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 Noyade de la gauche

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Xuan
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   Posté le 19-02-2021 à 13:09:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Quant aux Insoumis, mêmes incohérences et même opportunisme :
https://revolutionpermanente.fr/Loi-separatisme-Denoncer-le-texte-mais-voter-40-des-articles-a-quoi-jouent-les-Insoumis?fbclid=IwAR3HVssr8ZE6ws68MOj1tGITG_rrriECzWfwqnphxUwTYiY7v4TyY7izqU8

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 19-02-2021 à 13:13:11   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je reproduis les interventions du RN :

Laurent Jacobelli, candidat du Rassemblement national aux élections régionales dans le Grand Est, a appuyé les propos de Frédérique Vidal sur « l’islamo-gauchisme » dans les universités françaises
Le porte-parole du Rassemblement national Laurent Jacobelli a salué jeudi les propos de la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal sur « l'islamo-gauchisme » qui, selon elle, « gangrène la société » , suscitant des protestations et interrogations jusque dans la majorité.

« Oui, il y a de l'islamo-gauchisme dans nos facultés, dans nos universités, quand on voit par exemple qu'un syndicat de parents d'élèves, la FCPE, fait des affiches avec une femme voilée. (....) C'est bien qu'un ministre s'élève contre ça » , a affirmé Laurent Jacobelli au Talk du Figaro.
« Je soutiens le constat » mais « j'espère que ça ira plus loin, que ce ne sera pas simplement dans les mains du CNRS » , a ajouté le responsable d'extrême droite.


Attaque contre le CNRS
« En demandant au CNRS de faire l’enquête, c’est comme si vous demandiez à Al Capone de faire une enquête sur le trafic de drogue », a ironisé le candidat du RN aux élections régionales dans le Grand Est. « Le CNRS refuse d’employer même le mot d’”islamo-gauchisme”. Par contre, il fait des études sur le privilège blanc ».

« L'islamo-gauchisme, on le voit partout » , a ajouté le représentant du RN, pour qui ce terme désigne « l'aide d'une partie de la gauche à la banalisation des idées islamistes ». « Ces gens de gauche (...) cherchent une clientèle (électorale), quitte à renier les valeurs de la République » , a-t-il dénoncé, en nommant les partis Génération-s et la France insoumise.

Lors de son débat face au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin jeudi dernier, Marine Le Pen avait déclaré qu'elle aurait « pu signer » le livre du ministre sur le « séparatisme islamiste » qui selon elle, décrit « l'islamisme de manière extrêmement claire » alors que « ce n'est pas du tout le cas de la loi » sur ce sujet adoptée mardi par l'Assemblée nationale, sur laquelle le RN s'est abstenu.

À droite, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a également apporté son « soutien » sur Twitter à Frédérique Vidal. « Le combat contre l'islamisme est aussi intellectuel et culturel, merci à la ministre de le rappeler » .

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Xuan
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   Posté le 19-02-2021 à 13:28:06   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La faiblesse de la "gauche" ce n'est pas sa division.
C'est qu'elle n'est pas de gauche.

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Grecfrites
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   Posté le 19-02-2021 à 18:45:12   Voir le profil de Grecfrites (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Grecfrites   

marquetalia a écrit :

Il s agit d instrumentaliser les Kurdes afin de sécuriser les raffineries d hydrocarbures, surtout au Kurdistan irakien.c est une guerre pour le Grand Capital menée contre des groupes djihadistes auxquels les chancelleries occidentales ont eux mêmes très largement contribué de facto les Anglo Saxons,en ayant marginalisé les sunnites d Irak en ayant renversé Saddam,et donné le pouvoir aux chiites,d une part,et d autre part en ayant jeté les bases en ayant armé les sunnites de l Armée Syrienne Libre,pour renverser les chiites-alaouites-en Syrie.quel bordel!


Bouillie.

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Xuan
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   Posté le 19-02-2021 à 18:55:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Son disque est rayé. Systématiquement il revient en boucle sur le Moyen Orient ou quelque autre pays très éloigné du sujet.
L'actualité de la lutte des classes en France, et des partis bourgeois ou pas ne le concerne pas.
Et impossible d'avoir un débat suivi avec lui.


Edité le 19-02-2021 à 20:22:13 par Xuan




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Grecfrites
Jeune Communiste
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   Posté le 19-02-2021 à 22:08:46   Voir le profil de Grecfrites (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Grecfrites   

Xuan a écrit :

Son disque est rayé. Systématiquement il revient en boucle sur le Moyen Orient ou quelque autre pays très éloigné du sujet.
L'actualité de la lutte des classes en France, et des partis bourgeois ou pas ne le concerne pas.
Et impossible d'avoir un débat suivi avec lui.


J'ai tenté plusieurs fois de lui répondre, mais j'ai l'impression de rentrer dans son jeu de troll.
Il ne respecte ni les sujets ni les lecteurs. Je me demande comment vous faites depuis le temps

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marquetalia
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   Posté le 19-02-2021 à 23:46:08   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Je souffre de schizophrènie,d autant plus que j ai un traitement lourd.desole de planer des fois.


Edité le 20-02-2021 à 02:02:10 par marquetalia




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Finimore
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Finimore
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   Posté le 20-02-2021 à 06:11:34   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

marquetalia a écrit :

Je souffre de schizophrènie,d autant plus que j ai un traitement lourd.desole de planer des fois.


Alors commence déjà par te soigner, et après on verra !!!!

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Grecfrites
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   Posté le 20-02-2021 à 08:18:41   Voir le profil de Grecfrites (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Grecfrites   

marquetalia a écrit :

Je souffre de schizophrènie,d autant plus que j ai un traitement lourd.desole de planer des fois.


Dans ce cas, pas de soucis. Soigne toi en respectant scrupuleusement le traitement

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Xuan
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   Posté le 20-02-2021 à 13:24:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Et je t'invite à te lier davantage avec les masses, et à étudier les conditions de vie du peuple. Ne reste pas chez toi.

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Xuan
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   Posté le 20-02-2021 à 16:03:06   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pour revenir au sujet de "l'islamo-gauchisme" et l'hystérie autour de Trappes.
Patrick Le Hyaric n'est pas un communiste révolutionnaire. Il dénonce quand même une dérive très dangereuse :


Une dérive politique inquiétante et significative
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Je souhaite pouvoir m’arrêter sur la séquence xénophobe de ces derniers jours tant elle mérite d’être méditée, étudiée. Elle doit surtout faire l’objet d’une réplique unitaire de tous les progressistes, de tous les démocrates.

Inquiétante et significative est la dérive politique dans laquelle la France est entraînée, sur fond d’accélération des difficultés des travailleurs et des familles populaires, et alors que le ciel s’assombrit sur le front social. Elle l’est pour tous les progressistes qui assistent effarés à une succession d’outrances sur l’islam et les musulmans. Elle est encore plus pour nos concitoyens de confession musulmane dont la religion fait l’objet de sordides manœuvres orchestrées par le pouvoir qui use de subterfuges pour détourner l’attention de la profondeur de la crise. L’extrême droite n’a plus à parler, à provoquer. Seul compte désormais pour elle de travailler sa respectabilité dans la perspective d’une prise de pouvoir.

Qu’on en juge : en quelques jours nous avons eu droit au débat interminable sur un séparatisme indéfinissable. Une fois celui-ci installé, une polémique sur la ville de Trappes et sa population musulmane, tandis que M. Darmanin et la cheffe de l’extrême droite s’échangeaient des mots d’amour sur le dos des musulmans sur une chaine de télévision de service public. A peine la loi « séparatisme » était-elle votée qu’une enquête était diligentée à grands bruits par la ministre de l’enseignement supérieur, gonflée à bloc par les discussions des cénacles gouvernementaux, sur « l’islamo-gauchisme » dans le monde universitaire.

Du débat sur le prétendu séparatisme, il résulte un monstre juridique qui signe la transformation de la République démocratique, laïque et sociale en république autoritaire à tendance concordataire. Le contraire de la loi de 1905. Mais il aura surtout parfaitement préparé le terrain à de nouvelles outrances.

La polémique sur la ville de Trappes a ainsi surgi sans qu’aucun évènement particulier ne l’ait suscitée. Un professeur de philosophie (M. Lemaire), dont on apprend qu’il émarge dans des revues proches de la droite extrême obnubilées par l’islam et les musulmans, aurait fait l’objet, selon ses dires, de menaces pour l’heure invérifiables. Dans la foulée, le voilà accueilli par de nombreux médias pour tenir des propos définitifs, outranciers et contestés, jusqu’aux autorités préfectorales, sur la population de la ville où il enseigne.

Il va sans dire que ce professeur doit bénéficier d’une entière protection et qu’une enquête doit être diligentée pour mettre au clair la menace dont il dit être l’objet. Le maire de Trappes, qui conteste les propos pour le moins stigmatisants du professeur à l’égard de sa ville et qui défend ses administrés, est à son tour victime de menaces de mort. Il va également sans dire qu’il a droit à une entière protection et qu’une enquête doit tout autant élucider les origines de ces menaces clairement avérées.

Il n’est ici nulle question de cacher la gravité de l’emprise de l’islamisme politique dans certains quartiers, dont ceux de Trappes qui a vu 67 de ses enfants partir faire le djihad en Syrie. Le combat pour la démocratie, les libertés, le féminisme, pour le progrès social est aussi un combat contre l’islamisme politique, bon allié du capital et de l’impérialisme.

Ceci ne doit pas être confondu avec la religion musulmane. Un travailleur de confession musulmane subit la même exploitation que ses collègues. Ils et elles sont ensemble relégués dans les quartiers ou les politiques d’austérité les privent de services publics et des moyens pour la culture, le sport ou les loisirs. De ce point de vue, la loi séparatisme n’est que le miroir inversé de l’islamisme qui portera préjudice à tous les musulmans, et bien au délà d’eux.

Le refus de cette loi n’est donc absolument pas incompatible avec la lutte contre l’islamisme politique, bien au contraire ! Du reste, rappelons que les premières victimes du djihadisme et de l’islamisme politique sont les musulmans partout dans le monde.
Mais quelle spirale a pu, en quelques jours, déployer un tel acharnement contre la ville de Trappes et ses élus ?

Le cas de cette ville est significatif sur la manière dont s’organise le débat en France. Les plateaux de télévision rivalisent de mensonges et d’omissions, sur la réalité de cette ville populaire de lointaine banlieue. On ne saura pas qu’elle fut la ville refuge d’une immigration de travail organisée par l’industrie capitaliste, essentiellement automobile, au début des années 70 dans les provinces les plus reculées du Maghreb. Une immigration voulue temporaire par le pouvoir giscardien tant il est vrai que, pour les capitalistes, le prolétaire immigré doit être réduit à son unique force de travail, sans trop en demander sur sa dignité et ses droits fondamentaux qui risqueraient, une fois acquis, de hausser le « coût » global de production.

Ces immigrés ont eu l’idée « saugrenue » de fonder des familles, clouées à résidence par une République vampirisée par le capital dès 1983, et qui refusait alors de considérer ses nouveaux enfants, nés sur son sol et issus de familles ouvrières et paysannes venues pour ses besoins et à la demande des puissances industrielles capitaliste. La ville multipliait alors sa population par six, atteignant 35 000 habitants !
La municipalité à direction communiste de Trappes érige des logements neufs et confortables, ces grands ensembles qui ont bien mal vieilli mais qui tranchaient à l’époque avec les horribles taudis qui enserraient la région parisienne. Elle avait tout autant investi dans la culture, dotant la ville d’équipements de très haute tenue, au nom du principe « qu’il n’y a rien de trop beau pour la classe ouvrière » .

D’ici nait le paradoxe de Trappes : une ville peuplée d’une immigration de travail pauvre et surexploitée à large dominante maghrébine et musulmane, pour laquelle la municipalité communiste créa des équipements culturels et sportifs « élitaires pour tous » , selon les mots d’Antoine Vitez. C’est ainsi que des Omar Sy, Jamel Debbouze, Sofia Aram ou Nicolas Anelka ont pu se hisser malgré leurs conditions modestes au sommet de leurs arts respectifs.

Mais pour autant, les conditions sociales objectives se dégradaient à très grande vitesse :
l’industrie licenciait, au premier rang les travailleurs immigrés, et les nouvelles générations – leurs enfants – trouvaient face à elles le mur du chômage, de la précarité, de la relégation urbaine et sociale. Le terreau devenait ainsi propice à l’enfermement identitaire et aux dérives sectaires que quelques illuminés n’ont pas manqué d’entretenir auprès d’une jeunesse déboussolée et méprisée. D’autant que cette période fut celle d’un anticommunisme virulent, alliant souvent la droite et les islamistes, visant à détruire les organisations communistes et à faire battre les maires qui en étaient issus. Rien ne leur aura été épargné.

Trappes est désormais la deuxième ville la plus pauvre des Yvelines, entourée de villes relativement plus aisées. Et pourtant, des choses remarquables s’y déroulent, loin, très loin des caricatures qu’en renvoie le professeur Lemaire.
Le préfet des Yveline lui-même a salué le travail du maire Ali Rabeh dans la lutte contre l’islam radical, tout en critiquant vertement les propos du professeur de philosophie.
Des intervenants extérieurs travaillent en toute entente avec les équipes municipales pour ouvrir les horizons de la jeunesse trappiste, comme en a témoigné l’essayiste et romancier Rachid Benzine.

Les propos de Mme Pécresse demandant la révocation du maire de Trappes sont parfaitement scandaleux. Ils suintent l’opportunisme politicien à plein nez dans la perspective de la prochaine élection municipale partielle où elle présente « son » candidat, et des prochaines élections régionales où elle reconduit une liste de droite. Voilà encore l’islam et les musulmans devenus les variables d’ajustement de stratégies politiciennes qui déportent le débat public vers l’extrême droite. Assez !

Quand un média national se penchera-t-il sur les craintes et les espoirs de la jeunesse de Trappes, des autres villes de banlieue comme des territoires ruraux ou péri-urbains laissés à l’abandon ? Quand nous racontera-t-on l’histoire de cette ville et les conditions de vie de ses habitants ? Quand seront pointées du doigt et combattues les politiques publiques de relégation sociale, le chômage de masse, les contrôles au faciès, les discriminations à l’embauche, toutes ces causes chéries par ceux qui font mine d’en déplorer les effets, avec leurs cuillères en or dans la bouche, depuis les beaux quartiers des ministères.

Comme si cela ne suffisait pas, voici que la ministre en charge de l’enseignement supérieur, alors que le monde étudiant agonise de son inaction coupable, souhaite diligenter une enquête contre « l’islamo-gauchisme » dans l’université ! Un mot de plus balancé comme une grenade dans le débat public.
Un mot forgé par la réaction et façonné par l’extrême droite qui ne vise qu’à discréditer toute velléité de solidarité à l’égard des travailleurs et populations musulmanes de France ; un mot qui tue dans l’œuf tout débat; un stigmate infamant que les pouvoirs utilisent désormais sans vergogne.
Quelle régression ! Le feu que Mme Vidal a allumé dans la plaine de la mauvaise controverse provoque en haut lieu un rétropédalage. Mais la ministre n’a fait que répéter ce que rumine M. Blanquer depuis des semaines et dit tout haut ce qui se chuchote dans les cabinets gouvernementaux.

La réaction par communiqué de presse de la Conférence des présidents d’universités, appelant leur ministre de tutelle à « stopper la confusion et les polémiques stériles » est une claque bienvenue adressée au gouvernement. « Si le gouvernement a besoin d’analyses, de contradictions, de discours scientifiques étayés pour l’aider à sortir des représentations caricaturales, les universités se tiennent à sa disposition » a ironiquement précisé la CPU, pourtant réputé pour sa prudence…

Et le CNRS de renchérir en condamnant « les tentatives de délégitimation de différents champs de la recherche » par l’utilisation « d’un terme sans réalité scientifique » et « aux contours mal définis » .
Ces attaques contre les libertés académiques en lieu et place du nécessaire débat contradictoire signent une nouvelle et énième dérive autoritaire du pouvoir macroniste, en parfaite cohérence avec la loi séparatisme qui semble avoir ouvert une redoutable boîte de Pandore. Ces résistances n’en sont que plus importantes.

Le moment doit être pris au sérieux. Le pouvoir a manifestement tenu à imposer une semaine de délire névrotique collectif autour de l’Islam, sans qu’aucun évènement ne l’y pousse. Ceci alors que le ministre de l’intérieur et la représentante de l’extrême droite s’échangent amabilités et sourires. Le verrouillage du débat public s’opère sur la base des thèses de l’extrême droite qui travaille sa respectabilité avec l’aide du pouvoir dans la perspective d’un second tour des élections présidentielles annoncé sur tous les toits.
La question sociale, écrasante pour la majorité de nos concitoyens et pour la jeunesse, est ainsi passée sous le tapis. Ceci alors que la pandémie est l’occasion d’un accroissement colossal des inégalités, d’une accentuation terrible de la pression de classes des possédants contre celles et ceux qui terminent le mois avec moins de 10€ en poche. Les milliards débloqués par la Banque centrale européenne ne font l’objet d’aucun débat, le scandale révélé de l’optimisation fiscale couverte par l’Union européenne au Luxembourg non plus. Pas plus que le fiasco des vaccins et le scandale Sanofi couvert par le pouvoir. L’enjeu de la dette publique est aux mains du capital qui s’en sert d’ores et déjà pour imposer ses « réformes structurelles » contre les retraites, la Sécurité sociale, les cotisations, la fonction et les services publics (voir mon éditorial de l’Humanité Dimanche : http://patrick-le-hyaric.fr/le-coeur-sec-de-mme-von-der-leyen/?fbclid=IwAR3B9HszOQFSR13SE2_8SRcU0GYqzNI1wcnTO5XXI0QO8Manaeqi-RVtrVs).

Le débat sur le séparatisme n’en apparaît que plus grotesque. Et les « valeurs républicaines » non pas confortées mais bel et bien abimées. En plus d’attenter aux libertés, dont celle d’association, et de contrevenir aux principes laïques arrachés en 1905 en offrant une place nouvelle aux cultes « républicanisés » à la sauce Darmanin, ce texte divise encore plus la société et sème les mauvaises graines de la défiance envers les autorités publiques.

Le moment est grave, très grave. La France est touchée par une lame de fond qui vient de frapper l’Italie. Un gouvernement réunissant la Ligue du Nord, ouvertement raciste et xénophobe, le Mouvement cinq étoiles, populiste « de gauche » et le Parti démocrate, panachage des restes de la démocratie chrétienne et du Parti communiste italien, s’est constitué sous la tutelle de Mario Draghi, pur produit de la technocratie banquière et européenne.

La Ligue du nord, hier conspuée pour son populisme est aujourd’hui saluée pour son respect des dogmes libéraux. Son caractère postfasciste ne fait pourtant plus débat. Le réalignement politique des forces d’extrême droite s’opère sous les auspices du « dieu marché ». N’y aurait-il pas quelques ressemblances avec la situation française ? Quelques échos avec les reproches de « mollesse » envers l’Islam adressés par M. Darmanin à la cheffe de l’extrême droite ? Cette extrême droite française qui vient d’adresser des gages de respectabilité à Bruxelles en reconnaissant, pour la première fois, les accords de Schengen ?

Les tentatives de normalisation du paysage politique européen, dont a expressément besoin le capital alors que la crise redouble d’intensité, s’opèrent à la fois par une normalisation des discours d’extrême droite et par la validation des politiques ultralibérales.

L’actualité italienne démontre en outre l’extrême fragilité, pour ne pas dire vacuité, des postures populistes. De l’abandon de la lutte de classes comme grille d’analyse et force motrice de d’action, le capital fait toujours son miel, fut-ce en se servant du brouillage des idées entretenues sous couvert de ce mot valise de « populismes » et recourant au nationalisme le plus rance.

Nul ne sait ce qu’il peut advenir de la multiplication de ces séquences délétères. Déjouer les pièges diviseurs et proposer un horizon émancipateur commun doit être l’affaire urgente de chacune et chacun. L’immense peuple du travail et la jeunesse le méritent et l’attend. Car le réalignement politique à l’œuvre fait l’impasse sur les classes populaires qui se détournent d’une vie politique et médiatique dominée par les intérêts et obsessions de la bourgeoisie.

A la faveur de la crise sanitaire, le capital redouble d’ardeur pour tisser sa toile mais, dans le même mouvement et à son corps défendant, montre ses aspects les plus hideux. La financiarisation de l’industrie pharmaceutique et de la santé, l’exploitation redoublée du travail humain et de la nature, la privatisation galopante de l’ensemble des sphères de l’activité humaine montrent leurs tragiques limites. Il convient de réhabiliter le débat sur les « premiers de corvée » que le pouvoir a totalement enseveli tant il révèle « l’envers » du capitalisme en papier glacé.

Les luttes sociales en cours et celles qui ne manqueront pas surgir peuvent être le vecteur d’un chamboulement du scénario noir qui se profile. A nous d’entendre et d’agir avec les premiers et les premières concernés ? A nous de porter en avant le combat contre l’extrême droite comme les communistes l’ont fait tout au long de leur histoire.
A nous de porter des débats fondamentaux sur la construction de la France progressiste, internationaliste et démocratique de demain, sur les moyens de protéger les travailleurs et les citoyens, d’inventer une sécurité de vie pour toutes et tous pour éradiquer la pauvreté, garantir le travail, faire vivre un droit réel à la santé comme priorité recoupant une multitude de projets structurels transformateurs sociaux, environnementaux, comprenant une nationalisation des grands laboratoires pharmaceutiques.
Bref, porter la question du changement politique et de société.

Source : la Lettre du 19/02/2021 :
http://r.lettre.patrick-le-hyaric.fr/ae47pmqfzpt7e.html


Edité le 20-02-2021 à 16:23:49 par Xuan




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   Posté le 20-02-2021 à 16:04:04   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A lire :
https://theconversation.com/la-charte-des-principes-pour-lislam-de-france-interroge-155309

La Charte des principes pour l'Islam interroge


Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a publié sur son site, le 18 janvier 2021, une « Charte des principes pour l’islam de France », destinée à être le socle normatif du futur Conseil national des imams (CNI), dans le cadre du débat actuel sur la réforme de l’islam menée sous le quinquennat d’Emmanuel Macron.

Élaborée sous la pression de l’État, dans un climat plombé par l’effroi des attentats successifs, cette Charte porte la marque d’une rhétorique de la menace islamique – la référence au « terrorisme » étant par exemple explicite (art. 9)

Prenant acte des vives inquiétudes exprimées par les autorités, les rédacteurs du CFCM y répondent dans les termes mêmes de la commande, et font démonstration ostensible de loyauté aux pouvoirs publics et d’assimilation culturelle.

Mais ce faisant, ils assument dans leur discours les préventions antimusulmanes de l’opinion majoritaire. Ceci, en reprenant parfois un discours polarisant « la communauté nationale […] et tous les musulmans vivant sur le territoire de la République » (art. 1), et en concédant des engagements exorbitants du droit commun – dans le sens, où, comme nous le verrons, la charte imposerait aux imams des obligations qui excèdent le droit en vigueur....


Edité le 20-02-2021 à 16:16:12 par Xuan




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   Posté le 20-02-2021 à 20:39:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La division de la gauche, c'est-à-dire la position des socialistes, mais surtout l'opportunisme de certains dirigeants et députés du PCF envers la loi sur le "séparatisme", est une question majeure, en regard de l'unité de la droite et de l'extrême droite.

Elle est liée à la question coloniale et à l'impérialisme français.

Nous en avons déjà débattu avec Plaristes et son avatar, pour qui la lutte anti-raciste détournerait l'attention de la lutte de classe. Ce point de vue est aussi défendu dans le PCF.
La lutte anti-raciste qui se déroule au sein même de la nation impérialiste est une conséquence de l'impérialisme et s'oppose à lui.
La soutenir n'a rien à voir avec une quelconque "repentance", mais relève directement de la lutte révolutionnaire contre l'impérialisme.

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   Posté le 05-03-2021 à 19:49:28   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un épisode du Vaudeville de la gauche unie :
https://libertehebdo.fr/politique-et-citoyens/elections/departementales-et-regionales-2021/article/il-faut-creer-les-conditions-pour-une-large-union-a-gauche-aux-elections?fbclid=IwAR0yLr7bSg7oJRgCrKXELvS7M-kmkx1C6V7IUP6MuUnUxV7HkvpSGNUm2cY#.YEHnQ_agWgs.facebook

Il est stupéfiant que le PCF continue de se compromettre ne serait-ce qu'avec le PS.

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pzorba75
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   Posté le 06-03-2021 à 06:17:18   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

[citation=Xuan

Il est stupéfiant que le PCF continue de se compromettre ne serait-ce qu'avec le PS.[/citation]
Stupéfiant? Pas du tout, c'est ainsi depuis 1935 et la politique de Front Populaire suivie de l'union de la gauche avec les radicaux, les socialistes et maintenant au XXIe siècles avec les européistes écolos.
L'histoire a pourtant montré que toutes ces alliances sont suivies d'échecs et de trahisons, comme le soutien des députés communistes pour les privatisations sous Jospin - Gauche plurielle et l'acceptation des interventions militaires extérieures, comme les bombardements en Yougoslavie pour faire bref§
Le vrai changement pour ce qui reste du mouvement communiste en France me semble être le refus de toute union électorale et tout accord de second tour. Tout le reste est du tripatouillage d'élus prêts à toutes les trahisons pour sauver leur poste et maintenir leur rente.
Un peu gauchiste, probablement? Mais stupéfiant par sa clarté.

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marquetalia
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   Posté le 06-03-2021 à 19:00:01   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Finimore a écrit :

[citation=marquetalia]En tous les cas,ce n était pas des néo staliniens comme le PRCF.


Toujours aussi peu d'arguments !!!![/citation]je pense que Regroupement Communiste était bien maoïste,la différence avec l Ocml Partisan est que la revue de Maurice Lionnet soutenait les pro Hanoï au Cambodge,pas les pro-Pekin de Pol Pot.au final,la République populaire de Chine appuie désormais Hun Sen,l ex protégé du Vietnam, dirigeant qui s est reconverti depuis au libéralisme économique-idem pour les Khmers rouges,qui ont renoncé depuis belle lurette au marxisme-léninisme maoïsme.


Edité le 06-03-2021 à 19:02:06 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 06-03-2021 à 23:20:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Reviens ici marquetalia.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
marquetalia
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   Posté le 07-03-2021 à 08:48:02   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

C était pour mieux définir le Rcu,qui s est depuis rapproché de Tendance Claire du Npa.

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Xuan
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   Posté le 07-03-2021 à 11:14:13   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

RCU : référentiel client unique, Royal Credit Union, Requêtes Check User, radio RCU, Remedy Connected Universe, Règlements Communaux d'Urbanisme, Read Copy Update, Racing Club Ultimate ?....

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Grecfrites
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   Posté le 11-03-2021 à 17:54:12   Voir le profil de Grecfrites (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Grecfrites   

À vrai dire, j'hésitais où poster cet article. "Fascisation en marche" ou "Noyade de la Gauche" ?
Le PCF parisien sombre semaine après semaine.


Le Conseil de Paris vote une place Claude-Goasguen après un échange houleux

Le Conseil de Paris a voté mercredi une place Claude-Goasguen, ancien ministre, député et maire LR du XVIe arrondissement décédé en 2020, après un échange houleux entre les groupes LR et EELV ayant entraîné une suspension de séance et un scrutin public.

La délibération a été adoptée par 82 voix pour, dont celle de la maire PS Anne Hidalgo et de son adjoint Patrick Bloche qui présidait la séance, 34 contre et 2 abstentions.
La future place Claude-Goasguen se situe dans le quartier de La Muette, au coeur du XVIe arrondissement dont il fut maire de 2008 à 2017.

Au nom du groupe EELV, l'élue Alice Coffin s'est opposée à un tel hommage "en raison de multiples comportements et déclarations relevant du racisme, du sexisme, de l'homophobie, du classisme".
Le conseiller LR Francis Szpiner a alors accusé la militante féministe et des droits LGBT de "cracher sur la mémoire de Claude Goasguen" et cité le poète René Char: "il existe une sorte d'homme qui sont toujours en avance sur leurs excréments".

Fatoumata Koné, présidente du groupe EELV, a accusé M. Szpiner d'être "insultant", lui demandant des excuses ainsi qu'un scrutin public et une interruption de séance. "Je persiste et signe", a répondu M. Szpiner.

"C'est vous qui êtes insultante", a répliqué Aurélie Pirillo, élue LR qui avait auparavant fait l'éloge de Claude Goasguen, "un homme de valeur", "très ouvert d'esprit" mais qui "comme tout homme de convictions, pouvait être clivant".

L'adjointe PCF à la mémoire, Laurence Patrice, a soutenu l'hommage à "un élu républicain, là où il fut maire", et souligné que cette dénomination "n'avait pas porté à discussion" lors de son passage en commission.

Figure de la droite parisienne, Claude Goasguen est décédé d'un arrêt cardiaque fin mai 2020, à l'âge de 75 ans, alors qu'il se rétablissait du coronavirus.

Le président de la République Emmanuel Macron avait salué "une grande voix politique qui manquera au débat républicain". Mais pour ses détracteurs, Claude Goasguen fut dans sa jeunesse partisan de l'Algérie française et dirigeant de la Corpo d'Assas, syndicat étudiant proche d'Occident, ainsi qu'un opposant au Pacs et au mariage pour tous.
"On vit déjà dans une société où l'égalité des droits est loin d'être effective pour en plus honorer la mémoire d'un sinistre personnage qui s'est distingué par son homophobie, son racisme et son sexisme crasses", a notamment protesté sur Twitter Aurélien Beaucamp, président de l'association Aides.


https://www.lepoint.fr/politique/le-conseil-de-paris-vote-une-place-claude-goasguen-apres-un-echange-houleux-10-03-2021-2417295_20.php

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Xuan
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   Posté le 12-03-2021 à 08:35:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   


Je retiens "un élu républicain, là où il fut maire" . S'il avait été royaliste c'eut été différent évidemment.
A sa décharge, le quartier La Muette correspond tout-à-fait à ce genre d'individu.
J'y ai créché dans une chambre de bonne où on touchait les deux murs en écartant les bras, c'est un des quartiers les plus bourgeois de Paris.
Peut-être que Laurence Patrice n'est pas au sixième étage sans ascenseur.


Edité le 12-03-2021 à 08:39:21 par Xuan




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Grecfrites
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   Posté le 12-03-2021 à 09:53:31   Voir le profil de Grecfrites (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Grecfrites   

Xuan a écrit :


Je retiens "un élu républicain, là où il fut maire" . S'il avait été royaliste c'eut été différent évidemment.
A sa décharge, le quartier La Muette correspond tout-à-fait à ce genre d'individu.
J'y ai créché dans une chambre de bonne où on touchait les deux murs en écartant les bras, c'est un des quartiers les plus bourgeois de Paris.
Peut-être que Laurence Patrice n'est pas au sixième étage sans ascenseur.


En effet, quartier historique de la grande bourgeoisie, où les seules classes populaires sont les livreurs à vélo, les femmes de ménages, les employés et les habitants des quelques rares îlots de logements HLM.

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pzorba75
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   Posté le 12-03-2021 à 09:54:26   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Honorer d'une plaque de rue un ancien de la Corpo d'Assas, terreau de l'extrême droite qui a nourri la droite française des gaullistes, giscardiens aux centristes dits chrétiens démocrates, est un devoir pour une équipe municipale qui doit ramasser entre 3 et 5% de ses voix dans le secteur.
La mode de baptiser des bouts de places ou de rues permet aux élus les plus insignifiants de se faire une petite cérémonie et de passer en photo dans les journaux du quartier, voire du Parisien (celui qui est libéré sans avoir à rendre compte des magouilles qui fleurissent tout au long de leur mandat ni de traiter les vrais problèmes des services publics défaillants (écoles, hôpitaux, sécurité et violences entre autres).
Pour des militants communistes associés à l'équipe socialo-écolo-bobo de Paris, pondre un couplet sur Goasguen démontre une fois nouvelle leur insignifiance et l'inutilité du vote communiste, heureusement les voix communistes diminuent ce qui peut traduire une forme de réflexion chez les électeurs de ce parti-groupuscule qui n'aiment pas être pris pour des couillons.

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Xuan
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   Posté le 25-03-2021 à 21:02:52   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Cet article ne concerne pas directement la gauche française mais néerlandaise. Toutefois, des similitudes. Comme on le devine l'article publié sur defenddemocracy n'est pas communiste mais réformiste. Par contre ce site publie régulièrement des articles anti impérialistes :


L'effondrement de la gauche néerlandaise montre comment elle n'a pas politisé la pandémie

25/03/2021

http://www.defenddemocracy.press/the-dutch-lefts-collapse-shows-how-it-failed-to-politicize-the-pandemic/


Mercredi, les Pays-Bas ont organisé la première élection nationale européenne depuis le début de la pandémie - et l'ensemble du centre-gauche n'a recueilli que 20% des voix. Alors que la crise offrait une chance d'appeler à un changement économique radical, le centre-gauche «post-idéologique» ne posait pas d'alternative à l'appel du gouvernement au retour à la normale.

Par Kevyn Levie
20 mars 2021

«Au fond, les Pays-Bas sont un pays de centre-droit», déclare le Premier ministre sortant Mark Rutte. Nous sommes le 17 mars, nuit des élections, et le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), d'extrême droite, vient de remporter sa quatrième élection consécutive. Lors des premières élections nationales en Europe depuis le début de la pandémie, la coalition de centre-droit au pouvoir et l'extrême droite populiste ont consolidé leurs positions. Le centre-gauche néerlandais, en déclin depuis plus d'une décennie, n'a recueilli qu'un cinquième du total des voix.

Rutte a raison, du moins en ce qui concerne ces élections: le pays a dans l'ensemble voté en faveur de son gouvernement de centre-droit et il y a eu des gains nets pour les quatre partis de la coalition, qui, ensemble, ont remporté 79 sièges sur 150, en hausse par rapport à la Concours 2017. Outre le VVD de Rutte, avec 35 sièges, le partenaire de la coalition D66 - un parti libéral de centre-droit - a également profité de son appartenance au gouvernement, en remportant 24 sièges. L'effondrement de leur gouvernement à la suite d'un scandale raciste contre la fraude aux prestations sociales il y a deux mois ne semble pas avoir dérangé le moins du monde leurs électeurs. Le résultat signifie que le VVD et le D66 formeront probablement le noyau du prochain gouvernement de coalition, avec un ou deux autres partis centristes ou de gauche.

Bien qu'il n'y ait pas de seuil minimum pour l'élection au parlement national, ce concours a apporté un niveau de fragmentation unique, même selon les normes néerlandaises. Un nombre record de dix-sept partis, dont cinq nouveaux venus, entreront dans la chambre basse de 150 sièges à la fin du mois de mars. Cela signifie également que le soutien décroissant à l'aile progressiste de la politique néerlandaise est désormais réparti sur cinq partis mineurs (de centre) gauche, ne rassemblant que 32 sièges: SP (socialiste), GroenLinks (gauche verte), PvdA (social-démocrate). , PvdD (Parti pour les animaux) et le nouveau venu radical de gauche BIJ1 («ensemble»).

Mais peut-être que l'énorme défaite de ces partis - leur soutien combiné a presque diminué de moitié au cours de la dernière décennie, passant de 59 sièges en 2012, à 42 en 2017, à 32 aujourd'hui - n'aurait peut-être pas dû être une telle surprise pour les sondeurs et les analystes mercredi soir. . Après tout, la campagne électorale en général manquait de véritable antagonisme ou de sens de l'urgence. Tous les partis, en particulier les trois partis traditionnels de gauche (SP, GroenLinks, PvdA), semblaient plus obsédés que jamais par l'idée de convaincre les électeurs qu'ils étaient prêts à rejoindre un gouvernement de droite. Pour la première fois, même le PS socialiste - dont la percée dans les années 1990 était due au mécontentement des électeurs quant à la façon dont les sociaux-démocrates avaient renoncé à leurs principes dans les gouvernements de coalition - n'a pas exclu un pacte avec le VVD de droite de Rutte.


Pas d'alternative
Plus particulièrement, les campagnes des partis de gauche manquaient chacune d'une alternative idéologique et visionnaire à la façon dont le gouvernement de droite a géré la crise du COVID-19 et ses conséquences économiques au cours de l'année écoulée. En 2020, il y a eu une énorme dynamique de changement: la pandémie aurait pu être saisie comme une opportunité de transition vers un autre type d'économie, de s'attaquer à la crise climatique et de permettre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour tous. Et les grandes manifestations de Black Lives Matter l'été dernier auraient pu déclencher un large débat sur la lutte contre le racisme et d'autres formes d'inégalité.

Au lieu de cela, l'élan est passé: «retourner à la vie normale» dès que possible est devenu le point central de toutes les parties - et l'idée d'aspirer à quelque chose de mieux que la société telle qu'elle était auparavant a disparu du débat public. La gauche a largement soutenu la manière dont le gouvernement a géré la crise du COVID-19, sans aucune critique fondamentale notable. En fait, la pandémie n'était pas du tout un sujet pendant cette campagne électorale. Au lieu de cela, les débats électoraux télévisés ont été dominés par des discussions épuisées sur des sujets tels que l'immigration, et une attention extraordinaire a été consacrée à la question de savoir si les partis étaient capables de faire des compromis et de se conformer à un concept post-idéologique de «leadership».

La gauche néerlandaise semble donc avoir très peu appris de la dernière grande crise: la crise financière et économique qui a balayé le monde à partir de 2008. Ensuite, les partis de gauche néerlandais ont également été incapables d'utiliser la crise comme un élan de changement et de rallier les électeurs - ou, d'ailleurs, de concevoir - une alternative viable à l'ordre économique en vigueur. Cela a abouti à une grande victoire du VVD de droite et du PVV d'extrême droite en 2010. Deux ans plus tard, le Parti travailliste social-démocrate (PvdA) s'est rapidement associé à la droite pour imposer une austérité sans précédent au pays, affirmant que c'était vrai. leadership et «prendre ses responsabilités».

En partie à cause du manque de débat idéologique, et en partie à cause de la pandémie rendant impossible une campagne régulière hors ligne, l'influence des médias grand public sur les résultats des élections de mercredi a été plus grande que jamais. Les recherches montrent que les partis au pouvoir, et en particulier le Premier ministre Rutte, ont attiré une attention médiatique disproportionnée par rapport à la gauche. La grande victoire du social-libéral D66 a beaucoup à voir avec sa couverture extrêmement positive par les analystes et dans les talk-shows. Et les nouvelles forces jugées prometteuses par les journalistes blancs de la classe moyenne - le parti libéral paneuropéen Volt et JA21, désormais troisième parti populiste de droite au parlement - ont remporté plusieurs sièges de plus qu'ils n'auraient pu le faire autrement.

BIJ1, le seul nouveau venu de gauche à ces élections, n'avait pas un tel avantage. En effet, il n'a pratiquement pas eu de couverture médiatique: le seul siège qu'ils ont gagné est uniquement grâce à leur progression constante dans les cercles militants et parmi les électeurs des plus grandes villes. Le fait que leur chef, Sylvana Simons, entre désormais au parlement est une réussite en termes de représentation, à tout le moins: dans le parlement précédent, il n'y avait pas un seul député noir. Elle a promis d'être une épine dans le flanc du reste de la gauche et est susceptible de susciter un débat sur des sujets comme le racisme là où d'autres politiciens de gauche échouent.

Cependant, il reste à voir si les cadres du nouveau parti sont suffisamment expérimentés pour remplir le rôle de parti d'avant-garde qu'ils aiment projeter. Alors que la plate-forme électorale de BIJ1 se lit comme une liste de Noël anticapitaliste, une partie substantielle des trois mille membres du parti est plus libérale. Et même si le parti est capable de développer régulièrement sa base et ses idées, il semble probable qu'il restera dans un avenir prévisible une force marginale dans un paysage politique en constante évolution vers la droite.

Virage à droite
Comme ailleurs en Europe, le discours politique dominant aux Pays-Bas se déplace vers la droite depuis au moins vingt, voire quarante ans - et ces élections signifient un nouveau saut vers la droite de deux manières. Premièrement, dans la décimation de la gauche et la croissance du centre-droit. Deuxièmement, alors que les partis de tous les horizons ont incorporé des aspects de l'idéologie populiste de droite, dans l'espoir que cela apaisera les électeurs, la droite populiste elle-même n'a fait que continuer à gagner le soutien électoral. Le nouveau parlement comptera trois partis populistes ou d'extrême droite qui détiennent ensemble 28 sièges - presque autant que l'ensemble du centre-gauche. Le plus dangereux de ces trois est peut-être celui de Thierry Baudet Forum pour la démocratie relativement nouveau, dont les représentants nient la menace posée par le COVID-19, flirtent avec l'alt-right et essaient à peine de cacher leurs opinions fondamentalement racistes et antisémites.

Le nouveau gouvernement de coalition, qui aura presque certainement un bloc central basé sur le VVD et le D66, se distancera ostensiblement de la droite populiste tout en maintenant une politique de réfugiés extrêmement restrictive et en ne s'attaquant pas au racisme qui sévit dans les institutions gouvernementales. Ils se draperont dans une aura progressiste, avec une attention au changement climatique et une politique économique quelque peu anticyclique, du moins tant que durera la pandémie. Mais leurs plans de coupes budgétaires dès la fin de la pandémie ont déjà été rédigés, tout comme les plans de réformes substantielles du marché du travail réduisant les droits des travailleurs.

Pendant ce temps, la gauche néerlandaise aura une chance - peut-être sa dernière chance - de se regrouper. Tout d'abord, cela doit signifier refuser de rejoindre un gouvernement de coalition de centre-droit. Pour le Parti socialiste, une réorientation idéologique et une nouvelle direction se font attendre depuis longtemps . Pour les Verts et les travaillistes, cela pourrait signifier la fusion dans un nouveau parti. Mais surtout, tous doivent enfin développer des alternatives radicales et convaincantes aux dogmes hégémoniques de centre-droit, et construire des mouvements qui pour une fois ont une chance réaliste de remporter les prochaines élections en 2025.

Dans le passé, les Pays-Bas ont été un pays où certains développements politiques semblaient se dérouler plus tôt et plus violemment qu'ailleurs en Europe continentale. Dans les années 1990, les travaillistes néerlandais ont adopté la Troisième Voie très tôt et sans ambiguïté. Au début de ce siècle, les Pays-Bas étaient, avec l'Autriche, l'un des premiers pays où le populisme de droite est devenu une force politique importante et durable. Et dans les années 2010, le ministre des Finances du Travail, Jeroen Dijsselbloem, a imposé des mesures d'austérité sévères non seulement à son propre pays, mais également à la Grèce et à d'autres pays par le biais de sa présidence de l'Eurogroupe.

Bien sûr, un effondrement de la gauche est également déjà bien amorcé dans des pays comme la France et l'Italie - mais il faut espérer que la catastrophe de mercredi ne dira pas aux partis de gauche du reste de l'Europe ce qu'ils devraient attendre de leur premier poste. élections pandémiques. Cela signifie qu'il appartient maintenant à la gauche ailleurs en Europe - notamment la gauche allemande à l'approche des élections au Bundestag en septembre - de rallier les électeurs derrière une alternative radicale au statu quo et de montrer que la gauche n'a pas à le faire. perdre des élections en temps de crise

Publié sur www.jacobinmag.com


Edité le 25-03-2021 à 22:22:34 par Xuan




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   Posté le 13-04-2021 à 07:39:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

En filigrane une sainte trinité : l’Union de la Gauche, le “ jeu de la droite ” et la religion du passage pacifique au socialisme en guise de Saint Esprit.

Des questions que l’abstention a résolues à sa manière , mais que nous devrions remettre sur le tapis.




Deux articles intéressants aux lendemains de la conférence nationale

DANIELLE BLEITRACH 13 AVRIL 2021



IL y a d’abord cet article deLibération, qui, en introduction avec la citation de Fabien Roussel, répond à tout un argumentaire dont nous avons dit le caractère paradoxal, à savoir que le PCF ne représentait rien, mais que faire cavalier seul vouait la gauche à la débâcle. Le second article celui de Marianne, à partir d’un sondage de l’IFOP, montre que la débâcle de la dite gauche essentiellement chez les ouvriers et les couches populaires est telle qu’il n’y a aucun candidat susceptible d’atteindre le second tour, seul ou représentant la gauche unie. Mieux ou pire, ils sont tous battus devant Marine le Pen. le pire cas de figure étant Jean Luc Melenchon.

Donc quand Fabien Roussel énonce cette vérité mise en avant par l’article de Libération “Soit je décolle et c’est une chance pour la gauche, soit je reste au ras des paquerettes et ça ne change rien pour la gauche”, en strict cynisme de cuisine électorale, il a raison. Et encore plus s’il s’agit des legislatives qui suivront la présidentielle et qui ont déjà toutes chances d’accentuer la déroute pour l’ensemble de la gauche. La seule stratégie est bien que chacun fasse un maximum de voix, mobilise son électorat même si on demeure dans l’hypothèse qui est celle de l’impossibilité pour la gauche de gagner, celle où il lui serait impossible de créer un sursaut dans les couches populaires, avec un parti communiste qui dans le temps d’une campagne életorale n’aurait pas pu renverser une tendance créée par tant d’années de désillusion.

L’article de Libération, comme d’autres d’ailleurs, décrit les états d’âme d’un Melenchon. Il parait regretter un partenaire pour lequel il n’avait cessé de démontrer un mépris haineux, traitant les communistes de “néant”, refusant le moindre drapeau rouge à ses meetings et repousssant toute possibilité d’un désistement réciproque aux législatives alors même qu’il était censé être leur candidats. Effectivement sans les élus communistes, sans ceux qui propulsaient sa candidature, finançaient en pure perte ses campagnes, en fournissaient les militants de terrain, la situation risque d’être encore plus difficile que les 10% annoncés. Ce n’est pas de la faute des communistes si en peu de temps il a perdu une grande partie de ceux qui s’étaient ralliés au Front de gauche.

Mais au-delà de ces faits, la réalité est telle que ce soit Jadot, Melechon, Hidalgo ou qui que ce soit d’autre, ils ont intérêts pour avoir une représentation aux législatives à ce qu’un candidat communiste s’affronte avec le challenge le plus difficile: à savoir aller chercher les couches populaires abstentionnistes et même celles qui se sont égarées du côté du Rassemblement National. Tous les militants de gauche devraient avoir la lucidité de le comprendre. Le plus tôt ils en auront conscience et arrêterons la stupide guéguerre contre la candidature communiste, le mieux ça vaudra pour eux: si la rencontre entre les leaders de la gauche a un sens ce sera bien celui-là : tout le monde à intérêt à ce que la campagne des communistes réussisse.

Parce qu’il est clair que le challenge des communistes, celui qu’avec courage Fabien Roussel et la conférence nationale a relevé, concerne donc toute la gauche et sa capacité à résister à la droite et à l’extrême-droite. Donc le plus tôt chacun prendra conscience de la situation et arrêtera la stupide campagne de certains sur “la trahison” des communistes, moins la gauche perdra de plumes dans une situation où elle a déjà perdu une part majeure des dites plumes par ses abandons, son incapacité à traduire les problèmes des couches populaires, d’apporter des solutions à la colère qui ne cesse de grandir. La gauche telle qu’elle est a perdu l’essentiel de son assise traditionnelle et recrute chez les bobos et les riches,comme en témoigne le sondage exploité par Marianne.

Les communistes sont les seuls à pouvoir faire ce travail non seulement pour eux mêmes mais pour tous.

De ce point de vue, le défi relevé par les communistes va bien au-delà de l’élection, il est sur le long terme, iln’est pas simple tactique électoraliste mais stratégie. S’il s’agit de l’existence du PCF, d’un courant communiste qui fait partie de l’identité nationale, le fait est qu’il s’agit de reconquérir une identité mise à mal par sa soumission de plusieurs décénnies à la social démocratie sous des formes variées. Ce que la Conférence nationale a récusé n’est pas le rassemblement avec les forces de gauche mais leur hégémonie, leurs tractations de sommet, celle de petits bourgeois, qui ne tiennent pas leurs promesses, se perdent dans des débats oiseux. La gauche, à ce stade de décomposition, n’est plus crédible, et l’hégémonie des petits et grands bourgeois a porté atteinte à l’identité communiste mais aussi à sa propre existence, donnant un espace dangereux àl’extrême-droite.

C’est donc à la fois la force d’un possible Front Populaire et l’identité de ce parti qui comme le dit la fin de l’article de libération est un parti tels que les “cadres” communistes, qui ont cru bon de mener une fronde en faveur de la poursuite de l’effacement derrière Melenchon sont “minoritaires dans une famille où chaque vote compte”. Cette simple phrase dit à quel point ce parti est déjà àsa manière la solution au désaveu de l’électorat qui a le sentiment que voter ne sert à rien.

Danielle Bleitrach



l’article de Marianne,dont nous reproduisons ici de larges extraits fait état d’un sondage

À un an de la présidentielle, la déroute annoncée de la gauche
Décryptage
Par Hadrien Mathoux

Publié le 12/04/2021 à 17:34

À un an de la présidentielle, la déroute annoncée de la gauche
Le dernier sondage réalisé par l’Ifop est cruel: de Jean-Luc Mélenchon à Anne Hidalgo en passant par Yannick Jadot et Arnaud Montebourg, aucune personnalité de gauche ne semble en mesure de se qualifier pour le second tour en 2022. Décryptage d’une déconfiture.
Onze configurations possibles, 66 pages d’analyse, mais une seule conclusion possible pour les responsables de gauche, à la lecture de la dernière enquête d’opinion de l’Ifop parue ce dimanche 11 avril: ça sent le roussi. Un sondage a beau ne pas constituer une prophétie, mais une photographie du paysage politique à l’instant T, difficile de se montrer optimiste quant au sort des candidatures insoumise, communiste, écolo et socialiste en avril 2022 pour le premier tour de l’élection présidentielle. Dans tous les cas de figure testés par l’Ifop, chaque tête d’affiche se trouve loin, très loin du seuil nécessaire pour accéder au second tour, à une bonne distance derrière Marine Le Pen, Emmanuel Macron et même Xavier Bertrand.

Jean-Luc Mélenchon, le mieux placé à gauche, voit son score osciller entre 10 et 13,5 %, perdant la moitié de son électorat de 2017. Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste qui souhaite se présenter à la présidentielle, peine à atteindre les 3 %. La socialiste Anne Hidalgo plafonne à 8 %, un point devant l’écologiste Yannick Jadot… Tous deux faisant mieux qu’Arnaud Montebourg, qui culmine à 5 % dans l’hypothèse où il serait le candidat du PS, et Éric Piolle, maire Vert de Grenoble qui obtient… 2 % des suffrages dans le scénario où il représente EELV.

Au total, la gauche ne représente qu’un quart des suffrages exprimés. Plus inquiétant encore: dans le cas, fort improbable, où un candidat de gauche se qualifierait au second tour face à Marine Le Pen, la victoire serait incertaine. En effet, Anne Hidalgo est donnée au coude à coude à 50 % contre la présidente du Rassemblement national, tandis que Yannick Jadot perdrait (47 %), certes moins largement que Jean-Luc Mélenchon (40 %).

Face à la froide réalité des chiffres, beaucoup agitent une improbable martingale: celle de l’union de la gauche, qui supposerait que les différentes factions mettent de côté leurs divergences idéologiques (laïcité, Europe, nucléaire…) et leurs ambitions personnelles pour s’effacer derrière un candidat portant un programme commun. Or, le sondage de l’Ifop montre qu’en plus d’être incertaine, cette gauche rassemblée serait potentiellement inefficace: si Anne Hidalgo portait les couleurs du PS, du Parti communiste et d’EELV, elle totaliserait… 10 % des voix, Yannick Jadot obtenant 9 % à la tête de cette alliance rose-rouge-verte, moins que l’addition des voix respectives de chaque force. De quoi donner du plomb dans l’aile à une combinaison politique régulièrement présentée comme la solution miracle pour la gauche.

DÉRIVE ET DÉNI
Face à ce sondage calamiteux, les réactions ont été rares. Au Parti socialiste et chez les Verts, on observe un silence embarrassé. Du côté de la France insoumise, on trouve deux types de réponse: certains se félicitent que Jean-Luc Mélenchon soit en tête à gauche, et estiment que leur champion verra mécaniquement son score remonter pendant la campagne. D’autres, à commencer par le candidat Insoumis lui-même, insinuent ouvertement que l’étude de l’Ifop est truquée.

On l’a compris, l’heure n’est pas à la remise en question. Il semble pourtant indispensable de tirer le bilan des échecs qui, pas seulement en France mais partout en Europe, semblent précipiter les partis de gauche dans l’abîme. Dans un texte récemment publié pour Marianne, le médiologue Philippe Guibert résumait la tendance en une formule percutante: « La gauche n’est plus le parti de la sécurité économique et sociale alors qu’elle devient, dans le même temps, celui de l’insécurité identitaire. » En effet, à moyen terme, la première cause du recul de la gauche semble bien être son ralliement au néolibéralisme, par le truchement de la construction européenne: les conquêtes sociales et le combat contre le capitalisme (ou du moins ses excès) ont laissé place à l’obsession comptable et un accompagnement passif, voire naïf, des ravages de la mondialisation. Cette dérive, justifiée par un prétendu « réalisme » économique, observée chez les partis sociaux-démocrates (en France au PS à partir de 1983) a éloigné la gauche de sa vocation historique: la défense des intérêts des classes populaires.

IMMIGRATION ET SÉCURITÉ, PRIORITÉS DES FRANÇAIS
Voilà pour la sécurité économique: mais il y a également « l’insécurité identitaire », et notamment le décalage patent de la gauche avec l’opinion majoritaire sur des sujets comme l’immigration ou la sécurité. Ces deux thèmes figurent systématiquement au rang des priorités des Français; dans sa grande majorité, soit la gauche les ignore, soit elle les rejette, soit elle professe un catéchisme déconnecté. Il suffit d’observer les données disponibles pour s’en apercevoir: concernant l’immigration, le point de vue des Français est imprégné de craintes. D’après une étude de l’Ifop en novembre dernier, 78 % souhaitent « passer d’une immigration subie à une immigration choisie », quand seulement 37 % estiment que « l’immigration est une chance pour la France ». Une majorité se prononce même pour la suppression du droit du sol et du regroupement familial.

Même tableau sur la sécurité: un sondage de l’Ifop paru ce mois-ci révèle que 71 % des Français « ont le sentiment que la délinquance a augmenté ces derniers mois », et que toutes les solutions basées sur la répression sont bien moins populaires que les mesures répressives. Le sujet est loin d’être anodin, puisque 63 % des sympathisants de la France insoumise et 45 % de ceux du PS se déclarent « prêts à renoncer à voter en faveur d’un candidat proche de leur sensibilité politique mais qui ne consacrerait pas une partie importante de son programme à la lutte contre l’insécurité ».

Au lieu d’aborder ces thèmes de front, la gauche préfère se consacrer aux débats idéologiques qui animent la bourgeoisie diplômée des grands centres urbains. Ces discussions ont essentiellement pour objet la « déconstruction » systématique des normes et valeurs de la société française, tour à tour accusée d’être gangrenée par le racisme, le sexisme ou « l’islamophobie ». Ainsi Audrey Pulvar s’enferre-t-elle dans une polémique au sujet des réunions en « non-mixité » raciale; les Insoumis s’escriment à défendre « l’intersectionnalité des luttes »; les Verts multiplient les controverses en tous genres.

Quoi qu’on pense de la pertinence de ces débats, on constate qu’ils présentent deux inconvénients pour la gauche. Premièrement, ils déboussolent la partie de la population angoissée par les bouleversements culturels provoqués par la mondialisation, qui craint la perte de son identité. Difficile de croire qu’un discours comme celui de Jean-Luc Mélenchon autour de la « créolisation », qui présente le multiculturalisme comme un avenir inéluctable pour le pays, apporte une réponse adaptée à ces craintes. Deuxièmement, la gauche accorde beaucoup de temps à des débats qui échappent à de nombreux citoyens. Ainsi, une étude Ifop de février révèle que 67 % des Français n’ont jamais entendu parler des « luttes en non-mixité », un chiffre qui s’élève à 74 % pour « l’intersectionnalité des luttes ». Sans compter que parmi ceux qui connaissent ces concepts, une bonne partie s’y oppose farouchement.

Le résultat de ces multiples tendances est sans surprise une désaffection massive des classes populaires, qui n’ont jamais autant fui le vote de gauche. Celle-ci est désormais soutenue en majorité par des électeurs issus des classes moyennes et supérieures. Ainsi, dans toutes les configurations testées par l’Ifop, les ouvriers et les employés qui votent sont entre 21 et 27 % à déclarer vouloir soutenir un candidat de gauche à l’élection présidentielle, alors que ce total s’élève jusqu’à 44 % concernant les cadres! Le désaveu est sans doute le plus cruel en ce qui concerne un éventuel second tour face à Marine Le Pen: la candidate se taillerait en effet la part du lion dans les catégories populaires, 65 % face à Anne Hidalgo, 71 % contre Jean-Luc Mélenchon et 72 % dans le cas d’un duel contre Yannick Jadot. Pour battre le Rassemblement national, il faudrait donc compter avant tout sur le vote des cadres et des riches. C’est dire si le malaise de la gauche est profond, voire existentiel.


Edité le 13-04-2021 à 07:41:53 par Xuan




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