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 Aggression israélienne au Sud Liban

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Komintern
C'est la lutte finale
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Komintern
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   Posté le 10-08-2006 à 19:05:39   Voir le profil de Komintern (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Komintern   

Je rappelle que juif n'est pas une nationalité.
A ce titre un seul Etat qui ne serait pas simplement la somme
d'Israel + Palestine est viable.
La cohabitation entre juifs chrétiens et musulmans est possible et réalisable!
Par contre le sionnisme comme impérialisme panjuif est à combattre.
De même que l'islamisme qui est aussi quelque part un impérialisme.


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Vive le drapeau victorieux de Marx, Engels, Lénine et Staline. Vive le communisme
Julien Lahaut
Jeune Communiste
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   Posté le 11-08-2006 à 00:14:32   Voir le profil de Julien Lahaut (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Julien Lahaut   

Komintern a écrit :

Je rappelle que juif n'est pas une nationalité.
A ce titre un seul Etat qui ne serait pas simplement la somme
d'Israel + Palestine est viable.
La cohabitation entre juifs chrétiens et musulmans est possible et réalisable!
Par contre le sionnisme comme impérialisme panjuif est à combattre.
De même que l'islamisme qui est aussi quelque part un impérialisme.


On est bien d'accord : D'ailleurs moi j'ai des origines juives ( par ma mère pour la petite histoire ) mais je me sens Belge avant tout !
Jameul
pas de justice pas de paix
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   Posté le 11-08-2006 à 01:22:24   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

mais tu confirmes la préférence pour un seul état laic ?
Komintern
C'est la lutte finale
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Komintern
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   Posté le 11-08-2006 à 13:33:55   Voir le profil de Komintern (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Komintern   

Oui je suis pour un seul Etat (socialiste de préférence mais ça on verra plus tard) et de plus en plus de force "progressive" pensent que cette solution serait la meilleure.
Par exemple j'avais lu dans un huma une interview d'un responsable du FPLP et il penchait pour cette solution.


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Jameul
pas de justice pas de paix
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   Posté le 11-08-2006 à 14:23:23   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

non le FPLP est officiellement pour deux états ... peut etre que ce représentant devrait mieux représenter son organisation


il y a bcp d'avantages et d'inconvéniants aux deux solutions et selon qu'on privilégie un aspect (par exemple culturel ou économique) à un autre on optera plutot pour un état ou deux états...

toutefois le seul "guide" qui devrait nous servir en tant que léniniste est le libre choix des nations à disposer d'eux mêmes.... donc au final il doit revenir aux habitants de la Palestine juifs, musulmans et chrétiens de choisir leur destin
Komintern
C'est la lutte finale
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Komintern
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   Posté le 11-08-2006 à 15:47:04   Voir le profil de Komintern (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Komintern   

Je ne disais pas que c'était la position du FPLP mais de celle d'un de ses dirigeants et le débat sur la meilleure des solutions n'est pas près d'être clos.
Si en ce moment la solution de deux Etats parait la plus viable rien ne nous dit que dans 15 ou 20ans les conditions objectives ne favoriseront pas la création d'un seul Etat...
Et il est évident que ce sont les peuples qui décideront.


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Jameul
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   Posté le 11-08-2006 à 18:13:17   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

il faudrait une convergence de mentalité incroyable dans toute la société israelienne et toute la société palestinienne alors que ces sociétés sont justement parmis les plus hétérogènes.

C'est effectivement possible que dans 15 ou 20 ans les conditions objectives seront plus propices à la création d'état laique mais sincèrement je crois que c'est une solution peu probable...

depuis 1948 on parle de deux états et je ne vois pas laquelle de deux parties seraient pretes à effacé sa culture politique au profit d'un modèle qui serait forcément un compromis boiteux


je ne dis pas qu'il n'y a pas des problemes inhérents à la création de deux états comme savoir à qui appartient quelle terre (notamment d'un point de veu de la fertilité et des nappes phréatiques plus que la taille c est la qualité du terrain qui prime)
Finimore
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Finimore
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   Posté le 13-08-2006 à 09:56:05   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

ARSENAL-EXPRESS
N° 105 - Le 11 août 2006 - ÉDITION SPÉCIALE

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RELEVONS LE DÉFI DE LA CONSTRUCTION D'UNE ALTERNATIVE POPULAIRE RÉVOLUTIONNAIRE !

Ce sont les États-Unis qui ont donné le feu vert à la tuerie commise par Israël au Liban et en Palestine.

[Nous avons reçu le communiqué suivant en provenance du Comité du Mouvement révolutionnaire internationaliste, qui constitue le centre embryonnaire des partis et organisations marxistes-léninistes-maoïstes à l'échelle internationale. - Arsenal-express]

Des milliers de bombes ultra perfectionnées, fabriquées aux États-Unis, continuent à s'abattre sur les villes et les villages du Liban, détruisant les mosquées et les églises, les aéroports et les ponts, les fermes laitières, les silos de grain, les centrales électriques et les infrastructures de télécommunications. Les tracts largués par l'aviation israélienne ordonnent aux Libanaises et aux Libanais de s'enfuir en laissant derrière elles et eux leurs maisons, avant que les raids aériens ne viennent les détruire; après quoi, ceux et celles qui le font se voient eux-mêmes bombardés du haut des airs, même s'ils brandissent le drapeau blanc. Au même moment, les frappes israéliennes détruisent les routes et les ponts, systématiquement, de sorte que les gens ne puissent s'enfuir et qu'il soit impossible de leur acheminer une aide humanitaire quelconque ! Au moment où ces lignes sont écrites, plus d'un millier de Libanaises et de Libanais ont déjà perdu la vie sous les bombes et les projectiles américains largués par les tueurs à gages israéliens (dont la plupart portent l'uniforme militaire), et plus du quart de la population du pays a été contraint de se déplacer. Et le décompte augmente, à chaque jour.

Depuis sa création sur les terres palestiniennes à titre d'État sioniste et religieux il y a plus de 50 ans, Israël n'a jamais cessé de jouer le rôle de chien de garde des intérêts impérialistes au Moyen-Orient. Combien de temps l'État d'Israël aurait-il duré sans les milliards de dollars d'aide que les États-Unis lui ont constamment apportés ? Son rôle traditionnel de gendarme régional se voit désormais étendu pour répondre aux objectifs géostratégiques que poursuivent les terroristes sans frontières dont le quartier général se trouve à Washington - ceux-là même qui ont fait couler des rivières de sang à travers les guerres d'agression et les innombrables crimes qu'ils n'ont cessé de commettre partout dans le monde. Aussi épouvantable et méprisable qu'il soit, le massacre actuel de la population libanaise ne constitue vraisemblablement que le prélude à une guerre de plus grande envergure encore, qui visera à redessiner la carte politique, économique et sociale du Moyen-Orient de manière à satisfaire encore plus globalement les intérêts de l'impérialisme US. Ce qui se passe présentement n'a pas seulement à voir avec le contrôle du pétrole et des ressources: ce qui est en jeu, au fond, c'est l'établissement d'une domination encore plus complète des États-Unis sur cette région stratégique et la destruction pure et simple des aspirations nationales et de la résistance d'une population dont la haine à l'endroit de l'impérialisme US et ses voyous armés sionistes en Israël semble plus répandue que jamais. En outre, l'offensive actuelle vise à serrer la bride à certains régimes - syrien et iranien, notamment - que l'impérialisme US n'arrive pas à contrôler totalement (voire à les renverser, le cas échéant).

Commencés en 1982, l'invasion israélienne et les bombardements aériens sur le Liban ont fait près de 20 000 victimes; tandis que l'armée sioniste d'Ariel Sharon montait la garde, des centaines de Palestiniennes et de Palestiniens ont été massacrés par les phalangistes dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila. C'est à cette époque que le Hezbollah a été créé, pour regrouper les chiites et lutter contre l'occupation israélienne du Sud-Liban. Il a également servi à contenir l'influence de la résistance palestinienne. De par sa nature contradictoire - et parce qu'il a évité de s'attaquer directement au problème central de l'occupation israélienne en Palestine - le Hezbollah a contribué à maintenir une fragile stabilité impérialiste et sioniste dans cette région.

Après coup, la machine de terreur de l'État israélien a fait porter ses attaques vers la Cisjordanie et la Bande de Gaza, y assassinant autant les civils que les militants palestiniens; elle a amorcé la construction du fameux "mur d'apartheid" visant à séparer physiquement les deux peuples et leurs terres; elle a étendu ses colonies de peuplement sur les quelques territoires qui avaient été préservés pour un éventuel État palestinien; elle a continué à détruire les moyens de subsistance et les infrastructures palestiniennes, incluant des milliers d'habitations; enfin, l'État d'Israël a implanté systématiquement son système de contrôle répressif, si bien que les Palestiniennes et Palestiniens qui ne sont pas carrément
emprisonnéEs dans les geôles israéliennes se retrouvent néanmoins captives et captifs, bien que sous une forme différente. Suite à l'élection du Hamas au début de cette année - une victoire qui reflétait l'échec des tentatives de négociations en vue d'établir un accommodement avec Israël sponsorisé par l'impérialisme - Israël et ses maîtres états-uniens ont pris la décision politique et militaire de mettre de côté les "pourparlers de paix" et de profiter de l'occasion pour briser les reins du gouvernement palestinien et tenter d'écraser une fois pour toutes la résistance armée palestinienne, qui lutte quotidiennement contre le régime de terreur imposé par Israël. Les bombes qui déferlent en cascade sur le Liban et qui visent à éliminer le Hezbollah du Sud-Liban représentent un pas de plus dans l'application de cette "feuille de route" militaire. Celle-ci ne vise pas à établir la paix, mais à poursuivre la guerre; l'actuel carnage et la destruction de masse visent à renforcer le "droit" qu'Israël et les dirigeants états-uniens se sont arrogés, d'éliminer tous ceux qu'ils veulent dans la région. Ils utilisent pour ce faire n'importe quel prétexte démagogique, pourvu qu'il vienne "justifier" leurs actes. Ainsi, ils diront parfois agir pour "assurer la paix" ou pour "mettre fin au terrorisme"; ou encore, pour favoriser ce qu'ils appellent "la naissance difficile [donc implicitement sanglante] de la démocratie au Moyen-Orient", comme la représentante de commerce de George W. Bush, Condoleeza Rice, vient de le réaffirmer il y a quelques jours. Pendant ce temps, les journalistes les plus favorables à George W. Bush dans la presse internationale préparent l'opinion publique à une situation de guerre civile tous azimuts en Irak, sous l'occupation états-unienne qui se poursuit - un autre pays où la "démocratie" de type néo-coloniale s'avère une plaisanterie macabre. Et la menace d'une offensive punitive contre la Syrie et l'Iran s'intensifie de jour en jour.

Partout dans la monde, la colère gronde devant le caractère profondément injuste de cette nouvelle guerre d'agression et la dévastation orchestrée par Washington et Tel Aviv; elle gronde aussi devant les pourparlers proprement pathétiques qui se poursuivent entre les puissances impérialistes européennes, qui se font complices du massacre en cours. Contrairement à ce qui s'était produit lors du déclenchement de la guerre contre l'Irak, les principaux acteurs, tel l'ancien colonisateur français, considèrent cette fois-ci que leurs
intérêts seront mieux servis en joignant la coalition états-unienne. Pendant ce temps, la pitoyable et servile ONU n'arrive même pas à adopter une résolution à son Conseil de sécurité qui oserait condamner Israël, ne serait-ce que pour avoir bombardé les propres membres de son personnel au Liban - cela, pour la simple et bonne raison que les États-Unis y disposent d'un droit de veto et qu'ils en sont venus à dominer complètement cette institution.

Il est plus que temps d'abandonner nos illusions quant à la possibilité que ces forums et institutions internationales puissent "ramener les dirigeants du monde à la raison"; cela, les manifestantes et manifestants qui ont tourné leur colère contre les bureaux des Nations unies à Beyrouth l'ont bien compris. Quelle crédibilité pourrions-nous accorder à un cessez-le-feu dicté et autorisé par l'impérialisme US, quand on sait que ce dernier n'hésite jamais à enfreindre ses propres règles en faisant usage de bombes à fragmentation, à violer les accords qu'il a lui-même signés tel la Convention de Genève, et à commettre des crimes contre l'humanité ? Il faut transformer le dégoût que toute cette situation nous inspire en un mouvement d'opposition politique conscient, afin de faire cesser tous ces crimes et préparer les grandes luttes qui nous attendent. Prendre véritablement à cœur les intérêts des masses exploitées et opprimées du Moyen-Orient implique en outre de lutter contre les réponses simplistes et d'empêcher de nouvelles trahisons, comme elles en ont souffert à répétition à travers leur résistance héroïque.
Aucune force réactionnaire qui s'appuie sur la religion ou l'appartenance ethnique n'est en mesure d'unir les peuples des diverses nationalités qui composent le Moyen-Orient - de la Palestine jusqu'à l'Irak occupés, en passant par le Kurdistan, la Turquie, l'Iran et ailleurs - et d'apporter une solution durable et authentiquement anti-impérialiste. Une telle solution implique que l'on unisse toutes nos forces, collectivement, contre cette sale guerre et en appui aux peuples du Liban et de Palestine qui subissent l'occupation. Les assassins "hi-tech" qui mènent cette guerre sont certes capables de semer la terreur à une vaste échelle, mais ils n'arriveront jamais à gagner la confiance des peuples du Moyen-Orient: il s'agit là, pour eux, d'un problème insoluble. La méfiance et la haine que les peuples éprouvent à leur endroit doivent servir à créer une force politique consciente qui s'opposera fermement au système impérialiste injuste dans sa globalité, de même qu'à ses tentacules réactionnaires qui
étouffent les populations pauvres et méprisées.
Seul un mouvement révolutionnaire unissant les masses opprimées du Moyen-Orient, rejetant les directions obscurantistes religieuses et les régimes théocratiques sous toutes leurs formes et luttant pour se libérer des griffes des puissances néo-coloniales et de leurs régimes aux ordres autant que de celui qui constitue l'avant-poste de l'impérialisme dans la région (i.e. Israël), pourra mettre fin au cycle infernal du pillage, de la guerre et de la dévastation.

Malgré les tentatives de la part des impérialistes d'engourdir les gens en leur laissant croire qu'ils sont invincibles - comme en témoignent les agressions de plus en plus brutales qu'ils commettent contre des pans entiers de l'humanité, sans aucune pudeur (et tandis qu'ils tentent d'étouffer l'opposition des classes moyennes en invoquant des "justifications" anesthésiantes toutes plus hypocrites les unes que les autres) - les impérialistes ne peuvent faire échec à ce vieux dicton qui veut que "là où il y a oppression, il y a résistance". Nous ne devons céder pas même un seul centimètre à leur calculs cyniques, qui visent à miner ou à réprimer les luttes des peuples.

Une nouvelle alternative politique doit voir le jour afin de diriger la lutte révolutionnaire des peuples - une nouvelle manière de voir qui envisage comment transformer la société, qui détermine qui sont nos amis et nos ennemis et sur qui on peut s'appuyer, et qui montre ce qu'on doit faire pour renverser les impérialistes et mettre fin à leur hégémonie globale; ni le nationalisme, ni la religion ne peuvent nous aider à atteindre cet objectif. À chaque jour, la misère créée par l'impérialisme génère ses propres fossoyeurs, dans tout le Moyen-Orient.
Cette force sociale potentiellement révolutionnaire existe, mais elle n'est pas suffisamment consciente et organisée: c'est à cette tâche qu'il faut se consacrer. Une telle percée hautement libératrice exige une idéologie qui l'est tout autant: celle du prolétariat international - le marxisme-léninisme-maoïsme.
Parmi tous ceux et toutes celles qui détestent ce système et les guerres injustes qu'il génère, de nouveaux combattants, de nouvelles combattantes et dirigeants et dirigeantes doivent oser se porter volontaires et relever le défi.

Il est plus que temps de faire cause commune afin de confronter l'arrogance meurtrière de l'impérialisme, en s'appuyant sur la force consciente des oppriméEs de la région, dont les intérêts exigent un avenir radicalement différent, qui ne pourra émerger qu'en s'extirpant de la folie actuelle. Cela exige de développer la révolution dans l'ensemble des pays de la région, comme partie intégrante de la grande lutte internationale visant à abattre le système capitaliste et impérialiste brutal et à marquer le début d'un nouveau monde.

Le Comité du Mouvement révolutionnaire internationaliste
Le 8 août 2006
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Arsenal-express est publié par le Parti communiste révolutionnaire
(comités d'organisation).
Pour joindre le PCR(co), écrivez-nous par courriel à: mailto:info@pcr-rcpcanada.org
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ou visitez notre site Web au http://www.pcr-rcpcanada.org


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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Membre désinscrit
   Posté le 14-08-2006 à 01:56:25   

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses résolutions précédentes relatives au Liban, en particulier les résolutions 425 et 426 (1978), 520 (1982), 1559 (2004), 1655 (2006) et 1680 (2006), ainsi que les déclarations de son Président touchant la situation au Liban, en particulier les déclarations des 18 juin 2000 (S/PRST/2000/21), 19 octobre 2004 (S/PRST/2004/36), 4 mai 2005 (S/PRST/2005/17), 23 janvier 2006 (S/PRST/2006/3) et 30 juillet 2006 (S/PRST/2006/35),

Se déclarant extrêmement préoccupé par la poursuite de l’escalade des hostilités engagées au Liban et en Israël depuis l’attaque du Hezbollah en Israël le 12 juillet 2006, qui ont déjà fait des centaines de morts et de blessés des deux côtés, causé des dégâts considérables aux infrastructures civiles et contraint des centaines de milliers de personnes à se déplacer à l’intérieur de leur pays,

Soulignant que la violence doit cesser et soulignant dans le même temps qu’il faut remédier d’urgence aux causes qui ont donné naissance à la crise actuelle, notamment en obtenant la libération inconditionnelle des soldats israéliens enlevés,

Conscient du caractère délicat de la question des prisonniers et encourageant les efforts visant à régler d’urgence la question des prisonniers libanais détenus en Israël,

Se félicitant des efforts du Premier Ministre libanais et de l’engagement pris par le Gouvernement libanais, dans son plan en sept points, d’étendre son autorité sur son territoire, par l’intermédiaire de ses propres forces armées légitimes, de sorte qu’aucune arme ne s’y trouve sans le consentement du Gouvernement libanais et qu’aucune autorité ne s’y exerce autre que celle du Gouvernement libanais, se félicitant également de son engagement vis-à-vis d’une force des Nations Unies dont les effectifs, le matériel, le mandat et le champ des opérations seront complétés et renforcés, et ayant à l’esprit sa demande, formulée dans ce plan, de retrait immédiat des forces israéliennes du Sud-Liban,

Déterminé à agir de telle sorte que ce retrait intervienne le plus tôt possible,

Prenant dûment note des propositions faites dans le plan en sept points concernant le secteur des fermes de Chebaa,

Se félicitant de la décision unanime prise le par le Gouvernement libanais le 7 août 2006 de déployer une force armée libanaise de 15 000 hommes au Sud-Liban en même temps que l’armée israélienne se retire en deçà de la Ligne bleue et de demander l’assistance de forces supplémentaires de la FINUL, selon que de besoin, pour faciliter l’entrée des forces armées libanaises dans la région, et de réaffirmer son intention de renforcer les forces armées libanaises en les dotant du matériel nécessaire pour leur permettre de s’acquitter de leurs tâches,

Conscient de la responsabilité qui lui incombe d’aider à garantir un cessez-le feu permanent et une solution à long terme au conflit,

Considérant que la situation au Liban constitue une menace à la paix et à la sécurité internationales,

1. Lance un appel en faveur d’une cessation totale des hostilités fondée, en particulier, sur la cessation immédiate par le Hezbollah de toutes les attaques et la cessation immédiate par Israël de toutes les offensives militaires;

2. Dès la cessation totale des hostilités, demande au Gouvernement libanais et à la FINUL, comme elle y est autorisée par le paragraphe 11, de déployer leurs forces ensemble dans tout le Sud, et demande au Gouvernement israélien, alors que ce déploiement commence, de retirer en parallèle toutes ses forces du Sud-Liban;

3. Souligne l’importance de l’extension de l’autorité du Gouvernement libanais à l’ensemble du territoire libanais, conformément aux dispositions des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006), et des dispositions pertinentes des Accords de Taëf, afin qu’il exerce intégralement sa souveraineté, de sorte qu’aucune arme ne s’y trouve sans le consentement du Gouvernement libanais et qu’aucune autorité ne s’y exerce autre que celle du Gouvernement libanais;

4. Réaffirme son appui énergique en faveur du strict respect de la Ligne bleue;

5. Réaffirme également son ferme attachement, comme rappelé dans toutes ses résolutions précédentes sur la question, à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’indépendance politique du Liban à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, comme prévu dans l’Accord général d’armistice israélo-libanais du 23 mars 1949;

6. Demande à la communauté internationale de prendre des mesures immédiates pour prêter son concours financier et humanitaire au peuple libanais, notamment en facilitant le retour dans des conditions de sécurité des personnes déplacées et en réouvrant les aéroports et les ports sous l’autorité du Gouvernement libanais, conformément aux paragraphes 14 et 15, et lui demande également de fournir dans l’avenir une aide à la reconstruction et au développement du Liban;

7. Affirme que toutes les parties ont la responsabilité de veiller à ce que ne soit menée aucune action contraire au paragraphe 1, action qui pourrait être préjudiciable à la recherche d’une solution à long terme, à l’accès de l’aide humanitaire aux populations civiles, notamment au passage en toute sécurité des convois humanitaires, au retour volontaire et dans la sécurité des personnes déplacées, et demande à toutes les parties de s’acquitter de cette responsabilité et de coopérer avec le Conseil de sécurité;

8. Lance un appel à Israël et au Liban pour qu’ils appuient un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme fondés sur les principes et éléments suivants:

– Strict respect par les deux parties de la Ligne bleue;

– Adoption d’un dispositif de sécurité qui empêche la reprise des hostilités, notamment établissement, entre la Ligne bleue et le Litani, d’une zone d’exclusion de tous personnels armés, biens et armes autres que ceux du Gouvernement libanais et des forces de la FINUL autorisées au paragraphe 11, déployés dans la zone;

– Application intégrale des dispositions pertinentes des Accords de Taëf et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) qui exigent le désarmement de tous les groupes armés au Liban, afin que, conformément à la décision du Gouvernement libanais du 27 juillet 2006, seul l’État libanais sera autorisé à détenir des armes et à exercer son autorité au Liban;

– Exclusion de toute force étrangère au Liban sans le consentement du Gouvernement libanais;

– Exclusion de toute vente ou fourniture d’armes et de matériels connexes au Liban, sauf celles autorisées par le Gouvernement libanais;

– Communication à l’ONU des cartes des mines terrestres posées au Liban encore en la possession d’Israël;

9. Invite le Secrétaire général à appuyer les efforts visant à obtenir dès que possible des accords de principe de la part du Gouvernement libanais et du Gouvernement israélien concernant les principes et éléments en vue d’une solution à long terme tels qu’énoncés au paragraphe 8, et exprime son intention de rester activement engagé;

10. Prie le Secrétaire général de mettre au point, en liaison avec les acteurs internationaux clefs et les parties intéressées, des propositions pour mettre en œuvre les dispositions pertinentes des Accords de Taëf et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006), notamment de celles relatives au désarmement, et pour délimiter les frontières internationales du Liban, en particulier dans les zones où la frontière est contestée ou incertaine, y compris en s’occupant de la question des fermes de Chebaa, et de les lui présenter dans les 30 jours;

11. Décide, en vue de compléter et renforcer les effectifs, le matériel, le mandat et le champ d’opérations de la FINUL, d’autoriser un accroissement des effectifs de celle-ci pour les porter à un maximum de 15 000 hommes, et décide que la Force devra, en sus de l’exécution de son mandat au titre des résolutions 425 et 426 (1978) :

a) Contrôler la cessation des hostilités;

b) Accompagner et appuyer les forces armées libanaises à mesure de leur déploiement dans tout le Sud, y compris le long de la Ligne bleue, pendant qu’Israël retire ses forces armées du Liban comme il est prévu au paragraphe 2;

c) Coordonner ses activités relatives à l’exécution du paragraphe 11 b) avec les gouvernements libanais et israélien;

d) Fournir son assistance pour aider à assurer un accès humanitaire aux populations civiles et le retour volontaire des personnes déplacées dans des conditions de sécurité;

e) Aider les forces armées libanaises à prendre des mesures en vue de l’établissement de la zone mentionnée au paragraphe 8;

f) Aider, sur sa demande, le Gouvernement libanais à donner effet au paragraphe 14;

12. Agissant à l’appui d’une demande du Gouvernement libanais tendant à ce qu’une force internationale soit déployée pour l’aider à exercer son autorité sur l’ensemble du territoire, autorise la FINUL à prendre toutes les mesures nécessaires dans les secteurs où ses forces sont déployées et, quand elle le juge possible dans les limites de ses capacités, de veiller à ce que son théâtre d’opération ne soit pas utilisé pour des activités hostiles de quelque nature que ce soit, de résister aux tentatives visant à l’empêcher par la force de s’acquitter de ses obligations dans le cadre du mandat que lui a confié le Conseil de sécurité, et de protéger le personnel, les locaux, les installations et le matériel des Nations Unies, d’assurer la sécurité et la liberté de mouvement du personnel des Nations Unies et des travailleurs humanitaires et, sans préjudice de la responsabilité du Gouvernement libanais, de protéger les civils exposés à une menace imminente de violences physiques;

13. Prie le Secrétaire général de mettre d’urgence en place des mesures de nature à garantir que la FINUL est à même de s’acquitter des fonctions envisagées dans la présente résolution, exhorte les États Membres à envisager d’apporter des contributions appropriées à la FINUL et de répondre de manière positive aux demandes d’assistance de la Force, et exprime sa vive gratitude à ceux d’entre eux qui ont contribué à la FINUL par le passé;

14. Demande au Gouvernement libanais de sécuriser ses frontières et les autres points d’entrée de manière à empêcher l’entrée au Liban sans son consentement d’armes ou de matériel connexe et prie la FINUL, comme elle y est autorisée au paragraphe 11, de prêter assistance au Gouvernement libanais sur sa demande;

15. Décide en outre que tous les États devront prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher, de la part de leurs ressortissants ou à partir de leurs territoires ou au moyen de navires de leur pavillon ou d’aéronefs de leur nationalité,

a) La vente ou la fourniture à toute entité ou individu situé au Liban d’armes et de matériel connexe de tous types, y compris les armes et leurs munitions, les véhicules et le matériel militaires, le matériel paramilitaire et leurs pièces de rechange, que ce matériel provienne ou non de leur territoire, et

b) La fourniture à toute entité ou individu situé au Liban de toute formation ou moyen technique lié à la fourniture, à la fabrication, à l’entretien ou à l’utilisation des matériels énumérés au paragraphe a) ci-dessus, étant entendu que ces interdictions ne s’appliqueront pas aux armes, au matériel connexe, aux activités de formation ou à l’assistance autorisés par le Gouvernement libanais ou par la FINUL, comme elle y est autorisée au paragraphe 11;

16. Décide de proroger le mandat de la FINUL jusqu’au 31 août 2007, et exprime son intention d’envisager dans une résolution ultérieure un nouveau renforcement de son mandat et d’autres mesures visant à contribuer à la mise en œuvre d’un cessez-le-feu permanent et d’une solution à long terme;

17. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte dans une semaine au plus tard, puis à intervalles réguliers, de l’application de la présente résolution;

18. Souligne qu’il importe et qu’il est nécessaire d’instaurer une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient, sur la base de toutes ses résolutions pertinentes, y compris ses résolutions 242 (1967) du 22 novembre 1967, 338 (1973) du 22 octobre 1973 et 1515 (2003) du 18 novembre 2003;

19. Décide de rester activement saisi de la question.

Déclarations

M. KOFI ANNAN, Secrétaire général de l’ONU, s’est félicité de l’adoption imminente par le Conseil de sécurité d’une résolution visant à mettre fin aux hostilités au Liban. Mais il s’est déclaré profondément déçu que le Conseil n’ait pas pris cette décision plus tôt, convaincu que son sentiment était partagé par des centaines de millions de personnes à travers le monde. M. Annan a pourtant rappelé qu’il avait demandé de manière répétée, comme tant d’autres, la cessation immédiate des hostilités pour le bien des populations civiles. Le bilan est aujourd’hui de plus de 1 000 morts, 3 600 blessés et un quart des habitants du Liban, soit près d’un million de personnes, déplacés. De nombreux logements et infrastructures logistiques ont été détruits. Une telle dévastation serait tragique à n’importe quel moment, elle l’est d’autant plus au moment où le Liban était engagé dans la reconstruction, a déploré M. Annan. Les Israéliens quant à eux ont été exposés à la menace posée par le Hezbollah, qui a mis en danger aussi bien les civils israéliens que les civils libanais. En outre, a poursuivi le Secrétaire général, l’ONU a été la cible de protestations et de violences malgré les efforts de la FINUL, qui a dû faire face à une menace contre laquelle elle n’était pas équipée. M. Annan a par ailleurs félicité les travailleurs humanitaires pour leur travail remarquable.

Cette résolution arrive à point nommé et représente un pas en avant vital, a estimé le Secrétaire général, espérant qu’elle serait adoptée à l’unanimité. Les membres du Conseil devront ensuite œuvrer à la mise en œuvre de ses dispositions sur le terrain. Dès la fin des combats, le chantier véritable sera de raccompagner les personnes déplacées et de veiller au respect de l’intégrité territoriale du Liban. Le Gouvernement libanais, agissant par l’intermédiaire de ses forces légitimes, doit restaurer son contrôle sur l’ensemble du territoire pour prévenir l’arrivée d’éléments stabilisateurs et de matériels dangereux. Israël doit également se retirer du sol libanais, a poursuivi Kofi Annan. La FINUL devra veiller à ce qu’aucun vide ne soit laissé entre le retrait israélien et le déploiement de ses effectifs. Elle devra à cette fin recevoir des effectifs et des matériels significatifs pour lui permettre de s’acquitter de sa tâche. Le Secrétaire général a donc invité le Conseil à reprendre ses consultations sur la question et lancé un appel aux donateurs pour qu’ils fassent preuve de générosité.

Le Secrétaire général a ensuite indiqué qu’il serait nécessaire de régler les questions en suspens, comme la libération des prisonniers, à commencer par les soldats israéliens pris en otage, et le problème des fermes de Chebaa. M. Annan s’est engagé à établir ce week-end avec les parties concernées l’heure exacte de la cessation des hostilités. Le Liban et son peuple méritent l’appui des Nations Unies dans leur volonté de rejeter les éléments extérieurs, qui nécessitera le lancement d’un dialogue national de réconciliation devant rassembler toutes les parties prenantes, y compris au niveau régional la Syrie et l’Iran.

La communauté internationale devra être prête à se pencher sur le contexte plus large de la région, notamment sur la situation dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, ainsi que près des habitations israéliennes situées le long de la bande de Gaza, qui sont exposées à la menace de roquettes Kassem. La crise de ces dernières semaines a démontré qu’il n’y avait pas de solution militaire à un conflit. La guerre n’est pas la continuation de la politique, mais sanctionne au contraire un échec total de l’imagination politique, a affirmé le Secrétaire général. Les traités conclus par Israël avec l’Égypte et la Jordanie ont pu apporter la paix et la stabilité durables le long des frontières d’Israël avec ces deux pays. L’ONU défend la sécurité pour le Liban et toute la région et mettra en œuvre tous les moyens pour résoudre les conflits dans la région, qu’ils soient actifs ou latents, a-t-il conclu.

Mme CONDOLEEZZA RICE, Secrétaire d’État des États-Unis, s’est dite heureuse de se joindre aux membres du Conseil pour appuyer une résolution extrêmement importante. Elle a remercié le Secrétaire général et le Ministre des affaires étrangères de la France pour les efforts qu’ils ont déployés. La plus grande gratitude, a-t-elle souligné, va aux Premiers Ministres libanais et israélien qui, pendant toutes ces épreuves, ont véritablement servi leur peuple. Aujourd’hui, la communauté internationale va ouvrir la voie à la paix durable entre le Liban et Israël. Le statu quo n’était plus tenable. Dès le commencement du conflit, les États-Unis ont insisté sur le fait que le cessez-le-feu ne serait pas possible sans un changement. Désormais, a-t-elle estimé, un Liban plus fort peut émerger et le travail difficile de mise en œuvre va pouvoir commencer. La résolution, a-t-elle expliqué, vise la cessation immédiate des hostilités, la libération sans condition des prisonniers israéliens, l’arrêt des attaques du Hezbollah et la cessation des opérations israéliennes. Les deux parties doivent maintenant se prononcer sur la mise en œuvre de la résolution qui appelle d’ailleurs toutes les parties à prendre des mesures pour protéger les civils.

Le Hezbollah doit faire un choix entre la guerre et la paix et il faut espérer qu’il fasse le bon choix, a averti la Secrétaire d’État, en soulignant que la résolution aide aussi le Liban à élargir sa souveraineté grâce à une force nationale qui viendra renforcer la FINUL. C’est une FINUL renforcée avec un mandat élargi, une plus grande portée et des effectifs plus importants, a-t-il souligné, en estimant qu’il ne s’agit en aucun cas de la même force. Les forces armées libanaises se déploieront dans le Sud-Liban pour veiller à ce que le Hezbollah ne compromette pas la stabilité, a-t-il rappelé. Parallèlement, Israël devrait se retirer. En plus de ces dispositions, le Conseil devrait prévoir d’autres mesures en faveur d’un cessez-le-feu permanent. La résolution, a-t-elle encore rappelé, impose un embargo contraignant sur toutes les entrées d’armes au Liban. Enfin, la résolution jette les bases et les principes politiques pour une paix durable, à savoir l’absence de groupes armés et l’autorité exclusive du Gouvernement libanais La Secrétaire d’État a tenu à souligner que le règlement de questions telles que celles liées aux fermes de Chebaa dépendra du degré de sécurité. Aujourd’hui, a-t-elle estimé, le défi est d’aider les millions de personnes déplacées à reconstruire leur vie. Les États-Unis continueront à travailler avec le Liban et Israël pour faciliter cette reconstruction. Les deux pays doivent transformer cette tragédie en une occasion propice pour jeter les bases d’une paix durable, globale et complète. La voie choisie par les États était la seule voie efficace et réaliste pour aider le Liban, Israël et le Moyen-Orient à s’acheminer vers la paix.

M. PHILIPPE DOUSTE-BLAZY, Ministre des affaires étrangères de la France, a rappelé que depuis le début du conflit, son gouvernement avait appelé à une cessation immédiate des hostilités, à une levée du blocus économique et au retour des personnes déplacées. Le règlement auquel nous avons travaillé devra permettre de parvenir au rétablissement de la souveraineté du Liban sur son territoire et de garantir le droit d’Israël à la sécurité, a assuré M. Douste-Blazy. Liée historiquement au Liban, la France est attachée à la souveraineté et à l’indépendance de ce pays et au droit d’Israël à sa sécurité. C’est dans cet esprit qu’elle a travaillé de façon intensive à l’élaboration d’un projet de résolution. La France a salué l’initiative du Liban de déployer son armée dans le sud du pays, qui constitue un élément essentiel de la restauration de l’autorité du Gouvernement libanais sur l’ensemble de son territoire, comme l’y enjoignaient plusieurs résolutions précédentes. Le Liban et Israël ont fait part de certaines demandes, dont la France et la communauté internationale ont tenu compte pour garantir un cessez-le-feu durable et une solution de long terme, a indiqué le Ministre. L’essentiel est d’obtenir une cessation immédiate des hostilités, mais aussi d’enclencher un processus qui verra le déploiement de l’armée libanaise au sud, avec l’aide d’une FINUL renforcée. Cela se fera de façon concomitante avec le retrait de l’armée israélienne au sud de la Ligne bleue. M. Douste-Blazy a souligné que par cette résolution, le Conseil de sécurité répondait à la demande du Gouvernement libanais de porter la FINUL à hauteur de 15 000 hommes maximum. Celle-ci apportera une aide à plus d’un titre et devra notamment veiller au respect du cessez-le-feu permanent le long de la Ligne bleue. La France estime enfin indispensable que de nombreux pays puissent répondre rapidement aux demandes des autorités libanaises, en contribuant au renforcement de la FINUL. La France, déjà présente au sein de la Force, examinera avec ses partenaires européens l’éventuel appui supplémentaire qu’elle pourrait apporter à celle-ci, a ajouté le Ministre français des affaires étrangères, qui a conclu en affirmant qu’il importait que ce que le Conseil de sécurité offre aujourd’hui au Liban, la communauté internationale devra l’offrir demain au peuple palestinien.

M. HAMAD BIN JASSEM BIN JABR AL-THANI, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères du Qatar, a remercié la France et les États-Unis pour leurs efforts visant à améliorer le libellé de la résolution. Il a néanmoins souligné que le Conseil aurait dû adopter un texte dès le premier jour des hostilités et traiter ensuite des autres questions. Il a aussi estimé que le texte fait abstraction des questions complexes sur le plan historique. La résolution, a-t-il encore dit, ne tient pas compte des intérêts du Liban comme les horreurs de la destruction, la responsabilité juridique et humanitaire d’Israël et la question des prisonniers libanais. Malgré tout cela, le Qatar a accepté le texte pour mettre un terme aux effusions de sang et selon son entendement, a prévenu le Vice-Premier Ministre, le désarmement des groupes armés et le contrôle de la zone du fleuve Litani relèvent de la compétence exclusive du Gouvernement libanais. Le Vice-Premier Ministre a poursuivi en appelant le Conseil à prendre des mesures pour régler la question des fermes de Chebaa conformément au plan en sept points entériné par le Gouvernement libanais. Concluant sur un contexte plus large, le Vice-Premier Ministre a estimé que c’est le fait de ne pas traiter, de manière équitable, la crise au Moyen-Orient qui a provoqué toutes ces crises. Il a rappelé la décision des pays de la Ligue des États arabes de saisir dès septembre le Conseil de sécurité du conflit arabo-israélien compte tenu de l’échec des processus lancés jusqu’ici.

Mme DORA BAKOYANNIS, Ministre des affaires étrangères de la Grèce, a affirmé que cette crise témoignait d’un échec de la communauté internationale à répondre à temps aux attentes de populations en détresse. La Grèce avait appelé d’emblée à la cessation immédiate des hostilités, a rappelé sa représentante, qui s’est dite convaincue que la guerre ne servait à rien. Ni les victoires sur les champs de bataille, ni les tirs de roquettes, ni les attentats terroristes n’ont jamais servi les intérêts des peuples de la région, a-t-elle poursuivi. Elle s’est ensuite félicitée que la résolution offre le cadre d’un processus politique précis pour un règlement durable du conflit, qui devrait permettre la mise en œuvre dans les meilleurs délais des dispositions des résolutions 425 (1978), 1559 (2004) et 1680 (2005). Affirmant qu’aucune occupation par une force étrangère n’était tolérable, la Ministre a déclaré qu’il était indispensable que le Gouvernement libanais rétablisse son autorité sur l’ensemble de son territoire. De l’avis de sa délégation, cette résolution est un premier pas vers une paix durable et c’est pourquoi il faudrait veiller à sa pleine application. Les effusions de sang, les bombardements et les souffrances des civils doivent cesser dès maintenant, a-t-elle insisté. La résolution nous engage à travailler maintenant pour parvenir aux étapes suivantes. Mme Bakoyannis a fait observer que la communauté internationale ne devrait pas oublier la question palestinienne, à laquelle doit être trouvée une solution, et sans laquelle une paix juste, durable et globale ne sera pas possible dans la région.

Mme MARGARET BECKETT, Secrétaire d’État du Royaume-Uni, s’est félicitée d’une résolution dont les objectifs sont clairs. Le point le plus crucial porte sur la nécessité d’un cessez-le-feu permanent. Les négociations ont été aussi longues parce que, a-t-elle expliqué, le but était d’adopter un texte qui aille au-delà du court terme et prenne en compte les intérêts des deux pays. La résolution souligne la détermination de la communauté internationale à aider le peuple libanais à prendre un nouveau départ et à vivre en prospérité et en paix avec tous ses voisins. La Secrétaire d’État a poursuivi en formulant le vœu qu’une cessation des hostilités rapides permettra l’intensification des activités humanitaires. Le Royaume-Uni jouera pleinement son rôle, comme en témoignent les équipes techniques qu’il a dépêchées sur place. La Secrétaire d’État a également promis une somme de six millions de livres aux fonds et programmes des Nations Unies.

L’important aujourd’hui est d’assurer la souveraineté du Liban et la sécurité d’Israël, a-t-il dit, en jugeant qu’on ne peut réaliser un objectif sans garantir l’autre. Il est temps de mettre fin aux attaques du Hezbollah qui fait face désormais à un choix historique, poursuivre la violence ou appuyer les aspirations du peuple libanais grâce à la voie politique de la paix. Les parties doivent respecter la résolution mais il faut aussi que la Syrie et l’Iran revoient leur position. Veulent-ils travailler avec la communauté internationale ou s’opposer à ses efforts avec les conséquences graves qui ne sauraient manquer? Après avoir qualifié, une nouvelle fois, d’inadmissibles les propos du Président iranien à l’égard de l’État d’Israël, elle a attiré l’attention du Conseil sur la situation à Gaza. Elle a réitéré son appui au Président Abbas, en estimant que la paix ne viendra que par le biais d’un règlement global et durable qui exige la lutte contre l’extrémisme et pour la tolérance et la modération. La Secrétaire d’État a souligné l’importance de la Feuille de route avant d’annoncer une visite dans la région du Premier Ministre britannique.

M. PER STIG MǾLLER, Ministre des affaires étrangères du Danemark, a en premier lieu déclaré qu’afin de mettre un terme aux souffrances humaines et ouvrir la voie à un règlement politique négocié, il était indispensable qu’il y ait une cessation immédiate des hostilités. Il a souligné qu’il ne saurait y avoir de solution militaire à cette crise. Au contraire, a-t-il précisé, des violences et des combats renouvelés ne faisaient qu’alimenter la haine et le fanatisme qui ont fait obstacle à un règlement global du conflit au Moyen-Orient depuis déjà très longtemps. Il a souligné qu’il ne faudrait pas laisser les extrémistes gagner et définir les orientations futures. Précisant que plusieurs parties étaient responsables du conflit, le Ministre a rappelé que le Hezbollah en était la source première. Son pays avait demandé à la Syrie et à l’Iran d’agir de manière responsable et avait exhorté Israël à faire preuve de retenue, à s’abstenir du recours à des actions disproportionnées et l’avait mis en garde sur l’anéantissement éventuel du Liban dans sa lutte contre le Hezbollah.

Le Ministre danois des affaires étrangères a ensuite rappelé que l’un des objectifs principaux de la résolution consistait à assurer la souveraineté, l’intégralité territoriale, l’unité et l’indépendance politique du Liban, conformément à la résolution 1559. Afin que ces objectifs soient réalisés, a-t-il indiqué, son pays avait accueilli avec intérêt la décision prise par le Gouvernement libanais de déployer 15 000 soldats au Sud-Liban et soutenu le renforcement de la FINUL, tant du point de vue de ses effectifs, que de son équipement, son mandat et la portée de ses opérations. Les efforts humanitaires menés par les Nations Unies et d’autres organisations de secours, a-t-il souligné, ont joué un rôle capital et permis de sauver des vies humaines. Le Ministre a ajouté qu’il était vital que les organisations internationales à vocation humanitaire puissent venir en aide, en toute sécurité et sans entrave, aux personnes touchées par ce conflit, et que le Danemark qui avait contribué à ces efforts et répondu à l’appel humanitaire des Nations Unies, se tenait prêt renouveler son assistance.

M. LIU ZHENMIN (Chine) a rappelé qu’au cours des consultations qui se sont tenues sur la situation au Liban, son pays a souligné à maintes reprises que toute résolution du Conseil de sécurité et toute armature de règlement devaient respecter et refléter les préoccupations de toutes les parties intéressées, notamment celles du Liban et des pays arabes.

Il a indiqué que la résolution dont était saisi le Conseil, basée sur l’intégration de la proposition en sept points du Gouvernement libanais, incorporait quelques points importants, dont une cessation pleine et entière des hostilités, un appel au déploiement conjoint des forces armées libanaises et de la FINUL au Sud-Liban, parallèlement au repli de l’armée israélienne derrière la Ligne bleue. Il a par ailleurs précisé que le Liban, Israël et les pays arabes n’avaient pas présenté d’objections à cette résolution, et que la Chine s’était de ce fait prononcée en faveur de la résolution 1701. Enfin, il a saisi cette occasion pour réitérer que le conflit libano-israélien ne devait pas détourner l’attention sur les souffrances du peuple palestinien. Le représentant chinois a émis l’espoir qu’avec les efforts d’Israël et des pays arabes, et sur la base des résolutions pertinentes et du principe « terre contre paix », il sera possible de relancer le processus de paix et d’instaurer une paix globale, juste et durable dans un proche avenir.

M. PETER BURIAN (Slovaquie) s’est dit convaincu que cette résolution, dont sa délégation a été l’un des coauteurs, offrait une base importante pour la cessation des hostilités et le début d’un règlement durable de la crise libanaise. Nous sommes convaincus qu’aucune solution militaire n’est possible au Moyen-Orient. De l’avis du représentant slovaque, une solution durable ne peut être obtenue sans une application de toutes les dispositions de la résolution adoptée aujourd’hui. Il faut notamment prendre des mesures contre les flux illégaux d’armes et de personnes et les attaques illégales qui visent les territoires des États voisins, et renforcer dans les meilleurs délais les mandats et les effectifs de la FINUL, auxquels la Slovaquie se dit prête à contribuer. Le représentant a en outre souligné la nécessité de raccompagner les personnes déplacées, telle que prévue dans la résolution. Il a toutefois affirmé que cette résolution ne pourrait remplacer un accord entre les parties au conflit, qui sera seul de nature à garantir la paix durable dans la région.

M. VITALY CHURKIN (Fédération de Russie) a souligné la situation humanitaire difficile au Liban dont les plaies ne guériront pas de sitôt. Il a rappelé à quel point son pays a insisté sur un cessez-le-feu dès le début du conflit. L’origine de ces flambées de violence tient surtout à l’absence de mesures décisives pour régler les problèmes fondamentaux de la région. Il devient urgent, a estimé le représentant, d’examiner la situation dans la région sur la base des résolutions du Conseil de sécurité. Pour aboutir à l’adoption de la résolution aujourd’hui, la Fédération de Russie a fait tout ce qu’elle a pu pour accélérer le processus. C’est la raison pour laquelle elle a proposé hier un projet de résolution sur une trêve qui n’a plus lieu d’être, compte tenu du caractère plus complet de la résolution adoptée aujourd’hui. Il est important de continuer sur la voie établie par cette résolution et la Fédération de Russie n’épargnera aucun effort pour contribuer à un règlement global de la question du Moyen-Orient.

M. CÉSAR MAYORAL (Argentine) a voté en faveur de la résolution afin de mettre fin aux hostilités entre le Liban et Israël qui ont été lancées le 12 juillet dernier. Nous regrettons cependant que le Conseil ait eu besoin d’un mois pour prendre une décision et assumer ses responsabilités, a-t-il précisé. La préoccupation principale de la délégation concerne les civils innocents, qui ont été les victimes des violences, alors que le droit international humanitaire impose des règles qui doivent être observées de manière rigoureuse. Condamnant les violations perpétrées dans le cadre de ce conflit, l’Argentine a demandé que cessent les affrontements et que soit garantie la liberté de mouvement du personnel humanitaire sur le sol libanais, dont le rôle est d’apporter une aide aux populations en détresse et de les aider à prendre le chemin du retour. Le représentant s’est dit convaincu qu’il fallait mettre en œuvre toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Il est en outre prioritaire de préparer le déploiement d’effectifs supplémentaires afin de pouvoir renforcer la FINUL, a poursuivi le représentant de l’Argentine, qui a par ailleurs demandé que soient pris en considération les sept points du plan du Gouvernement libanais, notamment concernant les fermes de Chebaa. La situation humanitaire à Gaza s’aggravant de jour en jour, le représentant a espéré que le Conseil de sécurité accordera à l’avenir son attention à la question palestinienne.

M. KENZO OSHIMA (Japon) a regretté que le Liban ait dû attendre un mois pour obtenir un tel texte, avant de se féliciter de son adoption à l’unanimité. Il a remercié les coauteurs du texte, en particulier la France et les États-Unis. Le train de mesures de la résolution est le fruit d’un compromis politique qui ne peut satisfaire aucune partie à 100%, a-t-il reconnu. Mais, a-t-il souligné, il s’agit d’un cadre fiable pour un cessez-le-feu si les parties font preuve d’une bonne volonté et si elles sont appuyées par la communauté internationale. Il a appelé les parties à commencer rapidement la définition du cadre politique convenu. Il a conclu en exprimant sa profonde préoccupation devant la situation humanitaire au Liban et à Gaza.

M. TUVAKO MANONGI (République-Unie de Tanzanie) a rappelé que son gouvernement avait rendu publique à la fin du mois de juillet une déclaration dans laquelle il avait demandé une cessation immédiate des hostilités entre Israël et le Hezbollah. Notre objectif a toujours été d’empêcher la multiplication des victimes et de permettre l’ouverture d’un accès humanitaire. Le représentant a déclaré qu’une solution politique à long terme au conflit devrait être recherchée dans les meilleurs délais, et qu’elle serait préférable pour parvenir à une paix durable. Les habitants du Liban ne devraient pas faire les frais des hostilités. Il s’est enfin félicité du plan en sept points du Gouvernement libanais, qui a été complété par la proposition du Liban de déployer 15 000 hommes au sud du pays afin de lui permettre de reprendre le contrôle de son territoire, avec l’appui de la FINUL.

M. HUGO PEREYRA (Pérou) a estimé que la résolution représente le début de la fin de la violence et de la destruction. Il a exhorté les parties à cesser immédiatement les hostilités conformément à la résolution pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Il a espéré que le renforcement de la FINUL se produira dès que possible pour qu’elle puisse assumer le plus rapidement possible son mandat.

M. NANA ADDO DANKWA AKUFO-ADDO, Ministre des affaires étrangères du Ghana, s’est félicité de la détermination de la France et des États-Unis à élaborer une résolution visant à obtenir une cessation immédiate des hostilités au Moyen-Orient. Il est clair que la solution à la crise ne pouvait pas être militaire, a-t-il affirmé, avant de dire qu’il partageait les avis des orateurs selon lesquels cette résolution permettrait la fin immédiate des hostilités entre Israël et le Liban. L’adoption de cette résolution devrait constituer un pas important vers les étapes suivantes. À cette intention, le Ministre a souligné la nécessité d’œuvrer à ce que deux États, Israël et la Palestine, puissent coexister dans la paix à l’intérieur de frontières internationalement reconnues.

M. TAREK MITRI, Ministre de la culture et Envoyé spécial du Gouvernement du Liban, a souligné qu’un long mois s’est écoulé depuis que le Gouvernement du Liban a exhorté « avec passion » au cessez-le-feu et à la cessation de l’horreur qu’Israël a fait régner au Liban. La stratégie de terreur a touché l’ensemble des Libanais. Le massacre et le nettoyage des villages et la destruction aveugle des infrastructures ne sont rien de moins que criminels. Le quart de la population est déplacée et il lui manque tout. La cause de cette situation est la riposte disproportionnée d’Israël dont les forces refusent de faire la distinction entre les combattants et les civils. Depuis le premier appel au cessez-le-feu, le Liban a proposé un plan en sept points fondé sur le consensus national, a rappelé le Ministre.

Un cessez-le-feu incomplet n’est pas un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu dont les termes ne peuvent être mis en œuvre n’est pas un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu qui autorise une partie à ne pas renoncer à la force n’est pas un cessez-le-feu, s’est insurgé le Ministre, en soulignant que son pays a demandé un cessez-le-feu que l’on peut mettre en œuvre afin que toutes les hostilités cessent. Nul plus que le Liban ne voudrait s’assurer que l’on revienne ici devant le Conseil de sécurité mais l’invasion continue du Liban démontre la conviction d’Israël que la force permettra de régler les questions de la région.

Le Ministre s’est félicité que le Conseil ait reconnu le problème des fermes de Chebaa et a espéré qu’il prendra les mesures nécessaires pour les résoudre, éliminant ainsi l’une des causes du conflit. Mais franchement, a-t-il prévenu, les Libanais ne font pas confiance à la distinction que fait Israël entre une opération défensive et offensive. Parlant du blocus imposé à son pays par l’armée israélienne, le représentant a attiré l’attention sur le manque d’accès humanitaire. Il a donc plaidé pour le renforcement rapide de la FINUL pour surveiller non seulement la cessation des hostilités mais aussi le cessez-le-feu. Toute solution passe par le règlement de la question des fermes de Chebaa, l’élimination de la menace constante sur la sécurité du Liban, et le rétablissement de l’autorité du Gouvernement sur tout le territoire. Le plan en sept points permettra de régler la situation de façon durable, a-t-il dit. Il a annoncé que le Conseil des Ministres se réunira demain pour examiner la résolution adoptée aujourd’hui. Il est essentiel que le Conseil agisse immédiatement pour mettre fin à l’invasion du Liban par Israël, a conclu le Ministre.

M. DAN GILLERMAN (Israël) a affirmé que son pays faisait face aujourd’hui au Liban à la même idéologie génocidaire et à la mentalité terroriste à l’origine du complot déjoué hier à Londres. La tragédie que nous avons connue ces dernières semaines n’est que l’aboutissement des manœuvres de l’Iran et de la Syrie, par l’intermédiaire des militants du Hezbollah. Or, la seule façon d’éviter la crise entre Israël et le Liban consiste en la mise en œuvre inconditionnelle des résolutions 1559 et 1680, qui prévoient notamment le retrait des forces étrangères et le rétablissement de l’autorité du Gouvernement libanais sur l’ensemble du territoire.

Face à l’échec d’assurer la mise en œuvre de ces dispositions, Israël n’a pas eu d’autre choix que d’agir à la place du Liban. Mais après six années d’inaction qui ont permis au Hezbollah de profondément s’enraciner dans le pays, il reste encore beaucoup à faire. Revendiquant le droit d’Israël à défendre ses citoyens et à libérer ses soldats enlevés, le représentant a cependant affirmé que son pays était prêt à répondre à l’appel de la communauté internationale en vue de mettre fin aux hostilités. Il s’est félicité que la résolution adoptée aujourd’hui prévoit un embargo sur les armes et un mandat de la FINUL radicalement différent qui devrait permettre de sécuriser le Sud-Liban et d’assurer le déploiement des forces libanaises.

Mais une résolution à elle seule ne fera rien, à moins qu’elle ne soit dotée des outils pour la mettre en œuvre. Nous devons saisir cette occasion pour ouvrir un nouveau chapitre où une main tendue pour la paix ne sera pas perçue comme un signe de capitulation. Les dernières semaines ont montré le scénario qui nous attendrait si l’Iran était doté d’armes de destruction massive. Par deux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité en l’espace d’un mois, ce régime est aujourd’hui empêché d’acquérir des armes nucléaires et de faire la guerre interposée sur le territoire d’autres pays, a tenu à souligner M. Gillerman en conclusion.
Membre désinscrit
   Posté le 14-08-2006 à 02:13:33   

Bilan: victoire diplomatique pour israel, victoire militaire pour le Hezbollah, rapprochement US-France dont la résolution commune pro-israelienne a été adoptée par l'ONU.
Au niveau de la mobilisation, on se rend compte qu'il est très difficile de mobiliser en l'absence de toute réflexion politique. Du côté des syndicats et des partis "politiques" impliqués, on s'est contenté d'appeler à un cesser-le feu (je suppose que toutes ces ordures doivent se satisfaire de la résolution de l'ONU) tout en restant neutre vis-à-vis de la lutte entre israel et le Hezbollah.
Sur Nice on a quand même réussi à bouger un peu mais il y avait clairement 2 types de manifestants:
- un groupe de Libanais, Palestiniens, anti-sionistes et de + en + favorables au Hezbollah au fil des semaines
- les habituels manifestants "de gauche" qu'on retrouve à chaque manif, venus protester contre la guerre, et qui ne reprenaient pas les slogans hostiles à israel
Chaque groupe comptant entre 50 et 100 personnes.
Au fil des semaines le cortège a grandi (aussi bien en nombre qu'en intensité), ce sont en majorité des arabes qui nous ont rejoint, beaucoup de familles samedi après-midi (entre 500 et 600 personnes sur la Prom'). Il est clair que la période a desservi la mobilisation, beaucoup de familles originaires du Maghreb étant au bled dans cette période. manif nice
Enfin les contacts sont pris j'espère qu'on sera un peu plus efficaces et mobilisateurs la prochaine fois.
Jameul
pas de justice pas de paix
Grand classique (ou très bavard)
714 messages postés
   Posté le 14-08-2006 à 12:13:23   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

a geneve c'était un peu différent...

parmis les libanais (qui sont quand meme assez nombreux à geneve) il y avait très très nettement des différences entre chrétiens qui osaient parfois porter des drapeaux des phalangistes !!! et les musulmans ou peu chrétiens progressistes(le terme progressiste vient de la première guerrre civile)

chez les second il y avait une volonté de lier le problème au Liban avec la palestine alors que chez les premiers on "dénoncait" mais on ne faisait pas de rapprochement...

alors que chez les progressistes les discours étaient clairement anti-sioniste, anti-impérialiste et très souvent politiquement incorect (notamment lorsque le Conseil Fédéral a reufsé de confirmé les attaques de notre ministre des affaires étrangères "condamnant l'aggression disproportionné" les chrétiens portaient parfois des drapeaux francais (!!??)


enfin voilà on retrouve un schéma classique du dominé/dominant... du coté des dominés ceux qui n'ont jamais eu de représentation politique équitable (héritage du protectorat francais) c'est a dire les muslmans et surtout les chiites et de l'autre coté celui des dominants... on a eu l'habitude des magouilles et on se garde bien de critiquer ceux qui nous ont placés là !!!


en conclusion si l'aggression israelienne n'as pas engendré de division inter-confessionnel au Liban elle a permis à sa diasporé de s'illustré en mal... ce qui prouve si il le fallait que le chemin est encore long jusqu'à l'unité nationale..
Julien Lahaut
Jeune Communiste
135 messages postés
   Posté le 14-08-2006 à 13:00:13   Voir le profil de Julien Lahaut (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Julien Lahaut   

D'après ce que j'en ai vu et lu , il est clair que les Israëliens gardent la plupart des cartes en main. Israël ou Comment transformer un échec militaire en victoire politique...Mais la guerre n'est surement pas terminée !
Xuan
Grand classique (ou très bavard)
18563 messages postés
   Posté le 15-08-2006 à 18:28:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

l'agence xinhua publie le 14/08/06 :

Un conflit sans vainqueurs

Après une dizaine de jours de consultations pénibles, le Conseil de sécurité des Nations unies a fini par adopter la résolution 1701 appelant à une « cessation totale des hostilités » au Liban. Une lueur d'espoir pour une trêve s'entrevoit. Or, on ne saurait être soulagé vu les nombreuses incertitudes de la résolution.

Le cessez-le-feu ne peut être garanti, le désarmement du Hezbollah constitue un défi redoutable et le soi-disant « droit d'autodéfense » d'Israël pourrait également être l'objet d'abus. Les régions frontalières libanaises et israéliennes ont été durement touchées : un conflit sans gagnants qui a causé des pertes aux deux parties. Un grand nombre d'infrastructures du Parti d'Allah ont été complètement détruites et plus de 400 personnes armées ont perdu la vie. Plus de 1 100 civils libanais ont péri et près d'un million de personnes ont dû quitter leur pays natal. Des aéroports aux ports, des centrales électriques aux ponts, les soldats israéliens n'ont rien épargné. Le pays a rétrogradé de plusieurs dizaines d'années, si l'on reprend les termes du premier ministre libanais.

Or, Israël est loin d'être gagnant. Bien que beaucoup de ressources aient été mobilisées, le Tsahal n'a pu réaliser son objectif d'éliminer le Hezbollah. La couche dirigeante de ce dernier reste quasi intacte et même ses capacités de lancer des missiles sur le territoire israélien n'ont pas été complètement détruites. Pour réclamer le retour des deux soldats kidnappés, l'armée israélienne a payé le prix de la vie d'une centaine de soldats et d'une quarantaine de civils. Par ailleurs, plusieurs centaines de milliers de personnes vivent tous les jours dans des abris anti-aériens depuis un mois. Dans le même temps, les sentiments hostiles et la haine du monde arabe et des populations islamiques se sont accentués et les pressions de la part de la communauté internationale vont s'accroissant.

Washington a eu l'intention de réaliser, en profitant d'Israël, son rêve de modifier la donne du Moyen-Orient et de bâtir un nouveau Moyen-Orient. Du fait de son parti pris et de son aide pour Israël, Washington sert malgré soi de bouclier à celui-ci et est devenu l'objet de critiques générales. L'essentiel est que les actes de Washington au cours de ce conflit ont contredit et bouleversé dans une large mesure les grands objectifs qu'il avait formulés dans la « Feuille de route pour la paix au Moyen-Orient » et le « Plan démocratique au pan-Moyen-Orient et en Afrique du Nord ». Il lui faudra plusieurs années d'efforts pour guérir cette plaie.

Le rôle de l'ONU a également été gravement touché. Des scènes sanglantes se déploient tous les jours devant le monde depuis un mois. Kofi Annan s'est dit « profondément déçu » et « frustré » que le Conseil de sécurité n'ait pas agi « beaucoup plus tôt ». Cette lenteur, selon le secrétaire général de l'ONU, a « gravement porté atteinte à la confiance que le monde place dans son autorité et son intégrité ».


Source: le Quotidien du Peuple en ligne


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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Jameul
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   Posté le 18-08-2006 à 21:18:44   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

je colle ici une partie de la dernière lettre d'information de l'association "Les Amis de la Fondation Culturelle Ghassan Kanafani" (AFCGK) (c'est l'association dont est membre Armenak et c'est lui même qui m'a ajouté aux destinataires de cette lettre d'information....

ous terminons enfin nos lettres d'informations par deux contributions, celle de Soha Béchara résistante communiste libanaise, et celle de Samir Amin, théoricien marxiste tiers-mondiste égyptien.

Que pensez-vous de la résolution de l'ONU demandant la « cessation des
hostilités » et l'envoi d'une force internationale au Sud-Liban?
Soha Bechara. Qu'il y a d'abord un fossé entre les « regrets » exprimés
par la communauté internationale après le massacre de Cana, les « regrets
» lors de l'attaque israélienne qui a coûté la vie à 4 soldats ONU (FINUL)
au Liban et « l'exigence » de la démilitarisation du Hezbollah.
Ensuite, vous devez savoir que les Israéliens ont cherché ces derniers
jours à brûler des zones entières du Sud Liban, à raser des villages
entiers. Ce n'est pas un hasard s'ils sont venus avec des bulldozers. Ils
voulaient imposer une force internationale avec des Européens qui fasse le
même travail que l'armée israélienne dans un Sud-Liban déserté.
Mais avec la résolution finale, les Israéliens n'iront pas très loin et
n'ont obtenu aucun de leurs buts de guerre. Le Hezbollah n'est pas et ne
sera pas démilitarisé. Les deux soldats israéliens ne seront pas rendus
sans un échange avec des prisonniers libanais. Et la zone tampon au
Sud-Liban avec des troupes ONU et l'armée libanaise ? On verra dans la
pratique. Mais nous les Libanais, nous reviendrons et nous reconstruirons
nos villages.
Avec cette résolution, la communauté internationale a juste offert une
porte de sortie aux Israéliens pour qu'ils sauvent la face. Et le
dirigeant du Hezbollah Nasrallah a pris une décision historique : il a
accepté cette résolution avec toutes les réserves, dans le but de réduire
les conséquences dramatiques de la crise humanitaire. Or le Hezbollah et
la résistance libanaise auraient pu continuer sur le terrain militaire.
Mais leur force n'est pas d'abord militaire aujourd'hui au Liban mais
populaire.



Samir AMIN, Août 2006
L' agression contre le Liban
L'agression d'Israël contre le peuple libanais, engagée le 11 juillet 2006, fait
partie intégrante du plan de Washington pour la région. La capture de deux
soldats israéliens sur le sol libanais et la demande légitime de leur échange
contre les citoyens libanais kidnappés par les Israéliens, eux sur le territoire
du Liban, n'a servi que de mauvais prétexte. Le déploiement de ce projet avait
été préparé par l'adoption d'une résolution de l'ONU exigeant le départ de
l'armée syrienne du Liban et le « désarmement » de Hizbollah, suite à
l'assassinat de Rafic el Hariri, sur lequel la lumière n'est pas faite. Les
Etats Unis et l'Europe répètent qu'ils exigent l'application intégrale de cette
résolution, mais se gardent de rappeler que les moyens de faire appliquer la
résolution 242 qui exigeait l'évacuation de la Palestine occupée depuis 1967,
n'ont jamais été mis en ouvre ! Et oublient évidemment d'exiger la restitution
du Golan à la Syrie ! Les ficelles sont grosses.
Le projet étatsunien vise exclusivement à placer l'ensemble de la région sous le
contrôle militaire de Washington (déguisé en exportation de la « démocratie » !)
et à y faire régner un ordre néo libéral à son profit exclusif par le pillage du
pétrole. Washington a également repris à son compte les fantasmes du sionisme :
l'éclatement de la région en micro Etats basés sur l'ethnie ou la confession
religieuse, l'exercice par Israël d'une sorte de « protectorat » sur ces Etats ,
dans le sillage de celui des Etats Unis.
La mise en ouvre du projet est avancée : la Palestine, l'Irak, l'Afghanistan
sont occupés et détruits, la Syrie et l'Iran ouvertement menacés après le Liban.
Mais la faillite du projet n'est pas moins visible : la résistance des peuples
ne faiblit pas, le peuple libanais donne une leçon d'unité dans la défense de
ses combattants, démentant par là même les attentes de Tel Aviv, de Washington, des Européens. La résistance libanaise donne, avec des moyens rudimentaires, du
fil à retordre aux armées ennemies suréquipées grâce au pont aérien établi à
partir de la base des Etats Unis de Diego Garcia (d'où l'utilité de ces bases
dans le projet mondial criminel de Washington).
La Palestine
Le peuple palestinien est, depuis la déclaration Balfour pendant la première
guerre mondiale, la victime d'un projet de colonisation d'un peuplement
étranger, qui lui réserve le sort des « Peaux Rouges », qu'on l'avoue ou qu'on
feigne de l'ignorer. Ce projet a toujours été soutenu inconditionnellement par
la puissance impérialiste dominante dans la région (hier la Grande Bretagne,
aujourd'hui les Etats Unis), parce que l'Etat étranger à la région constitué de
la sorte ne peut être que l'allié, à son tour inconditionnel, des interventions
qu'exige la soumission du Moyen Orient arabe à la domination du capitalisme
impérialiste.
Il s'agit là, pour tous les peuples d'Afrique et d'Asie, d'une évidence banale.
De ce fait, sur les deux continents, l'affirmation et la défense des droits du
Peuple Palestinien unissent spontanément. Par contre en Europe la « question
palestinienne » provoque la division, produite par les confusions entretenues
par l'idéologie sioniste, qui trouvent souvent des échos favorables.
Aujourd'hui plus que jamais, en conjonction avec le déploiement du projet
américain du « grand Moyen Orient », les droits du peuple palestinien ont été
abolis. Pourtant l'OLP avait accepté les plans d'Oslo et de Madrid et la feuille
de route rédigés par Washington. C'est Israël qui a ouvertement renié sa
signature, et mis en ouvre un plan d'expansion encore plus ambitieux ! L'OLP a
été fragilisé de ce fait : l'opinion peut lui reprocher à juste titre d'avoir
cru naïvement à la sincérité de ses adversaires. Le soutien apporté par les
autorités d'occupation à son adversaire islamiste (Hamas) - dans un premier
temps tout au moins - la progression de pratiques corrompues de l'administration
palestinienne (sur lesquelles les « bailleurs de fonds » - Banque Mondiale,
Europe, ONG - se taisent, s'ils ne sont pas parties prenantes) devaient conduire
- c'était prévisible (et probablement souhaité) - à la victoire électorale du
Hamas, prétexte supplémentaire immédiatement invoqué pour justifier l'alignement
inconditionnel sur les politiques d'Israël « quel qu'elles soient » !
Le projet colonial sioniste a toujours constitué une menace, au delà de la
Palestine, pour les peuples arabes voisins. Ses ambitions d'annexion du Sinaï
égyptien, son annexion effective du Golan syrien, sont là pour en témoigner.
Dans le projet du « grand Moyen Orient » une place particulière est donnée à
Israël, au monopole régional de son équipement militaire nucléaire et à son rôle
de « partenaire obligé » (sous le prétexte fallacieux qu'Israël disposerait de «
compétences technologiques » dont aucun peuple arabe n'est capable ! Racisme
oblige !).
Il n'est pas dans notre intention de proposer ici des analyses concernant les
interactions complexes entre les luttes de résistance à l'expansion coloniale
sioniste et les conflits et options politiques au Liban et en Syrie. Les régimes
du Baas en Syrie ont résisté à leur manière aux exigences des puissances
impérialistes et d'Israël. Que cette résistance ait également servi à légitimer
des ambitions plus discutables (le contrôle du Liban) n'est certainement pas
discutable. La Syrie a par ailleurs choisi soigneusement ses « alliés » parmi
les « moins dangereux » au Liban. On sait que la résistance aux incursions
israéliennes au Sud Liban (détournement des eaux inclus) avait été construite
par le Parti Communiste libanais. Les pouvoirs syrien, libanais et iranien ont
coopéré étroitement pour détruire cette « base dangereuse » et lui substituer
celle du Hezbollah. L'assassinat de Rafic el Hariri - sur lequel la lumière est
loin d'avoir été jetée- a évidemment donné l'occasion aux puissances
impérialistes (les Etats Unis en tête, la France derrière) d'une intervention
dont l'objectif est double : faire accepter par Damas un alignement définitif au
sein du groupe des Etats arabes vassalisés (Egypte, Arabie Saoudite) - ou, à
défaut, liquider les vestiges du pouvoir baasiste dégénéré - , démanteler ce qui
reste de capacité de résistance aux incursions israéliennes (en exigeant le «
désarmement » de Hezbollah). La rhétorique concernant la « démocratie » peut
être invoqué, dans ce cadre, si utile.
Aujourd'hui défendre les droits inaliénables du peuple palestinien est le devoir
impérieux de tous les démocrates du monde entier. La Palestine est au centre des
conflits majeurs de notre époque. Accepter le plan israélien qui est celui de la
destruction totale de la Palestine et de son peuple serait accepter la négation
des peuples à leur droit premier : celui d'exister. Accuser « d'antisémitisme »
ceux qui s'opposent au déploiement de ce projet est absolument inacceptable.
Jameul
pas de justice pas de paix
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   Posté le 18-08-2006 à 22:00:25   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

je vais pas revenir sur la courte intervention de Souha Bechara qui connaissait mon père et qui habite aujourd 'hui à geneve mais sur celles de Samir Amin

il y a deux points que je voulais relever :

son analyse de la percepetion d'Israel dans le Tiers-Monde et sur le rôle du Hezbollah

1) ce que je trouve intéressant c'est que pour un auteur marxiste (qui devrait donc se baser QUE sur des objectivités matérielles) il a des déviations :" Le peuple palestinien est, depuis la déclaration Balfour pendant la première guerre mondiale, la victime d'un projet de colonisation d'un peuplement étranger, qui lui réserve le sort des «Peaux Rouges », qu'on l'avoue ou qu'on feigne de l'ignorer. Ce projet a toujours été soutenu inconditionnellement par la puissance impérialiste dominante dans la région (hier la Grande Bretagne, aujourd'hui les Etats Unis), parce que l'Etat étranger à la région constitué de la sorte ne peut être que l'allié, à son tour inconditionnel, des interventions qu'exige la soumission du Moyen Orient arabe à la domination du capitalisme
impérialiste. Il s'agit là, pour tous les peuples d'Afrique et d'Asie, d'une évidence banale.
De ce fait, sur les deux continents, l'affirmation et la défense des droits du Peuple Palestinien unissent spontanément. Par contre en Europe la « question palestinienne » provoque la division, produite par les confusions entretenues par l'idéologie sioniste, qui trouvent souvent des échos favorables. "

toutefois il met le doigt sur qqch d'essentiel : la perception de la question palesitinienne en Europe... et justement sans clairement l'affirmer il parait évident que lui même lui donne un rôle essentiel. Ce rôle et comment il est apparu est compréhensible par une seule voie : le constuctivisme... et d'ailleurs sans lui même y faire directement allusion il reprend exactement la vision du monde constructiviste

il est évident que si aujourd hui il y a une telle divergence de vues sur la question entre l'Afrique (meme non-musulmane !) et l'Europe c'est la faute à une construction historique.(cf affaire Dieudonné sans avoir commis aucun acte répréhensible il a été attaqué très violemmment et personne n a pris sa défense de peur de passer pour un antisémite) C'est justement parceque les europèens ont été complice des crimes nazis qu'ils n'osent pas se montrer severe a l encontre d'Israel exactement à l'inverse des pays du tiers monde pour qui israel a été un criminel...

un marxiste othodoxe aurait renié cette manière de procédé (qui laisse une place aux idées !!!) mais lui non... j'attends donc vos réactions sur la question pour voire si je me trompe pas complètement et surtout si vous pouviez m'expliquer pourquoi devrait-on écarter les idées de cette analyse (qui si on les prends en comptent apporte bcp)


2) l'auteur voit le hezbollah comme le succeseur du PCL... c'est une grand inexactitude qui relève presque de la falsification !!!

je me permets ici de ne pas y allé de main morte puisque je connais particulièrement bien la situation ayant eu deux martyrs du parti communiste dans ma famille (mon père et un cousin)....

il existait déjà un courant religieux dans le sud : le Amal... et le PCL n'était pas de loin pas le leader de la résistance (faute de moyens et non de volonté)

si le PCL a perdu du terrain au profit du Hezbollah il s'agit avant tout de choix tactique. Alors que la guerilla mené par le PCL avancait lentement et était caractérisé par de nombreux morts sur le champ de bataille le Hezbollah arriva dans le conflit encore vierge d'erreurs et surtout avec une nouvelle vision du conflit. Le Hezbollah a été le premier a utilisé de manière constant et récurente les attentats suicides... (le PCL a toujorus refusé cette possibilité meme si certains attentats étaient organisé il n'était jamais suicide... mon cousin est mort torutré par les israeliens justement en se faisant prendre lors d'une opération)


il est clair que le Hezbollah a pu se reposer sur l'Iran et en parfois la Syrie (mais de loin pas tout le temps, ils ont été très proche des phalangistes à une époque).... mais ce n'est pas cela qui a eclipsé le PCL mais bien les victoires sur le terrain du Hezbollah...

de plus le PCL est le seul parti laique du Liban... alors que le Sud (ou il opérait sa résistance) était très très très largement chiite.. (les seuls chrétiens du sud étaient alors justement les communistes)

il faut etre clair : le PCL non pas qu'il ait "fauté" ou que ca soit de sa faute, mais le PCL ne pouvait pas espérer rester la 1ere formation politique au Sud Liban... à cause des conditions objectives.
Et ce n'est certainement ni à cause du Hezbollah ni à cause de l'Iran!!!


PS: ne voyez dans ce message aucune volonté de provocation mais pour le point 1 je pense réellement que cet aspect de l analyse est essentielle et autant pour le point 2 je me devais de rétablir la vérité.... c'eut été une trahison de l'histoire que de se taire
Xuan
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   Posté le 19-08-2006 à 21:36:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

"Par contre en Europe la « question palestinienne » provoque la division, produite par les confusions entretenues par l’idéologie sioniste, qui trouvent souvent des échos favorables."

Sur le plan idéologique, c'est vrai que l'Europe reste marquée par le souvenir des camps de concentration. Mais le refus de l’antisémitisme ne signifie pas le soutien au sionisme.
Ce n'est pas le lobby sioniste qui explique la position mitigée de ces pays mais plutôt leur situation de puissance impérialiste intermédiaire.

Jameul a écrit :

2) l'auteur voit le hezbollah comme le successeur du PCL... c'est une grand inexactitude qui relève presque de la falsification !!!

Ce n’est pas ce que j’ai compris en lisant le texte de Samir Amin:
« La Syrie a par ailleurs choisi soigneusement ses « alliés » parmi les « moins dangereux » au Liban. On sait que la résistance aux incursions israéliennes au Sud Liban (détournement des eaux inclus) avait été construite par le Parti Communiste libanais. Les pouvoirs syrien, libanais et iranien ont coopéré étroitement pour détruire cette « base dangereuse » et lui substituer celle du Hezbollah. »
On devine d'ailleurs que c’est avec de l’argent provenant de Syrie ou d’Iran que le Hezbollah promet de « reconstruire » le Liban.


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Jameul
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   Posté le 20-08-2006 à 12:55:13   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

pour la seconde partie :on est d'accord mais on s'est mal compris je crois...

il s'agit pas de dire que le Hezbollah est le successeur du PCL (je me suis mal exprimé et l'auteur ne le suggère pas) mais l'auteur estime que le hezbollah prend la place du PCL au près des populations... et je pense que c'est faire une abstraction de l'évolution des conflits et des victoirse du hezbollah


quand à l'implication de la Syrie et de l'Iran... oui l'argent vient de là bas il n'y a aucnu doute meme si il ne faut pas negliger l'apport de la diaspora. Si la diaspora est majoritairement chrétienne (et donc anti-hezbollah) la diaspora "africaine" (vous savez ces libnais qui font du commerce d'usurier en afrique de l'ouest et qui sont détestés par les populations locales) est majoritairement chiite
armenak
oser lutter oser vaincre
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armenak
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   Posté le 24-08-2006 à 18:01:27   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Nouvel exemple de la politique social-chauvine et pro-impérialiste des révisos du P"c"F.

La paix, oui la Paix!
Par Jean Paul Boré
Membre du conseil national du PCF

La paix au Proche-Orient a besoin du soutien international mais aussi de l’ensemble des organisations qui se réclament de l’humanisme.
Depuis l’annonce du cessez le feu adopté par le Liban et Israël, certains oiseaux de mauvaise augure, venant de tous cotés, ne cessent de mettre l’accent sur sa fragilité.
La dernière poule qui a trouvé un couteau sait bien que la situation est fragile. Belle découverte ! Ce qui importe, la vraie question, c’est de savoir ce que nous faisons au plan international pour transformer la cessation des hostilités en paix durable.
Pour cela, il me semble indispensable d’observer en tout premier lieu ce que disent et font ceux qui s’engagent au Liban et en Israël dans cette voie.
Pour l’immense majorité des Libanais, dont tous les ministres du gouvernement (ceux du Hezbollah compris), la résolution 1701 est considérée, malgré les remarques faites, comme étant la meilleure dans les conditions actuelles. Le retour chez elles dès l’annonce du cessez le feu, à l’appel du président du parlement, des centaines de milliers de familles déplacées durant le conflit, constitue, il faut bien le
voir une réaction extrêmement politique et porteuse d’une seule volonté : Faire la paix !
Le sentiment partagé est que le peuple Libanais en a plus qu’assez que leur pays soit le terrain de conflits dont les scénarios se décident
ailleurs et sans lui.
La résolution est à quelques nuances près est identique à celle proposée par la France dès les premiers jours de la guerre et ceci en accord avec le gouvernement Libanais. On peut alors se poser mille questions sur les raisons du gâchis humain. Des comptes seront à rendre. Il est désormais d’évidence que l’invasion, les bombardements aveugles israéliens étaient programmés et planifiés de longue date avec l’aide des Etats Unis. Plus personne ne nie cette évidence. Pourquoi a-t-on froidement décidé de détruire le Liban alors qu’il était en cours de reconstruction et apte à nouveau à accueillir de
dizaines de milliers de touristes, ce qui est le gage d’un pays stable et sûr qui veut vivre en paix avec ses voisins ? Pourquoi avoir détruit toutes les infrastructures de ce pays croulant
déjà sous la dette et obligé de faire appel aux capitaux extérieurs pour sa reconstruction ? On évoque plus de 20 milliards € de dette pour un pays de 3,5 millions d’habitants soit une somme de plus de 6000 € de dette par habitant. Laissons pour un moment nos émotions bien légitimes de côté pour aller au fond des choses.

Une stratégie délibérée.
En vérité, nous assistons à une nouvelle étape dans la stratégie des Etats-Unis pour devenir définitivement, plus que les « gendarmes du
monde », comme nous disions dans le temps, mais les dominateurs sans partage au nom d’une conception de l’humanité qui est étrangère à tout humaniste de droite ou de gauche .
La volonté impériale des Etats Unis d’imposer une force de l’OTAN, à laquelle il est proposé à Israël d’adhérer, n’est-elle pas la marque de
cette volonté de s’implanter définitivement au Proche-Orient après les Balkans, l’Arabie saoudite, la Turquie et l’Irak et l’Afghanistan ?
Est-ce une insulte à nos amis de la communauté juive de France que de dire que le gouvernement Israélien actuel vient de jouer le bras armée de cette sale besogne comme d'autres dans le monde sont sommés de le faire au nom d’intérêts inavoués ? La vérité n’est jamais insulte, fût-elle difficile à entendre. Et c’est
précisément parce que je pense personnellement que le peuple Israélien a le droit comme tous les autres de vivre en paix et en sécurité dans des frontières reconnues de tous
, de Palestine à l’Iran en passant pas la Syrie, que je crois nécessaire de dire que le peuple israélien doit refuser de se laisser embarquer lui aussi dans
une aventure pour laquelle on met en avant ces – ses – droits imprescriptibles.
Pour moi c’est clair, quoi qu’il m’en coûte de remarques désobligeantes venant même de mes amis. Une vie égale une vie. La liberté pour les peuples ne se sélectionne pas au regard de ce que font leurs dirigeants. Faute de quoi peu de pays Européens auraient droit à cette liberté tant nous en avons sur la conscience.
J’ai le même raisonnement pour toute intervention extérieure au Liban par force interposée telle le Hezbollah au demeurant très actif sur le terrain de la résistance jusque 2000 et sur le terrain social dans une partie du pays délaissé de facto par le gouvernement Libanais après le retrait israélien . Il est très instructif de ce point de vue de lire trois articles parus dans « l’Orient Le Jour le 19
août sous les plumes conjointes de Michel Hajjl Georgiou et Michel Touma (http://www.lorientlejour.com) qui éclairent sur les raisons de l’émergence du Hezbollah dans la société libanaise et les rapports entre communautés musulmanes.

Il est absolument impératif – c’est une question de principe – que les questions internes au Liban trouvent des réponses à l’intérieur du
Liban.
Il est tout autant impératif que soit trouvée une solution rapide pour les 400 000 réfugiés Palestiniens qui vivent au Liban et qui sont l’objet d’un enjeu imposé à ce pays depuis maintenant trop longtemps. Il y a urgence pour que les grands de ce monde qui vont tenir la Conférence des pays donateurs pour la reconstruction du Liban n’en restent pas à cette urgence humanitaire.
Il y a une urgence politique : aller au plus vite dans le sens de la convocation d’une Conférence internationale pour une solution globale au Proche Orient incluant évidemment le conflit Israélo-palestinien.
C’est à mon sens la seule issue pour la paix, une paix durable et bénéfique pour tous les peuples de la région. C’est à mon sens
l’exigence que tous les humanistes doivent avoir envers l’Union Européenne trop absente dans la recherche de solutions et d’initiatives de paix au Proche Orient. Le Liban doit trouver enfin le chemin de la souveraineté. On peut légitimement se demander
pourquoi, au moment où des solutions internes étaient en train d’être mise en œuvre sur l’ensemble des question, ainsi que le relevait le Conseil de sécurité de l’ONU juste avant la guerre, y compris sur la question de l’élaboration d’une Constitution sortant le pays du confessionnalisme, pourquoi donc cette guerre a été déclenchée ?
Il est d’évidence que les raisons dépassent, et de loin, le seul conflit territorial avec Israël. Ce conflit qui peut être résolu très rapidement sert de ferment permanent à une situation fragile.

Une situation complexe qui alimentent une stratégie interventionniste.
Que penser des déclarations belliqueuses de Ehud Olmert qui a du mal à accepter que la communauté internationale ait fini par aboutir à un peu de sagesse avec la résolution 1701 . Les violentes
critiques en Israël sur la gestion de la guerre poussent pour l’essentiel au crime. La violation du cessez le feu intervenue le 20 août par Israël en est illustration et une conséquence directe pour tenter de garder la main. Que pense de GW Bush qui met de l’huile sur le feu en plaçant délibérément le Hezbollah au rang des Taliban au moment où tous les efforts doivent converger au nom de la paix vers les « dépassions » Pour lui il y a trois fronts dans la guerre mondiale contre le terrorisme. Le Liban avec le Hezbollah, les Talibans et l’Irak sans compter l’Iran. On s’est créée un motif pour faire avaler « sa thèse ». Le prochain conflit mondial sera entre l’occident et le monde musulman. Pour l’instant on dit : terroriste musulman.
Mais que dire aussi des déclarations totalement inacceptables en retour de Mahmoud Ahmadinejad qui ne cesse d’en appeler à la destruction d’Israël et tente d’entraîner le Hezbollah et le peuple iranien dans sa folle stratégie?
Mais que dire aussi de l’interdiction à ce pays de développer ses équipements nucléaires, au titre qu’il est signataire du TNP (traité de
non-prolifération nucléaire) quand Israël (non-signataire du TNP) possède des centaines de bombes du pire embarquées sur ses centaines de F16 et ses sous-marins.
Que dire des propos pour le moins déplacés d’un Bachar El Assad voulant toujours affirmer sa présence dans un pays qui n’est pas le sien après l’avoir mainte fois entraîné dans des conflits pour son compte ? Je pense au Golan occupé par Israël et contre laquelle on entend jamais la Syrie protester .
Je pense au petit territoire dit des « fermes de Cheeba » propriété libanaise occupée par Israël parce que revendiquées par la Syrie .
Autant de conflits qui peuvent se résoudre si l’on exclut définitivement les arrières pensées et les intérêts de puissances hégémoniques
extérieures au Liban.
Au fond, c’est la paix qui est en jeu. Et pas seulement au Proche-Orient. La guerre ne sert qu’à faire grandir les extrémismes dont certains ont absolument besoin pour se trouver des ennemis afin de justifier leurs interventions.
Souvenons nous de l’armement de « frère Sadam », comme on l’appelait dans les arcanes du pouvoir américain, quand il s’agissait de faire la guerre à l’Iran de Khomeyni. Les Etats Unis n’ont jamais digérés la défaite de leur soutien local précédent le Shah d’Iran. Sans doute analyserons nous un jour notre soutien à la révolution islamique de Khomeyni au nom de son opposition aux USA. Les réponses binaires jouent toujours des tours. Nous sommes bien payés, nous les marxistes, pour ne pas y remettre le doigt. « Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous et réciproquement » Pas si simple au regard de l’histoire. Souvenons nous de l’autorisation donnée par les USA au même « frère Sadam » d’entrer au Koweit pour ensuite s’implanter en protecteur en Arabie Saoudite.
Faut-il rappeler également que le Hezbollah fut créée en 1982 après le retrait de la résistance communiste au sud Liban et avec l’aide de
l’Iran. Mais qu’il serait vraiment de courte pensée de considérer ce parti comme étant étranger aux intérêts du Liban (voir les articles précédemment cités). Seuls les partisans des raccourcis simplistes peuvent soutenir cette thèse. S’il en fallait encore une preuve, les tracts Israélien appelant au rejet du Hezbollah durant la guerre qui vient de se dérouler n’ont eu aucune prise sur une population qui au contraire s’est sentie agressée toute entière. Le Hezbollah ne vient-il
pas de déclarer qu’il prenait en charge la location d’appartements durant un an plus l’achat de meubles pour les personnes dont la
maison a été détruite et pour lesquelles ses architectes sont déjà à l’œuvre pour leur reconstruction.

Souvenons aussi nous de l’armement des Talibans pour faire la guerre à L’URSS qui se sont ensuite pris au jeu pour instaurer un régime abominable contre les droits des femmes ? Quel adversaire de choix pour des Etats Unis en recherche de prétexte pour s’implanter dans un lieu où elle ne pouvait l’envisager sous l’ère soviétique, suite à l’horreur vécue par les Américains suite au terrible 11 septembre !

Les spécialistes doivent être en mesure d’allonger considérablement cette liste montrant la complexité de la situation à laquelle il faudrait ajouter les rapports inter Libanais et les alliances diverses et variées au grès du temps et des intérêts.
Le combat pour la paix peut faire reculer toutes les dominations
Saurons nous prendre la hauteur nécessaire pour ne pas rester le nez collé sur le pare brise de l’illusion et des apparences. Défi ou gageure ? Dans les deux cas il n’y a pas d’alternative à la recherche de la paix. Toute tentative de justifier la guerre ne sert au fond qu’un camp. Celui de la domination. Rechercher la paix ce n’est pas en rester à un simple mais honorable pacifisme. La paix est au cœur de la lutte des classes et Jean Jaurès l’avait bien perçu lui qui disait :
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage »
.
Je me souviens des grandes manifestations dans les années 80 où nous scandions : « Ni Pershing, ni SS 20 ». Les SS 20 ne menacent plus mais les Pershing ou les petites sœurs de ces fusées, sont à l’œuvre impunément partout dans le monde.
Dans cette démarche, que je ne renie pas, n’en restions nous pas à l’idée que le désarmement suffirait à la paix ?En fait la paix implique autre chose au moment où la mondialisation est en marche de manière irréversible. C’est le refus de toute domination. Utopique ? Sans aucun doute. Qui donnera une solution alternative ? Eradiquer, anéantir, rompre, dépasser, en finir avec le capitalisme ou l’ultra libéralisme (on le désignera comme l’on voudra) passe par une autre conception du développement de l’humanité, une solution autre que celle basée sur le conflit .

De même, nous ne devons pas faire le dos rond face au pouvoir des religieux quels qu’ils soient dans les affaires intérieures des Etats.
Cela n’est acceptable ni en Iran, qui se veut être ouvertement une république islamique ; ni en Israël, où l’on ne cesse de parler d’un Etat Juif ; ni au Liban qui justement cherche à abandonner la constitution confessionnelle héritée de la fin du mandat Français ; ni aux Etats Unis où le Président jure encore sur la bible, dont l’actuel fait partie d’une église protestante les plus conservatrices.

J’en reviens donc à ce qui me paraît essentiel : le combat pour la paix exige précisément le refus de toute domination. Que peut-il y avoir de plus antilibéral quant au fond ?
Or, je m’inquiète de ce point de vue de certaines déclarations qui font l’économie de l’effort à faire en ce sens. Oui bien sûr, et nous sommes de ce combat, il faut une solution globale pour régler durablement le conflit au Proche-Orient. Oui il faut impérativement faire appliquer les résolutions qui envisagent clairement un Etat Palestinien vivant en paix au coté d’un Etat Israélien.
Cette question fait débat parmi les organisations, les partis politique de gauche. On l’a vu durant les manifestations. Certains ont tenté des amalgames à la manière de la lutte contre le capital qui passerait uniquement par son abolition . Bien calé dans leur siège
d’opposants systématiques, certains refusaient de voir ce qui avançait dans la position française jusqu’à signer une pétition rédigée en Grande-Bretagne qui parlait de « complicité de nos gouvernants ». Un tel positionnement disqualifierait tout parti qui prétend gouverner car la réalité n’est pas celle là. Je m’inquiète de tels positionnements fixés en vérité sur des chimériques alliances électorales futures. On ne peut tout mélanger ni renier les principes au nom de quoi que ce soit.
La force précisément de la position communiste dans cette guerre aura été au fond d’être en phase avec la position Française mais aussi Libanaise. Cela n’a pas interdit que nous soyons exigeants envers notre gouvernement afin qu’il ne cède pas au diktat américain.
C’est dans cet esprit que nous devons appuyer la demande du gouvernement Libanais pour que la France joue les premiers rôles dans la FINUL.
Pourquoi la France, demandent certains ? Parce qu’elle a des responsabilités plus que d’autres au Liban, seul pays francophone du Moyen-Orient qu’elle a administré jusqu’en 1943.
Cela dépasse la question des affinités bien réelles qui existent au plus haut sommet de l’Etat.
La Paix au cœur de nos combats.
Pour autant il me paraît essentiel que la communauté internationale, l’Europe en premier lieu, participe immédiatement à la reconstruction pour éviter que parmi les populations du Sud le sentiment d’abandon prenne le pas comme après le retrait israélien en 2000. Il ne faudrait, dans ce cas, ne pas se plaindre ensuite de qui récupère.
Aider à stabiliser le Liban est donc urgent. Aucun autre calcul ne doit entrer en ligne de compte.
Tous les humanistes doivent poursuivre l’action pour la tenue d’une Conférence internationale avec à l’ordre du jour, le règlement définitif
du conflit Israélo-palestinienne qui au cœur de tout dans cette région. Mais il est évident que pour y parvenir, nous devons agir pour que cela devienne l’affaire des peuples au nom de la paix à construire. N’en faisons pas l’économie et surtout ne laissons pas ce terrain durant la campagne pour les prochaines échéance électorales en France. Pour prendre le contre pied de tous les va-t-en guerre tel Le Pen, Sarkozy, De Villers et consorts qui n’hésitent pas à utiliser le soi disant « axe du Mal », pour manipuler l’opinion, faisons de la paix un de nos combats majeurs parce que c’est un des combats qui participe directement à la mise en cause, à l’exclusion de toutes les dominations. Et aujourd’hui, en ces temps de « mondialisation » la « guerre économique » participe aussi de cette démarche. Au fond, n’est-ce pas cela le communisme des partis qui se réclament de son
idéal ? Ne sont-ils pas nés du refus de la guerre, de toutes les guerres, précisément ?


Jean Paul Boré
21 août 2006

Armenak
Brejnev Leonid
Pionnier
11 messages postés
   Posté le 01-09-2006 à 16:43:17   Voir le profil de Brejnev Leonid (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Brejnev Leonid   

Interview exclusive de Hassan Nasrallah
1 commentaire(s).

Interview exclusive de Hassan Nasrallah par le quotidien turc de gauche "Evrensel"


Roza Cigdem Erdogan et Mutlu Sahin, Evrensel, le 12 août 2006
Traduit du turc par Bahar Kimyongür
En ce jour où l’humanité observe avec stupéfaction et admiration la victoire retentissante de la résistance libanaise face à la quatrième puissance militaire mondiale, cette interview exclusive du secrétaire général du Hezbollah réalisée le 12 août dernier a l’avantage et le mérite de passer au crible des traits surprenants de celui que les médias progressistes arabes saluent aujourd’hui comme le "nouveau Nasser" mais que les grands médias occidentaux continuent de diaboliser afin d’entretenir parmi leur opinion publique l’image effrayante du "terroriste islamiste sanguinaire fanatisé".
Cette inerview permet en l’occurrence de mieux connaître la philosophie et l’éthique politiques de Hassan Nasrallah, son point de vue sur l’internationalisme, le projet du Grand Moyen Orient défendu par l’administration Bush, les organisations islamistes qui nuisent à la résistance en Irak ou encore le mouvement révolutionnaire de Turquie. Bonne lecture.
Bahar Kimyongür
Un seul front contre l’impérialisme !
Evrensel : Dès les premiers jours de l’occupation du Liban, Israël a déclaré que son but était de "détruire le Hezbollah" . Cependant, l’Etat hébreux s’est vu confronté à une résistance qu’il n’attendait pas et aujourd’hui, il semble avoir abandonné ses ambitions initiales. Au cours d’affrontements violents, l’armée d’occupation a essuyé de lourdes pertes. Cependant, dans les médias, cette réalité est très nuancée voire carrément dissimulée. Pourriez vous nous donner des indications sur la situation actuelle de la Résistance?
Hasan Nasrallah : Les bandes sionistes qui agissent en sous-traitance pour le compte de l’impérialisme US utilisent brillamment les médias. Les médias occidentaux et en particulier, les médias américains sont détenus par les capitalistes juifs. Ils prétendent avoir bombardé et détruit les positions du Hezbollah et espèrent ainsi duper les peuples. Ce n’est que pur mensonge. Vous avez pu constater par vous-même qu’ils mentent ! Ils martyrisent les civils innocents. Ils assassinent lâchement femmes et enfants. Mais là où nous les croisons, nous leur faisons subir la déroute. Contrairement à l’ennemi sioniste, nous agissons avec précaution et discernement. Nous ne tirons absolument pas sur les civils. Ils mentent lorsqu’ils affirment que nous le faisons. Nous tirons des missiles sur des objectifs militaires que nous avons préalablement localisé. Mais il faut savoir que les Sionistes poussent délibérément les Arabes israéliens vers la frontière. Ils utilisent ces derniers comme des cibles. Nous, nous refusons de tomber dans la provocation et la discorde (avec les Arabes d’Israël, NDT). Nos cibles ne sont pas les civils mais les forces militaires sionistes. Nos combattants imposent de lourdes pertes aux Sionistes sur le champ de bataille et ce, alors que nous n’avons pas encore utilisé nos armes les plus performantes. Les Sionistes réalisent aujourd’hui qu’ils ne pourront nous évincer ; c’est pour cela qu’ils détruisent nos routes et assassinent nos femmes et nos enfants. Ils croient pouvoir nous pousser ainsi à la capitulation. Nous ne nous inclinerons jamais ! Nous n’accepterons aucune solution en dehors de la liberté de notre patrie. Pour cela, nous résisterons et combattrons jusqu’au bout. L’impérialisme et sa bande de supplétifs locaux savent que nous les attendons sur chaque colline, dans chaque vallée, sur chaque route et sur chaque poignée de terre de notre patrie. Notre résistance est condamnée à la victoire. Car nous n’avons ni n’accepterons d’autre alternative. Cette guerre aboutira à la victoire de tous les opprimés et de tous les Musulmans du monde.
Evrensel : Est-il à craindre que le Liban se retrouve devant un danger de guerre civile?
Hassan Nasrallah : Le régime sioniste espère créer une confrontation ethnique et religieuse dans la région, en fomentant des tensions intercommunautaires. Mais le Hezbollah a brisé ce plan. Dans notre pays ainsi que dans tout le Proche-Orient, les peuples opprimés ont défendu le Hezbollah et lui ont apporté leur soutien. Y compris les socialistes et les Chrétiens. Certes, l’impérialisme a créé des organisations islamistes collaboratrices qui ont non seulement semé la haine parmi les communautés mais qui en plus, ont combattu les forces révolutionnaires. A présent, les conditions ont changé. Pour citer un autre exemple : avant de renverser Saddam Hussein, les Etats Unis d’Amérique l’ont utilisé pour combattre l’Iran, les Kurdes et nous. Diverses organisations à la solde de l’impérialisme ont servi à ces conflits intercommunautaires. Nous sommmes parfaitement conscients de cette stratégie. Nous l’avons bien réalisée et durant notre histoire, nous avons scrupuleusement évité de tomber dans ce piège.
Evrensel : Malgré l’agression de la Palestine et du Liban, les gouvernements arabes se taisent. Quelle est la raison de ce silence?
Hasan Nasrallah : La plupart de ces gouvernements arabes collaborent avec l’ennemi. L’Arabie saoudite a, par exemple, lancé des fatwas à notre encontre. Ces fatwas sont bien ridicules. Personne n’y a cru, pas même leur propre peuple. Ces fatwas sont politiques. Elles ont été préparées dans l’intérêt des Etats-Unis. Il arrive de temps en temps que ce genre de décrets soient édictés. Nous ne les prenons pas au sérieux. Car pour nous, une chose est bien claire : nous ne permettrons jamais qu’une guerre de religion éclate sur nos terres. Ces fatwas servent précisément à semer des divisions interconfessionnelles. En Irak, ce piège a fonctionné mais aujourd’hui, le peuple irakien s’en rend compte.
Evrensel : Puisque nous abordons la question irakienne, nous aimerions vous poser une question à ce propos : nous constatons effectivement qu’une guerre interconfessionnelle est, en quelque sorte, fabriquée dans ce pays occupé. Ces derniers jours, certains généraux américains ont même mis en garde contre une guerre civile imminente en Irak. Quel est votre point de vue à ce sujet?
Hasan Nasrallah : Lorsque les impérialistes ne parviennent pas à vaincre un peuple par les armes, ils créent de toute pièce des organisations intérieures prétendûment résistantes afin de fomenter des guerres civiles. Cela permet aux impérialistes de se présenter en sauveurs et en vainqueurs. Mais quoiqu’ils fassent, ils ne parviennent pas à leurs fins. Ce jeu a été utilisé en Irak contre les Chiites et les Kurdes. Les impérialistes persistent actuellement avec la même stratégie. Aujourd’hui, Saddam n’est plus au pouvoir mais il y a des centaines de Saddam potentiels. Nous veillons à ce que notre peuple, nos peuples, restent vigilants face aux menaces de guerres fratricides.
Evrensel : Comment considérez-vous l’attitude du gouvernement turc?
Hasan Nasrallah : Le gouvernement turc a adressé des messages de condamnation envers Israël. Mes ces messages sont restées des paroles. Nous savons notamment que les bombes larguées sur notre pays ont circulé par la Turquie. Par ailleurs, d’après vos informations, de nombreux députés turcs sont membres d’un groupe d’amitié israélo-turc. Nous attendons de la Turquie des réactions concrètes. Le gouvernement turc est encore et toujours l’un des plus fidèles alliés de la bande de sous-traitants sionistes !
Evrensel : A quel degré entretenez-vous des relations avec le mouvement socialiste?
Hasan Nasrallah : Cela faisait un certain temps que le mouvement socialiste a pris ses distances de la lutte internationale. Aujourd’hui, par contre, il commence enfin à nous redonner du moral. L’exemple le plus concret est le soutien apporté par le président du Venezuela, Hugo Chavez. Le rappel de son ambassadeur en mission en Israël est un acte que bien des Etats musulmans n’ont pas osé poser. En outre, Chavez a fait part de son soutien à notre résistance de manière explicite. Cette déclaration de Chavez nous a formidablement encouragé . Nous avons pu constater la même attitude de la part du mouvement révolutionnaire de Turquie. Durant les années 1960, des frères socialistes de Turquie s’étaient rendus en Palestine pour combattre Israël. L’un d’entre eux continue de vivre dans ma mémoire et dans mon coeur, c’est Deniz Gezmis ! (*)
Evrensel : Quelle est l’importance de Deniz pour vous?
Hasan Nasrallah : Nous souhaiterions voir de nouveaux Deniz parmi nous. Nos rangs auront toujours de la place pour accueillir de nouveaux Deniz. Deniz vivra à jamais dans le coeur de la Palestine et du Liban. Personne ne doit en douter. Malheureusement, nous devons constater que la fraternité d’antan qui existait entre ceux qui combattaient l’ennemi commun n’est plus aussi vivace. Nous aurions souhaité pouvoir combattre l’impérialisme et le sionisme, côte à côte, avec nos frères socialistes libanais. Car cette guerre n’est pas seulement la nôtre. C’est un combat commun à tous les opprimés du monde. N’oubliez pas que si la Palestine et le Liban venaient à perdre cette guerre, ce serait une défaite pour tous les peuples exploités. Dans notre lutte contre l’impérialisme, les révolutionnaires doivent prendre des responsabilités et doivent redevenir des "Deniz" dans le coeur des peuples libanais et palestinien.
Evrensel : Dans les rues libanaises, les posters du Che, de Chavez, d’Ahmadinejad et du Hezbollah se côtoient. Est-ce le signe de l’émergeance d’un pôle nouveau?
Hasan Nasrallah : Nous tenons à saluer les peuples d’Amérique latine et leurs dirigeants. Ils ont toujours résisté aux brigands du Nord de manière héroïque. Leur lutte constitue une source d’espoir pour nous. Ils montrent à tous les peuples opprimés la voie à suivre. Allez donc parcourir nos rues ; vous verrez que notre peuple porte Chavez et Ernesto Che Guevera dans son coeur. A nos amis socialistes qui souhaitent se battre avec nous pour la fraternité et la liberté, nous leur disons que si c’est pour nous dire que, “la religion est l’opium du peuple”, ce n’est pas la peine qu’ils viennent. Nous récusons de telles conceptions. Cependant, au-delà de nos différences, nous tenons pour preuve de notre entente, les photos de Chavez, du Che, de Sadr et de Hameney brandies côte à côte. Ces leaders saluent ensemble notre peuple. Si nous respectons vos opinions et vous, les nôtres, aucune puissance impérialiste ne pourra nous vaincre !
Evrensel : Parmi les autres dangers qui guettent la région, il y a le "changement de régime" que les gouvernements occidentaux planifient et dans cette perspective, les pressions que ceux-ci exercent sur Damas et Téhéran. Certaines sources prévoient que l’agression contre le Liban va déborder sur la Syrie. Pensez-vous qu’une guerre régionale puisse avoir lieu?
Hasan Nasrallah : Les puissances impérialistes déclarent sans détours vouloir assujettir les peuples de la région et remodeler le Moyen Orient en installant des gouvernement serviles. C’est contre cela que nous résistons aux côtés de la Syrie et de l’Iran. La provocation de l’attentat contre l’ex-premier ministre libanais Rafik Hariri leur avait servi à obtenir la retraite des troupes syriennes du Liban. Mais ces lâches n’ont pas voulu se contenter de cela. A présent, ils veulent attaquer militairement Téhéran et Damas, toujours avec le même genre de prétextes. La Syrie, l’Iran et le Hezbollah résisteront sans limite. Nous combattrons pour notre patrie et notre liberté. Nous résisterons au moins par refus de nous mettre à genoux. Les impérialistes occidentaux espèrent faire du Liban et de notre région un deuxième Kossovo, en attisant des tensions entre les communautés. Nous ne marchons pas dans ce jeu. Dans nos rues, tous les Libanais, qu’ils soient Chrétiens, Sunnites ou Chiites brandissent les drapeau du Hezbollah. Désormais, leur monde "monopolaire" fait partie du passé. Face à eux, il y a nous, l’Iran, la Syrie, le Venezuela, Cuba et la Corée du Nord. Il y a la résistance en Palestine, en Irak et en Afghanistan ! Tant que l’impérialisme et ses guerres d’occupation existeront, les peuples poursuivront leur résistance. Les impérialistes peuvent oublier la paix. S’ils la veulent, ils doivent d’abord respecter la liberté des peuples et éliminer leurs hordes de supplétifs. Grâce à Dieu, la victoire sera nôtre. Nous ne les laisserons pas faire de notre pays un nouveau Kossovo. Notre peuple est conscient et vigilant. En cas d’agresssion, nous n’abandonnerons jamais l’Iran ni la Syrie. Pour notre liberté, croyez-nous, nous combattrons jusqu’à notre dernière goutte de sang. Nos ennemis s’en prennent à l’Iran parce que ce pays disposerait d’armes nucléaires alors que les Etats-Unis et leur sbires israéliens en détiennent les plus grands stocks. La possession d’armes nucléaire n’est qu’un prétexte pour justifier la mise en place de régimes fantoches.
Evrensel : Certains prétendent que le Hezbollah est téléguidé depuis l’Iran. Que répondez-vous à cette accusation ?
Hasan Nasrallah : Ce n’est que pur mensonge. Nous sommes une organisation libanaise indépendante. Nous n’acceptons de directives de personne. Mais cela ne signifie pas pour autant que nous ne coopérons pas. Je le répète, nous sommes partisans. Nous prenons le parti de l’Iran et de la Syrie. Ce sont nos frères. La moindre attaque visant Téhéran ou Damas, nous la ressentirions comme une agression contre nous. Nous sommes prêts à les défendre jusqu’à notre dernier souffle. Nous prônons la résistance globale au terrorisme impérialiste global.
Evrensel : Souhaiteriez-vous ajouter quelque chose?
Hasan Nasrallah : La paix n’est jamais l’oeuvre d’une seule partie. Il est impossible d’instaurer une paix durable dans un monde dominé par l’impérialisme. La paix ne peut que naître de la lutte pour l’émancipation. Par conséquent, elle ne peut être atteinte tant que des pays comme l’Irak, l’Afghanistan ou la Palestine subiront l’occupation.
NDT : (*) Deniz Gezmis, figure légendaire du "mai 68" turc, fut successivement l’un des dirigeants du mouvement étudiant turc des Jeunesses révolutionnaires (Dev Genç) et celui de l’Armée de libération populaire de Turquie (THKO). En 1969, il rejoint le maquis de l’OLP en Palestine où il s’entraînera pendant trois mois. Le 4 mars 1971, il participe à l’enlèvement de quatre militaires américains dans la quartier de Balgat à Ankara. Capturé à Sarkisla, dans les montagnes de Sivas, il sera jugé en vertu de l’art. 146/1 pour "tentative de renversement de l’ordre constitutionnel turc" et condamné à mort le 16 juillet 1971, de même que ses camarades Yusuf Aslan et Hüseyin Inan. Pour entamer un échange de prisonniers avec le gouvernement turc et ainsi empêcher l’exécution de Deniz et de ses camarades, des combattants du THKP-C, le Parti-Front de libération populaire de la Turquie et son dirigeant Mahir Cayan qui en mai 1971 se firent connaître par l’exécution de l’ambassadeur d’Israël à Ankara Efraim Elrom, organisent le 27 mars 1972 l’enlèvement de trois agents britanniques de la base de l’OTAN située à Ünye. Le 30 mars 1972, les combattants du THKP-C échouent dans cette tentative de négociation et sont exécutés par l’armée gouvernementale dans le village de Kizildere. Le 6 mai 1972, Deniz Gezmis et ses deux compagnons meurent en héros sous la potence, après avoir défié leurs bourreaux en appelant les peuples turcs et kurdes à l’insurrection.
http://www.evrensel.net/06/08/12/du...

De : Bahar Kimyongür
mardi 15 août 2006
Finimore
Grand classique (ou très bavard)
Finimore
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   Posté le 05-09-2006 à 04:46:24   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

DECLARATION COMMUNE DES PARTIS COMMUNISTES MAOISTES ITALIEN ET FRANCAIS SUR LE LIBAN


Le PCmI (Parti Communiste maoïste d'Italie) et le PCmF (Parti Comuniste maoiste de France) saluent la victoire de la résistance du peuple libanais et de ses organisations populaires (Hezbollah et autres organisations) contre l'agression sioniste appuyée par l'impérialisme américain.
La guerre "antiterroriste sans limites" a subi un coup dur.
Nous saluons aujourd'hui la résistance des peuples sur les autres fronts, Palestine, Irak, Afghanistan, contre les projets d'imposer un ordre nouveau au Moyen Orient (le Grand Moyen-Orient) et en Asie centrale.
Le PCmI et le PCmF dénoncent les résolutions de l'ONU (1554 et 1701) comme une tentative, à travers " la FINUL" renforcée, en réalité des troupes auxiliares de l'OTAN (avec en tête la Turquie) afin d'obtenir ce que l'armée israélienne n'a pas obtenu sur le terrain : la destruction de la résistance libanaise et palestinienne.
Le PCmI et le PCmF dénoncent le rôle de l'ONU, instrument de l'OTAN et état-major de la politique impérialiste qui organise l'occupation militaire du Liban. Les gouvernements impérialistes français et italien dirigent cette occupation militaire comme fer de lance de l'UE dans la région.
L'envoi de troupes impérialistes au Liban montre comment le gouvernement de la droite française et le gouvernememt de centre-gauche italien servent les intérêts impérialistes contre la résistance des peuples.Les forces qui soutiennent l'intervention de l'ONU ont démontré leur "faux pacifisme" au service des plans de guerre de l'impérialisme.Les partis réformistes français et italien avec l'appui de l'ONU ont montré leur caractère social-impérialiste dans les faits.
Le PCmI et le PCmF font appel aux prolétaires, à la jeunesse, et aux mouvements contre la guerre impérialiste, à une forte mobilisation pour dire :

TROUPES IMPERIALISTES HORS DU MOYEN-ORIENT ET DE L'AFGHANISTAN
RETRAIT IMMEDIAT DES TROUPES FRANCAISES, ITALIENNES ET AUTRES DU LIBAN
SOUTENONS LA RESISTANCE LIBANAISE ET PALESTINIENNE CONTRE L'ETAT NAZI-SIONISTE D'ISRAEL APPUYE PAR LES USA
DROIT D'AUTODETERMINATION NATIONALE ET SOCIALE DES PEUPLES LIBANAIS ET PALESTINIEN


Août 2006


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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
armenak
oser lutter oser vaincre
Grand classique (ou très bavard)
armenak
295 messages postés
   Posté le 28-09-2006 à 09:33:20   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Appel aux forces et partis marxistes dans le monde arabe
jeudi 28 septembre 2006.
Des représentants de partis et des personnalités marxistes, signataires de cet appel, se sont rencontrés et ont étudié la situation désastreuse qui prévaut dans la région arabe.
Cette situation est le résultat de la domination impérialiste - et à sa tête l’impérialisme américain- qui vise, à travers ses divers projets (Grand Moyen-Orient ou nouveau Moyen-Orient) à s’approprier les richesses de la région et à la soumettre politiquement et militairement au diktat impérialo-sioniste. Ceci a conduit à l’occupation de l’Irak et aux tentatives de liquidation de la cause palestinienne, qui constitue le centre de la bataille entre le projet de libération arabe et le projet de domination coloniale ; ceci a conduit également à la dernière agression criminelle et destructrice contre le Liban ; ainsi les pays arabes dans leur ensemble, se trouvent ou dans un état d’occupation directe ou dans un état d’assujettissement, à des degrés divers et sous des formes variées.
Cette domination impérialiste vise à diviser toujours plus la région et à la démanteler sur des bases ethniques ou confessionnelles réactionnaires.La mise en ouvre de ce projet impérialiste se fait avec la complicité des classes réactionnaires au pouvoir dans les différents pays arabes, dont les intérêts sont étroitement liés à ceux de l’impérialisme. Elle se fait aussi grâce aux régimes dictatoriaux et corrompus qui pillent, qui perpétuent et renforcent des structures arriérées dans les domaines économique, social et culturel, qui maintiennent et accentuent les divisions, favorisant ainsi la domination impéralo-sioniste.
Les participants ont relevé avec amertume le reflux de nombreuses forces marxistes et communistes : nombre d’entre elles se sont retrouvées marginalisées et souffrent de crises complexes à la suite de campagnes de répression continuelles ; d’autres, à la suite d’erreurs théoriques et pratiques, ont choisi de composer.
Enfin certains groupes, -ou certains de leurs membres,- dans un revirement complet, ont rejoint les positions libérales et accepté de s’accommoder de la mondialisation capitaliste, sous prétexte qu’elle porte le projet de " la liberté, la démocratie, la prospérité " et jouent un rôle décisif dans la défense des " réformes démocratiques " dans les pays arabes. En séparant la question démocratique de la question nationale , ces forces se placent aux côtés de l’impérialisme, ce qui entraîne l’affaiblissement du rôle de la gauche, l’abandon des principes qui fondent son rôle d’avant-garde dans la lutte
émancipatrice et progressiste contre l’impérialisme et pour la création d’un monde alternatif , alternative exprimant les intérêts de la classe ouvrière et des peuples et reposant sur la libération nationale, l’égalité, le droit à l’autodétermination, la garantie des droits à la différence, à la pluralité, à la justice, à l’égalité sociale et la démocratie.L’offensive impérialiste a eu également pour effet, sur le plan international, de porter gravement atteinte au projet socialiste internationaliste, et sur le plan arabe, de se doubler du reflux de certaines expressions nationalistes. Ceci a laissé la voie libre aux courants fondamentalistes islamistes qui portent un projet hostile à la libération, au rationalisme et au progrès ; projet qui rejoint les orientations du libéralisme sauvage prévalant au sein de la
mondialisation impérialiste. Ces forces fondamentalistes rendent un précieux service aux impérialistes en présentant la lutte nationale et la lutte des classes comme une lutte religieuse et confessionnelle ; ils rejoignent les ultra-conservateurs, théoriciens de l’impérialisme qui propagent le choc des civilisations et des religions.
Si certains courants de l’Islam politique sont engagés positivement dans la résistance à l’occupation, d’autres courants sont devenus, sous prétexte qu’ils sont des courants " politiques modérés ", les vecteurs de la réalisation des projets impérialistes (projet du Grand-Moyen Orient et d’Afrique du Nord et projet du Nouveau Grand Moyen-Orient). De la sorte, les forces dominantes dans le monde arabe se composent désormais des régimes réactionnaires assujettis et
dictatoriaux, des forces fondamentalistes et de certains groupes et partis libéraux, qui sont des forces intégrées ou en voie d’intégration au mode capitaliste international, alliées ou en voie d’alliance stratégique avec les forces impérialistes ; ces forces ne peuvent donc apporter que la soumission, l’arriération, le pillage, l’appauvrissement, le renforcement du morcellement et la dislocation confessionnelle .
Tout cela impose la recherche d’une véritable alternative exprimant les intérêts des ouvriers, des paysans pauvres et des classes et couches populaires ; alternative qui porte leur projet de libération, d’indépendance et de développement économique et social ; alternative patriotique, démocratique et populaire ; projet d’espoir et d’avenir, qui renforce le mouvement social, le rôle des syndicats et des associations civiles indépendantes et toutes les composantes de la lutte populaire ; projet qui prépare la fondation des forces
capables de vaincre le plan impérialiste américain en particulier, et le projet capitaliste en général, capables de s’opposer à tous leurs plans de rechange et qui réalise un changement véritable devenu urgent.Tenant compte de tout cela, les partis et personnalités signataires considèrent qu’il est nécessaire et urgent de coordonner leurs activités sur le plan arabe et dans chaque pays, afin d’élaborer un programme politique, économique et social basé sur leurs convergences, permettant de mener la lutte en commun, et sous toutes ses formes, selon les spécificités de chaque pays, ce qui doit
renforcer le courant marxiste arabe dans son ensemble et chacune de ses composantes dans chaque pays. Cela afin que le mouvement marxiste arabe devienne une force effective, en tant qu’expression de la classe ouvrière, des paysans pauvres et de toutes les classes et couches populaires et en tant que porteur des valeurs de progrès, de démocratie - devenue une revendication urgente- et de justice dans une perspective socialiste.
Les personnalités et partis présents considèrent que leur rencontre est une rencontre préparatoire qui vise à organiser une réunion plus large regroupant tous les partis et intellectuels marxistes en accord avec les orientations de ce texte. Cette réunion devra débattre afin de fonder une alliance autour d’un programme commun fixant les orientations politiques, économiques et sociales, les actions concrètes communes ainsi que les premiers pas nécessaires pour élaborer une vision idéologique commune qui les rapproche, renforce leur lutte
et leurs liens avec la classe ouvrière, les masses laborieuses et avec les causes et les préoccupations du monde arabe .
Les signataires lancent cet appel à toutes les forces et partis marxistes intéressés par ce projet et décident de créer un comité de suivi chargé d’engager des consultations, de préparer la prochaine rencontre élargie et les thèmes nécessaires à la réussite de cette rencontre dans le but d’élaborer un programme commun exprimant les point d’accord et de mettre sur pied les modalités de coordination.
Liste des participants :
Salameh Kaileh, marxiste indépendant (Syrie)
Adib Dimitri, Parti du Peuple Socialiste et Démocratique (Egypte)
Brahma Elmostafa, vice-secrétaire national de la Voie Démocratique (Maroc)
Abderrazak Hammami, Président du Comité Constitutif du Parti du Travail Patriotique et Démocratique (Tunisie)
Abdellatif Benelhassan, membre du Comité Central du Parti d’Avant-Garde Démocratique et Socialiste (Maroc)
Hamma Hamami, porte-parole du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (Tunisie)
Youcef Abdelki, Parti d’Action Communiste (Syrie)
El Hassan Ahmed Salah, Parti Communiste Soudanais (Soudan)
Saadallah Mazraani, secrétaire général adjoint du Parti Communiste Libanais (Liban)
Jamalat Abuyusef, marxiste indépendante (Palestine)
Nahad Badaouieh, marxiste indépendante (Syrie)
Kamel Badaoui, marxiste indépendant (Algérie)

Armenak
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