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 débats sur le 37e congrès du PCF

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Xuan
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   Posté le 10-01-2016 à 22:43:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Cet article publié sur le réseau faire vivre (voir lien en fin d'article) témoigne des questions et des débats en cours dans la perspective du prochain congrès du PCF

Que faire ? C’est aux communistes de le décider !

Mercredi 6 janvier 2016, par Danielle Trannoy


Après ces Régionales, aux résultats et aux conséquences catastrophiques pour le monde du travail, et notre Parti, certains responsables et élus pensent déjà à une nouvelle formation pour 2017, alors qu’ils portent, il me semble, une lourde responsabilité pour avoir mené le Pcf à un si bas niveau. Est-ce une fuite en avant pour échapper à leurs responsabilités ?

Aujourd’hui, par voie de presse, dans une démarche de « mise en condition » communicante, une nouvelle tentative de rassemblement est suggérée. Mais est-ce la question ?

Il nous semble que c’est d’abord aux communistes de s’organiser pour prendre la parole, pour exiger un débat sur la situation lourde de dangers et de décider ensemble et par eux-mêmes comment sortir de l’impasse où depuis plus de 30 ans, le monde du travail est désarmé face aux assauts du capital. C’est la « classe des Warren Buffet » qui pour ce moment historique a gagné. Le capitalisme brise les barrages que le mouvement ouvrier avait érigés en cela aidé par le PR, le PS, EELV et le FN.

Malgré les avertissements lancés par les communistes et les résultats des scrutins précédents, la Direction a reconduit encore les stratégies de dilution dans des alliances électoralistes afin de combler les défections du Front de Gauche, tenter encore avec quelques éléments du PS, d’EELV et autres personnalités un impossible rassemblement décidé au sommet, tout en n’ayant aucune exigence politique pour affronter la mise en place de l’Europe fédérale, au travers les nouvelles Régions.

C’est peut être la vision de quelques uns oubliant la lutte des classes qui tentent d’obtenir quelques places à partager entre le PS, EELV, Mélenchon et quelques autres, tout en restant dans le jeu « Hollande-Droite-FN « et dans le front commun des partis et organisations prônant une ’Europe fédérale dominée par les stratégies du capital.

D’ailleurs, un bloc idéologique ne s’est-il pas constitué lors de ces élections régionales ? Particulièrement silencieux sur les nouvelles compétences des régions et les liens avec les politiques de destructions portées par les directives européennes. Aucune voix ne s’est élevée pour s’opposer aux pertes de souveraineté nationale. Y compris de la part des dirigeants du PCF.

Les déclarations d’O. Dartigolles, MP. Vieu et d’autres ne tombent pas du ciel ! P. Laurent et A. Chassaigne n’ont-ils pas œuvré dès cet été pour une alliance « Rose-Rouge-Verte » avec mise en place de groupes de travail ? Mais que nous préparent-ils avant le Congrès ? Ne doit-on pas se poser la question ?

La souveraineté des communistes n’est-elle pas usurpée, manipulée ? Peut-on prôner la démocratie si dans notre propre Parti, les principaux responsables n’ont pas une rigueur exemplaire pour faire vivre la réflexion politique de tous ? Nous ne devons pas être un « parti comme les autres » !!!

Certains vantent même déjà l’extraordinaire richesse humaine qu’est le PCF. Mais, son histoire, son identité sont-ils à mettre dans la corbeille de cette nouvelle tentative (voire organisation) qui viserait à la liquidation du PCF en tant que Parti. Il nous faut relire les pages de l’histoire du PCI, sur les processus mis en œuvre pour son affaiblissement idéologique et financier. Comment englué dans une kyrielle de logos divers et variés, le PCI a disparu… Et avec lui toute la Gauche en Italie. Pourtant l’idée communiste n’est pas morte en Italie, mais n’est plus organisée en tant que parti de masse, pour le bonheur des capitalistes et leurs gérants….

Le Congrès ne devrait pas traiter que des alliances dans la perspective de l’élection présidentielle, car la Gauche n’est rien sans un parti communiste déterminé à défendre les intérêts de ceux qui travaillent et qui rejettent toutes formes d’exploitation. L’affaiblissement du PCF conduit à l’affaiblissement général de toute la Gauche.

La question est donc de reconstruire un parti communiste, préalable indispensable à la reconstruction d’une gauche rompant avec le capitalisme. Mais au fait, que veut dire le mot de Gauche aujourd’hui ? En 1939, les communistes n’ont-ils pas eu comme première préoccupation de reconstituer les organisations du PCF, permettant ensuite le rassemblement autour du CNR.

L’exigence des communistes doit être la même détermination que celle portée lors de la Conférence Nationale, en 2007, pour ou contre un parti communiste. A ce jour, la question est de fait reposée aux communistes.

La situation est certainement plus grave qu’en 2007 où les communistes dans leurs sections jusqu’à la Conférence Nationale, ont su dire que leur Parti leur appartenait, totalement. Mais en tout état de cause, même si de nombreux communistes ne sont pas ou plus organisés, se maintenant dans le silence et l’abstention, même si la situation est critique et difficile, nous n’avons pas d’autres choix que de remettre en route pied-à-pied, l’organisation des cellules, des lieux de vie et de travail permettant un large débat pour ouvrir une voie de sortie du capitalisme, vers le socialisme, l’appropriation sociale des moyens de production dans le respect des hommes et de leurs environnements.

Danielle Trannoy,
PCF Bassin Arcachon Val de l’Eyre
Membre du CN
Réseau Faire Vivre et Renforcer le PCF.
05 janvier 2016.


Edité le 15-01-2016 à 13:36:55 par Xuan




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   Posté le 10-01-2016 à 22:48:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-dessous un courrier parmi les échanges entre ml de différentes organisations et groupes, dans et hors du PCF.

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Enfin, le couple Pierre Laurent - François Hollande semble battre de l’aile et la vérité éclate au grand jour : "Son programme actuel, le programme qu'il met en œuvre tous les jours n'est pas un programme de gauche" . [sur Sud Radio et Public Sénat] Déclaration coup de poing qui claque au vent comme le drapeau des fédérés et réveille opportunément les consciences assoupies.

Pierre Laurent veut à présent "dépenser tous [ses] efforts pour que nous ayons un candidat de gauche, sur un projet de gauche, sur les valeurs de la gauche" … "ce candidat ne peut pas être un candidat qui propose la déchéance de la nationalité, une loi Macron 2 et la casse du code du travail".
"Sinon, nous risquons d'aller à l'élection présidentielle sans candidat de gauche. Parce que si on enferme le débat des Français dans une présidentielle où il y a Marine Le Pen, un candidat de droite et François Hollande, pour moi ça veut dire que la gauche n'est pas présente"
.

Alors pouvons-nous imaginer que P. Laurent propose un candidat communiste ? Qu’il définisse ce qu’il entend par « un candidat de gauche, sur un projet de gauche, sur les valeurs de la gauche » ?
Parce que pour le prolo de base, la « gauche » a tellement été galvaudée, tant de réactionnaires sont passés dessus qu’elle sent plutôt le réséda que la rose.
En écho au constat que font les masses populaires depuis déjà de longues années et à leurs aspirations les plus profondes, on aimerait l’entendre stigmatiser le capitalisme, démontrer l’impossibilité de le réformer - à preuve les décennies d’expérience socialo -, démontrer la nécessité d’une société nouvelle socialiste, débarrassée de l’exploitation de l’homme par l’homme, et appeler au rassemblement des classes laborieuse pour renverser leur ennemi de classe et son Etat.

Ou pas…

"Il faut un candidat dans lequel se reconnaissent les socialistes, les écologistes, les gens du Front de gauche, les communistes, qui soit un véritable candidat de gauche"
Pierre Laurent est bien décidé à patauger encore longtemps dans des combinaisons électoralistes improbables, aboutissant à entraîner ses adhérents et ses électeurs au cul d’un nouvel homme providentiel « de gauche », et emmenant le peuple à la noyade comme les enfants de Hamelin derrière le joueur de flûte.
Qu’elle se proclame vraie gauche, gauche véritable, gauche radicale, gauche de la gauche, front de gauche, gauche authentique, gauche rouge, gauche garantie pure gauche et j’en passe, brandissant des drapeaux de révolte mais accouchant de pathétiques souris réformistes du style 6e Constitution, l’entreprise est vouée irrémédiablement à un nouveau fiasco.

7/1/2016


Edité le 10-01-2016 à 22:53:55 par Xuan




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   Posté le 10-01-2016 à 23:05:09   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un article de Marie Christine Burricand sur le réseau fairevivre. On lira sur ce site les commentaires, je cite après l'article le commentaire de Noël Collet :

Billet d’humeur : Le débat va-t-il enfin s’ouvrir au PCF ?


Lundi 4 janvier 2016, par Marie-Christine Burricand

Le débat va-t-il enfin s’ouvrir au PCF ? Un mois après les régionales, on peut en douter à la lecture de l’Humanité et des différentes interventions de dirigeants du PCF.

J’ai même l’impression que certains utilisent cette période pour peser un maximum avant le débat du Conseil National et la discussion des communistes, faisant les réponses avant les questions.



Des dirigeants en pleine forme ? pour la photo !


Un premier élément m’interroge, notamment au travers des interventions de Marie-Pierre Vieu et d’Olivier Dartigolles à qui l’Humanité a largement ouvert ses colonnes. Et c’est déjà une première question, pourquoi ces têtes de listes et portes-paroles qui n’ont pas fait mieux que les autres, et pour Olivier Dartigolles plutôt plus mal d’ailleurs, auraient-ils le privilège de s’exprimer plus que les autres avant que le débat ne commence. Il est vrai qu’ils sont tous deux membres de l’exécutif et pour Olivier Dartigolles porte parole du PCF. Le problème, c’est qu’ils ne portent ni l’un ni l’autre une parole collective, celle du PCF ou pour le moins du collège exécutif, mais leur point de vue personnel sur la situation... Au bout d’un moment cela finit par lasser et on a envie de leur dire, un peu d’humilité camarade !

Humilité devant les communistes, humilité aussi devant les citoyens. Ainsi dans le supplément « Communistes » du 17 décembre, Oivier Dartigolles nous l’assène, « tout est à reconsidérer et à changer, l’heure est à la refondation » . Décidément c’est une manie ! Et répondant à la question du journaliste qui lui demande quels seraient les grands chantiers de cette refondation, il précise : « Refonder la république, la démocratie, la politique, la manière de s’engager, et de construire des liens permanents avec la population. Refonder la gauche. »

Typiquement le genre de discours qui veut tout dire et rien dire et laisse tout le monde face aux difficultés. Langue de bois, brassage d’air… Et tout le reste de l’interview est de la même nature.

Sur le PCF lui-même rien, à part qu’il doit faire converger les forces. Rien sur l’affaiblissement national de notre parti, rien sur la nécessité de le renforcer, rien sur l’organisation, rien sur les batailles du PCF. Je dois être une primate, car je pense que la première chose à faire pour que la gauche se porte mieux, c’est de renforcer le PCF dans tous les sens du terme. Et même je crois que vues les difficultés et les dangers qui s’amoncèlent, il vaudrait mieux pour affronter ces batailles un parti plus fort.

Heureusement qu’il n’y a que les communistes qui lisent « communistes » , nous en avons vu d’autres ! Parce que pour le commun des mortels, ceux qui ne sont pas habitués aux subtilités de la langue politique, ce genre de trucs, c’est à se taper la tête contre les murs et à déchirer sa carte d’électeur ou à mourir de rire jusqu’à en pleurer, parce que décidément, ce camarade est sourd ou aveugle et qu’à peine sorti d’une défaite, il recommence ce qui l’a amené là où il est et veut tous nous y emmener.

Les interviews de Marie-Pierre Vieu valent aussi leur pesant d’or ces temps-ci. En 1995, elle dirigeait l’UNEF, certains qui y étaient aussi diront ce qu’elle en a fait mieux que moi. Là voilà donc lancée sur le mouvement social de 1995 [1]," précédé par un horizon sombre et lourd", nous dit-elle. Comme aujourd’hui ? Un peu moins quand même d’abord parce que depuis les coups contre le monde populaire se sont multipliés, surtout depuis le Traité constitutionnel européen et aussi parce qu’après 1995, il y a eu 1997, la gauche et même des ministres communistes, et que tout cela s’est terminé par 2002, Le Pen contre Chirac, déjà des millions d’électeurs de gauche qui ne vont pas voter au premier tour.

De cela Marie-Pierre Vieux n’en parle pas. Par contre, elle est prête « à retenter le coup avec toutes ces forces, et au-delà , dans un rassemblement qui reste à inventer. » Elle ne dit pas comment faire pour que cela ne se finisse pas en eau de boudin comme en 1997, ni sur quoi exactement nous avons buté dans ces années.. Peut-être qu’au final, c’est cette incapacité à empoigner vraiment le réel, cette tendance à se payer de mots qui éloignent les citoyens de nous jusque dans les urnes ?

Au passage, Marie-Pierre Vieu nous explique que depuis 1995, « elle fait partie des communistes qui cherchent toujours une jonction entre le social, le politique, le culturel ; Qui cherchent à porter la revendication de de transformation sociale, en luttant contre l’exploitation capitaliste, pour la répartition des richesse, mais en intégrant également la question de la citoyenneté, de l’égalité de traitement et la question démocratique. » Faut-il comprendre qu’il y aurait plusieurs sortes de communistes et même des communistes qui s’en ficheraient de la citoyenneté et de la question démocratique ? Je n’en connais pas mais je suis quand même un peu étonnée que Marie-Pierre Vieu faisant le tour des batailles qui montent ne parlent pas des salaires... un oubli sans importance comme celui du PCF qui visiblement ne la passionne pas…

Il paraît que la meilleure défense, c’est l’attaque... Ces deux là se sentiraient-ils en difficultés ?

L’heure est grave et c’est à un examen sérieux de sa stratégie, de son organisation, de ses liens avec la population, de son projet que doit se livrer le PCF.

Alors, s’il vous plait, arrêtez de bavarder et commencez par respecter les communistes !

[1] voir article de l’humanité

___________________


Commentaire du 4 janvier à 21:59, par Noël Collet
En réponse à : Billet d’humeur : Le débat va-t-il enfin s’ouvrir au PCF ?



"on peut se passer des patrons", "qui peut t’embaucher, qui peut te virer ?" "Mon patron" ; voilà deux entretiens qui révèlent le niveau de conscience des gens autour de la quarantaine et capables d’entendre des vérités, de concevoir une autre forme de société, d’autres rapports de production.
Les jeunes peuvent être motivés eux aussi.

On peut donc avancer la notion de communisme, et ce, sans tarder. La population est prête à discuter. C’est ce qu’ignorent ces deux "dirigeants" du PCF, totalement déconnectés de l’idéologie qui constitue la raison d’être d’un Parti Communiste.
Si l’on n’en parle jamais, à quoi bon un parti communiste ?
Si l’on ne donne pas cette perspective, quelle peut être la motivation des gens pour engager le fer avec le capital ? Si l’on ne dessine pas une société de coopération entre individus, entreprises, pays, comment générer l’enthousiasme ?

Il faut en revenir très fort à l’idéologie ; les fondamentaux : Marx, Engels, Lénine. L’Etat et la révolution, on se croirait aujourd’hui ; quoi de mieux pour contrer la campagne prônant l’économie jusqu’à l’hystérie , pas de lieu, de municipalité, de budget,qui doivent y échapper.
Montrer que l’Etat n’est pas un ovni, mais un instrument de domination d’une classe sur l’autre, qui demande à certains de se serrer la ceinture, tandis que d’autres n’arrivent plus à la boucler !

Relancer la lutte pour les nationalisations, d’abord des banques et des grands secteurs de l’économie, puis de la totalité, de la multinationale à l’artisan. (certains artisans préfèrent dépendre d’une structure leur évitant les aléas divers : recherche de clientèle, paiement des factures, etc...)
J’ai d’ailleurs proposé la création de coopératives municipales à forte valeur ajoutée, donc financièrement viables, avec un additif écologique : pas de quartier sans lieu de travail ! on allait au boulot à pied ou en vélo.


Edité le 10-01-2016 à 23:12:07 par Xuan




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   Posté le 20-01-2016 à 00:32:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La réaction à visage socialo et le renouveau du communisme



Hollande dévoile son plan d’urgence pour relancer le PS.
Son dernier discours n’aurait pas davantage ému les masses que le décès du doyen de l’humanité à 112 ans, si ce plan dit anti-chômage, financé à coups de milliards par l’argent du peuple ne consistait pas à remplir les poches du patronat, à travers de multiples soutiens financiers inopérants sur l’emploi.
On y découvrait notamment que la loi va combattre le chômage en facilitant les procédures de licenciement, dont les indemnités seront plafonnées afin de décourager toute forme d’opposition collective.
Les 35 heures instaurées pour accélérer la productivité dans des proportions jamais atteintes jusque-là et sans contrepartie de salaire, sont débarrassées dans l’intérêt de l’emploi de toute disposition contraignante, par des accords d’entreprise pouvant déroger au contrat de travail.

Engagé jusqu’au cou dans les mesures anti populaires ordonnées par le CAC 40, le gouvernement socialo, et bon gré mal gré toute sa cohorte d’opposants à géométrie variable « de gauche », la « vraie » et l’« authentique », fonce à présent tête baissée dans la répression sans même s’abriter derrière l’alibi du terrorisme étranger ou le croquemitaine du Front National.
Air France, Goodyear, Ford : il faut briser les dents de tous ceux qui mordent pour en faire des « sans dents ».
Au même moment les winners des années 80 s’avèrent des crapules et des coupe-jarrets.
Tapie range une fois encore ses lingots et montre ses poches vides.
Il se vérifie aussi que pour ne pas sauter lui-même, Bouton avait bien chargé son opérateur Kerviel et nié avec le soutien du Parquet les carambouillages de la Société Générale.
Le trafic d’influence du pote d’Al Nosra, Laurent Fabius apparaît au grand jour.
Mais les ouvriers qui défendent leur emploi sont jetés en prison.
Le PS qui n'a pas « trahi » sauf pour ceux qui ont feint de lui trouver un air « gauche », reste fidèle à lui-même comme aux plus sombres heures du gouvernement Ramadier et de son sinistre Jules Moch.





L’acharnement particulier de la bourgeoisie à briser l’avant-garde de la classe ouvrière nous rappelle ce que Marx écrivait dans le Manifeste du Parti Communiste « De toutes les classes qui, à l'heure présente, s'opposent à la bourgeoisie, le prolétariat seul est une classe vraiment révolutionnaire. Les autres classes périclitent et périssent avec la grande industrie; le prolétariat, au contraire, en est le produit le plus authentique. »

Nous en constatons tous les jours les effets lorsque la petite-bourgeoisie radicale, privée de la direction idéologique du prolétariat et de son parti, se pose en maître à penser, dépoussière les vieux fantômes d’une nouvelle constitution, s’époumone sur les cendres des idéaux de 1789, oppose la charité au racisme faute d’internationalisme prolétarien, et le fascisme d’état au terrorisme faute d’unir les masses contre les instigateurs de la fascisation et des aventures militaires, croit trouver la liberté dans l’anticommunisme et la paix dans une « laïcité » colonialiste, chantant à plein poumons avec ses propres oppresseurs la gloire de la police et de l’armée du capital, pour finalement s’acoquiner avec Cohn Bendit et le « Karl Marx du 21e siècle » Piketty !

Voilà que la production mondialisée est de nouveau étouffée par l’appauvrissement des peuples, alors que l’accumulation du capital se concentre dans les mains d’un centième de l’humanité, et les marchés boursiers tremblent comme des billets verts à la moindre rumeur.
La propriété privée des moyens de production risque encore une fois de conduire à la destruction des biens et des vies à grande échelle. Le vieux monde capitaliste n’en finit plus de trépasser.

Le capitalisme nous démontre par lui-même qu’il faut impérativement un parti communiste, c’est-à-dire un parti révolutionnaire, pour le renverser. Cette conviction l’emporte de plus en plus et balaye le réformisme et le révisionnisme, ainsi que l’esprit de secte et de liquidation.
Le besoin d’apprendre la théorie marxiste-léniniste et de mettre en œuvre la méthode matérialiste-dialectique paraît de plus en plus une nécessité pour guider notre action.

« Il n'y a d'invincible que ce qui naît et se développe » disait Staline. La révolution peut connaître des vicissitudes et des restaurations temporaires, mais dans le fond le socialisme doit succéder au capitalisme. La vague du capitalisme triomphant et éternel passe comme il se doit et celle qui l’engloutit frémit déjà sous nos pieds.


Edité le 20-01-2016 à 01:02:11 par Xuan




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   Posté le 20-01-2016 à 14:07:46   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le réseau "fairevivre", un article de Jean Ortiz qui remet en cause le reniement et la censure du socialisme dans le PCF au XIXe congrès du PCF (décembre 96) et appelle à constituer dans l'objectif du socialisme un front uni.

Mardi 19 janvier 2016, par Paul Barbazange,

Avec le congrès à préparer rapidement sachons entendre ce qui se dit, s’écrit dans le parti. Ci-dessous un billet de Jean Ortiz sorti de son blog.
Il se passe de commentaires si ce n’est qu’il est d’une brûlante actualité après le dernier CN.

PCF : Au petit jeu de la « refondation »


Quelques communistologues ont trouvé la thérapie miraculeuse (et usée jusqu’à la couanne) pour redonner au PCF la force qu’exige la situation « de merde » que nous vivons. Faut dire qu’ils ont cogité de longues heures du rang. Réunis en conclave, il a fallu attendre 15 jours pour qu’apparaisse en fin la fumée rouge : Habemus trouvatus solucionus nouvellus partitus !! Et d’égrener : Il faut refonder, à fond, les fondements de la refondation du PCF. De la cave à la cheminée ! Rien que çà.

Alors gai gai refondons ! Pour noyer le poisson ? Pour échapper à un vrai débat critique sur la stratégie vers une société nouvelle ? Sur les responsabilités respectives ? Les tractations auxquelles ont donné lieu, çà et là, les élections régionales relèvent des pratiques de ce que « Podemos », le nouveau « modèle », le nouveau « paradigme », appelle « la caste ». S’aligner sur « Podemos » serait contreproductif, ce qui n’interdit pas de tirer le meilleur des luttes en cours en Espagne, en Bolivie, etc.

Mais on ne peut pas faire mumuse avec le combat politique. Et encore moins quand les maïs sont sous l’autan... fou qui propose des remèdes qui ont déjà épuisé les sols (pastiche). En nous invitant à tout bouléguer, chambouler, d’aucuns cherchent à nous amener à renoncer, à ne plus être nous-mêmes. Ils évacuent ainsi les questions de fond.

Alors gai gai refondons ! Au gué, vive la refondation pour refonder ! Faut-il en rire ou en pleurer ? « Refonder ». Vaste programme, dirait le grand Charles. Ne faut-il pas plutôt envisager de revenir à quelques ‘fondamentaux’, sans repliement, sans se figer, sans épouser ni regretter ce qui a échoué... mais sans tout jeter par le vasistas, y compris les acquis des précédentes « refondations ».
Ne faut-il pas reprendre certains marqueurs de classe, les actualiser, sans aucune nostalgie du passé ? La lutte contre la seule austérité ne paraît pas constituer à elle seule un projet de société, une stratégie révolutionnaire. En rester à ce niveau, ne reviendrait-ce pas à s’enfermer dans une démarche de type syndical ?
Le projet de société nécessaire, cette feuille de route, tout en n’esquivant pas les problèmes immédiats les plus urgents, doit aider à cheminer vers « les étoiles » à les rallumer, et les désigner.
N’acceptons plus que le mot « socialisme » reste tabouïsé, criminalisé. Dé-diabolisons la sémantique usurpée, confisquée !

Quant au « rassemblement », ce mot valise finit par m’apparaître creux, galvaudé, relevant de la langue de platane. Des contenus radicaux ! Des contenus radicaux ! Quant à « la refondation de toute la gauche », la langue de noyer peut cacher la poursuite d’une « socialo-dépendance » plus ou moins consciente. L’ardoise est déjà lourde et nous ne pouvons plus nous payer le luxe de continuer à être perçus comme illisibles, inaudibles. Le danger de disparition n’est pas qu’un fantasme.

Ne pourrait-on imaginer une stratégie de large « unité populaire », sur un programme de rupture, avec des comités de base souples, très ouverts... En quoi une politique de front est-elle incompatible avec l’existence et la vie d’un parti communiste, plus nécessaires que jamais au moment où le pouvoir cherche à casser toute résistance, à briser les résistants.
Cela sent vraiment mauvais. Faudra-t-il entonner : « Hollande, nous voilà, devant toi le sauveur de la finance... ». Alors, vite, vite, prenons l’initiative d’un vrai front large, avec ambition, enthousiasme et passion. Un vrai front large.

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le site faire vivre publie aujourd'hui :

PCF : Jean-Pierre Tricaud donne son point de vue


Mardi 19 janvier 2016, par Jean-Pierre Tricaud

Aujourd’hui et depuis plusieurs années maintenant, selon un processus et un déroulement connu et inéluctable, le PCF, tel que des générations de militants et adhérents l’ont pratiqué et de citoyens l’ont connu, n’existe plus.

Aujourd’hui et depuis plusieurs années maintenant, selon un processus et un déroulement connu et inéluctable, le PCF, tel que des générations de militants et adhérents l’ont pratiqué et de citoyens l’ont connu, n’existe plus.
N’existe plus pour ce pourquoi il s’est créé, s’est développé, s’est battu, a été combattu, pour ce qu’il a constitué comme espoir, comme perspective politique de changement.

Le PCF ne fait plus « peur » au Capital ; il n’est même plus respecté.

Il n’existe pas maintenant et à court terme de possibilités de changer et d’abolir cet état de choses existant de l’intérieur même du PCF.

Et au moins pour deux raisons :

1) Le collectif intellectuel et militant que représentent les adhérents du Parti, dans sa masse et sa grande majorité n’est plus en capacité de faire bouger les lignes :

- Soit parce qu’il a une volonté profonde : attachement quasi viscéral au « Parti », légalisme proche de l’aveuglement, repli sur la forteresse assiégée… ;
- Soit par une démission intellectuelle –consciente ou inconsciente- qu’avec l’effondrement de l’URSS, c’est la fin de l’histoire, que le Capital est installé pour longtemps, conscience également perméable à la pédagogie du renoncement, au « Il n’y a pas alternative ».

Les adhérents, militants, élus qui émettent des critiques, proposent des changements, avancent des réflexions sont au mieux portés en dérision ou caricaturés, au pire bâillonnés ou marginalisés, certains servant de caution de « gauche » à la Direction du PCF.

2) La Direction nationale (les Directions depuis au moins 2000) et la plupart des Directions fédérales sont droits dans leurs bottes , se sont coupés de la base militante du Parti, se décrétant les seuls tenants de la vérité, refusant tout débat mettant en cause cette fausse légitimité.

En procédant abandon par abandon, renoncement par renoncement, social-démocratisant la politique du Parti, en s’accolant à la stratégie pro-européenne du PGE, donnant ainsi à croire que le changement impossible en France serait possible à Bruxelles ou Strasbourg.

La Direction nationale reste aveugle et sourde devant le Parti qu’elle dirige depuis une tour d’ivoire qui s’avère être une boite en carton bouilli…

Le PCF n’est plus audible dans cette cacophonie politicienne, dont il n’a pu s’extraire, se voulant un parti comme les autres, se voyant ainsi assimilé aux « tous pareil, tous pourris ».

La (les) stratégie-s- d’union, du programme commun comme du Front de Gauche, a –ont- échoué, au détriment du Parti.

Comment mesurer aujourd’hui la réelle influence –électorale et sociétale- du PCF ?
Tout comme la « Révolution d’Octobre » n’était pas exportable, les expériences (avec toutes les réserves que l’on doit avoir) de Syriza ou Podemos, d’Amérique latine ne sont pas des modèles, ni même des exemples.

Je ne crois donc pas qu’il soit possible, que les conditions n’existent pas, pour faire bouger les lignes à l’intérieur du PCF.

Le PCF sous les formes qui ont existé depuis 1920, puis à partir des années 1990/2000, et qu’il connait aujourd’hui, n’a plus d’avenir.

La question, les questions qui se posent :
- Es-ce que le PCF peut être reconstruit ? Peut-on parler de reconstruction ? Mais alors le PCF garde quoi : les fondations, les murs, que reste-t-il de « solide » ? Que reste-t-il pour reconstruire ?
- Faut-il une nouvelle organisation politique ? Faut-il un nouveau Congrès de Tours ? Un nouvel acte fondateur ?
- Avec qui, Comment LES COMMUNISTES sortent par le haut de cette situation ?
Je le dis très franchement et très fraternellement.

J’ai passé l’âge des illusions, je suis plutôt à celui des certitudes.
Je n’ai plus le temps de me battre contre des moulins à vent, le Capital m’occupe à plein temps.

Alors comme COMMUNISTE, j’irai à ce que je considère dans l’instant présent et pour l’avenir comme essentiel, déterminant, décisif :

LE RASSEMBLEMENT DES COMMUNISTES DE COEUR ET DE RAISON, DE CONSCIENCE ET DE CONVICTION POLITIQUES ECLAIREES, POUR CHANGER DE POLITIQUE ET LES POLITIQUES, DE POUVOIR ET LES POUVOIRS, DE SOCIETE.

Avec ou sans le PCF, avec ou sans ceux du PCF, c’est lui et eux qui en décideront.

Jean-Pierre TRICAUD
11 janvier 2016

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Xuan
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Conseil national des 16 et 17 Janvier 2016


portons le changement de société, la rupture nécessaire, le communisme

Intervention de Marie-Christine Burricand

Dimanche 17 janvier 2016,
Quand le vin est tiré, il faut le boire et jusqu’à la lie ! La situation dans laquelle est le PCF vient de loin.


Alerte aux communistes. Un éléphant rose, ça trompe énormément...

Elle vient des abandons de Martigues, de notre abstention sur l’inversion du calendrier électoral, du choix de ne pas présenter de candidat communiste à la présidentielle de 2012, de notre absence de réflexion stratégique après les municipales ou la Grèce.

Nous voulions rallumer les étoiles et nous sommes près d’une éclipse qui pourrait s’avérer durable.

Qu’avons nous fait de la décision des communistes de 2007 de garder et continuer le Pcf ? Une coquille pour permettre notre place dans des alliances qui ne méritent pas toujours le nom de rassemblement.

Nous sommes face à un échec et il faudrait continuer dans la même voie et pire la renforcer ! Refaire la gauche plurielle, le front de gauche, un autre Mélenchon !

Ne nous satisfaisons pas de mots ! Il faudrait changer, mais quoi, le nom Pcf, peut - être !!!

Ce n’est pas ce que nous demandent les gens. Leur désaffection nous dit d’ abord qu’ ils ne nous pensent pas utiles et que pour un nombre croissant, nous sommes sortis de leur paysage politique.

Nous avons besoin, non pas d’une énième béquille, mais d’un examen sans tabou de notre stratégie, d’une plongée dans la réalité sociale, d’efforts sans précèdent pour construire une organisation populaire. C’est le minimum !

En l’absence d’un projet d’alternative au capitalisme, les idées de la droite et de son extrême progressent. Elles poussent à chercher des solutions dans et par le capitalisme.
’On veut notre part du gâteau", "on ne peut pas accueillir tout le monde"...et c’est la toute-puissance et la violence de ceux qui rejoignent DAECH, des actes rappelant le pire du fascisme !

Oui, il faut se battre pied à pied dans les quartiers populaires sur les questions du coût du travail et de la solidarité.

Je ne mettrai pas d’énergie dans la primaire parce quelle ne peut régler aucune des questions qui nous sont posées. Il faut travailler à renforcer le mouvement social, modifier le rapport de force. Voulons nous adresser au pré-carré de la gauche ou à toute la population ?.

Ne réduisons pas notre champ de vision à une élection, portons le changement de société, la rupture nécessaire, le communisme qui est la raison d’être de notre parti.

Beaucoup évoquent le CNR. Il faut se rappeler le prix payé dans la Résistance par les communistes, la classe ouvrière et les intellectuels pour en arriver là. Il faut se rappeler l’effort militant, l’engagement nécessaire pour mettre en place la sécurité sociale, les comités d’entreprise. Face au combat présent, c’est d’un tel engagement dont nous avons besoin aujourd’hui avec un PCF à la pointe. Sachons regarder loin devant tout en labourant notre terrain.

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Réponse au camarade Yoël Yan sur le site "faire vivre"


Une contribution de notre camarade Joël Yan

Mardi 19 janvier 2016, par Joel Yan


Consternation : avec ces derniers résultats attendus, nous venons de vivre "en direct" un nouvel échec, peut-être le dernier, avec dissolution totale du PCF dans une démarche de type social-démocrate qui ne veut pas dire son nom.

L’abandon des masses populaires ? Il apparaît tellement évident, qu’il suffit de lire quotidiennement "l’Humanité" qui n’étant plus l’organe central du PCF est devenu celui d’une "Refondation" soft et petite-bourgeoise (un gros mot ), alors que la guerre de classe fait rage, que tombe un nombre grandissant de victimes qui n’ont même pas la ressource de compter sur nous, tellement que "nous" sommes loin de leurs préoccupations.

Nous avons en effet des champions de la langue de bois creux (écrite et parlée) sans troupes à mobiliser pour la lutte, parce que le PCF d’aujourd’hui ne connaît désormais de batailles que les campagnes électorales.

Qu’est-ce que je propose ? Nous avons besoin d’un véritable Parti Communiste Français qui, fidèle à ses engagements révolutionnaires pour le Socialisme, engage la lutte contre le Capital à partir des aspirations des ouvriers, employés, de toutes les victimes de l’exploitation de l’Homme par l’Homme, un parti internationaliste ne craignant pas de porter le fer contre les lois imposées par l’intégration à marche forcée dans cette succursale de l’Impérialisme qu’est l’Union "Européenne" construction libérale et fédérale dans laquelle nos gouvernants jouent un rôle essentiel contre notre Peuple mais aussi contre les intérêts des autres Peuples européens.

La souveraineté "populaire" passe par la souveraineté nationale. Nous devons défendre la renationalisation sans indemnisation de nos Services Publics privatisés...
De même dans ce monde qu’il existe une division internationale du travail salarié continuant à assurer la rente du Capital des pays développés , nous sommes confrontés à de nouvelles guerres coloniales dont la France et l’UE jouent un rôle de sous-traitants de l’Impérialisme US plus agressif que jamais, nous devons nous mobiliser pour la dissolution de l’OTAN qui porte la guerre y compris au coeur de l’ Europe.

Seule force politique historique ennemie irréductible du racisme, de l’antisémitisme, du fascisme, le PCF malgré sa faiblesse actuelle a toujours été la cible privilégiée du FN.
Seule force dont l’existence est liée aux valeurs républicaines depuis deux siècles avec en tête l’Egalité de tous les citoyens, le PCF est la cible de ceux qui acceptent que la prospérité des uns se construise et s’appuie sur la misère des autres (9 millions de très pauvres cela devient insupportable) et de ceux qui osent justifier cette réalité en dressant les exploités les uns contre les autres.

Un Etat juste n’est pas forcément dictatorial si son action repose sur la Démocratie, l’arbitrage de l’Etat est nécessaire pour protéger le faible contre le fort. L’Etat capitaliste privatise, protège le riche contre le pauvre en détruit les services publics, l’équilibre entre les territoires etc..

Ce n’est pas par un processus "normal" électoral que nos parents ont obtenu les conquêtes du CNR et ce qui reste des acquis de 68.

Nous sommes très loin des illusions électoralistes assez irréelles quant à leur réalisation de " l’Humain d’abord. " Il serait temps, s’il en reste, de penser à construire un rapport de forces à partir des luttes et non avec des incantations.

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Vos commentaires

Le 21 janvier à 13:23, par Xuan
En réponse à : Une contribution de notre camarade Joël Yan

Bien d’accord avec toi sur l’électoralisme, mais la notion de République doit être reconsidérée en mettant en relief son caractère de classe, sinon le socialisme n’a aucun sens.

L’état capitaliste ne peut pas, par la vertu de valeurs républicaines, faire autre chose que défendre les capitalistes contre le peuple, parce qu’il protège la propriété privée des moyens de production et que, passée la porte de l’usine, l’ouvrier doit se plier au règlement intérieur et produire le maximum de plus value.
Il n’y a pas d’égalité des citoyens dans une société de classe : pas de République au-dessus des classes ni d’état juste, pas de protection du faible contre le fort non plus. Ce qui vaut peut être pour tel ou tel fait divers mais pas pour la généralité.
Il faut rejeter les catégories abstraites et vides de sens de la philosophie bourgeoise, selon lesquelles la Démocratie est capitaliste et la Dictature socialiste.
C’est au nom de ces catégories que l’objectif du socialisme a été abandonné au 19e congrès. Notre conception du monde est matérialiste et dialectique c’est-à-dire que dans la société de classe, démocratie et dictature coexistent et ont une empreinte de classe.

L’état capitaliste applique la dictature de la classe dominante contre l’immense majorité et tolère certaines formes de démocratie qui ne le mettent pas en danger.
L’état socialiste défend les valeurs républicaines socialistes, la justice de classe de l’immense majorité, et protège le peuple devenu fort et dominant contre la bourgeoisie devenue faible et dominée. Cet état ne pratique pas non plus l’égalité ni la justice absolue, mais il est au service du plus grand nombre.
Il est forcément dictatorial lui-aussi, mais c’est la dictature de l’immense majorité. Sinon comment pourrait-on nationaliser sans indemnisation, ce qui constitue une dictature absolument insupportable pour les capitalistes ?

Dans tous les cas l’Etat est nécessairement une machine d’oppression de la classe dominante contre la classe dominée, et ceci jusqu’à la disparition des classes, l’extinction de l’Etat et le communisme.


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Lettre ouverte à Pierre Laurent à propos des "Lundis de gauche"


réseau FV
Jeudi 28 janvier 2016, par Caroline Andréani [membre du CN du PCF]


Mon cher Pierre,

Je viens de recevoir, comme du reste j’imagine l’ensemble des membres du Conseil national, une invitation aux « Lundis de gauche » .

Dans une brève présentation signée par toi, il est écrit : « Je souhaite apporter ma pierre, celle du Parti communiste, à un débat nécessaire à gauche, sur les enjeux de la période et les grands défis auxquels la France est confrontée » . Soit, il n’est jamais inutile de confronter les points de vue sur la période que nous vivons.

Tu poursuis :
« Je le fais en invitant des personnalités, acteurs et actrices du monde associatif, syndical et politique, du monde de la culture et de la recherche, à un dialogue suivi sur les questions du travail, de la sécurité et des libertés, de la transition écologique, sur un nouvel âge de la démocratie, sur les biens communs, le mieux vivre, la voix de la France et de l’Europe, la paix... ».



Curieusement, l’acteur central de la société, le monde du travail – le prolétariat comme nous disions à une époque – est totalement absent. Tu ne le cites pas, et tu ne l’invites pas. La vision du monde d’un ouvrier de Renault ou d’une caissière de Franprix est-elle disqualifiée ? Pourtant, quand on travaille chez Renault ou Franprix, on subit au quotidien l’exploitation, la mondialisation, la répression syndicale, la lutte pour les libertés et contre la précarité.

Je n’ai rien contre le monde associatif ou les intellectuels. Mais ceux-là ont la parole tous les jours. Personne ne muselle Patrick Weil, Pouria Amirshahi, Françoise Dumont, Bernard Thibault, Philippe Torreton ou Caroline de Hass, pour citer tes premiers invités. Ils parlent librement sur les radios, les plateaux de télévision, ils écrivent dans les journaux. Des premiers invités curieusement monocolores en termes politiques, à l’exception peut être de Bernard Thibault, qui a certainement à tes yeux le mérite d’être profondément pro-européen.

Donc, les « Lundis de la gauche » sont un lieu de débats entre gens issus du même monde et de la même sensibilité de « gauche ». Et pour quoi faire ?

Je te cite : « Et je suis ouvert à tous les dialogues pour inventer une alternative aux politiques suivies aujourd’hui. Je n’accepte pas le scénario ficelé pour 2017 dont on connaît à peu près les premiers rôles : Marine le Pen, François Hollande et Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé. De ce scénario, la gauche serait absente et les aspirations populaires défaites. J’agis avec beaucoup d’autres, pour que surgisse d’une démarche collective et citoyenne, un projet commun et une candidature commune. »

Inventer une alternative aux politiques suivies aujourd’hui. C’est un objectif ambitieux et, oh combien stimulant. Oserais-je dire que je suis perplexe ? Aucun de tes invités, à ma connaissance, ne prône un changement de société. A moins que par changement de société, il s’agisse d’influer à la marge, de mettre de l’huile dans les rouages pour « corriger les inégalités » les plus criantes, un peu comme l’abbé Pierre demandant la construction de logements en 1954 ou comme ces associations qui interviennent pour organiser la charité publique : les Restos du cœur, la Croix Rouge, le Secours catholique, etc.
Là encore, je n’ai rien contre l’engagement associatif. Mais peut-on parler de construire une alternative ?

L’aspect qui me gêne le plus dans tout cela, c’est que tu inscris notre parti dans la pseudo primaire de la gauche, alors que le débat n’a pas été tranché entre nous. Beaucoup de tes invités sont signataires de l’appel « Pour une primaire à gauche » . Et qu’est-ce que cet appel ? Même sans être d’une grande perspicacité, chacun comprend qu’il s’agit d’une initiative politicienne pour jouer la voiture-balai du Parti socialiste pour l’élection présidentielle de 2017.

J’étais hostile à Mélenchon en tant que candidat unique du Front de gauche à la présidentielle de 2012. Mais au moins, il portait un discours avec un contenu partagé et il suivait une ligne politique définie collectivement. Là, nous nous lançons dans une aventure politicienne pour qu’il y ait un « candidat de la gauche » au 2e tour. C’est une opération cynique, qui consiste à faire adopter la psychologie du renoncement : « Si vous ne voulez pas un 2e tour LR/FN, vous n’avez pas d’autre choix que de voter PS au 1er tour » , nous dis-tu en substance.

La « gauche », ce n’est pas quelques intellectuels gauche-caviar qui se retrouvent dans des rendez-vous mondains pour refaire le monde. Ceux avec lesquels les communistes devraient débattre, et qu’ils devraient tenter de convaincre, ce sont les salariés menacés par la précarité, les précaires qui se battent pour garder la tête hors de l’eau, les retraités qui survivent avec des pensions insuffisantes, les sans-papiers scandaleusement exploités par un patronat rapace, les responsables syndicaux harcelés par leur hiérarchie. Ce sont au quotidien des millions d’hommes et de femmes écrasés par l’austérité imposée par l’Union européenne, mise en œuvre par un Parti socialiste aux ordres de la Troïka.

Les convaincre de quoi ? Non pas de voter une fois de plus pour un candidat social-démocrate contre un candidat libéral, car ce sont les deux faces d’une même pièce. Mais de reconstruire une force de contestation, une force de résistance, une force révolutionnaire en somme.

Pour cela, il faudrait bien plus que des pince-fesses place du colonel Fabien, quand bien même ils réuniraient de brillants intervenants.

Je terminerai par une citation de Rosa Luxemburg, issue de La crise de la sociale-démocratie (1915) au chapitre « Socialisme ou barbarie » :

« Souillée, déshonorée, pataugeant dans le sang, couverte de crasse ; voilà comment se présente la société bourgeoise, voilà ce qu’elle est. Ce n’est pas lorsque, bien léchée et bien honnête, elle se donne les dehors de la culture et de la philosophie, de la morale et de l’ordre, de la paix et du droit, c’est quand elle ressemble à une bête fauve, quand elle danse le sabbat de l’anarchie, quand elle souffle la peste sur la civilisation et l’humanité qu’elle se montre toute nue, telle qu’elle est vraiment. » .

Reçois cher camarade, mes fraternelles salutations.

Caroline Andreani

27 janvier 2016

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Sur le blog histoire et société de Danielle Bleitrach

La réflexion du jour: vu les dangers du moment, est-ce que vous croyez qu’il existe un BON socialiste dans le domaine de la paix?


31
JAN


Au lieu de se poser la question de la manière de désigner ou non un bon socialiste à partir des primaires à gauche, peut-être que l’on pourrait réfléchir à partir des dangers qui nous menacent. Parce qu’il faut être réaliste, derrière cette proposition de primaires à gauche, il y a la quête du BON socialiste à qui remettre les clés de notre régime présidentiel. Etant admis que Hollande est mauvais, ses prédécesseurs également, mais que si on ne trouve pas un BON socialiste, on se résignera à un mauvais en évitant la dispersion des voix.

Qu’Est-ce qu’un Bon socialiste? Mieux encore que madame Aubry? Il semble qu’il y ait légion de bons socialistes qui tout en voulant en priorité rester en Europe sont convaincus qu’ils arriveront à pratiquer des politiques anti-austérité. Cette foi touchante en l’Europe n’étant que le prolongement d’une foi tout aussi naïve dans l’existence d’un bon capitalisme. L’exemple grec est là, rien n’y fait et il suffit que se pointent les mêmes en Espagne pour provoquer la même ardeur pour les mêmes solutions.

Il est un domaine dans lequel mes doutes sont encore plus extrêmes en ce qui concerne le BON socialiste, il s’agit de sa capacité à défendre la paix . Et il ne s’agit pas de prévention d’une antisocialiste primaire mais d’expériences renouvelées. Les socialistes dans leur direction hier comme aujourd’hui, je le crains, n’ont pas le cœur à gauche mais à l’ouest. Chez eux, l’amour éperdu de l’Europe n’étant souvent qu’une manière de masquer des ardeurs pour les Etats-Unis. Là aussi il existerait un BON impérialisme contre un mauvais: celui d’Obama contre Trump. Comme il y a eu jadis un bon colonialisme (par exemple le plan de Constantine de Gaston Deferre) celui qui civilise les barbares au lieu de les exécuter tout de suite…

Mais là aussi partons des faits, non seulement la manière dont Hollande a été soutenu dans ses expéditions, mais par rapport aux périls qui se profilent.

On nous annonce que le BON Obama veut ouvrir un nouveau Front contre Daech en Libye… Pour aider les Européens menacés par le terrorisme et les flux migratoires? Et si le bon Obama tentait de nous entraîner comme madame Clinton dans une lutte pour l’hégémonie menacée?
Il faut bien voir que les Etats-Unis ne s’attendaient pas à une réponse de la Russie à leur encerclement otanesque et à leur volonté de les chasser de leur aire d’influence. Non seulement il y a eu riposte, mais visiblement efficacité en Syrie, des avions militaires russes ont parfois effectué plus de sorties en une journée en Syrie que la coalition menée par les Etats-Unis en a faites dans un mois… Même si notre presse française dit le contraire, les faits sont là..

Les américains pensaient que l’armée russe, qu’il s’agisse du matériel ou de la capacité stratégique était « démodée »; Leur force aérienne, leurs bombes et leurs missiles dataient; Leur flotte était « plus que prête à la rouille ». Cette image du potentiel russe a été cultivée depuis des décennies, du point de vue des militaires occidentaux, de la part des dirigeants, imprégnés de condescendance, à l’égard de leurs homologues russes. Ce qu’ils ont vu en Syrie a été un choc…. »

Si l’on ajoute à cela, la désagréable surprise d’une diplomatie tout azimut de la Chine dont nous nous sommes faits les échos ici, à savoir le fait que la Chine a tenu compte des « erreurs » occidentales et de leur ingérence systématique dans ce que les pays considèrent comme relevant de leur souveraineté, les mœurs, les modes de gouvernance. La critique à géométrie variable assorties de campagnes de presse précédant souvent des interventions armées, la Chine s’est bien gardée de la moindre allusion aux questions qui fâchent et est venue proposer au Moyen-orient un modèle de développement économique gagnant-gagnant. Le développement au lieu de la ruine et du mépris. Ce qui par parenthèse facilite nettement plus l’évolution des mœurs que l’envoi systématique de bombes pour apprendre à vivre, sans parler du soutien en sous-main à toutes les bandes de féodaux devenus exécuteurs des basses œuvres de nos vertueux régimes…

Comme de surcroît les politiques occidentales, celle des Etats-Unis suivie par les alliés européens ont favorisé une alliance sino-russe qui ne s’est jamais aussi bien portée, la paranoïa des USA et des occidentaux devant ce monde multi-polaire en gestation s’est traduite non par une prise de conscience salutaire mais par la seule réponse qu’ils semblent connaître, la guerre et la dénonciation de la « barbarie » des autres. Tout en feignant de ne pas voir que les phénomènes qu’ils prétendent combattre: terrorisme, flux migratoires incontrôlés sont le résultat de leur propre chaos et sont largement entretenus pas leurs « alliés » locaux, ils se contentent d’en faire le prétexte à tous leurs bellicismes.

Sans tomber dans le catastophisme visionnaire de Hawkings le physicien qui prévoit la possibilité de la fin de l’humanité par autodestruction dans une centaine d’années, il est clair que les Chinois ont le grand mérite d’inaugurer une stratégie de paix et de résolution des conflits par des négociations tenant compte des intérêts mutuels.

Là encore sans prétendre nous aligner sur la Chine, la question de la paix devrait être une de celles que la discussion du prochain Congrès du PCF ne peut pas éviter.

A ce titre, je veux bien que l’on soit toujours à la recherche de primaires qui nous ferait élire le BON socialiste, mais je crains que sans le mouvement de masse et un parti communiste conscient de la nécessité de défendre la paix et même la survie de l’humanité il soit difficile de trouver un BON socialiste dans ce domaine… Mon expérience militante, de la guerre d’Algérie à l’actualité la plus immédiate m’ayant prouvé à quel point ils ont le cœur à l’ouest et la tendance à soutenir les guerres coloniales, voire impérialistes quand le parti communiste est par trop affaibli et a perdu la boussole d’une analyse en terme de justice sociale, de paix, bref l’ordinaire de la lutte des classes. Donc après une brève primaire dont les questions de la paix seront évacuées, disparaîtra une fois de plus de la campagne électorale et de l’action des militants cette axe fondamental de notre combat. Quelle magnifique démonstration de l’inutilité des communistes.

Donc proposition de méthode: au lieu de nous interroger sur la nouvelle combinaison qui résoudra tous les problèmes autour du PS, interrogeons-nous sur ce dont notre pays, les victimes de l’exploitation ont besoin… et le moyen d’y parvenir…

Danielle Bleitrach

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Résultat des élections régionales : désaccord sur le constat !


9 Février 2016, 11:22am

Publié par http://www.hervepolypcf62.com/2016/02/resultat-des-elections-regionales-desaccord-sur-le-constat.html

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, déclare dans « Communistes » du mardi 3 février 2015 : « Ce qui nous pend au nez si rien ne se passe, c’est un basculement à l’échelle nationale en 2017 vers ce que nous subissons aujourd’hui en PACA et en Nord-Pas-de-Calais, la disparition de la gauche au second tour ».
Certes mais je dois le dire franchement, je ne partage pas ce raccourci qui masque une partie de la réalité notamment celle de la disparition d’élus du PCF/Front de Gauche dans plusieurs régions et cela, dès le premier tour, par des scores inquiétants et inférieurs à 5 %.
Par contre, pour la région Nord-Pas-De-Calais Picardie, nous réalisons, dans un contexte de division du Front de Gauche, un score légèrement supérieur à 5 %. Score méritoire mais trop faible qui ne nous permet pas d’empêcher la désertion du parti socialiste lors du second tour.

Qui plus est partir du constat du second tour est un trompe l’œil qui permet de mélanger les régions PACA et Nord-Pas-De-Calais Picardie en oubliant qu’en région PACA, le choix de l’effacement en faveur de EELV dès le premier tour obtient un score dérisoire.
La vraie question qui est posée par les résultats, c’est celle de l’existence même du PCF dans les prochains mois. De graves difficultés assaillent les fédérations où des militants s’inquiètent à raison du devenir par exemple du siège de leur fédération avec la peur, pour certains, de mettre la clef sous la porte.

Il ne s’agit pas d’un tableau noir mais bien d’une réalité concrète, notamment là ou nous ne sommes pas remboursées des frais de campagne électorale.
Je ne participerai pas à cacher cette réalité, notre parti sort affaibli des récents scrutins et son indépendance financière est aujourd'hui posée et devient un véritable défi pour nous.
Je pense qu’il faut donner tous les éléments aux militants communistes pour apporter les bonnes réponses.

Poser la question en ces termes, celle notamment du devenir du PCF, n’est pas un repli mais sans doute le meilleur moyen pour rendre visible une candidature de rupture avec le capitalisme qui n’oublie pas au passage nos priorités pour 2016 et les batailles financières et de renforcement de notre organisation dans chacune de nos fédérations.

Hervé POLY


Edité le 13-02-2016 à 19:43:07 par Xuan




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Fédération de l'Aisne : censure des communistes



Aurélien Jan

La fédé du PCF de l'Aisne avec son secrétaire, Benoit Roger, s'enfonce dans la censure des communistes.

Ils viennent d'exclure Corinne Becourt et moi-même de leur groupe Facebook officiel. Pour rappel, nous sommes tous deux dirigeants de la Section de Saint Quentin (plus grosse section du département) et membres du conseil départemental du PCF de l'Aisne.

Corinne répondait à une diffamation la concernant dans un commentaire et je postais le message ci-dessous :

"Nous invitons toutes et tous à rejoindre le Comité de soutien ou plusieurs membres du Conseil national du PCF y sont d’ores et déjà engagés. Nous appelons la direction du PCF-02 à y participer, dans le respect des décisions démocratiques des communistes, et à mettre son énergie au service du vote communiste."

extrait de notre dernier communiqué
http://www.pcfsaintquentin.fr/

Nous mettons en garde les camardes du département qui seraient tentés de se laisser bercer par des discours vicieux de certains dirigeants. Nous réaffirmons plus de 100 adhérents de la circonscription soutenant nos candidatures quand la fédération peine à en trouver 25 pour cautionner leurs manœuvres malhonnêtes.
Nous restons à la disposition de chacun pour apporter les différentes preuves de tous les déroulements (signatures, Mail, courriers,...)

Pour sauver notre Parti, il est urgent de faire cesser ces pratiques.

Vive le PCF !
Avec, sans, ou contre sa direction.



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Présentation du point de l’ordre du jour sur le congrès du parti



faire vivre
Vendredi 12 février 2016, par Robert Brun

Une adresse de notre camarade Robert Brun aux communistes de sa section, Romans dans la Drôme. Un texte utile pour tous

A partir de ce début d’année s’engage une séquence politique qui va jusqu’au mois de Juillet 2017 soit 18 mois. Personne aujourd’hui ne sait dans quelle situation nous serons au 1er juillet 2017, ni dans la société, ni dans le parti.

Ce que nous pouvons savoir de manière à peu près sûre, c’est que l’élection présidentielle est celle qui rassemble le plus d’électeurs parce qu’ils ont le sentiment que leur choix va compter pour élire le président de la république.

Ce qui est vrai, mais c’est un choix sans alternative, cela ne change pas les politiques qui sont conduites par les traités Européens signés par la France, mis en œuvre par le conseil de l’Europe (les chefs d’états) et pilotés par la commission (les fonctionnaires /politiques), le parlement n’ayant pas de rôle politique comme le montrent toutes les crises que les pays de l’UE traversent.

D’autre part, contrairement aux apparences, l’élection présidentielle est l’élection la plus antidémocratique parce qu’elle conduit à élire un monarque républicain qui concentre tous les pouvoirs à condition de respecter les directives Européennes, un
grand vizir en quelque sorte.

La réforme Jospin a réduit le mandat présidentiel à cinq ans et fait suivre cette élection par les élections législatives. Depuis, les majorités sont stables, ce qui était le but recherché, les électeurs n’ayant que les élections territoriales et Européennes pour exprimer leur mécontentement.

La conséquence la plus visible, c’est que le front national est devenu le recours pour les électeurs mécontents, il s’est même retrouvé au deuxième tour de l ’élection présidentielle suivante alors que Jospin était battu et le PCF à moins de 2%. Depuis, le résultat des élections législatives dépend fortement du résultat de l’élection présidentielle. Ne pas présenter de candidat à l’élection présidentielle, c’est sortir de l’espace politique national. C’est bien ce que nous avons pu vérifier lors des élections législatives de 2012 alors que nos dirigeants pensaient gagner de nombreux députés.

D’autre part, depuis quelques années, se dessine un scénario inquiétant. Le PS et la droite s’affaiblissent au rythme de leur participation gouvernementale et le FN tend à devenir celui sur lequel de nombreux électeurs comptent pour sortir des deux
faces de la même politique, PS/droite. Notons qu’en Europe de l’Ouest les électeurs cherchent partout à promouvoir d’autres forces que PS/droite soit avec l’extrême
droite : Angleterre - Danemark - Grèce - Belgique - Italie - France, soit avec d’autres forces : Italie (Beppo), Grèce (Syriza), Espagne (Podémos), Portugal (Programme commun).

Nous sommes dans la phase terminale d’un cycle, que sera le prochain ??? En France, le terrain est libre pour l’extrême droite, la gauche dite radicale, ce qui est vite dit, a une influence qui dépasse à peine les 10%.

Cet automne sera celui des primaires avec des surprises à droite comme à gauche.
Un mouvement vient de se créer autour de Cohn-Bendit, Piketti et d’autres, pour des primaires dont le contour semble être à gauche, mais pour le résultat rien n’est moins sûr.

Nos dirigeants ont d’entrée de jeu manifesté leur sympathie pour ce scénario qui n’exclut personne dans la pseudo gauche. L’insistance de la direction du parti et de l’Huma à promouvoir les primaires à gauche indique clairement leur choix.

Depuis la mutation, la peur qui est toujours mauvaise conseillère, détermine nos décisions, mais que resterait-il d’un PCF effacé de la campagne électorale ?
Si nous nous inscrivons dans cette démarche, ce sera n’importe qui, sauf un ou des communistes pour l’élection présidentielle et sans doute pour les élections législatives.

Et pourtant dans quel pays la gauche ne s’est pas effondrée et n’a pas disparue comme force de gauche quand le parti communiste s’est effondré ?

N’est ce pas Raymond Barre qui disait : On ne fait pas la même politique avec un parti communiste influent ou faible.

Il n’y aura pas de gauche véritable, ni d’alternative, sans un parti communiste fort et influent et il n’y aura pas de parti communiste fort et influent sans reconquérir une base sociale (ouvriers et employés) qui nous a quittée, déçue par les choix opportunistes de nos dirigeants.

C’est dans ce contexte dont les choix se décident maintenant que va se tenir le congrès de notre parti du 2 au 5 Juin. Il ne peut pas y avoir de diversion à aborder ces débats qui déterminent notre avenir comme communiste et comme citoyen.

Comment se prépare le congrès en l’absence provisoire de document préparatoire. Insistance est mis sur le texte de la revue du projet « La France en commun ».

Cela commence mal, c’est le fond de nos désaccords : vivons-nous dans une société démocratique de citoyens égaux en droit qui peuvent décider de leur destin lors des élections, ou dans une société capitaliste d’exploitation de l’homme par l’homme qui assume parfaitement les suicides au travail, les sans domiciles, les sans emplois, les précaires, les destructions du vivant, parce que c’est en connaissance de cause que la bourgeoisie prend les décisions qui conduisent à cela.

Non, nous n’avons pas la France en commun avec le système capitaliste et ses séides.

Ensuite des conditions draconiennes ont été mises pour que les réseaux du parti ne puissent présenter des textes alternatifs. L’intention est claire, il ne doit pas y avoir de textes alternatifs. Constatons qu’il y a plus de deux cent cinquante ans, Voltaire
disait : « Je ne suis pas d’accord avec vous mais je suis prêt à risquer ma vie pour que vous ayez le droit d’exprimer votre point de vue ». Depuis, les méthodes du système capitaliste imprègnent toute la société, mais le débat et surtout la pertinence de nos décisions vont-ils y gagner ?

Reste deux questions :

1) Comment les cellules peuvent-elles trouver un espace d’expression, d’activité, de travail dans les quartiers et les entreprises, de travail sur les textes qui nous seront proposés ? Il semble bien que ce ne soit pas envisagé ! Si nous voulons faire un travail efficace de proximité, il va falloir jouer des coudes pour trouver des espaces.

2) Il nous est proposé une campagne sur l’emploi. En soit c’est plutôt utile, mais les buts apparents sembles être les suivants : éviter de discuter de l’élection présidentielle jusqu’au congrès. Faire passer la pilule de notre participation aux primaires à gauche en fournissant un substitut. Tenter d’éviter partiellement l’effacement du parti durant la campagne électorale.

Quelle approche de cette campagne nous est proposé ? S’il s’agit de mesures palliatives des conséquences des destructions d’emplois ou de réorientation de la finance, tout en acceptant que les nations demeurent un terrain de chasse pour grands fauves internationaux et que la campagne soit animée par des interventions institutionnelles et des colloques, alors il n’y a aucune chance que cette campagne n’aboutisse à des résultats.

Par contre si elle se situe au niveau de l’enjeu fondamental qui conditionne le chômage, alors là elle peut bousculer le panorama. S’il y a un niveau de chômage élevé, ce n’est pas d’abord à cause des avancées technologiques, ni de problèmes
économiques défavorables, c’est parce que c’est indispensable à la bourgeoisie pour empêcher toute résistance à sa soif de profit.

Sans un niveau élevé de chômage, pas de CICE, pas de pacte de responsabilité, ni de loi Rebsamen, ni de loi Macron, ni de destruction du code du travail, ni de casse des services publics, ni de plan d’ajustement structurel, ni d’abandon de souveraineté. Et le remplacement d’un taux de chômage élevé par un niveau élevé de précarité ne change pas le raisonnement.

La bourgeoisie a l’expérience des 20 années plutôt que les 30, qui ont suivi la seconde guerre mondiale et qui était une période de manque de main d’œuvre. C’est dans cette période que nous avons obtenu de nombreuses loi sociales, le renouvellement des conventions collectives et malgré la guerre froide, le mouvement ouvrier était capable d’envisager de substituer le socialisme au capitalisme.

La bataille de l’emploi se situe au cœur de la contradiction antagonique capital/travail. Nos objectifs ne peuvent être que de faire reculer le capital au plan idéologique, politique et social.

Dans ce cadre la bataille se mène avec les travailleurs contre toute délocalisation, contre le chantage à l’emploi, pour la réduction du temps de travail, pour la revalorisation des salaires et des pensions, pour la suppression des contrats précaires et des stages parkings, contre l’affaiblissement des services publics.

Le social, c’est le principal enjeu politique parce qu’il conditionne aussi les profits et le besoin d’une république sociale, c’est à dire socialiste.

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Xuan
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   Posté le 22-02-2016 à 08:05:48   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le préambule mis en discussion dans le réseau "faire vivre".
L'illustration initiale représentant le 22e congrès et sous titrée "une seule solution, un seul chemin ?" a été remplacée par un carrousel :
1920 : Congrès de Tours, fondation du PCF
1976 : 22eme congrès, pour les communistes, une seule solution, la voie démocratique, un seul chemin, le programme commun...Quel bilan ?
1985 : 25eme congrès, après la fin de la participation gouvernementale, le rassemblement populaire majoritaire...
2000 : 30eme congrès, Martigues, Robert Hue et la mutation avec les médias... 15 ans plus tard, il rejoint le parti socialiste...
2013 : 36eme congrès. Il devait "rallumer les étoiles"...

Comme on peut le constater dans le Post Scriptum qui appelle à le signer, la direction révisionniste a accumulé les obstacles pour empêcher toute opposition, tant pour ce qui concerne le parrainage que les dates butoir.
Malgré une apparente liberté de ton et d'expression, cette direction impose une ligne contre-révolutionnaire.
Ceci n'empêchera pas les marxistes-léninistes de s'unir pour construire un parti communiste authentique.


____________________


Le peuple, le monde du travail, la gauche, ont besoin d’un grand parti communiste !


Préambule proposé pour le texte d’orientation du prochain congrès du PCF

Ce projet de préambule est proposé à tous les communistes qui ne se résignent pas à la lente dilution du parti communiste, qui constatent l’impasse d’une union de la gauche qui a généré les gouvernements les plus réactionnaires, et la succession d’échecs électoraux pour l’orientation suivie depuis Martigues, qui cherchent la reconstruction d’un grand parti communiste d’abord dans les luttes sociales, les colères populaires, l’effort d’organisation sur les lieux de travail et de vie.

Quels qu’aient été leurs positions dans un congrès précédent, tous ceux qui veulent faire vivre et renforcer le PCF doivent chercher comment bousculer les préjugés et les étiquettes. Le peuple, le monde du travail, la gauche, ont besoin d’un grand parti communiste !


Préambule proposé pour un texte de congrès ouvrant une nouvelle perspective communiste

Au prochain congrès, les communistes affrontent un défi historique. Alors que droite et extrême-droite marquent une société française dont les acquis sociaux et les services publics sont massivement mis en cause, la gauche est dans une impasse. Le parti socialiste mène une politique profondément réactionnaire, militariste, à la pointe de la remise en cause de ce qui reste du programme du CNR, défaisant même le cadre démocratique républicain. Le Front de Gauche est dispersé et incompréhensible, les frondeurs et autres primaires dites citoyennes se réduisant à des tentatives médiatiques de sauver un système électoral dépassé. Cette impasse de la gauche était inscrite dans le recul du parti communiste en 1981 au profit du parti socialiste. Chacun peut le constater, il n’y a pas de gauche possible sans un puissant parti communiste, ancré dans le monde du travail, porteur de l’exigence d’un véritable changement de société.

Le bilan des choix des derniers congrès est clair. Plus le parti communiste se met au second plan, au profit des alliances, des fronts, des collectifs, plus il remet en cause son histoire et ses repères politiques en changeant de vocabulaire, de références théoriques, plus il tente d’apparaître "moderne" dans le système médiatique et institutionnel, plus en fait il s’affaiblit, se coupe du monde du travail, du peuple, et plus la gauche se délite et dérive vers la concurrence avec la droite dans la gestion de la crise capitaliste.

Comme ils l’avaient fait en 2007 dans une assemblée nationale extraordinaire qui avait rejeté la proposition de la direction d’une "métamorphose" et qui avait choisi de maintenir le PCF, les communistes peuvent décider à leur prochain congrès de reconstruire la légitimité et l’influence de leur parti dans la société française en portant un projet de rupture avec le capitalisme. Ils peuvent décider d’un examen sans tabou de l’activité, l’organisation et des choix stratégiques du PCF, de ses échecs électoraux de 2012, 2014 et 2015. Ils peuvent décider d’unir les communistes dans leur diversité pour faire vivre et renforcer le PCF. Plus encore qu’en 2007, l’urgence est de répondre à l’exigence de l’existence du PCF car celle-ci est menacée.


u1920 : Congrès de Tours, création du PCF

C’est pourquoi, malgré les difficultés et l’effort que cela représente, nous faisons le pari de présenter un texte alternatif qui s’inscrit dans la suite de nos différents textes déposés aux congrès depuis Martigues, moment ou le PCF a confirmé et accéléré une « mutation » qui s’est traduite par la rupture avec son histoire, la fracture avec le monde du travail, la confusion théorique et des abandons organisationnels qui pèsent lourds dans la situation présente.

La société française est marquée par l’approfondissement de la crise sociale et politique, l’accaparement des richesses produites et de la plus-value du travail par les détenteurs du capital, la violence croissante de la bourgeoisie contre la classe ouvrière et l’immense majorité des salariés.

Au plan international, l’impérialisme a recours à la guerre pour détruire les nations , conquérir territoires et marchés, imposer un nouveau colonialisme qui pille la planète, mettant en cause les équilibres écologiques et les conditions de vie humaine..

L’union européenne a révélé son véritable visage, celui d’une dictature qui prive les peuples de leur souveraineté, efface les nations pour mieux imposer la domination du capital sur tous les aspects de la vie humaine.

A partir de ces éléments, ce texte proposera dans une première partie une analyse ouverte permettant un débat stratégique qui devrait conduire à des ruptures avec les choix des 20 dernières années, peut-être même au-delà, pour réaffirmer enfin l’autonomie politique du parti communiste, son refus définitif de toute soumission au parti socialiste, l’affirmation de son existence propre dans les fronts et les rassemblements nécessaires aux luttes.

Une deuxième partie traitera un certain nombre de points qui font l’objet de discussions entre nous parfois depuis plusieurs années :

- Notre position sur l’Union européenne et l’euro en prenant en compte les événements de ces derniers mois, notamment en Grèce.
- Le contenu d’une bataille efficace contre le Front National et le fascisme
- L’élection présidentielle de 2017
- Le contenu des luttes : emploi, salaires, retraites, protection sociale...
- La situation internationale, notre bataille pour la paix, notre combat contre le terrorisme qu’il faut caractériser.
- Comment retisser les liens avec notre histoire communiste, avec le mouvement communiste international, pour un parti communiste d’aujourd’hui
- L’état de notre organisation, l’unité des communistes, la reconstruction des liens du PCF avec la classe ouvrière, la reconquête des catégories populaires.

Dans une troisième partie , nous voulons caractériser notre projet et le chemin pour y parvenir. Il n’y a pas de marge de manœuvre aujourd’hui dans le capitalisme et il faut construire la rupture pour aller vers un nouveau mode de production et d’organisation de la société qui en finissent avec l’exploitation, la marchandisation des activités humaines, le pillage des ressources de la planète pour le profit de quelques uns.

Sommes nous toujours le parti du communisme, idéal d’une société nouvelle ? Ne faut-il pas nommer clairement « socialisme » l’étape que pourrait ouvrir une rupture politique avec la situation actuelle ?

Il faut redéfinir les moyens et les perspectives de rassemblement des exploités, prenant en compte les déconvenues des dernières décennies Le combat pour la rupture avec le capitalisme ne peut se déléguer ni se réduire à un bulletin de vote : luttes, unité de la classe ouvrière, rassemblement populaire, programme. Nous avons besoin d’un véritable parti communiste.

Le 21 Février 2016

Texte écrit par le collectif du réseau « Faire Vivre et Renforcer le PCF »


Post Scriptum

Pour participer à la rédaction, écrire à contact@lepcf.fr
Nous savons qu’il est peu probable que la direction entende cet appel à ouvrir le débat en grand, et à faire vraiment le bilan de ses orientations successives depuis Martigues. Il faudra donc déposer un texte alternatif début Avril. Il devra comporter 300 signatures de 30 départements, avec pour chacune une preuve de cotisation et une attestation de signature.

Les signatures sont donc ouvertes sur la base de ce préambule dès maintenant. Pour pouvoir confirmer rapidement la signature après finalisation du texte, une adresse électronique est nécessaire. Pour les camarades qui n’en ont pas, leur signature peut être "portée" par un autre camarade.

- Pour tous les adhérents du PCF, merci de rechercher tout de suite une attestation de cotisation 2016 de votre ADF, et de la transmettre, avec une attestation de signature à contact@lepcf.fr
- Des non adhérents au PCF peuvent bien sûr le signer, en le précisant en commentaire, pour faciliter le décompte adhérent.




Edité le 24-02-2016 à 20:32:24 par Xuan




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Un communiste qui a repris récemment sa carte écrit :


________________


"Bonjour , le congrès de 1976 a été un tournant important .

Toutes nos forces et nous en avions, ont été employées pour un candidat unique de la gauche, à l'époque le parti avait lancé une pétition pour que ce candidat soit F Mitterrand le parti c'est employé de toutes ses forces pour ce candidat , le PS avait très peu de militants, au point que sur ma ville , tenu par le PCF, j'étais au secrétariat de section ( 1000 adhérents), lors de l'élection 1974 j'étais le représentant du candidat Mitterrand la faiblesse du PS était a cette image un communiste pour le représenter.

Le PS a grandi comme un vampire aspirant notre sang et nous affaiblir. c'était leur but il s'en était même pas caché.
A l'époque le Parti avait 600 000 adhérents il avait la confiance d' un quart du pleuple de France le PS ne représentait que 5 %.
C'est de là que l'affaiblissement du Parti à commencé , au lieu d'en tirer les effets, l'entêtement dans cette politique aggravée en 1992 par des dirigeants réformistes opportunistes ont conduit le parti de la classe ouvrière dans une impasse".


________________


Un autre camarade écrit :

"Ce petit mot pour indiquer que la stratégie électoraliste de soutien à l"union de la gauche, ne date pas de 1972, mais qu'il était déjà dans des textes de Thorez et que c'est en 1965 que le PCF soutient la candidature de Mitterrand.
A ce sujet lire - « Les raisons du soutien communiste à François Mitterrand » ( Supplément à « L’humanité-Dimanche » du 26 septembre 1965 n°892 –Nouvelle série n°30 ). Editée par le CC du PCF."


________________


Pour info, le congrès de 1976 entérina l'abandon de la dictature du prolétariat.
On notera que les dirigeants du PCF avaient déjà appelé à voter pour Mitterrand aux présidentielles de 1965, sans présenter de candidat communiste.
A cette occasion la Fédération des Cercles Communistes Marxistes-Léninistes lancèrent le mot d'ordre "Ni De Gaulle ni Mitterrand, il faut un candidat communiste !"

Cette politique d'Union de la Gauche et de soutien sans principe à un politicien réactionnaire remonte probablement au coup d'état de De Gaulle, en 1958, où le PCF avait appelé à voter Mitterrand au second tour des législatives.
[cf 'François Mitterrand' par Michel Winock - éd. Gallimard - p 142-143]

Ce dernier s'était opposé de façon très ambiguë à De Gaulle, dans sa façon inimitable de noyer le poisson et sur des positions ouvertement colonialistes :

« Eh oui, mesdames, messieurs ! Si le général de Gaulle est le fondateur d'une forme nouvelle de démocratie, si le général de Gaulle est le libérateur des peuples africains, le mainteneur de la présence de la France partout au-delà des mers, s’il est le restaurateur de l'unité nationale, s'il prête à la France ce qu,il lui faut aussi de continuité et d'autorité, je me rallierai, mais à une condition… »
« Il y a encore beaucoup à faire et la France continue. Il y a la foi et il y a la volonté et il y a, au bout du compte, la liberté victorieuse dans la patrie réconciliée. cet espoir me suffit, m'encourage, m'accompagne au moment où je vais voter contre l'investiture du général de Gaulle ». (Vifs applaudissements sur de nombreux bancs à gauche et sur tous les bancs de l’extrême gauche.)

Grace aux voix communistes, Mitterrand arriva en deuxième position derrière le candidat gaulliste.

Il ne s'agit pas par là de dater le triomphe de la ligne révisionniste, mais de montrer que celle-ci, et notamment l'électoralisme, s'est frayé un chemin durant une très longue période.
La lutte entre marxisme-léninisme et révisionnisme dure de la naissance à la mort du parti communiste.



Edité le 24-02-2016 à 23:44:08 par Xuan




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   Posté le 27-02-2016 à 23:12:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Réflexion du jour : contribution de Danielle Bleitrach


Sur Histoire et Société
26 Feb




La réflexion sera courte, depuis quelques jours je réfléchis à une contribution pour le Congrès du PCF, mais cette intervention dépend de son utilité réelle parce que l’essentiel est pour moi la construction d’une stratégie de passage au socialisme, le vrai avec dans l’immédiat une stratégie de Front populaire qui articulerait luttes, mobilisation populaire et élections. Cette stratégie a besoin d’un parti communiste fort, en nombre d’adhérents mais surtout en formation et organisation.

Il y a beaucoup de questions à aborder, et les contributions donnent l’impression de devoir remplir le programme imaginé jadis dans les classes préparatoires à l’Ecole Normale Supérieure : « Dieu et son temps »… Je crois sur le fond que cela témoigne de l’insatisfaction devant ce texte dont personne ne connaît le statut réel autant que l’importance que prend la question des primaires dont personne n’a donné jusqu’ici mandat au secrétaire du parti pour en faire la réclame au nom du collectif. Mais passons.

Donc si je devais centrer ma contribution, il y a trois questions qui me préoccupent et sur lesquelles il me semble que tout communiste devrait se prononcer :

La démocratie à l’intérieur du parti. Il me semble qu’elle est bafouée comme le démontre l’affaire des primaires mais pas seulement. Elle est bafouée parce que les dirigeants interviennent en tous lieux et en tous temps sans le moindre mandat de la base, ils racontent souvent ce qui leur passe par la tête et ne rapportent rien ou peu de ce qu’exprime la masse des communistes et même ceux dont ils devraient se préoccuper au premier chef, la référence aux sondages, à une « opinion publique » largement inventée par les médias prend la place de cette expression. Autre aspect nocif de cette absence de démocratie, elle se présente comme un progrès par rapport au centralisme démocratique, mais dans les faits elle n’est jamais que la poursuite de la démocratie bourgeoise « cause toujours, je m’en moque ». Ce qui se transforme de fait dans une « verticalité féroce » et dans une désimplication des militants, sans parler d’un désaveu de l’électorat populaire. Donc ce type de « démocratie » devrait également être mise en relation avec la rupture du Parti avec sa base naturelle, la classe ouvrière, les exploités, les victimes du système capitaliste qui n’ont plus le droit à la parole, ni à l’action. C’est un peu comme les tendances de fait, quand il ne s’agit pas de véritables fractions entrées collectivement dans le parti (une spécialité des trotskistes de la Riposte et de l’équipe de Piquet) ou encore les motions alternatives au Congrès, c’est une démocratie fictive puisque la culture communiste est telle d’une part qu’elle repousse toute division et que d’autre part il se trouve toujours en accord avec la direction des gens chargés d’entretenir la division et la multiplicité des interventions pour interdire tout changement de ligne et de direction, quitte à en rajouter dans les références au marxisme fort pur et dur et à un internationalisme chatouilleux. Dans l’état c’est un jeu formel destiné à épuiser toute tentative de critique et de correction réelle, nous devons impérativement trouver un moyen de construire une nouvelle manière de répondre à l’exigence de Maurice Thorez quand il a réussi à éliminer la secte qui dirigeait le parti après l’épisode de sa prise en main par des opportunistes bourgeois: « que les bouches s’ouvrent, pas de mannequins dans le parti » sans être contraints à ce petit jeu d’une fausse démocratie.

La seconde question est celle de la paix , non seulement comme un problème européen comme il a été proposé de l’aborder mais par rapport à la France, à son gouvernement et au choix fait par ce dernier d’un alignement sur l’OTAN. Cette question devrait se poser non seulement comme un souhait pieux mais en terme de conditions du rassemblement. Il y a urgence et je suis souvent effrayée par ce volcan sur lequel nous vivons, à savoir un capitalisme sénile prêt à n’importe quoi pour maintenir son hégémonie et qui multiplie le chaos partout en attendant un affrontement encore plus dramatique.

Le parti communiste ne retrouvera son audience auprès de notre peuple que s’il apparaît utile et quelle plus grande utilité que d’imposer la paix, c’est-à-dire la survie de l’humanité.

Mais la grande question que devrait se poser la congrès est celle du socialisme que nous voulons , comment reconstruire une perspective stratégique qui quelles que soient les étapes n’oublie jamais la finalité. Et c’est là que j’en arrive à ma possible contribution. Je crois que le silence que nous faisons au meilleur des cas (le pire étant l’alignement systématique sur les analyses de la bourgeoisie) sur ce qu’a été l’Union Soviétique est préjudiciable à notre définition de ce que nous voulons, non seulement pour nous mais pour notre peuple. Cela fait des années que j’ai entamé ce travail et depuis quelques années je bénéficie de l’aide de Marianne, nous préparons un livre sur le débat qui a lieu actuellement en Russie sur cet état des lieux.

Voilà chers amis et camarades les trois propositions d’intervention, j’aimerais votre avis.

Danielle Bleitrach

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   Posté le 28-02-2016 à 20:50:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Commentaire et réponse à réflexion du jour : contribution :

Je reviens sur la première question de Danielle, peut-être la plus importante. Peut-être le brin qui défait le nœud.

« [cette absence de démocratie] se présente comme un progrès par rapport au centralisme démocratique »

Sans doute le centralisme démocratique est-il le seul moyen de reconstruire le parti communiste, dès lors que les principes marxistes-léninistes sont réaffirmés et que les objectifs sont dans l’ensemble assez clairs pour tous.

Le fait est que le parti communiste – un véritable parti communiste – est aussi l’instrument de ces éclaircissements, de la définition.du projet et de ses méthodes.
Mais le centralisme démocratique peut-il être édifié avec la direction actuelle ? Il faut probablement le construire séparément, ou bien la direction imposera qu’il le soit en excluant ceux qui ont relevé le drapeau rouge, ou bien en les isolant.

Les communistes adhérents au PCF devraient sans doute envisager toutes les possibilités :
d’une part celle consistant à se conformer aux règles actuelles, en préparant un projet alternatif..
D’autre part celle d’une lutte sans merci.

Parce que la question qui n’est pas posée mais qui est inévitable,c’est la nature de classe de la direction du PCF. Il ne s’agit pas des individus bien évidemment mais de leur position dans la lutte des classes, après tant d’années de dévoiement.
S’agit-il de camarades qui se trompent et qu’on pourrait convaincre un jour ou bien de représentants politiques et idéologiques de la bourgeoisie dans le parti communiste ?

Danielle écrit aussi :
« rupture du Parti avec sa base naturelle, la classe ouvrière, les exploités, les victimes du système capitaliste qui n’ont plus le droit à la parole, ni à l’action »
Sans doute le centralisme-démocratique devrait-il être aussi, d’une certaine façon, leur expression.

Lors d’une réunion avec des camarades du réseau, un camarade demandait pourquoi les ouvriers et les chômeurs ne pouvaient pas participer à l’écriture du projet.
Statutairement ce camarade avait tort, mais sur le fond pas vraiment.

Ce sont les masses qui font l’histoire, et d’une certaine façon ce sont elles qui reconstruiront le parti communiste, parce qu’elles en ont besoin. C’est l’expérience que j’ai retirée de l’échec du PCMLF.

Qui interdit de porter le débat « dans la rue » ?

Xuan

_________________________



Je crois que tu as parfaitement compris ce que je tente de poser à travers la question de la démocratie dans le parti. Il ne s’agit pas seulement de se sentir entendu, de savoir son opinion compte. Ce qui était le cas dans le centralisme démocratique tel que je lai connu même si cela impliquait que l’échelon supérieur tranche .

Mais quand tu avais un désaccord ou quand il y avait un conflit dans une cellule ou une section, cela donnait lieu à une écoute parfois excessive, parfois totalement inefficace, mais réelle. Il y avait incontestablement une valorisation du militant, dans certains cas dramatiques qui ont été montés en épingle, il y avait procès. Cétait même là le hic.

Je pense à des cas en Union Soviétique, le philosophe Zinoviev dont j’ai récemment traduit la position sur Gorbatchev qui était un patriote et un communiste critiquait les abandons et les problèmes, il aurait du être entendu. Le centralisme démocratique sest alors avéré un moyen dexclusion non des problèmes réels mais de ceux qui les exprimaient.
La question était déjà la nature de classe de ceux qui étaient au pouvoir, leur légéreté, leur vanité comme Gorbatchev. Parce que le centralisme démocratique à lui seul nest pas une garantie. Il a néanmoins le mérite non seulement de valoriser ladhérent, de renforcer lunité du parti mais à travers le mandat impératif, cest-à-dire le fait quà chaque échelon le dirigeant doit à la fois dire ce disent les militants mais aussi savoir prendre ses responsabilités par rapport aux questions posées et revenir apporter la réponse argumentée.

Par exemple quand je revenais du Comité Central,les camarades me demandaient : est-ce que vous avez dénoncé notre participation gouvernementale de plus en plus incomprise (cétait en 1983), je pouvais répondre OUI, puisqu’il y avait un communiste henri Martin, qui intervenait seul contre tous en ce sens jusquau moment ou à cause des grandes restructurations nous avons du quitter le gouvernement.

Probablement trop tard et avec l’erreur d’y être allé, écrasé par notre perte de 5% des voix en faveur de Mitterrand pour son élection. Déjà pris dans le vote utile de la présidentielle.

Oui il y avait débat, les questions posées n’étaient complètement noyées dans le galimatias (Ce que j »appelle dieu et son temps) d’aujourd’hui. ce centralisme « féroce » de la démocratie bourgeoise « cause toujours »… En fait tout tenait à la nature de classe du questionnement et la richesse de la discussion en dépendant.

C’est pourquoi quand je parle de la démocratie dans le parti c’est non seulement de l’échange base sommet dont il est question, mais bien de la capacité de la base comme du sommet dêtre en relation avec sa base naturelle, la classe ouvrière, les exploités.


Ce qui est frappant aujourd’hui et qui dépasse les individus est à la fois la verticalité féroce de la démocratie bourgeoise qui éclate avec cette question des primaires qui est imposé alors que par ailleurs on nous refile un texte illisible qui décourage l’intelligence et qu’il est plus fait allusion aux sondages qu’à l’opinion du militanyt dans son travail , son quartier.

A propos du texte du congrès et des textes alternatifs, j’ai découvert avec stupéfaction que les textes alternatifs étaient obligés à la même longueur et au même galimatias que celui de la direction. Personne, je dis bien personne sauf un retraité particulièrement consciencieux ne peut s’enfiler pareille littérature en double voir triple exemplaire… C’est une fausse conception de la démocratie… Il faut une question de fond et trois pages maximum suffisent pour l’argumenter.

Cest pourquoi je trouve beaucoup plus efficace pour recréer une démocratie à l’intérieur du parti de partir du niveau qui me semble en premier audit le plus vivant: la section et celle-ci devrait pouvoir établir une sorte de cahier de doléance qui devrait remonter jusqu’à la fédération avec mandat impératif des délégués et de là jusqu’au CN. Ce qui ninterdirait pas le choix dune motion alternative mais ne serait quune étape transitoire dont il ny a pas en l’état grand chose à entendre.

C’est la seule solution que je vois si l’on veut que le parti soit à nouveau vivant, utile à notre pays et aux exploités. IL est possible également quun autre organisme de base soit en train de se substituer aux sections si celle-ci s’avèrent trop sclérosées, je pense aux comités Goodyear qui sont en train d’apparaître.

Je suis revenue au parti pour faire un audit parce que je suis convaincue que face aux périls qui nous menacent en France et dans le monde, nous avons besoin dun parti communiste, qui soit autre chose qu’une simple machine électoraliste alors même que les élections semblent impuissantes à être un mode d’intervention populaire… Ce que je vois est un fort mécontentement comparable à celui qui existe dans le pays, une surdité des directions comparable à celle des dirigeants bourgeois au niveau de la nation, de l’Europe… Des manoeuvres de plus en plus inefficaces pour maintenir des pouvoirs qui mordent de moins en moins sur la réalité.

Au négatif, il parait presque impossible de soulever la masse d’inertie que semble devenu le parti et la société française. Mais il y a aussi ce besoin d’expression… d’être entendu qui peut être à la fois être étouffé dans les difficultés quotidiennes ou trouver les moyens de nouvelles expressions collectives… Partout cest la question de classe qui donnera la vie…

Danielle Bleitrach


Edité le 28-02-2016 à 21:00:42 par Xuan




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   Posté le 01-03-2016 à 13:54:53   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un article intéressant mais nettement influencé dans ses "propositions alternatives"par les thèses réformistes de Friot.
Sur ce sujet, lire Friot : la révolution en couveuse :


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Nouvelle étape de la lutte de classe Réflexions de la section de l’ouest biterrois.



source
Dimanche 28 février 2016, par Christian Harquel


- Les sanctions pénales contre les syndicalistes en lutte, le démantèlement du code du travail sont les marques les plus récentes d’un changement dans la nature et le niveau de la lutte de classe.

- Désormais les gouvernements montent ouvertement en première ligne dans l’affrontement Capital/Travail. Ils le font en utilisant tout l’arsenal disponible de l’État.

- Des politiques économiques de plus en plus dures, dites d’austérité mais qui ne sont pas autre chose que des politiques de soutien à l’accumulation capitaliste.

- Des transferts massifs de richesses du travail vers le capital (CICE, aides fiscales, exonérations de "charges sociales", privatisations de services publics, mutuelles…).

- Des réformes qui durcissent les conditions d’exploitation des travailleurs (code du travail, UNEDIC, retraites…).

- Des mesures d’urgence et d’exception qui mettent la justice sous la tutelle du pouvoir.

- Des institutions qui passent par dessus le contrôle, l’assentiment des instances démocratiques et les votes des citoyens.

- Des dispositions liberticides qui autorisent sans contrôle la surveillance de masse de la population.

- Des interventions militaires au service des intérêts économiques des classes dirigeantes, encadrées par une organisation militaire (OTAN) véritable bras armé des impérialismes occidentaux.

- Une organisation des territoires livrés à l’appétit des banques et des multinationales.

- Une monnaie et un crédit à l’abri des choix politiques des peuples, directement au service des marchés financiers.
- Un intense matraquage idéologique relayé par des médias aux ordres des classes dirigeantes, utilisation de la peur : menaces terroristes, crises, extrême droite.

- Les guerres et l’arme fatale, le crash boursier, auquel on semble nous préparer, qui remettrait tout à plat, (« la société se trouve subitement ramenée à un état de barbarie momentanée », K Marx), en purgeant le capital du surplus de capitaux accumulés.

- A ce niveau d’affrontement, ce qui est recherché c’est l’anéantissement de toute opposition au système à commencer par la plus active et l’asservissement des peuples aux intérêts du Capital.

- Face à une telle situation la seule arme du camp du travail c’est son unité. Non pas un rassemblement des victimes du capital pour chercher à parer aux mauvais coups ou à gagner des positions dans les institutions.

- Mais un rassemblement sur les intérêts de classe du monde du travail, se donnant d’emblée comme objectifs la prise du pouvoir pour un changement de société et de classes dirigeantes.

- Le contenu du rassemblement doit s’attaquer à ce qui est au cœur du système d’exploitation et du pouvoir des classes dirigeantes, à savoir la fin du marché du travail capitaliste, la propriété des moyens de production, l’extorsion des richesses créées par les travailleurs.

- Les propositions alternatives aptes à reconstruire l’unité du salariat ne manquent pas : statut unique du travailleur, abolition de la propriété lucrative pour une propriété d’usage des travailleurs, cotisations sociales comme moyen de se réapproprier la totalité des richesses créées par le travail, nouvelle république populaire et sociale…

Reste à reconstruire sur cette base un parti communiste et son organisation. On est là, bien loin des magouilles d’appareils autour de l’élection présidentielle de 2017.

Christian Harquel, section de l’Ouest Biterrois.

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Xuan
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faire vivre

Outil de réflexion et de débat pour l’avenir du PCF Contribution de communistes de la Loire - 42



Mercredi 2 mars 2016

En cette période de pré-congrès, il est apparu pour un certain nombre de communistes, de tous âges, faisant la même analyse de la situation politique actuelle et des orientations du PCF, la nécessité de se réunir pour débattre de l’organisation, du contenu programmatique, des alliances, du positionnement et de la stratégie du PCF. A l’heure où le Capital est maître, alors qu’aucune résistance politique crédible ne s’affirme, apparaît l’exigence d’un PCF plus combatif sur des bases de classe.

Depuis une trentaine d’années, un processus de liquidation des partis communistes européens s’est opéré. Aujourd’hui après des décennies de militantisme, de nombreux camarades sont fatigués des orientations en demi teintes du PCF. Beaucoup d’entre eux sont près à rentre leurs cartes par dépit. Un certain nombre l’a déjà fait, en témoigne la baisse de nos effectifs d’années en années.

De la politique, les salariés en lutte éprouvent le besoin d’autre chose que les combines politiciennes pour les élections. L’attente d’un parti d’avant-garde, porteur de propositions de rupture, d’une perspective de dépassement capitaliste, est extrêmement forte. La crise permanente et le discrédit du capitalisme comme système susceptible de répondre aux besoins sont au plus haut.

Nous croyons que pour répondre à cela, il faut redonner son rôle et son importance au PCF. Nombreux sont les enjeux auxquels les communistes sont confrontés. C’est pourquoi nous appelons les communistes ligériens à se rassembler autour de ces positions :

- Le PCF doit porter un projet de transformation révolutionnaire de la société, ce projet nous l’appelons le socialisme, seule alternative viable au capitalisme. Le socialisme c’est tout à la fois la propriété collective des grands moyens de production et d’échange, l’exercice du pouvoir politique par la classe ouvrière et ses alliés, la satisfaction progressive des besoins matériels et intellectuels sans cesse croissants des membres de la société, la création des conditions propres à l’épanouissement de chaque personnalité.

- « L’Europe sociale » est un mythe, l’Union Européenne n’est pas réformable, elle est structurellement libérale. Les preuves ne manquent pas, de la CECA jusqu’à l’exemple grec, l’UE a toujours défendu les intérêts du Capital en s’opposant à toutes contestations, qu’elles viennent des partis politiques ou des syndicats. Nous prônons une rupture avec l’Union Européenne et l’euro ainsi que la création d’une solidarité
internationaliste avec les peuples du monde entier.

- Dans de nombreux pays, il existe encore des partis communistes, c’est avec eux qu’il faut travailler et non pas avec leurs adversaires. Le PCF doit s’atteler à construire avec eux des échanges politiques internationaux : contre les guerres impérialistes, pour la recréation d’un mouvement communiste mondial, pour l’organisation de résistances transnationales, la réaffirmation de notre soutien aux expériences socialistes et aux peuples en lutte (Cuba, Palestine, Chiapas, Kurdistan,…), etc.

- Le manque de démocratie en interne est un constat accablant. Les derniers votes des élus en sont l’incarnation (État d’urgence, Syrie…). La base n’est presque plus consultée, le CN non plus, ainsi le PCF est inefficace, contradictoire et antidémocratique. Nous dénonçons l’absence de vote dans les structures de base sur les orientations prises, la complexification des recours internes pour faire entendre des voix dissonantes, l’exclusion silencieuse de certains camarades en omettant de les inviter ou en bloquant leur expression aux structures nationales.

- La direction du PCF s’arc-boute sur le choix fondamental de privilégier la présence dans les institutions et les alliances électoralistes, en particulier avec le PS, plutôt que dans les luttes et sur le terrain de classe. Le problème n’est pas le rassemblement mais la visibilité du Parti et sa dissolution dans des fronts toujours plus larges et toujours moins révolutionnaires. Au sujet des élections, il n’est pas question de les négliger ou de minorer leur importance, mais l’activité du PCF et son intervention ne doivent pas être tournées vers la seule perspective des échéances électorales à venir. Cela conduit à un effacement et à une subordination du PCF, ajoutés à des résultats déplorables.
De plus, l’action des élus doit être soumise aux décisions des communistes et non l’inverse. Enfin, les adhérents communistes doivent décider de leurs candidats et de leurs stratégies.

- Le PCF doit se concentrer sur des actions de terrains, au plus près des luttes locales, des associations de quartier, de son organisation de jeunesse (MJCF et ses alliés) et des organisations syndicales de classe, en particulier la CGT.

- Il est urgent de redéployer l’activité communiste dans les quartiers populaires, les villages et dans les entreprises, au contact des réalités quotidiennes. La déstructuration du tissu industriel, piloté par les forces du Capital ne saura changer la place centrale que le PCF doit accorder au monde du travail et à l’organisation communiste à l’entreprise. De même, les travailleurs doivent se réapproprier le PCF comme outil de lutte et d’émancipation. Dans ce sens, nous devons faire les efforts nécessaires pour promouvoir des militants issus des milieux populaires, en formant des cadres issus des classes laborieuses.

- Le manque de formation au sein du PCF se fait cruellement ressentir. Alors que l’abandon des fondamentaux théoriques du PCF, marxistes en particulier mais aussi léninistes, nous apparaît comme un véritable contre-sens au moment où le capitalisme est mis en accusation comme jamais en France et dans beaucoup de pays du monde. C’est en élaborant ensemble une analyse scientifique du monde contemporain que les communistes pourront se doter d’un outil théorique efficace sur le terrain de la lutte des classes.

Face à l’extrême urgence de la situation politique, l’affaiblissement théorique et structurel du PCF prive les exploités de moyens pour se défendre. Nous ne sommes pas résignés face à ce constat nous voulons rendre au PCF son rôle historique d’organisation de masse et de classe, dotée d’un projet révolutionnaire et porteur d’espoir.

Nous proposons cette base de discussion à l’ensemble des communistes de la Loire et nous les invitons à nous rejoindre dans une démarche collective de renforcement du Parti.

Nous invitons également tous les camarades souhaitant être signataires de cette contribution à envoyer leurs noms, prénoms à l’adresse suivante andregerycnl@orange.fr en précisant la section où ils militent.

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   Posté le 12-03-2016 à 00:08:53   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Courrier d'un camarade des EP au réseau "faire vivre" :

"Voilà six ans qu’on n’avait pas connu de manifestations aussi nombreuses avec des jeunes enthousiastes, six ans depuis les réformes Sarkozy où même des chefs d’atelier étaient dans la rue.

On peut se demander pourquoi les cortèges ont été si étiolés depuis. Franchement la plupart de ceux qui ont voté Hollande voulaient sanctionner Sarkozy et ne plaçaient pas de grands espoirs dans son successeur.
Rien n’aurait dû freiner une mobilisation ininterrompue contre tous les mauvais coups qui se sont accumulés, à commencer par l’application par Hollande de la réforme des retraites.

Mais si on examine le rôle du Front de Gauche et de la direction révisionniste, force est de constater qu’ils ont dansé d’un pied sur l’autre entre la critique et l’union « à gauche ».
L’orientation électoraliste a détourné les masses de l’action en privilégiant l’alliance avec le PS.
Cette ligne a découragé et vidé les cortèges de mois en mois. L’épisode Le Paon n’a pas amélioré les choses. Et c’est l’accumulation des mesures antipopulaires qui a commencé à faire sauter le couvercle.

La ligne révisionniste n’est donc pas seulement nuisible au PCF en lui aliénant ses électeurs, elle constitue un barrage à l’action des masses contre le capital.
La décision de Pierre Laurent de maintenir des primaires en s’associant avec des socialos qui n’ont pas rejeté en bloc la refonte du Code du Travail*, est une voie sans issue critiquée y compris dans le Front de Gauche. Il advient que tout l’échafaudage mis en place par les dirigeants révisionnistes est ébranlé.
[* Cambadelis parle de rééquilibrer le texte , de faire un travail de pédagogie – Aubry veut du changement , mais pas de retrait ]

Dans ces conditions l’initiative des communistes de présenter un programme alternatif au prochain congrès du PCF peut caractériser un tournant historique, et ceci quel que soit son résultat. De la même façon qu’une orientation erronée peut entraver l’action des masses, la popularisation auprès d’elles d’un objectif révolutionnaire, pour une société socialiste où le peuple exercera son pouvoir sans partage, ne peut qu’encourager en retour la lutte de classe.De la même façon qu’une orientation erronée peut entraver l’action des masses, la popularisation auprès d’elles d’un objectif révolutionnaire, pour une société socialiste où le peuple exercera son pouvoir sans partage, ne peut qu’encourager en retour la lutte de classe.

De la même façon qu’une orientation erronée peut entraver l’action des masses, la popularisation auprès d’elles d’un objectif révolutionnaire, pour une société socialiste où le peuple exercera son pouvoir sans partage, ne peut qu’encourager en retour la lutte de classe.

La reconstruction du parti communiste est l’affaire de la classe ouvrière, c’est son parti.

Ce débat la concerne".

Fraternellement...



Edité le 12-03-2016 à 00:10:43 par Xuan




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   Posté le 12-03-2016 à 00:14:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

"La reconstruction du parti communiste est l’affaire de la classe ouvrière, c’est son parti. Ce débat la concerne."

En effet ce débat concerne chacun de nous, il concerne tous ceux qui travaillent et subissent la dure loi de l'exploitation, il devrait être en premier lieu le leur et c'est pourquoi je vous donne à lire à la suite de son intervention le texte alternatif porté par le réseau "faire vivre le PCF" a la rédaction duquel j'ai participé, ainsi que celui publié par Danielle Bleitrach sur son blog " histoire et société" où elle donne les raisons qui l’amène a le signer.

D'autres textes existent où vont être publiés. Nous ne pouvons que déplorer leur multiplication. Ce n'est pourtant pas sans avoir essayé des démarches d'unifications.
La crise que connait notre parti depuis plusieurs dizaines d'années en est la principale cause. Sa sociale démocratisation engagée au congres de Martigues avec l'abandon du centralisme démocratique a encore accentuée les choses . Les tendances ou réseaux qui se sont constituées, l'apparition de noyaux et d'organisations a l’extérieure où ont cherché à se regrouper ceux qui étaient exclus où qui ne parvenaient plus a supporter l'évolution du parti, représentent une difficulté supplémentaire .
Les débats se personnalisent. Les égaux s'affrontent. Ont fini par oublier la politique, ce qui devrait être la cause de notre combat: la lutte des classe et l'objectif a se donner, la construction du socialisme. Notre unité est embarrassée , entravée, retardée.

Le retours aux luttes, l’âpreté de la bataille de classe qui s'engagent devraient être le seul fond de nos débats.

Si d'autres camarades veulent soumettre leurs arguments et les textes qui les révèlent, ils aurons tous loisir et toute possibilité de le faire sur cette liste, mais je tiens a dire qu'en ce qui me concerne il n'est pas question de penser notre unité avec des éléments anti-parti infiltrés par opportunisme dans notre parti à partir d'organisations qui se sont toujours opposées au mouvement communiste issu de la troisième internationale, son histoire et notre conception de l'organisation.
Ceux là comme les sociaux démocrates qui veulent détruire notre parti, font objectivement le jeu de l'impérialisme et de l’Europe capitaliste.
Ils utilisent un langage révolutionnaire pour détourner les camarades critiques des bases politiques de la critique et des moyens nécessaires pour redonner au parti son orientation de classe.
Ils ont d'ailleurs toujours fini par se porter au secoure de la direction dans les moments cruciaux.

Disons le tout net le trotskisme est un anti-léninisme,l' entrée en plusieurs vagues de groupes constitués dans notre parti et le fait que la dernière voie leurs chefs directement propulsés a la direction nationale en est la preuve la plus éclatante. D'ailleurs qu'elle est leur position sur les primaires? Nous n'avons rien en commun et il n'est pas indifférent que la direction leur ait ouvert le parti avec autant de complaisance.

Bien sur j'appelle tous ceux qui se trouvent en accord avec notre texte a le signer s'il veulent permettre sa diffusion et sa présence pour la votation des communistes au moment du choix de la base commune qui aura lieu les 4, 5 ,6 mai, faut-il le souligner, pendant le week-end de l’Ascension.
S'agit-il d'une pensée délibérée ou d'un malheureux hasard de calendrier? D'une volonté d'élever le débat et de renouer avec les communards parti a l'assaut du ciel?
Le fait est que le choix d'un tel week-end ne favorisera pas l'expression de la souveraineté des communistes!


Fraternellement

Gilbert Rémond

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   Posté le 12-03-2016 à 00:20:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les raisons pour lesquelles je choisis de signer le texte alternatif : Unir les communistes

Jeudi 10 mars 2016, par Danielle Bleitrach

Le soleil, la foule des grands jours (69.000) et comme l’a dit Olivier Mathieu dans son discours pour la CGT : c’est une manifestation d’avertissement, la prochaine sera de sanction…

Maintenant il y faut une perspective politique… marcher sur ses deux pieds comme disait Henry Krasucki, le syndicat et le politique…

Comme un certain nombre d’entre vous, j’ai reçu le texte alternatif signé par la fédération du Pas de Calais et les camarades de Vénissieux, plus des représentants d’autres fédérations, et je crois à sa réussite, au vu des contacts pris lors de la magnifique manifestation marseillaise qui non seulement regroupait 60.000 participants, mais présentait la particularité de s’être déroulée sous un soleil radieux.
Ce qui favorise les retrouvailles et les contacts multiples, y compris concernant les opinions sur le texte dit commun et sur la nécessité d’un texte alternatif qui soit à la hauteur de cette massive colère.

Voici donc le texte qui me paraît à la hauteur et je pense qu’il ne sera pas difficile de trouver les trente signataires dans les Bouches du Rhône (chiffre maximum derrière chaque texte par fédération). N’oubliez pas pour le signer il faut être à jour de ses cotisations sur les trois derniers mois.
Je viens de m’apercevoir que la dernière mouture intègre certaines de mes propositions et les améliore, je remercie les camarades…

Voici le texte que j’ai proposé aux signataires, il insiste sur deux points concernant ce texte que je trouve excellent : premièrement bien situer la nécessité du parti communiste par rapport à la classe ouvrière, à tous les exploités, employés, intellectuels, chômeurs, ceux qui subissent les plus terribles effets de cette crise, la jeunesse, montrer que toute perspective de changement passe par l’existence d’un fort parti communiste, c’est la condition indispensable à un vaste rassemblement orienté vers le progrès, la justice sociale et la paix. Ce que je souhaite pour ce congrès, c’est une réorientation en ce sens de notre stratégie et pour cela il faut l’union des communistes.

Voici donc ma proposition, qui ne change rien à l’économie générale du texte qui est inscrit ici en format PDF mais dont certaines remarques seront intégrées au texte final. Donc si vous souhaitez le signer comme moi, lisez-le et donnez votre nom celui de votre fédération et section avec les timbres à jour. Fraternellement. Vous pouvez comme je l’ai fait, faire part de vos remarques et expliquez ce qui vous motive à la signer.

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Unir les communistes, tout à fait d’accord, mais pour être plus utile à notre pays, à la classe ouvrière et à tous ceux qui sont prêts à se rassembler pour un changement.
Lors de leur 37ème congrès, les communistes sont confrontés à un défi historique : alors que notre pays, sa classe ouvrière, ses travailleurs, ses intellectuels, la jeunesse, tous ceux qui souffrent de cette société capitaliste, inhumaine, n’ont jamais eu autant besoin d’un parti communiste, celui-ci est menacé de disparition, il paraît de moins en moins en état de démontrer son utilité et de favoriser l’intervention populaire vers le progrès, la justice et la paix.

Ce besoin d’un parti communiste est objectif, il est le besoin d’un parti révolutionnaire, capable d’être au plus près de ceux qui subissent l’exploitation, la solitude, la dureté de cette société, en développant les luttes au quotidien, la solidarité et en traçant la perspective d’un changement de société sans laquelle tous les acquis sont sans cesse remis en question.
Cette perspective, c’est celle du socialisme tel que nous le construirons à travers un rassemblement de Front populaire (articulant luttes et élection) orienté vers le progrès, la justice et la paix.

Faute d’un telle perspective, ce sont les forces de la réaction, la droite et l’extrême-droite, fascisante, xénophobe, à la recherche de l’ennemi dans plus pauvre que soi, qui mènent le bal de toutes les régressions, de la remise en cause d’acquis sociaux séculaires, droit à la santé, à l’éducation, à une vieillesse digne, tout est censé céder « à la réforme » au profit du capital ; comme l’est la laïcité, la conception républicaine et celle de la souveraineté des citoyens.

Face à l’offensive de la réaction qu’est-ce que la gauche actuelle ? Cette gauche depuis Mitterrand est dominée par le PS.
Non seulement elle s’avère incapable de résister aux exigences du capital, à la pression de la réaction, à la montée de l’extrême-droite, mais elle adopte la politique du capital, elle brade la souveraineté de notre peuple, se met à la remorque de l’Europe des profits et de l’austérité, se soumet au bellicisme des États-Unis, de l’OTAN.
Ce qui se traduit au plan intérieur par une politique à la pointe de la remise en cause du droit du travail, du service public et qui ne craint pas d’installer durablement un état d’urgence et la répression syndicale.
Cette politique accroît le désarroi de nos concitoyens, les plus frappés par la crise, ils se réfugient dans l’abstention ou se laissent tenter par l’extrême-droite de la haine.
La gauche paraît elle-même à deux doigts de l’éclatement mais que peut-on attendre de frondes qui ne sont que la manifestation de l’inquiétude d’élus menacés de perdre leurs places, toujours prêts à s’accommoder de compromis.

Cette situation de la gauche dominée par un PS hégémonique prouve à quel point il ne peut y avoir une politique de gauche sans un parti communiste fort, elle nous invite à nous interroger également sur le Front de gauche.
Est-ce qu’il peut constituer une alternative ? Les faits sont là, le Front de gauche n’a jamais été autre chose qu’une union de sommet entre dirigeants de groupuscules, un Front constitué sur des bases électoralistes, tirant à hue et à dia, dispersé, incompréhensible dans ses buts comme ses alliances.
Alors que le PCF a fourni l’essentiel de ses forces, voire de ses moyens financiers, il conduit à l’effacement de notre parti dans des conglomérats le plus souvent coupés des réalités populaires.
Il participe de ce que nous considérons comme la pire erreur d’analyse de nos directions successives, à savoir l’idée que le peuple Français ne veut plus des communistes, qu’il faudrait faire disparaître, notre histoire, nos fondamentaux et même nos mots derrière une réalité plus « présentable ».
Résultat, ce qu’on nous propose c’est de devenir des politiciens comme les autres alors même que jamais ce monde politique n’est aussi déconsidéré, alors même que monte l’exaspération face à l’incapacité d’écoute, quel spectacle donne le Front de gauche et la direction du PCF ?

Nous avons dans le même temps la déclaration auto-proclamée de candidature de J.L. Mélenchon et celle tout aussi peu démocratique du ralliement à des primaires à gauche imaginée par le PS. Cette double déclaration illustre bien la coupure des directions par rapport aux militants et cette coupure traduit celle de notre parti par rapport à sa base naturelle, la classe ouvrière et ceux qui ont le plus intérêt au changement.

Il nous est donc apparu nécessaire que ce Congrès se donne les moyens d’un changement d’orientation pour que le PCF redevienne le parti dont les exploités, notre pays ont besoin.
Nous voudrions à ce propos rappeler les mots par lesquels Maurice Thorez a recréé un parti devenu groupuscule entre opportunisme et sectarisme : « Que les bouches s’ouvrent ! Pas de mannequin dans le Parti » .

Nous avons un double atout : la montée du mécontentement populaire, l’unité qui se construit dans les luttes et ce que sont les communistes, leur volonté d’union.
Parce que nous savons que, quels que soient les choix pour telle ou telle motion d’orientation, ce qui unit les communistes est plus fort que ce qui les divise.

Tous les communistes ont conscience de la gravité du moment, tous veulent que leur parti soit à nouveau un grand parti des travailleurs, ce parti démocratique où l’opinion de chaque adhérent comptait pour un, ce parti de responsabilité et de dévouement en qui même ceux qui ne votaient pas pour lui avaient confiance.
A cause de cette conviction, nous abordons ce congrès dans un esprit de fraternité, d’écoute mutuelle.

Enfin s’il est normal que dans le cadre du Congrès, seuls aient le droit de vote les adhérents du PCF, il est clair qu’aujourd’hui par de nombreuses vagues successives beaucoup de camarades ont quitté le parti et sont soit isolés, soit organisés dans d’autres collectifs qui se réclament tous du communisme et de l’histoire glorieuse de notre parti.
On ne peut pas se résigner à une telle situation et, comme je l’ai fait dans ce blog, il faut que dans le cadre de la préparation du Congrès, nous sollicitions leur avis.
Le renforcement de notre parti passe aussi par cette capacité de rassemblement et il a besoin de clarté politique dans les buts comme dans les moyens. Ce texte est le seul qui y contribue.

Il faut unir les communistes pour ouvrir la perspective d’un nouveau Front populaire vers le socialisme.

Danielle Bleitrach
Extrait du Blog Histoire et Société


Edité le 12-03-2016 à 00:20:49 par Xuan




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   Posté le 12-03-2016 à 00:46:21   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

7ème congrès : Base commune alternative
Unir les communistes, le défi renouvelé du parti communiste


Jeudi 10 mars 2016,
37eme congrès 2016

Texte écrit et proposé par le collectif du réseau « Faire Vivre et Renforcer le PCF » : Caroline Andréani (93), Paul Barbazange (34), Luc Bazin (26), Floriane Benoit (38), Pascal Brula (69), Robert Brun (26), Marie-Christine Burricand (69), Michel Dechamps (59), Guy Jacquin (01), Jean-Jacques Karman (93), Armand Lecoq (34), Jean-Pierre Meyer (83), Pierre-Alain Millet (69), Sandrine Minerva (34), Gilbert Remond (69), Laurent Santoire (93), Bernard Trannoy (33), Danielle Trannoy (33), Serge Truscello (69), avec l’aide de Danielle Bleitrach (13), Hervé Poly (62) et Hervé Fuyet (92).

Au 37ème congrès, les communistes sont confrontés à un défi historique. Alors que notre pays, sa classe ouvrière, ses travailleurs, ses intellectuels, la jeunesse, tous ceux qui souffrent de cette société capitaliste inhumaine, n’ont jamais eu autant besoin d’un parti communiste, celui-ci paraît de moins en moins en état de démontrer son utilité et de favoriser l’intervention populaire vers le progrès, la justice et la paix, son existence est menacée.

Ce besoin est objectif, il est le besoin d’un parti révolutionnaire capable d’être au plus près de ceux qui subissent l’exploitation, la solitude, la dureté de cette société, en développant luttes au quotidien, solidarité, en traçant une perspective de changement de société sans laquelle tous les acquis sont sans cesse remis en question. Cette perspective, c’est le socialisme que nous construirons ensemble à partir d’un rassemblement majoritaire, un nouveau Front populaire.

Faute d’une telle perspective, ce sont les forces de la réaction, droite et extrême droite fascisante qui l’emporteront. Ils marquent déjà une société française dont les acquis sociaux et les services publics sont massivement mis en cause alors que la gauche est dans une impasse. Le parti socialiste mène une politique profondément réactionnaire, militariste, à la pointe de la remise en cause de ce qui reste du programme du conseil national de la résistance, défaisant même le cadre démocratique républicain, entraînant la France dans les guerres de l’OTAN. Le Front de Gauche est dispersé et incompréhensible, les frondeurs et autres primaires dites citoyennes se réduisant à des tentatives médiatiques de sauver un système électoral dépassé. Cette impasse de la gauche était inscrite dans le recul du parti communiste en 1981 au profit du parti socialiste. Chacun peut le constater, il n’y a pas de gauche possible sans un parti communiste influent, ancré dans le monde du travail, porteur de l’exigence d’un véritable changement de société.

Le bilan des choix des derniers congrès est clair. Plus le parti communiste se met au second plan, au profit des alliances, des fronts, des collectifs, plus il remet en cause son histoire et ses repères politiques en changeant de vocabulaire, de références théoriques, plus il tente d’apparaître ’moderne’ dans le système médiatique et institutionnel, plus en fait il s’affaiblit, se coupe du monde du travail, du peuple, et plus la gauche se délite et dérive vers la concurrence avec la droite dans la gestion de la crise capitaliste.

Pourtant, l’exaspération populaire commence à se ressentir dans la multiplication des conflits sociaux. Le puissant mouvement de refus de la réforme du code du travail montre la possibilité d’un réveil social. La question de l’issue politique est plus que jamais posée, et la question communiste plus que jamais inscrite dans les conditions historiques. Comme ils l’avaient fait en 2007 dans une assemblée nationale extraordinaire qui avait rejeté la proposition de la direction d’une "métamorphose" et qui avait choisi de maintenir le PCF, les communistes peuvent décider à leur prochain congrès de reconstruire la légitimité et l’influence de leur parti dans la société française en portant un projet de rupture avec le capitalisme. Ils peuvent décider d’un examen sans tabou de l’activité, de l’organisation et des choix stratégiques du PCF, de ses échecs électoraux de 2012, 2014 et 2015. Ils peuvent décider d’unir les communistes dans leur diversité pour faire vivre et renforcer le PCF. Plus encore qu’en 2007, l’urgence est de répondre à l’exigence de l’existence du PCF car celle-ci est menacée.

Les textes validés par le Conseil National ne répondent pas à cette exigence car ils évitent tout examen critique des stratégies suivies, confirment l’engagement dans une primaire dont de nombreux communistes ne veulent pas, s’inscrivant dans la continuité des stratégies suivies depuis Martigues et le texte du dernier congrès « Rallumer les étoiles ».

C’est pour contribuer à un dialogue indispensable entre communistes pour de nouvelles orientations stratégiques, que nous décidons de présenter une base commune alternative dans la suite de nos textes déposés aux congrès depuis Martigues, où le PCF a accéléré une « mutation » qui s’est traduite par la rupture avec son histoire, la fracture avec le monde du travail, la confusion théorique et des abandons organisationnels qui pèsent lourd dans la situation présente.

La France est marquée par l’approfondissement de la crise sociale et politique, l’accaparement des richesses produites et de la plus-value du travail par les détenteurs du capital, la violence croissante de la bourgeoisie contre la classe ouvrière et l’immense majorité des salariés.

Au plan international, l’impérialisme a recours à la guerre pour détruire des nations, repartager territoires et marchés, imposer un nouveau colonialisme qui pille la planète, mettant en cause les équilibres écologiques et les conditions de vie humaine, et les gouvernements français successifs se sont engagés dans tous les conflits initiés par les USA.

A l’occasion de la crise grecque, l’Union européenne a confirmé son véritable visage, celui d’une dictature qui prive les peuples de leur souveraineté, efface les nations pour mieux imposer la domination du capital sur tous les aspects de la vie humaine.

Une première partie propose les éléments d’analyse qui devrait conduire à des ruptures avec les choix des 20 dernières années, peut-être même au-delà, pour réaffirmer enfin l’autonomie politique du parti communiste, son refus définitif de toute soumission au parti socialiste, l’affirmation de son existence propre dans les fronts et les rassemblements nécessaires aux luttes.

Une deuxième partie traitera un certain nombre de points qui font l’objet de discussions entre communistes parfois depuis plusieurs années :

• Notre position sur l’Union européenne et l’euro en prenant en compte les événements de ces derniers mois, notamment en Grèce
• Le contenu d’une bataille efficace contre le Front National et le fascisme
• L’élection présidentielle de 2017
• Le contenu des luttes : emploi, salaires, retraites, protection sociale...
• La situation internationale, notre bataille pour la paix, notre combat contre le terrorisme qu’il faut caractériser
• L’état de notre organisation, l’unité des communistes, la reconstruction des liens du PCF avec la classe ouvrière, la reconquête des catégories populaires.

Dans une troisième partie , nous voulons caractériser notre projet et le chemin pour y parvenir. Il n’y a pas de marge de manœuvre aujourd’hui dans le capitalisme et il faut construire la rupture pour aller vers un nouveau mode de production et d’organisation de la société qui en finissent avec l’exploitation, la marchandisation des activités humaines, le pillage des ressources de la planète pour le profit de quelques uns.

Sommes-nous toujours le parti du communisme, idéal d’une société nouvelle ? Ne faut-il pas nommer clairement « socialisme » la société qui pourrait ouvrir une rupture politique avec la situation actuelle ? Toute rupture avec le capitalisme suppose un parti porteur du changement de société, un parti communiste.

Il faut redéfinir les moyens et les perspectives de rassemblement des exploités, prenant en compte les déconvenues des dernières décennies. Le combat pour la rupture avec le capitalisme ne peut se déléguer ni se réduire à un bulletin de vote : luttes, unité de la classe ouvrière, rassemblement populaire, programme. Nous avons besoin d’un véritable parti communiste. Oui, le défi du parti communiste !

I. Le capitalisme, c’est la crise, payée par les peuples !

Depuis le 36ème congrès, la crise que le système capitaliste impose aux peuples n’a fait que s’accentuer, montrant les contradictions de ce régime économique qui ne maintient sa domination au service des grandes bourgeoisies qu’en organisant la régression sociale, la guerre de tous contre tous, la paupérisation de couches toujours plus larges des peuples.

Ces contradictions du système capitaliste sont telles qu’il ne peut plus faire progresser l’humanité. Les solutions que la classe dirigeante met en œuvre pour garantir le maintien du régime de la propriété privée des moyens de production dégradent toujours plus les conditions d’existence des travailleurs et des peuples, générant une crise de civilisation qui fait le lit du nihilisme.

En France, le gouvernement « socialiste » de Hollande, le soi-disant « ennemi de la finance » avec ses lieutenants Valls et Macron, est le relais de cette politique de coups redoublés contre les travailleurs, la jeunesse et les peuples.

Ce gouvernement ne se contente pas de poursuivre les politiques d’austérité menées par les gouvernements précédents. Il les aggrave avec brutalité. Ces politiques visent par la pression fiscale et les coupes dans les dépenses publiques, à faire payer au peuple le renflouement des banques. Elles visent aussi à livrer à l’exploitation capitaliste des secteurs de l’économie qui lui échappaient encore en partie (enseignement, transports, santé, énergie, etc…).

Avec ce gouvernement, un cap est franchi dans la soumission aux intérêts des capitalistes. La loi Macron (extension du travail le dimanche), la mise en cause des communes, et le projet de loi El-Komrhi appuyé sur le rapport Badinter, sont de nouveaux pas concédés à l’exigence patronale de réduction du « coût du travail », dans la logique de l’ANI et des directives européennes. La réforme visant à « simplifier et réformer » le code du travail est une attaque sans précédent envers les acquis de la classe ouvrière constitués depuis le Front Populaire et le Conseil National de la Résistance : destruction des conventions collectives, individualisation et régionalisation des droits, déréglementation de la durée légale du travail, remise en cause des formations qualifiantes, remise en cause des prud’hommes, destruction des savoir-faire professionnels, des organisations syndicales, pour permettre au patronat de nouvelles conditions d’exploitation humaine et de l’environnement, de contrôle des connaissances, etc…

Mais ce gouvernement et les capitalistes se heurtent sur le terrain aux luttes sociales et aux résistances : grèves dans les entreprises pour la défense de l’emploi ou des salaires, le cas d’Air France très médiatisé en est emblématique, mais aussi les luttes à Goodyear, Continental, Fralib, à PSA Aulnay… grèves également dans les services publics face aux contre-réformes et aux coupes budgétaires : enseignement, sécurité sociale, SNCF, Pôle emploi, AP/HP de Paris etc…

Ces résistances conduisent le gouvernement à franchir une étape dans la répression des travailleurs. Avec la mise en place et la constitutionnalisation de l’état d’urgence, sous le prétexte fallacieux de lutter contre le terrorisme, la condamnation des 8 salariés de Goodyear, le gouvernement entend museler la contestation des travailleurs et de leurs organisations.

La crise capitaliste touche tous les aspects de la vie

La mise en cause des dépenses publiques, la privatisation et la marchandisation de tous les secteurs considérés depuis 1945 comme des services publics, conduisent à des mises en causes sans précédent des missions d’intérêt général, de l’accès à la santé, à l’éducation, au sport, à la culture. La solidarité, dénoncée idéologiquement, est de plus en plus suppléée concrètement par la charité, le mécénat, les fondations, les soirées communautaires, les dons à ceux que l’on connaît, dans son village, son quartier… Le sport business se déploie non seulement dans le sport d’élite, mais aussi dans le sport loisir, consommation des clubs privés contre le sport amateur, La marchandisation du corps humain avance en se cachant derrière un prétexte de liberté individuelle.

Le chômage, la précarité, la misère, marquent des millions de familles, dont les enfants n’ont pas connu d’adultes ayant un emploi stable. La France a encore perdu cette décennie un tiers de ses emplois industriels, la désertification vide des régions de leurs savoir-faire, des réseaux professionnels qui structuraient la vie sociale. Même les métiers artisanaux sont désormais le règne des travailleurs détachés et des « services à la personne » industrialisés. La France est devenue un pays de bas salaires.

Politique monétaire, société numérique, guerre… les armes du capitalisme.

Tout confirme que pour les capitalistes, l’exigence de favoriser toujours plus le capital dans le partage des richesses conduit à faire reculer toujours plus la part des salaires, des pensions, et des allocations. C’est ce qui explique les licenciements, les délocalisations et la désindustrialisation : le capitalisme ne peut survivre qu’en détruisant des forces productives. C’est le sens des attaques contre les droits et les acquis de la classe ouvrière ces dernières années.

Les revirements et changements de stratégie dans la politique monétaire, révèlent les ajustements continus du système pour maximiser toujours les profits dans la concurrence entre capitalistes, donc aussi entre pays, avec des conséquences parfois majeures sur l’économie mondiale. La décision de la réserve fédérale américaine (la FED) de relever les taux d’intérêts rompt avec la stratégie précédente de renflouement des banques par la création monétaire. Mais ce relèvement des taux d’intérêts accentuera la crise de surproduction, freinant le recours au crédit et limitant ainsi la consommation avec pour conséquence une rétractation de la demande mondiale, donc moins de profit pour les capitalistes. Les ajustements dans le capitalisme ne font toujours que reporter ou déplacer l’exigence de réduction des salaires pour maintenir les profits.

La « révolution de l’informatique et du numérique » est utilisée aussi au service du redéploiement des forces capitalistes dans l’économie et les rapports sociaux. Le progrès technique est porteur de libération humaine, et notamment de réduction du temps de travail, mais il est toujours impulsé et utilisé par le capitalisme pour renforcer et étendre l’exploitation. Dans le système dans lequel nous vivons, la « société du numérique » est avant tout une source de profit pour les capitalistes en ouvrant de nouveaux marchés, en permettant un contrôle plus centralisé et plus réactif d’un travail toujours plus socialisé, en organisant de nouvelles concurrences. Il en est ainsi de ces nouveaux sites ayant recours à des travailleurs « indépendants » proposant des services (comme le transport de personnes). L’économie numérique, masquée derrière l’idéalisme de la transition numérique, est aussi un outil de déréglementation et de destruction des acquis sociaux.

Une autre arme que les capitalistes utilisent depuis toujours pour maintenir leurs profits et leur domination, est la guerre. De nombreux conflits récents ont pour fond le contrôle des matières premières, le pétrole au Proche et Moyen-Orient, des minerais en Afrique... La guerre permet aussi pour les pays occidentaux, les principaux producteurs d’armes, de générer des profits par la vente de matériel militaire. Ce qui oblige les puissances impérialistes à maintenir des régions entières du monde dans un climat de tension et de déstabilisation, afin que les marchands de canons puissent continuer à engranger des profits, comme le montre la situation en Ukraine.

La situation politique, l’impasse à gauche, le terrorisme

Les conséquences de cette course effrénée pour le profit et la baisse du « coût du travail » sont terribles pour notre société ravagée par une triple crise sociale, politique et idéologique.

La crise sociale s’amplifie à partir des pertes d’emploi, plus de 6 millions de chômeurs, les bas salaires et retraites, l’insuffisance des minima sociaux. Jusqu’à 8,5 millions de Français peuvent être considérés comme pauvres et pour eux la survie quotidienne mobilise tous leurs efforts. Dans le même temps des millions de salariés dans le public comme dans le privé, voient leur pouvoir d’achat baisser, leurs conditions de travail se dégrader, leur statut se fragiliser.

La volonté de résister et de combattre pour transformer la situation se mêle à la résignation, le repli, la recherche de solutions individuelles dans le cadre du capitalisme.
La crise politique atteint son paroxysme. Depuis 1981, les gouvernements successifs ont tous renié leurs promesses et aggravé la situation. Avec l’inversion du calendrier électoral, la présidentialisation de la 5ème république s’est encore accentuée tandis que le Traité Constitutionnel Européen vole la souveraineté nationale et populaire.

La toute dernière réforme des collectivités locales affaiblit les communes au profit de grandes métropoles et régions sur le modèle européen, pour mieux éloigner les citoyens des lieux de décision et en finir avec la spécificité française issue de 1789.

Le gouvernement Hollande, serviteur zélé de l’Union européenne, s’est mis au service du capital et du patronat. Mais, la faillite de la gauche a commencé bien avant, avec le tournant de la rigueur de 1983 et les reniements de la gauche plurielle.

Comment s’étonner dans ces conditions de la perte croissante de confiance dans les élus, mais aussi dans les programmes électoraux et les postures idéologiques alors que depuis plus de 30 ans les citoyens font l’expérience que les grandes déclarations sont à peine écrites qu’elles sont déjà oubliées !

Quant à proposer un autre mode de développement que le capitalisme, le socialisme pour bien le nommer, le PCF lui-même a renoncé à porter clairement à la fois le projet et l’engagement nécessaire pour gagner un tel combat face au capitalisme.

Les derniers scrutins électoraux – municipales et régionales – ont montré ces grandes tendances à l’abstention, au vote pour la droite ou le Front National. Sarkozy s’est en partie fait élire en 2007 sur le slogan « travailler plus pour gagner plus », surfant sur le pessimisme d’un grand nombre de salariés quant aux conquêtes sociales possibles et l’expérience de ceux de plus en plus nombreux qui sont obligés de cumuler deux boulots parfois non déclarés pour s’en sortir. Ils ont été nombreux à faire l’expérience de travailler plus pour gagner moins ou de voir leur emploi disparaître au profit d’une délocalisation, d’une vente à un fonds de pension américain ! Aux élections municipales, des villes que nous dirigions depuis des décennies sont passées à la droite ou au PS, d’autres au Front national. Tous portaient des idées comme « je ne veux pas payer pour les autres » ou « je veux ma part du gâteau » et n’hésitaient pas à s’appuyer sur un anticommunisme agressif, le clientélisme, voire des pratiques mafieuses.

L’absence de projet alternatif, alors que les difficultés quotidiennes grandissent, enferme une partie des catégories populaires dans l’individualisme, le rejet de l’intérêt général, la fracture avec la république. La classe ouvrière est écartée, y compris dans son abstention. Seul un puissant mouvement social peut redonner confiance et faire reculer ces symptômes d’une crise historique.

En 2014 aux municipales comme en 2015 aux régionales, le PCF, entre alliances à géométrie variable et absence d’une bataille nationale autour d’un projet clairement identifié, n’est pas parvenu à inverser la tendance et à s’identifier, même s’il faut apprécier positivement l’engagement courageux des communistes pour sauver leurs positions locales.

Tout cela constitue le terreau du Front National et d’une fascisation de la vie politique que les attentats terroristes ont renforcé en favorisant la peur de l’autre et en libérant l’expression de propos racistes. Le gouvernement s’en sert pour attaquer l’état de droit et les libertés fondamentales, instaurant et prolongeant un état d’urgence que nous combattons et qui n’est pas un gage d’efficacité dans la lutte nécessaire contre le terrorisme et pour protéger les populations.

Nous caractérisons DAESCH, la créature afghane de l’impérialisme et des bourgeoisies du pétrole, comme un nouveau fascisme s’intégrant dans la mondialisation capitaliste. Sous couvert d’une rhétorique religieuse inacceptable, il s’agit d’organiser la conquête de nouveaux territoires dont les populations d’origine sont terrorisées, massacrées, réduites en esclavage. Les jeunes recrutés bénéficient de tous les attributs de la puissance que donnent l’argent et les armes et les actes commis cette année à Paris, mais aussi au Nigeria, à Ankara, contre un avion russe, à Beyrouth et en permanence en Syrie, en Irak, au Yemen, au Koweit, en Libye et ailleurs, s’apparentent aux crimes de bandes fascistes.

Pour sortir de cette situation, permettre à notre peuple d’empêcher le pire -guerre et fascisme- et de gagner de nouvelles conquêtes sociales et démocratiques, le PCF doit tirer un bilan sans tabou de sa stratégie et opérer les ruptures nécessaires.

C’est d’autant plus nécessaire et urgent que la colère populaire recommence à s’exprimer dans la multiplication des conflits sociaux. La puissance du refus de la réforme du code du travail qui oblige le gouvernement à manœuvrer en recul est révélatrice de la force potentielle d’un peuple debout.

L’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. Les réponses électoralistes et institutionnelles de la direction du PCF sont dans ce contexte totalement dépassées, inefficaces et dangereuses pour le présent et l’avenir du peuple, du monde du travail et de la France.

II. Des thèses nouvelles pour unir les communistes

Il est donc urgent de faire un bilan précis et partagé des orientations de nos derniers congrès et de reconstruire des positions qui unissent les communistes et les placent à l’offensive pour la reconstruction du parti communiste dont notre peuple a besoin, pour reprendre confiance, pour rouvrir une issue progressiste à la crise politique et idéologique.

Sans chercher un texte de congrès fondateur, nous proposons que le congrès se prononce sur plusieurs points sur lesquels les orientations proposées par la direction sont en échec et affaiblissent les communistes, points qui font souvent débat depuis des années entre communistes, sans que ce débat ne soit réellement organisé.

• Présidentielles : pas de primaires, une bataille communiste !
• Pour construire une autre société, la France doit agir pour un autre monde.
• Sortir de l’UE et de l’Euro pour engager la sortie du capitalisme !
• Lutte et construction politique.
• Contre le FN, un parti communiste populaire et rassembleur.
• Pour sortir de l’impasse de la gauche, un grand parti communiste, un rassemblement populaire majoritaire !

Présidentielles : pas de primaires, une bataille communiste !

L’élection présidentielle a toujours été difficile pour nous car elle nous place devant une contradiction : nous combattons cette élection qui pervertit la république et en même temps, nous voulons mener cette bataille pour faire progresser nos idées et le rapport des forces en faveur du monde populaire. Mais à l’approche de 2017, le parti communiste est dans une impasse.

• Son nom reste porteur d’un idéal de changement de société que la violence du capitalisme mondialisé remet à l’ordre du jour. Bousculé par la contre révolution conservatrice et la diabolisation du socialisme réel, il avait rompu avec cette histoire et ses symboles, et s’en retrouve orphelin.
• Il a cherché depuis des décennies le chemin de l’union de la gauche, mais la victoire de 1981 a conduit aux politiques de privatisation et d’austérité, jusqu’à ce gouvernement rétrograde conduit par le parti socialiste. Il multiplie les tentatives de “gauche de la gauche” depuis son congrès de Martigues dans des alliances électorales à géométrie variable qui se soldent par la perte continue d’élus et de militants.
• En 2012, après un débat vif, le PCF a renoncé à présenter un candidat communiste au profit de Jean-Luc Mélenchon. Cette décision pèse lourd aujourd’hui dans nos difficultés face à cette échéance. Jean-Luc Mélenchon pense pouvoir capitaliser son score de 2012 dans une démarche “gaullienne” d’appel au peuple. Mais ce n’est pas un ’présidentiable’ qui peut faire reculer l’illusion électorale, gagner l’autonomie du mouvement social et sa capacité à s’organiser.
• Dans cette situation, la participation à des primaires est une fuite en avant dangereuse dans la présidentialisation qui conduit quasi inexorablement à soutenir un candidat socialiste au premier tour, aggrave l’effacement du parti communiste, de son projet de société, de ses forces organisées au risque de menacer jusqu’à son existence.

L’élection présidentielle est au cœur du système de domination de la grande bourgeoisie dans notre société. Périodiquement, elle met en concurrence les élites politiques autour d’une alternative entre deux “présidentiables” qui portent les intérêts dominants. Elle construit le discours idéologique qui permettra d’imposer les intérêts du capital aux couches sociales victimes de ce système, pourtant largement majoritaires. L’utilisation depuis 1985 du Front National comme exutoire aux colères populaires et repoussoir au deuxième tour arrive à son comble en 2017, les primaires vidant le vote du premier tour de tout contenu autre que le choix du candidat de deuxième tour.

C’est pourquoi nous devons rappeler notre position de fond : élection du président de la république par l’assemblée nationale, calendrier électoral plaçant les législatives avant les présidentielles, proportionnelle à toutes les élections.

Dans ces conditions, à quoi peuvent bien servir ces élections pour les communistes, pour les forces progressistes, pour le peuple ? Pas à choisir le président de la république ! " Il n’est pas de sauveur suprême " affirme l’Internationale. Mais c’est plus globalement l’échec historique de l’union de la gauche dont il faut tirer les leçons, ce que l’abstention massive dans les milieux populaires démontre depuis des années, comme le large rejet du PS et de Hollande. On ne change pas la société par en haut. Même les 16 % du candidat communiste Georges Marchais en 1981 n’ont pas empêché la pédagogie du renoncement pratiquée par le parti socialiste !

Une stratégie électorale n’a de sens que dans une stratégie de rassemblement populaire qui place en son centre la mobilisation et l’action dans l’entreprise, la rue, le quartier. Autrement dit, une élection est d’abord et avant tout une bataille politique pour renforcer les forces progressistes en conscience, en capacité d’action, en organisation. Le score et les éventuels élus en sont le résultat et en retour, l’appui à cette “puissance du peuple en action” qui est le seul chemin de toute transformation sociale.

Pour le parti communiste, ses directions, ses militants, les présidentielles de 2017 imposent un retournement complet de ses stratégies, de sa manière de parler d’un changement de société, du rassemblement populaire, des élections. Dans l’urgence il doit inventer de nouvelles réponses à la question historique de la “révolution dans un système capitaliste développé” en tenant compte de l’échec de celles apportées depuis le programme commun. Les communistes sont au pied du mur. Ils doivent créer les conditions d’un vote qui soit clairement un appel à la mobilisation populaire et à la reconstruction d’un parti communiste de combat, porteur du changement de société, d’un “socialisme pour la France” renouvelé. Les réactions de solidarité et d’engagement après les chemises arrachées d’Air France, le coup de poing télévisuel de Xavier Mathieu des Conti ou le tour de France de Mickael Wamen des Goodyear, montrent comment nous avons besoin de candidats et dirigeants ancrés dans le mouvement social, la réalité de l’entreprise, engagés dans l’affrontement capital/travail. Voilà le message utile pour soulever le peuple, le pousser à s’unir, à s’organiser, à reprendre pied pour lui-même dans la vie politique, et pour personne d’autre…

L’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes.

Notre peuple a besoin d’un candidat qui porte le refus de la présidentialisation, la révolte anticapitaliste, l’alternative populaire et progressiste, la perspective communiste. Nous avons besoin d’un candidat combattant du mouvement social, au meilleur sens du mot, d’un candidat communiste. Malgré les difficultés actuelles, nous voulons tout faire pour en créer les conditions, une candidature ancrée dans le mouvement social et porteuse d’une perspective révolutionnaire. Et nous voulons construire dans le même esprit nos candidatures aux élections législatives pour des députés qui portent en toutes circonstances à l’assemblée nationale les intérêts populaires.

Pour construire une autre société, la France doit agir pour un autre monde

La mondialisation capitaliste qui détruit des États, des régions et organise la guerre de tous contre tous n’est pas une nouveauté. « Par l’exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l’industrie sa base nationale. » (Marx, Le Manifeste). Lénine a montré le lien étroit entre financiarisation, fascisation et guerre en caractérisant le stade mondialisé du capitalisme comme impérialisme.

La chute de l’URSS a libéré la violence de ce capitalisme qui « porte en lui la guerre comme la nuée l’orage » , mondialisé la concurrence de tous contre tous. L’impérialisme cherche toujours le (re)partage du monde, mais il ne peut s’étendre sur de nouveaux territoires “vierges”. Après l’Asie, l’Afrique est en plein développement malgré les inégalités et les violences. L’impérialisme fait face au monde issu du 20ème siècle, celui des indépendances nationales, et des formes de socialisme diverses marquant le développement du Sud.

Le développement chinois a sorti de la misère un milliard d’humains et construit une “société de moyenne aisance”. Les conditions de vie de la grande masse des chinois sont désormais meilleures que celle des couches populaires du Nord. Le dialogue avec les communistes chinois est essentiel pour connaître et comprendre cette transformation, ses contradictions sociales, ses perspectives politiques. La Chine est une des rares puissances qui développe des coopérations économiques sans intervention militaire, malgré les guerres que les USA et l’OTAN imposent.

La situation du monde un siècle après la première guerre mondiale n’est donc pas un nouvel affrontement entre blocs impérialistes concurrents, mais la mise en cause de la domination des USA et de l’OTAN par le développement des “BRICS” et du “socialisme de marché” chinois. Depuis la première guerre d’Irak et les “armes de destruction massive”, les guerres de Yougoslavie, d’Irak, d’Afghanistan, de Libye, du Yemen, de Syrie sont toutes marquées par cette situation qui voit l’Occident masquer ses visées impérialistes avec des médias aux ordres désignant les régimes amis et ennemis, quelle que soit leur nature. Et c’est en Ukraine, au cœur de l’Europe, que les USA ont imposé la guerre, en impulsant et armant les bandes nazies pour le coup d’État en Ukraine, en tentant d’imposer l’affrontement militaire aux portes de la Russie.

L’impérialisme a besoin de l’accès aux ressources, notamment énergétiques, mais il ne peut le faire sous la forme de la colonisation du 19ème siècle, car les États nationaux même dominés, ont une logique propre. Avec le pétrole, les marges pour une bourgeoisie locale docile existent encore. Mais le pétrole cher aide au développement des pays indépendants, et le pétrole bas affaiblit les bourgeoisies dociles… Le capitalisme n’a au fond plus rien à partager et organise au Sud comme au Nord la paupérisation généralisée annoncée par Marx qui le conduit à détruire les services publics, les systèmes sociaux et, quand il le peut, les états eux-mêmes. Car le pétrole continue à se vendre au cœur des horreurs libyennes, syriennes ou irakiennes !

L’impérialisme n’a pas toujours besoin d’États nationaux. Le développement national et sa condition pour tous les peuples, la paix, sont devenus antagonistes à la domination impérialiste. Le coup d’état fasciste en Ukraine montre que nous avons besoin de connaître les enjeux de l’impérialisme américain contre la Russie et la Chine, ainsi que l’histoire réelle de l’URSS. L’idéologie dominante contre le socialisme bloque toute approfondissement de notre réflexion communiste.

Le peuple de France doit choisir : défendre la place de sa bourgeoisie dans l’alliance atlantique en se mettant au service des guerres de l’OTAN et en tentant d’infléchir l’Union Européenne, ou ouvrir une brèche dans l’impérialisme en contribuant à un nouveau monde de coopérations entre nations souveraines, de paix et de progrès social, un nouveau monde qui fera apparaître le capitalisme pour ce qu’il est : historiquement dépassé.

Le parti communiste doit appeler à la sortie de l’OTAN, de l’Union Européenne et de l’Euro pour ouvrir la perspective d’une France socialiste dans un monde multi-polaire de coopérations et de solidarité pour la paix !

La sortie de l’OTAN est nécessaire pour agir pour la paix !

Les horreurs des guerres impérialistes, leurs conséquences humaines et économiques, sans compter l’impact environnemental et patrimonial, font de la paix une exigence première des forces progressistes.

Dans la mobilisation contre la première guerre d’Irak, l’émotion était forte dans le peuple français et les communistes actifs. Mais depuis que nous avons participé au gouvernement qui a bombardé la Yougoslavie, nous avons repris trop souvent le vocabulaire dominant dénonçant les “dictateurs” et célébrant les “révolutions orange” ! La guerre idéologique et médiatique destinée à justifier les guerres tout court, a marqué notre peuple qui regarde avec effarement ce monde violent sans comprendre qui il faut défendre, qui il faut dénoncer.

Le PCF doit reprendre avec énergie la bataille pour la paix avec deux idées fortes :

• L’OTAN est une alliance militaire agressive au service de la domination US. C’est le principal facteur de guerre, de prolifération des armements et désormais des mercenaires et des armées privées. La France, quatrième productrice mondiale d’armements, doit prendre des initiatives, y compris unilatérales, visant aux désarmements atomiques et conventionnels négociés.
• Respecter les indépendances nationales et le cadre de l’ONU. Ni la démocratie, ni le socialisme, ni le développement ne s’imposent par des armes étrangères, et le bilan des interventions “humanitaires” occidentales est terrible. Le "droit d’ingérence" est un droit impérialiste qu’il faut combattre en affirmant le "droit à l’indépendance nationale" . La solidarité avec les peuples en butte à des dictatures est utile aux forces progressistes, dans des actions de boycott économique, dans la diplomatie et la communauté internationale. Elle se fourvoie toujours dans l’acceptation de la guerre étrangère.

Sortir de l’U.E. et de l’Euro pour engager la sortie du capitalisme !

La crise grecque, un révélateur

En 2015, les communistes français ont suivi attentivement la Grèce de Syriza. Le référendum du 5 juillet, son résultat sans appel – 61% de NON aux politiques d’austérité que voulait imposer l’U.E. – mettaient Alexis Tsipras en position de force face aux créanciers de la Grèce et aux forces politiques, PASOK et Nouvelle Démocratie, qui avaient accepté les deux premiers mémorandums. Or, Syriza a signé un accord léonin qui foule aux pieds la souveraineté grecque. Au sein du PCF, cette crise a instauré un débat de fond sur le rôle de l’U.E. et de l’Euro. Rester prisonnier du PGE, de l’Euro et des institutions européennes pourra-t-il durer ? Pour un parti révolutionnaire, n’y a-t-il pas d’autres propositions que « l’Europe sociale et sa monnaie unique » ? Le déni de la part de la direction nationale, malgré les interrogations de nombreux communistes, devient insupportable.

En effet, le troisième mémorandum grec est un véritable programme d’extermination économique, sociale et culturelle du peuple grec, une sorte de colonisation. Le prétexte de la dette et du sauvetage de l’Euro aura permis de mettre un pays officiellement sous tutelle. Le mémorandum impose un programme de privatisations, d’étouffement de l’activité par la surimposition, de diminution drastique des pensions de retraite, des salaires et des prestations sociales, faisant régresser le niveau sanitaire du pays. Qui peut croire que le « renflouement » de la Grèce par de l’argent prêté par la BCE et le FMI réglera quoi que ce soit ? Cette spirale infernale va approfondir l’endettement de l’État grec et sa dépendance à l’égard des bailleurs de fonds. Le fonds alimenté par la privatisation des actifs publics sera directement soumis à la gestion de l’UE. Et plus aucun texte, ni même alinéa... législatif ne pourra être présenté au "Parlement" grec sans obtenir l’aval préalable du Quartet (Troïka + FMI). D’autres pays sont en ligne de mire, à commencer par les plus faibles comme le Portugal. Pour de plus en plus de français, l’U.E., loin de l’émancipation annoncée, est un système dictatorial créé par le capitalisme pour soumettre les peuples en supprimant leur souveraineté.

A la direction du PCF, les positions de soutien jusqu’au-boutiste à Syrisa et à Tsipras, membres du PGE, ont conduit nos parlementaires à annoncer leur vote pour le mémorandum grec à l’Assemblée nationale, avant de reculer devant l’émotion de milliers de communistes. Comment défendre les choix du gouvernement grec, quitte à justifier ce que nous combattons, faisant passer un message de renoncement à la lutte en France ? Refuser le débat, nous replier sur le postulat que seule l’extrême droite contesterait l’euro et l’Union européenne, serait suicidaire à l’heure où la contestation de la construction européenne est largement partagée dans les milieux populaires. Pire, laisser la contestation de l’UE à l’extrême droite, contestation qui n’est que de façade, est une erreur politique qui pourrait se révéler lourde de conséquences.

La posture adoptée au début des années 90, l’espoir d’une réorientation de l’intérieur de l’UE, d’une "Europe sociale" est un leurre. Nous avons tous constaté avec la Grèce, que l’UE est un outil de domination du capitalisme contre les peuples, une superstructure politique dont les dirigeants n’hésitent pas à broyer la souveraineté populaire. Il faut donc, de toute urgence, ouvrir le débat sur la nature de l’Union européenne, et sur les conditions pour se libérer de ses diktats.

Sortir de l’U.E. et de l’Euro pour de nouvelles coopérations internationales
Toutes les étapes de la construction de l’U.E. ont été imposées aux peuples, jusqu’au traité constitutionnel de 2005, balayé par le vote des peuples de France et des Pays-Bas, mais que les gouvernements contourneront dans un véritable déni de démocratie. Comme l’a souligné J-Cl Juncker, le président de la Commission européenne, « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ».

En 1951, Robert Schuman, issu du "Comité des Forges" aujourd’hui Medef, va avec Jean Monnet, l’homme des américains, imposer la CECA, entrainant des milliers de licenciements aux Charbonnages de France. Déjà, la concurrence libre et non faussée est un principe intangible. Mars 57, le Traité de Rome établit l’U.E. dans les grandes lignes antidémocratiques que l’on connaît aujourd’hui. Les communistes s’opposèrent à cette structure supranationale téléguidée par le patronat, depuis le cartel de l’acier d’avant-guerre jusqu’au « Besoin d’aire » du Medef actuel qui préconise l’abandon total des états-nations.

Cette construction européenne a été conçue pour répondre à la mondialisation capitaliste, afin de doper les taux de profits et faciliter l’accumulation des capitaux. Cela passait par la casse du cadre national et l’ouverture des frontières pour permettre la libre circulation des capitaux et de la main d’œuvre bon marché et par la dérégulation financière. L’U.E. a organisé le dumping social, avec la mise en concurrence déloyale de pays de développement économiques inégaux, faisant pression sur les salaires, les acquis sociaux et l’emploi.

L’U.E. a dépossédé les nations de toute souveraineté monétaire, financière, budgétaire et donc économique pour soumettre les peuples au système de la dette d’État, système déjà analysé par Marx il y a 150 ans. Le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG), élaboré avec la droite et le PS, encadre ce système afin d’imposer avec la dette et l’euro, la baisse automatique et autoritaire du prix de la force de travail, salaires, pensions, prestations sociales.

Mais tous les pays ne sont pas traités de la même façon. L’Euro correspond au niveau de développement de l’Allemagne. Il est bien trop fort pour les autres. Ce qui explique pourquoi le plus faible économiquement, la Grèce, a craqué en premier. Et d’autres pays suivront. L’Euro est un instrument de guerre contre les salaires et les services publics. Tout pays voulant rompre avec l’austérité est menacé de l’intérieur par l’Euro qui permet aux institutions européennes d’étrangler les banques nationales. L’Euro n’est pas utilisable pour mobiliser des crédits au service de politiques publiques. L’Euro n’a jamais été un instrument de résistance au dollar. Le traité de libre échange transatlantique (TAFTA) qui nous sera imposé confirmera que l’U.E. est soumise à la puissance économique américaine, comme elle l’est déjà sur le plan militaire au sein de l’OTAN.

Avec de tels objectifs de surexploitation, le capitalisme doit éteindre toute révolte populaire qui pourrait s’exprimer dans les urnes. L’U.E. a donc aussi comme objectif de détruire les institutions nationales, de remplacer le triptyque Nation-département-commune par l’U.E.-région-métropole, éloignant toujours plus les travailleurs des pôles de décision, contribuant à les décourager de voter. Cela favorise le régionalisme et le nationalisme qui alimentent le racisme et multiplient les foyers de tensions.
L’éclatement de la Yougoslavie montre jusqu’où peut aller l’exploitation des contradictions régionales. Le Français est mis en cause comme langue de la république avec la domination de l’anglais et l’institutionnalisation des langues régionales. L’Europe des régions se construit contre la nation. C’est ce qu’écrivait Huchon, ancien président PS de l’Ile-de-France, qui présentait la région comme « le seul territoire capable de rompre l’unicité de la loi » .

L’acharnement à parler d’une " Europe sociale" creuse un gouffre entre le PCF et le peuple. La violence de la « concurrence libre et non faussée » apparaît aux yeux de tous dans les murs, les miradors et les affrontements autour des migrants jetés sans droits dans les routes de l’Europe.

Il est impossible de rompre avec le capitalisme en France sans maîtriser une monnaie au service d’une politique progressiste, quelque soient les menaces et oukases des institutions de l’UE. Et il n’y aura pas de changement économique en France, sans sortir nos échanges avec le monde de la guerre des monnaies. Loin de toute stratégie de dévaluation compétitive, loin de tout repli nationaliste, sortir de l’Euro est la condition d’une rupture anticapitaliste en France, mettant en cause la mondialisation capitaliste. Une situation nouvelle serait ainsi créée en France et en Europe, porteuse de ruptures et de bouleversements au profit des peuples, permettant de construire des nouvelles coopérations mutuellement avantageuses entre nations souveraines.

Les luttes, terrain premier des constructions politiques

Les emplois, salaires, retraites, protection sociale, mais aussi santé, formation, logement, libertés... tout ce qui porte progrès est acquis puis conservé par la lutte. Rien n’est jamais octroyé aux exploités. Passer du particulier, du corporatif au général, créer les conditions des convergences dans l’action est toujours une question décisive pour les communistes. Ne jamais instrumentaliser et ne jamais oublier que sans lutte de masse entraînant à un moment la majorité du peuple, aucun progrès idéologique et politique n’est possible.

Depuis des années (luttes contre le CPE), aucune lutte n’a été victorieuse, et cela a pesé lourd dans la détérioration des rapports de force idéologiques. Le FN, réponse "électorale" à jamais déconnecté des luttes démocratiques, y puise sa force.

Nous n’oublions ni Fralib, ni Pilpa, ni les femmes de ménage des grands hôtels parisiens pour ne citer que quelques victoires emblématiques, ni toutes les dures luttes menées : Air France, Goodyear... Ce qui a manqué, c’est le "tous ensemble" et des victoires à ce niveau.

Au moment où nous écrivons ce texte, nous ne savons pas quelle sera l’ampleur, la durée, le contenu exact de l’affrontement qui se dessine contre le projet El Khomri, mais le mouvement est là après des années de résignation, d’abstention électorale. Une partie de la difficile équation des présidentielles peut être modifiée.

Le rapport entre lutte et politique est complexe : effort permanent des sociaux-démocrates de récupérer et même instrumentaliser les luttes, difficulté permanente pour les communistes d’être au plus haut du possible, vécus comme utiles, améliorant la lecture de classe de chacun, permettant la victoire. Les actions peuvent parfois aboutir (1968,1995) et l’issue politique nous être défavorable (majorité écrasante UNR en juin 69, gauche plurielle devenue gauche "plus rien" en 1996). C’est donc bien d’un rapport étroit, en permanence en construction, dont il est question.

Les communistes, les militants, les responsables et les élus ont donc de lourdes responsabilités quotidiennes dans l’action. Chacun en agissant, modifie le réel. Les luttes sont donc une composante essentielle de notre formation, souvent un moment particulièrement favorable à l’adhésion. Prenons garde de ne pas oublier les 30.000 adhésions au PCF de mai 1968.

Les forces de la bourgeoisie savent tout cela, elles mobilisent énormément d’énergie pour empêcher les luttes, de la kyrielle des DRH et autres idéologues, aux forces de répression et aux mouchards. Communistes, consacrons aussi beaucoup d’énergie, de temps, d’efforts à ce que les luttes, toutes les luttes de classe, vivent, convergent, gagnent.

Un des plus grands reculs de ces dernières décennies – idéologique, politique, matériel – est l’affaiblissement rapide des liens entre syndicalistes de lutte et parti communiste. Il sera nécessaire, en lien avec les luttes réelles, de résoudre cette question.

Contre le FN, un parti communiste populaire et rassembleur

Le FN correspond à la version adaptée du fascisme à l’époque de la mondialisation et de la numérisation. S’il se donne des airs de bonhomie avec l’arrivée de nouveaux cadres se réclamant du gaullisme et de la république, il reste fondamentalement une formation nationaliste, lié à ses origines.

Cette formation fondée en 1972 par un petit groupe de néofascistes issu du groupe Occident, de nostalgiques du régime de Vichy, d’ancien partisans de l’Algérie française et d’activistes de l’OAS, fût largement promotionné par la télévision publique dans les années 80 pour diviser la droite et favoriser la réélection de Mitterrand, sous l’impulsion des services de l’Élysée. Elle cristallise les reliquats idéologiques de plusieurs traditions de l’extrême droite fasciste, dont faut-il le rappeler, celle anti-patriotique du patronat de la fin des années trente qui proclamait « plutôt Hitler que le front populaire ».

Le FN est aujourd’hui utilisé comme leurre protestataire en même temps que repoussoir pour permettre et accélérer la recomposition politique dont le capital a besoin pour mettre en œuvre les politiques qui le servent au mieux de ses intérêts afin de dégager toujours plus de profits sur la force de travail. Après trois décennies d’un capitalisme débridé, la société arrive à un point à la fois de souffrance et d’impossibilité où la question politique va devoir se poser de nouveau dans les termes : « socialisme ou barbarie » .

Or le capital entend se donner libre cours. Toute avancée sociale est pour lui un frein à ôter, toute résistance salariale un obstacle à détruire. La dépendance vitale et la peur sont historiquement ses objectifs ultimes pour le salariat. Son corollaire est l’obéissance absolue. Quand cette structure se dévoile, voire se déchire dans les luttes de classes, le capitalisme a recours à la terreur qui est son fonds inaltérable. La main de fer dans un gant de velours, si caractéristique des sociétés libérales, perd son apparence souple et paternaliste. La violence devient sa réponse. La criminalisation des résistances syndicales comme dans le cas d’Air France et de Goodyear en est une des manifestations, le recours au fascisme une autre.

Le fascisme constitue un type de réponse à la crise structurelle et conjoncturelle qui agite les sociétés capitalistes dans la période d’entre-deux guerres. Il dénonce l’immoralité et les mauvaises mœurs issues des partis politiques traditionnels, les excès de la propriété privée causés par les monopoles capitalistes. Il donne préférence à la petite et moyenne propriété et s’oppose violemment aux organisations se réclamant de la lutte des classes.

S’il ne nie pas l’existence de classes sociales, il prétend les discipliner en soumettant les intérêts particuliers à l’intérêt national. Avec le nazisme, la lutte des classes se déplace vers des luttes raciales où s’affirme la solidarité fondamentale des citoyens devant les non-citoyens, version initiale de la préférence nationale.

Pour Dimitrov, le fascisme représente, malgré ses dénégations, l’idéologie du capital et de l’impérialisme. C’est ce que nous montre l’actualité en Ukraine et en Syrie, comme au Chili il n’y a pas si longtemps, et partout où il utilise des bandes armées fanatisées pour ses basses œuvres. Malgré ses prétentions populistes, le fascisme est une entreprise de soumission des masses dont il a besoin pour son assise. Il développe à cette fin une démagogie sociale effrénée. Il utilise le chauvinisme, la xénophobie et les replis identitaires pour tromper les masses, les détourner de leur soucis quotidiens, faire glisser leur attention des problèmes intérieurs vers ceux de l’extérieur.

Nous sommes dans une situation proche de celle de la veille des deux guerres mondiales où une crise financière majeure et structurelle est accompagnée par une montée des nationalismes, l’envie d’en découdre et l’absence d’une résistance cohérente et organisée pour apporter une réponse. C’est le contexte des élections régionales du 6 et du 13 décembre qui consacraient la victoire d’un FN se déclarant avec triomphalisme au porte du pouvoir.

D’élection en élection le FN poursuit son ascension malgré les campagnes morales de la gauche sociétale et les fronts républicains qu’elle prétend lui opposer. Car le FN ne cesse d’être promotionné à chaque scrutin. Cette complaisance lui permet d’influencer les débats et de pousser chaque fois un peu plus son hégémonie dans le domaine des idées, comme le prouvent les débats sur l’identité nationale, l’immigration, la sécurité, et la déchéance de la nationalité.

Grâce à la bienveillance socialiste et son double langage, toutes les conditions ont été réunies pour entraîner une part importante de la population, fragilisée par la désindustrialisation de régions entières et les pertes massives d’emplois, vers la haine anti-immigrés et pour détourner la colère des classes populaires vers des boucs émissaires. Le PS pour la cinquième fois de son histoire porte la lourde responsabilité de faire le lit de l’extrême droite, au lieu de s’attaquer aux causes et de les chercher dans la structuration capitaliste de la société.

La lutte contre le Front national est possible à condition de passer par la lutte contre le capital, son ventre nourricier. Comme l’écrivait Brecht, « le ventre est toujours fécond d’où est sortie la bête immonde » si nous ne nous attaquons pas à sa domination.

Le fascisme est un danger mortel pour la classe ouvrière, le danger principal contre lequel il faut en urgence rassembler les forces populaires et démocratiques. Si l’expérience nous montre que la réprobation morale ou les combinaisons de type front républicain ne sont d’aucun effet, nous savons depuis le Front populaire que le meilleur remède contre le fascisme est l’existence d’un parti communiste proche des couches populaires, apte à transformer les besoins de sécurité, de vie, en luttes unitaires pour l’emploi, la paix et les salaires, un parti qui sache organiser les rassemblements et désigner l’adversaire de classe, le responsable de la lutte de tous contre tous, le système capitaliste.


Edité le 12-03-2016 à 00:53:15 par Xuan




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[suite]

Pour sortir de l’impasse de la gauche, un grand parti communiste, un rassemblement populaire majoritaire !

Le PCF, une organisation affaiblie

Depuis la « mutation » initiée par Robert Hue, le PCF a suivi, de congrès en congrès, des stratégies qui ont toutes conduit à un affaiblissement organisationnel, électif et politique.

La suppression des cellules d’entreprises et de quartiers, a porté un grave coup à l’organisation. Les cellules répondaient à un besoin organisationnel fort : rassembler des militants, leur donner des espaces de discussion et d’élaboration politique, pour leur permettre d’agir.

La disparition des cellules de quartiers a cassé le lien entre militants. Dans les assemblées de section, ce sont souvent les mêmes militants qui prennent la parole. Les militants des milieux populaires n’osent plus parler, et ce faisant, s’autocensurent et se détachent du parti.

Les cellules d’entreprises ont disparu, rompant le lien avec le monde du travail. Même dans de grandes entreprises, il n’y a plus de militants communistes, ni d’expression du Parti communiste. Dans plusieurs luttes emblématiques, les militants syndicaux organisés le sont rarement au PCF.

Trop souvent, le parti ne se mobilise plus que lors des échéances électorales, à l’opposé d’une organisation communiste qui devrait au contraire mener un travail politique de long terme, détecter des militants issus de la classe ouvrière, les former, et leur confier des responsabilités.

Ni les réunions nationales thématiques, ni les réseaux sociaux ne remplaceront le militantisme de terrain. Seule la reconstruction de l’appareil militant nous permettra de redevenir un parti qui soit l’expression des classes populaires, capable de mener des luttes, de créer des rapports de force, et de donner une perspective de rupture avec le système capitaliste.

Reconstruire un parti populaire de combat

Plusieurs études sociologiques sur le parti doivent nous alerter. Très peu de nos dirigeants viennent de l’industrie, beaucoup sont des salariés de la fonction publique, beaucoup ont toujours été élus ou au service d’élus. Nous avons de moins en moins de dirigeants issus des entreprises, nos liens avec les classes populaires se sont affaiblis considérablement. Comment s’étonner que nos campagnes politiques ou nos adresses à la nation soient déconnectées des réalités ?

Dans la période actuelle, où des mouvements de lutte et de résistance se multiplient – entreprises, universités, quartiers populaires, etc. – nous avons besoin d’une campagne très ouverte d’adhésion dans les luttes et les entreprises, en leur donnant toute leur place dans l’organisation.

Nous devons renouer avec le travail théorique et la formation. Nombre de nos adhérents n’ont jamais reçu de formation politique, ils sont idéologiquement désarmés. L’effort théorique est indispensable au communiste pour analyser une situation et apporter une perspective politique.

Démocratie et fraternité

Après les décennies de rénovation et métamorphose multipliant les collectifs, fronts, mouvements, forums, la question de l’organisation, de l’efficacité revient au premier plan. Comment créer les conditions d’une grève générale réussie, comment faire vivre et renforcer une organisation communiste ancrée dans le monde du travail ? La force historique des communistes, leur organisation, semble avoir disparue.

La démocratie sans cohérence se transforme en « chacun cause pour soi » inefficace, laissant les décisions aux exécutifs, comme le montre l’annonce des primaires avant tout débat des communistes. Les directions ne construisent plus la mise en cohérence des communistes au service de leur action. Les interventions des dirigeants ne portent plus une parole collective, construite dans la durée pour être identifiée, défendue, portée par les militants. Les "je" se multiplient sans jamais construire le "nous". La démocratie est en panne, et avec elle, l’action. Il faut réinventer une forme de démocratie efficace, qui était l’objectif du centralisme démocratique.

L’organisation dont nous avons besoin se construit d’abord sur le terrain. C’est pourquoi nous voulons rétablir la règle des quatre quarts, qui permettait aux organisations de base de bénéficier de la moitié des cotisations des adhérents. L’effort pour reconstruire nos organisations de base, cellules et sections est essentiel.

Rassemblement ou fuite en avant dans la dilution ?

Jamais le Parti communiste n’a été aussi fort que lorsqu’il a su travailler à de larges rassemblements dans le cadre d’un rapport de forces, comme en 1936 avec le Front populaire et à la Libération avec le Conseil National de la Résistance. Dans ces deux cas, le PCF n’a rabattu ni ses exigences ni son identité, au contraire. Mais ces dernières années, nos expériences d’alliances – collectifs antilibéraux et Front de gauche – se sont soldées par des déceptions, la perte d’élus et de crédibilité. Ce type d’alliance est inefficace, restant sur le modèle de l’union de la gauche. Or dans tous les domaines – politique intérieure, européenne ou internationale – le PS est un serviteur du capitalisme. Tant que nous restons dans la confusion, nous sommes sanctionnés par les électeurs.

Le rassemblement ne peut passer ni par un effacement de notre parti, ni par la soumission au PS. Nous devons revoir notre stratégie, réfléchir à une véritable politique de rassemblement et d’alliances et définir une ligne nationale qui permettra aux adhérents et aux sympathisants communistes de s’y retrouver.

Un nécessaire bilan

A chaque congrès, la direction nationale met en place tous les artifices pour empêcher de tirer le bilan de sa stratégie. Des textes à rallonge, qui ne posent pas les vraies questions, sont adressés aux communistes, qui dans leur grande majorité ne les lisent pas. Les questions essentielles sur l’organisation du Parti ou sur notre stratégie ne sont jamais abordées.

Nous demandons un véritable bilan des 15 dernières années, l’état réel de l’organisation par fédération, le nombre des adhérents, l’état des cotisations, le reversement des élus.
Malgré nos défaites électorales successives, nous restons une force dans le paysage politique français. Nous bénéficions de points d’appui importants partout. Nous avons un patrimoine immobilier, un patrimoine culturel, et un poids politique. Il n’y a donc pas de fatalité à notre déclin.

Un parti libre de ses choix

L’adhésion au PGE en 2004 a marqué une rupture avec plusieurs partis communistes. Le PGE ne s’inscrit pas dans le combat anticapitaliste. On lit sur son site internet en anglais « La vieille contradiction facilement comprise entre le Capital et le Travail est balayée par de nouvelles aspirations et contradictions entre les sexes, les générations, les cultures, les groupes ethniques et surtout par une conscience nouvelle de l’interrelation entre l’humanité et l’environnement » . Pire, ses statuts nous contraignent au respect des institutions européennes.

Les échanges avec des forces internationales diverses sont utiles. Mais quand les relations internationales entre partis communistes se multiplient, le PCF ne peut rester enfermé dans ce parti lié aux institutions européennes. Il doit reconstruire des relations fraternelles et solidaires avec tous les partis communistes.

III. Notre projet et le chemin du socialisme pour la France

L’impasse de la gauche, l’affaiblissement du parti communiste, sont aussi la traduction de l’impossibilité de penser une autre société que le capitalisme, tant la bataille de diabolisation du socialisme du 20e siècle a fait reculer l’idée d’un vrai changement de société. Les pays de l’Est étaient le mal absolu, la Chine est une puissance dangereuse, les expériences latino-américaines des échecs. Le parti communiste lui même laisse dans le flou des caractéristiques essentielles d’une société se libérant du capitalisme ; la propriété publique, le pouvoir des travailleurs, la maîtrise de la monnaie. Il refuse jusqu’à aujourd’hui de nommer clairement son projet de société comme « socialiste », se faisant déborder sur sa gauche par un candidat… démocrate US !

Pourtant, les luttes sociales, et notamment les grandes luttes de défense des sites industriels (Conti, Goodyear, Aulnay, Fralib…) interrogent toutes la propriété des moyens de production. Il n’y a plus de marge de manœuvre dans le capitalisme, plus de compromis possible avec la grande bourgeoise, tant son intérêt vital pour maintenir ses revenus et son mode de vie, est d’obtenir une réduction massive des salaires et des droits. La conséquence est qu’une solidarité réelle assurant des droits à tous nécessite une véritable révolution, oblige à s’inscrire dans la construction d’une autre société, dans le renversement du rapport de forces entre capital et travail. L’incroyable socialisation des forces productives appelle plus que jamais une socialisation massive de la propriété. Il y a nécessité historique que le monde du travail prenne toute sa place dans la direction des affaires du pays, pour la maîtrise de ses moyens de production et d’échanges, de ses conditions de travail et de vie.

La bourgeoisie, avec ses rentiers, spéculateurs, affairistes spécialistes de la subvention publique est inapte pour diriger la société dans le sens de l’intérêt général. Ce sont les travailleurs qui doivent se considérer comme les véritables dirigeants, ceux qui peuvent décider quel travail est utile, sous quelle condition, pour quelle production, pour quel besoin social.

Oui, nous devons être porteurs d’un projet de socialisme du 21e siècle, réduisant, par de larges nationalisations des grands moyens de production et d’échange, le pouvoir de la bourgeoisie, recherchant des coopérations internationales libérées de la domination des règles des marchés, rompant radicalement avec les règles de la concurrence et de la spécialisation, pour imposer la planification en réponse aux besoins, le pouvoir des travailleurs dans une république sociale.

Nous nommons donc sans complexe notre projet de société comme une société socialiste. Nous défendons clairement et simplement l’idée d’un plan conduit par un État démocratisé de haut en bas, possédant les moyens de le mettre en œuvre, avec des services publics élargis facteur d’égalité, des cadres réglementaires et fiscaux plus contraignants pour tourner l’effort des entreprises vers les objectifs de la société, s’appuyant sur la mobilisation du mouvement populaire pour une nouvelle démocratie, de la cité à l’entreprise.

Ce projet doit porter la libération humaine de toutes les aliénations, dans la soumission au travail, dans l’intensité du travail, dans la consommation publicitaire, dans la guerre de tous contre tous. Il doit porter une réduction massive du temps de travail et un développement sans précédent de la formation, de la culture comme lieu essentiel de socialisation, de partage entre les hommes, de construction des conditions d’une démocratie réelle, d’une citoyenneté populaire.

Le socialisme que nous voulons répondra à la critique de Marx du capitalisme qui « épuise la Terre et le Travail ». Il assurera la gestion des ressources naturelles pour les besoins de l’humanité d’aujourd’hui et de demain, fera de la biodiversité, de la qualité de l’air et de l’eau, de l’efficacité énergétique, de la préservation des sols, de la réduction des pollutions, des critères essentiels de la planification et des choix économiques. Mais l’éco-socialisme est une formule souvent utilisée pour refuser d’affronter le véritable défi d’un socialisme du 21e siècle, celui d’un développement continu et rapide des forces productives, appuyé sur la robotique, la biologie, le numérique, sans compter de nouvelles révolutions énergétiques (4eme génération du nucléaire, fusion, algo-carburants…). Si les circuits courts et l’économie circulaire peuvent jouer un rôle important dans un développement équilibré, ils ne peuvent apporter seuls des réponses à la hauteur des besoins sociaux. La mondialisation encours de la distribution (Amazon, Alibaba…) nous montre au contraire la nécessité d’outils mondialisés de planification et de coopération.

Ce projet doit porter enfin l’exigence de paix, de rupture avec les institutions de la mondialisation capitaliste, la participation de la France à de nouvelles institutions d’un monde multi-polaire ouvert aux pays du Sud, la sortie de l’OTAN et l’engagement dans le désarmement.

Un programme de rupture avec le capital

La bataille communiste d’ici 2017 doit faire grandir des revendications politiques fortes qui soient à la fois des outils pour le mouvement social, des revendications que les travailleurs peuvent porter dans leurs luttes, et qui soient des repères d’un programme politique de rupture, capable de porter l’exigence de rapidité dans la transformation sociale, et la capacité à porter à long terme le changement de société.

L’urgence est de se doter d’un programme ambitieux pour la défense de l’emploi et des salaires. Cette bataille pour l’emploi et les salaires doit être un point essentiel du combat des communistes, car elle concentre l’essentiel des luttes sociales actuelles.
Ce programme doit poser en même temps la question du pouvoir. Quel gouvernement mettrait en œuvre ces revendications, avec quel rapport de forces, quel « Front Populaire », libéré du carcan de l’UE et appuyé par le mouvement des salariés, des classes populaires et des jeunes et où le Parti Communiste jouerait bien évidement un rôle central.

Dans la période actuelle nous proposons un programme de revendications économiques immédiates pour faire reculer la misère et la souffrance populaire et instaurer plus de justice, mais aussi aller vers le socialisme :

• Nationalisation/socialisation des secteurs bancaires, financiers et assurances, et des secteurs de la production vitaux pour le pays
• Re-nationalisation immédiate d’EDF-GDF,de la Poste, de France Telecom et d’Air France.
• Plan de développement des services publics, en priorité école, santé, transports et postes avec les embauches statutaires nécessaires
• Remise en cause fondamentale de la dette publique
• Interdiction des licenciements et des délocalisations et appropriation par les salariés avec le concours de la force publique des entreprises désertées ou bradées par leurs actionnaires
• Réduction massive du temps de travail sans perte de salaires, semaine de 28h sur 4 jours augmenté de 4h de formation hebdomadaire pour tous.
• Rétablissement d’une indexation des salaires sur l’inflation, blocage des prix des produits de première nécessité.
• Création d’un grand service public de la formation continue permettant de proposer à tous les salariés des démarches de qualification, au service de l’innovation et la qualité au travail.
• Augmentation significatives des salaires, des pensions et minima sociaux
• Rétablissement de la retraite à 60 ans à taux plein et départ dès 55 ans pour la pénibilité
• Blocage des prix des produits de première nécessité
• Construction de logements sociaux à hauteur des besoins, blocage des loyers et interdiction des saisies et expulsions pour les familles en difficulté
• Non-application des directives et traités européens
• Sortie de l’OTAN et de l’alliance atlantique, refus de toute intervention militaire de la France dans un pays souverain

Un seul chemin, un rassemblement populaire conscient et organisé pour l’unité du peuple !

Pour tourner la page de la longue construction d’une union de la gauche au profit du parti socialiste, puis de son lent enferment dans l’impasse actuelle, il faut proposer de nouvelles formes de rassemblement, un rassemblement populaire dont la fonction première n’est pas électorale, mais d’abord d’éducation populaire pour un peuple uni, conscient et organisé.

La principale leçon de l’histoire de l’union de la gauche est la sous-estimation du piège des institutions, des logiques électorales et médiatiques. Maurice Thorez dès 1965 décidant du soutien à François Mitterrand, ou Georges Marchais en 1972 invitant les communistes à valider le programme commun, avaient tous deux mis l’accent sur le rôle irremplaçable du mouvement populaire pour imposer à François Mitterrand et au PS le respect des engagements pris ! L’expérience a tranché. Malgré les alertes, les communistes se sont peu à peu retrouvés en arrière-plan, critiques, mais suiveurs des dérives socialistes.

Pourtant, nous pensons que la rupture dans une société capitaliste est impossible sans un mouvement populaire capable de gérer dans la durée les tensions, les contradictions, les freins qui ne manquent pas de surgir dans tout processus de transformation politique. Les difficultés de plusieurs pays d’Amérique latine engagés dans une voie socialiste sont révélateurs.

Nous ne croyons donc pas qu’une alternative à l’union de la gauche existerait dans une action groupusculaire, encore moins militaire. Nous devons donc construire pas à pas un « Front Populaire » moderne, outil d’éducation populaire pour que des millions de citoyens soient capables de s’informer sans dépendre des médias dominants, de s’unir malgré les contradictions locales ou corporatistes, de s’approprier les enjeux environnementaux, économiques, culturels, de la transformation socialiste.
Le lien est essentiel entre un parti communiste de combat organisé et populaire et un « Front Populaire » renouvelé faisant vivre de bas en haut une démocratie citoyenne dans une république sociale. Le parti sans rassemblement est impuissant, le rassemblement sans parti est inconscient.

Oui, le défi du parti communiste !

Nous relevons le défi de faire vivre et renforcer un parti communiste de combat, populaire, marxiste.
Nous avons un double atout : la montée du mécontentement populaire, l’unité qui se construit dans les luttes et ce que sont les communistes, leur volonté d’union. Parce que nous savons que ce qui unit les communistes est plus fort que ce qui les divise. Tous les communistes ont conscience de la gravité du moment, tous veulent que leur parti soit un grand parti des travailleurs, un parti démocratique où l’opinion de chaque adhérent compte pour un, un parti de responsabilité et de dévouement qui regagne la confiance du peuple.
A cause de cette conviction, nous abordons ce Congrès dans un esprit de fraternité, d’écoute mutuelle. Il faut unir les communistes pour ouvrir la perspective d’un nouveau Front populaire vers le socialisme.

Vive le Parti Communiste Français !


Pour être déposé, cette base commune alternative devra comporter au moins 300 signatures d’adhérents du PCF de 30 départements. Des non adhérents au PCF peuvent bien sûr le signer, en le précisant en commentaire, pour faciliter le décompte.
Pour les adhérents du PCF, une attestation de signature est nécessaire ainsi qu’une attestation de cotisation fournie par le trésorier fédéral.

Tu trouveras sur le site, un formulaire d’attestation individuelle de signature, à compléter de manière manuscrite et signer.

Nous vérifions si ces documents peuvent être transmis par scan ou fax...et nous proposerons rapidement une adresse postale.

Pour pouvoir échanger rapidement entre signataires et finaliser le dépôt du texte, un téléphone et une adresse électronique est bien utile. Pour les camarades qui n’ont pas de mail, leur signature peut être "portée" par un autre camarade (qui peut donc signer deux fois avec un même mail pour deux noms,et qui sera chargé de faire le lien...)

Documents joints

Base commune alternative 37eme congrès
> 10 mars - PDF - 191.3 ko
attestation.pdf
> 10 mars - PDF - 20.7 ko


Edité le 12-03-2016 à 00:53:53 par Xuan




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   Posté le 15-03-2016 à 23:00:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

CONTRIBUTION AU 37 ème CONGRES DU PCF (Juin 2016)


• Le projet « La France en commun » est pour moi décevant car les intérêts de la classe ouvrière n'y sont pas véritablement représentés. A la lecture de ce projet seuls les intérêts de la classe moyenne sont mis en valeur.
Soucieuse de sauvegarder sa situation, la classe moyenne se croit encore à l'abri mais bientôt la loi capitaliste du plus fort s'imposera aussi à elle... On ne sent pas dans ce projet la prise en compte de la colère des salariés, des ouvriers en lutte, précarisés, des chômeurs, des sans-abris, des jeunes et des personnes âgées dans la galère, des syndicalistes persécutés.
Comment la classe laborieuse, celle des plus pauvres, peut-elle se sentir compris par un PCF qui propose un tel projet ? N'est-il pas alors légitime que cette colère liée à une exploitation sans précédent ne se tourne vers des démagogues d'extrême droite qui font mine de la prendre en considération ? N'est-il pas alors légitime que cette colère non entendue se détourne des élections en s'abstenant ?

• Je ne souhaite pas la participation du PCF à la mascarade que constitue « la primaire à
gauche ». Je ne souhaite pas que le Parti s'associe à cette initiative dont l'orientation clairement social-démocrate vise à rabattre les voix communistes autour d'un candidat qui se pliera in fine au dogme du capital et de l'idéologie du « social-libéralisme ».

• Je pense que nous avons besoin de vrais Communistes dans le PCF. Nous avons besoin que le PCF rompe avec l'orientation réformiste prise dès les années 80 qui le dilue dans la « social-démocratie ».

• Je pense qu'il faut reconstruire un Parti Communiste qui défende véritablement les intérêts de la classe ouvrière et des classes populaires. Le PCF ne doit plus compter parmi les partis qui accompagnent le capitalisme en nous faisant croire que ce dernier peut être « moralisé » et plus « humain ».
Pour se faire il doit renouer avec ses fondements théoriques révolutionnaires ceux de Marx, Engels et Lénine dont nous constatons sans cesse la pertinence actuellement.
Car l'exploitation capitaliste, si elle se met au goût du jour via les nouvelles technologies ou la « révolution » numérique, est toujours la même dans ses principes de base.
Nous avons besoin d'un PCF qui prenne en compte les ravages écologiques causés par l'exploitation effrénée des ressources naturelles.
L'écologie est incompatible avec le capitalisme. L'écologie politique est une imposture quand elle roule pour la « social-démocratie ».

• Il s'agit pour nous d'abattre le capitalisme pour aller vers une société Socialiste et de se doter des moyens politiques pour cela. Nous devons donc :

1. Sortir du carcan antidémocratique des institutions européennes pour retrouver notre souveraineté nationale et populaire : sans cela rien ne sera possible !!!
L'Europe sociale est un leurre pour nous faire accepter une idée qui depuis ses origines n'a toujours eu qu'un seul but : élargir à l'Europe un marché capitaliste qui sert avant tout les intérêts capitalistes (étatsuniens surtout !).

2. Sortir de l'OTAN et de notre asservissement aux intérêts géostratégiques états-uniens pour en finir avec les guerres impérialistes qui ruinent les peuples, obligent les victimes à fuir les guerres en devenant des migrants qui seront à leur tour exploités. L'OTAN est la principale responsable du terrorisme et des attentats. Rompre avec l'ingérence envers les pays souverains, favoriser la coopération pacifique, oeuvrer pour la paix entre les peuples.

3. Remettre à l'honneur et améliorer les conquis sociaux pour lesquels nos aînés se sont battus qui ont fait de notre modèle social une référence de par le monde (programme du CNR entre autres). Exiger l'appropriation collective des grands moyens de production, d'échange et des secteurs clé de l'économie (banques, assurances, santé, éducation, sciences, agriculture, transport, énergie, défense, médias, internet...)
…..
Une nouvelle adhérente PCF de 2015 , cellule 1er/4ème Lyon

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
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