Sujet :

Noyade de la gauche

Xuan
   Posté le 27-11-2020 à 14:47:13   

Après la candidature tonitruante de Mélenchon, Fabien Roussel, qui avait signé la candidature d'un communiste, reprend contact avec socialos et verts

la gauche tente de rassembler ses morceaux

« On a créé un cadre qui permet d'avancer, on a posé un acte » , se félicite le socialiste François Lamy
En fait de cadre il s’agit du saladier. Reste encore à couper les petits légumes et faire la sauce. Mais on y a déjà goûté.
pzorba75
   Posté le 27-11-2020 à 18:01:08   

Je ne savais pas que les écologistes, européistes s'il en est, étaient des "gens" de gauche. Pour ceux qui grenouillent à Paris, ce sont avant tout des bo-bos, foncièrement anticommunistes.
Xuan
   Posté le 27-11-2020 à 19:16:46   

Les socialistes pas davantage, mais c'est le titre de l'article du Parisien.
Xuan
   Posté le 27-11-2020 à 22:58:06   

Fabien Roussel aux 4 vérités le 26 novembre

https://www.facebook.com/groups/291479355195598/permalink/426288508381348/
A écouter jusqu'au bout, d'ailleurs intéressant dans ce qu'il dénonce.

La chute est intéressante aussi :

Caroline Roux : « Vous avez dit après l’annonce de candidature de JLM : un candidat communiste en 2022 ce ne serait pas une surprise. Quelle drôle de formule. »

Fabien Roussel : « Ce ne serait pas une surprise parce que je préviens que les communistes sont en train d’engager une démarche, une réflexion pour savoir quelle est la meilleure manière pour porter leurs revendications, notre projet de société dans ce pays.
Est-ce que c’est en soutenant un candidat ou en présentant notre propre projet. Nous prendrons la décision ensemble parce que nous sommes un parti démocratique. C’est pour ça qu’on a cent ans. »
pzorba75
   Posté le 28-11-2020 à 05:52:10   

Xuan a écrit :

Fabien Roussel aux 4 vérités le 26 novembre

Fabien Roussel : « Ce ne serait pas une surprise parce que je préviens que les communistes sont en train d’engager une démarche, une réflexion pour savoir quelle est la meilleure manière pour porter leurs revendications, notre projet de société dans ce pays.
Est-ce que c’est en soutenant un candidat ou en présentant notre propre projet. Nous prendrons la décision ensemble parce que nous sommes un parti démocratique. C’est pour ça qu’on a cent ans. »


Je tremble quand j'entends F. Roussel exposer le projet du parti communiste, une meance pour quel adversaire. Pas plus crédible que MG. Buffet ou R. Hue, juste des manoeuvres pour conserver quelques élus, bien se gaver Place du Colonel Fabien et voter Macron ou social-démocrate au second tour.
Xuan
   Posté le 06-12-2020 à 09:33:27   

marquetalia a écrit :

...ce nazebrock de merde à cause duquel on se fait mater de travers quand on achète un bouquin sur la mythologie nordique dans les bureaux de presse.


Il s'agit d'une littérature extrêmement séditieuse.
Et tu prends quand même des risques disproportionnés, mets des lunettes noires et des fausses moustaches, on ne sait jamais.

Je me demande s'il ne faut pas éditer une rubrique spéciale faits divers pour marquetalia.
marquetalia
   Posté le 06-12-2020 à 10:14:10   

Sinon,il y a aujourd'hui des élections au Venezuela,je vais ouvrir un topic sur ce sujet.
pzorba75
   Posté le 06-12-2020 à 10:58:05   

Xuan a écrit :

[citation=marquetalia]...ce nazebrock de merde à cause duquel on se fait mater de travers quand on achète un bouquin sur la mythologie nordique dans les bureaux de presse.


Il s'agit d'une littérature extrêmement séditieuse.
Et tu prends quand même des risques disproportionnés, mets des lunettes noires et des fausses moustaches, on ne sait jamais.

Je me demande s'il ne faut pas éditer une rubrique spéciale faits divers pour marquetalia.[/citation]

Il faut demander à l'administrateur du forum de verser automatiquement tous les messages de marquetalia dans une rubrique marquetalia, ce qui lui laisse le droit de s'exprimer librement, dans le langage qui lui convient, sur tous les sujets qui lui passent par la tête ou le bout des doigts. Ainsi, les autres sujets ne seront pas encombrés de ses éructations souvent sans intérêt, pour rester poli.
La liberté d'expression sera assurée, l'information disponible et je ne perdrai plus de temps avec ses messages.
Pour atteindre cet objectif, il faut faire modifier le programme de gestion du forum, c'est presque une mission révolutionnaire...
Finimore
   Posté le 06-12-2020 à 12:06:18   

pzorba75 a écrit :

Je me demande s'il ne faut pas éditer une rubrique spéciale faits divers pour marquetalia.


J'avais déjà en son temps proposé ça, mais je ne suis pas certain de l'efficacité.
En fait, oui marquetalia fait du trolling et pourri certains sujets, mais quelque fois cela permet de préciser les choses. Maintenant quand il dérape (vulgarité inutiles, appel au meurtre...) les messages en question sont supprimer.
Le mieux serait qu'il se forme, s'éduque politiquement en participant dans la pratique à la lutte de classe.
Xuan
   Posté le 16-12-2020 à 11:45:37   

Élections de 2022 : Jean-Luc Mélenchon propose un accord aux communistes

Mardi 15 Décembre 2020
Julia Hamlaoui

https://www.humanite.fr/elections-de-2022-jean-luc-melenchon-propose-un-accord-aux-communistes-697582

Dans un courrier à Fabien Roussel, le député de la France insoumise invite à un pacte liant présidentielle et législatives. Le PCF doit trancher le débat d’ici le 9 mai.
Des signaux envoyés par sa présence à l’université d’été du PCF, Jean-Luc Mélenchon passe aux initiatives concrètes. "Une nouvelle fois, je voudrais proposer aux communistes ma candidature. Je souhaite l’appuyer sur un programme partagé et une répartition de candidatures communes aux élections législatives», écrit le député de Marseille dans un courrier au secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, consulté par l’Humanité. "Sur le fond comme sur la manière de porter nos idées, des différences existent entre toutes les forces de gauche, et aussi avec Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise, sinon nous serions tous dans le même parti. C’est en tenant compte du meilleur choix à faire pour porter nos propositions, et aussi de ces différences, que nous prendrons notre décision» , a réagi Fabien Roussel, dont le Conseil national a fixé un calendrier ce week-end en vue de ces échéances. "Le débat est ouvert, nous prendrons notre décision définitive le 9 mai 2021" , avec un vote des adhérents, résume l’élu du Nord.

Fini la «mort et le néant»
Reconnaissant »des erreurs à nous reprocher mutuellement», le leader de la France insoumise estime de son côté que ce serait un »tort de limiter à cela (le) bilan d’action commune» de la FI et du PCF : " En 2012, puis en 2017, nous avons porté ensemble un programme audacieux pour changer en profondeur la vie de notre peuple. Et nous avons rassemblé autour de lui d’abord 4 millions de voix puis plus de 7 millions. (…) Tout cela, nous l’avons construit ensemble» , juge-t-il encore. Fini la "mort et le néant» pour qualifier les communistes et justifier la "rupture politique» lors des législatives de 2017. Jean-Luc Mélenchon entre en campagne avec l’ambition de renouer avec un "pôle de la radicalité concrète» , comme il l’expliquait dès le mois de septembre. Sans compter que FI dispose d’un réseau d’élus locaux bien moins important que le PCF. Et si le candidat insoumis peut se prévaloir d’avoir dépassé l’objectif de 150 000 parrainages citoyens qu’il s’était fixé (près de 191 000, lundi, au compteur de la plateforme Nous sommes pour) et du soutien de plusieurs voix communistes comme celles de la députée Marie-George Buffet ou du maire de La Courneuve, Gilles Poux, la loi le contraint à obtenir 500 signatures d’élus.

Tout doit être sur la table
Cette fois, l’insoumis n’arrive donc pas les mains vides et "prolonge (sa proposition de candidature) avec l’idée d’un accord sur le programme et sur des candidatures communes aux élections législatives». «Nous avons commis l’erreur (lors des précédents scrutins – NDLR) de ne pas nous accorder avant l’élection présidentielle à propos des législatives. Nous ne devons pas recommencer» , plaide-t-il tout en visant un rassemblement plus large. "Unis, nous attirerons j’en suis certain des personnalités et des forces de la gauche traditionnelle qui s’interrogent aujourd’hui. Ainsi nous pourrions former un large arc de forces» , appuie le député FI en conclusion de son courrier. " Je souhaite qu’il y ait le plus possible de candidatures communes aux législatives, quel que soit notre choix à l’élection présidentielle» , explique pour sa part Fabien Roussel. Pour le dirigeant communiste, élu à la tête de son parti en 2018 sur l’idée d’une candidature communiste aux élections nationales, tout doit être sur la table : "Je pourrais aussi répondre à Jean-Luc que comme nous partageons beaucoup de choses, que nous l’avons soutenu pendant deux campagnes présidentielles, il pourrait pourquoi pas lui aussi nous soutenir cette fois-ci."
Xuan
   Posté le 16-12-2020 à 11:49:48   

Voir sur le blog de D. Bleitrach : Mélenchon change de ton que faut-il en déduire ?

Il est clair que la clique réviso Laurent/Buffet avance ses pions contre les décisions du dernier congrès du PCF en publiant cet article.
Et d'un autre côté le changement de ton relève aussi du langage musical.
On peut dire aussi que Biden change de ton par rapport à Trump.


Edité le 16-12-2020 à 12:42:05 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-12-2020 à 23:25:42   

La réponse de Fabien Roussel : "ll y aura bien une candidature communiste"

"Je sens une colère tellement forte et une aspiration à ce que les choses changent et à ce que le monde du travail soit plus respecté... que oui, ça pousse pour qu'il y ait une candidature communiste."


Bref, échec de la triplette Mélenchon-Laurent-Buffet. La "gauche" a bel et bien coulé.
Ca ne coûte pas cher puisque de toutes façons Mélenchon ne sera pas élu, et en attendant c'est un os à ronger pour la base. Par contre le soutien à une faction bourgeoise contre une autre risque bien de revenir au second tour et on ne sait pas le contenu politique de la candidature du PCF.


Edité le 17-12-2020 à 23:33:19 par Xuan


pzorba75
   Posté le 18-12-2020 à 07:10:57   

Xuan a écrit :

La "gauche" a bel et bien coulé.
Ca ne coûte pas cher puisque de toutes façons Mélenchon ne sera pas élu, et en attendant c'est un os à ronger pour la base. Par contre le soutien à une faction bourgeoise contre une autre risque bien de revenir au second tour et on ne sait pas le contenu politique de la candidature du PCF.

Comme à chaque élection depuis les années 1958. Au premier tour, une déculottée, et, le soir même de la catastrophe, un arrangement pour sauver les meubles (les mous du parti) en se courbant devant l'union de la gauche et en faisant élire des socialistes qui feront la même politique que la droite, sauf quelques mesures sociétales ou 'culturelles', à défaut cultuelles si Jack Lang ou un semblable fait partie du sauvetage.
Roussel c'est du cinéma, comme les derniers dirigeants du PCF le font depuis au moins 1968, c'est un dirigeant du compromis et de la recherche du consensus, il est normal qu'avec cette ligne politique il n'y ait plus de militants ni d'électeurs pour le parti communiste français.
Xuan
   Posté le 18-12-2020 à 08:10:28   

Effectivement Roussel cherche le consensus. Mais pour le deuxième tour je ne suis pas sûr qu'il puisse y avoir quelque union de la "gauche" parce qu'elle peut très bien se faire étriller dès le premier tour, et cela avec ou sans "unité".

C'est en partie pour cette raison je crois que Roussel se paie le luxe d'une candidature propre, l'autre raison est que la base est lassée de tirer les marrons du feu au profit des socialos. Continuer dans cette voie aboutit à vider les rangs du PCF, c'est aussi une source de division. Après tout le PCF peut très bien récolter davantage de voix tout seul que mal accompagné.


Edité le 18-12-2020 à 08:17:35 par Xuan


pzorba75
   Posté le 18-12-2020 à 10:17:01   

Pour la présidentielle personne dans les décombres de l'union de la gauche et de la gauche plurielle ne se fait d'illusion sur une chance d'être élu au second tour. Macron a siphonné la fausse gauche et l'a remise à sa place, bien à droite, pro américaine, soumise à l'ordre allemand, libérale et partenaire du grand patronat. Pas sur d'ailleurs que tout soit siphonné dans la gauche molle, y compris celle qui fut communiste, reste encore quelques lies pouvant assurer la différence face un un candidat déclaré de droite.
Dans ce contexte, Roussel n'a en tête que les 15 députés à faire élire. En cas d'échec, très probable vu les désordres actuels et les défaites des actions syndicales menées par le CGT, Roussel devra chercher un syndic de liquidation, le bâtiment d'Oscar Niemeyer de la place du Colonel Fabien couvrira bien les derniers frais des permanents du parti communiste français avant un enterrement dans la plus stricte intimité dans un cimetière parisien de banlieue. Plus de place disponible parmi les tombes des militants communiste reposant face au Mur des Fédérés.
marquetalia
   Posté le 18-12-2020 à 13:13:06   

Le PCF se tire une balle dans le pied en s alliant à LFI,qui n a rien de communiste,il s agit de populistes de gauche, rien à voir.l aile marxiste léniniste va t elle se rapprocher du PRCF?au fait,Rouges Vifs sont ils des m-l?
marquetalia
   Posté le 18-12-2020 à 17:00:10   

https://www.initiative-communiste.fr/archive/re-construire-rouge-vif-13-il-faut-faire-progresser-lunite-daction-communistes.
marquetalia
   Posté le 18-12-2020 à 17:01:07   

https://lepcf.fr/_rougesvifs_
Xuan
   Posté le 18-12-2020 à 17:01:27   

Jusqu'ici Roussel annonce une candidature du PCF seul.
Quand aux relations entre le réseau faire vivre et les groupes extérieurs, elles passent après sa tentative de renverser la clique des liquidateurs.

Le problème avec le PRCF c'est sa théorie d'un Frexit populaire
Tu cites un article de rougesvifs de janvier 2013 ? Leur site n'a rien publié depuis le mois de juin. Covid collectif ?


Edité le 18-12-2020 à 17:17:21 par Xuan


marquetalia
   Posté le 18-12-2020 à 17:02:08   

https://lepcf.fr/Reponse-a-ta-reponse
marquetalia
   Posté le 18-12-2020 à 17:03:26   

Xuan a écrit :

Lis ce qui précède. Roussel annonce une candidature du PCF seul.
Rouges Vifs sont,selon mes liens, englués dans leur alliance avec LFI.
marquetalia
   Posté le 18-12-2020 à 17:07:16   

Évidemment,au deuxième tour,il voteront pour Macron-ou Taubira?un article du Monde Diplomatique de juillet de cette année parle d une possible candidature de la guyanaise,d ailleurs le topic fait référence à Christiane Taubira.
Xuan
   Posté le 18-12-2020 à 17:30:43   


Eh bien ?
marquetalia
   Posté le 27-12-2020 à 12:15:27   

Sur Christine Taubira https://www.monde-diplomatique.fr/2020/07/RIMBERT/61985
Grecfrites
   Posté le 27-12-2020 à 13:00:08   

Xuan a écrit :

Jusqu'ici Roussel annonce une candidature du PCF seul.
Quand aux relations entre le réseau faire vivre et les groupes extérieurs, elles passent après sa tentative de renverser la clique des liquidateurs.

Le problème avec le PRCF c'est sa théorie d'un Frexit populaire
Tu cites un article de rougesvifs de janvier 2013 ? Leur site n'a rien publié depuis le mois de juin. Covid collectif ?


En quoi le Frexit populaire serait un problème ?
Le problème du PRCF, c’est son incapacité à se moderniser dans la communication, le public visé. Il est sectaire et groupusculaire.

Si la candidature autonome du PCF se confirme, cela serait une honte et une vraie volonté de liquider les faibles chances d’avoir une vraie gauche au pouvoir.
marquetalia
   Posté le 27-12-2020 à 13:29:01   

Pourquoi,tu souhaites la liquidation du PCF dans ce machin pourri qu est la France Insoumise ?je suis d accord avec toi sur le Frexit populaire.par contre,le PRCF est loin d être sectaire,un article du Monde Diplomatique en a fait allusion,ainsi qu une interview dans Marianne,et un ouvrage sur la RDA,le pays qui n existe plus,évoque le PRCF.de plus,le journaliste de renommée Maurice Lemoine,grand spécialiste de l Amérique latine,qui était au Monde Diplomatique par le passé,s exprime sur le site du Prcf.ce sont toutes ces orgas maoïstes qui sont sectaires et groupusculaires,le PRCF est appelé à remplacer le PCF,qui risque d être liquidé dans LFI de Jean Luc Mélenchon.


Edité le 27-12-2020 à 13:54:41 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 27-12-2020 à 13:33:12   

Non à la liquidation du PCF !


Edité le 27-12-2020 à 13:49:46 par marquetalia


pzorba75
   Posté le 27-12-2020 à 14:26:16   

Grecfrites a écrit :



En quoi le Frexit populaire serait un problème ?
Le problème du PRCF, c’est son incapacité à se moderniser dans la communication, le public visé. Il est sectaire et groupusculaire.

Si la candidature autonome du PCF se confirme, cela serait une honte et une vraie volonté de liquider les faibles chances d’avoir une vraie gauche au pouvoir.


Le PRCF est trop ancré sur les générations 1920-1981, ses écrits trop longs, pollués de références historiques correspondant à des faits qui ne se reproduiront pas et considérablement naïf sur le rôle des communistes dans la gestion des affaires pour les périodes où des communistes étaient ministres.

La position du PRCF sur la mutation révisionniste du PCF est assez juste, mais ses perspectives d'alliances type CNR sont des mirages, avec les mêmes dangers que le CNR historique dont seuls les socialistes et chrétiens démocrates, tous pro américains ont profité depuis 70 ans.
Ni le PRCF, ni le PCF ne sont à la hauteur de la situation qui ne sera pas changée par une nouvelle élection présidentielle, leurs militants peuvent méditer "un peuple désarmé est un peuple défait!"
Quand à la révolution insoumise, ses militants ont intérêt à se faire vacciner, les temps vont être durs quand leurs électeurs vont mesurer l'impasse des promesses électorales.
marquetalia
   Posté le 27-12-2020 à 15:25:49   

Tu comptes faire confiance à qui?aux formations maoïstes?
Xuan
   Posté le 27-12-2020 à 19:00:01   

Grecfrites a écrit :

En quoi le Frexit populaire serait un problème ?
Le problème du PRCF, c’est son incapacité à se moderniser dans la communication, le public visé. Il est sectaire et groupusculaire.
Si la candidature autonome du PCF se confirme, cela serait une honte et une vraie volonté de liquider les faibles chances d’avoir une vraie gauche au pouvoir.


Le "Frexit populaire" n'est pas un Frexit dans le cadre du socialisme, ou bien il faudrait le préciser, mais le PRCF ne l'a jamais fait.
Donc c'est une sortie de l'Europe ouvrant la voie au socialisme. C'est une utopie, il n'y a aucune raison pour que la sortie de l'Europe nous rapproche du socialisme, elle risque bien plus sûrement nous rapprocher du Brexit et de la dépendance aux USA.

"Une vraie gauche au pouvoir" c'est une vue de l'esprit. Et ce n'est pas notre objectif, notre objectif est le socialisme et seule une révolution des masses le permet.

Une candidature commune c'est une candidature de Mélenchon et je n'appelle pas ça une "vraie gauche".
A part ses effets de manche la programme de Mélenchon est un retour au parlementarisme bourgeois qui ne fait pas avancer d'un cheveu la révolution et ne convient pas non plus aux intérêts des capitalistes. Il reflète les illusions de la petite et de la moyenne bourgeoisie "républicaine" sur la possibilité de revenir au capitalisme de papa et à sa pseudo démocratie.

Côté PCF, du moins pour ceux qui rejettent la liquidation de leur parti dans une union de la Gauche bis, Mélenchon est un Mitterrand bis, et ils ont entièrement raison.
Une alliance avec Mélenchon, les socialos et les verts, telle que la souhaitent P. Laurent et Buffet nous ramène dans les ornières de l'Union de la Gauche, et les masses la rejettent.

Ensuite dans tous les cas les élections ne laisseront aucune place à une gauche vraie ou fausse. Il est certain que Macron a accumulé le ressentiment populaire, mais c'est la droite qui en a bénéficié.
En ce qui concerne Le Pen, si on s'en souvient sa candidature avait échoué entre les deux tours et à cause de son projet de Frexit auquel elle a renoncé. Dans un sens elle s'est rapprochée de LR ou l'inverse.
LREM a fait des pas dans cette direction afin de récupérer l'électorat le plus réactionnaire, mais le résultat renforce encore cette frange.

Par conséquent il est nécessaire de rompre avec les alliances électorales et d'annoncer un autre objectif, qui n'est pas le "dépassement du capitalisme" mais le socialisme.
Les groupes ml sont très divisés et inaudibles. Ils n'ont pas beaucoup de lien avec la réalité.
La démarche du PCF tranche avec tout ce qui a été fait jusqu'ici à savoir pousser aux fesses un candidat social-démocrate.
Paradoxalement ceux qui rejettent l'Union de la Gauche font souvent référence à G. Marchais, alors que c'est lui qui l'a initiée.
Il est certain que l'objectif du socialisme n'est pas clairement affiché et c'est son principal défaut.
Ensuite nous ne savons pas ce que ferait le PCF au second tour.

Je pense qu'une candidature indépendante du PCF avec pour objectif une France socialiste serait un pas en avant.
pzorba75
   Posté le 27-12-2020 à 19:38:52   

Xuan a écrit :


Je pense qu'une candidature indépendante du PCF avec pour objectif une France socialiste serait un pas en avant.

Pour toutes les élections sans aucun accord désistement ou alliance aux seconds tours.
Au moins, le bulletin de vote communiste conserve sa signification.
marquetalia
   Posté le 27-12-2020 à 20:47:40   

Le "Frexit populaire" n'est pas un Frexit dans le cadre du socialisme, ou bien il faudrait le préciser, mais le PRCF ne l'a jamais fait.
Donc c'est une sortie de l'Europe ouvrant la voie au socialisme. C'est une utopie, il n'y a aucune raison pour que la sortie de l'Europe nous rapproche du socialisme, elle risque bien plus sûrement nous rapprocher du Brexit et de la dépendance aux USA. //Effectivement,un Frexit accroîtrait l influence américaine sur la France,et laisserait,au sein de l impérialisme européen l Allemagne seule à s opposer à l entrée de l Ukraine-et de la Géorgie-dans l OTAN,pour ne pas froisser lés bonnes relations avec la Russie-il y a également le cas de la Hongrie de Viktor Orban,mais là,il s agit d un pouvoir populiste dégénéré qui va jusqu'a revendiquer des liens avec le pantouranisme.Asselineau -le hérault du Frexit - n ayant aucune chance de l emporter,la question ne se pose pas.il reste à voir le pouvoir d attraction de Joe Biden,et de l ensorcellement du "modèle américain",de sa culture cinématographique et musicale,qui risquent d amadouer la jeunesse ouvrière de l Union européenne,et le ralliement à une politique agressive du président démocrate américain contre la Russie.et, là,il faut analyser le programme de Mélenchon,en particulier ses risques d alliance avec les Verts et les socialos,qui se sont félicites de la victoire de Biden aux présidentielles états-uniennes.


Edité le 28-12-2020 à 02:53:32 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 27-12-2020 à 20:53:31   

Bien plus que sous Trump,les Américains vont chercher à faire capoter les liens économiques germano-russes des gazoducs North Stream I et II,d autant plus que la bourgeoisie finlandaise cherche à intégrer le pays où on vénére toujours le bourreau Mannerheim à l OTAN.ce qui serait un casus belli avec Moscou.


Edité le 28-12-2020 à 03:01:33 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 29-12-2020 à 10:42:35   

Pour simple rappel,la Marie Georges Buffet qui s est fondue dans la France Insoumise était ministre des sports sous le gouvernement de gauche plurielle,n a pas démissionné en 1999 quand Chirac participa à la guerre impérialiste contre la Fédération Yougoslave.un autre ministre quitta cette mascarade de "gauche plurielle",mais celui-ci ne se définissait pas comme communiste,il s agissait de Chevènement,un souverainiste de gauche.donc, déjà à l époque,le PCF se rendit complice du charcutage de la Yougoslavie,avec les résultats que l ont connait, Bernard Kouchner proconsul du Kosovo Komlet,le Deutsch Mark comme monnaie officielle de l entité albano-kosovare,l expulsion des Serbes et des Tziganes de ce territoire.Marie Georges Buffet mérite t elle la Croix de Fer?


Edité le 01-01-2021 à 10:29:37 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 04-01-2021 à 22:58:24   

Grecfrites a écrit :

[citation=Xuan]Jusqu'ici Roussel annonce une candidature du PCF seul.
Quand aux relations entre le réseau faire vivre et les groupes extérieurs, elles passent après sa tentative de renverser la clique des liquidateurs.

Le problème avec le PRCF c'est sa théorie d'un Frexit populaire
Tu cites un article de rougesvifs de janvier 2013 ? Leur site n'a rien publié depuis le mois de juin. Covid collectif ?


En quoi le Frexit populaire serait un problème ?
Le problème du PRCF, c’est son incapacité à se moderniser dans la communication, le public visé. Il est sectaire et groupusculaire.

Si la candidature autonome du PCF se confirme, cela serait une honte et une vraie volonté de liquider les faibles chances d’avoir une vraie gauche au pouvoir.[/citation]@ Grecfrites,si tu condamnes le racisme, pourquoi soutiens tu un candidat aux relents germanophobes pires que Philippot?
marquetalia
   Posté le 04-01-2021 à 23:00:50   

Le nazisme est la tendance la plus réactionnaire de la bourgeoisie d Outre Rhin,pas le peuple allemand.l impérialisme allemand,en 1991 a satellise la Slovénie et la Croatie,pas l Ukraine, dominée par l hegemonisme américain.


Edité le 30-01-2021 à 17:32:24 par marquetalia


Grecfrites
   Posté le 05-01-2021 à 22:50:46   

Xuan a écrit :



Le "Frexit populaire" n'est pas un Frexit dans le cadre du socialisme, ou bien il faudrait le préciser, mais le PRCF ne l'a jamais fait.
Donc c'est une sortie de l'Europe ouvrant la voie au socialisme. C'est une utopie, il n'y a aucune raison pour que la sortie de l'Europe nous rapproche du socialisme, elle risque bien plus sûrement nous rapprocher du Brexit et de la dépendance aux USA.

"Une vraie gauche au pouvoir" c'est une vue de l'esprit. Et ce n'est pas notre objectif, notre objectif est le socialisme et seule une révolution des masses le permet.

Une candidature commune c'est une candidature de Mélenchon et je n'appelle pas ça une "vraie gauche".
A part ses effets de manche la programme de Mélenchon est un retour au parlementarisme bourgeois qui ne fait pas avancer d'un cheveu la révolution et ne convient pas non plus aux intérêts des capitalistes. Il reflète les illusions de la petite et de la moyenne bourgeoisie "républicaine" sur la possibilité de revenir au capitalisme de papa et à sa pseudo démocratie.

Côté PCF, du moins pour ceux qui rejettent la liquidation de leur parti dans une union de la Gauche bis, Mélenchon est un Mitterrand bis, et ils ont entièrement raison.
Une alliance avec Mélenchon, les socialos et les verts, telle que la souhaitent P. Laurent et Buffet nous ramène dans les ornières de l'Union de la Gauche, et les masses la rejettent.

Ensuite dans tous les cas les élections ne laisseront aucune place à une gauche vraie ou fausse. Il est certain que Macron a accumulé le ressentiment populaire, mais c'est la droite qui en a bénéficié.
En ce qui concerne Le Pen, si on s'en souvient sa candidature avait échoué entre les deux tours et à cause de son projet de Frexit auquel elle a renoncé. Dans un sens elle s'est rapprochée de LR ou l'inverse.
LREM a fait des pas dans cette direction afin de récupérer l'électorat le plus réactionnaire, mais le résultat renforce encore cette frange.

Par conséquent il est nécessaire de rompre avec les alliances électorales et d'annoncer un autre objectif, qui n'est pas le "dépassement du capitalisme" mais le socialisme.
Les groupes ml sont très divisés et inaudibles. Ils n'ont pas beaucoup de lien avec la réalité.
La démarche du PCF tranche avec tout ce qui a été fait jusqu'ici à savoir pousser aux fesses un candidat social-démocrate.
Paradoxalement ceux qui rejettent l'Union de la Gauche font souvent référence à G. Marchais, alors que c'est lui qui l'a initiée.
Il est certain que l'objectif du socialisme n'est pas clairement affiché et c'est son principal défaut.
Ensuite nous ne savons pas ce que ferait le PCF au second tour.

Je pense qu'une candidature indépendante du PCF avec pour objectif une France socialiste serait un pas en avant.


Le commentaire de l’inénarrable Marquetalia sur le fil « Arménie » m’a rappelé que j’avais pas répondu ici.
Je considère simplement que JLM est le candidat le plus crédible à gauche, même si réformiste.
Je ne souhaite pas non plus la mort du PCF, loin de là, ce parti reste intéressant également. Pour peser un minimum dans le débat public et politique, Roussel devrait se ranger derrière JLM.


Edité le 05-01-2021 à 22:51:44 par Grecfrites


Xuan
   Posté le 05-01-2021 à 23:28:52   

Oui, nous n'avons pas le même point de vue sur JLM.

Il est certain que Mélenchon jouit d'une audience supérieure, d'autant qu'il s'est déjà présenté, en particulier chez les jeunes urbains mais plus largement encore.
Nous avons déjà parlé de lui lors de la révolte des bonnets rouges.
Avec les gilets jaunes il a été beaucoup plus opportuniste. Pourtant c'étaient les mêmes classes qui se révoltaient. C'est-à-dire qu'il n'a pas de principe.

Les militants du PCF tirent les leçons de l'électoralisme. Il leur est évident que le soutien à la social-démocratie n'a abouti qu'à couler leur parti, et c'est tout l'enjeu de l'opposition entre Roussel et Laurent.
Naturellement cette sorte d'autocritique ne va pas jusqu'à remettre en cause la ligne électoraliste de Marchais, alors que c'est lui-même qui a lancé l'Union de la Gauche et qui a été incapable d'inverser la spirale descendante et l'asservissement du PCF au PS.
Recommencer l'opération avec Mélenchon ne lui donnerait pas davantage de visibilité, au contraire. C'est son identité qui se dilue dans l'union avec les socialos d'une part. D'autre part le rejet des socialos se répercute sur leurs alliés, et avec Mélenchon il n'en ira pas différemment.

Je ne dis pas que Roussel est capable de s'en dégager complètement, il est probable qu'au second tour il se ralliera à une candidature "de progrès" ou "antifasciste".
Mais il est nécessaire de soutenir la position d'une candidature propre, indépendante, quel que soit le résultat par ailleurs.
Ceci non pas uniquement en direction de la population, mais du PCF lui-même.
La clique Laurent / Buffet doit dégager la piste, c'est le principal obstacle à tout progrès dans ce parti. Jusqu'ici la tendance à l'"unité" l'emporte mais elle est illusoire.
Je pense que les initiatives du genre "pour un nouveau congrès de Tours" doivent être encouragées.
Il y a beaucoup de confusion dans ce parti, avec des initiatives positives. Ce ne sont pas celles qui appuient Mélenchon au contraire : ce sont Laurent et Buffet qui dirigent cette orientation-là.
marquetalia
   Posté le 06-01-2021 à 10:23:10   

Jean Luc Mélenchon tient des propos germanophobes ;ce qui n est pas le cas de Fabien Roussel.


Edité le 06-01-2021 à 13:04:33 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 06-01-2021 à 10:31:34   

Sur la dérive germanophobe de Mélenchon,le lien ci dessous.


Edité le 06-01-2021 à 10:42:58 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 06-01-2021 à 10:33:35   

www.liberation.fr/amphtml/france/2015/05/08/allemagne-la-voie-d-exces-de-melenchon_1300068


Edité le 06-01-2021 à 10:37:44 par marquetalia


pzorba75
   Posté le 06-01-2021 à 10:44:30   

Je vois que tu as trouvé une bouée de sauvetage pour éviter la noyade et que tu vas continuer à polluer, trois messages sur ce fil en moins de dix minutes. Tu t'approches de tes records et tu es vraiment le plus nul et pas seulement des noyés de la gauche.
marquetalia
   Posté le 06-01-2021 à 13:05:09   

Grecfrites esquive ma question.
Grecfrites
   Posté le 07-01-2021 à 17:13:12   

marquetalia a écrit :

Grecfrites esquive ma question.

Je considère juste que le rapport de force va à la France Insoumise et que le PCF devrait se ranger derrière. Le PCF peut peser localement dans certaines villes, il est également un relai de la social-démocratie dans d’autres.
Encore une fois, JLM bien que réformiste, a le mérite de porter un programme de gauche, solide mais qui ne constitue pas une fin en soit.
marquetalia
   Posté le 07-01-2021 à 18:45:58   

@Grecfrites,y a t il deux poids deux mesures en ce qui concerne le racisme ?
Grecfrites
   Posté le 07-01-2021 à 19:08:00   

marquetalia a écrit :

@Grecfrites,y a t il deux poids deux mesures en ce qui concerne le racisme ?


À quoi fais-tu référence ?
Y’a t’il un rapport avec le sujet initial ? Réfléchis bien
marquetalia
   Posté le 08-01-2021 à 08:47:00   

Mélenchon est germanophobe.
pzorba75
   Posté le 08-01-2021 à 09:56:41   

marquetalia a écrit :

Mélenchon est germanophobe.

"Ce qui est affirmé sans preuve, peut être nié sans preuve."
Alain ou Emile Chartier
Rien à voir avec les restaurants parisiens du même nom pour ceux qui ont de modestes moyens.
marquetalia
   Posté le 08-01-2021 à 10:02:54   

Le lien de Libération au dessus.
marquetalia
   Posté le 08-01-2021 à 11:33:28   

Le hareng de Bismarck,le poison allemand,tu connais ?
Grecfrites
   Posté le 08-01-2021 à 12:58:45   

Je ne suis pas d’accord avec ta définition du racisme qui nie le rapport de force entre les acteurs.
Peut-on dire que les vietnamiens étaient americanophobe ?

Le racisme implique une domination structurelle qui se retrouve dans la division du travail, l’acculturation du peuple victime et tant d’autres aspects.
Je pense donc que JLM n’est pas germanophobe et même que la germanophobie n’est pas d’actualité nulle part dans le monde car c’est un pays du Nord, développé et impérialiste par conséquent en position de domination à l’échelle régionale et même mondiale.
marquetalia
   Posté le 08-01-2021 à 13:12:10   

Je ne parle pas à un idiot qui raconte n importe quoi.en tous les cas,tu as une drôle de vision du racisme.impossible d appeler SOS Racisme,le MRAP,Scalp ou Ras le Front,ils ont le même point de vue;une question :approuves tu les assassinats de Français en Algérie par Aqmi,alors que le colonialisme français y a été démantelé il y a presque 60 ans?dis moi, excepté 1.000 soldats en Lituanie sous commandement u.s,et les troupes qui vont être retirées d Afghanistan,quels pays sont sous occupation allemande ?


Edité le 08-01-2021 à 13:25:28 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 08-01-2021 à 13:20:23   

Il y a un fort racisme anti-yougoslave, particulièrement anti-serbe, en France, diffusé aussi bien par des paras qui ont guerroye dans les Balkans que par des islamistes ; pourtant, personne ne le dénonce.il y a des fois où je regrette que Plaristes ait été viré,lui au moins m aurait donné raison...
marquetalia
   Posté le 08-01-2021 à 13:53:11   

All racists are Bastards!
Grecfrites
   Posté le 08-01-2021 à 17:38:43   

marquetalia a écrit :

Il y a un fort racisme anti-yougoslave, particulièrement anti-serbe, en France, diffusé aussi bien par des paras qui ont guerroye dans les Balkans que par des islamistes ; pourtant, personne ne le dénonce.il y a des fois où je regrette que Plaristes ait été viré,lui au moins m aurait donné raison...


Le gouvernement vise cette communauté avec un arsenal leglisatif et coercitif ?
La presse mainstream participe à des campagnes haineuses à l’encontre de ces communautés ?

Évidemment que des individus peuvent avoir une haine à l’encontre de serbes, de « yougos », mais ils restent quand même identifiés au même « « bloc civilisationnel » que celui qui est dominant et majoritaire ici à savoir chrétien blanc et européen.
Cela peut également être élargi aux allemands que tu mentionnes.
La gauche morale, majoritairement social-démocrate est un piège qui enferme le racisme dans un rapport sentimental alors qu’il est politique.

Concernant l’Algerie et les agissement des réactionnaires d’AQMI, je ne les cautionne absolument pas, rien que le fait de me justifier sur ça est gênant.
Les djihadistes sont des ennemis des classes populaires et se veulent catalyseur de révoltes populaires anti-impérialistes mais il ne sont que des réactionnaires servant les politiques impérialistes.

L’Allemagne est un pays impérialiste notamment dans son rôle dans l’UE, ses rapports avec l’OTAN et Israël.
Xuan
   Posté le 08-01-2021 à 23:27:32   

Grecfrites a écrit :

...Je pense donc que JLM n’est pas germanophobe et même que la germanophobie n’est pas d’actualité nulle part dans le monde car c’est un pays du Nord, développé et impérialiste par conséquent en position de domination à l’échelle régionale et même mondiale.


Germanophobe serait une détestation de tous les allemands. Ce n'est pas le cas, mais c'est une notion ambigüe qui vise aussi bien l'Allemagne. De ce côté-là JLM n'a jamais cessé de taper sur Merkel comme la cause de tous les maux.
C'est la thèse de Mélenchon : présenter l'Allemagne comme la puissance européenne dominante "Angela Merkel est en réalité la dame qui commande en Europe et les autres sont des petits garçons" .

Cette théorie est fausse, les deux font la paire. L'impérialisme français a démantelé sa propre industrie mais pas sa finance, et c'est elle qui domine en Europe.
Après si la France continue de parier sur les USA tandis que l'Allemagne commerce avec l'est, il est possible que l'équilibre soit rompu.
En attendant rejeter sur l'Allemagne tous les méfaits de l'Europe revient à dédouaner l'impérialisme français, qui ne vaut pas mieux. La position de Mélenchon est chauvine en fait, c'est défendre les monopoles français contre ceux de l'Allemagne.

Quant à dominer le monde, c'est exclu. Par contre, si on fait le bilan par rapport à l'hégémonisme US la France baigne dans l'atlantisme depuis des années, notamment depuis Sarkozy. Et le dernier numéro de lèche-cul de Macron après la pantalonnade du Capitole, drapeau étoilé dans le dos et commentaires en anglais, a donné le ton d'un américanisme assumé.
Inversement l'Allemagne s'est opposée aux USA sur le projet nord stream II et sur l'accord UE - Chine. Cette position n'est pas idéologique, c'est le résultat d'un échange réciproque devenu indispensable pour l'Allemagne.


Et d'autre part quand on parle de réformisme il l'assume à 100 %, au point de faire un caca nerveux parce que Macron est allé à Jarnac.
Mitterrand "toujours en prise avec la réalité sociale" dit-il. C'est bien le jargon socialo pour faire semblant de dire quelque chose de gauche mais vide de sens en définitive, parce que Roux de Bézieux est lui aussi "toujours en prise avec la réalité sociale" . Mitterrand était surtout aux prises avec le pouvoir d'achat des masses et avec le communisme.

Le problème est que les masses n'ont plus du tout la même sympathie pour Mitterrand qu'au soir de son élection. Pour être élu JLM ferait mieux de faire oublier sa filiation spirituelle, mais ça lui arracherait le foie.
Quant à Macron, ouvrir une "année Mitterrand" c'est sûrement une idée aussi désastreuse que la dissolution de l'assemblée par Chirac, une idée aussi funeste pour Macron que pour Mitterrand.


Edité le 08-01-2021 à 23:45:46 par Xuan


Xuan
   Posté le 09-01-2021 à 13:34:58   

@marquetalia :
tu relis le sujet et tu déplaces ton post là dans le fil le plus approprié
marquetalia
   Posté le 09-01-2021 à 16:28:21   

Ah.
Xuan
   Posté le 09-01-2021 à 19:21:35   

Pour mémoire le fil concerne la "gauche" et son avenir en France.
pzorba75
   Posté le 09-01-2021 à 19:23:56   

Xuan a écrit :

Pour mémoire le fil concerne la "gauche" et son avenir en France.

La virus "Marquetalia" justifie un confinement immédiat pour éviter la propagation du désordre dans le forum.
Xuan
   Posté le 09-01-2021 à 23:55:18   

Le post
marquetalia a écrit :

@Grecfrites,Karl Marx et Friedrich Engels étaient de quelle nationalité ?

est supprimé.
je t'ai demandé de respecter le fil pas de poser des questions stupides.
Que veux-tu insinuer ? Que Grecfrites est germanophobe ?
Repose-toi dimanche. Lis des BD, regarde un film, dors et reviens-nous frais et dispos.


Edité le 09-01-2021 à 23:59:24 par Xuan


marquetalia
   Posté le 10-01-2021 à 10:18:22   

Ok.
marquetalia
   Posté le 20-01-2021 à 23:56:36   

Fabien Roussel a un discours social-démocrate,il espère que Biden va renoncer au capitalisme ! comme si la bourgeoisie du principal bastion du capitalisme et de l anticommunisme allait laisser les clefs aussi facilement !


Edité le 21-01-2021 à 09:57:14 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 20-01-2021 à 23:59:27   

pcf.fr/actualite_joe_biden_doit_sortir_de_la_logique_d_un_capitalisme_financier_qui_exploite_les_hommes_et_la_plan_te_fabien_roussel_pcf


Edité le 21-01-2021 à 00:04:17 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 21-01-2021 à 00:28:20   

Fabien Roussel n est plus un Communiste.
pzorba75
   Posté le 21-01-2021 à 05:49:40   

Ca ne s'arrange pas, tu es toujours égal à toi même dans la nullité. Tu gagneras à réfléchir avant de balancer tes messages sans intérêt. Mets toi en veilleuse, reposes toi et reviens quand tu auras quelque chose à dire.
marquetalia
   Posté le 21-01-2021 à 08:54:14   

Le fait est que Fabien Roussel a félicité le nouveau chef d État de la première puissance impérialiste qui spolie son peuple,et incarne l hegemonisme qui met à genoux et exploite les pays neocolonises du Tiers Monde,Biden prépare des guerres impérialistes contre des nations telles le Venezuela et l Algerie,et complote contre la Russie de Poutine en Europe Orientale.c est un comble pour le PCF,qui a soutenu le camp socialiste en Europe de l Est jusqu'à la fin.


Edité le 21-01-2021 à 16:08:17 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 21-01-2021 à 09:36:44   

Sur les préparatifs bellicistes contre Alger www.lemonde.fr/afrique/article/2021/01/19/sahara-importantes-man-uvres-algeriennes-a-la-frontiere-marocaine_6066769_3212.html


Edité le 21-01-2021 à 12:44:59 par marquetalia


Grecfrites
   Posté le 01-02-2021 à 11:16:11   

Plutôt une bonne nouvelle pour la région IDF, je suis favorable à cette alliance, en espérant la même pour 2022.
5% de partisans d'une alliance avec Pulvar et Glucksmann reste trop, même si ça parle à une partie de la jeunesse francilienne (merci la com de Glucksmann sur les réseaux sociaux).

"Analysons les résultats et regardons les dynamiques générales :

Inscrits (cotisant.e.) : 8854
Participation : 5273 (59,55%)

Option 1 (ralliement à la liste LFI) : 3052 (58,37%)
Option 2 (ralliement à la liste PS) : 265 (5,07%)
Option 3 (liste PCF) : 1698 (32,47%)
Abstention : 214 (4,09%)
Blancs/nuls : 44

Au niveau du choix des options

On peut se satisfaire d'une forte participation des adhérent.e.s du PCF en période de pandémie. Mobiliser 5273 personnes c'est un exploit que peu de partis politiques peuvent réaliser.

Si l'on peut regretter le choix du ralliement à la France Insoumise (58,37%), on peut constater que l'on est loin des résultats de la Conférence régionale et surtout que certaines directions fédérales pro-option 1 remportent une victoire à la Pyrrhus. Sans surprise le 93 (75,23%), le 91 (71,43%), le 78 (65,49%) et le 92 (60,15%) propulse l'option 1 très largement en tête. Au niveau des négociations LFI-PCF, les premières discussions sont globalement positives, LFI semble vouloir dégager une large représentation aux communistes dans ses listes (avec des têtes de liste départementales).

Les conséquences de ce ralliement sont aussi politiques, elles mettent un frein sérieux à tout espoir de candidature communiste en 2022. Si LFI gagne ou réalise un bon score, ce sera la preuve que la candidature de Jean Luc Mélenchon est la meilleur en 2022 pour faire face au duo autoproclamé par le système bourgeois Macron/LePen. Si LFI se fait laminer, se sera la preuve que le PCF ne peut pas créer de dynamique, et qu'il faut rallier l'idée d'une candidature unique de la gôche derrière un autre avatar de la social-démocratie. Certes l'Île-de-France n'est pas la France, mais elle a un poids déterminant au sein du PCF.

L'option 2 est globalement laminée, malgré les faveurs de la direction fédérale de Paris qui poussait à un ralliement derrière le Parti socialiste et les anticommunistes de Place publique. Ce résultat indique le ras-le-bol général des adhérent.e.s vis à vis du PS, y compris à Paris où l'option 2 recueille 17,48% des suffrages (dernière position).

L'option 3, le choix de raison, est défait (32,47%), mais il est en tête à Paris (39,82%), dans le 77 (45,27%), et dans le Val de Marne (46,76%).

Au niveau des structures

La participation reste forte avec 59,55%. Mais elle est en baisse par rapport aux dernières consultations internes : 37ème congrès 64,92%, 38ème congrès 66,09%.

La baisse de la participation s'explique par deux facteurs : La pandémie de covid-19 et la chute des effectifs du PCF.

Si il y a un facteur a analyser en urgence c'est l'effondrement des effectifs du Parti communiste français. Entre 2016 et 2020 (la base de donnée de 2021 n'est pas disponible et les listes d'émargements sont préparées à partir des données consolidées de 2020), le PCF en Île de France a perdu 11,7% des ses effectifs.

2016 : 10.028 inscrit.e.s
2018 : 9843 inscrit.e.s (-185)
2020 : 8854 inscrit.e.s (-989)

En 4 ans, il y a eu 1174 membres du PCF en moins. Les fédérations du Val d'Oise et de Paris perdent le plus d'adhérent.e.s (-28,1% pour le 95 et -22,7% pour Paris). Les fédérations de Seine-Saint-Denis et de l'Essonne progressent (+3,5% pour le 93 et + 1,2 pour le 91). Les autres fédérations perdent des effectifs avec des attritions plus ou moins importantes : 94 (-14,7%), 92 (-17,2%), 78 (-14%), 77 (-5,1%).

Cette situation n'est pas isolée à l'Île de France et de nombreuses fédérations connaissent un affaiblissement structurel.

Se pose plusieurs questions :

1- Y a t-il un pilote au Colonel Fabien et quelqu'un au Conseil national qui s'inquiète de cette situation ?

2- Est-ce que, lorsque le nombre de morts aura dépassé celui des vivants, on en déduira que les effectifs ont baissé ?

3- Quand sera lancé une grande enquête pour analyser l'état du Parti, de ses structures, de ses fédérations et de l'efficacité de ses permanents ?

4- Quand sera lancé une grande campagne de renforcement du parti ? avec des objectifs, des suivis et des bilans réguliers ?

5- Il y a 188 membres du Conseil National et dans cette "armée mexicaine" il n'y a pas de camarades pour travailler au renforcement de l'organisation (vie du Parti) ?

6- A quand un travail de critique et d'autocritique sur l'efficacité des directions politiques ?"




https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Analyse-du-vote-des-communistes-d-Ile-de-France-pour-les-elections-regionales_a15546.html
pzorba75
   Posté le 01-02-2021 à 11:30:07   

Grecfrites a écrit :

Plutôt une bonne nouvelle ...

Ah bon! À part la préoccupation des derniers strapontins d'élus dans les listes FI ou socialo-euro-bobo, aucune volonté de créer une dynamique communiste pour faire face à la crise générale qui s'installe et va durer.

Le Parti Communiste Français doit disparaître pour laisser place à une organisation révolutionnaire appuyée sur le marxisme, la lutte des classes et la dictature du prolétariat. Le reste est voué à l'échec, comme c'est le cas depuis les accords de Front Populaire avec les socialistes et les radicaux.
marquetalia
   Posté le 01-02-2021 à 12:07:31   

Raphaël Glusckmann est l ancien conseiller de l ex président géorgien Mikhail Saakachvili,et est un boutefeu de l impérialisme américain en Biélorussie.de plus,il apporte son soutien aux séparatistes du Xinjiang.c est ça,la social démocratie,le pilier de la domination par la bourgeoisie et pour l alignement atlantiste.


Edité le 01-02-2021 à 12:54:38 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 01-02-2021 à 12:10:14   

https://www.lecho.be/economie-politique/international/general/raphael-glusckmann-l-occident-souffre-d-une-immense-fatigue-ethique-et-politique/10250693.html
marquetalia
   Posté le 01-02-2021 à 12:56:27   

@ pzorba57,le Front Populaire de 1936 a conduit le PCF a cautionner l Empire colonial français.


Edité le 01-02-2021 à 12:57:26 par marquetalia


Xuan
   Posté le 01-02-2021 à 20:19:48   

L'effondrement actuel du PCF est fondamentalement dû à ses ralliements. Pourquoi rester dans un parti croupion qui colle aux fesses d'un leader mitterrandiste ?
Autant rejoindre l'original plutôt que la copie.
Cette stratégie est celle de la clique Laurent / Buffet.

Pour info ce texte qui date du 15 janvier. Il témoigne de la volonté d'une partie du PCF de sortir de l'étouffoir social-démocrate.
Je ne suis pas certain que leur démarche aboutisse, compte tenu du degré de manipulation de la clique Laurent / Buffet qui squatte la direction de l'Humanité malgré les décisions du dernier congrès.
A mon sens la solution pourrait être une scission, mais elle ne pourrait s'opérer qu'après de nouvelles et flagrantes trahisons de la direction et de l'encadrement révisionniste :


https://enavantlemanifeste.fr/2021/01/15/regionale-en-ile-de-france-vers-un-profond-deni-de-democratie-au-pcf/

Régionale en Ile-de-France : vers un profond déni de démocratie au PCF


Alors que notre secrétaire national Fabien Roussel arpente les plateaux de télévisions et les médias, pour porter une présence communiste, montrant ce que pourraient être l’intérêt et l’apport d’une candidature à la présidentielle, il respecte ainsi les vœux très clairs des adhérent·e·s du PCF exprimés lors de son 38ᵉ congrès : celui d’un parti communiste qui renoue avec une présence à toutes les élections, en particulier les élections nationales. En Ile-de-France, un tout autre scénario, amené par le sommet, se joue concernant les élections régionales : la désignation d’une liste et d’un texte d’orientation qui font fi des décisions et des exigences exprimées collectivement lors de notre dernier congrès.


PAR CÉDRIC GOULMOT
15 JANVIER 2021

Par Cédric Goulmot (92) & Fanny Chartier (75)

Alors que notre secrétaire national Fabien Roussel arpente les plateaux de télévisions et les médias, pour porter une présence communiste, montrant ce que pourraient être l’intérêt et l’apport d’une candidature à la présidentielle, il respecte ainsi les vœux très clairs des adhérent·e·s du PCF exprimés lors de son 38ᵉ congrès : celui d’un parti communiste qui renoue avec une présence à toutes les élections, en particulier les élections nationales. En Ile-de-France, un tout autre scénario, amené par le sommet, se joue concernant les élections régionales : la désignation d’une liste et d’un texte d’orientation qui font fi des décisions et des exigences exprimées collectivement lors de notre dernier congrès.

Le tout pour aller vers un programme qui ne porte pas les propositions des communistes, en particulier – mais pas seulement – celles de notre campagne nationale sur l’emploi.

Avec cette attitude de renoncement, il n’est pas étonnant que leurs promoteurs et promotrices parlent de larges convergences.

Un travail préparatoire à la conférence régionale allant à l’encontre des décisions de congrès
Une commission préparatoire à la conférence régionale a rendu ses travaux, cette commission est composée principalement des secrétaires fédéraux et d’élu·e·s régionaux. Premier problème : s’il est naturel qu’une commission de ce type soit composée de dirigeants fédéraux et qu’il y ait des élu·e·s, il est en revanche anormal que des élu·e·s qui n’ont pas étés élu·e·s dans nos instances aient autant de poids dans la stratégie politique que déploie notre parti (sans parler de la porosité entre les exécutifs fédéraux et les mandats électoraux). Il y a 100 ans le congrès de Tours s’est conclu par une scission de la SFIO, principalement à cause du poids des élus dans le parti : ils étaient déconnectés de la base militante, et dirigeaient pourtant le parti, jusqu’à prôner l’union sacrée, en dépit des appels de Jaurès à l’action contre la guerre.
Aussi, parce que dans ce cas précis, se joue leur réélection : les élu·e·s peuvent être frileux et frileuses à appliquer les décisions de congrès consistant à être présent à toutes les élections, sur un contenu de classe d’aujourd’hui, parce que cela n’est pas aussi confortable que des accords de sommets pour garder ou gagner des sièges[1] – alors que l’électorat est de plus en plus en rejet de ce qui apparaît comme de la cuisine électorale. Le document d’orientation proposé par cette commission[2] montre cette déconnexion avec notre base militante : l’enjeu serait de savoir à quelle liste se rallier. L’expression majoritaire de cette commission est de rallier la liste LFI menée par Clémentine Autain.

[3] Il y est évoqué – à raison – les différences de fond (dont les contentieux des choix de droite de Hollande à Valls), qui nous opposent au Parti Socialiste, et qui ont écarté l’option d’un ralliement à cette liste. Y sont évoquées aussi la participation de LFI aux luttes et manifestations. Pourtant, les différences importantes qui nous oppose au programme social-démocrate de la France Insoumise[4] ne sont jamais évoquées.[5] Ni leur ambition de nous effacer du paysage d’Ile-de-France, alors que nous continuons à y compter nombre d’élu·e·s, et que nous pourrions profiter du paysage présidentiel national.

L’emploi de formules telles que « La gauche de transformation sociale » ou de « démarche anti-libérale », sans jamais que soit évoquée le capital, ni la nécessaire démarche révolutionnaire de dépassement du capitalisme est évocateur quant aux orientations que cette liste risque de prendre. Le document d’orientation présente ainsi le ralliement à la candidature de Clémentine Autain comme une évidence sans non plus qu’il soit rendu compte aux communistes de la teneur précise des négociations passées et en cours avec LFI et le PS, notamment sur les contenus qui pourraient nous rassembler, ni des éventuels points d’accord et difficultés rencontrés aussi bien sur le fond que sur les répartitions des différentes forces politiques sur les listes par département. La seule information qui vaille, c’est le nombre d’élu·e·s que nous accordent les uns et les autres : promesses qui n’engagent que ceux qui veulent y croire, puisqu’en définitive le score du 1er tour aura une certaine importance dans ce nombre.

L’idée d’avoir une liste communiste permettant à la fois de créer les conditions du rassemblement et de porter haut et fort, avec esprit de rassemblement les propositions novatrices des communistes, ne semble même pas avoir été examinée, ni même avoir fait débat. Tout semble être fait pour renouer avec les logiques qui ont mené à une marginalisation durable du Parti Communiste, alors que les adhérent·e·s se sont clairement exprimés pour y mettre fin. Ainsi nous pouvons lire dans notre texte adopté au 38e congrès : « À partir des spécificités de chaque échéance électorale, il est essentiel d’être présents avec nos candidat·e·s à toutes les élections. Notre ambition est d’avoir, en renforçant l’influence de nos idées, le plus d’élu·e·s possible, à tous les niveaux. […] Porter une parole communiste claire dans les temps forts de la vie politique est nécessaire à la réussite de ces rassemblements. » [6] S’il est essentiel d’avoir des élu·e·s, il est tout aussi important de rompre – au moment où la crise du capitalisme est exacerbée – avec les logiques d’effacement de nos idées, et les logiques électoralistes de ralliement. Il est bon de se rappeler que le rassemblement électoral est un moyen parmi d’autres de faire avancer nos idées, de changer efficacement les choses, et non un but en soi. En ce sens, le document qu’a émis cette commission minore profondément la radicalité des propositions des communistes.[7]

Enfin, ce texte et cette démarche entrent en opposition avec l’une des exigences les plus importantes de notre texte de congrès : « Le Parti doit travailler à créer les conditions d’une candidature communiste à l’élection présidentielle de 2022. » En effaçant les communistes et leurs propositions par un ralliement à la liste France Insoumise dans la région la plus importante de notre pays, la région de la Capitale, que préparent les initiateurs et initiatrices de cette démarche à part un ralliement sans condition à la candidature Jean-Luc Mélenchon, le même ralliement qui a été un échec stratégique majeur en 2017 ?

Plus largement, alors que notre peuple émet une grande défiance vis-à-vis des responsables politiques (y compris envers Jean-Luc Mélenchon[8]), il est déraisonnable de privilégier les accords électoralistes, au lieu d’obtenir de réelles avancées pour les populations qui subissent de plein fouet une nouvelle crise du capitalisme. Comment aller chercher les abstentionnistes sinon ? Comment les propositions du Parti Communiste peuvent-elles être connues s’il s’efface systématiquement ?

À ce titre, l’expérience des élections européennes de 2019 est loin de n’être que négative : certes, nous avons obtenu un score très décevant pour les camarades qui s’étaient investi·e·s – sur fond de défiance légitime des français·e·s vis-à-vis des institutions européennes. Mais pour autant, la parole du Parti communiste est bien plus existante qu’elle ne l’a jamais été ces dernières décennies. Depuis qu’est apparue l’option d’une candidature communiste en 2022, notre secrétaire national est très régulièrement invité sur les plateaux de télévision et radio, lorsque, avant, on y préférait inviter nos alliés. Des propositions inédites dans le champ politique telles que « l’éradication du chômage » ou « un socialisme à la française » ont commencé à y être portées. Notre porte-parole, Ian Brossat, est désormais bien plus connu en 2 ans de porte-parolat qu’Olivier Dartigolles ne l’a jamais été, alors qu’il a exercé cette fonction pendant 10 ans.

Vers une conférence régionale antidémocratique
Ajoutons que – de manière scandaleuse ! – cette conférence, telle que prévue, ne sera pas représentative des communistes en Ile-de-France. Les délégations fédérales ont été préparées par les mêmes camarades (à l’exception de Paris) qui sont présents dans cette commission de préparation, c’est-à-dire les secrétaires fédéraux et quelques élu·e·s. La convocation rapide des Conseils Départementaux, et l’envoi très tardif des documents aux membres des CD (dans le 92, quelques heures avant !), n’ont pas permis aux communistes de proposer de nombreuses alternatives[9], à la fois à ces textes, mais aussi aux délégations nommées par les exécutifs fédéraux. Dans la majorité des fédérations d’Ile-de-France, les délégations sont majoritairement composées de camarades ayant rejeté le texte du 38e congrès. Le petit nombre de délégué·e·s invité·e·s à cette conférence ne permet même pas de construire des délégations faisant participer largement ceux et celles qui font vivre nos sections sur la région.

Les secrétaires de section ayant été écarté·e·s, il y a peu de chance que cette conférence contredise les orientations votées par la commission. Dans les Hauts-de-Seine, par exemple, aucune section n’a été consultée.

Ainsi, il n’y aurait aucun débat à l’échelle de l’ensemble des communistes de la région sur la candidature que nous devrions porter, la question serait donc évacuée par une poignée de cadres et d’élu·e·s ? Il y aurait même un risque important, que (dans le meilleur des cas) l’on demande aux adhérent·e·s derrière quel parti s’effacer, et que l’on ne leur laisse même pas l’occasion de s’exprimer pour une option qui respecte les décisions de congrès : c’est-à-dire pour une liste communiste qui permet de réaliser les conditions du rassemblement, tout en affirmant nos idées et nos propositions.

Le format de cette conférence régionale doit être revu pour que les animateurs de section prennent largement part aux débats. On ne peut pas demander aux communistes de s’exprimer uniquement par voie de vote, surtout lorsqu’il s’agit de voter pour ou contre le ralliement à une seule liste, à quelques semaines des dépôts de liste. Il s’agit là d’un véritable déni de démocratie ! Les communistes n’ont pas vocation à avaliser des décisions bureaucratiques pour donner une bonne conscience démocratique à des dirigeant·e·s. Ce déni de démocratie pourrait avoir des conséquences graves sur cette campagne et sur l’unité du parti : les communistes ne voudront pas prendre part à une campagne qui se moque autant des décisions collectives qu’ils et elles ont prises.

Il y a 100 ans, au congrès de Tours, un camarade, délégué du Cher prenait la parole pour dire : « Nous en avons assez, chez nous, d’être des machines à cotiser et de servir les intérêts de quelques individus qui, une fois munis d’un mandat, nous combattent, détruisent l’unité de chez nous, détruisent l’organisation […] Nous en avons assez du Parti socialiste uniquement électoral, nous voulons un Parti socialiste révolutionnaire. » [10] Une intervention qui, 100 ans plus tard, est toujours pertinente.


Notes

1 Comme délégué titulaire à cette conférence, on y trouve le maire de Gennevilliers Patrice Leclerc, membre du PCF mais non-élu dans nos instances, il ne participe pas aux travaux du conseil départemental du PCF92 (dans lequel il a pourtant le statut « d’invité » car maire de Gennevilliers). Dans un article de « Médiapart » publié le 30 décembre 2020 Face au risque d’«effacement», le PCF de 2020 cherche encore sa boussole celui-ci dit : « Pour rester fidèles au communisme, les cocos devraient avoir le courage de se dissoudre » . Une opinion minoritaire dans notre parti, tel que l’ont montré les débats du 38e congrès.

2 Proposition d’orientation pour les élections régionales 2021

3 Alors même que la démarche de Clémentine Autain est contestée dans sa circonscription : lire cette lettre des élu·e·s et militant·e·s de sa circonscription telle que publié par François Asensi, maire de Tremblay-en-France.

4 Lire, par exemple, l’article de Denis Durand Le « contre-budget » de la « France insoumise » : des pudeurs de gazelle devant le pouvoir du capital publié dans le numéro de septembre-octobre 2018 d’Économie & Politique.

5 Notamment sur la question du chômage si grave aujourd’hui et que Mélenchon entend régler par l’embauche des chômeurs de longue durée laissant tranquille le patronat responsable des licenciements de masse.

6 Pour un manifeste du parti communiste du XXIe siècle Section 5.7

7 Dans ce document programmatique 10 priorités pour une région solidaire, écologique, populaire et démocratique, il n’est, par exemple, pas fait mention, dans le volet emploi, de la sécurité d’emploi et de formation. À la place, une « stabilité de l’emploi » est évoqué : cela va à l’encontre de notre proposition, qui permet une grande souplesse bénéficiant toujours au salarié·e et lui octroyant une sécurité de revenu, y compris pendant les périodes de formation. Il ne faut pas une stabilité mais une sécurité de l’emploi et de la formation.

8 L’Observatoire Politique – janvier 2021 Enquête d’opinion réalisée par ELABE commandée par « Les Échos » et « Radio classique » – On peut y lire que Jean-Luc Mélenchon est la seconde personnalité politique la plus rejetée des français·e·s après Marine Le Pen. Une constante depuis de nombreux mois, selon ce baromètre.

9 L’une de ces alternatives proposée par les communistes est cette Contribution collective au débat des communistes sur les régionales 2021 en Ile-de-France qui a été reproduite sur ce blog.

10 18e Congrès national tenu à Tours les 25, 26, 27, 28, 29 & 30 décembre 1920, compte rendu sténographique.
Xuan
   Posté le 01-02-2021 à 20:27:39   

lire aussi sur le site faire vivre :
https://lepcf.fr/Elections-regionales-en-Ile-De-France


Elections régionales en Ile de France


Samedi 23 janvier 2021

La conférence régionale en Ile de France a déjà eu lieu et une majorité s’est portée sur une alliance avec la Fi derrière Clémentine Autain. Mais cette option ne fait pas l’unanimité, deux autres sont donc soumises au choix des communistes, celle de l’alliance avec le pS derrière Audrey Pulvar et celle d’une conduite par le PCF capable de rassembler les femmes et hommes de gauche.

Beaucoup contestent le déroulé et le contenu de la conférence, estimant qu’ils est précipité de décider et que les communistes n’ont pas eu tous les éléments de réflexion.

Nous publions ici quelques éléments de la discussion et invitons les communistes à s’emparer du débat et à exercer leur souveraineté.

Au-delà, la précipitation de quelques dirigeant de l’Ile De France, sans que nos propositions soient mises en débat, interroge alors que les discussions se poursuivent partout en France !

Je soutiens une candidature communiste aux régionales en Île-de-France Élections régionales en Île-de-France : avec l’option 3, une liste communiste pour rassembler et gagner à gauche
Le choix de la Conférence régionale, qui prône un effacement du Parti communiste derrière Clémentine Autain et la FI, crée le risque de diviser le Parti communiste. Outre le déni de démocratie que beaucoup ont relevé, l’alternative d’une alliance tactique avec l’une ou l’autre des forces héritières de la sociale-démocratie introduit une division inutile à l’intérieur même du PCF. Le PCF doit sortir des fausses alternatives cornéliennes entre différentes versions de la sociale-démocratie pour ouvrir le chemin d’un rassemblement des forces populaires. L’option 3, proposée aux militantes et au militants lors du vote du 28 au 30 janvier, offre cette possibilité.

Les élections régionales s’engagent dans un contexte de crise structurelle du capitalisme d’une ampleur inégalée qui appelle le Parti communiste, et l’ensemble de la gauche, à porter la nécessité de ruptures majeures pour construire l’unité du monde du travail et des classes populaires et conjurer leur affaiblissement.

Le Parti communiste s’y est engagé lors de son 38ème congrès en développant une série de propositions pour produire autrement les richesses, entrer dans un nouvel âge des services publics jusqu’à la gestion des données numériques et des plateformes de service, reconquérir une souveraineté industrielle dans les filières, à commencer par celles de la santé, de l’énergie, du transport ferroviaire. Le Parti communiste et son Secrétaire national portent publiquement l’affirmation qu’il est possible et indispensable de reprendre le pouvoir sur le capital en développant la démocratie, dans le cadre de l’unité nationale, dans les entreprises et par la création de nouvelles institutions à même de contrôler l’argent et de mener à bien la nouvelle industrialisation du pays.

Force est de constater qu’à ce jour, les divers partis héritiers de la sociale-démocratie (FI, PS, EELV) ne s’engagent pas sur ce chemin. À ne pas poser la nécessité préalable de rompre avec le capitalisme, sa dynamique d’accumulation par destruction de l’outil industriel, ses critères de gestion fondés sur le seul taux de profit, les forces héritières de la sociales-démocratie restent dans un paradigme d’accompagnement du capitalisme, au mieux d’encadrement. Sans affirmation de la nécessité de la rupture et sans appui dans le mouvement social, ce discours se révélerait impuissant face à un capital acculé, comme l’ont rappelé de nombreuses expériences étrangères.

Esquiver le débat sur la nécessité de rompre avec le capitalisme et le projet de société alternative, porteur d’espoir, en se réfugiant dans les seuls calculs électoralistes au nom du péril de la droite et l’extrême-droite, fait le lit de celles-ci à long terme. Le Parti Communiste doit prendre acte que c’est en s’adressant au monde du travail et aux classes populaires affaiblies, atomisées, précarisées, qu’il parviendra à redonner du crédit et de la force à la gauche, sur la base de nos propositions.

L’Île-de-France constitue un terrain privilégié pour rendre audible le projet du Parti communiste. Celui-ci y dirige 28 communes représentant plus d’un million d’habitants, un département de 1,3 million de personnes (le Val-de-Marne) et deux territoires d’un million d’habitants. Autant d’atouts pour atteindre les 5 % nécessaires pour être présents au 2ème tour et marquer de notre empreinte les orientations régionales. Une telle décision renforcerait nos majorités municipales et serait en outre un formidable espoir pour tous les communistes du pays qui se battent souvent sans disposer de ces appuis. Elle donnerait l’élan nécessaire pour rentrer pleinement et dans tout le pays dans la perspective d’une candidature et programme communistes à l’élection présidentielle.

Les régionales en Île-de-France sont en outre un champ de bataille particulier et crucial car les autres forces politiques ont choisi d’en faire un enjeu national en s’y présentant sous leurs propres couleurs avec des figures nationales. Le Parti communiste doit prendre acte de ce choix et de cet enjeu. Il ne peut s’effacer dans cette région, ni être réduit à choisir une écurie présidentielle parmi d’autres. Il ne peut pas non plus ne pas présenter une figure nationale, apte à porter notre projet face aux visages médiatiques des autres forces politiques.

Pour ces raisons qui tiennent autant à l’analyse de la situation économique et sociale, qu’à la situation spécifique de l’Île-de-France et à l’attachement au respect des engagements du 38ème congrès, nous, communistes d’Île-de-France, militantes et militants, cadres et responsables, élu∙es, appelons voter pour l’option stratégique n° 3 pour que le Parti communiste présente, en Île-de-France, « une liste conduite par un∙e chef∙fe de file communiste et de rassemblement du mouvement social qui participera au rassemblement de l’ensemble des forces de gauche et écologistes au second tour. »

80 premiers signataires ...


Edité le 01-02-2021 à 20:29:43 par Xuan


Grecfrites
   Posté le 01-02-2021 à 21:59:28   

Comment peut-on espérer que le PCF remporte quoique ce soit en faisant cavalier seul à l'échelle régionale ?
Xuan
   Posté le 01-02-2021 à 23:15:23   

Il ne s'agit pas de remporter des sièges mais de retrouver son identité. En se liant à Mélenchon il la perd davantage et ne sert que de faire valoir.
Dans tous les cas je suis convaincu que les prochaines élections seront acquises à la droite et qu'il n'y a aucun enjeu. Mais c'est une opinion perso.

Les élections ne sont qu'un aspect de la vie politique, relatif au taux d'abstention du reste, ce qui n'est pas rien.
Il est certain que la présence dans les organismes de l'Etat est une estrade vue du public. C'est aussi un terrain de tous les compromis où n'importe quel parti - à cause de ses alliances - se trouve engagé et rejeté par les masses. Parce qu'une infime partie de la population sait réellement ce qui s'y trame.

Le PCF a d'autres terrains que les régions pour se lier de nouveau aux masses. Mais ce qui importe est son programme et ses objectifs.
Ils ne sont pas encore de nature révolutionnaire même si c'est la volonté de certains de ses membres.
Et c'est la raison pour laquelle je parle de scission, Le clan Laurent / Buffet n'est pas isolé. Il s'appuie sur des cadres des collectivités locales acquis au réformisme, et sur une base qui n'a plus rien de marxiste-léniniste pour une proportion à déterminer.
A moins d'une prise de conscience générale ces gens-là sont très bien dans les coussins et les édredons du révisionnisme.
Grecfrites
   Posté le 04-02-2021 à 09:33:56   

Bien sur, les élections, quelqu'elles soient sont des séquences minoritaires dans la vie politique au niveau chronologique, mais tellement lourdes de conséquences.
Le PCF est pris dans des contradictions entre des alliances horribles avec la sociale-démocratie dans certaines municipalités, mais avec aussi des lignes authentiquement populaires dans d'autres et ça a de la gueule (vous m'en permettez l'expression).

Je pense à des villes comme Stains, Bobigny, La Courneuve entre autres. Cependant j'ai encore du mal à me remettre de la défaite à Saint-Denis.

Toutes ces zones dominées par une solide base du PCF sont crédibles, savent s'unir avec la FI quand il faut, pour garder une gauche la tête hors de l'eau. Peu importe si ils n'ont pas le folklore et l'identité ML en citant des références ou en plaçant des portraits si dans la réalité leurs politiques aspirent aux classes populaires et immigrées.
Il en va de même avec la FI (selon moi).


Edité le 04-02-2021 à 09:35:57 par Grecfrites


Xuan
   Posté le 04-02-2021 à 16:37:04   

Il peut exister des situations spécifiques dans la région lyonnaise aussi, je suis d'accord.
Là il s'agit d'élections régionales et je parle de la situation d'ensemble.
En fait la question est de savoir qui dirige.


Edité le 04-02-2021 à 16:37:54 par Xuan


Grecfrites
   Posté le 10-02-2021 à 10:12:49   

Guillaume T., qui avait accusé de viol l'élu parisien du 14ème arrondissement, Maxime Cochard, ainsi que son compagnon Victor Laby, s'est pendu hier.

Tant Cochard que Laby sont membres du PCF, mais ont été sommés de se retirer de toute activité depuis les accusations.

Guillaume T. avait initié le #MeTooGay en France à la suite de ses accusations. Étudiant donc précarisé de surcroit dans le contexte sanitaire et politique actuel, il a mis fin à ses jours. Dramatique. Cependant je n'accuse pas forcément Cochard et Laby d'avoir eu un rôle de pression, j'ose espérer qu'ils n'ont rien commis, nous verrons bien.
Cette affaire vient à la croisée de divers problématiques liées tant au viol, qu'à la cancel culture et bien évidemment à la situation de domination dont peuvent jouir des "personnalités politiques" vis à vis de militants/sympathisants plus jeunes. Espérons que la vérité émerge.


Edité le 10-02-2021 à 10:16:53 par Grecfrites


Xuan
   Posté le 10-02-2021 à 15:08:47   

J'ai eu connaissance de gestes déplacés dans un autre contexte, aboutissant au limogeage des individus.
Il existe un contexte où ceux et celles victimes de pressions, viols, etc. osent se faire entendre. Il y aura certainement de nombreux autres exemples.
Grecfrites
   Posté le 10-02-2021 à 19:29:19   

Quand je dis que j'ose espérer qu'ils n'ont rien commis, je fais références à d'éventuelles pressions postérieures à la dénonciation.
Je ne remets pas en cause les accusations de Guillaume T.
marquetalia
   Posté le 11-02-2021 à 15:49:24   

Pour en revenir sur la liquidation du PCF,les récentes divergences entre Marie Georges Buffet et Mélenchon vont stopper l hémorragie du Parti du Congrès de Tours,et l exode des communistes vers LFI.


Edité le 11-02-2021 à 15:49:48 par marquetalia


Xuan
   Posté le 11-02-2021 à 16:10:21   

marquetalia a écrit :

les récentes divergences entre Marie Georges Buffet et Mélenchon


Tu peux en dire davantage ?
Grecfrites
   Posté le 11-02-2021 à 17:37:22   

marquetalia a écrit :

les récentes divergences entre Marie Georges Buffet et Mélenchon


Xuan a écrit :

Tu peux en dire davantage ?


Le PCF a voté plusieurs articles de la loi sur les "Principes républicains", MGB a également affirmé que le "séparatisme" était "une réalité".
https://www.nouvelobs.com/politique/20210208.OBS39916/marie-george-buffet-la-demarche-separatiste-c-est-une-realite.html


Edité le 11-02-2021 à 17:38:09 par Grecfrites


pzorba75
   Posté le 11-02-2021 à 17:49:27   

Grecfrites a écrit :

[citation=marquetalia]les récentes divergences entre Marie Georges Buffet et Mélenchon


Xuan a écrit :

Tu peux en dire davantage ?


Le PCF a voté plusieurs articles de la loi sur les "Principes républicains", MGB a également affirmé que le "séparatisme" était "une réalité".
https://www.nouvelobs.com/politique/20210208.OBS39916/marie-george-buffet-la-demarche-separatiste-c-est-une-realite.html[/citation]

MGB c'est 2% au grand maximum aux élections où elle représentait le parti communiste, ça ne changera pas vraiment la donne aux élections à venir, ni pour les restes du PCF, ni pour les insoumis. Elle est sur la trajectoire de son prédécesseur R. Hue.
Xuan
   Posté le 12-02-2021 à 09:22:22   

MGB ne représente pas le PCF mais une partie en déclin de ce parti. Elle n'y a pas que des amis.

marquetalia a écrit :

Le séparatisme est une réalité, regardez ce qui se passe à Trappes.

J'aimerais voir ce que tu as comme chiffres sur l'ensemble de l'immigration et pas à Trappes. On peut aussi faire des statistiques à partir de quelques nids racistes et en conclure que les français veulent jeter les arabes à la mer...
Grecfrites
   Posté le 12-02-2021 à 10:23:11   

marquetalia a écrit :

Le séparatisme est une réalité,regardez ce qui se passe à Trappes.


Je te pensais tellement plus intelligent. En fait, tu ingurgites tout ce qui est diffusé dans les médias bourgeois lorsque ça concerne les musulmans, sans recul critique.
Xuan
   Posté le 12-02-2021 à 11:44:05   

En rappelant que la polémique tourne autour de Charlie Hebdo comme critère de laïcité .
Ce torchon est présenté officiellement comme la ligne de partage entre la nation et le séparatisme. Rien de tel pour abreuver la haine et diviser le peuple.

On ne sera pas surpris que le "débat" Macron / Le Pen se fasse à fleuret moucheté maintenant.
De sorte que le choix électoral se situe entre le centre droit et l'extrême-droite.


Edité le 12-02-2021 à 12:46:04 par Xuan


marquetalia
   Posté le 12-02-2021 à 15:30:39   

A qui Jean Luc Mélenchon fait il allusion quand il parle d "amis victimes de l integrisme ?"A des syndicalistes égorgés et décapités en Algérie par ces enfoirés du FIS?les communistes algériens ?


Edité le 13-02-2021 à 07:40:01 par marquetalia


Grecfrites
   Posté le 12-02-2021 à 23:06:12   

La bouillie est servie, on comprend rien, tu mélanges tout, tu fatigues.
Finimore
   Posté le 13-02-2021 à 07:13:36   

Grecfrites a écrit :

La bouillie est servie, on comprend rien, tu mélanges tout, tu fatigues.


Oui, seulement cette bouillie diffusée par marquetalia, c'est la justification des campagnes médiatiques pour la loi séparatisme, c'est la reprise (voir le sujet sur la fascisation) assumer du terme (et ce qui va avec) d'islamo-gauchisme. Il est pour moi assez claire que marquetalia, peut se revendiquer de ce qu'il veut, mais en aucun cas du communisme ou du marxisme-léninisme !
marquetalia
   Posté le 13-02-2021 à 08:00:07   

Le Monde Diplomatique,dont JLM est proche,a fait de la surenchère en 1995, lors de la signature des accords de la plateforme de Rome,pour porter le Fis au pouvoir,alors que son bras armé l A.I.S
commettait des exactions de l autre côté de la Méditerranée.


Edité le 13-02-2021 à 08:14:32 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 13-02-2021 à 08:05:12   

Idem pour Libération et le journal le Monde.
Xuan
   Posté le 13-02-2021 à 08:33:12   

Tu remets le couvert avec l'islamisme ?

Il faut que ce soit un réformiste comme Benoît Hamon qui ait le courage de dénoncer les charognards qui se sont jetés sur le maire de Trappes.
https://www.francetvinfo.fr/politique/benoit-hamon/demande-de-revocation-du-maire-de-trappes-benoit-hamon-denonce-une-fake-news-et-demande-la-protection-du-maire_4294771.html

Je signale que le prof de philo "menacé de mort" s'est rétracté et a reconnu qu'il avait amplifié les choses. En fait ce mytho a mis de l'huile sur le feu et toute la maffia fasciste s'est précipitée sur Trappes pour mettre en scène le "séparatisme".
Maintenant dis-nous la différence entre ta position et ça : https://resistancerepublicaine.com/2021/02/08/meme-menace-de-mort-le-prof-de-philo-de-trappes-tient-a-se-demarquer-de-lextreme-droite-irrecuperable/
marquetalia
   Posté le 13-02-2021 à 10:11:39   

Il ne faut pas perdre de vue que Benoît Hamon a défendu la visite d un certain Erdogan en France auprès de la communauté turque, notamment à Metz et Strasbourg,au nom de la "liberté d expression".on n a pas à évoquer ce genre de sinistre personnage... imaginons le tollé qu aurait provoqué la visite du dirigeant nord coréen accueilli par la diaspora coréenne en France...


Edité le 13-02-2021 à 10:15:41 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 13-02-2021 à 10:16:49   

Et Macron a laissé faire !
marquetalia
   Posté le 13-02-2021 à 10:23:59   

A cause de la problématique des barbus,c est bien parti pour que le Rassemblement National remporte les présidentielles de 2022.et là,ce ne sera plus du pipi de chat comme avec Darmanin,ce sera le retour aux méthodes de la guerre d Algerie.il faudra prendre le maquis aussi bien contre l islamisme que contre le fascisme.


Edité le 13-02-2021 à 10:26:09 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 13-02-2021 à 10:27:05   

Ni Christ Roi,ni Allah ut Akhbar!
Grecfrites
   Posté le 13-02-2021 à 11:45:14   

On peut très bien être athée, s'opposer à l'islamophobie des sociaux-libéraux et des fascistes et également s'opposer aux djihadistes.

Si le RN gagne les présidentielles de 2022, ce ne sera pas la faute aux islamistes. C'est assez simpliste comme raisonnement. À ce niveau, on peut dire que si Hitler a gagné les élections de 1932, c'est à cause des "banquiers juifs".

Tu es obsédé par l'islamisme, au même titre que les bourgeois réactionnaires. Tu le fantasmes et le pense plus puissant qu'il ne l'est en France.
Xuan
   Posté le 13-02-2021 à 20:29:58   

marquetalia a écrit :

A cause de la problématique des barbus,c est bien parti pour que le Rassemblement National remporte les présidentielles de 2022...


Non monsieur, ce n'est pas "à cause des barbus".
Le RN profite exclusivement de l'échec du gouvernement face aux crises, de ses clins d'oeils à peine déguisés au front commun anti musulman sous couvert de laïcité, et du discrédit de la gauche de gouvernement.
Le RN n'a rien fait pour mériter ça en fait parce qu'il n'a strictement rien fait, sinon - outre la défense du capitalisme et l'Union Sacrée - s'aligner progressivement vers les impératifs des monopoles : préserver l'Europe, Schengen, l'Euro.

La seule chose qui distingue le RN du reste des partis bourgeois c'est la question du protectionnisme et l'adhésion au courant Trump /Johnson qui vient d'échouer aux USA.
Ce ne serait ni la première ni la dernière des contradictions du RN que de se plier à des USA Démocrates tout en s'affirmant patriotes...

Ce qui est bien parti c'est le retour de la droite type LR. Manque juste un leader pour faire le pont entre la social-démocratie et le RN. Si l'ambiance sociale tourne à la fournaise les bons principes seront vites oubliés, d'ailleurs on les a vus à la manoeuvre à Trappes.


Edité le 13-02-2021 à 20:31:51 par Xuan


marquetalia
   Posté le 13-02-2021 à 21:31:02   

Apparemment,vous n avez peut d être jugé pour ambiguïté vis à vis les islamistes...
Xuan
   Posté le 13-02-2021 à 22:37:39   

ce sont tes ambigüités avec le racisme et l'extrême-droite pseudo laïque et patriote, et l'islamophobie au nom de la lutte contre le radicalisme islamiste qui sont en cause.
Grecfrites
   Posté le 14-02-2021 à 00:32:27   

marquetalia a écrit :

Apparemment,vous n avez peut d être jugé pour ambiguïté vis à vis les islamistes...


Cesse tes accusations !
marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 13:23:33   

Il n y a pas besoin du Rassemblement National pour commettre des expulsions massives de populations,Macron vend de l armement-Rafale compris-a l Indonésie qui bombarde les Papous de Nouvelle Guinée. Vivement que le banquier qui a enlevé l Impôt sur les hautes fortunes dégage!


Edité le 15-02-2021 à 15:33:27 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 13:32:33   

@ Grecfrites,les"bourgeois réactionnaires"ont également trempé avec l Islam Radical, même les groupes de Rock Against Communisme des années 80,le groupe Brutal Combat chantait dans le morceau"Péril Rouge","...mais face aux rebelles Afghans,vous vous cassez les dents."mais il y a quarante ans, certains sur ce forum s opposaient au "social impérialisme russe' ,et appuyaient ces fameux"rebelles Afghans".


Edité le 15-02-2021 à 14:05:35 par marquetalia


Grecfrites
   Posté le 15-02-2021 à 13:39:43   

Je comprends pas ce que tu écris. J'y décerne encore des accusations, mais je ne vois pas où tu veux en venir.

Et qui a parlé de génocide ?
marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 14:30:42   

Grecfrites a écrit :

Je comprends pas ce que tu écris. J'y décerne encore des accusations, mais je ne vois pas où tu veux en venir.

Et qui a parlé de génocide ?
ce n' est pas de ma faute si tu ne veux pas t ouvrir à d autres horizons musicaux que le hip hop et autre techno.avant de parler de fascisme à tort et à travers,il faut étudier les paroles des groupes de Rac,d oi et du Rif,je suppose que tu n es même pas au courant de l existence du rap identitaire...
marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 15:31:06   

Xuan a écrit :

ce sont tes ambigüités avec le racisme et l'extrême-droite pseudo laïque et patriote, et l'islamophobie au nom de la lutte contre le radicalisme islamiste qui sont en cause.
je te rappelle que je subis des brimades;m accuser d islamophobie,c est comme si on accuserait un pauvre type course par un homosexuel dont il ne veut pas d être homophobe.au passage, sais tu ce que pensent les "islamistes"des droits de la femme et des minorités sexuelles ?


Edité le 15-02-2021 à 15:36:14 par marquetalia


Grecfrites
   Posté le 15-02-2021 à 15:51:26   

marquetalia a écrit :

ce n' est pas de ma faute si tu ne veux pas t ouvrir à d autres horizons musicaux que le hip hop et autre techno.avant de parler de fascisme à tort et à travers,il faut étudier les paroles des groupes de Rac,d oi et du Rif,je suppose que tu n es même pas au courant de l existence du rap identitaire...


Premièrement, tu ne me connais pas. Tu n'as aucune connaissances de mes goûts musicaux.
Secondement, je parle de fascisme lorsque cela me semble pertinent, je ne crois pas exagérer lorsque j'utilise ce terme.
Troisièmement, les groupes de RAC, d'Oï! et de RIF ne m'intéressent absolument pas. J'ai une vague connaissance de certains groupes connus chez les néo-nazis et nationalistes tel que "In Mémoriam" ou bien "Peste Noire".
Grecfrites
   Posté le 15-02-2021 à 15:57:28   

marquetalia a écrit :

je te rappelle que je subis des brimades;m accuser d islamophobie,c est comme si on accuserait un pauvre type course par un homosexuel dont il ne veut pas d être homophobe.au passage, sais tu ce que pensent les "islamistes"des droits de la femme et des minorités sexuelles ?


Ici tu subis des gentilles brimades, les participants (participantes ?) au forum sont relativement patients avec toi. Concernant ton rapport à l'islam et à l'islamophobie il est assez trouble puisque tu as l'air d'adhérer à des théories du camp d'en face (islamo-gauchisme, séparatisme) mais ta comparaison avec l'homosexualité est médiocre. Ton parallèle évoquant une accusation d'homophobie pour avoir refusé les avances d'un homosexuel sont ridicules. Personne ne t'obliges à être homosexuel ou musulman. On s'en moque ce n'est pas notre problème.

On sait très bien ce que pensent les "islamistes" des droits des femmes et des minorités sexuelles, ici, il y a un consensus pour considérer que la plupart des islamistes sont réactionnaires. Toutes tendances confondues. Mais cependant on ne vire pas dans l'islamophobie.


Edité le 15-02-2021 à 15:57:50 par Grecfrites


marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 16:23:14   

Non, je ne suis pas islamophobe,je décortique les paroles des groupes rac,Rif,...pour mieux cerner leur idéologie, comme pour Médine.tu parles de Peste Noire?ils sont liés à un "Daech blanc",la Misanthropic Division,qui combattent au Donbass contre les Russes.evidemment,les médias en parlent très peu...
Xuan
   Posté le 15-02-2021 à 19:07:54   

On parle ici de la "noyade de la gauche". Tu as dit encore beaucoup de choses qui n'ont rien à voir avec le sujet, de sorte que la discussion peut durer une éternité.
Est-ce que les paroles des groupes truc et machin dont tu es le seul à parler ont un rapport même très éloigné avec cette noyade ? Je ne crois pas.
Je t'invite à te documenter sur les positions des partis "de gauche" des tentatives d'unité et des ambitions personnelles, de l'adhésion de la population, etc.
En faisant une enquête sérieuse.
Après, "qui n'a pas fait d'enquête n'a pas droit à la parole" .
marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 19:40:52   

J ai trouvé un lien intéressant,mais qui date,sur les rapports entre les partis de "gauche radicale".
marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 19:50:05   

www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/03/29/35003-20170329ARTFI00136-melenchon-poutou-arthaud-ce-qui-les-differencie.php


Edité le 15-02-2021 à 19:51:09 par marquetalia


pzorba75
   Posté le 15-02-2021 à 19:58:43   

Encore un lien qui ne marche pas. Tu es toujours aussi nul , un confinement de plusieurs semaines te ferait le plus grand bien et cela soulagerait les membres du forum qui sont lassés de tes messages sans intérêt.


Edité le 15-02-2021 à 19:59:26 par pzorba75


marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 20:27:54   

Selon le texte,le Npa a retiré le terme communisme,banni car trop lié Union Soviétique"c est associé à l URSS et ce n'est pas un modèle pour nous",rétorque Alain Krivine.Lutte ouvrière accusé pour sa part le PCF d etre devenu un parti bourgeois,alors que le PCF reproche à Mélenchon son adresse constante au "peuple",négligeant les rapports de classe,aucune référence à l URSS ,LFI préfère se concentrer sur les révolutions bourgeoises en France, ainsi qu à la commune de Paris.
marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 20:32:58   

Pour Lo,le Npa noie la lutte des classes dans d autres combats.la formation trotskyste dénonce le chauvinisme de Mélenchon, allié à l aile souverainiste du Pcf-et du PRCF?par contre,LFI critique les alliances du PCF avec les socialos.
Xuan
   Posté le 15-02-2021 à 21:08:35   

Dis donc c'est un peu du réchauffé ton info, le congrès de fondation du NPA s'est tenu du 6 au 8 février 2009.

La restauration du capitalisme en URSS était achevée depuis plus de quinze ans et les élections de 2007 venaient de se dérouler.
Sarkozy succède à Chirac face à Ségolène Royal.
Besancenot a réuni 1 498 581 voix et se retire de la course.
Autant dire que l'argument de Krivine n'est pas très solide, d'ailleurs les trotskistes n'ont jamais soutenu l'URSS, il aurait pu se féliciter de la fin de la "bureaucratie".

La Ligue Communiste Révolutionnaire est devenue Nouveau Parti Anticapitaliste , supprimant à la fois révolutionnaire et communiste .
D'une part il s'agissait de mettre un faux nez à la LCR et d'autre part ratisser au-delà de ses rangs, n'afficher qu'un rôle critique du capitalisme, quitte à dissimuler des objectifs que les trotskistes n'ont jamais réalisés.

Dans les faits, le NPA a souvent critiqué la gauche, le PS, le PCF, et même rejeté toute forme d'alliance électorale. Cependant dans les années 70 la LCR faisait campagne pour l'Union de la Gauche, en disant qu'il fallait la soutenir "comme la corde soutient le pendu" , suivant une phrase de Lénine mais qui ne s'appliquait absolument pas à l'élection de Mitterrand parce que c'était lui qui tenait la corde.

Dès 2009 le NPA ne rejetait pas une alliance avec le PCF et Melenchon
https://www.nouvelobs.com/politique/20090630.OBS2552/une-alliance-pcf-pg-npa-est-vraisemblable.html
Aux prochaines élections le NPA s'allie de nouveau avec la France Insoumise. Aux dernières présidentielles Poutou avait fait un peu plus de 1 %. Aux prochaines régionales le NPA négociera des sièges avec Mélenchon


Edité le 15-02-2021 à 23:51:25 par Xuan


marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 21:42:13   

Il y a un journal trotskyste,qui n existe plus malheureusement,qui était pro-sovietique.j ai évoqué cette revue,et Finimore aussi d ailleurs,qui s est par la suite rapprochée de Tendance Claire du Npa.Regroupement communiste était issu du PCF, duquel il se separa en 1965,pour des divergences sur l alliance avec Mitterrand.auparavant,son fondateur a lutté pour la paix en Algérie.concernant LFI,il a le rôle de boucher du PCF,qui, même s il n est plus révolutionnaire,reste communiste,il apporte son soutien aux événements en cours en Inde,qui va être dirigée par des m-l.
marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 21:51:08   

Le PCF dirigé des villes qui sont peuplées de deux millions d âmes.
marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 21:58:22   

Le PS se droitise,il va même changer de nom.


Edité le 15-02-2021 à 22:08:18 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 15-02-2021 à 22:02:46   

https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/13/le-parti-socialiste-sort-de-histoire-nous-le-savions-desormais-il-perd-la-memoire_6069831_3232.html


Edité le 15-02-2021 à 22:05:31 par marquetalia


Xuan
   Posté le 15-02-2021 à 23:52:15   

Il se droitise ou bien il cherche à se faire oublier ?
marquetalia
   Posté le 16-02-2021 à 05:59:31   

Xuan a écrit :

Il se droitise ou bien il cherche à se faire oublier ?
il est bel et bien fini le temps où RPR UDF d un côté,PS PCF de l autre dominaient la vie politique française.


Edité le 16-02-2021 à 05:59:54 par marquetalia


Finimore
   Posté le 16-02-2021 à 06:11:21   

marquetalia a écrit :

Il y a un journal trotskyste,qui n existe plus malheureusement,qui était pro-sovietique.j ai évoqué cette revue,et Finimore aussi d ailleurs,qui s est par la suite rapprochée de Tendance Claire du Npa.


Je vois pas de quel journal trotskyste tu parles ????
marquetalia
   Posté le 16-02-2021 à 06:13:36   

Regroupement communiste
Finimore
   Posté le 16-02-2021 à 06:18:20   

marquetalia a écrit :

Regroupement communiste


Donc Regroupement Communiste était trotskiste ?
marquetalia
   Posté le 16-02-2021 à 06:23:47   

Ils refusaient de voir le rôle crucial de Staline dans la victoire sur le nazisme.
Finimore
   Posté le 16-02-2021 à 07:59:09   

marquetalia a écrit :

Ils refusaient de voir le rôle crucial de Staline dans la victoire sur le nazisme.


C'est ça qui en faisaient des trotskistes ????? C'est un peu léger comme arguments !!!
marquetalia
   Posté le 16-02-2021 à 08:07:07   

En tous les cas,ce n était pas des néo staliniens comme le PRCF.
Finimore
   Posté le 16-02-2021 à 10:26:02   

marquetalia a écrit :

En tous les cas,ce n était pas des néo staliniens comme le PRCF.


Toujours aussi peu d'arguments !!!!
Xuan
   Posté le 16-02-2021 à 13:41:52   

Je trouve qu'il ya une marge entre le trotskisme et regroupement communiste, sur la question de Staline, bien que Regroupement Communiste n'ait pas ménagé les critiques. Plutôt que d'asséner des affirmations, je vous laisse vous faire une idée à partir de ce texte du 09/11/2017 :

https://regroupementcommuniste.wordpress.com/2017/11/09/1917-la-revolution-russe-un-espoir-pour-les-travailleurs-du-monde-entier/
Finimore
   Posté le 17-02-2021 à 05:09:59   

Dans l'Histoire le PCF, dans des conditions un un contexte précis, à par exemple un peu trop rapidement traiter ou accuser ses opposants de trotskistes ou même d'hitléro-trotskistes (dans certains cas c'était vrai et dans d'autres non). Apposer des étiquettes indélébiles à la va-vite a malheureusement été une pratique généralisée dans certaines périodes par le PCF, mais aussi dans les mouvements maos ou ml....
Ceci dit cela ne doit pas nous empêcher de nommer et de caractériser certaines idées, mais en s'appuyant sur des faits.
marquetalia
   Posté le 17-02-2021 à 08:20:57   

Le fait est que ça fait presque vingt ans que j ai plus lu cette revue,elle n était plus en rayon,et avait été remplacée par Vp-Partisan.


Edité le 17-02-2021 à 08:21:50 par marquetalia


Grecfrites
   Posté le 17-02-2021 à 10:26:09   

Partis de gauches par rapport à la loi sur les Principes républicains :

La France Insoumise : 17 députés, votant toutes et tous contre.

Parti Communiste Français et affiliés : 16 députés, 1 pour, 7 contre, 8 abstentions.
Finimore
   Posté le 17-02-2021 à 14:28:19   

marquetalia a écrit :

Le fait est que ça fait presque vingt ans que j ai plus lu cette revue,elle n était plus en rayon,et avait été remplacée par Vp-Partisan.


Et alors ? ça justifie pas que tu racontes n'importe quoi !
Xuan
   Posté le 17-02-2021 à 23:59:32   

Grecfrites a écrit :

Partis de gauches par rapport à la loi sur les Principes républicains :

La France Insoumise : 17 députés, votant toutes et tous contre.

Parti Communiste Français et affiliés : 16 députés, 1 pour, 7 contre, 8 abstentions.


Sur ce sujet le PCF est en dessous de tout, mais le problème dans ce parti c'est qu'il n'a toujours pas tranché - en tous cas pas sur le plan organisationnel - entre les communistes sincères et des éléments qui trouveraient mieux leur place au PS.

Je me demande si le cocktail de "l'islamo-gauchisme" n'a pas donné des boutons à certains. Quand on songe aux déclarations d'André Gerin, même critiquées dans le PCF, la vérité est qu'elles sont partagées par quelques uns.
marquetalia
   Posté le 18-02-2021 à 08:08:33   

Les réticences du PCF a contribuer au vote de cette loi s explique par l alignement du parti sur l URSS jusqu'à la fin,donc le soutien à la guerre contre les moudjahidine afghans.
Xuan
   Posté le 18-02-2021 à 13:24:00   

marquetalia a écrit :

Les réticences du PCF a contribuer au vote de cette loi s explique par l alignement du parti sur l URSS jusqu'à la fin,donc le soutien à la guerre contre les moudjahidine afghans.


Ne va pas chercher ailleurs ce qui n'est que du racisme à peine déguisé.

Il y a dans le PCF une nostalgie pour la ligne Marchais lorsqu'elle justifiait la destruction du bidonville de Vitry :https://94.citoyens.com/2020/il-y-a-40-ans-a-vitry-sur-seine-le-foyer-malien-passe-au-bulldozer,24-12-2020.html
marquetalia
   Posté le 18-02-2021 à 14:21:53   

Il faut prendre garde à ne pas entretenir l amalgame entre PCF et FN/RN.
Grecfrites
   Posté le 18-02-2021 à 20:46:11   

marquetalia a écrit :

Il faut prendre garde à ne pas entretenir l amalgame entre PCF et FN/RN.


Personne ne le fait ici.
Le problème est que le racisme n'est pas limité à l'extrême droite, au même titre que d'autres discriminations, elles ont contaminé une partie du champ politique.
Xuan
   Posté le 18-02-2021 à 23:10:00   

Exactement, il ne faut pas inverser les rôles.

Je ne mets pas le PCF et RN dans le même sac. Tous les militants du PCF ne le méritent pas loin de là.
Ce sont par leurs propres agissements que des dirigeants révisionnistes se sont eux-mêmes placés dans le camp du racisme et semé la division au sein des masses.

Au fond ce courant de pensée remonte à Thorez, et à sa position sur l'indépendance de l'Algérie
Voir les ouvrages de Jacques Jurquet "La révolution nationale algérienne et le Parti Communiste Français" :


On peut rappeler les propos d'André Gerin :https://www.bing.com/videos/search?q=andr%c3%a9+g%c3%a9rin&docid=607990846654450918&mid=075AB20C9C3A9701D156075AB20C9C3A9701D156&view=detail&FORM=VIRE
"il ne faut laisser aucun sujet au front national, il faut aller à la reconquête des électeurs qui votent front national"
Le problème est que la "reconquête des électeurs qui votent front national" ne prend pas en considération le racisme, les contrôles au faciès ainsi que toutes les brimades et oppressions dont sont victimes les immigrés et leurs enfants, mais uniquement leur rejet de la société française sous tous ses aspects.


Edité le 18-02-2021 à 23:10:33 par Xuan


marquetalia
   Posté le 18-02-2021 à 23:38:46   

Un autre exemple de fascisation,cette fois en Suède contre les Sames.


Edité le 19-02-2021 à 00:20:43 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 18-02-2021 à 23:43:51   

https;//www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/03/06/en-suede-les-menaces-et-les-insultes-contre-les-samis-se-multiplient_6032082_4500055.html
Xuan
   Posté le 19-02-2021 à 07:01:53   

Est-ce que tu vas faire l'effort un jour de respecter les sujets ?
Xuan
   Posté le 19-02-2021 à 07:13:55   

Je reviens sur le vote différencié du PCF : côté RN il n'y a aucune hésitation à propos de l'islamo gauchisme .
https://www.sudouest.fr/culture/religion/islamo-gauchisme-le-rn-salue-les-propos-de-frederique-vidal-1361661.php

Les socialos ont choisi leur camp également :
https://www.facebook.com/photo?fbid=1442990202759795&set=a.163098754082286

Au moment où le sujet rencontre l'opposition des universitaires :
https://www.francetvinfo.fr/societe/video-islamo-gauchisme-le-president-de-sorbonne-universite-accuse-le-gouvernement-de-draguer-l-opinion-publique-dans-des-endroits-assez-nauseabonds_4301627.html?fbclid=IwAR385xh_XmhT5KtsWYSDceaXGwv7htLkt266TsRJesZJzHSGmo9WgPufNow
Xuan
   Posté le 19-02-2021 à 10:18:51   

Tu es bouché ou quoi !
il y a plusieurs fils sur l'Europe
Tu en as ouvert toi-même
Mais systématiquement tu viens polluer et mélanger tout.
Tu ne respectes pas les sujet : tes posts ne seront pas respectés non plus et supprimés.


Edité le 19-02-2021 à 10:29:44 par Xuan


marquetalia
   Posté le 19-02-2021 à 11:06:14   

Pour en revenir à la gauche française, seule l Union ferait la force.la gauche regroupée autour d un leader charismatique pourrait se retrouver au second tour des présidentielles de 2022.


Edité le 19-02-2021 à 11:26:27 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 19-02-2021 à 11:21:11   

https://www.google.com/amp/s/www.franceinfo.fr/politique/la-france-insoumise/presidentielle-2022-la-gauche-apparait-tres-affaiblie-a-15mois-du-scrutin-selon-notre-sondage_4281999.amp
Xuan
   Posté le 19-02-2021 à 13:09:00   

Quant aux Insoumis, mêmes incohérences et même opportunisme :
https://revolutionpermanente.fr/Loi-separatisme-Denoncer-le-texte-mais-voter-40-des-articles-a-quoi-jouent-les-Insoumis?fbclid=IwAR3HVssr8ZE6ws68MOj1tGITG_rrriECzWfwqnphxUwTYiY7v4TyY7izqU8
Xuan
   Posté le 19-02-2021 à 13:13:11   

Je reproduis les interventions du RN :

Laurent Jacobelli, candidat du Rassemblement national aux élections régionales dans le Grand Est, a appuyé les propos de Frédérique Vidal sur « l’islamo-gauchisme » dans les universités françaises
Le porte-parole du Rassemblement national Laurent Jacobelli a salué jeudi les propos de la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal sur « l'islamo-gauchisme » qui, selon elle, « gangrène la société » , suscitant des protestations et interrogations jusque dans la majorité.

« Oui, il y a de l'islamo-gauchisme dans nos facultés, dans nos universités, quand on voit par exemple qu'un syndicat de parents d'élèves, la FCPE, fait des affiches avec une femme voilée. (....) C'est bien qu'un ministre s'élève contre ça » , a affirmé Laurent Jacobelli au Talk du Figaro.
« Je soutiens le constat » mais « j'espère que ça ira plus loin, que ce ne sera pas simplement dans les mains du CNRS » , a ajouté le responsable d'extrême droite.


Attaque contre le CNRS
« En demandant au CNRS de faire l’enquête, c’est comme si vous demandiez à Al Capone de faire une enquête sur le trafic de drogue », a ironisé le candidat du RN aux élections régionales dans le Grand Est. « Le CNRS refuse d’employer même le mot d’”islamo-gauchisme”. Par contre, il fait des études sur le privilège blanc ».

« L'islamo-gauchisme, on le voit partout » , a ajouté le représentant du RN, pour qui ce terme désigne « l'aide d'une partie de la gauche à la banalisation des idées islamistes ». « Ces gens de gauche (...) cherchent une clientèle (électorale), quitte à renier les valeurs de la République » , a-t-il dénoncé, en nommant les partis Génération-s et la France insoumise.

Lors de son débat face au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin jeudi dernier, Marine Le Pen avait déclaré qu'elle aurait « pu signer » le livre du ministre sur le « séparatisme islamiste » qui selon elle, décrit « l'islamisme de manière extrêmement claire » alors que « ce n'est pas du tout le cas de la loi » sur ce sujet adoptée mardi par l'Assemblée nationale, sur laquelle le RN s'est abstenu.

À droite, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a également apporté son « soutien » sur Twitter à Frédérique Vidal. « Le combat contre l'islamisme est aussi intellectuel et culturel, merci à la ministre de le rappeler » .
Xuan
   Posté le 19-02-2021 à 13:28:06   

La faiblesse de la "gauche" ce n'est pas sa division.
C'est qu'elle n'est pas de gauche.
Grecfrites
   Posté le 19-02-2021 à 18:45:12   

marquetalia a écrit :

Il s agit d instrumentaliser les Kurdes afin de sécuriser les raffineries d hydrocarbures, surtout au Kurdistan irakien.c est une guerre pour le Grand Capital menée contre des groupes djihadistes auxquels les chancelleries occidentales ont eux mêmes très largement contribué de facto les Anglo Saxons,en ayant marginalisé les sunnites d Irak en ayant renversé Saddam,et donné le pouvoir aux chiites,d une part,et d autre part en ayant jeté les bases en ayant armé les sunnites de l Armée Syrienne Libre,pour renverser les chiites-alaouites-en Syrie.quel bordel!


Bouillie.
Xuan
   Posté le 19-02-2021 à 18:55:20   

Son disque est rayé. Systématiquement il revient en boucle sur le Moyen Orient ou quelque autre pays très éloigné du sujet.
L'actualité de la lutte des classes en France, et des partis bourgeois ou pas ne le concerne pas.
Et impossible d'avoir un débat suivi avec lui.


Edité le 19-02-2021 à 20:22:13 par Xuan


Grecfrites
   Posté le 19-02-2021 à 22:08:46   

Xuan a écrit :

Son disque est rayé. Systématiquement il revient en boucle sur le Moyen Orient ou quelque autre pays très éloigné du sujet.
L'actualité de la lutte des classes en France, et des partis bourgeois ou pas ne le concerne pas.
Et impossible d'avoir un débat suivi avec lui.


J'ai tenté plusieurs fois de lui répondre, mais j'ai l'impression de rentrer dans son jeu de troll.
Il ne respecte ni les sujets ni les lecteurs. Je me demande comment vous faites depuis le temps
marquetalia
   Posté le 19-02-2021 à 23:46:08   

Je souffre de schizophrènie,d autant plus que j ai un traitement lourd.desole de planer des fois.


Edité le 20-02-2021 à 02:02:10 par marquetalia


Finimore
   Posté le 20-02-2021 à 06:11:34   

marquetalia a écrit :

Je souffre de schizophrènie,d autant plus que j ai un traitement lourd.desole de planer des fois.


Alors commence déjà par te soigner, et après on verra !!!!
Grecfrites
   Posté le 20-02-2021 à 08:18:41   

marquetalia a écrit :

Je souffre de schizophrènie,d autant plus que j ai un traitement lourd.desole de planer des fois.


Dans ce cas, pas de soucis. Soigne toi en respectant scrupuleusement le traitement
Xuan
   Posté le 20-02-2021 à 13:24:26   

Et je t'invite à te lier davantage avec les masses, et à étudier les conditions de vie du peuple. Ne reste pas chez toi.
Xuan
   Posté le 20-02-2021 à 16:03:06   

Pour revenir au sujet de "l'islamo-gauchisme" et l'hystérie autour de Trappes.
Patrick Le Hyaric n'est pas un communiste révolutionnaire. Il dénonce quand même une dérive très dangereuse :


Une dérive politique inquiétante et significative
---

Je souhaite pouvoir m’arrêter sur la séquence xénophobe de ces derniers jours tant elle mérite d’être méditée, étudiée. Elle doit surtout faire l’objet d’une réplique unitaire de tous les progressistes, de tous les démocrates.

Inquiétante et significative est la dérive politique dans laquelle la France est entraînée, sur fond d’accélération des difficultés des travailleurs et des familles populaires, et alors que le ciel s’assombrit sur le front social. Elle l’est pour tous les progressistes qui assistent effarés à une succession d’outrances sur l’islam et les musulmans. Elle est encore plus pour nos concitoyens de confession musulmane dont la religion fait l’objet de sordides manœuvres orchestrées par le pouvoir qui use de subterfuges pour détourner l’attention de la profondeur de la crise. L’extrême droite n’a plus à parler, à provoquer. Seul compte désormais pour elle de travailler sa respectabilité dans la perspective d’une prise de pouvoir.

Qu’on en juge : en quelques jours nous avons eu droit au débat interminable sur un séparatisme indéfinissable. Une fois celui-ci installé, une polémique sur la ville de Trappes et sa population musulmane, tandis que M. Darmanin et la cheffe de l’extrême droite s’échangeaient des mots d’amour sur le dos des musulmans sur une chaine de télévision de service public. A peine la loi « séparatisme » était-elle votée qu’une enquête était diligentée à grands bruits par la ministre de l’enseignement supérieur, gonflée à bloc par les discussions des cénacles gouvernementaux, sur « l’islamo-gauchisme » dans le monde universitaire.

Du débat sur le prétendu séparatisme, il résulte un monstre juridique qui signe la transformation de la République démocratique, laïque et sociale en république autoritaire à tendance concordataire. Le contraire de la loi de 1905. Mais il aura surtout parfaitement préparé le terrain à de nouvelles outrances.

La polémique sur la ville de Trappes a ainsi surgi sans qu’aucun évènement particulier ne l’ait suscitée. Un professeur de philosophie (M. Lemaire), dont on apprend qu’il émarge dans des revues proches de la droite extrême obnubilées par l’islam et les musulmans, aurait fait l’objet, selon ses dires, de menaces pour l’heure invérifiables. Dans la foulée, le voilà accueilli par de nombreux médias pour tenir des propos définitifs, outranciers et contestés, jusqu’aux autorités préfectorales, sur la population de la ville où il enseigne.

Il va sans dire que ce professeur doit bénéficier d’une entière protection et qu’une enquête doit être diligentée pour mettre au clair la menace dont il dit être l’objet. Le maire de Trappes, qui conteste les propos pour le moins stigmatisants du professeur à l’égard de sa ville et qui défend ses administrés, est à son tour victime de menaces de mort. Il va également sans dire qu’il a droit à une entière protection et qu’une enquête doit tout autant élucider les origines de ces menaces clairement avérées.

Il n’est ici nulle question de cacher la gravité de l’emprise de l’islamisme politique dans certains quartiers, dont ceux de Trappes qui a vu 67 de ses enfants partir faire le djihad en Syrie. Le combat pour la démocratie, les libertés, le féminisme, pour le progrès social est aussi un combat contre l’islamisme politique, bon allié du capital et de l’impérialisme.

Ceci ne doit pas être confondu avec la religion musulmane. Un travailleur de confession musulmane subit la même exploitation que ses collègues. Ils et elles sont ensemble relégués dans les quartiers ou les politiques d’austérité les privent de services publics et des moyens pour la culture, le sport ou les loisirs. De ce point de vue, la loi séparatisme n’est que le miroir inversé de l’islamisme qui portera préjudice à tous les musulmans, et bien au délà d’eux.

Le refus de cette loi n’est donc absolument pas incompatible avec la lutte contre l’islamisme politique, bien au contraire ! Du reste, rappelons que les premières victimes du djihadisme et de l’islamisme politique sont les musulmans partout dans le monde.
Mais quelle spirale a pu, en quelques jours, déployer un tel acharnement contre la ville de Trappes et ses élus ?

Le cas de cette ville est significatif sur la manière dont s’organise le débat en France. Les plateaux de télévision rivalisent de mensonges et d’omissions, sur la réalité de cette ville populaire de lointaine banlieue. On ne saura pas qu’elle fut la ville refuge d’une immigration de travail organisée par l’industrie capitaliste, essentiellement automobile, au début des années 70 dans les provinces les plus reculées du Maghreb. Une immigration voulue temporaire par le pouvoir giscardien tant il est vrai que, pour les capitalistes, le prolétaire immigré doit être réduit à son unique force de travail, sans trop en demander sur sa dignité et ses droits fondamentaux qui risqueraient, une fois acquis, de hausser le « coût » global de production.

Ces immigrés ont eu l’idée « saugrenue » de fonder des familles, clouées à résidence par une République vampirisée par le capital dès 1983, et qui refusait alors de considérer ses nouveaux enfants, nés sur son sol et issus de familles ouvrières et paysannes venues pour ses besoins et à la demande des puissances industrielles capitaliste. La ville multipliait alors sa population par six, atteignant 35 000 habitants !
La municipalité à direction communiste de Trappes érige des logements neufs et confortables, ces grands ensembles qui ont bien mal vieilli mais qui tranchaient à l’époque avec les horribles taudis qui enserraient la région parisienne. Elle avait tout autant investi dans la culture, dotant la ville d’équipements de très haute tenue, au nom du principe « qu’il n’y a rien de trop beau pour la classe ouvrière » .

D’ici nait le paradoxe de Trappes : une ville peuplée d’une immigration de travail pauvre et surexploitée à large dominante maghrébine et musulmane, pour laquelle la municipalité communiste créa des équipements culturels et sportifs « élitaires pour tous » , selon les mots d’Antoine Vitez. C’est ainsi que des Omar Sy, Jamel Debbouze, Sofia Aram ou Nicolas Anelka ont pu se hisser malgré leurs conditions modestes au sommet de leurs arts respectifs.

Mais pour autant, les conditions sociales objectives se dégradaient à très grande vitesse :
l’industrie licenciait, au premier rang les travailleurs immigrés, et les nouvelles générations – leurs enfants – trouvaient face à elles le mur du chômage, de la précarité, de la relégation urbaine et sociale. Le terreau devenait ainsi propice à l’enfermement identitaire et aux dérives sectaires que quelques illuminés n’ont pas manqué d’entretenir auprès d’une jeunesse déboussolée et méprisée. D’autant que cette période fut celle d’un anticommunisme virulent, alliant souvent la droite et les islamistes, visant à détruire les organisations communistes et à faire battre les maires qui en étaient issus. Rien ne leur aura été épargné.

Trappes est désormais la deuxième ville la plus pauvre des Yvelines, entourée de villes relativement plus aisées. Et pourtant, des choses remarquables s’y déroulent, loin, très loin des caricatures qu’en renvoie le professeur Lemaire.
Le préfet des Yveline lui-même a salué le travail du maire Ali Rabeh dans la lutte contre l’islam radical, tout en critiquant vertement les propos du professeur de philosophie.
Des intervenants extérieurs travaillent en toute entente avec les équipes municipales pour ouvrir les horizons de la jeunesse trappiste, comme en a témoigné l’essayiste et romancier Rachid Benzine.

Les propos de Mme Pécresse demandant la révocation du maire de Trappes sont parfaitement scandaleux. Ils suintent l’opportunisme politicien à plein nez dans la perspective de la prochaine élection municipale partielle où elle présente « son » candidat, et des prochaines élections régionales où elle reconduit une liste de droite. Voilà encore l’islam et les musulmans devenus les variables d’ajustement de stratégies politiciennes qui déportent le débat public vers l’extrême droite. Assez !

Quand un média national se penchera-t-il sur les craintes et les espoirs de la jeunesse de Trappes, des autres villes de banlieue comme des territoires ruraux ou péri-urbains laissés à l’abandon ? Quand nous racontera-t-on l’histoire de cette ville et les conditions de vie de ses habitants ? Quand seront pointées du doigt et combattues les politiques publiques de relégation sociale, le chômage de masse, les contrôles au faciès, les discriminations à l’embauche, toutes ces causes chéries par ceux qui font mine d’en déplorer les effets, avec leurs cuillères en or dans la bouche, depuis les beaux quartiers des ministères.

Comme si cela ne suffisait pas, voici que la ministre en charge de l’enseignement supérieur, alors que le monde étudiant agonise de son inaction coupable, souhaite diligenter une enquête contre « l’islamo-gauchisme » dans l’université ! Un mot de plus balancé comme une grenade dans le débat public.
Un mot forgé par la réaction et façonné par l’extrême droite qui ne vise qu’à discréditer toute velléité de solidarité à l’égard des travailleurs et populations musulmanes de France ; un mot qui tue dans l’œuf tout débat; un stigmate infamant que les pouvoirs utilisent désormais sans vergogne.
Quelle régression ! Le feu que Mme Vidal a allumé dans la plaine de la mauvaise controverse provoque en haut lieu un rétropédalage. Mais la ministre n’a fait que répéter ce que rumine M. Blanquer depuis des semaines et dit tout haut ce qui se chuchote dans les cabinets gouvernementaux.

La réaction par communiqué de presse de la Conférence des présidents d’universités, appelant leur ministre de tutelle à « stopper la confusion et les polémiques stériles » est une claque bienvenue adressée au gouvernement. « Si le gouvernement a besoin d’analyses, de contradictions, de discours scientifiques étayés pour l’aider à sortir des représentations caricaturales, les universités se tiennent à sa disposition » a ironiquement précisé la CPU, pourtant réputé pour sa prudence…

Et le CNRS de renchérir en condamnant « les tentatives de délégitimation de différents champs de la recherche » par l’utilisation « d’un terme sans réalité scientifique » et « aux contours mal définis » .
Ces attaques contre les libertés académiques en lieu et place du nécessaire débat contradictoire signent une nouvelle et énième dérive autoritaire du pouvoir macroniste, en parfaite cohérence avec la loi séparatisme qui semble avoir ouvert une redoutable boîte de Pandore. Ces résistances n’en sont que plus importantes.

Le moment doit être pris au sérieux. Le pouvoir a manifestement tenu à imposer une semaine de délire névrotique collectif autour de l’Islam, sans qu’aucun évènement ne l’y pousse. Ceci alors que le ministre de l’intérieur et la représentante de l’extrême droite s’échangent amabilités et sourires. Le verrouillage du débat public s’opère sur la base des thèses de l’extrême droite qui travaille sa respectabilité avec l’aide du pouvoir dans la perspective d’un second tour des élections présidentielles annoncé sur tous les toits.
La question sociale, écrasante pour la majorité de nos concitoyens et pour la jeunesse, est ainsi passée sous le tapis. Ceci alors que la pandémie est l’occasion d’un accroissement colossal des inégalités, d’une accentuation terrible de la pression de classes des possédants contre celles et ceux qui terminent le mois avec moins de 10€ en poche. Les milliards débloqués par la Banque centrale européenne ne font l’objet d’aucun débat, le scandale révélé de l’optimisation fiscale couverte par l’Union européenne au Luxembourg non plus. Pas plus que le fiasco des vaccins et le scandale Sanofi couvert par le pouvoir. L’enjeu de la dette publique est aux mains du capital qui s’en sert d’ores et déjà pour imposer ses « réformes structurelles » contre les retraites, la Sécurité sociale, les cotisations, la fonction et les services publics (voir mon éditorial de l’Humanité Dimanche : http://patrick-le-hyaric.fr/le-coeur-sec-de-mme-von-der-leyen/?fbclid=IwAR3B9HszOQFSR13SE2_8SRcU0GYqzNI1wcnTO5XXI0QO8Manaeqi-RVtrVs).

Le débat sur le séparatisme n’en apparaît que plus grotesque. Et les « valeurs républicaines » non pas confortées mais bel et bien abimées. En plus d’attenter aux libertés, dont celle d’association, et de contrevenir aux principes laïques arrachés en 1905 en offrant une place nouvelle aux cultes « républicanisés » à la sauce Darmanin, ce texte divise encore plus la société et sème les mauvaises graines de la défiance envers les autorités publiques.

Le moment est grave, très grave. La France est touchée par une lame de fond qui vient de frapper l’Italie. Un gouvernement réunissant la Ligue du Nord, ouvertement raciste et xénophobe, le Mouvement cinq étoiles, populiste « de gauche » et le Parti démocrate, panachage des restes de la démocratie chrétienne et du Parti communiste italien, s’est constitué sous la tutelle de Mario Draghi, pur produit de la technocratie banquière et européenne.

La Ligue du nord, hier conspuée pour son populisme est aujourd’hui saluée pour son respect des dogmes libéraux. Son caractère postfasciste ne fait pourtant plus débat. Le réalignement politique des forces d’extrême droite s’opère sous les auspices du « dieu marché ». N’y aurait-il pas quelques ressemblances avec la situation française ? Quelques échos avec les reproches de « mollesse » envers l’Islam adressés par M. Darmanin à la cheffe de l’extrême droite ? Cette extrême droite française qui vient d’adresser des gages de respectabilité à Bruxelles en reconnaissant, pour la première fois, les accords de Schengen ?

Les tentatives de normalisation du paysage politique européen, dont a expressément besoin le capital alors que la crise redouble d’intensité, s’opèrent à la fois par une normalisation des discours d’extrême droite et par la validation des politiques ultralibérales.

L’actualité italienne démontre en outre l’extrême fragilité, pour ne pas dire vacuité, des postures populistes. De l’abandon de la lutte de classes comme grille d’analyse et force motrice de d’action, le capital fait toujours son miel, fut-ce en se servant du brouillage des idées entretenues sous couvert de ce mot valise de « populismes » et recourant au nationalisme le plus rance.

Nul ne sait ce qu’il peut advenir de la multiplication de ces séquences délétères. Déjouer les pièges diviseurs et proposer un horizon émancipateur commun doit être l’affaire urgente de chacune et chacun. L’immense peuple du travail et la jeunesse le méritent et l’attend. Car le réalignement politique à l’œuvre fait l’impasse sur les classes populaires qui se détournent d’une vie politique et médiatique dominée par les intérêts et obsessions de la bourgeoisie.

A la faveur de la crise sanitaire, le capital redouble d’ardeur pour tisser sa toile mais, dans le même mouvement et à son corps défendant, montre ses aspects les plus hideux. La financiarisation de l’industrie pharmaceutique et de la santé, l’exploitation redoublée du travail humain et de la nature, la privatisation galopante de l’ensemble des sphères de l’activité humaine montrent leurs tragiques limites. Il convient de réhabiliter le débat sur les « premiers de corvée » que le pouvoir a totalement enseveli tant il révèle « l’envers » du capitalisme en papier glacé.

Les luttes sociales en cours et celles qui ne manqueront pas surgir peuvent être le vecteur d’un chamboulement du scénario noir qui se profile. A nous d’entendre et d’agir avec les premiers et les premières concernés ? A nous de porter en avant le combat contre l’extrême droite comme les communistes l’ont fait tout au long de leur histoire.
A nous de porter des débats fondamentaux sur la construction de la France progressiste, internationaliste et démocratique de demain, sur les moyens de protéger les travailleurs et les citoyens, d’inventer une sécurité de vie pour toutes et tous pour éradiquer la pauvreté, garantir le travail, faire vivre un droit réel à la santé comme priorité recoupant une multitude de projets structurels transformateurs sociaux, environnementaux, comprenant une nationalisation des grands laboratoires pharmaceutiques.
Bref, porter la question du changement politique et de société.

Source : la Lettre du 19/02/2021 :
http://r.lettre.patrick-le-hyaric.fr/ae47pmqfzpt7e.html


Edité le 20-02-2021 à 16:23:49 par Xuan


Xuan
   Posté le 20-02-2021 à 16:04:04   

A lire :
https://theconversation.com/la-charte-des-principes-pour-lislam-de-france-interroge-155309

La Charte des principes pour l'Islam interroge


Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a publié sur son site, le 18 janvier 2021, une « Charte des principes pour l’islam de France », destinée à être le socle normatif du futur Conseil national des imams (CNI), dans le cadre du débat actuel sur la réforme de l’islam menée sous le quinquennat d’Emmanuel Macron.

Élaborée sous la pression de l’État, dans un climat plombé par l’effroi des attentats successifs, cette Charte porte la marque d’une rhétorique de la menace islamique – la référence au « terrorisme » étant par exemple explicite (art. 9)

Prenant acte des vives inquiétudes exprimées par les autorités, les rédacteurs du CFCM y répondent dans les termes mêmes de la commande, et font démonstration ostensible de loyauté aux pouvoirs publics et d’assimilation culturelle.

Mais ce faisant, ils assument dans leur discours les préventions antimusulmanes de l’opinion majoritaire. Ceci, en reprenant parfois un discours polarisant « la communauté nationale […] et tous les musulmans vivant sur le territoire de la République » (art. 1), et en concédant des engagements exorbitants du droit commun – dans le sens, où, comme nous le verrons, la charte imposerait aux imams des obligations qui excèdent le droit en vigueur....


Edité le 20-02-2021 à 16:16:12 par Xuan


Xuan
   Posté le 20-02-2021 à 20:39:15   

La division de la gauche, c'est-à-dire la position des socialistes, mais surtout l'opportunisme de certains dirigeants et députés du PCF envers la loi sur le "séparatisme", est une question majeure, en regard de l'unité de la droite et de l'extrême droite.

Elle est liée à la question coloniale et à l'impérialisme français.

Nous en avons déjà débattu avec Plaristes et son avatar, pour qui la lutte anti-raciste détournerait l'attention de la lutte de classe. Ce point de vue est aussi défendu dans le PCF.
La lutte anti-raciste qui se déroule au sein même de la nation impérialiste est une conséquence de l'impérialisme et s'oppose à lui.
La soutenir n'a rien à voir avec une quelconque "repentance", mais relève directement de la lutte révolutionnaire contre l'impérialisme.
Xuan
   Posté le 05-03-2021 à 19:49:28   

Un épisode du Vaudeville de la gauche unie :
https://libertehebdo.fr/politique-et-citoyens/elections/departementales-et-regionales-2021/article/il-faut-creer-les-conditions-pour-une-large-union-a-gauche-aux-elections?fbclid=IwAR0yLr7bSg7oJRgCrKXELvS7M-kmkx1C6V7IUP6MuUnUxV7HkvpSGNUm2cY#.YEHnQ_agWgs.facebook

Il est stupéfiant que le PCF continue de se compromettre ne serait-ce qu'avec le PS.
pzorba75
   Posté le 06-03-2021 à 06:17:18   

[citation=Xuan

Il est stupéfiant que le PCF continue de se compromettre ne serait-ce qu'avec le PS.[/citation]
Stupéfiant? Pas du tout, c'est ainsi depuis 1935 et la politique de Front Populaire suivie de l'union de la gauche avec les radicaux, les socialistes et maintenant au XXIe siècles avec les européistes écolos.
L'histoire a pourtant montré que toutes ces alliances sont suivies d'échecs et de trahisons, comme le soutien des députés communistes pour les privatisations sous Jospin - Gauche plurielle et l'acceptation des interventions militaires extérieures, comme les bombardements en Yougoslavie pour faire bref§
Le vrai changement pour ce qui reste du mouvement communiste en France me semble être le refus de toute union électorale et tout accord de second tour. Tout le reste est du tripatouillage d'élus prêts à toutes les trahisons pour sauver leur poste et maintenir leur rente.
Un peu gauchiste, probablement? Mais stupéfiant par sa clarté.
marquetalia
   Posté le 06-03-2021 à 19:00:01   

Finimore a écrit :

[citation=marquetalia]En tous les cas,ce n était pas des néo staliniens comme le PRCF.


Toujours aussi peu d'arguments !!!![/citation]je pense que Regroupement Communiste était bien maoïste,la différence avec l Ocml Partisan est que la revue de Maurice Lionnet soutenait les pro Hanoï au Cambodge,pas les pro-Pekin de Pol Pot.au final,la République populaire de Chine appuie désormais Hun Sen,l ex protégé du Vietnam, dirigeant qui s est reconverti depuis au libéralisme économique-idem pour les Khmers rouges,qui ont renoncé depuis belle lurette au marxisme-léninisme maoïsme.


Edité le 06-03-2021 à 19:02:06 par marquetalia


Xuan
   Posté le 06-03-2021 à 23:20:12   

Reviens ici marquetalia.
marquetalia
   Posté le 07-03-2021 à 08:48:02   

C était pour mieux définir le Rcu,qui s est depuis rapproché de Tendance Claire du Npa.
Xuan
   Posté le 07-03-2021 à 11:14:13   

RCU : référentiel client unique, Royal Credit Union, Requêtes Check User, radio RCU, Remedy Connected Universe, Règlements Communaux d'Urbanisme, Read Copy Update, Racing Club Ultimate ?....
Grecfrites
   Posté le 11-03-2021 à 17:54:12   

À vrai dire, j'hésitais où poster cet article. "Fascisation en marche" ou "Noyade de la Gauche" ?
Le PCF parisien sombre semaine après semaine.


Le Conseil de Paris vote une place Claude-Goasguen après un échange houleux

Le Conseil de Paris a voté mercredi une place Claude-Goasguen, ancien ministre, député et maire LR du XVIe arrondissement décédé en 2020, après un échange houleux entre les groupes LR et EELV ayant entraîné une suspension de séance et un scrutin public.

La délibération a été adoptée par 82 voix pour, dont celle de la maire PS Anne Hidalgo et de son adjoint Patrick Bloche qui présidait la séance, 34 contre et 2 abstentions.
La future place Claude-Goasguen se situe dans le quartier de La Muette, au coeur du XVIe arrondissement dont il fut maire de 2008 à 2017.

Au nom du groupe EELV, l'élue Alice Coffin s'est opposée à un tel hommage "en raison de multiples comportements et déclarations relevant du racisme, du sexisme, de l'homophobie, du classisme".
Le conseiller LR Francis Szpiner a alors accusé la militante féministe et des droits LGBT de "cracher sur la mémoire de Claude Goasguen" et cité le poète René Char: "il existe une sorte d'homme qui sont toujours en avance sur leurs excréments".

Fatoumata Koné, présidente du groupe EELV, a accusé M. Szpiner d'être "insultant", lui demandant des excuses ainsi qu'un scrutin public et une interruption de séance. "Je persiste et signe", a répondu M. Szpiner.

"C'est vous qui êtes insultante", a répliqué Aurélie Pirillo, élue LR qui avait auparavant fait l'éloge de Claude Goasguen, "un homme de valeur", "très ouvert d'esprit" mais qui "comme tout homme de convictions, pouvait être clivant".

L'adjointe PCF à la mémoire, Laurence Patrice, a soutenu l'hommage à "un élu républicain, là où il fut maire", et souligné que cette dénomination "n'avait pas porté à discussion" lors de son passage en commission.

Figure de la droite parisienne, Claude Goasguen est décédé d'un arrêt cardiaque fin mai 2020, à l'âge de 75 ans, alors qu'il se rétablissait du coronavirus.

Le président de la République Emmanuel Macron avait salué "une grande voix politique qui manquera au débat républicain". Mais pour ses détracteurs, Claude Goasguen fut dans sa jeunesse partisan de l'Algérie française et dirigeant de la Corpo d'Assas, syndicat étudiant proche d'Occident, ainsi qu'un opposant au Pacs et au mariage pour tous.
"On vit déjà dans une société où l'égalité des droits est loin d'être effective pour en plus honorer la mémoire d'un sinistre personnage qui s'est distingué par son homophobie, son racisme et son sexisme crasses", a notamment protesté sur Twitter Aurélien Beaucamp, président de l'association Aides.


https://www.lepoint.fr/politique/le-conseil-de-paris-vote-une-place-claude-goasguen-apres-un-echange-houleux-10-03-2021-2417295_20.php
Xuan
   Posté le 12-03-2021 à 08:35:30   


Je retiens "un élu républicain, là où il fut maire" . S'il avait été royaliste c'eut été différent évidemment.
A sa décharge, le quartier La Muette correspond tout-à-fait à ce genre d'individu.
J'y ai créché dans une chambre de bonne où on touchait les deux murs en écartant les bras, c'est un des quartiers les plus bourgeois de Paris.
Peut-être que Laurence Patrice n'est pas au sixième étage sans ascenseur.


Edité le 12-03-2021 à 08:39:21 par Xuan


Grecfrites
   Posté le 12-03-2021 à 09:53:31   

Xuan a écrit :


Je retiens "un élu républicain, là où il fut maire" . S'il avait été royaliste c'eut été différent évidemment.
A sa décharge, le quartier La Muette correspond tout-à-fait à ce genre d'individu.
J'y ai créché dans une chambre de bonne où on touchait les deux murs en écartant les bras, c'est un des quartiers les plus bourgeois de Paris.
Peut-être que Laurence Patrice n'est pas au sixième étage sans ascenseur.


En effet, quartier historique de la grande bourgeoisie, où les seules classes populaires sont les livreurs à vélo, les femmes de ménages, les employés et les habitants des quelques rares îlots de logements HLM.
pzorba75
   Posté le 12-03-2021 à 09:54:26   

Honorer d'une plaque de rue un ancien de la Corpo d'Assas, terreau de l'extrême droite qui a nourri la droite française des gaullistes, giscardiens aux centristes dits chrétiens démocrates, est un devoir pour une équipe municipale qui doit ramasser entre 3 et 5% de ses voix dans le secteur.
La mode de baptiser des bouts de places ou de rues permet aux élus les plus insignifiants de se faire une petite cérémonie et de passer en photo dans les journaux du quartier, voire du Parisien (celui qui est libéré sans avoir à rendre compte des magouilles qui fleurissent tout au long de leur mandat ni de traiter les vrais problèmes des services publics défaillants (écoles, hôpitaux, sécurité et violences entre autres).
Pour des militants communistes associés à l'équipe socialo-écolo-bobo de Paris, pondre un couplet sur Goasguen démontre une fois nouvelle leur insignifiance et l'inutilité du vote communiste, heureusement les voix communistes diminuent ce qui peut traduire une forme de réflexion chez les électeurs de ce parti-groupuscule qui n'aiment pas être pris pour des couillons.
Xuan
   Posté le 25-03-2021 à 21:02:52   

Cet article ne concerne pas directement la gauche française mais néerlandaise. Toutefois, des similitudes. Comme on le devine l'article publié sur defenddemocracy n'est pas communiste mais réformiste. Par contre ce site publie régulièrement des articles anti impérialistes :


L'effondrement de la gauche néerlandaise montre comment elle n'a pas politisé la pandémie

25/03/2021

http://www.defenddemocracy.press/the-dutch-lefts-collapse-shows-how-it-failed-to-politicize-the-pandemic/


Mercredi, les Pays-Bas ont organisé la première élection nationale européenne depuis le début de la pandémie - et l'ensemble du centre-gauche n'a recueilli que 20% des voix. Alors que la crise offrait une chance d'appeler à un changement économique radical, le centre-gauche «post-idéologique» ne posait pas d'alternative à l'appel du gouvernement au retour à la normale.

Par Kevyn Levie
20 mars 2021

«Au fond, les Pays-Bas sont un pays de centre-droit», déclare le Premier ministre sortant Mark Rutte. Nous sommes le 17 mars, nuit des élections, et le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), d'extrême droite, vient de remporter sa quatrième élection consécutive. Lors des premières élections nationales en Europe depuis le début de la pandémie, la coalition de centre-droit au pouvoir et l'extrême droite populiste ont consolidé leurs positions. Le centre-gauche néerlandais, en déclin depuis plus d'une décennie, n'a recueilli qu'un cinquième du total des voix.

Rutte a raison, du moins en ce qui concerne ces élections: le pays a dans l'ensemble voté en faveur de son gouvernement de centre-droit et il y a eu des gains nets pour les quatre partis de la coalition, qui, ensemble, ont remporté 79 sièges sur 150, en hausse par rapport à la Concours 2017. Outre le VVD de Rutte, avec 35 sièges, le partenaire de la coalition D66 - un parti libéral de centre-droit - a également profité de son appartenance au gouvernement, en remportant 24 sièges. L'effondrement de leur gouvernement à la suite d'un scandale raciste contre la fraude aux prestations sociales il y a deux mois ne semble pas avoir dérangé le moins du monde leurs électeurs. Le résultat signifie que le VVD et le D66 formeront probablement le noyau du prochain gouvernement de coalition, avec un ou deux autres partis centristes ou de gauche.

Bien qu'il n'y ait pas de seuil minimum pour l'élection au parlement national, ce concours a apporté un niveau de fragmentation unique, même selon les normes néerlandaises. Un nombre record de dix-sept partis, dont cinq nouveaux venus, entreront dans la chambre basse de 150 sièges à la fin du mois de mars. Cela signifie également que le soutien décroissant à l'aile progressiste de la politique néerlandaise est désormais réparti sur cinq partis mineurs (de centre) gauche, ne rassemblant que 32 sièges: SP (socialiste), GroenLinks (gauche verte), PvdA (social-démocrate). , PvdD (Parti pour les animaux) et le nouveau venu radical de gauche BIJ1 («ensemble»).

Mais peut-être que l'énorme défaite de ces partis - leur soutien combiné a presque diminué de moitié au cours de la dernière décennie, passant de 59 sièges en 2012, à 42 en 2017, à 32 aujourd'hui - n'aurait peut-être pas dû être une telle surprise pour les sondeurs et les analystes mercredi soir. . Après tout, la campagne électorale en général manquait de véritable antagonisme ou de sens de l'urgence. Tous les partis, en particulier les trois partis traditionnels de gauche (SP, GroenLinks, PvdA), semblaient plus obsédés que jamais par l'idée de convaincre les électeurs qu'ils étaient prêts à rejoindre un gouvernement de droite. Pour la première fois, même le PS socialiste - dont la percée dans les années 1990 était due au mécontentement des électeurs quant à la façon dont les sociaux-démocrates avaient renoncé à leurs principes dans les gouvernements de coalition - n'a pas exclu un pacte avec le VVD de droite de Rutte.


Pas d'alternative
Plus particulièrement, les campagnes des partis de gauche manquaient chacune d'une alternative idéologique et visionnaire à la façon dont le gouvernement de droite a géré la crise du COVID-19 et ses conséquences économiques au cours de l'année écoulée. En 2020, il y a eu une énorme dynamique de changement: la pandémie aurait pu être saisie comme une opportunité de transition vers un autre type d'économie, de s'attaquer à la crise climatique et de permettre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour tous. Et les grandes manifestations de Black Lives Matter l'été dernier auraient pu déclencher un large débat sur la lutte contre le racisme et d'autres formes d'inégalité.

Au lieu de cela, l'élan est passé: «retourner à la vie normale» dès que possible est devenu le point central de toutes les parties - et l'idée d'aspirer à quelque chose de mieux que la société telle qu'elle était auparavant a disparu du débat public. La gauche a largement soutenu la manière dont le gouvernement a géré la crise du COVID-19, sans aucune critique fondamentale notable. En fait, la pandémie n'était pas du tout un sujet pendant cette campagne électorale. Au lieu de cela, les débats électoraux télévisés ont été dominés par des discussions épuisées sur des sujets tels que l'immigration, et une attention extraordinaire a été consacrée à la question de savoir si les partis étaient capables de faire des compromis et de se conformer à un concept post-idéologique de «leadership».

La gauche néerlandaise semble donc avoir très peu appris de la dernière grande crise: la crise financière et économique qui a balayé le monde à partir de 2008. Ensuite, les partis de gauche néerlandais ont également été incapables d'utiliser la crise comme un élan de changement et de rallier les électeurs - ou, d'ailleurs, de concevoir - une alternative viable à l'ordre économique en vigueur. Cela a abouti à une grande victoire du VVD de droite et du PVV d'extrême droite en 2010. Deux ans plus tard, le Parti travailliste social-démocrate (PvdA) s'est rapidement associé à la droite pour imposer une austérité sans précédent au pays, affirmant que c'était vrai. leadership et «prendre ses responsabilités».

En partie à cause du manque de débat idéologique, et en partie à cause de la pandémie rendant impossible une campagne régulière hors ligne, l'influence des médias grand public sur les résultats des élections de mercredi a été plus grande que jamais. Les recherches montrent que les partis au pouvoir, et en particulier le Premier ministre Rutte, ont attiré une attention médiatique disproportionnée par rapport à la gauche. La grande victoire du social-libéral D66 a beaucoup à voir avec sa couverture extrêmement positive par les analystes et dans les talk-shows. Et les nouvelles forces jugées prometteuses par les journalistes blancs de la classe moyenne - le parti libéral paneuropéen Volt et JA21, désormais troisième parti populiste de droite au parlement - ont remporté plusieurs sièges de plus qu'ils n'auraient pu le faire autrement.

BIJ1, le seul nouveau venu de gauche à ces élections, n'avait pas un tel avantage. En effet, il n'a pratiquement pas eu de couverture médiatique: le seul siège qu'ils ont gagné est uniquement grâce à leur progression constante dans les cercles militants et parmi les électeurs des plus grandes villes. Le fait que leur chef, Sylvana Simons, entre désormais au parlement est une réussite en termes de représentation, à tout le moins: dans le parlement précédent, il n'y avait pas un seul député noir. Elle a promis d'être une épine dans le flanc du reste de la gauche et est susceptible de susciter un débat sur des sujets comme le racisme là où d'autres politiciens de gauche échouent.

Cependant, il reste à voir si les cadres du nouveau parti sont suffisamment expérimentés pour remplir le rôle de parti d'avant-garde qu'ils aiment projeter. Alors que la plate-forme électorale de BIJ1 se lit comme une liste de Noël anticapitaliste, une partie substantielle des trois mille membres du parti est plus libérale. Et même si le parti est capable de développer régulièrement sa base et ses idées, il semble probable qu'il restera dans un avenir prévisible une force marginale dans un paysage politique en constante évolution vers la droite.

Virage à droite
Comme ailleurs en Europe, le discours politique dominant aux Pays-Bas se déplace vers la droite depuis au moins vingt, voire quarante ans - et ces élections signifient un nouveau saut vers la droite de deux manières. Premièrement, dans la décimation de la gauche et la croissance du centre-droit. Deuxièmement, alors que les partis de tous les horizons ont incorporé des aspects de l'idéologie populiste de droite, dans l'espoir que cela apaisera les électeurs, la droite populiste elle-même n'a fait que continuer à gagner le soutien électoral. Le nouveau parlement comptera trois partis populistes ou d'extrême droite qui détiennent ensemble 28 sièges - presque autant que l'ensemble du centre-gauche. Le plus dangereux de ces trois est peut-être celui de Thierry Baudet Forum pour la démocratie relativement nouveau, dont les représentants nient la menace posée par le COVID-19, flirtent avec l'alt-right et essaient à peine de cacher leurs opinions fondamentalement racistes et antisémites.

Le nouveau gouvernement de coalition, qui aura presque certainement un bloc central basé sur le VVD et le D66, se distancera ostensiblement de la droite populiste tout en maintenant une politique de réfugiés extrêmement restrictive et en ne s'attaquant pas au racisme qui sévit dans les institutions gouvernementales. Ils se draperont dans une aura progressiste, avec une attention au changement climatique et une politique économique quelque peu anticyclique, du moins tant que durera la pandémie. Mais leurs plans de coupes budgétaires dès la fin de la pandémie ont déjà été rédigés, tout comme les plans de réformes substantielles du marché du travail réduisant les droits des travailleurs.

Pendant ce temps, la gauche néerlandaise aura une chance - peut-être sa dernière chance - de se regrouper. Tout d'abord, cela doit signifier refuser de rejoindre un gouvernement de coalition de centre-droit. Pour le Parti socialiste, une réorientation idéologique et une nouvelle direction se font attendre depuis longtemps . Pour les Verts et les travaillistes, cela pourrait signifier la fusion dans un nouveau parti. Mais surtout, tous doivent enfin développer des alternatives radicales et convaincantes aux dogmes hégémoniques de centre-droit, et construire des mouvements qui pour une fois ont une chance réaliste de remporter les prochaines élections en 2025.

Dans le passé, les Pays-Bas ont été un pays où certains développements politiques semblaient se dérouler plus tôt et plus violemment qu'ailleurs en Europe continentale. Dans les années 1990, les travaillistes néerlandais ont adopté la Troisième Voie très tôt et sans ambiguïté. Au début de ce siècle, les Pays-Bas étaient, avec l'Autriche, l'un des premiers pays où le populisme de droite est devenu une force politique importante et durable. Et dans les années 2010, le ministre des Finances du Travail, Jeroen Dijsselbloem, a imposé des mesures d'austérité sévères non seulement à son propre pays, mais également à la Grèce et à d'autres pays par le biais de sa présidence de l'Eurogroupe.

Bien sûr, un effondrement de la gauche est également déjà bien amorcé dans des pays comme la France et l'Italie - mais il faut espérer que la catastrophe de mercredi ne dira pas aux partis de gauche du reste de l'Europe ce qu'ils devraient attendre de leur premier poste. élections pandémiques. Cela signifie qu'il appartient maintenant à la gauche ailleurs en Europe - notamment la gauche allemande à l'approche des élections au Bundestag en septembre - de rallier les électeurs derrière une alternative radicale au statu quo et de montrer que la gauche n'a pas à le faire. perdre des élections en temps de crise

Publié sur www.jacobinmag.com


Edité le 25-03-2021 à 22:22:34 par Xuan


Xuan
   Posté le 13-04-2021 à 07:39:36   

En filigrane une sainte trinité : l’Union de la Gauche, le “ jeu de la droite ” et la religion du passage pacifique au socialisme en guise de Saint Esprit.

Des questions que l’abstention a résolues à sa manière , mais que nous devrions remettre sur le tapis.




Deux articles intéressants aux lendemains de la conférence nationale

DANIELLE BLEITRACH 13 AVRIL 2021



IL y a d’abord cet article deLibération, qui, en introduction avec la citation de Fabien Roussel, répond à tout un argumentaire dont nous avons dit le caractère paradoxal, à savoir que le PCF ne représentait rien, mais que faire cavalier seul vouait la gauche à la débâcle. Le second article celui de Marianne, à partir d’un sondage de l’IFOP, montre que la débâcle de la dite gauche essentiellement chez les ouvriers et les couches populaires est telle qu’il n’y a aucun candidat susceptible d’atteindre le second tour, seul ou représentant la gauche unie. Mieux ou pire, ils sont tous battus devant Marine le Pen. le pire cas de figure étant Jean Luc Melenchon.

Donc quand Fabien Roussel énonce cette vérité mise en avant par l’article de Libération “Soit je décolle et c’est une chance pour la gauche, soit je reste au ras des paquerettes et ça ne change rien pour la gauche”, en strict cynisme de cuisine électorale, il a raison. Et encore plus s’il s’agit des legislatives qui suivront la présidentielle et qui ont déjà toutes chances d’accentuer la déroute pour l’ensemble de la gauche. La seule stratégie est bien que chacun fasse un maximum de voix, mobilise son électorat même si on demeure dans l’hypothèse qui est celle de l’impossibilité pour la gauche de gagner, celle où il lui serait impossible de créer un sursaut dans les couches populaires, avec un parti communiste qui dans le temps d’une campagne életorale n’aurait pas pu renverser une tendance créée par tant d’années de désillusion.

L’article de Libération, comme d’autres d’ailleurs, décrit les états d’âme d’un Melenchon. Il parait regretter un partenaire pour lequel il n’avait cessé de démontrer un mépris haineux, traitant les communistes de “néant”, refusant le moindre drapeau rouge à ses meetings et repousssant toute possibilité d’un désistement réciproque aux législatives alors même qu’il était censé être leur candidats. Effectivement sans les élus communistes, sans ceux qui propulsaient sa candidature, finançaient en pure perte ses campagnes, en fournissaient les militants de terrain, la situation risque d’être encore plus difficile que les 10% annoncés. Ce n’est pas de la faute des communistes si en peu de temps il a perdu une grande partie de ceux qui s’étaient ralliés au Front de gauche.

Mais au-delà de ces faits, la réalité est telle que ce soit Jadot, Melechon, Hidalgo ou qui que ce soit d’autre, ils ont intérêts pour avoir une représentation aux législatives à ce qu’un candidat communiste s’affronte avec le challenge le plus difficile: à savoir aller chercher les couches populaires abstentionnistes et même celles qui se sont égarées du côté du Rassemblement National. Tous les militants de gauche devraient avoir la lucidité de le comprendre. Le plus tôt ils en auront conscience et arrêterons la stupide guéguerre contre la candidature communiste, le mieux ça vaudra pour eux: si la rencontre entre les leaders de la gauche a un sens ce sera bien celui-là : tout le monde à intérêt à ce que la campagne des communistes réussisse.

Parce qu’il est clair que le challenge des communistes, celui qu’avec courage Fabien Roussel et la conférence nationale a relevé, concerne donc toute la gauche et sa capacité à résister à la droite et à l’extrême-droite. Donc le plus tôt chacun prendra conscience de la situation et arrêtera la stupide campagne de certains sur “la trahison” des communistes, moins la gauche perdra de plumes dans une situation où elle a déjà perdu une part majeure des dites plumes par ses abandons, son incapacité à traduire les problèmes des couches populaires, d’apporter des solutions à la colère qui ne cesse de grandir. La gauche telle qu’elle est a perdu l’essentiel de son assise traditionnelle et recrute chez les bobos et les riches,comme en témoigne le sondage exploité par Marianne.

Les communistes sont les seuls à pouvoir faire ce travail non seulement pour eux mêmes mais pour tous.

De ce point de vue, le défi relevé par les communistes va bien au-delà de l’élection, il est sur le long terme, iln’est pas simple tactique électoraliste mais stratégie. S’il s’agit de l’existence du PCF, d’un courant communiste qui fait partie de l’identité nationale, le fait est qu’il s’agit de reconquérir une identité mise à mal par sa soumission de plusieurs décénnies à la social démocratie sous des formes variées. Ce que la Conférence nationale a récusé n’est pas le rassemblement avec les forces de gauche mais leur hégémonie, leurs tractations de sommet, celle de petits bourgeois, qui ne tiennent pas leurs promesses, se perdent dans des débats oiseux. La gauche, à ce stade de décomposition, n’est plus crédible, et l’hégémonie des petits et grands bourgeois a porté atteinte à l’identité communiste mais aussi à sa propre existence, donnant un espace dangereux àl’extrême-droite.

C’est donc à la fois la force d’un possible Front Populaire et l’identité de ce parti qui comme le dit la fin de l’article de libération est un parti tels que les “cadres” communistes, qui ont cru bon de mener une fronde en faveur de la poursuite de l’effacement derrière Melenchon sont “minoritaires dans une famille où chaque vote compte”. Cette simple phrase dit à quel point ce parti est déjà àsa manière la solution au désaveu de l’électorat qui a le sentiment que voter ne sert à rien.

Danielle Bleitrach



l’article de Marianne,dont nous reproduisons ici de larges extraits fait état d’un sondage

À un an de la présidentielle, la déroute annoncée de la gauche
Décryptage
Par Hadrien Mathoux

Publié le 12/04/2021 à 17:34

À un an de la présidentielle, la déroute annoncée de la gauche
Le dernier sondage réalisé par l’Ifop est cruel: de Jean-Luc Mélenchon à Anne Hidalgo en passant par Yannick Jadot et Arnaud Montebourg, aucune personnalité de gauche ne semble en mesure de se qualifier pour le second tour en 2022. Décryptage d’une déconfiture.
Onze configurations possibles, 66 pages d’analyse, mais une seule conclusion possible pour les responsables de gauche, à la lecture de la dernière enquête d’opinion de l’Ifop parue ce dimanche 11 avril: ça sent le roussi. Un sondage a beau ne pas constituer une prophétie, mais une photographie du paysage politique à l’instant T, difficile de se montrer optimiste quant au sort des candidatures insoumise, communiste, écolo et socialiste en avril 2022 pour le premier tour de l’élection présidentielle. Dans tous les cas de figure testés par l’Ifop, chaque tête d’affiche se trouve loin, très loin du seuil nécessaire pour accéder au second tour, à une bonne distance derrière Marine Le Pen, Emmanuel Macron et même Xavier Bertrand.

Jean-Luc Mélenchon, le mieux placé à gauche, voit son score osciller entre 10 et 13,5 %, perdant la moitié de son électorat de 2017. Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste qui souhaite se présenter à la présidentielle, peine à atteindre les 3 %. La socialiste Anne Hidalgo plafonne à 8 %, un point devant l’écologiste Yannick Jadot… Tous deux faisant mieux qu’Arnaud Montebourg, qui culmine à 5 % dans l’hypothèse où il serait le candidat du PS, et Éric Piolle, maire Vert de Grenoble qui obtient… 2 % des suffrages dans le scénario où il représente EELV.

Au total, la gauche ne représente qu’un quart des suffrages exprimés. Plus inquiétant encore: dans le cas, fort improbable, où un candidat de gauche se qualifierait au second tour face à Marine Le Pen, la victoire serait incertaine. En effet, Anne Hidalgo est donnée au coude à coude à 50 % contre la présidente du Rassemblement national, tandis que Yannick Jadot perdrait (47 %), certes moins largement que Jean-Luc Mélenchon (40 %).

Face à la froide réalité des chiffres, beaucoup agitent une improbable martingale: celle de l’union de la gauche, qui supposerait que les différentes factions mettent de côté leurs divergences idéologiques (laïcité, Europe, nucléaire…) et leurs ambitions personnelles pour s’effacer derrière un candidat portant un programme commun. Or, le sondage de l’Ifop montre qu’en plus d’être incertaine, cette gauche rassemblée serait potentiellement inefficace: si Anne Hidalgo portait les couleurs du PS, du Parti communiste et d’EELV, elle totaliserait… 10 % des voix, Yannick Jadot obtenant 9 % à la tête de cette alliance rose-rouge-verte, moins que l’addition des voix respectives de chaque force. De quoi donner du plomb dans l’aile à une combinaison politique régulièrement présentée comme la solution miracle pour la gauche.

DÉRIVE ET DÉNI
Face à ce sondage calamiteux, les réactions ont été rares. Au Parti socialiste et chez les Verts, on observe un silence embarrassé. Du côté de la France insoumise, on trouve deux types de réponse: certains se félicitent que Jean-Luc Mélenchon soit en tête à gauche, et estiment que leur champion verra mécaniquement son score remonter pendant la campagne. D’autres, à commencer par le candidat Insoumis lui-même, insinuent ouvertement que l’étude de l’Ifop est truquée.

On l’a compris, l’heure n’est pas à la remise en question. Il semble pourtant indispensable de tirer le bilan des échecs qui, pas seulement en France mais partout en Europe, semblent précipiter les partis de gauche dans l’abîme. Dans un texte récemment publié pour Marianne, le médiologue Philippe Guibert résumait la tendance en une formule percutante: « La gauche n’est plus le parti de la sécurité économique et sociale alors qu’elle devient, dans le même temps, celui de l’insécurité identitaire. » En effet, à moyen terme, la première cause du recul de la gauche semble bien être son ralliement au néolibéralisme, par le truchement de la construction européenne: les conquêtes sociales et le combat contre le capitalisme (ou du moins ses excès) ont laissé place à l’obsession comptable et un accompagnement passif, voire naïf, des ravages de la mondialisation. Cette dérive, justifiée par un prétendu « réalisme » économique, observée chez les partis sociaux-démocrates (en France au PS à partir de 1983) a éloigné la gauche de sa vocation historique: la défense des intérêts des classes populaires.

IMMIGRATION ET SÉCURITÉ, PRIORITÉS DES FRANÇAIS
Voilà pour la sécurité économique: mais il y a également « l’insécurité identitaire », et notamment le décalage patent de la gauche avec l’opinion majoritaire sur des sujets comme l’immigration ou la sécurité. Ces deux thèmes figurent systématiquement au rang des priorités des Français; dans sa grande majorité, soit la gauche les ignore, soit elle les rejette, soit elle professe un catéchisme déconnecté. Il suffit d’observer les données disponibles pour s’en apercevoir: concernant l’immigration, le point de vue des Français est imprégné de craintes. D’après une étude de l’Ifop en novembre dernier, 78 % souhaitent « passer d’une immigration subie à une immigration choisie », quand seulement 37 % estiment que « l’immigration est une chance pour la France ». Une majorité se prononce même pour la suppression du droit du sol et du regroupement familial.

Même tableau sur la sécurité: un sondage de l’Ifop paru ce mois-ci révèle que 71 % des Français « ont le sentiment que la délinquance a augmenté ces derniers mois », et que toutes les solutions basées sur la répression sont bien moins populaires que les mesures répressives. Le sujet est loin d’être anodin, puisque 63 % des sympathisants de la France insoumise et 45 % de ceux du PS se déclarent « prêts à renoncer à voter en faveur d’un candidat proche de leur sensibilité politique mais qui ne consacrerait pas une partie importante de son programme à la lutte contre l’insécurité ».

Au lieu d’aborder ces thèmes de front, la gauche préfère se consacrer aux débats idéologiques qui animent la bourgeoisie diplômée des grands centres urbains. Ces discussions ont essentiellement pour objet la « déconstruction » systématique des normes et valeurs de la société française, tour à tour accusée d’être gangrenée par le racisme, le sexisme ou « l’islamophobie ». Ainsi Audrey Pulvar s’enferre-t-elle dans une polémique au sujet des réunions en « non-mixité » raciale; les Insoumis s’escriment à défendre « l’intersectionnalité des luttes »; les Verts multiplient les controverses en tous genres.

Quoi qu’on pense de la pertinence de ces débats, on constate qu’ils présentent deux inconvénients pour la gauche. Premièrement, ils déboussolent la partie de la population angoissée par les bouleversements culturels provoqués par la mondialisation, qui craint la perte de son identité. Difficile de croire qu’un discours comme celui de Jean-Luc Mélenchon autour de la « créolisation », qui présente le multiculturalisme comme un avenir inéluctable pour le pays, apporte une réponse adaptée à ces craintes. Deuxièmement, la gauche accorde beaucoup de temps à des débats qui échappent à de nombreux citoyens. Ainsi, une étude Ifop de février révèle que 67 % des Français n’ont jamais entendu parler des « luttes en non-mixité », un chiffre qui s’élève à 74 % pour « l’intersectionnalité des luttes ». Sans compter que parmi ceux qui connaissent ces concepts, une bonne partie s’y oppose farouchement.

Le résultat de ces multiples tendances est sans surprise une désaffection massive des classes populaires, qui n’ont jamais autant fui le vote de gauche. Celle-ci est désormais soutenue en majorité par des électeurs issus des classes moyennes et supérieures. Ainsi, dans toutes les configurations testées par l’Ifop, les ouvriers et les employés qui votent sont entre 21 et 27 % à déclarer vouloir soutenir un candidat de gauche à l’élection présidentielle, alors que ce total s’élève jusqu’à 44 % concernant les cadres! Le désaveu est sans doute le plus cruel en ce qui concerne un éventuel second tour face à Marine Le Pen: la candidate se taillerait en effet la part du lion dans les catégories populaires, 65 % face à Anne Hidalgo, 71 % contre Jean-Luc Mélenchon et 72 % dans le cas d’un duel contre Yannick Jadot. Pour battre le Rassemblement national, il faudrait donc compter avant tout sur le vote des cadres et des riches. C’est dire si le malaise de la gauche est profond, voire existentiel.


Edité le 13-04-2021 à 07:41:53 par Xuan


Grecfrites
   Posté le 16-04-2021 à 17:02:09   

Dans une interview pour Marianne, Fabien Roussel évoque la politique de Mélenchon et d'Obono sur l'État employeur. Il dit "Nous ne partageons pas du tout cette philosophie là, ça c'est l'époque soviétique, le kolkhoze".

Le PCF est tombé bien bas, quand je vois les jeunes PCFistes arroser Twitter de "PCF is Back" ça me fait doucement rire.
Xuan
   Posté le 16-04-2021 à 18:22:18   

Ils se font des illusions sur Fabien Roussel parce qu'il défend l'autonomie du PCF.
Mais ça ne dit pas la ligne politique qu'il défend. Déjà sa volonté de ménager la chèvre et le chou est une impasse. Il faudra certainement mettre le doigt là où ça coince, sinon ils n'aboutiront jamais.
Tu as le texte entier ? Je n'y ai pas accès.
Xuan
   Posté le 17-04-2021 à 16:58:07   

Sur la dernière "réunion" de la gauche, l'article de France Info Présidentielle 2022 : entre socialistes, "insoumis" et écolos, la fin du tout à l’ego à gauche ?
Les responsables des différents partis de gauche se réunissent ce samedi matin pour tenter d'enclencher une dynamique de rassemblement. Mais les obstacles s'annoncent nombreux.

Le titre est un euphémisme, l'article donne une image encore partielle mais éloquente de la merde noire où se trouve la gauche parlementaire, situation tout aussi désespérée que celle où se trouve l'exécutif, à cause de ses échecs successifs et de la situation catastrophique où il plonge le pays.
Ecartons d'emblée l'allusion à une "guerre des egos". Il s'agit d'orientations politiques différentes et opposées sur des sujets de fond, et les chefs de file ne sont que des représentants, quelles que soient leurs ambitions personnelles.

On lit :
Le plan de table a été pensé pour savoir comment placer l'organisateur, Yannick Jadot (EELV), la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), Olivier Faure (PS), Benoît Hamon (Génération.s), Ian Brossat (PCF), les écologistes Eric Piolle et Sandrine Rousseau, Eric Coquerel (LFI), la présidente de Cap écologie, Corinne Lepage, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann (Place publique), Guillaume Lacroix (PRG) ou encore l'ex-député LREM Matthieu Orphelin. Liste non-exhaustive qui a évolué jusqu'au bout. "Je ne suis pas sûr que Jadot l'ait lui-même" , ironisait jeudi un député de LFI.
...
Du côté des leaders, l'enjeu n'est pas tant de s'accorder sur un candidat commun que de parvenir à un cessez-le-feu. "Il faut qu'on arrête la boîte à gifles" , réclame Alexis Corbière. "L'objectif, c'est de trouver un accord de non-agression pour éviter les échanges permanents d'amabilités" , confirme l'écologiste Alexis Braud, bras droit de Yannick Jadot.


La gauche a renoncé à résoudre ses désaccords et se trouve réduite à rechercher les rares points d'accord comme le rejet de la loi Sécurité globale ou de la réforme de l'assurance-chômage.
Il est évident qu'aucun candidat à la présidence ne peut se présenter avec un programme d'autant plus vide qu'il risque surtout de ne pas être appliqué.
On se souvient du duel Macron Le Pen, où elle a échoué en se posant en challenger, quasiment une opposante, alors que Macron n'était pas élu.
C'est un peu le positionnement qu'entreprend la gauche aujourd'hui : se placer dans l'opposition...mais pire, sous certains angles seulement.

Hollande avait échafaudé un semblant de programme "moi président, etc..." .
On se souvient que Sarkozy avait soulevé de nombreuses manifestations contre sa réforme des retraites. La crise économique de 2008, suivie par celle de l'euro avait gonflé les rangs de ces manifestations au point que même des cadres intermédiaires d'entreprise y avaient participé. Beaucoup attendaient d'Hollande qu'il balaie cette réforme. Mais si on relit le contenu de "moi président" on n'y trouve rien sur le sujet ni rien qui intéresse le sort des masses.
La "gauche" avait appelé unanimement à voter pour lui.
Dans la section syndicale la polémique avait été vive. Je me souviens d'une réunion à l'UD CGT où un responsable avait apporté une clairette pour saluer la victoire de Hollande . Je l'avais douché. Ces gens-là ont mis des mois à admettre ce qu'ils ont appelé une " trahison de Hollande " mais qui n'était que leur propre aveuglement. Double aveuglement d'ailleurs puisque depuis fort longtemps les adhérents et militants de la base avaient alerté et s'étaient fait rabrouer. "tu fais le jeu de la droite" .

Cette leçon a été bien retenue par les masses. Elle permet de comprendre le rejet des partis des gilets jaunes, et le rejet global de la gauche.
Il en résulte que toute forme d'alliance avec les socialos est condamnée d'avance. Et ce n'est que justice, ils devront boire le calice jusqu'à la lie.


Edité le 17-04-2021 à 19:16:39 par Xuan


Finimore
   Posté le 18-04-2021 à 09:44:21   

marquetalia a écrit :

En Occitanie,La France Insoumise et les anarchosyndicalistes du Npa seront sur la même liste pour les régionales de Juin.LFI se tire une balle dans le pied,la formation libertaire est favorable à la sécession du Tibet,de plus,les idées anarchistes du parti de Poutou sur la légalisation de toutes les drogues auront de l écho dans la gauche-gauche...No comment.


t'en à pas marre d'écrire des conneries ? tes obsessions, tu les assènes comme des vérités révélées, mais essaie au moins d'avoir des arguments, des preuves, des faits et non pas ton charabia confus. Certes il faut se poser des questions, mais le problème c'est que ton "argumentation" ne fais pas avancer le débat d'un iota.
Grecfrites
   Posté le 18-04-2021 à 10:38:50   

Xuan a écrit :


Tu as le texte entier ? Je n'y ai pas accès.


Malheureusement non, je n'ai pu lire que des bribes à droite, à gauche (sans mauvais jeux de mots).
Xuan
   Posté le 18-04-2021 à 20:46:33   

C'est la phrase sur les kolkhozes que j'aurais voulu lire dans le texte.
J'ai trouvé ailleurs qu'il s'agissait que l'Etat emploie les chômeurs.
A part les kolkhozes, je ne trouve pas que ce soit un objectif spécialement socialiste.

Dans l'Extinction du paupérisme , Napoléon III suggérait de créer dans les campagnes des colonies agricoles pour les chômeurs et les indigents des villes.

Donc la référence aux kolkhozes est certainement une ânerie anticommuniste de Roussel, mais que l'Etat embauche les chômeurs c'est du réformisme pur jus et ça ne m'étonne pas de Mélenchon. La finalité c'est que le peuple paie la casse sociale des capitalistes.

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Je saute du coq à l'âne, sur les comptes des partis. Le Monde publie https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/04/18/les-comptes-de-six-formations-dont-le-ps-le-pcf-et-le-rn-dans-le-rouge-en-2019_6077203_823448.htmlles comptes des partis politiques.
On voit que LR et LREM se font une bonne galette, tandis que six partis ont fini l’exercice 2019 en déficit : le PS, avec une perte de 4,63 millions d’euros, le PCF (- 1,08 million), l’Union des démocrates et indépendants (- 1,05 million), Lutte ouvrière (- 479 839 euros), l’Union populaire républicaine (- 420 516 euros) et le RN (- 368 236 euros).

L'article ajoute que la formation de Marine Le Pen apparaît comme le parti le plus endetté, avec une dette de 22,32 millions d’euros, devant Les Républicains (18,93 millions d’euros), le PS (10,82 millions) ou encore le PCF (6,16 millions). Le parti présidentiel, La République en marche, affiche un bénéfice de 4,73 millions et une dette de 2,46 millions.

Il ressort qu'à part le RN, le PS est le parti le plus en difficulté et derrière lui le PCF, tandis que les Insoumis n'ont pas trop de casse.

Dans tous les domaines le PCF est à la croisée des chemins. Depuis trop longtemps il s'est aliéné à la social démocratie et coule avec elle. Sa seule issue est de se démarquer, ce qui va certainement lui coûter cher.
L'ironie du sort veut qu'il soit accusé aujourd'hui de "faire le jeu de la droite" après avoir usé et abusé de cet argument pour faire élire Mitterrand et même Hollande, et condamner tous ceux qui rejettent les socialos depuis très longtemps et avec eux les abstentionnistes.


Edité le 18-04-2021 à 22:49:25 par Xuan


Xuan
   Posté le 19-04-2021 à 00:09:09   

J'invite à lire sur le blog de Danielle Bleitrach PCF : des arguments déroutants mais le chat est vivant

J'y ai relevé aussi des commentaires intéressants :


"il dit beaucoup de l’envie de communisme, de l’envie de reprendre l’offensive dans la lutte des classes, de l’envie d’une organisation communiste indépendante des militants communistes au sein du PCF. Confirmant les aspects les plus positifs du dernier congrès.
Mais cela change t il la nature de ce qu’est le PCF PGE ? on reconnait l’arbre a ses fruits. Et en la matière il y a aussi à s’inquiéter. D’abord tandis que Roussel pousse les feux de sa candidature, il fait s’effacer le PCF de toutes les élections régionales après l’avoir fait reculer aux municipales, en se rangeant derrière les pires des anticommunistes d’EELV et du PS, des gens qui sont les pseudopodes de Macron. Ne se range t il pas derrière Delli dans le nord, une des votante de la résolution anticommuniste du parlement européen ? ou Autain et ses campagne contre le venezuela, cuba ou la chine ? Où est la cohérence : dans ces élections à la proportionnelle, une organisation communiste forte de 50 000 adhérents aurait pourtant la force de gagner des élus et de s’ancrer, bien plus que dans la monarchiste élection présidentielle d’ailleurs. Ensuite il y a la question du programme : il ne suffit pas d’être le candidat du PCF pour être un candidat communiste. On l’a bien vu avec Hue et Buffet, bien souvent à droite d’un mélenchon dans les faits. Et sur nombre de questions essentielles, on cherche encore les fruits communistes. A commencer par la question centrale de la rupture avec la dictature de l’Union Européenne et de l’euro.
Un camarade averti en vaut deux : réjouissons nous de l’envie et du dynamisme des militants communistes. Il nous engage tous, mais soyons vigilants et exigeants sur le contenu et les objectifs. Il n’y aurait rien de pire qu’une candidature qui se résume à une ambition personnelle doublée d’une apparence identitaire plus tournée contre Mélenchon que contre Macron, plus au service d’EELV et du PS que de la classe des travailleurs et qui ainsi tournerait le dos à l’ambition communiste."


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Et cet autre qui donne davantage de détails à propos des kolkhozes :

Je suis tombé sur un extrait de l’interview dans Marianne de Fabien Roussel : “Le problème de la gauche, ce n’est pas sa division mais sa faiblesse”.
Question de Marianne:
Mais qu’est-ce qui vous différencie de Jean-Luc Mélenchon, qui avait recueilli 19,58% des voix en 2017 et que votre parti avait soutenu en 2012 et en 2017?
Réponse de Fabien Roussel
(…) Par exemple, les Insoumis viennent de déposer une proposition de loi sur la garantie de l’emploi, ils estiment que chacun doit avoir un travail et que si quelqu’un n’en trouve pas, l’État doit être employeur en dernier ressort. Nous ne partageons pas du tout cette philosophie là, ça, c’est l’époque soviétique, le kolkhoz. Nous voulons un système de sécurité sociale professionnelle, qui sécurise les emplois, avec des règles et des droits aux salariés. Il ne s’agit pas d’étatiser l’économie, même s’il faudra nationaliser des secteurs stratégiques, essentiels à la souveraineté de la France . (…)

https://twitter.com/SkomskiT/status/1383004166814109696
La proposition de loi.
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b4017_proposition-loi#
La réaction de la rapporteure de la proposition de loi à l’interview.
https://twitter.com/Deputee_Obono/status/1383037284270891009

Quelle drôle de façon de célébrer Gagarine. Sans oublier qu’une immense majorité de ceux qui ont connu le kolkhoz ET les lendemains capitalistes qui déchantent regrettent les soviets.

On a pas le cul sorti des ronces.
Merci à toi camarade Danielle.


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J'ai commenté à mon tour en ajoutant à ce que j'ai dit ici :

Mais de son côté Roussel reprend “un système de sécurité sociale professionnelle, qui sécurise les emplois, avec des règles et des droits aux salariés.” tout aussi réformiste.
Tant que le marché du travail est aux mains d’entreprises capitalistes, elles entrent en concurrence, grandissent ou s’effondrent. Et qui va gérer le “système de sécurité sociale professionnelle” ?
Le projet de Le Duigou, parce que c’est bien de ça qu’il s’agit, consiste à « protéger le salarié » lors de la rupture de son intégration professionnelle (stages, long )arrêt maladie, mutation, changement de fonction…).
Les liens avec l’entreprise seraient maintenus, en cas de « perte d’emploi », jusqu’au moment où le salarié retrouve un nouvel emploi. Bien sûr, précise JC. Le Duigou, la rémunération ne serait plus à charge de l’employeur concerné.
En fait les deux projets sont presque identiques. Mélenchon veut que l’Etat embauche les chômeurs tandis que Le Duigou – Roussel veulent que l’Etat paie leur formation, ce qui soit dit en passant constitue une bonne affaire pour le patronat.
Xuan
   Posté le 24-04-2021 à 20:55:13   

Toujours sur la "noyade de la gauche", un fait divers :

Dans une une réunion organisée par le maire de Nanterre en prévision des départementales, Patrick Jarry, issu du PCF et devenu « divers gauche » veut imposer au PCF un candidat « Génération écologie » qui figurait sur une liste de LREM.

Ceci donne une idée de la noyade et du sauve-qui-peut généralisé.
Ici c'est un exemple des coups tordus visant à liquider complètement toute forme d'opposition.


Edité le 24-04-2021 à 20:58:38 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-04-2021 à 15:17:39   

Pour info et discussion le programme de Mélenchon :
https://noussommespour.fr/programme/

Sur le nucléaire il a une attitude plutôt légère (vidéo https://www.youtube.com/watch?v=2vzNruUdeVI à 38') devant des étudiants d'HEC :
"vous êtes des ingénieurs, c'est pas à moi de vous dire comment on va en sortir d'ici à 2030, c'est vous qui le savez, c'est vous qui allez le faire..." !!!
pzorba75
   Posté le 25-04-2021 à 20:00:08   

HEC, école du MEDEF, forme des cadres de très haut niveau pour servir les actionnaires des entreprises, ce n'est pas une école habilitée à délivrer le titre d'ingénieur.
Les diplômés HEC sont souvent des cadres dirigeants, tous formés et aptes aux négociations internationales, mais rarement compétents quand il s'agit de recherche fondamentale ou appliquée à l'industrie et aux technologies de l'information.
Si Mélenchon compte s'appuyer sur les étudiants d'HEC pour sortir du nucléaire, l'issue la plus probable sera le bradage à des tiers étrangers suivi du démantèlement de cette industrie en France. HEC forme d'excellents commerciaux.
Xuan
   Posté le 25-04-2021 à 22:34:57   

J'ai fait une erreur de transcription, HEC c'est les Hautes Etudes Commerciales en effet.
Il dit "je m'adresse à vous, vous êtes pas des ingénieurs, c'est pas à moi ... c'est vous qui allez le faire"

Donc pour le reste c'est la même.
marquetalia
   Posté le 26-04-2021 à 11:28:30   

JLM ne dénonce pas le néo colonialisme en Afrique,on verra son positionnement sur les Fact au Tchad.
Xuan
   Posté le 26-04-2021 à 13:12:31   

Il n'y a pas que la gauche qui se noie !




Présidentielle 2022: Schiappa veut qu'Hanouna anime le débat décisif
pzorba75
   Posté le 26-04-2021 à 14:40:02   

Xuan a écrit :

Il n'y a pas que la gauche qui se noie !




Présidentielle 2022: Schiappa veut qu'Hanouna anime le débat décisif

Encore un sous-ministre qui parle pour ne rien dire. C'est son père de la Libre Pensée qui ne va pas apprécier.
Xuan
   Posté le 26-04-2021 à 17:44:11   

Ce projet n'est pas seulement grotesque mais fait partie d'un recadrage idéologique. Hanouna qui veut se donner une stature de présentateur sérieux, après avoir humilié ses collaborateurs à longueur d'émission, ne tolère aucun point de vue différent, coupe la parole de ses invités et se pose en juge de paix.
Je cite l'article : De fait, dès novembre 2018, Cyril Hanouna s’est proposé de devenir le “porte-parole” des gilets jaunes et de faire le relais avec le gouvernement. Marlène Schiappa, assure également que c’est “grâce à lui”, que le gouvernement a ouvert les yeux sur la dissolution de Génération Identitaire, en invitant en plateau Thaïs d’Escufon, la porte-parole du mouvement. L’intéressé abonde: “On les a exposés, c’est grâce à nous s’il y a eu la dissolution” .
Le clown Hanouna fait figure de présentateur populaire pour son audience auprès des jeunes. Il a passé la main dans le dos des gilets jaunes et sait verser une larme sur le "massacre des Ouïghours" le cas échéant, avec un comédien affublé des chaînes échappé de la prison et des tortures.
En fait c'est le parfait pantin démagogue au service de l'Etat.

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Quant à la sous ministre, je rappelle qu'elle a voulu confier à "des intellectuels de toutes les sensibilités" son projet islamophobe d'Etats généraux de la laïcité, et dans la foulée une "grande consultation avec Make.org auprès de 50.000 jeunes" histoire d'ajouter une couverture "démocratique".
Un projet qui coince dans le camp LREM :
https://www.huffingtonpost.fr/entry/macron-schiappa-laicite-bonheur-detracteurs_fr_60828822e4b082bab00bc21b

J'invite à lire les deux articles et surtout le dernier dont je ne peux pas reproduire les tweets assassins des divers protagonistes comme Enthoven ou Fourest.
Les infos en boucle sur le nombre de cas covid et le dernier contre-contre-ordre des mesures sanitaires ont du mal à dissimuler le merdier qui règne dans la pataugeoire des partis bourgeois.


Edité le 26-04-2021 à 17:55:26 par Xuan


Xuan
   Posté le 29-04-2021 à 23:05:31   

Pour revenir sur l'unité de la gauche , Halimi relève que sur le terrain international dont on ne parle pas c'est une cacophonie :


https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/HALIMI/63045
Vous avez dit unité ?

par Serge Halimi

Que l’on souhaite ou non une alliance de la gauche et des écologistes en vue de l’élection présidentielle française de l’année prochaine, les termes de ce débat ont confirmé l’analphabétisme géopolitique de la plupart des journalistes. Car, à supposer qu’aucune divergence de politique économique et sociale n’interdise aux formations situées à gauche de M. Emmanuel Macron de faire front commun contre lui dès le premier tour du scrutin, peut-on en dire autant pour la politique étrangère ? Le plus étonnant est que cette question n’ait intéressé personne. Les rapports avec les États-Unis, la Chine, la Russie ; la politique de la France au Proche-Orient, en Afrique, en Amérique latine ; la force de frappe ? Aucun de ces sujets ne semble avoir été abordé par les dirigeants de gauche lors de leur rencontre du 17 avril dernier. Mais, loin de s’en montrer surpris, les médias ont préféré réserver leur glose à des questions aussi décisives pour l’avenir du pays que les repas végétariens dans des cantines scolaires de Lyon, les « réunions non mixtes » d’un syndicat étudiant ou le refus d’une subvention à un aéro-club de Poitiers.

Au point même que, quand l’initiateur de la réunion unitaire, M. Yannick Jadot, a publié une analyse de politique étrangère néoconservatrice, son contenu est passé inaperçu (1). Pourtant, plusieurs passages, qu’on croirait rédigés dans un bureau du Pentagone, situent le dirigeant écologiste à droite de M. Macron. Ainsi, il attribue la « montée des tensions internationales » à la seule « agressivité croissante des régimes autoritaires qui dirigent la Chine, la Russie ou encore la Turquie » . Il semblerait donc que, pour lui, les provocations ne se situent jamais du côté des États-Unis, de l’Arabie saoudite ou d’Israël. Même strabisme atlantiste lorsque M. Jadot réserve à Moscou et à Pékin le monopole des « fausses nouvelles » , du soutien à des « mouvements extrémistes » ou du rachat de « nos entreprises-clés » . Il paraît oublier ainsi les pseudo- « armes de destruction massive » en Irak, l’appui occidental et saoudien au Front Al-Nosra syrien — affilié à Al-Qaida —, le brigandage américain qui inflige des amendes extravagantes aux entreprises concurrentes et qui a contraint Alstom à passer sous la coupe de General Electric (2). Logiquement, son texte exige par ailleurs, comme MM. Donald Trump et Joseph Biden, que les Européens mettent « immédiatement fin au projet gazier Nord Stream 2 » (lire « Washington sème la zizanie sur le marché européen du gaz » et « Comment saboter un gazoduc »). Et il leur recommande d’appuyer l’Ukraine « confrontée à l’agression militaire de son voisin russe » . Or Kiev réclame surtout son adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), une alliance militaire dont les écologistes ont promis — une de leurs « premières mesures » s’ils arrivaient aux affaires — de faire sortir la France…

L’ancien ministre socialiste Benoît Hamon prétend malgré tout que les désaccords ne sont pas « si nombreux parmi les formations écologistes et de gauche » . Est-ce à dire que la France progressiste pourrait avoir demain la politique chinoise de Tokyo, la politique vénézuélienne de Washington, la politique arabe de Tel-Aviv et la politique russe de Varsovie ?

Serge Halimi

(1) « Yannick Jadot : “Les régimes autoritaires ne comprennent que le rapport de force” », Le Monde, 15 avril 2021.

(2) Lire Jean-Michel Quatrepoint, « Au nom de la loi… américaine », Le Monde diplomatique, janvier 2017, et, sur Alstom, le récit de M. Arnaud Montebourg dans L’Engagement, Grasset, Paris, 2020.


Edité le 30-04-2021 à 18:13:00 par Xuan


pzorba75
   Posté le 30-04-2021 à 06:32:44   

En résumé, l'union de la gauche et des écologistes, c'est l'union pour défendre économiquement et militairement l'impérialisme américain contre les peuples qui s'y opposent en s'appuyant sur le droit des peuples à disposer d'eux mêmes, disposition de la charte des Nations Unies souvent violée par les États-Unis (et leurs alliés soumis) au nom de la lutte contre le communisme.

Sur ce point essentiel, la désunion du peuple français est une chance pour la paix qui n'est pas vraiment le souci de l'impérialisme américain en déclin.
Xuan
   Posté le 30-04-2021 à 08:37:32   

Défendre la paix signifie que l'enjeu est la 3e guerre mondiale.

Les médias chantent les louanges de Biden, qui refait un New Deal en ouvrant les vannes, déversant des milliers de milliards de $. Et on peut se demander si l'ère du néolibéralisme n'est pas close.

Une question se pose au sujet de l'inondation de $ dans le monde et de ses conséquences pour les autres économies. La guerre hors limite des USA n'a pas cessé et prend de nouvelles formes. Les sanctions et la propagande n'ont pas pris fin. Par contre l'armement, la guerre technologique, la guerre diplomatique visant une alliance occidentale contre la Chine et la Russie, ainsi que la guerre monétaire sont les nouvelles formes caractéristiques de l'administration Biden. Une autre forme de guerre se fait jour avec les bitcoins.

Notre peuple est divisé sur ce conflit, mais la bourgeoisie française penche très clairement pour le clan hégémoniste, y compris contre son alliée historique l'Allemagne.
Le clan atlantiste se présente comme un parangon de démocratie, en fait c'est la frange la plus réactionnaire de la bourgeoisie.
Quant au RN ne nous faisons aucune illusion sur ses déclarations contre l'Empire , son attitude durant le mandat de Trump a été notoirement pro hégémoniste.

La position des communistes sur cette guerre est intimement liée à celle contre la bourgeoisie monopoliste, le réformisme et la collaboration de classe.
Xuan
   Posté le 30-04-2021 à 23:30:23   

...le partage des richesses, le partage,
c'est tout ce que nous demandons, le partage des pouvoirs ...


Piketty pur jus, Fabien Roussel annonce que le socialisme c'est pour plus tard.

Fabien Roussel sur Joe Biden :

" investir 6000 milliards d'euros en l'espace de quelques années pour relancer la consommation, pour rendre les chèches gratuites, investir dans les hôpitaux, les écoles...et tout cela il va le financer en augmentant les impôts des plus riches, du capital ... j'ai l'impression qu'il a pris sa carte au Parti Communiste Français ! je vais pas aller jusque là, il doit être inspiré par Bernie Sanders qui a été présent dans sa campagne. Toujours est-il que le plan qu'il met en œuvre est un plan révolutionnaire, qui n'a pas d'équivalent avant Roosevelt. C'est ça la relance d'un pays !

-Vous appelez le président Emmanuel Macron à s'inspirer du président américain, mais il ne fait - s'agissant de la taxe sur les plus riches - que remettre le taux supérieur de l'impôt sur le revenu au même niveau qu'en France, à peu près 40 %.

-Le sémillant Joe Biden donne des leçons à Macron qui défend un vieux modèle économique, qui dit qu'il ne faut pas toucher au capital et aux plus riches.
C'est terminé, tout le monde appelle aujourd'hui à de la solidarité, à lutter contre les inégalités. Le partage des richesses, le partage, c'est tout ce que nous demandons, le partage des pouvoirs, pour pouvoir reprendre la main sur nos outils de production, mais pour pouvoir aussi faire cette relance que nous attendons tellement, relocaliser en France la production de nos usines, donner des moyens aux services publics. Enfin le défi il est là, c'est le défi des jours heureux."


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Un article d'opinion dans la presse chinoise relevé fin mars fait ces remarques très instructives sur l'utilisation du dollar par les USA, en lien avec l'ouverture des vannes monétaires et des taux d'intérêt inchangés jusqu'en 2023.

"Jerome Powell a inventé hier soir un nouveau concept: être extrêmement accommodant (les taux resteront à zéro au moins jusqu'à 2023) tout en remontant les estimations de croissance de l'économie américaine", résume John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud.

Extrait :


[...] Contrôler strictement le règlement et l'achat de devises est une option importante pour la Chine pour empêcher l'hégémonie du dollar américain de piller la richesse de la Chine. Cela équivaut à construire un mur d'enceinte pour empêcher les sauvages d'entrer et de nous piller.
Un pays sans souveraineté financière est un pays qui doit être massacré par les autres. Les Américains ne se soucient pas de qui arrive au pouvoir. Ils se soucient seulement de savoir si vous avez une souveraineté financière ouverte.

Aujourd'hui, les Américains nous accusent de tout et à tour propos, de Hong Kong au Xinjiang, en espérant que la Chine changera le système, pour qu'elle puisse ouvrir la souveraineté financière de la Chine en offrant une alternative entre plusieurs partis.
De cette façon, la Chine deviendrait également un gros morceau de graisse, comme l'Argentine, la Thaïlande, le Brésil et d'autres pays en développement, permettant de faire ces va-et-vient.

Selon les dernières nouvelles, la Fed va désormais maintenir les taux d'intérêt à 0, c'est-à-dire que c'est une période de taux d'intérêt bas.
Au cours des 40 dernières années, le dollar des États-Unis a généralement suivi un cycle de " 10 années de faiblesse et 6 années de vigueur" .

La période de bas taux d'intérêt doit nourrir certains pays en développement et permettre au dollar des États-Unis de pénétrer dans ces pays.
Un taux d'intérêt élevé est destiné à attirer les capitaux vers les États-Unis.
En commençant à massacrer les pays en développement, cette règle reste largement inchangée, malgré des surprises. Par exemple, en 2007 , le cycle de hausse des taux d'intérêt aurait dû commencer, mais il a été retardé en raison de la crise des prêts hypothécaires à risque en 2007.

De plus, très peu de pays sont conscients de ce problème et font de leur mieux pour éviter d'être impliqués dans l'empire du dollar américain. Par exemple, 50% des échanges entre la Chine et la Russie utilisent déjà des roubles et des yuans, et non les États-Unis. Pour le commerce entre la Russie et l'UE, 46% utilisent également les euros, et pour 18% des roubles.
La Chine et l'Europe ont également signé un accord de swap de devises locales en 2019 , avec une échelle de swap de 350 milliards de yuans pour 45 milliards d'euros.
Mais c'est la seule chose qui puisse résister.

Les médias américains ont écrit sur la cible et l'heure de la récolte cette fois, mais beaucoup de gens ne l'ont pas remarqué.
Selon la Fed, elle n'envisagera pas d'augmenter les taux d'intérêt avant 2023 , ce qui signifie que la période de récolte se situera autour de 2023.

Quant aux objectifs de récolte, Bloomberg a clairement dressé une liste ce mois- ci: l'Argentine, l'Inde, le Vietnam, la Turquie, le Sri Lanka, l'Ukraine, le Brésil, le Pakistan, l'Égypte, l'Indonésie : dix pays en développement.
Les mots originaux de Bloomberg étaient: «La Fed peut répercuter le risque de l’énorme déficit américain sur les 10 pays susmentionnés , mais le Brésil est déjà tombé en difficulté à l’avance.»
La réalité est si cruelle. Bloomberg prédit que les dividendes du développement de l'Inde et du Vietnam seront interrompus et que les économies des deux pays reviendront 20 ans en arrière.[...]



Edité le 01-05-2021 à 07:49:14 par Xuan


pzorba75
   Posté le 01-05-2021 à 07:08:59   

Xuan a écrit :

...le partage des richesses, le partage,
c'est tout ce que nous demandons, le partage des pouvoirs ...


Piketty pur jus, Fabien Roussel annonce que le socialisme c'est pour plus tard.

Fabien Roussel sur Joe Biden :


Je ne vois pas bien le rapport avec la noyade de la gauche, ni la position du noyé F. Roussel.
Xuan
   Posté le 01-05-2021 à 07:43:53   

La noyade de la gauche c'est sa division, et la cause principale de sa division c'est le réformisme et le soutien ou l'opportunisme envers l'impérialisme.

Je n'ai pas commenté la déclaration de Roussel mais elle illustre parfaitement le réformisme, et son jugement sur Biden est affligeant.
Ceci va à l'encontre de mes remarques précédentes sur l'indépendance du PCF.
Je continue de penser que ce parti disparaîtrait en se fondant dans la gauche, mais une indépendance organisationnelle n'a aucun sens s'il y a fusion idéologique en même temps.
Les communistes sincères au sein du PCF ont du pain sur la planche.
Voir l'article de Danielle Bleitrach comme c'est bizarre


Edité le 01-05-2021 à 08:09:52 par Xuan


Finimore
   Posté le 04-05-2021 à 06:40:31   

Xuan a écrit :

Ce projet n'est pas seulement grotesque mais fait partie d'un recadrage idéologique. Hanouna qui veut se donner une stature de présentateur sérieux, après avoir humilié ses collaborateurs à longueur d'émission, ne tolère aucun point de vue différent, coupe la parole de ses invités et se pose en juge de paix.
(...)
Le clown Hanouna fait figure de présentateur populaire pour son audience auprès des jeunes. Il a passé la main dans le dos des gilets jaunes et sait verser une larme sur le "massacre des Ouïghours" le cas échéant, avec un comédien affublé des chaînes échappé de la prison et des tortures.
En fait c'est le parfait pantin démagogue au service de l'Etat.
(...)
Quant à la sous ministre, je rappelle qu'elle a voulu confier à "des intellectuels de toutes les sensibilités" son projet islamophobe
(...)
J'invite à lire les deux articles et surtout le dernier dont je ne peux pas reproduire les tweets assassins des divers protagonistes comme Enthoven ou Fourest.
Les infos en boucle sur le nombre de cas covid et le dernier contre-contre-ordre des mesures sanitaires ont du mal à dissimuler le merdier qui règne dans la pataugeoire des partis bourgeois.


L'opération médiatique autour d'Hanouna, n'est en rien grotesque. Elle s'inscrit dans une démarche une logique politique. Après plusieurs émissions de TPMP, Hanouna avait été critiqué, les annonceurs pub avait réagit etc... Mais très vite Hanouna (qu'il serait faux de présenter seulement comme un pitre) à changer progressivement son statut d'amuseur en celui de débatteur et de défenseur de la liberté d'expression avec l'émission hebdomadaire de débat BTP.

Concernant plus précisément sa réaction suite à la publication du Monde "Hanouna la politique du pitre" après la déclaration de Marléne Schiappa (fille du libre penseur et historien du POI lambertiste Jean-Marc Schiappa). Hamouna en parle dans son émission quotidienne TPMP en présence notamment de Christophe Barbier (éditorialiste politique bien dans l'idéologie dominante), et précise qu'il ne se voit pas animer le débat du 2ème tour, mais peut-être d'autres débats en amonts sur des thématiques. Ses collaborateurs insistent en faisant les louanges d'Hanouna, de son émission de débat BTP, de sa capacité à intéresser les jeunes à la politique et finalement à les faires voter.
Hanouna, précise également que le débat officiel du second tour pourrait être animé par d'autres journalistes plus qualifié que lui. Il cite plusieurs présentateurs et présentatrices (et éditorialiste mainstream comme Barbier) et aussi Sonia Mabrouk qui officie sur Europe 1 et sur Cnews (du groupe canal + comme C8).
Cnews c'est aussi la chaine quotidienne de Zemmour.
Quelques jours plus tard, Cyril Hanouna reçoit dans TPMP, Sonia Mabrouk pour venir parler de la question de l'indépendance des journalistes-présentateurs des chaines infos après le ralliement d'un journalistes de LCI au RN.
Pour le débat, il y a un représentant de SUD rail (membre du NPA) qui à été viré d'une émission ou il participait.
Le type de SUD déclare en argumente le fait que Sonia Mabrouk (franco-tunisienne) est une militante politique et donne des faits. Sonia Mabrouk s'offusque et refuse d'être ainsi critiquée (au sujet de la campagne contre l'UNEF).
Sonia Mabrouk vient de sortir un bouquin intitulé : Insoumission française: Décoloniaux, écologistes radicaux, islamo-compatibles... : les véritables menaces.
Ce livre c'est du Zemmour puissance 10.
Donc pour en terminer mon propos sur le sujet Hanouna, je pense qu'il faut dans la période prendre les choses au sérieux et être aussi capable de répondre avec des arguments aux jeunes qui regardent ce genre d'émission. D'Hamouna à Mabrouk (il y a des différences) on doit réfléchir comment combattre idéologiquement ce qui nous est présenté comme du débat démocratique ou de l'info.
pzorba75
   Posté le 04-05-2021 à 09:44:02   

Finimore a écrit :

[citation=Xuan]Ce projet n'est pas seulement grotesque mais fait partie d'un recadrage idéologique.
...
on doit réfléchir comment combattre idéologiquement ce qui nous est présenté comme du débat démocratique ou de l'info.


On peut aussi tout simplement boycotter l'élection présidentielle de 2022 et tous les débats ou sujets s'y rattachant, en conservant son énergie pour les luttes sociales "classes contre classes".
Quel intérêt d'ergoter sur les alliances RN-LR, LR-LREM ou PC-PS, EELV-FI? Tous ces débats sont inutiles et détournent ceux d'en bas de la lutte contre ceux d'en haut, bien implantés dans les partis politiques et dans les médias qui contrôlent le système pour ceux d'en haut.
Finimore
   Posté le 04-05-2021 à 11:40:40   

pzorba75 a écrit :

On peut aussi tout simplement boycotter l'élection présidentielle de 2022 et tous les débats ou sujets s'y rattachant, en conservant son énergie pour les luttes sociales "classes contre classes".
Quel intérêt d'ergoter sur les alliances RN-LR, LR-LREM ou PC-PS, EELV-FI? Tous ces débats sont inutiles et détournent ceux d'en bas de la lutte contre ceux d'en haut, bien implantés dans les partis politiques et dans les médias qui contrôlent le système pour ceux d'en haut.


Même une campagne de boycott ne peut faire l'impasse sur ces sujets. Dans l'absolu il est certes plus facile de refuser de parler des élections, seulement une partie des masses peut se poser des questions et nous devons aussi y répondre, mais pas sur la base du dogmatisme. Pour les anars par exemple c'est beaucoup plus simple, mais nous ne sommes pas anars (même si je ne fais aucune illusions sur les élections).
Xuan
   Posté le 05-05-2021 à 09:10:38   

Ci-dessous la réponse de JC Delaunay à mon article sur le blog de D. Bleitrach. Effectivement l'appréciation des USA par les communistes et tous les progressistes est un enjeu essentiel. La guerre hors limites déclenchée par les USA ne connaît pas de frontières, et d'autant moins avec la tentative de Biden de reconstituer un axe occidental.
Je relève aussi sa question "cela ne s’appelle-t-il pas le nazisme?"



J.Cl. Delaunay : qui va payer le plan de Biden?

DANIELLE BLEITRACH 4 MAI 2021

Jean-Claude Delaunay répond ici à l’article de Xuan sur qui va payer le plan de Biden? Je rappelle que tout est parti non pas de la remarque de Fabien Roussel mais surtout de la manière dont toute la presse et les forces de gauche avaient salué ce plan sans se poser au moins la question de sa faisabilité et surtout comme l’avait noté Xuan : qui paye la capacité des États-Unis grâce au dollar de payer leur manière d’actionner la planche à billet.

Par ailleurs je trouve tout à fait pertinent que Jean Claude Delaunay pose la question d’un Welfare qui préconise la guerre partout, et note que c’est le nazisme. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

_______________


Oui, bonjour Xuan et salut fraternel. J’approuve entièrement ton analyse de Biden et de ce que prétend faire aujourd’hui la grande bourgeoisie américaine. Il y aurait à dire sur le commentaire qu’en a fait Fabien Roussel. Mais d’une part j’ai cru comprendre, de loin, que Fabien avait clarifié son propos initial et dissipé les ambiguïtés qu’il pouvait contenir. Dont acte. Je crois d’autre part que la critique la plus immédiatement nécessaire est celle de Biden et des classes sociales dont il est le représentant direct.

A mon avis, il n’est pas absurde de considérer que les États-Unis puissent revenir à une économie capitaliste dont l’État social reprendrait de la vigueur. Jimmy Carter, qui fut Président des États-Unis et qui aujourd’hui est devenu pasteur, prêche chaque dimanche, paraît-il, la nécessité d’une telle politique sociale. Il se trouve que je suis allé aux États-Unis il n’y a pas si longtemps. Je souscris entièrement aux suggestions de Jimmy Carter.

Peut être va-t-on considérer que je vois les choses par le petit bout de la lorgnette. Mais je vous assure, il est aujourd’hui quasiment impossible de trouver la moindre pissotière publique dans ce pays. Mac Donald n’est plus un endroit pour se nourrir. C’est un endroit pour pisser. Quand vous demandez dans la rue : Où se trouve le Mc Donald? tout le monde comprend, cela veut dire : Où se trouve la pissotière locale? Or il existe une liaison certaine entre la disposition de ces lieux d’aisance et la lutte contre la chômage. En effet, si les autorités américaines accordent aussi peu d’attention aux toilettes publiques, c’est parce qu’elles servent de lieux de rassemblement aux chômeurs et aux déclassés américains. Il me paraît clair que la mise en œuvre d’un vaste programme de travaux publics, en fournissant de l’emploi aux chômeurs américains, libérerait les pissotières de ce pays de l’hypothèque pesant sur elles et encouragerait les édiles à les mettre au niveau que requiert la civilisation.

Mais on en est loin. Le retour de l’Etat social supposera, si tel est l’avenir de ce pays, d’une part qu’existe un puissant mouvement de masse interne aux Etats-Unis pour aller en ce sens. Sanders est une nouille social-démocrate. Ce n’est pas un chef de guerre socialiste. Cela supposera d’autre part que ce puissant mouvement interne agisse en conjonction avec un puissant mouvement externe mondial réussissant à neutraliser complètement l’impérialisme, dont ce pays est le centre.

Les Etats-Unis sont aujourd’hui dans une autre configuration. Ils sont la clé de voûte, il est vrai branlante et ébranlée, du Capitalisme monopoliste financier mondialisé. C’est dire que le dollar US ayant le statut de monnaie mondiale, si leur gouvernement met effectivement en œuvre un plan social de grande envergure, en particulier pour calmer l’état de trouille de la paupérisation dans lequel se trouvent un certain nombre de petits américains, ceux-là mêmes ayant soutenu Trump, cela veut dire que ce plan sera financé par le reste du monde. C’est exactement la question que tu poses.

En même temps, si l’on mesure bien la configuration socio-économique dans laquelle se trouvent aujourd’hui les Etats-Unis, on est conduit à soulever d’autres questions. Par exemple, la grande bourgeoisie américaine est-elle si prête que ça à accepter un tel plan autrement que du bout des lèvres sans un mouvement social puissant? Ou bien encore, en supposant qu’un tel plan aboutisse (hypothèse d’école très peu probable), que peut signifier l’existence d’un nouveau welfare intérieur si par ailleurs le risque de guerre avec les forces anti-impérialistes est maintenu à son niveau actuel? Quand on prétend apporter le welfare au peuple tout en préconisant de faire la guerre pour défendre la position impériale de la classe dirigeante, cela ne s’appelle-t-il pas le nazisme?

Si, comme je le souhaite, le candidat Fabien Roussel est choisi par les communistes comme candidat lors des prochaines présidentielles, cela va supposer une bataille idéologique et politique énorme. Nous pouvons sortir du piège dans lequel une longue histoire nous a enfermés. Nous pouvons gagner cette place respectable qui donnera des armes au peuple français pour de nouveaux combats, pour de nouvelles victoires. On perçoit déjà, cependant, que les arguments devront être bien affûtés et que des équipes militantes nombreuses et déterminées devront aider Fabien Roussel à mener, pour la gagner, cette immense bataille.
marquetalia
   Posté le 07-05-2021 à 19:43:15   

Finalement, Fabien Roussel ne veut pas brader ce qui reste du PCF à la France Insoumise du franc maçon et trotskyste lambertiste Jean Luc Mélenchon.


Edité le 08-05-2021 à 09:07:21 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 08-05-2021 à 11:22:34   

C est surtout la noyade du Pcf.


Edité le 08-05-2021 à 11:36:11 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 08-05-2021 à 11:32:17   

https://www.liberation.fr/politique/un-maire-pcf-appelle-la-base-coco-a-linsoumission-20210507_PZXAKLSQNNGSTJP2V3G6JVBFTY/


Edité le 08-05-2021 à 11:33:18 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 08-05-2021 à 11:41:28   

Le problème est que l article est tronqué..
Grecfrites
   Posté le 09-05-2021 à 19:27:06   

marquetalia a écrit :

Finalement, Fabien Roussel ne veut pas brader ce qui reste du PCF à la France Insoumise du franc maçon et trotskyste lambertiste Jean Luc Mélenchon.


Il faudrait se mettre à la page concernant la dimension lambertiste de JLM. Idem pour son appartenance à la franc-maçonnerie qui a été remise en question ces dernières années.
Xuan
   Posté le 10-05-2021 à 08:30:12   

Ce n'est pas la critique que j'en ferais, il me paraît plus judicieux de s'interroger sur la 6e république.

Roussel vient d'être désigné comme candidat du PCF par un vote majoritaire.
Voir http://www.communcommune.com/2021/05/fabien-roussel-candidat-a-la-presidentielle-2022-apres-le-vote-des-adherents-du-pcf-les-commentaires-de-laurent-brun-syndicaliste-ch?fbclid=IwAR3dzUqfILYbwGP3I4lQWPKUE2QCK6MINyhYpHMWgYrDEPlFDEdBqhHldE4
marquetalia
   Posté le 10-05-2021 à 12:51:47   

Il faudrait se mettre à la page concernant la dimension lambertiste de JLM. Idem pour son appartenance à la franc-maçonnerie qui a été remise en question ces dernières années.[/citation]c est un fait avéré que Jean Luc Mélenchon est un franc mac,il veut abroger le Concordat en Alsace Moselle pour porter le coup de grâce à l Église Catholique en France,alors qu il n y a plus que 32 % de la population de l Hexagone qui se définit comme catholique romaine!


Edité le 10-05-2021 à 18:09:15 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 10-05-2021 à 17:47:13   

Pour en revenir au fil conducteur du sujet,vers quel(s) parti(s) vont se tourner les 27,58 % des adhérents du PCF qui ont voté contre Fabien Roussel, ou se sont abstenus ?


Edité le 10-05-2021 à 20:33:21 par marquetalia


Xuan
   Posté le 02-06-2021 à 23:57:07   

Soit ils se plieront à la majorité, soit ils voteront en loucedé pour JLM, soit encore ils partiront.

Je veux signaler que depuis le vote majoritaire pour la candidature de F. Roussel, de nombreux intervenants sont intervenus pour infléchir cette décision, et continuent à le faire sur des médias divers. La plupart du temps les débats finissent en jurons et en noms d'oiseaux, ce qui en dit long sur la compréhension politique des choses de part et d'autre.

En fait les raisons de soutenir un candidat LFI se résument à "faire barrage à la droite" et mettre JLM au pouvoir parce qu'il est davantage connu, ou plus à gauche, etc. avec des réflexions venimeuses sur la participation de Roussel à la manif des flics, ou sur l'alliance du PCF et des socialos dans des régionales.
De l'autre côté c'est la défense du PCF qui passe avant le reste, ce qui est compréhensible comme réflexe vital, et ceci s'associé avec la critique de la social-démocratie.

______________


Je mets en ligne ci-dessous l'appel du PRCF :


Lettre ouverte à Fabien Roussel (PCF) !

Il y a un mois et demi, le PRCF adressait une lettre ouverte au secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, lettre depuis diffusée à des dizaines de fédérations départementales.

Dans le contexte de lutte contre le projet de contre-réforme réactionnaire des retraites, il est plus que jamais indispensable de proposer une perspective politique en faveur d’une gauche patriotique et populaire, farouchement antifasciste, franchement anti-européiste et anti-impérialiste.

Face au piège d’une énième « gauche plurielle » qui proposerait, une nouvelle fois, une utopique « Europe sociale », une « autre Europe », une « Europe des gens et non de l’argent » voire même les « États-Unis socialistes d’Europe », et parce que le risque d’un nouveau deuxième tour mortifère Macron-Le Pen existe et aurait des conséquences funestes pour les citoyens et les travailleurs de France, le PRCF appelle tous les militants et camarades du PCF à se retrouver et se rassembler pour lutter contre Macron/Le Pen, le MEDEF et l’UE, et ainsi combattre l’euro-dissolution de la France et de la République, l’euro-destruction des conquêtes sociales et démocratiques, et l’euro-fascisation qui arase nos libertés publiques et criminalise le communisme amalgamé de manière infâme au nazisme.

Plus que jamais, il est urgent de débattre de la nécessité du Frexit progressiste comme perspective émancipatrice pour les citoyens et les travailleurs de France, et ainsi porter la République une et indivisible, sociale et démocratique, laïque et fraternelle vers de nouveaux Jours heureux !


Outre son propre programme, le PRCF est silencieux sur la candidature de F. Roussel, comme sur celle des JLM. Mais la lettre de l'hiver 2019 également citée proposait :

"...de constituer ce que le PRCF appelle une AGAPPE, c’est-à-dire une alliance
des forces de la gauche antifasciste et 100% anti-UE, en mesure de structurer un rassemblement populaire majoritaire sur des bases de franche rupture avec l’ordre capitaliste euro-atlantique porté par Macron, le MEDEF, l’UE, Berlin et Washington (un ordre qui se sert du prétendu «Rassemblement national » pour se perpétuer) pour rendre la victoire possible en 2022. Sur de telles bases 100% anti-Maastricht et 100% antifascistes, les communistes de France, et à travers eux, le mouvement ouvrier et populaire, pourraient, nous en sommes convaincus, redevenir la force motrice du changement comme ils l’étaient avant que les funestes dérives « eurocommunistes », anti-léninistes et social-démocrates de la fin des années 1970 ne viennent totalement dénaturer leur engagement révolutionnaire..."


Il y a peu de chances qu'un appel aussi flou soit entendu, qui entretient la confusion entre une candidature indépendante et une candidature de Mélenchon soutenue par le PCF, sans donner de conclusion.
On sait que le PRCF avait déjà soutenu Mélenchon. L'argument de l'alliance de gauche subsiste, tout en rejetant le "piège d’une énième « gauche plurielle » qui proposerait, une nouvelle fois, une utopique..." , ce qui n'apporte guère plus d'explication.
Qu'il n'en parle pas ouvertement cette fois mais appelle à un débat sur la ligne du PRCF signifie que la candidature de F. Roussel est actée.
marquetalia
   Posté le 13-06-2021 à 07:39:29   

Melenchon et Jadot font desormaıs l apologıe de Bıden.reste a voır la reactıon du Prcf,lıe a la France Insoumıse.


Edité le 13-06-2021 à 14:54:18 par marquetalia


pzorba75
   Posté le 13-06-2021 à 11:18:34   

Message illisible, du Marquetalia des grands jours!
Xuan
   Posté le 14-06-2021 à 00:11:58   

Quand on fait un copier-coller il y a des caractères qui ne sont pas reconnus. Résultat des chiffres et des symboles à la place des ponctuations ou des accents ou d'un caractère ou d'un espace.
Là c'est le i qui ne passe pas, et je crois que c'est la police de marquetalia qui n'est pas standard.
ça m'est déjà arrivé avec des textes de l'Humanité. Mais sur une ligne, on se relit normalement

Passé au décodeur, ça devrait donner ça :

Mélenchon et Jadot font désormais l'apologie de Biden. Reste à voir la réaction du Prcf, lié à la France Insoumise

Sur le fond c'est une question intéressante de savoir de quel côté vont pencher les différents groupes qui se réclament du marxisme-léninisme.
La question se pose aussi pour Rassemblement Communiste.
D'autre part la ligne défendue Par F. Roussel ne révolutionne pas définitivement le PCF.
Par exemple les problèmes liés à l'immigration.
pzorba75
   Posté le 14-06-2021 à 06:20:08   

Je m'interroge sur ce que peuvent bien représenter les différents groupes qui se réclament du marxisme-léninisme. Ce sont d'avantage des historiens des luttes passées du PCF, dont ils sont sortis déçus des politiques d'union de la gauche que des acteurs engagés dans la lutte des classes, contre ceux d'en haut, en commençant par les patrons, les hauts fonctionnaires et les cadres des partis et organisations complices du capitalisme libéral européiste. Ils ont vocation à la disparition n'assurant pas le renouvellement des générations formées à la lutte des classes en application du marxisme léninisme.


Edité le 14-06-2021 à 06:20:55 par pzorba75


Xuan
   Posté le 14-06-2021 à 13:28:13   

Numériquement peu de choses me semble-t-il.
Sauf Rassemblement Communiste semble-t-il, mais ça mérite une étude plus approfondie, la plupart défendent la théorie tous les pays sont impérialistes et la lutte de classe prolétarienne contre la bourgeoisie est la seule contradiction .
A mon avis c’est une position figée depuis des décennies qui ne tient aucun compte des transformations du monde, des faits et des conflits en cours.
Ils vont continuer à creuser comme des pelles mécaniques, répétant leurs déclarations d’une année sur l’autre comme les discours électoraux d’Arlette Laguiller.
Xuan
   Posté le 14-06-2021 à 18:29:25   



Elsa Faucillon, élue PCF à Gennevilliers, et contribuant aux campagnes anti chinoises, se retrouve au restau avec Mélenchon...
pzorba75
   Posté le 14-06-2021 à 19:19:49   

La photo est prise avant de remplir les verres, ils sont quand même au gros rouge pour donner l'illusion du "travailleur de force".
Xuan
   Posté le 14-06-2021 à 20:43:17   

Le ménage dans le PCF va se faire tout seul pour quelques uns.
De fait c'est une activité ouvertement fractionnelle, il est incroyable qu'un parti accepte un tel fonctionnement.

Le Parisien écrit "dans un article réservé aux abonnés" :
Stéphane Peuet Elsa Faucillon s'étaient déjà singularisés, lors du Congrès extraordinaire du PC de novembre 2018 à Ivry (Val-de-Marne), en soutenant la motion restée minoritaire avec 12 % des voix « Pour un printemps du communisme », favorable à des liens plus étroits avec les Insoumis.
Elsa Faucillon, surnommée « la liquidatrice » au sein du parti, est d'ailleurs à l'origine, avec la députée de la France insoumise Clémentine Autain (Seine-Saint-Denis), de « Fil des communs », une initiative destinée à rapprocher les deux formations politiques.
Autre « écart » de la part de ces communistes « critiques » : à l'automne 2018, lors de l'élection du président de l'Assemblée nationale en remplacement de François de Rugy Marie-George Buffet, Stéphane Peu et Elsa Faucillon, sur les onze députés PCF du groupe, avaient ouvertement indiqué leur intention de voter pour Mathilde Panot, la candidate insoumise.


Les "liquidateurs" sont partisans d'effacer toutes les différences entre le PCF et les partis sociaux-démocrates pour constituer un parti de "synthèse" ou de "convergence des luttes" regroupant des positions diamétralement opposées.


Edité le 20-06-2021 à 18:12:44 par Xuan


Xuan
   Posté le 02-07-2021 à 14:05:35   

Si on voit la dernière attaque antichinoise de Clémentine Autain, qui salue "l'enquête pour recel de crimes contre l’humanité ... ouverte fin juin à Paris à la suite d’une plainte déposée deux mois auparavant contre Uniqlo et trois autres géants du textile par trois ONG (le collectif Éthique sur l’étiquette, l’association Sherpa et l’Institut ouïghour d’Europe) et une rescapée ouïghoure" parue dans Mediapart, il est clair que la gauche ne peut qu'exploser.
pzorba75
   Posté le 02-07-2021 à 16:04:44   

Clémentine Autain, comme tous les écolos bobos cocos, se range dans la classe du consensus en attaquant la Chine avec la liberté à Hongkong et les musulmans ouighours, une tactique pour ramasser des voix auprès des anticommunistes, oubliant de rappeler les crimes des armées des pays et des armées qui avaient envahi et pillé la Chine, sans trop se soucier des droits du peuple chinois, ouighours compris, pour le seul profit des colonisateurs.
Sur ce point comme sur bien d'autres, elle se range dans la clique "contre le climat" seul combat sans aucune chance de victoire, les phénomènes naturels ne faisant pas de politique, combat qui évite de s'attaquer aux responsables de la crise générale des pays impérialistes, au moyen de la lutte des classes.
La triplette attablée dans le restaurant est tout à fait homogène, les électeurs en s'abstenant massivement ont bien montré ce qu'ils pensaient de ces personnes.
Xuan
   Posté le 02-07-2021 à 23:49:43   

Vifs débats d'ailleurs sur la position de C. Autain et le Xinjiang, où tout ne passe pas comme une lettre à la poste.

Sur sa page fb et sous la photo de famille



Commentaire de C. Autain :

"Journée d'installation au Conseil régional d'Ile-de-France !
Joie d'une présence renforcée et... tristesse devant la décision des communistes de ne pas faire groupe commun avec les insoumis, l'urgentiste Christophe Prudhomme et notre élu du Parti animaliste suite à notre belle campagne de premier tour #PouvoirVivre. Nous serons combatifs face à la droite de Valérie Pécresse et déterminés à faire sortir les débats de l'entre-soi de l'hémicycle. À suivre..."


Eh oui, j'avais oublié le parti animaliste !


Edité le 02-07-2021 à 23:52:35 par Xuan


Xuan
   Posté le 05-07-2021 à 09:15:48   

Dans la série
https://www.humanite.fr/gauche-le-ps-fait-marche-arriere-sur-lunion-pour-2022-712986?fbclid=IwAR3GjhDEji6hCiVkLhOV9aEEDY_76vo7KpvdAGRPBuq1iQ4EEt1znaiZ7Ps
Xuan
   Posté le 06-07-2021 à 16:31:19   

Les déboires d'un opportuniste et la sanction d'une unité de façade antipopulaire

Fort chez les bobos, faible chez les prolos : ce que dit la défaite d’Orphelin de la gauche

Tribune
Par Christian Pihet
Publié le 02/07/2021 à 16:21
https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/fort-chez-les-bobos-faible-chez-les-prolos-ce-que-dit-la-defaite-dorphelin-de-la-gauche?fbclid=IwAR3x0br1xc6-hTKU1aDgOrkWfEJqzP0Vfyly-_xW2LrzmbdXEWSsTwjRzmw

Christian Pihet, géographe enseignant à l'université d’Angers, analyse la défaite de Matthieu Orphelin, soutenu par toute la gauche, dans le Pays de la Loire. Il montre pourquoi il a perdu le scrutin malgré un soutien des classes urbaines favorisées.
Au moins autant que les résultats des élections nationales, ceux des élections locales annoncent l’entrée et la sortie des cycles politiques du pays. En 1977, les élections municipales aboutirent dans la plupart des villes, grandes et moyennes, à la victoire des listes d’union de la gauche. Or, les villes captent plus de 80 % des Français. C’est par là qu’il faut entamer l’étude du cycle dans lequel nous pensons être. La narration courante affirme qu’à la lumière des derniers scrutins, la gauche « résiste bien ». D’ailleurs sans préciser de quelle gauche il s’agit.

Il est alors nécessaire d’examiner cette affirmation en convoquant les dimensions historiques et territoriales en arrière-plan de ces résultats. Le fil de notre petite enquête sera constitué par la trajectoire de la liste d'union gauche-écologistes de Matthieu Orphelin, arrivée en tête dans les villes du département des Pays de la Loire mais en définitive défaite à l’échelle régionale. Quel sens donner à ces résultats ? Déroulons d’abord le fil historique.

BOULEVERSEMENT DES ANNÉES 1970 ET 1980
Quatre ans après les municipales de 1977, la victoire de François Mitterrand à la présidentielle de 1981 parachève ces succès locaux et contribue à installer durablement, pour plusieurs générations, le Parti socialiste en position centrale dans la gauche et aussi dans le pays. La France des années 1970 et 1980 avait connu une phase rapide d’urbanisation. Les villes se sont dilatées d’abord par l’édification autour des centres traditionnels de quartiers d’habitat social et populaire dont les ZUP [Zone à urbaniser en priorité] ont été l’incarnation principale, puis autour des villes par la multiplication de lotissements pavillonnaires dans les communes voisines.

« Ces nouveaux territoires peuplés par des ménages appartenant aux classes moyennes et populaires ont constitué les bases électorales des forces de gauche. »
Cela a été l’époque de la « rurbanisation » puis de la périurbanisation. Ces nouveaux territoires peuplés par des ménages appartenant aux classes moyennes et populaires ont constitué également les bases électorales des forces de gauche, principalement celles du PS. Les réseaux associatifs qui ont structuré le vivre-ensemble dans ces espaces ont servi fréquemment d’aides efficaces pour les conquêtes municipales et législatives à venir. Il en a été ainsi à Grenoble avec Hubert Dubedout, mais aussi Nantes, Strasbourg ou Rennes.

Aujourd’hui qu’en est-il du rôle des villes, moteur ou catalyseur, dans un espace politique fracturé et partiellement recomposé, celui d’après la « révolution électorale de 2017 » ? S’il est difficile en l’état de construire une synthèse, le cas d’une ville moyenne de l’ouest, Angers, peut nous aider à formuler quelques observations.

SUCCÈS PARADOXAL
Angers, qui compte 155 000 habitants, a fait partie de ces villes qui en 1977 sont passées durablement à gauche et ce, jusqu’en 2014. La victoire électorale initiale a été le produit du vote massif des quartiers « zupiens » alors en expansion démographique sur un centre-ville bourgeois et conservateur. En 2021 nous avons pris comme tests pour analyser la situation deux bureaux de vote à la faveur du second tour des régionales, l’un dans le centre-ville historique et l’autre dans une ZUP historique.

La liste de gauche conduite au second tour par le député Matthieu Orphelin, élu en 2017 sous l’étiquette En Marche, rassemblait large, du centre gauche aux Insoumis. La droite était unie. En Marche et le RN se sont maintenus mais avec des scores autour de 10 %. Comme ailleurs, les chiffres du RN continuent à baisser lors du second tour des régionales. Le résultat d’Ensemble d’Angers met légèrement en tête Matthieu Orphelin (43 %) devant l’union de la droite (42 %) avec une participation de 32 %. La ville est-elle toujours à gauche ? Voyons les détails avec nos deux bureaux-test.

Le premier bureau, place Grégoire Bordillon, dans la Doutre, un quartier de la rive droite au centre-ville, totalise avec 38 % de votants une participation nettement supérieure à la moyenne de la ville et la liste menée par Matthieu Orphelin y obtient près de 50 % des voix, six points de plus que la moyenne de la ville, devançant largement la liste de droite dirigée par la présidente de la région Christelle Morançais (38 %).

« Matthieu Orphelin tend à perdre ou à gagner de justesse dans les quartiers plutôt populaires. »
Quelques kilomètres plus au sud, dans l’un des bureaux des Grandes Maulévries, dans l’ancienne ZUP de la Roseraie, désormais quartier prioritaire et plutôt populaire, le second tour attire seulement 31 % de votants et donne une courte avance à la droite (45,5 %) devant Matthieu Orphelin (44 %). D'ailleurs, sur l’ensemble du quartier populaire, la droite l'emporte à la Roseraie avec 50,8 % et une participation de 29,6 %. Pour mémoire, bien avant en 1977, lors de municipales qui avaient fait basculer la ville, c'était quasiment le contraire pour ces deux quartiers. La géographie électorale s’est-elle inversée ?

De fait, en 2021, Matthieu Orphelin tend à perdre ou à gagner de justesse dans les quartiers plutôt populaires. L’abstention y est également très forte. Elle atteint près de 80 % dans deux autres quartiers populaires. Et dans l’une de ces anciennes ZUP, fief du premier maire socialiste, la droite obtient 53 %. Paradoxalement, Matthieu Orphelin progresse dans le centre-ville et dans des secteurs où la population a changé récemment et où les majorités de droite s’étiolent au fil des scrutins.

REPOLARISATION
Quelles observations peut-on tirer de cette revue de résultats ? Il y a probablement des effets locaux liés aux candidats, mais probablement aussi une polarisation sociale qui a changé et créé une « repolarisation ». Une partie du centre-ville se « gentrifie » avec l’arrivée de groupes sociaux plus jeunes, plus éduqués et qui ont les moyens de faire face aux hausses de loyers et aux prix élevés d’achat des logements. Ce renouvellement démographique et social se traduit par une rupture avec le conservatisme traditionnel et une attraction pour les thèmes écologiques et pluriculturels développés par Matthieu Orphelin et ses colistiers.

« L’arrivée en tête de la liste de Matthieu Orphelin dans les principales villes des Pays de la Loire est un trompe-l’œil »
Tandis qu'un quartier populaire comme la Roseraie, se sentant abandonné ou étant réellement en déshérence, coupe progressivement avec les courants de gauche au bénéfice relatif des forces de droite demeurées sur le terrain et qui gagnent par défaut, surtout quand l'abstention mine les votes de gauche. Cette abstention traduit finalement la progressive désaffection envers les réseaux associatifs ainsi que l’abandon des politiques d’animation, de rénovation urbaine et des actions éducatives qui caractérisaient à Angers les politiques de l’ancienne municipalité socialiste dans ces quartiers. Ces observations sans surprise se retrouvent dans d'autres grandes villes, que ce soit Rennes, Lille, Bordeaux ou d'autres encore en région francilienne.

L’arrivée en tête de la liste de Matthieu Orphelin dans les principales villes des Pays de la Loire, que ce soit à Nantes ou Saint-Nazaire, est un trompe-l’œil car la repolarisation sociale qui l’a facilitée n’a pas empêché la défaite régionale accompagnée de scores plutôt faibles dans les autres territoires, notamment les petites villes, les milieux ruraux, les zones en déclin. Dès lors c’est non seulement l’avenir de la gauche mais aussi celle de l’alternance démocratique qui est en débat.

Comment ressouder des blocs significatifs des classes populaires et moyennes pour appuyer un projet politique alternatif alors que la métropolisation divise et ségrègue en ville ? Comment raccorder les autres territoires au cœur des villes alors qu’ils s’éloignent des emplois qualifiés et de l’économie dynamique ? Comment réduire cette véritable sécession qu’est l’abstention, qui par ricochet mine les partis de gauche mais aussi tous les partis ? Autant de défis que l’analyse sommaire d’un scrutin régional permet d’apercevoir et que citoyens et engagés devraient prendre à bras-le-corps car les horizons se rétrécissent.


Edité le 06-07-2021 à 16:32:37 par Xuan


Xuan
   Posté le 12-12-2021 à 22:58:22   

Marie Georges Buffet se rallie à Mélenchon le 11 décembre

« Le seul espoir pour la gauche, est un accord PCF, FI sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon »
« Tragique comédie à gauche, le peuple de gauche n’a plus d’envie , ni de motivation à son action, face à la division de ses candidats, la droite et l’extrême droite peuvent prospérer, la gauche peut disparaître si elle ne se bâtit, sur un changement révolutionnaire au plan économique, environnementale et social, avec un accord pour les législatives permettant un groupe de transformation sociale l’Assemblée nationale ». 


Même discours côté insoumis et socialos : la gauche doit s'unir pour battre la droite et le fascisme. La réalité est que la "gauche" toutes tendances confondues ne bat pas la droite.
Par contre l'objectif est clairement de faire disparaître le PCF.
Quand au changement "révolutionnaire" de MG Buffet
pzorba75
   Posté le 13-12-2021 à 05:00:44   

Xuan a écrit :

Marie Georges Buffet se rallie à Mélenchon le 11 décembre

La réalité est que la "gauche" toutes tendances confondues ne bat pas la droite.
Par contre l'objectif est clairement de faire disparaître le PCF.
Quand au changement "révolutionnaire" de MG Buffet

Après son expérience de ministre du dopage dans un gouvernement d'union de la gauche et les résultats qu'on connaît, MG. Buffet peut disparaître du paysage politique sans qu'un révolutionnaire ne pense à elle pour changer le monde.
Je suivrai le Tour de France 2022 pour mettre à jour les effets Buffet sur le dopage...
Xuan
   Posté le 14-12-2021 à 23:15:02   

L'intervention de Fabien Roussel à FR2 sur l'unité de la Gauche :

https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/direct-presidentielle-2022-suivez-a-partir-de-20h22-l-interview-du-candidat-communiste-fabien-roussel_4880865.html
Xuan
   Posté le 17-12-2021 à 20:00:35   

Un article de Marianne qui éclaire un peu les facettes de Taubira :

La vraie Taubira, enquête sur l'icône de la gauche

Par Thibaut Pézerat et Joseph Macé-Scaron
Publié le 27/01/2016 à 9:52

https://www.marianne.net/politique/la-vraie-taubira-enquete-sur-licone-de-la-gauche
Mi-janvier, "Marianne" consacrait une longue enquête-portrait à la Garde des Sceaux d'alors. Celle-ci vient de démissionner, en désaccord avec le gouvernement sur la déchéance de nationalité. L'occasion de republier le long portrait d'une femme politique adepte de la ligne courbe.

« Il n'y a pas de sujet », soufflait encore un conseiller d'un ministre proche du président de la République il y a quelques semaine à propos de Christiane Taubira. Son opposition à la déchéance de nationalité pour les binationaux convaincus de terrorisme ? Circulez, il n'y a rien à voir. « Taubira fait du Taubira, rien de nouveau sous le soleil », grinçait un autre. « Hollande ne dit rien, car il a encore besoin d'elle », décryptait un ministre hollandais historique. Dans l'entourage du Premier ministre, on minimisait aussi la sortie tonitruante de celle que l'on considère comme une « tête à couacs ».« Pas grand-chose à dire sur Taubira à ce stade », lâchait un conseiller. On laissait juste entendre que le statu quo ne pouvait perdurer. L'opération exfiltration était donc enclenchée, mais en douceur. Un signe : les anti-Taubira, qui étaient si prompts à bondir quand Valls était ministre de l'Intérieur, se sont tenus tout cois. Les députés vallsistes n'ont pas réagi dans les médias aux récentes sorties et soties de la ministre. Comme s'ils attendaient avec impatience la décision présidentielle tant le sort de Taubira paraîssait intimement lié au prochain remaniement ministériel.

Finalement, elle sera partie d'elle-même. Quelques heures avant la présentation par Manuel Valls du projet de révision constitutionnelle - celui comprenant la déchéance de nationalité - devant la Commission des lois, le communiqué tombe : Taubira claque la porte, Taubira n'attend pas le remaniement annoncé. Elle se fend de deux tweets dans la foulée, dont celui-ci : "Parfois résister c'est rester, parfois résister c'est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l'éthique et au droit." Un nouveau coup d'éclat, une nouvelle surprise dans une carrière qui n'en manque pas.

"ELLE ROMANCE"
Dans Mes météores (Flammarion), son autobiographie parue opportunément en 2012, où elle fait une profession de foi politico-littéraire qu'elle n'applique pas à la lettre (« Toujours inspirer l'envie de lire, d'exister, de batailler [...]. Sinon quitter l'arène »), Christiane Taubira montre l'étendue de ses goûts qui s'inscrivent au-delà de la vie des idées, soulignant, notamment, son admiration pour l'architecte Oscar Niemeyer qui « conteste l'angle droit et affirme que la courbe est la tendance naturelle du béton ». Contester l'angle droit ? Taubira est une farouche adepte en politique aussi de la ligne courbe. Suivre son parcours peut donner le tournis. Un autre radical, aussi puits de culture, Edgar Faure, avait théorisé, autrefois, cette disposition très en vogue sous la IVe République en zézayant : « Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent. »

Quand elle raconte que son mari indépendantiste guyanais, a fait de la prison, lui dément fermement. Une façon de bâtir sa légende ?
On sait que le premier vent qui souffle sur la carrière politique de Taubira n'est pas un alizé, c'est celui de l'indépendantisme. C'est sur cette terre chaude et humide de Cayenne qu'elle s'éveille à la politique. En 1978, la jeune économiste sans doctorat intègre le mouvement guyanais de décolonisation, dirigé par Roland Delannon. Ce dernier deviendra plus tard son mari, et le père de ses quatre enfants. Commencent alors des années de militantisme. Et de clandestinité, Delannon est recherché partout. « Tous les deux jours, je devais changer de lieu, tout en trimbalant un bébé de 2 mois », se souvient-elle dans une interview à StreetPress. Taubira y affirme que son mari a été emprisonné pendant un an et demi. Lui, pourtant, dément fermement dans la seule biographie à ce jour de la ministre, le Mystère Taubira, de Caroline Vigoureux * : « Je n'ai jamais été arrêté, je n'ai jamais fait de prison. » Qui dit vrai ? Un connaisseur des milieux indépendantistes, cité dans le même ouvrage, explique abruptement : « Elle romance et légende certaines périodes de sa vie pour apparaître comme quelqu'un de grand.»

AU CENTRE GAUCHE
En 1981, l'élection de François Mitterrand vient apaiser le climat politique en Guyane. L'espace politique occupé par Delannon et les siens se réduit comme peau de chagrin. Les époux cabotent vers d'autres rivages. Taubira abandonne-t-elle définitivement l'indépendantisme qui reste une amulette électorale ? La réponse est déjà ambiguë. La preuve en décembre 2011, à la veille d'entrer dans le jeu de la primaire socialiste, elle déclare : « Moi, je n'ai pas un discours indépendantiste, j'ai une pratique militante indépendantiste. » Du pur Edgar Faure rappelant la fameuse et fumeuse formule l'« indépendance dans l'interdépendance ».

A l'époque, Taubira est enseignante. Elle prend la tête de plusieurs institutions comme le Conservatoire national des arts et métiers de Guyane ou l'Office de coopération et du commerce extérieur. Elle assure qu'en 1992, c'est en chercheuse qu'elle se rêve, mais, piquée par la tarentule de la politique, elle cède à l'affectueuse-pression-de-ses-amis. Elle cofonde avec son mari le mouvement Walwari qui signifie « Eventail » en créole et en prend la présidence pour y faire régner une discipline de fer. Cet Eventail s'ouvre très largement à tout ce qui n'est pas le Parti socialiste guyanais (à cette époque, le vent souffle dans les voiles de tout ce qui est au centre gauche). Sa candidature aux législatives est accompagnée de pétitions populaires. Taubira s'attache les services de son mari comme directeur de campagne. Elue ! Avec plus de 55 % des voix. Ce sera un de ses rares succès locaux.

Elle échouera ainsi à prendre la mairie de Cayenne, la grande ville de Guyane, en 1995 et en 2001, et subit une rude défaite lors du scrutin régional de 2010. Des souvenirs cuisants qui la conduiront plus prudemment à renoncer à se présenter en 2012 aux législatives, alors que François Hollande a prévenu que tout ministre battu devra abandonner son maroquin, et aux dernières régionales à ne prendre que la 11e place sur la liste Walwari/Guyane Ecologie. Une bonne inspiration, car la liste recueille toute mouillée 7,1 % des suffrages, pas vraiment un tabac. Il est vrai aussi que sa formation n'est qu'une coquille vide ou plutôt une petite boutique familiale : le secrétaire général est son beau-frère, et sa fille dirige la branche jeune du parti. Elle s'en moque. Pas de militants, pas de conflits. C'est le modèle partisan des années 90 lancé par Génération Ecologie de Lalonde puis revisité par Le Pen et un certain Bernard Tapie lorsqu'il mène son OPA sur les radicaux de gauche en lançant Energie radicale. Adieu, Cayenne et les épices indépendantistes, adieu, Delannon, qui ira jusqu'à se présenter contre son ex-femme et, surtout, à nous deux, Paris !

Christiane Taubira fait son entrée à l'Assemblée nationale en 1993, comme députée de Guyane. « Pas question pour elle de rejoindre les socialistes, alliés à ses adversaires locaux du Parti socialiste guyanais écrit Caroline Vigoureux. Elle choisit d'intégrer un petit groupe baptisé République et liberté qui rassemble des députés de droite comme de gauche. »On y trouve notamment un certain Bernard Tapie. Vertige de la cohabitation, vestige de la IVe République, ce groupe croupion ne soumet ses membres à aucune consigne de vote. Le premier acte politique de Taubira est de voter la confiance au gouvernement Balladur. Le second sera de voter le budget de celui que Chirac appelle « l'étrangleur ottoman », ce qui n'est pas rien. Dans Mes météores, elle tente d'expliquer ce choix des plus baroques : « Rien dans ce discours [celui de Balladur] ne constituait un élément rédhibitoire à mon vote, dont le principe avait été décidé lors d'une assemblée générale de Walwari. » On rit. Une assemblée qui avait dû se tenir lors d'une réunion familiale. Bref, Taubira a 41 ans, elle est déjà rompue aux artifices de la vie politique et se cherche encore une étiquette, tout emplie d'elle-même et trop occupée à voir où souffle le vent.

AVEC TAPIE
Ce sera la bourrasque Tapie qui emportera son adhésion. En 1994, elle figure en quatrième position sur la liste Energie radicale. Comme l'homme qui les a castés, l'avocat Jean-François Hory (président à l'époque des radicaux de gauche), ils ont en commun l'envie de dynamiter le système dont ils sont issus, d'humilier Michel Rocard (souhait de François Mitterrand) et de s'adresser à l'électorat populaire en court-circuitant les intermédiaires. Voilà pour la méthode. Pour le projet, c'est aussi flou qu'un programme électoral de Walwari.

Quand une bête de scène rencontre une bête de scène, ils se racontent des histoires d'exploits rhétoriques et d'auditoires chavirés. La politique est le prolongement de la chanson, pour Bernard Tapie. Pour la députée de Guyane, le combat pour l'indépendance est une passion de jeunesse liée à un amour, un prétexte idéal pour se donner en spectacle. Pendant la campagne européenne, la future ministre de la Justice défend le futur repris de justice. Le 25 mai 1994, à la Maison de l'Europe, à Paris, lors d'une réunion de femmes, elle est interrogée sur l'affaire qui oppose Tapie et le Crédit lyonnais. « Pas d'états d'âme à propos de Bernard Tapie », balaie-t-elle. « J'ai appris à le connaître dit-elle, et je sais qu'il n'y a pas d'ambiguïté sur ses positions concernant le racisme, l'immigration et la jeunesse. » Sur les affaires proprement dites, la députée « pose, de la Guyane, un regard distancié ». Circulez !

De Bernard Tapie, exprimant en 2005 son evie de revenir en politique, elle dit : « C'est une voix tonitruante qui fera du bien à la gauche. »
L'association de bretteurs fait des dégâts : la liste Energie radicale siphonne les voix de gauche et fait quasiment jeu égal avec le premier secrétaire du PS, Michel Rocard. Après ce coup d'éclat, la parlementaire vote contre la levée de l'immunité parlementaire de son compère, mais, quand Tapie se retrouve à la prison de Luynes, impliqué dans l'affaire de corruption OM-VA, Hory lui rend visite, pas Taubira. Néanmoins, en 2005, quand Tapie exprime son envie de revenir en politique après onze ans de purgatoire, la députée de Guyane lui fait bon accueil, déclarant : « C'est une voix tonitruante qui fera du bien à la gauche. » Mais les deux virtuoses du verbe et du coup d'éclat ont repris leur carrière en solo.

La dernière déclaration de l'acteur septuagénaire qui a annoncé son retour en politique, à propos de la déchéance de nationalité, est d'une folle ambiguïté : « L'effort à faire pour continuer d'être dans un gouvernement qui lui a imposé cette loi n'est pas incompatible avec sa morale. »

« Nous ne nous sommes plus parlé depuis qu'elle est garde des Sceaux précise d'ailleurs Tapie. Au sujet de mes problèmes avec la justice, elle n'a pas bougé. Mais je ne peux pas la juger là-dessus. Elle a un talent oratoire énorme, elle est aussi très intelligente. J'ai une grande admiration pour elle, même si je ne suis pas d'accord avec la moitié de ce qu'elle dit. » Geste de solidarité envers une ministre en péril ou baiser qui tue ? « Ils n'ont pas de relations personnelles. Ils se servent l'un de l'autre, ou pas. Et c'est tout », commente un vétéran de la politique qui les a fréquentés.

La dernière fois que l'un a fait la courte échelle à l'autre, ce fut lors de ce drame politique pour la gauche que fut l'élection présidentielle de 2002. Comme le révèle dans son livre Caroline Vigoureux, Jean-François Hory, depuis l'aventure des européennes, rêve d'un nouveau casse politique et pousse la députée de Guyane à porter les couleurs bien pâlichonnes des radicaux de gauche à la présidentielle. Dans ces années-là, on vaticine autour de la gauche plurielle qui n'est pas encore la gauche plus rien. Par orgueil, le Premier ministre, Lionel Jospin, ne donne pas un feu rouge à des candidatures concurrentes. En mitterrandien, ce sera feu orange. Le premier secrétaire du PS, François Hollande, et ses proches y sont favorables, en bons Machiavel de sous-préfecture. « Ils ont non seulement laissé faire, mais presque suscité la candidature de Christiane. Ils pensaient qu'avec une dent de plus au râteau on ratisserait plus large »raconte aujourd'hui Aquilino Morelle.

L'Histoire veut que le râteau, ils se le prennent finalement dans les dents. Elle veut aussi que l'on retrouve Bernard Tapie, cette fois repris de justesse, venu appuyer l'OPA de son amie sur la petite troupe radicale, comme lorsqu'il débarque, le 13 mars 2002, au siège du parti et répète « c'est fabuleux » : « Parce que tu es femme, que tu es black...» Ce dernier élément n'a pas échappé à l'intéressée, rapporteur, l'année précédente, de la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage comme crime contre l'humanité. Une loi mémorielle pavée de bonnes intentions communautaristes et un enfer, comme l'ont souligné René Rémond et Pierre Nora, pour tout historien voulant se consacrer aux traites négrières pratiquées pendant plus de mille ans par les Orientaux et les Africains.

Toute critique ou tout obstacle durant cette campagne sont immédiatement catalogués comme sexistes et racistes, comme la candidate l'explique elle-même un mois avant le scrutin fatal : « Je me suis trouvée sur un terrain extrêmement viril où l'on m'accueillit avec beaucoup d'étonnement. L'étonnement dit tout des préjugés qui nourrissent le regard. La deuxième surprise vient du fait que je suis noire et donc censée être sous-développée. »

Le 21 avril, la sanction tombe. La future ministre de la Justice recueille 2,32 %, à peine plus que Michel Crépeau en 1981. Mais largement assez pour contribuer à la relégation de Lionel Jospin en seconde division. Durant cette période pourtant, l'immense majorité des critiques se porteront sur Jean-Pierre Chevènement qui avait eu l'outrecuidance de défendre non pas une posture mais un projet politique.

FLIRT AVEC SARKOZY
Parce qu'il est quand même de la famille socialiste, l'ancien ministre de la Défense peine à se défendre et se retire dans sa hautaine thébaïde. Avec son aplomb coutumier, Taubira, elle, passe à l'attaque, dénonçant une «conception inattendue de la démocratie» chez les socialistes. Dans son autobiographie, elle revient sur l'épisode et promet d'éviter de se «laisser abuser par les simulacres de peur comme au soir du 21 avril 2002. Peur paravent de ceux qui, plutôt que d'affronter l'humiliation d'avoir été défaits par un bateleur sans éclat, pointent, mettent à l'index, accusent, condamnent, lapident... dans leur propre camp». Elle envisage même de renouveler l'opération en 2007 ! Il faudra toute l'habileté de Jean-Michel Baylet, alors patron du PRG, pour la faire renoncer. Tout politique qui a goûté à la présidentielle devient addict à cette élection (on risque d'en voir les effets désastreux en 2017). En tout cas, ce qui explique son comportement actuel, Taubira se sent exempte de tout reproche. Jospin, évidemment, n'est pas du même avis. Alors qu'il croise Baylet, en 2013, dans un restaurant, l'«austère qui se marre», chose rare, sort de ses gonds : «Il faut arrêter de répéter que j'ai souhaité la candidature de Taubira, pour vous dédouaner du 21 avril ! Si je n'ai pas été élu, c'est à cause de vous !»

Jusque-là son parcours ne la prédispose pas à être le 28e garde des Sceaux de la Ve République et le 4e ministre par ordre protocolaire du gouvernement Ayrault. D'autant que l'on retrouve, encore une fois, la grande ombre de Tapie au début du quinquennat précédent quand, en 2007, tout à son casting pour donner de la consistance à sa stratégie d'ouverture, Nicolas Sarkozy envisage de la faire entrer dans le gouvernement Fillon comme secrétaire d'Etat à la Francophonie. Les anciens gaullistes (il en reste à cette époque encore un peu) regimbent. Mais le flirt ne s'arrêtera pas là. En janvier de l'année suivante, Taubira se fait inviter à un débat sur la présidence française de l'Union européenne. L'occasion de rencontrer Jean-Pierre Jouyet et de lui dire tout son intérêt sur les accords économiques et la question du développement. Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes est à l'époque un des grands rabatteurs du sarkozisme. Et c'est tout naturellement qu'en juillet le gouvernement demande à la députée de Guyane un rapport sur les négociations de libre-échange entre l'Union européenne et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Rapport qui suivra un classement vertical. Qu'importe ! On entretient la flamme.

SOUTIEN DE MONTEBOURG
Cette flamme, Taubira va la déclarer au moment de la primaire du Parti socialiste non pas à un Jean-Michel Baylet tout déconfit, qui l'avait hébergée mais avait refusé de la soutenir, ni à François Hollande en dépit de Jouyet qui est, cette fois, hollandiste, mais à... Arnaud Montebourg, au passage grand admirateur d'Edgar Faure. C'est sans doute ce souvenir qui conduit ce dernier, en août 2014, à lui demander de rejoindre la petite escouade qu'il lève avec Benoît Hamon et Aurélie Filippetti. D'autant que la ministre de la Justice a laissé filtrer dans les gazettes son soutien à la démarche de son collègue du Redressement productif. Las ! La déception sera amère. C'est fermement que Taubira éconduit en privé le bel Arnaud et ses amis, qualifiés d'amateurs par la professionnelle de la politique qu'elle est devenue. Presque au point de demander à ses gens de sortir ces dangereux « gauchistes ». Ce qui ne l'empêche pas, quelques jours plus tard, de récolter les fruits de son ambiguïté en squattant la réunion de l'aile gauche du PS, lors de l'université d'été de La Rochelle. Comprenne qui voudra.

A Montebourg elle dit avaler des couleuvres de plus en plus épaisses
En avril dernier, elle ira néanmoins chercher un appui du côté des congédiés. Le Canard enchaîné assure qu'elle fait part à ses ex-collègues Filippetti et Montebourg de son désarroi de devoir « avaler des couleuvres de plus en plus épaisses » la loi sur le renseignement étant « aux antipodes de [ses] idées ». Mais, quelques jours plus tard, nouveau retournement, alors que démarrent les débats à l'Assemblée : la ministre de la Justice se félicite du fait que « le gouvernement a eu le souci, constamment, dans l'écriture de ce texte, de s'assurer qu'il serait respectueux de ses propres obligations ».

Contradiction ? « Mon fonctionnement est tellement simple que je ne comprends pas qu'il faille l'expliquer. Je tiens pour juge suprême ma conscience et elle seule »écrit Taubira dans son autobiographie. L'assurance de n'avoir pas de contradicteur même si, à force d'avaler des couleuvres, cette femme de conviction doit ingurgiter des boas. Manifestement, les fibres de sa conscience se sont considérablement distendues.

D'autant que son action à la tête de la Justice rend interrogatif dans son propre camp. La droite est injuste (c'est d'ailleurs dans ce registre qu'elle donne le meilleur d'elle-même)... Car non, Taubira n'a pas mené une politique laxiste et d'ailleurs, en matière judiciaire, elle n'a pas eu de politique du tout. Preuve : après trois ans à la chancellerie, si le verbe est haut, le bilan est famélique.

Deux domaines illustrent cet échec. La réforme pénale, tout d'abord, qui devait être son grand chantier, s'est finalement réduite à un simple ravalement de façade. Un village Potemkine. Après s'être publiquement affrontée sur ce texte avec Valls, alors ministre de l'Intérieur, qui prône alors « une exigence accrue de prévisibilité et de fermeté » et plaide pour « l'exécution ferme des peines de prison, même les plus courtes », Taubira est allée de renoncement en renoncement. Dans un texte largement édulcoré par rapport à la mouture initiale n'est finalement restée que la « contrainte pénale», une nouvelle peine en milieu ouvert et non plus en prison, afin de prévenir la récidive tout en favorisant la réinsertion, maîtres mots du texte. Certes les peines planchers (pour les récidivistes et les auteurs de violences aggravées, instaurées par la droite en 2007 et 2011) sont supprimées conformément à la promesse de campagne de François Hollande, mais leur effet était globalement nul... Voilà donc pour l'essentiel d'un texte qu'on voulait « historique ».

RÉFORMES AVORTÉES
Quant à l'autre grande réforme, celle de la justice des mineurs, elle est aujourd'hui quasiment enterrée. Taubira avait pourtant fait de ce projet un de ses emblèmes, menaçant même déjà de démissionner s'il n'était pas examiné en 2016. On imaginait pourtant mal le voir inscrit à l'ordre du jour parlementaire en 2016...

Les années Taubira à la chancellerie ne laisseront pas non plus un souvenir impérissable aux magistrats. Après avoir torpillé la réforme du Conseil supérieur de la magistrature qui aurait pu ouvrir la voie à l'indépendance du parquet, la ministre a multiplié les circulaires visant à rogner les pouvoirs des procureurs. En janvier 2014, elle est accusée par le Canard enchaîné d'avoir voulu muter le procureur général de Paris pour des raisons politiques. François Falletti, 64 ans, nommé procureur général près la cour d'appel de Paris par la droite en janvier 2010, avait en effet été reçu quelques jours plus tôt par la direction du cabinet de la ministre, qui lui avait proposé un poste d'avocat général à la Cour de cassation, qu'il avait refusé. Bien entendu, la droite s'engouffra dans la brèche, Copé lui faisant la morale - un comble -, n'hésitant pas à dénoncer un « scandale d'Etat ». La Conférence nationale des procureurs organise, quant à elle, un mouvement de résistance totalement inhabituel pour un corps qui garde des pudeurs de violette a l'égard de sa hiérarchie.

La grogne a tôt fait de gagner les syndicats de magistrats. Après le temps des promesses et des amabilités est venu le temps de la déception devant les réformes avortées, l'absence de décisions et le manque de moyens. Et au fil du temps rien ne s'était amélioré. Il y a quelques jours, Céline Parisot, secrétaire générale de l'Union syndicale des magistrats (USM), organisation majoritaire, expliquait ainsi : « La ministre, on la voit une ou deux fois par an. Les autres, on les voyait plus souvent. Pour le projet de loi de réforme de la procédure pénale, on a découvert le texte dans le Monde. On a demandé communication du texte, on l'a eu quarante-huit heures après. On ne nous avait pas exposé le détail de ce qui était projeté. Depuis 2012, on discute plus avec les services du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur qu'avec ceux du ministère de la Justice. On ne comprend pas, on n'a jamais eu une relation si distante avec un ministre. »

Et ce n'est pas du côté des avocats que Taubira a pu trouver du réconfort, en dépit de la présence de son ami proche, très proche - trop proche ? -, Jean-François Boutet, conseiller spécial et avocat aux conseils qui, accusé de « conflit d'intérêts », dû quitter ses fonctions en juin 2014. Un mois auparavant, les révélations sur les écoutes visant Nicolas Sarkozy et les perquisitions chez son avocat, Thierry Herzog, déclenchent l'ire des robes noires qui prétendent voir à travers Taubira un règlement de comptes politiques avec l'ancien chef de l'Etat. En réponse, avec un amateurisme invraisemblable, la ministre convoque micros et caméras pour jurer qu'elle ne savait rien, tout en brandissant un document de synthèse... de ces écoutes ! Document qu'elle était d'ailleurs légalement fondée à détenir. Cette histoire que la garde des Sceaux traîne encore comme un boulet résonne, au fond, comme l'illustration d'un ministère gâché. Car, s'il y a un aspect irréprochable dans son bilan, c'est bien son absence d'intervention dans les affaires judiciaires. Jérôme Cahuzac peut en témoigner.

Le mariage pour tous sa grande œuvre
Certes, diront ses aficionados - et elle n'en manque pas -, mais demeure sa grande œuvre, celle qui fut jusqu'à la loi Macron la seule loi notable de ce quinquennat : le mariage pour tous. Pour la ministre de la Justice, cette histoire est sa bataille d'Austerlitz. De fait, depuis cet automne 2012 et ce printemps 2013, Taubira est auréolée d'une gloire indélébile. Alors que François Hollande se complaisait à brosser dans le sens du poil les élus opposés au mariage pour tous, en déclarant au congrès de l'Association des maires de France qu'ils auraient leur « libertédeconscience » et donc la possibilité de ne pas marier des couples de même sexe, elle a préféré monter au front symbolique. Dans toute cette histoire, Hollande, le tacticien petit bras, fut finalement le meilleur allié de Taubira, la pasionaria de l'Hémicycle. Le reste n'est que littérature... Certes, les références historiques et culturelles de la ministre furent également, pour elle, des armes redoutables face à une classe politique devenue inculte.

SYMBOLE OU SYMPTÔME ?
Mais, sur le dossier du mariage pour tous, Taubira a d'abord fait usage de Realpolitik. Contrairement à ce que sa fougue et le lyrisme de ses discours ont pu laisser penser aux médias et commentateurs, la ministre de la Justice ne s'est ainsi jamais réellement rangée derrière les revendications des associations LGBT, qui réclamaient, elles, en plus de l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe, l'ouverture de la procréation médicale assistée pour les couples de femmes. Cette revendication portée par les militants homo de longue date avait reçu un bon écho du côté du PS et du candidat Hollande lors de la campagne électorale. Ce dernier s'y était ainsi déclaré favorable dans une interview pour le magazine gay Têtu.

Mais, dès l'été 2012, c'est la douche froide pour les acteurs associatifs, le gouvernement laisse entendre que la PMA ne fera pas partie du paquet cadeau. Et Taubira, durant les mois de débats qui ont suivi, a scrupuleusement veillé à respecter les arbitrages gouvernementaux et présidentiels, laissant d'ailleurs bien orpheline la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, qui se démènera finalement seule, pour faire valoir le point de vue des familles homoparentales. Adepte d'une communication ORTF, Taubira accorda ainsi sa première interview sur le mariage pour tous à... LaCroix, grillant la politesse à sa collègue de la Famille, et dévoilant avant tout le monde les arbitrages a minima de la seule grande réforme de société du quinquennat. Encore une fois, une démarche et une attitude plus proches des radicaux de la IVe République que de celles d'un Robert Badinter. Mais qu'importe ! En fine politicienne, Taubira a investi un rôle. Mais quel tournis ! Les indépendantistes, Tapie, Balladur, Sarkozy, Montebourg, Hollande : tant de vents qui lui ont permis de passer outre. Au fond, Taubira est moins un symbole qu'un symptôme : celui d'une gauche qui ne sait plus à quels saints se vouer et qui se cherche une croyance quand elle devrait être en quête d'un savoir faire plus que d'un faire savoir.

* Le Mystère Taubira, de Caroline Vigoureux, Plon, 220 p., 14,90 €. Voir Marianne no 943, p. 34.
Xuan
   Posté le 19-12-2021 à 17:27:54   

Interrogé sur la candidature de Taubira, Mélenchon « La vieille gauche s’est mise dans une situation ridicule. Je ne veux pas polémiquer et ajouter au ridicule de la situation. Il y a une élection dans trois mois, il s’agit de gouverner un grand pays, vous croyez qu’on a le temps de faire un congrès du PS ? Je suis en campagne, j’ai assez de choses à faire »

Cette posture hautaine comme d'hab vise à le distinguer de ses géniteurs. Elle ne transforme pas son hérédité.
Xuan
   Posté le 12-01-2022 à 23:53:14   

Tempête dans un bock de Jenlain


Au départ une émission politico-culinaire "candidats à table !" où l'invité du 7 janvier était Fabien Roussel.

L'émission commence par sa recette de la carbonade, mais suit le plat de résistance avec sa déclaration d'intention, le droit de chacun jusqu'au plus pauvre, de manger à sa faim et bien.
"Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c'est la gastronomie française.
Le meilleur moyen de la défendre c'est de permettre aux Français d'y avoir accès".


Mais une polémique de cour de récréation a commencé sur le bon vin, etc.
Avec un tweet de Sandrine Rousseau :
"Le couscous, plat préféré des français"... [1]
qui se voulait dénoncer un programme franchouillard, alors que Roussel avait aussi défendu le couscous, mais bon.
Puis Serge Coronado [2] enfonçait le clou avec un autre tweet "Je ne bois pas. Je suis végétarien. J'espère que je ne suis pas l'anti-France"
A la sortie ces « critiques » n’ont aucun poids.
Lais c'est Croissandeau sur BFMTV qui a fait monter le soufflé en parlant d’avalanche de critiques

[1] - on lira les grandes lignes de son programme sur sa page wikipedia
[2] Coronado ex EELV puis altermondialiste, Insoumis, tout en navigant dans toutes les martingales social-démocrates.

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L’intervention de Roussel mérite une réflexion et une discussion sur d’autres sujets, la production, la transformation et la distribution, la politique agricole et la concurrence étrangère, mais la "polémique gastronomique" l'a complètement oblitéré.
Pourtant affirmer "sortir l'alimentation des lois du marché et des lois du marché " pouvait appeler quelques commentaires, rien.
La question n'est pas avec ou sans loi du marché , mais quelles sont les lois du marché capitaliste et quelles sont les lois du marché socialiste. Mais Roussel ne l'aborde jamais sous cet angle et reste dans la position réformiste d'un communisme déjà là.

Concernant la "concurrence déloyale" des produits hors union européenne qui ne respectent nos règles européennes sanitaires , Roussel veut proposer au sein de l'UE une "police sanitaire et environnementale" pour contrôler ces produits, soit pour les interdire soit pour les taxer.
Etant donné la concurrence entre les niveaux de vie et les salaires à l’échelle européenne et mondiale, dresser des barrières de taxes comme l’a fait Trump aboutit à augmenter les prix ici, c’est-à-dire augmenter des produits bon marché non soumis aux mêmes normes mais dont on se contente faute de salaires assez élevés. D’autant plus que la guerre des prix crée fatalement sa contrepartie chez les autres producteurs.

Donc le problème principal c’est celui des salaires et des profits, pas de la concurrence.
Ensuite il n'est assuré que l’économie d’une agriculture familiale soit l’avenir. Elle donne l’impression d’un combat de l’artisanat contre l’industrie ou des canuts contre la machine à tisser.
L’industrialisation de l’élevage et de la culture est certainement l’avenir, mais ensuite se pose un problème d’échelle et d’investissement qui dépasse l’agriculture familiale. Des regroupements peut-être ?
Enfin demander à l’UE de dresser des barrières aux autre pays, c’est contradictoire avec une indépendance envers l’UE et ce n’est pas réaliste.
Les prix et les échanges sont mondialisés. La concurrence salariale est mondialisée. Qu’il y ait des frontières, des taxes, des interdictions n’y change absolument rien.
Tôt ou tard les salaires et les niveaux de vie doivent s’égaliser.



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Ci-dessous l'article de Polony dans Marianne
"Le crime de Fabien Roussel ? Avoir parlé de gastronomie française"

Édito
Par Natacha Polony
Publié le 12/01/2022 à 14:00

En ce mois de janvier, certains se désolent de voir la gauche réduite à la portion congrue dans un pays dont beaucoup diagnostiquent l’état de « droitisation » avancée. D’autres attendent que « sainte Christiane », entre deux paraboles inspirées, descende de son Olympe pour la rédemption ultime. Et chacun de s’interroger : comment a-t-on pu en arriver là ? La faute aux médias qui « banalisent l’extrême droite » et « usent de son vocabulaire » ? La faute aux « populistes » qui manipulent des électeurs par conséquent manipulables ? Et puis surgit un épisode, tout juste une anecdote, et tout s’éclaire. Et l’on est pris d’une pensée émue pour Jean Jaurès, Léon Blum ou Jean Zay.

On avait déjà remarqué que Fabien Roussel, candidat communiste à l’élection présidentielle, faisait entendre une musique nouvelle. Déjà, il est candidat, quand son parti, depuis longtemps, avait renoncé à toute forme d’existence et s’était rangé derrière des Insoumis chez qui les transfuges du NPA ont pris le pas sur les grognards du Parti de gauche. Et le voilà qui déclare tout de go, en un week-end où Emmanuel Macron et Valérie Pécresse se sont lancés dans un concours de Kärcher : « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c’est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre, c’est de permettre aux Français d’y avoir accès. » Un esprit naïf considérera qu’il n’y a pas là matière à s’émouvoir et que la proposition n’est pas d’une audace ébouriffante. C’est oublier ce qu’est devenue la gauche.

Sandrine Rousseau tweete aussitôt : « Le couscous, plat préféré des Français. » D’autres se font plus explicites : « Faites avancer la gauche au lieu de faire des appels du pied à la droite identitaire. » En résumé, Fabien Roussel s’est rendu coupable non seulement de prôner des nourritures qui relèvent de l’exploitation criminelle des animaux, mais surtout de parler de « gastronomie française », et de tenter de la définir par des éléments qui ne fleurent pas bon le multiculturalisme. Il eût été davantage au goût de ces grands penseurs de la gauche de paraphraser l’Emmanuel Macron de 2017, qui visiblement les défrisait moins qu’un communiste à l’ancienne : « Il n’y a pas de gastronomie française, il y a une ­gastronomie en France et elle est diverse. »

MISÈRE DE CETTE PRÉSIDENTIELLE
Ceux qui ont un certain âge se souviendront d’un temps où le Parti communiste français ne craignait pas de prononcer le mot « France » et appelait même les travailleurs à consommer français pour préserver leur emploi. Face à une mondialisation qui se mettait déjà en place, il était un des rares partis ­politiques à avoir compris que les conquêtes sociales du XIXe et du XXe siècle pouvaient être balayées par la libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises, qui permettaient aux multinationales de se fournir là où l’on pouvait encore exploiter les hommes et la terre.

La phrase de Fabien Roussel est impeccable, en ce qu’elle pointe la nouvelle forme que prend l’écrasement des prolétaires dans un monde régi par le capitalisme consumériste et le modèle du low cost : faire manger aux pauvres des produits infâmes et ultratransformés sous prétexte de les nourrir pour pas cher. Quand un virus s’attaque en priorité aux obèses, aux diabétiques, c’est-à-dire aux malades de la malbouffe, le problème devient plus prégnant encore.

Définir un modèle dans lequel une viande ou un fromage (ou un vin, crime contre l’hygiénisme, incitation à la débauche !) de qualité, fruits d’un savoir-faire respectueux des animaux et de l’environnement, sont accessibles à tout citoyen dans des quantités raisonnables, un modèle dans lequel tout citoyen, justement, a conscience des bienfaits non seulement nutritionnels mais aussi gustatifs, et donc spirituels, de ces mets plutôt que d’être dépendant de la publicité qui lui dicte ses envies de gras et de sucre, c’est un programme d’émancipation comme la gauche n’en offre plus depuis des lustres.

« La gastronomie devrait être la richesse des plus pauvres. Un communiste a su le dire, et certains veulent poursuivre l’enterrement de la gauche en abandonnant cela aussi à l’extrême droite. »
Alors, il y a ces mots : « gastronomie française ». Mon Dieu, on ose définir ce que serait la France ! Pour certains, à gauche, c’est déjà rouvrir Drancy. Tout ce qui préexiste et qu’on pourrait aspirer à perpétuer exclurait par essence ceux qui viennent d’ailleurs et doit donc être effacé. On ne sache pas que Jaurès ait eu une telle conception, ni que l’internationalisme implique l’uniformisation de l’humanité et l’effacement de toute appartenance. Mais, surtout, ces termes, « gastronomie française », nous rappellent qu’un tel patrimoine appartient au peuple. Un peuple qui se définit comme une communauté politique rassemblée par une histoire commune dont les nouveaux venus sont également dépositaires et qu’ils s’approprient. Le fameux « legs de souvenirs » de Renan.

Et ce peuple français a inventé une façon d’être au monde liée à la géographie de ce territoire. Rien là qui relève du génie de quelques-uns ou de la richesse étalée par des privilégiés. La gastronomie commence par l’œuf au plat, la soupe de poireaux et pommes de terre. Elle est accessible à tous. La gastronomie, c’est le produit qui a la gueule de l’endroit et qui donne du plaisir. Et ce devrait être la richesse des plus pauvres. Un communiste a su le dire, et certains veulent poursuivre l’enterrement de la gauche en abandonnant cela aussi à l’extrême droite. On comprend mieux la misère de cette présidentielle.
pzorba75
   Posté le 13-01-2022 à 05:01:14   

La conclusion de l'article de Polony propose aux pauvres la richesse dans une soupe de poireaux et de pommes de terre, un vrai programme communiste qui ne déclenchera pas de guerres impérialistes.
Un enterrement de première classe qui va séduire et ravir la bourgeoisie et ses privilégiés.
Finimore
   Posté le 13-01-2022 à 05:56:44   

Polony est la compagne de Périco Légasse rédacteur en chef de la rubrique vin et gastronomie à Marianne. Natacha Polony est elle-même directrice de la rédaction de Marianne.
Sur le sujet de l'alimentation, lire le livre de Jocelyne Porcher : Cause animale, Cause du capital -éditions Le bord de l'eau-
Xuan
   Posté le 13-01-2022 à 07:37:31   

Cette petite aventure indique l'isolement d'une certaine gauche réformiste mais aux prétentions radicales. Le tweet de Rousseau et celui de Coronado ont été envahis de critiques et les deux asticots passent pour des illuminés coupés de toute réalité.

Il est parfaitement légitime de plomber cette version "radicale" de la social-démocratie, qui représente les aspiration d'une frange de la petite et moyenne bourgeoisie, en se donnant des allures de "révolutionnaires" avec des oripeaux de luttes féministes, antiracistes, écologistes, etc.
Mais ces pseudos combats sont détournés de leur sens initial vers des jeux de langage, un battage vide de sens. Et le mépris du peuple et de ses besoins constitue leur fond de commerce.
L'appauvrissement des masses dû à l'inflation notamment ne peut qu'accentuer leur
isolement.
Les réactionnaires et les fascistes en font leurs choux gras en raillant à bon compte les "gauchistes", et abusent à leur tour le peuple avec démagogie.


Les progressistes et les communistes qui s'illusionnent encore au sujet de la social-démocratie radicale devraient s'en écarter, y compris surtout des Insoumis. L'unité des communistes pour reconstruire un parti révolutionnaire en dépend.
Xuan
   Posté le 16-01-2022 à 20:20:40   

Mélenchon en met plein la vue

Présidentielle 2022 : Ecrans géants à 360°, odeurs, son : la dernière prestation de Mélenchon à Nantes devant ses supporters, une expérience « immersive et olfactive ».
Ce meeting, annoncé par LFI comme une première mondiale, se différenciait par ses murs d'écrans géants et sa diffusion d'odeurs.

extraits 20minutes.fr
Arrivé tel une rock star sur un rythme electro, le tribun de la France insoumise (LFI), candidat à la présidentielle, s’est exprimé pendant plus d’une heure depuis une scène centrale, au cœur d’une foule elle-même entourée de quatre murs d’écrans géants de 200 m chacun. « Il fallait que ce soit un coup d’éclat et nous sommes en train de le faire ! Il fallait mettre en scène en grand la vision du monde vers laquelle nous voulons nous diriger » , s’est réjoui Jean-Luc Mélenchon.
...
L’expérience à 360° a débuté par la projection d’images dynamiques du système solaire. « C’est vu de l’espace qu’on comprend mieux ce qu’il y a à faire sur la Terre » , a justifié l’orateur, promettant un désarmement « spatial » et « nucléaire ». Elle s’est poursuivie par la diffusion d’algorithmes et formes numériques prétextes à réclamer la « maîtrise nationale des câbles et serveurs Internet » et à « ne pas avoir peur de l’intelligence artificielle » si elle peut « permettre la réduction du temps de travail ». Puis par un mouvement de vagues maritimes (avec le bruit) pour défendre les énergies renouvelables et dénoncer, entre autres, « le cimetière de la mer Méditerranée ». « Regardez la puissance de la mer ! Elle contient 66 fois l’énergie dont on a besoin sur Terre. »


Annoncée comme une première mondiale dans un cadre politique, la diffusion d’odeurs dans la salle a nettement moins convaincu. Certes, quelques notes de parfums semblaient accompagner les tableaux visuels. Mais, avec un masque FFP2 sur le nez, elles étaient difficiles à ressentir et, encore plus, à identifier (de l’orange ? du jasmin ? de la mousse de chêne ?). Le lien avec les thèmes évoqués était donc loin d'être évident.
...plusieurs personnalités, parmi lesquelles l’acteur Olivier Rabourdin, la comédienne Mireille Perrier, le délégué syndical Xavier Mathieu ou l’humoriste Bruno Gaccio, ont lu des textes d’auteurs engagés (Virginie Despentes, Edouard Glissant, André Gorz…). Des chants partisans, des sons de manifestations et plusieurs séquences vidéos à 360° appuyaient leurs propos conclus le « poing levé »
...
En conclusion du meeting, Jean-Luc Mélenchon a confirmé ce dimanche l’organisation d’une « grande marche pour la sixième République » le 20 mars à Paris. Et le retour des hologrammes dans ses meetings à partir d’avril.


Histoire de la 6e République :

La journaliste Michèle Cotta rédige en 1974 l'ouvrage Sixième République à la suite de l'élection de Valéry Giscard d'Estaing.
En 1991 Simone Veil évoque une Sixième République modelée sur les États-Unis, sans Premier ministre.
En 1992 Jean-Luc Mélenchon, Marie-Noëlle Lienemann et Julien Dray fondent la Convention de la VIe République, mouvement au sein du Parti socialiste défendant la révision constitutionnelle.

Puis la 6e république est défendue par :
Jean-Marie Le Pen lors de sa campagne pour l'élection présidentielle de 1995 ;
Christiane Taubira lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2002 ;
Arnaud Montebourg dans un livre coécrit avec le constitutionnaliste Bastien François : « La Constitution de la 6e République » ;
Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle de 2012, de 2017, et de 2022 ;
Benoît Hamon pour l'élection présidentielle française de 2017.


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Le meeting "immersif" de Mélenchon : du grand guignol pseudo révolutionnaire pour épater les bobos


https://www.youtube.com/watch?v=vdxHe12lUmI


Edité le 17-01-2022 à 00:04:01 par Xuan


pzorba75
   Posté le 17-01-2022 à 05:39:42   

Quel intérêt de suggérer de suivre le show de ce weekend? Rien de nouveau, la répétition de ce qui a été promis en 2017 avec le refrain climatique comme si les politiques avaient à faire avec le climat.

Annoncer la priorité du combat contre le climat est aussi stupide que la guerre contre le(les) virus.

Mélenchon est hors sol, il ne manque à son programme que promettre le ménage du vide sidéral pour amener l'internet haut débit sans fil partout dans le monde!
Xuan
   Posté le 17-01-2022 à 07:06:43   

L'intérêt de la vidéo c'est que ça se voit qu'il est hors sol.
Xuan
   Posté le 23-01-2022 à 22:37:19   

On ne va pas se refuser une petite douceur, les jérémiades des soc à propos de la primaire de la gauche, complètement ratée, et qui ne présage rien de bon pour la suite, même en bavant sur la Chine.
NB l'article est en ligne sur France Info



La primaire populaire ne fait plus rêver les militants du Parti socialiste : "À 80 jours des élections, c'est ridicule"


Alors que les inscriptions pour voter se clôturent dimanche 23 janvier, l'initiative citoyenne pour une candidature commune à gauche à la présidentielle suscite de l'amertume dans les rangs des militants du PS.

Article rédigé par
Yannick Falt
Radio France
Publié le 23/01/2022 15:25


Il y a quelques semaines encore, la Primaire populaire, une initiative citoyenne qui plaide pour une candidature commune à gauche à la présidentielle, générait espoir ou interrogation, désormais, c’est l’amertume qui domine. " À 80 jours des élections, c'est ridicule"; "C'est un raté"; "Un gâchis ", lancent des militants du parti socialiste venus assister au meeting d’Anne Hidalgo à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

Alors que les inscriptions pour voter se clôturent dimanche 23 janvier, à minuit, aucun des candidats à l'élection présidentielle n’en reconnaîtra les résultats, à l’exception de Christiane Taubira. "Faire une primaire populaire alors que les candidats ne candidatent pas, ça fausse la démocratie et ça fausse la représentativité de chacun" , affirme une électrice du PS.

"Une coquille vide"

"Le principe de primaire populaire est facteur de cohésion sur le principe mais s'il n'y a pas de participants et que personne ne se rassemble derrière un candidat ça marque plutôt des divisions" , regrette un jeune participant au meeting d'Anne Hidalgo.

Et le jugement est sans appel quelles que soient les générations : "C'est trop tard !" , affirme Michel, adhérent au parti socialiste depuis 1974. Le militant a soutenu et s'est inscrit à cette primaire citoyenne. Mais il n'y croit plus.

"Il faudrait qu'il y ait un débat national pour que ça ait vraiment un impact, comme on a pu faire au parti socialiste du temps de Manuel Valls, Benoît Hamon. Donc là c'est une coquille vide ", avance celui qui a participé à au moins quatre campagnes présidentielles.

Les électeurs d'Anne Hidalgo pointent aussi un risque : la démobilisation des électeurs de gauche, tout l'inverse d'une dynamique de primaire.
pzorba75
   Posté le 24-01-2022 à 04:51:37   

Les militants du parti socialiste ont accompli la mission reçue quand le parti s'est reformé après 1968 à Epinay avec Mitterrand aux commandes, mission qui était de réduire l'influence du parti communiste français. Aujourd'hui, c'est fait et les classes dominantes n'ont plus besoin de ces militants, la banlieue rouge est devenue rôle pale ou bleue Ile-de-France, et les Verts ont pris leur place et articulent l'action pour la diversité, contre le climat, pour l'Europe pro américaine et contre les totalitarismes, Chine et Russie en tête bien évidemment.
Que reste-t-il aux descendants du socialisme français? Rien, peut-être le guignol Valls ou s cousine Hidalgo?
Peu de chances de mobiliser et de faire ouvrir le porte-monnaie pour disposer des moyens de propagande que requiert une campagne électorale en 2022. Alors, passer son tour est une forme de sagesse à envisager. Pour ma part, je ne regretterai pas la mise en sommeil ou la disparition des élus socialistes ou de leurs sympathisants, ils ont si souvent trahi pour servir les classes dominantes qu'ils méritent bien d'être dominés à leur tour!
Du passé de l'union de la gauche, faisons table rase! Ce ne fut que succession de trahisons, y compris sous le Front Populaire.
Xuan
   Posté le 01-02-2022 à 23:47:11   

Après la foirade totale le PS essaie de cajoler les prolos dans le sens du poil en faisant du "très orientée sur le social"

Présidentielle. Gueule de bois chez les socialistes après la primaire populaire


Arrivée en cinquième position, Anne Hidalgo se dit déterminée à poursuivre une campagne qui s’enlise. Pour l’heure, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, reste silencieux, même si en coulisse certains parlent de la «débrancher».

Mardi 1 Février 2022
Naïm Sakhi

https://www.humanite.fr/politique/anne-hidalgo/presidentielle-gueule-de-bois-chez-les-socialistes-apres-la-primaire

Personne ne s’attendait à ce qu’Anne Hidalgo remporte la primaire populaire. Il n’empêche que, pour la candidate PS, finir en cinquième position de ce scrutin, derrière l’eurodéputé Pierre Larrouturou, tient du camouflet. Un coup dur de plus pour la maire de Paris, qui a démarré sa campagne présidentielle à 8 % dans les sondages, avant de s’effondrer autour de 3 %. Les Français s’en détournent, tout comme les quelque 392 000 sympathisants de gauche ayant voté à la primaire populaire. Signe que, même entre la gauche modérée et le PS, le désamour s’installe. Tant et si bien que, si Christiane Taubira est sortie gagnante de la votation de dimanche, Anne Hidalgo en est sans doute la grande perdante. Toutes deux se renvoient d’ailleurs la question de savoir qui est désormais la candidate de trop.

Une campagne débutée à 8 % dans les sondages avant de s'effondrer autour de 3 %

«Il ne se passe rien»

En coulisses, Olivier Faure reste pour sa part muet. Avec ses proches, le premier secrétaire du PS avait pourtant multiplié les appels du pied en faveur de la primaire populaire. «Le succès indéniable des inscriptions à la primaire populaire montre une volonté citoyenne de réconcilier la gauche avec elle-même» , tweetait en début de semaine Corinne Narassiguin, numéro 2 du PS, au moment où Anne Hidalgo tentait de se défaire de l’initiative. «Il ne se passe rien! Pas un seul bureau national en trois semaines alors que nous sommes en pleine campagne» , se désespère un opposant interne. Dans la journée de lundi, un secrétariat national (regroupant les proches d’Olivier Faure) s’est tout de même réuni. Certains prêtent même l’idée au premier secrétaire de vouloir «débrancher» la candidate. «Il faut l’assumer, le costume du traître. Judas ne s’en est pas remis, Manuel Valls non plus» , mesure Philippe Doucet, un opposant au dernier congrès. Et de poursuivre: «Les petites saloperies ne font que renfoncer la détermination d’Anne Hidalgo pour aller au bout.»

Pas un mot sur Christiane Taubira

Pour se relancer – à défaut de sombrer –, Anne Hidalgo fait chauffer le bleu de travail, sur le terrain. «C’est une semaine de campagne très orientée sur le social», assure Boris Vallaud, son porte-parole. Lundi, la candidate était dans le Val-de-Marne, à Alfortville, en soutien aux travailleurs sans papiers de Chronopost qui campent devant leur dépôt pour réclamer leur régularisation. «L’exploitation ne peut être le modèle économique de notre pays» , assure-t-elle devant les grévistes et des syndicalistes, réclamant que leur soient attribués «un statut, un emploi et une rémunération digne» . Aussitôt l’initiative terminée, pas un mot à la presse sur la candidature de Christiane Taubira.

Du reste, un petit brin de soleil est venu éclaircir la campagne d'Anne Hidalgo. Longtemps en discussion avec l’ex-garde des Sceaux, une partie de l’équipe d’Arnaud Montebourg – dont le directeur de cabinet Jean-Baptiste Barfety – l’a rejointe. Mieux, si le maire de Marseille, Benoît Payan, a confirmé qu’il parrainera bien Christiane Taubira, aucun autre gros poisson socialiste n’a pour l’heure fait défection, malgré les appels du pied, qui ne font sans doute que commencer.


Edité le 01-02-2022 à 23:50:09 par Xuan


pzorba75
   Posté le 02-02-2022 à 05:55:47   

Sur que l'expérience sociale du maire socialiste de Marseille, briseur de la n-ieme grève des éboueurs dans sa ville, va aider Taubira ou la socialiste A. Hidalgo dans son "orientation sur le social", repris des propos de l'énarque socialiste B. Vallaud.
Heureusement pour ces candidats de la gauche dite sociale démocrate, le boycott des JO de Pékin 2022 va créer un sujet de diversion tout à fait opportun pour oublier le social au profit du sentimental.
Les "Jours heureux" se rapprochent pour Macron ou l'extrême droite.
Xuan
   Posté le 03-02-2022 à 20:00:00   

Une vidéo : le programme anti-social de Mélenchon https://www.youtube.com/watch?v=n0Dc2e_fhZQ
pzorba75
   Posté le 04-02-2022 à 05:13:48   

Critique gentillette d'un programme social-démocrate absolument compatible avec la soumission aux directives européennes, disons américaines. En oubliant de rappeler que tous les programmes des présidents élus avec 'l'union de la gauche" ne furent jamais appliqués, ni par Mitterrand avec Delors et Fabius, ni par Hollande avec Valls et Macron.


Edité le 04-02-2022 à 05:14:05 par pzorba75


Xuan
   Posté le 11-02-2022 à 23:08:02   

Et son interview à Elysée2022
Xuan
   Posté le 14-02-2022 à 17:47:11   

Ci-dessous un texte critique du programme de JLM, de tendance totskiste, qui penche aussi pour Fabien Roussel :


Jean-Luc Mélenchon : un « avenir en commun »soumis… à la bonne volonté du capital, par Denis Durand


https://enavantlemanifeste.fr/2022/02/14/jean-luc-melenchon-un-avenir-en-commun-soumis-a-la-bonne-volonte-du-capital-par-denis-durand/?fbclid=IwAR0d2FU-x0gG4v-2-6HZ9PKMj8v65qG14S1t4Scryz0zWdv_bi8eoQ3BrFc

Oubliés le « bruit » et la « fureur » ! Désormais, Jean-Luc Mélenchon brandit avec fierté un brevet de respectabilité décerné par le président du MEDEF : « vous êtes prêt à gouverner », lui a confié Geoffroy Roux de Bézieux devant deux millions de téléspectateurs.

Gouverner, mais pour quoi faire ? Le programme du leader des « Insoumis » contient un grand nombre de propositions sociales et écologiques mais – à la différence du programme La France des jours heureux de Fabien Roussel qui consacre un chapitre entier aux moyens financiers d’atteindre six grands objectifs sociaux, écologiques et féministes – il est fort peu explicite sur les moyens de les réaliser. Faute d’indiquer comment seront produits plusieurs centaines de milliards de richesses supplémentaires, la lecture de L’avenir en commun laisse le sentiment que ce programme n’est pas financé, qu’il s’agisse des dépenses publiques, de celles de la Sécurité sociale mais aussi de celles des entreprises. Pour y voir plus clair, on a consulté un document publié le 7 février sur le site melenchon2022.fr et intitulé Comment nous allons atteindre le plein emploi, qui a nourri le discours sur les questions économiques prononcé par le candidat en meeting à Montpellier le 13 février.

C’est en effet « le plein emploi » que vise le programme de Jean-Luc Mélenchon, et non pas un projet de sécurité de l’emploi et de la formation rendant effectifs le droit universel à l’emploi, jusqu’à l’éradication du chômage. Le document est explicite sur ce point : « le plein emploi ne veut pas dire que toute forme de chômage disparaît. Les périodes de chômage continueront d’exister, entre deux contrats » (p. 13). De fait, le plein emploi, en France, correspond à un taux de chômage de 7 % ou davantage, soit plusieurs millions de personnes.

La stratégie économique adoptée pour y parvenir est très clairement assumée : c’est un « choc de demande » avec ses deux composantes traditionnelles. La première d’entre elles est une relance de la consommation : « dégel » non chiffré du point d’indice des fonctionnaires et « hausse du SMIC à 1 400 euros net, qui impacte tous les salaires jusqu’à 2 000 euros, et représenterait, d’après ce même document, un coût de 1,8 milliard d’euros par an pour l’État ». Cette dernière indication est particulièrement énigmatique. Cela veut-il dire que l’État, et non les entreprises, prendrait à sa charge le coût de la mesure pour en faire cadeau aux employeurs ? Mais ce coût, compte tenu de la distribution actuelle des salaires dont beaucoup se retrouveraient sinon en-dessous du nouveau SMIC, est en réalité bien supérieur, de l’ordre de 20 milliards, soit dix fois plus. Ou faut-il comprendre que la somme d’1,8 milliard correspond à une baisse des cotisations sociales, qui permettrait d’augmenter le salaire net sans augmenter le salaire brut comme le préconise, par exemple, Valérie Pécresse ? Ce serait cohérent avec l’instauration d’une progressivité de la CSG en 14 tranches, préconisée par le programme L’avenir en commun et ouvrant la voie à sa fusion avec l’impôt sur le revenu, même si, contrairement à sa version de 2017, le programme actuel de Jean-Luc Mélenchon est prudemment muet sur ce dernier point.

L’autre composante du choc de demande serait « un plan de 200 milliards d’euros d’investissements (publics) écologiquement et socialement utiles, qui rempliront les carnets de commande des entreprises pour des années, leur donneront de la visibilité et leur permettront à la fois d’investir et d’embaucher ».

Laisser les patrons « faire leur métier » ?
Mais qui nous dit que les entreprises décideront effectivement d’embaucher ? C’est précisément ce qu’elles ne font pas aujourd’hui quand elles sont inondées d’aides publiques. Dans son dialogue avec Jean-Luc Mélenchon, le président du MEDEF a eu beau jeu d’annoncer, au nom de la « liberté » des chefs d’entreprises, qu’en cas de victoire de son interlocuteur « ils vont arrêter d’embaucher, ils vont arrêter d’investir ». Et même s’ils investissent, le feront-ils pour embaucher, ou bien pour supprimer des emplois et baisser le coût du travail ? Non seulement les emplois, les salaires et les recettes publiques promis par les « Insoumis » ne seront pas au rendez-vous mais la gauche sera discréditée pour longtemps, comme elle l’a été après l’échec de 1983, après celui de 1997 et après celui de 2012.

Comment Jean-Luc Mélenchon prétend-il les faire changer d’avis ? Par une « planification écologique » qui « donnerait de la visibilité » aux chefs d’entreprises et stimulerait leur appétit de produire et d’embaucher : bref, le grand retour du « Plan réducteur d’incertitude » qui avait fait merveille au service de la rentabilité des grands groupes privés, de Jean Monnet à Georges Pompidou, avant que le capitalisme monopoliste d’État n’entre dans la crise où il se débat encore aujourd’hui.

En un mot, le « keynésianisme » traditionnel et fort peu révolutionnaire dont se réclame très explicitement le programme « insoumis » ignore une réalité : le capital, ses exigences de rentabilité et la loi qu’il fait régner sur la gestion des entreprises. Rien – ni pouvoirs d’intervention et de décision des salariés sur les choix d’investissements et de production, ni nationalisation des grandes banques et de grands groupes stratégiques, ni action concrète pour réorienter le crédit bancaire et la création monétaire de la BCE, ni mobilisation des acteurs économiques dans des conférences pour l’emploi, la formation et la transformation productive et écologique – n’est prévu dans ce programme pour opposer au capital une autre logique, matérialisée dans d’autres critères.

Le mot « nationalisation » ne figure nulle part dans L’avenir en commun, sauf à propos de la branche énergie marine d’Alstom et de la branche éolienne offshore d’Areva. La création d’un « pôle public » du médicament ne comporterait pas la nationalisation de Sanofi. Le « pôle public bancaire » ne reposerait pas sur la nationalisation des banques privées mais sur une « socialisation » des « banques généralistes » dont on lit pourtant au paragraphe précédent qu’elles disparaîtraient sous l’effet d’une séparation entre les banques d’affaires et les banques de détail. Tout au plus la « modulation de l’impôt sur les sociétés pour encourager l’investissement en France et pénaliser le versement de dividendes » garde-t-elle une trace de l’alliance de Jean-Luc Mélenchon avec le PCF aux temps lointains du Front de gauche. Lorsqu’il est question de « poser un cadre aux entreprises en termes de salaire minimum, d’écarts de salaire maximum, d’impératif de protection des travailleur·ses », il s’agit seulement de « mieux partager des richesses qui existent déjà » (p. 23 du document cité plus haut). On ne saurait être plus clair.

« Garantie d’emploi » : après l’« État providence », un État ambulance ?
Dès lors qu’on renonce à agir à la fois sur la demande et sur l’offre, sous prétexte que « nous ne pouvons pas compter sur l’arbitraire du CAC 40 pour être utile au bien commun et créer les millions d’emplois dont nous avons besoin », il ne reste plus qu’à proposer à 1,8 million de chômeurs de longue durée une « garantie d’emploi » qui consiste à les embaucher aux frais de l’État et des collectivités territoriales, non dans un statut de fonctionnaires assorti des formations nécessaires à l’exercice de véritables emplois (en particulier pour des pré-embauches de jeunes soignants ou enseignants), mais dans un statut qui ne soit ni public ni privé, pour des durées hebdomadaires « comprises entre 20 et 35 heures » et avec une enveloppe budgétaire de 18 milliards d’euros qui correspond à une rémunération moyenne de 833 euros bruts par mois.

En un mot, en renvoyant toute l’application du programme à l’État et aux finances publiques, tout en s’en remettant, conformément à sa doctrine constante, aux choix des patrons, donc du capital, pour l’offre et la création de richesses, Jean-Luc Mélenchon ne prévoit rien pour échapper au scénario que nous avons déjà connu sous Jospin et sous Hollande : une dénonciation enflammée de « la finance » et des inégalités sociales, des tentatives d’augmenter les impôts en début de mandat, vite balayées par la résistance d’un patronat trop content de mettre, sur ce sujet, la population de son côté, et finalement un ralliement sans gloire aux politiques d’austérité et de baisse du coût du travail.

Éviter la répétition de ces enchaînements désastreux pour la gauche en donnant de la force à une autre logique économique, à une prise de pouvoir des travailleurs et des citoyens sur l’utilisation de l’argent des entreprises et des banques : c’est précisément là l’utilité de la campagne de Fabien Roussel, du programme dont il est porteur, et de l’influence que pourront lui donner les millions d’électeurs qui manifestent désormais leur intérêt pour sa candidature.
Xuan
   Posté le 17-02-2022 à 20:44:41   

La petite entreprise du PS en liquidation



Manuel Valls : « Le Parti socialiste, en tant que marque socialiste, est fini »

https://www.youtube.com/watch?v=ES938UPpXUw


Edité le 17-02-2022 à 20:54:43 par Xuan


pzorba75
   Posté le 18-02-2022 à 05:17:39   

Manuel Valls, comme son maître à penser Michel Rocard, a toujours été fort en paroles et faible devant les forts, une caractéristique indémodable des socialistes de complaisance avec l'impérialisme américain.
La disparition du parti socialiste n'est en fait que le reclassement des cadres dirigeants et "militants" de cette tendance sociale libérale dans un un ensemble pro européen, essentiellement au service des intérêts capitalistes des Etats-Unis d'Amérique, contre les peuples résistants (africains, syriens, irakiens...) et surtout russes et chinois très marqués par l'expérience communiste, peuples qui restent l'adversaire de classe et, pour les communistes convaincus, la solution à la crise générale du système capitaliste.
Xuan
   Posté le 18-02-2022 à 13:09:38   

Présidentielle : à gauche, ça lâche de partout !


https://www.europe1.fr/politique/presidentielle-a-gauche-ca-lache-de-partout-4094632?fbclid=IwAR07eLI1alRIds5awersJPlvvK-je5-y_Rd0gP7PiNomuumvp0zIaeCeksk

Nicolas Beytout 11h49, le 18 février 2022
Les candidats de gauche à l'élection présidentielle semblent en grande difficulté dans cette campagne électorale. Et pour cause, plusieurs d'entre eux n'ont toujours pas le nombre suffisant de parrainages. Un constat qui plonge la gauche dans une crise qu'analyse ce vendredi l'éditorialiste politique Nicolas Beytout.
Ce vendredi, l'éditorialiste politique Nicolas Beytout s'intéresse aux candidats de gauche, en grande difficulté dans cette campagne électorale. Pour l'heure, et selon le dernier pointage du nombre des parrainages, trois candidats sont en mauvaise posture, dont Philippe Poutou et Jean-Luc Mélenchon. Mais la situation la plus préoccupante, et de loin, est celle de Christiane Taubira à qui il manque encore 414 signatures.

En deux semaines, atteindre le seuil des 500 devient en effet quasiment impossible. En fait, tout a basculé pour elle lorsque le Parti Radical de Gauche a décidé de la lâcher. Le PRG, c’est ce petit parti qui l’avait encouragée à se présenter aux suffrages de la Primaire populaire, persuadé qu’elle l’emporterait et que, de là, naîtrait un irrésistible courant ascensionnel. Raté, au mieux, ça a été la naissance d’un irrésistible moment de gêne devant l’accumulation de ses interventions pleines d’un vide camouflé sous une prétention poétique.

Elle n’avait rien préparé, rien construit, rien partagé. En début de semaine, le PRG a donc renoncé à la soutenir, et par conséquent à lui accorder les 300 parrainages que ce parti affirmait pouvoir mobiliser. Et comme les catastrophes n’arrivent jamais seules, la Primaire populaire a, dans la foulée, montré de plus en plus de réticences à se ranger derrière celle qui avait pourtant remporté leur étrange concours de beauté. Sauf que le vainqueur s’engageait à unifier la gauche (c’était même la justification première de la Primaire populaire). Ce que Christiane Taubira n’a pas suffisamment fait. Et là encore, ce sont 200 parrainages environ qui resteront dans le frigo de la Primaire.

Ca n’empêchera pas Christiane Taubira de se maintenir…
Effectivement, elle le dit et le répète, elle ira jusqu’au bout. C’est bizarre, cette façon qu’a la gauche de se prétendre morale à tout bout de champ et d’être incapable de respecter ses propres engagements. Car, au moment de dévoiler son ambition élyséenne, il y a quelques semaines, Christiane Taubira avait affirmé à plusieurs reprises, et de la façon la plus nette, qu’elle ne serait pas une candidate de plus, et qu’elle ne participerait pas à la division de la gauche. Il faudra donc le couperet des parrainages manquants pour qu’elle soit contrainte de tenir parole.

Mais à gauche, elle n’est pas la seule à se maintenir malgré des scores historiquement bas. Anne Hidalgo n’est pas mieux lotie, c’est vrai. Mais elle a ses parrainages, elle. Formellement, elle peut donc continuer. Et cela, malgré plusieurs lâchages récents. D’abord celui de Place publique, ce petit mouvement lancé par Raphaël Glucksmann à l’occasion des élections européenne -il y a trois ans. Le PS avait même offert la tête de liste à ce nouveau venu en politique, qui sera élu député européen et qui, en juste renvoi d’ascenseur, soutiendra l’année suivante Anne Hidalgo pour sa réélection à la mairie de Paris.

Mais terminé, Place publique et le PS, c’est fini. Je vous l’accorde, ça n’aura pas beaucoup de conséquences, Raphaël Glucksmann étant plus connu des contrôleurs du TGV Paris-Strasbourg, là où siège le Parlement européen, qu’il ne l’est des Français. Mais ce lâchage est le signe d’un grand désarroi à gauche, puisque ce mouvement ne soutiendra aucun candidat à l’Elysée.

Et puis, il y a Ségolène Royal
Reste un lâchage (mais oui, encore un) celui de Ségolène Royal envers Anne Hidalgo. L’ex-candidate à l’Elysée de 2007 qui avait échoué aux dernières sénatoriales faute d’un soutien du PS, tient sa vengeance puisqu’elle a carrément conseillé à Anne Hidalgo de retirer sa candidature, expliquant qu’il fallait désormais voter Mélenchon, parce qu’il est le mieux placé, parce qu’il est le plus solide et que sa campagne est professionnelle. Et peu importe, semble-t-il, que Ségolène Royal ne partage à peu près aucun des combats du leader de La France insoumise (elle est à droite du PS, il est loin sur sa gauche).

Peu importe surtout que, il y a 15 ans , Ségolène Royal soit ressortie en lambeaux de sa campagne présidentielle, face à Nicolas Sarkozy, à cause des grands éléphants du PS qui l’avaient soutenue comme la corde soutient le pendu. Faire à Anne Hidalgo ce qu’elle a tant détesté qu’on lui fasse, c’est dire, là encore, la profondeur de la crise dans laquelle la gauche tout entière est plongée
pzorba75
   Posté le 19-02-2022 à 07:16:48   

La "gauche" se rapproche de gala et des affaires "pipole", en nous évitant un poids lourd socialio-européiste, M. Aubry-Delors.
La contestation sociale qui se prépare et su va suivre le processus électoral de ce printemps n'a rien à attendre ni a espérer des candidats de la gauche 2022, excepté la lutte contre le climat où les résultats seront peut-être bons si l'état n'est pas trop chaud.
Xuan
   Posté le 19-02-2022 à 22:40:44   

Se retrouver là après 3 mandats présidentiels ça donne une idée de la détestation populaire contre les sociaux-démocrates.
Xuan
   Posté le 27-02-2022 à 20:45:22   

Hidalgo : "La gauche n’est jamais pour les dictateurs, ni au Venezuela ni en Syrie ni en Ukraine"
Xuan
   Posté le 28-10-2022 à 23:35:09   

https://www.francetvinfo.fr/politique/nupes/motion-de-censure-la-france-insoumise-part-sans-la-nupes-et-l-assume_5445025.html
France Insoumise dépose sa motion de censure sans la NUPES