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 Le gouvernement socialo contre la classe ouvrière

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Xuan
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   Posté le 10-10-2012 à 00:05:13   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les manifestants de Renault, Goodyear, IG Metall, ArcelorMittal, Sanofi, etc ont été violemment interdits d’entrée au Salon de l’auto.
Voir la vidéo

Le divorce est ainsi consommé entre le gouvernement socialiste et la classe ouvrière qui refuse les licenciements.

Mais tandis que la base de la CGT souhaite engager la lutte avec fermeté, les dirigeants entretiennent la confusion sur la nature réactionnaire du gouvernement socialiste.
Alors que les manifestants affrontaient la police, ils les ont entraînés loin de la confrontation.
Cette confusion sur les véritables commanditaires d’un gouvernement « élu » apparaît dans l’intervention d’un délégué d’Arcelor : « Nous avons élu un président socialiste, nous avons la majorité dans les deux assemblées : nous réclamons une autre politique industrielle » .

Cependant le développement de la crise ne peut qu’élargir le fossé.

Il faut saluer la lutte opiniâtre des ouvriers menacés par les plans de licenciements.
Ce sont les masses qui font l’histoire et les plans sociaux ne sont pas gravés dans le marbre.

Les communistes marxistes-léninistes ne peuvent pas se contenter de dresser le catalogue des grèves, ni de reproduire les slogans et les photos des manifestations, même si enfin on n’est plus d’humeur à bavarder sur la lunaison des salades avec un petit drapeau sur l’épaule.

Il est indispensable de relier la lutte économique et le nécessaire renversement du capitalisme par la révolution prolétarienne, et d’écarter toutes les illusions électoralistes.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Finimore
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   Posté le 11-10-2012 à 06:40:01   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

marquetalia a écrit :

pour faire diversion,hollande va réaliser l union sacrée autour du nord mali-le fait que les djihadistes "égorgent et décapitent" n est qu un pretexte,les indiens des etats unis scalpaient bien leurs victimes,cela justifie t il leur génocide par les wasp?de plus,la charia est appliquée dans des pays musulmans alliés à l impérialisme,ainsi que par les (anciens) insurgés libyens et syriens soutenus par nos chancelleries.le discours du francais ayant rejoint aqmi critiquant la position du quai d orsay et l alignement sur l axe américanosioniste montre les objectifs des "socialistes" francais-l allegeance au grand satan u.s.


Encore une fois tu fais du hors sujet et de plus cela ne te poses aucun problèmes de reprendre le verbiage du type "axe américano-soiniste" "grand satan"

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
marquetalia
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   Posté le 11-10-2012 à 08:43:48   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

hors sujet !


Edité le 11-10-2012 à 13:06:38 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 20-10-2012 à 09:41:43   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   


Pendant que Montebourg fait le pitre
ses amis cassent les pattes aux « canards boiteux »


Jean-Pierre Jouyet, actuel patron de la Caisse des dépôts et consignation (CDC) et nommé il y a à peine deux jours pour présider la future Banque publique d'investissement (BPI), déclare à propos du site Arcelor Mittal de Florange que "la BPI aura vocation à maintenir l'activité, pas à aider les canards boiteux."
Evidemment c’est une levée de boucliers, y compris chez les réformistes qui se préoccupent davantage des "fleurons industriels" que des ouvriers.

Hollande a défendu son protégé :
Florange n’a "pas demandé de bénéficier des interventions de la BPI" , "ne relève pas de la BPI" , laquelle n’est "pas là pour faire des concours de trésorerie à des entreprises qui seraient en difficulté" , mais "pour prêter à long terme ou pour prendre des participations au capital dans des entreprises qui peuvent avoir besoin de fonds" et qui "ont un avenir". "C'était très important que [Jean-Pierre Jouyet] donne cette ligne directrice" .

En clair Florange n’a pas d’avenir et les ouvriers iront au pôle emploi.
La fracture devient de plus en plus nette entre la classe ouvrière qui refuse les licenciements, et les objectifs des socialos qui ne veulent financer que des entreprises profitables, et notamment les PME qui draineront des bénéfices pour les monopoles.

Au fait, on se souvient que le pôle public de financement comprenant la Caisse des Dépôts et consignation, mesure phare destinée à réindustrialiser la France et accessoirement "sauver les emplois", est une idée originale du … parti révisionniste.
Et on voit effectivement dans les commentaires de l'Humanité que ce n'est pas l'indignation qui étouffe les révisionnistes :
http://www.humanite.fr/social-eco/florange-est-un-canard-boiteux-selon-le-futur-president-de-la-bpi-506722
http://www.humanite.fr/social-eco/competitivite-ayrault-recadre-le-debat-506385?x


Edité le 20-10-2012 à 10:08:10 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 23-10-2012 à 00:00:47   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

FACE AUX LICENCIEMENTS DE MASSE SEULE L'ACTION DE MASSE CONTRE LE GOUVERNEMENT BOURGEOIS SOCIALO ET L'OCCUPATION DES USINES PEUVENT ABOUTIR


Sur le blog de J. Tourtaux, deux articles sur la liquidation de Petroplus, suivi d’un article des JCML de Pau sur la lutte de classe contre la bourgeoisie et ses représentants socialistes.

Les articles tirés de la presse bourgeoise (l’Humanité et le JDD) présentent le combat des Petroplus sous la chape de plomb des illusions réformistes et révisionnistes.

La délégation auprès de Hollande visait à proposer des plans de reprise viables.
Encore une fois les dirigeants syndicaux transforment le syndicat en cabinet de montages financiers et de collecte de fonds pour les entreprises en difficultés.
Et le représentant CGT se félicite du succès enregistré : « l'accompagnement du gouvernement va être fort » et le Président « les a entendus » .
Il les a tellement bien entendus que leurs camarades d'Arcelor se font traiter de canards boiteux (ci-dessus).
Mais rien ne peut dessiller la foi aveugle du charbonnier révisionniste dans les promesses des gouvernements bourgeois socialos.

La direction CGT propage l’idée que les socialos se feraient « influencer » par le patronat, et qu’il suffirait de les « convaincre » ou de leur forcer un peu la main pour qu’ils appuient les revendications ouvrières.
Dans les réunions syndicales on répète qu' on ne se fera pas avoir comme en 81 .
Mais les dirigeants syndicaux continuent à bader Hollande pour qui ils ont quand même appelé à voter en faisant valoir qu'on ferait "comme en 36" .
En fait ce n'était qu'un argument électoral destiné à remplacer le "vote à gauche" un peu trop éculé.
Car en 36 il existait un parti authentique communiste et une CGTU de lutte de classe.

Résultat : c’est l’attentisme et encore une fois les désillusions.

Dans les discussions au sein du parti révisionniste, et dans la préparation du 36e congrès, la même confusion se manifeste.
Par exemple Jean Jacques Karman, membre du CN et conseiller général 93, écrit sur le blog « Faire vivre et renforcer le PCF » :
« L’union avec le parti socialiste répété sous différentes appellations depuis 1935 est aujourd’hui obsolète. »
Puis quelques lignes plus loin :
« l’union avec le PS ne peut se faire que dans un rapport des forces favorables au courant révolutionnaire »

Le parti révisionniste se prétend révolutionnaire mais vise toujours l'Union électorale avec les socialos en faisant la mouche du coche.
Nulle part le parti révisionniste ne dénonce les socialos avec la même vigueur qu'avant eux il le faisait pour Sarkozy.
L'Huma a même le culot de sous-titrer sa photo "le désarroi des ouvriers de Petroplus" , semant ainsi le découragement sur le même ton que le JDD.
Tandis que l'article du JDD a au moins le mérite de rappeler les promesses non tenues des socialos et de citer les propos amers des grévistes.

Quelle différence de classe entre ces deux journaux ? Aucune, ce sont deux expressions de l'idéologie bourgeoise.

L'avant-garde ouvrière doit être arrachée au révisionnisme, le P"C"F ne peut plus être redressé.

L’article des JCML de Pau remet les pendules à l’heure en rappelant que les socialos « ne sont que les nouveaux chefs d'un Etat conçu de toute pièces pour assurer la domination des exploiteurs sur les travailleurs ! » .


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L'article de l'Humanité :



Le désarroi des salariés de Pétroplus après l'annonce de la mise en liquidation judiciaire de l'usine, mardi 16 octobre .

Quelques jours après la décision du tribunal de commerce de Rouen de prononcer la liquidation du site de Petroplus, les représentants syndicaux (CGT, CFDT, CFE-CGC) de la raffinerie de Petit-Couronne ont été reçus à l'Elysée et ont pu exposer leurs revendications au président François Hollande.

"On a parlé des repreneurs potentiels, NetOil (dont le siège est à Dubaï, ndlr) et Alafandi Petroleum Group (APG, basé à Hong Kong) sont revenus dans la course et il y a d'autres repreneurs potentiels" , a indiqué Nicolas Vincent, délégué CGT.
"On a rappelé ses devoirs à Hollande" , a ajouté le délégué qui estime que "l'accompagnement du gouvernement va être fort" . L'intersyndicale a par ailleurs plaidé auprès de François Hollande pour la cession de la raffinerie à un repreneur, ou sa nationalisation , ainsi que pour l'intervention éventuelle de la future Banque publique d'investissement (BPI) ou du Fonds stratégique d'investissement (FSI).
"On a besoin d'1% des 42 milliards de la BPI pour moderniser l'outil qui produira 8% des besoins de raffinage en France" , fait valoir le délégué CGT.

En déplacement au sommet européen à Bruxelles vendredi, le chef de l'Etat a finalement pu assister à la rencontre en début de soirée à Paris avec les représentants syndicaux du site de Petroplus.
Le secrétaire général adjoint de l'Elysée Emmanuel Macron, le conseiller social Michel Yahiel, ainsi que des représentants du ministère du Redressement productif étaient également présents.

L'Elysée a précisé dans un communiqué que les échanges de la veille avaient "porté principalement sur les actions déjà engagées par l'Etat pour favoriser la recherche de repreneurs et faciliter le processus de reprise" et "les mesures possibles de reconversion du site au cas où aucun repreneur ne proposerait de solution garantissant la pérennité du site et l'avenir des salariés".
"La mobilisation de tous les acteurs publics et privés impliqués dans le devenir de Petroplus sera recherchée sans relâche, avec comme principale préoccupation la sauvegarde des emplois et d'un outil industriel disposant de nombreux atouts"
, poursuit le texte.
Selon Nicolas Vincent, une réunion sur la raffinerie doit avoir lieu à Matignon début novembre , avant le 5.

La justice a prononcé mardi la liquidation de la raffinerie Petroplus, qui emploie 550 personnes à Petit-Couronne (Seine-Maritime), près de Rouen. Après avoir écarté deux offres de reprise, les juges du tribunal de commerce de Rouen ont permis à d'autres éventuels repreneurs de se "faire connaître avant le 5 novembre" .


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L'article du JDD :



Le candidat socialiste leur avait fait des promesses le 5 janvier. Mardi, le tribunal a prononcé la liquidation de la raffinerie .

Les salariés de Petroplus ont été reçus vendredi soir à l'Elysée (Maxppp) .


Il se souvient très bien du 5 janvier. C'était le jour de son anniversaire. Ce jour-là, Pascal, 56 ans, écoutait le candidat François Hollande venu rencontrer les salariés de Petroplus.
C'était un jour pluvieux, la campagne débutait, des dizaines d'ouvriers étaient massés dans la cantine et Pascal y croyait. Dix mois plus tard, la pluie est toujours là.
Le tribunal de commerce de Rouen a prononcé mardi la liquidation de la raffinerie qui emploie 470 salariés.
L'usine a jusqu'au 5 novembre pour trouver un repreneur, après le rejet des offres de Netoil et APG.

La date sonne comme l'opération de la dernière chance et Pascal, chargé des autorisations de travail à l'usine, bout d'une colère amère. "Hollande se demandait où étaient passés l'État et le gouvernement Sarkozy. Aujourd'hui, on lui retourne la question! J'attends et je ne vois rien venir…"
Comme un millier de personnes, il est venu assister, jeudi, à un rassemblement devant l'usine.
Dans les rangs, des ouvriers en bleu de travail, des syndicats des usines alentour, des sympathisants du PC et de Lutte ouvrière, la porte-parole du NPA Christine Poupin, le député PS Guillaume Bachelay…
Mégaphone en main, Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale, monte sur une l'estrade. "François Hollande a dit qu'il reviendrait autant que nécessaire à Petit-Couronne pour sauver la raffinerie. On s'en souvient! Le reclassement des salariés ne peut pas être la seule proposition du gouvernement. Il suffirait de 1% de la BPI (la Banque publique d'investissement, Ndlr) pour sauver la raffinerie, qui est rentable."

"Le Président souhaite que le dossier aboutisse"

Au loin, les cheminées crachent de la fumée grise. Une poignée d'ouvriers massés à côté de la barrière hochent la tête.
Thierry, 48 ans, mâche son sandwich. Voilà onze ans qu'il enchaîne les trois-huit à Petit-Couronne. "On était une vitrine attrayante pendant la campagne, mais aujourd'hui, c'est fini. Ce sont toujours les mêmes qu'on oublie. Ça incite à voter pour les extrêmes…"
Son collègue Yvan, 45 ans, technicien, a fait le "forcing" pour qu'autour de lui, on dépose un bulletin au nom de Hollande. Comme lui, il est "déçu". "On attendait une vraie politique alternative à Sarkozy. Où sont la loi sur les licenciements boursiers et la loi sur les repreneurs?"

Le cortège se met doucement en route pour un rendez-vous avec le préfet. Devant la préfecture de Rouen, à 10 km de là, des faux billets de 10, 20, 500 euros volent par poignées. Au verso, les slogans des syndicalistes épinglent le gouvernement : "Réquisition, le changement, c'est maintenant"

Vingt-quatre heures plus tard, le discours s'est adouci.
Hollande les a reçus vendredi soir à l'Élysée, une cellule d'urgence a été mise en place avec Matignon et les ministères du Redressement productif, du Travail et des Affaires sociales pour étudier les dossiers des repreneurs en lice.
"Hollande ne devait pas être présent, c'était une grande satisfaction, se félicite Nicolas Vincent, délégué CGT. Il souhaite réellement que le dossier aboutisse." Le Président les a "écoutés" . Le syndicaliste a aussi le sentiment, plus important encore, qu'il les a " entendus" .


Camille Neveux, envoyée spéciale à Petit-Couronne (Seine-Maritime) - Le Journal du Dimanche
samedi 20 octobre 2012



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L'article de la JCML de Pau :

Le PS au pouvoir : la dictature du capital demeure !!!

LA GAUCHE SERT LE PATRONAT !


Les élections ont amené au pouvoir Hollande et le PS. Ils ne sont pas si différents du gouvernement de droite précédent. Que feront ils de nouveau, de bien, pour ceux qui subissent l'exploitation et la misère ? Rien. Ils ne sont que les nouveaux chefs d'un Etat conçu de toute pièces pour assurer la domination des exploiteurs sur les travailleurs ! Ils vont gérer le capitalisme en crise et la misère qu’il entraine : Priorité au sauvetage des banques et des entreprises, priorité à la guerre pour défendre les profits de Total et compagnie dans le monde. En bref ce nouveau gouvernement répondra aux appétits de profit du capital et non aux besoins sociaux des travailleurs : santé, éducation, culture, logement, nourriture… pour tous

Il ne faut avoir aucune illusion sur le but de ce nouveau gouvernement. Sa politique est au service du patronat : pas d’augmentation de salaires mais des contrats de « génération » qui réduisent les charges patronales et sont subventionnés par l’Etat (donc par des impôts prélevés sur les salaires). Le dialogue social quant à lui sert à réduire au silence les revendications des prolétaires. Mais Hollande trahit sa façade en laissant libre cours à toute la violence des licenciements et fermetures d’usines (on le voit pour PSA !). Et si les luttes vont jusqu’au bout, le masque tombera et comme par le passé, un ministre de l’intérieur socialiste enverra les CRS contre les manifestants et les grévistes.
Quant aux autres partis de gauche, ils n’ont pas été à la hauteur des exigences envers le social-libéralisme du PS : Ils ont tous appelé à voter Hollande au 2nd tour. Le Front de gauche et Mélenchon, malgré qu’ils « crachent » sur le PS, se voient comme un « soutien critique » au nouveau gouvernement.

PARTOUT OU NOUS SOMMES, LUTTONS POUR NOS CONDITIONS DE VIE !


Partout où nous sommes, il existe mille injustices que créé le capitalisme et il est possible de les vaincre, à condition de s’organiser, ensemble.
La jeunesse ouvrière doit participer aux luttes pour maintenir ses emplois, pour combattre les dégradations de ses conditions de vie à l’usine et dans l’ensemble de la société ! C’est la classe ouvrière qui peut et doit diriger la société !
Les jeunes lycéens doivent dénoncer les classes surchargées, la sélection sociale qui s’accentue avec la suppression des B.E.P., les conditions d’études qui ne correspondent pas aux besoins de la société mais qui s’adaptent aux besoins des patrons !
Les étudiants doivent s’organiser pour combattre les contre-réformes, la faillite des facs et les attaques contre leurs droits sociaux (loyers qui augmentent et bourses qui stagnent du fait du manque de financement du CROUS !).
Les jeunes des quartiers populaires doivent s’unir et combattre la pression policière au sein des zones de sécurité prioritaire et revendiquer la satisfaction de leurs besoins sociaux pour vivre et travailler !

CONSTRUISONS UNE ALTERNATIVE AU CAPITALISME :
FORGEONS NOTRE ORGANISATION DE JEUNESSE COMMUNISTE


Seuls et isolés, nous perdrons à tous les coups. Unis contre la classe bourgeoise qui est responsable de nos injustices, nous serons plus forts ! La JCML se construit comme l’outil qui relie l’ensemble des luttes de la jeunesse contre le capitalisme. Toute attaque contre une fraction de travailleurs où de jeunes des milieux populaires doit être vue comme une attaque contre tous ! L’objectif de notre organisation est donc d’unir tous les jeunes ouvriers, lycéens et étudiants dans la lutte, d’entretenir la solidarité de classe avec les travailleurs qui se battent et d’ouvrir les possibilités d’une alternative avec la révolution socialiste !

PAS D’ILLUSIONS SUR LE GOUVERNEMENT PS ET L’ETAT !
LUTTONS POUR NOS REVENDICATIONS PARTOUT OU NOUS SOMMES !
APPORTONS NOTRE FORCE AUX COMBATS DES TRAVAILLEURS !



Grève des ouvriers de l'automobile devant le salon de l'automobile



Edité le 23-10-2012 à 00:08:16 par Xuan




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   Posté le 28-10-2012 à 11:31:11   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les flics de Hollande et Valls interpellent un militant CGT à Roissy


La police bourgeoise agresse physiquement les grévistes et arrête un des manifestants sur cette vidéo.

Source J. Tourtaux

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   Posté le 30-10-2012 à 22:44:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un lapsus révélateur


Le dernier couac du gouvernement n’est pas innocent mais traduit une ligne de pensée persistante à propos des 35h.

Le Huffington Post rappelle que les 35 heures ont déjà été remises en cause par Valls, Collomb et Royal. Extrait :

Quand Valls voulait "dépasser la question des 35 heures"

En janvier 2011, un certain Manuel Valls, candidat aux primaires citoyennes, n'avait d'ailleurs pas hésité à s'attaquer à ce véritable totem politique en affirmant vouloir "dépasser la question des 35 heures". "Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures qui n'existent déjà plus réellement puisqu'elles ont été mises en cause progressivement depuis 2002 , tranchait-il alors en prônant plus ou moins ouvertement à un retour... aux 39 heures.

Vidéo :
"Il faut dépasser les 35 heures" par Europe1fr

"Ceux qui ont la chance d'avoir un emploi doivent pouvoir travailler deux ou trois heures de plus sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires, qui ont beaucoup coûté à l'Etat" , renchérissait alors celui qui est aujourd'hui ministre de l'Intérieur et le membre le plus populaire du gouvernement.
Argument choc: "nous ne pouvons pas nous présenter devant les électeurs avec les mêmes idées -35 heures, emplois jeunes- qu'en 1997" .
En contrepartie, Manuel Valls prônait une hausse de salaire pour les salariés. S l'offensive lui avait attiré de nombreuses marques de sympathie à droite, Manuel Valls s'était fait sèchement recadrer par les autres ténors de la gauche.

Un "problème" 35 heures pointé par Collomb et Royal

Si personne d'autre au PS n'a jamais osé aller aussi loin que Manuel Valls, les réserves, voire des critiques appuyées contre les 35 heures ont toujours existé à gauche.
Dès 2002, Jack Lang avait mis en garde le PS contre les "risques d'une législation trop rigide et d'une application trop rapide" de la mesure.
En 2011, emboîtant le pas à Manuel Valls, le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, chef de file des libéraux au PS, prenait lui aussi ses distances avec les lois Aubry, tout en se satisfaisant du détricotage orchestré par la droite. "Je n'ai jamais été un chaud partisan des 35 heures. A l'époque, j'avais l'impression que les Français voulaient davantage de pouvoir d'achat que de loisirs" , expliquait-il alors.

En 2006, Ségolène Royal avait mis les pieds dans le plat des 35 heures en dénonçant "une répartition de l'effort et des avantages fortement inégalitaire" . Candidate à la primaire socialiste, l'ex-compagne de François Hollande éreintait alors "la dégradation de la situation des plus fragiles, notamment les femmes ayant des emplois peu qualifiés, pour lesquelles la flexibilité s'est traduite par un empiétement accru sur leur vie personnelle "

Sa solution: travailler plus pour gagner plus, rien que cela. "Si des salariés veulent travailler plus, ils doivent pouvoir le faire dans le cadre d'un accord avec les partenaires sociaux" , avait -elle déclaré peu avant. Pas question donc de supprimer les 35 heurs mais plutôt de les détricoter au profit d'une plus grande flexibilité.

A l'époque, les ténors du PS avaient dénoncé un "assassinat des 35 heures". .



Ces apparentes hésitations et divisions n’ont rien de surprenant si on se souvient que le PS n’avait élaboré aucun programme excepté le départ de Sarkozy, et les ambitions personnelles de ses éléphants anciens et nouveaux (avec un handicap supplémentaire puisque son champion s’était fait pincer par la braguette dans un guet-apens fomenté de toute évidence depuis l’Elysée).

Keynes revisité... pas longtemps

Or l’objectif affiché par le PS était la croissance par la consommation.
Cet argument électoral a rapidement fait place à la compétitivité.

Bien conscients de faire le grand écart en assumant maintenant l’austérité les socialos aimeraient en différer l’application pratique et les conséquences, en annonçant la fin prochaine de la crise, et en espérant qu'elle passera par l’opération du St Esprit.

Mais personne n’est dupe ; quelques mois à peine après l’éviction sans tambours ni trompettes du sortant, le nouveau gouvernement est profondément discrédité auprès de son électorat populaire qui l’avait élu, il faut le dire, par défaut.

Et le temps presse pour la bourgeoisie, si on considère le forcing du MEDEF et de la CGPME pour diminuer les salaires.
De"couac" en "petite phrase" et de "démenti" en"mise au point", les socialos mettent donc à jour leurs misérables mensonges.

Il reste que la bourgeoisie n’a actuellement aucune solution pour faire avaler l’austérité aux masses.

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   Posté le 31-10-2012 à 23:50:11   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Même en tenant compte du client du sondage - le Figaro Magazine - qui essaie de tirer la couverture du côté de l'UMP, ces chiffres reflètent un discrédit qui s'accroît en particulier dans l'électorat ouvrier :

Sur 20' le 31 octobre :

Fort recul des cotes de confiance de Hollande et Ayrault


Les cotes de confiance de François Hollande et Jean-Marc Ayrault reculent respectivement de 5 et 7 points, seuls 36% des Français faisant confiance au chef de l'Etat et 34% au Premier ministre, selon le baromètre de novembre de TNS Sofres-Sopra group pour Le Figaro Magazine.

31% des personnes interrogées (-5 par rapport à octobre) font "plutôt confiance" au président de la République et 5% (=) lui font "tout à fait confiance".

C'est, dans le sixième mois suivant l'élection présidentielle, le niveau le plus bas d'un président de la République depuis Jacques Chirac en 1995 (37% lui faisaient alors confiance). A la même période en 2007, 53% des sondés faisaient confiance à Nicolas Sarkozy.

En revanche, 60% (+4) ne lui font pas confiance: 34% (+3) "pas du tout", 26% (+1) "plutôt pas" confiance. 4% sont sans opinion.

Le solde négatif confiance/pas confiance s'établit à - 24.

Le président obtient son plus piètre score chez les 35-49 ans (66% ne lui font pas confiance). Par profession, c'est auprès des cadres et professions libérales qu'il recueille son moins mauvais résultat (51% de mécontents pour 45% de satisfaits). Seuls 31% des ouvriers et des employés ont confiance en lui. Dans l'électorat de gauche, 74% continuent de faire confiance à François Hollande, contre 24% qui ne lui font pas confiance.

Concernant Jean-Marc Ayrault, 30% lui font "plutôt confiance", soit une perte de 6 points, et 4% lui font "tout à fait confiance" (-1).

Mais 57% (+7) ne lui font pas confiance. Ils sont presque aussi nombreux à n'avoir "pas du tout confiance" (28%, +2) qu'à avoir "plutôt pas confiance" (29%, +5). 9% n'ont pas d'avis.

Le solde négatif confiance/pas confiance s'établit à - 23.

C'est, dans le sixième mois suivant sa nomination, le niveau le plus bas atteint par un Premier ministre depuis Alain Juppé en 1995 (33% de confiance), à l'exception notable d'Edith Cresson (30%).

Cette évolution très négative de la cote du tandem de l'exécutif n'empêche pas le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, d'être la personnalité dont les sondés souhaitent le plus qu'elle joue un rôle important dans l'avenir. En hausse de 2 points à 46% de cote d'avenir, Manuel Valls devance François Fillon, stable à 44%, et Nicolas Sarkozy qui progresse de 3 points, à 35%.

Sondage réalisé les 25 et 26 octobre auprès d'un échantillon de 1.000 personnes --interrogées en face-à-face à leur domicile-- représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.




Sur francetv info, un graphique montre que cette dégringolade est relevée par cinq autres instituts de sondage : CSA, TNS Sofres, Ifop, BH2 et BVA.

Cet article indique qu' "un tiers des français ne fait pas confiance à Hollande" et que son premier ministre se retrouve "au même niveau qu'Edith Cresson" :

"Près de six mois après son arrivée à Matignon, Jean-Marc Ayrault se retrouve donc avec une cote de popularité presque équivalente à celle d'Alain Juppé en 1995 (33%) et d'Edith Cresson en 1992 (30%), deux Premiers ministres dont le bail a été écourté brutalement, souligne Reuters".


Edité le 01-11-2012 à 00:04:13 par Xuan




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   Posté le 02-11-2012 à 23:08:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Montebourg tombe le masque


Selon les Echos :

Dans un « memorandum en faveur d'un dispositif de relance productive » daté de la seconde quinzaine d'octobre, que « Les Echos » se sont procurés, le ministère du Redressement productif avance ses propositions, qui seront, précise le document, « soumises à l'arbitrage du gouvernement » . Le Premier ministre recevra lundi le rapport de Louis Gallois, sur le même sujet.

Après avoir amusé les ouvriers menacés de licenciements, le top model de la relance productive préconise de piquer 20 milliards d'euros de cotisations pour les salaires compris entre 1,6 et 2,5 fois le smic, soit de 2.281 à 3.465 euros bruts par mois.
Cette mesure concerne plus de 3 millions de salariés ou un peu plus d'un salarié sur cinq, et dont « 1 million environ travaillent dans l'industrie » .

Il s’avère que la baisse des salaires aura bien lieu et pour faire passer la pilule elle s’effectuerait en douceur , étalée sur le quinquennat et financée par diverse hausses d’impôts.
Après avoir envisagé la CSG, les socialos se tournent de nouveau vers la TVA, en profitant de la culbute réalisée par les restaurateurs pour faire passer l’addition.

Les Échos ajoutent qu’Arnaud Montebourg envisage aussi une baisse des dotations de l'Etat aux collectivités locales, des prélèvements accrus sur "les retraités les plus fortunés" , une "plus grande progressivité" des allocations familiales ou la création d'une taxe carbone aux frontières. Des prélèvements qui rapporteraient "19 milliards d'euros" , estime-t-il, et seraient mis en place "graduellement sur deux ou trois ans afin de ne pas augmenter brutalement la fiscalité sur les entreprises et les ménages concernés" .

Merci pour cette sollicitude, on n'en attendait pas moins de la gauche du Parti socialiste !

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   Posté le 06-11-2012 à 23:14:47   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Après avoir financé les banques l'Etat bourgeois finance le patronat.



20 milliards de cadeau au patronat, financés par le peuple. Tel est le plan des socialistes.
Il semble que le PS ait préféré contourner l'hostilité des syndicats CGT et FO à de nouveaux prélèvements sur les salaires et les diminuer autrement par de nouveaux impôts indirects.

Si le plan Ayrault a fini de briser la pseudo unité syndicale, le patronat ne s’est pas trompé !


Sur LCI – TF1, et sous le titre accrocheur :

Compétitivité : "je suis surpris : le gouvernement a entendu l'appel du patronat !"

on trouve une intéressante interview de Gaëtan L'Honnen, patron d’une PME qui gère le réseau ACEOS, un groupement d'achat de 1.000 TPE et PME.

Extrait :

[…]
TF1 News : Que pensez-vous des annonces du gouvernement sur la compétitivité ?

Gaëtan L'Honnen, patron de PME : Je suis plutôt de droite et j'ai été hostile aux premières mesures de ce gouvernement, notamment sur l'impôt sur le revenu.
Mais je dois avouer que je suis totalement surpris !
Pour moi, le gouvernement a sérieusement entendu l'appel du patronat.
Quand je regardais ces derniers jours les chaînes d'information, j'étais persuadé que le rapport allait passer à la trappe. Et bien, pas du tout.

C'est assez incroyable : c'est peut-être la première fois que nous sommes aussi bien entendus.
Contrairement à Nicolas Sarkozy qui avait enterré l'excellent rapport Attali -que j'avais lu avec intérêt-, c'est le gouvernement socialiste actuel qui se lance dans un changement de cap économique comme jamais nous n'en avions connu. Il ose mener une politique de centre-droit.
En écoutant les "pigeons" puis Louis Gallois, le gouvernement fait le choix de se rapprocher des entrepreneurs.



Sur Le Point :

Parisot (Medef) estime avoir été entendue sur la compétitivité


La présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé mardi avoir été entendue après les annonces faites par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault pour relancer la compétitivité en France et elle a proposé d'en faire un bilan dans un an.

"Oui, nous avons été entendus" , a-t-elle déclaré sur France 2. "Il est clair que la question de la compétitivité est au centre de la table et que des mesures sérieuses sont envisagées pour tenter de redresser les choses" , s'est-elle réjouie.
Pour autant, Mme Parisot pense qu'il est possible d'aller encore plus loin que les mesures annoncées dont la principale porte sur un crédit d'impôt de 20 milliards d'euros pour les entreprises dont la mise en oeuvre s'étale sur trois ans, financé par des hausses de TVA, un peu de fiscalité écologique et des économies sur les dépenses publiques.
"Ce n'est pas un choc" , a-t-elle dit. "Ce n'est peut être pas assez fort en terme de puissance, en terme d'intensité" , a poursuivi la numéro 1 de l'organisation patronale. "Pourquoi ne pas envisager un bilan dans un an et si les effets positifs attendus se révèlent exacts, penser à un deuxième élan (...)" , a-t-elle proposé.
Interrogée sur ce que les entreprises seront prêtes à faire en retour, elle a botté en touche. Les entreprises "n'ont qu'une envie quand elles pensent au développement de leur projet, c'est de grandir, innover, développer, embaucher. C'est quelque chose qui est naturel, on n'a pas besoin de s'engager" .
"Dans le mécanisme même qui a été conçu par le gouvernement, il y a bien l'idée de lier la compétitivité à l'emploi" , a encore assuré la présidente du Medef.
Lundi soir, Mme Parisot avait déclaré sur BFM-TV que son organisation refuserait "toute conditionnalité" . Elle avait alors argué qu'il y avait 1,2 million d'entreprises en France. "Ca veut dire 1,2 million de décisions différentes possibles" , avait fait valoir.




Après quoi les économistes bourgeois peuvent gloser pendant des semaines, pinailler ou se frotter les mains, les révisionnistes et le Front de Gauche - qui ont appelé avec un bel entrain à voter Hollande - peuvent s'indigner ou se lamenter.

Tout cela confirme pleinement ce que les marxistes-léninistes ont dénoncé depuis de nombreuses années maintenant :

le Parti Socialiste est un parti bourgeois qui défend fondamentalement les intérêts des grands monopoles et des banques.
Tandis que les masses en font de nouveau la douloureuse expérience, nous devons balayer les scories des thèses révisionnistes, mettre le doigt sur l'unité électoraliste avec un parti bourgeois présenté frauduleusement comme un parti "de gauche" ou un "moindre mal".

A quelque chose malheur est bon dit-on, et c’est dans les épreuves que les masses reconnaissent leurs amis et leurs ennemis. Mais à condition qu’un nouveau parti communiste puisse offrir un nouvel espoir à la classe ouvrière.
Sinon la démagogie fasciste saura détourner son mécontentement.

l’Union Sacrée pour la défense du capital


Le plan Ayrault s’intitule « Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi » (à télécharger ici) et son objectif est ouvertement l’Union Sacrée pour la défense du capital.

Il reprend aussi certaines réformettes réclamées par les révisionnistes comme la banque de financement public pour l’industrie, la représentation des salariés dans les conseils d’administration, la réduction des délais de paiement pour les sous-traitants (moyens pour les donneurs d’ordre d’extorquer des surprofits en accélérant la rotation du capital et de pomper une part des profits des sous-traitants), etc.
Ainsi après avoir fait taire successivement la CFDT et FO, les socialos escomptent clouer le bec du Front de Gauche .

Bien évidemment les premières déclarations de Parisot ci-dessus indiquent clairement que le patronat est bien décidé à ne fournir aucune contrepartie aux cadeaux du PS .
Il est évident que la représentation salariée aux conseils d’administration est une pure duperie, de la même eau que la représentation des élèves aux conseils de classe.
Il est clair aussi que les donneurs d’ordre continueront de siphonner les sous-traitants et que les profits de l’industrie finiront dans les poches du capital financier.

Tout ceci a déjà été commenté à propos du programme révisionniste, mais j’en remettrai une couche à l’épreuve des faits et il est vraisemblable que la réalité dépassera largement la fiction.

Il est essentiel de combattre l'Union Sacrée autour du capital et de réaliser l'unité des marxistes-léninistes dans cette action.


Edité le 07-11-2012 à 00:30:58 par Xuan




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   Posté le 08-11-2012 à 11:23:04   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Deux articles sur le blog de J. Tourtaux :

LA CGT CONTRE LE DISPOSITIF ANNONCE PAR AYRAULT POUR LA COMPETIVITE. ELLE APPELLE A MANIFESTER LE 14/11 CONTRE LA POLITIQUE D'AUSTERITE DE LA GAUCHE CAVIAR COUCHEE DEVANT LE MEDEF, L'UE ET LE FMI



A la suite du rapport Gallois, le Premier ministre Jean Marc Ayrault vient d’annoncer de nouvelles mesures présentées au nom du développement industriel et de l’emploi. Selon Ayrault et son ministre des finances Pierre Moscovici, ces mesures devraient permettre de créer plusieurs centaines de milliers d’emplois dans les prochaines années et accroître le PIB de la France. Le syndicat CGT est contre ces mesures et appelle à manifester le 14 novembre.

« Le dispositif Ayrault est fondé sur la logique contestable et contestée de la baisse du coût du travail. La « première mesure massive, et sans précédent » consiste en un « allègement de 20 milliards d’euros du coût du travail ».
Ce nouveau cadeau s’ajouterait aux 172 milliards d’aides dont bénéficient déjà les entreprises. Contrairement à ce que demande la CGT, leur efficacité en terme d’emplois et d’investissement productif n’a toujours pas été examinée sérieusement » a expliqué mercredi la centrale syndicale.

A LIRE AUSSI : mesures de compétitivité signées Ayrault, réactions à Toulouse

« La CGT conteste fortement les volets essentiels de ce dispositif : Les ménages seraient doublement pénalisés : leur pouvoir d’achat diminuerait à cause de la hausse de la TVA (à raison de 7 milliards d’euros) et de la fiscalité écologique (3 milliards d’euros). La baisse des dépenses publiques se traduirait par la dégradation de la qualité des services publics et par de nouvelles pressions sur les agents de l’Etat, des collectivités et de la Sécurité sociale. Cette mesure risque donc de peser sur le potentiel de la croissance économique et sur l’emploi, sur le pouvoir d’achat et la réponse aux besoins sociaux.
Toutes les entreprises dans tous les secteurs, indépendamment de leur taille et de leur situation financière bénéficieraient des nouvelles aides, y compris celles qui engrangent des profits ou distribuent un haut niveau de dividendes à leurs actionnaires »
commente t on dans l’entourage de Bernard Thibault.

« Nombre d’entreprises pourraient cumuler les exonérations de cotisations sociales actuelles à ce nouveau crédit d’impôt. Les entreprises qui paient leurs salariés entre le SMIC et 1,6 SMIC gagneraient de l’argent alors qu’elles ont déjà très largement bénéficiaires d’exonérations de cotisations sociales » a t encore souligné à la CGT.

La CGT appelle les salariés du public et du privé à se mobiliser massivement le 14 novembre dans le cadre de la journée d’action européenne contre les politiques d’austérité en Europe en participant aux manifestations unitaires qui seront organisées dans leurs départements.

source


Et le
second article

L'ENGAGEMENT DU GOUVERNEMENT DU AYRAULT SOCIAL...iste DANS L'ANTI SOCIAL SE CONFIRME ! C'EST BIEN LA CLASSE OUVRIERE QUI DEVRA PAYER LE NOUVEAU CADEAU FISCAL DE 20 MILLIARDS FAIT AU PATRONAT

Ayrault : «La France doit s'engager dans des réformes structurelles»
Mardi, 06 Novembre 2012 14:35

C'est confirmé : ce sont bien les ménages qui devront payer le nouveau cadeau fiscal de 20 milliards fait au patronat. Du «socialisme» de pacotille.

Jean-Marc Ayrault a présenté ce matin son Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi. Dans l'arsenal de mesures annoncées, fortement inspirées du rapport Gallois dont on dit qu'il a été écrit avec l'aide d'un militant UMP, on trouve une hausse de la TVA, pudiquement qualifiée d’«évolution», visant à financer pour moitié la mise en place d'un «crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi» (CECI) à hauteur de 20 milliards d'euros sur trois ans.

A partir du 1er janvier 2014, le taux normal, actuellement à 19,6%, sera porté à 20% (gain : 4 milliards d'euros). Le taux réduit sur les produits et services de première nécessité baissera de 5,5% à 5% (diminution de recettes : moins d'un milliard). Le taux intermédiaire — qui concerne surtout la restauration et les travaux de rénovation des logements mais vise aussi les livres, les tickets de cinéma, les droits d'entrée dans les zoos et les musées, les transports ou les médicaments non remboursables… — passera de 7% à 10% pour un gain de 4 à 7 milliards.
Il y a seulement six semaines, pointe Rue89, le même Jean-Marc Ayrault promettait le contraire dans l'émission "Des Paroles et des Actes" sur France 2, face à Nathalie Kosciusko-Morizet : «Pas de hausse de la TVA pendant le quinquennat» , avait-il affirmé.

Le gouvernement a — pour l'instant — rejeté la baisse des cotisations sociales — ouf !— mais, à la place, créé une nouvelle niche fiscale dont le coût sera supporté par tous les consommateurs, qu'ils soient riches ou pauvres. (Surtout modestes et pauvres, car l'idée de relever la TVA à 33% sur les produits de luxe, qui ont le vent en poupe malgré la crise, semble exclue.) Et par tous les Français puisque ce crédit d'impôt sera non seulement financé par la hausse de la TVA, mais aussi par une baisse des dépenses publiques (10 milliards d'économies !) et une nouvelle fiscalité écologique qui sera élaborée pour 2016 (3 milliards de gains escomptés).

En ce qui concerne la baisse des dépenses publiques, elle touchera "les dépenses de l'État, de ses agences, des collectivités territoriales (au risque de voir les impôts locaux encore exploser) et de la protection sociale" (hausse de la CSG ? Réduction des droits ? On envisage le pire). «La France doit s'engager dans des réformes structurelles» , a expliqué le Premier ministre, prétendant «s'inspirer des réformes de nos partenaires européens scandinaves qui ont su se réformer en profondeur pour maintenir leur modèle social» .
Or, se cacher derrière des réformes à la scandinave n'est pas plus rassurant : on sait, en novlangue, ce que signifie "réforme structurelle"… même si elle se couvre d'un bonnet blanc comme la neige du Nord.

Pour les entreprises, le montant du CECI sera calculé en proportion de leur masse salariale brute hors salaires supérieurs à 2,5 fois le Smic et s'appliquera aux impôts sur les sociétés au titre de l'exercice 2013, donc en 2014 : le gouvernement espère ainsi inciter les employeurs à garder leurs salariés, voire à recruter (ce qui n'est pas gagné !). Les PME qui en feront la demande pourront bénéficier d'une avance en trésorerie dès l'année prochaine. Au total, nous dit-on, cela équivaut à une baisse de 6% du "coût du travail".

Jean-Marc Ayrault semble naviguer à vue, espérant que ce cadeau serve effectivement aux embauches ou à l'investissement (ce dont il n'a pas l'air d'être sûr).

Enfin, quelques mesures viendront soutenir les PME et les TPE : création d'un fonds de 500 millions d'euros pour «garantir aux PME et entreprises de taille intermédiaire l'accès aux financements dont elles ont besoin» ; mise en place d'un accompagnement personnalisé à l'international par la PBI pour quelque 1.000 ETI et PME; simplification de cinq démarches administratives essentielles et stabilisation de cinq dispositifs fiscaux-clé sur la durée du quinquennat (crédit d'impôt recherche, contribution économique territoriale…).

L'essentiel de ces mesures agit sur la compétitivité-prix (coûts de production), tandis que la compétitivité hors-prix (recherche, innovation…) n'est qu'effleurée. Le problème est donc pris à l'envers. De même, priorité est donnée à l'amélioration de la compétitivité des entreprises pour les aider à exporter plutôt que de chercher àrelancer la demande intérieure, qui constitue 80% de l'économie du pays.

Pour conclure, comme le signale Pascal Riché sur Rue89, «si la France a besoin d’un "choc", c’est chez Cécile Duflot, ministre du Logement, qu’il faut le préparer : une baisse des loyers aurait, en France, une véritable efficacité économique» .
Et puisque que la mode consiste à se comparer sans cesse avec l'Allemagne, Pascal Riché rappelle que, «du fait du vieillissement accéléré de sa population, le nombre d’Allemands décroît, et les logements sont en surnombre. Résultat : alors que les prix et les loyers ont doublé en quinze ans en France, ils sont restés plats en Allemagne (un logement coûte 1.300 euros du m2 en Allemagne, soit trois fois moins qu’en France !)».

Jusqu'à présent, l'appât du gain et l'inertie de l'Etat ont instauré la possibilité de se faire énormément plus de fric en spéculant sur la pierre qu'en travaillant. Dans l'absolu, un vrai gouvernement socialiste devrait décider de rendre du pouvoir d'achat (et des cotisations sociales) aux salariés/ménages en agissant sur les prix de l'immobilier par les deux leviers suivants : lutter contre la rareté qui fait grimper les prix en construisant un maximum de logements sociaux; faire baisser notablement le prix des loyers. Ce qui allègerait le budget que les Français, surtout les plus modestes, doivent consacrer pour se loger et, par ricochet, donnerait une vraie bouffée d'air à notre demande intérieure.N'est-ce pas là une bonne idée de "réforme structurelle" ?

SH
source

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   Posté le 08-11-2012 à 19:59:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Source TF1News :

D'après un sondage Tilder-LCI-OpinionWay publié jeudi, 53% des Français sont défavorables à l'une des mesures phares annoncées par le gouvernement pour financer la relance de la compétitivité.
Les résultats ne sont pas une surprise. Une majorité de Français sont opposés à la réévaluation des taux de TVA pour permettre une baisse des cotisations patronales. Selon un sondage Tilder-LCI-OpinionWay publié jeudi, 53% des sondés sont défavorables à cette mesure.

Les sympathisants de François Hollande, François Bayrou et Nicolas Sarkozy y sont en majorité favorables. En revanche, les personnes ayant voté Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle y sont majoritairement hostiles...


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   Posté le 26-11-2012 à 20:43:49   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur la nationalisation de Florange :

Après son dernier coup de gueule "nous ne voulons plus de Mittal en France" , Montebourg fait un coup de rétropédalage et demande Mittal à rester.

Mais on comprendra mieux la portée de la nationalisation envisagée en lisant l'interview de Guaino aux Echos :

" Arnaud Montebourg a-t-il raison d'envisager une nationalisation temporaire de Florange ?

Oui. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas l'envisager. Arnaud Montebourg a tort d'utiliser une forme polémique, mais, sur le fond, il a raison : l'Etat ne peut pas rester indifférent au sort de la sidérurgie. C'est une filière stratégique où nous avons une avance technologique considérable.
La nationalisation temporaire est une question que nous nous étions posée avec Nicolas Sarkozy sur le modèle de ce qui avait été fait pour Alstom. Il faut se reposer sérieusement cette question aujourd'hui. Cela suppose de trouver des partenaires industriels et de bien étudier la rentabilité des sites. L'Etat doit aussi étudier s'il est économiquement plus viable de prendre le contrôle du seul site de Florange ou de l'ensemble des actifs sidérurgiques de Mittal en France. Que vont devenir les sites de Dunkerque, Fos-sur-mer etc..."


Sur le même site, Borloo en remet une louche :

Sur France Inter, l'ancien ministre de l'Ecologie a déclaré que « l'idée qui consiste à dire la filière française sidérurgique doit vivre -il y a 2.200 personnes sur le site, 22.000 (chez ArcelorMittal) en France et la filière globale c'est 75.000 -et que l'Etat, avec le FSI, avec des partenaires comme Eramet, Ascometal, réfléchisse à un contrôle public transitoire (...) ne me paraît pas inadaptée » .
Pour le président du nouveau parti centriste UDI, la condition est « de reprendre toute la sidérurgie, tout Mittal et pas simplement la partie en difficulté. »
Il fait valoir qu'un tel « outil technique provisoire » a déjà été utilisé pour rebâtir la sidérurgie aux Etats-Unis ou par le gouvernement de Raymond Barre en 1978, ainsi que, plus récemment, par Nicolas Sarkozy comme ministre de l'Economie et des Finances pour sauver Alstom en 2004-2005.


L'Huma se réjouit de ce consensus sans se poser la moindre question et titre Florange : la nationalisation est la "seule solution viable économiquement" .

Contrairement au credo de la ligne révisionniste, les nationalisations en régime capitaliste n’impliquent ni ne conditionnent aucun changement fondamental et ne sont pas une pomme de discorde pour les partis bourgeois.
C’est pourtant ce que persistent à revendiquer non seulement le Front de Gauche, mais des oppositionnels dans leur projet de plate-forme alternative au 36e congrès « la nationalisation/socialisation de secteurs clefs de l’économie condition du changement de rapport de force entre capital et travail »
(voir l'article sur le 36e congrès du parti révisionniste)

En matière de secteurs clefs, on a pourtant vu au lendemain de la crise de 2008 la nationalisation d’AIG, Fannie Mae et Freddie Mac et Citigroup aux USA, de Dexia France et Belgique, Fortis Belgique & Pays Bas, Hypo Real State en Allemagne, et de Nothern Rock, Bradford & Bingley en Grande Gretagne, au motif du "too big to fail" , trop gros pour tomber !
Mais les « rapports de force entre capital et travail » n’ont pas bougé d’un poil pour autant.

En fait il s'agit essentiellement de renflouer les entreprises en perdition avec l'argent public, avant de les refiler à un nouveau capitaliste pour un plat de lentilles.
Le combat pour la nationalisation n'est ni un combat de classe ni un pas de souris vers le socialisme, c'est du réformisme pur et simple.


Edité le 26-11-2012 à 21:13:15 par Xuan




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   Posté le 27-11-2012 à 23:51:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   


4.587.000 inscrits au chômage


Michel Sapin avait ouvert le parapluie, n’empêche, c’est un record.
La hausse du chômage se poursuit sans interruption depuis dix-huit mois, à raison de 71 500 de plus tous les mois en tenant compte des activités réduites.
On est prévenu, ça ne devrait pas s’inverser avant la fin de l’année prochaine au mieux.

Le chômage accentue la concurrence entre les salariés et la pression des capitalistes sur la classe ouvrière.
D’autre part, la bourgeoisie impute la désindustrialisation au « manque de compétitivité » et vise par là une batterie de nouveaux sacrifices à nous imposer.
Il faut s’attendre dans ces conditions, et en l’absence de combat de classe à l’échelle nationale, à ce que le gouvernement socialiste applique tôt ou tard l’ensemble des conclusions du rapport Gallois ainsi que les recommandations du Forum économique mondial concernant le « recul de la compétitivité française » et préconisées par Denis Ferrand, directeur général de COE Rexecode, notamment :

Ces observations stigmatisent « Un marché du travail jugé trop rigide et un régime de prélèvements fiscaux et sociaux jugé trop distorsif et désincitatif » et préconisent « un réexamen collectif des règles qui régissent le fonctionnement du marché du travail afin de l'adapter à la contrainte de compétitivité et enfin un basculement d'une partie des cotisations sociales sur la fiscalité ou sur une réduction de la dépense publique » .

En clair : diminuer les salaires de 30 milliards d’euros sur deux ans, diminuer la fiscalité des entreprises en baissant l’impôt sur les sociétés, supprimer quantité de taxes, qui seront toutes reportées sur le peuple.
Mais également faciliter les licenciements et accroître la mobilité des salariés, démanteler leur protection dans le Code du Travail, généraliser les CDD etc.

Bref, remplacer le chômage par la précarité à vie.

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   Posté le 02-12-2012 à 23:51:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

ARCELOR-MITTAL : EMBROUILLE EN VUE


Qu'Ayrault ait négocié secrètement avec Mittal, et en dehors de toute concertation avec les salariés n'inspire aucunement la confiance.
En particulier aucun détail n'a filtré de l'accord sinon un investissement et l'absence de "plan social".
Les salariés et les syndicats savent fort bien à quoi s'attendre avec le flibustier Mittal et ont exprimé leur défiance en s'estimant "trahis".
On peut ajouter qu'en matière de coup de poignard dans le dos les socialos s'y entendent aussi et ça fait deux larrons qui négocient le sort des ouvriers. On peut s'attendre à tout les mauvais coups.

Certainement avertie du détail de l'opération, Laurence Parisot a fait cette déclaration deux jours après :
"Qu'est-ce qui est le plus important? Ce sont les emplois, or, aujourd'hui, l'accord entre Arcelor Mittal et le gouvernement de ce point de vue là est très clair: il n'y a aucune destruction d'emploi" .
Mais elle a reconnu qu'il existait "un risque potentiel" de licenciements.

Pourquoi cette insistance sur la préservation des emplois, et pourquoi évoquer le risque potentiel de licenciement ? Sinon pour préparer en douceur les salariés aux lendemains qui déchantent.
Parce que supprimer des postes peut prendre diverses formes, mais le résultat - outre les licenciements - consiste toujours à augmenter la productivité. D'autre part qu'en est-il des contrats précaires, des CDD et des intérimaires ?

Dans The Telegraph il est question de 550 emplois préservés .
Or le site emploie 2 500 salariés en CDI, 5 000 avec les intérimaires, CDD et sous-traitants !!!

Selon d’autres sources, on lit :
« Jean-Marc Ayrault a déclaré qu’ Arcelor Mittal faisait un investissement de € 180 millions (234 millions de dollars) et avait promis qu'il n'y aurait pas de licenciements forcés chez les quelque 630 travailleurs là-bas.
« Ayrault a déclaré que les deux fours à Florange, une petite ville d'environ 11.000 personnes près de la frontière avec l'Allemagne , ne serait pas redémarré pour l'instant, compte tenu de la faible demande européenne de l'acier.

Mais surtout il apparaît que Mittal évitera « les licenciements contraints » !

Il est donc bien question de licencier à l’aide de départs « volontaires » ou de préretraites, et en profitant de l’arrêt prolongé des hauts fourneaux.

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   Posté le 05-12-2012 à 12:01:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La trahison est confirmée


Dans sa conférence de presse du 3 décembre (voir l’article ici) Nathalie Arthaud dit de l’accord secret :

« Mittal ne s’est engagé à rien, les 630 travailleurs qui ne sont plus au boulot depuis plus d’un an maintenant une grande partie est déjà reclassée, une autre partie est en chômage partiel, une autre partie Mittal attend patiemment qu’il y ait des départs à la retraite
Entretien dans les échos d’un ancien PDG d’Arcelor Guy Goulet* qui explique qu’Arcelor n’avait même pas dans ses plans de faire un plan social parce qu’en réalité ce n’était pas un problème pour eux.
On ne peut pas crier à la victoire et d’autant moins que les intérimaires qui sont sur la phase froide de Florange ont été mis dehors pour faire de la place aux travailleurs des hauts fourneaux d’ores et déjà et puis la casse sociale elle a bien lieu chez les sous-traitants.
Edouard Martin a évoqué 550 salariés concernés par cette sous-traitance qui vont se retrouver sans rien. Donc effectivement il y aura de la casse sociale.
A l’engagement de Mittal d’investir 180 M sur 5 ans, nous expliquons que c’est de l’investissement normal dans l’ordre de grandeur de ce qu’il a fait depuis des années, sans compter que c’est des promesses de Mittal dont le gouvernement lui-même et tous les membres ont dit qu’on ne pouvait pas s’y fier. Ils ont tous défilé cette semaine il n’y avait pas seulement Montebourg. Ils ont tous dit que Mittal n’avait pas tenu ses engagements sur Gandrange. Et puis au bout du compte on entend Ayrault nous dire qu’il s’est engagé et qu’il faut lui faire confiance.
Et puis surtout les hauts fourneaux ne seront pas redémarrés. Pire même il semblerait que la chauffe de ces hauts fourneaux soit stoppée et c’est ce qu’a dénoncé Edouard Martin hier.
Après les fanfaronnades de Montebourg et les menaces de nationalisation on voit le gouvernement s’aplatir complètement, les travailleurs de Florange se sentent trahis, ils parlent de trahison d’état ils sont mis devant le fait que ce gouvernement ne les protègera pas de la rapacité patronale et ils sont seuls face à leur patron licencieur.
On voit un gouvernement qui se range dans le camp du patronat… »


* Soit dit en passant, Goulet avait écopé de 57500 $ pour délit d’initié au Canada au mois de mars

Hier, le Monde.fr publiait le contenu de l'accord secret conclu entre le gouvernement et Arcelor Mittal.
L'article confirme les accusations précédentes :



L’investissement est très en deçà de celui annoncé par les médias :

Dans ce document de – seulement – deux pages, il est ainsi indiqué que les 180 millions d'euros d'investissements sur cinq ans promis par Arcelor Mittal seront certes "réalisés de manière inconditionnelle", à la différence de ceux promis par Lakshmi Mittal à Nicolas Sarkozy en 2008. Mais "les investissements stratégiques" ne représenteront que 53 millions d'euros de l'ensemble.
Tout le reste, ce sera "le flux d'investissements courants, les investissements de pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance exceptionnelle", c'est-à-dire un vaste fourre-tout où à peu près tout et n'importe quoi peut être comptabilisé, et notamment les frais de maintenance. Exactement ce que craignaient les syndicats, qui accusent Lakshmi Mittal de vouloir faire passer pour une concession de sa part des dépenses qu'il était de toutes façons obligé d'effectuer.



La survie de Florange a été échangée contre la fermeture d’autres sites :

En échange, "l'activité amont de Basse-Indre[un autre site d'ArcelorMittal situé en Loire-Atlantique] sera mise en arrêt temporaire" et l'activité de recuit d'Ebange, une usine du groupe située près de Florange, pourra être mise en "arrêt temporaire" elle aussi, "en fonction de l'optimisation des carnets".

Ayrault fait dans le clientélisme :

Mais, peut-on lire dans cet accord, "ce transfert d'activité n'impactera pas les effectifs inscrits à Basse-Indre", un engagement sur lequel Jean-Marc Ayrault s'est battu puisque ce site est situé dans son fief électoral, près de Nantes.

Le projet Ulcos est bidon :

Concernant Ulcos, le programme de recherche sur la captation du dioxyde de carbone (CO2), présenté par Matignon comme la bouée de sauvetage des hauts-fourneaux de Florange, les engagements d'ArcelorMittal sont là aussi très succincts. S'il est indiqué qu'Ulcos "reste un projet important pour développer de nouvelles solutions mieux adaptées aux enjeux du changement climatique", il est aussi clairement écrit que "l'état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange". Autrement dit : le projet n'est pas près de voir le jour.

Les fours sont arrêtés :

Conséquence, les "installations de la phase liquide seront mises sous cocon dans l'état actuel et compatible avec la perspective de réalisation d'un démonstrateur industriel Ulcos sur un haut-fourneau". Une phrase qui confirme que le P3, arrêté depuis juin 2011, est bien définitivement abandonné, et que le P6 ne sera pas relancé tout de suite puisque "le fonctionnement de toutes ces installations sera arrêté en toute sécurité à l'issue de la procédure légale", c'est-à-dire fin mars 2013. Le groupe s'engage simplement "à ne pas démonter ces installations dans les six ans".

Les suppressions de postes sont réelles :

Sur le plan social, il est stipulé que les salariés des hauts-fourneaux, au nombre de 629, seront reclassés "sur des bases exclusivement volontaires", avec "un dispositif de gestion des fins de carrière et sur la mobilité interne au site"."ArcelorMittal continuera à proposer à des personnes volontaires les postes disponibles sur ses autres sites", est-il également indiqué.
Par ailleurs, le document stipule que les salariés de Gepor, une filiale d'ArcelorMittal qui emploie 130 personnes à Florange et pour lesquelles les syndicats se montraient très inquiets ces derniers jours, bénéficieront "des mesures de gestion de fin de carrière et de mobilité avec des conditions similaires à Florange".
"Si le contenu de cet accord s'avère exact, c'est enfin la démonstration que Mittal a enfumé le gouvernement, affirme Edouard Martin, délégué CFDT de Florange.Nous allons demander demain à Jean-Marc Ayrault si cet accord peut encore être modifié. Nous exigeons notamment que la chauffe des hauts-fourneaux soit maintenue jusqu'à la matérialisation du projet Ulcos". L'intersyndicale n'exclut pas de quitter Matignon avec fracas si l'accord n'est pas modifié.
Cédric Pietralunga


L’article ne dit rien des intérimaires et des sous traitants.


Edité le 05-12-2012 à 12:07:39 par Xuan




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   Posté le 05-12-2012 à 13:14:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

On lira dansl’Humanité la chronique d’Yves Fabbri, secrétaire général de la CGT ArcelorMittal de Florange.
Sous le titre apparemment combatif, "Jean-Marc Ayrault a tourné le dos aux salariés de Florange" , on lit :
« Le premier ministre doit savoir que les promesses faites par Mittal à Gandrange, à Liège… n’ont jamais été tenues. »

Et plus loin :

"Cette décision "scélérate" aura, Monsieur le ministre, des conséquences dramatiques sur les conditions de vie des salariés"

Or 'Monsieur le ministre' en est le premier informé et agit sciemment.
Bref, Ayrault lui tourne le dos et Fabbri lui court au cul.
Lamentable !

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   Posté le 06-12-2012 à 16:57:24   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La trahison opérée sciemment par les socialos apparaît au grand jour.
On lit entre autres dans L'Expansion :

A en croire le Républicain Lorrain , le cabinet du Premier ministre aurait en fait commencé à faire savoir "discrètement" dès mercredi soir que "la version de captage de C02 défendue depuis plusieurs mois par l'État et Mittal était inopérante techniquement". Ce serait d'un commun accord, qu'ils se seraient retirés de l'appel d'offres.

Il est ahurissant que l'Huma laisse encore la question en suspens :
En faisant confiance à (Lakshmi) Mittal, le Premier ministre a-t-il menti? A-t-il agi de propos délibéré? A-t-il été trompé? Dans tous les cas on voit qu'il n'est pas de taille."

Le délégué cédétiste, une fois n'est pas coutume, a tenu un langage beaucoup plus clair :
"...La trahison continue. On avait cru atteindre le comble du cynisme avec Sarkozy. Eh bien, on n'avait pas encore atteint le paroxysme ! On a deux ennemis maintenant : Mittal et le gouvernement !"


Edité le 06-12-2012 à 19:41:47 par Xuan




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   Posté le 07-12-2012 à 00:06:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Alors qu’ArcelorMittal confirme « Le gouvernement savait que nous allions retirer le projet à Bruxelles, avant que l'accord ne soit signé » , tandis que Jean-Marc Ayrault n'en a pas dit un seul mot lors de ses interventions publiques, Hollande himself doit se mouiller.
Il endosse donc la responsabilité de l’accord avec Mittal et défend bec et ongle ce torche-cul.
Grand bien lui fasse.

Mais on observe que la cote des représentants de la bourgeoisie, quel qu’ils soient, dégringole à vitesse grand V sur tous les sujets.
Les seuls à récolter indûment les fruits de cette pantalonnade sont les fascistes. Mais les monopoles capitalistes tirent trop de profit de l‘Europe pour laisser les rênes à des « souverainistes » (à moins que ces derniers ne mangent leur chapeau, ce n’est pas exclu).

La situation catastrophique dans laquelle se trouvent les ouvriers de Florange, ainsi que celle des intérimaires, CDD et sous-traitants est la partie émergée de l’iceberg de tous les salariés menacés actuellement de licenciement.
Le nombre des victimes de la guerre économique du capitalisme ne cesse ainsi de croître, et le filet social déjà bien déchiré pourrait bien complètement se dénouer complètement en renvoyant des millions de foyers modestes voire de petits propriétaires au statut des banlieues déshéritées auquel ils espéraient bien échapper.

Cette perspective augure de violents désordres, et contrairement aux « solutions » réformistes préconisées par les révisionnistes, la « nationalisation » dans le cadre du capitalisme ne peut en aucun cas résoudre ni la crise ni même les difficultés particulières de telle ou telle entreprise.
Elle implique dans le système actuel un dérapage de l’endettement, l’abandon de tout espoir de leadership en Europe voire la remise en cause de l’empire européen.
Toutes choses que les capitalistes ne peuvent absolument pas accepter pacifiquement.

En effet les nationalisations qui se sont déroulées au lendemain de la crise des subprimes n’étaient pas encore contrecarrées par l’éclatement des dettes souveraines, notamment aux USA où les Quantitative Easing successifs ont permis d’accroître cette dette jusqu’à 16 000 milliards aujourd’hui. Mais ce n’est plus le cas car la crise des dettes souveraines menace désormais l’existence des usuriers eux-mêmes.

La crise impose donc naturellement aux politiciens de la bourgeoisie qu’ils haussent le ton et serrent la vis.
Si les socialistes ne peuvent abuser les masses ils devront utiliser la force ou passer la main.
A cette fin, et en utilisant son expérience des révoltes spontanées et localisées des banlieues, la bourgeoisie de droite et de gauche a déjà développé (particulièrement de Jospin à Sarkozy) un arsenal judiciaire et des forces d’intervention qui lui permettent de faire face à des affrontements de masse violents.

Dans le camp de la classe ouvrière les difficultés ne manquent pas non plus.
Il n’y a pas de parti communiste et les marxistes-léninistes ainsi que tous ceux qui aspirent sincèrement à la révolution prolétarienne sont divisés.
Une grande partie de l’avant-garde ouvrière s’accroche encore aux restes du parti révisionniste ou nourrit de vains espoirs sur la possibilité de transformer pacifiquement la société.
Sur le plan de l’organisation syndicale les directions nous tirent dans le dos, il n’y a pas de syndicat unique et la syndicalisation comme toute forme d’organisation sont très faibles.

La classe ouvrière et les masses populaires se trouvent ainsi dos au mur et contraintes de se lancer dans la lutte de classe dans ces conditions défavorables. Mais c’est la seule attitude qui peut nous protéger, nous instruire, forger l’unité et l’organisation révolutionnaire et préparer des combats futurs victorieux.

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   Posté le 16-01-2013 à 20:53:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Suppression de postes chez Renault : Montebourg approuve l’aggravation de l’exploitation capitaliste qu’il appelle « avantages compétitifs »


L’Expansion titre aujourd’hui :
« Montebourg valide la restructuration de Renault »

« Le ministre du redressement productif a tenu à saluer le plan de restructuration de Renault, en ce qu'il ne prévoit ni licenciement ni fermeture d'usine. Il espère une reprise des embauches "dès que le marché repartira".

Concernant les suppressions de postes Montebourg déclare : "cela fait partie du cadre normal dans lequel une entreprise peut décider de gérer par avance ses effectifs et son personnel".
"Les lignes rouges que le gouvernement a fixées: premièrement pas de plan social, pas de licenciement. Cette première ligne rouge est respectée. Deuxièmement pas de fermeture d'usines, pas de fermetures de sites: (la) deuxième ligne rouge est respectée"
.

L’article ajoute :
Arnaud Montebourg a souligné que ces suppressions d'emplois étaient à ce stade "des propositions dans la discussion" , dans le cadre "du dialogue social de compétitivité" .

"Ces propositions, c'est jusqu'en 2016 il y aura 7.500 départs naturels à la retraite qui ne seront pas remplacés" .
"Cela fait partie de ce que nous avons demandé, de l'anticipation. Que Renault l'annonce pour quatre ans, c'est au moins dire aux pouvoirs publics et aux partenaires sociaux où ils vont, c'est mieux que de se retrouver avec des plans sociaux, des fermetures d'usines" , a-t-il dit.
"L'Etat est particulièrement attentif à ce que Renault, puisse, dans une période très déprimée (...) conserver ses avantages compétitifs et comparatifs de manière à ce que cette entreprise ne prenne pas le chemin d'autres entreprises en Europe dans le monde des constructeurs automobiles" .


Parlons maintenant des avantages compétitifs auxquels l'Etat est particulièrement attentif :

Les suppressions de poste touchent en priorité les emplois productifs de plus-value :
Sur 7500 postes : 2000 dans l’ingénierie, 1300 dans les bureaux et 4200 dans les usines.
Soit l’équivalent de l’usine de Flins et la moitié de Sandouville.

Soit d’ici 2016 – 15 % des effectifs français, afin de gratter 400 millions sur les « frais fixes » .
Je rappelle que les économistes bourgeois appellent ainsi le capital variable.
Le capital constant est la valeur des moyens de production (bâtiments, machines, matières premières, etc.), tandis que le capital variable est la valeur de la force de travail mise en jeu dans la production.

Ces suppressions de postes impliquent une augmentation de la productivité correspondante, puisqu’il s’agit de produire autant qu’auparavant . Selon les prévisions de Renault la production devrait remonter à 636 000 véhicules en France en 2016, soit environ l'équivalent de celle enregistrée en 2011, avec des effectifs en baisse de 22% dans l'activité carrosserie/mécanique, notamment.

Les mesures envisagées dans ce but seraient les suivantes :

> 6,5% du temps de travail sur ses sites, pour revenir aux 35 heures effectives
> Refus du cumul des RTT réduits à 10 jours
> Comptabilisation du temps de formation dans le temps de travail et non plus dans le compte épargne formation
> Réduction des pauses journalières
> alignement du temps de travail pour tous les sites,
> mobilité obligatoire,
> et "mutualisation" d'activités

Les dernières déclarations de Montebourg lèvent les dernières ambiguïtés sur ses prétendues positions « sociales » et le rangent encore une fois dans le camp des ennemis de la classe ouvrière.

Les politiciens qui ont appelé à élire le candidat Hollande sous prétexte de virer Sarkozy peuvent maintenant le débiner, la classe ouvrière constate que rien n’a changé et que la stratégie du « soutien au candidat de gauche » , initiée par Waldeck Rochet en 1965, n’apporte que l’échec et la trahison.

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   Posté le 16-01-2013 à 23:39:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A lire sur le blog de J. Tourtaux :
7500 SUPPRESSIONS DE POSTES SONT ANNONCEES D'ICI A 2015 ET MONTEBOURG, MINISTRE DE "GAUCHE", ABONDE DANS LE SENS DE RENAULT ! DES DEBRAYAGES ONT EU LIEU CE MATIN DANS PLUSIEURS SITES

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   Posté le 26-01-2013 à 13:12:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

allocution de Manu pour les Philips lors du meeting contre les licenciements et pour la convergence des luttes à Sciences Po



Samedi 26 janvier 2013


Meeting du 24 janvier 2013, contre les licenciements et pour la convergence des luttes à Sciences Po. L'amphi fait salle comble, un grand succès !
Veuillez trouver l' allocution de l'intervention de Manu ( Philips dreux) à la tribune:

Pour commencer je voudrais saluer les initiateurs de ce meeting qui pour moi est très importance.
Depuis fin 2008, une série de luttes contre les licenciements.se sont développées avec la plus emblématique celle des Contis avec Xavier Mathieu, qui est mon ami et que j’ai tenu à inviter pour ce soir sans réussir à le convaincre, ce qui montre que l’histoire que je vais vous raconter se termine pas très bien. Mais à l’époque il y avait aussi les Molex, les Fresscale les New Fabris les Goodyear, les Fords... et les Philips. Nos luttes ont connu une radicalisation dans la méthode qu’on n’avait pas vue depuis les années 70, comme la séquestration de patrons et dirigeants, l’occupation d’usines, etc. Malgré toute cette énergie. Celles-ci se sont souvent soldées par des défaites. Les travailleurs ont fini par accepter les indemnités. Cependant au fils des ces luttes les travailleurs posaient d' d’emblée la question des indemnités sans même croire qu’il était possible d’empêcher les fermetures

Chez Philips, nous n’avons refusé d’accompagner les licenciements et le débat sur les indemnités qui pour nous est l’acceptation de la défaite. La lutte des indemnités divise les travailleurs, car chacun se bat seul contre son patron pour obtenir l’indemnité plus ou moins élevés et après les fermetures l’ouvrier se retrouve seul, plus de liens sociaux, plus de bagarres collectives et de solidarités.

C’est pourquoi, à Philips on a essayé de faire autrement. Lors d’une AG les travailleurs ont voté la mise en route de l’usine sous contrôle ouvrier. Nous voulions montrer qu’il était possible de maintenir l’outil de travail et son emploi. Si les patrons ont besoin des ouvriers, nous n’avons pas besoin eux. Notre expérience a fait peur au patronat et au gouvernement, car elle portait les germes d’une autre société basée sur la propriété collective et la gestion de l’économie par les travailleurs.
Les travailleurs de Philips ont posé la question au moment où le gouvernement renflouait les banques, de l’expropriation et là nationalisation sous contrôle ouvrier.

Nous avons refusé de porter un discours de défense l’industrie nationale. Quand Philips nous a proposé des postes en Hongrie pour 450 Euros par mois, nous avons dit que c’était bien de dénoncer ces méthodes de voyous, mais qu’il fallait aussi dénoncer que nos camarades Hongrois sont obligé de travail pour 450€, car les patrons qui nous exploitent ici, sont les mêmes qui exploitent mes frères Hongrois, qui pillent les pays les plus pauvres et soutiennent les guerres impérialistes, comme l’intervention aujourd’hui au Mali.

Malgré, notre expérience, l’isolement et la trahison des syndicats maison, nous ont conduits à la défaite.
Cependant depuis 2008, il y a eu des tentatives de coordinations, « collectif contre les patrons voyous, les rencontres de Champhol, de Blanquefort, le rassemblement devant la Bourse du 17 septembre2009 »... insuffisant pour instaurer un rapport de force, pour cela nous ne pouvons pas compter sur les confédérations bureaucratiques syndicales, dont une partie vient de signer l’accord sur la sécurisation de l’emploi, une belle saloperie. Nous pouvons compter que sur nos propres forces et notre capacité de s’organiser ensemble.

C’est pourquoi le meeting de ce soir me semble aussi important et il faudrait que ce meeting soit un premier jet d’un regroupement dans la durée. Il faut penser à des initiatives concrètes : une caisse de grève collective, apporter notre solidarité aux camarades de PSA Aulnay et que le rassemblement du 29 soit un succès, pourquoi pas penser à une manif nationale contre les licenciements et les accords de sécurisation de l’emploi ?

Malgré notre défaire à Philips, je reste convaincu que notre classe à la force de gagner . Car c’est elle qui fait tourner le monde ! Si nos expériences, nos erreurs peuvent vous aider, cela voudra dire que nos luttes étaient justes. Nous serons là, à vos côtés !


vidéo du meeting

Sources :
cgt-philips-egp-dreux
J. Tourtaux

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   Posté le 27-01-2013 à 23:34:53   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Source ouvalacgt

Dimanche 27 janvier 2013

Hollande face aux Goodyear sur les licenciements


En complément à l’article sur « la loi pour interdire les licenciements », nous mettons en ligne ci-dessous la vidéo de Hollande sur le parking des Goodyear en octobre 2011, durant les primaires du PS. La vidéo n'est pas de très bonne qualité, mais on suit très bien.
C’est cruel, c’est vrai, Internet ne permet pas l’oubli, on n’est pas très gentils.
Hollande, tout en restant très prudent et très flou (il faut le noter) s’engage en quelque sorte à empêcher les licenciements basés sur la rentabilité. Evidemment quand on est dans des élections internes à son parti, sur un parking face à aux ouvriers de Goodyear, on est tenté par la radicalité, et on se laisse aller.

Mais rassurez-vous, il s’est repris, le bougre. Aujourd’hui, plus question d’interdire les licenciements (ah, non, quand même, il ne faut pas exagérer…), c’est l’accord sur la sécurisation du travail, le texte compétitivité emploi de Gallois et les milliards au patronat. En attendant la suite !
Le réalisme capitaliste, et les lois d’airain de l’économie capitaliste se sont, une fois de plus, imposées aux bavards. Comme en 1981 la fois d’avant.

Montebourg, pareil. Après avoir tenu des discours révolutionnaires, menacé et ci, et ça, le voilà qui juge que Varin est un patron formidable, et qu’il faut laisser faire la fermeture de PSA Aulnay.
Gageons que Si Mélenchon se retrouvait au gouvernement (il y a déjà été, pour les amnésiques) ce serait pareil. Et Besancenot ou Poutou, et même Laguiller ou Artaud, s’ils étaient au gouvernement, ils en seraient réduits à ces renoncements. On ne peut pas rompre avec le capitalisme par des lois, de l’intérieur. Il faut changer les règles du jeu, et pour cela, il faut le pouvoir politique, le pouvoir de l’Etat, une révolution pour avoir les rênes en mains.


La vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=uUTW82YJh0Y

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   Posté le 27-01-2013 à 23:48:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le même site :


Dimanche 27 janvier 2013

Une loi pour interdire les licenciements boursiers ?


Mardi, sur initiative des « Licenci’elles » (anciennes salariées licenciées des 3 Suisses) et avec l’appui de plusieurs syndicats en lutte pour l’emploi (voir l’appel ci-joint), a lieu un rassemblement à 14h devant le Ministère du Travail rue de Grenelle pour déposer un projet de loi pour l’interdiction des licenciements boursiers, projet d’ailleurs rédigé par Fiodor Rilov, également avocat des Goodyear.
Arrêtons-nous un peu sur cette affaire de loi.

Depuis des années et même des décennies, les vagues de licenciements se succèdent, sans que la lutte ouvrière parvienne à la freiner, sans même parler de gagner des victoires.
Nous n’allons pas faire ici la liste de nos malheurs depuis la restructuration de la sidérurgie dans les années 70, elle est longue comme un jour sans pain.
Le sentiment ouvrier, c’est de plus en plus que la lutte immédiate, au cas par cas, chacun à son tour, est impuissante, que les licenciements, c’est une affaire politique. Et c’est JUSTE .
L’emploi touche au cœur du fonctionnement du capitalisme et à ses règles garanties et encadrées par les gouvernements successifs. La « bourgeoisie », c’est la sainte alliance des industriels, des banquiers et des ministres, sous protection des juges, des militaires et des journalistes. C’est bien une affaire politique, une affaire de pouvoir d’Etat, et c’est bien la question qui est posée.
C’est sur ce sentiment que s’appuient certains militants politiques (au NPA, au Front de Gauche, à Lutte Ouvrière) pour exiger « une loi pour interdire des licenciements ». L’intérêt c’est qu’aujourd’hui, on y voit clair, ce n’est plus une formule vague claironnée en l’air, mais un vrai projet, rédigé et concret – on le trouvera ci-contre. C’est ce projet qui sera déposé mardi à l’issue du rassemblement devant le ministère du travail.

Alors prenons le temps de l’examiner.

* Tout d’abord, et c’est le plus frappant, le projet limite son effet aux entreprises de plus de 250 personnes. Les PME ne sont pas concernées, et c’est délibéré, dans la mesure où elles échappent à la bourse. Sans aucun doute. Il n’empêche que ce sont des bagnes où la rupture conventionnelle, le licenciement disciplinaires règnent en maître… où les restructurations au goutte à goutte sont féroces et impitoyables. Et quand on se retrouve au chômage, qu’on vienne d’une PME ou d’une grande usine multinationale, le résultat est le même. Juste le même : la misère pour tous.
Pourquoi alors cette distinction mise en place par les rédacteurs du projet, totalement incompréhensible d’un point de vue ouvrier ? Y aurait-il des licenciements « inacceptables » et d’autres qui le seraient ? Y aurait-il à faire les yeux doux à des patrons de PME au prétexte qu’ils ne sont pas inféodés à la « finance » (ce qui est parfaitement faux, les PME sont pieds et poings liés aux banques). Y aurait-il surtout la volonté de paraître « raisonnable » dans le cadre du système judiciaire capitaliste ?
Déjà, au départ, ça choque.

* Autre catégorie non concernée par le projet de loi, les travailleurs des entreprises qui sont en difficulté dans la guerre économique mondiale, qui ne font pas de profits ou qui ont des pertes et sont en passe d’être détruites ou bouffées par les concurrents. Ces ouvrières, ces ouvriers, tant pis pour eux ? Pas de protection, aller direct à la case Pôle Emploi, c’est normal ? C’est l’acceptation du principe du profit, non ?

* Derniers exclus, tous les « non licenciés économiques » qui se retrouvent au chômage. Fins de contrats d’intérim et de CDD, ruptures conventionnelles, licenciements disciplinaires trafiqués, licenciements pour invalidité et « nécessité de remplacement », ce sont des dizaines de milliers de travailleurs qui se retrouvent « restructurés » individuellement, habilement. A PSA, il n’y a pas eu de licenciements économiques, ce qui n’a pas empêché l’effectif de diminuer de plusieurs dizaines de milliers de personnes. A Goodyear, il reste aujourd’hui 1250 personnes, et ce sont au moins 200 personnes qui ont été dégagées sous de multiples prétextes, les procédures s’empilent, on fait la queue devant la RH…

Déjà un problème pour ce projet de loi. Il ne part pas de l’intérêt ouvrier mais d’une tentative de concilier avec la bonne marche du capitalisme. Sinon, c’était facile : il suffisait d’écrire une loi pour interdire totalement tous les licenciements. Point barre, on aurait discuté autrement – mais ce n’est pas le cas.

Continuons.

* Le projet de loi conteste les licenciements qui ont pour objectif de « privilégier le niveau de rentabilité de l’entreprise » ? Ca veut dire quoi exactement, c’est plutôt confus.
Petit cours d’économie politique : comment fonctionne le capitalisme ?

* On entend partout des critiques sur ces enfoirés de patrons qui licencient et font des profits. En quelque sorte, le moteur du capitalisme serait le profit. Et bien non, c’est le TAUX DE PROFIT , c’est-à-dire la rentabilité du capital investi, autrement dit, le rapport entre le profit et l’investissement. C’est la base de l’économie politique marxiste, et Marx a toujours bien expliqué que les profits pouvaient augmenter, alors que le taux de profit diminue… Donc, « privilégier le niveau de rentabilité de l’entreprise », c’est le fonctionnement normal, ordinaire, commun et général de TOUTES les entreprises capitalistes, petites ou grandes, à la Bourse ou pas etc.

* Les patrons ne sont pas des « rapaces », ils gèrent en fonction des intérêts de leurs actionnaires. Prenons l’exemple des fonds de pension, qui gèrent des capitaux astronomiques. Ils n’ont pas d’états d’âme. Eux, ils payent les retraites des salariés aux Etats-Unis, en Angleterre ou en Hollande. Ils investissent dans tel ou tel secteur (d’ailleurs souvent à long terme), avec une attente d’un rendement, un taux de profit donc pour payer ces retraites. Si le rendement baisse, ils vont aller voir dans une autre branche si c’est plus intéressant. Logique. Et ce qui est valable pour les fonds de pension l’est pour n’importe quel actionnaire ! Et comme le capitalisme est par essence privé, désorganisé et concurrentiel, c’est le bazar.

* Le projet de loi conteste le critère du « niveau de rentabilité de l’entreprise », mais pas un mot du contexte mondial, de la guerre économique mondialisée, de la concurrence. Philippe Julien ira jusqu’à dire que « C’est faux, il n’y a pas de crise de l’automobile », au prétexte que la production augmente. C’est déjà un peu ahurissant, il suffit de regarder ce qui se passe un peu partout sur la planète… La production peut augmenter, mais peut être moins rentable que celle des concurrents qui vont donc pouvoir rafler des parts de marché, augmenter leur avance. La question pour le capitaliste n’est pas celle de la quantité de profits, mais de cette quantité au regard des investissements en capital fixe qu’il faut pour les obtenir, le taux de profit. Philippe Julien dénonce : la décision de fermer Aulnay a été prise en 2010, année record pour PSA ! Et alors, c’est la preuve de quoi ? Bien sûr, le capitalisme anticipe. Les concurrents s’observent, s’espionnent, se piquent les marchés. Il faut toujours aller plus loin, vaincre ou mourir, sans fin. C’est cela la barbarie capitaliste pour l’ouvrier qui n’est que la chair à canon de cette guerre économique.

* Le fond du capitalisme, n’est pas la « rapacité » patronale qui veut toujours plus de profits, c’est la rentabilité du capital investi, dans le contexte de la concurrence mondialisée. La cause de la concurrence, c’est l’aveuglement d’un système qui produit dans certaines conditions (d’exploitation, de plus-value, de taux de profit), sans connaître les conditions de vente des marchandises (plus tard), dans d’autres conditions liées à l’évolution du marché, et aux interventions des autres producteurs concurrents, chacun ignorant ce que prépare l’autre (d’où toutes les affaires d’espionnage industriel). Le monde ne fonctionne pas avec des monopoles côte à côte, chacun de leur côté, qui s’ignorent. Ils sont en guerre féroce entre eux, pour les marchés, et pour eux aussi, c’est vaincre ou périr. C’est le monopole le plus profitable, le plus rentable, dont le taux de profit est le plus élevé qui écrasera ou absorbera les autres.

Après ce petit cours d’économie politique, très bref et qui mérite formation supplémentaire, revenons sur le projet de loi. N’importe quelle entreprise est obligée de « privilégier le niveau de rentabilité de l’entreprise », c’est la base du capitalisme ! Comment distinguer alors les niveaux de profits « acceptables » et ceux qui ne le seraient pas, donc une exploitation ouvrière acceptable et une autre excessive ?

L’idée du projet de loi, c’est qu’on pourrait mettre le capitalisme « sous contrôle » par le biais d’une loi.
C’est ne rien comprendre à la marche du capitalisme d’une part.
Ensuite c’est ne rien comprendre à ce qu’est le système législatif et judiciaire, ce monde créé pour règlementer et organiser le fonctionnement d’un système basé sur l’exploitation. Imaginons seulement une telle loi : dans le contexte mondialisé actuel, évidemment les actionnaires vont voir si l’herbe est plus verte ailleurs. C’est d’ailleurs ce qu’ils font en permanence avec les délocalisations…
Non décidément, rien ne va dans ce projet de loi… Il s’appuie sur l’aspiration à en finir avec les licenciements, mais en faisant croire qu’on peut y arriver tranquillement, facilement juste par une loi à voter. Au lieu de prendre notre chemin à nous, celui de nos revendications en toute indépendance, on se met à la remorque d’une politique totalement réformiste qui nous mène à l’échec !

Face aux licenciements, face aux plans sociaux, nous disons :

« Zéro licenciement » , et même plus largement « Zéro suppression d’emplois » !


« Non aux plans sociaux » , non à la négociation de notre sacrifice !
Notre espoir, c’est « Travailler tous, travailler moins, travailler autrement » , et construire une autre société non plus basée sur l’exploitation et la guerre économique mondialisée, mais sur la satisfaction des besoins de la collectivité, la solidarité et l’internationalisme !



Edité le 27-01-2013 à 23:56:23 par Xuan




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   Posté le 01-02-2013 à 23:01:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Hollande et Montebourg lâchent les chiens jaunes



Concernant les derniers conflits, François Hollande a estimé vendredi que " des occasions ont été perdues" pour l'usine Goodyear d'Amiens-Nord.
Et Montebourg sur PSA : "Ce sont des propositions qui peuvent être discutées mais qui me paraissent être, par rapport aux risques que court l'industrie française et européenne, des efforts modérés"

Après avoir insinué que la responsabilité serait partagée entre le patronat et une CGT intransigeante, Hollande et Montebourg
ont délibérément lâché les chiens en envoyant les jaunes de la CFDT attaquer publiquement les syndicalistes de combat sur LCI :

CFDT: Laurent Berger règle ses comptes avec la CGT

extrait : Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a estimé vendredi sur LCI que la CGT porte une responsabilité dans le projet de fermeture du site de Goodyear à Amiens Nord, faute d'avoir négocié un accord pour sauver l'emploi.

L'article conclut par un paragraphe mis en relief :

Les "méthodes" de la CGT à PSA Aulnay. Laurent Berger a rappelé vendredi que son organisation n'avait pas appelé à la grève sur le site PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et a regretté les recours à la menace sur les personnes et les biens. "Ce sont des méthodes que je ne partage pas", a-t-il dit, dans une allusion aux récents mouvements de grève et occupation du site lancés par la CGT minoritaire.

Bien évidemment TF1 en renchéri sur le 20h en attaquant les "pressions" des grévistes, "témoignage" à l'appui.

Moins haineux mais même son de cloche sur FR2 où on défend la flexibilité

La guerre de classe est déclarée.



Edité le 01-02-2013 à 23:12:58 par Xuan




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