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 Nouveau développement de la crise

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Xuan
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   Posté le 09-11-2018 à 22:25:48   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Comment les banquiers centraux assurent leurs arrières derrière les élections américaines et d’autres…


07
NOV

http://histoireetsociete.wordpress.com/2018/11/07/comment-les-banquiers-centraux-assurent-leurs-arrieres-derriere-les-elections-americaines-et-dautres/#comments


En seconde partie nous vous présentons l’analyse d’une société financière ultralibérale. Celle-ci qui s’adresse à des investisseurs de faible niveau, des « boursicoteurs », a l’avantage de mettre en perspective ce que l’on présente comme la réussite économique de Trump avec son formidable endettement qui repose encore sur le rôle du dollar dans les échanges mondiaux .
il est clair que non seulement « les banques centrales » croient de moins en moins à cette « réussite », mais plus généralement n’ont pas d’issue alternative.,Il existe une situation qui de fait ne peut continuer à reposer sur le service d’une dette financière qui accable la quasi totalité de l’humanité, cette dette le répérterons nous assez n’est pas dûe à un excès de bien vivre des travailleurs mais au cancer financier que l’endettement américain trduit assez bien. Tout le monde sait que cela ne pourra pas durer, mais on fait comme Trump, on crie à la victoire du système d’asphyxie généralisé.
Cette réalité dont personne ne peut plus faire abstraction sauf en imagination, rend illusoire l’espèce d’équilibre instable dans lequel partout le système politique tente de perdurer, avant le grand écroulement, en tentant d’éciter la transformation nécessaire. C’est aussi une donnée de la période mais à ce titre un marxiste doit voir ce qui est derrière ces choix des banques centrales, essentiellement la conscience des menaces d’un krach mondial et l’impossibilité d’y faire face. Pourquoi ?

La première caractéristique de la situation est bien souvent énoncée: la crise financière de 2008 n’a pas été dépassée, en général comme DSK après ce constat on note que les banques ont poursuivi leurs pratiques nocives, mais cela va bien au-delà. Parce que 2008 a certes éclairé les pratiques financières et il a été admis que l’on ferait payer ces pratiques aux peuples, aux classes défavorisées, tout en poursuivant sur la même lancée.

mais dix ans après un marxiste peut et doit faire une autre analyse. Il s’agit d’une crise de celles qu’analysaient Marx quand il parlait de surproduction et pourtant ce n’est pas une crise cyclique ordinaire mais bien une crise organique du capital. Ce qui le démontre d’abord c’est le caractère poussif des reprises, alors que dans les crises cycliques y compris celle des années trente, la reprise a toujours été importante. En ce sens la comparaison avec les années trente est erronée, le capital se débat pour reconquérir un taux de profit.

Mais le phénomène le plus important est que le choix du capital d’imposer dans tous les pays des mesures pour faire payer leur crise par des mesures d’austérité ont constitué un terrain d’explosions sociales d’une ampleur inouÏe. Dans le contexte d’un développement des forces productives, le capitalisme s’avère incapable d’augmenter la productivité du travail humain dans les conditions matérielles imposée aux travailleurs et aux pays émergents. Nous sommes donc passés d’une crise cyclique à une crise systémique.

Deux phénomènes importants, chute de la productivité globale, croissance lente au meilleur des cas et parfois arrêt comme au Mexique. Chute qui correspond à des niveaux d’investissement historiquement bas.

la création brute de capital dans l’Union Européenne et aux Etats-Unis est tombée sous les 20 % du PIB pour la première fois depuis les années 60, tandis que la consommation et la dépréciation du capital sont en hausse. Dans les pays ex-coloniaux, le boom du prix des matières premières a déclenché une brève augmentation de l’investissement, mais il est retombé à nouveau ces dernières années. POurtant l’éconmie regorge de liquidités qui n’ont pas le champ d’investissement désiré. C’est comme si toute la plus value que le système n’arrête pas d’extraire jusqu’au sang n’avait plus d’usage productif. Ce qui se traduit par des reprises poussives qui loin de correspondre à l’amélioration de la situation des travailleurs ne cesse d’entraîner sa dégradation. Avec ce transfert continue d’énormes masses d’argent au profit de la classe capitaliste, déséquilibre qui ne cessé de s’aggraver.

La dette mondiale avec en son centre celle des Etats-UNis a atteint plus de 330% du PIB, suivi par les autres centres capitalistes japon; Royaume uni, Espagne, France, italie et Corée du sud. Cette dette dont nous venons de voir le mécanisme et qui consiste à reboucher sans cesse le gigantesque trou financier et bancaire alors même que les riches refusent de payer des impôts fait que les Etats n’ont plus d’argent et ne cessent d’inventer des moyens d’en extorquer. Tout le monde sait bien que la seule façon de sortir de ce cercle vicieux est de dénoncer cette dette, ce système fou qui ne cesse de creuser les inégalités. La recherche d’une issue politique qui permette de le maintenir est donc comme dirait lénine un concentré d’économie

Pour compléter cette analyse, il s’avère indispensable de la compléter par le cas de la Chine dans ce contexte. Disons brievement que la Chine n’échappe ni à la stagnation, ni à la bulle du crédit, mais qu’elle a un atout fondamental c’est un fort secteur public en particulier en matière financière. C’est pour cela que le Manifeste s’avère le seul texte qui met le parti en état sinon de résoudre ces questions du moins à les aborder avec réalisme.

Danielle Bleitrach


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Vous avez peut-être vu passer cela dans vos journaux : les banquiers centraux ont acheté de grandes quantités d’or au troisième trimestre 2018 (26,6 tonnes) – parmi ces acheteurs des nouveaux venus tels que l’Inde, la Pologne et la Hongrie. Les plus gros acheteurs restent la Russie, la Turquie et le Kazakhstan.

En réalité, le marché de l’or ne s’en ressent que peu car ces pays achètent la production de leurs propres mines ou passent leurs transactions sur le très opaque marché de Londres.

Durant ce même trimestre, les ETF (ou ETC ou trackers, produits financiers censés détenir en stock autant de métal jaune que de parts ou de certificats émis) ont été vendeurs de plus de 116 tonnes.

En fait, le plus impressionnant est que malgré la vente massive des ETF, l’or ait si peu baissé…

Finalement, si l’on examine tous les mouvements sur ce trimestre ,l’augmentation nette de la demande mondiale n’est que d’un montant modeste de 6,2 tonnes.

Cela n’empêche pas de s’interroger sur la motivation des banquiers centraux acheteurs. Banques centrales et or font plutôt mauvais ménage et l’or est censé sommeiller dans des chambres fortes sans attirer l’attention du public.

Pour comprendre les mobiles de ces banquiers centraux, il faut revenir sur le fonctionnement de la mondialisation.

Comme l’explique Bill Bonner, le commerce mondial consiste pour les pays développés à acheter à crédit aux pays émergents – Chine en tête – des choses produites à bas coût.

Par conséquent, les Occidentaux importent et paient à crédit. Les pays développés exportent et souscrivent aux dettes publiques de leurs « riches » clients.

L’argent créé par les Occidentaux ne produit pas d’inflation puisqu’il est stocké par leurs fournisseurs low cost.

Bill Bonner l’explique :



« Les banques centrales étrangères étaient autrefois des acheteurs fidèles de bons du Trésor US… absorbant jusqu’à 90% des nouvelles émissions obligataires pendant une bonne partie du XXIème siècle. A présent, elles sont vendeuses.

La Chine, le Japon et l’Inde ont réduit leurs détentions d’obligations US. Le Wall Street Journal rapporte que la quantité de dette fédérale américaine détenue par des investisseurs étrangers a baissé de 50% en cinq ans.«


Moins d’appétit pour la dette en dollar mais toujours besoin de dollar


Toutefois, ce n’est pas parce que la dette en dollar n’attire plus les foules que les pays excédentaires n’ont plus besoin de dollars.

Voici l’usage des plus grandes devises dans le commerce mondial. Vous constatez que le dollar reste très largement utilisé en tant que « réserves », en tant que support de dette internationale, mais aussi comme monnaie de facturation des importations et enfin pour les paiements. Vous constatez aussi que la monnaie chinoise est quasi-inexistante.



Constatons aussi que l’abandon progressif de la dette en dollar n’est pas dû à la mauvaise rentabilité des bons du Trésor.

Voici les taux d’intérêt réels (taux d’intérêt diminués de l’inflation) des emprunts de différents pays. Finalement, les emprunts fédéraux américains font plutôt bonne figure. Mieux vaut, pour un banquier central, stocker un bon du Trésor US qui lui rapportera 1,1% qu’un bund allemand ou une OAT française qui ne rapportent pas assez pour conserver leur pouvoir d’achat en euro



Par conséquent, si certains banquiers centraux se créent en ce moment un matelas d’or plutôt que de dollars, l’explication ne tient pas au rendement net de la dette en dollar.

L’explication est plutôt politique. Elle a deux volets : les menaces américaines et la crainte du défaut de la part des acteurs surendettés.

Si un pays se voit frapper d’embargo et exclu du commerce en dollar (notre regard se tourne, au hasard, vers l’Iran ou la Russie) que peut-il faire ? Si un pays qui commerce avec un pays paria du dollar se voit lui-même exclu du dollar (notre regard se tourne, au hasard, vers les partenaires commerciaux de l’Iran ou de la Russie) que peut-il faire ?

Par ailleurs, n’importe quel banquier central sait aussi que le monde est surendetté et qu’une partie de cette dette ne sera jamais payée. Les « riches » clients occidentaux tirent de plus en plus la langue sous le poids de leurs dettes alors que pourtant les taux d’intérêt sont encore très faibles.

Voici la part du PIB absorbé par le service de la dette publique dans un certain nombre de pays européens.



Le niveau déjà élevé du service de la dette en Europe va encore s'aggraver en raison du ralentissement de la croissance et de la normalisation monétaire de la BCE

Pour un banquier central raisonnable, pas de quoi penser que l’euro soit une alternative crédible. Au passage, remarquez que le service de la dette absorbe 15% du PIB de la France. Ne vous étonnez pas que le gouvernement Macron soit désespérément en recherche d’argent et taxe tout ce qui bouge encore.

Nous allons vers une grave crise monétaire internationale. Il faudra bien organiser un jubilé, une remise de dette. Dans ce processus une énorme quantité d’épargne se verra aussi détruite.

Les banquiers centraux s’en protègent en augmentant leurs stocks d’or par rapport à leur épargne en réserve de change.


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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 11-11-2018 à 22:18:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un article pas très récent puisqu'il date du printemps, est paru dans Capital sous le signature de Touati.
Il reflète les inquiétudes des affairistes dont la courte vue est évidente, et qui s'affolent de voir la Chine planifier des objectifs à long terme.
Malgré le caractère mondial systémique - et non plus simplement cyclique - de la crise du capitalisme, la capacité de la Chine à poursuivre son développement, à juguler les bulles spéculatives, le shadow banking, à contourner la mévente à l'étranger pour en faire un atout par le développement du marché local, à utiliser les sanctions US sur la high tech pour la développer par ses propres moyens, etc.
Tout ceci démontre que le développement de la Chine ne repose pas sur des bases identiques à celles des pays impérialistes.


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LA PROCHAINE CRISE FERA UNE GRANDE GAGNANTE : LA CHINE !
MARC TOUATI
PUBLIÉ LE 25/04/2018 À 16H38

http://www.capital.fr/entreprises-marches/la-prochaine-crise-fera-une-grande-gagnante-la-chine-1284887


Pour notre chroniqueur Marc Touati, économiste et président du cabinet ACDEFI, les pays développés ont grillé trop de cartouches financières pour pouvoir traverser sereinement la prochaine crise financière. Qui profitera essentiellement à l'Empire du Milieu.

Selon les dernières estimations et projections du FMI, publiées le 17 avril, la croissance mondiale a atteint 3,8 % en 2017 et devrait avoisiner les 3,9 % tant en 2018 qu’en 2019. Formidable ! Pourtant, à côté de cet optimisme de façade, le FMI n’a pas manqué de souligner que l’économie mondiale devenait de plus en plus fragile, notamment à cause d’une dette galopante à travers la planète. Selon l'Institute of International Finance (IIF), celle-ci a atteint 237 000 milliards de dollars fin 2017, soit 317,8 % du PIB mondial, un record absolu. De plus, compte tenu de l’aggravation des risques géopolitiques et d’augmentation du protectionnisme, sans oublier d’une inévitable guerre des monnaies et du dégonflement des bulles boursières, le FMI a de plus en plus de mal à cacher son inquiétude.

Autrement dit, sans vouloir affoler les foules, le FMI est en train de préparer l’opinion à l’imminence d’une nouvelle crise internationale. Face à cette dernière, une question s’impose : quels sont les pays les mieux armés contre une nouvelle tempête économico-financière internationale ? Malheureusement, il ne s’agit pas des pays développés. Et pour cause : ces derniers ont déjà utilisé toutes leurs cartouches de soutien à l’activité : taux d’intérêt monétaires historiquement bas (même s’ils remontent légèrement aux Etats-Unis depuis plus d’un an) ; « planche à billets » pléthorique, dont les effets ont été particulièrement mitigés ; flambée de la dette publique, qui dépasse les 100 % du PIB des deux côtés de l’Atlantique, sauf dans certains pays, principalement l’Allemagne. Dès lors, en cas de nouvelle crise, la grande majorité des pays développés ne pourra pas relancer la machine, comme cela a pu être le cas en 2008.


Il faudra donc se tourner vers les pays émergents, pour savoir si ces derniers pourront, une nouvelle fois, sauver la croissance mondiale. Mais là aussi, les inquiétudes sont nombreuses : ralentissement en Inde et dans de nombreux Tigres et Dragons d’Asie, convalescence prolongée de l’Amérique latine, faiblesse récurrente de la croissance dans de nombreux pays africains et du Moyen-Orient...

En fait, comme en 2008, 2011 et 2015, la Chine pourrait, une nouvelle fois, tirer son épingle du jeu. En effet, comme nous l'avons d’ailleurs souvent expliqué, notamment dans ces mêmes colonnes, les autorités chinoises disposent d'un sens de l'anticipation très développé. Ainsi, pendant que les Occidentaux peinent à se transposer à un horizon de six mois, les Chinois n'hésitent pas à faire des prévisions à dix ans, voire sur plusieurs décennies. C'est en partie grâce à cette vision de long terme qu'ils ont pu connaître une croissance exceptionnelle et quasiment ininterrompue depuis le début des années 80.
De 1980 à 2017, le PIB chinois a ainsi progressé de 2 862 % en volume, c'est-à-dire hors inflation (selon les statistiques du FMI). Sur la même période, l'augmentation du PIB réel atteint 869 % en Inde, 165 % aux Etats-Unis et 91 % en France. C'est dire l'ampleur du « miracle » chinois.

Conséquence logique de ce rattrapage détonnant, la part de la Chine dans le PIB mondial (mesuré en parité de pouvoir d'achat) est passée de 2,3 % en 1980 à 18,7 % aujourd'hui. Celle de l'Inde de 2,9 % à 7,6 %, celle des Etats-Unis de 21,7 % à 15,5 % et celle de la France de 4,4 % à 2,1 %.

Seulement voilà, les arbres ne montent pas au ciel, quand bien même s'agirait-il de séquoias. Autrement dit, depuis une quinzaine d'années, les Chinois savent qu'une crise financière et une crise de croissance sont inévitables. Conformément à leur sens aigu de l'anticipation, ils ont ainsi confectionné deux armes déterminantes, que nous avons coutume d'appeler « airbags », à utiliser en cas de difficultés économiques et a fortiori de crise. En l'occurrence, un taux de change manipulable à l'envi et des réserves de changes surabondantes qui, au plus haut, sont montées à 4 056 milliards de dollars en juin 2014.

Lors de la crise de 2015, les autorités chinoises ont ainsi puisé plus de 1 000 milliards de dollars dans leurs réserves de changes pour stopper l'hémorragie, ce qui a permis à la croissance de l’Empire du milieu de repartir sans difficulté. Si bien que, depuis le début 2017, les réserves de changes chinoises sont reparties à la hausse, atteignant actuellement 3 143 milliards de dollars.
De plus, si en 2017, les Chinois ont laissé le yuan se réapprécier, ils ne manqueront pas de réactiver l'arme du taux de change, en dévaluant le yuan en cas de nouvelle crise.

Et oui, les Chinois de 2018 ne sont pas les Japonais de la fin des années 1980, qui avaient accepté d'apprécier fortement le yen, pour faire plaisir aux Américains et aux Européens, pensant au passage faire du Japon la première puissance mondiale. Ainsi, le yen était passé de 200 yens pour 1 dollar à 80 yens en quelques trimestres. Mais cette décision fut en fait l'erreur stratégique de trop et constitua le point de départ d'une descente aux enfers que les plus grands « Bears » de l'époque n'auraient pu imaginer. Et pour cause : qu'elles soient immobilières, boursières ou bancaires, toutes les bulles qui s'étaient formées dans l'Archipel éclatèrent les unes après les autres, plongeant le Japon dans une crise et une déflation de plus de vingt ans, qui ne sont d'ailleurs toujours pas complètement terminées aujourd'hui.

Bien loin de ce « péché d'orgueil » doublé d'un manque de discernement dramatique, les dirigeants chinois restent maîtres de leur devise et empêcheront toute appréciation excessive du yuan.

En conclusion, lors de la prochaine et imminente crise mondiale, la Chine renforcera encore sa puissance économique et financière vis-à-vis des Etats-Unis, de la zone euro et du reste du monde.

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Xuan
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   Posté le 15-11-2018 à 21:13:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

"Pourquoi une nouvelle crise est inévitable"


Les garde-fous mis en place après la crise de 2008 et les taux très bas ont entraîné un déplacement des capitaux vers des sources de profits plus rentables et moins sûres.
les dettes ont cru de façon vertigineuse.
Les états capitalistes ne peuvent pas maîtriser ces capitaux à cause de l'énarchie du système capitaliste et en définitive de la propriété privée des moyens de production et des capitaux.

http://www.youtube.com/watch?reload=9&v=dfXtCIbWHuc

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   Posté le 03-12-2018 à 18:44:28   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un scénario catastrophe qui présente des éléments utiles à la compréhension des contradictions en cours dans les sociétés capitalistes occidentales, et qui éclaire aussi les rapports de classe en France, qui ont causé le mouvement des gilets jaunes.
On relativisera dans la mesure où une partie de la bulle alimente les investissements productifs dans des pays pauvres en cours de développement.


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La crise de 2019, celle qui ridiculisera toutes les autres ?

http://www.capital.fr/entreprises-marches/la-crise-de-2019-celle-qui-ridiculisera-toutes-les-autres-1317882
NICOLAS GALLANT PUBLIÉ LE 29/11/2018 À 17H22

La prochaine crise pourrait être dévastatrice !

La prochaine crise pourrait être un véritable tsunami, selon l’économiste Georges Nurdin, consultant et écrivain.

Le ciel s’obscurcit, l’horizon se rétrécit, les première gouttes arrivent... La prochaine crise qui s’annonce sera probablement “plus proche du typhon dévastateur que de l’averse passagère de printemps” , juge l’économiste et consultant Georges Nurdin, ex-directeur d'une Grande École de Management et écrivain (Les multinationales émergentes, Le temps des turbulences, Wanamatcha !). Elle risque d’être d’envergure car qu’elle devrait être “à la fois financière, économique et sociétale - l’ordre d’occurrence des facteurs étant indifférent”, estime l’expert.

Il faut dire que la volatilité des Bourses de la planète tend à s’accentuer - elle s’est d’ailleurs littéralement envolée en octobre. Et l’essor du trading algorithmique (transactions effectuées par des robots) n’arrange rien. Du côté de l’économie, un long cycle d’expansion pourrait bientôt prendre fin, tandis que la dette mondiale n’a jamais été aussi élevée. Quant aux niveaux de valorisation des actions et des obligations, ils sont historiquement élevés - et cette bulle monumentale devrait finir par éclater. Et, contrairement à la crise de 2008-2009, nous n’avons plus d’amortisseurs pour encaisser un nouveau choc…

>> A lire aussi - Ce graphique qui fait craindre un krach sur les actions

Crise financière

“La volatilité des marchés est prégnante, augmentée de singularités massives, presqu’au sens de trous noirs, que pourtant personne ne voit venir” , relève Georges Nurdin, citant la banque danoise Danske Bank (blanchiment potentiel de l’ordre de la moitié du PIB danois, qui se serait évanouie via les pays baltes, égratignant ainsi le modèle danois), le dieselgate qui a affecté le groupe Volkswagen et ébranlé toute l’industrie automobile mondiale, l’affaire Nissan-Renault qui secoue jusqu’aux sommets des Etats...

La résilience systémique ainsi que la cybersécurité sont loin d’être établies, relève l’expert. “Au mieux, ce sont des work in progress, un peu comme l’était la ligne Maginot en 1940. Aujourd’hui, la moitié des transactions en Bourse aux Etats-Unis (et un tiers en Europe) est effectuée par des robots - le trading à haute fréquence -, effectuant plusieurs centaines de millions de transactions par seconde” , souligne-t-il. Une algorithmique de nature à amplifier les micro-variations naturelles des marchés. “Schématiquement, dès que ça baisse un peu, le robot vend, mécaniquement - sans lien avec les fondamentaux, précise Marko Kolanovic, de New York University, le célèbre patron des produits dérivés chez JP Morgan - … et la baisse s’accentue. Ainsi démarre l’effet domino… qui se poursuit à la vitesse de l’éclair : c’est le krach éclair” , explique l’économiste.

>> A lire aussi - 10 graphiques inquiétants pour l’économie mondiale

Crise économique

L'enchaînement des cycles économiques est à l’image des marées : à une marée haute succède toujours une marée basse. “Nous venons de vivre dix ans de cycle haussier : un record. Il faut donc se préparer au retournement de ce Juglar (cycle des affaires, NDLR), entrant en résonance avec la fin d’un Kondratiev (cycle puissant de 50 ans - “grande marée séculaire”). Mécaniquement, en butée de cycle, ça va “percuter” très fort” , met en garde Georges Nurdin.

Le poids de la dette - 164.000 milliards de dollars (225% du PIB mondial !) en 2018 - n’a jamais été aussi élevé : il dépasse celui du début de la dernière crise financière… “Vertigineux… et insoutenable. La croissance est atone, du moins en Europe, quant à celle des Etats-Unis, elle est obtenue justement au prix de déficits budgétaires abyssaux : 1.000 milliards de dollars, afin de financer les réductions d’impôts de l’administration Trump, destinées à donner un coup de fouet temporaire - jusqu’à sa réélection ? - à la croissance”, souligne l’économiste. Selon lui, ceci donne sérieusement corps au spectre de la “stagnation séculaire”, scénario porté par des économistes tels que Larry Summers (ex-président de Harvard University) et Paul Krugman (Prix Nobel d'économie).

Le temps des bulles est de retour. D’après Alan Greenspan, l’ancien président de la banque centrale américaine, il y a deux bulles prêtes à éclater au nez du marché : celles des actions et celles des obligations. Les actions américaines sont historiquement chères, leur PER de Shiller (valeur boursière des entreprises rapportée à la moyenne des bénéfices des 10 dernières années) ressortant à 30 - exactement le même niveau que celui du fameux “jeudi noir” (krach) de 1929… “Il faut avoir une foi aveugle en la croissance pour justifier de tels niveaux de manière soutenable. Une croissance qui est malheureusement aux abonnés absents. Autre bulle, immense : celle provoquée par la “généreuse” politique dite de Quantitative Easing - la planche à billets à plein régime -, décidée par les banques centrales dans la panique après 2008 pour éviter une crise de liquidité. Un peu comme si on tentait d’enfouir le réacteur fondant de Tchernobyl sous des pelletées de sable” , décrypte Georges Nurdin.

“L’effet pervers est que cette politique de QE a généré une bulle géante sous forme de crédit à taux historiquement bas, voire nuls ou négatifs, ce qui, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises, a poussé à l’endettement et au surendettement”, dénonce-t-il. “Les fonds d’investissement ont surfé sur cette vague de cash gratuit et réalisé de nombreuses acquisitions par de la dette. Or, comme la plupart de ces fonds ne sont (toujours) pas obligés de publier leurs comptes, ni la composition de leur actionnariat, il est impossible de mesurer l’ampleur réelle de ce phénomène. Effet de ciseaux garanti en cas de baisse de croissance ou de retour de l’inflation (qui pousse les taux à la hausse, NDLR)” , met-il en garde. Or, nous ressentons déjà les prémisses des deux à la fois : la stagnation et l’inflation (ou stagflation), “un mal que l’on croyait éradiqué à jamais depuis les années 70. Un peu comme un retour de grippe espagnole et de la variole” , relève-t-il. Il y a aussi la bulle des prêts étudiants - 1.400 milliards de dollars rien qu’aux Etats-Unis en 2017, 6 fois plus qu’en 2004 -, “dont la capacité à rembourser est directement liée à la capacité de trouver un emploi rémunérateur. Or, le taux de chômage des jeunes est actuellement des plus élevés” , souligne l’expert.

Enfin, les tensions géopolitiques virent au rouge, voire à l’écarlate. “Exit la “mondialisation heureuse” (Minc), “la terre est plate” (Friedman) ou encore la “fin de l’histoire” (Fukuyama). C’est Hutchington (“Le choc des civilisations”) qui avait vu juste dès 1992”, relève Georges Nurdin. “Les Etats-Unis viennent de déclarer une guerre économique sans merci à la première puissance économique de demain : la Chine. La Turquie rebâtit l’Empire Ottoman, les Chinois et l’Asie centrale ouvrent la nouvelle Route de la soie, dernière étape sur l’autoroute avant l’Europe. La Russie s’arme, domine le cyberespace et affirme ses ambitions territoriales” , met-il en garde. “L’Europe catatonique, devenue le terrain d’expression et d’expansion du terrorisme international, sur fond de dislocation sociétale (voir ci-après) et d’atonie économique, est quant à elle toute occupée à discuter du “sexe des anges”, exactement comme l’était Constantinople en 1453, la veille de sa chute aux mains de Mehmed II” , dénonce l’expert.

Crise sociétale

Au niveau sociétal, les inégalités n’ont cessé d’augmenter comme le démontre le rapport s'appuyant sur le travail d'une centaine de chercheurs de renom, dont Thomas Piketty. “Le coefficient de Gini (qui mesure les disparités dans une population, NDLR) s’aggrave au sein même des Nations. Et ce, même si au niveau mondial la “pauvreté” recule - au sens où il y a moins de gens qui vivent avec moins d’un dollar par jour et un peu plus qui vivent avec moins de deux dollars par jour” , ironise Georges Nurdin.
L’accroissement des inégalités a été l’un des éléments majeurs de la fragmentation des sociétés et nations européennes, au point qu’il existe aujourd’hui “une grande incertitude quant à la survie de l’Union Européenne telle que nous la connaissons” , met-il en garde. “Les Britanniques ont déjà décidé de larguer les amarres. L’Italie, membre fondateur de l’UE, prend en main la vision du déficit qui lui convient. Les pays d’Europe centrale ne partagent plus totalement certains dogmes. Les Hollandais, qui avaient déjà dit non à la Constitution Européenne - tout comme les Français - en 2005 montrent des signes de fractionnement dans leur opinion. Idem pour l’Espagne, dont la province économiquement la plus efficace a vu son vote pour l’indépendance refusé par Madrid” , souligne l’expert. “ L’Autriche affirme son sens de la nation. L’Ecosse a failli gagner son indépendance d’un cheveu. Sans parler de la Belgique, capitale de l’Europe Unie, dont la partition entre Wallons et Flamands n’a jamais été aussi vive. La Grèce, dont le PIB ne représente que 1,2% de celui de l’UE, a pu faire trembler l’euro sur ses bases” , ajoute-t-il.

La crise de 2008, dont la faillite de Lehman Brothers a été le révélateur, a entraîné une augmentation massive des déficits et des dettes. La contamination s’est très rapidement répandue de la sphère financière à la sphère économique réelle, avec la faillite d’entreprises industrielles que l’on croyait indéboulonnables, comme General Motors ! “ Les gouvernements, surpris dans la panique la plus totale et au nom de l’axiome du too big to fail (entreprises trop importantes pour qu’on puisse se permettre de les laisser faire faillite, NDLR), ont repris à leur compte ces dettes immenses et les ont transférées au contribuable via des impôts, des taxes et une envolée de 72.000 milliards de dollars de l’endettement mondial depuis 2007. Or, après 1929, les taxes avaient baissé…” , relève Georges Nurdin

Ainsi, contrairement à 2007-2008, la société n’a actuellement plus d’amortisseurs pour encaisser un nouveau choc. “Elle est sur les rotules, entre le chômage de masse, les taux des prélèvements obligatoires - la France est championne dans cette discipline, avec 48% de prélèvements, contre 34% en moyenne dans l’OCDE - qui filent vers le maximum de la courbe Laffer (“trop d'impôt tue l'impôt”, en détruisant la base sur laquelle il porte, NDLR) et la croissance plate, voire la stagflation” , souligne l’expert. “En même temps, et comme expédient à l’atonie des innovations technologiques et des percées commerciales (par exemple, la part de la France dans le commerce International a fondu de 17 à 12% entre 2000 et 2017), on a vu la flexibilisation du travail faire son entrée, qui a entraîné à sa suite son lot d’uberisation, de précarité (87% des embauches en France en 2017 ont été des CDD, dont 88% l’ont été pour une durée inférieure à un mois), d’auto-entreprenariat (en majorité des “petits boulots”). Une véritable spirale de paupérisation” , dénonce Georges Nurdin.

Rien qu’en France, de 2007 à 2017 - après la crise financière, donc -, le pouvoir d’ achat des Français a diminué en moyenne de 500 euros, avec une intensité particulière pour les classes dites moyennes, vient de rapporter l’Insee. Un peu plus tôt, Oxfam et Basic nous apprenaient que la France était en 2017 la championne d’Europe de la distribution de dividendes : 67% des bénéfices sous forme de dividendes et de rachats d'actions. “Les réinvestissements n’ont représenté quant à eux que 27% des bénéfices - ce qui, en soi, est faible et ne participe pas suffisamment au renforcement des fonds propres, nécessaire pourtant pour l’investissement de conquête technologique et commercial” , relève l’économiste.

“Ces signaux pour le moins contradictoires ont fortement contribué à non seulement générer et amplifier un puissant sentiment d’injustice chez ceux qui ont essuyé au bout du compte les débordements de la crise financière. D’où une lente mais inexorable dislocation de l’unité nationale, un délitement sociétal profond, avec à la clé un grand désenchantement, ou plutôt une véritable défiance, voire un sourd ressentiment à l’égard des dirigeants économiques et politiques” , met en garde l’expert. Ceci est vrai en France, mais aussi à l’échelle européenne et internationale. “C’est probablement un des ressorts qui a propulsé au pouvoir Donald Trump ou Jair Bolsorano. La résilience sociétale ainsi que le réservoir du capital confiance ont donc été quasiment entièrement consommés, brûlés, évaporés au cours de ces dix dernières années : on roule désormais sur la réserve… et encore”, avertit-il.

Quand éclatera la crise ?

Pour un économiste, c’est la question la plus difficile. L’économie, même si elle utilise beaucoup de modèles mathématiques “est avant tout une science d’essence sociale, comme l’a rappelé Richard Thaler, le Prix Nobel 2017. Richard Thaler, le premier professeur d’école de commerce (Chicago Booth) à recevoir un Prix Nobel, insiste à raison sur les dimensions “fondamentalement psychosociologiques qui commandent l’économie”, à l’opposé de la vue purement mécanique, monétariste, simplificatrice voire simpliste d’un Hayek (Nobel 74) ou d’un Friedman (Nobel 76), qui continue pourtant d’inspirer la politique “de ruissellement” (qui veut que l’enrichissement des plus aisés finit par profiter au reste de la population, NDLR) de certains Présidents européens actuels”, souligne Georges Nurdin.

Et pourtant, les théories ont évolué en un demi-siècle. Il faut donc s’ajuster au vrai (nouveau) monde. “La dimension psychosociologique nous intéresse particulièrement ici, dans l’exercice de la prévision, car elle induit un élément fortement aléatoire et subjectif à tout niveau : financier, économique et sociétal. Bref, 2019 est une échéance assez probable pour une telle convergence des occurrences…” , met en garde l’expert.


Edité le 03-12-2018 à 18:46:13 par Xuan




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   Posté le 22-12-2018 à 09:19:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A lire http://www.abcbourse.com/marches/wall-street-accuse-sa-pire-debacle-hebdomadaire-depuis-la-crise-financiere_457780_DJIAx.aspx

La guerre économique de l'hégémonisme US contre la Chine Populaire enregistre se premières conséquences négatives.

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   Posté le 24-04-2019 à 22:49:23   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pourquoi les États rapatrient-ils leur or des États-Unis?


https://fr.sputniknews.com/economie/201904241040873237-pourquoi-les-etats-rapatrient-ils-leur-or-des-etats-unis 19:31 24.04.2019


Pendant des décennies, de nombreux pays conservaient leur or aux États-Unis. La situation a pourtant connu de sérieux changements l'an dernier quand la Turquie a rapatrié toutes ses réserves des coffres américains, puis que l'Allemagne et les Pays-Bas ont suivi partiellement son exemple. Aujourd'hui, l'Italie a annoncé qu'elle comptait faire de même.

Y a-t-il de l'or dans les coffres?

La volonté des banques centrales d'accumuler un maximum d'or serait tout à fait légitime: c'est l'unique actif de change à n'être pas soumis aux risques inhérents aux monnaies. A présent que la géopolitique est passée au premier plan, que des guerres commerciales se sont déclarées, que les économistes s'attendent à l'effondrement du marché boursier américain, promettent un avenir flou au dollar et une récession globale, les lingots sont particulièrement d'actualité.

Il y a dix ans, près de 60 pays stockaient leur or aux États-Unis - essentiellement pour protéger les réserves en cas de conflits armés et accroître la liquidité. Après tout, la bourse de New York (NYMEX) effectue les plus grandes transactions de ce métal précieux.
L'or est stocké à proximité de la plateforme commerciale pour réduire les frais de transport, qui sont très élevés dans le cas des métaux précieux à cause du coût des assurances dans ce secteur. Des frais de plusieurs millions dans le cadre du transport de l'or ne sont donc versés qu'en cas de nécessité politique ou économique extrême.
La volonté de rapatrier les lingots des États-Unis est donc très révélatrice, d'autant que ces dernières années circulent de plus en plus de doutes autour du fait que les Américains stockent correctement l'or d'autres pays.
Le Trésor américain affirme que 261 millions d'onces d'or sont conservées à Fort Knox et dans d'autres coffres. Mais le dernier audit remonte aux années 1960; et toutes les tentatives d'organiser une nouvelle vérification ont été bloquées par le Congrès.
Certains supposent que les Américains utilisent tout simplement l'or des autres à leurs fins: ils le louent aux banques qui l'utilisent sur le marché afin de contrôler la valeur du métal précieux.
D'où une question légitime: Washington est-il prêt à rendre à tout moment l'or n'appartenant pas aux États-Unis? De plus en plus de pays rapatrient leurs lingots pour ne pas prendre de risques.

Rendez ce qui ne vous appartient pas

La vague de rapatriement de l'or a commencé en 2012, quand le Venezuela a annoncé qu'il faisait revenir des USA ses 160 tonnes d'or - soit 9 milliards de dollars environ. Le président Hugo Chavez avait déclaré à l'époque qu'il fallait rapatrier d'urgence les lingots car ils risquaient devenir des otages de Washington et se transformer en instrument de pression.

C'est exactement ce qui s'est produit six ans plus tard. En octobre-novembre 2018, la Banque d'Angleterre a bloqué le transfert d'or au Venezuela pour la somme de 1,2 milliard de dollars. L'agence de presse Bloomberg avait alors informé que Washington serait derrière cette décision.
En 2014, la Banque centrale des Pays-Bas a fait revenir de New York à Amsterdam 120 tonnes d'or - soit presque 4 millions d'onces. Il ne reste donc plus aux États-Unis que 30% des réserves d'or néerlandaises contre 50% auparavant.
A Amsterdam, où se situe le siège de la Banque centrale, on expliquait alors qu'il était «déraisonnable et inutile» de continuer de stocker la moitié des réserves d'or au même endroit: «C'était peut-être d'actualité pendant la Guerre froide, mais plus maintenant».
Les analystes sont persuadés que les Pays-Bas continueront de rapatrier leur or des États-Unis afin de moins dépendre des actions imprévisibles de Donald Trump.

La Bundesbank a également récupéré ses lingots. Berlin a lancé en 2012 le programme de rapatriement partiel des réserves d'or stockées aux États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les coffres de la Banque centrale de Francfort-sur-le-Main ont fait revenir 300 tonnes de ce métal précieux.
Enfin, en avril 2018, la Turquie a terminé l'évacuation de son or. L'an dernier, la Banque centrale turque a acheté 187 tonnes d'or pour devenir le plus grand acheteur souverain de ce métal précieux après la Russie. Au total, Ankara en possède 591 tonnes (données de fin décembre), dont 27,8 tonnes ont été transportées des États-Unis et placées dans un coffre sur le territoire national.

Une perte de confiance

Le reflux d'or des États-Unis est pratiquement ininterrompu, pour des raisons évidentes: la hausse des taux d'intérêts de la Réserve fédérale (Fed), la pression sur l'euro et d'autres monnaies, le renforcement des risques géopolitiques et les guerres commerciales déclenchées par Washington contre le monde entier.
Sur cette toile de fond, l'économie mondiale s'efforce de réduire sa dépendance envers le dollar. L'or est un moyen de protection fiable contre la crise et les troubles financiers, mais il n'est plus confié aux Américains. Rien ne prouve que Washington, qui recourt de plus en plus à la pression financière, ne gèlera pas les actifs des pays «indésirables».
Quant à la Russie: aucune inquiétude à avoir. Sa Banque centrale stocke ses réserves d'or dans le pays. C'est ce qu'Anatoli Aksakov, président de la commission pour le marché financier de la Douma (chambre basse du parlement russe), avait déclaré dès l'an dernier: «Personne ne pourra mettre la main sur l'or [russe]. Nous ne confierons notre or à personne».

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   Posté le 25-04-2019 à 05:03:04   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Reprendre ses réserves d'or et les stocker sur son territoire est une marque d'indépendance.
Se retirer de l'Internet mondial, géré par les administrations américaines, est priorité pour conserver un petit peu d'indépendance. À ce jour, seule la Russie de Poutine menace de le faire, sans donner de détails sur ses moyens ni sur les capacités de communication avec l'Internet américain.
À mon sens, lâcher l'Internet américain est plus urgent et plus prudent que de rapatrier ses lingots d'or.

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Xuan
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   Posté le 15-05-2019 à 20:39:53   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je ne crois pas que la Chine rapatrie des réserves d'or de façon massive, en vendant les obligations US. C'est un fusil à un coup.

Sur le risque d'une nouvelle crise aux USA, un article de Global Times :


Les risques sont dissimulés dans l'ombre des données économiques apparemment robustes des États-Unis


Par Mei Xinyu Source: Global Times Publié le: 2019/5/15 21:54:58
http://www.globaltimes.cn/content/1150063.shtml


Les chiffres économiques semblent indiquer que l'économie américaine prospère et surpasse les autres économies développées. Le PIB américain a augmenté de 3,2% par an au premier trimestre. En avril, le nombre total de personnes employées non agricoles dans la masse salariale a augmenté de 263 000, dépassant de loin les attentes de Wall Street.


Illustration: Luo Xuan / GT

Face à ces données économiques apparemment robustes, les attentes des acteurs du marché et des responsables américains vis-à-vis de l'économie sont élevées et beaucoup pensent qu'il est possible de maintenir la prospérité à long terme. Toutefois, compte tenu des cycles économiques aux États-Unis, la "reprise plus la croissance" qui dure depuis près de 10 ans s’approchant, elle va bientôt parvenir à un tournant. Une analyse plus poussée de la macroéconomie en plein essor aux États-Unis révèle des risques majeurs.

L'exagération de la croissance économique se reflète principalement dans le PIB, l'emploi et le marché boursier. Au premier trimestre, la croissance économique américaine a été en grande partie attribuable à l'amélioration de la balance commerciale trimestrielle et à l'augmentation des stocks, imputables au chargement anticipé d'importations par les entreprises en raison des préoccupations suscitées par la guerre commerciale. Étant donné que les achats préalables de ce type se sont terminés à la fin du premier trimestre, cette croissance économique n’est pas durable.

En termes d’emploi, le taux de chômage américain est tombé à son plus bas niveau en près de 50 ans, mais ce chiffre pose des problèmes statistiques. Beaucoup de nouveaux emplois sont des emplois à court terme plutôt que des emplois à temps plein. De plus en plus de personnes en âge de travailler se sont retirées du marché du travail, ni au travail ni à la recherche d'un emploi, ce qui a entraîné un taux d'activité historiquement bas. Beaucoup ont quitté le marché du travail pour la rééducation ou la formation. À leur retour dans quelques années, le marché du travail sera soumis à une pression accrue.

En ce qui concerne la reprise des actions, le marché boursier américain est généralement à la hausse depuis l'an dernier, en grande partie grâce aux bénéfices réalisés à l'étranger par les sociétés américaines ramenées dans le cadre du projet de loi de réforme fiscale de 2017. Faute d'opportunités d'investissement dans l'économie réelle, ces fonds ne peuvent être investis que sur le marché boursier, notamment sous la forme d'un rachat des actions propres de leur entreprise, faisant ainsi monter les cours des actions. Bien que les dirigeants d’entreprise et les investisseurs puissent être satisfaits de l’utilisation de ces fonds, ils ne favorisent pas un développement durable à long terme de l’économie américaine.

Entre-temps, après des années d'assouplissement quantitatif, de nombreuses "sociétés zombies" se sont établies sur le marché américain. Elles ne disposent d'aucun revenu ni d'aucun bénéfice durable et doivent compter sur un financement continu. Avec la normalisation de la politique monétaire, les coûts de financement des entreprises zombies vont augmenter, indiquant une pression de faillite croissante.

Dans une récente interview, le vice-président américain Mike Pence a appelé la Réserve fédérale à abaisser les taux d’intérêt. Mais une telle demande va à l’encontre de la logique économique normale. Compte tenu des bonnes données économiques, les opérations normales devraient consister à resserrer les politiques monétaire et budgétaire afin de laisser une marge de manœuvre lors du prochain cycle de crise. Malgré des chiffres économiques robustes, les hauts responsables américains ont demandé à plusieurs reprises à la Fed de baisser les taux d’intérêt et même de relancer l’assouplissement quantitatif. Il semble que, au fond, les politiciens américains n’ont pas beaucoup confiance dans l’économie américaine et espèrent reporter la crise financière jusqu’à la fin de l’élection présidentielle américaine l’année prochaine grâce à une politique monétaire souple.

Les cycles économiques sont fondamentaux pour l'économie de marché. Depuis la révolution industrielle du 19ème siècle, la macro-économie américaine n'a jamais été capable de se débarrasser de ces cycles. Avant la Seconde Guerre mondiale, le délai entre deux crises n'excédait pas 10 ans. Même après la Seconde Guerre mondiale, avec une gestion macroéconomique avancée, une expansion économique continue a rarement duré 120 mois.

La reprise économique américaine amorcée au troisième trimestre de 2009 se poursuit depuis près de 10 ans. Dans le climat optimiste suscité par une croissance économique robuste, de nombreux acteurs du marché ont tout investi dans le marché boursier américain. Mais le problème est que la prospérité à long terme doit reposer sur le progrès scientifique et technologique révolutionnaire. Dans les années 90, la nouvelle révolution technologique représentée par les technologies de l’information était révolutionnaire et avait pénétré dans presque tous les secteurs de l’économie nationale. Les États-Unis sont-ils maintenant engagés dans une nouvelle révolution technologique révolutionnaire? J'ai bien peur que non.

En outre, l'économie américaine s'est largement appuyée sur une politique monétaire non conventionnelle, telle que l'assouplissement quantitatif, pour se remettre de la crise des prêts hypothécaires à risque, de sorte que sa politique monétaire est loin de revenir à la normale. Les déficits budgétaires et le fardeau de la dette sont sans précédent. Une fois que la récession économique et la crise financière se reproduiront, les États-Unis disposeront d'une marge de manœuvre réduite par rapport à la crise précédente.

Croyez-vous vraiment que l’économie américaine peut maintenir sa prospérité actuelle pour longtemps?

L'auteur est chercheur à l'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique du ministère du Commerce . L'article a été publié pour la première fois sur yicai.com. bizopinion@globaltimes.com.cn

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   Posté le 31-05-2019 à 23:45:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Alertes sur les taux, les Etats-Unis « sous surveillance de récession »


https://investir.lesechos.fr/marches/actualites/alertes-sur-les-taux-les-etats-unis-sous-surveillance-de-recession-1852428.php
PAR MARJORIE ENCELOT - INVESTIR.FR - LE 30/05/19 À 14:13


La croissance des Etats-Unis pourrait rapidement tomber à moins de 1% cette année. La première économie mondiale est même « sous surveillance de récession », selon Morgan Stanley. Le marché de la dette envoie des signaux d’alarme. Et en plus de soixante ans, il ne s’est que très rarement trompé.


Le « cette fois-ci, c’est différent » a du plomb dans l’aile. Ces derniers mois, les boursiers ont beau eu se raccrocher à cette pensée magique, il semblerait tout de même que l’inversion de la courbe des taux augure, là encore, d’une récession prochaine aux Etats-Unis, première puissance économique mondiale. Le taux d’emprunt à trois mois (2,35% pour le souverain) y est, là-bas, supérieur au taux à dix ans (moins de 2,1% mercredi, au plus bas depuis septembre 2017), et ce depuis maintenant presque trois semaines, chose inédite depuis 2006-2007, recense le cabinet d’analyses MKM Partners. La courbe s’était déjà inversée une première fois en mars.

Pourquoi est-ce inquiétant ? Quand l’économie se porte bien, emprunter à long terme revient plus cher qu’emprunter à court terme. Plus l’échéance est lointaine, plus l’incertitude est grande, plus les risques sont gros (problème de remboursement, inflation…) et plus les prêteurs demandent une prime élevée. Donc, par raisonnement réciproque, s’il y a inversion, si les emprunts à court terme deviennent plus coûteux que les emprunts à long terme, c’est qu’il y a une tuile, le symptôme que quelque chose ne tourne plus rond. Et en ce moment, vus du marché de la dette, les risques à un an (avec un taux de 2,3%) sont perçus comme plus élevés que ceux à dix ans.


L'inversion de la courbe des taux d'intérêt n'est pas qu'un signal d'alarme, elle joue également un rôle actif dans la récession. « Elle nuit à l’offre de crédit à l’économie », rappelle en plus l’économiste Véronique Riches-Flores, de RF Research. La raison ? Les banques, qui sont le cœur de l’économie, l’organe qui injecte l’argent dans le système, empruntent à court terme pour prêter à long terme. « En période d’inversion, la rentabilité de leurs activités de crédit s’en trouve mécaniquement réduite, puisque le coût de financement tend à se rapprocher de celui auquel elles vont prêter. Leur incitation à exercer leur métier de prêteur s’en trouve réduite. »

« Intérêt continu pour le court terme »
Même les investisseurs institutionnels, pourtant à la recherche de rendement, préfèrent acheter des obligations souveraines à dix ans, qui rapportent moins, plutôt que des bons à trois mois. « L'appétit des investisseurs pour les actifs sans risque [la dette à long terme de pays bien notés comme les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande] ne milite pas pour des anticipations positives sur la croissance américaine, ou mondiale, explique Christian Parisot, économiste de marché chez Aurel BGC. Les incertitudes politiques poussent les taux longs sur des niveaux de plus en plus bas. Les investisseurs s'inquiètent en particulier de plus en plus de l'escalade des tensions commerciales entre les deux premières puissances économiques mondiales. Les déclarations contradictoires de Donald Trump ne sont pas un élément de stabilité. »

Antoine Lesné, directeur de la stratégie chez SPDR, filiale ETFs de State Street Global Advisors, est toutefois plus nuancé. « Les flux des investisseurs sur ces dernières semaines montrent un intérêt continu pour les expositions obligataires de court terme, soit ‘investment grade’, soit souverain (en dollars, en euros, en livres sterling), nous indique-t-il. Côté actions, les stratégies défensives sont plébiscitées, telles que le ‘Low Volatility’. Néanmoins, pour que l’on puisse parler de récession via les flux, nous attendrons de voir un renforcement des positions dans la partie intermédiaire de la courbe, ce qui n’a pas encore eu lieu. Ce signal traduirait encore plus une forte inquiétude quant à la fin du cycle. Pour le moment, l’inversion entre les dix ans et la partie courte est peut-être un signe d’attente avant une remontée potentielle si une désescalade devait arriver entre Chine et États-Unis. » Jusqu’ici, l’inversion est surtout le fait d’une chute rapide du taux à dix ans (-35 points de base en moins d’un mois), plutôt qu’une brusque poussée du taux à trois mois (globalement stable depuis le début de l’année).


Avant chaque récession, inversion
« Les investisseurs obligataires ne sont pas mieux informés que les investisseurs actions » , répétait en début d’année un stratégiste actions... Mais, de toute évidence, si, ils le sont. D’après les données de la Réserve fédérale, depuis 1955, à chaque fois (sauf une) que les taux courts ont dépassé les taux longs, les Etats-Unis sont entrés en récession en moins de deux ans en moyenne. « La courbe des taux est l’un des meilleurs (si ce n’est le meilleur) indicateurs de récession. […] Les inversions [les] annoncent peut-être, mais elles n’affectent pas tant les performances du marché » , rassurait Jeroen Blokland, gérant multi-actifs chez Robeco, à la mi-mai. « Les quatre dernières inversions de courbe ont été suivies de hausses de l’indice S&P 500 sur les deux années qui ont suivi » , corrobore Lazard Frères Gestion. « Les copains des marchés d’actions sont tout le temps bullish » , moquait récemment un stratégiste obligataire. En tout cas, pour ce qui est sûr, toutes les récessions aux Etats-Unis depuis 1955 (neuf en tout) ont été précédées par une inversion de la courbe des taux.

Déjà, le coup de frein économique est manifeste. Un moment attendue à plus de 2% en rythme annualisé, la croissance américaine pour le deuxième trimestre devrait finalement être plus proche de 1,5% (après +3,2% au premier trimestre et +2,9% en 2018). +1,41% selon le modèle de prévision Nowcast de l'antenne de New York de la Réserve fédérale. +1,3% à en croire le modèle GDPNow de Fed d’Atlanta. Ces prévisions intègrent les derniers indicateurs économiques publiés aux Etats-Unis, et notamment les ventes au détail et la production industrielle pour avril, ressorties en dessous des attentes, et la chute brutale de l’activité dans le secteur privé (l’indice PMI Markit est tombé à 50,9 en mai, manquant de peu de tomber en zone de contraction, c’est-à-dire en dessous de 50).

La Fed à la rescousse
Pour le second semestre, les économistes sont nombreux à avoir revu fortement à la baisse leurs projections de croissance. Chez JP Morgan, la plus grosse banque du monde, ils la voient désormais tomber à 1%, contre 2,25% précédemment. Leur patron, Jamie Dimon, disait pourtant, lors de la publication des comptes trimestriels de la banque, en avril, que le cycle de croissance, déjà vieux de dix ans, pouvait « durer des années. […] L’Australie connaît une croissance depuis vingt-huit ans. » Lui ne s’attend pas à une récession « dans les années à venir » vu « la bonne forme du consommateur », « les gens [qui] retournent au travail », « la confiance des entreprises élevée . »

Chez Morgan Stanley, on projette que le PIB des Etats-Unis ne progressera que de 0,6% au second semestre. Le responsable des investissements de la banque, Mike Wilson, va même plus loin en disant que la première économie mondiale est « sous surveillance de récession. » « Les récents indicateurs suggèrent que l’économie et les bénéfices des entreprises sont plus à risque que ce que la plupart des investisseurs ne le pensent. » Par exemple, les chiffres du PMI de mai montrent que le ralentissement de l’activité a été « notable » dans les services, une source importante d’emplois (dans la santé notamment). Mais, pour lui, la croissance américaine montrait des signes de faiblesse bien avant que le conflit avec la Chine ne s’envenime. Juste retour de manivelle. La faute à Donald Trump qui, avec sa relance budgétaire, a provoqué l’an dernier une surchauffe économique (hausse des coûts de la main d’œuvre, stocks excessifs, trop d’investissement). Ce qui expliquerait pourquoi la courbe des taux, corrigée de des interventions de la Fed, s’est inversée en fin d’année dernière. « En novembre dernier [exactement], et [elle] est demeurée en territoire négatif depuis, dépassant le temps minimum requis pour être un signal de ralentissement économique valable et significatif. » Sachant que, en moyenne, moins de deux ans séparent la récession de l'inversion, que six mois se sont déjà écoulés, l'année prochaine, à la même époque, les Etats-Unis seront donc peut-être en récession. « Quelle que soit l’issue de la guerre commerciale, le ralentissement de l'économie américaine et les risques de récession sont bien là. »


Le directeur de l'investissement chez Morgan Stanley fait remarquer que la courbe des taux, ajustée des interventions de la Fed, « s'est inversée en novembre dernier et est demeurée en territoire négatif depuis, dépassant le temps minimum requis pour être un signal de ralentissement économique valable et significatif. » Crédits photo : Morgan Stanley

Au vu des risques qui pèsent sur la croissance, la Bourse s’attend à ce que la Fed annonce, fin septembre, le relâchement de son taux d’intérêt directeur, dans la fourchette de 2%-2,25%. Les investisseurs tablent aussi sur deux nouvelles baisses, d’un quart de point chacune, l’année prochaine. Voilà qui explique pourquoi, sur le marché obligataire, tous les taux d’emprunt de deux à dix ans sont aujourd’hui inférieurs au taux actuel de la banque centrale (2,25-2,5%).

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   Posté le 24-06-2019 à 14:20:46   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un des signes avant-coureurs d'une crise économique est la hausse du taux de l'or. La guerre économique déclenchée par les USA contre la Chine aboutit à cette hausse.


«L'or pourrait devenir le seul gagnant de la guerre commerciale entre les USA et la Chine»
© Sputnik . Pavel Lisitsyne

22:04 22.06.2019 https://fr.sputniknews.com/economie/201906221041498601-lor-pourrait-devenir-le-seul-gagnant-de-la-guerre-commerciale-entre-les-usa-et-la-chine/

La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a fait grimper les cours de l’or, et pour la première fois depuis des années, vendredi 21 juin, le métal jaune a coûté plus de 1.400 dollars l'once. Un analyste établi à Pékin a commenté la situation pour Sputnik.

Les cours de l’or ne cessent de monter, et son prix augmentera encore à moins qu'un nouvel accord commercial américano-chinois ne soit conclu entre Donald Trump et Xi Jinping lors du G20 les 28 et 29 juin, a estimé dans un entretien accordé à Sputnik l'analyste de la Télévision centrale de Chine (CCTV) Tom McGregor.
«La guerre commerciale avec les États-Unis incite la Chine à acheter de l’or en tant que valeur refuge. La frénésie d’achat d’or se poursuit en Chine depuis un sixième mois d’affilée. Il semble que la Chine réduise son exposition aux bons du Trésor américain, tout en augmentant ses réserves d’or, ce qui incite à supposer que Pékin doublerait son or dans une transition loin du dollar. Néanmoins, ce n'est pas le cas» , a déclaré l’interlocuteur de l’agence.

Selon ce dernier, la Banque populaire de Chine (BPC) se prépare tout simplement à une nouvelle grande tempête dans l'économie mondiale, cherchant à utiliser l'or comme une haie servant d'abri contre le vent.
«L’or a tendance à monter en flèche lors d’un ralentissement économique mondial, quand des guerres éclatent ou une crise internationale déstabilise l’ordre mondial. […] L'or est un investissement refuge, et la Chine augmente ses réserves d'or de crainte que les relations avec les États-Unis ne se détériorent encore plus» , a expliqué l’expert.

La guerre commerciale sino-américaine se poursuit depuis mars 2018, lorsque Donald Trump a annoncé l'introduction de droits de douane élevés sur l'acier et l'aluminium. Depuis lors, Washington et Pékin ont convenu d'une trêve commerciale qui a été rompue brusquement par les États-Unis le 10 mai, à l'issue des négociations, sans qu'aucun accord ne soit trouvé. Le monde attend maintenant le sommet du G20 à Osaka, au Japon, en se demandant si les deux plus grandes économies se réuniront à la table des négociations.

«Entre-temps, l'or pourrait devenir le seul gagnant de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, le prix du métal précieux étant en hausse constante» , a constaté l’interlocuteur de Sputnik.
Et de prévenir que si, en outre, les États-Unis se trouvaient entraînés dans un conflit direct avec l'Iran, ils verraient l'or s'élever encore plus haut, au-dessus de 2.000 dollars l'once.

M.McGregor estime toutefois que la flambée des prix du métal jaune pourrait être stoppée et même inversée «si Donald Trump et Xi Jinping se rencontraient lors du prochain sommet du G20 et avaient des discussions fructueuses» .

Le 18 juin, le Financial Times a annoncé que les avoirs du Trésor américain en Chine avaient atteint leur plus bas niveau en deux ans. Les stocks d'obligations et de billets américains à Pékin ont diminué de 7,5 milliards de dollars en avril, ce qui porte le total des stocks chinois du Trésor américain à 1.100 milliards de dollars, en baisse de 90 milliards par rapport à août 2017. Quoi qu’il en soit, la Chine reste le principal détenteur non américain de la dette des États-Unis.
Lors de deux entretiens distincts avec Bloomberg et CNBC, l'investisseur milliardaire Paul Tudor Jones a estimé que la Fed devrait réduire ses taux d'intérêt en 2019 en raison de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, qui entraînerait l'affaiblissement du dollar américain et le renforcement de l’or.

Le 21 juin, le métal précieux a dépassé 1.400 dollars l'once, atteignant son plus haut niveau depuis septembre 2013 et pourrait continuer à grimper.

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Cinq questions pour comprendre la menace d'une crise économique mondiale

Un peu plus de dix ans après la crise des subprimes aux Etats-Unis, la perspective d'une récession mondiale dans les mois ou années à venir effraie économistes et investisseurs. Contexte géopolitique instable, course à l'or, taux d'intérêt négatifs... Un nouveau séisme économique est-il imminent ?

Noémie Leclercq
franceinfo
France Télévisions https://www.francetvinfo.fr/economie/crise/cinq-questions-pour-comprendre-la-menace-d-une-crise-economique-mondiale_3594351.html
Mis à jour le 05/09/2019

A chaque déclaration de Donald Trump sur la guerre commerciale entre Washington et Pékin, Wall Street voit rouge. A tel point qu'en mars dernier, après l'annonce de l'augmentation des droits de douanes sur certains produits chinois, la courbe des taux américains, indicateur le plus fiable sur la santé économique mondiale, s'est inversée pour la première fois depuis 2007 : les obligations du Trésor américain sont devenues plus rentables à court terme que sur dix ans, ce qui signifie que les investisseurs sont pessimistes pour l'avenir.

Cette inversion, qui est à la fois le symptôme et l'indicateur d'un ralentissement de l'économie, a fait couler beaucoup d'encre : depuis 1955, chaque récession a été précédée d'une inversion de la courbe des taux. Il n'y a qu'un cas recensé, en 1960, où l'inversion de la courbe des taux n'a pas engendré de récession. En 2001, la récession est survenue huit mois après l'inversion de la courbe ; en 2007, c'était 22 mois plus tard. Franceinfo fait le point sur la possibilité d'une crise économique dans les mois et années à venir.

1 - Quelles sont les sources d'inquiétude chez les économistes ?
"La crise fait partie du cycle économique traditionnel , assure Bertrand Badré, ex-directeur général de la Banque mondiale. La croissance éternelle n'existe pas, il faut s'habituer à vivre avec des ruptures. " Logiquement donc, la première raison de cette inquiétude tient au fait qu'il y a longtemps qu'une crise n'a pas eu lieu. "Les Etats-Unis étant dans la phase d'expansion la plus longue de leur histoire, il y a forcément des interrogations sur le moment où cela va s'arrêter."

La croissance des économies dites "avancées" membres du G20 a déjà "fortement ralenti", "passant de 2,1% en 2018 à 1,7% pour 2019 et à 1,4% en 2020" , pointe l'agence de notation Moody's dans sa dernière publication des perspectives macroéconomiques, que franceinfo a pu consulter. La stabilité économique est "menacée" par les tensions géopolitiques, et même les taux d'intérêt exceptionnellement bas ne parviennent pas à relancer la consommation.

Le principal point d'inquiétude est la guerre commerciale que se livrent Pékin et Washington. Une hausse des tarifs douaniers nuirait fortement à l'économie américaine et mondiale, comme l'indiquait le Fonds monétaire international (FMI) le 21 août dernier. Mais d'autres facteurs géopolitiques viennent s'ajouter à ce conflit. L'Allemagne, moteur de l'économie européenne des dix dernières années, est à deux doigts de la récession, faute d'exportations suffisantes. Au Royaume-Uni, le Brexit n'est toujours pas résolu, et l'Italie est en pleine crise politique.

Sans vouloir "jouer les Cassandre", Jézabel Couppey-Soubeyran, économiste spécialiste d'économie monétaire et financière et professeur à Paris-1, est elle aussi très pessimiste sur l'avenir immédiat de l'économie mondiale. "Alors qu'en 2008, la finance faisait peser un risque sur l'économie réelle, aujourd'hui, c'est plutôt l'économie réelle et la géopolitique qui peuvent avoir des incidences sur la finance" , estime-t-elle. Toutes ces tensions commerciales créent un ralentissement des économies avancées et émergentes. "Etant donné la forte intégration des chaînes de production" entre la Chine, les Etats-Unis (20% des importations américaines viennent de Chine) et le reste du monde, les investisseurs se méfient et le système financier se retrouve paralysé.

Un cercle vicieux se met alors en place : les économies sont interdépendantes, et, comme avec un château de cartes, il suffit qu'un élément flanche pour faire s'écrouler la structure tout entière. S'ensuivraient alors une augmentation généralisée des faillites d'entreprises et du chômage, terreau fertile aux tensions sociales.

2 - Mais des mesures de prévention ont bien été adoptées après la crise de 2008 ?
Après la chute de Lehman Brothers, les crises financières, économiques et des dettes souveraines de la dernière décennie, des mesures ont été prises pour éviter que la situation ne se répète à l'avenir.

Au niveau européen, une trentaine de directives ont été adoptées. La principale instance compétente sur la question, la Banque centrale européenne (BCE), a notamment décidé d'encadrer l'activité bancaire. Une union bancaire a été créée en 2014, entre les 130 plus grosses banques de la zone euro, pour assurer un mécanisme de sûreté et éviter qu'en cas de faillite, une banque n'entraîne son pays d'origine dans sa chute.

Un conseil de stabilité financière a également vu le jour, au niveau international, avec pour objectif une meilleure coopération inter-étatique sur les questions financières. Les banques ont été soumises à un encadrement plus strict de leurs activités, avec des obligations de fonds propres plus exigeantes.

De leur côté, les Etats-Unis ont toujours préféré des systèmes de régulation internes, affaiblissant les traités internationaux. Barack Obama, en 2009, a mis en place un plan de régulation des firmes financières, renforçant notamment le rôle de la Réserve fédérale (Fed) dans le contrôle des instances. En 2010, la loi dite "Dodd-Frank" régulait encore davantage le marché bancaire et protégeait les épargnants en cas de faillite.

3 - Et ces mesures ne sont pas efficaces ?
Ces dispositions ont été assouplies, voire abandonnées, dès lors que la croissance est repartie à la hausse. Donald Trump a pris des mesures pro-finance en mai 2018. Estimant que la finance est un indicateur de bonne santé économique – et donc, d'une politique efficace –, il a considérablement assoupli le contrôle des institutions financières américaines, replongeant les Etats-Unis dans une phase de dérégularisation bancaire et financière.

En décembre de la même année, la BCE a entériné l'arrêt du programme de soutien à l'économie en zone UE, le "quantitative easing" (QE) – assouplissement quantitatif –, en mettant fin aux achats nets de dettes privées et publiques. Ce programme, en place depuis 2015, devait soutenir le commerce et était l'un des fers de lance de l'arsenal anti-crise de la zone euro : entre le lancement et la fin du QE, 2 600 milliards d'euros ont été injectés sur le marché européen pour stimuler l'activité économique.

Le problème, c'est que faute de plan budgétaire durable, la fin de ces mesures monétaires bouleverse l'équilibre économique. "Les autorités de toutes les économies principales n'ont mis en place qu'une gestion monétaire sans se soucier de l'aspect budgétaire, ce qui a favorisé les investissements à risques" , analyse Jézabel Couppey-Soubeyran. "On aurait pu profiter des taux d'intérêt bas pour investir dans l'avenir, avec la transition écologique par exemple. Mais finalement, ils ont surtout profité aux investissements financiers et nourri des bulles d'actifs. Ça n'a pas eu l'effet escompté d'entraînement pour l'économie réelle."

Avec la possibilité de se financer avec des prêts à taux d'intérêt très bas, les investisseurs peu scrupuleux ont investi dans des actifs plus risqués. L'ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, expliquait déjà en septembre 2018 qu'il fallait "éponger" : les liquidités créées pour sortir de la crise ont été laissées dans la nature, "dans les poches de certains" .

En somme, souligne Bertrand Badré, "l'interrogation sous-jacente depuis quatre ou cinq ans, c'est de savoir si le système s'est véritablement ajusté après la crise." La croissance est plus faible, les investisseurs sont plus frileux, la transition climatique et le vieillissement de la population posent de nouveaux enjeux. "Il y a beaucoup d'inconnues, qui suscitent des inquiétudes."

4 - Peut-on empêcher une nouvelle crise ou est-ce vraiment trop tard ?
Selon Jézabel Couppey-Soubeyran, il est encore possible "d'éviter la catastrophe" , mais le contexte est "très peu propice" à une coordination internationale. Dans son rapport d'août 2019, Moody's estime par exemple à 15% seulement les chances d'une amélioration de la situation entre Washington et Pékin, alors que la probabilité de l'escalade des tensions serait de 40%.

Lors du sommet du G7 à Biarritz, du 24 au 26 août, la question de la relance budgétaire pour endiguer une récession mondiale a également été évoquée par Emmanuel Macron. "On doit se poser la question, pour les pays qui en ont la capacité, de la pertinence d'une relance budgétaire. C'est un sujet qui est posé à l'Europe, à la France, à l'Allemagne et à d'autres pays" , a soutenu le président français, appelant à davantage de souplesse outre-Rhin.

A Berlin, la tendance est pourtant à l'austérité : Angela Merkel, la chancelière allemande, tient son cap et refuse toute augmentation des dépenses publiques. Or, une relance ne peut fonctionner que si l'ensemble des pays d'une zone commerciale la mettent en place. Sinon, il y a un risque de créer un déséquilibre et de favoriser encore plus l'endettement des Etats.

De manière générale, la situation géopolitique mondiale est un frein aux mesures économiques d'ampleur. "Les Etats-Unis sont bien moins coopératifs, la Chine, plus autonome et Londres, capitale financière de l'Europe, menacée par le Brexit, égrène Bertrand Badré. On arrive dans des situations jamais expérimentées auparavant, comme les taux d'intérêt négatifs, et c'est très difficile d'anticiper les effets sur l'économie."

5 - Si la crise éclate, quelle en serait l'ampleur ?
Difficile à dire. "Certains estiment que ce serait une récession tout ce qu'il y a de plus classique" , indique Bertrand Badré. En clair, la croissance continuerait d'augmenter, mais moins rapidement. "D'autres, en revanche, pensent qu'au vu des indicateurs, il faut s'attendre à un choc encore plus violent qu'en 2007-2008. Il y a un consensus sur le fait qu'une crise est attendue, mais ni sur la date, ni sur les modalités, ni sur la brutalité de cette crise."

Le financier jauge également qu'il est compliqué de savoir si une récession va se transformer en crise majeure. "Les Etats sont encore en mesure de piloter une récession. Mais un choc brutal serait plus difficile à gérer : il faudrait repousser encore les limites de la politique monétaire." Les dettes souveraines étant déjà à des niveaux jamais atteints, et les taux directeurs historiquement bas, la manœuvre semble compliquée. Et encore une fois, la coopération internationale nécessaire à une sortie de crise est loin d'être garantie.

"Il y a deux questions auxquelles nous n'avons pas répondu après la crise de 2007, analyse Bertrand Badré. Quelle économie voulons-nous, et comment pouvons-nous la financer ?" Les transitions écologique et démographique sont notamment des pistes vers lesquelles l'économie doit tendre, insiste-t-il. "Le modèle néo-libéral, c'est celui du XXe siècle."

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La pression à la baisse sur l'économie mondiale s'accumule


Li Xiangyang

Éditions populaires le 21/09/2013
Source: People's Daily
http://www.ccpph.com.cn/gj/201909/t20190903_264037.htm


Avec la récurrence de la courbe de rendement des marchés financiers américains, les préoccupations des investisseurs concernant la récession économique américaine et mondiale se sont accrues. L'expérience historique montre que la courbe de rendement est à l'envers dans la plupart des cas en période de récession. Les opposants estiment toutefois que la politique d'assouplissement quantitatif mise en œuvre par les banques centrales des pays développés après la crise financière internationale a déprimé les taux d'intérêt à long terme et que l'inverse de la courbe des rendements n'est plus un indicateur précoce de la récession économique. Malgré tout, la pression à la baisse sur l’économie mondiale s’accumule. Récemment, le Fonds monétaire international a ramené le taux de croissance économique mondiale à 3,2% cette année, son taux le plus bas depuis 10 ans.

Premièrement, depuis le déclenchement de la crise financière internationale, malgré la faible croissance économique des principaux pays développés, il n’ya pas eu de récession économique statistiquement significative. Poussé par les facteurs cycliques, le cycle de croissance de plus de 10 ans est difficile à poursuivre. Au cours de cette période, deux tendances importantes méritent notre attention.

Premièrement, la nouvelle révolution technologique qui soutient la croissance économique n’a pas joué un rôle de premier plan et les nouvelles industries fondées sur la nouvelle révolution technologique n’ont pas pris forme. La croissance économique mondiale bénéficie encore largement de la politique d'assouplissement quantitatif des grands pays.

Deuxièmement, le commerce international, moteur de la croissance économique mondiale, a progressivement perdu le rôle qui lui revient. Au cours de la plupart des dix dernières années, les taux de croissance du commerce ont été à peu près égaux, voire inférieurs, aux taux de croissance économique. Cela contraste nettement avec la tendance selon laquelle le taux de croissance du commerce d'après-guerre est deux à trois fois plus élevé que le taux de croissance économique. Le taux de croissance du commerce international a rebondi de 2017 à 2018, mais cette tendance a été interrompue à nouveau au premier semestre de 2019. Le taux de croissance des exportations mondiales ne devrait être que de 1,8% en 2019.

Deuxièmement, à court terme, la courbe des rendements est à l'envers, la surestimation des marchés boursiers dans les pays développés est grave et les États-Unis provoquent unilatéralement des frictions économiques et commerciales, etc., ce qui accélérera l'arrivée du point de retournement du cycle économique. La courbe de rendement à l'envers reflète les inquiétudes des investisseurs quant à l'avenir. Selon les estimations de Deutsche Bank, le marché obligataire mondial actuel compte près de 16 billions de dollars d'obligations proches de zéro, soit 27% des transactions obligataires mondiales. Dans le même temps, le Japon et la Banque centrale européenne ont maintenu des taux d’intérêt négatifs. Ce phénomène de prêteurs payant des emprunteurs fausse gravement le mécanisme de prix des marchés financiers. Bien que ce phénomène n’ait pas affecté le marché des obligations du Trésor américain, la Fed a récemment abaissé ses taux d’intérêt et il n’est pas impossible d’avoir un rendement négatif de la dette publique à l’avenir. En ce qui concerne le marché boursier dans les pays développés, les avantages des politiques de relance économique à long terme ont été mis en avant, tels que la politique de réduction des impôts du gouvernement américain. Dans ce contexte, les États-Unis ont unilatéralement provoqué l’impact considérable des frictions économiques et commerciales sur le marché financier.

En outre, la marge de manœuvre des grands pays développés pour la mise en œuvre de politiques de relance économique se réduit. Les taux d’intérêt à court terme du Japon et de la Banque centrale européenne sont actuellement négatifs, et les conséquences de l’assouplissement quantitatif n’ont pas encore été traitées. Dans le domaine de la politique budgétaire, selon le budget du Congrès américain, le déficit budgétaire du gouvernement fédéral Il dépassera le billion de dollars américains, bloqués inévitablement par des mesures telles que l'augmentation des dépenses publiques et la réduction des impôts. La difficulté de coordonner les politiques économiques.

Réduire les risques et les aléas du ralentissement économique mondial nécessite une coopération entre les grandes puissances plutôt qu'une priorité nationale et une stratégie de chacun pour soi.

(L'auteur est doyen de l'Institut de stratégie globale pour la région Asie-Pacifique de l'Académie chinoise des sciences sociales)

Quotidien du Peuple (03 septembre 2019, 17ème édition)

Rédacteur en chef: Wang Xiyuan

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   Posté le 02-10-2019 à 22:53:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Nouveau soubresaut du serpent de mer.


Le fait est que les signes avant-coureurs et les conditions d'une crise s'accumulent.
La guerre commerciale déclenchée par Trump ne trouve toujours pas d'issue et devient une guerre prolongée.
La subversion provoquée à Hong Kong y entraîne le ralentissement du commerce qui se répercute sur les bourses occidentales.
Le Brexit se prolonge sans trouver d'issue.
La guerre commerciale s'est étendue à l'Europe. Loin de s'atténuer elle s'aggrave.
Le cours de l'or a commencé à monter, les cours des bourses mondiales subissent des chutes à répétition.
Voir aussi ici
Les ralentissement US sont guettés comme l'huile sur le feu, comme l'indice manufacturier.

En France s'ajoute le nombre de transactions immobilières, dopé par les taux bas, qui atteint un record historique de 1 020 000 entre juillet 2018 et août 2019.
Ceci traduit un endettement des ménages. par rapport à leurs revenus, une évolution encouragée par les conditions de moins en moins strictes demandées par les banques, sur fond de vive concurrence dans le secteur. Les banques demandent ainsi aux ménages de verser moins d'argent au début, ce qui augmente mécaniquement la somme à rembourser par la suite. Quant aux durées élevées des remboursements, elles allègent les échéances mais elles augmentent aussi le risque d'un problème personnel sur une période aussi longue.

Certains économistes envisagent une crise financière dans les trois mois

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Un article tiré des crises

[RussEurope-en-Exil] Une (mini) crise de mauvais augure ? Par Jacques Sapir

Le marché du refinancement bancaire (REPO) à New York a connu, les mardi et mercredi 17 et 18 septembre, une crise courte mais violente. Cette crise est le signe de la grande fragilité des marchés interbancaires qui ne se sont, en réalité, jamais remis de la crise financière de 2008-2009. Le fait que le « gendarme des marchés », la Réserve Fédérale de New York (FRoNY), ait du intervenir massivement, sur ordre de la Réserve Fédérale, pour ramener le calme et empêcher un blocage complet des marchés de la liquidité bancaire – blocage qui aurait entrainé la faillite en quelques jours des banques dites « systémiques » – constitue un symptôme clair d’une situation où, sans l’action des Banques centrales, le système serait paralysé.
Cette crise est-elle l’annonce d’un nouvel effondrement financier ? Probablement pas dans l’immédiat, car les Banques Centrales ont appris à réagir vite. Mais, cette crise met en lumière l’extrême fragilité de l’ensemble de l’architecture financière internationale, et ce en dépit du renforcement des mesures prudentielles qui a été pris justement à la suite de la crise financière de 2008.


Au cœur du problème, la question du refinancement des banques


La question du refinancement des banques est cruciale pour le bon fonctionnement de l’économie. Sans un refinancement permanent, les banques se trouveraient rapidement à court de liquidités, et le crédit disparaitrait. Pourtant, les banques sont des institutions qui gèrent des masses d’argent colossales. Pourquoi, alors, ont-elles besoin de refinancement ?

La raison essentielle vient des délais de remboursement des crédits qu’elles consentent opposés aux délais relatifs aux emprunts qu’elles souscrivent. Il y a déjà longtemps que les banques n’opèrent plus avec leurs « fonds propres ». Elles empruntent, soit au public – et ce sont les dépôts à vue de la population et des entreprises – soit aux marchés financiers.
Ces derniers emprunts sont, en règle générale, à court terme alors que les actifs des banques, autrement dit les crédits qu’elles ont consentis, à la population, aux entreprises et aux Etats, sont à long terme. C’est ce que l’on appelle la transformation de dettes à court terme en actifs à long terme. Elles sont donc obligées de renouveler leurs emprunts régulièrement pour maintenir l’équilibre de leur bilan.
Cette question, il faut le souligner, n’a rien à voir avec la solvabilité des banques. Une banque peut être solvable (avoir un bilan équilibré et se trouver, à un moment donné en situation de manque de liquidité autrement dit que ses actifs immédiatement liquides soient inférieurs aux remboursements qu’elle doit faire dans l’immédiat. Si les banques étaient isolées, si elles devaient travailler sans l’appui de la Banque Centrale ni celui du marché interbancaire, les activités de crédits seraient bien plus réduites qu’elles ne le sont. C’est pourquoi, dès le XIXème siècle, le principe que veut que la Banque Centrale soit un « préteur en dernier ressort » s’est imposé. C’est aussi pour que les banques puissent faire face à leurs à-coups de liquidités que les gouvernements ont cherché à développer le marché interbancaire (et ne France, cela a pris, entre autres, la forme de la loi de 1973[1]). On comprend l’importance cruciale du marché de la liquidité bancaire. Pour gérer les situations d’excès ou de pénurie de liquidité, les banques peuvent, alors, s’adresser à deux compartiments du marché à Wall Street :

Elles peuvent emprunter au jour le jour auprès de la Banque Centrale , en mettant en « pension » certains de leurs actifs, comme des bons du Trésor. Cela correspond à ce que l’on appelle en anglais le overnight bank funding rate (OBFR) ou taux de financement bancaire au jour le jour. Ce taux est une mesure des coûts de financement bancaire globaux, non garantis, au jour le jour. Il est calculé à l’aide des transactions en fonds fédéraux, de certaines transactions en euros et de certaines transactions en dépôts domestiques.
Le marché des fonds fédéraux comprend les emprunts intérieurs, non garantis, en dollars américains par les établissements de dépôt auprès d’autres institutions de dépôt et certaines autres entités, principalement des entreprises parrainées par le gouvernement.

Elles peuvent aussi avoir recours au « REPO ». Il s’agit d’un instrument de financement sécurisé pour les banques par le biais de contrats de banques à banques. Il est rapidement devenu incontournable. Un établissement vend des actifs – par exemple des obligations d’Etat françaises ou américaines ou toute autre obligation – à un autre établissement et s’engage à les lui racheter à une date donnée et à un prix fixé à l’avance. Il obtient donc de la liquidité, moins un « discount » de 10% qui correspond à l’assurance prélevée par le second établissement. Au bout de 24h ou plus, suivant les termes du contrat, il rend l’argent emprunté à l’autre établissement, plus un taux d’intérêt de 1%, et en contrepartie il récupère ses titres. S’il ne dispose pas des fonds nécessaires pour procéder au rachat au terme du contrat, l’autre établissement reste propriétaire des titres apportés en garantie de l’opération et peut les revendre. Dans ce que l’on appelle des « REPO » tripartites, un « agent » intervient entre les banques et s’assure que la valeur des actifs suffit à garantir le montant qui a été prêté tout au long de la transaction. Les « REPO » reposent donc sur des contrats entre deux personnes morales (les banques). A New York, c’est la Réserve Fédérale de New York (FRoNY) qui tient les comptes, au jour le jour, de ces contrats.


Graphique 1

Schéma de fonctionnement d’un REPO





Le marché des « REPO »

Le marché des « REPO » représente donc un élément clef du refinancement des établissements financiers. Avec un volume annuel de 2 à 4,5 trillions (mille milliards) de dollars, on comprend son importance. Le fait que la base de ce marché soit constituée par des obligations, bons du Trésor de l’Etat américain, titres émis par des agences fédérales et par des entreprises d’Etat (et oui, il y a des entreprises publiques aux Etats-Unis), voire des obligations d’entreprises (notées AAA) assure – en théorie – que ce marché soit sûr du fait de la colatéralisation des emprunts. Outre le fait de permettre à des établissements financiers d’obtenir de la liquidité à court terme, le marché des « REPO » permet aussi une diversification des actifs détenus.

Pourtant, on peut constater que ce marché ne s’est jamais réellement remis de la crise de 2008. Le montant des transactions était à l’époque d’environ 4,5 trillions de dollars par an. Il est tombé, en 2016 et 2017 aux alentours de 2,5 trillions, soit une baisse de -45%.



Graphique 2



Source : FRoNY

La crise du mardi 17 et du mercredi 18 septembre, crise qui s’est prolongée le jeudi 19 et le vendredi 20 septembre, est donc survenue sur le marché des « REPO ». Elle a, par la suite, contaminée le marché des « OBFR ».

Compte tenu de l’importance cruciale du marché des « REPO », elle a provoqué un véritable choc pour les marchés financiers et un avertissement important pour les établissements financiers.



Les faits


Dans la journée de mardi, les volumes demandés (le « total submited volume » dans le graphique 3) ont excédé les volumes acceptés d’habitude dans le cadre des contrats entre banques par une marge très importante. L’importance soudaine des demandes de liquidité a donc fait flamber les taux des opérations de « REPO » qui sont, de manière normale, compris entre 1% et 2%. Ces derniers sont alors montés à près de 10 %, ce qui constitue l’un de leurs plus hauts taux historiques, après avoir déjà grimpé à 6 % lundi. Il y avait donc un danger immédiat que les banques se retrouvent en situation d’illiquidité, autrement dit qu’elles soient dans l’incapacité d’honorer leur signature. Or, ceci aurait provoqué la mise en faillite des grands établissements bancaires avec toutes les conséquences que l’on imagine.



Graphique 3

La crise des 17 au 20 septembre



Source : FRoNY

Il faut rappeler que les « REPO » constituent un véritable lubrifiant dans les rouages des marchés financiers. Les opérations de « REPO » permettent aux banques de trouver la liquidité nécessaire à leur activité rapidement et à un coût abordable. Le taux d’intérêt est en principe calé sur le taux des fonds fédéraux, taux qui sont pilotés par la Réserve Fédérale.

La crise vient donc de l’accroissement énorme des besoins en « REPO ». On le voit sur le graphique 3, alors que les jours précédents les besoins étaient compris entre 2 et 12 milliards, ils ont bondi, le mardi, à plus de 55 milliards et ils ont atteint près de 100 milliards le mercredi. Ces volumes, s’ils s’étaient maintenus, auraient impliqué un montant annuel de 13 à 25 trillions de dollars… On a avancé que ces besoins en liquidités venaient de la nécessité pour les banques de payer leurs impôts. Cette hypothèse, possible, est cependant très incomplète. On a ajouté la crise de liquidité en Arabie Saoudite suite à la destruction de l’oléoduc par lequel passent environ 50% des exportations de pétrole brut. C’est aussi une explication possible. Mais, ces explications montrent surtout qu’il suffit d’un « accident », de fait mineur, pour perturber complètement le marché. Le mardi, et les jours suivants, les montants demandés (le besoin de liquidité ont excédé les montants offerts. Le risque d’une crise généralisée de liquidité des banques était donc bien réel.


La FRoNY, la Réserve Fédérale de New York, a donc injecté le mardi 17 septembre 53 milliards de dollars dans le système financier puis 75 milliards le mercredi. C’est cette branche régionale de la Réserve fédérale américaine qui gère les opérations sur les marchés à Wall Street. C’est donc elle qui a dû réagir, et réagir vite, pour enrayer un phénomène dont les conséquences – un blocage général du marché monétaire – aurait pu être cataclysmiques.

L’intervention de la FRoNY s’est aussi faite sentir sur les taux d’intérêts du financement bancaire au jour le jour (OBFR). Alors que le taux d’intérêt sur les opérations OBFR avait brutalement monté, l’intervention de la FRoNY a provoqué sa baisse immédiate (graphique 4).

Graphique 4



Source : FRoNY

Le taux, en effet et comme on peut le voir dans le graphique, était stable à 2,1%, il est brutalement monté à 2,25% le 17 septembre avant de retomber, du fait de l’intervention de la FRoNY à 1,85% le 19 septembre. La baisse a été plus importante que la hausse. Elle est de -12% par rapport au niveau d’avant la crise et de 17,8 par rapport au niveau maximal atteint pendant la crise.



L’annonce de la crise à venir ?


Une crise de liquidité, répétons le, est la pire menace pour les banques. En effet, même si elles sont solvables, elles peuvent être emportées par une crise de liquidité en 2 ou 3 jours. Et l’on se rappelle de spectaculaire faillite de le Bear Stearns en 2008, qui s’était produite le 17 mars et qui avait été le coup de semonce avant la crise des « subprimes » et la faillite de Lehman Brothers.

Les analogies sont tentantes ; ce sont elles qui ont engendré l’inquiétude des spécialistes, mais elles ne sont pas nécessairement justifiées, du moins à court terme. L’activisme des Banques centrales, leur capacité à mettre sur le marché d’énormes volumes de liquidités, nous prémunit – à court terme, il convient de le répéter – d’une nouvelle crise financière. Mais, et ce point est essentiel, les événements de la semaine dernière montrent que les marchés ne peuvent survivre sans une action quasi-quotidienne de ces mêmes Banques Centrales. De fait, il n’y a plus de « marché » interbancaire car les transactions y seraient impossibles sans le soutien constant des Banques Centrales. Nous sommes ici de retour, sans le dire, dans la finance administrée. Or, ce marché interbancaire est la matrice de tous les autres marchés. Pourquoi n’a-t-il pas fonctionné les mardi et mercredi 17 et 18 septembre, autrement dit pourquoi l’offre de liquidité ne s’est-elle pas alignée sur la demande ? Plusieurs hypothèses sont possibles.

La première est, naturellement, que les banques « créditrices » sur le marché des « REPO » n’avaient pas les liquidités nécessaires. Ce fut certainement vrai techniquement mais le débouclage de la crise montre qu’elles ont fini par trouver ces liquidités, avec l’aide de la Banque Centrale il est vrai. Cela renverrait, alors, à une hypothèse de sous-liquidité structurelle du marché des « REPO ». Mais pourquoi ?

Cela conduit à la seconde hypothèse. Les banques n’ont que peu confiance dans les titres qu’elles s’échangent sur ce marché. Or, il s’agit – pour l’essentiel – de bons du Trésor. Ce manque de confiance dans les produits utilisés pour faire fonctionner le marché des « REPO » peut alors traduire une méfiance généralisée envers les obligations et la crainte que ne survienne, de manière inopinée, un « krach obligataire » . Il est vrai qu’entre spécialistes, on en parle beaucoup…

Une troisième hypothèse est possible. Les banques qui ont de la liquidité veulent la conserver à tout prix. Cela expliquerait, alors, pourquoi un « accident » prévisible (le paiement des impôts aux Etats-Unis) ou inopiné (une demande de liquidités de l’Arabie Saoudite) a pu provoquer cet à-coup sur le marché des « REPO ». Le chiffre de 55 milliards de dollars est, effectivement, largement supérieur aux montants antérieurement demandés. On serait alors dans une situation où les banques et les sociétés financières cherchent à se procurer de la « liquidité de marché » pour ne pas entamer leurs propres actifs liquides. Une telle situation correspondrait à la « trappe à liquidité » dont parle Keynes dans la Théorie Générale. L’incertitude latente sur le marché est tellement élevée que les agents financiers sont très réticents à se dessaisir de la liquidité qu’ils détiennent. Ils préfèrent, alors, utiliser différentes méthodes pour se procurer cette liquidité, quitte à accepter un coût supplémentaire, plutôt que de toucher aux réserves de liquidités qu’ils possèdent, s’ils en possèdent.
Ces hypothèses font émerger, alors une méta-hypothèse qui pourrait donner tout son sens à la crise de la semaine dernière. L’incertitude et la méfiance, héritées de la crise de 2008-2009, n’ont en fait jamais disparu. Les marchés financiers ne cessent de regarder par-dessus leur épaule pour voir si une nouvelle crise n’est pas en train de survenir. Cette inquiétude et cette méfiance traduisent le fait que les activités financières, de plus en plus déconnectées de l’économie « réelle », sont en réalité de moins en moins légitimes. Que le marché des « REPO » ne puisse plus fonctionner de manière autonome en dit donc long sur l’état du système financier en général, un système devenu désormais complètement dépendant de l’action des Banques Centrales. Or, chacune des actions prises par ces Banques Centrales pour stabiliser la situation ne fait, à terme, qu’aggraver l’inquiétude et la méfiance. Nous sommes ainsi un peu dans la situation d’un cycliste obligé d’accélérer pour ne pas tomber mais qui, au fur et à mesure que sa vitesse augment, découvre qu’il y a un jeu important dans sa direction…

Cela, en retour, pose aussi le problème du statut des Banques Centrales. Leur « indépendance » fut théorisée au nom d’une efficience des marchés et de la crainte de l’inflation[2]. Cette « indépendance » avait théoriquement pour but d’assurer l’efficacité des interventions des Banques Centrales. Or, désormais, les marchés sont devenus dépendants des Banques Centrales, on l’a vu avec le marché des « REPO » mais cela s’applique aussi aux marchés des actions, tout comme ces dernières sont – de part leur bilan qui contient désormais un volume important de titres – devenues dépendantes en réalités des marchés. L’indépendance des Banques Centrales empêche ces dernières d’avoir justement cette position d’extériorité face aux marchés qui est pourtant nécessaire à leur action. Au-delà, quand des institutions comme les Banques Centrales ont un tel impact sur l’activité économique et sont à ce point nécessaire au fonctionnement au jour le jour de l’économie, est-il normal qu’elles soient dites « indépendantes » ? Ne devraient-elles pas être directement intégrées dans les processus gouvernementaux pour être mises sous le contrôle des citoyens ?


La mini-crise du mardi 17 septembre est donc un rappel nécessaire de la fragilité intrinsèque du système financier international et de la nécessité urgente de le réformer en redonnant aux Etats un plus grand contrôle sur les instruments qui permettent le fonctionnement des marchés.

[1]https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000334815&dateTexte=19931231

[2] Natixis, Flash Economie, n°1280, 24 septembre 2019.


___________________


Voir aussi https://leseconoclastes.fr/2019/09/marches-financiers-les-signes-de-la-degradation/vers une récessoin


Edité le 02-10-2019 à 23:07:24 par Xuan




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POINT HEBDO-La menace d'une récession se précise

REUTERS•04/10/2019 à 15:05

https://www.boursorama.com/bourse/actualites/point-hebdo-la-menace-d-une-recession-se-precise-2a213a13ac4c665275a8282cc1ac85d9

* Les signes d'un ralentissement de l'économie s'accumulent
* Le secteur manufacturier souffre, les services aussi
* Les tensions commerciales continuent de peser
* La volatilité grimpe sur les marchés d'actions
* Une nouvelle baisse de taux par la Fed anticipée

par Patrick Vignal
PARIS, 4 octobre (Reuters) - La crainte d'une récession généralisée qui pèse sur les marchés financiers depuis plus d'un an vient d'être alimentée par des signes concrets attestant d'une contagion des maux du secteur manufacturier à celui des services, relativement épargné jusqu'à présent.

Le conflit commercial entre les Etats-Unis et leurs principaux partenaires commerciaux, qui continue de jouer son rôle d'accélérateur de l'essoufflement de l'économie mondiale, menace ainsi clairement de précipiter la mort d'un cycle
économique particulièrement vieux.
L'inquiétude des intervenants de marché les conduit à anticiper désormais massivement une nouvelle baisse de taux par la Réserve fédérale à la fin du mois, alors qu'ils étaient encore très partagés il y a quelques jours.
La dernière vague d'alertes a commencé à déferler mardi avec la publication d'un indice ISM manufacturier traduisant une contraction de l'activité du secteur aux Etats-Unis en septembre. Cette annonce a précipité les indices boursiers dans le rouge et fait grimper la volatilité des deux côtés de l'Atlantique.
Le lendemain, mercredi, les investisseurs apprenaient que le secteur privé américain avait créé moins d'emploi qu'attendu en septembre et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) autorisait Washington à appliquer des droits de douane sur 7,5 milliards de dollars d'importations de l'Union européenne par
an, une décision liée à la querelle sur les aides publiques accordées à Airbus.
Résultat : l'une des pires journées de l'année pour les Bourses européennes avec un notamment un repli de plus de 3% pour le CAC 40.

L'ÉCONOMIE DE LA ZONE EURO À L'ARRÊT

D'autres mauvaises nouvelles allaient suivre avec la publication, jeudi, des résultats des enquêtes réalisées par IHS Markit auprès des directeurs d'achat (PMI) montrant que le secteur privé de la zone euro avait calé le mois dernier.

"L'économie de la zone euro s'est arrêtée en septembre, les enquêtes PMI dressant le tableau le plus sombre depuis le début de la période d'expansion en cours, mi-2013", a commenté Chris Williamson, chef économiste d'IHS Markit. "Le ralentissement montre également des signes de propagation du secteur manufacturier vers celui des services."
Dans ce contexte, une récession technique, soit deux trimestres consécutifs de contraction du produit intérieur brut (PIB), paraît désormais inévitable pour l'Allemagne, première économie d'Europe, en première ligne dans la guerre commerciale en raison de sa forte dépendance à l'exportation de sa production industrielle.
Quelques heures plus tard, on apprenait que l'indice ISM évaluant l'activité des services aux Etats-Unis était tombé à son plus bas niveau depuis trois ans en septembre. Wall Street a d'abord baissé avant de se retourner à la hausse sur des
anticipations que l'accumulation des signes inquiétants conduise la Fed à annoncer une nouvelle baisse de taux lors de sa prochaine réunion
Si l'emploi résiste encore, comme en atteste le rapport mensuel publié vendredi par le département du Travail , les services, soutien essentiel de l'économie américaine, paraissent donc affectés à leur tour par le ralentissement qui a frappé en premier lieu l'industrie, ce qui n'est pas rassurant du tout, selon Phil Blancato, directeur général de Ladenburg Thalmann Asset Management à New York.
"Je suis plus préoccupé à ce stade que je ne l'ai jamais été depuis le début de l'année", a-t-il confié. "La question clé porte sur le moment à partir duquel la récession des entreprises aura un impact sur le consommateur, ce qui nous mènera à une récession complète".
Il faudrait encore parler, pour l'Europe, de l'interminable feuilleton du Brexit, avec la menace toujours présente d'un divorce sans accord entre Londres et Bruxelles, et aussi, pour les Etats-Unis, de la peur d'un assèchement du crédit que
viennent de raviver les tensions observées sur le marché interbancaire.
Pas vraiment de quoi se réjouir, donc, même si une embellie reste possible sur le front du commerce à quelques jours de la reprise des négociations entre Washington et Pékin.
Certains font valoir que les deux camps ont intérêt à une forme d'accord mais d'autres leur répondent que la lutte que se livrent les deux géants pour la suprématie mondiale n'est pas près de s'éteindre.

"BULL MARKET" PAS MORT ?
Autre élément d'espoir, tout au moins de soutien pour les actifs risqués, la promesse faite par les grandes banques centrales de rester accommodantes pour contrer le risque d'une entrée de l'économie mondiale en récession.
"La mise en place de politiques monétaires plus souples est l'une des principales raisons pour lesquelles le risque d'une récession mondiale à court terme nous paraît limité", écrit Jean Boivin, responsable mondial de la recherche pour le BlackRock Investment Institute, dans une note étonnamment optimiste
publiée juste avant les résultats des dernières enquêtes sur l'activité des services aux Etats-Unis.
"Des conditions de financement plus accommodantes devraient selon nous réduire la probabilité que la faiblesse du secteur industriel global se traduise par un ralentissement plus marqué de l'économie", ajoute l'expert du numéro un mondial de la gestion d'actifs. "Nous prévoyons une reprise de la croissance
mondiale au cours des six à 12 prochains moins, à mesure que les politiques de relance vont se répercuter sur l'économie mondiale", ajoute-t-il.
Les stratèges de Citi partagent son point de vue et pensent que les banques centrales continueront à porter les actions, notamment aux Etats-Unis, où l'actuel mouvement de hausse ("bull market"), qui dure depuis dix ans, est selon eux, "vieux mais pas mort".
S'ils reconnaissent que la menace d'une récession est le principal risque pesant sur les marchés, ils n'en voient pas moins les actions mondiales progresser encore de 9% d'ici à fin 2020.
D'autres considèrent que les largesses des instituts d'émission ont atteint leurs limites et qu'il est urgent que les politiques de relance budgétaire prennent leur relais.
Ils n'en écouteront pas moins attentivement les discours que doit prononcer lundi et mardi le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, et décortiqueront soigneusement les comptes rendus des réunions monétaires de septembre de la Fed, mercredi, puis de la Banque centrale européenne, jeudi.


(édité par Marc Angrand)

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"Les temps sont durs pour le secteur bancaire" écrit sans rire Claire Domenech.
Mais le fait est que la course au profit élimine les plus faibles.
Fin septembre, au moins dix banques européennes ont annoncé depuis le début de l'année la suppression de plus de 44.000 postes, confirmant "la passe très difficile" que traverse un secteur confronté aux taux d'intérêt bas et aux tensions politico-commerciales, selon le Figaro :


Société Générale
Le groupe français était l'un des premiers en 2015 à annoncer la refonte de son réseau de détail en France, face à la baisse de fréquentation des agences et au virage du numérique. Entre 2016 et 2020, Société Générale, qui emploie plus de 147.000 personnes, a programmé la suppression de 3450 postes.
Les 530 nouvelles suppressions de postes dans le réseau français, présentées vendredi aux syndicats, viennent s'ajouter aux 1600 suppressions dans le monde, dont environ 750 en France dans la banque de financement et d'investissement principalement, annoncées en avril.

Commerzbank
En crise depuis plusieurs années, la deuxième banque allemande a annoncé vendredi la suppression de 4300 emplois dans le monde et de 200 agences. Parallèlement, elle compte créer 2000 emplois. En 2016, elle annonçait déjà un plan de réduction de 9600 postes à l'horizon 2020 qui a déjà été bouclé.
Commerzbank, dont l'État allemand est actionnaire à hauteur de quelque 15%, entend également se séparer de sa lucrative filiale polonaise mBank. Cela pour financer sa transition vers le numérique et le recentrage de ses activités en l'Allemagne dans la banque de détail et auprès des petites entreprises.

Deutsche Bank
La première banque allemande a annoncé début juillet le plus grand plan de restructuration de son histoire avec la suppression de 18.000 emplois d'ici à 2022. L'an dernier, elle avait déjà supprimé 6000 postes.
Deutsche Bank, qui ne s'est jamais remis de la crise financière de 2008, compte désormais se concentrer sur l'Europe et l'Allemagne dans la banque de détail et des entreprises, dans ce plan considéré comme celui de la dernière chance.

HSBC
Le géant bancaire britannique HSBC a annoncé début août le départ surprise de son patron John Flint, moins de deux ans après son arrivée, et la suppression de 4000 emplois.
HSBC, établie à Londres mais active à travers le monde et surtout en Asie, est très vulnérable à la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Autre défi de taille: le Brexit et le caractère «hautement incertain» de la nature et de l'impact de la sortie de l'UE.
En France, le groupe a entamé un «examen stratégique de ses activités de détail» sans donner plus de précisions mais «des économies opérationnelles» sont à attendre, selon une source interne.

Barclays
Après plusieurs années de résultats en dents de scie, la banque britannique, minée par des litiges aux États-Unis et dans son pays, est revenue dans le vert en 2018. Début août, la banque a indiqué avoir supprimé 3000 postes lors du deuxième trimestre 2019 et vouloir augmenter la réduction de ses coûts.

BNP Paribas
Fin août, la première banque française a confirmé envisager la suppression d'environ 20% des effectifs de sa filiale de conservation de titres en France, soit une réduction de 446 à 546 postes d'ici à 2021.
En mars, BNP Paribas Fortis, sa filiale belge, avait confirmé réduire de 40% son nombre d'agences et supprimer quelque 2200 emplois d'ici trois ans. En Italie, la banque a lancé cet été un plan de départs anticipés à la retraite, réduisant ses effectifs de 1500 postes à horizon 20201.

Santander
La banque espagnole a annoncé en juin la suppression de 10% de ses effectifs en Espagne, soit 3200 emplois. Cette restructuration est la conséquence de l'absorption en 2017 de sa rivale Banco Popular.
Au début de l'année, la première banque de la zone euro par la capitalisation boursière avait annoncé la réduction de son réseau au Royaume-Uni, entraînant la suppression de 1270 emplois.

CaixaBank
La troisième banque espagnole CaixaBank a négocié avec les syndicats un plan de départs volontaires prévoyant la suppression de plus de 2000 postes d'ici à la fin 2020.

Et aussi...
Le bancassureur belge KBC compte supprimer 1400 emplois en Belgique d'ici à 2022 afin d'améliorer son «efficacité opérationnelle».
La banque régionale allemande HSH Nordbank compte supprimer 700 emplois sur un total de 1700, une mesure intervenant peu de temps après son rachat par des investisseurs privés.

chiffres à réactualiser. Par exemple HSBC supprime 10.000 emplois supplémentaires :
« Nous savons depuis des années que nous devons faire quelque chose au sujet de nos coûts de fonctionnement, dont la composante la plus importante concerne les employés » , a déclaré une source anonyme citée par le Financial Times. « Il y a une modélisation très difficile en cours. On se demande pourquoi nous avons autant de gens en Europe alors que nous avons des rendements à deux chiffres dans certaines parties de l’Asie. »
Il n'empêche que son bénéfice net publié au premier semestre 2019 a augmenté de 18,6 % par rapport à l’année précédente pour s’établir à 8,5 milliards de dollars.




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UN TIERS DES BANQUES POURRAIENT FERMER EN CAS DE CRISE FINANCIÈRE


https://www.capital.fr/entreprises-marches/un-tiers-des-banques-pourraient-fermer-en-cas-de-crise-financiere-1353271

CLAIRE DOMENECH PUBLIÉ LE 21/10/2019

Une étude réalisée par le cabinet de conseil McKinsey révèle qu'en cas de retournement de conjoncture, une banque sur trois pourrait mettre la clé sous la porte.
Les temps sont durs pour le secteur bancaire. Selon une étude de McKinsey, relayée par Les Échos, 354 banques seraient en grande difficulté. Des établissements majoritairement situés en Europe de l'Ouest et en Asie. Ainsi, une banque sur trois présenterait une rentabilité anormalement faible, qui pourrait lui être fatale notamment en cas de ralentissement de la croissance.

"Ce qui peut rendre particulièrement alarmiste, au-delà des enjeux industriels et stratégiques déjà connus pour les banques, c'est le ralentissement de la croissance. On pourrait arriver en bout de cycle" , s'inquiète Sébastien Lacroix, senior partner chargé du secteur financier chez McKinsey.

Dans l'étude que doit publier le cabinet de conseil mardi 22 octobre, 35 % des 1.000 banques passées au crible dégagent une rentabilité moyenne d'à peine 1,6 %. Pire, 80% d'entre elles détruisent de la valeur au lieu d'en créer. Le signe que la rentabilité des fonds propres est inférieure à leur coût moyen. Certains experts s'interrogent donc de l'utilité de certains établissements bancaires. Une situation qui ne devrait pas s'arranger avec des prévisions de croissance revues à la baisse. Le Fonds monétaire international ne prévoit qu'une hausse de 3% du PIB mondial.

L'heure des choix
Plusieurs milliers de postes ont d'ailleurs été supprimés ces dernières années dans le secteur bancaire. Comme le rappellent Les Échos, 600.000 emplois ont disparu entre 2008 et 2018, rien que dans l'Union européenne. Objectif pour les banques : améliorer leur rentabilité. Selon Sébastien Lacroix, pour s'en sortir, les établissements vont devoir "choisir leurs batailles".

"Les banques doivent désormais se concentrer sur leur cœur de métier, sachant que ce cœur de métier va fortement varier d'une banque à l'autre : il peut s'agir d'une focalisation en termes de segmentation de clientèle, de géographie ou même de métiers."

Un choix que certaines ont déjà fait. La Société Générale et la BNP Paribas ont par exemple déjà décidé d'abandonner leurs activités de trading. La Deutsche Bank a quant à elle mis de côté son ambition de conquérir les marchés action outre-Atlantique. Par ailleurs, HSBC pourrait très prochainement annoncer renoncer au marché de détail en France.


Edité le 21-10-2019 à 20:07:49 par Xuan




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   Posté le 31-10-2019 à 23:48:11   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sputnik publie un article sur le risque de crise aux USA.
Cet article n'est pas vraiment déterminant, mais les indications qu'il donne peuvent servir ultérieurement. En attendant les Bourses sont au plus haut.




Les 12 signes indiquant que la récession économique est imminente aux États-Unis



© AFP 2019 KAREN BLEIER
20:00 15.08.2019
Par Vestifinance.ru

La longue guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine - les deux plus grandes économies du monde - et la détérioration des prévisions de croissance économique mondiale inquiètent les investisseurs qui pensent que l'ère du leadership américain touche à sa fin.
La guerre commerciale américano-chinoise a entraîné une nouvelle récession économique aux États-Unis, estiment les économistes interrogés par l'agence de presse Reuters. Ils prédisent également que la Réserve fédérale (Fed) réduira de nouveau son taux directeur en septembre, puis l'an prochain, écrit le site d'information Vestifinance.
Les économistes de Morgan Stanley pensent que la guerre commerciale a sapé la confiance des investisseurs, c'est pourquoi ils ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance économique mondiale.
D'après les prévisions de Morgan Stanley, si les USA augmentaient les taxes sur tous les produits importés de Chine jusqu'à 25% d'ici 4 à 6 mois et que la Chine prenait des contremesures, l'économie américaine entrerait en récession.
Les analystes pointent 12 signes d'une récession imminente de l'économie américaine.

• Le rendement des obligations
A l'issue de la journée de mercredi les indices boursiers américains avaient perdu 3% en moyenne. Après une courte pause, les marchés mondiaux ont de nouveau plongé. La situation fait vraiment penser à l'effondrement de l'an dernier.
L'exode des investisseurs vers les actifs sûrs a inversé la courbe du rendement des obligations américaines. Autrement dit, les taux à court terme sont supérieurs aux taux à long terme. Depuis plus de 50 ans, cet indicateur présage une récession prochaine.

• Le chômage
Le taux de chômage et le nombre de demandes primaires de chômage augmentaient juste avant ou dans les premiers jours des deux dernières récessions, avant que recommence une croissance soudaine. Actuellement, le taux de chômage aux États-Unis est à son minimum depuis 50 ans.
Néanmoins, les économistes avertissent de la nécessité de suivre attentivement le taux de chômage aux États-Unis pour capter en temps utile les signaux de détérioration de la situation au vu de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, qui a sapé les pronostics de croissance économique et la situation sur les marchés financiers. Ce qui a entraîné à son tour une détérioration de la situation sur le marché du travail.

• L'écart de production
L'écart de production est la différence entre le volume de la production réelle et potentielle. Cet indicateur est utilisé pour évaluer l'état de l'économie.
S'il est positif, comme aujourd'hui, cela montre que l'économie fonctionne au-delà de son potentiel.
En règle générale, l'économie fonctionne bien en-dessous du potentiel à la fin d'une récession et augmente significativement au-dessus du potentiel vers la fin d'une période de croissance.
Cependant, cet indicateur peut rester positif pendant de nombreuses années avant le début d'une récession.

• La confiance des consommateurs
La demande de consommation est une locomotive importante de l'économie américaine. Historiquement, la confiance des consommateurs diminue en période de déclin économique. A l'heure actuelle, la confiance des consommateurs est au plus haut niveau.

• La bourse
La chute des marchés boursiers pourrait être un signal de l'approche ou du début d'une récession. Une telle baisse avait été observée à la veille des récessions de 2001 et de 2008. La récente baisse des actions américaines a suscité des craintes d'une récession imminente parmi les investisseurs.

• Le baromètre Boom-Bust
Le baromètre Boom-Bust élaboré par Edward Yardeni mesure les prix spot sur les marchandises industrielles comme le cuivre, l'acier et le plomb, et les divise par les demandes primaires d'allocations chômage. A la veille des deux dernières récessions, cet indicateur avait diminué. Il baisse progressivement depuis avril.

• Le marché du logement
En général, le nombre de demandes de permis de construire baissent à l'approche de récessions. Aux États-Unis, le nombre de constructions de nouveaux logements a diminué pour le deuxième mois consécutif en juin, et le nombre de permis de construire délivrés a atteint son minimum depuis deux ans.
Cela montre que le marché du logement continue d'éprouver des difficultés malgré les taux d'intérêt bas pour l'immobilier.

• La production industrielle
Étant donné que le secteur industriel ne joue plus, pour l'économie américaine, un rôle aussi important que par le passé, l'indice industriel établi par les économistes de l'Institute for Supply Management, qui était utilisé en tant qu'indice de croissance du PIB américain, n'a plus la même signification qu'avant.
Néanmoins, il convient tout de même d'y prêter attention, notamment quand on sait qu'il est resté inférieur à 50 pendant une période relativement longue.
Comme l'indique l'ISM, l'indice d'activité des entreprises nationales a baissé jusqu'à 51,2 en juillet, son minimum depuis août 2016.
Par ailleurs, l'indicateur de l'activité industrielle a diminué jusqu'à son minimum depuis trois ans en juillet également.
Les économistes pensent que cela résulte de l'adoption de taxes sur les importations chinoises, et constitue une réaction aux contremesures chinoises.

• Les revenus
Les revenus des compagnies du S&P 500 avaient diminué à la veille des récessions précédentes. Selon les estimations, les revenus des compagnies du S&P 500 baissent actuellement, mais les compagnies s'attendent à une croissance au cours de l'année.

• L'écart du taux actuariel
La différence entre le rendement des obligations à haut rendement et gouvernementales avait augmenté à la veille de la récession de 2007-2009.

• Le transport naval de fret
L'indice Cass Freight Index de l'état du secteur du transport naval, déterminé par la compagnie Cass Information Systems Inc, a affiché une baisse de 5,3% en juin par rapport à l'année précédente. L'indice diminue pour le septième mois consécutif.
Que cela résulte de la guerre commerciale ou non, cet indice pointe des problèmes dans l'économie.

• L'indice des tourment s
L'indice des tourments est un chiffre qui combine les taux de chômage et d'inflation.
En général, il augmente pendant la récession, et parfois à son approche. En 2019, cet indice a diminué aux États-Unis.

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Derrière les records de Wall Street, de plus en plus de signes de faiblesse


Le S&P 500 et le Nasdaq ont atteint de nouveaux sommets mais les marchés n'ont jamais été aussi partagés sur la poursuite du « rally » boursier. Près de la moitié de la hausse de 2019 s'explique par seulement cinq valeurs.

https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/derriere-les-records-de-wall-street-de-plus-en-plus-de-signes-de-faiblesse-1145012

Depuis le début de l'année, l'indice des 500 principales capitalisations de Wall Street a progressé de 22 %.

Par
Sophie Rolland

Mis à jour le 4 nov. 2019 à 8h57

Wall Street est au plus haut mais les investisseurs n'y croient plus. Les records continuent de tomber. Le S&P 500 et - pour la première fois depuis juillet - le Nasdaq ont terminé la semaine à de nouveaux sommets historique : respectivement 3.066,91 et 8.386,40 points en clôture, le 1er novembre. En tout, depuis le début de l'année, l'indice des 500 principales capitalisations de Wall Street a progressé de 23 % et le marché historiquement dédié aux valeurs technologiques a gagné 27 %. Des performances dignes des meilleures années boursières.

https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5dbfdac6d286c2540d5febd3/par_defaut/image.jpg

Mais cette envolée, à peine contrariée par la mini-tempête de cet été , laisse les opérateurs boursiers de plus en plus perplexes. En témoigne la baisse de l'indice de confiance des investisseurs de State Street. Très regardé, cet indicateur, qui prend en compte le positionnement effectif des opérateurs, est considéré comme une référence sur les marchés. Or, pour l'Amérique du Nord, il a baissé de plus de 4 points, à 67,6 points, le mois dernier. Même impression de flou du côté des 21 stratégistes de marché interrogés par Bloomberg, qui apparaissent particulièrement partagés sur la fin de l'année. Dix d'entre eux voient en effet le S&P 500 terminer 2019 sous les 3.000 points et onze misent sur une poursuite de la hausse et voient l'indice au-dessus des 3.000 points.

Soulagement sur l'emploi et la guerre commerciale

Les optimistes expliquent la dernière phase de hausse par le soulagement sur le front de la guerre commerciale. Les analystes, qui excellent à justifier les mouvements quotidiens, retiennent les chiffres meilleurs que prévu sur l'emploi américain et l'avancée des discussions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, en fin de semaine dernière. En outre, les résultats du troisième trimestre étant moins mauvais qu'attendu - trois quarts des sociétés du S&P 500 ont publié des bénéfices par action supérieurs aux estimations des analystes, selon Factset -, les investisseurs seraient rassurés sur la santé d'America Inc. Autre argument avancé : celui de la saisonnalité boursière. A Wall Street, le dernier trimestre est statistiquement meilleur que les autres, en termes de performance sur trois mois, observe notamment BofAML, qui recommande aux investisseurs de se positionner sur les valeurs avec des fondamentaux solides qui ont le plus « sous-performé » dans l'année.

Rien à voir avec une quelconque « exubérance irrationnelle » ! De fait, l'heure n'est vraiment pas à l'euphorie. La semaine dernière, la Réserve fédérale américaine a décidé d'une troisième baisse des taux mais elle a laissé entendre qu'il s'agirait du dernier des ajustements de mi-parcours pour cette année, ce qui aurait très bien pu être interprété comme un signal « hawkish » (restrictif) par les marchés. La croissance mondiale ralentit. Et, du côté des entreprises, si les surprises sont positives, c'est surtout parce que les attentes étaient très basses.

Récession des profits

Un peu plus de 70 % des entreprises américaines ont publié leurs résultats du troisième trimestre à ce jour. Si la récession des profits s'annonce moins certaine qu'aux premier et deuxième trimestres, les propos des chefs d'entreprise sont moins alarmistes, mais les bénéfices sont tout de même en très net ralentissement. Dernier exemple en date, vendredi, la major pétrolière ExxonMobil a gagné 3 % grâce à un bénéfice par action supérieur aux attentes, mais en publiant un bénéfice net du troisième trimestre réduit de moitié. Les dernières publications montrent en outre l'impact très net de la guerre commerciale sur les sociétés les plus exposées à l'international.

En réalité, la hausse de Wall Street apparaît de plus en plus fragile. Elle exclut la plupart des entreprises cotées sur le New York Stock Exchange. En dehors des stars du S&P 500, les cours sont toujours en retrait par rapport à leurs niveaux de l'été 2018. Le S&P Small Cap 600 et le Russell 2000 évoluent ainsi environ 11 % en dessous des sommets d'août 2018. En outre, une poignée de mastodontes expliquent une grande partie de la hausse. Sans Apple, Microsoft, Visa, MasterCard et Oracle, la hausse du S&P 500 n'aurait été que de 14 % sur les 10 premiers mois de l'année, selon Data Trek Research.

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   Posté le 29-01-2020 à 22:46:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Global Times publie un article sur les conditions d'une nouvelle crise (traduction automatique) :

Le monde capitaliste fait face à une crise systémique


Par Zhu Andong Source: Global Times Publié: 2020/1/29 11:20:54

https://www.globaltimes.cn/content/1177928.shtml



Au début de la troisième décennie du 21e siècle, la situation internationale est devenue tendue. Cependant, ce n'est qu'un nouveau développement de grands changements jamais vus depuis un siècle, et un autre symptôme qui se forme lorsque le système mondial capitaliste dans le modèle du néolibéralisme tombe dans une crise systématique.

Sans aucun doute, l'économie mondiale traverse une période historique particulière. L'économie mondiale est toujours dans l'ombre de la crise qui a éclaté il y a plus de 10 ans. La croissance économique est atone depuis longtemps, le niveau d'endettement reste élevé, les taux d'intérêt négatifs augmentent, l'écart entre les riches et les pauvres continue de se creuser.

Il y a 40 ans, face à la crise de «stagflation» de l'économie, les pays occidentaux ont choisi le néolibéralisme. En adoptant le néolibéralisme, le capital monopole financier usurpe progressivement le pouvoir politique, économique et culturel dans les pays capitalistes occidentaux. Le capital supprime les barrières sociales et facilite la production, l'échange, la distribution et la consommation, remodelant le monde conformément à sa nature. La dernière vague de crise financière et économique mondiale est un éclatement violent de cette contradiction.

En fait, la crise financière de 2008 a déclaré l'échec du néolibéralisme et a également fourni aux pays occidentaux une occasion historique d'ajuster leurs politiques en conséquence. Cependant, le capital financier s'est retiré de la crise au nom de la montée en puissance du marché avec des fonds publics. En conséquence, non seulement le capital financier n'a pas subi de revers, mais il s'est renforcé depuis la crise.

Dans ce processus, afin d'économiser du capital financier, le niveau de la dette nationale dans les pays occidentaux a fortement augmenté, ce qui a conduit à une augmentation de la moyenne de 30 points de pourcentage de la dette nationale dans le PIB de ces pays. Après cela, les États-Unis et d'autres pays ont pris de nouvelles baisses d'impôts pour stimuler l'économie, ce qui a aggravé la crise budgétaire.

Pendant ce temps, les pays occidentaux adoptent généralement des politiques monétaires extrêmement souples. D'une part, les taux d'intérêt sont rapidement ramenés à un niveau très bas. De l'autre, une énorme quantité de capital est injectée sur le marché par le biais de plusieurs cycles d'assouplissement monétaire. L'objectif de cette politique est de faciliter l'emprunt des entreprises et des ménages à un coût très faible, ce qui permet de stimuler l'investissement et la consommation. Cependant, en raison du ralentissement économique et des attentes pessimistes pour l'avenir, de nombreuses entreprises et familles tentent de réduire leur endettement et de réduire leur dette. Et la faible croissance de l'investissement et de la consommation entraîne une stagnation à long terme de l'économie.

Des politiques monétaires extrêmement souples ne parviennent pas à inverser le déclin de l’économie; ils stimulent plutôt l'expansion des bulles d'actifs. Selon les données fournies par Global Housing Watch, un site Web rattaché au Fonds monétaire international, mettant à part l'inflation, l'indice mondial des prix des logements a dépassé le point haut avant le précédent cycle de crise. Même dans les pays occidentaux où les prix des logements ne se sont pas entièrement rétablis en raison du ralentissement économique, les prix des logements dans certaines villes sont bien plus élevés qu'auparavant.

La situation en bourse est encore pire. Les indices boursiers de nombreux pays ont largement dépassé leurs sommets avant la crise. Les États-Unis sont les plus typiques avec leurs indices boursiers atteignant de nouveaux sommets ces dernières années.

Face à cette situation, les politiques macroéconomiques des pays occidentaux sont confrontées à un dilemme. Il y a peu de place pour des politiques expansionnistes, qui peuvent aggraver encore les bulles d'actifs, tandis que les politiques déflationnistes peuvent directement percer les bulles et conduire à des crises.

Ce qui aggrave les choses, c'est que la nouvelle richesse de nombreux pays afflue à grande échelle vers les riches et que l'écart entre riches et pauvres se creuse. De plus, il est difficile d'accepter que de nombreuses mesures de réforme dont la société occidentale a besoin de toute urgence pour lutter contre la spéculation financière et la fraude et atténuer les contradictions du nouveau libéralisme ne puissent être mises en œuvre en raison de la résistance du capital monopoliste.
La crise financière et économique des pays occidentaux se transforme progressivement en une grave crise sociale et politique. De plus, l'idéologie occidentale dominante, y compris le néolibéralisme, ne peut ni expliquer ni résoudre les contradictions systématiques et institutionnelles actuelles du capitalisme, et la crise culturelle devient de plus en plus intense.

L'auteur est doyen associé à l'École de marxisme de l'Université Tsinghua. opinion@globaltimes.com.cn

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   Posté le 19-03-2020 à 23:15:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les économistes sont perplexes et s'attendent de nouveau au pire.
Malgré la baisse des taux à moins de 0,5 les bourses sont encore frileuses.
Selon Delamarche "on est déjà en récession" , Ceci dit il ne tient pas compte du rôle de la Chine dans la production et la consommation mondiales.


La RPC publie ci-dessous un article sur le risque de crise.
A noter plus bas une vidéo sur CGTN insistant sur le risque de crise.
:



https://www.globaltimes.cn/content/1183071.shtml
Le monde devrait se préparer à une nouvelle dépression économique américaine

Source: Global Times Publié: 2020/3/18 23:23:40


Ces derniers jours, l'administration Trump et la Réserve fédérale ont déployé une série de mesures d'urgence sans précédent visant à contenir les dommages économiques causés par le coronavirus. Mais le récent effondrement du marché indique qu'ils pourraient devoir faire plus et à un rythme plus rapide pour éviter qu'une récession presque certaine ne dégénère en dépression.

Les États-Unis sont probablement déjà entrés en récession, comme le montre la déroute des marchés boursiers. Si la panique des marchés s'intensifie et que la politique de la Fed ne parvient pas à la calmer, les actions américaines pourraient encore chuter, ce qui signifie que la crise boursière serait parallèle à la Grande Dépression de 1929.

Avec le krach boursier, les risques augmentent pour la consommation, la solvabilité des entreprises et l'emploi. Mais le vrai problème est que la performance du marché affecte non seulement les actionnaires mais aussi des millions de travailleurs participant au plan d'épargne-retraite 401 (k) du pays. Les craintes de l'impact du coronavirus sur l'économie peuvent inciter les gens à retirer de l'argent de leurs comptes 401 (k) pour éviter de voir leur épargne-retraite diminuer en raison de la volatilité du marché.

Certains conseillers financiers disent qu'un 401 (k) est un plan d'investissement à long terme et qu'il n'est pas nécessaire que les gens surveillent le marché boursier de près. C'est vrai. Le marché pourrait se remettre rapidement des effets à court terme du coronavirus en cas de récession, qui est généralement temporaire. Mais que se passe-t-il si l'effondrement du marché continue et déclenche une dépression, qui peut durer de nombreuses années et entraîner une grave récession?

Rien n'est impossible. La vitesse de chute des marchés boursiers au cours des dernières semaines est déjà pire que celle observée lors de la crise financière de 2008. Le Dow Jones Industrial Average a perdu 53 pour cent sur une période de 17 mois d'octobre 2007 à mars 2009. Cette fois-ci, le Dow Jones avait chuté de 28 pour cent par rapport au sommet du 13 février.

Le risque de dépression n'a pas été aussi grand depuis la Grande Dépression de 1929. Prévoyant une récession, certaines entreprises ont commencé à licencier du personnel, tandis que l'impact de la chute des marchés boursiers sur les plans 401 (k) des gens affectera probablement la consommation, alourdissant l'économie et entamant ainsi un cercle vicieux.

Le coronavirus présente un test auquel les États-Unis n'ont jamais fait face auparavant. Le gouvernement va certainement intensifier ses interventions sur le marché, ce qui pourrait être hors de portée même de la main du gouvernement.

Il est temps pour les gens de se préparer à une dépression potentielle, car personne ne sait quel type de chocs une nouvelle dépression américaine provoquerait dans le monde hautement mondialisé.

Publié dans: GT VOICE

______________________


Une interview de Ding Yifan, chercheur du Centre d'études du développement du Conseil des affaires d'État de Chine, au sujet de l'économie mondiale.
Vidéo


Edité le 19-03-2020 à 23:27:36 par Xuan




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   Posté le 20-03-2020 à 11:49:38   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

La bourse profite de la chut des actifs en bourse pour spéculer sur le marché des actions et du bitcoin !

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   Posté le 01-04-2020 à 23:51:10   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Coronavirus : des millions d’emplois détruits aux États-Unis, le pire à venir



https://www.lavoixdunord.fr/734626/article/2020-04-01/coronavirus-des-millions-d-emplois-detruits-aux-etats-unis-le-pire-venir

01/04/2020

La vague de chômage liée au nouveau coronavirus a commencé à gagner les États-Unis où les entreprises privées ont détruit 27.000 emplois le mois passé, mais les véritables effets du virus sur l’emploi se feront sentir en avril.
La pandémie de coronavirus, qui s’est étendue aux États-Unis au mois de mars, a mis un coup d’arrêt brutal à une activité économique américaine pourtant en forme.
Les entreprises de moins de 50 salariés ont supprimé 90 000 emplois en mars, dont plus des deux tiers dans les toutes petites entreprises, de moins de 20 salariés, selon l’enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP publiée mercredi.


Le transport et la construction très touchés
Les 27 000 emplois perdus en mars – la différence entre les destructions dans les petites entreprises et les créations dans les autres – représentent la chute la plus importante depuis avril 2009, alors que l’économie américaine tentait de surmonter la crise des subprimes.
Les mesures de confinement décrétées, à des degrés divers, par les États américains, ont obligé de très nombreuses entreprises à fermer leurs portes ou à drastiquement ralentir leur activité.
Le secteur du commerce et du transport a perdu 37 000 emplois, celui des loisirs et de l’hébergement a perdu 11 000 emplois. La construction a également souffert, avec 16 000 emplois supprimés. Mais cela pourrait n’être qu’un avant-goût puisque ces chiffres s’arrêtent au 12 mars, soit avant les mesures massives de confinement.

Déjà des millions de nouveaux chômeurs
En effet, au cours de la semaine du 15 au 21 mars, le nombre de chômeurs a explosé : +3,3 millions de nouveaux demandeurs d’allocations chômage. Un record historique.
Les chiffres pour la semaine du 22 au 29 mars seront publiés jeudi, et le taux de chômage du mois de mars est attendu vendredi. Il était tombé en février à son niveau le plus bas depuis 50 ans, 3,5 %, et pour mars, les analystes tablent sur 4 %.
Mais les demandes de chômage suggèrent que le taux de chômage « a peut-être déjà atteint un pic de 5,5 % » , a relevé l’ancienne présidente de la Fed, Janet Yellen, lundi lors d’une conférence organisée par la Brookings Institution.
Elle a toutefois précisé que le rapport attendu vendredi ne ferait pas état d’une telle hausse « car il est réalisé sur des données antérieures, mais le chômage augmentera sûrement beaucoup » .

« Plus forte augmentation » depuis 1945
Et pour avril, les experts d’Oxford Economics anticipent un chômage « aux alentours de 12 % » , avec des « pertes d’emplois (qui) pourraient dépasser les 20 millions » .
« Nous pensons que les États-Unis connaîtront (…) la plus forte augmentation du chômage depuis la Seconde Guerre mondiale » , ont-ils ajouté, et « les travailleurs les moins payés et les petites entreprises » paieront le plus lourd tribut.

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   Posté le 04-04-2020 à 07:35:54   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

COVID-19 : déjà des bouleversements géopolitiques majeurs !

http://www.marxisme.fr/download/en_bref/COVID_19_deja_des_bouleversements_geopolitiques_majeurs.pdf

lu sur le site : http://www.marxisme.fr/

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   Posté le 04-04-2020 à 08:41:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les marxistes-léninistes doivent cesser de s'enfermer dans des thèses erronées


Vincent Gouysse s'obstine à expliquer la réussite de la lutte contre le covid-19 en Chine par "l'exemplarité et ... l’intelligence de la bourgeoisie chinoise" , opposée à "l’incompétence criminelle de la nôtre" .

D'autres pays que la Chine ont obtenu de bons résultats dans la lutte contre le covid-19, mais la particularité de la Chine est qu'elle a subi l'épidémie la première et que, ramenées à l'ensemble de sa population, les conséquences ont été infimes.
D'autre part Xi Jinping a appelé à une "guerre populaire" et affirmé que la santé du peuple passait avant tout. Ce n'est pas une question d'exemplarité ou d'intelligence, mais un choix politique, opposé au choix de l'immunité collective

Inversement les pays impérialistes n'ont pas seulement fait preuve d'incompétence criminelle, ils ont fait le choix de l'immunité collective pour préserver les profits, jusqu'à ce que l'épidémie s'aggrave de façon incontrôlable.

Il y a chez V. Gouysse une "incompétence" politique à vouloir nier la nature socialiste de la Chine. Ceci le conduit à oublier les raisons politiques de l'incurie en France.
Ainsi la gestion des protections, la disparition des lits et des hôpitaux est bien due à la recherche du profit maximum et non à l'incompétence de l'Etat.
Nier la nature socialiste de la Chine, prétendre que c'est la bourgeoisie qui est à sa tête, conduit V. Gouysse dans une impasse.

D'autre part la situation actuelle est extrêmement inquiétante.
Nous savons que les partis communistes sont très faibles et surtout que leurs directions sont souvent encore aux mains des révisionnistes, quant aux ml, ils sont extrêmement faibles est divisés.
Les USA se trouvent dans une situation économique extrêmement grave, dont ils n'ont pas réussi à se sortir par al guerre économique contre la Chine.
La pandémie a provoqué un chômage massif et des désastres sanitaires, économiques et financiers.
La guerre financière et militaire simultanée contre la Chine est envisagée par nos camarades du PCC pour cette année et les deux suivantes.
Quelle sera la position des ml dans ce cas ? observer un conflit "inter-impérialiste" ou soutenir la Chine Populaire contre le nouvel Hitler ?
L'histoire de l'hitléro-trotskisme doit nous revenir en tête, nos camarades nepeuvent pas se trouver dans le camp de la bourgeoisie atlantiste, qui crache quotidiennement sur la Chine, comme le Monde.


Nous invitons les marxistes-léninistes à se questionner sans a priori sur ce sujet et à partir des faits, au lieu de s'enfermer dans des théories dogmatiques comme s'ils avaient enfilé un pantalon en béton.

Par exemple la thèse de l'exportation des capitaux "caractéristique de l'impérialisme" est une thèse léniniste, adaptée à l'époque de l'impérialisme triomphant, où seules les nations impérialistes pouvaient exporter leurs capitaux.
En cent ans les nations opprimées ont obtenu leur indépendance politique et elles luttent à présent pour leur indépendance économique.
Il leur est impossible de poursuivre un développement indépendant sur le plan technique, scientifique, commercial, etc. sans exporter des capitaux.
A présent l'exportation des capitaux n'est plus l'attribut exclusif de l'impérialisme. L'impérialisme existe toujours, mais il est dans sa phase de déclin et la thèse des IDE
comme "caractéristique de l'impérialisme" n'est plus adaptée à la réalité.

Nous invitons les marxistes-léninistes à étudier "la décision" :
… La "décision" de la quatrième session plénière du dix-neuvième comité central du Parti communiste chinois est un document programmatique historique sur la théorie de l'adhésion et du perfectionnement du système socialiste aux caractéristiques chinoises, de la modernisation du système de gouvernance nationale et de la capacité de gouverner le pays. La théorie de l'État de la théorie de la modernisation du système de gouvernance et de la capacité de gouvernance décrit ses principaux points forts pour le développement de la théorie de l'État dans la nouvelle ère sous dix aspects… »
…La doctrine de l'État est un contenu important du socialisme scientifique. Le noyau est la dictature du prolétariat. C'est le même système logique que la révolution violente. C'est aussi un tournant entre le marxisme et le révisionnisme… » .



Edité le 04-04-2020 à 08:59:39 par Xuan




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   Posté le 06-04-2020 à 08:29:59   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Ce n'est pas tant l'exportation des capitaux le problème, mais les conséquences de l'exportation de ces capitaux....

Et jamais en étudiant "la décision", on a abordé les problèmes de l'africa town et autre...

Et je ne vois pas en quoi l'aide au tiers monde y change quelque chose. Cela ne retire pas la contradiction du jeu.


Edité le 06-04-2020 à 08:31:48 par Plaristes




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   Posté le 07-04-2020 à 08:43:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

De quelle contradiction parles-tu ?
Quand la Chine envoie une aide médicale en Iran ou au Venezuela malgré le blocus, ça ne change rien ?
Pars des faits au lieu de rester dans des abstractions.

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