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   Posté le 13-02-2007 à 16:30:20   

Rapport annuel des célèbres humoristes de RSF...


Colombie - Rapport Annuel 2007

Trois journalistes ont été assassinés et sept ont été obligés de quitter leur région, voire le pays sous la menace. Démobilisés mais pas désarmés, les paramilitaires continuent de semer la terreur, en particulier dans les départements du Nord. Accusé de “rébellion et terrorisme”, un journaliste est derrière les barreaux.

Réélu le 28 mai 2006, le président Alvaro Uribe aura plutôt mal entamé son second mandat : nouvelle rupture des pourparlers avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, estimées à 17 000 combattants et prédateurs notoires de la liberté de la presse), scandale des faux attentats de l’armée attribués au FARC, autre scandale politique provoqué par les connexions entre des politiciens de la majorité et les paramilitaires. Le plan “Justice et Paix”, inauguré en 2003 et achevé en avril 2006, a conduit à la démobilisation officielle de 30 000 miliciens d’extrême droite des Autodéfenses unies de Colombie (AUC), en échange de l’impunité. Le plan ne fait donc l’affaire de personne, et surtout pas des journalistes locaux, livrés aux menaces de ces autres prédateurs de la presse, pas désarmés et reconvertis dans le narcotrafic et les meurtres sous contrat.

Quatre hommes, dont deux anciens des AUC, ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Gustavo Rojas Gabalo dit “El Gaba”, chroniqueur de Radio Panzemu à Montería (Nord-Ouest). Le journaliste, qui n’hésitait pas à pourfendre la corruption locale, a été abattu par deux individus à moto le 4 février 2006. Il est décédé après quarante-quatre jours d’hospitalisation. Le mois d’août a été meurtrier pour la presse colombienne avec l’assassinat, le 9 à Yumbo (Ouest), de Milton Fabián Sánchez, de la radio communautaire Yumbo Estéreo. Le crime n’a jamais été élucidé, mais le journaliste s’attaquait à des sujets sensibles comme les violations des droits de l’homme et l’insécurité. Directeur de programmes de la station locale Radio Toledar, Atilano Segundo Pérez a peut-être payé de sa vie, le 22 août à Los Alpes de Cartagena (Nord), le fait d’avoir évoqué à l’antenne les activités criminelles d’un groupe paramilitaire soi-disant démobilisé.

Exils forcés

Dénoncés comme principaux prédateurs par la Fondation pour la liberté de la presse (FLIP), particulièrement implantés dans les départements côtiers du nord du pays, les paramilitaires ont bien souvent été à l’origine de menaces obligeant des journalistes à quitter leur région, voire le pays. Correspondante du quotidien américain The New Herald, Olga Cecilia Vega avait réalisé une interview d’un chef militaire des FARC en octobre 2005. Depuis, les menaces de mort, les avertissements et les filatures suspectes n’ont pas cessé contre sa personne. Elle a dû partir précipitamment de Florencia (Sud), le 1er février, après l’ultimatum de deux inconnus l’accusant d’être une “guérillera”. En 2002, la journaliste, qui travaillait alors pour RCN Radio, avait échappé à deux attentats perpétrés par les AUC.

Neuf autres journalistes ont été contraints au départ dans des conditions similaires. Le 6 juillet 2006, Herbín Hoyos Medina, ancien otage des FARC et présentateur de l’émission “Las voces del secuestro” (“Les voix de la captivité”) sur Radio Caracol, a fui le pays sous les menaces répétées d’un mystérieux Front d’action et de justice pour la liberté et la démocratie. Un non moins mystérieux Front social pour la paix a tenté quant à lui de compromettre Hollman Morris, journaliste et producteur de l’émission “Contravía” - diffusée sur la chaîne publique Canal Uno - en faisant circuler une bande vidéo trafiquée le présentant comme un porte-parole des FARC. Sous l’appellation des signataires se dissimuleraient d’anciens paramilitaires, mais Hollman Morris s’était aussi attiré les foudres de l’armée, du gouvernement et du président Alvaro Uribe en personne, dont il avait critiqué à l’antenne le traitement de la guerre civile. Les accusations calomnieuses de collusion avec la guérilla ont également nourri les menaces, au mois de juin, de paramilitaires - rebaptisés Front démocratique Colombie libre ou Autodéfenses Colombie libre, table nationale unifiée - contre le collectif Medios para la paz et vingt-huit autres ONG, dont la FLIP. Au Nord, un commando des “Aigles noirs” s’est illustré, entre octobre et décembre, par une campagne de terreur contre les médias locaux, et en particulier contre la station Radio Galeón, basée à Santa Marta.

Le conflit larvé entre la Colombie et le Venezuela - le gouvernement d’Alvaro Uribe soupçonnant celui d’Hugo Chávez de couvrir les FARC - a eu sa première répercussion sur le terrain des médias. Le 19 novembre, Freddy Muñoz, correspondant colombien de la chaîne latino-américaine Telesur, lancée sous l’impulsion d’Hugo Chávez et basée à Caracas, a été arrêté à Bogotá et inculpé un mois plus tard de “rébellion et terrorisme”. Le journaliste, accusé sans preuve d’être l’artificier d’un attentat commis par les FARC en 2002, a été libéré sous contrôle judiciaire le 9 janvier 2007.

RSF
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   Posté le 13-02-2007 à 16:41:42   

Succession de dépêches AFP fin janvier:


Uribe: l'année 2007 "cruciale" pour la libération des otages en Colombie

BOGOTA, 30 jan 2007 (AFP)

Le président colombien Alvaro Uribe a affirmé mardi que l'année 2007 était "cruciale" pour la libération des otages de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.

"L'année 2007 est une année cruciale. J'attire à tous votre attention, pour que chacun réalise à l'intérieur de lui qu'il s'agit d'une année cruciale", a lancé M. Uribe, qui tenait un discours devant les responsables de la police, en insistant à plusieurs reprises : "une année cruciale pour secourir les otages".

Partisan d'une politique sécuritaire, le président colombien, largement réélu en mai dernier, Uribe a ordonné aux commandants de la Police Nationale réunis à Cespoa de "vaincre les chefs de la guérilla, capturer les chefs des paramilitaires qui ne sont pas en prison".

Ces déclarations interviennent alors que les proches des otages, relayés par des ONG, implorent le gouvernement de ne pas recourir à la force mais à la négociation afin de conclure un accord d'échange entre les otages des FARC et les guérilleros détenus.

Lors de cette réunion, M. Uribe a a annoncé que le haut commissaire pour la paix désigné par le gouvernement, Luis Carlos Restrepo, avait été mandaté afin de solliciter une collaboration militaire aux pays européens souhaitant un accord d'échange entre le gouvernement et les rebelles.

"J'ai ordonné au commissaire pour la Paix Luis Carlos Restrepo de demander aux pays européens intéressés par l'accord humanitaire pour les kidnappés, de nous assister pour des opérations de sauvetage qui seraient menées par la Force Publique", a affirmé le président Uribe.

Il a en outre ordonné aux commandants de la Police de capturer les chefs des cartels (de la drogue) du nord de la Vallée.


Les proches des otages dénoncent l'appel d'Uribe à les libérer de force

BOGOTA, 31 jan 2007 (AFP)

Les proches des otages de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, ont rejeté mercredi l'appel lancé la veille par le président colombien Alvaro Uribe afin de les libérer par la force.

Le chef de l'Etat avait exhorté mardi dans un discours à Bogota les responsables des forces de l'ordre à agir, en affirmant que l'année 2007 était "cruciale pour secourir les otages".

Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid Betancourt, l'ex-candidate à l'élection présidentielle enlevée en 2002, a affirmé à l'AFP que cet appel constituait une "déclaration à mort" pour les proches. "Cela nous mortifie terriblement", a-t-elle souligné.

Mme Pulecio a indiqué qu'une lettre avait été envoyée la semaine dernière au président Uribe par les proches des otages pour le mettre en garde contre les risques d'une opération militaire.

"Le président nous surprend chaque jour de manière négative. Il a débuté 2007 en disant que ce serait +l'année de la vie+ et il annonce une offensive de libération", a-t-elle dit.

Porte-parole des familles de policiers colombiens enlevés par la guérilla marxiste, certains depuis plus de dix ans, Marleny Orjuela assure aussi à l'AFP que l'option militaire "signifie du sang et du feu et la mort de nos proches".

L'ex-président colombien Ernesto Samper (1994-1998), qui a tenté de promouvoir un échange entre les otages et les guérilleros emprisonnés, a accusé son successeur de "cruauté".

"C'est un acte de cruauté de demander aux proches s'ils sont d'accord avec les sauvetages", a-t-il déclaré, estimant que le gouvernement devait "assumer la responsabilité" au lieu de créer un "complexe de culpabilisation".


Otages en Colombie : les Etats-Unis soutiennent l'option militaire d'Uribe

BOGOTA, 31 jan 2007 (AFP)

Le secrétaire d'Etat adjoint pour l'Amérique Latine, Tom Shannon, a apporté mercredi à Bogota le soutien des Etats-Unis au président colombien Alvaro Uribe, partisan de l'option militaire pour libérer les otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

"De notre point de vue, la politique de ce gouvernement a été très réussie dans la manière d'essayer de libérer les otages", a déclaré M. Shannon, affirmant que Washington avait "confiance dans le gouvernement et les services de sécurité".

Le secrétaire d'Etat adjoint, qui tenait une conférence de presse à l'ambassade américaine à l'occasion d'une visite de trois jours en Colombie, a assuré que les Etats-Unis avaient la volonté de "travailler ensemble avec le gouvernement de Uribe" pour libérer les otages.

"La liberté des otages est quelque chose de très important pour la Colombie et tous les pays qui ont des ressortissants retenus par les différents groupes armés", a ajouté M. Shannon, selon qui les FARC "ont en définitive la responsabilité de les rendre".

Le chef de l'Etat avait lancé la veille un appel aux forces de l'ordre, affirmant que l'année 2007 était "cruciale pour libérer les otages" retenus notamment par la guérilla marxiste.

Cette annonce a suscité l'opposition des proches des otages qui implorent le gouvernement de ne pas intervenir militairement mais d'ouvrir des négociations avec les rebelles.


Pourparlers en Colombie: "entretien de travail" vendredi à Genève

GENÈVE, 1 fév 2007 (AFP)

La Suisse joue un rôle de "facilitateur" de paix en Colombie et sa présidente Micheline Calmy-Rey aura vendredi après-midi à Genève un "entretien de travail" avec la ministre colombienne des Affaires étrangères Maria Consuelo Araujo Castro, a-t-on appris jeudi de source officielle.

La Suisse, avec l'Espagne et la France, tente de "faciliter" un accord humanitaire entre les autorités colombiennes et la guérilla marxiste des Forces Armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en vue d'un échange d'otages des guérilleros contre des rebelles détenus par les autorités.

La ministre colombienne "est de passage à Genève et Mme Calmy-Rey (également ministre des Affaires étrangères de la Confédération helvétique, ndlr) la rencontrera comme cela est courant dans ce genre de circonstances", a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Le président colombien Alvaro Uribe a indiqué mercredi soir "qu'une mission européenne, autorisée par le gouvernement, travaille actuellement en Colombie à rechercher un accord humanitaire". "Ce matin (mercredi), un autre médiateur a été autorisé", a-t-il poursuivi sans donner plus de détail.

M. Uribe a cependant clairement indiqué qu'il continue de privilégier l'option militaire pour libérer les otages de la guérilla.

La France, la Suisse et l'Espagne avaient proposé en décembre la création d'une zone démilitarisée sous contrôle international pour négocier l'échange mais les FARC avaient repoussé la proposition, estimant qu'une zone démilitarisée de 180 kilomètres carrés serait trop petite.
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   Posté le 13-02-2007 à 16:57:20   

Réunion d'artistes "engagés"

Artistes et écrivains français mobilisés contre "la mort d'Ingrid Betancourt"

PARIS, 1 fév 2007 (AFP) - Des écrivains, artistes français et la fille d'Ingrid Betancourt, Mélanie, ont demandé jeudi au gouvernement français un "engagement plus ferme" pour obtenir la libération de la députée franco-colombienne.

Les chanteurs Renaud et Alain Chamfort, les acteurs Alain Delon, Jean-Claude Brialy et Philippe Torreton, les écrivains Marc Lévy et Alain Decaux se sont rassemblés au Théâtre Marigny à Paris pour soutenir l'appel de "100 artistes et écrivains contre la mort d'Ingrid Betancourt".
Un portrait de l'otage, accroché pour soutenir l'opération, restera affiché sur la façade du théâtre "aussi longtemps qu'Ingrid Betancourt ne sera pas libre", a déclaré le maire PS de la capitale, Bertrand Delanoë.

"Maman est devenue une otage éternelle", a déclaré Mélanie Betancourt lors d'un discours prononcé dans le foyer du Théâtre. Le 23 février, "cela fera un quinquennat que ma mère et son amie Clara Rojas ont été enlevées et quatre ans que l'on est sans nouvelle ni preuve de vie", a-t-elle dit.
"Il n'est pas acceptable que la France laisse un pays détenir une de ses ressortissantes et ne se donne pas tous les moyens, notamment auprès de l'ONU et de l'Union européenne pour obtenir sa libération", a-t-elle expliqué à l'AFP après le rassemblement .
Notant que sa mère détient le "triste record de l'otage français le plus longtemps détenu", la jeune femme a regretté que les médias "ne se mobilisent pas autant que pour les autres otages, comme la journaliste Florences Aubenas".

Et pour conclure une déclaration du célèbre philosophe et analyste politique R. De Séchan:

"Il faut que le gouvernement tape du poing sur la table et menace s'il le faut de rompre ses relations diplomatiques avec la Colombie", a déclaré à l'AFP le chanteur Renaud.

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   Posté le 13-02-2007 à 17:03:35   

Le Parti Liberal tente d'exister politiquement et médiatiquement en faisant la promotion de l'échange humanitaire...


En Colombie, le parti libéral veut faire pression sur Uribe et sur les FARC pour qu'ils signent un accord humanitaire

05/02/2007

"Les conditions politiques et juridiques existent pour que les deux parties signent un accord qui mettrait fin au kidnapping de 57 personnes par les FARC", selon José Noel Ríos, le secrétaire général du Parti Libéral.

Le parti Libéral de Colombie (parti d'opposition) a demandé aujourd'hui d'exercer de fortes pressions sur le président Álvaro Uribe et sur les FARC pour qu'ils signent un accord humanitaire.
Dans une interview avec Notimex, Rios a indiqué que "ce que nous devons faire c'est de convaincre le président et les FARC pour l'accord humanitaire. Si l'accord n'a pas encore été signé c'est parce qu'il n'y a pas eu de volonté politique de le réaliser", a soutenu le dirigeant politique.
Il a signalé que "les instruments juridiques sont là. La Constitution dit que le président doit veiller à la sécurité de de tous les Colombiens ". Il a ajouté que, en outre, la Constitution de 1991 comporte un article qui déclare "...le président est la personne chargée de maintenir l'ordre public et il doit veiller à ce que tous les Colombiens aient droit à la vie - par conséquent les kidnappés aussi".

Les FARC exigent, pour libérer les 57 personnes qu'ils ont en leur pouvoir, un échange contre quelque 600 guérilleros qui sont actuellement en prison, échange qui devrait se passer dans une zone démilitarisée de ce pays sud-américain.

Selon Rios, tant le chef d'État que les FARC ont déclaré à diverses occasions et à plusieurs moments qu'ils avaient le désir de concrétiser un accord humanitaire, mais "ils n'ont posé aucun acte qui honore cette volonté politique".
Il a souligné que les deux parties devaient faire des gestes qui les portent à un rapprochement pour l'accord humanitaire que, selon différents sondages d'opinion, réclament maintenant la majorité des Colombiens. Il a ajouté que le Parti Libéral soutiendrait toutes les initiatives rendues nécessaires par l'urgence de l'accord humanitaire, tant les initiatives législatives que celles qui mobilisent la population pour faire pression sur les deux parties.
Le Parti Libéral s'oppose aussi à la décision du président Uribe de libérer les kidnappés par la voie militaire et a insisté sur la nécessité de concrétiser un accord humanitaire.

Rios soutiendra le voyage d'une délégation de parents de kidnappés à Washington (Etats-Unis) pour y demander l'appui des organismes internationaux et du Congrès des Etats-Unis.
Le dirigeant politique a déclaré que "même si elle est inutile", il soutiendrait la loi d'initiative populaire pour garantir l'accord humanitaire, qui est proposée par l'ex président Ernesto Samper (1994-1998) et les parents des kidnappés.
Cette proposition cherche à récolter un million 500 mille signatures dans tout le pays pour les présenter au Congrès et obliger ainsi le gouvernement Uribe à souscrire un accord humanitaire avec les FARC.
Pour Rios, c'est "une initiative intéressante parce qu'elle préconise l'accord humanitaire, mais les instruments juridiques que j'ai déjà mentionnés sont repris dans la Constitution, il ne manque que la volonté de le faire".
"C'est une grande initiative et elle doit servir pour que le président (Uribe) soit impliqué dans l'accord et pour qu'on ne perde plus de temps à penser à la guerre, mais bien à la paix", a souligné Rios.
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   Posté le 13-02-2007 à 17:06:57   

Victoire diplomatique de l'Equateur sur la Colombie!

La Colombie arrête l'épandage controversé d'herbicides

BOGOTA 10/02/2007 - La Colombie a cessé vendredi ses opérations d'épandage d'un herbicide destiné à détruire les plants de coca le long de la frontière avec l'Equateur. Quito avait dénoncé les nuisances de ces produits pour sa population et l'environnement.

La tension était montée d'un cran en décembre entre les deux voisins lorsque la Colombie avait repris ses largages d'herbicides, essentiels selon elle pour détruire les plants de coca, matière première de la cocaïne. Le président colombien Alvaro Uribe et son homologue équatorien, Rafael Correa étaient convenus en janvier que l'Equateur aurait un droit de regard sur ces opérations.

"La Colombie va procéder désormais à une éradication manuelle et mettre fin à la phase d'épandage de façon à ce que nous puissions mettre en oeuvre de bonne foi l'accord entre les deux présidents", a déclaré la ministre des Affaires étrangères colombienne, Maria Consuelo Araujo. Elle a précisé que l'Etat emploierait 1200 personnes pour détruire les plants de coca dans les provinces de Putumayo et de Narino, près de la frontière avec l'Equateur.

L'année dernière, l'Equateur avait rappelé son ambassadeur en poste à Bogota pour exiger l'arrêt de ses largages de pesticides, qui détruisent selon lui les champs des paysans équatoriens et nuisent également à la santé de la population. La ministre des Affaires étrangères équatorienne, Maria Espinosa, a estimé vendredi que la décision de la Colombie allait favoriser le dialogue entre les deux gouvernements.

La Colombie a reçu environ quatre milliards de dollars d'aide des Etats-Unis depuis 2000 pour sa guerre contre le trafic de drogue, qui finance, selon le gouvernement, les rebelles marxistes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Les autorités colombiennes ont affirmé que ces opérations d'épandage, soutenues par les Etats-Unis, étaient la seule technique permettant d'atteindre des zones reculées, où des combats ont lieu entre les rebelles et les forces gouvernementales.
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   Posté le 13-02-2007 à 17:13:57   

"C'est illogique de nous demander une assistance militaire"

07/02/2007 - La Vanguardia Liberal

Rencontre avec l'ambassadeur de France en Colombie, Camille Rohou

L'ambassadeur de France en Colombie, Camille Rohou, reconnaît que, comme tout bon breton, il est têtu, et c'est pourquoi il n'abandonnera pas la recherche de l'Accord Humanitaire, en dépit de l'insistance du président Álvaro Uribe de les libérer par la voie militaire.

"Il faut aller de l'avant parce qu'il n'y a pas d'autre manière de libérer les kidnappés vivants", assure le diplomate, pour lequel il est illogique que le Chef d'État colombien leur demande de l'aide et une assistance militaire pour essayer de rendre la liberté aux séquestrés alors que, à plusieurs reprises, la France s'est déclarée opposée à cette option.

L'interview de Camille Rohou par Colprensa

* Comment avez-vous reçu la demande du président Álvaro Uribe pour un appui technologique et de renseignements pour le sauvetage militaire des kidnappés ?

- Ambassadeur Camille Rohou : "Nous sommes tout-à-fait opposés à une option militaire pour libérer les kidnappés. Je l'ai déclaré, tout comme l'a fait souvent le Président de la France et le Ministre des Affaires Etrangères. C'est réellement quelque chose qui nous préoccupe, et nous ne parlons pas seulement d'Ingrid Betancourt, mais nous pensons à tous les kidnappés en Colombie.

* Mais le Gouvernement National insiste et a demandé de l'aide militaire à la Communauté internationale...

- Soyons logiques : si nous ne soutenons pas l'option militaire, comment pourrions-nous prendre part avec des moyens qui peuvent permettre une option militaire ? C'est-à-dire, fournir des hommes, de l'équipement, tout type d'aide dans le cadre de l'option militaire, ne serait pas logique.

* Cela serait la même chose que de prendre part militairement ?

- C'est évident que oui. Si on veut libérer les kidnappés, comme on dit ici, "à sang et feu" , et comme nous sommes contre cette option, nous n'allons pas non plus fournir une assistance au niveau technologique ou à tout autre niveau militaire. Il faut être cohérents.

L'Europe a une autre stratégie

* Avez-vous eu l'occasion de parler personnellement avec le président Uribe pour exprimer cette inquiétude, cette incohérence ?

- J'ai parlé un peu avec lui de tout ceci, mais cela été une courte entrevue parce qu'il y avait une longue file d'ambassadeurs...

* Comment avez-vous interprété le fait que le président Uribe mette l'emphase exclusivement sur la France, en parlant devant le corps diplomatique ?

- Cela ne m'a pas surpris, parce que nous sommes, outre les Etats-Unis, le seul pays qui a un kidnappé qui possède la nationalité française, comme c'est le cas pour Ingrid Betancourt qui est franco- colombienne.
On sait qu'en France il y a beaucoup de manifestations pour la libération d'Ingrid et pour l'accord humanitaire pour ceux kidnappés en Colombie. Les Etats-Unis ont une autre stratégie, parce qu'ils considèrent qu'on ne peut pas négocier avec des terroristes.

* Mais pour la France les Farc sont aussi des terroristes...

- Je veux le souligner, nous n'avons aucune sympathie par les Farc, nous les avons clairement déclarés comme étant une organisation terroriste depuis quatre années. Nous le confirmons, parce qu'ils kidnappent des civils innocents, qu'ils placent des mines antipersonnel, recrutent des enfants-soldats... pour toutes ces raisons ce sont des terroristes. Mais ce fait n'empêche pas qu'on puisse parler avec eux quand il est question de libérer des innocents.

* Cette dénomination de "terroristes" n'est-elle pas un obstacle pour négocier l'Accord Humanitaire ?

- Dans l'histoire du monde il y a toujours eu des échanges humanitaires, et au Moyen-Orient cela c'est fait très souvent. Je crois que toutes les puissances du monde le font de manière plus ou moins discrète, mais ils le font.
Je dois aussi souligner qu'il y a peu, nous agissions pour la libération d'un Colombien kidnappé en Afghanistan, qu'ils ont finalement délivré à l'ambassade de France.

* C'est donc là est un exemple qui montre qu'on peut négocier avec des groupes des terroristes ?

- C'est un exemple qu'il faut négocier avec des terroristes et un exemple de ce que la France ne se préoccupe pas seulement d'Ingrid Betancourt, mais qu'elle s'est aussi préoccupée d'un Colombien kidnappé en Afghanistan.

* Sur base de quelles conditions le gouvernement français pourrait-il enlever la dénomination de terroristes aux Farc ?

- Il est difficile à répondre à cela immédiatement, parce que cela dépend des gestes qui feront les Farc. On ne peut pas dire, en principe, qu'un groupe est terroriste et un autre non, car chaque pays a ses dénominations, ses critères. Cette dénomination de terroriste (en ce qui concerne les Farc) a été décidée par tous les pays membres de l'Union Européenne en 2003.

Le Cas d'Araújo a été un miracle

* Est-ce que l'évasion de l'ex ministre Fernando Araújo a changé quelque chose à la situation des kidnappés en Colombie?

- Le cas de Fernando Araújo est très spécial, parce que les politiques sont les kidnappés les plus surveillés, il est très risqué d'essayer de les libérer par la force. Dans le cas de l'ex ministre Araújo, presque tout le monde considère que cela a été un miracle qui peut difficilement être répété.

* L'opération de libération de l'ex ministre Araújo était-elle risquée?

- Dans des tentatives de libération de politiciens kidnappés par une force militaire ou policière, jusqu'à présent, il n'y a pas un seul succès. Je peux me tromper, mais ne vois aucune opération réussie. Il y a eu dans ce cas une attaque militaire qui a coincidé, apparemment, avec une fête de fin d'année chez les ravisseurs. Il a profité de cette confusion et il s'est échappé. Il a risqué sa vie, parce que si les Farc l'avaient retrouvé, qui sait s'ils auraient respecté sa vie.
Cela a a été, heureusement, un miracle pour lui. Après son évasion, la surveillance des kidnappés par les Farc s'est probablement renforcée.

Il faut essayer de convaincre les Farc...

* Croyez-vous que les Farc veulent vraiment un accord humanitaire ?

- Je ne sais pas s'ils veulent ou non un accord humanitaire, mais je ne vois pas d'autre solution. C'est le seul moyen sur pour obtenir la libération, vivants, des kidnappés.
Il faut essayer de convaincre les Farc de se réunir autour d'une table avec le Gouvernement, parce ce sont là les seuls négociateurs. Les facilitateurs peuvent essayer de convaincre mais ils ne peuvent pas négocier.

* Même si cette question paraît un peu élémentaire, que diriez-vous aux Farc pour les convaincre de signer l'Accord Humanitaire ?

- S'ils ont un certain respect au niveau humanitaire, ils doivent le faire. Si non, ce sont clairement des terroristes, qui sont aussi liés au trafic de drogue.
Jusqu'à présent on peut difficilement considérer les Farc comme une organisation respectable, mais en tant que facilitateurs, nous devons essayer de ne pas trop souligner cet aspect, parce que si non, nous n'allons jamais les convaincre. Cela est quelque chose d'évident.

* Comment se porte l'initiative des pays amis ? Avez-vous réussi des rapprochements avec les Farc ?

- Je ne parlerai pas de cette mission, parce qu'il s'agit de la vie de personnes. Si on parle trop, on ne va rien obtenir, il faut maintenir une règle de discrétion absolue sur ce sujet.
J'ai écouté le Président dire qu'il y aurait un autre facilitateur et cela est très bien, mais le problème n'est pas de faciliter mais d'essayer de convaincre les Farc et le Gouvernement de se réunir autour d'une table sans trop des conditions préalables.
S'il faut faire une première négociation sur les conditions pour se réunir et ensuite négocier, alors cela va prendre des siècles.

* Quand vous dites qu'il ne faut pas mettre trop de conditions préalables, cela signifie-t-il qu'on doit accepter la démilitarisation des communes de Pradera et de Florida, dans la Vallée du Cauca, pour commencer les négociations ?

- En septembre, un peu avant l'attentat à l'Université Militaire, le Gouvernement avait accepté la démilitarisation d'une zone de 180 kilomètres carrés dans les zones de Florida et Pradera. Les Farc demandaient 800 kilomètres carrés. Pour moi la différence était minime en termes de politique de sécurité. Je ne suis pas expert militaire, mais ces 600 kilomètres carrés, il ne me paraît pas qu'ils pourraient changer la face de la guerre, ou du conflit.

* Mais considérez-vous que la démilitarisation est possible?

- Il me semble qu'il pourrait y avoir un rapprochement, un accord sur la taille de la zone, mais il y a eu cet attentat et tout a été remis en question.

* Est-ce que ce serait une meilleure idée que les négociations se déroulent hors du pays ?

- Je crois que les Farc n'acceptent pas d'aller négocier en dehors du pays. Je ne considère pas qu'il faille mettre beaucoup de conditions. Je comprends très bien la position du Gouvernement, il y a des choses qu'il ne peut pas accepter parce que, d'un côté il y a un État démocratique qui ne peut pas abandonner des règles essentielles - cela, je le comprend -, mais il y a des situations qui, d'après moi, ne devraient pas affecter beaucoup l'État colombien et la politique de sécurité.

Nouvelles alternatives ?

* Les pays amis (la France, la Suisse et l'Espagne) ont-ils une certaine proposition,en 2005, pour démilitariser une certaine zone du pays et y mener les discussions pour l'échange, ou avez-vous gardé la précédente ?

- Je ne puis pas répondre à cette question parce qu'une des raisons de l'échec de la proposition de décembre 2005 a été la conférence de presse qu'a faite le Gouvernement au Palais Présidentiel. Cette conférence de presse a provoqué la réponse négative des Farc. Il faut garder une grande discrétion quand on veut parler avec les deux négociateurs.

* On voit que votre foi est toujours la même, après l'insistance du président Uribe pour le sauvetage militaire. Etes-vous modérément pessimiste ou optimiste face à l'avenir?

- Je suis ici depuis deux ans et demi et durant ce temps j'ai connu ici des montagnes russes sur le sujet. Il ne s'agit pas d'optimisme ou de pessimisme, il faut aller de l'avant parce qu'il n'y a pas d'autre manière de libérer les kidnappés vivants.

* Si on obtenait de mettre en route l'échange humanitaire, serait-ce là un point de départ pour un éventuel processus de paix ?

- Si les deux négociateurs parviennent à se parler pour affaire humanitaire, c'est un premier pas. Je crois ce qui empêche réellement une possible négociation, c'est le manque de confiance entre les deux parties.
Après tant d'années de conflit, les Colombiens ont une culture de la violence qui, à la fin, n'a qu'une issue possible : c'est de reconstruire la confiance dans l'autre.

* Au milieu de ces circonstances et de toute cette situation, comment qualifieriez-vous aujourd'hui les relations entre la Colombie et la France ?

- Je crois que c'est une relation qui a pour l'instant des problèmes politiques, mais elle est très profonde. Je crois que nous allons surmonter ce problème, un beau jour cela va se terminer et le plus tôt sera le mieux.
La France est le troisième investisseur en Colombie et le premier employeur international dans le pays. Les deux pays a beaucoup de choses à discuter et à faire en commun.
Paria
Les masses font et peuvent tout !
Grand classique (ou très bavard)
Paria
562 messages postés
   Posté le 13-02-2007 à 20:19:27   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Merci pour toutes ces infos oppong
Membre désinscrit
   Posté le 15-02-2007 à 03:48:59   

Vous en avez certainement déjà entendu parler, pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu:

Guerillera Un superbe documentaire réalisé par un danois sur l'incorporation et les classes d'une jeune recrue fariana.
A voir mais également à faire connaître le plus possible autour de vous!

*********** ********** **********

FR2 parviendra-t-elle à surpasser Arte en matière d'anti-communisme primaire? Vous le saurez dimanche prochain (18 février) à 22h30 avec une émission consacrée à Ingrid Betancourt.

Un jour : le samedi 23 février 2002. Une heure : 17h00. Ingrid Betancourt, candidate à l’élection présidentielle colombienne, est enlevée par les FARC. Cinq ans après, Laurent Delahousse revient sur cette journée et sur le combat de celle qui est devenue le symbole des otages du conflit colombien.

Pour cette émission diffusée dimanche 18 février à 22h30 sur France 2, les équipes d'« Un jour / Une heure » sont retournées en Colombie sur les traces de cette femme qui est devenue un symbole pour tous les Français. Elles ont recueilli des témoignages inédits sur les conditions de son enlèvement et ont retracé minute par minute le déroulement de cette journée où tout a basculé.

Qui est cette mère de famille dont les enfants recherchent la trace depuis plusieurs années ? Son enlèvement était-il prévisible ? Quelles sont les conditions de sa détention dans la jungle ? Faut-il envisager le pire comme la rumeur le laisse entendre ? Les proches d'Ingrid Betancourt, parmi lesquels sa mère, ses enfants et leur père, sa sœur et son mari, et plusieurs témoins qui ont assisté à son enlèvement livrent le récit de cette journée.

Melestam
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   Posté le 16-02-2007 à 21:17:14   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

Dans mon bahut, j'ai arraché une affichette du comité de soutient.


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   Posté le 17-02-2007 à 19:36:59   

Melestam a écrit :

Dans mon bahut, j'ai arraché une affichette du comité de soutient.

C'est mieux que rien mais je pense que la meilleure solution est de tagger ces affiches (par exemple en mettant l'adresse du site internet des FARC, et une expression du style "Le pouvoir au peuple" ou "Armée du peuple" )
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   Posté le 17-02-2007 à 20:26:42   

Tension entre les FARC et l'ELN

On sait qu'il existe des tensions entre les 2 principales guerillas colombiennes depuis que l'ELN a décidé de rendre les armes, engageant des pourparlers avec le gouvernement colombien pour négocier leur réinsertion dans la société colombienne.

L'Etat major du bloc "Caribe" des FARC a publié début février un communiqué condamnant fermement l'attitude de l'ELN, qu'ils considèrent infiltrée par l'armée. Ils appellent les membres révolutionnaires à quitter immédiatement les rangs de l'ancienne guerilla (sous-entendu pour les rejoindre). Il paraît évident, quels que soient les résultats de la négociation ELN-Etat, que le point de non-retour a été dépassé, et que les FARC considèrent dorénavant tout membre de l'ELN comme un potentiel adversaire du peuple colombien.


Comunicado del Bloque Caribe de las FARC

La volteada del ELN

Es muy lamentable el papel del ELN en su triste ocaso como movimiento insurgente. A pesar de que nunca fue tocado por el Plan Patriota, se apresta -desmotivado de su lucha armada-, a incorporarse al sistema político vigente, a la lucha institucional, electoral, y de remate, dejándose utilizar por la Inteligencia Militar del ejército, contra las FARC.

En los últimos tiempos comenzaron disparando contra nuestra organización y ahora se presentan ante el mundo, olímpicamente, como las víctimas de una respuesta por ellos obligada.

En el oriente de Antioquia el Estado Mayor del Bloque José María Córdova quiso conversar con ellos para buscar un entendimiento fraternal. Aspirábamos a que pusieran fin a la colocación de minas en corredores y trochas guerrilleras que nos habían causado ya la muerte y mutilación de varios combatientes de las FARC. También hablar sobre sus pretensiones territoriales. Para el efecto seleccionamos a ocho compañeros para que fueran a establecer contacto, el cual se logró, pero mientras esperaban la respuesta del ELN fueron asaltados en la madrugada por comandos de esa agrupación, causándonos la muerte de cinco guerrilleros y el robo de sus fusiles.

En Arauca, en una reunión que buscaba una solución diplomática a las desavenencias surgidas en los Llanos fue asesinado en plena reunión por el ELN el Camarada Che, viejo combatiente y miembro del Estado Mayor del décimo Frente de las FARC. Ahora están aliados con el ejército y los paramilitares contra las FARC.

Recientemente, en el departamento del Cauca, luego de una bilateral con el ELN fueron emboscados por estos, en coordinación con el ejército, el Comandante del Octavo Frente de las FARC y sus escoltas. Murieron Ramírez -Comandante del Frente-, cuatro guerrilleros, y hechos prisioneros tres de los nuestros.

Todos estos hechos nos hacen pensar que el ELN debe estar profundamente infiltrado por la Inteligencia Militar. Así no podemos considerarlos como aliados estratégicos. Quienes así proceden no pueden ser sino agentes del ejército oficial.

La campaña del ELN contra las FARC es delirante. Se presentan como víctimas y evitan eludir el origen, las causas del deterioro de las relaciones.

Ahí no hay gobierno. La buena voluntad del COCE, cruzada por la desinformación de los provocadores, son como palabras que se lleva el viento, porque algunos de sus mandos medios hacen lo que les da la gana. Pactan acuerdos con las FARC y no los cumplen, secuestran y extorsionan a nombre de las FARC en la frontera. Muchos de ellos están desaforados consiguiendo dinero ante la eventualidad de su desmovilización.

La tergiversación y el sesgo de la campaña anti-FARC nos obliga a referir estos hechos, para que la opinión no se deje confundir. Nos asiste la sospecha que en ellos está el esfuerzo de los gringos por dividir, como en el medio oriente, a las fuerzas de la resistencia patriótica en Colombia.

Llamamos a los combatientes y a los mandos revolucionarios del ELN a tomar distancia de los agentes instigadores. No tenemos ningún inconveniente en trabajar con quienes estén por la construcción de una nueva patria democrática, bolivariana y socialista.

Estado Mayor Bloque Caribe de las FARC-EP

Montañas de Colombia, febrero de 2007


Quant à l'ELN, ils multiplient les communiqués pour appeler à la cessation des hostilités entre les 2 guerillas
site de l'ELN

Voir aussi l'article d'El Tiempo du 14 février et les propos d'Antonio Garcia, numero 2 de l'ELN

'No combatir a las Farc', pide el vocero y ex jefe del Eln Antonio García

Antonio García, segundo jefe del Eln, habla de cartas que han intercambiado con 'Tirofijo', de las Farc (La W) Manifestó que confía en avances de la quinta ronda de negociaciones con el Gobierno y dijo que 'Gabino' y 'Tirofijo' deben sacar una declaración conjunta que pare la disputa entre las dos guerrillas.

García, número dos del Ejército de Liberación Nacional (ELN), habló en Caracas, ciudad desde la que pidió que los máximos jefes del Eln y de las Farc , Nicolás Rodríguez Bautista, alias 'Gabino', y Pedro Antonio Marín, 'Manuel Marulanda Vélez' o 'Tirofijo', respectivamente, expidan "una declaración conjunta" que ponga fin a la confrontación entre las dos organizaciones guerrilleras.

Tras reunirse con el alto comisionado para la Paz, Luis Carlos Restrepo, señaló que ve con optimismo el diseño de la agenda que conduzca a la negociación política.
"Vamos a ordenar los temas de discusión. Caminar por una ruta clara de cuáles son los temas que merecen acuerdos para que, con base en esa agenda podamos avanzar", dijo el jefe guerrillero.
Delegados del gobierno del presidente Alvaro Uribe y del ELN se reúnen en una quinta ronda de la llamada "fase exploratoria" en La Habana, entre los próximos 22 y 28 de febrero.
El gobierno y el Eln abrieron la exploració del diálogo en diciembre de 2005 con reuniones en las que participaron portavoces de esa guerrilla, ente ellos Antonio García.
Según anticipó entonces la semana pasada el alto comisionado de Paz, la intención en La Habana es la de "avanzar, generar hechos de paz, un proceso de paz firme, y poder dar un salto adelante".

Antonio García, por otra parte, se refirió al enfrentamiento que libran frentes de las Farc y del Eln en varias regiones colombianas, que desde hace un año dejan entre 300 y 500 muertos según distintas autoridades.
Para García, los dos comandantes máximos de las dos guerrillas, 'Gabino' y 'Tirofijo', tendrían que sacar "una declaración conjunta que pare la confrontación".
"El llamado es ese: que volvamos a conversar, a la reflexión. Es inútil una confrontación de este tipo, y que entre los colombianos, más entre los revolucionarios, debemos buscar parar la confrontación y producir hechos positivos para el país", puntualizó García.

El Eln es la segunda guerrilla en importancia del país, después de las Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC), inició su lucha en 1964 y actualmente cuenta con unos 4.000 combatientes.


C'est clair que l'ELN a plus à craindre des FARC que le contraire, on comprend qu'ils commencent à s'inquiéter d'un durcissement de l'affrontement entre les 2 guerillas...
Melestam
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   Posté le 17-02-2007 à 22:07:37   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

Et l'EPL-PCCml, pas de nouvelles ?


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   Posté le 23-02-2007 à 18:17:25   

C'était aujourd'hui le 5° anniversaire de la capture de Betancourt. Théoriquement il devait y avoir un rassemblement place St Michel de 11h à 18h à l'initiative de la famille et du comité IDF. Finalement ça a été un bide avec un maximum de 100 personnes vers midi (y compris la famille, les membres du comité, les "journalistes" et... les touristes!) Bref j'avais préparé un tract que j'ai pas trop eu l'occasion de distribuer, d'autant plus que ça s'est terminé à 15h30, au lieu de 18h, dans l'indifférence la plus totale

Je vous balance quand même le tract, à faire tourner sur le net, et surtout à diffuser auprès de tous ceux qui se sentent concernés mais n'ont pas une grande connaissance du conflit. Si besoin, j'ai le tract en version word (1 feuille recto verso), si certains sont intéressés, envoyez-moi un MP ou un mail


* * * * *

COLOMBIE: 60 ANS DE GUERRE CIVILE


* Quelle est la situation en Colombie?
- En Colombie sévit un grave conflit social, politique et militaire. L'Etat colombien, soutenu par les multinationales, les propriétaires fonciers, les industriels et leurs représentants politiques, mène une politique criminelle envers le peuple. Le pays dispose d'importantes richesses minières (or, émeraude, charbon) et des réserves de pétrole. Le climat et le sol permettent la production de nombreuses variétés agricoles, telles que le café (2° rang mondial), la canne à sucre (10°), le cacao (9°)... Malheureusement, 1% de la population détient 45% des richesses, et 37 grands propriétaires se partagent plus de la moitié des terres cultivables.

* Pourtant le président colombien et son gouvernement sont élus démocratiquement?
- Des millions d'électeurs dans les régions contrôlées par l'armée et/ou les paramilitaires n'ont pas pu voter, ou ont été contraints de voter pour Uribe. Le système d'exploitation ne peut assurer des conditions de vie décentes qu'à une petite frange de la classe moyenne (fonctionnaires, policiers, commerçants) nécessaire pour la survie du maquillage démocratique. 65% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. C'est dans ce contexte que sont nées les FARC, en 1964, 16 ans après l'assassinat du candidat populaire Jorge Eliecer Gaitan, qui marquait le point de départ de la révolte paysanne.

* Qui sont les FARC?
- Les FARC-EP (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie - Armée du Peuple) sont une organisation politico-militaire marxiste-léniniste d'inspiration bolivarienne, fortement influencée dès ses origines par la révolution socialiste cubaine et les enseignements de Che Guevara. Ils sont le bras armé des pauvres du monde rural contre les classes riches de la Colombie et possèdent depuis 1982 le statut de "belligérants" au regard des conventions de Genève. De 48 membres à l'origine, ils sont passés à 6.000 fin 80 et environ 20.000 aujourd'hui (dont 35 à 40% de femmes).

* Certains prétendent que les FARC sont des terroristes?
- Les FARC sont apparues en 1964 en réponse au terrorisme d'Etat. La plupart des attaques de la guerilla visent les infra-structures, afin d'affecter les sources de financement de l'Etat dans sa guerre contre le peuple. Le président Uribe, pantin de Washington, représente la guerre, la corruption, l'abandon de la souveraineté nationale. Les FARC-EP luttent pour instaurer un nouveau pouvoir qui garantisse la paix, la démocratie, la justice sociale, et l'unité des peuples latino-américains.

* D'autres prétendent que ce sont des narco-trafiquants?
- Les FARC sont opposés au trafic de drogue, mais ils ne peuvent empêcher les petits paysans de cultiver la coca. En l'absence de réforme agraire radicale (redistribution des terres), la survie de nombreux paysans dépend de la drogue. Les FARC ne font que prélever une part (impôt révolutionnaire) sur les transactions.

* Pourquoi ne participent-ils pas à la vie politique traditionnelle du pays?
- En mai 1985, dans le cadre de négociations tentant d'apporter une résolution au conflit, naissait l'Union Patriotique. Ce parti d'opposition de gauche va connaître pendant 9 ans une tragédie, avec l'assassinat de 4.000 de ses militants et/ou sympathisants, notamment les candidats aux présidentielles Jaime Pardo Leal (1987) et Bernardo Jaramillo Ossa (1990), jusqu'à l'assassinat du dernier des membres de l'UP au Parlement, Manuel Cepeda Vargas (1994), 9e parlementaire de l'UP assassiné. En Colombie il n'y a jamais eu de démocratie. L'UP a été physiquement exterminée par les balles.
Les crimes massifs commis contre l'UP constituent "une page honteuse dans l'histoire de notre pays" (F.SANTOS, vice-président, déclaration du 09/02/04)

* Pourquoi les FARC ont-il kidnappé Ingrid Betancourt?
- Le 20 février 2002, sous la pression des USA, le président Pastrana met fin au processus de paix avec les FARC-EP et leur lance un ultimatum de 48h pour quitter la zone démilitarisée (42.000 km2). 3 jours plus tard, Ingrid, en campagne présidentielle, décide quand même de se rendre dans cette zone avec 3 hommes et sa secrétaire. Pour les FARC, les membres de la classe politique, favorables au système "démocratique" colombien sont tous "scandaleusement indifférents au drame de la guerre vécue par le peuple". Ingrid ne fait pas exception à la règle.

* Mais pourtant c'est une femme; cela ne fait-il aucune différence pour les FARC?
- Les FARC-EP sont une organisation féministe; à ce titre ils ne font pas de distinction sexiste, que ce soit par rapport aux otages, ou bien au sein de la guerilla où les femmes peuvent obtenir des postes à haute responsabilité correspondant à leur mérite militaire. Par ailleurs, une dizaine de jours avant sa capture, Ingrid s'était déjà rendue dans la zone démilitarisée où elle avait violemment pris à partie Raul Reyes au cours d'une table ronde, condamnant fermement les pratiques de la guerilla. Difficile dans ces conditions d'espérer un geste de clémence de leur part...

* Pourquoi les FARC ont-ils libéré les 3 hommes qui accompagnaient Ingrid et pas Clara Rojas, sa secrétaire?
- Clara Rojas ne pouvait pas être considérée comme un otage politique. Les FARC souhaitaient la relâcher également, mais elle est restée par solidarité avec Ingrid. Elle a témoigné dans une vidéo de 2003 (www.e-monsite.com/amloc34/rubrique-1012706.html) des très bonnes conditions de détention des otages, similaires aux conditions de vie des guerilleros. Depuis, elle a eu une liaison avec un guerillero et de cette union est né un petit garçon début 2005. On est bien loin des otages "ligotés et bâillonnés" qu'imaginent certains anti-communistes. Par ailleurs, les FARC mettent à disposition de chacun des otages une petite radio pour qu'ils puissent écouter en permanence les messages de leurs familles diffusés sur une station colombienne.

* Pourquoi l'Etat français ne verse-t-il pas de rançon?
- Les FARC ne réclament ni argent, ni armes, Ingrid est un otage politique et non économique.

* A quoi servent les otages politiques? Comment faire pour obtenir leur libération?
- Les prisonniers politiques, qu'ils soient aux mains des FARC ou de l'Etat colombien, ne pourront être libérés qu'au travers d'un échange humanitaire, en accord avec les conventions de Genève réglementant ce type de conflit.

* Pourquoi le président colombien et les FARC refusent-ils cet échange?
- Les FARC ne refusent pas l'échange, bien au contraire! C'est aujourd'hui leur objectif politique prioritaire! Ils ont plusieurs fois libéré des prisonniers politiques (la dernière fois 2 policiers, en parfaite santé, le 25/03/06), en signe de bonne volonté, sans jamais aucune contre-partie. En revanche l'Etat colombien est opposé à l'échange, qui serait une preuve de faiblesse vis-à-vis de la guerilla, et le discréditerait aux yeux des USA, partisans de la manière forte. Par ailleurs 2 hauts responsables des FARC, la commandante Sonia, et Simon Trinidad, négociateur international des FARC pour l'échange humanitaire, ont été "extradés" (en réalité vendus) aux USA (quelques mois plus tard, Rodrigo Granda, autre négociateur mandaté par les FARC a été enlevé par des agents colombiens sur le territoire vénézuélien, au mépris des conventions entre les 2 pays). Ces actes irresponsables du gouvernements colombien, contraires aux conventions de Genève, compromettent sérieusement l'échange humanitaire de tous les prisonniers de guerre.

* Et le gouvernement français dans tout ça?
- Comme l'a dénoncé à demis-mots Mélanie, mardi dernier, la diplomatie française n'a absolument rien fait depuis 5 ans pour forcer Uribe à accepter l'échange humanitaire. Le gouvernement français est solidaire des gouvernements colombien et américain. Ces gens-là ont une solidarité de classe, ils sont donc logiquement opposés, entre autres, à la classe paysanne et aux FARC-EP, et engagés dans une lutte sans merci contre tous ceux qu'ils appellent les "terroristes", bien souvent les groupes politiques et/ou militaires issus du peuple et opposés à leurs propres intérêts.

* * * * *


Discussion entre un otage (sénateur) et un commandant guerillero:
<< Il crait, il pleurait: "Pourquoi moi, que va devenir ma famille, que vous ai-je fait?". Je lui ai répondu: "Vous appartenez à la classe politique. A cause de vous, j'ai passé une enfance sans école, sans médecin, dans le plus total dénuement. A cause de vous, ma famille n'a connu que la misère. A cause de vous, je n'ai eu d'autre choix que de prendre les armes. A cause de vous, je mourrai dans ces montagnes. Alors ne vous plaignez pas." >>

CITATIONS


"Le guerillero est un réformateur social. Il se bat pour changer le régime qui maintient tous ses frères désarmés dans l'opprobre et la misère. Le guerillero est, fondamentalement et avant tout, un révolutionnaire agraire." ( Ernesto "Che" GUEVARA , février 58)
"S'il [Uribe] ne veut pas s'asseoir avec les FARC, eh bien qu'il le dise... Il y a trop de voix officielles disant oui, disant non, disant peut-être, impossible, possible. Cela ne donne pas confiance aux FARC." ( James LEMOYNE , émissaire de l'ONU, El Tiempo, 18/05/03)
"Les FARC ne sont pas un groupe de terroristes, ce sont des belligérants, ce sont 20.000 hommes (NDLR: et femmes!) qui combattent depuis 40 ans." ( F.DELLOYE , 1er mari d'Ingrid, 23/02/05)
Sur les crimes commis par l'armée: "Dans certains cas, les commandants de l'armée eux-mêmes ont soutenu ce procédé qui consiste à habiller leurs victimes [civiles] avec des vêtements de guerilleros pour cacher les faits et simuler un combat." ( rapport de l'ONU , février 2006)
"Je ne justifie pas les actions sauvages de la guerilla [...] mais je comprends que ça existe en Colombie à cause du manque de pensée au peuple, de travailler vraiment pour le peuple. [...] Au fond de lui, il [Uribe] ne veut pas de l'accord humanitaire. [...] En Amérique du Sud, c'est le seul qui est encore aux côtés de Bush [...] Il est pour la guerre, pour la violence, il ne veut pas établir de dialogue." ( Yolanda PULECIO , maman d'Ingrid, interview radio, novembre 2006)
"Les FARC ont, ont eu, et auront toujours comme objectif politique l'échange de prisonniers." ( Raul Reyes , porte-parole des FARC)

LIENS


Site officiel des FARC-EP: http://www.farcep.org
Principal journal colombien: http://www.eltiempo.com
Site de soutien US aux guerilleros extradés: http://www.fightbacknews.org
Infos sur la Colombie: http://www.redresistencia.info, http://www.anncol.org, http://www.anti-imperialism.net, http://www.monde-diplomatique.fr/index/pays, http://www.risal.collectifs.net
armenak
oser lutter oser vaincre
Grand classique (ou très bavard)
armenak
295 messages postés
   Posté le 23-02-2007 à 20:07:30   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Ce tract est intéressant à de nombreux égards, mais je pense en effet que le marais présent à la manif n'est pas une cible à convaincre
Armenak
sti
Grand classique (ou très bavard)
826 messages postés
   Posté le 23-02-2007 à 22:05:18   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Les liens renvoient directement à la page d'accueil de "allo forum" !!!
Vassine
Militant expérimenté
Vassine
214 messages postés
   Posté le 23-02-2007 à 22:30:11   Voir le profil de Vassine (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Vassine   

Il faut placer le "http://" comme ci-dessous

http://www.farcep.org


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sti
Grand classique (ou très bavard)
826 messages postés
   Posté le 24-02-2007 à 00:17:17   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

J'ai pensé d'abord à une censure.
Melestam
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Grand classique (ou très bavard)
Melestam
249 messages postés
   Posté le 24-02-2007 à 19:47:00   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

Je trouve ton tract vraiment bien, même le PCMLM est satisfait, c'est dire !

Message édité le 24-02-2007 à 20:00:06 par Melestam


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"Le boukharinisme est ainsi en définitive une thèse niant la négation de la négation."
Membre désinscrit
   Posté le 24-02-2007 à 21:53:52   

sti a écrit :

Les liens renvoient directement à la page d'accueil de "allo forum" !!!

C'est bon c'est corrigé!
Membre désinscrit
   Posté le 24-02-2007 à 21:58:15   

armenak a écrit :

Ce tract est intéressant à de nombreux égards, mais je pense en effet que le marais présent à la manif n'est pas une cible à convaincre
Armenak

Bien évidemment le but n'est pas de convaincre tous ces bobos que les FARC sont les gentils et Betancourt la méchante, mais c'est pour leur donner un autre son de cloche, instiller le doute, en présentant les choses d'une manière qui peut leur paraître acceptable; coller un maximum à la réalité sans heurter ceux qui se sont mis dans la tête qu'Ingrid était une sainte.

Sinon Armenak je préférerais que tu évites de participer au topic sur les FARC, j'ai pas envie que tu dérapes et qu'on ait encore des problèmes avec les fans de Renaud...
armenak
oser lutter oser vaincre
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armenak
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   Posté le 25-02-2007 à 18:33:33   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   


Armenak
gorki
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gorki
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   Posté le 26-02-2007 à 00:28:38   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

oppong a écrit :

Sinon Armenak je préférerais que tu évites de participer au topic sur les FARC, j'ai pas envie que tu dérapes et qu'on ait encore des problèmes avec les fans de Renaud...


Que personne ne s'inquiéte des fans de Renaud ils sont trop préocupés à perfectionné leur Anglais


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L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes
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   Posté le 18-03-2007 à 12:48:01   

Pour en revenir à la mobilisation du clan Betancourt ou pour le 23, et plus généralement tout ce qui a été organisé à l'occasion de ses 5 ans de détention, il faut être conscient de plusieurs éléments pour comprendre pourquoi on n'a pas avancé d'un pouce depuis 5 ans.
Déjà au sein de la famille Betancourt comme je l'ai déjà dit, il y a plusieurs clans. D'un côté ses enfants et son mari, rejoints dernièrement par son premier mari, qui commencent à critiquer les gouvernements français et colombien (il serait temps ), de l'autre côté sa soeur, qui continue d'exonérer les politiciens de toute responsabilité. Entre les 2, sa mère, qui a visiblement du mal à se situer et qui se rapproche tantôt des uns tantôt de l'autre...
Du côté des comités il y a une opposition entre d'une part le comité IDF, de loin le plus en vue, très agressif envers le gouvernement français, et une "coalition" de quelques comités qui eux se contentent de monter des actions sans critiquer personne... à part le comité IDF! La plupart des comités préférant rester neutres dans cette guéguerre, qui oppose des "militants" qui ont avant tout un certain besoin de reconnaissance, des personnes qui ont un peu de mal à exister, et cette mobilisation nationale leur permet de devenir qqun d'important... Le problème c'est que sachant qu'on a là affaire exclusivement ou presque à des bobos, les opérations montées tombent à l'eau par manque total d'expérience militante.

Tout ceci explique les errements de la mobilisation pro-Betancourt depuis 5 ans, qui regroupe pourtant des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes...
Membre désinscrit
   Posté le 18-03-2007 à 12:56:08   

Je reviens sur une sale nouvelle que j'ai apprise durant la semaine du 23, Sonia a été reconnue coupable (de contribution à la production, à l'importation et à la distribution aux US de cocaïne) après un simulacre de procès. 4 témoins à charge grassement rémunérés par le gouvernement colombien d'un côté, aucun témoin de la défense de l'autre... Il semblerait que Sonia n'ait même pas eu l'occasion de témoigner, ce qui avait permis à Simon Trinidad, grace à son discours, de semer le doute dans l'esprit des jurés... Sonia risque maintenant de 10 à 30 ans de prison. La peine sera annoncée le 7 mai.

Bien évidemment rien n'a été annoncé en France, non seulement par les medias, mais surtout par le clan Betancourt...
Membre désinscrit
   Posté le 18-03-2007 à 13:06:38   

Milices: la patronne de la diplomatie colombienne en difficulté après l'arrestation de son frère

19/02/2007

Scandale en Colombie. La ministre des Affaires étrangères Maria Consuelo Araujo a rejeté les appels à sa démission après l'arrestation de son frère, un sénateur soupçonné d'avoir enlevé un homme d'affaires et collaboré avec des organisations paramilitaires d'extrême-droite.
Au total huit parlementaires ont été incarcérés pour leur soutien présumé aux milices. "C'est un moment difficile pour moi", a reconnu vendredi au cours d'une conférence de presse Mme Araujo, cependant déterminée à "continuer à travailler avec efficacité, honneur et résultats".

Son frère, le sénateur Alvaro Araujo, est l'un des cinq responsables politiques arrêtés jeudi, portant à huit le nombre de parlementaires mis en cause dans cette affaire. On les soupçonne d'avoir bénéficié des services des organisations paramilitaires, qui ont notamment utilisé la violence pour inciter des électeurs à bien voter.
Les milices d'extrême-droite en Colombie ont été impliquées dans des massacres, tortures et autres crimes commis pendant quelque cinq décennies d'affrontements avec la rébellion d'extrême-gauche, ainsi que dans le trafic de cocaJine. Les organisations de défense des droits de l'homme ont dénoncé les liens entre les milices et différentes instances de l'Etat, dont l'armée.

Une soixantaine d'hommes politiques colombiens ont été entendus par la Cour suprême, dont la ministre des Affaires étrangères et plusieurs membres de son entourage politique. D'après un responsable de la Cour suprême, un des magistrats, le juge Yessid Ramirez, a reçu des menaces de mort.
La haute instance a annoncé vendredi qu'elle fournirait des informations montrant que le père de la ministre, un ancien ministre de l'Agriculture et gouverneur, pourrait avoir participé avec son fils Alvaro à l'enlèvement d'un homme d'affaires local en 2002. L'homme avait été libéré après 80 jours de captivité contre le versement d'une rançon d'un montant indéterminé, que la soeur de la ministre est soupçonnée d'avoir transmis aux milices.

Les responsables politiques arrêtés sont tous des partisans du président conservateur Alvaro Uribe. Le chef de l'Etat, qui conserve sa popularité en Colombie, a démenti en janvier que les paramilitaires aient eu une influence sur sa victoire lors de l'élection de 2002. Le président soutient sa ministre des Affaires étrangères, pressée de démissionner par l'opposition.
Les autres députés arrêtés jeudi sont Mauricio Pimiento, Dieb Maloof, Alfonso Campo Escobar et Luis Eduardo Vives. Un mandat d'arrêt a été lancé contre un autre parlementaire, Jorge Luis Caballero. Dans une interview à la radio après son arrestation, Dieb Maloof a affirmé que les témoins le mettant en cause sont des délinquants indignes de confiance.
Tout le dossier "est basé sur des faux qui sont en train de plonger le pays dans un cataclysme politique", a-t-il ajouté. La plupart des charges contre les suspects récemment appréhendés proviennent d'un ordinateur portable, saisi chez l'un des lieutenants de Rodrigo Tovar -un des principaux chefs des milices- et d'un ancien responsable de la police secrète, Rafael Garcia.

Les chefs des organisations paramilitaires se sont rendus l'an dernier à la suite d'un accord avec le gouvernement, qui a débouché sur la démobilisation de quelque 31.000 paramilitaires. L'accord prévoit des remises de peine pour les miliciens avouant leur implication dans les violences et restituant les biens extorqués.

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Colombie : un ex-otage nommé ministre

21/02/2007

Fernando Araujo, ancien otage des FARC, vient d’être nommé ministre des Affaires étrangères par le président Uribe, alors que, cinq ans après l’enlèvement d’Ingrid Betancourt, la polémique ressurgit sur la question des otages et des liens entre le pouvoir et les groupes paramilitaires d’extrême droite.

Son évasion avait fait la Une des médias il y a quelques semaines. Le 31 décembre dernier, profitant d’un raid de l’armée colombienne, Fernando Araujo s’enfuyait du camp où il était retenu prisonnier par les FARC depuis six ans. Après cinq jours de marche dans la jungle, il rentrait finalement à bon port. Une défaite cuisante pour les FARC, qui tenaient là leur otage le plus prestigieux, ancien ministre du développement sous la présidence d’Andres Pastrana, prédécesseur d’Alvaro Uribe.
Moins de deux mois après la spectaculaire évasion qui a ému toute la Colombie, l’actuel président a nommé Fernando Araujo au poste de ministre des Affaires étrangères. Et déjà, le nouveau chef de la diplomatie colombienne a relancé l’éternel débat sur l’attitude à adopter pour libérer les 58 d’otages qui restent aux mains des FARC – négociations ou manière forte –, se prononçant nettement en faveur du deuxième argument (stratégie qui a réussi dans son cas). Une prise de position qui critique au passage l’attitude de la France à ce sujet, qui a toujours favorisé les pourparlers.
Et Paris d’être pris en étau entre les signaux parfois contradictoires qui émanent de Bogotá et l’impatience bien compréhensible du comité de soutien pour la libération d’Ingrid Betancourt (le 23 février, la franco-colombienne aura passé 5 ans en détention). Sa fille, Mélanie Delloye, a en effet interpellé vivement le Premier ministre Dominique de Villepin, au micro de RTL, sur son « manque de volonté politique » dans la gestion de ce dossier, et sur le fait que tous les moyens de pression, notamment en cherchant du côté des Etats-Unis, dont « on connaît l’influence sur la Colombie », n’ont pas été mis en œuvre.

Mais derrière la nomination de Fernando Araujo, ce sont aussi les rapports entre le pouvoir et les groupes paramilitaires d’extrême droite qui apparaissent au grand jour. Son prédécesseur et homonyme au ministère, Maria Consuelo Araujo, a dû démissionner après que son frère, le sénateur Alvaro Araujo, a été interpellé et accusé d’avoir des liens avec les groupes paramilitaires – son père et un autre frère font aussi l’objet d’une enquête de la Cour suprême ; la Cour suprême qui a déjà mis sous les verrous cinq congressistes, d’après l’AFP. Des liens qui pourraient remonter jusqu’au président Uribe lui-même. C’est ce qu’essaye de démontrer un sénateur de gauche qui enquête dans le département d’Antioquia, où Uribe était gouverneur. Avant son arrestation, Alvaro Araujo aurait déclaré: « S'ils (les juges) viennent me chercher, ils iront également chercher ma sœur et le président Alvaro Uribe »…
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