blanc dans « The CIA's Secret War in Tibet » (La guerre secrète de la CIA au Tibet) de Kenneth Conboy (University Press of Kansas, 2002, 300 pages), un ouvrage à propos duquel le spécialiste de la CIA, William Leary, écrit : « Une étude excellente et impressionnante sur une importante opération secrète de la CIA durant la guerre froide. » Tibet : pour la liberté, avec la CIA ? En 1951, les communistes prenaient le pouvoir au Tibet. Au cours des deux siècles qui avaient précédé, pas un seul pays au monde n’avait reconnu le Tibet comme un pays indépendant. Durant ces deux cents ans, la communauté internationale avait considéré le Tibet comme une partie intégrante de la Chine ou, du moins, comme un État vassal. En 1950 déjà, l’Inde disait que le Tibet était une composante de la Chine. L’Angleterre qui, il y a quarante ans, occupait pourtant une position privilégiée au Tibet, suivit la position indienne au pied de la lettre. Seuls les États-Unis se montrèrent hésitants. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, ils considérèrent le Tibet comme appartenant à la Chine et ils freinèrent même l’Angleterre dans ses avances au Tibet. Mais, après la guerre, les États-Unis voulurent faire du Tibet un rempart religieux contre le communisme. Contrairement à ce qui se passa avec la question coréenne, ils furent complètement isolés. Ils ne purent mettre sur pied la moindre coalition internationale. En 1951, la majorité de l’élite tibétaine elle-même, y compris l’Assemblée générale élargie, accepta l’accord négocié avec la Chine à propos d’une « libération pacifique ». Mais cela changea lorsque, en 1956, les autorités décidèrent d’appliquer une réforme agraire dans les territoires tibétains de la province de Sichuan. L’élite locale n’accepta pas qu’on touche à ses propriétés et droits. Cela allait mener au soulèvement armé de 1959. La préparation de la révolte armée avait duré des années, sous la direction des services secrets américains, la CIA. C’est écrit noir sur blanc dans « The CIA's Secret War in Tibet » (La guerre secrète de la CIA au Tibet) de Kenneth Conboy (University Press of Kansas, 2002, 300 pages), un ouvrage à propos duquel le spécialiste de la CIA, William Leary, écrit : « Une étude excellente et impressionnante sur une importante opération secrète de la CIA durant la guerre froide. » Un autre livre, « Buddha's Warriors – The story of the CIA-backed Tibetan Freedom Fighters » (Les guerriers de Bouddha – L’histoire des combattants tibétains de la liberté soutenus par la CIA), de Mikel Dunham (Penguin, 2004, 434 pages) explique comment la CIA a transféré des centaines de Tibétains aux États-Unis, les a entraînés et armés, a parachuté des armes sur le territoire, a enseigné aux gens comment ils pouvaient se servir d’armes à feu tout en étant à cheval, etc. La préface de cet ouvrage a été rédigée par « Sa Sainteté le dalaï-lama ». Sans doute ce dernier considère-t-il comme un honneur le fait que la rébellion séparatiste armée ait été dirigée par la CIA. Dans cette préface, il écrit : « Bien que je croie que la lutte des Tibétains ne puisse être remportée que par une approche à long terme et des moyens pacifiques, j’ai toujours admiré ces combattants de la liberté pour leur courage et leur détermination inébranlables. » (page XI) Réactions tibétaines et internationales lors de la prise de pouvoir par les communistes, en 1951, Infortibet, 14 janvier 2008. en néerlandais: http://infortibet.skynetblogs.be/post/5433093/tibetaanse-en-internationale-reacties-bij-de- Le « Cirque de l’ombre : la CIA au Tibet », un documentaire revu, Infortibet, 5 février 2008. Compte-rendu en néerlandais: http://infortibet.skynetblogs.be/post/5512204/het-schaduwcircus-de-cia-in-tibet-een-documen
Edité le 20-03-2008 à 15:52:45 par Finimore |
| | Posté le 20-03-2008 à 15:50:28
| Lu sur http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-20%2005:43:04&log=lautrehistoire Quand le Dalaï Lama était au pouvoir, 95% des Tibétains pouvaient être vendus comme des marchandises Zang Yanping Lorsque le Dalaï Lama et la classe des propriétaires étaient au pouvoir au Tibet, 95% de la population étaient des serfs féodaux, sans aucun droit humain. Ils pouvaient être vendus comme des marchandises. Ils étaient fréquemment insultés et battus ou devaient même affronter des châtiments d’une rare violence : par exemple, on leur arrachait les yeux, on leur coupait la langue ou les oreilles, les mains ou les pieds, on leur arrachait les tendons, à moins qu’on ne les noyât ou qu’on ne les projetât dans le vide depuis le sommet d’une falaise. Il était interdit de sortir de sa classe. Titre original : La « démocratie », la parure trompeuse du dalaï-lama 14 novembre 2007 Traduit par Jean-Marie Flémal pour Investig'Action Afin de conférer au 14e dalaï-lama une apparence de respectabilité, sa clique le présente, lui, l’ancienne figure de proue principale du servage féodal à structure sociopolitique théocratique, comme un « représentant de la démocratie » et elle prétend que « la démocratie a de tous temps été son idéal » et qu’il « fait la promotion de la démocratie parmi les Tibétains en exil ». Tout le monde sait que la société humaine passe par trois stades d’évolution : la théocratie, la monarchie et les droits civiques. Il est tout simplement ridicule, sinon bizarre, de décrire le dalaï-lama, ce symbole vivant de la théocratie, sous les traits d’un « combattant pour la démocratie ». Que s’est-il réellement passé au Tibet, avant 1959, lorsqu’il était dirigé par ce dalaï-lama qui prétend que la démocratie est son idéal ? Avant 1959, les terres et les habitants du Tibet n’étaient autres que les fiefs des institutions des gouvernements, monastères et nobles tibétains locaux, c’est-à-dire les trois principales catégories de propriétaires qui soutenaient le servage féodal tibétain. Constituant moins de 5 pour cent de la population totale du Tibet, ces trois principales catégories de propriétaires possédaient la quasi-totalité des terres arables, des prairies, des forêts, des montagnes, des cours d’eau et du bétail. Elles étaient non seulement habilitées à exploiter les serfs de façon vampirique, mais elles exerçaient également un pouvoir dominateur sur leurs personnes. Les serfs et les esclaves, qui représentaient 95 pour cent de la population du Tibet, ne disposaient d’aucun droit fondamental de l’homme et n’avaient aucune liberté. Dès la naissance, les serfs appartenaient à un propriétaire. Leur existence, leur mort et leur mariage étaient à l’entière disposition de leur propriétaire. Traités comme du bétail, les serfs pouvaient être vendus, achetés, transférés, proposés en guise de dot, offerts à titre gracieux à d’autres propriétaires de serfs, utilisés pour apurer des dettes ou échangés contre d’autres serfs. Afin de protéger leurs propres intérêts, les propriétaires féodaux de serfs maintenaient en place un système social hiérarchisé et strict en même temps qu’ils exerçaient un pouvoir cruel. Les Treizième et Seizième Codes, qui ont été utilisés jusqu’à la fin des années 1950, stipulaient clairement le prix de la vie des diverses catégories sociales, allant de personnes aussi bon marché qu’un vulgaire cordage de paille à d’autres, plus chères que l’or. Les gouvernements locaux étaient dotés de cours de justice et de prisons et les grands monastères, de même que les nobles, avaient leurs propres prisons aussi. Les serfs qui osaient se révolter étaient persécutés selon le bon plaisir des seigneurs, sous cette dictature cruelle. Ils étaient fréquemment insultés et battus ou devaient même affronter des châtiments d’une rare violence : par exemple, on leur arrachait les yeux, on leur coupait la langue ou les oreilles, les mains ou les pieds, on leur arrachait les tendons, à moins qu’on ne les noyât ou qu’on ne les projetât dans le vide depuis le sommet d’une falaise. Les trois principaux ordres de propriétaires forçaient les serfs à assurer toutes sortes de corvées et à payer un loyer, ils les exploitaient en pratiquant l’usure. Les serfs devaient non seulement assurer des corvées pour les diverses institutions des gouvernements locaux, les fonctionnaires et l’armée, mais ils devaient également travailler sans le moindre salaire à l’entretien des récoltes et du bétail au profit des seigneurs, tout en payant diverses taxes. Certains d’entre eux devaient également s’acquitter de taxes et de corvées au profit des monastères. Des statistiques ont montré que les taxes collectées par les gouvernements locaux du Tibet étaient répertoriées en plus de deux cents catégories et que les corvées assumées par les serfs au service des trois principaux ordres de propriétaires représentaient plus de 50 pour cent de leur travail, voire entre 70 et 80 pour cent en certains endroits. Avant la réforme démocratique, le montant total de l’usure au Tibet était deux fois plus élevé que celui de la production totale des serfs. Les trois principaux ordres de propriétaires qui dirigeaient le Tibet ancien vivaient principalement dans des agglomérations ou des villes comme Lhassa. Ils étaient étroitement liés par des intérêts communs. Leurs membres – les fonctionnaires, les nobles et les moines supérieurs des monastères – changeaient parfois de rôle pour constituer des cliques dirigeantes puissantes ou pour arranger des mariages entre clans du même rang social dans le but de consolider leurs alliances. Ils observaient également une règle stricte stipulant que les personnes de rang élevé et de basse extraction devaient être traitées différemment, ce qui, tant que le plan éthique que dans la réalité, consolidait les privilèges et intérêts des propriétaires de serfs. Les descendants des nobles restaient des nobles à jamais mais les serfs, qui constituaient la majeure partie de la population tibétaine, ne pouvaient jamais s’extraire de leur misérable condition politique, économique et sociale. Le degré élevé de concentration du pouvoir et le gel du passage d’une classe sociale à l’autre allaient mener tout droit à la corruption et à la dégénérescence de la classe dirigeante ainsi qu’à la stagnation et à la décadence de l’ensemble du système social. « L’intégration de la politique et de la religion » constituait le fondement du servage féodal au Tibet. Sous un tel système, la religion était non seulement une croyance spirituelle, mais également une entité politique et économique. L’oppression et l’exploitation existaient dans les monastères, qui jouissaient eux aussi des privilèges féodaux. Le despotisme culturel régnant sous cette structure sociopolitique théocratique ne pouvait fournir au peuple l’occasion de choisir sa propre croyance religieuse, pas plus qu’elle ne pouvait lui permettre de bénéficier d’une véritable liberté religieuse. Les serfs n’avaient aucun droit de l’homme, même le plus élémentaire, et ils vivaient dans une indigence extrême. Un dixième des jeunes hommes du Tibet entraient dans un monastère et se faisaient moines. De la sorte, ils n’étaient pas tenus à la production matérielle ni à la reproduction humaine, et cela aboutit à une dépression économique ainsi qu’à un déclin de la population du Tibet. Avec cet asservissement spirituel et la promesse de la béatitude dans une vie ultérieure, le groupe privilégié des moines et des nobles privaient les serfs non seulement de leur liberté physique, mais encore de leur liberté spirituelle. Le dalaï-lama, à l’époque principal représentant du servage féodal tibétain et chef du gouvernement local tibétain, ne s’est jamais embarrassé de « démocratie » ou de « droits de l’homme ». En fait, c’est par crainte de la réforme démocratique que le 14e dalaï-lama et la clique au pouvoir déclenchèrent une rébellion armée en 1959 et gagnèrent l’exil après son échec. Après s’être enfuie à l’étranger, la clique du dalaï-lama maintint toujours le cadre politique de base de l’intégration de la politique et de la religion. Selon ce qu’il appelle la « constitution » tibétaine, la dalaï-lama, en tant que figure de proue religieuse, exerce non seulement la fonction de « chef de l’État », mais il bénéficie également du pouvoir décisionnel final dans toutes les questions majeures auxquelles est confronté son « gouvernement en exil ». Un phénomène intéressant, ici, c’est que les frères et sœurs du 14e dalaï-lama ont successivement occupé des postes clés, dans ce « gouvernement en exil » dirigé leur frère, prenant ainsi en charge des départements importants. Cinq membres de la famille du dalaï-lama ont été « bkha’ blon supérieurs » ou « bkha’ blon » (très hauts fonctionnaires des gouvernements locaux tibétains de l’ancien régime). La famille du dalaï-lama et plusieurs autres familles contrôlent le pouvoir politique, économique, éducationnel et militaire du « gouvernement en exil » ainsi que ses principaux circuits financiers. Il semble que, ces dernières années, ils se soient mis à suivre les exemples occidentaux en organisant des « élections démocratiques » et en adoptant la « séparation des pouvoirs » mais, en fait, le dalaï-lama est toujours nanti de l’ultime pouvoir décisionnel, son « gouvernement en exil » est toujours étroitement lié à la religion et la fonction de « bkha’ blon supérieur » ne peut toujours être exercée que par des moines. Peu importe donc la façon dont la clique du dalaï-lama se pare d’ornements démocratiques puisque, en fait, elle constitue toujours une structure politique théocratique et une coalition de moines de rangs supérieurs et de nobles. La « démocratie » est-elle vraiment possible sous le pouvoir d’une structure politique théocratique et d’une alliance de moines et de nobles ? Le Tibet et d’autres éléments de la communauté tibétaine en Chine ont réalisé voici longtemps la séparation entre la politique et la religion, ils ont accompli des réformes démocratiques et mis en place des gouvernements régionaux autonomes et sont aujourd’hui engagés dans la construction politique et démocratique du socialisme. Contrastant avec une telle réalité, le discours creux sur la démocratie que nous servent le dalaï-lama et ses partisans internationaux n’est qu’une parure à bon marché qu’ils exhibent pour abuser le public. Xinhua News Agency (China Daily, 14 novembre 2007, p. 10)
Edité le 20-03-2008 à 15:55:04 par Finimore |
| | Posté le 20-03-2008 à 23:35:58
| LIBE CENSURE Concernant les forums ouverts sur la toile par la presse écrite ou des télés, l'attitude de Libération mérite d'être signalée : visiblement seuls les messages qui soutiennent le Dalaï Lama et le boycott des JO y sont affichés. Mon courrier a été délibérément censuré .
Edité le 20-03-2008 à 23:36:35 par Xuan |
| | Posté le 21-03-2008 à 05:07:04
| Je vais essayer de poster des commentaires sur le forum de C dans l'air, mais je ne suis pas certains que ça passe le filtrage (censure). |
| | Posté le 21-03-2008 à 06:36:18
| Le ¼ de la Chine en échange des JO On aura rarement vu un tel déferlement de haine anti chinoise à Canal + jeudi soir. Le thème de la soirée « en clair » peut se résumer ainsi : Le ¼ de la Chine en échange des JO ! Voilà de quoi rappeler les heures les plus sombres du colonialisme. C’est en effet le première fois que les jeux olympiques sont organisés par un pays du Tiers Monde. Les jeux de Pékin sont une source de fierté non seulement pour le peuple chinois mais aussi pour tous les pays du Tiers Monde. Les disciples du dalaï lama protestent contre ce qu’ils appellent « l’occupation chinoise ». Le 10 mars 2006, son gouvernement en exil avait exigé l’indépendance du Tibet, qui englobe, à ses yeux, deux provinces chinoises. 7,5 millions de Chinois han et plusieurs millions de musulmans chinois y vivent actuellement et devraient quitter la région dans l’optique du Dalaï Lama. Il s’agit là d’un quart du territoire total de la Chine susceptible de la sorte d’être ravagé par des campagnes de haines ethniques. Les notables du show biz se démènent beaucoup pour soutenir ce qu’ils prétendent une « juste cause ». Ils ont oublié le démembrement de la Yougoslavie dans les années 90 : il avait provoqué la guerre civile et des centaines de milliers de morts. Mais lorsque les jeux de 2012 ont été attribués à la Grande Bretagne, la participation de ce pays à la guerre d’agression en Irak ne les a pas émus et il ne leur est pas venu à l’idée de boycotter ces jeux-là. En fait leur haine ne traduit qu’une chose, c’est l’effondrement de l’impérialisme français et de la Françafrique, qui voit se dresser face à lui les pays émergents. |
| | Posté le 21-03-2008 à 13:36:59
| bonjour camarade Xuan. Une petite réaction, comme cela, en passant, pour nourrir la réflexion: " Pays du tiers monde", "pays émergents"... Ne penses-tu pas que ces caractérisations sont un peu confuses ? Qu'est-ce que cela veut dire, d'un point de vue ML que la Chine est un pays du "tiers-monde", un pays "émergent" ? " émergent de quoi ? La Chine actuelle est-elle toujours un pays que tu considères comme socialiste, où le prolétariat dirige, ou n'est-elle pas devenue tout simplement un pays où cohabitent une économie de type "tiers-mondiste" au sens où tu l'entends sans doute, et une économie capitaliste-impérialiste qui marche sur les plate-bandes des autres pays impérialistes plus anciens ? Les menées anti-chinoises de l'impérialisme occidental ( y compris donc le français en Afrique) ne relèvent-elles pas des contradictions inter-impérialistes ? Ces questions doivent être posées et il faut y répondre si l'on ne veut pas retourner dans les ornières de la " théorie des trois mondes ".
Edité le 21-03-2008 à 13:39:25 par CMC |
| | | | Posté le 21-03-2008 à 23:37:43
| Bonjour, camarade CMC. Les « ornières » de la théorie des trois mondes pour nous, c’est renoncer à combattre l’impérialisme français au prétexte qu’il a des contradictions avec l’impérialisme US. Mais ce n’est pas la théorie des trois mondes elle-même, qui n’a jamais prôné cette interprétation chauvine. L’impérialisme US est toujours l’impérialisme dominant mais notre impérialisme doit être aussi combattu, c’est notre conception de l’internationalisme prolétarien. A propos de la lutte des peuples et des nations colonisées : « Lénine a fort bien dit: "Le mouvement révolutionnaire des pays avancés ne serait, en fait," qu'une simple duperie sans l'union complète et la plus étroite dans la lutte des ouvriers en Europe et en Amérique contre le capital et des centaines et des centaines de millions d'esclaves 'coloniaux' opprimés par ce capital." (V.I. Lénine: Le IIe Congrès de l'Internationale communiste) Actuellement, dans les rangs du mouvement communiste international, certains vont jusqu'à mépriser la lutte libératrice des nations opprimées et à adopter une attitude passive et négative envers elle; en fait, ils ne font que défendre les intérêts du capital monopoliste, trahir les intérêts du prolétariat et, ce faisant, ils dégénèrent et deviennent des social démocrates. » [la lettre en 25 points] Que le développement économique des pays opprimés soit inégal n’a rien pour surprendre. Certains ont une croissance à 2 chiffres, mais même en Afrique il y a des taux de croissance supérieurs à celui de la France [bien entendu cela n’élude en rien les contradictions de classe dans ces pays]. Qu’est-ce que cela veut dire ? Tout bonnement que ces pays sortent de l’arriération et de la pauvreté. Ce n’est pas rien, mais ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas nos intellectuels « de gauche » qui considèrent que les gouvernements du Tiers Monde sont aussi pourris que les notres et qu'en plus ils sont dictatoriaux . Dans le même temps, l’inquiétude des puissances dominantes grandit chaque jour et elles poussent des cris d’orfraie pour dénoncer « l’impérialisme chinois » ou sa « concurrence déloyale ». Mais les pays émergents ne sont pas pour autant de nouveaux pays impérialistes. Les monopoles impérialistes eux en font leurs sous-traitants. Ils utilisent la main d’œuvre bon marché de ces pays pour multiplier leurs profits, mais plombent en même temps la balance commerciale des métropoles impérialistes et jettent à la rue leurs ouvriers. La Chine ne pratique pas l’impérialisme en Afrique, mais elle ne s’ingère pas dans les affaires des autres pays, contrairement aux pratiques de la Françafrique, qui prétend soutenir seulement les régimes respectables et démocratiques tandis que la Chine soutiendrait tous les régimes dictatoriaux . Seulement la Françafrique est défaite, les journalistes de RFI sont persona non grata, même en Côte d’Ivoire, et Hortefeux reçoit un camouflet au Gabon. Tel est le fond du sac du prêchi prêcha de nos « démocrates » bourgeois et des « humanitaires » bobos bien pensants : la crainte de voir la France remise à se place de puissance ordinaire . Quant à la Chine, elle n’a pas suivi la voie de L’URSS. Ses rapports sociaux de production, sa position de pays colonisé, étaient très éloignés de ceux de la Russie tsariste, et elle n’est pas devenue une superpuissance. Le PCC n’a jamais été un « parti père » et s’y est toujours refusé. La lutte entre capitalisme et socialisme n’y a pas pris fin comme en URSS. Depuis deux ans le mot d’ordre « Servir le peuple » ressort de plus en plus souvent dans la ligne et les actes du PCC. Il domine entièrement le rapport d’activité du gouvernement à l’Assemblée Populaire Nationale de mars 2008. Les impérialistes enragent de cette tournure imprévue par eux et la presse française n’en a pas soufflé mot. Il y a quelques années je m’interrogeais et je partageais un peu ton avis. A présent je suis d’accord avec le camarade Jacques Jurquet « Je m'intéresse beaucoup à la politique actuelle du Parti Communiste Chinois. Ici on la présente comme capitaliste -la bourgeoisie de tous les pays ne peut pas accepter de reconnaître que l'essor de la Chine s'effectue sous la direction du PCC, alors elle dit " c'est le capitalisme ! "- mais c'est une manière de contester ses résultats spectaculaires. Le premier rôle de la Chine reste de sortir de la précarité des centaines de millions de chinois(e)s. Le socialisme doit-il perpétuer la pauvreté ou la combattre ? Bien sûr que non. » A part cela, n’étant pas membre du Parti Communiste Chinois, mon appréciation personnelle de la Révolution Culturelle ou de Teng Siao Ping ou encore de la situation des capitalistes en Chine n’a aucune utilité pratique ni aucun intérêt. Sauf le PCUS, centre du révisionnisme, et ses hagiographes les plus proches comme le P « C »F, nous avons passé beaucoup trop de temps inutile à "noter" les partis communistes étrangers et à pinailler sur le sexe des anges, sans faire avancer d’un cheveu la révolution ni en France ni dans le monde . A présent, l’impérialisme s’appuie sur la réaction la plus noire pour lancer une campagne haineuse et violente contre la RPC. Ils veulent utiliser les JO comme moyen de chantage afin de la dépecer. Les marxistes-léninistes ont le devoir de s’y opposer , et non de danser d’un pied sur l’autre comme les trotskystes lors de l’agression hitlérienne contre l’URSS de Staline. Ce combat fera également progresser l’unité des marxistes-léninistes , au même titre que nos récentes prises de position anti électoralistes.
Les visées scissionnistes des théocrates tibétains et des impérialistes échoueront ! Les JO en Chine seront un succès pour les peuples du monde! |
| | Posté le 22-03-2008 à 06:51:31
| lu sur: http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-21%2023:16:57&log=invites Ces intellectuels de gauche qui croient savoir tout sur la Chine... Nico Hirtt A l’entrée de la Sorbonne où j’assistais mercredi à une fort intéressante conférence de Samir Amin, je me suis fait remettre un tract appelant au boycott des Jeux Olympiques de Pékin 2008. La chose ne m’aurait pas surpris outre mesure, dans le contexte actuel des évolutions politiques et idéologiques en France, si je n’avais découvert, parmi la liste des signataires, les noms d’amis, de personnes et d’organisations que j’apprécie pour leur sérieux et leur engagement de gauche. J’ai cru devoir réagir, pour leur dire combien ils se sont, selon moi, laisser abuser en signant cet appel. Le gouvernement chinois tenterait, nous dit ce texte, de “briser tout ce que la Chine compte d’intellectuels critiques”. Ce n’est pas l’image que m’a laissé mon dernier passage dans ce pays, il y a un an. Le colloque sur le thème “Education et globalisation” auquel j’ai participé à l’université de Pékin m’a donné l’occasion de rencontrer des dizaines d’intellectuels, d’étudiants, de chercheurs et de hauts fonctionnaires du gouvernement, qui jetaient un regard lucide et assurément critique sur les risques de “marchandisation” de l’enseignement supérieur en Chine. Le gouvernement chinois pratiquerait, dit encore le texte de l’appel, une “urbanisation sauvage dirigée contre les populations” et accélérerait la “destruction de quartiers populaires et de sites historiques”. Les auteurs de ce document doivent n’avoir jamais mis les pieds dans un pays du tiers-monde pour affirmer cela, du fond de leur douillet salon parisien ! La Chine a un revenu par habitant de l’ordre de 3500 $ par habitant. Elle tente de sortir de ce sous-développement, au prix d’une croissance déjà affolante et difficilement contrôlable, aux effets sociaux et écologiques inquiétants. Mais elle reste un pays extrêmement pauvre. Malgré les efforts du gouvernement pour freiner l’exode rural, la crise du logement est énorme à Pékin. La rénovation de tous les vieux quartiers (hutongs) est financièrement impossible et serait de toute façon insuffisante. Une partie des vieux quartiers a été préservée et est en voie de réhabilitation. Mais une autre partie, importante, est effectivement rasée et remplacée par des logements modernes. L’ “intellectuel critique” occidental peut s’en offusquer, regretter la perte de ces quartiers où il aurait été bon de flâner comme touriste. Mais que propose-t-il aux Pékinois qui attendent un toit ? Et à ceux qui ont un toit (en tôle ondulée) mais pas d’eau courante, ni d’égouts, ni de gaz, ni de rues permettant le passage des bennes à ordures ? Que propose-t-il pour chauffer un hutong construit en torchis et en panneaux de bois de quelques centimètres d’épaisseur, tout en réduisant les émissions de CO2 ? Je n’affirme pas quant à moi que les tours en béton de 15 étages soient forcément la bonne solution à ce problème. Peut-être vaudrait-il mieux en revenir aux pistes des années 60 et 70, qui réglementaient strictement les mouvements de populations. Mais gageons que là encore on entendrait les cris indignés de ceux qui n’envisagent les droits de l’homme qu’à travers la lunette déformante de leur propre condition sociale privilégiée. Ayons la modestie de ne pas juger à la légère de situations dont nous ne mesurons ni la complexité ni les enjeux. Le texte évoque bien évidemment la “colonisation” du Tibet, allant jusqu’à prétendre qu’elle “prend une tournure de génocide”. C’est un peu comme si la France était accusée d’avoir colonisé la Savoie, la Vendée, la Bretagne et l’Alsace. Rappelons d’abord que le Tibet a très longtemps fait partie de l’Empire du Milieu, jusqu’en 1911. Cette année-là, quand la Chine s'est libérée de la domination féodale Mandchoue, la caste dirigeante autocratique des moines et des seigneurs féodaux tibétains a unilatéralement proclamé l'indépendance du Tibet. Ceci fut réalisé avec l'aide et à l'instigation des Britanniques qui avaient déjà par trois fois tenté d'envahir la région à partir de l'Inde et qui voyaient (à juste titre) dans la révolution démocratique bourgeoise de 1911 une menace contre leurs intérêts économiques en Chine. Ces territoires sont ainsi restés à l'état féodal jusqu'à leur libération par les troupes communistes en 1951. Rappelons encore que durant la deuxième guerre mondiale, les autorités locales tibétaines, bien qu'officiellement neutres, ont objectivement soutenu l'axe Berlin-Tokyo en empêchant l'approvisionnement des armées chinoises par la route, à partir de l'Inde. Rappelons enfin que le Tibet d'avant 1951 n'avait rien du paradis que se plaisent à nous dépeindre certains adeptes des sectes bouddhistes. C'était un pays féodal, pratiquant le servage et même l'esclavage à grande échelle. Une minorité de propriétaires de serfs — nobles, autorités locales et chefs de monastères — possédait toute la terre et les forêts ainsi que la majeure partie du bétail. Quelques 200 à 300 familles dominaient le Tibet. Au sommet, le Dalaï Lama, grand propriétaire, chef religieux et chef politique auto-proclamé. Sans doute y a-t-il aujourd’hui une partie de la population tibétaine qui souhaite davantage d’autonomie, voire l’indépendance. Sans doute font-ils l’objet de mesures de répression de la part du gouvernement chinois. Mais il n’y a assurément aucun “génocide” ni rien qui y ressemble. Galvauder ainsi ce terme me semble indigne d’un intellectuel. Je me suis toujours interdit de parler de “génocide du peuple palestinien”, ou de “génocide du peuple irakien”. En revanche, il y a bien eu génocide du peuple Apache, voici à peine plus de cent ans, pas très loin de Los Angeles, ce qui n’a empêché personne d’y participer aux Jeux Olympiques... J’ose à peine m’attarder sur le passage du texte où l’on affirme que “la Chine a des visées de conquête sur Taïwan” et où l’on évoque son “offensive diplomatico-guerrière à l’encontre du Japon”. Taïwan est un territoire chinois contrôlé par un régime fantoche qui n’est reconnu par quasiment aucun Etat ou gouvernement et qui ne doit son existence qu’a des décennies d’appui militaire, économique et politique de la part des Etats Unis. La revendication chinoise sur ce territoire est parfaitement légitime et on ne peut que louer la retenue extrême dont a fait preuve le gouvernement chinois dans cette question durant les soixante dernières années. Quant au Japon, faut-il encore rappeler que ce pays ne s’est jamais acquitté de sa dette envers la Chine ? Six millions de civils chinois ont été massacrés durant la Deuxième Guerre Mondiale et quatre millions de soldats nationalistes ou de miliciens communistes chinois sont morts pour libérer leur pays de l’occupation fasciste japonaise. Pour ces faits, le gouvernement japonais n’a jamais versé le moindre dédommagement, n’a jamais présenté la moindre excuse sérieuse. Le regain de tension entre les deux pays est précisément lié, comme vous le savez, au révisionnisme flagrant des livres d’histoire utilisés au Japon. Que dirions nous si le gouvernement allemand décidait de rayer l’holocauste des manuels d’histoire ? Enfin, pour faire bonne mesure, on nous dit que la Chine encouragerait le “dopage” à grande échelle chez ses sportifs. J’ignore si cela est vrai. Mais je n’ai pas le souvenir d’avoir vu dernièrement une pétition contre le Tour de France... Le plus important n’est évidemment pas là. Le texte de l’Appel au Boycott des Jeux Olympiques de Pékin n’est pas seulement un document truffé de contre-vérités flagrantes. Il participe surtout d’une stratégie idéologique visant à présenter la République Populaire de Chine comme le plus grand ennemi de l’humanité, un “régime totalitaire et esclavagiste”, qui “développe une géopolitique d’agressions” et s’engage dans “une course aux armements (contre) le reste du monde” ! Comment ne pas voir par qui ces mots-là ont été écrits et qui ils devraient légitimement désigner ? La dictature économique du grand capital, qui ravage la planète, qui brise les chances de développement des pays les plus pauvres, qui plonge des millions d’enfants dans la malnutrition, l’analphabétisme, la maladie, la prostitution. Quoi que l’on pense des institutions chinoises, l’honnêteté intellectuelle nous force à reconnaître que chacun des citoyens de ce pays, fut-il tibétain, a bien davantage de pouvoir démocratique pour peser sur son gouvernement que n’en ont les populations du monde pour peser sur les multinationales industrielles ou financières occidentales. Quoi que l’on pense des tours et détours de la politique du Parti Communiste chinois, force est de reconnaître qu’il a su faire passer un milliard d’hommes de la misère totale et de l’analphabétisme à l’accès généralisé aux soins de santé, à une alimentation stable et à un niveau d’enseignement sans comparaison avec celui d’autres pays du tiers-monde (excepté Cuba sans doute). Et il l’a fait sans se soumettre aux ordres des puissances occidentales et de leurs institutions. Voilà sans doute ce que les ennemis de la Chine ne peuvent lui pardonner. Excusez moi de vous le dire avec tant de franchise, mais le texte que vous avez accepté de signer aurait dû vous chatouiller le nez. Il sent la sueur et l’alcool des casernes de l’Oncle Sam. Celui-ci a bien compris que seule la Chine a désormais la capacité militaire, économique et politique de prendre la tête des forces qui veulent encore s’opposer à son hégémonie. Voilà pourquoi le gendarme du véritable “régime totalitaire et esclavagiste” qu’est le capitalisme mondial, “développe une géopolitique d’agressions” et s’est engagé depuis longtemps dans “une course aux armements (contre) le reste du monde” ! J'avouerai encore que je n’aime guère le tournant que prend la Chine sur le plan social et économique; que j’exècre la peine de mort; que j’ai en horreur le sport-spectacle, cette machine à sous et à propagande. Mais dans la guerre que les assoiffés de profit mènent contre les peuples assoiffés d’eau, de nourriture, d’air pur, de culture et de paix, je pense que nous ne pouvons pas hésiter à choisir notre camp. Et au moment où, par la grâce de Sarkozy et de Kouchner, la politique extérieure de la France devient la risée du monde, j’attendais, je vous l’avoue, plus de discernement et d’esprit critique dans le chef des intellectuels français progressistes qui me tiennent à coeur. Nico Hirtt Membre fondateur de l’Appel pour une école démocratique (Belgique)
Edité le 22-03-2008 à 06:53:18 par Finimore |
| | Posté le 22-03-2008 à 06:52:57
| lu sur : http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-21%2016:43:42&log=invites Violences au Tibet : un avis alternatif Elisabeth Martens L'auteur participera à une série de débats en Belgique en avril et mai (voir agenda à la fin) Les faits D’après des témoins occidentaux présents sur place, e.a. James Miles, journaliste pour « The Economist » , les violences commises à Lhassa durant cette semaine – date de commémoration de la « Rébellion nationale de mars 59 » - ont été inaugurées par des Tibétains, dont des lamas qui encourageaient des groupes de jeunes à commettre des actes destructeurs. Les manifestations de violence étaient organisées : les Tibétains portaient des sacs à dos remplis de pierres, de couteaux et de cocktails molotov. Les morts causés par ce drame sont tous des Chinois. Les dégâts matériels, destruction de commerces, incendie de véhicules, étaient clairement tournés contre les Chinois. Les manifestants tibétains s’en sont également pris à des écoles primaires, des hôpitaux et des hôtels. De sorte que les Occidentaux présents sur place, pour la plupart des touristes, se demandaient quand la police allait intervenir. Rejointe par l’armée chinoise, elle est intervenue suite à deux jours de violence. Les autorités chinoises craignaient-elles la réaction des pays occidentaux ? … pays qui, en réalité, n’attendaient que cette intervention pour parler de « répression sauvage par l’armée chinoise et de chasse aux manifestants ». Comment lire ces faits ? Y a-t-il lieu de parler d’un « génocide culturel » au Tibet ? En Chine vivent six millions de Tibétains répartis sur différentes provinces, principalement le Tibet, le QingHai, le Gansu, le Sichuan et le Yunnan. Ces six millions de personnes sont bien loin de toutes désirer l’indépendance du Tibet. Il leur apparaît clairement, dans leur vie quotidienne, que la Chine leur a apporté beaucoup plus qu’elle ne leur a retiré. En 50 ans, la population tibétaine a triplé grâce aux soins de santé et aux améliorations dans les domaines agricole, économique et autres. Depuis les années quatre-vingt, la culture et la religion du Tibet s’exercent librement, les enfants sont bilingues, des instituts de tibétologie ont été ouverts à l’intention des jeunes Tibétains, les monastères regorgent de lamas (même des jeunes enfants), et, en rue, les fidèles font allègrement tourner leurs moulins à prière. Il ne s’agit nullement d’un « génocide culturel », tel qu’on le présente chez nous. En réalité, la très grande majorité des six millions de Tibétains se méfie de la communauté tibétaine en exil qui représente pour eux un danger de déstabilisation. Au sein de la communauté en exil, les avis sont d’ailleurs assez partagés, par exemple, Pangdung Rinpoché du monastère de Sera, actuellement exilé à Munich, dit textuellement que « le Dalaï Lama, en commercialisant le Bouddhisme tibétain, cause plus de dégâts à la culture tibétaine que le gouvernement chinois » . Il est pourtant évident que la Chine exerce un contrôle sur les provinces tibétaines, mais que vise ce contrôle chinois ? Il vise uniquement les « divisionnistes », qu’ils soient Tibétains, Chinois, Occidentaux, lamas, laïcs, vieux, jeunes, hommes ou femmes. Ces personnes, qui par leurs actes ou leurs paroles cherchent à en entraîner d’autres dans une lutte pour l’indépendance, sont sévèrement poursuivies et punies, tels les manifestants de cette semaine. D’après le gouvernement chinois, cette lutte est poussée par la communauté en exil et soutenue par le discours ethnique que tient le Dalaï Lama. On ne peut nier qu’il existe des différences culturelles entre les Tibétains et les Chinois, on pourrait même parler d’un gouffre. Toutefois, les heurts qui ont lieu régulièrement au Tibet ne relèvent pas d’un conflit ethnique, mais sont l’expression de la tension existant entre la Chine et l’Occident depuis 50 ans. A qui sert le discours ethnique ? Mettre en avant un « conflit ethnique » en vue de diviser un pays est un procédé bien connu des gouvernements occidentaux. Rien que durant ces deux dernières décennies, on peut citer comme exemples : les Balkans, l’URSS et le Moyen Orient, sans oublier plusieurs conflits en Afrique. En ce qui concerne la Chine, les Etats-Unis se sont attelés à cette tâche dès le début de la Guerre Froide. Depuis 50 ans, le Tibet est un de leurs plus valeureux chevaux de bataille, dont le Dalaï Lama est le fier destrier. Dès 1949, le ministère des Affaires étrangères des Etats-Unis déclarait que « ce qui nous importe n’est pas l’indépendance du Tibet, mais l’attitude à adopter vis-à-vis de la Chine » . Dix ans plus tard, le Dalaï Lama choisit clairement ses alliés et décide l’exil, moyennant gros financement et soutien logistique de la CIA . En 1989, Sa Sainteté perçoit le prix Nobel de la Paix, la même année que le mur de Berlin s’est vu chuté et que la Place TianAnMen s’est vue hantée par une statue de la liberté en papier mâché. En 2007, le Dalaï Lama est décoré du plus prestigieux insigne du Congrès américain et déclare que « Bush est désormais un membre de sa famille ». Ce dernier événement n’a été que peu relayé par les médias européens : on comprend leur embarras face à cette alliance affichée du Dalaï Lama avec le gouvernement des Etats-Unis, alors que la politique extérieure de ce dernier est de plus en plus interpellée par l’Europe. L’enjeu du conflit Chine-Occident, exprimé à travers les violences de Lhassa, n’est pas un « petit Kosovo », mais il s’agit du tiers de la Chine, un territoire qui vaut cinq fois la France et qui ouvre l’accès au gigantesque marché économique chinois, de quoi faire basculer l’économie mondiale ! Mission de l’Occident bien pensant : imposer la démocratie, coûte que coûte Les violences qui ont eu lieu à Lhassa cette semaine sont à lire dans la continuité : 1949-59-89. Sans doute, on peut les considérer comme un « feu vert » donné par les Etats-Unis, relayé par le Dalaï Lama et concrétisé par quelques jeunes Tibétains à qui on a dû promettre monts et merveilles occidentales en bout de course. Ils deviendront des héros nationaux, à moins qu’ils ne croupissent dans les prisons chinoises. Espérons toutefois que ces incidents ne soient pas un « exercice de style », précurseurs d’une série d’autres violences dont il n’est pas difficile de prévoir les échéances : les JO de Pékin cet été 2008, la date anniversaire des 50 ans de la « Rébellion nationale » en mars 2009, et l’expo universelle à Shanghai en 2010. Autant d’événements médiatiques qui vont rassembler la presse internationale et sur lesquels compte l’Occident pour mettre la Chine au pas de sa « démocratie ». Mais peut-on réellement en vouloir à la Chine de mener sa barque indépendamment des exigences de notre marché et loin de notre éthique démocratique ? N’oublie-t-on pas trop facilement que c’est ce marché économique, mis en place par nous-même et enrobé dans nos « Droits universels de l’homme », par lequel meurent de faim et de soif des centaines de milliers de personnes par jour ? 1. www.economist.com: « Fire on the roof of the world » (14/3/08), « Lhasa under siege » (16/3/08) 2. Pangdung Rinpoché cité par Gerald Lehner dans « Zwischen Hitler und Himalaya, Die Gedächtnislücken des Heinrich Harrer », Czernin Verlag, 2007 3. dans les archives du « Foreign Relations of United States » : images.library.wisc.edu/FRUS/EFacs 4. voir les mémoires tibétaines des anciens agents de la CIA : Conboy K., Morrison J., « The CIA’s Secret War in Tibet », U.P.Kansas 2002 AGENDA DES CONFERENCES - DEBATS AVEC ELISABETH MARTENS : Le 8 avril à 20h, Charleroi, rue Zénobe Gramme 21, "La Braise" Le 12 avril à 15h, Bruxelles, Rue Royale 15, "Cap Evasion" Les 16 avril à 20h, Zwevegem, Culturele Centrale ABVV, bibliotheek Centrum Le 17 avril à 20h, Harelbeke, Kunstkring "De Geus", Arendswijk Le 18 avril à 20h, Kortrijk, VC "Mozaiek", Overbiestraat 15a Le 25 avril de 12h à 14h et de 16h à 18h, Liège, 19-21 rue Pierreuse, "Barricade" Le 8 mai à 19h30, Namur, rue bas de la Place 16, librairie "Papyrus" Le 26 mai à 20h, Namur, Hôtel des Tanneurs, Rue des Tanneries 13 Le 30 mai de 16h à 22h, Bruxelles, Halles de Sachearbeek, rue Royale Sainte Marie 22, "Joli Mai": dédicace-discussion |
| | Posté le 22-03-2008 à 07:00:49
| CMC a écrit :
bonjour camarade Xuan. Une petite réaction, comme cela, en passant, pour nourrir la réflexion: " Pays du tiers monde", "pays émergents"... Ne penses-tu pas que ces caractérisations sont un peu confuses ? Qu'est-ce que cela veut dire, d'un point de vue ML que la Chine est un pays du "tiers-monde", un pays "émergent" ? " émergent de quoi ? La Chine actuelle est-elle toujours un pays que tu considères comme socialiste, où le prolétariat dirige, ou n'est-elle pas devenue tout simplement un pays où cohabitent une économie de type "tiers-mondiste" au sens où tu l'entends sans doute, et une économie capitaliste-impérialiste qui marche sur les plate-bandes des autres pays impérialistes plus anciens ? Les menées anti-chinoises de l'impérialisme occidental ( y compris donc le français en Afrique) ne relèvent-elles pas des contradictions inter-impérialistes ? Ces questions doivent être posées et il faut y répondre si l'on ne veut pas retourner dans les ornières de la " théorie des trois mondes ". |
Comme la rappelé le camarade Xuan, nous ne considérons pas la chine comme un pays impérialiste (donc les menées anti-chinoises de l'impérialisme occidental ne relève pas des contradictions inter-impérialistes) et concernant la théorie des trois mondes, nous n'en avons pas la même appréciation que ce que tu en dis.
Edité le 22-03-2008 à 07:18:59 par Finimore |
| | Posté le 22-03-2008 à 19:09:07
| bonsoir camarades Nous avons je crois une divergence sur la caractérisation de la chine actuelle. Quelle est donc pour vous la nature de cette Chine actuelle ? Socialiste ? Pays dominé par l'impérialisme ( type "tiers-monde" ), capitaliste national ? ou autre chose ? Lénine a défini l'impérialisme comme le capitalisme parvenu au stade de monopoles et par l'exportation des capitaux. N'existe-t-il pas de monopoles capitalistes en Chine ( privés ou d'Etat )? La Chine n'exporte-t-elle pas de capitaux ? Vous devriez chercher sur votre moteur de recherche des informations sur les investissements chinois dans le monde. Ne faîtes-vous pas preuve vis-à-vis de la Chine que vous avez aimée de la même naïveté que des militants communistes sincères ont eue vis-à-vis de L'URSS ( qu'ils avaient eux-aussi, avec nous,aimée ) devenue social-impérialiste ? fraternellement
Edité le 22-03-2008 à 19:14:35 par CMC |
| | Posté le 22-03-2008 à 20:40:27
| En effet camarade, nous avons des divergences sur ce sujet et il me semblait avoir répondu à tes questions. Une étude approfondie sur l'exportation des capitaux serait intéressante (mais une étude chiffrée et comparative s'entend), et sans doute dans un sujet approprié : On peut naturellement s’interroger sur l’utilisation des capitaux privés ou des fonds souverains chinois à l’étranger ; avant d’en tirer quelque conclusion il serait légitime de s’appuyer sur des données chiffrées, d’en connaître l’ordre de grandeur et de comparer ce qui est comparable. Le gouvernement chinois s’est donné pour objectif d’amener l’économie chinoise au niveau d’une puissance moyenne à l’horizon 2025. Quelle que soit l’appréciation qu’on peut porter sur la ligne du PCC et sur la nature de la Chine, il est faux d’affirmer qu’elle est aujourd’hui un pays impérialiste, a fortiori l’équivalent de ce qu’était la superpuissance russe. L’ennemi principal des peuples du monde actuellement c’est l’impérialisme US. C’est lui qui poursuit sa guerre d’agression en Irak. C’est la première puissance impérialiste et le principal fauteur de troubles dans le monde. S’il vit aujourd’hui des revers cinglants sur les plans militaire, financier, économique et politique, il serait prématuré de l’enterrer. L’impérialisme français vit également ses dernières heures sur le continent africain, et les faits ne sont pas isolés. La campagne médiatique antichinoise qui fait l’unanimité de la presse, de Marie Claire à Libération, la déformation évidente des faits, le parti pris des chaînes de TV - Canal + en tête – ne traduisent rien d’autre que la rage du « paradis » perdu. Quant aux questions celle qui me paraît la plus pertinente aujourd'hui est de savoir si nous devons hurler avec les loups "boycott ! boycott!" ou bien soutenir la Chine. Fraternellement.
Edité le 23-03-2008 à 12:21:19 par Xuan |
| | Posté le 23-03-2008 à 08:04:02
| Sur le site de LO, j'ai posté les arguments de xuan, et cela provoque des réactions intéressantes. On peux d'ailleurs lire ceci "L'écrassement des féodaux et la mise à la porte de leur symbole moyen ageux, le dalai lama par l'armée populaire chinoise est une des bonnes choses faites après la prise du pouvoir par Mao Tse Tung qui a empeché de cette manière que le Tibet ne devienne pas une tete de pont contre-révolutionnaire comme l'ont été les pays limitrophes du Nicarague dans l'affaire de la "Contra". C'était le plan "naturel" des impérialistes.."
Edité le 12-04-2008 à 07:43:02 par Finimore |
| | Posté le 23-03-2008 à 13:53:55
| Que l'actuelle offensive de l'occident contre la Chine soit l'expression d'une politique délibérément agressive de l' impérialisme occidental, étasunien en tête, ne fait absolument aucun doute. Que l'URSS socialiste devenue social-impérialiste fût en son temps l'objet d'agressions (jusqu'à son écroulement ), cela ne fait absolument aucun doute non plus. Mais cela n'empêchait pas la dite UR"S"S d'être social impérialiste et d'être considérée comme telle, alors, par le mouvement marxiste-léniniste. Le fait d'être agressé par l'impérialisme US n'est en effet pas suffisant pour qu'un pays ne puisse pas être lui-même impérialiste dans sa nature, même s'il se drape encore dans le drapeau rouge. Encore une fois, la nature d'un Etat se juge non pas sur des déclarations officielles, mais sur des réalités sociales, politiques et économiques, intérieures et extérieures. Les banques chinoises et les sociétés industrielles chinoises, privées ou d'Etat, exportent bien des capitaux financiers. Pour le profit de quelles classes ? Vous pouvez trouver toutes les informations sur internet concernant les investissements financiers chinois dans le monde. D'accord avec Xuan pour s'appuyer sur des données concrètes. D'accord aussi pour combattre l'impérialisme US. Mais au même titre que les autres impérialismes, non en soutenant l'un ( ou plusieurs ) pour combattre l'autre ( ou plusieurs autres ). Le nôtre serait-il agressé que nous ne le soutiendrions pas, non ? Nous utiliserions au contraire cette situation pour l'abattre. Les rivalités inter-impérialistes doivent être exploitées pour affaiblir l'ensemble du système impérialiste, et non pour en affaiblir un pour permettre à un autre de se renforcer. |
| | | | Posté le 23-03-2008 à 19:11:26
| Xuan, je te conseille de rechercher sur internet avec ton moteur de recherche: " investissements chinois dans le monde". Tu auras des exemples concrets ( probants ? ) d'exportations de capitaux financiers de la Chine dans le monde. Si tu es d'accord que l'impérialisme c'est d'abord un système économique capitaliste monopoliste caractérisé par l'exportation de capitaux, peut-être y découvriras-tu le début de preuves que tu réclames. Quant au site que tu m'as conseillé de consulter ( aujourd'hui la Chine ) j'y ai découvert quelques éléments qui devraient aussi t'interpeller; Cela dit, dans les évènements provoqués par l'impérialisme US au Tibet et à propos des JO, je ne doute pas du caractère mensonger de la propagande impérialiste occidentale. Mais cela ne prouve pas que nous ne sommes pas face à un aiguisement de contradictions inter-impérialistes. |
| | Posté le 24-03-2008 à 08:04:46
| Ta réponse est décevante CMC. C’est quand même à toi de faire l’effort de démontrer ce que tu avances. Pour info le site « Aujourd’hui la Chine » est consacré à la Chine mais ne reflète pas – loin s’en faut - la position du gouvernement chinois. Brièvement, l’impérialisme n’est pas caractérisé par le fait d’exporter des capitaux, indépendamment de toute autre considération. L’impérialisme est l’aboutissement du capitalisme parvenu à son stade ultime, au terme d’un processus historique défini par Lénine. Aujourd’hui, la lutte des anciennes nations et peuples colonisés, la crise du capitalisme et la mondialisation provoquent une situation nouvelle. Certains pays du Tiers Monde parvenus à l’indépendance politique et économique ont la possibilité – par l’intermédiaire de capitalistes ou bien de fonds souverains- de « chiner » des entreprises à la dérive ou d’acquérir des parts de banques en difficulté. Les pays impérialistes se trouvent ainsi dans la position de l’arroseur arrosé. L’opération de Mittal sur Arcelor en est l’exemple le plus connu ici. Suite à la crise des subprimes, Temasek de Singapour, prévoyait d'injecter 5 milliards de dollars dans Merrill Lynch, la banque Morgan Stanley a invité le fonds souverain China Investment à prendre 9,9% de son capital pour 5 milliards de dollars. Peu avant, UBS avait signé un accord pour deux emprunts convertibles en actions UBS, de 11,5 milliards, avec le fonds du gouvernement de Singapour et un investisseur anonyme du Moyen-Orient. Citigroup a ouvert le bal en obtenant 7,5 milliards de dollars du fonds d'investissement de l'émirat D'Abou Dhabi contre une participation de 4,9% dans la première banque mondiale. Mais ces pays du Tiers Monde ne sont pas pour autant devenus impérialistes, car les puissances impérialistes ne le permettent pas. La lutte des pays opprimés n’a pas pris fin. Récemment la Chine adoptait une loi afin d’empêcher les sociétés étrangères d’acquérir des positions monopolistes. La réalité est complexe et ne mérite pas qu’on s’en tienne à des définitions rapides. Je ne suis pas Madame Soleil mais pour l’instant il en est ainsi et il est erroné d’affirmer que la Chine est un pays impérialiste. |
| | Posté le 24-03-2008 à 10:00:44
| " L'impérialisme est le stade ultime du capitalisme au terme d'un processus défini par lénine ". C'est tout à fait vrai, Xuan. Lénine a analysé et expliqué pourquoi le capitalisme concurrenciel du 19 ème siècle a engendré au XXème siècle, la constitution des monopoles et de l'impérialisme. Il s'agit là de l'analyse d'un processus historique concret qui est la marque du marxisme-léninisme. Engels avait lui-même scientifiquement prévu ce processus dans l'" Anti-Dühring" . Mais l'Histoire a engendré dans la deuxième partie du XXème siècle un processus réactionnaire inédit dans l'Histoire ( et temporaire ) et que Lénine ne pouvait donc pas analyser: le retour contre- révolutionnaire du socialisme au capitalisme. En URSS, l'étape successive à la contre-révolution fut le social-impérialisme, c'est à dire un système impérialiste ( monopoliste d'Etat ) dans sa nature, malgré les discours " anti-impérialistes" de ses dirigeants. Cette période a duré une trentaine d'années avant qu'il cède la place à un système impérialiste plus classique où les monopoles (à l'exception de quelques branches stratégiques directement contrôlés par l'Etat par sa participation majoritaire au capital; citons Gazprom par exemple) ont retrouvé leur autonomie et où le secteur concurrentiel est libéralisé. Bref, pour dire que si le monopole peut succéder, à l'issu d'un processus, au capitalisme de libre concurrence, il peut aussi succéder au socialisme, par un processus "renversé" impulsé par une contre-révolution. En quoi le fait que le gouvernement chinois adopte "une loi afin d'empêcher les sociétés étrangères d'acquérir des positions monopoliste" constitue-t-il une preuve que la Chine est anti-impérialiste ? Cette loi atteste plutôt que le capitalisme est bien avancé en Chine au stade de monopole ! Et tous les Etats impérialistes ne protègent-ils pas leurs propres monopoles "nationaux" ? Les camarades qui ont vu dans la Chine un pays socialiste devraient s'interroger sur les dangers que constitue son évolution actuelle et plus fondamentalement sur la nature de cette évolution.. " ouvre donc tes yeux camarade et vois... "
Edité le 24-03-2008 à 10:05:26 par CMC |
| | Posté le 24-03-2008 à 14:35:33
| J'ai déjà dit un mot sur la différence entre la Chine et l'URSS. Les situations ne sont pas comparables. L'exemple de la loi sur les monopoles montre simplement que les rapports de domination ne sont pas actuellement inversés. La plus value réalisée par les trust US sur les produits sous traités est cent fois plus élevée que ce qui reste au pays producteur. C'est une erreur de confondre pays dominé et pays dominant. Encore une fois, il faut s'appuyer sur une étude chiffrée et comparative avant d'avancer des conclusions. Je tâcherai de préciser davantage cette question, afin d'appuyer le débat sur des faits. J'ouvrirai un sujet dès que j'aurai suffisamment avancé, CMC. |
| | Posté le 24-03-2008 à 14:40:13
| cinq Tibétains soupçonnés d'incendies meurtriers arrêtés PEKIN, 24 mars 2008 (AFP) - "La police chinoise a annoncé lundi avoir arrêté cinq Tibétains soupçonnés de deux incendies criminels qui ont fait dix morts le 14 mars, lors des émeutes de Lhassa. Une des victimes était un bébé de huit mois, a précisé Shan Huimin, porte-parole du ministère de la Sécurité publique, lors d’une conférence de presse. "Cela montre que les émeutes au Tibet n’étaient en aucun cas un mouvement pacifique, mais un acte criminel profondément violent", a ajouté Mme Shan, réaffirmant que la police chinoise n’avait pas eu recours à des armes létales ou capables de blesser pour gérer la crise. Lundi, le gouvernement tibétain en exil a publié un nouveau bilan de la répression des manifestations au Tibet et dans les régions avoisinantes, affirmant pouvoir avancer un chiffre "vérifiable d’environ 130 morts". Selon Pékin, les émeutes ont fait 19 morts — 18 civils "innocents" et un policier. La semaine dernière, la Chine avait annoncé l’arrestation de 24 personnes soupçonnées d’avoir été impliquées dans les émeutes du 14 mars. Shan Huimin n’a pas précisé si ces cinq Tibétains faisaient partie du groupe des 24." le communiqué de Radio Chine International : " Cinq suspects arrêtés pour incendie lors des émeutes à Lhasa 2008-03-24 19:41:27 cri Cinq suspects ont été arrêtés pour deux affaires d'incendie volontaire lors des récentes émeutes à Lhasa, coûtant la vie à dix personnes, a dit lundi à Beijing un officiel du ministère chinois de la Sécurité publique. Le porte-parole du ministère Shan Huimin a rendu publiques les deux affaires lors d'une conférence de presse. Trois suspects ont été arrêtés pour avoir mis le feu à un magasin local nommé Yishion à 14h30 le 14 mars et tué ainsi cinq vendeuses. Dans une autre affaire, deux personnes ont été arrêtées pour avoir incendié un magasin de véhicules à moteur vers 22h00 le 15 mars, tuant cinq personnes dont un bébé de huit mois. Les émeutes ont éclaté à Lhasa le 14 mars alors que les émeutiers ont incendié et pillé des installations publiques, des bâtiments et des magasins. Les violences ont blessé 242 agents de police, selon Shan. Shan a dit que les faits avaient prouvé que les émeutes survenues le 14 mars n'avaient rien d'une "manifestation pacifique ", mais relevaient tout à fait d'un grave accident criminel violent. "
Edité le 24-03-2008 à 19:45:03 par Xuan |
| | Posté le 24-03-2008 à 15:43:26
| Pour rebondir sur le sujet de la nature de la Chine, du Tibet etc... je conseil la lecture du très intéressant livre de Domenico Losurdo « Fuir l’histoire ? – la révolution russe et la révolution chinoise Ouvrage coédité par les éditions Delga et Le temps des cerises –septembre 2007- Lire notamment: le chapitre XI. « La gauche, la Chine et l’impérialisme » page 191 Point 3. Les Etats-Unis le dalaï-lama et les bouchers indonésiens -p.198- Point 4. La CIA et Hollywood se convertissent au bouddhisme ! –p 204- Point 5. Le Tibet et la lutte progrès et réaction –p 207- Point 6. Un regard sur les « dissidents » –p 214- Point 7. La gauche, l’autodétermination et la démocratie –p 217- |
| | | | Posté le 26-03-2008 à 05:08:17
| Lu sur http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2005-08-24%2011:39:05&log=invites Le mythe du Tibet Michaël Parenti Un des meilleurs analystes de l'impérialisme US révèle les dessous du "mythe du Tibet", du Dalaï Lama et de certains aspects du bouddhisme... Comment vivait-on lorsque les moines dirigeaient le Tibet ? Quelle a vraiment été la politique de la Chine dans cette région ? Et celle de la CIA ? L’histoire du Christianisme, celle du Judaïsme, celle de l'Hindouisme et celle de l'Islam sont fortement marquées par la violence. A travers les âges, les religieux ont toujours invoqué un mandat divin pour massacrer des infidèles, des hérétiques, et même d'autres dévots au sein de leurs propres rangs. Certaines personnes soutiennent que le Bouddhisme est différent, qu'il se distingue nettement de la violence chronique des autres religions. Certes, pour certains praticiens à l’Ouest, le Bouddhisme est plus une discipline spirituelle et psychologique qu'une théologie au sens habituel. Il offre des techniques méditatives censées promouvoir la lumière et l'harmonie en soi. Mais à l’instar de n’importe quel autre système de croyance, le Bouddhisme ne doit pas être appréhendé uniquement par ses enseignements, mais aussi en fonction du comportement effectif de ses partisans. Le bouddhisme est-il une exception ? Un regard sur l'histoire révèle que les organisations bouddhistes ne se sont pas abstenues d'actes violents si caractéristiques aux groupes religieux. Au Tibet, du début du dix-septième siècle jusqu’au sein du dix-huitième siècle, des sectes bouddhistes rivales se sont livrées à des affrontements armés et à des exécutions sommaires.1 Au vingtième siècle, en Thaïlande, en Birmanie, en Corée, au Japon, et ailleurs, des Bouddhistes se sont battus aussi bien entre eux qu’avec des non-bouddhistes. Au Sri Lanka, des batailles rangées au nom du Bouddhisme font partie de l'histoire cingalaise.2 Il y a juste quelques années en Corée du Sud, des milliers de moines de l'ordre bouddhiste Chogye se sont battus entre eux à grand renfort de coup de poings, de pierres, de bombes incendiaires et de gourdins, dans des batailles rangées qui ont duré plusieurs semaines. Ils rivalisaient pour le contrôle de l'ordre, le plus grand en Corée du Sud, avec un budget annuel de 9,2 millions de dollars, auquel il faut ajouter des millions de dollars en biens immobiliers ainsi que le privilège d’appointer 1.700 moines à des devoirs divers. Les bagarres ont en partie détruit les principaux sanctuaires bouddhistes et ont fait des dizaines de blessés parmi les moines, dont certains sérieusement. Le public coréen manifesta son dédain envers les deux camps, estimant que quelque soit la clique de moines qui prendrait le contrôle, "elle utiliserait les dons des fidèles pour acquérir des maisons luxueuses et des voitures onéreuses".3 Mais qu’en était-il du Dalaï-lama et du Tibet qu'il a présidé avant l'intervention chinoise en 1959 ? Il est largement répandu par beaucoup de dévots bouddhistes que l’ancien Tibet était un royaume consacré à la spiritualité, exempt de styles de vie égoïstes, de matérialisme vide et de vices corrupteurs qui infestent la société industrialisée moderne. Les mass media occidentaux, les livres de voyage, les romans et les films Hollywoodiens ont dépeint la théocratie tibétaine comme un véritable Shangri-La (paradis terrestre). Le Dalaï-lama, lui-même, a affirmé que "l'influence pénétrante du Bouddhisme" au Tibet, "au milieu des espaces grand ouverts d'un environnement non corrompu a eu pour effet de produire une société consacrée à la paix et à l'harmonie. Nous jouissions de la liberté et du contentement."4 Une lecture de l'histoire du Tibet suggère une image différente. Au treizième siècle, l'Empereur Kublai Khan a créé le premier Grand Lama, qui devait présider tous les autres lamas à l'instar d'un pape qui préside ses évêques. Plusieurs siècles plus tard, l'Empereur de Chine a envoyé une armée au Tibet pour soutenir le Grand Lama, un homme ambitieux de 25 ans, qui s'est alors donné le titre de Dalaï (Océan) lama, dirigeant de tout le Tibet. C'est tout à fait une ironie de l’histoire : le premier Dalaï-lama a été installé par une armée chinoise. Pour élever son autorité, le premier Dalaï-lama saisit les monastères qui n'appartenaient pas à sa secte et aurait détruit les écritures bouddhistes qui étaient en désaccord avec sa revendication à la divinité. Le Dalaï-lama qui lui a succédé a poursuivi une vie sybaritique, jouissant de la compagnie de beaucoup de maîtresses, faisant la fête avec des amis, et agissant entre autres façons considérées inconvenantes pour une divinité incarnée. Pour cela, il fut éliminé par ses prêtres. Durant 170 ans, malgré leur statut reconnu de dieu, cinq Dalaï-lama ont été assassinés par leurs grands prêtres ou par d'autres courtisans.5 Shangri-La (pour Seigneurs et Lamas) Les religions ont eu un rapport étroit non seulement avec la violence mais aussi avec l'exploitation économique. En effet, c'est souvent l'exploitation économique qui nécessite la violence. Tel était le cas avec la théocratie tibétaine. Jusque 1959, quand le Dalaï-lama a fini de présider le Tibet, la plupart de la terre arable était toujours organisée en domaines seigneuriaux travaillés par des serfs. Même un auteur sympathisant du vieil ordre admet que "bon nombre de domaines ont appartenu aux monastères et la plupart d'entre eux ont amassé d’immenses richesses.... De plus, certains moines et lamas individuellement ont pu accumuler une grande richesse par la participation active dans le commerce et le prêt d'argent."6 Le monastère de Drepung était un des plus grands propriétaires terriens dans le monde, avec ses 185 manoirs, 25.000 serfs, 300 grands pâturages et 16.000 bergers. La richesse des monastères est allée aux lamas ayant le grade le plus élevé, beaucoup d'entre eux étant les rejetons de familles aristocratiques. Les leaders séculiers firent aussi bien. Un exemple notable était le commandant en chef de l'armée tibétaine, qui possédait 4.000 kilomètres carrés de terre et 3.500 serfs. Il était aussi un membre du Cabinet intime du Dalaï-lama.7 Le vieux Tibet a été faussement représenté par certains de ses admirateurs Occidentaux comme "une nation qui n'a exigé aucune police parce que ses gens ont volontairement observé les lois du karma."8 En fait, il avait une armée professionnelle, bien que petite, qui a servi comme une gendarmerie en faveur des propriétaires pour maintenir l'ordre et traquer des serfs fugitifs. De jeunes garçons tibétains ont été régulièrement enlevés à leurs familles et emmenés dans les monastères pour être formés comme moines. Une fois là, ils étaient internés à vie. Tashì-Tsering, un moine, rapporte qu’il était courant que des enfants de paysans soient sexuellement maltraités dans les monastères. Lui-même était une victime de viol répété à partir de l’âge de neuf ans.9 Les domaines monastiques enrôlèrent de force des enfants de paysans aux fins de servitude perpétuelle comme domestiques, danseurs et soldats. Dans le vieux Tibet, il y avait un petit nombre de fermiers qui subsistaient comme une sorte de paysannerie libre, et, peut-être, en plus, 10.000 personnes qui composaient la classe moyenne constituée des familles de marchands, de commerçants et de petits négociants. Des milliers d'autres étaient des mendiants. Une petite minorité était des esclaves, la plupart du temps des domestiques qui ne possédaient rien. Leur descendance naissait dans l'esclavage.10 La plus grande partie de la population rurale - environ 700.000 sur une population totale évaluée à 1.250.000 - était des serfs. Les serfs et d'autres paysans vivaient généralement un peu mieux que les esclaves. Ils n’avaient pas de scolarité ni de soins médicaux. Ils passaient la plupart de leur temps à peiner pour les lamas de haut rang, ou pour une aristocratie foncière séculière. Leurs maîtres leur disaient quelle culture produire et quels animaux élever. Ils ne pouvaient pas se marier sans le consentement de leur seigneur ou lama. Et ils pouvaient facilement être séparé de leur famille s’il plaisait au propriétaire de les envoyer travailler dans un endroit éloigné.11 Une femme de 22 ans, elle-même une serve fugitive rapporte : "De jolies filles de serfs étaient habituellement emmenées par le propriétaire comme domestiques de maison et utilisées comme il le souhaitait". Elles "étaient juste des esclaves sans droits".12 Les serfs devaient avoir une permission pour tous leurs déplacements. Les propriétaires terriens avaient l'autorité légale pour capturer ceux qui essayaient de fuir. Un serf fugitif de 24 ans a accueilli l'intervention chinoise comme "une libération". Il affirmait que pendant le temps où il était un serf, il était soumis à un travail dur incessant, à la faim et au froid, incapable de lire ou d'écrire et ne sachant rien du tout. Après sa troisième tentative de fuite ratée, il fût impitoyablement battu par les hommes du propriétaire terrien jusqu’à ce que le sang lui coule du nez et de la bouche ; puis, ils ont versé de l'alcool et de la soude caustique sur les blessures pour augmenter la douleur.13 Les serfs étaient dans l’obligation de travailler à vie la terre du seigneur - ou la terre du monastère - sans être payés, de réparer les maisons du seigneur, de transporter sa récolte et de rassembler son bois de chauffage. Ils étaient aussi supposés fournir les animaux de transport et le transport sur demande.14 Ils étaient taxés sur le mariage, taxé sur la naissance de chaque enfant et sur chaque mort dans la famille. Ils étaient taxés sur la plantation d’un nouvel arbre dans leur terrain et sur la possession d’animaux. Il y avait des impôts pour les festivals religieux, pour le chant, la danse, le tambourinage et la sonnerie de cloche. Les gens étaient taxés quand ils étaient envoyés en prison et quand ils en sortaient. Ceux qui ne pouvaient pas trouver de travail étaient taxés pour être sans emploi et s'ils allaient dans un autre village à la recherche de travail, ils devaient payer un impôt de passage. Quand les gens ne pouvaient pas payer, les monastères leur prêtaient de l'argent à un taux d'intérêt de 20 à 50 pour cent. Certaines dettes étaient passées du père au fils et au petit-fils. Les débiteurs qui ne pouvaient pas honorer leurs obligations risquaient d’être réduits en esclavage, parfois pour le reste de leur vie.15 Les enseignements religieux de la théocratie soutenaient cet ordre de classe. Le pauvre et l’affligé apprenaient qu'ils devaient supporter leurs ennuis à cause de leurs mauvaises manières dans des vies précédentes. Donc, ils devaient accepter la misère de leur existence présente comme une rédemption karmique et en prévision de ce que leur sort s'améliorerait une fois réincarné. Le riche et le puissant, bien sûr, considéraient leur bonne fortune comme une récompense, et une preuve tangible de leur vertu dans les vies passées et présentes. Torture et Mutilation Au Tibet du Dalaï-lama, la torture et la mutilation - incluant l’énucléation, l’arrachage de la langue, le sectionnement du tendon du jarret et l’amputation - étaient des punitions favorites infligées aux serfs fugitifs et aux voleurs. En voyageant à travers le Tibet dans les années 1960, Stuart et Roma Gelder ont interviewé un ancien serf, Tsereh Wang Tuei, qui avait volé deux moutons appartenant à un monastère. Pour cela, il a eu les yeux énucléés et la main mutilée afin de ne plus pouvoir l’utiliser. Il explique qu'il n'est plus un Bouddhiste : "quand un saint lama leur a dit de m'aveugler, j'ai pensé qu'il n’y avait rien de bon dans la religion".16 . Bien qu’il était contraire aux enseignements bouddhistes de prendre la vie humaine, quelques contrevenants étaient sévèrement fouettés et ensuite "abandonnés à Dieu" dans la nuit glaciale pour y mourir. "Les parallèles entre le Tibet et l'Europe médiévale sont saisissantes", conclut Tom Grunfeld dans son livre sur le Tibet.17 En 1959, Anna Louise Strong a visité une exposition d'équipement de torture qui avait été utilisé par les suzerains tibétains. Il y avait des menottes de toutes les tailles, y compris de petites pour des enfants, et des instruments pour couper le nez et les oreilles, pour énucléer les yeux et pour briser les mains. Il y avait des instruments pour couper les rotules et les talons, ou paralyser les jambes. Il y avait des fers chauds, des fouets et des instruments spéciaux pour éviscérer.18 L'exposition a présenté des photographies et les témoignages des victimes qui avaient été aveuglées ou estropiées ou subi des amputations pour raison de vol. Il y avait le berger dont le maître lui devait un remboursement en yuan et du blé, mais a refusé de payer. Alors, il a pris une des vaches du maître ; pour cela, il eut les mains coupées. Un autre berger qui s'est opposé à ce que sa femme lui soit prise par son seigneur a eu les mains broyées. Il y avait les images d’activistes communistes dont le nez et la lèvre supérieure ont été coupées et celles d’une femme qui a été violée, et puis, dont le nez a été coupé en tranches.19 D’anciens visiteurs du Tibet commentent le despotisme théocratique. En 1895, un anglais, le docteur A. L. Waddell, a écrit que la population était sous la "tyrannie intolérable de moines" et les superstitions diaboliques qu’ils avaient fabriquées pour terroriser les gens. En 1904, Perceval Landon a décrit l'autorité du Dalaï-lama comme "une machine d'oppression". À peu près au même moment, un autre voyageur anglais, le Capitaine W.F.T. O'Connor, a observé que "les grands propriétaires terriens et les prêtres .. exercent chacun dans leur domaine respectif un pouvoir despotique sans aucun appel", tandis que les gens sont "opprimés par une fabrique de prêtres et de monachisme des plus monstrueuses". Les dirigeants tibétains ont "inventé des légendes dégradantes et ont stimulé un esprit de superstition" parmi le peuple. En 1937, un autre visiteur, Spencer Chapman, a écrit, "le moine lamaïste ne passe pas son temps à administrer les gens ou à les éduquer…. Le mendiant sur le bord de la route n'est rien pour le moine. La connaissance est la prérogative jalousement gardée des monastères et est utilisée pour augmenter leur influence et leur richesse."20 Occupation et révolte Les communistes chinois ont occupé le Tibet en 1951, revendiquant la souveraineté sur ce pays. Le traité de 1951 prévoyait l'autonomie apparente sous l'autorité du Dalaï-lama, mais confiait à la Chine le contrôle militaire et le droit exclusif de conduire les relations avec l'étranger. Les Chinois disposaient aussi d’un rôle direct dans l'administration interne "pour promouvoir des réformes sociales". D'abord, ils réformèrent lentement, comptant surtout sur la persuasion comme tentative pour effectuer le changement. Parmi les premières réformes qu’ils ont appliquées, il y avait la réduction des taux d'intérêt usuraires et la construction de quelques hôpitaux et de routes. "Contrairement à la croyance populaire à l'Ouest", écrit un observateur, les Chinois "prirent soin de montrer du respect pour la culture et la religion tibétaines". Aucune propriété aristocratique ou monastique n'a été confisquée, et les seigneurs féodaux continuèrent à régner sur les paysans qui leur étaient héréditairement attachés."21 Les seigneurs et les lamas tibétains avaient vu les Chinois aller et venir au cours des siècles et avaient joui de bonnes relations avec le Generalissimo Chiang Kaishek et son pouvoir réactionnaire sur la Chine avec le Kuomintang.22 L'approbation du gouvernement Kuomintang était nécessaire pour valider le choix du Dalaï-lama et du Panchen Lama. Quand le jeune Dalaï-lama a été installé à Lhassa, c’était avec une escorte armée des troupes chinoises et un ministre chinois conformément à la tradition vieille de plusieurs siècles. Ce qui contrariait les seigneurs et lamas tibétains, c’était que ces derniers chinois étaient des communistes. C'était seulement une question de temps, ils en étaient sûrs, avant que les Communistes ne commencent à imposer leurs solutions collectivistes égalitaires au Tibet. En 1956-57, des bandes armées tibétaines tendirent une embuscade à des convois de l'Armée Populaire de Libération chinoise. Le soulèvement reçut un appui important de la Central Intelligence Agency américaine (C.I.A.), comprenant un entraînement militaire, des camps d'appui au Népal et de nombreux ponts aériens.23 Pendant ce temps, aux Etats-Unis, la Société américaine pour une Asie libre, un front de la C.I.A., avait énergiquement fait la publicité de la cause de la résistance tibétaine avec le frère aîné du Dalaï-lama, Thubtan Norbu, qui jouât un rôle actif dans ce groupe. Le second frère aîné du Dalaï-lama, Gyalo Thondup, mis sur pied une opération de renseignements avec la C.I.A. en 1951. Il remit ça plus tard dans une unité de guérilla entraînée par la C.I.A. dont les recrues furent parachutées à nouveau au Tibet.24 Beaucoup de commandos et d’agents tibétains que la C.I.A. avait déposé dans le pays étaient les chefs de clans aristocratiques ou les fils des chefs. Pour nonante pour cent d'entre eux, on n'en entendit jamais plus parler, selon un rapport de la C.I.A. elle-même, signifiant en cela qu’ils avaient probablement étaient capturés ou tués.25 "Beaucoup de lamas et de membres séculiers de l'élite et le gros de l'armée tibétaine ont rejoint le soulèvement, mais, en général, la population ne l'a pas fait, ce qui entraîna son échec", écrit Hugh Deane.26 Dans leur livre sur le Tibet, Ginsburg et Mathos arrivent à une conclusion semblable : "Autant qu'il peut être vérifié, la plupart du peuple de Lhassa et de la campagne attenante ne rejoignis pas le combat contre les Chinois, aussi bien quand il commença qu’au cours de son déroulement."27 Finalement, la résistance s’effondra. Les communistes entrent Quels que furent les maux et les nouvelles oppressions introduits par les chinois au Tibet après 1959, ils ont supprimé l'esclavage et le système de servage de travail impayé et mirent un terme aux flagellations, aux mutilations et aux amputations comme méthodes de sanctions criminelles. Ils ont éliminé les nombreux impôts écrasants, commencé des projets de grands travaux et ont énormément réduit le chômage et la mendicité. Ils ont instauré l'éducation laïque, brisant ainsi le monopole de l'éducation des monastères. Ils ont mis en place la distribution d'eau courante et d'électricité dans Lhassa.28 Heinrich Harrer (il fut ultérieurement révélé que Harrer avait été un sergent dans les SS d'Hitler) a écrit un best-seller racontant ses expériences au Tibet et qui a été montré dans un film populaire de Hollywood. Il rapporta que les Tibétains qui ont résisté aux Chinois "étaient principalement les nobles, les semi-nobles et les lamas ; ils ont été punis en étant contraint de devoir exécuter les tâches les plus humbles, comme travailler sur des routes et des ponts. Ils furent encore plus humiliés par le fait de devoir nettoyer la ville avant l’arrivée des touristes". Ils ont aussi dû vivre dans un camp à l'origine réservé aux mendiants et aux vagabonds.29 En 1961, les Chinois ont exproprié les propriétés foncières tenues par les seigneurs et les lamas et ont réorganisé les paysans en centaines de communes. Ils distribuèrent des centaines de milliers d'acres à des fermiers locataires et à des paysans sans terre. Les troupeaux qui appartenaient auparavant à la noblesse ont été rendu à des collectifs de bergers pauvres. Des améliorations ont été faites dans la reproduction du bétail et des nouvelles variétés de légumes et des nouvelles souches de blé et d'orge ont été introduites ; avec des améliorations en matière d'irrigation, tout cela aurait mené à une augmentation de la production agraire.30 Beaucoup de paysans sont restés aussi religieux qu’avant, donnant l'aumône au clergé. Mais les nombreux moines qui avaient été enrôlés de force dans les ordres religieux quand ils étaient enfants étaient maintenant libres de renoncer à la vie monastique, ce que des milliers ont fait, particulièrement les plus jeunes. Le clergé restant a vécu sur des bourses modestes dispensées par le gouvernement et sur le revenu supplémentaire gagné en officiant des services de prière, des mariages et des obsèques.31 Tant le Dalaï-lama que son conseiller et frère le plus jeune, Tendzin Choegyal, ont prétendu que "plus de 1,2 millions de Tibétains sont morts en conséquence de l'occupation chinoise."32 Mais le recensement officiel de 1953 - six ans avant les sévères mesures chinoises - a enregistré la population entière résidant au Tibet au nombre de 1.274.000.33 D'autres comptes de recensement évaluent la population tibétaine ethnique dans le pays à environ deux millions. Si les Chinois avaient tué 1,2 millions de Tibétains au début des années 1960, alors des villes entières et d’importantes parties de la campagne, en fait presque tout le Tibet, auraient été dépeuplé, transformé en un champ de batailles parsemé de camps de la mort et de charniers - dont nous n'avons vu aucune preuve. Les minces forces armées chinoises présentes au Tibet n'étaient pas assez importantes pour regrouper, pourchasser et exterminer autant de personnes même si elles y avaient consacré tout leur temps en ne faisant rien d'autre. Les autorités chinoises reconnaissent "des erreurs", particulièrement pendant la Révolution Culturelle en 1966-76 quand la persécution religieuse a atteint une haute vague tant en Chine qu'au Tibet. Après le soulèvement à la fin des années 1950, des milliers de Tibétains ont été incarcérés. Pendant le Grand bond en avant, la collectivisation obligatoire et l'agriculture de grain ont été imposées à la paysannerie, parfois avec un effet désastreux. À la fin des années 1970, la Chine a commencé à relâcher le contrôle sur le Tibet "et a essayé de réparer certains des dégâts provoqué pendant les deux décennies précédentes."34 En 1980, le gouvernement chinois a amorcé des réformes censément conçues pour accorder au Tibet un degré plus grand d'autonomie et d'auto-administration. Les Tibétains seraient dès lors autorisé à cultiver des parcelles privées, à vendre leurs surplus de moisson, à décider eux-mêmes quel produit cultiver et à garder des yaks et des moutons. La communication avec le monde extérieur était de nouveau permise et les contrôles aux frontières furent facilités pour permettre aux Tibétains de visiter des parents exilés en Inde et au Népal.35 Dans les années 1990, les Hans, le plus grand groupe ethnique comprenant plus de 95 pour cent de la population énorme de la Chine, ont commencé à se déplacer en nombre substantiel au Tibet et dans diverses provinces occidentales. Dans les rues de Lhassa et de Shigatse, les signes de la prééminence han sont aisément visibles. Les Chinois dirigent les usines et beaucoup des magasins et des stands de vente. De grands immeubles de bureaux et de grands centres commerciaux ont été construits avec des fonds qui auraient été mieux dépensés pour des usines de traitement d'eau et des logements. Les cadres chinois au Tibet ont souvent considéré leurs voisins tibétains comme arriérés et paresseux, ayant besoin d'un développement économique et d'une "éducation patriotique". Pendant les années 1990, des employés du gouvernement tibétain soupçonnés d'entretenir des sympathies nationalistes ont été licenciés et des campagnes ont été lancées pour discréditer le Dalaï-lama. Des Tibétains ont, selon certaines sources, été arrêtés, emprisonnés et soumis au travail obligatoire pour avoir mené des activités séparatistes et s'être engagé dans "la subversion" politique. Certaines des personnes appréhendées ont été retenues en détention administrative sans eau et alimentation adéquates, sans couvertures, sujettes à des menaces, des coups et d'autres mauvais traitements.36 Les règlements de planning familial chinois permettent une limite de trois enfants par familles tibétaines. (Pendant des années, les familles hans étaient soumises à la limite de l’enfant unique) Si un couple dépasse la limite, les enfants en excès peuvent être interdits d'accès à la garderie subventionnée, aux services médicaux, au logement et à l'éducation. Ces pénalités ont été appliquées de manière irrégulière et varièrent selon le district. Par ailleurs, l'histoire, la culture et la religion tibétaines sont négligées dans les écoles. Les matériels pédagogiques, quoique traduits en tibétain, se concentrent sur l'histoire et la culture chinoises.37 Élites, émigrés et la C.I.A. Pour les lamas et les seigneurs riches, l'intervention communiste était une calamité. La plupart d'entre eux se sont enfuis à l'étranger, ainsi fît le Dalaï-lama lui-même, qui a été aidé dans sa fuite par la C.I.A. Certains ont découvert avec horreur qu'ils devraient travailler pour vivre. Pourtant, pendant les années 1960, la communauté tibétaine en exil a secrètement empoché 1,7 millions de $ par an provenant de la C.I.A. selon des documents rendus publics par le Département d'Etat en 1998. Une fois que ce fait a été rendu public, l'organisation du Dalaï-lama lui-même a publié une déclaration admettant qu'il avait reçu des millions de dollars de la C.I.A. pendant les années 1960 pour envoyer des escadrons armés d'exilés au Tibet pour saper la révolution maoïste. Le revenu annuel du Dalaï-lama dispensé par le C.I.A. était de 186.000 $. Les services secrets indiens l'ont aussi financé ainsi que d'autres exilés tibétains. Il a refusé de dire si lui ou ses frères travaillaient pour la C.I.A. L'agence s’est aussi abstenue de faire des commentaires.38 En 1995, le News & Observer de Raleigh en Caroline du Nord, a publié en couverture une photographie couleur montrant le Dalaï-lama recevant l’accolade du sénateur Républicain réactionnaire Jesse Helms, sous le titre "le Bouddhiste fascine le Héros des droits religieux".39 En avril 1999, avec Margareth Thatcher, le Pape Jean Paul II et George Bush premier, le Dalaï-lama a lancé un appel au gouvernement britannique afin qu'il libère Augusto Pinochet, l'ancien dictateur fasciste du Chili et un client de longue date de la C.I.A. et qui avait été appréhendé alors qu'il était en visite en Angleterre. Il a vivement recommandé que Pinochet ne soit pas forcé d'aller en Espagne où il était requis par un juge espagnol pour passer en justice pour des crimes contre l'humanité. Aujourd'hui, surtout via la National Endowment for Democracy (NED) et d'autres canaux qui sonnent plus respectablement que la C.I.A., le Congrès US continue d'allouer 2 millions de $ par an aux Tibétains en Inde, plus quelques millions complémentaires pour "des activités démocratiques" dans la communauté d'exil tibétaine. Le Dalaï-lama obtient aussi de l'argent du financier George Soros, qui dirige Radio Free Europe/Radio Liberty, la radio créée par la C.I.A., ainsi que d'autres instituts.40 La question de la culture On nous a dit que quand le Dalaï-lama gouvernait le Tibet, le peuple vivait dans une symbiose satisfaisante et tranquille avec leurs seigneurs monastiques et séculiers, selon un ordre social fondé sur une culture profondément spirituelle et non violente inspirée par des enseignements religieux humains et pacifiques. La culture religieuse tibétaine était le ciment social et le baume réconfortant qui maintenaient les lamas riches et les paysans pauvres liés spirituellement et … pour soutenir ces prosélytes qui considèrent le vieux Tibet comme un modèle de pureté culturelle, un paradis terrestre. On peut se rappeler les images idéalisées de l'Europe féodale présentées par des catholiques conservateurs contemporains comme G. K. Chesterton et Hilaire Belloc. Pour eux, la chrétienté médiévale était un monde de paysans satisfaits vivant dans un lien spirituel profond avec leur Église, sous la protection de leurs seigneurs.41 A nouveau, nous sommes invités à accepter une culture particulière selon ses propres canons, qui signifie l'accepter tel qu'elle est présentée par sa classe privilégiée, par ceux du sommet qui en ont profité le plus. L'image du Shangri-La du Tibet n'a pas plus de ressemblance avec la réalité historique que ne l'a l'image idéalisée de l'Europe médiévale. Quand il est vu dans toute son effroyable réalité, le vieux Tibet confirme que la culture n’est absolument pas neutre. La culture peut faire office de couverture de légitimation à une foule de graves injustices, bénéficiant à une portion de la population d’une société au grave détriment d’autres segments de cette population. Dans le Tibet théocratique, les intérêts dominants manipulaient la culture traditionnelle pour consolider leur richesse et leur pouvoir. La théocratie assimilait les pensées et les actions rebelles à des influences sataniques. Elle propageait la supposition générale de la supériorité du seigneur et de l’infériorité du paysan. Le riche était représenté comme méritant sa belle vie et le pauvre comme méritant sa misérable existence, le tout codifié en enseignements à propos de la succession karmique des vertus et des vices issus de vies passées et présenté comme l’expression de la volonté de Dieu. Il pourrait être dit que nous, citoyens du monde laïc moderne, ne pouvons pas saisir les équations du bonheur et de la douleur, le contentement et la coutume qui caractérisent des sociétés plus traditionnellement spirituelles. Cela peut être vrai et cela peut expliquer pourquoi certains d'entre nous idéalisent de telles sociétés. Mais tout de même, un œil énucléé est un œil énucléé, une flagellation est une flagellation, et l'exploitation oppressante des serfs et des esclaves est toujours une injustice de classe brutale quels que soient ses emballages culturels. Il y a une différence entre un lien spirituel et un esclavage humain, même quand tous les deux existent côte à côte. Bon nombre de Tibétains ordinaires souhaitent le retour du Dalaï-lama dans leur pays mais il apparaît que relativement peu souhaite un retour à l’ordre ancien qu’il représente. Une histoire publiée en 1999 dans le "Washington Post" note qu’il continue à être révéré au Tibet, mais … ... peu de Tibétains accueilleraient un retour des clans aristocratiques corrompus qui se sont enfuis avec lui en 1959, et cela comprend la plus grande partie de ses conseillers. Beaucoup de fermiers tibétains, par exemple, n'ont aucun intérêt à recéder la terre qu'ils ont gagnée pendant la réforme agraire que la Chine a imposée aux clans. Les anciens esclaves du Tibet disent qu'ils, eux aussi, ne veulent pas que leurs anciens maîtres reviennent au pouvoir. "J'ai déjà vécu cette vie une fois auparavant", a dit Wangchuk, un ancien esclave de 67 ans qui portait ses meilleurs vêtements pour son pèlerinage annuel vers Shigatse, un des sites les plus saints du Bouddhisme tibétain. Il a dit qu'il vénérait le Dalaï-lama, mais a ajouté, "je ne peux pas être libre sous le communisme chinois, mais je suis dans de meilleures conditions que quand j'étais un esclave."42 Kim Lewis qui a étudié les méthodes de guérison avec un moine bouddhiste à Berkeley en Californie a eu l’occasion de parler longuement avec plus d’une dizaine de femmes tibétaines qui vivaient dans le bâtiment du moine. Quand elle demanda comment elles se sentaient à l’idée de retourner dans leur pays d’origine, le sentiment était unanimement négatif. Au début, Lewis pensait que leur répugnance avait un rapport avec l’occupation chinoise mais elles l’informèrent vite qu’il en était tout autrement. Elles dirent qu’elles étaient extrêmement reconnaissante "de ne pas avoir du se marier à 4 ou 5 hommes, de ne pas devoir être enceinte presque tout le temps", ou de devoir supporter des maladies sexuellement transmissibles contractées par un mari errant. Les plus jeunes femmes "étaient enchantées de recevoir une éducation et ne voulaient absolument rien à voir avec une quelconque religion, et se demandaient pourquoi les Américains étaient si naïfs". Elles racontèrent les histoires des épreuves de leur grand-mère avec des moines qui les utilisaient comme "épouses de sagesse", leur disant "qu’elles gagneraient énormément de mérites en fournissant les ‘moyens de l’éblouissement’ – après tout, Buddha avait besoin d’être avec une femme pour atteindre l’illumination". Les femmes interviewées par Lewis parlèrent avec amertume au sujet de la confiscation de leurs jeunes garçons par les monastères au Tibet. Quand un enfant criait après sa mère, il lui était dit "Pourquoi la réclames-tu, elle t’a abandonné – elle est juste une femme." Parmi les autres problèmes, il y avait notamment "l’homosexualité endémique dans la secte Gelugpa. Tout n’était pas parfait au Shangri-la", opine Lewis."43 Les moines qui ont obtenu l’asile politique en Californie ont fait une demande pour obtenir la sécurité sociale. Lewis, elle-même une partisane pendant un temps, les a aidé pour les documents administratifs. Elle observe qu’ils continuent à recevoir des chèques de la sécurité sociale d’un montant de 550 à 700 dollars par mois avec Medicare et MediCal. En plus, les moines résident sans payer de loyer dans d’agréables appartements équipés. "Ils ne paient aucune charge, ils ont l’accès gratuit à internet avec des ordinateurs mis à leur disposition, ainsi que des fax, des téléphones fixes et portables et la télévision câblée." En plus, ils reçoivent un traitement mensuel de leur ordre. Et le centre dharma prend une collection spéciale de ses membres (tous américains), distinct de leurs devoirs de membres. Certains membres effectuent avec passion les tâches ménagères pour les moines, notamment les courses chez l’épicier, l’entretien de leurs appartements et leurs toilettes. Ces même saints hommes "ne voient aucun problème à critiquer l’obsession des Américains pour les choses matérielles".44 Soutenir le renversement de la vieille théocratie féodale par la Chine ne signifie pas applaudir à tout ce que fait l'autorité chinoise au Tibet. Ce point est rarement compris par les adhérents du Shangri-La aujourd'hui à l'Ouest. L'inverse est aussi vrai. Dénoncer l'occupation chinoise ne signifie pas que nous devons idéaliser l'ancien régime féodal. Une complainte commune parmi les prosélytes bouddhistes à l'Ouest est que la culture religieuse du Tibet est sapée par l’occupation. Cela semble vraiment être le cas. Nombre de monastères sont fermés et la théocratie est passée dans l’histoire. Ce que je mets en doute ici est la nature soi-disant admirable et essentiellement spirituelle de cette culture d'avant l'invasion. En bref, nous pouvons préconiser la liberté religieuse et l'indépendance pour le Tibet sans devoir embrasser la mythologie d'un Paradis Perdu. Finalement, il devrait être noté que la critique posée ici ne doit pas être considérée comme une attaque personnelle contre le Dalaï-lama. Quel que soit ses associations passées avec la C.I.A. et certains réactionnaires, il parle souvent de paix, d'amour et de non-violence. Et il ne peut lui-même être réellement blâmé pour les abus de l’ancien régime, n’ayant que 15 ans quand il s’enfuit en exil. En 1994, dans une interview avec Melvyn Goldstein, il dit en privé qu'il était depuis sa jeunesse en faveur de la construction d'écoles, "de machines" et de routes dans son pays. Il prétend qu'il pensait que la corvée (travail forcé non payé d’un serf au profit du seigneur) et certains impôts imposés aux paysans étaient "extrêmement mauvais". Et il n'aimait pas la façon dont les gens étaient surchargés avec des vieilles dettes parfois transmises de génération en génération.45 En outre, il propose maintenant la démocratie pour le Tibet, caractérisée par une constitution écrite, une assemblée représentative et d'autres attributs démocratiques essentiels.46 En 1996, le Dalaï-lama a fait un communiqué qui a du avoir un effet dérangeant dans la communauté en exil. Il dit en partie ceci : De toutes les théories économiques modernes, le système économique marxiste est fondé sur des principes moraux, tandis que le capitalisme n’est fondé que sur le gain et la rentabilité. Le marxisme est basé sur la distribution de la richesse sur une base égale et sur l'utilisation équitable des moyens de production. Il est aussi concerné par le destin des travailleurs - qui sont la majorité - aussi bien que par le destin d'entre ceux qui sont défavorisés et dans le besoin, et le marxisme se soucie des victimes de minorités exploitées. Pour ces raisons, le système m'interpelle et il semble juste ... Je me considère moi-même comme demi-marxiste et demi-bouddhiste.47 Et plus récemment, en 2001, en visitant la Californie, il a fait remarquer que "le Tibet, matériellement, est très, très en arrière. Spirituellement, il est tout assez riche. Mais la spiritualité ne peut pas remplir nos estomacs."48 Voici un message qui devrait être pris en compte par les prosélytes bouddhistes bien alimentés en Occident qui dissertent avec nostalgie sur le vieux Tibet. Ce que j'ai essayé de défier, ce sont le mythe du Tibet, l'image du Paradis perdu d'un ordre social qui, en fait, n’était rien de plus qu'une théocratie rétrograde de servage et de pauvreté, où une minorité privilégiée vivait richement et puissamment au prix du sang, de la sueur et des larmes de la majorité. On est loin du Shangri-la. Notes : 1. Melvyn C. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon : China, Tibet, and the Dalai Lama (Berkeley : University of California Press, 1995), 6-16. 2. Mark Juergensmeyer, Terror in the Mind of God, (Berkeley : University of California Press, 2000), 113. 3. Kyong-Hwa Seok, "Korean Monk Gangs Battle for Temple Turf", San Francisco Examiner, December 3, 1998. 4. Dalai Lama quoted in Donald Lopez Jr., Prisoners of Shangri-La : Tibetan Buddhism and the West (Chicago and London : Chicago University Press, 1998), 205. 5. Stuart Gelder and Roma Gelder, The Timely Rain : Travels in New Tibet (New York : Monthly Review Press, 1964), 119, 123. 6. Pradyumna P. Karan, The Changing Face of Tibet : The Impact of Chinese Communist Ideology on the Landscape (Lexington, Kentucky : University Press of Kentucky, 1976), 64. 7. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 62 and 174. 8. As skeptically noted by Lopez, Prisoners of Shangri-La, 9. 9. Melvyn Goldstein, William Siebenschuh, and Tashì-Tsering, The Struggle for Modern Tibet : The Autobiography of Tashì-Tsering (Armonk, N.Y. : M.E. Sharpe, 1997). 10. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 110. 11. Anna Louise Strong, Tibetan Interviews (Peking : New World Press, 1929), 15, 19-21, 24. 12. Quoted in Strong, Tibetan Interviews, 25. 13. Strong, Tibetan Interviews, 31. 14. Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet 1913-1951 (Berkeley : University of California Press, 1989), 5. 15. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 175-176; and Strong, Tibetan Interviews, 25-26. 16. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 113. 17. A. Tom Grunfeld, The Making of Modern Tibet rev. ed. (Armonk, N.Y. and London : 1996), 9 and 7-33 for a general discussion of feudal Tibet; see also Felix Greene, A Curtain of Ignorance (Garden City, N.Y. : Doubleday, 1961), 241-249; Goldstein, A History of Modern Tibet 1913-1951, 3-5; and Lopez, Prisoners of Shangri-La, passim. 18. Strong, Tibetan Interviews, 91-92. 19. Strong, Tibetan Interviews, 92-96. 20. Waddell, Landon, and O'Connor are quoted in Gelder and Gelder, The Timely Rain, 123-125. 21. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, 52. 22. Heinrich Harrer, Return to Tibet (New York : Schocken, 1985), 29. 23. See Kenneth Conboy and James Morrison, The CIA's Secret War in Tibet (Lawrence, Kansas : University of Kansas Press, 2002); and William Leary, "Secret Mission to Tibet", Air & Space, December 1997/January 1998. 24. On the CIA's links to the Dalai Lama and his family and entourage, see Loren Coleman, Tom Slick and the Search for the Yeti (London : Faber and Faber, 1989). 25. Leary, "Secret Mission to Tibet". 26. Hugh Deane, "The Cold War in Tibet", CovertAction Quarterly (Winter 1987). 27. George Ginsburg and Michael Mathos, Communist China and Tibet (1964), quoted in Deane, "The Cold War in Tibet". Deane notes that author Bina Roy reached a similar conclusion. 28. See Greene, A Curtain of Ignorance, 248 and passim; and Grunfeld, The Making of Modern Tibet, passim. 29. Harrer, Return to Tibet, 54. 30. Karan, The Changing Face of Tibet, 36-38, 41, 57-58; London Times, 4 July 1966. 31. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 29 and 47-48. 32. Tendzin Choegyal, "The Truth about Tibet", Imprimis (publication of Hillsdale College, Michigan), April 1999. 33. Karan, The Changing Face of Tibet, 52-53. 34. Elaine Kurtenbach, Associate Press report, San Francisco Chronicle, 12 February 1998. 35. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, 47-48. 36. Report by the International Committee of Lawyers for Tibet, A Generation in Peril (Berkeley Calif. : 2001), passim. 37. International Committee of Lawyers for Tibet, A Generation in Peril, 66-68, 98. 38. Jim Mann, "CIA Gave Aid to Tibetan Exiles in '60s, Files Show", Los Angeles Times, 15 September 1998; and New York Times, 1 October, 1998; and Morrison, The CIA's Secret War in Tibet. 39. News & Observer, 6 September 1995, cited in Lopez, Prisoners of Shangri-La, 3. 40. Heather Cottin, "George Soros, Imperial Wizard", CovertAction Quarterly no. 74 (Fall 2002). 41. The Gelders draw this comparison, The Timely Rain, 64. 42. John Pomfret, "Tibet Caught in China's Web", Washington Post, 23 July 1999. 43. Kim Lewis, correspondence to me, 15 July 2004. 44. Kim Lewis, additional correspondence to me, 16 July 2004. 45. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, 51. 46. Tendzin Choegyal, "The Truth about Tibet." 47. The Dalai Lama in Marianne Dresser (ed.), Beyond Dogma : Dialogues and Discourses (Berkeley, Calif. : North Atlantic Books, 1996). 48. Quoted in San Francisco Chronicle, 17 May 2001. |
| | Posté le 26-03-2008 à 19:08:04
| à propos du "génocide culturel" un artcle de Xinhua sur ce sujet : Mise à jour 24.03.2008 15h17 Un tibétologiste chinois fulmine contre le terme de 'génocide culturel' Un expert chinois sur les études tibétaines a fulminé contre les récentes déclaration du Dalaï Lama de 'génocide culturel' au Tibet ce samedi 22 mars 2008, répondant à ce dernier que le réel motif derrière ses déclarations étaient la division de la Chine et l'accession à l'indépendance du Tibet. Les commentaires de Jin interviennent après les émeutes qui ont eu lieu dans la capitale régionale Lhassa qui a mené à la mort de 18 civiles et un policier selon les statistiques officielles chinoises. Le gouvernement chinois accuse "la clique du Dalaï Lama" d'avoir organisé, prémédité et échafaudé les émeutes qui comprenaient des actes de violences, des pillages et des incendies volontaires, tandis que le Dalaï Lama accuse la Chine de commettre un "Génocide culturel" au Tibet. Le rédacteur en chef du magazine bimensuel 'China's Tibet' (Le Tibet de la Chine) a dit que "La 'Clique du Dalaï Lama' sait bien comment attirer l'attention du monde en parlant du 'génocide culturel' au Tibet, car il connaît de plus en plus de gens intéressés par la culture tibétaine, mystérieuse et particulière". Jin Zhiguo a avancé que "leurs arguments sont sans preuves", lors d'une interview exclusive avec Xinhua. Ce vieil homme de 51 ans a travaillé pour les autorités gouvernementales culturelles du Tibet de 1977 à 2003. Pas besoin de maintenir l'esclavage des noirs aux Etats-Unis pour profiter de la musique 'blues' Ce rédacteur en chef a dit qu"Avec le progrès social continu et l'avancement des forces productives, il est naturel que certain phénomènes culturels attachés aux moyens de production relativement arriérés disparaissent", faisant référence à la disparition progressive du transport de sel des zones des lacs vers les zones de pâturage par des bêtes de somme, yaks et moutons. "Mais les activités culturelles étroitement liées avec le transport du sel, telles que les rituels de chants et danses ont été préservées, a-t-il dit, faisant remarquer qu'un écrivain tibétain et des journalistes télés ont enregistré cette tradition plusieurs fois centenaires dans un livre et documentaire télé. "Nous n'avons pas besoin de maintenir l'esclavage des noirs aux Etats-Unis juste pour profiter de la musique blues", a-t-il dit. "La disparition des transports de sel par Yaks ne mènera pas à la disparition des élément culturels qui lui ont donné naissance." a-t-il affirmé. [Source: le Quotidien du Peuple en ligne] |
| | Posté le 26-03-2008 à 19:48:05
| Bob’Ménard l’ex-trotskyste décoré par Sarkozy Le petit dictateur et président à vie de RSF Bob’ Ménard s’agite pour saboter les JO. Ex trotskyste de la LCR, devenu mercenaire de l’impérialisme, il se vantait de n’avoir jamais été décoré. C’est désormais chose faite depuis le 24 mars, à l’occasion de la Promotion de Pâques de l'Ordre national de la Légion d'Honneur : Bob’ Ménard a été décoré par Nicolas Sarkozy. Au prétexte de récompenser son action en faveur de l'Arche de Zoé, c'est aussi façon de cautionner officieusement la revendication de l’indépendance du Tibet et d’intriguer pour dépecer la Chine, tandis qu’officiellement la France reconnaît avec la communauté internationale que le Tibet appartient à la Chine. Pas touche à la liberté…des magnats de la presse Bob’ Ménard dans son livre Ces journalistes que l'on veut faire taire explique ce qui l’opposa à ses prédécesseurs, dont Jean-Claude Guillebaud. Ce dernier, soutenu par une grande partie des militants de l'association, estimait que l'association devait dénoncer, en France même, les dérives déontologiques, financières et économiques qui caractérisent l'évolution du monde médiatique (les concentrations et la restriction du pluralisme, par exemple). Pas question, répondait Ménard. « Parce que, ce faisant, nous risquons de mécontenter certains journalistes, de nous mettre à dos les grands patrons de presse et de braquer le pouvoir économique. Or, pour nous médiatiser, nous avons besoin de la complicité des journalistes, du soutien de patrons de presse et de l'argent du pouvoir économique. » […] « nous avons décidé de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse en Bosnie ou au Gabon et les ambiguités des médias algériens ou tunisiens...mais de ne pas nous occuper des dérives françaises. » Voilà qui a le mérite de la clarté, Bob’Ménard aurait d’ailleurs du mal à se dresser contre la mainmise de Havas, Hachette et Pinault qui sponsorisent son officine. Aussi ses indignations sont-elles très sélectives, critiquant par exemple la participation de Ignacio Ramonet au salon du livre de la havane 2002, mais pas la fausse interview de Castro par PPDA. Et ses déclarations péremptoires ne laissent aucun doute sur ses principes : il affirme par exemple qu'il descendrait "dans la rue pour défendre la presse FN" . A la question « François d'Orcival a été l'un des principaux dirigeants de la mouvance nationaliste-européenne de l'extrême droite française. Il est aujourd'hui depuis le 15 décembre 2004, président de la Fédération Nationale de la Presse Française (FNPF), organisation patronale de la presse. Ce genre de nomination ne choque-t-il pas RSF' Ce n'est pas un sujet de combat pour vous' » . Il répondait : « Absolument pas. J'ai énormément d'estime pour François d'Orcival. Ses sensibilités politiques d'hier ou d'aujourd'hui ne m'intéressent pas. » Lors de l’émission de radio Contre-expertise présentée par Xavier de la Porte sur France Culture le 16 août 2007 de 12h45 à 13h30, évoquant l’enlèvement du journaliste états-unien Daniel Pearl, il a refusé de condamner la torture infligée par les policiers pakistanais à la famille d’un suspect (c’est-à-dire à des innocents) : « … je ne dis pas, je ne dirai pas qu’ils ont eu tort de le faire … » . Puis, il a franchi le Rubicon sanglant en personnalisant : « Si c’était ma fille que l’on prenait en otage, il n’y aurait aucune limite, je vous le dis, je vous le dis, il n’y aurait aucune limite pour la torture » . Bob’ Ménard, mercenaire sans frontières de l’impérialisme Salim Lamrani a dénoncé le silence de Reporters Sans Frontières sur le journaliste soudanais, M. Sami al Hajj torturé à Guantanamo : « Le silence observé par l’organisation de « défense de la liberté de la presse », Reporters sans frontières (RSF), au sujet du journaliste soudanais, M. Sami al Hajj, suscite de nombreuses interrogations quant à l’impartialité de l’association dirigée par M. Robert Ménard. Toujours prompte à stigmatiser, souvent de manière arbitraire, certains pays dans la ligne de mire de Washington tels que Cuba, le Venezuela et la Chine, RSF a totalement ignoré le calvaire enduré par M. al Hajj, travaillant pour la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera. » Ce n’est qu’après de sévères critiques et à l’occasion d’un rapport de l’ONU demandant la fermeture du camp de Guantanamo, le 13 février 2006 soit cinq ans après le début de sa détention à Guantanamo, que l’association RSF s’inquiétait enfin du sort de Sami al Hajj. RSF s’est indignée du projet de loi vénézuélien visant à soumettre les médias au droit général, mais elle ne s’est pas préoccupée du rôle du magnat de l’audiovisuel Gustavo Cisneros et de ses chaînes de télévision dans la tentative de coup d’État militaire pour renverser le président constitutionnel Hugo Chavez Robert Ménard a fréquenté l’extrême droite de Miami, où son associée, Nancy Pérez Crespo, a développé un véritable réseau d'agences d'information cubaine dont la prétendue indépendance est garantie par les subventions millionnaires de l'United States Agency for International Development (USAID) et de la National Endowment for Democracy (NED), organismes obéissant aux orientations de la Central Intelligence Agency (CIA). Le groupe de Nancy Crespo est ouvertement lié à un réseau d'individus qui, tous, ont participé activement aux campagnes en faveur du terroriste international Luís Posada Carriles et pour la libération d'Orlando Bosch, le terroriste le plus dangereux du continent, selon le FBI lui-même. Ce même réseau a aussi combattu férocement le retour du petit Elian à Cuba... et a livré la Maison Blanche à George W. Bush, en trafiquant les élections en Floride du Sud. Le 12 septembre 2006, dans une lettre ouverte « en réponse à ses détracteurs » qui dénoncent son manque d’impartialité, le financement qu’elle reçoit des Etats-Unis, et son agenda politique extrêmement semblable à celui de la Maison-Blanche. RSF écrit « Cuba est une dictature » , et accuse Fidel Castro « d’infliger à son peuple l’autocratie et la répression » . Pourtant, RSF se présente comme une association apolitique uniquement intéressée par la « défense de la liberté de la presse » . Bob’ Ménard a fini par reconnaître, dans un Forum Internet du Nouvel Observateur, en avril 2005, http://forums.nouvelobs.com/archives/forum_284.html que RSF recevait bien de l’argent de fonds gouvernementaux américains via la fondation National Endowment for Democracy NED ( près de 40.000 dollars en janvier 2005). "Cela ne nous pose aucun problème" , disait-il. RSF est également financé par le lobby anticastriste - Center for a Free Cuba - pour mener campagne contre Cuba. Le responsable de l’époque de cette organisation, Otto Reich, le champion de la contre-révolution dans toute l’Amérique latine . Le même Otto Reich, devenu secrétaire d’État adjoint pour l’hémisphère occidental, fut l’organisateur du coup d’État manqué contre le président élu Hugo Chavez ; puis, devenu émissaire spécial du président Bush, il supervisa l’opération d’enlèvement du président Jean-Bertrand Aristide. RSF exprima son soutien au renversement du président Haitien Jean-Bertrand Aristide, le 29 février 2004, par des forces franco-étatsuniennes et dans le même temps recevait 11 % de son budget du gouvernement français (397.604 euros pour 2003). Selon un journaliste basé à Haiti, Kevin Pina, l’organisation n’a parlé que des attaques contre les radios d’opposition, tout en ignorant les attaques contre d’autres journalistes et animateurs, afin de créer l’impression d’une violence d’état provoquée par les partisans d’Aristide. RSF a chaleureusement applaudi des deux mains le coup de force en titrant bruyamment : « La liberté de presse retrouvée : un espoir à entretenir » Les liens avec l’Open Society Institute de Georges Soros et avec Saatchi & Saatchi, propriété du 3 ème géant publicitaire mondial, Publicis, qui s'occupe gratuitement de ses campagnes de communication sont aussi pointés du doigt. Par le biais de sa filiale états-unienne Starcom Media West, Publicis est l'agence publicitaire chargée de la nouvelle image de l'Armée des Etats-Unis en Europe et dans le monde. Parmi les contributeurs de RSF, figurent aussi, avec Sanofi Aventis, Benetton, CFAO, le Groupe Zeta, Center for a Free Cuba, National Endowment for Democracy, des groupes comme la Fondation Internationale pour la Liberté et la Fondation pour l'Analyse et les Etudes Sociales, présidée par José Maria Aznar, ainsi que des organisations comme la Fondation Nationale Cubaine Américaine, Hewlett Packard, la Fondation de France, la Fondation Hachette, la Fondation Soros, la Fondation Real Network, les Editions Atlas, la Société Espagnole de Radiodiffusion (SER), l'Open Society Institute ou encore Serge Dassault, François Pinault et Jean-Luc Lagardère, notoires fabricants d'armes. http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=2795&var_recherche=rsf Cette affiche en dit long sur les sympathies de RSF : Dans son classement annuel des pays sur la liberté de la presse, RSF ne considère plus les territoires occupés sous contrôle d’Israël, mais de celui de l’Autorité palestinienne et fait donc ainsi la distinction entre les deux territoires. Ce qui a pour conséquence d'attribuer une excellente place à Israël, en dépit des exactions menées contre les journalistes dans les territoires occupés. Quant aux USA ils sont notés « à l’intérieur » et « à l’extérieur », afin de ne pas plomber les résultats « intérieurs » avec ceux en Irak. Récemment à l'automne 2007, Bob’ Ménard se démenait pour libérer trois journalistes et des membres de l'association l'Arche de Zoé, emprisonnés au Tchad pour avoir voulu faire venir illégalement des enfants en France. A présent il s’est personnellement impliqué dans la campagne de boycott et de sabotage des JO de Pékin, en faisant du tapage sur la « répression » de l’émeute sanglante organisée par la théocratie tibétaine. Cependant, la plupart des pays se sont opposés à toute idée de boycott et soutiennent la Chine. Le président du comité international olympique (CIO) Jacques Rogge avouait lundi qu'il ne voyait pas se dessiner "d'élan" international pour un boycott. Le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) Henri Sérandour s'est déclaré mardi opposé à toute forme de boycott des jeux Olympiques de Pékin, même celui de la cérémonie d'ouverture. En bref, c'est l'échec. Le bouffon Sarkozy continue de jouer les matamores, mais les gesticulations de Bob’ Ménard lundi à Olympie sont apparues comme une ridicule pantalonnade. Il faut certainement davantage pour impressionner la Chine Populaire. Quel sera le prochain coup d’éclat de Bob’ Ménard : un streaking place Tien An Men ???
Edité le 26-03-2008 à 21:25:14 par Xuan |
| | Posté le 27-03-2008 à 04:28:22
| Lire aussi l'ouvrage "La face cachée de Reporters sans frontières" de Maxime Vivas (De la CIA aux faucons du Pentagone) Editions Aden |
| | Posté le 27-03-2008 à 13:26:47
| A tous, merci pour les éclaircissement apporté sur ce fil. Très instructif et intéressant à lire. Vraiment ! |
| | Posté le 27-03-2008 à 13:39:42
| Bernard Kouchner et Rama Yade épinglés : La Chine critique des officiels français sur le Tibet La Chine a sérieusement critiqué mercredi 26 mars les commentaires de deux responsables politiques français sur les émeutes tibétaines et le Dalaï Lama, cette première répondant que les émeutes étaient un incident secessioniste et violent planifié par le politicien exilé Dalaï Lama. Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a déclaré ce mardi 25 mars qu'il ne pouvait tolérer la répression sur la Région Autonome du Tibet, tandis que la secrétaire d'Etat au Droit de de L'Homme auprès du Ministère des Affaires étrangères Rama Yade a indiqué qu'elle rencontrerait certainement le Dalaï Lama si ce dernier se rendait en France. Le porte-parole des Affaire étrangères Qin Gang a répondu "Les émeutes de Lhassa sont un incident violent et secessioniste planifié par le groupe du Dalaï Lama", lors d'une conférence de presse en réponse aux commentaires des officiels français. Il a ajouté que le gouvernement chinois avait pris des dispositions juridiques pour réablir l'ordre à Lhassa et dans les autres zones habitées par des Tibétains. "Tout pays disposant d'un point de vue objectif et juste devrait comprendre et soutenir les mesures visant à maintenir la stabilité sociale et garantir la sécurité et les biens des personnes", a-t-il dit. Il a fait remarquer qu'il y avait plus d'une centaine de pays qui avait exprimé leur soutien et compréhension à la Chine des émeutes tibétaines, cela montre que la communauté internationale est derrière nous et pas derrière le groupe du Dalaï Lama et les éléments violents," a-t-il affirmé. Qin Gang a ajouté que les émeutes à Lhassa montraient que le Dalaï Lama n'est pas vraiment une personne religieuse, mais un réfugié politique engagé dans des activités de scessession de la Chine, détruisant l'unité nationale sous le couvert de la religion et du camouflage de la paix. "Le gouvernement chinois est fermement opposé à la visite du Dalaï Lama dans d'autres pays pour engager dans des activités scessionistes, et est opposé à ce que n'importe quel officiel de n'importe quel pays ait des contacts avec le Dalaï Lama," a -t-il conclu. [Source: le Quotidien du Peuple en ligne le 27.03.2008 10h43] |
| | Posté le 28-03-2008 à 13:58:58
| la Chine dénonce les ingérences étrangères dans ses affaires :
La Chine s'oppose à ce que d'autres pays s'ingèrent dans les affaires du Tibet Le porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang a déclaré le 27 courant lors de la conférence de presse de routine que le Tibet était depuis toujours une partie intégrante de la Chine, que les affaires du Tibet ressortissent de la politique intérieure chinoise et que le gouvernement chinois s'oppose fermement et résolument à ce que n'importe quel pays intervient dans les affaires du Tibet et s'ingère dans les affaires intérieures de la Chine. Un journaliste a posé une question : « Un reportage affirme que le CIA (Central Intelligence Agency) des Etats-Unis ou bien d'autres réseaux internationaux plus puissants sont derrières les actes de violences commis au Tibet et les soutiennent. Le gouvernement chinois croit-il à cela ? S'il le croit, quelle attitude adopte-t-il ? » Qin Gang a indiqué que la partie chinoise demande aux pays concernés de respecter la souveraineté de la Chine et l'intégrité de son territoire, d'observer les principes universellement reconnus qui régissent les relations internationales et de ne pas accorder, sous n'importe quelle forme et sous n'importe quelle prétexte, appui et soutien aux actes séparatistes du Dalai Lama et de sa clique. « Le Tibet était depuis toujours une partie intégrante du territoire chinois. Quant à l'apparition de la soi-disant « indépendance du Tibet », on peut si l'on veut consulter les archives historiques concernées. Plus d'un siècle auparavant, le terme « indépendance du Tibet » n'a pas encore fait son apparition. Alors qui est le premier créateur de ce terme ? Vous pouvez si vous le voulez consulter également les archives historiques et procédez même à une enquête, cela vous permettra de faire des reportages plus véridiques et plus objectifs sur le Tibet et sur les problèmes concernant le Dalai Lama. », a-t-il dit. Il a insisté sur la résolution et sur la capacité du gouvernement chinois de préserver la souveraineté de la Chine et de protéger l'intégrité du territoire chinois. En ce qui concerne le reportage qui dit que « le Ministre français des Affaires étrangères envisage de soulever le problème du Tibet lors de la conférence des ministres des affaires étrangères de l'Union européenne », Qin Gang a souligné que le problème du Tibet ressort totalement des affaires intérieures de la Chine et qu'il n'est permis à aucun pays de s'y ingérer. Il espère que l'Union européenne pourrait distinguer le vrai du faux et condamner les criminels qui ont commis les actes de violence, car ce sont eux qui ont violé la loi et saboter l'ordre public et ce sont eux qui ont porté préjudice à la stabilité sociale et qui ont compromis la vie des masses populaires. Il a appelé les pays de l'Union européenne à ne pas adopter une attitude à double critère sur ce problème et à ne pas lancer aucun signal erroné à la clique du Dalai Lama. Il a conclu en disant que la politique adoptée par le gouvernement central à l'égard du Dalai Lama est constante, claire, nette et précise. [Source: le Quotidien du Peuple en ligne] |
| | Posté le 28-03-2008 à 15:11:51
| Lu sur http://www.marx.be/FR/em_index.htm La question du Tibet |Archive Etudes Marxistes n°9 -1991-| Christian Déom http://www.marx.be/FR/cgi/emall.php?action=get_doc&id=8&doc=360 Le 10 décembre 1989, le Dalaï-Lama se rendait à Oslo pour y recevoir le Prix Nobel de la Paix. Cet événement fut l'occasion d'une série impressionnante d'interventions médiatiques sur ce que l'on a coutume d'appeler aujourd'hui «la question du Tibet». Beaucoup de choses ont été dites. D'autres pas. Ce que l'opinion publique en a retenu se résume en quelques sentences souvent énoncées sans le moindre souci de les étayer : «résistance pacifique d'un peuple et d'un homme à l'occupation chinoise», «politique systématique de destruction de la culture tibétaine», «le Nobel de la Paix sanctionne Beijing»... Chacun jugera. Néanmoins, il me parait utile d'avancer ici d'autres faits, d'énoncer d'autres hypothèses et surtout de rechercher des informations vérifiables qui ont tant fait défaut dans le débat, pour autant qu'il y ait eu débat ! Les éléments d'information présentés ici le sont souvent à l'état brut. Vous voudrez bien en excuser l'auteur. Mais ils couvrent des thèmes qui me paraissent essentiels. Quelle était la nature de la société tibétaine sous le régime du Dalaï-Lama ? Le Tibet fut-il historiquement intégré à la Chine ? Quel fut le rôle de puissances étrangères dans la «question tibétaine» et dans les événements de 1950 et 1959 ? Avant d'aborder ces questions importantes, resituons d'abord le Tibet dans son cadre géographique et humain. Le Tibet géographique Le Tibet est l'une des cinq Régions Autonomes de la République populaire de Chine. Il jouit de ce statut depuis 1965. Situé à une altitude moyenne de 4.000 mètres, le «Toit du Monde» s'étend sur près de 1,2 million de km2, soit environ 39 fois la superficie de la Belgique. Géographiquement parlant, on distingue trois régions naturelles au Tibet : une zone essentiellement pastorale au Nord constituée par le plateau tibétain; au Sud, la grande vallée du fleuve Yaglung Zangpo, région agricole qui abrite les principales villes du Tibet sur les deux rives du fleuve – Lhasa, Shingatsé,... – ; enfin, l'est tibétain, couvert de forêts. Parlant de la question démographique, il convient de distinguer la population tibétaine – c'est-à-dire l'ethnie tibétaine – et la population du Tibet – c'est-à-dire les habitants de la Région autonome –. Selon le recensement de 1982, la population tibétaine s'élevait à 3,87 millions de personnes. La majorité de cette population vit à l'extérieur du Tibet : 54 pourcent dans la Région Autonome du Qinghai et dans les provinces du Gansu, Sichuan et Yunnan. 46 pourcent seulement, soit 1,786 million de tibétains habitent le Tibet proprement dit. En 1985, la Région Autonome du Tibet comptait 1,99 million d'habitants dont 71.000 de nationalité han. Un régime féodal et théocratique Quand nous parlons de féodalisme, nous songeons le plus souvent à une époque bien lointaine, celle du Moyen Age occidental. Au Tibet par contre, le "moyen âge", c'était encore hier ! Jusqu'en 1959 en effet, le Dalaï-Lama régna sur un régime typique de ce que la science historique qualifie de féodalisme. La base matérielle du régime du Dalaï-Lama reposait sur la propriété foncière. On distinguait trois grandes catégories de propriétaires, fonciers : le gouvernement central de Lhasa, représenté par le Dalaï-Lama, le clergé tibétain et la noblesse séculière (voir tableau 1). TABLEAU 1 Propriétaires fonciers Terres possédées (en % de la superficie totale) Gouvernement central 38 Clergé (monastères) 37 Noblesse séculaire 25 La noblesse séculière comptait grosso modo 150 à 300 familles. Parmi elles, trente familles environ représentaient l'aristocratie supérieure qui fournissait pratiquement tous les officiels laïques du gouvernement central : les de-bon, familles descendant directement des anciens rois du Tibet, les yabshi, descendant des précédents Dalaï-Lama et les mi-dra, familles anoblies pour des mérites particuliers. Une structure sociale typique du féodalisme s'était constituée sur la base de cette propriété foncière (voir tableau 2). Classes sociales TABLEAU 2 % de la population totale Noblesse 5 Clergé 15 Nomades 20 Serfs 60 Dans cette pyramide sociale, le clergé comptait pour 15 % de la population totale. Une couche sociale un peu particulière était constituée de peuplades nomades, essentiellement des éleveurs de yaks, organisées en tribus dirigées par des chefs héréditaires. Ces populations nomades – les Khampas – échappèrent pratiquement toujours au contrôle du gouvernement de Lhasa. La majorité de la population se trouvait à l'état de servitude. On distinguait quatre catégories de serfs. Tout d'abord, les "tre-ba" ou "serfs payeurs de taxes". Responsables de certaines étendues de terres transmises de façon héréditaire, les tre-ba étaient astreints à toute une série d'obligations de service. A tout moment, ils devaient pouvoir offrir les moyens de transport nécessaires aux nobles et aux représentants du gouvernement qui devaient traverser la terre dont ils étaient responsables. Ces charges extrêmement lourdes pour les tre-ba exigeaient la mise à disposition d'animaux de trait, de guides, de logement d'étape et de nourriture pour les voyageurs. Dans un pays où n'existait pratiquement aucune infrastructure routière, ce rôle assuré par les tre-ba était d'une importance capitale pour les classes dominantes. Contrairement au groupe précédent, les du-jong ne possédaient pas de terre et travaillaient généralement comme main-d'œuvre pour les tre-ba. Ces deux premières catégories regroupaient les serfs qui étaient propriété des monastères ou de l'aristocratie. Un troisième groupe rassemblait les serfs dont le propriétaire n'était autre que le gouvernement central de Lhasa. Attachés au domaine du propriétaire foncier, les serfs cultivaient environ 70 % des terres sans aucune compensation, le propriétaire ne fournissant que les semences. Les trois quarts du travail du paysan tibétain étaient donc gratuits. A côté de ce droit de fermage, les serfs étaient encore astreints aux corvées – le ulag – ainsi qu'au payement d'un nombre invraisemblable de taxes diverses. Le serf ne jouissait d'aucune liberté individuelle. A sa naissance, l'enfant était automatiquement inscrit au registre des propriétés du noble ou du monastère dont sa famille dépendait. Pour subsister dans des conditions aussi pénibles, la plupart des serfs empruntaient auprès de la noblesse ou des monastères qui pratiquaient des taux usuriers allant de 16 à 20 %. Une dette contractée remontait parfois à deux ou trois générations. La vente d'un serf pour épurer la dette familiale n'était pas chose rare. La quatrième catégorie de serfs – les langsheng – constituait la couche sociale la plus basse. Les langsheng (environ 6% de la population totale) étaient des domestiques, attachés toute leur vie à une famille pour laquelle ils travaillaient sans compensation. Leur statut héréditaire ne se différenciait guère de celui de l'esclavage. J'en arrive au caractère le plus spécifique du féodalisme tibétain tel qu'il subsista jusqu'en 1959, la fusion intime du pouvoir religieux et du pouvoir temporel, symbolisée en dernière instance par la personne du Dalaï-Lama. Précisons d'emblée que le bouddhisme n'est pas la religion originale du Tibet. Avant la diffusion du bouddhisme, existait au Tibet une religion populaire – le Bon – inspirée du chamanisme, où la magie tenait une place importante. Le bouddhisme ne s'implanta au Tibet qu'à partir de 7e siècle sous le règne du deuxième roi tibétain, Songtsen Gampo (620-649). Et, ironie de l'histoire, ce fut principalement sous l'influence de la princesse han Wen-cheng que le bouddhisme se répandit au Tibet. Rappelons que le roi Songtsen Gampo avait épousé cette fille de l'Empereur Taizong de la dynastie Tang en 641. Que représente le Dalaï-Lama dans la conception lamaïste ? Les bouddhistes tibétains croient en la réincarnation qui permet aux êtres de progresser vers l'état de "non-désir". Parmi ceux qui arrivent aux portes du Nirvana, certains s'abstiennent d'y entrer et, par compassion pour leurs semblables, se réincarnent une nouvelle fois afin de les aider à se sauver également. Ce sont les Bodhisattva. Au Tibet, un Bodhisattva particulier, Chenrezig, est devenu le saint-patron du pays. Les Dalaï-Lama sont considérés comme les réincarnations successives de Chenrezig. Signalons au passage que "Dalaï" n'est pas un vocable tibétain mais bien mongol et signifie "océan de sagesse". Au Tibet, la foi en la réincarnation de Chenrezig en la personne des Dalaï-Lamas poursuivait un objectif politique précis. Cette forme de succession au poste de leader religieux et temporel s'institutionnalisa à partir du 15e siècle lorsque la secte Gelugpa dominait la vie religieuse du Tibet. Elle permettait au clergé tibétain de choisir la plus haute autorité du pays tout en écartant la noblesse séculière du contrôle du pouvoir puisque seule l'élite du clergé, les lamas supérieurs, était habilitée à identifier les réincarnations religieuses. La réincarnation étant choisie parmi des enfants en bas âge (trois à cinq ans), une longue période de gouvernement effectif était de fait assurée par des régents qui furent souvent les détenteurs réels du pouvoir. De 1751 à 1950, les régents gouvernèrent le Tibet pour 77 % du temps. Certains Dalaï-Lamas sont par ailleurs morts très jeunes, probablement empoisonnés : le 9e Dalaï-Lama est décédé à l'âge de 9 ans, le 10e à l'âge de 21 ans et le IIe à l'âge de 18ans.C'est le 12e Dalaï-Lama qui connut la fin la plus tragique, le plafond de sa chambre à coucher l'écrasa grâce, semble-t-il, aux soins attentifs de son régent (1). Quoiqu'il en soit, même si plusieurs Dalaï-Lamas ne jouèrent qu'un rôle purement symbolique, le système s'avéra particulièrement efficace pour établir et maintenir un régime théocratique particulièrement solide. En fin de compte, rien ne pouvait se décider ni se réaliser sans l'approbation du haut clergé lamaïste et, en particulier à partir du 15e siècle, sans l'accord de la secte Gelugpa. Mais la seule croyance en la réincarnation des Dalaï-Lamas ne peut expliquer complètement cette confortable position du clergé tibétain. La véritable épine dorsale du pouvoir religieux au Tibet était constituée par les monastères et leurs multitudes de moines. On estime généralement que les marnas représentaient de 20 à 33 % de la population mâle du Tibet. En 1959, le pays comptait 2.716 monastères et temples et 114.107 moines (2). En 1959 toujours, les trois principaux monastères de Lhasa regroupaient à eux seuls 16.500 lamas. Les plus grands des monastères constituaient de véritables entités économiques quasiment indépendantes. Les monastères qui, rappelons-le, étaient propriétaires de 37 % des terres, possédaient également des serfs, près de 20.000 en 1954 (3). Ils s'étaient constitués en institutions de prêt et en marchés d'échange. Parfois une garnison armée était en charge de la protection de ce patrimoine. Une autre facteur qui peut expliquer la pérennité de ce régime est d'ordre idéologique: le Karma, une autre caractéristique du lamaïsme. Le Karma traduit l'idée que tout ce qui survient à une personne est non seulement inévitable, mais qui plus est, la conséquence de ces actes dans cette vie ou dans une vie antérieure. D'un point de vue séculier, cette doctrine est sans doute l'une des formes de contrôle social des plus ingénieuses et pernicieuses qui soient. Pour le Tibétain ordinaire, elle excluait toute possibilité de changer quoi que ce soit à son destin. Son état de servitude ne résultait pas d'un régime de propriété féodal mais bien d'actes répréhensibles commis dans une vie antérieure. A l'inverse, le propriétaire de serfs avait hérité de ce statut privilégié en récompense de mérites particuliers. A tout le moins, on ne peut guère parler d'une idéologie propice au développement des libertés individuelles ! Pour terminer ce point, il convient aussi de rappeler que plusieurs témoignages de résidents étrangers au Tibet ont confirmé la pratique de punitions corporelles et de sacrifices rituels d'un autre âge dans cette société féodale du vingtième siècle. Etat du développement socio-économique Le régime dont nous venons de rappeler les traits essentiels ne produisit aucun développement socio-économique digne de ce nom. D'un point de vue sanitaire, le Tibet n'était pas réellement une région de bonne santé. On a estimé le taux de mortalité infantile de 40 à 75 % ! Le 14e Dalaï-Lama lui-même nous informe que sa mère mit au monde 16 enfants dont 9 moururent en bas âge (4). Les maladies vénériennes affectaient 90 % de la population et la variole n'épargna pas le 13e Dalaï-Lama en 1900 (5). La médecine moderne n'était pratiquée qu'au consulat indien. Quant à la médecine traditionnelle tibétaine, à côté d'aspects incontestablement valables, elle agglomérait également des pratiques telles que les saignées, l'exorcisme ainsi que la croyance au pouvoir mystique attribué à tout ce qui avait été en contact avec une personne sainte. A ce sujet, une circulaire du PCC qui faisait état de la visite du Dalaï-Lama à Beijing en 1954 rapportait avec étonnement que les excréments de tenzin Gyatso étaient recueillis dans un plateau doré et expédiés au Tibet pour y confectionner des médicaments (6). Il faut croire que le Dalaï-Lama n'accordait qu'une confiance toute relative dans les "médicaments" qu'il produisait lui-même naturellement puisqu'il recourait de préférence aux soins des médecins indiens. Pour ce qui concerne l'infrastructure économique avant 1959, il n'y avait en tout et pour tout que deux industries au Tibet : une petite centrale électrique de 10 Kw construite par les britanniques pour éclairer les 600 chambres du Palais Potala et un atelier de frappe de la monnaie locale. Pour l'ensemble du territoire, on comptait 10 km de routes ! Il faut dire que le parc automobile tibétain se réduisait aux deux voitures du Dalaï-Lama, reçues en cadeau des britanniques, et qui avaient été transportées en pièces détachées, à dos d'hommes, depuis le Sikkim. La "Question du Tibet" Quand cette question du Tibet est abordée, il n'est pas rare d'entendre des arguments tels que ceux-ci : "Il est vrai que Tibétains et Mongols eurent très tôt d"excellentes relations ainsi que Tibétains et Mandchous, mais ni les Mongols ni les Mandchous ne sont des Chinois !" ; ou encore : "1400 d"années d'oppression du Tibet par l'Empire chinois ne peuvent justifier l'occupation actuelle du Tibet par la République populaire de Chine." Aussi, avant de tenter de répondre à la question de l'appartenance du Tibet à la Chine, il me paraît utile d'avancer ici trois éléments de réflexion préliminaires. Depuis des siècles la Chine est un état multiculturel. Elle regroupe actuellement 56 nationalités différentes qui ont chacune leur langue, coutumes et traditions originales. Par ailleurs, la Chine a connu une très longue histoire d'unification, près de 2000 ans. Bien évidemment, cette évolution fut marquée de phases successives d'unification et de dislocation. Mais il n'en reste pas moins vrai que peu de pays au monde peuvent prétendre à un aussi long processus d'unification. Enfin, il convient de rappeler que durant près de 400 ans, l'histoire de la Chine s'est déroulée sous l'autorité d'ethnies minoritaires : les Mongols sous la dynastie des Yuan et les Mandchous sous la dynastie des Qing. La Chine actuelle, et c'est là le résultat de 2000 ans d'histoire, est constituée de diverses nationalistes. Ce caractère multi-ethnique d'un pays a souvent été mis à profit par des puissances étrangères pour s'attaquer à l'intégrité territoriale de pays dominés. Rappelons-nous que le Japon entama son invasion de la Chine en 1931 en créant l'état fantoche du Mandchoukuo, le prétendu "Pays des Mandchous". L'intégration du Tibet à la Chine Ecrire l'histoire du Tibet se heurte à deux difficultés particulières. La première provient de l'absence d'une langue écrite au Tibet avant le 7e sciècle. C'est par ailleurs un fait étonnant pour une société coincée entre deux des plus anciennes civilisations au monde, l'Inde et la Chine. La seconde difficulté surgit au début du 20e siècle lorsque le Tibet devint l'enjeu de la rivalité entre l'empire colonial britannique et la Russie tsariste. Il s'en suivit une interprétation de l'histoire du Tibet qui contribuera largement à brouiller les cartes. De quoi est-on certain en ce qui concerne le Tibet historique ? Tout d'abord, nous ne disposons d'aucune évidence historique solide quanta l'existence d'une entité politique au Tibet avant le 6e siècle. C'est à cette époque qu'un chef de tribus nommé Namri Songtsen (750-620) étendit sa domination aux tribus voisines et tenta une unification qui fut parachevée par son fils Songtsen Gampo (620-649). La dynastie Tubo était née. Songtsen Gampo résolut habilement le délicat problème des relations politiques avec son puissant voisin, l'empire chinois, en épousant la fille de l'Empereur Taizong, la princesse Wencheng. Cette première relation formelle entre les deux sociétés ne traduisait pas encore une quelconque intégration du Tibet à l'Empire chinois. Mais elle fut le point de départ d'une suite continue d'échanges politiques et culturels entre les deux Etats. Laprincesse Wencheng était accompagnée d'artisans hans et de lettrés qui contribuèrent à l'interpénétration des deux cultures. Les fresques et peintures que l'on peut admirer actuellement au Palais Potala en témoignent. Rappelons également que la diffusion du bouddhisme au Tibet fut fortement influencée par cette présence chinoise. Sur le plan politique, sous la dynastie Tang, on enregistra 158 missions tibétaines à la cour impériale et la signature de huit traités de relations préférentielles entre les deux Etats. Après 840, la première phase de la diffusion du bouddhisme s'achève au Tibet et l'on assiste à un retour en force des adeptes du Bon. Les bouddhistes tibétains sont persécutés. Le Tibet sombre alors dans une longue période de dissensions internes. Presque parallèlement, la dynastie Tang s'éteint elle aussi. Il faut attendre le 13e siècle pour assister à une évolution profonde des relations entre les deux nations. A cette époque, les armées musulmanes se répandent en Inde. Le Tibet, totalement désuni, n'est pas en mesure d'affronter ces conquérants du sud. A la fois pour éviter la conquête par les troupes mongoles et pour disposer d'un allié puissant contre les armées musulmanes, les autorités tibétaines envoyèrent en 1206 une mission de soumission à Genghis Khan. Aucun acte officiel ne résulta de cette démarche avant le milieu du 13e siècle. En 1271, Koubilaï Khan, petit-fils de Genghis Khan, réunifie l'Empire chinois et fonde la dynastie des Yuan. Son règne marque l'intégration effective du Tibet à la Chine. En 1260, Koubilaï Khan nomme Phagspa, chef de la secte sakya, au titre de "guoshi", c'est-à-dire ministre chargé des affaires religieuses ; dix ans plus tard, il lui confère le titre de ministre sous l'autorité de l'empereur pour administrer les affaires politiques du Tibet. Ces deux mesures politiques marquent également le début de la fusion du pouvoir religieux et temporel au Tibet. Pour l'essentiel, la dynastie Ming conservera le système d'administration du Tibet mis en place par ses prédécesseurs. A cette époque, le titre de Dalaï-Lama n'existe pas encore au Tibet. En 1357 naît un personnage qui jouera un rôle déterminant pour l'avenir du Tibet. Il se nomme Zonggaba. Bouddhiste fervent, il entreprend de réformer le lamaïsme en fondant à cette fin une nouvelle secte, les Gelugpa. Très vite ce courant réformateur s'imposera en fondera deux des plus grands monastères de la région de Lhasa, le Drepung et le Sera. C'est à ce moment également que Zonggaba établit le principe de succession au titre de leader religieux du Tibet par la voie des réincarnations de Chenrezig. Ce système ne fut effectif qu'après la mort de Gedun Truppa, le disciple de Zonggaba. En 1578, Anda Khan, roi mongol sous l'autorité de l'empereur chinlis invita Sonam Gyatso, la plus haute autorité de la secte Gelugpa à l'époque, à prêcher le bouddhisme en Mongolie. Suite à sa conversion, Anda Khan attribua à Sonam Gyatso le titre de troisième Dalaï-Lama, les titres de premier et deuxième Dalaï-Lama étant conférés à titre posthume à Gedun Truppa et Gedun Gyatso. Le quatrième Dalaï-Lama, Yonten Gyatso, symbolise le mieux l'étroite relation qui existait alors entre Mongols et Tibétains, puisqu'il était lui-même mongol de la famille de Anda Khan. La Dynastie mandchoue des Qing qui succéda aux Ming confirma le titre au cinquième Dalaï-Lama et perfectionna l'intégration du Tibet à l'Empire chinois en créant un gouvernement local – le Gasha – et en stationnant en permanence deux émissaires impériaux, les Amban. Un accord connu sous le nom d'"Accord en 28 Articles" réglera pour la suite les relations politiques entre le Tibet et la Chine jusqu'en 1911. Trois points essentiels sont à retenir de cet accord. Premièrement, les affaires politiques du Tibet seront désormais traitées en concertation entre le Dalaï-Lama, le Panchen Lama et les Amban. Deuxièmement, les hauts fonctionnaires du Gasha seront proposés par le Dalaï-Lama et les Amban et soumis à l'approbation de l'Empereur. Enfin, toutes les affaires extérieures du Tibet seront du ressort de l'Empereur. C'est là un des documents essentiels quant à l'intégration effective du Tibet à la Chine. Certains argumenteront que les liens politiques qui ont existé entre le Tibet et l'Empire chinois étaient très lâches et ne peuvent guère être pris en considération. Je répondrai que ces liens étaient typiques de ceux qui ont existé entre pratiquement tous les Etats féodaux du monde. On ne peut imaginer des relations politiques stables entre Etats qui ne sont en rien comparables à nos Etats modernes. Avec ces mêmes arguments on pourrait également mettre en cause l'identité de plusieurs Etats occidentaux contemporains. Par ailleurs, au Tibet même, les liens qui ont existé entre le gouvernement de Lhasa et certaines régions du Tibet étaient encore plus lâches, notamment pour la région de Kham par exemple. L'indépendance du Tibet ? Si les faits historiques rappelés précédemment paraissent relativement incontestables, comment dès lors expliquer la genèse de cette notion d'un "tibet indépendant" régulièrement mise en avant depuis l'exil du Dalaï-Lama ? On peut croire qu'elle est, pour une part, le produit direct des visées de certaines puissances étrangères sur le Tibet à la fin du 19e siècle. A cette époque, le Tibet est à la croisée de trois grands Empires: l'Empire colonial britannique, l'Empire russe et l'Empire mandchou qui se caractérise alors par un état de grande faiblesse politique. D'un côté, les Britanniques tentent de s'ouvrir le vaste marché chinois par la côte est, essentiellement le port de Canton. Les conséquences en sont connues: guerres de l'opium et traités inégaux imposés à la Chine. Rappelons également qu'à l'époque, l'Empire colonial anglais occupe l'Inde; en 1816, le Népal devient protectorat britannique; en 1846, le Kashmir et le Ladakh sont annexés ; en 1861, le Sikkim devient protectorat anglais et, en 1865, c'est au tour du Bouthan. Côté ouest, l'objectif des Britanniques est d'ouvrir trois routes commerciales vers la Chine : Burma-Yunnan, Kashmir-Xinjiang et Inde-Tibet-Sichuan. Par ailleurs, la Russie tsariste convoite également le "Toit du Monde". En 1880, George Nathaniel Curzon, gouverneur général des Indes et architecte de la politique anglaise au Tibet, expose clairement l'enjeu de cette rivalité : "La suzeraineté chinoise sur le Tibet est une fiction, une affectation politique. Si nous ne faisons rien au Tibet, nous verrons la Russie tenter d"y établir un protectorat dans moins de dix ans. Cela pourrait ne pas constituer un danger militaire, en tout cas pour quelques temps, mais ce serait un danger politique pour ses effets sur le Népal, le Sikkim et le Bouthan. Nous pouvons empêcher un protectorat russe au Tibet en nous y prenant avant eux." (7) Le diagnostic de Lord Curzon était correct quant à l'incapacité dans laquelle se trouvait à l'époque l'Empire chinois d'exercer effectivement son contrôle sur le Tibet. Qui donc comblerait le premier ce vide politique ? La réponse ne se fit guère attendre. En 1904, les troupes britanniques entrent au Tibet et occupent Lhasa. Cette position étant acquise, la Grande-Bretagne signait avec la Russie tsariste, en 1907, la convention de Saint-Pétersbourg. Tandis que la Grande-Bretagne reconnaissait les intérêts particuliers de la Russie en Mongolie, l'Empire russe admettait ceux de la Grande-Bretagne au Tibet. La seconde clause de ce traité nous intéresse plus particulièrement ici. Elle stipulait que "en conformité avec le principe admis de la suzeraineté de la Chine sur le Tibet, la Grande-Bretagne et la Russie s"engagent à ne pas entrer en négociations avec le Tibet sans passer par l'intermédiaire du gouvernement chinois". Les termes de cette clause sont intéressants à deux égards. D'un part, ils démontrent l'obligation pour la Russie et la Grande-Bretagne de reconnaître l'autorité chinoise sur le Tibet. D'autre part, il est significatif de constater que ce soit le terme "suzeraineté" et non pas "souveraineté" qui est utilisé pour décrire cette autorité. C'est la première fois dans l'histoire du Tibet que le terme "suzeraineté" est employé dans un document officiel. Cette notion de suzeraineté signifie qu'un Etat dépendant, ici le Tibet, jouit d'une certaine autonomie pour ses affaires intérieures mais reste sous le contrôle d'un Etat plus puissant, en l'occurrence la Chine, pour les affaires extérieures et de défense. Ce terme modifie totalement la notion de souveraineté qui décrit, quant à elle, une situation où la Chine exerce un contrôle total sur le Tibet. Il va sans dire qu'aucun gouvernement chinois n'a jamais reconnu cette convention de Saint-Pétersbourg. Quatre ans après la signature de ce traité éclatait en Chine la révolution de 1911. Une période d'instabilité s'en suivit qui amena Londres à de nouvelles négociations avec Pékin sur la question du Tibet. Le 17 août 1912, Londres adresse un ultimatum à Yuan Chekai, alors président de la République chinoise. Le document britannique exigeait un retrait des officiels et de l'armée chinois du Tibet, condition sine qua non de la reconnaissance de la nouvelle République chinoise par la Grande-Bretagne. Dans un premier temps, Yuan Chekai rejettera cet ultimatum. Mais il se verra contraint d'entamer des négociations avec Londres lorsque le gouvernement britannique menacera de s'entendre directement avec les seules autorités tibétaines. La conférence tripartite de Simla en Inde, en octobre 1913, aboutira à un traité, non ratifié par la partie chinoise, établissant la ligne Mac-Mahon et transformant de fait le Tibet en protectorat britannique. Le rôle des Etats-Unis dans l'histoire récente du Tibet Cette notion de l'indépendance du Tibet sera remise au goût du jour par les Etats-Unis au lendemain de la proclamation de la RPC en octobre 1949. Mais nous n'en sommes pas encore là. Dans les années quarante, la position américaine officielle sur la question du Tibet est sans ambiguïté. Nous la trouvons exprimée entre autres dans une note diplomatique datée du 15 mai 194 3 et adressée par les Etats-Unis au gouvernement britannique : "Pour sa part, le gouvernement des Etats-Unis n"oublie pas le fait que le Gouvernement chinois a depuis longtemps affirmé sa suzeraineté sur le Tibet et que la Constitution chinoise reprend le Tibet parmi les régions constituant le territoire de la République chinoise. Notre gouvernement n'a, à aucun moment, soulevé une seule question quant à l'une ou l'autre de ces affirmations." (8) N'oublions pas qu'à l'époque les Etats-Unis soutiennent le régime de Tchang Kai Chek dans la guerre contre le Japon et, par la suite, contre les troupes de Mao Zedong. Mais la seconde moitié des années quarante est le théâtre de changements politiques majeurs dans l'Est asiatique : en Chine, les troupes communistes gagnent du terrain; en Inde, au Vietnam, aux Philippines et en Birmanie, des mouvements d'indépendance nationale se développent. Progressivement, la politique extérieure de Washington va s'adapter à cette situation nouvelle. En janvier 1947, George R. Merrel, chargé d'affaires de l'Ambassade américaine à New-Dehli, envoie un cable à Washington dans lequel il exprime ses vues sur le Tibet : "Le Tibet se trouve dans une position stratégique d"une importance inestimable tant du point de vue idéologique que du point de vue géographique. Face à la possibilité d'une situation anarchique dans l'est asiatique, le Tibet et son peuple hautement conservateur pourraient agir comme un rempart contre la propagation du communisme à travers l'Asie, un îlot de conservatisme au milieu d'un océan d'agitation politique, et de plus, à l'ère de la guerre nucléaire, il pourrait s'avérer être le plus important territoire de toute l'Asie." (9) Et G. Merrel concluait en argumentant que les avantages retirés d'un geste amical envers Lhasa contrebalanceraient sans peine les difficultés politiques qu'il pourrait susciter vis-à-vis de Tchang Kai Chek. Si les vues de Merrel étaient prémonitoires, il n'en reste pas moins vrai que jusqu'en 1950, l'attitude américaine ne se modifie pas sur la question. En témoigne par exemple l'attitude des Etats-Unis à l'occasion de la visite d'une délégation commerciale tibétaine en 1947. Cette délégation se rendit dans plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, munie de passeports tibétains, donc sans valeur. En décembre 1947, l'Ambassade américaine à New-Dehli reçoit la directive que si la délégation tibétaine se présente pour obtenir des visas américains, ceux-ci devraient lui être délivrés sous la "forme 257", c'est-à-dire une procédure standard appliquée lorsque les requérants présentent des passeports d'un gouvernement que les Etats-Unis ne reconnaissent pas. Et, pour lever toute ambiguïté, l'Ambassade américaine à Nankin informe Tchang Kai Chek que : "Il n"y avait aucune raison de croire que la délivrance des visas indiquait un quelconque changement de la politique américaine sur la question de la souveraineté sur le Tibet." (10) Mais au fur et à mesure de l'imminence de la victoire communiste en Chine, le nouveau point de vue de Washington se précise. Quelques mois seulement avant la proclamation de la RPC en octobre 1949, Ruth Bacon, attaché au Bureau des Affaires de l'Est Asiatique du Département d'Etat déclarait : "Dans l'éventualité d'une victoire communiste en Chine, les Etats-Unis devrait ne plus considérer le Tibet sous l'autorité de la Chine." Et elle invitait son gouvernement à établir des "covert relations" avec le Tibet "tout en évitant de donner T'impression que les Etats-Unis pourraient avoir des prétentions sur le Tibet". (11) Cette déclaration, comme d'autres de la même époque, montre à suffisance que le nouveau point de vue américain ne repose en aucune manière sur une quelconque adhésion morale à l'indépendance du Tibet mais s'inscrit dans le cadre de la croisade anti-communiste que Washington s'apprête à lancer tous azimuts. C'est en 1950 que débutèrent de façon évidente les opérations de soutien des Etats-Unis au Tibet. Durant l'été 1950, des instructions sont données au Ministère de la Coordination Politique (l'administration chargée des opérations secrètes) pour "initier une guerre psychologique et des opérations paramilitaires contre le régime communiste. (...) L"objectif est d'entretenir et de soutenir des éléments anti-communistes tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de la Chine en vue d'étendre la résistance au gouvernement de Pékin." (12) Entre 1950 et 1953, ces opérations consistèrent notamment à former une centaine d'agents chinois reconduits clandestinement en territoire chinois pour y mener des actes de sabotage et un travail de recrutement de ressortissants de minorités nationales tout le long de la frontière sud de la Chine, depuis le Nord-Est de l'Inde jusqu'au Laos. (13) Mais revenons un peu en arrière. Le premier octobre 1949, la RPC est proclamée. Certaines régions restent encore à libérer: Taiwan, l'île de Hainan et le Tibet. Rétrospectivement, il semble que le nouveau gouvernement n'avait pas envisagé d'envoyer l'armée au Tibet. Pékin suivait une autre stratégie consistant à négocier avec des personnalités tibétaines favorables à la réunification et à s'appuyer sur celles-ci pour gagner d'autres couches de la population à cette cause. Zhu De, commandant en chef de l’APL, était en charge de ces négociations. Mais l'agitation anti-chinoise au Tibet avait déjà gagné du terrain. Elle atteignit son paroxysme avec l'assassinat en août 1950 d'un envoyé tibétain de Beijing, le lama Ge-da, rallié à la voie de l'unification du Tibet à la RPC. C'est peu après ces événements, le 7 octobre 1950 exactement, que l'APL reçut l'ordre d'entrer au Tibet. Quatre jours plus tard, les troupes rentraient à Chamdo où eurent lieu les seuls affrontements qui firent environ 200 morts (14). A Lhasa même, on n'enregistra pas de combats. Sous la pression d'une partie du haut clergé, le Dalaï-Lama avait fui à Yatung, petite cité proche de la frontière indienne. A ce moment précis, les efforts des Etats-Unis se concentraient sur un seul objectif : son exil. Mais le Dalaï-Lama revint à Lhasa et donna son accord pour l'envoi de deux délégations tibétaines à Beijing. Les négociations se poursuivirent durant un mois et débouchèrent sur la signature de l’"Accord en 17 points" le 23 mai 1951, accord ratifié par le Dalaï-Lama. La concession du régime socialiste était de ne rien changer aux prérogatives de l'ancienne classe dominante du Tibet et de ne pas entreprendre de réformes socio-économiques sans l'accord préalable du Dalaï-Lama. Cette politique est concrétisée dans les articles 4, 7 et 11 de l’"Accord en 17 points" : "4. L"autorité centrale n'apportera pas de modification au système politique en place au Tibet. Elle n'apportera pas non plus de modification aux statuts et prérogatives préétablis du Dalaï-Lama. Les fonctionnaires aux différents échelons continueront à assumer leurs fonctions comme à l'ordinaire. (...) 7. La politique de liberté des croyances religieuses stipulée dans le Programme commun de la Conférence consultative politique du peuple chinois sera appliquée. Les croyances religieuses, les mœurs et les coutumes du peuple tibétain seront respectées, et les monastères lamaïques seront protégés. L'autorité centrale n'effectuera pas de changement quant au revenu des monastères. (...) 11. Touchant les différentes réformes du Tibet, aucune contrainte ne sera exercée par l'autorité centrale. Le gouvernement local du Tibet entreprendra les réformes de sa propre initiative, et lorsque le peuple soumettra des demandes de réforme, la question sera réglée au moyen de consultations avec le personnel dirigeant du Tibet." Pour en terminer avec ce point des événements de 1950 et de l’" Accord en 17 points", citons encore cette directive du CC du PCC qui montre la prudence extrême avec laquelle le régime socialiste envisageait les réformes au Tibet : "Actuellement, pour T'application intégrale de l'Accord, nous ne disposons pas de bases matérielles, ni d'appui dans les masses, ni de soutien dans les couches sociales supérieures. Son application forcée apporterait plus de préjudices que d'avantages. Puisqu'ils ne veulent pas appliquer l'Accord, eh bien, renonçons pour le moment ; (...) Qu'ils poursuivent leurs agissements cruels contre le peuple, tandis que nous nous consacrerons à des tâches bénéfiques telles que la production, le commerce, la construction des routes, le service sanitaire et le front uni, cela afin de gagner les masses, et lorsque les conditions auront été réunies, nous aborderons la question de l'application totale de l'Accord. S'ils estiment inopportune la création des écoles primaires, nous pouvons aussi l'interrompre." (15) La Rébellion de 1959 Depuis quelques années, un certain nombre de documents officiels américains sont déclarés "déclassés", c'est-à-dire accessibles. Ils apportent la preuve que la rébellion de 1959 était préparée de longue date. D'anciens responsables des services secrets américains ont confirmé ces faits, ainsi qu'un des dirigeants des rebelles Khampas, un dénommé Wangdu (16). Sur base de ces diverses sources, on peut avancer avec certitude que la CIA fut impliquée dans les événements du Tibet depuis 1956 au plus tard. Gyalo Thondup, frère aîné de l'actuel Dalaï-Lama, organisa la première mission d'entraînement de six Tibétains à Taiwan, pour le compte de la CIA (17). Fin 1958, un premier parachutage d'armes fut effectué dans les territoires des Khampas. Il incluait 100 fusils d'origine britannique, 20 mitrailleuses, 2 mortiers 55 mm, 60 grenades à main et des munitions (19). On sait également que d'autres Tibétains furent entraînés par la suite au Colorado, à Camp Haie, par un vétéran Marine de la Seconde Guerre mondiale, l'instructeur Anthony Poe (18). L'exil du Dalaï-Lama restait l'objectif de la stratégie américaine et devait servir de point de ralliement aux opposants au régime de Beijing. Venons-en aux événements proprement dits. En août 1958, des rebelles Khampas commencent à arriver en masse à Lhasa et à y mener diverses activités d'agitation "ant-han". La rébellion sera déclenchée par un incident relativement mineur. Voici la première version qu'en donne le Dalaï-Lama. Le premier mars 1959, le Dalaï-Lama reçoit une lettre transmise par un émissaire chinois, l'invitant à se rendre à une représentation théâtrale dans le camp de l'APL près de Lhasa. Le Dalaï-Lama dit être sommé d'y répondre en fixant une date. Il choisit le 10 mars. Le Dalaï-Lama ajoute que dès le début cette invitation lui parut suspecte parce qu'elle n'avait pas été acheminée par les canaux habituels et... "une rumeur se répandit aussitôt à travers la ville que les Chinois avaient mis au point un plan pour me kidnapper. Durant la soirée et la nuit de 9 mars, la nervosité allait croissant et le matin du lendemain, une grande partie de la population de Lhasa avait spontanément décidé d"empêcher à tout prix ma visite au camp des Chinois" (20). La version chinoise est sensiblement différente. Selon eux, le Dalaï-Lama aurait lui-même fixé la date du 10 mars sans y être contraint et cela un mois avant les faits. La version chinoise fut ridiculisée durant des dizaines d'années et qualifiée de propagande jusqu'au jour où un ancien membre de l'entourage du Dalaï-Lama en confirma l'exactitude. Interviewé en 1981, le Dalaï-Lama reconnut que sa version originale des faits était incorrecte (21). Poursuivons le fil des événements. Le matin du 10 mars, une foule estimée de 10.000 à 30.000 personnes s'est rassemblée devant le Norbulingba, le Palais d'été où se trouve alors le Dalaï-Lama. Qu'elle est, à ce moment précis, la position du Dalaï-Lama ? Nous la connaissons avec précision grâce à un échange de lettres, du 11 au 15 mars, entre le Dalaï-Lama et le Général Tan Guansan, Commissaire politique de l'APL au Tibet. Le 11 mars, le Dalaï-Lama écrit : "Des éléments réactionnaires sont en train de mener des actions qui mettent ma vie en danger sous prétexte de garantir ma sécurité." (22) Le 15 mars, nouvelle lettre du Dalaï-Lama au général Tan : "Je suis en train de tracer une ligne de démarcation entre les gens progressistes et ceux qui s"opposent à la révolution au sein des officiels de mon gouvernement. Dans quelques jours, quand j'aurai suffisamment de forces auxquelles je peux faire confiance, je me rendrai au Commandement du camp militaire." (23) Et le lendemain, il charge l'un de ses proches de requérir l'aide chinoise pour se rendre au camp de l'APL. Deux éléments intéressants sont à relever de cette correspondance. D'une part, les sentiments exprimés par le Dalaï-Lama démontrent que durant ces journées tumultueuses, sa position est nettement en opposition à la rébellion qui couve. D'autre part, l'entourage du Dalaï-Lama est manifestement divisé sur la tournure des événements. Le Dalaï-Lama était-il conscient de ce qui se tramait et de l'enjeu de son exil éventuel vers l'Inde ? On peut en douter. Il faut savoir en effet que le Dalaï-Lama était entièrement coupé du monde extérieur et que les seules informations qu'ils pouvait en avoir passaient obligatoirement par ses conseillers. Quoiqu'il en soit, le 15 mars, sa position est de rester à Lhasa. C'est alors que survient, le 17 mars, l'incident qui provoquera le déclenchement de la rébellion. A 4h de l'après-midi, deux obus de mortier sont tirés en direction du Palais d'été et s'écrasent misérablement dans un marais tout proche. La rumeur se répand que les Chinois sont en train de bombarder le palais. C'est à ce moment que le Dalaï-Lama décide, dans la précipitation, de s'enfuir déguisé en moine. Il franchira la frontière indienne le 31 mars. Cette fuite était-elle improvisée ? Le Dalaï-Lama pouvait en avoir l'impression. Mais plusieurs témoignages semblent prouver le contraire. Richard Bessel, ancien responsable des opérations clandestines de la CIA, reconnaît que le Dalaï-Lama n'aurait pu réussir cette expédition vers l'Inde sans l'aide d'agents préparés à cette éventualité. On sait par le Dalaï-Lama lui-même qu'un Khampas équipé d'un radio-émetteur l'accompagna durant tout le périple. Reste encore la question du tir des deux obus. Aux dires du Dalaï-Lama, ils auraient été tirés du camp militaire chinois. L'affirmation paraît peu crédible. Si l'on en croit la lettre datée du 15 mars, le Dalaï-Lama était sur le point de se rendre au camp de l'APL et exprimait son soutien aux chinois. Pourquoi ceux-ci auraient-ils tiré sur le palais, provoquant de la sorte un retournement de situation qui ne pouvait que leur être défavorable ? Il paraît plus logique de penser que le tir d'obus provenait des émeutiers Khampas. Pour en terminer avec ces événements, précisons encore qu'après la fuite du Dalaï-Lama, les combats entre l'APL et les Khampas se poursuivirent encore quelques jours à Lhasa et dans la région de Loka. Selon les sources chinoises, ces affrontements auraient fait quelques centaines de victimes ; le Dalaï-Lama estime quant à lui ce chiffre à quelques milliers. Le Tibet après 1950 Selon les termes de l'Accord en 17 points, les structures sociales et les prérogatives des élites tibétaines ne pouvaient être remises en cause lors de l'intégration du Tibet à la RPC. De fait, durant les dix premières années, l'effort se concentra sur le développement économique. L'une des toutes premières préoccupations des Chinois fut d'ouvrir le Tibet au reste de la Chine en traçant trois routes qui devaient permettre un trafic régulier. La première reliant Lhasa à la province du Sichuan sur 2.400km traverse 14 cols. La deuxième, inaugurée en 1954, permet d'atteindre le Qinghai après 2.100km. La troisième enfin ouvre le Tibet sur la Région autonome du Xingiang au bout de ses 1.200km. Signalons que le Tibet ne supporta aucun frais pour le tracé de ces trois artères. Sur le plan de la scolarisation, 78 écoles primaires étaient ouvertes en 1957 à 6.000 écoliers. Un millier de jeunes tibétains furent également envoyés dans divers instituts des minorités nationales. Il s'agissait pour la Chine de donner une formation accélérée aux futurs cadres tibétains. C'est au lendemain de la rébellion de 1959 que les réformes sociales et politiques furent entreprises. L'ancien gouvernement local céda la place au Comité préparatoire pour la Région autonome du Tibet et de nouvelles structures administratives étaient créées aux divers échelons. La réforme la plus importante fut sans nul doute la redistribution des terres aux anciens serfs et l'abolition parallèle de toutes les anciennes formes de servage. Entre 1966 et 1976, le Tibet, comme le reste de la Chine, vit déferler la vague des gardes rouges de la Révolution Culturelle. Monastères, temples et monuments historiques furent démantelés sous l'action des gardes rouges ou de jeunes Tibétains ralliés au mouvement. Tous les aspects de la vie religieuse et des coutumes tibétaines furent frappés d'interdit. Malgré les tentatives de Zhou En-lai pour empêcher ces actions inconsidérées, le pire ne fut pas évité. En 1987, la revue chinoise "Beijing Information" citait quelques chiffres tristement éloquents (24) : avant 1959, le Tibet comptait 2.716 monastères et temples et 114.107 lamas ; en 1966, il ne restait que 553 monastères et temples et 6.913 lamas. Malgré les efforts importants consacrés actuellement par le gouvernement chinois pour tenter de réparer ces dégâts, il est certain que les blessures infligées au Tibet et à ses habitants durant celte période prendront beaucoup de temps à se cicatriser. En guise de conclusion Le Prix Nobel de la Paix est devenu une arme idéologique dans les mains des puissances impérialistes pour imposer leur conception de la «paix» et des «droits de l'homme» aux peuples qui luttent pour leur libération et le socialisme. En 1989, le Nobel de la Paix a été attribué à un ancien propriétaire d'esclaves qui dirigeait l'un des régimes les plus obscurantistes du monde. Auréolé de ce prix et disposant de puissants moyens, le Dalaï-Lama joue aujourd'hui parfaitement son rôle en se présentant comme apôtre de la non-violence et défenseur de la liberté pour le Tibet. Il participe ainsi activement à la nouvelle escalade de la campagne anti-communiste qui vise à ramener la Chine à l'état de néo-colonie. Lors de l'attribution du Nobel, le Président du Comité Nobel ne put s'empêcher d'évoquer le mouvement contre-révolutionnaire de Pékin en termes significatifs : «Les événements en Chine ont rendu sa candidature (celle du Dalaï-Lama, ndlr) plus actuelle qu'auparavant. (...) Si j'étais un étudiant chinois, je soutiendrais totalement ce choix.» (25) Au vu de ces propos, il est certain que la «question du Tibet» restera dans l'avenir un thème favori des puissances impérialistes dans leurs efforts pour déstabiliser le socialisme en Chine. (Une version abrégée du présent article est paru dans le n° 3 du bimestriel "Chine Sélection", mars 1990, de l'Association Belgique-Chine.) Références bibliographiques. (1) Tibet, M. Buckley, R. Strauss, Guide Arthaud, p.49 (2) Beijing Information, n°43,26/10/1987, p.22-23 (3) Commission Internationale des Juristes, La question du Tibet et la primauté du droit, Genève, 1959. (4) Dalaï-Lama, Autobiography (London), p.19 (5) The Making of Modem Tibet, Tom Grunfeld, Zed Books Ltd, 1987, p.20 (6) Tom Grunfeld, op.cit., p.20 (7) The British Rôle in Sino-Tibetan Relations, Dr. Raghuvira, Tibetan Review, (New Dehli), 1,2,1968, p.16 (8) Tom Grunfeld, op.cit., p.81 (9) Foreign Relations of the United States, 1947, vol H. The Far East : China (Washington, US government Printing Office, 1972),p.588-592 (10) Ibidem, p.760-761 (11) Tom Grunfeld, op.cit., p.89 (12) «The CIA's Secret Opérations», Harry Rositzke, New-York, Reader's Digest Press, 1977, p. 13 (13) Tom Grunfeld, op.cit., p.97 (14) Ibidem, p. 105 (15) Oeuvres Choisies, Mao Zedong, Tome V, p.77-78 (16) Many Rebel Khampas Killed in Népal, Tibetan Review, 9, 8, 1974,p.9-10 (17) Tom Grunfeld, op.cit., pl49 (18) «Super Secret Missions : CIA Spy Teams inside Red China», M. Morrow, San Francisco Chronicle, 4/9/1970, p.24 (19) Chris Mullin, The CIA : Tibetan Conspiracy, FEER, 89, 1975 (20) Dalaï-Lama, Autobiography, London (21) D. Norbu, The 1959 rébellion, p.88, Dalaï-Lama interview, 26/7/198 l,p.88 (22) Tom Grunfeld, op.cit., p.131 (23) Ibidem (24) Beijing Information, n°43,26/10/1987, p.22 (25) Le Monde, 7-10-1989
Edité le 28-03-2008 à 15:35:42 par Finimore |
| | Posté le 29-03-2008 à 07:06:11
| Lu sur http://www.michelcollon.info:80/articles.php?dateaccess=2008-03-28%2014:10:11&log=invites 5 questions à propos du soulèvement au Tibet Peter Franssen 1. Que s'est-il réellement passé ? 2. Quel était le but des émeutes ? 3. Des médiamensonges : dans quel but ? 4. Le mouvement tibétain est-il spontané et indépendant ? 5. Toute la communauté internationale condamne-t-elle la Chine ? Vendredi 14 mars dernier, une émeute éclatait à Lhassa, la capitale de la Région autonome du Tibet. Partout dans le monde, ces événements ont donné lieu à des protestations contre l'intervention de la police anti-émeute et l'armée chinoises. Voici cinq questions à ce propos et, chaque fois, une esquisse de réponse. -------------------------------------------- 1. Que s'est-il réellement passé ? -------------------------------------------- En Occident, l'opinion publique a eu l'impression que des manifestants pacifiques, sous la direction de moines, avaient défilé dans les rues pour réclamer la liberté et que la police et l'armée chinoises étaient intervenues de façon très répressive. Entre une semaine et dix jours après les faits, il y a toujours, dans l'opinion publique, nombre de gens qui retiennent cette version des faits. Comme la présidente du parlement américain, Nancy Pelosi, numéro deux des États-Unis dans la hiérarchie politique, qui prétend que le comportement de la Chine est « un défi à la conscience du monde entier ». ( lisez l'article http://www.iht.com/articles/ap/2008/03/21/news/Pelosi-Dalai-Lama.php ) « Si nous ne parlons pas maintenant, nous n'aurons plus jamais le droit de parler », ajoute cette dame. Le dalaï-lama l'a remerciée en disant que les États-Unis étaient « les champions de la liberté et de la démocratie ». Le dalaï-lama peut dire qu'il a de la chance d'être tibétain et de ne pas habiter, d'aventure, au Vietnam, au Laos, au Cambodge, en Afghanistan ou en Irak, pour ne citer que quelques pays contre lesquels les États-Unis, ces « champions de la liberté et de la démocratie », ont déclenché des guerres. Guerres qui, par ailleurs, ont toutes reçu le soutien de ce pacifiste à l'éternel sourire qu'est le dalaï-lama. Deux jours après Nancy Pelosi, c'était le tour du président du parlement européen, l'Allemand Hans-Gert Poettering. « Si le gouvernement chinois suit cette ligne dure contre le Tibet, nous devons envisager un boycott des JO », a-t-il dit. (Lisez l'article. http://www.ft.com/cms/s/0/7f31888c-f8e5-11dc-bcf3-000077b07658.html ) Auparavant, cette suggestion avait déjà été faite par le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. Son homologue allemand Frank Walter Steinmeier a mis en garde la Chine contre le fait que son approche de la crise compromettait les JO (lisez l'article http://ap.google.com/article/ALeqM5h79xS2DH2a0P1VYcF_2aHikRFJtAD8VHTPG00 ). On peut se poser des questions à propos de la bonne foi de Pelosi, Poettering, Kouchner, Steinmeier. Toutes les déclarations, reportages, films et photos des témoins directs des événements montrent précisément le contraire de ce que ces politiciens prétendent. Nous pouvons désormais affirmer avec certitude que, ce vendredi 14 mars à Lhassa, il n'a nullement été question de manifestations, mais bien d'une émeute. Des groupes de jeunes, parfois sous la conduite de moines et armés de couteaux, de sabres, de machettes, de pierres et de cocktails Molotov, ont bouté le feu à des maisons, des commerces et des voitures. Sauf les touristes, toutes les personnes qui n'étaient pas tibétaines étaient en danger. Non seulement les Chinois Han, mais également les musulmans Hui, ont été battus, tabassés sauvagement, voire battus à mort. La violence a été extrêmement brutale et de nature ethnique et raciste. Ci-dessous, vous pouvez lire une série de témoignages, surtout de sources occidentales. « En face de notre hôtel, ils ont bouté le feu à quatre bâtiments ». « Au carrefour en face de mon hôtel, j'ai vu comment des Tibétains en colère criblaient des pierres des Chinois passant en scooter. Quand l'un d'eux tombait de son scooter, il se faisait horriblement tabasser. Ils étaient maltraités » , déclare un touriste hollandais dans De Volkskrant. (Lisez l'article http://www.volkskrantreizen.nl/blogpost.php?username=reisredactie&webtitle=nederlanders_over_onluste&usergroup=redactie ) « Les vieilles personnes n'ont pas été épargnées non plus ». Le journal français Le Parisien donne la parole au touriste canadien John Kenwood, qui raconte comment une bande a arraché un vieillard à son vélo, l'a battu à coups de poing et de pied. Un passant occidental a pu tirer le vieillard d'affaire. (Lisez l'article http://www.leparisien.fr/home/info/international/articles/SCENES-DE-LYNCHAGE-DE-CHINOIS-PAR-DES-TIBETAINS_296267549#header ) Des images d'émeute Voici un petit film qui montre comment un homme en furie s'en prend à un Chinois roulant en scooter. À six ou sept reprises, il frappe le Chinois à la tête avec une pierre. D'autres se précipitent pour jeter le Chinois à bas de son scooter et ils continuent de le battre. Le Chinois tombe sur le sol et reçoit encore des coups et des pierres. Un peu plus tard, cet homme a été admis à l'hôpital. Il a perdu un oeil. Mise en garde : le film est particulièrement choquant. Le film : http://www.youtube.com/watch?v=Jr3vhPo0pK0 Hôpitaux et écoles n'ont pas été épargnés. Le bilan est très lourd : 13 morts, 325 blessés, 422 magasins, 120 maisons d'habitation, 6 hôpitaux et 7 écoles ont subi des déprédations à des degrés divers. (Lisez l'article http://english.peopledaily.com.cn/90001/90776/90882/6376824.html ) Cinq jeunes filles brûlées vives. Un groupe de manifestants a incendié un magasin à Lhassa. Six vendeuses y travaillaient. Cinq ont péri, brûlées vives. La plus vieille avait 24 ans, la plus jeune 18 ans. (Lisez l'article http://www.chinadaily.com.cn/china/2008-03/20/content_6553129.htm) « Des manifestants, non. Des criminels ! ». Le journal allemand Junge Welt dit dans un de ses titres qu'il ne s'agissait pas de manifestants, mais de criminels. (Lisez l'article http://www.jungewelt.de/2008/03-20/059.php ) « Partout autour de moi, le feu faisait rage ». Le journaliste Benjamin Morgan interviewe un certain nombre de touristes étrangers qui sont rentrés de la capitale tibétaine Lhassa. Les touristes avaient du mal à trouver leurs mots pour décrire les brutalités auxquelles ils avaient assisté. (Lisez l'article http://www.smh.com.au/news/world/crackdown-as-10-burnt-to-death-in-tibet-riots/2008/03/15/1205472170804.html ) « Ils battaient les gens à coups de pierres, de couteaux de boucherie, de machettes ». Le témoignage de l'Espagnol Juan Carlos Alonso. (Lisez l'article http://www.straitstimes.com/Latest%2BNews/Asia/STIStory_217614.html ) Des blessés racontent. Depuis leur lit à l'hôpital, deux musulmans racontent. (Lisez l'article http://news.xinhuanet.com/english/2008-03/16/content_7802771.htm ) Un petit film de la BBC montre des images des événements. Lundi (17 mars), la BBC a présenté un petit film des violences dans la capitale tibétaine Lhassa. (Visionnez le film) Les musulmans aussi étaient agressés. Depuis Lhassa, le journaliste James Miles témoigne de la façon dont les émeutiers s'en sont pris à tous ceux qui n'étaient pas tibétains. (Lisez l'article http://www.economist.com/daily/news/displaystory.cfm?story_id=10870258) « J'ai vu comment ils battaient des gens à mort ». Un touriste danois témoigne. L'article est en danois, mais vous pouvez en lire une partie ici en anglais. http://www.guardian.co.uk/world/feedarticle/7386817 Un touriste : « Le quartier musulman a été entièrement détruit ». Des magasins ont été pillés, incendiés dans le quartier musulman, tout a été détruit. (Lisez l'article http://www.arabtimesonline.com/client/pagesdetails.asp?nid=13971&ccid=18 ) ----------------------------------------------- 2. Quel était le but des émeutes ? ----------------------------------------------- Provoquer le gouvernement chinois Le soulèvement était-il spontané ? Etait-ce une explosion de colère populaire qui, hélas, a mal tourné ? C’est ce que veut nous faire croire le dalaï-lama. Pourtant, des organisations extrémistes ont admis qu’elles avaient effectivement voulu et planifié ces événements. Provoquer les autorités chinoises, telle était la tactique prévue. Le 15 mars, c’est-à-dire le lendemain des événements, paraît dans The Seattle Times un article intitulé « Tester la Chine ». Tsewang Rigzin, le président de la très extrémiste Ligue de la jeunesse tibétaine, y déclare que les JO constituent une occasion unique de porter leur cause à l’attention de l’opinion mondiale : « Nous voulons tester la Chine. Nous voulons qu’elle montre son vrai visage. C’est pourquoi nous les provoquons à ce point. » (Lisez l’article http://seattletimes.nwsource.com/html/nationworld/2004284049_tibetanalysis.html) Ce qui était prévu s’est également déroulé sur place. Dans ce film, http://news.cctv.com/china/20080320/107214.shtml on voit, après environ 90 secondes, un homme armé de deux bâtons, debout sur le toit d’une voiture de police. Il dirige une bande d’incendiaires, de pillards et de lyncheurs. Cet homme est cadre de la Ligue de la jeunesse tibétaine et il est bien connu des services de police. Il est entré dans la clandestinité. Cet homme faisait partie d’un groupe de 40 Tibétains qui, un mois avant les faits, ont subi un entraînement intensif de trois jours dans la ville indienne de Dharamshala, où séjourne le dalaï-lama. L’un des formateurs n’était autre que le rédacteur en chef de The Voice of Tibet, une station de radio financée par la CIA. Les cours traitaient de l’approche des médias, de la situation au Tibet, de l’importance des jeux Olympiques, de l’importance d’une action coordonnée sur le terrain même… Vous pouvez lire l’article à ce propos ici. http://www.phayul.com/news/article.aspx?id=19302 Deux de ces manuels de cours ont déjà été utilisés plus tôt, entre autres en Europe de l’Est. Des jeunes des organisations d’extrême droite Otpor (Serbie) et Pora (Ukraine), encadrés et formés par la CIA et d’autres services de renseignements, ont suivi ces cours en guise de préparation aux fameuses « révolutions orange ». En 2006, l’Institut Albert Einstein a traduit ces cours. L’un d’eux a été préfacé par le dalaï-lama en personne. On peut lire cette préface ici . http://www.aeinstein.org/organizationsTibetanFDTD.html Restaurer la théocratie La déclaration du président de l’organisation de jeunesse ci-dessus concorde avec les objectifs de l’émeute tels qu’ils ont été fixés par cinq organisations séparatistes tibétaines. Dans ce texte, il est écrit que les cinq organisations visent à déclencher une révolte qui annoncerait la fin de « l’occupation ». Ces cinq organisations sont : le Congrès de la jeunesse tibétaine, l’Association des femmes tibétaines, le Mouvement Gu-Chu-Sum du Tibet, le Parti national démocratique du Tibet et les Étudiants pour un Tibet libre. Dans leur cahier de revendications, on peut lire qu’elles veulent le retour au Tibet du dalaï-lama, à qui « il convient de donner la place qui lui revient de droit comme dirigeant légitime du peuple tibétain ». Ces organisations veulent donc le retour de la théocratie. C’est donc la même chose que si les fondamentalistes catholiques réclamaient la restauration en Europe de l’ordre du haut moyen âge, tout « en donnant au pape sa place légitime » à la tête du pouvoir temporel. Declaration Tibetan Uprising (Déclaration à propos de l’insurrection tibétaine), 4 janvier 08 Lire l’article... http://tibetanuprising.org/2008/03/11/background/ Choisir la voie de l’escalade dans la violence Auprès de l’opinion publique, le mouvement tibétain passe pour être très amical et pacifiste, essentiellement spirituel et porté sur l’élévation des âmes. Mais la réalité est tout autre. Six jours après qu’il y a eu des morts à Lhassa et qu’on aurait pu espérer voir apparaître quelques tiraillements de conscience chez les instigateurs des troubles, ils surenchérissent au contraire dans la violence. Le 20 mars, des cadres des cinq organisations séparatistes mentionnées plus haut avaient une rencontre avec le dalaï-lama. Ils lui ont demandé de lancer un appel direct à la violence. Tibetan Youth Congress meets Dalai Lama Meyul (Le Congrès de la jeunesse tibétaine rencontre le dalaï-lama), 20 mars 2008 Lisez l’article... http://meyul.com/2008/03/20/tibetan-youth-congress-meets-dalai-lama/ Essayer de faire éclater la Chine Certaines figures de proue du mouvement tibétain visent l’éclatement de la Chine et ils veulent que, non seulement le Tibet, mais également la Région autonome du Xinjiang et la Mongolie intérieure se séparent de la Chine. Les cinq organisations susmentionnées ont organisé une « marche de la paix » qui est partie le 10 mars de la ville indienne de Dharamsala, durera cinq mois et franchira la frontière sino-indienne au Tibet le 8 août, c’est-à-dire le jour même de l’inauguration des JO. Les Tibétains ne marchent pas seuls. Ils le font, disent-ils, « avec des gens d’autres territoires occupés comme la Mongolie et le Turkestan oriental (Xinjiang) ». Ces « territoires occupés » doivent eux aussi être libérés. Tibetaanse Vredesmars: 'Return Home March' Passie voor de Rechten van de Mens (Marche tibétaine de la paix : « La marche du retour au pays », une passion pour les droits de l’homme), 8 mars 2008 Lisez l’article... http://passievoormensenrechten.web-log.nl/passie_voor_mensenrechten/2008/03/127-tibetaanse.html --------------------------------------------------------- 3. Des médiamensonges : dans quel but ? --------------------------------------------------------- La plupart des hommes politiques et des médias occidentaux ont condamné la Chine pour ce qui s’est passé à Lhassa. Mais comment réagiraient-ils si des bandes de jeunes se mettaient à piller et à incendier les magasins de l’avenue Louise, à Bruxelles ? Ne réclameraient-ils pas des interventions musclées et des sanctions sévères ? À Lhassa, la police a opéré avec une très grande retenue durant toute la journée du vendredi 14 mars. Pourtant, on peut lire que la Chine a fait montre d’une « violence excessive ». Pour faire avaler cette absurdité à l’opinion publique, divers médias ont joué un rôle peu recommandable. Ils ont voulu nous faire croire que les meurtriers et les incendiaires étaient des combattants de la liberté qu’on avait atrocement massacrés. Manifestement, ils voulaient discréditer la Chine, même s’il fallait pour ce faire user des pires mensonges. Ce vendredi 14 mars, à Lhassa, les Tibétains étaient « abattus comme des chiens », prétend ABC (lire ici http://www.abcnews.go.com/International/Story?id=4468783&page=4 ). L’International Herald Tribune fait savoir à ses lecteurs que 30 Tibétains ont été abattus (lire ici). Le Sydney Morning Herald prétend de son côté que 80 Tibétains ont été abattus (lire ici http://www.iht.com/articles/ap/2008/03/15/asia/AS-GEN-India-Tibet-Deaths.php ). Radio Free Asia a placé un petit film sur son site Internet en prétendant que des centaines de personnes « protestaient pacifiquement à Lhassa jusqu’au moment où la police chinoise en a abattu deux ». Cette station de la CIA croit manifestement ses propres mensonges car, dans le film, on voit uniquement des voitures et des bâtiments qui sont la proie des flammes. Et pas un seul policier. http://meyul.com/ Les médiamensonges éreintés par la critique Les étudiants chinois à l’étranger ont été très indignés par le traitement des informations dans les médias occidentaux. Ils ont lancé un site Internet http://www.anti-cnn.com/ et y réfutent les médiamensonges. Vous trouverez un résumé de ces mensonges et de leurs réfutations sur ce petit film de 4 minutes. http://www.youtube.com/watch?v=uSQnK5FcKas Reporters sans honte Outre les milieux entourant le dalaï-lama, c’est surtout l’organisation Reporters sans frontières qui a joué un rôle prépondérant dans la campagne mensongère. RSF se prétend une organisation indépendante défendant partout la liberté de la presse et les droits de l’homme. RSF a pas mal d’influence sur les médias occidentaux, même si, en tant qu’organisation, ce n’est qu’une usine à mensonges. RSF n’a cessé de publier des articles haineux et de tenter d’imputer à la Chine les troubles et les victimes. L’organisation lance un appel en vue de boycotter les JO (lisez ici). Reporters sans frontières est dirigée et cofinancée par le service américain de renseignements, la CIA. Son patron est Robert Ménard, un homme qui entretient d’étroits liens avec la mafia de Miami. RSF dit de Cuba que « c’est la plus grande prison de journalistes au monde ». Une allégation qui a quand même de quoi vous couper le souffle car, ces quarante dernières années, 791 journalistes ont été assassinés en Amérique latine, mais pas un seul à Cuba. (lisez ici http://www.rsf.org/article.php3?id_article=26254 ). Robert Ménard et son équipe sont aussi très actifs contre la Chine. Ménard est l’homme qui, la semaine dernière, a perturbé la cérémonie d’ignition de la flamme olympique. Si bien des médias tombent encore dans le panneau des mensonges de Ménard, l’Unesco ne s’y trompe plus : il y a peu, cette organisation a mis un terme à son soutien de RSF et a expliqué, dans une déclaration, que RSF avait fait preuve à plusieurs reprises d’une absence d’éthique en traitant certains pays de façon très peu objective. Lisez ici un article sur la décision de l’Unesco. http://www.cubanews.ain.cu/2008/0313fracasaintento.htm ------------------------------------------------------------------------------ 4. Le mouvement tibétain est-il spontané et indépendant ? ------------------------------------------------------------------------------ Quelque 5,4 millions de Tibétains vivent en Chine, soit 0,4 % de la population totale du pays. Le petit et courageux David contre le grand et méchant Goliath : voilà l’image que l’on propose à l’opinion publique. Ici aussi, la vérité est tout autre. Le principal soutien du mouvement tibétain, ce sont les États-Unis et plus spécifiquement la CIA et le ministère des Affaires étrangères. Depuis un demi-siècle, le dalaï-lama entretient des rapports très étroits avec ces deux piliers de la politique étrangère américaine. C’est sur l’insistance de la CIA et en échange d’un beau paquet de dollars que le damaï-lama quitte le pays pour l’Inde et ce, malgré un accord avec le gouvernement de Beijing. Depuis des années, la CIA s’emploie à mijoter une révolte armée au Tibet. Laquelle éclate en 1959. À l’époque, la CIA a un camp d’entraînement dans le Colorado et elle y initie des centaines de Tibétains à la guérilla et au terrorisme. Ce programme se poursuit jusqu’en 1961. Mais le conflit de faible intensité (LIC) qu’entretient la CIA au Tibet se poursuit aujourd’hui encore. Seules les méthodes et les tactiques de ce LIC ont été modifiées. On peut en apprendre plus ici : http://www.atimes.com/atimes/China/JC26Ad02.html Un financement via la CIA L’emprise des États-Unis sur le mouvement tibétain est évidente quand on voit que ce sont principalement les Américains qui maintiennent financièrement ce mouvement. En 1998, le journaliste Jim Mann écrit dans le journal australien The Age un article intéressant qui s’appuie sur des documents des autorités américaines. Il y est entre autres révélé que, dans les années 1960, la CIA offrait 1,7 millions de dollars par an au mouvement tibétain à l’étranger. Le dalaï-lama lui-même recevait 180.000 dollars par an de la CIA (lisez l’article http://listserv.muohio.edu/scripts/wa.exe?A2=ind9809c&L=archives&P=14058 ). On peut naturellement se demander quelle est la teneur démocratique du dalaï-lama lorsque les assises financières de son mouvement sont assurées par une organisation dont le palmarès s’orne de millions de morts un peu partout sur la planète. Un financement opéré via le NED Dans la même période et celle qui suit, la CIA est mise en cause en raison de l’application au Vietnam du programme Phoenix, qui coûte la vie à 26.000 personnes, du coup d’État contre le président Allende au Chili et du soutien aux escadrons de la mort en Amérique latine. Il s’ensuit qu’une partie des activités de la CIA sont transférées à un nouvel organisme à l’appellation cynique de National Endowment for Democracy (NED, Dotation nationale en faveur de la démocratie). Une grande partie du soutien financier au mouvement tibétain émane désormais de cette source. L’argent arrose entre autres l’International Campaign for Tibet (ICT), une organisation qui tente de gagner l’opinion mondiale aux points de vue du dalaï-lama. Au conseil d’adminsitration de l’ICT siègent entre autres l’agent de la CIA et président tchèque Vaclav Havel et l’ancien président de la Lituanie Vytautas Landsbergis. Les deux hommes sont également membres du Comité international pour la démocratie à Cuba, un club très huppé d’extrême droite. On peut admirer ce groupe ici : http://www.cubanismo.net/teksten_nl/democratie/eu_voor_cuba.htm Un autre bénéficiaire de l’aide financière américaine est le Tibet Fund (Fonds Tibet). Cette organisation voulait convaincre les Tibétains et le monde entier de la légitimité du dalaï-lama. Il a également formé des journalistes dans la même vision. En 2001, Sharon Bush en était la directrice : elle n’est autre que la belle-sœur de l’actuel président des États-Unis. Un autre groupe reçoit de l’argent du NED : le Tibet Information Network (Réseau d’information sur le Tibet), dont le siège est situé à Londres. Le groupe a également une vocation propagandiste. Il est dirigé par Richard Oppenheimer, un journaliste qui a travaillé pendant 22 ans pour la BBC. De même, la Tibetan Literary Society (Société littéraire tibétaine) palpe les deniers du NED pour sa publication du journal Bod-Kyi-Dus-Bab (Tibet Times). Le Tibet Multimedia Center figure lui aussi sur les feuilles de paie du NED : il diffuse des cassettes audio et vidéo avec les messages du dalaï-lama. La Tibetan Review Trust Society a reçu de l’argent du NED pour la publication du mensuel Tibetan Review. Depuis 1996, l’émetteur de radio Voice of Tibet est financé par le NED pour ses émissions en tibétain et en chinois. Dans le rapport du NED pour 2006 (ici : http://www.ned.org/grants/06programs/grants-asia06.html#chinaTibet , on peut lire que cinq organisations tibétaines reçoivent de l’argent pour un total de 173.000 dollars. La liste n’est pas complète en raison du « caractère confidentiel » de certaines donations. Un financement via les Affaires étrangères Le NED n’est pas le seul bailleur de fonds du mouvement tibétain. De l’argent américain arrose également le dalaï-lama et son entourage via le Bureau of Democracy, Human Rights and Labor (DRL – Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail) du ministère des Affaires étrangères. Ce DRL reçoit de l’État de l’argent qu’il peut utiliser afin de favoriser la « démocratie et les droits de l’homme » partout dans le monde. Un quart de tout cette manne va à des organisations qui s’intéressent à la « démocratie et aux droits de l’homme » en Chine. Il s’agit en grande partie d’organisations tibétaines. L’an dernier, le DRL a pu ainsi distribuer 23 millions de dollars. Un bon tiers de cet argent va au NED, le reste est distribué par le DRL même. Entre autres, au Tibet Fund déjà mentionné. Le rapport annuel le plus récent du Tibet Fund date de 2005 (lisez-le ici en PDF http://tibetfund.org/annual_reports/2005report/2005_annualreport.pdf). Il y est écrit qu’en 2005, le fonds avait un budget de 5 millions de dollars, dont une moitié en provenance du gouvernement américain, surtout du Bureau de la population, des réfugiés et de l’immigration du ministère des Affaires étrangères. Ce bureau est une composante du DRL. Cette année-là, le Fonds a offert 500.000 dollars au dalaï-lama en personne. Un financement en provenance de l’Europe Le gouvernement américain est le principal financier du mouvement tibétain. La prédilection du dalaï-lama pour la politique étrangère des États-Unis est donc très compréhensible. Mais les gouvernements européens n’hésitent pas non plus de mettre la main à la poche. Une grande partie du financement se fait non pas directement, mais par le biais de fondations dont, entre autres, la Friedrich Naumann Stiftung (fondation) et la Heinrich Böll Stiftung. Afin d’exprimer sa reconnaissance, le dalaï-lama a remis en 2005 le prix Light of Truth (Lumière de la vérité au comte Otto Lambsdorff, président de la Friedrich Naumann Stiftung. Vous pouvez lire ici un rapport à ce sujet : http://www.savetibet.org/nl/news/news.php?id=12 ----------------------------------------------------------------------------------------- 5. Toute la communauté internationale condamne-t-elle la Chine ? ----------------------------------------------------------------------------------------- S’il faut en croire les informations occidentales, la Chine est complètement isolée, désormais : le monde entier la condamne. En réalité, depuis le 14 mars, une bonne centaine de pays ont exprimé leur soutien à la Chine. Les mots de « communauté internationale », dans la bouche du président américain Bush, du président français Sarkozy et de la chancelière allemande Merkel, ne couvrent surtout qu’eux-mêmes. L’Asie, l’Amérique latine et l’Afrique n’entrent pas en ligne de compte, pas plus que les pays de l’ancienne URSS. On se souviendra de ce que la « communauté internationale » de George W. Bush avait également soutenu la guerre de ce dernier contre l’Irak. Mais, à y regarder de plus près, ce n’était absolument pas le cas. Pour le Vietnam, le Cambodge, le Bangladesh, la Chine a agi correctement Les gouvernements du Vietnam, du Cambodge et du Bangladesh ont été les premiers à exprimer leur soutien à la Chine. Le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères a déclaré : « Le Vietnam soutient pleinement le gouvernement chinois dans ses mesures en vue de stabiliser la situation au Tibet. » (lisez l’article http://news.xinhuanet.com/english/2008-03/21/content_7832281.htm ) Hugo Chávez : soutien à la Chine et aux JO Le président vénézuélien a exprimé sa répulsion pour ce que les incendiaires de Lhassa ont fait. Il est convaincu que les États-Unis sont coresponsables de ces événements. (lisez l’article http://www.standaard.be/Artikel/Detail.aspx?artikelId=B080326 ) La Russie, la Biélorussie, le Pakistan, les nations arabes… http://www.chinadaily.com.cn/china/2008-03/21/content_6554245.htm Il n’y a pas que les voisins directs de la Chine qui ont exprimé leur soutien à Beijing. (lisez l’article http://news.xinhuanet.com/english/2008-03/22/content_7836298.htm ) Les pays de l’Asie centrale, le Sierra Leone, le Bénin, la Syrie… La Mongolie, le Népal, le Tadjikistan… La liste est longue. Le ministre syrien des Affaires étrangères a dit des émeutes à Lhassa : « la Syrie condamne ces événements et les milieux qui se trouvent derrière. Nous exprimons notre solidarité avec la Chine et nous rangeons aux côtés de la Chine. » (lisez l’article http://news.xinhuanet.com/english/2008-03/22/content_7836298.htm ) Cuba condamne les séparatistes tibétains C’est dans des termes très sévères que le gouvernement cubain a condamné le soulèvement de Lhassa. Cuba a également déclaré que les attentats contre les ambassades chinoises à l’étranger constituaient de graves infractions à la Convention de Vienne sur mes relations diplomatiques. (lisez l’article http://english.peopledaily.com.cn/90001/90776/90883/6379900.html ) |
| | Posté le 29-03-2008 à 07:16:28
| Lu sur http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-28%2006:21:41&log=invites Tibet : Réponses sur l'Histoire, la religion, la classe des moines, les problèmes sociaux, la répression, le rôle des USA... par Elisabeth Martens Elisabeth Martens interviewée par Bénito Perez pour « Le Courrier » de Genève, le 27 mars 2008. Voici la version intégrale de cette interview qui répond sans ambages à toutes les questions sur l'histoire, les événements, la répression, le Dalaï Lama, les problèmes sociaux du Tibet... Pouvez-vous vous présenter brièvement? Comment êtes-vous venu à vous intéresser au Tibet et à la Chine? Je suis partie durant trois années en Chine, après des études de biologie en Belgique, pour me spécialiser en médecine traditionnelle chinoise. J’ai bien sûr profité de mon séjour là-bas pour voyager du nord au sud et d’est en ouest. Un de ces voyages m’a amené pour la première fois dans une région tibétaine (c’est-à-dire habitée, ea, par des tibétains) en 1990, à XiaHe au Gansu, au grand monastère du Bouddhisme tibétain de Labulang. J’ai été surprise par la facilité de contact avec les lamas qui se promenaient en rue et allaient faire leurs courses à l’épicerie du coin ; c’est loin de l’image de nos moines cloîtrés derrière leurs murs. Surprise aussi par la différence entre les bouddhas chinois, tout ronds comme des théières qui mijotent doucement sur le poêle, souriants, joviaux, et les bouddhas tibétains, beaucoup plus imposants. Et encore surprise de trouver dans les temples une quantité phénoménale de représentations de dieux, de monstres, de boddhisattvas, etc. plus féroces et effrayants les uns que les autres. J’ai trouvé que, d’une certaine manière, c’est assez proche de ce que l’on trouve comme galerie d’horreurs dans nos églises : des hommes transpercés, crucifiés, ou jetés dans des marmites d’huile bouillante, etc. Rien de comparable dans l’art chinois : dans la pensée chinoise, et donc dans les arts de la Chine, la souffrance et le moyen de s’en délivrer n’est pas au centre des préoccupations. De quoi devrait-on se délivrer à partir du moment où l’on sait que la souffrance est l’opposé-complémentaire du bien-être ? J’ai trouvé dans les régions tibétaines, où je suis retournée plusieurs fois par la suite (la dernière fois, en été 2007), une culture très différente de la culture chinoise. Cette différence m’a paru intéressante : comment un pays aussi gigantesque que la Chine (plus grand que toute l’Europe) s’en sort-il pour concilier 55 nationalités parlant chacune leur propre langue, surtout avec la disproportion de Han (environ90%) par rapport aux autres nationalités ? - Que se passe-t-il, selon vos informations (quelles sont vos sources?), actuellement dans les régions de Chine peuplées de Tibétains? Les violences qui ont eu lieu à Lhassa le 14 mars 2008 ont été perpétrées par des groupes de manifestants tibétains. Les témoignages des étrangers présents sur place vont tous dans le même sens : les agressions visaient les Chinois (les Han) et les Hui, majoritairement des Musulmans. Des personnes ont été incendiées vives, d’autres ont été battues à mort, déchiquetées au couteau ou lapidées. Les armes utilisées étaient des cocktails Molotov, des pierres, des barres d’acier, des poignards et des couteaux de boucher. Il y a eu 22 morts et plus de 300 blessés, quasi tous des Hui et des Han. Il s’agissait d’actes criminels à caractère raciste . Serge Lachapelle, un touriste de Montréal, dit : « Le quartier musulman a été complètement détruit, plus aucun magasin ne tenait debout » . Dès le 18 mars, le Dalaï Lama déclare dans une conférence de presse que « les événements au Tibet échappent à son contrôle et qu’il est prêt à démissionner si les violences se poursuivent ». Il ajoute que « ces actes de violence sont suicidaires » . Il n’empêche que, à peine quelques jours plus tard (le 21 mars), par une étrange coïncidence du calendrier, Nancy Pelosa, présidente du Congrès américain, arrive à Dharamsala pour une visite officielle au 14ème Dalaï Lama. Elle parle des évènements au Tibet comme d’un « défi pour la conscience mondiale » et exige de la Chine de pouvoir envoyer au Tibet une commission internationale indépendante afin de vérifier l’accusation chinoise comme quoi « l’entourage du Dalaï Lama se trouve derrière les violences », et afin de contrôler « de quelle manière sont traités les prisonniers tibétains en Chine » . C’est une des stratégies utilisées par les Etats-Unis : forcer la Chine à accepter des équipes d’inspection qui portent le cachet des « Droits de l’Homme », ou pouvoir dire que la Chine les a refusées. Pour exécuter un tel plan, nul mieux placé que le Dalaï Lama : dans son allocution du 10 mars, ce dernier exhortait déjà la Chine à « une plus grande transparence » . Ces termes ne font-ils pas curieusement écho au « glassnost » qui a conduit à l’éclatement de l’URSS ? L’Allemagne, avant-garde de l’Europe, s’aligne sur les exigences de transparence des Etats-Unis : son ministre des Affaires étrangères a déclaré que « le gouvernement fédéral de l’Allemagne demande une plus grande transparence de la part du gouvernement chinois » . Quant aux autorités chinoises, elles parlent d’une révolte préméditée et bien organisée. L’occasion choisie pour donner le feu vert aux émeutiers était la date anniversaire de commémoration de la révolte de 1959 à Lhassa, date que les Tibétains en exil ont décrétée « Fête nationale » : le 10 mars. Ce jour-là, une marche, partant de l’Inde et se dirigeant vers le Tibet, a effectivement démarré. Elle devrait durer six mois: jusqu’aux débuts des JO de Péking. Cette marche a été organisée par le « Mouvement pour le soulèvement du peuple tibétain » (il est difficile de traduire « uprising » autrement que par « soulèvement »). Il s’agit d’une association dans laquelle sont représentées les fractions principales du gouvernement tibétain en exil : le NDP (New Democratic Party), le Congrès de la Jeunesse tibétaine (Tibetan Youth Congres), et le mouvement des femmes. Le 10 mars était clairement le signal de départ des émeutes : elles ont été encouragées à distance par de multiples manifestations devant des ambassades chinoises (e.a. à Bruxelles). En Chine même, des tracts appelant à manifester pour l’indépendance du Tibet, ont été distribués dans les différentes régions tibétaines . Le même jour, trois cents lamas du monastère de Drepung ont manifesté au centre de Lhassa, de manière non-violente bien que “provocatrice” ; la police les a dispersés, sans heurts. Ce ne fut plus le cas quelques jours plus tard, le 14 mars : plusieurs groupes de Tibétains, tous armés de la même manière et opérant de la même manière, se sont dispersés dans la ville de Lhassa, ouvrant les hostilités et semant la panique. La suite est le drame que l’on sait, avec les répressions chinoises que l’on devine. Faut-il rappeler que le Droit international stipule que « chaque pays a le droit d’utiliser la force contre des mouvements d’indépendance qui vise à la division du dit pays » ? Imaginez le foin que cela ferait en France si le mouvement séparatiste corse se mettait à incendier des passants français en plein Ajjacio! - On a généralement analysé ces émeutes comme une "réaction à la colonisation du Tibet par les Chinois"? On parle même de génocide? Qu'en est-il? Quand on parle de « colonisation » d’un pays par un autre, il faut, au minimum, qu’il y ait deux pays. Dans ce cas précis, faut-il rappeler que le Tibet n’a jamais été reconnu comme « pays indépendant » ? Au 13ème siècle, le Tibet est annexé à la Chine par les Mongols, et au 18ème les Mandchous ont divisé leur empire chinois en 18 provinces, dont la province tibétaine. Fin du 19ème, l’empire britannique envahit le Tibet et y installe ses comptoirs de commerce. Cela se passe sous le règne du 13ème DL, qui voit dans l’occupation anglaise du Tibet une opportunité pour revendiquer l’indépendance. Il se base pour cela sur ce qu’il a appelé le « Grand Tibet » : un territoire qui équivaut à cinq fois la France, quasi le tiers de la Chine, et qui correspond plus ou moins (parce qu’il n’y avait pas de cartes à l’époque) à ce qu’était le Tibet à la fin de la dynastie des Tubo, au 9ème siècle. Or la Chine du début du 20ème sortait d’un siècle de ventes aux enchères, avec la succession des « concessions » faites aux pays occidentaux. Céder le tiers de son territoire était signer son arrêt de mort. Donc cette demande d’indépendance a été sans suite. Je veux dire par là : sans aucune suite. C’est dire que ni les NU ni aucun pays n’a jamais reconnu le Tibet comme un pays indépendant. C’est une première réponse à votre question. Une deuxième, c’est que quand on parle de « colonisation », cela implique en filigrane que le pays envahisseur profite des biens du pays envahi. Or, si on considère les cinquante dernières années du Tibet, on constate un phénomène inverse. La population tibétaine a triplé grâce aux soins de santé et à une rapide amélioration du niveau de vie. Ce qui, à vrai dire, n’était pas très compliqué, vu les conditions désastreuses dans les quelles vivaient plus de 90% de Tibétains sous le régime théocratique des DL. Toutefois, cette amélioration n’a pas été aussi rapide que dans les grandes villes chinoises qui, par leur lustre, font croire au monde entier que la Chine est devenue capitaliste. C’est fou ce que l’on fait croire avec des paillettes, des lumières et des vitrines. Pour répondre à votre deuxième question, celle du génocide, il faut à nouveau faire un petit retour historique. En 49, avec l’avènement de la R.P. de Chine, le gouvernement chinois opte pour une remise à zéro des compteurs : tous les étrangers et influences étrangères sont mis à la porte et les frontières chinoises sont réaffirmées, aussi dans les provinces lointaines dont le Tibet. Dès 1956, une rébellion armée est organisée dans plusieurs monastères tibétains (ea. Litang et Drepung) : avec la RP Chine, c’est les dignitaires tibétains qui sont visés, ceux du clergé en particulier. C’est d’ailleurs cette couche de la population qui commence à fuir vers l’Inde et qui va constituer la communauté tibétaine en exil (de la même manière que l’exode vers TaiWan qui était composée essentiellement des « grosses » familles chinoises). Cette rébellion armée est dès ces débuts soutenue financièrement et logistiquement par la CIA . Pour quelle raison ? Il suffit pour le comprendre de lire ce que disait un rapport de l’Office des Affaires Etrangères des E-U en avril 49 : « Le Tibet devient stratégiquement et idéologiquement important. Puisque l’indépendance du Tibet peut servir la lutte contre le communisme, il est de notre intérêt de le reconnaître comme indépendant (…) Toutefois, ce n’est pas le Tibet qui nous intéresse, c’est l’attitude que nous devons adopter vis-à-vis de la Chine » . On ne peut être plus explicite ! La rébellion armée, qui démarre du monastère de Litang, s’étend par vagues jusqu’à Lhassa, où a eu lieu la plus importante, celle qui a été écrasée par l’Armée rouge en 59. Suite à cet événement, il était de grande importance pour les E-U d’amener l’opinion publique à croire qu’il s’agissait d’un génocide, c’est pourquoi le chiffre de 1,2 million de morts a été avancé par les autorités du Bouddhisme tibétain en exil. Plusieurs études démographiques ont démontré par la suite que ce chiffre a été inventé de toute pièce . Patrick French, ex-directeur de « Free Tibet », a été le vérifier sur place, à Dharamsala. Après avoir compulsé longuement les documents « officiels » qui ont servi à avancer ce chiffre, il a été complètement dégoûté par l’ampleur de la falsification venant de la part de ceux qu’il admirait. Il raconte cet épisode dans son livre . Ce qui est important à retenir dans cette falsification, c’est que si on parle de 1,2 million de morts sur une population d’à peine deux millions d’habitants, on peut en effet parler d’un « génocide ». Mais s’il s’agit que quelques milliers de morts de part et d’autre, il ne s’agit plus d’un génocide, mais d’une guerre civile. Ce chiffre de 1,2 million de morts a donc permis de manipuler l’opinion publique en l’amenant vers la méfiance, voire la xénophobie, vis-à-vis des Chinois. C’est le même topo depuis 50 ans. Donc, si on analyse les faits de manière historique, on ne peut parler ni d’invasion, ni de colonisation, ni de génocide. Les émeutes qui ont eu lieu ce mois de mars 2008 doivent être analysées dans un contexte économique en tout premier lieu, sans oublier que le Tibet est un des terrains de combat entre les E-U et la Chine, depuis longtemps. - La violence des manifestations ne cadre pas avec le pacifisme affiché par le Dalai-Lama. Pourquoi? Le DL et son entourage portent les couleurs du pacifisme et se doivent d’entretenir l’image de tolérance et de compassion qui sied au Bouddhisme tibétain, sinon qui les croirait encore en Occident ? Le DL a quand-même pris le temps d’ameuter l’opinion publique autour de la manifestation pacifique des 300 moines de Drepung descendus au centre de Lhassa le 10 mars et a immédiatement incriminé la répression aux forces de l’ordre chinoises (soit dit en passant, tout un chacun qui a voyagé au Tibet a pu remarquer que la police est essentiellement composée de Tibétains et compte très peu de Chinois). Quand les actes de violence ont atteint un niveau de barbarie sans nom, il s’est rapidement distancié des événements. Quel rôle joue-t-il là-dedans ? Pour le savoir, il faut analyser à qui profitent ces émeutes : ni aux Chinois, ni aux six millions de Tibétains de Chine. Elles servent essentiellement à ameuter l’opinion publique autour des violations des Droits de l’homme en Chine, le manque de liberté d’expression, et les diverses répressions que nous incriminons au gouvernement chinois. Donc, elles servent à donner de la Chine une image exécrable, ceci juste avant les JO qui vont rassembler la presse internationale à Pékin. Je pense qu’en partie, elles reflètent l’énorme peur que nous avons de la puissance économique que représente la Chine actuellement. Il est vrai que si par certains côtés, elle fait encore partie du Tiers Monde, par d’autres côtés, elle risque de nous rattraper très rapidement et même de nous dépasser. Peu de gens ici se rendent compte que la Chine compte un potentiel intellectuel gigantesque et que cette masse d’intellectuels chinois commence à en avoir par-dessus la tête de se voir constamment refoulée et dénigrée par l’Occident. Ils ne vont plus se taire pendant longtemps. Pour résumer, je pense que ces émeutes servent à noircir l’image de la Chine : provoquer des émeutes à caractère racial dans les régions tibétaines, c’est obliger le gouvernement chinois à sortir la grosse mitraille, et donc nous pourrons parler en tout bien tout honneur d’une « répression sauvage » exercée par le gouvernement chinois lors « d’incidents ethniques ». On connaît la chanson : elle a été utilisée à plusieurs reprises depuis 89 (conflits en Afrique, dans les Balkans, en Irak, et ceux pour démanteler l’URSS). Il faut savoir aussi qu’au sein de la communauté tibétaine en exil, une scission est de plus en plus évidente : d’une part, il y a les modérés, dont le DL, qui ne prêche pas (pas ouvertement en tout cas) pour la violence et ne demande même pas une indépendance, mais parle « d’autonomie poussée », comme on sait. D’autre part, et pour le moment c’est une fraction majoritaire au sein du gouvernement en exil, il y a les radicaux qui exigent une indépendance totale et sont prêts pour cela à prendre les armes. Vous imaginez bien qu’un discours pareil serait impossible à tenir sans l’appui de leurs alliés de 50 ans : les E-U qui, d’ailleurs continuent à financer et à armer la communauté tibétaine en exil. En réalité, les E-U disposent actuellement de deux chevaux de bataille qu’ils utilisent simultanément : le DL et sa suite (européenne, surtout) par qui passe le discours pacifiste qui sert à rassembler les intellectuels occidentaux autour des thèmes de « démocratie », de « droit de l’homme », de « liberté de presse », etc. qu’il faut imposer à la Chine (c’est un comble « une démocratie » qu’il faut imposer !... mais ça marche à 200%), et puis la fraction « dure » du gouvernement tibétain en exil qui compte de plus en plus de membres grâce à un discours musclé de lutte pour une indépendance, coûte que coûte. Apparemment, ce sont ces derniers qui mettent le feu aux poudres et déclenchent les violences. - Cela n'exprime-t-il pas un réel mécontentement? Oui, bien sûr. Ce que je vous ai expliqué jusque là ce sont les déclencheurs « externes » des émeutes. Mais il est évident que s’il n’existait pas un « terrain », les déclencheurs ne pourraient rien déclencher. Comme je vous le disais, les raisons internes sont essentiellement économiques, donc aussi sociales. D’abord, il faut se rappeler que l’enseignement au Tibet n’a pu démarrer que dans les années ’60, vu le retard général du Tibet comparé au reste du pays. Ce qui veut dire que les premiers universitaires ou techniciens supérieurs tibétains n’ont commencé à travailler que dans les années 80, soit 10 ans plus tard que les Chinois Han (et 10 ans en Chine, c’est presque 100 ans chez nous !). C’est un retard qui n’est pas encore rattrapé maintenant. Ce retard dans les niveaux de formation, donc aussi dans le type de travail proposé aux uns et aux autres, explique que les postes « importants » sont occupés surtout par des Chinois. Au-delà de ce premier problème qui est réel, difficile à résoudre, et source de conflit « ethnique », il y a aussi le retard bien connu, partout en Chine, des campagnes par rapport aux grandes métropoles. Si beaucoup de Tibétains ont profité des avancées économiques de la Chine, beaucoup d’autres sont restés dans le marasme. Ce fait ne touche pas que le Tibet, mais l’ensemble de la Chine : les inégalités se font de plus en plus criantes entre les plus aisés (ou même les moyennement aisés) et les plus démunis. Ce qu’il y a sans doute de plus spécifique au Tibet, c’est que peu de Chinois résidant au Tibet sont sans travail - s’ils arrivent au Tibet, c’est qu’ils savent qu’ils y auront un travail, sinon ils iraient ailleurs -, alors qu’il y a beaucoup de jeunes tibétains sans travail. En général, ils viennent de la campagne et ont juste suivi l’école primaire. Ils manquent de qualification, alors que les Chinois qui viennent travailler au Tibet sont des techniciens qualifiés, des universitaires ou des cadres, et bien sûr des commerçants. Même si l’enseignement est facilité aux Tibétains (comme aux autres minorités ethniques de la Chine, d’ailleurs), que le minerval est moins élevé et que les examens d’entrée sont moins sévères que pour les Han, les Tibétains ne voient pas toujours l’intérêt de poursuivre des études supérieures. Amener les Tibétains à se former serait pourtant une manière intéressante de diminuer l’inégalité sociale, alors que la Chine « s’en tient » à injecter des milliards de yuan pour le seul développement économique du Tibet. De plus, dans les villes tibétaines, le marché libre favorise les Chinois Han et les musulmans Hui qui ont plus d’expérience dans le commerce que les Tibétains. Donc, là aussi, les Tibétains se sentent sur le carreau par rapport aux Han et aux Hui. A noter que la haine raciale vis-à-vis des musulmans est ancrée de longue date dans le Bouddhisme tibétain et véhiculée par lui (ea. par le Kalashakra) : c’est en raison des invasions musulmanes dans le nord de l’Inde au 10ème et 11ème siècles que les maîtres tantriques ont été se réfugier au Tibet. Le Tantrisme indien, devenu au Tibet le bouddhisme tibétain, a gardé vis-à-vis de l’Islam une rancœur de longue durée à cause des persécutions musulmanes. - La Chine n'a-t-elle pas annexé le Tibet? Peut-on nier l'existence d'une revendication nationale au Tibet, d'une "nation tibétaine" distincte de la Chine? Comme je vous le disais plus haut, le Tibet a été annexé à la Chine par les Mongols, c’est-à-dire à l’époque où les Mongols étendaient leur empire e.a. sur la Chine (13ème). Lorsque la Chine a repris le contrôle sur son empire, avec les Ming, du 14ème au 16ème siècle, elle s’est passablement désintéressée de cette lointaine contrée tibétaine et le Tibet est resté annexé à la Chine « passivement ». Puis, les Mandchous se sont emparés de la Chine et ont fait du Tibet une province chinoise. Episode suivi par celle des Britanniques, puis celle des E-U. Alors que signifie le terme « nation » ? Si vous voulez parler d’une nation historiquement distincte de la Chine, il faut remonter à la dynastie des Tubo qui régnait sur le Tibet du 7ème au 9ème siècle. C’est comme si maintenant on revendiquait l’empire de Charlemagne ! Si vous voulez parler d’une culture spécifique, cela semble évident que le Tibet n’a pas la même culture que la Chine, ne fut-ce que par sa langue et son écriture, mais aussi par ses traditions, ses religions, ses habitants, etc. Ce qui n’a d’ailleurs pas empêché de multiples croisements, au point que je me demande ce que cela pourrait engendrer comme déchirures et drames familiaux si un jour le Tibet devenait réellement indépendant et mettait tous les Chinois Han à la porte, ainsi que tous les musulmans (ce sont les deux ethnies visées par le gouvernement en exil) : ils auraient un sacré problème pour distinguer qui est qui, et qui appartient à quelle ethnie. En fait, les discours ethniques ne sont là que pour expliquer au grand public des guerres que se font entre elles les grandes puissances : cela s’est vu dans les Balkans, en Irak, en URSS, cela se reproduit au Tibet. Ce qui m’ahurit, c’est que l’opinion publique n’a pas encore « fait tilt ». Et ce qui m’inquiète, c’est que les enjeux dans ce conflit-ci dépassent de loin tous ceux qu’on a vu dans les autres conflits : d’une part la Chine ne se laissera pas faire, d’autre part, c’est l’économie mondiale qui risque de basculer. - Aujourd'hui, les Tibétains peuvent-ils vivre selon leur culture/religion? Les Tibétains sont pour la plupart très croyants, cela se voit dans le quotidien : les moulins à prière tournent allègrement, on assiste à des prosternations devant les temples du matin au soir, sur les routes on rencontre des pèlerins en marche vers Lhassa, les drapeaux de prière flottent sur les cols, les monastères sont bondés de moines même des très jeunes enfants (ce qui est interdit par la loi chinoise), les billets de banque s’amoncellent au pied des bouddhas, de loin on entend résonner les trompettes et les mantras. La pratique religieuse est loin d’être réprimée. Il faudrait être vraiment de mauvaise foi pour prétendre le contraire ! Ou bien, il faut n’avoir jamais été au Tibet. Dans l’enseignement, le bilinguisme est obligatoire et pratiqué dans toutes les écoles que nous avons visitées (primaires, secondaires et supérieures) ; des instituts de tibétologie ont été ouvert à l’intention des jeunes tibétains (ou autres) qui désirent approfondir l’étude de la culture tibétaine : y sont donnés des cours de langue, de médecine, de théologie, de musique et danse, de pratiques artisanales, etc. Donc je pense que c’est vraiment un non-sens de dire que la culture et la religion sont opprimées ou détruites. A nouveau, c’est l’information qui est donnée chez nous : après avoir mis en lumière la tromperie quant au génocide ethnique, on s’est rapidement tourné vers le « génocide culturel ». Il est évident que, moi, en tant que petit individu, si je dis l’inverse, personne ne me croira, mais il suffit d’aller voir sur place pour vous en convaincre. Alors de quoi parle-t-on lorsqu’on pointe du doigt la « répression chinoise » ? Ce qui est interdit et sévèrement puni est toute tentative de « séparatisme », ou de division de la Chine. Cela peut être des actes qui paraissent anodins chez nous, comme porter le drapeau tibétain en rue (drapeau qui a été inventé en 59, lors de l’exil, et qui a donc une couleur politique), ou distribuer des tracts en rue, ou distribuer la photo du DL (qui est une effigie politique), ou organiser des manifestations, etc. Pour ce genre d’actions, il y a très rapidement (trop rapidement sans doute ?) arrestation, et parfois emprisonnement. La Chine est drastique à ce sujet parce qu’elle sait que le soutien à ce mouvement pour l’indépendance du Tibet est énorme, que ce soutien vient de l’Occident et vise la division de la Chine. Comme je vous le disais, le contentieux ne concerne pas tant les six millions de Tibétains de Chine face à la Chine, mais c’est un contentieux qui oppose la Chine à l’Occident et qui s’exprime par le malaise économique que connaît actuellement le Tibet. - Quelle est la nature du bouddhisme tibétain et de sa structure/clergé? Ses rôles sociaux et politiques, passés et présents? Alors là, vous me demandez de réécrire mon bouquin ! En résumé, le Bouddhisme tibétain est issu du tantrisme, une des trois grandes écoles ou « véhicules » du Bouddhisme. D’après les bouddhologues, c’est le véhicule qui s’est le plus éloigné du dharma (ou enseignement originel du bouddha, 6ème AC). Tout d’abord, parce qu’il s’agit du véhicule le plus récent (6ème PC), donc le Bouddhisme a eu le temps de se métamorphoser plusieurs fois, ce à quoi il a dû se prêter en raison de la difficulté intellectuelle de son enseignement. Et ensuite parce que le Bouddhisme tibétain a la particularité d’exercer simultanément un pouvoir spirituel et un pouvoir temporel, ce qui n’existe pas dans les deux autres véhicules du Bouddhisme. En fait, le tantrisme a pris son essor au Tibet au 10ème et 11ème par les circonstances historiques que je vous ai racontées (invasions musulmanes). A cette époque, le Tibet était totalement désorganisé au niveau politique et social. Or les communautés tantriques venues du nord de l’Inde étaient, elles, très structurées et hiérarchisées. C’est pourquoi, lorsqu’elles se sont installées dans ce Tibet qui demandait une réorganisation, elles ont repris la région en main de manière « spontanée », en utilisant leurs propres critères. Le tantrisme est devenu le bouddhisme tibétain à partir du moment où il s’est adapté aux mœurs, coutumes et à la religion autochtones (le Bön). On peut dire qu’à cette époque, la religion bouddhiste fut bénéfique au Tibet, puisqu’il a amené le Tibet vers une féodalité structurée. L’ennui, c’est que cette féodalité s’est figée durant un millénaire autour d’un pouvoir religieux extrêmement répressif et conservateur. Le Tibet a été arrêté dans son évolution en raison de ce pouvoir omniprésent et omnipotent. Il ne faut pas oublier que les monastères possédaient plus de 70 % des terres tibétaines, le reste allant aux familles nobles. Jamais n’a existé un pouvoir théocratique aussi puissant et aussi riche dans le monde. C’était incomparable avec ce qui se passait chez nous au Moyen-Âge où les monastères devaient se faire une petite place à l’ombre des châteaux forts. Avec l’avènement de la RP Chine en 49, il fut d’autant plus difficile pour le haut clergé tibétain de renoncer à ce pouvoir. - Vous dites que le bouddhisme tibétain a permis d'imposer un système féodal. Mais cela a été le cas de la plupart de religions. Ce temps n'est-il pas révolu? Bien sûr, cela a été le cas pour pas mal d’autres religions, comme quoi les religions ont toujours un pied dans la politique, quoi qu’on en dise. Le bouddhisme tibétain a permis à une société tribale, telle qu’elle était avant le 9e siècle, d’évoluer vers une société mieux structurée, féodale. La féodalité n’a plus la cote nulle part, et l’ancienne élite tibétaine, maintenant en exil, n’a pas l’intention de revenir à l’ancien système. Ils se modernisent eux aussi et sont plutôt partisans du modèle « marché libre » avec réinstauration de la propriété privée des terres, donc, surtout en dehors du système chinois, mais copié sur le modèle occidental. - Comment expliquer le sentiment très pro-Tibétain en Occident, notamment dans les médias? L’opinion publique suit les médias et les médias obéissent aux intérêts économiques. Ne vit-on pas dans une dictature économique chez nous ? La censure est aussi réelle ici qu’ailleurs, mais mieux camouflée. En Occident, on n’est pas enfermé en prison pour ses opinions, mais bien dans sa tête, puis dans la maladie qui en résulte. Je me demande parfois ce qui vaut mieux. Donc votre question réelle devient : « comment expliquer le sentiment pro-tibétain véhiculé par notre système économique » ? Ni les E-U, ni l’Europe n’apprécient les avancées fulgurantes de la Chine sur la scène internationale. Tous les coups sont bons pour la contrecarrer : « Il faut foutre le bordel pendant les JO à Pékin ! » crie Cohn-Bendit dans son discours en séance plénière à propos du comportement que l’UE doit adopter face à la Chine . Ceci, pas même une semaine après les événements qui ont enflammé le cœur de Lhassa ! C’est assez monstrueux, mais cela démontre par « a+b » que le « grand monde de la diplomatie et du trust financier » n’a cure du Tibet, ce qui lui importe c’est « foutre le bordel en Chine ». Comment faire avaler cette pilule au grand public occidental, en ne perdant surtout pas l’approbation des intellectuels ? Pour cela, on fait appel à Sa Sainteté qui par son sourire de neiges éternelles ferait fondre un chat devant une souris. Le Bouddhisme tibétain ne s’est-il pas habillé de ses plus beaux atours pour séduire un Occident « en vide de valeurs spirituelles » ? Entré chez nous en surfant sur la vague du « retour aux sources » des années 70, il ne lui fut pas difficile de se faire passer pour le dharma, présenté à nous comme un « athéisme spirituel », une philosophie de vie, un mode d’être, une thérapie intérieure, etc., bref, tout sauf une religion. Or, si on y regarde d’un peu plus près, le Bouddhisme du Bouddha est déjà une religion puisqu’il propose une transcendance : un au-delà des souffrances résultant de nos limites physiques et temporelles. Est-ce qu’un au-delà, ou une transcendance, n’implique pas une foi ? Le Bouddhisme tibétain est encore plus une religion, puisqu’il a réintroduit des dogmes, dont le plus fameux : la réincarnation, justement celui contre lequel s’est insurgé le Bouddha en personne ! La réincarnation a été remise à l’honneur par le Bouddhisme tibétain au 14ème siècle, pour pouvoir officialiser la succession de l’héritage spirituel, temporel et, surtout, matériel d’un Rinpoché (ou responsable de monastère) vers le suivant, par le système des tulkous (qui compte avec la croyance en la réincarnation). Etre responsable d’un monastère au Tibet à l’époque féodale, c’était être grand propriétaire foncier : les terres, et les biens sur ces terres, y compris les serfs, appartenaient au monastère. Cela explique pourquoi il y eut tant d’assassinats dans les rangs du haut clergé tibétain et de guerres entre les différentes écoles du Bouddhisme tibétain. Bref, le Bouddhisme, grâce à son caractère très plastique s’est adapté aux différents environnements où il a élu domicile, que ce soit au Tibet, ou au 20ème chez nous... où Sa Sainteté le DL se plait à nous servir quelques louches de démocratie, avec une cuillère à soupe de Droits de l’homme, et autant de liberté d’expression, à mélanger consciencieusement à une bonne pincée de tolérance et de compassion bouddhistes, et on obtient une pâte bien lisse prête à enfourner dans les hauts fourneaux médiatiques pour en faire une succulente tarte à la crème ! Que le Bouddhisme s’adapte, c’est un signe de bonne santé ! Ce qui est beaucoup plus malsain, c’est un DL qui fait passer le Bouddhisme tibétain pour une non-religion (une philosophie) de tolérance et de compassion dénuée d’implications politiques. Là, il y a vraiment de quoi s’esclaffer (bien que ce ne soit pas une bonne blague) ! - Ne peut-on aussi l'expliquer par le caractère totalitaire et répressif de l'Etat chinois? Evidemment, ce qu’on met en avant chez nous, c’est le contraste entre le « pacifisme » du DL et le « totalitarisme » de la Chine. Mais c’est un peu ridiculement noir-blanc, ne trouvez-vous pas ? C’est juste bon à persuader des enfants en robe de communion. Alors comment se fait-il que tout le monde chez nous (même les intellos de gauche, progressistes, écolos, bios, et tout et tout) a cette idée très contrastée en tête, d’un Tibet tellement sympathique et d’une Chine abominablement répressive ? C’est la même question que : comment se fait-il que tout le monde boit du Coca-cola et porte des Adidas ? La pub, ça fonctionne et c’est dangereux, tout le monde le sait et on ne peut s’empêcher de se faire avoir. Surtout que cette pub là, cela fait 50 ans qu’elle nous assomme ! Qu’on dise chez nous que la Chine est « répressive », d’accord dans une certaine mesure, mais expliquez-moi comment il se fait alors que proportionnellement elle compte cinq fois moins de prisonniers qu’aux E-U ? Qu’on dise chez nous que la Chine est « totalitaire » : d’accord pour dire qu’elle reste communiste, mais est-ce automatiquement synonyme de « totalitaire » ? D’ailleurs, ce qui nous gêne, ce n’est pas tant qu’elle soit communiste, mais c’est qu’elle protège son « territoire économique » : ni les E-U ni l’UE ne peuvent y faire ce qu’ils veulent à leur propre guise, et cela ne plaît pas du tout aux multinationales. Les investissements étrangers en Chine ne dépassent pas 3% : ce n’est pas un beau cadeau pour nos multinationales ! - Y a-t-il une dimension géostratégique? Quel est le rôle du Dalai-Lama? La dimension géostratégique est au cœur du problème, bien sûr et ce, dès le début du 20e siècle. Il ne faut pas oublier que l’Europe avait beaucoup de « concessions » en Chine au début du 20e siècle et que le Tibet était, pour ainsi dire, sous la tutelle des Anglais. La prise de pouvoir par les communistes a mis fin à cette semi-colonisation. Je crois que chez nous, on n’a pas digéré cela. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, ce sont les E-U qui ont repris le flambeau avec la guerre froide en toile de fond. Le Tibet et le DL sont devenus deux excellents chevaux de bataille pour les E-U dans leur tentative de diviser la Chine. - Les USA viennent d'ôter la Chine de leur liste des Etats les plus répressifs? La Chine n'est-elle pas devenue un Etat capitaliste comme les autres? Si les USA font cela, n’est-ce pas dans un but stratégique ? Cela leur permet d’organiser plus d’émeutes en régions tibétaines, ce qui devra amener la Chine à déployer les canons de la répression, et les E-U pourront ainsi ressortir leur carton rouge : « Etat répressif ». La Chine pratique actuellement une économie qu’elle appelle « mixte », c’est-à-dire que certains aspects du capitalisme y sont admis, mais que le socialisme gère encore l’armature de l’économie chinoise. En simplifiant, on peut dire que le capitalisme s’y développe sous le contrôle du parti communiste. D’après les économistes internationaux, le secteur public domine encore l’économie chinoise à plus de 60%. C’est peut-être difficile à comprendre pour nous qui réfléchissons plutôt de manière aristotélicienne où « A ne peut jamais être non-A ». Mais pour un Chinois, c’est de l’ordre du yin-yang : l’un n’exclut pas l’autre, A peut être non-A, cela dépend des conditions. C’est ce qu’on appelle une manière de pensée dialectique. Par exemple : les autorités ont constaté qu’ils ont laissé aller la pollution beaucoup trop loin. Du coup, dans leur plan quinquennal, ils corrigent le tir et prévoient un investissement gigantesque dans le secteur de l’environnement et de l’écologie, quitte à faire appel à des investissements étrangers. Mais en utilisant des moyens capitalistes, leur fin ne l’est pas. On ne peut qu’espérer que cela fonctionne ! Elisabeth Martens
Edité le 29-03-2008 à 07:47:34 par Finimore |
| | Posté le 29-03-2008 à 07:20:00
| Lu sur http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-27%2016:23:01&log=lautrehistoire Le curieux "paradis" du Dalaï Lama et comment il s'est transformé en mythe hollywoodien par Domenico Losurdo Célébré et transfiguré par la cinématographie hollywoodienne, le Dalaï Lama continue sans aucun doute à jouir d’une vaste popularité : son dernier voyage en Italie s’est terminé solennellement par une photo de groupe avec les dirigeants des partis de centre-gauche, qui ont ainsi voulu témoigner estime et révérence à l’égard du champion de la lutte de « libération du peuple tibétain». Mais qui est réellement le Dalaï Lama ? Disons déjà, pour commencer, qu’il n’est pas né dans le Tibet historique, mais dans un territoire incontestablement chinois, très exactement dans la province de Amdo qui, en 1935, année de sa naissance, était administrée par le Kuomintang. En famille, on parlait un dialecte régional chinois, si bien que notre héros apprend le tibétain comme une langue étrangère, et est obligé de l’apprendre à partir de l’âge de trois ans, c’est-à-dire à partir du moment où, reconnu comme l’incarnation du 13ème Dalaï Lama, il est enlevé à sa famille et enfermé dans un couvent, pour être soumis à l’influence exclusive des moines qui lui enseignent à se sentir, à penser, à écrire, à parler et à se comporter comme le Dieu-roi des Tibétains, c’est-à-dire comme Sa Sainteté. 1. Un « paradis » terrifiant Je tire ces informations d’un livre (Heinrich Harrer, Sept ans au Tibet, diverses éditions en français autour du film de J-J. Annaud, je reprends ici la notation des pages de l’auteur de l’article dans la version italienne du livre, chez Mondadori, NdT) qui a même un caractère semi-officiel (il se conclut sur un « Message » dans lequel le Dalaï Lama exprime sa gratitude à l’auteur) et qui a énormément contribué à la construction du mythe hollywoodien. Il s’agit d’un texte, à sa façon, extraordinaire, qui réussit à transformer même les détails les plus inquiétants en chapitres d’histoire sacrée. En 1946, Harrer rencontre à Lhassa les parents du Dalaï Lama, qui s’y sont transférés désormais depuis de nombreuses années, abandonnant leur Amdo natal. Cependant, ceux-ci ne sont toujours pas devenus tibétains : ils boivent du thé à la chinoise, continuent à parler un dialecte chinois et, pour se comprendre avec Harrer qui s’exprime en tibétain, ils ont recours à un « interprète ». Certes leur vie a changé radicalement : « C’était un grand pas qu’ils avaient réalisé en passant de leur petite maison de paysans d’une province chinoise reculée au palais qu’ils habitaient à présent et aux vastes domaines qui étaient maintenant leur propriétés ». Ils avaient cédé aux moines un enfant d’âge tendre, qui reconnaît ensuite dans on autobiographie avoir beaucoup souffert de cette séparation. En échange, les parents avaient pu jouir d’une prodigieuse ascension sociale. Sommes-nous en présence d’un comportement discutable ? Que non. Harrer se dépêche immédiatement de souligner la « noblesse innée » de ce couple (p. 133) : Comment pourrait-il en être autrement puisqu’il s’agit du père et de la mère du Dieu-roi ? Mais quelle société est donc celle sur laquelle le Dalaï Lama est appelé à gouverner ? Un peu à contrecœur, l’auteur du livre finit par le reconnaître : « La suprématie de l’ordre monastique au Tibet est absolue, et ne peut se comparer qu’avec une dictature. Les moines se méfient de tout courant qui pourrait mettre en péril leur domination ». Ce n’est pas seulement ceux qui agissent contre le « pouvoir » qui sont punis mais aussi « quiconque le met en question » (p. 76). Voyons les rapports sociaux. On dira que la marchandise la meilleure marché est celle que constituent les serfs (il s’agit, en dernière analyse d’esclaves). Harrer décrit gaiement sa rencontre avec un haut- fonctionnaire : bien que n’étant pas un personnage particulièrement important, celui-ci peut cependant avoir à sa disposition « une suite de trente serfs et servantes » (p.56). Ils sont soumis à des labeurs non seulement bestiaux mais même inutiles : « Environ vingt hommes étaient attachés à la ceinture par une corde et traînaient un immense tronc, en chantant en cœur leurs lentes mélopées, et avançant du même pas. En nage, et haletants, ils ne pouvaient pas s’arrêter pour reprendre leur souffle, car le chef de file ne l’autorisait pas. Ce travail terrible fait partie de leur impôt, un tribut de type féodal ». Ç’aurait été facile d’avoir recours à la roue, mais « le gouvernement ne voulait pas la roue » ; et, comme nous le savons, s’opposer ou même seulement discuter le pouvoir de la classe dominante pouvait être assez dangereux. Mais, selon Harrer, il serait insensé de vouloir verser des larmes sur le peuple tibétain de ces années-là : « peut-être était-il plus heureux ainsi » (p.159-160). Un abîme incommensurable séparait les serfs des patrons. Pour les gens ordinaires, on ne devait adresser ni une parole ni un regard au Dieu-roi. Voici par exemple ce qu’il advient au cours d’une procession : « Les portes de la cathédrale s’ouvrirent et le Dalaï Lama sortit lentement (…) La foule dévote s’inclina immédiatement. Le cérémonial religieux aurait exigé que l’on se jetât par terre, mais il était impossible de le faire à cause du manque de place. Des milliers de gens se courbèrent donc, comme un champ de blé sous le vent. Personne n’osait lever les yeux. Lent et compassé, le Dalaï Lama commença sa ronde autour du Barkhor (…) Les femmes n’osaient pas respirer ». La procession finie, l’atmosphère change radicalement : « Comme réveillée soudain d’un sommeil hypnotique, la foule passa à ce moment-là de l’ordre au chaos (…) Les moines soldats entrèrent immédiatement en action (…) A l’aveuglette, ils faisaient tourner leurs bâtons sur la foule (…) mais malgré la pluie de coups, les gens y revenaient comme s’ils étaient possédés par des démons (…) Ils acceptaient maintenant les coups et les fouets comme une bénédiction. Des récipients de poix bouillante tombaient sur eux, ils hurlaient de douleur, ici le visage brûlé, là les gémissements d’un homme roué de coups ! » (p.157-8). Il faut noter que ce spectacle est suivi par notre auteur avec admiration et dévotion. Le tout, ce n’est pas un hasard, est compris dans un paragraphe au titre éloquent : « Un dieu lève la main, en bénissant ». Le seul moment où Harrer a une attitude critique se trouve quand il décrit les conditions d’hygiène et de santé dans le Tibet de l’époque. La mortalité infantile fait rage, l’espérance de vie est incroyablement basse, les médicaments sont inconnus, par contre des médications assez particulières ont cours : « souvent les lamas font des onctions à leurs patients avec leur salive sainte ; ou bien tsampa ( ? NdT) et beurre sont mélangés avec l’urine des saints hommes pour obtenir une sorte d’émulsion qui est administrée aux malades ». (p.194). Ici, même notre auteur dévot et tartuffe a un mouvement de perplexité : même s’il a été « convaincu de la réincarnation du Dieu Enfant » (p. 248), il n’arrive cependant pas à « justifier le fait qu’on boive l’urine du Buddha vivant », c’est-à-dire du Dalaï Lama. Il soulève la question avec celui-ci, mais sans trop de résultats : le Dieu-roi « ne pouvait pas combattre seul de tels us et coutumes, et dans le fond, il ne s’en préoccupait pas trop ». Malgré cela, notre auteur, qui se contente de peu, met de côté ses réserves, et conclut imperturbable : « En Inde, du reste, c’était un spectacle quotidien de voir les gens boire l’urine des vaches sacrées ». (p.294). A ce point, Harrer peut continuer sans plus d’embarras son œuvre de transfiguration du Tibet prérévolutionnaire. En réalité, celui-ci est lourd de violence, et ne connaît même pas le principe de responsabilité individuelle : les punitions peuvent aussi être transversales, et frapper les parents du responsable d’un délit même assez léger voire imaginaire (p. 79). Qu’en est-il des crimes considérés comme plus graves ? « On me rapporta l’exemple d’un homme qui avait volé une lampe dorée dans un ces temples de Kyirong. Il fut déclaré coupable, et ce que nous aurions nous considéré comme une sentence inhumaine fut exécutée. On lui coupa les mains en public, et son corps mutilé mais encore vivant fut entouré d’une peau de yak mouillée. Quand il arrêta de saigner, il fut jeté dans un précipice » (p. 75). Pour des délits mineurs aussi, par exemple, « jeu de hasard » on peut être puni de façon impitoyable s’ils sont commis les jours de festivité solennelle : « les moines sont à ce sujet inexorables et inspirent une grande crainte, parce que plus d’une fois il est arrivé que quelqu’un soit mort sous la flagellation de rigueur, la peine habituelle » (p. 153). La violence la plus sauvage caractérise les rapports non seulement entre « demi-dieux » et « êtres inférieurs » mais aussi entre les différentes fractions de la caste dominante : on « crève les yeux avec une épée » aux responsables des fréquentes « révolutions militaires » et « guerres civiles » qui caractérisent l’histoire du Tibet prérévolutionnaire (la dernière a lieu en 1947) (p.224-5). Et pourtant, notre zélé converti au lamaïsme ne se contente pas de déclarer que « les punitions sont plutôt drastiques, mais semblent être à la mesure de la mentalité de la population » (p.75). Non, le Tibet prérévolutionnaire est à ses yeux une oasis enchantée de non-violence : « Quand on est depuis quelques temps dans le pays, personne n’ose plus écraser une mouche sans y réfléchir. Moi-même, en présence d’un tibétain, je n’aurais jamais osé écraser un insecte seulement parce qu’il m’importunait » (p.183). Pour conclure, nous sommes face à un « paradis » (p.77). Outre Harrer, cette opinion est aussi celle du Dalaï Lama qui dans son « Message » final se laisse aller à une poignante nostalgie des années qu’il a vécues comme Dieu-roi : « nous nous souvenons de ces jours heureux que nous passâmes ensemble dans un pays heureux » (happy) soit, selon la traduction italienne, dans « un pays libre ». 2. Invasion du Tibet et tentative de démembrement de la Chine Ce pays « heureux » et « libre », ce « paradis » est transformé en enfer par l’ « invasion » chinoise. Les mystifications n’ont pas de fin. Peut-on réellement parler d’ « invasion » ? Quel pays avait donc reconnu l’indépendance du Tibet et entretenait avec lui des relations diplomatiques ? En réalité, en 1949, dans un livre qu’il publie sur les relations Usa-Chine, le Département d’Etat américain publiait une carte éloquente en elle-même : en toute clarté, aussi bien le Tibet que Taiwan y figuraient comme parties intégrantes du grand pays asiatique, qui s’employait une fois pour toutes à mettre fin aux amputations territoriales imposées par un siècle d’agression colonialistes et impérialistes. Bien sûr, avec l’évènement des communistes au pouvoir, tout change, y compris les cartes géographiques : toute falsification historique et géographique est licite quand elle permet de relancer la politique commencée à l’époque avec la guerre de l’opium et, donc, d’aller vers le démantèlement de la Chine communiste. C’est un objectif qui semble sur le point de se réaliser en 1959. Par un changement radical en regard de la politique suivie jusque là, de collaboration avec le nouveau pouvoir installé à Pékin, le Dalaï Lama choisit la voie de l’exil et commence à brandir le drapeau de l’indépendance du Tibet. S’agit-il réellement d’une revendication nationale ? Nous avons vu que le Dalaï Lama lui-même n’est pas d’origine tibétaine et qu’il a été obligé d’apprendre une langue qui n’est pas sa langue paternelle. Mais portons plutôt notre attention sur la caste dominante autochtone. D’une part, celle-ci, malgré la misère générale et extrême du peuple, peut cultiver ses goûts de raffinement cosmopolite : à ses banquets on déguste « des choses exquises provenant de tous les coins du monde » (p.174-5). Ce sont de raffinés parasites qui les apprécient, et qui, en faisant montre de leur magnificence, ne font assurément pas preuve d’étroitesse provinciale : « les renards bleu viennent de Hambourg, les perles de culture du Japon, les turquoises de Perse via Bombay, les coraux d’Italie et l’ambre de Berlin et du Königsberg » (p.166). Mais tandis qu’on se sent en syntonie avec l’aristocratie parasite de tous les coins du monde, la caste dominante tibétaine considère ses serviteurs comme une race différente et inférieure ; oui, « la noblesse a ses lois sévères : il n’est permis d’épouser que quelqu’un de son rang » (p. 191). Quel sens cela a-t-il alors de parler de lutte d’indépendance nationale ? Comment peut-il y avoir une nation et une communauté nationale si, d’après le chantre même du Tibet prérévolutionnaire, les « demi-dieux » nobles, loin de considérer leurs serviteurs comme leurs concitoyens, les taxent et les traitent d’ « êtres inférieurs » (p. 170 et 168) ? D’autre part, à quel Tibet pense le Dalaï Lama quand il commence à brandir le drapeau de l’indépendance ? C’est le Grand Tibet, qui aurait du rassembler de vastes zones hors du Tibet proprement dit, en annexant aussi les populations d’origine tibétaine résidant dans des régions comme le Yunnan et le Sichuan, qui faisaient partie depuis des siècles du territoire de la Chine et qui furent parfois le berceau historique de cette civilisation multiséculaire et multinationale. C’est clair, le Grand Tibet représentait et représente un élément essentiel du projet de démantèlement d’un pays qui, depuis sa renaissance en 1949, ne cesse de déranger les rêves de domination mondiale caressés par Washington. Mais que serait-il arrivé au Tibet proprement dit si les ambitions du Dalaï Lama s’étaient réalisées ? Laissons pour le moment de côté les serfs et les « êtres inférieurs » à qui, bien entendu, les disciples et les dévots de Sa Sainteté ne prêtent pas beaucoup d’attention. Dans tous les cas, le Tibet révolutionnaire est une « théocratie » (p.169) : « un européen est difficilement en mesure de comprendre quelle importance on attribue au plus petit caprice du Dieu-roi ». Oui, « le pouvoir de la hiérarchie était illimité » (p.148), et il s’exerçait sur n’importe quel aspect de l’existence : « la vie des gens est réglée par la volonté divine, dont les interprètes sont les lamas » (p.182). Evidemment, il n’y a pas de distinction entre sphère politique et sphère religieuse : les moines permettaient « aux tibétaines les noces avec un musulman à la seule condition de ne pas abjurer » (p.169) ; il n’était pas permis de se convertir du lamaïsme à l’Islam. Comme la vie matrimoniale, la vie sexuelle aussi connaît sa réglementation circonspecte : « pour les adultères, des peines très drastiques sont en vigueur, on leur coupait le nez » (p. 191). C’est clair : pour démanteler la Chine, Washington n’hésitait pas à enfourcher le cheval fondamentaliste du lamaïsme intégriste et du Dalaï Lama. A présent, même Sa Sainteté est obligé d’en prendre acte : le projet sécessionniste a largement échoué. Et voilà apparaître des déclarations par lesquelles on se contenterait de l’ « autonomie ». En réalité, le Tibet est depuis pas mal de temps une région autonome. Et il ne s’agit pas que de mots. En 1988 déjà, tout en formulant des critiques, Foreign Office, la revue étasunienne proche du Département d’Etat, dans un article de Melvyn C. Goldstein, avait laissé passer quelques reconnaissances importantes : dans la Région Autonome Tibétaine, 60 à 70 % des fonctionnaires sont d’ethnie tibétaine et la pratique du bilinguisme est courante. Bien sur, on peut toujours faire mieux ; il n’en demeure pas moins que du fait de la diffusion de l’instruction, la langue tibétaine est aujourd’hui parlée et écrite par un nombre de personnes bien plus élevé que dans le Tibet prérévolutionnaire. Il faut ajouter que seule la destruction de l’ordre des castes et des barrières qui séparaient les « demi-dieux » des « êtres inférieurs » a rendu possible l’émergence à grande échelle d’une identité culturelle et nationale tibétaine. La propagande courante est l’envers de la vérité. Tandis qu’il jouit d’une ample autonomie, le Tibet, grâce aussi aux efforts massifs du gouvernement central, connaît une période d’extraordinaire développement économique et social. Parallèlement au niveau d’instruction, au niveau de vie et à l’espérance moyenne de vie, s’accroît aussi la cohésion entre les différents groupes ethniques, comme confirmé entre autres par l’augmentation des mariages mixtes entre hans (chinois) et tibétains. Mais c’est justement ce qui va devenir le nouveau cheval de bataille de la campagne anti-chinoise. L’article de B. Valli sur La Repubblica du 29 novembre 2003 en est un exemple éclatant. Je me bornerai ici à citer le sommaire : « L’intégration entre ces deux peuples est la dernière arme pour annuler la culture millénaire du pays du toit du monde ». C’est clair, le journaliste s’est laissé aveugler par l’image d’un Tibet à l’enseigne de la pureté ethnique et religieuse, qui est le rêve des groupes fondamentalistes et sécessionnistes. Pour en comprendre le caractère réactionnaire, il suffit de redonner la parole au chroniqueur qui a inspiré Hollywood. Dans le Tibet prérévolutionnaire, en plus des tibétains, et des chinois, « on peut rencontrer aussi des ladaks, des boutans (orthographe non garantie, NdT), des mongols, des sikkimais, des kazakhs, etc ». Les népalais sont aussi largement présents : « Leurs familles demeurent presque toujours au Népal, où eux-mêmes rentrent de temps en temps. En cela ils se différencient des chinois qui épousent volontiers des femmes tibétaines, et mènent une vie conjugale exemplaire ». (p. 168-9). La plus grande « autonomie » qu’on revendique, on ne sait d’ailleurs pas très bien si pour le Tibet à proprement parler ou pour le Grand Tibet, devrait-elle comporter aussi la possibilité pour le gouvernement régional d’interdire les mariages mixtes et de réaliser une pureté ethnique et culturelle qui n’existait même pas avant 1949 ? 3. La cooptation du Dalaï Lama en Occident et dans la race blanche et la dénonciation du péril jaune L’article de Repubblica est précieux car il nous permet de cueillir la subtile veine raciste qui traverse la campagne anti-chinoise actuelle. Comme il est notoire, dans sa recherche des origines de la race « aryenne » ou « nordique » ou « blanche », la mythologie raciste et le Troisième Reich ont souvent regardé avec intérêt l’Inde et le Tibet : c’est de là qu’allait partir la marche triomphale de la race supérieure. En 1939, à la suite d’une expédition de SS, l’autrichien Harrer arrive en Inde du Nord (aujourd’hui Pakistan) et, de là, pénètre au Tibet. Lorsqu’il rencontre le Dalaï Lama, il le reconnaît immédiatement, et le célèbre, comme membre de la race supérieure blanche : « Sa carnation était beaucoup plus claire que celle du tibétain moyen, et par certaines nuances plus blanche même que celle de l’aristocratie tibétaine » (p. 280). Par contre, les chinois sont tout à fait étrangers à la race blanche. Voilà pourquoi la première conversation que Sa Sainteté a avec Harrer est un événement extraordinaire : celui-ci se trouve « pour la première fois seul avec un homme blanc » (p. 277). En tant que substantiellement blanc le Dalaï Lama n’était certes pas inférieur aux « européens » et était de toutes façons « ouvert aux idées occidentales » (p. 292 et 294). Les Chinois, ennemis mortels de l’Occident, se comportent bien autrement. C’est ce que confirme à Harrer un « ministre–moine » du Tibet sacré : « dans les écritures anciennes, nous dit-il, on lisait une prophétie : une grande puissance du Nord fera la guerre au Tibet, détruira la religion et imposera son hégémonie au monde » (p.114). Pas de doute : la dénonciation du péril jaune est le fil conducteur du livre qui a inspiré la légende hollywoodienne du Dalaï Lama. Revenons à la photo de groupe qui a mis un terme à son voyage en Italie. On peut considérer comme physiquement absents mais bien présents du point de vue des idées Richard Gere et les autres divas de Hollywood, inondés de dollars pour la célébration de la légende du Dieu-roi, venu du mystérieux Orient. Il est désagréable de l’admettre mais il faut en prendre acte : tournant le dos depuis quelques temps à l’histoire et à la géographie, une certaine gauche se révèle désormais capable de ne plus s’alimenter que de mythes théosophiques et cinématographiques, sans plus prendre de distances même avec les mythes cinématographiques les plus troubles. Titre original : La Chine, le Tibet et le Dalaï Lama Publié dans « L’Ernesto. Rivista Comunista », n° 5, novembre/décembre 2003, p. 54-57. Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio Le 22 mars 2008 |
| | Posté le 29-03-2008 à 15:59:05
| Dans un communiqué de presse du Front National le lundi 17 mars 2008 le FN déclare : " Le peuple tibétain a le droit à la liberté Les Jeux Olympiques qui symbolisent la paix et la liberté seront organisés dans quelques mois dans l’une des dernières dictatures communistes de la planète qui depuis plusieurs jours rétablit dans le sang l’ordre rouge au Tibet. Pays occupé depuis 1950 par l’armée chinoise et annexé par la Chine communiste, le Tibet paye au prix fort sa soif de liberté. Le Front National dénonce cette politique de la violence menée par le régime communiste à l’encontre du peuple tibétain qui a déjà fait plusieurs dizaines de morts et condamne la lâcheté des autorités françaises qui pour des raisons mercantiles, ferment les yeux sur ces violations des droits de l’homme. Le peuple tibétain qui n’est chinois ni par la langue ni par la culture ni par la spiritualité a droit au respect de son identité nationale millénaire et de sa liberté. " Finalement la classe politique bourgeoise (et notamment le PS) est bien en phase avec ce communiqué et cette campagne antichinoise.
Edité le 29-03-2008 à 15:59:29 par Finimore |
| | Posté le 29-03-2008 à 20:43:40
| Une censure bien de chez nous La presse et les chaînes de télé se déchaînent : Les images fournies par la Chine ont été diffusées très partiellement en rappelant qu’il fallait les lire avec d’extrêmes précautions car celles-là ont été « sélectionnées » . Le bilan des émeutes n’a jamais été cité, les exactions commises censurées Canal+ a donné le ton en soutenant sans réserve le boycott des JO et en invitant à cette fin Bob Ménard et son T shirt à menottes. Depuis une semaine, tous les procédés du matraquage télévisuel sont utilisés. Seuls les chiffres avancés par la clique du Dalaï Lama sont cités sans utiliser le conditionnel, sans se poser de question et sans sourciller. Même Jean-Pierre Pernaud en oublierait sa France profonde. Les pantalonnades de RSF deviennent des exploits médiatiques. Il ne passe pas une info sans que le moindre pet du Dalaï Lama ne soit rapporté. Il appelle à manifester : Lhassa est saccagée, 19 personnes sont tuées. Il appelle les Chinois à la retenue Il appelle à ne pas manifester Il appelle à la non-violence Il appelle à ne pas boycotter les JO Il appelle à manifester au Tibet Il appelle les puissances occidentales au secours Le Dalaï Lama appelle beaucoup en ce moment… ...et pour cause, car son opération est mal engagée. Un combat d'arrière garde La bourgeoisie française unanime se dresse comme un petit coq, il y a de quoi : l’économie se porte au plus mal, la cote de popularité de Sarkozy est au plus bas, et pendant ce temps la Françafrique part en brioche, précisément à cause des chinois qui ne respectent pas les règles du jeu (celles des réseaux Foccart et Bourgi s’entend). Qu’on ne s’y trompe pas, les Droits de l’Homme n’ont rien à voir avec tout cela. Mais l’impérialisme français joue un jeu dangereux et ne peut pas se permettre ce qu’il se permettait autrefois, un peu comme l’Angleterre obligée de vendre ses bijoux de famille Jaguar et Land Rover à l’indien Tata. Très embarrassée, l’Union Européenne s’est concertée pour…ne rien faire. Puisque le Royaume-Uni est obligé d’aller à la cérémonie de clôture pour récupérer la flamme olympique, "Dès lors, il n'y donc rien à annuler" , a dit le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier. Le haut représentant pour la politique étrangère de l'UE, Javier Solana sera dans les tribunes. Il ne reste plus à Sarkozy qu’à fixer la ligne bleue des Vosges et déclarer avec fermeté : "Je ne ferme la porte à aucune éventualité mais je pense qu'il est plus prudent de réserver mes réponses à l'évolution concrète de la situation" . |
| | Posté le 30-03-2008 à 08:21:16
| lu sur http://bellaciao.org/fr/spip.php?article63946 et provenant de http://stanechy.over-blog.com/article-5425588.html Le Tibet : Géopolitique de la Paille et de la Poutre... Par Georges Stanechy, 28 janvier 2007 publié dans Géopolitique et Prospective A chaque séjour à l’étranger, en dehors de ce que communément on appelle l’Occident, je suis frappé de voir combien nos discours et propagandes n’ont aucune prise. Aucune crédibilité, en dehors de son espace territorial. A part, évidemment, le cercle des castes locales protégées par les armes occidentales. En Amérique latine, en Asie, en Afrique. Nos leçons sur la démocratie ou le respect des droits de l’homme, qu’affectionnent tant nos politiques et nos médias, ne sont pas prises au sérieux. « Double langage hypocrite » est le qualificatif le plus souvent employé, lorsqu’on veut rester poli avec nous. Vision totalement différente ? C’est, surtout, une évolution géopolitique, une véritable lame de fond en train de se lever face au « double standard » de l’Occident, pour reprendre l’expression couramment employée en anglais. Une de mes plus fortes expériences, dans ce renversement de perspective, s’est produite lors d’un dîner avec des Chinois, de la République Populaire de Chine. J’avais sympathisé avec eux en travaillant sur des projets d’investissement (1). Cette soirée célébrait la fin de nos travaux. A la fin du repas, la confiance et la sympathie étant partagées, je me suis hasardé à leur demander ce qu’ils pensaient des remarques sur le Tibet que leur adressaient régulièrement les délégations occidentales en visite chez eux. Pour réponse, j’ai eu droit à un grand éclat de rires de la part de mes interlocuteurs. Leur responsable hiérarchique, d’une culture et expérience internationale impressionnantes, m’expliqua : · « … Le Tibet ? Nous avons sorti cette province, de la misère où l’avait plongé la théocratie d’un clergé bouddhiste dévoyé. Bouddha, c’est le spirituel pas le temporel : à l’opposé d’une religion d’Etat. Des siècles de misère, d’ignorance et de fatalisme. Nous y construisons des hôpitaux, des établissement d’enseignement, des routes, des stations d’épuration d’eau pour l’eau potable, un réseau électrique, un réseau d’assainissement pour les égouts, un réseau GSM, un réseau ferré qui est un des plus grands exploits techniques dans l’histoire du transport… Nous y apportons le développement et le bien-être. Tout cela, vous n’en parlez jamais. Bien sûr, on ne rattrape pas des siècles de retard en quelques années. Mais, on va y arriver. Vos tentatives de déstabilisation avec ses faramineux budgets de propagande, qui soulageraient bien des misères de par le monde, ne nous impressionnent pas. · Mais, les droits de l’homme, les droits à l’autodétermination, la liberté de vote… · Vous, occidentaux, vous tournez le dos à l’évolution du monde. Nous, nous construisons là où nous allons. Vous, quand vous n’êtes pas dans un rapport de forces à peu près égal, vous ne savez que détruire, asservir et piller. Vous vivez encore sur des idées du XVI° siècle, même si vous employez des techniques modernes… · Mais, les pressions au sujet du Tibet… · Regardez, au Moyen-Orient, par exemple : vous vous dites laïcs, et vous êtes en train d’imposer des théocraties en créant des Etats fondés sur l’appartenance religieuse et confessionnelle. Il faut être chrétien, juif, sunnite, shiite, druze, maronite, kurde, pour avoir une existence légale, un Etat. Bien sûr, c’est pour mieux les contrôler en les opposant, pour les piller. Plus vous morcelez et plus vous êtes tranquilles pour contrôler la région et pomper le pétrole ou le gaz. · Mais, concernant le Tibet… · Vous ne respectez rien : vous choisissez les dirigeants. Sans tenir compte du choix électoral des peuples. Vous renversez des gouvernements légitimes, protégez des dictatures, des criminels de guerre. Vous réduisez en cendres des pays : vous bombardez, rasez des villes, des villages, emprisonnez des milliers de gens, tuez, torturez… Et, en plus : vous financez, provoquez, encouragez des guerres civiles, comme vous l’avez fait en Chine pendant si longtemps. Ce sont des centaines de milliers de morts et de blessés et des destructions incalculables, depuis que vous avez pris la succession de l’Empire Ottoman en 1918… Au minimum, 2 millions de morts. Un véritable génocide. Et, ce n’est pas encore fini. Vous voulez détruire l’Iran. Mais, comme la Chine, le Moyen-Orient sera un jour maître de son destin, sans avoir à subir la loi de l’Occident… A ce moment-là, il y aura une redistribution des cartes. · Mais, les interventions à propos du Tibet… · J’y viens… Il y a une différence fondamentale, entre les occidentaux et nous : quand on prétend nous donner une leçon, nous écoutons poliment, par courtoisie à l’égard de nos invités ou de nos hôtes. Nous avons le Temps avec nous. Vous, vous n’êtes capables d’écouter que votre arrogance. Et, çà l’Histoire en marche n’en a rien à faire. Vos « idées politiques » ne sont pas crédibles : vous faites le contraire de ce que vous déclarez. Vous des démocrates ? Il n’y a pas pires prédateurs ! Pour le moment, vous n’avez que la technique et la force pour vous imposer. Personne ne croit le premier mot de vos leçons de démocratie. Un jour, dès le milieu de ce siècle, vous serez dépassés, marginalisés. Et, ce jour-là, vous commencerez à écouter et à regarder. Ce jour-là seulement, nous le savons. Voyez : vous nous avez pillé (2) pendant un siècle, pensant que cela allait durer éternellement. Et, puis… Mais, nous savons faire la différence entre les dirigeants politiques de l’Occident, sans foi ni loi, et les peuples qui le composent, et qui sont anesthésiés de propagande. C’est pour çà, que nous buvons à la santé du peuple français et à ta santé, Georges !...» Et, de partir dans un grand éclat de rire. Je me suis toujours demandé comment mes joyeux compagnons de soirée arrivaient à tenir un repas arrosé de cognac, du début jusqu’à la fin. Toujours aussi lucides, précis et donnant à réfléchir… De sacrés bons vivants, nos amis Chinois. Mais, en plus, eux : ils voient loin… (1) Investissements chinois en dehors de la Chine, et même de l’Asie. (2) L’Occident s’est emparé des richesses de la Chine (notamment ses ports, son commerce extérieur et ses douanes) à la suite de la Guerre de l’Opium en 1842, et le traité de Nankin du 29 août, lui arrachant des concessions territoriales et des territoires (Hong Kong), suivi d’autres conflits et traités conduisant à un dépeçage massif. Les premiers pays à s’allier et mener des opérations militaires conjointes contre la Chine ont été : la Grande-Bretagne, la France, et les USA. Par la suite, pour se maintenir dans cet immense pays, divers chefs de guerres étaient soutenus financièrement pour poursuivre leurs guerres civiles. Jusqu’au bouleversement de la seconde guerre mondiale, en Asie, et la victoire de Mao. |
| | Posté le 31-03-2008 à 12:49:47
| commentaire de Xinhua : Mise à jour 31.03.2008 08h09 Commentaire: Fini de jouer avec les Droits de l'Homme Les images de moines en robes safran dans le Temple Jokhang de Lhasa revendiquant leurs droits et la liberté et demandant le retour du dalaï lama a certainement retenu l'attention des médias du monde entier. L'intervention des moines fut très efficace. Mais que connaissent-ils du passé féodal du Tibet qui ne prit fin qu'en 1959? Après tout, la plupart d'entre eux ne sont que de jeunes gens tout juste âgés d'une vingtaine d'années et ne connaissent leur chef spirituel que par son nom. Le 14e dalaï lama, comme tous ses prédécesseurs, fut le plus grand propriétaire de serfs. Il possédait chaque parcelle de terre et chaque tête de bétail au Tibet et il était libre d'exploiter - de vendre aussi - ses serfs et esclaves. Si les jeunes moines-manifestants avaient eu connaissance de cela, ils auraient trouvé mieux à faire que de tenter de remettre en cause les droits de l'homme. Ils se sont plaints de n'avoir aucun droits religieux, mais le gouvernement central a alloué plus de 700 millions de yuan (97 millions de dollars américains) depuis 1980 afin de conserver 1 400 monastères et reliques religieuses. Il s'agit d'un montant colossal pour la 4ème économie mondiale. Actuellement, le Tibet possède plus de 1 700 sites religieux relatifs au Bouddhisme Tibétain qui accueillent 460 000 moines et nonnes, 4 mosquées avec ses 3 000 musulmans et une Eglise Catholique Tibétaine pour 700 croyants. Les moines, qui se sont dits les témoins oculaires des prétendus "massacre de plus de 100 tibétains et arrestation de plus de 1 000 autres", se sont également plaints d'avoir été emprisonnés dans le temple du 10 au 26 mars, alors que les affrontements ont eu lieu le 14 mars. Aucun des journalistes étrangers présents sur place n'a relevé la contradiction - s'ils étaient emprissonés ils n'ont pu être les témoins des faits relatés. Nous sommes déçus de voir que la clique, basée en Inde, a tenté maladroitement de dissimuler la nature violente des émeutes qui ont tués 18 civils et un officier de police à Lhasa. 623 personnes ont été blessées, des magasins, des écoles et autres infrastructures ont été détruites. Le nombre de victimes concernant Dharamsala, ville située dans les collines du nord de l'Inde, n'est toujours pas connu à ce jour. Le bilan a varié entre 99 et plusieurs centaines de victimes pendant 2 semaines avant que le "gouvernement en exil" ne décide de parler finalement de 135 et 140 morts. Karma Chopel, le "porte-parole" du "Parlement Tibétain en exil" a encore mis en scène une nouvelle plaisanterie quand il est venu chercher le soutien du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies. Le résultat? Aucun des 47 états présents au Conseil n'a proposé une résolution sur la question, et aucune requête n'a été présentée pour une session extraordinaire sur le Tibet. Ils ont apparemment sous-estimés l'indépendance de l'esprit du Conseil et de ses pays membres. On peut lire également l'article 5 questions à propos du soulèvement au Tibet par Peter Franssen sur le site de Michel Colon : http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-28%2014:10:11&log=invites |
| | Posté le 01-04-2008 à 14:29:25
| Lu sur http://www.alterinfo.net/TIBET-LE-PIEGE-TENDU-PAR-LES-OCCIDENTAUX-A-LA-CHINE_a17919.html?preaction=nl&id=6773903&idnl=33024& TIBET: LE PIEGE TENDU PAR LES OCCIDENTAUX A LA CHINE Aucune autre occasion n'aurait été si belle pour les occidentaux, comme les jeux olympiques de Pékin, pour essayer des manœuvres basses de déstabilisation de la Chine par des manipulations en tous genres comme ce qui se passe aujourd'hui. Déplacer une question de géostratégie sur le terrain des droits de l'homme, on l'a vu avec l'Irak, l'Afghanistan, est une ruse utilisée par les occidentaux pour initier le chaos. Cette fois-ci, la question est de savoir s'il ne risque pas gros en s'attaquant au géant chinois. Le réveil de la Chine ainsi que celui d'autres pays comme l'Inde est perçu, par les occidentaux, comme un affront, une réelle menace qui constitue une atteinte à la dignité des occidentaux . Situation que l'orgueil occidental ne saurait trop accepter et qu'il faut combattre par tous les moyens. Une preuve de plus qui trahit les bonnes intentions des occidentaux lorsqu'ils abordent la question du "Bien-être" de l'humanité. Tout dans les intentions et les incantations. La crise qui sévit aujourd'hui au Tibet est parmi les possibles instruments et moyens de rétorsion que les occidentaux useront et sans scrupules d'en abuser, pour essayer de contrer et faire face à la puissante machine chinoise dont l'avancée a pour conséquence d'écarter, de faire vaciller la condescendance de l'occident dans les territoires qui leur servent de source d'approvisionnements et qu'ils considèrent comme conquis à jamais. Ainsi la Chine est, depuis quelques années maintenant, considérée comme le grain de sable qui vient enrayer la mécanique d'oppression occidentale, habituée à broyer et mettre à mal les économies africaines par exemples. Les informations ci et là relayées dans les médias occidentaux de la situation au Tibet et les condamnations unanimes des puissances occidentales sont de nature en induire en erreur le citoyen lambda qui ne prendrait pas en compte la question d'approvisionnement en matières premières et autres énergies [la géostratégie] , pour ne se contenter de scruter l'argument fallacieux et fantaisiste des droits de l'homme que les occidentaux balancent à tout va. L'occident peut-il se targuer de garantir les droits de l'homme sur son territoire ? Pourquoi l'occident ne met-il pas le même entrain à donner l'autonomie aux basques qui la réclament du gouvernement espagnol, des bavarois qui veulent la sécession avec le pouvoir central allemand ou des corses qui sont en perpétuel mouvement pour se séparer de la France ? Espérons simplement que les "états africains" dont les équipes participent aux jeux olympiques ne suivront pas l'hystérie occidentale en boycottant les jeux ou leur ouverture et se priver ainsi d'un contrepoids qui, s'ils sont malins, les sort de l'asphyxie dans lequel l'occident les plonge depuis des lustres. Jeudi 20 Mars 2008 |
| | Posté le 02-04-2008 à 22:46:15
| envoyé au forum du Point : http://www.lepoint.fr/actualites-monde/la-chine-multiplie-les-accusations-contre-le-dalai-lama/924/0/234253 Une initiative calamiteuse "A ploubi : Le gouvernement chinois n’a aucun intérêt au désordre même actuellement. S’il avait voulu se débarrasser de fauteurs de troubles discrètement, il aurait dû le faire bien avant et non une semaine avant de récupérer la flamme olympique. A l’inverse le Dalaï Lama a tout intérêt à utiliser la situation particulière des JO à Pékin, ainsi que la date anniversaire de son exil pour se faire entendre. Cela dit il y a façon et façon de se faire entendre : mettre Lhassa à feu et à sang n’est sans doute pas la meilleure pour demander le retour du Dalaï Lama, ni pour démontrer ses intentions « pacifiques ». Quant à vouloir infléchir de l’extérieur la politique de la Chine, alors qu’elle ne l’avait même pas accepté de la part de l’URSS, c’est se bercer d’illusions. Le peuple chinois a été colonisé par les pays occidentaux dans le passé, et tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à une ingérence dans ses affaires ne sera admis par lui (et pas seulement son gouvernement) à aucun prix, même pas celui des JO. Sur le plan international, il ne faut pas oublier que la Chine est le premier pays du Tiers Monde à organiser les JO. Regardons autour de nous (pour une fois) : nombre de ces pays soutiennent la Chine et ressentent le boycott comme un affront fait aux pays émergents par les puissances occidentales. Il restera certainement des traces de la campagne pour le boycott, en tous cas du côté chinois un rejet sans doute plus marqué des sirènes libérales et du modèle occidental, dont certains réformistes s’étaient peut être inspiré dans le PCC et les milieux économiques. S’il en va ainsi, l’émeute de mars 2008 aura été pire encore que la crise des subprimes : proprement calamiteuse pour l’occident et ses valeurs. " |
| | Posté le 02-04-2008 à 23:22:00
| entrevue houleuse entre Jean-Pierre-Elkabbach et Qu Xing représentant de l'ambassade de Chine le 26 mars sur Europe 1: http://www.europe1.fr/politique/videos/1324996/Jean-Pierre-Elkabbach-recoit-L-interview-de-Qu-Xing.html caches d'armes dans des temples BEIJING, 2 avril (Xinhua) -- Une grande quantité d'armes offensives suspectées d'être utilisées dans les émeutes ont été découvertes dans plusieurs temples tibétains, a annoncé mardi le ministère chinois de la Sécurité publique. Les autorités de la sécurité publique ont trouvé, à partir d'informations fournies par des lamas et d'autres personnes, 178 armes à feu, 13 013 balles, 359 sabres, 3 504 kg de dynamite, 19 360 détonateurs et deux grenades à main dans des chambres de lamas dans des temples au Tibet, a dit Wu Heping, porte-parole du ministère. Il a dit que le dalaï lama et ses partisans avaient récemment planifié et organisé des activités à travers le monde pour soutenir l'"indépendance du Tibet" telles que "Soutien au Tibet" et la "Journée d'action mondiale". "Leur prochain projet est d'organiser des commando suicide pour lancer des attaques violentes, d'après notre enquête", a dit M. Wu, ajoutant : "Ils ont même déclaré ne craindre ni l'effusion de sang ni le sacrifice." Le dalaï lama a continué de prétendre qu'il s'exprimait dans une voie pacifique, a indiqué M. Wu. Mais, a-t-il poursuivi, les faits ont montré que sa politique de "voie du milieu" et les " manifestations pacifiques" étaient de "purs mensonges". "Nous avons maintenant des preuves suffisantes pour montrer que les violences du 14 mars à Lhasa faisaient partie du 'Mouvement de révolte du peuple tibétain', un complot de la clique du dalaï lama ", a dit M. Wu. "Les forces séparatistes de l'"indépendance du Tibet" dirigées par le dalaï lama prennent les Jeux olympiques 2008 comme une ultime occasion de réaliser leur objectif politique de diviser la Chine au moyen de plans inventés pour saboter les Jeux", a conclu M. Wu |
| | Posté le 03-04-2008 à 04:46:37
| TIBET : Enquête sur une photo manipulée MICHEL COLLON Regardez bien cette photo « Soldats chinois déguisés en moines », que vous avez sans doute reçue ou recevrez bientôt. Elle circule beaucoup sur le Net, avec le commentaire : « Londres - 20 mars - Le GCHQ, l'agence gouvernementale de communications qui surveille électroniquement la moitié du monde depuis l'espace, a confirmé l'accusation du Dalaï Lama, selon laquelle l'Armée Populaire de Libération chinoise, déguisée en moines, a provoqué les émeutes qui ont tué ou blessé des centaines de Tibétains... » La photo accusatrice Cette photo est censée le prouver, et elle a donc indigné beaucoup de gens. Maintenant, regardez attentivement cette photo, et jouons au jeu des sept erreurs... Les 7 erreurs... 1. Avez-vous déjà vu une « photo - satellite » prise avec un tel angle de vue ? 2. On nous dit que les soldats se déguisent en moines pour jouer les agents provocateurs. Sont-ils assez stupides pour mener une telle opération secrète en pleine rue ? 3. On nous dit que la photo est récente, juste avant les événements. Qu'est-ce qui le prouve ? 4. J'ai interrogé un ami connaissant le Tibet. Il dit que cette photo ne peut avoir été prise ce 14 mars, sous un soleil printanier, car le printemps n'est arrivé que le 21 mars cette année au Tibet. 5. Il me dit aussi que les toits des vélo - taxis de Lhassa ont changé de couleur à partir de 2005. 6. Il dit également que ces uniformes des policiers ne sont plus utilisés depuis longtemps. 7. Il fallait donc mener une petite enquête qui nous a fait découvrir une toute autre version... Mais alors d'où vient-elle ? En réalité, la photo date de 2003. Lors du tournage d'un film, les moines ont refusé de jouer les figurants. Ce sont donc des soldats qui en ont été chargés, et ils reçoivent ici leurs uniformes de figurants. Pratique courante là-bas, semble-t-il. En tout cas, rien à voir avec les récentes images TV montrant des moines exercer des violences et détruire des magasins à Lhassa. Bon, ça semblait tellement gros qu'il fallait quand même vérifier. Eh bien, en fait, vous pouvez trouver confirmation sur... le site pro-indépendantiste qui diffuse la photo 'accusatrice' : http://buddhism.kalachakranet.org/chinese-orchestrating-riots-tibet.htm La photo y est sous-titrée : This is not an uncommon 'tactical move' from the Chinese government, as could be seen on the back-cover of the 2003 annual TCHRD Report This photo was apparently made when monks refused to play as actors in a movie, so soldiers were ordered to put on robes. (Ceci n'est pas un 'mouvement tactique' inhabituel de la part du gouvernement chinois, comme on peut le voir sur la couverture arrière du rapport 2003 du Tibetan Centre for Human Rights and Democracy. Cette photo semble avoir été prise lorsque des moines ont refusé de jouer dans un film, de sorte que des soldats ont reçu instruction de porter ces robes.) Interrogé sur cette manipulation, le webmaster du site a répondu qu'il a quand même associé la photo au texte accusant les Chinois « afin de montrer le genre de leurres que les Chinois ont utilisé dans les émeutes récentes ». Chacun appréciera cette déontologie journalistique. Ensuite, toutes sortes de groupements ont purement et simplement supprimé ce commentaire pour faire croire que la photo était récente et qu'il s'agissait d'une conspiration de l'armée chinoise. Depuis, la photo fait le tour du monde... "Photos - satellites" ? Ce n'est pas la première fois... 1. Ce n'est pas la première fois qu'on prétend nous démontrer la vérité avec des photos - satellites. En 1990, les Etats-Unis ont prétendu disposer de photos - satellites (qu'ils n'ont jamais montrées) « prouvant » que Saddam Hussein allait envahir l'Arabie Saoudite. Ce truc de diabolisation a joué un grand rôle pour manipuler l'opinion. J'ai analysé ce médiamensonge dans mon livre Attention, médias ! (page 21) 2. En 2003, les Etats-Unis ont diffusé des photos - satellites « prouvant » que l'Irak possédait des armes de destruction massive. 3. Plus récemment, ils ont récidivé contre l'Iran (taisant le fait qu'Israël possède deux cents têtes nucléaires illégales). Une image peut-elle mentir ? C'est donc le moment de rappeler qu'on peut mentir avec des images. Sans parler des techniques graphiques actuelles, de grands cinéastes comme Chris Marker ont brillamment démontré comment un commentaire peut faire dire n'importe quoi à une image et sembler crédible. En fait, l'image elle-même ne nous dit pas : 1. Quand et où elle a été prise. 2. Ce qu'elle montre vraiment. 3. Ce qu'elle cache (à côté, avant, après...) Tous, nous nous sommes déjà fait piéger par de telles images dans le passé. Certes, chacun se fera son opinion sur la question du Tibet en essayant de vérifier les deux versions, en étudiant les intérêts en jeu des deux côtés, notamment de George Bush que le Dalaï Lama admire tant. Mais en tout cas nous avons droit à une info non manipulée. Nous suggérons aux personnes qui ont diffusé cette image de diffuser aussi le rectificatif. Merci pour votre attention. MICHEL COLLON |
| | Posté le 03-04-2008 à 14:30:58
| Lu sur Forum Communiste RSF, Guillebaud et l'omerta des médias. Ménard partout dans les médias, RSf supplantant à la fois Amnesty international, la ligue Internationale des droits de l'homme et tous les syndicats de journalistes, voilà qui commence à agacer la profession. Elle envoie des signes pour le dire. Mais elle avalise par son silence une monstruosité ménardienne et ne tolère pas que d'autres qu'elle fasse le ménage. RSF a été fondé en 1985 par Jean-Claude Guillebaud, journaliste au Nouvel-Observateur, Rony Brauman, alors président de Médecins sans frontières et Robert Ménard alors journaliste à Montpellier . Les deux premiers ont rapidement démissionné. Jean-Claude Guillebaud avait exprimé il y a plusieurs années des réserves analogues à celles qu'il a confiées à Marianne le 2 avril 2008. La répétition est cependant bien venue (pourquoi dans Marianne et pas dans le Nouvel-Obs ?). Ecoutons Robert Ménard parler de ses désaccords avec Rony Brauman dans son livre « Ces journalistes que l'on veut faire taire », Albin Michel, mars 2001 : « [en 1994] Rony Brauman dénonce le « climat pourri » qui règne dans l'association, notre dépendance à l'égard de la Commission européenne. ». Il déplore également l'autoritarisme de Robert Ménard et la « dictature domestique qu'il fait régner sur RSF. », penchant confirmé par l'intéressé : « Je suis autoritaire. [.] Je ne sais pas discuter et j'aime décider seul. ». Mais, depuis les départs de ces deux co-fondateurs, il s'est passé un événement plus grave dont il est scandaleux que personne ne parle dans la presse politique. Je traite cet événement dans mon livre sur Reporters sans frontières. De nombreux sites Internet l'ont fait également. La presse qui fait l'opinion s'est tue. Revenons encore une fois sur cette horreur escamotée et qui aurait fait couler des hectolitres d'encre si elle avait été proférée par Le Pen ou par George W. Bush. Robert Ménard était l'un des invités de l'émission « Contre expertise » sur France Culture le 16 août 2007. Il s'y est posé la question de la légitimité de la torture. Citant le cas de familles de preneurs d'otages torturées en représailles par les services de police au Pakistan, il fait mine de se demander jusqu'où il faut aller dans ces pratiques : « Moi je sais plus quoi penser ». Il ajoute : « Je ne dis pas, je ne dirai pas qu'ils ont eu tort de le faire » et il livre le fond de sa pensée jusqu'alors implicite : « ...moi, si c'était ma fille que l'on prenait en otage, il n'y aurait aucune limite, je vous le dis, je vous le dis, il n'y aurait aucune limite pour la torture. ». Faut-il rappeler au patron de RSF que l'apologie de la torture est interdite en France, que même si les USA ont voté une loi pour en autoriser l'usage, elle est condamnée par l'ONU, la Convention de Genève, Amnesty international et par toutes les ONG ? Enfin : presque toutes les ONG. Au journaliste Eric Nolleau qui lui reprocha ses propos sur la torture samedi 29 mars dans l'émission « On n'est pas couché » sur France 2, Ménard répondit : « Vous êtes un menteur » avant d'en donner une version fausse avec un aplomb sidérant. Robert Ménard vient d'être décoré de la Légion d'honneur. Les informations ci-dessus proviennent en partie de mon livre « La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone », éditions Aden. Cet ouvrage présente la particularité de circuler dans toutes les salles de rédaction, de figurer dans le fonds de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, d'avoir été sélectionné par 17 médias pour un prix, mais de subir la loi de l'Omerta. Parenthèse : un exemplaire en a été envoyé au Nouvel-Observateur il y a plus de quatre mois déjà. Le bi-mestriel Plan B a signalé l'existence du livre. Daniel Mermet ("Là Bas si j'y suis" a annoncé une conférence que j'allais faire. Maurice Lemoine a chroniqué le livre dans Le Monde Diplomatique. A part eux, aucun parmi les dizaines de journalistes qui l'ont lu et qui travaillent pour des médias en vue n'ont écrit une ligne sur lui. Plusieurs ont dialogué en privé avec moi et m'ont dit qu'ils regrettaient de ne pouvoir le faire. Grâce au bouche à oreille et à quelques sites Internet, grâce aux conférences que je fais sur le sujet un peu partout en France et qui remplissent les salles et les amphis, le premier tirage sera bientôt épuisé. Sauf événement imprévu, il n'y en aura probablement pas de second en langue française. Traduit en espagnol, le livre prend son envol à l'étranger (Amérique latine). Des éditions en d'autres langues sont envisagées. Il est donc possible que les écrits d'un auteur français sur une ONG française soient surtout ignorés du public français. Allez savoir pourquoi ! Merci de poser la question autour de vous. Maxime Vivas Pour vous abonner à ce groupe, envoyez un email à : ForumCommuniste-subscribe@yahoogroups.com Visitez le site de ForumCommuniste http://perso.wanadoo.fr/forumcommuniste/index.htm
Edité le 03-04-2008 à 14:32:26 par Finimore |
| | | | | | Posté le 04-04-2008 à 14:58:33
| lu sur : http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-04-02%2023:07:29&log=lautrehistoire Quand et pourquoi les Etats-Unis ont changé de position sur le Tibet Domenico Losurdo 1. Les États-Unis, le dalaï-lama et les bouchers indonésiens Seuls l’intervention de la flotte américaine en 1950 et le recours de Washington dans les années suivantes à la menace nucléaire peuvent empêcher l’armée populaire dirigée par les communistes de compléter la libération et l’unification du pays, en fermant ainsi pour toujours un des chapitres centraux de l’histoire de la « Chine crucifiée ». En plus de la sécession du parti Communiste Chinois insérait d’ailleurs cet événement dans un chapitre dédié à l’ « évolution intérieure » du grand pays asiatique . Désormais au contraire, la gauche et en Italie même Il manifesto et Liberazione semblent aussi engagés à soutenir le séparatisme. C’est aussi à ce détail que l’on peut voir le triomphe idéologique, au-delà du triomphe militaire, remporté par les États-Unis dans la Guerre froide. Avant que celle-ci n’éclate, Washington n’éprouvait aucune difficulté à reconnaître l’appartenance du Tibet à la Chine, contrôlée alors par les nationalistes de Tchang Kaï-Chek. En publiant en 1949 un livre sur les relations États-Unis/Chine, le département d’État américain incluait une carte indiquant très clairement le Tibet comme partie intégrante du grand pays asiatique . Mais il commence à changer son orientation au fur et à mesure que se profile l’avancée de l’armée populaire conduite par Mao Tsé-Toung. Dès le 13 janvier 1947, George R. Merrel, chargé d’affaires américain à New Delhi, écrit au Président américain Truman pour attirer son attention sur l’ « importance stratégique inestimable » de la région-toit du monde : « Le Tibet peut donc être considéré comme un bastion contre l’expansion du communisme en Asie ou du moins comme une île de conservatisme dans un océan de bouleversement politique ». De plus – ajoute le diplomate américain – il ne faut pas oublier que « le haut plateau tibétain […] en ces temps de guerre de missiles peut s’avérer le territoire le plus important de toute l’Asie ». Je tiens ces détails d’un auteur américain, fonctionnaire de la CIA pendant des décennies, comme il tient lui-même à nous le faire savoir. En s’y référant, il souligne la continuité entre le point de vue exprimé par la lettre à Truman que nous venons de citer et celui cher en son temps à l’Angleterre victorienne, engagée dans le « grand jeu » de l’expansion coloniale en Asie . En effet, à l’impérialisme britannique succède, après la Seconde guerre mondiale, l’impérialisme américain : le séparatisme tibétain est désormais appelé à servir « les intérêts géopolitiques des États-Unis », en obligeant Mao à disperser ses forces déjà limitées et en posant donc les conditions d’un « changement de régime à Pékin » . Pour atteindre un tel but, des « guérilléros » sont entraînés au Colorado et ensuite parachutés au Tibet : ils sont ravitaillés par voie aérienne en armes, outils, appareils de retransmission etc. et collaborent également – l’auteur et fonctionnaire de la CIA ne le cache pas – avec des « bandits Khampa à l’ancienne » . Tel est le contexte de la révolte de 1959. Là aussi, l’auteur en question nous est fort appréciable, non seulement pour l’information de première main qu’il fournit, mais aussi pour sa franchise. Il remarque que la révolte avait suivi immédiatement l’échec de la tentative des services secrets américains de provoquer des désordres en Chine à partir des Philippines. Sans se décourager, il fallait alors se concentrer sur le Tibet. Bien sûr – explique à cette occasion un haut dirigeant de la CIA, cité toujours par l’auteur-fonctionnaire de la même organisation – le déclenchement de la révolte avait « peu à voir avec l’aide aux Tibétains ». Il s’agissait au contraire de mettre en difficulté « les communistes chinois ». C’était la même logique qui présidait – expliquait ensuite le dirigeant de premier plan de la CIA – à la décision, prise par les services secrets américains à cette époque, d’ « aider les colonels rebelles indonésiens dans leur effort pour renverser Soekarno », coupable d’être « devenu trop tolérant envers les communistes de son pays » . Ayant échoué lors de sa première tentative, le coup d’État en Indonésie réussit pleinement en 1965 ; des centaines de milliers de communistes ou d’éléments considérés comme trop « tolérants » envers les communistes sont massacrés. Si les forces de la réaction et de l’impérialisme avaient réussi dans leurs menées séparatistes au Tibet, auraient-elles été moins féroces ? Un fait donne à réfléchir. Je le tire de l’intervention d’un professeur américain pour une revue américaine : c’est un agent de la CIA qui a organisé en 1959 la fuite du dalaï-lama du Tibet. L’agent vécut plus tard au Laos « dans une maison décorée avec une couronne d’oreilles arrachées aux têtes de communistes morts » . 2. La CIA et Hollywood se convertissent au bouddhisme ! La révolte de la réaction tibétaine de 1959 ne remporte pas le succès escompté. Contacté et financé par les services secrets américains depuis bien longtemps, le dalaï-lama fuit en Inde. Une fois échouée la campagne à l’Est (en territoire tibétain et chinois), Washington commence alors sa campagne à l’Ouest. Nous avons vu le dirigeant de premier plan de la CIA considérer le dalaï-lama comme un pion interchangeable de la politique américaine à l’instar des colonels-bouchers indonésiens. Désormais, ce même personnage est élevé au pinacle : il devient un leader de la non-violence, un modèle vivant de noblesse morale et de sainteté. La transfiguration gagne aussi le bouddhisme tibétain en tant que tel, présenté comme un ensemble d’exercices spirituels, de doctrines et de techniques d’élévation sublime au-dessus des misères du monde. L’industrie cinématographique américaine travaille à plein rendement pour diffuser ce mythe. Au début du XXe siècle, lorsque la compétition entre la Grande Bretagne et la Russie pour s’emparer du Tibet faisait rage, une rumeur se répandait selon laquelle le tsar en personne était devenu bouddhiste . Aujourd’hui au contraire aucun doute n’est possible : ce sont Hollywood et la CIA qui se sont convertis au bouddhisme ! Une conversion aussi extraordinaire ne pouvait que produire des miracles. Pendant des siècles, la culture occidentale a regardé avec mépris le bouddhisme tibétain, considéré comme synonyme de despotisme oriental, du fait de la centralité qu’il conférait à un soi-disant Dieu-Roi, sur lequel s’exerçait le mépris d’auteurs aussi différents que Rousseau, Herder, Hegel. Entre le XVIIIe et le XIXe, les lamas étaient considérés « non en tant qu’incarnation des lamas défunts [comme ils l’affirment], mais comme incarnation de tous les vices et de toutes les corruptions » . Lorsque la Grande Bretagne part ensuite à la conquête du Tibet, elle cherche à la justifier au nom de la nécessité d’apporter la civilisation jusque dans « cette ultime forteresse de l’obscurantisme », à « ce petit peuple misérable » . Cela va de soi : l’arrogance et la tendance raciste de l’impérialiste ne font aucun doute, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut refouler les infamies de la théocratie tibétaine. Un fait tiré de l’historien anglais que nous venons de citer suffit pour éclairer sa vraie nature : le dalaï-lama en fonction au début du XXe siècle « était un des rares à avoir atteint sa majorité, étant donné que la majorité d’entre eux était éliminée durant l’enfance à la convenance du Conseil de Régence » . Désormais au contraire, grâce au miracle opéré par Hollywood (et la CIA), le bouddhisme tibétain est devenu synonyme de paix, de tolérance et de spiritualité élevée. Tout est clair à présent : comme on l’a justement observé, sur la base de l’idéologie et des stéréotypes dominants, « les Tibétains sont des surhommes et les Chinois des sous-hommes » . Certains aspects du processus de sanctification du dalaï-lama et du bouddhisme tibétain sont vraiment comiques. Un élément essentiel de ce dernier est la structure de castes qui perdure aussi après la mort : si le corps des membres de l’aristocratie est inhumé ou brûlé, le corps vil des masses populaires est donné en pâture aux vautours. Il y a quelque temps, l’International Herald Tribune parlait d’une de ces funérailles plébéiennes où le prêtre détache morceau par morceau la chair des os du mort pour faciliter le travail des vautours, qui attendent déjà au sommet de la montagne. Il faut dire que la description était précise et minutieuse, mais elle était suivie de la déclaration d’un « savant » qui expliquait le tout dans une interprétation écologique ; mais il n’expliquait nullement pourquoi seul le corps des plébéiens était appelé à contribuer à l’équilibre environnemental. La Révolution culturelle s’était déchaînée contre cette pratique discriminatoire des castes, considérée comme barbare ; mais sa tentative d’éradication par la violence de cette très antique tradition avait fini par favoriser les secteurs les plus rétrogrades du bouddhisme tibétain, qui avaient su organiser une vaste protestation au nom de la défense des traditions. Plus sagement, dans la Chine d’aujourd’hui, le gouvernement tibétain, même s’il les déconseille, n’interdit pas ces rites funèbres. 3. Le Tibet et la lutte entre progrès et réaction Malheureusement, une bonne partie de la gauche semble elle aussi s’être convertie sinon au bouddhisme proprement dit, du moins à l’image hagiographique du dalaï-lama et de la religion qu’il professe. De nouveau la mémoire historique se dissipe. L’horrible réalité du Tibet prérévolutionnaire, la réalité de la théocratie qui réduisait à des conditions d’esclavage ou de servage l’immense majorité de la population, sont refoulées. Les réformes réalisées à partir de 1951 ont indéniablement – donnons à nouveau la parole à des auteurs qu’on ne peut soupçonner de nourrir des sympathies pour Mao Tsé-Toung – « aboli le féodalisme et le servage » . Elles ont aboli aussi la théocratie incarnée par le Dieu-Roi qui prétend ou prétendait être le dalaï-lama, réalisant en acte la séparation de pouvoir religieux et du pouvoir civil, qui constitue un des présupposés essentiels de l’État moderne. Les réformes et la révolution ont signifié pour les masses populaires tibétaines un accès aux droits de l’homme auparavant complètement inconnus, une augmentation très forte des conditions de vie et un prolongement sensible de la durée moyenne de la vie. D’autre part, les critiques portées contre la République Populaire de Chine sont souvent non seulement instrumentales mais aussi contradictoires. Si un auteur français se plaint du faible développement industriel de la République Autonome du Tibet, qui serait restée substantiellement « au stade proto-industriel » , voilà qu’un auteur américain, écrivant dans Foreign Affairs, formule des critiques et des recommandations opposées : la « politique de modernisation rapide » et le « développement économique » devraient passer « à un rythme plus lent », de façon à sauvegarder l’identité culturelle tibétaine . Il est dommage que les États-Unis n’éprouvent pas cette même préoccupation lorsqu’ils envahissent avec leurs marchandises, leurs films, leurs chansonnettes et leurs « valeurs » chaque coin de la terre, y compris le Tibet ! Certes, il est aussi question de droits nationaux. En son temps, la Révolution culturelle, en déclenchant une lutte indiscriminée contre toute forme d’ « obscurantisme » et d’arriération, a traité le Tibet à l’instar d’une gigantesque Vendée à réprimer ou à catéchiser avec une pédagogie hâtive, mise en acte par des « partisans des Lumières » intolérants et agressifs provenant de Pékin et des autres centres urbains habités par les Han. Mais aujourd’hui ces erreurs dues à un extrémisme et un universalisme agressifs ont été corrigées. La récupération des monastères et de l’héritage culturel tibétain va bon train. Même si elle formule des critiques, la revue américaine déjà citée reconnaît que dans la Région Autonome du Tibet, 60 à 70 % des fonctionnaires sont d’ethnie tibétaine ; elle reconnaît que la pratique du bilinguisme prévaut, même si elle demande que l’accent soit mis désormais sur la langue tibétaine . Les mêmes journalistes américains majoritairement atteints d’une sinophobie virulente laissent échapper qu’au moins « la politique officielle de la Chine » est une sorte d’ « affirmative action à grande échelle » ; c’est-à-dire qu’elle prévoit une série de discriminations positives en faveur des Tibétains et des autres minorités nationales, en ce qui concerne l’admission à l’université, la promotion à des charges publiques et la planification familiale (qui pour les Han est plus rigoureuse) . Comment donc expliquer la campagne persistante contre la République Populaire de Chine ? Si sur le plan international elle visait au démembrement ou au moins à un grave affaiblissement du grand pays asiatique, sur le plan intérieur la révolte de 1959 entendait bloquer le processus d’émancipation des masses populaires et de modernisation de la région. Ce n’est pas un hasard : encore aujourd’hui, parmi les Tibétains en exil, on peut trouver une présence importante de groupes « fondamentalistes sur un plan spirituel et conservateurs dans le domaine social » , c’est-à-dire des groupes qui ne se sont pas résignés à la fin de la théocratie et à l’avènement de la séparation de l’Église et de l’État et qui regrettent le féodalisme et le servage. Mais la position du dalaï-lama est-elle fondamentalement différente ? En 1998, un auteur américain écrivait à son sujet : il « exige la création d’un Grand Tibet, qui inclurait non seulement le territoire qui a constitué le Tibet politique à l’ère contemporaine, mais aussi des aires tibétaines dans la Chine occidentale, dans une très large mesure perdues par le Tibet dès le XVIIIe siècle » . Mais des minorités ethniques tibétaines vivent aussi au Bhoutan, au Népal, en Inde etc. Où s’arrêterait le remodelage de la géographie politique et quels coûts comporterait-il ? On comprend donc bien que parmi ceux qui s’opposent aux forces dirigées par le dalaï-lama on trouve aussi le Népal, qui ressent « la peur que ces dernières n’entraînent le Nord du Népal dans la sécession » . C’est plus que suffisant pour se rendre compte à quel point l’hagiographie construite par la CIA et Hollywood est mensongère. Célébré comme un champion de la non-violence, le dalaï-lama se voit remettre en 1989 le prix Nobel de la paix. Mais lorsque l’Inde procède au réarmement nucléaire, le soutien le plus notable de cette politique s’avère être… le prix Nobel de la paix ! Plus récemment, lorsque certaines universités anglaises ont appelé au boycott culturel d’Israël, en signe de protestation contre l’oppression permanente subie par le peuple palestinien, l’un des premiers à prendre position contre les universités anglaises a été le dalaï-lama (cf. International Herald Tribune du 4-5 août 2007). On ne le voit jamais lorsqu’il s’agit de soutenir la cause d’un peuple opprimé ou de condamner les guerres d’agression déclenchées par l’impérialisme américain et ses alliés et complices. Mais le dalaï-lama représente-t-il au moins le peuple tibétain ? Le Livre noir du communisme reconnaît lui-même qu’une analyse historique élémentaire « détruit le mythe unanimiste entretenu par les partisans du dalaï-lama » . En réalité, depuis la « libération pacifique » du Tibet de 1951, le renversement de l’ancien régime dans cette région et sa transformation politico-sociale se sont heurtés à une résistance acharnée des groupes les plus réactionnaires et des classes privilégiées, mais ont aussi pu compter sur des appuis importants au sein de la société tibétaine. Même les auteurs majoritairement engagés dans la campagne anticommuniste et antichinoise sont obligés de l’admettre. Les voilà donc qui tonnent contre « le septième Panchen Lama », coupable de s’être alors « subitement rallié au régime communiste ». Les champions de la croisade anticommuniste émettent un jugement encore plus dur sur les « moines », qui en 1951 « n’hésitent pas à souhaiter "que le Tibet soit bientôt libéré" » et qui lancent des appels dans cette direction au Parti Communiste et à l’Armée Populaire de Libération. De tels auteurs ne réussissent pas à s’expliquer le fait que le dalaï-lama qu’ils ont ainsi transfiguré se heurte dès le début non seulement à de larges secteurs populaires, mais aussi aux milieux religieux qui veulent l’ « abattre ». Les champions de la croisade antichinoise et anticommuniste doivent se résigner. Encore en 1992, au cours de son voyage à Londres, le dalaï-lama fait l’objet de manifestations hostiles de la part de la plus grande organisation bouddhiste en Grande Bretagne, qui l’accuse d’être un « dictateur sans pitié » et un « oppresseur de la liberté religieuse » . Même en ce qui concerne la Révolution culturelle, une période indéniablement tragique dans l’histoire de la région, il faut savoir qu’il y avait « aussi des Tibétains » parmi les gardes rouges : des affrontements ont eu lieu entre groupes maoïstes ; « il y eut ainsi, au total, peut-être plus de tués chinois que tibétains » . C’est le Livre noir du communisme qui attire l’attention sur ce fait, mais conforme à son anticommunisme professionnel, il n’hésite pas à relancer l’accusation de… génocide chinois contre le peuple tibétain ! La logique de l’impérialisme et de l’idéologie dominante est claire. Mais comment expliquer les sympathies dont jouit le dalaï-lama même dans certains milieux de gauche et même dans des cercles qui ont à l’époque salué la Révolution culturelle et qui en parlent encore avec une certaine nostalgie ? Indéniablement, la situation actuelle au Tibet s’est nettement améliorée en ce qui concerne le développement économique, la liberté religieuse et les droits culturels et nationaux des habitants de cette région. Mais cela n’intéresse pas une gauche qui, loin d’apprécier l’effort du Tiers monde pour sortir de l’arriération et de la misère, projette sur lui sa nostalgie et son idolâtrie d’une société prémoderne, dont les citoyens sont « pauvres mais beaux » : une société qui, comme certains monastères désormais insérés dans les itinéraires touristiques, devrait de façon permanente servir de lieu de vacances et de régénération spirituelle périodique loin des pesanteurs d’une opulence à laquelle on ne peut d’ailleurs pas renoncer et même que l’on doit bien préserver. Dans les années 60, c’étaient les Chinois qui étaient considérés comme « pauvres mais beaux », par rapport à l’Occident ; mais aujourd’hui, après le développement impétueux qui s’est produit dans le grand pays asiatique, les « pauvres mais beaux », aux yeux de cette prétendue gauche, ce sont les Tibétains partisans du dalaï-lama. Qu’importe si ce dernier est en réalité riche et laid ? Ainsi, il est riche en tant que représentant d’une caste d’exploiteurs super-alimentée de dollars dès les années 50 ; laid, du fait qu’il aurait voulu continuer à condamner à une horrible condition de dégradation les serfs de l’aristocratie et de la théocratie tibétaines. Tout cela ne compte pas : pour une certaine gauche, les films d’Hollywood sont toujours plus importants que les livres d’histoire et d’analyse critique de la réalité. BIBLIOGRAPHIE - Herbert Aptheker, 1977. "American Foreign Policy and the Cold War "(1962), Kraus Reprint Millwood, New York - Laurent Deshayes, 1997. "Histoire du Tibet", Fayard, Paris - Seth Faison, 1999 a. "In Tibetan « Sky Burials », Vultures Dispose of the Dead", in International Herald Tribune du 6 juillet, p. 2 - Seth Faison, 1999 b. "For Tibetans in Sichuan, Life in the Shadow of Intolerance", in International Herald Tribune du 1er septembre, p. 4 - Jacques Gernet, 1972. "Le monde chinois", Armand Colin, Paris - Melvyn C. Goldstein, 1998. "The Dalai Lama's Dilemma", in Foreign Affairs, janvier-février, pp. 83-97 - Jacques Guillermaz, 1972. "Histoire du Parti Communiste Chinois. Le Parti Communiste Chinois au pouvoir", 1er octobre 1949 – 1er mars 1972, Payot, Paris - Chen Jian, 1994. "China's Road to the Korean War. The Making of Sino-American Confrontation", Columbia University Press, New York - John Kenneth Knaus, 1999. "Orphans of the Cold War. America and the Tibetan Struggle for Survival", PublicAffairs, New York - Owen Lattimore, 1970. "Studies in Frontier History" (1962), tr. it. d’Andrea Ginzburg et Aldo Serafini, La frontiera. "Popoli e imperialismi alla frontiera tra Cina e Russia", Einaudi, Torino - Donald S. Lopez, Jr., 1998. "Prisoners of Shangri-La. Tibetan Buddhism and the West", University of Chicago Press, Chicago and London - Jean-Louis Margolin, 1997. "Chine : une longue marche dans la nuit," Stéphane Courtois et alii, "Le livre noir du communisme", Fayard, Paris. - James Morris, 1992 . "Pax Britannica", The Folio Society, London - Jan Romein, 1969. "Il secolo dell'Asia. Imperialismo occidentale e rivoluzione asiatica nel secolo XX "(1956), tr. it. du néerlandais par Fernando Solinas et Enzo Collotti, Einaudi, Torino - Sun Yat-sen, 1976. "L'imperialismo dei bianchi e l'imperialsimo dei gialli" (1924), in Id., I tre principi del popolo, tr. it. de Settimio Severo Caruso, Einaudi, Torino - Daniel Wikler, 1999. "The Dalai Lama and the Cia", in The New York Review of Books du 23 septembre, p. 81 |
| | Posté le 04-04-2008 à 15:21:50
| Lu sur http://www.ptb.be/fr/hebdomadaire/article/article/tibet-un-soulevement-pour-lindependance.html Tibet : Un soulèvement pour l’indépendance ? Les Tibétains ont tout autant droit à leur propre État que les Palestiniens, disent certains… Le Tibet, un Petit Poucet sympathique, la Chine, un vilain ogre d’occupant cruel ? Quoi qu’il en soit, les relations entre la Chine et le Tibet ne sont pas simples. Baudouin Deckers La Chine a été unifiée en royaume au 13e siècle par les empereurs mongols. Depuis lors, le Tibet a fait partie de la Chine, comme une sorte d’État vassal. De la même manière que, dans l’Europe du Moyen Âge, la plupart des grands royaumes constituaient un patchwork d’États vassaux. Au début du 20e siècle, l’autorité impériale centrale de la Chine était totalement affaiblie. Les puissances européennes et le Japon ont alors imposé leur volonté au pays par la force. Elles se combattaient mutuellement pour étendre leur influence et même pour s’emparer de certaines régions. En 1904, Londres séparait le Tibet de la Chine, officiellement afin qu’il ne tombe pas dans les mains de la Russie tsariste mais, en fait, pour étendre son propre empire colonial vers le nord. La Seconde Guerre mondiale amène les États-Unis à l’avant-plan en Asie. Les États-Unis reconnaissent d’abord « la souveraineté de la Chine sur le Tibet1 ». Mais, quand le parti communiste conquiert le pouvoir, en 1949, la CIA met tout en œuvre pour séparer le Tibet de la Chine et, à cet effet, entraîne des milices tibétaines. Le choix est simple. Ou bien la Chine restaure l’unité avec le Tibet, comme ce fut le cas durant des siècles2. Ou bien c’est Washington qui place le Tibet sous sa coupe. Car, entre-temps, les États-Unis ont noué des liens étroits avec la noblesse féodale et le clergé locaux. En 1950, l’Armée populaire de libération de la Chine décide d’intervenir au Tibet. Vu son statut spécial déjà très ancien, le Tibet se voit octroyer une large autonomie. À l’instar des autres territoires autonomes, il bénéficie d’un traitement de faveur de la part des autorités centrales. Pourtant, certaines attentes demeurent sans réponse. Mais des entretiens constructifs peuvent certainement déboucher sur des solutions. Malgré toutes les tentatives de séparation du Tibet de la Chine qui ont émaillé l’histoire, jamais un seul pays au monde n’a reconnu dans le Tibet un État indépendant. En dehors d’un groupe restreint de séparatistes, comme l’Organisation de la jeunesse tibétaine et certains groupes de moines, ce n’est pas non plus ce que veulent les Tibétains. Ils veulent construire une société moderne comme cela se passe aujourd’hui dans le reste de la Chine. (BD) 1 Voir les accords et les explications publiés dans l’ouvrage The making of Modern Tibet (La naissance du Tibet moderne), Tom Grunfeld, Zed Books Ltd, 1987, p. 20. • 2 Choqués par l’incompréhension des Occidentaux, les étudiants chinois ont réalisé un petit film explicatif sur l’historique de la relation entre le Tibet et la Chine : http://web.wenxuecity.com/ |
| | Posté le 04-04-2008 à 21:56:34
| On parie ? … que les "révolutionnaires" de la LCR sont capables de se draper et de s’enturbanner dans un des derniers symboles du féodalisme, de la théocratie, du servage, et des droits de l’homme pour la seule caste de grands propriétaires, un symbole dont l'origine remonterait au VIIe siècle sous le régne du roi du Tibet Songtsen Gampo : le drapeau tibétain ? Communiqué de la LCR : Halte à la répression au Tibet. Communiqué de la LCR. Le rejet de l’occupation chinoise refait parler d’elle au Tibet. Pendant plusieurs jours, les moines tibétains et la jeunesse ont manifesté bravant la répression . Malgré le black-out imposé par le gouvernement chinois, les informations qui arrivent à passer font état d’une brutale répression. Plusieurs dizaines de victimes sont à déplorer, contrairement à la propagande officielle qui répand des fausses nouvelles et voudrait faire croire à un usage retenu de la force. La LCR condamne la répression, qui ne se limite pas au Tibet d’ailleurs, exercée par le régime de Pékin. Les manifestations de Lhassa, comme celles qui s’élèvent contre l’absence de droits démocratiques, contre la politique brutale des autorités dans les domaines économique, écologique et social, montrent la nécessité d’un mouvement social et démocratique pour faire respecter les droits des ouvriers, des paysans, et le droit à l’autodétermination pour les minorités existantes . Le 18 mars 2008. On appréciera tout particulièrement la façon dont la LCR interprête les exactions racistes commises à Lhassa, ainsi que l'inénarrable "droit à l’autodétermination", un "droit à l'autodétermination" qui hante les rêves du Dalaï Lama et des USA. Sur les relations entre les émeutes de Lhassa et les manoeuvres de l'impérialisme US, lire LES EAUX TROUBLES DU LAC MANASOVAR sur Bellaciao : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article64302
Edité le 04-04-2008 à 22:00:47 par Xuan |
| | Posté le 04-04-2008 à 22:20:36
| ci-dessous un extrait de l'article :
LES EAUX TROUBLES DU LAC MANASOVAR [...] LE RÔLE HISTORIQUE DE LA CIA "La documentation sur les activités de l’agence de Langley, pendant la guerre froide, au Tibet est passionnante. En 2002, le livre «The CIA’s Secret War in Tibet», de Kenneth CONBOY et de Jim MORRISON, un ancien espion de la CIA, lève les derniers mystères de l’insurrection de 1959. Ce sont les accords de Nixon et de Mao tsé toung, en 1972, qui arrêtèrent, provisoirement, les activités de la Résistance tibétaine. À propos de ces accords, Henry KISSINGER, qui était en visite, à Pékin, très récemment, déclare, le 24 février 2008, au «China Daily» : « I consider that (his 1972 visit to China) the single-most important thing I did in gouvernment and the one that had the best permanent effect. » C’est, peut-être, la permanence de ces accords et leurs respects qui conduisent les chinois à ne pas accuser, aujourd’hui, ouvertement le département d’état américain, dans les événements au Tibet. Or selon Gary WILSON, un journaliste d’investigation américain, l’étroite coordination entre les services secrets US et les récents événements « au pays du dalaï-lama » est flagrante. La plupart des informations, relatives à l’insurrection du 10 mars, diffusées par la presse mondiale, s’appellent John ACKERLY. ACKERLY est le président de International Campaign of Tibet. Son groupe travaille avec le gouvernement américain, le département d’état et le Congrès. Pendant la guerre froide, ACKERLY s’occupait des dissidents des pays de l’Est. Au mois de juin 2007, à New Delhi, un groupe intitulé « Friends of Tibet » tient une conférence pour discuter des modalités d’une intervention globale, à l’occasion des jeux olympiques. Les parrains américains sont présents. Une marche des réfugiés tibétains, résidant en Inde et au Népal, vers Lhassa, est décidée. Un peu sur le modèle de la marche des réfugiés Lhotsampas vers le Bouthan, sévèrement réprimée, par les Border Security Forces indiennes. Cette marche doit coïncider avec l’ouverture des Jeux, le 8 août 2008. Au mois de novembre 2007, la sous-secrétaire d’état US, Paula DOBRIANSKY, rencontre le dalaï-lama. DOBRIANSKY fait partie du cercle des néo-conservateurs, impliqué dans l’organisation des révolutions « orange » qui ont changé les régimes politiques en Ukraine et en Géorgie. Au mois de janvier 2008, les groupes proches du DL lancent un mot d’ordre d’insurrection générale, à l’intérieur du Tibet. Les exilés annoncent publiquement, le 25 janvier 2008, la création du « Tibetan People’s Uprising Movement ». Le jour choisi pour déclencher l’insurrection est le 10 mars 2008. L’ambassadeur US, en Inde, David MULFORD, est en conversation avec le dalaï-lama lorsque les bans de l’insurrection sont publiés. Aveuglement ou naïveté, les Américains semblent certains que l’insurrection peut marcher… Depuis vingt ans, le gouvernement fantoche de Dharamsala accueille, nourrit, éduque et renvoie, avec l’argent du Congrès US, au Tibet, des milliers d’agents du dalaï-lama. Ces derniers ont fini par former, sur le papier, un énorme réseau de renseignement et d’action. Pourtant, malgré le formidable effort de soutien international à leur cause, l’insurrection est un échec. L’histoire de ce fiasco reste à écrire. En pleine tempête au Tibet, le passage du flambeau olympique sera la preuve vivante de la sérénité de l’empire du milieu." HIMALOVE |
| | Posté le 05-04-2008 à 01:50:04
| Petite intrusion : A propos d’internationalisme prolétarien, puisqu ici il en a été question. Je ne reviendrais pas sur le rôle joué par les moines bouddhistes tibétains au profit d’intérêts impérialistes pas désintéressés ; ni sur les lamentables supplications droit-de-l’hommiste des affairistes du sport pour une bonne tenue morale des jeux olympique pour lesquels le sang d’ouvriers chinois à déjà coulé, et autres truculentes Menardises (sur fond d’anti communisme nauséabond) pour le boycott des jeux de pékin Deux réflexions : La théorie des trois mondes a vécue, quelle fut bien ou mal appréciée par ses partisans comme par ses détracteurs les débats quelle soulève deviennent aujourd’hui vraiment dérisoires, juste servent-ils a quelles gargarismes intellectuels n’éclaircissant pas même la voie. 1° La vraie question « qui se pose » aujourd’hui reste celle-ci, est-il seulement encore deux camps qui s’oppose. Camp « socialiste » dans la diversité de ses systèmes, camp capitaliste (impérialiste ou non) là aussi dans la diversité économique et politique des pays concernés ? Aussi, quoi que puisse être votre jugement sur les systèmes politiques revendiqués par l’ensemble de ses pays (« socialiste » ou non) ils ont tous un point commun que personnes ici ne peut réfuter l’exploitation de leur classe ouvrière, et comme l’état, les états, sont des machines destinées à maintenir la domination d'une classe sur une autre ; je vous laisse le soin de procéder aux déductions qui s’imposent. Voila qui devrait permettre, de mon point de vue, un petit recadrage nécessaire en ramenant la vision politiquement éculée d’un monde tripolaire passé, à cette simple réalité, dans les systèmes politique mondiale d’aujourd’hui seulement deux mondes. Le premier monde, une bourgeoisie internationale économiquement et idéologiquement diversifiée, commerçant et guerroyant unis ou en solo. Bref ! dans tous les cas, spoliant les prolétaires du monde Le second monde, un prolétariat international partout exploité et désenchanté. Donc à partir de là, aucune difficulté pour un ouvrier communiste politiquement avancé à définir le contenu de ses sentiments d’internationalisme prolétarien contre toutes les formes d’oppressions que subit la classe ouvrière internationale. 2° rappel d’un poste sujet : https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-19525-1817-1.html Bonjour à tous petite contribution qui certainement je l'espère devra aider à la réflexion ! Pour commencer donnons la parole à Mao pour illustrer le propos, puis nous irons chez Deng Xiaoping l'homme de la "troisième voie" (1) « Si l’on ne suit pas la voie capitaliste de dictature bourgeoise, peut-on alors suivre la voie socialiste de dictature prolétarienne ? Non c’est pas possible. Il ne fait aucun doute que la révolution en est encore à sa première phase et n’entrera que plus tard, l’ors de son développement ultérieur, dans la seconde phase, celle du socialisme. La chine connaître le vrai bonheur qu’avec le socialisme. Mais c’est pas encore le moment de le réaliser. . . . . des propagandistes malintentionnés confondent à dessein ses deux phases différentes de la révolution et prêchent la prétendue théorie de la révolution unique. . . . Les appâts économiques prennent la forme de « création d’entreprise industrielles mixtes ». En chine centrale et méridionale, l’occupant Japonais autorise les capitalistes chinois a prendre une participation de 51% au capital. . . . En outre l’occupant promet de rendre aux capitalistes chinois les biens qu’ils possédaient et de les convertir en actions sous forme d’apport de capital. . . . Ainsi, ces messieurs qui prêchent avec le plus grand sérieux la théorie de la révolution unique pour combattre le communisme et le parti communiste ne travaillent en réalité que pour leur 49 ou 51%, et quel mal ils se donnent pour cela ! La théorie de la révolution unique est la théorie du renoncement à la révolution, voila le fond du sac ». (MAO œuvres choisies tome 2 chapitre VIII contre les phraseurs de « gauche » VOIR CI-DESSOUS, COMMENT LA CHINE NOUVELLE A RETROUVE CES MESSIEURS QUI NE TRAVAILLENT EN REALITE QUE POUR LEUR 49 OU 51% LE QUOTIDIEN DU PEUPLE EN LIGNE Deng Xiaoping -- "Personne âgée la plus jeune d'esprit" a ouvert à la Chine les portes de l'économie de marché A partir du 14 avril 2003, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Malaisie, la Thaïlande et le Kirghizistan ont successivement reconnu la place de l'économie de marché en Chine. Comme le souhaitait une personne âgée chinoise, l'économie de marché est devenue la voie à suivre inébranlablement par la Chine. "Connu sous le nom de concepteur général de la politique de réforme et d'ouverture sur l'extérieur de la Chine, Deng Xiaoping avait proposé une série de politiques et mesures importantes, telles que faire de l'institution de l'économie socialiste de marché l'objectif de la réforme du système économique. Celles-ci n'ont été mises en application qu'après une tournée dans la Chine du Sud en 1992, au cours de laquelle il a tenu une série de propos célèbres" explique Ding Chun, docteur en sciences économiques de l'Université Fudan. "L'économie de marché n'est pas synonyme de capitalisme, le socialisme possède lui aussi un marché. La planification n'est pas synonyme de socialisme puisque le capitalisme connaît aussi la planification.» Ces opinions, que Deng Xiaoping a exprimées en 1992 dans ses propos tenus lors de sa tournée dans le Sud, sont devenues le dernier mot sur la question savoir si la Chine doit développer l'économie de marché. Sauf à accepter l’idée d’une troisième voie spécifique chinoise, entre le capitalisme et le socialisme j’ai dû me résoudre à aller chercher chez Lénine l’explication nécessaire à comprendre cette nébuleuse théorie nouvelle Xiaopingnesque. « Traduit en clair, cela veut dire que le développement du capitalisme en est arrivé à un point où la production marchande, bien que continuant de "régner" et d'être considérée comme la base de toute l'économie, se trouve en fait ébranlée, et où le gros des bénéfices va aux "génies" des machinations financières. A la base de ces machinations et de ces tripotages, il y a la socialisation de la production; mais l'immense progrès de l'humanité, qui s'est haussée jusqu'à cette socialisation, profite... aux spéculateurs ». Lénine Donc une révolution prolétarienne reste à produire en chine nouvelle. LE QUOTIDIEN DU PEUPLE EN LIGNE Quand le quotidien du peuple applaudi aux louanges du représentant de la première puissance impérialiste mondiale ! Deng Xiaoping a une place très importante dans l'histoire de la Chine et du monde (ex-président américain) Dans une interview écrite à Xinhua à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de Deng Xiaoping, M. Bush s'est déclaré convaincu que la transformation de la Chine initiée par M. Deng lui assure "une place très importante dans l'histoire de la Chine comme dans celle du monde". M. Bush a été témoin de changements considérables en Chine au cours des deux dernières décennies depuis que M. Deng avait initié la politique de réformes et d'ouverture vers le monde extérieur. Il a eu l'occasion de se promener en vélo à Beijing avec sa femme Barbara alors qu'il était chef du Bureau de liaison des Etats-Unis en Chine. "La Chine enfermée où j'ai vécu en 1974 et 1975 est complètement différente de celle d'aujourd'hui ouverte, en pleine expansion et libre, et je pense que Deng Xiaoping a fait beaucoup pour ce changement énorme", a affirmé M. Bush dans son interview. "Sa volonté de faire avancer la Chine vers une économie de marché qui libère ainsi la créativité des entrepreneurs chinois grands ou petits, a apporté au peuple chinois beaucoup de liberté ainsi que davantage de prospérité", a estimé M. Bush. "Je suis convaincu que M. Deng aura une place très importante dans l'histoire de la Chine comme dans celle du monde", a-t-il affirmé. LE QUOTIDIEN DU PEUPLE EN LIGNE Les idées nébuleuses de Deng appliquées à l’agriculture Quelle que soit la couleur d'un chat, pourvu qu'il attrape des souris ? Citation de Deng Xiaoping. C'est lors d'une cérémonie officielle en 1962 que Deng Xiaoping a formulé pour la première fois cette importante idée. Lors d'une discussion sur l'adoption d'un système dit de "fixation d'un quota de production par foyer paysan" en vue de développer l'agriculture, Deng a exprimé clairement son soutien à cette pratique en déclarant ce qui suit : "Pour redresser l'agriculture, bon nombre de gens ont proposé de distribuer les champs aux paysans. En se basant sur une enquête qu'il avait menée à ce sujet, le camarade Chen Yun a expliqué la nécessité d'adopter une telle pratique et son point de vue est pour l'essentiel positif? On constate maintenant que parmi tous les modes de production agricole, seule l'exploitation individuelle s'avère effectivement rentable . A mon avis, pour pouvoir attraper des rats, on fera mieux de ne pas regarder aux couleurs du chat. Pendant la période de transition que nous traversons actuellement, il nous faudra adopter toutes les pratiques qui profiteront au redressement de l'agriculture? Bref, nous devons avoir l'esprit réaliste au lieu de nous tenir à des formules figées." Il doit certainement parler de la collectivisation de l’agriculture développée sur la base des communes populaires ? LE QUOTIDIEN DU PEUPLE EN LIGNE Interprétation de l'"Héritage politique" de Deng Xiaoping - interview de Yan Jianqi, responsable du Centre d'Etudes de la Documentation du Comité central du PCC « Vent du Sud » : Est-ce que Deng Xiaoping a prévu l'évolution future de la réforme ? Du point de vue actuel, sa conception de la nature du socialisme s'adapte-t-elle toujours à la réalité ? Yan : Deng Xiaoping ne pouvait évidemment pas tout prévoir. Il n'a certes pas prévu, par exemple, le développement actuel de l'industrie informatique ni la vogue de la mondialisation. Pendant les années 1980, de peur de provoquer la bipolarisation qui risquait de perturber l'équilibre de la société chinoise, il a dit par exemple : "Dans notre pays, il n'est pas question de laisser apparaître des millionnaires". Or, à l'heure actuelle, même l'existence de milliardaires n'a plus rien d'extraordinaire en Chine. Et qui va oser le contester ? DE CHINE INFORMATION : Première d'une série de privatisations, elle préfigure la volonté de Pékin de nettoyer son secteur bancaire. La Banque de Chine a fait hier une entrée fracassante à la Bourse de Hongkong. La valeur des actions vendues par la banque a atteint 9,7 milliards de dollars ¬ le montant le plus important au monde pour une première introduction en Bourse depuis le début du siècle. Le prix de l'action de cette gigantesque banque d'Etat, désormais en partie privatisée, a grimpé de 16 %. Un succès de bon augure pour les autres institutions financières chinoises, qui devront aussi privatiser une partie de leurs avoirs en raison de l'ouverture prochaine du marché bancaire. Celle-ci doit intervenir en décembre, au terme des accords signés entre Pékin et l'Organisation mondiale du commerce. La Chine populaire cherche avant tout à nettoyer son secteur bancaire, qui étouffe sous le poids de ses prêts non performants. La présence d'actionnaires dans le capital rationalisera les méthodes de gestion, espère Pékin. La Banque de Chine, qui possède 11 600 succursales dont 600 à l'étranger, est d'ores et déjà l'une des institutions les mieux assainies. Elle a bénéficié d'une bonne partie des 400 milliards de dollars injectés par le gouvernement depuis 1998. Des subventions destinées à compenser les pertes énormes provoquées par l'inexpérience de la bureaucratie et les détournements de fonds perpétrés par des officiels corrompus. En juillet 2005, le vice-président de la branche hongkongaise de la Banque de Chine, Liu Jinbao, a été condamné pour détournement. DE L’AMBASSADE DE CHINE EN FRANCE : Chine : la Bourse s'avère prospère à Shanghai (01-2004) 2004-05-10 Les échanges du marché boursier à Shanghai ont atteint près de 8 300 milliards de yuans (1 000 milliards de dollars) en 2003, le volume des transactions quotidiennes s'établissant à 34,4 milliards de yuans (4,16 milliards de dollars) La valeur totale des actions cotées en bourse s'est installée à 2 980 milliards de yuans (environ 34,7 milliards de dollars) l'an dernier, soit une augmentation de 17,5% en base annuelle. L'indice composite de la bourse de Shanghai a augmenté a atteint mercredi 1 479,04 points à la clôture, en hausse de 10,27%, alors que l'indice des actions B a chuté de 7,55% pour tomber à 104,94 points. Jusqu'au 31 décembre 2003, un total de 780 sociétés ont été inscrites à la bourse de Shanghai, en hausse de 10% par rapport à l'an précédent, avec 824 actions, soit une progression de 8,6% en base annuelle. Le nombre des intervenants à la Bourse de Shanghai s'est élevé à 36,43 millions à la fin de l'an 2003. Détente: les occupants japonais seraient-ils partis en tenant leurs promesses ! « En outre l’occupant promet de rendre aux capitalistes chinois les biens qu’ils possédaient et de les convertir en actions sous forme d’apport de capital voir extraits ci-dessus » (Mao œuvres choisies) Laissons la conclusion a Engels, extrait de : Socialisme utopique et socialisme scientifique " ni la transformation en sociétés par actions, ni la transformation en propriété d'État ne supprime la qualité de capital des forces productives. Pour les sociétés par actions, cela est évident. Et l'État moderne n'est à son tour que l'organisation que la société bourgeoise se donne pour maintenir les conditions extérieures générales du mode de production capitaliste contre des empiétements venant des ouvriers comme des capitalistes isolés. L'État moderne, quelle qu'en soit la forme, est une machine essentiellement capitaliste : l'État des capitalistes, le capitaliste collectif en idée. Plus il fait passer de forces productives dans sa propriété, et plus il devient capitaliste collectif en fait, plus il exploite de citoyens. Les ouvriers restent des salariés, des prolétaires. Le rapport capitaliste n'est pas supprimé, il est au contraire poussé à son comble. Mais, arrivé à ce comble, il se renverse. La propriété d'État sur les forces productives n'est pas la solution du conflit, mais elle renferme en elle le moyen formel, la façon d'approcher de la solution". EN SOMME EN CHINE LA REVOLUTION PROLETARIENNE RESTE A PRODUIRE GORKI (1) en vert par moi Gorki
Edité le 05-04-2008 à 01:59:15 par gorki |
| | Posté le 05-04-2008 à 10:14:27
| Merci d’abord pour ton «intrusion ». Tout comme les interventions de CMC, elle est à verser au débat initié par CMC. La question socialisme ou pas – voire impérialisme ou pas – ne peut pas être éludée, mais un sujet spécifique doit lui être dédié. Je le créerai rapidement parce qu’il s’impose. Tu relies l’orientation de la Chine et celle du Vietnam ou de Cuba si j’ai bien compris, bref des derniers pays qui se réclament du socialisme. Tu n’as pas mentionné le fait que ce sont tous des pays du Tiers Monde. A mon avis c’est une donnée essentielle. L’orientation de la Chine a des implications internationales majeures mais elle concerne d’abord les communistes chinois. Cela ne nous interdit pas d’en parler mais de nous mettre à leur place et de parler en leur nom. C’est un deuxième aspect qui me semble important. Actuellement, la campagne antichinoise répond aux objectifs de démembrement de l’impérialisme US. L’équilibre mondial s’est transformé, aussi la position de cet impérialisme n’est-elle plus tout à fait la même qu’envers Teng Siao Ping. On pourrait également reconsidérer la position de l’impérialisme français. Il reste une puissance du second monde mais ses intérêts sont particulièrement menacés en Afrique et au Proche Orient. La question qui est posée dans cet sujet c’est hurler avec les loups ou défendre la Chine …ou bien se tenir à l’écart. A mon sens on ne peut pas se tenir à l’écart et il faut soutenir la Chine, y compris si on considère qu’elle n’est pas socialiste. Je reprends sur ce sujet le point 8 de la lettre en 25 points dans la rubrique pour un nouveau parti communiste . Consacré à l'attitude des communistes envers la lutte des peuples et des nations opprimées, le point 8 et son commentaire sont ici : https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-19525-2647-1.html
Edité le 05-04-2008 à 14:31:50 par Xuan |
| | Posté le 05-04-2008 à 23:01:51
| Bonjour Xuan
Xuan a écrit :
Merci d’abord pour ton «intrusion ». |
Quant je parlais d’intrusion, je faisais allusion à ma longue absence du forum pour raison de travail militant au profit de mon organisation et qui requiert beaucoup de mobilisation obligeant à faire des choix.
Xuan a écrit :
Tout comme les interventions de CMC, elle est à verser au débat initié par CMC. |
Non erreur, sûrement involontaire ! À verser aux opinions authentiquement ouvrière sur le sujet !
Xuan a écrit :
La question socialisme ou pas – voire impérialisme ou pas – ne peut pas être éludée, mais un sujet spécifique doit lui être dédié. Je le créerai rapidement parce qu’il s’impose. |
Je n’élude rien du tout ! Ouvrier, je reste victime et observateur des conditions de vie et de misère faites à l’ensemble de notre classe ouvrière sans sentimentalisme outrancier ni attaches particulières à des étiquettes Frauduleuses.
Xuan a écrit :
Tu relies l’orientation de la Chine et celle du Vietnam ou de Cuba si j’ai bien compris, bref des derniers pays qui se réclament du socialisme. Tu n’as pas mentionné le fait que ce sont tous des pays du Tiers Monde. A mon avis c’est une donnée essentielle. |
Réfléchi Xuan ! si cette notion de pays du tiers monde, restant attachée aux valeurs de développements économiques politiques de l’économie de marché pour juger du niveau de bien-être d’un peuple ou des capacités d’un états ouvriers à égaler les niveaux de vie des pays capitalistes avancés, demeurent l’étalon sur lesquel repose l’idée que tu te fais des destinés du genre humain, faut que tu t’interroges plus sérieusement sur tes fondamentaux et quel programme communiste pour la classe ouvrière internationale. Comme il te faudra repenser le contenu politique de tes protestations, quant tout les thuriféraires des modèles de démocratie bourgeoise pointe du doigt les pays dits socialistes pour leur manquement « aux droits de l’homme », et adopter a l’égale d’un Besancenot (dans ses péroraisons pour un socialisme du XXI siècle) l’idée que finalement le multipartisme à beaucoup de vertu. Parce qu'en conclusion, ces expériences socialistes qui commencent par des phases de révolutions démocratiques bourgeoises interminables, (partant de système politiques économiques féodaux ou bien pas) qui conduisent des décennies durant a simplement maintenir le niveau vie des travailleurs à légal des conditions de vie des travailleurs des pays du tiers monde, tu devras avouer qu’ils n’y à pas de quoi là pavoiser sur la supériorité du modèle socialiste face au capitalisme, et que les trotskistes vont en avoir encore pour des décennie à persifler sur les tentatives infructueuses d’instauration du socialisme dans un seul pays. Et puis ! La chine, le Vietnam, cuba, pays du tiers monde ? Pour quelle classe ? pour les 106 milliardaires chinois officiellement recensés ? les nouveaux riches vietnamien ? et les « camarades investisseurs cubain » ? . . .
Xuan a écrit :
L’orientation de la Chine a des implications internationales majeures mais elle concerne d’abord les communistes chinois. Cela ne nous interdit pas d’en parler mais de nous mettre à leur place et de parler en leur nom. C’est un deuxième aspect qui me semble important. |
Là je suis tout à fait d’accord pas d’ingérence dans les affaires intérieur des « camarades chinois » mieux vaut être plus prudent et ce contenter de citer leur presse. . . . . Non je déconne .
Xuan a écrit :
Actuellement, la campagne antichinoise répond aux objectifs de démembrement de l’impérialisme US. L’équilibre mondial s’est transformé, aussi la position de cet impérialisme n’est-elle plus tout à fait la même qu’envers Teng Siao Ping. On pourrait également reconsidérer la position de l’impérialisme français. Il reste une puissance du second monde mais ses intérêts sont particulièrement menacés en Afrique et au Proche Orient. La question qui est posée dans ce sujet c’est hurler avec les loups ou défendre la Chine …ou bien se tenir à l’écart. A mon sens on ne peut pas se tenir à l’écart et il faut soutenir la Chine, y compris si on considère qu’elle n’est pas socialiste. |
Et donc si elle n’est pas socialiste nous prendrons garde de ne pas afficher l’attitude béate des. . . « bonnes gens (qui) oublient souvent l’atmosphère de cruauté, de férocité qui est celle de la guerre impérialiste mondiale. Atmosphère qui n’admet pas la phrase, se moque des vœux naïfs et douceâtres. Il n’est qu’un, et un seul internationalisme véritable : il consiste à travailler avec abnégation au développement du mouvement révolutionnaire et de la lutte révolutionnaire dans son propre pays, à soutenir (par la propagande, la sympathie, une aide matérielle) cette même lutte, cette même ligne, et elle seule, dans tous les pays sans exception. Tout le reste n'est que mensonge et optimisme béat. » LENINE LA SITUATION DANS L'INTERNATIONALE SOCIALISTE A plus Gorki
Edité le 05-04-2008 à 23:16:26 par gorki |
| | Posté le 06-04-2008 à 00:45:38
| Xuan a écrit :
La question socialisme ou pas – voire impérialisme ou pas – ne peut pas être éludée, mais un sujet spécifique doit lui être dédié. Je le créerai rapidement parce qu’il s’impose. |
gorki a écrit :
Je n’élude rien du tout ! Ouvrier, je reste victime et observateur des conditions de vie et de misère faites à l’ensemble de notre classe ouvrière sans sentimentalisme outrancier ni attaches particulières à des étiquettes Frauduleuses. |
Trop vite Gorki : je parlais pour moi.
gorki a écrit :
Réfléchi Xuan ! si cette notion de pays du tiers monde, restant attachée aux valeurs de développements économiques politiques de l’économie de marché pour juger du niveau de bien-être d’un peuple ou des capacités d’un états ouvriers à égaler les niveaux de vie des pays capitalistes avancés, demeurent l’étalon sur lesquel repose l’idée que tu te fais des destinés du genre humain, faut que tu t’interroges plus sérieusement sur tes fondamentaux et quel programme communiste pour la classe ouvrière internationale. |
Concernant la lutte des peuples et nations opprimées, je m’en tiens au point 8 de la lettre en 25 points. « Les révolutions nationales et démocratiques de ces régions constituent une partie intégrante importante de la révolution mondiale prolétarienne de notre époque. » Quant à la Démocratie Nouvelle dont tu citais un paragraphe, ce n’est pas l’alpha et l’oméga du programme communiste y compris chez Mao Tsé Toung. Seulement après avoir acquis l’indépendance, le développement économique des pays du Tiers Monde ne peut se réaliser que contre les intérêts de l’impérialisme . C’est en cela qu’il constitue aussi « une partie intégrante importante de la révolution mondiale prolétarienne de notre époque ».
gorki a écrit :
Comme il te faudra repenser le contenu politique de tes protestations, quant tout les thuriféraires des modèles de démocratie bourgeoise pointe du doigt les pays dits socialistes pour leur manquement « aux droits de l’homme », et adopter a l’égale d’un Besancenot (dans ses péroraisons pour un socialisme du XXI siècle) l’idée que finalement le multipartisme à beaucoup de vertu. |
Le multipartisme n’a de sens que dans le cadre d’une alliance de classes, mais dans tous les cas il n’y a qu’une classe qui dirige.
gorki a écrit :
Parce qu'en conclusion, ces expériences socialistes qui commencent par des phases de révolutions démocratiques bourgeoises interminables, (partant de système politiques économiques féodaux ou bien pas) qui conduisent des décennies durant a simplement maintenir le niveau vie des travailleurs à légal des conditions de vie des travailleurs des pays du tiers monde, tu devras avouer qu’ils n’y à pas de quoi là pavoiser sur la supériorité du modèle socialiste face au capitalisme, et que les trotskistes vont en avoir encore pour des décennie à persifler sur les tentatives infructueuses d’instauration du socialisme dans un seul pays. |
Je regrette, le peuple chinois et le peuple tibétain peuvent effectivement pavoiser quant au progrès accompli et leur situation n’est pas la même qu’en Inde du reste. Que le chemin soit sinueux , soit. On ne va pas les blâmer parce que la révolution démocratique bourgeoise a mis quelque temps à vaincre la féodalité chez nous. Quant à la révolution socialiste, on est mal placés pour leur en parler. Tu parles des trotskystes ?...non, là c’est moi qui déconne .
gorki a écrit :
Et puis ! La chine, le Vietnam, cuba, pays du tiers monde ? Pour quelle classe ? pour les 106 milliardaires chinois officiellement recensés ? les nouveaux riches vietnamien ? et les « camarades investisseurs cubain » ? . . . |
Relis donc « la Démocratie Nouvelle » que tu as cité, il en est question.
gorki a écrit :
Et donc si elle n’est pas socialiste nous prendrons garde de ne pas afficher l’attitude béate des. . . « bonnes gens (qui) oublient souvent l’atmosphère de cruauté, de férocité qui est celle de la guerre impérialiste mondiale. Atmosphère qui n’admet pas la phrase, se moque des vœux naïfs et douceâtres. Il n’est qu’un, et un seul internationalisme véritable : il consiste à travailler avec abnégation au développement du mouvement révolutionnaire et de la lutte révolutionnaire dans son propre pays, à soutenir (par la propagande, la sympathie, une aide matérielle) cette même lutte, cette même ligne, et elle seule, dans tous les pays sans exception. Tout le reste n'est que mensonge et optimisme béat. » LENINE LA SITUATION DANS L'INTERNATIONALE SOCIALISTE |
Ta citation est abusive parce qu’elle ne s’applique pas à la situation actuelle, mais à l’internationale socialiste en 1914… |
| | Posté le 06-04-2008 à 09:38:05
| extrait de l'article "RSF et Ménard échouent dans leur tentative de pénétrer l’UNESCO" PAR JEAN-GUY ALLARD, de Granma international http://www.granma.cu/frances/2008/marzo/juev20/rsf.html RSF CONTRE LA CHINE L’actuelle campagne de propagande de RSF est particulièrement dirigée contre la Chine, nation envers laquelle Robert Ménard a accentué ses attaques en fonction des prochains Jeux olympiques. Il faut souligner comment, le 28 janvier 2007, Ménard a accepté de recevoir un prix de 100 000 dollars du gouvernement de Taiwan, un pays célèbre en Amérique latine pour son appui aux régimes les plus réactionnaires.Ménard a voyagé jusqu’au pays de Chiang Kaï-Chek pour recevoir son prix des mains du président taiwanais Chen Shui-bian. En acceptant son prix et le chèque qui l’accompagne, Ménard s’engage à créer un site web pour continuer à attaquer la République populaire de Chine.Il est probable que plusieurs autres transferts bancaires ont eu lieu entre Taiwan et Paris depuis lors.Bien sûr, le patron de RSF ne peut ignorer que le gouvernement taiwanais continue la politique anticommuniste de ses prédécesseurs et qu’il a contribué à plusieurs occasions à la santé financière de groupes d’extrême-droite de Miami.De façon éloquente, la présence de Ménard à Taiwan n’a reçu aucune couverture dans la presse française.Curieusement, les diplomates qui ont conversé avec Prensa Latina à condition de conserver l’anonymat, ont rappelé que dans la liste noire de RSF «n’apparaisse aucun pays occidental et que le feu se concentre sur le Tiers monde». |
| | Posté le 06-04-2008 à 10:44:05
| Bonjour Xuan J’ai lu ta réponse et je me suis dit qu’il n’y a pas pire sourd que celui qui ne voulait rien entendre, ni pire aveugle que celui qui ne voulait rien voir. Pour conclure cet échange, Tu vois Xuan je vais te donner raison, ma dernière, citation est effectivement en décalage sur la forme par apport au contexte politique internationale dans lequel Lénine l’écrivait ; mais pas sur le font et cela je pensais que tu le comprendrais. Seulement j’avais effectivement oublier que pour en accepter le contenu idéologique intemporel ayant trait à l’attitude qu’un ouvrier communiste, (vivant l’époque de la pérennisation et de la constitution de grandes puissances impérialiste de leur rivalité et de leur alliances de toutes natures économiques politiques militaire) devait observer pour donner un véritable sens à ce qu’ils lui faille entendre dans ce concept d’internationalisme prolétarien, encore fallait-il effectivement que l’on s’entende sur la nature politique du régime chinois et de son modèle économique. Là-dessus je pense que l’on ne te fera pas bouger d’un iota, et que tu t’en tiendras encore pour quelques décennies à la lettre en 25 points écrite elle aussi dans un contexte international bien particulier ; où le camp socialiste d’un point de vue stratégique marquait l’importance du soutien a apporter aux luttes de libérations nationales, et autres soutiens à apporter au mouvement des non alignés etc… SEULEMENT IL SERAIT TEMP D’EN DRESSER LE BILAN POUR LA CLASSE OUVRIERE PARTOUT DANS LE MONDE ! Pour toi, et s’en vouloir t’offenser, j’ai trouvé une petite perle que ne renierait pas un conseiller en communication d’un ministère des affaire étrangères d’une grandes puissance impérialiste, tout y est nous y retrouvons en filigrane tout les critères d’appréciations politiques économiques qui devrait t’éclairer un peu sur la véritable nature politique économique du régime chinois. Maintenant quant à hurler ou pas avec les loups, je trouve quant même la formule un peu pousser du bouchon et je la pense aussi, en peu destiné à faire taire par le recours à un sentimentalisme outrancier ( nous avons déjà connu cela, les révisionnistes à l’époque de la condamnation du social-impérialisme en ont fait abus immodéré )celles et ceux de notre classe qui ont eux ouvert les yeux sur la véritable nature du régime chinois et qui savent encore distinguer de ce qui relève de l’anti-communisme ou bien pas dans les attaques menées actuellement contre la chine. Chine qui pour des questions de prestige de grande puissance, c’est attaché à défendre la venue sur le sol chinois de la grande fête du sport suant par tous ses pores la nauséabonde odeur de l’argent. Ce que par ailleurs un communiste authentique devrait dénoncer, sauf bien sur s’il arbore avec fierté le fait qu’ elle se déroule dans un pays ""socialiste."" Dessous la perle : Qui nous vient tout droit du consulat général de la république populaire de Strasbourg, LA CHINE ET L'AFRIQUE CONCLUENT UN NOUVEAU PARTENARIAT SUR LA BASE DE LEUR AMITIÉ ANCIENNE Par Chang Ailing En Chine, beaucoup de quarantenaires connaissent l'Afrique à travers le chemin de fer Tanzanie-Zambie construit avec l'aide de la Chine dans les années 1970, et à travers les médecins volontaires chinois partis travailler en Afrique dans les années 1960. Zhou, 44 ans, s'imagine l'Afrique comme un désert avec une économie tiers-mondiste, mais il a changé d'avis en 2004 quand il a été nommé chef d'équipe d'un projet visant à concevoir et à fabriquer un satellite pour le Nigeria, le premier satellite géostationnaire à quatre fréquences d'Afrique. "J'ai eu de la chance de visiter Abuja pour livrer le satellite au Nigeria après qu'il a été lancé en Chine en 2007, et testé", a dit Zhou. "Abuja est très bien con?ue et les gens que j'ai rencontrés là-bas étaient professionnels et curieux d'apprendre. J'ai été étonné par la vitalité et l'ambition du pays", a-t-il dit. "Après plus de deux décennies de réformes et d'ouverture, la Chine est en mesure de satisfaire aux besoins des pays africains, notamment pour les technologies sophistiquées, à un coût relativement bas, et d'apporter son expérience de réduction de la pauvreté et de développement économique", a dit Liu Naiya, chercheur de l'Académie des sciences sociales de Chine spécialisé dans les affaires africaines. "Le projet de satellite est un bon exemple. Nous avons la technologie et les Nigérians ont un besoin. Une telle coopération est bénéfique pour les deux pays", a-t-il dit. Par rapport aux technologies occidentales, celles de la Chine ne sont pas forcément plus avancées mais les services que fournit la Chine sont plus rentables. En plus, comme la Chine est prête à transférer plus facilement ses technologies, cela rend ses produits de haute technologie plus accessibles que les produits occidentaux. Dans le projet de satellite, la Chine a non seulement conçu, construit et lancé le satellite, mais aussi mis en place deux stations de contr?le sur sol et formé 50 techniciens nigérians, selon Zhou. "La formation, qui va des connaissances de base au contr?le et au design du satellite, a duré 15 mois", a dit Zhou. "Les Nigérians ont affirmé, dans un rapport d'évaluation rédigé après la formation, que 'les Chinois sont très désintéressés' et que la formation est 'complète'". Selon les statistiques du ministère chinois du Commerce, les échanges entre la Chine et l'Afrique sont passés à 55 milliards de dollars en 2006 avec 2,1 milliards de déficit commercial du côté chinois contre 12 millions de dollars en 1950. L'Afrique est devenue le troisième plus grand partenaire commercial de la Chine. En 2006, les investissements directs de la Chine en Afrique ont atteint 6,64 milliards de dollars, comprenant les projets de télécommunications, de stations électriques, de protection des eaux, de transport, d'agriculture et d'industrie. La Chine a instauré en juin 2007 un Fonds de développement sino-africain doté d'un capital de départ d'1 milliard de dollars, et qui va passer à 5 milliards de dollars. Le fonds, dont le plus grand pourvoyeur est la Banque de développement de Chine (BDC), vise à aider les entreprises chinoises à investir et à commercer en Afrique, a dit Gao Jian, président du Fonds de développement sino-africain et vice-président de la BDC. Le président chinois Hu Jintao a souligné que la coopération économique était bénéfique des deux cités, lors de la visite rendue dans huit pays africains au début de l'année. "Le gouvernement chinois n'encourage pas ses entreprises à prendre les marchés dans d'autres pays dans le seul et unique but d'augmenter la quantité de ses exportations", a-t-il dit. Lors du sommet du Forum de coopération sino-africaine qui a eu lieu en novembre àBeijing, le président Hu a annoncé 8 mesures pour consolider "un nouveau type de partenariat stratégique" entre la Chine et l'Afrique, y compris l'ouverture du marché chinois aux exportations des pays africains les moins développés. Les autres mesures prévoient de faire passer le nombre de produits non taxés de 190 à 440, d'établir 3 à 5 zones de commerce et de coopération économique en Afrique dans les trois ans à venir, de créer un prêt préférentiel de 3 milliards de dollars et un crédit préférentiel de 2 milliards de dollars pour les acheteurs des pays africains et de dispenser une formation de 15 000 professionnels africains. Concernant les soup?ons de "néo-colonialisme" de la Chine soulevés par certains pays qui avaient libre accès aux marchés africains, le ministre chinois du Commerce Bo Xilai a dit lors de la session parlementaire annuelle en mars 2006: "La Chine a été autrefois victime du colonialisme, mais elle n'a jamais eu l'intention de coloniser les autres pays". "Selon les statistiques, 36 % des exportations de pétrole africain sont allées vers l'Europe en 2006, 33 % aux Etats-Unis et 8,7 % seulement en Chine. Si l'on considère 8,7 % comme un pillage, alors que penser des 36 % et des 33 %?" a-t-il dit. "Les pays africains ont davantage de choix avec l'arrivée de la Chine, qui, dans un sens, leur donne davantage la possibilité de s'exprimer sur leurs propres ressources", a dit He Wenping, directeur de la section des études sur l'Afrique de l'Académie des sciences sociales de Chine. Selon Xu Weizhong, directeur de l'Institut des études asiatiques et africaines relevant de l'Institut des relations internationales contemporaines de la Chine, la Chine est bienvenue en Afrique, en raison de la "sincérité et de l'amitié" dont le pays a fait preuve au cours des deux dernières décennies. "Dans les années 1960 et 1970, les ingénieurs chinois travaillaient dur en Afrique, en construisant des stades, des routes, des h?pitaux pour le peuple africain, même si la Chine connaissait elle aussi des difficultés économiques", a dit Xu. Dans les années 1980, alors que l'Afrique était plus ou moins "oubliée" par le monde occidental, la Chine continuait de faire des efforts pour promouvoir ses relations avec l'Afrique. Depuis 1991, la Chine a maintenu la tradition qui veut que tous ses ministres des Affaires étrangères commencent leurs visites officielles annuelles par l'Afrique. Avec une croissance commerciale annuelle de 40 % ces dernières années, la Chine souhaite que les deux parties développent pleinement leur coopération et portent, gr?ce à leurs efforts communs, le volume des échanges à 100 milliards de dollars d'ici 2010, a dit le Premier ministre chinois Wen Jiabao lors du sommet du Forum de coopération sino-africaine à Beijing. Wen a rappelé la politique africaine de la Chine, qui est fondée sur l'égalité politique et la confiance mutuelle, la coopération économique et les échanges culturels bénéfiques pour tous. "Nous n'allons jamais oublier le soutien précieux des pays africains à la Chine, dans ses efforts pour sauvegarder sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale. La Chine continuera, comme toujours, à coopérer avec l'Afrique sur la base de la sincérité et des bénéfices mutuels", a dit Wen. Fin
Edité le 06-04-2008 à 13:08:57 par gorki |
| | Posté le 06-04-2008 à 13:20:09
| Erratum: Dans le texte ci-dessus a la place de lire Dessous la perle : Qui nous vient tout droit du consulat général de la république populaire de Strasbourg. Lire: qui nous vient tout droit du consulat général de la république populaire de chine à Strasbourg. Et en effet pour une perle c'était vraiment une perle Imaginez la tête de "nos amis Ml alsaciens » ancien CNUISTE, ébahis déclarez : « comment il a été instauré une république populaire à Strasbourg est nous ne serions pas au courant ! Pas cool nos prolos alsaciens pourraient au moins prévenir l'avant-garde » J'en ai encore les larmes aux yeux d'en avoir trop ri
Edité le 06-04-2008 à 13:31:39 par gorki |
| | Posté le 06-04-2008 à 19:57:39
| bonjour Gorki, OK pour la perle, une bonne vanne ne nuit pas de temps en temps ! je reviens sur ton post, sans parler du "camp socialiste" qui n'existe plus évidemment :
gorki a écrit :
Bonjour Xuan J’ai lu ta réponse et je me suis dit qu’il n’y a pas pire sourd que celui qui ne voulait rien entendre, ni pire aveugle que celui qui ne voulait rien voir. Tu vois Xuan je vais te donner raison, ma dernière, citation est effectivement en décalage sur la forme par apport au contexte politique internationale dans lequel Lénine l’écrivait ; mais pas sur le font et cela je pensais que tu le comprendrais... |
J'ai bien compris que pour toi la Chine est impérialiste. CMC défend le même point de vue. Koba avançait la même thèse dans son roman fleuve "impérialisme et anti impérialisme". C'est également une théorie défendue par les trotskystes. Ce n'est pas notre avis. La Chine n'est pas aujourd'hui un pays impérialiste. Est-ce que la Chine peut devenir impérialiste ? Dans l'absolu pourquoi pas ? Certains milieux de la bourgeoisie chinoise en rêvent sans aucun doute. Les communistes chinois en sont tout à fait conscients. Cela dépend de la Chine et cela dépend aussi des impérialistes. L'impérialisme est un processus historiquement déterminé, dont les pays colonisés ont été victimes. Les USA se sont opposés avec la dernière énergie y compris par la guerre à ce qu'un pays du Tiers Monde menace leur hégémonie. La crise économique qu’ils commencent à essuyer ne risque pas de calmer leurs entreprises d’agression dans le monde, bien au contraire. L’impérialisme français agit en catimini et provoque également des bains de sang. Il n’a pas renoncé à sa chasse gardée. La fin de l’hégémonisme US et la déroute de tous les pays impérialistes exige « que le bâton soit tordu dans l’autre sens » . C’est ce qui commence à se produire. Que la diplomatie française prenne ses désirs pour des réalités et ses pieds dans le tapis en est une petite illustration, dont le duo Rama Yade et Kouchner viennent de nous régaler. Un malheur n’arrivant jamais seul, Li Changchun poursuit depuis la fin mars sa visite dans quelques pays d’Afrique du Nord : Maroc, Algérie, Tunisie, Syrie et Mauritanie... Allo ! SOS Bob'Ménard ?
Edité le 06-04-2008 à 23:35:26 par Xuan |
| | Posté le 07-04-2008 à 00:38:19
| Ainsi que je l'avais annoncé, j'ai créé dans la partie théorie un chapitre sur la question de l'impérialisme, du Tiers Monde et de la Chine. Un sujet reprend les échanges que nous venons d'avoir ici. https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-19525-2648-1.html Bien que l'appréciation de la nature de la Chine conditionne le soutien ou l'indifférence face aux attaques de l'impérialisme, le post sur les émeutes au Tibet ne peut pas épuiser la question. Par ailleurs Koba a écrit également un long texte sur ce sujet . Des réponses y ont déjà été apportées, il faudra y revenir de manière plus approfondie également. Il sera utile de commenter les positions respectives des partis révisionniste et trotskystes. L'unité des marxistes-léninistes ne peut pas esquiver une position commune sur l'attitude à adopter envers les luttes des peuples et des nations opprimées. En particulier, et sans pour autant donner aucune leçon au peuple chinois, l'appréciation de la nature de la Chine doit être débattue, en particulier sur la question "la Chine est-elle impérialiste ?". |
| | Posté le 09-04-2008 à 00:14:20
| Une valse hésitation significative Contrairement aux journalistes sûrs d'eux-mêmes et de leurs convictions , beaucoup d'ouvriers ont été choqués par le sabotage du parcours olympique. Manifestants hystériques insultant les sportifs, députés drapés dans leurs "droits de l'Homme", Mairie de Paris affublée d'un slogan hostile, le spectacle lamentable offert par Paris au passage de la flamme olympique reflète parfaitement l’état de la bourgeoisie française. Beaucoup de sportifs se sont sentis pris en otage par le lobby pro Dalaï. "Nous sommes extrêmement désespérés" , a déclaré Kevan Gosper, vice-président de la commission de coordination des Jeux au CIO, soulignant que la flamme était prise à partie par ceux qui cherchent à exprimer leur opposition à la Chine. "Ils expriment juste leur haine quel que soit le sujet à l'ordre du jour, et la haine contre le pays hôte retombe sur notre torche" , a-t-il dit. Bob’ Ménard, qui avait prétendu ne pas s’en prendre aux sportifs, confirme en déclarant que le sabotage ainsi organisé constituait "un échec pour le mouvement olympique" . Mais cela traduit aussi la position inconfortable et la valse hésitation de l’impérialisme français. D’une part il souhaiterait continuer à régner sur son empire et donner des leçons de démocratie au monde, parce qu’il n’a pas perdu ses habitudes et sa morgue de colon. Mais il n’est plus en mesure de le faire et son « royaume » est une peau de chagrin. Il ressemble à ces nobles ruinés qui essaient d’épater la galerie avec des boutons de manchette et un foulard en soie. Mais le col du pardessus est élimé et il mangent des anchois et des patates. Cette déconfiture n’échappe pas au regard des peuples. Chacun d’entre nous a pu se le faire confirmer à l’occasion par un camarade immigré. Sous le titre « Rama Yade, une gaffeuse professionnelle » le site d’ Aujourd’hui le Maroc ironise : Illustration de cette atmosphère de déliquescence , le dernier cafouillage sur le Tibet commis par la secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme lorsque, avec une assurance absolue et une morgue de novice, elle avait énuméré les conditions qui doivent être remplies par les Chinois avant que Nicolas Sarkozy n’accepte de participer à la cérémonie des JO à Pékin l’été prochain. »[…] Devant le tollé général d’une telle posture qui pousse vers la radicalité et l’impasse, Rama Yade s’est vite rétractée en niant avoir utilisé le mot «conditions». Le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner a été chargé de monter au créneau pour jouer les pompiers et les ajusteurs : «Il n’y a pas de condition à la position de la France… » Entre temps le lobby pro Dalaï souffle un vent d’hystérie anti chinoise sur Paris. Dès lundi Sarkozy reprend à son compte les exigences exprimées par Nancy Pelosi aux USA et en remet une couche : «C’est en fonction de la reprise de ce dialogue que je déterminerai les conditions de notre participation» à la cérémonie d’ouverture des JO, le 8 août à Pékin. Ajoutant – car on n’est pas à une ânerie près - que la France représentera l’Europe. On se doute que, la position de l’Europe n’étant pas encore définie, la « détermination » de Monsieur Sarkozy doit encore faire pisser de rire les chancelleries du monde entier. Du coup, les capitalistes se sont mis une olive dans le cul et font des litres d’huile (mais pourquoi pas si ça peut faire marcher le tourisme). La bourgeoisie sait pertinemment que le peuple chinois – y compris ceux expatriés – rejette unanimement la campagne colonialiste antichinoise en France. Le correspondant des Echos relève : « La confiance est ébranlée au plus haut niveau. C'est bien plus sérieux que ne le comprend l'Elysée » , souffle un expert effrayé par le retournement de l'opinion chinoise, traditionnellement bienveillante à l'égard de l'Hexagone. « Nous sommes dans une situation extrêmement tendue » , confirme André Chieng, le PDG de l'Asiatique Européenne de Commerce. http://www.lesechos.fr/info/france/4711821.htm Malmené par la Chine, l’impérialisme français se tourne vers la superpuissance US, laquelle ne manquera pas – en bon « démocrate » de lui donner le coup de pied de l’âne. Sale temps pour la bourgeoisie française. |
| | Posté le 09-04-2008 à 04:26:42
| Xuan a écrit :
La bourgeoisie sait pertinemment que le peuple chinois – y compris ceux expatriés – rejette unanimement la campagne colonialiste antichinoise en France. |
C'est vrai et même l'émission d'hier de C dans l'air (france 5) était beaucoup plus nuancé sur la Chine (reconnaissant que le peuple chinois avait aussi droit aux JO) et qu'il y avait bien une campagne de racisme antichinois. L'émission de la veille était aussi consacré aux JO. Par contre Canal (+ de propagande) fait hier le tour de force d'invité à 13h un responsable de RSF et d'invité Bob Ménard le soir aux grand journal. |
| | Posté le 09-04-2008 à 15:14:23
| LA MASCARADE SUR LE TIBET Combien de temps encore les médias vont continuer cette désinformation rituelle et périodique ? Qui connaît réellement l'histoire de cette « province chinoise » ? Les professionnels de la Chine, dont je pense faire partie, puisque mon premier voyage remonte à 1956, et reconnu comme tel par Alain Peyrefitte comme « ... précurseur des relations franco-chinoises » en avons assez de la démolition systématique actuelle envers la Chine. Ce n'est pas la jalousie envers le succès commercial, industriel et financier de ce pays, mais la recherche par tous moyens d'essayer de déstabiliser la Chine, et causer ainsi des troubles dont personne aujourd'hui n'est capable d'estimer les dégâts à l'échelle de la planète si cette agression devait continuer. Quel beau prétexte que les Jeux Olympiques de Pékin pour attirer l'attention sur les « horreurs commises sur le peuple tibétain » Le monde politique s'en émeut à tel point que l'on parle de boycotter les jeux, ou tout au moins la cérémonie d'ouverture. A la demande de mes amis sinologues, je me fais donc leur porte parole pour informer nos dirigeants sur la situation réelle du Tibet, puisque apparemment personne n'en parle faute d'y être allé et bien entendu d'en connaître la chronologie historique. Qui sait aujourd'hui qu'en l'an 1421, la plus haute autorité religieuse tibétaine a rencontré à Wuwei, dans la province du Gansu, le petit-fils de Gengis Khan, Kubilai Kahn ? Un accord a été signé et les tibétains et les mongols ont dirigé la Chine pendant plus d'un siècle. J'ai assisté sur place au superbe spectacle annuel commémorant l'évènement, avec photos à l'appui. Qui oserait prétendre que le Tibet n'est pas partie intégrante de la Chine ??? Sur le plan religieux, le Dalaï Lama régnait en maître absolu avec un système d'exploitation féodal basé sur la propriété des domaines seigneuriaux. Les propriétaires étaient des nobles, des fonctionnaires, les monastères et leurs représentants, soit 5% de la population, exploitant les 95% de la population en servage. Les moines étaient de grands propriétaires terriens. Parmi les plus grands monastères il fallait noter celui de Zhebang, ainsi que ceux de Sera et de Gangan, tous situés à Lhassa et possédant 321 manoirs, un millier d'hectares de terres cultivables, 26 pâturages, une centaine de milliers de bestiaux, et 40.000 serfs. Au début de la dynastie Qing, la décomposition des propriétaires terriens était de l'ordre de 30% aux nobles, 40% aux monastères et lamas de haut rang, 30% aux autorités régionales. Les fonctionnaires du gouvernement, possédaient terres, pâturages et manoirs. Une grande partie de ces biens servaient à entretenir le Dalaï Lama. Une petite partie des terres seulement était distribuée aux serfs qui les cultivaient et payaient ensuite des redevances aux fonctionnaires, devenus des aristocrates anoblis, ainsi qu'aux membres des familles du Dalaï Lama et des Baingen Lamas. Il y eut jusqu'à 400 familles nobles à cette époque. Qui sait aujourd'hui qu'en 1955 et 1956 une équipe de chercheurs anglo-américains avaient découvert dans le massif tibétain de l'Himalaya, un gisement d'uranium phénoménal ?? En 1959, lorsque ces « étrangers » ont voulu l'exploiter, MAO Zedong a immédiatement réagi en envoyant l'armée. Il est vrai que dès qu'une troupe reçoit des ordres précis, il y a des dommages collatéraux graves Oui il y a eu des monastères détruits, des moines abattus, et comme partout dans le monde, des abus répréhensibles sont commis lorsque la soldatesque arrive. Le Dalaï Lama s'enfuit dès l'arrivée des troupes, emmenant avec lui sa suite, les nobles seigneurs et autres riches fonctionnaires, emportant bien entendu avec eux les richesses accumulées. Il n'est pas de ma compétence de porter un jugement sur l'une ou l'autre des parties, mais simplement de constater des faits historiques indéniables. Cinquante ans ont passé, MAO Zedong est mort, deux Présidents chinois se sont succédés avec JIANG Zemin et HU Jintao. Les temps ont changé, le gouvernement chinois a réussi l'exploit de remettre la Chine en ordre de marche, grâce à l'ouverture de DENG Xiaoping, d'entrer à l'OMC, de figurer au rang des grandes nations. Tout n'est pas parfait car des inégalités persistent dans ce que l'on appelle la « Chine profonde », mais j'ai toujours appris que l'on ne devait pas tirer sur une ambulance et ce n'est pas rien de gérer une population de plus de 1.3 milliard de personnes dont 800 millions de paysans. Qui pousse les « exilés » tibétains régulièrement de par le monde à intervalles réguliers à manifester contre la Chine. ? Qui a intérêt ?? Je suis persuadé que ce ne sont pas le peu d'exilés tibétains éparpillés de par le monde, et qui sont pour moi des chinois à part entière, au même titre que les 55 autres minorités ethniques chinoises. Il y a des intérêts financiers extérieurs à la Chine et il existe quelques suppositions. Le rapport du taux de change entre le Yuan chinois et le dollar américain n'en serait-il pas une pour faire plier la Chine ? Je me souviens qu'il y a quelques années lors d'un dîner débat que j'avais organisé au Sénat en présence de Monsieur l'Ambassadeur de Chine, j'avais eu vent d'une manifestation du même type et grâce à l'intervention des CRS envoyés à temps par le Ministre de l'Intérieur de l'époque, Monsieur Nicolas Sarkozy, il n'y a pas eu d'incident grave. Simplement quelques personnes venues en taxi pour déployer des drapeaux tibétains rue de Vaugirard. Je trouve ignoble que les mêmes individus saisissent l'occasion des Jeux Olympiques pour lancer cette opération contre la Chine et faire ressurgir la haine. Je reviens personnellement de Chine. Il est prouvé maintenant que ce n'est ni la police ni l'armée qui ont attaqué à Lhassa mais bien au contraire des émeutiers professionnels qui ont agressé des civils chinois. Des témoins et des films le prouvent. Le plus grave reste le relais médiatique mondial. Ceci est lourd de conséquence. Pourquoi le Dalaï Lama qui est invité depuis des années à se rendre à Pékin, avec toutes les garanties de sécurité à l'encontre de sa personne ne répond pas à cette invitation ? Alors qu'il vient de déclarer qu'il était contre le boycott des J.O. Cet éminent chef religieux bouddhiste dont le but est la non violence, devrait montrer l'exemple en appelant de ses voeux le retour au calme et accepter une réunion avec Pékin, ou que ce soit dans le monde. Ce serait le meilleur moyen de régler le problème « entre chinois » Je rappelle qu'il existe 30 provinces chinoises, dont le Tibet. Personnellement, en ma qualité de Président du Cercle Franco-Chinois, je souhaite que la France se tienne à l'écart de cette navrante polémique et qui ne pourrait que nous être préjudiciable dans nos relations avec ce pays, et navrantes pour nos entreprises au moment ou nos parts de cet immense marché sont au plus bas. Jacques van Minden Président Cercle Franco-Chinois Fait à Paris, le 27 mars 2008 Source: le Quotidien du Peuple en ligne http://french.peopledaily.com.cn/Horizon/6388375.html |
| | Posté le 09-04-2008 à 22:13:53
| ci-dessous un article publié par l'agence Xinhua
Certains politiciens français doivent réfléchir sérieusement à leur attitude envers les Jeux Olympiques Le 7 avril, le parcours à Paris du relais de la torche des Jeux Olympiques de Beijing s'est heurté à des perturbations et à des sabotages de la part d'un petit nombre d' « indépendantistes tibétains » et compte tenu des difficultés rencontrées par la police parisienne pour contrôler la situation, la torche olympique a dû changer provisoirement de mode de transmission durant son parcours. Bien que grâce à l'accueil chaleureux du public français qui a permis au relai de la torche olympique de terminer son parcours, mais la torche a dû être éteinte pour être transportée dans un bus de la sécurité. Cet incident qui a eu lieu dans le pays natal de Pierre de Coubertin (1863 à 1937) qui est le père du mouvement international olympique est vraiment quelque chose de regrettable. Depuis le commencement du relais de la torche olympique, la flamme sacrée olympique a été toujours chaleureusement accueillie par les peuples des pays qu'elle traverse. En Grèce, en Chine, en Kazakhstan, en Turquie, en Russie et en Grande-Bretagne, les gouvernements locaux et les masses populaires locales ont tous accordé une grande importance au relais de la torche olympique. Ils ont non seulement tenu des cérémonies solennels d'accueil, en plus ils ont pris des mesures de protection minutieuses et sévères pour assurer la sécurité de la flamme olympique sacrée. Durant tout cela, bien qu' un petit nombre d' « indépendantistes tibétains » ont créé des troubles pour perturber le relais de la torche olympique, mais celui-ci a poursuivi sa route selon le programme prévu et aucun grave problème n'est survenu. Mais à Paris le torche olympique a subi des attaques anormales. Ce qui ne ressemble pas aux précédentes étapes, c'est que malgré l'accueil chaleureux réservé par le public français à la torche olympique, mais les personnalités officielles françaises lui ont réservé un accueil froid. Lors de tout son parcours, la mairie de Paris a envoyé un seul représentant pour l'accompagner et aucun membre important du gouvernement français n'était présent. L'attitude négligente des autorités françaises à l'égard de la flamme olympique sacrée et le contrôle inefficace de l'ordre et de la situation par la police française nous incitent à réfléchir sur le rapport possible entre les deux choses et éveillent de graves soupçons. Durant tout le parcours du relais, les protestations d'un petit nombre d' « indépendantistes tibétains » ne suscitent pas de graves inquiétudes et la Chine ne se soucie aucunement de ces protestations, car le Tibet était depuis toujours un territoire chinois et les faits démontrent que l'incident du 14 mars qui s'était dégénéré en graves actes de violence, de destruction, de pillage et d'incendie était fomenté, créé, préparé et organisé par un petit nombre d'« indépendantistes tibétains ». Durant tout le traitement et le règlement de cet incident, le gouvernement chinois a fait preuve de sens raisonnable, équitable et rationnel et toutes les mesures qu'il a prises est légales et conformes aux lois du pays et aucune d'entre-elles est condamnable. Les troubles créées par un petit nombre d' « indépendantistes tibétains » avec l'appui et le soutien des forces antichinoises ne peut aucunement gêner la transmission de la torche olympique et ils ne peuvent absolument pas empêcher les aspirations des peuples du monde à la paix et à l'amitié – les deux choses que représentent la flamme sacrée olympique. Au contraire, ce sont les démonstrations d'un petit nombre de politiciens français qui donnent à réfléchir, qui nous étonnent et qui sont ridicules. Le même jour du déroulement du relais, le maire de Paris a donné l'ordre d'accrocher au-dessus de la Mairie une grande banderole sur laquelle sont écrites les mots « Paris soutient les droits de l'homme du monde entier » et le sens de la phrase est clair et évident, elle veut dire que Paris soutient les droits de l'homme des « indépendantistes tibétains ». En cas où ces politiciens français désirent vraiment protéger les droits de l'homme, alors nous saluerons naturellement leur geste. Mais ce que nous désirons savoir c'est si ces politiciens français ont vu les cadavres calcinés des personnes innocentes brûlées et tuées par les « indépendantistes » lors de l'incident du 14 mars ? Les droits de l'homme des « indépendantistes tibétains » sont soutenus et protéger par un petit nombre de politiciens français, alors qui respectera les droits à la vie des personnes innocentes tuées et brûlées vives par les « indépendantistes » ? On se demande également c'était à partir de 1954 ou à partir de 1962 que ces politiciens français commencèrent à soutenir et à protéger les droits de l'homme, car tout le monde sait que les intentions et les tentatives de la France de maintenir la violence à l'appui de leur domination colonialiste en Asie et en Afrique ont duré très longtemps et beaucoup plus longtemps que les autres. Le peuple chinois a toujours attaché beaucoup de prix à l'amitié sino-française et les relations économiques et commerciales et les échanges culturels entre les deux pays ont été très serrés. Des hommes politiques français éminents, dont Charles de Gaulle, Giscard d'Estaing et Jacques Chirac sont très connus en Chine et les gens du peuple en Chine éprouvent une grande sympathie pour les Français. Mais alors pourquoi durant le présent relais de la torche olympique un petit nombre de politiciens français n'attachent aucun prix à l'amitié avec le peuple chinois ? En lançant la seule phrase « soutien aux droits de l'homme » et il semble à certains politiciens français qu'ils sont parvenus au sommet de la moralité, mais ont-ils bien ouvert les pages de l'histoire ? La France est-elle qualifiée pour parler des droits de l'homme avec la Chine ? En Chine à Beijing (Pékin), les ruines de Yuanmingyuan (Jardin de la Splendeur rayonnante, qui était le plus beaux et le plus luxueux des palais-jardin impériaux de la Chine et qui a été brûlé et détruit en 1860 par les forces anglo-françaises, est toujours devant nos yeux et il montre au monde entier les atrocités et les actes destructeurs monstrueux et abominables commis par des Français et des Anglais. Aujourd'hui, si la France désire parler des droits de l'homme avec la Chine, elle doit auparavant présenter ses excuses pour la destruction de ce jardin magnifique et restituer à la Chine la grande quantité des objets historiques précieux et rares pris, enlevés et volés de la Chine. Le Président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) Henri Sérandour a déclaré : « La flamme olympique sacrée a lancé au monde entier le signal de la paix, l'empêcher de passer est le manque de respect à l'égard de la liberté fondamentale des sportifs qui transmettent la torche. ». Certains politiciens français doivent bien réfléchir à cette phrase et se livrer à l'introspection en analysant leurs états d'âme, leurs sentiments ainsi que leur conscience individuelle. par Dou Hanzhang Mise à jour 08.04.2008 16h58 ________________________________________________________________ à lire également la déclaration de Jean Luc Mélanchon " JE NE SUIS PAS D’ACCORD AVEC LE BOYCOTT DES JEUX DE PEKIN ET LA PROPAGANDE ANTI CHINOISE " sur le site suisse "les communistes", qui commente ainsi : "Il est tellement rare de lire quelque chose de sensé de la part d’un socialiste que nous ne résistons pas au plaisir de faire paraître ce petit texte. Il s’agit d’une intervention de Jean-Luc Mélanchon, Député socialiste français. Position courageuse, à diffuser largement..." http://www.lescommunistes.org/spip.php?breve735 On peut trouver également cette déclaration sur Bellaciao http://bellaciao.org/fr/ |
| | Posté le 10-04-2008 à 23:59:56
| Ci-dessous un commentaire d'Abdellah Ouahhabi extrait du site "Liberté d'expression" http://libertedexpression.fr/index.php/libertedexpression_templ/_30_article/les_deux_confirmations/ On trouvera cet article également sur Bellaciao : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article64486#forum234053
L’arrière-plan de la mascarade de la flamme olympique à Paris Les deux confirmations Tous les commentateurs sont d’accord pour dire que le sabordage planifié de la marche de la flamme olympique à travers Paris fut un évènement majeur de politique internationale. Certains ont déclaré que c’était le pendant logique de la décision du CIO d’avoir accordé l’organisation des jeux Olympiques de 2008 à Pékin. Ils veulent dire que ce fut une erreur et que c’était là la vengeance des déçus. D’autres commentateurs ont déclaré que cette agitation violente a donné une très mauvaise image de la France et que cela a porté un coup décisif à l’idéal sportif olympique considéré comme une trêve universelle. Quel fut le rôle du gouvernement français ? Quelle évolution de la politique internationale cet évènement décrit-il ? Hier, alors que des sportifs portaient la flamme olympique, des partisans du Dalaï Lama et de la sécession du Tibet leur ont jeté des pierres, les ont bousculé, leur ont craché dessus, les ont injuriés, les ont imbibés de produits d’extincteur, ont fait le coup de poing contre les protecteurs de la torche des JO. Ils n’ont pas été inquiétés outre mesure par la police. Les manifestants réclamaient la sécession du Tibet de la Chine et aussi la fin du régime chinois, dirigé par le Parti Communiste Chinois. Premièrement Mais, aujourd’hui la ministre Michèle Alliot-Marie a déclaré qu’elle n’avait pas autorisé la police a à arracher les drapeaux illégaux des sécessionnistes tibétains et comme on a vu cela à la télévision, elle a répondu qu’elle demandait une enquête administrative contre les policiers qui l’ont fait. Quelques précisions : La France est membre de l’ONU. A ce titre, elle doit reconnaître tous les Etats qui en sont membres, respecter leur intégrité territoriale et administrative. Or depuis toujours, le Tibet fait partie de la Chine et surtout depuis la création de l’ONU. Donc le drapeau sécessionniste du Tibet est un drapeau illégal au regard de la légalité internationale. Cela veut dire que Madame Michèle Alliot Marie montre par ses déclarations qu’elle s’oppose à l’intégrité territoriale de la République Populaire de Chine et que ce faisant, elle se positionne elle-même, ministre d’Etat de la République française contre la légalité internationale. Remarque : on a vu aujourd’hui, mardi que les CRS on chargé une manifestation pacifique de lycéens qui réclamaient plus de professeurs : un CRS a jeté un étudiant à terre et l’a bastonné bien fort. Madame Alliot-Marie, n’a pas lancé d’enquête administrative pour ces coups et blessures contre un manifestant pacifique. Deuxièmement Autre information de la journée. Monsieur Sarkozy, a déclaré publiquement qu’il n’ira à la cérémonie de l’ouverture des JO de Pékin que si le gouvernement légal de la Chine accepte de discuter avec le gouvernement illégal et en exil, installé par les USA à Dharmsala en Inde en 1959 pour s’opposer à la Révolution Chinoise de 1948. Ce faisant, Monsieur Sarkozy se place lui aussi en opposition à la légalité internationale et il apporte son appui au sécessionnisme du Dalaï Lama, chef d’un gouvernement fantoche en exil, financé par des puissances malintentionnées envers la République Populaire de Chine depuis sa création. Avant cette déclaration, à la veille de la traversée de Paris par la flamme olympique, Monsieur Sarkozy avait laissé circuler des rumeurs diverses, alimentées par ses ministres sur son attitude envers la question du Tibet. Toutes ces rumeurs laissaient entendre que le Président de la République soutenait ces protestations contre l’unité territoriale de la Chine et contre son régime politique légal. Rappelons pour finir que le gouvernement français subventionne l’association « Reporters sans Frontières » qui s’est placée à la tête des provocations et des diffamations contre la République Populaire de Chine, en Chine même, en Grèce, à Londres, à Paris. Pour le moment, les autorités chinoises ont accusé le coup de manière très diplomatique (voir ci-dessous la déclaration du ministère chinois des affaires étrangères) . Ce n’est que dans quelques mois que nous saurons quelle aura été leur réponse définitive. Première conclusion Ces deux séries de faits confirment a posteriori que le gouvernement français est directement responsable de la transformation de la manifestation olympique normalement pacifique et festive en une manifestation violente contre l’intégrité territoriale et contre le régime politique légal d’un Etat membre de l’ONU et du Conseil de sécurité. Deuxième conclusion Aujourd’hui, mardi 8 avril 2008 a eu lieu une séance de l’Assemblée Nationale française consacrée à l’examen d’une motion de censure déposée par le parti socialiste contre la décision de Sarkozy d’envoyer, sans consulter la représentation nationale, un nouveau contingent militaire de 700 hommes en Afghanistan pour soutenir les troupes US dans la zone des combats. En Irak, deux informations importantes. Le général en chef US demande de stopper le désengagement militaire. Et on sait depuis hier, par le journal britannique The Gardian, qu’un accord est en cours de négociation entre les USA et le gouvernement fantoche de l’Irak selon lequel les troupes américaines pourront stationner dans ce pays pendant cent ans ou plus ; elles pourront y arrêter et selon la loi US torturer sans rendre de compte aux autorités du pays ; elles pourront intervenir contre tout pays voisin accusé de menacer l’indépendance (sous tutelle US) de l’Irak. Pour mémoire rappelons que la France a colonisé l’Algérie pendant 132 ans. Il s’agit bel et bien du début de la colonisation militaire de l’Irak sous couvert d’un gouvernement marionnette arrivé dans des avions US et résidant dans « une zone verte », protégée par les troupes US. Dans ce contexte international, le Président de la République Française a déclaré le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN. Ce sont des informations qui expliquent et illustrent la provocation et la diffamation de la République Populaire de Chine, dirigée par le Parti Communiste Chinois. Ils expliquent le sens de la mobilisation de l’opinion par des salariés de l’agitation (selon son président, RSF a utilisé une vingtaine de cadres salariés pour monter l’opération de Paris) contre l’intégrité territoriale de ce pays et contre son régime légal. Oui, dix ans après la chute de l’URSS, nous sommes revenus au temps du colonialisme et de la guerre ouverte contre tout îlot de résistance au capitalisme et à l’impérialisme. Le renforcement effréné et l’agressivité de l’armée US, l’extension de l’OTAN montrent aussi que l’on revient vers une nouvelle forme de guerre froide. Mais la résistance s’organise… le marxisme n’est pas mort. L’Histoire n’a pas dit son dernier mot. A N N E X E S Communiqué de Presse du Ministère de l’INtérieur en date du 7 avril 2008 à 21:06 Passage de la flamme olympique à Paris le 07 avril 2008 Dix-huit interpellations sont intervenues aujourd’hui dans le cadre du passage de la flamme olympique à Paris, essentiellement pour outrage et rebellions. La flamme olympique était sous la responsabilité des autorités chinoises, avec l’appui technique des services de police français, qui devaient veiller au bon déroulement de son cheminement dans Paris. Le parcours de la flamme olympique a été choisi par les responsables du comité olympique chinois, en lien avec les services de la préfecture de police. Ce sont ces autorités chinoises qui ont décidé sur plusieurs tronçons du parcours d’abriter au sein d’un bus la flamme portée par les athlètes. Les services de police avaient pour mission de veiller au juste et difficile équilibre entre la sécurisation de cet évènement, et le respect de la liberté de manifester et de s’exprimer, et ce conformément à notre tradition des droits de l’Homme. Il leur fallait aussi garantir la sécurité des manifestants, dont certains se mettaient d’eux-mêmes en danger. = = = • = = = Réponse du porte-parole du ministère des affaires étrangères à une question liée au passage de la flamme olympique à Paris (08-04-2008) Comment voyez-vous le relais de la flamme olympique à Paris du 7 avril ? Les Jeux olympiques de Beijing sont un grand rendez-vous sportif mondial. La flamme olympique appartient aux peuples de tous les pays. La flamme olympique de Beijing a accompli son parcours à Paris le 7 avril. L’ensemble du peuple français est favorable pour que la flamme soit accueillie dans toute sa dignité en France, pays natal des Jeux olympiques modernes. Les organisateurs du relais de la flamme et les services compétents du gouvernement français ont déployé de grands efforts pour assurer la sécurité de la flamme. Nous y sommes sensibles. Nous condamnons vivement les sécessionnistes tibétains et les groupes hostiles à la Chine, qui, au mépris de l’esprit olympique, des lois françaises et du sentiment amical du peuple français à l’égard de la Chine, ont perturbé le relais de la flamme olympique à Paris. A l’encontre de l’esprit olympique, les auteurs de ces actes ont profané le sentiment des peuples attachés au mouvement olympique. Mais nous sommes convaincus que les valeurs véhiculées par la flamme olympique, à savoir la paix, l’amitié et le progrès, continueront à prévaloir dans le monde. De : Abdellah Ouahhabi mercredi 9 avril 2008 |
| | Posté le 11-04-2008 à 13:01:58
| Lu sur http://fr.sports.yahoo.com/09042008/29/le-gouvernement-venezuelien-accuse-washington-de-mener-une-campagne-visant.html Le gouvernement vénézuélien accuse Washington de mener une campagne visant à discréditer l'organisation des JO en Chine mer 09 avr, 03h57 CARACAS (AP) - Le gouvernement vénénézuélien a accusé mardi les Etats-Unis de mener une campagne visant à discréditer les autorités chinoises à quatre mois des Jeux olympiques de Pékin. Selon Caracas, les Etats-Unis livrent actuellement "une guerre psychologique" pour saboter l'organisation des prochaines olympiades dont le coup d'envoi sera donné en Chine le 8 août prochain. Dans un communiqué publié sur le site internet du ministère des Affaires étrangères, le gouvernement vénézuélien dénonce "une campagne" dirigée par Washington pour destabiliser Pékin. Quelques semaines plus tôt, le président Hugo Chavez avait lancé des accusations similaires à l'encontre des Etats-Unis. Pour l'homme fort de Caracas, les autorités américaines encourageraient les violences dans la province du Tibet. AP |
| | Posté le 11-04-2008 à 22:26:30
| La presse canadienne en ligne titre : http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/lemonde/archives/2008/04/20080411-154443.html Le relais de la flamme olympique a eu lieu sans débordements à Buenos Aires, en Argentine. À peine une cinquantaine de manifestants pro-Tibet attendaient le passage de la flamme dans le centre de Buenos Aires, au pied de l'obélisque, symbole de la ville. Plusieurs adeptes du mouvement Falungong ont aussi dénoncé les violations des droits de l'Homme en Chine et la répression contre ce mouvement interdit, d'inspiration bouddhiste. Des centaines de partisans de la Chine ont aussi tenté d'effacer la mauvaise publicité faite au pays hôte des prochains Jeux olympiques. L'Argentine était la seule étape du parcours en Amérique du Sud. Plus de 2700 membres des forces de l'ordre ont été mobilisés pour maintenir la torche hors de portée des manifestants. La flamme olympique se dirige maintenant vers la Tanzanie. |
| | Posté le 12-04-2008 à 23:17:55
| Un autre exemple sur l'attitude du Tiers Monde envers les JO, cet édito du site congolais groupe l'avenir : http://www.groupelavenir.net/spip.php?article17408 Controverse autour de la flamme olympique lundi 7 avril 2008, par O.P.B.K Le 8 août 2008 aura lieu à Pékin, capitale de la Chine la cérémonie officielle de l’inauguration des Jeux Olympiques, la plus grande compétition sportive qui rassemble des milliers de sportifs toutes disciplines confondues. Ces derniers vont devoir compétir au nom de l’olympisme qui rapproche les peuples. Mais voilà que depuis le mois de juillet 2001, lorsque la Chine fut désignée organisatrice des prochains Jeux Olympiques, des voix s’étaient élevées – et non des moindres- pour boycotter ces Jeux Olympiques au motif que le pays organisateur foule aux pieds les droits de l’homme. A l’approche de cette échéance (dans 4 mois et 1 jour), ces voix crient de plus en plus fort en faveur du boycott de ces Jeux. Et déjà, toute une controverse (politicienne) entoure la flamme olympique qui arrive ce lundi en France. Ainsi, quelques hommes d’Etat veulent prendre en otage les sportifs pour des raisons fallacieuses. Ils reprochent à la Chine de ne pas respecter des droits de l’homme de ses citoyens et de réprimer les Tibétains qui réclament haut et fort leur autodétermination. Pourquoi veulent-ils sacrifier les sportifs à l’autel des revendications politiques pendant que dans leurs propres pays se commettent plus ou moins les mêmes crimes qu’ils reprochent à la Chine. La prison de Guantanamo où l’on enferme des « terroristes » sans jugement pendant des années est une expression négativiste des droits de l’homme. La guerre d’Irak qui a été déclenchée unilatéralement (à deux reprises) par les Usa sans le moindre consentement du Conseil de Sécurité pour laquelle plus des trois quarts d’Américains sont contre. Entre-temps, les exécutions sommaires en Irak (dont celle de Sadam Hussein) se sont commises. Que dire de l’Israël qui bombarde continuellement la Palestine soit-disant pour se protéger des velléités terroristes des Palestiniens ! Et en France, où les « sans papier » africains surtout sont terrorisés (un terrorisme d’Etat), chassés comme des chiens galeux et reconduits à la frontière dans des conditions infra-humaines. Tout cet échantillon d’exemples qui sont légion dans le monde ne sont pas du tout condamné avec la même ampleur que la Chine. Non, la politique et le sport ne doivent pas être mêlés sous la même enseigne. Un principe cher à la Fédération internationale de football Association (Fifa) qui n’a jamais toléré les interférences politiques dans le sport. Qu’on laisse les sportifs de la planète se préparer à cette compétition dans la quiétude et la concentration. Ce sont les sportifs qui construiront le monde de demain, un monde sans guerre. Car, c’est par eux que sont véhiculés les idéaux de paix, de tranquillité, de concorde et de coopération, de collaboration entre les peuples. Toute cette campagne de boycott des Jeux Olympiques de Pékin et des remous autour de la flamme olympique sont de la pure distraction. Ils ressemblent aux aboiements du chien pendant que la caravane continue à passer superbement. Ladite campagne est vouée à un échec certain. Denis Lubindi |
| | Posté le 13-04-2008 à 07:23:21
| Oui il y a eu et il y a une énorme pression qui est faites sur les sportifs (qui furent insultés, traités de nazis etc... lors du déchainement réactionnaire au passage de la flamme à Paris.). Les sportifs sont sommés notamment par le tribunal de l'inquisition médiatique de condamner la Chine et "l'occupation chinoise du Tibet". Imaginons un instant, qu'un sportif prenne une autre position et dénonce comme le fait Mélenchon la campagne antichinoise, refuse de soutenir la théocratie etc... et bien on peut être sûre et certain que ce sportif serait immédiatement critiqué et dénoncé par l'inquisition médiatique. De ce point de vue il est intêressant de voir les 2 vidéos de Mélenchon et l'attitude notamment de J-P Elkabach Chez Elkabach à Europe 1 http://www.dailymotion.com/video/x50i9r_melenchon-chine-tibet-jo_news Sur Parlons net (avec Abiker, Schneiderman etc...) http://www.dailymotion.com/video/x4yjzk_parlonsnet-n7-jl-melenchon-tibet_news |
| | | | | | Posté le 14-04-2008 à 05:28:38
| Hier il y a eu également une émission d'une heure sur France 5, consacrée aux JO 2008. Une émission évidemment se présentant comme objective, mais très très tendancieuse. Toutes les caricatures y étaient et le dénigrement totale. Et cerise sur le gateau : Ménard y fait deux passages. |
| | Posté le 14-04-2008 à 21:45:02
| Paul Amar ne se donne plus la peine de présenter les invités de façon "impartiale" , il prend parti ouvertement, joue le juge et le procureur. L' objectivité du journalisme bourgeois en prend un vieux coup avec lui. Le "droit de parole", la "démocratie", "l'équité", etc. tout de verbiage creux est au panier. Envers tous ceux qui rêvent d'un capitalisme modéré, c'est un camouflet. |
| | Posté le 15-04-2008 à 00:37:34
| Les puissances occidentales sont bellicistes La campagne anti chinoise ne date pas des émeutes de Lhassa. Depuis de longs mois les médias occidentaux stigmatisent la qualité des produits chinois, le manque de sécurité des jouets chinois y compris quand Mattel est responsable des malfaçons, l’exploitation des ouvriers chinois y compris quand les firmes étrangères refusent la création d’un syndicat, la misère des paysans et des mingongs, la pollution, la spéculation foncière, la corruption, etc. Or la Chine ne ferme pas les yeux, mais elle dénonce elle-même ses propres travers et la presse en ligne s’en fait fréquemment l’écho. Et elle essaie de les résoudre en adoptant des mesures contre la corruption, pour la protection des salariés et pour favoriser les campagnes. En France c’est l’inverse : toutes les mesures qui sont prises se font contre l’intérêt des masses populaires et dans l’intérêt des monopoles. Dans le monde de nombreux pays connaissent des problèmes identiques voire plus graves encore. Et les puissances impérialistes n’y sont pas étrangères. Au contraire, elles font tout pour les aggraver. Mais les médias ne s’y intéressent que brièvement. Ces arguments ne sont donc que des prétextes. Les émeutes de Lhassa n’ont pas fait l’objet d’une couverture journalistique objective, mais ont servi de détonateur à une campagne sans précédent, haineuse et mensongère. Là encore, le Tibet et les droits de l’Homme ne sont que des prétextes. En fait les émeutes ont connu un échec. Exactement organisées durant la première session plénière de la 11ème Assemblée populaire nationale de Chine, elles n’ont pas déclenché un mouvement de division en Chine et le peuple chinois s’est uni davantage. Même la communauté chinoise l’étranger n’a pas été impressionnée par les sirènes des « droits de l’homme », mais elle s’est solidarisée avec son gouvernement. Aussi, le battage médiatique est devenu omniprésent, frénétique, et ne respecte plus aucune frontière « déontologique ». Il a foulé aux pieds les symboles olympiques, ne tolère pas la contradiction, propage de fausses informations et confine à la propagande de guerre. Tous les people sont discrètement tenus de marcher au pas. On a remarqué comment Douillet s’est d’abord plaint d’avoir reçu des crachats puis s’en est pris exclusivement aux « robots » chinois en les traitant de « voyous ». L’agence Xinhua dénonce tout particulièrement Libération : « En couvrant le passage de la Flamme olympique à Paris, « Libération », journal influent de France, a interverti le vrai et le faux et a tenu à semer la discorde. Toute personne avisée comprend que les farces produites lors du passage de la Flamme à Paris étaient dues à l'encouragement ouvert du gouvernement et des médias français. D'abord, le président Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il voudrait boycotter la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Beijing (Que pourrions-nous dire devant ces propos démagogiques du président d'un grand pays ?). Puis l'Assemblée nationale a suspendu sa séance pour donner le feu vert aux actes de sabotage des indépendantistes tibétains. Et aujourd'hui, certains médias continuent à faire du tapage pour soutenir cette poignée de saboteurs. Nous voudrions donner quelques claques cinglantes à ces personnes cyniques représentées par « Libération ». Examinons les propos tenus par des politiciens et des médias français ! Le motif inavouable qu'ils nourrissent dans leur for intérieur n'est rien d'autre que vouloir l'échec de la Chine dans l'organisation des Jeux Olympiques. Le relais de la Flamme olympique a commencé il y a plusieurs jours. Pourquoi a-t-il pu se dérouler sans problème dans d'autres pays ? Ces farces ont pu avoir lieu à Paris à cause des paroles ignobles des politiciens et des médias français. Ne devrions-nous pas donner quelques gifles cinglantes à ces médias nourrissant une visée sournoise pour qu'ils se reprennent ? » Libération publie aujourd’hui en première page un édito signé Lodi Gyaltsen Gyari « envoyé spécial du dalaï-lama pour le dialogue avec la Chine ». http://www.liberation.fr/rebonds/320989.FR.php Sylvain Reboul écrit dans le Nouvel Obs « Dans un discours admirable, prononcé il y a quelques jours, le dalaï-lama a présenté sa vision, sa "voie du milieu", pour le Tibet. En le lisant de près, on peut y déchiffrer sa stratégie - une stratégie de résistance non-violente directement inspirée des méthodes de Gandhi dans son combat contre l'empire britannique. » Toute le presse bourgeoise reprend en écho le message « pacifiste » délivré par le Dalaï Lama, et ses « Graines de la compassion ». Mais personne ne trouve rien à redire lorsque le Dalaï Lama justifie les pogroms de ses bonzes, en les qualifiant d' «explosions d'angoisse physique et mentale ». Personne n’établit le moindre lien entre les propos lénifiants de ce Tartuffe et la découverte d’armes dans un monastère. Xinhua indique également : Le "Congrès de la Jeunesse tibétaine" (TYC), qui prône "l'indépendance complète du Tibet", est devenu le centre du pouvoir de la clique du dalaï lama.[…] L'ancien président du TYC Gaisang Puncog a déclaré: "Nous sommes capables d'utiliser toutes les méthodes qui servent notre cause, qu'elles soient violentes ou non." Le frère cadet du dalaï lama Tendzin Choegyal a dit: "Les activités terroristes pourraient produire le plus grand effet à moindre coût." Un des subalternes de confiance du dalaï lama a dit dans un discours prononcé à l'Institut Brookings de Washington qu'un petit nombre d'individus désespérés et d'organisations étaient capables de provoquer de l'instabilité à grande échelle. […] Lors d'une réunion de son "comité central exécutif" à Dharamsala, le TYC a approuvé à l'unanimité la décision de "trouver une guérilla le plus tôt possible pour pénétrer secrètement en Chine et y mener des luttes armées". Le TYC a aussi élaboré des plans préliminaires pour se préparer en matière de personnel, de financement et d'armements et pour pénétrer en Chine par la frontière sino-népalaise. Des officiels de l'organisation ont même prétendu qu'ils pourraient sacrifier au moins cent Tibétains pour parvenir à "une victoire totale". Il ne faut pas oublier les leçons de l’histoire : C’est dans l’Allemagne humiliée par l’Armistice, incapable de donner le moindre espoir à son peuple, privée de ses colonies et plongée dans une crise économique sans précédent qu’est né le nazisme. Lorsque l’impérialisme sent son heure venir, il met bas le masque et se lance désespérément dans un déchaînement de violence. Les échecs successifs essuyés par l’impérialisme US le poussent à réprimer par tous les moyens chaque progrès réalisé par les peuples du monde. Chaque fois qu’un pays du Tiers Monde sort la tête hors de l’eau, les USA essaient de le noyer. La France n’est plus en reste désormais car son empire est ruiné. Les puissances occidentales sont bellicistes : c’est ce qui se dissimule derrière les discours de « paix ».
Edité le 15-04-2008 à 00:44:57 par Xuan |
| | Posté le 15-04-2008 à 05:21:27
| Au sujet du journal Libération, lire l'article du Qdp en ligne: "Donnons une claque cinglante à « Libération »" http://french.peopledaily.com.cn/Sports/6391955.html Donnons une claque cinglante à « Libération » Je ne nie pas que les médias manifestent une tendance idéologique, qu'ils soient chinois ou étrangers. Mais, malgré leur position idéologique, les médias doivent observer leur déontologie essentielle : objectivité et véridicité. En couvrant le passage de la Flamme olympique à Paris, « Libération », journal influent de France, a interverti le vrai et le faux et a tenu à semer la discorde. Toute personne avisée comprend que les farces produites lors du passage de la Flamme à Paris étaient dues à l'encouragement ouvert du gouvernement et des médias français. D'abord, le président Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il voudrait boycotter la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Beijing (Que pourrions-nous dire devant ces propos démagogiques du président d'un grand pays ?). Puis l'Assemblée nationale a suspendu sa séance pour donner le feu vert aux actes de sabotage des indépendantistes tibétains. Et aujourd'hui, certains médias continuent à faire du tapage pour soutenir cette poignée de saboteurs. Nous voudrions donner quelques claques cinglantes à ces personnes cyniques représentées par « Libération ». Examinons les propos tenus par des politiciens et des médias français ! Le motif inavouable qu'ils nourrissent dans leur for intérieur n'est rien d'autre que vouloir l'échec de la Chine dans l'organisation des Jeux Olympiques. Le relais de la Flamme olympique a commencé il y a plusieurs jours. Pourquoi a-t-il pu se dérouler sans problème dans d'autres pays ? Ces farces ont pu avoir lieu à Paris à cause des paroles ignobles des politiciens et des médias français. Ne devrions-nous pas donner quelques gifles cinglantes à ces médias nourrissant une visée sournoise pour qu'ils se reprennent ? Le peuple chinois aspire aux Jeux Olympiques et le CIO a décidé par vote de confier à la Chine l'organisation des J.O. à Beijing. C'est le signe de sa confiance en Chine et de la reconnaissance de sa capacité à tenir une rencontre de haut niveau. Si M. Pierre de Coubertin avait été en vie, il aurait été content de cette décision. La Flamme olympique appartient aux peuples du monde entier, et son relais transmet la paix et l'amitié. Le harcèlement organisé du relais de la Flamme à Paris offense le peuple français et les autres peuples épris de paix. Les « Libération » qui encouragent ces agissements pervers ne se sentent-ils pas honteux ? Ne faut-il pas donner quelques gifles cinglantes à ces médias qui s'opposent aux peuples du monde et au peuple de leur propre pays ? Toute honte bue, « Libération » a affirmé que c'était une claque donnée au gouvernement chinois. Mais, à mon avis, c'était une provocation de « Libération » envers les peuples du monde épris de paix, une insulte à la Flamme olympique. Cette claque est donnée justement à « Libération » elle-même, par le peuple chinois, par le peuple français et par tous les peuples du monde épris de paix et d'amitié. Si « Libération » n'a rien senti, nous devrions continuer à lui en donner une nouvelle. Source: China.org.cn
Edité le 15-04-2008 à 05:21:48 par Finimore |
| | | | Posté le 17-04-2008 à 00:03:47
| Des internautes chinois appellent au boycott : Les internautes d'origine chinoise du monde entier lancent un appel au « boycott des produits français » Un grand nombre d'internautes d'origine chinoise de l'intérieur et de l'extérieur du pays ont lancé un appel en vue de boycotter les produits français, mais il y en a d'autres qui ont exprimé leur doute envers cette façon de faire et envers ses résultats réels. A l'heure actuelle, pourvu qu'on actionne le moteur de recherche en chinois et qu'on introduit les quatre mots han qui signifient « boycotter la France » , il apparaîtra alors le titre suivant : « A partir de ce moment-là, ne conduisez plus les voitures de marque Peugeot, n'utilisez plus le parfum français, ne dégustez plus les plats de la cuisine française ! », « Citoyens chinois, redressez-vous et enlevez les LV (produits français de marque Louis Vuitton) que vous portez sur vous. », « Ordre de mobilisation n°1 – boycott le 1er mai de Carrefour sur tout le territoire chinois » , ... C'était à partir du 9 avril qu'un grand nombre d'internautes chinois de l'intérieur et de l'extérieur de la Chine ont commencé à lancer l'opération de « boycott des produits français » , ce pour répondre énergiquement aux obstacles soulevés par les indépendantistes lors du parcours à Paris du relais de la flamme des Jeux olympiques de Beijing et surtout de l'attitude non amicale envers la Chine des autorités françaises concernées et d'une grande partie de la population parisienne. Ces derniers jours, les textes en ligne appelant au boycott des produits français sont apparus non seulement sur les principaux forums les plus appréciés en Chine, tels que Tianya.com, Mop.com, Xici.net et Sohu.com, et également sur plusieurs forums très connus des ressortissants chinois à l'étranger, dont le Forum de York qui figure parmi ceux qui ont réagi de façon la plus énergique. Parmi les quatre textes concernés publiés par ce forum de ressortissants chinois installés à Toronto, au Canada, celui qui porte le titre de « Veuillez boycotter autant que vous le pouvez les produits français ! » a obtenu le plus grand nombre de visites. Comparé au « Forum de York » , les internautes affiliés à un autre forum réputé de l'Amérique du Nord, « E-mail des ressortissants de l'Amérique du Nord » ont également engagé des discussions animées sur cette question. Certains d'entre eux ont proposé d'écrire un message de protestation à LV (marque de luxe Louis Vuitton). « Protestation à l'égard de Paris pour son attitude insolente et impertinente envers la torche des Jeux Olympiques de Beijing », « Veuillez dire à tous ceux que vous connaissez de mettre en quarantaine les LV, les LVMH (Louis Vuitton—Moët Hennessy) et tous les autres produits de marque française », « Lorsque vous envisager d'achetez un français de grande marque française, réfléchissez d'abord une minute à ce que les Français nous ont fait. Ils nous menacent, ils nous défient, ils nous narguent au nez et ils s'allient avec les plus dangereux ennemis de la Chine ! » . Au Forum d'Apple où les étudiants y vont souvent, un internaute a écrit : « Que pourrions-nous faire ? Un sac français et la dignité d'un Chinois, un produit cosmétique français et la face d'un Chinois, quel est le plus important, réfléchissez bien en tant que Chinois et vous sauriez alors que faudra-t-il choisir et qu'est-ce qu'il y aura à faire !… …, Faudra-t-il que ces maudits Français continuer à diviser notre pays avec leur sale argent et à humilier et à insulter notre peuple ? » L'indignation des internautes chinois est parfaitement compréhensible. Le 7 avril, lorsque la cinquième étape de la flamme sacrée des Jeux Olympique de Beijing se déroule à Paris, la capitale de la République française que tellement de Chinois admirent, apprécient et respectent, cette patrie de Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux Olympiques modernes que tous les Chinois respectent et honorent au plus haut degré, des activistes de l' « indépendance tibétaine » se sont livrés à des actes abominables en attaquant les relayeurs pour tenter d'arracher la torche de leurs mains, et surtout c'était l'attaque contre la faible Jin Jin, une jeune handicapée sportive chinoise assise dans une chaise roulante, qui protégea courageusement la torche qu'elle portait dans ses bras, qui indigna au plus haut point tout le peuple chinois, alors qu'aucun Français et qu'aucune Française n'a montré de la compassion pour cette faible handicapée moteur sans aucune défense et ne se révolta contre cette attaque indigne. Ce qui ajoute à cela, c'est que presque tous les Parisiens étaient restés impassibles et totalement indifférents quand les voyous et les malfaiteurs attaquaient les porteurs de la torche olympique, criaient des insultes à l'égard des étudiants chinois et déchiraient le drapeau de la Chine ! Ce qui accentue l'indignation de l'ensemble du peuple chinois c'est l'attitude adoptée par les autorités française au mépris de la Charte olympique qui prône la séparation de la politique des Jeux Olympiques. Le maire de Paris a Bertrand Delanoë a ordonné l'accrochage au-dessus de la mairie d'une banderole sur laquelle est écrit en grandes lettres « Paris défend les Droits de l'homme partout dans le monde ! », ce qui est extrêmement impoli envers des hôtes de passage et envers tout un peuple fort de 1,3 milliard d'habitants et qui a obligé le relais de ne pas s'arrêter devant la mairie d'une capitale qui vous insulte. En Chine, on reçoit toujours un visiteur avec politesse et courtoisie, même si celui-ci ne vous plaît pas tellement. Les médias français ne sont pas restés en arrière, ils ont fait de leur mieux pour attiser la haine des Français contre le peuple chinois ! Les principales presses françaises, tels que « Le Figaro » et « Libération » ont publié des reportages portants des titres comme « Défaite écrasante de la torche à Paris ! » et « Une gifle à la Chine ! » , et ils éprouvent un malin plaisir et une grande satisfaction d'avoir aider les « indépendantistes tibétains » dans leur lutte pour diviser la Chine. C'est pourquoi sanny_chao débordant d'exaltation a lancé l'appel suivant : « La nation chinoise, que ce soit la population de l'intérieur du pays ou les ressortissants chinois à l'étranger, n'a jamais été aussi unie et solidaire. Avançons la main dans la main !!! Que les Carrefours de tout le pays deviennent déserts et silencieux le 1er mai ! Veuillez m'aider à envoyer le message à travers tout le pays pour que le plus possible de monde en soit informé, merci ! » Effectivement, un grand nombre d'internautes des autres villes chinoises ont répondu vivement à cet appel et ils l'ont transmis sur les forums de toutes les régions du pays. Mais sur le réseau internet, une partie des internautes ont exprimé leur doute pour cette manière de faire et ils appellent à la prudence quant à cette opération de « boycott des produits français ». « Moi, je pense que contribuer par tous nos efforts pour renforcer la puissance de notre pays vaut mieux et est plus réaliste que de ne pas acheter les produits des autres pays. » a indiqué un internaute. Sohu.com a publié un article d'un internaute qui porte le nom de « Paladin valeureux de prouesses et d'action généreuse » qui estime : « Combien y a-t-il de produits français en Chine ? Très peu. Il vaut mieux maintenir les échanges entre la Chine et la France, c'est comme cela qu'on pourrait faire en sorte que les Français n'entendent pas seulement un son de cloche et qu'ils ne deviennent de plus en plus partiaux dans leur jugement !" [Le Quotidien du Peuple Mise à jour le 15.04.2008 12h59]
Le Ministère des Affaires étrangères avertit la France des menaces de boycott : La Chine appelle la France à considérer les opinions du peuple chinois sur les produits français La Chine a appelé mardi la France à bien considérer l'expression raisonnable et légale des opinions du peuple chinois sur les produits français, souhaitant qu'elle puisse écouter attentivement les points de vue des Chinois. "Certains Chinois ont exprimé leurs propres opinions et sentiments récemment. Tous ces propos ne sont point accidentels, la partie française doit les considérer et y réfléchir" , a noté Jiang Yu, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères lors d'un point de presse. Des consommateurs chinois ont lancé un appel par SMS et sur Internet à boycotter des produits et entreprises français, en particulier le géant de la vente au détail Carrefour, ce dernier étant accusé de soutenir financièrement le dalaï lama et ses activités sécessionnistes. "Je crois que le peuple chinois exprimera ses appels raisonnables selon les lois et les réglementations" , a dit Jiang. Quant aux relations sino-françaises, Jiang a souligné que des efforts des deux parties étaient nécessaires pour être amis. Mais la Chine ne peut pas accepter que la France assure qu'elle apprécie les relations bilatérales d'une part, tout en faisant parfois des choses "incompréhensibles et inacceptables" pour les Chinois, a-t-elle ajouté. Elle a également appelé la France à "prendre une position objective et impartiale sur les récents événements" , à respecter les faits, ainsi qu'à "faire une distinction claire entre le vrai et le faux" afin de comprendre et de soutenir la position et les mesures correctes prises par le gouvernement chinois, comme la majorité de pays dans le monde. Jiang a souligné que la Chine attachait une grande importance au partenariat stratégique coopératif avec la France. "Nous espérons que tous les milieux en France pourront entretenir les relations amicales par leurs actions réelles, et créer une condition favorable pour développer davantage ces relations" , a-t-elle conclu. [Source: xinhua Mise à jour 16.04.2008 08h26]
Les Echos en ligne accusent le coup Les appels au boycott d'entreprises françaises se durcissent en Chine [ 16/04/08 ] Des militants anonymes diffusent sur Internet et par SMS des milliers messages appelant à bouder les grandes marques de l'Hexagone. Ils tentent d'organiser un mouvement plus large contre Carrefour, dont l'un des actionnaires aurait, selon eux, financièrement soutenu la cause tibétaine. Le gouvernement chinois tarde à condamner la flambée nationaliste. DE NOTRE CORRESPONDANT À PÉKIN. Les prises de position de plusieurs dirigeants occidentaux contre la gestion de la crise tibétaine par les autorités chinoises n'a pas dilué le ressentiment contre une partie des intérêts français. Hier, les appels au boycott d'entreprises françaises ont redoublé d'intensité. Utilisant les forums Internet, les chats en direct des grands sites chinois et les SMS sur téléphone portable, les militants du mouvement anti-français auraient fait parvenir plusieurs dizaines de milliers de messages appelant à des actions contre plusieurs grands groupes de l'Hexagone. Ils reprochent, pêle-mêle, aux autorités françaises la mauvaise gestion du passage de la flamme à Paris, l'éventuelle absence de Nicolas Sarkozy à la cérémonie d'ouverture de la compétition et de mystérieux financements de la cause tibétaine. Le distributeur Carrefour, très en vue dans le pays, avec 112 magasins, semble pour l'instant le plus visé. Dimanche dernier, une poignée de manifestants s'étaient brièvement réunis devant un magasin du sud de la ville avec une pancarte critiquant les « soi-disant défenseurs des droits de l'homme » français. Dans un message Internet, ces militants anonymes proposent maintenant un boycott des supermarchés le 1er mai prochain. Ils espèrent peser sur les ventes du groupe, traditionnellement fortes en cette journée fériée dans le pays. Un autre boycott est ensuite proposé à partir du 8 mai, soit exactement trois mois avant l'ouverture des jeux Olympiques de Pékin, programmée le 8 août. Très étonnés par ce mouvement, les cadres de Carrefour ont diffusé, hier, un communiqué assurant que le groupe avait toujours soutenu l'organisation des jeux Olympiques à Pékin. Ils rappellent régulièrement que Carrefour emploie plus de 40.000 Chinois, contre seulement une trentaine de Français dans le pays et que l'essentiel des produits qu'il met en vente sont « made in China ». Le distributeur dément, par ailleurs, tout financement de la cause tibétaine. « Les informations, circulant sur Internet, qui donneraient au groupe Carrefour un quelconque rôle dans l'actualité politique chinoise sont fausses et sans fondement », pointe le communiqué. Soutien tacite du gouvernement Sans diffuser aucun détail, les animateurs du mouvement anti-français affirment que l'un des actionnaires de Carrefour aurait offert des fonds au dalaï-lama et « aux séparatistes tibétains ». Ils semblent particulièrement viser Blue Capital, la structure qui réunit les intérêts du fonds américain Colony Capital et du groupe Arnault. Depuis vendredi dernier, Blue Capital détient 10,7 % du capital du numéro deux mondial de la distribution. Pour des raisons similaires, les militants chinois, qui semblent étrangement maîtriser les arcanes du capitalisme français, s'en prennent au groupe LVMH, ainsi qu'à ses marques Louis Vuitton ou Givenchy. L'Oréal est, lui aussi, accusé d'avoir laissé l'entreprise Body Shop, dont il est le propriétaire, participer à une tournée du leader spirituel tibétain en Australie en juin 2007. Si les groupes français installés en Chine affirment n'avoir pour l'instant pas ressenti l'impact de ce mouvement de contestation dans leurs ventes locales, ils espèrent un apaisement rapide de la situation. Certains attendent un geste de Pékin et une éventuelle condamnation de cette énième flambée nationaliste. Hier, Jiang Yu, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a toutefois semblé tacitement soutenir la poussée de colère. « Récemment, des Chinois ont fait part de leurs opinions et de leurs sentiments. Tout cela a une raison », a-t-elle expliqué. « Le peuple chinois peut exprimer des opinions raisonnables s'il respecte les lois », a-t-elle ajouté. |
| | Posté le 17-04-2008 à 00:20:40
| Un grain de sable dans l’opération « graines de compassion » à Seattle : extrait du Quotidien du Peuple http://french.people.com.cn/Chine/6393911.html Les Chinois d'outre-mer de Seattle déploient des banderoles où sont écrits des slogans en avion pour protester contre le discours du Dalai Lama Le slogan déployé dans l'air au-dessus de Seattle par des Chinois d'outre-mer en avion : « Dalai : votre sourire est charmant, mais vos actes blessent ». Le 14 avril, en brandissant le drapeau de Chine et les banderoles où sont écrits les slogans : « Contre le séparatisme. Nous voulons la Paix », quelque 500 Chinois d'outre-mer ont fait une manifestation à l'Université de Washington, alors que le Dalai Lama était en train d'y prononcer un discours, dans le but de protester contre les mensonges du Dalai Lama et les faux reportages de l'Occident. Le Dalai Lama regarde les slogans Les quelque 500 manifestants sont entrés dans la salle de conférence, dans l'ordre et avec l'aide de policiers. En élevant des placards de slogans et portant des T-shirt imprimés de slogans tels que « Contre les émeutes », « Arrêter la politisation des JO » et « Arrêter les faux reportages », les manifestants ont scandé à haute voix : « Escroc, escroc ! », « On veux la justice ! » tout en blâmant les actes des indépendantistes tibétains qui ont « porté atteinte à l'image de la Chine sur le plan international ». Les manifestants ont aussi diffusé les vidéos concernés aux milliers de spectateurs pour qu'ils entendent et voient les points de vue s'opposant au Dalai Lama. Le slogan déployé dans l'air au-dessus de Seattle par des Chinois d'outre-mer en avion : « Dalai : votre sourire est charmant, mais vos actes blessent ». "Dalaï menteur !le plus grand propriétaire d'esclaves de l'histoire humaine ! militant de la CIA !
Edité le 17-04-2008 à 00:23:13 par Xuan |
| | Posté le 18-04-2008 à 00:08:54
| Le Quotidien du Peuple publie le commentaire d'un bloggeur :
Pourquoi les Chinois boycottent-ils les produits français ? Le printemps 2008 n'est ni calme ni paisible. Les relations sino-françaises d'une belle saison douce et clémente sont tombées tout d'un coup dans la morte-saison où le ciel est couvert de nuages, où les activités sont réduites et où il souffle un vent glacial, alors que la coopération amicale entre la Chine et la France tombe au niveau le plus bas depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. A ce moment critique extrêmement sensible, à Beijing et dans les régions du nord du pays, on se transmet depuis déjà plusieurs jours un e-mail : Ne faites pas des achats chez Carrefour le 1er Mai ! Tous les Chinois se doivent de boycotter les produits français ! Pourquoi les Chinois boycottent-ils les produits français ? L'une des raisons principales, c'est qu'un petit nombre de Français, ne tenant aucun compte des excellentes relations amicales établies soigneusement durant de longues années par les dirigeants des deux pays, agissent totalement dans le sens contraire en méprisant la souveraineté nationale de la partie chinoise et en tenant d'ingérer dans les affaires intérieures chinoises. De leur côté, des partis politiques français veulent profiter du sujet chinois pour se débarrasser de nombreuse pression venant de la politique intérieure, de la société et des médias, pour détourner le regard des masses populaires et pour faire en sorte que les « problèmes brûlants » soient propulsés aux boycotteurs des Jeux Olympiques de Beijing et au soi-disant « indépendantistes tibétains ». Sur la plan moral, lorsque l'année dernière la tension des relations si-allemandes est montée d'un cran par suite de l'accueil officielle accordé au Dalai Lama par la chancelière allemande malgré les avertissements répétés de la Chine, le Président français est venu en visite en Chine et a arraché de gros contrats dont le montant total dépasse 20 milliards de yuans. Les autorités françaises ont déclaré à un certain moment que « la France s'oppose fermement à la politisation des Jeux Olympiques ». Mais maintenant que les contrats signés sont encore enveloppés du reste de la « chaleur amicale » et que la « déclaration » susmentionnée de la partie française résonne encore à nos oreilles, et voilà que d'un coup celle-ci manque à ses paroles, et la « méthode opportuniste » adopte par politiciens français porte atteinte gravement et sérieusement au sentiment entre les deux pays et les deux peuples. En dehors de cette raison, une autre rumeur circule actuellement à l'intérieur de la Chine : les patrons de plusieurs grands groupes d'entreprises françaises installés en Chine financent avec de grosses sommes les « indépendantistes tibétains » avec l'argent des Chinois qui l'ont gagné à la sueur de leur front. Ces agissements pernicieux et malhonnêtes des hommes d'affaires français ont provoqué un tollé général de la masse populaire chinoise qui éprouve une grande indignation. Il se peut que les Français n'ont aucune idée de la voix et de la force des gens du peuple de la Chine, car elles sont totalement différentes de celles de la population française : elles ne se manifestent pas tellement et restent calme en apparence, mais elles existent réellement, et dès qu'elles sont provoquées, surtout lorsque la nation chinoise est en danger et qu'on la menace, l'insulte et l'outrage, alors ce sera l'explosion qui détruira tout ennemi. La perturbation et le sabotage qui ont eu lieu lors du passage de la flamme olympique à Paris et les incidents de boycott des Jeux Olympiques suscités par la propagande de certains médias étrangers font que le peuple chinois comprend de plus en plus qu'il doit donner l'exemple et agir de fait pour préserver la dignité nationale et les intérêts d'ensemble de l'Etat. Il me semble à moi personnellement soit que ce serait les Chinois qui boycottent les produits français ou soit que ce serait certains Français tentent de « faire pression en utilisant le boycott et d'utiliser les Jeux Olympiques pour régler des problèmes politiques », vu du plan matériel, ce sera une épée à deux tranchants dont le résultat sera qu'il n'y aura pas de vainqueur et seulement de deux perdants. Mais vu du plan moral, si le peuple chinois se montre toujours conciliant et supporte toujours en silence les menaces, les insultes et les brutalités des puissances occidentales, y compris la France, ce serait alors une expression de faiblesse et de poltronnerie qui encourageront celles-ci à nous malmener, à nous brutaliser et à nous opprimer encore plus, et cela est une importante raison de l'appel des forces populaires chinoises pour s'opposer et pour lutter contre la politique du plus fort. Nos ancêtres ont dit : Ne courbez jamais l'échine et soyez prêts à tous les sacrifices pour se venger. ». A l'heure actuelle, le monde entier observe la Chine pour voir comment va-t-elle agir. (Gao Yuan, bloggeur) Mise à jour 18.04.2008 13h19
Edité le 18-04-2008 à 22:32:09 par Xuan |
| | Posté le 18-04-2008 à 22:39:37
| l'animateur vedette de CNN se prend un bonne claque également :
Jack Cafferty : ignorant ou ignoble ? Jack Cafferty, un animateur de CNN qui présente des programmes de commentaire politique, a déclaré lors d'une récente émission sur le relais de la flamme olympique à San Francisco, aux Etats-Unis, que « les Chinois sont restés la même bande de cinglés et de voyous depuis 50 ans. » et il a même affirmé que tous les produits chinois sont « des ordures ». Quelles sont les connaissances de Jack Cafferty sur les populations d'origine chinoise ? D'où sont-ils venus ses préjugés enracinés et ses idées discriminatoires envers les Chinois ? D'après le « Rapport 2007 sur la croissance au monde des hommes d'affaires et des industriels d'origine chinoise », depuis les années 50 du siècle dernier, la population d'origine chinoise aux Etats-Unis s'est accrue géométriquement et qu'elle double tous les dix ans. Les données publiées par le Bureau américain de recensement démographique montrent qu'au cours de la dernière décennie du 20ème siècle, on compte au total 460.000 Chinois venus de la partie continentale de Chine qui se sont installés aux Etats-Unis. Fin 2005, parmi toute la population américaine, le nombre des habitants n's en Chine, y compris partie continentale chinoise, Taiwan, Hong Kong et Macao, a atteint 1.833.000 personnes. Le nombre total des ressortissants chinois aux Etats-Unis et des Américains d'origine chinoise se chiffre jusqu'ici à quelques 3,3 millions. L'immigration de Chinois aux Etats-Unis date de plus de 200 ans et ils ont apporté une grande contribution à la construction et au développement de leur pays adoptif, surtout lorsque les gens du pays ont commencé à défricher et à exploiter les régions de l'Ouest. La contribution scientifique et technique des savants et des spécialistes américains d'origine chinoise au cours des plusieurs dizaines d'années passées est reconnue et appréciée de tous. Nous, nous nous permettons de demander à Jack Cafferty quelques questions dont : En tant qu'une superpuissance développée, pour quoi les Etats-Unis souhaitent-t-ils toujours accueillir un aussi grand nombre de gens issus « de cinglés et de voyous » ? Et pourquoi désirent-ils établirent des relations de coopération amicale avec la Chine qui est en fait le pays d'origine de ces « cinglés et voyous » ? Ce sont les erreurs politiques commises par les départements d'immigration et de diplomatie du gouvernement fédéral étasunien ou bien est-ce l'ignorance de cet animateur de CNN qui est un soi-disant média américain du courant principal ? Jack Cafferty a affirmé en plus que tous les produits chinois sont des « ordures ». Mais d'après nous la presse parle toujours sur la base des faits et de la réalité, alors voyons la chose d'après des chiffres et des données. La douane chinoise a établi des documents statistiques qui montrent qu'en 2007, le volume global du commerce bilatéral sino-américain s'élève à 302,1 milliards de dollars US, atteignant et dépassant pour la première fois 300 milliards de dollars US, et les Etats-Unis sont devenus ainsi le deuxième des plus grands partenaires commerciaux de la Chine. Dans tout le volume commercial global bilatéral, les exportations chinoises vers les Etats-Unis se chiffrent à 232,7 milliards de dollars US, tandis que le montant respectif des appareils électriques, des appareils électroniques et des équipements mécaniques a tous dépassé sans exception 50 milliards de dollars US. Pour ce qui est des habits et de leurs accessoires, des appareils électroménagers et de leurs pièces accessoires, ainsi que des jouets, leurs exportations ont toutes connu une augmentation par rapport aux années précédentes. Malgré qu'il existe toujours certaines frictions entre les deux pays quant à leur exportation, mais leur commerce bilatéral continue à progresser de façon normale, saine et continuelle. Alors « cher monsieur » Cafferty comment se fait-il que les exportations chinoises qui sont basées principalement sur le commerce de transformation ont pu maintenir une part tellement élevée dans le commerce bilatéral alors que comme vous l'affirmez tous les produits chinois sont des « ordures » ? Le gouvernement est-il tellement « stupide » et « imbécile » pour importer de la Chine un aussi grand volume d' « ordures » ? Et les Américains sont-ils également « cinglés », « sots » et « bêtes » pour vouloir utiliser des « ordures » ? Alors « cher monsieur » Jack Cafferty voulez-vous donner des leçons aux clients américains qui ont fait personnellement l'expériences des produits chinois et qui ne les considèrent pas comme des « ordures », sinon ils seront plus qu' « imbéciles », plus qu' « idiots » et plus que « niais » de vouloir continuer à les utiliser. Un ancien dicton chinois dit : « La cause juste bénéficie toujours d'un large soutien, alors qu'une cause injuste en trouve peu ». CNN et les autres médias occidentaux qui profitent des incidents du 14 mars pour déformer et falsifier intentionnellement la vérité et la réalité et qui agissent de façon ignoble, vile et cynique sont de plus en plus condamnés par les masses populaires qui ont percé à jour leur objectif inavouable. La vérité des faits ne peut être changée par les attaques continuelles des propos pernicieux, infâmes et cyniques, au contraire ces propos malveillants et mensongers d'une poignée d'individus seront décelés, dévoilés et mis en évidence peu à peu et la masse populaire éprise de justice ne les considéra alors qu'avec mépris et horreur, alors qu'après discussion et débat, la vérité deviendra de plus en plus claire et nette. (Lu Ren) Mise à jour 18.04.2008 13h17 |
| | | | Posté le 19-04-2008 à 07:29:17
| La position du PCOF -lu sur son site- http://www.pcof.net/fr/communiques/billet_31032008.htm Billet du 31 mars 2008 Sur les événements au Tibet Nous voulons réagir aux événements qui se déroulent au Tibet, en marge des JO en nous basant sur nos critères marxistes léninistes. Le Tibet est une province chinoise. Il y a un peuple tibétain : c'est une minorité nationale au même titre qu'il y a d'autres minorités nationales dans ce vaste pays qu'est la Chine. Au Tibet vivent de nombreuses nationalités autres que tibétaines qui doivent pouvoir continuer à y vivre en paix et en bonne entente les unes avec les autres. Il existe des mouvements séparatistes qui réclament l'indépendance du Tibet et l'instauration d'un régime théocratique autour du Dai lai lama, un régime obscurantiste. Ces mouvements et le Dai lai lama lui même ont toujours été soutenus par l'impérialisme qui trouvent là un moyen de déstabilisation de la Chine, voire de démembrement, dans des buts qui n'ont rien à voir avec les intérêts du peuple tibétain, a fortiori des peuples de la Chine. Les révoltes qui se sont déclenchées dans le contexte des jeux olympiques n'ont rien de spontané. La couverture médiatique internationale qui leur a été donnée tranche singulièrement avec le block out orchestré autour des luttes d'autres peuples, notamment le peuple palestinien ou le peuple irakien... Comment ne pas voir derrière cette campagne, la main de l'impérialisme US, de la CIA et d'autres puissances impérialistes qui veulent affaiblir par tous les moyens la Chine, le régime politique en place, dans le but d'ouvrir en grand cet immense marché, d'avoir un accès illimité aux richesses de ce vaste pays. Pourtant, ils font déjà beaucoup d'affaires avec ce pays que les dirigeants ont engagé dans un capitalisme sauvage qui jette de larges secteurs de la paysannerie, des ouvriers, une partie de la jeunesse dans les affres de ce système, que nous combattons tous les jours ici, chez nous. Mais les dirigeants impérialistes qui participent au développement du capitalisme en Chine et qui en profitent, craignent en même temps l'émergence d'un concurrent de cette taille. On retrouve les mêmes contradictions dans la polémique autour de la question du boycott des JO : les impérialistes veulent à la fois tirer des bénéfices faramineux de ces nouveaux "jeux du stade" médiatisés au plan mondial, tout en s'érigeant en donneurs de leçons en matière de démocratie. Et quand ce sont les dirigeants nord-américains qui prennent la tête de cette campagne, ou Sarkozy, on dit, "non, pas vous !" Il est évident que les dirigeants chinois n'allaient pas laisser se développer ces émeutes et ces actions de déstabilisation appuyées par l'impérialisme, sans réagir. Leur réaction est conforme à leur nature de classe ; celle d'une bourgeoisie qui usurpe le nom de communiste et qui défend bec et ongles ses intérêts. Nous ne mêlerons pas nos voix aux cris de la réaction internationale et nous condamnons ses manoeuvres de déstabilisation de la Chine. Nous ne soutenons pas la revendication de séparation du Tibet portée par des milieux réactionnaires. Nous disons que les droits des Tibétains et de tous les peuples de la Chine doivent être résolus de façon politique et que la répression ne résout aucun de ces problèmes. |
| | Posté le 19-04-2008 à 08:42:12
| Jiang Yu parle des questions sur les relations sino-françaises La Chine a appelé mardi 15 avril la France à bien considérer l'expression raisonnable et légale des opinions du peuple chinois sur les produits français, souhaitant qu'elle puisse écouter attentivement les points de vue des Chinois. Certains Chinois ont récemment exprimé leurs opinions et sentiments. Tous ces propos ne sont point accidentels, la partie française doit les considérer et un examen rétrospectif est nécessaire, a noté Jiang Yu, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères lors d'un point de presse. Des consommateurs chinois ont lancé un appel par SMS et sur Internet à boycotter des produits et entreprises français, en particulier le géant de la vente au détail Carrefour, ce dernier étant accusé de soutenir financièrement le dalaï lama et ses activités sécessionnistes. « Je crois qu'ils exprimeront leurs appels raisonnables selon les lois et les réglementations », a dit Jiang. Quant aux relations sino-françaises, Jiang a souligné que des efforts des deux parties étaient nécessaires pour être amis. Mais la Chine ne peut pas accepter que la France assure qu'elle apprécie les relations bilatérales d'une part, tout en faisant parfois des choses « incompréhensibles et inacceptables » pour les Chinois, a-t-elle ajouté. Elle a également appelé la France à « prendre une position objective et impartiale sur les récents événements », à respecter les faits, ainsi qu'à « faire une distinction claire entre le vrai et le faux » afin de comprendre et de soutenir la position et les mesures correctes prises par le gouvernement chinois, comme la majorité de pays dans le monde. Jiang a souligné que la Chine attachait une grande importance au partenariat stratégique coopératif avec la France. « Nous espérons également que tous les milieux en France pourront entretenir les relations amicales par leurs actions réelles et apporter leur contribution au développement continuelle de ces relations », a-t-elle poursuivi. (Source : Xinhua) http://www.bjinformation.com/fabuhui/txt/2008-04/16/content_110613.htm |
| | Posté le 19-04-2008 à 13:49:13
| Dans une société de classe les droits de l'Homme ont un caractère de classe. Les droits de l’homme en Chine, c’est l’eau potable dans les villages, la généralisation de la couverture sociale, le droit au logement pour les mingongs et leur représentation élargie dans l’assemblée populaire. La question est de savoir si la situation matérielle et le droit d’expression du peuple progressent en Chine ou bien s’ils reculent comme dans notre pays. Les émeutes au Tibet ont soudé le peuple chinois autour de son gouvernement contre ce qu'il faut appeler une campagne impérialiste. C'est un fait que tous ont pu observer. Même les chinois expatriés ont pris fait et cause pour leur pays alors qu'ils subissent au quotidien la propagande des pays riches. L'opération du Dalaï Lama a donc échoué à diviser la Chine et à opposer le peuple au PCC. Tandis que les bobos parisiens continuent à se draper dans le symbole du féodalisme le plus rétrograde, il y a lieu de s'interroger sur la nature prétenduement "fasciste" et "impérialiste" de la Chine, comme sur la dite "colonisatio du Tibet. Ci-dessous un courrier publié dans le forum de l'Humanité : http://www.humanite.fr/spip.php?page=debat&id_article=872811 Posté le mardi 15 avril 2008 par justinelq Je suis un Tibétain. je soutiens JO à Beijing. (traduit par emptyalley) e suis de l'Aba, la comté de la province du Sichuan de la Chine, et ici, la plupart des habitants sont d'origine ethnique tibétain, Qiang, ou Han. Je suis un Tibétain. je soutiens JO à Beijing. Grand-père a dit que lorsque les chinois a pris le Tibet, ils ont libérés des Tibétains. Nous n'étions plus réprimée par les aristocrates propriétaires d'esclaves (Régime sous Dailai Lama), et nous n'étions plus esclaves ou dessert. Le gouvernement chinois nous a donné l'élevage et de fermes, et même ils nous donnent les maisons du aristocrates ! Ensuite, le governement envoyé leurs troupes pour nous construire la route vers Lhassa. Ils ont vraiment fait cela, et grand-papa clairement rappelé les horribles difficultés tout en construisant cette route. Ils ont dû faire leur propre poudre à fusil pour bombarder les rochers et ce jour-là, 17 personnes ont sacrifié leur vie pour nous. Ils ont été enterrés par les rochers tombés. Les soldats transportés sel et du thé pour nous, mais ils n'ont pas demander quelque chose en retour, et a répondu qu'elle est donnée par le gouvernement. Les villageois ont transporté leur propre orge pour l'alimentation des camions, et il a dit : « Il est difficile pour les camions pour transporter tant de choses à nous !" Ensuite, le gouvernement central a laissé deux de ces camions pour le village, et demande rien en retour. Après la route a été construite, nous pourrions vraiment aller à Lhassa par automobiles ! Plus tard, nous avons eu une sécheresse qui a grevé le champ d'herbe, de sorte que le bétail n'a pas suffisamment de graisse. La même année, l'hiver a été exceptionnellement dures, et d'innombrables bétail gelé à mort. Nous étions désespérés, mais à ce moment, l'Etat nous a informés que ils nous ont envoyé des ressources. Nous ne pouvions pas le croire, mais en deux jours, les camions sont arrivé avec des nouritures, duvet, et de tout ce dont nous avons besoin. Nos pères ont effectué le long prostration sur l'herbe de exprimer la satisfaction : ils n'étaient pas en remerciant le ciel ou le Dalaï Lama. Au lieu de cela, ils étaient reconnaissants de l'aide du gouvernement, et l'aides du reste de la Chine. Qui a installé des ampoules électriques de votre domicile et qui a mis en oeuvre les récepteurs de télévision par satellite pour les tibetains ? Qui a construit l'hôpital pour notre village en Tibet ? Qui dépensé de l'argent pour construire la route, et qui a construit système téléphonique pour notre village ? Qui paie les frais de scolarité pour nos petits frères etsœurs et qui prend soin de nous au cours de catastrophes naturelles ? nous Tibétains jouissent de meme droits comme tout autre groupe ethnique en Chine,et en plus, nous bénéficions certains privilèges (sort de discriminaion positive). le Le Tibet est l'une des premières régions où la minorité éthinique ( c'est le cas des tibetains) bénéficie l'exonération totale des impots et taxes de la Chine. 2. Le Tibet est actuellement une des régions autonomes de Chine, Les élus des communes en Tibet sont des tibetains. 3. Nous bénéficions de diverses aides de l'Etat. Le gouvernement beijing accorde un financement important pour encourager les jeunes diplômés à venir travailler au Tibet, et contribuer à la construction en matière d'éducation, de fabrication etc 4. Tibet est une régions haute atitudes, montagnieux et islolé géographiquement. Le terre est pauvre et climat qui ne favorise pas l'agriculture. Le gouvernement chinois a financé la construction des chemins de fer qui permet des Tibetains connectent avec l'exterieur, bénéficie la croissance économique de Chine et du monde. Si vous avez le moindre doute sur mon identité, s’il vous plaît n'hésitez pas verifier mon identification : 51322219 ***** 0473. (Note du traducteur : cette identification est similaire au numéro d'assurance sociale, et donc pour des raisons de sécurité, l'auteur ne publie pas l'identification complète d'un forum public.) |
| | Posté le 19-04-2008 à 15:37:27
| Un appel à l’esprit critique! « Ne croyez pas une chose parce que beaucoup en parlent, ne croyez pas sur la foi des temps passés, ne croyez à rien sur la seule autorité de vos prêtres et de vos maîtres. Après examen, croyez ce que vous-même aurez expérimenté et reconnu raisonnable, qui sera conforme à votre bien et à celui des autres », disait le Bouddha au 6ème siècle AC. Je ne suis pas d’obédience bouddhiste, toutefois j’adhère entièrement à cette injonction du Bouddha historique et je la trouve même d’une actualité remarquable. Les questions à se poser dans l’agitation entourant le Tibet, la Chine et les J.O. sont: de quoi parle-t-on beaucoup? dans quel sens en parle-t-on? qui sont les prêtres? qui sont les maîtres ? à quels examens ou à quelles expériences se fier? Pour ma part, j’estime qu’une large majorité de mes concitoyens européens manquent de l’esprit critique digne du Bouddhisme, ou plus simplement, digne du libre-examinisme. Le soutien béat qu’ils apportent massivement à la cause tibétaine », en plus de friser le ridicule, ne se fonde sur aucune analyse de la situation. Les foules en extase sont d’excellents vecteurs de débordements émotionnels : il est tellement plus facile de faire comme tout le monde que de s’informer et de réfléchir par soi-même. Or les informations existent.., et elles sont percutantes: les prêtres et les maîtres sont là, devant nos yeux, et nous ne les voyons pas. Le premier point à relever dans une analyse, même minimaliste, de ce qui se passe actuellement autour de ces événements me paraît évidente: les Tibétains qui, ici, manifestent pour un «Tibet indépendant », font partie de la diaspora tibétaine en exil, Il ne s’agit pas de revendications en provenance des 6 millions de Tibétains vivant en Chine (répartis dans la R.A.Tibet et provinces limitrophes, principalement). Les Tibétains en exil sont environ120.000, répartis dans le monde, pour la plupart issus des classes aisées des populations tibétaines (clergé, riches commerçants, ancienne noblesse tibétaine), ou constituent la deuxième génération de ces exilés. Ils ne sont aucunement représentatifs des 6 millions de~Tibétains vivant en Chine!!! Leurs revendications sont d’ailleurs bien différentes: si les Tibétains de Chine sont préoccupés par leur quotidien (difficultés économiques et sociales,partagées par beaucoup de personnes en Chine) et sont conscients du « bonus » que pourraient leur apporter les JO grâce à une Chine valorisée aux yeux du monde, les Tibétains en exil ne pensent qu’à chahuter la Chine et les JO dans le but de se faire entendre. Que veulent-ils? Ils réclament l’indépendance du ((Grand Tibet» (ou «Tibet historique», soit un tiers du territoire chinois). Pour y faire quoi? Pour à nouveau y régner en maîtres, non plus à la manière moyenâgeuse qui a marqué le Tibet jusqu’au milieu du 20ème, mais à la manière occidentale: une hégémonie économique sur fond de discours démocratique. S’ils se permettent bruits, insultes, cris et violences dans leurs revendications, c’est parce qu’ils disposent de nombreux appuis occidentaux. Voilà les prêtres: les bonnets jaunes du Bouddhisme tibétain, et voilà les maîtres : les gros bonnets du néo-libéralisme. Qu’est-ce qui me permet d’affirmer cela? Une recherche, pas bien longue, mais qui démontre que depuis le printemps 2007, des faits concrets, annonciateurs des événements auxquels nous assistons maintenant, se sont succédés avec la ponctualité d’une horloge suisse. J’énumère les dates du calendrier: -du 11 au 14 mai 2007: réunion internationale, à Bruxelles, des différentes associations qui oeuvrent pour l’indépendance du Tibet. 36 associations de Tibétains en exil et 145 mouvements pour l’indépendance du Tibet ont pris part à cette réunion qui fut menée par le Premier Ministre de SS-le-DL:Samdhong Rinpoché. SS-le-DL aurait dû également être présent, mais le roi Alberf était justement en Chine à ce moment-là! C’est durant cette réunion que fut mis sur pied un plan d’action commun en vue de ((libérer le Tibet », plan qui devra être mis à exécution avant les JO de Pékin, en vue de discréditer la Chine (voir le « Tibetan Bulletin », périodique officiel du gouvernement tibétain en exil). -le 26 mai 2007 à Turin: réunion des mouvements européens pour l’indépendance du Tibet. Y est décidé que la marche vers le Tibet qui devra démarrer le 10 mars 2008 et déjà planifiée, sera soutenue par des manifestations simultanées en Europe (voir le site Phayul: "European support to TPUM"). -le 4 août 2007: le ((International Campaign for Tibet» (ICT) démarre une année d’actions ayant pour objectif le boycott des JO. Opérations à partir de Washington, financées par le gouvernement américain (via la ((New Endowment for Democracy », une ONG ((cousine » de la CIA), avec une antenne à Bruxelles (voir le site de ICT). La célèbre pétition "avaaz" que vous avez tous reçue est issue de ICT. -en août 2007: plusieurs manifestations de mouvements pour l’indépendance du Tibet aux E-U et au Canada, mais aussi aux Pays-bas (voir le site de ICT). -le 20 août 2007: 170 membres et sympathisants du «Tibetan Youth Congres)) (TYC) manifestent devant l’ambassade de Chine à Bruxelles, avec le mot d’ordre : « boycott des JO ». -le 4 janvier 2008: fondation du TPUM (Tibetan People’s Uprîsing Movement). Tel que les Tibétains en exil le disent eux-mêmes, Je TPMU a été créé pour relancer et perpétuer l’esprit de la révolte de 1959. Le TPUM est une association dans laquelle sont représentées chacune des fractions du gouvernement tibétain en exil: le NDP (New Democratic Party), le TYC ou ligue des jeunes tibétains (Tibetan Youth Congres), le TWA (Tibetan Women Association) et le mouvement des étudiants tibétains en exil (voir site TPMU). -le 22 janvier 2008, SS-le-DL appelle à manifester en prévision des JO (sur la chaîne anglaise, ITV) -du 15 au 17 février: formation intensive pour 40 cadres du TPUM à Dharamsala. Un des formateurs est Karma Yeshi, rédacteur en chef de ((Voice of Tibet» (radio sponsorisée par les E-U, au même titre que ((Radio Free Asia »). Un des textes de la formation est la traduction tibétaine d’un manuel de la CIA destiné à faire tomber les dictatures (il avait déjà fait ses preuves en Europe de l’est !). Le but de ces journées de formation est de coordonner les différentes « actions de libération des territoires occupés> menées au niveau international (voir le site Phayul). -en mars : à partir de Dharamsala, Karma Yeshi et ses acolytes orchestrent les différentes actions auxquelles nous assistons, spectateurs médusés. Ces actions sont, dans l’ordre: -décider du contenu (relativement virulent) du speech du DL, le 10 mars -organiser des manifestations devant différentes ambassades chinoises dans le monde (dont Bruxelles), grâce aux « Free Tibet, ((Amis du Tibet », etc., du 8 au 10 mars -organiser la marche des Tibétains en exil à partir de différentes communautés d’inde se dirigeant vers le Tibet, démarrée le 10 mars -distribuer des tracts pro-indépendantistes en R.P. Chine par des infiltrants envoyés sur place (la Chine en a dénombré quelques dizaines) -racoler des émeutiers sur place: lamas dans les monastères et jeunes désoeuvrés dans les rues, et les inciter aux violences que l’on sait, le 14 mars -amener le « State Deparfment » des E-U à publier un rapport sur les « Droits de l’homme en Chine» où sont stipulés « l’absence de liberté de presse et l’oppression des religions au Tibet et au XinJiang », le 18 mars -organiser la venue de Mme Pelosi et de la délégation américaine à Dharamsala, le 21 mars -orchestrer la désinformation à propos de la répression chinoise sur les médias occidentaux pour qu’elle soit crédible (actions concertées de ICT, Voice of Tibet et Free Asia, voir sur les sites respectifs) -amener Amnesty International à publier un nouveau rapport sur tes ((Droits de l’homme en Chine face aux JO », où il est stipulé que les ((opposants sont détenus et interrogés », le 1 avril (voir site d’Amnesty) -soutenir Reporters Sans Frontières dans le boycott du portage de la flamme olympique (depuis son départ, en Grèce), puis des JO (c’est en prévision). On en est là jusqu’à présent, mais il est certain que cela va se poursuivre: les dés sont lancés, et les E-U, bien qu’ils soient «à la solde» de la Chine (devenue leur bailleur de fonds), ne vont pas lâcher ce morceau de choix I Une lettre de SS-leDL «à tous les Tibétains », datée du 6 avril, le confirme: "je demande aux autorités chinoises d’arrêter toutes formes de répressions, d’expulser la police et l’armée chinoises de toutes les régions tibétaines. Si ces conditions sont remplies, je demanderai aux manifestants Tibétains d’arrêter leurs actions» (voir site du Dalai lama). Depuis 50 ans, le choix politique de SSle-DL est clair, cela ne l’empêche pas d’adopter des positions plus qu’ambiguês: que signifie qu’il ne réclame plus l’indépendance du Tibet depuis de nombreuses années, si par ailleurs il dit vouloir ((maintenir son gouvernement en Région autonome et en expulser fous les Chinois »? Comment les Européens réagissent-ils à une telle mascarade? De la manière la plus attendue et la plus formelle qui soit I Les parlementaires se plient en quatre devant les grands prêtres oranges, les banderoles pro-tibétaines volent dans l’air azuré de Paris, les jeunes branchés écolo-bio et les intellos de gauche sont les plus atteints: c’est à en pleurer de misère intellectuelle I Ne nous a-t-on pas déjà mis en garde à propos des relations entre SS-le-DL et la CIA? ainsi qu’entre Radio Free Asia et le frère de SS-le-DL? ainsi qu’entre Reporters Sans Frontières et la National Endowment for Democracy (ONG américaine, proche cousine de la CIA) ? et ainsi de suite, pour bien d’autres liens encore entre les « hautes instances tibétaines » et nos plus élogieuses « compétences internationales »? En réalité, ce que démontre cette agitation pré-orchestrée autour de « notre Tibet » (le Tibet à l’occidentale), c’est qu’il s’agit d’un noeud géopolitique à partir duquel va se jouer l’avenir des relations Occident-Chine, qui elles-mêmes détermineront dans peu de temps les relations Nord-Sud. Au sein du no man’s land écologique que nous connaissons aujourd’hui, c’est de l’avenir de la planète qu’il s’agit. Dans une telle perspective, nous avons tout intérêt, en tant que citoyens européens, à soutenir la Chine dans ses nombreux projets écologiques qui viennent un peu tard, il est vrai, mais qui démarrent à grande vitesse. Car, comme le rappelaient les intervenants de « Planète Nature » ce dimanche (6/4/08) sur la RTBF : le climat, la biodiversité, l’eau, et tout ce qui nous est le plus précieux pour vivre, ne pourra être sauvé qu’à partir du moment où nous arrêtons le processus de pillage d’une moitié de l’humanité par l’autre moitié. Cela nécessite une conscienfisation urgente et généralisée; cela exige que nous apprenions, non plus «à lire les médias », mais à déchiffrer « à travers les médias » ce que le néo-libéralisme nous prépare comme avenir. De coeur avec les Chinois et les Tibétains de Chine, je m’insurge donc face au manque de réflexion et d’analyse critique qui caractérise l’Europe dans ces événements liés, non pas au Tibet réel, mais aux Tibétains en exil manipulés par l’affairisme et le consumérisme de l’Occident.., qui, ma foi, est encore bien loin d’atteindre l’illumination: Bouddha lui-même se retourne dans sa tombe, de honte, de douleur, de dépit, devant tant d’aveuglement. Elisabeth Martens, Auteure de « Histoire du Bouddhisme tibétain, la Compassion des Puissants " L’ Harmattan, 2007 |
| | Posté le 20-04-2008 à 08:22:56
| lu sur http://www.pvda.be/fr/nouvelles/article/article/interview-lhistorienne-anne-morelli-sur-la-propagande-et-le-tibet.html Interview L’historienne Anne Morelli sur la propagande et le Tibet « Douter, douter et encore douter » encore, voilà ce que Anne Morelli conseille à ses étudiants. Historienne et professeur de critique historique à l’ULB, elle est l'auteur de l’ouvrage Principes élémentaires de propagande de guerre. Elle revient sur l’agitation médiatique autour du Tibet. Julien Versteegh Il y a eu le Darfour, le Tchad, le Kosovo. Maintenant tout le monde s’indigne pour le Tibet. Comment percevez-vous toute cette agitation ? Anne Morelli. Un principe de propagande de guerre dont il faut toujours se souvenir, c’est qu’il ne faut jamais parler des vrais motifs de la guerre mais qu’il faut les cacher sous des motivations humanitaires. Lors de la première guerre mondiale déjà on disait combattre le militarisme (allemand en l’occurrence), pour étendre la démocratie et pour venir au secours d’un petit peuple (les Belges dans ce cas). Ces trois points, vous les retrouvez dans la propagande actuelle. C’est-à-dire que dans la construction des images de propagande on va retrouver le soldat chinois, le militarisme ; nous sommes aussi censés montrer aux Chinois ce qu’est la démocratie. Et le petit peuple, le petit David à aider , qui lutte contre le grand Goliath, c’était jadis le Kosovo ou le Koweit et ici c’est le Tibet. Ce principe de propagande de guerre nous apprend qu’il ne faut jamais évoquer les questions géo-stratégiques et les raisons économiques qui sont les vrais motifs de la guerre. Le rôle du soldat chinois, c’est une construction symbolique importante. On nous impose une régression intellectuelle. D’un côté, on a le gentil moine, le moine mendiant, le moine ascétique avec sa gamelle et de l’autre côté, on a le soldat. Alors vous êtes pour qui ? La réponse va de soi. Vous êtes l’auteur de Principes élémentaires de propagande de guerre. Y a-t-il d’autres principes de propagande qui rentrent ici en jeu ? Anne Morelli. Selon moi, il y a la peur du péril jaune qui sous-tend la propagande anti-chinoise. Un milliard de Chinois vont arriver chez nous et on induit la peur de ce que j’appelle les partageux, c’est-à-dire ceux qui veulent devenir aussi riches que nous. On entend souvent un raisonnement du genre « Quelle pollution il y aura si tous les Chinois ont une voiture ». Mais sommes-nous prêts à ne plus avoir qu’une voiture pour 25 personnes ? Et sinon pourquoi les Chinois n’auraient-ils pas le droit d’avoir une voiture pour deux ou trois personnes comme ici ? Il y a quelque chose de très curieux aussi, ce sont des défenseurs du capitalisme pur et dur qui reprochent à la Chine de ne pas être assez communiste. On lui reproche aussi de trop produire, de trop consommer. Mais au nom de quoi mettrions-nous un frein à la consommation des Chinois ? On retrouve par ailleurs d’autres principes de propagande : c’est pas moi qui ait commencé c’est l’autre ; nous sommes des pacifistes, les autres nous contraignent à une épreuve de force. Par ailleurs nos ennemis emploient des armes prohibées, voyez ces Chinois utiliser des armes contre ces pacifistes tibétains. Alors que les évènements de Lhassa sont peux clairs et qu’il est très probable qu’il s’agisse de pogroms lancés par les Tibétains contre les immigrants. Et les pogroms contre les immigrants, je n’aime pas ça quand c’est à Toulouse. Quand c’est à Lhassa non plus. Dans toute cette campagne contre les JO et la Chine, on entend beaucoup parler de Robet Ménard et Reporters Sans Frontières. Comment percevez-vous le personnage. Anne Morelli. C’est tout un mouvement… (hésite) de bobos qui prônent le devoir d’ingérence une fois de plus et le droit de châtier. Et on voit partir la croisade derrière le saint prêcheur Robert Ménard. Tout ce milieu, Kouchner etc, qui prône le devoir d’ingérence. Sous prétexte humanitaire on a toujours commis les pires atrocités. De toute façon, des manifestations induites par des ministres, cela m’a toujours semblé un peu étrange, voir loufoque. Nous avons eux les deux guerres d’Irak, l’Afghanistan, le Kosovo, la Yougoslavie, à chaque reprise il y a eu manipulation, c’est de notoriété publique. Alors pourquoi se laisse-t-on encore avoir ? Anne Morelli. Je dirais que si je devais reprendre mon livre « Principes élémentaires de propagande de guerre » je rajouterais un onzième chapitre : « Cette fois ci on ne m’y reprendra plus ». Mais c’est si habillement amené, avec des évènements qui jouent sur l’émotion que les gens se laissent prendre à nouveau. Le méchant policier chinois contre l’innocent moine tibétain, forcément… Il y a une fabrique de compassion et une fabrique de haine, c’est cela la propagande. On perd tout sens critique et on se laisse aller à ces images fabriquées que l’on voit. Un exemple de manipulation médiatique. Cette vraie photo est présentée au public avec un faux commentaire annonçant que ces soldats chinois s’apprêtent à revêtir l’habit de moine pour aller réprimer les manifestations tibétaines. Il s’agit en fait de la photo du tournage d’un film pour lequel des soldats chinois devaient servir de figurants. Voir à ce sujet le site de Michel Collon www.michelcollon.info Le Dalaï Lama et les moines bouddhistes luttent pourtant pour leurs droits. Anne Morelli. J’ai un petit extrait de presse que je garde comme une relique (elle me présente une extrait du Monde de 1998 faisant état de révélations de documents du département d’Etat américain) qui dit que le mouvement du Dalaï Lama est financé par la CIA depuis les années 60 à raison de 1,7 millions de dollars par an. Ce sont les archives du département américain qui l’affirment. Pour moi la discussion est terminée. C’est un agent de la CIA, payé par la CIA. Je crois les documents américains. Mais aujourd’hui la propagande est tellement efficace que le fait que les Etats-Unis financent la lutte du Dalaï Lama n’émeut plus les gens. On en vient à ne pas nommer les dirigeants chinois, on parle du régime chinois. Anne Morelli. Ce mot revient souvent. C’est un mot clé dans la propagande. On parle de l’administration Bush et du régime de Saddam Hussein. On parle du régime chinois, ou du régime de Pékin. Cela évoque le totalitarisme. C’est une forme de néo-colonialisme. Que diriez-vous aux gens qui dise « la prochaine fois on ne m’y reprendra plus » ? Anne Morelli. Se demander à chaque fois ce que cela cache. Quels sont les intérêts qui sont derrière. Mais je crois qu’au moment même on n’a pas le recul nécessaire. Nous n’avons pas les informations chinoises, je ne comprends pas le serbe ou je n’ai pas le point de vue irakien. Il n’y a donc qu’une solution possible, c’est de douter systématiquement. Quand on nous dit : on va leur apporter la démocratie, le Dalaï Lama est le démocrate par excellence… Commençons par douter. Douter, douter et encore douter. Anne Morelli est l’auteur entre autres de Principes élémentaires de propagande de guerre, utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède…, Labor, 2001 |
| | Posté le 20-04-2008 à 12:02:07
| Manifestants réclamant un boycottage des produits français dans une rue de Hefei, dans la province chinoise d'Anhui. (Reuters) manifestation à Paris |
| | Posté le 23-04-2008 à 21:44:41
| grossière ingérence de Delanoë et provocation envers la Chine : l'attribution de la citoyenneté honoraire au Dalaï Lama Le quotidien du Peuple écrit : La Chine s'oppose au prix parisien de citoyenneté honoraire conféré au dalaï-lama La Chine a exprimé mardi son fort mécontentement et son opposition résolue à ce que le conseil municipal de Paris confère la citoyenneté honoraire de Paris au dalaï-lama. « Cet acte interfère grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine et porte sévèrement atteinte aux relations sino-françaises, ainsi notamment qu'aux actuelles relations amicales entre Beijing et Paris » , a souligné Jiang Yu, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse. Le conseil de Paris a voté lundi pour conférer la citoyenneté honoraire au dalaï-lama, une proposition avancée par le maire de Paris Bertrand Delanoë. Jiang a affirmé que le Tibet était une partie inaliénable de la Chine et une affaire purement intérieure de la Chine. « La Chine s'oppose fermement à tout pays ou individu utilisant la question du dalaï-lama pour interférer dans les affaires intérieures de la Chine » , a-t-elle indiqué. Elle a ajouté que les paroles et actions du dalaï-lama pendant les dernières décennies avaient démontré qu'il n'était vraiment pas une personnalité religieuse, mais un exilé politique engagé dans des activités séparatistes sous le voile de la religion. La clique du dalaï-lama est organisatrice, conspiratrice et instigatrice des émeutes du 14 mars à Lhassa et dans d'autres régions du pays, a-t-elle dit. Récemment, a dit Jiang, des personnes et médias français, sans considération pour la réalité, ont continué à faire des remarques et reportages négatifs sur la Chine. Elle a aussi indiqué que l'attaque du relais de la flamme olympique à Paris avait sérieusement blessé les sentiments du peuple chinois et porté atteinte aux relations sino-françaises. « Le prix du conseil municipal de Paris à présent est considéré comme une autre grave provocation à l'égard des 1,3 millard de Chinois, Tibétains compris, et encourage davantage le dalaï-lama et les sécessionnistes tibétains » , a souligné Jiang. La Chine appelle la France à prendre des mesures efficaces pour éliminer le mauvais impact, à arrêter d'être de connivence avec et de soutenir les actes sécessionnistes pour « l'indépendance du Tibet », à cesser d'interférer dans les affaires intérieures de la Chine, afin de sauvegarder les relations sino-françaises par ses actions, a conclu Jiang. Publié le 23/04/2008 commentaire envoyé sur le forum de Libération consacré à ce nouvel exploit de Delanoë : http://www.liberation.fr/actualite/monde/322620.FR.php "Félicitations à M. Delanoë, d’avoir décerné au Dalaï Lama le titre de citoyen d’honneur de la ville de Paris, au nom de la population parisienne unanime. M. Delanoë rapproche ainsi Paris du monde libre, puisque le Dalaï Lama est également un ami proche de George Bush, avec lequel il se sent –comme Il le dit lui-même – « en famille ». Rappelons l’horrible génocide de Mao Tsé Toung qui a exterminé un million deux cent mille tibétains selon les chiffres incontestable du gouvernement en exil du Dalaï Lama. La population du Tibet est ainsi passée de un million à – 200 000 personnes. Mais grâce au pouvoir spirituel du Dalaï Lama, qui s’oppose à l’avortement et à l’homosexualité, les tibétains sont à présent 2 millions et demi. Le Dalaï Lama a dénoncé l’odieuse répression chinoise qui s’est abattue sur les moines en prière, alors qu’ils punissaient légitimement des commerçants certainement mécréants et des chinois musulmans. Le gouvernement du Dalaï Lama a dénoncé l’assassinat de 140 bonzes par les chinois. Que vous faut-il de plus, des preuves ? Comment osez-vous demander des preuves à un dieu vivant ! Car le Dalaï Lama est un dieu vivant comme Alain Delon Ainsi grâce à sa puissance rédemptrice, cinq manifestants sont ressuscités et le gouvernement en exil dénombre désormais 135 morts. Espérons que le nombre va continuer à diminuer encore grâce au pouvoir miraculeux du Dalaï Lama ! Les postillons qui sortent de sa bouche sont les embruns de cet océan de sagesse, ses vents exhalent l’encens et le maintiennent en lévitation, et ses crottes de nez sont des graines de compassion. Les parisiens peuvent être fiers de leur maire Bertrand Delanoë, et devraient se prosterner devant Sa Sainteté le Dalaï Lama, prix Nobel de la Paix !" Envoyé à Libé le 23/04/08 |
| | Posté le 24-04-2008 à 14:53:14
| Lu sur http://socio13.wordpress.com/2008/04/22/campagne-de-mensonge-contre-la-chine-par-higinio-polo/ Campagne de mensonge contre la Chine Par Higinio Polo Publié 22 Avril 2008 .rebelion Traduit par Danielle Bleitrach Le 14 mars dernier, des moines tibétains et des sicaires du dalaï Lama ont commencé un progrome féroce dans Lhassa, la capitale du Tibet, en incendiant plus de trois cent commerces, édifices (et parmi eux sept écoles et six hôpitaux), le marché Chomsigkang, la centrale électrique de la cité, les bureaux du journal du Tibet, et des dizaines de véhicules saccagés et détruits dans une orgie raciste dirigée contre les Chinois Han, les commerçants musulmans et chinois tibétains qui s’opposaient à la violences des sicaires du Dalaï Lama. La provocation était parfaitement préparée, et nous savons maintenant( grâce aux investigations des journalistes) que le calandrier et les actions ont commencé à être organisées il y a pratiquement un an dans le « gouvernement en exil » que dirige le DalaÏ Lama, avec l’aide du gouvernement nord-américain . Une des principaux responsables du Département d’Etat dirigé par Condolezza Rice (la sous secrétaire d’Etat pour les affaires mondiales et coordination spéciales des Affaires Tibétaines, Paula J.Dobriansky, une dure des néocon du cercle de Bush et Cheney) a participé activement dans la planification et la coordination de la provocation et des manifestations, qui après furent supervisés par les services secrets nord-américains. Les scènes de lynchage, l’incendie d’un commerce dans lequel cinq jeunes travailleuses moururent brûlées et d’autres faits semblables laissèrent un panoram désolé dans la capitales du Tibet , et ont causé dix neuf morts (dix huit civils et un policier). James Miles, journaliste de la revue britannique The Economist, qui était à Lhassa le 14 mars, a rapporté que les partisans du Dalai Lama avaient causé d’extrêmes violences et étaient les auteurs du pillage, mais ses paroles tombèrent dans l’oreille d’un sourd. Malgré l’abondance des images de moines tibétains détruisant et abattant les édifices (qui n’ont pas été montrés par les grands moyens d’information occidentaux) et malgré les confessions ultérieures des provocateurs après leurs arrestations, tout fut inutile : la provocation était lancée, et l’information a été déformée par la presse internationale dans une campagne mondiale, avec un cynissme atterrant, pour rendre responsable le gouvernement chinois des désordres et des meurtres causé par le progrôme organisé par les sicaires du Dalaï lama. . La campagne internationale, pleine de mensonges flagrants qui se nourrissent les uns des autres, a utilisé les chiffres du dalaï lama (qui au comble du culot et de la contradiction a parlé de 140 morts, et aussi de plusieurs centaines) pour alimenter une campagne hystérique contre la Chine. Le 25 mars, le Dalaï présenta une liste de noms de quarante personnes qui, censément , sont mortes sous les coups de la répression policière. En réalité, et comme cela a pu être vérifié depuis, la majorité des noms représentaient des gens inexistants, et dans certains cas, les autorités chinoises ont démontré que ces personnes étaient parfaitement en vie dans leurs monastères. Certains mensonges de la presse internationale furent si grossiers qu’ils en arrivèrent à diffuser des supposées images capturées par satellites des services britanniques qui « démontraient » que les progrômes de Lhassa auraient été causés par l’armée chinoise. Une des photographie diffusée massivement par internet, dans laquelle on voyait des soldats chinois, certains avec des tuniques bouddhistes dans la main, fut utilisée comme « preuve » de ce que les troubles a&vaient pour origine l’armée chinoise qui aurait déguisé ses membres. En réalité la photographie faisait partie du tournage d’un film et avait été prise en septembre 2001, comme en témoignaient les uniformes des soldats différents aujourd’hui de ceux de l’époque. Mais cela importait peu, les scènes prises au Nepal ou en Inde furent utilisées pour illustrer la « répression chinoise ». Pour autant, la grande majorité des moyens de communication internationaux n’ont pas rectifié les informations fausses, ni démentis leurs premières nouvelles, ni demandé pardon à leurs lecteurs. . Avec le mensonge répandu sur la planète, amplifié par les télévisions et les journaux (les journeaux nord-américains sont arrivés à parler de mille morts), le second acte fut l’organisation de manifestations durant le passage de la torche olympique, itinéraire qui fut aussi pavé de mensonges. Le premier fut en Grèce, après à Londres : de médiocres manifestations furent élevées à la catégorie de nouvelle internationale et répétées jusqu’à satieté, de sorte que la provocation d’un petit nombre de personnes a servi à alimenter le grand mensonge d’inexistantes « massives manifestations internationales ». . A Paris, la presse conservatrice internationale décdrivit « le déploiement sans précédent » de la police pour « protéger » la torche. En réalité, à peine un groupe de personnes, activies antichinois et mercenaires de Reporters sans Frontières, perturbèrent le passage allant jusqu’à molester une sportive chinoise handicapée Jin Jing, que tenait la torche pendant qu’elle se déplçait dans sa chaise roulante. Pour antant cette aggression fut passée sous silence. En réalité il y eut une passivité complète des autorités françaises et de la police pour que l’avancée de la torche fut bloquée :tout à été fait pour gonfler la baudruche de la supposée « mobilisation pour le Tibet ». . La manipulation et le mensonge suivent une constante : en témoigne deux exemples de journaux espagnols. La Vanguardia de Barcelone, s’est fait l’echo le 28 mars d’un mensonge du journal de la secte Falun Gong, Epoch Times, sans prévenir ses lecteurs de l’origine douteuse de la nouvelle. Entre autres gracieusetés, le journal de la secte accusait le gouvernement chinois d’assassiner en secret dans les hôpitaux des dizaines de milliers de personne pour vendre ses organes, de vouloir détruire les Etats-Unis avec des bombes nucléaires et pour faire bonne mesure de préparer l’invasion de l’Australie. El Païs, le 9 avril, rendait compte des incidents à san Francisco avec la torche olympique. Mentant sans rougir, le journal affirmait que les manifestations regroupaient des multitudes : il parlait de « milliers de manifestant » contre la Chjine et titrait « “¡Avergüénzate, China!”,» quand en réalité ceux qui protestaientne dépassaient pas les centaines, et leur nombre était amplement majoré par d’autres différents signes : il y avait dix fois plus de manifestants appuyant la Chine. Rien n’en fut reflété dans les informations. L’attitude de la télévision et de la presse internationale fut semblable : ce même jour, un présentateur de la CNN nord-américaine, Jack Cafferty s’est permis d’insulter le peuple chinois et de faire des commentaires racistes antichinois pendant un programme de télévision qui rapportait le passage de la torche omympique. : Parce que la campagne internationale de mensonges contre la Chine a des objectifs politiques précis : dans le même temps où est attaqué le prestige du pays, de gâcher le déroulement des jeux olympiques, et, plus encore, de réduire l’influence de la Chine dans ses relations politiques et commerciales avec d’autres pays du monde, c’est aussi l’inquiétante poursuite d’une politique d’accusation de Pékin, qui du fait de son activité secrète (pour le moment) est moins évidente : les Etats-Unis à travers leurs agences et leurs capacités de pression diplomatique, mais aussi à travers les organisations relais et les ONG mercenaires, dont les initiatives sont amplifiées grâce à la main mise sur les mécanisme informatifs de la grande presse internationale- va continuer à jouer la carte tibétaine dans ses calculs politiques d’endiguement de la Chine mais aussi va utiliser la stimulation des groupes isalmistes de Xinjiang, y compris le particularisme d’autres secteurs de la Mongolie intérieure, et en outre les cartes de Taiwan et de la réactivation de la crise nucléaire dans la péninsule coréenne. C’est le point d’orgue d’une politique stratégique qui va se dévoiler progressivement. Il faut se souvenir que l’actuel gouvernement Bush, a commencé sa marche avec l’incident de l’avion espion EP-3E, de la marine nord-américaine, qui espionnait les défenses chinoises et qui fut obligé d’atterrir le 1 avril 2001, dans l’île de Hainan, par l’aviation chinoise. De telle sorte que « ces sentiments humanitaires », cette défense des « droits humains » qui sont arborés face à la Chine sont une pièce de plus de la farce. Il ne faut pas oublier que pendant que ce lance cette gigantesque campagne planétaire sur le Tibet, la grande presse internationale ne s’émeut pas ni réalise aucune campagne pour dénoncer l’épouvantable ghetto qu’israêl maintient à Gaza, et que le même représentant de l’ONU dans la zone a mis en relation avec les ghettos dans lesquels le nazisme enfermait les juifs dans les années de l’Europe hitlérienne. Avec une suprême hypocrisie, la bouche pleine de la supposée « invasion chinoise du Tibet », en oubliant l’invasion réélle de l’Iraq ou de l’Afghanistan par les nord-américains, et l’occupation des territoires palestiniens, les moyens de communication internationaux, qui répètent le discours stratégique de Washington,ne vont pas s’arrêter. Sans craindre la manipulation la plus scandaleuse (« le monde libre ne doit pas serrer la main des assassins » a dit un eurodéputé en référence à la Chine, en oubliant que ce furent les sicaires du Dalaï lama qui ont accompli le sinistre progrome de Lhassa) qui ont activé la campagne de mensonge préparée par les services de paula J. Dobriansky à Washington, avec la collaboration « du gouvernent tibétain en exil et de troubles organisations « de défense des droits humains » comme Reporters sans frontières, financées par la CIA, vont continuer en profitant des mois qui nous séparent des jeux olympiques de Pekin, en montrant chaque de manière plus évidente qu’ils ne cherchent pas la défense des droits humains, mais à blesser la Chine. |
| | Posté le 24-04-2008 à 14:57:24
| Lu sur http://socio13.wordpress.com/2008/04/20/alberto-montero-pour-comprendre-un-peu-mieux-les-raison-du-boycott-des-jeux-olympiques-a-pekin-1/ Alberto Montero : Pour Comprendre un peu mieux les raison du boycott des jeux olympiques à Pekin (1) Publié 20 Avril 2008 Asie , Chine S’il restait à quelqu’un le moindre doute sur les raisons pour lesquelles les Européens et les nord-américains s’efforcent de gâcher les jeux olympiques aux Chinois hier l’Organisations mondiale du Commerce a publié une rapport sur l’évolution du commerce international en 2007 (2) duquel on peut aisément extraire facilement quelques arguments qui aident à comprendre la raison de l’offensive actuelle contre la Chine. de toute manière, et pour vous économiser le travail, je vous fait un résumé : a) Pour la première fois, la Chine dépasse les Etats-Unis comme exportateur mondial de marchandises et s’approche de plus en plus rapidement de l’Allemagne, le principal exportateur de marchandises du monde. b) Pour la première fois, la Chine se substitue au Canada comme principal pourvoyeur des Etats-Unis. Les importations en provenance de Chine ont augmenté de 12%, plus du souble des importations totales et ceci malgré la chute de la demande interne étasunienne. c) Pour la première fois, le colume du commerce chinois (exportations et importations) a sépassé le volume du commerce du japon et de la répûblique de Corée réunis, second et troisième plus importants marchés d’Asie. d) Depuis 2001, année où a été approuvée la candidature olympique pour Pekin et la Chine a adhéré à l’OMC, ses exportations et importations ont augmenté en moyenne annuellement de 25%, le double du commerce mondial. Depuis 2004, le commerce de marchandises de Chine (exportations et importations) a dépassé le japon et en 2007, comme nous l’avons dit, il a dépassé les Etats-Unis. Et maintenant qu’on vienne me raconter la fable qui veut que la raison pour boycotter les Olympiades à Pekin est l’occupation du Tibet.(3) Alberto Montero (amontero@uma.es) est professeur d’economie appliqué de l’Université de Malaga. On peut lire ses autres écrits sur son blog La Otra Economía http://www.albertomontero.com/ |
| | Posté le 24-04-2008 à 15:04:12
| Lu sur http://socio13.wordpress.com/2008/04/24/pour-un-monde-meilleur-veuillez-avoir-l%e2%80%99obligeance-de-nous-debarrasser-de-vous-et-de-vos-gouvernants/ Pour un monde meilleur : Veuillez avoir l’obligeance de nous débarrasser de vous et de vos gouvernants Publié 24 Avril 2008 Asie , Chine , Etats-Unis , La France On sait que les athlètes français envisagent de porter un badge “pour un monde meilleur”, une manière de protester contre “les événements” du Tibet. Il y a quelque chose qui me stupéfait toujours, c’est la manière dont des occidentaux, des français peuvent gravement disserter sur ce qui se passe au Tibet, au darfour, sans jamais s’interroger sur eux-mêmes. Comment peuvent-ils prétendre juger de problèmes INTERNES d’un pays sans jamais s’interroger sur les catastrophes internationales qu’ils ne cessent de provoquer chez les autres. Comment en arrive-t-on à une vision aussi impérialiste de son droit à gérer l’humanité ? Comment peut-on négliger aussi superbement le fait que désormais des français sont sous alimentés, que tout cela est dû non à la Chine mais à cet impérialisme que les Européens et leur rejeton sanglant, les USA ont réussi depuis des siècles à instaurer sur la planète. La caricature de cette attitude de “naive” ingérence étant bien sûr ces acteur d’Hollywood qui se mobilisent en faveur du Darfour ou du Tibet et qui jamais ne songent à intervenir pour que s’arrête le massacre quotidien en Irak. Mais nous Français nous leur ressemblons beaucoup, avec ce piment arrogant si particulier qui veut que nous infligions aux peuples que nous colonisons des leçons sur la révolution française, les droits de l’homme universele. Bref nous sommes d’autant plus imbuvables que la plupart des gens qui prennent position se fichent complétement des Tibétains, ils règlent des problèmes de prestige intérieurs ou se positionnent dans des jeux de pouvoir, c’est le narcissisme parisien. Pour combiner indifférence et hystérie, il faut en rajouter dans la description de l’horreur chez les autres, pour croire à sons propre pathos. Voici la prose que l’on peut lire sur internet sous le thème Tibet, on aura rarement vu en peu de mots autant de contre-vérités et elles sont proférées par un certain Christophe lambert, ancien ambassadeur. Vous remarquerez sa référence : Stéphane Courtois. Celui qui fut il y a très longtemps un chercheur est désormais un employé zélé de la fondation Aznar, chargé de tester la propagande de l’ancien dirigeant franquiste et de s’introduire par le biais de prix et fondations universitaires dans l’orientation même de la recherche universitaire. On retrouve dans cette fondation non seulement Aznar, mais des banques, des trusts de la presse et des personnalités comme Juan Carlos. Etonnez-vous après cela que l’on pleure sur de pseudo génocide tibétain et qu’il ne soit rien dit sur ce qui est tenté en Bolivie, où l’oligarchie terrienne tente des manœuvres séparatistes pour en finir avec l’Indien. « Le Tibet aujourd’hui n’existe plus. Les communistes chinois ont fait disparaître quelque 800 000 Tibétains sur 2,8 millions qui n’ont pas été seulement fusillés, mais battus à mort, crucifiés, brûlés vifs, noyés, mutilés, affamés, étranglés, pendus, ébouillantés, enterrés vivants, écartelés ou décapités (Cf. Tibet : génocide sur le « Toit du monde », in Stéphane Courtois : « Le Livre noir du communisme. Crimes, terreur, répression »). Lhassa est sinisée, défigurée par les enseignes chinoises, les gargotes, les bars et les bordels que fréquentent les Chinois qui arrivent de plus en plus nombreux, maintenant par le train Pékin-Lhassa, ce qui coûte moins cher que d’émigrer Porte d’Italie à Paris. La jeunesse tibétaine elle-même, de plus en plus intoxiquées par la télévision, se sinise et peu à peu abandonne sa propre civilisation. Si l’on veut trouver ce qui reste du Tibet, c’est au Bhoutan qu’il faut aller, dans certains quartiers de Katmandou et au Ladakh, « le petit Tibet » et, bien sûr, à Dharamsala en Inde, où réside le Dalaï-lama Ceci étant, que l’on sache que les protestations, occidentales et autres, en faveur du Tibet n’auront aucun effet. Les Jeux Olympiques auront lieu. Les milliards de dollars investis dans cette grande foire au sport et à la télévision ne seront pas perdus. Il faut savoir aussi qu’obsédé de tout temps par la crainte de forces centrifuges, le pouvoir à Pékin ne cédera rien, qui se moque totalement des états d’âme de tel ou tel chef d’État occidental s’interrogeant sur sa présence à la cérémonie inaugurale des Jeux – ce ou ces présidents qui s’en vont à Pékin en grande pompe et en famille pour supplier nos « amis communistes chinois » de signer quelques contrats de nature à diminuer le nombre de nos chômeurs. » Si je vous cite longuement ce texte c’est parce que malgré sa propagande haineuse et mensongère, il est obligé d’aborder une question qui n’est jamais posée : que pense la masse des Tibétains ? N’y a-t-il que des bonzes, des disciples du Dalaï Lama ? Depuis le début je m’interroge là-dessus. Ce texte répond avec ses caricatures « les bordels chinois » à la véritable question, celle d’un développement du Tibet, celle quoiqu’il en dise du doublement de la population tibétaine depuis le départ du dalaï Lama, que pensent-ils, que veulent-ils ? N’y a-t-il pas désormais l’instauration d’une mixité ? Les problèmes ne naissent-ils pas d’une situation bien réelle non seulement au Tibet mais dans toute la Chine, celle du passage du rural à l’urbain, avec une masse grandissante de paysans qui arrivent en ville. Le véritable défi n’est-il pas de résoudre ce développement ? Voilà en tant que sociologue ce que j’aurais souhaité poser au débat de hier de « ce soir ou jamais » Un débat tronqué où une fois de plus les pro-dalaï lama n’ont jamais laissé la parole aux autres, coupant la parole, répétant inlassablement leur doxa. Autre question que j’aurais posé dans ce débat et en particulier à l’intervenant qui a déclaré en toute « innocence » que c’était la faute de la Chine, elle voulait faire la démonstration de sa puissance, elle ne devait s’en prendre qu’à elle s’il y avait des manifestations contre elle. Ce qui est énorme quand on se souvient qu’il y a peu alors qu’à Gaza il y avait des centaines de morts et que Paris a fait un triomphe au salon du livre à Israël et à Simon Peres. Que personne ne songe à manifester contre l’Angleterre quand elle aura la torche alors que ses troupes sont en irak. Même quand dans Politis repris par grand soir Rony brauman dénonce ce deux poids deux mesures, il reprend les chiffres du Dalaï lama sur le fait qu’il y aurait une centaine de morts à Gaza comme à Lhassa, ce qui paraît tout à fait inexact. Mais le fond du problème n’est même pas là. Il y a une petite différence entre ce qui est reproché aux Etats-Unis et à la Chine, même si l’on crée un signe d’égalité entre les deux vu que ces deux pays pratiquent par rapport au nombre d’habitants un usage assez comparable de la peine de mort, celle des Etats –Unis ayant de surcroît une dimension raciste, mais la véritable différence n’est-elle pas que les Etats-Unis agissent hors de chez eux, portent partout la guerre et en sont même arrivés à créer des centres de torture hors droit hors de chez eux, alors que la Chine a des problèmes de droits de l’homme internes, et que sur le plan extérieur elle paraît un facteur de paix et de développement d’abord avec ses voisins qui lui vouent une certaine reconnaissance et apprécient visiblement ce rôle. Personnellement ma position a toujours été claire, les Etats-Unis sont ce qu’ils sont et sur leur gestion interne, leur démocratie devenue une véritable oligarchie, leur système pénal leur convient c’est l’affaire de leur citoyens. La seule chose que je leur reproche c’est la catastrophe qu’ils ne cessent d’engendrer sur la planète. Et là les manifestations sont légitimes : qu’ils arrêtent de détruire l’environnement, d’imposer des bioénergies, de développer une spéculation financière à partir de leur main mise sur une monnaie universelle qui s’affaiblit tous les jours, qu’ils arrêtent d’envahir d’autres pays, de provoquer des séparatismes, des campagnes de haine, d’entretenir des dictateurs, des terroristes, des tortionnaires chez les autres. Parce que les Etats-Unis sont ce qu’ils sont non au plan interne mais dans les relations internationales, le bras armés des multinationales qui pillent la planète, je n’ai qu’une chose à dire à la bande de crétins qui ont pris les patins du Darfour ou du Tibet à Hollywood « bouclez-là et occupez vous plutôt d’arrêtez la guerre en Irak, arrêtez le massacre des palestiniens que vous couvrez, arrêtez vos saloperies en Amérique latine, débarrassez-nous de vous ! » Dire cela c’est bien sûr réserver aux Français le même discours : « regardez vous avant d’aller faire la morale aux Autres ! » Danielle bleitrach |
| | Posté le 24-04-2008 à 15:29:49
| Voici d'autres photos de la manif pour les JO contre l'injustice médiatique. http://img518.imageshack.us/img518/700/1904abaophoto0862wh4.jpg l'image ci-dessous n’a jamais été publiée dans les médias français, un manifestant lors du passage de la flamme à paris s’attaque à cette athlète (Jin Jing) pourtant handicapée en la frappant et en tentant de lui retirer la flamme, au passage ce manifestant renversa la jeune femme dans son fauteuil. Il faut préciser que lors de l'émission Revu et corrigé, Paul Amar avait nié l'existence de cette agression. http://img84.imageshack.us/img84/7848/94e6d74c5b6a85c831bcd33lo0.jpg d'autres photos de tentatives des séparatistes tibétains pour s'emparer de la flamme protégée par Jin Jing
Edité le 24-04-2008 à 15:31:30 par Finimore |
| | | | | | | | Posté le 27-04-2008 à 09:34:08
| Lu sur http://www.michelcollon.info:80/articles.php?dateaccess=2008-04-10%2013:55:15&log=invites RSF reçoit son financement de Taipei Jean-Guy Allard Aucun organe de presse français ne l’a publié à l’époque, mais la presse taïwanaise en a fait grand état en janvier 2007: Robert Ménard, le fondateur et secrétaire perpétuel de RSF qui coordonne en ce moment des manifestations hostiles contre la Chine, a reçu officiellement un chèque de 100 000 dollars de Taïwan, pays connu pour son appui aux régimes de droite les plus récalcitrants. Ménard a voyagé le 28 janvier 2007 au pays de Tchang Kaï-chek pour recevoir son prix des mains du président Chen Shui-bian qui agissait au nom de la Fondation taïwanaise pour la démocratie, un organisme paragouvernemental fondé un an auparavant pour appuyer les partenaires étrangers de ce bastion de l’extrême droite internationale. Ménard et deux employés de RSF ont notamment provoqué des incidents à Athènes quand ils ont tenté de déployer une bannière «pour le respect des droits de l’homme en Chine, durant la cérémonie de remise de la flamme olympique», selon l’agence française AFP, associée au groupe. Le secrétaire à vie de RSF a déjà annoncé par ce même intermédiaire qu’il y aura «d’autres actions au cours des prochains mois avec le même objectif». En acceptant son prix à Taïwan et le chèque qui l’accompagnait, Ménard s’est engagé à créer un site web pour continuer à attaquer la République populaire de Chine contre laquelle RSF s’acharne depuis déjà plusieurs années. Il ne fait pas doute que des transferts bancaires ont eu lieu entre Taipei et Paris où est installé le groupe français, parrainé (comme il a été contraint de le reconnaitre) par le gouvernement des États-Unis par l’intermédiaire de la National Endowment for Democracy et d l’International Republican Institute, en plus d’autres sources de financement occulte de la droite européenne. D’un autre côté, le patron de RSF ne pouvait ignorer que le président taïwanais Chen Shui-bian était l’objet d’accusations de corruption et de contrefaçon et a échappé à l’emprisonnement grâce à son immunité face aux poursuites pénales. Son épouse, Wu Shu-chen, a été aussi accusée de corruption dans le cadre d’une grande enquête sur des détournements de fonds au sein du Parti démocrate progressiste. Selon une vaste étude au sujet de Taïwan publiée par le sociologue José Antonio Egido, «le gouvernement taïwanais poursuit la politique anticommuniste de ses prédécesseurs, comme le prouve l’appui politique (et sûrement financier) qu’offre la Fondation pour la démocratie de Taïwan à l’opposition (lire les mercenaires payés par Washington) contre-révolutionnaire cubaine». Taïwan s’est constitué au cours des années en un véritable nid de l’anticommunisme créé et protégé par les États-Unis. Pour l’expert, «la corruption n’est pas seulement une pratique de politique extérieure de ce régime mais bien un héritage de la Chine de Tchang Kaï-chek que l’on s’efforce de préserver ». Visiblement heureux de se retrouver face à d’aussi généreux admirateurs, Ménard fait l’éloge du régime de Taïwan qu’il a qualifié de «meilleur exemple de la démocratie asiatique», rapportait Taiwan Info, un site web officiel du Ministère de l’information de l’île. |
| | Posté le 30-04-2008 à 15:11:39
| RSF et Ménard impliqués dans un scandale de corruption PAR JEAN-GUY ALLARD Reporters sans frontières (RSF) garde un silence total depuis quelques jours sur la scandale de corruption qui dégringole sur les principales sources de fonds aux Etats-Unis, le Cuban Freedom Center, de l'agent de la CIA, Frak Calzon, ami personnel du Secrétaire perpétuel et autoproclamé de l'organisation française Robert Ménard. Le porte-parole de Bush, Scott Stanzel, a révélé il y a peu que le cas de Felipe Sixto, un conseiller présidentiel sur les questions cubaines et de Puerto Rico qui travaillait durant des années avec Calzon a été transféré au Département de la justice après qu'a été découvert que ce fonctionnaire était impliqué dans des activités de détournement de fonds. Menard reçoit depuis longtemps de généreux subsides de l'organisation de Calzon, avec lequel il a noué des relations d'amitié. L'utilisation illicite de fonds provenant de la United States Agency for International Development (USAID) a été détecté à la fin de janvier 2008, selon la confession de Calzon dans des déclarations publiques dans lesquelles il nie désespérément toute responsabilité dans les activités criminelles de son bras droit. Selon AP, Sixto a laissé son poste à l'organisation de Calzon et s'est incorporé au bureau des Affaires intergouvernementales de la Maison Blanche comme conseiller spécial du Président au mois de juillet dernier et « avait comme mission le contact avec les fonctionnaires hispaniques, les groupes indiens et les législateurs des états dans les affaires concernant les relations avec Cuba, Puerto Rico, l'hygiène, les questions du travail, ou du milieu ambiant ». Jusqu'à aujourd'hui, Calzon s'est abstenu d'expliquer pour quoi Sixto, qui était son plus indispensable collaborateur, a accepté subitement de quitter son organisation l'été dernier. le GAO AVAIT DEJA MIS LE DOIGT DANS LA PLAIE Résidant à Washington, le Cuban Freedom Center prétend passer pour une « organisation non gouvernementale » dont la mission est de promouvoir « les droits de l'homme et la transition démocratique » à Cuba. Sixto, un cubain de Miami résidant à .Frederick, Maryland, entretient des relations assidues avec les membres connus de la mafia cubanoaméricaine. RSF possède en Floride des liens étroits avec des individus identifiés par le FBI lui-même comme terroristes et avec des groupes qui appuient ouvertement le terrorisme contre Cuba. « Rien jusqu'ici ne met en relation le Cuban Freedom Center et je suis sûr que rien (en plus) ne l'a impliqué ou est actuellement impliqué dans ces activités », a juré Calzon à la AFP. L'agence Française affirme dans un câble que l'organisation de Calzon et de Sixto a envoyé à Cuba « des milliers de livres, ordinateurs portables, radios ondes courtes et médicaments » Cependant, une enquête du General Accountability Office (GAO) un bureau de contrôle du gouvernement fédéral dans un rapport de 50 pages publié il y a quelques mois note que très peu des dizaines de millions distribués pour la USAID sous la Rubrique Cuba est effectivement parvenu dans l'île. Un nombre important des organisations parasitaires de la « dissidence » de Miami s'est approprié cette fortune quand elle a touché la Floride. Plus de 95% , c'est-à-dire la quasi-totalité des 65,4 millions du budget Cuba de la USAID examiné par le GAO a été attribué «en réponse à des propositions non sollicitées » sans justification légale, révélait le rapport. Parmi les grands bénéficiaires de cette opération de détournement de fonds on trouve Cuban Freedom Center, de Calzón, qui a bénéficié de plus de 5 millions entre 1996 et 2005. Comme si cela n'était pas suffisant, la USAID a reçu des subsides également de National Endowment for Democracy (IRI) et de la International Republican Institute (IRI), deux autres pourvoyeurs de RSF. Ce n'est pas par plaisir que Robert Ménard maintient un bureau à New York, et dispose d'une signature comptable en Virginie, à quelques minutes du Bunker de la CIA, en plus d'un compte bancaire nord-américain auquel lui seul a accès. CALZON, UN EX TERRORISTE DU GROUPE ABDALA A la fin des années 60, Frank Calzon, alors agent spécial de la CIA, a été le dirigeant du groupe terroriste Abdala, lié au mal nommé Front de Libération National de Cuba (FLNC). Calzon devint à être directeur exécutif de la Fundación Nacional Cubano Americana (FNCA), depuis sa création en 1981, sous la directive de la Maison blanche de Ronald Reagan. Une organisation connue pour son appui aux activités criminelles du terroriste Luis Posada Carriles. A partir de 1987, il passa à l'organisation d'extrême droite Freedom House pour là se créer une organisation propre,le Cuban Freedom Center, qui immédiatement reçut 400 mille dollars de la part du Gouvernement des Etats-Unis. Ménard a connu Calzon à ce moment-là par l'intermédiaire de Otto Reich, un autre haut fonctionnaire nord américain, né à Cuba de père autrichien. Durant ces années Robert Ménard nia ses relations avec Calzon. En mars 2004, Ménard et Calzon se présentèrent en public ensemble, avec une mercenaire connue de Miami, Silvia Iriondo, dans une réunion avec les députés européens, provoquée par les alliés de José María Aznar dans l'Union Européenne. En mai, Calzon mit la main sur 5 des 34 millions que Bush avait assignés pour la bonne marche de son plan d'annexion de Cuba. Reporters sans frontières s'est alors attribué une part du gâteau. Cependant, il fallut attendre un forum sur internet de l'hebdomadaire Nouvel Observateur, le 22 octobre 2004, pour que le chef de RSF reconnaisse ouvertement ses liens avec l'ex-agent de la CIA. Pendant ce temps-là il développait en France des campagnes médiatiques qui montraient aux secteurs progressistes, que le chef de RSF obéissait aux directives très claires des renseignements nord-américains, Ce qui expliqua pourquoi il resta silencieux il y a peu quand d'importants médias progressistes comme la page web rebelion.org et l'Agence Bolivarienne d'Information ont été censurés par divers serveurs d'Intenet en Suisse et d'autres pays d'Europe. Face au scandale Sixto-Calzon, Ménard a préféré éviter la question et réaliser en France une bruyante campagne contre la Chine, avec la presse française, propriété des mêmes grandes fortunes qui le soutiennent. Néanmoins à Miami, il apparaît que la cas Sixto-Calzon est seulement la pointe de l'iceberg et que de nouvelles investigations pourraient promptement révéler d'autres scandaleux chapitres de la sale guerre contre Cuba menée depuis 50 ans par le gouvernement de Washington. J.G.Allard Canada http://fr.groups.yahoo.com/group/CubaSolidarityProject/message/13616 |
| | Posté le 01-05-2008 à 00:31:57
| Un moment de honte est vite passé Les médias n’avaient pas manqué de vilipender les émissaires de la France à plat ventre devant Pékin. Mais à l’annonce que la Chine voulait négocier avec le Dalaï Lama, tous se félicitaient de la «pression internationale pour les Droits de l’Homme contraignant la Chine à céder» . Or la population chinoise – y compris la diaspora - n’a jamais été aussi unie dans un élan patriotique contre les pressions étrangères. Les manifestations du peuple chinois ont mis un terme au prétendu « mouvement de boycott international grandissant » . Carrefour en Chine ne sait plus quoi faire pour séduire, quitte à habiller ses employés aux couleurs du drapeau chinois et du drapeau olympique. On pourrait donc s’étonner de voir la Chine céder à ce moment précis. La réalité est toute autre, Pékin tout en vilipendant le Dalaï Lama, n’avait jamais fermé la porte à la négociation. Mais aux conditions suivantes : « Que la partie du Dalaï Lama mette réellement un terme à ses actes sécessionnistes, arrête d'ourdir des actes de violences et d'inciter à de tels actes et cesse de perturber et de saboter les Jeux olympiques de Beijing » . Et qu’elle renonce à son projet de « Grand Tibet ». Personne n’a annoncé quelque changement dans ces conditions. D’ailleurs les médias n’ont pas pipé mot des conditions de la négociation. Tout le bruit autour du geste d’ouverture n’a donc servi qu’à sauver la face de Raffarin et de Poncelet…afin de permettre à la bourgeoisie de se replier en bon ordre après un cuisant échec, la tentative avortée de démembrer la Chine et d’y renouveler le scénario expérimenté en Europe Centrale. Mais la Chine n’est ni l’URSS ni la Russie de Poutine. Le baroud d’honneur de Delanoë,dernière provocation antichinoise imposée par une courte majorité de 83 voix sur les 163 conseillers de la Mairie de Paris, ne peut faire illusion et il n’en reste que la trace d’une manœuvre politicienne entre « gauche » et droite parmi d’autres. Après son heure de gloire Bob’ Ménard peut s’attendre à être lâché par ses amis d’un jour. La bourgeoisie a momentanément écarté la « solution » consistant à provoquer la Chine afin de la déstabiliser. Chat échaudé craint l’eau froide Après avoir été étrillé par le peuple chinois, Sarkozy marche sur des oeufs dans les pas de Li Changchun en Afrique du Nord et change de ton au point de surprendre quelques retardataires de son propre camp : "Je ne vois pas au nom de quoi je me permettrais, dans un pays où je suis venu en ami et qui me reçoit en ami, de m'ériger en donneur de leçons" , a-t-il déclaré en Tunisie. "Alors tout n'est pas parfait en Tunisie, certes, tout n'est pas parfait en France non plus, certes également. Beaucoup de choses restent à accomplir, c'est certain, beaucoup de choses restent à améliorer, c'est certain » . A part la coopération économique, Sarkozy tenait beaucoup à vendre « l’immigration choisie ». «Gérons ensemble les flux migratoires pour que vous, Tunisiens, soyez assurés qu’on ne pille pas vos élites. Sans renoncer pour autant - mais il n’y a rien à faire, c’est congénital - à la condescendance habituelle des pays impérialistes : «Ensemble, avec votre main-d’œuvre, avec nos écoles, nos universités, avec ce que nous échangerons, nous pouvons créer un modèle qui triomphera dans le monde entier.» On sait quelle escroquerie représente « l’immigration choisie » pour les pays en développement. Autre objet de toutes les précautions de langage, l’Union pour la Méditerranée. Mais certains pays d’Afrique du Nord interprètent aussi l’Union pour la Méditerranée comme une manœuvre de division. Tout sur l’Algérie écrit : « comment peut-on envisager sérieusement une Union pour la Méditerranée sans une union maghrébine ? » Depuis le fiasco tragi-comique de l’Arche de Zoé, l’influence de la France en Afrique et en Afrique du Nord est massivement rejetée. Le ton très mesuré de Sarkozy l’illustre parfaitement. Un galop d’essai. Les semaines qui viennent de s’écouler montrent qu’une contradiction peut devenir dominante à l’avenir à l’échelle mondiale. Les manifestations hostiles et l’absence des manifestations hostiles suivant le parcours de la flamme olympique tracent une ligne de démarcation très nette entre les pays impérialistes et les pays du tiers monde. Cela ne signifie pas que les autre contradictions aient disparu, notamment celle entre les pays du second monde et la superpuissance US, ainsi que celles entre les pays du tiers monde. Mais dans ces derniers pays, les tentatives de sabotage des JO ont été perçues globalement comme des manifestations colonialistes. Les émeutes manquées au Tibet et la campagne de division de la Chine traduisent le déclin des anciennes puissances impérialistes face aux pays du Tiers Monde et en particulier aux pays émergents. Désormais le clivage entre le Nord et le Sud, l’Occident et le reste du monde est devenu patent. Les stratèges occidentaux en sont convaincus et c’est l’objet de la réorientation de l’OTAN, tourné désormais contre la Russie, la Chine et les « foyers du terrorisme ». Les USA abordent à présent une crise économique de grande ampleur. D’autres pays comme la France lui emboîtent le pas. En même temps et à cause en grande partie des ravages provoqués par les pays impérialistes dans les pays du Tiers Monde, le risque de pénurie des produits alimentaires de base devient préoccupant. Les tensions vont s’accroître et il est certain que les pays impérialistes n’hésiteront pas à se lancer dans une aventure belliciste si leurs intérêts sont définitivement compromis. N’oublions pas que lors de la seconde guerre mondiale, c’est l’impérialisme allemand, humilié et privé de ses colonies, qui s’est lancé à la conquête du monde.
Edité le 01-05-2008 à 22:43:14 par Xuan |
| | Posté le 01-05-2008 à 07:55:26
| Lu sur ForumCommuniste A Pékin, je rase les murs (en construction). (Choses vues et bavardage). par Maxime Vivas Résumé de la situation : RSF subventionnée par les USA et TAÏWAN, a déployé un activisme forcené contre les J.O. de Pékin. Lundi 12 avril, 10 heures 30. Ma compagne, notre plus jeune fils et moi (et plein d'autres voyageurs dont il ne sera pas question ici car je ne sais ce qu'il est advenu d'eux) atterrissons à l'aéroport de Pékin. Terminal flambant neuf, plafond en voûte d'une hauteur de cathédrale et d'une beauté architecturale qui sidère. A peine sorti de la passerelle de son avion, le touriste des J.O. sera cueilli par cette démonstration de la puissance, du modernisme, du savoir-faire et du raffinement de la Chine. D'emblée, elle montre ses muscles huilés et souples et elle ne cessera de la faire avec son fameux sourire (forcément énigmatique). Formalités de douane rapides et minimales. Nous embarquons dans un Véhicule Automatique Léger (VAL) semblable à celui d'Orly et du métro de Toulouse pour aller récupérer nos bagages. Mon second fils, qui travaille en Chine, nous attend et nous embarque dans un taxi jaune et noir. La course jusqu'à son appartement dans Pékin nous coûtera 85 yuans. Par commodité, on divise le coût par dix pour avoir l'équivalent en français. En vérité, il faudrait diviser par 11 ou douze. Les chauffeurs de taxi sont sympas, ne truandent pas et n'attendent aucun pourboire. Malheureusement, ils ne parlent que le mandarin. Dans les hôtels de la ville, on met à la disposition des touristes des fiches cartonnées écrites à présenter aux taxis. On y lit : PLEASE TAKE ME TO, suivie des noms des principaux sites et monuments touristiques, le tout en anglais et en caractères chinois. L'appartement où nous allons loger se trouve dans une résidence, au 21ème étage, ce qui ne veut rien dire car le rez-de-chaussée est baptisé 1er et que les étages portant le chiffre 4 n'existent pas, par superstition (comme la chambre 13 dans nos hôtels). L'entrée de la résidence est gardée par deux vigiles en uniforme rouge. Ils ne nous demandent jamais rien. Le lendemain de notre arrivée, il nous faudra aller, muni du contrat de location de mon fils et de nos passeports, nous signaler au service gestionnaire de la résidence. Dans les 48 heures, la même formalité doit être faite au guichet « Temporary residence registration for foreigners » du commissariat du quartier (que les Rsfiens ne me susurrent pas que ce n'est pas bien, bureaucratique et tout, je le sais). Nous nous y rendons à pied par une ruelle bordée de « hutongs » délabrés. Les hutongs sont des maisons basses, petites, dépourvues d'eau. De ci de là, signalées par l'odeur, on trouve des toilettes publiques qui se caractérisent par l'absence de portes. Il est recommandé d'être impudique, enrhumé et sourd. Je photographie l'entrée d'un hutong. Un Chinois qui passe à vélo s'en inquiète. Il va nous suivre, sans trop de discrétion, jusqu'au moment où il nous verra entrer dans la cour du commissariat. Puis il disparaît : l'hypothèse de l'ennemi de classe (l'espion ?) lui semble enfin erronée. Mon fils et sa colocataire chinoise disposent d'un appartement pourvu de 3 chambres, deux salles de bain, ADSL et câble. Elle est originaire du Sichuan et travaille pour une organisation humanitaire états-unienne où elle a été baptisée Winnie. Elle parle couramment l'anglais, le mandarin, le dialecte de ses parents et deux ou trois mots de français. Par un mystère insondable (donc chinois), son père, cuisinier de métier, est retraité à 52 ans. Il est de passage à Pékin et il nous prépare un succulent repas chinois en guise de bienvenue. Ambiance chaleureuse mais conversations ralenties par les besoins de la traduction. Quand les parents parlent, la fille traduit en mandarin pour mon fils qui nous traduit en français. Parfois, elle traduit directement en anglais. Mon fils traduit en français quand c'est trop compliqué pour moi (très souvent). Et le Tibet, dans tout ça ? J'y viens. Le poste de télé est souvent allumé. Par la magie du câble, on peut y voir des feuilletons chinois, les informations de CNN et ne pas rater un épisode de « Plus belle la vie ». Via Internet (mal bridé par des filtres vendus par une entreprise française) nous visionnons sur France 2 l'émission violemment anti-chinoise « Compléments d'enquête » à laquelle je devais participer. La veille de mon départ, 3 journalistes sont descendus me voir chez moi à Toulouse. Je leur ai consacré 5 heures dont 2 pour le filmage. Il en est resté 15 secondes où je n'apparais pas et où l'on voit en tout et pour tout la couverture de mon livre (« La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone » éditions Aden), deux titres de chapitres et deux lignes sur la National Endowment for democracy (NED), l'officine écran de la CIA qui subventionne RSF. Dure, la censure made in France ! On compte 70 000 taxis à Pékin, reconnaissables à leurs couleurs ; on doit les héler. Les taxis officieux qui pullulaient aux abords des aéroports des pays pauvres ont été éloignés par les autorités à l'approche des JO. Une course dans la ville coûte entre 2 et 3 euros. Qui n'a lu que les Chinois sont pris d'une frénésie de croissance, de construction et, désormais, engagés dans une course contre la montre pour être prêts pour les J.O. ? Je confirme. Dimanche soir, à 22 heures passées, j'ai vu des chantiers en activité. Marcher la nuit dans Pékin, c'est se laisser bercer par les bruits de klaxons et des pelles. Et le Tibet ? On m'a dit que l'air des plateaux tibétains est merveilleusement pur. Ici, j'ai vu, de mes yeux vus, une immense avenue dont le bout était masqué par les brumes de pollution. Dans les jardins de la Cité Interdite, on croise des cohortes de touristes venus de province avec leur masque blanc sur le nez. Il n'est pas rare de voir des piétons ainsi protégés dans les rues à, certaines heures. Au Centre Culturel français, on apprend qu'il y a eu de petites manifestations anti-françaises dans le pays. Il nous est recommandé d'être discrets et prudents. On n'imagine pas, en France, l'importance du mot chinois « mianzi ». Perdre « mianzi », c'est perdre la face, subir un affront. C'est ainsi que les Chinois ont perçu les péripéties autour de la flamme olympique à Paris. Je note que les guides de voyage et un excellent polar (« Meurtres à Pékin » Peter May, éditions Actes Sud, Babel noir) insistent sur cet aspect de la susceptibilité des citoyens de « l'Empire du milieu ». Il eut fallu que les amis de Ménard et les autres manifestants anti-flamme le sachent. En l'ignorant, ils ont créé un problème avec la légèreté d'un troupeau d'éléphants incultes dans un magasin de porcelaine de l'époque Ming. Du coup, la presse française qui a pratiqué 5 mois d'omerta autour de mon livre m'écrit, me téléphone, m'envoie des mails et parvient à me contacter jusqu'en Chine (quitte à me sortir du lit, le décalage horaire étant mal évalué depuis Paris). Vite, parlons du bouquin anti-RSF pour rattraper le coup et lancer un léger avertissement à Ménard ! Et le Tibet ? Poser la question suppose de la compléter par : « Et Ménard ? ». La réponse est probablement contenue dans cet extrait de presse dont je vous laisse vous régaler : ??????????,??????Ménard??????????? Maxime Vivas ?????????,??????????????? ???????,??????????????,???????? ??????????????????dl?????,?dl???? ?????Robert Ménard ???????????????????? ???????????,??????????????????? [ ?????? http://bbs.tiexue.net/ ] ???????? Et le Tibet, bon sang ? J'y viens. En Bolivie, Evo Morales a accusé les Etats-Unis de soutenir les gouvernants du département de Santa Cruz qui oeuvrent pour l'autonomie. « L'ambassade des Etats-Unis participe de manière indigne à l'organisation du mouvement pour l'autonomie », a-t-il déclaré. Le président bolivien assure que « les Etats-Unis donnent de l'argent et un soutien logistique » aux organisateurs du mouvement séparatiste. Via la NED ? Au Venezuela, l'opposition, poussée par l'Administration Bush, a des velléités d'indépendances pour la riche province de Zula. Via la NED ? D'après Jean-Guy Allard, journaliste canadien en poste à La Havane, RSF a reçu un chèque de 100 000 dollars de Taïwan : « Ménard a voyagé le 28 janvier 2007 au pays de Tchang Kaï-chek pour recevoir son prix des mains du président Chen Shui-bian qui agissait au nom de la Fondation taïwanaise pour la démocratie, un organisme paragouvernemental. » En acceptant le chèque, affirme le journaliste, Ménard s'est engagé à créer un site web pour continuer à attaquer la République populaire de Chine. RSF est donc payée par une officine US écran de la CIA, la NED (Fondation nationale pour la démocratie) et par la Fondation taïwanaise pour la démocratie. Quel manque d'originalité dans le choix des noms ! Finalement, si le lecteur accepte l'incomplétude, il conviendra qu'il a implicitement été question ici du Tibet. Et si les Français rasent les murs en Chine, ce n'est pas par peur, c'est parce qu'ils n'ont aucune raison de bomber le torse ces temps-ci, contrairement aux Etats-uniens qui se frottent les mains (sacré Ménard !). Aux questions sur notre nationalité, nous nous amusons à répondre que nous sommes Belges. Puis nous avouons et tout se passe bien. Ajoutons ceci : s'il est permis de relater un voyage à New York sans évoquer les centaines de milliers de civils tués en Irak depuis que les USA ont choisi de porter le fer et le feu dans ce pays, il est mal vu de conter des choses vues en Chine sans évoquer les robes safran. Car cette prétention exorbitante s'apparente à l'apologie de Mao. Prenons le risque. PS 1. Le Parisien du 13 avril nous apprend que Ménard est « un brin faux-cul », qu'il s'avoue « colérique et caractériel ». Cet « obscur journaliste de Radio Franc Hérault » qui « a failli devenir prêtre », respecte « l'engagement » de son père dans l'OAS (et la démocratie, alors ? Et le « Tu ne plastiqueras point » ?). Il « revendique être allé à Guantanamo » (mensonge !). A mon accusation étayée sur son financement par des paravents de la CIA il rétorque « Et pourquoi pas par le KGB ? » (parce que ce n'est pas établi, Bob). La vente des tee-shirts anti-J.O. a « rapporté un million d'euros » à son épicerie compassionnelle déguisée en ONG. Question qui me taraude : aurais-je eu le procès dont me menace RSF depuis 2 ans si j'avais usé dans mon livre de la terminologie du Parisien pour décrire celui que ce quotidien appelle « l'agité du bocal médiatique » ? PS 2. C'est curieux comme les journalistes qui font la courte échelle à Ménard sur les plateaux télés ou dans leurs colonnes parlent mal de lui en privé. Jean-Luc Mélenchon a fait le même constat. J'apprends par eux que le siège de RSF est luxueux, digne d'une agence de pub prospère, que Ménard aime voyager en classe affaire, descendre dans les Hilton, qu'il ne se la joue pas « abbé Pierre des médias » puisque son salaire est nettement supérieur à 5000 euros (agrémenté de défraiements, primes et autres avantages en nature ?). Ces confidences nous aident à mieux comprendre pourquoi 7 % seulement du budget de RSF aboutissent dans les poches des journalistes nécessiteux. --- Pour vous abonner à ce groupe, envoyez un email à : ForumCommuniste-subscribe@yahoogroups.com Visitez le site de ForumCommuniste http://perso.wanadoo.fr/forumcommuniste/index.htm |
| | Posté le 01-05-2008 à 09:42:16
| Lu sur http://socio13.wordpress.com/2008/04/10/sagit-il-de-sinteresser-au-tibet-ou-de-developper-un-anti-communisme-primaire/ S’agit-il de s’intéresser au Tibet ou de développer un anti-communisme primaire ? Publié 10 Avril 2008 On peut s’interroger parfois à propos des faits divers, pourquoi tout à coup l’un d’entre eux prend de l’ampleur, donne lieu à des comportements de compassion qui frisent l’hystérie? Le fait est que la rumeur s’enfle, et que nous sommes devant un espèce de nœud paranoïaque de la société. Sur le plan politique, la presse et la radio tentent de chauffer à blanc l’opinion publique pour aboutir à des phénomènes semblables, y arrivent-elles ? Vous remarquerez qu’elles ne mettent “le paquet” que quand il s’agit de provoquer la haine, l’hystérie des masses contre les communistes, aucun autre sujet ne les mobilise aussi pleinement. Le communiste dans leur imaginaire est toujours plus ou moins le mal absolu et il est sans rival. Même pas la haine anti-musulman, même pas le racisme anti-chinois, il y faut le piment de l’anti-communisme primaire. Etrange ? Si l’on considère la folie du passage de la flamme à Paris, on peut effectivement noter un certain résultat en matière de crétinisation des masses ou comment donner à la politique la passion du fait divers pédophile en montant l’équation : communisme égal dictature? Pourtant si on y regarde de près le phénomène de la « contestation » tibétaine, qui a bénéficié d’une couverture médiatique inouïe et qui a été préparé jour après jour par les radios et télévisions, a connu un succès limité. Assez pour nous rendre ridicule aux yeux de la planète, pas assez pour entrainer la population française. Ce qui est frappant dans ce phénomène est le fait que la population française, à qui radio et télévision serinent sans aucune contradiction que le peuple tibétain et le peuple chinois subissent un martyre quotidien de la part du pouvoir communiste chinois, ne s’intéresse que très modérément à la question, rien à voir avec par exemple le fait divers pédophile. On sait que pour faire évoluer l’opinion publique très anti-guerre lors de la première guerre d’Irak, il a fallu inventer la fable des bébés kowétiens arrachés à leur couveuse par les méchants irakiens. Là au titre des fictions télévisuelles, il y a bien eu les photos de la police népalaise bastonnant les moines tibétains- photos devenues celles de la police chinoise- ou encore on a balancé sur internet une photo de soldats chinois figurants dans un film s’apprêtant à mettre une robe de bonze, comme la preuve des exactions qu’aurait pour les médias (absents) concocté la « propagande « chinoise. Mais le moine tabassé ne provoque pas l’hystérie des foules française. Je n’ai pas pour habitude d’être exagérément optimiste ces derniers temps sur un peuple français capable d’élire un Nicolas Sarkozy - je reconnais que le monde politicien ne lui offrait aucun choix digne de ce nom- mais je puis vous assurer que l’hystérie pro-tibétaine n’a jamais dépassé le cercle du politico-médiatique. Et encore chez ces gens-là il a été rare d’atteindre les sommets d’un élu vert épris de la spiritualité tibétaine. Même Ayrault, le président du groupe socialiste, qui a fait monter le drapeau tibétain sur le fronton de sa mairie, même Ségolène Royal, l’éternelle gourde qui a proposé le boycott des jeux olympiques comme elle avait refusé le nucléaire civil aux iraniens, toujours un cran au-dessus de Bush, ont eu du mal à tenir le rythme fou d’un élu vert déchaîné de passion pour le dalaï Lama (1). Il est vrai qu’en matière d’anti-communisme primaire on a rarement fait mieux même à droite qu’un vert(2). Mais la population française s’obstine à ne suivre qu’avec beaucoup de distance. Certes l’extrême-gauche a fait ce qu’elle a pu pour faire monter la sauce. Marie Georges Buffet, la « dirigeante » du PCF a renouvelé son exploit de 2003 quand elle en avait appelé à l’Europe contre Cuba, elle a demandé que l’Europe exige des Chinois qu’ils arrêtent la répression sur les Tibétains. La LCR, elle, a appelé à suivre le sulfureux Robert Ménard dans ses actions les plus inconsidérées, comme en 2003. On ne change pas une stratégie anti-communiste qui gagne et qui est en train de transformer le communisme en France en chapelles hystériques et groupusculaires. Ces étranges communistes de la direction du PCF et de la LCR, solubles dans les médias et qui d’ailleurs n’ont qu’un rêve : abandonner ce mot de communiste trop lourd à porter, suivent sans état d’âme le discours dominant qui fonctionne sur le modèle du fétichiste “je sais bien mais quand même”(3): à savoit ” je sais bien quele communisme n’est pas la dictature mais quand même là où il y a communiste il y a toujours dictature”. Démonstration qui quand elle est faite par un communiste devrait atteindre un maxmum de crédibilité. Ce qui nous vaut cet étrange paradoxe de la question tibétaine, non seulement la gauche volant à la rescousse de moines obscurantistes et féodaux, voir pire, mais alors qu’aucune nouvelle de répression ne parvient du Tibet et que visblement les victimes l’ont été de la part de brutes déchaînées, des tibétains massacrant d’une manière raciste d’autre chinois, ces appels pathétiques à faire cesser la répression chinoise. Les Chinois quieux ont vu avec horreur ces jeunes femmes venus de la Chine de l’intérieur brûlées vives par une bande de hooligans acceptent mal de se voir donner des leçons. Il est question que le président français vienne aux jeux en refusant la cérémonie en l’honneur des étrangers, bref il va venir se goberger au banquet en refusant de saluer ses hôtes. De gaulle disait « la politique de la France ne se décide pas à la corbeille », là c’est pire la politique de la France est un doux mélange de la corbeille et de groupuscules atlantistes qui prétendent nous faire rejouer l’affaire Dreyfus et les luttes anti-coloniales de Sartre pour le plus grand profit des agents de la CIA. Mais honnêtement si je dois en croire radio-bistrot, toutes les conversations entendues ci et là, en France tout le monde se moque parfaitement du dalaï Lama. Et l’opération contre la flamme olympique a été sévérement jugée. Nous subodorons confusément que nous avons eu affaire à une bande de provocateurs professionnels,venus de toute l’Europe, grassement payés à ne rien foutre d’autre, je veux parler des tibétains professionnels qui autour de dalaï Lama recevant des subsides confortables de la NED (officine de la CIA) propagent leur religion, fondent des monastères et dont déjà un article de ria novosti s’interrogeait : sommes-nous en train d’assister à la naissance d’un fondamentalisme bouddhiste, une organisation terroriste donc contradictoire avec le pacifisme bouddhiste, un phénomène proche d’Al qaida ? Tout le laisse à penser. Il faut également citer au titre des stipendiés de la CIA, un produit made in France, Robert Ménard, un individu totalement grotesque qui a terminé la journée en faisant partir des pétards sur la façade de Notre Dame de Paris. Les syndicats qui ont essayé d’occuper un point stratégique pour populariser leurs luttes apprécieront les complicités nécessaires dans la police française pour accomplir ce genre de choses, Comme les complicités nécessaires pour que quelque centaines de Tibétains déguisés puissent occuper le terrain. Comment un pareille bande de branquignoles peut-elle paraître diriger la politique de la France ? Comment avons-nous réussi à donner au monde entier ce spectacle incroyable des rues de Paris débordées, d’une police entièrement mobilisée incapable de contenir une bande de deux ou trois cents provocateurs professionnels? Quels ordres avaient reçu la police française pour se montrer aussi incapable ? Voyons le contexte d’une telle absurdité ? Il y a certes la soumission de notre gouvernement et de son président non seulement aux Etats-Unis mais à son président le plus déconsidéré. Alors même que l’Europe a manifesté lors du sommet de Bucarest une timide résistance aux exigences d’un Bush sur le départ, Sarkozy frétillant comme un caniche a envoyé des soldats dans la guerre perdue d’Afghanistan. mais là encore l’événement illustre quelque chose de plus profond : il s’agit de ne jamais se poser la question de savoir si le péril qui nous menacerait provient d’un quelconque pays du tiers-monde ou bien provient des Etats-Unis qui s’avère être aujourd’hui le pays le plus dangereux, le plus anti-démocratique pour la planète qui se puisse imaginer. Tout ce cirque autour de la Chine, des jeux olympiques évite cette question pourtant essentielle : qui menace la paix dans le monde ? Qui est à l’origine de la crise qui déferle sur nous ? Tant que cette question ne sera jamais posée par la gauche et l’extrême-gauche, il y a peu de chance pour qu’elle soit au centre de notre politique et Sarkozy aura les mains libres pour envoyer des soldats en Afghanistan, pour soutenir les crimes en irak et en Israël. Et les députés de gauche pourront se mêler à ceux de droite sur le parvis pour exiger… la fin des méfaitrs chinois. C’est dans ce contexte qu’il faut interroger le style du pouvoir français. Le président, l’exhibitionniste compulsif, a réussi en peu de temps à imprimer un style très particulier à toute la politique de la France, c’est un désordre permanent. Chaque initiative produit immédiatement sa caricature : l’engagement pour le Darfour, le soutien à la dictature tchadienne pour complaire aux USA et à Exxon tourne à l’arche de Zoe. Le président se lance-t-il dans la libération d’Ingrid Bétancourt? Même désordre, ses copains Uribe et Bush lui savonnent la planche sous les pieds en massacrant les négociateurs. Alors à partir de là c’est le bordel intégral, un avion qui part revient… Tout est comme cela, les institutions sont coulées, le patronat se crêpe le chignon, les chouchous du président viennent insulter les députés, c’est à prendre ou à laisser dit jacques Attali, suivi de près par la secrétaire d’Etat à l’environnement qui les traite de lâches. Après la raclée prise aux municipales, tous ces gens l’ont mauvaise comme un quelconque salarié remercié de Arcelor Mittal… Sommes-nous face à un fou, voire, comme s’enfle la rumeur, quelqu’un qui userait trop de substances illicites ? Ce serait presque rassurant, en fait cette agitation, cette pipolisation, ces promesses non tenues, et cette vulgarité, sont simplement l’illustration du fait qu’il n’y a plus aucune alternative politique, plus d’opposition crédible et que donc les caprices du pouvoir, les intérêts débridés et la vulgarité médiatique n’ont plus aucun contrepoids. La ridicule journée du passage de la flamme n’a fait que l’illustrer. La droite est devenue folle parce qu’elle n’a plus aucune opposition devant elle. Ce qui est sûr c’est que ce moment complètement paranoïaque du passage de la flamme dans les rues de Paris est révélatrice d’un mal plus profond, nous avons un Sarkozy comme président mais il n’est que le symptôme d’un politico-médiatique complètement dégénéré, incapable de définir une politique cohérente. C’est très inquiétant parce qu’au-delà de ces pitreries, nous sommes confrontés à une crise d’une grande violence qui va peser très lourdement sur nos vies, et déjà pèse sur notre emploi, notre pouvoir d’achat, si la France est devenue ce bordel, il y a des gens qui sont en capacité de continuer à défendre leurs intérêts et à nous faire payer cette crise de la finance, et à imposer par exemple de nouvelles augmentations du prix du gaz, la fin des droits sociaux à la SNCF, le démentèlement de l’éducation nationale, de la santé, une accélération partout de la pression sur les plus pauvres et les couches moyennes. Et cette politique ubuesque, ce désordre généralisé n’est que le guignol destiné à nous faire croire que nos malheurs sont dû au méchant étranger, au « péril jaune ». Il y a une logique impérialiste que reflète le politico-médiatique: les Etats-Unis veulent imposer un monde unipolaire où ils seraient tout puissant avec leurs vassaux européens et japonais. Mais tout témoigne de leur incapacité de soutenir une telle ambition, alors il faut imposer l’idée que toute concurrence à l’hégémonie, toute force émergente est un danger. Ce que l’on ne peut pas assimiler parce qu’il s’oppose au tout marché, parce qu’il développe de nouveaux rapports sud-sud, un développement endogène ne doit pas être toléré, c’est ce que l’on appelle le choc de civilisation. je ne suis pas sûre que l’on puisse parler de civilisation à propos de ce qui s’est passé à Paris. Danielle bleitrach (1) qu’il me soit permis de signaler aux « spiritualistes » verts que dans les montagnes népalaises où sévit le tourisme occidental on en est à des opérations de nettoyage des sommets couverts de canettes de bière de l’ordre de 17 tonnes de déchet. Et si par hasard l’espèce humaine les intéresse, la démocratie les préoccupe toujours au Népal où des groupes terroristes assassinent les « maoistes » participant aux élections et bien placés pour les gagner, Hier sept d’entre eux ont été abattus dans l’ouest du pays, des attentats à l’explosifs ont lieu pour empêcher les élections. Pourquoi personne paraît-il s’intéresser aux meurtres commis à Katmandou, est-ce parce que le bailleur de fond est la CIA ? ou parce que pour les manifestants français un bon communiste est un communiste mort ? (2) ce qui n’empêche pas la direction du PCF de tendre l’autre joue. c’est ainsi que quand D.Voynet leur pique une ville avec l’aide de la droite, il ne leur viendrait pas à l’idée de ne plus avoir de groupe commun avec les verts à l’assemblée et, toujours plus fort, dans le débat sur l’OTAN de laisser la parole à Noël Mamaire. Pourquoi pas Cohn bendit, ce serait offrit directement à la maison mère étasunienne la possibilité de dénoncer sa machine de guerre otanesque… (2) Octave Mannoni expliquait que le fétichiste fonctionnait sur le modèle: je sais bien que ma mère n’a pas de penis mais la paire de bottine suppléait à ce manque. L’anticommunisme fonctionne sur ce modèle. Il était frappant de constater que quand l’on démontrait à un de ces excités pro-tibétain que la photo qui était censée représenter les policiers chinois se déguisant en moine était une escroquerie, ils répondait “peut-être” mais de toute façon les Chinois font pire. |
| | Posté le 02-05-2008 à 23:19:00
| extrait d'un article de Michel Chossudovsky dans Mondialisation.ca, Le 22 avril 2008 http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=8764 Selon cet article, les émeutes à Lhassa font partie d'un plan américain pour déstabiliser la Chine. L'empire US se trouve dans une situation complexe dans ses relations avec la Chine. D'une part il est lié économiquement à la Chine, d'autre part il prépare un encerclement militaire et enfin il agit par groupes subversif interposés. […]
L'échiquier géopolitique De profond objectifs géopolitiques se tiennent derrière la campagne contre les dirigeants chinois. Le projet de guerre États-Unis-OTAN-Israël contre l'Iran est à un stade avancé de préparation. La Chine a des liens économiques ainsi qu'un accord de coopération militaire bilatéral de grande envergure avec l'Iran. De plus, la Chine est aussi alliée de la Russie, du Kazakhstan, de la République kirghize, du Tadjikistan et de l'Ouzbékistan, dans le cadre de l'Organisation de Coopération de Shanghai (SCO). Depuis 2005, l'Iran a le statut de membre observateur à la SCO. À son tour, la SCO a des liens avec l'Organisation du Traité de Sécurité Collective (CSTO), un accord de coopération militaire associant la Russie, l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, la République kirghize, et le Tadjikistan. En octobre de l'année dernière, la CSTO et la SCO ont signé un Mémorandum d'Entente posant des fondements de coopération militaire entre les deux organisations. Cet accord SCO-CSTO, à peine évoqué par les médias occidentaux, implique la création d'une véritable alliance militaire entre la Chine, la Russie et les États membres de la SCO/CSTO. Il est bon de noter, qu'en 2006 la CSTO et de la SCO ont tenu des manœuvres militaires communes qui coïncidaient avec celles menées par l'Iran. (Pour plus de détails, voir l'article en anglais, La Russie et les alliés d'Asie Centrale conduisent des manœuvres en réponse aux menaces étasuniennes, Global Research, Michel Chossudovsky, août 2006.) http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=3056 Dans le contexte de ses plans de guerre contre l'Iran, les États-Unis ont aussi l'intention d'affaiblir les alliés de ce pays, à savoir la Russie et la Chine. Dans le cas de la Chine, Washington cherche à bouleverser les liens bilatéraux entre Beijing et Téhéran, de même que le rapprochement de l'Iran avec la SCO, dont le siège se trouve à Beijing. La Chine est un allié de l'Iran. L'intention de Washington est d'utiliser les prétendues violations des droits de l'homme de Beijing comme d'un prétexte pour prendre pour cible la Chine, un allié de l'Iran. À cet égard, une opération militaire dirigée contre l'Iran ne peut réussir que si la structure des alliances militaires liant l'Iran à la Chine et la Russie est perturbée. C'est une chose que le Chancelier allemand Otto von Bismarck avait comprise par rapport à la structure des alliances militaires concurrentes de l'époque précédant la Première Guerre Mondiale. La Triple Alliance était un accord établi en 1882, entre l'Allemagne, l'Empire Austro-Hongrois et l'Italie. En 1907, un accord anglo-russe a ouvert la voie à la formation de la Triple Entente, constituée de la France, du Royaume-Uni et de la Russie. Finalement, la Triple Alliance a pris fin en 1914, quand l'Italie ayant déclaré sa neutralité s'en est retirée, ouvrant ainsi la voie à l'éclatement de la Première Guerre Mondiale. L'histoire montre l'importance des alliances militaires adverses. Dans le contexte actuel, les États-Unis et ses partenaires de l'OTAN cherchent à saper la formation d'une alliance militaire eurasienne soudée, SCO-CSTO, qui pourrait efficacement remettre en cause et contenir l'expansionnisme militaire États-Unis-OTAN en Eurasie, en joignant les capacités militaires, non seulement de la Russie et de la Chine, mais aussi celles de plusieurs anciennes républiques soviétiques, notamment de la Biélorussie, de l'Arménie, du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan, du Tadjikistan et de la République kirghize.
Encercler la Chine Sauf sur sa frontière Nord, bordée par la Fédération de Russie, la Mongolie et le Kazakhstan, la Chine est entourée de bases militaires étatsuniennes. http://www.globalresearch.ca/articlePictures/map_the_centro_asian_ring.gif
Le corridor eurasien Depuis l'invasion de 2001 et l'occupation de l'Afghanistan, les États-Unis sont présents militairement sur la frontière occidentale de Chine, en Afghanistan et au Pakistan. Les États-Unis ont l'intention d'établir des bases militaires permanentes en Afghanistan, une place stratégique limitrophes aux anciennes républiques soviétiques, à la Chine et à l'Iran. De plus, depuis 1996, les États-Unis et l'OTAN ont aussi formé une union militaire, le GUUAM, avec plusieurs anciennes républiques soviétiques ( G éorgie, U kraine, O u zbékistan, A zerbaïdjan et M oldavie). http://fr.wikipedia.org/wiki/GUUAM Dans l'ère de l'après 11 septembre, Washington s'est servi du prétexte de la « guerre mondiale contre le terrorisme » pour développer davantage sa présence militaire dans les pays du GUUAM. L'Ouzbékistan s'étant retiré du GUUAM en 2002, l'organisation est désormais connue sous le nom de GUAM. Les intérêts pétroliers de la Chine en Eurasie, ainsi qu'en Afrique sub-saharienne, empiètent sur ceux des anglo-étatsuniens. Ce qui est en jeu, c'est la maîtrise géopolitique du corridor eurasien. En mars 1999, le Congrès étatsunien a adopté la Silk Road Strategy Act (SRS, loi sur la stratégie de la Route de la Soie), qui définit les grands intérêts économiques et stratégiques des États-Unis dans une région s'étendant de l'Est Méditerranéen à l'Asie Centrale. La SRS définit le cadre de développement du business de l'empire étatsunien le long d'un vaste corridor géographique. La mise en œuvre réussie du SRS exige la « militarisation » concomitante de l'ensemble du corridor eurasien pour sécuriser la maîtrise des immenses réserves pétrolières et gazières, de même que pour « protéger » le couloir de pipelines et commercial. Cette militarisation est dirigée en grande part contre la Chine, la Russie et l'Iran. La militarisation du Sud de la Mer de Chine et du Détroit de Taiwan fait partie intégrante de cette stratégie, qui, dans l'ère de l'après 11/9, consiste en déploiements « sur plusieurs fronts. » De plus, la Chine demeure dans l'après-guerre froide la cible d'une attaque étatsunienne avec première frappe nucléaire. Dans la Nuclear Posture Review (NPR, analyse de l'attitude concernant le nucléaire) de 2002, la Chine et la Russie sont assimilées dans la liste des « États voyous » à des cibles possibles d'attaques nucléaires préventives des États-Unis. La Chine est citée dans la NPR comme « un pays pouvant être impliqué dans une urgence immédiate ou potentielle. » Plus précisément, la NPR note l'affrontement militaire sur le statut de Taïwan comme l'un des scénarios pouvant mener Washington à se servir d'armes nucléaires contre la Chine. La Chine est encerclée : L'armée étatsunienne est présente dans le Sud de la Mer de Chine et dans le Détroit de Taïwan, dans la Péninsule Coréenne et en Mer du Japon, ainsi qu'au cœur de l'Asie Centrale et sur la frontière ouest du Xinjiang, la région autonome Ouïgour de Chine. En outre, dans le cadre de l'encerclement de la Chine, « le Japon s'est peu à peu amalgamé en harmonisant sa politique militaire avec celle des États-Unis et de l'OTAN. » (Voir Mahdi Darius Nazemroaya, Alliance militaire mondiale : Encerclement de la Russie et de la Chine, publié en anglais le 10 mai 2007) http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=5738
Miner la Chine de l'intérieur : Soutien secret aux mouvements sécessionnistes En harmonie avec sa politique d'affaiblissement et, en fin de compte, de morcellement de la République Populaire de Chine, Washington soutient les mouvements sécessionnistes, tant au Tibet que dans la région autonome Ouïgour du Xinjiang, qui borde le Nord-Est du Pakistan et de l'Afghanistan. Dans le Xinjiang Ouïgour, le renseignement pakistanais (ISI), agissant en liaison avec la CIA, soutient plusieurs organisations islamistes. Parmi ces dernières figurent le Parti Réformateur Islamiques, l'Alliance pour l'Unité Nationale du Turkestan Oriental, l'Organisation de Libération Ouïgour et le Parti du Djihad Ouïgour d'Asie Centrale. Plusieurs de ces organisations islamiques sont soutenues et entraînées par Al-Qaida, un atout du renseignement étatsunien sponsorisé par lui. L'objectif déclaré des Chinois appartenant aux organisations islamiques est la « création d'un califat islamique dans la région. » (Pour plus de détails, voir le livre America's « war on terrorism », chapitre 2, Global Research, Montréal, Michel Chossudovsky, 2005 http://www.globalresearch.ca/globaloutlook/truth911.html en français Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre http://www.ecosociete.org/t065.php : Le califat regrouperait dans une seule entité politique l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan (Turkestan Occidental) et la région autonome Ouïgour de Chine (Turkestan Oriental). Ce « projet califat » empiète sur la souveraineté territoriale chinoise. Soutenu par diverses « institutions » wahhabites des États du Golfe, le mouvement sécessionniste aux frontières occidentales de Chine, est, une fois encore, conforme aux intérêts stratégiquesétatsuniens en Asie Centrale. Pendant ce temps, un puissant lobby étatsunien achemine son soutien vers les forces séparatistes du Tibet. En encourageant tacitement la sécession de la région Ouïgour du Xinjiang (avec l'ISI du Pakistan comme « intermédiaire »), Washington essaye de déclencher un processus de déstabilisation politique et de démembrement de la République Populaire de Chine plus large. En plus de ses différentes opérations clandestines, les États-Unis ont installé des bases militaires en Afghanistan ainsi que plusieurs anciennes Républiques soviétiques, directement sur la frontière occidentale de Chine. La militarisation du Sud de la Mer de Chine et du Détroit de Taiwan fait partie intégrante de cette stratégie. (Ibid) http://www.globalresearch.ca/globaloutlook/truth911.html
Les émeutes de Lhassa Les violentes émeutes dans la capitale du Tibet à la mi-mars étaient un événement soigneusement orchestré. Dans leur sillage immédiat, une campagne de désinformation médiatique a été lancée, appuyée par des déclarations politiques de dirigeants occidentaux contre la Chine. Selon certaines indications, les services de renseignement étatsuniens ont joué un rôle en coulisse, dans ce que plusieurs observateurs ont décrit comme une opération soigneusement préméditée. (Voir notre analyse ci-dessous). Les événement de Lhassa à la mi-mars ne sont pas un mouvement protestataire « pacifique » spontané, comme l'ont décrit les médias occidentaux. Ces émeutes, impliquant une bande de gangsters, ont été préméditées. Elles ont été soigneusement organisées. En Inde, des activistes tibétains associées au gouvernement du Dalaï Lama en exil ont laissé entendre qu'ils s'attendaient en effet à les troubles. Mais ils refusent de préciser comment ils le savaient ni qui étaient leurs collaborateurs. » (Guerilla News) Les images ne suggèrent pas un rassemblement de manifestation de masse mais plutôt un déchaînement de violence mené par quelques centaines d'individus. Des moines bouddhistes ont été impliqués dans ce déchaînement de violence. Selon China Daily (31 mars 2008), le Congrès de la Jeunesse Tibétaine (TYC), basé en Inde, considérée par la Chine comme une « organisation intransigeante » affiliée au Dalaï-Lama, est aussi derrière la violence. Les camps d'entraînement de la TYC sont financés par la National Endowment for Democracy (NED, fondation nationale pour la démocratie). (Voir le document de l'audition du Congrès concernant le soutien de la NED à la TYC.) http://commdocs.house.gov/committees/intlrel/hfa88166.000/hfa88166_0.HTM [...] |
| | | | Posté le 03-05-2008 à 14:16:43
| Lu sur L'Ouvrier Communiste Tibet La flamme qui met le feu à toute la réaction jeudi 1er mai 2008, par Avant Garde Les jeux olympiques se dérouleront cette année à Pékin, l’occasion pour toutes la représentation idéologique bourgeoise et petite bourgeoise « droit-de-l’hommiste » à la mode de montrer leurs émois démocratiques. Jusque très récemment, la chose était entendue et les protestations traditionnelles menaient bon train de « routine » dans les médias. Seulement, et de façon assez prévisible, tous les lobbying tibétains avaient eux aussi préparés l’événement, Dalaï Lama en tête, seigneur féodale financièrement appuyé par les Etats-Unis, haute autorité morale du gouvernement tibétain en exile ainsi que ses troupes de chocs du Congrès de la Jeunesses Tibétaine pour qui : « tuer des chinois ne peut permettre à personne d’accuser leur mouvement de terrorisme(…) Car aucun chinois venant au Tibet n’est innocent. Tous ceux qui viennent ont un but(…) Toutes les méthode de lutte contre eux sont justifiées ! ». C’est donc une belle occasion d’en découdre avec la grande chine de l’économie de marché socialiste, exploitation de l’homme par l’homme version relookée « démocratie nouvelle » des « camarades » spéculateurs milliardaires. Le traditionnel passage de la flamme olympique dans différentes capitales du monde a permis de redécouvrir des rassemblements hétéroclites motivés par une ferveur « démocratique » en apportant soutien à toute la réaction tibétaine qui ne rêve que de retour à un passé féodal où la caste des moines parasites, propriétaires fonciers et riches administrateurs, avaient la haute mains sur tous les moyens de productions et d’échange y compris les travailleurs, sans droits, considérés comme un cheptel humain, véritables parias dont ils pouvaient jouir à leur guise. En France, lors du passage de la flamme à Paris , ce qui devait être une journée de fête populaire à tourné à la cacophonie générale et à l’expression de l’anti-communisme primaire incarné par des « pacifistes » croyants crétinisés, par l’étalage hypocrite de sportifs « concernés » et sponsorisés , par les déclarations des représentants politiques de tous horizons ; démocrates bourgeois et petits bourgeois donneurs de leçons, sans oublier les bêlements anti-fascistes d’une représentation d’extrême-gauche petite bourgeoise y compris « maoïste » incapable de se démarquer idéologiquement et jouant leur rôle habituel d’idiots utiles. Dans tout ce magma d’idées confuses et décomposées, surfant sur les canons des courants de pensée petits bourgeois ou/et clairement réactionnaires, où se cache derrière un droit des peuples à géométrie variable les intérêts d’une bourgeoisie internationale, la classe ouvrière ne peut reconnaître aucun alliés, car en Chine comme au Tibet, en France et partout dans le monde, la seule vérité politique objective qui ait de l’avenir est que L’émancipation de la classe ouvrière sera l’œuvre de la classe ouvrière, soudée par ses propres sentiments d’internationalisme prolétarien. les ouvriers n’ont pas de patrie. |
| | Posté le 03-05-2008 à 14:31:26
| Sur le sujet des événements au Tibet, il faut indiqué le n°183 du journal de la Ligue Trotsyste de France (mars 2008) avec en titre : "Défense de l'Etat ouvrier déformé chinois !" Emeutes contre-révolutionnaires au Tibet Les sociaux-démocrates du PS et de la LCR en pointe dans la campagne anticommuniste contre la Chine (page 1 - 6 - 7 -8) |
| | Posté le 04-05-2008 à 22:48:06
| article publié dans le Quotidien du Peuple en ligne :
L'autonomie régionale des ethnies minoritaires en Chine L'autonomie régionale des ethnies est une importante politique du gouvernement chinois dans le traitement des affaires ethniques. La région autonome de Mongolie intérieure, établie en 1947, est la première région autonome pour les ethnies minoritaires en Chine, suivie par la région autonome Ouïgoure du Xinjiang, la région autonome Zhuang du Guangxi, la région autonome Hui du Ningxia et la région autonome du Tibet. L'autonomie des ethnies minoritaires en Chine signifie que, sous la direction unifiée de l'Etat, l'autonomie régionale est pratiquée dans les régions où vivent des communautés denses de population provenant d'ethnies minoritaires. Dans ces régions, des organes de gouvernement autonome sont établis pour l'exercice de l'autonomie. La Chine est un pays multiethnique avec une longue histoire. Presque toutes les autorités centrales des dynasties féodales ont adopté une politique de "gouvernement selon la coutume" envers les ethnies minoritaires. Selon cette politique, l'unification politique du pays était maintenue alors que les ethnies minoritaires pouvaient garder leurs propres système social et culture. La première Assemblée populaire nationale de Chine tenue en 1954 a inscrit le système d'autonomie régionale des ethnies minoritaires dans la Constitution de la République populaire de Chine. La Loi sur l'autonomie ethnique régionale de la République populaire de Chine, publiée en 2001, stipule clairement que "le système d'autonomie réigonale des ethnies minoritaires est un système politique fondamental de l'Etat". Jusqu'en 2007, la Chine a établi 155 zones autonomes ethniques, à savoir cinq régions autonomes, 30 préfectures autonomes et 120 districts autonomes. Parmi les 55 ethnies minoritaires du pays, 44 ont leurs propres zones autonomes couvrant 75% de la population totale d'ethnies minoritaires. Le sixième recensement en 2005 montre que la Chine comptait plus de 1,3 milliard d'habitants. Le population Han en représentait 90,56% et les ethnies minoritaires, 9,44%. En comparaison avec le recensement de 2000, la population d'ethnies minoritaires a augmenté de 15,88%, un taux beaucoup plus élevé par rapport à 2,03% pour la population Han. Après 61 ans de mise en application de ce système et 30 ans de réforme et d'ouverture, de grands progrès économiques et sociaux ont été obtenus dans les zones autonomes, représentant 64% de la superficie totale du pays. En 2006, le produit intérieur brut (PIB) des cinq régions autonomes et des provinces du Yunnan, du Guizhou et du Qinghai, toutes de population minoritaires à forte densité, a dépassé les 2 000 milliards de yuans (289 milliards de dollars), avec une croissance annuelle de 13,2% depuis 2002. En 2006, la population pauvre a baissé de 132,2 millions à 121, 1 millions. A partir de 2007, le pays a alloué 180 millions de yuans par an au développement de ses districts frontaliers où résident nombreux habitants d'ethnies minoritaires. Jusqu'à fin 2007, l'éducation obligatoire de neuf ans pour les enfants a été réalisée dans 330 districts dans l'ouest de la Chine, représentant 88,7% des districts dans cette région. La mise en application de cette politique est cruciale dans le renforcement des relations sur un pied d'égalité, d'unité et d'assistance mutuelle entre les différents groupes ethniques, afin de soutenir l'unification nationale et d'accélérer le développement des régions où est pratiquée l'autonomie régionale. Le système d'autonomie, 61 ans après sa mise en application, s'est révélé être un choix sage contribuant aux relations harmonieuses entre les populations de divers groupes ethniques. Le gouvernement poursuivra ce système, apportant la paix et la prospérité à tous les Chinois. Source: xinhua Mise à jour 01.05.2008 |
| | Posté le 06-05-2008 à 13:31:19
| l'Huma saucissonne les contributions de son forum pour ne pas mettre en cause son éditorialiste Sur le forum de l'Humanité http://www.humanite.fr/spip.php?page=debat&id_article=872811 il manque juste une phrase (en gras) à l'article suivant : Je suis choqué de voir Dominique Bari signer un article intitulé « Un dialogue sino-tibétain peut-il reprendre et aboutir ? » Jusqu’à plus ample informé le Tibet est une région autonome de la Chine, et le dialogue ne se déroule pas entre le Tibet et la Chine mais entre le gouvernement chinois et le « gouvernement en exil » à Dharamsala. Il n’est pas démontré à ce jour que ce « gouvernement en exil » représente le Tibet ou les tibétains. Il n’est pas démontré encore que ceux-ci souhaiteraient majoritairement le retour du Dalaï Lama. Sachant dans quel état il avait laissé le Tibet en partant, et sachant aussi que sa révolte avortée s’opposait à la réforme agraire, rien n’est moins sûr. Parler de « dialogue sino-tibétain » est un abus de langage qui donne au Dalaï Lama une légitimité qui ne lui est pas acquise, et situe le débat de manière faussée. Comment interpréter ceci : « La violence des émeutes et celle de la répression, qui ont nourri les extrémismes des deux bords, pèseront lourd dans les nouvelles tentatives de conciliation. » ? Cette conclusion renvoie le gouvernement chinois et les émeutiers dos à dos. Les témoignages des touristes occidentaux confirment bien les actes de violence perpétrés par les bonzes, les agressions de passants, les incendies ; et les photos des victimes blessées par les émeutiers existent bel et bien. Mais nous n’avons aucune preuve de la « répression » et des 140 morts annoncés par le « gouvernement en exil ». Nous avons eu droit pour toute « démonstration » à des vidéos tournées au Népal, présentées – y compris par Arlette Chabot – comme des exemples de la répression au Tibet ! Qui est « extrémiste » ? Jouer les Ponce Pilate n’est une preuve d’objectivité. Les peines prononcées à l’encontre des émeutiers coupables d’homicides – y compris de policiers - ne sont pas plus extrêmes que ce qui aurait pu être appliqué ici dans des circonstances analogues. Concernant les extrémistes, le Congrès de la Jeunesse Tibétaine qui réclame l’indépendance du Tibet a laissé percer des intentions quasi terroristes tout récemment. Mais la position du Dalaï Lama n’est pas des plus claires non plus sur l’autonomie puisque sur son site Internet officiel, un "projet pour un système politique futur" énonce les projets de "Construction politique" et "d'établissement de liens avec les Nations Unies". Et cette confusion est apparue dès le début des émeutes, où le Dalaï Lama n’a jamais condamné les violences commises par les émeutiers, mais les a justifiées. Ce double jeu est le principal obstacle à toute négociation et rien ne nous dit que le Dalaï Lama ne manipule pas lui-même le Congrès de la Jeunesse Tibétaine. [Posté le lundi 5 mai 2008 par Xuan] |
| | Posté le 06-05-2008 à 14:58:22
| Xuan a écrit :
l'Huma saucissonne les contributions de son forum pour ne pas mettre en cause son éditorialiste Sur le forum de l'Humanité http://www.humanite.fr/spip.php?page=debat&id_article=872811 il manque juste une phrase (en gras) à l'article suivant : Je suis choqué de voir Dominique Bari signer un article intitulé « Un dialogue sino-tibétain peut-il reprendre et aboutir ? » |
En effet, cela oblige à une certaine auto-censure pour être publié. |
| | | | Posté le 09-05-2008 à 13:22:47
| l'Ambassadeur de Chine en France rencontre une belle brochette d'hypocrites : L'Ambassadeur de Chine en France rencontre plusieurs personnalités politiques françaises "Le nouveau Ambassadeur de Chine en France Kong Quan a rencontré durant la semaine passée plusieurs personnalités politiques françaises qui lui ont assuré que la France accorde de l'importance à ses relations avec la Chine et qu'elle attache beaucoup de prix à la confiance réciproque et à la coopération établis depuis de longues années entre les deux pays et les deux peuples, c'est ce qu'on vient d'apprendre le 8 courant auprès de l'Ambassade de Chine en France. L'Ambassadeur chinois a rencontré plusieurs hommes politiques français : le Président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, le Ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, le Garde des Sceaux et Ministre de la Justice Rachida Dati, la Ministre de la santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Roselyne Bachelot, le Secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes auprès du Ministère des Affaires étrangères Jean-Pierre Jouyet. Il a discuté en outre avec les principales responsables du groupe pour l'amitié franco-chinoise de l'Assemblée nationale française. Lors des rencontres, Kong Quan a exposé la position de principe de la partie chinoise en insistant sur le fait qu'elle a toujours considéré les relations sino-françaises du point de vue stratégique et de vision à long terme, qu'elle attache un grand prix à l'amitié et à la coopération entre les deux pays et qu'elle souhaite conjuguer avec la partie française leurs efforts pour préserver et développer les relations sino-françaises de partenariat stratégique complet, ce afin d'assurer le bonheur et les intérêts des peuples et de contribuer à la paix et à la stabilité du monde entier. Le Président de l'Assemblée nationale française Bernard Accoyer a indiqué que le gouvernement français n'a pas changé sa politique envers la Chine malgré les problèmes qui ont surgi dernièrement dans les relations bilatérales franco-chinoises, que la France soutient comme toujours la réunification de la Chine et son intégrité territoriales et qu'elle attache beaucoup de prix aux relation d'amitié, de confiance et de coopération établies depuis de longues années entre les deux pays. Il a ajouté que la France prend en considération le rôle positif joué par la Chine dans le règlement des affaires internationales et qu'elle apprécie et admire les grands succès obtenus par la Chine quant à son développement économique et à l'amélioration du niveau de vie de sa population, succès qui ont attiré l'attention et l'intérêt du monde entier. Il a souhaité bonne réussite aux Jeux Olympiques de Beijing et a exprimé sa conviction qu'ils seront couronnés de succès. La Ministre Rachida Dati a dit de son côté que le Président de la République française a exprimé clairement sa décision de préserver et de développer les relations de coopération entre la France et la Chine et la situation est en voie d'amélioration grâce aux efforts conjugués déployés par les deux parties. Elle a insisté que la coopération entre les deux pays dans le domaine de la justice et dans d'autres domaines sera renforcée. Bernard Accoyer et Roselyne Bachelot ont déclaré leur opposition à la politisation des Jeux olympiques. Ils ont affirmé que les perturbations et les sabotages provoqués par un nombre infime de personnes lors du passage de la flamme olympique à Paris ne représentent aucunement les idées et les souhaits de la France et du peuple français, que les J.O. sont une manifestation sportive grandiose de tous les peuples du monde et que la participation à ces Jeux est le souhait ardent de tous les athlètes et sportifs, car elle concerne leur précieuse vie sportive, c'est pourquoi on ne doit jamais se servir d'eux comme otages pour réaliser un but politique. La Ministre Bachelot a fait savoir que lors des Jeux Olympiques, elle serait à Beijing aux côtés des athlètes français et françaises pour les stimuler et les encourager à remporter des médailles. Bernard Accoyer a indiqué qu'il s'est produit un profond changement économique et social au Tibet et que la vie de sa population s'est améliorée sensiblement, et surtout pour les femmes tibétaines qui sont totalement émancipées, et cela, a-t-il insisté, constitue de véritables droits de l'homme. De leur côté, Bernard Kouchner et Jean-Pierre Jouyet ont réaffirmé que le Tibet appartient à la Chine, que le problème du Tibet est un problème intérieur de la Chine et que personne ne peut contester cela. Ils ont ajouté que le gouvernement français salue et apprécie les contacts et les discussions entre les représentants du gouvernement central de Chine et ceux du Dalai Lama. Ils ont fait remarquer que la France assumera son rôle de président tournant de l'Union européenne durant la deuxième moitié de cette année, et qu'elle a été toujours favorable au développement et au resserrement des relations de coopération entre l'Union européenne et la Chine. Ils ont indiqué que de larges perspectives sont ouvertes à la coopération entre les deux parties, c'est pourquoi la France considère le développement entre l'UE et la Chine comme l'un des principales tâches qu'elle doits accomplir durant son mandat à la présidence tournante de l'UE." [Source: le Quotidien du Peuple en ligne - Mise à jour 09.05.2008 16h05] |
| | | | | | Posté le 23-05-2008 à 15:00:54
| Voici un article d'Emmanuelle Kraemer, extrait d'Intervention Communiste n° 86 –mai juin 2008- Journal de l’Union des Révolutionnaires-Communistes de France Dalaï Lama : derrière l’icône, un despote pantin de l’impérialisme occidental ! Le pape du Tibet n’est pas qu’un « dieu vivant », il est aux dires de nos médias et intellectuels bien pensants, « l’incarnation des droits de l’homme et de la démocratie.» Il faut croire que dans un pays qui se veut laïc, il n’est plus choquant, pour les médias sarkozystes, qu’un moine devenu chef de gouvernement à l’âge de 15 ans, parce qu’il a été « reconnu » comme la réincarnation du précédent à l’âge de 2 ans. Pas gênant non plus qu’il ait dirigé jusqu’en 1959 un régime théocratique contenant tous les ingrédients du plus beau féodalisme moyenâgeux : castes aristocratiques et religieuses possédant 95% des terres, faisant travailler 95% « d’êtres inférieurs », considérés dans le « registre des lois » comme de la marchandise (des serfs, donc), et maintenus en soumission par la terreur des châtiments corporels les plus barbares. Régime que le gouvernement révolutionnaire chinois n’aurait jamais dû chercher à abolir en 1959 : en effet, l’émancipation de 6 millions de Tibétains est peu de chose, comparée à la douleur de l’exil de « sa sainteté ». Le malheureux a quand même trouvé de quoi se consoler, grâce à la générosité des fonds états-uniens, qui lui ont permis de nourrir grassement un pseudo gouvernement, en réservant les postes clés à 5 frères et sœurs, et où sa place de despote politique est assurée au nom de la religion. Il a reçu aussi le soutien d’un autre défenseur des despotes (qui défendit Batista), le très atlantiste Robert Ménard, Secrétaire perpétuel de Reporters Sans Frontières, qui a perçu en 2000 une subvention de 3000 euros de la « National endovment for démocracy » association financé par la CIA et l’administration Bush, et, en plus 64 000 euros par « The center for the free Cuba », financé par la bourgeoisie mafieuse de Miami (Cf. Le Figaro). En échange de tels soutiens : des campagnes régulières de dénigrement contre le gouvernement de Chine populaire, lancées depuis « Radio free Asia », répondant au rêve US de démantèlement de la nation chinoise. Une pluie de distinctions honorifiques s’est alors abattue sur le « modeste » moine : après la médaille d’or au Congrès des USA reçue en 2006, le voilà devenu citoyen d’honneur de la ville de Paris ! Ménard, Delanoë, Sarkosy et Bush, même combat ! Emmanuelle Kraemer. |
| | Posté le 24-05-2008 à 09:51:13
| lu sur http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-05-22%2015:06:28&log=invites En Occident, nous n'avons plus de curiosité sur l'Histoire Elisabeth Martens 20/05/2008. Un interview d' Elisabeth Martens à propos de son dernier livre "Histoire du bouddhisme tibétain, la compassion des puissants", L'Harmattan, 2007. Q : Votre livre jette un éclairage inhabituel sur le Tibet et son histoire. Quels sont, selon vous, les enjeux géostratégiques du conflit sino-tibétain ? R : Pour aborder ces enjeux, il faut comprendre que le conflit concerne moins la relation Chine-Tibet que la relation Chine-Occident. Dès 1949, les E-U ont clairement signifié que le Tibet serait désormais leur atout majeur dans la lutte contre le communisme chinois (voir cit. des FRUS). Ce qui leur importe, depuis cette époque, n’est pas le Tibet, ni les Tibétains, ni leur indépendance, mais l’attitude à adopter vis-à-vis de la Chine. Ceci d’abord dans le cadre de la Guerre Froide, et depuis que la Chine devient un moteur économique au niveau mondial, c’est son gigantesque marché qui intéresse l’Occident. Le Tibet « à l’occidentale » et son représentant très médiatisé, SS-le-DL, ont été pris en otage par l’Occident pour servir ses propres intérêts. Le but est clair : il s’agit de déstabiliser la Chine et pour cela tous les moyens sont bons. Le plus efficace est le conflit ethnique, donc on nous présente ce conflit comme étant celui de deux ethnies, Chinois contre Tibétains. S’il est vrai que ceux-ci ont deux cultures différentes, cela fait déjà plus d’un millénaire qu’elles se côtoient, si bien qu’elles ont fini par se mélanger. Bien sûr, la Chine a fait des erreurs dans sa politique vis-à-vis du Tibet, comme elle a fait des erreurs ailleurs. Cependant elle n’a jamais provoqué un génocide ethnique au Tibet comme on l’a dit chez nous, et elle ne vise pas le génocide culturel comme on le dit encore chez nous. Q : Vous parlez de la naissance d’un mythe du Tibet en Occident au 19ème siècle. Pouvez-vous en resituer le contexte idéologique ? R : En Europe, la révolution industrielle du 19ème a fait naître plusieurs courants de pensée contradictoires. Le matérialisme historique, dont les pères sont Marx et Engels, propose une autre manière de réfléchir sur l’économie du monde que celle proposée par le capitalisme. Cela n’a pas plu aux meneurs de ce système qui ont cru bon de détourner les esprits de l’intelligentsia européenne en soutenant le courant romantique, représenté e.a. par des mouvements spirites très en vogue dans les salons bourgeois de l’époque. L’un d’entre eux était mené par une dame de l’aristocratie russe, Helena Blavatsky dont les écrits font état de relations étroites avec le bouddhisme tibétain (répandu en Mongolie, Sibérie et jusqu’à la Volga). « La doctrine secrète », son œuvre majeure, donna naissance à toute une constellation d’associations à vocation plus ou moins spirituelle qui constituent les bases du New Age. Ce vaste courant du New Age a repris de vigueur avec le désenchantement post-Mai-68, et avec l’arrivée de SS-le-DL sur le marché des spiritualités dans les années 70. Ce personnage hautement charismatique et son histoire ont tout pour séduire les archétypes occidentaux : le roi-père ou roi-dieu, déchu de son trône par l’horrible démon rouge à queue fourchue, banni à tout jamais de son royaume, etc. Pas étonnant que les pouvoirs occidentaux se soient emparés de cette histoire pour faire compatir notre inconscient au sort de ce « pauvre peuple martyr » ! Pourtant, s’il y eut massacre du peuple tibétain, c’était plutôt pendant le millénaire de pouvoir théocratique, qui cumulait pouvoirs politique, religieux et économique, et qui était particulièrement cruel et répressif envers les 95 % de serfs et d’esclaves mis au service du haut clergé et de la noblesse tibétains. Actuellement, les Tibétains les plus âgés remercient encore la Chine pour leur réforme agraire des années 60. Q : En quoi consiste la « bouddhomania actuelle » que vous dénoncez ? Comment analysez-vous cet intérêt contemporain de l’Occident pour le bouddhisme ? R : Ce que j’appelle la « bouddhomania », c’est le manque de discernement et d’esprit critique dès qu’il s’agit du Tibet et du DL. En Occident, nous ne cherchons plus à interroger les faits historiques, tellement nous avons été drillés, pendant 50 ans, à penser en termes dichotomiques : méchants Chinois contre pauvres Tibétains. Au point que la plupart d’entre nous, en toute bonne foi, ne distinguent plus entre sympathiser (ou adhérer) au bouddhisme et le message politique transporté par le bouddhisme tibétain. Qu’il y ait de plus en plus de bouddhistes en occident n’est pas le problème, mais qu’ils soient menés par le bout du nez pour faire grimper la xénophobie anti-chinoise, ceci surtout parmi nos intellectuels, les plus touchés étant ceux de gauche, progressistes, écolo, etc., c’est un comble ! En fait, le bouddhisme tibétain et le DL ont été utilisés à des fins d’endoctrinement « à l’occidentale » que personne ne dénonce parce que cela va à l’encontre du politiquement-correct à propos de la Chine. Q : Quelle fut votre motivation pour écrire ce livre clairement à contre-courant, quelles sont les raisons qui vous ont poussée à l'écrire ? R : Lors de mon séjour en Chine (1988-1991), j’avais entendu de la part de mes amis et professeurs chinois un point de vue radicalement opposé à ce que j’ai entendu à mon retour en Belgique et à ce qu’on entend encore partout en Occident à propos du Tibet. Cette contradiction m’a poussée à creuser le sujet, à étudier plus à fond l’histoire du Tibet, de sa religion et de ses relations avec la Chine. Dès lors, il devenait clair pour moi que la propagande venait des deux côtés, l’une soutenue par une idéologie socialiste et l’autre par notre système néolibéral. Ayant vécu en Chine, j’ai pu constaté que la vie quotidienne dans la Chine socialiste n’avait rien de l’enfer clos et stérile que l’on décrivait ici, bien au contraire (sans dire qu’il s’agit du paradis, bien sûr !). Etant occidentale, je sais par contre combien notre système néolibéral provoque de catastrophes humaines et écologiques partout dans le monde. A choisir, j’opte pour la Chine socialiste, et encore plus depuis qu’elle accentue sa politique environnementale. Je pense que le capitalisme, s’il a fait progresser l’Occident pendant un certain temps, est arrivé à son terme et vouloir maintenir ce système moribond n’a plus aucun sens. Le socialisme, par contre, est loin d’avoir montré ses capacités de construction et d’évolution. Jusqu’à présent nous n’avons assisté qu’à quelques essais plus ou moins réussis, ou plus ou moins morbides. Si nous ne voulons pas d’une planète-catastrophe, il est temps de lui donner sa chance, tout en sachant qu’il s’agit d’un système comme un autre : une phase de transition. Elisabeth Martens est l’auteure de « Histoire du Bouddhisme tibétain, la compassion des puissants », L’Harmattan, 2007 |
| | Posté le 28-05-2008 à 23:35:39
| la compassion du Dalaï Lama envers les sinistrés : C'est tellement stupide et absurde que de demander au Dalai Lama de témoigner sur le soi-disant « problème du droit de l'homme en Chine » ! Ces derniers temps, certaines personnalités du milieu politique britannique veulent absolument que le Dalai Lama en visite en Europe se rend au Royaume-Uni pour entreprendre ses activités séparatistes et elles ont fait tout leur possible pour arranger une rencontre entre ce dernier et le Premier Ministre Gordon Brown ainsi que d'autres personnalités politiques britanniques. Ce qui est encore plus insensé et inepte, c'est que la Commission diplomatique du Parlement anglais a prié le Dalai Lama de « témoigner » sur le soi-disant « problème des droits de l'homme en Chine ». Au moment crucial où le gouvernement chinois et tout le peuple chinois concentrent leurs efforts pour lutter contre le séisme et pour secourir les sinistrés, les personnalités du milieu politique anglais invite le Dalai Lama à venir « témoigner », on ne peut qualifier cela que de quelque chose de vraiment saugrenue. Tout le monde peut remarquer que le terrible séisme de Wenchuan du 12 mai s'est produit dans la préfecture autonome tibétaine et Qiang de Aba, dans la Province du Sichuan, dont la population locale est à 55% de nationalité tibétaine. La lutte contre le séisme et les secours aux sinistrés ont pour objectif de protéger et d'assurer les droits d'existence des populations de diverses nationalités contre le sinistre naturel. On peut dire que la lutte contre le séisme et les secours apportés aux sinistrés sont en fait une contribution et une protection de l'ouvre des droits de l'homme. La réalité c'est que dès après le violent séisme de magnitude 8,0 sur l'échelle de Richter, le gouvernement chinois a organisé dans l'immédiat les opérations de secours et de sauvetage des populations locales de diverses nationalités, a publié avec la plus grande transparence possible toutes les informations sur les dégâts causés par le séisme et a organisé une semaine plus tard un grand deuil national à la mémoire des compatriotes qui ont trouvé la mort dans le séisme. Tout cela montre incontestablement que le gouvernement chinois respecte et protège les droits de l'homme et attache un grand prix à la valeur humanitaire. Les habitants locaux ne font qu'un et s'entraident quelle que soit leur nationalité tibétaine, qiang ou han. Ils sont unis et solidaires pour faire face au sinistre, se soutiennent mutuellement, sauvent ensemble les mourants et soignent les blessés. Cela reflète de façon vivante le progrès de l'œuvre des droits de l'homme en Chine. Juste à ce moment-là, le Dalai Lama se rend dans plusieurs pays européens, dont l'Allemagne et la Grande-Bretagne, où il tient partout des propos mensongers et irresponsables. Lorsque le gouvernement et le peuples chinois déploient tous leurs efforts pour lutter contre la calamité naturelle et pour secourir les sinistrés, le Dalai Lama n'a apporté aucune contribution substantielle à la grande cause de protection des droits de l'homme qui se déroule actuellement devant lui. Au contraire il utilise comme toujours et l'oublier jamais son arme préférée que sont « les droits de l'homme » pour se déguiser et pour faire pression sur le gouvernement chinois. Par exemple, en Allemagne il a déclaré aux médias allemands que la condamnation d'après la loi des fauteurs de troubles qui ont commis des actes criminels et sanglants lors des émeutes du 14 mars est une répression. Puis en Angleterre, il a dit aux médias anglais que le gouvernement chinois « manque d'autorité morale » et il appelle ce dernier à « respecter les droits de l'homme des Tibétains ». Lors de sa rencontre avec le Premier Ministre britannique Gordon Brown, il a déclaré que le Tibet fait actuellement l'objet « d'une massacre culturelle » et il dit cela est une preuve que le gouvernement chinois « détruit les droits de l'homme » et demande à la Grande-Bretagne d' « accentuer sa pression » sur la Chine. Le Dalai Lama dit à tout propos « qu'il s'intéresse aux droits de l'homme », mais il semble qu'il a oublié que l'ancien Tibet qu'il a dominé de façon théocratique et qu'il a appliqué le système féodal de servage était une société extrêmement cruelle, féroce et inhumaine. Les serfs qui représentaient plus de 90% de la population étaient dénués de tout, vivaient dans la pauvreté et la misère et leurs droits essentiels à l'existence étaient même bafoués, et cette époque-là était reconnue pour être justement la période la plus sombre de l'application des droits de l'homme au Tibet. Les incidents et les troubles qui ont eu lieu en mars dernier à Lhassa et dans d'autres régions habitées par des Tibétains ont été fomentés, excités et organisés par ses partisans et ont porté atteinte cruellement et durement au droit d'existence, au droit de propriété et au droit au développement des habitants de diverses nationalités, et cela est une violation rude, grossière, brutale et insolente des droits de l'homme. Le Dalai Lama dont les notes sont détestables en ce qui concerne son comportement devant les droits de l'homme dans le passé et qui débite sans arrêt maintenant des mensonges et des calomnies, est-il qualifié ou a-t-il la confiance du peuple pour « témoigner » sur le soi-disant « problème des droits de l'homme en Chine » ? Et quelle « autorité morale » est-il pourvu pour évaluer et apprécier l'œuvre des droits de l'homme en Chine ? En ce qui le concerne, ce qu'il a de mieux à faire pour le moment c'est de faire preuve de sincérité par des actes concrets, c'est de mettre fin réellement à ses activités de séparation et de division de la patrie, à ses activités de complot, d'excitation et d'organisation des actes de violence, à ses activités ayant pour but de perturber et de saboter les Jeux Olympiques de Beijing, et de créer ainsi des conditions favorables aux contacts et entretiens ultérieurs entre lui et le gouvernement central. Cela est la seule et l'unique issue qui se présente devant lui. Mais les faits et la réalité démontrent que jusqu'à présent, le Dalai Lama n'a aucunement l'intention de suspendre et de mettre fin à ses activités de division de la patrie, alors que le problème des « droits de l'homme » est pour lui un prétexte et un outil pour réaliser son objectif de séparer le Tibet de la Chine et de le rendre « indépendant ». Le Quotidien du Peuple Mise à jour 28.05.2008 15h19 |
| | Posté le 31-05-2008 à 07:28:11
| Lu sur http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-05-27%2000:11:17&log=invites Le Dalaï Lama est-il un modéré ? Domenico Losurdo http://domenicolosurdo.blogspot.com/ 24 mai 2008. C’est la réputation qu’il a su se fabriquer avec une habileté politique et médiatique accomplie. Et pourtant les observateurs plus avertis ne se laissent pas tromper. Sur « Die Zeit », le 15 mai, l’ex-chancelier allemand Helmut Schmidt a publié un article contenant quelques passages particulièrement significatifs : « Le Dalaï Lama aussi a commis des erreurs. Dans ses livres, il représente, sur des cartes géographiques, comme parties du Tibet les territoires habités par des petites minorités tibétaines dans les provinces de Gansu, Qinghai, Yunnan et Sichuan. C’est un matériau inflammable dont on n’avait pas besoin ». Pas de doute, il est difficile d’interpréter comme expression de modération et de volonté de conciliation le projet expansionniste du Grand Tibet ! Seul un incendiaire peut agiter ce genre de mots d’ordre, qui, de fait, évoque le démantèlement de la Chine (objectif rêvé par le colonialisme et l’impérialisme depuis la fin du 19ème siècle). Il faudrait, poursuit Schmidt, un compromis : « Ses éléments de fond sont clairs. D’une part la Chine devrait reconnaître l’autonomie religieuse des Tibétains et accueillir le Dalaï Lama comme un chef religieux. D’autre part, le Dalaï Lama et toutes les sectes lamaïstes devraient reconnaître le gouvernement et les lois de la Chine comme étant valides aussi pour le Tibet ». Malheureusement - ajouterais-je - cette séparation entre sphère politique et sphère religieuse est absolument inacceptable pour les fondamentalistes. La « Constitution » établie par la réaction tibétaine en exil se conclut avec une « Résolution spéciale », approuvée en 1991, dans laquelle on proclame l’obligation politico-religieuse de la « foi » et de l’ « allégeance » à l’égard de « Sa Sainteté le Dalaï Lama », appelé à « rester avec nous à jamais comme notre chef suprême spirituel et temporel ». La voix de l’ex-chancelier allemand n’est pas isolée. Sur l’International Herald Tribune du 19 mai est paru un article qui trace une brève histoire de l’intransigeance du présumé champion de la modération et de la raison : « Le Dalai Lama n’a pas su saisir une série d’opportunités : il n’a pas pris en considération la main que lui avait tendue le Secrétaire général Hu Yaobang en 1981 ; il a rejeté une invitation en Chine en 1989 ; il a annoncé le choix du Panchen Lama d’une manière qui a été perçue comme insultante par la Chine. Quand le Dalaï Lama et le cercle de son entourage parlent de « génocide » et revendiquent presque un quart de la Chine en tant que Tibet, ils frappent les chinois modérés ». Quelles conclusions peut-on tirer ? Vouloir comprendre la « question tibétaine » à partir des déclarations du Dalaï Lama et de ses disciples serait comme vouloir reconstruire la révolution française en se fiant aux « analyses » de la réaction des nobles, qui, à l’époque, s’étaient réfugiés à l’étranger, et qui tendait à placer tous ses espoirs dans les baïonnettes des puissances contre-révolutionnaires. Une attitude analogue caractérise à présent la réaction tibétaine en exil. Celle-ci continue à espérer réaliser ses projets expansionnistes et fondamentalistes grâce à un mouvement de démantèlement de la Chine du type de celui qui a eu lieu en Union Soviétique et en Yougoslavie. Comme à Belgrade en 1999, elle rêve qu’un jour Pékin pourra être systématiquement frappé par les bombardements humanitaires des Usa et de l’OTAN, et sera contraint à la reddition. La campagne de diffamation et de haine qui est en cours est un aspect essentiel de la préparation idéologique de la guerre souhaitée par ces cercles. Pour la réaction tibétaine il est de bon augure qu’en 1999, à Belgrade, l’ambassade chinoise a aussi été touchée. Et pourtant, le développement impétueux du grand pays asiatique rend de plus en plus évident le caractère irréaliste et fou de ce projet criminel. Le Dalaï Lama donne-t-il au moins quelque signe de résipiscence ? Pendant que le peuple chinois observe de façon solennelle et unanime trois jours de deuil pour le terrible tremblement de terre qui l’a touché, en Allemagne, Sa Sainteté, souriante, lançait de bruyantes manifestations de rue, en agitant ses mots d’ordre habituels. La ligne de la provocation continue. Source: Le Grand Soir http://www.legrandsoir.info/spip.php?article6695 Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio |
| | Posté le 17-06-2008 à 14:21:15
| Lu sur ForumCommuniste --- Quand Robert Ménard se fait rosser sur le site de RSF. Le site Internet de RSF est le SEUL grand site français où les gestionnaires expriment des points de vue politiques sur les gouvernements du monde, avancent des propositions, clouent au pilori, publient des informations et des analyses, dénoncent leurs contradicteurs, SANS ACCEPTER QUE QUICONQUE PUISSE REPONDRE. Curieuse application de la démocratie et du droit d'expression pour des donneurs de leçons que nous finançons en payant nos impôts. Mais, voici que sur un sujet en or, sur un terrain super balisé et pour un temps limité, RSF s'avise de demander son avis aux lecteurs de son site : « Que pensez-vous de l'appel au boycott de la cérémonie d'ouverture des JO Pékin 2008 ? ». Immédiatement en dessous de la question, RSF suggère la bonne réponse en lettres rouges, pour les amnésiques ou pour les aveugles qui n'auraient pas vus Robert Ménard à la télévision : « Reporters sans frontières a appelé au boycott de la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin 2008 par les chefs d'Etat, chefs de gouvernement et membres de familles royales ». Bien entendu, le « forum est modéré a priori ». C'est probablement pourquoi il reste le seul où pas un intervenant ne fait allusion à mon livre « La face cachée de reporters sans frontières. De la CIA aux faucons du pentagone » (que des internautes conseillent sur TOUS les forums des chaînes de télévision, des stations de radio et de la presse écrite). Cependant, comment tout censurer sans risquer de voir les Internautes s'en plaindre ailleurs ? Dès lors, la lecture du forum devient réjouissante. En effet, à côté des bons élèves qui recopient la réponse suggérée, d'autres proposent de boycotter les jeux tout entiers, d'autres de boycotter carrément la Chine (néanmoins, aucun n'appelle à entrer en guerre), il reste une masse d'impertinents qui osent écrire des choses comme : - « Vous ne faites qu'obéir au lobby pro américains. ». - « Vous êtes bien silencieux au sujet de la Birmanie, des USA et de beaucoup d'autres pays par rapport a votre acharnement sur la Chine, le Dalaï lama n'était pas tout blanc quand il dominait la Tibet ou une poignée d'homme asservissait un peuple naïf et crédule !!!! » - « . où êtes vous en Birmanie ? J'attends un drapeau une manifestation de votre part ... Vous avez sali le Tibet vous avez sali le reste du monde. » - « L'agitateur public Ménard qui fait du marketing sur le dos des autres sait-il que l'actuel Dalaï Lama, le "bon", le "charismatique prix Nobel de la paix" dirigeait à cette époque cette région en maître absolu, régnant sur un peuple à 95% analphabète, où les êtres humains étaient des "bêtes parlantes" en servage ? » - « Pourquoi ne faites-vous pas un reportage sur le non respect des droits de l'homme, les fondamentaux, à savoir le droit d'avoir des papiers, d'avoir de quoi se nourrir, d'avoir un toit pour se mettre à l'abri... mais sur notre territoire ... parce que le sujet serait moins porteur et peut être politiquement incorrect ? Alors, continuez à vous battre pour le rétablissement d'un état théocratique et de ses privilèges. Votre faux combat est honteux. » - « .c'est ridicule et honteux. » - « Cette soudaine prise de conscience est ridicule !!! » - « RSF est un outil de propagande destiné à servir les intérêts des pays occidentaux en cherchant à déstabiliser des gouvernements en place à travers le monde ». -« J'ai été très choquée par la façon dont vous voulez soutenir les droits de l'homme occidental ». -« Dalaï Lama : Franchement, vous croyez à ces conneries sectaires ? Boycotter les jeux pour une idéologie théocratique ? Vous êtes fou à lier ! » -« Je viens de voir dans les propos que vous relayez, les lignes d'un bloggeur comparant la Chine à l'Allemagne des Années 30 et son régime hitlérien. Moi-même fils de déporté, sachez que je suis très choqué par ces propos outranciers. Non, la Chine n'est pas l'Allemagne d'Hitler. La Chine n'est pas en guerre, contrairement aux Etats unis à ce que je sache. Les Chinois ont le droit de sortir de leur pays en toute liberté (d'ailleurs il n'y a qu'à voir à Paris le nombre d'étudiants et de touristes chinois). Comparer les incidents du TIBET qui s'apparentent à une poussée sécessionniste avec la déportation massive de gens vers les camps de la mort, est-ce intellectuellement raisonnable. Le régime chinois ne tue pas les enfants handicapés, il ne force pas les homosexuels à porter une étoile rose. Cela ne fait que conforter la méfiance que j'ai vis-à-vis de votre association. Non monsieur MENARD ! Etre journaliste ne protège décidément pas de l'aveuglement et de la bêtise ! Je dois avouer qu'au début de votre mouvement, j'aurais pu être classé parmi vos sympathisants. Mais maintenant, j'ai véritablement l'impression de m'être trompé. Vous trahissez vos propres idéaux ... à moins que cela ne soit encore pour faire parler de RSF et qui sait, continuer à vendre livre et autres objets dérivés qui font votre fond de commerce. En tout cas, sachez que je saisis dès à présent les instances du CRIF pour les alerter quant aux comparaisons scandaleuses qui sont colportées sur votre site. Un fils de déporté. En mémoire des justes tombés pour la Liberté. » - « Monsieur MENARD, pourquoi ne pas avoir condamné publiquement les tortures en IRAK ? Mais lorsque je vous vois dans les médias, je commence à me demander à quel jeu vous jouez avec l'opinion ? En tout cas, je n'approuve pas vos moyens d'action violents et répressifs à l'égard des autorités qui ne vous conviennent pas (cubaines, haïtiennes, chinoises etc.). » - « Petit rappel à Ménard (le donneur de leçons aux peuples du monde) sur la collusion de RSF avec le pire ennemi des peuples : les USA. Pour traiter Ménard de noms d'oiseaux, je ne le ferai pas, mais l'histoire de ce triste sire le démontrera...à l'extrême droite toutes, Ménard ! [.] la polémique enfle au sujet des pratiques de RSF à travers le monde et des sources d'une part importante de son financement. Plus la controverse enfle, plus RSF s'enferme dans le cynisme et la mauvaise foi. » - « Pourquoi tant de CN-haine ? Une enquête de journalistes parue au Québec tend à démontrer que, depuis 1998, le journaliste français Robert Ménard est en contact avec des agents des services secrets et les milieux d'extrême droite anti-castristes à Miami, impliqués dans la guerre larvée que les États-Unis livrent à Cuba depuis plus de 40 ans. Reporters sans frontières continue à jouir, en France, d'une honorable réputation, en grande partie préservée par le silence qu'observent la plupart des grands médias français sur les critiques que formulent des médias latino-américains, accusant RSF d'être à la solde de la NED/CIA. Le livre québécois révèle aussi les liens entre Robert Ménard et quelques grandes fortunes des médias français : les raisons de son "immunité" française ? ». - « La bourgeoisie mondiale peut dormir en paix, elle a trouvé un glorieux émissaire en la personne de Ménard et de ses « petits copains ». - « C'est une énorme ânerie car au Tibet le problème est essentiellement religieux. » - « Je viens de voir le trombinoscope de gens célèbres arborant votre maillot grotesque, et évidemment, il n'y a que des petits bourges friqués en mal d'idéologie. Tant pis, je me lâche, vive le prolétariat et les opprimés du système capitaliste, et vive le peuple népalais et sa rébellion maoïste au pouvoir. Ce n'est pas Ménard et sa clique de bobos attardés qui pensent que la seule vérité est la leur. » - « Votre acharnement et l'hystérie contre notre peuple qui est un peuple majeur n'a que faire de votre idéologie petite bourgeoise. votre système de l'axe américano-européen basé depuis des lustres sur l'exploitation d'autres peuples et la recherche hégémonique sur le monde (relisez l'histoire des USA, de l'Angleterre, de la France, etc.) La haine ne pourra rien résoudre à cette problématique pas plus que les lamentables discours à notre égard de M. Ménard ! » - « . vous avez (RSF) la bénédiction et le financement assuré par les tenants des puissances impérialistes. » - « Non Monsieur Ménard vous faites fausse route. Je comparerai votre action à celle de l'arche de Zoé. Une méconnaissance totale du fonctionnement de la pensée d'un peuple. » - « Je me rends compte une fois de plus à quel point l'hystérie a atteint les médias français, ainsi que votre société... » Bien entendu, je n'invite pas mes lecteurs à participer à ce forum ni à y conseiller la lecture d'un certain livre, sauf s'ils veulent voir de près comment la censure est exercée par une officine qui fait profession de combattre la censure. Maxime Vivas ------------------------------------ Pour vous abonner à ce groupe, envoyez un email à : ForumCommuniste-subscribe@yahoogroups.com Visitez le site de ForumCommuniste http://perso.wanadoo.fr/forumcommuniste/index.htm Liens Yahoo! Groupes |
| | Posté le 03-07-2008 à 00:04:15
| Concernant les récentes ingérences de Sarkozy dans ses affaires intérieures, la RPC remet les pendules l'heure : La Chine s'oppose à toute rencontre entre les dirigeants de pays concernés avec le Dalai Lama Le porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères Liu Jianchao a répondu aux questions posées par des journalistes chinois et étrangers présent à la conférence de presse de routine qu'il présidait le 1er juillet. En répondant à une question concernée, Liu Jianchao a dit que la Chine s'oppose à la rencontre sous n'importe quelle forme entre les dirigeants de certains pays et le Dalai Lama et est contre toute liaison entre le problème du Tibet et les Jeux Olympiques de Beijing. Selon un reportage, le Président de la République française Nicolas Sarkozy a déclaré lors d'une interview accordée le 30 juin à France Télévisions, le premier groupe audiovisuel français, qu'en cas où des progrès seront enregistrés lors du nouveau tour de contact entre le gouvernement central de la Chine et les représentants personnels du Dalai Lama, l'obstacle l'empêchant d'assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Beijing serait alors supprimé. Il a déclaré qu'il est possible qu'il rencontrerait ce dernier qui effectuera une visite en France en août prochain. Liu Jianchao a indiqué que les Jeux Olympiques de Beijing constituent pour le peuple chinois fort de 1,3 milliard d'habitants, de même que pour tous les peuples du monde, une grande fête de manifestation sportive et que l'organisation au mieux de ces Jeux est un souhait sincère du peuple chinois et également un désire commun de tous les peuples du monde. Il a réaffirmé que le problème du Tibet fait partie des affaires intérieures de la Chine, de même que les contacts entre les départements intéressés du gouvernement central de la Chine et les représentants personnels du Dalai Lama sont des affaires intérieures chinoises, « c'est pourquoi, a-t-il conclu, nous nous opposons fermement à toute rencontre, sous n'importe quelle forme, entre les dirigeants de certains pays et le Dalai Lama et nous sommes contre la liaison entre le problème du Tibet et les Jeux Olympiques de Beijing et la politisation de ces Jeux. » Source: le Quotidien du Peuple en ligne Mise à jour 02.07.2008 14h34 |
| | Posté le 04-07-2008 à 00:03:09
| à propos de Reporters Sans Frontière une interview de Maxime Vivas sur Radio Chine International : http://french.cri.cn/181/2008/07/03/183s166479.htm à lire ou à écouter en entier dans les derniers programmes radio (avec Real Player). |
| | Posté le 05-07-2008 à 15:13:15
| La Raison n°532 –juin 2008- mensuel de la Libre Pensée -pages 10-11- Politique de la canonnière et système du deux poids, deux mesures L'organisation des jeux olympiques en Chine sert de pur prétexte à une vaste opération antichinoise, intervenue moins de six mois après la remise au Dalaï:Lama en exil par le Parlement des États-Unis de sa plus haute distinction, la Médaille d'Or. À cette occasion, le théocrate, représentant des féodaux cléricaux dépossédés en 1956 par la réforme agraire, avait dressé les États-Unis en «champions de la démocratie et de la liberté». Les pogroms qui ont été lancés en mars 2008 - peu avant des élections présidentielles décisives à Taïwan (1) - contre les commerçants chinois au Tibet, et qui ont fait de 80 à 100 morts (2), renouent avec de nombreuses opérations tentées contre la Chine par les États-Unis depuis la victoire du communisme en 1949. Leurs méthodes et préparatifs sont calqués sur les «révolutions» de diverses couleurs («orange» et autres) parties de Washington qui se sont succédé contre l'ex-URSS depuis un démembrement également célébré comme un triomphe des «Droits de l'Homme», sans parler des opérations conduites sans répit contre ce pays depuis 1917 et plus encore 1945 (3). Les grands média français, contrôlés par d'énormes groupes privés, ont fait silence sur ces pogroms, les ont légitimés quand ils en traitaient ; leurs pairs du monde «occidental» ont, en première page, travesti en preuve de répression du gouvernement chinois les photos d'une récente répression par l'armée népalaise (4). Or, ces pogroms ont été déclenchés après un an de préparatifs d'associations soutenant «l'indépendance du Tibet», ouvertement (ou non) financées par le Département d'État et la CIA : notamment via le «New Endowment for Democracy» (NED), «ONG» cautionnée par le Congrès des États-Unis : Elisabeth Martens, spécialiste belge du Tibet (5), a présenté une chronologie détaillée de ces multiples réunions tenues depuis le 11 mai 2007, à Bruxelles et ailleurs dans un «Un appel à l'esprit critique !», le 12 avril 2008 (6). L'appui incontestable de la CIA Le chœur des média - imposant quotidiennement MM. Ménard (omniprésent président de Reporters Sans Frontières, subventionné par le NED et par la droite taïwanaise, dont il a officiellement reçu 100 000 dollars, le 28 janvier 2007 (7), Cohn-Bendit et consorts, chantres des guerres des «Droits de l'Homme» dirigées par Washington, de l'Irak aux Balkans -, prône la croisade de libération du Tibet par des cléricaux groupés autour du Dalaï-Lama. Ce représentant des féodaux tibétains formé par des hitlériens notoires (tel le SS Heinrich Harrer) et ses deux frères, qu'il a chargés des «affaires», plus encore que lui, sont organiquement liés à la CIA. Ces liens financiers ont été avérés dès la tentative de soulèvement armé de 1959 au Tibet contre la réforme agraire, première mouture du fiasco de «la baie des Cochons» cubaine de 1961 également planifiée par le chef de la CIA Allen Dulles. Cet appui, incontestable et estimé à des dizaines de millions de dollars pour la période 1959-1972, s'est poursuivi plus discrètement depuis (8). Le soutien apporté au «gouvernement tibétain en exil» passe par un combat tous azimuts des «Occidentaux» contre la Chine, accusée de tous les maux, dumping commercial, atteinte aux droits de l'homme, «génocide culturel» du Tibet, etc. (comme l'URSS pendant les années trente et avec les mêmes arguments (9)). Le tout au motif officiel de faire «boycotter» les JO de Pékin par une prétendue «communauté internationale» contre les «pays émergents» précisément symbolisés par la Chine : l'Inde, la Russie, l'Afrique, l'Amérique latine, le Vietnam, l'Iran, etc., ne boycotteront évidemment pas cette manifestation sportive ; le «boycott» sera donc limité aux anciennes puissances coloniales et impérialistes -- représentant une minorité de la population mondiale (600 millions) - qui traitent ainsi en «coolies» les nations naguère par elles colonisées. Le triomphe au deux poids, deux mesures L'affaire des JO voit donc triompher le principe du «deux poids, deux mesures». Ceux qui crient le plus fort sont les mêmes qui clament l'excellence pour la France et ses salariés de «la mondialisation» de la production et des échanges, facteur d'effondrement généralisé des salaires soumettant la Chine elle-même à de très fortes tensions sociales et économiques. Les «décideurs» qui se disent prêts à boycotter les JO ou leur ouverture vont-ils boycotter aussi les délocalisations et investissements de capitaux en Chine ? Ceux qui vénèrent les cléricaux tibétains sont les mêmes qui fulminent contre le voile islamique et l'islamisation de nos sociétés, et prétendent combattre au canon, au nom de la démocratie, voire de la laïcité, le fanatisme et l'obscurantisme des talibans afghans. Les adeptes du boycott des JO de Pékin n'ont rien à dire contre l'atteinte aux droits de l'homme infligée aux Palestiniens depuis des décennies et aux internés privés de tout droit, depuis plus de six ans, à Guantanamo. Les mêmes ont soutenu sans répit depuis le début des années 1990 la reprise, désormais sous la houlette des États-Unis, de la vieille politique coloniale (surtout «européenne» de la canonnière, sous prétexte de défense conjointe des droits de l'homme et de telle «ethnie» contre telle autre. «Ethnicisation» artificielle des conflits L'«ethnicisation» artificielle des conflits a couvert la destruction de l'unité de l'URSS, de la Yougoslavie, de l'Irak, de l'Afghanistan, etc. Va-t-elle désormais préluder au démantèlement de l'État dans lequel vit le quart de l'humanité ? S'agit-il de réserver à la Chine le sort dévolu aux divers États déjà démembrés, c'est-à-dire de la ramener au temps des guerres de l'opium (comme l'Afghanistan d'aujourd'hui) ? Les États-Unis et leurs alliés rêvent d'en revenir à l'ère des «concessions» de la «Porte Ouverte» du tournant du XIXe siècle, système d'exploitation qui valut à ce pays des famines à plusieurs dizaines de millions de morts. Lequel, jusqu'à plus ample informé, ne souffre pas d'«émeutes de la faim» comme, ces temps-ci, nombre d'États dociles aux injonctions du FMI. La France, désormais alignée sur la politique de l'OTAN définie à Washington, a-t-elle par ailleurs l'intention de se laisser dicter par ses alliés, américains, allemands, italiens, espagnols la politique à mener dans ses «marches», en Bretagne, au Pays basque, en Alsace-Lorraine, dans le Sud-Est ? Le Tibet, chinois depuis le XIIIe siècle mongol (et le XVIIe siècle mandchou) (10), est-il moins chinois que ces «pays» ne sont français ? La régionalisation et le fédéralisme «européens» iront-il jusqu'à nier le caractère français de ces «marches» (11) avec l'aval du gouvernement français ? Les donneurs de leçons (français) à la Chine ont-ils réfléchi à cette question ? Quelle que soit leur diversité idéologique, les membres de la Fédération nationale de la Libre Pensée ont le devoir de s'informer de la réalité des faits. Une telle information ne peut que déboucher sur la condamnation de cette nouvelle atteinte à la souveraineté nationale et au droit international – sans parler de la laïcité de l'État. Cette prétendue croisade est conduite à nouveau, comme en Irak, en Yougoslavie, en Afghanistan - demain en Iran ? sous couvert de défendre les droits de l'homme : elle déguise des féodaux cléricaux en partisans inoffensifs de la liberté culturelle pour masquer un plan de balkanisation de la Chine par les impérialismes étrangers, à l'agressivité démultipliée par la crise. L'entreprise aggrave sérieusement les périls qui menacent aujourd'hui la paix du monde. Annie Lacroix-Riz membre de la Commission administrative nationale de la Libre Pensée Historienne (1) L'objectif antichinois a d'ailleurs strictement échoué sur ce terrain, avec l'élection de Ma Ying-Jeou, candidat du Kuomintang, partisan d'un rapprochement avec la Chine. (2) James Miles, The Economist, 14 mars 2008. (3) Scott Lucas, Freedom's war. The American crusade against thé Soviet Union, 1945-56, Manchester, Manchester University Press, 1999 ; Hixson Walter L., Parting thé Curtain : Propaganda, Culture and thé Cold War, 1945-1961, New York, St. Martin's Press, I997 ; Simpson Christo-pher, Blowback. America's recruitment of Nazis and its effects on thé Cold War, New York, Weidenfeld & Nicolson, 1988 ; Annie Lacroix-Riz, Le Vatican, l'Europe et le Reich de la Première Guerre mondiale à la Guerre froide (1914-1955), Paris, Armand Colin, 1996, réédité en 2007, etc. (4) http://www.youtube.com/watch?v=uSQnK5FcKas, avec les photos du Washington Post et consorts. (5) Histoire du Bouddhisme tibétain, la compassion des Puissants, Paris, L'Harmattan, 2007 (6) www.planetenonviolence.org/index.php?preaction=joint&id_joint=87075, et maint site. (7) www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=8632 (8) Kenneth Conboy et James Mor-rison, The ClA's Secret War in Tibet, University Press of Kansas, 2002, et Mikel Dunham, Bud-dha's Warriors: thé story of thé CIA bac-ked Tibetan Freedom Fighters, thé Chinese invasion, and thé ulti-mate fall of Tibet, New York, Penguin, 2004; et l'interview de Michael Parenti, «Le mythe du Tibet», site http://www.michel-collon.info, sur la base d'une énorme documentation internationale. (9) Lacroix-Riz, Le Choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, Paris, Armand Colin, 2006, réédité en 2007, passim (seul changement, la géographie du «génocide», ukrainien pour l'URSS). (11) Etapes historiques de la sinisation du Tibet, Maertens, Histoire du Bouddhisme. (12) C'est le cas du côté allemand : voir Yvonne Bollmann, notamment La Bataille des langues en Europe, Paris, Bartillat, 2001; Minorités et régionalismes dans l'Europe fédérale des Régions, Paris, François-Xavier de Guilbert, 2001; Ce que veut l'Allemagne, Paris, Bartillat, 2003.
Edité le 05-07-2008 à 15:15:05 par Finimore |
| | Posté le 10-07-2008 à 14:45:49
| Lu sur le Dossier Chine, Tibet, émeutes à Lhassa... http://membres.lycos.fr/edipro/Actu/chine.htm Ripostons à la campagne haineuse et mensongère contre la République Populaire de Chine Article de Northstar Compass -Édition Française- Mai juin 2008 http://membres.lycos.fr/edipro/Actu/ncjuin08.htm --- Northstar Compass (publié au Canada) -Édition Française- Mai juin 2008 Jeux olympiques et manipulation Une fois de plus, cette fois à l'occasion des Jeux Olympiques de Pékin, les pays occidentaux s'érigent en conscience du monde, se posent en défenseurs exclusifs de la démocratie et des droits de l'homme. Pour parvenir à leurs fins, ils ont recours à des procédés désormais classiques, qui passent par la désinformation et la diabolisation de leur cible. Après l'Irak, c'est maintenant au tour de la Chine d'en faire les frais. Il ne s'agit plus de "punir" un pays qui détiendrait "des armes de destruction massive" mais d'enlever tout crédit à un pays qui se révèle être un redoutable concurrent sur la scène internationale tout en le déstabilisant en encourageant les risques de division sur son territoire. La vaste campagne à laquelle nous assistons actuellement prend appui sur une double manipulation qui laisse entendre d'une part que le Tibet aurait été récemment envahi et occupé par la Chine et que, d'autre part, le dalaï-lama serait "un saint homme, ardent défenseur de la démocratie, des droits de l'homme et de son peuple opprimé par une puissance étrangère." Le Tibet, une dictature féodale sous le dalaï-lama La Chine est un composé de 56 ethnies différentes. La principale ethnie est constituée des Hans qui représentent à peu près 92% de la population. Comme d'autres régions, le Tibet fait partie de la Chine depuis fort longtemps, depuis le milieu du 13ème siècle, sous la dynastie des Yuans. Plus tard, au 18ème siècle, l'empire chinois a été divisé en 18 provinces, dont le Tibet, par les Mandchous. Actuellement, le Tibet est une Région autonome qui, comme les autres mais avec les difficultés spécifiques liées à la réalité de la région, bénéficie des avancées économiques et sociales de l'ensemble du pays. Avant la libération du Tibet. les enfants des masses travailleuses n'avaient pas la possibilité de s'instruire. Aujourd'hui, des écoles de toutes sortes, réparties jusque dans les régions pastorales, ouvrent leurs portes à ces enfants. Avant 1959, date de sa fuite, le dalaï-lama dirigeait le Tibet et le système théocratique qui y prévalait se nourrissait du servage. Religion et politique se confondaient. La religion relevait non seulement du domaine de la croyance spirituelle, mais était aussi un gage de pouvoir politique et économique. Les monastères jouissaient de privilèges féodaux et l'oppression et l'exploitation y étaient la règle. Le dalaï-lama était le principal des propriétaires et, lui et ses pairs avaient sur les serfs droit de vie et de mort. Ainsi, 95% de la population étaient ravalés au rang de bêtes de somme et étaient suppliciés, massacrés ou humiliés selon le bon vouloir des membres des classes dirigeantes. On pouvait, par exemple, leur couper les oreilles, la langue, les mains ou les pieds. On pouvait, de même, leur arracher les yeux, les précipiter dans le vide... Bref, les sévices les plus barbares pouvaient leur être infligés. Ils étaient contraints de travailler sans salaire, de s'acquitter de corvées diverses, ou encore de verser des taxes aux seigneurs locaux ou aux monastères. Outre la propriété des personnes, les institutions des gouvernements, les monastères et les nobles tibétains locaux, qui constituaient les trois principales composantes (moins de 5% de la population) dominant la société tibétaine, se partageaient la propriété des biens matériels. Ils avaient, ainsi, fait main basse sur pratiquement l'ensemble des terres cultivables du Tibet, mais aussi sur tout ce qui pouvait représenter un intérêt comme, par exemple, le bétail, les cours d'eau, les montagnes. La domination de ces propriétaires s'exerçait sur tous les aspects de la vie des serfs. Tous les détails de leur existence (vie, mariage, mort...) étaient réglés par les propriétaires qui, de surcroît, pouvaient à tout moment les vendre, les échanger ou simplement en faire cadeau. Dans la société théocratique et féodale dirigée par le dalaï-lama, les serfs n'étaient pas, à proprement parler, considérés comme des personnes puisqu'ils n'avaient ni droits, ni liberté. De plus, ils ne pouvaient jamais s'émanciper de leurs conditions sociale, économique et politique. Les nobles, quant à eux, l'étaient de génération en génération et pour toujours. Dans ce système dictatorial, extrêmement hiérarchisé et destiné à protéger les intérêts des catégories sociales dominantes, les gouvernements locaux, les grands monastères et les nobles avaient leurs cours de justice et leurs prisons où étaient jetés les récalcitrants. En 1959, pour préserver son système inique, le dalaï-lama, aidé de la CIA et de puissances étrangères, dont la préoccupation était d'affaiblir la Chine en la divisant dans un premier temps, a organisé et déclenché une rébellion armée contre le gouvernement central. Face à l'échec de cette rébellion, le dalaï-lama et les principales forces de son régime féodal se sont réfugiés en Inde où ils ont constitué un "gouvernement en exil". Le servage, quant à lui, a été aboli au Tibet en 1959. En se réfugiant à l'étranger, le dalaï-lama, cumulant les fonctions de chef de l'Etat et de la religion, a pendant longtemps maintenu pratiquement intact le régime théocratique et reproduit la structure socio-économique, basée sur les privilèges, l'injustice et l'exploitation. Malgré les aménagements introduits au cours de ces dernières années par son gouvernement en exil, dirigé par les nobles et les moines supérieurs, la base et la nature du système restent fondamentalement inchangées. On le voit, le respect des droits de l'homme et la démocratie sont très loin des préoccupations du dalaï-lama et du système qu'il représente. Mensonges médiatiques Le dalaï-lama et sa cause ont été régulièrement utilisés dans les campagnes médiatiques pendant l'offensive idéologique menée par les pays occidentaux contre le communisme et la Chine. Aujourd'hui, face à l'affirmation de ce pays sur la scène internationale et à la concurrence qu'il livre à leurs entreprises multinationales, ils assignent de nouveaux objectifs à cette guerre idéologique. Cette entreprise de diabolisation se fonde, une fois de plus, sur le mensonge, l'hypocrisie et la manipulation. Contrairement aux allégations des médias, de nombreux témoignages de touristes occidentaux concordent pour attester que les violences du 14 mars à Lhassa ont bien été le fait de manifestants tibétains. Ayant déclenché ces émeutes, ils s'en prenaient directement et principalement à des Chinois. Il s'agissait d'attaques perpétrées au couteau, au poignard ou à l'aide de barres d'acier. Des cocktails Molotov ont été lancés, des personnes ont été brûlées vives, d'autres battues à mort. Des magasins ont été complètement détruits et le quartier musulman systématiquement saccagé. Les écoles et les hôpitaux n'ont pas été épargnés. Au bilan, on a dénombré 22 morts et plus de 300 blessés. La majorité des victimes appartenaient aux ethnies chinoises Han et Hui. Les faits montrent que ces émeutes ont été préméditées et qu'elles s'inscrivent dans une démarche pensée, vont dans le sens d'une campagne de diabolisation commencée depuis plusieurs mois. Il est révélateur de constater que les violences du vendredi 14 mars 2008 coïncident avec la date de la commémoration de la rébellion de 1959 dont l'échec s'est soldé par la fuite du dalaï-lama. Il est tout aussi révélateur de noter les réactions successives de la présidente du Parlement américain, puis du président du Parlement européen, des ministres des Affaires étrangères français et allemand et de nombre de personnalités politiques occidentales ou du monde médiatique. Il est également intéressant de signaler la concomitance de manifestations, quelques jours avant, devant plusieurs ambassades chinoises. Plusieurs organisations, dont la Ligue de la Jeunesse tibétaine et le Mouvement Gu-Chu-Sum ont reconnu avoir organisé et planifié ces événements. Il s'agissait pour elles de provoquer les autorités chinoises, les amener à réprimer les émeutiers de manière à déclencher la campagne à laquelle nous avons assisté. Les liens de ces organisations avec la CIA, par le biais de médias financés par cette agence, sont avérés. Certaines de ces organisations ne cachent pas leur intention d'étendre leurs actions à la Région autonome du Xinjiang et à la Mongolie de manière à provoquer l'éclatement de la Chine. Il n'en a pas été fait mention dans les reportages qui nous ont été servis par la presse. Au contraire, à l'échelle internationale, les médias occidentaux ont relayé cette campagne en déformant les faits tout en se plaignant hypocritement de ne pouvoir couvrir objectivement les événements. Ils n'ont reculé devant aucun procédé et singulièrement en manipulant l'image. C'est ainsi qu'on a pu voir des soldats chinois se déguisant en moines pour mieux réprimer la foule. Il s'agissait en fait, comme le démontre Michel Collon, d'une vieille photo prise à l'occasion du tournage d'un film où ces soldats tenaient le rôle de moines figurants. Avec le même aplomb, les médias occidentaux ont repris et divulgué des mensonges à propos du nombre ou de l'origine de victimes, de personnes arrêtées ou disparues. Des enquêtes ont révélé que des personnes déclarées arrêtées ou signalées comme disparues sur la foi de renseignements fournis par le dalaï-lama, n'avaient jamais existé. L'agitation organisée autour du parcours de la flamme olympique, la vaste manipulation orchestrée par les puissances occidentales à l'occasion des Jeux Olympiques de Pékin sont là pour nous rappeler la nécessité de notre défiance à l'égard des médias au service des multinationales.
Edité le 10-07-2008 à 14:50:50 par Finimore |
| | Posté le 10-07-2008 à 14:50:19
| Lu sur le qdp en ligne Il revient aux 1,3 milliards de Chinois de se prononcer sur l'état des droits de l'homme en Chine Lors de la conférence de presse de routine tenue le 8 juillet, le porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang a répondu aux questions concernées posées par des journalistes présents. Question : « Amnesty International » a publié un rapport appelant la Chine à améliorer son état des droits de l'homme avant l'ouverture des Jeux Olympiques et a fait remarquer que celle-ci n'a pas tenu ses engagements au moment de la présentation de sa demande d'organisation des Jeux Olympiques en ce qui concerne l'amélioration des droits de l'homme. Quelle est votre réaction à cet appel ? Réponse : Je vais vous répondre comme suivant en trois points : Primo, le gouvernement chinois s'efforce de promouvoir et de protéger les droits de l'homme et la liberté fondamentale du peuple chinois, alors que le principe de l'Etat de respecter et de protéger les droits de l'homme est mentionné dans la Constitution. Conformément à ce principe, le gouvernement chinois est en train de faire des efforts pour promouvoir dans l'ensemble le développement économique et le progrès social, pour progresser la réforme judiciaire, pour améliorer et perfectionner la démocratie et la légalité socialistes, pour construire une société juste, équitable et harmonieuse et pour réaliser le développement complet de l'homme. La situation des droits de l'homme progresse et s'améliore constamment en Chine et cela est généralement reconnu dans le monde par tous ceux qui adoptent une attitude impartiale et sans aucun préjugé ; Secundo, Ce n'est pas à cause de l'organisation des Jeux Olympiques que la Chine s'engage à améliorer les droits de l'homme. Le Parti communiste chinois s'est consacré à l'amélioration des droits de l'homme depuis le premier jour de sa création, et cette tâche continue à être pour lui une noble mission à accomplir. Les efforts déployés par la Chine pour améliorer les droits de l'homme n'ont aucun rapport au désir ou à la volonté de certain pays, de certaine force, de certaine organisation ou de certain particulier ni aux critères qu'ils ont établis. Il revient au peuple chinois fort de 1,3 milliards d'habitants de se prononcer sur l'état des droits de l'homme en Chine, car c'est lui qui a le plus le droit d'en parler ; Tertio, vous pouvez évoquer le passé et cela vous permettra de vous rappeler que depuis les 60 années qui ont suivi la fondation de la République populaire de Chine, il y a eu toujours des gens et des forces qui insistent pour accuser, condamner et attaquer continuellement la Chine. Nous sommes habitués à cela depuis de longues années. Nous n'accordons aucune importance à ce que pensent, disent et agissent ces gens-là et ces forces-là, ce qui est important pour nous, c'est de bien faire notre travail. Source: le Quotidien du Peuple en ligne http://french.peopledaily.com.cn/Chine/6445194.html
Edité le 10-07-2008 à 14:51:31 par Finimore |
| | Posté le 10-07-2008 à 23:59:40
| Dany le brun La réaction dépitée de Cohn Bendit donne l'occasion de le voir sous son vrai visage : celui d'un défenseur des valeurs occidentales contre le communisme. http://www.rue89.com/2008/07/10/cohn-bendit-apostrophe-sarkozy-au-parlement-europeen-via-lepostfr#comment-393924 Premièrement les entreprises occidentales délocalisent en Chine pour profiter des bas salaires et faire plier d’autres entreprises occidentales restées au pays. Deuxièmement, les pays riches (les USA, la GB, la France) se posent en parangons de vertu et somment la Chine de se plier à leur propre définition de la démocratie : non le droit d’améliorer son sort pour la majorité mais celui de faire la loi pour les nantis. En France chaque jour en apporte une nouvelle démonstration. Troisièmement ces mêmes pays élisent au rang de prix Nobel un « digne représentant » d’une nationalité chinoise, improbable « démocrate » et sombre réactionnaire mais peu importe, afin de semer le séparatisme. Sans égards aux conséquences qu’aurait la réalisation de son projet : l’annexion d’un quart de la Chine et les pogroms envers les « non tibétains ». Quatrièmement et en association avec ce Tartuffe ils entreprennent de saboter l’organisation des JO en Chine. Ca tombait bien, c’est la première fois qu’ils ont lieu dans un pays du tiers monde. Mais on ne peut pas avoir à la fois le beurre, l’argent du beurre, le cul de la crémière et la maison du crémier. Le peuple chinois – y compris tibétain – n’a pas du tout plébiscité le Dalaï Lama, on a pu s’en apercevoir lorsque les chinois expatriés se sont exprimés dans les pays « libres » et loin de la terrible-propagande-communiste. En fait le fan club de ce dernier compte un tout petit nombre de gens sur la planète, répartis dans un très petit nombre de pays. Il est mal venu de la part d’une puissance sur le déclin de se poser en maître à penser pour les autres. Quand on est propriétaire d’un porte-avion à mi-temps on ne fait pas le coq. D’ailleurs les entreprises françaises en Chine ont très vite compris que les consommateurs chinois pouvaient parfaitement les renvoyer dans leurs vingt-deux sans demander la permission au Parti Communiste Chinois. Et elles n’ont pas fini de trembler pour leurs dividendes : http://www.lesechos.fr/info/france/4750798-les-firmes-francaises-craignent-les-tensions-entre-paris-et-pekin.htm On comprend que Sarko « partage l’émotion » de Cohn Bendit quand on a entendu ce dernier vanter le nord et les « valeurs européennes » contre le parti Communiste Chinois. Mais le bafouillage dépité de Dany-le-brun , au service d’une cause plus que douteuse et nullement progressiste mais impérialiste, n’infléchira pas davantage le cours de l’histoire que les aboiements d’un roquet au fond d’une banlieue pavillonnaire. [ci-dessus "l'émotion partagée" des deux larrons - photo AFP prise le même jour au même endroit] |
| | Posté le 06-08-2008 à 22:43:47
| Palsambleu ! Louis de Broissia veut " bousculer la Chine !" Finalement, c’est Carla Bruni qui recevra Dalaï-le-Tartuffe et recevra sa bénédiction compatissante. De Broissia sénateur de la Côte d’Or et président du groupe d'information sur le Tibet au Sénat se désole que Sarkozy leur ait encore laissé le bâton merdeux. Dressé sur la pointe de ses souliers vernis il agite ses petits poings et déclare au Point qu'il veut « bousculer la Chine !». Mais il ne recevra son cousin tibétain qu’à huis clos. « Posez la question à Christian Poncelet, le président du Sénat ! Le huis clos, il me l'a ordonné par écrit, en me menaçant. Au final, notre rencontre n'aura lieu que grâce à un subterfuge : l'aide du sénateur Hubert Haenel, qui préside la Délégation pour l'Union européenne... ». Emouvante rencontre entre un descendant d'aristo et un des derniers vestiges de la Chine féodale, sous les ors du Palais du Luxembourg. Dommage que leur étreinte se fasse à l'abri des regards. |
| | | | Posté le 23-08-2008 à 12:25:51
| Le Dalaï Lama avance encore des chiffres Ca ne mange pas de pain et ça frappe toujours l'imagination... L'Express commente les dernières déclarations du du Dalaï Lama : Le dalaï-lama accuse l'armée chinoise d'avoir "tiré sur la foule" le 18 août dans la région de Kham, dans l'est de Tibet, et avance le chiffre, qui "demande à être confirmé", de 140 Tibétains tués, dans un entretien au quotidien Le Monde daté de vendredi. le Monde du 22 août publie ce rectificatif : RECTIFICATIF Dans l'entretien publié par Le Monde dans son édition datée du vendredi 22 août, le dalaï-lama a répondu à une question sur de récentes manifestations anti-chinoises qui auraient eu lieu dans la région du Kham, à l'est du Tibet. Interrogé sur le chiffre de "140 tués", entendu dans son entourage et évoqué avec lui lors d'un entretien recueilli à Nantes, le dalaï-lama a répondu que cette estimation demandait à être confirmée. Le bureau du dalaï-lama a de son côté publié un communiqué, jeudi 21 août à 17 heures, de mise au point : "Suite à un article paru dans le journal Le Monde, daté du 21 Août, Sa Sainteté Dalaï-lama aurait déclaré que 140 personnes auraient été tuées récemment dans l'est du Tibet. Nous souhaitons clarifier le fait que Sa Sainteté n'a pas mentionné un nombre de victimes. En réponse à une question du journaliste concernant des nouvelles récentes selon lesquelles les troupes chinoises auraient tiré sur une foule de manifestants, Sa Sainteté a clairement répondu que nous n'avions pas d'informations spécifiques concernant le nombre de victimes. Dans cette interview, Sa Sainteté a dit : " Nous avons simplement reçu cette nouvelle, mais sans pouvoir la confirmer. " Depuis la réception de ces nouvelles, tous les efforts faits pour communiquer avec la population locale affectée par ces événements à Kardzé (Kham, est du Tibet, province du Sichuan) ont échoués." |
| | Posté le 30-08-2008 à 08:52:33
| Article de l'Huma du 25-08-2008 http://www.humanite.fr/2008-08-25_Sports_La-Chine-a-jete-l-ancre événement La Chine a jeté l’ancre jeux olympiques . Clos hier, les Jeux de Pékin ont été une réussite sur tous les plans, contrastant d’autant plus avec les attaques subies jusqu’à leur début. Pékin (Chine), envoyé spécial. La flamme olympique a quitté Pékin hier soir mais elle continue d’illuminer la Chine. De l’avis de tous, l’organisation a frôlé le parfait, les records ont éclaté comme des feux d’artifice et les exploits réalisés sont d’ores et déjà inscrits dans la légende. Il faut ajouter à ce palmarès celui des athlètes chinois eux-mêmes, dont les performances ont permis à leur pays de remporter plus de médailles d’or que les États-Unis (lire ci-après). Intelligemment, les infrastructures olympiques ont été construites la plupart du temps sur des campus universitaires et seront donc, par la suite, utilisées par les étudiants. Cette fierté-là, 1,3 milliard de Chinois la partagent même s’ils sont certainement moins expansifs que les Australiens (Jeux de Sydney, 2000) ou les Grecs, qui accueillaient les JO en 2004. Il suffisait, pour s’en convaincre, de parcourir le pays, d’assister aux réactions parfois surprenantes mais toujours respectueuses de téléspectateurs agglutinés devant les petits écrans ou ceux, géants, placés aux points stratégiques de toutes les villes de Chine, dans les halls d’aéroport ou encore les restaurants. De Manzhouli, en Mongolie intérieure, à Kashgar, dans la lointaine province à l’ouest du pays, le Xinjiang, de Xian (province du Shaanxi) à Xining, dans le Qinghai, nous avons partagé les espoirs de ces Chinois, le soutien à leurs sportifs ou aux nations qui leur apparaissaient défavorisées ou étant plus faibles que d’autres lors des confrontations. « Je soutiens l’Espagne parce qu’elle est moins forte », nous expliquait ainsi Zhang alors qu’il était comme momifié, hier, devant la retransmission de la finale de basket-ball opposant donc l’Espagne aux États-Unis. Il fallait voir la déception qui s’exprimait sur les visages de ces Chinois privés de l’or de Liu Xiang, forfait au 110 m haies, ce matin-là. Le héros national adulé blessé et c’est l’orgueil de tout un peuple qui en a pris un coup. Jusqu’à la pollution, terrassée par des mesures drastiques Les Chinois sont pétris de taoïsme qui leur enseigne que « quand le monde change, ton coeur ne bouge pas », nous a expliqué une amie. Dire, comme certains médias, que « ce n’était pas la fête à Pékin » relève pour le moins de la mauvaise foi ou de journalistes qui se couchaient tôt. Pour faire bonne mesure, certains commentateurs télévisés chinois, mais heureusement pas tous, affichaient un parti pris chauvin irritant au départ et comique à l’arrivée, tant la distorsion en faveur des compétiteurs chinois était évidente. Il faut croire que chaque pays a son Thierry Roland ! Les athlètes déjà capés par le passé comme les journalistes aguerris, quasiment blasés tant ils ont « couvert » de JO, reconnaissaient la réussite incontestable des Jeux de Pékin, leur organisation et la qualité des services proposés. Jusqu’à la pollution, terrassée par des mesures drastiques dont certaines vont se poursuivre après les JO, comme la circulation alternée des voitures selon leur immatriculation, paire ou impaire. Le résultat est remarquable à plus d’un titre. La Chine, en effet, n’a fait son retour aux jeux Olympiques d’été qu’en 1984, à Los Angeles. Jusqu’en 1979, les pays occidentaux, de manière tout à fait démocratique, évidemment, soutenaient Taïwan (c’est-à-dire le gouvernement ayant fui la Chine continentale après la victoire des communistes sur les nationalistes du Guomindang dirigé par Tchang Kaï-Chek) et la République populaire de Chine était purement et simplement interdite de jeux Olympiques. « Il est clair que la Chine a placé la barre très haut », s’est réjoui, hier, le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, dans sa conférence de presse de bilan. « Le CIO et les jeux Olympiques ne peuvent imposer des changements à des nations souveraines ou régler tous les maux du monde, a- t-il déclaré. Mais nous pouvons, et nous le faisons, contribuer à un changement positif par le sport. » Pour autant, les polémiques qui se sont développées avant l’ouverture de ces jeux Olympiques ne se sont pas tues, même si les quelques activistes étrangers qui ont déployé des banderoles pro-Tibet ont été plus isolés que jamais et pas seulement à cause des arrestations policières musclées (qu’il faut déplorer et dénoncer, notamment lorsqu’elles se sont exercées à l’encontre de journalistes faisant leur travail). Reporters sans frontières affirme, dans un communiqué publié vendredi : « Avant et pendant les jeux Olympiques, la surveillance des correspondants étrangers s’est renforcée. "Ils ne cessent de me suivre, de me filmer, de me photographier. J’hésite avant d’interviewer des Chinois sur des problèmes sensibles, de peur qu’ils ne soient arrêtés", a raconté une journaliste d’une agence de presse étrangère basée à Pékin. » De quoi discréditer cette organisation tant ses affirmations sont aux antipodes de la réalité, comme nous avons pu le constater. Il est en revanche exact que plusieurs dissidents chinois ont été emprisonnés et que d’autres ont dû quitter la capitale, ce qui ne sert pas la cause de la Chine et donne du grain à moudre à ceux qui n’en peuvent mais de voir un pays, dirigé par un parti communiste, afficher des résultats économiques et maintenant sportifs aussi flagrants. L’arrivée dans le monde des grandes puissances De politique il en est toujours question, qu’on le veuille ou non. Le sport n’y échappe pas. Que l’on songe à cette merveilleuse image de ces deux athlètes, l’une russe, l’autre géorgienne, s’embrassant sur le podium, alors que leurs armées respectives s’affrontaient en Ossétie du Sud. Politique encore l’attitude de Nicolas Sarkozy, laissant entendre qu’il allait boycotter la cérémonie d’ouverture des Jeux avant de faire volte-face, sa fougue habituelle l’ayant entraîné dans des chemins que même le dalaï-lama, qui rêve pourtant de la restauration d’un gouvernement théocratique dans un Tibet même autonome, n’emprunte pas. Du président américain George W. Bush à Gordon Brown, le premier ministre britannique, ils sont tous venus à Pékin, à l’exception notable de la chancelière et du président allemands, Angela Merkel et Horst Köhler. Incontestablement la Chine a signé son arrivée dans le monde des grandes puissances. Sa force économique est déjà connue, ce qui n’est pas sans inquiéter les pays capitalistes, à commencer par les États-Unis. Elle entre désormais dans une nouvelle ère. Des analystes comme Tang Wenfang, professeur de relations internationales à l’université de Pittsburgh (États-Unis), assurent même que ces Jeux « aideront le monde à percevoir la Chine de manière plus réaliste, plus positive ». Pour Jacques Rogge, le président du CIO, « placer le sport au service de l’humanité et faire appel aux valeurs olympiques pour promouvoir une meilleure compréhension entre les peuples, les nations et les religions sont au centre de notre mission ». En ce sens, cette mission a été accomplie. Rendez-vous maintenant en 2012 à Londres où la polémique pourrait reprendre puisque les forces armées de la Grande-Bretagne occupent l’Irak et sont toujours basées en Afghanistan. Pierre Barbancey |
| | Posté le 30-08-2008 à 08:54:21
| Lu sur le site de Michel Collon http://www.michelcollon.info:80/articles.php?dateaccess=2008-08-28%2011:59:14&log=invites Le Dalaï Lama champion de la non-violence? par Domenico Losurdo La campagne anti-chinoise en cours de nos jours présente, et célèbre, le Dalaï Lama comme le champion de la non-violence, véritable héritier de Gandhi. On notera cependant, à ce propos, que l’Occident libéral s’est montré pendant longtemps tout autre que sympathique à l’égard de Gandhi. 17 août 2008 C’est avec un souverain mépris que Churchill parle de ce « faquir séditieux », de ce « misérable petit vieux, qui est notre ennemi depuis toujours », de ce « vieux va-nu-pieds » , qui prétend mettre la main sur « ce qui nous appartient « et « veut l’expulsion de l’Angleterre hors de l’Inde » . L’incontournable arrogance impériale se charge parfois aussi de tons racistes, comme on le voit en particulier dans une prise de position de 1931 : « Il est alarmant et nauséabond aussi de voir Gandhi, un avocat subversif du Middle Temple, maintenant dans cette attitude de faquir selon un modèle bien connu en Orient, gravir, à grands pas et à moitié nu, les escaliers du palais du vice roi pour aller parler d’égal à égal avec le représentant du roi-empereur alors qu’il s’emploie encore à organiser et conduire une campagne provocatrice de désobéissance civile ». En tout cas, contre le mouvement indépendantiste, qu’il soit violent ou non-violent, on sait recourir à tous les moyens et Churchill, en 1932, salue le lancement en Inde de mesures « plus drastiques que toutes celles qui s’étaient avérées nécessaires depuis l’époque de la Mutiny de 1857, c’est-à-dire depuis la révolte des Sepoys et de la sanglante répression qui avait en son temps suscité l’indignation de Marx. De nos jours encore, les accents chers à Churchill ont loin d’avoir disparu. Un journaliste historien qui, dans les colonnes d’organes de presse étasuniens et occidentaux généralement les plus autorisés, s’emploie à célébrer le retour du colonialisme (Colonialism’s Back-and Not a Moment Too Soon), s’exprime ainsi en parlant de Gandhi : il « avait une année de plus que Lénine, avec qui il avait en commun une approche de type quasiment religieux de la politique, mais son « excentricité le rapprochait aussi de Hitler, de vingt ans son cadet » . Comparé à Lénine, le leader du mouvement indépendantiste indien subit le sort réservé au bolchevisme qui, du point de vue des historiens et journalistes de cour, n’est que le frère jumeau du nazisme. La tendance principale de l’idéologie dominante est cependant aujourd’hui bien différente. Dès les premières années de la guerre froide, une fois abandonnés la haine et le mépris nourris en particulier par Churchill envers le « subversif » et « oriental » ennemi de l’Empire britannique et de la civilisation occidentale, Gandhi est promu au rôle d’apôtre de la non-violence : non-violence qu’on va opposer à ces mouvements révolutionnaires d’émancipation des peuples coloniaux qui se développent en Asie et dans le monde entier. C’est ainsi que Gandhi devient inopinément l’antithèse de Mao, de Ho Chi Minh, Castro et Arafat. Viendra ensuite une manoeuvre de réal-politique ultérieure et décisive : une campagne multimédiatique martelant que l’hérédité de Gandhi en tant que champion de la non-violence serait aujourd’hui assumée par le Dalaï Lama, comme par hasard désigné, en 1989, Prix Nobel de la paix. Et pourtant la réalité n’est pas difficile à vérifier. Elle est révélée clairement dans deux livres qui ont pour co-auteurs, deux fonctionnaires (de niveau plus ou moins élevé de la Cia. Le premier, qui a collaboré pendant des décennies avec le Dalaï Lama et exprime son admiration et sa dévotion envers le « leader bouddhiste qui s’est voué à la non-violence », rapporte en ces termes le point de vue exprimé par son héros : « S’il n’y a pas d’alternative à la violence, la violence est autorisée ». D’autant plus qu’il faut savoir distinguer entre « méthode » et « motivation » : « Dans la résistance tibétaine contre la Chine la méthode était l’assassinat, mais la motivation était la compassion, et cela justifiait le recours à la violence ». De façon analogue le Dalaï Lama, cité et admiré par le fonctionnaire de la Cia, justifie et même célèbre la participation des Usa à la seconde guerre mondiale et à la guerre de Corée, puisqu’il s’agissait de « protéger la démocratie et la liberté ». Ces nobles idéaux allaient continuer à inspirer Washington à l’occasion de la guerre du Vietnam, même si, dans ce cas-là, les résultats ne furent malheureusement pas à la hauteur des intentions . On comprend que, sur de telle bases, la syntonie se révèle parfaite avec le fonctionnaire de la Cia, qui tient à se faire photographier avec le Dalaï Lama dans une posture amicale et affectueuse. Il tient même à déclarer que lui aussi, exactement comme son vénérable maître bouddhiste, n’aime pas les « armes à feu » mais qu’il se résigne à en approuver et promouvoir l’emploi seulement quand cela s’avère inévitable . Ainsi donc, réinterprétée à la lumière des enseignements du prix Nobel pour la paix, la non-violence semble être devenue la doctrine inspiratrice de la Cia ! Ce sont justement les fonctionnaires de cette agence redoutée dans le monde entier qui finissent par faire un portrait désacralisant du Dalai Lama. En 1959, il s’enfuit de Lhassa : c’est la réalisation d’un « objectif de la politique américaine depuis au moins une décennie ». Au moment de son passage de la frontière entre la Chine (Tibet) et l’Inde, le Dalaï Lama nomme général un des tibétains qui l’avaient assisté dans sa fuite, tandis que deux autres, sans perdre de temps, avec la radio qui leur avait été fournie par la Cia, transmettent à cette dernière un message urgent : « Envoyez-nous par voie aérienne des armes pour 30.000 hommes ». Malgré l’équipement sophistiqué fourni aux guérilleros, la mise à leur disposition d’un « inexorable arsenal dans le ciel » (les armes parachutées par les avions étasuniens) et la possibilité de bénéficier d’arrières sûrs au-delà de la frontière chinoise, et en particulier dans les bases du Mustang (au Népal), la révolte tibétaine, préparée dès 1959 par le lancement d’armes et équipements militaires dans les zones les plus inaccessibles du Tibet , échoue. Les commandos infiltrés depuis l’Inde accusent des résultats « généralement décevants » ; « ils ne trouvent qu’un rare appui dans la population locale ». En résumé : la tentative d’ « alimenter une guérilla sur une vaste échelle par voie aérienne s’est révélée un échec lamentable » ; « en 1968, les forces de la guérilla au Mustang vieillissaient » sans être capables de « recruter de nouveaux éléments ». Les USA sont obligés d’abandonner l’affaire, provoquant alors une grande désillusion chez le Dalai Lama : «il observa avec amertume qu’en 1974, Washington avait effacé son soutien du programme politique et paramilitaire » . Il est donc assez difficile de voir dans le Dalai Lama l’héritier de Gandhi ! La seule vague analogie est celle avec le Gandhi de la première guerre mondiale, qui s’emploie à recruter des soldats indiens pour l’armée britannique et espère ainsi gagner la reconnaissance de Londres. De la Grande-Bretagne, l’Inde hérite l’aspiration à détacher, d’une manière ou d’une autre, le Tibet de la Chine : encadrés dans un corps spécial (Special Frontier Force), les guérilleros tibétains combattent sous commandement de l’armée de New Delhi au cours de la brève guerre de frontière sino-indienne de 1962, puis au cours de la guerre indopakistanaise de 1971. C’est dans ce contexte que s’insère l’appui fourni par le Dalai Lama à la politique indienne d’armement nucléaire. La collaboration avec les USA va jouer un rôle plus important encore : s’ajoutant au terrible embargo imposé par Washington et aux opérations persistantes de sabotage ou de terrorisme promues à partir de Taiwan, la révolte tibétaine était destinée, dans les plans de la Cia, à « contraindre Mao à éparpiller ses ressources déjà minces » et à provoquer l’étranglement de la République populaire chinoise. Il est vrai que l’objectif principal ne sera pas poursuivi. Mais dans tous les cas, outre le fait qu’ils affaiblissent le grand pays asiatique, les Etats-Unis « tirent bénéfice des renseignements recueillis par les forces de la résistance » tibétaines. De plus, la Cia et l’armée étasunienne peuvent expérimenter « de nouveaux types d’équipement, par exemple des avions et des parachutes » et « de nouvelles techniques de communication », et accumuler de précieuses expériences ; « les leçons apprises au Tibet » trouvent leur application « dans des lieux comme le Laos et le Vietnam » . Comme on peut voir, la non-violence du Dalaï Lama n’est qu’un mythe ; sur deux photos de 1972, on peut même le voir, avec le général indien Sujan Singh Uban, passer en revue et haranguer la Special Frontier Force, pour qui il avait donné son « consensus » afin qu’elle soit employée dans la guerre contre le Pakistan, quelques mois auparavant . Mais comment expliquer le mythe ? Une fois de plus, celui qui va nous aider à donner une réponse est le fonctionnaire de la Cia qui a maintenu des contacts pendant des décennies avec le leader indépendantiste tibétain. En 1950, quand la guerre de Corée éclate, l’agence reçoit des instructions pour que soient conduites contre la Chine non seulement des « opérations paramilitaires » mais aussi une « guerre psychologique » . Le projet verra des perfectionnements ultérieurs à la suite de la révolte de 1959 ; le « groupe de stratégie psychologique » invite l’administration Eisenhower à « alimenter la rébellion le plus longtemps possible et à lui donner la plus grande emphase dans les moyens d’information » ; « la Cia paie une société de public -relations pour aider les Tibétains à diffuser leur cause ». L’orientation de fond de cette guerre psychologique avait déjà été définie dans les premières années de la guerre froide : il s’agissait d’ « appeler au rassemblement les bouddhistes d’Asie contre l’expansion des communistes chinois » . Au communisme synonyme de violence il fallait opposer le bouddhisme synonyme de non-violence. On ne s’étonnera pas alors que l’ « écran » (screen) de la non-violence commence à auréoler la figure du Dalaï Lama . Ce ne sera pas seulement une personnalité singulière qui connaîtra une aveuglante transfiguration mais aussi le monde dont elle est l’expression : le Tibet pré-moderne et pré-révolutionnaire va devenir un lieu d’enchantement, d’où se sont évanouis l’esclavage, le servage, la violence de la classe dominante, et même la violence en tant que telle. En réalité, bien loin de cette idylle, la Lhassa de ce bon vieux temps ressemblait à la « Florence des Borgia » . Mais la guerre psychologique, les sociétés de public relations et Hollywood (qui avait déjà joué un rôle central dans la Guerre froide) savent faire des miracles : le Dalaï Lama et le bouddhisme tibétain deviennent l’incarnation de la non-violence. Se réclamant de Gandhi et du Dalaï Lama, des cercles qui se disent de gauche et même des radicaux – qu’on pense pour ce qui concerne l’Italie au « Partito radicale transnazionale », dirigé par Marco Pannella- non seulement stigmatisent comme sanguinaires les mouvements de libération nationale ( comme par exemple la résistance palestinienne), mais vont plus loin encore. Ignorants des leçons de la non-violence et en proie à des pulsions d’homicide et totalitaires, les soi disant « radicaux », en opposition à ces mouvements de libération nationale, appuient régulièrement les guerres lancées par Washington pour l’exportation de la «démocratie » et , avec une emphase toute particulière, les guerres déclenchées par Israël contre ses voisins arabes : en tout premier lieu, contre le peuple palestinien. Le soutien aux guerres israélo-étasuniennes est-il en contradiction avec le principe de non-violence ? Les « radicaux » n ‘ont aucune difficulté à se référer au Gandhi qui, pendant la première guerre mondiale, soutenait l’effort de guerre de l’Empire britannique et faisait taire ses adversaires, en les accusant d’être lâches et même « efféminés ». Sur ce point, la « non-violence » s’est transformée en une idéologie de la guerre (pour le moment froide). Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio Références bibliographiques Yogesh Chada 2000 Rediscovering Gandhi (1997), tr. it., di Mario Prayer, Gandhi. Il rivoluzionario disarmato (1998), Mondadori, Milano Kennet Conboy, James Morrison 2002 The CIA’s Secret War in Tibet, University Press of Kansas, Lawrence Niall Ferguson 2004 Empire. The Rise and the Demise of the British World Order and the Lessons for Global Power (2002), Basic Books, New York Paul Johnson 1989 A History of the Modern World from 1917 to the 1980s; (1983); tr. it., di Elisabetta Cornara Filocamo, Storia del mondo moderno (1917-1980), Mondadori, Milano John Kenneth Knaus 1999 Orphans of the Cold War. America and the Tibetan Struggle for Survival, PublicAffairs, New York Domenico Losurdo 2006 Le révisionnisme en histoire. Problèmes et mythes, Albin Michel, Paris |
| | Posté le 06-09-2008 à 17:51:24
| les théocrates tibétains soufflent le vent et récoltent...le "nouveau désordre mondial" Sous le titre général « Le nouveau désordre mondial » Le très réactionnaire « Courrier International » écrit : « Sans doute le 8 août restera-t-il comme une date charnière dans l’histoire des relations internationales. Ce jour-là, en effet, la Chine a su montrer son ambition de grande puissance en ouvrant des Jeux grandioses» […] « les Etats-Unis jouaient les abonnés absents et l’Europe désunie faisait le service minimal. » […] « A Londres, un quotidien comme The Guardian intitulait son éditorial du 2 septembre “Unis dans l’anxiété” en évoquant la réaction pour le moins prudente des 27 membres de l’Union européenne. Des membres unis dans l’inquiétude, mais désunis sur tout le reste et notamment sur les suites à donner à cette affaire.» « Le nouveau désordre mondial » : voilà une formule qui fait florès. Déjà utilisée par J.-P. Langellier dans le Monde en 2002, par Clifford Geertz sous le titre "Vers un nouveau désordre mondial : politique comparée et anthropologie pluraliste", par Tzvetan Todorov : «Le Nouveau désordre mondial. Réflexions d'un Européen», par G. Delaloye : « A l'heure de la rentrée, le bilan de l'état du monde n'est vraiment pas glorieux. Ni rassurant. Où que nous portions nos regards, la ligne de l'horizon se trouble, perd sa netteté, devient floue » .[…] « L'Europe et l'OTAN sont tenus en échec -- que dis-je, ridiculisés -- en Ossétie par une poignée de blindés russes venus fermer son caquet à un chétif roquet. »… « Le nouveau désordre mondial » traduit l’anxiété qui étreint les pays occidentaux après une suite significative d’échecs : Echec de la provocation contre la Chine au Tibet, échec du boycott des JO, échec de l’agression de la Géorgie contre l’Ossétie. Ces échecs marquent la fin de l’hégémonie US et le début d’un monde multipolaire. |
| | Posté le 09-11-2008 à 17:03:08
| sur le droit de l'impérialisme à disposer du Tibet Après l'échec des "émeutes" de Lhassa et la réussite des JO, les manœuvres du Dalaï Lama et de ses donneurs d'ordre US ont du plomb dans l'aile. Les médias occidentaux ont mis une sourdine à leurs attaques anti chinoises. Mais l'impérialisme n'en démordra jamais. Le Quotidien du Peuple rappelle que la question de la pseudo "indépendance" du Tibet n'est pas négociable. Cette position, inchangée depuis la prise du pouvoir par les communistes chinois, est la pierre de touche entre impérialistes et anti impérialistes. Lors des émeutes de mars, certains ont justifié les manœuvres de l'impérialisme US pour dépecer la Chine au nom du "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" , prétendant que [l'oppression des Hans] " ne pouvait que provoquer la révolte légitime du peuple". Tout en se défendant de soutenir le Dalaï Lama : "Les forces du clergé réactionnaire et leur chef, le Dalaï Lama, ne sont pas les mieux placés pour défendre l'émancipation de leur peuple". Or il est parfaitement clair que les émeutes de Lhassa ont été manipulées du début à la fin par le Dalaï Lama et n'ont rien à voir avec une quelconque "révolte légitime du peuple". Il y a deux classes, la bourgeoisie et le prolétariat. Et il y a deux camps : celui de l'impérialisme et celui de l'anti impérialisme. Pour savoir dans quel camp on se trouve, il n'y a qu'un critère c'est celui des faits et celui des actes. le Quotidien du Peuple en ligne - Mise à jour 07.11.2008
La Chine ne tolérera aucune tentative d' «indépendance du Tibet » La Chine ne tolérera aucune tentative d'«indépendance du Tibet », et n'hésitera aucunement dans la sauvegarde de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale, a dit un officiel de haut rang. « L'indépendance du Tibet est hors de question », a dit Du Qinglin, chef du Département de Travail du Front uni du Comité central du Parti communiste chinois, après sa récente rencontre avec deux représentants du Dalai Lama. « Ni la semi-indépendance, ni l'indépendance de forme déguisée ne sera tolérée », a déclaré M.Du aux deux représentants, Lodi Gyari et Kelsang Gyaltsen, a rapporté Xinhua jeudi 6 novembre. La rencontre, tenue à Beijing, était la 3ème entre le gouvernement central et les représentants du Dalai Lama, après les émeutes du 14 mars à Lhasa. M.Du a indiqué que l'autonomie régionale pour les minorités ethniques est une politique fondamentale du gouvernement central, mais elle ne tolérera aucune tentative de porter atteinte à l'unité des ethnies. Il a invité le Dalai Lama à respecter l'histoire, à faire face à la réalité, à se conformer à l'époque et à corriger sa position politique « fondamentalement ». Le Dalai Lama ne doit ni soutenir, ni inciter la violence pour chercher l'«indépendance du Tibet », a-t-il noté. « Le Dalai Lama doit honorer la promesse qu'il avait faite durant les négociations de juillet et chercher à créer les conditions favorables aux négociations pour qu'elles aboutissent à des résultats », a dit M.Du. En juillet, les envoyés du Dalai Lama ont accepté les conditions du gouvernement qui sont les suivantes: Ne pas soutenir les complots visant à inciter les violentes activités criminelles; Ne pas soutenir les activités terroristes du "Tibetan Youth Congress" et il faut adopter des mesures concrètes pour arrêter les activités de cette organisation sécessionniste; Et ne pas soutenir les déclarations et les actions visant à chercher l"indépendance du Tibet"et à séparer la région du pays. M.Du a dit que les politiques du gouvernement à l'égard du Dalai Lama sont constantes, claires et conséquentes et la porte du dialogue demeure ouverte pour lui. "Malgré la violence à Lhasa (en mars), nous avons arrangé trois rounds de négociations avec ses représentants. Ce qui reflète la sincérité du gouvernement central. Nous espérons que le Dalai Lama choisira une voie qui est bénéfique au pays, au peuple, à l'histoire et à lui-même", a dit M.Du. Dans une déclaration, Lodi Gyari a dit que les envoyés ne feront pas de commentaires sur les négociations, avant une réunion spéciale de groupes de Tibétains en exil et d'organisations politiques prévue du 17 au 22 novembre à Dharmsala, Inde. Les deux représentants du Dalai Lama ont visité la Région autonome Hui du Ningxia. Ils ont eu également des discussions avec des chercheurs sur le sujet des politiques d'autonomie régionale ethnique à Beijing.
Edité le 09-11-2008 à 17:06:36 par Xuan |
| | Posté le 14-11-2008 à 23:20:41
| Brusque revirement de France 2 qui tourne l'arme contre le Dalai Lama Publié dans le Quotidien du Peuple en ligne Mise à jour 14.10.2008 13h54 La chaîne de télévision française France 2 a publié le 9 octobre, dans son émission « Envoyé spécial », un reportage de Gilles Jacquier, Patrick Desmulie et Franck Nosal intitulé « Sur les traces du Dalai Lama », lequel contrairement à ses reportages concernés précédents, pose la question suivante : mais qui est vraiment le Dalai Lama ? Et qui dénonce et révèle le despotisme et la tyrannie que ce dernier appliquait au Tibet en tant que souverain absolu avant sa fuite en Inde, exposant ainsi au grand jour sous les yeux du public français l'aspect sombre, ténébreux et obscur du Dalai Lama ainsi que ses agissements peu connu du monde, rapporte « Global Times ». Le documentaire « Sur les traces du Dalai Lama » présente toute une série d'aspects contradictoires de ce dernier. Par exemple, lors de ses visites en France, il déclare toujours qu'il ne s'intéresse pas à la politique, alors qu'il affirme devant une trentaine de sénateurs français que « la Chine réprime les Tibétaine » et excite ainsi le sentiment antichinois du milieu politique français. Puis à l'issue de l'entretien il déclare aux journalistes que sa visite est un « bavardage ayant pour but de parler du bon vieux temps avec de vieux amis ». En évoquant l'histoire du Tibet, l'émission raconte le système féodal arriéré et retardataire appliqué au Tibet depuis le 14ème siècle et la domination autocratique pratiquée par le Dalai Lama avant son exil à l'étranger. Cette manière de voir la chose était extrêmement rare dans les reportages publiés précédemment par les principaux médias occidentaux. Il est présenté également dans le reportage en question la répression et l'exclusion exercées par le Dalai Lama contre les autres sectes bouddhiques. Lors du dernier voyage de celui-ci en France, les médias locaux ont rapporté seulement les scènes d'accueil chaleureux en omettant de décrire la protestation de plusieurs centaines de manifestants. Cette fois-ci le documentaire a fait preuve d' « audace » et de « courage » en publiant les vues et les images de la protestation, ainsi que la déclaration d'une femme protestataire qui indiquait que le Dalai Lama est un politicien qui joue le double jeu. Le reportage révèle en outre les relations établies entre le Dalai Lama et le CIA (Central Intelligence Agency) américain. Il y est dit que le Dalai Lama insiste que c'était seulement en 1956 qu'il a appris que sont frère aîné était en relation avec le CIA, alors que le financement (chaque année plus de 1,3 million de dollars US) accordé à lui par le CIA a pris fin en 1973. Pour recueillir des informations plus détaillées et plus précises, l'auteur du reportage a contacté par téléphone l'ancien fonctionnaire du CIA chargé de l'entraînement des forces armées antichinoises du Dalai Lama. L'émission indique qu'aux Etats-Unis, un grand nombre de millionnaires financent ce dernier. Parmi eux, un milliardaire lui accordait chaque année 600.000 dollars US. Et c'est grâce à eux que le Dalai Lama est devenu un « multimillionnaire ». France 24 Télévision a lancé dernièrement une émission spéciale « Les démons du Dalai Lama », dans laquelle il est présenté au public français un Dalai Lama qui ne ressemble pas du tout à ce qu'il imagine. Le 26 du mois dernier, le Secrétaire Général de RSF (Reporters sans frontières) a donné sa démission et quitte cette organisation dont il était le fondateur. |
| | Posté le 01-12-2008 à 00:15:45
| « susceptible » Pékin a reporté le sommet entre l'UE et la Chine, prévu lundi à Lyon, à cause de la rencontre prévue entre le président français et le Dalaï lama, le 6 décembre en Pologne. "Je regrette cette position de la Chine" , a déclaré M. Barroso, invité de l'émission Grand-Jury-RTL-Le Monde-LCI. "Nous savons qu'elle est extrêmement susceptible sur le Tibet et les rapports avec le dalaï lama, mais nous ne voyons pas de raison suffisante" d'annuler le sommet, a-t-il dit. "C'est tout à fait naturel qu'on puisse rencontrer le dalaï lama" , a souligné M. Barroso. "Je ne ferai aucune critique au président français" , qui "a le droit de rencontrer qui il veut" , a-t-il dit. Tout à fait naturel en effet que l’impérialisme européen soutienne le séparatisme en Chine, et le Parti Communiste Chinois est bien « susceptible » en effet de prétendre s’opposer à ce que la Chine soit dépecée comme au temps des canonnières. En réalité les milieux d’affaire européens sont proprement ulcérés par cette décision car, outre l’affront infligé à ces braves gens, les juteux contrats prévus sont reportés également : « Milieux d'affaires atterrés » écrit les Echos « Hier, les milieux d'affaires français de Pékin et Shanghai étaient atterrés par le spectaculaire geste de colère chinois. Après avoir déjà dû encaisser, cette année en Chine, des opérations de boycott, des remises en cause de contrats et des gels de leurs implantations, ils redoutent un nouveau durcissement de leur environnement des affaires. Plusieurs grands groupes comptaient valider, la semaine prochaine, des contrats cruciaux en cette période de ralentissement économique. Airbus avait notamment finalisé une « très belle » commande. Sa signature est reportée sine die ». Les activistes indépendantistes traduisaient en actes la colère des impérialistes européens, en manifestant dimanche à Lyon : 250 personnes « venues de toute la France et de Suisse » selon l’AFP. En tête du cortège : les militants de la secte Falun Gong réclamaient "la dissolution du Parti communiste chinois" . Avec le développement de la crise économique, les contradictions entre les puissances impérialistes déclinantes et les pays émergents s’aiguisent. Les marxistes-léninistes ne peuvent se laisser abuser par la propagande chauvine occidentale et soutenir le dépeçage de la Chine au nom de « l’humanitarisme » bourgeois, ou mieux encore, au nom de la lutte anti impérialiste, voire du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Renvoyer les « impérialismes dos à dos », c’est un slogan qui ne correspond pas à la réalité et assimile frauduleusement la Chine à un pays impérialiste. Or le comportement de la Chine dans l’arène internationale dément cette assertion. La Chine défend la paix et la stabilité tandis que tous les pays impérialistes pratiquent la subversion, fomentent troubles et désordres dans le Tiers Monde, alimentent les guerres civiles et les génocides dans leur propre intérêt, et pour finir déclarent eux-mêmes la guerre et occupent des pays contre toutes les règles internationales. Tels sont les faits et nous devons nous en tenir aux faits. |
| | Posté le 12-12-2008 à 20:48:22
| Les droits de l'homme et la démocratie chez le Dalaï Lama L'agence Xinhua résume un article paru récemment sur ce sujet : BEIJING, 12 décembre (Xinhua) -- Un article publié vendredi sous le nom de Yi Duo permet de mieux comprendre la nature autocratique de la théocratie prônée par la clique du dalaï-lama. Pour l'article, la clique du dalaï-lama utilise depuis des années toutes les occasions pour vanter ses réalisations en matière de démocratie, et dans le même temps, certaines puissances occidentales s'efforcent de décrire le dalaï-lama comme le symbole de la démocratie. L'article souligne que toute personne qui connait la clique du dalaï-lama peut dire qu'il s'agit d'une théocratie autocratique, tout sauf la démocratie. Selon l'article, la clique du dalaï-lama essaye de trouver des bases pour légitimer son règne. Bien qu'elle ait emprunté de l'ouest des concepts, tels que "la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire", il s'agit toujours d'un système théocratique où le dalaï-lama est chef du gouvernement et leader religieux -- un système hérité du vieux Tibet. L'article cite comme exemples un document de 1963 et une charte de 1991 présentés par les séparatistes tibétains. Dans le document de 1963, sur le système politique et la constitution du Tibet, le groupe affirme que les principaux pouvoirs d'un gouvernement tibétain devraient être détenus par le dalaï-lama. En 1991, le groupe a adopté la Charte des Tibétains en exil, dont le 3e article prévoyait que le système politique tibétain devrait fusionner politique et religion. Les articles 19, 29, 30, 55, 97 et 101 du même texte soulignent les pouvoirs du dalaï-lama. L'auteur de l'article souligne que de telles clauses détaillées et systématiques posaient "une base légitime solide" pour que le dalaï-lama s'arroge tous les pouvoirs et le même auteur demande si de telles clauses sont démocratiques. Selon l'article, les protestations publiques de démocratie du dalaï-lama sont faites pour le spectacle. Par exemple, les Tibétains en exil ont même été autorisés de créer un Parti communiste tibétain et d'éditer des journaux non officiels pendant ce qui fut présenté comme un essai de démocratie de la part du dalaï-lama dans les années 1960. Mais quand ces organisations et ces journaux s'attaquèrent aux intérêts des vieux aristocrates tibétains en exil, ils reçurent des menaces et furent obligés de fermer. En conséquence, ces organisations et journaux ont disparu très vite. Bien que le dalaï-lama ait cherché à embellir son autocratie théocratique sous couvert de démocratie, le monde en est venu à voir la vraie nature de son règne. Selon l'article, les politiques démocratiques sont devenues l'objectif universel de tous les pays du monde pendant le 21e siècle, mais le dalaï-lama cherche encore à établir un système théocratique au Tibet dans lequel il détiendrait un pouvoir absolu. L'article conclut en demandant au dalaï-lama de se conformer à l'époque où nous vivons et de ne pas encourir une éternelle infamie devant l'histoire. |
| | Posté le 12-01-2009 à 08:21:24
| lu sur http://french.peopledaily.com.cn/Chine/6571877.html Le Tibet établira la "Journée de la Libération des Serfs" Le Tibet projette de choisir une date pour commémorer l'émancipation de millions de serfs et d'esclaves il y a 50 ans, quand le gouvernement central a déjoué une rébellion armée menée par le dalaï lama et ses partisans aristocratiques, a déclaré un responsable local samedi soir. Ce nouveau jour férié sera fixé lors de la deuxième session annuelle de la 9e Assemblée populaire régionale du Tibet qui se tiendra du 14 au 19 janvier, a déclaré Pang Boyong, secrétaire général adjoint du Comité permanent de l'Assemblée régionale. Cette décision vise à "rappeler à tous les Chinois, dont les Tibétains, la réforme démocratique initiée il y a 50 ans", a-t-il ajouté. "Depuis lors, des millions d'esclaves opprimés par la servitude féodale sont devenus leur propre maître", a-t-il rappelé. D'énormes changements ont eu lieu depuis 50 ans au Tibet, a indiqué M. Pang, tout en critiquant le dalaï lama et ses partisans pour leur sabotage du système de l'autonomie régionale du Tibet et leurs activités sécessionnistes. "Ils vont à l'encontre de la volonté des habitants tibétains et de la tendance au progrès dans la région", a-t-il souligné. Le 10 mars 1959, le dalaï lama et ses partisans se sont rebellés contre le gouvernement central, avec le soutien de certaines puissances occidentales. L'Armée populaire de libération a promptement déjoué la rébellion et a ensuite introduit une réforme démocratique pour renverser le système féodal et abolir la hiérarchie sociale de la région, caractérisée par la théocratie. Source: xinhua |
| | Posté le 01-04-2009 à 22:44:19
| La France renonce officiellement à ses manœuvres de division :
Communiqué de presse sino-français 2009-04-01 19:17:22 cri Après plusieurs réunions de consultations, le Ministère des Affaires étrangères de la République populaire de Chine et le Ministère des Affaires étrangères et européennes de la République française sont parvenus aux conclusions agréées suivantes: La France mesure pleinement l'importance et la sensibilité de la question du Tibet et réaffirme qu'elle s'en tient à la politique d'une seule Chine et à sa position selon laquelle le Tibet fait partie intégrante du territoire chinois , conformément à la décision prise par le Général de Gaulle qui n'a pas changé et ne changera pas. Dans cet esprit, et dans le respect du principe de non-ingérence, la France récuse tout soutien à l'"indépendance du Tibet" sous quelque forme que ce soit . Les deux parties ont réaffirmé leur attachement à l'importance primordiale de la relation sino-française et leur volonté de saisir l'occasion du 45e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et la France pour renforcer le partenariat stratégique global, fondé sur une approche stratégique et de long terme, le respect mutuel et la prise en considération des intérêts fondamentaux des deux pays. La Chine et la France réitèrent leur attachement au principe de non-ingérence tel que consacré par la Charte des Nations Unies , et conviennent de renforcer leur concertation sur les dossiers mettant en jeu les intérêts fondamentaux des deux pays dans un esprit de confiance mutuelle. Les deux parties estiment que dans la situation politique et économique internationale actuelle marquée par de profonds changements, la Chine et la France, membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, assument de lourdes responsabilités dans la préservation de la paix mondiale comme dans la promotion du développement. Les deux parties ont souligné leur disposition à renforcer le dialogue et la concertation pour relever ensemble les défis planétaires tels que la crise financière internationale. Dans cet esprit, les deux parties ont décidé de tenir, au moment opportun, des contacts de haut niveau ainsi que de nouvelles sessions du dialogue stratégique entre les deux pays, en vue de promouvoir la coopération bilatérale dans les différents domaines et d'assurer un développement harmonieux et stable de la relation sino-française. |
| | | | Posté le 10-04-2009 à 23:29:37
| Deux personnes condamnées à la peine de mort pour l'incendie criminel lors des émeutes de Lhassa Un tribunal chinois a condamné deux personnes à la peine de mort pour avoir déclenché un incendie mortel lors des émeutes de Lhassa en mars 2008, a annoncé mercredi 8 mars un porte-parole du tribunal. Deux autres personnes ont été condamnées à mort avec deux ans de sursis et une autre à la prison à perpétuité, a indiqué le porte-parole du Tribunal populaire intermédiaire municipal de Lhassa, capitale de la région autonome du Tibet. Les cinq accusés ont été reconnus coupables de trois cas distincts d'incendies criminels, dans lesquels, sept personnes ont perdu la vie et cinq boutiques ont été détruites. Un autre cas d'incendie criminel jugé est actuellement. Le feu avait été mis à une boutique et cinq personnes étaient mortes dans l'incendie. [Source: le Quotidien du Peuple en ligne - Mise à jour 09.04.2009 16h23] |
| | Posté le 09-06-2013 à 13:39:23
| Robert Menard se serait presque fait oublier depuis sa campagne très médiatisée sur le Tibet. Les révélations sur un scandale de corruption dont parle le camarade finimore ici n’y étaient peut-être pas pour rien. Mais à présent ce sont ses propres amis de RSF qui finissent par être écœurés. Il ne peut plus dissimuler l’atavisme de son père pied-noir et proche de l’OAS, et se présente aux élections avec le soutien de Louis Aliot, le FN préférant appuyer sa candidature plutôt que présenter sa propre liste. |
| | Posté le 11-10-2013 à 19:49:13
| Les allégations citées par Le Monde de « génocide » au Tibet dans les années 1980-1990 reposent sur les accusations du « Comité de soutien au Tibet », qui veut utiliser d’une part la cessation des fonctions de Hu Jin Tao et d’autre part une particularité de la loi espagnole : La justice espagnole se reconnaît depuis 2005 une compétence universelle pour poursuivre les crimes de masse, tels que le génocide, à condition qu'ils n'aient pas déjà fait l'objet d'une enquête dans le pays concerné. En somme la justice espagnole s’arroge le droit de s’ingérer dans les affaires intérieures d’un pays étranger et de prononcer des « jugements » sur ses dirigeants. Dommage que cette "autorisation" ne date que de 2005, la justice espagnole aurait ainsi pu juger Maurice Papon, ou Laval ou Touvier... Je ne crois pas que notre peuple aurait apprécié. Pour info, le dirigeant du « Comité de soutien au Tibet » Jean Paul Ribes est un ex mendésiste, ex PSU. Puis il sympathise avec le groupe mao-libertaire Vive la révolution (VLR). Il aurait même adhéré au PCMLF (?!). Repenti et converti au bouddhisme, il est devenu un défenseur et promoteur de l'activité du dalaï-lama, dénoncé dans l’ouvrage de Maxime Vivas « Dalaï Lama - pas si ZEN » .
Edité le 11-10-2013 à 19:50:16 par Xuan |
| | Posté le 12-10-2013 à 22:31:15
| marquetalia a écrit :
le problème est que partout,dans toute l hexagone,les jeunes se rapprochent du bouddhisme et font de tenzin gyatso leur idole! |
Tu as des statistiques ? Tu me dirais partout en Chine...ça pourrait avoir quelques conséquences, mais ce n'est pas l'hexagone qui va transformer ni la Chine ni le Tibet. Le coup a déjà été tenté en 2008 et l'affaire s'est conclue par les excuses de Raffarin et de Sarkozy, je te renvoie au post du 1er avril 2009 un peu plus haut "La France renonce officiellement à ses manœuvres de division". Il n'est pas exclu que Hollande ou Fabius ne veuillent s'y essayer. Après tout Fabius s'est déjà humilié sur le dossier syrien alors un peu plus un peu moins... |
| | Posté le 13-10-2013 à 11:34:38
| Non, c'est en lien avec la dette US qui pénalise la planète et en particulier les émergents et les pays pauvres. |
| | Posté le 13-10-2013 à 15:42:25
| Ne prends pas la mouche, il n' y a aucune moquerie. Tu viens de citer un intéressant article qui porte sur la dette US et que j'ai repris par ailleurs. |
| | Posté le 21-10-2013 à 22:29:33
| Le Tibet est une "région autonome de la Chine" et ne disparaîtra pas avant longtemps je l'espère. Pékin information en ligne consacre des pages dédiées au Tibet, afin de combattre la propagande impérialiste, montrant le développement de cette région et la préservation de ses coutumes traditionnelles. |
| | Posté le 24-10-2013 à 22:11:36
| Si c'était le cas j'imagine que la Russie et la Chine n'auraient pas de bons rapports. |
| | Posté le 24-10-2013 à 22:46:21
| Je crois que tu te trompes de siècle comme d'orientation. |
| | Posté le 25-10-2013 à 18:57:16
| et occidental, pas oriental... |
| | Posté le 26-10-2013 à 09:25:39
| L'article que tu cites parle d'une diaspora ouïgoure en direction de la Russie, pas d'une "sphère d'influence" russe. Arrête de faire monter la mayo il manque des œufs. Mets-la au frais plutôt. |
| | Posté le 06-11-2013 à 18:54:10
| J'ai bien noté, au cas où... |
| | Posté le 03-12-2013 à 19:37:42
| Je cite quelques extraits de Qiushi : Cameron opposé à l'indépendance duTibet En visite en Chine le 2 décembre, David Cameron s’est déclaré opposé à "l'indépendance du Tibet " lors de sa rencontre avec le premier ministre Li Kekiang. "Nos deux pays doivent insister sur le respect mutuel et l'égalité de traitement, comprendre et prendre soin de leurs préoccupations majeures respectives, traiter correctement les questions sensibles et poursuivre plus vigoureusement pour atteindre un partenariat stratégique global sino-britannique " a dit Li à Cameron à cette occasion. Cameron, dont la visite en Chine a été retardée depuis sa dernière rencontre avec le dalaï-lama en mai 2012, a dit que la Bretagne respecte la souveraineté de la Chine et son l'intégrité territoriale, reconnaît le Tibet comme partie intégrante de la Chine et ne soutient pas "l'indépendance du Tibet." Le 30 novembre dans South China Mornig Post World Comme le groupe 'Free Tibet' appelait le Premier ministre à soulever la question des droits de l'homme au Tibet, une source de Downing Street a déclaré que la Grande-Bretagne a "tourné la page" sur le Dalaï Lama et que Cameron n'a pas l'intention de le rencontrer dans un avenir prévisible. "Cette visite est tourné vers l'avenir, nous avons tourné la page sur cette question. Il s'agit de l'avenir et de la façon dont nous voulons transformer rapidement les relations du Royaume-Uni et la Chine.» . Egalement dans The Guardian
Edité le 03-12-2013 à 19:57:28 par Xuan |
| | Posté le 15-12-2013 à 19:45:22
| Merde, je comptais sur toi pour savoir la date justement |
| | Posté le 22-03-2016 à 08:57:19
| Le Monde poursuit sa campagne mensongère sur le Tibet, reproduisant les calomnies anti chinoises les plus éculées : "Pékin, accusé de réprimer d’une main de fer les croyances et les traditions bouddhistes" . Chacun sait que ceci est entièrement faux. Les temples bouddhistes ont été préservés voire rénovés, le tibétain est enseigné dans les écoles, mais l'anticommunisme du Monde est chronique. Pas deux jours se passent sans que ce torchon ne publie un article anti chinois. |
| | Posté le 22-03-2016 à 13:38:01
| évidemment, le Diplo est altermondialiste. |
| | Posté le 22-03-2016 à 22:45:36
| Ce sujet concerne le Tibet. |
| | Posté le 28-06-2016 à 13:49:43
| très intéressante vidéo. |
| | Posté le 27-03-2017 à 23:28:14
| Une écrivaine française rétablit la véritable image du Tibet dans son ouvrage "A la découverte du Tibet" (REPORTAGE) Publié le 2017-03-27 à 16:59 (Source de photo : Compte Twitter de l'écrivaine française Sonia Bressler) PARIS, 27 mars (Xinhua) -- Le gouvernement chinois a fait d'importants efforts pour promouvoir le développement social au Tibet et préserver la culture tibétaine, a déclaré récemment l'écrivaine française Sonia Bressler à l'occasion de la sortie de son nouveau livre, intitulé "A la découverte du Tibet". Il s'agit de son troisième livre sur le Tibet après "A travers le Tibet" et "Voyage au coeur du Tibet". Depuis 2007, Sonia Bressler a effectué trois voyages dans cette région. Dans son nouveau livre, elle donne la parole aux Tibétains en compilant des interviews d'artistes, de dirigeants d'entreprises, de médecins et de bonzes qui "font vivre cette région et font le Tibet d'aujourd'hui", afin de découvrir le Tibet "avec une vision indépendante". Interrogée sur le message que cherche à transmettre ce livre, Sonia Bressler a répondu qu'il s'agissait de "donner l'envie aux lecteurs d'aller découvrir le Tibet, de voir la région de leurs propres yeux". Ses trois voyages dans la région en l'espace de dix ans ont permis à cette grande voyageuse de constater les progrès accomplis par le développement social au Tibet. "Ce qui me marque le plus, c'est la place accordée à l'éducation. Des efforts immenses ont été faits, ce qui permet aux enfants d'avoir accès à une éducation bilingue, en mandarin et en tibétain, et de pouvoir ensuite poursuivre leurs études, et pas forcément exercer des métiers de la terre." Le dernier voyage a également montré les efforts déployés dans le domaine de l'agriculture. "Développer l'agriculture en haute altitude, je trouve cela extraordinaire", a-t-elle confié. Elle a raconté l'une des rencontres qui l'a le plus bouleversée au Tibet, celle d'une personne âgée de 65 ans dans une maison de retraite. "Avant au Tibet, il n'était pas rare de voir les personnes âgées errer sur les routes pour trouver de quoi se nourrir et la vie s'arrêtait ainsi sur le bord des routes. Maintenant, des maisons de retraite ont été construites pour accueillir les personnes âgées dont les familles ne peuvent plus s'occuper", a-t-elle indiqué. Cette personne a confié à Sonia Bressler son bonheur de vivre dans cette maison de retraite. "Je suis heureux ici, je mange tous les jours, et j'ai aussi des vêtements à disposition. La maison est grande avec tout le confort, je n'ai jamais eu de maison comme celle-ci et je ne voulais pas finir mes jours sur les routes", a-t-elle indiqué. Cette rencontre a permis à Sonia Bressler de prendre conscience de l'importance des évolutions sociales au Tibet. "Cette rencontre symbolise tout le travail du gouvernement central pour assurer des soins, pour aider sa population", a-t-elle indiqué. Outre les efforts déployés pour le développement social du Tibet, le gouvernement chinois a également protégé activement la culture tibétaine. "Sans l'aide du gouvernement chinois, il serait très difficile de préserver la culture tibétaine", estime Sonia Bressler. Au cours de ses voyages, elle a découvert le Centre chinois de recherche tibétologique, situé à Beijing. Elle a estimé qu'un travail "colossal" de préservation de la culture avait été fait, de la création de musées à la transmission des histoires par des troupes d'artistes. "Sans cette aide, je ne pense pas que la culture tibétaine puisse survivre par elle-même", a-t-elle souligné. Malgré tous ces efforts et progrès, "on ne parle jamais des effets positifs, et en France, on a encore une vision très erronée de la Chine et du Tibet", a-t-elle déploré, espérant que les lecteurs occidentaux pourront apprendre à connaître davantage les Tibétains. En tant que docteur en philosophie et épistémologie, Sonia Bressler se donne pour mission d'écrire et d'apporter un regard différent. "Ce qui m'intéresse, c'est d'aller sur les marchés, d'écouter les gens, les histoires, les contes pour les enfants, c'est d'aller dans les écoles, voir la vie du quotidien." "Quand on apprend à voir la vie du quotidien, on s'aperçoit que la vie est riche, c'est ça de voir différemment.". Ses livres inspirés de ses rencontres avec les locaux sont l'occasion pour les lecteurs français d'apprendre à connaître le Tibet d'ajourd'hui. "Je pense que Sonia Bressler a de la curiosité, une grande ouverture d'esprit, elle remet en question les préjugés, elle a voyagé et s'est confrontée aux réalités. C'est comme ça que ses ouvrages me font découvrir le Tibet", a confié Andrée Coconnier, une lectrice. Le Tibet fascine depuis toujours le monde entier. "La question est de savoir comment rendre la véritable image du Tibet, il faut continuer", a-t-elle résumé, appelant ses lecteurs à remettre en questions leurs "habitudes et repères mentaux" pour appréhender le coeur du Tibet. |
| | Posté le 02-05-2017 à 00:37:05
| Tu fais fort : 1 > défendre un article crapuleux sur le Tibet l'article dit : "La guérilla tibétaine a culminé dans l’insurrection du 10 mars 1959, à Lhassa. Cette insurrection fut écrasée dans un bain de sang." Quelle guérilla ? Quelle insurrection ? Ce fut une tentative de putsch avorté des propriétaires fonciers, qui n'eut aucun soutien populaire. L'article le dit lui-même plus haut ! IL est vrai qu'il y a eu des excès commis durant la révolution culturelle. Mais ils ont pris fin avec elle et les temples ont été reconstruits. Le tibétain est appris dans les écoles, la politique de l'enfant unique n'a jamais été appliquée au Tibet. Là aussi l'article est mensonger. Un peu plus loin : "Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement chinois, le Dalaï-lama n’est pas à l’origine des émeutes." Comment se fait-il que les bonzes sont partis de Dahramsala direction Lhassa, via le Népal ? Explique-moi pourquoi ce sont des policiers népalais, reconnaissables à leur uniforme bleu ciel, qui les ont rossé à coups de matraque, et non des soldats chinois, contrairement à ce qu'ont prétendu les médias ? La libération des serfs tibétains est l'oeuvre du PCC et de l'armée de libération chinoise. 2 > raconter que "Mélenchon va donner un second souffle au marxisme en France et dans les pays francophones" Depuis quand Mélenchon est-il devenu marxiste ? Tu as écrit plusieurs posts pour le traiter de libéral et il devient marxiste ! C'est un keynésien et son objectif est d'en finir avec le communisme. Tu te relis avant de poster ?
Edité le 02-05-2017 à 00:38:22 par Xuan |
| | Posté le 02-05-2017 à 13:30:32
| le Népal est un allié de la Chine depuis la victoire des maoïstes du camarade Prachanda à Kathmandou,ainsi que l abolition de la monarchie hindouiste qui regnait sur le pays.des manœuvres militaires communes sino-népalaises ont eu lieu il y a un ou deux mois. |
| | Posté le 02-05-2017 à 17:50:12
| Ces faits se sont déroulés en 2008 si tu t'en souviens. La question est de savoir si le Dalaï Lama est à l'origine des émeutes. Et c'est un secret de polichinelle pour qui a suivi un tant soit peu ces événements. Si les bonzes ont été arrêtés au Népal c'est qu'ils venaient de Dahramsala. D'où auraient-il bien pu venir autrement ? Soit dit en passant, je ne suis pas étonné que les "insoumis" soutiennent le séparatisme en Chine : toute la clique libéral social-démocrate Delanoé, Cohn Bendit, Ménard (l'actuel maire FN de Béziers) braillait comme des putois contre le "massacre des bonzes", sans aucune autre preuve que les déclaration du QG du Dalaï Lama, et pour le boycott des JO de Pékin. L'ex anar Cohn Bendit prétendait "foutre le bordel à Pékin !" et implorait son ami Sarkozy. Ces défenseurs des "droits de l'Homme" ont collé dans la France entière le drapeau du Tibet féodal et du servage avec le slogan "Tibet libre" ! Maintenant leurs potes insoumis racontent contre toute évidence que le Dalaï Lama n'est pour rien dans ces émeutes et tu ne formules aucune critique ? S'ils te faisaient avaler ton acte de naissance tu demanderais du sel ? Il y a sur ce fil 8 pages d'explications circonstanciées. Tu pourrais te donner la peine de t'informer du sujet et de lire ces pages, avant de poster le premier article qui te tombe sous le nez sans te poser la moindre question, ça m'éviterait d'avoir à t'en faire des résumés. D'accord ?
Edité le 02-05-2017 à 18:09:44 par Xuan |
| | Posté le 02-05-2017 à 18:12:20
| sur la date de l abolition de la monarchie au Népal http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2008/05/28/la-monarchie-vit-ses-dernieres-heures-au-nepal_1050693_3216.html |
| | Posté le 02-05-2017 à 18:16:13
| les Jeux Olympiques de Chine ont eu lieu du 6 au 24 aout 2008. |
| | Posté le 05-05-2017 à 17:47:06
| marquetalia a écrit :
eglasie.mepasie.org/asie-du-sud/asie-du-sud/inde/2014-06-19-pour-approfondir-l2019ambivalence-de-marendra-modi-vis-a-vis-de-pekin-nourrit-l2019espoir-des-tibetains |
qu'est-ce que tu nous sors encore ? |
| | | | Posté le 05-05-2017 à 23:30:24
| Les rapports entre pays ne reposent pas sur des panthéons mais avant tout sur des intérêts économiques. |
| | Posté le 26-07-2017 à 13:10:50
| L ensemble des minorités ethniques de la Chine Populaire comptabilise cent millions de personnes,ce qui n est pas négligeable et correspond à la population de l ensemble du Mexique.de plus,il y a plus de Mongols en Chine qu en Mongolie Extérieure. |
| | Posté le 31-07-2017 à 19:33:36
| Xuan a écrit :
Les rapports entre pays ne reposent pas sur des panthéons mais avant tout sur des intérêts économiques. |
. L Inde veut l indépendance du Tibet et celle de Taiwan http://m.rfi.fr/asie-pacifique/20170731-entre-inde-et-chine-le-torchon-brule#
Edité le 31-07-2017 à 19:34:26 par marquetalia |
| | Posté le 31-07-2017 à 19:36:21
| Donc,l intérêt de Modi est l ensemble des convergences entre les panthéons bouddhiste et hindouiste-Taïwan et surtout le Tibet étant bouddhiste,la Chine évoluant de l athéisme vers le confucianisme.
Edité le 31-07-2017 à 19:40:13 par marquetalia |
| | Posté le 31-07-2017 à 20:35:20
| marquetalia a écrit :
Donc,l intérêt de Modi est l ensemble des convergences entre les panthéons bouddhiste et hindouiste-Taïwan et surtout le Tibet étant bouddhiste,la Chine évoluant de l athéisme vers le confucianisme. |
Non, la Chine n'évolue pas de l'athéisme vers le confucianisme. D'une part les religions d'origine occidentale et impérialiste utilisées à des fins de subversion font l'objet d'une surveillance particulière. D'autre part il a été rappelé très récemment aux membres du PCC que l'appartenance au parti communiste est incompatible avec la pratique d'une religion ou avec les croyances religieuses. |
| | Posté le 01-08-2017 à 12:43:01
| Et quel pcc!autant de membres que l ensemble de la population de l Allemagne! |
| | | | Posté le 05-01-2019 à 09:11:03
| Tous les pays du "toit" du Tibet vont sortir de la pauvreté Source: Xinhua Publié le: 2019/1/5 10:15:47 http://www.globaltimes.cn/content/1134650.shtml La préfecture de Ngari, dans la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, sortira tous ses comtés de la pauvreté cette année, ont annoncé des responsables locaux, ce qui marquera une victoire majeure dans la campagne anti-pauvreté de la région tibétaine isolée. Ngari, à une altitude moyenne de 4 500 mètres, est surnommé le "sommet du toit du monde". Il est connu pour ses paysages d'un autre monde, son environnement naturel hostile et sa pauvreté extrême. Ge Qingmin, un responsable du gouvernement de la préfecture, a déclaré vendredi que trois des sept comtés, à savoir Gegye, Gertse et Tsochen, sont toujours sur la liste des pauvres, mais que le déménagement aura lieu cette année. Le gouvernement régional du Tibet a déclaré que 16 091 personnes avaient éliminé la pauvreté à Ngari depuis 2015, alors que la préfecture avait réduit son taux de pauvreté de 28,26% à 8,4%. Depuis 2015, la lutte contre la pauvreté est devenue une priorité pour les chefs de partis locaux et diverses mesures ont été adoptées, notamment le soutien aux industries et le financement des étudiants pauvres pour lutter contre la pauvreté à Ngari, selon le gouvernement régional. En 2015, le gouvernement chinois s'est fixé pour objectif d'éliminer la pauvreté absolue à l'horizon 2020. Le Tibet, surnommé "le toit du monde", revendique la plus grande partie des 85 pays déclarés officiellement retirés de la liste des régions appauvries du pays. |
| | Posté le 31-01-2019 à 22:55:22
| Les temples du comté de Qinghai doivent arrêter les leçons illégales de tibétain Par Zhao Yusha Source: Global Times Publié le 2019/1/31 22:53:40 http://www.globaltimes.cn/content/1137742.shtml
________________________________________ Photo: VCG Un gouvernement de comté de la province de Qinghai, dans le nord-ouest de la Chine, a demandé aux temples d'arrêter d’enseigner illégalement la langue tibétaine pour les étudiants pendant les vacances, car ils manquaient de qualifications pour enseigner et leur insufflaient des idées menaçant la stabilité sociale. Certains temples bouddhistes du comté de Nangqen, sous l'administration de la préfecture autonome tibétaine de Yushu, dans le Qinghai, organisent "en secret des cours de tibétain pour les étudiants en vacances". Parmi ces étudiants, on compte des étudiants d'université qui reviennent de leur ville d'origine, ainsi que des étudiants d'école primaire et secondaire, a déclaré jeudi un officiel nommé Jiang du village de Quji au Global Times. Jiang a dit que, dans de tels cours, certains moines ont affirmé que les étudiants, en particulier ceux qui étudient dans d'autres régions de la Chine, ont peu d'occasions d'être exposés à la langue tibétaine, ce qui est faux. "Le gouvernement Nangqen a toujours encouragé l'éducation bilingue (putonghua et tibétain) dans les écoles et encourage les étudiants à apprendre le tibétain dans des instituts qualifiés" , a déclaré jeudi à la Global Times, Sonam, un responsable du département de publicité de Nangqen. Le gouvernement Qinghai a investi 640 millions de yuans (95,36 millions de dollars) entre 2012 et 2017 pour promouvoir l'éducation bilingue, y compris la construction de locaux d'enseignement et le recrutement de personnel. Il a également mis en œuvre des politiques préférentielles pour les étudiants des minorités ethniques de la préfecture tibétaine afin qu'ils puissent enseigner la langue tibétaine. L'éducation bilingue est officiellement promue en Chine, la Constitution chinoise stipulant que toutes les nationalités sont libres d'utiliser et de développer leurs propres langues parlées et écrites et de préserver ou de réformer leurs coutumes. Le centre de manuels ethniques de Qinghai a compilé et traduit plus de 1 800 manuels en tibétain depuis les années 1980, représentant 200 millions de mots, selon l'agence de presse Xinhua. Jiang a déclaré que son village avait reçu l'avis du gouvernement du comté, fin décembre 2018, de rectifier les temples offrant des "activités d'enseignement non qualifiées" . Ces temples n'ont pas enregistré leurs activités d'enseignement auprès du gouvernement, et la plupart d'entre eux ont embauché des moines pour enseigner le tibétain, qui n'ont pas de qualifications d'enseignement, a déclaré Jiang. Il a noté que le gouvernement avait constaté que certains moines avaient tenté d'inculquer aux étudiants des idées qui menaçaient la stabilité sociale et leur avait dit que le gouvernement ne prêtait pas beaucoup d'attention à la protection de la langue tibétaine. Selon la loi chinoise sur la promotion de l'éducation non étatique, la qualification d'enseignement exige des candidats qu'ils fournissent des informations détaillées, notamment sur le lieu de la formation, la qualification des enseignants et la fondation. |
| | Posté le 09-04-2019 à 18:45:08
| Un ancien responsable de la clique du dalaï-lama révèle le vrai visage du gouvernement tibétain en exil Par Hu Yuwei, Huang Ge et Peng Zefeng à Katmandou Source: Global Times Paru le: 2019/4/8 16:58:40 http://www.globaltimes.cn/content/1145017.shtml ○ Selon un ancien employé désillusionné, beaucoup de Tibétains sont désireux de rentrer en Chine après avoir appris que des progrès économiques ont été réalisés dans leur pays natal. ○ Les séparatistes perdent leur poids alors que la plupart des jeunes Tibétains cherchent à trouver le moyen de joindre les deux bouts. Stupa Bodhnath à Katmandou, Népal Photo: VCG Après avoir travaillé pendant huit ans pour le "gouvernement en exil" tibétain, Tashi Tsering (pseudonyme) a finalement décidé de démissionner et de rentrer d'Inde au Népal. D'ethnie tibétaine, âgée d'une quarantaine d'années, il vit actuellement au Népal en tant que réfugié. "Cela ressemblait à un monde de mensonges et de faux espoirs" , a-t-il conclu au terme de ses huit années de travail de propagande auprès du "gouvernement en exil" tibétain à Dharamsala, en Inde. Tashi Tsering fait partie des plus de 20 000 Tibétains de souche vivant au Népal qui ont traversé l'Himalaya depuis leurs villes natales au Tibet depuis 1959. Il a quitté Lhassa en 1990, parcourant plus de 6 000 kilomètres pendant quatre jours pour traverser le perfide Himalaya, en payant un passeur 500 yuan (104,50 dollars au taux de 1990), pour atteindre le Népal avant d’être envoyé en Inde. "Il n'y avait pas du tout de nourriture chaude et j'ai étanché ma soif avec de la neige" , se souvient-il de son parcours difficile, affirmant qu'il fondait tous ses espoirs sur "le monde pur et tranquille de la félicité" au-dessus des montagnes. Il a été envoyé en Inde une semaine plus tard et, en 1997, s'est vu offrir un poste dans le département de la propagande du "gouvernement en exil" tibétain en raison de ses talents. Il se souvenait encore de la "gratitude et de l'honneur" qu'il avait ressenti d'être béni par le 14e Dalaï Lama lors de sa première réunion. Mais ce sentiment de gloire s'est rapidement estompé. Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés tibétains dans un campement tibétain à Katmandou, au Népal Photo: Hu Yuwei / GT Open Secret «Les fonctionnaires au sein du « gouvernement en exil » sont issus de milieux très mitigés. Beaucoup de ceux qui ont prétendu être des réfugiés politiques demandant des postes étaient des canailles de caniveau ou même des voyous criminels au Tibet. Le « gouvernement en exil» n'est pas toujours clair sur la situation réelle au Tibet, et spécule souvent subjectivement sur la région autonome " , a déclaré Tashi Tsering au Global Times. Pire encore que la structure et le système désorganisés, c'était le copinage et la corruption, qui ont constamment dérouté Tashi Tsering, qui parle de comptabilité trompeuse pour l'aide extérieure et de corruption constante. "Les problèmes restent des secrets parmi les officiels, mais quiconque ose en parler peut être rapidement accusé d'être un" espion du gouvernement chinois " . Des enfants jouent dans une école de temple dans le village tibétain de Swayambhunath, à Katmandou, au Népal. Photo: Hu Yuwei / GT "Ils établissent également des faits sur ce qui se passe au Tibet, accusant toujours le gouvernement chinois d'une faute injustifiée" , a-t-il déclaré. Les mensonges et les crimes ont finalement incité Tashi Tsering à décider de démissionner et de rentrer à Katmandou depuis l'Inde. "Ils ne se soucient jamais des véritables intérêts des Tibétains exilés. Nous ressemblons davantage à des jetons utilisés pour immigrer en Occident" , a déclaré Tashi Tsering, convaincu qu'il n'était plus nécessaire de rester dans une agence aussi corrompue. Après son retour au Népal, Tashi Tsering choisit d’enseigner le chinois dans une école bouddhiste pendant les cinq années suivantes. Le désir de rentrer en Chine était une tendance claire chez les Tibétains exilés au Népal, a-t-il déclaré, ce qui a été mis en évidence par la forte baisse du nombre d'étudiants quittant le Tibet au cours des dernières années. Il croit que l'école sera fermée dans un proche avenir. "Presque tout le monde autour de moi veut y retourner, mais c'est trop difficile" , a-t-il déclaré. Désireux de rentrer Presque tous les Tibétains interrogés par le Global Times interrogés ont eu une réponse commune: ils étaient "impatients de rentrer". Chaque semaine, des Tibétains font la queue pour demander un permis de retour au Tibet auprès du consulat de l'ambassade de Chine au Népal, mais le nombre de places accordées a diminué depuis 2008. Un employé de bureau a déclaré au Global Times que les Tibétains pour obtenir un permis, il est nécessaire de vérifier leurs antécédents concernant leurs activités passées et leurs relations familiales dans leur ville d'origine. Qiao Zhen a soumis une demande pour la troisième fois. Elle est retournée une fois au Tibet avec un permis en 2014 et a été impressionnée par les changements radicaux dans la région autonome. "Mes amis parlaient d'investissements immobiliers, ce qui est loin de mes mauvaises conditions de vie au Népal. Après mon retour, je ne croyais plus aux rumeurs des séparatistes calomniant le Tibet" , a-t-elle confié au Global Times. La plupart des Tibétains vivant au Népal ont un accès limité aux droits et aux services, car ils n’ont ni la nationalité népalaise ni une carte d’identité de réfugié délivrée par le gouvernement indien aux Tibétains qui demandent l’asile. Leur droit au travail est particulièrement restreint; de nombreux employeurs ne sont pas en mesure de les engager alors même que les employés tibétains sont moins chers, a déclaré un restaurateur népalais. La plupart des Tibétains exilés, comme Qiao Zhen, ont recours à des entreprises spécialisées dans le tourisme ou vendent des souvenirs tibétains. "Sans aucune identification, je n'ai aucune idée de l'endroit où j'appartiens. Je vis ici depuis 10 ans, mais ce n'est pas chez moi. Il n'y a pas d'avenir pour une femme âgée ici" , a déclaré Yangkey, une réfugiée tibétaine âgée de 69 ans. a déclaré le Global Times dans la colonie tibétaine de Pokhara, la deuxième plus grande ville du Népal. Qiao Zhen a déclaré qu'elle avait quitté le Tibet dans la vingtaine à cause de son amour pour les films indiens, qui décrivaient l'Inde comme un paradis. Les Tibétains exilés ont révélé que les raisons pour lesquelles ils quittaient le Tibet étaient très variées. Il s’agit notamment d’étudier le bouddhisme et d’apprendre l’anglais en Inde, ou d’aller voir le 14e dalaï-lama, en dehors de la prétendue persécution politique largement revendiquée par les médias occidentaux. Tashi Tsering s'est plaint du fait que de nombreux jeunes étudiants tibétains au Népal ont du mal à trouver des emplois locaux, même ceux qui sont titulaires d'une maîtrise. "Je n'ai jamais entendu parler de filles tibétaines vendant du sexe ici au début des années 90, mais maintenant, j'ai malheureusement entendu dire que cela se produisait" , a-t-il déclaré. Tashi Tsering a une épouse népalaise, mais n'a toujours pas droit à l'identité népalaise. Les femmes tibétaines peuvent obtenir ce statut si elles épousent un homme népalais, mais l'inverse n'est pas applicable, conformément à la législation locale. Mais même avoir une identité officielle ne facilite pas leurs difficultés. Jigme Norbu est arrivé au Népal en 1999. Il a obtenu la citoyenneté népalaise, mais il est toujours difficile pour lui, travailleur migrant, de fournir une bonne éducation à ses enfants, car ils ne peuvent bénéficier d'aucun traitement préférentiel au Népal, contrairement à ceux de Tibet qui ont des politiques d'éducation préférentielles fournies par le gouvernement central chinois. Tashi Tsering a déclaré que le "gouvernement en exil" ne lui avait apporté aucun soutien substantiel au cours de ses 10 années au Népal, à l'exception de 320 roupies (2,88 USD) lors du séisme survenu au Népal en 2015. Des Tibétains se promènent dans la colonie tibétaine de Swayambhunath à Katmandou, au Népal. Photo: Hu Yuwei / GT Impressionné par les changements La plupart des Tibétains au Népal ont entendu parler de l'évolution de la situation au Tibet par leurs proches, mais les médias népalais ont davantage contribué à leur compréhension de la situation, en particulier ces dernières années. La chaîne en langue tibétaine diffusée 24 heures sur 24 et lancée par la chaîne de télévision Tibet au Népal offre une compréhension plus large de la région. La librairie chinoise Tibet, située à Katmandou et ouverte en décembre 2009, contribue également à la diffusion des connaissances. Zhang Jun, directeur de la librairie, a déclaré au Global Times que plus de 70% des visiteurs de sa librairie sont des moines. La librairie compte maintenant près de 20 000 livres en tibétain, anglais et autres langues, ainsi qu'un petit nombre de livres en chinois. Cela crée non seulement un pont qui permet au Népalais de mieux connaître la Chine, mais joue également un rôle important pour les Tibétains exilés dans la compréhension du nouveau visage du Tibet depuis la réforme et l'ouverture, a-t-il déclaré. La librairie organise des expositions d'art thématiques ou présente des documentaires sur le Tibet à l'occasion d'importants anniversaires. Certains des clients les plus âgés pleurent en voyant des photos de leurs villes natales. Mais Zhang a indiqué que les tentatives des Tibétains au Népal de se rapprocher du Tibet étaient parfois entravées et sapées par les séparatistes locaux. Lors d'une exposition en 2011, une jeune fille tibétaine invitée à participer s'est arrêtée brusquement lorsqu'elle a atteint la porte. "Elle a dit qu'elle craignait d'être secrètement espionnée par les séparatistes et que sa vie pourrait en être affectée si elle intervenait" , a déclaré Zhang au Global Times. Ce n'était pas la première fois qu'il rencontrait une telle situation. La librairie tibétaine de la Chine située à Thamel, Katmandou, Népal Photo: Hu Yuwei / GT Séparatisme affaibli Il y a au moins 11 colonies tibétaines à travers le Népal, avec environ 15 000 Tibétains résidant depuis longtemps à Katmandou. D'autres vivent tranquillement dans des villages isolés dispersés à travers les montagnes. Les signes de mouvements pro-séparatistes ou d'affiches incendiaires ne sont pas visibles. Les pro-séparatistes semblent avoir perdu leur influence alors que la région autonome du Tibet, dans le nord-ouest de la Chine, s'est constamment améliorée tant sur le plan économique que politique. Les communautés tibétaines au Népal vieillissent, tandis que les jeunes Tibétains partent à la recherche de meilleures opportunités d’emploi ailleurs. "Personne n'est intéressé par les activités pro-séparatistes. Ils se soucient davantage de la survie ici" , a déclaré Qiao Zhen. "Les Tibétains au Népal sont de moins en moins dépendants des groupes occidentaux. Dans le passé, ceux qui rejoignaient des activités séparatistes pouvaient obtenir une chance d'immigration, mais ils ne comptent plus là-dessus" , a déclaré Zhang Ming, professeur à la Faculté des sciences. Développement social et études sur le développement de la Chine occidentale, Université du Sichuan. "Ils savent que l'Occident ne les voit que comme une carte politique" , a-t-il déclaré. |
| | | | Posté le 23-07-2021 à 14:17:55
| Le premier voyage de Xi Jinping au Tibet pour inspecter le chemin de fer Sichuan-Tibet après son entrée en fonction l'a fait s'inquiéter tant de fois Chine Écrit par : Liu Yan 2021-07-23 16:29:00 Date de la dernière mise à jour :2021-07-23 17:38 ________________________________________ Le dirigeant chinois Xi Jinping s'est rendu au Tibet pour la première fois au cours des dix dernières années de son mandat. Le matin du 22 juillet, Xi Jinping s'est rendu à la gare de Linzhi pour se renseigner sur le plan global du chemin de fer Sichuan-Tibet ainsi que sur la construction et l'exploitation de la section Lhassa-Nyingchi (chemin de fer de Lalin) Prendre le chemin de fer de Lalin qui a ouvert le 25 juin à Lhassa, et inspecté la construction le long de la ligne sur place. Affectés par des facteurs géographiques de haute altitude au Tibet, les dirigeants chinois de haut niveau se rendent rarement au Tibet pour des inspections. Du 25 au 27 juillet 2018, le Premier ministre chinois Li Keqiang a visité Nyingchi, Shannan et Lhassa au Tibet. Il s'agit également de sa première visite au Tibet depuis qu'il est devenu Premier ministre chinois en mars 2013. Après son arrivée à l'aéroport de Lhassa Gonggar, Li Keqiang s'est rendu directement sur le chantier de construction de la section Lalin du chemin de fer Shannan Sichuan-Tibet pour inspecter la conception de l'exploration et l'avancement de la construction. Cette année marque le 70e anniversaire de la libération pacifique du Tibet. Après l'entrée du dirigeant chinois Xi Jinping au Tibet, il a organisé une inspection le long du chemin de fer de Lalin. Cela montre l'importance attachée au projet par les hauts responsables du Parti communiste chinois. Le chemin de fer de Lalin fait partie du chemin de fer « épique » Sichuan-Tibet et le premier chemin de fer électrifié de ligne complète au Tibet. A 10h30 le 25 juin, le train D2021 Fuxing a sonné sa cornemuse et a conduit de Lhassa à Nyingchi. C'était la première fois que l'UEM Fuxing a conduit sur le plateau Qinghai-Tibet. Le Fuxing a historiquement atteint l'objectif d'atteindre 31 provinces dans La couverture complète des districts et des villes a mis fin à l'histoire de l'absence de train dans le sud-est du Tibet, profitant à 1,31 million de personnes le long de la route, représentant 38,2 % de la population totale de la région autonome du Tibet, et a été optimisée et améliorée la configuration du réseau de transport du Tibet. Dans les années 1960 et 1970, il fallait trois ou quatre jours pour voyager de Linzhi à Lhassa, la capitale du Tibet. En avril 2019, l'autoroute à haute teneur de Lalin a été ouverte à la circulation, réduisant la distance entre les deux endroits de plus de 6 heures à environ 4 heures. Avec l'ouverture du chemin de fer de Lalin, Lhassa à Shannan et Nyingchi peut être atteint en 1 heure 10 minutes et 3 heures 29 minutes au plus rapide. La construction du chemin de fer Sichuan-Tibet est un rêve centenaire des Chinois, et il a été inclus dans le « 14e plan quinquennal et le plan vision 2035 » de la Chine. Après son achèvement, il deviendra une autre artère (le chemin de fer Dian-Tibet suivra) depuis le Tibet, le "Toit du monde" après le chemin de fer Qinghai-Tibet. Le projet de chemin de fer Sichuan-Tibet traverse les monts Hengduan et les plateaux et vallées alpines du sud-est du Tibet. Du point de vue de l'industrie, cette ligne sera la voie ferrée la plus risquée au monde, que ce soit pour la construction de voies ferrées ou l'ouverture à la circulation Le projet de construction ferroviaire le plus difficile de l'histoire de l'humanité. Du "Rêve de Sun Yixian" à l'ouverture à la circulation du chemin de fer Sichuan-Tibet, cela devient une réalité En 1912, Sun Yat-sen, qui était sur le point d'être le superviseur des chemins de fer chinois, montra du doigt une grande carte de 6 pieds carrés et révéla pour la première fois le grand plan de construction de la route chinoise à William Henry Donald, qui était 27 ans à l'époque, originaire de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. En tant qu'Occidental le plus actif dans la politique chinoise pendant la République de Chine, Tuan Na a appelé plus tard cette carte « le rêve de Sun Yat-sen » . En juin 1918, Sun Yat-sen résidait dans la concession française de Shanghai après l'échec du mouvement de protection de la loi. Depuis lors jusqu'à la fin novembre 1920, Sun Yat-sen a formulé un plan d'édification de la nation à grande échelle en deux ans et demi. années, et a finalement formé le livre "Nation-building Strategies". Le livre propose de construire un chemin de fer de 100 000 milles pour relier les zones côtières, intérieures et frontalières de la Chine à cinq grands systèmes ferroviaires. Les conceptions idéales pour l'avenir de la construction de la Chine dans les « Stratégies pour la fondation d'un pays » étaient qualifiées de rêves idiots par de nombreuses personnes à cette époque. Au début du Parti communiste chinois, le kilométrage total des chemins de fer en Chine n'était que de 22 000 kilomètres, ce qui est passé à plus de 50 000 kilomètres en 1978, formant essentiellement le cadre du réseau ferroviaire national. Du rêve de Sun Yixian au rêve chinois de Xi Jinping, la construction ferroviaire chinoise évolue progressivement vers une modernisation complète, et de plus en plus de "solutions chinoises" sont présentées au monde. Selon l'objectif officiel, d'ici 2035, le réseau ferroviaire chinois atteindra environ 200 000 kilomètres, dont environ 70 000 kilomètres de voies ferrées à grande vitesse. "La route vers Shu est difficile, mais il est difficile de monter au ciel." Le chemin de fer Sichuan-Tibet est connu comme le projet le plus difficile au monde. Il monte du bassin du Sichuan au "Toit du monde", commence à Chengdu et atteint Lhassa via Ya'an, Kangding, Nyingchi et d'autres endroits. La ligne entière est de 1 742,39 kilomètres, La vitesse de conception est de 200 kilomètres par heure, et certaines sections ont une limite de vitesse de 160 kilomètres. L'investissement total du projet est de 270 milliards de yuans. Après avoir considéré le coût de réserve de différence de prix, l'investissement total estimé est de 304,5 milliards de yuans. Après l'ouverture de toute la ligne à la circulation, le temps de trajet du chemin de fer de Chengdu à Lhassa passera des 36 heures actuelles à environ 12 heures. Cet itinéraire présente quatre caractéristiques environnementales majeures : dénivelé topographique important, forte activité des plateaux, catastrophes fréquentes en montagne et environnement écologique fragile. Du bassin du Sichuan au plateau Qinghai-Tibet, le chemin de fer Sichuan-Tibet traverse cinq unités géomorphologiques, à savoir le bassin du Sichuan, la région de la vallée montagneuse dans l'ouest du Sichuan, la région des hautes montagnes dans l'ouest du Sichuan, la région montagneuse de Hengduan dans le sud-est Tibet, et la zone de fond de vallée dans le sud du Tibet. Il chevauche les première et deuxième marches de la Chine. Traversant les montagnes Hengduan jusqu'au plateau Qinghai-Tibet, il a une hauteur d'escalade cumulée de plus de 14 000 mètres. En chemin, il grimpe 21 montagnes enneigées avec une altitude moyenne de 4 400 mètres et traverse 14 grandes rivières. La zone traversée est haute en montagnes et profonde dans les vallées, et est le pergélisol, les glissements de terrain et les tremblements de terre. Les catastrophes géologiques sont graves et les conditions géologiques sont extrêmement compliqué. Le compte public WeChat "Science and Engineering Forces" a souligné un jour que le chemin de fer Sichuan-Tibet ne pouvait pas être construit pendant si longtemps car la difficulté rencontrée peut être décrite comme un enfer. Lorsque le chemin de fer Sichuan-Tibet a été officiellement proposé en 2011, certains ingénieurs étrangers ont estimé qu'il faudrait environ cent ans pour le terminer. En 2011, l'Assemblée populaire nationale de Chine a adopté les grandes lignes du « douzième plan quinquennal », et l'étude et la construction du chemin de fer Sichuan-Tibet ont été officiellement inscrites à l'ordre du jour. Selon le plan, la construction du chemin de fer Sichuan-Tibet sera réalisée en quatre sections. La construction de la section Chengdu-Ya'an a commencé à la fin de 2014, et elle a été mise en service en décembre 2018. La construction de la section Lhassa-Nyingchi a débuté en juin 2015 et s'est achevée le 25 juin 2021. Officiellement ouverte à la circulation. Le 8 novembre 2020, le chemin de fer Sichuan-Tibet (section Ya'an à Linzhi) a commencé la réunion de mobilisation à Pékin et le projet de contrôle du chemin de fer Sichuan-Tibet Tunnel de montagne Sejila et pont de la rivière Dadu en même temps au moyen de connexions vidéo. Le 24 mars 2021, Wang Yang, planificateur en chef et directeur du département de planification globale du ministère des Transports de la République populaire de Chine, a déclaré lors d'une conférence de presse du Conseil d'État que le chemin de fer Sichuan-Tibet est extrêmement complexe en raison de les conditions topographiques, géologiques et climatiques extrêmement complexes le long de la ligne, l'environnement écologique est fragile, et le kilométrage de construction est très long. Long, avec une forte proportion de ponts et tunnels, le projet est extrêmement difficile, et la durée de construction dépassera 10 années. Les multiples significations stratégiques du chemin de fer Sichuan-Tibet après son achèvement Xi Jinping s'est dit préoccupé à plusieurs reprises par la construction de la voie ferrée Sichuan-Tibet. Il a souligné que la construction de la voie ferrée Sichuan-Tibet est une mesure majeure de la stratégie générale du PCC pour gouverner le Tibet. l'unité, la promotion de l'unité nationale, la consolidation de la stabilité des frontières et la promotion de la région occidentale de la Chine. En particulier, le développement économique et social du Sichuan et du Tibet est d'une grande importance. Dans le même temps, il a également souligné que le terrain, la géologie et les conditions climatiques le long du chemin de fer Sichuan-Tibet sont complexes, l'environnement écologique est fragile et la difficulté de construction est rare dans le monde. L'effet moteur de l'industrie du transport ferroviaire est important : le développement vigoureux de l'industrie ferroviaire d'un pays repose souvent sur des considérations économiques, sociales, de défense nationale et militaires. Il ne fait aucun doute que la construction du chemin de fer Sichuan-Tibet est un « super projet » qui stimule l'économie. La Chine a accompli diverses réalisations au cours des plus de 40 années de réforme et d'ouverture, mais le développement inégal de diverses régions est également une réalité objective. La construction d'infrastructures dans la région occidentale est à la traîne et la croissance des régions relativement arriérées de la région occidentale est l'objectif ambitieux du Parti communiste chinois. L'une des mesures efficaces pour combler cette lacune du développement consiste à accroître les investissements efficaces, à accélérer la construction d'infrastructures à l'ouest et à réduire progressivement l'écart de développement entre l'est et l'ouest. Bien que l'autoroute Sichuan-Tibet ait été réparée, la capacité est limitée et le transport ferroviaire Avec une énorme capacité de transport et de fortes capacités d'intégration économique régionale, de grands espoirs sont placés. Dans le passé, la construction du réseau ferroviaire pouvait non seulement raccourcir la distance géographique et améliorer considérablement les conditions de déplacement des personnes, mais aussi promouvoir la croissance économique le long de la ligne et la modernisation des structures industrielles connexes, changer la vie des zones reculées à un certain et promouvoir l'économie régionale. Le chemin de fer Sichuan-Tibet relie directement le Tibet au bassin du Sichuan, à la zone économique Chengdu-Chongqing et même à la ceinture économique du fleuve Yangtze. Son importance économique est bien supérieure à celle du chemin de fer Qinghai-Tibet. L'effet moteur de l'industrie du transport ferroviaire est important et son influence dépasse largement l'industrie ferroviaire elle-même, elle entraînera également des changements dans le modèle de développement urbain, la croissance du tourisme et la promotion de la croissance économique régionale. L'environnement naturel rude du Tibet, associé à la considération de la protection écologique du plateau, détermine que l'industrie n'est pas une voie importante pour le développement futur du Tibet. S'appuyant sur le paysage naturel unique, le développement d'industries tertiaires telles que le tourisme a un grand potentiel. En prenant le chemin de fer Qinghai-Tibet comme exemple, plus de 18 millions de passagers ont été transportés en plus de 10 ans après son ouverture. Le produit intérieur brut (PIB) de la région autonome du Tibet est passé de 24,88 milliards de RMB en 2005 à 190,274 RMB. milliards en 2020. Les statistiques montrent qu'en plus de favoriser le développement de l'industrie ferroviaire elle-même, la construction de voies ferrées stimulera également fortement le développement d'autres secteurs industriels. Des études ont montré que son effet d'entraînement économique est souvent jusqu'à 5 à 6 fois son propre investissement. Les principales industries piliers de l'économie nationale, telles que l'industrie des communications, bénéficieront largement des investissements à grande échelle dans les chemins de fer. De plus, pour le PCC, l'importance stratégique de la défense nationale après l'achèvement du chemin de fer Sichuan-Tibet est extrêmement importante. Situé sur le plateau Qinghai-Tibet, le Tibet est la ligne de démarcation entre la zone centrale de la Chine et la zone marginale. C'est également une barrière naturelle et une zone tampon pour défendre la zone centrale de la Chine. C'est un emplacement stratégique pour la Chine. L'existence du plateau Qinghai-Tibet a libéré les zones centrales de la Chine des menaces occidentales pendant la plupart des temps anciens, et a permis aux régions occidentales et à d'autres ennemis encore de s'étendre vers l'est. La seule voie sans heurt est les prairies du nord de l'Asie. Pendant la guerre de résistance contre le Japon, la raison pour laquelle Chongqing pouvait être utilisé comme zone arrière était due dans une certaine mesure aux barrières naturelles du plateau Qinghai-Tibet. Cependant, l'environnement naturel hostile du Tibet sur le plateau limite le développement économique et social local et désavantage également la stratégie de défense nationale de la Chine au Tibet. Certaines sources ont souligné qu'après que le PCC a remporté la guerre frontalière sino-indienne en 1962, il a dû se retirer du territoire récupéré en raison de difficultés de soutien logistique. Pour la première fois, le chemin de fer Sichuan-Tibet relie directement la zone centrale de la Chine au Tibet et à la zone économique Chengdu-Chongqing, la base de la gouvernance chinoise et la garantie de l'approvisionnement du Tibet. Tibet, en particulier dans le sud du Tibet. Après l'achèvement du chemin de fer Sichuan-Tibet, il sera également connecté au chemin de fer Qinghai-Tibet et au chemin de fer Lhassa-Xigaze. Il sera pleinement intégré au réseau ferroviaire tibétain. Il formera une relation délicate avec le réseau ferroviaire menant vers le Népal, l'Inde et le Pakistan. C'est le maintien de l'unité du PCC. Le "grand pas" pour la stabilité des frontières. C'est précisément pour cette raison que le dirigeant chinois Xi Jinping a souligné à maintes reprises que la construction du chemin de fer Sichuan-Tibet est une étape majeure de la stratégie générale du PCC pour gouverner le Tibet.
Edité le 23-07-2021 à 14:34:47 par Xuan |
| | Posté le 23-07-2021 à 14:31:41
| Visite de Xi au Tibet https://youtu.be/OtkZnRTGJxo Xi Jinping inspecte le Tibet pour diffuser plusieurs signaux vers le pays et à l'étranger, selon les médias occidentaux, Pékin planifie la situation globale global Écrit par : Wang Feng 2021-07-23 14:42:00 Date de la dernière mise à jour :2021-07-23 15:07 La première visite de Xi Jinping au Tibet après sa prise de fonction a suscité une inquiétude généralisée dans les médias occidentaux. Les médias occidentaux pensent que Xi Jinping a revisité le Tibet après un laps de dix ans, et a une disposition à la fois à la maison et à l'étranger. D'une part, c'est pour consolider la domination du Tibet et promouvoir le développement à long terme du Tibet. d'autre part, il se concentre également sur le contexte de la confrontation entre la Chine et l'Inde. Selon l'agence de presse Xinhua, les médias d'État, le 21 juillet, Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois, président de la Chine et président de la Commission militaire centrale, s'est rendu au Tibet pour enquête et recherche. Le 22, Xi Jinping est venu à la gare de Linzhi pour se renseigner sur la planification globale du chemin de fer Sichuan-Tibet et la construction et l'exploitation de la section Lhassa-Nyingchi. Puis il a pris le train pour Lhassa pour observer la construction le long du chemin de fer de Lalin. et étudier les questions connexes en profondeur. Selon l'agence britannique Reuters, il s'agit de la première visite de Xi Jinping au Tibet en tant que président de la Chine. La dernière fois que Xi Jinping s'est rendu au Tibet, c'était en 2011, lorsque Xi Jinping était vice-président de la Chine. Reuters a souligné que le Tibet est situé à la frontière entre la Chine et l'Inde et est considéré comme d'une importance stratégique clé pour Pékin. En 2020, la Chine et l'Inde ont connu leur pire conflit depuis des décennies à la frontière contestée de l'Himalaya, faisant des victimes des deux côtés. L'agence de presse américaine Bloomberg a déclaré que Xi Jinping s'était rendu au Tibet pour la première fois en tant que président chinois et avait confirmé le contrôle de Pékin sur le Tibet. Selon des rapports, au Tibet, les politiques de construction militaire et d'assimilation ethnique de la Chine ont suscité les critiques de la communauté internationale. Le Tibet a toujours été sous contrôle social, sécuritaire et religieux strict, tout comme le Xinjiang au nord du Tibet. En mai 2021, la Chine a célébré le 70e anniversaire de la libération pacifique du Tibet. Bloomberg a déclaré que cela faisait partie d'un effort plus large du Parti communiste chinois sous Mao Zedong pour consolider son contrôle du territoire chinois. Bloomberg a également lié la situation au Tibet à la confrontation entre la Chine et l'Inde, affirmant que la région du Tibet est le centre de tension à la frontière sino-indienne. Après les combats les plus meurtriers depuis des décennies en 2020, la Chine et l'Inde ont redéployé leurs troupes dans la région. Le South China Morning Post de Hong Kong a déclaré que la deuxième visite de Xi Jinping à Lhassa pourrait se concentrer sur des facteurs nationaux, soulignant que l'amélioration de la stabilité globale et la promotion du développement sont les principales priorités de la politique du Tibet. Alfred Wu, professeur agrégé à la Lee Kuan Yew School of Public Policy de l'Université nationale de Singapour, estime que le gouvernement chinois devra peut-être repenser son modèle de développement afin de permettre aux entreprises, en particulier au secteur privé, de jouer un plus grand rôle dans Tibet. Au Tibet aujourd'hui, l'agence administrative est toujours le principal employeur. Les statistiques du gouvernement chinois montrent que l'administration publique emploie plus de 40 % de la main-d'œuvre tibétaine. Alfred Wu a souligné que " le développement du Tibet a toujours été fortement tributaire des investissements et des paiements de transfert de Pékin. Le Tibet doit trouver une méthode plus autonome, car la durabilité du modèle actuel peut être confrontée à des défis à long terme. " |
| | Posté le 27-07-2021 à 16:07:44
| |
| | Posté le 27-07-2021 à 19:32:21
| Quel est l'objet de cette mise en scène? |
| | Posté le 27-07-2021 à 21:04:23
| ... pas tout-à-fait une mise en scène, il s'agit du voyage de Xi au Tibet, et la photo ( je ne sais pas si elle restera) montre le cérémonial de réception des hôtes de marque par les moines bouddhistes, au monastère de Drepung à Lhassa. C'est le plus grand de la secte Gelung du bouddhisme tibétain, également le temple des Dalaï Lama dans le passé. "Le Ganden Pozhang (palais) dans le temple a été construit par le Dalaï II Gendun Gedun, et les deuxième, troisième, quatrième et cinquième Dalaï Lama étaient tous assis ici. En 1642, le cinquième Dalaï Lama établit un gouvernement local dans le monastère, ce qui marqua le début de la participation religieuse à la politique tibétaine." Xi Jinping s'y est rendu le 22 juillet. Le but de la visite était multiple : rencontrer des représentants religieux et des membres de la minorité tibétaine, enquêter sur le niveau de vie dans la région et l'environnement écologique local, la revitalisation, la planification du développement urbain, le respect de la culture tibétaine, et réaffirmer l'unité de la Chine. On peut voir les illustrations sur dnews. Les écharpes blanches dites Khata ou écharpe de félicité sont en soie blanche, symbolisant la pureté du cœur donateur, et remises aux hôtes en signe de bienvenue. |
| | Posté le 28-07-2021 à 10:25:04
| Le description permet de comprendre la cérémonie, formelle et protocolaire comme avec tout président qui se respecte en respectant ses autorités invitantes. |
|
|
|