Sujet :

Halte à la soumission à l'hégémonisme !

Xuan
   Posté le 30-05-2019 à 07:39:41   

Le conflit commercial US vs Chine Populaire a des répercussions en France :

"Hier Alstom, aujourd'hui Huawei. Et demain?", s'inquiète l'auteur du "Piège américain"


http://french.xinhuanet.com/2019-05/29/c_138099539.htm
Par Tang Ji et Ying Qiang

PARIS, 29 mai (Xinhua) -- Les Etats-Unis utilisent une stratégie très similaire à celle utilisée contre Alstom pour déstabiliser et faire pression sur Huawei, le géant chinois des télécoms, a confié dans une interview exclusive récemment accordée à Xinhua Frédéric Pierucci, un ancien cadre d'Alstom.

Alors président de la division "chaudière" d'Alstom, il a été arrêté par le FBI en avril 2013 à son débarquement à l'aéroport JFK de New York pour une affaire concernant un contrat de centrale électrique en Indonésie, qui aurait été remporté par Alstom grâce à des pots-de-vin. Un an plus tard, Alstom a été obligé par les Etats-Unis de payer la plus gigantesque amende jamais infligée pour enfreinte à la loi extraterritoriale américaine dite Foreign Corrupt Practice Act (FCPA) et été partiellement racheté par General Electric, son principal concurrent américain.

"A l'époque, j'avais travaillé sur ce dossier (...) Mais ces faits remontent aux années 2003 et 2004 et le contrat indonésien a été signé en 2005. Ces négociations sont vieilles de presque dix ans (...) Et surtout, j'ai été blanchi par un audit interne" , lit-on dans son livre "Le Piège américain" (Ed. JC Lattès), écrit avec l'aide du journaliste Matthieu Aron et consacré à cette affaire.

"J'ai longtemps hésité avant de publier 'Le Piège américain', mais maintenant je ne le regrette pas. En toute modestie, je pense qu'il contribuera à une prise de conscience des employés, des dirigeants d'entreprise et des politiques à ce sujet" , espère-t-il.

M. Pierucci raconte que le ministère américain de la Justice (DOJ) l'avait mis en examen en novembre 2012 pour avoir enfreint le FCPA, loi sur les pratiques de corruption à l'étranger, sans cependant l'en avertir. Il l'a notamment accusé d'avoir participé à des pratiques de corruption menées par Alstom en 2003-2004 en Indonésie.

" Mon livre décrit ma descente aux enfers, et montre comment le DOJ s'est servi de moi pour faire payer à Alstom la plus grosse amende de son histoire pour avoir enfreint le FCPA (772 millions de dollars en 2014). Cela a facilité le rachat de 70% d'Alstom par son grand concurrent américain, General Electric, empêchant par la même occasion le rapprochement entre Alstom et Shanghai Electric Company ", indique-t-il.

Ces poursuites ont pour lui été un cauchemar. "En tout, lors de deux 'séjours' effectués à trois ans d'intervalle, j'ai passé plus de 25 mois en prison aux Etats-Unis, dont 14 dans des quartiers de haute sécurité. Je n'ai pu voir ma femme que deux fois à travers une vitre blindée et je n'ai pas pu voir mes quatre enfants pendant ces périodes. A la demande du DOJ, j'ai aussi été licencié par Alstom pour 'abandon de poste' pendant que j'étais incarcéré. Ma carrière a été détruite" , explique-t-il.

Interrogé sur la nature exacte de ce "piège américain", il assure qu'une analyse précise et détaillée des faits et de la jurisprudence montrent clairement que les Etats-Unis utilisent leur système judiciaire comme une arme de guerre économique dans le but d'affaiblir leurs concurrents, allant parfois jusqu'à les racheter à bon compte.

"En rachetant Alstom, les Etats-Unis ont mis la main sur la maintenance de toutes les centrales nucléaires françaises, qui produisent 75% de l'électricité produite dans le pays ", souligne l'ancien cadre.

Récemment, les Etats-Unis ont également décidé d'interdire à l'entreprise chinoise Huawei de faire des affaires aux Etats-Unis. M. Pierucci constate que les Etats-Unis ont recouru à cette occasion à une stratégie très similaire à celle utilisée contre Alstom, en mettant en examen la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, afin de faire pression sur le groupe et de le déstabiliser.

"En toile de fond, il y a bien sûr la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, notamment en matière de technologie 5G, sur laquelle tout le monde sait que Huawei a pris de l'avance par rapport à ses concurrents. L'avantage est que maintenant, le président américain, (Donald) Trump, ne s'en cache plus. La vérité est étalée au grand jour et plus personne ne peut ignorer que les Etats-Unis utilisent le droit comme arme de guerre économique" , note-t-il.

Tous les pays du monde devraient s'unir pour contrecarrer l'unilatéralisme des Etats-Unis, qui ne veulent pas d'un monde multipolaire. "Hier Alstom, aujourd'hui Huawei. Et demain? Il est grand temps pour l'Europe et la Chine de réagir" , souhaite Frédéric Pierucci.


Edité le 30-05-2019 à 09:16:07 par Xuan


marquetalia
   Posté le 30-05-2019 à 08:56:55   

Ça ne concerne pas l impérialisme français,cela a un rapport avec son homologue américain.
Xuan
   Posté le 30-05-2019 à 09:18:33   

L'impérialisme français est le reflet sur le plan international des intérêts monopolistes, il balance entre l'opposition aux USA et la soumission aux USA.
Dans ce cas comme lors des guerres de subversion au Moyen Orient, il s'agit de soutenir une entreprise impérialiste et non de l'indépendance de la France.


Edité le 30-05-2019 à 12:57:44 par Xuan


Xuan
   Posté le 30-05-2019 à 09:21:16   

Cet article montre le conflit entre des opérateurs (comme free) qui distribuent Huawei et d'autres groupes de pression.


Le projet de loi "anti-Huawei" fait polémique en France
L'occasion de prôner la souveraineté européenne



Publié le 29/05/19 à 17h54 par Mathieu Chartier (@chartier_mat)
La perspective de voir l'Anssi imposer des fournisseurs d'équipements télécoms aux opérateurs fait grincer des dents, quand un institut en profite pour déployer un plan devant garantir une souveraineté européenne en la matière.

https://www.lesnumeriques.com/mobilite/projet-loi-anti-huawei-fait-polemique-en-france-n87467.html

À la fin du mois de juin, le Sénat devra statuer sur le projet de loi de sécurisation des réseaux mobiles. Dans ce cadre, des restrictions pourraient être prises pour empêcher — ou limiter — l'utilisation des équipements Huawei. Un projet de loi qui ne manque pas d'agacer les opérateurs, comme le résume Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms, cité par Les Échos : "Le dispositif envisagé, pour autant qu'il puisse un jour fonctionner, est un mécanisme qu'aucun autre État n'a mis en place (…) Par le biais d'un pouvoir d'autorisation préalable discrétionnaire, visant seulement les opérateurs et non les équipementiers, le gouvernement sera en mesure de prévoir l'ingénierie des réseaux, leur design, la stratégie de couverture individuelle des opérateurs grâce aux informations recueillies en amont par l'administration. Nous sommes totalement opposés à un tel mécanisme, douteux et bancal sur le plan juridique et constitutionnel."

Nos confrères, qui ont pu interroger sous couvert d'anonymat plusieurs industriels du secteur, se sont vu remonter de nombreux griefs face à l'extension des prérogatives de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi). Leur principale crainte : que l'État puisse imposer aux opérateurs un fournisseur en fonction de la localisation des nouvelles antennes à déployer, au titre de la diversité à préserver. "C'est de la planification soviétique (…) On donne les clefs de l'aménagement numérique du territoire à l'Anssi, cela devrait faire hurler tous les élus. Mais personne n'a saisi la portée du texte" , s'emporte l'un d'entre eux. Pour contrer cette volonté, les opérateurs auraient même déjà mis au travail des professeurs en droit constitutionnel. Un bras de fer de plus s'amorce entre l'État et les opérateurs, alors que tout le monde attend de connaître les conditions d'attribution des bandes de fréquences 5G aux enchères.

Des préconisations pour une infrastructure contrôlée en Europe

Dans ce contexte, les conclusions d'un rapport de l'Institut Montaigne apporte de l'eau au moulin de ceux qui veulent plus de régulation dans les déploiements télécoms. Pour ce think tank, les pays de l'Union européenne devraient solliciter le déploiement de réseaux 5G sans que les opérateurs puissent avoir recours aux équipements Huawei. Dans sa note, co-signée par Mathieu Duchâtel (directeur du programme Asie) et François Godement (conseiller pour l'Asie), l'Institut Montaigne indique que "la controverse Huawei ne doit pas nous détourner d'un enjeu crucial : la construction de l'infrastructure 5G offre à l'Europe une occasion de consolider une offre technologique et industrielle et de constituer ainsi l'un des outils pour une souveraineté européenne" .

Dénonçant les liens entretenus par Huawei avec "la colonne vertébrale du système politique chinois" , l'Institut Montaigne dresse 4 propositions : considérer la 5G comme une infrastructure critique au service de la souveraineté européenne, et donc réduire ou équilibrer la dépendance à des fournisseurs extérieurs ; agir en fonction du principe de précaution, et donc écarter Huawei des infrastructures à risque ; approfondir les efforts défensifs, et donc promouvoir à l'échelon européen des pratiques communes et mutualiser la R&D en matière de sécurité des réseaux ; et enfin soutenir un écosystème favorable à la compétitivité technologique en Europe, et donc investir de manière robuste dans les infrastructures permettant aux champions européens de s'étendre.
Xuan
   Posté le 30-05-2019 à 13:05:25   

A propos des "fonctions non répertoriées" présentées comme un cheval de Troie du Parti Communiste Chinois, cette réaction d'un geek à un article reprenant les insinuations américaines sur une controverse en Grande Bretagne :

"fonctions non répertoriées" date de 2011-2012 était une action de l'institut Bloomberg chargé de discréditer la Chine. Il s'agissait soit disant de "backdoor" (porte dérobée pour les cocoricos malgré eux) signalée par Vodafone Londres qui prétendait donner un accès aux lignes fixes en Italie.
Ca a été démenti par Huawei et il s'agissait en fait du protocole Telnet, un standard de l'industrie utilisé avant SSH (protocole de sécurité ) servant à réaliser des diagnostics en ligne.
Vodafone avait lui-même fait une annonce qu'il est fréquent de trouver des vulnérabilités et qu'ils contactent les constructeurs pour les régler.
Sur les routeurs ou autres points fixes de réseaux il y a toujours des vulnérabilités et Vodafone a continué à travailler avec Huawei qui a facilité la vie de nombre d'entreprises Européennes par des prix plus compétitifs que les élus des états de l'ouest, qui comme par hasard, font tous partie des alliances (5 Eyes, 9 Eyes, 14 Eyes), qui ne se gênent pas pour placer de vrais "backdoors" partout.

Les US ont plus de 800 bases militaires dans le monde ... Huawei est le seul téléphone qui ne peut être espionné par les installations de ces pays qui eux vous espionnent vraiment, et est en avance avec la 5G, parmi d'autres domaines, et ça les Etats-Unis n'aiment pas, perdre leur hégémonie.

L'OTAN n'est pas une alliance, les membres ne sont que des vassaux des Etats-Unis, rien d'autre. Et l'autre qui sait même pas ce qu'est du code en Open Source en 2019, mais fait une colonne sur la technologie. Mais où va la France ?

Les Etats Unis sont pour le marché libre uniquement quand c'est dans leur intérêt. A travers leur histoire ils ont utilisé partout des soi-disant "economic hit men" ou autres "chacals", et si rien ne marche, ils tentent de renverser le gouvernement en place, et finalement envoient l'armée s'ils le faut, ou font une guerre proxy (par "intermédiaires"). N'écoutez pas les médias Français, c'est de la merde qui vous bouffera le cerveau.
marquetalia
   Posté le 30-05-2019 à 18:01:18   

Trump ira t il jusqu'à réarmer les Cambodian Freedom Fighters au Kampuchea,ainsi que les monarchistes laotiens et les insurgés hmongs,dans le but de renverser deux régimes (post)communistes proches de Pékin ?
Xuan
   Posté le 30-05-2019 à 20:57:51   

merci de respecter le sujet marquetalia.

La guerre commerciale contre Huawei est un guerre impérialiste pour préserver la domination mondiale des USA. Trump essaie de rassembler le camp impérialiste occidental derrière lui en intimant l'ordre de le suivre.
Xuan
   Posté le 30-05-2019 à 21:01:51   

5G : les opérateurs s’opposent à la proposition de loi anti-Huawei

Alexandre Schmid PAR ALEXANDRE SCHMID, 30/05/2019
https://www.phonandroid.com/5g-les-operateurs-sopposent-a-la-proposition-de-loi-anti-huawei.html

La proposition de loi « anti-Huawei » pour les déploiements 5G va être présentée au Sénat à la fin du mois de juin 2019. En l’état actuel des choses, les opérateurs sont très insatisfaits du texte. Ils estiment que le gouvernement veut discrètement écarter Huawei du marché en leur faisant porter le chapeau et que les pouvoirs confiés à l’Anssi sont démesurés .

La proposition de loi « visant à préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles » , dite loi « anti-Huawei », ne plaît pas du tout aux opérateurs français, rapportent Les Échos. Alors que les dernières retouches sont apportées au texte pour un passage devant le Sénat prévu le 26 juin 2019, la colère gronde du côté des acteurs télécoms.

Loi « anti-Huawei » : le gouvernement veut faire porter le chapeau aux opérateurs

« L’État veut faire reposer sur les opérateurs la décision de ne pas recourir à Huawei pour les déploiements 5G » , dénonce un cadre sous couvert d’anonymat. Également cité par le média économique, l’un de ses compères souligne l’hypocrisie de la proposition de loi : « En théorie, ce n’est pas une loi anti-Huawei. Mais tous les acteurs auditionnés au Sénat ont reçu un courrier avec pour en-tête ‘PPL Huawei' » , explique-t-il.

Au salon Vivatech de Paris, Emmanuel Macron assurait pourtant ne pas vouloir interdire Huawei sur le marché 5G français. Il semble donc que l’exécutif français affiche en façade un soutien au groupe chinois, sans doute pour conserver de bonnes relations avec la Chine, mais qu’en coulisses, on s’active pour lui mettre des bâtons dans les roues et faire passer une éventuelle absence de Huawei dans les futures infrastructures françaises comme une décision prises par les opérateurs.

Les opérateurs dénoncent une dérive
Autre point important, le texte prévoir de donner des pouvoirs extrêmement larges à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), notamment en ce qui concerne l’autorisation des équipements télécoms. « Une bombe atomique pour écraser une mouche » , déplore une source.

Lire aussi : Le Sénat rejette (pour l’instant) l’amendement anti-Huawei

Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms (qui défend les intérêts d’Orange, SFR et Bouygues Telecom), affirme que « le dispositif envisagé, pour autant qu’il puisse un jour fonctionner, est un mécanisme qu’aucun autre Etat n’a mis en place » . Il ajoute que « par le biais d’un pouvoir d’autorisation préalable discrétionnaire, visant seulement les opérateurs et non les équipementiers, le gouvernement sera en mesure de prévoir l’ingénierie des réseaux, leur design, la stratégie de couverture individuelle des opérateurs grâce aux informations recueillies en amont par l’administration » . Une situation selon lui intolérable : « nous sommes totalement opposés à un tel mécanisme, douteux et bancal sur le plan juridique et constitutionnel » , conclut-il.

Les opérateurs craignent aussi que l’État puisse leur imposer le choix de leurs fournisseurs. Le texte prévoit en effet une obligation de diversité des fournisseurs. Autrement dit : si dans une zone géographique donnée, il y a une majorité d’infrastructures Nokia, les autorités pourront forcer les opérateurs de se passer de ses services lorsqu’ils souhaitent installer une nouvelle antenne. « Nous avons fait travailler des professeurs de droit constitutionnel sur le sujet et ils sont unanimes sur la non-proportionnalité des moyens quant au but recherché » , affirme un cadre d’un opérateur. Les négociations ne sont pas fermées et le texte peut encore évoluer avant la discussion en séance publique qui aura lieu fin juin.


Edité le 30-05-2019 à 21:03:51 par Xuan


Xuan
   Posté le 31-05-2019 à 14:47:24   

je t'ai demandé de respecter le sujet
marquetalia
   Posté le 31-05-2019 à 19:18:48   

C est compris.
Xuan
   Posté le 28-06-2019 à 23:32:21   

Touati dans Capital : plutôt Trump que la Chine Populaire !


A lui seul Touati résume toutes les angoisses des impérialistes.

Il s'effraie du boom économique de la Chine et s'inquiète qu'elle veuille "encore augmenter massivement et rapidement son niveau de richesse et de PIB/habitant" . C'est assez sinistre en effet.

Il prétend que La Chine veut "acquérir de plus en plus de terres rares" en citant un article où la Chine ferme le robinet des terres rares vers les USA...

On note cet argument imparable :

"Bien entendu, il [Trump]prend un risque majeur car si le protectionnisme se développe, le commerce international chutera et la croissance mondiale avec. Nous serons alors tous perdants. C’est d’ailleurs pourquoi un accord sera forcément trouvé entre l’Oncle Sam et l’Oncle Chan. Pour autant, l’instauration de droits de douanes à l’égard des produits chinois crée un précédent et montre qu’il est désormais possible de freiner le “Dragon chinois” dans sa course insatiable vers la domination de l’économie planétaire"

En d'autres termes Trump prend le risque de flinguer l'économie mondiale, mais il montre qu'on peut freiner la Chine en ... démolissant l'économie mondiale.

On notera au passage que le lien vers "un accord ... nécessairement trouvé" indique une conversation téléphonique "à la demande de la partie américaine" .

Touati se met à plat ventre devant l'hégémonisme US, très silencieux sur les exigences de Trump, ses "sanctions" y compris vers l'Europe, son mépris pour les nations et les peuples du monde entier, et le diktat qu'il leur impose.
Mais bien involontairement Touati démontre la supériorité du socialisme.


[Je souligne certains passages en violet].


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“DONALD TRUMP EST LE SEUL REMPART FACE AU ROULEAU COMPRESSEUR CHINOIS”


https://www.capital.fr/entreprises-marches/donald-trump-est-le-seul-rempart-face-au-rouleau-compresseur-chinois-1343343

"Donald Trump est le seul dirigeant du G20 qui semble avoir compris le danger que constituent, pour les Etats-Unis et la planète, les grandes ambitions “hégémoniques et non-coopératives” de la Chine, souligne l’économiste Marc Touati, président du cabinet ACDEFI

Voyons la réalité en face : la Chine ne veut plus se contenter d’être le leader du monde émergent, elle veut désormais dominer l’ensemble de la planète, tant d’un point de vue économique que financier ou encore politique et militaire. Et elle se donne les moyens de ses ambitions. De 1980 à 2018, le PIB chinois réel (c’est-à-dire hors inflation) a progressé de... 3.050%. Autrement dit, il a été multiplié par plus de 31 en seulement 38 ans ! Sur la même période, l’augmentation du PIB réel a atteint 928% en Inde, 271% pour la planète, 172% aux Etats-Unis et... 94% en France. C’est dire l’ampleur du “miracle” chinois !

Conséquence logique de ce rattrapage détonnant, la part de la Chine dans le PIB mondial (mesuré en parités de pouvoir d’achat) est passée de 2,3% en 1980 à 19% aujourd’hui. Celle de l’Inde de 2,9% à 7,6%, celle des Etats-Unis de 21,7% à 15% et celle de la France de 4,4% à 2%. Parallèlement, de 1980 à 2017, le PIB par habitant à prix constants a augmenté de 2.000% en Chine, contre une hausse de 404% en Inde, 85% aux Etats-Unis et 58% en France. Bien sûr, il n’est encore que de 8.583 dollars en Chine aujourd’hui, contre 59.500 dollars aux Etats-Unis, 39.670 dollars en France, et 1.852 dollars en Inde. Mais si elle est encore loin du niveau de richesse par habitant du monde développé, la Chine est aussi en la matière sur la voie du rattrapage rapide.

>> A lire aussi - 11 chiffres étonnants qui illustrent le boom chinois depuis 1980

Mais, attention, l’Empire de milieu ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin. Il veut encore augmenter massivement et rapidement son niveau de richesse et de PIB/habitant, acquérir de plus en plus de terres rares et de matières premières à travers la planète, reconstituer la Route de la soie avec One Belt One Road, méga-programme d’infrastructures de 1.000 milliards de dollars, en dominant de plus en plus de ports en Europe (n’oublions pas que la Chine dispose déjà de la moitié de celui du Pirée et d’une bonne partie de celui de Gênes), puis progressivement imposer le yuan comme une devise internationale à même de détrôner à terme le roi dollar.

>> A lire aussi - Comment la Chine s’apprête à conquérir le monde

Lorsqu’elle sera à la tête du monde, la dictature chinoise sera certainement beaucoup moins conciliante que ne l’ont été les Etats-Unis. En attendant, les Chinois ont également confectionné plusieurs armes économiques et financières déterminantes à utiliser en cas de difficultés et / ou de crises.

>> A lire aussi - Les armes de la Chine face à Donald Trump

D’abord, une épargne et un investissement très élevés, qui représentent 50% et 47% du PIB chinois. Ensuite la relative faiblesse de l’endettement de l’Etat, qui permettra à Pékin, en cas de coup dur, d’actionner sans difficulté l’arme du déficit public. Enfin, les Chinois ont élaboré deux autres airbags : un taux de change manipulable à l’envi et des réserves de change de 3.100 milliards de dollars. Dès lors, dans le cadre de la prochaine et inévitable crise, la Chine est l’un des rares pays de la planète qui pourra relancer sa machine économique et renforcer encore son hégémonie internationale.

>> A lire aussi - Récession : 11 facteurs pourraient plonger l’économie dans la crise

Rien ne semble donc capable de pouvoir stopper le rouleau compresseur chinois, si ce n’est peut-être Donald Trump... S’il est souvent vilipendé, c’est le seul dirigeant du G20 qui semble avoir compris l’ampleur des ambitions hégémoniques et non-coopératives de la Chine. Conscient de ce danger pour les Etats-Unis, mais aussi pour l’ensemble de la planète, Trump a donc décidé de taper du poing sur la table.

>> A lire aussi - Guerre commerciale : les pommes de discorde entre la Chine et les Etats-Unis

Bien entendu, il prend un risque majeur car si le protectionnisme se développe, le commerce international chutera et la croissance mondiale avec. Nous serons alors tous perdants. C’est d’ailleurs pourquoi un accord sera forcément trouvé entre l’Oncle Sam et l’Oncle Chan. Pour autant, l’instauration de droits de douanes à l’égard des produits chinois crée un précédent et montre qu’il est désormais possible de freiner le “Dragon chinois” dans sa course insatiable vers la domination de l’économie planétaire.

De ce point de vue, Trump s’inscrit dans la lignée de Ronald Reagan. En effet, à l’instar du scrutin en faveur de Donald Trump en novembre 2016, l’élection de cet ancien acteur de série B à la tête des Etats-Unis en novembre 1980 avait elle aussi créé la surprise et généré un vent de panique international. A l’époque, la guerre froide et la stagflation (stagnation économique et inflation élevée) faisaient rage et certains annonçaient même que Reagan serait le fossoyeur de l’économie américaine et qu’il finirait par déclencher la troisième guerre mondiale.

Et pourtant ! Non seulement ces funestes scénarios ont été évités, mais surtout, Reagan a sauvé l’économie américaine en réussissant à la moderniser et à augmenter, par là même, sa croissance structurelle. Encore plus fort, il est parvenu à “tuer” l’URSS et à mettre fin à la surpuissance du Japon, qui, comme la Chine aujourd’hui, faisait alors preuve d’une volonté hégémonique inaltérable. En effet, en acceptant la demande de Reagan d’apprécier fortement le yen, le Japon s’est effondré et ne s’en est d’ailleurs toujours pas remis.

Même si la Chine ne tombera certainement pas dans le même piège que le Japon, il est néanmoins clair qu’elle sortira affaiblie du “combat” avec les Etats-Unis. Il ne s’agira peut-être que de quelques années de gagnées avant l’inévitable ascension de l’Empire du milieu au sommet du monde, mais le pari mérite d’être tenté. Dommage que l’Europe ne l’ait pas compris…
Xuan
   Posté le 11-07-2019 à 06:59:23   

Sanctions US en vue conte une taxation des GAFA :


Washington lance une enquête sur la taxe française sur les géants de la tech

AFP•10/07/2019 à 23:47

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/washington-lance-une-enquete-sur-la-taxe-francaise-sur-les-geants-de-la-tech-b77371553c4accca7ac4b36d9d33c1f3
Les Etats-Unis ont annoncé mercredi lancer une enquête sur les effets de la taxe sur le point d'être adoptée par la France visant les géants du numérique.
"Les Etats-Unis sont très préoccupés par le fait que la taxe sur les services numériques, qui devrait être adoptée par le Sénat français demain (jeudi), vise injustement les entreprises américaines" , a déclaré Robert Lighthizer, le représentant américain au Commerce, dans un communiqué. "Le président a ordonné que nous examinions les effets de cette législation et déterminions si elle est discriminatoire ou déraisonnable et si elle constitue un poids ou une restriction au commerce des Etats-Unis"

En France, l'Assemblée nationale avait donné jeudi dernier son ultime feu vert au projet de loi, qui doit faire de la France un des pays pionniers en la matière. Le texte sera soumis au Sénat jeudi pour être adopté définitivement par le Parlement.
Xuan
   Posté le 26-07-2019 à 21:06:54   

La franche amitié entre Trump et Macron a du plomb dans l'aile

Taxe Gafa : Donald Trump dénonce la "stupidité" d'Emmanuel Macron et menace de taxer le vin français


Le président américain s'oppose à la taxe française sur les géants américains du secteur des hautes technologies, dite taxe Gafa.

franceinfo avec AFP-| 19:31

Un tweet qui peut faire de gros dégâts dans les relations diplomatiques entre Washington et Paris. Donald Trump a dénoncé, vendredi 26 juillet, la "stupidité" du président français Emmanuel Macron, menaçant de taxer le vin français en représailles à l'imposition d'une taxe française sur les géants américains du secteur des hautes technologies, dite taxe Gafa [pour Google, Apple, Facebook et Amazon].

"La France vient d'imposer une taxe numérique à nos grandes entreprises technologiques américaines. Si quelqu'un devait les taxer, cela devrait être leur pays d'origine, les Etats-Unis" , a tweeté le président américain. "Nous annoncerons bientôt une action réciproque substantielle après la stupidité de Macron. J'ai toujours dit que le vin américain était meilleur que le vin français !" , a-t-il ajouté.


Donald J. Trump
@realDonaldTrump
France just put a digital tax on our great American technology companies. If anybody taxes them, it should be their home Country, the USA. We will announce a substantial reciprocal action on Macron’s foolishness shortly. I’ve always said American wine is better than French wine!
Xuan
   Posté le 27-07-2019 à 18:18:22   

Donald Trump menace de représailles contre la taxe sur les services numériques française


http://french.xinhuanet.com/2019-07/27/c_138261509.htm
WASHINGTON, 26 juillet (Xinhua) -- Le président américain, Donald Trump, a dénoncé vendredi la loi récemment adoptée par la France introduisant une taxe sur les services numériques, menaçant "une action réciproque substantielle ".

"La France vient juste d'imposer une taxe numérique à nos grandes entreprises technologiques américaines. Si quelqu'un les imposait, ce devrait être leur pays d'origine, les Etats-Unis" , a déclaré le président américain sur Twitter.

"Nous annoncerons une action réciproque substantielle pour sanctionner la sottise de Macron , a poursuivi M. Trump, faisant référence au président français Emmanuel Macron.

La Maison Blanche a également publié un communiqué sur cette question, déclarant que les Etats-Unis étaient "extrêmement déçus" par la décision de la France d'adopter une texe sur les services numériques " au dépens des entreprises et travailleurs des Etats-Unis ".

"Les mesures unilatérales de la France semblent cibler les compagnies technologiques innovantes américaines qui fournissent des services dans divers secteurs de l'économie" , a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Judd Deere, dans ce communiqué.

La France a déployé des efforts au sein de l'Union européenne (UE) et de la scène internationale pour changer les règles qui permettent actuellement aux compagnies technologiques, comme Facebook et Google, de réduire leur charge fiscale en déplaçant leurs bénéfices dans des pays à faible taux d'imposition comme l'Irlande ou le Danemark.

Les ministres des Finances des Etats-membres de l'UE ne sont pas parvenus à un accord sur la taxe numérique au niveau de toute l'UE, car la Suède, le Danemark et l'Irlande se sont opposées au plan présenté par Paris. Les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont aussi travaillé sur une solution multilatérale visant à intégrer la taxe sur le numérique au système fiscal international.

Voir la réponse de Lemaire :
https://actu.orange.fr/france/taxe-gafa-bruno-le-maire-repond-a-donald-trump-magic-CNT000001huJ1a.html


Edité le 27-07-2019 à 18:20:07 par Xuan


Xuan
   Posté le 05-08-2019 à 00:07:15   

La Chine rompt «unilatéralement» la coopération policière avec Paris



13:47 04.08.2019
https://fr.sputniknews.com/international/201908041041864546-la-chine-rompt-unilateralement-la-cooperation-policiere-avec-paris/

Les autorités chinoises ont pris la décision de rompre toute coopération policière avec Paris après que la France a accordé l’asile à l’épouse de l’ancien chef d’Interpol, Meng Hongwei, annonce Le Monde, se référant à une source diplomatique.
Fin juillet, la Chine a indiqué dans un message à l’attaché de sécurité intérieure de l’ambassade de France à Pékin qu’elle «rompait unilatéralement» toute coopération avec l’État français en matière de police, ce qui couvre de nombreux domaines liés à la sécurité», écrit Le Monde.
Cette décision serait liée à l’octroi de l’asile politique à Grace Meng, épouse de l’ex-président d’Interpol Meng Hongwei, poursuivi en Chine pour corruption, relate le journal, se référant à une source diplomatique.
Alors que l’épouse de l'ex-patron d'Interpol détenu en Chine obtenait l’asile, la partie chinoise avait mis en garde Paris contre un recours abusif aux procédures dans cette affaire.
En outre, Grace Meng avait auparavant exprimé sa peur d’être kidnappée. Elle fait désormais l’objet d’une protection policière renforcée en France.

Disparition

Meng Hongwei, ancien vice-ministre chinois de la Sécurité publique et président d'Interpol, a disparu fin septembre à son retour au pays. Au bout d'une dizaine de jours, Pékin avait annoncé qu'il avait été arrêté en Chine. Le 7 octobre, il a démissionné de son poste par courrier, après que Pékin a annoncé qu'il faisait l'objet d'une enquête, notamment pour avoir «accepté des pots-de-vin».
En juin dernier, l’ex-président chinois d'Interpol a plaidé coupable de corruption. Meng Hongwei, 65 ans, a «fait montre de repentance» pour avoir accepté 14,46 millions de yuans (1,86 million d'euros) de pots-de-vin, a indiqué le Tribunal populaire intermédiaire n°1 de Tianjin (nord de la Chine) sur les réseaux sociaux.
Xuan
   Posté le 18-10-2019 à 20:47:27   

Les USA s'en prennent de nouveau à leurs propres alliés de l'OTAN en taxant les importations. L'isolement de l'hégémonisme va croissant et les contradictions au sein du camp impérialiste s'accentuent.


Après les sanctions douanières US, «pas d'autre choix» que des représailles, selon Bruxelles


© AFP 2019 Emmanuel Dunand
https://fr.sputniknews.com/international/201910181042283228-apres-les-sanctions-douanieres-us--pas-dautre-choix-que-des-represailles-selon-bruxelles-/
13:19 18.10.2019

Réagissant aux taxes punitives américaines introduites ce 18 octobre et visant un éventail de produits européens, la Commissaire européenne au Commerce a déclaré que l’UE n’avait pas d’«autre choix» que d'engager des représailles.
La Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, a promis de d'opposer une réponse symétrique aux États-Unis après que ces dernier ont imposé le 18 octobre des sanctions douanières contre des produits européens.

«Nous regrettons le choix des États-Unis d'appliquer ces tarifs. Cette mesure ne nous laisse pas d'autre choix que de faire de même en temps voulu avec nos propres droits de douane dans le dossier Boeing, où les États-Unis ont été jugés en infraction avec les règles de l'OMC» , a déclaré Cecilia Malmström, citée par Reuters.

Nouvelles taxes américaines

Les États-Unis ont commencé à appliquer vendredi 18 octobre des taxes douanières punitives sur 7,5 milliards de dollars de produits européens, des avions aux vins, en passant par des fromages et engins de chantier.

Ces droits de douane s'élèvent à 10% sur les avions, et à 25% sur des produits alimentaires et textiles d'autres pays de l'Union européenne ainsi que sur des articles industriels allemands.
Les produits visés représentent des exportations annuelles d'environ 6,8 milliards d'euros. En 2018, le total des exportations européennes vers les États-Unis s'est élevé à 320 milliards d'euros, selon Eurostat.

Punie par les Américains pour avoir subventionné Airbus, l'UE devrait être autorisée l'an prochain à son tour par l'OMC à imposer des sanctions douanières contre les États-Unis accusés d'avoir subventionné Boeing


Edité le 18-10-2019 à 21:01:03 par Xuan


Xuan
   Posté le 12-12-2019 à 07:29:13   

Le décret "anti Huawei" entre en application
https://www.lesnumeriques.com/telephone-portable/5g-le-decret-anti-huawei-est-passe-au-journal-officiel-et-les-operateurs-s-inquietent-n144675.html

Conséquence : la 5G est retardée en France et la concurrence réduite aboutit à une hausse des prix.
Xuan
   Posté le 22-12-2019 à 17:05:18   

https://www.phonandroid.com/google-ecope-de-150-millions-deuros-damende-de-la-france-pour-abus-de-position-dominante.html
Xuan
   Posté le 21-01-2020 à 00:06:59   

L’Allemagne refuse de mettre en place son réseau 5G sans Huawei© Sputnik . Kirill Kallinikov


https://fr.sputniknews.com/international/202001191042930759-lallemagne-refuse-de-mettre-en-place-son-reseau-5g-sans-huawei/
15:44 19.01.2020

Le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, a déclaré qu’il s’opposait à l’exclusion d’Huawei du marché de la 5G. Selon lui, l’Allemagne prendrait jusqu’à 10 années supplémentaires à construire son réseau 5G sans la présence du géant technologique chinois.
Une bataille de la guerre commerciale entre Washington et Pékin continue de faire rage en Allemagne. Malgré la pression des États-Unis, le marché allemand de la 5G est toujours ouvert à Huawei. Le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, a même exprimé samedi 18 janvier son opposition à ce que l’entreprise chinoise soit exclue du processus d’installation du réseau, sans quoi l’Allemagne prendrait cinq à 10 ans de retard sur ce projet.
Selon lui, aucune entreprise allemande n’est capable de construire un tel réseau, et seulement deux entreprises en Europe le sont. «Je ne pense pas que nous puissions établir un réseau 5G en Allemagne sans la participation d’Huawei» , a-t-il déclaré au Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il a évoqué l’idée de mettre en place des «filets de sécurité» supplémentaires, sans mentionner quelles pourraient être ces mesures.
Il affirme également partager le point de vue d’Angela Merkel sur ce sujet. La chancelière allemande avait déclaré en octobre 2019 qu’elle ne comptait pas limiter la concurrence, tout en exigeant des mesures strictes de sécurité. Une décision qui ne fait pas l’unanimité au sein de son propre parti, les conservateurs, et encore moins du côté des sociaux-démocrates, indique le quotidien allemand.
pzorba75
   Posté le 21-01-2020 à 05:27:24   

Sur que les sociaux-démocrates choisiront le camp occidental, c'est-à-dire américain. C'est leur ADN et cela vaut pour tous ceux qui se réfèrent à la sociale démocratie, français, espagnols, italiens et autres britanniques. Avec comme autre dénominateur commun : l'anticommunisme, surtout d'origine russe et maintenant chinoise.
marquetalia
   Posté le 24-01-2020 à 22:48:48   

La social démocratie est partout en chute libre.
pzorba75
   Posté le 25-01-2020 à 05:03:17   

marquetalia a écrit :

La social démocratie est partout en chute libre.

Tu le dis, mais dans les faits du pouvoir est-ce bien le cas?
Peu de pays font exception, Cuba, Corée du Nord, Belarus à vérifier et République populaire de Chine, bien sur qu'il faut regrouper toutes les dictatures à la sociale démocratie, deux faces d'une même stratégie contre la lutte des classes.
marquetalia
   Posté le 25-01-2020 à 09:05:45   

Cuba, social démocrate ?Corée du Nord?tu as fumé quoi?de l opium?vous menez d un virage anarchosyndicaliste , apparemment.
pzorba75
   Posté le 25-01-2020 à 09:19:39   

marquetalia a écrit :

Cuba, social démocrate ?Corée du Nord?tu as fumé quoi?de l opium?vous menez d un virage anarchosyndicaliste , apparemment.

Je ne fume pas, et je voulais dire "peu de pays font exception à la sociale démocratie". Tu peux garder ton briquet pour allumer tes clopes.
marquetalia
   Posté le 25-01-2020 à 09:58:17   

pzorba75 a écrit :

[citation=marquetalia]Cuba, social démocrate ?Corée du Nord?tu as fumé quoi?de l opium?vous menez d un virage anarchosyndicaliste , apparemment.

Je ne fume pas, et je voulais dire "peu de pays font exception à la sociale démocratie". Tu peux garder ton briquet pour allumer tes clopes.[/citation]ou garder les sous que le claque en vieilles clopes pour m acheter le Monde Diplomatique.


Edité le 25-01-2020 à 11:27:28 par marquetalia


Xuan
   Posté le 25-01-2020 à 19:30:52   

pzorba75 a écrit :


Tu le dis, mais dans les faits du pouvoir est-ce bien le cas?
Peu de pays font exception, Cuba, Corée du Nord, Belarus à vérifier et République populaire de Chine, bien sur qu'il faut regrouper toutes les dictatures à la sociale démocratie, deux faces d'une même stratégie contre la lutte des classes.


Peux-tu expliquer ce que tu entends par dictature, du point de vue de la lutte des classes ?
marquetalia
   Posté le 25-01-2020 à 23:16:24   

Il faudrait éviter de raconter des salades sur ce ce qui reste du camp socialiste,l entrevue entre le banquier de Rothschild et Guaido est un prélude à des croisades anticommunistes qui auront lieu après le renversement des démocraties nouvelles que sont le Venezuela et le Nicaragua.Macron veut se partager le Venezuela qui sera mis en coupes réglées comme la Chine de l époque des traités inégaux,avec les autres pays occidentaux ,ainsi que le Japon.une invasion de Cuba par Trump n'est pas à exclure,et l engagement Indo Pacifique de l impérialisme français augure une intervention au Kampuchea pour renverser Hun Sen,ainsi qu au Laos pour restaurer la monarchie,dont la famille royale est exilée dans l Hexagone.
marquetalia
   Posté le 25-01-2020 à 23:17:47   

La Biélorussie n est pas un pays socialiste.
Xuan
   Posté le 19-02-2020 à 23:42:06   

La guerre économique des USA contre la Chine se poursuit. A présent les USA enregistrent une défaite en voyant leurs alliés accepter la 5G de Huawei. Ils les menacent donc de ne plus leur fournir aucun renseignement.
Parallèlement Trump envisage d'empêcher la fourniture de matériel électronique à Huawei en faisant pression sur les fournisseurs.
On note que cette offensive US se déroule sur fond de l'épidémie du COVID-19 et que Trump pense utiliser ces conditions pour prendre l'avantage.

Cette attitude est vouée à l'échec.
D'une part la Chine est ainsi encouragée à libérer sa production de toute contrainte extérieure matérielle comme logicielle, comme elle l'a fait en développant des services identiques à Google.
D'autre part les alliés des USA tiennent à pouvoir développer la 5G. Les sanctions et les menaces successives aboutiront à diviser davantage le front occidental.


____________________



5G : les États-Unis font monter la pression sur les pays qui acceptent Huawei

https://www.lesnumeriques.com/telephone-portable/5g-les-etats-unis-font-monter-la-pression-sur-les-pays-qui-acceptent-huawei-n147281.html

Les États-Unis maintiennent la pression sur les partenaires de Huawei autour des futurs réseaux 5G. Présents à Munich pour une conférence, des membres de l'administration Trump sont même allés jusqu'à remettre en cause l'OTAN.

Encore et encore... Les États-Unis continuent de mettre la pression sur les pays qui ont choisi de travailler avec Huawei. Cette fois, c'est Richard Grenell, ambassadeur américain en Allemagne, qui est chargé de passer le message sur Twitter : "Le président américain m'a donné des instructions pour dire clairement que toute nation qui décide d'utiliser un distributeur 5G n'étant pas digne de confiance met en danger notre capacité de partager des renseignements et des informations au plus haut niveau" .

L'OTAN remise en question
Afin d'enfoncer le clou, Mark Spencer, ministre américain de la Défense, s'est même permis de remettre en question l'OTAN. "Si nous ne comprenons pas la menace et ne réagissons pas, cela pourrait au bout du compte menacer ce qui est l'alliance militaire qui a eu le plus de succès dans l'histoire, l'OTAN" , a-t-il ainsi assuré lors d'une conférence sur la sécurité tenue à Munich. Également présent à Munich, Mike Pompeo, ministre américain des Affaires étrangères considère que Huawei est "un cheval de Troie" du gouvernement chinois. Jeudi 13 février, le département de Justice américain inculpait Huawei et Meng Wanzhou, suite à une accusation de vol de secrets industriels.

Si les Américains insistent tant sur ces menaces, c'est parce que le Vieux Continent ouvre peu à peu ses portes au constructeur chinois. La Commission européenne a déjà publié une boîte à outils afin d'aider les pays souhaitant installer des équipements chinois dans ses réseaux.
La France a répété qu'elle comptait sur Huawei pour participer aux réseaux, qui serait seulement exclu des zones sensibles. Le gouvernement a d'ailleurs fait passer la "loi Huawei" , demandant aux opérateurs d'acquérir une autorisation auprès du Premier ministre avant d'utiliser le moindre équipement.
Une loi d'ailleurs très controversée.
En Allemagne, où le chinois représente près de 60 % du réseau 4G, les dirigeants sont également frileux à l'idée de se passer de leur fournisseur privilégié.
Même le Royaume-Uni, pourtant fidèle allié des États-Unis, a émis un avis positif quant à la présence de Huawei dans ses réseaux 5G. À condition d'éviter les zones sensibles, encore une fois.

L'Europe ouvre ses portes à Huawei
En conférence de presse jeudi dernier, Stéphane Richard, PDG d'Orange, n'hésitait pas à montrer sa défiance face aux positions américaines. "Si les Américains ont des éléments précis et factuels, qu'ils les partagent avec tous ceux qui sont concernés, commence-t-il. Ça me rappelle l'histoire des armes de destruction massive pendant la guerre en Irak, cette histoire... Dans l'industrie, nous n'avons jamais pris Huawei en flagrant délit d'installation de dispositifs de ce type ou d'espionnage. C'est tout. Maintenant, nous n'avons pas forcément toutes les informations que les services américains semblent avoir." Pour rappel, Orange n'utilise pas d'équipement Huawei dans ses réseaux français mais uniquement à l'étranger. L'opérateur a d'ailleurs inauguré en novembre dernier sa 5G commerciale en Roumanie, avec des équipements Huawei.
marquetalia
   Posté le 20-02-2020 à 00:32:05   

En même temps,Trump lâche son gendarme régional anatolien pour envahir la Syrie baathiste et renverser son régime socialisant, ce qui va réduire au maximun le prétendu "rapprochement entre Ankara et Moscou".la Turquie mène donc donc une politique d endiguement de la Russie,que ce soit en Libye,en Syrie,et peut être demain en Crimée-la population tatare de Crimée peut être appelée au djihad contre les Russes.
marquetalia
   Posté le 20-02-2020 à 00:57:31   

Israël va en profiter pour attaquer les positions du Hezbollah au Liban et en Syrie-pour le Hamas,c est plus complexe,il reçoit également l appui de la Turquie.les sionistes prospèrent sur la division des peuples musulmans du Proche Orient entre sunnites et chiites,il est possible qu après le dépeçage ,puis le renversement des régimes syrien, iranien,voir irakien,l axe Washington Tel Aviv s en prenne à la Turquie,avec les mêmes moyens,puis même à l Arabie Saoudite et aux emirats, où la Légion Étrangère française est déployée.
Xuan
   Posté le 29-02-2020 à 10:29:37   

Une illustration de l'attitude ambigüe des milieux capitalistes français, qui jouent au chat et à la souris avec Trump (ce dernier avait menacé de couper tout renseignement aux pays qui installeraient une 5G chinoise).
Ici l'intérêt capitaliste l'emporte. Nous verrons jusqu'à quel point il peut être affecté par des sanctions.



Europe : Huawei annonce l'ouverture d'une usine de fabrication en France


Xinhua http://french.peopledaily.com.cn/Economie/n3/2020/0228/c31355-9662885.html 28.02.2020 09h10

Le compagnie chinoise Huawei a annoncé jeudi dans un communiqué l'ouverture prochaine en France d'une usine dédiée à la fabrication des équipements du réseau sans-fil pour la 4G et la 5G, principalement destinés au marché européen.

L'investissement prévu pour la première phase de ce projet dépasserait les 200 millions d'euros, "y compris pour l'acquisition du terrain, les travaux et l'achat des équipements", a indiqué Huawei, fournisseur global de solutions dans le domaine des technologies de l'information et des communications (TIC).

Cette usine devrait produire à hauteur de 1 milliard d'euros annuel, et générer 500 emplois directs. Les dirigeants de l'entreprise chinoise expliquent ce choix de la France par plusieurs raisons.

"La France est l'un des pôles d'excellence en termes de production de qualité. Son infrastructure industrielle mature, sa situation géographique au cœur de l'Europe et sa main-d'œuvre de qualité sont des raisons importantes pour Huawei d'y installer son usine de fabrication", indique le communiqué.

Huawei souhaite ainsi intégrer, depuis la France, ces capacités nouvelles dans sa chaine de valeur mondiale en Europe, formant ainsi un écosystème avec les autres installations existantes en Europe.

L'usine disposera également d'un centre d'exposition (showroom). La fabrication de modules des stations de base, le chargement de logiciel et les tests y seront exposés de manière transparente, et le centre sera ouvert aux operateurs télécoms, aux gouvernements et aux organisations professionnelles, a précisé l'entreprise.

Cette usine qui sera implantée en France, vient renforcer, selon les dirigeants, la stratégie de Huawei, en tant que partenaire de confiance et contributeur de valeur en Europe, où il est présent depuis vingt ans.

(Rédacteurs : Yishuang Liu)
Plaristes
   Posté le 29-02-2020 à 20:44:38   

....

Merci à la chine d'aider la France à se réindustrialiser on les remerciera bien en nationalisant tout ce bouzin ça sera de bonne guerre.
Xuan
   Posté le 29-02-2020 à 23:34:04   

C'est une question tout-à-fait mineure actuellement par rapport au diktat US.
Plaristes
   Posté le 01-03-2020 à 00:08:42   

SI tu suivais un peu, la réindustrialisation des vieux pays capitalistes surtout une fois passé socialiste sera un enjeux majeur de la lutte contre l’impérialisme et les inégalités ainsi que pour l’environnement.
Xuan
   Posté le 01-03-2020 à 00:17:15   

Plaristes a écrit :

SI tu suivais un peu...


Change de ton, surtout pour dire des âneries.
Si tu suivais un peu tu commencerais par lire intégralement ce qui est écrit sans en omettre un mot avant d'écrire n'importe quoi.
Plaristes
   Posté le 01-03-2020 à 00:52:58   

Comme je l'ai dit dans d'autres sujet je n'ai pas trop foi dans le PCC, ce qui compte c'est qu'il occupent les iméprialistes

Et tel la bourgeoisie qui a profité des querelles entre féodaux et monarques... Si on peut en profiter un peu nous aussi....
Xuan
   Posté le 22-04-2020 à 21:16:41   

ça ne concerne pas l'impérialisme français mais allemand, sur ce sujet ils se tiennent la main.
Bild vend son âme attaquant le record du virus en Chine: éditorial du Global Times


Source: Global Times Publié: 2020/4/20 22:48:40
https://www.globaltimes.cn/content/1186214.shtml



L'épidémie de coronavirus envoie des ondes de choc à travers le monde et déclenche diverses réactions. La lutte anti-virus aux États-Unis a été assez chaotique. Alors que l'élection présidentielle se profile, l'équipe Trump a renvoyé la balle à la Chine en l'accusant de cacher l'épidémie qui a entraîné ses pertes, pour l'utiliser comme un défouloir pour détourner la colère chez eux. D'une part, cela viole gravement l'éthique internationale, tandis que d'autre part, le comportement a sa propre logique du point de vue de la politique intérieure américaine.

Il peut également être attribué à d'autres pays qui n'ont pas réussi à contenir efficacement la propagation du virus et qui veulent en faire assumer la responsabilité par la Chine, car ils font face à une énorme pression intérieure et ressentent le besoin d'attaquer la Chine en coordination avec le gouvernement américain.

Les intellectuels et l'élite culturelle de chaque pays sont censés penser de manière indépendante et s'en tenir à la moralité. Ils doivent respecter les faits et ne pas prêter main forte aux complots.

Bild, le plus grand journal d'Allemagne, a récemment calculé une "facture" que la Chine doit payer pour l'épidémie de coronavirus en Allemagne. Son rédacteur en chef Julian Reichelt a également réalisé une vidéo malveillante contre la Chine. De toute évidence, il prend le relais du président américain Donald Trump et rejette la faute sur la Chine.

L'opinion publique chinoise a été sévère sur le traitement initial de l'épidémie dans la ville chinoise de Wuhan, et les responsables concernés du Hubei et de Wuhan ont été licenciés. L'erreur de calcul à Wuhan était qu'ils sous-estimaient la destruction du virus et minimisaient ses risques pour le public. Cependant, cela n'a pas gêné la communication entre les scientifiques chinois et étrangers. Toutes les données ont été envoyées, y compris une thèse de chercheurs chinois dans des revues universitaires internationales. Si le monde extérieur avait gardé une alerte élevée envers le virus, il aurait pu avoir sa propre évaluation des données.

Sur la base des enseignements tirés de l'épidémie de SRAS, les inquiétudes concernant la situation grave à Wuhan ont augmenté à la mi-janvier à Hong Kong et dans d'autres régions. Et les inquiétudes sont venues principalement des informations publiques de Wuhan.

Le 20 janvier, la Chine a confirmé les transmissions interhumaines du coronavirus et l'a rendu public. Bien que l'achèvement du processus ait été un peu lent, au niveau mondial, le temps perdu aurait pu être compensé en prenant des mesures résolues. Cela était particulièrement vrai pour les pays éloignés de la Chine.

Wuhan a publié un avis de verrouillage de la ville aux premières heures du 23 janvier, un message si choquant que c'était comme frapper le tambour devant tous les pays, y compris les États-Unis et l'Allemagne.

À partir de ce jour, la Chine s'est rapidement mobilisée. Plusieurs grandes villes situées à un ou deux mille kilomètres de Wuhan ont rapidement maîtrisé la situation. Et en seulement une période d'incubation du virus, les régions en dehors de Wuhan en Chine avaient vu une diminution progressive des cas confirmés au 4 février.

Aucun cas n'avait été signalé en Allemagne au moment de la fermeture de Wuhan, ni au Royaume-Uni ni en Italie. La France a signalé son premier cas le 25 janvier, le premier en Europe.

La Chine était le seul champ de bataille principal à cette époque, alors que la situation mondiale allait bien. Si tous les pays avaient commencé à attacher de l'importance à l'épidémie à partir du 23 janvier, à suivre tous les cas confirmés et les contacts étroits et à adopter des mesures de quarantaine en temps opportun, les pays européens n'auraient pas été touchés par le virus les uns après les autres, et les États-Unis ne seraient pas témoins de milliers de décès chaque jour. .

Que faisait alors le Bild? Que faisaient les autres médias européens? Pourquoi n'ont-ils pas interviewé des experts européens de la prévention des épidémies? Pourquoi n'ont-ils pas sonné l'alarme pour les Européens au sujet d'une éventuelle épidémie sur le continent? Malheureusement, de nombreux médias occidentaux critiquaient et se moquaient du verrouillage de Wuhan et accusaient la Chine de violer les droits de l'homme. À ce jour, certains journalistes occidentaux expriment toujours des attitudes négatives à l'égard du verrouillage.

Certaines grandes villes chinoises, à un ou deux mille kilomètres de Wuhan, ont contrôlé la mort de COVID-19 en 100 ou même 10. Cependant, en Europe et aux États-Unis, l'épidémie est devenue incontrôlable. Le nombre total de décès en Europe et aux États-Unis a dépassé respectivement 100 000 et 40 000. Faut-il blâmer la Chine? Est-ce conforme au bon sens?

Certaines personnes choisissent de rejeter la faute sur la Chine, faisant valoir que si la Chine avait initialement maîtrisé l'épidémie, cela n'aurait pas été ainsi. Cependant, une telle plainte n'est pas justifiée. C'est devenu un sujet aux États-Unis et en Europe parce qu'il a été délibérément médiatisé de manière déformée.

Aucun des principaux pays européens n'a empêché le déclenchement initial de l'épidémie, pas plus que les États-Unis. Combien d'erreurs de jugement et d'outrage sont derrière cela? Pourquoi Wuhan devrait-il être spécifiquement blâmé par le monde alors qu'il n'a pas réussi à empêcher le virus au départ? Il s'agit d'un cadrage de style médiéval. Elle apparaît aujourd'hui en Occident, qui est une mauvaise résurrection.

Ceux qui blâment la Chine ont des objectifs injustifiés. L'administration Trump est pour la réélection, et les responsables britanniques et australiens ont fait écho aux États-Unis, afin de montrer la loyauté des "Five Eyes" à Washington. Quant à Bild, il veut évidemment être à l'honneur dans les médias allemands. Ils vendent pratiquement leur âme.

À en juger par les remarques féroces de Julian Reichelt lors de son interview avec les médias allemands, il n'a aucune compassion pour les patients infectés et les décès. Il n'a pas non plus la bonne volonté de promouvoir la solidarité mondiale contre la pandémie. Tout ce qu'il sait, c'est intensifier l'opposition entre la Chine et l'Occident pour se hype. Il est sans aucun doute un personnage voyou typique de la communauté intellectuelle mondiale en cette ère turbulente. Il fait honte aux médias allemands.


Edité le 22-04-2020 à 23:11:00 par Xuan


Xuan
   Posté le 13-05-2020 à 23:46:58   

La rançon de la lâcheté envers l'hégémonisme US :

https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-l-ambassade-de-france-privee-d-electricite-et-d-eau-depuis-dix-jours-sur-fond-de-tensions-avec-nicolas-maduro_3962949.html


Venezuela : l'ambassade de France privée d'électricité et d'eau depuis dix jours sur fond de tensions avec Nicolas Maduro

La France a convoqué mercredi l'ambassadeur du Venezuela à Paris pour protester contre le traitement infligé à sa représentation diplomatique à Caracas.

franceinfo avec AFP
France Télévisions
Mis à jour le 13/05/2020 | 22:46

De la friture sur la ligne entre Paris et Caracas. La France a convoqué, mercredi 13 mai, l'ambassadeur du Venezuela à Paris pour protester contre le traitement infligé à sa représentation diplomatique à Caracas, sur fond de tensions avec le président vénézuélien Nicolas Maduro, a annoncé la diplomatie française.
Depuis le 2 mai, des barrages filtrants du Sebin, les services de renseignement vénézuéliens, ont été érigés à l'entrée et à la sortie de la rue de Caracas où se trouve la résidence de l'ambassadeur de France, selon une source proche du dossier.

La résidence de l'ambassadeur n'a par ailleurs plus l'électricité depuis le 3 mai et doit recourir à un groupe électrogène. Elle n'a plus non plus d'eau et ne peut actionner un puit faute de gasoil pour alimenter la pompe, les camions-citernes n'ayant plus la possibilité d'accéder à la rue pour l'approvisionner.

La France avait reconnu Juan Guaido comme président par interim

"La France exprime sa ferme condamnation des mesures prises ces derniers jours venant porter atteinte au fonctionnement normal de notre représentation diplomatique à Caracas", a déclaré un porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, en faisant valoir que ces mesures étaient "contraires à la Convention de Genève sur les relations diplomatiques".
"Les autorités françaises attendent qu'il soit mis fin sans délai à ces mesures afin de rétablir le fonctionnement normal de notre représentation diplomatique"
, a-t-il poursuivi.

L'Union européenne soutient le plan américain pour un gouvernement de transition au Venezuela sans le dirigeant socialiste Nicolas Maduro et le chef de l'opposition Juan Guaido. Un certain nombre de pays européens, dont la France, avaient reconnu en 2019 Juan Guaido comme le président par interim du Venezuela.
marquetalia
   Posté le 14-05-2020 à 12:28:27   

En Europe occidentale,seule l Espagne ne reconnaît pas-ou plutôt plus-Guaido,le nouveau gouvernement espagnol socialo comprenant des ministres communistes.
Xuan
   Posté le 26-05-2020 à 08:05:31   

A propos d'une convocation

L'ambassadeur de Chine avait été convoqué par Le Drian à propos d'un EPHAD abandonné par ses soignants...propos inacceptables, sauf que les faits se sont bien déroulés au Canada.
https://www.lci.fr/international/coronavirus-abandonne-en-pleine-pandemie-l-ehpad-qui-indigne-le-canada-a-dorval-quebec-2151348.html
Le Drian a réussi à démontrer qu'il ne lit pas la presse internationale et ne connaît pas son sujet.
Beaucoup de battage médiatique sur le sujet, mais après coup il ne s'est pas vanté de cette entrevue.
Plaristes
   Posté le 29-05-2020 à 00:43:55   

Celà, serait à mettre dans le sujet dédié à la propagande anti-chinoise non?
Xuan
   Posté le 29-05-2020 à 13:29:58   

Si on veut, mais la soumission à l'hégémonisme aboutit au même.
marquetalia
   Posté le 30-05-2020 à 17:17:55   

Les bruits de bottes se font sentir dans l Himalaya : toutefois,l Inde et la Chine sont condamnées à s entendre,pour combler le vide laissé par le retrait en cours de l OTAN d Afghanistan,d où les djihadistes peuvent frapper à la fois New Delhi, surtout au Cachemire,et Pekin, essentiellement au Turkestan oriental.


Edité le 30-05-2020 à 17:18:35 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 30-05-2020 à 17:24:19   

Xuan a écrit :

ça ne concerne pas l'impérialisme français mais allemand, sur ce sujet ils se tiennent la main.
Bild vend son âme attaquant le record du virus en Chine: éditorial du Global Times


Source: Global Times Publié: 2020/4/20 22:48:40
https://www.globaltimes.cn/content/1186214.shtml



L'épidémie de coronavirus envoie des ondes de choc à travers le monde et déclenche diverses réactions. La lutte anti-virus aux États-Unis a été assez chaotique. Alors que l'élection présidentielle se profile, l'équipe Trump a renvoyé la balle à la Chine en l'accusant de cacher l'épidémie qui a entraîné ses pertes, pour l'utiliser comme un défouloir pour détourner la colère chez eux. D'une part, cela viole gravement l'éthique internationale, tandis que d'autre part, le comportement a sa propre logique du point de vue de la politique intérieure américaine.

Il peut également être attribué à d'autres pays qui n'ont pas réussi à contenir efficacement la propagation du virus et qui veulent en faire assumer la responsabilité par la Chine, car ils font face à une énorme pression intérieure et ressentent le besoin d'attaquer la Chine en coordination avec le gouvernement américain.

Les intellectuels et l'élite culturelle de chaque pays sont censés penser de manière indépendante et s'en tenir à la moralité. Ils doivent respecter les faits et ne pas prêter main forte aux complots.

Bild, le plus grand journal d'Allemagne, a récemment calculé une "facture" que la Chine doit payer pour l'épidémie de coronavirus en Allemagne. Son rédacteur en chef Julian Reichelt a également réalisé une vidéo malveillante contre la Chine. De toute évidence, il prend le relais du président américain Donald Trump et rejette la faute sur la Chine.

L'opinion publique chinoise a été sévère sur le traitement initial de l'épidémie dans la ville chinoise de Wuhan, et les responsables concernés du Hubei et de Wuhan ont été licenciés. L'erreur de calcul à Wuhan était qu'ils sous-estimaient la destruction du virus et minimisaient ses risques pour le public. Cependant, cela n'a pas gêné la communication entre les scientifiques chinois et étrangers. Toutes les données ont été envoyées, y compris une thèse de chercheurs chinois dans des revues universitaires internationales. Si le monde extérieur avait gardé une alerte élevée envers le virus, il aurait pu avoir sa propre évaluation des données.

Sur la base des enseignements tirés de l'épidémie de SRAS, les inquiétudes concernant la situation grave à Wuhan ont augmenté à la mi-janvier à Hong Kong et dans d'autres régions. Et les inquiétudes sont venues principalement des informations publiques de Wuhan.

Le 20 janvier, la Chine a confirmé les transmissions interhumaines du coronavirus et l'a rendu public. Bien que l'achèvement du processus ait été un peu lent, au niveau mondial, le temps perdu aurait pu être compensé en prenant des mesures résolues. Cela était particulièrement vrai pour les pays éloignés de la Chine.

Wuhan a publié un avis de verrouillage de la ville aux premières heures du 23 janvier, un message si choquant que c'était comme frapper le tambour devant tous les pays, y compris les États-Unis et l'Allemagne.

À partir de ce jour, la Chine s'est rapidement mobilisée. Plusieurs grandes villes situées à un ou deux mille kilomètres de Wuhan ont rapidement maîtrisé la situation. Et en seulement une période d'incubation du virus, les régions en dehors de Wuhan en Chine avaient vu une diminution progressive des cas confirmés au 4 février.

Aucun cas n'avait été signalé en Allemagne au moment de la fermeture de Wuhan, ni au Royaume-Uni ni en Italie. La France a signalé son premier cas le 25 janvier, le premier en Europe.

La Chine était le seul champ de bataille principal à cette époque, alors que la situation mondiale allait bien. Si tous les pays avaient commencé à attacher de l'importance à l'épidémie à partir du 23 janvier, à suivre tous les cas confirmés et les contacts étroits et à adopter des mesures de quarantaine en temps opportun, les pays européens n'auraient pas été touchés par le virus les uns après les autres, et les États-Unis ne seraient pas témoins de milliers de décès chaque jour. .

Que faisait alors le Bild? Que faisaient les autres médias européens? Pourquoi n'ont-ils pas interviewé des experts européens de la prévention des épidémies? Pourquoi n'ont-ils pas sonné l'alarme pour les Européens au sujet d'une éventuelle épidémie sur le continent? Malheureusement, de nombreux médias occidentaux critiquaient et se moquaient du verrouillage de Wuhan et accusaient la Chine de violer les droits de l'homme. À ce jour, certains journalistes occidentaux expriment toujours des attitudes négatives à l'égard du verrouillage.

Certaines grandes villes chinoises, à un ou deux mille kilomètres de Wuhan, ont contrôlé la mort de COVID-19 en 100 ou même 10. Cependant, en Europe et aux États-Unis, l'épidémie est devenue incontrôlable. Le nombre total de décès en Europe et aux États-Unis a dépassé respectivement 100 000 et 40 000. Faut-il blâmer la Chine? Est-ce conforme au bon sens?

Certaines personnes choisissent de rejeter la faute sur la Chine, faisant valoir que si la Chine avait initialement maîtrisé l'épidémie, cela n'aurait pas été ainsi. Cependant, une telle plainte n'est pas justifiée. C'est devenu un sujet aux États-Unis et en Europe parce qu'il a été délibérément médiatisé de manière déformée.

Aucun des principaux pays européens n'a empêché le déclenchement initial de l'épidémie, pas plus que les États-Unis. Combien d'erreurs de jugement et d'outrage sont derrière cela? Pourquoi Wuhan devrait-il être spécifiquement blâmé par le monde alors qu'il n'a pas réussi à empêcher le virus au départ? Il s'agit d'un cadrage de style médiéval. Elle apparaît aujourd'hui en Occident, qui est une mauvaise résurrection.

Ceux qui blâment la Chine ont des objectifs injustifiés. L'administration Trump est pour la réélection, et les responsables britanniques et australiens ont fait écho aux États-Unis, afin de montrer la loyauté des "Five Eyes" à Washington. Quant à Bild, il veut évidemment être à l'honneur dans les médias allemands. Ils vendent pratiquement leur âme.

À en juger par les remarques féroces de Julian Reichelt lors de son interview avec les médias allemands, il n'a aucune compassion pour les patients infectés et les décès. Il n'a pas non plus la bonne volonté de promouvoir la solidarité mondiale contre la pandémie. Tout ce qu'il sait, c'est intensifier l'opposition entre la Chine et l'Occident pour se hype. Il est sans aucun doute un personnage voyou typique de la communauté intellectuelle mondiale en cette ère turbulente. Il fait honte aux médias allemands.
il faut éviter d exacerber la critique de l Allemagne,ce que vous appelez"impérialisme allemand",c est a dire le capitalisme rhénan,n est présent militairement qu en ex Yougoslavie-surtout au Kosovo et en Croatie- et en Lituanie,et uniquement sous commandement américain.les maîtres du jeu en Europe de l Est restent les Etats Unis,j imagine mal une présence allemande en Pologne.


Edité le 30-05-2020 à 17:25:43 par marquetalia


Xuan
   Posté le 05-06-2020 à 08:12:42   

Dernier rebondissement de la subversion au Venezuela : la France est accusée d'héberger le pantin de Trump dans son ambassade.


Venezuela : Guaido aurait trouvé refuge dans l'ambassade de France
"Selon des déclarations du ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza, le chef de l'opposition y aurait trouvé refuge. Source AFP...
Selon Jorge Arreaza, le ministre des Affaires étrangères, le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido se trouve dans l'ambassade de France à Caracas. Une déclaration qui intervient trois jours après que le président Nicolas Maduro eut laissé entendre que son rival s'était « caché » dans une représentation diplomatique. « Nous ne pouvons pas entrer dans les locaux d'une ambassade de quelque pays que ce soit, en l'occurrence de l'Espagne ou de la France, et faire en sorte que la justice [les] arrête de force. Ce n'est pas possible » , a affirmé Jorge Arreaza, interrogé à la radio sur la présence d'un autre opposant, Leopoldo Lopez, dans la résidence de l'ambassadeur d'Espagne, et sur celle présumée de Juan Guaido à l'intérieur de l'ambassade de France. « Nous espérons que ces gouvernements changeront d'avis […] et livreront ceux qui veulent échapper à la justice vénézuélienne » , a-t-il ajouté. Jorge Arreaza a déploré une « situation profondément irrégulière ». « C'est une honte pour la diplomatie de l'Espagne, c'est une honte pour la diplomatie de la France ce qui s'est passé, et ils vont en payer le prix très, très bientôt » , a-t-il martelé."
Xuan
   Posté le 10-07-2020 à 08:20:37   

Le Drian bas les pattes à Hong Kong !


On note cette phrase ahurissante, concernant une loi qui vise "la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères" :
« par ailleurs, nos propres ressortissants peuvent eux-mêmes être victimes de ces nouvelles dispositions »
Cela signifie que Le Drian envisage comme une chose naturelle que des Français à Hong Kong pratiquent la subversion, la sécession, le terrorisme et s'acoquinent avec des éléments compradores.
Effectivement c'est une ingérence grossière. Et la France se trouve encore une fois encore plus engagée que le reste de l'Europe et prétend l'entraîner à sa suite ou plutôt à la suite des USA.
Gageons que cette initiative fera un flop ridicule.



La Chine met en garde la France après les propos de Jean-Yves Le Drian sur Hongkong

Le ministre des affaires étrangères a déclaré, mercredi, que la France n’allait pas rester inactive sur la question hongkongaise.

Le Monde avec AFP Publié hier à 11h24, mis à jour hier à 15h41
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/07/09/pekin-met-paris-en-garde-apres-les-propos-de-le-drian-sur-hongkong_6045705_3210.html

Au lendemain d’une intervention de Jean-Yves Le Drian, le ministre des affaires étrangères, devant la commission des affaires étrangères du Sénat, où il a annoncé « des mesures » en réaction à la politique de Pékin envers Hongkong, la Chine a adressé, jeudi 9 juillet, une mise en garde à la France
« Les affaires de Hongkong relèvent des affaires intérieures de la Chine et aucun pays n’a le droit de s’en mêler » , a déclaré devant la presse Zhao Lijian, le porte-parole de la diplomatie chinoise. Zhao Lijian a aussi dit espérer que « certains pays » fassent preuve « de prudence en paroles comme en actions » et agissent « de façon plus positive pour la stabilité de Hongkong » .

Mercredi, Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France n’allait pas rester inactive sur la question hongkongaise. « Nous envisageons des mesures que je serai amené à diffuser le moment venu » , a-t-il ajouté, soulignant vouloir le faire en « coordination » avec d’autres pays européens. « Il y a vraiment une rupture par rapport à la loi fondamentale de 1997, par rapport au principe “un pays, deux systèmes”, (…) donc on ne va pas rester comme cela » , a insisté le ministre.

Loi controversée sur la sécurité nationale à Hongkong
Pékin a imposé, la semaine dernière, une loi sur la sécurité nationale à Hongkong qui vise à réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, en réponse à la contestation lancée, l’an dernier, contre le pouvoir central dans l’ex-colonie britannique. Elle constitue le changement le plus radical pour Hongkong depuis sa rétrocession par le Royaume-Uni à la Chine en 1997. Les militants prodémocratie redoutent une érosion sans précédent des libertés et de l’autonomie dans le territoire.
Lors d’un point de presse commun jeudi à la mi-journée à Paris au Quai d’Orsay avec son homologue espagnole Arancha Gonzalez, Jean-Yves Le Drian a réitéré ses propos :
« Cette loi sur la sécurité est un acte très grave qui remet en cause, de notre point de vue, la loi fondamentale de 1997 qui validait la forme d’autonomie de Hongkong sous la référence “un pays deux systèmes”. »
« A partir du moment où il y a cette remise en cause des fondamentaux de justice, nous considérons que ces principes-là sont aussi remis en cause »
, a poursuivi M. Le Drian, ajoutant que, « par ailleurs, nos propres ressortissants peuvent eux-mêmes être victimes de ces nouvelles dispositions ». « Nous aurons l’occasion de reparler de cette question au sein de l’UE lundi » , lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (UE) à Bruxelles, a encore souligné le ministre français.
De son côté, Arancha Gonzalez a estimé, jeudi, lors du point de presse, que « les règles du jeu, c’est un pays deux systèmes ». « Il nous paraît important que ce système soit préservé dans ces conditions et dans sa mise en œuvre au quotidien » , a-t-elle ajouté.

L’UE est restée, pour l’heure, très mesurée sur ce dossier, à la différence des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Elle a appelé la Chine « à éviter toute action qui saperait l’autonomie de Hongkong » mais n’a fait état d’aucune mesure de riposte.
Les Etats-Unis ont, en revanche, menacé Pékin de nouvelles représailles après avoir déjà révoqué, en mai, le statut commercial préférentiel de Hongkong. Londres a, pour sa part, décidé de faciliter l’accès à la citoyenneté britannique aux Hongkongais, une annonce qualifiée « d’ingérence grossière » par Pékin. L’Australie a, de son côté, annoncé, jeudi, la suspension de son accord d’extradition avec Hongkong et l’extension des visas au profit des Hongkongais.
Xuan
   Posté le 10-07-2020 à 08:34:25   

Changement de ton dans la presse internationale :

Pékin recadre Paris suite aux propos de Jean-Yves Le Drian


https://www.algeriepatriotique.com/2020/07/09/pekin-recadre-paris-suite-aux-propos-de-jean-yves-le-drian/

juillet 9, 2020 - 2:37

Le président chinois Xi Jinping. D. R.

Pékin a adressé le 9 juillet une mise en garde à Paris, au lendemain d’une intervention du ministre des Affaires étrangères ,Jean-Yves Le Drian, qui avait évoqué «des mesures» en réaction à la politique menée par Pékin dans le territoire chinois semi-autonome de Hong Kong, rapporte le site RT France.

La réponse de la Chine ne s’est pas fait attendre. Le porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, a déclaré devant la presse que «les affaires de Hong Kong relèvent des affaires intérieures de la Chine, et aucun pays n’a le droit de s’en mêler».

Rappelons que Pékin avait imposé, la semaine dernière, une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, qui vise à réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, en réponse au mouvement de contestation lancé l’an dernier contre le pouvoir chinois.

Le porte-parole chinois a dit espérer que «certains pays» fassent preuve «de prudence en paroles comme en actions» et agissent «de façon plus positive pour la stabilité de Hong Kong».
Xuan
   Posté le 10-07-2020 à 14:20:58   

France Info titre :

"À Hong Kong, les revendications des manifestants ne comportent plus de messages
Les manifestants ne font plus figurer de messages sur leurs revendications écrites. Les slogans des manifestants sont désormais illégaux."


Autrement dit ces slogans étaient ouvertement sécessionnistes.
Plaristes
   Posté le 10-07-2020 à 18:00:03   

Comment la France devrait réagir face aux mouvements catalans dans le sud?
Xuan
   Posté le 11-07-2020 à 09:52:13   

Jusqu'à plus ample informé ces mouvements ne sont pas soutenus et encouragés par une puissance étrangère qui vise ouvertement à la sécession. De sorte qu'il y a une différence de nature entre eux et et les cas de Hong Kong et de Taïwan.
De plus Hong Kong est une ancienne colonie et le mouvement "pro démocratie" est compradore et non nationaliste.

Il est évident que l'UE ne peut pas supporter un mouvement séparatiste, et que le capitalisme ne peut pas non plus satisfaire les aspirations régionales.
Cela dit les courants "nationalistes" en France - exception des colonies évidemment - ont renoncé à la lutte armée et ont accepté des modus vivendi, y compris en Corse.
La question fondamentale est de savoir si une entité régionale peut fonctionner de façon indépendante notamment sur le plan économique.
Les mouvements catalans concernent essentiellement l'Espagne et n'ont pas le même impact en France. Ceci relève de l'histoire de la nation espagnole et de la nation française.
Plaristes
   Posté le 12-07-2020 à 02:03:22   

Les "Eurorégions" : Allons-nous laisser détruire les Nations ? (Partis 1/4)

Apparemment si, mais l'acharnement est moyen et ça prend du temps à prendre.
Xuan
   Posté le 12-07-2020 à 07:53:45   

Plaristes, que les panneaux indicateurs portent le nom français et catalan ou français et languedocien, ou français et breton et qu'Asselineau s'en afflige, d'abord j'en ai vraiment rien à cirer et au contraire je trouve ça positif, au même titre que la préservation des architecture régionales.
A partir des années 50-60 l'industrialisation de la construction a standardisé l'architecture et ça n'apporte rien à l'unité nationale.
Les particularismes régionaux ont quasiment disparu et les langues régionales sont un patrimoine que Gastaud ne nie pas lui-même.
Que la social-démocratie ait systématisé des affichages différenciés est assez insignifiant, et constitue un pâle écho aux courants indépendantistes des années 70, aujourd'hui très affaiblis en tant qu'indépendantismes, et ces mesures n'ont pas été généralisées.
Quant à affirmer que ça constitue une menace pour la nation, ça relève du grand délire.

Asselineau relève que les publicités sont en anglais et je trouve que c'est plus pertinent de le souligner, comme le franglais d'entreprise.
Aujourd'hui la plus grande menace pour les nations est l'hégémonisme US et c'est le sujet du fil. Avancer une menace provenant du régionalisme ou de la "domination allemande", etc. c'est brouiller les pistes.
Encore une fois aucune puissance étrangère dominante ne se dissimule derrière les langues régionales.


Edité le 12-07-2020 à 07:58:20 par Xuan


Xuan
   Posté le 12-07-2020 à 13:20:12   

Je reviens sur le sujet :

La 5G ôte les masques


Malgré les injonctions de Trump, les pays européens y compris la Grande Bretagne se sont d’abord engagés à développer le réseau 5G d’Huawei.

En 2019 fin avril la Grande Bretagne avait commencé à prendre ses distances. Le fossé s’est accentué entre la GB et l’UE suivant cet article de fin juillet 2019 : « Le Brexit pourrait conduire le Royaume-Uni à suivre les Etats-Unis dans la guerre que Washington livre à Huawei. Une nouvelle donne qui pourrait amplifierait le fossé déjà creusé entre Londres et ses partenaires européens » .

Fin janvier La Croix titrait "5G : ’Union européenne ouvre la porte à Huawei"
« Après le feu vert partiel de Londres la veille, l’Union européenne a à son tour ouvert sa porte mercredi 29 janvier au géant chinois des télécoms pour développer la 5G. Une décision certes agrémentée de conditions très strictes mais qui risque de mécontenter les Américains. »

Le commissaire au commerce rejette la menace des États-Unis sur une menace de renseignement concernant Huawei

Mais simultanément Thierry Breton s’opposait à l’ouverture allemande : « L'Europe peut développer la 5G sans Huawei, assure Thierry Breton »

Plus récemment la France, l'Italie et même l'Allemagne sont revenues sur tous leurs engagement précédents.

On constate que sous les prétextes insinués par Pompeo les hésitations des pays européens deviennent un pur suivisme, tout en affirmant défendre leur "indépendance vis-à-vis de la Chine" .

En réalité il n'y a pas de troisième voie, comme l'indique cet article de Global Times Huawei domine les brevets d'invention avec 2722 brevets accordés au premier semestre 2020 : dopée par les interdictions US cette société a lourdement investi en R&D surtout dans les semi conducteurs, étant donné que les USA coupent toutes les sources d'approvisionnement.
Je cite quelques lignes de l'article :
"La Chine a déposé 58990 demandes de brevet auprès de la World Intellectual Property Association en 2019, dépassant pour la première fois les États-Unis, qui en ont déposé 57840, selon l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle
...
La Chine a déposé 58990 demandes de brevet auprès de la World Intellectual Property Association en 2019, dépassant pour la première fois les États-Unis, qui en ont déposé 57840, selon l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle


Il ressort que la Chine transforme un mal en bien. Inversement les pays capitalistes dominés par les USA sont paralysés.
L'article cité sur le fil USA vs Chine Populaire : la guerre hors limites dit par exemple :

"Le conglomérat français Alstom a été l'une des victimes en 2013, lorsqu'il a été inculpé de délits de corruption, condamné à une lourde amende par le ministère américain de la Justice et contraint de se restructurer, l'essentiel de son activité étant acquis par une société américaine, simplement parce qu'il était prêt à défier la position de leader de l'Amérique dans les mêmes domaines d'activité."

Dopé par cette lâcheté Trump n'a aucune raison de lâcher la grappe aux pays du second monde bien au contraire, Taxe Gafa: les États-Unis annoncent 1,3 milliard de dollars de sanctions contre la France
Bruno Lemaire peut toujours s'étrangler, «cette lettre est une provocation. Nous étions à quelques centimètres d'un accord sur la taxation des géants du numérique, qui sont peut-être les seuls au monde à avoir tiré d'immenses bénéfices du coronavirus» , et s'indigner de la manière dont Washington traite ses alliés en «les menaçant systématiquement de sanctions» .
La différence entre la Chine et la France est que notre pays suit comme un toutou les ordres de Trump et qu'il n'est pas question de sortir de l'OTAN, encore moins de répondre aux sanctions par d'autres sanctions.
Xuan
   Posté le 14-07-2020 à 21:06:23   

La Chine exhorte la France à faire des choix indépendants sur le réseau 5G

Xinhua | 07.07.2020 13h37

http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2020/0707/c31354-9707817.html

La Chine a exhorté lundi la France à faire des choix indépendants sur la construction du réseau 5G qui servent ses propres intérêts, et à fournir un environnement commercial ouvert, équitable, juste et non discriminatoire pour toutes les entreprises, y compris les entreprises chinoises.

Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a fait ces remarques lors d'un point de presse quotidien en commentant les informations des médias selon lesquelles Huawei sera autorisé à accéder au réseau 5G français, mais n'obtiendra qu'une licence limitée.

"Nous espérons que la France pourra maintenir une attitude objective et juste, respecter les règles du marché et la volonté des entreprises, faire des choix indépendants qui servent ses propres intérêts et prendre des mesures concrètes afin d'offrir un environnement commercial ouvert, juste, équitable et non discriminatoire pour toutes les entreprises, y compris les chinoises" , a annoncé M. Zhao.

Il a noté que le gouvernement français avait déclaré publiquement à plusieurs reprises qu'il ne prendrait pas de mesures discriminatoires contre certains pays ou certaines entreprises sur des questions liées à la 5G, et encore moins l'exclusion de Huawei.

"La Chine pense toujours que la technologie 5G est une technologie de pointe qui est à l'avant-garde de la quatrième Révolution industrielle et offre une plate-forme précieuse, et que le développement et l'utilisation de la 5G à l'ère de la mondialisation se produisent naturellement alors que tous les pays entreprennent des consultations approfondies et des contributions conjointes pour obtenir des résultats partagés" , a-t-il ajouté.

(Rédacteurs : Yishuang Liu)
Xuan
   Posté le 24-07-2020 à 07:36:24   

La France suit le mouvement anti-chinois



Campagne de presse sur les Ouïghours, menaces contre la 5 G chinoise. La France suit à son tour la campagne de propagande et de menaces de Trump.


Des signaux mitigés de la France sur Huawei suscitent des inquiétudes

Par les journalistes du personnel du GT Source: Global Times Publié: 23/07/2020 20:33:40
https://www.globaltimes.cn/content/1195478.shtml

Une décision déterminante pourrait retarder davantage le rythme du pays dans la configuration 5G, entraînant une augmentation des coûts: analyste

L'interdiction "cachée" de Huawei annoncée par la France retardera non seulement la commercialisation de la 5G dans le pays qui aurait pu prendre la tête de l'utilisation de la technologie de nouvelle génération, mais augmentera les incertitudes pour les opérateurs de télécommunications locaux, qui sont maintenant en difficulté dans un contexte de grave récession économique, selon les analystes. m'a dit.

Les autorités françaises ont déclaré aux opérateurs de télécommunications prévoyant d'acheter des équipements Huawei 5G qu'ils ne seraient pas en mesure de renouveler les licences de l'équipement une fois qu'ils expireraient en 2028, éliminant ainsi la société chinoise des réseaux mobiles, a déclaré Reuters.

Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré lors d'une conférence de presse régulière jeudi que la Chine espère et croit que "la France peut tenir ses promesses, éliminer les ingérences et prendre des mesures pratiques pour offrir un environnement commercial ouvert, équitable et non discriminatoire aux entreprises chinoises. investir en France, y compris Huawei " , pour sauvegarder efficacement la bonne dynamique de développement des relations économiques et commerciales sino-françaises.

La décision rapportée est l'inverse de son attitude quelques jours auparavant - lorsque le chef de l'agence française de cybersécurité ANSSI a déclaré qu'il n'y aurait pas d'interdiction totale d'utiliser l'équipement de Huawei dans le déploiement du réseau français 5G, mais qu'il poussait Les opérateurs télécoms français pour éviter de passer à la société chinoise.

Selon le rapport de Reuters, les sources ont déclaré que l'ANSSI avait informé les opérateurs de la plupart des décisions d'octroi de licences pour les grandes villes. Ils ont déclaré que la plupart des autorisations pour les équipements Huawei étaient de trois ou cinq ans, tandis que la plupart de celles pour les équipements des rivaux européens Ericsson ou Nokia ont reçu des licences de huit ans.

La politique pourrait forcer les opérateurs de télécommunications locaux à abandonner Huawei compte tenu du délai de licence raccourci, ont déclaré des analystes.

Huawei n'a pas fait de commentaire jeudi à l'heure de la presse.

"La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont pris la tête de la 5G en Europe, mais cette décision retardera bien sûr sa mise en page et sa commercialisation 5G, car les opérateurs de télécommunications locaux devront racheter et remplacer l'équipement 5G de Huawei" , Jiang Junmu, un Un analyste du secteur et un proche suiveur de Huawei, a déclaré mercredi au Global Times.

De plus, les analystes ont averti que les opérateurs qui utilisaient déjà la technologie Huawei pourraient faire face au coût supplémentaire de remplacement des équipements du fournisseur de télécommunications chinois, par exemple Bouygues Telecom et SFR d'Altice Europe.
Deux autres grands opérateurs en France - Orange et Iliad - s'appuient principalement sur Nokia et Ericsson, mais leurs produits sont plus chers que ceux de Huawei.

Néanmoins, les questions de coût sont dépassées, car Huawei est devenu plus un symbole politique qu'un simple problème commercial, ont déclaré les analystes.

Le gouvernement américain utilise Huawei comme symbole politique et envoie un signal à ses alliés que "si vous soutenez Huawei, vous soutenez la Chine" . Par conséquent, la France pourrait changer de cap compte tenu de l'état actuel des relations sino-américaines, a déclaré Jiang.

Cette décision reflète également l'ambivalence des pays européens, y compris la France - ils espèrent utiliser Huawei pour réduire la dépendance technologique aux États-Unis, tout en ne pouvant pas se révolter "trop" sous la pression accrue des États-Unis, et l'attitude intérieure envers la Chine est de plus en plus divisée. compte tenu d'une série de problèmes récemment, Wang Yiwei, directeur de l'Institut des affaires internationales de l'Université Renmin de Chine, a déclaré mercredi au Global Times.

Le sort de Huawei a été incertain en Europe - Le Premier ministre britannique Boris Johnson a ordonné que l'équipement Huawei soit complètement purgé du réseau 5G britannique d'ici 2027, tandis que les médias ont déclaré que le pays avait reconsidéré sa décision.

L'Allemagne a déclaré qu'elle n'interdirait pas à l'entreprise chinoise de construire sa 5G.

L'UE n'aura peut-être pas le ton fixé sur Huawei avant l'élection présidentielle américaine de novembre, a déclaré jeudi Cui Hongjian, directeur des études sur l'UE à l'Institut chinois des études internationales.

Dans un article sur Twitter mercredi sur l'inclusion numérique et la durabilité, Huawei Europe a déclaré: "Les États-Unis et la Chine créent actuellement la grande majorité de la richesse dans l'économie numérique, tandis que l'Europe peine à rattraper son retard. " Le message indique que Huawei vise à réduire la fracture numérique.


Edité le 24-07-2020 à 07:50:14 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-08-2020 à 22:53:09   

Deux vidéos de la CGTN sur le revirement de la France :

Affaire Huawei : la pirouette française ?

"Le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire a eu beau clamer haut et fort la neutralité de son pays envers l’entreprise chinoise Huawei. Selon des sources concordantes de Reuters, les opérateurs français ne verront plus proroger leurs licences pour les équipements Huawei. Une interdiction qui ne dit pas son nom. Alors pourquoi Paris veut-il exclure le géant technologique chinois du marché français ? Quelles sont les conséquences de cet ostracisme ? Éléments de réponse dans « Ondes sur seine »"

______________________


Les États-Unis ont une histoire de ciblage des entreprises étrangères

La CGTN revient sur le rachat de la division Energie d'Alstom et le livre de Frédéric Pierucci "le piège américain".
On lit en introduction à ce livre :

"Qui le sait ? Depuis la fin 2014 la France a perdu une partie du contrôle de ses centrales nucléaires au profit des Américains.

Je m’appelle Frédéric Pierucci et je me suis retrouvé, bien malgré moi, au cœur de ce scandale d’État. Ancien patron d’une des filiales d’Alstom, je connais les dessous de ce thriller à 12 milliards de dollars. Après avoir été longtemps contraint au silence, j’ai décidé, avec le journaliste Matthieu Aron, de les révéler.

En avril 2013, j’ai été arrêté à New York par le FBI et poursuivi pour une affaire de corruption. Je n’ai pas touché un centime dans cette transaction, mais les autorités américaines m’ont enfermé pendant plus de deux ans – dont quatorze mois dans une prison de très haute sécurité.
Un véritable chantage pour obliger Alstom à payer la plus gigantesque amende jamais infligée par les États-Unis, et à se vendre à General Electric, son grand concurrent américain.

Mon histoire illustre la guerre secrète que les États-Unis livrent à la France et à l’Europe en détournant le droit et la morale pour les utiliser comme des armes économiques. L’une après l’autre, nos plus grandes sociétés (Alcatel, Total, Société Générale et bientôt d’autres) sont déstabilisées. Ces dernières années, plus de 14 milliards de dollars d’amende ont ainsi été payés par nos multinationales ces dernières années au Trésor américain. Et ce n’est qu’un début…"
Xuan
   Posté le 04-08-2020 à 23:23:06   

La France risque de devenir un refuge pour fugitifs
en mettant fin au traité d'extradition avec Hong Kong: experts

Par Wang Qi Source: Global Times Publié: 2020/8/4 20:42:43

https://www.globaltimes.cn/content/1196702.shtml

La France risque de devenir un refuge fugitif pour les desperados après avoir annoncé lundi l'arrêt du traité d'extradition de 2017 avec la Région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK), ont déclaré des experts.

Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré que la décision avait été prise à la suite de la loi chinoise sur la sécurité nationale pour la RASHK, qui, selon lui, viole "un pays, deux systèmes" et "les libertés fondamentales" et affecte les personnes et les entreprises françaises.

La Chine est fermement opposée aux fausses remarques et mesures de la France sur Hong Kong qui interfèrent dans les affaires intérieures de la Chine, a déclaré mardi Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

La loi sur la sécurité nationale de la RASHK est conforme au principe "un pays, deux systèmes" et assure également le développement stable et à long terme de ce principe. L'allégation selon laquelle le degré élevé d'autonomie et les libertés fondamentales de Hong Kong sont sapés est intenable, a déclaré Wang.

Au 22 avril, la RASHK avait signé des traités d'extradition avec 19 pays. Les analystes estiment qu'il n'y a aucune preuve que la France blâme la législation sur la sécurité nationale pour Hong Kong, et sa décision était plus à des fins politiques.

Cui Hongjian, directeur des études sur l'UE à l'Institut chinois des études internationales à Pékin, a déclaré mardi au Global Times que la suspension de l'accord d'extradition avec Hong Kong provenait des États-Unis, ce qui pourrait affecter la confiance politique mutuelle entre la Chine et la France.
Signé en 2017, le traité entre la France et la RASHK n'avait pas encore été mis en œuvre avant sa suspension.
Néanmoins, les analystes ont souligné que la suspension du traité d'extradition affectera inévitablement la coopération judiciaire entre la Chine et les pays européens.

La décision de la France est intervenue après que le Canada, l'Australie, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l'Allemagne ont suspendu leurs accords d'extradition avec Hong Kong.
Cui a ajouté que l'épidémie de coronavirus avait réduit la confiance des Européens dans leur système politique et que différentes voix nationales se développaient, de sorte qu'ils sont devenus plus vigilants envers les pays dotés d'un système politique différent qui a bien performé contre le virus.
Cependant, contrairement aux pays de l'alliance du renseignement Five Eyes, la France et l'Allemagne ne suivront pas aveuglément les États-Unis contre la Chine en termes d'économie, de commerce et d'échanges de personnel, à l'exception des déclarations diplomatiques et de la fin de la coopération judiciaire avec HK politiquement, ont déclaré certains observateurs.

"Compte tenu de leurs relations avec la Chine, les pays européens essaient de limiter leur réponse aux affaires de Hong Kong et de se tenir à distance des États-Unis et du Royaume-Uni" , a déclaré Cui, notant que la décision de l'Allemagne est intervenue après le report des élections législatives en raison d'un pic de le virus, tandis que la France a déclaré que la loi sur la sécurité nationale de la RASHK "affecte nos citoyens et nos entreprises" .

La Chine est le premier partenaire commercial de la France en Asie et le premier partenaire commercial de l'Allemagne depuis 2016.


Edité le 04-08-2020 à 23:23:23 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-08-2020 à 13:01:29   

Les USA essaient d'intimider les pays occidentaux avec des menaces nullement voilées et en étalant leur mépris des institutions internationales. Entre ça et la sortie de l'ONU il n'y a qu'un pas.


Washington accuse Paris, Londres et Pékin de "manquer à leur devoir"


AFP / le 21 août 2020 à 21h47
https://www.lorientlejour.com/article/1230047/washington-accuse-paris-londres-et-pekin-de-manquer-a-leur-devoir.html



Brian Hook, émissaire américain pour l'Iran, le 17 janvier 2020 à Washington. Photo AFP / Brendan Smialowski

Washington a accusé vendredi Pékin, Londres et Paris de " manquer à leur devoir" en s'opposant à une procédure enclenchée par les Etats-Unis pour rétablir les sanctions internationales contre l'Iran.
"Nous n'avons besoin de la permission de personne pour lancer le +snapback+" , a dit à des journalistes Brian Hook, l'émissaire américain pour l'Iran. "L'Iran viole ses engagements en matière de nucléaire. Les conditions pour lancer le +snapback+ sont là" , a-t-il insisté.

Les Etats-Unis ont formellement activé jeudi à l'ONU ce mécanisme dit "snapback" au titre de "participant" à l'accord sur le nucléaire - conclu en 2015 entre l'Iran et la communauté internationale - pour réclamer le rétablissement des sanctions internationales contre Téhéran, accusé d'avoir violé ce pacte. Mais ils se sont immédiatement heurtés au refus catégorique de leurs alliés européens et des autres grandes puissances.

M. Hook a estimé que les autres membres du Conseil de sécurité de l'ONU avaient "échoué" il y a une semaine en ne prolongeant pas l'embargo sur la vente d'armes à l'Iran, qui arrive bientôt à échéance, comme demandé par le Conseil de coopération du Golfe. "La Chine, la Russie, la France et le Royaume-Uni ont décidé d'ignorer le point de vue du Conseil de coopération du Golfe" , qui rassemble "les pays les plus proches du danger" , a-t-il dit. Le Conseil de sécurité "avait la responsabilité de respecter leur point de vue pour prolonger l'embargo sur les armes" , a-t-il jugé. "Ce fut un manquement décevant à leur devoir" .

Pour M. Hook, quelle que soit la position des autres pays du Conseil de sécurité, le mécanisme ne peut être bloqué. "Le Conseil de sécurité, à la fin des 30 jours, va rétablir toutes les sanctions de l'ONU" , a-t-il assuré. "Que les gens soutiennent ou s'opposent à ce que nous faisons, ce n'est pas important" .
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a lui averti que Washington ne permettrait pas que des armes soient fournies à l'Iran après l'expiration de l'embargo le 18 octobre. "Je vous assure que les Etats-Unis utiliseront tous les moyens à leur disposition pour être sûrs que les Chinois et les Russes soient incapables de livrer des armes qui nous menacent à l'Iran" , a-t-il affirmé à Fox News.
Xuan
   Posté le 27-08-2020 à 23:18:02   

La lâcheté de l'Etat envers l'hégémonisme conduit à rembourser un opérateur privé avec l'argent public.

Réseau 5G : Bouygues Telecom va retirer 3.000 antennes Huawei


BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES - 27/08/2020 à 15:01
https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/reseau-5g-bouygues-telecom-va-retirer-3-000-antennes-huawei-8248359b872fcc5f278ca34ba7e6345f

L'opérateur est en train de négocier avec l'État une compensation financière pour l'obligation de démonter ces antennes.

Bouygues Télécom va retirer 3.000 antennes de téléphonie mobile Huawei dans les zones très denses en population à la demande du gouvernement français, pour des raisons de sécurité du futur réseau 5G, a indiqué l'opérateur télécom jeudi 27 août.
"Nous n'aurons plus aucune antenne Huawei dans les zones très denses" d'ici à 2028, a expliqué Olivier Roussat, le président de Bouygues Telecom, lors d'une conférence téléphonique avec le patron de Bouygues Martin Bouygues. Cela implique de démonter 3.000 antennes, a-t-il expliqué. Bouygues Telecom compte au total environ 21.500 antennes aujourd'hui sur le territoire national, selon les chiffres du groupe.
"C'est un démontage qui va se traiter sur une période de huit ans" ce qui est "assez raisonnable en terme d'impact financier dans nos résultats opérationnels" , a-t-il précisé. Bouygues est en train de négocier avec l'État une compensation financière pour l'obligation de démonter les antennes existantes Huawei dans les zones très denses, et l'impossibilité d'en installer de nouvelles à ces endroits, a-t-il rappelé.

Pressions américaines

Huawei, numéro deux mondial du téléphone portable et surtout numéro un des équipements 5G, est dans le collimateur des États-Unis qui le soupçonnent d'espionnage potentiel au profit de Pékin. L'administration Trump fait pression sur les pays alliés pour qu'ils renoncent à utiliser ses équipements.
Début juillet, l'agence nationale chargée de la sécurité informatique en France avait fait savoir qu'elle restreindrait fortement les autorisations d'exploitation des opérateurs français partenaires du groupe. Ces derniers avaient alors évoqué la nécessité de démonter leurs équipements actuels en cas d'incompatibilité avec ceux d'autres fabricants.
Dans le détail, Bouygues Telecom, qui n'utilise déjà pas d'antennes Huawei à Paris, ne pourra pas utiliser d'antennes Huawei pour la 5G à Strasbourg, Brest, Toulouse et Rennes , a expliqué l'opérateur. Dans ces villes se trouvent des installations stratégiques pour la France , comme le port militaire et une base de sous-marins nucléaires à Brest, le siège d'Airbus à Toulouse, ou des centres opérationnels clef en cybersécurité à Rennes.
Dans quatre autres villes qu'il n'a pas citées, Bouygues Telecom pourra continuer d'utiliser des antennes Huawei pour la 5G jusqu'en 2023. Pour un autre paquet de neuf villes, le délai est porté à 2025, tandis que sur le reste de la zone très dense, il est porté à 2028. Dans les zones qui ne sont pas des zones très denses, "a priori l'État français n'a pas de contre-indication dans l'usage des équipements Huawei" pour la 5G, a précisé Olivier Rossat.


Edité le 27-08-2020 à 23:19:13 par Xuan


Xuan
   Posté le 31-08-2020 à 00:00:21   

La France n'interdira pas Huawei car les relations avec la Chine restent `` stables et matures ''

Par Zhang Han Source: Global Times Publié: 2020/8/29 17:27:07 Dernière mise à jour: 2020/8/29 19:46:09

https://www.globaltimes.cn/content/1199234.shtml


Le conseiller d'État chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré vendredi (heure française) le président français Emmanuel Macron lors de sa tournée européenne en cours et les deux ont discuté d'un large éventail de sujets, notamment le co-développement d'un vaccin COVID-19 et l'engagement de la France de ne pas interdire la société chinoise de technologie Huawei.
Wang a déclaré que la tâche urgente est de redémarrer les échanges bilatéraux dans tous les domaines de manière ordonnée tout en maintenant des mesures régulières de confinement du COVID-19 en place, y compris le renforcement de la coordination et de la coopération dans la recherche et le développement de produits thérapeutiques et de vaccins COVID-19, a rapporté samedi l'agence Xinhua News

Macron a déclaré que la France appréciait vivement l'engagement de la Chine à faire de tout vaccin COVID-19 qu'elle développe un bien public mondial et qu'elle était prête à approfondir la coopération avec la Chine dans la lutte contre le virus et à faire pression pour obtenir plus de résultats dans la coopération bilatérale dans le commerce, l'agriculture et d'autres endroits. Il a également déclaré qu'il avait hâte de se rendre à nouveau en Chine à une date rapprochée.

Après la réunion, Macron a déclaré aux médias que la France n'exclurait pas Huawei de la construction de son réseau 5G, mais favoriserait les fournisseurs européens tels que Ericsson et Nokia, a rapporté samedi Associated Press.

Les analystes chinois ont noté que la France a son propre rythme en matière de politique, de commerce et de diplomatie. Donner la priorité aux fournisseurs 5G dans la région est la réponse de la France à la récente pression des États-Unis, après que le Royaume-Uni ait exclu Huawei de son réseau. L'engagement de Macron montre que le pays ne danse pas toujours sur l'air américain et qu'il n'a pas complètement rejoint son camp anti-Chine, ont-ils déclaré.
Cui Hongjian, directeur du département des études européennes de l'Institut chinois des études internationales, a déclaré samedi au Global Times que les relations commerciales et économiques sont le lien stable du pays avec la Chine et que la France veut également un monde multilatéral et stable comme le fait la Chine, ce qui signifie que les deux pays partagent des bases communes de coopération malgré les conflits dans certains domaines.
Les relations sino-françaises reposent sur une base économique stable et les deux parties veulent ajouter de la stabilité à un monde d'incertitudes et soutenir le multilatéralisme et un système économique fondé sur des règles au milieu de l'unilatéralisme et du protectionnisme américains, a déclaré Cui.
Le commerce Chine-France valait 58,6 milliards de dollars en 2019 et les principaux dirigeants des deux pays ont communiqué étroitement sur la lutte contre l'épidémie et les relations bilatérales au cours des dernières semaines, a rapporté Xinhua.
La position de leader de la Chine dans la recherche et le développement de vaccins à l'échelle mondiale a également contribué à élargir le champ de la coopération bilatérale, a déclaré Cui.

Cui a également noté certains éléments dans les relations Chine-France et Chine-Europe, y compris des changements idéologiques en Europe.
" Il y a une tendance en Europe selon laquelle plus de gens soulèvent des problèmes d'idéologie ou l'utilisent pour différencier ami et ennemi, ce qui contribue aux frictions politiques et est défavorable aux relations sino-françaises ", a déclaré Cui.
La France a été la première à couper ses traités d'extradition avec la Région administrative spéciale de Hong Kong après l'introduction de la loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong.
La France et l'Europe sont plus alignées politiquement avec les États-Unis, et l'escalade des tensions sino-américaines a incité les pays européens à devenir plus explicites dans leurs critiques sur des conflits tels que les affaires liées à Hong Kong, a déclaré Cui.

Mais les relations amères avec la Chine vont à l'encontre des intérêts de la France, qui ne tombera pas complètement dans le camp américain, a prédit Cui.
Lors de sa rencontre avec Macon, Wang a déclaré que l'Europe était une force importante dans un monde multipolaire, et que la Chine et l'Europe ont toujours été des partenaires plutôt que des rivaux, leur consensus l'emportant largement sur les différences.
La Chine continuera d'encourager l'Europe à maintenir son indépendance stratégique conformément à ses propres intérêts fondamentaux et à long terme et à renforcer la coopération pratique avec l'Europe, ont déclaré des analystes.


Edité le 31-08-2020 à 23:41:05 par Xuan


Xuan
   Posté le 06-09-2020 à 06:41:45   

Sans Huawei, Bouygues Telecom et Free en difficulté sur la 5G

Télécom Par Olivier le 05 septembre 2020 à 11h00
https://www.journaldugeek.com/2020/09/05/sans-huawei-bouygues-telecom-et-free-en-difficulte-sur-la-5g/

Le déploiement de la 5G en France s’annonce compliqué. Alors que le pays est en retard par rapport à ses voisins européens, la quasi-interdiction d’utiliser des équipements Huawei est un obstacle supplémentaire pour les opérateurs.

Alors que les enchères pour obtenir les précieuses fréquences 5G devraient avoir lieu avant la fin du mois, c’est le branle-bas de combat chez Bouygues Telecom. L’opérateur est en effet très dépendant des équipements Huawei, utilisés pour déployer son réseau 3G et 4G. Il comptait bien s’appuyer sur l’existant pour le développement de son futur réseau 5G.

L’ANSSI veille au grain
Mais l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations (l’ANSSI) a mis le holà. Dans une décision rendue publique début juillet, l’organisme n’interdit pas complètement Huawei, mais les opérateurs qui voudront utiliser du matériel provenant de l’équipementier chinois devront demander des autorisations d’exploitation limitées à huit ans. Et ces autorisations ne seront pas renouvelées…

Pour les opérateurs, il n’y a donc aucun intérêt à s’équiper chez Huawei, puisqu’il faudra remplacer le matériel d’ici 2028, ce qui veut dire démanteler les antennes du constructeur. Bouygues Telecom a toutefois l’intention de se battre, selon L’Expansion : l’opérateur devrait saisir le conseil d’État pour faire annuler le décret qui s’oppose aux équipements Huawei. La tentative pourrait aboutir dans un sens, celui de Bouygues, comme dans celui de l’ANSSI.

Mais en attendant la décision de l’autorité, l’affaire hypothèque le déploiement du réseau 5G de Bouygues qui ne sait pas sur quel pied danser. L’ANSSI a également barré la route du matériel Huawei à Free. L’opérateur n’a pas obtenu le feu vert de l’Agence pour déployer des équipements du constructeur pour son propre réseau.

Free a déploré ce que Thomas Reynaud, le directeur général d’Iliad, qualifie de « différence de traitement ». Malgré les limites imposées aux équipements Huawei, Bouygues Telecom ainsi que SFR ont pu décrocher le feu vert de l’ANSSI. Il s’agit d’une « rupture d’égalité » pour Free. Les premiers forfaits 5G pour le grand public doivent normalement être lancés avant la fin de l’année, mais ces difficultés pourraient repousser le lancement effectif du nouveau réseau.
Xuan
   Posté le 06-09-2020 à 06:50:03   

La visite de Wang Yi est considérée comme un échec par la presse bourgeoise.
Le Monde, Libé et la plupart des médias ne manquent pas de s'en féliciter. Par exemple Le monde titre "l'Europe ne se laisse plus séduire par Pékin".
Et la campagne contre la loi sur la sécurité à Hong Kong reprend de plus belle avec un soutien appuyé des européens.
Les pays européens veulent affirmer par ces positions leur "indépendance" envers les grandes puissances. En fait ils ne sont absolument pas "indépendants" de l'hégémonisme et participent activement à sa campagne de propagande.

Sur le fond, les gouvernements européens ont approuvé le principe du multilatéralisme mais n'ont modifié aucune disposition sur la 5G.

En fait il est probable qu'ils attendent de savoir à quelle sauce ils seront mangés par les USA et le résultat est clair : le rejet de Huawei entrave le développement de la 5G et coûte beaucoup d'argent aux opérateurs.
L'hégémonisme devient ici un obstacle au progrès technologique et au développement des forces productives, comme un couvercle sur la marmite.

D'autre part il est clair que l'Europe veut affirmer son "indépendance", mais dans la situation actuelle de guerre froide tous azimuts il n'y a aucune indépendance possible parce que cette guerre annexe aussi la sphère diplomatique et que les USA se servent de leurs alliés comme de petits soldats : s'ils ne marchent pas au pas les sanctions tombent.
On peut comparer cette attitude avec celle des munichois avec une différence, dans le sens où l'hégémonisme US domine déjà l'UE. Elle n'a aucun avenir, "l'indépendance" aboutit à se plier aux desiderata des USA.

Dans le même temps la position "indépendante" existe aussi dans les rangs des communistes et marxistes-léninistes, où certains continuent de mettre les USA et la Chine dans le même sac impérialiste. Dans un cas comme dans l'autre il n'y a aucune indépendance possible et personne ne peut rester sur la touche. La guerre des USA contre la Chine Populaire ne peut qu'envahir davantage l'horizon et forcer chacun à soutenir un camp ou l'autre.


Edité le 06-09-2020 à 08:44:41 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-09-2020 à 13:43:52   

Xi rencontre les dirigeants européens lundi


Par Leng Shumei et Li Xuanmin Source: Global Times Publié: 2020/9/13 21:23:40
https://www.globaltimes.cn/content/1200755.shtml

Conférence VIdeo pour ouvrir la voie au sommet de l'UE: experts

Le président chinois Xi Jinping doit assister lundi à une vidéoconférence avec les dirigeants européens, la deuxième réunion de ce type entre les dirigeants chinois et européens en deux mois.

Le Premier ministre chinois Li Keqiang participera mardi au Forum économique mondial (WEF).

La participation active des dirigeants chinois à la coopération internationale indique que le rythme de la Chine dans la promotion de la coopération internationale n'a pas été entravé par les interruptions des États-Unis, qui sont devenues une grande menace pour l'internationalisation et la stabilité mondiale.

Lors de la vidéoconférence de lundi, M. Xi rencontrera le président du Conseil européen Charles Michel, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et la chancelière allemande Angela Merkel pour discuter des relations Chine-UE et des questions d'intérêt commun, Zhang Ming, chef de la Mission chinoise auprès de l'UE, a déclaré aux médias lors d'un briefing vendredi.

Ce type de réunion est le premier du genre dans l'histoire. Nous espérons que cela contribuera à accroître la confiance politique, à renforcer la coopération pratique, à envoyer un signal positif indiquant que la Chine et l'UE soutiennent conjointement le multilatéralisme et le libre-échange et favorisent la reprise économique, a déclaré Zhang.

Malgré la pandémie COVID-19, qui sévit toujours dans le monde, la communication entre la Chine et l'UE n'a pas cessé. Xi et Li, ainsi que d'autres dirigeants chinois ont maintenu des contacts étroits avec leurs homologues européens par le biais d'appels téléphoniques et de correspondance, a noté Zhang.
Le sommet par liaison vidéo enverra un signal clair de confiance sur la négociation du traité bilatéral d'investissement Chine-Europe (TBI), ou dans un contexte plus large, que les deux économies partagent une base solide pour approfondir la coopération à l'ère post-virus. , ont déclaré les observateurs.

"La réunion est d'une grande importance dans le contexte de la répression menée par Washington contre Pékin et à l'approche de l'élection présidentielle américaine. Elle montre que la Chine et l'Europe cherchent à être indépendantes de la pression américaine, jetant ainsi les relations Chine-Europe de leur propre point de vue et en fonction de leur propre rythme » , a déclaré dimanche Cui Hongjian, directeur des études européennes à l'Institut chinois des études internationales.
La Chine et l'Europe s'uniront pour défendre le multilatéralisme, ce qui pourrait aider à dissiper les inquiétudes entourant la nouvelle idéologie de la guerre froide et le découplage. Une relation stable Chine-Europe aidera également l'économie mondiale à naviguer dans les eaux inexplorées à l'ombre de la pandémie COVID-19, selon Cui.
Les analystes prévoient que la vidéoconférence ouvrira la voie au sommet de l'UE, auquel les dirigeants chinois devraient participer et où de gros accords entre les deux économies devraient être signés.

Cette année marque le 45e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques Chine-UE et est décrite par beaucoup comme une année charnière dans les relations Chine-UE.

Le Premier ministre Li Keqiang participera mardi au Dialogue virtuel spécial du WEF avec les chefs d'entreprise mondiaux, a annoncé vendredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian.
Il prononcera un discours et discutera avec les chefs d'entreprise présents à la réunion, a déclaré Zhao.

Les efforts continus et actifs de la Chine pour promouvoir la coopération internationale dans l'ère post-pandémique sont vitaux pour que l'économie mondiale se remette de la catastrophe, tandis que les États-Unis ont continué à s'opposer à la tendance à l'internationalisation en promouvant plutôt le protectionnisme et l'unilatéralisme, Li Haidong, professeur à l'Institut des relations internationales de l'Université des affaires étrangères de Chine, a déclaré dimanche au Global Times.

Les échanges prospères entre la Chine et d'autres pays indiquent que le rythme de la coopération internationale de la Chine n'a pas été affecté alors que les États-Unis encouragent l'unilatéralisme et le protectionnisme, a déclaré Li Haidong.

Sommet prometteur

Le sommet de l'UE était initialement prévu pour septembre à Leipzig, en Allemagne, mais a été reporté en raison de l'épidémie de COVID-19.
"Malgré l'absence de réunions physiques en raison de la pandémie, la réunion vidéo est un moyen pour les deux parties de continuer à communiquer, de réduire les malentendus et de consolider la confiance politique. Elle créera les conditions pour des réunions en personne plus tard ", a noté M. Cui. .

Le sommet mettra en œuvre plusieurs priorités, dont l'une est de faciliter le TBI et de garantir que sa négociation soit achevée d'ici la fin de 2020 - comme précédemment prévu par de hauts responsables, ont déclaré des analystes.
Des pourparlers sur l'accord ont été lancés en 2013 et il y a eu plus de 30 cycles de négociations depuis lors.
Le conseiller d'État chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré début septembre que les négociations du TBI Chine-UE étaient entrées dans la phase finale et que les deux parties devaient redoubler d'efforts et prendre des "décisions politiques" si nécessaire pour résoudre les problèmes persistants dès que possible et garantir son achèvement comme prévu.
"Les deux parties sont parvenues à un consensus sur les questions les plus techniques. Au cours de la vidéoconférence, les responsables des deux parties aborderont certains désaccords persistants sur des questions telles que les subventions revendiquées aux entreprises publiques", a déclaré Cui.

Les analystes ont noté que tout au long de la réunion, la Chine et le bloc de l'UE s'engageront à renforcer la coopération sur les questions commerciales et économiques, en garantissant en particulier une chaîne d'approvisionnement stable et en empêchant le découplage industriel dans le contexte du redémarrage de l'économie dans la période post-virus.
"La Chine et l'Europe pourraient également élargir leur coopération dans la construction conjointe d'une économie verte et numérique, une direction vers laquelle le bloc de l'UE a transité" , a noté M. Cui.

La coopération soutient la stabilité

Il est important pour la Chine et les entreprises chinoises de renforcer la coopération avec leurs homologues étrangers, ce qui profitera au développement mondial et aidera à maintenir l'ordre international sous l'interruption des États-Unis, a noté Li Haidong.
Les États-Unis sont devenus une grande menace pour la stabilité et la sécurité mondiales. Il veut isoler la Chine du monde, mais il n'y parviendra pas, a déclaré Li.

La Chine, un pays qui a mené le monde dans la lutte contre l'épidémie du nouveau coronavirus et la reprise de la production, ne sera pas affectée par les interruptions externes, mais n'embrassera le monde que plus activement et ouvertement dans l'ère post-pandémique, ont déclaré des analystes chinois.


Edité le 14-09-2020 à 13:44:23 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-09-2020 à 23:47:50   

Xi Jinping : la Chine et l'UE doivent adhérer aux quatre principes afin de promouvoir leurs relations


French.xinhuanet.com | Publié le 2020-09-14 à 21:40 http://french.xinhuanet.com/2020-09/14/c_139367866.htm
BEIJING, 14 septembre (Xinhua) -- Le président chinois Xi Jinping a déclaré lundi que la Chine et l'Union européenne (UE) devaient adhérer à la coexistence pacifique, à l'ouverture et à la coopération, au multilatéralisme, ainsi qu'au dialogue et à la consultation pour le développement sain et stable de leurs relations.

M. Xi a fait ces remarques en co-présidant une réunion des dirigeants Chine-Allemagne-UE à Beijing par liaison vidéo avec la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'UE, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Notant que la pandémie de COVID-19 accélère des changements inédits en un siècle et que l'humanité est à une nouvelle croisée des chemins, M. Xi a appelé la Chine et l'UE à promouvoir sans relâche le développement sain et stable du partenariat stratégique global entre la Chine et l'UE.

________________


"Les dirigeants chinois et européens ont convenu lundi que les deux parties mettront en place des dialogues de haut niveau sur l'environnement et le climat ainsi que sur l'espace numérique. La décision a été prise lors d'un sommet virtuel entre les dirigeants chinois, allemands et européens." [communiqué Global Times]


Edité le 15-09-2020 à 07:24:14 par Xuan


Xuan
   Posté le 15-09-2020 à 08:16:19   

Visiblement le message ne passe pas
https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/l-union-europeenne-veut-envoyer-des-observateurs-independants-au-xinjiang-ou-les-autorites-chinoises-sont-soupconnees-de-persecuter-la-minorite-ouighoure_4105993.html

"L'Union européenne a proposé, lundi 14 septembre, à la Chine l'envoi d'"observateurs indépendants" dans la province chinoise du Xinjiang, où Pékin est accusé d'orchestrer une persécution de grande ampleur contre la minorité musulmane ouïghoure, a indiqué le président du Conseil européen, Charles Michel. "Nous réitérons nos préoccupations sur le traitement par la Chine des minorités au Xinjiang et au Tibet, ainsi que sur le sort réservé aux défenseurs des droits de l'Homme et des journalistes" , a déclaré Charles Michel à la presse à l'issue d'une vidéoconférence avec le président chinois Xi Jinping..."

L'UE continue de s'ingérer dans les affaires chinoises.

En ce qui concerne la question des droits de l'homme, Xi Jinping a souligné qu'il n'y a pas de voie universelle de développement des droits de l'homme dans le monde. Les pays doivent d'abord faire leur propre travail. L'UE peut résoudre ses propres problèmes de droits de l'homme. La Chine n'accepte pas d'avoir un "enseignant" sur les droits de l'homme comme et s'oppose aux "doubles standards".


La Chine s'oppose fermement à l'ingérence de tout pays dans ses affaires intérieures (Xi Jinping)


French.xinhuanet.com | Publié le 2020-09-15 à 09:28 http://french.xinhuanet.com/2020-09/15/c_139368992.htm
BEIJING, 15 septembre (Xinhua) -- Le président chinois Xi Jinping a déclaré lundi à Beijing que la Chine s'oppose fermement à toute personne ou force créant de l'instabilité, de la division ou des troubles en Chine, et que le pays s'oppose fermement à l'ingérence de tout pays dans ses affaires intérieures.

Il a souligné cette position lors d'une réunion par liaison vidéo avec la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'UE, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

M. Xi a clarifié la position de principe de la Chine sur les questions liées à Hong Kong et au Xinjiang, soulignant que l'essence de ces questions est de sauvegarder la souveraineté nationale, la sécurité et l'unité de la Chine, et de protéger les droits des personnes de tous les groupes ethniques en Chine à vivre et à travailler en paix.


Edité le 15-09-2020 à 12:59:47 par Xuan


Xuan
   Posté le 15-09-2020 à 23:29:56   

Les médias européens se déchaînent sur les "droits de l'homme" en sachant pertinemment que la Chine ne tolérera aucune ingérence sur ses affaires intérieures au nom des droits de qui que ces soit.
Par conséquent aucune expertise "indépendante" ne sera acceptée, sauf une visite officielle dûment encadrée comme ce fut le cas pour la Turquie au Xinjiang.

Xi a défini les rails sur lesquels doit se poursuivre la concertation :
>coexistence pacifique (dont la non ingérence)
>coopération ouverte
>multilatéralisme
>dialogue et consultation

C'est donc à l'Europe de choir entre la coopération économique ou la confrontation.
Malgré tout le bruit médiatique l'UE devra changer de ton si elle veut se sortir de la crise.



Xi appelle à des liens solides avec l'Europe

Par Yang Sheng, Wang Cong et Deng Xiaoci Source: Global Times Publié: 2020/9/14 23:43:40 Dernière mise à jour: 2020/9/14 23:56:21
https://www.globaltimes.cn/content/1200887.shtml

Un sommet virtuel montre à la Chine et à l'UE qu'il faut se concentrer sur la coopération, sur les différences

Les dirigeants chinois, allemands et européens ont réaffirmé qu'ils renforceraient davantage la coopération du commerce à la lutte contre l'épidémie lors d'un sommet virtuel lundi, envoyant ce que les experts appellent un signal retentissant que les parties restent déterminées à poursuivre un engagement pragmatique plutôt que des différences, comme certains responsables et experts aux États-Unis le conseillent activement.

Lors de la réunion avec les dirigeants allemands et européens, le président chinois Xi Jinping a souligné que la Chine et l'UE devaient respecter quatre engagements, à savoir la coexistence pacifique, la coopération ouverte, le multilatéralisme, ainsi que le dialogue et la consultation , afin de promouvoir un développement sain de liens bilatéraux.

Les dirigeants chinois et européens ont déclaré leur engagement à accélérer les négociations du traité bilatéral d'investissement Chine-UE afin d'atteindre l'objectif de conclure les négociations dans le courant de cette année.

Les dirigeants ont annoncé la signature officielle de l'accord Chine-UE sur les indications géographiques. Ils ont également décidé d'établir un dialogue de haut niveau Chine-UE sur l'environnement et le climat et un dialogue de coopération numérique de haut niveau Chine-UE, et de forger des partenariats verts et numériques Chine-UE.

La réunion virtuelle devrait donner un élan à la coopération Chine-Europe, en particulier dans les domaines économique et commercial, et apporter la confiance dont a désespérément besoin une économie mondiale frappée non seulement par une pandémie mondiale, mais aussi par des tensions géopolitiques et commerciales créées par un gouvernement américain de plus en plus destructeur, Les experts chinois ont dit.

Coopération sur les différends

Xi a rencontré la chancelière allemande Angela Merkel, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen par liaison vidéo. La réunion était la deuxième réunion de haut niveau entre la Chine et l'Europe en trois mois et faisait également suite à une série d'engagements diplomatiques entre les deux parties depuis le déclenchement du COVID-19. Xi a rencontré Michel et von der Leyen le 22 juin par liaison vidéo.

Parmi les résultats significatifs du sommet figurait une réaffirmation des dirigeants qu'ils achèveraient les négociations pour un traité bilatéral d'investissement (TBI) d'ici la fin de l'année. L'accord, une fois signé, devrait élargir considérablement le marché de chacun et offrir une plus grande protection.

Ils ont également convenu de mettre en place des dialogues de haut niveau pour l'environnement et le climat ainsi que le domaine numérique, signalant que les deux parties élargissent encore leurs domaines de coopération, alors que les États-Unis se sont retirés de l'Accord de Paris sur le changement climatique et font constamment pression pour des affrontements dans le domaine numérique avec des mesures de répression contre les entreprises technologiques chinoises.

Au cours de la réunion, M. Xi a noté que la pandémie de COVID-19 avait accéléré les transformations qui se déroulaient une fois en un siècle dans le monde et placé l'humanité à un nouveau carrefour. Il est important que la Chine et l'UE restent déterminées à poursuivre une croissance saine et régulière de leur partenariat stratégique global.

Alors que la Chine et l'UE ont maintenu des interactions diplomatiques étroites pendant la pandémie qui fait rage, elles ont également eu des divergences sur plusieurs fronts, notamment Hong Kong, le Xinjiang et la 5G.

Au cours du sommet virtuel, M. Xi a clarifié la position de la Chine sur les affaires de Hong Kong et du Xinjiang, affirmant que ces affaires sont le droit de la Chine de défendre sa souveraineté, sa sécurité et son unité, et que la Chine s'oppose fermement à toute personne et à toute force qui sème l'instabilité, la sécession et les troubles en Chine. et interfère dans les affaires intérieures de la Chine.

Concernant les droits de l'homme, M. Xi a souligné qu'il n'y avait pas de voie de développement unique et qu'il n'y avait pas de protection des droits de l'homme meilleure que les autres mais seulement une meilleure protection, et que tous les pays devraient d'abord s'occuper de leurs propres affaires. La Chine n'accepte pas un "prédicateur des droits de l'homme" et s'oppose au double standard.


Sur le front économique, M. Xi a déclaré que la Chine suivait de près les tendances récentes dans l'UE en ce qui concerne la 5G, les examens des investissements étrangers, les marchés publics et d'autres domaines, et espère que l'UE maintient un marché ouvert des investissements et du commerce.

Wang Yiwei, directeur du Centre d'études européennes de l'Université Renmin de Chine à Pékin, a déclaré lundi au Global Times que de nombreux investissements de la Chine et son influence économique croissante en Europe avaient amené certaines forces conservatrices de l'UE à dire que la Chine et l'UE sont en conflit, la Chine doit donc souligner la sincérité et l’importance de la «coexistence pacifique».

"La montée du protectionnisme et de l'unilatéralisme, en particulier aux États-Unis, menace la stabilité de la situation internationale et la reprise économique mondiale. La Chine et l'UE, en tant que grandes puissances chargées de stabiliser la situation internationale, partagent des intérêts communs pour défendre l'ouverture et la coopération, ainsi que le multilatéralisme » , a déclaré Wang.

L'UE et la Chine ont également des divergences sur certains sujets sensibles, comme les affaires du Xinjiang et de Hong Kong. Ainsi, les deux parties devraient insister sur le dialogue et les consultations, plutôt que sur la confrontation qui amplifierait ces différences et perturberait la coopération, a noté Wang.

Lors du sommet virtuel de lundi, la Chine et l'UE ont également conclu un accord historique sur la protection des indications géographiques de 100 de leurs produits respectifs, le premier accord majeur entre les deux parties. Devant entrer en vigueur au début de 2012, l'accord sera élargi pour couvrir 175 noms d'IG supplémentaires des deux côtés d'ici quatre ans.

"La signature de l'accord est d'une grande importance et marque les progrès accomplis dans la coopération commerciale Chine-UE, car un tel accord montre une conscience accrue de la protection de la propriété intellectuelle et une reconnaissance mutuelle des valeurs culturelles et historiques derrière les IG" , Cui Hongjian, directeur of EU Studies à l'Institut chinois d'études internationales, a déclaré lundi au Global Times.

Rejet de l'ingérence américaine

Le moment choisi pour ce sommet Chine-UE - quelques semaines à peine avant les élections américaines - montre que les décideurs politiques de Pékin et de Bruxelles sont déterminés à conclure des accords de manière indépendante, et les problèmes spécifiques persistants pendant les négociations ne font que prouver la sincérité authentique de la les deux, nota Cui.

Il n'a pas encore exclu la possibilité que certains politiciens attachants des États-Unis dans l'UE attendent que Joe Biden remporte les élections et se préparent à s'aligner avec la nouvelle administration Biden sur la gestion de la Chine, et ils ont tendance à lancer des demandes déraisonnables et à retarder délibérément les négociations. , Avertit Cui.

Alors même qu'ils se battent avec l'Europe sur plusieurs fronts, du commerce à l'armée, et que son président gronde à plusieurs reprises l'Europe dans un large éventail de domaines, de l'immigration à l'approvisionnement énergétique, les États-Unis cherchent également à se mêler des relations Chine-Europe. Le mois dernier, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo s'est rendu en Europe pour ce que certains experts chinois ont appelé un voyage de mensonges et de peur au-dessus de la Chine.

Les experts chinois ont déclaré que la Chine et l'UE étaient victimes de l'unilatéralisme américain, et c'est pourquoi les dirigeants des deux parties ont convenu de construire conjointement le partenariat sur les questions de protection de l'environnement et du changement climatique, ainsi que sur la coopération numérique.

Alors que les États-Unis sont embourbés dans une série de crises allant de la pire épidémie du COVID-19, à des troubles sociaux constants, à une économie vacillante, la Chine et l'UE sont désireuses d'accélérer le processus de reprise après la pandémie et de relancer la leur. économies - un autre intérêt commun qui, selon les experts, pourrait amener les deux parties à coopérer.

Au cours des huit premiers mois de l'année, les échanges commerciaux de la Chine avec l'UE ont augmenté de 1,4% en glissement annuel pour atteindre 2,81 billions de yuans (411,95 milliards de dollars), selon les données officielles chinoises. Bien que cela soit inférieur au commerce entre la Chine et l'ASEAN, qui a augmenté de 7% à 2,93 billions de yuans, il est toujours plus élevé que le commerce entre la Chine et les États-Unis, qui a chuté de 0,4% à 2,42 milliards de yuans.

En outre, au deuxième trimestre de l'année, la Chine a dépassé les États-Unis en tant que plus grand marché d'exportation de l'Allemagne, les exportations allemandes vers la Chine atteignant 23 milliards d'euros (27,25 milliards de dollars).

Les analystes chinois ont déclaré que l'interdépendance et la complémentarité des relations commerciales Chine-UE seraient importantes pour que les deux parties réalisent une reprise économique dans l'ère post-pandémique.

Mais les différences entre les deux parties pourraient également avoir un impact sur la coopération, et l'UE continue de surveiller le développement de la Chine.La Chine doit donc également être préparée à des changements dans les relations Chine-UE, ont déclaré des analystes.
Xuan
   Posté le 16-09-2020 à 00:05:29   

La Chine organise une visite au Xinjiang pour des diplomates de l'UE: FM

Source: Global Times Publié: 2020/9/15 19:07:54

https://www.globaltimes.cn/content/1200978.shtml


La Chine a accepté et organisera la visite des diplomates de l'Union européenne (UE) en Chine dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, en réponse à la demande des diplomates, a annoncé mardi le ministère chinois des Affaires étrangères.

Wang Wenbin, porte-parole du ministère, a déclaré lors d'une conférence de presse mardi que sur les questions du Xinjiang, la Chine accueillait toujours des amis d'autres pays, y compris des pays européens, pour jeter un coup d'œil au Xinjiang et connaître la situation réelle sur le terrain, au lieu de s'appuyer sur des ouï-dire ou des mensonges délibérément fabriqués.
Il a souligné que toute enquête sur des questions liées au Xinjiang basée sur une présomption de culpabilité est fermement refusée.
Les remarques de Wang étaient en réponse aux responsables de l'UE '

Wang a déclaré que la Chine avait publié lundi un communiqué de presse détaillé lors d'un sommet virtuel des dirigeants chinois, allemands et européens. Sur la question des droits de l'homme, le président chinois Xi Jinping a souligné qu'il n'y avait pas de voie unifiée vers le développement, qu'il n'y avait pas de meilleure protection des droits de l'homme mais seulement une meilleure protection, et que tous les pays devraient d'abord s'occuper de leurs propres affaires. La Chine n'accepte pas un "prédicateur des droits de l'homme" et s'oppose au double standard.

Xi a également clarifié la position de la Chine sur les affaires de Hong Kong et du Xinjiang, affirmant que de telles affaires sont le droit de la Chine de défendre sa souveraineté, sa sécurité et son unité, et que la Chine s'oppose fermement à toute personne et à toute force qui sème l'instabilité, la sécession et les troubles en Chine, et interfère dans Affaires intérieures de la Chine.

Wang a déclaré que la Chine était prête à renforcer les échanges et à faire des progrès communs avec l'UE sur le principe du respect mutuel.
Wang a déclaré que la réunion avait également abordé les questions relatives aux droits de l'homme au sein de l'UE, telles que le problème prolongé des réfugiés, la montée du racisme, de l'extrémisme et des minorités ethniques dans certains États membres de l'UE, et de fréquentes remarques anti-juives, anti-musulmanes et anti-noires, et des incidents vicieux.

L'UE a reconnu ses propres problèmes et espère avoir un dialogue avec la Chine sur la base du principe d'égalité et de respect, améliorer la compréhension mutuelle et gérer correctement les différences, a déclaré Wang.
Xuan
   Posté le 16-09-2020 à 09:48:31   

La Chine et l'Europe choisissent la coopération plutôt que les différences: éditorial du Global Times


Source: Global Times Publié: 2020/9/15 21:51:24
https://www.globaltimes.cn/content/1201000.shtml

Un sommet entre les dirigeants chinois, allemands et européens s'est tenu lundi par vidéoconférence. Selon le briefing de la partie chinoise, le sommet a atteint un certain nombre de résultats, notamment l'objectif de conclure les négociations sur le traité bilatéral d'investissement Chine-UE dans l'année. Les informations officielles de l'Allemagne et de l'UE ont également porté sur la coopération.

Mais l'opinion publique européenne a souligné les différences entre les deux côtés, qui reflètent l'état normal de l'Europe.

Les différences idéologiques entre la Chine et l'Europe existent depuis longtemps. Pourtant, les deux parties continuent d'étendre leur coopération et leurs interactions. Telle est la tendance générale des relations Chine-Europe. Le désir des deux côtés de continuer à renforcer la tendance est réel. C'est un souhait non seulement au niveau national, mais aussi de leurs entreprises.

Les enquêtes menées par la Chambre de commerce de l'Union européenne en Chine et la Chambre de commerce chinoise auprès de l'UE montrent que si la Chine élargit encore son accès au marché et que l'Europe améliore encore son environnement commercial, les entreprises des deux côtés sont prêtes à investir davantage les unes dans les autres.

La coopération économique et commerciale est la partie la plus importante et la plus stimulante des relations sino-européennes. Elle peut constituer une formidable force motrice pour les échanges interpersonnels et culturels, qui à leur tour favorisent la compréhension mutuelle et la tolérance entre les deux parties. La coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Europe pourrait être considérée comme bien développée. La Chine a dépassé les États-Unis en tant que plus grand marché d'exportation de l'Allemagne au deuxième trimestre de 2020 et est depuis longtemps devenue le plus grand marché de la mode de certains pays européens en dehors de l'UE.

Les différends les plus courants entre la Chine et l'Europe concernent les droits de l'homme et dans des domaines pertinents, tels que les affaires liées au Xinjiang et au Tibet, et la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. Mais il faut souligner que de tels affrontements concernant les droits de l’homme sont ambigus. Il est vrai qu'il existe des différences en matière de droits de l'homme entre les deux parties. Pourtant, la partie inexacte est que ces différends ont été gravement exagérés. Ils ont été transformés en affrontements politiques, même comme monnaie d'échange pour faire pression sur la Chine, dans le but de faire concéder cette dernière sur les questions économiques et commerciales.

La société chinoise a absorbé une partie des concepts occidentaux des droits de l'homme. Aujourd'hui, la Chine accorde une grande attention à l'amélioration des moyens de subsistance des populations et chérit chaque vie pendant sa lutte contre l'épidémie. Cela a-t-il eu un impact sur l'Europe? Alors que la Chine réduit son écart avec l'Occident en matière d'industrialisation, les échanges sur les droits de l'homme seront un processus pour apprendre les uns des autres. L'époque où l'Occident pouvait facilement sermonner la Chine est révolue.

L'Europe considère les affaires liées au Xinjiang et à Hong Kong comme des questions de droits de l'homme, mais les 1,4 milliard de Chinois ne le pensent pas. Ils pensent que le Xinjiang a dû prendre les mesures les plus strictes pour éliminer le terrorisme et l'extrémisme dont il souffrait autrefois gravement. La société chinoise s'oppose également fermement à certaines forces qui se sont efforcées de transformer le haut degré d'autonomie de Hong Kong en indépendance, ou de retirer Hong Kong de la juridiction du gouvernement central chinois et de le faire tomber dans l'étreinte des États-Unis et du Royaume-Uni. .

La Chine est un pays si vaste que la complexité de sa gouvernance interne lors de son processus de modernisation est inimaginable pour les Européens. L'opinion publique européenne devrait respecter les intérêts des 1,4 milliard de Chinois ainsi que leur compréhension et leurs émotions envers les affaires de la Chine. Les Européens doivent être clairs sur le fait que les politiques chinoises sur le Xinjiang et Hong Kong ne sont pas seulement la décision du gouvernement chinois, mais aussi le choix du peuple chinois.

Si les Européens ont des vues raisonnables sur les affaires du Xinjiang et de Hong Kong, le peuple chinois ne les rejettera pas. Mais si certaines forces en Europe tentent de forcer la Chine à se comporter comme elles le souhaitent, elles peuvent simplement l'oublier. Quels que soient les dommages qu'elle pourrait causer aux relations Chine-UE, la Chine ne fera jamais de concessions sur ses principes.

Si la Chine demande à l'Europe de résoudre ses problèmes de migration, offre des solutions à des pays comme la France, l'Espagne et le Royaume-Uni pour faire face aux mouvements séparatistes, et exige que l'Europe fasse face à l'épidémie de COVID-19 de certaines manières spécifiques, car réduire les infections et les décès est une question cruciale des droits de l'homme pour la Chine, l'Europe l'accepterait-elle? Les Européens se sentiraient-ils offensés?

Il ne faut jamais trop politiser la coopération qui s'impose entre les sociétés chinoise et européenne. On espère que la Chine et l'UE pourront se respecter mutuellement et obtenir des résultats gagnant-gagnant grâce à la coopération. Cela devrait l'emporter sur les préoccupations ou les projets insignifiants.
Xuan
   Posté le 16-09-2020 à 20:27:18   

Taïwan, nouvelle pomme de discorde entre la Chine et l’Union européenne


Extrait de https://fr.sputniknews.com/international/202009161044440202-taiwan-nouvelle-pomme-de-discorde-entre-la-chine-et-lunion-europeenne/

Neuf experts et parlementaires européens ont appelé Bruxelles à soutenir Taïwan face à Pékin. Mais l’UE a-t-elle réellement les moyens de sa puissance?
Décryptage des enjeux avec Gérard Chaliand, géopolitologue, et Michel Jan, spécialiste de la Chine.

Le texte n’a pas fait grand bruit au-delà des cercles initiés, mais il illustre le virage politique chez les Vingt-Sept. Le 14 septembre, tandis que les Européens négociaient avec la Chine un accord sur les investissements, un collectif de neuf députés et experts européens signait une tribune dans Le Monde appelant Bruxelles à «revoir sa “politique d’une seule Chine” et à soutenir Taïwan» .
Parmi eux, trois Français: Raphaël Glucksmann, en pointe dans la dénonciation du traitement infligé aux Ouïghours, Nathalie Loiseau, tête de liste LREM aux dernières européennes, et François Godement, éminent spécialiste de l’Empire du Milieu à l’Institut Montaigne.
[...]
Mais la «rupture politique et économique» évoquée par le texte est-elle vraiment réaliste? Si Gérard Chaliand salue «une déclaration d’intention louable», il note cependant les faiblesses intrinsèques de l’Union européenne: «Nous n’avons pas la cohésion nécessaire pour peser». Il s’agirait donc d’un «vœu pieux».

«Ils ont autant de moyens de nous nuire en rétorquant, que nous de les gêner sur le plan des échanges économiques. On irait s’engager dans une histoire qui nous coûterait cher pour un jeu qui pour nous n’est pas essentiel.» ...



Edité le 16-09-2020 à 20:28:36 par Xuan


Xuan
   Posté le 18-09-2020 à 19:51:22   

Le Diplo de septembre publie un article sur la politique étrangère de la France et le courant atlantiste depuis plusieurs mandats présidentiels.
Je souligne certains passages, on note que derrière la ligne néocon française se trouvent le MEDEF et la hiérarchie militaire.
Ce qui laisse deviner que l'oppression US sur les "alliés" occidentaux peut entraîner l'échec de cette ligne.
Mais pour l'instant c'est l'hésitation qui domine


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Qui pilote vraiment le Quai d’Orsay ?
Emmanuel Macron et l’« État profond »


Respecter les alliances sans s’aligner sur les États-Unis : la voie diplomatique singulière de la France tracée par le général de Gaulle a été poursuivie jusqu’à la présidence Chirac. Elle fut ensuite abandonnée par MM. Sarkozy et Hollande avec l’arrivée au Quai d’Orsay de diplomates néoconservateurs. M. Macron affirme vouloir renouer avec l’héritage gaullien, notamment vis-à-vis de la Russie, mais sans vraiment s’en donner les moyens.

par Marc Endeweld

En cette rentrée 2019, le président Emmanuel Macron décide de surprendre ses diplomates. Les accueillant à l’Élysée pour la traditionnelle « conférence des ambassadeurs et des ambassadrices » , il dénonce l’existence d’un « État profond » au Quai d’Orsay : « Alors je sais, comme diraient certains théoriciens étrangers, nous avons, nous aussi, un État profond, explique soudainement M. Macron. Et donc, parfois, le président de la République dit des choses, et puis la tendance collective pourrait être de dire : “Il a dit ça, mais enfin nous on connaît la vérité, on va continuer comme on a toujours fait.” » Puis il avertit qu’il ne faut pas « suivre cette voie » (1). Immédiatement, quelques rires gênés fusent de l’assistance : ces hauts fonctionnaires, qui se comportent comme les aristocrates de la République, ne sont guère habitués à se faire malmener de la sorte. De fait, cette démonstration d’autorité — certains y voient un aveu de faiblesse — n’est pas du goût de tous : « Cette déclaration a été très mal prise au Quai » , nous confie l’un des diplomates présents.

Aujourd’hui avocat au cabinet August Debouzy, situé dans le « triangle d’or » parisien (2), à deux pas des banques d’affaires Rothschild et Lazard, M. Pierre Sellal connaît bien le Quai d’Orsay pour en avoir été le secrétaire général de 2009 à 2014. Il fut aussi, longtemps, le représentant permanent de la France auprès de l’Union européenne et dit ne pas comprendre la formule employée par M. Macron : « J’ai été un peu étonné par la référence à l’État profond. Le Quai est l’administration la plus loyale qui soit et la plus profondément régalienne. Il existe un continuum entre les ambassadeurs et le président de la République. La politique étrangère, c’est la parole de l’État, celle du président de la République. » Sous la Ve République, le président, désigné chef des armées, a également pris en main la politique étrangère, donnant naissance à ce qu’on appelle son « domaine réservé » en matière de diplomatie et de défense. Toutefois, un bon spécialiste du Quai, Christian Lequesne, professeur au Centre de recherches internationales de Sciences Po, rappelle que « les diplomates ont recours à des méthodes indirectes de résistance visant à sabrer en laissant traîner les choses (3) » .

Une semaine avant cette mise au point présidentielle, M. Macron accueillait le président russe Vladimir Poutine au fort de Brégançon, résidence d’été des présidents français située dans le Var. Une nouvelle invitation après celle de juin 2017 sous les ors du château de Versailles, et d’autant plus marquante qu’elle intervenait juste avant l’organisation par la France du sommet du G7 à Biarritz — Moscou étant exclu du G8 depuis 2014. Dans ce contexte, M. Macron décide d’exhorter ses diplomates à «repenser (…) notre relation avec la Russie » , et à renforcer le dialogue avec celle-ci, car « pousser la Russie loin de l’Europe est une profonde erreur stratégique, parce que nous poussons la Russie soit à un isolement qui accroît les tensions, soit à s’allier avec d’autres puissances comme la Chine, ce qui ne serait pas du tout notre intérêt » . Déjà, dans son livre Révolution, publié lors de la campagne présidentielle, il annonçait son intention de « travailler avec les Russes pour stabiliser leur relation avec l’Ukraine et permettre que soient levées progressivement les sanctions de part et d’autre (4) » . À l’Élysée, un conseiller tient aujourd’hui à nous rappeler qu’ « il n’y a pas de virage à 180° à l’égard de la Russie » , ajoutant qu’ « il ne s’agit en aucun cas d’absoudre » le pays.

Le dossier de la sécurité collective européenne est très sensible. Kosovo, Géorgie, Ukraine, Syrie, depuis une vingtaine d’années les confrontations se multiplient avec Moscou (5), qui n’a pas digéré les promesses non tenues sur l’élargissement de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) à l’est de l’Europe (6). Les Américains ont poussé leur avantage au maximum, jusqu’à sortir unilatéralement, en 2002, du traité antimissile balistique (ABM). Puis, en février 2019, du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé en 1987, qui avait marqué le dénouement de la crise des euromissiles (mettant fin au déploiement des missiles soviétiques SS-20 et des Pershing américains).

La reprise d’un dialogue bilatéral entre la France et la Russie, interrompu depuis la crise ukrainienne de 2014, suscite les critiques appuyées de certains des partenaires européens de la France, qui n’ont guère apprécié d’être placés devant le fait accompli par Paris. Les experts et commentateurs atlantistes, hostiles à la Russie, ne manquent pas non plus en France. Le directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, Bruno Tertrais, affiche son scepticisme : « Sur un sujet qui concerne l’Europe tout entière, la France a choisi de jouer seule… Conclusion : non, ça n’aboutira à rien de concret. Ce qui ne veut pas dire qu’il [M. Macron] a tort d’essayer. Au moins personne ne pourra plus nous reprocher de “ne pas assez parler à la Russie”. » D’autant que certains, au sein de l’administration diplomatique française, attendaient cette reprise du dialogue : « Une grande partie du Quai, estime même M. Sellal, a la nostalgie d’une grande politique vis-à-vis de la Russie, politique qui s’est réduite aux sanctions. S’il y a eu des éléments de résistance, ils étaient ailleurs, parmi les ONG [organisations non gouvernementales], les médias. »

« Politique arabe » ou « famille occidentale »
M. Macron a découvert le dossier russe en janvier 2016 quand il s’est rendu à Moscou alors qu’il était ministre de l’économie. Il est alors accompagné de M. Jean-Pierre Chevènement, nommé quatre ans plus tôt représentant spécial de la France pour la Russie dans le cadre de la « diplomatie économique » . Les deux hommes, qui s’apprécient — M. Chevènement nous rappelle que M. Macron fut plus jeune, à la fin des années 1990, engagé dans son parti, le Mouvement des citoyens (MDC) —, entament vite un dialogue sur le sujet. « En 2017, Emmanuel Macron m’a demandé de reprendre du service » , nous confie l’ancien ministre, avec pour nouvelle mission de réintégrer pleinement la Russie au sein du Conseil de l’Europe — une instance intergouvernementale qui regroupe quarante-sept pays, soit toute l’Europe au sens large sauf la Biélorussie. Ce sera chose faite en juin 2019, la Russie retrouvant ses droits de vote perdus après l’annexion de la Crimée en mars 2014.
M. Chevènement n’utilise pas de pincettes diplomatiques pour exposer les résistances à l’intérieur du ministère des affaires étrangères : « Quand le président Macron me reçoit avec tout son “staff”, je sens très vite qu’il y a des gens sur l’ancienne ligne. Je me heurte à tous les étages à cet État profond. Toutes mes propositions contredisaient nombre de responsables du Quai. Depuis Bernard Kouchner [ministre des affaires étrangères de 2007 à 2010], et les nominations qui en ont résulté, la ligne sur ce dossier est celle des néoconservateurs américains. »

Lancé dans les années 1970, le « néoconservatisme » est un courant de pensée diffusé par des intellectuels américains venus de la gauche, qui dénonçaient alors la realpolitik de Henry Kissinger. Anticommunistes, partisans d’une défense agressive des « valeurs » occidentales et de l’hégémonie américaine, ils ont rejoint les républicains et connu leur heure de gloire sous la présidence de George W. Bush, entre 2001 et 2009. Dans ce sillage, en 2003, l’opposition déterminée du président Jacques Chirac à la guerre américaine en Irak — avec menace d’un veto au Conseil de sécurité des Nations unies — suscita en France la mobilisation intellectuelle, médiatique et diplomatique de réseaux néoconservateurs, réclamant une rupture avec l’héritage gaulliste et la « politique arabe » de la France. Des diplomates en poste notamment à Washington, Tel-Aviv, ou auprès de l’OTAN, se déclarèrent en faveur de la guerre, au prétexte de la solidarité transatlantique, de la « famille occidentale » , des droits de l’homme ou du droit d’ingérence.

« Gérard Araud était à l’époque [au début des années 2000] le directeur des affaires stratégiques. Lors des réunions chez Pierre Sellal, qui était alors le directeur de cabinet d’Hubert Védrine, il tenait des discours d’une grande fermeté sur le Hamas et le Hezbollah, se souvient l’ancien diplomate Yves Aubin de la Messuzière, patron de la direction Afrique du Nord et Moyen-Orient du Quai de 1999 à 2002, et ancien ambassadeur en Irak. Il y avait aussi toute cette mouvance autour de Thérèse Delpech, patronne des affaires stratégiques au Commissariat à l’énergie atomique. Pour eux, il fallait aller dans le sens des Américains. Lors d’un dîner avec Thérèse Delpech, alors qu’elle m’expliquait que l’Irak était proche de la bombe, je lui rétorquais que les Irakiens étaient en incapacité de reprendre leur programme. Mais avant 2003, il ne fallait pas être sur cette ligne. »
Qualifié de proaméricain à l’époque, M. Araud, parti à la retraite, esquisse un mea culpa sur toute cette période, non sans autodérision : « Je ne suis pas assez con au point d’être le chef des néocons (7). » Le diplomate, qui pensait qu’il valait mieux faire profil bas face à George W. Bush, affirme aujourd’hui : « En y repensant, j’ai eu tort, contrairement à Chirac et Villepin. »

Jusqu’à sa mort en 2012, la politologue Thérèse Delpech, longtemps compagne de l’historien anticommuniste François Furet, agrégea autour d’elle tout un groupe de hauts fonctionnaires du Quai spécialisés dans les affaires stratégiques et la lutte contre la prolifération nucléaire, rapidement surnommé la « secte » par leurs détracteurs. C’est aussi l’époque du Cercle de l’Oratoire , un club de réflexion créé après les attentats du 11 septembre 2001, clairement favorable à la guerre en Irak. Depuis lors, ces diplomates ne cesseront de voir leur influence grandir, notamment depuis le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN décidé par le président Nicolas Sarkozy en 2008 (mais préparé dès la fin du quinquennat de Jacques Chirac). Son successeur, M. François Hollande, décide ensuite d’aligner sa politique au Proche-Orient sur celle de la monarchie saoudienne. Sur le dossier du nucléaire iranien, son ministre des affaires étrangères, M. Laurent Fabius, revendique même une ligne plus dure que celle de l’administration Obama. La « secte » a l’oreille des gouvernements de droite comme de gauche. Lors de la conférence des ambassadeurs de 2019, le ministre des affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian, a d’ailleurs rendu hommage à Thérèse Delpech, en mentionnant dans son discours qu’elle avait écrit l’ouvrage L’Ensauvagement du monde en 2005. Un rappel effectué deux jours à peine après la mise au point présidentielle sur l’État profond…

« En une quinzaine d’années, ces diplomates “occidentalistes”, qui considèrent que la France doit défendre les “valeurs occidentales”, et ne peut pas avoir une politique étrangère trop autonome, se sont installés aux commandes de la direction politique et stratégique du Quai », déplore M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères de 1997 à 2002, au temps de la cohabitation Chirac-Jospin, et qui dialogue aujourd’hui avec M. Macron. En vingt ans, les rapports de forces au sein du ministère des affaires étrangères ont été bouleversés : « La noblesse du Quai, c’était les arabisants, maintenant, ce sont les énarques qui font carrière », pointe le chercheur Christian Lequesne.

La « secte » perd un peu de sa superbe
La transformation s’est accélérée avec la concentration du pouvoir sur quelques postes-clés dans l’administration du ministère : « Les directions géographiques ont moins de pouvoir qu’avant, elles dépendent désormais de la direction [générale des affaires] politique[s] et de sécurité, qui règne sur le Quai, et cela change tout » , explique M. de la Messuzière. À cela s’ajoute un phénomène générationnel : « Les diplomates entre 45 et 55 ans sont imprégnés d’occidentalisme, ajoute Lequesne. Notamment parce que, depuis les années 2000, l’enseignement des relations internationales à Sciences Po — qui continue d’être dispensé à la plupart des futurs diplomates français — confronte les étudiants à d’autres représentations de la politique étrangère de la France que celles de l’indépendance et du rang. » Depuis vingt ans, dans les milieux diplomatiques, on assiste à une guerre sourde entre partisans du « gaullo-mitterrandisme » , pour qui la France doit préserver sa singularité face aux États-Unis, et les néoconservateurs soucieux que la France devienne la meilleure élève du camp occidental.

Après le départ de MM. Hollande et Fabius, la « secte » perd un peu de sa superbe. Alors que M. Araud avait produit des notes pour les équipes Macron pendant la présidentielle, comme M. Justin Vaïsse, ancien patron du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) nommé par M. Fabius, c’est finalement M. Philippe Étienne, ancien ambassadeur en Allemagne, un profil classique, qui est nommé conseiller diplomatique à l’Élysée. « Il faisait la paix des braves entre les différents clans du Quai au cours de la campagne » , témoigne un ancien conseiller. À ses côtés, est nommé un proche de M. Macron, M. Aurélien Lechevallier, un spécialiste du Proche-Orient. Mais, en 2019, nouveau mercato diplomatique : ce dernier devient ambassadeur (en Afrique du Sud), tout comme M. Étienne (aux États-Unis), qui est remplacé par M. Emmanuel Bonne, ancien conseiller du président Hollande. Peu après, M. Philippe Errera, ancien directeur de cabinet de M. Kouchner, et ancien ambassadeur à l’OTAN, est nommé directeur général des affaires politiques et de sécurité du ministère, et M. Nicolas Roche, ancien ambassadeur à Washington, devient directeur de cabinet du ministre, M. Jean-Yves Le Drian. M. Martin Briens reste directeur de cabinet de Mme Florence Parly, la ministre de la défense. Or MM. Errera, Roche et Briens occupaient des postes-clés pendant la présidence très atlantiste de M. Sarkozy.

Pour quelles raisons le chef de l’État a-t-il accepté de telles nominations, pour ensuite dénoncer l’existence d’un « État profond » ? Un diplomate se désespère : « Macron ne s’est pas donné les moyens de prendre le contrôle de l’appareil. Il se retrouve à la fois seul face à son administration, mais aussi au sein même de l’Élysée. » Le crédit de la France en pâtit. M. Poutine a lui-même relevé cette confusion lors du forum international Valdaï à l’automne 2019 : « Je ne sais pas ce qu’est l’État profond. En Russie, il y a un État qui obéit au président » , a répondu le président russe au géopolitologue français Pascal Boniface, qui lui demandait de réagir aux propos de M. Macron.

Plusieurs initiatives de Paris en direction de la Russie ont bien été freinées par le Quai au début du quinquennat. Ainsi, M. Macron a reçu à l’Élysée M. Errera pour s’assurer de sa loyauté sur le dossier russe, et il a fait nommer un nouveau directeur Europe continentale (chargé des Balkans, de la Russie et de ses voisins du Caucase du Sud, et de l’Asie centrale), M. Frédéric Mondoloni, ancien ambassadeur à Belgrade, qui a autrefois conseillé la ministre chiraquienne Michèle Alliot-Marie. « Il dispose d’un accès direct à la cellule diplo de l’Élysée » , nous souffle un diplomate. Et avant la mise au point présidentielle d’août 2019, le cabinet de Mme Parly avait interdit au chef d’état-major des armées de se rendre à Moscou, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Sollicité par l’intermédiaire de son cabinet, M. Le Drian n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Parler enfin avec tout le monde
Ancien ministre des affaires étrangères et diplomate de carrière, M. Dominique de Villepin a affronté de telles résistances lors de la guerre en Irak : « Ces réseaux atlantistes sont extrêmement forts chez les militaires français, et ils sont également en lien avec les activités économiques. Ils sont anglo-saxons d’esprit » , nous assure-t-il. Dans ses Mémoires, Jacques Chirac abonde : « Du Medef [Mouvement des entreprises de France] et de certains patrons du CAC 40 me parviennent des messages plus insistants, où l’on me recommande de faire preuve de plus de souplesse à l’égard des États-Unis (8). »

Dès juin 2017, sitôt élu président, dans un entretien au Figaro, M. Macron promet : « Avec moi, ce sera la fin d’une forme de néoconservatisme importée en France depuis dix ans. La démocratie ne se fait pas depuis l’extérieur à l’insu des peuples. La France n’a pas participé à la guerre en Irak et elle a eu raison. Et elle a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye. Quel fut le résultat de ces interventions ? Des États faillis dans lesquels prospèrent les groupes terroristes. Je ne veux pas de cela en Syrie (9). » Sur ce dernier dossier, le nouveau président ne souhaite plus faire du départ de Bachar Al-Assad un préalable. À la lecture de cet entretien, Bruno Tertrais, à la Fondation pour la recherche stratégique, manque de s’étrangler, et publie un tweet : « Syrie. Ukraine. Les prises de position du PR [président de la République] suscitent la perplexité et l’incompréhension #euphémisme. »

M. Macron entend troquer le discours sur les « valeurs » pour celui de la realpolitik. Il veut parler avec tout le monde. Voilà pour les intentions. Car, dans ses premiers pas sur la scène internationale, il multiplie les coups d’éclat, accueille Donald Trump le 14 juillet 2017, puis lui rétorque en anglais sur Internet pour défendre l’accord de Paris sur le climat, évoque ses grands projets pour l’Europe à la Sorbonne ou devant le Parthénon à Athènes… « Emmanuel Macron ne considère pas que la France doit faire profil bas. Il n’achète pas l’idée d’une France qui devrait se fondre dans le magma occidental. Il a l’ambition de jouer un rôle » , assure M. Védrine, qui ajoute : « Il n’est pas gaullo-mitterrandien, il n’est pas néoconservateur. La synthèse macronienne emprunte à tous les courants. » Pragmatisme gaullien ou vulgaire opportunisme ? « C’est une diplomatie par défaut » , estime pour sa part Bertrand Badie, politiste spécialiste des relations internationales. « Il s’inscrit comme un bon élève de Sciences Po, dans une certaine continuité gaullo-mitterrandienne, tout en reprenant certains thèmes néoconservateurs. Tout cela repose sur un très faible renouvellement de logiciel de notre diplomatie. »

Dès 2016, dans Révolution, le futur président soulignait qu’il faut assurer un « rééquilibrage de notre relation » avec les États-Unis. Mais, depuis, M. Macron peine à faire sien l’axiome gaulliste : une France alliée, mais non alignée. En février 2019, la France reconnaît précipitamment Juan Guaido, l’homme de Washington, comme « président en charge » (sic) du Venezuela. En janvier dernier, alors qu’un drone américain assassine le général iranien Ghassem Soleimani, il exprime son « entière solidarité » avec les États-Unis et appelle l’Iran à s’abstenir « de toute mesure d’escalade militaire » … Au Proche-Orient, en dehors de relations soutenues avec les Émirats arabes unis, qui viennent de normaliser leurs relations diplomatiques avec Israël, la France brille par son absence : « Emmanuel Macron n’a pas de vision sur les crises de la région, souligne M. de la Messuzière. Sur le sujet israélo-palestinien, si essentiel, ne pas s’exprimer, c’est s’aligner sur la politique américaine. » En novembre 2019, M. Macron est mis devant le fait accompli par l’offensive turque dans le nord-est de la Syrie contre les Kurdes soutenus par la France, sans aucune concertation entre alliés, en dehors de l’approbation de M. Trump. Au président français, qui dénonce la « mort cérébrale » de l’OTAN dans un entretien choc à The Economist (10), le Turc Recep Tayyip Erdoğan répond vertement dans un discours prononcé à l’université d’Istanbul : « Je m’adresse à vous depuis la Turquie, et je le redirai aussi à l’OTAN, vous devriez d’abord vérifier votre propre mort cérébrale (11). »

On retrouve cet entre-deux dans le dossier russe : « Quand on joue une partie, et qu’on ne la joue pas à fond, le partenaire a tendance à vouloir vous contourner, assure M. de Villepin. En fait, on ne joue pas assez avec l’autre monde, on continue de préférer un partenaire central, les États-Unis. Je me souviens que, sur l’Irak en 2003, j’avais mis des mois à convaincre Poutine que nous étions sérieux, c’est-à-dire que nous étions prêts à mettre notre veto au Conseil de sécurité. Le problème aujourd’hui est que, sur plusieurs sujets, Poutine doute que la France soit prête à en payer le prix. Est-on pris au sérieux ? Nos hésitations, notre confort atlantique, nous mettent dans une position où on perd sur tous les tableaux. » Sur la question ukrainienne, un seul des neuf points convenus lors du dernier sommet au format dit « Normandie » (Ukraine, Russie, Allemagne et France), qui s’est tenu à Paris en décembre 2019, a été mis en œuvre à ce jour : l’échange de détenus entre Kiev et le Donbass (12). Pourtant, le temps presse, car Moscou pourrait être tenté d’enjamber l’Europe, ainsi que l’a rappelé au Sénat le diplomate Pierre Vimont, nommé représentant spécial de la France pour la Russie : « Nous assistons au développement d’un dialogue direct, au-dessus de nos têtes, entre Russes et Américains sur des questions qui intéressent la sécurité des États européens, ce qui me dérange quelque peu. Les Européens doivent défendre leurs propres intérêts (13). »
Dès 2017, M. Macron a souhaité l’établissement d’une véritable Europe de la défense, passant par un « dialogue stratégique avec l’Allemagne ». L’automne dernier, il a réaffirmé cette ambition en déclarant souhaiter que l’Europe acquière son « autonomie stratégique » . Mais il ne veut pas remettre en cause l’inscription de ce projet dans l’OTAN, par crainte de susciter l’opposition immédiate de plusieurs États membres de l’UE, notamment ceux d’Europe centrale.

Les choses commencent-elles pourtant à bouger ? Le 20 mai dernier, lors d’une conférence au Centre d’étude et prospective stratégique (CEPS), le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, n’y est pas allé par quatre chemins pour critiquer l’OTAN : « L’organisation est devenue désormais plus dangereuse qu’utile, car elle donne aux Européens un faux sentiment de sécurité. » Il ajoutait : « Pour le dire autrement, brutalement et au risque de choquer, l’OTAN, même en “état de mort cérébrale”, est devenue une menace pour notre sécurité, celle de la France et celle de l’Europe. » Des propos chocs dans la bouche d’un militaire qui n’a jamais caché sa sympathie pour les États-Unis. C’est précisément parce que Washington s’éloigne du Vieux Continent qu’il est nécessaire d’en tirer la leçon : « Il est parfaitement déraisonnable pour l’Europe de lier son destin stratégique à une puissance dont les intérêts stratégiques sont de plus en plus divergents des siens » , estime M. Desportes.

Une perspective à laquelle se refuse l’ancien président François Hollande, qui nous confie : « Si on sort de l’OTAN, il n’y aura pas d’Europe de la défense. Il faut ménager nos partenaires. » Devant l’École de guerre, en février dernier, M. Macron avait souhaité un « dialogue stratégique avec nos partenaires européens qui y sont prêts sur le rôle de la dissuasion nucléaire française dans notre sécurité collective ». « Les Européens doivent saisir cette proposition » , avait déclaré un proche de la chancelière allemande, Mme Angela Merkel. Mais M. Hollande met en avant un principe de réalité qui lui semble infranchissable : « Ni la France ni l’Allemagne ne sont prêtes à une codécision en matière de dissuasion nucléaire. »

Cynisme de Paris en Libye
Pour M. Macron et la France, les périls viennent aujourd’hui de l’autre côté de la Méditerranée. Dès le début de son quinquennat, le président français s’est impliqué dans le dossier libyen, avec le souhait de réussir là où ses prédécesseurs avaient échoué : M. Sarkozy avait lancé la France dans une hasardeuse intervention militaire contre Mouammar Kadhafi, et M. Hollande avait géré les suites désastreuses de cette opération en laissant son ministre des affaires étrangères, M. Fabius, soutenir le président Fayez Sarraj et le gouvernement de Tripoli, soutenu par la Turquie et reconnu par l’ONU, pendant que son ministre de la défense, M. Le Drian, s’engageait auprès du maréchal Haftar, appuyé par l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, au point d’engager des forces spéciales dans l’est de la Libye. Cette incohérence voire ce cynisme subsistent. Ils contribuent à l’isolement de la France dans cette affaire. Si M. Macron réussit, en juillet 2017, à amener MM. Haftar et Sarraj autour d’une même table, au château de La Celle-Saint-Cloud, dans les Yvelines, ce coup d’éclat, organisé par quelques personnes à l’Élysée dans le dos du Quai d’Orsay, ne fut suivi d’aucun résultat diplomatique. Et cette initiative lancée sans aucune concertation suscita de nombreuses incompréhensions entre la France et l’Italie. Au printemps 2020, M. Erdoğan a su tirer parti de la situation en passant outre les contrôles maritimes français pour livrer des armes et des mercenaires à Tripoli (lire également « Libye, le terrain de jeu russo-turc »).

Paris a également du mal à préciser sa relation avec la Chine. « Macron est ambigu, estime un diplomate : il souhaite établir un vrai partenariat, tout en n’ayant pas confiance, et en adoptant une stratégie du cordon sanitaire » contre Pékin. Le président français évoque la bascule stratégique vers la région « indopacifique (14) », dont la France fait partie (via l’outre-mer), et multiplie les initiatives auprès de l’Australie, de l’Inde et du Japon. « Comme souvent, remarque Badie, la France regarde la Chine tantôt comme un danger, tantôt comme un marché. Macron comme ses prédécesseurs dévalue les partenaires extra-européens et extra-occidentaux, et appréhende mal les puissances régionales. » Toutefois, un redéploiement des diplomates français vers les pays du G20 (Chine, Brésil, Afrique du Sud, Inde, etc.) devrait porter la part de leurs effectifs dans cette zone de 13 % à 25 % du total d’ici à 2025. « Quand je suis arrivé au Quai dans les années 1970, se rappelle en souriant M. Sellal, la direction Asie semblait exotique et principalement axée sur les questions culturelles. »

Le jeu diplomatique paraît marginalisé au profit d’une vision manichéenne du monde, qui privilégie la guerre et les sanctions commerciales comme instrument de la politique étrangère. « Le Quai subit la militarisation de la diplomatie française depuis Sarkozy, estime M. de Villepin. Il a perdu beaucoup de ses capteurs dans le monde, notamment en Afrique. Il n’est plus à l’avant-garde, mais dans une gestion de l’intendance. » Longtemps en poste en Afrique, l’ancien diplomate Laurent Bigot s’en désole : « Les diplomates ne sont plus capables de produire des analyses et une stratégie. Sur le Sahel (15), les seuls qui produisent, c’est le ministère de la défense et la DGSE [direction générale de la sécurité extérieure]. Les militaires ont occupé l’espace vide. » De leur côté, les « faucons » du Quai d’Orsay semblent comme orphelins : « [Ils sont] très embarrassés par Trump, car celui-ci n’en a rien à faire des valeurs des États-Unis. Il ne remplit pas la mission » , remarque M. Védrine. Reste qu’il ne suffira pas d’un seul homme, fût-il président, pour restaurer la voix de la France dans le concert des nations. Mais le veut-il vraiment ?

Marc Endeweld
Journaliste, auteur du Grand Manipulateur, les réseaux secrets de Macron, Stock, Paris, 2019

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(1) Discours du 27 août 2019.
(2) Voir notre carte « Lieux de pouvoir à Paris », Le Monde diplomatique, février 2019.
(3) Christian Lequesne, Ethnographie du Quai d’Orsay, CNRS Éditions, coll. « Biblis », Paris, 2020.
(4) Emmanuel Macron, Révolution, XO éditions, Paris, 2016.
(5) Cf. Maxime Lefebvre, « La Russie et l’Occident : dix contentieux et une escalade inévitable ? », Fondation Robert Schuman, 25 janvier 2016.
(6) Lire Philippe Descamps, « “L’OTAN ne s’étendra pas d’un pouce vers l’est” », Le Monde diplomatique, septembre 2018.
(7) Alexandre Duyck, « Gérard Araud, l’ambassadeur pas toujours très diplomate », Le Monde, 20 septembre 2019.
(8) Jacques Chirac (en collaboration avec Jean-Luc Barré), Le Temps présidentiel. Mémoires, vol. 2, NiL, Paris, 2011. Lire également Serge Halimi, « Mémoires du président Chirac », Le Monde diplomatique, novembre 2011.
(9) « “L’Europe n’est pas un supermarché” », Le Figaro, Paris, 22 juin 2017.
(10) « Emmanuel Macron warns Europe : NATO is becoming brain-dead », The Economist, Londres, 7 novembre 2019.
(11) Hürriyet, Istanbul, 28 novembre 2019.
(12) Lire Igor Delanoë, « Qui veut la paix en Ukraine ? », Le Monde diplomatique, février 2020.
(13) Audition de Pierre Vimont, le 19 février 2020, devant la commission des affaires étrangères, de la défense, et des forces armées du Sénat.
(14) Discours du 3 décembre 2019.
(15) Lire Rémi Carayol, « Sahel, les militaires évincent le Quai d’Orsay », Le Monde diplomatique, juillet 2019.
Xuan
   Posté le 20-09-2020 à 20:22:45   

Pompeo menace l'Europe de nouveau en décrétant que les sanctions seront de nouveau appliquées à l'Iran : «Si des États membres de l'Onu ne remplissent pas leurs obligations pour appliquer ces sanctions, les États-Unis sont prêts à utiliser leurs propres outils pour punir ces défaillances» .
Voir conséquences de sanctions le post "L’UE réagit aux sanctions contre l’Iran rétablies unilatéralement par les États-Unis" .
Xuan
   Posté le 23-09-2020 à 18:04:47   

Il n'y a pas de troisième voie !


Dans son discours à l'ONU Macron s'est posé comme un défenseur du multilatéralisme.
Et dans le même temps il a renvoyé dos-à-dos Trump et Xi Jinping, le premier pour son opposition au multilatéralisme et le second pour son "instrumentalisation" du multilatéralisme.

Je remets ici les deux discours
celui de Trump et celui de Xi.

On notera que le discours de Xi constitue une vision à longue échéance sur l'histoire des nations et les transformations mondiales en cours, contrairement aux discours de Trump émaillé d'attaques contre la Chine et de menaces évoquant l'armée la plus puissante du monde .

La position de Macron est intenable, la France ne va pas seule instaurer un pseudo multilatéralisme "vertueux". En fait il est coincé et impuissant.

Parmi les communistes et les marxistes-léninistes, certains continuent de qualifier la Chine de social-impérialisme ou de social-fascisme, et leur théorie les conduit dans une impasse comparable, au point de devenir muets sur le principal conflit à l'échelle de la planète, de se cantonner aux questions économiques et de répéter les mêmes incantations anticapitalistes que l'Humanité ou la CGT sur les profits du capital.

Leur position est elle aussi intenable. Que ce soit pour la bourgeoisie ou pour le prolétariat il n'y a pas de troisième voie dans l'affrontement entre hégémonisme et multilatéralisme.
Xuan
   Posté le 03-11-2020 à 20:54:35   

Libé publie un article sur le soutien du RN à Trump.
On trouve des positions pro Trump également dans Causeur, et puis d'autres plus nuancées dans la sphère souverainiste.
Le soutien du RN à Trump est relativement discret. Difficile de s'affirmer patriote et de soutenir un Etat qui sanctionne son pays. En outre les contradictions entre Trump et Poutine minent la rhétorique d'un parti qui a dénoncé des années durant l'Empire et soutenu la Russie.
Mais il arrive que les contradictions entre l'hégémonisme et le reste du monde surpassent toutes les élections aux USA.



Présidentielle américaine : qui sont ces Français qui soutiennent Trump ?
Par Julien Lecot — 3 novembre 2020 à 07:32
https://www.liberation.fr/planete/2020/11/03/presidentielle-americaine-qui-sont-ces-francais-qui-soutiennent-trump_1804320


Proches de l’extrême droite, anti-islam et exprimant un fort rejet des médias «traditionnels», ils espèrent voir Donald Trump réélu mardi soir.

Partir à la recherche de soutiens français du président américain sur les réseaux sociaux, c’est faire un saut dans un monde parallèle. Un monde où la presse est «100% anti-Trump», puisque elle fait «tout pour (le) discréditer, y compris mentir» , comme l’affirme le Comité Trump France dans une pétition sobrement intitulée : «Pour dire STOP aux Fake News sur Donald Trump.» «Régionaliste identitaire», «Adhérent RN», «#WhiteLivesMatter», «Zemmour2022» ou encore «De droite, la vraie droite avec des valeurs» : parmi les profils relayant cette pétition, l’immense majorité semble avoir un penchant non dissimulé pour les idées de l’extrême droite.

Les tweets publiés par le Comité Trump France tournent eux aussi autour des thèmes chers aux partisans de Marine Le Pen, parlant de «nettoyage des cités par l’armée», d'«exterminer les islamistes» , ou encore de la «réémigration massive» - quand ils ne partagent pas les articles des médias d’extrême droite Fdesouche et Valeurs actuelles, ou de l’identitaire Damien Rieu.

Des fondateurs d’extrême droite
Des positions peu surprenantes quand on sait qui se cache derrière ce compte aux 14 000 abonnés. A l’origine de la création de l’association pro-Trump, comme le rapportait Le Point en 2016, on trouve notamment Vivien Hoch, figure de la Manif pour tous, ou encore Gérard Pince, auteur de plusieurs ouvrages comme Le Choc des ethnies, vers le génocide des Français ? préfacé par Renaud Camus, essayiste connu pour sa théorie du grand remplacement. Et à sa tête encore aujourd’hui, Georges Clément, présenté il y a quatre ans dans Libé comme «proche des milieux identitaires» et habitué des plateaux de la web télé TV Libertés, fondée par d’anciens cadres du Front national.

C’est d’ailleurs sur cette chaîne qui cherche à «réinformer» les Français que Georges Clément a pu longuement parler de la campagne américaine mardi dernier. Dénonçant le «programme d’extrême gauche» de Joe Biden, qui, s’il est élu, «va sûrement céder assez rapidement sa place à Kamala Harris» , il est persuadé que le vote par correspondance entraîne des fraudes qui pourraient nuire à son candidat fétiche : «On trouve des sacs à droite à gauche. Et ces sacs, quand on les ouvre, ce sont des votes pour Trump.» Une rhétorique complotiste martelée par le locataire de la Maison Blanche lui-même.

De manière générale, toutes les idées de Donald Trump semblent faire écho dans le comité. Sur les réseaux sociaux, il vante les «résultats impressionnants» du président sortant sur l’économie américaine. «La croissance a explosé, le chômage a quasiment disparu, les salaires ont augmenté» , peut-on lire dans une vidéo postée en août, énumérant les «cinq raisons pour lesquelles Trump sera réélu haut la main».

Un vaccin anti-covid "dans 2-3 semaines"
Partageant des tweets de la «marche pour la vie», les membres du comité se sont réjouis de la nomination de la juge catholique et anti-avortement Amy Coney Barrett à la Cour suprême, alors que «pendant ce temps-là, la plupart des catholiques français (même de droite) trouvent que la loi Veil est "nécessaire"» . Quant à la gestion très controversée de la pandémie de Covid-19 par le Donald Trump, là aussi l’association a un argument choc : alors que la France se reconfine, «le vaccin anti-covid des Américains arrive dans 2-3 semaines» .

Mais le Comité Trump France n’est pas le seul à partager la parole bénie du président américain et les informations venant de l’extrême droite française. Une bonne centaine de comptes s’attelle à relayer des vidéos montrant les foules présentes aux meetings de Trump - vidéos que «les médias grand public ne vous montreront JAMAIS» – ou à assurer que la «majorité silencieuse» ira aux urnes d’ici à mardi soir, faisant une nouvelle fois mentir les sondages.

«Trump dit tout haut ce que je pense tout bas et que je ne peux pas dire en France, car si on dit une chose qui ne plaît pas, on est fasciste, raciste ou autre» , explique l’un d’entre eux dans une interview partagée sur ses réseaux sociaux. «Sa politique sécuritaire et migratoire me plaît beaucoup, notamment le port d’arme.» Et même s’il ne croit pas aux sondages, il n’exclut pas une victoire de Joe Biden «vu les magouilles des démocrates» : «Au pire s’il perd et ne se représente pas, il nous reste Ivanka.»

Pas sûr cependant que les idées de Donald Trump aient un écho si important en France. Le candidat républicain plaît au Rassemblement national, qui a envoyé une délégation aux Etats-Unis pour le soutenir, et à ceux qui lui sont proches idéologiquement comme Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan. Mais comme le montre un sondage réalisé par BVA courant octobre, 83% des Français ont une mauvaise opinion du locataire de la Maison Blanche, contre seulement 9% qui disent en avoir une favorable.
marquetalia
   Posté le 04-11-2020 à 04:52:50   

Libération sont d anciens trotskystes.
pzorba75
   Posté le 04-11-2020 à 05:18:16   

marquetalia a écrit :

Libération sont d anciens trotskystes.

Ou maoïstes, comme le fut S. July, avec un nom anglais prédestiné
pzorba75
   Posté le 04-11-2020 à 05:19:29   

marquetalia a écrit :

Libération sont d anciens trotskystes.

Ou maoïstes, comme S. July, au nom anglais tout prédestiné. Heureusement âgé et assez silencieux.
Finimore
   Posté le 04-11-2020 à 06:20:27   

marquetalia a écrit :

Libération sont d anciens trotskystes.


Encore une fois, tu racontes n'importe quoi !!! Essaie au moins de lire des livres de te renseigner, de connaitre l'Histoire (la grande et la petite)... car Libération est directement l'émanation de l'APL Agence de Presse Libération et de la GP Gauche Prolétarienne et du soutien de Jean-Paul Sartre (lui même sympathisant de la GP).

Marquetalia, si tu fais un concours du plus grand nombre de conneries racontées sur un forum, il y a pas photos tu es le meilleur toutes catégories !!!! Réfléchis au moins un peu avant de poster n'importe quoi ! C'est dommage tant d'énergie gaspillée....
Xuan
   Posté le 04-11-2020 à 10:15:04   

A part ça l'intérêt de l'article n'est pas le soutien connu de Libé à Biden contre Trump.
Les infos sont bien réelles et nous rappellent le soutien du RN à Trump, bien qu'il ne s'affiche pas très ouvertement parce qu'il n'est pas "politiquement correct".
Une victoire de Trump pourrait encourager le RN à s'afficher davantage sur ce plan.

Encore une fois il n'y a pas de troisième voie entre l'hégémonisme et la voie tracée par la Chine. La grande bourgeoisie française devra choisir son camp.
pzorba75
   Posté le 04-11-2020 à 11:34:30   

Xuan a écrit :

La grande bourgeoisie française devra choisir son camp.

Depuis la phase impérialiste et la domination américaine, la grande bourgeoisie française fait le choix de l'impérialisme américain, éventuellement maquillé par l'impérialisme allemand comme ce fut le cas dès l'arrivée d'Hitler en Allemagne ou le retour de ses héritiers Hallstein et Adenauer, bien assemblés dans ce qui est devenu l'Union Européenne.
Un choix sans réelle hésitation, y compris dans la phase Covid actuellement.
Xuan
   Posté le 04-11-2020 à 22:38:04   

Le choix idéologique de la communauté de pensée n'est pas le plus important. Le plus important est celui de l'intérêt matériel.
Historiquement lors de la seconde guerre une majeure partie de la grande bourgeoisie avait fait le choix "plutôt Hitler que le Front Populaire" .
Il s'est produit que les nazis ont pillé la France, en laissant quelques miettes aux bourgeois mais en faisant la razzia sur tout le reste.
De Gaulle représentait les intérêts d'un autre clan bourgeois, et finalement la grande bourgeoisie s'est ralliée à lui et du côté du manche américain.

La situation des USA s'est tellement dégradée que ce pays ne peut plus faire de cadeaux à ses alliés, il doit les sucer aussi, tout en se plaignant d'une balance commerciale inégale.
Par conséquent la grande bourgeoisie ne peut pas adopter une attitude unique atlantiste, elle doit se diviser en deux. D'ores et déjà existe une division entre une bourgeoisie qui cherche à maintenir une Europe "indépendante" en dépit de ses fractures évidentes et de ses lâchetés, et des milieux "souverainistes" en fait farouches partisans du trumpisme.
Il ne faudra pas très longtemps si Trump est élu pour que le RN se sente pousser des ailes et dévoile ses sympathies.
Je suis convaincu que d'autres fractures idéologiques traduiront les conflits d'intérêt.
Xuan
   Posté le 08-11-2020 à 20:32:19   

Réactions à l'élection de Biden En France. Celle des Roussel est d'un crétinisme absolu.


Emmanuel Macron, président français: "Les Américains ont désigné leur Président. Félicitations @JoeBiden et @KamalaHarris! Nous avons beaucoup à faire pour relever les défis d'aujourd'hui. Agissons ensemble!",

Outre celle d'Emmanuel Macon, voici les premières réactions sur Twitter des politiques français:

- Richard Ferrand, président (LREM) de l'Assemblée nationale: "Le peuple des États-Unis d'Amérique s'est choisi Joe Biden pour Président. Pour le monde, pour son pays, pour les relations avec l'Europe et pour relever les grands défis de notre époque, je lui adresse tous mes voeux de succès !"

- Anne Hidalgo, maire (PS) de Paris: "Welcome back America ! Félicitations à Joe Biden et Kamala Harris pour cette élection ! Alors que nous allons célébrer les 5 ans de l'Accord de Paris, cette victoire est un beau symbole pour plus que jamais agir ensemble face à l'urgence climatique".

- Renaud Muselier, président (LR) de la région Sud: "Joe Biden sera le 46e Président des États-Unis. Je souhaite qu'il rassemble son peuple, et qu'il redonne harmonie et efficacité aux relations France/Europe/États-Unis. Nous sommes alliés depuis toujours: en ces temps troubles et anxiogènes, nous devons être ensemble !"

- Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI: "Je me réjouis de l'élection de Joe Biden. On verra bien ce dont il sera capable. Mais c'est avant tout la fin de 4 années de mensonges, de démagogie, de brutalité et d'hostilité à l'Europe à White House. Nous retrouverons au moins des Etats-Unis dignes même si déchirés et affaiblis."

- Yannick Jadot, député européen EELV: "Ouf! Joe Biden et Kamala Harris sont élus! Le plus dur commence pour reconstruire une nation terriblement divisée car le trumpisme est solidement installé ! Climat, justice sociale, démocratie, coopération internationale ... l'espoir renaît !"

- Olivier Faure, secrétaire national du PS: "The nightmare is over! Sans attendre de miracles, espérons que l'élection de Biden ouvre vite un nouveau cycle dans les relations internationales."

- Martine Aubry, maire (PS) de Lille: "Victoire de Joe Biden et Kamala Harris ! La démocratie a gagné contre le populisme! C'est une grande joie aujourd'hui pour tous les progressistes."

- Fabien Roussel, secrétaire national du PCF: "Avec la victoire annoncée de Joe Biden, il y a la victoire de 28 des 37 candidat.es du mvt DSA Socialiste Démocrate d'Amérique. Féministes, marxistes, pour la hausse des salaires, c'est un appui pour tous les travailleurs !"

- Roland Lescure, député (LREM) des Français de l'étranger, Amérique du Nord: "Bravo Joe Biden et Kamala Harris ! Now the real work begins."

- Florian Philippot, président du parti Les Patriotes et ancienne figure du FN: "Biden déclaré président des Etats-Unis +par les médias américains+. On est impressionné... Et évidemment pile au moment de la conférence de presse des avocats de Trump. Quelle surprise. À suivre..."

- Gilbert Collard, député européen RN: "Trump semble avoir perdu, mais les conditions douteuses de l'élection et le parti pris médiatique pour Biden font que ce dernier n'a pas gagné ! Et la question demeure : Biden élu, va-t-il seulement être en capacité de savoir si c'est lui, sa femme, ou son fils qui sera pdt ?"
marquetalia
   Posté le 08-11-2020 à 20:42:50   

On a démasqué l imposteur Roussel.
Xuan
   Posté le 08-11-2020 à 23:08:15   

Imposteur je ne sais pas, mais dans le concert de louanges pour Biden l'enthousiasme de le social démocratie est écoeurant. Que Roussel en rajoute avec une naïveté d'enfant est consternant. Sur la question internationale le PCF est toujours sur les positions de la gauche "démocrate".

Mais surtout Roussel trimballe un wagon de nostalgie pour feue l'Union de la Gauche .
Je dirais presque heureusement Mélenchon se sent « une vocation de candidat commun ».
Alors que deviendront les promesses de candidature du PCF ?
pzorba75
   Posté le 09-11-2020 à 05:41:28   

Xuan a écrit :


Mais surtout Roussel trimballe un wagon de nostalgie pour feue l'Union de la Gauche .
Je dirais presque heureusement Mélenchon se sent « une vocation de candidat commun ».
Alors que deviendront les promesses de candidature du PCF ?

Dans tous les cas, le PCF, quelque soit son secrétaire général, fera voter pour le candidat social-démocrate, européiste et écologico-sociétal au second tour pour préserver ses derniers députés lors des législatives qui suivront.

La seule façon de casser les votes résultant de 'l'union de la gauche" c'est de ne plus avoir d'élus députés, sénateurs et maires communistes encartés au PCF. Alors dans ces conditions, et seulement dans ces conditions, les électeurs communistes iront à la pèche et répondront aux dirigeants du pays, quelque soit leur couleur partisane, par les luttes sociales, dans les entreprises, dans les écoles et universités. Et là, ils feront changer l'ordre des choses.
Xuan
   Posté le 09-11-2020 à 08:46:53   

A supposer qu'il y ait un social-démocrate au second tour.
pzorba75
   Posté le 09-11-2020 à 09:59:50   

Xuan a écrit :

A supposer qu'il y ait un social-démocrate au second tour.

J'ai admis, un peu trop vide, que tout candidat anticommuniste peut se classer social-démocrate, et par déduction qu'il y aura un candidat un candidat social-démocrate au second tour. Le seul cas, très improbable, serait que le premier tour désigne le président, réglant du même coup, les questions sur le ralliement des communistes à un des deux candidats arrivés en-tête.

Ces spéculations ne font pas vraiment avancer le schmilblick!
Xuan
   Posté le 09-11-2020 à 15:18:03   

Pas grave de toutes façon à l'heure actuelle la droite et le RN tiennent le haut du pavé.
Xuan
   Posté le 27-11-2020 à 23:18:50   

Commentaire : Truffées de plusieurs trahisons, peut-on encore croire à la sincérité des relations Europe- Etats-Unis ?


https://francais.cgtn.com/n/BfJAA-CcA-GcA/DCaHAA/index.html?fbclid=IwAR3lsq-OVx6spHkti7ZMX3XFPtzs878Ymhc91ZyqC4HH11dla963NHmU6C0
Les services généraux de l'administration fédérale aux Etats-Unis ont officiellement annoncé la victoire de Joe Biden, candidat démocrate, à la présidentielle. Le prochain locataire de la Maison Blanche a ensuite échangé par téléphone avec les dirigeants de l'Union européenne et de l'OTAN, soulignant la nécessité d'approfondir et de relancer les relations transatlantiques. Après ces entretiens, certains médias pensent que le retour à la « lune de miel » entre les Etats-Unis et l'Europe est désormais possible.

Et pourtant, on est encore loin de ce cas de figure, un dernier scandale vient encore assombrir le ciel de ces deux alliés historiques, resté nuageux tout au long de l'exercice de l'administration Trump.

En effet, la presse danoise a révélé la semaine dernière que l'Agence de sécurité nationale des Etats-Unis avait surveillé, entre 2015 et 2016, les départements gouvernementaux danois tels que les ministères des Finances, des Affaires étrangères. Même certaines entreprises militaires danoises ont été sous surveillance américaine au moment où le Danemark envisageait d'acheter de nouveaux chasseurs, ont rapportés les médias de ce pays.

Profitant d'une relation de coopération spéciale en matière de renseignement avec le Danemark, les agences de renseignement américaines ont collecté secrètement des informations sur deux sociétés militaires européennes participant à l'appel d'offres. Au final, le chasseur F-35 fabriqué par l'américain Lockheed Martin Corporation a gagné le marché.

Autrement dit, les Etats-Unis ont abusé de leurs relations avec le Danemark dans le secteur de renseignement. Ça s'appelle : trahison. D'après les experts, la Suède, l'Allemagne, la France, la Norvège et les Pays-Bas sont également sur la liste de pays actuellement sous surveillance américaine. « La vraie menace pour l'Europe vient de Washington », ne s'est pas refusé de commenter Tom Fowdy, analyste britannique des relations internationales.

Il faut rappeler que les Etats-Unis n'arrivent pas à construire un réseau de renseignement à l'échelle mondiale, sans la participation de ses alliés occidentaux, à qui ils tournent souvent le dos.

Glenn Greenwald, journaliste américain, qui a aidé Edward Snowden à dénoncer le scandale de la surveillance américaine, a fait savoir dans son article paru dans « The Guardian » que « les Etats-Unis mettent sous l'écoute les réunions autour des négociations des accords économiques, les organisations des Etats de l'Amérique, les compagnies pétrolières, les départements gouvernementaux en charge des ressources minières et énergétiques ». Glenn Greenwald a également indiqué que les dirigeants des Alliés des Etats-Unis ainsi que leurs peuples sont également guettés par les Etats-Unis.

L'Europe, trahie souvent par les Etats-Unis, est–t-elle prête à restaurer ses relations avec les Etats-Unis ? Dans le contexte actuel, cette démarche reste difficile.

Sous l'ère Barack Obama, la stratégie extérieure américaine était orientée déjà vers l'Asie-Pacifique, et l'Europe en était profondément déçue. Les Etats-Unis, qui se livrent ces dernières années à l'unilatéralisme et au protectionnisme, ne sont plus tendres envers l'Europe. La nouvelle administration américaine va aussi tracer sa propre ligne stratégique des intérêts et se doter d'une stratégique politique de restauration des relations avec l'Europe.

Par ailleurs, face à l'épidémie qui dicte encore sa loi, et avec une économie au bord de l'asphyxie, la priorité pour le nouveau gouvernement américain sera sans doute de résoudre les problèmes qui se posent à l'intérieur du pays. Ce qui laisse croire que les Etats-Unis ne seront pas prêts, du moins pour le moment, à s'investir dans leurs relations avec l'Europe.

Dans le débat sur le partenariat transatlantique au sein de l'Europe, montent les voix de déception, et même de vigilance à l'égard des Etats-Unis. Le journal allemand Sueddeutsche Zeitung a fait remarquer que l'Europe et les Etats-Unis ne pourront pas revenir à leurs meilleures relations, même avec un nouveau président américain. Pour le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, l'Europe doit renforcer son dépendance et ne pas se laisser diriger par d'autres, surtout dans le contexte international actuel caractérisé par une certaine fragilité.

Tout compte fait, la ligne politique de Joe Biden, couplée de sa volonté de réparer avec ses alliés, pourrait améliorer les relations entre ces deux traditionnels alliés. Mais cette amélioration sera limitée, compte tenu de multiples contradictions persistantes entre les deux parties.
Xuan
   Posté le 30-11-2020 à 13:30:48   

SORTIE DE L'OTAN - SORTIE DE L'ALLANCE ATLANTIQUE


Ce slogan vise l’objectif principal à l’échelle internationale et dévoilela lâcheté de notre bourgeoisie.

Le Financial Times a dévoilé le 29 novembre un projet de plan de l'UE visant à revitaliser le partenariat transatlantique. Le projet propose tout, de la supervision numérique et de la réponse à la nouvelle épidémie de pneumonie coronaire (COVID-19) à la lutte contre la déforestation. Et il s’agit de démarrer une nouvelle coopération avec les États-Unis.
Le projet de plan déclarait: «En tant que sociétés démocratiques ouvertes et économies de marché, l’UE et les États-Unis reconnaissent les défis stratégiques posés par la confiance en soi internationale croissante de la Chine, bien que nous ne soyons pas toujours d’accord sur la meilleure façon de résoudre ce problème ".
Le rapport souligne que le projet de l’UE montre que l’UE est optimiste et soulagée des perspectives de coopération avec le nouveau gouvernement américain, mais craint également que les relations tendues entre les deux côtés de l’Atlantique au fil des ans ne cèdent la géopolitique à la Chine.
[dnews]

Le problème des capitalistes européens est qu’ils craignent aussi d’être mêlés à un conflit et que leurs intérêts sont bafoués par les monopoles US. En fait la 3e voie préconisée par Macron est irréalisable et hypocrite, elle tombe inévitablement dans l’escarcelle des USA. Mais la proximité idéologique ne passe pas toujours devant les profits.

Quant au RN, son projet de frexit a capoté au dernier entre-deux tours, et sa position changeante sur « l’Empire » et sur Trump démontre que sa politique étrangère n’a aucun principe et qu’il défend très bien l’hégémonie US si elle est ouvertement anti communiste.
marquetalia
   Posté le 30-11-2020 à 13:56:07   

Jean Luc Mélenchon veut rétablir le service national.il fait preuve de pragmatisme pour gravir les marchés de l Elysée.


Edité le 30-11-2020 à 15:17:16 par marquetalia


Xuan
   Posté le 01-12-2020 à 17:46:32   

Macron et Merkel sont pris dans une nouvelle guerre froide


DANIELLE BLEITRACH 1 DÉCEMBRE 2020CINÉMA
https://histoireetsociete.com/2020/12/01/macron-et-merkel-sont-pris-dans-une-nouvelle-guerre-froide/

Cet article date de l’an dernier et comme le note aujourd’hui Global Times, le tabloïde officiel chinois, si avec Biden l’UE joue volontiers le retour à des alliances politiques, la situation est telle qu’aucun pays de l’UE ne peut négliger ses intérêts économiques et le partenariat noué avec la Chine, l’Allemagne n’en fait pas mystère, la France jouerait d’autant plus l’idéologie anti-chinoise que ses intérêts sont avec la Chine.
Mais que signifie les “intérêts” de ceux qui nous gouvernent? Ceux de la nation souveraine ? Ceux de sa population? Ou ceux d’une poignée qui ne représentent que l’exploitation, le pillage, la finance…

Sur le plan de l’indépendance on apprend ici qu’environ 92% des données du monde occidental sont stockées aux États-Unis, selon le groupe de réflexion CEPS, ce qui relativise on le voit “la menace chinoise”. en annexe cette excellente présentation de Larry Fink, ou Black rock et l’influence réelle sur nos vie en particulier sur nos conquis sociaux. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)



Lionel Laurent

14 novembre 2019

(Opinion Bloomberg) – «Souveraineté technologique» est l’un des mots à la mode de l’Union européenne du moment, évoquant l’image d’un espace sûr et sécurisé pour des zettaoctets de données locales, sans interférence ni capture par les États-Unis et la Chine.
Le Français Emmanuel Macron et l’Allemande Angela Merkel ont tous deux utilisé cette expression pour lancer toutes sortes d’initiatives, des programmes d’intelligence artificielle au cloud computing soutenu par l’État. La nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a inscrit le concept dans ses orientations politiques.

C’est un objectif noble, ne serait-ce que parce qu’il reconnaît que l’Europe est tout sauf technologiquement souveraine en ce moment. Les géants d’Internet sont en Amérique et en Chine – Alphabet Inc., Facebook Inc., Amazon.com Inc., Alibaba Group Holding Ltd – et environ 92% des données du monde occidental sont stockées aux États-Unis, selon le groupe de réflexion CEPS . La Chine représente plus d’un tiers des demandes de brevet mondiales pour la technologie mobile 5G. Amazon se vante que 80% des entreprises allemandes de premier ordre sur la bourse DAX utilisent son entreprise de services cloud AWS.

Le déclencheur pour y remédier est la course à la suprématie entre Pékin et Washington, qui déborde dans le secteur technologique et compromet la capacité de l’UE à protéger son territoire. L’interdiction par le président Donald Trump de Huawei Technologies Co.et ses tentatives d’intimider ses alliés à faire de même était un signal d’alarme, aussi valables que soient ses préoccupations en matière de sécurité. Le «Cloud Act» américain, qui oblige les entreprises américaines à remettre les données si elles sont commandées quel que soit l’endroit où elles sont stockées, en était une autre. La Chine et les États-Unis considèrent l’UE comme une marque facile dans la lutte technologique mondiale. Et ils ont raison.

Le problème de l’Europe est que la reconquête de la souveraineté n’est ni facile ni bon marché. Prenez le cloud computing, un domaine dans lequel la France et l’Allemagne envisagent la construction d’infrastructures nationales «souveraines» à l’usage des entreprises nationales et européennes. Il s’agit d’un marché mondial de 220 milliards de dollars dominé par des fournisseurs américains avec des valeurs de marché de près de 1 billion de dollars, qui investissent des dizaines de milliards de dollars chaque année dans les infrastructures. Leur puissance n’est pas seulement technologique: lorsque Microsoft Corp. dépense 7,5 milliards de dollars pour une acquisition telle que GitHub, un forum de codage open-source, il amène de précieux développeurs sur sa propre orbite. De même, AWS d’Amazon a l’échelle, les prix bon marché et les avantages qui bloquent les clients.

La France et l’Allemagne ne gagneront pas une bataille frontale dans ce domaine. Paris souffre toujours d’une tentative ratée il y a des années de construire un cloud souverain pour la somme princière de 150 millions d’euros (165 millions de dollars). L’Allemagne a Gaia-X, qui ressemble à un espace commun pour le partage de données par les chefs de file du DAX, de SAP SE à Siemens AG. Il est difficile de voir comment de telles initiatives mèneront à une véritable souveraineté numérique; non seulement en raison d’un manque d’investissements sérieux, mais parce qu’il est difficile d’éviter d’utiliser la technologie cloud américaine.

Pourtant, ce ne serait pas une mauvaise chose si cette tendance conduisait la France et l’Allemagne à collaborer davantage – jetant les bases de dépenses plus ambitieuses – et que Bruxelles fasse ce qu’elle fait de mieux: fixer les règles d’engagement des entreprises technologiques du monde entier. La commissaire au numérique, Margrethe Vestager, demande déjà une application plus stricte des lois sur la protection des données et adopte une approche systématiquement musclée des violations des lois antitrust par les géants de la Silicon Valley et de Seattle. Ce n’est pas de la souveraineté, mais c’est un début.

Pour contacter l’auteur de cette histoire: Lionel Laurent à llaurent2@bloomberg.net
Pour contacter l’éditeur responsable de cette histoire: James Boxell à jboxell@bloomberg.net



COMMENT LE MONTANT DES RETRAITES EN AMERIQUE A CHUTE DE 30%… !


Expliquer la finance est un exercice fastidieux qui demande d’abord de la comprendre. Denis Robert, par son approche très personnelle, en inventant un journalisme littéraire, nous permet d’appréhender la mécanique interne du monstre BlackRock en remontant à sa genèse et en brossant le portrait de son boss : le mystérieux et très puissant Larry Fink.
Si on me demande aujourd’hui qui de Donald Trump, XiJingPing, Vladimir Poutine, Mark Zukerberg ou Larry Fink, est l’homme le plus puissant du monde ?
Sans aucune hésitation je pointe Larry.
Larry a plus d’influence sur nos vies que nos parents.
Savez-vous que BlackRock possède 6,3% de Total, 6,5% de Sanofi, 6,4% de Publicis, 5,9% de Danone… en gros 5% du Cac40 ? Que BlackRock conseille la BCE, Airbus, Exxon, JP Morgan, Apple, la Grèce, l’État allemand ou la Commission Européenne ?

Savez-vous que ses représentants votent aux assemblées générales de 17000 sociétés dans le monde ? Qu’elle brasse 31000 milliards de fonds par an, qu’elle a sauvé l’économie américaine après la crise du Covid ? Qu’elle possède une intelligence artificielle appelée Aladdin, née de la paranoïa maladive de Larry Fink sur la gestion du risque ?
Mais pour survivre, BlackRock a besoin d’argent et de nouveaux espaces. On a ainsi retrouvé Larry à plusieurs reprises depuis deux ans chez Emmanuel Macron pour pousser -entre autres- au vote de la réforme des retraites par capitalisation.
Larry Fink a accès à la matrice du capitalisme. Il peut lire tous les bilans de pratiquement toutes les sociétés du monde. Il sait ce qui se joue entre concurrents. Il peut ainsi privilégier l’un ou l’autre dans le plus grand secret. Il est le dieu vivant du capitalisme. Rien que ça ?
Non, pire encore. Attachez vos ceintures… https://youtu.be/TJ9uNBIylMk

__________________


Je cite ci-dessous le commentaire de Daniel Arias :

Sur la souveraineté des data center en France nous avons OVH qui était un moment le 3ème plus gros hébergeur mondial.
Concernant les technologies utilisées dans le cloud, il existe des solutions basées sur Linux, mais comme beaucoup de logiciels libres les licences sont contraignantes pour ceux qui veulent en faire une rente.
Aujourd’hui la grande majorité du web mondial fonctionne sur Linux, c’est fiable, sécurisé et gratuit.

Microsoft développe également l’IA, le fait qu’il détienne GitHub lui donne accès à des millions de lignes de code, qu’il pourra analyser et copier pour son profit. Lire l’Aventure de Microsoft pour voir que son fondateur n’a pas inventé grand chose mais surtout copié. Il a tout de même sût rendre accessible l’informatique au grand public, grâce à Windows.

Mais aujourd’hui il existe de nombreuses alternatives à Windows faciles à installer et utiliser, basées su Linux, pour citer les plus accessibles aux grand public: Ubuntu et Linux Mint.
Et un petit nouveaux nous viens de Chine Deepin qui est aussi une distribution Linux.
J’imagine déjà ce que ça pourrait donner si Deepin devient le système d’exploitation des Chinois, particuliers et entreprises. Nous pourrons jeter aux orties Windows.
Aujourd’hui celui qui ne joue (jeux triple A) pas sur PC peut déjà passer avantageusement sur Linux.

La Chine vient d’embaucher deux des meilleurs ingénieurs américains spécialistes des logiciels de dessins de microprocesseurs. C’est dans le cadre de l’indépendance dans les composants électroniques. Ces ingénieurs sont partis et leur ancienne entreprise a investit dans l’entreprise chinoise qui les a embauché. A ce rythme certaines entreprises américaines vont finir par déménager en Chine.

L’administration Obama avait investi lourdement pour soutenir les GAFAM, les russes ont développé le RuNet (Internet Russe) sécurisé et indépendant, ils ont VK pour contrer FaceBook,
les Chinois ont fait de même Baidu, WeChat, Sina Weibo, QQ, You-ku et le concurrent de WeChat Qzone. WeChat détenu par Tencent 1 milliard de comptes et permet de passer des commandes et de payer des factures.

La Chine ses derniers jours à battu le record de plongée d’un sous-marin dans la fosse des Mariannes avec des scientifiques à son bord. Et un peu plus tard a lancé le premier satellite au monde pour la 6G, alors qu’ils dominent la 5G.

Huawei propose son propre magasin d’application pour contourner les sanctions.

Et certains smartphones commencent à être vendus avec Linux, il faut savoir que la base d’Android est déjà un Linux. Il en faudrait pas beaucoup pour se passer d’Android comme de Windows.

Les géants de l’informatique made in USA vont se trouver face aux géants chinois, et Linux et l’Open Source avec sa communauté fait très doucement sa place.
Quand un développeur code sur des plateformes comme GitHub il offre sa production à l’ensemble de l’humanité, comme des millions de vidéos de cours faites par des amateurs ou des professionnels. Aujourd’hui toute la technologie logicielle nécessaire pour faire du Web est disponible gratuitement et de très grande qualité, Apache et NGNIX (Russe) pour les serveur, les systèmes de bases de données, les langages de programmation tout à été construit par une communauté et soutenu par de grandes entreprises.

La production “numérique” a tendance a se faire gratuitement de plus en plus, contenus, comme ce blog, youtube,…

Quelle place prendront ces productions dans l’économie et quel sera la forme de rémunération des auteurs ? Aujourd’hui les plateforme de soutien se font de l’argent en prenant une commission sur les dons des internautes aux créateurs.

Pendant ce temps nous en Europe avons une réglementation sur la taille des courgettes pour les mettre dans les camions, faisons des lois pour contrer les communistes, et en France la préoccupation principale des journaux télévisé est la survie des restaurant et des bistrots.
Il y a quelques dizaines d’années nous étions experts en production et distribution d’électricité et dans le ferroviaire. Aujourd’hui nous devenons petit à petit un grand parc d’attraction, c’était l’ambition de notre précédent président. Dommage le tourisme est mort.

Pour ceux qui n’ont pas peur des chinois:

https://youtu.be/OQF8WHbOFQU
Xuan
   Posté le 08-12-2020 à 20:34:34   

Extrait d'un article de dnews sur le redéploiement de la flotte US en région indo-pacifique :

"...Au moment où l'armée américaine cherche à reconstruire sa flotte pour contenir la Chine, de nombreux alliés de Washington, dont la Grande-Bretagne, la France, l'Australie et le Japon, ont pris les dernières mesures ou publié les dernières déclarations dans le domaine militaire pour montrer leur attitude d'union contre la Chine.

Après avoir déclaré qu'il augmenterait considérablement les coûts de défense, le Royaume-Uni est accusé d'envoyer un groupe de frappe de porte-avions centré sur le «Queen Elizabeth» au large du Japon en 2021, d'avoir mené des exercices conjoints avec la Force d'autodéfense maritime et l'armée américaine, et d'avoir navigué dans les eaux des îles d'Okinawa;

La marine française a également déclaré qu'elle se rendrait dans la région Asie-Pacifique pour mener des exercices avec les États-Unis et le Japon en mai 2021.
Pierre Vandier, chef d'état-major de la marine française, a souligné que "c'est un signal contre la Chine" .


L'Australie a déclaré début décembre qu'elle continuerait à développer des missiles hypersoniques conjointement avec l'armée américaine afin d'accroître son influence dans la région indo-pacifique.

Concernant les paroles et les actes du Royaume-Uni, de la France et de l'Australie, l'opinion publique de Pékin estime que ces pays sont difficiles à concurrencer la Chine, et au mieux ils «aident les États-Unis à suivre leur propre chemin et à montrer leur loyauté» ."


Edité le 08-12-2020 à 20:35:09 par Xuan


Xuan
   Posté le 09-12-2020 à 06:53:03   

Je cite ici le pardem "parti de la démondialisation", qui reprend les mesures prises par l'hégémonisme US à l'encontre de plusieurs pays dont le notre, et leurs conséquences.
On notera que la géographie du pardem s'arrête aux frontières de l'Asie et ne va pas au-delà. La guerre de Trump contre la Chine Populaire n'a pas effleuré le pardem.



La nouvelle guerre hégémonique de USA

https://pardem.org/international/1089-la-nouvelle-guerre-economique-des-usa
Par Joël Perichaud, Secrétaire national du Parti de la démondialisation chargé des relations internationales.
Le 8 décembre 2020

Pour l’impérialisme étatsunien, tous les moyens sont bons pour imposer sa domination sur les peuples de la planète.
Pendant des années, les États-Unis ont exercé un colonialisme culturel (médias, musique, films, etc.) et économique qui perdure. Mais cela ne suffisait plus pour imposer leur domination sur le monde. Ainsi, les deux principaux partis des États-Unis, Démocrates et Républicains, tentent désormais de disqualifier des dirigeants régulièrement élus (exemples au Venezuela, en Bolivie, Equateur) pour justifier leurs éventuelles interventions militaires au prétexte de la ‘’démocratie’’, et des ‘’droits de l’Homme".

Un nouveau cap a été franchi. Face à la réaction des peuples et à la montée progressive de leurs combats pour leur souveraineté, l’oligarchie étatsunienne recourt, pour tenter d’étendre sa domination sur les économies et les peuples, à l’extraterritorialité du droit étatsunien. Celle-ci consiste, pour la ‘’encore’’ première puissance mondiale, à imposer sa loi au monde en dehors de ses frontières. La mondialisation des échanges et le développement du numérique ont favorisé l’essor des lois extraterritoriales aux États-Unis depuis trente ans, principalement dans deux domaines prétextes : la lutte contre la corruption et les sanctions internationales.

Cette extraterritorialité est une violation manifeste de la souveraineté des autres États, posée en droit international par les traités de Westphalie du 24 octobre 1648. C’est surtout une arme de guerre économique, qui permet aux gouvernements des États-Unis et à ses multinationales de se projeter dans le monde entier et de réguler le commerce mondial à leur propre profit, sans sacrifier un seul GI !

La guerre économique sous prétexte de lutte contre la corruption

Les États-Unis se sont dotés dès 1977 d’une législation en matière de lutte contre la corruption, le Foreign Corrupt Practices Act (FCPA). Au début des années 90, conscients des bénéfices politiques et économiques qu’ils peuvent en tirer, ils poussent à l’adoption d’une convention internationale sur leur modèle du FCPA. En chien fidèle, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), adopte en 1997 la « Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales ». Cet accord, ratifié par la France en septembre 2000, oblige les États signataires à mettre en place des sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives contre leurs ressortissants convaincus de corruption d’un agent étranger. Le décor est placé, le piège va se refermer.

Saisissant cette occasion, les États-Unis révisent alors leur FCPA pour élargir son champ de compétence et lui donner un effet extraterritorial qui s’avère dévastateur sur la souveraineté des autres nations : pouvoir poursuivre des entreprises non étatsuniennes pour des faits de corruption commis en dehors du territoire des États-Unis.
La basse besogne, sous forme de ‘’mission’’ est confiée au Department of Justice (DoJ) composé de fonctionnaires placés sous l’autorité hiérarchique directe du gouvernement. Sur la base du FCPA, les autorités de poursuites procèdent alors à une interprétation extensive de leurs compétences. Il suffit par exemple que le dollar ait été utilisé dans une transaction litigieuse pour donner compétence aux États-Unis ou encore, que les personnes mises en cause aient utilisé une adresse e-mail fournie par Google. Il leur faut pouvoir attaquer et intervenir partout et pour cela, le critère de rattachement au ‘’territoire étatsunien’’ est extrêmement ténu.

Pour mener ses enquêtes, le DoJ s’appuie sur les ressorts de la procédure pénale étatsunienne, qui permet de négocier avec les entreprises et leurs dirigeants hors de tout procès pénal. En pratique, un rapport de force violent et déséquilibré s’instaure. L’arbitraire règne et vise à contraindre les mis en cause à coopérer pour s’auto-incriminer et payer des amendes colossales au Trésor étatsunien.

Cette parodie de justice internationale, sans juge, produit des résultats extraordinaires ; à ce jour, toutes les entreprises visées par des poursuites du DoJ au titre du FCPA ont accepté un « accord». En cas de résistance, la fureur judiciaire étatsunienne se déchaîne. Frédéric Pierucci, un ancien cadre dirigeant d’Alstom, en a fait la douloureuse expérience.(*)

Illustration : le chantage US pour la vente d’Alstom à General Electric

Le 23 avril 2014 au petit matin, l’agence Bloomberg publie une dépêche révélant les négociations sur le rachat partiel d’Alstom par General Electric (GE) pour un montant de 13 milliards de dollars. Le groupe Alstom, qui fournit les turbines de nos centrales nucléaires et le turboréacteur du porte-avions Charles-de-Gaulle, est une entreprise hautement stratégique, nourrie à la commande publique depuis des années. Elle passe alors, par la force, sous commandement US.
Patrick Kron, l’ancien président d’Alstom ment à la nation en niant tout lien entre la vente à GE et la négociation avec le DoJ, puis il reconnaît qu’une amende du DoJ qui aurait absorbé la moitié de la trésorerie de l’entreprise, a pesé lourdement dans la décision de vendre…

Il ne s’agit pas ici de discuter des faits de corruption imputés à Alstom, mais de constater que l’objectif poursuivi par la procédure étatsunienne était de ‘’rapter’’ une industrie stratégique française pour la faire passer sous le contrôle de son concurrent étatsunien. La méthode est mafieuse : General Electric a joué un rôle dans la conduite de l’enquête contre Alstom : pressions du DoJ sur Alstom pour que celle-ci vende une part de ses actifs à l’entreprise étatsunienne en contrepartie d’un abandon des poursuites contre ses dirigeants, etc.

Les procédures anti-corruption, conduites par le DoJ, constituent un instrument de guerre économique des gouvernements des États-Unis. En effet, depuis plus de vingt ans, ces enquêtes touchent d’abord des entreprises non étatsuniennes, et l’Union européenne néolibérale consentante est un terrain de chasse privilégié.

Loin de défendre la souveraineté de la France, la clique Hollande-Valls s’est alignée. La loi Sapin 2, adoptée le 8 novembre 2016, introduit en droit français la Convention judiciaire d’intérêt public (CJIP), équivalent des procédures négociées étatsuniennes. Présentée comme une ‘’modernisation’’ de notre droit pour contenir les assauts étatsuniens, elle permet aux autorités de collaborer avec leurs homologues étrangers pour sanctionner des faits de corruption internationale. Cet alignement sur la doctrine étatsunienne ne garantit pas que le DoJ ne sanctionnera pas à nouveau unilatéralement les entreprises françaises. Une condamnation par la justice française n’a d‘ailleurs aucun effet sur la procédure étatsunienne, le principe Non bis in idem (nul ne peut être traduit deux fois devant une juridiction répressive pour des faits identiques) n’étant pas reconnu outre-Atlantique.

Entre 2008 et 2017, 26 entreprises ont été condamnées au titre du FCPA à un montant total combiné d’amendes supérieur à 100 millions de dollars. Sur ces 26 entreprises, 21 étaient non étatsuniennes dont 14 européennes et seulement 5 entreprises étatsuniennes. Les entreprises européennes subissent l’essentiel du poids des amendes : 5 339 milliards de dollars sur un total de 8 872 milliards de dollars soit 60,17 % du montant total des amendes prononcées. Bien sûr, aucune entreprise d’origine chinoise ou russe n’ont été visées, les USA ne voulant pas attaquer frontalement ces deux colosses très attachés à leur souveraineté.

La guerre économique par les sanctions

Le 8 mai 2018, D. Trump annonce le retrait des États-Unis de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien. S’ensuit une myriade de tweets menaçants : Sanctions are coming. Les entreprises européennes sont contraintes de résilier leurs contrats et ont jusqu’à novembre 2018 pour quitter définitivement l’Iran. Sinon, la fermeture de l’accès au marché étatsunien et des amendes colossales seront prononcées par l’administration du Trésor étatsunien chargée des sanctions (OFAC).
Dès le 9 mai, Bruno Le Maire convoque la presse. Le ministre de l’Économie découvre l’eau tiède : « C’est inacceptable. Les États-Unis se placent en gendarme économique de la planète ». On va voir ce que l’on va voir…
La France et l’Union européenne (UE) proposent sous l’œil amusé des avocats spécialistes des questions de sanctions, la constitution d’un mécanisme impraticable de troc amélioré, via un ‘’special purpose vehicle’' (SPV) permettant de poursuivre des échanges commerciaux avec l’Iran, à l’abri des sanctions étatsuniennes… Sans volonté réelle de l’UE de s’opposer aux USA et sans volonté des gouvernements de privilégier leur souveraineté nationale, rien n’y fait. Total, Sanofi, Renault, Accor, PSA ou Airbus refusent d’utiliser le SPV et se précipitent à Bruxelles pour demander une dérogation pour quitter l’Iran sous injonction des États-Unis. Chacun comprend que Bruno le Maire et les guignols de l’UE, tous pro-étatsuniens, ont fait semblant de bomber le torse avant de rentrer à la niche. Car la volonté du plus fort s’exerce d’abord sur les plus faibles, les plus soumis, les faux opposants.

La pratique étatsunienne des ‘’sanctions’’ s’est considérablement accrue depuis les lois Helms-Burton contre Cuba et d’Amato-Kennedy contre l’Iran en 1996. Il existe aujourd’hui près de 30 régimes-programmes actifs de sanctions à l’encontre d’à peu près autant de pays à travers le monde. Les trois victimes les plus emblématiques sont Cuba (depuis 1959), le Venezuela et l‘Iran. Il faut être lucide. Les procédures judiciaires pour violation des sanctions internationales n’ont rien à voir avec quelque combat éthique que ce soit. Elles ne sont que le prolongement d’une action politique du gouvernement, au seul service du pouvoir exécutif étatsunien et des entreprises étatsuniennes.


Edité le 09-12-2020 à 06:53:21 par Xuan


Xuan
   Posté le 11-12-2020 à 00:09:10   

Dans la rubrique des désaccords et pour faire court, Macron a remis sur le tapis Hong Kong et le Xinjiang. Et Xi Jinping lui a répondu que ça ne le regardait pas.
Le communiqué n'en fait pas état.
Côté français silence radio. Quand la croisade occidentale fait flop, mieux vaut ne pas en parler.


Xi et Macron atteignent des consensus importants sur la coopération sino-française dans la prochaine phase


Xinhua | 10.12.2020 08h39
http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2020/1210/c31354-9797682.html

Le président chinois Xi Jinping et le président français Emmanuel Macron ont atteint mercredi soir, au cours d'un entretien téléphonique, des consensus importants sur la coopération sino-française dans la prochaine phase.

Dans un contexte d'instabilité et d'incertitude accrues, le monde contemporain appelle à davantage de responsabilités de la part des grands pays, a relevé M. Xi.

Définissant "l'indépendance, la compréhension mutuelle, la prévoyance, les bénéfices réciproques et les résultats gagnant-gagnant" comme les aspirations initiales de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, M. Xi a noté que les deux pays partagent un consensus majeur sur la préservation du multilatéralisme, la protection du système international avec les Nations Unies en son centre et le maintien de l'ordre international fondé sur le droit international.

Selon le chef d'Etat chinois, les deux pays doivent rester fidèles à leurs aspirations de départ, adhérer à leur consensus, fermement tenir le cap des relations sino-françaises, renforcer les échanges, approfondir la coopération, maintenir une coordination et des communications étroites sur les questions majeures régionales et internationales, afin de favoriser un plus grand développement des relations bilatérales.

M. Xi a souligné que la Chine avait pleinement confiance dans sa propre voie, sa théorie, son système et sa culture, tout en respectant la voie de développement choisie indépendamment par les peuples des autres pays.

Les pays dont les systèmes sociaux diffèrent sont capables de se respecter mutuellement, de coexister en paix et de chercher un développement commun, a-t-il assuré.

Faisant remarquer que la coopération Chine-UE avait une importance de plus en plus mondiale et stratégique dans la nouvelle conjoncture, M. Xi a déclaré que quelle que soit l'évolution de la situation internationale, la Chine était déterminée à promouvoir le développement sain et stable des relations sino-européennes et a espéré que l'UE mettrait en œuvre des politiques positives à l'égard de la Chine.

Il a aussi appelé à des efforts conjoints pour accélérer les négociations sur un accord d'investissement Chine-UE, faire du dialogue de haut niveau Chine-UE sur l'environnement et le climat, ainsi que celui sur la coopération numérique, un succès et faire progresser les relations Chine-UE à un niveau supérieur.

Pour sa part, M. Macron a déclaré que la France et la Chine ont mené une bonne coopération dans la lutte contre le COVID-19, et ont encouragé les échanges et la coopération dans divers domaines de manière globale entre les deux pays.

L'indépendance étant la vertu traditionnelle de sa politique étrangère, la France attache une grande importance au développement des relations avec la Chine, et est prête à travailler avec elle pour approfondir la coopération bilatérale ainsi que la coopération entre l'UE et la Chine, a-t-il déclaré, espérant que l'accord d'investissement UE-Chine serait conclu dès que possible.

La France apprécie l'importante contribution de la Chine à la conclusion de l'Accord de Paris sur le changement climatique, ainsi que son rôle clé dans le développement des vaccins contre le COVID-19 et l'allégement de la dette, en particulier son soutien aux pays en développement, a déclaré M. Macron.

La France est disposée à renforcer la coordination et la coopération avec la Chine sur les importantes questions mondiales et régionales telles que le changement climatique, la santé publique et la coopération avec les pays africains, a déclaré M. Macron, espérant se rendre à nouveau en Chine à une date qui convient à tous.

Les deux chefs d'Etat ont tenu des discussions sur la coopération bilatérale et multilatérale dans la prochaine phase, sont parvenus à nombre de consensus importants et ont chargé les services compétents des deux pays d'en accélérer la mise en oeuvre :

1. En se félicitant de la participation des dirigeants des organes législatifs des deux pays à la 11e réunion du mécanisme d'échange interparlementaire régulier, qui se tiendra pour la première fois par vidéoconférence.

2. En intensifiant la coopération dans des domaines tels que la biomédecine, la reproduction biologique, l'exploration de la Lune et de Mars, ainsi que la recherche et le développement de satellites.

3. En renforçant la coopération en matière d'inspection douanière et de quarantaine par le biais de lignes directes aux postes frontières et d'autres mécanismes visant à assurer la stabilité des chaînes d'approvisionnement.

4. En accélérant les consultations techniques sur la gestion régionale de la peste porcine africaine malgré les effets du COVID-19 afin d'obtenir dès que possible des résultats substantiels sur l'accord de coopération.

5. En saisissant l'occasion des Jeux olympiques d'hiver de Beijing 2022 et des Jeux olympiques d'été de Paris 2024 pour accroître les échanges et la coopération entre les peuples et sur les JO, afin de renforcer la compréhension mutuelle et l'amitié.

6. En se félicitant de la prochaine entrée en vigueur officielle de l'accord Chine-UE sur les indications géographiques au début de 2021 et en soutenant l'introduction de produits agroalimentaires chinois et français de qualité et de marque tels que le thé, le vin et le fromage dans les foyers de l'autre partie.

7. En participant activement au dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT) et au Mécanisme d'accès mondial aux vaccins contre le COVID-19, en augmentant le soutien aux pays en développement et en veillant à ce que les vaccins soient un bien public effectivement accessible et abordable pour tous les habitants de la planète.

8. En soutenant conjointement le multilatéralisme et la lutte contre le changement climatique, en faisant du Sommet sur l'ambition climatique du 12 décembre et du One Planet Summit de janvier 2021 un succès, en mobilisant la communauté internationale pour qu'elle participe plus activement à la 15e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB), à la 26e réunion de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et au 7e Congrès mondial de la nature de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), et en promouvant les importants programmes internationaux susmentionnés pour obtenir des résultats positifs.

Les deux parties ont également échangé leurs points de vue sur la question nucléaire iranienne et la protection marine de l'Antarctique.


Edité le 11-12-2020 à 00:15:40 par Xuan


Xuan
   Posté le 12-12-2020 à 13:14:44   

Les choses sont ici présentées de façon plutôt diplomatique. D'autres articles ont étrillé la double jeu de la politique française. En fait il existe une contradiction entre l'idéologie atlantiste et anti communiste d'une part, et d'autre part certains intérêts monopolistiques français en Chine qui nécessitent le maintien de rapports économiques.
Par ailleurs des intérêts économiques vont à l'encontre du rapprochement, lorsqu'il y a concurrence par exemple entre certaines productions françaises et leurs correspondantes en Chine.
La politique gaulliste n'avait rien de sinophile pour le fond, elle était surtout anti américaine, parce que les USA ont précipité la chute de l'empire français.


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La France suit sa propre voie en coopérant avec la Chine


Par Dong Yifan Source: Global Times Publié: 10/12/2020 19:16:50


Le président chinois Xi Jinping et le président français Emmanuel Macron sont parvenus à un certain nombre de consensus importants sur les prochaines étapes de la coopération sino-française lors d'une conversation téléphonique mercredi soir.
Cela montre que la Chine et l'Europe ont une forte volonté d'étendre la coopération. Au cours de la conversation, M. Xi a appelé à des efforts conjoints pour accélérer les négociations sur un accord d'investissement Chine-UE et porter les relations Chine-UE à un nouveau niveau. Macron a également déclaré qu'il espérait que l'accord serait conclu dès que possible.
Cela montre que dans le contexte de la récession économique mondiale, la Chine et l'Europe ont désormais une volonté plus forte de surmonter les difficultés par la coopération.

Xi et Macron ont également convenu d'intensifier la mise en œuvre en renforçant la coopération dans des domaines tels que la biomédecine, la reproduction biologique, l'exploration de la lune et de Mars et la recherche et le développement de satellites. De tels types de coopération entre la Chine et la France et entre la Chine et l'Europe élargiront de nouveaux domaines de synergie et donneront une plus grande impulsion aux relations bilatérales.
D'une part, une telle coopération est liée à la lutte actuelle contre le COVID-19 et au renforcement des efforts de santé publique entre les principaux pays. Cela apportera plus de biens publics et d'avantages pour le monde. D'autre part, il renforcera la coordination avec les nouvelles technologies et politiques entre les deux parties.
La Chine et l'Europe ont réalisé que la concurrence dans l'industrie et la technologie était réelle. Les deux conviennent que le découplage, le refus de coopérer et la participation à une course effrénée ne sont pas conformes à leurs intérêts communs. Ils rechercheront un équilibre pour la concurrence et la coopération et élargiront les efforts de collaboration. La conversation téléphonique Xi-Macron a transmis de tels signaux positifs.

La coopération Chine-UE prend une importance plus globale et stratégique dans les nouvelles circonstances internationales. Le président Xi espère que l'UE mettra en œuvre une politique positive envers la Chine. C'est un consensus important des deux côtés pour défendre le multilatéralisme. La coopération stratégique Chine-UE est non seulement importante pour les intérêts bilatéraux, mais joue également un rôle de plus en plus vital dans la préservation du multilatéralisme.

Après la prise de fonction de Joe Biden, les États-Unis adapteront ainsi leurs mesures à la corde aux alliés européens dont la France. Le président américain Donald Trump s'est engagé dans une campagne de pression maximale pour forcer les alliés européens à prendre parti. Biden tentera de résoudre les liens entre les États-Unis et l'UE, mais la France et d'autres pays européens ne préféreront pas devenir les marionnettes politiques des États-Unis. L’Europe a donné la priorité à son autonomie, et l’essentiel de celle-ci n’est pas de compter uniquement sur d’autres pays pour son succès.

Dans ce contexte, il sera difficile pour les pays européens, dont la France, de suivre l'exemple des États-Unis. Ils ne voudront pas obéir au programme agressif de Washington contre la Chine. Les pays européens seront certainement en concurrence avec la Chine, mais ils se coordonneront, communiqueront et coexisteront également pacifiquement. Biden est sur le point de prendre ses fonctions et les relations bilatérales entre la Chine et l'Europe rencontreront une nouvelle situation internationale.

S'il y a des facteurs qui empêchent les relations Chine-France et Chine-Europe d'entrer dans la nouvelle ère, c'est peut-être la mentalité compétitive de la France et de l'Europe envers la Chine. Les relations pourraient être entravées par leurs préjugés en termes d'idéologie, ainsi que par la pression courtisane et géopolitique exercée par les États-Unis.

Pourtant, M. Xi a souligné que la Chine avait pleinement confiance en sa propre voie, théorie, système et culture, et respectait la voie de développement choisie indépendamment par les peuples d'autres pays.

M. Xi a également déclaré que les pays dotés de systèmes sociaux différents sont capables de se respecter, de coexister pacifiquement et de rechercher un développement commun. La Chine et l'Europe devraient maintenir une communication et une coordination étroites et chercher à surmonter tous les obstacles, guidées par des dirigeants de haut niveau avec un esprit sain. La Chine devrait bien raconter ses histoires et essayer de mieux la faire comprendre au public européen.

La France a été le premier pays occidental à établir des relations diplomatiques avec la Chine. Certains vieux politiciens français, comme l'ancien président Jacques Chirac, ont une compréhension objective du développement de la Chine et de son rôle dans la communauté internationale. Leur réflexion, dans une certaine mesure, influence la France aussi bien que l'Europe. En effet, la politique étrangère française actuelle prendra également en compte les différentes demandes d'intérêts de l'Allemagne et des pays d'Europe centrale et orientale. Mais la vieille pensée des politiciens français jouera toujours un rôle positif dans la façon dont la Chine est perçue en France.

Objectivement parlant, la France appartient au camp occidental et partage en effet un consensus avec les États-Unis et la Grande-Bretagne sur l'idéologie et la compréhension de la Chine. Mais au fur et à mesure que la France montrera son leadership au sein de l'Europe, le pays basera sa politique chinoise sur son indépendance stratégique, en tenant compte de ses propres intérêts mais aussi des intérêts de l'Europe dans son ensemble.

L'auteur est chercheur associé à l'Institut d'études européennes, Instituts chinois des relations internationales contemporaines. opinion@globaltimes.com.cn


Edité le 12-12-2020 à 13:27:04 par Xuan


Xuan
   Posté le 12-12-2020 à 13:39:35   

marquetalia a écrit :

Libération sont d anciens trotskystes.

Je reviens sur Libération, fondé par Sartre, Benny Lévy et Serge July, tous deux ayant transité à des postes dirigeants de la Gauche Prolétarienne, groupe "mao" issu de l'UEC puis de l'UJCML (pour la part qui n'avait pas rejoint le PCMLF), puis recyclés dans la social-démocratie.

pzorba75 a écrit :

Ou maoïstes, comme le fut S. July, avec un nom anglais prédestiné

D'autre part son nom n'est pas anglais mais juif.


Edité le 12-12-2020 à 14:03:20 par Xuan


pzorba75
   Posté le 12-12-2020 à 14:33:00   

D'autre part son nom n'est pas anglais mais juif.

Je n'ai jamais cherché les origines de S. July, ses positions anticommunistes restent de qui lui va le mieux, comme beaucoup d'anciens maoistes passés par le parti communiste français et tous devenus de bons larbins de l'impérialisme américain et européen. De plus, July a toujours soutenu la politique des dirigeants d'Israël, passant sous silence le racisme de ces dirigeants.
Xuan
   Posté le 12-12-2020 à 16:15:26   

Que July soit passé des libertaires anti communistes au libéralisme est clair, mais je n'ai pas trouvé de positions sionistes annexionnistes chez lui.

> En 1976, après Joffrin, Libération a été dirigé par Dov Alfon, ancien journaliste d’Haaretz (gauche israélienne) et des services de renseignement israéliens.

> La Gauche Prolétarienne n'a pas soutenu Israël, au contraire elle a créé des Comités Palestine dans les années 60. Voir aussi une histoire de la GP ici

> En ce qui concerne Serge July lui-même il a été condamné pour "provocation à la haine raciale" en 1983, pour avoir laissé publier dans Libé une lettre appelant "des frères arabes à faire en sorte qu'aucun juif ne puisse se sentir en sécurité à Belleville, à Saint-Paul, à Sarcelles " .

L'année dernière dans "Times of Israël" il dit dans une interview "Moi, je suis pour l’Etat d’Israël. L’Etat d’Israël existe, même s’il ne fait pas tout pour exister."

En 2019 aussi il n'assimile pas le meurtre de Timothy par un islamiste Afghan à de de l'antisémitisme « J’avais cru comprendre qu’on était face à un schyzophrène, il y a à peu près 1% de schyzophrènes dans la population, il en fait partie, et sa nationalité ou son origine afghane ne… Voilà c’est un non-évènement ! »

Je ne trouve pas de positions ouvertement sionistes ou annexionnistes chez lui. Il faudrait éplucher tous ses articles et toutes ses déclarations. Il me semble qu'il défend une solution à deux états. On peut mettre couteaux, fourchettes et cuillères dans le même tiroir, mais il vaut mieux les séparer et ne pas tout mélanger.
Toute la communauté juive progressiste de France des années 60 et 70, y compris ex Cause du Peuple, ne s'est pas retrouvée dans les bras du sionisme. Les parcours ne sont pas identiques. Je connais perso des juifs pro palestiniens, opposés au sionisme et aux annexions depuis cinquante ans et plus, qui ont manifesté contre les bombardements de Gaza.


Edité le 12-12-2020 à 16:26:45 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-12-2020 à 13:52:04   

Victoire 5G de Huawei en Europe, ce que la nouvelle décision de Merkel signifie pour les États-Unis


Écrit par: Nie Zhenyu sur dnews
2020-12-17 13:30:00
Date de la dernière mise à jour:2020-12-17 13:31

Alors que l'administration Donald Trump tentait de bloquer Huawei, la société de télécommunications chinoise, le gouvernement allemand a franchi une nouvelle étape pour autoriser l'utilisation de la technologie Huawei dans les réseaux mobiles 5G le 16 décembre, et la technologie 5G de Huawei a été libérée sous condition en Allemagne.

"Maintenant l'Allemagne a été ajoutée"

Le Wall Street Journal des États-Unis soulignait le 17 décembre que le cabinet de la chancelière allemande Angela Merkel avait approuvé un projet de loi qui permettrait à Huawei de poursuivre ses activités en Allemagne le 16 décembre, permettant à la société chinoise de gagner Une petite victoire. Avant cela, Huawei avait déjà remporté la victoire en Hongrie et dans d'autres pays, et maintenant il a ajouté l'Allemagne.

Les médias britanniques ont expliqué si deux événements se sont produits le même jour en Chine et aux États-Unis. L'histoire sera-t-elle considérée comme un signe?
Les attentes des politiciens bipartis américains ont brisé la réalité embarrassante derrière la flambée des importations en provenance de Chine
"Qu'est-ce qui ne va pas avec le fait d'être un loup de guerre" La conférence de presse de Hua Chunying a suscité l'inquiétude aux Etats-Unis et en Europe
Le projet de loi allemand va maintenant être soumis au Parlement pour un vote. Au Parlement, Merkel a refusé d'interdire la position de Huawei et a fait pression pour trouver une telle solution technique, exigeant que tous les fournisseurs adoptent des normes techniques strictes et soient transparents envers les régulateurs de cybersécurité.

Lorsque le gouvernement allemand a annoncé le projet de loi, le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer a souligné que le gouvernement allemand avait tenté d'établir une base juridique qui permettrait non seulement de résoudre les problèmes de cybersécurité, mais également de maintenir le marché ouvert aux technologies compétitives.

"Huawei ne peut pas être complètement banni"

Selon le Wall Street Journal, la Chine est le premier partenaire commercial de l'Allemagne et le plus grand marché pour de nombreuses entreprises allemandes. Compte tenu du degré de dépendance de l'industrie allemande vis-à-vis de la Chine, Berlin a hésité à se ranger complètement du côté de Washington. L'Allemagne cherche un terrain d'entente pour permettre à Huawei de faire des affaires en Allemagne, mais elle doit disposer d'un suivi suffisant pour apaiser son allié vigilant, les États-Unis.

De toute évidence, une interdiction totale de Huawei en Allemagne peut se heurter à des obstacles juridiques et menace également les intérêts économiques considérables de l'Allemagne en Chine. Un tiers des ventes de voitures neuves en Chine proviennent de constructeurs allemands, et la Chine est le plus grand marché unique pour les grands constructeurs automobiles allemands Volkswagen, Daimler et BMW.

En outre, les constructeurs automobiles allemands comptent sur la coopération avec Huawei pour leurs voitures connectées et leurs technologies de conduite autonome. Deutsche Telekom AG a étroitement intégré les technologies Huawei dans ses réseaux haut débit sans fil 4G et 5G.

Lors de sa rencontre avec les dirigeants de l'Union européenne et de l'Allemagne, Xi Jinping a proposé à plusieurs reprises de traiter équitablement les entreprises chinoises:

Le Wall Street Journal a spécifiquement mentionné que même si le projet de loi doit encore être approuvé par le Parlement allemand, il s'agit déjà d'un revers pour le président américain sortant Trump.
marquetalia
   Posté le 17-12-2020 à 20:36:23   

Le Québec et le Canada anglophone ne sont pas sur la même longueur d'onde au sujet de la confrontation avec la Chine Populaire.
marquetalia
   Posté le 17-12-2020 à 20:38:07   

https://www.mondialisation.ca/relations-avec-la-chine-le-quebec-nest-pas-le-canada/5652108
marquetalia
   Posté le 17-12-2020 à 20:51:59   

Il y a au Québec une formation marxiste -leniniste apparemment calquée sur le PRCF en France,mais je n arrive pas à trouver leur positionnement sur la Chine.il y a aussi un parti maoïste de type l ex Vp-Partisan,qui prône la lutte armée.
marquetalia
   Posté le 17-12-2020 à 20:53:07   

La formation m-l. https://particommunisteduquebec.ca/
marquetalia
   Posté le 17-12-2020 à 20:56:19   

La formation maoïste https://www.pcp-rcp.ca
marquetalia
   Posté le 17-12-2020 à 21:13:16   

@Xuan,il serait peut-être plus intéressant de débattre de la divergence entre Canada et Québec sur la Chine que de s entredechirer sur des sujets macabres,les horreurs de la purification ethnique au Sud Caucase.


Edité le 17-12-2020 à 21:13:42 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 17-12-2020 à 21:53:45   

Un Québec indépendant serait une épine dans le pied du camp impérialiste, pratiquement en Croisade contre la République populaire de Chine.un frein à l hegemonisme,dans les faits.


Edité le 17-12-2020 à 22:47:33 par marquetalia


Xuan
   Posté le 17-12-2020 à 22:49:09   

marquetalia a écrit :

@Xuan,il serait peut-être plus intéressant de débattre de la divergence entre Canada et Québec sur la Chine que de s entredechirer sur des sujets macabres,les horreurs de la purification ethnique au Sud Caucase.


Il ne s'agit pas de se déchirer, ni d'éviter ce qui fâche. Il s'agit d'accorder nos paroles aux faits et si on se trompe, de rectifier.
On parlera de "purification ethnique" au Sud Caucase quand ce sera démontré. La "purification ethnique" est un plan d'ensemble, pas des actes isolés.


Edité le 17-12-2020 à 22:49:32 par Xuan


marquetalia
   Posté le 17-12-2020 à 22:55:18   

Pour en revenir au Québec/Canada,le clivage qui va se creuser entre francophones et anglophones va booster les velléités d indépendance québécois, qu il faut soutenir,même s il reste imprégné de gaullisme.


Edité le 17-12-2020 à 23:01:22 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 18-12-2020 à 15:01:48   

Toujours pas de réponse ?
Xuan
   Posté le 18-12-2020 à 16:59:20   

Je reviens sur le fil :
Pourquoi Huawei a choisi la France pour sa première usine hors de Chine.
L'ouverture de l'usine en Alsace est prévue pour février.

Où l'on voit que l'attitude française est particulièrement irrésolue, tantôt elle s'ouvre aux affaires tantôt elle cède au chantage de Pompeo.
Les communistes doivent se battre pour la sortie de l'OTAN et de l'alliance atlantique.
Xuan
   Posté le 19-12-2020 à 09:11:00   

Le Parlement européen doit revenir au bon sens sur la Chine: éditorial du Global Times

Source: Global Times Publié: 2020/12/18 21:26:24
https://www.globaltimes.cn/content/1210348.shtml


À un moment où le bilan des décès dus aux coronavirus européens dépassait 500000, le Parlement européen a adopté une résolution sur le Xinjiang, exigeant que les pays de l'UE imposent des sanctions aux responsables du Xinjiang et interdisent les importations, y compris le coton, qui seraient liées au soi-disant "travail forcé".

Raphaël Glucksmann, un membre français du Parlement européen, a imité avec émotion le célèbre romancier français Émile Zola en disant: «J'accuse» à plusieurs reprises lors de son discours au parlement. Quiconque connaît la situation au Xinjiang se sentirait drôle et même un peu dégoûtant en voyant le spectacle.

La Chine n'a pas lancé de guerre depuis des décennies. Il a réalisé de brillantes réalisations en matière de réduction de la pauvreté et d'amélioration des moyens de subsistance des populations au 21e siècle. Il n'a épargné aucun effort pour sauver des vies pendant la pandémie de COVID-19 et a pris les devants en mettant le virus sous contrôle. Il met l'accent sur l'unité nationale, offrant un traitement préférentiel aux minorités ethniques en termes d'accès aux opportunités d'éducation. Comment un tel pays peut-il persécuter l'un de ses groupes ethniques?

Comment Glucksmann peut-il être si arrogant de dépeindre cette puissance orientale en progression si sombre uniquement sur la base de ouï-dire? Monsieur, vous êtes fasciné. Réveillez-vous.

Malgré toutes les controverses, la situation des droits de l'homme en Chine est nettement meilleure que celle de nombreux pays occidentaux au second semestre 2020. Au cours de la période, le nombre de décès chinois dus au nouveau coronavirus est faible, les Chinois jouissent d'une vie comme celle d'avant la épidémie, alors que près de 37 000 personnes sont décédées en Europe la semaine dernière. Au moins pour l'instant, le Parlement européen n'est pas qualifié pour réclamer les droits de l'homme envers la Chine. Ils doivent se concentrer sur eux-mêmes, apporter des contributions pour éviter de tomber dans un hiver de catastrophe humanitaire.

La plupart des résolutions du Parlement européen ne peuvent pas être légalement appliquées et de nombreux pays européens ne suivront pas aveuglément ses projets de loi anti-Chine. Cette dernière résolution sur le Xinjiang a reçu très peu d'attention en Europe et les gens là-bas parlent principalement du diagnostic positif du président Emmanuel Macron concernant le COVID-19. Mais Global Times a décidé d'y répondre parce que nous avons vu une tendance - l'opinion publique occidentale a perdu son objectivité fondamentale sur les questions liées à la Chine, et les étiquettes ont écrasé leur rationalité et leur jugement. L'ignorance et l'arrogance prévalent.

Mettre de côté la moralité des pays occidentaux, calomnier la Chine, pays vigoureux et pacifique qui souligne la coopération avec le monde extérieur, est anti-intellectuel. Certains Occidentaux pensent qu'ils sont plus préoccupés par le bien-être de la population du Xinjiang et qu'ils assument de plus grandes responsabilités morales à cet égard. Ils ne se sont manifestement pas réveillés.

Ils marchandent chaque once de commerce extérieur. Leur sentiment anti-immigration dans la société est à la hausse. Au milieu de la première vague de l'épidémie en Europe, des pays ont intercepté les expéditions de masques d'autres personnes. Et maintenant, ils semblent inconsolables sur les droits de l'homme au Xinjiang. Ne trouvent-ils pas leur logique désordonnée?

Le but de la gouvernance au Xinjiang est de restaurer la paix et la stabilité, d'éradiquer le terrorisme et l'extrémisme, d'arrêter la tragédie comme la décapitation du professeur de français, survenue il n'y a pas longtemps. Des malheurs similaires s'étaient produits trop souvent au Xinjiang. Dans les pires cas, les meurtres aveugles de terroristes ont fait des centaines de morts en une seule attaque. Le Xinjiang est déterminé à changer la situation, et il l'a fait.

Les Occidentaux peuvent avoir des points de vue différents sur la manière dont le Xinjiang réalise la stabilité. Mais l'objet de leur condamnation n'est pas les activités terroristes violentes dans la région, mais les mesures et le processus que la Chine a contrôlés contre le terrorisme et l'extrémisme. Ils ont pris la mauvaise position, du côté opposé de la justice, qui est centrée sur la paix et la tranquillité.

Leur préjugé sur le système politique chinois et le sentiment de crise suscité par la montée en puissance de la Chine ont conduit à la confusion susmentionnée. Les Chinois sont amis de l'Europe et nous ne pouvons pas comprendre pourquoi maudire la Chine est devenu le politiquement correct dans l'opinion publique européenne. Il est à espérer que les élites politiques européennes ne seront pas induites en erreur par les États-Unis, qui dénigrent la Chine dans sa quête de sauvegarde de son hégémonie. Il est temps pour eux de revenir au bon sens et de remodeler leur perception de la Chine.


Edité le 19-12-2020 à 09:11:48 par Xuan


marquetalia
   Posté le 19-12-2020 à 18:29:31   

Les séparatistes ouïghours sont liés aux intérêts de la Turquie de l ultranationaliste Erdogan.


Edité le 19-12-2020 à 19:12:46 par marquetalia


Xuan
   Posté le 20-12-2020 à 00:18:46   

Les Ouïghours sont turcophones mais Erdogan ne condamne pas la Chine à propos du Xinjiang :
https://www.lepoint.fr/monde/erdogan-les-gens-vivent-heureux-au-xinjiang-03-07-2019-2322359_24.php

Ne ramène pas Erdogan à tout propos sans réfléchir et simplement parce que tu le considères comme l'ennemi n° 1. L'ennemi n° des peuples est l'hégémonisme US.
Et ce sont les USA qui attisent le terrorisme au Xinjiang.
La condamnation de la Chine sur ce sujet est très occidentale et minoritaire à l'ONU, y compris dans les pays arabes.
Xuan
   Posté le 31-12-2020 à 00:12:46   

Accord sino-européen :

Un certain nombre de médias américains et européens ont rapporté que l'accord d'investissement Chine-UE a été conclu et devrait être officiellement signé le 30 décembre. Le président chinois Xi Jinping tiendra une vidéoconférence avec les dirigeants de l'UE le 30. Les médias occidentaux ont divulgué de nombreux détails sur l'accord.
...

Le 28 décembre, les ambassadeurs de l'UE ont approuvé le projet de CAI. L'accord d'investissement UE-Chine doit être approuvé par les gouvernements des pays de l'UE et le Parlement européen.

Le 29, le britannique "Guardian" a rapporté dans un rapport intitulé "La Chine et l'UE sont sur le point de signer un accord d'investissement retardé depuis longtemps" que l'accord d'investissement Chine-UE irriterait le nouveau gouvernement Biden. Consultation.

Selon le rapport, la Chine et l'Union européenne semblent avoir résolu leurs différends en matière de protection des droits des travailleurs en Chine et signeront le 30, l'accord d'investissement Chine-UE, longtemps retardé, ce qui pourrait rendre la Chine et l'Union européenne plus interdépendantes.


Edité le 31-12-2020 à 00:13:33 par Xuan


Xuan
   Posté le 01-01-2021 à 18:16:33   

Cet article démonte les contradictions matérielles entre les USA et l'UE.
En dernier ressort c'est l'infrastructure qui détermine l'idéologie.


Les États-Unis ont une mentalité de raisins aigres envers le pacte d'investissement Chine-UE: éditorial du Global Times

Par Global Times
Publié: 02 janv.2021 00:52
https://www.globaltimes.cn/page/202101/1211579.shtml



Un train de marchandises Chine-Europe transportant des fournitures médicales à destination de Madrid, en Espagne, part de la ville de Yiwu, dans la province du Zhejiang (est de la Chine), le 5 juin 2020 (photo de Lyu Bin / Xinhua)


Washington a lancé un tollé criblé d'une mentalité de raisins aigres pour l'achèvement des négociations sur l'accord global Chine-UE sur l'investissement. Le conseiller adjoint américain à la sécurité nationale, Matthew Pottinger, a fustigé l'UE pour avoir conclu l'accord avec la Chine malgré la critique de cette dernière en matière de droits humains.
L'UE a "enlevé une feuille de vigne", a déclaré Pottinger. Le conseiller commercial de la Maison Blanche, Peter Navarro, l'a également qualifié de «mauvais accord», ce qui posera un défi géopolitique aux États-Unis. Un universitaire américain conservateur a demandé avec colère: comment les Européens peuvent-ils prendre le parti de la Chine, pas des États-Unis?

L'égoïsme stratégique et l'arrogance semblent avoir brûlé le cerveau de certaines élites politiques américaines. Ils pensent que les intérêts géopolitiques des États-Unis sont identiques à ceux de l'Europe. Ainsi, quand ils gâchent les choses en termes de problèmes liés à la Chine, ils pensent qu'il va sans dire que les Européens devraient faire de même. Ils croient que le lien idéologique entre l'Europe et les États-Unis est suffisamment fort pour que l'UE abandonne les énormes intérêts de faire des affaires avec la Chine, mais agisse de tout cœur en tant qu'admirateur politique du gouvernement américain.

Le 30 décembre, jour où la Chine et l'UE ont rendu public l'achèvement des négociations, le gouvernement américain a annoncé qu'il imposerait des droits de douane supplémentaires sur les produits européens, y compris les pièces liées aux avions et les vins de France et d'Allemagne.
Les États-Unis prétendent vouloir s'associer à l'Europe pour traiter avec la Chine. Mais ils sont réticents à offrir des avantages aux pays européens. En matière de moralité, Washington prétend être un gentleman américain. Quand il s'agit d'intérêts, il négocie chaque once.

En fait, bon nombre d'érudits occidentaux sont sobres. Ils pensent qu'il est très irréaliste pour les États-Unis et l'UE de parvenir à une politique commerciale large et unifiée avec la Chine et les deux peuvent difficilement adopter la même position. Le développement des industries des deux côtés se fait à des niveaux différents, de même que leurs calculs géopolitiques, qui sont basés sur des chiffres économiques de base. Washington veut géopolitiser pleinement ses problèmes économiques avec la Chine et veut que de telles pratiques servent ses objectifs hégémoniques. Mais l'Europe est plus préoccupée par son propre développement et veut résoudre les problèmes économiques par des solutions économiques.

L'économie américaine fait face à de graves problèmes. L'un des plus importants est que sa logique de fonctionnement a été gravement occultée par la politique partisane. Désormais, Washington réfléchit davantage à la manière de frapper la Chine qu'à la manière de s'améliorer. Seuls les États-Unis, à leur apogée, avaient la capacité d'agir conformément à une telle logique d'intimidation, et ils ne pouvaient le faire qu'avec les petites et moyennes économies. Washington a trop de difficultés pour faire face à ses propres problèmes économiques. Si le gouvernement américain se comporte toujours de manière délibérée envers la Chine, qui a une économie avancée et massive, il s'enfoncera certainement dans le mur.

La logique de l'UE d'interagir et de s'engager avec la Chine est justifiée. Elle donne la priorité à ses propres intérêts, plutôt que de nuire à la Chine sans tenir compte du coût potentiel. Jetez un coup d'œil au nombre de Mercedes-Benz, BMW, Audis et Volkswagen qui se précipitent dans les rues des villes chinoises, et comptez combien de produits de mode et de produits de luxe de France et d'Italie sont achetés par une classe moyenne chinoise de plus en plus aisée. Le marché chinois est en plein essor. Si l'UE refuse de renforcer la coopération avec la Chine, le marché américain offrirait-il une marge de manœuvre pour le développement futur de l'Europe?

L'obsession de certaines élites politiques américaines de jouer à des jeux géopolitiques est devenue morbide. C'est le nouveau coronavirus, l'économie touchée par la pandémie et les moyens de subsistance des gens sont ce qui préoccupe les gens. Les habitants de tous les pays pensent d'abord à leur santé, à conserver un emploi bien rémunéré et gagner plus d'argent pour améliorer leur niveau de vie. Ils ont besoin que les économies de leurs pays continuent à se développer. Cela les ennuiera si quelqu'un leur dicte de jouer à la géopolitique tout le temps.

Le gouvernement américain doit rétablir son état d'esprit normal face à une Chine en croissance rapide, dont le développement est dû aux efforts de milliers de millions de Chinois travailleurs et intelligents. Non seulement il devrait reconnaître que l'Europe a conclu un traité bilatéral d'investissement avec la Chine, mais il devrait également changer sa mentalité et être plus pratique pour réfléchir à la manière d'obtenir plus de gains en renforçant la coopération économique et commerciale avec la Chine, au lieu d'attaquer la Chine tout le temps.

Détruire à tout prix l'autre partie est la logique des guerres. C'est l'ère de la paix et du développement. Et notre ennemi commun est le nouveau coronavirus. Washington ne devrait pas mal calculer l'environnement actuel et continuer à lutter dans l'obscurité.
Xuan
   Posté le 01-01-2021 à 20:37:59   

Accord Chine-Europe | Divulgation du contenu principal

Chine
Écrit par: Bu Lan
2020-12-31 08:16:02
Date de la dernière mise à jour:2020-12-31 10:04

dnews

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Les dirigeants de la Chine et de l'UE ont tenu une réunion vidéo le 30 décembre et ont annoncé conjointement que les négociations de l'accord d'investissement Chine-UE s'étaient achevées comme prévu. Par la suite, le contenu de l'accord conclu sur 7 ans a été annoncé, et les deux parties ont exprimé leurs vues. Cet accord a également un impact important sur le commerce Chine-UE, les relations Chine-UE et le développement des entreprises chinoises.
Selon les informations publiées sur le site officiel du ministère chinois des Affaires étrangères le 30 décembre, le président chinois Xi Jinping a souligné lors de la réunion que l'accord d'investissement Chine-UE stimulera fortement la reprise de l'économie mondiale dans la période post-épidémique, renforcera la confiance de la communauté internationale dans la mondialisation économique et le libre-échange, et construira une L'économie mondiale a apporté des contributions importantes aux deux principaux marchés de la Chine et de l'Europe.

Le président chinois Xi Jinping (en haut à gauche) dans la soirée du 30 décembre avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron, le président du Conseil européen Charles Michel et le président de la Commission européenne Von der Lein (Ursula von der Leyen) a tenu une vidéoconférence. (Reuters)
Le contenu essentiel de l'accord Chine-UE comprend quatre aspects: l'un est de garantir la protection des investissements mutuels, de respecter les droits de propriété intellectuelle et d'assurer la transparence des subventions; l'autre est d'améliorer les conditions d'accès au marché pour les deux parties; le troisième est de garantir que l'environnement d'investissement et les procédures réglementaires sont clairs, équitables et transparents; Améliorer les normes du travail et soutenir le développement durable.
Concernant cet accord, selon le site officiel du Conseil européen, la partie européenne estime que l'accord a une importance économique importante et aidera les deux parties à équilibrer leurs relations commerciales et d'investissement sur la base des principes de valeurs et de développement durable. , A apporté un niveau d'accès au marché sans précédent dans l'UE et a fourni aux entreprises européennes plus de certitude et de prévisibilité.

Certains médias ont également dévoilé les détails de "l'accélération soudaine" de l'UE pour promouvoir l'accord. Selon certaines informations, le 28 décembre, heure locale, les ambassadeurs des États membres de l'UE ont tenu une réunion comme initialement prévu. A ce moment, l'Allemagne, la présidence tournante, a soudainement ajouté la question de l'accord d'investissement Chine-UE à l'ordre du jour et a demandé aux ambassadeurs de voter. Bien que l'ambassadeur polonais ait déclaré que "l'UE ne devrait pas agir à la hâte," aucun pays membre "n'a levé une pancarte contre elle" sur le site de vote. L'ambassadeur polonais a également exprimé son approbation.
Le responsable du ministère chinois du commerce a déclaré que l'accord se concentre sur l'ouverture institutionnelle. La promesse d'un accès au marché de haut niveau offrira plus d'opportunités d'investissement aux deux entreprises. Des règles de concurrence loyale de haut niveau offriront un meilleur environnement commercial pour les investissements bilatéraux.

Il a en outre révélé qu'en termes d'accès aux marchés, l'accord adoptait un modèle de traitement national préalable à l'accès plus une liste négative. En outre, les deux parties promettront également de ne pas imposer de restrictions sur le nombre d'entreprises, la production, le chiffre d'affaires, les directeurs et cadres, la R&D locale, les performances à l'exportation, la configuration du siège, etc. dans la plupart des domaines économiques, et autoriseront les transferts de devises liés aux investissements et l'entrée et la résidence du personnel.


Zhang Ming, chef de la mission chinoise auprès de l'Union européenne, a souligné dans une interview que l' accord d'investissement Chine-UE éliminera davantage les barrières bilatérales d'investissement entre la Chine et l'Europe et créera un cycle d'investissement couvrant les extrémités est et ouest de l'Eurasie. Il a également souligné que le délai d'achèvement des négociations sur les accords d'investissement Chine-UE est déterminé par le processus de négociation et n'a rien à voir avec des facteurs externes.
Cet accord a été officiellement lancé en 2013 et a fait l'objet de 35 cycles de négociations, qui ont mis 7 ans à être conclus. Il y a eu plusieurs nœuds importants pendant cette période: en janvier 2014, le premier cycle de négociations sur l'accord d'investissement Chine-UE s'est tenu à Pékin; du 30 novembre au 4 décembre 2015, le huitième cycle de négociations a eu lieu. Des progrès significatifs ont été accomplis et des dispositions ont été prises pour la production du texte de fusion; en juillet 2017, le quatorzième cycle de négociations sur l'accord a eu lieu et les deux parties ont progressé sur certaines questions; en juillet 2018, la Chine et l'UE ont échangé des offres sur la liste Chine-UE La négociation d'accords d'investissement est la priorité absolue.
En avril 2019, les deux parties ont promis de faire avancer les négociations en 2019, notamment en termes d'engagements de libéralisation des investissements; en juin 2020, les dirigeants chinois et européen ont réitéré leur engagement à parvenir à un accord d'investissement Chine-UE en 2020; en septembre 2020, la Chine et l'Allemagne Les dirigeants européens ont tenu une réunion vidéo. La réunion a confirmé que les négociations de l'accord d'investissement Chine-UE avaient fait des progrès significatifs et a réitéré la détermination politique d'achever les négociations dans le courant de cette année.

La Chine et l'UE accélèrent la coopération économique et commerciale, qui aurait un impact substantiel sur la structure mondiale. (Reuters)
L'accord d'investissement UE-Chine élimine les obstacles à l'investissement pour certaines industries de l'UE en Chine, telles que les nouveaux véhicules énergétiques, les services de cloud computing, les services financiers et les industries de la santé. Sur une base de réciprocité, les investissements chinois entreront également davantage en Europe, comme les investissements dans le domaine des énergies renouvelables. Cet accord ouvre un espace d'investissement pour les deux parties, ce qui contribue à améliorer l'inadéquation entre les conditions d'investissement et de commerce des deux parties.
En outre, il fournit non seulement une base «juridique» solide pour la coopération économique et commerciale entre les deux parties, mais sert également de frein pour empêcher le recul des relations Chine-UE.

Xiong Lili, professeur à l’Institut national d’ouverture de l’Université chinoise du commerce international et d’économie, a également analysé que «l’UE devra tôt ou tard discuter d’économie et de commerce avec les États-Unis. Si elle parvient à un accord d’investissement avec la Chine avant cette date, elle optimisera la position de l’UE dans les négociations de jeu avec les États-Unis.»

Zhai Dongsheng, professeur à l'École des relations internationales de l'Université Renmin de Chine, estime que la mise en œuvre à la fois de l'accord de partenariat économique régional global (RCEP) et de l'accord d'investissement Chine-UE peut anéantir l'intention des États-Unis d'isoler la Chine dans le domaine économique et commercial.

Il convient de noter qu'en même temps que l'accord d'investissement Chine-UE a été conclu, les dernières nouvelles ont indiqué que la partie allemande du gazoduc "Beixi-2", un important projet de coopération énergétique entre l'Europe et la Russie, était achevée. Ce projet est également celui que les États-Unis ont tenté d'empêcher.
marquetalia
   Posté le 02-01-2021 à 20:15:24   

Avec Biden,les Usa vont devenir encore plus agressifs en Europe.
marquetalia
   Posté le 02-01-2021 à 20:16:37   

www.lepoint.fr/2407727


Edité le 02-01-2021 à 20:17:43 par marquetalia


Xuan
   Posté le 06-01-2021 à 16:20:49   

Pression sur l'EMA pour qu'elle approuve le vaccin de Pfizer/BioNTech


Par Reuters le 14.12.2020 à 16h31
par Francesco Guarascio
https://www.challenges.fr/top-news/pression-sur-l-ema-pour-qu-elle-approuve-le-vaccin-de-pfizer-biontech_742056

BRUXELLES (Reuters) - Alors que les vaccinations débutent en Grande-Bretagne et aux États-Unis, l'Agence européenne des médicaments (EMA) subit une pression croissante pour approuver le vaccin contre le COVID-19 développé par le laboratoire américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech, selon des responsables.

Quatre sources au sein du bloc ont déclaré à Reuters que la Commission européenne et les États membres de l'Union faisaient pression sur l'EMA afin qu'elle approuve plus rapidement les vaccins, reflet des tensions récurrentes entre régulateurs et gouvernements.
Un responsable de l'EMA a ajouté lundi que la pression exercée sur l'agence par les gouvernements de l'Union européenne à travers les "canaux de communication habituels" s'était notamment accrue après qu'une autorisation d'utilisation d'un vaccin en urgence a été accordée par le Royaume-Uni.
Une deuxième source a également confirmé une plus grande pression à la suite à l'autorisation du vaccin Pfizer et BioNTech par d'autres agences.

"Toutes les données nécessaires sur BioNTech sont disponibles", a écrit dimanche le ministre allemand de la Santé Jens Spahn sur Twitter.
"Le Royaume-Uni et les États-Unis ont déjà accordé leur approbation. Une évaluation des données et une approbation par l'EMA devraient avoir lieu le plus rapidement possible" , a-t-il ajouté.

L'EMA a défendu début décembre sa procédure plus lente, la jugeant aussi plus sûre car basée sur davantage d'éléments et de vérifications que celle de son homologue britannique, effectuée en partie par une analyse "roulante" des données au fur et à mesure de leur disponibilité.
L'agence européenne a précisé dans des déclarations envoyées par e-mail à Reuters ces derniers jours qu'elle ne subissait pas de pression politique, se refusant également à commenter les remarques de Jens Spahn.
La Commission européenne nie quant à elle avoir exercé des pressions sur l'EMA pour une approbation plus rapide d'un vaccin.

(Version française Charles Regnier, édité par Jean-Michel Bélot)


Edité le 06-01-2021 à 16:21:20 par Xuan


Xuan
   Posté le 06-01-2021 à 18:12:59   

Le vaccin contre le Covid-19 de Pfizer « ne semble pas adapté à une vaccination de masse »


https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/12/le-vaccin-contre-le-covid-19-de-pfizer-ne-semble-pas-adapte-a-une-vaccination-de-masse_6059498_3244.html

Pour nos journalistes Chloé Aeberhardt et Chloé Hecketsweiler, qui ont répondu à vos questions lors d’un tchat, le vaccin sera coûteux, car les conditions de conservation sont très contraignantes.

Le Monde
Publié le 12 novembre 2020 à 16h00 - Mis à jour le 12 novembre 2020 à 19h29


Alors que le nombre de morts du Covid-19 s’élève à plus de 1,25 million de personnes dans le monde et que les couvre-feux et autres reconfinements se multiplient à travers la planète, le géant américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech ont annoncé, lundi 9 novembre, que leur candidat-vaccin était efficace à plus de 90 %. Mercredi, la Russie a annoncé 92 % d’efficacité pour son vaccin expérimental Spoutnik V.
Dans son dernier point, le 3 novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recense 47 « candidats vaccins » évalués dans des essais cliniques sur l’homme à travers le monde.
En quoi ces annonces sont-elles prometteuses ? Nos journalistes Chloé Aeberhardt et Chloé Hecketsweiler ont répondu aux questions lors d’un tchat.

Silver Chicken : Hier un laboratoire russe déclarait une efficacité de 92 % pour leur vaccin. Est-on en train d’assister une surenchère pour des raisons marketing ou ces résultats peuvent-ils être déjà comparés par des scientifiques indépendants ?
Chloé Aeberhardt : Le laboratoire russe a choisi de publier ses résultats intermédiaires de phase III après seulement vingt infections. Ils ont administré le vaccin ou un placebo à 16 000 volontaires, qui ont ensuite repris leur vie normale. Une fois que vingt cas d’infection au Covid ont été constatés, ils ont regardé qui, parmi ces volontaires, avaient reçu le vaccin et qui avaient reçu le placebo. C’est ainsi qu’ils ont obtenu le score de 92 % d’efficacité. C’est un résultat précoce, dans la mesure où vingt cas, c’est peu…
En comparaison, Pfizer a publié ses résultats après 94 cas d’infection et publiera des résultats complémentaires à 164 cas. Ce sera intéressant, alors, de voir si le score est toujours de 90 %.

HD 2 : Est-il vrai que le patron de Pfizer a vendu toutes ses actions le jour de l’annonce des résultats encourageants ?
Chloé Hecketsweiler : Le PDG de Pfizer a, en effet, vendu pour 5,6 millions de dollars (4,7 millions d’euros) d’actions juste après l’annonce des résultats d’efficacité de son vaccin. La compagnie assure que cette vente était prévue dans le cadre d’un « plan » fixé plusieurs mois à l’avance, mais beaucoup s’interrogent aux Etats-Unis sur les informations dont disposaient les dirigeants de Pfizer au moment où ce plan a été mis en place au mois d’août.
Le bénéfice ainsi empoché apparaît aussi approprié à certains, compte tenu des sommes colossales investies par le gouvernement américain dans le développement du vaccin.
D’autres sociétés, dont Moderna, font l’objet des mêmes critiques : son PDG ainsi que plusieurs de ses dirigeants ont déjà vendu pour plusieurs dizaines de milliers de dollars d’actions.

Roel : J’ai compris que ce vaccin de Pfizer doit être gardé et transporté à température de – 72 °C… C’est quand même très contraignant pour une large diffusion ?
C. A. : Absolument. Ce vaccin, s’il est mis sur le marché, sera le premier vaccin à ARN messager approuvé pour l’homme. Or, l’ARN est une molécule instable qui nécessite d’être conservée dans un environnement très froid. Il faut des congélateurs spécifiques et très onéreux et ni les médecins de ville ni les pharmacies de quartier n’en sont équipés.
C’est également un vaccin coûteux : aux Etats-Unis, le prix actuellement en discussions avec le gouvernement américain est établi à 19,50 dollars (16,51 euros) par dose de vaccin. Soit 39 dollars (33 euros), en supposant l’approbation par les autorités réglementaires du schéma vaccinal à deux doses de vaccin par patient.
Pour ces deux raisons, le vaccin Pfizer ne semble pas adapté à une vaccination de masse, ni dans les pays développés ni, a fortiori, dans les pays en développement.

Le point sur la recherche : Quand peut-on espérer avoir un vaccin ? Qui sera prioritaire ?
Thom : Qu’en est-il du vaccin de Sanofi ?

C. H. : Sanofi développe deux vaccins différents : l’un à partir d’ARN messager, comme celui de Pfizer ou Moderna, l’autre en utilisant une technologie déjà employée pour l’un de ses vaccins contre la grippe, commercialisé sous la marque FluBlock aux Etats-Unis.
Ce dernier est le plus avancé : la phase III — la dernière avant la commercialisation, qui inclut plusieurs milliers de patients — devrait commencer en décembre avec des résultats attendus au début de 2021.
Les Etats-Unis ont conclu un contrat pour l’achat de 100 millions de doses, et l’Europe pour 200 millions de doses.

Solimoes : Où en est l’Institut Pasteur dans cette course au vaccin ? Et AstraZeneca ? Y a-t-il d’autres vaccins européens en phase III actuellement ?
C. H. : L’Institut Pasteur a aussi plusieurs vaccins en développement. Le plus avancé est un vaccin construit à partir du vaccin contre la rougeole modifié pour exprimer un des antigènes du SARS-CoV-2 : la protéine Spike, qui est la clé du virus pour entrer dans nos cellules.
L’Institut Pasteur a conclu un accord avec le grand groupe pharmaceutique américain Merck pour développer ce vaccin. Les essais cliniques ont démarré en août, mais le vaccin ne verra pas le jour avant au moins un an.
Le vaccin d’AstraZeneca est un des plus avancés. Il utilise comme vecteur non pas le virus de la rougeole, mais un virus à l’origine de banals rhumes. Un essai clinique a été lancé au mois de mai et les résultats de phase III portant sur une cohorte de 30 000 personnes sont attendus pour le mois de décembre.
Il n’y a pas d’autres vaccins européens en phase III.

Deutsche : Pourquoi ne parle-t-on que de l’autorisation du vaccin par la FDA ? Quelle est l’institution européenne équivalente ?
C. A. : Au niveau européen, l’organisme réglementaire s’appelle l’Agence européenne du médicament. Il prend en compte sensiblement les mêmes critères d’efficacité et de sécurité que la Food and Drug Administration (FDA), donc on peut raisonnablement penser que, si le vaccin est autorisé par la FDA, il le sera aussi par l’Agence européenne.

François : Y a-t-il en France un plan pour une future campagne de vaccinations avec un vaccin tel que celui de Pfizer ou autre, une fois passé le cap de l’approbation par les autorités sanitaires ?
C. H. : La France a nommé récemment un « M. Vaccin » pour piloter le déploiement des vaccins contre le Covid-19. Nous avons interrogé le ministère de la santé sur son « plan » pour déployer les différents vaccins, mais nous n’avons pas encore eu de réponse. La question de la logistique est très importante, car certains vaccins doivent être conservés et transportés dans des conditions très spécifiques pour garantir leur stabilité.

Ed Dantès : En admettant que le vaccin soit effectivement aussi efficace que Pfizer le prétend, quand pourraient avoir lieu les premières vaccinations en Europe ?
C. H. : La France n’a pas encore communiqué de calendrier pour une campagne de vaccination, mais le premier ministre, Jean Castex, a déjà averti qu’il n’était « pas pour demain matin ». Le ministre de la santé, Olivier Véran, a dit espérer un vaccin pour 2021, mais sans s’avancer sur une date.
La Haute Autorité de santé a proposé plusieurs scénarios de vaccination au mois de juillet : dans tous les cas de figure, les professionnels de santé faisaient partie des cibles prioritaires. Elle a lancé, le 9 novembre, une consultation publique sur ses premières recommandations afin de recueillir des opinions et des avis complémentaires.

Orion : Ce vaccin est-il destiné à empêcher une infection au nouveau coronavirus, ou uniquement à empêcher une aggravation de l’infection ?
C. A. : Le critère d’évaluation principal choisi par Pfizer et BioNTech de l’efficacité de leur vaccin est la diminution des symptômes liés au Covid-19, et non la transmission. Ce que regrettent un certain nombre de chercheurs en santé publique, pour qui ce critère n’est pas satisfaisant, dans la mesure où, s’il protège l’individu vacciné de l’apparition de symptômes, il ne protège pas la population générale.

Alain : Les vaccins à ARN messager et ceux à ADN semblent avoir l’avantage de produire une réponse immunitaire complète. D’où provient le choix de ces techniques ? Le SARS-Cov-2 présentait-il des défis techniques qui ne seraient surmontables qu’avec de nouvelles technologies de fabrication vaccinale ?
C. A. : La technique de l’ARN messager (choisie par Pfizer et BioNTech) consiste à injecter dans l’organisme des brins d’instruction génétique, qui diront aux cellules ce qu’il faut fabriquer – en l’occurrence un antigène spécifique du coronavirus, contre lequel le système immunitaire produira des anticorps.
Cette méthode présente un avantage-clé dans le contexte d’urgence actuel : elle permet de produire des vaccins très rapidement, l’organisme prenant en charge une partie du travail habituellement réalisé en laboratoire.
Le choix de cette technique explique, en partie, l’avance de Pfizer-BioNTech et Moderna (qui devrait présenter des résultats intermédiaires très prochainement) sur les autres fabricants en essais de phase III.

Anouchka : Comment anticiper les effets secondaires si le vaccin est utilisé rapidement ?
C. H. : Il est possible d’anticiper certains effets secondaires en utilisant des modèles animaux, mais cela a, bien sûr, des limites. La phase III des essais cliniques — qui compte plusieurs dizaines de milliers de patients – permet de détecter une grande partie des effets indésirables qui apparaissent au plus tard quelques semaines après la vaccination. Si les plus tardifs apparaissent. Mais il faudra des mois, voire des années pour les évaluer. Il est aussi possible que des effets indésirables rares, indétectables lors des essais cliniques, apparaissent une fois que des millions de personnes auront été vaccinées.

La question pour la société est : quel est le bénéfice apporté par les vaccins (avec la réduction de la mortalité liée au Covid, la diminution des cas graves) versus le risque potentiel de la vaccination (avec l’apparition chez certains individus d’effets secondaires parfois graves) ?
C. A. : On peut estimer que l’interruption des essais cliniques d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson à la suite de l’apparition de maladies inexpliquées chez certains volontaires est rassurante. Cela indique que, malgré l’urgence dans laquelle se déroule la recherche, les mesures de sécurité habituelles sont respectées.
Après, il faudra sans doute appliquer une pharmacovigilance renforcée pendant et après la campagne de vaccination, de façon à identifier des effets indésirables qui n’auraient pas été remarqués pendant les essais cliniques.

Sceptique : A l’inverse, pourquoi me ferais-je vacciner ? Ces vaccins sont développés à des vitesses bien supérieures à la moyenne, les laboratoires ont conclu un accord avec la commission pour être indemnisés en cas de condamnation judiciaire pour des effets secondaires et le vaccin spécifique de Pfizer utilise une technologie expérimentale jamais testée à grande échelle. Je suis « pro-vaccin » mais pas « pro-vaccin bâclé ».
C. A. : La question à laquelle la société sera amenée à répondre est celle du bénéfice-risque. C’est une question complexe, à laquelle il est difficile de répondre de façon binaire. Surtout aujourd’hui, alors que nous disposons d’aussi peu de données, y compris sur le vaccin de Pfizer. Et de quel vaccin parle-t-on ? Car il risque d’y en avoir plusieurs, dont certains seront plus indiqués pour tel ou tel type de population (les personnes âgées, notamment).
Finalement, tout dépendra de la performance des vaccins disponibles et du bénéfice rendu, qui lui-même dépend du profil des individus (une personne à risques aura plus de bénéfice à se faire vacciner qu’un jeune en bonne santé). C’est pourquoi nous sommes très impatients de connaître la stratégie vaccinale qui sera choisie par le gouvernement.
Dans un premier temps, il est possible que le vaccin soit réservé aux soignants et aux personnes à risques, ce qui éviterait aux sceptiques d’avoir à faire un choix !

Glucks : Puisqu’on sait maintenant qu’on peut être de nouveau contaminé par le SARS-Cov-2, après l’avoir été quatre mois plus tôt (environ), quelle sera la fréquence de vaccination nécessaire ?
C. H. : Il est encore trop tôt pour déterminer la durée de la protection offerte par le vaccin. Il peut être efficace à 90 % après quelques semaines… mais bien moins après plusieurs mois. Les laboratoires sont très prudents sur ce sujet et reconnaissent qu’il faudra plusieurs mois, voire plusieurs années pour être fixés. Il n’est pas exclu que la protection soit de courte durée, au moins chez certains individus.

N & K : Cela ne gêne personne qu’on propose d’injecter pour la première fois sur l’homme un vaccin qui repose sur une modification génétique du virus et non plus sur un virus atténué ?
C. H. : Les vaccins ARN ou les vaccins qui utilisent des vecteurs génétiquement modifiés ne constituent pas « une première ». Les deux vaccins contre Ebola qui ont obtenu une autorisation de mise sur le marché utilisent des vecteurs identiques : le virus de la stomatite vésiculaire (VSV) pour celui de Merck et un adénovirus pour celui de Johnson & Johnson.

Par ailleurs, plusieurs milliers de personnes ont déjà été vaccinées avec différents vaccins à ARN dans le cadre d’essais cliniques pour d’autres infections, dont la grippe saisonnière.
Il s’agit de populations limitées à l’échelle de ce qui est requis pour une autorisation de mise sur le marché, mais cela a permis d’écarter certains risques.

Le Monde
Xuan
   Posté le 06-01-2021 à 18:17:40   

marquetalia a écrit :

Avec Biden,les Usa vont devenir encore plus agressifs en Europe.

L'article du Point que tu cites n'existe pas. Je ne vois pas sur quoi tu t'appuies pour dire que les USA vont devenir "plus agressifs en Europe".

L'échec de Trump est qu'il a opposé les USA à ses propres alliés. En toute logique Biden devrait essayer une méthode plus souple.
marquetalia
   Posté le 06-01-2021 à 19:20:25   

Biden a accusé, pendant sa campagne,Trump d avoir été élu en 2017 avec l appui du Kremlin.de plus,Donald Trump"le Nouvel Hitler",n a pas appuyé les révolutions colorées en cours en Biélorussie et en Moldavie.ce sera bien pire le 20 de ce mois quand Biden sera à la Maison Blanche,il veut"réengager"les Usa en Europe, est a dire mettre des bâtons dans les roues de la Russie en la delogeant d Europe Orientale,prévoyant d incorporer de nouveaux pays dans l OTAN-n oublions pas que Biden a appuyé en 1999 les frappes atlantistes sur la fédération de Yougoslavie,ce qui n est pas le cas de Trump-.
marquetalia
   Posté le 06-01-2021 à 19:22:45   

Ill ne faut pas donner un visage angélique au prochain président de la puissance qui constitue le premier ennemi des peuples.


Edité le 06-01-2021 à 19:24:10 par marquetalia


Xuan
   Posté le 06-01-2021 à 20:20:28   

Personne ne donne "un visage plus angélique..." comme tu le prétends.
D'abord il faut justifier "Avec Biden,les Usa vont devenir encore plus agressifs en Europe" , ce que tu n'as pas fait.
Quand tu parles de l'Europe il faut préciser s'il s'agit de l'Union Européenne ou de l'Europe centrale
Ensuite je dis qu'il pourrait essayer une méthode plus souple, pas qu'il changerait d'objectif.
Les USA ont besoin de rassembler leurs alliés parce que Trump les a menés par les sanctions, le chantage et les menaces et que c'est une méthode qui conduit à l'échec.
Xuan
   Posté le 17-01-2021 à 09:43:35   

Conspirationnisme de Libération et justification de l'approbation du vaccin Pfitzer.
Contrairement aux dénégations ce vaccin a bien entraîné 13 décès en Norvège chez des patients âgés



Des documents piratés révèlent les coulisses de l'approbation rapide du vaccin Pfizer en Europe


https://www.liberation.fr/planete/2021/01/16/des-documents-pirates-revelent-les-coulisses-de-l-approbation-rapide-du-vaccin-pfizer-en-europe_1817803

Le Monde a eu accès à des documents confidentiels de l'Agence européenne du médicament (AME) mis en ligne par des hackers. Ils montrent que l'institution a joué son rôle de contrôleur du vaccin Pfizer malgré les pressions exercées par la Commission pour obtenir fissa un feu vert.

Des documents piratés révèlent les coulisses de l'approbation rapide du vaccin Pfizer en Europe
Pourquoi l'Europe a-t-elle mis trois semaines de plus que le Royaume-Uni pour autoriser l'utilisation du vaccin de Pfizer contre le Covid-19 ? Un consortium de journalistes européens, dont Le Monde fait partie, a pu avoir accès à des documents confidentiels à l’Agence européenne des médicaments (EMA). Mis en ligne par des hackers ils répondent en partie à cette question.

Selon le quoditien du soir, «en novembre l’agence européenne formulait trois "objections majeures" vis-à-vis de ce vaccin : certains sites de fabrication n’avaient pas encore été inspectés ; il manquait encore des données sur les lots de vaccins commerciaux ; mais, surtout, les données disponibles révélaient des différences qualitatives entre les lots commerciaux et ceux qui avaient servi durant les essais cliniques».

En résumé, l'agence sanitaire européenne reprochait à Pfizer une moins bonne qualité des doses destinées au commerce par rapport aux doses utilisées dans les essais cliniques. Le vaccin Comirnaty fonctionne grâce à de l'ARN, une molécule très fragile. Ainsi, l'EMA a noté que les fioles des essais cliniques contenaient entre 69 et 81% d'ARN complet, contre 59% en moyenne dans les fioles issues des usines. Et ce, en raison d'un changement dans les méthodes de fabrication pour augmenter la production. Le fabricant a finalement trouvé la manière de garantir un taux moyen de 75% conforme à celui des essais cliniques. Ces documents démontrent donc que l'agence européenne a bien joué son rôle de régulateur dans l'autorisation du vaccin, et ce, malgré un contexte tendu.
En effet, il apparaît que l’Agence européenne des médicaments a été mise sous pression pour rendre son avis. «Le 19 novembre, un haut responsable de l’EMA évoque également une conférence téléphonique avec la Commission européenne qui se serait tenue dans "une atmosphère plutôt tendue, parfois même un peu désagréable, qui donne une idée de ce que à quoi l’EMA peut s’attendre si les attentes ne sont pas satisfaites, que ces attentes soient réalistes ou non"» relève ainsi Le Monde.

Reste à savoir qui a piraté ces fichiers et pourquoi. Le journal, qui précise que certaines échanges publiés auraient été manipulés, évoque la piste russe, notamment parce que les fichiers ont été «récupérés sur Rutor : "Ru" pour Russia (Russie) et "tor", comme le navigateur Web permettant de naviguer de façon anonyme sur le Web».


Edité le 17-01-2021 à 09:44:43 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-01-2021 à 09:48:03   

Pourquoi les médias américains sont-ils restés muets sur les décès dus aux vaccins de Pfizer?

Par Global Times
Publié: 15 janv.2021 20:00
https://www.globaltimes.cn/page/202101/1212939.shtml

Vingt-trois Norvégiens âgés sont décédés après avoir reçu des vaccins Pfizer. Treize d'entre eux ont été évalués et les effets secondaires courants peuvent avoir contribué à des réactions graves chez eux, selon l'Agence norvégienne des médicaments.

La Norvège est un petit pays d'Europe du Nord et seulement environ 25 000 personnes ont été vaccinées avec les vaccins Pfizer. Vingt-trois décès, c'est un grand nombre. Mais étonnamment, les principaux médias anglophones n'ont pas signalé l'incident immédiatement, comme s'ils étaient déjà parvenus à un consensus. Les principaux médias américains et britanniques minimisaient manifestement leur mort.

En revanche, ces grands médias occidentaux feront immédiatement du battage publicitaire toute information défavorable sur les vaccins chinois et tenteront d'amplifier leur impact sur la psychologie publique. Par exemple, les données du vaccin chinois Sinovac étaient inférieures aux attentes au Brésil, et elles ont été rapportées partout dans les médias occidentaux. La mort d'un volontaire brésilien qui a participé aux procès est également devenue un événement majeur dans les médias occidentaux. Mais il a été prouvé plus tard que la mort n'avait rien à voir avec la vaccination et les médias occidentaux ont perdu leur intérêt.

Le vaccin COVID-19 est un problème scientifique sérieux. La situation pandémique actuelle est extrêmement critique. Il est dans l'intérêt fondamental de toute l'humanité d'avoir plus de vaccins pour lutter contre le COVID-19. Cependant, certains médias américains et britanniques traditionnels prennent les devants en apposant des étiquettes géopolitiques sur les vaccins. Ils se mêlent de positions politiques avec l'attitude scientifique envers les vaccins, utilisant leur propagande pour promouvoir les vaccins Pfizer et enduire les vaccins chinois.

En fait, la recherche et le développement de tous les vaccins COVID-19 sont relativement hâtifs. Ils auraient dû subir davantage de tests d'échantillons et une vérification clinique plus longue avant d'être complètement introduits sur le marché. Mais le temps n'attend pas et la pandémie n'attend pas. Les vaccins ont été promus en première ligne de la lutte contre le COVID-19 à une vitesse beaucoup plus rapide.

S'il doit y avoir une comparaison, alors le vaccin inactivé de la Chine a certainement des bases plus solides en matière de sécurité que le vaccin à ARNm de Pfizer. La technologie des vaccins inactivés est très mature et a subi des décennies d'essais cliniques. Mais c'est la première fois que la technologie de l'ARNm est appliquée au vaccin. Cette promotion à grande échelle du vaccin Pfizer est un processus continu de tests à grande échelle sur des êtres humains.

Nous pensons que les États-Unis et certains pays occidentaux n'ont pas de meilleurs choix actuellement. La vaccination de masse de Pfizer est un must. Même s'il y a des risques, ces pays préfèrent les assumer. Tant qu'ils peuvent sauver la vie de la plupart des gens, ils accepteraient les avantages et les inconvénients. Les médias grand public occidentaux ont fermé les yeux sur la mort des 23 personnes, ce qui peut être considéré comme faisant partie de leur acceptation de la «vue d'ensemble».

Les doubles standards grossiers des médias occidentaux sur les vaccins et leur état d'esprit malsain montrent que la mentalité des médias grand public américains et britanniques envers la Chine est devenue très géopolitique. Les doubles standards sont devenus pour eux un politiquement correct. Ils ne sont plus objectifs en termes de concurrence avec la Chine. Attaquer la Chine est leur objectif désespéré.

En ce qui concerne les vaccins COVID-19, la société chinoise et le gouvernement chinois ont considéré la science et l'objectivité comme des priorités. De manière pratique et réaliste, la Chine a carrément fait face au fait que les vaccins chinois manquaient de données suffisantes. Les vaccins chinois COVID-19 ont été mis sur le marché mais sont conditionnels. La priorité de vaccination sera donnée aux populations fortement exposées âgées de 18 à 59 ans et non aux personnes âgées. Aucun haut responsable chinois n'est sorti pour approuver ouvertement les vaccins chinois. La plupart des éloges sur les vaccins chinois viennent de l'étranger. De nombreux dirigeants de pays en développement ont pris les devants en injectant des vaccins chinois sur la base des données de leurs pays sur les essais de phase III.

Cependant, le vaccin Pfizer a été fortement promu par l'administration et la capitale américaines. Leur risque potentiel a été délibérément minimisé par l'opinion publique occidentale. Et l'opinion publique a donné l'impression que le vaccin à ARNm de Pfizer, qui est utilisé pour la première fois, est plus sûr que le vaccin chinois.

Malheureusement, Washington a encouragé la confrontation sino-américaine et les États-Unis et leurs principaux alliés ont lancé leur frénésie idéologique. Y a-t-il une justice? Ils croient qu'il est juste de supprimer la Chine et qu'il a tort d'être juste envers la Chine. Une telle attitude s’est étendue à des domaines scientifiques et humanitaires sérieux qui auraient dû être éloignés de la politique.

Les Chinois doivent faire face à une confrontation idéologique de plus en plus dure, que nous le voulions ou non. Nous devons défendre les intérêts nationaux de la Chine et soutenir notre propre pays dans une compétition importante. Pour affaiblir la compétitivité de la Chine, les opinions publiques des États-Unis et de leurs alliés ont complètement ignoré l'éthique. Leur attitude envers la Chine n'est rien d'autre que de la logique géopolitique. Nous ne reculerons pas de leurs attaques.
Xuan
   Posté le 20-01-2021 à 08:48:49   

LIBERATION EN MODE ADULATION


https://medias.liberation.fr/photo/1373808-une-20-01-21.jpg?modified_at=1611088814
Xuan
   Posté le 26-01-2021 à 23:50:49   

Le Monde appelle à arrêter le projet nord-stream II

Prétextant la répression contre Navalny, Le Monde sert la soupe à l'hégémonisme US et souligne la position du Parlement Européen "le Parlement européen a demandé jeudi l’arrêt immédiat du gazoduc à une majorité écrasante" .
Où il ressort que l'affaire Navalny vise essentiellement à interrompre ce projet, voire qu'elle a été montée de toutes pièces dans ce but.
marquetalia
   Posté le 27-01-2021 à 10:12:34   

De toute façon, je ne lis plus "le Monde", qui a célèbre la victoire de Biden aux USA.
Xuan
   Posté le 06-02-2021 à 10:27:50   

Le Conseil Constitutionnel continue le trumpisme


https://www.conseil-constitutionnel.fr/actualites/communique/decision-n-2020-882-qpc-du-5-fevrier-2021-communique-de-presse

« Le Conseil constitutionnel valide des dispositions législatives soumettant à autorisation préalable l'exploitation des équipements de réseaux 5G
L'objet de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC)
Le Conseil constitutionnel a été saisi le 19 novembre 2020 par le Conseil d'État d'une QPC relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit de plusieurs articles du code des postes et communications électroniques, dans leur rédaction résultant de la loi n° 2019-810 du 1er août 2019 visant à préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l'exploitation des réseaux radioélectriques mobiles.

Les dispositions contestées du paragraphe I de l'article L. 34-11 de ce code soumettent à autorisation du Premier ministre l'exploitation de certains équipements de réseaux radioélectriques mobiles. Le troisième alinéa du même paragraphe I précise que la liste de ces équipements est fixée par arrêté du Premier ministre pris après avis de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. En application de l'article L. 34-12 du même code, le Premier ministre refuse l'octroi de l'autorisation en cas de risque sérieux d'atteinte aux intérêts de la défense et de la sécurité nationale. Pour l'appréciation de ce risque, il prend en considération le niveau de sécurité des appareils, leurs modalités de déploiement et d'exploitation envisagées par l'opérateur et, en vertu des dispositions contestées de cet article, le fait que l'opérateur ou l'un de ses prestataires, y compris par sous-traitance, est sous le contrôle ou soumis à des actes d'ingérence d'un État non membre de l'Union européenne.

Les critiques formulées contre ces dispositions
Selon les sociétés requérantes et intervenantes, ces dispositions méconnaîtraient la liberté d'entreprendre. Elles faisaient notamment valoir à cet égard que si ces dispositions s'appliquent théoriquement aux seuls équipements dédiés aux réseaux de cinquième génération (dite « 5G » de communication mobile, elles obligeraient en pratique certains opérateurs souhaitant offrir des services relevant de cette nouvelle technologie, en cas de refus d'autorisation, à procéder au remplacement de tout ou partie de leurs équipements déjà installés au titre des réseaux des générations précédentes, en raison de contraintes techniques liées à l'absence d'interopérabilité des appareils. Ceci leur occasionnerait des charges excessives. De surcroît, ces dispositions auraient en réalité pour seul objet d'interdire aux opérateurs de se fournir en appareils 5G auprès de la société chinoise Huawei, ce qui les restreindrait dans le choix de leurs équipementiers et pénaliserait ceux d'entre eux ayant eu recours à cette société pour leurs équipements plus anciens.

Il était également reproché à ces dispositions de méconnaître le principe d'égalité devant les charges publiques, motif pris de ce qu'elles feraient supporter par les opérateurs de communications électroniques, contraints de remplacer leurs équipements à leurs frais, une charge disproportionnée, qui devrait incomber à l'État puisqu'elle résulterait de choix faits au nom de la sécurité nationale.

Une autre critique adressée à ces dispositions était qu'elles méconnaissaient la garantie des droits, en venant s'ajouter au régime d'autorisation prévu à l'article 226-3 du code pénal et en remettant en cause les autorisations d'utilisation des fréquences délivrées par l'État aux opérateurs pour exploiter les réseaux des deuxième à quatrième générations de communication mobile.

Le contrôle des dispositions faisant l'objet de la QPC
* Pour examiner les critiques formulées sur le terrain de la liberté d'entreprendre, le Conseil constitutionnel rappelle que, s'il est loisible au législateur d'apporter à cette liberté, qui découle de l'article 4 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, des limitations liées à des exigences constitutionnelles ou justifiées par l'intérêt général, c'est à la condition qu'il n'en résulte pas d'atteintes disproportionnées au regard de l'objectif poursuivi.

À l'aune de ce cadre constitutionnel, le Conseil constitutionnel juge que, en adoptant les dispositions contestées, le législateur a entendu, dans le but de préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale, prémunir les réseaux radioélectriques mobiles des risques d'espionnage, de piratage et de sabotage qui peuvent résulter des nouvelles fonctionnalités offertes par la cinquième génération de communication mobile. Ce faisant, ces dispositions mettent en œuvre les exigences constitutionnelles inhérentes à la sauvegarde des intérêts fondamentaux de la Nation.

Le Conseil constitutionnel relève également que le champ de l'autorisation contestée est circonscrit, dès lors notamment que l'autorisation ne concerne que les entreprises qui, exploitant un réseau de communications électroniques au public, ont été désignées par l'autorité administrative comme opérateurs d'importance vitale au motif, selon l'article L. 1332-1 du code de la défense, qu'elles utilisent des installations dont l'indisponibilité risquerait de diminuer d'une façon importante le potentiel de guerre de la Nation, son potentiel économique, sa sécurité ou sa capacité de survie et qui, de ce fait, sont tenues de coopérer à la protection de ces installations contre toute menace.

Le Conseil constitutionnel se fonde en outre sur ce que l'autorisation ne peut être refusée que si le Premier ministre estime qu'il existe un risque sérieux d'atteinte aux intérêts de la défense et de la sécurité nationale, dû à l'insuffisance des garanties du respect des règles relatives à la permanence, à l'intégrité, à la sécurité ou à la disponibilité du réseau ou relatives à la confidentialité des messages transmis et des informations liées aux communications. Il juge que, en prévoyant que, pour apprécier ce risque, le Premier ministre prend notamment en considération le fait que l'opérateur ou son prestataire est sous le contrôle ou soumis à des actes d'ingérence d'un État étranger, le législateur n'a visé ni un opérateur ou un prestataire déterminé ni les appareils d'un fabricant déterminé.

Enfin, le Conseil constitutionnel juge que si la mise en œuvre des dispositions contestées était susceptible d'entraîner des charges pour les opérateurs, liées à la nécessité de remplacer certains anciens équipements afin de les rendre matériellement compatibles avec les appareils dont l'exploitation est subordonnée à l'autorisation contestée, de telles charges résulteraient des seuls choix de matériels et de fournisseurs initialement effectués par les opérateurs, lesquels ne sont pas imputables à l'État.

De l'ensemble de ces motifs, le Conseil constitutionnel déduit que l'atteinte portée à la liberté d'entreprendre par les dispositions contestées n'est pas disproportionnée au regard de l'objectif poursuivi.

* Pour examiner les critiques formulées sur le terrain du principe d'égalité devant les charges publiques, la décision de ce jour rappelle que, si l'article 13 de la Déclaration de 1789 n'interdit pas de faire supporter, pour un motif d'intérêt général, à certaines catégories de personnes des charges particulières, il ne doit pas en résulter de rupture caractérisée de l'égalité devant les charges publiques.

Au regard du cadre constitutionnel ainsi précisé, le Conseil constitutionnel juge que la sécurisation des réseaux de communication mobile, par l'autorisation préalable de l'exploitation de certains appareils, est directement liée aux activités des opérateurs qui utilisent et exploitent ces réseaux afin d'offrir au public des services de communications électroniques. Dès lors, en adoptant les dispositions contestées, le législateur n'a, en tout état de cause, pas reporté sur des personnes privées des dépenses qui, par leur nature, incomberaient à l'État. Il écarte en conséquence, et compte tenu des autres motifs évoqués plus haut, le grief tiré de la méconnaissance du principe d'égalité devant les charges publiques.

* En réponse au grief tiré de l'atteinte à la garantie des droits invoquée sur le fondement de l'article 16 de la Déclaration de 1789, le Conseil constitutionnel juge notamment que, si, au moment de l'adoption des dispositions contestées, les opérateurs de communications électroniques étaient soumis au régime d'autorisation applicable à la détention et à l'utilisation de certains appareils, prévu à l'article 226-3 du code pénal, ils ne pouvaient, sur le seul fondement de ce régime d'autorisation, légitimement s'attendre à ce que ne soient pas instituées des règles d'exploitation des appareils permettant la connexion aux réseaux de nouvelles générations, à des fins de protection de la défense et de la sécurité nationale.

Les dispositions contestées sont ainsi jugées conformes à la Constitution. ».
Xuan
   Posté le 07-02-2021 à 08:48:49   

Un exemple du numéro d'équilibriste de la bourgeoisie française, coincée entre ses intérêts matériels et ses alliances :

Macron estime que l'UE ne devrait pas se liguer avec les Etats-Unis contre la Chine

Xinhua | 07.02.2021 08h24

http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2021/0207/c31354-9816917.html

Le président français Emmanuel Macron a déclaré que l'Union européenne ne devrait pas s'allier avec les Etats-Unis contre la Chine, même si elle est plus proche de Washington en vertu de valeurs communes, selon des informations publiées par Politico jeudi.
S'exprimant en anglais dans une discussion diffusée par le groupe de réflexion Atlantic Council, basé à Washington, jeudi, M. Macron a évoqué un scénario "où nous nous mettons dans une situation où nous nous unissons tous contre la Chine" .
"C'est un scénario de la plus grande conflictualité possible. Celui-ci, pour moi, est contre-productif" , a déclaré M. Macron, cité par Politico.

M. Macron répondait aux questions de penseurs, de professeurs et d'anciens fonctionnaires américains par liaison vidéo lors d'une session de 90 minutes enregistrée à l'Elysée mercredi après-midi, selon le reportage
Xuan
   Posté le 27-02-2021 à 10:08:09   

Parallèlemement aux déclarations de Lavrov, la Chine enjoint l'UE de renoncer aux mensonges sur le Xinjiang, au risque de contre-mesures.


Plus d'hostilité envers la Chine sur les droits de l'homme au sein de l'UE; Les dirigeants du bloc doivent agir pour maintenir des relations bilatérales solides

Par Liu Xin et Wang Wenwen
Publié: 26 févr.2021 09:05 Mis à jour: 26 févr.2021 22:10


Certains pays européens ont récemment critiqué la Chine à tour de rôle pour ce qu'ils disaient «réprimer» les Ouïgours dans sa région autonome ouïgoure du Xinjiang, en particulier lors du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Dans le contexte de l'augmentation des échanges commerciaux Chine-UE, la politisation des questions de droits de l'homme peut jeter des obstacles aux relations, ont déclaré des analystes, notant que l'UE devrait avoir plus d'indépendance par rapport aux États-Unis et éviter d'être liée au navire de guerre américain d'attaquer la Chine dans des domaines tels que droits humains.

Jeudi, le président chinois Xi Jinping a eu un appel téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron. Prenant note de l'appel vigoureux lancé par Macron en faveur de l'indépendance stratégique de l'UE, M. Xi a souligné que la Chine pensait qu'une Europe plus forte était propice à la paix, à la stabilité et au développement d'un monde multipolaire et au renforcement de la coopération entre les deux principales forces chinoises et européennes pour s'attaquer conjointement à divers défis mondiaux, a rapporté l'agence de presse Xinhua.

Ces remarques s'inscrivent dans le contexte du fait que depuis le 22 janvier, la 46e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies a vu certains pays de l'UE se démarquer en accusant la Chine d '«opprimer» les Ouïgours au Xinjiang, ce qui a été réfuté par les représentants chinois à la session.

Par exemple, s'exprimant par liaison vidéo au HUNHRC, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a accusé mercredi la Chine d ' «oppression institutionnalisée» des Ouïgours. L'Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada et aussi les États-Unis, qui ont réapparu au CDH en tant qu'observateur après avoir été absents pendant trois ans, ont porté des accusations similaires.

La Chine a démystifié les mensonges sur la région du Xinjiang et s'est fermement opposée à la politisation des questions de droits de l'homme ou à l'utilisation de ces sujets pour interférer dans les affaires intérieures d'autres pays.

Sur les questions des droits de l'homme, l'UE a subi de fortes pressions de la part des États-Unis pour critiquer la politique chinoise du Xinjiang et a accusé la Chine de «génocide»; L'accusation de l'UE contre la Chine était également en partie en dehors de ses valeurs traditionnelles, a déclaré vendredi au Global Times Cui Hongjian, directeur du département d'études européennes de l'Institut chinois des études internationales.

Au sein de l'UE, l'opinion publique, qui avait été induite en erreur par des rapports biaisés et de la désinformation sur le Xinjiang, et les forces conservatrices ont toutes fait pression sur les gouvernements pour qu'ils adoptent une attitude plus ferme envers la Chine sur les questions des droits de l'homme, a déclaré Cui.

Dans de telles circonstances, il peut y avoir plus de frictions entre la Chine et l'UE sur les questions des droits de l'homme, car certains politiciens de l'UE peuvent pousser la législation ou des sanctions liées au Xinjiang ou accuser directement la Chine de «génocide», a déclaré Cui.

Par exemple, le parlement néerlandais a adopté jeudi une motion non contraignante concernant le Xinjiang, la première initiative de ce type d'un pays européen. Le parti VVD du Premier ministre néerlandais Mark Rutte a voté contre la résolution, selon Reuters.

He Zhigao, chercheur à l'Institut d'études européennes de l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré vendredi au Global Times que les petits et moyens pays européens comme les Pays-Bas ont tendance à jouer à la couverture des paris pour maximiser leurs intérêts, alors ils font des affaires avec La Chine pour des intérêts économiques tout en imposant une pression politique sur la Chine.
Compte tenu de ces rebondissements attendus, il faut que les dirigeants chinois et européens orientent leurs relations sur la bonne voie et laissent ces voix se diluer, a-t-il déclaré.

Cui a également noté que les relations Chine-UE pourraient entrer dans une nouvelle période qui nécessiterait des mesures plus détaillées pour la Chine. «L'UE a clarifié sa position de coopération avec la Chine sans faire de compromis dans d'autres domaines, y compris les droits de l'homme. La Chine doit également mettre à jour ses stratégies. »

Cui a prédit que bien que les différends dans certains domaines puissent survenir plus fréquemment, les relations bilatérales dans un proche avenir pourraient rester stables au niveau général, les dirigeants de la Chine et de l'UE étant parvenus à un consensus.
Cependant, les experts ont également noté que, étant donné que l'un des objectifs de la Chine cette année est de lutter contre la désinformation et la politisation des questions de droits de l'homme, l'UE doit être consciente que toute collision difficile et imprudente avec la Chine dans ce domaine entraînera des risques énormes et imprévisibles.

Différente des États-Unis, qui ont placé les droits de l'homme au centre de leurs politiques diplomatiques pour attaquer la Chine, l'UE ne le fait pas, et ses politiques étrangères servent les intérêts généraux, ont déclaré des experts, avertissant que l'UE devrait peser le pour et le contre face à la tentative des États-Unis de le lier aux politiques américaines envers la Chine.

L'expert a noté que l'UE s'est davantage concentrée sur l'indépendance stratégique car elle ne veut pas être marginalisée dans le système international et souhaite également prendre le dessus lors des interactions avec la Chine et les États-Unis dans un contexte de concurrence plus intense entre les deux.

Il a déclaré que compte tenu des relations économiques et commerciales actuelles entre la Chine et l'UE, une fois que l'UE accordera la priorité aux questions de droits de l'homme par rapport à la mise en œuvre de diplomaties pragmatiques et pratiques envers la Chine, les relations bilatérales en pâtiront.

La Chine a dépassé les États-Unis l'année dernière en tant que premier partenaire commercial de l'Europe pour la première fois, selon les données de l'Office européen des statistiques en février. Les exportations de l'UE vers la Chine ont augmenté de 2,2% et les importations de 5,6%. En comparaison, les exportations vers les États-Unis ont chuté de 8,2% et les importations de 13,2%.

La Chine et l'UE ont conclu en principe des négociations pour un accord global sur l'investissement à la fin de 2020, une décision qui, selon les analystes, stimulerait les échanges. Les États-Unis avaient exprimé leur inquiétude face à l'accord et craignaient que des liens étroits entre la Chine et l'UE ne nuisent aux relations transatlantiques.


Edité le 27-02-2021 à 10:08:33 par Xuan


Xuan
   Posté le 27-02-2021 à 18:09:04   

https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/la-justice-italienne-exige-la-regularisation-de-60000-livreurs-a-domicile-1293742?fbclid=IwAR0PFewZZFrBGSa0OmwoWXwGzt2By9v2LszUW-G494778IKLi20kvsMHBJU

La justice italienne exige la régularisation de 60.000 livreurs à domicile


Le parquet du tribunal de Milan exige la régularisation dans les 90 jours des quelque 60.000 livreurs travaillant pour les principales plateformes, comme Uber Eats ou Deliveroo, considérant qu'ils ne sont pas des autoentrepreneurs.

Par
Olivier Tosseri
Publié le 26 févr. 2021 à 10:36Mis à jour le 26 févr. 2021 à 10:44

Les héros du confinement ont obtenu gain de cause. C'est le commentaire unanime de la presse italienne à l'annonce de la conclusion de l'enquête ouverte il y a plus d'un an par des magistrats milanais sur les plateformes de livraison à domicile. Le parquet de Milan estime dans un communiqué qu' « il est indispensable de procéder à une modification du contrat » liant les livreurs à l'employeur car « il ne s'agit pas d'une prestation autonome et occasionnelle mais d'une prestation de type coordonné et continu » . Il demande ainsi une « requalification du contrat » au bénéfice des livreurs, qui ne seront plus rémunérés selon leur rendement mais recevront une rétribution fixe. 60.000 personnes sont concernées et devront être régularisées dans les 90 jours à venir.

Héros du confinement

Quatre sociétés étaient visées par l'enquête : Foodinho-Glovo, Uber Eats Italy, Just Eat Italy et Deliveroo Italy. Elles devront, en outre, payer une amende globale de 733 millions d'euros au titre des infractions constatées et verser les contributions sociales pour la même période. Celles-ci pourraient s'élever à plusieurs centaines de millions d'euros. L'instruction avait été ouverte en juillet 2019 suite à plusieurs accidents de la circulation impliquant à Milan des livreurs à domicile. Ce qui avait suscité à un vaste mouvement qui bénéficiait de soutien de l'opinion publique et du M5S, parti qui avait remporté les dernières élections législatives. Ces travailleurs de l'ombre avaient été érigés en « héros du confinement », leur travail étant reconnu comme essentiel notamment pour soutenir le secteur de la restauration fortement pénalisé par les mesures de lutte contre la Covid-19.

Comment Uber se transforme en empire de la livraison
Les start-up de livraison de courses à la demande prêtes à déferler sur l'Europe

« L'énorme majorité des livreurs travaille en vertu de contrats de travail autonome et occasionnel » mais l'enquête « a établi que cette qualification […] est démentie par la réalité des faits » , explique le parquet de Milan. « Les livreurs à domicile ne peuvent pas être traités comme des esclaves, ce sont le plus souvent des citoyens étrangers en situation régulière en Italie, des citoyens auxquels on nie un avenir » , a déclaré le procureur Francesco Greco.

Soutien du ministre du Travail italien

L'Italie n'est pas le premier pays à se saisir du statut professionnel des livreurs mais il est celui où la justice reconnaît pour la première fois que leur statut est celui de salarié et non de travailleur indépendant. Le nouveau ministre du travail, Andrea Orlando, a félicité les magistrats en charge de l'enquête. Les plateformes de livraison à domicile nient toute violation du droit du travail et se réservent la possibilité de faire appel de la décision du parquet de Milan. Le chiffre d'affaires de la livraison de nourriture à domicile a triplé ces trois dernières années en Italie passant de 350 millions d'euros en 2018 à une estimation de 1 milliard d'euros cette année.
Xuan
   Posté le 02-03-2021 à 21:08:07   

Sergueï Lavrov : l’Europe est gangrénée par l’atlantisme et la russophobie


https://histoireetsociete.com/2021/03/02/serguei-lavrov-leurope-est-gangrenee-par-latlantisme-et-la-russophobie/?fbclid=IwAR07gzM0MxQJYNGPW3Buntu6YGqR_UVMCLsU-wJYuritSxUYhe4EvwmgPeM

je ne recopie pas toute l'interview, très intéressante et qui aborde de nombreux sujets.
Les USA et l'UE commettent la même erreur que Trump consistant à s'en prendre simultanément à la Chine et à la Russie, ce qui ne fait que renforcer les liens de l'Eurasie.
Lavrov signale que le commerce de la Russie avec l'UE a été divisé par deux depuis 2013, et simultanément multiplié par deux avec la Chine.
D'autre part l'Europe Centrale méprisée par ses "partenaires" est obligée d'utiliser les vaccins chinois (Hongrie, Serbie) ou russe (Tchéquie, Espagne..)

On remarquera que l'UE s'est opposée suivant les pressions des USA et de la Pologne au projet nord stream II. Seule l'Allemagne y souscrit.
L'Allemagne a salué aussi les résultats positifs du vaccin russe et a refusé d'exclue Huawei de la 5G.
Bien que l'affaire Navalny l'ait opposée à la Russie, l'Allemagne s'est à plusieurs reprises opposée aux sanctions, et on voit très clairement le jeu des USA consistant à tirailler l'UE et à lui dicter sa politique étrangère.
Mais les intérêts capitalistes notamment allemands vont aussi à l'encontre, de sorte que l'UE se trouve de fait divisée.
Contrairement à ce qui a été affirmé à plusieurs reprises, l'Allemagne n'est pas le pays le plus atlantiste.

D'autre part la réponse de Lavrov signifiant qu'il peut "se passer de l'Europe" est très claire. L'UE est de fait divisée et la Russie établit des relations bilatérales sans tenir compte de Bruxelles.
Cette notion est lourde de sens pour ce qui concerne le projet de Frexit, défendu par certains communistes comme un passage obligé vers le socialisme.
L'Europe existe toujours et pèse lourdement sur les peuples, mais c'est en réalité une coquille vide.


Edité le 02-03-2021 à 22:50:11 par Xuan


Xuan
   Posté le 05-03-2021 à 23:23:44   

Lire sur Histoire et société :

La France rejoint l'aventurisme américain en mer de Chine méridionale
Xuan
   Posté le 07-03-2021 à 12:05:45   

La France se prépare à résister à la pression américaine, le câble sous-marin de 7500 milles d'Europe centrale sera bientôt mis en service


Écrit par: Nie Zhenyu sur dnews
2021-03-07 08:19:02


À un moment où les relations entre la Chine et les États-Unis sont tendues, un câble sous-marin de 7500 miles (1 mile équivaut à environ 1,609 km) sera passé de la Chine au port de Marseille, dans le sud-est de la France, fin 2021.

Huawei est un leader mondial dans le domaine de la 5G. Les États-Unis ont adopté un certain nombre de mesures de «blocage» et ont également demandé à leurs alliés européens et à d'autres pays de le boycotter. La photo montre le stand Huawei 5G au Salon international de l'information et de la communication en Chine le 26 septembre 2018. (Reuters)

Selon un rapport de l'Agence France-Presse du 6 mars, le câble nommé "Paix" traversera la terre de la Chine au Pakistan, puis mènera sous l'eau au Pakistan et traversera la Corne de l'Afrique, serpentant sur environ 7 500 milles. Sous la mer, le le point final est en France.

Bloomberg a souligné que la quantité de données que ce câble sous-marin peut transmettre par seconde équivaut à 90 000 heures de données diffusées par la société de vidéo sur IP Netflix aux États-Unis. Ce câble sous-marin est principalement utilisé pour améliorer les performances des entreprises chinoises en Europe et Afrique avec la vitesse du service réseau. La société de téléphonie française Orange SA exploite la station de réception du câble à Marseille Le directeur du réseau international de la société, Jean-Luc Vuillemin, a déclaré qu'il s'agissait d'un plan pour que la Chine projette de l'électricité vers l'Europe et l'Afrique.

Bloomberg a déclaré que Google et Facebook ont ​​déclaré qu'ils n'utiliseraient pas ce câble sous-marin car ils disposent déjà de suffisamment de câbles de transmission. En revanche, même s'ils veulent utiliser ce câble chinois, c'est très difficile car les Etats-Unis prennent les devants en boycottant de nombreux équipementiers chinois de télécommunications pour des raisons de sécurité nationale.

L'Agence France-Presse a mentionné que les câbles sous-marins ont une importance stratégique importante. À l'heure actuelle, 98% du trafic Internet et du trafic téléphonique dans le monde sont acheminés par environ 400 câbles sous-marins, dont beaucoup sont détenus et exploités par des sociétés américaines. Du point de vue de la géopolitique Internet, ce câble sous-marin reflète un nouveau point chaud car il implique le géant chinois des équipements de télécommunications Huawei. Le troisième actionnaire du groupe Hengtong, qui a construit ce câble sous-marin, est Huawei.

Press TV, un média d'État iranien, estime que ce câble sous-marin reliant la Chine à l'Europe aggravera les tensions dans les relations sino-américaines. Une source a déclaré que la France est prête à résister à la pression exercée par les États-Unis sur ce câble sous-marin, et elle peut aussi rassurer les États-Unis en restreignant la transmission de certains types de données à l'aide de ce câble sous-marin.

Auparavant, le président français Emmanuel Macron avait clairement indiqué que le gouvernement français ne voulait pas exclure la Chine de l'infrastructure de réseau française sous la pression des États-Unis. La chancelière allemande Angela Merkel (Angela Merkel) a rejeté la tentative américaine d'isoler la Chine lors d'une conférence de presse avec Macron le 5 février et a refusé d'exclure la Chine de l'infrastructure Internet allemande.


Edité le 07-03-2021 à 12:06:05 par Xuan


marquetalia
   Posté le 07-03-2021 à 19:48:17   

Des manœuvres militaires américaines ont lieu à Dunkerque ;une honte!
pzorba75
   Posté le 08-03-2021 à 07:53:51   

marquetalia a écrit :

Des manœuvres militaires américaines ont lieu à Dunkerque ;une honte!

Donne des précisions, matériels, nombre d'hommes, secteurs des manoeuvres, participation militaires français et étrangers. Tel que ton message est sans intérêt.

Tu commences la semaine comme tu finissais les précédentes, dans la nullité!
Xuan
   Posté le 09-03-2021 à 21:21:06   

https://planetes360.fr/silence-radio-sur-le-debarquement-de-troupes-americaines-a-dunkerque-en-plein-reconfinement
Xuan
   Posté le 09-03-2021 à 21:24:33   

https://www.lindicateurdesflandres.fr/107821/article/2021-02-15/dunkerque-360-soldats-americains-attendus-au-port-pour-une-mission-speciale
Xuan
   Posté le 10-03-2021 à 08:25:20   

Tu pourrais documenter tes alertes marquetalia.
Pour info j'ai ajouté ces deux liens avec mon mobile, je t'ai déjà expliqué comment faire.

Cela dit c'est un événement proprement scandaleux.
Ces bidasses de l'impérialisme US viennent menacer la Russie sans le moindre "passeport vaccinal" d'ailleurs.

Nous devons agir pour que leur présence soit dénoncée publiquement à la fois comme une menace pour la santé publique et pour la paix.

Troupes US la peste !
GO HOME !
marquetalia
   Posté le 10-03-2021 à 09:45:34   

Si les ministres sarkozystes de Macron cautionnent ces méfaits, celà signifie que "le gaullisme est mort cérébralement".


Edité le 10-03-2021 à 09:46:45 par marquetalia


Xuan
   Posté le 12-03-2021 à 13:15:55   

Beaucoup de bruit sur les suspensions de vaccination dans trois pays du nord. Beaucoup moins sur les refus des USA de livrer Astra Zeneca.
Et ne parlons pas du vaccin russe. Je dogme atlantiste de l'UE tourne à un dangereux entêtement.



LES ETATS-UNIS REFUSENT D'ENVOYER DES VACCINS ASTRAZENECA À L'UNION EUROPÉENNE

Frédéric Bianchi
https://www.bfmtv.com/economie/les-etats-unis-refusent-d-envoyer-des-vaccins-astra-zeneca-a-l-union-europeenne_AN-202103120024.html
Le 12/03/2021 à 7:00

La décision du Danemark jeudi de suspendre l'utilisation du vaccin AstraZeneca à cause de craintes liées à la formation de caillots sanguins pourrait alimenter sa réputation déjà mitigée - Andrew Matthews © 2019 AFP

L'UE avait exhorté les Etats-Unis à autoriser les exportations du vaccin britannique vers le continent pour combler les pénuries.
Washington a annoncé à l'Union européenne qu'elle ne devait pas s'attendre à recevoir des vaccins contre le COVID-19 d'AstraZeneca produits aux Etats-Unis dans un futur proche, a-t-on appris auprès de deux sources européennes jeudi.
Cette annonce des Etats-Unis pourrait contrarier les plans des 27 qui font face aux retards dans les livraisons de vaccin. "Les Etats-Unis nous ont dit qu'ils n'enverraient aucun vaccin d'AstraZeneca à l'Union européenne" , a déclaré une source participant aux discussions.

Selon un article du Financial Times, l'UE a exhorté les Etats-Unis à autoriser l'exportation de millions de doses du vaccin Covid-19 d'AstraZeneca vers l'Europe alors que Bruxelles s'efforce de combler les pénuries d'approvisionnement qui ont entravé sa campagne d'inoculation.
"Nous sommes convaincus que nous pouvons travailler avec les États-Unis pour garantir que les vaccins produits ou mis en bouteille aux États-Unis pour remplir les obligations contractuelles des producteurs de vaccins avec l'UE seront pleinement honorés" , espérait un porte-parole de la Commission Européenne cité par le FT.
Le laboratoire avait annoncé le mois dernier qu'il livrerait moins de la moitié des doses de son vaccin qu'il doit contractuellement fournir à l'Union européenne au deuxième
trimestre.
AstraZeneca avait ensuite réfuté tout retard de livraison en Europe.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi
Xuan
   Posté le 12-03-2021 à 13:18:03   

marquetalia a écrit :

Si les ministres sarkozystes de Macron cautionnent ces méfaits, celà signifie que "le gaullisme est mort cérébralement".


Sarkozy a relancé l'alliance atlantique en réadhérant à l'OTAN.
Ces faits en sont la conséquence.
marquetalia
   Posté le 12-03-2021 à 14:17:14   

Il reste des souverainistes à droite,qui ont rejoint l Upr.Gerard Longuet serait un contre exemple,il n est certainement pas issu du gaullisme.il faudrait jeter un œil sur République Souveraine,qui doit compter bon nombre d anciens gaullistes.
Xuan
   Posté le 12-03-2021 à 20:10:49   

En tout état de cause nous ne défendons pas le principe d'une alliance avec les souverainistes, qui représentent des intérêts grands bourgeois.

______________________


Selon un rapport du site d'information américain "Politician", le président de l'UE, Charles Michel a publié le 9 mars un document pour défendre la stratégie vaccinale de l'UE, affirmant que la Chine et la Russie sont " inférieures à l'UE en termes de valeurs" et appelant les pays de l'UE à «ne pas être tentés d'utiliser les vaccins de la Chine et de la Russie» .
pzorba75
   Posté le 13-03-2021 à 06:46:14   

Dans le genre soumis à l'hégémonie américaine, C. Michel, à ne pas confondre avec Charles Michels député communiste fusillé à Châteaubriand, est le genre nul de nul, produit en Belgique qui peut faire mieux comme le démontrent Michel Collon et les militants issus ou actifs du PTB.
Xuan
   Posté le 13-03-2021 à 19:22:34   

Les dirigeants européens sont particulièrement gratinés. Ursula von der Leyen (pas Leyden comme j'ai dû l'écrire) est bien assortie.
Xuan
   Posté le 14-03-2021 à 00:12:29   

Et les chinois lui disent le reste ...

L'accusation d'un responsable de l'UE contre la Chine vise à couvrir son échec de vaccination

Par Leng Shumei
Publié: 10 mars 2021 22:32

https://www.globaltimes.cn/page/202103/1218014.shtml


Des travailleurs déchargent un conteneur de vaccins chinois contre le coronavirus inactivé Sinopharm à l'aéroport de Belgrade, en Serbie, le 16 janvier 2021 (Photo: Xinhua)



Si l'UE a vraiment des valeurs soi-disant plus souhaitables que la Chine et la Russie, comme le prétend le président du Conseil européen Charles Michel , elle aurait dû faire des efforts pour réduire les infections et les décès plutôt que d'utiliser la Chine et la Russie comme excuse pour couvrir leurs échecs en fournissant aux membres suffisamment de vaccins.

Les experts chinois ont fait ces remarques mercredi alors que, un jour avant Michel, qui préside les sommets des dirigeants de l'Union européenne, a déclaré dans un communiqué: " Nous ne devons pas nous laisser induire en erreur par la Chine et la Russie, deux régimes aux valeurs moins souhaitables que les nôtres. ils organisent des opérations très limitées mais largement médiatisées pour fournir des vaccins à d'autres. "

Certains des pays de l'UE sont parmi les endroits les plus touchés par le COVID-19. L'Université Johns Hopkins montre que, mercredi, la France a signalé près de quatre millions de cas avec 89 455 décès et l'Italie un peu plus de trois millions de cas avec 100 479 décès.

Cependant, Michel a changé de vitesse pour la Chine et la Russie alors que de nombreux résidents des pays de l'UE s'attendent à des vaccins contre le COVID-19 avec colère au milieu d'une grave épidémie et accusent l'UE de ne pas avoir organisé le programme de vaccins en douceur, ce qui a révélé que l'UE était en fin de compte. des excuses pour couvrir leurs échecs, ont déclaré des experts chinois.

Michel a noté que la Chine et la Russie avaient administré deux fois moins de doses de vaccin contre le coronavirus pour 100 habitants que l'UE à 27 pays, malgré le fait que, selon le site Web de données de Our World in Data (OWD) géré par une équipe de recherche de l'Université d'Oxford, en Chine, a administré 52 millions de doses à la fin de février, la deuxième après les États-Unis avec 93,69 millions de doses.

Michel tente de tromper les résidents de l'UE en comparant le taux de vaccination de la Chine et de la Russie à celui de l'UE sans mentionner la population des deux pays.

La population de l'UE avec 27 États membres était estimée à 447,7 millions au 1er janvier 2020, selon un document officiel de l'UE.

La population chinoise dépassait 1,4 milliard à la fin de 2019.

L'Inde, avec une population similaire avec la Chine à plus de 1,3 milliard, a administré 24,37 millions de doses mardi.

Les experts chinois ont également accusé Michel d'hypocrisie, l'UE limitant et retardant la livraison des vaccins aux acheteurs, tandis que Michel se vantait de leurs prétendues valeurs souhaitables.

En janvier, Bruxelles a imposé des restrictions à l'exportation pour obliger ses autorités douanières à bloquer toutes les exportations de vaccins COVID-19 si les propres commandes de l'UE et les besoins d'injection n'ont pas été satisfaits. L'Organisation mondiale de la santé a critiqué une telle initiative car elle risquait de prolonger la pandémie.

La Chine a beaucoup fait pour soutenir ceux qui ont besoin de vaccins.

Le programme de vaccination de la Chine est basé sur sa situation épidémique contrôlée. Ainsi, le pays peut, au cours des mois précédents, se concentrer sur la vaccination des groupes à haut risque et exporter vers des pays et des régions qui ont un besoin plus urgent de vaccins, a expliqué Tao Lina, un expert en vaccins basé à Shanghai.

Tao pense que la Chine accélérerait la vaccination nationale après les deux sessions de cette année qui se termineraient jeudi pour reprendre les échanges internationaux.

Le Global Times a appris que la Chine avait déjà prévu de vacciner 560 millions de personnes , soit 40% de la population chinoise, d'ici la fin juin, et 330 millions de personnes supplémentaires seront vaccinées d'ici la fin de l'année, couvrant 64% de la population. .

Les autorités de Pékin ont déclaré mercredi que, du 1er janvier au 9 mars, elles avaient administré près de 8,8 millions de doses de vaccins COVID-19 à environ six millions de personnes, soit environ un tiers de sa population résidente permanente.
Xuan
   Posté le 16-03-2021 à 10:14:54   

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/covid-19-des-millions-de-vaccins-astrazeneca-inutilises-aux-etats-unis_4333883.html

Covid-19 : des millions de vaccins AstraZeneca inutilisés aux États-Unis

Les États-Unis disposent d’un stock de 30 millions de doses du vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca, inutilisées car non homologuées. L’Union européenne, pénalisée par les retards de livraison du laboratoire, espère pouvoir les récupérer.

L. de La Mornais (voir la vidéo sur le site)
franceinfo
France Télévisions
Mis à jour le 15/03/2021 | 11:51


Il y a bien 30 millions de doses du vaccin contre le Covid-19 d’AstraZeneca qui dorment dans un entrepôt de l’Ohio. Dans le Maryland, tous les composés pour fabriquer d’autres millions de doses de ce vaccin se trouvent également dans un bâtiment. Le sérum n’est pas encore homologué aux États-Unis. L’Union européenne aimerait récupérer ces doses et en a fait la demande à Washington.

La France déçue
Mais Joe Biden a poliment décliné. Ces vaccins font partie de la réserve stratégique américaine. Le président démocrate s’est engagé à faire vacciner tous les Américains d’ici la fin du printemps. Peut-être qu’une fois que cela aura été fait, il pourra distribuer des doses à l’Europe, suppose l’envoyé spécial de France Télévisions aux États-Unis, Loïc de La Mornais. Le gouvernement français s’est dit extrêmement déçu. Mais ce sera l’Amérique d’abord, conclut-il.

Le JT
Xuan
   Posté le 16-03-2021 à 10:57:31   

La réaction de l'Inde nous dit que l'alliance anti chinoise calculée par Biden pour encercler la Chine risque de rencontrer des obstacles, à cause du principe les USA d'abord . L'hégémonisme n'est pas un vain mot.
On peut se demander si la pénurie de composants électroniques destinés aux voitures n'est pas liée au blocus initié par Trump et poursuivi par Biden.
Les infos documentées seraient bienvenues.


https://fr.sputniknews.com/international/202103151045353284-le-controle-americain-des-exportations-plane-t-il-comme-une-menace-sur-la-production-de-vaccins/

Le contrôle américain des exportations plane-t-il comme une menace sur la production de vaccins?

15.03.2021
Par Julia Belyakova

Alors que l'UE est confrontée à des retards de livraison dus notamment à la législation américaine, les entreprises pharmaceutiques indiennes ont tiré la sonnette d’alarme en affirmant que la production mondiale de vaccins contre le coronavirus était menacée par le contrôle des exportations américaines, fait savoir le Financial Times.
Des retards de livraison de vaccins ont déjà touché l’Europe. De ce fait, l’Inde a alerté contre les obstacles à la production de vaccins, notamment AstraZeneca et Johnson & Johnson, à cause de la législation américaine, le Defense Production Act. Ce dernier pourrait empêcher l’exportation de certains produits nécessaires à la fabrication non seulement de vaccins contre le Covid-19 mais aussi contre d’autres maladies.


Ainsi, Adar Poonawalla, le directeur exécutif de Serum Institute, le plus grand fabricant mondial de vaccins, a attiré l’attention sur le fait que les efforts mondiaux de vaccination pourraient être sapés par la loi américaine, qui permet aux entreprises de mettre en avant et honorer d’abord des commandes pour des besoins militaires du gouvernement du pays. De ce fait, les fournisseurs américains peuvent notamment avoir des difficultés pour honorer leurs commandes d’export. Selon lui, pour produire le vaccin Novavax, l'institut indien a besoin de matières premières venant des États-Unis. S’il n’est pas en mesure d’en obtenir, ce sera un facteur majeur de limitation de la production.
À son tour, Mahima Datla, la directrice exécutive de l’entreprise Biological E, qui produit le vaccin Johnson & Johnson, a évoqué le même problème lié à des livraisons de commandes à des fournisseurs américains. Son entreprise Biologique E, basée à Hyderabad, fournit des vaccins à l'OMS et à l'Unicef pour distribution dans le monde entier.
Les composés qui sont un élément crucial de la production de vaccins comprennent les matières plastiques telles que les fermenteurs jetables et les sacs fabriqués par un nombre limité d'entreprises. Certains fabricants de vaccins ont presque arrêté la production en raison du manque de ces matériaux. Il y a aussi besoin d’agents réactifs de laboratoire, utilisés pour des tests chimiques, a-t-elle ajouté.
Mahima Datla a appelé à une coopération internationale urgente, soulignant que cette situation «va non seulement rendre difficile la production des vaccins anti-Covid, mais à cause de cela, ceci rendra la fabrication de vaccins de routine extrêmement difficile».

Les statistiques sur les contrats à l’export des USA
Alors que ces soucis ont été évoqués par l’Inde, les producteurs de vaccins élaborés aux États-Unis à ce jour ont déjà des contrats importants à l’export avec de nombreux pays. Ainsi, ils ont un contrat pour 400 millions de doses de vaccin Johnson & Johnson pour l’Europe, selon les données récoltées par l’Unicef. Ces statistiques sont basées sur le nombre total de doses réservées par les pays et unions. Cependant, la grande majorité de ces doses n'ont pas encore été produites et livrées.
Pour le vaccin Pfizer par exemple, l’Union européenne a réservé plus de 500.000 doses, alors que 40 millions de doses sont prévues pour la plateforme internationale Covax.
Parmi d’autres, plus de 400 millions de doses de vaccin Moderna sont réservées à l’Union européenne, plus de 15 millions au Royaume-Uni et environ 60 millions au Brésil.
Plus de 137 contrats de livraisons de vaccins étaient conclus au début du mois de mars 2021, selon les informations relayées par Bloomberg.

Defence Production Act of 1950
Le Président états-unien Joe Biden et son prédécesseur Donald Trump ont tous les deux fait appel au Defence Production Act, mis en place à l’époque de la guerre de Corée, pendant la pandémie pour sécuriser les approvisionnements prioritaires de matériaux nécessaires pour gérer la crise sanitaire dans le pays. Joe Biden a notamment signé le 31 janvier un décret invoquant le Defence Production Act of 1950 pour augmenter la production d’équipements nécessaires à la vaccination dans le cadre de son plan de lutte contre la pandémie.

L'administration Trump a aussi utilisé le Defense Production Act pour encourager la production de ventilateurs, de masques et d'autres articles. Toutefois, selon ses détracteurs, la loi n'a pas été suffisamment appliquée.
Mais tandis que les les États-Unis ont commandé plus que suffisamment de doses pour chaque adulte du pays, les fournisseurs américains se battent pour exécuter des contrats à l'extérieur du pays.
Adopté le 8 septembre 1950, au début de la guerre de Corée, le Defense Production Act permet aux autorités de charger les sociétés privées d’accélérer la production et les livraisons de produits concrets en cas de situation d’urgence.
Xuan
   Posté le 17-03-2021 à 09:18:15   

La lettre de l'envoyé chinois au sénateur français au sujet du voyage dans l'île de Taiwan prévoit un `` avertissement mesuré ''

Par Deng Xiaoci
Publié: 16 mars 2021 21:57
https://www.globaltimes.cn/page/202103/1218585.shtml

Une lettre de l'ambassadeur chinois en France Lu Shaye au sénateur français Alain Richard, qui prévoit de se rendre sur l'île de Taiwan cet été, était un "avertissement mesuré", ont déclaré les observateurs chinois, notant que l'homme politique français prenait une voie opportuniste :remettre en cause les résultats de l'intégrité souveraine de la Chine concernant l'île au nom des intérêts individuels et au détriment des relations amicales entre la Chine et la France.

Citant le site d'information français La Lettre A, certains médias taïwanais ont rapporté que Lu avait envoyé une lettre "dure" à Richard le 18 février dans le but de faire pression sur le sénateur français, qui est également à la tête du "Groupe d'amitié taïwanais du Sénat français" », pour annuler le projet de visite de l'organisation cet été.

Dans la lettre, Lu a condamné le voyage et a déclaré qu'il constituerait une menace pour la situation actuelle à travers le détroit, tout en soulignant qu'il enverrait un mauvais message aux forces sécessionnistes de l'île. Lu a également exhorté la France à éviter tout engagement officiel avec l'autorité du Parti démocratique progressiste (DPP) à Taiwan sous quelque forme que ce soit.

C'est une décision typique des médias sécessionnistes bornés à Taiwan de dépeindre l'île comme une victime, a déclaré mardi Wang Jianmin, un expert des affaires taïwanaises à l'Académie chinoise des sciences sociales au Global Times.

Réitérer la position politique cohérente et claire de la Chine sur la question de Taiwan sous la forme d'une lettre personnelle est une approche mesurée, qui est appropriée dans ce cas, sinon il y aurait eu une déclaration officielle de l'ambassade, a déclaré Wang.
C'est également un avertissement très courtois adressé au sénateur français, lui rappelant de ne pas prendre une voie opportuniste sur les résultats financiers de la Chine en matière de souveraineté, ni de ruiner les liens chaleureux entre la Chine et la France.

Les observateurs ont noté que l'autorité du DPP à Taiwan a investi massivement dans la soi-disant «diplomatie» au niveau parlementaire afin de se tromper et d'oublier le fait qu'il n'y a qu'une seule Chine dans le monde.
Wu Chih-chung, " le représentant diplomatique de Taiwan en France ", a qualifié Richard de sénateur respecté et ami de l'île. Richard, qui a été ministre français de la Défense de 1997 à 2002, a visité l'île de Taïwan en 2015 et 2018 en tant que sénateur et chef du « Groupe d'amitié du Sénat français à Taiwan ».

Cependant, lors d'un entretien avec china.com.cn en 2019, Richard a salué l'initiative de la Ceinture et de la Route proposée par la Chine comme une démonstration de la volonté de la Chine de s'ouvrir.
Une telle influence contradictoire dans les positions politiques montre un manque de crédibilité chez un tel politicien, a déclaré Wang.
Xuan
   Posté le 19-03-2021 à 15:59:59   

L’Occident fait une réaction pathologique au vaccin Spoutnik-V


DANIELLE BLEITRACH 19 MARS 2021 https://histoireetsociete.com/2021/03/19/loccident-fait-une-reaction-pathologique-au-vaccin-spoutnik-v/

Il faut se faire une raison constate Timofei Bordatchev, l’auteur de l’article quand on est dans le capitalisme ça se passe comme ça… Comme nous Russes sommes restés d’incorrigibles soviétiques, nous espérons toujours que “les grandes puissances” vont changer mais non chaque fois c’est pire et puis il faut bien dire que puisque nous avons fait l’idiotie d’être nous mêmes des capitalistes y a pas de raison de le leur reprocher.
Je résume mais c’est à peu près ça et l’auteur est loin d’être communiste, c’est un “patriote” soutien de Poutine et qui ne craint pas les contacts non seulement avec les souverainistes français mais y compris avec le club de l’horloge. D’où la conclusion résignée que bien que pensant que l’URSS était meilleure, il faut se faire une raison avec le marché. L’idée de Poutine, celui qui ne regrette pas l’URSS n’a pas de cœur, celui qui la regrette n’a pas de cervelle. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)


15 mars 2021

https://vz.ru/opinions/2021/3/15/1089416.html

Chaque choc d’envergure ou d’importance mondiale provoque inévitablement une vague d’espoir que les grandes puissances seront en mesure de limiter leurs intérêts égoïstes et de s’attaquer au problème ensemble. Cependant, cet espoir est presque toujours déçu. De plus, nous constatons qu’à mesure que l’ordre international de l’après-guerre froide disparaît, il y a de moins en moins de place pour la coopération. En fait, lorsque les États-Unis ont refusé de suspendre la pression des sanctions contre l’Iran ou la Corée du Nord pendant la pandémie, comme le suggérait la Russie, tout était déjà clair: les pays occidentaux utiliseraient le défi commun pour renforcer et affaiblir les autres.

L’apparition des premières vaccinations contre le virus a de nouveau suscité des espoirs de coopération. Mais maintenant, chaque jour sont annoncées de nouvelles décisions ou actions des pays occidentaux dans la «guerre des vaccins» qu’ils mènent contre la Russie. L’Union européenne va instaurer des “passeports de vaccination” sur son territoire pour les citoyens souhaitant voyager et il ne sera possible d’obtenir un tel document que s’il s’agit d’une vaccination approuvée par l’Agence médicale européenne (EMA). Plus l’EMA tardera à approuver le vaccin russe, plus les citoyens de l’UE choisiront entre Spoutnik et la possibilité de se rendre dans un pays voisin de l’UE.

De plus, cela s’appliquera également aux ressortissants de pays tiers. Une excellente opportunité de «punir» les citoyens de ces États qui préfèrent se tourner vers la Russie, plutôt que d’attendre un vaccin occidental inconnu.

L’annonce que Spoutnik est plus efficace et plus sûr que les vaccins occidentaux se confirme chaque jour, et la lutte contre lui devient une priorité bien plus importante pour Bruxelles que le taux de vaccination des citoyens de l’UE. Ce n’est certainement pas surprenant. En fin de compte, prendre soin des entreprises de l’UE, quels que soient leur professionnalisme et leur efficacité, est la tâche la plus importante des fonctionnaires bruxellois.

Des absurdités évidentes sont utilisées, rappelant ce que l’on appelait auparavant la «pensée soviétique». Ce ne sont plus seulement des ministres, Dieu me pardonne, lituaniens, mais la chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui s’étonne que la Russie offre Spoutnik aux pays étrangers alors qu’elle n’a pas encore vacciné tous ses citoyens. Vous imaginez peut-être qu’il y a au moins un pays produisant un vaccin contre le coronavirus qui aurait terminé la vaccination chez lui. Un tel pays n’existe pas. Et surtout,il n’a jamais été question que la Russie exporte des millions de doses de ses vaccins dans les pays de l’UE, mais seulement la possibilité donnée à ces pays de fabriquer le vaccin russe dans leurs propres installations de production. Nous voyons ainsi que le non-sens et la vulgarité n’existent pas qu’à Kiev ou Vilnius, mais qu’on les rencontre aussi chez des politiciens européens tout à fait respectables.

Photo: Adel Ezzine / Global Look Press

Tout cela provoque une variété de théories du complot, faciles à croire, sachant quel rôle jouent les laboratoires pharmaciens dans le système de corruption politique en Europe et aux États-Unis. Ce genre d’intrigues est traditionnellement présent dans toutes sortes de littérature de divertissement. Compte tenu de l’ampleur de la pandémie du coronavirus et de l’importance qu’elle a acquise dans les affaires mondiales, à un niveau spéculatif, les pronostics les plus terribles sur ce qu’ils pourraient faire dans la compétition avec la Russie sont permis.

De plus, des accusations contre Moscou selon lesquelles elle discréditerait les vaccins occidentaux ont déjà été formulées. Et tout le monde sait par l’expérience passée que si les États-Unis et leurs alliés accusent quelqu’un de comportement indélicat, cela signifie qu’ils le font eux-mêmes. Par exemple, la méthode de la «guerre hybride», élaborée par l’Occident depuis longtemps, a été appelée pour les médias et experts impressionnables «la doctrine Gerassimov». Dans l’ensemble, nos partenaires occidentaux sont constants dans leur capacité à prétendre que la guillotine et la chambre à gaz ont été inventées à Kostroma.

À quoi nous attendions-nous réellement? La Russie continue de bénéficier des avantages de sa participation au marché mondial et ne devrait pas s’étonner que des méthodes de concurrence lui soient appliquées. Malgré le conflit diplomatique avec les États-Unis et leurs alliés, la confrontation quasi ouverte avec l’OTAN et toutes sortes de pressions économiques, l’économie russe fait partie des liens économiques mondiaux et n’a pas l’intention de les rompre. De plus, chaque nouveau tournant dans la destruction du monopole occidental sur la gestion des marchés mondiaux ouvre de nouvelles opportunités pour la Russie et ses entreprises.

Une «guerre des vaccins» de l’Occident contre l’URSS était impossible parce que l’Union soviétique ne faisait pas partie du marché mondial. L’interaction entre l’URSS et l’Occident a toujours été limitée et toujours facile à gérer. Dans les pays et régions où l’URSS dominait, il n’y avait pour ainsi dire pas de concurrence. Dans les pays du tiers monde, l’Europe et les États-Unis pouvaient coopérer avec Moscou, car ils comprenaient qu’elle ne pouvait pas réellement leur faire concurrence dans le cadre d’une économie de marché libre. Des cas particuliers de pénétration de la médecine soviétique dans des pays que l’Occident considérait comme «leur domaine» ne menaçaient en rien les entreprises européennes et américaines, l’URSS était marginale et fournissait souvent son aide gratuitement.

Tout a changé lorsque la Russie est devenue une économie de marché. De plus, le monopole de l’Occident avait déjà été détruit par la Chine, que les États-Unis eux-mêmes avaient fait monter dans leur propre intérêt. Soit dit en passant, l’Occident ne s’en est pas encore rendu compte et pense donc que la Russie devrait «s’effondrer» sous la pression des soi-disant sanctions.

Mais en même temps, cela signifie que nous ne devons compter sur aucune indulgence ou être surpris face aux méthodes les plus drastiques. C’est la Chine qui est entrée sur le marché mondial dans des conditions de faveur maximale des États-Unis – cela les a aidés à combattre l’URSS dans les années 1970-1980. Aujourd’hui, la situation est différente – il ne reste qu’un seul groupe de pays dans l’économie et la politique mondiale, qui cherche à s’opposer à tous les autres et à freiner leur développement. Ces pays sont plus ou moins capables de mener des politiques non hostiles les uns envers les autres. Bien qu’ici le gage d’amitié soit la subordination de tous aux États-Unis.

Comme pour tout le monde, le monde est en effet revenu à son état habituel de lutte de tous contre tous, où le potentiel de miséricorde et de coopération est extrêmement limité. Qu’est-ce que cela signifie pour la Russie? Seulement la nécessité de poursuivre une politique qui suive le principe de «faire ce que vous devez et être ce que vous êtes». Il n’y a pas lieu de paniquer que l’Occident dénigre l’une de nos réalisations. Il le fera quand même, mais il recevra en plus une satisfaction morale.

Malgré toute la composante éthique de l’histoire de la promotion des vaccins russes dans le monde, ce qui se passe n’est qu’un des premiers exemples de ce qui nous attend dans le futur. Le vaccin contre le coronavirus est un nouveau produit d’exportation pour la Russie par rapport aux habituels armes, ressources énergétiques ou produits agricoles. Personne en Occident n’attendait une telle énergie de Moscou, et les raisons de l’irritation sont compréhensibles. Ici, ce n’est pas seulement le chef de la Commission européenne qui sera obligé d’emprunter le langage de la propagande soviétique.

Cela signifie-t-il que les États modernes sont généralement incapables de faire quoi que ce soit qui tienne compte de considérations altruistes ou de la plus simple miséricorde? Non, ce n’est pas le cas. Premièrement, parce que c’est ce que la Russie fait plus souvent que les autres. Deuxièmement, parce que la concurrence avec les vaccins russes obligera l’Occident à faire au moins quelque chose pour les pays en développement. Sous la pression des circonstances, les États, comme les personnes, peuvent être hypocrites. Mais l’hypocrisie vaut toujours mieux que le cynisme complet – elle vous permet au moins parfois de répondre aux attentes des autres.
Xuan
   Posté le 23-03-2021 à 23:15:07   

Le ton a monté dans les chancelleries européennes après la gifle infligée à des anti-chinois notoires et à des entités européennes. Il est certain que la Chine ne reculera pas après puisque l'UE a pris l'initiative des propres sanctions à la demande des USA.
Reste à savoir jusqu'où monteront les aboiements occidentaux. Pour la Chine la caravane passe.



Les contre-mesures de Pékin contre l'UE déclenchent une réaction en chaîne, de nombreux pays européens convoquent d'urgence des ambassadeurs chinois

global
Écrit par: Sun Wei - dnews
23/03/2021 23:59:01


Le 23 mars, l'Union européenne (UE), les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada ont successivement annoncé des sanctions à l'encontre de responsables et d'entités chinoises. Lorsque Pékin a annoncé des contre-mesures contre 10 responsables de l'UE et quatre organisations, la France a annoncé qu'elle convoquerait les Chinois. L'Allemagne suivit également le rythme de la France et convoqua l'ambassadeur de Chine.

Le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré que l'Allemagne avait convoqué l'ambassadeur chinois pour des «pourparlers d'urgence» le 23 mars après que la Chine eut imposé des sanctions à l'Union européenne. "L'ambassadeur chinois Wu Ken a été appelé à une réunion d'urgence avec le secrétaire d'Etat allemand Miguel Berger."
Berger a déclaré que les sanctions chinoises étaient une escalade inappropriée, qui rendra les relations entre l'UE et la Chine plus tendues.
Le ministère allemand des Affaires étrangères a appelé la Chine à «lever immédiatement ces restrictions» .

Le 22 mars, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré qu’il avait convoqué un ambassadeur chinois concernant la menace de la Chine d’insulter les parlementaires et les chercheurs français et la décision de Pékin de sanctionner les fonctionnaires de l’UE.
L'ambassade de Chine en France a directement répondu ce jour-là, affirmant qu'en raison du calendrier, l'ambassadeur de Chine en France, Lu Shaye, ne se rendrait pas au ministère français des Affaires étrangères. Le 23 mars, il se rendra au ministère français des Affaires étrangères pour faire des représentations sur les sanctions de l'UE contre les individus et les entités chinoises et la question de Taiwan.

En plus de l'Allemagne et de la France, la Belgique, le Danemark, la Lituanie et d'autres pays ont convoqué des ambassadeurs chinois. Le Ministère danois des affaires étrangères a convoqué des ambassadeurs chinois le même jour et a protesté contre le fait qu'une institution créée par l'ancien Premier ministre danois était inclus dans la liste des sanctions par Pékin, tandis que la Lituanie a protesté auprès de l'ambassadeur de Chine en Lituanie Shen Zhifei au sujet de l'inclusion d'un membre de la Chambre des communes sur la liste des sanctions de la Chine.

Le 22 mars, l'Union européenne a annoncé des sanctions contre quatre responsables chinois et une entité sur la question du Xinjiang. Par la suite, les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada ont rejoint les rangs des sanctions contre la Chine.
Après l'annonce des sanctions par l'UE, Pékin a rapidement riposté et annoncé qu'elle imposerait des sanctions aux institutions et au personnel concernés de l'UE. La liste des sanctions comprend 10 membres du personnel et 4 entités. Y compris 8 membres du Parlement européen, des parlements néerlandais, belge et lituanien, le chercheur allemand Adrian Zenz, le chercheur suédois Bjorn Jerden, le Comité politique et de sécurité du Conseil européen et le Sous-comité des droits de l'homme du Parlement européen.
Xuan
   Posté le 25-03-2021 à 07:38:41   

Clément Beaune, Macron et la bourgeoisie européenne : paillassons des USA !



Convoqué par l'intelligent Le Drian à propos des sanctions sur les "chercheurs" et des entités de l'UE, l'ambassadeur de Chine répond dans un tweet :

L’Ambassadeur LU Shaye ne s’est pas rendu aujourd’hui au MAE français en raison d’agenda. Demain, il s’y rendra pour entreprendre des démarches auprès de la partie française sur les sanctions imposées par l’UE aux individus et aux entités chinois et les questions liées à Taiwan.

En d'autres termes Le Drian attend dans l'antichambre et la Chine définit l'ordre du jour.
A quoi Clément Beaune, le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, réagit sur France info le mardi 23 mars 2021. «Ni la France ni l'Europe ne sont des paillassons»

Précisément il s'agit bien de paillassons.

N'est-ce pas l'atlantisme forcené de l'UE et du gouvernement français entre autres, dans le choix exclusif de vaccins anglo-saxons, qui sont à l'origine de la foirade sans précédent de la vaccination ?


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Exclusif: l'envoyé chinois proteste contre les méfaits de la France lors d'une réunion prévue avec une `` forte odeur de poudre à canon '': source

Par Chen Qingqing et Bai Yunyi
Publié: 25 mars 2021 00:01





L'ambassadeur de Chine en France a fait des représentations solennelles sur la question de Taiwan et la dernière sanction de l'UE contre la Chine au Xinjiang lors d'une réunion très intense avec le ministère français des Affaires étrangères mardi lorsque le responsable chinois a dénoncé une série de méfaits de la France, défendant fermement la Chine. position et critiquant durement la France pour avoir empoisonné les relations bilatérales, a appris le Global Times.

Lu Shaye, un diplomate chinois franc, a rencontré mardi son homologue français au Quai d'Orsay, et il a exprimé une forte opposition aux dernières initiatives des responsables, institutions et fonctionnaires français en violation du principe d'une seule Chine, y compris le représentant de Taipei. bureau en France utilisant à tort «des titres et des véhicules diplomatiques»,

Le Global Times a appris que Wu Chih-chung, du bureau de représentation de Taipei en France, s'est ouvertement prétendu "comme étant le pseudo-ambassadeur", et a utilisé une plaque diplomatique pour le véhicule, accrochant "le drapeau de l'île", ce que les Chinois L'ambassade en France a protesté, mais la France n'a pas pris cette protestation au sérieux.

Au lieu de parler en français, Lu a exprimé son point de vue en chinois, alors que la situation devenait très intense, avec "une forte odeur de poudre à canon", a déclaré une source proche du dossier au Global Times, qui a préféré ne pas être nommée.

Cependant, certains médias français ont dépeint un autre scénario de la réunion en disant que les scènes de "convocation des ambassadeurs chinois" se sont déroulées en Europe, à la suite des contre-mesures du gouvernement chinois aux sanctions de l'UE contre les individus et entités chinois au Xinjiang. "Le plus spectaculaire a été à Paris, où le ministère français des Affaires étrangères a vivement sermonné Lu, l'accusant" d'insultes, d'invectives et de menaces "contre un chercheur et des parlementaires", selon un rapport de l'AFP.

Cependant, la source a déclaré que la situation était différente de ce qui a été décrit par les médias français. "Lu s'y est rendu comme prévu. Il était très en colère, dénonçant sévèrement une série d'actes et de méfaits de la France, qu'il pense être une tentative d'empoisonner les relations sino-françaises", a déclaré la source.

Le diplomate chinois a également exprimé de sérieuses inquiétudes concernant les sanctions de l'UE contre la Chine, rappelant que la réaction de Pékin est raisonnable et justifiée. "Ce que Paris a fait, c'est nuire à l'environnement amical entre les deux pays, et ce que l'ambassade de Chine a fait a été de sauvegarder la base politique et l'environnement des relations", a déclaré la source.

Lu a obtenu un large soutien du public chinois après avoir repoussé les propos et actes radicaux de certains politiciens et pseudo-érudits français sur les affaires intérieures de la Chine au Xinjiang, et ignoré les plaintes françaises concernant la rhétorique ferme de Lu contre ces soi-disant savants.


Edité le 25-03-2021 à 08:37:55 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-03-2021 à 14:25:01   

CHINE / USA – multilatéralisme / hégémonisme – il n’y a pas de troisième voie


L’escalade diplomatique entre la Chine Populaire et les bourgeoisies européennes démontre sous un autre angle que la voie « médiane » de Macron n’a pas d’autre issue que le camp de l’hégémonisme. En choisissant ce camp-là la bourgeoisie creuse une nouvelle voie d’eau dans sa périssoire.

L’ATLANTISME FORCENE DES BOURGEOISIES EUROPEENNES ENGENDRE L’ECHEC SANITAIRE, LA CRISE ECONOMIQUE ET LA GUERRE.


L’échec sanitaire, dû entre autres au choix exclusif de vaccins anglo-saxons, a enchaîné l’UE au bon vouloir des fabricants US et anglais.
La crise économique qui pourrait s’abattre sur l’UE est déjà alimentée, encore une fois, par la dette astronomique des USA.
Enfin l’alliance atlantique est la seule solution pour les USA de s’opposer militairement à la Chine. Elle est donc un vecteur de guerre mondiale.

Encore une fois la « gauche », y compris dans les colonnes de l’Humanité, aboie avec les loups et dans le meilleur des cas prétend se tenir à l’abri sur le trottoir.
Il n’y a pas davantage de place sur le trottoir que dans la troisième voie de Macron.

Les groupes ml, qui font les canards sur le conflit entre l’hégémonisme US et la République Populaire de Chine, n’ont pas adopté une position différente. La théorie du « tous impérialistes » prend ses racines dans l’hitléro-trotskisme lors de l’agression hitlérienne contre la Russie de Staline.

Nous devons comprendre que l'impérialisme a fait son temps, que le monde change de base , soutenir ce qui naît et se développe et non ce qui dépérit et qui meurt.
Tous les communistes devraient descendre du trottoir et participer au combat contre l’hégémonisme et contre l’atlantisme de la bourgeoisie.
marquetalia
   Posté le 25-03-2021 à 15:05:19   

Le contexte taïwanais et japonais n est pas le même,le premier est un allié de longue date des États-Unis,qui ont soutenu les nationalistes chinois du Kuomintang, dirigés par Tchang Kai Tchek, même après la débâcle de 1949, quand celui-ci s est replié à Taiwan.le Japon pour sa part est un ancien ennemi de l Oncle Sam,qui a été par la suite vassalise,et contraint à ne plus avoir d armée.il y a 24 heures,la Rpd de Corée a lancé des missiles par dessus le Japon,sans réplique americaine.je ne suis pas certain que pour le cas de Taiwan,Biden aurait la même réaction.


Edité le 25-03-2021 à 17:56:51 par marquetalia


pzorba75
   Posté le 25-03-2021 à 17:53:37   

marquetalia a écrit :

...Washington rayerait Iran de la carte en quelques minutes.

Tu fantasmes, calme toi et évite nous la lecture de pareilles âneries.
Xuan
   Posté le 25-03-2021 à 23:24:10   

En ce qui concerne Taïwan, la presse chinoise remet le couvert tous les jours, les navires de guerre chinois croisent régulièrement à proximité, font des exercices à tirs réels, et l'aviation survole aussi très fréquemment y compris lors de la tempête de sable récente à Pékin.
L'armée taïwanaise est sur des charbons ardents parce qu'elle ne fait pas le poids, et deux de ses avions viennent de se crasher. Les USA peuvent y envoyer des armes la balance n'est pas égale.
Mais est-ce que les USA sont prêts à s'engager dans une confrontation avec le continent pour sauver Taïwan ? Leur intérêt serait plutôt de barrer la route de la soie maritime.

Cela dit la Chine a affirmé qu'elle n'entrerait pas en guerre la première. Ces manifestations militaires relèvent donc de l'intimidation à l'adresse des politiciens indépendantistes. Si Taïwan sort de la Chine alors oui ce sera différent.
La Chine continentale veut réunifier Taïwan sans coup férir, en tissant des liens de plus en plus nombreux.


Edité le 25-03-2021 à 23:30:47 par Xuan


Xuan
   Posté le 26-03-2021 à 08:31:52   

Voilà les tracts anti-Chine communiste distribués dans les boîtes aux lettres à Paris

DANIELLE BLEITRACH 26 MARS 2021

https://histoireetsociete.com/2021/03/26/voila-les-tracts-anti-chine-communiste-distribues-dans-les-boites-aux-lettres-a-paris/


Dans un climat politique où l’extrême droite se cache de moins en moins, les boites aux lettres des bobonobos parisiens se voient prises d’assaut par des prospectus qui fleurent l’atmosphère idéologique des années 40. Ces mêmes prospectus se seraient également répandus en Belgique il y a quelques mois. Ce qui montre qu’il y a une réelle tentative coordonnée de progresser en Europe, d’aller au-delà des réseaux, d’atteindre les foyers au niveau physique, par le nom, l’adresse, la signature.

Depuis l’arrivée de Biden, la campagne anti-chinoise loin de desserrer son étau, additionne son action à celles des réseaux trumpiens, lui ajoutant une dimension géopolitique externe, qui manquait au savoir-faire logistique du suprématisme blanc.

Car ces tracts sont visiblement l’expression d’une campagne menée par l’extrême droite américaine, cherchant à internationaliser son agenda. Derrière le tract de « endccp.com/fr », il y a la mouvance trumpiste, cherchant à se développer via la conquête des boites aux lettres. Une criminalisation du PCC, que l’administration Biden sait faire par le haut, dans le périmètre d’actions gouvernementales, mobilisant les multinationales, pouvoir avec lequel Trump semblait avoir du mal. C’est une belle division du travail qui semble se dessiner. A Biden le jeu de cowboy avec la Russie, la haute diplomatie, la haute finance et aux réseaux suprématistes, les boites aux lettres, la drague des groupes d’extrême droite et surtout, l’expression ridicule du programme d’extermination d’un parti de 200 millions d’adhérents ! Biden se chargeant de son côté de lancer une fatwa contre Poutine… Travail qui du point de vue des démocrates, ne pourrait être fait par les amis de Trump, étant donné le contrôle exercé par le pouvoir russe sur sa personne…

Le site web de l’organe de pétition « endCCP.com/fr » a sauté, mais d’après un article belge paru y a 2 mois, le tract est issu du mouvement “Global Service Center for Quitting the Chinese Communist Party” né en 2004. En terme de sensibilité c’est un think tank qui ratisse très large, ça va de l’anticommunisme traditionnel d’extrême droite, du nazillon aux bikers beatniks, en passant par les new age, évangélistes, sataniques, etc.

Il n’y a pas de quoi s’étonner ? Le retour des années 40 avec un Macron qui célèbre Pétain, son ministre de l’intérieur qui donne dans l’analogie historique antisémite, le matraquage libéral-sécuritaire étant devenu la norme avec les gilets jaunes, puis l’islamo-gauchisme, une fois la jacquerie maitrisée. Voilà maintenant l’OTAN qui veut pénétrer dans les chaumières, conquérir nos boites aux lettres et capter notre temps de cerveau disponible avec la sinophobie, déjà bien pris par l’islamo-gauchisme ! On ne peut pas embrasser les islamistes du Xinjiang sur une joue et mettre en joue l’islamo-gauchisme de l’autre ! Va falloir qu’on se mette d’accord là-haut ! La géopolitique interne et externe se doivent d’atteindre un minimum de cohérence idéologique pour être efficace.

A moins que l’ère Biden-Trump amène avec elle en Europe une refondation anticommuniste historique, renouvelant l’union sacrée des ripoublicains, des islamistes et des gauchistes contre le vieil ennemi : le parti des rouges !

Sinon comment comprendre le ridicule clownesque de ce flyer dans lequel apparait la fine fleur de la troisième zone réactionnaire française, avec Richard Boutry, journaliste d’extrême droite (ancien KTO spécialisé maintenant dans le développement personnel), Stéphane Ravier, un sénateur RN et Olivier Cadic, un sénateur UDI de l’étranger, élu en Angleterre, donc certainement bien placé pour la connexion avec les réseaux anglo-saxons. On a là une potentielle équipe de réserve des plateaux de C-news. C’était Marx qui disait cette célèbre phrase sur l’histoire se répétant toujours deux fois. Il avait raison ! La deuxième fois c’est avec des clowns…


-Regardez le type de production dont ils sont capables sur leur chaîne youtube :
https://youtu.be/YEi_VXhmeQs



-Article du mois de janvier, en Belgique qui témoigne de la dimension européenne de l’opération de propagande : https://plus.lesoir.be/349834/article/2021-01-19/carte-blanche-supprimer-le-pc-chinois-un-etrange-tract-qui-pose-de-nombreuses

Baran

PS. Voici la mise en garde que nous adressent le groupe de chercheurs marxistes d’origine Chinoise Qiao dont nous publions souvent les analyses :
Votre devoir en tant que citoyen de l’Occident est de ne pas faire d’attaques chauvines contre la Chine alors que la Chine et le peuple chinois sont pris pour cible par la machine de guerre occidentale. Au lieu de cela, votre dévoir est d’affronter le sentier de guerre de votre * propre * nation qui est sur le point d’attaquer et de détruire la Chine et son peuple
Quiconque s’assoit sur la touche ou continue de citer la propagande des NYTimes et des groupes de réflexion pour faire des critiques "nuancées" à l’encontre de la Chine – tandis que les Chinois et la Chine sont attaqués sans relâche – sont complices du consentement à la guerre contre la Chine et ont du sang sur leur Les mains.
Le peuple chinois et la Chine sont en ce moment la cible principale de l’appareil militaire violent et incontrôlable des États-Unis, de l’immigration et des impérialistes. Tous ceux qui sont conscients doivent abandonner leurs tentatives chauvines qui continuet à attaquer la Chine et doivent plutôt DÉFIER cette violence.

Cette mise en garde prend d’autant plus de sens que les dirigeants de Taiwan viennent de recevoir des missiles de longue portée et se vantent de leur capacité à atteindre la Chine (NDLR)


Edité le 26-03-2021 à 08:42:17 par Xuan


marquetalia
   Posté le 26-03-2021 à 09:16:32   

L heure est au ralliement derrière le bloc anti-hegemonique aux côtés des Sino-Russes.


Edité le 26-03-2021 à 09:56:49 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 26-03-2021 à 21:24:53   

Les Etats Unis et leurs alliés ont perdu en Afghanistan dans une guerre asymétrique,et vont se retirer en 2022.ils vont bientôt devoir rétrocéder l île de Formose à Pékin,l Alsace Moselle de la Chine.


Edité le 26-03-2021 à 21:25:33 par marquetalia


Xuan
   Posté le 07-04-2021 à 15:42:09   

Contre la lutte sanitaire collective,
Macron en mode langue de bois,
et soutien actif du "monde libre"


Un pot-pourri de haine, de flagornerie et de mensonges :

Vaccins anti-Covid: Macron évoque «une guerre mondiale d'un nouveau genre», et tacle Moscou et Pékin


https://francais.rt.com/france/85098-vaccins-anti-covid-macron-evoque-guerre-mondiale-nouveau-genre-tacle-chine-russie?fbclid=IwAR0YOF8xckldlURY-VF1Tq12Gppfau37EzrUgjMYo1AF9iLx6JDhd5mwdiU#.YGy4Yion2DA.facebook
26 mars 2021, 08:43

Video : Emmanuel Macron, lors du sommet européen du 25 mars

Malgré les critiques, le président français a défendu la stratégie européenne contre le Covid-19, voyant dans l'accès aux vaccins une «guerre mondiale d'un nouveau genre» .
Un conflit dans le cadre duquel Emmanuel Macron a choisi ses alliés.
Dans un contexte particulièrement critique, Emmanuel Macron a pris la parole ce 25 mars en marge d'un Conseil européen virtuel des 27 pays membres de l'UE à Bruxelles, pour se faire l'avocat de la campagne de vaccination en Europe.

Reconnaissant, un «retard», le président français a néanmoins assuré que l'Europe était en train de le «combler» grâce, notamment, à une accélération de la production des vaccins :
«L'Union européenne a mis sur pied une politique industrielle d'ampleur pour atteindre une capacité qui est de l'ordre de deux à trois milliards de doses par an d'ici le deuxième semestre de cette année.»

Poursuivant, il a défendu la stratégie européenne d'exportation, affirmant que Bruxelles avait une spécificité particulière :

«L'Europe est [...] le seul continent du monde libre qui a une vraie stratégie vaccinale et une vraie diplomatie. Pas pour aller faire du chantage à tel ou tel pays mais pour dire que c'est un engagement international qui est le nôtre. Il faut être très clair, nous sommes face à une guerre mondiale d'un nouveau genre.»

Etats-Unis, Russie, Chine... Quelles alliances et quels ennemis ?

Au cours de son discours, le chef de l'Etat n'a pas manqué de laisser des indices quant aux pays qui se trouveraient, comme c'est de rigueur dans le cadre d'une «guerre», dans le camp allié et dans le camp ennemi.
Emmanuel Macron a tout d'abord insisté sur les «importantes convergences» existant avec les Etats-Unis, tant dans le domaine de la pandémie que dans celui des «grands défis internationaux» . Soulignant la nécessité selon lui d'un «dialogue renouvelé» entre Bruxelles et Washington, il a salué l'intervention du président Joe Biden, qui s'est exprimé en qualité d'invité vedette lors du Conseil européen. Il a salué la politique d'investissement de Washington dans les vaccins :
«Les Etats-Unis d'Amérique ont été plus innovants, plus ambitieux, ils ont su rêver davantage que nous [...] Et ils ont eu raison. Cela doit être une leçon.»
Appelant à s'inspirer de la stratégie américaine, il a noté :
«Il nous faudra retrouver le goût du risque.»
Défendant les mesures prises par la France contre l'épidémie, il a notamment qualifié l'Allemagne d'«amie» et de «frère ou sœur» en Europe». Répondant aux questions des journalistes, le président a par ailleurs affirmé :
«Face [...] aux attaques et aux velléités de déstabilisation – russes, chinoises – d'influence par le vaccin [...] face à cela, si nous voulons tenir, nous devons être souverains [...] Nous nous sommes mis aujourd'hui en capacité de produire pour ce faire.»

La déclaration a fait réagir les développeurs de Spoutnik V, qui ont notamment affirmé que «rendre les vaccins apolitiques» était le «meilleur espoir de paix mondiale et non de guerre» .
De son côté, lors d'une conférence de presse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying, citée par Ria Novosti, a commenté :
«La Chine est prête à œuvrer avec d’autres pays, notamment la France, pour renforcer la coopération internationale en matière de vaccins.»

«L'Europe sera le continent qui produira d'ici à la fin de l'été, le plus de doses dans le monde, sera en situation de se couvrir lui-même, mais aussi [...] d'être celui qui exporte le plus à l'égard de ses partenaires de l'OTAN, du monde libre, et de toutes celles et ceux qui en ont besoin» , a encore affirmé Emmanuel Macron lors de son intervention.

Sans évoquer la politique vaccinale de la Russie, dont le Spoutnik V est enregistré dans une cinquantaine de pays, ou celle de la Chine, qui a exporté ses vaccins à une vingtaine de pays, notamment sur le continent africain, Emmanuel Macron a notamment assuré :
«L'Europe est le seul continent qui en plus exporte.»

La déclaration du chef de l'Etat intervient alors que les suspicions grandissent autour des exportations du vaccin AstraZeneca, qui a par ailleurs été suspendu par plusieurs pays par mesure de précaution. Le laboratoire suédo-britannique doit «rattraper» ses importants retards de livraison de son vaccin anti-Covid aux 27 avant d'exporter hors de l'UE des doses qui y sont produites, a ainsi averti, pour sa part, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à l'issue du sommet.
Le mécanisme de contrôle des exportations de vaccins, durci le 24 mars par Bruxelles, vise notamment à ce que «les entreprises honorent leurs contrats avec l'UE avant d'exporter ailleurs dans le monde» , a souligné Ursula von der Leyen. Selon elle, AstraZeneca, qui n'a livré aux Européens que 30 des 120 millions de doses promises au premier trimestre «doit rattraper son retard avant de pouvoir exporter à nouveau» .


Edité le 07-04-2021 à 15:45:14 par Xuan


Xuan
   Posté le 08-04-2021 à 13:40:39   

Je mets en regard le communiqué sur le dernier entretien Xi / Merkel.
L'Allemagne a participé aux aboiements US contre la Chine mais elle n'est pas alignée sur l'atlantisme de Macron. Que ce dernier ait insisté pour qualifier l'Allemagne d'«amie» et de «frère ou sœur» en Europe signifie que justement il existe des désaccords, sinon on n'en parle pas.
Macron parle de l'indépendance de l'Europe mais il défend l'alignement sur les USA, et l'Allemagne n'a pas intérêt à cet alignement.


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Xi Jinping s'entretient au téléphone avec la chancelière allemande Merkel

Source: Xinhuanet.com 2021-04-07 19:30:17

http://www.qstheory.cn/yaowen/2021-04/07/c_1127304192.htm
Agence de presse Xinhua, Pékin, 7 avril. Le 7 avril, le président Xi Jinping a eu une conversation téléphonique avec la chancelière allemande Merkel lors d'un rendez-vous.

Xi Jinping a souligné que nous avions communiqué à plusieurs reprises l'année dernière et que nous avions joué un rôle de premier plan dans le développement des relations Chine-Allemagne et Chine-UE. Le renforcement de la coopération Chine-Allemagne et Chine-UE peut accomplir des événements importants et significatifs. On espère que l'Allemagne et la partie européenne travailleront avec la Chine pour maintenir et promouvoir le développement sain et stable de la coopération Chine-Allemagne et Chine-UE et ajouter plus de certitude et de stabilité à ce monde en constante évolution.

Xi Jinping a souligné que la coopération pragmatique sino-allemande pour surmonter l'impact de la nouvelle épidémie de pneumonie de la couronne et d'autres facteurs a progressé régulièrement. La Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l'Allemagne dans le monde pendant cinq années consécutives, reflétant la résilience et le potentiel de Sino -Coopération allemande. On espère que les deux parties favoriseront la coopération sino-allemande dans divers domaines dans un esprit de respect mutuel, d'avantages mutuels et de résultats gagnant-gagnant. Cela contribuera à renforcer la confiance et l'élan de la coopération Chine-UE et de la revitalisation de l'économie mondiale. . La Chine élabore activement un nouveau modèle de développement. Tout en s'appuyant sur sa propre force pour le développement, la Chine persiste à s'ouvrir au monde extérieur et à participer activement à la division internationale du travail. La Chine est disposée à partager les opportunités offertes par le nouveau cycle d'ouverture et de développement de la Chine avec des entreprises de divers pays, y compris des entreprises allemandes. On espère que l'Allemagne restera ouverte et permettra aux entreprises des deux pays de développer une coopération mutuellement avantageuse. Les deux parties devraient saisir le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l'Allemagne l'année prochaine et les Jeux olympiques d'hiver de Pékin comme une occasion de promouvoir les échanges dans les domaines de la science et de la technologie, de l'éducation, de la culture et des sports.

Xi Jinping a souligné qu'à l'heure actuelle, les relations Chine-UE font face à de nouvelles opportunités de développement ainsi qu'à divers défis. La clé est de saisir fermement la direction générale et le discours d'ouverture du développement des relations Chine-UE d'un point de vue stratégique, de se respecter mutuellement et d'éliminer les interférences. Le développement de la Chine est une opportunité pour l'UE, et on espère que l'UE pourra porter des jugements corrects sur son indépendance et parvenir à une véritable autonomie stratégique. La Chine est disposée à travailler avec la partie européenne pour négocier une série de programmes politiques importants lors de la prochaine étape, approfondir et élargir la coopération pragmatique dans divers domaines, renforcer la communication sur les questions de gouvernance mondiale telles que le changement climatique et pratiquer conjointement le multilatéralisme.

Xi Jinping a souligné que les vaccins sont utilisés pour prévenir les maladies et sauver les gens. La Chine s'oppose à la politisation des vaccins ou à la pratique du "nationalisme vaccinal" et est disposée à travailler avec la communauté internationale, y compris l'Allemagne, pour promouvoir une distribution juste et raisonnable des vaccins , et à soutenir et à aider un grand nombre de pays en développement. Le pays obtient des vaccins et contribue à la victoire rapide de l'humanité dans la lutte contre l'épidémie.

Merkel a déclaré que l'UE insiste sur l'autonomie dans les relations extérieures. Le monde d'aujourd'hui est confronté à de nombreux problèmes et défis, et il est encore plus nécessaire que l'Allemagne, la Chine, l'Europe et la Chine coopèrent pour y faire face. Le renforcement du dialogue et de la coopération entre l'Europe et la Chine est non seulement dans l'intérêt des deux parties, mais également bénéfique pour le monde. L'Allemagne est disposée à jouer un rôle positif à cet égard. La partie allemande attache une grande importance au 14e plan quinquennal de la Chine et espère que cela apportera de nouvelles et importantes opportunités de coopération entre l'Allemagne et la Chine et l'Europe et la Chine. La partie allemande est prête à travailler avec la Chine pour se préparer à une nouvelle série de consultations gouvernementales germano-chinoises, reprendre les échanges de personnel dès que possible, renforcer les échanges et la coopération dans des domaines tels que la lutte contre l'épidémie, le changement climatique et la biodiversité, et les espoirs maintenir la communication avec la Chine sur des questions telles que la distribution équitable des vaccins et la certification mutuelle. La partie allemande est prête à contribuer au succès de la Conférence sur la biodiversité de Kunming.


Edité le 08-04-2021 à 18:33:04 par Xuan


Xuan
   Posté le 08-04-2021 à 23:13:59   

Dans le même temps, l'Allemagne va discuter avec la Russie de l'achat de vaccins spoutnik sans attendre le feu vert de l'UE, confirmant le hiatus entre l'Allemagne et la France.
Il existe bien deux positions, celle de l'Allemagne plus pragmatique, opposée aux délires atlantistes des représentants français.

Ajouter à cela de nouvelles suspicions envers les effets secondaires d'Astra Zeneca, qui aboutissent à un rejet chez plus de la moitié des Français et en dépit de toutes les explications sur le caractère relatif du risque, il vient que la position de Macron accroché comme une moule aux vaccins anglo-saxons devient de plus en plus difficile à tenir.
Xuan
   Posté le 11-04-2021 à 19:58:15   

Le magazine « Le Point» est-il un média ou un outil pour s'attaquer à la Chine ?


le Quotidien du Peuple en ligne 17.03.2021 09h57
Le magazine « Le Point» est-il un média ou un outil pour s'attaquer à la Chine ?
http://french.peopledaily.com.cn/Horizon/n3/2021/0317/c31362-9829646.html

En février de cette année, Jérémy André, journaliste au magazine français « Le Point », a publié un article concernant le professeur Christian Mestre de l'Université de Strasbourg. L'article affirme que le professeur Mestre a fait des remarques favorables à la politique de la Chine au Xinjiang, et l'a accusé d'être un « serviteur de la Chine » .
Cet article du magazine « Le Point », basé sur la tendance de l'opinion publique anti-chinoise des médias occidentaux au sujet du Xinjiang, et la pression de certains enseignants et sinologues anti-chinois de l'Université de Strasbourg, a incité le professeur Mestre à annoncer en mars de manière ferme sa démission du poste de responsable de l'éthique du projet de coopération urbaine européenne à Strasbourg.

Sur Twitter, un soutien du professeur Mestre a écrit : « Il a démissionné pour rester à l'écart des médiocres » . Depuis 1992, il a été professeur de droit et professeur associé au Collège européen de Bruges, et dans les universités de Louvain, Varsovie, Budapest, Rome et Barcelone. Aujourd'hui, il est décrit comme un pion de la Chine par le magazine « Le Point ».

Jérémy André, le journaliste à l'origine de l'article, a également déclaré sur Twitter: « Mon enquête (sur Christian Mestre) est irréprochable ! » . Mais ce qui est intéressant, c'est que ce journaliste français basé à Hong Kong n'est pas allé au Xinjiang récemment. Il a exhumé des remarques du professeur Mestre d'il y a deux ans, et après une « enquête laborieuse » a brossé un tableau des « relations ambiguës » du professeur Mestre avec la Chine.

Le magazine « Le Point » représente la position générale des grands médias français. L'efficacité de cette position les ont fait « agir avec force et rapidité » pour contraindre le professeur Mestre à démissionner ou menacer tous ceux qui, au sein de la société française, veulent être amis avec la Chine avec l'aide de l'opinion publique opposée à la politique chinoise au Xinjiang. Cela non seulement en France, mais aussi en Belgique et dans d'autres pays européens, où les remarques extrêmes de certains sinologues anti-chinois font également se demander s'ils n'ont pas des relations avec les agences de renseignement occidentales.

Pourquoi un tel incident s'est-il produit en France, qui se targue de prôner l'égalité et la liberté ? Nous ne pouvons pas rester au stade où les médias français déforment la réalité de la Chine, comme l'a souligné un citoyen français :
« En France, certains soutiennent à la fois l'intégration des musulmans dans leur pays et le séparatisme dans la région chinoise du Xinjiang » . Cette position apparemment contradictoire permet de comprendre facilement que la vision unifiée des médias français sur le Xinjiang chinois est toujours dans la direction que les États-Unis souhaitent. Les médias français, qui clament bien haut leur indépendance, ont dans le même manifestement bien du mal à mettre fin à leur soutien inconditionnel aux États-Unis.

Les médias français s'accordent généralement à dire qu'il existe des soi-disant « camps de concentration » et un « nettoyage ethnique » au Xinjiang, mais cette reconnaissance est basée sur le fait que le gouvernement américain se fie aux accusations d'Adrian Zenz contre le Xinjiang.
De nos jours, les chercheurs, les institutions, les médias et les internautes de nombreux autres pays publient constamment des faits et des preuves sur les réseaux sociaux pour dénoncer les mensonges d'Adrian Zenz sur le Xinjiang.
Récemment, des entreprises et des habitants de la région autonome ouïghoure du Xinjiang ont confié à des avocats le soin de poursuivre Adrian Zenz, affirmant qu'il a répandu des rumeurs liées au Xinjiang, telles que le « travail forcé », ce qui a entraîné des dommages à leur réputation et des pertes économiques. Ils ont intenté une action civile auprès du tribunal local du Xinjiang, demandant à Adrian Zenz de s'excuser, de restaurer leur réputation et de compenser les pertes.

De son côté, Maxim Vivas, journaliste français, a donné un exemple dans son livre « Ouïghours, pour en finir avec les fake news » :
La chaîne de télévision mixte franco-allemande Arte a déjà diffusé un documentaire sur le médecin ouïghour Enver Tohti, qui figurait dans le film. Il y décrivait comment il aurait participé à des prélèvements d'organes humains et admis qu'il était un criminel. Cependant, Ilham Tohti, qui vit aux États-Unis, n'a reçu aucun mandat d'arrêt parce que tout le monde sait que ce qu'il prétendait n'était que pure invention. Aujourd'hui, les recherches en ligne n'ont pas permis de trouver des traces d'Arte TV liées à ce documentaire.

Combien de journalistes français qui ont fait de faux reportages sur le Xinjiang se souviennent encore de la « Charte de Munich » (Déclaration sur les devoirs et droits des journalistes) et de la dignité professionnelle apportée par cette charte ?

(Rédacteurs :Yishuang Liu)
Xuan
   Posté le 24-04-2021 à 14:02:56   

L'ennemi recule, nous attaquons !


Les médias français sont allés très loin dans l'allégeance à la propagande US, jusqu'à reprendre les allégations sans fondement sur le "génocide ouïghour". A présent les médias US hésitent à poursuivre une campagne inefficace et même contre-productive.
Voir "l'ennemi recule nous attaquons!" .

Ces médias sont allés si loin qu'une attitude plus réservée des USA les mettrait à découvert.
Vu la position de hors jeu fragile de certains idéologues comme Raphaël Glucksmann et Ursula Gautier, ou des médias comme l'OBS, £e Mon$de, Libération, etc. il est juste temps de les dénoncer fermement en insistant sur le fake new du "génocide ouïghour".
Xuan
   Posté le 10-05-2021 à 16:59:29   

LA CHINE ÉMET DE «VIVE PROTESTATIONS» CONTRE LE VOTE DU SÉNAT FRANÇAIS SUR TAÏWAN

Publié par Chine Magazine | Mai 8, 2021 | Europe, TAIWAN

L’ambassade de Chine en France a émit une «vive protestation» et exprimé sa «ferme opposition» le 7 mai, après l’adoption la veille par le Sénat français d’une résolution favorable à la participation de Taïwan à certaines organisations internationales.

La résolution a été très largement adoptée le 6 mai par les sénateurs, qui se sont dits favorables à la participation de Taïwan aux travaux de l’Assemblée mondiale de la santé de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ainsi qu’Interpol.

La résolution est «manifestement en violation du principe d’une seule Chine et constitue une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine», selon une déclaration publiée le 7 mai sur le site de l’ambassade de Chine, basée à Paris

Cette dernière a invoqué le respect de «la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la Chine». Raison pour laquelle la Chine exhorte la France «à traiter prudemment et judicieusement les questions liées à Taïwan».

«L’unicité de la Chine ne peut être défiée ni bafouée», a indiqué le porte-parole de l’ambassade, rappelant que seuls des États souverains pouvaient devenir membres de ces organisations.

«Taïwan, en tant que province de la Chine, n’a pas le droit d’y adhérer. Le respect du principe d’une seule Chine constitue la base politique des relations sino-françaises et aussi un engagement solennel pris par tous les gouvernements français successifs à la Chine depuis l’établissement des relations diplomatiques sino-françaises en 1964», a rappelé ce dernier.

Pour la plupart des sénateurs, il est important que Taïwan participe aux travaux de l’OMS dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Mais l’ambassade de Chine atteste que des canaux de communication existent entre «le gouvernement central chinois» et «la région de Taïwan», ainsi qu’entre Taïwan et l’OMS.

«L’allégation selon laquelle l’absence de Taïwan à l’OMS créera une « faille » dans le système de santé publique mondiale ne tient pas la route. Il s’agit d’un tour de passe-passe politique des autorités taïwanaises visant à se servir de l’épidémie pour prôner l' »indépendance de Taïwan »», affirme-t-elle.

A Taïwan le 7 mai, la dirigeante Tsai Ing-wen et le ministère des Affaires étrangères ont exprimé leur gratitude envers les sénateurs français pour l’adoption de cette résolution.

«Je suis reconnaissante envers les membres du Sénat français pour leur soutien unanime à la participation de Taiwan aux organisations internationales. Nous avons hâte de travailler avec la France et nos autres partenaires pour contribuer au bien-être des peuples du monde entier», a déclaré Tsai Ing-wen.

«Pour la première fois, le Sénat français a adopté une résolution exprimant son ferme soutien à la participation de Taiwan aux affaires internationales, et le gouvernement français a réaffirmé à cette occasion son soutien à la participation de Taiwan à la communauté internationale», a indiqué, de son côté le ministère, des Affaires étrangères.

Signée par des sénateurs de plusieurs tendances menés par Alain Richard, président du groupe d’information et d’échanges Sénat – République de Chine-Taiwan, et par le sénateur Joël Guerriau, la proposition de résolution a été adoptée par 304 voix pour et zéro contre. 25 sénateurs n’ont pas pris part au vote et 19 se sont abstenus. François Wu, représentant de Taiwan en France, a assisté aux débats et au vote de cette résolution depuis la tribune du Sénat.

La résolution rappelle que «la France place le multilatéralisme au centre de sa politique étrangère et de la défense de ses intérêts, et que la contribution de Taiwan à l’économie et aux échanges mondiaux de toute nature s’est amplement développée au cours des dernières décennies».

Le texte note aussi que «Taiwan observe de manière constante une attitude pacifique et coopérative à l’échelle mondiale et que ce territoire a développé une vie démocratique pluraliste reconnue».

Le Sénat considère donc que «la participation de Taiwan à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), à Interpol et à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) présente une utilité majeure au bénéfice de la coopération d’intérêt mondial que ces organisations soutiennent et que cette utilité est particulièrement confirmée à l’Assemblée mondiale de la santé de l’OMS».

Il souhaite ainsi «la poursuite des démarches diplomatiques engagées par la France depuis plusieurs années en faveur de la participation de Taiwan à l’Assemblée mondiale de la santé de l’OMS et à l’OACI, ainsi que leur élargissement à la CCNUCC et à Interpol, selon les modalités que prévoient leurs règles respectives».

Lors des débats, Alain Richard a souligné l’importance d’une participation à titre d’observateur de Taiwan à l’OMS, «compte-tenu de l’expérience éclatante de l’île dans le traitement sur son sol de la pandémie».


Edité le 10-05-2021 à 16:59:45 par Xuan


Xuan
   Posté le 10-05-2021 à 17:51:05   

Le PCF ne s'y est pas opposé...
"Signée par des sénateurs de plusieurs tendances menés par Alain Richard, président du groupe d’information et d’échanges Sénat – République de Chine-Taiwan, et par le sénateur Joël Guerriau, la proposition de résolution a été adoptée par 304 voix pour et zéro contre. 25 sénateurs n’ont pas pris part au vote et 19 se sont abstenus. "
pzorba75
   Posté le 10-05-2021 à 19:20:28   

L'inutilité des sénateurs, politiciens âgés et sans avenir, est une nouvelle fois démontrée. Inutilité autant valable pour les vieux bourrins du parti socialiste dévoués à l'impérialisme américain comme A. Richard que pour les débris du parti communiste tel P. Laurent sans aucune boussole internationaliste.
marquetalia
   Posté le 10-05-2021 à 20:16:16   

Le texte des sénateurs PCF est plus nuancé.
marquetalia
   Posté le 10-05-2021 à 20:20:54   

https://senateurscrce.fr/activite-des-senateurs/la-discussion-et-le-vote-de-la-loi/affaires-etrangeres-et-defense/article/la-france-doit-elle-mettre-de-l-huile-sur-le-feu-ou-contribuer-a-l-apaisement
Xuan
   Posté le 13-05-2021 à 13:00:36   

Arrestation du président de l’Association France Palestine Solidarité


Nadir Dendoune 12 mai 2021
https://www.lecourrierdelatlas.com/arrestation-du-president-de-lassociation-france-palestine-solidarite/?fbclid=IwAR1w_VBJN0qSd_uZtCt2pDhnaZsbmmHAh5pQaWEDZB4eU3dIwUojytWetc8


Arrestation du président de l’Association France Palestine Solidarité
Le président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) Bertrand Heilbronn a été arrêté, ce mercredi 12 mai 2021.

Il est presque 19h ce mercredi 12 mai quand le président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) Bertrand Heilbronn, 71 ans, est interpellé par la police à sa sortie du Quai d’Orsay. Menotté, il a été emmené au commissariat du 7ème arrondissement de Paris. Motif de son arrestation ? Avoir appelé à manifester devant le métro Invalides. Un rassemblement en soutien au peuple palestinien.


En compagnie d’Elsa Faucillon, députée communiste des Hauts-de-Seine, de Sabine Rubin, députée LFI et de la sénatrice écolo Raymonde Poncet, Bernard Heilbronn vient d’échanger avec un responsable du ministère des Affaires étrangères à propos des évènements dramatiques qui secouent en ce moment les territoires palestiniens.

Plus tôt vers 16h, quelques centaines de manifestants s’étaient réunis devant le métro Invalides, pour dénoncer les exactions commises par l’armée israélienne ces derniers jours, d’abord sur l’Esplanade des Mosquées vendredi 7 mai où près de 180 Palestiniens ont été blessés.

>> Lire aussi : Rassemblement à Paris pour la Palestine ce mercredi

Pour protester également contre les menaces d’expulsion de leur maison de familles palestiniennes résidant à Sheikh Jarrah, un quartier arabe de Jérusalem. A Gaza, vingt personnes sont mortes dans les raids israéliens, dont neuf enfants dans la nuit de lundi à mardi.

L’arrestation de Bertrand Heilbronn serait motivée par le fait que la préfecture aurait interdit la manifestation quelques heures avant qu’elle ne débute.

“Je ne comprends pas vraiment pourquoi Bertrand Heilbronn a été arrêté. C’est inadmissible. La réunion au Quai d’Orsay s’est passée cordialement, même si concrètement, il n’y a aucune grande nouvelle” , témoigne Elsa Faucillon la députée.

En plus de l’AFPS, d’autres organisations avaient elles aussi appelé au rassemblement, comme l’UJFP (l’Union Juive pour la Paix) mais aussi le Parti communiste.

Le président de l’Association France Palestine Solidarité Bertrand Heilbronn a été placé en garde à vue. Joint, le commissariat du 7e de Paris n’a pas répondu à notre demande d’interview.
marquetalia
   Posté le 13-05-2021 à 13:21:11   

C est un autre exemple de la politique de fascisation en France.
Xuan
   Posté le 13-05-2021 à 15:22:44   

Exactement :

[url]www.cgt.fr[/url]
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La CGT exige le respect du droit de manifester

Ce mercredi 12 mai 2021 en début d’après-midi le préfet de Paris a publié un arrêté d’interdiction de la manifestation prévue à 16h à l’appel du « Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » .

Les arguments donnés par M. Lallemand sont scandaleux, il écrit pour justifier cet arrêté « qu'il existe un risque sérieux que les affrontements violents qui se sont produits ces dernières heures entre palestiniens et forces de l'ordre israéliennes ne se transportent sur le territoire national et que dans ce contexte de fortes tensions, cette manifestation soit l'occasion de troubles graves à l'ordre public entre partisans de l'une ou l'autre des parties au conflit. »

Alors que les nombreuses organisations signataires de l’appel (syndicats, associations, partis politiques) se mobilisent pour le respect du droit international et des droits humains universels le préfet leur interdit de se rassembler, les accusant par avance de vouloir troubler l’ordre public. D’autres rassemblements de solidarité se tiennent aujourd’hui en France et dans d’autres pays, à cette heure-ci seul celui de Paris est interdit sous prétexte de crise sanitaire, de risques terroristes, etc…

Les délais de publication de cet arrêté préfectoral n’ont pas permis de prévenir l’ensemble des personnes qui ont prévu de se rendre au rassemblement, engendrant de fait une mise en danger des manifestants et manifestantes.

Nous exigeons le respect du droit d’expression et donc la levée immédiate de cet arrêté d’interdiction et la levée de toutes sanctions, afin de permettre que s’exprime en toute sécurité notre solidarité envers le peuple palestinien (voir, le communiqué du collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens joint).
Montreuil, le 12 mai 2021
Xuan
   Posté le 16-05-2021 à 20:08:09   

Alexis Corbières ... en mode couille molle

https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/video-manifestation-pro-palestinienne-a-paris-je-nirai-pas-manifester-cet-apres-midi-annonce-alexis-corbiere-depute-la-france-insoumise_4624697.html

vidéo

"Je n’irai pas manifester cet après-midi" , annonce Alexis Corbière, député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis sur franceinfo samedi 15 mai, alors que des manifestations pro-palestiniennes sont organisées dans plusieurs villes de France, en pleine flambée de violences entre Israéliens et Palestiniens, et que le cortège parisien, bien qu'interdit par la préfecture par crainte de débordements, est maintenu par ses organisateurs.

"Moi, je n'irai pas manifester cet après-midi parce que ça a été interdit" , explique le député Insoumis avant d'ajouter : "Je vois bien le jeu de provocation qui va avoir lieu. Sans aucun doute que le gouvernement aura à coeur de faire en sorte que les plus ultras, après les avoir dénoncés, soient peut-être là cet après-midi."

"On provoque les choses"
Évoquant l'arrestation et la mise en garde à vue de Bertrand Heilbronn, président de l'Association France Palestine Solidarité, mercredi à l'issue d'un rendez-vous avec le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, Alexis Corbière affirme : "On provoque les choses. Quand on fait une telle interdiction, ce qui risque d'avoir lieu cet après-midi, c'est qu'évidemment, il va y avoir peut-être ceux qui veulent braver l'interdiction ou qui veulent en découdre qui vont être là. Donc on va proposer des images à l'arrivée parce que peut-être qu'il y aura des incidents. Ce que je ne souhaite pas" .

"Souvent, quand on annonce qu'il va y avoir des incidents, ils ont lieu à l'arrivée parce que là on crée les conditions d'une tension" , estime le député qui souhaite plutôt trouver "les conditions d'une manifestation qui n'est pas interdite" car selon lui "la grande majorité des organisations qui se font entendre sur ces questions le font de manière tout à fait pacifique."


Edité le 16-05-2021 à 20:14:53 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-05-2021 à 21:08:13   

En même temps et... en même temps, face au conflit USA / RPC l'impérialisme français est dans une merde noire.



Dans une récente interview au Figaro, «Nous allons vers une réorganisation de l’ordre du monde», le chef d'état-major Lecointre indique que "le risque de conflit va s’accroître d’ici à 2030"

Lecointre estime que "Le futur ordre mondial se construira autour de la compétition entre la Chine et les Etats-Unis, et chaque pays doit choisir son propre camp" .
"Mais la France et l'Europe ne sont pas intéressées par cela, donc cette situation sera très compliquée, car notre relation avec les Etats-Unis ne peut pas être mise en question. C'est le point le plus fondamental."
"En même temps, nous ne devons pas nous laisser prendre dans la relation de confrontation entre les États-Unis et la Chine qui pourrait se développer" .
Xuan
   Posté le 26-05-2021 à 18:36:47   

Marianne émet des doutes sur la légitimité de cette pantalonnade aux ordres des USA.
https://www.marianne.net/monde/asie/lotan-dont-la-france-avance-masquee-en-mer-de-chine

L’Otan (dont la France) avance masquée en mer de Chine


Bataille navale
Par Jack Dion
Publié le 19/05/2021 à 11:16


Le porte-hélicoptère amphibie Tonnerre a été aperçu loin des côtes hexagonales, en mer de Chine orientale. © Arun SANKAR / AFP

La France a récemment envoyé deux navires de sa marine nationale participer à des manœuvres militaires conjointes avec les États-Unis, le Japon et l'Australie en mer de Chine Orientale.

Voici peu, deux bâtiments phares de la marine nationale – le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et la frégate Surcouf – ont été aperçus loin des côtes hexagonales, en mer de Chine orientale. L’un et l’autre participaient, avec les armées américaine, nippone et australienne, à des manœuvres militaires. Sur une base de la région de Nagasaki, puis au large de Kagoshima, un groupe de légionnaires français, de marines américains et de soldats japonais devaient partir à la reconquête d’une île de l’archipel par une puissance ennemie non désignée mais facilement identifiable, ne serait-ce qu’en raison du nom de la mer.

C’est la première fois que des soldats français participent à de telles opérations dans cette partie du globe, avec la Chine en ligne de mire. Certes, aucun document officiel ne désigne Pékin. Les pays concernés se contentent de faire référence à un « Indo-Pacifique libre et ouvert » ce qui ne mange pas de riz. En effet, le concept dont se réclame Emmanuel Macron ne brille guère par sa substance, sauf à s’aligner derrière les États-Unis pour tenter de faire contrepoids à un empire du Milieu aux limites géographiques fort incertaines.

PAS UNE MENACE

Reste à savoir s’il est de bon aloi de narguer Pékin et de jouer au bras de fer militaire dans cette zone géographique, sous l’égide de l’Otan, bras armé d’une Alliance atlantique qui voit loin. On imagine les réactions internationales si, par aventure incertaine, des navires chinois venaient rôder au large de San Francisco ou à quelques encablures de Brest. Interrogé par l’AFP, Frédéric Grare, membre du Conseil européen pour les relations internationales, a déclaré : « Il ne s’agit pas de mettre en scène une menace. Il s’agit de dire à la Chine, notamment pour la France, que l’on veut discuter avec elle mais que son comportement doit suivre les règles internationales. »

L’objectif est louable. Mais ce n’est pas forcément en jouant à la bataille navale que l’on calmera Pékin, sauf à se croire revenu deux siècles en arrière, à l’époque où des puissances étrangères (dont la France) se partageaient des morceaux du territoire chinois. Il n’est guère réaliste de s’aligner sur l’hyperpuissance américaine, quand bien même serait-elle relayée par ses supplétifs régionaux. Dans ces conditions, souffler sur les grands vents d’une nouvelle guerre froide prépare des lendemains plus agités qu’une croisière de printemps.


Edité le 26-05-2021 à 18:52:35 par Xuan


Xuan
   Posté le 31-05-2021 à 23:24:12   

SIMAGREES !


On se souvient comment Macron et les dirigeants européens avaient viré Huawei sur présomption d'espionnage, plus exactement suite au chantage exercé par Pompeo venu tout exprès en Europe.
On le savait déjà mais il apparaît au grand jour que ce sont bin les USA qui espionnent les gouvernements de leurs alliés.
Aucune repentance ni excuses, attaché au lien de confiance Macron attend la clarté complète . Cet individu est une serpillière, un kollabo de l'hégémonisme.

__________


Espionnage des Européens par les Etats-Unis : Macron et Merkel attendent des explications de Washington et du Danemark
Le président français et la chancelière allemande ont réagi aux allégations d'espionnage de certains européens par la NSA.


franceinfo avec AFP
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/espionnage-des-europeens-par-les-etats-unis-macron-et-merkel-attendent-des-explications-de-washington-et-du-danemark_4645269.html
Publié le 31/05/2021 19:07

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont appelé lundi 31 mai les Etats-Unis et le Danemark à s'expliquer sur les allégations d'espionnage de certains responsables européens, dont la chancelière allemande. "Si l'information est juste (...) ce n'est pas acceptable entre alliés" et "encore moins entre alliés et partenaires européens" , a réagi à l'issue d'un conseil des ministres franco-allemand le président français, dont la chancelière allemande a aussitôt approuvé les propos.

Selon une enquête de la télévision publique danoise Danmarks Radio (DR) diffusée dimanche soir avec plusieurs autres médias européens, Washington s'est servi au moins jusqu'en 2014 du réseau de câbles sous-marins danois pour écouter des personnalités politiques de quatre pays européens (Allemagne, Suède, Norvège et France). Ces révélations reposent sur un rapport confidentiel du renseignement militaire danois (FE).

"Nous attendons la clarté complète"
"Je suis attaché au lien de confiance qui unissent Européens et Américains"
, a souligné Emmanuel Macron. " C'est pourquoi ce que nous attendons, c'est la clarté complète. Nous avons demandé à ce que nos partenaires danois et américains apportent toutes les informations sur ces révélations et sur ces faits passés et nous sommes en attente de ces réponses" .

"Je ne peux que m'associer aux propos d'Emmanuel Macron", a répondu Angela Merkel. "J'ai été rassurée par le fait que le gouvernement danois, dont la ministre de la Défense, a également fait savoir très clairement ce qu'il pense de ces choses (...) C'est une bonne base non seulement pour clarifier les faits mais aussi pour établir des relations de confiance."
Xuan
   Posté le 01-06-2021 à 13:47:57   

Commentaire de Global Times:

Le scandale de l'espionnage américain en Europe ne doit pas être minimisé: éditorial du Global Times


Les États-Unis ont utilisé les services secrets du Danemark pour espionner les dirigeants de nombreux pays européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel, ont révélé dimanche les médias européens. Le Danemark est un allié proche des États-Unis. Selon les médias, le Danemark héberge plusieurs stations d'arrivée clés pour les câbles Internet sous-marins à destination et en provenance de la Suède, de la Norvège, de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni.

En 2013, Edward Snowden, ancien sous-traitant de l'Agence américaine de sécurité nationale, a dénoncé le programme de surveillance américain PRISM, qui a suscité un fort mécontentement dans des pays européens comme l'Allemagne. Mais les protestations du côté européen n'ont pas abouti. Cette fois, les médias européens ont dévoilé plus de détails sur l'espionnage des États-Unis sur les dirigeants des pays européens, en particulier le rôle que le Danemark y avait joué. Il contient une grande quantité d'informations et est vraiment choquant.

Il n'y a pas d'égalité et de respect mutuel en Occident. Le leadership américain sur ses alliés n'est pas conduit conformément aux règles, mais est plein de coercition et de contrainte. Ce n'est pas facile d'être un allié américain. Non seulement leur souveraineté est infiltrée, mais ils sont surveillés à tout moment par Washington. Telle est la froide réalité sous l'apparence trompeuse de l'unité entre les États-Unis et l'Europe.
La trahison des pays européens par le Danemark pour aider l'espion américain est un rappel de la profondeur de la puissance américaine en Europe. On pense que le Danemark est conscient de l'immoralité de la coopération avec les institutions américaines, mais ils ont délibérément feint l'ignorance et ont permis de telles initiatives. Cela peut dépeindre les relations entre les petits pays européens et les États-Unis, leur «grand frère».

Les nouvelles permettent au monde de mieux voir le vrai visage des États-Unis. Le véritable caractère moral de Washington est révélé au monde. L'image de la soi-disant l'une des plus grandes démocraties en tant que chef d'un gang sinistre est devenue plus vivante.

En reliant l'accusation sans fondement des États-Unis selon laquelle Huawei, un géant chinois de la technologie, a sélectionné des renseignements pour la Chine, cette nouvelle des médias européens a fait comprendre aux gens l'hypocrisie américaine. Nous pensons que la raison pour laquelle les États-Unis ont accusé sans fondement la Chine est que les États-Unis eux-mêmes l'ont fait, et les États-Unis sont convaincus que toute force avec une sorte de domination mènera le même espionnage. Les États-Unis s'efforcent de dépeindre la Chine sous leur propre image laide.

Beaucoup de gens craignent que l'Europe ne proteste pas contre les États-Unis à une échelle aussi grande que celle de 2013. Après avoir fait quelques récits réactifs, l'Europe se soumettrait probablement à l'humiliation. Mais nous pensons que la manière dont l'Europe réagit à l'exploitation par les États-Unis des services secrets danois pour espionner les dirigeants des pays européens n'est pas seulement l'affaire de l'Europe elle-même.

Les pratiques perverses des États-Unis ont gravement violé les lois internationales. Ceux qui sont espionnés ne sont pas que des dirigeants européens, et davantage de pays doivent avoir été inclus. La communauté internationale ne doit pas minimiser le scandale à la manière des alliés entre les États-Unis et l'Europe. Au lieu de cela, la communauté internationale devrait intensifier sa pression sur Washington et pousser les États-Unis et l'Europe à rendre publiques des informations connexes, en donnant au monde une explication.

Les États-Unis ont affirmé à plusieurs reprises qu'ils faisaient l'objet de cyberattaques externes et accusent la Chine et la Russie à ce sujet. Lorsque les États-Unis ont été pris par les médias européens, ils ont l'obligation d'expliquer pour maintenir la légitimité morale d'une condamnation internationale commune des cyberattaques.

Les États-Unis sont une superpuissance incontrôlable. Elle a enfreint les intérêts d'autres pays, persistant sur ses propres voies. En outre, elle poursuit ouvertement deux poids deux mesures. Les États-Unis sont devenus la plus grande source de déstabilisation au monde. Il ne sera certainement pas facile de restreindre la puissance destructrice des États-Unis. Pourtant, la communauté internationale ne doit pas abandonner les tentatives et efforts pertinents. C'est dans l'intérêt commun de tous les pays.
Xuan
   Posté le 01-06-2021 à 23:02:43   

SORTIE DE L'OTAN

Ci-dessous le texte positif de Gilles Questiaux sur la sortie de l'OTAN.
Il n'y parle pas de l'impérialisme français, l'impérialisme US est selon lui "le seul qui importe". Pour autant nous défendons aussi l'objectif de sortie de l'OTAN et le texte apporte quelques arguments :



Pour argumenter la sortie de l'OTAN et la défense de la paix auprès des électeurs en 2022


1 Juin 2021



http://www.reveilcommuniste.fr/2021/06/pour-argumenter-la-sortie-de-l-otan-et-la-defense-de-la-paix-aupres-des-electeurs-de-2022.html


Comment rendre populaire le thème de campagne importantissime de la sortie de l’OTAN ?

Il est probable que le thème de la sortie de l’OTAN interpelle fort peu les électeurs qui auront à choisir le président en 2022. Pourtant, il s’agit de la paix ou de la guerre, et vu sous cet angle cela pourrait les concerner. Et les intéresser.

Sans doute L’OTAN n’évoque rien dans le grand public électoral, ou à la rigueur chez les demi-informés, c’est à dire désinformés par les médias mainstream, une bonne affaire pour la France qui serait en quelque sorte douillettement protégée par cette grande alliance qui concentre au bas mot 75 % de la puissance militaire de la planète, contre des menaces plus ou moins réelles, provenant des Barbares peuplant d’autres continents, qui paraissent dans les mêmes médias.

Certes certains peuvent ressentir avec malaise ou même douleur la perte de souveraineté qu’implique cette vassalisation militaire aux États-Unis et songer avec nostalgie au geste de retrait du Général de Gaulle, qui obligea l’OTAN à déménager à Bruxelles en 1966 (à une époque où une des plus grandes bases américaines du monde se trouvait à Châteauroux, dans l’Indre). Mais il faut se résoudre à accepter les faits : le patriotisme est un sentiment résiduel qui peut éventuellement se manifester de temps à autre dans les sondages, mais qui ne déterminera pas le vote. D’autant plus que se superpose maintenant au patriotisme national qui est brocardé et ringardisé, suspecté de xénophobie et d’étroitesse d’esprit, une sorte de patriotisme postmoderne suprématiste occidental sous les prétextes des droits de l’homme et de la démocratie, qui ne dit pas son nom mais qui envahit les esprits et qui est en phase sans toujours s'en rendre compte avec le discours de l’extrême droite qui est bien plus gêné par la présence dans le paysage des mosquées que par la menace latente des porte-avions et des bombes américaines pour l'indépendance de la France.

Par contre si l’on peut parvenir à communiquer cette vérité que c’est le bien-être et même la vie des Français et de leurs enfants qui sont mis en danger par la participation à l’OTAN, ce serait autre chose, je pense.

Nous voudrions les convaincre, que loin d’être un cocon protecteur (et gratuit), la participation à l’OTAN est déjà la cause de nombreuses guerres hors de son territoire métropolitain (Europe et Amérique du Nord) qui retombent chez nous sous la forme du terrorisme, et du sacrifice inutile de militaires français outremer, et qu’à courte échéance, elle risque de nous entraîner dans une guerre majeure avec la Chine et la Russie, qui aurait toutes les chances de devenir une guerre nucléaire. Il ne faut jamais oublier que la seule puissance qui ait effectivement utilisé les armes nucléaires au cours d'une guerre, qui plus est en visant délibérément les populations civiles, ce sont les États-Unis.

L’OTAN, l’alliance militaire des puissances occidentales fondées en 1949, dont fait partie la France, autour des États-Unis qui en assument le commandement, est sans objet depuis 1991 : elle associait de manière contraignante les adversaires de l’URSS sur un éventuel front européen, en cas de guerre avec ce grand pays. L’URSS avait réagi en 1955 en constituant de son coté l’alliance surnommée péjorativement en Occident le « Pacte de Varsovie » qui a disparu en 1989.

En 1991, l’URSS a été dissoute par ses dirigeants félons, et on peut dire que l’adversaire potentiel redouté et diabolisé de la Guerre Froide a capitulé. Une des raisons des concessions de Gorbatchev qui ont fini par ruiner son pays, c’était la promesse à lui faite par Reagan et à laquelle il eut la sottise de croire (dit-il) de ne pas élargir L’OTAN dans les territoires d’Europe de l’Est et dans les anciennes républiques de l’URSS, promesse allègrement foulée au pieds par les pays occidentaux. Pourtant la Russie des années 1990 était tombée à environ 10 % de la puissance économique de l’ancienne URSS, et à la moitié de sa population.

Donc il continue d'exister sous le même nom, l’OTAN, une alliance hypertrophiée sans adversaire désigné, c’est à dire qui a pour adversaire potentiellement le monde entier, une alliance contractée entre un pays dominateur et ses vassaux, dont la France, dans une forme incontestable d’Empire, et il est dans la nature des empires de rechercher l’extension territoriale et la domination sans limite.

Elle remplace une alliance prétendument défensive construite dans une situation de rivalité réelle, qui pouvait conduire à la guerre, elle lui substitue une nouvelle alliance qui se construit des adversaires au coup par coup pour justifier son existence, pour perdurer et qui étend son champ d’action sur de nouvelles régions, dont notamment la poudrière du Moyen Orient. La raison d’être de cette nouvelle alliance est le maintien illimité de la domination occidentale sur le monde et de la domination des États-Unis sur leurs alliés (et plus profondément, mais il est inutile d’élargir trop le sujet dans un matériel de propagande électorale, le maintien et la consolidation mondiales du capitalisme et la gestion de ses contradictions).

L’OTAN fonctionne en lien étroit avec des vassaux extérieurs qui peuvent aussi provoquer une guerre : Israël, Arabie Saoudite, Corée du Sud, Japon, etc. et les puissances anglo-saxonnes d’Océanie et du Pacifique. Plutôt qu’une « Organisation du traité de l’Atlantique Nord », il s’agit en réalité d’une « Organisation Impériale de l’Océan Mondial » dont la marine de guerre est prépositionnée partout dans le monde et qui se figure les puissances continentales comme des ennemis géopolitiques structurels.

Les élites politiques et militaires anglo-saxonnes sont élevées dans l’idée scientifiquement infondée que le progrès et la civilisation sont portées par les puissances maritimes, et que la barbarie et le tyrannie dominent le continent eurasiatique – le « Heartland », le reste du monde (Afrique, Inde, Amérique latine, Moyen Orient, Asie du Sud est) étant destiné dans leur pensée, manifestement, à n’être qu'un ensemble de néo-colonies.

La nature agressive et anti-russe (et pas seulement antisoviétique) de cette alliance est donc apparue clairement au moment de l’ouverture du Rideau de Fer.

L’OTAN est donc non pas une garantie de paix mais un risque de guerre :

L’OTAN est une coalition de puissances nucléaires, et une guerre de l’OTAN contre une autre puissance nucléaire a de grande chance de conduire le monde à l’apocalypse, bien avant que le réchauffement climatique n’ait eu le temps de causer le moindre tort à l’humanité (les écologistes, à l’origine de leur mouvement , dans les années 1970 en étaient bien conscients, et ils étaient pacifistes et militaient activement pour le désarmement nucléaire ; on est loin du compte aujourd’hui).

En faire partie comporte le risque d’entraînement dans un conflit lointain (comme en 1914 où le jeu des alliances avait entraîné la France dans la guerre mondiale, commencée par un conflit localisé austro-serbe). Il faut bien garder à l’esprit que si un seul des nombreux nouveaux membres ou prétendants à le devenir d’Europe de l’Est, pays souvent instables et gouvernés par des extrémistes ou par des mafieux, venait à être attaqué à la suite d’une folie ou d’une initiative provocatrice, nous serions automatiquement entraînés dans la guerre pour le défendre.

Cela comporte aussi le risque d’entraînement dans un conflit pour défendre des intérêts opposés aux intérêts nationaux : pour quelle raison rationnelle la France serait-elle amenée à faire la guerre à la Russie, ou à l’Iran, ou plus encore, la Chine ? Pour quelle raison a-t-elle participé à la guerre contre l’Irak , un pays ami, en 1991 (et a-t-elle eu le bon sens d’éviter de participer à celle de 2003) ? Quel a été l’intérêt national en jeu dans la participation à la destruction de la Libye, et à la tentative de destruction de la Syrie , toujours en cours?

A vrai dire quand l’Ultime Guerre Mondiale commencera on ne nous demandera pas notre avis, pas plus qu’on ne le demandera aux prête-noms du capital qui seront alors officiellement au pouvoir, car appartenir à l’OTAN signifie que les troupes françaises sont sous commandement impérial. La perte du contrôle opérationnel des forces armées par le pouvoir politique des partenaires secondaires de l'alliance est inscrite dans le fonctionnement intégré de cette alliance militaire. Qui est donc en temps de guerre le chef suprême de l’armée française, sinon le président des États-Unis ?

L’Occident lance des croisades idéologiques depuis trente ans qu’il est maître du jeu mondial. Les attentats du 11 septembre 2001 ont permis de prétexter du terrorisme pour intervenir dans n’importe quel pays du monde, dans une « guerre sans limite » à motivation idéologique, à savoir pour la défense du libéralisme. La « responsabilité de protéger » contre le chaos qu’on a soi-même créé, et la défense du libéralisme politique (les droits de l’homme dans la version réduite de 1789) seront avancés comme prétexte pour défendre le libéralisme économique (la mondialisation et la concurrence libre et non faussée).

Avant 1991, l’Occident reprochait aux Soviétiques de vouloir étendre leur système politique socialiste au reste du monde, ce qui était (de notre point de vue) une vision bien optimiste de la réalité de l’engagement internationaliste des autorités soviétiques. En réalité les Soviétiques n’intervenaient que dans les situations où les Occidentaux s’étaient déjà rendus odieux aux masses par leur soutien aux tyrannies locales. Aujourd’hui, l’Occident veut imposer partout le modèle néo-libéral et se mêle d’arbitrer la vie politique interne de tous les autres pays, et particulièrement de ceux qui sont toujours ressentis comme des rivaux.

Au nom de la prétendue défense des droit de l'homme, et des minorités, le simple respect des usages diplomatiques disparaît, et le langage de l’insulte directe est employé à l’égard des adversaires que l’on cherche à intimider et à dégrader au niveau du langage et de l’image, en suivant une recette dont Adolf Hitler a été le promoteur. Quand on exige avec insolence la libération de l’activiste Navalny, affaire intérieure russe s’il en est, dans le langage, la guerre est déjà là. On nie dans les faits et on piétine avec arrogance la souveraineté russe. Quand Biden traite Poutine d'assassin sur un grand média on croirait entendre le Führer déblatérant à la radio sur les prétendues vexations subies par les Allemands des Sudètes de Tchécoslovaquie !

L’OTAN, poids financier croissant :

Les États-Unis (ceux de Trump ou de ceux Biden, réconciliés dans cette affaire) deviennent plus agressifs, et respectent de moins en moins les formes du droit international et les convenances diplomatiques. Mais simultanément, avec la montée en puissance de la Chine, ils deviennent relativement plus faibles, malgré la croissance démesurée de leur budget militaire, et ils font de plus en plus pression pour que leurs vassaux contribuent à l’alliance en augmentant leurs dépenses militaires. Cela signifie concrètement plus d’impôts en France, qui ne serviront pas aux besoins de la population, mais à l’enrichissement démesuré des capitalistes du complexe militaro-industriel.

Et cependant, l'OTAN est une menace pour les industries stratégiques française :

La France conserve un secteur industriel de pointe et une recherche appliquée de haut niveau grâce à son industrie d’armement, et aéronautique (comme d’ailleurs la Russie et les États-Unis, autres pays cruellement désindustrialisés par ailleurs. La sujétion croissante à l’OTAN va signifier ouvrir massivement le pays à l’achat de matériels produits ailleurs dans l’alliance (États-unis, Allemagne, Royaume Uni, Italie, etc.), sans contreparties, et une fermeture des marchés d’exportation, notamment par des attaques juridiques ciblées des tribunaux états-uniens contre des entreprises françaises ou des particuliers qui ont déjà commencées). Très concrètement cela signifie d’importantes pertes d’emploi en France qui pourraient se chiffrer en centaines de milliers d’emplois ouvriers et cadres, et des pertes d’autonomie stratégique.

Mais la sortie de cette alliance et le rejet du « parapluie américain » comporterait-elle des risques ?

Incontestablement, elle comporterait le risque d’antagoniser l’Empire qui n’avait déjà pas apprécié les manifestations d’indépendance de Dominique de Villepin, en 2003.

Mais la sortie de l’OTAN ne met pas en danger la défense du territoire : la France n’a aucun ennemi dans son voisinage direct et il est peu probable que les pays de l'OTAN deviennent du jour au lendemain des adversaires militaires.

Elle affaiblirait par contre assez sensiblement l’alliance, sans pour autant la détruire. Il faut en effet constituer une puissance militaire bien plus élevée pour mener une stratégie agressive, que pour assurer une défense crédible, et la puissance actuelle des forces coalisées de l’OTAN est déjà très excessive, ce qui est en soi un danger pour la paix.

Le départ de la France affaiblirait sa capacité offensive, sans nuire profondément à se capacité de défense : en un mot, la sécession de France de l’Empire le priverait de la marge de puissance qui lui permet de concevoir des projets offensifs (toujours présentés comme défensifs, mais en réalité offensifs : les bases de l’OTAN encerclent la Chine et la Russie, et non l’inverse). Cependant cela n’affaiblirait pas assez l’alliance pour susciter la tentation d’une attaque du bloc opposé, si tant est qu’il ait de telles intentions, ce qui est hautement improbable, quand on connaît l’histoire réelle de la Russie et de la Chine, qui ne sont pas coutumiers contrairement aux Occidentaux de « projeter leurs forces armées », c’est à dire qu’ils ne les éloignent pas volontiers de leur territoire.

Un bénéfice de ce départ, immédiat, serait la disparition des attaques terroristes émanant de la sphère islamiste radicale (comme notamment les attaques de 2015 et 2016). Elle retire la France de son engagement dans des guerres sans objet pour elle, notamment au Moyen Orient, et donc du risque de représailles. Un autre bénéfice serait de permettre à la France de jouer un rôle positif dans la recherche de la paix en Palestine, et de pousser Israël à la négociation avec les Palestiniens en modifiant le rapport de force international (ainsi il n’aurait plus que deux soutiens au conseil de sécurité » de l’ONU, au lieu de trois sur cinq).

La sortie de l’OTAN permettrait d’avoir une politique étrangère indépendante, et de renouer des liens privilégiés avec d’anciens alliés historiques : Russie, Pays Arabes, Serbie, etc.

Elle permettrait de se désolidariser des puissance de l’OTAN quand elle commettent des crimes contre l’humanité comme en Irak ou qu’elles les protègent comme en Palestine.

Elle permettrait enfin de désengager la France de ses interventions militaires en Afrique, où elle sème le chaos et agit comme le gendarme de l’ordre néocolonial dans la division des tâches entre vassaux de l’Empire, et n'en récolte qu'un rejet et une impopularité croissantes sur ce continent.

La sortie de l’OTAN permettrait aussi de valoriser les atouts spécifiques de la France lui permettant de jouir d’une pleine souveraineté : la dissuasion nucléaire, la filière industrielle de l’armement et de l’aéronautique, et le siège permanent au conseil de sécurité.

Mais par-dessus tout, elle éviterait à notre pays d’être entraîné dans une guerre potentiellement nucléaire contre la Russie ou contre la Chine, à laquelle conduit inexorablement la politique américaine qui refuse de devenir une puissance ordinaire, et d’être seulement égalée en influence par d’autres pays, à commencer par la Chine qui a pourtant quatre fois sa population.

Un condensé et une présentation plus populaire de cette thématique générale de la paix, et de la nécessité de sortir de l’OTAN pourrait prendre une place authentique dans le débat.

Un dernier point : il faut impérativement que le candidat progressiste qui aurait le courage d’avancer cette thématique revendique la sortie sans délai de la France de l’OTAN, et non un accord global de dissolution de l’organisation, qui non seulement est inatteignable en pratique, mais qui de surcroît continue à déléguer la décision aux grands frères américains. Qui d’autre peut en effet dissoudre l’alliance, que son dominateur hégémonique ? La revendication de « dissolution de l’OTAN » est le faux fuyant choisi par la direction du parti postcommuniste allemand ‘Die Linke », pour noyer le poisson et berner les anti-impérialistes de sa base. Il est à noter que Wikileaks avait révélé à cette occasion au grand jour la pénétration des services américains à la direction de cette organisation !

GQ, 1er juin 2021


Edité le 01-06-2021 à 23:03:28 par Xuan


Xuan
   Posté le 02-06-2021 à 15:24:25   

Espionnage des Européens par les États-Unis : "Pour la NSA, l'Europe, c'est open bar", affirme un spécialiste


"Les États-Unis ont un contrat avec cinq pays anglo-saxons qui leur interdit de s'espionner réciproquement. Ni la France ni l'Allemagne ne participent à cette alliance", explique Antoine Lefébure, auteur de "L’Affaire Snowden, comment les États-Unis espionnent le monde".

Article rédigé par
franceinfo
Radio France
Publié le 31/05/2021 11:23

"Pour la NSA [National Security Agency], l'Europe, c'est open bar" , a déclaré lundi 31 mai sur franceinfo Antoine Lefébure, spécialiste de l’usage des nouvelles technologies, auteur de L’Affaire Snowden, comment les États-Unis espionnent le monde. Une enquête signée d'un consortium de grands médias européens révèle que les Américains ont espionné plusieurs personnalités européennes entre 2012 et 2014. Parmi elles, notamment, la chancelière allemande Angela Merkel et des Français dont l'identité n'est pas connue. Selon Antoine Lefébure, "ça continue et ça continuera" .

franceinfo : Doit-on être étonnés de cette affaire ?

Antoine Lefébure : Ça n'a rien d'étonnant. La NSA [National Security Agency, l'agence américaine de sécurité], les États-Unis, ont un contrat avec cinq pays anglo-saxons – dont l'Australie, le Canada ou encore la Nouvelle-Zélande – qui leur interdit de s'espionner réciproquement. Ni la France ni l'Allemagne ne participent à cette alliance. Donc pour la NSA, l'Europe, c'est open bar. Ils peuvent espionner n'importe quel pays, n'importe quel gouvernement, sans avoir de comptes à rendre.

À votre avis, quel type de personnalité peut être écoutée dans ces moments-là ?

Ce sont essentiellement des personnalités politiques. C'est ce qu'avait dit Brzezinski [conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis Jimmy Carter, de 1977 à 1981], quand il y avait des affaires d'espionnage du même type. Il avait dit : "Il faut bien qu'on écoute nos amis, nos alliés, pour vérifier que ce sont toujours nos alliés". Donc là-dessus, rien n'est nouveau. Au niveau économique, il y a une bagarre extraordinaire sur les grands contrats internationaux avec des problèmes de financement, de pots de vin, etc., sur lesquels l'information a énormément de valeur. Les Américains étant leaders sur la plupart des domaines, ils ont besoin de connaître les positions économiques de leurs adversaires.

Les Danois savaient-ils ce qu'il se passait ?

On n'aura jamais de réponse. C'est la même chose pour les gouvernements que pour les entreprises. Au sein des services secrets des différents pays européens, vous avez des gens qui ont des habilitations élevées, qui ont des relations avec des Américains. Quelquefois, les dirigeants des services ne savent même pas ce que font leurs cadres supérieurs. C'est ce qu'on appelle la nécessité de connaître : ils ne connaissent pas, donc ça leur permet de nier puisqu'ils ne savent pas. Ne sachant pas, ils ne peuvent pas non plus dire oui, c'est vrai. Il n'y aura jamais de réponse. Ce sont les plus grands secrets de la NSA et des Américains : quels sont les pays qui sont utilisés pour espionner d'autres pays ? Quels sont les moyens techniques utilisés et quelles sont aussi les sociétés privées de type Google, Facebook, Amazon, etc. ? Quelles sont les relations qui font que les Américains ont les informations dont ils ont besoin ?

Pensez-vous que ces écoutes continuent ?

Ça continue et ça continuera, parce qu'il y a une hégémonie américaine à laquelle ils ne veulent pas renoncer. Il y a une capacité technique et une capacité financière qui font que les pays européens sont dépendants des services américains et que ces services américains ont une prédominance qui fait qu'on ne peut pas se passer d'eux. On a des moyens tellement plus limités, notamment au niveau des logiciels.

Que peut faire la France, que peut faire l'Europe ?

Rien du tout. Ça s'est vu au moment de l'affaire Snowden [lanceur d'alerte américain].

"Le maximum qui peut arriver, c'est que l'ambassadeur des États-Unis soit convoqué aux Affaires étrangères. Ça rouspète en apparence et puis, on continue."

Ce qu'il faut savoir, c'est que la France est très intégrée au système de surveillance américain, avec des logiciels qui dépendent des États-Unis. Et en plus, on a besoin aussi des informations américaines, notamment en Afrique, dans les bagarres au Sahel. Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?
Xuan
   Posté le 02-06-2021 à 15:27:15   

Lire aussi où est la réputation internationale des États-Unis, pays accro à l'espionnage ?
Xuan
   Posté le 06-06-2021 à 21:01:57   

HONTEUSE SUBORDINATION DE L’IMPERIALISME FRANÇAIS AUX PROJETS BELLICISTES DES USA


Crise de la mer de Chine méridionale - Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France signent un accord trilatéral pour étendre la portée des opérations navales

Les chefs des marines américaine, britannique et française se sont réunis en France le 3 juin, réitérant leur engagement à approfondir la coopération mutuelle et l'interopérabilité pour faire face aux problèmes de sécurité maritime les plus difficiles au monde.
Des médias ont rapporté le 6 juin que le secrétaire américain aux opérations navales, le premier secrétaire de la marine de la Royal Navy et le chef d'état-major de la marine française avaient signé un accord trilatéral, soulignant leur présence dans l'Indo-Pacifique, au Moyen-Orient, Régions de l'Arctique, des Caraïbes et de l'Afrique, partageant les valeurs, les intérêts et les responsabilités mondiales.

Selon un rapport publié le 4 juin sur le site Internet de l'hebdomadaire américain "Defense News", l'accord trilatéral se lit comme suit :

"Aucun pays ne peut assumer seul cette responsabilité. Notre force navale est renforcée par l'action conjointe et l'intégration de marines partageant les mêmes idées. Nous sommes renforcés. Travailler ensemble pour relever les défis d'un monde de plus en plus incertain. Même pendant l'épidémie mondiale de COVID-19, nous avons renforcé nos capacités de combat en coopération et amélioré nos capacités de sensibilisation maritime grâce à des exercices dans l'océan Indien. Divers domaines ont continué à mener des opérations pour soutenir l'OTAN, et a récemment réalisé ce soutien grâce à l'exercice d'opération sur porte-avions qui s'est terminé aujourd'hui.
pzorba75
   Posté le 08-06-2021 à 07:01:20   

Je savais JY. le Drian cancre socialiste du syndicalisme agricole breton. Mais de la à faire signer un accord avec l 'OTAN pour intervenir sur la situation en mer de Chine méridionale, il a perdu le nord...et ses rudiments de géographie. Très certainement un bon ministre.
Xuan
   Posté le 08-06-2021 à 23:02:37   

Une petite vidéo sur les enregistrements US ! https://fb.watch/5-yDjfhaH9/
Xuan
   Posté le 16-06-2021 à 16:19:02   

"Prisonniers de l’Alliance, les pays européens se voient désormais sommés de choisir leur camp."

Pour une fois un article de l'Humanité qui ne prend pas fait et cause pour l'hégémonisme US ou qui reste prudemment sur la touche : c'est à marquer d'une pierre blanche !

Notons par la même occasion que ceci ne s'adresse pas seulement aux pays européens.
Il s'agit d'une guerre mondiale, certainement pas une guerre "inter impérialistes" comme le prétendent des trotskistes, mais une guerre entre " le bien et le mal ", une guerre pour la domination US sur le reste du monde, une guerre " USA Über Alles ".


Les communistes et les progressistes du monde entier doivent choisir le camp de l'anti impérialisme, combattre pour la paix et s'opposer à l'hégémonisme US.


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Diplomatie. La Chine et la Russie, ennemis stratégiques du «monde libre»

Mercredi 16 Juin 2021
Marc de Miramon

https://www.humanite.fr/diplomatie-la-chine-et-la-russie-ennemis-strategiques-du-monde-libre-710912

L’Otan désigne l’Empire du milieu comme la principale menace «systémique», alors que le président états-unien Joe Biden doit rencontrer, ce mercredi, Vladimir Poutine, ex-épouvantail de l’Alliance atlantique.

Les relations russo-américaines «sont actuellement dans l’impasse, la situation est proche d’être critique. Il faut faire quelque chose» , affirmait Iouri Ouchakov, proche conseiller pour les Affaires étrangères de Vladimir Poutine, à quelques heures de la rencontre prévue ce mercredi entre le président russe et son homologue états-unien, Joe Biden. Censé clore un déplacement d’une semaine en Europe du démocrate fraîchement élu à la Maison- Blanche, ce sommet à Genève mobilise une logistique, un protocole et des mesures de sécurité hors normes, supérieures à la visite du pape François en 2018.

Des propos ressurgis de la guerre froide
Accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et de Iouri Ouchakov, Vladimir Poutine doit aborder les questions liées à la stabilité stratégique, à la sécurité informationnelle, à la guerre contre la cybercriminalité, au climat, à l’Arctique et aux multiples conflits régionaux (Syrie, Libye, Iran, Afghanistan, Ukraine, Corée du Nord), autant de théâtres sensibles dans lesquels la Russie joue aujourd’hui un rôle de premier plan, après son relatif effacement observé dans le sillage de la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’Union soviétique.

« Ce serait une grande réussite si les ambassadeurs retournaient au travail », considère encore Iouri Ouchakov, alors que les diplomates en chef, russe comme américain, ont été rappelés cette année dans leur pays respectif, sur fond de sanctions et d’escalade verbale entre les deux principales puissances nucléaires du globe. Pour se démarquer de Donald Trump, accusé aux États-Unis de « faiblesse » vis-à-vis de Vladimir Poutine, Joe Biden s’est effectivement illustré par des propos ressurgis de la guerre froide, qualifiant notamment à la télévision états-unienne le président russe de «tueur», ajoutant qu’on verrait «bientôt le prix qu’il va payer».

Mais les priorités nationales des États-Unis, en termes de stratégie pour conserver leur statut d’hyperpuissance, ont officiellement évolué. C’est à l’aune de cet impératif qu’il s’agit d’analyser le volumineux communiqué conjoint du sommet de l’Otan tenu à Bruxelles lundi, lequel consacre la Chine comme un «défi systémique» pour l’ordre mondial et la sécurité d’une Alliance atlantique plus que jamais dominée par Washington. Dans le sillage de l’élection de Joe Biden, son administration avait déjà fait passer aux 30 pays membres le message que le «bras armé des démocraties» devait mettre sur un pied d’égalité les menaces chinoise et russe.

Fidèle à sa propagande, l’Otan se gargarise de constituer l’organisation de sécurité collective «la plus solide et la plus réussie de l’histoire», garantissant «la sécurité du territoire de nos pays et celle de leurs citoyens, au nombre d’un milliard, ainsi que notre liberté et les valeurs que nous partageons, parmi lesquelles la liberté individuelle, les droits de la personne, la démocratie et l’État de droit». Peu importe la dérive autoritaire, voire dictatoriale, de la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, pilier de l’Otan, avec qui le président Emmanuel Macron a eu un entretien bilatéral «apaisé», ce sont toujours «les actions agressives de la Russie (qui) constituent une menace pour la sécurité euroatlantique», sans oublier le «terrorisme sous toutes ses formes» et, bien sûr, la tentation hégémonique perçue chez le principal concurrent chinois. Pékin «accroît rapidement son arsenal nucléaire, se dotant d’un plus grand nombre d’ogives et de vecteurs sophistiqués pour établir une triade nucléaire. Elle fait preuve d’opacité dans la mise en œuvre de la modernisation de son appareil militaire et dans celle de sa stratégie de fusion militaro-civile publiquement déclarée. (…) L’influence croissante et les politiques internationales de la Chine peuv ent présenter des défis auxquels nous devons répondre ensemble, en tant qu’Alliance», prévient l’Otan.

Les Européens entraînés dans une logique de confrontation
Priées de s’aligner sur l’agenda de Joe Biden, l’Allemagne et la France ont cependant tenu à nuancer ce communiqué bruyant comme les roulements de tambours d’une guerre programmée de longue date, même si personne n’en connaît encore les modalités : la chancelière Angela Merkel a invité à ne pas renoncer à une position «équilibrée» à l’égard de la Chine, et le président français, Emmanuel Macron, a appelé l’Otan à ne pas se détourner de ses missions essentielles en «confondant les objectifs» et à ne pas «biaiser» la relation avec le géant asiatique. Voilà donc les pays européens entraînés dans une logique de confrontation plutôt que de coopération, à l’heure où la Chine est accusée d’accentuer son avance technologique en matière d’intelligence artificielle – elle est leader mondial en termes de dépôts de brevets depuis 2019 – pour asseoir son modèle autoritaire, voire l’exporter à l’extérieur de ses frontières.

«La stratégie des Américains demeure toujours la même», décrypte un attaché militaire en poste à Bruxelles : «La menace russe est incontournable pour vendre du matériel militaire dans les pays de l’est de l’Europe. Couplée au péril représenté par la Chine, elle permet à Washington de justifier un budget militaire complètement boursouflé», lequel dépasse les 700 milliards de dollars, soit le triple de celui évalué de la désormais première menace mondiale «systémique».

L’acte II d’un conflit en germe depuis 1999
«Le Pentagone utilise la Chine comme une excuse pour ses nouveaux budgets énormes», pointait déjà, le 18 mars, l’influent chroniqueur Fareed Zakaria dans les colonnes du Washington Post. Mais, au-delà de l’instrumentalisation conjoncturelle du lobby militaro-industriel, les stratèges états-uniens anticipent, depuis le milieu des années 1990, la montée en gamme de Pékin comme adversaire économique et militaire numéro 1, et prophétisent un affrontement inéluctable, à l’horizon 2020. Nous y sommes. Et même si les deux grandes puissances ont su mettre en sourdine leur conflit latent, au bénéfice de la croissance économique chinoise comme de celle des multinationales occidentales, alléchées par un marché gigantesque, ses bas salaires et ses juteuses délocalisations, le début de cette «nouvelle guerre froide» remonte à loin.

Si l’apparition du terme «rival systémique» date en réalité du 12 mars 2019, dans un document de la Commission européenne, la Chine a tenu à manifester sa colère par le biais de sa mission auprès de l’Union européenne, relayée par le site d’information d’État Pengpai, et à rappeler ce qu’elle considère comme le deuxième acte du conflit en germe qui menace d’entraîner le Vieux Continent dans un affrontement aux conséquences incalculables. Soit «la tragédie historique du bombardement de l’ambassade de Chine en Yougoslavie» par l’Otan, en 1999.

Dans la nuit du 6 au 7 mai, des bombardiers furtifs B-2, arrivés tout droit des États-Unis, avaient pilonné la représentation diplomatique chinoise à Belgrade, prétextant une «erreur de cartes et de ciblage» pour justifier cette «tragique erreur». Personne, et en premier lieu les officiels chinois, n’avait cru à la thèse de la bavure, au moment où Pékin s’opposait avec vigueur à la «balkanisation» en cours de l’ex-Yougoslavie pilotée par l’Otan, et dénonçait l’implication de la CIA dans les tentatives sécessionnistes du Tibet et du Xinjiang, théâtre de la répression de la minorité musulmane ouïghoure. Souterraine, menée dans l’ombre par les barbouzes et les services secrets, la guerre États-Unis-Chine éclate aujourd’hui au grand jour. Prisonniers de l’Alliance, les pays européens se voient désormais sommés de choisir leur camp.
Xuan
   Posté le 16-06-2021 à 16:57:49   

Il existe plusieurs différences avec la guerre froide entre le camp US et le camp soviétique.
Les USA ont deux adversaires au lieu d'un.
D'autre part les "alliés" ont établi des liens économiques plus ou moins étroits avec ces adversaires. Même les USA ont établi de tels liens avec la Chine, qui ne peuvent pas être rompus trop facilement. Les monopoles US en tirent profit en dépit des désordres pour la balance commerciale de leur pays.
Il ressort que les pays européens ne sont pas motivés pour aller au delà d'un soutien en paroles et des déclarations d'intention.
Xuan
   Posté le 16-06-2021 à 17:11:07   

Conflit d'intérêts difficile à cacher au sommet UE-États-Unis
Valeurs, idéologie fragiles pour lier l'alliance transatlantique : experts

Par les reporters du GT
Publié: 16 juin 2021 00:52

https://www.globaltimes.cn/page/202106/1226244.shtml

Le président américain Joe Biden a assisté mardi au sommet UE-États-Unis comme dernier moment fort de sa visite en Europe, qui visait à montrer une nouvelle perspective des relations transatlantiques et à rapprocher le bloc de son front anti-chinois avant son sommet avec le président russe Vladimir Poutine. Certains pensent que cette tactique des États-Unis a eu des effets, soulignant la position dure du sommet du G7 à l'égard de la Chine et le communiqué de l'OTAN qui a désigné la Chine comme un « défi systématique » à l'ordre international.

Cependant, des observateurs chinois ont déclaré que le sommet de mardi sur des domaines plus spécifiques concernant le développement et les intérêts immédiats exposerait les divergences et les conflits entre les États-Unis et l'Europe, démontrant la fragilité de la " solidarité symbolique " dans les valeurs et l'idéologie des deux événements précédents.
Le sommet UE-États-Unis, le premier du genre sous l'administration Biden, devrait mettre la pandémie de COVID-19, la Chine, les tarifs commerciaux, la réglementation technologique, le changement climatique et la démocratie en tête de l'ordre du jour, a rapporté Euronews.

Certains organes de presse occidentaux ont présenté une atmosphère rose du sommet, le décrivant comme une chance de reconstruire les relations américano-européennes. Mais ils ont également dû admettre l'existence de conflits, notamment les tarifs existants sur l'acier et l'aluminium imposés par l'administration Trump et les contre-mesures de l'UE. Les vaccins et la situation en Irlande du Nord après le Brexit sont quelques-uns des points délicats du dialogue, ont rapporté les médias.

Cui Hongjian, directeur du département d'études européennes de l'Institut chinois d'études internationales, a déclaré mardi au Global Times que le sommet UE-États-Unis est une occasion où les deux tentent de gérer leurs différences et de parvenir à un consensus, en résolvant des problèmes terre-à-terre problèmes. L'UE a des demandes concrètes pour les États-Unis et si ces derniers ne les respectent pas, le bloc s'éloignera davantage des États-Unis.

Avec sa récente décision de retarder la mise en œuvre des tarifs de la taxe numérique jusqu'à 180 jours et un nouvel accord sur une ligne de subventions aux avions pluriannuelle entre les États-Unis et l'UE, l'administration Biden s'est donné beaucoup de mal pour créer une atmosphère de collaboration pour un consensus superficiel avec l'UE, également sur la démocratie et les droits de l'homme, ont déclaré les experts.

Les deux parties ont convenu de prolonger une trêve en maintenant les tarifs punitifs à distance dans leur différend commercial de 17 ans concernant les constructeurs d'avions Airbus et Boeing, ont rapporté les médias, citant la cheffe de l'UE Ursula von der Leyden.

Un tel consensus est essentiellement fragile, car les mesures visant à minimiser les frictions bilatérales ne dissimuleraient en aucun cas leurs divergences, notamment en ce qui concerne les relations commerciales avec la Chine, a déclaré mardi au Global Times Gao Lingyun, expert en commerce à l'Académie chinoise des sciences sociales de Pékin.
Au lieu de suivre entièrement les traces des États-Unis en attisant la théorie de la menace chinoise, les États membres de l'UE, dont l'Allemagne et la France, s'efforcent d'équilibrer leurs relations avec les États-Unis et leurs liens avec la Chine, sans mettre en jeu leurs intérêts économiques avec la Chine, selon à Gao.
Les exportations et les importations de la Chine avec l'UE libellées en dollar américain ont grimpé de 38,7% en glissement annuel au cours des cinq premiers mois, selon les données douanières chinoises, le commerce de la Chine avec l'Allemagne a enregistré une augmentation de 35,7% au cours de la période, tandis que son commerce avec la France a repris 43,9%.
La Chine et l'UE sont plus complémentaires dans le commerce, en particulier si l'on considère la disponibilité immédiate du transport routier par rapport au transport maritime dont les prix ont augmenté et nécessitent beaucoup plus de temps, ont noté les experts commerciaux.
Au total, 2 213 trains de marchandises ont été expédiés entre les villes de Chine et d'Europe entre janvier et février, soit une augmentation de 96% en glissement annuel. La quantité de marchandises livrées était également importante avec 209 000 EVP (unités équivalentes à vingt pieds), en hausse de 106% en glissement annuel, selon les dernières données de China State Railway Group Co (China Railway).

Autre signe que les États-Unis et l'UE sont en désaccord, le président français Emmanuel Macron a déclaré dimanche à l'issue du sommet des dirigeants du G7 que le groupe n'était pas un club hostile à la Chine, ont indiqué les médias.

"La Chine est un rival économique dont nous attendons le plein respect des règles (du commerce international)", a déclaré Macron.

Un communiqué publié après le sommet du G7 disait, cependant, « en ce qui concerne la Chine et la concurrence dans l'économie mondiale, nous continuerons à nous consulter sur les approches collectives pour contester les politiques et pratiques non marchandes qui compromettent le fonctionnement juste et transparent de l'économie mondiale. économie."

Considérant l'Allemagne et la France comme une force largement positive pour faire avancer le traité d'investissement Chine-UE, qui est maintenant dans les limbes alors que Bruxelles s'apprête à suspendre les efforts de ratification au milieu des sanctions du tac au tac, Gao pense que l'accord d'investissement est susceptible d'être dégelé lorsque les sanctions et les contre-mesures sont simultanément levées.

L'Allemagne, connue pour ses prouesses de fabrication de pointe, et la France, pour ses services bancaires et financiers, bénéficieront considérablement de l'accord d'investissement massif s'il entre finalement en vigueur.

Le ministre chinois du Commerce Wang Wentao a déclaré lors de ses entretiens avec le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors d'une réunion en ligne fin mai qu'il espérait que la France jouerait un rôle positif dans la promotion de la signature et de l'entrée en vigueur de l'Accord global sur l'investissement ( CAI) à une date rapprochée.

La Grande-Bretagne, pour sa part, parie également sur des liens économiques plus étroits avec les marchés de l'Asie-Pacifique, notamment la Chine, pour soutenir son économie, d'autant plus que la Grande-Bretagne et l'UE montrent peu de signes de désamorcer un différend commercial post-Brexit, ont déclaré des observateurs des affaires régionales. .

Pour reprendre les mots de Gao, la Grande-Bretagne essaie de maximiser ses relations économiques avec la Chine, c'est pourquoi elle ne prend pas de mesures anti-chinoises aussi importantes que ce qu'a fait l'Australie – la rupture des accords de Victoria Belt and Road avec la Chine – bien que Londres continue d'agir comme un proche allié de Washington.

Xin Qiang, directeur adjoint du Center for US Studies de l'Université de Fudan, a déclaré mardi au Global Times que même si les deux parties espéraient réparer les liens, les fissures et la méfiance qui ont émergé de l'administration Trump ne peuvent être résolues en une seule tournée. De plus, les coûts pour différents pays de rejoindre la rivalité dirigée par les États-Unis contre la Chine sont différents et les États-Unis ne peuvent pas et ne compenseront pas leurs pertes, a noté Xin.

Divergence solidaire

Avant le sommet UE-États-Unis, Biden a également assisté au sommet de l'OTAN mardi et au sommet des dirigeants du G7 qui s'est terminé dimanche.

Le communiqué de l'OTAN a désigné la Chine comme présentant des "défis systémiques" à l'ordre international, citant l'expansion de la Chine dans son arsenal nucléaire, étant "opaque" sur la modernisation militaire et la coopération militaire avec la Russie.

Le chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a averti que la Chine "se rapprochait" en termes militaires et technologiques, mais il a souligné que l'alliance ne voulait pas d'une nouvelle guerre froide avec la Chine.

Les affirmations ont suscité de vives réactions et le ministère chinois des Affaires étrangères et sa commission auprès de l'UE ont déclaré que le peuple chinois n'oublierait jamais les bombardements de l'OTAN contre l'ambassade de Chine en Yougoslavie.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a critiqué mardi l'OTAN pour avoir joué deux poids deux mesures dans ses attaques. La Chine dépense moins que la moyenne mondiale et un cinquième des membres de l'OTAN en dépenses militaires par habitant, a déclaré Zhao Lijian.

La Commission a déclaré que les affirmations de l'OTAN ont calomnié le développement pacifique de la Chine, mal évalué la situation internationale et son propre rôle, et continué la mentalité de la guerre froide mêlée à la politique de groupe.

L'OTAN, née d'une ère de confrontation idéologique, place la Chine dans une perspective stratégique afin qu'elle puisse prouver sa pertinence dans le monde actuel, a déclaré Cui.

L'alliance voulait utiliser la rivalité américano-chinoise pour faire valoir sa dimension politique au-delà des dimensions militaires et sécuritaires traditionnelles, tandis que les États-Unis voulaient armer l'OTAN dans leur boîte à outils contre la Chine, a déclaré l'expert.

Clôturé dimanche, le sommet des dirigeants du G7, avec les États-Unis et certains pays européens au cœur, a également joué la carte de l'idéologie et des valeurs en formant un soi-disant front uni pour dénigrer la Chine dans le but de maintenir la gouvernance mondiale.

Presque toutes les questions sur lesquelles Washington a récemment attaqué la Chine ont été mentionnées dans le communiqué du G7, mais les attitudes ont été exprimées à des degrés divers.

CNN a rapporté que les sept dirigeants ont exprimé de sérieuses divergences sur la meilleure façon d'aborder la Chine lors d'une session du sommet du G7. Les dirigeants allemands, italiens et de l'Union européenne en particulier, se sont opposés à une approche conflictuelle avec la Chine.

Michele Geraci, ancien sous-secrétaire d'État au ministère italien du Développement économique, a déclaré au Global Times qu'il était difficile pour l'Italie de renforcer les liens économiques avec la Chine d'une part et de réaffirmer l'alliance avec l'Europe et les partenaires de l'OTAN d'autre part.

Les deux ne sont pas vraiment en conflit, le problème est que certaines personnes utilisent l'alliance géopolitique comme excuse pour nuire à l'économie chinoise, ce qui nuira aux entreprises italiennes et européennes et conduira à une situation perdant-perdant, a déclaré Geraci.

Commentant les récentes interactions entre la Chine, les États-Unis et l'UE, Zhao a déclaré lors de la conférence de presse de mardi que la coopération dépasse de loin la concurrence et que le consensus dépasse de loin les différences dans les relations Chine-UE. Nous sommes deux forces majeures dans le monde multipolaire, et la Chine espère que l'UE renforcera son autonomie, pour ne pas être détournée par les États-Unis qui veulent utiliser l'idéologie pour créer une clique anti-chinoise.
Xuan
   Posté le 09-07-2021 à 13:55:50   

De hauts responsables français exhortent l'UE à ne pas reconnaître le vaccin sino-russe et la contre-attaque féroce de la Russie


De hauts responsables français ont appelé l'Union européenne à ne pas reconnaître le vaccin COVID-19 entre la Chine et la Russie. Un porte-parole russe les a fustigé.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a écrit sur les réseaux sociaux Facebook le 8 juillet : "Ces remarques sont inacceptables. C'est un mélange de racisme, d'hégémonie impériale et de néonazisme : toutes les nations sont privées de droits et d'opportunités égaux, cela viole la loi, l'éthique et la morale, et pousse le monde à la confrontation alors que le monde est mis à rude épreuve par cette épidémie."

Le vice-président du Conseil de la Fédération de Russie, Konstantin Kosachev, a également déclaré que cette déclaration est contraire aux intérêts du peuple français. Il a déclaré que les vaccins n'avaient pas de reconnaissance nationale et que les vaccins devraient être disponibles pour tout le monde.

Il est rapporté que plus tôt dans la journée du 8 juillet, Clément Beaune, secrétaire d'État français aux Affaires européennes, a déclaré dans une interview à la télévision française que ceux qui ont été vaccinés avec la Chine et la Russie devraient être rejetés par l'Union européenne. Il a également imploré les autres pays européens d' "agir avec prudence" et de ne pas reconnaître le vaccin sino-russe.

Dans le même temps, selon le dernier avis émis par le gouvernement français, le gouvernement français stipule que les personnes qui ont été vaccinées ne peuvent pas fournir de " raisons urgentes " pour venir en France. Les vaccins approuvés par le gouvernement français incluent Pfizer, Modène, AstraZeneca, Johnson & Johnson, et les vaccins chinois et russes ont été rejetés.

Auparavant, le nouveau vaccin pour couronne de Sinopharm et Kexing figurait sur la liste d'utilisation d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le 7 mai et le 1er juin respectivement. Le vaccin russe est également considéré comme très efficace et est largement utilisé dans de nombreux pays. Le grand expert américain des maladies infectieuses Anthony Fauci a également fait l'éloge du vaccin russe.

Le 8 juillet, l'attaché de presse présidentiel russe Dmitri Peskov a déclaré que la Russie poussait l'UE à reconnaître le travail du nouveau vaccin pour le coronavirus fabriqué en Russie, mais qu'il s'agit d'une tâche compliquée et ardue. Peskov a notamment souligné que la certification des vaccins par la Russie dans divers pays se fait selon des procédures spécifiques. La Russie s'oppose à la politisation de ce travail, à tout lobbying politique et à la concurrence déloyale.
Xuan
   Posté le 15-07-2021 à 15:02:45   

Le Drian suit Biden comme un mouton

https://fr.sputniknews.com/international/202107151045878889-la-france-est-interessee-a-que-la-russie-reste-proche-de-leurope-selon-le-drian/

La France est intéressée par le fait que la Russie fasse partie de l’Europe pour ne pas se tourner vers l’Asie, a annoncé ce mercredi Jean-Yves Le Drian à Washington lors de son déplacement aux États-Unis. Il a mentionné des initiatives françaises visant à maintenir le dialogue avec la Russie.
La France accorde beaucoup d’importance au dialogue avec la Russie qui s’inscrit dans les intérêts français et européens, a déclaré mercredi 14 juillet à Washington le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian dans le cadre d’un débat organisé à l’ambassade de France aux États-Unis par le cercle de réflexion Fondation Carnegie pour la paix internationale.

La Russie fait partie de l’Europe et devrait garder des relations avec l’Europe, qui n’est pas intéressée par le fait que la politique russe s’oriente encore plus vers l’Asie, selon le chef de la diplomatie française.

Sommets avec la Russie
Jean-Yves Le Drian a indiqué que la France avait toujours prôné un dialogue avec la Russie, en se souvenant des multiples critiques soulevées contre Emmanuel Macron après sa rencontre avec Vladimir Poutine au fort de Brégançon en août 2019.
M.Le Drian a souligné que les contacts avec la Russie étaient indispensables pour assurer la stabilité et le caractère prévisible des relations internationales et garantir le contrôle des armements.

Le chef de la diplomatie française a mentionné dans ce contexte le récent sommet américano-russe.
La rencontre entre le Président russe Vladimir Poutine et le 46e Président américain Joe Biden s’est tenue à Genève le 16 juin dernier.
Une semaine après les pourparlers entre les chefs d’État russe et américain en Suisse, la France et l’Allemagne ont lancé une initiative d’un sommet de l’Union européenne avec la Russie. La proposition a été faite à la veille du sommet de l’UE organisé les 24 et 25 juin 2021.
Malgré le soutien d’Emmanuel Macron et Angela Merkel, à l’issue de la rencontre à Bruxelles le 25 juin, les dirigeants de l’UE n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur l’idée d'organiser prochainement un sommet avec Vladimir Poutine.
Xuan
   Posté le 03-08-2021 à 11:34:45   

Beaune serpillère de big pharma


https://francais.rt.com/international/89232-augmentation-prix-vaccin-pfizer-beaune-juge-normal-on-remunere-innovation

Augmentation du prix du vaccin Pfizer : Beaune juge normal «qu'on rémunère l'innovation»

2 août 2021, 10:46

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Le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes a confirmé l'information selon laquelle Pfizer et Moderna allaient augmenter le prix de leurs vaccins en Union européenne, précisant ne pas être choqué «qu'on rémunère l'innovation». Présent le 2 août sur le plateau de Cnews, le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, a réagi à l'information du Financial Times parue le 1er août selon laquelle la firme Pfizer allait augmenter le prix de son vaccin contre le Covid-19 dans le cadre d'un accord avec l'Union européenne (UE). «Pfizer, grand laboratoire américain, il l'a fabriqué [le vaccin] grâce à une startup, allemande, européenne, qui s'appelle BioNTech. Ils ont gagné beaucoup d'argent, ça c'est clair, on pourra débattre de est-ce que c'est le bon niveau etc. [...] Mais ils ont fait une innovation énorme, ils ont pris un risque énorme, et qu'on rémunère l'innovation pour qu'elle arrive encore à l'avenir, ça ne me choque pas» , a-t-il fait valoir. «Après il y a le bon niveau d'imposition, de taxation, ça c'est un débat et moi je suis favorable à ce que l'on ait des impositions élevées quand il y a des profits élevés» , a-t-il ajouté.
Clément Beaune confirme l'information du Financial Times Quelques minutes plus tôt sur l'antenne de RFI, le membre du gouvernement avait confirmé l'information du quotidien britannique selon laquelle les laboratoires Pfizer et Moderna allaient augmenter le prix de leur vaccin contre le Covid-19, expliquant :
«Il faut regarder tout cela de manière rationnelle, ne pas se faire avoir évidemment mais avoir des contrats plus exigeants, avec des produits adaptés aux variants probablement oui, pas seulement pour l'Union européenne, pour tous les acheteurs ce sera un peu plus cher.»

Lire aussi La fuite des prix de certains vaccins anti-Covid embarrasse la Commission européenne

Clément Beaune s'est toutefois gardé de préciser le montant de ces augmentations, tout comme la Commission européenne, qui conserve le silence sur les contrats passés avec les laboratoires mettant en avant une «exigence contractuelle». «Tout ce qui concerne des informations comme le prix des vaccins est couvert par la confidentialité, c'est une obligation très importante» , avait par exemple affirmé Stefan De Keersmaecker, un porte-parole de la Commission, lors d'un point presse à Bruxelles le 18 décembre dernier. La Commission européenne n'a pas fait de commentaire quant à l'information du quotidien britannique. Selon le Financial Times, qui explique s'être procuré le contrat conclu entre les deux sociétés américaines et l'UE, le vaccin Pfizer devrait passer de 15,5 euros à 19,5 euros et celui de Moderna de 19 euros à 21,5 euros. Ces augmentations ont lieu en pleine flambée du variant Delta qui n'est pas sans soulever des préoccupations chez certains quant à l'efficacité supposée des vaccins face à ce variant. De son côté, Pfizer prévoyait fin juillet d'écouler cette année pour 28,23 milliards d'euros de vaccins contre le Covid-19, soit bien plus que les 21,91 milliards d'euros prévus deux mois plus tôt. En mai, Moderna tablait lui sur la vente annuelle de 16,43 milliards d'euros de vaccins pour lutter contre le Covid
Xuan
   Posté le 05-08-2021 à 23:50:22   

Clément Beaune et Le Drian font des pieds et des mains pour interdire les vaccins russe et chinois.
On notera le double jeu de Le Drian pour qui " si le Spoutnik V était approuvé et certifié par l’Agence européenne du médicament, ainsi que, en France, par le Haut Conseil de la santé publique, il n’y aurait aucun obstacle à la diffusion de ce vaccin, tandis que son compère Beaune est à la manœuvre à l'Agence européenne du médicament.


Le ministère chinois des Affaires étrangères répond à la déclaration de la France sur la non-reconnaissance des vaccins russes et chinois contre le coronavirus

DANIELLE BLEITRACH 4 AOÛT 2021

https://histoireetsociete.com/2021/08/04/le-ministere-chinois-des-affaires-etrangeres-repond-a-la-declaration-de-la-france-sur-la-non-reconnaissance-des-vaccins-russes-et-chinois-contre-le-coronavirus/?fbclid=IwAR1Lprg3xpuoDcQJELVjotGLtrXBivwxnf_Rkfx25dYjzrAR4svs9J3NccY


quand on laisse le débat s’organiser sur les thèmes de l’extrême droite comme le font les médias français et la rumeur des réseaux sociaux il ne peut qu’être imbécile et cela fait des mois que cela dure, avec tous les avatars que l’on connait : le débat sur les méfaits de la Chine, ceux sur le masque ou non, la potion magique de Raoult, et maintenant vaccin ou non vaccin comme symbole de liberté voir de drapeau de la colère des soignants… Pourtant outre la politique menée contre l’hôpital public il y aurait bien des questions importantes que l’on a jamais laissé se poser,malgré quelques tentatives méritoires, celle du monopole des vaccins sélectionnés par l’UE qui accorde aux laboratoires privés le droit de dicter des prix de monopole et interdit aux vaccinés par d’autres vaccins tout aussi crédibles les droits du “passe”. Le débat pourtant fondamental vu les variations du vaccin sur le caractère universel et gratuit de la vaccination est interdit par ce monopole criminel. C’est ce que dit le ministre chinois à la France (note de Danielle Bleitrach, traduction Marianne Dunlop)



Le ministère a déclaré que ces questions ne devaient pas faire l’objet d’une ingérence politique.

Wang Wenbin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères


© Artem Ivanov/TASS

https://tass.ru/mezhdunarodnaya-panorama/11863983

BEIJING, le 9 juillet. /TASS/. Les autorités chinoises jugent inacceptable la déclaration du secrétaire d’État du ministère français des Affaires étrangères, Clément Beaune, sur la non-reconnaissance des vaccins contre le coronavirus développés et produits en Chine et en Russie. C’est ce qu’a déclaré vendredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.

“Nous sommes fermement opposés à la politisation des questions liées aux vaccins” , a-t-il déclaré lors d’un briefing régulier, en réponse à une question de TASS. – Ces questions ne doivent pas faire l’objet d’une ingérence politique et ne doivent pas non plus être utilisées à des fins de fabrication politique.”

Le porte-parole a précisé que face à une pandémie, les pays du monde doivent faire preuve de solidarité et ne pas semer la discorde et renforcer les contradictions. “En ce qui concerne la reconnaissance des vaccins, ces questions devraient être traitées par les agences en charge des produits pharmaceutiques” , a ajouté Wang Wenbin.

Beaune a déclaré jeudi que les pays de l’UE ne devraient pas reconnaître les médicaments immunobiologiques créés en Russie et en Chine pour le coronavirus. “Faites attention à dire non à ces vaccins”, a-t-il souligné.

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La France envisage la question des vaccins russes «sur le plan politique», déplore Sergueï Lavrov

4 août 2021, 17:12

https://francais.rt.com/international/89278-france-envisage-question-vaccins-russes-plan-politique-deplore-lavrov

Le chef de la diplomatie russe a déploré l'évolution de la position française sur la question de l'autorisation des vaccins russes contre le Covid et a constaté «des attaques injustifiées de la part de plusieurs pays occidentaux» contre ceux-ci. Dans un entretien accordé au journal Komsomolskaïa Pravda, publié ce 4 août, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a commenté l'attitude de l'Union européenne (UE) et de la France face aux vaccins russes contre le Covid-19, dont le Spoutnik V. Il a regretté un discours « de plus en plus agressif » de la part de certains pays membres, ainsi qu'une approche française fluctuante et basée sur des critères politiques plutôt que scientifiques.

D'abord interrogé au sujet de la reconnaissance du vaccin russe Spoutnik V par les instances européennes, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré :
«la question relève d'un dialogue dépolitisé et professionnel entre les structures compétentes» . Il a déploré que «le discours de certains représentants de l’UE et de ses pays membres [devienne] de plus en plus agressif [...] à mesure que l’utilisation du Spoutnik V s’accroît». «Si on parlait auparavant de la nécessité de "rester vigilant", ces derniers temps ils n’hésitent pas à lancer des appels directs pour ne pas permettre l’entrée du Spoutnik V et des étrangers qui se sont fait vacciner avec le Spoutnik V sur le territoire de l’UE» , a précisé le chef de la diplomatie russe, rappelant au passage que près de 70 pays utilisaient le Spoutnik V, dont huit en Europe (la Hongrie, la Bosnie-Herzégovine, la Moldavie, Saint-Marin, la Macédoine du Nord, la Slovaquie, la Serbie, et le Monténégro). Sergueï Lavrov constate un revirement de la position française sur le Spoutnik V Puis, interrogé sur le fait que le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian ait appelé les pays de l’UE à ne pas reconnaître les vaccins créés en Russie et en Chine, Sergueï Lavrov a déclaré constater «des attaques injustifiées de la part de plusieurs pays occidentaux contre les vaccins russes» , tout en signalant que « toutes les questions spécifiques reçoivent rapidement des réponses détaillées du Fonds russe d’investissement direct et des experts de l’institut [à l'origine du Spoutnik V] Gamaleïa» .
Nos partenaires français envisagent cette question à caractère purement scientifique et humanitaire sur le plan politique
Le diplomate a ensuite affirmé que les «partenaires français» envisageaient «cette question à caractère purement scientifique et humanitaire sur le plan politique». «Cette position est nettement en contradiction avec l’approche qui a été plus tôt envisagée par Paris» , a ensuite analysé Sergueï Lavrov, avant d'expliquer la situation en ces termes : « Nous nous souvenons des paroles du président Emmanuel Macron selon lesquelles la décision d’enregistrer le médicament russe "serait basée non pas sur des considérations politiques mais sur des considérations scientifiques". Mon homologue Jean-Yves Le Drian a déclaré que si le Spoutnik V était approuvé et certifié par l’Agence européenne du médicament, ainsi que, en France, par le Haut Conseil de la santé publique, il n’y aurait aucun obstacle à la diffusion de ce vaccin. Je rappelle que la France a été parmi les premiers pays avec lesquels nous avons entamé un dialogue sur cette question.»

Malgré la preuve scientifique de son efficacité et son utilisation dans des pays membres de l'UE tels que la Slovaquie ou la Hongrie, la France ne souhaite pour l'heure pas reconnaître le Spoutnik V, estimant qu'il devait au préalable recevoir l'aval de l'Agence européenne du médicament (EMA). «On souhaite que les vaccins [qui sont] reconnus en Europe soient uniquement les quatre qui sont validés, ce n’est pas une question de politique, c'est une question scientifique», avait encore récemment justifié le secrétaire d'Etat Clément Beaune fustigeant au passage le choix de la Grèce de reconnaître le vaccin russe dans le cadre de son pass sanitaire. Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes avait déjà appelé le 8 juillet les partenaires européens à ne pas reconnaître le vaccin russe Spoutnik V. La diplomatie russe avait alors fermement réagi aux propos du ministre.
Xuan
   Posté le 16-09-2021 à 21:09:47   

L'arnaque du siècle


La rupture du contrat d'armement franco-chinois a pour objectif très clair de renforcer l'Axe belliciste Washington - Londres - Camberra contre la Chine Populaire.
Ce faisant Biden a froissé les ambitions de l'impérialisme français et enfoncé un nouveau coin dans la grande fraternité idéologique occidentale.
Les capitalistes français goûtent une fois de plus la duplicité des USA et leur souverain mépris pour leurs alliés , mais aucune leçon n'en est tirée jusqu'à présent.
Xuan
   Posté le 17-09-2021 à 00:08:23   

https://www.lesechos.fr/monde/chine/sous-marins-australiens-la-chine-fustige-une-mentalite-de-guerre-froide-1346909

Sous-marins australiens : la Chine fustige une « mentalité de guerre froide »

Pékin accuse les dirigeants australiens, américains et britanniques de faire preuve d'une « mentalité de guerre froide » et d'utiliser l'armement nucléaire à des fins géopolitiques.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Zhao Lijian, juge que l'alliance AUKUS « compromet gravement la paix et la stabilité régionales »

Frédéric Schaeffer
Publié le 16 sept. 2021
La Chine n'est pas nommément citée dans le communiqué conjoint des dirigeants australiens, américains et britanniques mais Pékin sait pertinemment que la nouvelle alliance vise d'abord à contrecarrer ses ambitions dans la région indo-pacifique. C'est donc assez logiquement qu'elle a fustigé, jeudi, le vaste partenariat de sécurité dans cette zone, baptisé « AUKUS », accusant les trois pays anglo-saxons de faire preuve d'une « mentalité de guerre froide » et d'utiliser l'armement nucléaire à des fins géopolitiques.
« La coopération entre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie en matière de sous-marins nucléaires sape gravement la paix et la stabilité régionales, intensifie la course aux armements et compromet les efforts internationaux de non-prolifération nucléaire » , a déclaré devant la presse le porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian.

« Une alliance de type OTAN »
Alors que Pékin est depuis un an et demi engagé dans une vive confrontation avec Canberra, Zhao Lijian a considéré que l'acquisition des sous-marins à propulsion nucléaire américains par l'Australie était « extrêmement irresponsable » et contredisait les engagements de l'Australie en matière de non-prolifération nucléaire.
« Les Etats-Unis utilisent la même approche que celle utilisée en Europe pour contenir la Russie pendant la guerre froide , déplore de son côté le quotidien nationaliste « Global Times » dans un éditorial. Washington construit une alliance de type Otan dans la région » . Et le journal de se faire menaçant en citant un expert militaire anonyme : « Pékin et Moscou ne traiteront pas Canberra comme ‘une puissance non nucléaire innocente', mais comme ‘un allié des Etats-Unis qui pourrait être armé d'armes nucléaires à tout moment'» .

Réveiller le jeu des alliances
Autrefois qualifié de « grand lac américain », l'océan Pacifique, et sa façade asiatique en particulier, est progressivement devenu l'un des principaux terrains d'affrontement entre Pékin et Washington. « Côté chinois, les ambitions de Pékin, qui se voit en hégémon régional et bouleverse les équilibres entre puissances asiatiques, se sont accentuées depuis une décennie, en marge de l'affirmation de puissance économique et stratégique du pays » , note Barthélémy Courmont, directeur de recherche à l'IRIS (Revue internationale et stratégique, numéro hiver 2020).

Côté américain, l'arrivée au pouvoir de Joe Biden a confirmé un intérêt grandissant pour un pivot vers l'Asie, « déjà exprimé par les administrations Obama et Trump en des termes différents mais qui convergent quant à l'attention que Washington porte à cette région » , poursuit l'expert.

Joe Biden répète depuis son élection qu'il entend se confronter à la Chine, comme son prédécesseur Donald Trump , mais de manière très différente. Le président américain veut dépasser le seul face-à-face entre les deux super puissances, réveiller le jeu des alliances, et inciter ses alliés traditionnels à prendre des positions franches face à la Chine. Washington multiplie les initiatives diplomatiques et les manoeuvres de sa marine, cherchant à contrer la montée en puissance et l'influence croissantes de la Chine, en particulier sur le plan militaire, que cela soit autour de Taïwan, en mer de chine méridionale ou dans le Pacifique. « Tout mécanisme régional doit […] contribuer à renforcer la confiance mutuelle et la coopération. Il ne doit viser aucun tiers ni porter atteinte à ses intérêts » , a encore déploré Zhao Lijian, lors d'un point presse régulier à Pékin

Satisfecit à Taïwan
La nouvelle alliance a, en revanche, été chaudement accueillie à Taiwan, en première ligne des tensions entre Washington et Pékin. « Garder l'Indo-Pacifique libre et ouvert n'est pas seulement important pour la sécurité des pays voisins comme Taïwan, c'est essentiel pour l'économie mondiale interconnectée d'aujourd'hui » , a déclaré le porte-parole de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen.

Frédéric Schaeffer


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Canberra a décidé l’annulation du "contrat du siècle" de 12 sous-marins Attack pour l’Australie, au profit d’un partenariat avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Une gifle monumentale pour la France.
Les États-Unis et le Royaume-Uni vont fournir des sous-marins nucléaires à l’Australie.
Un expert militaire chinois de haut rang a déclaré qu’à l’heure actuelle, seuls les États dotés d’armes nucléaires ont des sous-marins nucléaires, et qu’un sous-marin nucléaire est chargé de lancer une frappe dans une guerre nucléaire. Ainsi, lorsque l’Australie acquerra de telles armes et technologies, le pays constituera potentiellement une menace nucléaire pour d’autres pays, « parce qu’il est facile pour les États-Unis et le Royaume-Uni de déployer des armes nucléaires et des missiles balistiques lancés par des sous-marins sur les sous-marins australiens s’ils le jugent nécessaire.
Cela ferait de l’Australie une cible potentielle pour une frappe nucléaire, car les États dotés d’armes nucléaires comme la Chine et la Russie sont directement confrontés à la menace des sous-marins nucléaires australiens qui répondent aux exigences stratégiques américaines.

Pékin et Moscou ne traiteront pas Canberra comme « une puissance non nucléaire innocente » , mais « un allié américain qui pourrait être armé d’armes nucléaires à tout moment » , a déclaré l’expert, soulignant qu’AUKUS met l’Australie en danger et que l’ambition de Morrison pourrait avoir des conséquences destructrices pour son pays si une guerre nucléaire éclatait.

La Nouvelle-Zélande est également consciente du danger du nouveau pacte AUKUS et veut rester à l’écart de celui-ci, en particulier des sous-marins nucléaires australiens.
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a déclaré jeudi que les nouveaux sous-marins à propulsion nucléaire australiens ne seraient pas autorisés dans les eaux territoriales néo-zélandaises en vertu d’une politique de longue date antinucléaire, a rapporté jeudi le Sydney Morning Herald.
Quelques heures après l'annulation brutale par l'Australie de l'achat de douze sous-marins français, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a dénoncé un « coup dans le dos ». « Nous avions établi avec l'Australie une relation de confiance et cette confiance est trahie » , a-t-il asséné sur Franceinfo. «Je suis aujourd'hui très en colère. Ça ne se fait pas entre alliés » . Jean-Yves Le Drian s'est également emporté contre « le comportement américain » , qui a noué avec l'Australie un partenariat stratégique pour la construction d'engins à propulsion nucléaire américains. « Cette décision unilatérale, brutale, imprévisible, ça ressemble beaucoup à ce que faisait Monsieur Trump » , a regretté le ministre.

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https://www.lesechos.fr/monde/asie-pacifique/sous-marins-la-colere-de-la-france-contre-le-coup-dans-le-dos-australien-1346720
Xuan
   Posté le 17-09-2021 à 09:07:07   

NB : Biden trahit les marchands de canon français, pas la France

Fabien Roussel
@Fabien_Roussel
Biden vend des sous marins nucléaires d’attaque à l’#Australie, au cœur de la zone indo-pacifique, pour menacer la Chine tout en trahissant la France. La guerre US contre la Chine est décidément dangereuse, pour la Paix, pour l’Europe, pour la France. Sortons de l’OTAN.

https://twitter.com/Fabien_Roussel/status/1438735218647646213


Edité le 17-09-2021 à 09:09:38 par Xuan


Xuan
   Posté le 18-09-2021 à 00:01:44   

https://fr.sputniknews.com/international/202109161046141769-sous-marins-australiens-dou-cette-colere-demande-zakharova-a-le-drian-en-evoquant-les-mistral/


Sous-marins australiens: la Russie tourne la France en dérision en rappelant les Mistral

15:06 16.09.2021(mis à jour 21:11 16.09.2021)URL courte
Par Dmitri Bassenko

La porte-parole de la diplomatie russe a estimé que Paris ne devait pas être «en colère» après la rupture par Canberra du contrat sur les sous-marins français, car il s’agit selon elle d’«une affaire habituelle pour la France».
Face à la réaction de Jean-Yves Le Drian à la décision de Canberra de ne pas acheter de sous-marins français, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a rappelé à Paris la rupture du contrat prévoyant la livraison de BPC Mistral à la Russie.
«D’où cette colère et cette amertume? Il semble que la rupture de contrats est pour la France une affaire habituelle. En 2015, Paris a résilié le contrat portant sur la livraison de deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie. Or, ce ne sont que les couteaux plantés dans ton propre dos qui font mal?», a écrit Mme Zakharova sur sa chaîne Telegram.

Rupture du contrat
Mercredi 15 septembre, le Président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Boris Johnson et son homologue australien Scott Morrison ont annoncé un vaste pacte de sécurité dans la zone indo-pacifique, baptisé AUKUS et qui prévoit notamment la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie.

Cette alliance a notamment amené Canberra à rompre un contrat de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros) passé auprès de la France pour la livraison de sous-marins conventionnels à propulsion diesel-électrique.
Le chef de la diplomatie française a en réaction dénoncé un «coup dans le dos» et s’est déclaré être «en colère, avec beaucoup d’amertume». Il a également estimé que Joe Biden se comportait comme Donald Trump et a accusé l’Australie d’avoir «trahi la confiance» de Paris.

Saga des Mistral
En 2015, dans le contexte de la crise ukrainienne, la France dirigée par François Hollande avait pris la décision de ne pas livrer deux bâtiments de projection et de commandement de type Mistral commandés par la Russie en 2011.
La partie française a alors dû rembourser près de 950 millions d’euros à Moscou. Plus tard, c’est l’Égypte qui a racheté les deux BPC grâce à un financement saoudien.
Xuan
   Posté le 18-09-2021 à 08:07:05   

https://www.lopinion.fr/edition/international/cessons-suivre-etats-unis-dans-leurs-aventures-dans-zone-indopacifique-254195

«Cessons de suivre les Etats-Unis dans leurs aventures dans la zone indopacifique».
La tribune de Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon 17 septembre 2021 à 12h45
« Il est temps de cesser de s’illusionner. Temps de retrouver l’indépendance. Le tournant “indopacifique” auquel les gouvernements français ont emboîté le pas est absurde »

L’annulation par l’Australie de l’accord d’achat de douze sous-marins français est un camouflet venu des USA. La portée économique sera lourde. Mais la signification géopolitique est décisive. La décision a été officialisée par Biden et les Premiers ministres britannique et australien. Ils ont annoncé une nouvelle alliance militaire tripartite (AUKUS) pour contrer la Chine dans la zone dite « indopacifique ». Au cœur de cette alliance : le futur déploiement par l’Australie des sous-marins à propulsion nucléaire, désormais fournis par les Etats-Unis. La priorité des USA est de renforcer leur présence militaire et celle de leurs affidés face à la Chine, pointée comme une « menace stratégique » par l’Otan.

Humilié, notre pays est prié de s’aligner : Biden a déjà testé son « allié » français. Il peut être rassuré ! La France a aussitôt obtempéré : elle honorera son engagement dans la zone indopacifique, tout en misant sur une « stratégie européenne » dans la région. Une mauvaise blague ! L’UE est liée à l’Otan ! Pour moi, il est temps de cesser de s’illusionner. Temps de retrouver l’indépendance. Le tournant « indopacifique » auquel les gouvernements français ont emboîté le pas est absurde.

« La France et l’Europe, régulièrement victimes indirectes des sanctions extraterritoriales étasuniennes, partagent donc les intérêts de la Chine et de la Russie »

Dépenses militaires. La Chine est-elle une menace pour nous ? Non. En 2019, les dépenses militaires cumulées des pays de l’Otan représentaient plus de la moitié des dépenses militaires du monde : 1 035 milliards de dollars, dont 731 pour les seuls USA. Menacée, la Chine a augmenté ses capacités. A une vitesse « inquiétante » selon le Pentagone. C’est faux. Le budget militaire chinois est 3,5 fois moins élevé que celui des Etats-Unis. Elle a une base militaire à l’étranger, contre cinq cents pour les USA. Elle a deux porte-avions, bientôt trois, contre onze. Elle déploie 350 ogives nucléaires, contre 1 600 (280 côté français). Bref, la Chine a les moyens de sa défense, mais n’est pas une menace militaire pour la France et le monde. Elle ne veut pas faire l’erreur de l’URSS, autodétruite dans la course aux armements. Au demeurant, il lui faudrait des décennies pour ne serait-ce qu’égaler les moyens des USA.

Mais, dit l’Otan, la Chine coopère avec la Russie. Face aux méchants, les gentils doivent faire bloc. Ce rapprochement s’est en effet accéléré du fait du traitement dont ils font l’objet par les USA et leurs suppôts. Russie et Chine ont ainsi convenu de « s’éloigner du dollar américain dans le commerce » pour réduire les risques de sanctions extraterritoriales. Les Etats-Unis craignent cette menace plus que tout. Si le dollar cesse d’être la première monnaie d’échange et de réserve, sa valeur sera ramenée à l’étalon de la gigantesque dette des Etats-Unis. La France et l’Europe, régulièrement victimes indirectes des sanctions extraterritoriales étasuniennes, partagent donc les intérêts de la Chine et de la Russie.

« La relation avec la Chine est présentée comme un conflit de “valeurs” ou de “civilisations”. Là où il n’y a que compétition géopolitique »

Coopérations exigeantes. La France ne doit pas attendre. L’humiliation ici infligée à notre pays rappelle que la compétition militaire avec la Chine ne sert que les intérêts des USA. Ils veulent conserver leur suprématie. Et c’est là une grave menace, car cette confrontation renforcera, en Chine et en Russie, les tendances nationalistes et autoritaires. La recherche d’un ennemi extérieur accompagne souvent celle d’un ennemi intérieur. Ces constats s’appliquent à la France et l’Europe, où la relation avec la Chine est présentée comme un conflit de « valeurs » ou de « civilisations ». Là où il n’y a que compétition géopolitique.

L’esprit de guerre froide nuit aux intérêts des peuples. L’heure est à des coopérations exigeantes face aux défis communs de l’humanité : changement climatique, pandémies, surarmement, épuisement des ressources. La France doit renouer avec une diplomatie non-alignée. Il ne s’agit pas de s’isoler mais de choisir souverainement les termes de notre interdépendance avec le monde. Sans renoncer aux moyens de notre indépendance militaire, qui doit servir une doctrine de défense tous azimuts, à commencer par l’espace.

Quoi qu’en disaient les bellicistes de l’époque, Charles de Gaulle n’est pas devenu maoïste quand il a fait de la France le premier pays « de l’ouest » à reconnaître la République populaire de Chine en 1964. Ni bolchevique quand la France a quitté le commandement intégré de l’Otan. Mon engagement pour un retour à l’indépendance et à une diplomatie altermondialiste est dicté par l’idée que l’urgence pour la civilisation humaine est écologique et sociale. Et non militaire.
Xuan
   Posté le 18-09-2021 à 11:54:26   

Un lèche-cul peut-il s'indigner de se faire chier sur le nez ?


La "trahison" des amis australien et américain est bien significative des rapports instaurés par l'hégémonisme US au sein de l'impérialisme. Il est nécessaire de prendre en compte ces rapports dans le cadre de ce qu'on appelle la "finance mondialisée" et autres concepts vides de sens au regard de la domination exercée par les USA.

A noter la réaction de Mélenchon https://www.lopinion.fr/edition/international/cessons-suivre-etats-unis-dans-leurs-aventures-dans-zone-indopacifique-254195

Et celle de Pascal Boniface https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/affaire-des-sous-marins-quand-on-nous-crache-dessus-il-ne-faut-pas-dire-qu-il-pleut-explique-pascal-boniface-apres-le-rappel-des-ambassadeurs-francais_4775361.html


Edité le 18-09-2021 à 12:13:15 par Xuan


Xuan
   Posté le 18-09-2021 à 13:54:56   

L'article concerne ici l'Australie, il pourrait tout aussi bien représenter l'attitude de notre bourgeoisie et illustrer aussi le fait qu'il n'existe pas de troisième voie, contrairement au rêve de Macron et contrairement aux allégations des trotskistes et de tous ceux qui dénoncent un "impérialisme chinois".
Lire aussi L’Australie ou le traître de service… Le Drian ne décolère pas


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L’Australie a accepté les armes US pour se protéger des USA

DANIELLE BLEITRACH 18 SEPTEMBRE 2021
https://histoireetsociete.com/2021/09/18/laustralie-a-accepte-les-armes-us-pour-se-proteger-des-usa/

Au-delà de “l’humiliation française” il y a dans l’affaire australienne plus encore que des concurrences commerciales inter-impérialistes, il y a les menaces de guerre. Cet enjeu, que ne peut ignorer la présidentielle, est celui de la paix mais aussi celui des conditions de vie de la majorité des citoyens, les couches populaires, la jeunesse, la répression accrue, il s’agit de la défense de l’humanité. Le rôle de “parrain” de l’impérialisme US ainsi révélé après l’Afghanistan, le resserrement de blocus, Biden ou pas, et la volonté de guerre y compris nucléaire se dévoile. Méprisé ou non, Macron reste complice. Malheureusement en France, les forces de progrès, la gauche est très affaiblie, et tout repose sur le PCF, lui-même loin de l’unanimité dans ses propres rangs en matière de résistance, ce qui aboutit à une campagne où cet enjeu de la paix et de la guerre impérialiste se réduit à l’immigration et se transforme en xénophobie. Voici donc le danger que révèle l’affaire australienne et l’urgence pour les communistes de jouer le rôle qui doit être le leur face aux menaces de guerre, qui accompagnent l’autoritarisme fascisant des gouvernements impérialistes et leur volonté d’imposer aux peuples toujours plus d’exploitation et de misère avec la guerre et les dépenses d’armements. La campagne de l’élection présidentielle ne peut plus ignorer cet enjeu. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société

voir les illustrations sur la page.


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Ce qu’il faut voir c’est qu’en Australie dont le premier partenaire commercial jusqu’ici est la Chine, un mouvement de protestation existe non seulement contre les armes US mais contre la manière dont le pays qui souffre d’une crise économique est forcé de dépenser en armement ce qu’il devrait réserver à l’aide à sa population. Une situation somme toute assez comparable à celle des pays de l’UE et de l’Otan où les États-Unis imposent une croisade.

En France, l’affaire se présente comme une humiliation : notre “partenaire” des USA et son rejeton britannique ont agi en méprisant totalement la France mais l’affaire va plus loin que ça.

Voici la manière dont les opposants australiens eux-mêmes la définissent et ce n’est pas par rapport à la France, à la rupture d’un contrat qu’il dénonçaient également mais bien par rapport à la guerre dans laquelle ils sont entraînés par chantage.

L’Australie a rejoint les États-Unis et le Royaume-Uni dans un « partenariat trilatéral renforcé en matière de sécurité » appelé AUKUS avec l’objectif tacite mais évident de coordonner les escalades contre la Chine. Rapports anti-guerre :

Le président Biden et les dirigeants de l’Australie et du Royaume-Uni ont annoncé mercredi un nouvel accord militaire visant à contrer la Chine. Le pacte, connu sous le nom d’AUKUS, se concentrera sur le partage de technologies militaires sensibles, et la première initiative se concentrera sur l’obtention de sous-marins à propulsion nucléaire australiens.

Des responsables américains s’adressant à CNN ont décrit l’effort de partage de la propulsion nucléaire avec un autre pays comme une « étape extrêmement rare » en raison de la sensibilité de la technologie. « Cette technologie est extrêmement sensible. C’est, franchement, une exception à notre politique à bien des égards » , a déclaré un responsable anonyme.

Cet accord remplacera un programme prévu de 90 milliards de dollars pour obtenir douze sous-marins conçus par la France, une dépense odieuse dans les deux sens alors qu’un quart des Australiens ont du mal à joindre les deux bouts pendant une pandémie qui est quatre fois plus susceptible de tuer les Australiens qui ont des difficultés financières. Ce n’est que la dernière en date de la politique sans cesse croissante de Canberra visant à alimenter de vastes fortunes dans l’impasse de Washington avec Pékin aux dépens de son propre peuple.

Si les lecteurs sont curieux de savoir pourquoi l’Australie subvertirait simultanément ses propres intérêts économiques en se retournant contre la Chine son principal partenaire commercial et ses propres intérêts en matière de sécurité en alimentant des provocations dangereuses et inutiles, on peut les renvoyer aux propos de l’analyste politique américain John Mearsheimer lors d’un débat organisé par le groupe de réflexion australien Center for Independent Studies en 2019. Mearsheimer a déclaré à son auditoire que les États-Unis allaient faire tout ce qui était en leur pouvoir pour arrêter l’ascension de la Chine et l’empêcher de devenir l’hégémon régional à l’Est, et que l’Australie devrait s’aligner sur les États-Unis dans cette bataille, sinon elle ferait face à la colère de Washington.

« La question qui est sur la table est de savoir quelle devrait être la politique étrangère de l’Australie à la lumière de la montée en puissance de la Chine » , a déclaré Mearsheimer. « Je vais vous dire ce que je suggérerais si j’étais un Australien. »

Mearsheimer a affirmé que la Chine va continuer à croître économiquement et convertira cette puissance économique en puissance militaire pour dominer l’Asie « comme les États-Unis dominent l’hémisphère occidental » , et a expliqué pourquoi il pense que les États-Unis et leurs alliés ont toutes les capacités pour empêcher que cela ne se produise.

« Maintenant, la question est de savoir ce que tout cela signifie pour l’Australie? » dit Mearsheimer. « Eh bien, vous êtes dans un dilemme à coup sûr. Tout le monde sait quel est le dilemme. Et d’ailleurs, vous n’êtes pas le seul pays d’Asie de l’Est à être dans ce dilemme. Vous faites beaucoup de commerce avec la Chine, et ce commerce est très important pour votre prospérité, cela ne fait aucun doute. Du point de vue de la sécurité, vous voulez vraiment aller avec nous. C’est juste beaucoup plus logique, non? Et vous comprenez que la sécurité est plus importante que la prospérité, parce que si vous ne survivez pas, vous n’allez pas prospérer. »

« Maintenant, certaines personnes disent qu’il y a une alternative : vous pouvez aller avec la Chine », a déclaré Mearsheimer. Vous avez le choix ici : vous pouvez aller avec la Chine plutôt qu’avec les États-Unis. Il y a deux choses que je vais dire à ce sujet. Premièrement, si vous allez avec la Chine, vous nous ferez comprendre que vous êtes notre ennemi. Vous décidez alors de devenir un ennemi des États-Unis. Parce qu’encore une fois, nous parlons d’une concurrence intense en matière de sécurité. »

« Vous êtes soit avec nous, soit contre nous » , a-t-il poursuivi. « Et si vous faites beaucoup de commerce avec la Chine et que vous êtes ami avec la Chine, vous sapez les États-Unis dans cette compétition de sécurité. Vous nourrissez la bête, de notre point de vue. Et cela ne va pas nous rendre satisfaits. Et quand nous ne sommes pas heureux, vous ne voulez pas sous-estimer à quel point nous pouvons être méchants. Il suffit de demander à Fidel Castro. »

Les rires nerveux du public du think tank australien ont ponctué les observations plus incendiaires de Mearsheimer. La CIA est connue pour avoir fait de nombreuses tentatives pour assassiner Castro. d’autres chefs d’etat comme Allende et sans doute Chavez ont eu moins de chance, les coups d’Etat n’ont jamais cessé comme les sanctions et blocus étranglant les peuples.

Donc voilà ce que disent les anti-impérialistes et pacifistes australiens :. L’Australie n’est pas alignée sur les États-Unis pour se protéger de la Chine. L’Australie est alignée sur les États-Unis pour se protéger des États-Unis. D’ailleurs la proportion des dépenses militaires dans le monde témoigne si besoin était de qui accumule les armes au profit non pas de leur peuple mais des trusts de l’armement financiarisés dont l’influence ne cesse de croître avec celle des spéculateurs dont les profits ne reposent plus sur la production mais sur la capacité à faire gonfler leur capacité de pillage du reste du monde.

Voilà exposé dans sa trivialité pour les Australiens mais aussi pour tous les peuples du monde ce qui n’est pas seulement la manifestation d’un mépris total pour “l’allié vassal” français mais bien une politique impérialiste à laquelle personne n’échappera si les peuples y compris français ne la combattent pas.

Danielle Bleitrach


Edité le 18-09-2021 à 13:59:31 par Xuan


Xuan
   Posté le 20-09-2021 à 20:44:56   

Quelques indications :


La décision de l’Australie d’annuler le contrat d’achat de sous-marins français en faveur de navires américains à propulsion nucléaire a suscité l’indignation de Paris. Emmanuel Macron a rappelé les ambassadeurs de France à Canberra et à Washington dans un geste sans précédent. En fait, l’industrie d’armement française n’est qu’une victime collatérale de l’accord entre les trois pays anglo-saxons.

La coopérati­on entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie en matière de sous-marins nucléaires sape gravement la paix et la stabilité régionales, intensifie la course aux armements et compromet les efforts internationaux de non-proliféra­ti­on nucléaire.
Ceux qui suivent de près l’évolution du différend qui oppose la Chine et l’Australie, savent que l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI) est à la manœuvre. Etrange que les renseignements français ne soient pas au courant de cet aspect des choses.

ASPI se présente comme ceci:

ASPI est un groupe de réflexion indépendant et non partisan qui produit des conseils d’experts et en temps opportun pour les dirigeants stratégiques et de défense de l’Australie.
Mais en réalité, l’Australian Strategic Policy Institute est un groupe de réflexion sur la défense et la politique stratégique basé à Canberra, Territoire de la capitale australienne, fondé par le gouvernement australien et financé en partie par le ministère australien de la Défense.
Parmi les généreux donateurs et parrainages de l’ASTI, on trouve :
Microsoft, Google, Amazon. Mais aussi :
Northrop Grumman Corporation, un conglomérat américain dont les activités tournent autour du secteur de la défense : aéronautique, espace, électronique, etc. En 2012, elle est la quatrième entreprise d'armement dans le monde. Son siège social est situé à Los Angeles.

Jacobs Engineering Group inc. (NYSE: J) est un cabinet international américain de services professionnels techniques. La compagnie fournit des services techniques, professionnels et de construction, aussi bien que le conseil scientifique et de spécialité pour un large éventail de clients à l’échelle mondiale comprenant des compagnies, des organisations, et des agences gouvernementales.
Le 9 août 2017, le Pentagone a attribué un contrat de suivi de 4,6 milliards de dollars à Jacobs Technology Inc., une unité de Jacobs Engineering Group Inc., pour fournir des produits et des services à l’Agence de défense antimissile et à son Centre d’intégration et d’opérations de défense antimissile.

Lockheed Martin : est la première entreprise américaine et mondiale de défense et de sécurité. En 2010, sur les 45,8 milliards de dollars de chiffre d'affaires, 17,3 milliards proviennent de contrats signés avec l'administration américaine (10,9 milliards dans la défense, 6,6 milliards dans le civil).

Raytheon : entreprise américaine spécialisée principalement dans les domaines des systèmes de défense et d'électronique et dans l'aérospatiale. Elle se classe au sixième rang mondial des ventes de matériel militaire.

Austal : société de construction navale et une société de défense basée en Australie et spécialisée dans la conception, la construction et le soutien de navires de défense et commerciaux. La gamme de produits d’Austal comprend des navires de guerre, des traversiers de passagers et de véhicules à grande vitesse et des navires utilitaires spécialisés tels que les parcs éoliens offshore et les navires de transfert d’équipage.

Palo Alto Networks, Inc. (NYSE: PANW) est une société américaine de cybersécurité multinationale dont le siège social est situé à Santa Clara, en Californie. Ses produits de base sont une plate-forme qui comprend des pare-feu avancés et des offres basées sur le cloud qui étendent ces pare-feu pour couvrir d’autres aspects de la sécurité.
Les industries d’armement françaises pèsent bien peu face au lobby des armes américain.
Xuan
   Posté le 21-09-2021 à 18:54:03   

Sous-marins australiens : ces vérités qui dérangent

Le pacte militaire entre l'Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni confirme à quel point l'influence de l'Europe s'érode. A défaut d'une défense à 27, il est urgent de créer des alliances à géométrie variable.

https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/sous-marins-australiens-ces-verites-qui-derangent-1346981
Lucie Robequain
Publié le 17 sept. 2021

La claque que vient de nous infliger l'Australie, et avec elle les Etats-Unis et le Royaume-Uni, impose de rappeler quelques vérités qui dérangent, assez contraires aux valeurs que nous chérissons. Tout d'abord le fait qu'en relations internationales, il n'y a jamais d'amis, tout juste des alliés partageant des intérêts communs. Les Européens ont longtemps vécu avec cette illusion que les Etats-Unis, pays frère, ne nous voudraient que du bien et que Joe Biden nourrissait une affection toute particulière pour la terre de ses ancêtres.

En convaincant Canberra de rompre ses engagements avec Naval Group , il montre sa détermination à ne suivre qu'un seul cap : celui des intérêts économiques et commerciaux de Washington. Joe Biden est, de ce point de vue, bien plus préjudiciable que Donald Trump, car plus réfléchi et plus efficace. Notons que ce camouflet est le deuxième infligé à la défense française depuis le début de l'été : le premier a permis aux Américains - déjà eux - d' imposer leurs avions de chasse à la Suisse , au détriment du Rafale.

Le tabou nucléaire
Le fiasco australien nous enseigne autre chose : nos alliés ont moins de scrupules que nous à transférer leurs technologies. La France s'est toujours interdite d'exporter ses navires à propulsion nucléaire, car elle y voit la clé de son indépendance et de son savoir-faire. En acceptant de partager le leur avec les Australiens, les Américains lèvent un tabou majeur.

L'histoire ne fournit qu'un seul précédent, quand Washington avait fourni son expertise atomique aux Britanniques. C'était en 1958, au paroxysme de la guerre froide - ce qui en dit long sur le front anti-Chine qui se constitue aujourd'hui. Cette coopération américano-australienne incitera-t-elle d'autres pays à développer leur arsenal nucléaire, civil ou militaire ? Beaucoup le craignent.

Le plus cruel, dans cette affaire, est de voir à quel point l'influence de l'Europe s'érode. Nos tergiversations vis-à-vis de la Chine poussent les Etats-Unis à forger des alliances ailleurs, et sans nous . Au passage, ils donnent à Boris Johnson une formidable occasion de concrétiser ses ambitions de « Global Britain ».

L'Europe, par contraste, ne donne aucun corps à la défense commune qu'elle appelle de ses voeux. La résistance de nombreux pays, Pologne en tête, devrait nous pousser à créer des mini-alliances, à l'instar de ce que font les Etats-Unis désormais. En espérant que l'élection allemande de la semaine prochaine désigne un chancelier plus volontariste qu'Angela Merkel, qui soutienne activement cette autonomie stratégique. Olaf Scholz, qui a la faveur des sondages, n'y est pas forcément disposé.
pzorba75
   Posté le 21-09-2021 à 20:10:52   

Attendre des décisions souveraines d'un allemand social démocrate est un fantasme. Les dirigeants allemands ont toujours agi comme le souhaitaient les classes dominantes des États-Unis d'Amérique du Nord. Probablement depuis plus d'un siècle.
Xuan
   Posté le 21-09-2021 à 20:49:18   

Non ce n'est pas exact. Sur le nord stream II par exemple il y a eu conflit, et c'est la France qui a soutenu les USA contre l'Allemagne.
Les sanctions, les pressions US sur l'Allemagne ont eu pour résultat que Merkel a fini par s'y opposer.
Par contre il n'est pas certain que son remplaçant conserve la même position.
Xuan
   Posté le 21-09-2021 à 23:45:46   

Ajoutons que la chasse aux sorcières vise même le site de l'IRIS et Pascal Boniface https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/reseaux-d-influence-chinois-l-iris-en-tant-qu-institut-n-a-pas-de-position-reagit-pascal-boniface-son-directeur_4778125.html?fbclid=IwAR3KYmVrhpyQSyZgU9wrZfPftrnk8J2na6mnAbHiHZe1B1nYTCjGYbzYxCc


20 septembre 2021

L’analyse d’une historienne
Sur les influenceurs sinophobes parfois rémunérés


Annie LACROIX-RIZ
J’ai lu, avec un grand retard que je déplore, l’article du Monde du 3 septembre qui relaie avec chaleur le rapport intitulé « Les opérations d’influence de la Chine », dû à Paul Charon et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, et que les deux journalistes-relais, Nathalie Guibert et Brice Pedroletti, présentent avec emphase en ces termes : « une étude exhaustive de 600 pages, publiée lundi 20 septembre au terme de deux ans de travail par l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (Irsem) ».

On lira aussi avec profit la biographie d’un des deux auteurs du présumé chef-d’œuvre, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, passé par l’université Yale, une des étapes obligées de « la classe dirigeante atlantique » chauffée aux États-Unis depuis 1945, voire avant (Van der Pijl Kees, The Making of an Atlantic Ruling Class, Londres, Verso, 2012, 1e éd., 1984) « actuellement directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) [français, rappelons-le] et membre du Academic Advisory Board du Collège de Défense de l’OTAN ». Ce prototype du chercheur (statut qui suppose un minimum d’indépendance intellectuelle ou d’absence de liens avec les puissants et du temps disponible pour la recherche) ouvertement atlantiste, russophobe et sinophobe, se réclame, comme il l’a écrit en 2013 dans la célèbre revue atlantico-européiste Commentaire (vol. 36, no 141; 2013, p. 13-20) fondée en 1978 par Raymond Aron ».

Ce concept est cher à ses prédécesseurs, Raymond Aron, Stanley Hoffmann et Pierre Hassner, lesquels ont joué un rôle majeur dans la « guerre culturelle » conduite en France, via les gigantesques financements de la CIA et du Département d’État depuis l’immédiat après-guerre, notamment via le centre de recherche de l’Institut d’études politiques qui a lancé en France, sous la houlette de Jean-Baptiste Duroselle pour la sphère historique, les « Area studies ». Depuis les travaux de Frances Saunders sur la question (1999), la recherche à ce sujet (déjà alors très riche sur Raymond Aron) s’est beaucoup amplifiée et précisée, dans les travaux surtout anglophones, et c’est un de mes sujets d’étude en cours (rappel sur l’ouvrage indispensable, Saunders Frances Stonor, The cultural Cold War : the CIA and the world of art and letters, New York, The New Press, 2000, réédition, 2013 ; édition anglaise, Who paid the piper ?, London, Granta Books, 1999 ; qui mène la danse, la Guerre froide culturelle, Denoël, 2003, traduction épuisée, 750 € à ce jour,

La thèse de M. Vilmer, Au nom de l’humanité ? Histoire, droit, éthique et politique de l’intervention militaire justifiée par des raisons humanitaire, soutenue en 2009 à l’EHESS, une des institutions, comme l’Institut d’études politiques, les plus anciennement pourvues en riches subventions américaines, est disponible en ligne et en PDF. Ce dithyrambe de l’Occident sous tutelle américaine mérite lecture très attentive. Son appareil scientifique se réduit aux textes et préceptes empruntés aux étoiles du firmament « occidental » qui sont quotidiennement offertes (pour user d’euphémisme, le choix n’existant que si on est objectivement aveugle et sourd) à notre connaissance et à notre admiration. Y figurent en bonne place ceux, d’une part, de la philosophe Monique Canto-Sperber, dont les exploits de directrice de l’ENS d’Ulm ont entre 2005 et 2012 défrayé la chronique, et d’autre part, de feu Pierre Hassner, un des diffuseurs, aux côtés de Jean-Baptiste Duroselle et de Raymond Aron, de ces Area Studies américaines concoctées du temps de l’OSS (depuis 1941-1942, Winks Robin W., Cloak & Gown. Scholars in the Secret War, 1939-1961, New York, William Morrow and C°, 1987) et déployées à l’ère de la CIA (depuis juillet 1947, là, je renonce à la bibliographie) : ces hommages réitérés étaient bien naturels, ces éminences, parmi les intellectuels atlantiques, étant respectivement co-directrice et membre du jury de thèse de l’intéressé.

L’autre auteur, aux titres d’expert militaire presque aussi pompeux que ceux de son compagnon de plume (en anglais, d’abord, puis en français , en anglais seulement https://www.apollo.io/people/Paul/Charon/5f6ddb5d13ce1b00011ed84b ), Paul Charon, est un sinophobe officiel « patenté », pour user du vocabulaire des deux « chercheurs » (thèse EHESS, 2012 : « Le vote contre la démocratie : construction de l’État et processus de politisationdans la Chine rurale post-maoïste », ) et enseignant à Science po-Saint-Germain-en-Laye ) gratifié d’une moindre visibilité. Mais j’insiste beaucoup, afin que les choses soient clairement établies, pour que les lecteurs du présent courriel qui le peuvent prennent le temps de consulter les références de la fiche.

Dans ledit rapport des deux éminents collaborateurs de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM), Maxime Vivas subit le traitement infligé à d’autres parias, traîtres coupables de russophiles ; dont Olivier Berruyer, responsable du site Les Crises, une des cibles favorites des « anti-complotistes » patentés , exécutés par une autre présumée chercheuse en histoire russe, en fait linguiste reconvertie dans la russophobie militante à prétentions, sinon scientifiques, du moins médiatiques, particulièrement glorifiée, en 2016, par nos grands médias, dont Le Monde, Libération et Médiapart, Mme Cécile Vaissié, pour son ouvrage délirant Les réseaux du Kremlin en France (Jacques Sapir et, à bien moindre degré, moi-même, figurions dans le panthéon) .

Maxime Vivas est donc, dans l’article susmentionné, « Comment la Chine durcit sa guerre d’influence pour démontrer sa puissance », ouvertement pris à parti, comme un « des « influenceurs patentés, parfois rémunérés » : « En France, Maxime Vivas, un militant d’extrême gauche auteur d’un ouvrage prétendant que la répression des Ouïgours au Xinjiang est une “fake news” semble être un cas d’école d’hameçonnage réussi : il fut invité en Chine par des entités locales directement impliquées dans la répression, comme, en 2018, le Corps de production et de construction du Xinjiang, ou Bingtuan, une organisation paramilitaire subordonnée au PCC. Maxime Vivas s’appuie essentiellement sur des données issues directement de la propagande chinoise, et des sites complotistes étrangers comme l’américain Grayzone ».

Cette attaque, non étayée par des preuves (on remarquera naturellement le juridiquement habile « semble être »), relève de la pure et simple diffamation, et mérite ferme réplique. J’espère qu’un certain nombre de citoyens, et parmi eux, d’intellectuels dignes de leur métier, apporteront à l’assailli leur soutien explicite, milieux pro-gaullistes inclus. Jusqu’à nouvel ordre, M. Vivas est moins visiblement dépendant de la Chine que nos experts militaires ne sont ouvertement dépendants, à tous égards et, en l’occurrence, depuis leur plus jeune âge intellectuel, de l’« allié américain ». Au fait, qui paie les séjours aux États-Unis multipliés de longue date par les auteurs du rapport ?

Le dossier a été relancé aujourd’hui 20 septembre 2021 par Christian Chesnot « grand reporter au service étranger de France Inter depuis 2005 ». Le coup est si grossier qu’il est permis d’y soupçonner une des parades envisagées par les atlantistes qui nous dirigent pour faire oublier l’humiliation suprême de l’annulation américaine du contrat australien et pour inciter les Français à réclamer plus d’atlantisme encore, soit par réflexe pavlovien, soit par résignation : vu la nocivité du « monstre chinois », « courons nous jeter dans les bras [non pas des évêques, comme après juin 1848, mais] des Américains »… L’impayable courrier des lecteurs du Monde, où tout individu émettant le moindre doute sur le refrain imposé se fait traiter de « troll chinois » ou/et envoyer d’urgence « en Chine » (pour la Russie, c’est « troll russe » et l’envoi immédiat à Moscou), rappelle celui de l’ineffable Temps, organe du Comité des Forges dont Le Monde a pris en 1945 la suite directe (lecteurs inclus).

Annie LACROIX-RIZ

URL de cet article 37394
https://www.legrandsoir.info/sur-les-influenceurs-sinophobes-parfois-remuneres.html


Edité le 22-09-2021 à 00:11:07 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-09-2021 à 20:34:21   

L'affaire des sous-marins met en relief l'attitude des alliés des USA envers la Chine, leur obéissance et leur sens de la discipline envers l'hégémonisme US.
Evidemment la déclaration de Biden à l'ONU "pas de guerre froide" ne trompe personne et c'est bien une guerre qu'il prépare en s'entourant d'alliés prêts à en découdre.

Il est évident aussi que la politique ni les USA ni la Chine se retrouve au pied du mur. L'évaporation du contrat avec l'Australie sonne comme une injonction à choisir définitivement son camp sous peine d'une punition plus sévère.

En parallèle l'UE conserve des intérêts commerciaux avec la Chine, comme je l'ai déjà signalé, la Chine est devenue le premier partenaire de l'UE devant les USA.

Par contre l'UE est liée idéologiquement avec les USA puisque la Chine est un pays socialiste, et sur le terrain économique le commerce avec la Chine est défavorable pour la balance commerciale étant donné les prix de fabrication.
[C'est une inégalité que les pays impérialistes ont eux-mêmes créée soit en délocalisant leurs propres entreprises, soit en maintenant les pays émergents dans une économie de main d'œuvre, où le taux de profit est nécessairement plus élevé que dans une économie où le taux de capital fixe domine celui du capital variable, selon la loi de la baisse tangentielle du taux de profit.]


Déjà la "colère" de Macron est retombée après un petit entretien avec Biden, et l'ambassadeur français va reprendre son poste.
Lors de précédentes mesures d'intimidation la France s'était déjà pliée en écartant Huawei malgré sa parole donnée.
Il est difficile de déterminer quelle sera la position de la bourgeoisie française et celle des bourgeoisies européennes dans les mois à venir, mais il est clair que plus la contradiction USA/RPC devient antagoniste plus une troisième voie devient intenable.

Cela vaut aussi pour les groupes "de gauche" pour lesquels ce conflit est "inter-impérialiste".

____________________


Sur France 24, site atlantiste et anti chinois * , on lit ceci :


... "Scepticisme à l'égard de Paris”

Ce changement de paradigme australien, qui consiste à passer d'un engagement de prudence face à la Chine à la préparation d’une potentielle confrontation, reflète une nouvelle approche partagée par Washington et Londres. En revanche, la politique chinoise de la France demeure plus ambiguë, Paris partageant la ligne officielle de l'UE selon laquelle Pékin est à la fois un partenaire, un concurrent et un rival.

Graduellement, l’écart s’est creusé entre la position d’Emmanuel Macron et la vision majoritaire dans le monde anglophone. Les appels à "se liguer tous ensemble contre la Chine" créent un "scénario de la plus grande conflictualité possible" et sont " contre-productifs ", a déclaré le président français, en février, lors d'une discussion diffusée par le groupe de réflexion de Washington DC, l'Atlantic Council.

"La France a une approche plus prudente vis-à-vis de la Chine, alors que ce que l'Amérique veut, c'est que les pays s'unissent collectivement et s'équilibrent face à Pékin" , décrypte Shashank Joshi, rédacteur en chef de la section défense de The Economist.

Emmanuel Macron a concrétisé cette position lorsqu'il a soutenu la chancelière allemande, Angela Merkel, dans la conclusion de l’accord global sur les investissements avec la Chine, dévoilé en décembre 2020.

Si cet accord représentait des gains certains pour de grosses entreprises européennes comme les constructeurs automobiles allemands, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont néanmoins été accusés de naïveté, en accordant du crédit aux engagements de la Chine en matière de transferts de technologie et de recours au travail forcé. De l'autre côté de l'Atlantique, la nouvelle administration Biden a été déçue que l'UE ait rejeté ses demandes de consultation sur les relations économiques européennes avec la Chine. En mai, le Parlement européen a finalement suspendu l’accord en protestation, à la suite de sanctions imposées par Pékin à plusieurs députés et chercheurs européens spécialistes de la Chine.

"À Washington, cet épisode a contribué à un scepticisme à l'égard de Paris" , souligne Robert Singh, professeur de politique américaine à Birkbeck, université de Londres. " La France est considérée comme trop douce avec la Chine, alors que les États-Unis s’inquiètent de voir l’influence économique grandissante de Pékin menacer les alliances sécuritaires américaines. L'engagement de la France dans cet accord commercial avec la Chine a beaucoup déçu l'administration Biden" , poursuit Robert Singh. "Je pense que les États-Unis ne se soucieront pas beaucoup d'avoir indigné la France avec cet accord sur les sous-marins australiens."

Les États-Unis, “le meilleur partenaire”

Si Joe Biden compte faire part de sa désapprobation concernant la politique chinoise de la France lors de sa conversation téléphonique avec Emmanuel Macron, attendue dans les prochains jours, le président français pourrait mettre en avant ses actions dans l'Indo-Pacifique en réponse aux menaces de Pékin contre les alliés occidentaux.
Car la France effectue des patrouilles navales dans le détroit de Taïwan au moins une fois par an, pour soutenir la liberté de navigation, et a même déployé, en février, un sous-marin nucléaire en mer de Chine méridionale, dont la quasi-totalité est revendiquée de manière controversée par Pékin.
Décrire la France comme douce à l'égard de la Chine est "injuste" , estime Shashank Joshi, suggérant que le terme "ambivalent" est plus approprié. Mais il semblerait que cette ambivalence ne soit pas jugée suffisante par les États-Unis et l'Australie. Car, outre l’aspect purement technologique conférant aux sous-marins américains nucléaires un avantage, l'approche géostratégique de la France a également contribué à créer de la distance avec Canberra, juge Richard Whitman, professeur de politique et de relations internationales à l'université du Kent.
"Les États-Unis réfléchissent à la manière de contenir la Chine. L'Australie partage cette vision, contrairement à la France qui cherche à accommoder Pékin", pointe le spécialiste. "En conséquence, les États-Unis apparaissent comme le meilleur partenaire. La France a toujours été un partenaire de second ordre qui pouvait compléter, plutôt que remplacer, tout ce que les États-Unis pouvaient avoir à offrir."

Article en anglais de Tom WHEELDON traduit par David Rich


________________


* Voir la vidéo sur le même site UE - Chine l'accord de la honte ?


Edité le 22-09-2021 à 20:35:24 par Xuan


Xuan
   Posté le 24-09-2021 à 22:28:43   

Médias français : Au moins 5 téléphones portables de ministres français ont été attaqués par le logiciel espion "Pegasus"


Écrit par : Hong Yilin
2021-09-25 00:05:01

Les médias français ont cité des informations le 23 septembre selon lesquelles les téléphones portables d'un conseiller diplomatique du président français Emmanuel Macron et d'au moins 5 ministres du cabinet du gouvernement ont été affectés par le logiciel espion "Pegasus" de la société israélienne NSO Group entre 2019 et 2020. Pegasus) invasion.

Le site d'information français d'enquête Mediapart a cité un certain nombre de sources anonymes et un rapport de dossier de renseignement classifié le 23 septembre. Le ministre français de l'Éducation Jean-Michel Blanquer et la ministre de la Cohésion territoriale Jacqueline Gourault, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, la ministre du Logement et de l'Urbanisme Emmanuelle Wargon et des Outre-mer Les téléphones portables du ministre Sébastien Lecornu ont été retrouvés avec des traces de l'activité "Pegasus".

Le gouvernement français a temporairement refusé de répondre à cette affaire.
Xuan
   Posté le 26-09-2021 à 10:09:50   

La puissance nationale de la Chine garantit un résultat différent de Meng par rapport à l'exécutif d'Alstom : éditorial du Global Times

La puissance nationale de la Chine garantit un résultat différent de Meng par rapport à l'exécutif d'Alstom : éditorial du Global Times
Par Global Times
Publié: 25 sept. 2021 18:15

https://www.globaltimes.cn/page/202109/1235051.shtml

Le directeur financier de Huawei, Meng Wanzhou, a été libéré par le Canada tôt samedi matin (heure de Pékin) et est parti à bord d'un avion affrété organisé par le gouvernement chinois à destination de Shenzhen. Meng avait précédemment conclu un accord avec le ministère américain de la Justice. Dans une audience vidéo quelques heures avant sa libération, elle n'a accepté qu'un "exposé des faits" devant le tribunal fédéral américain de New York et a plaidé non coupable de toutes les accusations, préservant sa propre dignité et celle de Huawei. Comme l'affaire a duré plus de 1 000 jours et a fait sensation dans le monde entier, le résultat a également protégé efficacement la dignité nationale de la Chine.

Le 1er décembre 2018, Meng a été arrêté par les autorités canadiennes à l'aéroport international de Vancouver à la demande des États-Unis. Au plus fort de la guerre commerciale sino-américaine, les États-Unis commençaient à attaquer les entreprises chinoises de haute technologie. L'arrestation et les accusations qui ont suivi étaient une persécution politique non déguisée. Cela a créé un mauvais précédent d'arrestation d'hommes d'affaires lors d'une compétition de grandes puissances, menaçant la sécurité des voyages d'affaires dans le monde.

Après sa détention, Meng et Huawei ont mené une poursuite marathon contre le gouvernement canadien. En apparence, le Canada était engagé dans une bataille juridique avec Meng, mais en fait, il a examiné l'attitude politique des États-Unis. Toute la société occidentale en est tacitement consciente.

Meng ne plaidera pas coupable, et Huawei n'acceptera pas non plus d'énormes amendes ou compensations. C'est la ligne de fond de la justice. Meng elle-même et Huawei n'ont pas pu affronter l'appareil d'État des États-Unis et du Canada. Ainsi, le gouvernement chinois s'est levé dès le début et a déployé des efforts continus et inlassables pour la libération de Meng.

La société chinoise a également accordé une attention et un soutien continus à la protection des droits de Meng. Lorsque Meng a été détenu au Canada pendant près de 1 000 jours en août, le Global Times a lancé une pétition en ligne exigeant la libération immédiate et inconditionnelle de Meng, et a rapidement accumulé 15 millions de signatures, montrant l'opinion publique chinoise au Canada.

Les États-Unis et le Canada ne peuvent pas sauvagement persécuter politiquement les hommes d'affaires chinois. C'est l'attitude claire de toute la Chine. La volonté de la Chine est soutenue par une force puissante et persistante. Nous pensons que ce facteur occupera une place prépondérante lorsque les États-Unis et le Canada réfléchiront au cas de Meng.

Le même jour, Meng est rentré en Chine, les Canadiens Michael Spavor et Michael Kovrig, accusés d'espionnage, sont également rentrés au Canada. Mais l'infraction criminelle commise par les deux Canadiens est de nature complètement différente de la souffrance politique innocente de Meng. Le récit déformé du Canada et de l'Occident n'aveuglera pas les gens du monde entier, ni ne changera le jugement de bon sens des gens sur les tenants et les aboutissants du cas de Meng.

L'arrestation de Meng a enfreint certaines règles fondamentales de l'ordre international et a stimulé l'action de la concurrence des grandes puissances. Les dommages causés sont considérables. Nous espérons que lorsque l'affaire Meng se terminera, Washington réfléchira à ses choix : ont-ils fait peur et ont-ils vaincu Huawei ? Ont-ils intimidé la Chine ? Non. Le seul effet de cette affaire est de montrer au monde à quel point les États-Unis peuvent être brutaux pour atteindre leur objectif politique, et comment les États-Unis ont ignoré les règles. L'affaire sera une tache éternelle sur les États-Unis.

Nous espérons que la libération de Meng jouera un rôle positif pour faire face au choc et au chaos qui ont commencé il y a trois ans, et contribuera à un redémarrage des relations sino-canadiennes et au dégel des relations sino-américaines.

Nous pensons que de nombreux Chinois ont à nouveau pensé à l'expérience du français Alstom. En raison de la concurrence de l'entreprise avec ses homologues américains, le dirigeant d'Alstom, Frédéric Pierucci, a été condamné aux États-Unis pour corruption transnationale à cinq ans de prison. Alstom a payé une énorme amende et a été contraint de vendre son cœur de métier à l'américain General Motors. En comparaison, Meng et Huawei sont beaucoup plus chanceux.
C'est la puissance nationale de la Chine qui a façonné ce résultat final. Un pays sera entouré de plus de problèmes à mesure qu'il se renforce, mais seul un pays fort peut nous permettre de faire face à ces problèmes avec dignité. Chaque fois que nous rencontrons un défi, nous n'avons pas à tout risquer dans le combat, ni à compromettre notre dignité.
Xuan
   Posté le 26-09-2021 à 18:58:14   

En raison de la concurrence de l’entreprise avec ses homologues américains, le dirigeant d’Alstom, Frédéric Pierucci, a été condamné aux États-Unis pour corruption transnationale à cinq ans de prison. Alstom a payé une énorme amende et a été contraint de vendre son activité principale à l’américain General Motors.

Marc Lassus, co-fondateur du géant français Gemplus, dans un livre intitulé « La puce et le Morpion », révèle comment Gemplus, à l’époque, leader mondial de la carte à puce, la société qu’il a créée et qui comptait alors déjà plus de deux milliards d’utilisateurs dans le monde, a subi un raid orchestré par les services américains.
Il faut se souvenir que cette « pépite » technologique française, abandonnée par l’Etat, a pu être siphonnée à l’insu de son plein gré, par la société américaine Texas Pacific Group avec en sous-main In-Q-Tel, un fonds de capital-risque créé par la CIA.
Xuan
   Posté le 08-10-2021 à 14:08:58   

Une interview de Pierucci par Global Times



Exclusif : Agir avec force ou les États-Unis ne reculeront pas : un ancien dirigeant d'Alstom sur la victoire de la Chine dans l'affaire Meng Wanzhou

https://www.globaltimes.cn/page/202110/1235713.shtml
Par Chen Qingqing
Publié: 07 oct. 2021 17:43

Note de l'éditeur :
Meng Wanzhou, directeur financier de Huawei, a récemment signé un accord de report de poursuites avec les États-Unis et est retourné en Chine après avoir été détenu au Canada pendant plus de 1 000 jours. L'histoire de Meng rappelle beaucoup d'un incident similaire qui s'est produit il y a des années lorsque les États-Unis ont utilisé leurs pouvoirs de juridiction à long terme pour abattre un cadre supérieur de la société française d'énergie et de transport Alstom. L'ancien cadre d'Alstom Frederic Pierucci, qui a raconté cette histoire dans son livre intitulé Le Piège Américain ( Le piège américain ), s'est entretenu avec le journaliste du Global Times (GT) Chen Qingqing dans la dernière interview, partageant sa réflexion sur l'incident de Meng et sa signification, en particulier concernant la lutte contre l'utilisation par les États-Unis de leur système juridique pour mener une guerre économique
.

Frédéric Pierucci


GT : Quelle a été votre première réaction lorsque vous avez entendu parler de l'accord de Meng Wanzhou avec le ministère américain de la Justice (DOJ) et qu'elle pourrait enfin retourner en Chine ? Le résultat était-il à la hauteur de vos attentes ? Qu'avez-vous ressenti à ce sujet ?

Pierucci : Quand j'ai appris ça, j'étais à Paris et quelqu'un m'a appelé et m'a demandé si j'avais vu les informations. Au départ, l'accord de poursuite différée (DPA) n'avait pas encore été signé. Quand j'ai entendu qu'il y aurait un DPA à signer, j'ai été assez surpris et un peu inquiet car rien n'est fait tant que ce n'est pas fait. J'ai donc attendu que cela soit fait et téléchargé le DPA sur Internet pour le voir de mes propres yeux, car je ne pouvais pas croire que cela se produisait.
Pour moi, ce fut une grande surprise. L'accord est unique, ce qui est vraiment un accord très spécial qui a été conclu.

GT : Pourquoi l'appelez-vous « l'accord unique » ?

Pierucci : Parce qu'habituellement, lorsqu'un individu fait l'objet d'une enquête ou d'une inculpation par les États-Unis, l'accusation du DOJ n'offre pas l'alternative d'une DPA avec la personne inculpée. C'est soit la personne va au procès et gagne ou perd. Ou ils font signer un plaidoyer de culpabilité à la personne. Il est donc très inhabituel pour eux de proposer à une personne physique de signer un DPA où la personne n'a pas à admettre sa culpabilité, pas un accord de plaidoyer.

En fait, ce type de DPA est généralement utilisé pour les entreprises, pas pour les particuliers. C'est donc très unique.

GT : Bien que Meng ait admis avoir induit l'institution financière mondiale en erreur, elle n'a pas payé une lourde amende ni plaidé coupable, ce que certains experts juridiques considèrent comme un bon résultat. Qu'en pensez-vous ? Pensez-vous que c'est un bon résultat pour Meng ? Huawei sera-t-il confronté à plus de défis lors de futurs procès aux États-Unis ?

Pierucci : C'est un excellent résultat pour Meng, car dans ce genre de DPA, vous admettez en même temps certains faits stipulés. La personne et le procureur ont convenu que la personne n'avait commis aucun crime d'État fédéral ou local.
Dans le cas de Huawei, il est bien mieux pour Huawei que Meng ait signé un DPA plutôt que de signer un accord de plaidoyer. Personne ne peut prédire ce qui va se passer maintenant dans l'affaire contre Huawei. Mais cela ne renforce pas le DOJ. C'est vraiment beaucoup plus à voir avec une poursuite contre Huawei car cela aurait pu être bien pire. C'est donc un bon résultat.
Bien que l'exposé des faits puisse être utilisé contre Huawei, et c'est ce qu'ils essaieront probablement de faire, je pense que ce n'est pas une surprise que Huawei soit confronté à une grande bataille aux États-Unis, mais cela aurait pu être bien pire pour Huawei si Meng avait signé un accord de plaidoyer.

GT : Dans votre livre The American Trap, votre histoire a en effet exposé la guerre économique secrète que les États-Unis ont tenté de mener contre des entités et des individus étrangers. Pensez-vous qu'il existe des similitudes et des différences entre votre histoire et celle de Meng, en particulier les résultats que vous avez obtenus car vous pensez que c'est une peine injuste dans votre cas ? Pouvez-vous nous dire ce que vous avez appris de vos expériences passées ?

Pierucci : Il est clair que les États-Unis utilisent leur juridiction parallèle depuis assez longtemps en ciblant des entreprises spécifiques dans des secteurs spécifiques, qui sont la plupart du temps des secteurs stratégiques. Ils ont commencé avec Toshiba dans les années 80 et 90, puis Alstom, puis Huawei et ainsi de suite. Vous voyez une similitude de cas où la juridiction américaine s'applique à des sociétés étrangères afin d'atteindre un objectif économique.
La différence entre, évidemment, mon cas et celui de Meng, c'est que j'ai été arrêté alors que j'étais aux États-Unis. Par conséquent, je n'ai pas eu la chance de vraiment me battre avant d'être incarcéré. Le fait qu'elle ait été arrêtée au Canada a fait une énorme différence. L'autre grande différence est qu'elle avait le soutien total de Huawei et du gouvernement chinois car ils ont compris très rapidement qu'il ne s'agissait pas d'une affaire légale comme d'habitude. C'était un cas juridique très particulier. Je pense que le gouvernement chinois et Huawei ont compris très rapidement, cela faisait partie d'une guerre économique.
De mon côté, l'affaire remontait à 2013 et 2014. A cette époque, du moins en Europe, on ne savait pas grand-chose de cette utilisation de la justice pour cibler des entreprises spécifiques. Je n'ai donc pas eu le soutien de mon entreprise ni le soutien du gouvernement français. Maintenant, je pense que le monde comprend comment cela fonctionne et nous pouvons réagir beaucoup mieux.
Je pense que le cas de Huawei va, espérons-le, commencer à ralentir les pratiques de juridiction à bras long des États-Unis. Pour la première fois, un pays se lève vraiment et éloigne certains de ses citoyens des prisons américaines et protège ainsi ses entreprises. Peut-être que cela ne va pas arrêter les États-Unis, mais au moins c'est une victoire.

GT : Pensez-vous qu'une telle victoire incitera d'autres pays ou entreprises à se battre contre les États-Unis ?

Pierucci : Oui, certains pays ont commencé à réagir. Je pense que le premier pays qui a vraiment réagi a été le Royaume-Uni, où il a promulgué sa propre loi anti-corruption en 2010 - le UK Bribery Act 2010 - pour également contrer l'application extraordinaire de la loi américaine. Alors que les États-Unis s'en prenaient à l'une des plus grandes entreprises britanniques, British Aerospace, et lui faisaient payer des millions d'amendes, les Britanniques ont compris que cela était utilisé pour cibler leurs entreprises, alors ils ont promulgué leur propre loi pour les protéger.
En France, en 2016, suite à l'affaire Alstom, nous avons promulgué la loi française anti-corruption, appelée Sapin II, pour protéger les entreprises françaises. En Chine, après les affaires ZTE et Huawei, la Chine a commencé à promulguer de nouvelles lois, notamment la loi sur le contrôle des exportations et une loi sur les contre-sanctions. Différents pays ont commencé à réagir à de telles portées extraterritoriales [des lois américaines.] La Russie a également commencé à réagir.

GT : Vous avez mentionné que dans une récente interview avec un autre média chinois, CGTN, c'était la première fois qu'un pays luttait avec succès contre la juridiction à bras long des États-Unis, mais vous n'êtes pas aussi chanceux que Meng. Pourriez-vous nous dire ce que votre entreprise et votre pays auraient pu faire de plus pour vous à ce moment-là ?

Pierucci : C'est arrivé en 2013, et je pense que l'entreprise et le gouvernement n'étaient pas prêts à se dresser contre les États-Unis. Et ils l'ont simplement vu comme une affaire juridique au lieu de la considérer comme une affaire économique. Ils auraient pu faire ce qu'ils ont fait plus tard après la promulgation du Sapin II en France.
Pour protéger les entreprises françaises, il y a deux exemples. L'un était avec la Société Générale et l'autre avec Airbus. Nous sommes en mesure de régler ces cas en France, principalement, et les amendes sont payées en France principalement et personne n'a été arrêté. Mais ils ont pris Alstom en partie avant que nous ne puissions réagir de la sorte.

GT : Certains pays, comme le Canada et le Mexique, ont introduit une législation pour bloquer la « juridiction au bras long » des États-Unis, interdisant à leurs ressortissants de se soumettre aux lois américaines et punissant les entreprises et le personnel qui violent les « lois de blocage ». Pensez-vous que l'Europe devrait ressembler davantage à ces pays ? Est-il juste que les États-Unis - un pays qui prône le libre marché - soient en concurrence avec ses rivaux alors qu'en même temps ils pourraient gouverner les autres par leur propre soi-disant loi ?

Pierucci :Bien sûr, ce n'est pas juste. En repensant à l'histoire, lorsqu'un pays avait une suprématie militaire, il essayait d'imposer ses lois au reste du monde, par exemple, les Romains imposaient leurs lois lorsqu'ils envahissaient les autres, et Napoléon imposait la loi française dans tous les les territoires qu'il concédait, tandis que les Britanniques faisaient de même. À nous maintenant de l'accepter ou non. Maintenant, les pays réagissent à cela.
C'est bien d'établir une loi, mais c'est beaucoup mieux si la loi est appliquée. Par exemple, en France, nous avons une loi de blocage qui interdit également aux entreprises françaises de transférer des informations vers une autre juridiction étrangère au cas où elles feraient l'objet d'une enquête. Le problème est que la loi n'avait pas été appliquée et donc, parce qu'il n'y avait pas de réelles sanctions pour les entreprises qui le faisaient. Les entreprises préfèrent transférer des documents hors de France vers les États-Unis dans l'espoir de réduire les amendes qu'elles paieront aux États-Unis.
Comme ils ne payaient pas d'amende en France pour avoir enfreint une loi de blocage française, la culpabilité n'était pas un problème. C'est bien que le Mexique, le Canada, la France et d'autres pays, et maintenant la Chine, aient également mis en place une sorte de loi de blocage. Voyons maintenant quel pays l'applique vraiment.

GT : Alors que c'est la première fois que la Chine se bat contre la juridiction au bras long des États-Unis et remporte une victoire jusqu'à présent, pensez-vous que la guerre juridique et économique entre la Chine et les États-Unis a déjà commencé ? Que devons-nous faire en tant que gouvernement, entreprise ou individu pour gagner cette guerre ?

Pierucci : Maintenant, les États-Unis et la Chine sont en guerre économique comme les États-Unis étaient en guerre contre le Japon dans les années 80 et 90, et les États-Unis avaient été en guerre avec l'Europe auparavant. L'un des problèmes est que si vous ne montrez pas que vous êtes fort, ils ne vous considéreront pas de manière positive. Par conséquent, ils continueront à faire ce que les États-Unis ont fait.
Seulement si vous prenez des mesures fortes et parfois des mesures de représailles, alors seulement ils commenceront à reculer.
Par exemple, en Europe, dans les années 80, les États-Unis avaient commencé à attaquer les entreprises françaises sur des questions antitrust. Par conséquent, ils ont infligé de nombreuses amendes aux entreprises françaises et européennes sur des questions antitrust. À ce moment-là, l'Europe a également réagi et a infligé de nombreuses amendes aux entreprises américaines pour antitrust. Et puis, il y a eu un équilibre qui s'est créé.
Vous devez montrer que vous êtes fort car sinon vous ne serez pas considéré comme un adversaire digne de ce nom. Et puis vous allez être plastifié. Il faut donc réagir avec force, évidemment.

GT : Avez-vous vu la Chine changer sa façon d'interagir avec les États-Unis ces dernières années ? En avez-vous vu davantage en termes de réaction ou de contre-mesures de la part de la Chine ces dernières années, surtout depuis le début de la guerre commerciale ?

Pierucci :Oui bien sûr. C'était comme jouer au ping-pong entre les deux pays. De 2020 à 2021, la Chine a promulgué différents décrets et lois pour protéger essentiellement ses intérêts économiques. Le cadre juridique est actuellement en cours de construction en Chine pour contrer cela.
Concernant l'Europe, le problème est que l'Europe n'est pas vraiment une, avec 27 pays ayant des intérêts différents. Certains sont beaucoup plus proches des États-Unis tandis que d'autres souhaitent une Europe plus indépendante d'un point de vue militaire et économique. Par exemple, nous avons maintenant commencé à discuter de la protection des données pour les entreprises, en évitant le transfert de données d'Europe vers les États-Unis. Nous avons un nouveau décret appelé Schrems II qui interdit le transfert de données personnelles vers les États-Unis, et nous avons commencé à réagir mais cela prendra du temps.
Mais nous avons besoin que les pays membres se mettent d'accord avant de promulguer les lois, et les États-Unis sont très bons pour jouer les uns contre les autres en Europe et cela prend donc plus de temps.

GT : Pensez-vous que l'Europe est également dans une certaine sorte de guerre juridique ou économique avec les États-Unis ? Pensez-vous que les entreprises multinationales européennes sont confrontées aux mêmes défis que les entreprises chinoises et que faut-il faire pour lutter contre de tels mouvements unilatéraux ?

Pierucci :Il est clair que certaines actions ciblent des technologies spécifiques mais que d'autres ne ciblent pas des technologies mais certaines entreprises et certaines banques. Par exemple, la plus grosse amende payée en Europe a été payée par la banque française BNP Paribas pour des problèmes de contrôle des exportations similaires à l'affaire Huawei en payant 8,9 milliards de dollars. En effet, l'Europe a été frappée avant la Chine par l'extraterritorialité de la loi américaine sur les sanctions, les embargos, le contrôle des exportations et sur les affaires de corruption.
Ce que vous voyez en Chine pourrait n'être que le début des problèmes, car les États-Unis ont promulgué des décrets selon lesquels les agents du FBI doivent désormais se concentrer sur les entreprises chinoises en concurrence avec les entreprises américaines pour violation de la loi sur les pratiques de corruption à l'étranger, vous pouvez donc vous attendre à plus de cas contre entreprises chinoises.

GT : Il y a un autre livre récent d'un entrepreneur français, Marc Lassus, publié en chinois, qui révèle comment les services de sécurité américains l'ont persécuté et ont pris le contrôle de son entreprise technologique. Mais il a dit qu'il hésitait à écrire un tel livre, inquiet des représailles américaines, combattant seul (sans le soutien de l'État). Avez-vous hésité avant de publier le livre The American Trap ? Avez-vous par la suite subi des représailles de la part des autorités américaines compétentes ?

Pierucci : Je connais très bien Lassus et c'est un bon ami à moi, et son histoire est similaire à la mienne. En fait, il a mentionné qu'il attendait que j'écrive le livre pour qu'il puisse se sentir libre d'écrire son livre plusieurs fois. Son histoire s'est déroulée il y a une vingtaine d'années. Et il n'y a rien de nouveau, c'est juste que la Chine a été blessée après nous en Europe sur ces questions.
Il y a un risque à écrire et il y a un risque à ne pas écrire. J'ai ressenti ce devoir de le mettre dans mes écrits, car je veux protéger les entreprises françaises contre cela. Je veux aussi mettre en garde les employés des grandes entreprises, car ce qui m'est arrivé pourrait arriver à d'autres. Et en fait, cela arrive tout le temps. Dans de nombreux pays, il y a beaucoup de "Meng Wanzhou" et de "Frederic Pierucci" dans les prisons américaines. J'ai publié le livre dès que je suis sorti de prison.

GT : Pour les entreprises chinoises mais aussi pour les entreprises européennes, que doivent-elles faire pendant cette guerre juridique et économique prolongée avec les États-Unis ? Quelle est votre suggestion?

Pierucci :J'ai créé ma propre société constitutive en 2015 après que cela s'est produit, car je sentais que la première chose à faire dans les entreprises est la nécessité de mettre en place des processus pour minimiser ce type de risque.
Vous devez mettre en place des processus anti-corruption dans l'entreprise, rédiger le code de conduite, rédiger des processus, nommer des consultants et des agents, ainsi que des intermédiaires. Vous devez dresser une carte des risques pour identifier où vous êtes potentiellement à risque de corruption, qu'elle soit interpersonnelle ou entreprise-client. Vous devez mettre en place une sorte de plan de dénonciation au sein de votre entreprise pour détecter les signaux et vous devez exercer une diligence raisonnable sur vos partenaires car si votre partenaire, c'est-à-dire vos distributeurs ou agents, verse un pot-de-vin dont vous bénéficiez, vous êtes également responsable. Vous devez donc mettre toutes ces politiques en place au sein de l'entreprise et protéger la direction.
C'est ce que nous faisons. Fondamentalement, nous le faisons sur la lutte contre la corruption. Nous le faisons en matière de contrôle des exportations et de conformité commerciale. Il est important d'avoir un ensemble de règles internes pour minimiser le service.
Si quelque chose devait arriver, vous pouvez toujours vous défendre en disant que j'ai fait tout ce que je pouvais pour l'empêcher au sein de l'entreprise en mettant en œuvre tous les processus et politiques. Il est également important de former le management et le personnel les plus exposés à ces risques, ce que nous pourrions faire au niveau de l'entreprise. Au niveau des pays, vous devez faire exactement ce que la France a fait ou la Chine fait maintenant en mettant en place votre propre ensemble de lois pour protéger également les entreprises.

GT : Après l'incident de Meng Wanzhou, des incidents similaires se reproduiront-ils ? Y aura-t-il un autre Meng Wanzhou en Chine ?

Pierucci : Je ne sais pas. Certaines personnes moins en vue pourraient être poursuivies car Huawei n'est pas la seule entreprise à avoir été ciblée. Chaque année, de nouvelles entreprises, peut-être plus petites et avec des affaires moins médiatisées, sont sous surveillance ou inculpées ou doivent faire face à ce genre de problème. Cela ne va donc pas s'arrêter. Ce qui pourrait arrêter cela, c'est de le minimiser si le pays met en place des lois et juge les affaires à l'intérieur de votre propre pays. Contrairement à ce qui s'est fait en France avec les cas de la Société Générale et d'Airbus. Si la Chine traite ces cas dans le pays, les entreprises ne seront pas soumises à la juridiction américaine. Ce sera une situation différente.

GT : Si on vous demandait d'utiliser un mot pour décrire la pratique des États-Unis, quel mot choisiriez-vous ?

Pierucci : Très pragmatique. Les États-Unis sont la superpuissance, et ils défendent leurs intérêts et ils utilisent tous les moyens pour défendre leurs intérêts. Les États-Unis ne changeront pas, que ce soit les démocrates ou les républicains. Ils vont toujours se battre pour les intérêts économiques des États-Unis.
Xuan
   Posté le 27-10-2021 à 21:08:06   

Entretien téléphonique Xi-Macron


https://francais.cgtn.com/n/BfJEA-CIA-GcA/EeEHAA/index.html

Le président chinois Xi Jinping a eu mardi 26 octobre un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron.
Il a souligné que leurs pays, sous réserve de prévention et de contrôle efficaces de la pandémie, devraient faire progresser le processus de leurs coopérations concernées, la consolider dans les domaines traditionnels tels que l'énergie nucléaire civile, l'aviation et l'aérospatiale, ainsi que l'accroître dans de nouveaux domaines comme l'intelligence artificielle, la biopharmacie et les questions océaniques.

La Chine, a poursuivi M. Xi, est disposée à travailler avec la France pour poursuivre la coopération dans la préservation de la biodiversité, l'approfondissement de la coopération écologique, la mise en œuvre de l'Initiative pour le développement mondial et la coopération tripartite en Afrique et ailleurs.
La Chine et la France ont également besoin de se soutenir l'une l'autre dans l'accueil des Jeux Olympiques d'hiver de Beijing 2022 et des JO d'été de Paris 2024, a ajouté le président chinois.
M. Xi a fait valoir que la Chine accordait une grande importance au développement de ses relations avec la France.
Il a fait remarquer que depuis l'année dernière, M. Macron et lui-même ont entretenu des contacts de diverses manières et les consensus majeurs qu'ils ont atteints au sujet des relations bilatérales ont été efficacement mis en œuvre puisque des progrès importants ont déjà été réalisés.
Relevant le fait que la situation internationale évolue rapidement, M. Xi a indiqué que le maintien par M. Macron et lui-même d'une communication et d'une coordination opportunes sur les questions majeures contribuerait à garder le cap des relations sino-françaises et apporterait une plus grande stabilité au monde.
Les multiples grands événements internationaux de ces derniers temps ont encore une fois démontré le fait que la France a raison de promouvoir l'autonomie stratégique de l'Union européenne (UE), a indiqué le chef d'Etat chinois.
La Chine et l'UE, a-t-il continué, doivent poursuivre leurs communications et leurs dialogues de haut niveau, renforcer la compréhension et la confiance mutuelles et réduire les malentendus et erreurs de jugement.
Les deux parties devraient aussi gérer leurs divergences de façon adéquate et consolider la direction politique des relations sino-européennes afin d'assurer le développement stable et durable des relations bilatérales, a dit M. Xi.
Il a suggéré que les deux parties se concentrent sur les besoins de leurs entreprises et de leurs peuples, élargissent le champ de la coopération sino-européenne et exploitent plus profondément leur potentiel de coopération dans des domaines tels que la connectivité, la technologie numérique, la protection de l'environnement, l'innovation scientifique et technologique et la santé.
En outre, la Chine espère que la France jouera un rôle positif dans la promotion du développement sain et stable des relations sino-européennes, a ajouté le président chinois.

Pour sa part, M. Macron a félicité la Chine pour l'organisation réussie du Sommet des dirigeants de la 15e réunion de la Conférence des parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique à Kunming.
La France est fermement engagée dans la promotion du développement des relations UE-Chine d'une manière constructive, et s'attache à gérer et à résoudre les divergences de manière appropriée ainsi qu'à approfondir la coopération UE-Chine dans des secteurs tels que l'économie, le commerce, la lutte contre les changements climatiques et la préservation de la biodiversité en renforçant le dialogue à tous les niveaux, a affirmé le président français.
La France souhaite consolider sa coordination avec la Chine en ce qui concerne le Sommet des dirigeants du Groupe des 20 en Italie et la 26e Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à Glasgow, au Royaume-Uni, a-t-il ajouté.
M. Macron a indiqué que son pays était disposé à collaborer avec la Chine pour obtenir davantage de résultats au niveau de la coopération pragmatique bilatérale dans les domaines concernés, espérant que l'accord sur les investissements UE-Chine entrerait bientôt en vigueur.
La France soutient la Chine dans ses efforts d'accueillir avec succès les JO d'hiver de Beijing, a-t-il souligné, ajoutant qu'il souhaitait maintenir une communication étroite avec M. Xi autour des relations France-Chine et UE-Chine ainsi que sur les sujets majeurs d'intérêt commun.

(Source : Xinhua)

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Sur les différends :

Selon un rapport de l'Agence France-Presse du 26 octobre, à l'approche du sommet du G20 à Rome et de la 26e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26) à Glasgow, les deux dirigeants chinois et français ont discuté d'une série de grands enjeux internationaux, y compris la nouvelle pneumonie de la couronne (COVID-19) Épidémie, climat, commerce, Afghanistan, programme nucléaire iranien, etc.

Selon le contenu public du palais présidentiel français, Macron a eu une conversation téléphonique avec le président chinois Xi Jinping le 26 octobre, appelant Xi Jinping à ouvrir davantage le marché chinois. "Au cours d'une conversation téléphonique, Macron a appelé Xi Jinping à continuer de rééquilibrer les relations Chine-UE dans le sens d'un plus grand avantage mutuel, notamment en termes d'accès au marché."
Macron a également demandé à Xi Jinping d'envoyer un "signal clair" au monde sur le changement climatique avant le sommet de la COP26, exhortant Xi Jinping à augmenter considérablement les objectifs de la Chine dans la lutte contre la crise climatique et à faire des progrès "concrets" vers la fin de la dépendance de la Chine au charbon. .
En outre, Macron a appelé la Chine à « adopter une attitude constructive et à lever les sanctions obligatoires à l'encontre des représentants des États membres de l'UE, des institutions de l'UE et du Parlement européen ».

Il convient de mentionner que le contenu de l'appel public lancé par le média d'État chinois Xinhua News Agency ne mentionnait pas le contenu ci-dessus de Macron. Selon le contenu public de l'agence de presse Xinhua, Xi Jinping a mentionné de consolider la coopération dans des domaines traditionnels tels que l'énergie nucléaire civile et l'aérospatiale, et d'étendre la coopération dans de nouveaux domaines tels que l'intelligence artificielle, la biopharmaceutique et les océans, d’autre part en accueillant les Jeux olympiques d'hiver de Pékin et les Jeux olympiques de Paris. Grâce à une communication et un dialogue continus de haut niveau, la Chine et l'UE devraient renforcer la compréhension et la confiance mutuelle, réduire les malentendus et les jugements erronés, gérer correctement les différences et assurer la stabilité et le développement à long terme des relations Chine-UE.

Selon l'agence de presse Xinhua, Macron a promis que la France est fermement engagée à promouvoir le développement des relations Chine-UE et s'engage à approfondir la coopération UE-Chine dans les domaines économique et commercial, du changement climatique, de la conservation de la biodiversité et d'autres domaines en renforçant le dialogue dans tous les domaines. niveaux, en gérant et en résolvant correctement les différends. On espère que l'accord d'investissement Chine-UE entrera en vigueur dès que possible et que la France soutiendra la Chine dans l'organisation réussie des Jeux olympiques d'hiver de Pékin.


Edité le 27-10-2021 à 21:09:01 par Xuan


Xuan
   Posté le 09-12-2021 à 19:00:07   

Incursion française en mer Noire repoussée par la Russie


https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/joe-biden/tensions-ukraine-russie-des-avions-de-chasse-francais-interceptes-par-les-russes-au-dessus-de-la-mer-noir_4874843.html

Encore une fois l'impérialisme français vole au secours du bellicisme US dans le cadre de l'OTAN.
Le retrait immédiat de l'OTAN s'impose.
Xuan
   Posté le 20-01-2022 à 20:33:09   

«Nouvel ordre de sécurité» : Macron propose à l'Europe de s'allier à l'OTAN pour contrer la Russie

19 janv. 2022, 12:39- Avec AFP © THOMAS COEX Source: AFP


Dans son discours devant les eurodéputés réunis au Parlement européen de Strasbourg le 19 janvier, Emmanuel Macron a milité en faveur de la construction d'un «nouvel ordre de sécurité» pour les Européens, afin de contrer la Russie. Il a également appelé à avoir «un dialogue franc et exigeant» avec Moscou.
La sécurité de notre continent nécessite un réarmement stratégique de notre Europe comme puissance de paix et d'équilibre, en particulier dans le dialogue avec la Russie «Ces prochaines semaines doivent nous conduire à faire aboutir une proposition européenne bâtissant un nouvel ordre de sécurité et de stabilité. Nous devons le construire entre Européens, puis le partager avec nos alliés dans le cadre de l'OTAN, puis ensuite le proposer à la négociation à la Russie» , a-t-il fait valoir.
«La sécurité de notre continent nécessite un réarmement stratégique de notre Europe comme puissance de paix et d'équilibre, en particulier dans le dialogue avec la Russie» , a poursuivi le chef de l'Etat, qui présentait aux eurodéputés les priorités de la France pour les six mois de sa présidence du Conseil de l'Union européenne. Le dialogue avec la Russie, «je le défends depuis plusieurs années, il n'est pas une option », a-t-il martelé, en pleine tensions entre la Russie et l'Occident.

«Ce qu'il nous faut bâtir c'est un ordre européen fondé sur des principes et des règles auxquels nous nous sommes rangés et que nous avons actés non pas contre, ni sans, mais avec la Russie il y a maintenant 30 ans» , a déclaré en outre Emmanuel Macron. Parmi ces principes, il a cité « le rejet du recours à la force, à la menace, à la coercition ; le choix libre pour les Etats de participer aux organisations, aux alliances, aux arrangements de sécurité de leur choix ; l'inviolabilité des frontières ; l'intégrité territoriale des Etats, le rejet des sphères d'influence» .

RT France : https://francais.rt.com/international/94883-nouvel-ordre-securite-macron-propose-europe-allier-otan-contrer-russie
Xuan
   Posté le 20-01-2022 à 22:28:00   

L'Assemblée Nationale entérine le mensonge du "génocide" des Ouïghours


Proposition de résolution nº 4268

Ce texte, emmené par le groupe PS dans le cadre de sa niche parlementaire, n’a pas de portée contraignante mais revêt une importance symbolique, à deux semaines de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver à Pékin. «Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde» , a solennellement lancé le socialiste Olivier Faure, estimant qu’il s’agissait d’un «devoir de qualifier le martyre que subit aujourd’hui la minorité ouïghoure en Chine» , et qu’il appartenait aux députés de «briser le silence».

La députée LFI Clémentine Autain estime que le terme de « crime contre l’humanité » serait plus adéquat pour la situation des Ouïghours

Disposant du soutien des députés de la majorité présidentielle, l’Assemblée nationale a largement adopté ce texte, par 169 voix pour, une voix contre et cinq abstentions. La France rejoint le Canada, les États-Unis et l’Irlande dans la reconnaissance de ce génocide.

Alors qu’Olivier Faure appelait à un vote unanime, le groupe parlementaire des Insoumis s’est entièrement abstenu. Les quatre élus LFI présents dans l’Hémicycle ont refusé de reconnaître qu’il s’agissait d’un «génocide» .
La députée Clémentine Autain estime en effet que le terme de «crime contre l’humanité» serait plus adéquat pour la situation des Ouïghours.

Réagissant à cette décision du groupe LFI, Patrick Mennucci, membre de l’équipe de campagne d’Anne Hidalgo, ne trouve «pas étonnant que les Insoumis n’aient pas voté» , affirmant crûment que «Jean-Luc Mélenchon est maqué avec le Parti communiste chinois» .

Sur 577 membres, seuls 175 ont voté avec
169 pour
1 contre et
5 abstention.

A noter également que les 16 députés du PCF n'ont pas voté, sauf Jean-Paul Lecoq qui s'est abstenu et Jean-Paul Dufrègne qui a voté pour ! C'est une honte.
Le seul vote contre est celui du député LREM Buon TAN ayant eu le courage de s'opposer à ce vote en votant contre la résolution de reconnaissance d'un prétendu génocide n'ayant toujours pas été prouvé à l'heure actuelle.

Ci-dessous la liste des votants
https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/4331


Edité le 20-01-2022 à 22:43:51 par Xuan


pzorba75
   Posté le 21-01-2022 à 04:47:26   

Les électeurs français vont montrer comment ils adhèrent aux positions politiques du parti socialiste et de sa clique de parlementaires. Rendez-vous dimanche 10 avril 20 heures pour le score d'Anne Hidalgo et de la clique de "drauche".
Cette position antichinoise, faisant suite aux positions antirusses, n'est pas nouvelle pour les socialistes français. C'est son gène, fondamentalement anticommuniste. Le drame pour le peuple français reste d'avoir été bercé dans la litière de l'union de la gauche depuis au moins le Front Populaire. Une embellie peut survenir avec la disparition du principal complice que fut le parti communiste français. Les résultats de 2022 aux scrutins prochains peuvent confirmer la disparition complète des dirigeants communistes des parlements et autres officines où ils pouvaient ,à bon compte, survivre en avalant les couleuvres socialistes, faisant place nette ou table rase pour regrouper les authentiques communistes voulant appliquer le combat classes contre classes, sans alliance et sans union!
Xuan
   Posté le 21-01-2022 à 07:16:46   

Tu as raison de parler des élections à ce sujet.
Je crois que les socialos font du bruit sur le Xinjiang justement pour ne pas se faire oublier, en croyant élargir leur audience ainsi. Et plus ils s'enfoncent plus ils font du bruit.
Mais pour les masses, le problème principal c'est la hausse des prix, et les cris des socialos ne leur apporteront rien.


Edité le 21-01-2022 à 07:19:14 par Xuan


Xuan
   Posté le 21-01-2022 à 17:23:12   

Question-Réponse du porte-parole de l’Ambassade de Chine en France au sujet de l’adoption d’une résolution liée au Xinjiang par l’Assemblée nationale française

2022-01-20 21:32

http://www.amb-chine.fr/fra/zfzj/202201/t20220120_10631167.htm?fbclid=IwAR0uheO-jbN3QOj7D-dSp9H310u-tkpxCi6uoaxO8wj7JqwxaGwQEOlDKPc

Q : Le 20 janvier, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution non contraignante accusant le gouvernement chinois d’avoir commis un « génocide » contre les Ouïghours et invitant le gouvernement français à le « reconnaître officiellement » et à le « condamner ». Quel est votre commentaire là-dessus ?

R : Faisant fi des faits et du bon sens, la résolution concernée constitue une diffamation et une stigmatisation délibérées contre la Chine et une ingérence brutale dans les affaires intérieures chinoises. Nous nous y opposons fermement et la condamnons vivement.

Sur le sujet concerné, la partie chinoise a déjà, à maintes reprises et à tous les niveaux, engagé un dialogue exigeant avec la partie française pour lui signaler de manière très claire et sérieuse : dans le fond, les questions liées au Xinjiang ne sont pas des questions ethniques, religieuses ou des droits de l’homme, mais celles de la lutte contre le terrorisme, la radicalisation et le séparatisme, qui touchent à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à la sécurité nationale de la Chine. Les allégations sensationnalistes sur le Xinjiang telles que le « génocide » sont de purs mensonges basés sur des préjugés et de l’hostilité envers la Chine. Leur but n’est pas du tout de défendre les droits de l’homme, mais de contenir le développement de la Chine et de saper la solidarité interethnique et la stabilité au Xinjiang. 

La partie chinoise a aussi exprimé ses vives préoccupations que la résolution concernée porterait gravement atteinte aux relations sino-françaises ainsi qu’à la crédibilité et à l’image de la France aux yeux des Chinois. La partie française est en pleine conscience de l’absurdité et de la nocivité de cette résolution. Il lui faut faire preuve de cohérence entre parole et acte et prendre des actions concrètes pour sauvegarder le développement sain des relations sino-françaises. 
Xuan
   Posté le 21-01-2022 à 19:58:02   

L'intervention du député PCF Lecoq : quelques questions mais condamnation, justifiant l'abstention voire le vote pour.

https://www.facebook.com/watch/?v=424762712718970&ref=sharing

Et celle de Clémentine Autain

https://www.youtube.com/watch?v=kSHYLknCsds
pzorba75
   Posté le 21-01-2022 à 20:17:24   

Les paroles d'une élue à la tribune de l'Assemblée Nationale ne sont pas des preuves, et ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve. C'est mathématique! ET pour démontrer il faut des sources contemporaines des faits dénoncés et les croiser avec d'autres sources d'origines différentes.
Rabâcher sur le Goulag est une diversion sans aucun intérêt avec la situation des peuples de religion musulmane en Chine.
Les dirigeants chinois ne vont pas trembler en entendant ce genre de discours qu'ls ne vont pas se gêner de mépriser en rappelant qu'il n'y a qu'une seule Chine et que ses problèmes sont du ressort de sa politique intérieure.
Que le starlette insoumise s'occupe des populations de sa banlieue, elle sera occupée à temps plein et les dirigeants chinois attendront les résultats positifs pour la féliciter.
Xuan
   Posté le 21-01-2022 à 20:34:05   

Le pire c'est qu'elle prétend s'opposer à l'OTAN
Xuan
   Posté le 21-01-2022 à 22:11:22   

Danielle Bleitrach :

Ce qui s’est passé à l’ Assemblée Nationale est digne de MUNICH … Ils voteront la guerre… ils l’ont déjà fait…

DANIELLE BLEITRACH21 JANVIER 2022

https://histoireetsociete.com/2022/01/21/ce-qui-sest-passe-a-l-assemblee-nationale-est-digne-de-munich-ils-voteront-la-guerre-ils-lon-deja-fait/

HONTEUX ! Ces gens sont des criminels, et ils ont le pouvoir de nous envoyer en guerre. Qu’est ce qui a pu inciter OLIVIER FAURE, ce paltoquet d’un parti dont chacun se détourne, à proposer pareil texte, quelle était l’urgence ? Qu’est-ce qu’il en espérait en dehors d’un boycott des jeux olympiques et même ça ! quelle peut être la motivation logique d’un texte dont le contenu ne peut être que dénoncé tant il est le produit de l’extrême droite et de sectes suspectes. Et ce sont pareils gens qui ont le pouvoir de légiférer, les négociateurs de MUNICH étaient du même tonneau, jusqu’à quand laissera-t-on pareils individus décider de nos vies, eux qui sont incapables de savoir de quoi ils parlent et qui nous ont déjà envoyés dans tant d’autres guerres avec le coût que l’on sait … On s’interroge qui paye pour trouver quelqu’un pour porter pareil texte à l’Assemblée Nationale ? payé ? oui nul ne me fera croire qu’OLIVIER FAURE et ses pareils se contentent d’être incultes, incapables d’être au fait des dossiers et que la seule chose à laquelle ils aspireraient serait une conscience tranquille et un humanisme qui ne se réveille que quand les intérêts des USA l’exigent …
oui ce rapport est une honte et le député communiste qui s’est déshonoré en le votant n’a pas terminé sa parabole qui le mènera aux côtés de ceux dont il s’est fait le complice (note de danielle BLEITRACH POUR HISTOIREETSOCIETE)


Le plus important sont les NOTES CITÉES, dont la plus grande partie provient d’institutions anglo saxonnes.
De nombreuses fois est cité “zenz” dont sa bibliographie se résume à deux livre dont l’un purement théologique.

AUCUNE REFERENCE aux services de renseignement français ou à des universitaires français reconnus.

Voilà sur quelle base nos représentants élus démocratiquement se prononcent.
Ils font une confiance aveugle ou collaborent avec des puissantes étrangères.

Ces gens ont le pouvoir de voter une déclaration de guerre ceci devrait être crié haut et fort par les communistes.

C’est du même ordre que les accords de Munich.

Cette proposition est à l’initiative des verts avec la collaboration de socialistes et autres radicaux. appuyés par LFI et C autain en tête.

Le seul vote contre et un député LREM ;
où donc nos députés communistes étaient ils partis dormir ? Comment peuvent ils laisser passer un tel texte sur des sources aussi pauvres et douteuses ?

LCP:
https://lcp.fr/actualites/chine-l-assemblee-nationale-reconnait-et-condamne-le-genocide-des-ouighours-99130

Le torchon:
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b4268_proposition-resolution#

Le vote:
https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/4331


Edité le 03-02-2022 à 13:14:08 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-01-2022 à 12:53:16   

Mélenchon qualifie le vote sur le génocide des Ouïghours d'"hypocrisie"

“On me dit que je ne veux pas condamner, mais si je condamne!”... “Mais ce n’est pas la bonne méthode: dire que c’est un génocide et rentrer à la maison, ça prouve qu’on n’y croit pas.”.. ”À quoi ça sert d’aller gesticuler? Que quelqu’un qui ait des liens personnels, affectifs, familiaux dise qu’il y a un génocide, je le comprends. Mais dans la sphère politique, s’il y a un génocide alors on intervient pour l’arrêter. Militairement. C’est ce qu’on a fait en Serbie, au Rwanda...”
Xuan
   Posté le 22-01-2022 à 13:03:49   

Quel est le sens de l’infamie votée à l’ASSEMBLEE NATIONALE ? par Xuan




DANIELLE BLEITRACH 22 JANVIER 2022
https://histoireetsociete.com/2022/01/22/quel-est-le-sens-de-linfamie-votee-a-lassemblee-nationale-par-xuan/

Autant dire qu’il règne dans cette assemblée une ambiance de chasse aux sorcières, reprise dans tous les médias bourgeois.
Mais rien de tout cela ne fera baisser le prix de l’essence, ni augmenter les salaires, ni le nombre des soignants dans les hôpitaux, ni celui des toubibs dans les villages. Il vient là qu’au lieu de se préoccuper des besoins du peuple, la démocratie bourgeoise insulte et diffame la Chine, pour se donner un visage humain. Elle invente un génocide pour s’attribuer la médaille du plus humain, et la finalité : grimper dans les sondages.
Ces gens-là sont à la fois impuissants, teigneux et hors sol.


On est bien obligé de rapprocher cette infamie des JO de Pékin, et de la rapprocher aussi de ceux de 2008, où les socialistes s’étaient fait remarquer en compagne de Cohn Bendit et de Robert Ménard.
Bien obligé aussi de la relier avec les manœuvres militaires US en mer de Chine et du déploiement récent d’un grand nombre de navires, comprenant trois groupes de frappe de porte-avions, un groupe de frappe expéditionnaire et un groupe amphibie, accompagné de provocations, comme l’entrée illégale et pour la première fois de l’année 2022, du destroyer lance-missiles USS Benfold dans les eaux territoriales chinoises des îles Xisha, expulsé jeudi par l’APL.

Mais je crois que la réponse est dans les questions, et bien que ce forfait ait été préparé en amont par le parti socialiste, cela doit bien signifier une urgence : ne pas tomber dans l’oubli et glisser quelque peau de banane sous les pieds de Mélenchon pour se venger des derniers affronts de C. Autain et de la déroute annoncée.

Le débat à l’assemblée dont tous savaient qu’il n’aurait aucun effet sur la réalité des choses, sinon prouver leur allégeance à Joe Biden, serait peut-être alors un conflit purement électoral, où la Chine sert d’otage, de cible virtuelle, faute de pouvoir lancer quelque agression militaire dès maintenant.
Pour confirmer cette impression de règlement de comptes, l’absence nullement remarquée ni commentée du RN, laissant la « gauche » se disputer en famille la médaille du plus anticommuniste.

Ainsi Hidalgo s’est empressée de s’autocongratuler pour cette initiative du PS et d’exploiter l’absence des Insoumis, “Franchement, les Insoumis qui donnent beaucoup de leçons en matière de droits humains et démocratie qui sont contre ce vote, cette résolution, qui ne veulent pas soutenir les Ouïghours parce qu’ils ne veulent pas se mettre en difficulté avec la Chine, je trouve ça indigne”
débinant jusqu’à l’abstention de Clémentine Autain, qui avait pourtant pondu une bonne copie : « L’Assemblée nationale s’empare enfin du débat sur les crimes abjects commis au Xinjiang. Depuis de longues années, le Xinjiang est plongé dans l’épouvante. Les témoignages qui nous parviennent sont glaçants. »
Mais qui osait mettre en doute un « génocide » et se contentait du « crime contre l’humanité ». “Bien sûr que le régime chinois fait subir des atrocités au peuple ouïghour. Mais j’écoute l’ONU, les rapports des ONG et ils nous disent tous qu’on est très loin du consensus sur le fait de parler d’un génocide”
Qu’à cela ne tienne, les Insoumis devraient voter bientôt en faveur d’une proposition de loi déposée par la députée Frédérique Dumas qui qualifie, elle, la situation des Ouïghours “de risque sérieux de génocide”. Ainsi la critique sera désamorcée et la campagne électorale pourra suivre son cours.

Autant dire qu’il règne dans cette assemblée une ambiance de chasse aux sorcières, reprise dans tous les médias bourgeois.
Mais rien de tout cela ne fera baisser le prix de l’essence, ni augmenter les salaires, ni le nombre des soignants dans les hôpitaux, ni celui des toubibs dans les villages. Il vient là qu’au lieu de se préoccuper des besoins du peuple, la démocratie bourgeoise insulte et diffame la Chine, pour se donner un visage humain. Elle invente un génocide pour s’attribuer la médaille du plus humain, et la finalité : grimper dans les sondages.
Ces gens-là sont à la fois impuissants, teigneux et hors sol.

Continuons de faire connaître la réalité du Xinjiang, faire circuler les faits parmi les communistes et les progressistes. On ne peut pas tromper tout le monde tout le temps. « MAI 2021- RAPPORT « LE XINJIANG. COMPRENDRE LA COMPLEXITÉ, CONSTRUIRE LA PAIX » PROMU PAR LE CESEM AVEC EURISPES ET L’INSTITUT DIPLOMATIQUE INTERNATIONAL »
Xuan
   Posté le 23-01-2022 à 16:37:20   

Contre l'hégémonisme US, Mélenchon est une planche pourrie


Mélenchon ne diffère pas fondamentalement de Clémentine Autain, contrairement à ses déclarations de principe contre l’OTAN, et il ne faut se faire aucune illusion à son sujet.
En fait il se tient sur une « troisième voie » comme Macron : ni les USA ni la Chine. Ce qui n’est pas tenable parce que pour les USA qui n’est pas avec nous est contre nous.
Et Hidalgo lui a fait le même plan : les Insoumis s’abstiennent donc ils sont maqués avec les chinois.

Résultat les Insoumis devraient voter bientôt en faveur d’une proposition de loi déposée par la députée Frédérique Dumas qui qualifie, elle, la situation des Ouïghours “de risque sérieux de génocide” .

Ensuite Mélenchon a voulu rattraper les critiques du PS sur l’abstention des Insoumis et se justifier :
“On me dit que je ne veux pas condamner, mais si je condamne!”… “Mais ce n’est pas la bonne méthode: dire que c’est un génocide et rentrer à la maison, ça prouve qu’on n’y croit pas.” …”À quoi ça sert d’aller gesticuler? Que quelqu’un qui ait des liens personnels, affectifs, familiaux dise qu’il y a un génocide, je le comprends. Mais dans la sphère politique, s’il y a un génocide alors on intervient pour l’arrêter. Militairement. C’est ce qu’on a fait en Serbie, au Rwanda...”
[huffingtonpost]

Lui prétend que lorsqu’il sera président il ira négocier avec la Chine. C’est pathétique.

D'autre part dans son discours de Nantes, Mélenchon n’aborde nulle part la réalité actuelle des provocations et des menaces US contre la Chine et la Russie, mais « le désarmement dans l’espace » à 1h 06’ de la vidéo :
« à quoi bon stocker 6000 ogives nucléaires messieurs les américains ? à quoi bon stocker 6000 ogives nucléaires messieurs les russes ? Puisque tout ça ne sert plus à rien compte tenu de ce que nous faisons dans l’espace
».
En d’autres termes, pendant que nous dénonçons l’armada US en Ukraine et en mer de Chine, Mélenchon regarde la lune.


Edité le 23-01-2022 à 19:53:25 par Xuan


Xuan
   Posté le 26-01-2022 à 21:01:35   

Un courrier de Gilbert Remond sur le vote à l'Assemblée condamnant le "génocide" au Xinjiang.


l'impérialisme partout a l'offensive, bas les pattes sur la Chine et la Russie


bonjour

Le groupe socialiste a fait voter il y a quelques jours, un texte pour condamner la Chine accusée de génocide.
Les députés communistes ont quasiment avalisé cette agression puisque sur deux présents l' un a voté pour et l'autre s'est abstenu.
Est-ce à des parlementaires, de se substituer a l'ONU en décidant a partir d'informations unilatérales, partielles et tronquées de ce qui se passe à des milliers de kilomètre dans une région, que la plupart seraient bien incapables de situer ou de contextualiser? Cette agression contre la Chine vient après le vote au parlement européen d'une motion assimilant le communisme au nazisme, la condamnation pour atteinte aux droits de l'homme en biélorusse et au Kazakhstan.
A Chaque fois, ce sont les mêmes qui sont a la manœuvre et pour quels profits? Je vous propose de prendre connaissance de la position des communistes du réseau faire vivre le PCF ainsi que de deux articles sur ces sujets.
L'un traite de la situation aux Kazakhstan l'autre en Ukraine et les négociation en cours entre la Russie et les États-Unis.

A vous de juger qui sont les fauteurs de guerre? Les munichois sont de retour prêt a tout céder aux exigences de ceux qui petit a petit grignote le monde a leur profits Ce sont ceux là qui vingt ans plus tôt votaient les crédits de guerre et l'union sacrée engager les peuples dans une des guerres les plus meurtrières connue.
L'impérialisme se substituait au capitalisme classique pour porter partout ou le profit le guide mort et destruction. Il n'a pas changé, la guerre est sont projet, sa logique. Nous devons plus que jamais le combattre, le condamner sans ambiguïté. Lénine disait:
là ou il y a une volonté il y a un chemin. Nous sommes des communistes qui pensons de surcroit que "s'il y a un chemin il n'implique pas que l'on se taise en cas de forfaiture'. Le vote de l'assemblée national est une forfaiture

Fraternellement
Gilbert


https://lepcf.fr/Ouighours-l-assemblee-nationale-deshonore-la-France-et-prepare-la-guerre?fbclid=IwAR074FagjgLrTx6vXkTN6aHVCdEIEeIRm_o5wJUIWCCVIRVEYmUi_jAIEUg

https://histoireetsociete.com/2022/01/26/kazakhstan-une-defaite-significative-de-loccident-en-asie-centrale/?fbclid=IwAR0ChrJP-1hoHDAUpiK_3WMJPGXwh_LtnhxUOJJuxnn4ZheibLC0vCOheGE

https://www.les-crises.fr/ukraine-2022-ou-l-annee-d-un-conflit-majeur-entre-puissances/?fbclid=IwAR3vr3L2BzqIc1vcT8T5CS8XhzLeSAgg6s8-H5cLobpewiGY5pKk1nsLDm4

https://histoireetsociete.com/2022/01/26/il-y-a-un-chemin-mais-il-nimplique-pas-que-lon-se-taise-en-cas-de-forfaiture/?fbclid=IwAR3xybfh_t0-I0InwiR4YtJQcPCP0mZNdKrDi4DJxsJX06sPKyb3oC9Xz94
Xuan
   Posté le 22-02-2022 à 23:12:14   

LES VÉRITABLES ADVERSAIRES DE L’AMÉRIQUE SONT SES ALLIÉS EUROPÉENS ET D’AUTRES PARTENAIRES.

DANIELLE BLEITRACH 22 FÉVRIER 2022

2012 – 2022. Voici venue du VENEZUELA une analyse qui explique pourquoi et comment Biden veut imposer à l’EUROPE, mais aussi à l’ASIE et à l’Amérique du sud, le maintien de son hégémonie et lui faire doublement payer son armada guerrière. l’OTAN, malgré toutes les promesses dans son avancée ne dépend pas des Européens mais ils ne sont qu’un pion peu fiable et que l’on manœuvre contre leur intérêt. Macron qui a cru pouvoir jouer le double jeu sort de là pour ce qu’il est ici et en Afrique, quelqu’un dont les propos contradictoires ne sont pas fiables et qui se montre incapable de défendre ceux qu’il est sensé représenter, les Européens comme les Français. Le pire étant sans doute le fait que les marchés financiers ont choisi l’affaire ukrainienne pour faire crever la bulle et à partir de là faire monter les taux d’intérêt et accroitre l’inflation, ce qui va créer une situation qui doublera contre l’UE les effets nocifs. Cet article remet en perspective la manière dont les Etats-Unis prétendent non seulement traiter les Russes mais l’ensemble de l’Europe. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

https://histoireetsociete.com/2022/02/22/les-veritables-adversaires-de-lamerique-sont-ses-allies-europeens-et-dautres-partenaires/

Michael Hudson

17 févr. 2022, 7h10

LES ÉTATS-UNIS CHERCHENT À LES ÉLOIGNER DU COMMERCE AVEC LA CHINE ET LA RUSSIE
Le rideau de fer des années 40 et 50 était apparemment conçu pour isoler la Russie de l’Europe occidentale, pour empêcher l’idéologie communiste et la pénétration militaire. Le régime de sanctions actuel se dirige vers l’intérieur, pour empêcher l’OTAN et d’autres alliés occidentaux des États-Unis d’ouvrir davantage le commerce et les investissements avec la Russie et la Chine.

L’objectif n’est pas tant d’isoler la Russie et la Chine que de maintenir ces alliés fermement dans l’orbite économique de l’Amérique. Les Alliés doivent renoncer aux avantages de l’importation de gaz russe et de produits chinois, pour l’achat de GNL et d’autres exportations américaines à des prix beaucoup plus élevés, accompagnés de plus d’armes américaines.

Les sanctions que les diplomates américains veulent que leurs alliés imposent contre le commerce avec la Russie et la Chine visent ostensiblement à dissuader un renforcement militaire. Mais ce renforcement ne peut pas vraiment être la principale préoccupation de la Russie et de la Chine. Ils ont beaucoup plus à gagner en offrant des avantages économiques mutuels à l’Occident. La question sous-jacente est donc de savoir si l’Europe trouvera son avantage à remplacer les exportations américaines par des approvisionnements russes et chinois et les liens économiques mutuels associés.

Ce qui inquiète les diplomates américains, c’est que l’Allemagne, d’autres pays de l’OTAN et les pays sur la route de la Ceinture et de la Route comprennent les gains qui peuvent être réalisés grâce à l’ouverture du commerce et des investissements pacifiques. S’il n’y a pas de plan russe ou chinois pour les envahir ou les bombarder, quel besoin y a-t-il pour l’OTAN ? Quel besoin y a-t-il pour les riches alliés de l’Amérique d’acheter autant d’équipement militaire ? Et s’il n’y a pas de relation intrinsèquement défavorable, pourquoi les pays étrangers doivent-ils sacrifier leurs propres intérêts commerciaux et financiers en s’appuyant exclusivement sur les exportateurs et les investisseurs américains?

Telles sont les préoccupations qui ont conduit le Premier ministre Macron à invoquer le fantôme de Charles de Gaulle et à exhorter l’Europe à s’éloigner de ce qu’il appelle la guerre froide « sans cervelle » de l’OTAN et à rompre avec les accords commerciaux pro-américains qui imposent des coûts croissants à l’Europe tout en lui refusant des profits potentiels du commerce avec l’Eurasie. Même l’Allemagne résiste aux demandes de gel pour mars prochain en se passant de gaz russe.

Plutôt qu’une menace militaire réelle de la Russie et de la Chine, le problème pour les stratèges américains est l’absence d’une telle menace. Chaque pays s’est rendu compte que le monde a atteint un point où aucune économie industrielle n’a la main-d’œuvre et la capacité politique de mobiliser une armée permanente de la taille qui serait nécessaire pour envahir ou même mener une bataille majeure avec un adversaire majeur. Ce coût politique rend non rentable pour la Russie de riposter contre l’aventurisme de l’OTAN qui tente d’inciter à une réponse militaire à sa frontière occidentale. Cela ne vaut pas la peine de prendre le contrôle de l’Ukraine.

La pression croissante des États-Unis sur ses alliés menace de les sortir de l’orbite. Pendant plus de 75 ans, ils ont eu peu d’alternatives pratiques à l’hégémonie américaine. Mais cela est en train de changer maintenant. Les États-Unis n’ont plus le pouvoir monétaire ou l’excédent apparemment chronique du commerce et de la balance des paiements qui leur a permis d’élaborer les règles mondiales en matière de commerce et d’investissement en 1944-45. La menace pour la domination américaine est que la Chine, la Russie et le cœur de l’île Eurasie mondiale selon Mackinder offrent de meilleures opportunités de commerce et d’investissement que les États-Unis offrent avec leur demande de plus en plus désespérée de sacrifices de la part de leur OTAN et d’autres alliés.

L’exemple le plus flagrant est la pression des États-Unis pour empêcher l’Allemagne d’autoriser le gazoduc Nord Stream 2 pour obtenir du gaz russe pour l’arrivée du froid. Angela Merkel a convenu avec Donald Trump de dépenser 1 milliard de dollars pour construire un nouveau port de GNL afin de s’appuyer davantage sur le GNL américain à prix élevé. (Le plan a été annulé après que les élections américaines et allemandes ont changé les deux dirigeants.) Mais l’Allemagne n’a pas d’autre moyen de chauffer beaucoup de ses maisons et de ses immeubles de bureaux (ou d’approvisionner ses entreprises d’engrais) qu’avec du gaz russe.

Le seul moyen qui reste aux diplomates américains de bloquer les achats européens est d’inciter la Russie à une réponse militaire et de prétendre ensuite que la vengeance de cette réponse l’emporte sur tout intérêt économique purement national. Comme l’a expliqué la secrétaire d’État adjointe aux Affaires politiques, Victoria Nuland, lors d’une conférence de presse du département d’État le 27 janvier : « Si la Russie envahit l’Ukraine, d’une manière ou d’une autre, Nord Stream 2 n’ira pas de l’avant. » Le problème est de créer un incident convenablement offensif et de présenter la Russie comme l’agresseur.

Nuland a exprimé qui a dicté succinctement les politiques des membres de l’OTAN en 2014 : l’UE. Elle a déclaré cela tout en disant à l’ambassadeur des États-Unis en Ukraine que le département d’État soutenait la marionnette Arseni Iatseniouk en tant que Premier ministre ukrainien (évincé après deux ans à cause d’un scandale de corruption), et que les agences politiques américaines soutenaient le massacre sanglant de Maïdan qui a inauguré ce qui est maintenant huit ans de guerre civile. Le résultat a dévasté l’Ukraine tout comme la violence américaine en Syrie, en Irak et en Afghanistan. Ce n’est pas une politique de paix ou de démocratie mondiale que les électeurs européens soutiennent.

Les sanctions commerciales imposées par les États-Unis à leurs alliés de l’OTAN s’étendent à l’ensemble du spectre commercial. La Lituanie austère a abandonné son marché de fromages et produits agricoles en Russie et empêche son chemin de fer d’État de transporter de la potasse de Biélorussie vers le port baltique de Klaipeda. Le propriétaire majoritaire du port s’est plaint que « la Lituanie perdra des centaines de millions de dollars pour avoir arrêté les exportations biélorusses via Klaipeda » et « pourrait faire face à des réclamations légales d’une valeur de 15 milliards de dollars pour des contrats violés » . La Lituanie a même accédé à la demande des États-Unis de reconnaître Taïwan, ce qui a incité la Chine à refuser d’importer des produits allemands ou d’autres produits comprenant des composants fabriqués en Lituanie.

L’Europe imposera des sanctions au détriment de la hausse des prix de l’énergie et de l’agriculture, en donnant la priorité aux importations en provenance des États-Unis et en renonçant aux liens russes, biélorusses et autres en dehors de la zone dollar. Comme l’a dit Sergueï Lavrov : « Quand les États-Unis pensent que quelque chose est dans leur intérêt, ils peuvent trahir ceux avec qui ils étaient amis, avec qui ils ont coopéré et qui se sont occupés de leurs positions dans le monde entier. »

LES SANCTIONS AMÉRICAINES CONTRE LEURS ALLIÉS NUISENT À LEURS ÉCONOMIES, PAS À CELLES DE LA RUSSIE ET DE LA CHINE
Ce qui semble ironique, c’est que ces sanctions contre la Russie et la Chine ont fini par les aider plutôt que de leur nuire. Mais l’objectif principal n’était pas de nuire ou d’aider les économies russe et chinoise. Après tout, c’est un axiome que les sanctions forcent les pays touchés à devenir plus autosuffisants. Privés de fromage lituanien, les producteurs russes ont produit le leur et n’ont plus besoin de l’importer des pays baltes. La rivalité économique sous-jacente de l’Amérique vise à maintenir les pays européens et leurs alliés asiatiques dans leur propre orbite économique de plus en plus protégée. On dit à l’Allemagne, à la Lituanie et à d’autres alliés d’imposer des sanctions dirigées contre leur propre bien-être économique en ne commerçant pas avec des pays en dehors de l’orbite du dollar américain.

Mis à part la menace d’une guerre réelle résultant du bellicisme de l’Amérique, le coût pour les alliés de l’Amérique de se rendre aux exigences américaines en matière de commerce et d’investissement devient si élevé qu’il est politiquement inabordable. Pendant près d’un siècle, il n’y a pas eu d’autre alternative que d’accepter des règles de commerce et d’investissement qui favorisent l’économie américaine comme un prix pour le soutien financier et commercial des États-Unis et même la sécurité militaire. Mais maintenant, une alternative menace d’émerger, une alternative qui offre les avantages de l’initiative chinoise « Belt and Road » et le désir de la Russie de recevoir des investissements étrangers pour l’aider à moderniser son organisation industrielle, comme cela semblait avoir été promis il y a trente ans, en 1991.

Depuis les dernières années de la Seconde Guerre mondiale, la diplomatie américaine a cherché à enfermer la Grande-Bretagne, la France, et surtout l’Allemagne et le Japon vaincus, afin qu’ils deviennent des dépendances économiques et militaires des États-Unis. Comme je l’ai documenté dans Super-Imperialism, les diplomates américains ont dissous l’Empire britannique et absorbé sa zone sterling par les conditions onéreuses imposées d’abord par le prêt-bail, puis par l’accord de prêt anglo-américain de 1946. Les conditions de ce dernier ont forcé la Grande-Bretagne à renoncer à sa politique de préférence impériale et à débloquer les soldes en livres sterling que l’Inde et d’autres colonies avaient accumulés pour leurs exportations de matières premières pendant la guerre, ouvrant ainsi le Commonwealth britannique aux exportations américaines.

La Grande-Bretagne s’est engagée à ne pas récupérer ses marchés d’avant-guerre en dévaluant la livre sterling. Les diplomates américains ont ensuite créé le FMI et la Banque mondiale dans des conditions qui ont favorisé les marchés d’exportation américains et dissuadé la concurrence de la Grande-Bretagne et d’autres anciens rivaux. Les débats à la Chambre des lords et à la Chambre des communes ont montré que les politiciens britanniques reconnaissaient qu’ils étaient relégués à une position économique servile, mais estimaient qu’ils n’avaient pas d’alternative. Et une fois qu’ils se sont rendus, les diplomates américains ont eu les mains libres pour affronter le reste de l’Europe.

La puissance financière a permis aux États-Unis de continuer à dominer la diplomatie occidentale malgré le fait qu’ils aient été contraints d’abandonner l’or en 1971 en raison des coûts de balance des paiements de leurs dépenses militaires à l’étranger. Au cours du dernier demi-siècle, les pays étrangers ont maintenu leurs réserves monétaires internationales en dollars américains, principalement en titres du Trésor américain, en comptes bancaires américains et en autres investissements financiers dans l’économie américaine. La norme des obligations du Trésor oblige les banques centrales étrangères à financer le déficit de la balance des paiements des États-Unis et, accessoirement, le déficit budgétaire du gouvernement intérieur.

L’Amérique n’a pas besoin de ce recyclage pour créer de l’argent. Le gouvernement peut simplement imprimer de l’argent, comme l’a montré le MMT. Mais les États-Unis ont besoin de ce recyclage des dollars par les banques centrales étrangères pour équilibrer leurs paiements internationaux et soutenir le taux de change du dollar. Si le dollar devait baisser, les pays étrangers trouveraient beaucoup plus facile de rembourser les dettes internationales en dollars dans leur propre monnaie. Les prix à l’importation aux États-Unis augmenteraient et les investisseurs américains trouveraient plus coûteux d’acheter des actifs étrangers. Et les étrangers perdraient de l’argent sur des actions et des obligations américaines libellées dans leur propre monnaie, et les abandonneraient. Les banques centrales, en particulier, subiraient des pertes sur les bons du Trésor en dollars qu’elles détiennent dans leurs réserves monétaires et seraient intéressées à sortir du dollar. Ainsi, la balance des paiements des États-Unis et le taux de change américains sont menacés par la belligérance et les dépenses militaires des États-Unis dans le monde entier, mais ses diplomates tentent de stabiliser la situation en augmentant la menace militaire aux niveaux de crise.

Les efforts des États-Unis pour maintenir leurs protectorats européens et d’Asie de l’Est enfermés dans leur propre sphère d’influence sont menacés par l’émergence de la Chine et de la Russie indépendamment des États-Unis, tandis que l’économie américaine se désindustrialise à la suite de ses propres décisions politiques délibérées. La dynamique industrielle qui a rendu l’Amérique si dominante de la fin du XIXe siècle aux années 1970 a cédé la place à l’évangélisation de la financiarisation néolibérale. C’est pourquoi les diplomates américains doivent serrer la main de leurs alliés pour bloquer leurs relations économiques avec la Russie post-soviétique et la Chine socialiste, dont la croissance dépasse celle des États-Unis et dont les accords commerciaux offrent plus d’opportunités d’avantages mutuels.

Ce qui est en jeu, c’est combien de temps les États-Unis peuvent empêcher leurs alliés de profiter de la croissance économique de la Chine. L’Allemagne, la France et d’autres pays de l’OTAN chercheront-ils la prospérité pour eux-mêmes au lieu de laisser l’étalon dollar et les préférences commerciales américaines détourner leur excédent économique ?

LA DIPLOMATIE PÉTROLIÈRE ET LE RÊVE DE L’AMÉRIQUE POUR LA RUSSIE POST-SOVIÉTIQUE
Gorbatchev et d’autres responsables russes s’attendaient en 1991 à ce que leur économie se dirige vers l’Occident pour se réorganiser selon les lignes qui avaient rendu les économies des États-Unis, de l’Allemagne et d’autres pays si prospères. L’attente mutuelle en Russie et en Europe occidentale était que les investisseurs allemands, français et autres restructureraient l’économie post-soviétique de manière plus efficace.

Ce n’était pas le plan de l’Amérique. Lorsque le sénateur John McCain a qualifié la Russie de « station-service avec des bombes atomiques » , c’était le rêve de l’Amérique de ce qu’elle voulait que la Russie soit : que les compagnies gazières russes soient contrôlées par des actionnaires américains, à commencer par l’achat prévu de Ioukos, comme convenu avec Mikhaïl Khordokovsky. La dernière chose que les stratèges américains voulaient voir était une Russie prospère et ressuscitée. Les conseillers américains ont tenté de privatiser les ressources naturelles et autres actifs non industriels de la Russie, en les remettant à des kleptocrates qui ne pouvaient « encaisser » la valeur de ce qu’ils avaient privatisé qu’en le vendant aux États-Unis et à d’autres investisseurs en échange de devises étrangères. Le résultat a été un effondrement économique et démographique néolibéral dans tous les États post-soviétiques.

D’une certaine manière, les États-Unis sont devenus leur propre version d’une station-service avec des bombes atomiques (et des exportations d’armes). La diplomatie pétrolière américaine vise à contrôler le commerce mondial du pétrole afin que ses énormes profits aillent aux grandes compagnies pétrolières américaines. C’est pour garder le pétrole iranien entre les mains de British Petroleum que Kermit Roosevelt de la CIA a travaillé avec la British Petroleum’s Anglo-Persian Oil Company pour renverser le dirigeant élu de l’Iran, Mohamed Mossadegh, en 1954, lorsqu’il a tenté de nationaliser la société après qu’elle ait refusé décennie après décennie d’apporter ses contributions promises à l’économie. Après avoir installé le Shah, dont la démocratie était basée sur un État policier féroce, l’Iran a de nouveau menacé d’agir en tant que propriétaire de ses propres ressources pétrolières. Il a donc de nouveau fait face aux sanctions parrainées par les États-Unis, qui sont toujours en vigueur aujourd’hui. L’objectif de ces sanctions est de maintenir le commerce mondial du pétrole fermement sous le contrôle des États-Unis, car le pétrole est une énergie et l’énergie est la clé de la productivité et du PIB réel.

Dans les cas où des gouvernements étrangers, tels que celui de l’Arabie saoudite et des pétro-États arabes voisins, ont pris le contrôle, les revenus de leurs exportations de pétrole doivent être déposés sur les marchés financiers américains pour soutenir le taux de change du dollar et la domination financière des États-Unis. Lorsque les prix du pétrole ont quadruplé en 1973-74 (en réponse au quadruplement des prix à l’exportation des céréales américaines), le département d’État américain a établi la loi et a dit à l’Arabie saoudite qu’il pouvait facturer autant qu’il le voulait pour son pétrole (augmentant ainsi le parapluie de prix pour les producteurs de pétrole américains), mais qu’elle devait payer pour cela : recycler ses bénéfices de l’exportation de pétrole vers les États-Unis en titres libellés en dollars, principalement dans des titres du Trésor américain et des comptes bancaires américains, ainsi que dans certaines participations minoritaires dans des actions et des obligations américaines (mais uniquement en tant qu’investisseurs passifs, sans utiliser ce pouvoir financier pour contrôler la politique des entreprises).

La deuxième façon de recycler les revenus des exportations de pétrole était d’acheter des exportations d’armes américaines, et l’Arabie saoudite est devenue l’un des plus gros clients du complexe militaro-industriel. En réalité, la production d’armes américaine n’est pas principalement de nature militaire. Comme le monde le voit maintenant dans la tourmente autour de l’Ukraine, les États-Unis n’ont pas d’armée de combat. Ce qu’il a, c’est ce qu’on appelait autrefois une « armée de consommation ». La production d’armes américaine emploie de la main-d’œuvre et produit des armes comme une sorte de prestige dont les gouvernements peuvent se vanter, pas pour la lutte réelle. Comme la plupart des produits de luxe, la marge bénéficiaire est très élevée. C’est l’essence de la haute couture et du style, après tout. Le MIC utilise ses bénéfices pour subventionner la production civile américaine d’une manière qui ne viole pas la lettre des lois commerciales internationales contre les subventions gouvernementales.

Parfois, bien sûr, la force militaire est utilisée. En Irak, d’abord George W. Bush puis Barack Obama ont utilisé l’armée pour s’emparer des réserves de pétrole du pays, ainsi que de celles de la Syrie et de la Libye. Le contrôle du pétrole mondial a été le pilier de la balance des paiements de l’Amérique. Malgré la pression mondiale pour freiner le réchauffement climatique, les responsables américains considèrent toujours le pétrole comme la clé de la suprématie économique américaine. C’est pourquoi l’armée américaine continue de refuser d’obéir aux ordres de l’Irak de quitter son pays, en gardant ses troupes au contrôle du pétrole irakien, et pourquoi elle a convenu avec la France de détruire la Libye et continue d’avoir des troupes dans les champs pétrolifères syriens. Plus près de nous, le président Biden a approuvé le forage en mer et appuie l’expansion par le Canada de ses sables bitumineux de l’Athabasca, le pétrole le plus sale au monde d’un point de vue environnemental.

Avec les exportations de pétrole et de produits alimentaires, les exportations d’armes soutiennent le financement des dépenses militaires américaines dans ses 750 bases à l’étranger. Mais sans un ennemi permanent menaçant constamment aux portes, l’existence de l’OTAN s’effondre. Quel besoin auraient les pays d’acheter des sous-marins, des porte-avions, des avions, des chars, des missiles et d’autres armes?

À mesure que les États-Unis se sont désindustrialisés, leur déficit commercial et de balance des paiements est de plus en plus problématique. Ils ont besoin de ventes d’armes à l’exportation pour aider à réduire leur déficit commercial croissant et aussi pour subventionner leurs avions commerciaux et les secteurs civils connexes. Le défi est de savoir comment maintenir leur prospérité et leur domination mondiale alors qu’ils se désindustrialisent à mesure que la croissance économique progresse en Chine et maintenant même en Russie.

Les États-Unis ont perdu leur avantage en termes de coûts industriels en raison de la forte hausse du coût de la vie et des affaires dans leur économie rentière post-industrielle. De plus, comme l’expliquait Seymour Melman dans les années 1970, le capitalisme du Pentagone est basé sur des contrats à coûts accrus : plus les coûts de l’équipement militaire sont élevés, plus ses fabricants reçoivent de profits. Ainsi, les armes américaines sont surdimensionnées – d’où les sièges de toilette à 500 $ au lieu d’un modèle à 50 $. Après tout, l’attraction principale des produits de luxe, y compris l’équipement militaire, est leur prix élevé.

C’est le contexte de la colère de l’Amérique face à son échec à s’emparer des ressources pétrolières de la Russie – et de voir la Russie se libérer militairement pour créer ses propres exportations d’armes, qui sont maintenant généralement meilleures et beaucoup moins chères que celles de l’Amérique. Non seulement ses ventes de pétrole rivalisent avec celles du GNL américain, mais la Russie conserve ses recettes d’exportation de pétrole chez elle pour financer sa réindustrialisation, afin de reconstruire l’économie qui a été détruite par la « thérapie de choc » parrainée par les États-Unis dans les années 1990.

La ligne de moindre résistance à la stratégie américaine qui cherche à maintenir le contrôle de l’approvisionnement mondial en pétrole tout en maintenant son marché d’exportation d’armes de luxe par l’intermédiaire de l’OTAN est de crier au loup et d’insister sur le fait que la Russie est sur le point d’envahir l’Ukraine, comme si la Russie avait quelque chose à gagner d’une guerre de bourbier sur l’économie la plus pauvre et la moins productive d’Europe. L’hiver 2021-2022 a été témoin d’une longue tentative des États-Unis d’inciter l’OTAN et la Russie à se battre, sans succès.

LES ÉTATS-UNIS RÊVENT D’UNE CHINE NÉOLIBÉRALE EN TANT QUE FILIALE CORPORATIVE DES ÉTATS-UNIS
Les États-Unis se sont désindustrialisés comme une politique délibérée de réduction des coûts de production, car leurs entreprises manufacturières ont cherché de la main-d’œuvre bon marché à l’étranger, en particulier en Chine. Ce changement n’était pas une rivalité avec la Chine, mais était considéré comme un avantage mutuel. On s’attendait à ce que les banques et les investisseurs américains s’assurent le contrôle et les profits de l’industrie chinoise pendant ses échanges. La rivalité était entre les hommes d’affaires et les travailleurs américains, et l’arme de la guerre de classe était la délocalisation et, ce faisant, la réduction des dépenses sociales du gouvernement.

Semblable à la poursuite par la Russie du commerce du pétrole, des armes et de l’agriculture indépendamment du contrôle américain, l’offensive de la Chine consiste à conserver les avantages de son industrialisation chez elle, à conserver la propriété d’État des grandes entreprises et, surtout, à maintenir la création monétaire et la Banque de Chine en tant que service public pour financer sa propre formation de capital plutôt que de laisser les banques et les maisons de courtage américaines fournir leur financement et détourner leur excédent sous forme d’intérêts, de dividendes et de frais de gestion. La seule grâce salvatrice pour les planificateurs d’entreprise américains a été le rôle de la Chine dans la dissuasion de la hausse des salaires américains en fournissant une source de main-d’œuvre à bas prix qui permet aux fabricants américains de délocaliser et d’externaliser leur production.

La guerre de classe du Parti démocrate contre les travailleurs syndiqués a commencé dans l’administration Carter et s’est énormément accélérée lorsque Bill Clinton a ouvert la frontière sud avec l’ALENA. Une chaîne de maquiladoras a été établie le long de la frontière pour fournir de la main-d’œuvre artisanale à bas prix. C’est devenu un centre de profit d’entreprise si prospère que Clinton a poussé à admettre la Chine à l’Organisation mondiale du commerce en décembre 2001, dans le dernier mois de son administration. Le rêve était qu’elle devienne un centre de profit pour les investisseurs américains, produisant pour les entreprises américaines et finançant leur investissement en capital (ainsi que leurs dépenses en logement et en gouvernement, comme prévu) en empruntant des dollars américains et en organisant leur industrie en un marché boursier qui, comme la Russie en 1994-96, serait devenu l’un des principaux fournisseurs de gains en capital financiers pour les investisseurs américains et étrangers.

Walmart, Apple et de nombreuses autres entreprises américaines ont organisé des installations de production en Chine, ce qui impliquait nécessairement le transfert de technologie et la création d’une infrastructure efficace pour le commerce d’exportation. Goldman Sachs a mené l’incursion financière et a aidé le marché boursier chinois à s’envoler. Tout cela était ce que les États-Unis avaient exhorté.

Où le rêve néolibéral américain de la guerre froide a-t-il mal tourné ? Pour commencer, la Chine n’a pas suivi la politique de la Banque mondiale consistant à ordonner aux gouvernements d’emprunter en dollars pour embaucher des sociétés d’ingénierie américaines pour gérer les infrastructures d’exportation. Elle s’est industrialisée un peu comme les États-Unis et l’Allemagne l’ont fait à la fin du XIXe siècle : grâce à de lourds investissements publics dans les infrastructures pour couvrir les besoins de base à des prix subventionnés ou gratuits, de la santé et de l’éducation aux transports et aux communications, afin de minimiser le coût de la vie que les entrepreneurs et les exportateurs devaient payer. Plus important encore, la Chine a évité le service de la dette extérieure en créant sa propre monnaie et en gardant les installations de production les plus importantes entre ses mains.

LES EXIGENCES AMÉRICAINES SORTENT LEURS ALLIÉS DE L’ORBITE COMMERCIALE ET MONÉTAIRE DU DOLLAR-OTAN.
Comme dans une tragédie grecque classique, la politique étrangère américaine apporte précisément le résultat qu’elle craint le plus. En exagérant avec leurs propres alliés de l’OTAN, les diplomates américains provoquent le scénario cauchemardesque de Kissinger, en unissant la Russie et la Chine. Alors que les alliés des États-Unis sont invités à supporter les coûts des sanctions américaines, la Russie et la Chine bénéficient d’être forcées de se diversifier et de rendre leurs propres économies indépendantes à l’égard des fournisseurs américains de nourriture et d’autres produits de première nécessité. Surtout, ces deux pays créent leurs propres systèmes de crédit et de compensation bancaire dédollarisés, et maintiennent leurs réserves monétaires internationales sous forme d’or, d’euros et de devises respectives pour mener à bien leur commerce et leurs investissements mutuels.

Cette dédollarisation offre une alternative à la capacité unipolaire des États-Unis d’obtenir un crédit étranger gratuit par le biais de la norme du Trésor américain pour les réserves monétaires mondiales. Alors que les pays étrangers et leurs banques centrales se dédollarisent, qu’est-ce qui soutiendra le dollar ? Sans la marge de crédit gratuite fournie par les banques centrales qui recycle automatiquement les dépenses militaires étrangères des États-Unis et d’autres dépenses à l’étranger pour les rendre à l’économie américaine (avec un rendement minimal), comment les États-Unis peuvent-ils équilibrer leurs paiements internationaux face à leur désindustrialisation?

Les États-Unis ne peuvent pas simplement inverser leur désindustrialisation et leur dépendance à l’égard de la main-d’œuvre chinoise et asiatique en ramenant la production dans leur pays. Ils ont ajouté à leur économie une surcharge de rentiers trop élevée pour que leur main-d’œuvre puisse être compétitive à l’échelle internationale, compte tenu des exigences budgétaires des salariés américains pour payer les coûts élevés et croissants du logement et de l’éducation, du service de la dette et de l’assurance maladie, ainsi que pour les services d’infrastructure privatisés.

La seule façon pour les États-Unis de maintenir leur équilibre financier international est de fixer des prix de monopole sur leurs exportations d’armes, de produits pharmaceutiques brevetés et de technologies de l’information, et d’acheter le contrôle des secteurs de production les plus lucratifs et potentiellement extorqués de rentes à l’étranger ; en d’autres termes, en diffusant la politique économique néolibérale dans le monde entier d’une manière qui oblige d’autres pays à compter sur les prêts et les investissements américains.

Ce n’est pas une façon pour les économies nationales de croître. L’alternative à la doctrine néolibérale ce sont les politiques de croissance de la Chine qui suivent la même logique industrielle de base par laquelle la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Allemagne et la France sont montés en puissance industrielle lors de leurs propres décollages industriels avec un fort soutien gouvernemental et des programmes de dépenses sociales.

Les États-Unis ont abandonné cette politique industrielle traditionnelle depuis les années 1980. Ils imposent à leur propre économie les politiques néolibérales qui ont désindustrialisé le Chili de Pinochet, la Grande-Bretagne thatchérienne et les anciennes républiques soviétiques post-industrielles, la Baltique et l’Ukraine depuis 1991. Leur prospérité, fortement polarisée et grevée par la dette, repose sur l’inflation des prix de l’immobilier et des titres et sur la privatisation des infrastructures.

Ce néolibéralisme a été une voie pour devenir une économie défaillante et, en fait, un État défaillant, forcé de souffrir de la déflation de la dette, de la hausse des prix des logements et des loyers à mesure que les taux d’occupation des propriétaires diminuent, ainsi que des coûts médicaux et autres exorbitants résultant de la privatisation de ce que d’autres pays fournissent gratuitement ou à des prix subventionnés, en tant que droits de l’homme: soins de santé, éducation, assurance maladie et pensions.

Le succès de la politique industrielle de la Chine, avec une économie mixte et un contrôle étatique du système monétaire et de crédit, a conduit les stratèges américains à craindre que les économies d’Europe occidentale et d’Asie ne trouvent leur avantage dans une intégration plus poussée avec la Chine et la Russie. Les États-Unis ne semblent pas avoir d’autre réponse à ce rapprochement mondial avec la Chine et la Russie que les sanctions économiques et la belligérance militaire. Cette position de la nouvelle guerre froide coûte cher, et d’autres pays sont réticents à supporter le coût d’un conflit qui ne leur profite pas et qui, en fait, menace de déstabiliser leur propre croissance économique et leur indépendance politique.

Sans subvention de ces pays, d’autant plus que la Chine, la Russie et leurs voisins dédollarisent leurs économies, comment les États-Unis peuvent-ils maintenir les coûts de la balance des paiements de leurs dépenses militaires à l’étranger ? Réduire ces dépenses, et même retrouver l’autosuffisance industrielle et la puissance économique compétitive, nécessiterait une transformation de la politique américaine. Ce changement semble peu probable, mais sans lui, combien de temps l’économie rentière post-industrielle américaine parviendra-t-elle à forcer d’autres pays à lui fournir la richesse économique (littéralement, un afflux) qu’elle ne produit plus chez elle ?

Michael Hudson est un économiste américain, universitaire et auteur de plusieurs livres sur l’économie et l’histoire économique, axés sur la recherche sur la dette sous ses nombreuses formes et la critique de l’impérialisme financier américain et occidental. Il est joignable à mh@michael-hudson.com.

Cet article a été initialement publié en anglais sur CounterPunch le 11 février 2022, la traduction de Misión Verdad a été faite par José Aponte.
Xuan
   Posté le 26-02-2022 à 18:07:07   

Sur RT : Vente-rachat d’Alstom: "Les Américains ont maintenant connaissance de tous les brevets français"
Xuan
   Posté le 26-04-2022 à 23:59:11   

Macron a-t-il envoyé des soldats du 13e RDP en Ukraine ?
Xuan
   Posté le 13-06-2022 à 22:36:17   

https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/macron-lindustrie-de-la-defense-doit-rentrer-dans-une-economie-de-guerre-1412963

Macron : l'industrie de la défense doit rentrer dans une « économie de guerre »

Le président de la République Emmanuel Macron a souligné que la guerre en Ukraine obligeait non seulement à revoir la loi de programmation militaire mais aussi à s'interroger sur l'appareil de production de défense de la France et de l'Europe.

Par Anne Bauer

Publié le 13 juin 2022 à 17:56Mis à jour le 13 juin 2022 à 18:17
Il y avait longtemps que le Salon de l'armement terrestre et aéroterrestre Eurosatory n'avait pas reçu la visite d'un président de la République. Les images guerrières n'étaient pas conseillées par les experts de la communication politique. Mais après quatre mois de guerre de haute intensité sur le sol européen, la donne a changé. Chaque jour, l'Ukraine alerte sur la faiblesse de ses stocks d'armes et demande de l'aide pour résister à la Russie. Et la difficulté des Européens à offrir une aide - dans la durée -, devient un sujet d'inquiétude et de débat.

Aussi le président de la République Emmanuel Macron est venu inaugurer le Salon pour encourager une industrie européenne de la défense plus forte, en avertissant qu'il fallait désormais entrer dans une « économie de guerre ». Les industriels de l'armement ont l'habitude de travailler sur le temps long pour produire des petites quantités, essentiellement de matériel sophistiqué.

Mais l'énorme consommation de munitions en Ukraine et en Russie et l'ampleur des destructions, remettent en question ces petites séries et posent crûment la question des stocks.

Produire plus et moins cher
« On ne peut plus vivre avec la grammaire d'il y a un an », a insisté le président. Et d'ajouter qu'il faudra s'organiser pour produire davantage et moins cher. « Nous n'avons pas attendu les changements stratégiques pour réinvestir dans la défense », a rappelé le chef de l'Etat, mais il faut « aller plus vite, plus fort, au moindre coût », martèle-t-il.

En toute logique, le président a confié au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et au chef d'état-major des Armées, Thierry Burkhard, la tâche de réévaluer dans les semaines qui viennent la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, pour « ajuster les moyens aux menaces ». Paris a augmenté depuis 2017 ses crédits défense pour atteindre 40,9 milliards d'euros en 2022, avec un objectif de 50 milliards d'euros en 2025. L'idée est de vérifier dans un premier temps la hiérarchie des investissements à l'aune du conflit en Ukraine d'ici à 2025, et de relancer une réflexion à l'horizon 2030.

Renforcer la coopération européenne
L'armée française s'enorgueillit d'offrir un « modèle complet » : elle a tout, mais en petit nombre. En artillerie, l'armée française détient ainsi 74 systèmes d'artillerie Caesar. En donnant seulement 12 exemplaires à l'Ukraine , elle se prive de 15 % de son stock ! Une réflexion doit donc être menée sur la constitution et le niveau des stocks, sur les possibilités de réquisitions et sur la possible attribution prioritaire de matériaux en pénurie à des entreprises de défense.

Le renforcement des capacités de défense passe également par davantage de coopération européenne, a longuement insisté le président, qui rêverait d'une « préférence européenne ». On en est loin : Berlin achète en priorité des F-35 et des Chinook avec ses nouveaux moyens. « Dépenser beaucoup pour acheter ailleurs n'est pas une bonne idée », a insisté le président.

La Commission européenne travaille sur la création de deux fonds afin d'aider les Etats européens à renforcer leur défense, ainsi que sur une possible baisse de TVA pour les achats d'armes européennes. L'un doit simplement aider en urgence les Etats qui ont donné du matériel militaire à l'Ukraine à reconstituer leurs stocks. L'autre doit inciter les 27 Etats membres à des achats groupés, afin de créer des effets d'échelle et de compétitivité pour les industriels européens.

Le sujet taxonomie
« Nous avons besoin de renforcer une industrie et une base industrielle et technologique de défense européenne beaucoup plus forte et beaucoup plus exigeante [...], sinon nous construirons les dépendances de demain », a insisté le président.

Enfin, au grand plaisir des industriels, il a aussi souligné la contradiction existante entre la volonté de renforcer la défense européenne et les projets de taxonomie de la Commission européenne, qui consisterait à exclure le secteur de l'armement de l'investissement dit « responsable ». Il s'est ainsi engagé à résister à ces projets de législation, qui sont à l'agenda européen.

Anne Bauer

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La déclaration est relevée sur svpressa :

Macron : la France est entrée durablement dans l'économie de guerre
La France est entrée dans une période d'économie de guerre dans laquelle le pays ne peut plus vivre avec une "programmation de dépenses vieille d'un an", a annoncé Macron

Le président français Emmanuel Macron a annoncé son intention de réviser la loi de programmation militaire pour 2019-2025 afin d'augmenter l'armement du pays, compte tenu du contexte géopolitique. La France est entrée dans une période d'économie de guerre dans laquelle le pays ne peut plus vivre avec une "programmation de dépenses vieille d'un an", a annoncé Macron.

Il l'a expliqué par le fait que dans le contexte des événements en Ukraine, il faut "adapter les moyens aux menaces", a déclaré Le Figaro citant le président lors de l'ouverture lundi du salon d'armement Eurosatory en banlieue parisienne.

« La France est entrée dans l'économie de guerre, dans laquelle je crois qu'on va s'installer sur le long terme. J'ai demandé au ministre et au chef d'état-major des armées de réévaluer cette loi de programmation militaire dans les prochaines semaines à la lumière du contexte géopolitique », a déclaré Macron .
marquetalia
   Posté le 27-08-2022 à 08:49:47   

En visite à Alger, Macron exhorte l Algérie à se joindre à la coalition anti russe, alors que l ancienne colonie de peuplement veut rejoindre les Brics.
Xuan
   Posté le 27-08-2022 à 18:39:25   

Tu as une déclaration dans ce sens ?
Xuan
   Posté le 16-06-2023 à 22:35:41   

L'obstruction du chef de l'industrie européenne aux opérateurs 5G chinois va à contre-courant et ne mènera l'Europe nulle part (experts)
Par Fan Anqi et Liu Yang
Publié : 16 juin 2023 22:14

https://www.globaltimes.cn/page/202306/1292726.shtml


Au milieu d'une série d'interactions étroites entre la Chine et l'Europe ces derniers mois, un courant sous-jacent a fait surface contre la coopération bilatérale, alors que le chef de l'industrie européenne Thierry Breton a exhorté jeudi davantage d'États membres à restreindre les réseaux de télécommunications chinois Huawei et ZTE 5G, citant de soi-disant risques pour la sécurité collective du bloc.

Les observateurs estiment que de telles actions vont à contre-courant et ne mèneront l'Europe nulle part, exhortant l'Europe à maintenir son autonomie stratégique et à ne pas laisser le bruit des États-Unis affecter les relations sino-européennes.

Breton a exprimé ces dernières semaines ses inquiétudes quant au fait que certains pays de l'UE perçoivent toujours des composants à haut risque dans leurs réseaux centraux 5G, citant "des lois intrusives de pays tiers sur le renseignement national et la sécurité des données", a rapporté jeudi Reuters, dans une référence voilée à la Chine. .

Il y a deux ans, l'Union européenne a adopté des lignes directrices qui appelaient ses 27 États membres à évaluer le profil de risque des fournisseurs au niveau national ou européen et à restreindre ou interdire les fournisseurs 5G à haut risque des parties centrales de leurs réseaux de télécommunications.

Le commissaire européen au marché intérieur a souligné que seuls 10 des 27 ont utilisé ces prérogatives pour restreindre ou exclure les vendeurs "à haut risque", car la majorité des États membres ont été "trop lents" dans leurs actions, ce qui a créé une dépendance majeure pour l'UE et les "graves vulnérabilités".

Répondant à la question, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a critiqué vendredi l'affirmation de la Commission européenne comme étant une "présomption de culpabilité" typique.

Les fournisseurs de services chinois opèrent en Europe depuis de nombreuses années et non seulement n'ont jamais constitué une menace pour la sécurité de la région, mais ont également joué un rôle important dans la promotion du développement de l'industrie des télécommunications en Europe, créant des avantages économiques et sociaux considérables.

L'affirmation de la Commission européenne est une violation flagrante de l'État de droit et ne tient pas compte des principes professés par l'UE d'économie de marché, de libre-échange et de concurrence loyale, a déclaré M. Wang, exhortant l'UE à éviter la politisation et à s'abstenir de supprimer les entreprises étrangères sous prétexte de sécurité. .

Le battage médiatique 5G est, en substance, que les États-Unis utilisent la sécurité comme prétexte pour restreindre le développement des technologies avancées de la Chine et exigent que l'Europe emboîte le pas en politisant la question, a déclaré Sun Keqin, chercheur à l'Institut chinois des relations internationales contemporaines, au Global Horaires le vendredi.

L'Europe a été de plus en plus dépendante des États-Unis en termes de sécurité ces dernières années, en particulier après le conflit russo-ukrainien, et comme prix à cela, l'Europe doit faire plus de concessions, a noté Sun, mais l'interdiction de la Chine a suscité un fort mécontentement. et débat entre les membres de l'UE.

Les fournisseurs de télécommunications en Europe sont passés à l'utilisation d'équipements Huawei au cours de la dernière décennie, car la société chinoise a fourni des équipements moins chers mais de haute technologie, selon des experts en télécommunications.

"Le coût de remplacement de Huawei et de ZTE est énorme, et le cycle de remplacement est relativement long. On peut même dire qu'interdire les fournisseurs de services chinois équivaut à couper les opportunités des pays dans le développement de la 5G", a déclaré Fu Liang, un analyste technologique indépendant, a déclaré vendredi au Global Times.

On estime qu'il en coûterait des milliards d'euros pour arracher et remplacer les équipements Huawei dans les pays européens, ce qui pourrait peser sur les entreprises de télécommunications déjà lourdement endettées, selon un rapport de Reuters.

L'Europe ne doit pas laisser le bruit des États-Unis affecter les relations sino-européennes, qui connaissent "un redémarrage complet" depuis la fin de l'année dernière, avec la promotion de dialogues et d'échanges dans divers domaines, ont déclaré des experts.

Le Premier ministre chinois Li Qiang s'apprête à entreprendre dimanche son premier voyage à l'étranger en tant que Premier ministre en Allemagne et en France, renforçant ainsi les liens économiques et commerciaux avec deux des plus grandes économies du continent européen.

En Allemagne, Li doit tenir la septième consultation intergouvernementale Chine-Allemagne, puis se rendre en France pour assister au Sommet pour un nouveau pacte de financement mondial, a annoncé jeudi le ministère chinois des Affaires étrangères.

Le prochain voyage de Li fait suite à une série d'interactions étroites entre les deux parties, le président chinois Xi Jinping recevant le chancelier allemand Olaf Scholz à Pékin en novembre 2022 et le président français Emmanuel Macron en avril.

Le vice-président chinois Han Zheng s'est rendu au Portugal et aux Pays-Bas en mai, suivi de près par une visite du conseiller d'État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang en Allemagne, en France et en Norvège.

Les échanges fréquents entre les chefs d'État, les hauts fonctionnaires et les représentants des entreprises de la Chine et de l'Europe soulignent la grande importance que les deux parties attachent l'une à l'autre, car les deux parties ont activement maintenu des échanges et des dialogues de haut niveau et à haute fréquence pour stabiliser le situation mondiale et promouvoir la reprise économique, a déclaré Cui Hongjian, directeur du département des études européennes à l'Institut chinois des études internationales, au Global Times.


Edité le 16-06-2023 à 22:36:32 par Xuan