Sujet : Aggression israélienne au Sud Liban | | Posté le 13-07-2006 à 13:07:35
| 13.07.2006 06:57 Après une nuit intense de frappes aériennes, Israël a bombardé jeudi matin l'aéroport de Beyrouth et mené d'autres raids aériens sur le sud-Liban, tuant 39 civils, 24h après la capture de 2 soldats israéliens par le Hezbollah. Le Hezbollah, dont un militant a été tué dans un raid dans l'est, a riposté par des dizaines de tirs de roquettes Katioucha sur le nord d'Israël, qui ont fait au moins un tué dans la localité de Nahariya, et 14 blessés. L'armée israélienne entre en action au Liban L'armée israélienne a annoncé qu'elle imposait "un blocus aérien, maritime et terrestre au Liban jusqu'à nouvel ordre dans le cadre de ses opérations menées pour récupérer ses deux soldats". Le Liban sous blocus La marine de guerre israélienne est d'ailleurs déjà entrée dans les eaux territoriales libanaises, selon des sources militaires, alors que l'aéroport international de Beyrouth a été bombardé et fermé au trafic, pour la première fois depuis l'invasion israélienne du Liban en 1982. "Des obus sont tombés (...) et deux avions qui devaient atterrir ce matin ont dû être déviés vers l'aéroport de Larnaca (Chypre)", a indiqué à l'AFP un employé de l'aéroport. "L'aviation israélienne a attaqué l'aéroport de Beyrouth car il servait aux transferts d'armes et de matériel militaire au profit du Hezbollah", a affirmé une porte-parole israélienne, selon qui le raid a été décidé après le refus du gouvernement libanais "de mettre fin à ce trafic". Quarante victimes Selon des sources policières et hospitalières libanaises, 39 civils, dont 15 enfants, ont été tués et 29 autres, dont dix enfants, blessés dans le sud du Liban, depuis l'aube jeudi dans les raids aériens israéliens qui ont visé notamment plusieurs villages. Parmi les victimes, 11 membres d'une même famille, dont cinq enfants, ont été tués alors qu'ils s'étaient réfugiés dans l'abri de leur maison dans le village de Zibqine, non loin de Tyr. Autre cible de l'armée israélienne, la banlieue sud de Beyrouth, le fief du Hezbollah. Le mouvement chiite a indiqué qu'un missile avait touché un immeuble abritant des locaux d'Al-Manar, sa chaîne de télévision, blessant trois de ses employés. Des autres raids ont visé un lieu de prière et de rassemblement chiite à Budaï, près de Baalbeck, dans l'est du Liban, puis une colline surplombant cette ville, où un relais d'Al-Manar a été détruit, et un militant du Hezbollah tué. Dizaines de raids nocturnes L'armée israélienne a indiqué avoir effectué une quarantaine de raids au Liban durant la nuit, qui ont visé notamment plusieurs ponts au sud de Beyrouth. La branche armée du Hezbollah a pour sa part annoncé avoir tiré des fusées de longue portée de type "Raad-1" sur une base aérienne israélienne, qui a été "touchée de plein fouet". Les bombardements israéliens ont été déclenchés mercredi après la capture par le Hezbollah libanais de deux soldats israéliens à la frontière. Lors de cette journée, le Hezbollah a affirmé avoir eu un mort dans ses rangs, et Israël a annoncé la mort de huit de ses soldats. "Le prix fort" Mercredi soir, le gouvernement israélien a donné son feu vert à une riposte militaire au Liban, qui selon le ministre israélien de la Justice Haïm Ramon, allait payer "le prix fort pour l'acte de guerre que constitue" la capture des deux soldats. Le ton était donné jeudi par la presse israélienne. "La guerre", "Déclaration de guerre", titraient les deux plus grands journaux, Yedioth Aharonot et Maariv. Entre-temps, à Gaza, l'armée israélienne poursuivait son offensive d'envergure dans la bande de Gaza, l'aviation ayant bombardé le ministère palestinien des Affaires étrangères, au lendemain d'une journée sanglante où 23 Palestiniens ont été tués. Le bombardement du ministère a fait 10 blessés, tous des enfants, et provoqué d'importants dégâts matériels. afp/sn |
| | Posté le 13-07-2006 à 15:11:26
| Les bombardements israéliens ont été déclenchés mercredi après la capture par le Hezbollah libanais de deux soldats israéliens à la frontière. Israël se fiche pas mal des 3 soldats enlevés ; il s'agit du enième prétexte pour mettre la pression sur les Palestiniens et les Libanais , réinvestir des territoires que l'armée israelienne n'a jamais réellement quitté. |
| | Posté le 13-07-2006 à 16:13:25
| Tel-Aviv fait assumer au gouvernement de Beyrouth la responsabilité de l’escalade Le cabinet israélien donne son feu vert à des actions militaires au Liban Le gouvernement israélien d’Ehud Olmert a donné son feu vert hier soir lors d’une réunion d’urgence à des actions militaires au Liban à la suite de l’enlèvement des deux soldats israéliens, a annoncé le ministre Yitzhak Herzog, membre du cabinet de sécurité. « Ces enlèvements marquent une escalade pour toute la région. Israël va y réagir de façon adéquate car il est évident pour tout le monde que la responsabilité de cette affaire est du ressort du gouvernement libanais », a affirmé M. Herzog aux journalistes. Il s’est refusé à donner la moindre précision sur les cibles qui pourraient être attaquées et sur l’ampleur des opérations qui allaient être menées.M. Herzog a souligné que des membres du Hezbollah faisaient partie du gouvernement libanais.« Le Hezbollah est une organisation terroriste soutenue par la Syrie et l’Iran. Il n’y a aucune raison pour qu’un gouvernement sérieux comme celui d’Israël ne réagisse pas comme il le faut pour assurer la défense de ses habitants », a ajouté le ministre.« Nous entrons dans une période durant la laquelle il va falloir faire preuve de fermeté, de détermination et de sang-froid, afin d’être en mesure de répondre à tous les défis », a poursuivi M. Herzog.La radio publique israélienne, citant des responsables politiques et militaires, a affirmé que l’objectif immédiat des opérations qui doivent être lancées vise à éloigner le plus possible le Hezbollah de la frontière nord d’Israël.Sur le front politique, le cabinet d’Ehud Olmert veut exercer le maximum de pression sur le gouvernement libanais pour désarmer le Hezbollah conformément à la résolution 1559 de l’ONU qui prévoit un démantèlement des milices armées au Liban, a ajouté la radio. Auparavant, un porte-parole de M. Olmert avait prévenu que « le gouvernement libanais et le Hezbollah sont responsables de l’enlèvement de nos deux soldats et en paieront les conséquences. Il s’agit d’une déclaration de guerre contre Israël, d’un casus belli ». Interrogé sur une implication de la Syrie dans le contexte de représailles, il a souligné que « pour le moment, notre action se focalise sur le Liban ». « Les opérations qui vont être lancées viseront à faire pression sur le gouvernement libanais pour que nos deux soldats soient libérés sans négociations », a-t-il ajouté. De son côté, l’ambassadeur israélien aux Nations unies, Dan Gillerman, a indiqué à des journalistes qu’il avait remis « une très sévère plainte et protestation » au secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et au Conseil de sécurité.Il a exhorté la communauté internationale à agir contre « cet acte de guerre » et réclamé la pleine application de la résolution 1559.Dans la journée, M. Olmert avait lui-même mis en cause le gouvernement libanais dans cet « acte de guerre » « Une chose doit être comprise : c’est un acte de guerre, sans aucune provocation, contre le territoire souverain (...) de l’État d’Israël », a-t-il affirmé en réponse à une question d’un journaliste lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi.« Il est absolument clair pour la communauté internationale qu’Israël répondra. Il répondra d’une manière non équivoque qui fera porter à ceux qui ont commencé cet acte de guerre une responsabilité douloureuse », a-t-il ajouté. « Le gouvernement libanais est responsable. Le Liban en payera le prix », a encore dit M. Olmert. « Israël réagira de manière décisive afin que ceux qui sont responsables de l’attaque en payent le prix élevé et douloureux », a-t-il dit.« Nous ne négocierons pas et nous ne céderons pas au terrorisme. Cela était vrai hier, cela le reste aujourd’hui », a-t-il encore déclaré. Plus tôt, le ministre de la Défense israélien, Amir Peretz, qui a confirmé l’enlèvement des deux soldats, avait lui aussi fait porter la responsabilité de l’attaque au gouvernement libanais.« Israël considère que le gouvernement libanais est directement responsable des attaques de ce matin le long de la frontière, du sort des soldats et il doit agir immédiatement pour les retrouver, les protéger et les restituer à Israël », a déclaré M. Peretz dans un communiqué.Selon lui, « le gouvernement libanais qui donne au Hezbollah la possibilité d’agir librement contre Israël à partir de son territoire souverain devra répondre pleinement des conséquences de ces actions ».« Israël se considère libre d’agir par tous les moyens qu’il jugera appropriés et les forces de défense d’Israël ont reçu l’ordre d’agir en conséquence », a ajouté le ministre de la Défense. Deux opérations simultanées du Hezbollah provoquent les foudres de l’État hébreu L’armée israélienne détruit dix ponts et isole le Liban-Sud du reste du pays Le Hezbollah a capturé hier deux soldats israéliens et huit autres ont été tués à la suite d’une opération destinée, selon sayyed Hassan Nasrallah, à obtenir la libération de détenus libanais en Israël. L’État hébreu a riposté par une série de raids contre le Liban-Sud. Son armée s’est ainsi acharnée contre l’infrastructure libanaise, bombardant les ponts et les artères reliant le Liban-Sud au reste du pays. Dans la nuit d’hier, l’ancien pont de Damour, le pont de Aouali, reliant Saïda à Beyrouth, ainsi que le pont de Dalhamiyé dans l’Iqlim el-Kharroub ont été bombardés, l’armée israélienne voulant ainsi isoler le Sud du reste du Liban. Durant la journée, ce sont notamment les ponts de Zahrani et de Qasmiyé qui ont été touchés par les tirs de l’aviation et de la marine israéliennes. L’aviation israélienne a donc détruit dans la nuit de mercredi à jeudi le vieux pont de Damour. Elle a également bombardé un pont reliant les localités de Wadi Zeiné et de Jadra, sur le littoral de l’Iqlim el-Kharroub, entre Beyrouth et Saïda. Dans le même temps, les appareils israéliens menaient un cinquième raid sur le pont de la rivière Aouali, qui commande l’entrée de Saïda. Au total, dix ponts ont été visés par les raids aériens israéliens, selon un décompte de source policière. Les bombardements se sont également poursuivis dans la nuit de mercredi à jeudi des deux côtés de la ligne bleue, l’armée israélienne bombardant Kfrachouba et Aïtaroun ainsi que des localités proches de Naqoura. À l’heure de mettre sous presse, le Hezbollah a déclaré dans un communiqué avoir bombardé la position de Bramit, relevant du « commandement de l’armée israélienne » en Galilée, dans le nord d’Israël, assurant l’avoir touchée de plein fouet. Cette position, faisant face au village de Rmeich, à Bint Jbeil, est considérée comme l’une des plus importantes de la zone. Cet embrasement a commencé par une opération du Hezbollah tôt hier matin menant à une riposte de grande envergure entreprise par l’armée israélienne. Selon des sources militaires libanaises, l’opération du Hezbollah a été effectuée en deux étapes : des tirs de Katioucha ont ciblé, à partir du Liban, une position israélienne. Ils ont été accompagnés d’une attaque contre un kibboutzim à la frontière avec le Liban, où les deux soldats ont été capturés. Les forces mixtes, formées de l’armée et des FSI, stationnées au Liban-Sud ont indiqué que le Hezbollah avait franchi hier matin la ligne bleue, pénétrant en Israël. Dans un communiqué publié par l’armée, ces forces ont « formellement démenti les rumeurs selon lesquelles les troupes israéliennes ont pénétré en territoire libanais ». Dans la matinée d’hier, certaines sources avaient affirmé que c’est en territoire libanais que les deux soldats avaient été capturés.De son côté, la télévision publique israélienne avait indiqué qu’ils avaient été enlevés près du moshav (ferme collective) Zarit, en territoire israélien, tout près de la frontière avec le Liban. Soulignons que ce kibboutz fait face, côté libanais, au village de Aïta el-Chaab, et que la frontière entre le Liban et Israël près de cette localité est constituée d’un fil barbelé perdu entre des herbes folles qui poussent dans des terrains vagues. Pour sa part, le Hezbollah a annoncé dans un communiqué, publié tôt dans la matinée, son opération qu’il a baptisée « promesse tenue ». « Conformément à son engagement d’obtenir la libération des prisonniers et détenus, la Résistance islamique a capturé deux soldats israéliens à la frontière avec la Palestine occupée et les deux prisonniers ont été transférés dans un lieu sûr », a indiqué le texte signé par le parti intégriste. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a indiqué que les deux soldats, capturés à la frontière, ne seraient libérés que par le biais de « négociations indirectes, dans le cadre d’un échange » de prisonniers, alors que le Premier ministre israélien Ehud Olmert a accusé le gouvernement libanais et rejeté toute négociation pour leur libération.Après l’annonce de la capture de ses deux soldats, l’armée israélienne a lancé une opération – sur terre, par mer et dans les airs – sans précédent depuis son retrait du Liban-Sud en mai 2000. Deux civils libanais, dont l’un est propriétaire d’un restaurant à Qasmiyé, et un militant du Hezbollah ont été tués. Une trentaine de personnes ont été blessées, dont trois membres de la Défense civile, un secouriste de la Croix-Rouge, quatre journalistes et un militaire. On a compté jusqu’à tard dans la nuit d’hier une quarantaine de raids aériens sur des ponts au Liban-Sud, notamment ceux de Qasmiyé, de Zahrani, de Kaakaiyé, bloquant les routes reliant divers cazas du Liban-Sud entre eux et coupant durant quelques heures le caza de Tyr de la région de Saïda. La marine israélienne est également entrée en action, tirant sur des axes routiers. À la frontière, où six mille réservistes israéliens avaient auparavant dans la journée été mobilisés, les troupes de l’État hébreu ont détruit diverses positions du Hezbollah. L’armée israélienne a bombardé à l’artillerie Aïta el-Chaab et des localités frontalières. Le Hezbollah a, à son tour, bombardé des positions israéliennes dans le secteur des fermes de Chebaa.Lors du bombardement par l’aviation israélienne du pont de Zahrani, ouvrage reliant Beyrouth au Liban-Sud, six personnes ont été blessées, dont trois grièvement. Une ambulance et trois voitures civiles, très endommagées, étaient abandonnées sur le pont de Zahrani, touché par six missiles air-sol. L’armée avait interdit en fin d’après-midi, hier, l’accès à ce pont, édifié à la fin des années 1990, d’une soixantaine de mètres de large, où les bombardements ont creusé quatre cratères. Deux adultes et un enfant ainsi que trois ouvriers syriens ont par ailleurs été blessés par les bombardements de l’artillerie de campagne israélienne dans le secteur oriental du Liban-Sud. Et un civil a été blessé par des éclats lors d’un raid aérien israélien mené en soirée au sud du port de Tyr, selon un bilan provisoire de la police. La marine israélienne a également bombardé, en début d’après-midi, une route secondaire reliant le Sud au reste du Liban. La route reliant Hajjé à Maamariyé, dans un vallon au sud de Saïda, a été rendue impraticable par les tirs. Pour en revenir aux huit soldats israéliens morts lors des affrontements, quatre ont été tués dans l’explosion d’un char lors des recherches menées par l’armée israélienne pour retrouver les deux militaires enlevés, aindiqué à l’AFP un porte-parole de l’armée israélienne.« Quatre soldats sont morts dans l’explosion. Nous avons du mal à nous approcher du véhicule car il y a encore des échanges de tirs », a déclaré le porte-parole en expliquant que le char avait sauté durant les recherches pour retrouver les deux soldats capturés par le Hezbollah. Un cinquième soldat qui participait à l’opération lancée pour récupérer les corps des quatre autres a lui aussi été tué, a ajouté le porte-parole.Plus tôt, l’armée israélienne avait fait état de la mort de trois soldats dans une attaque lancée par le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise. Les deux soldats israéliens ont été capturés par le Hezbollah au cours de cette attaque, a indiqué un porte-parole de « Tsahal ».Le Hezbollah n’a parlé que de la mort de quatre soldats israéliens, son chef, Hassan Nasrallah, précisant qu’ils ont été tués lors d’une attaque contre leur char. Il a également fait état de la mort d’un combattant du Hezbollah dans des affrontements. L’armée israélienne a par ailleurs dit avoir tué un militant du Hezbollah qui tentait de s’infiltrer dans un poste militaire à la frontière libano-israélienne.L’homme a été abattu alors qu’il s’approchait de la clôture de sécurité entourant le poste militaire, a précisé un porte-parole des troupes de l’État hébreu. Selon des communiqués du Hezbollah, les militants du parti ont détruit trois chars israéliens et occasionné divers dégâts dans des positions israéliennes, surtout après des bombardements ciblés à l’artillerie lourde visant les postes militaires de Mairoun et Bramit, de l’autre côté de la frontière.Enfin, des obus ont été tirés sur la position israélienne de Abbad, dans le secteur occidental de la frontière. Le Hezbollah reçoit le soutien de Fadlallah et du PCL Dans une interview accordée à la chaîne al-Jazira, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammad Fneich, a déclaré hier que l’opération menée par le Hezbollah constituait « le prolongement du rôle imparti à la Résistance visant à faire la lumière sur l’affaire des détenus dans les prisons israéliennes ». M. Fneich a affirmé qu’il s’agissait là « d’une affaire humanitaire et nationale » et qu’il n’était pas possible de permettre « à l’occupant israélien de continuer à garder les prisonniers sans qu’aucun effort ne soit déployé afin de les libérer ». Il a conclu en affirmant que « leur libération fait partie de notre devoir » et que cette question bénéficiait « de l’appui de tous les Libanais ».De son côté, le député de Baalbeck Hussein Hajj Hassan a affirmé hier au cours d’un entretien télévisé : « Aujourd’hui, les Israéliens ont déploré sept morts parmi leurs soldats ainsi que la destruction d’un de leurs chars, sans compter les militaires qui ont été enlevés par la Résistance. Nous considérons donc que la bataille est équitable. » En réponse à une question concernant le désengagement du Liban du conflit israélo-palestinien, le député s’est demandé « comment isoler le Liban alors que sur son sol se trouvent des réfugiés palestiniens privés du droit au retour et que les fermes de Chebaa sont toujours occupées ».M. Hajj Hassan a en outre précisé que le Liban « fait partie intégrante du conflit israélo-palestinien ; il demeure un partenaire essentiel », ajoutant que « l’escalade israélienne potentielle contre le Liban et la Syrie est possible, à l’instar de ce qui se passe en Palestine. Mais Israël est néanmoins parfaitement conscient du prix que va lui coûter cette escalade ». Par ailleurs, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a reçu hier un appel téléphonique de cheikh Mohammad Hussein Fadlallah qui a tenu à le féliciter pour l’opération lancée par le Hezbollah au Sud. Cheikh Fadlallah a mis en exergue « les qualités tactiques et organisationnelles du Hezb » et a loué cette action « qui a redonné de l’élan à de grandes causes, notamment la cause palestinienne ».L’uléma chiite a en outre souligné que la Résistance restait « une garantie contre l’occupation israélienne, et une garantie pour la libération des terres libanaises et la libération des détenus dans les prisons israéliennes ». Il a ajouté que cette opération constituait « un soutien important pour l’intifada, à l’heure où le monde entier reste silencieux concernant les crimes commis par Israël ». D’autre part, le Parti communiste libanais (PCL) s’est félicité des « actions héroïques entreprises par la Résistance », qu’il a qualifiées de « parfaitement légitimes ». Israël a bombardé jeudi 13 juillet au matin l’aéroport de Beyrouth et mené des raids aériens ayant fait 27 morts, dont dix enfants, dans le sud du Liban, au lendemain de la capture de deux soldats israéliens par le Hezbollah.Autre cible de l’armée d’occupation israélienne, la banlieue sud de Beyrouth. Le Hezbollah a indiqué qu’un missile avait touché un immeuble abritant des locaux d’Al-Manar, sa chaîne de télévision, qui n’a pas interrompu ses émissions.Selon des sources policières et hospitalières, 27 personnes ont été tuées et 20 autres, dont dix enfants, ont été blessées dans la série de raids menés à l’aube par l’aviation des forces d’occupation qui se sont concentrés sur des habitations du Liban sud. Un religieux libanais, Adel Akkache, son épouse et ses huit enfants, ont été tués lors d’un raid mené par des chasseurs-bombardiers sur leur maison à Doueir, dans la région de Nabatiyé (70 km au sud est de Beyrouth), selon la police.A l’aube, des secouristes tentaient de retrouver les restes de corps d’enfants dans l’oliveraie autour de la maison de cheikh Akkache.A Baflay, dans la région de Tyr, plus à l’ouest, sept membres d’une même famille ont été tués dans leur maison qui a été partiellement détruite par un missile tiré par un hélicoptère des forces d’occupation, selon la police.Des raids similaires ont fait deux morts à Baraachit, cinq à Chhour, et trois à Srifa, trois localités également situées dans la région de Tyr, a-t-on indiqué de même source. Ces morts portent à 31 tués et 56 blessés le bilan des victimes des bombardements des forces d’occupation déclenchés mercredi matin après la capture par le Hezbollah de deux soldats à la frontière entre Israël et le Liban, selon un décompte de l’AFP. Ce bilan ne comporte pas les pertes du Hezbollah, qui a affirmé avoir eu un mort dans ses rangs, et celles d’Israël, qui a annoncé la mort de huit de ses soldats. Par ailleurs, un militaire libanais a été tué et un autre blessé, ainsi qu’une civile libanaise, lors du bombardement, jeudi 13 juillet, d’un pont sur le littoral au sud de Beyrouth. Dix ponts ont été la cible des raids aériens des forces d’occupation selon un décompte établi par l’AFP à partir de sources policières. Certains d’entre eux, notamment ceux édifiés sur les rivières de Damour et Awali, sur l’autoroute reliant Beyrouth au Liban sud, ont été bombardés à plusieurs reprises. L’aviation a bombardé jeudi 13 juillet au matin l’aéroport international de Beyrouth, selon une source aéronautique. "Des obus sont tombés, l’un sur la piste 21, l’autre sur la piste orientale et deux avions qui devaient atterrir ce matin ont dû être déviés vers l’aéroport de Larnaca (Chypre)", a indiqué un employé de l’aéroport.Des tirs nourris des batteries anti-aériennes de l’armée libanaise ont été dirigés, en vain, vers des appareils israéliens. "L’aviation israélienne a attaqué l’aéroport de Beyrouth car il servait aux transferts d’armes et de matériel militaire au profit du Hezbollah", a affirmé la porte-parole des forces d’occupation. Selon elle, ce raid a été décidé à la suite du refus du gouvernement libanais "de mettre fin à ce trafic".Le ministre de la Justice des autorités d’occupation Haïm Ramon a affirmé jeudi 13 juilet que le Liban allait payer "le prix fort pour l’acte de guerre que constitue" l’enlèvement des deux soldats. Leur gouvernement a donné son feu vert mercredi 12 juillet au soir lors d’une réunion d’urgence à des actions militaires au Liban en riposte à leur capture.L’aviation des forces d’occupation a indiqué avoir effectué une quarantaine de raids au Liban durant la nuit de mercredi 12 à jeudi 13 juillet 2006. situation des victimes le 13 juillet 2006 à 16h00: 39 civils libanais tués (sources L'orient le Jour, AFP, Al-Oufok) Armenak |
| | Posté le 13-07-2006 à 19:25:51
| Voici une dépêche AFP à diffuser partout. Ce genre de témoignage est à mon avis de nature à influencer les Français a priori "neutres" dans le conflit. Petit déjeuner tragique pour 12 membres d'une même famille de Zebqine (REPORTAGE) PO-violences-Liban-Israël-raids PREV -------------------------------------------------------------------------------- ZEBQINE (Liban), 13 juil 2006 (AFP) - Fatima et Tanya, les aïeules, étaient encore attablées à 07h00 (04H00 GMT) jeudi, avec Amal et Mariam, leurs belles-filles, et une ribambelle d'enfants. Deux bombes à implosion israéliennes ont fait disparaître cette famille de 12 personnes sous les décombres. Juchée sur le flanc d'une colline, leur maison de Zebqine, dans le sud du Liban, n'offrait plus que le spectacle de blocs de ciment, de briques, de gravats entassés et d'objets brisés épars, derniers témoins d'une vie. Le tout labouré par deux pelleteuses, aidées d'hommes à mains nues à la recherche des corps, sans espoir de survie. "Nous en avons sorti cinq sur douze depuis ce matin", explique les larmes au yeux à l'AFP Jamil al Bandar, un parent. Au lendemain de la capture de deux soldats israéliens par le Hezbollah, l'Etat hébreu a lancé une série de raids aériens contre son voisin du nord, tuant plus de 40 personnes. Le mouvement chiite a lancé des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, faisant deux morts. Aux appels téléphoniques qui se succèdent sur son portable, M. Bandar explique que les secours vont le plus doucement possible. Plus loin, trois ambulances recueillent les restes. "Nous avons retiré une mâchoire, des bras et la moitié du corps de Naïm Baziah, un beau-frère, jusqu'au tronc. Il avait 20 ans", glisse-t-il en soupirant. Difficile d'identifier ce qui appartient à chacun des six enfants, dont la plus jeune avait sept ans. Et puis il y avait Souad, qui venait juste d'épouser l'un des fils. D'ailleurs, deux d'entre eux ont pu survivre car, se trouvant aux abords de leur maison de deux étages, ils ont été projetés dans le terrain d'en face par la violence de l'explosion. Ils sont hospitalisés à Qana, la cité la plus proche de ce village de quelque 300 agriculteurs spécialisés dans la culture du tabac. A Tyr, aux abords de l'hôpital Jabal Amel, un des époux fait les cent pas près d'une famille qui attend des nouvelles des leurs et qu'il avait accompagnée. "Ma femme est sous les décombres de la maison à Zebquine. Elle est sûrement morte", dit-il la voix étranglée. "J'ai peur de retourner. Ils disent que c'est dangereux", ajoute-t-il l'air hagard. Sur les routes du Liban sud et même jusqu'à Beyrouth, il y a peu de voitures, a constaté l'AFP. Les gens hésitent à se déplacer. Il est vrai que l'aviation israélienne a détruit depuis mercredi près de 20 ponts dont une majorité dans le sud, ce qui rend tout trafic difficile sinon impossible. Dans la matinée, des dizaines d'habitants du sud avaient pris leurs effets pour fuir vers le nord, mais avec la chaleur de plomb de la mi-journée, le trafic s'est brusquement calmé. Par la suite, les grandes villes du Sud, Saïda et Tyr, mais aussi celles de moindre importance telles Qana ou Baaqline, ou encore les nombreux villages traversés offraient un spectacle de désolation, de vide, de tristesse. Personne dans les rues mais des dizaines de portraits accrochés, dont ceux d'anciens ou nouveaux jeunes "martyrs". Un rappel de la guerre qui n'a jamais vraiment quitté ce pays, bien qu'officiellement finie depuis 1990 |
| | Posté le 14-07-2006 à 00:08:47
| Dans cette situation on voit bien le deux poids deux mesures du "droit international". Bush applaudit les maasacres perpétrés par l'armée israélienne (normal il fait la même dans d'autres pays) la communauté internationale se tait mais par contre ils veulent prendre des sanctions contre la Corée du nord!!! |
| | Posté le 14-07-2006 à 10:45:19
| Oui t on peut également faire cette comparaison entre Palestine et Israël. La communauté internationale avait refusé de condamné Sharon pour crime de guerre car il avait été élu "démocratiquement". En revanche le Hamas lui est plus que condamné... |
| | Posté le 14-07-2006 à 18:01:59
| Une cinquantaine de tués et une centaine de blessés dans la Békaa et au Sud (L'orient le Jour 14.07.2006) Israël impose au Liban un blocus maritime et aérien Israël multiplie ses frappes aériennes au Liban, lui imposant un blocus aérien de facto en plus d’un blocus maritime, tandis que le Hezbollah, qui détient deux de ses soldats, continue de faire pleuvoir ses roquettes en Galilée, notamment Nahariya, Safed et Haïfa. Les aéroports de Beyrouth, de Qleiate et de Rayak ont été la cible de l’aviation israélienne, et plusieurs villages du Liban-Sud ont été touchés lors de cette flambée de violence, sans précédent sur ce front depuis 1996, quand l’armée israélienne occupait le Sud. Les attaques israéliennes ont causé la mort d’une cinquantaine de civils, le bilan des victimes variant selon les agences. Des informations avaient rapporté le décès de 46 personnes, alors que ce chiffre s’élevait à 52, selon d’autres sources. Plus d’une centaine de personnes ont été blessées.Hier en début de soirée, deux katiouchas tirées à partir du Liban se sont abattues sur Haïfa. Le Hezbollah, qui a tout de suite démenti être à l’origine des tirs sur la troisième ville israélienne, avait menacé en journée de bombarder Haïfa et ses environs si Beyrouth ou sa banlieue sud étaient prises pour cible par des tirs israéliens. Dans la demi-heure qui a suivi la chute des katiouchas sur Haïfa, vers 21 heures, l’aéroport international Rafic Hariri a été, pour la seconde fois hier, la cible de bombardements israéliens.Les réservoirs de carburant de l’aéroport ont été touchés. Des flammes étaient visibles de loin au-dessus de l’aéroport, dégageant des nuages de fumée qui enveloppaient la banlieue sud.Toujours en soirée, l’aviation israélienne a largué des milliers de tracts sur la banlieue sud, où au moins quatre fortes explosions ont été entendues. Les tracts invitaient les habitants à se tenir à l’écart des locaux du Hezbollah. « Pour votre propre sécurité et parce que notre désir est de ne faire de mal à aucun civil non impliqué, vous devez éviter de vous trouver dans des zones où le Hezbollah est présent et opère », indique le texte, rédigé en arabe et signé « L’État d’Israël ». Ces tracts ont poussé des centaines de familles à abandonner leur domicile et à dormir dans leurs voitures dans les zones qui leur sont géographiquement proches à l’est de Beyrouth, notamment à Hadeth et dans le secteur de Galerie Semaan. Toujours en soirée, le Hezbollah a publié un communiqué soulignant qu’il a riposté aux raids contre les aéroports de Qleiate et de Rayak en bombardant une base militaire israélienne et une colonie dans la Galilée. Dix-sept ponts bombardés Pour en revenir à la matinée d’hier, l’aviation israélienne a bombardé l’aéroport international Rafic Hariri, pour la première fois depuis 1968, et imposé au pays un blocus maritime et terrestre. Des ponts, des bases du Hezbollah et de l’armée libanaise ont été la cible de bombardements.L’armée israélienne a prévenu que son opération au Liban, ainsi que le blocus aérien et naval seraient de longue durée. « Il ne faut pas voir cela comme une question de jours. Cela va durer longtemps », a déclaré à la presse le général Amir Eshel, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air israélienne.Des navires de guerre israéliens sont en outre entrés dans les eaux territoriales libanaises, notamment au large de Maameltein et de Ras- Beyrouth. Trois pétroliers ont déjà été déroutés et les autorités portuaires de Beyrouth ont demandé aux navires présents dans le port de mouiller au large pour des raisons de sécurité. Des chasseurs-bombardiers israéliens ont tiré deux missiles sur le tarmac de l’aéroport de Rayak, causant des dégâts mais pas de victimes. La base de Rayak, située à moins de 5 kilomètres de la frontière syrienne, est utilisée par les hélicoptères de l’armée. Presque simultanément dans l’après-midi d’hier, des appareils israéliens bombardaient l’aéroport de Qleiate. Justifiant le raid de l’aéroport international Rafic Hariri, un porte-parole du ministère israélien de la Défense a affirmé que « l’aviation a attaqué l’aéroport de Beyrouth car il servait au transfert d’armes et de matériel militaire au profit du Hezbollah ». Selon lui, ce raid a été décidé après le refus du gouvernement libanais « de mettre fin à ce trafic ». Par ailleurs, trois installations d’al-Manar ont aussi été la cible d’hélicoptères israéliens. Dans la banlieue sud, un missile a touché un immeuble abritant des locaux de la chaîne, blessant trois employés. Le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, est entré en contact avec le directeur général d’al-Manar, Abdallah Kassir, pour condamner le raid. Dans la Békaa, un relais d’al-Manar a été détruit.Au total, 17 ponts reliant les différentes régions du Liban-Sud entre elles ou au reste du pays ont été bombardés depuis le déclenchement, mercredi, de l’offensive israélienne. Les experts logistiques de l’armée s’efforçaient hier de rétablir un semblant de circulation sur les principaux ouvrages situés sur la voie rapide reliant Beyrouth au Liban-Sud au-dessus des rivières de Damour, Awali et Zahrani. Mais l’aviation israélienne a ciblé à nouveau les ponts du Liban-Sud. Le pont de Khardali, reliant les régions de Nabatiyé et Hasbaya, a été entièrement détruit en début d’après-midi par un raid mené par des chasseurs-bombardiers israéliens. Un peu plus tard, la chasse israélienne a détruit un petit pont reliant Saïda à Iqlim el-Kharroub. Les appareils israéliens se sont ensuite acharnés sur le pont de Darb as-Sim, reliant Saïda au reste du Liban-Sud, visé à cinq reprises par les bombardements de l’aviation israélienne. Un militaire libanais tué Les raids menés contre des habitations au Liban-Sud ont fait 52 morts, dont des enfants. Un militaire a été tué et un autre blessé, ainsi qu’une civile libanaise, lors du raid nocturne (dans la nuit de mercredi à jeudi) sur le pont reliant les localités de Jadra et Wadi Zeiné, à Iqlim at-Touffah. Le conscrit Ayman Chebbo, né en 1983, a été enterré hier dans son village natal de Barja, au Chouf. À Naqoura, une jeune fille de 16 ans, et ses deux frères de 3 et 7 ans sont morts carbonisés dans un bombardement de la marine israélienne. Un religieux chiite, son épouse et leurs huit enfants ont été tués dans leur maison à Doueir, alors que sept membres d’une famille ont péri chez eux à Baflay, dans le Sud. À Budaï, près de Baalbeck, où les raids ont visé un lieu de prière, un militant du Hezbollah a été tué. À Yater, un concierge syrien et son épouse ont été tués par un raid. Par ailleurs, dès la matinée hier, l’armée israélienne a conseillé au Liban de faire évacuer les civils de la banlieue sud, « qui est un bastion du Hezbollah, où vit Nasrallah, et où se trouvent le quartier général et les stocks d’armes de l’organisation », a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne. Ces menaces ont poussé des milliers de personnes à l’exode. Plusieurs centaines d’habitants de la banlieue sud ont fui leurs domiciles pour se réfugier dans la Békaa. La route reliant Beyrouth à Damas figurerait parmi les prochains objectifs de l’aviation. Une dizaine de milliers de touristes arabes, de travailleurs syriens et de Libanais ont pris la route Beyrouth-Damas, principal accès encore ouvert après le blocus, même s’ils savaient qu’Israël pourrait bombarder cette route. Pour sa part, le Hezbollah a riposté par une centaine de tirs de roquettes Katioucha sur le nord d’Israël, où l’on comptait en soirée trois tués et une quarantaine de blessés. Le Hezbollah a aussi indiqué avoir tiré des missiles de longue portée de type « Raad-1 » sur une base aérienne israélienne, qui a été « touchée de plein fouet ». Il a aussi bombardé l’aéroport de Kiriat Chmona et celui de Rochbina, dans le nord d’Israël. Il a également souligné que « l’ennemi sioniste propage depuis plusieurs heures des menaces contre la banlieue sud et ses habitants dans le cadre d’une guerre psychologique dont l’objectif est d’imposer ses conditions humiliantes à la Résistance ». « Cette guerre psychologique ne peut atteindre la volonté du peuple résistant dans aucune région du Liban », a ajouté le texte du Hezbollah, qui met en garde Israël contre la « poursuite des tirs contre les civils et les infrastructures », menaçant d’intensifier ses ripostes. situation des victimes le 14 juillet 2006 à 16h00: 61 tués civils Armenak |
| | Posté le 14-07-2006 à 23:55:15
| RASSEMBLEMENT MERCREDI 19 ET MANIF SAMEDI 29 SOUTIEN A LA RESISTANCE PALESTINIENNE ET LIBANAISE Depuis le 25 juin en Palestine L'armée coloniale de l'Etat d'Israël a entamé depuis le 25 juin dernier une opération dévastatrice à Gaza qui révèle le vrai projet de cet Etat : détruire tout esprit de résistance chez les Palestiniens pour les contraindre à renoncer à leurs droits historiques. En plus de l'embargo imposé à la population palestinienne par des Etats alliés d'Israël, dont la France, l'armée coloniale bombarde les populations civiles, les infrastructures d'eau et d'électricité, arrache les arbres fruitiers, les oliviers, et maintient les barrages autour des villages, des villes et des camps de réfugiés. L'armée israélienne arrête chaque nuit des dizaines de militants palestiniens dont 8 ministres du gouvernement et 20 députés élus démocratiquement. Ces prisonniers constituent des otages aux mains du gouvernement. Ils sont actuellement près de 10 000 palestiniens et arabes, dont certains libanais détenus dans les prisons israéliennes, certains depuis plus de 20 ans. Malgré cela, la résistance palestinienne affronte une armée israélienne suréquipée et qui a l'audace de capturer un soldat de l'armée d'occupation. Depuis le 12 juillet au Liban L'armée israélienne bombarde par terre, air et mer le Liban après une action héroïque de la résistance libanaise contre un poste de l'armée d'occupation durant laquelle un char a été détruit et deux soldats ont été fait prisonniers. Israël a bombardé là aussi des routes, des ponts, l'aéroport international et surtout des civils dans leurs maisons. Après avoir usé et abusé de la propagande du "terroriste" qui s'attaque aux civils "innocents", l'Etat colonial sioniste est actuellement dans l'embarras face aux opérations de résistance palestinienne et libanaise. Ces opérations mettent à mal le mythe de l'armée invincible, pilier de l'idéologie sioniste meurtrière et confirment la variété des moyens, notamment militaires, de la lutte de libération du peuple palestinien. Elles soulignent aussi les effets de la solidarité des autres peuples de la région en dévoilant très nettement la collaboration active des Etats-Unis, de l'Union Européenne et en particulier la France avec l'Etat terroriste Israël. NOUS AVONS CHOISI NOTRE CAMP Notre soutien va entièrement aux victimes palestiniennes et libanaises des bombardements que l'armée israélienne dirige en toute connaissance de cause contre des zones habitées par les civils. Entre une famille détruite sur une plage et des soldats de l'armée coloniale atteints dans leur char blindé, il n'y a aucune symétrie possible. Le mouvement de solidarité doit choisir son camp : avec les Palestiniens qui refusent d'abdiquer et de collaborer à l'occupation de leurs terres et à la destruction de leur peuple. Nous sommes aux côtés de la résistance palestinienne et libanaise, sans réserve ni condition, et appelons au boycott de l'Etat d'Israël et à la libération de tous les prisonniers palestiniens et arabes détenus dans les prisons israéliennes. Malgré la répression, les échecs et les trahisons, la lutte pour la libération de la Palestine se poursuivra tant que les revendications incontournables du peuple palestinien ne sont pas prises en compte : Fin de l'occupation et abolition du système colonial et raciste d'Israël Application du droit au retour de tous les réfugiés expulsés depuis 1948 Autodétermination du peuple palestinien RASSEMBLEMENT MERCREDI 19 JUILLET A 18H30 DEVANT LE MINISTERE FRANCAIS DES AFFAIRES ETRANGERES Métro Invalides En soutien avec la résistance des peuples palestinien et libanais, nous appelons les associations, les organisations politiques et syndicales, chacune, chacun, à organiser partout en France une action le samedi 29 juillet 2006 sur la base de cet appel. Pour notre part, nous appelons à une MANIFESTATION A PARIS SAMEDI 29 JUILLET 2006 15h Métro CHATEAU ROUGE JUSQU'A REPUBLIQUE Signataires : Mouvement Justice pour la Palestine, Association des Palestiniens en France, Comité palestinien pour le droit au retour (section France) Pour tout contact, tel 06 20 69 36 30 / justicepalestine@hotmail.fr |
| | Posté le 15-07-2006 à 12:24:41
| si l'occupation se maintient longtemps (même si ce n'est pas sur une majortié du territoire) sur les positions d'avant le retrait de 2000 ca serait catastrophique pour l'économie du sud du Liban. Après le retrait de nombreuses zones avaient été déminées, il y avait un début de tourisme et une reprise de l'activité économique assez impressionante dans les lieux proches des positions israeliennes notamment vers Nabatieh. |
| | Posté le 15-07-2006 à 16:08:51
| (Radio Canada-15 juillet 2006) Au quatrième jour de son offensive au Liban, l'armée de l'air israélienne a repris ses attaques samedi matin. Des frappes ont été menées dans le sud, l'est et le nord du pays, faisant au moins 30 victimes parmi les civils.Un missile israélien a touché un minibus près du port de Tyr, dans le sud du pays, tuant 15 de ses passagers, dont au moins huit enfants. Six personnes ont également été blessées. À Beyrouth, le quartier général du Hezbollah a été complètement détruit par des frappes aériennes israéliennes. De nombreux habitants ont déjà quitté la capitale. Un raid mené à proximité de Masnaa, le principal poste frontalier libano-syrien, aurait aussi fait un mort, selon la police libanaise. Au cours des 48 dernières heures, l'aviation israélienne a bombardé à plusieurs reprises la route internationale de montagne qui relie les capitales Beyrouth à Damas.Plus tôt, elle a frappé à plusieurs reprises Saïda, la principale ville du sud du Liban, y causant des dommages importants. Les raids ont détruit des ponts, des réservoirs d'eau, des stations d'essence et une installation de remplissage de gaz domestique.Pour la première fois, la région de Tripoli, au nord de Beyrouth a également été visée. Au moins trois civils auraient été tués et six membres d'une même famille ont été blessés lorsqu'une roquette a touché leur maison à Hermel, selon le réseau de télévision du Hezbollah. Dans le sud du pays, plus de 10 000 villageois ont fui après des mises en garde faites par haut-parleur par l'armée israélienne. De son côté, le Hezbollah a tiré une trentaine de roquettes sur le nord d'Israël, blessant légèrement plusieurs personnes. Le Hezbollah a revendiqué le bombardement de Tibériade, dans le nord-est d'Israël. Plusieurs roquettes ont été tirées, faisant plusieurs blessés et provoquant des dégâts importants. Hostilités meurtrières Selon les autorités libanaises, le bilan des frappes israéliennes s'élève à 93 victimes, dont 91 civils, depuis le déclenchement des hostilités, mercredi, entre Israël et le Hezbollah chiite. Dix soldats et quatre civils israéliens ont également été tués. L'armée israélienne a par ailleurs affirmé avoir frappé quelque 150 objectifs au Liban depuis le début de l'offensive, dont une dizaine liés directement au Hezbollah. L'Etat hébreu a lancé son offensive après la capture de deux de ses militaires par des membres du Hezbollah qui avaient franchi la frontière libano-israélienne. Un ministre israélien a affirmé qu'Israël « liquidera » le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à la « première occasion », tandis que celui-ci a déclaré une « guerre ouverte » contre l'État hébreu. Par ailleurs, l'armée israélienne a retrouvé le corps d'un des quatre marins portés disparus vendredi. Le Hezbollah a tiré sur un de ses navires de guerre croisant au large de Beyrouth. Le bâtiment a pris feu et quatre marins israéliens ont été portés disparus. La population du Liban-Sud et de la banlieue sur les routes de l’exode Israël élargit le cercle de ses bombardements : 21 ponts détruits (L'orient le Jour 15 juillet 2006) L’offensive israélienne contre le Liban s’est poursuivie pour la troisième journée consécutive hier faisant plusieurs tués et blessés parmi la population libanaise. Ceux parmi les citoyens qui ont été épargnés ont tenté de fuir les bombardements qui se sont progressivement intensifiés, notamment dans la Békaa et au sud de Beyrouth. Pour la énième fois dans l’histoire trouble du pays, les citoyens se sont vus contraints de plier bagage pour fuir vers des destinations plus sûres, envahissant les écoles et les locaux vides de la capitale. Israël a ainsi intensifié et étendu ses raids destructeurs en différents endroits du pays, soumis à un blocus aérien, maritime et terrestre quasiment hermétique, menaçant de mort le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une escalade de la violence qui fait désormais craindre un conflit régional. Les raids contre les principales infrastructures ont immobilisé l’aéroport de Beyrouth, coupé les principaux axes routiers, touché une centrale électrique. Au total et selon un bilan provisoire, 62 tués et 150 blessés ont été dénombrés parmi la population civile depuis mercredi, date du déclenchement des opérations israéliennes contre le Liban. Mettant à exécution leurs menaces, les forces israéliennes ont bombardé et touché dans la soirée le siège du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah et sa maison, dans la banlieue sud. La chaîne de télévision al-Manar, du Hezbollah, a indiqué que le bombardement a « détruit l’immeuble qui abrite dans un de ses étages le domicile du secrétaire général » du mouvement. Quelques minutes plus tard, le leader chiite a fait une apparition à la télévision pour annoncer la destruction imminente d’une vedette israélienne (Voir par ailleurs). Dans un autre bulletin, al-Manar a précisé en outre que les avions israéliens ont également ciblé un appartement jouxtant le bâtiment de la radio du Hezbollah. Un incendie s’est déclaré dans l’appartement atteint et d’épais nuages noirs se dégageaient d’une des fenêtres. Pour la première fois depuis le début des combats mercredi, l’État hébreu a ciblé dans la nuit de jeudi à vendredi la banlieue sud, en réponse à la multiplication des roquettes lancées contre son territoire par le parti chiite. Au moins 46 civils dont des enfants ont été tués dans les bombardements de l’aviation, de l’artillerie et de la marine israéliennes qui ont visé à deux reprises l’aéroport international de Beyrouth, 21 ponts, des bases du Hezbollah et de l’armée libanaise, des routes et des habitations.Un couple et leur huit enfants ont péri dans leur maison à Doueir, de même que sept membres d’une même famille dans leur maison à Baflay, dans le Sud. L’aviation israélienne avait auparavant largué des tracts au-dessus du pays appelant les Libanais à éviter les lieux où se trouve le Hezbollah.Les raids ont également visé dans la banlieue sud un pont qui mène à l’ancienne route de l’aéroport international de Beyrouth. Ce pont a été entièrement détruit. Un autre pont a été touché à plusieurs endroits à Bir el-Abed.Un troisième pont dans la banlieue sud a été bombardé à deux reprises.La place de Ghbayré a été détruite dans les bombardements. Des façades de magasins et de bureaux, dont des banques, ont été éventrées. Les bombardements se sont, par ailleurs, poursuivis sur la banlieue sud, et la défense antiaérienne est entrée en action.L’aviation israélienne a bombardé en outre dans la nuit de jeudi à vendredi le pont Sfeir dans la banlieue sud de Beyrouth, a annoncé la police libanaise. L’AIB, trois fois ciblé Dans la matinée, l’aéroport international de Beyrouth avait été bombardé une nouvelle fois, tandis qu’un de ses réservoirs de fuel, touché durant la nuit, brûlait encore intensément.Une source gouvernementale libanaise a toutefois démenti qu’un bâtiment de l’aéroport international de Beyrouth ait été touché hier, précisant que les nouveaux raids avaient seulement visé les pistes. Selon un officier de l’armée libanaise sur place, « un hangar de la Middle East Airlines (MEA, la compagnie aérienne libanaise) situé sur les pistes a été visé mais pas le bâtiment » lui-même.C’est la quatrième fois que l’aéroport est bombardé depuis le début de l’offensive israélienne. Coupures électriques Entre-temps, les Libanais se sont retrouvés comme aux pires heures des 15 ans de guerre qui ont secoué le pays, sans électricité dans certaines zones, après le bombardement de la centrale de Jiyé dans la nuit de jeudi à vendredi.À Beyrouth hier, la plupart des commerces avaient leurs rideaux baissés, après le bombardement de la banlieue sud.Les raids israéliens par air et mer ont été dévastateurs : outre la centrale électrique et l’aéroport de Beyrouth, 21 ponts au total ont été détruits depuis mercredi, non seulement sur les principaux axes, mais sur des voies parallèles également. À sept reprises dans la nuit de jeudi à vendredi, la route internationale Beyrouth-Damas, comme l’avaient craint de nombreux Libanais, a été bombardée et coupée à la circulation. Israël a en outre effectué des raids sur des centres du Hezbollah aux bords du Hermel, touchant également une base du mouvement palestinien prosyrien FPLP-CG dans la Békaa, située à Qoussaya, à moins de deux kilomètres de la frontière syrienne.C’est la première fois que des positions palestiniennes prosyriennes sont prises pour cible par Israël depuis le début de son offensive au Liban mercredi.Par ailleurs, l’aviation israélienne a bombardé hier à l’aube la région de Naqoura, proche de la frontière libano-israélienne, tirant quatre missiles air-sol. situation des victimes le 15 juillet 2006 à 16h00: 91 civils libanais tués Armenak |
| | Posté le 17-07-2006 à 13:15:05
| un crime contre l'humanite Un nouveau crime contre l'humanite vient d'etre commis au vu et au su des soldats de l'ONU presents dans la region de Tyr au Liban Sud, Les agresseurs israeliens avaient lance aujourd'hui samedi, huit heures du matin, un ultimatum aux habitants du petit village de Marwahin (500 habitants) leur intimant de quitter leur village sous peine d'etre ensevelis dans leurs maisons. Une partie des villageois ont decide de se refugier dans les locaux de l'ONU. Helas. Ils n'ont trouve que le refus. Les bombardiers des agresseurs israeliens les ont cueillis la sortie des locaux de l'ONU et ont bombarde la caravane, Plus de 25 personnes ont trouve la mort. D'autres sont grievement blesse Parmi eux des enfants. La seule explication que le responsable de l'ONU a bien voulu donner est qu'il n'etait pas encore sous intentions d'Israeli a propos des civils libanais, bien qu'il aurait du rappeler ce qui s'etait passé a Qana, en 1996 quand les Israeliens avaient bombarde la tente des Nations Unies dans laquelle s'etaient entasses des centaines de civiles libanais. Nous demandons tous les democrates de la Planete, tous les partis de la gauche et du progress, toutes les femmes et les hommes de paix de faire pression sur Israel afin de l'obliger a mettre fin a son agression contre notre peuple. Nous demandons toutes les femmes et tous les hommes de paix de condamner les responsables de l'ONU qui ont aide indirectement le massacre. Le Parti Communiste Libanais
Message édité le 17-07-2006 à 13:15:47 par Jameul |
| | Posté le 19-07-2006 à 22:08:17
| Qui sont Fenich, Hadj Hassan et Fadlallah ? |
| | Posté le 19-07-2006 à 22:46:41
| Et pendant ce temps, les collabos de la Ligue Arabe discutent autour d'une tasse de thé... La Ligue arabe divisée et affaiblie face à la crise au Moyen-Orient Divisée sur le Hezbollah, la Ligue arabe semble vouloir se dessaisir du dossier du Proche-Orient au profit du Conseil de sécurité, après avoir voté une résolution de routine condamnant "l'agression israélienne" contre le Liban. "Le processus (de paix) du Proche-Orient est mort", a déclaré samedi soir à la presse le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, ajoutant que "le seul moyen de le faire revivre est de le renvoyer devant le Conseil de sécurité". M. Moussa a avoué son impuissance à la suite d'une rencontre d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères pour examiner la situation au Proche-Orient, après la double offensive israélienne au Liban et dans les territoires palestiniens. "Ne me demandez pas ce qu'il faut faire", a-t-il dit, lors d'une conférence de presse. En fait, le processus de paix au Proche-Orient s'est depuis longtemps essoufflé, affirment des analystes, estimant que la crise actuelle pourrait signer l'arrêt de mort de la Ligue arabe. "Affirmer que le processus de paix est mort est un simple stratagème pour apaiser la rue arabe", souligne Emad Gad, chercheur du centre Al Ahram pour les études stratégiques. A l'issue de leur réunion au siège de la Ligue au Caire, les ministres arabes des Affaires étrangères ont diffusé un communiqué de routine condamnant "l'agression israélienne au Liban, qui viole le droit et les règles internationaux" et exprimant leur soutien au Liban. Une centaine de civils ont été tués à la suite de l'offensive lancée par Israël sur le Liban, qui a également visé les infrastructures du pays. Elle a été lancée à la suite de l'enlèvement mercredi de deux soldats israéliens par le Hezbollah chiite libanais, alors qu'un troisième est aux mains du Hamas palestinien depuis le 25 juin. Le communiqué final de la conférence des ministres arabes a suscité les protestations et la colère de journalistes arabes. "Tenir une réunion n'est pas suffisant", a ainsi lancé un journaliste égyptien à Amr Moussa. "Les gens veulent entendre qu'il y a une action prévue", a souligné M. Gad, ajoutant que "les questions furieuses des journalistes constituent un indicateur de l'opinion publique". Le rédacteur en chef du quotidien indépendant Nahdet Masr, Mohamed Al-Chabba, a pour sa part affirmé que les Arabes devraient repartir sur de nouvelles bases. "Les Arabes continuent à parler d'initiatives de paix, de la terre en échange de la paix, mais il n'ont obtenu ni la terre ni la paix", a-t-il souligné au cours d'une émission sur la télévision publique égyptienne dimanche. Selon des analystes, le consensus timide affiché samedi par les Arabes reflète la faiblesse de l'organisation panarabe, qui est divisée et ne dispose pas de réels moyens d'action. "Le consensus est le principe de base de la Ligue arabe. Les réunions aboutissent donc toujours au plus petit dénominateur commun", souligne Nadim Shehadi, un chercheur au centre Chatam, basé à Londres. "Il y a actuellement de réelles divisions internes, concernant d'une part les relations avec l'Iran et d'autre part les relations avec Israël et les Etats-Unis". Vendredi, le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Hosni Moubarak ont condamné les opérations israéliennes au Liban, mais dénoncé en même temps l'"aventurisme ne servant pas les intérêts arabes" du Hezbollah. Le ministre des affaires étrangères yéménite Abou Bakr Abdallah Al-Kourbi a appelé en vain les pays arabes à "mettre fin à toute coopération avec Israël". |
| | | | Posté le 20-07-2006 à 14:50:26
| Les routes vers la Syrie bombardées aussi bien à l’Est que dans le Akkar Nouveaux massacres israéliens au Sud et dans la Békaa : au moins 70 civils tués hier dans les raids (L'orient le Jour 20 juillet 2006) Au moins 70 civils ont été tués hier dans les bombardements israéliens qui deviennent de plus en plus violents, une semaine après le début de l’offensive contre le Liban. Les raids ont débuté aux premières heures du jour, lorsque l’aviation israélienne a bombardé la banlieue sud, bastion du Hezbollah, visant pour la énième fois la région du « périmètre de sécurité », désormais réduite en ruines. Le rythme du bombardement de la banlieue sud est ensuite allé croissant avec la levée du jour. Trois autres raids nocturnes ont été menés sur la périphérie de cette banlieue, notamment le secteur Galerie Semaan où un parking pour camions a été visé, mais également à Choueifate. Dans la banlieue de Chiyah, à l’entrée sud de Beyrouth jusque-là épargnée par les bombardements, un civil a été tué et deux autres blessés. L’aviation israélienne a en outre bombardé en milieu de journée la piste de l’aéroport international de Beyrouth, visé déjà à plusieurs reprises par les raids aériens, sans faire de victimes. Les chasseurs-bombardiers ont lancé deux missiles sur la piste, comme ils ont bombardé un pont situé à l’ouest de l’aéroport, à Ouzaï, à l’entrée sud de la capitale. Un carnage à Srifa Au sud, où les bombardements israéliens sont jusque-là les plus meurtriers, plusieurs civils ont été tués dans des raids aériens nocturnes sur des habitations d’une série de villages. Dans le village de Srifa, au nord-est de Tyr, un véritable massacre a été commis par les Israéliens, qui ont tué 25 civils et fait 26 blessés dans le pilonnage aérien et naval qui a détruit dix maisons avant l’aube. Auparavant, des habitants avaient fait état de « dizaines » de morts dans ce village situé à une trentaine de km au nord-est de Tyr. « Des chasseurs-bombardiers et des hélicoptères ont entre 01h00 et 03h00 mené une série de raids sur le même quartier dans le centre du village, dont une partie a été entièrement détruite », a indiqué l’un des habitants à l’AFP. Les corps d’un couple, de leur enfant et de deux proches parents ont été en outre dégagés des décombres de leur maison détruite dans un raid aérien sur Salaa, un autre village près de Tyr. Deux civils ont été tués et deux blessés dans le bombardement de Rmeich, plus à l’est.La ville de Nabatiyé a été à son tour durement touchée. Les avions israéliens ont ainsi frappé le centre-ville commercial, où six civils – une Libanaise, ses trois enfants ainsi qu’une Sri Lankaise et un Soudanais – ont été tués et quatre personnes ont été blessées, dans un bombardement qui a partiellement détruit un immeuble résidentiel de quatre étages et une petite maison. Pendant ce temps, les corps de deux ouvriers égyptiens ont été dégagés des décombres d’un centre commercial partiellement détruit par un raid sur Ghaziyé, au sud de Saïda, où cinq autres civils, dont trois ouvriers égyptiens, ont été blessés. Des chasseurs-bombardiers israéliens ont également pris pour cible des voitures sur les routes de Kfarchouba, Deir Kifa, Bazouriyé et l’entrée sud-est de Tyr, où quatre civils ont été tués et deux blessés par des raids.Toujours au Liban-Sud, seize membres de la force commune de l’armée et de la gendarmerie libanaise ont été blessés par le bombardement de leur quartier général à Bint-Jbeil. Par ailleurs, le quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à Naqoura, à la frontière avec Israël, et une autre de ses positions au Liban-Sud ont été touchés par des tirs israéliens, sans faire de victime, selon le porte-parole de la force. « Notre quartier général à Naqoura a été touché par un obus d’artillerie et un autre poste de la Finul, à Maroun al-Ras, a été touché par deux obus », a déclaré à l’AFP Milos Strugar. Il a précisé que le bombardement est intervenu « après des tirs de roquettes du Hezbollah en direction d’Israël à partir de secteurs proches de ces deux postes ». Trente-six civils du village de Maroun al-Ras étaient réfugiés dans le poste de la Finul qui a été touché, a-t-il indiqué. Une base du FPLP-CG visée Les attaques israéliennes n’ont pas épargné la Békaa de plus en plus visée depuis quelques jours. Onze civils ont été tués dans un raid aérien qui a visé un immeuble de quatre étages à Nabi Chit, près de Baalbeck. Cinq personnes, qui s’apprêtaient à se rendre dans leurs champs, ont également perdu la vie dans le bombardement de leurs camionnettes dans le village voisin de Maaraboun. Les avions israéliens ont également bombardé une coopérative appartenant au Hezbollah à Baalbeck, et une maison dans la ville de Hermel, bastion du parti chiite plus au nord, proche de la frontière syrienne, a indiqué la police.L’aviation israélienne a enfin mené au matin trois raids sur deux bases du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG,) à Sultan Yacoub dans la Békaa. Aucune victime n’a été déclarée. C’est la deuxième fois que les avions israéliens visent des objectifs palestiniens depuis le lancement de l’offensive le 12 juillet. Les routes menant vers la Syrie ont été particulièrement touchées.Le feu israélien a atteint le Nord, notamment le Akkar, où l’aviation israélienne a mené tard dans la soirée une série de raids qui ont visé quatre ponts dans la région de Qobeyate limitrophe de la Syrie. Un pont entre Qobeyat et Andkit a été pris pour cible par des chasseurs-bombardiers. Il s’agit du second raid visant cette région depuis le déclenchement, le 12 juillet, de l’offensive israélienne contre le Liban.Un porte-parole militaire israélien venait d’indiquer que l’aviation israélienne avait attaqué mercredi douze routes reliant la Syrie au Liban pour empêcher le transfert d’armes en faveur du Hezbollah. Il précisait que l’aviation israélienne avait attaqué mercredi 52 cibles au Liban. Le Hezbollah bombarde Nazareth Le Hezbollah n’est pas resté inactif devant les attaques israéliennes. Le parti de Dieu a tiré plus de 140 roquettes dans la journée sur des localités du nord d’Israël, dont pour la première fois la ville arabe israélienne de Nazareth, tuant trois personnes dont deux enfants arabes israéliens. La ville de Haïfa, plus au sud, a été également visée par plusieurs salves de roquettes qui ont fait deux blessés. Par ailleurs, la Résistance islamique a revendiqué des tirs de roquettes contre deux bases militaires située à Ramat David, dans le nord d’Israël, dont une située à plus de 50 km au sud de la frontière israélo-libanaise. Si ce bombardement est confirmé, ce serait la première fois que le Hezbollah réussit à frapper des objectifs aussi profondément en Israël depuis le début du conflit le 12 juillet. La ville de Safad a également été visée.Pendant ce temps, le Hezbollah a annoncé la mort d’un septième combattant, tombé dans un violent affrontement qui a eu lieu avec les forces israéliennes sur la frontière. Israël y a également perdu deux soldats au moins. L’armée israélienne a ainsi fait des incursions en territoire libanais pour la première fois depuis le début du conflit. Les forces israéliennes qui opèrent en territoire libanais procèdent notamment à la démolition systématique des positions tenues jusqu’ici par le Hezbollah à proximité de la frontière, selon les radios israéliennes.Au total, au moins 325 personnes, dont 295 civils et 23 militaires libanais, ont péri depuis le déclenchement le 12 juillet de l’offensive israélienne contre le Liban. Trois brèves incursions israéliennes à la frontière provoquent de violents accrochages avec le Hezbollah (L'orient le Jour 20 juillet 2006) L’armée israélienne a mené hier trois incursions limitées en territoire libanais et des accrochages l’ont opposée aux combattants du Hezbollah. « Il y a eu trois incursions terrestres aujourd’hui, et de violents accrochages », a déclaré Milos Strugar, porte-parole de la Finul, indiquant qu’il n’avait « pas d’informations sur des victimes ». Quant au Hezbollah, il a affirmé dans un communiqué que ses combattants avaient repoussé trois incursions israéliennes. Les télévisions arabes al-Jazira et al-Arabiya ont indiqué que deux soldats israéliens avaient été tués dans des accrochages avec des combattants du Hezb à la frontière israélo-libanaise. Selon Milos Strugar, la dernière incursion israélienne s’est produite près du village d’al-Bustan, près de la côte. Il a précisé que trois chars ont franchi la frontière et qu’il y a eu « des échanges de tirs », ajoutant qu’il ne savait pas si les Israéliens se trouvaient toujours en territoire libanais.Une première incursion avait eu lieu à 5h30 dans le secteur de Alma al-Chaab-Ras al-Naqoura, à laquelle avaient participé cinq chars israéliens avant de se retirer « à la suite de violents échanges avec le Hezbollah », a indiqué le porte-parole. La deuxième s’est produite à midi à Maroun al-Ras, dans le secteur central du Liban-Sud, a précisé le porte-parole de la Finul, selon lequel « deux incursions s’étaient déjà produites mardi ». En Israël, un porte-parole militaire a affirmé que l’armée israélienne mène depuis hier matin des opérations terrestres limitées au-delà de sa frontière avec le Liban. « Nos forces opèrent depuis ce matin au-delà de notre frontière avec le Liban. Il s’agit d’actions limitées et ponctuelles, qui visent à éloigner la menace de tirs du Hezbollah contre notre territoire », a-t-il affirmé à l’AFP. « Ces forces pénètrent au Liban et en repartent, une fois leur mission accomplie », a-t-il précisé. Campagne d’organisations juives pour soutenir Israël (L'orient le Jour 20 juillet 2006) Plusieurs organisations juives ont annoncé hier une campagne de soutien à Israël qui « exerce son droit de légitime défense et mène une action militaire proportionnée à cette menace », avec la publication d’un encart dans la presse nationale.Intitulé « Le Hezbollah est une menace pour la paix », l’encart sera publié dans Le Monde daté de jeudi par une quinzaine d’organisations sous l’égide du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et du Congrès juif européen (CJE). Il paraît également jeudi dans Le Figaro et Libération ainsi que dans plusieurs médias européens, dont les journaux allemands Frankfurter Allgemeine, Die Welt et Suddeutsche Zeitung et néerlandais Telegraph et NRC, a précisé le CRIF dans un communiqué. Dans l’encart, les organisations interrogent : « Si Marseille, ville jumelée à Haïfa dont plusieurs habitants ont été tués, était bombardée par des terroristes, la France resterait-elle passive ? ». Elles citent des déclarations du président français Jacques Chirac sur les intérêts vitaux de la France selon lesquelles « les dirigeants d’États qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous doivent comprendre qu’ils s’exposent à une réponse ferme et adaptée de notre part ». « Le Hezbollah manipulé par l’Iran qui appelle à la destruction d’Israël constitue un danger vital permanent pour Israël et ses citoyens », poursuivent-elles. « Le peuple libanais pris en otage par le Hezbollah doit recouvrer sa souveraineté », selon les organisations qui déplorent « la mort de toutes les victimes innocentes de part et d’autre des frontières ». situation des victimes le 20 juillet 2006 à 14h00: 295 civils libanais tués Armenak |
| | Posté le 20-07-2006 à 14:52:03
| Les Amis de la Fondation Culturelle Ghassan Kanafani (AFCGK) lancent une souscription exceptionnelle pour l'aide aux Palestiniens du Liban. Dans la situation actuelle, le moindre soutien est le bienvenu. Nous organisons donc une collecte de fonds exceptionnelle. Si vous désirez nous aider rien de plus simple adressez un chèque à Association Les Amis de la Fondation Culturelle Ghassan Kanafani , 1 avenue Saint-Thomas 44100 Nantes. Vous pouvez vous reporter à notre site actualisé sur http://fcgk44.free.fr Armenak |
| | Posté le 20-07-2006 à 14:59:28
| Melestam a écrit :
Qui sont Fenich, Hadj Hassan et Fadlallah ? |
aucune idée .. où as tu pu lire cela ? |
| | Posté le 20-07-2006 à 15:10:42
| Dans le premier poste d'Armenak, on sait qu'ils sont députés ou ministre, mais pas de quel mouvement politique. |
| | Posté le 20-07-2006 à 15:33:08
| fenich ministre de l'energie ... hezbollah mais pas sur (en tout cas musulman) hadj hassan = hezbollah sur a 100% faddallah = guide spirituel du hezbollah (mais il a perdu de l'influence ces dernières années d'apres ce que ma soeur m'a dit) |
| | Posté le 21-07-2006 à 16:35:58
| La route Aïnata-Arz bombardée, la banlieue sud toujours pilonnée Les affrontements entre le Hezbollah et l’armée israélienne se poursuivent à la frontière (L'orient le Jour 21 juillet 2006) L’offensive israélienne au Liban a connu durant la journée d’hier un semblant d’accalmie qui a favorisé les évacuations d’étrangers. La banlieue sud était calme tout au long de la journée, mais la marine israélienne s’est remise à pilonner la zone en milieu de soirée. En fin de soirée, un obus s’est écrasé sur un pont près de la place de Baabda.Les opérations se sont également concentrées au Liban-Sud, où l’on a compté des raids de l’aviation contre divers villages de la bande frontalière et contre Tyr. Pour la deuxième journée consécutive, les forces israéliennes ont eu des affrontements avec les activistes du Hezbollah à la frontière sud, notamment au niveau de la localité de Maroun el-Ras. Côté libanais, l’offensive a déjà fait 327 tués et plus de 800 blessés.L’armée israélienne a repris en soirée ses bombardements aériens et navals, après une accalmie de plusieurs heures. L’aviation et la marine israéliennes ont, à trois reprises, bombardé la banlieue sud.Les chasseurs-bombardiers israéliens ont, dans le même temps, bombardé à plusieurs reprises dans le nord-est du Liban une vallée reliant les régions de Baalbeck et Hermel. Des habitants ont fait état du bombardement d’une « route des contrebandiers », généralement utilisée par les camions convoyant du fuel de la Syrie.Après l’autoroute internationale de Beyrouth-Damas et la route Zahlé-Tarchiche, une troisième artère reliant la Békaa à la capitale a été la cible des chasseurs-bombardiers israéliens : la route Aïnata-el-Arz a été bombardée en soirée. À la bande frontalière, un obus a atteint une gendarmerie dans un village situé à proximité de Rmeich, alors que les raids se sont poursuivis sur la banlieue de Tyr. Pour en revenir au fil de la journée, de violents accrochages ont opposé au Liban-Sud des soldats israéliens qui ont franchi la frontière à Maroun al-Ras à des dizaines de combattants du Hezbollah, qui ont annoncé avoir touché un hélicoptère et un blindé. Le mouvement intégriste chiite a qualifié dans un communiqué la bataille de Maroun al-Ras « d’héroïque » et affirmé que « l’ennemi a reconnu avoir eu deux tués et six blessés qu’il n’a pas pu évacuer jusqu’à présent du village ».La Résistance islamique a également annoncé avoir « touché un char Merkava qui se trouvait à Zarit (du côté israélien de la frontière), faisant des tués et des blessés parmi ses occupants ».Selon la police, les accrochages à l’arme automatique, aux obus de mortier et aux roquettes antichars se sont poursuivis en soirée, alors que des chars israéliens bombardaient le secteur.Selon al-Jazira, citant son correspondant à Jérusalem, quatre soldats israéliens ont été tués et trois blessés. De source militaire israélienne, on avait fait état de huit blessés près du village israélien d’Avivim (en face de Maroun el-Ras, côté libanais), non loin de l’endroit où deux soldats avaient été tués la veille.L’armée israélienne a également affirmé que deux combattants du Hezbollah avaient été tués.Par ailleurs, la Résistance islamique a annoncé avoir lancé une nouvelle salve de roquettes sur Haïfa. Le Hezbollah avait annoncé plus tôt avoir tiré des katiouchas sur le siège du commandement militaire israélien à Safed, « atteignant ses buts avec précision ». Les roquettes avaient été lancées sur Safed, Tibériade et Carmiel, dans le nord d’Israël. Incidents avec des journalistes étrangers (L'orient le Jour 21 juillet 2006) Devenu le passage obligé des journalistes étrangers, le jardin de Sanayeh, qui accueille plusieurs centaines de réfugiés, est aussi le théâtre d’incidents. Hier, alors qu’une équipe de télévision occidentale était en train de filmer les réfugiés, certains d’entre eux ont commencé à l’invectiver. Irrités par les questions qui leur étaient posées et qui mettaient en cause le Hezbollah, les réfugiés se sont mis en colère et ont accusé les membres de l’équipe d’être des espions pour le compte d’Israël. Démentant les informations rapportées par l’AFP, des sources officielles ont précisé que les éléments des FSI présents sur les lieux sont aussitôt intervenus pour mettre les journalistes occidentaux à l’abri de la colère d’une population éprouvée. L’AFP avait d’abord annoncé, sur la foi d’un officier de police, que le Hezbollah avait enlevé les journalistes, mais la police a démenti par la suite catégoriquement cette information. Selon les sources officielles, la police, en mettant les reporters étrangers à l’abri, a agi par prévention pour empêcher que les réfugiés n’en viennent aux mains avec eux. Les mêmes sources affirment que les journalistes sont libres. Saltanov aujourd’hui à Beyrouth. Moscou souhaite un cessez-le-feu « immédiat » (L'orient le Jour 21 juillet 2006) La Russie a appelé jeudi à un « cessez-le-feu immédiat » au Liban, en mettant en garde contre une « catastrophe humanitaire de grande ampleur » dans ce pays et les territoires palestiniens, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères russe par l’AFP. « La première mesure urgente dans la situation actuelle, critique, doit être un cessez-le-feu immédiat », écrit la diplomatie russe. « Le Liban et les territoires palestiniens se retrouvent au bord d’une catastrophe humanitaire de grande ampleur », ajoute-t-elle. « Nous soutenons l’appel en ce sens du Premier ministre libanais Fouad Siniora », ajoute le texte.« La Russie est prête à fournir une aide humanitaire immédiate à la population libanaise », ajoute le ministère des Affaires étrangères, qui attend l’évaluation par l’ONU des besoins, celle-ci devant être présentée lundi. « En accord avec les normes du droit humanitaire international, les frappes doivent être strictement limitées aux sites militaires », déplore la Russie, dans une critique voilée d’Israël. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Saltanov, s’est par ailleurs rendu hier à Damas, où il s’est entretenu avec le président syrien Bachar el-Assad. Les deux hommes ont évoqué « les efforts diplomatiques russes pour un cessez-le-feu ». MM. Assad et Saltanov se sont entretenus des « agressions israéliennes contre le Liban et la Palestine, et de la poursuite de l’escalade militaire israélienne contre les civils innocents et les infrastructures », selon Sana.Ils ont passé en revue « les positions internationales et les efforts diplomatiques déployés par la Russie pour mettre fin à la crise et décréter un cessez-le-feu », a ajouté Sana.Le diplomate russe a par ailleurs rencontré le vice-président syrien, Farouk el-Chareh. M. Chareh a estimé important que la communauté internationale « arrête la machine de guerre israélienne » au Liban, rapporte l’agence officielle Sana. « Il est important que la communauté internationale assume ses responsabilités en arrêtant la machine de guerre israélienne », a déclaré M. Chareh tout en soulignant « le rôle de la Russie à cet égard ».De son côté, M. Saltanov, qui arrive aujourd’hui à Beyrouth, a affirmé qu’« un cessez-le-feu au Liban est un premier pas pour régler la situation explosive » générée par l’offensive israélienne lancée contre le Liban le 12 juillet.Le diplomate russe était arrivé mercredi soir à Damas où il s’était aussitôt entretenu avec le ministre des Affaires étrangères Walid Moallem de « la situation dangereuse au Liban et en Palestine et des moyens pour parvenir à un cessez-le-feu ».Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a pour sa part estimé, dans un entretien publié jeudi par le quotidien Kommersant, qu’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah était le préalable indispensable au règlement de la crise qui fait rage au Proche-Orient. « Nous appelons, en premier lieu, à une déclaration immédiate de cessez-le-feu. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu avant toute autre chose », a-t-il souligné. Le conflit entre le Liban et Israël entame son neuvième jour, et les efforts diplomatiques se poursuivent (Radio Chine International 21 juillet 2006) Le conflit armé entre le Hezbollah libanais et Israël entame son neuvième jour le 20 juillet. L'armée israélienne poursuit son attaque sur la banlieue sud de Beyrouth et le sud du Liban. Les forces terrestres israéliennes sont entrées dans le sud Liban depuis deux jours et combattent violemment le Hezbollah libanais. Selon le reportage du journal israélien Haaretz, deux soldats israéliens ont trouvé la mort. Le commandant de l'armée de terre israélienne a indiqué qu'Israël poursuivrait son opération militaire terrestre au Liban jusqu'à ce que la sécurité de son pays soit assurée de nouveau. Dans un discours télévisé prononcé le 20 juillet, Fawzi Salloukh, le ministre des Affaires étrangères libanais, a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'étudier au plus vite la plainte libanaise déposée contre Israël. Il a aussi demandé à Israël un cessez le feu immédiat. Il a encore souligné que le gouvernement libanais et le Hezbollah n'accepteraient aucune condition avant le cessez-le-feu israélien. Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a présenté jeudi un plan d'action visant à trouver une solution durable au conflit entre Israël et le Liban. "Ce qui est le plus urgent est une cessation immédiate des hostilités", a souligné M. Annan au Conseil de sécurité à son retour au siège des Nations unies. Bien qu'un cessez-le-feu complet reste difficil à réaliser à ce moment", a indiqué le chef de l'ONU, la communauté internationale doit prendre sa position claire sur la "nécessité de cesser immédiatement les hostilités, alors qu'Israël doit faire des efforts plus crédibles pour protéger les civils et les infrastructures civiles". En même temps, les populations de l'Espagne, de Cuba, du Vénézuela et du Mexique ont organisé des manifestations pour demander à Israël de mettre fin immédiatement à ses opérations militaires au Liban et sur la Bande de Gaza. Israël continue de bombarder le Liban, l'exode des étrangers s'accélère (AFP 21 juillet 2006) BEYROUTH (AFP) - Les chasseurs bombardiers israéliens ont violemment pilonné vendredi Baalbeck, fief du Hezbollah chiite dans l'est du Liban, tuant quatre civils, alors que les Etats-Unis accéléraient l'évacuation de leurs ressortissants. Au dixième jour d'un conflit qui a plongé le Liban dans le chaos, la France a accentué ses efforts pour obtenir un cessez-le-feu, mais Israël et la formation intégriste ont fait savoir qu'ils étaient déterminés à en découdre encore longtemps. Dans le même temps, de nouvelles salves de roquettes tirées par le Hezbollah se sont abattues sur le nord d'Israël dont Haïfa, la troisième ville du pays, où 19 civils ont été blessés. Et l'Etat hébreu a poursuivi la mobiliation de réservistes. En mission à Beyrouth, le ministre français des Affaires Etrangères Philippe Douste-Blazy a mis en garde contre une possible "catastrophe" humanitaire, alors que 500.000 Libanais ont dû fuir leurs maisons et ont trouvé refuge dans des abris de fortune. Face à la montée des dangers, dans un pays qui semblait avoir rompu avec son passé tragique, quelque 4.500 Américains ont embarqué pour Chypre à bord de trois navires dépêchés par les Etats-Unis, et protégés par des Marines américains --la première mission de ces troupes d'élite au Liban depuis qu'un attentat en avait tué 240 en 1983.Une série de raids sur Baalbeck (90 km de Beyrouth), les plus violents sur cette ville à majorité chiite de 100.000 habitants depuis le début des hostilités, ont provoqué la panique des habitants. Les frappes ont visé une station-service, ainsi qu'une école, un centre agricole et un centre de loisirs gérés par le Hezbollah. Dans le même temps, les bombardements israéliens se sont poursuivis dans le sud du pays, où le secteur de Tyr (83 km au sud de Beytouth) a été touché, faisant un tué. Le conflit a fait au Liban 339 morts, en majorité des civils, et quelque 1.000 blessés, tandis que 33 israéliens ont été tués. Mais les efforts d'apaisement se heurtent à la détermination des belligérants à ne céder sur rien.Israël exige la libération de deux soldats capturés le 12 juillet et le désarmement du Hezbollah. La formation chiite demande un cessez-le-feu sans condition, et des négociations en vue de la libération de centaines de prisonniers libanais. "Nous disons à Israël que le guerre est à ses débuts, nos combattants gardent intacte leur capacité de résistance et vous préparent des surprises", a assuré jeudi le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, dans un entretien à la chaîne du Qatar Al-Jazira. Le chef d'état-major israélien Dan Haloutz a annoncé que la campagne militaire "pourrait durer longtemps", et le ministre de la Défense Amir Peretz n'a pas exclu une opération terrestre d'envergure au Liban "si nécessaire".L'aviation israélienne a de nouveau lâché vendredi des tracts au Liban sud, appelant "les habitants des villages situés au sud du fleuve Litani (à 40 km au nord de la frontière avec Israël) à évacuer leurs localités immédiatement".L'armée de l'Etat hébreu a déployé des renforts sur la frontière nord et conduit des incursions au Liban sud provoquant ces deux derniers jours de violents accrochages avec le Hezbollah, qui ont coûté jeudi la vie à quatre soldats.Pour tenter d'endiguer la violence, le président français Jacques Chirac a souhaité une implication plus forte de l'Europe et suggéré une navette diplomatique de son représentant pour la politique extérieure, Javier Solana, pour "réunir les conditions d'un cessez-le-feu". M. Chirac avançait cette idée alors que M. Douste-Blazy jugeait à Beyrouth que "la situation s'est considérablement dégradée", et que le ministre français de la Défense Michèle Alliot Marie soulignait le refus des Etats-Unis de faire pression sur Israël pour parvenir à un cessez-le-feu.Le chef de l'Eglise anglicane, Rowan Williams, archevêque de Canterbury, lui a fait écho en appelant le Premier ministre britannique Tony Blair et le président américain George W. Bush à "changer d'avis" et à faire pression pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais. La veille, le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan avait réclamé un "arrêt immédiat des hostilités" et proposé un plan de règlement incluant la libération des soldats israéliens, une conférence internationale et une force de stabilisation au Liban. Dans ce contexte, les évacuations se sont poursuivies vidant le pays de ses étrangers, dans une opération qui ressemble de plus en plus à une précaution coordonnée dans l'hypothèse d'une extension des combats.L'armée américaine, qui a déjà aidé 4.000 Américains à quitter le Liban, poursuivait pour la 3e journée consécutive l'évacuation de ses ressortissants, au nombre de 25.000, souvent binationaux.Un millier de Français devaient également être évacués vendredi par le port de Beyrouth, après que 2.000 ressortissants français eurent déjà choisi l'exode. situation des victimes le 21 juillet 2006 à 16h00: 353 civils libanais tués Armenak |
| | Posté le 22-07-2006 à 12:33:22
| Interview - C’était la dixième tentative de capture de soldats israéliens à la frontière, affirme le ministre de l’Énergie et de l’Eau Fneich : L’objectif d’Israël est de modifier le statu quo dans la région L’interview recueillie par Jeanine JALKH (L'orient le Jour 22 juillet 2006) Loin du bruit de la guerre, des gémissements des blessés et des lamentations des familles démembrées, le ministre Mohammad Fneich a tenu à évoquer, sereinement, les différents enjeux qui ont mis, en quelques jours, le pays à feu et à sang.Siégeant dans son ministère où l’on parle peu des problèmes de coupures d’électricité, mais plutôt de « cette sale guerre menée par l’occupant contre la population civile », le ministre du Hezbollah explique comment son parti a été acculé à s’engager « dans une bataille qu’il n’avait pas prévue ». Le seul objectif du parti, dit-il, était de poursuivre « les opérations de résistance habituelles » en vue de libérer des prisonniers qui croupissent dans les geôles israéliennes depuis plusieurs années. « Contrairement aux arguments avancés par certains, affirme M. Fneich, c’est Israël, et non le Hezbollah, qui a décidé du “timing” de cette bataille, d’autant que l’État hébreu cherche à anéantir le Hezbollah pour modifier le statu quo dans la région. » Selon M. Fneich, le parti chiite n’avait aucunement l’intention d’entrer dans cette guerre, et tous ceux qui cherchent à faire assumer au Hezbollah la responsabilité de l’escalade « sont en train de légitimer l’agression israélienne contre le Liban ».À ceux qui considèrent que l’opération du kidnapping des deux soldats a été commanditée par l’Iran et la Syrie, le ministre répond :« Personne n’est jamais mis au courant des décisions (militaires) prises au sein du parti. D’ailleurs, quel est l’intérêt de la Syrie dans cette affaire ? Damas ne craint-il pas lui-même une extension du conflit ? » s’interroge le ministre. Quant à la question du timing de l’enlèvement, elle n’a aucune portée stratégique par rapport au parti, souligne-t-il en substance. M. Fneich précise à ce propos que cette opération s’inscrit dans la lignée des multiples interventions militaires de la Résistance. « C’était la dixième tentative de capture de soldats israéliens à la frontière, dont la fameuse opération menée dans la région de Ghajar il y a quelques mois. Certaines des tentatives ont échoué, d’autres n’ont jamais été rendues publiques », dit-il. Et le ministre de réitérer ce que plusieurs responsables et observateurs avaient déjà affirmé, à savoir que « l’ampleur et la violence de l’agression ne peuvent en aucun cas s’expliquer par le seul rapt des deux militaires israéliens ». « Elles s’inscrivent plutôt dans le cadre d’une action préméditée qui a pour objectif d’anéantir le rôle du Hezbollah (...) C’est plutôt Israël qui a décidé du timing », ajoute-t-il, précisant que l’État hébreu attendait la moindre excuse pour lancer une opération de grande envergure contre le pays. Preuve en est, dit-il, la déclaration faite par l’État israélien qui a officiellement reconnu, jeudi, avoir préparé l’opération contre le Hezbollah « il y a longtemps, bien avant la capture des deux militaires, dans l’objectif de modifier le statu quo dans la région ». Cette déclaration peut s’expliquer par le seul fait qu’Israël ne peut plus légitimer aux yeux de l’opinion internationale cette agression disproportionnée contre le Liban en avançant l’argument des deux soldats, affirme M. Fneich. Cependant, et quels que soient les motifs avancés par l’une ou l’autre partie, les conséquences sur le terrain sont on ne peut plus dramatiques, puisque c’est la population civile qui paye dans sa chair le lourd tribut d’une décision prise par deux entités militaires. Les leaders du Hezbollah sont-ils conscients de la lourde responsabilité qui leur incombe ? « C’est l’agresseur qui doit assumer cette responsabilité, ainsi que tous les États qui le soutiennent et assistent passivement à ce qui se déroule sur notre territoire, tout en s’abstenant de blâmer, voire de stopper l’État hébreu, affirme M. Fneich. Ce dernier dispose comme il veut de notre territoire et foule aux pieds toutes les règles et lignes rouges. Au lieu d’affronter directement le Hezbollah, l’armée israélienne mène une sale guerre contre la population civile », dit-il. « Certes, insiste le ministre, nous sommes conscients et sensibles à la souffrance du peuple libanais. En même temps, nous leur disons que cette affliction ne devrait pas nous faire oublier notre rejet absolu de toute atteinte à notre dignité. Comment peut-on tolérer que des crimes aussi barbares soient commis à l’encontre des civils ? » s’indigne M. Fneich. Il n’en demeure pas moins que c’est le Hezbollah qui a provoqué le conflit. Cela en valait-il vraiment la peine ? Selon lui, le parti chiite ne s’attendait pas du tout à une telle réaction de la part d’Israël. « Le Hezbollah n’avait d’autre intention que celle de libérer les prisonniers qui croupissent dans les geôles israéliennes depuis des années », précise-t-il, en rappelant que le parti avait, à plusieurs reprises, laissé la voie ouverte à une solution pacifique par le biais de la diplomatie, des tentatives que l’État hébreu a rejetées à chaque fois. Le parti chiite ne peut-il pas tout simplement libérer les deux prisonniers pour mettre un terme à ce conflit ? « Nous n’en sommes plus au stade des deux prisonniers. Si c’était le cas, on aurait pu y remédier facilement et rapidement en procédant à un échange de détenus de part et d’autre, comme l’a proposé le Hezbollah. Cette question est largement dépassée maintenant, notamment à la lumière des destructions massives et des massacres des civils. » Quelle solution propose donc le Hezbollah ? « Il s’agit d’abord d’arrêter les hostilités puis de procéder à l’échange des prisonniers. Il faudra également s’assurer du respect des principes prévus par les accords d’avril 96 (notamment celui d’épargner la population civile) », propose le ministre du Hezbollah. « Nous n’avons aucun problème à nous engager dans la bataille militaire avec les forces d’occupation. Ces dernières doivent cependant respecter le principe prévoyant la protection des civils », conclut M. Fneich. Mobilisation de réservistes et renforts israéliens à la frontièreTel-Aviv pourrait lancer une offensive terrestre pour neutraliser les infrastructures du Hezbollah (L'orient le Jour 22 juillet 2006) Israël a mobilisé hier des troupes supplémentaires à la frontière au Liban-Sud, faisant craindre une offensive terrestre au Liban, alors que les efforts diplomatiques se multipliaient pour établir un cessez-le-feu et que le Hezbollah poursuivait le bombardement des localités et des villes israéliennes, notamment Haïfa, où 19 personnes ont été blessées.L’armée israélienne, qui a multiplié les brèves incursions dans le sud du pays, a annoncé qu’elle renforçait son dispositif militaire le long de la frontière, en mobilisant plusieurs milliers de réservistes. « L’armée a rappelé sous les drapeaux plusieurs milliers de réservistes afin de renforcer son dispositif contre le Hezbollah », a indiqué un porte-parole militaire, en soulignant que « ces effectifs ne dépassent pas ceux d’une brigade, soit environ 3 000 soldats ». « Nous évaluons les effectifs des forces en fonction des besoins opérationnels sur le terrain », a de son côté déclaré le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz, à la radio publique. Le ministre a indirectement écarté toute opération terrestre d’envergure en affirmant qu’Israël « n’a aucune intention de se laisser entraîner là où le Hezbollah entend nous amener ». « Nous n’avons nullement l’intention de conquérir le Liban. Nous ne sommes pas en guerre avec le peuple libanais, mais nous menons une guerre sans compromis avec les organisations terroristes », a-t-il poursuivi. « Nous agirons là où ce sera nécessaire avec les moyens nécessaires », a ajouté le ministre israélien. Cependant, un porte-parole militaire, le capitaine Yaacov Dalal, n’a pas exclu une opération terrestre de grande envergure, mais a souligné qu’à ce stade, l’armée se « concentrait sur des opérations coups de main ».« Ces opérations sont indispensables car l’aviation n’est pas toujours en mesure de repérer et de détruire les bunkers souterrains creusés par le Hezbollah qui a mis en place tout un réseau fortifié », a ajouté le porte-parole. Selon le général Alon Friedman, en poste dans la région nord d’Israël, l’armée « opère pour détruire les infrastructures du Hezbollah, notamment les bunkers souterrains et les stocks de roquettes difficiles à localiser et à neutraliser par l’aviation ». Il a confirmé que l’armée israélienne pourrait étendre prochainement ses opérations terrestres contre le Hezbollah qui a poursuivi hier le bombardement de Haïfa et des localités du nord de la Galilée. Sur les 19 blessés à Haïfa, deux sont dans un état grave. Selon Y-Net, le journal en ligne du quotidien israélien à grand tirage Yediot Aharonot, l’armée israélienne entend déployer sur la frontière nord « entre trois et quatre divisions en fin de semaine ». Une division compte habituellement 5 000 soldats et une centaine de blindés ainsi que de nombreux véhicules militaires. « En plus de la division déployée dans cette zone, deux autres divisions vont y être envoyées et assignées à des missions », indique le site sans préciser sa source. Les préparatifs militaires israéliens se poursuivaient au moment où le Premier ministre, Ehud Olmert, affirmait que la guerre contre le Hezbollah se poursuivra « tant qu’elle en vaudra le coup ». Interrogé par Maariv sur la durée de l’offensive, Olmert a répondu : « Jusqu’à ce que nous atteignions le point où l’utilité marginale d’une poursuite de l’opération militaire n’en vaudra plus le coup. » Parallèlement, le général Udi Adam, commandant de la région militaire nord d’Israël, a affirmé à la radio publique de Tel-Aviv que l’armée israélienne n’a pas pour objectif d’assassiner le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah. « Liquider le chef du Hezbollah n’est pas un des objectifs de l’offensive israélienne en cours. Nasrallah peut continuer à faire des discours. Ce qui importe, c’est que le Hezbollah soit démantelé », a-t-il ajouté, assurant que le mouvement chiite avait subi des « pertes sévères ces derniers jours ». Il a estimé que l’opération au Liban, déclenchée le 12 juillet après l’enlèvement de deux soldats israéliens à la frontière nord du pays, durerait « des semaines ».Mais si les responsables israéliens concentrent leurs commentaires sur le Hezbollah, le chef du parti Meretz (gauche laïque), Yossi Beilin, a mis en cause la Syrie, qu’il considère comme « le vrai responsable ». Dans un entretien au journal en ligne Netzeitung, il a préconisé de viser « des cibles militaires en Syrie au lieu d’attaquer des civils au Liban ». L’important est d’atteindre « les vrais responsables », a-t-il ajouté, reconnaissant que « notre réaction, à savoir les attaques visant des civils libanais, des centrales électriques et des infrastructures civiles, n’était pas bonne ». Les Israéliens quasi unanimes pour justifier l’offensive au Liban (L'orient le Jour 22 juillet 2006) Une majorité écrasante d’Israéliens (95 %) justifie l’offensive militaire au Liban, selon un sondage publié vendredi par le quotidien Maariv au dixième jour du conflit.Près de 95 % des personnes interrogées estiment que la « réaction d’Israël aux attaques du Hezbollah est justifiée », seuls 4 % étant de l’avis contraire et 1 % sans opinion. Près de 90 % de l’échantillon est pour la poursuite de l’offensive, contre seulement 8 % pour un cessez-le-feu immédiat. Par ailleurs, la popularité du Premier ministre Ehud Olmert est remontée en flèche depuis le déclenchement du conflit, le 12 juillet, suite à l’enlèvement de deux soldats par le Hezbollah. Non moins de 78 % des personnes interrogées se disent satisfaites de sa gestion de la crise alors qu’il y a deux semaines seulement, 43 % se disaient satisfaites de sa gestion des affaires.Le sondage a été réalisé par l’institut Teleseker sur un échantillon de 500 personnes représentatives de la population adulte d’Israël, avec une marge d’erreur de plus de 4 %. Nombreuses manifestations de soutien au Liban dans le monde et les pays arabes (L'orient le Jour 22 juillet 2006) Environ deux mille personnes ont manifesté hier à Amman (Jordanie), après la prière, en soutien au Liban et aux Palestiniens, à l’appel des islamistes et des syndicats professionnels, a constaté un journaliste de l’AFP. Les manifestants ont scandé « Sayyed Hassan bien-aimé, frappe Haïfa et Tel-Aviv », en brandissant des drapeaux du Hezbollah, des Frères musulmans, et les drapeaux jordanien et libanais. Les manifestants portaient des banderoles sur lesquelles était écrit « Non au silence arabe face aux crimes sionistes », « Non à l’agression contre la Palestine et le Liban ». La manifestation, déclarée « journée de colère », est partie de la grande mosquée dans le centre de Amman et s’est poursuivie jusqu’à la mairie, un kilomètre plus loin, encadrée par la police. D’autre part, plus de 300 miliciens en armes du courant chiite radical de Moqtada Sadr ont défilé hier à Sadr City à Bagdad pour exprimer leur soutien au Hezbollah libanais. Les miliciens de l’Armée du mehdi, qui ont défilé dans la principale avenue de Sadr City, appartiennent à trois compagnies de ce groupe armé, formées chacune de 120 hommes. Armés de kalachnikovs, ils ont marché, en lignes serrées, derrière un drapeau libanais en scandant : « Nous sommes à tes ordres, Moqtada, nous sommes à tes ordres, Nasrallah. »Les miliciens ont également déployé une banderole sur laquelle était écrit : « L’Armée du mehdi et le Hezbollah main dans la main pour défendre la religion islamique et la confession chiite. » Le défilé a précédé la prière hebdomadaire à la mosquée Hikma. Heurts au Caire Par ailleurs, des heurts ont éclaté au Caire entre la police et des manifestants qui protestaient contre l’offensive israélienne au Liban et à Gaza, à l’issue de la prière du vendredi à la mosquée d’al-Azhar. Plusieurs milliers de fidèles, en majorité des sympathisants des Frères musulmans, ont scandé des slogans hostiles à Israël, critiquant l’attitude des gouvernements arabes dans la crise actuelle.Des policiers ont été légèrement blessés au cours des heurts qui les ont opposés aux manifestants, ainsi que l’a observé le correspondant de l’AFP. Selon des sources de sécurité, quelques manifestants ont également été légèrement blessés. « Palestine-Liban : la résistance jusqu’à la libération » et « Israël, État terroriste », scandaient les manifestants. Les fidèles ont également lancé des slogans hostiles au président égyptien Hosni Moubarak et au roi Abdallah II de Jordanie. « Moubarak-Abdallah : traîtres » et « À bas Hosni Moubarak », répétaient-ils. Des photos du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et de l’ancien président égyptien, Gamal Abdel Nasser, étaient brandies ainsi que des drapeaux du Hezbollah. Des milliers à Berlin Enfin, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées hier sur une place de Berlin pour condamner l’offensive israélienne. « Israël boit le sang de nos enfants », était-il écrit sur une pancarte portée par un homme enveloppé d’un drapeau libanais.Dans la foule, des portraits de Hassan Nasrallah se sont mêlés aux drapeaux du Liban, de l’Iran, de la Syrie et des territoires palestiniens. Des familles entières, avec femmes voilées et enfants agitant des drapeaux, ont rejoint l’Adernauplatz, nom de la place choisie comme lieu de rassemblement.Sous les yeux de centaines de policiers, certains ont également scandé des slogans antiaméricains, condamnant le soutien affiché du président George Bush à l’État hébreu. Enfin, environ 400 personnes ont manifesté également à Vienne. Le Liban jure de combattre contre l'invasion israélienne (Agence Xinhua RPChine 21 juillet 2006) LE CAIRE, 21 juillet (XINHUA) -- Le ministre libanais de la Défense, Elias murr, a déclaré vendredi que l'armée libanaise va combattre contre l'invasion isralienne. "Notre obligation constitutionnelle est de défendre le Liban en tant qu'une armée libanaise, c'est notre rôle", a-t-il indiqué à la chaîne de télévision al-Arabiya. "tous les citoyens libanais, Chrétiens ou Musulmans, qui veulent défendre leur terre sont bienvenus...Défendre notre terre peut se faire par des voies différentes, soit aider l'armée avec la nourriture ou l'eau, soit donner un soutien psychologique ou politique", a-t-il relevé. "Mais pour la résistance (Hezbollah), entrer dans l'armée et combattre à côté de l'armée, ce n'est pas une option, car l'armée ne peut pas combattre comme la résistance", a ajouté le ministre libanais de la Défense. Une attaque transfrontalière du Hezbollah libanais contre Israël, le 12 juillet, a donné lieu à une série d'attaques israéliennes sur le Liban. Israël a averti qu'il lancerait une offensive terrestre contre le Hezbollah si nécessaire. Armenak |
| | Posté le 22-07-2006 à 13:00:11
| au sujet du premier article (l'interview de fenich dans l'orient le jour)... c'est impossible de savoir qui croire... l'orient le jour est le journal en langue francaise du Liban traditionnellement ratachée aux francophones du pays donc souvent la droite chrétienne... d'un autre coté on a fenich qui affirme de manière claire et logique la totale responsabilité d'Israel... et même si ces arguments sont bons (notamment la question du timing) on n'est pas sur qu il cache bcp d'éléments à l'opinion publique (on douterait meme du contraire) |
| | Posté le 29-07-2006 à 11:20:27
| Position des grands syndicats français, même Chirac est plus critique envers Israel... Pour un cessez-le feu sans condition au Proche-Orient Déclaration commune CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, UNSA Les organisations syndicales françaises signataires expriment leurs plus vives inquiétudes face à l’escalade des violences au Proche-Orient. Elles déplorent l’absence de solution politique au niveau de la communauté internationale, à l’issue de la Conférence tenue à Rome le 26 juillet dernier. Elles condamnent fermement l’enlèvement par le Hezbollah libanais des soldats israéliens, comme moyens de chantage et monnaie d’échange. Elles ne peuvent toutefois accepter la riposte militaire d’Israël contre les populations civiles, les infrastructures et les services vitaux dans plusieurs régions du Liban créant ainsi une catastrophe humanitaire. Deux semaines après le début de l'offensive israélienne, des centaines de civils libanais ont été tués ou blessés et plus de 500 000 personnes déplacées. Des infrastructures civiles ont été détruites et la situation humanitaire est durablement critique. Le Liban plonge, de nouveau, dans une grave crise économique et sociale, mettant en péril sa fragile démocratie. La population du Nord d’Israël est soumise aux tirs de roquettes et a connu plusieurs dizaines de victimes. Les organisations syndicales signataires exigent l’application de l’ensemble des résolutions de l’ONU, concernant le Liban d’une part, Israël et les Territoires palestiniens d’autre part, notamment les résolutions 1559 , 242, 338. Cela passe par l’arrêt immédiat des bombardements et des tirs de roquette, le retrait des troupes israéliennes, la libération de toutes les personnes capturées. Les organisations syndicales françaises expriment leur solidarité avec tous les travailleurs de la région et leurs proches. Les droits des peuples, qu’ils soient libanais, israélien ou palestinien devraient passer avant toute considération d’escalade guerrière, par le respect du droit international, en vue d’une solution politique, d’une paix juste et durable. Le cessez-le-feu sans préalable et sans conditions demeure le point de départ de tout processus de retour à la paix et doit être la position défendue par la France et l’Europe. |
| | Posté le 29-07-2006 à 14:31:08
| oppong a écrit :
Le cessez-le-feu sans préalable et sans conditions demeure le point de départ de tout processus de retour à la paix et doit être la position défendue par la France et l’Europe. |
c'est un petit début mais c'est déjà cela... pour l'instant il n'y a pas eu de cessez le feu, la conférence de Rome a été un échec total... cette position est plus pro-palestinienne que la position de la plus part des pays qui considèrent qu'"Israel a le droit de se protéger" et qui sont donc contre un cessez le feu... le bilan officiel fait aujourd hui état de plus de 600 morts civils |
| | Posté le 29-07-2006 à 16:55:46
| Citation :
Elles condamnent fermement l’enlèvement par le Hezbollah libanais des soldats israéliens, comme moyens de chantage et monnaie d’échange. Elles ne peuvent toutefois accepter la riposte militaire d’Israël contre les populations civiles, les infrastructures et les services vitaux dans plusieurs régions du Liban créant ainsi une catastrophe humanitaire. |
Ils veulent dire par là qu'Israël a le droit de se "défendre" mais que leur attaque est disproportionnée. Il me semble que c'est la même position que le gouvernement français... De plus celui ci a également réclamez un cessez le feu, non? |
| | Posté le 29-07-2006 à 19:24:08
| Paria a écrit :
Ils veulent dire par là qu'Israël a le droit de se "défendre" mais que leur attaque est disproportionnée. Il me semble que c'est la même position que le gouvernement français... De plus celui ci a également réclamez un cessez le feu, non? |
Et encore... la diplomatie française a été un peu plus offensive ces derniers jours...! Toujours la même chose, nombreux sont ceux qui donnent raison à Israel, de peur de se faire taxer d'antisémites ou de partisans du Hezbollah... |
| | Posté le 30-07-2006 à 15:57:27
| Nouveau massacre... Liban: plus de 50 civils, dont 25 enfants, tués dans un bombardement israélien CANA (AFP) - Plus de 50 civils, dont 25 enfants, ont été tués dimanche au Liban sud dans le bombardement nocturne du village de Cana par les forces israéliennes, la frappe la plus meurtrière depuis le début de l'offensive de l'Etat hébreu au Liban. Ce bombardement a obligé la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, arrivée samedi en Israël pour la seconde fois en une semaine, à renoncer à son déplacement à Beyrouth et à mettre fin à sa mission au Proche-Orient. "Je pense que ce qu'il est temps de faire, c'est de parvenir à un cessez-le-feu, nous devons en instaurer un", a déclaré Mme Rice à Jérusalem, ajoutant qu'elle voulait un cessez-le-feu "le plus tôt possible". La majorité des victimes avaient trouvé refuge dans un abri pour échapper aux frappes incessantes des forces israéliennes depuis le début, le 12 juillet, de leurs opérations au Liban sud, en riposte à la capture par le Hezbollah de deux de leurs soldats. Usant de leurs mains nues pour dégager les victimes ensevelies sous des monceaux de gravats, les secouristes, dans leurs uniformes oranges, ont bataillé dans la poussière et la chaleur pour extraire des corps sans vie et sauver des blessés. Le responsable de la Défense civile pour la région de Tyr, Salam Daher, a établi le bilan provisoire à au moins 51 morts, tous des civils, dont 25 enfants. Il n'a pas été en mesure de fournir un chiffre pour les blessés. Le bilan pourrait s'alourdir, 63 personnes se trouvant dans l'abri lors du bombardement, selon un survivant, et des dizaines de bâtiments ayant été détruits lors du pilonnage par air, mer et terre, qui a duré deux heures. Agé d'une cinquantaine d'années, Naïm Rakka, chef de l'équipe de secours de la Défense civile, qui venait de retirer des décombres les cadavres de deux enfants, a laissé éclater sa douleur devant les journalistes. "Je ne veux plus que vous me demandiez des chiffres. C'est bien connu, nous servons de cobayes à leurs armes", a-t-il lâché, en pleurs. Cana a été totalement dévasté par les frappes israéliennes. Les bombes ont visé trois zones situées à l'entrée, au centre et sur un flanc du village. "Il y a eu un premier bombardement à 01h00 du matin (samedi 22H00 GMT)", a raconté un survivant, Ghazi Aïdibi. "Le pilonnage était tellement intense que personne ne pouvait bouger. Les secours n'ont commencé que ce matin", a indiqué un autre témoin. Des maisons et des immeubles étaient effondrés, éventrés ou détruits. L'abri frappé par une bombe se trouvait sous un immeuble de trois étages bâti à flanc de colline. 15 enfants, cinq femmes et quatre hommes y ont trouvé la mort. "Après le bombardement, il y avait de la poussière partout", a déclaré un autre habitant, complètement hagard. "Nous ne voyions plus rien. J'ai réussi à sortir et tout s'est effondré. J'ai plusieurs membres de ma famille à l'intérieur, je pense qu'il n'y a plus aucun survivant". Des habitants laissaient libre cours à leur colère contre les Américains. Le président Georges W. "Bush boit son whisky et compte les morts", criait, hystérique, un habitant qui avait perdu plusieurs membres de sa famille. D'autres traitaient les Israéliens "d'assassins". Les opérations de secours se sont accélérées avec l'arrivée à Cana d'un détachement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) formé de soldats français et ghanéens. Ils sont arrivés à bord de véhicules blindés et étaient accompagnés d'ambulances. Dans le même temps, l'aviation israélienne a continué à bombarder les abords du village, un missile tombant sur la route, à quelques centaines de mètres de ce village situé à l'est de la ville côtière de Tyr. Un porte-parole de l'armée israélienne a rejeté la responsabilité de cette tragédie sur le parti chiite Hezbollah, l'accusant d'utiliser Cana comme base de tirs de roquettes contre Israël. "C'est lui qui est responsable si le secteur est devenu une zone de combats", a déclaré le capitaine Jacob Dalal. Depuis la capture, le 12 juillet, de ses deux soldats, l'armée israélienne tente sans succès de neutraliser les combattants intégristes. Le 18 avril 1996, 105 civils avaient été tués dans le bombardement d'une position du contingent fidjien de la Finul, où ils avaient trouvé refuge pour échapper aux frappes israéliennes. Israël effectuait alors l'opération "Raisins de la colère", qui était déjà dirigée contre le Hezbollah. |
| | Posté le 30-07-2006 à 16:00:31
| De plus en plus de musulmans, même parmi les Sunnites, soutiennent le Hezbollah... Israel est en train de creuser sa propre tombe. Soutien croissant au Hezbollah dans le monde arabe LE CAIRE (AP) - Décrets religieux défendant les actions du Hezbollah, commentaires de journalistes favorables aux miliciens chiites... Le soutien dont bénéficie le Parti de Dieu dans le monde arabe grandit à mesure que le bilan de l'offensive israélienne au Liban s'alourdit. Au moins 458 Libanais ont été tués depuis le début des opérations de l'armée israélienne le 12 juillet, selon les estimations officielles. Ce bilan n'inclut pas la cinquantaine de personnes morts dans les frappes de dimanche sur le village de Cana (sud), qualifiées d'"agression criminelle" par le roi Abdallah II de Jordanie, pourtant allié de Washington et partenaire de paix d'Israël. Du côté israélien, 33 soldats ont été tués, et les tirs de roquettes du Hezbollah sur le nord de l'Etat hébreu ont coûté la vie à 19 civils, selon l'armée. Le Grand mufti d'Egypte Ali Gomaa, l'un des dirigeants religieux les plus influents du pays, a jugé samedi que les attaques du Hezbollah contre Israël relevaient de la "défense" du Liban et "non du terrorisme", dans un décret considéré par beaucoup comme entrant en contradiction avec la position officielle du Caire. "Nous sommes tous contre ce qui se passe au Liban", a déclaré le religieux, qualifiant d'"injustice" l'offensive israélienne et ses morts de civiles. Jeudi, l'Egyptien Youssef el-Qaradaoui, l'un des plus importants oulémas sunnites du monde arabe, installé au Qatar, avait pris un décret religieux soulignant que le Hezbollah faisait partie du monde islamique et que le soutien à la guérilla était du "devoir religieux de tout musulman". La diffusion par les journaux et télévisions de photos et images des victimes civiles de l'offensive israélienne renforcent le soutien au Hezbollah de même que le sentiment anti-israélien et anti-américain, alors que certains régimes arabes avaient critiqué les milices soutenues par la Syrie et l'Iran après l'enlèvement des deux soldats israéliens. Ainsi, dans le quotidien "Al-Qabas" du Koweït, le chroniqueur Abdel al-Toukhaim écrit que s'il n'est pas un "partisan du Hezbollah", il admire désormais le Parti de Dieu étant donné la "punition destructrice" infligée par Israël au Liban pour "deux soldats qui pourraient avoir été tués dans un accident de la circulation". Les milices ont "prouvé que la troisième plus puissante armée du monde n'était qu'un mythe." Le journal cairote "Al-Ahrar" loue le Hezbollah pour son engagement dans les combats dans ses bastions de Bint Jbail et Maroun al-Ras, théâtres de certaines des batailles les plus violentes depuis le début du conflit. "Les combattants du Hezbollah ont prouvé que, comme le promettait leur chef Hassan Nasrallah, perdre une bataille ne veut pas dire perdre la guerre et que d'autres surprises attendent Israël", prédit le quotidien. De son côté, l'analyste politique Ayed al-Mannah estime dans le quotidien koweïtien "Al-Watan" que le Parti de Dieu "mérite plus d'admiration arabe et musulmane" pour sa capacité à faire face "à la plus grande puissance régionale au Proche-Orient". Pour lui, le Hezbollah et le Hamas ont démontré qu'ils étaient plus forts que les gouvernements libanais et palestinien, au point qu'il se demande si "un gouvernement faible ou impuissant" ne devrait pas "renoncer à ses droits légaux en faveur de ceux qui sont davantage capables de diriger le pays et d'apporter sécurité et justice au peuple". Au Liban même, le Hezbollah jouit d'un soutien parmi la population chiite, majoritaire dans le sud du pays et qui s'estime souvent victime de discriminations. Le groupe doit largement cette faveur au vaste réseau de services sanitaires, économiques et sociaux qu'il a établi au cours des vingt dernières années. Mais ces services sont paralysés depuis les combats et le mouvement pro-iranien semble peu engagé dans les opérations de secours pour ses partisans. Ce que comprennent certains, comme la famille Jouny, qui vit près de Nabatiyé (sud). Pour elle, le Hezbollah assume largement sa part en affrontant Israël. Au gouvernement libanais, dit-elle, de s'occuper de la population. AP |
| | Posté le 30-07-2006 à 20:02:23
| Les Libanais sont à bout après le massacre de Cana, ils se retournent contre les collabos de l'onu et leur propre gouvernement Des milliers de Libanais en colère ont pris pour cible à Beyrouth les bureaux des Nations unies après le drame de Cana Des manifestants ont saccagé l'intérieur du bâtiment qui abrite toutes les agences onusiennes. Pour des raisons de sécurité, le siège de l'Union Européenne qui est situé à un km a été évacué après cet assaut. Des partisans du Hezbollah ont clairement pris part à ce saccage. Un porte-parole du mouvement chiite était d'ailleurs sur les lieux : "la communauté internationale devrait s'impliquer comme il se doit, et particulièrement les pays qui soutiennent Israël. Ils livrent toujours plus de bombes intelligentes dans des mains sales". "Mort à Israël, Mort aux Etats-Unis. Nous sacrifierons notre sang et notre âme pour le Liban", ont scandé des manifestants. Le portrait du chef du Hezbollah était présent dans la foule parmi les drapeaux du mouvement chiite et ceux du Liban. |
| | | | Posté le 30-07-2006 à 23:17:47
| Dans le même temps, les USA sont de plus en plus isolés sur la scène internationale. |
| | Posté le 31-07-2006 à 12:42:43
| Xuan a écrit :
Dans le même temps, les USA sont de plus en plus isolés sur la scène internationale. |
euh... j'irais pas jusqu'à dire isolé. A l'ONU les autres états n'ont mêm pas réussi à obtenir une condamnation du massacre de Qana.... non sérieux le seul point positif : tout le monde se rend compte de la supercherie qu'est l'ONU. Même les personnes lse plus crédules et les moins politisés se rendent comptent de la règle des deux poids deux mesures |
| | Posté le 31-07-2006 à 14:09:06
| Après la décision du Liban de ne pas laisser venir Condoleeza Rice on peut dire que les USA s'isolent dans leur position même la GB va devoir changer sa politique puisque Blair est désavoué par ses propres ministres et s'il veut sauver son siège il va devoir revoir sa copie. |
| | Posté le 31-07-2006 à 14:38:26
| son siège il a encore un moment pour le sauver (il s est fait réélire l année passée) et c est pas sur qu il le veuille (4 mandats meme en démocratie bourgeoise ça fait bcp) la décision du gouvernement libanais était courageue : c'est un singal clair aux USA. Ce signal signifie que le Liban et les pays arabes n'accepteront pas de médiateur imposé. Maintenant je ne vois nul part un gouvernement européen ou une organisation supranationale se mettre les USA à dos... même la France. |
| | Posté le 31-07-2006 à 21:14:04
| Siniora: Tous derrière... Nasrallah!!! Les Libanais exaspérés par l'attitude américaine BEYROUTH (Reuters) - La décision, dimanche, du Premier ministre Fouad Siniora de faire savoir à Condoleezza Rice qu'elle n'était pas la bienvenue à Beyrouth montre à quel point la population libanaise est exaspérée par le soutien américain aux bombardements israéliens. Siniora, personnalité pro-occidentale, a été porté au pouvoir l'an dernier après l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri. Il dirige une coalition dont Washington espérait qu'elle sortirait le Liban de l'orbite syrienne. Mais ulcéré par le raid aérien israélien sur Cana, qui a causé la mort de 54 civils, dont 37 enfants, Siniora a fait savoir à la secrétaire d'Etat américaine qu'elle n'avait rien à faire à Beyrouth à moins d'être porteuse d'une proposition de cessez-le-feu immédiat. Il a ensuite tenu à remercier le Hezbollah, son adversaire politique de longue date, pour les sacrifices consentis afin de protéger le Liban. Pour George Joffe, assistant au Centre d'études internationales de Cambridge, la décision de Siniora de ne pas rencontrer Rice constitue un tournant dans le conflit, et aussi pour le Liban. "Se détourner de ces Américains qui de fait le protégeaient contre les Syriens et dire qu'il ne leur parlera pas tant qu'ils n'acceptent pas un cessez-le-feu immédiat semble en dire beaucoup sur le changement d'opinion au Liban", dit-il. "Pour les Libanais, qu'ils soient chrétiens, sunnites ou chiites, il s'agit d'événements très significatifs". "AUTOCASTRATION DIPLOMATIQUE" Après l'assassinat de Hariri, les manifestations au Liban et les pressions internationales soutenues par les Etats-Unis ont contraint la Syrie à mettre fin, en avril 2005, à 29 ans de présence militaire au Liban. La prochaine étape des Etats-Unis dans leur programme "d'instauration de la liberté et de la démocratie" au Liban était le désarmement du Hezbollah. Maintenant, alors que les bombardements israéliens ont fait quelque 750 morts au Liban, jeté sur les routes 750.000 personnes, détruit une grande partie des infrastructures - routes, ponts et autres installations - les Etats-Unis affirment qu'il est inutile d'arrêter l'offensive israélienne tant que le Hezbollah, soutenu par la Syrie et l'Iran, n'est pas écarté de la frontière israélienne et mis hors d'état de nuire à l'Etat juif. Cette attitude, et le refus de Washington de discuter avec les adversaires d'Israël, a suscité la fureur au Liban et dans le monde arabe. "Washington subit les conséquences de son autocastration diplomatique, pour avoir pris si fermement parti pour Israël", écrivait Rami Khouri dans le Daily Star de Beyrouth. Le Hezbollah a déclenché le conflit en capturant deux soldats israéliens lors d'une incursion, le 12 juillet, ce qu'ont déploré de nombreux Libanais, y compris Siniora. Mais le déluge de feu et de sang qui s'est abattu sur le pays a amené les hommes politiques, dont les querelles paralysaient le pays depuis des mois, à resserrer les rangs et à faire front de manière très inhabituelle. Le sentiment que les Etats-Unis encourageaient l'offensive israélienne a aplani, tout au moins pour l'instant, les divergences entre les partenaires anti-syriens de Siniora et les Libanais alliés de Damas qui s'opposent à tout désarmement du Hezbollah. ELAN UNITAIRE Le conflit a renforcé les positions du chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, et a fait de son allié Nabih Berri, président du parlement, un intermédiaire avec Siniora. "Nous sommes en position de force et je remercie Sayyed pour ses efforts", a déclaré dimanche Siniora, saluant "tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour l'indépendance et la souveraineté du Liban". Soucieux de ne pas prêter le flanc aux critiques, Nasrallah a assuré que sa "victoire" sur le front contre Israël ne modifierait pas le fragile équilibre au Liban. "La victoire sera pour l'ensemble du Liban, toutes ses communautés religieuses, ses régions, ses mouvements (...), pour tout Arabe, musulman et chrétien honorable qui s'est élevé contre l'agression", a-t-il déclaré. Le Hezbollah a aussi participé à l'élan unitaire en permettant au gouvernement, qui comporte deux membres du mouvement, d'approuver les propositions de Siniora de cessez-le-feu et de déploiement d'une force internationale dans le sud du Liban, bastion de la milice chiite. Mais le Hezbollah, seule faction à conserver des armes depuis la guerre civile de 1975-1990, au motif qu'il en avait besoin pour combattre l'occupation israélienne, s'est bien promis de les garder. Et dans le climat actuel d'hostilité contre la politique des Etats-Unis et d'Israël, peu de Libanais semblent prêts à demander au Hezbollah de renoncer aux roquettes qu'il continue de tirer sur Israël. Cette position ne pourrait s'infléchir que dans le cadre d'un accord contraignant Israël à évacuer la zone disputée des Fermes de Shebaa, à la frontière entre le Liban et la Syrie, à libérer les Libanais qu'il détient et à respecter l'espace aérien et maritime du Liban. |
| | Posté le 01-08-2006 à 06:42:26
| Lu sur Forum Communiste Le Parti Communiste libanais salue les résistants au Sud Le Parti Communiste libanais salue les résistants au Sud Et appelle à s'opposer à l'ingérence des forces de l'OTAN Le Bureau politique du Parti Communiste libanais a étudié les conséquences de l'agression israélienne qui se poursuit depuis 12 jours au Liban. Il s'est particulièrement arrêté sur les problèmes et les points suivants : 1. Le Bureau politique salue les héros de la Résistance islamique et de la Résistance nationale libanaise qui tracent, aujourd'hui, par le sang les pages les plus glorieuses de l'histoire de notre peuple et de la nation arabe. Il voit dans leurs actes héroïques la naissance d'une nouvelle aube de liberté pour tous les peuples de la région qui se trouvent sous le joug de l'oppression américano-israélienne qui s'est renforcée par suite de la reddition complète de la majorité des gouvernements arabes aux exigences et aux projets des Etats-Unis dans la région. 2. Le Bureau politique voit dans les projets de solutions préconisés par l'administration de Georges Bush, notamment ceux du " Nouveau Moyen Orient " et de la participation des forces de l'OTAN à "superviser le respect du cessez-le-feu" au Liban Sud, une tentative de protéger Israël et de faciliter ses agressions contre notre pays et notre peuple, mais aussi une volonté de liquider toute résistance aux plans américains dans la région. Sans oublier l'impact de tels projets sur le problème palestinien et sur l'ensemble du monde arabe que la présence américaine directe a placé dans l'oil du cyclone depuis plusieurs décennies. Dans cette perspective, il trouve que la visite de Condoleeza Rice dans notre pays et dans la région vise à faire la propagande pour ces projets que nous refusons fermement. Voilà pourquoi il appelle le gouvernement libanais à prendre une position claire et nette contre l'ingérence des forces de l'OTAN dans notre pays, surtout que le peuple libanais avait eu une longue expérience de leur "ouvre " à la suite de l'agression israélienne de 1982. Il lui demande aussi de préparer rapidement une rencontre nationale dans le but de mettre au point des plans visant à stopper l'agression et à résoudre les problèmes intérieurs dans le sens qui garantirait l'unité nationale et les intérêts des Libanais, non des agresseurs. 3. Le Bureau politique du PCL trouve également que, pour faire face à situation nouvelle et aux nouveaux plans américains, il faut être très attentif à la situation de ceux que la guerre a déplacés et jetés sur les routes du désespoir. Le devoir du gouvernement et du haut commissariat aux affaires des déplacés est de leur procurer un toit et des soins sur tous les plans. De même ils doivent s'occuper de la population civile qui se trouve toujours dans les zones où les combats font rage et où les bombardements continuent à pleuvoir. 4. Le Bureau politique appelle, enfin, toutes les forces de la gauche, du progrès et de la démocratie dans le monde à élargir leur mouvement de solidarité avec le Liban, non seulement à travers les manifestations de protestation contre les ambassades des Etats-Unis et d'Israël dans leurs pays respectifs, mais aussi par l'envoi de délégations et de commissions d'enquête, et ce afin de voir de plus près les crimes commis par Israël contre le peuple libanais, à commencer par les massacres des civils et l'utilisation d'armes interdites (gaz toxiques, bombes à phosphore, à fragmentation... Sans oublier l'uranium appauvri déjà utilisé contre le Liban quelques jours avant le retrait israélien en mai 2000). Il appelle les peuples arabes à pousser leurs gouvernements à agir dans le sens d'un soutien véritable au peuple du Liban, surtout en Egypte, en Jordanie et au Maroc où les ambassades d'Israël doivent être fermées. Gloire à tous les résistants et à tous les martyrs Le Liban triomphera de ses ennemis Le Bureau politique du PCL Beyrouth, le 23 juillet 2006 |
| | Posté le 01-08-2006 à 07:00:56
| Lu sur ForumCommuniste Déclaration conjointe des PC sur la Palestine et le Liban Déclaration commune des Partis communistes et ouvriers Solidarité aux peuples palestinien et libanais http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=3278 Nous condamnons vigoureusement toutes les opérations militaires de l'armée israélienne à Gaza et au Liban qui ont des conséquences tragiques pour les civils palestiniens, libanais et israéliens, ainsi que pour tous les autres ressortissants étrangers. Nous réfutons et condamnons les accusations et les menaces des États-Unis et du gouvernement israélien adressées à la Syrie et à l'Iran et à d'autres pays de la région. Ces menaces mettent en évidence que la puissance réellement offensive et expansionniste dans la région est Israël. Nous condamnons avec force la politique des États-Unis qui encourage l'agressivité israélienne, et récusons l'hypocrisie des dirigeants du G-8 et la politique "d'égale distance" suivie aujourd'hui par certaines puissances. Nous nous inquiétons tout particulièrement et avertissons des risques énormes d'extension de la crise au Proche-Orient, d'une nouvelle guerre civile et d'une escalade à grande échelle de l'intervention impérialiste au Liban sous le prétexte "des mesures d'établissement de la paix". Les bombardements contre le Liban sont le prolongement des agressions violentes dans la Bande de Gaza, des enlèvements de personnalités politiques palestiniennes, de l'effort d'affaiblir l'Autorité nationale palestinienne, des destructions d'infrastructures et de la création d'une situation chaotique au sein de la société palestinienne. Les incursions à Gaza et au Liban constituent un nouveau pas en avant de la mise en application de la politique des États-Unis et de l'OTAN pour un "Grand Moyen Orient" tourné contre les droits légaux des peuples, la résistance populaire et les forces progressistes et pacifistes. Le gouvernement israélien, la seule puissance nucléaire dans la région, ignore de manière outrageante les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, viole les accords avec l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), sape les accords des organisations palestiniennes pour la création d'un État palestinien indépendant aux cotés d'Israel, et rejette les propositions de cessez-le-feu. Le gouvernement israélien viole aussi la 4e convention de Genève, qui interdit les sanctions collectives, les assassinats "ciblés" et la destruction des infrastructures d'une région occupée. Nous appelons toutes les forces pacifistes à renforcer leur solidarité avec les peuples de la Palestine et du Liban, avec les forces de progrès luttant pour la paix en Israel et à intensifier leur lutte pour une solution politique basée sur: L'arrêt immédiat de l'offensive militaire et retrait de l'armée israélienne Le respect de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale face à toute intervention impérialiste pouvant arriver sous n'importe quel prétexte La libération immédiate des prisonniers politiques Le démantèlement complet des colonies israéliennes et retrait de l'armée israélienne des territoires occupés de 1967, la création d'un État palestinien (Bande de Gaza et Cisjordanie) ayant pour capitale Jérusalem Est aux cotés d'Israel. La solution au problème des réfugiés. Le retour de tous les réfugiés palestiniens doit être fondé sur la résolution 194 du Conseil de sécurité de l'ONU et conformément aux autres résolutions de l'ONU. Seul le retrait des forces armées israéliennes de Gaza et du Liban et une paix juste et durable pourraient mettre fin à l'effusion de sang et garantir la sécurité de tous les peuples au Proche-Orient. 20 juillet 2006 Les Partis signataires: 1. Communist Party of Albania 2. Communist Party of Australia 3. Communist Party of Bangladesh 4. Communist Party of Belarus 5. Workers' Party of Belgium 6. Communist Party of Brazil 7. Communist Party of Britain 8. New Communist Party of Britain 9. Workers' Communist Party of Bosnia and Herzegovina 10. Communist Party of Bulgaria 11. Party of Bulgarian Communists (former Bulgarian Communist Party "Georgi Dimitrov" 12. Communist Party of Canada 13. Communist Party of Chile 14. Communist Party of Cuba 15. Communist Party of Bohemia & Moravia 16. AKEL, Cyprus 17. Communist Party in Denmark 18. Communist Party of Denmark 19. Communist Party of Equador 20. Communist Party of Egypt 21. Communist Party of Estonia 22. Communist Party of Finland 23. Communist Party of Macedonia 24. Unified Communist Party of Georgia 25. German Communist Party 26. Communist Party of Greece 27. Hungarian Communist Workers' Party 28. Tudeh Party of Iran 29. Communist Party of Ireland 30. Workers Party of Ireland 31. Communist Party of Israel 32. Jordanian Communist Party 33. Socialist Party of Latvia 34. Lebanese Communist Party 35. Socialist Party of Lithuania 36. Communist Party of Luxembourg 37. Communist Party of Malta 38. Party of the Communists, Mexico 39. Popular Socialist Party of Mexico 40. New Communist Party of the Netherlands 41. Communist Party of Norway 42. Palestinian People's Party 43. Paraguayan Communist Party 44. Phillipine Communist Party (PKP-1930) 45. Communist Party of Poland 46. Portuguese Communist Party 47. Communist Party of Romania 48. Communist Party of the Russian Federation 49. Communist Party of the Soviet Union 50. Russian Communist Working Party - Russian Party of Communists 51. New Communist Party of Yugoslavia 52. Communist Party of Slovakia 53. Communist Party of the Peoples of Spain 54. Communist Party of Spain 55. Sudanese Communist Party 56. Syrian Communist Party 57. Syrian Communist Party 58. Communist Party of Turkey 59. The Party of Labour, EMEP, Turkey 60. Communist Party of the Ukraine 61. Union of Communists of Ukraine 62. Communist Party, USA 63. Communist Party of Venezuela Pétition Non au terrorisme de l'État d'Israël contre les peuples Palestinien et Libanais Signez et faites signer la pétition à l'adresse : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=32 2628 signatures [url]www.aloufok.net[/url] Participez à la liste de Diffusion " Assawra " Liste dédiée à l'Intifada ... S'inscrire en envoyant un message à : assawra-subscribe@yahoogroupes.fr |
| | Posté le 05-08-2006 à 16:03:03
| jeudi, 3 août 2006, 15h28 Déclaration commune du Parti Communiste Libanais et du Parti du Travail de Belgique 02-08-2006 Halte à l'agression israélo-américaine Soutien à la résistance des peuples libanais et palestinien L'armée israélienne poursuit, depuis déjà quatre semaines, son agression contre le Liban. Des centaines de morts, des milliers de blessés, surtout des civils et de nombreux enfants, des infrastructures vitales détruites, près d'un million de Libanais réfugiés. Cette invasion a commencé le 12 juillet, après deux semaines de crimes de guerre commis par Israël dans le territoire palestinien de Gaza. Cette guerre n'aurait pas pu être lancée sans le soutien direct des Etats-Unis. Que ce soit en Irak ou au Liban, ceux-ci entendent créer par le feu et le sang leur "Nouveau Moyen Orient", où ils contrôleront, par régimes pro-americains interposés, le destin de la nation arabe et les richesses dont elle dispose. Mais aujourd'hui, au Liban, un large front national, comprenant aussi le Parti communiste libanais, résiste à l'invasion israélienne. Nous soutenons la résistance des peuples libanais et palestinien contre l'opération israélienne visant a «ramener le Liban vingt ans en arrière». Le Parti du Travail de Belgique soutient le Parti Communiste Libanais qui déclare: "Le peuple et le gouvernement libanais sont appelés à s'unir dans le combat, avec tout ce que cela comporte comme positions et mesures, tant sur les plans politique et militaire que sur les plans de la sécurité et de la vie quotidienne. Cela demande aussi la création d'un gouvernement d'unité nationale réelle dont la politique sera basée sur la distinction entre les amis et les ennemis de la patrie et dont l'activité comportera toute l'aide nécessaire à la Résistance héroïque qui trace, une fois de plus, la gloire de notre pays, mais aussi son unité et son existence même face à la machine de guerre israélo-américaine". Le plan israélo-américain peut échouer. Cette agression peut être arrêtée Au niveau de la Belgique, le Parti du Travail de Belgique exige que : • Le gouvernement belge et l’Union européenne condamnent clairement cette agression contre le Liban, la violation du droit international et les crimes de guerre qu’Israël y commet ainsi qu’à Gaza. • La Belgique exige de suspendre immédiatement l’accord d’association entre l’Union Européenne et Israël. Au niveau international, avec 72 partis communistes et ouvriers dans le monde (dont le Parti Communiste Libanais et le Parti du Travail de Belgique), nous exigeons : • L’arrêt immédiat de l’offensive militaire et le retrait de l’armée israélienne • Le respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du Liban face à toute intervention impérialiste (de l’OTAN ou autre) quel qu’en soit le prétexte • La libération immédiate des prisonniers politiques libanais et palestiniens • Le démantèlement des colonies israéliennes et le retrait de l’armée israélienne des territoires occupés en 1967. La création d’un Etat palestinien (Bande de Gaza et Cisjordanie) ayant pour capitale Jérusalem-Est aux cotés d’Israël. Avec droit au retour de tous les réfugiés Seul le retrait des forces armées israéliennes de Gaza et du Liban et une paix juste et durable pourront mettre fin à l’effusion de sang et garantir la sécurité de tous les peuples au Proche-Orient. Vive l'internationalisme prolétarien! 2 août 2006 Parti Communiste Libanais, www.lcparty.org Parti du Travail de Belgique, www.ptb.be |
| | Posté le 06-08-2006 à 12:36:21
| Dans la déclaration du PCL : Il me semble que la "Résistance nationale" rassemble les combattants non-chiites du Hezbollah. |
| | Posté le 06-08-2006 à 19:54:11
| Melestam a écrit :
Dans la déclaration du PCL : Il me semble que la "Résistance nationale" rassemble les combattants non-chiites du Hezbollah. |
non c'est la résistance non-affilié à un parti politique religieux.. genre PC justement à l'époque de la guerre civile c'était également le cas des nationalistes arabes, des forces de gauche et en parti du parti socialsite progressiste meme si celui-ci est plutot affilié à la communauté druze. |
| | Posté le 09-08-2006 à 07:11:14
| Voici la déclaration du PCOF en date du 24 juillet 2006 A bas la politique terroriste de l'Etat d'Israël Solidarité avec la résistance palestinienne et libanaise L'agression israélienne contre les Palestiniens de Gaza et celle contre le Liban, soulève un vaste mouvement de colère et de condamnation internationale. A Gaza, l'armée israélienne ne se contente pas de tuer et de détruire ; elle utilise des armes interdites, comme Bush l'a déjà fait en Afghanistan et en Irak. La nouvelle guerre d'Israël contre le Liban se mène avec le soutien actif, politique, militaire diplomatique, des USA. C'est une nouvelle phase de la mise en oeuvre du plan US de " grand Moyen-Orient ", visant à renforcer la domination de l'impérialisme US sur toute cette région. C'est une claire menace contre tous les peuples de la région et les gouvernements qui ne se plient pas à ce diktat. Les autres puissances impérialistes, notamment l'impérialisme français, gesticulent beaucoup, mais laissent faire Israël. Et si elles organisent le rapatriement de leurs ressortissants, c'est pour laisser le champ libre à l'armée israélienne. Alors que les gouvernements successifs d'Israël n'ont jamais appliqué la moindre résolution de l'ONU sur la Palestine, l'actuel gouvernement militaro-politique essaie de se retrancher derrière la résolution de l'Onu prévoyant le " désarmement des milices libanaises " pour essayer de justifier son agression contre le Liban. La plupart des gouvernements des puissances impérialistes reprennent ce pseudo-argument à leur compte. Washington et Israël veulent qu'une coalition internationale poursuive les buts de cette guerre, en se déployant à l'intérieur du Liban, à la frontière avec l'Etat israélien pour assurer sa protection. Ceux qui se prêteraient à cette opération se rendraient de fait complices de la guerre d'agression d'Israël. Après avoir semé la guerre et la désolation, après avoir détruit une partie du pays, tué des centaines de civils, jeté des milliers de réfugiés sur les routes, l'Etat terroriste israélien, soutenu par le terroriste Bush, se dit prêt à accepter que d'autres pays viennent entériner sa guerre et lui assurer, une fois encore, l'impunité. Malgré les énormes moyens de destruction de l'armée israélienne, celle-ci se heurte à la résistance de toutes les composantes palestiniennes et libanaises. Plus que jamais, nous devons leur exprimer notre solidarité et dénoncer la politique terroriste d'Israël, des USA et la complicité et la duplicité des gouvernements qui la cautionnent. Nous dénonçons l'attitude des autorités françaises qui, non seulement se refusent à toute sanction vis-à-vis de l'Etat israélien, par delà les déclarations, mais qui s'évertuent à le faire passer pour une victime. Nous exprimons notre solidarité avec les forces en Israël qui dénoncent cette guerre. Nous appelons à participer aux initiatives de mobilisation, à Paris et partout en France, pour exiger le retrait immédiat et inconditionnel de l'armée israélienne de la bande de Gaza et du Liban, la libération des détenus palestiniens, la réparation par l'Etat israélien des dégâts .qu'il a occasionnés. Manifestons le samedi 29 juillet, à Paris et dans la plupart des villes Paris, 24 juillet 2006 PARTI COMMUNISTE DES OUVRIERS DE FRANCE [url]www.pcof.net[/url] |
| | Posté le 09-08-2006 à 07:24:59
| La position de VP en date d'août 2006 Le terrorisme, c'est Israël ! Déclaration de l'OCML VP sur la situation au Moyen-Orient Depuis plusieurs semaines, le gouvernement israélien poursuit ses agressions meurtrières contre les peuples palestiniens et libanais. Il ne peut agir ainsi qu'avec le soutien des USA, la complicité des gouvernements européens et du gouvernement français en particulier, et le silence assourdissant des Etats arabes. L'ampleur des attaques et leur sauvagerie démontrent qu'elles ne visent pas à libérer les 3 soldats faits prisonniers par le Hamas et le Hezbollah. Ces attaques cherchent à annihiler toutes les forces qui peuvent, ou pourraient, se dresser contre les actions et les politiques impérialistes dans la région et contre le relais de celles-ci qu'est l'Etat sioniste. Etat qui ne cesse d'annexer par grignotage des terres palestiniennes, réduit le peuple palestinien à la misère, et le pousse vers un nouvel exode. * Ces attaques ont été préparées par une intense campagne de boycott du gouvernement palestinien, boycott auquel tous les "démocrates" européens ont participé au nom de la lutte contre le terrorisme. Ce boycott visait à déstabiliser le gouvernement, à accroître les tensions internes au peuple palestinien, et à développer des germes de guerre civile entre courants palestiniens. Par le blocus économique et politique, les impérialistes "démocrates" (qui entretiennent les meilleurs rapports avec l'Arabie Saoudite, "modèle de démocratie"), voulaient faire payer au peuple palestinien d'avoir démocratiquement sanctionné l'ancien pouvoir, corrompu et à la solde d'Israël. En aucune manière, les soutiens impérialistes d'Israël n'admettent que le peuple palestinien exprime, que ce soit pacifiquement ou par la résistance armée, son opposition, son rejet du sionisme et de la colonisation de la Palestine. * L'enlèvement des 3 soldats aurait pu se conclure par un échange de prisonniers. Israël détient sur son sol 10 000 prisonniers palestiniens et des milliers de libanais, dont la plupart n'ont pas fait l'objet d'un jugement. Mais ces actions de résistance militaire contre l'armée d'occupation, comme l'attaque d'un fortin à Rafah en 2004, sont beaucoup plus insupportables pour Israël, et dangereuses politiquement et idéologiquement, que les attentats suicides. Dans une société militarisée à l'extrême, la mise en défaut de l'armée ne peut être tolérée. Le gouvernement israélien espère aussi dans cette action ressouder une union nationale que la crise interne fissurait. * Les impérialistes et les démocrates ont unanimement condamné les enlèvements, qualifiés d'actions terroristes. Les mêmes sont toujours très discrets lorsqu'Israël enlève ou assassine des militants en Cisjordanie et à Gaza. Récemment, 4 militants du FPLP détenus dans la prison palestinienne de Jéricho, et sous le contrôle de forces internatinales, ont été enlevés par un détachement de l'armée israélienne. La "communauté internatinale" ne s'en est guère émue. * Face à la sauvagerie des attaques, dont plus de 80% sont civiles, face aux destructions massives et systématiques des infrastructures, tant au Liban qu'à Gaza, les impérialistes condamnent, parfois, en parole la démesure de la réplique. Mais ils ne cachent pas leur volonté de laisser Israël mener ses agressions à leur terme : la liquidation de toute résistance organisée à leurs ambitions de contrôle de la région. En faisant payer un prix très lourd aux peuples libanais et palestinien, Israël et ses alliés espèrent les dissuader de toute velléité future de résistance, et les dresser contre ceux qui n'acceptent pas le statu quo avec Israël. * Cette situation confirme que les ambitions impérialistes sont les principales causes de guerre, de déstabilisation sociale et de misère dans le monde. Depuis le partage de la Palestine en 1947, la spoliation des paysans palestiniens et leur expulsion par la violence, Israël a bénéficié d'une impunité totale, malgré toutes les résolutions de l'ONU qui condamnaient ses actions. La force armée d'Israël est, en matière d'aviation et de blindés, supérieure à celle de l'impérialisme français. Israël possède l'arme nucléaire. Son effort de guerre ne peut être maintenu sans le soutien financier des USA. Cet Etat ne saurait être menacé par ses voisins, bien plus faibles, chez qui il a déjà porté guerre et destructions. * Lorsque tout le monde parlait de "processus de paix", la colonisation de la Palestine continuait, aussi bien avec la gauche que la droite sionistes. Ces gouvernements disaient vouloir la paix avec les Palestiniens et reconnaître leur droit à un Etat séparé, alors que dans le même temps ils en volaient la terre. Aujourd'hui, le gouvernement ne veut aucun mal aux Libanais, mais il les écrase sous les bombardements. * Forts des bonnes paroles des gouvernements d'Israël, les gouvernements français successifs ont toujours trouvé de bonnes raisons d'accorder crédit à cet Etat. Aujourd'hui, Chirac cherche à le ménager, en condamnant la disproportion de la riposte au Liban, où la France a des intérêts. Mais les déclarations ne sont suivies d'aucune menace concrête contre les agressions. Le gouvernement français a boycotté, comme les autres, le gouvernement du Hamas. Les industriels français coopèrent avec Israël dans la fabrication des drones qui portent la mort à Gaza. Nous, communistes et internationalistes de VOIE PROLETARIENNE , au nom des interêts communs des exploités et des opprimés dans la lutte contre l'exploitation et l'oppression, Nous exigeons : - L'arrêt immédiat des interventions armées d'Israël, - La libération de tous les prisonniers palestiniens et libanais en Israël, - Le boycott, et l'arrêt de toute coopération militaire, civile, universitaire avec Israël, - Le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens. Nous affirmons : - La légitimité du recours à la résistance armée contre les oppresseurs des peuples, - Pas de paix sans reconnaissance du droit des peuples à l'autodétermination, - Pas de paix sans la disparition d'Israël en tant qu'Etat colonial. Nous soutenons : - La création sur l'ensemble de la Palestine historique d'un Etat démocratique et laïc accordant à tous et à toutes, sans distinction de religion, d'origine ou de sexe, des droits égaux, - Toutes les forces progressistes palestiniennes, libanaises et israéliennes qui combattent dans ce sens, contre le sionisme et l'impérialisme. Voie Prolétarienne, août 2006 |
| | Posté le 09-08-2006 à 12:55:56
| si j 'ai bien compris la position de VP ils sont pour un seul état laic où vivraient juifs, chrétiens et musulmans ? |
| | Posté le 10-08-2006 à 08:40:52
| Jameul a écrit :
si j 'ai bien compris la position de VP ils sont pour un seul état laic où vivraient juifs, chrétiens et musulmans ? |
C'est quand même la seule solution viable à long terme : un "Etat palestinien" à Gaza et en Cisjordanie ne serait pas viable car morcelé par une puissance hostile , colonisé par cette même puissance. Bref , de vrais bantoustans. Bien sûr cette solution d'un seul état paraît encore plus utopique que l'autre mais cela reste la seule qui présente une perspective d'avenir. |
| | Posté le 10-08-2006 à 12:43:28
| je ne partage pas cet avis et je pense qu'au contraire il n'est pas viable d'avoir un seul état pour deux peuples... |
| | Posté le 10-08-2006 à 13:30:14
| article de Warschawski trouvé sur www.lescomunistes.org Agression israélienne Quelques clés pour comprendre... et pour s’insurger jeudi 10 août 2006, par Michel Warschawski Suite à une opération militaire menée de main de maître par l’organisation libanaise de résistance nationale Hezbollah, et la capture de deux prisonniers de guerre, l’armée israélienne a bombardé la capitale libanaise et de nombreux autres sites au sud du Liban. A l’heure où sont écrites ces lignes, le gouvernement israélien est en train de discuter de l’opportunité d’envahir le territoire libanais pour une opération de longue durée. Certes, les souvenirs du fiasco sanglant qu’avait signifiée l’invasion du Liban en 1982-1985 sont encore vivants dans la mémoire des généraux israéliens qui, à l’époque, n’étaient encore que des officiers subalternes, mais l’humiliation ressentie à la suite de l’opération du Hezbollah est si forte et la volonté de vengeance à ce point ancrée dans leurs têtes obtuses, que l’éventualité d’une telle invasion n’est pas à exclure. Comme l’indiquait le Cheikh Nasrallah, dirigeant du Hezbollah, la date de l’attaque de la patrouille israélienne n’avait pas été programmée a l’avance, et c’est un concours de circonstances favorables mais imprévues qui l’a provoqué. Pourtant, il ne faisait pas de doute que le Hezbollah ne pouvait rester longtemps les mains croisées, alors que depuis des mois, l’armée israélienne massacre la population de Gaza. Le centre de gravité du conflit israélo-arabe va vraisemblablement bouger dans les semaines a venir, de Gaza vers le Liban. Mais ne nous trompons pas : il s’agit d’une seule et même campagne, dont l’initiative est 100% israélienne, dans le cadre de ce qu’ils appellent eux-mêmes, à la suite de leur maître et seigneur de la Maison Blanche, « une guerre permanente et préventive contre le terrorisme ».Il est donc important de remettre les choses à leur place, et les événements dans leur ordre chronologique : ce n’est pas l’opération militaire menée il y a trois semaines par un commando palestinien et l’enlèvement du caporal Gilad Shalit qui ont poussé le gouvernement israélien à lancer son offensive sanguinaire contre les habitants de la Bande de Gaza ; ce sont les bombardements quotidiens de l’artillerie israélienne et les dizaines de morts palestiniens, dont une majorité de civils et de nombreux enfants, qui ont pousse ces militants palestiniens à rompre la trêve déclarée par les principales organisations palestiniennes et scrupuleusement respectée par ces dernières depuis plus d’un an. La libération du soldat Gilad Shalit est le dernier des soucis de ces mêmes autorités israéliennes, et même le plus stupide des ministres sait parfaitement que les attaques militaires mettent sa vie en danger et risquent sans doute de provoquer son assassinat par ses ravisseurs. La seule chose qui importe aux généraux israéliens et aux marionnettes qui les représentent au gouvernement, c’est de « leur apprendre » ce que cela coûte de s’attaquer à Israël. « Leur apprendre » est le concept le plus utilisé dans les déclarations officielles des dirigeants civils et militaires, dans le plus banal des langages coloniaux. Pour ce faire, tous les moyens sont bons, et aucune retenue, convention internationale ou lois de la guerre ne sont de mise. La Suisse vient de le rappeler - l’opération en cours à Gaza est faite de crimes de guerre et de violations systématiques et généralisées de toutes les règles du droit international. D’abord, parce qu’il s’agit d’une punition collective : c’est la population de Gaza toute entière qui doit « apprendre » à bien se conduire, même si celle-ci, n’a évidemment rien à voir avec la capture d’un prisonnier de guerre israélien. Ensuite parce qu’il s’agit d’un véritable massacre, le nombre de victimes civiles « collatérales » étant disproportionné avec le nombre de victimes « ciblées ». Aux côtés de la prise de position helvétique, le silence de l’Union européenne est éloquent, et sert de contrepoint au soutien déclaré de l’administration américaine à l’agression israélienne. Ce soutien participe de la stratégie du Clash des Civilisations prônée par une partie de l’entourage de Georges W Bush : ce n’est pas le soldat otage qui doit être sauvé, ce n’est pas non plus le commando responsable de son enlèvement qui doit être puni ; ce n’est même pas le parti Hamas ou le gouvernement qu’il dirige qui doivent être sanctionne, mais le peuple palestinien lui-même, peuple voyou appartenant à une civilisation dont le terrorisme est une des caractéristiques. Ce matin, un ancien des renseignements israéliens expliquait longuement à la radio que le problème israélo-arabe est avant tout un problème culturel : alors que « pour eux » la vie humaine n’avait pas de valeur intrinsèque, pour nous, chaque individu compte. En conséquence, aucun terrain d’entente ne pourra jamais être trouve entre membres de deux civilisations aux valeurs antagoniques, et la guerre est donc permanente.A entendre ce personnage, qui reflète une opinion largement partagée par la classe politico-militaire israélienne, on ne comprend pas à quoi sert de vouloir « leur apprendre » quoi que ce soit : culturellement, les Arabes, et plus généralement la civilisation musulmane est hermétiquement fermée au respect de la vie humaine, et les innombrables victimes des bombardements à Gaza ou au Liban ne changeront pas leur orientation. Tant que les parrains américains d’Israël seront dans la stratégie du choc des civilisations et de la guerre globale et permanente, il ne faut pas s’attendre à un tournant de la politique israélienne, et la « guerre » - qu’il vaudrait mieux appeler pacification permanente - contre les Palestiniens, et plus généralement contre les Arabes - va suivre son cours. Avec son lot croissant de victimes, y compris israéliennes. Ceci est à prendre en considération par le mouvement social international et plus particulièrement par le mouvement de solidarité : nous sommes tous confrontés non pas à un événement, aussi tragique et sanglant soit-il, mais à une guerre de longue durée. Cette réalité exige des stratégies à long terme et du souffle. Elle exige aussi d’agir dans une perspective globale. Face à la guerre globale de recolonisation du monde, la reconstruction d’un fort mouvement anti-guerre qui englobe la Palestine comme un de ses objectifs les plus emblématiques n’est plus un luxe qu’on peut repousser à plus tard, mais une urgence pour tous les habitants de notre planète. Vers un nouveau consensus palestinien ? Dans la mesure où on peut cerner des objectifs politiques dans le déchaînement de violence mise en œuvre dans la Bande de Gaza, la mise en échec de l’accord Hamas-Fatah est l’un d’entre eux. Pendant plusieurs mois, le Premier Ministre palestinien Ismail Haniyeh du Hamas et Mahmud Abas, Président de l’Autorité Palestinienne et dirigeant du Fatah ont œuvré à la rédaction d’un document programmatique commun, basé sur ce que l’on appelle « le document des prisonniers ». Ce document, rédigé par les dirigeants des deux grandes formations politiques palestiniennes détenus dans les prisons israéliennes, définit le cadre d’un nouveau consensus politique palestinien basé sur la lutte pour un état palestinien, libre et indépendant, dans les territoires occupes en juin 1967, ce qui implicitement signifie la reconnaissance de l’Etat d’Israël dans ses frontières du 4 juin 1967. Pour les autorités de Tel Aviv, un tel document ne devait en aucun cas voir le jour, car il enlevait le prétexte de la non-reconnaissance du gouvernement palestinien et de la guerre permanente contre ceux qui ont osé élire une majorité Hamas au parlement palestinien. L’attaque spectaculaire contre Gaza a mis fin aux négociations entre Abas et Haniyeh, alors que les journaux annonçaient un accord... pour le lendemain. Cette même attaque pourrait cependant permettre un autre consensus inter palestinien : celui d’une résistance unie contre la guerre israélienne, sans illusion sur une éventuelle volonté de négocier de la part de Tel Aviv, soi-disant en échange de nouveaux compromis palestiniens. C’est en tout cas vers un tel nouveau consensus inter palestinien qu’œuvrent les organisations de la gauche palestinienne qui, depuis un certain temps déjà, servent d’intermédiaire entre le gouvernement et la présidence, et surtout entre les partis dont ils sont issus. Résistance Quand on compare les événements de ces dernières semaines -les attaques sauvages contre Gaza, d’abord, puis contre le Liban, à des événements similaires des décennies précédentes - la répression brutale de la première Intifada (1988-1990) et l’invasion du Liban (1982), on remarque immédiatement trois différences majeures : * l’absence totale de retenue de la part des forces armées israéliennes comparée * l’absence de pressions internationales, voire de l’éventualité d’une telle pression * et l’absence d’un mouvement de masse en Israël qui remette en question la brutalité des opérations militaires. Ces trois éléments sont en fait liés les uns aux autres :la « retenue » (certes, toute relative) des forces armées israéliennes résultait de l’existence de règles internationales avec lesquelles Israël se devait de ne pas trop se démarquer, à cause du double risque de pressions internationales et d’opposition internes. Quant au mouvement anti-guerre de masse il était, entre autre, le résultat d’une pression internationale ou, du moins, du sentiment d’être en rupture avec les règles de la guerre et les intérêts de la diplomatie internationale. Avec la disparition de l’Union Soviétique et l’émergence des Etats Unis comme puissance internationale unique, nous sommes entrés dans une phase de dérégulation du droit international et des modes de comportement des Etats, telles que définis à la suite de la victoire sur le fascisme (Conventions de Genève, Chartre des Nations Unies, résolutions diverses de l’ONU). A la place se sont imposés la loi de la jungle et le droit du plus fort, l’unilatéralisme, et, sous prétexte de guerre permanente et préventive contre le terrorisme, le terrorisme d’état sans entrave. Ces nouvelles valeurs ont été très rapidement intériorisées par l’immense majorité de la société israélienne qui se sent aux premières lignes de la guerre de civilisation contre le terrorisme, lui-même identifiée au monde musulman. C’est ce qui explique pourquoi le mouvement pacifiste de masse a disparu. La Paix Maintenant, qui avait su mobiliser des centaines de milliers d’Israéliennes et d’Israéliens contre la répression dans les territoires occupes et contre la guerre au Liban, n’existe plus. Depuis 2000, pas une seule manifestation de masse, si ce n’est pour soutenir les « initiatives de paix »... d’Ariel Sharon, et aujourd’hui, alors que Gaza est massacrée et le Liban martyrise, pas une voix ne s’élève dans la gauche sioniste, pour dénoncer ces crimes et exiger d’y mettre fin immédiatement. Seules les diverses organisations du mouvement anti-colonialiste protestent, avec détermination et courage, et font entendre, à contre-courant la voix du droit et du respect de la vie. La Coalition des Femmes pour une Paix Juste, les diverses organisations de réservistes et d’appelés qui refusent de servir l’occupation, les Anarchistes contre le Mur, le mouvement Ta’ayush, le Centre d’Information Alternative, les Rabbins pour les Droits de l’Homme ont, ces dernières semaines, redoublé leurs efforts et leur mobilisation : rassemblements, manifestations, fermeture de rues centrales à Tel Aviv, campagne de graffitis etc. Aussi honorable soit-elle, cette mobilisation des forces dites radicales n’est en rien comparable à celles de 1982 ou de 1988, non pas par leur nombre (elles sont en fait plus grandes que celles des décennies précédentes) mais parce que leur efficacité provenait précisément de la capacité d’être un catalyseur pour les forces plus modérées et beaucoup plus massives du mouvement pacifiste israélien. Aujourd’hui, malheureusement, pour utiliser une image du journaliste militant Uri Avneri, la grande roue que représentait la Paix Maintenant n’existe pas et notre petite roue, qui avait pour fonction de faire bouger la plus grande, tourne à vide. S’il faut saluer le courage et la détermination des quelques milliers de militantes et de militants qui dénoncent aujourd’hui l’agression israélienne, on ne peut pas ne pas reconnaître que, du point de vue du front interne, le gouvernement Olmert-Peretz-Peres a les mains libres pour poursuivre ses méfaits. (AIC) |
| | Posté le 10-08-2006 à 13:48:43
| Jameul a écrit :
je ne partage pas cet avis et je pense qu'au contraire il n'est pas viable d'avoir un seul état pour deux peuples... |
Ben, en Suisse et en Belgique , on a respectivement un état pour 3 et 2 peuples et ça marche pas trop mal |
| | Posté le 10-08-2006 à 15:53:42
| non en suisse y a qu'un seul peuple et en belgique aussi... ne confond pas peuple et langue ou peuple et culture... la différence entre sioniste et palestinien est infiniment plus grande qu'entre wallon et flamand même si cette dernière existe toujours malgrès les efforts de l'état belge pour la limiter... dans tous les domaines mais surtout le domaine politique il y a de très forte différence culturelle. Les palestiniens ne concoivent pas la politique comme les israeliens ni la laicité ni l'armée etc etc... je dirai même que chaque caractéristique propre à l'état hébreux est antagoniste aux palestiniens... |
| | Posté le 10-08-2006 à 17:15:17
| je dirai même que chaque caractéristique propre à l'état hébreux est antagoniste aux palestiniens... C'est sûr qu'un état se définissant comme "juif" , pour les non-juifs c'est antagoniste ! |
| | Posté le 10-08-2006 à 17:27:58
| La condition est bien la disparition de l'Etat d'Israel en tant qu'Etat colonial ! Finimore |
| | Posté le 10-08-2006 à 19:05:39
| Je rappelle que juif n'est pas une nationalité. A ce titre un seul Etat qui ne serait pas simplement la somme d'Israel + Palestine est viable. La cohabitation entre juifs chrétiens et musulmans est possible et réalisable! Par contre le sionnisme comme impérialisme panjuif est à combattre. De même que l'islamisme qui est aussi quelque part un impérialisme. |
| | Posté le 11-08-2006 à 00:14:32
| Komintern a écrit :
Je rappelle que juif n'est pas une nationalité. A ce titre un seul Etat qui ne serait pas simplement la somme d'Israel + Palestine est viable. La cohabitation entre juifs chrétiens et musulmans est possible et réalisable! Par contre le sionnisme comme impérialisme panjuif est à combattre. De même que l'islamisme qui est aussi quelque part un impérialisme. |
On est bien d'accord : D'ailleurs moi j'ai des origines juives ( par ma mère pour la petite histoire ) mais je me sens Belge avant tout ! |
| | Posté le 11-08-2006 à 01:22:24
| mais tu confirmes la préférence pour un seul état laic ? |
| | Posté le 11-08-2006 à 13:33:55
| Oui je suis pour un seul Etat (socialiste de préférence mais ça on verra plus tard) et de plus en plus de force "progressive" pensent que cette solution serait la meilleure. Par exemple j'avais lu dans un huma une interview d'un responsable du FPLP et il penchait pour cette solution. |
| | Posté le 11-08-2006 à 14:23:23
| non le FPLP est officiellement pour deux états ... peut etre que ce représentant devrait mieux représenter son organisation il y a bcp d'avantages et d'inconvéniants aux deux solutions et selon qu'on privilégie un aspect (par exemple culturel ou économique) à un autre on optera plutot pour un état ou deux états... toutefois le seul "guide" qui devrait nous servir en tant que léniniste est le libre choix des nations à disposer d'eux mêmes.... donc au final il doit revenir aux habitants de la Palestine juifs, musulmans et chrétiens de choisir leur destin |
| | Posté le 11-08-2006 à 15:47:04
| Je ne disais pas que c'était la position du FPLP mais de celle d'un de ses dirigeants et le débat sur la meilleure des solutions n'est pas près d'être clos. Si en ce moment la solution de deux Etats parait la plus viable rien ne nous dit que dans 15 ou 20ans les conditions objectives ne favoriseront pas la création d'un seul Etat... Et il est évident que ce sont les peuples qui décideront. |
| | Posté le 11-08-2006 à 18:13:17
| il faudrait une convergence de mentalité incroyable dans toute la société israelienne et toute la société palestinienne alors que ces sociétés sont justement parmis les plus hétérogènes. C'est effectivement possible que dans 15 ou 20 ans les conditions objectives seront plus propices à la création d'état laique mais sincèrement je crois que c'est une solution peu probable... depuis 1948 on parle de deux états et je ne vois pas laquelle de deux parties seraient pretes à effacé sa culture politique au profit d'un modèle qui serait forcément un compromis boiteux je ne dis pas qu'il n'y a pas des problemes inhérents à la création de deux états comme savoir à qui appartient quelle terre (notamment d'un point de veu de la fertilité et des nappes phréatiques plus que la taille c est la qualité du terrain qui prime) |
| | Posté le 13-08-2006 à 09:56:05
| ARSENAL-EXPRESS N° 105 - Le 11 août 2006 - ÉDITION SPÉCIALE ************************************************* ************************************************* RELEVONS LE DÉFI DE LA CONSTRUCTION D'UNE ALTERNATIVE POPULAIRE RÉVOLUTIONNAIRE ! Ce sont les États-Unis qui ont donné le feu vert à la tuerie commise par Israël au Liban et en Palestine. [Nous avons reçu le communiqué suivant en provenance du Comité du Mouvement révolutionnaire internationaliste, qui constitue le centre embryonnaire des partis et organisations marxistes-léninistes-maoïstes à l'échelle internationale. - Arsenal-express] Des milliers de bombes ultra perfectionnées, fabriquées aux États-Unis, continuent à s'abattre sur les villes et les villages du Liban, détruisant les mosquées et les églises, les aéroports et les ponts, les fermes laitières, les silos de grain, les centrales électriques et les infrastructures de télécommunications. Les tracts largués par l'aviation israélienne ordonnent aux Libanaises et aux Libanais de s'enfuir en laissant derrière elles et eux leurs maisons, avant que les raids aériens ne viennent les détruire; après quoi, ceux et celles qui le font se voient eux-mêmes bombardés du haut des airs, même s'ils brandissent le drapeau blanc. Au même moment, les frappes israéliennes détruisent les routes et les ponts, systématiquement, de sorte que les gens ne puissent s'enfuir et qu'il soit impossible de leur acheminer une aide humanitaire quelconque ! Au moment où ces lignes sont écrites, plus d'un millier de Libanaises et de Libanais ont déjà perdu la vie sous les bombes et les projectiles américains largués par les tueurs à gages israéliens (dont la plupart portent l'uniforme militaire), et plus du quart de la population du pays a été contraint de se déplacer. Et le décompte augmente, à chaque jour. Depuis sa création sur les terres palestiniennes à titre d'État sioniste et religieux il y a plus de 50 ans, Israël n'a jamais cessé de jouer le rôle de chien de garde des intérêts impérialistes au Moyen-Orient. Combien de temps l'État d'Israël aurait-il duré sans les milliards de dollars d'aide que les États-Unis lui ont constamment apportés ? Son rôle traditionnel de gendarme régional se voit désormais étendu pour répondre aux objectifs géostratégiques que poursuivent les terroristes sans frontières dont le quartier général se trouve à Washington - ceux-là même qui ont fait couler des rivières de sang à travers les guerres d'agression et les innombrables crimes qu'ils n'ont cessé de commettre partout dans le monde. Aussi épouvantable et méprisable qu'il soit, le massacre actuel de la population libanaise ne constitue vraisemblablement que le prélude à une guerre de plus grande envergure encore, qui visera à redessiner la carte politique, économique et sociale du Moyen-Orient de manière à satisfaire encore plus globalement les intérêts de l'impérialisme US. Ce qui se passe présentement n'a pas seulement à voir avec le contrôle du pétrole et des ressources: ce qui est en jeu, au fond, c'est l'établissement d'une domination encore plus complète des États-Unis sur cette région stratégique et la destruction pure et simple des aspirations nationales et de la résistance d'une population dont la haine à l'endroit de l'impérialisme US et ses voyous armés sionistes en Israël semble plus répandue que jamais. En outre, l'offensive actuelle vise à serrer la bride à certains régimes - syrien et iranien, notamment - que l'impérialisme US n'arrive pas à contrôler totalement (voire à les renverser, le cas échéant). Commencés en 1982, l'invasion israélienne et les bombardements aériens sur le Liban ont fait près de 20 000 victimes; tandis que l'armée sioniste d'Ariel Sharon montait la garde, des centaines de Palestiniennes et de Palestiniens ont été massacrés par les phalangistes dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila. C'est à cette époque que le Hezbollah a été créé, pour regrouper les chiites et lutter contre l'occupation israélienne du Sud-Liban. Il a également servi à contenir l'influence de la résistance palestinienne. De par sa nature contradictoire - et parce qu'il a évité de s'attaquer directement au problème central de l'occupation israélienne en Palestine - le Hezbollah a contribué à maintenir une fragile stabilité impérialiste et sioniste dans cette région. Après coup, la machine de terreur de l'État israélien a fait porter ses attaques vers la Cisjordanie et la Bande de Gaza, y assassinant autant les civils que les militants palestiniens; elle a amorcé la construction du fameux "mur d'apartheid" visant à séparer physiquement les deux peuples et leurs terres; elle a étendu ses colonies de peuplement sur les quelques territoires qui avaient été préservés pour un éventuel État palestinien; elle a continué à détruire les moyens de subsistance et les infrastructures palestiniennes, incluant des milliers d'habitations; enfin, l'État d'Israël a implanté systématiquement son système de contrôle répressif, si bien que les Palestiniennes et Palestiniens qui ne sont pas carrément emprisonnéEs dans les geôles israéliennes se retrouvent néanmoins captives et captifs, bien que sous une forme différente. Suite à l'élection du Hamas au début de cette année - une victoire qui reflétait l'échec des tentatives de négociations en vue d'établir un accommodement avec Israël sponsorisé par l'impérialisme - Israël et ses maîtres états-uniens ont pris la décision politique et militaire de mettre de côté les "pourparlers de paix" et de profiter de l'occasion pour briser les reins du gouvernement palestinien et tenter d'écraser une fois pour toutes la résistance armée palestinienne, qui lutte quotidiennement contre le régime de terreur imposé par Israël. Les bombes qui déferlent en cascade sur le Liban et qui visent à éliminer le Hezbollah du Sud-Liban représentent un pas de plus dans l'application de cette "feuille de route" militaire. Celle-ci ne vise pas à établir la paix, mais à poursuivre la guerre; l'actuel carnage et la destruction de masse visent à renforcer le "droit" qu'Israël et les dirigeants états-uniens se sont arrogés, d'éliminer tous ceux qu'ils veulent dans la région. Ils utilisent pour ce faire n'importe quel prétexte démagogique, pourvu qu'il vienne "justifier" leurs actes. Ainsi, ils diront parfois agir pour "assurer la paix" ou pour "mettre fin au terrorisme"; ou encore, pour favoriser ce qu'ils appellent "la naissance difficile [donc implicitement sanglante] de la démocratie au Moyen-Orient", comme la représentante de commerce de George W. Bush, Condoleeza Rice, vient de le réaffirmer il y a quelques jours. Pendant ce temps, les journalistes les plus favorables à George W. Bush dans la presse internationale préparent l'opinion publique à une situation de guerre civile tous azimuts en Irak, sous l'occupation états-unienne qui se poursuit - un autre pays où la "démocratie" de type néo-coloniale s'avère une plaisanterie macabre. Et la menace d'une offensive punitive contre la Syrie et l'Iran s'intensifie de jour en jour. Partout dans la monde, la colère gronde devant le caractère profondément injuste de cette nouvelle guerre d'agression et la dévastation orchestrée par Washington et Tel Aviv; elle gronde aussi devant les pourparlers proprement pathétiques qui se poursuivent entre les puissances impérialistes européennes, qui se font complices du massacre en cours. Contrairement à ce qui s'était produit lors du déclenchement de la guerre contre l'Irak, les principaux acteurs, tel l'ancien colonisateur français, considèrent cette fois-ci que leurs intérêts seront mieux servis en joignant la coalition états-unienne. Pendant ce temps, la pitoyable et servile ONU n'arrive même pas à adopter une résolution à son Conseil de sécurité qui oserait condamner Israël, ne serait-ce que pour avoir bombardé les propres membres de son personnel au Liban - cela, pour la simple et bonne raison que les États-Unis y disposent d'un droit de veto et qu'ils en sont venus à dominer complètement cette institution. Il est plus que temps d'abandonner nos illusions quant à la possibilité que ces forums et institutions internationales puissent "ramener les dirigeants du monde à la raison"; cela, les manifestantes et manifestants qui ont tourné leur colère contre les bureaux des Nations unies à Beyrouth l'ont bien compris. Quelle crédibilité pourrions-nous accorder à un cessez-le-feu dicté et autorisé par l'impérialisme US, quand on sait que ce dernier n'hésite jamais à enfreindre ses propres règles en faisant usage de bombes à fragmentation, à violer les accords qu'il a lui-même signés tel la Convention de Genève, et à commettre des crimes contre l'humanité ? Il faut transformer le dégoût que toute cette situation nous inspire en un mouvement d'opposition politique conscient, afin de faire cesser tous ces crimes et préparer les grandes luttes qui nous attendent. Prendre véritablement à cœur les intérêts des masses exploitées et opprimées du Moyen-Orient implique en outre de lutter contre les réponses simplistes et d'empêcher de nouvelles trahisons, comme elles en ont souffert à répétition à travers leur résistance héroïque. Aucune force réactionnaire qui s'appuie sur la religion ou l'appartenance ethnique n'est en mesure d'unir les peuples des diverses nationalités qui composent le Moyen-Orient - de la Palestine jusqu'à l'Irak occupés, en passant par le Kurdistan, la Turquie, l'Iran et ailleurs - et d'apporter une solution durable et authentiquement anti-impérialiste. Une telle solution implique que l'on unisse toutes nos forces, collectivement, contre cette sale guerre et en appui aux peuples du Liban et de Palestine qui subissent l'occupation. Les assassins "hi-tech" qui mènent cette guerre sont certes capables de semer la terreur à une vaste échelle, mais ils n'arriveront jamais à gagner la confiance des peuples du Moyen-Orient: il s'agit là, pour eux, d'un problème insoluble. La méfiance et la haine que les peuples éprouvent à leur endroit doivent servir à créer une force politique consciente qui s'opposera fermement au système impérialiste injuste dans sa globalité, de même qu'à ses tentacules réactionnaires qui étouffent les populations pauvres et méprisées. Seul un mouvement révolutionnaire unissant les masses opprimées du Moyen-Orient, rejetant les directions obscurantistes religieuses et les régimes théocratiques sous toutes leurs formes et luttant pour se libérer des griffes des puissances néo-coloniales et de leurs régimes aux ordres autant que de celui qui constitue l'avant-poste de l'impérialisme dans la région (i.e. Israël), pourra mettre fin au cycle infernal du pillage, de la guerre et de la dévastation. Malgré les tentatives de la part des impérialistes d'engourdir les gens en leur laissant croire qu'ils sont invincibles - comme en témoignent les agressions de plus en plus brutales qu'ils commettent contre des pans entiers de l'humanité, sans aucune pudeur (et tandis qu'ils tentent d'étouffer l'opposition des classes moyennes en invoquant des "justifications" anesthésiantes toutes plus hypocrites les unes que les autres) - les impérialistes ne peuvent faire échec à ce vieux dicton qui veut que "là où il y a oppression, il y a résistance". Nous ne devons céder pas même un seul centimètre à leur calculs cyniques, qui visent à miner ou à réprimer les luttes des peuples. Une nouvelle alternative politique doit voir le jour afin de diriger la lutte révolutionnaire des peuples - une nouvelle manière de voir qui envisage comment transformer la société, qui détermine qui sont nos amis et nos ennemis et sur qui on peut s'appuyer, et qui montre ce qu'on doit faire pour renverser les impérialistes et mettre fin à leur hégémonie globale; ni le nationalisme, ni la religion ne peuvent nous aider à atteindre cet objectif. À chaque jour, la misère créée par l'impérialisme génère ses propres fossoyeurs, dans tout le Moyen-Orient. Cette force sociale potentiellement révolutionnaire existe, mais elle n'est pas suffisamment consciente et organisée: c'est à cette tâche qu'il faut se consacrer. Une telle percée hautement libératrice exige une idéologie qui l'est tout autant: celle du prolétariat international - le marxisme-léninisme-maoïsme. Parmi tous ceux et toutes celles qui détestent ce système et les guerres injustes qu'il génère, de nouveaux combattants, de nouvelles combattantes et dirigeants et dirigeantes doivent oser se porter volontaires et relever le défi. Il est plus que temps de faire cause commune afin de confronter l'arrogance meurtrière de l'impérialisme, en s'appuyant sur la force consciente des oppriméEs de la région, dont les intérêts exigent un avenir radicalement différent, qui ne pourra émerger qu'en s'extirpant de la folie actuelle. Cela exige de développer la révolution dans l'ensemble des pays de la région, comme partie intégrante de la grande lutte internationale visant à abattre le système capitaliste et impérialiste brutal et à marquer le début d'un nouveau monde. Le Comité du Mouvement révolutionnaire internationaliste Le 8 août 2006 ----- Arsenal-express est publié par le Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation). Pour joindre le PCR(co), écrivez-nous par courriel à: mailto:info@pcr-rcpcanada.org par la poste à: Comptoir Saint-Clément, C.P. 60556, Montréal (Qc) H1V 3T8 ou visitez notre site Web au http://www.pcr-rcpcanada.org |
| | Posté le 14-08-2006 à 01:56:25
| Le Conseil de sécurité, Rappelant toutes ses résolutions précédentes relatives au Liban, en particulier les résolutions 425 et 426 (1978), 520 (1982), 1559 (2004), 1655 (2006) et 1680 (2006), ainsi que les déclarations de son Président touchant la situation au Liban, en particulier les déclarations des 18 juin 2000 (S/PRST/2000/21), 19 octobre 2004 (S/PRST/2004/36), 4 mai 2005 (S/PRST/2005/17), 23 janvier 2006 (S/PRST/2006/3) et 30 juillet 2006 (S/PRST/2006/35), Se déclarant extrêmement préoccupé par la poursuite de l’escalade des hostilités engagées au Liban et en Israël depuis l’attaque du Hezbollah en Israël le 12 juillet 2006, qui ont déjà fait des centaines de morts et de blessés des deux côtés, causé des dégâts considérables aux infrastructures civiles et contraint des centaines de milliers de personnes à se déplacer à l’intérieur de leur pays, Soulignant que la violence doit cesser et soulignant dans le même temps qu’il faut remédier d’urgence aux causes qui ont donné naissance à la crise actuelle, notamment en obtenant la libération inconditionnelle des soldats israéliens enlevés, Conscient du caractère délicat de la question des prisonniers et encourageant les efforts visant à régler d’urgence la question des prisonniers libanais détenus en Israël, Se félicitant des efforts du Premier Ministre libanais et de l’engagement pris par le Gouvernement libanais, dans son plan en sept points, d’étendre son autorité sur son territoire, par l’intermédiaire de ses propres forces armées légitimes, de sorte qu’aucune arme ne s’y trouve sans le consentement du Gouvernement libanais et qu’aucune autorité ne s’y exerce autre que celle du Gouvernement libanais, se félicitant également de son engagement vis-à-vis d’une force des Nations Unies dont les effectifs, le matériel, le mandat et le champ des opérations seront complétés et renforcés, et ayant à l’esprit sa demande, formulée dans ce plan, de retrait immédiat des forces israéliennes du Sud-Liban, Déterminé à agir de telle sorte que ce retrait intervienne le plus tôt possible, Prenant dûment note des propositions faites dans le plan en sept points concernant le secteur des fermes de Chebaa, Se félicitant de la décision unanime prise le par le Gouvernement libanais le 7 août 2006 de déployer une force armée libanaise de 15 000 hommes au Sud-Liban en même temps que l’armée israélienne se retire en deçà de la Ligne bleue et de demander l’assistance de forces supplémentaires de la FINUL, selon que de besoin, pour faciliter l’entrée des forces armées libanaises dans la région, et de réaffirmer son intention de renforcer les forces armées libanaises en les dotant du matériel nécessaire pour leur permettre de s’acquitter de leurs tâches, Conscient de la responsabilité qui lui incombe d’aider à garantir un cessez-le feu permanent et une solution à long terme au conflit, Considérant que la situation au Liban constitue une menace à la paix et à la sécurité internationales, 1. Lance un appel en faveur d’une cessation totale des hostilités fondée, en particulier, sur la cessation immédiate par le Hezbollah de toutes les attaques et la cessation immédiate par Israël de toutes les offensives militaires; 2. Dès la cessation totale des hostilités, demande au Gouvernement libanais et à la FINUL, comme elle y est autorisée par le paragraphe 11, de déployer leurs forces ensemble dans tout le Sud, et demande au Gouvernement israélien, alors que ce déploiement commence, de retirer en parallèle toutes ses forces du Sud-Liban; 3. Souligne l’importance de l’extension de l’autorité du Gouvernement libanais à l’ensemble du territoire libanais, conformément aux dispositions des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006), et des dispositions pertinentes des Accords de Taëf, afin qu’il exerce intégralement sa souveraineté, de sorte qu’aucune arme ne s’y trouve sans le consentement du Gouvernement libanais et qu’aucune autorité ne s’y exerce autre que celle du Gouvernement libanais; 4. Réaffirme son appui énergique en faveur du strict respect de la Ligne bleue; 5. Réaffirme également son ferme attachement, comme rappelé dans toutes ses résolutions précédentes sur la question, à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’indépendance politique du Liban à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, comme prévu dans l’Accord général d’armistice israélo-libanais du 23 mars 1949; 6. Demande à la communauté internationale de prendre des mesures immédiates pour prêter son concours financier et humanitaire au peuple libanais, notamment en facilitant le retour dans des conditions de sécurité des personnes déplacées et en réouvrant les aéroports et les ports sous l’autorité du Gouvernement libanais, conformément aux paragraphes 14 et 15, et lui demande également de fournir dans l’avenir une aide à la reconstruction et au développement du Liban; 7. Affirme que toutes les parties ont la responsabilité de veiller à ce que ne soit menée aucune action contraire au paragraphe 1, action qui pourrait être préjudiciable à la recherche d’une solution à long terme, à l’accès de l’aide humanitaire aux populations civiles, notamment au passage en toute sécurité des convois humanitaires, au retour volontaire et dans la sécurité des personnes déplacées, et demande à toutes les parties de s’acquitter de cette responsabilité et de coopérer avec le Conseil de sécurité; 8. Lance un appel à Israël et au Liban pour qu’ils appuient un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme fondés sur les principes et éléments suivants: – Strict respect par les deux parties de la Ligne bleue; – Adoption d’un dispositif de sécurité qui empêche la reprise des hostilités, notamment établissement, entre la Ligne bleue et le Litani, d’une zone d’exclusion de tous personnels armés, biens et armes autres que ceux du Gouvernement libanais et des forces de la FINUL autorisées au paragraphe 11, déployés dans la zone; – Application intégrale des dispositions pertinentes des Accords de Taëf et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) qui exigent le désarmement de tous les groupes armés au Liban, afin que, conformément à la décision du Gouvernement libanais du 27 juillet 2006, seul l’État libanais sera autorisé à détenir des armes et à exercer son autorité au Liban; – Exclusion de toute force étrangère au Liban sans le consentement du Gouvernement libanais; – Exclusion de toute vente ou fourniture d’armes et de matériels connexes au Liban, sauf celles autorisées par le Gouvernement libanais; – Communication à l’ONU des cartes des mines terrestres posées au Liban encore en la possession d’Israël; 9. Invite le Secrétaire général à appuyer les efforts visant à obtenir dès que possible des accords de principe de la part du Gouvernement libanais et du Gouvernement israélien concernant les principes et éléments en vue d’une solution à long terme tels qu’énoncés au paragraphe 8, et exprime son intention de rester activement engagé; 10. Prie le Secrétaire général de mettre au point, en liaison avec les acteurs internationaux clefs et les parties intéressées, des propositions pour mettre en œuvre les dispositions pertinentes des Accords de Taëf et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006), notamment de celles relatives au désarmement, et pour délimiter les frontières internationales du Liban, en particulier dans les zones où la frontière est contestée ou incertaine, y compris en s’occupant de la question des fermes de Chebaa, et de les lui présenter dans les 30 jours; 11. Décide, en vue de compléter et renforcer les effectifs, le matériel, le mandat et le champ d’opérations de la FINUL, d’autoriser un accroissement des effectifs de celle-ci pour les porter à un maximum de 15 000 hommes, et décide que la Force devra, en sus de l’exécution de son mandat au titre des résolutions 425 et 426 (1978) : a) Contrôler la cessation des hostilités; b) Accompagner et appuyer les forces armées libanaises à mesure de leur déploiement dans tout le Sud, y compris le long de la Ligne bleue, pendant qu’Israël retire ses forces armées du Liban comme il est prévu au paragraphe 2; c) Coordonner ses activités relatives à l’exécution du paragraphe 11 b) avec les gouvernements libanais et israélien; d) Fournir son assistance pour aider à assurer un accès humanitaire aux populations civiles et le retour volontaire des personnes déplacées dans des conditions de sécurité; e) Aider les forces armées libanaises à prendre des mesures en vue de l’établissement de la zone mentionnée au paragraphe 8; f) Aider, sur sa demande, le Gouvernement libanais à donner effet au paragraphe 14; 12. Agissant à l’appui d’une demande du Gouvernement libanais tendant à ce qu’une force internationale soit déployée pour l’aider à exercer son autorité sur l’ensemble du territoire, autorise la FINUL à prendre toutes les mesures nécessaires dans les secteurs où ses forces sont déployées et, quand elle le juge possible dans les limites de ses capacités, de veiller à ce que son théâtre d’opération ne soit pas utilisé pour des activités hostiles de quelque nature que ce soit, de résister aux tentatives visant à l’empêcher par la force de s’acquitter de ses obligations dans le cadre du mandat que lui a confié le Conseil de sécurité, et de protéger le personnel, les locaux, les installations et le matériel des Nations Unies, d’assurer la sécurité et la liberté de mouvement du personnel des Nations Unies et des travailleurs humanitaires et, sans préjudice de la responsabilité du Gouvernement libanais, de protéger les civils exposés à une menace imminente de violences physiques; 13. Prie le Secrétaire général de mettre d’urgence en place des mesures de nature à garantir que la FINUL est à même de s’acquitter des fonctions envisagées dans la présente résolution, exhorte les États Membres à envisager d’apporter des contributions appropriées à la FINUL et de répondre de manière positive aux demandes d’assistance de la Force, et exprime sa vive gratitude à ceux d’entre eux qui ont contribué à la FINUL par le passé; 14. Demande au Gouvernement libanais de sécuriser ses frontières et les autres points d’entrée de manière à empêcher l’entrée au Liban sans son consentement d’armes ou de matériel connexe et prie la FINUL, comme elle y est autorisée au paragraphe 11, de prêter assistance au Gouvernement libanais sur sa demande; 15. Décide en outre que tous les États devront prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher, de la part de leurs ressortissants ou à partir de leurs territoires ou au moyen de navires de leur pavillon ou d’aéronefs de leur nationalité, a) La vente ou la fourniture à toute entité ou individu situé au Liban d’armes et de matériel connexe de tous types, y compris les armes et leurs munitions, les véhicules et le matériel militaires, le matériel paramilitaire et leurs pièces de rechange, que ce matériel provienne ou non de leur territoire, et b) La fourniture à toute entité ou individu situé au Liban de toute formation ou moyen technique lié à la fourniture, à la fabrication, à l’entretien ou à l’utilisation des matériels énumérés au paragraphe a) ci-dessus, étant entendu que ces interdictions ne s’appliqueront pas aux armes, au matériel connexe, aux activités de formation ou à l’assistance autorisés par le Gouvernement libanais ou par la FINUL, comme elle y est autorisée au paragraphe 11; 16. Décide de proroger le mandat de la FINUL jusqu’au 31 août 2007, et exprime son intention d’envisager dans une résolution ultérieure un nouveau renforcement de son mandat et d’autres mesures visant à contribuer à la mise en œuvre d’un cessez-le-feu permanent et d’une solution à long terme; 17. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte dans une semaine au plus tard, puis à intervalles réguliers, de l’application de la présente résolution; 18. Souligne qu’il importe et qu’il est nécessaire d’instaurer une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient, sur la base de toutes ses résolutions pertinentes, y compris ses résolutions 242 (1967) du 22 novembre 1967, 338 (1973) du 22 octobre 1973 et 1515 (2003) du 18 novembre 2003; 19. Décide de rester activement saisi de la question. Déclarations M. KOFI ANNAN, Secrétaire général de l’ONU, s’est félicité de l’adoption imminente par le Conseil de sécurité d’une résolution visant à mettre fin aux hostilités au Liban. Mais il s’est déclaré profondément déçu que le Conseil n’ait pas pris cette décision plus tôt, convaincu que son sentiment était partagé par des centaines de millions de personnes à travers le monde. M. Annan a pourtant rappelé qu’il avait demandé de manière répétée, comme tant d’autres, la cessation immédiate des hostilités pour le bien des populations civiles. Le bilan est aujourd’hui de plus de 1 000 morts, 3 600 blessés et un quart des habitants du Liban, soit près d’un million de personnes, déplacés. De nombreux logements et infrastructures logistiques ont été détruits. Une telle dévastation serait tragique à n’importe quel moment, elle l’est d’autant plus au moment où le Liban était engagé dans la reconstruction, a déploré M. Annan. Les Israéliens quant à eux ont été exposés à la menace posée par le Hezbollah, qui a mis en danger aussi bien les civils israéliens que les civils libanais. En outre, a poursuivi le Secrétaire général, l’ONU a été la cible de protestations et de violences malgré les efforts de la FINUL, qui a dû faire face à une menace contre laquelle elle n’était pas équipée. M. Annan a par ailleurs félicité les travailleurs humanitaires pour leur travail remarquable. Cette résolution arrive à point nommé et représente un pas en avant vital, a estimé le Secrétaire général, espérant qu’elle serait adoptée à l’unanimité. Les membres du Conseil devront ensuite œuvrer à la mise en œuvre de ses dispositions sur le terrain. Dès la fin des combats, le chantier véritable sera de raccompagner les personnes déplacées et de veiller au respect de l’intégrité territoriale du Liban. Le Gouvernement libanais, agissant par l’intermédiaire de ses forces légitimes, doit restaurer son contrôle sur l’ensemble du territoire pour prévenir l’arrivée d’éléments stabilisateurs et de matériels dangereux. Israël doit également se retirer du sol libanais, a poursuivi Kofi Annan. La FINUL devra veiller à ce qu’aucun vide ne soit laissé entre le retrait israélien et le déploiement de ses effectifs. Elle devra à cette fin recevoir des effectifs et des matériels significatifs pour lui permettre de s’acquitter de sa tâche. Le Secrétaire général a donc invité le Conseil à reprendre ses consultations sur la question et lancé un appel aux donateurs pour qu’ils fassent preuve de générosité. Le Secrétaire général a ensuite indiqué qu’il serait nécessaire de régler les questions en suspens, comme la libération des prisonniers, à commencer par les soldats israéliens pris en otage, et le problème des fermes de Chebaa. M. Annan s’est engagé à établir ce week-end avec les parties concernées l’heure exacte de la cessation des hostilités. Le Liban et son peuple méritent l’appui des Nations Unies dans leur volonté de rejeter les éléments extérieurs, qui nécessitera le lancement d’un dialogue national de réconciliation devant rassembler toutes les parties prenantes, y compris au niveau régional la Syrie et l’Iran. La communauté internationale devra être prête à se pencher sur le contexte plus large de la région, notamment sur la situation dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, ainsi que près des habitations israéliennes situées le long de la bande de Gaza, qui sont exposées à la menace de roquettes Kassem. La crise de ces dernières semaines a démontré qu’il n’y avait pas de solution militaire à un conflit. La guerre n’est pas la continuation de la politique, mais sanctionne au contraire un échec total de l’imagination politique, a affirmé le Secrétaire général. Les traités conclus par Israël avec l’Égypte et la Jordanie ont pu apporter la paix et la stabilité durables le long des frontières d’Israël avec ces deux pays. L’ONU défend la sécurité pour le Liban et toute la région et mettra en œuvre tous les moyens pour résoudre les conflits dans la région, qu’ils soient actifs ou latents, a-t-il conclu. Mme CONDOLEEZZA RICE, Secrétaire d’État des États-Unis, s’est dite heureuse de se joindre aux membres du Conseil pour appuyer une résolution extrêmement importante. Elle a remercié le Secrétaire général et le Ministre des affaires étrangères de la France pour les efforts qu’ils ont déployés. La plus grande gratitude, a-t-elle souligné, va aux Premiers Ministres libanais et israélien qui, pendant toutes ces épreuves, ont véritablement servi leur peuple. Aujourd’hui, la communauté internationale va ouvrir la voie à la paix durable entre le Liban et Israël. Le statu quo n’était plus tenable. Dès le commencement du conflit, les États-Unis ont insisté sur le fait que le cessez-le-feu ne serait pas possible sans un changement. Désormais, a-t-elle estimé, un Liban plus fort peut émerger et le travail difficile de mise en œuvre va pouvoir commencer. La résolution, a-t-elle expliqué, vise la cessation immédiate des hostilités, la libération sans condition des prisonniers israéliens, l’arrêt des attaques du Hezbollah et la cessation des opérations israéliennes. Les deux parties doivent maintenant se prononcer sur la mise en œuvre de la résolution qui appelle d’ailleurs toutes les parties à prendre des mesures pour protéger les civils. Le Hezbollah doit faire un choix entre la guerre et la paix et il faut espérer qu’il fasse le bon choix, a averti la Secrétaire d’État, en soulignant que la résolution aide aussi le Liban à élargir sa souveraineté grâce à une force nationale qui viendra renforcer la FINUL. C’est une FINUL renforcée avec un mandat élargi, une plus grande portée et des effectifs plus importants, a-t-il souligné, en estimant qu’il ne s’agit en aucun cas de la même force. Les forces armées libanaises se déploieront dans le Sud-Liban pour veiller à ce que le Hezbollah ne compromette pas la stabilité, a-t-il rappelé. Parallèlement, Israël devrait se retirer. En plus de ces dispositions, le Conseil devrait prévoir d’autres mesures en faveur d’un cessez-le-feu permanent. La résolution, a-t-elle encore rappelé, impose un embargo contraignant sur toutes les entrées d’armes au Liban. Enfin, la résolution jette les bases et les principes politiques pour une paix durable, à savoir l’absence de groupes armés et l’autorité exclusive du Gouvernement libanais La Secrétaire d’État a tenu à souligner que le règlement de questions telles que celles liées aux fermes de Chebaa dépendra du degré de sécurité. Aujourd’hui, a-t-elle estimé, le défi est d’aider les millions de personnes déplacées à reconstruire leur vie. Les États-Unis continueront à travailler avec le Liban et Israël pour faciliter cette reconstruction. Les deux pays doivent transformer cette tragédie en une occasion propice pour jeter les bases d’une paix durable, globale et complète. La voie choisie par les États était la seule voie efficace et réaliste pour aider le Liban, Israël et le Moyen-Orient à s’acheminer vers la paix. M. PHILIPPE DOUSTE-BLAZY, Ministre des affaires étrangères de la France, a rappelé que depuis le début du conflit, son gouvernement avait appelé à une cessation immédiate des hostilités, à une levée du blocus économique et au retour des personnes déplacées. Le règlement auquel nous avons travaillé devra permettre de parvenir au rétablissement de la souveraineté du Liban sur son territoire et de garantir le droit d’Israël à la sécurité, a assuré M. Douste-Blazy. Liée historiquement au Liban, la France est attachée à la souveraineté et à l’indépendance de ce pays et au droit d’Israël à sa sécurité. C’est dans cet esprit qu’elle a travaillé de façon intensive à l’élaboration d’un projet de résolution. La France a salué l’initiative du Liban de déployer son armée dans le sud du pays, qui constitue un élément essentiel de la restauration de l’autorité du Gouvernement libanais sur l’ensemble de son territoire, comme l’y enjoignaient plusieurs résolutions précédentes. Le Liban et Israël ont fait part de certaines demandes, dont la France et la communauté internationale ont tenu compte pour garantir un cessez-le-feu durable et une solution de long terme, a indiqué le Ministre. L’essentiel est d’obtenir une cessation immédiate des hostilités, mais aussi d’enclencher un processus qui verra le déploiement de l’armée libanaise au sud, avec l’aide d’une FINUL renforcée. Cela se fera de façon concomitante avec le retrait de l’armée israélienne au sud de la Ligne bleue. M. Douste-Blazy a souligné que par cette résolution, le Conseil de sécurité répondait à la demande du Gouvernement libanais de porter la FINUL à hauteur de 15 000 hommes maximum. Celle-ci apportera une aide à plus d’un titre et devra notamment veiller au respect du cessez-le-feu permanent le long de la Ligne bleue. La France estime enfin indispensable que de nombreux pays puissent répondre rapidement aux demandes des autorités libanaises, en contribuant au renforcement de la FINUL. La France, déjà présente au sein de la Force, examinera avec ses partenaires européens l’éventuel appui supplémentaire qu’elle pourrait apporter à celle-ci, a ajouté le Ministre français des affaires étrangères, qui a conclu en affirmant qu’il importait que ce que le Conseil de sécurité offre aujourd’hui au Liban, la communauté internationale devra l’offrir demain au peuple palestinien. M. HAMAD BIN JASSEM BIN JABR AL-THANI, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères du Qatar, a remercié la France et les États-Unis pour leurs efforts visant à améliorer le libellé de la résolution. Il a néanmoins souligné que le Conseil aurait dû adopter un texte dès le premier jour des hostilités et traiter ensuite des autres questions. Il a aussi estimé que le texte fait abstraction des questions complexes sur le plan historique. La résolution, a-t-il encore dit, ne tient pas compte des intérêts du Liban comme les horreurs de la destruction, la responsabilité juridique et humanitaire d’Israël et la question des prisonniers libanais. Malgré tout cela, le Qatar a accepté le texte pour mettre un terme aux effusions de sang et selon son entendement, a prévenu le Vice-Premier Ministre, le désarmement des groupes armés et le contrôle de la zone du fleuve Litani relèvent de la compétence exclusive du Gouvernement libanais. Le Vice-Premier Ministre a poursuivi en appelant le Conseil à prendre des mesures pour régler la question des fermes de Chebaa conformément au plan en sept points entériné par le Gouvernement libanais. Concluant sur un contexte plus large, le Vice-Premier Ministre a estimé que c’est le fait de ne pas traiter, de manière équitable, la crise au Moyen-Orient qui a provoqué toutes ces crises. Il a rappelé la décision des pays de la Ligue des États arabes de saisir dès septembre le Conseil de sécurité du conflit arabo-israélien compte tenu de l’échec des processus lancés jusqu’ici. Mme DORA BAKOYANNIS, Ministre des affaires étrangères de la Grèce, a affirmé que cette crise témoignait d’un échec de la communauté internationale à répondre à temps aux attentes de populations en détresse. La Grèce avait appelé d’emblée à la cessation immédiate des hostilités, a rappelé sa représentante, qui s’est dite convaincue que la guerre ne servait à rien. Ni les victoires sur les champs de bataille, ni les tirs de roquettes, ni les attentats terroristes n’ont jamais servi les intérêts des peuples de la région, a-t-elle poursuivi. Elle s’est ensuite félicitée que la résolution offre le cadre d’un processus politique précis pour un règlement durable du conflit, qui devrait permettre la mise en œuvre dans les meilleurs délais des dispositions des résolutions 425 (1978), 1559 (2004) et 1680 (2005). Affirmant qu’aucune occupation par une force étrangère n’était tolérable, la Ministre a déclaré qu’il était indispensable que le Gouvernement libanais rétablisse son autorité sur l’ensemble de son territoire. De l’avis de sa délégation, cette résolution est un premier pas vers une paix durable et c’est pourquoi il faudrait veiller à sa pleine application. Les effusions de sang, les bombardements et les souffrances des civils doivent cesser dès maintenant, a-t-elle insisté. La résolution nous engage à travailler maintenant pour parvenir aux étapes suivantes. Mme Bakoyannis a fait observer que la communauté internationale ne devrait pas oublier la question palestinienne, à laquelle doit être trouvée une solution, et sans laquelle une paix juste, durable et globale ne sera pas possible dans la région. Mme MARGARET BECKETT, Secrétaire d’État du Royaume-Uni, s’est félicitée d’une résolution dont les objectifs sont clairs. Le point le plus crucial porte sur la nécessité d’un cessez-le-feu permanent. Les négociations ont été aussi longues parce que, a-t-elle expliqué, le but était d’adopter un texte qui aille au-delà du court terme et prenne en compte les intérêts des deux pays. La résolution souligne la détermination de la communauté internationale à aider le peuple libanais à prendre un nouveau départ et à vivre en prospérité et en paix avec tous ses voisins. La Secrétaire d’État a poursuivi en formulant le vœu qu’une cessation des hostilités rapides permettra l’intensification des activités humanitaires. Le Royaume-Uni jouera pleinement son rôle, comme en témoignent les équipes techniques qu’il a dépêchées sur place. La Secrétaire d’État a également promis une somme de six millions de livres aux fonds et programmes des Nations Unies. L’important aujourd’hui est d’assurer la souveraineté du Liban et la sécurité d’Israël, a-t-il dit, en jugeant qu’on ne peut réaliser un objectif sans garantir l’autre. Il est temps de mettre fin aux attaques du Hezbollah qui fait face désormais à un choix historique, poursuivre la violence ou appuyer les aspirations du peuple libanais grâce à la voie politique de la paix. Les parties doivent respecter la résolution mais il faut aussi que la Syrie et l’Iran revoient leur position. Veulent-ils travailler avec la communauté internationale ou s’opposer à ses efforts avec les conséquences graves qui ne sauraient manquer? Après avoir qualifié, une nouvelle fois, d’inadmissibles les propos du Président iranien à l’égard de l’État d’Israël, elle a attiré l’attention du Conseil sur la situation à Gaza. Elle a réitéré son appui au Président Abbas, en estimant que la paix ne viendra que par le biais d’un règlement global et durable qui exige la lutte contre l’extrémisme et pour la tolérance et la modération. La Secrétaire d’État a souligné l’importance de la Feuille de route avant d’annoncer une visite dans la région du Premier Ministre britannique. M. PER STIG MǾLLER, Ministre des affaires étrangères du Danemark, a en premier lieu déclaré qu’afin de mettre un terme aux souffrances humaines et ouvrir la voie à un règlement politique négocié, il était indispensable qu’il y ait une cessation immédiate des hostilités. Il a souligné qu’il ne saurait y avoir de solution militaire à cette crise. Au contraire, a-t-il précisé, des violences et des combats renouvelés ne faisaient qu’alimenter la haine et le fanatisme qui ont fait obstacle à un règlement global du conflit au Moyen-Orient depuis déjà très longtemps. Il a souligné qu’il ne faudrait pas laisser les extrémistes gagner et définir les orientations futures. Précisant que plusieurs parties étaient responsables du conflit, le Ministre a rappelé que le Hezbollah en était la source première. Son pays avait demandé à la Syrie et à l’Iran d’agir de manière responsable et avait exhorté Israël à faire preuve de retenue, à s’abstenir du recours à des actions disproportionnées et l’avait mis en garde sur l’anéantissement éventuel du Liban dans sa lutte contre le Hezbollah. Le Ministre danois des affaires étrangères a ensuite rappelé que l’un des objectifs principaux de la résolution consistait à assurer la souveraineté, l’intégralité territoriale, l’unité et l’indépendance politique du Liban, conformément à la résolution 1559. Afin que ces objectifs soient réalisés, a-t-il indiqué, son pays avait accueilli avec intérêt la décision prise par le Gouvernement libanais de déployer 15 000 soldats au Sud-Liban et soutenu le renforcement de la FINUL, tant du point de vue de ses effectifs, que de son équipement, son mandat et la portée de ses opérations. Les efforts humanitaires menés par les Nations Unies et d’autres organisations de secours, a-t-il souligné, ont joué un rôle capital et permis de sauver des vies humaines. Le Ministre a ajouté qu’il était vital que les organisations internationales à vocation humanitaire puissent venir en aide, en toute sécurité et sans entrave, aux personnes touchées par ce conflit, et que le Danemark qui avait contribué à ces efforts et répondu à l’appel humanitaire des Nations Unies, se tenait prêt renouveler son assistance. M. LIU ZHENMIN (Chine) a rappelé qu’au cours des consultations qui se sont tenues sur la situation au Liban, son pays a souligné à maintes reprises que toute résolution du Conseil de sécurité et toute armature de règlement devaient respecter et refléter les préoccupations de toutes les parties intéressées, notamment celles du Liban et des pays arabes. Il a indiqué que la résolution dont était saisi le Conseil, basée sur l’intégration de la proposition en sept points du Gouvernement libanais, incorporait quelques points importants, dont une cessation pleine et entière des hostilités, un appel au déploiement conjoint des forces armées libanaises et de la FINUL au Sud-Liban, parallèlement au repli de l’armée israélienne derrière la Ligne bleue. Il a par ailleurs précisé que le Liban, Israël et les pays arabes n’avaient pas présenté d’objections à cette résolution, et que la Chine s’était de ce fait prononcée en faveur de la résolution 1701. Enfin, il a saisi cette occasion pour réitérer que le conflit libano-israélien ne devait pas détourner l’attention sur les souffrances du peuple palestinien. Le représentant chinois a émis l’espoir qu’avec les efforts d’Israël et des pays arabes, et sur la base des résolutions pertinentes et du principe « terre contre paix », il sera possible de relancer le processus de paix et d’instaurer une paix globale, juste et durable dans un proche avenir. M. PETER BURIAN (Slovaquie) s’est dit convaincu que cette résolution, dont sa délégation a été l’un des coauteurs, offrait une base importante pour la cessation des hostilités et le début d’un règlement durable de la crise libanaise. Nous sommes convaincus qu’aucune solution militaire n’est possible au Moyen-Orient. De l’avis du représentant slovaque, une solution durable ne peut être obtenue sans une application de toutes les dispositions de la résolution adoptée aujourd’hui. Il faut notamment prendre des mesures contre les flux illégaux d’armes et de personnes et les attaques illégales qui visent les territoires des États voisins, et renforcer dans les meilleurs délais les mandats et les effectifs de la FINUL, auxquels la Slovaquie se dit prête à contribuer. Le représentant a en outre souligné la nécessité de raccompagner les personnes déplacées, telle que prévue dans la résolution. Il a toutefois affirmé que cette résolution ne pourrait remplacer un accord entre les parties au conflit, qui sera seul de nature à garantir la paix durable dans la région. M. VITALY CHURKIN (Fédération de Russie) a souligné la situation humanitaire difficile au Liban dont les plaies ne guériront pas de sitôt. Il a rappelé à quel point son pays a insisté sur un cessez-le-feu dès le début du conflit. L’origine de ces flambées de violence tient surtout à l’absence de mesures décisives pour régler les problèmes fondamentaux de la région. Il devient urgent, a estimé le représentant, d’examiner la situation dans la région sur la base des résolutions du Conseil de sécurité. Pour aboutir à l’adoption de la résolution aujourd’hui, la Fédération de Russie a fait tout ce qu’elle a pu pour accélérer le processus. C’est la raison pour laquelle elle a proposé hier un projet de résolution sur une trêve qui n’a plus lieu d’être, compte tenu du caractère plus complet de la résolution adoptée aujourd’hui. Il est important de continuer sur la voie établie par cette résolution et la Fédération de Russie n’épargnera aucun effort pour contribuer à un règlement global de la question du Moyen-Orient. M. CÉSAR MAYORAL (Argentine) a voté en faveur de la résolution afin de mettre fin aux hostilités entre le Liban et Israël qui ont été lancées le 12 juillet dernier. Nous regrettons cependant que le Conseil ait eu besoin d’un mois pour prendre une décision et assumer ses responsabilités, a-t-il précisé. La préoccupation principale de la délégation concerne les civils innocents, qui ont été les victimes des violences, alors que le droit international humanitaire impose des règles qui doivent être observées de manière rigoureuse. Condamnant les violations perpétrées dans le cadre de ce conflit, l’Argentine a demandé que cessent les affrontements et que soit garantie la liberté de mouvement du personnel humanitaire sur le sol libanais, dont le rôle est d’apporter une aide aux populations en détresse et de les aider à prendre le chemin du retour. Le représentant s’est dit convaincu qu’il fallait mettre en œuvre toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Il est en outre prioritaire de préparer le déploiement d’effectifs supplémentaires afin de pouvoir renforcer la FINUL, a poursuivi le représentant de l’Argentine, qui a par ailleurs demandé que soient pris en considération les sept points du plan du Gouvernement libanais, notamment concernant les fermes de Chebaa. La situation humanitaire à Gaza s’aggravant de jour en jour, le représentant a espéré que le Conseil de sécurité accordera à l’avenir son attention à la question palestinienne. M. KENZO OSHIMA (Japon) a regretté que le Liban ait dû attendre un mois pour obtenir un tel texte, avant de se féliciter de son adoption à l’unanimité. Il a remercié les coauteurs du texte, en particulier la France et les États-Unis. Le train de mesures de la résolution est le fruit d’un compromis politique qui ne peut satisfaire aucune partie à 100%, a-t-il reconnu. Mais, a-t-il souligné, il s’agit d’un cadre fiable pour un cessez-le-feu si les parties font preuve d’une bonne volonté et si elles sont appuyées par la communauté internationale. Il a appelé les parties à commencer rapidement la définition du cadre politique convenu. Il a conclu en exprimant sa profonde préoccupation devant la situation humanitaire au Liban et à Gaza. M. TUVAKO MANONGI (République-Unie de Tanzanie) a rappelé que son gouvernement avait rendu publique à la fin du mois de juillet une déclaration dans laquelle il avait demandé une cessation immédiate des hostilités entre Israël et le Hezbollah. Notre objectif a toujours été d’empêcher la multiplication des victimes et de permettre l’ouverture d’un accès humanitaire. Le représentant a déclaré qu’une solution politique à long terme au conflit devrait être recherchée dans les meilleurs délais, et qu’elle serait préférable pour parvenir à une paix durable. Les habitants du Liban ne devraient pas faire les frais des hostilités. Il s’est enfin félicité du plan en sept points du Gouvernement libanais, qui a été complété par la proposition du Liban de déployer 15 000 hommes au sud du pays afin de lui permettre de reprendre le contrôle de son territoire, avec l’appui de la FINUL. M. HUGO PEREYRA (Pérou) a estimé que la résolution représente le début de la fin de la violence et de la destruction. Il a exhorté les parties à cesser immédiatement les hostilités conformément à la résolution pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Il a espéré que le renforcement de la FINUL se produira dès que possible pour qu’elle puisse assumer le plus rapidement possible son mandat. M. NANA ADDO DANKWA AKUFO-ADDO, Ministre des affaires étrangères du Ghana, s’est félicité de la détermination de la France et des États-Unis à élaborer une résolution visant à obtenir une cessation immédiate des hostilités au Moyen-Orient. Il est clair que la solution à la crise ne pouvait pas être militaire, a-t-il affirmé, avant de dire qu’il partageait les avis des orateurs selon lesquels cette résolution permettrait la fin immédiate des hostilités entre Israël et le Liban. L’adoption de cette résolution devrait constituer un pas important vers les étapes suivantes. À cette intention, le Ministre a souligné la nécessité d’œuvrer à ce que deux États, Israël et la Palestine, puissent coexister dans la paix à l’intérieur de frontières internationalement reconnues. M. TAREK MITRI, Ministre de la culture et Envoyé spécial du Gouvernement du Liban, a souligné qu’un long mois s’est écoulé depuis que le Gouvernement du Liban a exhorté « avec passion » au cessez-le-feu et à la cessation de l’horreur qu’Israël a fait régner au Liban. La stratégie de terreur a touché l’ensemble des Libanais. Le massacre et le nettoyage des villages et la destruction aveugle des infrastructures ne sont rien de moins que criminels. Le quart de la population est déplacée et il lui manque tout. La cause de cette situation est la riposte disproportionnée d’Israël dont les forces refusent de faire la distinction entre les combattants et les civils. Depuis le premier appel au cessez-le-feu, le Liban a proposé un plan en sept points fondé sur le consensus national, a rappelé le Ministre. Un cessez-le-feu incomplet n’est pas un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu dont les termes ne peuvent être mis en œuvre n’est pas un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu qui autorise une partie à ne pas renoncer à la force n’est pas un cessez-le-feu, s’est insurgé le Ministre, en soulignant que son pays a demandé un cessez-le-feu que l’on peut mettre en œuvre afin que toutes les hostilités cessent. Nul plus que le Liban ne voudrait s’assurer que l’on revienne ici devant le Conseil de sécurité mais l’invasion continue du Liban démontre la conviction d’Israël que la force permettra de régler les questions de la région. Le Ministre s’est félicité que le Conseil ait reconnu le problème des fermes de Chebaa et a espéré qu’il prendra les mesures nécessaires pour les résoudre, éliminant ainsi l’une des causes du conflit. Mais franchement, a-t-il prévenu, les Libanais ne font pas confiance à la distinction que fait Israël entre une opération défensive et offensive. Parlant du blocus imposé à son pays par l’armée israélienne, le représentant a attiré l’attention sur le manque d’accès humanitaire. Il a donc plaidé pour le renforcement rapide de la FINUL pour surveiller non seulement la cessation des hostilités mais aussi le cessez-le-feu. Toute solution passe par le règlement de la question des fermes de Chebaa, l’élimination de la menace constante sur la sécurité du Liban, et le rétablissement de l’autorité du Gouvernement sur tout le territoire. Le plan en sept points permettra de régler la situation de façon durable, a-t-il dit. Il a annoncé que le Conseil des Ministres se réunira demain pour examiner la résolution adoptée aujourd’hui. Il est essentiel que le Conseil agisse immédiatement pour mettre fin à l’invasion du Liban par Israël, a conclu le Ministre. M. DAN GILLERMAN (Israël) a affirmé que son pays faisait face aujourd’hui au Liban à la même idéologie génocidaire et à la mentalité terroriste à l’origine du complot déjoué hier à Londres. La tragédie que nous avons connue ces dernières semaines n’est que l’aboutissement des manœuvres de l’Iran et de la Syrie, par l’intermédiaire des militants du Hezbollah. Or, la seule façon d’éviter la crise entre Israël et le Liban consiste en la mise en œuvre inconditionnelle des résolutions 1559 et 1680, qui prévoient notamment le retrait des forces étrangères et le rétablissement de l’autorité du Gouvernement libanais sur l’ensemble du territoire. Face à l’échec d’assurer la mise en œuvre de ces dispositions, Israël n’a pas eu d’autre choix que d’agir à la place du Liban. Mais après six années d’inaction qui ont permis au Hezbollah de profondément s’enraciner dans le pays, il reste encore beaucoup à faire. Revendiquant le droit d’Israël à défendre ses citoyens et à libérer ses soldats enlevés, le représentant a cependant affirmé que son pays était prêt à répondre à l’appel de la communauté internationale en vue de mettre fin aux hostilités. Il s’est félicité que la résolution adoptée aujourd’hui prévoit un embargo sur les armes et un mandat de la FINUL radicalement différent qui devrait permettre de sécuriser le Sud-Liban et d’assurer le déploiement des forces libanaises. Mais une résolution à elle seule ne fera rien, à moins qu’elle ne soit dotée des outils pour la mettre en œuvre. Nous devons saisir cette occasion pour ouvrir un nouveau chapitre où une main tendue pour la paix ne sera pas perçue comme un signe de capitulation. Les dernières semaines ont montré le scénario qui nous attendrait si l’Iran était doté d’armes de destruction massive. Par deux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité en l’espace d’un mois, ce régime est aujourd’hui empêché d’acquérir des armes nucléaires et de faire la guerre interposée sur le territoire d’autres pays, a tenu à souligner M. Gillerman en conclusion. |
| | Posté le 14-08-2006 à 02:13:33
| Bilan: victoire diplomatique pour israel, victoire militaire pour le Hezbollah, rapprochement US-France dont la résolution commune pro-israelienne a été adoptée par l'ONU. Au niveau de la mobilisation, on se rend compte qu'il est très difficile de mobiliser en l'absence de toute réflexion politique. Du côté des syndicats et des partis "politiques" impliqués, on s'est contenté d'appeler à un cesser-le feu (je suppose que toutes ces ordures doivent se satisfaire de la résolution de l'ONU) tout en restant neutre vis-à-vis de la lutte entre israel et le Hezbollah. Sur Nice on a quand même réussi à bouger un peu mais il y avait clairement 2 types de manifestants: - un groupe de Libanais, Palestiniens, anti-sionistes et de + en + favorables au Hezbollah au fil des semaines - les habituels manifestants "de gauche" qu'on retrouve à chaque manif, venus protester contre la guerre, et qui ne reprenaient pas les slogans hostiles à israel Chaque groupe comptant entre 50 et 100 personnes. Au fil des semaines le cortège a grandi (aussi bien en nombre qu'en intensité), ce sont en majorité des arabes qui nous ont rejoint, beaucoup de familles samedi après-midi (entre 500 et 600 personnes sur la Prom'). Il est clair que la période a desservi la mobilisation, beaucoup de familles originaires du Maghreb étant au bled dans cette période. manif nice Enfin les contacts sont pris j'espère qu'on sera un peu plus efficaces et mobilisateurs la prochaine fois. |
| | Posté le 14-08-2006 à 12:13:23
| a geneve c'était un peu différent... parmis les libanais (qui sont quand meme assez nombreux à geneve) il y avait très très nettement des différences entre chrétiens qui osaient parfois porter des drapeaux des phalangistes !!! et les musulmans ou peu chrétiens progressistes(le terme progressiste vient de la première guerrre civile) chez les second il y avait une volonté de lier le problème au Liban avec la palestine alors que chez les premiers on "dénoncait" mais on ne faisait pas de rapprochement... alors que chez les progressistes les discours étaient clairement anti-sioniste, anti-impérialiste et très souvent politiquement incorect (notamment lorsque le Conseil Fédéral a reufsé de confirmé les attaques de notre ministre des affaires étrangères "condamnant l'aggression disproportionné" les chrétiens portaient parfois des drapeaux francais (!!??) enfin voilà on retrouve un schéma classique du dominé/dominant... du coté des dominés ceux qui n'ont jamais eu de représentation politique équitable (héritage du protectorat francais) c'est a dire les muslmans et surtout les chiites et de l'autre coté celui des dominants... on a eu l'habitude des magouilles et on se garde bien de critiquer ceux qui nous ont placés là !!! en conclusion si l'aggression israelienne n'as pas engendré de division inter-confessionnel au Liban elle a permis à sa diasporé de s'illustré en mal... ce qui prouve si il le fallait que le chemin est encore long jusqu'à l'unité nationale.. |
| | Posté le 14-08-2006 à 13:00:13
| D'après ce que j'en ai vu et lu , il est clair que les Israëliens gardent la plupart des cartes en main. Israël ou Comment transformer un échec militaire en victoire politique...Mais la guerre n'est surement pas terminée ! |
| | Posté le 15-08-2006 à 18:28:19
| l'agence xinhua publie le 14/08/06 :
Un conflit sans vainqueurs Après une dizaine de jours de consultations pénibles, le Conseil de sécurité des Nations unies a fini par adopter la résolution 1701 appelant à une « cessation totale des hostilités » au Liban. Une lueur d'espoir pour une trêve s'entrevoit. Or, on ne saurait être soulagé vu les nombreuses incertitudes de la résolution. Le cessez-le-feu ne peut être garanti, le désarmement du Hezbollah constitue un défi redoutable et le soi-disant « droit d'autodéfense » d'Israël pourrait également être l'objet d'abus. Les régions frontalières libanaises et israéliennes ont été durement touchées : un conflit sans gagnants qui a causé des pertes aux deux parties. Un grand nombre d'infrastructures du Parti d'Allah ont été complètement détruites et plus de 400 personnes armées ont perdu la vie. Plus de 1 100 civils libanais ont péri et près d'un million de personnes ont dû quitter leur pays natal. Des aéroports aux ports, des centrales électriques aux ponts, les soldats israéliens n'ont rien épargné. Le pays a rétrogradé de plusieurs dizaines d'années, si l'on reprend les termes du premier ministre libanais. Or, Israël est loin d'être gagnant. Bien que beaucoup de ressources aient été mobilisées, le Tsahal n'a pu réaliser son objectif d'éliminer le Hezbollah. La couche dirigeante de ce dernier reste quasi intacte et même ses capacités de lancer des missiles sur le territoire israélien n'ont pas été complètement détruites. Pour réclamer le retour des deux soldats kidnappés, l'armée israélienne a payé le prix de la vie d'une centaine de soldats et d'une quarantaine de civils. Par ailleurs, plusieurs centaines de milliers de personnes vivent tous les jours dans des abris anti-aériens depuis un mois. Dans le même temps, les sentiments hostiles et la haine du monde arabe et des populations islamiques se sont accentués et les pressions de la part de la communauté internationale vont s'accroissant. Washington a eu l'intention de réaliser, en profitant d'Israël, son rêve de modifier la donne du Moyen-Orient et de bâtir un nouveau Moyen-Orient. Du fait de son parti pris et de son aide pour Israël, Washington sert malgré soi de bouclier à celui-ci et est devenu l'objet de critiques générales. L'essentiel est que les actes de Washington au cours de ce conflit ont contredit et bouleversé dans une large mesure les grands objectifs qu'il avait formulés dans la « Feuille de route pour la paix au Moyen-Orient » et le « Plan démocratique au pan-Moyen-Orient et en Afrique du Nord ». Il lui faudra plusieurs années d'efforts pour guérir cette plaie. Le rôle de l'ONU a également été gravement touché. Des scènes sanglantes se déploient tous les jours devant le monde depuis un mois. Kofi Annan s'est dit « profondément déçu » et « frustré » que le Conseil de sécurité n'ait pas agi « beaucoup plus tôt ». Cette lenteur, selon le secrétaire général de l'ONU, a « gravement porté atteinte à la confiance que le monde place dans son autorité et son intégrité ». Source: le Quotidien du Peuple en ligne |
| | Posté le 18-08-2006 à 21:18:44
| je colle ici une partie de la dernière lettre d'information de l'association "Les Amis de la Fondation Culturelle Ghassan Kanafani" (AFCGK) (c'est l'association dont est membre Armenak et c'est lui même qui m'a ajouté aux destinataires de cette lettre d'information.... ous terminons enfin nos lettres d'informations par deux contributions, celle de Soha Béchara résistante communiste libanaise, et celle de Samir Amin, théoricien marxiste tiers-mondiste égyptien. Que pensez-vous de la résolution de l'ONU demandant la « cessation des hostilités » et l'envoi d'une force internationale au Sud-Liban? Soha Bechara. Qu'il y a d'abord un fossé entre les « regrets » exprimés par la communauté internationale après le massacre de Cana, les « regrets » lors de l'attaque israélienne qui a coûté la vie à 4 soldats ONU (FINUL) au Liban et « l'exigence » de la démilitarisation du Hezbollah. Ensuite, vous devez savoir que les Israéliens ont cherché ces derniers jours à brûler des zones entières du Sud Liban, à raser des villages entiers. Ce n'est pas un hasard s'ils sont venus avec des bulldozers. Ils voulaient imposer une force internationale avec des Européens qui fasse le même travail que l'armée israélienne dans un Sud-Liban déserté. Mais avec la résolution finale, les Israéliens n'iront pas très loin et n'ont obtenu aucun de leurs buts de guerre. Le Hezbollah n'est pas et ne sera pas démilitarisé. Les deux soldats israéliens ne seront pas rendus sans un échange avec des prisonniers libanais. Et la zone tampon au Sud-Liban avec des troupes ONU et l'armée libanaise ? On verra dans la pratique. Mais nous les Libanais, nous reviendrons et nous reconstruirons nos villages. Avec cette résolution, la communauté internationale a juste offert une porte de sortie aux Israéliens pour qu'ils sauvent la face. Et le dirigeant du Hezbollah Nasrallah a pris une décision historique : il a accepté cette résolution avec toutes les réserves, dans le but de réduire les conséquences dramatiques de la crise humanitaire. Or le Hezbollah et la résistance libanaise auraient pu continuer sur le terrain militaire. Mais leur force n'est pas d'abord militaire aujourd'hui au Liban mais populaire. Samir AMIN, Août 2006 L' agression contre le Liban L'agression d'Israël contre le peuple libanais, engagée le 11 juillet 2006, fait partie intégrante du plan de Washington pour la région. La capture de deux soldats israéliens sur le sol libanais et la demande légitime de leur échange contre les citoyens libanais kidnappés par les Israéliens, eux sur le territoire du Liban, n'a servi que de mauvais prétexte. Le déploiement de ce projet avait été préparé par l'adoption d'une résolution de l'ONU exigeant le départ de l'armée syrienne du Liban et le « désarmement » de Hizbollah, suite à l'assassinat de Rafic el Hariri, sur lequel la lumière n'est pas faite. Les Etats Unis et l'Europe répètent qu'ils exigent l'application intégrale de cette résolution, mais se gardent de rappeler que les moyens de faire appliquer la résolution 242 qui exigeait l'évacuation de la Palestine occupée depuis 1967, n'ont jamais été mis en ouvre ! Et oublient évidemment d'exiger la restitution du Golan à la Syrie ! Les ficelles sont grosses. Le projet étatsunien vise exclusivement à placer l'ensemble de la région sous le contrôle militaire de Washington (déguisé en exportation de la « démocratie » !) et à y faire régner un ordre néo libéral à son profit exclusif par le pillage du pétrole. Washington a également repris à son compte les fantasmes du sionisme : l'éclatement de la région en micro Etats basés sur l'ethnie ou la confession religieuse, l'exercice par Israël d'une sorte de « protectorat » sur ces Etats , dans le sillage de celui des Etats Unis. La mise en ouvre du projet est avancée : la Palestine, l'Irak, l'Afghanistan sont occupés et détruits, la Syrie et l'Iran ouvertement menacés après le Liban. Mais la faillite du projet n'est pas moins visible : la résistance des peuples ne faiblit pas, le peuple libanais donne une leçon d'unité dans la défense de ses combattants, démentant par là même les attentes de Tel Aviv, de Washington, des Européens. La résistance libanaise donne, avec des moyens rudimentaires, du fil à retordre aux armées ennemies suréquipées grâce au pont aérien établi à partir de la base des Etats Unis de Diego Garcia (d'où l'utilité de ces bases dans le projet mondial criminel de Washington). La Palestine Le peuple palestinien est, depuis la déclaration Balfour pendant la première guerre mondiale, la victime d'un projet de colonisation d'un peuplement étranger, qui lui réserve le sort des « Peaux Rouges », qu'on l'avoue ou qu'on feigne de l'ignorer. Ce projet a toujours été soutenu inconditionnellement par la puissance impérialiste dominante dans la région (hier la Grande Bretagne, aujourd'hui les Etats Unis), parce que l'Etat étranger à la région constitué de la sorte ne peut être que l'allié, à son tour inconditionnel, des interventions qu'exige la soumission du Moyen Orient arabe à la domination du capitalisme impérialiste. Il s'agit là, pour tous les peuples d'Afrique et d'Asie, d'une évidence banale. De ce fait, sur les deux continents, l'affirmation et la défense des droits du Peuple Palestinien unissent spontanément. Par contre en Europe la « question palestinienne » provoque la division, produite par les confusions entretenues par l'idéologie sioniste, qui trouvent souvent des échos favorables. Aujourd'hui plus que jamais, en conjonction avec le déploiement du projet américain du « grand Moyen Orient », les droits du peuple palestinien ont été abolis. Pourtant l'OLP avait accepté les plans d'Oslo et de Madrid et la feuille de route rédigés par Washington. C'est Israël qui a ouvertement renié sa signature, et mis en ouvre un plan d'expansion encore plus ambitieux ! L'OLP a été fragilisé de ce fait : l'opinion peut lui reprocher à juste titre d'avoir cru naïvement à la sincérité de ses adversaires. Le soutien apporté par les autorités d'occupation à son adversaire islamiste (Hamas) - dans un premier temps tout au moins - la progression de pratiques corrompues de l'administration palestinienne (sur lesquelles les « bailleurs de fonds » - Banque Mondiale, Europe, ONG - se taisent, s'ils ne sont pas parties prenantes) devaient conduire - c'était prévisible (et probablement souhaité) - à la victoire électorale du Hamas, prétexte supplémentaire immédiatement invoqué pour justifier l'alignement inconditionnel sur les politiques d'Israël « quel qu'elles soient » ! Le projet colonial sioniste a toujours constitué une menace, au delà de la Palestine, pour les peuples arabes voisins. Ses ambitions d'annexion du Sinaï égyptien, son annexion effective du Golan syrien, sont là pour en témoigner. Dans le projet du « grand Moyen Orient » une place particulière est donnée à Israël, au monopole régional de son équipement militaire nucléaire et à son rôle de « partenaire obligé » (sous le prétexte fallacieux qu'Israël disposerait de « compétences technologiques » dont aucun peuple arabe n'est capable ! Racisme oblige !). Il n'est pas dans notre intention de proposer ici des analyses concernant les interactions complexes entre les luttes de résistance à l'expansion coloniale sioniste et les conflits et options politiques au Liban et en Syrie. Les régimes du Baas en Syrie ont résisté à leur manière aux exigences des puissances impérialistes et d'Israël. Que cette résistance ait également servi à légitimer des ambitions plus discutables (le contrôle du Liban) n'est certainement pas discutable. La Syrie a par ailleurs choisi soigneusement ses « alliés » parmi les « moins dangereux » au Liban. On sait que la résistance aux incursions israéliennes au Sud Liban (détournement des eaux inclus) avait été construite par le Parti Communiste libanais. Les pouvoirs syrien, libanais et iranien ont coopéré étroitement pour détruire cette « base dangereuse » et lui substituer celle du Hezbollah. L'assassinat de Rafic el Hariri - sur lequel la lumière est loin d'avoir été jetée- a évidemment donné l'occasion aux puissances impérialistes (les Etats Unis en tête, la France derrière) d'une intervention dont l'objectif est double : faire accepter par Damas un alignement définitif au sein du groupe des Etats arabes vassalisés (Egypte, Arabie Saoudite) - ou, à défaut, liquider les vestiges du pouvoir baasiste dégénéré - , démanteler ce qui reste de capacité de résistance aux incursions israéliennes (en exigeant le « désarmement » de Hezbollah). La rhétorique concernant la « démocratie » peut être invoqué, dans ce cadre, si utile. Aujourd'hui défendre les droits inaliénables du peuple palestinien est le devoir impérieux de tous les démocrates du monde entier. La Palestine est au centre des conflits majeurs de notre époque. Accepter le plan israélien qui est celui de la destruction totale de la Palestine et de son peuple serait accepter la négation des peuples à leur droit premier : celui d'exister. Accuser « d'antisémitisme » ceux qui s'opposent au déploiement de ce projet est absolument inacceptable. |
| | Posté le 18-08-2006 à 22:00:25
| je vais pas revenir sur la courte intervention de Souha Bechara qui connaissait mon père et qui habite aujourd 'hui à geneve mais sur celles de Samir Amin il y a deux points que je voulais relever : son analyse de la percepetion d'Israel dans le Tiers-Monde et sur le rôle du Hezbollah 1) ce que je trouve intéressant c'est que pour un auteur marxiste (qui devrait donc se baser QUE sur des objectivités matérielles) il a des déviations :" Le peuple palestinien est, depuis la déclaration Balfour pendant la première guerre mondiale, la victime d'un projet de colonisation d'un peuplement étranger, qui lui réserve le sort des «Peaux Rouges », qu'on l'avoue ou qu'on feigne de l'ignorer. Ce projet a toujours été soutenu inconditionnellement par la puissance impérialiste dominante dans la région (hier la Grande Bretagne, aujourd'hui les Etats Unis), parce que l'Etat étranger à la région constitué de la sorte ne peut être que l'allié, à son tour inconditionnel, des interventions qu'exige la soumission du Moyen Orient arabe à la domination du capitalisme impérialiste. Il s'agit là, pour tous les peuples d'Afrique et d'Asie, d'une évidence banale. De ce fait, sur les deux continents, l'affirmation et la défense des droits du Peuple Palestinien unissent spontanément. Par contre en Europe la « question palestinienne » provoque la division, produite par les confusions entretenues par l'idéologie sioniste, qui trouvent souvent des échos favorables. " toutefois il met le doigt sur qqch d'essentiel : la perception de la question palesitinienne en Europe... et justement sans clairement l'affirmer il parait évident que lui même lui donne un rôle essentiel. Ce rôle et comment il est apparu est compréhensible par une seule voie : le constuctivisme... et d'ailleurs sans lui même y faire directement allusion il reprend exactement la vision du monde constructiviste il est évident que si aujourd hui il y a une telle divergence de vues sur la question entre l'Afrique (meme non-musulmane !) et l'Europe c'est la faute à une construction historique.(cf affaire Dieudonné sans avoir commis aucun acte répréhensible il a été attaqué très violemmment et personne n a pris sa défense de peur de passer pour un antisémite) C'est justement parceque les europèens ont été complice des crimes nazis qu'ils n'osent pas se montrer severe a l encontre d'Israel exactement à l'inverse des pays du tiers monde pour qui israel a été un criminel... un marxiste othodoxe aurait renié cette manière de procédé (qui laisse une place aux idées !!!) mais lui non... j'attends donc vos réactions sur la question pour voire si je me trompe pas complètement et surtout si vous pouviez m'expliquer pourquoi devrait-on écarter les idées de cette analyse (qui si on les prends en comptent apporte bcp) 2) l'auteur voit le hezbollah comme le succeseur du PCL... c'est une grand inexactitude qui relève presque de la falsification !!! je me permets ici de ne pas y allé de main morte puisque je connais particulièrement bien la situation ayant eu deux martyrs du parti communiste dans ma famille (mon père et un cousin).... il existait déjà un courant religieux dans le sud : le Amal... et le PCL n'était pas de loin pas le leader de la résistance (faute de moyens et non de volonté) si le PCL a perdu du terrain au profit du Hezbollah il s'agit avant tout de choix tactique. Alors que la guerilla mené par le PCL avancait lentement et était caractérisé par de nombreux morts sur le champ de bataille le Hezbollah arriva dans le conflit encore vierge d'erreurs et surtout avec une nouvelle vision du conflit. Le Hezbollah a été le premier a utilisé de manière constant et récurente les attentats suicides... (le PCL a toujorus refusé cette possibilité meme si certains attentats étaient organisé il n'était jamais suicide... mon cousin est mort torutré par les israeliens justement en se faisant prendre lors d'une opération) il est clair que le Hezbollah a pu se reposer sur l'Iran et en parfois la Syrie (mais de loin pas tout le temps, ils ont été très proche des phalangistes à une époque).... mais ce n'est pas cela qui a eclipsé le PCL mais bien les victoires sur le terrain du Hezbollah... de plus le PCL est le seul parti laique du Liban... alors que le Sud (ou il opérait sa résistance) était très très très largement chiite.. (les seuls chrétiens du sud étaient alors justement les communistes) il faut etre clair : le PCL non pas qu'il ait "fauté" ou que ca soit de sa faute, mais le PCL ne pouvait pas espérer rester la 1ere formation politique au Sud Liban... à cause des conditions objectives. Et ce n'est certainement ni à cause du Hezbollah ni à cause de l'Iran!!! PS: ne voyez dans ce message aucune volonté de provocation mais pour le point 1 je pense réellement que cet aspect de l analyse est essentielle et autant pour le point 2 je me devais de rétablir la vérité.... c'eut été une trahison de l'histoire que de se taire |
| | Posté le 19-08-2006 à 21:36:51
| "Par contre en Europe la « question palestinienne » provoque la division, produite par les confusions entretenues par l’idéologie sioniste, qui trouvent souvent des échos favorables." Sur le plan idéologique, c'est vrai que l'Europe reste marquée par le souvenir des camps de concentration. Mais le refus de l’antisémitisme ne signifie pas le soutien au sionisme. Ce n'est pas le lobby sioniste qui explique la position mitigée de ces pays mais plutôt leur situation de puissance impérialiste intermédiaire.
Jameul a écrit :
2) l'auteur voit le hezbollah comme le successeur du PCL... c'est une grand inexactitude qui relève presque de la falsification !!! |
Ce n’est pas ce que j’ai compris en lisant le texte de Samir Amin: « La Syrie a par ailleurs choisi soigneusement ses « alliés » parmi les « moins dangereux » au Liban. On sait que la résistance aux incursions israéliennes au Sud Liban (détournement des eaux inclus) avait été construite par le Parti Communiste libanais. Les pouvoirs syrien, libanais et iranien ont coopéré étroitement pour détruire cette « base dangereuse » et lui substituer celle du Hezbollah. » On devine d'ailleurs que c’est avec de l’argent provenant de Syrie ou d’Iran que le Hezbollah promet de « reconstruire » le Liban. |
| | Posté le 20-08-2006 à 12:55:13
| pour la seconde partie :on est d'accord mais on s'est mal compris je crois... il s'agit pas de dire que le Hezbollah est le successeur du PCL (je me suis mal exprimé et l'auteur ne le suggère pas) mais l'auteur estime que le hezbollah prend la place du PCL au près des populations... et je pense que c'est faire une abstraction de l'évolution des conflits et des victoirse du hezbollah quand à l'implication de la Syrie et de l'Iran... oui l'argent vient de là bas il n'y a aucnu doute meme si il ne faut pas negliger l'apport de la diaspora. Si la diaspora est majoritairement chrétienne (et donc anti-hezbollah) la diaspora "africaine" (vous savez ces libnais qui font du commerce d'usurier en afrique de l'ouest et qui sont détestés par les populations locales) est majoritairement chiite |
| | Posté le 24-08-2006 à 18:01:27
| Nouvel exemple de la politique social-chauvine et pro-impérialiste des révisos du P"c"F. La paix, oui la Paix! Par Jean Paul Boré Membre du conseil national du PCF La paix au Proche-Orient a besoin du soutien international mais aussi de l’ensemble des organisations qui se réclament de l’humanisme. Depuis l’annonce du cessez le feu adopté par le Liban et Israël, certains oiseaux de mauvaise augure, venant de tous cotés, ne cessent de mettre l’accent sur sa fragilité. La dernière poule qui a trouvé un couteau sait bien que la situation est fragile. Belle découverte ! Ce qui importe, la vraie question, c’est de savoir ce que nous faisons au plan international pour transformer la cessation des hostilités en paix durable. Pour cela, il me semble indispensable d’observer en tout premier lieu ce que disent et font ceux qui s’engagent au Liban et en Israël dans cette voie. Pour l’immense majorité des Libanais, dont tous les ministres du gouvernement (ceux du Hezbollah compris), la résolution 1701 est considérée, malgré les remarques faites, comme étant la meilleure dans les conditions actuelles. Le retour chez elles dès l’annonce du cessez le feu, à l’appel du président du parlement, des centaines de milliers de familles déplacées durant le conflit, constitue, il faut bien le voir une réaction extrêmement politique et porteuse d’une seule volonté : Faire la paix ! Le sentiment partagé est que le peuple Libanais en a plus qu’assez que leur pays soit le terrain de conflits dont les scénarios se décident ailleurs et sans lui. La résolution est à quelques nuances près est identique à celle proposée par la France dès les premiers jours de la guerre et ceci en accord avec le gouvernement Libanais. On peut alors se poser mille questions sur les raisons du gâchis humain. Des comptes seront à rendre. Il est désormais d’évidence que l’invasion, les bombardements aveugles israéliens étaient programmés et planifiés de longue date avec l’aide des Etats Unis. Plus personne ne nie cette évidence. Pourquoi a-t-on froidement décidé de détruire le Liban alors qu’il était en cours de reconstruction et apte à nouveau à accueillir de dizaines de milliers de touristes, ce qui est le gage d’un pays stable et sûr qui veut vivre en paix avec ses voisins ? Pourquoi avoir détruit toutes les infrastructures de ce pays croulant déjà sous la dette et obligé de faire appel aux capitaux extérieurs pour sa reconstruction ? On évoque plus de 20 milliards € de dette pour un pays de 3,5 millions d’habitants soit une somme de plus de 6000 € de dette par habitant. Laissons pour un moment nos émotions bien légitimes de côté pour aller au fond des choses. Une stratégie délibérée. En vérité, nous assistons à une nouvelle étape dans la stratégie des Etats-Unis pour devenir définitivement, plus que les « gendarmes du monde », comme nous disions dans le temps, mais les dominateurs sans partage au nom d’une conception de l’humanité qui est étrangère à tout humaniste de droite ou de gauche . La volonté impériale des Etats Unis d’imposer une force de l’OTAN, à laquelle il est proposé à Israël d’adhérer, n’est-elle pas la marque de cette volonté de s’implanter définitivement au Proche-Orient après les Balkans, l’Arabie saoudite, la Turquie et l’Irak et l’Afghanistan ? Est-ce une insulte à nos amis de la communauté juive de France que de dire que le gouvernement Israélien actuel vient de jouer le bras armée de cette sale besogne comme d'autres dans le monde sont sommés de le faire au nom d’intérêts inavoués ? La vérité n’est jamais insulte, fût-elle difficile à entendre. Et c’est précisément parce que je pense personnellement que le peuple Israélien a le droit comme tous les autres de vivre en paix et en sécurité dans des frontières reconnues de tous , de Palestine à l’Iran en passant pas la Syrie, que je crois nécessaire de dire que le peuple israélien doit refuser de se laisser embarquer lui aussi dans une aventure pour laquelle on met en avant ces – ses – droits imprescriptibles. Pour moi c’est clair, quoi qu’il m’en coûte de remarques désobligeantes venant même de mes amis. Une vie égale une vie. La liberté pour les peuples ne se sélectionne pas au regard de ce que font leurs dirigeants. Faute de quoi peu de pays Européens auraient droit à cette liberté tant nous en avons sur la conscience. J’ai le même raisonnement pour toute intervention extérieure au Liban par force interposée telle le Hezbollah au demeurant très actif sur le terrain de la résistance jusque 2000 et sur le terrain social dans une partie du pays délaissé de facto par le gouvernement Libanais après le retrait israélien . Il est très instructif de ce point de vue de lire trois articles parus dans « l’Orient Le Jour le 19 août sous les plumes conjointes de Michel Hajjl Georgiou et Michel Touma (http://www.lorientlejour.com) qui éclairent sur les raisons de l’émergence du Hezbollah dans la société libanaise et les rapports entre communautés musulmanes. Il est absolument impératif – c’est une question de principe – que les questions internes au Liban trouvent des réponses à l’intérieur du Liban. Il est tout autant impératif que soit trouvée une solution rapide pour les 400 000 réfugiés Palestiniens qui vivent au Liban et qui sont l’objet d’un enjeu imposé à ce pays depuis maintenant trop longtemps. Il y a urgence pour que les grands de ce monde qui vont tenir la Conférence des pays donateurs pour la reconstruction du Liban n’en restent pas à cette urgence humanitaire. Il y a une urgence politique : aller au plus vite dans le sens de la convocation d’une Conférence internationale pour une solution globale au Proche Orient incluant évidemment le conflit Israélo-palestinien. C’est à mon sens la seule issue pour la paix, une paix durable et bénéfique pour tous les peuples de la région. C’est à mon sens l’exigence que tous les humanistes doivent avoir envers l’Union Européenne trop absente dans la recherche de solutions et d’initiatives de paix au Proche Orient. Le Liban doit trouver enfin le chemin de la souveraineté. On peut légitimement se demander pourquoi, au moment où des solutions internes étaient en train d’être mise en œuvre sur l’ensemble des question, ainsi que le relevait le Conseil de sécurité de l’ONU juste avant la guerre, y compris sur la question de l’élaboration d’une Constitution sortant le pays du confessionnalisme, pourquoi donc cette guerre a été déclenchée ? Il est d’évidence que les raisons dépassent, et de loin, le seul conflit territorial avec Israël. Ce conflit qui peut être résolu très rapidement sert de ferment permanent à une situation fragile. Une situation complexe qui alimentent une stratégie interventionniste. Que penser des déclarations belliqueuses de Ehud Olmert qui a du mal à accepter que la communauté internationale ait fini par aboutir à un peu de sagesse avec la résolution 1701 . Les violentes critiques en Israël sur la gestion de la guerre poussent pour l’essentiel au crime. La violation du cessez le feu intervenue le 20 août par Israël en est illustration et une conséquence directe pour tenter de garder la main. Que pense de GW Bush qui met de l’huile sur le feu en plaçant délibérément le Hezbollah au rang des Taliban au moment où tous les efforts doivent converger au nom de la paix vers les « dépassions » Pour lui il y a trois fronts dans la guerre mondiale contre le terrorisme. Le Liban avec le Hezbollah, les Talibans et l’Irak sans compter l’Iran. On s’est créée un motif pour faire avaler « sa thèse ». Le prochain conflit mondial sera entre l’occident et le monde musulman. Pour l’instant on dit : terroriste musulman. Mais que dire aussi des déclarations totalement inacceptables en retour de Mahmoud Ahmadinejad qui ne cesse d’en appeler à la destruction d’Israël et tente d’entraîner le Hezbollah et le peuple iranien dans sa folle stratégie? Mais que dire aussi de l’interdiction à ce pays de développer ses équipements nucléaires, au titre qu’il est signataire du TNP (traité de non-prolifération nucléaire) quand Israël (non-signataire du TNP) possède des centaines de bombes du pire embarquées sur ses centaines de F16 et ses sous-marins. Que dire des propos pour le moins déplacés d’un Bachar El Assad voulant toujours affirmer sa présence dans un pays qui n’est pas le sien après l’avoir mainte fois entraîné dans des conflits pour son compte ? Je pense au Golan occupé par Israël et contre laquelle on entend jamais la Syrie protester . Je pense au petit territoire dit des « fermes de Cheeba » propriété libanaise occupée par Israël parce que revendiquées par la Syrie . Autant de conflits qui peuvent se résoudre si l’on exclut définitivement les arrières pensées et les intérêts de puissances hégémoniques extérieures au Liban. Au fond, c’est la paix qui est en jeu. Et pas seulement au Proche-Orient. La guerre ne sert qu’à faire grandir les extrémismes dont certains ont absolument besoin pour se trouver des ennemis afin de justifier leurs interventions. Souvenons nous de l’armement de « frère Sadam », comme on l’appelait dans les arcanes du pouvoir américain, quand il s’agissait de faire la guerre à l’Iran de Khomeyni. Les Etats Unis n’ont jamais digérés la défaite de leur soutien local précédent le Shah d’Iran. Sans doute analyserons nous un jour notre soutien à la révolution islamique de Khomeyni au nom de son opposition aux USA. Les réponses binaires jouent toujours des tours. Nous sommes bien payés, nous les marxistes, pour ne pas y remettre le doigt. « Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous et réciproquement » Pas si simple au regard de l’histoire. Souvenons nous de l’autorisation donnée par les USA au même « frère Sadam » d’entrer au Koweit pour ensuite s’implanter en protecteur en Arabie Saoudite. Faut-il rappeler également que le Hezbollah fut créée en 1982 après le retrait de la résistance communiste au sud Liban et avec l’aide de l’Iran. Mais qu’il serait vraiment de courte pensée de considérer ce parti comme étant étranger aux intérêts du Liban (voir les articles précédemment cités). Seuls les partisans des raccourcis simplistes peuvent soutenir cette thèse. S’il en fallait encore une preuve, les tracts Israélien appelant au rejet du Hezbollah durant la guerre qui vient de se dérouler n’ont eu aucune prise sur une population qui au contraire s’est sentie agressée toute entière. Le Hezbollah ne vient-il pas de déclarer qu’il prenait en charge la location d’appartements durant un an plus l’achat de meubles pour les personnes dont la maison a été détruite et pour lesquelles ses architectes sont déjà à l’œuvre pour leur reconstruction. Souvenons aussi nous de l’armement des Talibans pour faire la guerre à L’URSS qui se sont ensuite pris au jeu pour instaurer un régime abominable contre les droits des femmes ? Quel adversaire de choix pour des Etats Unis en recherche de prétexte pour s’implanter dans un lieu où elle ne pouvait l’envisager sous l’ère soviétique, suite à l’horreur vécue par les Américains suite au terrible 11 septembre ! Les spécialistes doivent être en mesure d’allonger considérablement cette liste montrant la complexité de la situation à laquelle il faudrait ajouter les rapports inter Libanais et les alliances diverses et variées au grès du temps et des intérêts. Le combat pour la paix peut faire reculer toutes les dominations Saurons nous prendre la hauteur nécessaire pour ne pas rester le nez collé sur le pare brise de l’illusion et des apparences. Défi ou gageure ? Dans les deux cas il n’y a pas d’alternative à la recherche de la paix. Toute tentative de justifier la guerre ne sert au fond qu’un camp. Celui de la domination. Rechercher la paix ce n’est pas en rester à un simple mais honorable pacifisme. La paix est au cœur de la lutte des classes et Jean Jaurès l’avait bien perçu lui qui disait : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » . Je me souviens des grandes manifestations dans les années 80 où nous scandions : « Ni Pershing, ni SS 20 ». Les SS 20 ne menacent plus mais les Pershing ou les petites sœurs de ces fusées, sont à l’œuvre impunément partout dans le monde. Dans cette démarche, que je ne renie pas, n’en restions nous pas à l’idée que le désarmement suffirait à la paix ?En fait la paix implique autre chose au moment où la mondialisation est en marche de manière irréversible. C’est le refus de toute domination. Utopique ? Sans aucun doute. Qui donnera une solution alternative ? Eradiquer, anéantir, rompre, dépasser, en finir avec le capitalisme ou l’ultra libéralisme (on le désignera comme l’on voudra) passe par une autre conception du développement de l’humanité, une solution autre que celle basée sur le conflit . De même, nous ne devons pas faire le dos rond face au pouvoir des religieux quels qu’ils soient dans les affaires intérieures des Etats. Cela n’est acceptable ni en Iran, qui se veut être ouvertement une république islamique ; ni en Israël, où l’on ne cesse de parler d’un Etat Juif ; ni au Liban qui justement cherche à abandonner la constitution confessionnelle héritée de la fin du mandat Français ; ni aux Etats Unis où le Président jure encore sur la bible, dont l’actuel fait partie d’une église protestante les plus conservatrices. J’en reviens donc à ce qui me paraît essentiel : le combat pour la paix exige précisément le refus de toute domination. Que peut-il y avoir de plus antilibéral quant au fond ? Or, je m’inquiète de ce point de vue de certaines déclarations qui font l’économie de l’effort à faire en ce sens. Oui bien sûr, et nous sommes de ce combat, il faut une solution globale pour régler durablement le conflit au Proche-Orient. Oui il faut impérativement faire appliquer les résolutions qui envisagent clairement un Etat Palestinien vivant en paix au coté d’un Etat Israélien. Cette question fait débat parmi les organisations, les partis politique de gauche. On l’a vu durant les manifestations. Certains ont tenté des amalgames à la manière de la lutte contre le capital qui passerait uniquement par son abolition . Bien calé dans leur siège d’opposants systématiques, certains refusaient de voir ce qui avançait dans la position française jusqu’à signer une pétition rédigée en Grande-Bretagne qui parlait de « complicité de nos gouvernants ». Un tel positionnement disqualifierait tout parti qui prétend gouverner car la réalité n’est pas celle là. Je m’inquiète de tels positionnements fixés en vérité sur des chimériques alliances électorales futures. On ne peut tout mélanger ni renier les principes au nom de quoi que ce soit. La force précisément de la position communiste dans cette guerre aura été au fond d’être en phase avec la position Française mais aussi Libanaise. Cela n’a pas interdit que nous soyons exigeants envers notre gouvernement afin qu’il ne cède pas au diktat américain. C’est dans cet esprit que nous devons appuyer la demande du gouvernement Libanais pour que la France joue les premiers rôles dans la FINUL. Pourquoi la France, demandent certains ? Parce qu’elle a des responsabilités plus que d’autres au Liban, seul pays francophone du Moyen-Orient qu’elle a administré jusqu’en 1943. Cela dépasse la question des affinités bien réelles qui existent au plus haut sommet de l’Etat. La Paix au cœur de nos combats. Pour autant il me paraît essentiel que la communauté internationale, l’Europe en premier lieu, participe immédiatement à la reconstruction pour éviter que parmi les populations du Sud le sentiment d’abandon prenne le pas comme après le retrait israélien en 2000. Il ne faudrait, dans ce cas, ne pas se plaindre ensuite de qui récupère. Aider à stabiliser le Liban est donc urgent. Aucun autre calcul ne doit entrer en ligne de compte. Tous les humanistes doivent poursuivre l’action pour la tenue d’une Conférence internationale avec à l’ordre du jour, le règlement définitif du conflit Israélo-palestinienne qui au cœur de tout dans cette région. Mais il est évident que pour y parvenir, nous devons agir pour que cela devienne l’affaire des peuples au nom de la paix à construire. N’en faisons pas l’économie et surtout ne laissons pas ce terrain durant la campagne pour les prochaines échéance électorales en France. Pour prendre le contre pied de tous les va-t-en guerre tel Le Pen, Sarkozy, De Villers et consorts qui n’hésitent pas à utiliser le soi disant « axe du Mal », pour manipuler l’opinion, faisons de la paix un de nos combats majeurs parce que c’est un des combats qui participe directement à la mise en cause, à l’exclusion de toutes les dominations. Et aujourd’hui, en ces temps de « mondialisation » la « guerre économique » participe aussi de cette démarche. Au fond, n’est-ce pas cela le communisme des partis qui se réclament de son idéal ? Ne sont-ils pas nés du refus de la guerre, de toutes les guerres, précisément ? Jean Paul Boré 21 août 2006 Armenak |
| | Posté le 01-09-2006 à 16:43:17
| Interview exclusive de Hassan Nasrallah 1 commentaire(s). Interview exclusive de Hassan Nasrallah par le quotidien turc de gauche "Evrensel" Roza Cigdem Erdogan et Mutlu Sahin, Evrensel, le 12 août 2006 Traduit du turc par Bahar Kimyongür En ce jour où l’humanité observe avec stupéfaction et admiration la victoire retentissante de la résistance libanaise face à la quatrième puissance militaire mondiale, cette interview exclusive du secrétaire général du Hezbollah réalisée le 12 août dernier a l’avantage et le mérite de passer au crible des traits surprenants de celui que les médias progressistes arabes saluent aujourd’hui comme le "nouveau Nasser" mais que les grands médias occidentaux continuent de diaboliser afin d’entretenir parmi leur opinion publique l’image effrayante du "terroriste islamiste sanguinaire fanatisé". Cette inerview permet en l’occurrence de mieux connaître la philosophie et l’éthique politiques de Hassan Nasrallah, son point de vue sur l’internationalisme, le projet du Grand Moyen Orient défendu par l’administration Bush, les organisations islamistes qui nuisent à la résistance en Irak ou encore le mouvement révolutionnaire de Turquie. Bonne lecture. Bahar Kimyongür Un seul front contre l’impérialisme ! Evrensel : Dès les premiers jours de l’occupation du Liban, Israël a déclaré que son but était de "détruire le Hezbollah" . Cependant, l’Etat hébreux s’est vu confronté à une résistance qu’il n’attendait pas et aujourd’hui, il semble avoir abandonné ses ambitions initiales. Au cours d’affrontements violents, l’armée d’occupation a essuyé de lourdes pertes. Cependant, dans les médias, cette réalité est très nuancée voire carrément dissimulée. Pourriez vous nous donner des indications sur la situation actuelle de la Résistance? Hasan Nasrallah : Les bandes sionistes qui agissent en sous-traitance pour le compte de l’impérialisme US utilisent brillamment les médias. Les médias occidentaux et en particulier, les médias américains sont détenus par les capitalistes juifs. Ils prétendent avoir bombardé et détruit les positions du Hezbollah et espèrent ainsi duper les peuples. Ce n’est que pur mensonge. Vous avez pu constater par vous-même qu’ils mentent ! Ils martyrisent les civils innocents. Ils assassinent lâchement femmes et enfants. Mais là où nous les croisons, nous leur faisons subir la déroute. Contrairement à l’ennemi sioniste, nous agissons avec précaution et discernement. Nous ne tirons absolument pas sur les civils. Ils mentent lorsqu’ils affirment que nous le faisons. Nous tirons des missiles sur des objectifs militaires que nous avons préalablement localisé. Mais il faut savoir que les Sionistes poussent délibérément les Arabes israéliens vers la frontière. Ils utilisent ces derniers comme des cibles. Nous, nous refusons de tomber dans la provocation et la discorde (avec les Arabes d’Israël, NDT). Nos cibles ne sont pas les civils mais les forces militaires sionistes. Nos combattants imposent de lourdes pertes aux Sionistes sur le champ de bataille et ce, alors que nous n’avons pas encore utilisé nos armes les plus performantes. Les Sionistes réalisent aujourd’hui qu’ils ne pourront nous évincer ; c’est pour cela qu’ils détruisent nos routes et assassinent nos femmes et nos enfants. Ils croient pouvoir nous pousser ainsi à la capitulation. Nous ne nous inclinerons jamais ! Nous n’accepterons aucune solution en dehors de la liberté de notre patrie. Pour cela, nous résisterons et combattrons jusqu’au bout. L’impérialisme et sa bande de supplétifs locaux savent que nous les attendons sur chaque colline, dans chaque vallée, sur chaque route et sur chaque poignée de terre de notre patrie. Notre résistance est condamnée à la victoire. Car nous n’avons ni n’accepterons d’autre alternative. Cette guerre aboutira à la victoire de tous les opprimés et de tous les Musulmans du monde. Evrensel : Est-il à craindre que le Liban se retrouve devant un danger de guerre civile? Hassan Nasrallah : Le régime sioniste espère créer une confrontation ethnique et religieuse dans la région, en fomentant des tensions intercommunautaires. Mais le Hezbollah a brisé ce plan. Dans notre pays ainsi que dans tout le Proche-Orient, les peuples opprimés ont défendu le Hezbollah et lui ont apporté leur soutien. Y compris les socialistes et les Chrétiens. Certes, l’impérialisme a créé des organisations islamistes collaboratrices qui ont non seulement semé la haine parmi les communautés mais qui en plus, ont combattu les forces révolutionnaires. A présent, les conditions ont changé. Pour citer un autre exemple : avant de renverser Saddam Hussein, les Etats Unis d’Amérique l’ont utilisé pour combattre l’Iran, les Kurdes et nous. Diverses organisations à la solde de l’impérialisme ont servi à ces conflits intercommunautaires. Nous sommmes parfaitement conscients de cette stratégie. Nous l’avons bien réalisée et durant notre histoire, nous avons scrupuleusement évité de tomber dans ce piège. Evrensel : Malgré l’agression de la Palestine et du Liban, les gouvernements arabes se taisent. Quelle est la raison de ce silence? Hasan Nasrallah : La plupart de ces gouvernements arabes collaborent avec l’ennemi. L’Arabie saoudite a, par exemple, lancé des fatwas à notre encontre. Ces fatwas sont bien ridicules. Personne n’y a cru, pas même leur propre peuple. Ces fatwas sont politiques. Elles ont été préparées dans l’intérêt des Etats-Unis. Il arrive de temps en temps que ce genre de décrets soient édictés. Nous ne les prenons pas au sérieux. Car pour nous, une chose est bien claire : nous ne permettrons jamais qu’une guerre de religion éclate sur nos terres. Ces fatwas servent précisément à semer des divisions interconfessionnelles. En Irak, ce piège a fonctionné mais aujourd’hui, le peuple irakien s’en rend compte. Evrensel : Puisque nous abordons la question irakienne, nous aimerions vous poser une question à ce propos : nous constatons effectivement qu’une guerre interconfessionnelle est, en quelque sorte, fabriquée dans ce pays occupé. Ces derniers jours, certains généraux américains ont même mis en garde contre une guerre civile imminente en Irak. Quel est votre point de vue à ce sujet? Hasan Nasrallah : Lorsque les impérialistes ne parviennent pas à vaincre un peuple par les armes, ils créent de toute pièce des organisations intérieures prétendûment résistantes afin de fomenter des guerres civiles. Cela permet aux impérialistes de se présenter en sauveurs et en vainqueurs. Mais quoiqu’ils fassent, ils ne parviennent pas à leurs fins. Ce jeu a été utilisé en Irak contre les Chiites et les Kurdes. Les impérialistes persistent actuellement avec la même stratégie. Aujourd’hui, Saddam n’est plus au pouvoir mais il y a des centaines de Saddam potentiels. Nous veillons à ce que notre peuple, nos peuples, restent vigilants face aux menaces de guerres fratricides. Evrensel : Comment considérez-vous l’attitude du gouvernement turc? Hasan Nasrallah : Le gouvernement turc a adressé des messages de condamnation envers Israël. Mes ces messages sont restées des paroles. Nous savons notamment que les bombes larguées sur notre pays ont circulé par la Turquie. Par ailleurs, d’après vos informations, de nombreux députés turcs sont membres d’un groupe d’amitié israélo-turc. Nous attendons de la Turquie des réactions concrètes. Le gouvernement turc est encore et toujours l’un des plus fidèles alliés de la bande de sous-traitants sionistes ! Evrensel : A quel degré entretenez-vous des relations avec le mouvement socialiste? Hasan Nasrallah : Cela faisait un certain temps que le mouvement socialiste a pris ses distances de la lutte internationale. Aujourd’hui, par contre, il commence enfin à nous redonner du moral. L’exemple le plus concret est le soutien apporté par le président du Venezuela, Hugo Chavez. Le rappel de son ambassadeur en mission en Israël est un acte que bien des Etats musulmans n’ont pas osé poser. En outre, Chavez a fait part de son soutien à notre résistance de manière explicite. Cette déclaration de Chavez nous a formidablement encouragé . Nous avons pu constater la même attitude de la part du mouvement révolutionnaire de Turquie. Durant les années 1960, des frères socialistes de Turquie s’étaient rendus en Palestine pour combattre Israël. L’un d’entre eux continue de vivre dans ma mémoire et dans mon coeur, c’est Deniz Gezmis ! (*) Evrensel : Quelle est l’importance de Deniz pour vous? Hasan Nasrallah : Nous souhaiterions voir de nouveaux Deniz parmi nous. Nos rangs auront toujours de la place pour accueillir de nouveaux Deniz. Deniz vivra à jamais dans le coeur de la Palestine et du Liban. Personne ne doit en douter. Malheureusement, nous devons constater que la fraternité d’antan qui existait entre ceux qui combattaient l’ennemi commun n’est plus aussi vivace. Nous aurions souhaité pouvoir combattre l’impérialisme et le sionisme, côte à côte, avec nos frères socialistes libanais. Car cette guerre n’est pas seulement la nôtre. C’est un combat commun à tous les opprimés du monde. N’oubliez pas que si la Palestine et le Liban venaient à perdre cette guerre, ce serait une défaite pour tous les peuples exploités. Dans notre lutte contre l’impérialisme, les révolutionnaires doivent prendre des responsabilités et doivent redevenir des "Deniz" dans le coeur des peuples libanais et palestinien. Evrensel : Dans les rues libanaises, les posters du Che, de Chavez, d’Ahmadinejad et du Hezbollah se côtoient. Est-ce le signe de l’émergeance d’un pôle nouveau? Hasan Nasrallah : Nous tenons à saluer les peuples d’Amérique latine et leurs dirigeants. Ils ont toujours résisté aux brigands du Nord de manière héroïque. Leur lutte constitue une source d’espoir pour nous. Ils montrent à tous les peuples opprimés la voie à suivre. Allez donc parcourir nos rues ; vous verrez que notre peuple porte Chavez et Ernesto Che Guevera dans son coeur. A nos amis socialistes qui souhaitent se battre avec nous pour la fraternité et la liberté, nous leur disons que si c’est pour nous dire que, “la religion est l’opium du peuple”, ce n’est pas la peine qu’ils viennent. Nous récusons de telles conceptions. Cependant, au-delà de nos différences, nous tenons pour preuve de notre entente, les photos de Chavez, du Che, de Sadr et de Hameney brandies côte à côte. Ces leaders saluent ensemble notre peuple. Si nous respectons vos opinions et vous, les nôtres, aucune puissance impérialiste ne pourra nous vaincre ! Evrensel : Parmi les autres dangers qui guettent la région, il y a le "changement de régime" que les gouvernements occidentaux planifient et dans cette perspective, les pressions que ceux-ci exercent sur Damas et Téhéran. Certaines sources prévoient que l’agression contre le Liban va déborder sur la Syrie. Pensez-vous qu’une guerre régionale puisse avoir lieu? Hasan Nasrallah : Les puissances impérialistes déclarent sans détours vouloir assujettir les peuples de la région et remodeler le Moyen Orient en installant des gouvernement serviles. C’est contre cela que nous résistons aux côtés de la Syrie et de l’Iran. La provocation de l’attentat contre l’ex-premier ministre libanais Rafik Hariri leur avait servi à obtenir la retraite des troupes syriennes du Liban. Mais ces lâches n’ont pas voulu se contenter de cela. A présent, ils veulent attaquer militairement Téhéran et Damas, toujours avec le même genre de prétextes. La Syrie, l’Iran et le Hezbollah résisteront sans limite. Nous combattrons pour notre patrie et notre liberté. Nous résisterons au moins par refus de nous mettre à genoux. Les impérialistes occidentaux espèrent faire du Liban et de notre région un deuxième Kossovo, en attisant des tensions entre les communautés. Nous ne marchons pas dans ce jeu. Dans nos rues, tous les Libanais, qu’ils soient Chrétiens, Sunnites ou Chiites brandissent les drapeau du Hezbollah. Désormais, leur monde "monopolaire" fait partie du passé. Face à eux, il y a nous, l’Iran, la Syrie, le Venezuela, Cuba et la Corée du Nord. Il y a la résistance en Palestine, en Irak et en Afghanistan ! Tant que l’impérialisme et ses guerres d’occupation existeront, les peuples poursuivront leur résistance. Les impérialistes peuvent oublier la paix. S’ils la veulent, ils doivent d’abord respecter la liberté des peuples et éliminer leurs hordes de supplétifs. Grâce à Dieu, la victoire sera nôtre. Nous ne les laisserons pas faire de notre pays un nouveau Kossovo. Notre peuple est conscient et vigilant. En cas d’agresssion, nous n’abandonnerons jamais l’Iran ni la Syrie. Pour notre liberté, croyez-nous, nous combattrons jusqu’à notre dernière goutte de sang. Nos ennemis s’en prennent à l’Iran parce que ce pays disposerait d’armes nucléaires alors que les Etats-Unis et leur sbires israéliens en détiennent les plus grands stocks. La possession d’armes nucléaire n’est qu’un prétexte pour justifier la mise en place de régimes fantoches. Evrensel : Certains prétendent que le Hezbollah est téléguidé depuis l’Iran. Que répondez-vous à cette accusation ? Hasan Nasrallah : Ce n’est que pur mensonge. Nous sommes une organisation libanaise indépendante. Nous n’acceptons de directives de personne. Mais cela ne signifie pas pour autant que nous ne coopérons pas. Je le répète, nous sommes partisans. Nous prenons le parti de l’Iran et de la Syrie. Ce sont nos frères. La moindre attaque visant Téhéran ou Damas, nous la ressentirions comme une agression contre nous. Nous sommes prêts à les défendre jusqu’à notre dernier souffle. Nous prônons la résistance globale au terrorisme impérialiste global. Evrensel : Souhaiteriez-vous ajouter quelque chose? Hasan Nasrallah : La paix n’est jamais l’oeuvre d’une seule partie. Il est impossible d’instaurer une paix durable dans un monde dominé par l’impérialisme. La paix ne peut que naître de la lutte pour l’émancipation. Par conséquent, elle ne peut être atteinte tant que des pays comme l’Irak, l’Afghanistan ou la Palestine subiront l’occupation. NDT : (*) Deniz Gezmis, figure légendaire du "mai 68" turc, fut successivement l’un des dirigeants du mouvement étudiant turc des Jeunesses révolutionnaires (Dev Genç) et celui de l’Armée de libération populaire de Turquie (THKO). En 1969, il rejoint le maquis de l’OLP en Palestine où il s’entraînera pendant trois mois. Le 4 mars 1971, il participe à l’enlèvement de quatre militaires américains dans la quartier de Balgat à Ankara. Capturé à Sarkisla, dans les montagnes de Sivas, il sera jugé en vertu de l’art. 146/1 pour "tentative de renversement de l’ordre constitutionnel turc" et condamné à mort le 16 juillet 1971, de même que ses camarades Yusuf Aslan et Hüseyin Inan. Pour entamer un échange de prisonniers avec le gouvernement turc et ainsi empêcher l’exécution de Deniz et de ses camarades, des combattants du THKP-C, le Parti-Front de libération populaire de la Turquie et son dirigeant Mahir Cayan qui en mai 1971 se firent connaître par l’exécution de l’ambassadeur d’Israël à Ankara Efraim Elrom, organisent le 27 mars 1972 l’enlèvement de trois agents britanniques de la base de l’OTAN située à Ünye. Le 30 mars 1972, les combattants du THKP-C échouent dans cette tentative de négociation et sont exécutés par l’armée gouvernementale dans le village de Kizildere. Le 6 mai 1972, Deniz Gezmis et ses deux compagnons meurent en héros sous la potence, après avoir défié leurs bourreaux en appelant les peuples turcs et kurdes à l’insurrection. http://www.evrensel.net/06/08/12/du... De : Bahar Kimyongür mardi 15 août 2006 |
| | Posté le 05-09-2006 à 04:46:24
| DECLARATION COMMUNE DES PARTIS COMMUNISTES MAOISTES ITALIEN ET FRANCAIS SUR LE LIBAN Le PCmI (Parti Communiste maoïste d'Italie) et le PCmF (Parti Comuniste maoiste de France) saluent la victoire de la résistance du peuple libanais et de ses organisations populaires (Hezbollah et autres organisations) contre l'agression sioniste appuyée par l'impérialisme américain. La guerre "antiterroriste sans limites" a subi un coup dur. Nous saluons aujourd'hui la résistance des peuples sur les autres fronts, Palestine, Irak, Afghanistan, contre les projets d'imposer un ordre nouveau au Moyen Orient (le Grand Moyen-Orient) et en Asie centrale. Le PCmI et le PCmF dénoncent les résolutions de l'ONU (1554 et 1701) comme une tentative, à travers " la FINUL" renforcée, en réalité des troupes auxiliares de l'OTAN (avec en tête la Turquie) afin d'obtenir ce que l'armée israélienne n'a pas obtenu sur le terrain : la destruction de la résistance libanaise et palestinienne. Le PCmI et le PCmF dénoncent le rôle de l'ONU, instrument de l'OTAN et état-major de la politique impérialiste qui organise l'occupation militaire du Liban. Les gouvernements impérialistes français et italien dirigent cette occupation militaire comme fer de lance de l'UE dans la région. L'envoi de troupes impérialistes au Liban montre comment le gouvernement de la droite française et le gouvernememt de centre-gauche italien servent les intérêts impérialistes contre la résistance des peuples.Les forces qui soutiennent l'intervention de l'ONU ont démontré leur "faux pacifisme" au service des plans de guerre de l'impérialisme.Les partis réformistes français et italien avec l'appui de l'ONU ont montré leur caractère social-impérialiste dans les faits. Le PCmI et le PCmF font appel aux prolétaires, à la jeunesse, et aux mouvements contre la guerre impérialiste, à une forte mobilisation pour dire : TROUPES IMPERIALISTES HORS DU MOYEN-ORIENT ET DE L'AFGHANISTAN RETRAIT IMMEDIAT DES TROUPES FRANCAISES, ITALIENNES ET AUTRES DU LIBAN SOUTENONS LA RESISTANCE LIBANAISE ET PALESTINIENNE CONTRE L'ETAT NAZI-SIONISTE D'ISRAEL APPUYE PAR LES USA DROIT D'AUTODETERMINATION NATIONALE ET SOCIALE DES PEUPLES LIBANAIS ET PALESTINIEN Août 2006 |
| | Posté le 28-09-2006 à 09:33:20
| Appel aux forces et partis marxistes dans le monde arabe jeudi 28 septembre 2006. Des représentants de partis et des personnalités marxistes, signataires de cet appel, se sont rencontrés et ont étudié la situation désastreuse qui prévaut dans la région arabe. Cette situation est le résultat de la domination impérialiste - et à sa tête l’impérialisme américain- qui vise, à travers ses divers projets (Grand Moyen-Orient ou nouveau Moyen-Orient) à s’approprier les richesses de la région et à la soumettre politiquement et militairement au diktat impérialo-sioniste. Ceci a conduit à l’occupation de l’Irak et aux tentatives de liquidation de la cause palestinienne, qui constitue le centre de la bataille entre le projet de libération arabe et le projet de domination coloniale ; ceci a conduit également à la dernière agression criminelle et destructrice contre le Liban ; ainsi les pays arabes dans leur ensemble, se trouvent ou dans un état d’occupation directe ou dans un état d’assujettissement, à des degrés divers et sous des formes variées. Cette domination impérialiste vise à diviser toujours plus la région et à la démanteler sur des bases ethniques ou confessionnelles réactionnaires.La mise en ouvre de ce projet impérialiste se fait avec la complicité des classes réactionnaires au pouvoir dans les différents pays arabes, dont les intérêts sont étroitement liés à ceux de l’impérialisme. Elle se fait aussi grâce aux régimes dictatoriaux et corrompus qui pillent, qui perpétuent et renforcent des structures arriérées dans les domaines économique, social et culturel, qui maintiennent et accentuent les divisions, favorisant ainsi la domination impéralo-sioniste. Les participants ont relevé avec amertume le reflux de nombreuses forces marxistes et communistes : nombre d’entre elles se sont retrouvées marginalisées et souffrent de crises complexes à la suite de campagnes de répression continuelles ; d’autres, à la suite d’erreurs théoriques et pratiques, ont choisi de composer. Enfin certains groupes, -ou certains de leurs membres,- dans un revirement complet, ont rejoint les positions libérales et accepté de s’accommoder de la mondialisation capitaliste, sous prétexte qu’elle porte le projet de " la liberté, la démocratie, la prospérité " et jouent un rôle décisif dans la défense des " réformes démocratiques " dans les pays arabes. En séparant la question démocratique de la question nationale , ces forces se placent aux côtés de l’impérialisme, ce qui entraîne l’affaiblissement du rôle de la gauche, l’abandon des principes qui fondent son rôle d’avant-garde dans la lutte émancipatrice et progressiste contre l’impérialisme et pour la création d’un monde alternatif , alternative exprimant les intérêts de la classe ouvrière et des peuples et reposant sur la libération nationale, l’égalité, le droit à l’autodétermination, la garantie des droits à la différence, à la pluralité, à la justice, à l’égalité sociale et la démocratie.L’offensive impérialiste a eu également pour effet, sur le plan international, de porter gravement atteinte au projet socialiste internationaliste, et sur le plan arabe, de se doubler du reflux de certaines expressions nationalistes. Ceci a laissé la voie libre aux courants fondamentalistes islamistes qui portent un projet hostile à la libération, au rationalisme et au progrès ; projet qui rejoint les orientations du libéralisme sauvage prévalant au sein de la mondialisation impérialiste. Ces forces fondamentalistes rendent un précieux service aux impérialistes en présentant la lutte nationale et la lutte des classes comme une lutte religieuse et confessionnelle ; ils rejoignent les ultra-conservateurs, théoriciens de l’impérialisme qui propagent le choc des civilisations et des religions. Si certains courants de l’Islam politique sont engagés positivement dans la résistance à l’occupation, d’autres courants sont devenus, sous prétexte qu’ils sont des courants " politiques modérés ", les vecteurs de la réalisation des projets impérialistes (projet du Grand-Moyen Orient et d’Afrique du Nord et projet du Nouveau Grand Moyen-Orient). De la sorte, les forces dominantes dans le monde arabe se composent désormais des régimes réactionnaires assujettis et dictatoriaux, des forces fondamentalistes et de certains groupes et partis libéraux, qui sont des forces intégrées ou en voie d’intégration au mode capitaliste international, alliées ou en voie d’alliance stratégique avec les forces impérialistes ; ces forces ne peuvent donc apporter que la soumission, l’arriération, le pillage, l’appauvrissement, le renforcement du morcellement et la dislocation confessionnelle . Tout cela impose la recherche d’une véritable alternative exprimant les intérêts des ouvriers, des paysans pauvres et des classes et couches populaires ; alternative qui porte leur projet de libération, d’indépendance et de développement économique et social ; alternative patriotique, démocratique et populaire ; projet d’espoir et d’avenir, qui renforce le mouvement social, le rôle des syndicats et des associations civiles indépendantes et toutes les composantes de la lutte populaire ; projet qui prépare la fondation des forces capables de vaincre le plan impérialiste américain en particulier, et le projet capitaliste en général, capables de s’opposer à tous leurs plans de rechange et qui réalise un changement véritable devenu urgent.Tenant compte de tout cela, les partis et personnalités signataires considèrent qu’il est nécessaire et urgent de coordonner leurs activités sur le plan arabe et dans chaque pays, afin d’élaborer un programme politique, économique et social basé sur leurs convergences, permettant de mener la lutte en commun, et sous toutes ses formes, selon les spécificités de chaque pays, ce qui doit renforcer le courant marxiste arabe dans son ensemble et chacune de ses composantes dans chaque pays. Cela afin que le mouvement marxiste arabe devienne une force effective, en tant qu’expression de la classe ouvrière, des paysans pauvres et de toutes les classes et couches populaires et en tant que porteur des valeurs de progrès, de démocratie - devenue une revendication urgente- et de justice dans une perspective socialiste. Les personnalités et partis présents considèrent que leur rencontre est une rencontre préparatoire qui vise à organiser une réunion plus large regroupant tous les partis et intellectuels marxistes en accord avec les orientations de ce texte. Cette réunion devra débattre afin de fonder une alliance autour d’un programme commun fixant les orientations politiques, économiques et sociales, les actions concrètes communes ainsi que les premiers pas nécessaires pour élaborer une vision idéologique commune qui les rapproche, renforce leur lutte et leurs liens avec la classe ouvrière, les masses laborieuses et avec les causes et les préoccupations du monde arabe . Les signataires lancent cet appel à toutes les forces et partis marxistes intéressés par ce projet et décident de créer un comité de suivi chargé d’engager des consultations, de préparer la prochaine rencontre élargie et les thèmes nécessaires à la réussite de cette rencontre dans le but d’élaborer un programme commun exprimant les point d’accord et de mettre sur pied les modalités de coordination. Liste des participants : Salameh Kaileh, marxiste indépendant (Syrie) Adib Dimitri, Parti du Peuple Socialiste et Démocratique (Egypte) Brahma Elmostafa, vice-secrétaire national de la Voie Démocratique (Maroc) Abderrazak Hammami, Président du Comité Constitutif du Parti du Travail Patriotique et Démocratique (Tunisie) Abdellatif Benelhassan, membre du Comité Central du Parti d’Avant-Garde Démocratique et Socialiste (Maroc) Hamma Hamami, porte-parole du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (Tunisie) Youcef Abdelki, Parti d’Action Communiste (Syrie) El Hassan Ahmed Salah, Parti Communiste Soudanais (Soudan) Saadallah Mazraani, secrétaire général adjoint du Parti Communiste Libanais (Liban) Jamalat Abuyusef, marxiste indépendante (Palestine) Nahad Badaouieh, marxiste indépendante (Syrie) Kamel Badaoui, marxiste indépendant (Algérie) Armenak |
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