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 Noyade de la gauche

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Xuan
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   Posté le 17-12-2021 à 20:00:35   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un article de Marianne qui éclaire un peu les facettes de Taubira :

La vraie Taubira, enquête sur l'icône de la gauche

Par Thibaut Pézerat et Joseph Macé-Scaron
Publié le 27/01/2016 à 9:52

https://www.marianne.net/politique/la-vraie-taubira-enquete-sur-licone-de-la-gauche
Mi-janvier, "Marianne" consacrait une longue enquête-portrait à la Garde des Sceaux d'alors. Celle-ci vient de démissionner, en désaccord avec le gouvernement sur la déchéance de nationalité. L'occasion de republier le long portrait d'une femme politique adepte de la ligne courbe.

« Il n'y a pas de sujet », soufflait encore un conseiller d'un ministre proche du président de la République il y a quelques semaine à propos de Christiane Taubira. Son opposition à la déchéance de nationalité pour les binationaux convaincus de terrorisme ? Circulez, il n'y a rien à voir. « Taubira fait du Taubira, rien de nouveau sous le soleil », grinçait un autre. « Hollande ne dit rien, car il a encore besoin d'elle », décryptait un ministre hollandais historique. Dans l'entourage du Premier ministre, on minimisait aussi la sortie tonitruante de celle que l'on considère comme une « tête à couacs ».« Pas grand-chose à dire sur Taubira à ce stade », lâchait un conseiller. On laissait juste entendre que le statu quo ne pouvait perdurer. L'opération exfiltration était donc enclenchée, mais en douceur. Un signe : les anti-Taubira, qui étaient si prompts à bondir quand Valls était ministre de l'Intérieur, se sont tenus tout cois. Les députés vallsistes n'ont pas réagi dans les médias aux récentes sorties et soties de la ministre. Comme s'ils attendaient avec impatience la décision présidentielle tant le sort de Taubira paraîssait intimement lié au prochain remaniement ministériel.

Finalement, elle sera partie d'elle-même. Quelques heures avant la présentation par Manuel Valls du projet de révision constitutionnelle - celui comprenant la déchéance de nationalité - devant la Commission des lois, le communiqué tombe : Taubira claque la porte, Taubira n'attend pas le remaniement annoncé. Elle se fend de deux tweets dans la foulée, dont celui-ci : "Parfois résister c'est rester, parfois résister c'est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l'éthique et au droit." Un nouveau coup d'éclat, une nouvelle surprise dans une carrière qui n'en manque pas.

"ELLE ROMANCE"
Dans Mes météores (Flammarion), son autobiographie parue opportunément en 2012, où elle fait une profession de foi politico-littéraire qu'elle n'applique pas à la lettre (« Toujours inspirer l'envie de lire, d'exister, de batailler [...]. Sinon quitter l'arène »), Christiane Taubira montre l'étendue de ses goûts qui s'inscrivent au-delà de la vie des idées, soulignant, notamment, son admiration pour l'architecte Oscar Niemeyer qui « conteste l'angle droit et affirme que la courbe est la tendance naturelle du béton ». Contester l'angle droit ? Taubira est une farouche adepte en politique aussi de la ligne courbe. Suivre son parcours peut donner le tournis. Un autre radical, aussi puits de culture, Edgar Faure, avait théorisé, autrefois, cette disposition très en vogue sous la IVe République en zézayant : « Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent. »

Quand elle raconte que son mari indépendantiste guyanais, a fait de la prison, lui dément fermement. Une façon de bâtir sa légende ?
On sait que le premier vent qui souffle sur la carrière politique de Taubira n'est pas un alizé, c'est celui de l'indépendantisme. C'est sur cette terre chaude et humide de Cayenne qu'elle s'éveille à la politique. En 1978, la jeune économiste sans doctorat intègre le mouvement guyanais de décolonisation, dirigé par Roland Delannon. Ce dernier deviendra plus tard son mari, et le père de ses quatre enfants. Commencent alors des années de militantisme. Et de clandestinité, Delannon est recherché partout. « Tous les deux jours, je devais changer de lieu, tout en trimbalant un bébé de 2 mois », se souvient-elle dans une interview à StreetPress. Taubira y affirme que son mari a été emprisonné pendant un an et demi. Lui, pourtant, dément fermement dans la seule biographie à ce jour de la ministre, le Mystère Taubira, de Caroline Vigoureux * : « Je n'ai jamais été arrêté, je n'ai jamais fait de prison. » Qui dit vrai ? Un connaisseur des milieux indépendantistes, cité dans le même ouvrage, explique abruptement : « Elle romance et légende certaines périodes de sa vie pour apparaître comme quelqu'un de grand.»

AU CENTRE GAUCHE
En 1981, l'élection de François Mitterrand vient apaiser le climat politique en Guyane. L'espace politique occupé par Delannon et les siens se réduit comme peau de chagrin. Les époux cabotent vers d'autres rivages. Taubira abandonne-t-elle définitivement l'indépendantisme qui reste une amulette électorale ? La réponse est déjà ambiguë. La preuve en décembre 2011, à la veille d'entrer dans le jeu de la primaire socialiste, elle déclare : « Moi, je n'ai pas un discours indépendantiste, j'ai une pratique militante indépendantiste. » Du pur Edgar Faure rappelant la fameuse et fumeuse formule l'« indépendance dans l'interdépendance ».

A l'époque, Taubira est enseignante. Elle prend la tête de plusieurs institutions comme le Conservatoire national des arts et métiers de Guyane ou l'Office de coopération et du commerce extérieur. Elle assure qu'en 1992, c'est en chercheuse qu'elle se rêve, mais, piquée par la tarentule de la politique, elle cède à l'affectueuse-pression-de-ses-amis. Elle cofonde avec son mari le mouvement Walwari qui signifie « Eventail » en créole et en prend la présidence pour y faire régner une discipline de fer. Cet Eventail s'ouvre très largement à tout ce qui n'est pas le Parti socialiste guyanais (à cette époque, le vent souffle dans les voiles de tout ce qui est au centre gauche). Sa candidature aux législatives est accompagnée de pétitions populaires. Taubira s'attache les services de son mari comme directeur de campagne. Elue ! Avec plus de 55 % des voix. Ce sera un de ses rares succès locaux.

Elle échouera ainsi à prendre la mairie de Cayenne, la grande ville de Guyane, en 1995 et en 2001, et subit une rude défaite lors du scrutin régional de 2010. Des souvenirs cuisants qui la conduiront plus prudemment à renoncer à se présenter en 2012 aux législatives, alors que François Hollande a prévenu que tout ministre battu devra abandonner son maroquin, et aux dernières régionales à ne prendre que la 11e place sur la liste Walwari/Guyane Ecologie. Une bonne inspiration, car la liste recueille toute mouillée 7,1 % des suffrages, pas vraiment un tabac. Il est vrai aussi que sa formation n'est qu'une coquille vide ou plutôt une petite boutique familiale : le secrétaire général est son beau-frère, et sa fille dirige la branche jeune du parti. Elle s'en moque. Pas de militants, pas de conflits. C'est le modèle partisan des années 90 lancé par Génération Ecologie de Lalonde puis revisité par Le Pen et un certain Bernard Tapie lorsqu'il mène son OPA sur les radicaux de gauche en lançant Energie radicale. Adieu, Cayenne et les épices indépendantistes, adieu, Delannon, qui ira jusqu'à se présenter contre son ex-femme et, surtout, à nous deux, Paris !

Christiane Taubira fait son entrée à l'Assemblée nationale en 1993, comme députée de Guyane. « Pas question pour elle de rejoindre les socialistes, alliés à ses adversaires locaux du Parti socialiste guyanais écrit Caroline Vigoureux. Elle choisit d'intégrer un petit groupe baptisé République et liberté qui rassemble des députés de droite comme de gauche. »On y trouve notamment un certain Bernard Tapie. Vertige de la cohabitation, vestige de la IVe République, ce groupe croupion ne soumet ses membres à aucune consigne de vote. Le premier acte politique de Taubira est de voter la confiance au gouvernement Balladur. Le second sera de voter le budget de celui que Chirac appelle « l'étrangleur ottoman », ce qui n'est pas rien. Dans Mes météores, elle tente d'expliquer ce choix des plus baroques : « Rien dans ce discours [celui de Balladur] ne constituait un élément rédhibitoire à mon vote, dont le principe avait été décidé lors d'une assemblée générale de Walwari. » On rit. Une assemblée qui avait dû se tenir lors d'une réunion familiale. Bref, Taubira a 41 ans, elle est déjà rompue aux artifices de la vie politique et se cherche encore une étiquette, tout emplie d'elle-même et trop occupée à voir où souffle le vent.

AVEC TAPIE
Ce sera la bourrasque Tapie qui emportera son adhésion. En 1994, elle figure en quatrième position sur la liste Energie radicale. Comme l'homme qui les a castés, l'avocat Jean-François Hory (président à l'époque des radicaux de gauche), ils ont en commun l'envie de dynamiter le système dont ils sont issus, d'humilier Michel Rocard (souhait de François Mitterrand) et de s'adresser à l'électorat populaire en court-circuitant les intermédiaires. Voilà pour la méthode. Pour le projet, c'est aussi flou qu'un programme électoral de Walwari.

Quand une bête de scène rencontre une bête de scène, ils se racontent des histoires d'exploits rhétoriques et d'auditoires chavirés. La politique est le prolongement de la chanson, pour Bernard Tapie. Pour la députée de Guyane, le combat pour l'indépendance est une passion de jeunesse liée à un amour, un prétexte idéal pour se donner en spectacle. Pendant la campagne européenne, la future ministre de la Justice défend le futur repris de justice. Le 25 mai 1994, à la Maison de l'Europe, à Paris, lors d'une réunion de femmes, elle est interrogée sur l'affaire qui oppose Tapie et le Crédit lyonnais. « Pas d'états d'âme à propos de Bernard Tapie », balaie-t-elle. « J'ai appris à le connaître dit-elle, et je sais qu'il n'y a pas d'ambiguïté sur ses positions concernant le racisme, l'immigration et la jeunesse. » Sur les affaires proprement dites, la députée « pose, de la Guyane, un regard distancié ». Circulez !

De Bernard Tapie, exprimant en 2005 son evie de revenir en politique, elle dit : « C'est une voix tonitruante qui fera du bien à la gauche. »
L'association de bretteurs fait des dégâts : la liste Energie radicale siphonne les voix de gauche et fait quasiment jeu égal avec le premier secrétaire du PS, Michel Rocard. Après ce coup d'éclat, la parlementaire vote contre la levée de l'immunité parlementaire de son compère, mais, quand Tapie se retrouve à la prison de Luynes, impliqué dans l'affaire de corruption OM-VA, Hory lui rend visite, pas Taubira. Néanmoins, en 2005, quand Tapie exprime son envie de revenir en politique après onze ans de purgatoire, la députée de Guyane lui fait bon accueil, déclarant : « C'est une voix tonitruante qui fera du bien à la gauche. » Mais les deux virtuoses du verbe et du coup d'éclat ont repris leur carrière en solo.

La dernière déclaration de l'acteur septuagénaire qui a annoncé son retour en politique, à propos de la déchéance de nationalité, est d'une folle ambiguïté : « L'effort à faire pour continuer d'être dans un gouvernement qui lui a imposé cette loi n'est pas incompatible avec sa morale. »

« Nous ne nous sommes plus parlé depuis qu'elle est garde des Sceaux précise d'ailleurs Tapie. Au sujet de mes problèmes avec la justice, elle n'a pas bougé. Mais je ne peux pas la juger là-dessus. Elle a un talent oratoire énorme, elle est aussi très intelligente. J'ai une grande admiration pour elle, même si je ne suis pas d'accord avec la moitié de ce qu'elle dit. » Geste de solidarité envers une ministre en péril ou baiser qui tue ? « Ils n'ont pas de relations personnelles. Ils se servent l'un de l'autre, ou pas. Et c'est tout », commente un vétéran de la politique qui les a fréquentés.

La dernière fois que l'un a fait la courte échelle à l'autre, ce fut lors de ce drame politique pour la gauche que fut l'élection présidentielle de 2002. Comme le révèle dans son livre Caroline Vigoureux, Jean-François Hory, depuis l'aventure des européennes, rêve d'un nouveau casse politique et pousse la députée de Guyane à porter les couleurs bien pâlichonnes des radicaux de gauche à la présidentielle. Dans ces années-là, on vaticine autour de la gauche plurielle qui n'est pas encore la gauche plus rien. Par orgueil, le Premier ministre, Lionel Jospin, ne donne pas un feu rouge à des candidatures concurrentes. En mitterrandien, ce sera feu orange. Le premier secrétaire du PS, François Hollande, et ses proches y sont favorables, en bons Machiavel de sous-préfecture. « Ils ont non seulement laissé faire, mais presque suscité la candidature de Christiane. Ils pensaient qu'avec une dent de plus au râteau on ratisserait plus large »raconte aujourd'hui Aquilino Morelle.

L'Histoire veut que le râteau, ils se le prennent finalement dans les dents. Elle veut aussi que l'on retrouve Bernard Tapie, cette fois repris de justesse, venu appuyer l'OPA de son amie sur la petite troupe radicale, comme lorsqu'il débarque, le 13 mars 2002, au siège du parti et répète « c'est fabuleux » : « Parce que tu es femme, que tu es black...» Ce dernier élément n'a pas échappé à l'intéressée, rapporteur, l'année précédente, de la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage comme crime contre l'humanité. Une loi mémorielle pavée de bonnes intentions communautaristes et un enfer, comme l'ont souligné René Rémond et Pierre Nora, pour tout historien voulant se consacrer aux traites négrières pratiquées pendant plus de mille ans par les Orientaux et les Africains.

Toute critique ou tout obstacle durant cette campagne sont immédiatement catalogués comme sexistes et racistes, comme la candidate l'explique elle-même un mois avant le scrutin fatal : « Je me suis trouvée sur un terrain extrêmement viril où l'on m'accueillit avec beaucoup d'étonnement. L'étonnement dit tout des préjugés qui nourrissent le regard. La deuxième surprise vient du fait que je suis noire et donc censée être sous-développée. »

Le 21 avril, la sanction tombe. La future ministre de la Justice recueille 2,32 %, à peine plus que Michel Crépeau en 1981. Mais largement assez pour contribuer à la relégation de Lionel Jospin en seconde division. Durant cette période pourtant, l'immense majorité des critiques se porteront sur Jean-Pierre Chevènement qui avait eu l'outrecuidance de défendre non pas une posture mais un projet politique.

FLIRT AVEC SARKOZY
Parce qu'il est quand même de la famille socialiste, l'ancien ministre de la Défense peine à se défendre et se retire dans sa hautaine thébaïde. Avec son aplomb coutumier, Taubira, elle, passe à l'attaque, dénonçant une «conception inattendue de la démocratie» chez les socialistes. Dans son autobiographie, elle revient sur l'épisode et promet d'éviter de se «laisser abuser par les simulacres de peur comme au soir du 21 avril 2002. Peur paravent de ceux qui, plutôt que d'affronter l'humiliation d'avoir été défaits par un bateleur sans éclat, pointent, mettent à l'index, accusent, condamnent, lapident... dans leur propre camp». Elle envisage même de renouveler l'opération en 2007 ! Il faudra toute l'habileté de Jean-Michel Baylet, alors patron du PRG, pour la faire renoncer. Tout politique qui a goûté à la présidentielle devient addict à cette élection (on risque d'en voir les effets désastreux en 2017). En tout cas, ce qui explique son comportement actuel, Taubira se sent exempte de tout reproche. Jospin, évidemment, n'est pas du même avis. Alors qu'il croise Baylet, en 2013, dans un restaurant, l'«austère qui se marre», chose rare, sort de ses gonds : «Il faut arrêter de répéter que j'ai souhaité la candidature de Taubira, pour vous dédouaner du 21 avril ! Si je n'ai pas été élu, c'est à cause de vous !»

Jusque-là son parcours ne la prédispose pas à être le 28e garde des Sceaux de la Ve République et le 4e ministre par ordre protocolaire du gouvernement Ayrault. D'autant que l'on retrouve, encore une fois, la grande ombre de Tapie au début du quinquennat précédent quand, en 2007, tout à son casting pour donner de la consistance à sa stratégie d'ouverture, Nicolas Sarkozy envisage de la faire entrer dans le gouvernement Fillon comme secrétaire d'Etat à la Francophonie. Les anciens gaullistes (il en reste à cette époque encore un peu) regimbent. Mais le flirt ne s'arrêtera pas là. En janvier de l'année suivante, Taubira se fait inviter à un débat sur la présidence française de l'Union européenne. L'occasion de rencontrer Jean-Pierre Jouyet et de lui dire tout son intérêt sur les accords économiques et la question du développement. Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes est à l'époque un des grands rabatteurs du sarkozisme. Et c'est tout naturellement qu'en juillet le gouvernement demande à la députée de Guyane un rapport sur les négociations de libre-échange entre l'Union européenne et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Rapport qui suivra un classement vertical. Qu'importe ! On entretient la flamme.

SOUTIEN DE MONTEBOURG
Cette flamme, Taubira va la déclarer au moment de la primaire du Parti socialiste non pas à un Jean-Michel Baylet tout déconfit, qui l'avait hébergée mais avait refusé de la soutenir, ni à François Hollande en dépit de Jouyet qui est, cette fois, hollandiste, mais à... Arnaud Montebourg, au passage grand admirateur d'Edgar Faure. C'est sans doute ce souvenir qui conduit ce dernier, en août 2014, à lui demander de rejoindre la petite escouade qu'il lève avec Benoît Hamon et Aurélie Filippetti. D'autant que la ministre de la Justice a laissé filtrer dans les gazettes son soutien à la démarche de son collègue du Redressement productif. Las ! La déception sera amère. C'est fermement que Taubira éconduit en privé le bel Arnaud et ses amis, qualifiés d'amateurs par la professionnelle de la politique qu'elle est devenue. Presque au point de demander à ses gens de sortir ces dangereux « gauchistes ». Ce qui ne l'empêche pas, quelques jours plus tard, de récolter les fruits de son ambiguïté en squattant la réunion de l'aile gauche du PS, lors de l'université d'été de La Rochelle. Comprenne qui voudra.

A Montebourg elle dit avaler des couleuvres de plus en plus épaisses
En avril dernier, elle ira néanmoins chercher un appui du côté des congédiés. Le Canard enchaîné assure qu'elle fait part à ses ex-collègues Filippetti et Montebourg de son désarroi de devoir « avaler des couleuvres de plus en plus épaisses » la loi sur le renseignement étant « aux antipodes de [ses] idées ». Mais, quelques jours plus tard, nouveau retournement, alors que démarrent les débats à l'Assemblée : la ministre de la Justice se félicite du fait que « le gouvernement a eu le souci, constamment, dans l'écriture de ce texte, de s'assurer qu'il serait respectueux de ses propres obligations ».

Contradiction ? « Mon fonctionnement est tellement simple que je ne comprends pas qu'il faille l'expliquer. Je tiens pour juge suprême ma conscience et elle seule »écrit Taubira dans son autobiographie. L'assurance de n'avoir pas de contradicteur même si, à force d'avaler des couleuvres, cette femme de conviction doit ingurgiter des boas. Manifestement, les fibres de sa conscience se sont considérablement distendues.

D'autant que son action à la tête de la Justice rend interrogatif dans son propre camp. La droite est injuste (c'est d'ailleurs dans ce registre qu'elle donne le meilleur d'elle-même)... Car non, Taubira n'a pas mené une politique laxiste et d'ailleurs, en matière judiciaire, elle n'a pas eu de politique du tout. Preuve : après trois ans à la chancellerie, si le verbe est haut, le bilan est famélique.

Deux domaines illustrent cet échec. La réforme pénale, tout d'abord, qui devait être son grand chantier, s'est finalement réduite à un simple ravalement de façade. Un village Potemkine. Après s'être publiquement affrontée sur ce texte avec Valls, alors ministre de l'Intérieur, qui prône alors « une exigence accrue de prévisibilité et de fermeté » et plaide pour « l'exécution ferme des peines de prison, même les plus courtes », Taubira est allée de renoncement en renoncement. Dans un texte largement édulcoré par rapport à la mouture initiale n'est finalement restée que la « contrainte pénale», une nouvelle peine en milieu ouvert et non plus en prison, afin de prévenir la récidive tout en favorisant la réinsertion, maîtres mots du texte. Certes les peines planchers (pour les récidivistes et les auteurs de violences aggravées, instaurées par la droite en 2007 et 2011) sont supprimées conformément à la promesse de campagne de François Hollande, mais leur effet était globalement nul... Voilà donc pour l'essentiel d'un texte qu'on voulait « historique ».

RÉFORMES AVORTÉES
Quant à l'autre grande réforme, celle de la justice des mineurs, elle est aujourd'hui quasiment enterrée. Taubira avait pourtant fait de ce projet un de ses emblèmes, menaçant même déjà de démissionner s'il n'était pas examiné en 2016. On imaginait pourtant mal le voir inscrit à l'ordre du jour parlementaire en 2016...

Les années Taubira à la chancellerie ne laisseront pas non plus un souvenir impérissable aux magistrats. Après avoir torpillé la réforme du Conseil supérieur de la magistrature qui aurait pu ouvrir la voie à l'indépendance du parquet, la ministre a multiplié les circulaires visant à rogner les pouvoirs des procureurs. En janvier 2014, elle est accusée par le Canard enchaîné d'avoir voulu muter le procureur général de Paris pour des raisons politiques. François Falletti, 64 ans, nommé procureur général près la cour d'appel de Paris par la droite en janvier 2010, avait en effet été reçu quelques jours plus tôt par la direction du cabinet de la ministre, qui lui avait proposé un poste d'avocat général à la Cour de cassation, qu'il avait refusé. Bien entendu, la droite s'engouffra dans la brèche, Copé lui faisant la morale - un comble -, n'hésitant pas à dénoncer un « scandale d'Etat ». La Conférence nationale des procureurs organise, quant à elle, un mouvement de résistance totalement inhabituel pour un corps qui garde des pudeurs de violette a l'égard de sa hiérarchie.

La grogne a tôt fait de gagner les syndicats de magistrats. Après le temps des promesses et des amabilités est venu le temps de la déception devant les réformes avortées, l'absence de décisions et le manque de moyens. Et au fil du temps rien ne s'était amélioré. Il y a quelques jours, Céline Parisot, secrétaire générale de l'Union syndicale des magistrats (USM), organisation majoritaire, expliquait ainsi : « La ministre, on la voit une ou deux fois par an. Les autres, on les voyait plus souvent. Pour le projet de loi de réforme de la procédure pénale, on a découvert le texte dans le Monde. On a demandé communication du texte, on l'a eu quarante-huit heures après. On ne nous avait pas exposé le détail de ce qui était projeté. Depuis 2012, on discute plus avec les services du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur qu'avec ceux du ministère de la Justice. On ne comprend pas, on n'a jamais eu une relation si distante avec un ministre. »

Et ce n'est pas du côté des avocats que Taubira a pu trouver du réconfort, en dépit de la présence de son ami proche, très proche - trop proche ? -, Jean-François Boutet, conseiller spécial et avocat aux conseils qui, accusé de « conflit d'intérêts », dû quitter ses fonctions en juin 2014. Un mois auparavant, les révélations sur les écoutes visant Nicolas Sarkozy et les perquisitions chez son avocat, Thierry Herzog, déclenchent l'ire des robes noires qui prétendent voir à travers Taubira un règlement de comptes politiques avec l'ancien chef de l'Etat. En réponse, avec un amateurisme invraisemblable, la ministre convoque micros et caméras pour jurer qu'elle ne savait rien, tout en brandissant un document de synthèse... de ces écoutes ! Document qu'elle était d'ailleurs légalement fondée à détenir. Cette histoire que la garde des Sceaux traîne encore comme un boulet résonne, au fond, comme l'illustration d'un ministère gâché. Car, s'il y a un aspect irréprochable dans son bilan, c'est bien son absence d'intervention dans les affaires judiciaires. Jérôme Cahuzac peut en témoigner.

Le mariage pour tous sa grande œuvre
Certes, diront ses aficionados - et elle n'en manque pas -, mais demeure sa grande œuvre, celle qui fut jusqu'à la loi Macron la seule loi notable de ce quinquennat : le mariage pour tous. Pour la ministre de la Justice, cette histoire est sa bataille d'Austerlitz. De fait, depuis cet automne 2012 et ce printemps 2013, Taubira est auréolée d'une gloire indélébile. Alors que François Hollande se complaisait à brosser dans le sens du poil les élus opposés au mariage pour tous, en déclarant au congrès de l'Association des maires de France qu'ils auraient leur « libertédeconscience » et donc la possibilité de ne pas marier des couples de même sexe, elle a préféré monter au front symbolique. Dans toute cette histoire, Hollande, le tacticien petit bras, fut finalement le meilleur allié de Taubira, la pasionaria de l'Hémicycle. Le reste n'est que littérature... Certes, les références historiques et culturelles de la ministre furent également, pour elle, des armes redoutables face à une classe politique devenue inculte.

SYMBOLE OU SYMPTÔME ?
Mais, sur le dossier du mariage pour tous, Taubira a d'abord fait usage de Realpolitik. Contrairement à ce que sa fougue et le lyrisme de ses discours ont pu laisser penser aux médias et commentateurs, la ministre de la Justice ne s'est ainsi jamais réellement rangée derrière les revendications des associations LGBT, qui réclamaient, elles, en plus de l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe, l'ouverture de la procréation médicale assistée pour les couples de femmes. Cette revendication portée par les militants homo de longue date avait reçu un bon écho du côté du PS et du candidat Hollande lors de la campagne électorale. Ce dernier s'y était ainsi déclaré favorable dans une interview pour le magazine gay Têtu.

Mais, dès l'été 2012, c'est la douche froide pour les acteurs associatifs, le gouvernement laisse entendre que la PMA ne fera pas partie du paquet cadeau. Et Taubira, durant les mois de débats qui ont suivi, a scrupuleusement veillé à respecter les arbitrages gouvernementaux et présidentiels, laissant d'ailleurs bien orpheline la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, qui se démènera finalement seule, pour faire valoir le point de vue des familles homoparentales. Adepte d'une communication ORTF, Taubira accorda ainsi sa première interview sur le mariage pour tous à... LaCroix, grillant la politesse à sa collègue de la Famille, et dévoilant avant tout le monde les arbitrages a minima de la seule grande réforme de société du quinquennat. Encore une fois, une démarche et une attitude plus proches des radicaux de la IVe République que de celles d'un Robert Badinter. Mais qu'importe ! En fine politicienne, Taubira a investi un rôle. Mais quel tournis ! Les indépendantistes, Tapie, Balladur, Sarkozy, Montebourg, Hollande : tant de vents qui lui ont permis de passer outre. Au fond, Taubira est moins un symbole qu'un symptôme : celui d'une gauche qui ne sait plus à quels saints se vouer et qui se cherche une croyance quand elle devrait être en quête d'un savoir faire plus que d'un faire savoir.

* Le Mystère Taubira, de Caroline Vigoureux, Plon, 220 p., 14,90 €. Voir Marianne no 943, p. 34.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 19-12-2021 à 17:27:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Interrogé sur la candidature de Taubira, Mélenchon « La vieille gauche s’est mise dans une situation ridicule. Je ne veux pas polémiquer et ajouter au ridicule de la situation. Il y a une élection dans trois mois, il s’agit de gouverner un grand pays, vous croyez qu’on a le temps de faire un congrès du PS ? Je suis en campagne, j’ai assez de choses à faire »

Cette posture hautaine comme d'hab vise à le distinguer de ses géniteurs. Elle ne transforme pas son hérédité.

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   Posté le 12-01-2022 à 23:53:14   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Tempête dans un bock de Jenlain


Au départ une émission politico-culinaire "candidats à table !" où l'invité du 7 janvier était Fabien Roussel.

L'émission commence par sa recette de la carbonade, mais suit le plat de résistance avec sa déclaration d'intention, le droit de chacun jusqu'au plus pauvre, de manger à sa faim et bien.
"Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c'est la gastronomie française.
Le meilleur moyen de la défendre c'est de permettre aux Français d'y avoir accès".


Mais une polémique de cour de récréation a commencé sur le bon vin, etc.
Avec un tweet de Sandrine Rousseau :
"Le couscous, plat préféré des français"... [1]
qui se voulait dénoncer un programme franchouillard, alors que Roussel avait aussi défendu le couscous, mais bon.
Puis Serge Coronado [2] enfonçait le clou avec un autre tweet "Je ne bois pas. Je suis végétarien. J'espère que je ne suis pas l'anti-France"
A la sortie ces « critiques » n’ont aucun poids.
Lais c'est Croissandeau sur BFMTV qui a fait monter le soufflé en parlant d’avalanche de critiques

[1] - on lira les grandes lignes de son programme sur sa page wikipedia
[2] Coronado ex EELV puis altermondialiste, Insoumis, tout en navigant dans toutes les martingales social-démocrates.

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L’intervention de Roussel mérite une réflexion et une discussion sur d’autres sujets, la production, la transformation et la distribution, la politique agricole et la concurrence étrangère, mais la "polémique gastronomique" l'a complètement oblitéré.
Pourtant affirmer "sortir l'alimentation des lois du marché et des lois du marché " pouvait appeler quelques commentaires, rien.
La question n'est pas avec ou sans loi du marché , mais quelles sont les lois du marché capitaliste et quelles sont les lois du marché socialiste. Mais Roussel ne l'aborde jamais sous cet angle et reste dans la position réformiste d'un communisme déjà là.

Concernant la "concurrence déloyale" des produits hors union européenne qui ne respectent nos règles européennes sanitaires , Roussel veut proposer au sein de l'UE une "police sanitaire et environnementale" pour contrôler ces produits, soit pour les interdire soit pour les taxer.
Etant donné la concurrence entre les niveaux de vie et les salaires à l’échelle européenne et mondiale, dresser des barrières de taxes comme l’a fait Trump aboutit à augmenter les prix ici, c’est-à-dire augmenter des produits bon marché non soumis aux mêmes normes mais dont on se contente faute de salaires assez élevés. D’autant plus que la guerre des prix crée fatalement sa contrepartie chez les autres producteurs.

Donc le problème principal c’est celui des salaires et des profits, pas de la concurrence.
Ensuite il n'est assuré que l’économie d’une agriculture familiale soit l’avenir. Elle donne l’impression d’un combat de l’artisanat contre l’industrie ou des canuts contre la machine à tisser.
L’industrialisation de l’élevage et de la culture est certainement l’avenir, mais ensuite se pose un problème d’échelle et d’investissement qui dépasse l’agriculture familiale. Des regroupements peut-être ?
Enfin demander à l’UE de dresser des barrières aux autre pays, c’est contradictoire avec une indépendance envers l’UE et ce n’est pas réaliste.
Les prix et les échanges sont mondialisés. La concurrence salariale est mondialisée. Qu’il y ait des frontières, des taxes, des interdictions n’y change absolument rien.
Tôt ou tard les salaires et les niveaux de vie doivent s’égaliser.



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Ci-dessous l'article de Polony dans Marianne
"Le crime de Fabien Roussel ? Avoir parlé de gastronomie française"

Édito
Par Natacha Polony
Publié le 12/01/2022 à 14:00

En ce mois de janvier, certains se désolent de voir la gauche réduite à la portion congrue dans un pays dont beaucoup diagnostiquent l’état de « droitisation » avancée. D’autres attendent que « sainte Christiane », entre deux paraboles inspirées, descende de son Olympe pour la rédemption ultime. Et chacun de s’interroger : comment a-t-on pu en arriver là ? La faute aux médias qui « banalisent l’extrême droite » et « usent de son vocabulaire » ? La faute aux « populistes » qui manipulent des électeurs par conséquent manipulables ? Et puis surgit un épisode, tout juste une anecdote, et tout s’éclaire. Et l’on est pris d’une pensée émue pour Jean Jaurès, Léon Blum ou Jean Zay.

On avait déjà remarqué que Fabien Roussel, candidat communiste à l’élection présidentielle, faisait entendre une musique nouvelle. Déjà, il est candidat, quand son parti, depuis longtemps, avait renoncé à toute forme d’existence et s’était rangé derrière des Insoumis chez qui les transfuges du NPA ont pris le pas sur les grognards du Parti de gauche. Et le voilà qui déclare tout de go, en un week-end où Emmanuel Macron et Valérie Pécresse se sont lancés dans un concours de Kärcher : « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c’est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre, c’est de permettre aux Français d’y avoir accès. » Un esprit naïf considérera qu’il n’y a pas là matière à s’émouvoir et que la proposition n’est pas d’une audace ébouriffante. C’est oublier ce qu’est devenue la gauche.

Sandrine Rousseau tweete aussitôt : « Le couscous, plat préféré des Français. » D’autres se font plus explicites : « Faites avancer la gauche au lieu de faire des appels du pied à la droite identitaire. » En résumé, Fabien Roussel s’est rendu coupable non seulement de prôner des nourritures qui relèvent de l’exploitation criminelle des animaux, mais surtout de parler de « gastronomie française », et de tenter de la définir par des éléments qui ne fleurent pas bon le multiculturalisme. Il eût été davantage au goût de ces grands penseurs de la gauche de paraphraser l’Emmanuel Macron de 2017, qui visiblement les défrisait moins qu’un communiste à l’ancienne : « Il n’y a pas de gastronomie française, il y a une ­gastronomie en France et elle est diverse. »

MISÈRE DE CETTE PRÉSIDENTIELLE
Ceux qui ont un certain âge se souviendront d’un temps où le Parti communiste français ne craignait pas de prononcer le mot « France » et appelait même les travailleurs à consommer français pour préserver leur emploi. Face à une mondialisation qui se mettait déjà en place, il était un des rares partis ­politiques à avoir compris que les conquêtes sociales du XIXe et du XXe siècle pouvaient être balayées par la libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises, qui permettaient aux multinationales de se fournir là où l’on pouvait encore exploiter les hommes et la terre.

La phrase de Fabien Roussel est impeccable, en ce qu’elle pointe la nouvelle forme que prend l’écrasement des prolétaires dans un monde régi par le capitalisme consumériste et le modèle du low cost : faire manger aux pauvres des produits infâmes et ultratransformés sous prétexte de les nourrir pour pas cher. Quand un virus s’attaque en priorité aux obèses, aux diabétiques, c’est-à-dire aux malades de la malbouffe, le problème devient plus prégnant encore.

Définir un modèle dans lequel une viande ou un fromage (ou un vin, crime contre l’hygiénisme, incitation à la débauche !) de qualité, fruits d’un savoir-faire respectueux des animaux et de l’environnement, sont accessibles à tout citoyen dans des quantités raisonnables, un modèle dans lequel tout citoyen, justement, a conscience des bienfaits non seulement nutritionnels mais aussi gustatifs, et donc spirituels, de ces mets plutôt que d’être dépendant de la publicité qui lui dicte ses envies de gras et de sucre, c’est un programme d’émancipation comme la gauche n’en offre plus depuis des lustres.

« La gastronomie devrait être la richesse des plus pauvres. Un communiste a su le dire, et certains veulent poursuivre l’enterrement de la gauche en abandonnant cela aussi à l’extrême droite. »
Alors, il y a ces mots : « gastronomie française ». Mon Dieu, on ose définir ce que serait la France ! Pour certains, à gauche, c’est déjà rouvrir Drancy. Tout ce qui préexiste et qu’on pourrait aspirer à perpétuer exclurait par essence ceux qui viennent d’ailleurs et doit donc être effacé. On ne sache pas que Jaurès ait eu une telle conception, ni que l’internationalisme implique l’uniformisation de l’humanité et l’effacement de toute appartenance. Mais, surtout, ces termes, « gastronomie française », nous rappellent qu’un tel patrimoine appartient au peuple. Un peuple qui se définit comme une communauté politique rassemblée par une histoire commune dont les nouveaux venus sont également dépositaires et qu’ils s’approprient. Le fameux « legs de souvenirs » de Renan.

Et ce peuple français a inventé une façon d’être au monde liée à la géographie de ce territoire. Rien là qui relève du génie de quelques-uns ou de la richesse étalée par des privilégiés. La gastronomie commence par l’œuf au plat, la soupe de poireaux et pommes de terre. Elle est accessible à tous. La gastronomie, c’est le produit qui a la gueule de l’endroit et qui donne du plaisir. Et ce devrait être la richesse des plus pauvres. Un communiste a su le dire, et certains veulent poursuivre l’enterrement de la gauche en abandonnant cela aussi à l’extrême droite. On comprend mieux la misère de cette présidentielle.

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   Posté le 13-01-2022 à 05:01:14   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

La conclusion de l'article de Polony propose aux pauvres la richesse dans une soupe de poireaux et de pommes de terre, un vrai programme communiste qui ne déclenchera pas de guerres impérialistes.
Un enterrement de première classe qui va séduire et ravir la bourgeoisie et ses privilégiés.

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Finimore
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   Posté le 13-01-2022 à 05:56:44   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Polony est la compagne de Périco Légasse rédacteur en chef de la rubrique vin et gastronomie à Marianne. Natacha Polony est elle-même directrice de la rédaction de Marianne.
Sur le sujet de l'alimentation, lire le livre de Jocelyne Porcher : Cause animale, Cause du capital -éditions Le bord de l'eau-

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Xuan
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   Posté le 13-01-2022 à 07:37:31   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Cette petite aventure indique l'isolement d'une certaine gauche réformiste mais aux prétentions radicales. Le tweet de Rousseau et celui de Coronado ont été envahis de critiques et les deux asticots passent pour des illuminés coupés de toute réalité.

Il est parfaitement légitime de plomber cette version "radicale" de la social-démocratie, qui représente les aspiration d'une frange de la petite et moyenne bourgeoisie, en se donnant des allures de "révolutionnaires" avec des oripeaux de luttes féministes, antiracistes, écologistes, etc.
Mais ces pseudos combats sont détournés de leur sens initial vers des jeux de langage, un battage vide de sens. Et le mépris du peuple et de ses besoins constitue leur fond de commerce.
L'appauvrissement des masses dû à l'inflation notamment ne peut qu'accentuer leur
isolement.
Les réactionnaires et les fascistes en font leurs choux gras en raillant à bon compte les "gauchistes", et abusent à leur tour le peuple avec démagogie.


Les progressistes et les communistes qui s'illusionnent encore au sujet de la social-démocratie radicale devraient s'en écarter, y compris surtout des Insoumis. L'unité des communistes pour reconstruire un parti révolutionnaire en dépend.

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   Posté le 16-01-2022 à 20:20:40   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Mélenchon en met plein la vue

Présidentielle 2022 : Ecrans géants à 360°, odeurs, son : la dernière prestation de Mélenchon à Nantes devant ses supporters, une expérience « immersive et olfactive ».
Ce meeting, annoncé par LFI comme une première mondiale, se différenciait par ses murs d'écrans géants et sa diffusion d'odeurs.

extraits 20minutes.fr
Arrivé tel une rock star sur un rythme electro, le tribun de la France insoumise (LFI), candidat à la présidentielle, s’est exprimé pendant plus d’une heure depuis une scène centrale, au cœur d’une foule elle-même entourée de quatre murs d’écrans géants de 200 m chacun. « Il fallait que ce soit un coup d’éclat et nous sommes en train de le faire ! Il fallait mettre en scène en grand la vision du monde vers laquelle nous voulons nous diriger » , s’est réjoui Jean-Luc Mélenchon.
...
L’expérience à 360° a débuté par la projection d’images dynamiques du système solaire. « C’est vu de l’espace qu’on comprend mieux ce qu’il y a à faire sur la Terre » , a justifié l’orateur, promettant un désarmement « spatial » et « nucléaire ». Elle s’est poursuivie par la diffusion d’algorithmes et formes numériques prétextes à réclamer la « maîtrise nationale des câbles et serveurs Internet » et à « ne pas avoir peur de l’intelligence artificielle » si elle peut « permettre la réduction du temps de travail ». Puis par un mouvement de vagues maritimes (avec le bruit) pour défendre les énergies renouvelables et dénoncer, entre autres, « le cimetière de la mer Méditerranée ». « Regardez la puissance de la mer ! Elle contient 66 fois l’énergie dont on a besoin sur Terre. »


Annoncée comme une première mondiale dans un cadre politique, la diffusion d’odeurs dans la salle a nettement moins convaincu. Certes, quelques notes de parfums semblaient accompagner les tableaux visuels. Mais, avec un masque FFP2 sur le nez, elles étaient difficiles à ressentir et, encore plus, à identifier (de l’orange ? du jasmin ? de la mousse de chêne ?). Le lien avec les thèmes évoqués était donc loin d'être évident.
...plusieurs personnalités, parmi lesquelles l’acteur Olivier Rabourdin, la comédienne Mireille Perrier, le délégué syndical Xavier Mathieu ou l’humoriste Bruno Gaccio, ont lu des textes d’auteurs engagés (Virginie Despentes, Edouard Glissant, André Gorz…). Des chants partisans, des sons de manifestations et plusieurs séquences vidéos à 360° appuyaient leurs propos conclus le « poing levé »
...
En conclusion du meeting, Jean-Luc Mélenchon a confirmé ce dimanche l’organisation d’une « grande marche pour la sixième République » le 20 mars à Paris. Et le retour des hologrammes dans ses meetings à partir d’avril.


Histoire de la 6e République :

La journaliste Michèle Cotta rédige en 1974 l'ouvrage Sixième République à la suite de l'élection de Valéry Giscard d'Estaing.
En 1991 Simone Veil évoque une Sixième République modelée sur les États-Unis, sans Premier ministre.
En 1992 Jean-Luc Mélenchon, Marie-Noëlle Lienemann et Julien Dray fondent la Convention de la VIe République, mouvement au sein du Parti socialiste défendant la révision constitutionnelle.

Puis la 6e république est défendue par :
Jean-Marie Le Pen lors de sa campagne pour l'élection présidentielle de 1995 ;
Christiane Taubira lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2002 ;
Arnaud Montebourg dans un livre coécrit avec le constitutionnaliste Bastien François : « La Constitution de la 6e République » ;
Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle de 2012, de 2017, et de 2022 ;
Benoît Hamon pour l'élection présidentielle française de 2017.


_____________________


Le meeting "immersif" de Mélenchon : du grand guignol pseudo révolutionnaire pour épater les bobos


https://www.youtube.com/watch?v=vdxHe12lUmI


Edité le 17-01-2022 à 00:04:01 par Xuan




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   Posté le 17-01-2022 à 05:39:42   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Quel intérêt de suggérer de suivre le show de ce weekend? Rien de nouveau, la répétition de ce qui a été promis en 2017 avec le refrain climatique comme si les politiques avaient à faire avec le climat.

Annoncer la priorité du combat contre le climat est aussi stupide que la guerre contre le(les) virus.

Mélenchon est hors sol, il ne manque à son programme que promettre le ménage du vide sidéral pour amener l'internet haut débit sans fil partout dans le monde!

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Xuan
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   Posté le 17-01-2022 à 07:06:43   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'intérêt de la vidéo c'est que ça se voit qu'il est hors sol.

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   Posté le 23-01-2022 à 22:37:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

On ne va pas se refuser une petite douceur, les jérémiades des soc à propos de la primaire de la gauche, complètement ratée, et qui ne présage rien de bon pour la suite, même en bavant sur la Chine.
NB l'article est en ligne sur France Info



La primaire populaire ne fait plus rêver les militants du Parti socialiste : "À 80 jours des élections, c'est ridicule"


Alors que les inscriptions pour voter se clôturent dimanche 23 janvier, l'initiative citoyenne pour une candidature commune à gauche à la présidentielle suscite de l'amertume dans les rangs des militants du PS.

Article rédigé par
Yannick Falt
Radio France
Publié le 23/01/2022 15:25


Il y a quelques semaines encore, la Primaire populaire, une initiative citoyenne qui plaide pour une candidature commune à gauche à la présidentielle, générait espoir ou interrogation, désormais, c’est l’amertume qui domine. " À 80 jours des élections, c'est ridicule"; "C'est un raté"; "Un gâchis ", lancent des militants du parti socialiste venus assister au meeting d’Anne Hidalgo à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

Alors que les inscriptions pour voter se clôturent dimanche 23 janvier, à minuit, aucun des candidats à l'élection présidentielle n’en reconnaîtra les résultats, à l’exception de Christiane Taubira. "Faire une primaire populaire alors que les candidats ne candidatent pas, ça fausse la démocratie et ça fausse la représentativité de chacun" , affirme une électrice du PS.

"Une coquille vide"

"Le principe de primaire populaire est facteur de cohésion sur le principe mais s'il n'y a pas de participants et que personne ne se rassemble derrière un candidat ça marque plutôt des divisions" , regrette un jeune participant au meeting d'Anne Hidalgo.

Et le jugement est sans appel quelles que soient les générations : "C'est trop tard !" , affirme Michel, adhérent au parti socialiste depuis 1974. Le militant a soutenu et s'est inscrit à cette primaire citoyenne. Mais il n'y croit plus.

"Il faudrait qu'il y ait un débat national pour que ça ait vraiment un impact, comme on a pu faire au parti socialiste du temps de Manuel Valls, Benoît Hamon. Donc là c'est une coquille vide ", avance celui qui a participé à au moins quatre campagnes présidentielles.

Les électeurs d'Anne Hidalgo pointent aussi un risque : la démobilisation des électeurs de gauche, tout l'inverse d'une dynamique de primaire.

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pzorba75
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   Posté le 24-01-2022 à 04:51:37   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Les militants du parti socialiste ont accompli la mission reçue quand le parti s'est reformé après 1968 à Epinay avec Mitterrand aux commandes, mission qui était de réduire l'influence du parti communiste français. Aujourd'hui, c'est fait et les classes dominantes n'ont plus besoin de ces militants, la banlieue rouge est devenue rôle pale ou bleue Ile-de-France, et les Verts ont pris leur place et articulent l'action pour la diversité, contre le climat, pour l'Europe pro américaine et contre les totalitarismes, Chine et Russie en tête bien évidemment.
Que reste-t-il aux descendants du socialisme français? Rien, peut-être le guignol Valls ou s cousine Hidalgo?
Peu de chances de mobiliser et de faire ouvrir le porte-monnaie pour disposer des moyens de propagande que requiert une campagne électorale en 2022. Alors, passer son tour est une forme de sagesse à envisager. Pour ma part, je ne regretterai pas la mise en sommeil ou la disparition des élus socialistes ou de leurs sympathisants, ils ont si souvent trahi pour servir les classes dominantes qu'ils méritent bien d'être dominés à leur tour!
Du passé de l'union de la gauche, faisons table rase! Ce ne fut que succession de trahisons, y compris sous le Front Populaire.

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Xuan
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   Posté le 01-02-2022 à 23:47:11   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Après la foirade totale le PS essaie de cajoler les prolos dans le sens du poil en faisant du "très orientée sur le social"

Présidentielle. Gueule de bois chez les socialistes après la primaire populaire


Arrivée en cinquième position, Anne Hidalgo se dit déterminée à poursuivre une campagne qui s’enlise. Pour l’heure, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, reste silencieux, même si en coulisse certains parlent de la «débrancher».

Mardi 1 Février 2022
Naïm Sakhi

https://www.humanite.fr/politique/anne-hidalgo/presidentielle-gueule-de-bois-chez-les-socialistes-apres-la-primaire

Personne ne s’attendait à ce qu’Anne Hidalgo remporte la primaire populaire. Il n’empêche que, pour la candidate PS, finir en cinquième position de ce scrutin, derrière l’eurodéputé Pierre Larrouturou, tient du camouflet. Un coup dur de plus pour la maire de Paris, qui a démarré sa campagne présidentielle à 8 % dans les sondages, avant de s’effondrer autour de 3 %. Les Français s’en détournent, tout comme les quelque 392 000 sympathisants de gauche ayant voté à la primaire populaire. Signe que, même entre la gauche modérée et le PS, le désamour s’installe. Tant et si bien que, si Christiane Taubira est sortie gagnante de la votation de dimanche, Anne Hidalgo en est sans doute la grande perdante. Toutes deux se renvoient d’ailleurs la question de savoir qui est désormais la candidate de trop.

Une campagne débutée à 8 % dans les sondages avant de s'effondrer autour de 3 %

«Il ne se passe rien»

En coulisses, Olivier Faure reste pour sa part muet. Avec ses proches, le premier secrétaire du PS avait pourtant multiplié les appels du pied en faveur de la primaire populaire. «Le succès indéniable des inscriptions à la primaire populaire montre une volonté citoyenne de réconcilier la gauche avec elle-même» , tweetait en début de semaine Corinne Narassiguin, numéro 2 du PS, au moment où Anne Hidalgo tentait de se défaire de l’initiative. «Il ne se passe rien! Pas un seul bureau national en trois semaines alors que nous sommes en pleine campagne» , se désespère un opposant interne. Dans la journée de lundi, un secrétariat national (regroupant les proches d’Olivier Faure) s’est tout de même réuni. Certains prêtent même l’idée au premier secrétaire de vouloir «débrancher» la candidate. «Il faut l’assumer, le costume du traître. Judas ne s’en est pas remis, Manuel Valls non plus» , mesure Philippe Doucet, un opposant au dernier congrès. Et de poursuivre: «Les petites saloperies ne font que renfoncer la détermination d’Anne Hidalgo pour aller au bout.»

Pas un mot sur Christiane Taubira

Pour se relancer – à défaut de sombrer –, Anne Hidalgo fait chauffer le bleu de travail, sur le terrain. «C’est une semaine de campagne très orientée sur le social», assure Boris Vallaud, son porte-parole. Lundi, la candidate était dans le Val-de-Marne, à Alfortville, en soutien aux travailleurs sans papiers de Chronopost qui campent devant leur dépôt pour réclamer leur régularisation. «L’exploitation ne peut être le modèle économique de notre pays» , assure-t-elle devant les grévistes et des syndicalistes, réclamant que leur soient attribués «un statut, un emploi et une rémunération digne» . Aussitôt l’initiative terminée, pas un mot à la presse sur la candidature de Christiane Taubira.

Du reste, un petit brin de soleil est venu éclaircir la campagne d'Anne Hidalgo. Longtemps en discussion avec l’ex-garde des Sceaux, une partie de l’équipe d’Arnaud Montebourg – dont le directeur de cabinet Jean-Baptiste Barfety – l’a rejointe. Mieux, si le maire de Marseille, Benoît Payan, a confirmé qu’il parrainera bien Christiane Taubira, aucun autre gros poisson socialiste n’a pour l’heure fait défection, malgré les appels du pied, qui ne font sans doute que commencer.


Edité le 01-02-2022 à 23:50:09 par Xuan




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   Posté le 02-02-2022 à 05:55:47   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Sur que l'expérience sociale du maire socialiste de Marseille, briseur de la n-ieme grève des éboueurs dans sa ville, va aider Taubira ou la socialiste A. Hidalgo dans son "orientation sur le social", repris des propos de l'énarque socialiste B. Vallaud.
Heureusement pour ces candidats de la gauche dite sociale démocrate, le boycott des JO de Pékin 2022 va créer un sujet de diversion tout à fait opportun pour oublier le social au profit du sentimental.
Les "Jours heureux" se rapprochent pour Macron ou l'extrême droite.

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Xuan
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   Posté le 03-02-2022 à 20:00:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Une vidéo : le programme anti-social de Mélenchon https://www.youtube.com/watch?v=n0Dc2e_fhZQ

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   Posté le 04-02-2022 à 05:13:48   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Critique gentillette d'un programme social-démocrate absolument compatible avec la soumission aux directives européennes, disons américaines. En oubliant de rappeler que tous les programmes des présidents élus avec 'l'union de la gauche" ne furent jamais appliqués, ni par Mitterrand avec Delors et Fabius, ni par Hollande avec Valls et Macron.


Edité le 04-02-2022 à 05:14:05 par pzorba75




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Xuan
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   Posté le 11-02-2022 à 23:08:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Et son interview à Elysée2022

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   Posté le 14-02-2022 à 17:47:11   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-dessous un texte critique du programme de JLM, de tendance totskiste, qui penche aussi pour Fabien Roussel :


Jean-Luc Mélenchon : un « avenir en commun »soumis… à la bonne volonté du capital, par Denis Durand


https://enavantlemanifeste.fr/2022/02/14/jean-luc-melenchon-un-avenir-en-commun-soumis-a-la-bonne-volonte-du-capital-par-denis-durand/?fbclid=IwAR0d2FU-x0gG4v-2-6HZ9PKMj8v65qG14S1t4Scryz0zWdv_bi8eoQ3BrFc

Oubliés le « bruit » et la « fureur » ! Désormais, Jean-Luc Mélenchon brandit avec fierté un brevet de respectabilité décerné par le président du MEDEF : « vous êtes prêt à gouverner », lui a confié Geoffroy Roux de Bézieux devant deux millions de téléspectateurs.

Gouverner, mais pour quoi faire ? Le programme du leader des « Insoumis » contient un grand nombre de propositions sociales et écologiques mais – à la différence du programme La France des jours heureux de Fabien Roussel qui consacre un chapitre entier aux moyens financiers d’atteindre six grands objectifs sociaux, écologiques et féministes – il est fort peu explicite sur les moyens de les réaliser. Faute d’indiquer comment seront produits plusieurs centaines de milliards de richesses supplémentaires, la lecture de L’avenir en commun laisse le sentiment que ce programme n’est pas financé, qu’il s’agisse des dépenses publiques, de celles de la Sécurité sociale mais aussi de celles des entreprises. Pour y voir plus clair, on a consulté un document publié le 7 février sur le site melenchon2022.fr et intitulé Comment nous allons atteindre le plein emploi, qui a nourri le discours sur les questions économiques prononcé par le candidat en meeting à Montpellier le 13 février.

C’est en effet « le plein emploi » que vise le programme de Jean-Luc Mélenchon, et non pas un projet de sécurité de l’emploi et de la formation rendant effectifs le droit universel à l’emploi, jusqu’à l’éradication du chômage. Le document est explicite sur ce point : « le plein emploi ne veut pas dire que toute forme de chômage disparaît. Les périodes de chômage continueront d’exister, entre deux contrats » (p. 13). De fait, le plein emploi, en France, correspond à un taux de chômage de 7 % ou davantage, soit plusieurs millions de personnes.

La stratégie économique adoptée pour y parvenir est très clairement assumée : c’est un « choc de demande » avec ses deux composantes traditionnelles. La première d’entre elles est une relance de la consommation : « dégel » non chiffré du point d’indice des fonctionnaires et « hausse du SMIC à 1 400 euros net, qui impacte tous les salaires jusqu’à 2 000 euros, et représenterait, d’après ce même document, un coût de 1,8 milliard d’euros par an pour l’État ». Cette dernière indication est particulièrement énigmatique. Cela veut-il dire que l’État, et non les entreprises, prendrait à sa charge le coût de la mesure pour en faire cadeau aux employeurs ? Mais ce coût, compte tenu de la distribution actuelle des salaires dont beaucoup se retrouveraient sinon en-dessous du nouveau SMIC, est en réalité bien supérieur, de l’ordre de 20 milliards, soit dix fois plus. Ou faut-il comprendre que la somme d’1,8 milliard correspond à une baisse des cotisations sociales, qui permettrait d’augmenter le salaire net sans augmenter le salaire brut comme le préconise, par exemple, Valérie Pécresse ? Ce serait cohérent avec l’instauration d’une progressivité de la CSG en 14 tranches, préconisée par le programme L’avenir en commun et ouvrant la voie à sa fusion avec l’impôt sur le revenu, même si, contrairement à sa version de 2017, le programme actuel de Jean-Luc Mélenchon est prudemment muet sur ce dernier point.

L’autre composante du choc de demande serait « un plan de 200 milliards d’euros d’investissements (publics) écologiquement et socialement utiles, qui rempliront les carnets de commande des entreprises pour des années, leur donneront de la visibilité et leur permettront à la fois d’investir et d’embaucher ».

Laisser les patrons « faire leur métier » ?
Mais qui nous dit que les entreprises décideront effectivement d’embaucher ? C’est précisément ce qu’elles ne font pas aujourd’hui quand elles sont inondées d’aides publiques. Dans son dialogue avec Jean-Luc Mélenchon, le président du MEDEF a eu beau jeu d’annoncer, au nom de la « liberté » des chefs d’entreprises, qu’en cas de victoire de son interlocuteur « ils vont arrêter d’embaucher, ils vont arrêter d’investir ». Et même s’ils investissent, le feront-ils pour embaucher, ou bien pour supprimer des emplois et baisser le coût du travail ? Non seulement les emplois, les salaires et les recettes publiques promis par les « Insoumis » ne seront pas au rendez-vous mais la gauche sera discréditée pour longtemps, comme elle l’a été après l’échec de 1983, après celui de 1997 et après celui de 2012.

Comment Jean-Luc Mélenchon prétend-il les faire changer d’avis ? Par une « planification écologique » qui « donnerait de la visibilité » aux chefs d’entreprises et stimulerait leur appétit de produire et d’embaucher : bref, le grand retour du « Plan réducteur d’incertitude » qui avait fait merveille au service de la rentabilité des grands groupes privés, de Jean Monnet à Georges Pompidou, avant que le capitalisme monopoliste d’État n’entre dans la crise où il se débat encore aujourd’hui.

En un mot, le « keynésianisme » traditionnel et fort peu révolutionnaire dont se réclame très explicitement le programme « insoumis » ignore une réalité : le capital, ses exigences de rentabilité et la loi qu’il fait régner sur la gestion des entreprises. Rien – ni pouvoirs d’intervention et de décision des salariés sur les choix d’investissements et de production, ni nationalisation des grandes banques et de grands groupes stratégiques, ni action concrète pour réorienter le crédit bancaire et la création monétaire de la BCE, ni mobilisation des acteurs économiques dans des conférences pour l’emploi, la formation et la transformation productive et écologique – n’est prévu dans ce programme pour opposer au capital une autre logique, matérialisée dans d’autres critères.

Le mot « nationalisation » ne figure nulle part dans L’avenir en commun, sauf à propos de la branche énergie marine d’Alstom et de la branche éolienne offshore d’Areva. La création d’un « pôle public » du médicament ne comporterait pas la nationalisation de Sanofi. Le « pôle public bancaire » ne reposerait pas sur la nationalisation des banques privées mais sur une « socialisation » des « banques généralistes » dont on lit pourtant au paragraphe précédent qu’elles disparaîtraient sous l’effet d’une séparation entre les banques d’affaires et les banques de détail. Tout au plus la « modulation de l’impôt sur les sociétés pour encourager l’investissement en France et pénaliser le versement de dividendes » garde-t-elle une trace de l’alliance de Jean-Luc Mélenchon avec le PCF aux temps lointains du Front de gauche. Lorsqu’il est question de « poser un cadre aux entreprises en termes de salaire minimum, d’écarts de salaire maximum, d’impératif de protection des travailleur·ses », il s’agit seulement de « mieux partager des richesses qui existent déjà » (p. 23 du document cité plus haut). On ne saurait être plus clair.

« Garantie d’emploi » : après l’« État providence », un État ambulance ?
Dès lors qu’on renonce à agir à la fois sur la demande et sur l’offre, sous prétexte que « nous ne pouvons pas compter sur l’arbitraire du CAC 40 pour être utile au bien commun et créer les millions d’emplois dont nous avons besoin », il ne reste plus qu’à proposer à 1,8 million de chômeurs de longue durée une « garantie d’emploi » qui consiste à les embaucher aux frais de l’État et des collectivités territoriales, non dans un statut de fonctionnaires assorti des formations nécessaires à l’exercice de véritables emplois (en particulier pour des pré-embauches de jeunes soignants ou enseignants), mais dans un statut qui ne soit ni public ni privé, pour des durées hebdomadaires « comprises entre 20 et 35 heures » et avec une enveloppe budgétaire de 18 milliards d’euros qui correspond à une rémunération moyenne de 833 euros bruts par mois.

En un mot, en renvoyant toute l’application du programme à l’État et aux finances publiques, tout en s’en remettant, conformément à sa doctrine constante, aux choix des patrons, donc du capital, pour l’offre et la création de richesses, Jean-Luc Mélenchon ne prévoit rien pour échapper au scénario que nous avons déjà connu sous Jospin et sous Hollande : une dénonciation enflammée de « la finance » et des inégalités sociales, des tentatives d’augmenter les impôts en début de mandat, vite balayées par la résistance d’un patronat trop content de mettre, sur ce sujet, la population de son côté, et finalement un ralliement sans gloire aux politiques d’austérité et de baisse du coût du travail.

Éviter la répétition de ces enchaînements désastreux pour la gauche en donnant de la force à une autre logique économique, à une prise de pouvoir des travailleurs et des citoyens sur l’utilisation de l’argent des entreprises et des banques : c’est précisément là l’utilité de la campagne de Fabien Roussel, du programme dont il est porteur, et de l’influence que pourront lui donner les millions d’électeurs qui manifestent désormais leur intérêt pour sa candidature.

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   Posté le 17-02-2022 à 20:44:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La petite entreprise du PS en liquidation



Manuel Valls : « Le Parti socialiste, en tant que marque socialiste, est fini »

https://www.youtube.com/watch?v=ES938UPpXUw


Edité le 17-02-2022 à 20:54:43 par Xuan




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   Posté le 18-02-2022 à 05:17:39   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Manuel Valls, comme son maître à penser Michel Rocard, a toujours été fort en paroles et faible devant les forts, une caractéristique indémodable des socialistes de complaisance avec l'impérialisme américain.
La disparition du parti socialiste n'est en fait que le reclassement des cadres dirigeants et "militants" de cette tendance sociale libérale dans un un ensemble pro européen, essentiellement au service des intérêts capitalistes des Etats-Unis d'Amérique, contre les peuples résistants (africains, syriens, irakiens...) et surtout russes et chinois très marqués par l'expérience communiste, peuples qui restent l'adversaire de classe et, pour les communistes convaincus, la solution à la crise générale du système capitaliste.

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Xuan
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   Posté le 18-02-2022 à 13:09:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Présidentielle : à gauche, ça lâche de partout !


https://www.europe1.fr/politique/presidentielle-a-gauche-ca-lache-de-partout-4094632?fbclid=IwAR07eLI1alRIds5awersJPlvvK-je5-y_Rd0gP7PiNomuumvp0zIaeCeksk

Nicolas Beytout 11h49, le 18 février 2022
Les candidats de gauche à l'élection présidentielle semblent en grande difficulté dans cette campagne électorale. Et pour cause, plusieurs d'entre eux n'ont toujours pas le nombre suffisant de parrainages. Un constat qui plonge la gauche dans une crise qu'analyse ce vendredi l'éditorialiste politique Nicolas Beytout.
Ce vendredi, l'éditorialiste politique Nicolas Beytout s'intéresse aux candidats de gauche, en grande difficulté dans cette campagne électorale. Pour l'heure, et selon le dernier pointage du nombre des parrainages, trois candidats sont en mauvaise posture, dont Philippe Poutou et Jean-Luc Mélenchon. Mais la situation la plus préoccupante, et de loin, est celle de Christiane Taubira à qui il manque encore 414 signatures.

En deux semaines, atteindre le seuil des 500 devient en effet quasiment impossible. En fait, tout a basculé pour elle lorsque le Parti Radical de Gauche a décidé de la lâcher. Le PRG, c’est ce petit parti qui l’avait encouragée à se présenter aux suffrages de la Primaire populaire, persuadé qu’elle l’emporterait et que, de là, naîtrait un irrésistible courant ascensionnel. Raté, au mieux, ça a été la naissance d’un irrésistible moment de gêne devant l’accumulation de ses interventions pleines d’un vide camouflé sous une prétention poétique.

Elle n’avait rien préparé, rien construit, rien partagé. En début de semaine, le PRG a donc renoncé à la soutenir, et par conséquent à lui accorder les 300 parrainages que ce parti affirmait pouvoir mobiliser. Et comme les catastrophes n’arrivent jamais seules, la Primaire populaire a, dans la foulée, montré de plus en plus de réticences à se ranger derrière celle qui avait pourtant remporté leur étrange concours de beauté. Sauf que le vainqueur s’engageait à unifier la gauche (c’était même la justification première de la Primaire populaire). Ce que Christiane Taubira n’a pas suffisamment fait. Et là encore, ce sont 200 parrainages environ qui resteront dans le frigo de la Primaire.

Ca n’empêchera pas Christiane Taubira de se maintenir…
Effectivement, elle le dit et le répète, elle ira jusqu’au bout. C’est bizarre, cette façon qu’a la gauche de se prétendre morale à tout bout de champ et d’être incapable de respecter ses propres engagements. Car, au moment de dévoiler son ambition élyséenne, il y a quelques semaines, Christiane Taubira avait affirmé à plusieurs reprises, et de la façon la plus nette, qu’elle ne serait pas une candidate de plus, et qu’elle ne participerait pas à la division de la gauche. Il faudra donc le couperet des parrainages manquants pour qu’elle soit contrainte de tenir parole.

Mais à gauche, elle n’est pas la seule à se maintenir malgré des scores historiquement bas. Anne Hidalgo n’est pas mieux lotie, c’est vrai. Mais elle a ses parrainages, elle. Formellement, elle peut donc continuer. Et cela, malgré plusieurs lâchages récents. D’abord celui de Place publique, ce petit mouvement lancé par Raphaël Glucksmann à l’occasion des élections européenne -il y a trois ans. Le PS avait même offert la tête de liste à ce nouveau venu en politique, qui sera élu député européen et qui, en juste renvoi d’ascenseur, soutiendra l’année suivante Anne Hidalgo pour sa réélection à la mairie de Paris.

Mais terminé, Place publique et le PS, c’est fini. Je vous l’accorde, ça n’aura pas beaucoup de conséquences, Raphaël Glucksmann étant plus connu des contrôleurs du TGV Paris-Strasbourg, là où siège le Parlement européen, qu’il ne l’est des Français. Mais ce lâchage est le signe d’un grand désarroi à gauche, puisque ce mouvement ne soutiendra aucun candidat à l’Elysée.

Et puis, il y a Ségolène Royal
Reste un lâchage (mais oui, encore un) celui de Ségolène Royal envers Anne Hidalgo. L’ex-candidate à l’Elysée de 2007 qui avait échoué aux dernières sénatoriales faute d’un soutien du PS, tient sa vengeance puisqu’elle a carrément conseillé à Anne Hidalgo de retirer sa candidature, expliquant qu’il fallait désormais voter Mélenchon, parce qu’il est le mieux placé, parce qu’il est le plus solide et que sa campagne est professionnelle. Et peu importe, semble-t-il, que Ségolène Royal ne partage à peu près aucun des combats du leader de La France insoumise (elle est à droite du PS, il est loin sur sa gauche).

Peu importe surtout que, il y a 15 ans , Ségolène Royal soit ressortie en lambeaux de sa campagne présidentielle, face à Nicolas Sarkozy, à cause des grands éléphants du PS qui l’avaient soutenue comme la corde soutient le pendu. Faire à Anne Hidalgo ce qu’elle a tant détesté qu’on lui fasse, c’est dire, là encore, la profondeur de la crise dans laquelle la gauche tout entière est plongée

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pzorba75
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   Posté le 19-02-2022 à 07:16:48   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

La "gauche" se rapproche de gala et des affaires "pipole", en nous évitant un poids lourd socialio-européiste, M. Aubry-Delors.
La contestation sociale qui se prépare et su va suivre le processus électoral de ce printemps n'a rien à attendre ni a espérer des candidats de la gauche 2022, excepté la lutte contre le climat où les résultats seront peut-être bons si l'état n'est pas trop chaud.

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Xuan
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   Posté le 19-02-2022 à 22:40:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Se retrouver là après 3 mandats présidentiels ça donne une idée de la détestation populaire contre les sociaux-démocrates.

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   Posté le 27-02-2022 à 20:45:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Hidalgo : "La gauche n’est jamais pour les dictateurs, ni au Venezuela ni en Syrie ni en Ukraine"

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   Posté le 28-10-2022 à 23:35:09   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

https://www.francetvinfo.fr/politique/nupes/motion-de-censure-la-france-insoumise-part-sans-la-nupes-et-l-assume_5445025.html
France Insoumise dépose sa motion de censure sans la NUPES

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