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   Posté le 18-03-2007 à 13:33:13   

Contact entre FARC et parents d'otages autorisé par le président Uribe

26/02/2007

"La recherche d'un contact direct" avec la guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) a été autorisée aux parents d'otages des rebelles par le président Alvaro Uribe, disposé aussi à un "contact direct" de son gouvernement avec la guérilla, qui séquestre la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt depuis cinq ans.

Le jour du 5e anniversaire de la séquestration d'Ingrid Betancourt, la présidence de la République colombienne diffusait ce bref communiqué, répercuté samedi par les médias colombiens:
"Le Président de la République a autorisé cet après-midi, vendredi 23 février, via Madame Lucy de Gechen, épouse du Sénateur séquestré Jorge Eduardo Gechen Turbay, les parents des personnes séquestrées à rechercher un contact direct avec les FARC.
Le Président déclare que le gouvernement est disposé à un contact direct avec les FARC, sans intermédiaires".

Le communiqué a surpris. C'est en effet la première fois que le président Uribe autorise expressément les familles à jouer directement auprès des FARC un rôle qui pourrait faire des parents des otages des acteurs décisifs d'un échange humanitaire.
"L'heure est venue pour les familles de voir comment nous pouvons contribuer à un rapprochement entre les parties" estime Lucy de Gechen.

Selon Bogota, quelque 1.600 hommes, femmes et enfants seraient détenus par les FARC, mais l'accord dit humanitaire n'inclurait que près de 60 otages "politiques", dont Ingrid Betancourt et trois Américains. Les FARC offrent leur libération en échange de celle des rebelles prisonniers (environ 500), avec toutefois des conditions qui compliquent l'accord: démilitarisation des municipalités de Florida et Pradera (800 km²) sur le territoire desquelles serait négocié l'échange humanitaire et inclusion - très problématique- dans cet échange de deux chefs de la guérilla extradés aux Etats-Unis, où ils sont accusés de trafic de drogue.

La disposition gouvernementale à un contact direct avec la guérilla a également surpris alors que la France, l'Espagne et la Suisse poursuivent en principe leur difficile mission de facilitation de l'échange humanitaire. En outre, la veille de la diffusion du communiqué, le président Uribe annonçait une nouvelle offensive contre "les bandits des FARC" qui auraient, selon le chef de l'Etat, opposé une fin de non-recevoir à un médiateur colombien, se refusant à reconnaître comme interlocuteur un "gouvernement illégitime" pour ses liens supposés avec les paramilitaires d'extrême droite.
"La voie de l'échange [humanitaire] reste ouverte" vient néanmoins de proclamer un communiqué signé par un membre de l'état-major des FARC, le commandant Ivan Marquez. Mais il rappelle la condition préalable d'une démilitarisation de Florida et Pradera.

Le chassé-croisé de déclarations est lié par les observateurs à l'écho médiatique international du 5e anniversaire de la séquestration d'Ingrid Betancourt. Tant le président Uribe que la guérilla des FARC semblent tenter de tirer parti de l'émotion entourant cet anniversaire.

* * * * * * * * * *

Les Farc ne négocieront ni avec Uribe ni avec les parents

27/02/2007

La guérilla colombienne a répété aujourd'hui qu'elle acceptera seulement de parler d'un échange éventuel avec des gouvernements étrangers. Vendredi, le président avait autorisé les parents des kidnappés à négocier avec les rebelles, sans intermédiaire.
Parallèlement, les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) ont nié qu'il y ait eu des contacts avec le gouvernement, comme l'avait annoncé l'agence DPA.

Le porte-parole des FARC, Raúl Reyes, a expliqué que les Farc ne négocieront pas avec le gouvernement du président Alvaro Uribe un échange des otages contre des guérilleros emprisonnés tant qu'on ne démilitarisera pas deux communes du sud-ouest du pays.
"Chez les FARC, nous ne recevons pas de fonctionnaires ou d'émissaires du gouvernement actuel", a souligné Reyes.
"Avec clarté et sans équivoques, nous confirmons que le seul endroit possible pour rencontrer les représentants du gouvernement, c'est une zone - évacuée par la force publique - située dans les communes de Pradera et Florida", dans le sud-ouest du pays, a-t-il ajouté.

Selon le chef partisan, la guérilla dialoguera uniquement avec des émissaires de gouvernements étrangers, dont l'Espagne, la France et la Suisse, qui font partie du groupe de pays "facilitateurs" de l'échange humanitaire.
"Nous acceptons de nous réunir avec des émissaires de gouvernements autres que celui de Colombie", a-t-il spécifié, en ajoutant que cela "vise à expliquer aux gouvernements notre engagement pour l'échange, exprimé dans cette proposition de démilitarisation largement connue par l'opinion publique".
Les FARC ont rejeté les déclarations du président Uribe, qui affirmait que ce groupe avait rencontré un émissaire pour négocier l'échange humanitaire.

Uribe a confirmé jeudi passé qu'il n'acceptera aucune démilitarisation, et il a annoncé qu'il "redoublera" les opérations pour mettre militairement en échec la guérilla.
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   Posté le 18-03-2007 à 13:54:09   

La vía del canje sigue abierta

Por: Iván Márquez / Integrante del Secretariado de las FARC-EP

La liberación de Ingrid Betancur y de todos los prisioneros en poder de las partes, pudo ser historia hoy, si Uribe hubiese accedido a desmilitarizar los municipios de Florida y Pradera.

Sólo su obstinación sin sentido los mantiene en cautiverio.

Se trataba de un despeje por 45 días para facilitar el acuerdo de canje humanitario y disponer de un escenario seguro para entregar y recibir. La necesaria presencia guerrillera, garante de la seguridad de los voceros insurgentes, fue convertida por Uribe en insalvable obstáculo artificial. Con toda certeza, no le habría ocurrido nada al país, y hasta se habría avanzado en la exploración de salidas políticas a un conflicto social y armado de medio siglo.

Pero Uribe no está programado por los gringos para gestos de humanidad. Contra el canje está atrincherado tras los más absurdos pretextos: que afectaría su política de seguridad, como si su descrédito fuera poco. Que los guerrilleros liberados no deben regresar a la montaña. Que no intercambia terroristas y bandidos por ciudadanos de bien… en fin, la soberbia hirsuta que enceguece.

A finales de año pasado se había comprometido a despejar sin condiciones a Florida y Pradera, pero cuando la guerrilla le “cogió la caña”, retrocedió. El infame pretexto fue la detonación de una bomba en la Escuela Superior de Guerra del ejército en el Cantón Norte de Bogotá. Infame porque el ejército nunca ha dejado de atacar y bombardear a la guerrilla, y porque tampoco existía un compromiso de cese al fuego o tregua que obligara a las FARC y al Estado colombiano.

A pesar de todo, por parte de las FARC la vía del canje sigue abierta. Sólo se requiere el despeje en los términos expuestos y que el país muy bien conoce.

Los engaños y cortinas de humo de Palacio han empezado a fatigar a todo el mundo. No tiene pies ni cabeza el reciente cuento de Uribe a Le Figaro de Francia, según el cual Ingrid Betancur estaría retenida en un país vecino. Y el rescate militar es sencillamente una irresponsabilidad. Lo del señor de Chambacú, actual Ministro de Relaciones, fue sólo una suerte entre mil. Eso está claro y por eso la mayoría de los analistas lo entiende así. En lugar de rehuirle, debiera Uribe mirar de frente al canje.

Montañas de Colombia, febrero 23 de 2007


Ivan Marquez, du secrétariat des FARC, rappelle dans ce communiqué que l'échange humanitaire aurait déjà eu lieu depuis longtemps si Uribe avait accepté les conditions des FARC (démilitarisation des communes de Pradera et Florida, présence de guerilleros pour protéger les négociateurs des FARC, remobilisation des guerilleros libérés). Il confirme dans ce communiqué que l'attentat de l'école militaire de Bogota était bien l'oeuvre des FARC (conformément à l'analyse que j'en avais faite ), tout en précisant qu'aucun cessez-le-feu n'avait été signé à cette époque interdisant cet attentat.
Il rappelle que la guerilla, reste totalement disposée à l'échange, malgré l'irresponsabilité du gouvernement, et prétend que la possibilité d'une détention de Betancourt dans un pays voisin envisagée par Uribe, n'a "ni queue ni tête" (pour info "ni pieds ni tête" chez nos amis colombiens ). Quant à la possibilité d'une libération des otages par la force, il estime que le ministre Araujo avait une chance sur mille d'en sortir vivant.

Membre désinscrit
   Posté le 18-03-2007 à 14:33:48   

15 de Marzo de 2007

Comunicado

Murieron 11 militares y 38 más fueron heridos

El Estado Mayor del 27 frente de las FARC-EP informa a la opinión pública que el día 3 de marzo de 2007 en la vereda Laureles, jurisdicción del municipio de vista Hermosa, departamento del Meta se presento un combate de nuestras unidades guerrilleras contra tropas de fuerzas especiales de la denominada fuerza de tarea Omega.

En desarrollo de la demencial política uribista de guerra contra el pueblo, al servicio de los intereses norteamericanos y bajo el pretexto de una cruzada contra el terrorismo y el narcotráfico, las tropas del ejército oficial adelantan una verdadera campaña de exterminio en la cual los desalojos, arrasamiento de todo tipo de cultivos con fumigaciones indiscriminadas bloqueos, asesinatos de civiles presentados a los medios como positivos en contra de la guerrilla, desapariciones, amenazas, bombardeos generalizados y robo de ganados y aves de corral son el pan de cada día, en estas regiones olvidadas del país. Los imaginarios partes entregados por Juan Manuel Santos, mentiroso Ministro de Guerra y los Generales subalternos de los oficiales norteamericanos no logran ocultar la realidad de la resistencia insurgente que cada día se crece y llena de gloria en las batallas por la nueva Colombia. En esta oportunidad reportamos al pueblo colombiano que como resultado del combate murieron 11 militares y 38 más fueron heridos, recuperamos 4 fusiles m-16 con 28 proveedores y abundante material de guerra en nuestras filas perdimos 9 combatientes, a quienes rendimos sentido homenaje, 12 guerrilleros más sufrieron heridas de las que hoy se recuperan satisfactoriamente en nuestros hospitales.

Al pueblo colombiano lo invitamos a seguir luchando y resistiendo de manera organizada la brutal arremetida del gobierno ilegitimo y corrupto que en cabeza Uribe Vélez, con la certeza que la verdadera democracia, la independencia, la dignidad y la justicia social terminaran por imponerse en la forma de un gobierno patriótico de mayorías que aglutine los diversos sectores que hoy confrontan el actual régimen de terror.

Llanos Orientales

Marzo de 2007


De violents affrontements ont eu lieu samedi 3 mars dans la commune de Vista Hermosa, département du Meta (en plein centre de la Colombie) entre l'armée et le Front 27 (Bloc Est) des FARC. Cette attaque lancée par l'armée dans le cadre de l'opération "Omega" avait pour but d'impressionner Bush avant sa visite à Bogota; on dénombre des pertes importantes des 2 côtés.

Rapport de guerre:
- pertes ennemies: 11 militaires tués, 38 blessés
- pertes de la guerilla: 9 combattants tués, 12 blessés (aucun n'est en danger de mort)
- butin de guerre (partiel): 4 fusils M-16 avec 29 chargeurs

Membre désinscrit
   Posté le 18-03-2007 à 14:44:07   

07 de Marzo de 2007

Saludo Día Internacional de la Mujer

Comandante Raúl ReyesLos Comandantes y Guerrilleros de base de las FARC-EP, saludamos con inmenso cariño revolucionario a todas las mujeres por la conmemoración del histórico 8 de Marzo, día Internacional de la Mujer, ganado con la huelga organizada por las trabajadoras textileras de Chicago, en Estados Unidos.

Desde aquella época demostraron al mundo que la única alternativa de conquistar las libertades y los derechos sociales, económicos y políticos es mediante la movilización y las luchas de los trabajadores, en alianza con los demás sectores explotados y oprimidos por los patronos del Régimen capitalista gobernante.

En Colombia desde la lucha por la independencia del jugo español hasta nuestros días, brillan las mujeres por su arrojo, heroísmo y fidelidad combatiendo al lado de los hombres por los ideales libertarios de todo el pueblo. Basta con recordar a Policarpa Salabarrieta “La Pola”, Manuelita Sáenz, La Libertadora del Libertador, a Manuela Beltrán, La Gaitana, María Cano y luego las valientes guerrilleras revolucionarias de las FARC que desde Marquetalia estuvieron representadas en Myriam Narváez y Judih Grisales, firmantes del Programa Agrario de los Guerrilleros, el 20 de julio de 1964. Les siguen a estas heroínas de la independencia de Colombia centenares de mujeres del pueblo que junto a los hombres aportan su sacrificio y su sangre a la causa de derrotar el injusto Régimen actual para iniciar la construcción del Socialismo.

En las FARC tanto las mujeres como los hombres ingresan a filas de 15 a 30 años de edad, lo hacen por tiempo indefinido, voluntariamente, sin devengar sueldo y por igual recibimos instrucción política, militar y cultural. Las mujeres también cumplen funciones de mandos y de representación de la Organización de acuerdo a sus capacidades y quien las discrimine será sancionado conforme a las normas internas que nos rigen.

En este día, rendimos póstumo homenaje a las guerrilleras caídas en combate, a las luchadoras sociales, populares y políticas que ofrendaron sus vidas desde la primera independencia hasta nuestros días, cuando estamos alzados en armas por la segunda y definitiva independencia. Saludos solidarios a la Camarada Sonia, extraditada por el gobierno paramilitar mafioso de Álvaro Uribe a los Estados Unidos de Norteamérica. Así como, a todas las guerrilleras prisioneras de guerra en las cárceles del Estado colombiano. Afectuoso saludo a los centenares de mujeres guerrilleras, milicianas, integrantes del Partido Comunista Clandestino, del Movimiento Bolivariano por la Nueva Colombia, a las masas de mujeres colaboradoras, amigas y especialmente a las queridas madres de guerrilleras y guerrilleros de nuestro glorioso ejército.

Cordialmente,

FARC-EP, Comisión Internacional, Raúl Reyes

Montañas de Colombia, Marzo de 2007







Journée Internationale de la Femme

Nous, Commandants et Guérilleros des FARC-EP, saluons avec une immense affection révolutionnaire toutes les femmes à l'occasion de la commémoration de ce jour historique du 8 mars, journée Internationale de la Femme, en mémoire de la grève organisée par les travailleuses du textile de Chicago.
Ce fut une nouvelle opportunité pour montrer au monde entier que la seule alternative dans le but de conquérir des libertés et des droits sociaux, économiques et politiques reste la mobilisation et les luttes des travailleurs, en alliance avec les autres secteurs exploités et opprimés par les patrons du Régime capitaliste dirigeant.
En Colombie, de la lutte pour l'indépendance du joug espagnol jusqu'à nos jours, les femmes ont brillé par leur courage, leur héroïsme et leur fidélité en combattant aux côtés des hommes pour les idéaux de liberté de tout le peuple. Souvenons-nous de Policarpa Salabarrieta "la Pola", Manuelita Sáenz, la Libertadora du Libertador, de Manuela Beltrán, la Gaitana, María Cano et aussi de toutes les guerilleras révolutionnaires courageuses des FARC qui depuis Marquetalia ont été représentées par Myriam Narváez et Judih Grisales, signataires du Programme Agricole des Guerilleros, le 20 juillet 1964. A ces héroïnes de l'indépendance de la Colombie ont succédé des centaines de femmes du peuple, qui avec les hommes apportent leur sacrifice et leur sang à la cause, afin de mettre en échec le régime actuel injuste et de tracer la route vers le Socialisme.
Au sein des FARC, les femmes comme les hommes prennent en charge les nouvelles recrues, sur la base du volontariat, leur consacrant leur temps libre et leur énergie, et reçoivent sans distinction la même instruction politique, militaire et culturelle. Les femmes occupent des postes à haute responsabilité dans notre organisation en fonction de leurs capacités et de leur mérite, et celui qui est coupable de discrimination à leur égard est sanctionné conformément aux normes internes qui nous régissent.
En ce jour, nous rendons un hommage posthume à toutes les guerilleras qui sont tombées en combattant, à toutes les actrices des luttes sociales, populaires et politiques qui ont offert leurs vies, depuis la première indépendance, jusqu'au jour où nous nous soulèverons par les armes pour une seconde et définitive indépendance. Salutations solidaires à la Camarade Sonia, extradée aux Etats-Unis par le gouvernement paramilitaire mafioso d'Álvaro Uribe. Ainsi qu' à toutes les guerilleras prisonnières de guerre dans les prisons de l'État colombien. Salutation affectueuses aux milliers de combattantes, aux militantes, aux membres du Parti Communiste Clandestin, du Mouvement Bolivarien pour la Nouvelle Colombie, aux sympathisantes, et tout particulièrement aux chères mères des guerilleras et guerilleros de notre glorieuse armée.

Cordialement,

FARC-EP, Commission Internationale, Raúl Reyes
Montagnes de la Colombie, mars 2007
Membre désinscrit
   Posté le 19-06-2007 à 13:39:53   

Bon j'attaque ma mise à jour avec un petit rappel, la chason de Renaud...!

Première version:

DANS LA JUNGLE
(Pour Ingrid Bétancourt)


Trois années dans la jungle
Ligotée, bâillonnée
Entourée de ces dingues
Ces doux illuminés


Qui t'ont fait prisonnière
Otage précisément
De leur triste guerre
Perdue depuis longtemps


Eux qui voulaient jadis
La liberté, le droit
Crachent sur la justice
En s'en prenant à toi

Ils méprisent la vie
Et la femme que tu es
Au bout de leurs fusils
La victoire est fanée


Nous t'attendons Ingrid
Et nous pensons à toi
Et nous ne serons libres
Que lorsque tu le seras

Trois années dans la jungle
Ligotée, bâillonnée
Avec ces porte-flingues
Devenus tes geôliers


Qui te citent Staline
Ou te lisent Mao
A toi qui, j'imagine
Préfèrerait Rimbaud

Peut-être, comme moi
Les croyais-tu, naguère
Fils de Che Guevara
Et porteurs de lumière

Mais leur lutte finale
Leur matin du grand soir
C'est la haine et le mal
Et surtout les Dollars


Nous t'attendons Ingrid
Et nous pensons à toi
Et nous ne serons libres
Que lorsque tu le seras

Je n'connais pas le nom
De tous ceux, comme toi
Qui croupissent en prison
Otages ici ou là

Anonymes, oubliés
D'Irak, de Colombie
Victimes sacrifiées
Pour de sombres conflits

Où narcotrafiquants
Et minables malfrats
S'érigent en combattants
D'obscures guérillas


'lors en chantant pour toi
Ingrid, c'est aussi
Pour eux que je me bats
Et pour eux que je crie

Nous t'attendons Ingrid
Et nous pensons à toi
Et nous ne serons libres
Que lorsque tu le seras

Trois années dans la jungle
Ligotée, bâillonnée
Avec le vent qui cingle
Dans tes cheveux défaits

Tu restes, malgré tout
Sereine et élégante
Ta revanche sur ces fous
Est de rester vivante


Pour tous ceux que tu aimes
Et qui ne t'oublient pas
Qui veulent briser ces chaînes
Qui ne te briseront pas

Ton nom est synonyme
Ingrid Betancourt
Contre l'armée du crime
De courage et d'amour

Nous t'attendons Ingrid
Et nous pensons à toi
Et nous ne serons libres
Que lorsque tu le seras

Et nous ne serons libres
Que lorsque tu le seras

2e version (après que la famille Betancourt ait donné un minimum d'informations à l'abruti de service sur le conflit)

DANS LA JUNGLE
(Pour Ingrid Bétancourt)


Trois années dans la jungle
Ligotée, baillonnée
Entourée de ces dingues
Ces doux illuminés


Qui t'ont fait prisonnière
Otage précisément
De leur triste guerre
Perdue depuis longtemps


Eux qui voulaient jadis
La liberté, le droit
Crachent sur la justice
En s'en prenant à toi

Ils méprisent la vie
Et la femme que tu es
Au bout de leurs fusils
La victoire est fanée


Nous t'attendons Ingrid
Et nous pensons à toi
Et nous ne serons libres
Que lorsque tu le seras

Trois années dans la jungle
Ligotée, baillonnée
Avec ces porte-flingues
Devenus tes geolliers


Qui te citent Staline
Ou te lisent Mao
A toi qui, j'imagine
Préfèrerais Rimbaud

Peut-être, comme moi
Les croyais-tu, naguère
Fils de Che Guevara
Et porteurs de lumière

Mais leur lutte finale
Leur matin du grand soir
C'est la haine et le mal
Et surtout les Dollars


Nous t'attendons Ingrid
Et nous pensons à toi
Et nous ne serons libres
Que lorsque tu le seras

Je n'connais pas le nom
De tous ceux, comme toi
Qui croupissent en prison
Otages ici ou là

Anonymes, oubliés
Victimes de conflits
Où, de chaque côté
Sévit la barbarie


Des narco-trafiquants
D'un pouvoir corrompu
D'un indigne président

Vous payez le tribut

Alors, chantant pour toi
Ingrid, je veux aussi
Rappeler que tu combats
Contre un double ennemi

Nous t'attendons Ingrid
Et nous pensons à toi
Et nous ne serons libres
Que lorsque tu le seras

Trois années dans la jungle
Ligotée, baillonnée
Avec le vent qui cingle
Dans tes cheveux défaits

Tu restes, malgré tout
Sereine et élégante
Ta revanche sur ces fous
Est de rester vivante


Pour tous ceux que tu aimes
Et qui ne t'oublient pas
Qui veulent briser ces chaînes
Qui ne te briseront pas

Ton nom est synonyme
Ingrid Bétancourt
Contre l'armée du crime
De courage et d'amour

Nous t'attendons Ingrid
Et nous pensons à toi
Et nous ne serons libres
Que lorsque tu le seras

Et nous ne serons libres
Que lorsque tu le seras

En rouge, les commentaires sur les FARC
En bleu, les commentaires sur le gvt colombien
En mauve, tout le monde est renvoyé dos à dos
On pourra constater que la différence entre les 2 versions est mineure, ce qui donne un aperçu de l'implication de la famille Betancourt du conflit...

Et pour finir, les raisons de l'engagement de Renaud, un grand moment dans l'hsitoire de ce conflit:
Le déclic a été le passage à la télé, il y a un an, de la fille d'Ingrid, Mélanie Betancourt, 20 ans: « Je l'ai vue si digne, si belle; physiquement, elle me faisait penser à ma fille, et j'ai fait un transfert affectif, j'ai imaginé Lolita, qui a l'âge de Mélanie, privée de sa maman depuis plus de trois ans. Voilà, ce sont des raisons irrationnelles, affectives qui m'ont poussé à m'engager (15/12/2005)
Membre désinscrit
   Posté le 19-06-2007 à 14:19:24   

Principaux affrontements de ces derniers mois:

3/4 mars

Conformément à l'annonce une semaine plus tôt de Uribe qu'il allait intensifier l'offensive contre les FARC, écartant tout accord pour libérer ses otages, une vaste offensive militaire a été déclenchée dans le cadre de l'opération "Omega", menée depuis le début de l'année dans le département de Meta (centre), région de plantations de coca et l'un des fiefs de la guérilla. Rapport de guerre des FARC:
- 11 militaires tués, 38 blessés
- pertes: 9 guerilleros tués et 12 blessés
Communiqué du Front 27 des FARC (bloc Est):

Murieron 11 militares y 38 más fueron heridos

El Estado Mayor del 27 frente de las FARC-EP informa a la opinión pública que el día 3 de marzo de 2007 en la vereda Laureles, jurisdicción del municipio de vista Hermosa, departamento del Meta se presento un combate de nuestras unidades guerrilleras contra tropas de fuerzas especiales de la denominada fuerza de tarea Omega.

En desarrollo de la demencial política uribista de guerra contra el pueblo, al servicio de los intereses norteamericanos y bajo el pretexto de una cruzada contra el terrorismo y el narcotráfico, las tropas del ejército oficial adelantan una verdadera campaña de exterminio en la cual los desalojos, arrasamiento de todo tipo de cultivos con fumigaciones indiscriminadas bloqueos, asesinatos de civiles presentados a los medios como positivos en contra de la guerrilla, desapariciones, amenazas, bombardeos generalizados y robo de ganados y aves de corral son el pan de cada día, en estas regiones olvidadas del país. Los imaginarios partes entregados por Juan Manuel Santos, mentiroso Ministro de Guerra y los Generales subalternos de los oficiales norteamericanos no logran ocultar la realidad de la resistencia insurgente que cada día se crece y llena de gloria en las batallas por la nueva Colombia. En esta oportunidad reportamos al pueblo colombiano que como resultado del combate murieron 11 militares y 38 más fueron heridos, recuperamos 4 fusiles m-16 con 28 proveedores y abundante material de guerra en nuestras filas perdimos 9 combatientes, a quienes rendimos sentido homenaje, 12 guerrilleros más sufrieron heridas de las que hoy se recuperan satisfactoriamente en nuestros hospitales.

Al pueblo colombiano lo invitamos a seguir luchando y resistiendo de manera organizada la brutal arremetida del gobierno ilegitimo y corrupto que en cabeza Uribe Vélez, con la certeza que la verdadera democracia, la independencia, la dignidad y la justicia social terminaran por imponerse en la forma de un gobierno patriótico de mayorías que aglutine los diversos sectores que hoy confrontan el actual régimen de terror.


Vous pouvez voir aussi les rapports de guerre des 3 premiers mois de l'année de certains blocs à cette adresse: Partes de Guerra
Membre désinscrit
   Posté le 19-06-2007 à 14:24:51   

10 mars 2007: Libération unilatérale de 2 policiers

La guérilla marxiste colombienne des FARC a libéré deux officiers de police qui avaient été capturés lors d'un barrage routier illégal le mois dernier. Les deux hommes ont été remis au Comité international de la Croix-rouge (CICR) sur demande de la guérilla, a indiqué le CICR.
Les deux policiers avaient été enlevés le 28 février dans la province rurale de Cacau, dans le sud du pays, où les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) sont actives. Les rebelles avaient arrêté le bus dans lequel les deux policiers voyageaient.

(Romandie.news)
Membre désinscrit
   Posté le 19-06-2007 à 14:39:36   

Mars 2007: Visite de Bush en Colombie

Bush souhaite que les Américains kidnappés par le Farc soient lébérés de manière sûre
12/03/2007 - Union Radio, San Diego Tribune, AOL
Le président des Etats-Unis, George W Bush, a exprimé aujourd'hui son désir que les trois citoyens américains kidnappés par les FARC depuis quatre années soient libérés "sains et saufs".

La situation des trois contractants américains, en pouvoir des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) depuis que leur avion avait été abattu dans la forêt colombienne, a été un des sujets abordées par Bush et son collègue Álvaro Uribe dans la réunion qu'ils ont tenue ce dimanche à Bogota.
Bush a exprimé sa "préoccupation pour la sécurité, et pour les familles, des trois innocents qui sont restés détenus depuis trop longtemps".
Les auteurs de cette prise d'otage "devraient montrer de la compassion" et remettre en liberté Marc Gonsalves, Keith Stansell et Thomas Howes, a insisté le président.
Il a indiqué qu'il avait discuté de ce sujet avec Uribe et que tous deux avaient évoqué "des stratégies qui, nous l'espérons, parviendront à les libérer sains et saufs", bien qu'il ait paru écarter la possibilité d'une action militaire en indiquant qu'il fallait tenir compte "des sentiments exprimés par les familles".

En Colombie il y a un débat sur l'éventualité de libérer les kidnappés par la force : tandis que le gouvernement considère qu'il doit tenter cette approche, les parents de nombreux captifs s'y opposent.
Le 30 janvier passé, le président colombien avait réitéré son intention de tenter le sauvetage militaire des kidnappés.

Les trois Américains, kidnappés le 13 février 2003, travaillaient pour California Microwave Systems, une entreprise engagée par le gouvernement américain pour "collationner des informations sur les cultures illégales".
Un autre Américain qui accompagnait ce groupe, Thomas Janis, et Luis Alcides Cruz, sergent dans l'Armée colombienne , avaient été abattus par les rebelles lorsqu'ils avaient essayé de se enfuir.
Le FARC ont inclu ces Américains dans la liste des politiciens, policiers et militaires colombiens qu'ils veulent échanger contre quelque 500 guérilleros emprisonnés.

George Bush annonce une réduction de l'aide militaire à la Colombie
13/03/2007 - Le Monde
Vingt et un mille policiers déployés depuis quatre jours, l'aéroport international fermé pendant sept heures, la vente d'alcool interdite et les pistes cyclables fermées : c'est une capitale déserte qu'a traversée, dimanche 11 mars, la caravane de George Bush, premier président américain à fouler le sol de Bogota depuis vingt-cinq ans.

"En venant à Bogota, M. Bush a voulu manifester la confiance que lui inspire la politique antiterroriste d'Alvaro Uribe", assurait, la veille, un fonctionnaire de l'ambassade américaine. "Je suis fier de dire que vous êtes mon ami personnel et un partenaire stratégique des Etats-Unis", a déclaré M. Bush au cours de la conférence de presse commune avec le président Uribe. Le président colombien, qui, depuis cinq ans, fait figure de "meilleur allié latino-américain de Washington", est pourtant englué dans le scandale dit de la "parapolitique". Au Congrès américain, les démocrates sont scandalisés par les révélations concernant les liens entre les milices paramilitaires d'extrême droite, coupables de crimes atroces, et des proches de M. Uribe. La visite de M. Bush n'a duré que sept heures.

3,9 MILLIARDS DE DOLLARS SUR SEPT ANS

Dans la matinée, trois engins explosifs de faible puissance ont explosé dans les villes de Cali et de Buenaventura, faisant trois blessés. Les autorités ont attribué les attentats à la guérilla. Mais aucun incident sérieux n'a été enregistré à Bogota. Quelques centaines de manifestants "anti-Bush" sont descendus dans le centre-ville, à l'appel de l'opposition. Noyautée par quelques casseurs, la manifestation a été violemment dispersée par des policiers. "En Colombie, il y a un conflit armé, alors les gens ne protestent pas parce qu'ils ont peur de la réaction du pouvoir", expliquait un syndicaliste venu protester contre la signature d'un traité de libre-échange, indigné par l'attitude des casseurs et des policiers.

A quelques centaines de mètres de là, la cérémonie officielle se déroulait sans heurts. M. Bush a réaffirmé son intention de "travailler dur" pour obtenir du Congrès la ratification du traité de libre-échange bilatéral signé en novembre 2006 et la poursuite de la coopération militaire. Au titre du "Plan Colombie", mis en place en 2000 par le président Bill Clinton, Bogota reçoit tous les ans quelque 700 millions de dollars d'aide militaire américaine pour lutter contre le trafic de drogue et les groupes armés qui en vivent.

Toutefois, "le vote du Congrès s'annonce difficile", admettait le président Bush dans un entretien accordé au quotidien El Tiempo, à la veille de son départ pour l'Amérique latine. Les démocrates ont remis sur le tapis la question des droits de l'homme. Ils s'inquiètent du sort fait aux syndicalistes en Colombie et s'interrogent sur l'efficacité de l'action militaire. Même si elle était approuvée, la nouvelle enveloppe (3,9 milliards de dollars sur sept ans) représente un léger désengagement américain. "La Colombie a désormais les moyens de financer plus avant certains aspects du programme militaire", estime le président américain.

M. Uribe a accaparé la conférence de presse pour défendre sa politique sécuritaire et les négociations engagées avec les paramilitaires. "Les révélations sur les liens entre politiciens et "paras" en sont le résultat direct", assure-t-il. "Si Alvaro Uribe a consacré tout son temps de parole à se défendre des soupçons qui pèsent sur le gouvernement, c'est bien parce qu'il sait que le scandale de la "parapolitique" hypothèque l'avenir des relations bilatérales", souligne l'analyste Laura Gil. Reste à savoir si la majorité démocrate du Congrès américain s'est laissée convaincre.



Photos des manifestations
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   Posté le 19-06-2007 à 14:56:59   

Plusieurs polémiques en ce mois de mars...

Tout d'abord sur la présence ou non de membres des FARC en Suisse, relancée par l'itw du (soi-disant) négociateur international des FARC (ni confirmé ni infirmé par la guerilla)

«La guérilla des FARC profite de la Suisse pour promouvoir sa haine»
15/03/2007 - Le Temps
De passage à Genève pour le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, Francisco Santos, le vice-président colombien, s'est livré au Temps. Il évoque notamment le rôle de facilitateur de la Suisse entre Bogota et les Forces armées révolutionnaires de Colombie, alors que le processus se trouve dans une phase tendue. Et la présence de membres de la guérilla marxiste en Suisse.

Le Temps: Votre président Alvaro Uribe a récemment déclaré qu'il privilégiait la voie militaire pour libérer les otages des FARC. La médiation de l'Espagne, de la France et de la Suisse n'a-t-elle donc actuellement plus de raison d'être à vos yeux?
- Francisco Santos: Le président Uribe a simplement dit que le gouvernement colombien ne peut pas écarter l'idée de libérer les otages par la voie militaire. Notre actuel ministre des Affaires étrangères, Fernando Araujo, qui était otage des FARC, a pu s'échapper lors d'une opération militaire, ce qui prouve que nous pouvons réussir ainsi. Mais nous continuons à penser que le rôle des médiateurs est important.

Les signaux contradictoires de Bogota ne facilitent pas leur travail... Alvaro Uribe a encore déclaré le mois dernier qu'il écartait toute idée d'accord humanitaire, puis, le jour du 5e anniversaire de la détention d'Ingrid Betancourt, qu'il voulait un contact avec les FARC, mais «sans intermédiaires»... Qu'attendez-vous exactement de la Suisse?
– La première chose que nous voulons est que les FARC reçoivent les facilitateurs suisses, espagnols et français, ce qu'ils ne font pas.

L'émissaire suisse ne rencontre-t-il pas régulièrement des membres des FARC dans la jungle?
– Pas ces derniers mois, alors que Bogota avait à nouveau autorisé le travail des médiateurs. Nous nous sommes toujours montrés ouverts à toute négociation, le gouvernement colombien a d'ailleurs revu ses exigences à la baisse, mais les FARC, eux, n'ont jamais fait le moindre effort et continuent d'agir en totale contradiction avec le droit international humanitaire et les Conventions de Genève. Pour danser un tango, il faut être deux, or les FARC n'ont jamais voulu entrer sur la piste. Le président Uribe avait même accepté le plan de la Suisse, de l'Espagne et de la France présenté en décembre 2005, qui proposait un terrain démilitarisé pour parvenir à un accord humanitaire, mais les FARC n'ont pas bougé. En guise de réponse, ils ont posé une bombe dans une école militaire. Comment voulez-vous aller de l'avant ainsi?

Un ou plusieurs représentants des FARC vivraient en Suisse et la Suisse héberge leur site internet. Cela vous irrite-t-il?
– Je respecte la neutralité de la Suisse mais une organisation qui est terroriste l'est partout dans le monde! Les FARC ne font qu'abuser des territoires où ils peuvent se rendre en toute quiétude, pour exercer leurs activités illicites, en inondant notamment le marché européen de leur trafic de drogue. Ils en profitent également pour promouvoir leur agenda de haine et de terreur. C'est leur seul programme!

La Suisse ne considère qu'Al-Qaida comme organisation terroriste, sur la base d'une décision du Conseil de sécurité de l'ONU....
–... Et moi je vous dis que c'est difficile à comprendre: les FARC répondent à tous les critères qui font d'Al-Qaida une organisation terroriste! Ils fonctionnent de la même manière. Le fait que la Suisse héberge des membres des FARC entre en contradiction avec le rôle de paix qu'elle veut jouer en Colombie!

Que savez-vous exactement de la présence des FARC en Suisse?
– Nous avons des preuves que les FARC passent par la Suisse, qu'ils l'utilisent comme plate-forme politique et qu'ils se cachent notamment derrière des organisations à but social. Des représentants de groupes colombiens illégaux sont aussi en Suisse pour défendre les idées des FARC.

Mais y a-t-il un «ambassadeur» des FARC en Europe qui vivrait en Suisse?
– Nous savons en tout cas qu'un membre influent des FARC se déplace souvent et très facilement en Suisse. C'est leur principal porte-parole pour les relations internationales. Il s'agit d'une femme.

La Colombie est en plein processus de réconciliation et d'indemnisation des victimes dans le cadre du démantèlement des groupes illégaux. Où en est ce processus compliqué?
– Plus de 30 000 paramilitaires ont été démobilisés, 18 000 armes de haut calibre rendues et 10 000 guérilleros ont été réintégrés, sur une base volontaire, dans la société civile. Par ailleurs, le processus de paix avec l'ELN, deuxième guérilla de Colombie, où la Suisse joue aussi un rôle de facilitateur, avance bien. Pour les paramilitaires, nous proposons à leurs leaders des peines réduites – et non une amnistie – en échange de vérité, justice et réparation. Notre gouvernement soutient le travail de la Cour suprême qui a encore récemment poursuivi des parlementaires pour leurs liens avec les paramilitaires. Un tel programme de réinsertion n'a jamais été mené dans aucun pays d'Amérique latine à un tel niveau. N'oubliez pas qu'en 1992, Pablo Escobar, le plus grand trafiquant de drogue de tous les temps, était membre du Congrès. Et des parlementaires ont fait campagne avec de l'argent des trafics de drogue. Nous ne voulons plus de cela et devons aujourd'hui traiter le mal à la racine, avec transparence. Peu importent les coûts. Les décisions que prennent les pays développés à propos de ce processus seront déterminantes s'agissant de son succès. Nous espérons donc que spécialisée, de son expertise technique. Nous attendons aussi de la Suisse qu'elle nous aide à ouvrir des portes pour faire valoir notre crédibilité, afin que nous puissions notamment accueillir des investissements et améliorer notre situation économique. C'est très important: quelqu'un qui a une bonne situation et un emploi ne sera pas tenté de faire partie d'un groupe illégal et de s'adonner au trafic de drogue!le gouvernement et les citoyens suisses, qui savent très bien ce qu'est la paix, nous aideront dans ce difficile processus de transition. Notre principale difficulté pour l'instant est d'éradiquer les trafiquants de drogue.

Quelle aide attendez-vous concrètement de la Suisse dans ce processus? Avez-vous un message particulier à faire passer à notre ministre des Affaires étrangères?
– Micheline Calmy-Rey est une bonne amie, avec qui j'ai toujours eu des discussions très franches! Nous avons besoin de la compréhension de la Suisse, de son aide

«En Suisse, mon rôle est diplomatique. Ici, je ne suis pas un dirigeant militaire»
16/03/2007 - Le Temps

Un responsable des Forces armées révolutionnaires de Colombie, basé à Lausanne, accepte pour la première fois de parler. De sa présence en Suisse, de ses combats idéologiques. Et d'Ingrid Betancourt.

José, Manuel, Lazaro... Comment l'appeler? «Pour cette interview, ce sera Simon Gonzalez», répond-il. Simon range ses différents papiers d'identité dans un tiroir de son appartement en banlieue lausannoise. Il a plusieurs passeports. Un seul est officiel. Mais son nom d'origine doit demeurer secret. Sa vie en dépend. Agé aujourd'hui de 35 ans, Simon Gonzalez est venu en Suisse pour la première fois à 21 ans, comme réfugié politique. Il serait aujourd'hui détenteur d'un permis C. Trois fois, il a été la cible d'attentats dans son pays d'origine. Pourquoi? Parce qu'il est un membre important des FARC, la principale puissance rebelle du pays, dit-il. C'est dans son salon, assis en tailleur, qu'il nous a reçus, dans un bon français, avec un fort accent espagnol. De ses combats idéologiques à l'enlèvement d'Ingrid Betancourt, il est prêt à tout raconter.

Le Temps: Quelle est exactement votre fonction en Suisse?
- Simon Gonzalez: Je suis le chef de la délégation diplomatique des FARC. Je les représente auprès du gouvernement de différents pays européens, auprès de personnalités publiques et de chefs d'entreprise. J'entretiens des relations avec ces gens comme si les FARC étaient un Etat à part entière, un Etat dans l'Etat colombien. On peut dire que j'ai un rôle d'ambassadeur, mais d'un gouvernement qui n'est pas reconnu. Mon supérieur est Raul Reyes, le numéro 2 des FARC.

Concrètement, qu'implique ce travail d'«ambassadeur d'un Etat qui n'existe pas»?
- Au-delà des discussions, j'organise des aides logistiques humanitaires: envois de médicaments, d'argent. J'écris beaucoup. Je fais un travail régulier d'information en relatant les derniers développements en Colombie et en dénonçant les violations des droits de l'homme commises par le gouvernement. Je gère le contenu du site web officiel des FARC (un site hébergé en Suisse) et d'autres sites dits «alternatifs». Je travaille également avec des agences de presse qui racontent une autre vérité de la Colombie.

Votre travail est-il légal?
- Oui, la Suisse accepte qu'un représentant des FARC soit sur ses terres. Car mon rôle est diplomatique. Ici, je ne suis pas un dirigeant militaire.

Quel avenir souhaitent les FARC?
- Nous voulons la paix, mais pas n'importe quelle paix. Nous luttons pour la construction de la «nouvelle Colombie». Une Colombie avec un gouvernement pluraliste et un plan de reconstruction, de réconciliation nationale.

C'est-à-dire?
- Nous voulons démocratiser la Colombie: que tout le pays puisse participer à la vie politique. Que tous les courants de pensée soient respectés. Les terres volées aux paysans par le pouvoir en place doivent être rendues; pour que les paysans ne soient plus obligés de planter la coca. L'ensemble de la population doit bénéficier des ressources naturelles du pays. Actuellement seule une élite en profite, seule une élite décide.

Un but et une lutte qui passent uniquement par la force?
- Pas forcément, grâce à des alliances politiques aussi. Mais si on doit user de la force, on le fera. Ce n'est pourtant pas notre souhait. Mais chaque fois que les guérilleros ont rendu les armes, ils ont été tués. On ne refera pas les mêmes erreurs.

La Suisse peut-elle jouer un rôle important dans cet avenir?
- La Suisse a déjà un rôle important. Aujourd'hui, elle travaille comme «facilitateur» pour permettre un échange d'otages. Le gouvernement colombien retient prisonniers près de 600 de nos guérilleros. De notre côté, nous avons 57 otages «politiques», dont trois agents de la CIA et Ingrid Betancourt. De plus, si des pourparlers de paix reviennent sur le devant de la scène, la Suisse pourrait également y jouer un rôle important. Car les deux fronts font confiance à la Suisse.

Quel est l'impact de la couverture médiatique provoquée par la capture d'Ingrid Betancourt sur ces discussions?
- Si la France est également aujourd'hui un pays facilitateur, c'est peut-être en partie grâce à elle (l'Espagne est le troisième pays engagé dans la médiation, ndlr). Mais nous n'avons pas capturé Ingrid Betancourt pour avoir des résonances internationales. On ne savait même pas qu'elle était Française. Nous l'avons prise parce qu'elle était candidate à l'élection présidentielle colombienne et surtout parce qu'elle est venue sur notre territoire (au Caguan, département de Caqueta dans le sud de la Colombie, ndlr). On ne l'a pas cherchée à Bogota. On lui a dit: «Retourne chez toi!» Elle a dit: «Non!» Je crois qu'elle voulait gagner des voix supplémentaires en venant à notre rencontre. On avait prévenu tout le pays qu'on allait enlever des membres du régime politique pour les échanger contre nos prisonniers. Et Ingrid Betancourt était dès lors une cible facile. Mais nous n'avons pas planifié son enlèvement.

Quel est l'avenir de ces otages?
- Ces gens ont la même nourriture, les mêmes médicaments, les mêmes droits que les membres des FARC. Ils vivent éparpillés dans la jungle mais sûrement dans de meilleures conditions que nos prisonniers à nous. Et ils resteront là où ils sont le temps qu'il faudra. Il est hors de question d'échanger une partie seulement de ces otages. C'est tous contre tous!

La Suisse n'accueille pas de représentants des FARC
19/03/2007 - SwissInfo
La Suisse ne tolère aucune présence officielle de représentants de la guérilla colombienne sur son territoire. Elle ne leur offre pas non plus de privilèges ou une quelconque immunité.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) répond très clairement au gouvernement colombien qui se dit très «préoccupé» après la parution d'une interview dans un quotidien romand.
L'interview d'un présumé «responsable diplomatique» des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) résidant en Suisse dans le quotidien genevois «Le Temps» agite les relations entre Berne et Bogota.
Par l'intermédiaire de son ministère des affaires étrangères, la Colombie a invité l'ambassadeur helvétique à Bogota Thomas Kupfer à venir s'expliquer.
Ce dernier a répété au vice-ministre colombien des affaires étrangères Camillo Reyes qu'il n'y avait pas sur sol suisse de «représentant des FARC reconnu officiellement».

Selon le DFAE, Thomas Kupfer a également précisé à son interlocuteur «qu'aucun membre des FARC ne bénéficie de privilèges ou d'une immunité devant les juridictions suisses».
L'ambassadeur a encore ajouté que la Suisse demeure «déterminée à prévenir et, le cas échéant, à réprimer sur son territoire tout acte pénalement répréhensible lié au conflit interne en Colombie.»
Cette position a d'ailleurs été répétée à Berne à l'ambassadrice colombienne Elena Echavarria, qui a été priée de se rendre au Département fédéral des affaires étrangères.

Etabli à Lausanne

Pour mémoire, le quotidien «Le Temps» a révélé jeudi dernier qu'un «responsable diplomatique» des FARC résidait en Suisse. L'homme aurait 35 ans. Il serait détenteur d'un permis C d'établissement et basé à Lausanne.
«Je suis le chef de la délégation diplomatique des FARC, je les représente auprès du gouvernement de différents pays européens», déclare cette personne sous le couvert de l'anonymat dans les colonnes du quotidien genevois.
«On peut dire que j'ai un rôle d'ambassadeur, comme si les FARC étaient un Etat dans l'Etat colombien, mais d'un gouvernement qui n'est pas reconnu. Mon supérieur est Raul Reyes, le n°2 des FARC», ajoutait encore l'homme, venu en Suisse pour la première fois à 21 ans comme réfugié politique.

«Plate-forme politique»

Le présumé «porte-parole» des FARC a précisé qu'il organise des aides logistiques humanitaires, envoie des médicaments et de l'argent. Il fait aussi un travail d'information sur les derniers développements en Colombie et «dénonce les violations des droits de l'homme commises par le gouvernement» de Bogota.
Selon lui, «la Suisse accepte qu'un représentant des FARC soit sur ses terres, car mon rôle est diplomatique. Ici, je ne suis pas un dirigeant militaire». Le site internet des FARC serait par ailleurs hébergé sur des serveurs entreposés en Suisse.
Toujours dans le «Le Temps», le vice-président colombien Francisco Santos a reproché à Berne de tolérer des représentants des FARC sur son territoire. Selon lui, les FARC- une organisation terroriste, selon Bogota - utilisent la Suisse comme «plate-forme politique».
Le vice-président avait déjà formulé ces critiques l'année dernière. Il s'en était également pris à une campagne d'affichage de deux ONG suisses (Pain pour le Prochain et Action du Carême) mettant en cause la protection des droits de l'homme en Colombie.
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   Posté le 19-06-2007 à 15:01:16   

Autre polémique, les déclarations du principal opposant de Uribe, sur le fait que si Betancourt ne faisait pas partie des otages, il n'y aurait aucune mobilisation au niveau international (ce qui est une évidence...)

Sans Betancourt, les autres otages "passeraient inaperçus"
20/03/2007

Si Ingrid Betancourt n'était pas séquestrée en Colombie, "les enlèvements passeraient inaperçus" dans ce pays, qui compte plus de 3.100 otages, a souligné mardi le chef de l'opposition colombienne, Carlos Gaviria.

"L'enlèvement d'Ingrid Betancourt, que je suis le premier à regretter, a permis à de nombreux pays européens de se rendre compte qu'il y a des enlèvements en Colombie", a affirmé M. Gaviria, chef du Pôle démocratique (gauche) et ancien président de la Cour constitutionnelle.

"Quand une personne de premier plan perd sa liberté, cela fait scandale, mais quand il s'agit d'inconnus, cela n'a pas d'importance", a-t-il déploré, lors d'une conférence à Madrid sur la réalité sociopolitique de la Colombie.

Insignifiants

Sans Ingrid Betancourt, enlevée le 23 février 2002 par les FARC, "les autres enlèvements passeraient inaperçus, ils sembleraient insignifiants", a ajouté M. Gaviria, regrettant que les pays européens se consacrent à demander la libération de la Franco-colombienne et non celle des autres otages.
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   Posté le 19-06-2007 à 15:05:34   

Le gouvernement colombien a également de plus en plus de mal à dissimuler les liens multiples avec les paramilitaires d'extrême droite. Cette fois c'est même une multinationale US qui est dans l'oeil du cyclone...!

La multinationale américaine Chiquita a financé les milices paramilitaires colombiennes
17/03/2007 - Le Monde
La société Chiquita est dans la tourmente. La multinationale américaine de la banane a financé durant des années des groupes paramilitaires d'extrême droite à travers une filiale colombienne. La justice américaine s'est penchée sur le dossier. De son côté, la Colombie envisage de demander aux Etats-Unis l'extradition de cadres de Chiquita.

Chiquita a bien financé les paramilitaires colombiens.

Ce qui vient confirmer de vieux soupçons contre les producteurs de bananes installés en Colombie. D'après l'enquête menée par la justice américaine, l'entreprise a versé à partir de 1997 plus d'un 1.700.000 dollars aux milices d'extrême droite. Le PDG de Chiquita s'est défendu, en déclarant que ces versements avaient toujours été motivés par un souci de sécurité.

L'affaire fait aussi des vagues en Colombie. Les autorités colombiennes envisagent de demander aux Etats-Unis l'extradition de certains cadres de Chiquita. Les magistrats colombiens doivent encore se prononcer sur l'extradition des dirigeants de géant américain de la banane.
Pour le président Alvaro Uribe, l'extradition fonctionne dans les deux sens. Depuis son arrivée au pouvoir, en 2002, le président colombien a autorisé l'extradition de centaines de narcotrafiquants présumés vers les Etats-Unis. Chiquita n'est pas la seule multinationale accusée de collusion avec les paramilitaires. Coca-Cola et la compagnie charbonnière Drummond ont été traînées devant les tribunaux américains. Ils sont soupçonnés d'avoir commandité l'assassinat de plusieurs syndicalistes.

Arrangement avec la justice aux USA

Aux Etats-Unis, il en coûtera 25 millions de dollars (18,8 millions d'euros) à cette firme agroalimentaire qui a annoncé, mercredi 14 mars, être arrivée à un accord avec le département américain de la justice qui, depuis trois ans, menait enquête. L'accord négocié avec le département de la justice doit encore être entériné par un tribunal américain.
Les Autodéfenses unies de Colombie (AUC, extrême droite) sont inscrites sur la liste des organisations terroristes par Washington depuis 2001. Elles ont commis d'innombrables crimes contre des civils dans la région bananière de l'Uraba (nord-ouest de laColombie), où Chiquita avait des plantations. Aujourd'hui démobilisées, ces milices paramilitaires y étaient très impliquées dans le trafic de drogue.

A Bogota, le ministre colombien de la défense, Juan Manuel Santos, s'est réjoui de la décision. Les défenseurs des droits de l'homme demandent que l'amende soit reversée aux victimes des paramilitaires. La guérilla d'extrême gauche et les "paras" se sont disputés pendant plus de dix ans le contrôle de l'Uraba.
A en croire le rapport des autorités américaines, Chiquita aurait d'abord payé les guérilleros qui se livraient au racket dans la région. A la fin des années 1990, les AUC y font leur apparition. Sous prétexte d'en finir avec les exactions de la guérilla, les paramilitaires massacrent paysans et syndicalistes, sous l'oeil complice de l'armée et des compagnies bananières, et rackettent à leur tour.

1,7 MILLION DE DOLLARS

Chiquita reconnaît avoir versé plus de 1,7 million de dollars aux AUC, entre 1997 et 2004, mais prétend avoir agi de bonne foi. "Les versements effectués ont été motivés par le souci légitime de protéger nos employés", a précisé, jeudi, Fernando Aguirre, le président de la compagnie, qui a son siège à Cincinnati (Ohio).
Selon le département américain de la justice, des directeurs "hauts placés" de Chiquita ont autorisé et dissimulé les versements incriminés. Les noms des responsables n'ont pas été révélés.

L'accord signé avec l'administration américaine est une "solution au dilemme auquel la société a été confrontée il y a plusieurs années", précise un communiqué de la firme. En 2003, Chiquita a spontanément informé la justice des paiements réalisés par une de ses anciennes filiales, en constatant que les bénéficiaires figuraient sur la liste des organisations que la loi américaine jugeait criminel de financer. Un an plus tard, le groupe abandonnait ses opérations en Colombie.

D'autres entreprises américaines sont également soupçonnées de liaisons avec les paramilitaires colombiens. La compagnie charbonnière Drummond et Coca-Cola ont été traînées devant les tribunaux américains, soupçonnées d'avoir commandité l'assassinat de plusieurs syndicalistes.
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   Posté le 19-06-2007 à 15:32:05   

Toujours en mars, l'armée serait tombée en possession d'un document ultra-confidentiel datant de mai 2006, mentionnant une prochaine conférence des FARC (la 9°) et le plan de bataille prévu pour les prochaines années:
- rechercher des fonds pour financer de l'armement lourd (notamment des missiles sol-air pour lutter contre les attaques aériennes)
- hauts représentants des FARC (dont des membres du Secrétariat) chargés de renforcer les liens avec les pays "amis" (principalement les pays limitrophes Venezuela, Panama, Equateur, mais le texte évoque aussi Vietnam, Corée du Nord, Chine, Cuba, Nicaragua et Bolivie)
- ouverture de nouveaux fronts dans les régions où la guerilla est implantée (l'initiative restant aux blocs)
- intensification et systématisation de la répression contre les représentants de l'exécutif, et notamment les maires et conseillers municipaux
Avec en point de mire la fin du 2nd mandat de Uribe (2010), qui sera marquée par une vaste offensive de la guerilla.

A noter que cette 9° conférence des FARC a bien eu lieu en ce 1er semestre 2007. J'en reparlerai quand j'aurai collectionné plus d'infos.
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   Posté le 19-06-2007 à 15:50:18   

Le chef de l'armée impliqué dans des liens avec les paramilitaires
26/03/2007 - Los Angeles Times

Selon le journal "Los Angeles Times", le chef de l'Armée colombienne, le général Mario Montoya, aurait largement collaboré avec les paramilitaires d'extrême droite, selon des informations citées par la CIA.

Cette révélation sur les lien entre Montoya et les "paras", qui figurent dans la liste de groupes terroristes du Département d'État, se produit au moment où le Congrès des USA, sous contrôle démocrate, étudie le versement de quelque 700 millions de dollars d'aide pour la Colombie.
Le journal a indiqué hier, dans un article étendu, que ce lien présumé entre Montoya et les paramilitaires pourrait augmenter les pressions pour réduire ou conditionner l'aide américaine pour la seconde phase du "Plan Colombie".
Si cela se confirme, il s'agirait du fonctionnaire du rang le plus élevé en Colombie qui serait impliqué dans le scandale croissant des liens entre les "paras" et plusieurs dirigeants politiques.

Un rapport récent de l'Agence Centrale d'Intelligence (CIA), analysé par le journal, indique que Montoya et un groupe paramilitaire d'extrême droite auraient planifié et effectué de façon conjointe, en 2002, une opération appelée "Opération Orion" pour éliminer la guérilla marxiste de zones marginales autour de Medellín. La CIA n'a pas nié l'authenticité du document mais elle ne l'a pas non plus confirmée; toutefois, elle aurait demandé que le journal élimine certains détails du document parce que, selon l'agence d'espionnage, ils pourraient nuire tant aux sources qu'aux méthodes décrites dans le rapport.

Le rapport, transmis au "Los Angeles Times" par quelqu'un qui a demandé d'être uniquement identifié comme "employé gouvernemental", comporte des données obtenues d'un autre service d'intelligence de l'hémisphère occidental. Cet employé a décidé de dévoiler le document, étant donné son mécontentement parce que les USA n'ont pas exigé de comptes plus clairs de la part du gouvernement du président Uribe, selon le journal.
Ce document pourrait aussi impliquer le chef des Forces Armées de la Colombie, le général Freddy Padilla, commandant l'armée à Barranquilla.

Bien évidemment, malgré les preuves évidentes de la culpabilité du général Montoya, celui-ci est en toujours en place, et son extradition n'est pas envisagée...

Communiqué des FARC

El comandante del ejército está ligado al paramilitarismo criminal. Y no es un caso aislado. Pregúntenle a los narco-paramilitares Jorge 40 y Hernán Giraldo que actuaron en coordinación con la Primera División del Ejército. El general está involucrado en el envío hasta Caracas de unos 100 paramilitares que tenían la misión de asesinar al presidente Chávez de Venezuela.

"El paramilitar general Montoya"

Por Iván Márquez, Integrante del secretariado de las FARC-EP

Esa imagen de los helicópteros Black Hawk ametrallando la Comuna 13 en los cerros occidentales de Medellín, resiste desde el 2002 atrincherada en la memoria. La “Operación Orión” era Beirut en Medellín, y eran los niños de los barrios Belencito y 20 de julio batiendo trapos blancos entre los escombros y el humo.

Del valle hacia arriba, en cortina avanzaban las tropas de la Cuarta Brigada del general Mario Montoya, actual comandante del Ejército, y también los policiales comandados por el general Gallego. Y en la parte alta, los paramilitares cerraban el cerco. En octubre corrió la sangre de los pobladores muertos y heridos por cuenta del ejército, los policías y los paramilitares. Esos aliados de la muerte, esas instituciones unidas en concierto para delinquir, convirtieron además al Atanasio Girardot en un estadio prisión, como en las más infernales dictaduras.

La denuncia del Los Ángeles Times y otros periódicos estadounidenses es incontrovertible. Lo sabe todo el mundo en Medellín. Es hora de recoger ese tonto argumento de las autoridades de que el destape de la olla podrida del narco-paramilitarismo de Estado es consecuencia de la “seguridad democrática”. Esa política sólo ha servido para atropellar al pueblo en defensa de los caimanes inversionistas. Si hoy afloran por doquier las denuncias sobre nexos de las instituciones con el paramilitarismo, es porque la gente se cansó de tanto silencio, de tanto desafuero y de tanta impunidad.

El problema no es si la CIA filtró o no el difundido informe a la prensa. Colombia y el mundo no quieren más sofismas de distracción. El caso concreto y comprobado es que el comandante del ejército está ligado al paramilitarismo criminal y debe salir de la institución. Y no es un caso aislado. Pregúntenle a los narco-paramilitares Jorge 40 y Hernán Giraldo que actuaron en estrecha coordinación con la Primera División del Ejército. Y para que no falten argumentos, el mismo general está involucrado en el envío hasta Caracas de unos 100 paramilitares que tenían la misión de asesinar al presidente Chávez de Venezuela. Esto último lo reseña hasta el Almanaque Mundial.

Llegó la hora de hablar con franqueza del ejército y del paramilitarismo como estrategia contrainsurgente del Estado. Los señores comandantes de Brigada no estaban ciegos para no ver las pavorosas masacres del paramilitarismo, el incendio de caseríos, el desplazamiento forzoso de la población, el robo de tierras y ganados… El general Rito Alejo del Río, por ejemplo, embarcó en dos aviones en el aeropuerto de Apartadó, a los paramilitares que perpetraron la masacre de Mapiripán. Al coronel Velásquez lo echaron por denunciar la estrecha coordinación de ese general carnicero con el paramilitarismo. Y fue casi pública la reconvención por parte de los generales Bonett y Mora al coronel. El grupo La Terraza de Medellín denunció a Mora Rangel como el verdadero jefe de las AUC. En Urabá el general Carreño de la 17 Brigada siempre apoyó con helicópteros artillados a los paramilitares atacados por la guerrilla. Y el general Carlos Alberto Ospina fue herido en una pierna cuando se dirigía a Murindó a apoyar un grupo paramilitar asediado por las FARC. Que no se olvide a los generales Yanine, Millán, Ramírez Quintero… Todos ellos son apenas la punta del iceberg.

Y desde luego, hay que decirlo con toda justicia: no todos los oficiales del ejército están involucrados en tan lamentables crímenes de lesa humanidad.

Sentimos que se aproxima el día en que la guerrilla bolivariana de las FARC y los militares que sienten la patria y el sufrimiento del pueblo tendremos que estrechar nuestras manos y proyectar con la gente llana y las organizaciones políticas y sociales, democráticas y revolucionarias, el futuro de Colombia en libertad, independencia, soberanía, justicia social y paz.

Montañas de Colombia, Marzo 27 de 2007

Les FARC rappellent dans ce communiqué certaines atrocités commises par l'armée colombienne en collaboration avec les paramilitaires ces dernières années, notamment depuis 2002; les preuves du LA Times sont irréfutables, mais Montoya n'est pas un cas isolé, lui et tous les hauts gradés qui sont mis en cause ne sont que la partie visible de l'iceberg. Ivan Marquez évoque aussi le complot de l'armée colombienne pour assassiner Chavez.
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   Posté le 19-06-2007 à 20:24:21   

Communiqué du Bloc Est des FARC destiné aux camarades qui ont été faits prisonniers

CANJE: "A los combatientes prisioneros de guerra de las FARC-EP"

Camaradas prisioneros de guerra:

Reciban por nuestro intermedio un fuerte abrazo y el saludo solidario de todos los guerrilleros del Bloque Oriental de las FARC-EP. Lo primero es participarles la realización de la reunión del Estado Mayor del Bloque Oriental en la cual realizamos balance de actividades y trazamos nuevos planes.

En la reunión analizamos la situación de los prisioneros de guerra concluyendo que, pese a las dificultades propias de la confrontación, hemos logrado avances significativos en los siguientes aspectos: retomamos la comunicación con las cárceles, garantizamos el envío de presupuesto de acuerdo con las posibilidades financieras del Bloque, se hizo llegar plan de trabajo y estudio y al día de hoy contamos con el censo actualizado de las cárceles del área del Bloque.

De acuerdo con los informes enviados por ustedes creemos necesario consolidar los equipos de dirección en las cárceles garantizando que la totalidad de guerrilleros presos se subordinen a sus ordenes y orientaciones, incrementar el estudio de nuestros documentos y aprovechar al máximo el tiempo para prepararnos en todos los aspectos necesarios y de utilidad para el avance de los planes del movimiento.

Para garantizar una mejor asistencia y atención a los planteamientos hechos por ustedes creemos conveniente canalizar todas las inquietudes de los prisioneros a través de la dirección de cada cárcel y el mecanismo del Bloque para acabar con las peticiones individuales a los Frentes y otros Bloques.

Hacer de la cárcel una escuela de formación y temple revolucionario es deber de todo guerrillero fariano, el ejemplo dado al país y al mundo por los camaradas Simón y Sonia, erguidos de dignidad frente al imperio, nos llena de orgullo y realza el prestigio del Ejército del Pueblo.

Bloque Oriental de las FARC-EP

Llanos de Casanare, Febrero de 2007

Dans ce communiqué les dirigeants du Bloc Est rendent hommage à leurs camarades emprisonnés (et aux autres), qu'ils considèrent comme des membres comme les autres et font état du contact conservé avec eux en permanence, en leur transmettant ordres et informations, et en essayant de leur assurer financièrement des conditions de vie satisfaisantes. Ils affirment aussi que le recensement est fait (ce qui crédibiliserait les chiffres annoncés par les FARC sur le nombre de guerilleros détenus), et rappellent à leurs troupes que la hiérarchie et l'organisation de la guerilla restent parfaitement valables à l'intérieur des prisons.

J'ai posté également ce communiqué pour attirer l'attention sur la multiplication des communiqués émanant des blocs, plutôt que du secrétariat central, et notamment le bloc Est de Jorge Briceno, qui constitue aujourd'hui la principale force de frappe des FARC (estimée à plus de 5.000 membres sur les 20.000 que compte la guerilla). Doit-on y voir un signe du prochain passage de flambeau de Marulanda à Briceno...?

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   Posté le 19-06-2007 à 21:17:16   

IXe CONFERENCE DES FARC-EP

COMUNICADO: Realizada Novena Conferencia de las FARC-EP

Informamos al pueblo colombiano, a las organizaciones sociales, populares, los trabajadores, las masas y simpatizantes de las FARC-EP en Colombia y en el exterior, la realización con éxito de la Novena Conferencia Nacional Guerrillera, en enero del presente año. En ella participaron la totalidad de los Bloques, Comandos Conjuntos, Frentes, Columnas, Compañías, Guerrillas, Escuadras, Fuerzas Especiales, Unidades Urbanas y Unidades Tácticas en un ambiente de fraternidad revolucionaria, absoluta unidad ideológica y política en torno a los planes y conclusiones aprobadas por unanimidad en el evento magno, con plena ratificación del compromiso con los objetivos de la lucha política militar por la conquista del poder mediante la combinación de todas las formas de lucha en beneficio de los intereses de la nueva Colombia en cabeza de un gobierno democrático de amplia coalición por la reconciliación de la familia colombiana.

Ni el fracasado Plan Patriota ni los posteriores operativos militares de exterminio contra nuestra Organización ejecutados por Álvaro Uribe con su amo y padrino George Bush, lograron impedir la movilización de los integrantes del Estado Mayor Central junto a las unidades guerrilleras de los bloques, durante varios meses con la finalidad de estudiar y discutir las tesis y documentos centrales preparados por el Secretariado del Estado Mayor Central.

En próximos días daremos a conocer la Declaración Política de la Novena Conferencia de la cual destacamos el análisis sobre la situación social, económica, política y militar generadoras de la creciente crisis institucional colombiana profundizada como nunca antes con la llegada a la presidencia de Álvaro Uribe Vélez por sus históricos nexos con las mafias del narcotráfico, el paramilitarismo, la corrupción, la politiquería y estímulo artificioso de la Casa Blanca.

Secretariado del Estado Mayor Central de las FARC-EP

FARC-EP, Montañas de Colombia, marzo 26 de 2007

Un premier communiqué, paru le 26 mars, pour confirmer que la neuvième conférence des FARC a bien eu lieu en janvier de cette année. Rappelons que les "conférences" sont assez rares chez les FARC (la 8ème a eu lieu en 1993), étant donné la difficulté pour préparer un tel rassemblement, mais aussi il faut bien le reconnaître car l'idéologie prônée par les FARC et les différentes tactiques n'ont guère évolué depuis 40 ans... Bref, la tenue de cette conférence est quand même un signe de l'implantation profonde de la guerilla sur un territoire très étendu. Le discours est par ailleurs assez similaire à celui tenu lors de la dernière conférence, en attendant la déclaration politique adoptée à l'issue, qui sera communiqué quelques semaines plus tard...



COMUNICADO: "Declaración política de la IX Conferencia de las FARC-EP"

¡Por la Nueva Colombia, la Patria Grande y el Socialismo!

Saludamos al pueblo colombiano y le comunicamos la exitosa realización de nuestra Novena Conferencia Nacional, preparada y efectuada a pesar del oprobioso incremento y accionar de las tropas gringas en el territorio nacional y de las operaciones del llamado Plan Colombia que, como se sabe, están dirigidas principalmente contra la población civil.

Concluimos que hoy, al igual que durante todo el siglo pasado, la Casa Blanca decide las políticas esenciales de nuestro país, impone su concepción del Estado, elabora, diseña y dirige las estrategias y planes de la fuerza pública así como las reglas fundamentales para las finanzas, la industria y el comercio de Colombia, frente a lo cual los distintos gobiernos han permanecido arrodillados y los presidentes comportados como verdaderos cipayos.

Hoy, como durante el siglo XX, el país atraviesa una profunda crisis cuyos efectos golpean no a los ricos, sino al pueblo, a través de la cotidianidad de una violencia económica, social, militar y moral como consecuencia de un ordenamiento político corrupto, apenas justificado por un sistema electoral tramposo y una gran prensa adocenada.

Hoy, igual que siempre, los indígenas, campesinos, colonos y las diferentes comunidades afrodescendientes sufren la arremetida criminal de terratenientes y latifundistas que ambicionan sus tierras a como de lugar.

Hoy, como sucede desde medio siglo atrás, los dueños del poder, de las haciendas y del dinero organizan bandas criminales encargadas de agredir al pueblo y sembrar el terror en la población, paralelas y siamesas de las fuerzas policiales y militares oficiales, para eternizarse como gobernantes, nutridos en esta oportunidad con las inagotables finanzas del narcotráfico y conformando así un Estado paramilitar y mafioso de características fascistas. Por todo esto, hoy, al igual que hace medio siglo, la ilegitimidad del Régimen y el terror del Estado dan vigencia al alzamiento popular y convalidan ante el mundo el sagrado derecho del pueblo colombiano a la rebelión.

El conocido como proceso de la para política que se desarrolla actualmente está demostrando los profundos y sólidos nexos entre el poder político, el militarismo, la corrupción administrativa y el narcotráfico, así como años atrás habían sido evidentes las profundas raíces de los capos Pablo Escobar Gaviria, don Berna y los hermanos Castaño Gil en la política regional cuando Álvaro Uribe fue alcalde de Medellín, gobernador de Antioquia y director de la Aeronáutica Civil, cuando trajeron a los mercenarios israelitas y cuando se formaron las Convivir, como también fue visible esa articulación impúdica durante el llamado proceso 8000. Es que Colombia ha sido siempre gobernada de esa mala manera.

Con la farsa de Ralito, la oligarquía quiso ocultar el incremento del poder de las mafias enquistadas en el aparato del Estado, inundar con sus narco dólares el mercado nacional y alcanzar la impunidad para algunos capos amparados en una legalidad aprobada por los mismos paramilitares en el parlamento con la afanosa e invaluable ayuda del gobierno nacional y del uribismo.

La profunda crisis que atraviesan los partidos tradicionales y la institucionalidad, es reflejo de los graves desequilibrios económicos y sociales existentes que solo se podrá superar, cuando entre las mayorías seamos capaces de forjar unas nuevas relaciones cimentadas sobre principios de soberanía, democracia cierta, justicia social y ética administrativa a toda prueba.

Pero la crisis persistirá y se ampliará mientras que las mercenarias tropas gringas y sus Generales sean quienes sostengan las instituciones colombianas; mientras que la estrategia paramilitar sea la columna vertebral del Estado e imponga directrices en las 3 ramas del poder público a través de sus marionetas; mientras que persevere el despojo de las tierras a indígenas, afrodescendientes, colonos y campesinos y con ello los desplazamientos; mientras que el neoliberalismo sea la estrategia oficial y se continúen privatizando las empresas del Estado como ahora se pretende con ECOPETROL, lo que entre todos debemos impedir como acto de dignidad y de defensa del patrimonio colectivo; mientras que el DANE continúe fungiendo como el departamento de la manipulación y el engaño; mientras que la corrupción y el enriquecimiento personal sea el principio rector de la política en Colombia.

Las FARC-EP mantenemos levantada la bandera de la solución política a la crisis, que con la participación mayoritaria de los colombianos, pueda definir soberanamente la construcción de una nueva institucionalidad como la señalada en la plataforma bolivariana por la nueva Colombia que enrumbe al país hacia el ejercicio pleno de todo su potencial democrático y progresista.

Dentro de ese mismo espíritu reiteramos nuestra propuesta de canje de los prisioneros políticos.

Para iniciar conversaciones es indispensable que el Estado ofrezca las garantías necesarias. La justificación para no otorgarlas solo esconde el ánimo revanchista de un gobierno incapaz de aceptar la realidad de la confrontación, que juega temerariamente con la libertad y vida de los prisioneros y es mezquino con el futuro de la Patria.

El plan Colombia y el plan Patriota fracasaron y solo han servido para facilitar la mayor ingerencia y presencia del gobierno gringo en nuestro país, para incrementar la represión y el terror hacia los contradictores civiles del Régimen, para alimentar más a los corruptos de la administración, someter a los medios de comunicación y militarizar la vida nacional.

La Novena Conferencia Guerrillera reitera, una vez más, el juramento fariano de lucha por una Colombia democrática, soberana y con justicia social. Nuestra voluntad por contribuir a alcanzar ese objetivo se ha dimensionado al calor de la confrontación actual. El balance sobre el cumplimiento de los planes fijados en la Octava Conferencia es positivo, nuestra fuerza política y militar se ha acrecentado lo que es inocultable para los colombianos que no se conforman con la información oficial sobre guerrilleros muertos, prisioneros y desertores. Nuestra fuerza está activa y pujante en todo el territorio nacional, el país y la comunidad internacional lo saben.

Continuaremos desarrollando la construcción clandestina de movimiento bolivariano por la Nueva Colombia como herramienta vital que lleva nuestra propuesta política a las masas, por organizar anhelos y sueños alrededor de acciones y tareas diarias en todos los sectores que quieren conquistarlos.

Persistiremos en la organización y fortalecimiento del Partido Comunista Clandestino como instrumento indispensable en la lucha por el poder y por la construcción de la nueva Patria.

Proseguiremos incansables nuestro esfuerzo por la unidad más amplia contra el Terrorismo del Estado, la indignante ingerencia gringa, el abominable neoliberalismo, la lacra del latifundismo y el cáncer de la corrupción. Por encontrarnos con todos aquellos que luchan buscando los mismos objetivos en diferentes escenarios y modalidades. Persistiremos en nuestro compromiso con la unidad popular y democrática por la nueva Patria. Ninguna salida verdaderamente democrática, patriótica, de profundo contenido popular a la crisis nacional, podrá adelantarse en nuestro país sin la plena participación de las FARC.

Mantenemos vigente nuestra orientación de fortalecer todas las modalidades de democracia directa que le permita a la comunidad en cada localidad, barrio, vereda, caserío, municipio, etc., imponer su voluntad por encima de quienes solo pretenden su beneficio personal valiéndose de la institucionalidad.

Saludamos a la guerrillerada, a los milicianos bolivarianos, a los lisiados de guerra, a los familiares de los guerrilleros caídos, a los prisioneros de guerra, a Sonia y a Simón, a los integrantes de los núcleos bolivarianos, de las células clandestinas, a nuestros amigos, a todos los integrantes de las diferentes organizaciones populares y uniones de lucha, a los convencidos de la necesidad del canje y de la solución política. Los invitamos a redoblar esfuerzos por superar esta negra noche de odios, de guerras, de mentiras, de retaliaciones y de Terror del Estado personificada en Álvaro Uribe quien en un acto de transparencia y realismo debería renunciar hasta aclarar sus nexos personales con el paramilitarismo así como también a cuantificar la magnitud de la votación manipulada por capos, alcaldes, gobernadores y congresistas paracos que le permitieron ser Presidente.

Saludamos a los pueblos de América Latina y el Caribe, que inundan al continente de renovados vientos de democracia. A aquellos presidentes que, a diferencia del colombiano, representan hoy con su actitud independiente, la dignidad de nuestros pueblos frente a la grosera pretensión gringa de interferir nuestra vida soberana. Saludamos al Movimiento Continental Bolivariano símbolo de unidad y lucha que reivindica el ideario del Libertador como antorcha que ilumina el futuro antiimperialista de América Latina.

Continuaremos luchamos por construir para Colombia, un Estado justo que avance hacia la igualdad social y no que profundice los abismos entre pobres y ricos, como el actual. Por alcanzar un sistema social acorde con las realidades del siglo XXI, que reivindique nuestras mejores tradiciones, valores y riquezas, que mantenga viva la dignidad de nuestro pueblo por la autodeterminación y contra la ingerencia imperial, por la justicia, la solidaridad Latinoamericana y la vigencia del ideario bolivariano de alcanzar para nuestros pueblos la mayor suma de felicidad posible:

¡Nueva Colombia, Patria Grande y Socialismo son nuestra bandera!.

Novena Conferencia de las FARC-EP

Montañas de Colombia, enero de 2007

Déclaration certes sans surprise, mais quand même décevante par rapport à l'évènement (traduction dès que possible). Autrement dit, était-il nécessaire de convoquer une conférence pour répéter ce qui est dit depuis plus de 10 ans? Et proposer de poursuivre la lutte sur les mêmes bases? Ou alors cette déclaration ne reflète absolument pas les discussions qui ont lieu lors de la conférence, et ne représentent qu'une opération de com', un écran de fumée, à l'égard des institutions internationales? L'avenir nous le dira...

Les FARC ont aussi profité de l'occasion pour envoyer un appel à la communauté internationale, rappelant le rôle joué par les USA en Colombie. Ils soulignent l'illégitimité du gouvernement colombien, la modification de la Constitution, les liens avérés entre de nombreux parlementaires et les paramilitaires. Ils dénoncent le Plan Patriote, qui consiste en l'exploitation de la Colombie, pillage des sols, assassinats et déplacements des paysans. "Les Américains sont une véritable menace pour la souveraineté, la paix et la sécurité de la région". Ils dénoncent aussi l'extradition de plusieurs centaines de Colombiens (500 dans le texte...?), qui sont jugés sous une Loi qui n'est pas la leur, sans possibilité de se défendre, notamment à cause de la barrière de la langue, pour des infractions commises en Colombie. Ils adressent leurs salutations à Evo Morales, qui a défendu le peuple colombien au sommet du Mercosur, et à Rafael Correa, qui a décidé d'accueillir dans son pays les paysans colombiens chassés de leur terre, en leur proposant même d'acquérir la citoyenneté equatorienne. Ils réclament le statut de belligérants, et non celui de terroristes imposé par les US et Uribe à la communauté internationale. Comme bien souvent, les FARC concluent en rappelant que leur objectif politique dans l'immédiat est l'échange de prisonniers, rendu impossible par le refus d'Uribe de démilitariser une zone pour permettre les discussions.


CARTA ABIERTA: "Las tropas norteamericanas deben salir de Colombia"

Señores

Presidentes, Primeros Ministros y Jefes de Estado del mundo:

Queremos hablarles del holocausto del pueblo de Colombia provocado por el Presidente Álvaro Uribe Vélez y por el gobierno más poderoso de la tierra, el de los Estados Unidos.

El actual gobierno de Colombia es ilegítimo e ilegal porque ha sido impuesto por el horror del narco-paramilitarismo. Las noticias emitidas desde este país flagelado confirman todos los días esta aseveración. El de Colombia es un gobierno manchado con sangre y cocaína. Está montado sobre masacres paramilitares, desplazamientos forzosos de la población y fraudes electorales. Los capos paramilitares proclaman abiertamente que un elevado porcentaje de los actuales congresistas fue elegido por ellos y obedece a sus orientaciones. Es sabido que esas mayorías parlamentarias alteraron la Constitución del 91 para garantizar la reelección de Álvaro Uribe. La Canciller y el jefe de la policía secreta de Uribe tuvieron que salir del gobierno por sus nexos con el paramilitarismo. Concierto para delinquir es la imputación de la Corte Suprema de Justicia y la Fiscalía a los parlamentarios y gobernadores uribistas que empiezan a ser encarcelados…

Sólo Washington asegura –para vergüenza del pueblo de los Estados Unidos- que como el de Uribe no hay gobierno más legítimo en el mundo.

En nombre del neoliberalismo depredador, Colombia ha sido convertida en un infierno. Los rapaces de Wall Street impusieron la política de la “Seguridad Democrática”, nueva versión de la terrorista Doctrina de la Seguridad Nacional que reprime la inconformidad social y asegura el saqueo de las trasnacionales. Refuerza esta política el incremento de tropas norteamericanas en nuestro suelo, la utilización de tecnología militar de punta made in usa, el “Plan Patriota” del Comando Sur que asesina y desaparece campesinos, arrasa cultivos de subsistencia, roba ganados, fumiga con sustancias letales el campo, y provoca el desplazamiento masivo de la población. Es terrorismo de Estado y tierra arrasada, la receta de Washington para asegurar el expolio.

Las tropas norteamericanas deben salir de Colombia. Son una verdadera amenaza para la soberanía, la paz y la seguridad de la región. No queremos que este territorio sea utilizado como base de agresión contra ningún gobierno ni pueblo de Nuestra América.

Lo que ocurre en este país no es realismo mágico. Son miles y miles los muertos; el descuartizamiento de personas con motosierras no es fantasía. Son miles los desaparecidos; más de 4 millones los pobladores desplazados. Suman más de 4 mil las fosas comunes halladas por la Fiscalía; más de 150 mil las personas detenidas en redadas masivas; y ya son al rededor de 500 los colombianos extraditados a los Estados Unidos para que sean juzgados con leyes ajenas y en otro idioma por delitos políticos y comunes cometidos en Colombia, a miles de kilómetros del imperio. Uribe y Bush con sus tropas gringas y colombianas, con sus paramilitares y con sus leyes, y el financiamiento de la muerte con dineros de narcotraficantes, empresarios, ganaderos y de multinacionales petroleras, bananeras y carboneras de los Estados Unidos, han generado una de las más graves crisis humanitarias y de violación de los derechos humanos en el mundo de hoy.

Aquí la inversión social fue consumida por la guerra, mientras crecen la pobreza, las privatizaciones, el desempleo, los salarios de hambre, la deuda externa y el país es esquilmado con Tratados de Libre Comercio caracterizados por el dolo.

Es imposible que no se mire el vislumbre de este triste holocausto. Los gobiernos democráticos del mundo deben cortarle el apoyo y la credibilidad a un Régimen cebado en la violencia como es el de Colombia que elimina a sus opositores políticos, y no solo, porque también asesina o desaloja a los pobladores de las zonas objeto de sus inversiones y megaproyectos.

Señores Presidentes, Primeros Ministros y Jefes de Estado: el pueblo colombiano requiere la solidaridad de sus gobiernos y el acompañamiento de las organizaciones políticas y sociales de sus respectivos países.

Agradecemos al Presidente Evo Morales de Bolivia, sus palabras a favor del pueblo de Colombia en la cumbre del MERCOSUR en Río de Janeiro y la humanitaria actitud del Presidente del Ecuador, Rafael Correa, que ha resuelto acoger en su territorio a los desplazados colombianos, otorgándoles además, la ciudadanía del país hermano.

A los gobiernos del mundo les pedimos convalidar el carácter de fuerza beligerante de las FARC, lo que dinamizaría la búsqueda de una salida política al conflicto social y armado que vive Colombia. No somos los terroristas que pinta la propaganda torcida de Washington y Bogotá, sino la resistencia de un pueblo a las políticas de dominación del imperio y las oligarquías. Encarnamos el derecho universal que asiste a todos los pueblos del mundo a alzarse contra la opresión. Somos una organización política y militar en lucha por un nuevo gobierno que procure para el pueblo, según el mandato del Libertador Simón Bolívar, la mayor suma de felicidad posible.

Un paso hacia la solución diplomática del conflicto es el canje humanitario de prisioneros de guerra en poder de las dos partes contendientes; pero éste no se ha logrado por la obcecación de Uribe que se niega a desmilitarizar un territorio para pactar el acuerdo que permita la liberación de los cautivos en la montaña y en las cárceles del Régimen.

Creemos que el intercambio humanitario puede abrir las puertas a un proceso de paz; y en la búsqueda de la solución política, las FARC estarán siempre listas, en primera línea.

Reciban nuestro respetuoso saludo.

Secretariado del Estado Mayor Central de las FARC-EP
Novena Conferencia

Montañas de Colombia, marzo de 2007
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   Posté le 19-06-2007 à 21:46:51   

Les relents narco-paramilitaire du président Uribe

D’ici quelques semaines sortira en espagnol le livre intitulé « Colombia, laboratorio de embrujos. Democracia y terrorismo de Estado », du journaliste et écrivain colombien résidant à Paris, Hernando Calvo Ospina. Le prologue est signé par Ignacio Ramonet, directeur du prestigieux mensuel français Le Monde Diplomatique. Avec l’autorisation de l’auteur et de la maison d’édition, nous publions la traduction [non-officielle] en français du chapitre XVI.

par Hernando Calvo Ospina
5 avril 2007

Le narco-paramilitarisme au Congrès

C’était comme un « bulletin de guerre ». Les élections du 10 mars 2002 venaient d’avoir lieu et le chef narco-paramilitaire Salvatore Mancuso se congratulait par Internet du fait qu’un important pourcentage des élus était en parfaite communion avec les « idéaux » paramilitaires. « Nous pouvons affirmer, chiffres à l’appui, que l’objectif premier des 30% a été largement dépassé et cela constitue un évènement marquant dans l’histoire des Autodéfenses Unies de Colombie [1] (...) Que les candidats de notre choix, issus dans leur majorité de nos bases sociales et politiques et, en tant que tels, fruits d’un vaste et ferme effort de formation de la part des Autodéfenses aient obtenu un soutien massif des électeurs constitue un motif d’immense satisfaction ».

En dépit du fait qu’il ne s’est jamais opposé de manière résolue au paramilitarisme, le dirigeant libéral Carlos Lemos Simmons a affirmé face à de tels résultats électoraux : « Cela signifie qu’aujourd’hui la majeure partie et la force la plus importante du Congrès est constituée par les Autodéfenses (...) Mais ce qui m’étonne dans tout cela c’est l’indifférence avec laquelle le pays a accueilli cette nouvelle. Un fait aussi grave n’a pas suscité la moindre réaction dans les médias, les corporations, au sein du gouvernement, de l’Eglise, dans la société civile, les ONG ou la communauté internationale (...). En raison de viles considérations électorales, ce qui hier était odieux et mauvais est devenu aujourd’hui utile et bon... ». [2]

Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Armando Estrada Villa, a confirmé les propos de Mancuso mais n’a annoncé aucune mesure : « L’analyse de ces personnes, leur vote et les lieux où ils ont été élus, pour être des régions sous influence paramilitaire, nous mène à la conclusion que les paramilitaires ont donné l’ordre que l’on vote pour eux ou qu’ils ont conclu des accords pour que ceux-ci fassent pression sur les communautés pour qu’elles votent pour des personnes déterminées. » [3]

Ce n’était un secret pour personne : les politiciens des régions que les paramilitaires contrôlent les ont payés 100 millions de pesos [environ 35 000 euros] pour obtenir un siège au Sénat. « En échange de cet argent, les seigneurs de la guerre ont garanti à leurs protégés qu’ils n’auraient pas de concurrence dans leurs juridictions au cours de la campagne et que, le jour des élections, le peuple voterait massivement pour eux. En échange de cet « aval », les élus ferment les yeux sur leurs activités et, dans certains cas, ils leur ont même adjugé des contrats publics pour leurs entreprises.... » [4]

L’establishment savait que le pas décisif de la paramilitarisation de l’Etat deviendrait réalité lors de ces élections puisque tout était en cours de préparation pour cela. Le jour même du scrutin, Francisco Santos Calderón, élu quelques mois plus tard Vice-président de la Colombie, écrivait dans son journal El Tiempo : « ... il est certain que le Congrès que nous allons élire sera pire encore que l’actuel. Il sera, mis à part quelques exceptions, un Congrès au service des caciques politiques traditionnels, des ‘narcos’ et des paramilitaires ». Il ne disait pas cela en visionnaire mais en connaissance de cause.

Pas la moindre enquête officielle n’a été ouverte pour vérifier les relations entre ces congressistes et le paramilitarisme. Et, contrairement aux élus de l’Union Patriotique (UP) [5], des autres formations politiques de gauche ou aux simples critiques du système, ils n’ont pas dû faire face à un plan d’extermination puisque les défenseurs du système s’entretuent rarement entre eux.

Uribe Vélez, un passé parmi les narcotrafiquants

Un chroniqueur de El Espectador, Fernando Garavito Pardo, a dû s’exiler en mars 2002 suite à des menaces de mort après avoir publié une série d’enquêtes sur les liens présumés avec le narcotrafic et le paramilitarisme du candidat à la présidence de l’époque Álvaro Uribe Vélez. [6]

Ces dénonciations ont coïncidé avec celles de Ignacio Gómez Gómez, qui, lui aussi, a dû quitter le pays pour la même raison. Quand, en 2002, le Comité Mondial pour la Protection des Journalistes (CPJ) lui a remis le Prix international de la liberté de la presse, il a expliqué qu’il recevait cette récompense « pour le travail sur les antécédents qui lient Álvaro Uribe Vélez au Cartel de Medellín. C’est une enquête qui s’est faite en cinq parties. L’une d’elle traitait de la coïncidence entre l’appartenance de Pablo Escobar au Congrès et son activité politique et prosélytique intense dans les quartiers pauvres de Medellín, et qu’à l’époque Álvaro Uribe était le maire de Medellín et développait des programmes très parallèles à ceux de Pablo Escobar. Après, Álvaro Uribe fut directeur de l’Aéronautique civile. Avant lui, entre 1954 et 1981, l’Etat avait accordé 2 339 licences. Au cours des 28 mois où Álvaro Uribe occupa ce poste de directeur, il octroya 2 242 licences, c’est-à-dire juste un peu moins qu’au cours des 35 années antérieures, avec la circonstance aggravante que de nombreuses licences, à peu près 200, bénéficièrent au Cartel de Medellín (...) Quand l’hélicoptère [du père] faisait l’objet de l’héritage, il a été retrouvé dans un laboratoire très célèbre de Pablo Escobar appelé ‘Tranquilandia’. L’hélicoptère appartenait à [Álvaro] Uribe et à son frère. En outre, il existait une étroite relation entre le père d’Uribe et le clan des Ochoa, une famille très importante au sein du Cartel de Medellín. La dernière partie [de la série] portait sur l’évasion de prison de Pablo Escobar et sur sa tentative de conclure un nouvel accord avec le gouvernement. La personne chargée d’arriver à cet accord était Álvaro Uribe Vélez. (...) Des cinq histoires, nous n’avons réussi à en publier qu’une seule, celle qui a trait à l’hélicoptère. Le jour de sa publication, le président s’est fâché et m’a insulté à la radio... ».

Les menaces ont alors commencé contre lui, le directeur de la publication et leurs familles. La série a été suspendue et aucune télévision n’a voulu la diffuser, ni en Colombie, ni à l’étranger...

C’est ainsi qu’on a su que l’actuel président de la Colombie a vécu ses premières années au sein d’une famille de la classe moyenne qui connaissait des problèmes financiers réguliers. Un jour, la situation a commencé à changer radicalement grâce aux affaires du père, Alberto Uribe Sierra, qui était spéculateur, bien que, selon les investigations, le mot exact pour définir les activités du père soit « prête-nom ». C’est-à-dire propriétaire fictif de propriétés de narcotrafiquants. Ce négoce avait commencé avec le clan des capos [chefs mafieux] Ochoa, proches de son épouse. Les Uribe ont commencé à accumuler un capital propre et de vastes propriétés rurales : « Uribe Sierra vivait tellement immergé dans ce monde d’affaires hallucinantes que, raconte un ami, il pourrait avoir 23 fermes ou 10 et se réveiller le lendemain avec 41 ». [7] Seul un magicien peut faire cela. Et, comme par hasard, en Colombie, on qualifie les ‘narcos’ de « magiques ».

En dépit de sa haute fonction, le président Uribe Vélez n’a jamais donné d’éclaircissement objectif sur la provenance de sa grande fortune. Quand il s’est vu obligé d’aborder le sujet, ses phrases disent un peu de tout sans rien préciser. Si un journaliste insiste, son agressivité apparaît. Aucune autorité ne s’est décidée à enquêter.

Le père du président est mort lors d’un assaut de son hacienda par les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) en juin 1983. Les Uribe affirment que les guérilleros voulaient le kidnapper et, lui, il s’est retranché pour les en empêcher. Selon le groupe guérillero, l’attaque avait pour objectif de démanteler le camp d’entraînement paramilitaire qui s’y trouvait. Ça, c’est la partie tragique de l’histoire. Quand Álvaro Uribe Vélez a pris connaissance de l’attaque, il a utilisé un hélicoptère pour arriver sur les lieux et tenter de sauver son père et ses frères. Quand on lui a posé des questions sur cet épisode, le président de la Colombie a répondu : « Je suis monté de nuit dans le premier hélicoptère que nous avons trouvé (...) Le journal El Mundo a dit le lendemain que l’hélicoptère appartenait au propriétaire terrien Pablo Escobar. » [8] Selon la presse, l’aéronef était l’un des plus modernes du pays en matière de technologie de navigation, c’est dire si ‘le propriétaire terrien’ n’allait pas le prêter à n’importe qui.

Lorsqu’il était maire de Medellín, Uribe Vélez présenta à Bogota, avec un grand déploiement médiatique, le programme ‘Medellin sans taudis’ (‘Medellín sin tugurios’). Peu de temps après, on a su qu’il s’agissait d’un plan apparemment doté de sens civique financé par Escobar Gaviria en quête de solidarité sociale et de reconnaissance politique. Le programme consistait en la construction de mille maisons pour en faire don ensuite à des personnes qui dormaient dans des cabanes près d’une décharge.

Les étranges « hasards » liant le président Uribe Vélez avec certains capos du narcotrafic ne s’arrêtent pas là. En mars 1984, la police est arrivée dans ce que l’on considérait alors comme le laboratoire de transformation de cocaïne le plus grand et le plus moderne du monde, connu sous le nom de ‘Tranquilandia’ et dont le propriétaire principal était Escobar Gaviria. Là, ont été trouvés plusieurs aéronefs dont trois avaient des licences de fonctionnement délivrées par l’Aéronautique civile à l’époque où son directeur était Álvaro Uribe Vélez (mars 1980, août 1982). On y a aussi découvert un hélicoptère appartenant par héritage aux frères Uribe Vélez...

En dépit de tout cela, le président continue d’affirmer : « Je n’ai pas eu de relations avec Escobar, même quand cela était en vogue » [9]

Après avoir quitté la direction de l’Aéronautique, le futur président de la Colombie a été élu gouverneur du département d’Antioquia. A ce poste, il est devenu le principal promoteur et initiateur des Coopératives de Sécurité Rurale, les ‘Convivir’. Le chef narco-paramilitaire Carlos Castaño Gil aurait dit que Uribe Vélez était arrivé à « mettre sur pied des coopératives de sécurité avec lesquelles je n’ai jamais été d’accord. Je ne vais pas nier qu’elles ont servi aux Autodéfenses, mais nous n’avons pas tellement progressé grâce à elles. Ceux qui en ont profité, ce sont les narcotrafiquants qui se sont employés à monter de petites Convivir dans leurs propriétés... » [10]

Le 30 juillet 2004, la présidence de la Colombie rejeta publiquement un document déclassifié en mai et provenant de l’Agence de Renseignement de la Défense (DIA, Defense Intelligence Agency), un des services de sécurité les plus secrets et les plus puissants des Etats-Unis, dépendant du Pentagone. Le rapport dit dans son aparté : « Álvaro Uribe Vélez, homme politique et sénateur colombien, collabore avec le cartel de Medellín depuis de hauts postes au sein du gouvernement. Uribe a été impliqué dans des activités de narcotrafic aux Etats-Unis. On a assassiné son père en Colombie en raison de ses connections avec le trafic de narcotiques. Uribe a travaillé pour le cartel de Medellín et est un ami personnel de Pablo Escobar Gaviria... » [11]

Le communiqué de la présidence ne fournit aucun argument qui démente avec sévérité une accusation aussi grave mais prétend qu’il faille mésestimer le document parce qu’il « s’agit d’une information qui n’a pas été évaluée ». Le texte dit effectivement : « Not finally evaluated ». Ce qui attire l’attention, c’est que l’information contenue dans ce rapport a pourtant été utilisée lors d’enquêtes et de procès contre de nombreux narcotrafiquants qui y sont mentionnés.

La famille du président...

« Je n’en ai aucune idée, je ne suis pas au courant de cela », a répondu le président Uribe Vélez à la question du journaliste. Pas un mot de plus. La veille, le 21 juin 2005, le congressiste Gustavo Petro Urrego avait affirmé au cours d’une session parlementaire que le frère du président colombien, Santiago, avait été l’objet d’une enquête au pénal pour la création d’un groupe paramilitaire et l’assassinat de plusieurs paysans. « Dans les procès judiciaires du passé, le frère du président de la République apparaît comme accusé pour avoir formé et encouragé des groupes paramilitaires », a affirmé Petro Urrego.

Le groupe paramilitaire ‘Les douze apôtres’ (‘Los doce apóstoles’) aurait eu son siège dans l’hacienda ‘La Carolina’, dans le département d’Antioquia, dont les deux propriétaires sont les frères Uribe Vélez. Le frère du président a été interrogé par le procureur en 1997 pour les délits de kidnapping, extorsion et assassinat commis par ‘Les douze apôtres’ entre 1993 et 1994. Le groupe paramilitaire a été accusé de l’assassinat de 50 personnes et d’avoir commis un massacre, les corps de quatre personnes ayant été retrouvés et deux étant toujours portées disparues. Pour ce cas, il existe une plainte auprès de la Commission interaméricaine des droits de l’Homme.

La nuit-même de la dénonciation du congressiste, le procureur Luis Camilo Osorio a confirmé que le frère du mandataire avait bien été l’objet d’une enquête en 1999 mais il a indiqué également qu’un « non-lieu » avait été déclaré « en faveur de Monsieur Uribe Vélez et que le dossier avait été classé définitivement » la même année.

Petro Urrego a insisté sur le fait que, Álvaro Uribe Vélez étant le président de la Nation, il devait « expliquer à toute la Colombie ce qui s’est passé avec le procès judiciaire mené contre son frère qui le liait directement au paramilitarisme et à des délits de lèse humanité.... ».

Le parlementaire a également dénoncé le fait que trois parents du président colombien, dont deux cousins germains, ont dirigé un autre groupe paramilitaire connu sous le nom de ‘Los Erre’, suspecté d’avoir assassiné cinquante autres personnes dans différentes municipalités d’Antioquia. Ces proches ont été condamnés en première instance et ont été en prison pendant près d’un an, jusqu’à ce qu’un juge d’appel ne les remette en liberté et archive le dossier parce qu’il a considéré qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes contre les accusés. Les parents du mandataire sont Carlos Alberto Vélez Ochoa, Juan Diego Vélez Ochoa et Mario Vélez Ochoa, et sont aussi parents du clan des capos Ochoa.

« Je reproche à Uribe, sachant que des parents directs étaient accusés de paramilitarisme, d’avoir osé faire voter une loi qui déclare l’impunité pour les paramilitaires... », furent les mots accusateurs lancés par Petro Urrego au cours de cette session du Congrès colombien qui s’est terminée par l’approbation de ladite ‘Loi de Justice et Paix’ [12] qui confère un statut politique aux narco-paramilitaires « en négociation » avec le gouvernement du président Uribe Vélez. Cette loi favoriserait ses proches.

Enfin, le 4 décembre 2006, dans des déclarations à la W Radio de Bogotá, le président Uribe Vélez a dû reconnaître que son frère a bien été l’objet d’une enquête pour son implication dans le paramilitarisme.

Notes:

[1] [NDLR] Constituées en 1997, les Autodéfenses Unies de Colombie (AUC) sont une sorte de coupole regroupant les différents groupes paramilitaires colombiens, d’extrême droite. Elles sont responsables des principales violations des droits humains ces dernières années en Colombie et très impliquées dans une série de commerces illicites, dont celui de la drogue. Elles se sont officiellement démobilisées sous la présidence de Uribe Vélez (2002 - ...).

[2] El Tiempo. Bogotá, 28 mars 2002.

[3] El Colombiano. Medellín, 24 avril 2002.

[4] « Los tentáculos de las AUC », Semana. Bogotá, 10 juillet 2005.

[5] [NDLR] Dans le cadre d’accords de négociations signé le 28 mars 1984 entre le président Belisario Betancur et la guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) qui visent à mettre un terme au conflit armé colombien, le parti politique Union patriotique est créé afin de mettre en place les conditions permettant au groupe guérillero de s’organiser politiquement, économiquement et socialement. Ce parti sera ensuite exterminé. Le nombre de victimes est estimé à 3 000 : dirigeants, sympathisants, militants et candidats présidentiels.

[6] Garavito, avec le correspondant pour l’Amérique latine de la revue états-unienne Newsweek, Joseph Contreras, ont publié la « Biografía no autorizada de Álvaro Uribe Vélez. (El señor de las Sombras) ». Ed. Oveja Negra. Bogotá, 2002.

[7] El Mundo. Medellín, 16 juin 1983.

[8] El Tiempo. Bogotá, 21 avril 2002.

[9] El Tiempo, 21 avril 2002.

[10] Aranguren Molina, Mauricio. “Mi confesión. Carlos Castaño revela sus secretos”. Ed. Oveja Negra. Bogotá, 2001.

[11] L’information complète se trouve sur la page suivante : http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB131/index.htm

[12] [NDLR] Le 21 juin 2005, la Chambre des députés colombienne approuvait, après un an de discussion, la très controversée ‘Loi de justice et paix’. Celle-ci donne un cadre légal à la démobilisation des paramilitaires (extrême droite). Elle est considérée par ses détracteurs, dont la Commission colombienne de juristes, qui dispose d’un statut consultatif à l’ONU, comme une « loi d’impunité ».


Source : extrait du livre « Colombia, laboratorio de embrujos. Democracia y terrorismo de Estado », publié sur Rebelion le 11 février 2007.

Traduction : Anne Vereecken, pour le Comité pour le respect des droits humains ‘Daniel Gillard’. Traduction revue par l’équipe du RISAL http://risal.collectifs.net
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   Posté le 19-06-2007 à 22:45:29   

Commémoration du kidnapping des douze députés de la Vallée
12/04/2007

Cinq années après que des guérilleros déguisées en militaires aient fait incursion dans une assemblée régionale dans plein centre de Cali pour kidnapper12 députés, leurs proches attendent toujours un accord humanitaire entre le gouvernement et les FARC, qui permettrait la libération des otages.

Les parents des ex députés régionaux ont donc commémoré hier la prise d'otage massive du 11 avril 2002 avec une "journée de silence", où ils ont demandé au gouvernement et à la guérilla de se prononcer sur la libération de leurs proches.
Cela ne signifie pas que "nous soyons fatigués, mais nous voulons qu'on écoute la voix du gouvernement et celle des FARC sur l'échange humanitaire", a déclaré à l'AP Fabiola Perdomo, épouse de l'ex député kidnappé Juan Carlos Narváez.
Ni les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) ni le gouvernement du président Álvaro Uribe ne se sont officiellement prononcés sur l'échange humanitaire de manière récente.

La prise d'otages s'est produite le 11 avril 2002, quand un commando de guérilleros qui se faisait passer passer pour une unité régulière de l'armée a pénétré dans les bâtiments de l'Assemblée de la Vallée du Cauca dans la ville de Cali, à 300 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et a fait évacuer les députés sous prétexte qu'il y aurait eu une bombe dans le bâtiment.
Un policier qui s'est rendu compte de ce qui arrivait a été égorgé dans l'Assemblée, et un journaliste local est mort quand il a voulu poursuivre le bus qui transporté les politiciens, au milieu des tirs de la force publique.

"Cinq années ont passé, mais aucune des deux parties n'a vraiment avancé" vers leur libération, a regretté Perdomo qui, avec d'autres parents, a parcouru les couloirs de l'Assemblée avec un baillon sur la bouche en signal de protestation.
Actuellement, plusieurs mères de kidnappés sont malades de cancer, il y a des pères qui sont décédés sans que leurs fils le sachent, et des conjoints et des fils continuent à recevoir des soins psychologiques, a rapporté l'épouse de l'ex député.
Perdomo a insisté sur le fait que "il est temps que le gouvernement et les FARC assouplissent leur position" sur un accord humanitaire qui permettrait la libération de de quelque 60 kidnappés, y compris les ex députés, en échange de l'élargissement de quelque 500 guérilleros.

Les FARC et le gouvernement divergent sur l'endroit où pourraient se tenir les discussions pour négocier l'échange. Alors que la guérilla demande une zone démilitarisée de 800 kilomètres carrés dans le sud-ouest du pays, Uribe affirme qu'il ne cédera aucun pouce de terrain aux rebelles de gauche qu'il a promis d'anéantir.
Des délégués de France, d'Espagne et de Suisse essayent de créer un rapprochement avec les FARC pour négocier l'échange humanitaire, et cette semaine le président a réitéré que ces pays pouvaient continuer cette mission de bons offices, sans fournir de détails.
Le gouvernement d'Uribe menace d'effectuer des sauvetages par la force comme celle dont il prétend qu'elle a fait libérer l'actuel ministre des affaires étrangères Fernando Araújo, après six années de captivité au pouvoir du FARC.

Plusieurs parents craignent que ces opérations mettent en danger la vie des otages.

Les Farc envoient de nouvelles preuves de survie des 12 députés de Cali
28/04/2007

Douze élus locaux colombiens retenus en otages par les FARC appellent le président Alvaro Uribe à relancer les négociations avec leurs ravisseurs dans un enregistrement vidéo diffusé vendredi par la guérilla marxiste.

Ces élus font partie de la soixantaine d'hommes et de femmes politiques -dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt-, de militaires et de policiers détenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie, le plus ancien et plus puissant mouvement de guérilla en Amérique latine.

"Nous avons attendu cinq douloureuses années que le gouvernement et les FARC montrent leur courage politique et historique et parviennent à un accord pour nous libérer", déclare l'ancien député Edinson Perez dans cette vidéo. Sur la paume d'une de ses mains était écrit: "jusqu'à quand?"
Cet enregistrement, qui constitue le premier signe de vie en sept mois pour ces hommes, a été montré aux familles des otages dans les locaux de l'assemblée régionale où ils avaient été enlevés il y a cinq ans par un commando des FARC.
Dans cette vidéo, ils exhortent une nouvelle fois M. Uribe à céder à la demande rebelle d'une zone démilitarisée de 800 km2 près de Cali, la troisième ville du pays (sud), pour permettre des discussions visant à négocier un échange otages contre prisonniers.

A la suite de la publication de cet enregistrement, le ministre de la Défense Juan Manuel Santos a réitéré le refus du gouvernement d'accéder à cette requête, rappelant que Bogota avait toujours considéré cette proposition comme "inacceptable".

De leur côté, les rebelles ont rejeté la proposition avancée par l'Espagne, la France et la Suisse d'une zone démilitarisée de plus petite taille, dont le gouvernement colombien avait accepté le principe.

Bien qu'un dénouement ne semble pas proche, les familles des otages apparaissant sur cette vidéo se sont déclarées encouragées par cette manifestation de vie. "Nous sommes très heureux", a confié Fabiola Perdomo, épouse de l'otage Juan Carlos Narvaez, à l'Associated Press. "Cette vidéo a été tournée il y a moins de 15 jours et ils semblent être en bonne santé."

Le Gouvernement n'accepte pas la demande de démilitarisation

A Cali, le ministre de Défense, Juan Manuel Santos, a réagi directement à cette vidéo.
"Dans les demandes de démilitarisation de Pradera, obtenues sous la pression des armes, dictées par les Farc, il n'y a rien nouveau. Ils insistent pour que l'on démilitarise Pradera et Florida, et le Gouvernement a déjà expliqué jusqu'à satiété pourquoi cela est inacceptable ", a déclaré le ministre Juan Manuel Santos.

Video : mms://video.canalcaracol.com/videos/Noticias/Nacional/Conflicto/270407mensajessecuestrados.wmv
(Faire un copier/coller dans l'adresse, et aller jusqu'à 1'15 environ pour avoir des extraits de la video)

Message de Juan Carlos Narvaez

PRUEBAS DE SUPERVIVENCIA

RECIBIDA EL 27 DE ABRIL DE 2007

SOY JUAN CARLOS NARVAEZ. A MI MADRE Y A MI FAMILIA Y A MI SUEGRA Y A SU FAMILIA ESPECIALMENTE A ANA MARIA Y ESPECIALMENTE AL EJEMPLAR VARON DE MI SANGRE JUNIOR, A LA OBEDIENTE PRINCESA DE MI ALMA DANIELA, Y A MI ADORA ESPOSA UN ABRAZO SIDERAL DE FORTALEZA Y AMOR.

FABY TUVE UN SUEÑO CONTIGO Y DANI, MI NIÑA ME MOSTRABA SU HABITACION Y ME MOSTRABA NUESTRA PERRITA MIMI, JUNTO CON ELDA. ESTABAN HERMOSISIMAS. ESCUCHE MI PROGRAMA Y EL 3 DE MARZO TALLE NUESTRAS INICIALES EN MADERA, SALUDAME A DEYANIRA, A CLAUDIA RUGELES Y A TODOS LOS FAMILIARES QUERIDOS CONTIGO. ABRAZOS A TODOS LOS AMIGOS DE CIUDAD Y REGION. APOYO TODAS LAS DECISIONES PERSONALES, FAMILIARES Y POLITICAS QUE TOMES. DALE UN SALUDO ESPECIAL A RICARDO, UN SINCERO RECONOCIMIENTO A LUIS GUILLERMO TROYA A DARIO ARISMENDI, ABRAZOS DE GRATITUD A WILLIAM.

GLORITA: SALUDOS AL PADRE JIMENEZ, FAISURY: UN ABRAZO UN ABRAZO A FERNANDO ARAUJO, AUNQUE NO COMPARTA SUS OPINIONES, DISFRUTO SU LIBERTAD. FABI: NI LA HUMILLACION NI LAS CADENAS, NI EL MALTRATO, HAN SEMBRADO EN MI EL RENCOR NI LA VENGANZA, SOY DE LA CASTA DE LIDERES HONESTOS, VALIENTES Y DIGNOS QUE CONSTRUIRAN UNA PATRIA EN PAZ., RESISTO POR AMOR.

Agradezco todo lo que ustedes han hecho por nosotros, hemos planteado varias propuestas, que han sido truncadas por la intransigencia de las partes o por el oportunismo y la negligencia de algunos destinatarios.

Sin podernos reunir los doce, insistimos en un mensaje que seguramente interpreta a todos.

Señor Presidente Álvaro Uribe Vélez: Quienes entendemos la política de seguridad democrática como el camino escogido por usted y la inmensa mayoría del electorado para recuperar la autoridad del Estado y prontamente lograr la paz y la reconciliación del país, no entendemos por que las soluciones negociadas si se utilizan frente a determinados actores armados ilegales y ni siquiera se consideran ante otros, no entendemos por qué la seguridad democrática ya no contiene entre sus prioridades estrategias un Acuerdo Humanitario con las FARC, que inevitablemente abriría las puertas de la paz.

Señor Presidente: el Acuerdo Humanitario no puede seguir siendo bandera de sus opositores, debe ser componente de la seguridad democrática como política de Estado. El único que puede liderarlo y concretarlo es usted, todo el País lo apoyaría.

Señor Presidente quienes no compartimos los llamados despejes o desmilitarizaciones impunes, simplemente le pedimos decretar a Pradera y Florida como zona de encuentro para el Acuerdo Humanitario con estas condiciones:

-Retiro provisional de la fuerza pública por 30 o 45 días.

-Ingreso de la guerrilla previa declaración de cese de hostilidades para el área y por tiempo mencionado.

-Acompañamiento, verificación y garantía internacionales del proceso, a través de Francia, España, Suiza, Venezuela, Estados Unidos entre otros.

Todo lo demás solo debe discutirse en la mesa y no puede ser condición previa, Señor Presidente una zona de encuentro no afectará para nada la política de seguridad democrática.

Finalmente, le rogamos no utilizar el argumento de rescate en oposición excluyente del Acuerdo Humanitario. Ambos son obligaciones constitucionales solo que un acuerdo especial garantizaría plenamente nuestras vidas.

La recurrente amenaza de rescate no solo mortifica a nuestras familias, sino que resulta un sofisma que prolonga nuestro sufrimiento o quizás nos condena al albor de una fuga en medio de cualquier ofensiva militar o peor aun a una masacre lamentable, como la de Urrao, ya quisiéramos un rescate éxitos e inmediato, pero han transcurrido 5 o 9 años malogrados incluso para esa opción. Por lo que ya no se justifica, más aún existiendo procedimientos políticos y humanitarios para acordar nuestra liberación por qué no Señor Presidente, si se trata de la vida de sus compatriotas.

Por último insistimos en convocar al gran Foro Internacional sobre el Acuerdo Humanitario con estos propósitos:

Concientizar al Valle y a Colombia sobre la urgencia de una zona de encuentro.Entregar simbólicamente a la Comisión Internacional, la zona de encuentro.Solicitar masivamente al Señor Presidente que decrete dicha zona lo más pronto posible.

POR LA VIDA Y LA LIBERTAD

Déclaration commune de Marino del Rio Uribe (Député, Président de l'Assemblée du Département de Valle del Cauca) et de Athemay Sterling (Directeur du Centre des Droits de l'Homme de l'Université de Santiago de Cali, membre du PCC)

DECLARAMOS

Que valoramos las pruebas de supervivencia entregadas por la insurgencia de las FARC-EP y grabadas el 26 de Marzo de 2007, como un gesto humanitario que aspiramos y esperamos, conduzca a que como lo expresan los 12 ex Diputados: Juan Carlos Narváez Reyes, Sigifredo López Tobón, Jairo Javier Hoyos Salcedo, Nacianceno Orozco Grisales, Ramiro Echeverri Sanchez, Carlos Alberto Barragán Lopez, Rufino Varela Cobo, Alberto Quintero Herrera, Francisco Javier Giraldo Cadavid, Carlos Alberto Charry Quiroga, Hector Fabio Arismendi Ospina y Edinson Perez Núñez, el Gobierno Nacional y la Guerrilla se reúnan inmediatamente en Pradera y Florida por espacio de 45 días en una Zona de Encuentro Humanitario decretada por la Presidencia de la República en acuerdo con las FARC-EP, y así, se de inicio a las conversaciones en pro del intercambio Humanitario.

Firmado en Santiago de Cali
27/04/2007

MARINO DEL RIO URIBE ..... ATHEMAY STERLING
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   Posté le 19-06-2007 à 22:55:31   

Interview de Juan Carlos Lecompte

"Ingrid est dans le coeur des Français"
24/04/2007 - El Espectador

Juan Carlos Lecompte, l'époux d'Íngrid Betancourt, déclare qu'il n'a aucune préférence dans les actuelles élections présidentielles en France. Il ajoute qu'elle ne pourra retrouver la liberté qu'après qu'Álvaro Uribe aura terminé son mandat présidentiel.

Avec la politique actuelle du président Álvaro Uribe concernant les kidnappés croyez-vous possible qu'Ingrid Betancourt retrouve sa liberté ?
- Je pense que tant qu'Alvaro Uribe sera à la présidence, il n'y aura aucune possibilité de négocier la libération d'Íngrid; en vérité je vois Íngrid libérée seulement dans quatre années, quand Uribe ne sera plus pouvoir.

Quel est le candidat que vous choisiriez dans les élections présidentielles en France et que croyez-vous que ce candidat fera réellement pour la libération de votre épouse ?
- Je n'ai aucun type de préférence parce qu'indépendamment de qui gagne, tous les candidats se sont engagés à combattre pour la libération d'Íngrid, donc la tâche qu'a commencée la France continuera, quelle que soit la personne qui sera à la présidence; et la seule chose que je demande, c'est que le prochain président prenne cette affaire avec plus de dynamique.

Considérez-vous que la France a fait le nécessaire pour la libération d'Ïngrid Betancourt ?
- La France a fait tout ce qui était possible, et elle est est arrivée jusqu'où elle a pu ; jusque là où le Président colombien l'a laissée arriver. Ils pourraient faire plus, mais le Gouvernement les bloque, ainsi qu'il l'a fait en d'autres occasions avec la Croix Rouge, avec l'Église et avec les autres pays amis comme la Suisse, qui ont envoyé des représentants pour établir un dialogue avec la guérilla.
Le gouvernement colombien envoie des agents qui suivent ces négociateurs de paix et c'est très dangereux pour eux, parce que quand ces personnes entrent en contact avec la guérilla, il peut y avoir une embuscade et dans ces circonstances ils peut y avoir des morts. C'est dans des circonstances comme celles-ci qu'on peut juger de l'irresponsabilité du président Uribe.

Comme voit-on le kidnapping d'Ingrid Betancourt en France ?
- Depuis qu'Íngrid est kidnappée, non seulement les Français ,mais une grande partie du monde ont pris conscience de la tragédie des plus de trois mille personnes qui sont kidnappées depuis tant d'années; et ils ne peuvent pas croire qu'on puisse laisser ces personnes dépérir dans la forêt, aux mains de la guérilla. Pour eux c'est une irresponsabilité du gouvernement colombien, parce que la liberté est le don le plus sacré qui puisse exister et de leur point de vue, c'est quelque chose d'horrible et d'indigne ; par contre ici, en Colombie, nous avons plus de trois mille kidnappés; nous vivons avec ce fléau depuis trente ans, et pour nous il est très normal qu'une personne soit privée de sa liberté pendant de nombreuses années. Donc le gouvernement colombien se fait traiter en France d'irresponsable parce qu'il ne veut pas combattre réellement pour ses kidnappés.

Il y a quinze jour, vous avez été en France et vous avez vu les enfants d'Íngrid Betancourt. Au cours de cette rencontre avez-vous pu vous s'informer sur l'accord auquel serait arrivée Melanie Delloye avec les candidats présidentiels ?
- En vérité nous avons parlé très peu de cela. J'y suis réellement allé pour prendre des photos pour la fête des Mères qui approche, et je les lancerai dans la jungle avec un avion, avec l'espoir qu'Ingrid les voie.
Mais Melanie m'a dit que parmi tous les candidats, celui qui avait montré le plus d'engagement était celui du Parti Conservateur, Nicolás Sarkozy, qui aurait affirmé qu'un des objectifs de son gouvernement serait d'obtenir le rapprochement des parties pour la libération d'Íngrid, ce qui était également le but dans l'actuel gouvernement de Chirac.

Le président Álvaro Uribe a ordonné le sauvetage militaire de tous les kidnappés ; croyez-vous qu'avec cette position on obtiendra réellement une avancée dans la solution de cette crise humanitaire ?
- Je crois que l'ordre du sauvetage militaire a toujours existé; ce qui passe c'est qu'ils ne savent pas où les séquestrés se trouvent - pas seulement dans le cas d'Íngrid, mais dans celui de la plupart des personnes détenues. Le Gouvernement ne les a pas localisées, mais je suis sûr que dès qu'ils pourront identfier leur lieu de détention ils vont effectuer ce sauvetage, et cela se terminera par une tragédie.
Un autre aspect, c'est que le Gouvernement a essayé de maquiller le sauvetage militaire en faisant un amalgame et en montrant au monde des exemples de sauvetage dans des secteurs urbains, de kidnappés qui sont entre les mains de petits délinquants, pour essayer de faire croire qu'un sauvetage militaire peut réussir; mais la réalité est qu' Ingrid est une kidnappée politique et c'est quelque chose de totalement différent, parce que cette classe de kidnappés sont un butín de guerre très précieux et c'est pourquoi ils sont extrèmement bien gardés. C'est un sauvetage beaucoup plus risqué, parce que les détenus seront exposés à des combats entre la guérilla et les Forces Militaires, outre le fait que les guérilleros ont l'ordre de les abattre en cas de tentative de sauvetage.

Croyez-vous qu'après le changement de président en France, la liberté d'Íngrid Betancourt sera encore un sujet important dans ce pays ?
- Le kidnapping de Ïngrid n'est pas un sujet politique, c'est un sujet humanitaire et c'est très clair qu'íngrid a pu pénétrer dans le coeur de chacun des Français ; elle est dans l'âme de la France.
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   Posté le 19-06-2007 à 23:17:48   

Ci-dessous une interview récupérée sur le site d'une ONG française, Solidaroad, qui oeuvre dans le commerce équitable. Etant donné le caractère de ce type d'ONG, qui sont généralement le joujou de bobos humanistes, et ont donc en commun un anti-communisme viscéral (il faut d'ailleurs noter qu'elles sont présentes en priorité dans les pays où les guerillas sont les plus actives), cette itw est à prendre avec la plus grande prudence. J'ai quand même décidé de la publier, pour info d'une part car elle a pas mal circulé sur le net dernièrement (elle n'est pas datée, mais remonte a priori à 2005), et d'autre part car l'échange paraît crédible.

Interview de M. JX, ancien guérillero de l' EPL

Comme pour le précédent témoignage, nous ne divulguerons pas ici le nom de cette personne ni le lieu ou nous l' avons rencontré et ce, pour des raisons de confidentialité assez évidentes. En effet, le sujet que nous abordons ici n' a rien d' une plaisanterie et sans vouloir non plus dramatiser ni se prendre au sérieux, il peut s' agir d' une question de vie ou de mort. En effet, bien que M. JX n' ait plus aucune activité avec les mouvements de guérilla, il reste étroitement surveillé par les forces spéciales du gouvernement et de l'armée colombienne pour ces activités passées au sein de l' EPL. Il se doit en effet de garder le silence et de ne plus s' investir dans quelques activités syndicales ou politiques que ce soient. Il n' en reste pas moins que JX reste une personne pleine de convictions. C'est pourquoi il nous accordera un entretien à huit clos. Nous tenons à préciser ici que cette interview est diffusée avec son accord et non à son insu.

Solidaroad: Sr JX, quelles sont les principales guérillas colombiennes?
- Auparavant, il y avait en Colombie plus de 30 factions différentes mais aujourd'hui seules trois restent encore actives et connues. En effet, on pourrait citer:
· l' ORP (Organisacion Revolucionaria del Pueblo)
· le PRT (Partido Revolucionario de los Trabajadores)
· El ejercito guevarista ( l' armée guevariste)
· le mouvement JEGA du nom de son fondateur Jorge Elieser Gaetan
· La M-19 (Movimiento del 19 de Abril)
· ....
Mais les plus connues et celles qui sont encore actives aujourd'hui sont:
· l' EPL (Ejercito Popular de Liberacion) d' influence maoïste mais qui a quasiment disparu aujourd'hui.
· l' ELN (Ejercito de Liberacion Nacional)
· les FARC (Fuerzas armadas revolucionarias de Colombia) qui est incontestablement le mouvement le puissant et le plus connu.

SOLIDAROAD - la géographie particulière de la Colombie a facilité le développement de ces mouvements armés?
- En effet plus de 50% du territoire, à l'est des Andes, est constitué de vastes étendues quasiment désertes et très difficile d' accès. Il s'agit des Llanos au Nord et de l' Amazonie au Sud. Les guérillas ont prospèré dans ces régions contrôlant des zones immenses et offrant les services publics que l' Etat était incapable ou ne souhaitait pas assurer.

SOLIDAROAD: M. JX, comment en êtes vous arriver à intégrer un de ces mouvements armés?
- Croyez moi, ce n' est pas par plaisir. En réalité, à la fin des années 70 je faisais parti d' un mouvement syndicaliste et j' ai été emprisonné comme 6 de mes collègues pour mes activités syndicalistes. Finalement nous avons tous été relâchés au bout de 4 mois mais deux mois après notre libération, quatre de mes compères avaient déjà été assassinés. Avec mon dernier ami, il ne nous restait pas d' autre solution que de prendre le maquis. Si nous étions restés en ville à ce moment là, je ne serai probablement plus ici pour parler avec toi. Nous sommes donc parti dans la région amazonienne située au sud est de Florencia (Sud Est de Popayan). Je suis resté pendant plus de deux ans, à la fin des années 70, au sein de la guérilla EPL (Ejercito Populair de Liberacion) au sein de laquelle j'avais le commandement d' un groupe de 40 hommes. J' ai du me séparer de ma compagne que j' ai retrouvée depuis et qui est aujourd'hui ma femme et la mère de mes deux enfants. Ces années ont été extrêmement difficiles. Nous étions traqués comme des chiens par l' armée. Je vous épargne les détails mais nous étions vraiment réduit à l' état de bêtes sauvages, nous ne mangions pas pendant des jours, nous ne dormions pas, ne nous lavions pas...

SOLIDAROAD - Vous avez donc été contraint de vous retirer de la vie publique et c' est ensuite que vous avez intégré l' EPL?
- Absolument. Je suis parti dans la selva (la forêt) pour sauver ma peau et c' est une fois sur place que j' ai intégré l' EPL. De toute manière je n' avais pas le choix. En Colombie, on fait taire l' opposition " a punta de plomo" (à la pointe du plomb). Un grand nombre de personnes ont pris les armes comme moi parce qu' ils n' avaient pas d' autre choix. Ils ne pouvaient s' exprimer librement dans la vie publique et leur vie étaient tout simplement menacées.

SOLIDAROAD - Quelle était l' idéologie de l' EPL?
- L' EPL était très clairement influencée par l' idéologie maoïste comme je te l' ai dit. En effet, nous disposions d' un fort soutien international et recevions des ouvrages sur la vision Maoïste en provenance de Pékin. Il faut dire qu' à cette époque les différentes guérillas disposaient en effet du soutien politique internationale.
Une différence majeure entre les années 70 et aujourd'hui, réside dans le fait que les guérillas ont perdu leur soutien leur soutien international de Moscou et de la Havane (Cuba). Elles comptent aujourd'hui sur les vols et les kidnappings pour financer leur lutte. Par ailleurs, elles sont également de plus en plus impliquées dans le trafic de drogues.

SOLIDAROAD - Qu en est il du lien entre la guérilla et le narco-trafic?
- Il est très clair qu' aujourd'hui certaines guérillas sont fortement impliquées dans le narco-trafic ce qui n' était pas spécifiquement le cas auparavant. Au départ, les guérillas travaillaient plus ou moins pour le compte des cartels de Medellin de Cali ou encore de Santa Marta et Bucaramanga. Cependant, elles n' étaient pas à la tête du narco-trafic. Leur rôle était de protéger les cultures et de protéger les cargaisons de drogues. Petit à petit, elles se sont investies directement dans la culture et le trafic; à leur propre compte si on peut dire et indépendamment des cartels. En effet, elles se sont très vite rendues compte de la rentabilité d' un tel business.

[ La Colombie est le premier producteur mondial de cocaïne et le troisième producteur de Marijuana. La grande majorité de ces drogues sont produites à destination du marché nord américain et européen. Le boom a eu lieu dans les années 80 notamment avec le cartel de Medellin et ses leaders Luis Ochoa , Gonzalo Rodriguez Gacha y Carlos Ledher et bien sur Pablo Escobar. En 1983 la fortune personnelle de Pablo Escobar était estimée à plus de 2 billions de US $. Ces barons de la drogue ont parfois atteint des niveaux de notoriété voire de popularité impressionnants. Carlos Ledher a fondé un journal ainsi qu'un parti politique, El Movimiento Nacional Latino. En 1983, Pablo Escobar était élu au congrès national. En Août 1983, le gouvernement de Belisario Bétancourt commença une politique vigoureuse contre les cartels et ces personnages commencèrent à disparaître de la vie publique. Une véritable guerre commença entre le gouvernement et les cartels. Le gouvernement avait mis en place une politique d'extradition pour les trafiquants de drogues contre laquelle les cartels organisèrent une campagne de sensibilisation déclarant " Mieux vaut une tombe en Colombie qu'une prison aux Etats Unis". Cette campagne obtint un très fort soutien populaire.
A l' exception de Ledher, tous émigrèrent au Panama et en 1984 ils proposèrent un traité de paix au gouvernement de Bétancourt. Contre l' immunité ils offrirent aux président d' investir leur fortune personnel dans des programmes de développement nationaux. Ils ont même proposé de régler la dette extérieure de la Colombie qui s' élevait à l' époque a 13 billions de US$!
Après longue réflexion, le gouvernement refusa cette proposition, et accentua la pression. Le conflit entra dans une phase extrêmement sanglante lorsque Luis Carlos Galan fut assassiné en Août 1989. Les Etats Unis offrirent immédiatement une aide d'urgence et de support logistique de 65 millions de US$. Quand Pablo Escobar s' échappa de sa luxueuse prison " La Catedral " à Medellin, il fut traqué pendant plus d' un an et demi, Il fut finalement abattu en Décembre 1993. Le gouvernement se réjouissait de cette "victoire" alors que pendant qu'il était occupé à maîtriser le cartel de Medellin, c' est celui de Cali qui se développait en toute tranquillité.]


SOLIDAROAD - La plupart des colombiens que j' ai rencontré jusqu' à aujourd'hui souhaitent en finir avec la guérilla car ils estiment qu' il n' y a plus aucune vision idéologique dans son combat comme c' était le cas auparavant avec des mouvements comme la M - 19?
- Ceci est extrêmement complexe. Les différentes guérillas ont effectivement perdu leur soutien populaire. Il est vrai que les choses se sont considérablement complexifiées durant les dernières décennies et que l' image donnée par les guérilla est très négative. Dire qu' elles n' ont plus aucune vision idéologique est à mon avis simpliste bien que ce sentiment reste compréhensible car il est le résultat escompté d' une stratégie d' isolement politique.
A l'origine les revendications mises en avant par la guérilla aujourd'hui étaient représentées par des mouvements de gauche sur la scène politique. C' est au début des années que différents mouvements politiques prirent les armes afin d' en finir avec un système non représentatif dominé par l' oligarchie traditionnelle. Il s' agissait d' un véritable mouvement populaire. Aujourd'hui la situation est trop complexe et c' est désormais le fusil qui contrôle la politique et non plus l' inverse. Aujourd'hui les mouvements d' opposition sont représentés par la guérilla et non plus par des mouvements civils. En effet, comme je te l' ai dis en Colombie et dans de nombreuses autres régions du monde, " on fait taire l' opposition à la pointe du fusil".
Par ailleurs, l'idéologie a été en effet fortement affectée par l' importance qu' a pris le narco-trafic. Aujourd'hui la guérilla est complètement isolée du mouvement civil d' opposition et a perdu tout soutien populaire. Ceci est le résultat d' une politique d'isolement de la part des gouvernements successifs. Une des réussites du gouvernement de Pastrana a été d' avoir réussi a isoler politiquement la guérilla. Certes la guérilla s' est renforcé en obtenant cette zone de plus de 40000 km2 mais Pastrana a réussi à alerter l' opinion publique internationale ce qui renforce son isolement.
On ne peut pas dire qu' il n'y ait plus du tout de vision idéologique. Ceci est plus complexe.
Prenez l' exemple des FARCs. Au sein de cette organisation il y a deux secteurs. Le premier est représenté par Alfonso Cano qui a une vision idéologique du combat et qui recherche la paix. Le second est représenté par Arnolfo Brizeno alias Mono Jojoy et ne recherche que le conflit. Ils soutient très clairement le narco-trafic afin de financer les armes. Cette branche des FARC est la plus meurtrière et semble en effet avoir perdu toute vision politique.

SOLIDAROAD - Mais n'y a t il pas d' unité de commandement centrale entre ces deux branches au sein des FARC?
- En théorie si mais chacun reste finalement indépendant et mène ses propres actions et donc dans la pratique il n' y pas effectivement plus aucune unité.

SOLIDAROAD - Qu'en pensez vous personnellement?
- Je ne soutiens pas l' action violente mise en oeuvre par ce premier secteur des FARC car ils mènent des actions complètement fascistes. Ils pillent des villages entiers, ils violent et tuent de sang froid. Cependant les para militaires, les AUC, sont également à l'origine de véritables massacres. Et ne croyez pas que l' armée et donc le gouvernement soit totalement innocent dans l' histoire, eux aussi ont assassinés de nombreux innocents sous prétexte qu ils soutenaient la guérilla. Imaginez la situation d' un paysan. Lorsqu' il voit débarquer un bataillon de l' armée il se doit de leur offrir le gîte et le couvert. Si ensuite la guérilla arrive et se rend compte de cela, ce sera le massacre et inversement. Si les paramilitaires apprennent que des paysans ont soutenus de quelque manière que ce soit la guérilla, ils mèneront alors les mêmes représailles. C' est un cercle infernal. La situation est devenu extrêmement complexe.
Une des principales faiblesses de la guérilla aujourd'hui est due à son isolement. Trop souvent le discours tenu notamment dans certains journaux internes est totalement obsolète. Il ne tient pas compte des circonstances actuelles et nouvelles. Il m' arrive de croiser de vieilles connaissances qui sont restes activistes au sein de certaines guérilla et je m' oppose souvent avec eux en essayant de le faire comprendre qu' il est urgent de renouveler son discours.

SOLIDAROAD - Quelles sont les revendications du secteur représenté par Alfonso Cano au sein des FARC?
- Ce sont de mettre enfin en oeuvre une véritable reforme agraire, de lutter avec la dépendance économique du pays, d' en finir avec la corruption, et de construire un véritable état de droits. Cette branche des FARC est contre le lien avec le narco-trafic.

SOLIDAROAD - Qu en est il des autres guérillas?
- L' EPL ne s' adonne pas à de tels actes fascistes. Comme les autres et souvent même les paramilitaires ils récoltent l' impôt révolutionnaire destiné à financer la lutte. L' EPL se situe principalement dans le Magdalena Medio, le Sud Bolivar, la région d'Antioquia et Uraba au nord ouest. L' ELN fondé par le curé Perez est également beaucoup plus propre au niveau idéologique que les FARCs. L'ELN et l' EPL sont néanmoins beaucoup moins influentes et puissantes que les FARC.

SOLIDAROAD - Au total combien d' hommes comptent les différents mouvements armés colombiens aujourd'hui?
- Au total cela doit représenter approximativement 35000 personnes alors que les FAC (forces armées gouvernementales) disposent d'une armée de 350 000 hommes!

SOLIDAROAD - Le paysage politique en Colombie est vraiment complexe. Pourriez-vous expliquer à nos lecteurs ce que sont les para militaires, quelle est leur origine et leur rôle aujourd'hui?
- Sachez tout d' abord que le terme d' autodéfenses représentait à l' origine les mouvements révolutionnaires armées que l' on appelle aujourd'hui guérilla. Ce n' est que en 1990 que les AUC (Auto defenses Unidas de Colombia) ont été créées sur l' initiative du gouvernement. Les AUC ont été créées afin d' externaliser le crime du gouvernement et de l' oligarchie toute puissante. En effet après les nombreux scandales d' assassinats de syndicalistes ou autres, le gouvernement colombien dut faire face à la pression internationale des différentes organisations de défenses des droits de l' Homme. La situation est ensuite devenue incontrôlable et les AUC se sont indépendantisées du gouvernement central, ils représentent et défendent aujourd'hui les intérêts de la classe gouvernante et des entreprises. Cela ne les empêche pas, cela dit, de se financer également auprès des paysans et d' être largement impliqués dans le trafic de drogues. La guérilla n' est pas l' acteur exclusif, loin s' en faut, du marché des stupéfiants.

SOLIDAROAD - La guérilla ne se finance t-elle aujourd'hui plus que grâce au narco-trafic, au vol, et aux kidnappings?
- En effet, elle a perdu son soutien des régimes communistes de Moscou, de Pékin, ou encore de La Havane mais elles disposent aussi d' autres sources de financement. Toutes ne sont pas liés au narco-trafic. C' est assez intéressant de voir d' ailleurs que ce sont parfois les entreprises multinationales américaines qui financent la guérilla!

SOLIDAROAD - Comment cela?
- Bien entendu elles y sont forcées mais regardez par exemple ce qui se passe avec EXXON et l'oléoduc qui achemine le pétrole brut de la région pétrolière frontalière avec le Venezuela jusqu' à Covenas sur la mer des Caraïbes. Entre Janvier et Juillet on a dénombré plus de 150 attentats contre cet oléoduc. La guérilla fait pression sur ce genre de multinationales qui se voient finalement contraintes de financer ceux contre qui le gouvernement de leur pays d' origine prétend vouloir lutter au travers du Plan Colombia.
Mais on pourrait également citer certaines Eglises voir certaines mouvances politiques socio-démocrates en Europe qui soutiennent ou ont soutenus par le passé , politiquement et militairement, la lutte armée des mouvements révolutionnaires. En effet, lorsque j' étais au sein de l' EPL nous recevions en provenance d' Europe des fusils de marque FAL fabriques en Suède. Nous avions également le soutien politique de mouvements socio-démocrates en Hollande ou au Danemark. Quant aux églises elles sont nombreuses à avoir aussi aidé les différentes guérillas par le passé.

SOLIDAROAD - En France nous avons beaucoup entendu parlé d' Ingrid Betancour qui était candidate à l' élection présidentielle avant d' être kidnappé par les FARC. J' ai eu du mal à comprendre cet enlèvement car il me semblait qu' Ingrid Bétancourt suivait une politique résolument contre l' oligarchie colombienne, contre la corruption et en faveur d' un véritable dialogue avec les différentes guérillas. Pouvez vous m' expliquez cela?
- Tu as raison mais ceci s' explique par ce que je t' ai dit au sujet des problèmes internes de la guérilla et de son manqued' unité de commandement. Notamment en ce qui concerne les FARC. Or Ingrid a été capturé par la branche la plus dure des FARC et son leader Mono Jojoy. Si elle était tombée aux mains de l' autre unité de Alfonso Cano, elle n' aurait probablement pas été séquestrer de la sorte. Par ailleurs elle aurait pu réaliser ce qu' elle était venu faire, à savoir négocier et parler ouvertement et franchement. Je ne crois que ça puisse être le cas avec les fronts de Mono Jojoy.
Par ailleurs, elles avaient demandé une autorisation au gouvernement de Pastrana pour se rendre dans cette zone mais Pastrana ne lui accorda jamais et beaucoup le tiennent en parti responsable de ce qui arrive à Ingrid Bétancourt.

SOLIDAROAD - M. JX, comment voyez vous les choses pour les 10 années qui viennent?
- Les deux prochaines années seront, je pense, extrêmement violentes. La stratégie d' Alvarro Uribe consiste à affaiblir la guérilla. Il va nous offrir une véritable guerre civile dans les prochaines années. ET ce n'est qu'une fois qu'il aura réussi à affaiblir la guérilla qu' il essayera de négocier, pas avant. Si la négociation ne prospère pas durant les premières années, les groupes économiques puissants comme celui de Antioquia feront tout leur possible pour en finir avec les FARCs.

SOLIDAROAD - Quelles sont vos attentes et vos espoirs?
- Ce que je souhaite c' est que l' on puisse enfin en Colombie s' asseoir à une table et discuter sereinement d' une paix digne. Pas comme les négociations de 1990, durant lesquelles se sont rendus de nombreux guérilleros de toutes les guérillas confondues. 60% d'entre eux ont été assassinés et les 40 % restants sont répartis dans la montagne. Il faut bien prendre conscience que la guérilla est le résultat du problème et non pas le problème d' origine. Il faut retrouver la sécurité sociale et les conditions d'un meilleur équilibre au niveau de l' emploi.
Il faut également savoir que la Colombie compte aujourd'hui près de 45 millions d' habitants. 70% vivent en dessous du seuil de pauvreté avec de moins de 5 US$ par jour. 25% appartiennent a la classe moyenne et réunissent un peu plus d un million de pesos (c' est a dire moins de 400 euros) en cumulant trois salaires. Les 5% restants qui ne représentent que 2 des 45 millions de citoyens colombiens soit environ 17000 familles contrôlent 85 % des richesses du pays.
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   Posté le 20-06-2007 à 18:44:20   

La Colombie recherche les fosses communes de plus de 10.000 cadavres assassinés par les paramilitaires
26/04/2007 - El Tiempo, Las voces del secuestro

El Tiempo vient de publier plusieurs articles dont l'horreur est insoutenable - particulièrement les photos - concernant les recherches qui commencent à s'organiser pour identifier les victimes assassinées par les paramilitaires d'extrème-droite, suite aux renseignements concernant les fosses communes dans lesquels ces organisations auraient enterré leurs victimes.

L'enquête a débuté il y a un an, et on n'a encore retrouvé que 533 corps dont seulement 13 ont été pleinement identifiés par leur ADN et 173 par des détails vestimentaires.

On en sait plus maintenant sur les circonstances de leur assassinat, et cela donne le frisson : par exemple sur le fait que les paramilitaires démembraient parfois leurs victimes vivantes - et qu'ils donnaient à leurs recrues des "cours" sur la technique à utiliser pour cela...

Le nombre total de victimes est encore inconnu. 10.000 selon le ministère public, 31.000 selon la Commission colombienne des Juristes
Au bout d'une première année de recherche de tombes communes, le Ministère public a reçu 3.710 dénonciations d'emplacements où les trouver ; mais la majorité n'a pas pu être explorée par manque de ressources : on a retrouvé 533 corps et le plus dramatique est que seulement 13 ont été identifiés pleinement, c'est-à-dire, avec des ADN. 173 autres ont été identifiés de manière préliminaire (par des détails vestimentaires, des tatouages etc.)

Lorsque la rédaction de El Tiempo a décidé de faire une enquête le phénomène des tombes communes, les journalistes ont été bouleversés par ce qu'ils découvraient. C'était l'horreur qu'ils découvraient.
Les témoignages des paramilitaires et les résultats des médecins légistes permettent de conclure que les AUC non seulement avaient conçu une méthode pour démembrer leurs victimes, mais ont en étaient arrivés à donner des cours sur cette technique en utilisant des personnes vivantes qui étaient enlevées et amenées à leurs camps d'entraînement.

Francisco Villalba, un dirigeant paramilitaire de la région d'Antioquia, a organisé des opérations au cours desquelles ses troupes ont torturé et torturé 15 personnes pendant 5 jours; il révèle maintenant les détails de ces cours qui étaient jusqu'à aujourd'hui inconnus. "C'étaient des personnes agées qui arrivaient dans des camions, vivantes, ligotées (...) et on les "distribuait" à nos groupes de cinq (...) avec pour instruction de leur enlever les bras, la tête... de les démembrer vivants", trouve-t-on dans son dossier.

L'utilisation de la tronçonneuse n'a pas été décelée dans les cadavres qui ont été déterrés jusqu'à présent. "Entre autres, ce n'était pas pratique parce que la scie á chaîne s'empêtrait dans les vêtements et c'est pourquoi ils préfèraient la machette", explique un fonctionnaire spécialisé dans les exhumations. 70 pour cent des cadavres déterrés dans la Côte Pacifique ont été démembrés à la machette et la majorité des 106 cadavres trouvés au Putumayo - où Carlos Castaño a commencé à organiser ses massacres - ont reçu ensuite une balle dans la tête et ont été ensuite démembrés aux articulations.

Pourquoi les démembrer ? Par un macabre pragmatisme : devant la nécessité de courir moins de risques avec les juges en Colombie et dans le monde pour crimes contre l'humanité, ils devaient enterrer leurs victimes. Et pour économiser l'effort de devoir creuser des tombes très profondes, "le mieux était de les couper en morceaux".

Et la guérilla ?

On a aussi trouvé des fosses communes qui lui sont attribuées, surtout en Cundinamarca, mais 98 pour cent des cas dont s'occupe aujourd'hui le Ministère public sont imputés aux paramilitaires.


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   Posté le 20-06-2007 à 19:05:41   

Salutations des FARC aux travailleurs colombiens à l'occasion du 1er mai

SALUDO: "Al pueblo y los trabajadores"

Con motivo de la conmemoración del primero de Mayo, saludamos al pueblo colombiano, a los trabajadores, empleados y desempleados atropellados salvajemente por el flagelo depredador del modelo neoliberal con sus privatizaciones, los Tratados de Libre Comercio TLC, los altos impuestos, el crecimiento del desempleo, la pobreza y la miseria en más del 70% de la población colombiana. Mientras un reducido puñado de oligarcas, corruptos, paramilitares y mafiosos, amparados en el terrorismo de Estado se apropian por la fuerza de nuestras riquezas, al tiempo que cercenan los derechos y las libertades de todo un pueblo en contubernio con las multinacionales y la grosera intervención del imperialismo estadounidense en nuestro conflicto interno.

Se nos dice engañosamente, que el país crece aceleradamente cuando los grandes grupos económicos obtienen millonarias ganancias producto de los negociados provenientes de la corruptela, del despido de los trabajadores, el recorte de sus derechos laborales o del retardo en el pago de las pensiones de los jubilados, de la profundización de la crisis en sectores vitales como la salud, la educación y los servicios públicos.

Esta oligarquía expoliadora, explotadora, corrupta, mafiosa y paramilitar representada en Álvaro Uribe y su combo, se obstina en perpetuarse en el poder en defensa de sus privilegios de clase, a costa de la tragedia de las mayorías nacionales víctimas del terrorismo de Estado y de la voracidad de las entidades crediticias internacionales como el Fondo Monetario y la Banca mundial.

Compañeros: los objetivos de sus luchas sociales, económicas, políticas y culturales se identifican y hermanan con las banderas impulsadas por los integrantes de las FARC, contra quienes desde 1948 se ha lazado la fuerza del gran latifundio, de los grandes ganaderos, del gran comercio, de los grandes industriales, de los gamonales de la parapolítica y de los benefactores de la guerra, la destrucción y la muerte de la oposición revolucionaria con armas sin ellas.

Nosotros somos víctimas como ustedes de la política de “sangre y fuego” llevada a la práctica por las oligarquías colombianas en alianza con el Estado y los gobiernos de Washington.

Frente a todo lo anterior los hombres y las mujeres de las FARC-EP, ratificamos ante ustedes que, nuestras banderas por el canje de prisioneros, contra las inequidades sociales, económicas y políticas, por la dignidad de nuestro pueblo, contra la extradición de colombianos, la defensa de nuestra soberanía, por la construcción de la Nueva Colombia hacia la paz con justicia social se mantienen inquebrantables, sin que nada ni nadie consiga desviarnos de los compromisos adquiridos en Marquetalia hace 43 años.

Contra el Imperialismo por la Patria

Contra la Oligarquía por el Pueblo, somos FARC Ejército del Pueblo.

Comisión Internacional de las FARC-EP

Montañas de Colombia, Abril 30 de 2007






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   Posté le 20-06-2007 à 19:29:44   

Salutations adressées à Lula et au peuple brésilien pour la libération du Padre Oliverio Medina, membre des FARC au Brésil, dont Bogota réclamait l'extradition depuis 2005.
Le PT du Brésil s'est mobilisé et a joué un rôle essentiel dans cette libération, qui a placé Lula dans l'embarras vis-à-vis de Bush et de Uribe.


CARTA ABIERTA: "Agradecimentos por la liberación del Cura Camilo"

Al Gobierno del Presidente Luiz Inácio Lula da Silva.

Al Comité Nacional para los Refugiados (CONARE)

A la Comisión Brasileña de Justicia y Paz (CBJP)

A los (as) Ilustres Ministros (as) del Supremo Tribunal Federal

A la Procuraduría General de la República

A innumerables personalidades de la vida política, social y cultural

A las Organizaciones de Derechos Humanos, Sindicales, Movimientos Sociales y Partidos Progresistas

A los Partidos Comunistas y militantes revolucionarios de diversas tendencias y nacionalidades

A los integrantes y simpatizantes de las FARC en el mundo

Al Pueblo del Brasil.

Con alegría recibimos y aplaudimos la liberación del Padre Oliverio Medina el pasado día 21 de marzo, cuando en magna Audiencia el Ilustrísimo Supremo Tribunal declaró extinto el proceso de Extradición que había contra él, en una histórica votación de nueve a uno.

En dicha Audiencia brillaron el decoro y el respeto con que son acatados los Tratados Internacionales de los cuales el Brasil es signatario; la soberanía en la toma de decisiones; el sentido de justicia en defensa de la vida, y; la solidaridad para con uno de los luchadores del país más violentado de las Américas por el Imperialismo Norteamericano y los gobiernos títeres que convirtieron el Terrorismo de Estado, el narcotráfico y el paramilitarismo, en pilares macabros de la estructura del Gobierno y del poder, conocidos como Seguridad Democrática.

Como el actual Gobierno no consigue doblegar por medio de la fuerza al pueblo colombiano que se levanta contra la corrupción y la tiranía narcoparamilitar, desesperadamente busca resultados donde sea y como sea. Por eso basado en montajes espurios intentó que el Padre Oliverio fuera extraditado. Claro, porque de lo contrario no recibe del Imperio de los Estados Unidos billones de dólares para sostener una guerra innecesaria e injusta, que podemos definir como infame genocidio. Gasta 19 millones de dólares por día. Qué absurdo!

Por eso el apoyo a la solución política del conflicto, al Canje de prisioneros o Intercambio Humanitario y a la búsqueda de la Paz con Justicia Social, son los ejes de la lucha del pueblo colombiano. Por eso, interpretando ese sentir popular, nuestra Organización revolucionaria ve que los colombianos estamos dando pasos concretos hacia la Reconstrucción y Reconciliación del país. De ahí que, no nos cansamos de ratificar que el conflicto social y armado sólo será resuelto mediante la solución de carácter político.

Todo porque la represión violenta del Estado y el gobierno actual jamás crea convivencia ni bienestar estable y duradero. Pues la solución de los problemas sociales, económicos y políticos no está en la paramilitarización del país ni en el hecho de inducir al pueblo a creer que la paz se sustenta en la fuerza bruta. En ese sentido la llamada Seguridad Democrática del Uribe Vélez, (Seguridad Nacional con nuevo nombre) es el ariete del Plan Colombia contra el pueblo colombiano y está siendo presentado como la panacea de la Seguridad.

Seguridad que persigue, reprime, desaparece, intimida, calla y mata a quienes no compartan ni acepten las políticas de la oligarquía asesina y arrodillada ante el Imperio, es Seguridad para las transnacionales y un puñado de oligarcas corruptos, responsables de la tragedia del pueblo colombiano. En los primeros cuatro años de Gobierno narcoparamilitar de Uribe Vélez fueron asesinados 20.000 colombianos. Y no es matando a los pobres como se resuelven los problemas de desempleo, hambre, desnutrición, enfermedades y analfabetismo en millones de compatriotas sumidos en el abandono y la desesperanza.

En lugar de dilapidar recursos en la guerra, debieran invertirse en la construcción de la Paz que pudiera ser convertida en política de Estado en cuyo proceso el pueblo participa ampliamente. Por eso proponemos el Canje de prisioneros o Intercambio Humanitario, al que podemos llegar con el apoyo solidario de Gobiernos amigos. Ese hecho puede convertirse en el primer paso para construir el Proceso de Paz esperado por la Comunidad Internacional con viva preocupación. Para hacer todas las gestiones con tranquilidad y seguridad hemos propuesto el despeje de los Municipios de Florida y Pradera en el Departamento del Valle. Nuestro país se puede transformar sin que el Estado persista en la guerra contra el pueblo.

En este marco vemos la Protección Internacional concedida por el Gobierno del Brasil al Padre Oliverio Medina, bajo la figura del Refugio, como valioso gesto humanitario con lo cual está indicando que en Colombia existen un conflicto económico, social, armado, la violación de los Derechos Humanos por parte del Estado y una crisis humanitaria sin precedentes en la historia reciente del País. Circunstancias claramente reconocidas por prestigiosas entidades internacionales y varios Gobiernos del Mundo, distintos al de Washington. Aliado natural del gobierno ilegítimo e ilegal de Álvaro Uribe.

Agradecemos a todas las personas que con sus buenos oficios, su solidaridad y esfuerzo impidieron la extradición y posibilitaron la concesión del estatus de Refugio para el Padre Oliverio, un luchador por la Paz con Justicia Social.

Atentamente,

FARC-Ejército del Pueblo, Comisión Internacional
Raúl Reyes

Montañas de Colombia, abril de 2007
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   Posté le 20-06-2007 à 19:38:09   

Tract du bloc Est

OPINIÓN: "Uribe debe renunciar para que se habra paso a la paz"



Que renuncie por ser ilegitimo su mandato. Su triunfo es el resultado de las trampas, la compra de votos y las amenazas.

Que renuncie por ser el responsable del asesinato de decenas de miles de colombianos y el desplazamiento de millones de sus áreas nativas.

Que renuncie por ser el culpable de los mayores niveles de pobreza (30 millones de personas), el desempleo y el subempleo en el que viven más de 8 millones de colombianos.

Que renuncie por estar entregando la riqueza del país y los sectores estratégicos de la economía al capital extranjero. La firma del “Tratado de Libre Comercio” significa la pérdida total de la soberanía nacional.

Que renuncie porque está rodeado de ministros y funcionarios, como la ex canciller, Consuelo Araujo y el ex director del DAS, Jorge Noguera, familiares y aliados políticos del narcotráfico y el paramilitarismo.

Que renuncie por recibir el apoyo de un congreso cuyos integrantes, en su gran mayoría, son agentes directos de jefes narco-paramilitares.

Que renuncie por ser el inspirador y primer responsable de la política de violencia estatal, ahora denominada “seguridad democrática”.

Que renuncie porque las prácticas corruptas en el aparato del estado se vienen extendiendo devorándose los dineros del presupuesto nacional.

Que renuncie porque es el responsable de la política exterior, fiel a los intereses gringos, que viene afectando la soberanía y la vida de los ciudadanos de países hermanos como son Venezuela, Ecuador, Brasil y Panamá.

Que renuncie para poner fin a la humillante extradición de nacionales que vulnera la soberanía y pisotea la dignidad de la patria.

Que renuncie por estar comprometido en la destrucción ecológica, mediante las fumigaciones, de los parques naturales.
Que renuncie porque viene legalizando, a través de la farsa de los diálogos con los paramilitares, a los autores de múltiples masacres y sus fortunas construidas sobre la base del despojo de tierras y el tráfico de coca.

Que renuncie para atajar el proyecto paramilitar en marcha que busca consolidarse en el poder y perpetuarse en el manejo del aparato gubernamental y estatal.

Que renuncie para detener su política guerrerista en marcha, contraria a los anhelos de paz de la inmensa mayoría de colombianos y por oponerse al intercambio humanitario, primer paso en el camino de la solución política del conflicto social y armado.

¡Que renuncie y su gobierno sea reemplazado por uno de reconciliación nacional, patriótico y democrático!

BLOQUE ORIENTAL, FARC-EP
sábado, 05 de mayo de 2007
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   Posté le 20-06-2007 à 20:07:49   

Principaux affrontements du mois de mai:

19 policiers et militaires tués en deux jours par les FARC
11/05/2007 - Le Monde

La guérilla colombienne des FARC a intensifié ses attaques contre les forces de l'ordre ces derniers jours, et tué 19 policiers et militaires lors de deux attaques à l'explosif mercredi et jeudi, a-t-on appris de sources officielles.

Jeudi à l'aube, dix militaires ont été tués et quinze autres blessés dans un attentat à la bombe contre leur véhicule, près de Tulua, à 450 km au sud-ouest de Bogota, a indiqué le général Hernando Pérez.
L'armée mène des opérations dans cette région contre les rebelles des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie, marxistes) auxquels l'attaque a été attribuée par les autorités.

Une embuscade similaire, dont les FARC ont aussi été rendues responsables, avait été dressée mercredi près de la ville de Landazuri, dans le département de Santander (nord-est) où neuf policiers avaient été tués dans une explosion au passage de leur camion.
Ces policiers, appartenant au corps des carabiniers, étaient affectés à la protection de paysans chargés de l'arrachage de plants de coca (base de la cocaïne) et de pavot (base pour l'héroïne) dans le cadre de la lutte anti-drogue.

L'armée a envoyé des groupes aussi bien à Tulua qu'à Landazuri à la poursuite des guérilleros ayant mené ces attaques.

Ces deux attentats sont parmi les plus meurtriers depuis le début du deuxième mandat présidentiel le 7 août 2006 du conservateur Alvaro Uribe, élu sur un programme de répression sans concession ("mano dura" ) de la guérilla.


Embuscade des FARC: trois policiers tués

AFP - 27/05/2007
Bogota

Trois policiers ont été tués, neuf blessés et huit autres sont portés disparus lors d'une embuscade des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, guérilla marxiste) dans le sud du pays, sur la frontière avec l'Equateur, a-t-on appris dimanche de source policière.

Les policiers se déplaçaient samedi dans la nuit à bord d'une camionnette et ont été attaqués à l'arme automatique et aux explosifs, a déclaré à l'AFP le commandant de la police locale, le colonel Fernando Jimenez.
Les neuf blessés ont été hospitalisés. La police ignorait le sort des huit agents disparus.

Dimanche, des renforts de l'armée, de la police et de l'armée de l'air ont été déployés dans cette région, a précisé le colonel Jimenez.

Cette zone frontalière, difficile d'accès, est l'un des fiefs traditionnels de la guérilla marxiste.

Rapport de guerre du Front 48 (Bloc Sud) qui a réalisé l'embuscade

A las 15:00 horas del día de 26 de Mayo del 2007, unidades guerrilleras del Bloque Sur de las FARC-EP emboscaron una patrulla motorizada de la Policía en el municipio de Ipiales, cuando se desplazaba al corregimiento de la Victoria.

El combate se prolongo por espacio de una hora, con los siguientes resultados:
1.- 10 Policías muertos, 5 heridos y 8 que lograron escaparse de la emboscada.

Material Recuperado:
2.- 4 Fusiles galil 5.56, 1 Fusil galil 7.62, 3 Fusiles de asalto M-16 A1 y 9 cargadores para los mismos.

A la hora llego el apoyo por tierra al corregimiento de la Victoria, a las dos horas llego el apoyo aéreo a metrallar la zona por espacio de dos horas.

3.- Unidades guerrilleras sin novedad.

4.- El mismo día en combates de nuestras unidades con las tropas de Álvaro Uribe, en jurisdicción de Puerto Colombia, murieron otos tres militares y quedaron heridos una cantidad indeterminada. Luego los helicópteros y el avión fantasma ametrallaron la zona. Las unidades guerrilleras resultaron ilesas.

Estado Mayor del Frente 48

Selvas del Putumayo, 27 de mayo de 2007
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   Posté le 20-06-2007 à 20:29:55   

Un Colombien otage des FARC, qui s'est évadé, affirme avoir été retenu avec Ingrid Betancourt
17/05/2007



Un policier retenu en otage depuis plus de huit ans par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a réussi à échapper à la vigilance de ses ravisseurs et a été retrouvé mercredi dans une zone reculée de la jungle amazonienne (voir carte).

Selon son témoignage, Ingrid Betancourt serait vivante ainsi que les 3 Américains séquestrés avec elle. "La dernière fois que je les ai vus c'était le 28 avril", a précisé le policier lors d'une conférence de presse à la présidence. Très amaigri, pleurant en évoquant ses compagnons de détention, l'ex-otage a également indiqué avoir rencontré l'adjointe d'Ingrid Betancourt, Clara Rojas, enlevée en même temps que la Française.
"Clara a eu un fils qui a aujourd'hui trois ans. L'enfant s'appelle Emmanuel", a-t-il dit confirmant que la jeune femme avait eu un enfant avec un guérillero pendant sa détention. Il a ensuite évoqué les nuits pendant lesquelles les otages dormaient attachés par le cou les uns aux autres avec des chaînes cadenassées.
Selon des sources qui doivent être vérifiées, Ingrid serait vivante, mais pas en bonne santé. Plusieurs otages (dont Ingrid ?) pourraient souffrir d'hépatite.

Les conditions de l'évasion de Jhon Pinchao Blanco près de la ville de Mitu, dans le sud -est de la Colombie demeurent floues. L'homme avait été enlevé dans cette région lors d'une attaque des FARC en 1998, a précisé le porte-parole de la police Alberto Cantillo. Il a ajouté que de plus amples détails seraient révélés jeudi.
«Je remercie Dieu pour ce miracle, après avoir si souvent perdu espoir», a déclaré à la chaîne RCN l'épouse de l'otage évadé, Margoth Zambrano.
Son mari était retenu par les FARC, le mouvement de guérilla le plus ancien et le mieux armé d'Amérique latine, en compagnie de quelque 60 personnalités politiques, soldats et autres policiers -dont trois Américains.

Cela fait des années que les FARC et le gouvernement colombien ne parviennent pas à tomber d'accord sur un échange de prisonniers.

Blanco a été enlevé en novembre 1998, lorsque 700 rebelles ont attaqué et pris le contrôle de la ville de Mitu pendant trois jours, tuant 53 personnes et faisant 61 otages, a précisé Alberto Cantillo. Tous les otages ont été libérés, sauf sept.
Des habitants de Mitu ont exprimé leur soutien à Blanco avant qu'il ne monte à bord d'un avion à destination de la capitale Bogota mercredi soir.

Le ministre colombien des Affaires étrangères, Fernando Araujo, qui s'est lui-même évadé en décembre après six ans de captivité sous contrôle des FARC, a fait part de sa joie immense en apprenant la bonne nouvelle de l'évasion de son «frère» Blanco. Il a demandé aux familles des autres otages «de rester courageux et de garder l'espoir que leurs proches rentreront bientôt à la maison».

Depuis son évasion, cet ex-otage est en "représentation" dans les medias où il raconte tout et n'importe quoi, en contradiction avec les déclarations des otages relâchés ces dernières années par les FARC...
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