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 Le marxisme léninisme est-il condané à rester dogm

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Plaristes
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   Posté le 26-02-2020 à 13:03:16   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Le marxisme léninisme est-il condamné à rester dogmatique? ou peut-il atteindre le niveau de dialectique de Lénine dans ses cahiers philosophiques :

https://pbs.twimg.com/media/EJqPevyWwAEvtMB?format=jpg&name=4096x4096


Lénine le disait Clouscard aussi, il est impératif de Lire Hegel et Rousseau !

https://web.archive.org/web/20180901052510/http://clouscard-alerte.org/index.php/2016/12/03/612/

https://web.archive.org/web/20180813133531/http://clouscard-alerte.org/


https://web.archive.org/web/20180813133531/http://clouscard-alerte.org/index.php/2017/02/28/apres-le-marxisme-leninisme-la-lutte-des-classes-michel-clouscard/

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Xuan
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   Posté le 04-06-2020 à 00:22:23   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Clousclard est-il condamné au révisionnisme ?


Clousclard remet en cause le rôle dirigeant de la classe ouvrière. On lit :

Michel Clouscard expose ses conceptions et on peut analyser très clairement comment il se démarque du marxisme-léninisme à partir de son concept d’évolution du dispositif de classes, avec l’émergence des nouvelles couches moyennes et la “nouvelle lutte des classes” qu’il a contribué à théoriser : “loin d’être abolie, cette lutte des classes : s’est généralisée, s’est métamorphosée, ce qui peut empêcher de la reconnaître. [le dispositif de classe du libéralisme libertaire ] met en scène, pour la première fois dans l’histoire, les enjeux philosophiques les plus décisifs ” ( Les métamorphoses de la lutte des classes, 1995 )

Au lieu de penser l’affrontement entre la seule classe ouvrière et la bourgeoisie, la généralisation du salariat et les nouvelles formes d’exploitations objectives et de conditionnements culturels doivent conduire à faire émerger une nouvelle conscience de classe : celle du Travailleur Collectif.



Clousclard reproduit ici la thèse de la classe ouvrière « du manœuvre à l’ingénieur » , en affirmant que cette macédoine aurait une nouvelle « conscience de classe » .
Ce que la réalité d'entreprise dément chaque jour.
Loin de créer une nouvelle "conscience de classe", la paupérisation et la prolétarisation des catégories intermédiaires, les rapprochent dans une certaine mesure du sentiment de classe ouvrier. C'est peut-être pour elles une "nouvelle conscience de classe" mais elle n'a rien de nouveau pour le prolétariat.
Ceci ne vaut pas pour les cadres chargés de la surveillance et de la répression évidemment.
Au fond Clousclard vise à travers le "travailleur collectif" à déposséder la classe ouvrière de son rôle dirigeant pour le confier aux éléments les moins déterminés dans la lutte de classe et les plus enclins au compromis. Ce que Lénine dénonçait chez les aristocrates ouvriers, larbins de l'impérialisme.

__________


D'autre part et sous prétexte de rappeler les mérites de la dialectique de Hegel et de s’opposer au dogmatisme, Clousclard essaie de remplacer le marxisme-léninisme par de l’eau tiède, et la dictature du prolétariat par « l’intersubjectivité révolutionnaire et morale » .

Est-ce trop offensant pour la superbe et l’infaillibilité de l’idéologie originelle des pères fondateurs de la “dictature du prolétariat” d’envisager plus prudemment de viser une intersubjectivité révolutionnaire et morale face à l’impossibilité désastreuse du monde du recel de l’accumumulation primitive et du “calcul égoïste”? Cela selon de nouvelles alliances productives et sociologiques

On imagine à quel point « l’intersubjectivité révolutionnaire » est à même d’empêcher les contre-révolutions. Le but de Clousclard et de son disciple Plaristes, on le voit est surtout de ne pas effrayer le bourgeois avec le concept de dictature.
Or il est une nécessité historique que le prolétariat en prenant le pouvoir renverse la dictature existante et l'applique à la bourgeoisie, afin d'établir son propre pouvoir.

Quant à la prise du pouvoir elle-même Clousclard la déguise en "alternative progressiste" afin de maquiller le caractère de classe de la révolution :

Est-ce un “péché d’humilité” de la part de Clouscard d’écrire un “manifeste” pour une “alternative progressiste”? Faut-il immédiatement sortir sans revolver face à un recul dialectique nécessaire?

Pas la peine de sortir un revolver. On se contentera de remettre Clousclard à sa place dans la corbeille à papier.

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   Posté le 04-06-2020 à 06:24:35   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Le slogan "gauche du travail, droite des valeurs" de Sorel est très clouscarien.

Edit : en fait j'ai écris Sorel, mais il s'agit de Soral (car Sorel c'est d'un autre niveau que Soral)


Edité le 11-06-2020 à 07:46:14 par Finimore




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Plaristes
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   Posté le 04-06-2020 à 08:30:22   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Finimore a écrit :

Le slogan "gauche du travail, droite des valeurs" de Sorel est très clouscarien.


C’est tout ignorer du bonhomme.

« Il n’y a pas d’idées à droite, il n’y a que la force des préjugés »
Pour clouscard, la monogamie exogamique, est un progrès, il suffit de voir ce qu'il en chez les Bororos, pour le constater.
Je rappellerait que Lénine, se démarquait en permanence de la gauche :

https://youtu.be/_5cxXMtFavI?list=PLenh-v2YpALab5RkPnOsITH4BqbkeZlH1
Bon si je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qui est dit (développant ainsi le concept de gauche et de goôôche.. Pour me démarquer de l'approche sorelienne qu'était celle de loïc à cette époque. En produisant un concept de gauche vivant et mouvant, en faisant de la gauche le parti du progrès, c'est à dire que des idées de gauche peuvent devenir des idées de droite.)

En effet le mouvement progressiste et d'émancipation du prolétariat se repose sur une héritage, des conquêtes et des acquis. Et n'a rien à voir avec le "progressisme" bourgeois qui depuis belle lurette n'a plus rien de progressiste, pure destruction de la civilisation et la société civile, au profit du marché du désir.

C'est ainsi que Marx attaque la prostitution pour le fléau qu'elle est, là où la bourgeoisie régressive détruit sentimentalité, la sentimentalité et l'amour fou (Monogamie exogamique) avec gleeden, et en poussant les jeunes adolescente à se faire mousser avec des photos d’elles nue sur fanonly.

Et que Lénine propose d’assimiler la culture bourgeoise dans ce qu’elle a de meilleur. Et n'a eu de cesse de s’attaquer au gauchisme, ça ne lui a pas empêché d'en finir avec les pogroms


En ce sens s'opposer au matriarchisme, au mouvement LGBTQ2AA, éloge de l'individualisme.
N'est pas réactionnaire, bien au contraire ! De même pour la défense du mariage d'amour. Il ne s'agit point là d'une traditionalisme de droite, bien que certains droitard peuvent apprécier l'idée. La défense de l'héritage universaliste, progressiste, et humaniste.

Je vous invite à aussi lire Marx sur la guerre civile américaine, pour voir ce qu'est une vraie analyse marxiste de l'émancipation. (D'où ma position face aux évènement américains...)
Marx note bien que l'émancipation des noirs aux états-unis va dans le sens de l'émancipation de classe ouvrière européenne, mais il précise bien que ces derniers noirs ont échangé les chaien de l'esclavage pour celles du salariat capitaliste. (Car il y a un salariat socialiste, si vous niez cela, vous faîte de l'URSS un capitalisme d'état bismarckien.)
Il est aussi intéressant de lire ses lettres au président Lincoln. (Je vous avoue que j'ai du mal à décrire ce que je veux décrire je n'en ai pas la mots..)

Pour en revenir à Clouscard :


Sorel a mené au PPF rouge-brun de doriot, en mettant la tradition avant l'héritage.
Clouscard, de son côté, n'a rien de social Chauvin.
Utiliser clouscard pour en faire un sous-michéa c'est une honte.
Chez clouscard l'héritage passe avant la tradition. Le rationnel avant la mystique traditionaliste !

Si Clouscard est aujourd’hui largement ignoré dans son camp, il est largement repris à droite et à l’extrême droite, notamment par le national-socialiste Alain Soral. Que vous inspirent ces récupérations ?

Aymeric Monville :

Vous en êtes à votre quatrième question sur Clouscard alors que notre catalogue compte tout de même une centaine de titres ! Mais oui, Clouscard est très lu, par toutes sortes de personnes, il est devenu une sorte de classique que tout le monde aimerait avoir lu − c’est la définition des « classiques » selon Hemingway… − mais sans pourtant se sentir obligé de le lire ou encore de le comprendre. « Repris à droite et à l’extrême droite » ou par des « nationaux-socialistes », là, permettez-moi de vous dire que vous délirez. Il est parfois cité à droite, mais très partiellement, comme témoin des stratégies libérales-libertaires, jamais pour la totalité marxiste-léniniste de son approche. Comme éditeur, je n’ai pas à distribuer des bons points à tel ou tel lecteur ; comme communiste, bien entendu, je n’ai qu’à penser à l’histoire du XXe siècle pour comprendre ce qui nous sépare de tout ce que vous évoquez. Mais si vous parlez d’extrême droite, je vous rappelle que notre gouvernement actuel a soutenu la junte néo-nazie de Kiev, comme Léon Blum avait laissé l’Espagne républicaine se faire massacrer par les fascistes. L’extrême droite est malheureusement très vaste aujourd’hui…

Mais ça ne durera pas, c’est certain. La raison pour laquelle Clouscard est lu partout est aussi due au fait que le sérieux théorique est du côté des marxistes, depuis très longtemps. Il n’y a pas d’idées à droite, il n’y a que la force des préjugés. Un jour ou l’autre, ça va craquer.



On est donc très loin du slogan rouge-brun de sorel repris par Soral !


Concernant la critique du Marxisme léninisme de clouscard, elle se place dans la ligné de Georg Hegel.

Si Lukács est clairement adepte de l’hégélianisme, il est cependant plus difficilement classable dans le marxisme-léninisme dont se revendiquent les éditions Delga…

Monville :

De La Pensée de Lénine, texte de jeunesse, à ses Mémoires, Lukács n’a cessé d’affirmer l’importance de Lénine. Il a même donné raison à ce dernier jusqu’à la fin de sa vie (voir la préface de 1967 à Histoire et conscience de classe) dans la querelle philosophique qui les avait opposés, au sein du Komintern, dans les années 1920. Bien sûr, Lukács a toujours lutté, et à bon droit, contre une dogmatisation du marxisme-léninisme, et il avait raison. Mais on aurait tort de négliger le progrès essentiel qu’a pu constituer l’apparition de cette codification du marxisme en doctrine de masse, qui a littéralement déplacé les montagnes, quelles qu’en soient ses limites. Aujourd’hui le marxisme universitaire (d’obédience trotskiste, le plus souvent) consiste à donner des mauvaises notes à toute expérience historique au nom d’une subtilité marxiste doctrinale. C’est un exercice très vain. Laissons cela aux médiocres.

Ce que critique Clouscard c'est CE léninisme là, devenu pur dogme.

Concernant sa métamorphose de la lutte des classe, clouscard a compris qu'on se dirigeait dans une société de cours, où la consommation ostentatoire, devenait la médiation vers le pouvoir politique, et que cette dernière amenait à un dressage anthropologique, et que donc les nouvelles couches moyennes se feraient hégémonique, nous imposant une extrême centre !


Il est conscient du problème de l'aristocratie ouvrière, mais comme Deng il est réaliste pas idéaliste. Son idée est de sauver les pots cassés, et d'espérer que par leur nombre, les ouvriers mèneront la danse. Son discour consiste à justement ne pas brosser les couches moyennes dans le sens du poil en les invitant à se subordonner au combat du mouvement ouvrier.

Clouscard interdit la dérive social-démocrate en direction de l’électorat des couches moyennes. Il ne rejette pas ces couches moyennes. Il leur dit, en gros : « le capitalisme vous fait miroiter un rêve et vous n’aurez plus que le fascisme pour vous accrocher aux miettes qu’aura bien voulu vous laisser le système. Rejoignez plutôt le mouvement d’émancipation des travailleurs. C’est la seule voie digne. » Il faut cesser, à gauche, de caresser les couches moyennes dans le sens du poil, dans leur utopisme niais et leurs compromissions.

Sa critique du libéralisme libertaire qui est assimilée à une réaction droitarde bête et méchante, est en faîte la critique de ce rêve capitalisme.


Concernant « l’intersubjectivité révolutionnaire et morale ».

Il a juste lu prolégomènes à l'ontologie de l'être social et ses 2 suites en entier.
Ces livres détaillent l’émergence de la conscience de classe ! De comment on passe du je au nous . (je crois que j'avais détaillé ça sur le topique Staline et Althusser...)

Il sait très bien ce qu'est la dictature du prolétariat ! Mais ne veut pas de la dictature des cadres du PC. Donc il fait le choix d'une stratégie de conscientisation de classe particulière.

Et vu le nombre de prolo ouvriers qui votent FN, son analyse est plus que pertinente dans les vieux pays capitalistes post-industriels, elle est décisive, et donc à ne pas jeter à la poubelle.

A rectifier et corriger comme le fait si bien l’internationale clouscardienne.

Quant à la prise du pouvoir elle-même Clousclard la déguise en "alternative progressiste" afin de maquiller le caractère de classe de la révolution :

Sur quoi fondez-vous cette accusation? L'alternative progressiste c'est le socialisme, car il a remarqué que dans l'économie politique, le socialisme était exclu au profit du libéralisme libertaire, et du fascisme !
Que le fascisme (troisième voie) devenait la deuxième voie, et le socialisme la 3°. Il propose juste de ce diriger vers cette troisième voie pour en faire de nouveau la seconde voie.

Car fascisme et libéralisme deviennent un couple infernal, d'auto-engendrement réciproque ! Avec le fascisme premièrement utilisé comme repoussoir justifiant le libéralisme comme la seule alternative au fascisme, jusqu'à ce que les dégâts de la mondialisation et la pratique libérale, tournent les gens vers la solution repoussoir présentée comme une impasse, et qui va donc se dédiaboliser et se transformer pour faire du libéralisme tel qu'il est présent dans le néo-capitalisme, l’impasse repoussoir !

Même Soral rouge brun, est le premier à dire que les arabes ne sont pas une classe sociale, reprenant la philosophie Clouscarienne, visant à dénoncer la supercherie de la lutte des races , qui n'est en faîte que la lutte des classes maquillées en lutte des races à la faveur des oppresseurs, et qu'il faut faire tomber le maquillage !

P.S : l'orthographe du dernier paragraphe était pourrie !


Edité le 04-06-2020 à 12:38:36 par Plaristes




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Plaristes
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   Posté le 04-06-2020 à 21:09:20   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

P.S : Clouscard est plus Jacobin que Sorelien. Mais ce n'est pas un Jacobin, sinon Lénine est aussi Jacobin pour ses inspirations venant de la révolution Française.

C'est un rationaliste.

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Finimore
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   Posté le 05-06-2020 à 06:07:16   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Sauf que le nationalisme dans un pays impérialiste comme la France, devient de fait un soutien à cet impérialisme là.

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Finimore
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   Posté le 05-06-2020 à 06:12:52   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

La lutte contre le "dogmatisme marxiste", c'est la porte d'entrée de tout les révisionnistes, c'est un prétexte contre enfoncer un coin dans le marxisme et y introduire le virus opportuniste et réviso et finir dans les bras des pires anticommunistes.
Le marxisme (comme le disait Lénine) n'est pas un dogme, mais un guide pour l'action !

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Xuan
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   Posté le 05-06-2020 à 07:15:06   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

"Soral rouge brun, est le premier à dire que les arabes ne sont pas une classe sociale, reprenant la philosophie Clouscarienne, visant à dénoncer la supercherie de la lutte des races , qui n'est en faîte que la lutte des classes maquillées en lutte des races à la faveur des oppresseurs, et qu'il faut faire tomber le maquillage !"

Le racisme est le pendant du colonialisme et de l'impérialisme, ainsi que la ségrégation.
Dans les métropoles impérialistes les minorités immigrées sont traités comme des colonisés de l'intérieur.
Les travaux de Saïd Bouamama sont très pertinents sur le sujet.
Il vient que la lutte contre l'oppresseur comprend nécessairement l'égalité des droits.
Cette lutte légitime, dirigée contre la classe bourgeoise et non contre une autre race, doit être soutenue par les communistes parce qu'elle contribue à l'unité du peuple.

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   Posté le 05-06-2020 à 13:30:05   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Merci Xuan, je pense que vu les écrit de clouscard c'était clair et plus que clair.


Sinon :
https://media.discordapp.net/attachments/632146230817849364/702807978633330688/20200423_120613.jpg
Un camarde m'a apssé ce texte.

Il semblerait que Xi, ne soit pas si dogamtique que certains, il a intégré la métamorphose de la lutte des classes.

Et que par conséquent son projet de bannir la bourgeoisie de la gestion de l’appareil d'état (chose louable, bien que les cadre du PC comme lui ne soit pas concernés) prend en compte la métamorphose de la lutte des classe pour définir ce qu'est la bourgeoisie, et arrive sur des conclusion similaire à clouscard.

Il parle de strates sociales là où Clouscard parle de couches sociale.

Finimore a écrit :

Sauf que le nationalisme dans un pays impérialiste comme la France, devient de fait un soutien à cet impérialisme là.


De manière systématique?



Le sentiment de la fierté nationale nous est-il étranger, à nous, prolétaires grands-russes conscients ? Evidemment non. Nous aimons notre langue et notre patrie ; ce à quoi nous travaillons le plus, c'est à élever ses masses laborieuses (c'est-à-dire les neuf dixièmes de sa population) à la vie consciente de démocrates et de socialistes. Le plus pénible pour nous, c'est de voir et sentir quelles violences, quelle oppression et quelles vexations les bourreaux tsaristes, les nobles et les capitalistes font subir à notre belle patrie. Nous sommes fiers que ces violences aient provoqué des résistances dans notre milieu, dans le milieu des Grands-Russes ; que ce milieu ait produit Radichtchev, les décembristes, les révolutionnaires-roturiers de 1870-1880 ; que la classe ouvrière grande-russe ait créé en 1905 un puissant parti révolutionnaire de masse ; que le moujik grand-russe ait commencé en même temps à devenir démocrate, qu'il ait commencé à renverser le pope et le propriétaire foncier.

[...]

Nous sommes tout pénétrés d'un sentiment de fierté nationale, et c'est pourquoi nous haïssons tant notre passé d'esclaves (quand les propriétaires fonciers nobles menaient à la guerre les moujiks pour étouffer la liberté de la Hongrie, de la Pologne, de la Perse, de la Chine), et notre présent d'esclaves, quand ces mêmes propriétaires, secondés par les capitalistes, nous mènent à la guerre pour étrangler la Pologne et l'Ukraine, écraser le mouvement démocratique en Perse et en Chine, renforcer la clique des Romanov, des Bobrinski, des Pourichkévitch [3] qui déshonorent notre dignité nationale de Grands-Russes. Nul n'est coupable d'être né esclave ; cependant l'esclave qui loin d'aspirer à conquérir sa liberté, justifie et cherche à rehausser son esclavage (par exemple, en appelant l'étranglement de la Pologne, de l'Ukraine, etc., "défense de la patrie" des Grands-Russes), cet esclave est un plat valet et un goujat, qui provoque un sentiment légitime d'indignation, de mépris et de dégoût.

V.Lénine.

Par exemple je suis Français fier du nucléaire et d'EDF, mais on exploite le Niger et le Mali.
Si la France devait devenir socialiste, pourquoi ne pas proposer au mali et au Niger "les solution qui ont marché pour la Chine?"

Et en attendant, pourquoi s'en inquiéter? Nous n'avons que très peu de contrôle sur la situation, nous ne sommes pas en mesure d'aller soutenir une guerre d'indépendance.
Pourquoi culpabiliser le prolétaire s'il est conscient de cet impérialisme et conséquence néfastes?




Voyez le prolétaire Français n'est pas culpabilisé ici.

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Finimore
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   Posté le 07-06-2020 à 07:44:26   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Sur cette question comme beaucoup de gens qui ne veulent pas s'affirmer d'extrême-droite (dans certains cas) donc qui avance masqué, tu tournes toujours autour du pot, mélangeant des concepts, des situations.
Il y a eu des débats et des luttes internes y compris dans le PCF du début sur ces questions car le social-chauvinisme était déjà bien présent dans le mouvement ouvrier. Au sein de l'IC le PCF fut même vertement critiquer sur ses positions opportunistes. Lire les bouquins de Jurquet sur la révolution nationale algérienne et le PCF, et aussi "La question coloniale et la politique du PCF" par Grégoire Madjarian.

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   Posté le 07-06-2020 à 08:02:54   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Plaristes a écrit :

Par exemple je suis Français fier du nucléaire et d'EDF, mais on exploite le Niger et le Mali.


Ouais, là je vois qu'il y a du boulot pour décrotter tes idées !!! Mais le débat sur le nucléaire et la lutte antinucléaire se fera dans un post approprié.

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   Posté le 07-06-2020 à 17:46:04   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Bah ça ouvre la voie sur l'EPR et la fusion nucléaire non?
ON pourrait aussi passer au thorium au pire.

Après je connais l'état d'EDF je ne suis pas naïf mais admettez que la SNCF et l'EDF marchaient très bien sans entrepreneur.

Outre ça, les dommages d'un PC détenu par ses cadres, et dont son appareil se confond avec l'appareil d'état est à éviter, on a vu ce que ça donnait ...

allégation non justifiée supprimée
les références aux mensonges de la secte anticommuniste Falun Gong sont inacceptables - Xuan



Edité le 09-06-2020 à 14:06:17 par Xuan




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   Posté le 09-06-2020 à 00:24:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La voie sur l'EPR est plutôt une voie d'eau depuis quelques temps, du moins en France.

Plaristes a écrit :


Outre ça, les dommages d'un PC détenu par ses cadres, et dont son appareil se confond avec l'appareil d'état est à éviter, on a vu ce que ça donnait en chien et ne sont même pas foutus de se débarrasser des fachos ! Contrairement au CDR cubain.


Ne commence pas à lancer des insinuations et des conclusions sans queue ni tête.

"son appareil se confond avec l'appareil d'état"
Pour conduire la société du socialisme au communisme il est indispensable que le parti communiste dirige l'Etat, sinon l'Etat ne peut jamais dépérir.
Que signifie un Etat qui ne soit pas dirigé par un parti ? L'Etat est l'instrument de la dictature d'une classe sur une autre, par conséquent un Etat qui n'est pas l'instrument d'une classe à travers son parti n'existe tout simplement pas.


"Un PC détenu par ses cadres" ça veut dire quoi ?
Dans n'importe quel parti les cadres occupent une fonction dirigeante.
La ligne générale du PCC est "servir le peuple" lorsque des cadres du PCC sont fautifs le peuple les dénonce et ils sont sanctionnés, j'en ai cité plusieurs exemples.
Lors de l'épidémie en Chine, Xi Jinping a envoyé les membres du PC et les cadres au premier front suivant le principe "la vie du peuple passe avant tout" .
Ceux qui ont fauté où se sont avérés incapables ont été limogés. Et en effet on a vu ce que ça a donné. Dix fois moins de mort que dans les pays capitalistes, une épidémie maîtrisée et une économie relancée.
Cela signifie que le PCC est lui-même sous la direction du peuple.

Quant aux "fachos" c'est quoi ce délire ?

Dès qu'on dénonce le révisionnisme de Clousclard tu te lances dans des diatribes sorties des poubelles contre la Chine : ça ne sauvera pas Clousclard.


Edité le 09-06-2020 à 00:30:53 par Xuan




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   Posté le 09-06-2020 à 11:44:47   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Xuan a écrit :

Pour conduire la société du socialisme au communisme il est indispensable que le parti communiste dirige l'Etat, sinon l'Etat ne peut jamais dépérir.


C'est l'inverse. D'ailleurs Staline et les cubains seraient d'accord.
Beacoup de communistes sont d'accord pour dire que le parti doit être limité à l'agitation et l’éducation des masses.
C'est à dire au maintient de la super structure.


Alexandre_Pisikov a écrit :


Cette ébauche propose dans la pratique de procéder à l'unification du travail productif avec la participation a la gestion des affaires de l'état, par la transition successive des fonctions [de la gestion d'état] à tous les travailleurs. Elle dissertait également sur l'idée de l’introduction de l’activité législative directe par le peuple pour lequel ce qui suit était considéré comme essentiel :

Mettre en application le vote et la prise de décision au suffrage universel sur la majorité des questions les plus importantes de la vie gouvernementale dans les sphères sociales et économiques, aussi bien dans des questions de vie et du développement culturel ;

Développer largement l'initiative législative de la base, en accordant aux organisme sociaux les droits de soumettre au soviet suprême des proposition sur de nouvelle lois ;

Confirmer le droit des citoyens et organisations sociales à soumettre directement des propositions au soviet suprême sur les plus importantes questions de politiques internes et internationales


Michel Clouscard – Cette dictature est une concentration et confusion des pouvoirs. Il s’agit d’identifier l’appareil du PC à l’appareil d’état, puis de proclamer celui-ci état de droit: l’U.R.S.S. De cette confusion peut naître un énorme pouvoir politique mais qui va conjuguer deux effets pervers. D’une part, il provoque un dédoublement progressif de la conscience de classe (parti, appareil d’état) et de la réalité (sociologique) de classe. Cet éloignement en vient même à une rupture. D’autre par t, ce pouvoir bloque, certes, tout développement de la société civile (du marché du désir). Mais ainsi, il la refoule dans l’inconscient collectif, celui de la réalité (de classe) qui vient de perdre sa conscience de classe. Ainsi, cette société s’est coupée de plus en plus du pouvoir qui la représentait pour devenir de plus en plus disponible à une “société de consommation” toute proche.

Pour ça que dans les pays de l'est ont dit Salauds de communistes, pour désigner les "gas du parti", c'est à dire les sociaux traitres de la perestroïka.

Le minimum de démocratie est pour moi le faîte que l'ont évite des dynasties de cadre, et que dirigeant deviennent dirigé et vice versa, de manière régulière.

Le PCF avait réussi de par ses écoles centrales et fédérales, a produire en masse du militant de qualité formée autant à Hegel que Marx.

Concernant les fachos chinois que le PCC est pas foutu d'éradiquer avec ses méthodes drastiques ! La Falun Gong.

https://www.facebook.com/teleSUREnglish/videos/falun-gong-a-fascist-cult/431934814120083/

Les cubains avec leur CDR ont montré une plus grande efficacité dans la traque aux intrus. Sans avoir a déployer des méthodes orwelliennes, pervertissant l'auto-crittique.

Preuve que ce n'est pas nécessaire, et que l'avantgarde peut opérer sans toucher à l’appareil d'état !

STALINE de 1917 à AUJOURD'HUI

L'histoire à donné raison à Staline sur ce coup !

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Xuan
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   Posté le 09-06-2020 à 14:28:40   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Plaristes a écrit :

Concernant les fachos chinois que le PCC est pas foutu d'éradiquer avec ses méthodes drastiques ! La Falun Gong.
https://www.facebook.com/teleSUREnglish/videos/falun-gong-a-fascist-cult/431934814120083/

La secte Falun Gong est financée par la CIA, elle a soutenu l'élection de Trump et elle est combattue par les communistes chinois depuis longtemps. C'est ce que montre la vidéo.
Les manifestations se déroulent aux USA et non en Chine évidemment.
Selon un article Wikipedia antichinois et controversé :

Depuis la répression chinoise, le Falun Gong existe ainsi essentiellement comme une communauté en ligne réunissant des groupes locaux de quelques dizaines de personnes

Que représentent quelques dizaines dans un milliard 40 millions d'habitants ?

C'est quoi la critique ? Qu'il existe des réactionnaires et des anticommunistes en Chine ?
Que veux-tu démontrer ? Que la répression n'est pas suffisante ? Qu'il faut les exécuter ? Tant que l'impérialiste subsiste il finance la subversion dans les pays socialistes, que ce soit en Chine ou partout ailleurs.


Edité le 09-06-2020 à 14:31:37 par Xuan




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   Posté le 09-06-2020 à 19:19:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je passe sur "Beacoup de communistes sont d'accord pour dire que le parti doit être limité à l'agitation et l’éducation des masses." Beaucoup c'est quoi ? Tu as fait un référendum ?

Plaristes a écrit :

l'avantgarde peut opérer sans toucher à l’appareil d'état !
STALINE de 1917 à AUJOURD'HUI
L'histoire à donné raison à Staline sur ce coup !


D'abord ce que relate Joukov est aux antipodes du marxisme-léninisme et de tout ce qu'a fait et dit Staline.
Je la reproduis pour qu'on en mesure toute l'ineptie :

« En janvier 44…pour la première fois pendant la guerre il y eut une convocation commune [du Comité central] et d’une session du Soviet suprême de l’URSS. Molotov et Malenkov ont préparé une ébauche d’un décret du Comité central selon lequel le parti serait légalement séparé du pouvoir. Serait maintenu seulement l’agitation et la propagande ; …mais elle interdisait simplement que le parti interfère dans l’économie et dans le fonctionnement des organes de l’état. Staline a lu l’ébauche, a changé six mots, et a écrit « approuver ». Ce qui s’est passé après reste un mystère…C’était une nouvelle tentative de séparer le Parti et l’Etat…L’ébauche a cinq signatures : Molotov, Malenkov, Staline Khrouchtchev, Andreev.
Il n’y eut aucun enregistrement de cette séance, et nous pouvons seulement deviner le résultat du vote. Hélas, même le tout-puissant Comité d’état pour la défense, avec quatre membres dans le Politburo du Comité central, ne pourrait pas briser le vieil ordre des choses. »

Zhukov, Kul’tovaia

On appréciera :
Ce qui s’est passé après reste un mystère...Il n’y eut aucun enregistrement de cette séance, et nous pouvons seulement deviner le résultat du vote.
Ça devient une habitude chez toi de donner des références bidon. Joukov a été limogé en 46 et ce texte apocryphe truffé de fautes de syntaxe ne repose sur rien comme il le dit lui-même. Après la mort de Staline il a soutenu avec virulence la déstalinisation aux côtés de Khrouchtchev. Selon Leonid Maximenkov, Joukov, ministre de la Défense de 1955 à 1957, « avait son propre plan de lutte contre le stalinisme et les staliniens » .

Quoi qu'il en soit l'idée même de reléguer le parti communiste à l'agit prop' défie le bon sens pour tout communiste. Staline le définissait comme "la forme suprême d’organisation de classe du prolétariat" certainement pas comme une association de colleurs d'affiches ou de diffuseurs de tracts.

Supposer un instant que le parti communiste ne touche pas à l'appareil d'état a pour conséquence que cet appareil d'état est dirigé par des non-communistes.
Quelle classe représentent ces non-communistes ? des bourgeois, des koulaks, des agents de la CIA ?
Si les cadres de l'Etat ne sont pas dirigés par le parti communiste, alors l'Etat n'est pas dirigé par l'avant-garde organisée du prolétariat, mais par l'arrière-garde, c'est-à-dire les éléments les moins révolutionnaires de la société, ceux qui n'ont pas pour but de "servir le peuple" . Ce sont précisément ceux qu'on appelle des bureaucrates.

__________________


Où as-tu été pêcher que le parti communiste cubain serait "indépendant" de l'Etat ?
Dans la Constitution de 2019, qui prévoit l'existence de plusieurs types de propriété des moyens de production, comme en Chine, le rôle dominant du Parti communiste de Cuba est préservé.


Pour reprendre l'exemple de Wuhan en Chine, le maire et le dirigeant local du PCC ont très largement été critiqués sur les réseaux sociaux.
A la suite de quoi ils ont été limogés et remplacés.
Ceci signifie que les fonctionnaires de l'Etat et les cadres du PCC sont soumis à la critique du peuple, d'une part, et d'autre part qu'ils sont sanctionnés, conformément à l'appel renouvelé de Xi Jinping à rejeter le bureaucratisme et à sanctionner les dirigeants corrompus, fautifs ou incapables.
C'est une démocratie qui n'existe pas dans le système parlementaire où le principe appliqué dans des circonstances comparables est "responsable mais pas coupable".

Dans le même ordre d'idées la lutte contre la corruption a demandé aux masses de s'exprimer sur le train de vie et le comportement des cadres jusqu'au plus haut niveau.
Au début de la révolution culturelle de telles critiques s'affichaient sur les dazibaos et visaient le comportement bureaucratique des cadres du PCC.
La différence avec la révolution culturelle telle qu'elle s'est déroulée ensuite, c'est que la lutte contre la corruption n'est pas dirigée contre l'avant-garde organisée du prolétariat mais par le parti lui-même, et contre ses éléments dégénérés et bureaucrates.

C'est dans les faits que le PCC applique la démocratie et combat la bureaucratie, et non avec des mesures absurdes comme "séparer" le parti de l'Etat.
C'est d'ailleurs un secret de Polichinelle que la simple "séparation des pouvoirs" des démocraties bourgeoises est une vaste plaisanterie.
Il n'est pas très surprenant que Clousclard, attaché à la forme bourgeoise de l'Etat ait voulu en préserve cette pseudo séparation comme une garantie de démocratie.
En réalité dans un pays comme le notre, tous les hauts cadres de l'Etat ont déjà été formatés dans les grandes écoles suivant l'idéologie de la grande bourgeoisie, où ils apprennent à faire partie de la "crème de la société" et à mépriser le peuple.

On trouve la même illusion sur une démocratie idéale détachée de la lutte des classes chez Etienne Chouard, où les candidats à la direction de l'Etat et à la représentation populaire seraient pris au hasard parmi les "citoyens" rencontrés dans la rue.


Il vient qu'en voulant appliquer comme un dogme intangible la séparation du parti et de l'Etat, séparation purement formelle dans les pays capitalistes, on obtient exactement le contraire de l'objectif annoncé : la direction de l'Etat par des bureaucrates non-communistes donc non astreint à l'autocritique et à la moindre rectification.
Le dogme qui apparaît ici est celui d'un Etat bourgeois maintenu.


__________________


Clousclard est imperméable à la notion de dictature du prolétariat.
En réalité cette dictature est indispensable. Si on regarde l'expérience malheureuse d'Allende au Chili et de bien d'autres, il est clair que sans exercer une dictature sur les anciens exploiteurs, les agents de l'étranger et la gangsters il est impossible que le prolétariat et le peuple ne se maintiennent au pouvoir.


Edité le 09-06-2020 à 19:45:01 par Xuan




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Plaristes
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   Posté le 09-06-2020 à 19:53:55   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

"Supposer un instant que le parti communiste ne touche pas à l'appareil d'état a pour conséquence que cet appareil d'état est dirigé par des non-communistes."

On peut-être communiste sans adhérer au parti. C'est le cas à Cuba. Mais aussi en France où beaucoup de communistes sont des électrons libres fautes d'orga digne de ce nom.

"Staline le définissait comme "la forme suprême d’organisation de classe du prolétariat" certainement pas comme une association de colleurs d'affiches ou de diffuseurs de tracts."

On est d'accord, il y a Jack Lang pour ça, mais il peut-être un lieu de formation, de transmission de l'héritage communiste. La protection de la révolution, et le contrôle des dirigeants politiques via la sélections des cadres de l'état.

L’exemple de Cuba, montre que l'ont peut défendre la révolution et surveiller les élections sans présenter de Candidat adhérent au parti communiste.

Il s'agit plus d'un principe de laïcité que de séparation des pouvoirs.


Aujourd’hui le problème est la séparation de l'état et du MEDEF.

Les partis existent à partir du moment où il y a des intérêts divergents de nature contradictoire et antagonique, l'affirmation de la volonté générale verra leur abolition, les différents seront réglés par des débats rationnels et éclairés.


Le parti de la révolution sera le garant d'une morale civile.

Le parti communiste Cubain ne présente pas et n'élit pas de candidats !


https://books.google.fr/books?id=KyIPCwAAQBAJ&pg=PA187&lpg=PA187&dq=le+parti+communiste+de+cuba+ne+pr%C3%A9sente+et+n%27%C3%A9lit+pas+de+candidats&source=bl&ots=GFHKeYuzn4&sig=ACfU3U1FR56l25SbkyQ3r10PL6qedQZO6A&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiW-qO2o_XpAhUQ1BoKHbqDByUQ6AEwAnoECAkQAQ#v=onepage&q=le%20parti%20communiste%20de%20cuba%20ne%20pr%C3%A9sente%20et%20n'%C3%A9lit%20pas%20de%20candidats&f=false


Edité le 09-06-2020 à 20:00:30 par Plaristes




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Xuan
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   Posté le 09-06-2020 à 21:15:23   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Une remarque préalable : je ne sais pas comment tu fais tes copier-coller mais systématiquement la page double de largeur.
Pzorba75 avait déjà fait cette remarque en signalant que ça devient illisible.

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L'exemple des communistes français inorganisés est vraiment mal choisi. C'est une manifestation claire de l'échec de la ligne révisionniste.
L’organisation en parti de l’avant-garde de la classe ouvrière est supérieure à la dispersion et à l’isolement de ses membres, parce qu’elle permet de mettre en œuvre le centralisme-démocratique, pour analyser la situation, se servir des leçons de l’histoire et organiser l’action collective.
Comme dit ce conte :
Six aveugles d’Hindoustan s’approchèrent d’un éléphant, et en touchant soit le flanc, soit une défense, soit la trompe soit le genou, soit l’oreille, soit la queue, le premier dit que l’éléphant est un mur, le second une lance, le troisième un serpent, le quatrième un arbre , le cinquième un éventail et le sixième une corde.
Les communistes isolés ne peuvent pas à eux seuls développer une ligne juste.

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Peu importe qui se trouve à la tête de l'Etat. Macron est à la tête de l'Etat mais la direction appartient aux monopoles capitalistes, à la classe bourgeoise, pas à lui.
Si un autre parti vient au gouvernement ce sera encore la classe bourgeoise qui dirigera.
Où vois-tu une séparation de l'Etat et du MEDEF ?
Est-ce que les réformes instaurées par l'Etat vont à l'encontre des volontés du MEDEF ?
Non, c'est lui qui en est à l'origine.

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La question est "qui dirige"? Quelle classe dirige ?

En ce qui concerne les assemblées populaires elles existent aussi en Chine et elles élisent localement les représentants à l'APN.
D'autre part chaque pays hérite d'un passé et de caractéristiques propres.
La Chine a besoin surtout en ce moment d'un pouvoir unique qui s'impose à chaque province.
Et chaque province représente plusieurs fois la population de Cuba. Rien que la ville de Wuhan équivaut à la population cubaine. Un saut en quantité aboutit à un changement qualitatif. Un pays aussi vaste et aussi peuplé que la Chine, avec une histoire très différente, ne s'administre pas comme Cuba.
Ceci pour les aspects spécifiques. Mais sur le fond il en est de même

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Le parti communiste cubain dirige la société et l'Etat .
« Le Parti communiste de Cuba, martiste [de José Marti] et marxiste-léniniste, avant-garde organisée de la nation cubaine, est la force dirigeante supérieure de la société et de l'État, qui organise et oriente les efforts communs vers les hautes fins de la construction du socialisme et la marche en avant vers la société communiste » [art. 5 de la Constitution au 31 janvier 2003]
Il n'y a donc aucune indépendance de l'Etat vis-à-vis du parti communiste, lequel ne se réduit absolument pas à l'agit-prop'.

Je te signale que tu as écrit "le parti communiste Cubain ne présente pas et n'élit pas de candidats !"
Or le texte que tu cites dit "à Cuba, aux élections législatives, le parti communiste cubain n'élit pas les candidats" , ce qui est très différent.
Les candidats sont désignés, élus...on imagine par des assemblées populaires.
Mais rien ne dit que les membres du PC cubain ne peuvent pas en faire partie.
A partir du moment où il dirige la révolution il y a de fortes chances pour que ses membres soient choisis par le peuple.

Maintenant si on regarde réellement de quoi on parle, je te signale que Miguel Díaz-Canel a été à la tête de la branche provinciale du Parti communiste cubain dans sa province natale de Villa Clara pendant 10 ans. Il dirige ensuite le parti dans la province de Holguín pendant six ans. En 1991, il intègre le comité central du parti au niveau national. En 2003, il est le plus jeune membre du bureau politique qui dirige le parti.
Le 19 avril 2018, il est élu président des Conseils d'État et des ministres par l'Assemblée nationale du pouvoir populaire, succédant ainsi à Raúl Castro qui demeure premier secrétaire du Parti communiste jusqu'en 2021.
Alors quand tu prétends que "l'avantgarde peut opérer sans toucher à l’appareil d'état" , assure-toi de quoi tu parles parce que ça fait un peu clown pour reprendre une de tes expressions.


Edité le 09-06-2020 à 23:14:18 par Xuan




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   Posté le 11-06-2020 à 00:07:27   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Plaristes a écrit :

Le PCF avait réussi de par ses écoles centrales et fédérales, a produire en masse du militant de qualité formée autant à Hegel que Marx.


Affirmer que Hegel était au programme de formation des communistes français est erroné, surtout s'agissant de la masse des militants.

Georges Politzer a dirigé du début des années 1930 à 1939 l'Université ouvrière de Paris, où il était chargé du cours de matérialisme dialectique. Après sa mort il y aura à la Libération une 'Université Nouvelle'.
Dans ses cours, Politzer cite Marx, Engels, Lénine, ainsi que Staline et Mao Tsétoung.

Dans les Principes élémentaires de philosophie , Politzer dispense un cours élémentaire, qui n'est pas destiné à des intellectuels avertis. Il y est question de Hegel dans la quatrième partie consacrée à la dialectique, plus longuement que dans le texte suivant, mais uniquement pour décrire les grandes lignes de sa philosophie et conclure ainsi :

Hegel, Georg Wilhelm Friedrich (1770-1831). — Le philosophe idéaliste le plus important d'Allemagne. Important surtout par sa méthode dialectique, qu'il a conçue sous une forme idéaliste, mais juste au fond. Hegel est un idéaliste objectif ; d'après lui, le principe premier de la réalité est l'Idée absolue, qui d'abord s'extériorise dans la nature, puis se fait esprit et savoir. Ce devenir de l'Idée constitue un développement logico-dialectique dont l'histoire réelle n'est que l'expression. C'est donc la pensée pure qui est créatrice du monde et de son histoire ; le monde n'est que la manifestation de l'Idée. Comme Feuerbach l'a montré, cette Idée n'est finalement autre chose que le Dieu du christianisme dans une enveloppe abstraite et logique. Marx et Engels ont retourné la dialectique de Hegel, l'ont « remise sur ses pieds » en lui donnant un contenu matérialiste, en faisant ainsi une arme théorique véritablement révolutionnaire. (Voir Marx-Engels : Etudes philosophiques, Editions sociales.)

Nous devons donc éviter de dire : « Marx et Engels possédaient d'un côté le matérialisme, issu du matérialisme français du XVIIIe siècle, de l'autre, la dialectique de Hegel ; par conséquent, il ne leur restait plus qu'à lier l'un et l'autre. »
C'est là une conception simpliste, schématique, qui oublie que les phénomènes sont plus compliqués ; c'est une conception métaphysique.
Marx et Engels prendront certes la dialectique à Hegel, mais la transformeront. Ils en feront autant du matérialisme pour nous donner le matérialisme dialectique.



___________________



Dans les Principes fondamentaux de philosophie , constituant le corps théorique de ses cours, Politzer présente - sans citer là non plus aucun texte - Hegel et l'hégélianisme comme un grand progrès dans la formulation de la méthode dialectique, mais certainement pas comme un maître à penser puisqu'il s'agit d'enseigner la matérialisme-dialectique et non la dialectique hégélienne.

Politzer parle de Hegel et de l'hégélianisme dans les chapitres :

> "Première partie - 1e leçon - la méthode dialectique"
> "Deuxième partie - 9e leçon - la conception marxiste"
> "Troisième partie - 14e leçon - Les trois sources du marxisme - la philosophie allemande

______________________


III. la méthode dialectique
…..

Chez les plus puissants penseurs de la période moderne, en particulier Descartes et Spinoza, on trouve de remarquables exemples de raisonnement dialectique.

Mais c'est le grand philosophe allemand Hegel (1770-1831), dont l'œuvre se déploie dans la période qui suit immédiatement la Révolution française, qui devait formuler pour la première fois, de façon géniale, la méthode dialectique. Admirateur de la révolution bourgeoise qui, triomphant en France, a jeté bas la société féodale qui se croyait éternelle, Hegel opère une révolution analogue sur le plan des idées : il détrône la métaphysique et ses vérités éternelles. La vérité n'est pas une collection de principes tout faits. C'est un processus historique, le passage des degrés inférieurs aux degrés supérieurs de la connaissance. Son mouvement, c'est celui de la science elle-même qui ne progresse qu'à condition de critiquer sans cesse ses propres résultats, de les dépasser. Et ainsi nous voyons que pour Hegel le moteur de toute transformation, c'est la lutte des contraires.

Cependant Hegel était idéaliste . C'est-à-dire que pour lui la nature et l'histoire humaine n'étaient qu'une manifestation, une révélation de l'Idée incréée. La dialectique hégélienne restait donc purement spirituelle.

Marx (qui fut d'abord disciple de Hegel) sut reconnaître dans la dialectique la seule méthode scientifique. Mais il sut aussi, en matérialiste , la remettre à l'endroit : répudiant la conception idéaliste du monde, selon laquelle l'univers matériel est un produit de l'Idée, il comprit que les lois de la dialectique sont celles du monde matériel , et que, si la pensée est dialectique, c'est parce que les hommes ne sont pas des étrangers dans ce monde, mais qu'ils en font partie.

Chez Hegel, écrit Engels, l'ami et le collaborateur de Marx , le développement dialectique qui se manifeste dans la nature et dans l'histoire, c'est-à-dire l'enchaînement causal du progrès s'imposant de l'inférieur au supérieur à travers tous les mouvements en zig-zag et tous les reculs momentanés, n'est... que le reflet de l'automouvement personnel de l'idée se poursuivant de toute éternité, on ne sait où, mais en tout cas, indépendamment de tout cerveau pensant humain. C'était cette interversion idéologique qu'il s'agissait d'écarter. Nous considérâmes... les idées de notre cerveau du point de vue matérialiste, comme étant les reflets des objets, au lieu de considérer les objets réels comme les reflets de tel ou tel degré de l'idée absolue. Par là, la dialectique fut réduite à la science des lois générales du mouvement, tant du monde extérieur que de la pensée humaine — à deux séries de lois identiques au fond, mais différentes dans leur expression en ce sens que le cerveau humain peut les appliquer consciemment, tandis que, dans la nature, et, jusqu'à présent, en majeure partie également dans l'histoire humaine, elles ne se fraient leur chemin que d'une façon inconsciente, sous la forme de la nécessité extérieure, au sein d'une série infinie de hasards apparents. Mais par là, la dialectique de l'idée même ne devint que le simple reflet conscient du mouvement dialectique du monde réel, et, ce faisant, la dialectique de Hegel fut mise la tête en haut, ou, plus exactement, de la tête sur laquelle elle se tenait, on la remit de nouveau sur ses pieds. (Engels : Ludwig Feuerbach , p. 33-34 ; Etudes philosophiques , p. 44.)

Marx, en somme, rejeta l'écorce idéaliste du système hégélien pour en garder le « noyau rationnel », c'est-à-dire la dialectique. Il le dit lui-même très clairement dans la deuxième préface du Capital (janvier 1873) :

Ma méthode dialectique non seulement diffère par la base de la méthode hégélienne, mais elle en est l'exact opposé. Pour Hegel, le mouvement de la pensée qu'il personnifie sous le nom de l'idée est le démiurge de la réalité, laquelle n'est que la forme phénoménale de l'idée. Pour moi, au contraire, le mouvement de la pensée n'est que la réflexion du mouvement réel, transporté et transposé dans le cerveau de l'homme. (Marx ; Le Capital, Livre 1er, t. I, p. 29. Editions Sociales. Paris, 1948. Le mot démiurge a ici le sens de « créateur »; la forme phénoménale de l'idée signifie « l'apparence extérieure revêtue par l'idée » (l'idée est, pour Hegel, l'essence des choses).)

______________________



II. La conception marxiste

Contrairement à l'idéalisme qui considère le monde comme l'incarnation de « l'idée absolue », de l' « esprit universel », de la « conscience », le matérialisme philosophique de Marx part de ce principe que le monde, de par sa nature, est matériel , que les multiples phénomènes de l'univers sont les différents aspects de la matière en mouvement ; que les relations et le conditionnement réciproque des phénomènes, établis par la méthode dialectique, constituent les lois nécessaires du développement de la matière en mouvement ; que le monde se développe suivant les lois du mouvement de la matière, et n'a besoin d'aucun « esprit universel ». (Staline : Matérialisme dialectique et matérialisme historique , p. 10.)

Staline se réfère ici principalement, quand il parle de l'idéalisme, à la philosophie de Hegel dont nous avons dit quelques mots ci-dessus. Il le fait parce que l'hégélianisme représente la dernière grande synthèse idéaliste dans l'histoire de la philosophie, la quintessence et le résumé le plus cohérent de tous les traits historiques de l'idéalisme objectif, aussi bien dans le domaine de la nature que dans celui de la société.

Staline souligne que les divers phénomènes de l'univers ne sont point dus à l'intervention d'esprits quels qu'ils soient ou de « forces » immatérielles, mais sont les divers aspects de la matière en mouvement .

Staline souligne l'existence d'une nécessité naturelle , inhérente à la matière, qui est la base des lois de l'univers telles que les établit la méthode dialectique.

Enfin, Staline souligne l’éternité du monde , de la matière en mouvement, en transformation perpétuelle.

______________________


a) La philosophie allemande.
La philosophie allemande du début du XIXe siècle est une source du marxisme; nous avons eu déjà l'occasion d'en traiter (voir Introduction et première leçon).

Nous savons que Hegel, admirateur de la Révolution de 1789, avait voulu accomplir sur le plan des idées une révolution analogue à celle que la Révolution française avait accomplie dans les faits. D'où la dialectique : de même que la révolution a mis fin au régime féodal qu'on croyait éternel, de même la dialectique découronne les vérités qui se croyaient éternelles : elle voit dans l'histoire un processus qui a pour moteur la lutte des idées contraires.
Ainsi s'exprimaient idéologiquement les aspirations de la bourgeoisie allemande à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. L'Allemagne, morcelée, était encore sous le régime féodal et la jeune bourgeoisie allemande rêvait de faire pour son compte ce que la bourgeoisie française avait magistralement accompli de l'autre côté du Rhin.
Mais, trop faible, elle n'était pas en mesure de remplir cette tâche historique; et voilà qui explique l'insuffisance radicale de Hegel : son idéalisme .

L'idéalisme est toujours le reflet d'une impuissance objective. Expression théorique d'une bourgeoisie qui voudrait bien jeter bas la féodalité, mais n'en est pas capable, la philosophie de Hegel fut, selon l'expression d'Engels, un « colossal avortement ». [ Sur la signification historique de l'hégélianisme, voir Engels : Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande, 1ère partie. ]

Le développement dialectique reste ainsi purement idéal. Bien plus ! Se ralliant à l'Etat féodal prussien [ Son chef Frédéric-Guillaume II avait en effet promis une « monarchie représentative », qui ne pouvait changer le caractère féodal de l'Etat. ], il en vient à considérer cet Etat comme l'expression historique nécessaire de l'Idée. La dialectique s'envase ainsi dans l'idéalisation de ce qui est... Son mouvement est bloqué par l'impuissance d'une classe qui ne peut faire la révolution... qu'en esprit.

Cependant les philosophes bourgeois de la génération qui suit immédiatement Hegel (mort en 1831) devaient être conduits, par leur lutte contre la féodalité cléricale, à trouver dans le matérialisme athée du XVIIIe siècle français des armes théoriques contre l'ennemi de classe. Cette étape s'incarne en Ludwig Feuerbach. Son livre L'Essence du Christianisme (1841) replaçait « le matérialisme sur son trône ». Il exerça une forte influence sur Marx (né en 1818) et Engels (né en 1820), l'un et l'autre issus de la bourgeoisie libérale allemande. Mais le matérialisme de Feuerbach restait mécaniste (voir 9° leçon).
Feuerbach voit avec raison dans l'homme un produit de la nature.
Mais il ne voit pas que l'homme est aussi un producteur , qui transforme la nature, et que c'est là l'origine de la société. Dépourvu d'une conception scientifique de l'histoire, Feuerbach la remplace par une vague religion de l'amour, c'est-à-dire par un retour à l'idéalisme. Impuissance qui traduisait celle de la bourgeoisie allemande : en 1848, elle ne put conduire victorieusement sa révolution contre les féodaux.

Nous savons que, par l'élaboration du matérialisme dialectique , Marx mit au jour une philosophie, intégralement scientifique, qui dépassait à la fois la dialectique idéaliste de Hegel et le matérialisme mécaniste de Feuerbach. [ Voir la première leçon. Nous avons montré dès cette première leçon comment Marx put donner un contenu matérialiste à la dialectique parce qu'il s'appuya sur les progrès décisifs des sciences de la nature. Nous n'y revenons pas. ]
Le premier exposé du matérialisme dialectique est donné par les Thèses sur Feuerbach , que Marx rédigea au printemps de 1845. La onzième thèse exprime le passage de la philosophie classique allemande au marxisme :
Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières, mais il s'agit de le transformer. (Ludwig Feuerbach , p. 53 ; Etudes..., p. 64.)

______________________


Il ressort que Hegel est présenté comme un précurseur de la dialectique marxiste, comme Feuerbach et un précurseur du matérialisme marxiste.
Mais ni l'un ni l'autre ne servent à la formation des militants à proprement parler.



Edité le 11-06-2020 à 00:10:56 par Xuan




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   Posté le 11-06-2020 à 14:45:28   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Je nie Nullement que Hegel soit issue de la philosophie bourgeoise des lumière progressistes, et que par de ce fait il reste limité.

Mais il y avait le courant Henri Lefebvre en France, qui avait grandement influé les écoles centrales.
Dont la praticité avait été souligné par Lukacs :

G.Lukacs a écrit :

Dans sa critique radicale de l’idéalisme réactionnaire de l’époque impérialiste, Lénine a exposé à fond la théorie du reflet, et l’a portée à un degré supérieur.

[...]

C’est ainsi que Lénine indique clairement, précisément en liaison avec la critique de la logique hégélienne, que les formes abstraites de la logique, celles qui sont relativement les plus constantes et se répètent au long des millénaires, comme précisément les syllogismes, sont des modalités abstraites de reflet de la réalité


Hegel est comme le souligne Lénine et Engels, un matérialisme inversé, un marxisme inversé même.

Hegel permet de réfléchir Marx, Marx permet de réfléchir Hegel. La vérité est dans le miroir comme dirait les grecques. C'est donc un puissant outil de vulgarisation.

Et comme nous l'avons vu chez Lénine Staline et son Diamat se trompe.

C'est donc MDH contre Diamat.

Extrtait des cahiers philosophique de Lénine.

La ruse de la raison se voit transformé mais conservé chez Marx, sous la forme de l'inconscient de classe, et des rationalisations anthropologiques.

Autrement dit ces concepts existent toujours dans le marxisme, il y a juste aufhebung du concept.

Et j'ai encore relu récemment que la négation de la négation avait été omise du diamat.
Mais je ne retrouve plus l'article.


Georges Gastaud écrira :

G.Gastaud a écrit :



« Quant aux marxistes, ils avaient appris à regarder avec méfiance tout ce qui, de près ou de loin, semblait associé au diamat, un acronyme russe signifiant ” matérialisme dialectique ” mais désignant en français depuis la ” déstalinisation ” la version dogmatique de la philosophie marxiste en usage sous Staline. A la suite de Roger Garaudy, certains philosophes communistes s’engageaient alors dans une révision idéaliste du marxisme en privilégiant les œuvres de jeunesse de Marx et en recentrant leur interprétation du marxisme sur une conception purement anthropologique de la catégorie d’aliénation. D’autres, avec Althusser, empruntèrent le chemin en apparence inverse d’une révision scientiste et théoriciste de la philosophie marxiste, qu’ils prétendaient expurger de ses naïvetés idéalistes et hégéliennes ; au nombre de ces dernières, ils plaçaient l’idée d’une logique dialectique prétendant à l’universalité objective et ils répudiaient dans la foulée toute ontologie, toute conception du monde matérialiste-dialectique. Dans ces conditions, l’accès à la dialectique de la nature semblait définitivement muré puisque si les uns déclaraient incurablement dogmatique l’idée de dialectique de la nature, d’autres reléguaient au rang de scorie spéculative et métaphysique l’idée de dialectique de la nature ! Il n’y eut guère alors que le concept de reflet, clé de voûte de la théorie matérialiste de la connaissance, qui réussît à soulever contre lui autant de rejet méprisant parmi les intellectuels bien-pensants et autres ” marxologues ” ralliant à petit pas l’idéologie dominante !

Ce blocage intellectuel était encore aggravé par la méconnaissance profonde des écrits d’Engels dans laquelle se complait l’Université philosophante. »



https://libcom.org/files/ZIZEK_Essai_sur_l_hermeneutique_stalinienne.pdf

Je me permet de faire intervenir le jeune Zizek dans le débat je suis tombé sur son essaie en recherchant l'article.


Je me souviens des mots "omise du diamat" ou de son diamat.


Edité le 11-06-2020 à 15:39:19 par Plaristes




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Xuan
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   Posté le 11-06-2020 à 17:34:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je n'ai pas dit que Hegel est "limité", j'ai dit qu'il est idéaliste.
On n'a pas besoin de regarder Marx dans un miroir pour comprendre le marxisme et Hegel n'est certainement pas un "outil de vulgarisation" , surtout si c'est pour apprendre un "matérialisme inversé".
D'ailleurs ce que Lénine préconisait d'étudier chez lui n'est pas un "matérialisme inversé" mais la dialectique.

J'ai démontré textes à l'appui que les écoles du PCF n'ont jamais formé ses militants à l'hégélianisme , contrairement à ton affirmation péremptoire. Ce n'est pas la première fois que tu nous sors des salades et quand on creuse un peu c'est du vide.

Sur le fond

Au lieu de vouloir à tout prix nous faire avaler ta pilule, démontrer que la lecture de Hegel est indispensable en tous lieux et en tous temps, et que Staline n'a rien compris, tu ferais mieux de te demander pourquoi Lénine s'est intéressé à Hegel, quand, et dans quelles circonstances particulières.

Après la trahison de la IIe Internationale, pour démonter le matérialisme mécaniste et le positivisme, combattre les thèses de Plekhanov et le social-chauvinisme préconisant l'union patriotique avec la bourgeoisie au lieu de la lutte pour l'émancipation du prolétariat, Lénine fait une étude attentive de la dialectique de Hegel, et rédige le "résumé de la science de la logique de Hegel" en septembre-décembre 1914.

Moyennant quoi Lénine écrit "Visiblement ici aussi, la chose principale pour Hegel c'est de marquer les passages. D'un certain point de vue, dans certaines conditions, l'universel est le singulier et le singulier est l'universel. Non seulement la liaison, et la liaison indissoluble, de tous les concepts et jugements, mais les passages de l'un en l'autre, et non seulement les passages, mais l'identité des contraires — voilà ce qui est pour Hegel le principal. Mais cela ne fait que « transparaître » à travers le brouillard d'un exposé archi-« abstrus ». Une histoire de la pensée du point de vue du développement et de l'application des concepts et catégories généraux de la logique — voilà ce qu'il faut !"
Autrement dit, il faut lire Hegel dans un premier temps pour en sortir en renversant son édifice, et élaborer une théorie philosophique claire, à l'opposé du brouillard d'un exposé archi-« abstrus »

Puis en 1915 un fragment "sur la question de la dialectique" , où il analyse la loi dialectique de l'unité et de la lutte des contraires, la conception métaphysique et la conception dialectique du développement, les catégories de l'absolu et du relatif, de l'abstrait et du concret, du général, du particulier et du singulier, du logique et de l'historique, etc. ; il fait voir le caractère dialectique du processus de la connaissance, et montre les racines gnoséologiques et les racines de classe de l'idéalisme.

Une fois ce travail théorique réalisé, Lénine peut lancer le mot d'ordre de "défaitisme révolutionnaire" , et le matérialisme-dialectique peut être exposé de façon claire au plus grand nombre. Et ceci sans repasser par la case Hegel qui ne constitue en rien un critère pour juger de l'orthodoxie des dirigeants marxistes-léninistes, dont la théorie est au-delà de l'hégélianisme.

Nous sommes en France particulièrement dans une période où le marxisme est étudié, mais où la plus grande confusion existe. La dialectique n'est pas le fort des intellectuels dans notre pays, c'est le moins qu'on puisse dire, et le matérialisme non plus.
Si les communistes ont besoin de réétudier la dialectique, autant utiliser les textes les plus clairs et pédagogiques de Staline et Mao Tsétoung sur le matérialisme-dialectique.
Mais reprendre les textes de Hegel pour semer l'idéalisme ou propager sous une autre forme des thèses révisionnistes comme celles de Clousclard, c'est proprement faire trois pas en arrière.
D'autant plus que Clousclard et la dialectique ça fait deux, quand on regarde sa conception de la lutte de classe et notamment son "alternative progressiste” , qui est même en deçà de Hegel.

Pourquoi le marxisme n'est-il pas un dogme ?


Du point de vue du matérialisme-dialectique et du matérialisme historique, la justesse et l'erreur d'une ligne marxiste ne se juge pas en fonction des écrits de Hegel ou de Clousclard mais par ses résultats pratiques dans la révolution prolétarienne.

La révolution bolchévique, la victoire de l'URSS contre l'invasion nazie, de l'armée populaire de libération contre le Kuomintang et l'invasion japonaise, le développement économique de l'URSS et de la Chine, où la quasi totalité du peuple est sorti de la grande misère, sont des exemples clairs démontrant la justesse de la théorie-marxiste-léniniste.

Inversement le parti communiste soviétique puis le parti communiste russe ont fait le bilan autocritique des erreurs de droite ou de gauche qui ont conduit à des échecs, particulièrement la trahison du marxisme-léninisme par Khrouchtchev et ses successeurs, qui a permis la restauration du capitalisme et la destruction de l'URSS.

Egalement le PCC a fait un tel bilan autocritique à plusieurs reprises, par exemple lors des massacres de 1927 après l'insurrection de Shanghai, à propos de la révolution culturelle et du grand bond en avant.

C'est la capacité des marxistes à s'autocritiquer, à utiliser le critère matérialiste de la pratique, à "partir des faits" selon l'expression chinoise, qui fait du marxisme un guide pour l'action, à l'opposé d'un dogme.

A l'inverse, il n'y a jamais eu de révolution trotskiste, ni de prise du pouvoir ni de société communiste instaurée par des anarchistes, par les révisionnistes de la IIe Internationale, et pas davantage par les révisionnistes modernes du genre Clousclard.
Ces derniers ont réussi à transformer le premier parti de France en appendice des socialos.
Conclusion au lieu de s'accrocher à ces philosophies comme un véritable dogme, nous devons passer à autre chose et revenir à ce qui fait réellement avancer l'histoire et progresser les masses.


Edité le 11-06-2020 à 20:44:34 par Xuan




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   Posté le 12-06-2020 à 12:50:53   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Concernant les écoles centrales :
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwiTzaHsifzpAhWEz4UKHUTHAJ4QFjABegQIBBAB&url=https%3A%2F%2Farchives.seinesaintdenis.fr%2Fpages%2Fdl%3Ff%3Dcustomer_2%252Fblog%252F261j_54_pcf_ecole_centrale.pdf&usg=AOvVaw3n80cvyIgZcl0HZvFwM-Oa

Voici un PDF à télécharger. Ce sont les archives du PCF cocnernant le sujet. On peut y voir la tendance dont je parlais.

https://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1967_num_17_3_393018


Pourquoi le marxisme n'est-il pas un dogme ?


Parce-qu'il n'en est pas un, on parle de dérives dogmatiques.

Note dans Clouscard la bête sauvage.

3. Cette dénonciation du dogmatisme consiste avant tout à reconstituer le mécanisme de son fonctionnement, à montrer comment une notion marxiste utilisée d'une manière non dialectique et historique se tourne contre le marxisme. L'imputation à des personnes n'est qu'un corollaire et, pour nous, subsidiaire. Mais nous n'éluderons pas cet aspect du problème : nous pensons que le PCF a été, à un certain moment de son histoire,dogmatique mais que le dogmatisme a toujours été dans le trotskysme, le maoïsme, le gauchisme en général et le terrorisme en particulier, et que sa meilleure représentation actuelle est dans le théoricisme de l'althussérisme.


Citation = Xuan

Au lieu de vouloir à tout prix nous faire avaler ta pilule, démontrer que la lecture de Hegel est indispensable en tous lieux et en tous temps, et que Staline n'a rien compris, tu ferais mieux de te demander pourquoi Lénine s'est intéressé à Hegel, quand, et dans quelles circonstances particulières.

Il s'était intéressé en révisant la sainte famille. Il se questionnait sur les origines du marxisme, il s'est attardé un peu sur Feurbach, mais Hegel a piqué son intérêt.

Au départ très critique de Hegel, il finit par comprendre les subtilités.
Il s’habituera à cette vision abstraite et confuse qui reste vraie dans l'absolu.

Renverser Hegel c'est tout un art. dans le topique entre Marx et confucius je peux vous montrer comment faire.

A l'inverse.
A chaque fois que le marxisme devient légèrement obsolète il faut inverser le marxisme, pour ensuite ré-inverser Hegel.

Concernant la dialectique hégélienne, son apprentissage rend les concepts de la dialectique marxistes plus simples à apprendre.
Cela est confirmé dans la seconde édition du Das Kapital. Que vous ne trouverez pas dans Marxist.org.

https://www.causecommune-larevue.fr/kant_hegel_marx_qui_a_engendre_qui

L'étude de cette préface à fait parti d'un point crucial de ma formation. (D'ailleurs je ne suis pas d'accord avec la conclusion de l'article..)

La face cachée de la planète Marx.


Ces derniers ont réussi à transformer le premier parti de France en appendice des socialos.

La lettre ouverte aux communistes de clouscard n'a été retrouvé qu'après sa mort, tout simplement car il savait que du fait de la forte tendance révisionniste il n'aurait pas été écouté ni pris au sérieux.


Xuan a écrit :

Si les communistes ont besoin de réétudier la dialectique, autant utiliser les textes les plus clairs et pédagogiques de Staline et Mao Tsétoung sur le matérialisme-dialectique


Réponse d'un Camarade il y a un an.

La culture est un champ de Bataille : en effet
Il faut donc savoir choisir judicieusement ses armes idéologiques : certes.
Voilà pourquoi je cite Staline : Ah.


Il n'est pas trés judicieux pour le mouvement communiste de se référer à une figures aussi peu apprécié que Staline (en occident au moins).
Mais si on en vient à la question, autant le dire trés clairement, l'apport intellectuel de Staline au marxisme est médiocre, pour ne pas dire nul, on gagne autant à lire un tract des témoins de Jéhovah qu'un de ses livres, et au moins le tract c'est rapide.
Mao ce n'est pas exactement pareil, il a malgré tout pu amener quelques stratégies intéressantes.
Lénine a des kilometres d'avance intellectuel sur ces deux rigolos.
Soyons un peu honnête, cette manie de citer Staline malgré le néant de sa pensée, ce n'est rien de plus qu'un moyen de se rattacher au "petit père", alors on pioche par ci par là dans ses interminables lignes de quoi montrer qu'on est bien fidèle, bien docile, ça distribue les bons points.
La culture comme champs de bataille, il y a des dizaines de théoriciens marxistes pertinents (Gramsci, Lukacs, Adorno, Debord, etc...); et on préfére évoquer Staline ?
Meme Marx est éclipsé au profit de l'enferré.
Les grands théoriciens n'ont pas besoin qu'on rappelle leurs noms en permanence. Quand on parle "impérialisme", "hégémonie culturelle", "industrie culturelle", "réification" ou "société du spectacle" on fait déjà vivre l'auteur par ses concepts; encore faut-t-il qu'il ai produit du concept.
Alors je le dis clairement : le roi est nu.


C'est facile la raillerie pour nier des réalités - c'est la technique favori du Spectacle - le fait étant que si en manif tu te balade avec une affiche de l'oncle Jo, tout ce que tu fais c'est heurter le mouvement, tout ce que tu fais c'est créer une cassure entre toi et le peuple; tu ne propose plus ta personne au mouvement, tu soumets le mouvement à ton égo.
Etre stal de nos jours, c'est l'infantilisme du gauchisme sans ses bons aspects.
Ce n'est ni plus ni moins que de la jalousie, tu as décidé de confier ton esprit à la domination du petit pére, alors tu veux que tout le monde soit dominé, et ainsi donc gagner une place supérieur dans cette pyramide de domination.
Se mettre au service du peuple ? Ce que je vois surtout c'est une volonté de mettre le peuple à son service, ou pour être plus exact, une volonté de le mettre (et vous avec) au service de vos cristallisations fétichistes du pouvoir en plusieurs idoles d'autorités.


(Je nuancerai que de défendre Staline face à la propagande anti-communiste actuelle est possible tant que cette dernière est absurde. C'est un risque à prendre, mais ça paille)

"Ce médiateur étranger, l’homme, au lieu d’être lui-même le médiateur pour l’homme, aperçoit sa volonté, son activité, son rapport avec autrui comme une puissance indépendante de lui et des autres. (...) Christ est le Dieu aliéné de l’homme aliéné. La seule valeur de Dieu lui vient de ce qu’il représente Christ ; la seule valeur de l’homme lui vient de ce qu’il représente Christ."


J'ai lu le livre de Staline sur l'anarchisme (alors que je n'étais déjà plus anarchiste) et quelques petits trucs autours, notamment sur la linguistique. Pour le maoisme, hormis les vulgarisations stratégiques, j'ai lu le petit livre rouge et sur les contradictions.
Et franchement, c'est pas ma médiocrité qui me vient tout de suite en tete après ces lectures. Staline c'est mauvais, trés mauvais, c'est vide et long de vide. Le petit livre rouge, c'est un peu complexe dans la forme, mais ça se laisse lire; par contre son bouquin sur les contradictions c'est du grand n'importe quoi, profondément anti-marxiste et a-hégélien, le pdf que j'avais avait même poussé le vice formel jusqu’à présenter le bouquin en deux colonnes.


Pour ça qu'il y chez les marxistes occidentaux, beaucoup de méfiance avec le marxisme et la dialectique Chinoise.


Concernant les succès de l'URSS :

A.Monville a écrit :

De La Pensée de Lénine, texte de jeunesse, à ses Mémoires, Lukács n’a cessé d’affirmer l’importance de Lénine. Il a même donné raison à ce dernier jusqu’à la fin de sa vie (voir la préface de 1967 à Histoire et conscience de classe) dans la querelle philosophique qui les avait opposés, au sein du Komintern, dans les années 1920. Bien sûr, Lukács a toujours lutté, et à bon droit, contre une dogmatisation du marxisme-léninisme, et il avait raison. Mais on aurait tort de négliger le progrès essentiel qu’a pu constituer l’apparition de cette codification du marxisme en doctrine de masse, qui a littéralement déplacé les montagnes, quelles qu’en soient ses limites. Aujourd’hui le marxisme universitaire (d’obédience trotskiste, le plus souvent) consiste à donner des mauvaises notes à toute expérience historique au nom d’une subtilité marxiste doctrinale. C’est un exercice très vain. Laissons cela aux médiocres.



Edité le 12-06-2020 à 12:57:32 par Plaristes




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Xuan
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   Posté le 12-06-2020 à 13:44:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Concernant ton "camarade", laisse tomber. Avec si peu d'arguments et juste des appréciations personnelles je chercherais mes références ailleurs.
Là ça fait plutôt tache dans ta réponse.

Si tu veux parler de la dialectique chinoise parles-en avec des textes et pas en gros .

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   Posté le 12-06-2020 à 14:06:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Concernant les sujets cités au début, le premier est vide, le second cite l'antistalinien Lefèbvre, qui interprète le marxisme "à la lumière de l'hégélianisme". On est très loin de l'enseignement du marxisme-léninisme à la masse des militants.

La doctrine de Staline est inséparable de son action, et encore une fois le critère de la vérité c'est la pratique. Pour l'essentiel Staline est un grand dirigeant communiste et je te renvoie aux liens que Finimore t'a communiqués.

Mao Tsétoung considérait que l'oeuvre de Staline était positive à 70 %.
Sur le terrain philosophique il lui reprochait de n'avoir pas tenu compte du caractère spécifique de la contradiction. Cette critique est liée à l'écriture "de la juste solution des contradictions au sein du peuple" [27 février 1957] où Mao établit la spécificité des contradictions "entre nous et nos ennemis" et des contradictions "au sein du peuple", la spécificité de leurs traitements respectifs, et y compris au sein des ennemis un règlement différencié.

Dans son discours aux secrétaires [Discours prononcés à la conférence des secrétaires des comités du parti pour les provinces, municipalités et régions autonomes - I. Discours du 18 janvier 1951], s'adressant aux cadres du PCC, Mao écrit ceci :

Je voudrais adresser un conseil aux camarades ici présents : si vous possédez déjà le matérialisme et la dialectique, vous devez encore compléter vos connaissances par l'étude de leurs contraires, l 'idéalisme et la métaphysique. Les oeuvres de Kant et de Hegel. de Confucius et de Tchiang Kaï-chek, tous ces matériaux négatifs sont à lire. Sans connaître J'idéalisme ni la métaphysique, sans avoir lutté contre ces conceptions adverses, vos connaissances sur le matérialisme et la dialectique ne seraient pas solides. Certains membres de notre Parti, dont des intellectuels, ont précisément le défaut de connaître trop peu ces matériaux négatifs. Ayant étudié quelques livres de Marx, ils se
bornent à répéter ce qu'ils ont lu, et c'est bien monotone. Leurs discours, leurs articles sont donc peu convaincants. Si vous n 'étudiez pas les choses négatives, vous n 'arriverez pas à les réfuter. Marx, Engels, Lénine n'agissaient pas ainsi. Ils s'appliquaient à étudier et approfondir les diverses questions de leur temps ou du passé, et invitaient les autres à faire de même. C'est à travers des études sur les doctrines de la bourgeoisie, à savoir la philosophie classique allemande, l' économie politique classique anglaise et le socialisme utopique français, et à travers des luttes menées contre elles que les trois parties constitutives du marxisme ont pu voir le jour.


On note que cette étude s'adresse aux cadres du PCC d'une part, que Hegel est préconisé à l'étude comme une des "doctrines de la bourgeoisie" et non comme maître à penser.
Concernant Staline, il ajoute ce jugement qui contient déjà en ébauche le texte " de la juste solution des contradictions..." :

Staline était moins fort. Par exemple, on considérait à son époque la philosophie classique allemande, philosophie idéaliste, comme une réaction de l'aristocratie allemande contre la Révolution française.
Une telle conclusion est une négation complète de la philosophie classique allemande. Staline a rejeté en bloc la science militaire de l'Allemagne ; selon lui, puisque les Allemands ont perdu la guerre, leur science militaire ne vaut plus rien, et par conséquent, les ouvrages de Clausewitz ne méritent plus qu'on les lise. Il y a pas mal de métaphysique chez Staline et il a appris à beaucoup de gens à la pratiquer.

Dans l'Histoire du Parti communiste (bolchévik) de l'U.R.S.S., il dit que la dialectique marxiste présente quatre traits fondamentaux.

Au point a) , il parle de la liaison entre les divers choses et phénomènes, comme s'ils étaient liés sans cause ni raison. Comment, alors, les choses sont-elles liées ensemble? Par les deux aspects en contradiction. Et toute chose, tout phénomène présente deux aspects contradictoires.

Au point d), il parle des contradictions inhérentes aux choses et phénomènes. Mais il n'insiste que sur la lutte des contraires, sans mentionner leur unité. Conformément à l'unité des contraires, loi fondamentale de la dialectique, les deux contraires sont en lutte tout en restant unis, ils s'excluent l'un l'autre tout en étant liés l'un à l'autre et, dans des conditions données, se transforment l'un en l'autre.

Dans le Petit dictionnaire philosophique, quatrième édition, publié en Union soviétique, l'article Identité exprime le point de vue de Staline. Il y est dit :
"Les phénomènes tels que la guerre et la paix, la bourgeoisie et le prolétariat, la vie et la mort etc. ne peuvent être identiques, car les deux aspects sont foncièrement opposés et s'excluent l'un l'autre."
Cela veut dire que, entre ces phénomènes foncièrement opposés, il n'existe pas d'identité dans le sens marxiste du mot et qu'ils ne font que s'exclure mutuellement, sans être liés l'un à l'autre ni pouvoir se convertir l'un en l'autre dans des conditions données.
Voilà une assertion fondamentalement erronée. Selon cet article, la guerre, c'est la guerre, et la paix, c'est la paix, deux choses qui ne font que s'exclure l'une l'autre, sans liaison aucune entre elles ; la guerre ne peut se convertir en paix, pas plus que la paix en guerre.
Lénine donne cette citation de Clausewitz : "La guerre est le prolongement de la politique par d'autres moyens." La lutte en période de paix, c'est la politique, et la guerre, c'est aussi la politique, mais avec recours à des moyens particuliers. La guerre et la paix s'excluent l'une l'autre tout en restant liées l'une à l'autre, et se transforment l'une en l'autre dans des conditions déterminées.

Si la guerre ne se prépare pas en période de paix, comment peut-elle éclater brusquement?
Si la paix ne se prépare pas pendant la guerre, comment peut-elle s'établir subitement?
Si la vie et la mort ne peuvent se convertir l'une en l'autre, dites-moi alors d'où viennent les êtres animés. Il n'y avait au début que de la matière inanimée sur la Terre, c'est seulement plus tard que sont apparus des êtres animés qui Sont dérivés de la matière inanimée ou inerte. Tout être animé connaît un processus de métabolisme: naissance. croissance, reproduction et mort. Tout au long de l'activité d 'un être animé, la vie et la mort Sont en lutte et se convertissent constamment l'une en l'autre.
Si la bourgeoisie et le prolétariat ne peuvent se convertir l'un en l'autre, comment expliquez-vous que, par la révolution, le prolétariat devient la classe dominante et la bourgeoisie une classe dominée ?
Citons un exemple: nous et le Kuomintang de Tchiang Kaï-chek sommes foncièrement en opposition. Par suite de la lutte et de l'exclusion mutuelle des deux aspects contradictoires, nous avons changé de place avec le Kuomintang: de force dominante qu'il était, il s'est transformé en force dominée, et de force dominée que nous étions, nous sommes devenus la force dominante. Pour ce qui est du Kuomintang, un dixième seulement s'est enfui à Taiwan, tandis que les neuf dixièmes sont restés sur la partie continentale du pays. Nous sommes en train de les rééduquer, c'est là une unité des contraires dans des conditions nouvelles. Nous formons toujours une unité des contraires avec ceux qui sont allés à Taiwan, et il nous faudra aussi les transformer par la lutte.

Staline ne voyait pas la liaison entre la lutte des contraires et leur unité. Certains Soviétiques ont une méthode de pensée métaphysique, leur pensée est tellement sclérosée qu'ils ne reconnaissent pas l'unité des contraires ; pour eux, ou c'est comme ceci ou c'est comme cela. Par conséquent, ils ne manquent pas de commettre des erreurs d'ordre politique. De notre côté, nous maintenons la thèse de l'unité des contraires et pratiquons le principe "Que cent fleurs s'épanouissent, que cent écoles rivalisent" . Alors que les fleurs odorantes s'épanouissent, on voit forcément pousser des herbes vénéneuses. Cela n'a rien d'effrayant et peut même nous être profitable dans des conditions déterminées. Il y a des phénomènes qui se manifestent inévitablement à un moment donné, et il faut bien qu'ils apparaissent au grand jour pour que nous puissions y faire face.
Ainsi, par exemple, nous avions tenu le répertoire théâtral sous un contrôle trop rigide, en interdisant de jouer telle pièce ou telle autre. Maintenant que l'on a relâché le contrôle, des pièces telles que La Bassine noire et Le Châtiment céleste par la foudre, des monstres et fantômes de toutes sortes ont fait leur apparition sur la scène. Qu'en pensez-vous donc? A mon avis, il est bon de les laisser s'ébattre quelque temps. Beaucoup de gens n'ont jamais assisté à des spectacles présentant monstres et fantômes ; c'est seulement lorsqu'ils auront vu ces choses laides qu'ils se rendront compte que l'on a porté sur la scène ce qui ne devait pas y être montré.
C'est alors que nous pourrons soumettre ces pièces à la critique, les transformer ou les interdire. D'aucuns affirment que certains opéras locaux sont si médiocres que même les gens du pays n'en veulent pas. J'estime qu'il n'est pas si grave qu'on en joue quelques-uns. Pourront-ils se maintenir? Combien de spectateurs attireront-ils encore? La pratique décidera ; ne nous hâtons pas de les interdire.

Maintenant, nous avons décidé d'augmenter le tirage du Bulletin d'informations d'agences étrangères, en le faisant passer de 2.000 à 400.000 exemplaires, pour que l'on puisse le lire au sein comme en dehors du Parti. Voilà que le Parti communiste fait paraître un journal pour le compte des impérialistes. Nous y publions même des propos réactionnaires, des invectives lancées contre nous.
Pourquoi cela? C'est pour placer sous les yeux de nos camarades, des masses populaires et des personnalités démocrates des herbes vénéneuses, des choses non marxistes et antimarxistes, et leur permettre ainsi de s'aguerrir. Il ne faut pas faire le blocus autour d'elles, ce serait plutôt dangereux. Notre politique à cet égard diffère de celle de l'Union soviétique.

Pourquoi devons-nous nous faire vacciner? Pour introduire, artificiellement, dans notre corps des microbes qui y mèneront une "guerre bactériologique", une lutte contre notre organisme, et, de cette façon, notre corps acquerra l'immunité voulue.



Edité le 12-06-2020 à 18:41:48 par Xuan




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   Posté le 12-06-2020 à 18:13:12   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Anti-Stal, ne veut pas forcément dire Kroutchévite troskard etc etc etc...

Et ça ne veut pas forcément dire une opposition Fanatique à Staline.

Georg Lukacs, qui n'est pas le plus grand fan de Staline écrira :

Il résulte de la contradiction fondamentale de la dialectique idéaliste que Hegel n’est pas à même dedéterminer de manière concrète et conséquente la place de l’esthétique au sein des sciences philosophiques. Pour la dialectique matérialiste, il n’y a là aucune difficulté méthodologique insurmontable ; pour elle, le refletesthétique est un cas particulier du reflet en général. La tâche de l’esthétique marxiste est de bien connaître les catégories de l’esthétique, de les formuler avec précision, de définir scientifiquement leur place dans la théorie générale du reflet. Les articles de Staline sur la linguistique ont également réalisé un travail préparatoire important sur cette question.

Le problème se pose de manière tout à fait différente pour la dialectique idéaliste hégélienne. Dans sa polémique contre Kant, Hegel règle très justement ses comptes avec les principes idéalistes subjectifs, qui sont formels, et agnostiques en ce qui concerne les appréciations esthétiques.


Cette question a trouvé une solution ultime dans les articles de Staline sur la linguistique 9, à l’aide de cette thèse selon laquelle la superstructure (et donc aussi l’art) n’est pas directement liée à la production ni à la nature, mais exclusivement par la médiation de la base, des rapports de production. Ce principe scientifique trouve là une expression claire, à l’aide de laquelle ce problème de fond de l’esthétique, qui resurgit en permanence depuis qu’elle existe, peut être résolu scientifiquement.


Outre ça :
"Le retournement matérialiste de l’esthétique, seuls Marx et Engels pouvaient l’accomplir. Les disciples de Hegel, dans la mesure où ils étaient idéalistes, n’ont fait que surenchérir sur les erreurs de son système, ils ontrétrogradé son idéalisme objectif en un idéalisme subjectif, ou ils ont enlevé toute saveur et toute finesse aux contradictions entre sa méthode et son système."

Ce que l'ont enseigne c'est la relation dialectique entre forme et fond, entre le signifiant et signifié. Et pour ça on passe par Hegel, ensuite ont élève ça avec les concepts de marx de structure et super structure, une fois ce travail fait ; on obtient un outil de discernement facile à utiliser, pouvant facilement démontrer l'idéologie dominante.

Bien sûr cela est plus efficace chez des personnes ayant un registre culturel riche, mais pour quelqu'un qui connait grossomodo le néoclassicisme et le romantisme en y étant juste initié peut s'adonner à cet exercice.


Outre ça, nous sommes d'accord que Staline a en définitif échoué, et si son succès est lié à sa théorie, on peut donc mettre en cause son échec du fait que son diamat ne passait pas le test des 3 grandes critiques de Kant.

Autrement dit, la massification du marxisme via le diamat c'est bien, la massification du MDH c'est mieux !

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Le succès de l'hégéliano-marxisme, demanderai plus de Cinéastes comme Sergueï Eisenstein, et la prise de pouvoir par une avant garde hégéliano-marxiste.

Ce qui offrirait la possibilité d'une victoire culturelle totale, et d'assurer l'hégémonie culturelle du prolétariat suite à une assimilation critique de la culture bourgeoise, faisant barrage ainsi à toute forme de contre-révolution possible.

Tout ça sans limiter le marxisme léninisme au combat culturel.

La superstructure a souvent bien du retard par rapport à la structure, il s'agit de rattraper ce retard et de rendre la super structure cohérente avec une infrastructure socialiste !


Edité le 12-06-2020 à 20:45:07 par Plaristes




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