Sujet :

Le gouvernement socialo contre la classe ouvrière

Xuan
   Posté le 10-10-2012 à 00:05:13   

Les manifestants de Renault, Goodyear, IG Metall, ArcelorMittal, Sanofi, etc ont été violemment interdits d’entrée au Salon de l’auto.
Voir la vidéo

Le divorce est ainsi consommé entre le gouvernement socialiste et la classe ouvrière qui refuse les licenciements.

Mais tandis que la base de la CGT souhaite engager la lutte avec fermeté, les dirigeants entretiennent la confusion sur la nature réactionnaire du gouvernement socialiste.
Alors que les manifestants affrontaient la police, ils les ont entraînés loin de la confrontation.
Cette confusion sur les véritables commanditaires d’un gouvernement « élu » apparaît dans l’intervention d’un délégué d’Arcelor : « Nous avons élu un président socialiste, nous avons la majorité dans les deux assemblées : nous réclamons une autre politique industrielle » .

Cependant le développement de la crise ne peut qu’élargir le fossé.

Il faut saluer la lutte opiniâtre des ouvriers menacés par les plans de licenciements.
Ce sont les masses qui font l’histoire et les plans sociaux ne sont pas gravés dans le marbre.

Les communistes marxistes-léninistes ne peuvent pas se contenter de dresser le catalogue des grèves, ni de reproduire les slogans et les photos des manifestations, même si enfin on n’est plus d’humeur à bavarder sur la lunaison des salades avec un petit drapeau sur l’épaule.

Il est indispensable de relier la lutte économique et le nécessaire renversement du capitalisme par la révolution prolétarienne, et d’écarter toutes les illusions électoralistes.
Finimore
   Posté le 11-10-2012 à 06:40:01   

marquetalia a écrit :

pour faire diversion,hollande va réaliser l union sacrée autour du nord mali-le fait que les djihadistes "égorgent et décapitent" n est qu un pretexte,les indiens des etats unis scalpaient bien leurs victimes,cela justifie t il leur génocide par les wasp?de plus,la charia est appliquée dans des pays musulmans alliés à l impérialisme,ainsi que par les (anciens) insurgés libyens et syriens soutenus par nos chancelleries.le discours du francais ayant rejoint aqmi critiquant la position du quai d orsay et l alignement sur l axe américanosioniste montre les objectifs des "socialistes" francais-l allegeance au grand satan u.s.


Encore une fois tu fais du hors sujet et de plus cela ne te poses aucun problèmes de reprendre le verbiage du type "axe américano-soiniste" "grand satan"
marquetalia
   Posté le 11-10-2012 à 08:43:48   

hors sujet !


Edité le 11-10-2012 à 13:06:38 par Xuan


Xuan
   Posté le 20-10-2012 à 09:41:43   


Pendant que Montebourg fait le pitre
ses amis cassent les pattes aux « canards boiteux »


Jean-Pierre Jouyet, actuel patron de la Caisse des dépôts et consignation (CDC) et nommé il y a à peine deux jours pour présider la future Banque publique d'investissement (BPI), déclare à propos du site Arcelor Mittal de Florange que "la BPI aura vocation à maintenir l'activité, pas à aider les canards boiteux."
Evidemment c’est une levée de boucliers, y compris chez les réformistes qui se préoccupent davantage des "fleurons industriels" que des ouvriers.

Hollande a défendu son protégé :
Florange n’a "pas demandé de bénéficier des interventions de la BPI" , "ne relève pas de la BPI" , laquelle n’est "pas là pour faire des concours de trésorerie à des entreprises qui seraient en difficulté" , mais "pour prêter à long terme ou pour prendre des participations au capital dans des entreprises qui peuvent avoir besoin de fonds" et qui "ont un avenir". "C'était très important que [Jean-Pierre Jouyet] donne cette ligne directrice" .

En clair Florange n’a pas d’avenir et les ouvriers iront au pôle emploi.
La fracture devient de plus en plus nette entre la classe ouvrière qui refuse les licenciements, et les objectifs des socialos qui ne veulent financer que des entreprises profitables, et notamment les PME qui draineront des bénéfices pour les monopoles.

Au fait, on se souvient que le pôle public de financement comprenant la Caisse des Dépôts et consignation, mesure phare destinée à réindustrialiser la France et accessoirement "sauver les emplois", est une idée originale du … parti révisionniste.
Et on voit effectivement dans les commentaires de l'Humanité que ce n'est pas l'indignation qui étouffe les révisionnistes :
http://www.humanite.fr/social-eco/florange-est-un-canard-boiteux-selon-le-futur-president-de-la-bpi-506722
http://www.humanite.fr/social-eco/competitivite-ayrault-recadre-le-debat-506385?x


Edité le 20-10-2012 à 10:08:10 par Xuan


Xuan
   Posté le 23-10-2012 à 00:00:47   

FACE AUX LICENCIEMENTS DE MASSE SEULE L'ACTION DE MASSE CONTRE LE GOUVERNEMENT BOURGEOIS SOCIALO ET L'OCCUPATION DES USINES PEUVENT ABOUTIR


Sur le blog de J. Tourtaux, deux articles sur la liquidation de Petroplus, suivi d’un article des JCML de Pau sur la lutte de classe contre la bourgeoisie et ses représentants socialistes.

Les articles tirés de la presse bourgeoise (l’Humanité et le JDD) présentent le combat des Petroplus sous la chape de plomb des illusions réformistes et révisionnistes.

La délégation auprès de Hollande visait à proposer des plans de reprise viables.
Encore une fois les dirigeants syndicaux transforment le syndicat en cabinet de montages financiers et de collecte de fonds pour les entreprises en difficultés.
Et le représentant CGT se félicite du succès enregistré : « l'accompagnement du gouvernement va être fort » et le Président « les a entendus » .
Il les a tellement bien entendus que leurs camarades d'Arcelor se font traiter de canards boiteux (ci-dessus).
Mais rien ne peut dessiller la foi aveugle du charbonnier révisionniste dans les promesses des gouvernements bourgeois socialos.

La direction CGT propage l’idée que les socialos se feraient « influencer » par le patronat, et qu’il suffirait de les « convaincre » ou de leur forcer un peu la main pour qu’ils appuient les revendications ouvrières.
Dans les réunions syndicales on répète qu' on ne se fera pas avoir comme en 81 .
Mais les dirigeants syndicaux continuent à bader Hollande pour qui ils ont quand même appelé à voter en faisant valoir qu'on ferait "comme en 36" .
En fait ce n'était qu'un argument électoral destiné à remplacer le "vote à gauche" un peu trop éculé.
Car en 36 il existait un parti authentique communiste et une CGTU de lutte de classe.

Résultat : c’est l’attentisme et encore une fois les désillusions.

Dans les discussions au sein du parti révisionniste, et dans la préparation du 36e congrès, la même confusion se manifeste.
Par exemple Jean Jacques Karman, membre du CN et conseiller général 93, écrit sur le blog « Faire vivre et renforcer le PCF » :
« L’union avec le parti socialiste répété sous différentes appellations depuis 1935 est aujourd’hui obsolète. »
Puis quelques lignes plus loin :
« l’union avec le PS ne peut se faire que dans un rapport des forces favorables au courant révolutionnaire »

Le parti révisionniste se prétend révolutionnaire mais vise toujours l'Union électorale avec les socialos en faisant la mouche du coche.
Nulle part le parti révisionniste ne dénonce les socialos avec la même vigueur qu'avant eux il le faisait pour Sarkozy.
L'Huma a même le culot de sous-titrer sa photo "le désarroi des ouvriers de Petroplus" , semant ainsi le découragement sur le même ton que le JDD.
Tandis que l'article du JDD a au moins le mérite de rappeler les promesses non tenues des socialos et de citer les propos amers des grévistes.

Quelle différence de classe entre ces deux journaux ? Aucune, ce sont deux expressions de l'idéologie bourgeoise.

L'avant-garde ouvrière doit être arrachée au révisionnisme, le P"C"F ne peut plus être redressé.

L’article des JCML de Pau remet les pendules à l’heure en rappelant que les socialos « ne sont que les nouveaux chefs d'un Etat conçu de toute pièces pour assurer la domination des exploiteurs sur les travailleurs ! » .


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L'article de l'Humanité :



Le désarroi des salariés de Pétroplus après l'annonce de la mise en liquidation judiciaire de l'usine, mardi 16 octobre .

Quelques jours après la décision du tribunal de commerce de Rouen de prononcer la liquidation du site de Petroplus, les représentants syndicaux (CGT, CFDT, CFE-CGC) de la raffinerie de Petit-Couronne ont été reçus à l'Elysée et ont pu exposer leurs revendications au président François Hollande.

"On a parlé des repreneurs potentiels, NetOil (dont le siège est à Dubaï, ndlr) et Alafandi Petroleum Group (APG, basé à Hong Kong) sont revenus dans la course et il y a d'autres repreneurs potentiels" , a indiqué Nicolas Vincent, délégué CGT.
"On a rappelé ses devoirs à Hollande" , a ajouté le délégué qui estime que "l'accompagnement du gouvernement va être fort" . L'intersyndicale a par ailleurs plaidé auprès de François Hollande pour la cession de la raffinerie à un repreneur, ou sa nationalisation , ainsi que pour l'intervention éventuelle de la future Banque publique d'investissement (BPI) ou du Fonds stratégique d'investissement (FSI).
"On a besoin d'1% des 42 milliards de la BPI pour moderniser l'outil qui produira 8% des besoins de raffinage en France" , fait valoir le délégué CGT.

En déplacement au sommet européen à Bruxelles vendredi, le chef de l'Etat a finalement pu assister à la rencontre en début de soirée à Paris avec les représentants syndicaux du site de Petroplus.
Le secrétaire général adjoint de l'Elysée Emmanuel Macron, le conseiller social Michel Yahiel, ainsi que des représentants du ministère du Redressement productif étaient également présents.

L'Elysée a précisé dans un communiqué que les échanges de la veille avaient "porté principalement sur les actions déjà engagées par l'Etat pour favoriser la recherche de repreneurs et faciliter le processus de reprise" et "les mesures possibles de reconversion du site au cas où aucun repreneur ne proposerait de solution garantissant la pérennité du site et l'avenir des salariés".
"La mobilisation de tous les acteurs publics et privés impliqués dans le devenir de Petroplus sera recherchée sans relâche, avec comme principale préoccupation la sauvegarde des emplois et d'un outil industriel disposant de nombreux atouts"
, poursuit le texte.
Selon Nicolas Vincent, une réunion sur la raffinerie doit avoir lieu à Matignon début novembre , avant le 5.

La justice a prononcé mardi la liquidation de la raffinerie Petroplus, qui emploie 550 personnes à Petit-Couronne (Seine-Maritime), près de Rouen. Après avoir écarté deux offres de reprise, les juges du tribunal de commerce de Rouen ont permis à d'autres éventuels repreneurs de se "faire connaître avant le 5 novembre" .


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L'article du JDD :



Le candidat socialiste leur avait fait des promesses le 5 janvier. Mardi, le tribunal a prononcé la liquidation de la raffinerie .

Les salariés de Petroplus ont été reçus vendredi soir à l'Elysée (Maxppp) .


Il se souvient très bien du 5 janvier. C'était le jour de son anniversaire. Ce jour-là, Pascal, 56 ans, écoutait le candidat François Hollande venu rencontrer les salariés de Petroplus.
C'était un jour pluvieux, la campagne débutait, des dizaines d'ouvriers étaient massés dans la cantine et Pascal y croyait. Dix mois plus tard, la pluie est toujours là.
Le tribunal de commerce de Rouen a prononcé mardi la liquidation de la raffinerie qui emploie 470 salariés.
L'usine a jusqu'au 5 novembre pour trouver un repreneur, après le rejet des offres de Netoil et APG.

La date sonne comme l'opération de la dernière chance et Pascal, chargé des autorisations de travail à l'usine, bout d'une colère amère. "Hollande se demandait où étaient passés l'État et le gouvernement Sarkozy. Aujourd'hui, on lui retourne la question! J'attends et je ne vois rien venir…"
Comme un millier de personnes, il est venu assister, jeudi, à un rassemblement devant l'usine.
Dans les rangs, des ouvriers en bleu de travail, des syndicats des usines alentour, des sympathisants du PC et de Lutte ouvrière, la porte-parole du NPA Christine Poupin, le député PS Guillaume Bachelay…
Mégaphone en main, Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale, monte sur une l'estrade. "François Hollande a dit qu'il reviendrait autant que nécessaire à Petit-Couronne pour sauver la raffinerie. On s'en souvient! Le reclassement des salariés ne peut pas être la seule proposition du gouvernement. Il suffirait de 1% de la BPI (la Banque publique d'investissement, Ndlr) pour sauver la raffinerie, qui est rentable."

"Le Président souhaite que le dossier aboutisse"

Au loin, les cheminées crachent de la fumée grise. Une poignée d'ouvriers massés à côté de la barrière hochent la tête.
Thierry, 48 ans, mâche son sandwich. Voilà onze ans qu'il enchaîne les trois-huit à Petit-Couronne. "On était une vitrine attrayante pendant la campagne, mais aujourd'hui, c'est fini. Ce sont toujours les mêmes qu'on oublie. Ça incite à voter pour les extrêmes…"
Son collègue Yvan, 45 ans, technicien, a fait le "forcing" pour qu'autour de lui, on dépose un bulletin au nom de Hollande. Comme lui, il est "déçu". "On attendait une vraie politique alternative à Sarkozy. Où sont la loi sur les licenciements boursiers et la loi sur les repreneurs?"

Le cortège se met doucement en route pour un rendez-vous avec le préfet. Devant la préfecture de Rouen, à 10 km de là, des faux billets de 10, 20, 500 euros volent par poignées. Au verso, les slogans des syndicalistes épinglent le gouvernement : "Réquisition, le changement, c'est maintenant"

Vingt-quatre heures plus tard, le discours s'est adouci.
Hollande les a reçus vendredi soir à l'Élysée, une cellule d'urgence a été mise en place avec Matignon et les ministères du Redressement productif, du Travail et des Affaires sociales pour étudier les dossiers des repreneurs en lice.
"Hollande ne devait pas être présent, c'était une grande satisfaction, se félicite Nicolas Vincent, délégué CGT. Il souhaite réellement que le dossier aboutisse." Le Président les a "écoutés" . Le syndicaliste a aussi le sentiment, plus important encore, qu'il les a " entendus" .


Camille Neveux, envoyée spéciale à Petit-Couronne (Seine-Maritime) - Le Journal du Dimanche
samedi 20 octobre 2012



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L'article de la JCML de Pau :

Le PS au pouvoir : la dictature du capital demeure !!!

LA GAUCHE SERT LE PATRONAT !


Les élections ont amené au pouvoir Hollande et le PS. Ils ne sont pas si différents du gouvernement de droite précédent. Que feront ils de nouveau, de bien, pour ceux qui subissent l'exploitation et la misère ? Rien. Ils ne sont que les nouveaux chefs d'un Etat conçu de toute pièces pour assurer la domination des exploiteurs sur les travailleurs ! Ils vont gérer le capitalisme en crise et la misère qu’il entraine : Priorité au sauvetage des banques et des entreprises, priorité à la guerre pour défendre les profits de Total et compagnie dans le monde. En bref ce nouveau gouvernement répondra aux appétits de profit du capital et non aux besoins sociaux des travailleurs : santé, éducation, culture, logement, nourriture… pour tous

Il ne faut avoir aucune illusion sur le but de ce nouveau gouvernement. Sa politique est au service du patronat : pas d’augmentation de salaires mais des contrats de « génération » qui réduisent les charges patronales et sont subventionnés par l’Etat (donc par des impôts prélevés sur les salaires). Le dialogue social quant à lui sert à réduire au silence les revendications des prolétaires. Mais Hollande trahit sa façade en laissant libre cours à toute la violence des licenciements et fermetures d’usines (on le voit pour PSA !). Et si les luttes vont jusqu’au bout, le masque tombera et comme par le passé, un ministre de l’intérieur socialiste enverra les CRS contre les manifestants et les grévistes.
Quant aux autres partis de gauche, ils n’ont pas été à la hauteur des exigences envers le social-libéralisme du PS : Ils ont tous appelé à voter Hollande au 2nd tour. Le Front de gauche et Mélenchon, malgré qu’ils « crachent » sur le PS, se voient comme un « soutien critique » au nouveau gouvernement.

PARTOUT OU NOUS SOMMES, LUTTONS POUR NOS CONDITIONS DE VIE !


Partout où nous sommes, il existe mille injustices que créé le capitalisme et il est possible de les vaincre, à condition de s’organiser, ensemble.
La jeunesse ouvrière doit participer aux luttes pour maintenir ses emplois, pour combattre les dégradations de ses conditions de vie à l’usine et dans l’ensemble de la société ! C’est la classe ouvrière qui peut et doit diriger la société !
Les jeunes lycéens doivent dénoncer les classes surchargées, la sélection sociale qui s’accentue avec la suppression des B.E.P., les conditions d’études qui ne correspondent pas aux besoins de la société mais qui s’adaptent aux besoins des patrons !
Les étudiants doivent s’organiser pour combattre les contre-réformes, la faillite des facs et les attaques contre leurs droits sociaux (loyers qui augmentent et bourses qui stagnent du fait du manque de financement du CROUS !).
Les jeunes des quartiers populaires doivent s’unir et combattre la pression policière au sein des zones de sécurité prioritaire et revendiquer la satisfaction de leurs besoins sociaux pour vivre et travailler !

CONSTRUISONS UNE ALTERNATIVE AU CAPITALISME :
FORGEONS NOTRE ORGANISATION DE JEUNESSE COMMUNISTE


Seuls et isolés, nous perdrons à tous les coups. Unis contre la classe bourgeoise qui est responsable de nos injustices, nous serons plus forts ! La JCML se construit comme l’outil qui relie l’ensemble des luttes de la jeunesse contre le capitalisme. Toute attaque contre une fraction de travailleurs où de jeunes des milieux populaires doit être vue comme une attaque contre tous ! L’objectif de notre organisation est donc d’unir tous les jeunes ouvriers, lycéens et étudiants dans la lutte, d’entretenir la solidarité de classe avec les travailleurs qui se battent et d’ouvrir les possibilités d’une alternative avec la révolution socialiste !

PAS D’ILLUSIONS SUR LE GOUVERNEMENT PS ET L’ETAT !
LUTTONS POUR NOS REVENDICATIONS PARTOUT OU NOUS SOMMES !
APPORTONS NOTRE FORCE AUX COMBATS DES TRAVAILLEURS !



Grève des ouvriers de l'automobile devant le salon de l'automobile



Edité le 23-10-2012 à 00:08:16 par Xuan


Xuan
   Posté le 28-10-2012 à 11:31:11   

Les flics de Hollande et Valls interpellent un militant CGT à Roissy


La police bourgeoise agresse physiquement les grévistes et arrête un des manifestants sur cette vidéo.

Source J. Tourtaux
Xuan
   Posté le 30-10-2012 à 22:44:12   

Un lapsus révélateur


Le dernier couac du gouvernement n’est pas innocent mais traduit une ligne de pensée persistante à propos des 35h.

Le Huffington Post rappelle que les 35 heures ont déjà été remises en cause par Valls, Collomb et Royal. Extrait :

Quand Valls voulait "dépasser la question des 35 heures"

En janvier 2011, un certain Manuel Valls, candidat aux primaires citoyennes, n'avait d'ailleurs pas hésité à s'attaquer à ce véritable totem politique en affirmant vouloir "dépasser la question des 35 heures". "Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures qui n'existent déjà plus réellement puisqu'elles ont été mises en cause progressivement depuis 2002 , tranchait-il alors en prônant plus ou moins ouvertement à un retour... aux 39 heures.

Vidéo :
"Il faut dépasser les 35 heures" par Europe1fr

"Ceux qui ont la chance d'avoir un emploi doivent pouvoir travailler deux ou trois heures de plus sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires, qui ont beaucoup coûté à l'Etat" , renchérissait alors celui qui est aujourd'hui ministre de l'Intérieur et le membre le plus populaire du gouvernement.
Argument choc: "nous ne pouvons pas nous présenter devant les électeurs avec les mêmes idées -35 heures, emplois jeunes- qu'en 1997" .
En contrepartie, Manuel Valls prônait une hausse de salaire pour les salariés. S l'offensive lui avait attiré de nombreuses marques de sympathie à droite, Manuel Valls s'était fait sèchement recadrer par les autres ténors de la gauche.

Un "problème" 35 heures pointé par Collomb et Royal

Si personne d'autre au PS n'a jamais osé aller aussi loin que Manuel Valls, les réserves, voire des critiques appuyées contre les 35 heures ont toujours existé à gauche.
Dès 2002, Jack Lang avait mis en garde le PS contre les "risques d'une législation trop rigide et d'une application trop rapide" de la mesure.
En 2011, emboîtant le pas à Manuel Valls, le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, chef de file des libéraux au PS, prenait lui aussi ses distances avec les lois Aubry, tout en se satisfaisant du détricotage orchestré par la droite. "Je n'ai jamais été un chaud partisan des 35 heures. A l'époque, j'avais l'impression que les Français voulaient davantage de pouvoir d'achat que de loisirs" , expliquait-il alors.

En 2006, Ségolène Royal avait mis les pieds dans le plat des 35 heures en dénonçant "une répartition de l'effort et des avantages fortement inégalitaire" . Candidate à la primaire socialiste, l'ex-compagne de François Hollande éreintait alors "la dégradation de la situation des plus fragiles, notamment les femmes ayant des emplois peu qualifiés, pour lesquelles la flexibilité s'est traduite par un empiétement accru sur leur vie personnelle "

Sa solution: travailler plus pour gagner plus, rien que cela. "Si des salariés veulent travailler plus, ils doivent pouvoir le faire dans le cadre d'un accord avec les partenaires sociaux" , avait -elle déclaré peu avant. Pas question donc de supprimer les 35 heurs mais plutôt de les détricoter au profit d'une plus grande flexibilité.

A l'époque, les ténors du PS avaient dénoncé un "assassinat des 35 heures". .



Ces apparentes hésitations et divisions n’ont rien de surprenant si on se souvient que le PS n’avait élaboré aucun programme excepté le départ de Sarkozy, et les ambitions personnelles de ses éléphants anciens et nouveaux (avec un handicap supplémentaire puisque son champion s’était fait pincer par la braguette dans un guet-apens fomenté de toute évidence depuis l’Elysée).

Keynes revisité... pas longtemps

Or l’objectif affiché par le PS était la croissance par la consommation.
Cet argument électoral a rapidement fait place à la compétitivité.

Bien conscients de faire le grand écart en assumant maintenant l’austérité les socialos aimeraient en différer l’application pratique et les conséquences, en annonçant la fin prochaine de la crise, et en espérant qu'elle passera par l’opération du St Esprit.

Mais personne n’est dupe ; quelques mois à peine après l’éviction sans tambours ni trompettes du sortant, le nouveau gouvernement est profondément discrédité auprès de son électorat populaire qui l’avait élu, il faut le dire, par défaut.

Et le temps presse pour la bourgeoisie, si on considère le forcing du MEDEF et de la CGPME pour diminuer les salaires.
De"couac" en "petite phrase" et de "démenti" en"mise au point", les socialos mettent donc à jour leurs misérables mensonges.

Il reste que la bourgeoisie n’a actuellement aucune solution pour faire avaler l’austérité aux masses.
Xuan
   Posté le 31-10-2012 à 23:50:11   

Même en tenant compte du client du sondage - le Figaro Magazine - qui essaie de tirer la couverture du côté de l'UMP, ces chiffres reflètent un discrédit qui s'accroît en particulier dans l'électorat ouvrier :

Sur 20' le 31 octobre :

Fort recul des cotes de confiance de Hollande et Ayrault


Les cotes de confiance de François Hollande et Jean-Marc Ayrault reculent respectivement de 5 et 7 points, seuls 36% des Français faisant confiance au chef de l'Etat et 34% au Premier ministre, selon le baromètre de novembre de TNS Sofres-Sopra group pour Le Figaro Magazine.

31% des personnes interrogées (-5 par rapport à octobre) font "plutôt confiance" au président de la République et 5% (=) lui font "tout à fait confiance".

C'est, dans le sixième mois suivant l'élection présidentielle, le niveau le plus bas d'un président de la République depuis Jacques Chirac en 1995 (37% lui faisaient alors confiance). A la même période en 2007, 53% des sondés faisaient confiance à Nicolas Sarkozy.

En revanche, 60% (+4) ne lui font pas confiance: 34% (+3) "pas du tout", 26% (+1) "plutôt pas" confiance. 4% sont sans opinion.

Le solde négatif confiance/pas confiance s'établit à - 24.

Le président obtient son plus piètre score chez les 35-49 ans (66% ne lui font pas confiance). Par profession, c'est auprès des cadres et professions libérales qu'il recueille son moins mauvais résultat (51% de mécontents pour 45% de satisfaits). Seuls 31% des ouvriers et des employés ont confiance en lui. Dans l'électorat de gauche, 74% continuent de faire confiance à François Hollande, contre 24% qui ne lui font pas confiance.

Concernant Jean-Marc Ayrault, 30% lui font "plutôt confiance", soit une perte de 6 points, et 4% lui font "tout à fait confiance" (-1).

Mais 57% (+7) ne lui font pas confiance. Ils sont presque aussi nombreux à n'avoir "pas du tout confiance" (28%, +2) qu'à avoir "plutôt pas confiance" (29%, +5). 9% n'ont pas d'avis.

Le solde négatif confiance/pas confiance s'établit à - 23.

C'est, dans le sixième mois suivant sa nomination, le niveau le plus bas atteint par un Premier ministre depuis Alain Juppé en 1995 (33% de confiance), à l'exception notable d'Edith Cresson (30%).

Cette évolution très négative de la cote du tandem de l'exécutif n'empêche pas le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, d'être la personnalité dont les sondés souhaitent le plus qu'elle joue un rôle important dans l'avenir. En hausse de 2 points à 46% de cote d'avenir, Manuel Valls devance François Fillon, stable à 44%, et Nicolas Sarkozy qui progresse de 3 points, à 35%.

Sondage réalisé les 25 et 26 octobre auprès d'un échantillon de 1.000 personnes --interrogées en face-à-face à leur domicile-- représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.




Sur francetv info, un graphique montre que cette dégringolade est relevée par cinq autres instituts de sondage : CSA, TNS Sofres, Ifop, BH2 et BVA.

Cet article indique qu' "un tiers des français ne fait pas confiance à Hollande" et que son premier ministre se retrouve "au même niveau qu'Edith Cresson" :

"Près de six mois après son arrivée à Matignon, Jean-Marc Ayrault se retrouve donc avec une cote de popularité presque équivalente à celle d'Alain Juppé en 1995 (33%) et d'Edith Cresson en 1992 (30%), deux Premiers ministres dont le bail a été écourté brutalement, souligne Reuters".


Edité le 01-11-2012 à 00:04:13 par Xuan


Xuan
   Posté le 02-11-2012 à 23:08:39   

Montebourg tombe le masque


Selon les Echos :

Dans un « memorandum en faveur d'un dispositif de relance productive » daté de la seconde quinzaine d'octobre, que « Les Echos » se sont procurés, le ministère du Redressement productif avance ses propositions, qui seront, précise le document, « soumises à l'arbitrage du gouvernement » . Le Premier ministre recevra lundi le rapport de Louis Gallois, sur le même sujet.

Après avoir amusé les ouvriers menacés de licenciements, le top model de la relance productive préconise de piquer 20 milliards d'euros de cotisations pour les salaires compris entre 1,6 et 2,5 fois le smic, soit de 2.281 à 3.465 euros bruts par mois.
Cette mesure concerne plus de 3 millions de salariés ou un peu plus d'un salarié sur cinq, et dont « 1 million environ travaillent dans l'industrie » .

Il s’avère que la baisse des salaires aura bien lieu et pour faire passer la pilule elle s’effectuerait en douceur , étalée sur le quinquennat et financée par diverse hausses d’impôts.
Après avoir envisagé la CSG, les socialos se tournent de nouveau vers la TVA, en profitant de la culbute réalisée par les restaurateurs pour faire passer l’addition.

Les Échos ajoutent qu’Arnaud Montebourg envisage aussi une baisse des dotations de l'Etat aux collectivités locales, des prélèvements accrus sur "les retraités les plus fortunés" , une "plus grande progressivité" des allocations familiales ou la création d'une taxe carbone aux frontières. Des prélèvements qui rapporteraient "19 milliards d'euros" , estime-t-il, et seraient mis en place "graduellement sur deux ou trois ans afin de ne pas augmenter brutalement la fiscalité sur les entreprises et les ménages concernés" .

Merci pour cette sollicitude, on n'en attendait pas moins de la gauche du Parti socialiste !
Xuan
   Posté le 06-11-2012 à 23:14:47   

Après avoir financé les banques l'Etat bourgeois finance le patronat.



20 milliards de cadeau au patronat, financés par le peuple. Tel est le plan des socialistes.
Il semble que le PS ait préféré contourner l'hostilité des syndicats CGT et FO à de nouveaux prélèvements sur les salaires et les diminuer autrement par de nouveaux impôts indirects.

Si le plan Ayrault a fini de briser la pseudo unité syndicale, le patronat ne s’est pas trompé !


Sur LCI – TF1, et sous le titre accrocheur :

Compétitivité : "je suis surpris : le gouvernement a entendu l'appel du patronat !"

on trouve une intéressante interview de Gaëtan L'Honnen, patron d’une PME qui gère le réseau ACEOS, un groupement d'achat de 1.000 TPE et PME.

Extrait :

[…]
TF1 News : Que pensez-vous des annonces du gouvernement sur la compétitivité ?

Gaëtan L'Honnen, patron de PME : Je suis plutôt de droite et j'ai été hostile aux premières mesures de ce gouvernement, notamment sur l'impôt sur le revenu.
Mais je dois avouer que je suis totalement surpris !
Pour moi, le gouvernement a sérieusement entendu l'appel du patronat.
Quand je regardais ces derniers jours les chaînes d'information, j'étais persuadé que le rapport allait passer à la trappe. Et bien, pas du tout.

C'est assez incroyable : c'est peut-être la première fois que nous sommes aussi bien entendus.
Contrairement à Nicolas Sarkozy qui avait enterré l'excellent rapport Attali -que j'avais lu avec intérêt-, c'est le gouvernement socialiste actuel qui se lance dans un changement de cap économique comme jamais nous n'en avions connu. Il ose mener une politique de centre-droit.
En écoutant les "pigeons" puis Louis Gallois, le gouvernement fait le choix de se rapprocher des entrepreneurs.



Sur Le Point :

Parisot (Medef) estime avoir été entendue sur la compétitivité


La présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé mardi avoir été entendue après les annonces faites par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault pour relancer la compétitivité en France et elle a proposé d'en faire un bilan dans un an.

"Oui, nous avons été entendus" , a-t-elle déclaré sur France 2. "Il est clair que la question de la compétitivité est au centre de la table et que des mesures sérieuses sont envisagées pour tenter de redresser les choses" , s'est-elle réjouie.
Pour autant, Mme Parisot pense qu'il est possible d'aller encore plus loin que les mesures annoncées dont la principale porte sur un crédit d'impôt de 20 milliards d'euros pour les entreprises dont la mise en oeuvre s'étale sur trois ans, financé par des hausses de TVA, un peu de fiscalité écologique et des économies sur les dépenses publiques.
"Ce n'est pas un choc" , a-t-elle dit. "Ce n'est peut être pas assez fort en terme de puissance, en terme d'intensité" , a poursuivi la numéro 1 de l'organisation patronale. "Pourquoi ne pas envisager un bilan dans un an et si les effets positifs attendus se révèlent exacts, penser à un deuxième élan (...)" , a-t-elle proposé.
Interrogée sur ce que les entreprises seront prêtes à faire en retour, elle a botté en touche. Les entreprises "n'ont qu'une envie quand elles pensent au développement de leur projet, c'est de grandir, innover, développer, embaucher. C'est quelque chose qui est naturel, on n'a pas besoin de s'engager" .
"Dans le mécanisme même qui a été conçu par le gouvernement, il y a bien l'idée de lier la compétitivité à l'emploi" , a encore assuré la présidente du Medef.
Lundi soir, Mme Parisot avait déclaré sur BFM-TV que son organisation refuserait "toute conditionnalité" . Elle avait alors argué qu'il y avait 1,2 million d'entreprises en France. "Ca veut dire 1,2 million de décisions différentes possibles" , avait fait valoir.




Après quoi les économistes bourgeois peuvent gloser pendant des semaines, pinailler ou se frotter les mains, les révisionnistes et le Front de Gauche - qui ont appelé avec un bel entrain à voter Hollande - peuvent s'indigner ou se lamenter.

Tout cela confirme pleinement ce que les marxistes-léninistes ont dénoncé depuis de nombreuses années maintenant :

le Parti Socialiste est un parti bourgeois qui défend fondamentalement les intérêts des grands monopoles et des banques.
Tandis que les masses en font de nouveau la douloureuse expérience, nous devons balayer les scories des thèses révisionnistes, mettre le doigt sur l'unité électoraliste avec un parti bourgeois présenté frauduleusement comme un parti "de gauche" ou un "moindre mal".

A quelque chose malheur est bon dit-on, et c’est dans les épreuves que les masses reconnaissent leurs amis et leurs ennemis. Mais à condition qu’un nouveau parti communiste puisse offrir un nouvel espoir à la classe ouvrière.
Sinon la démagogie fasciste saura détourner son mécontentement.

l’Union Sacrée pour la défense du capital


Le plan Ayrault s’intitule « Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi » (à télécharger ici) et son objectif est ouvertement l’Union Sacrée pour la défense du capital.

Il reprend aussi certaines réformettes réclamées par les révisionnistes comme la banque de financement public pour l’industrie, la représentation des salariés dans les conseils d’administration, la réduction des délais de paiement pour les sous-traitants (moyens pour les donneurs d’ordre d’extorquer des surprofits en accélérant la rotation du capital et de pomper une part des profits des sous-traitants), etc.
Ainsi après avoir fait taire successivement la CFDT et FO, les socialos escomptent clouer le bec du Front de Gauche .

Bien évidemment les premières déclarations de Parisot ci-dessus indiquent clairement que le patronat est bien décidé à ne fournir aucune contrepartie aux cadeaux du PS .
Il est évident que la représentation salariée aux conseils d’administration est une pure duperie, de la même eau que la représentation des élèves aux conseils de classe.
Il est clair aussi que les donneurs d’ordre continueront de siphonner les sous-traitants et que les profits de l’industrie finiront dans les poches du capital financier.

Tout ceci a déjà été commenté à propos du programme révisionniste, mais j’en remettrai une couche à l’épreuve des faits et il est vraisemblable que la réalité dépassera largement la fiction.

Il est essentiel de combattre l'Union Sacrée autour du capital et de réaliser l'unité des marxistes-léninistes dans cette action.


Edité le 07-11-2012 à 00:30:58 par Xuan


Xuan
   Posté le 08-11-2012 à 11:23:04   

Deux articles sur le blog de J. Tourtaux :

LA CGT CONTRE LE DISPOSITIF ANNONCE PAR AYRAULT POUR LA COMPETIVITE. ELLE APPELLE A MANIFESTER LE 14/11 CONTRE LA POLITIQUE D'AUSTERITE DE LA GAUCHE CAVIAR COUCHEE DEVANT LE MEDEF, L'UE ET LE FMI



A la suite du rapport Gallois, le Premier ministre Jean Marc Ayrault vient d’annoncer de nouvelles mesures présentées au nom du développement industriel et de l’emploi. Selon Ayrault et son ministre des finances Pierre Moscovici, ces mesures devraient permettre de créer plusieurs centaines de milliers d’emplois dans les prochaines années et accroître le PIB de la France. Le syndicat CGT est contre ces mesures et appelle à manifester le 14 novembre.

« Le dispositif Ayrault est fondé sur la logique contestable et contestée de la baisse du coût du travail. La « première mesure massive, et sans précédent » consiste en un « allègement de 20 milliards d’euros du coût du travail ».
Ce nouveau cadeau s’ajouterait aux 172 milliards d’aides dont bénéficient déjà les entreprises. Contrairement à ce que demande la CGT, leur efficacité en terme d’emplois et d’investissement productif n’a toujours pas été examinée sérieusement » a expliqué mercredi la centrale syndicale.

A LIRE AUSSI : mesures de compétitivité signées Ayrault, réactions à Toulouse

« La CGT conteste fortement les volets essentiels de ce dispositif : Les ménages seraient doublement pénalisés : leur pouvoir d’achat diminuerait à cause de la hausse de la TVA (à raison de 7 milliards d’euros) et de la fiscalité écologique (3 milliards d’euros). La baisse des dépenses publiques se traduirait par la dégradation de la qualité des services publics et par de nouvelles pressions sur les agents de l’Etat, des collectivités et de la Sécurité sociale. Cette mesure risque donc de peser sur le potentiel de la croissance économique et sur l’emploi, sur le pouvoir d’achat et la réponse aux besoins sociaux.
Toutes les entreprises dans tous les secteurs, indépendamment de leur taille et de leur situation financière bénéficieraient des nouvelles aides, y compris celles qui engrangent des profits ou distribuent un haut niveau de dividendes à leurs actionnaires »
commente t on dans l’entourage de Bernard Thibault.

« Nombre d’entreprises pourraient cumuler les exonérations de cotisations sociales actuelles à ce nouveau crédit d’impôt. Les entreprises qui paient leurs salariés entre le SMIC et 1,6 SMIC gagneraient de l’argent alors qu’elles ont déjà très largement bénéficiaires d’exonérations de cotisations sociales » a t encore souligné à la CGT.

La CGT appelle les salariés du public et du privé à se mobiliser massivement le 14 novembre dans le cadre de la journée d’action européenne contre les politiques d’austérité en Europe en participant aux manifestations unitaires qui seront organisées dans leurs départements.

source


Et le
second article

L'ENGAGEMENT DU GOUVERNEMENT DU AYRAULT SOCIAL...iste DANS L'ANTI SOCIAL SE CONFIRME ! C'EST BIEN LA CLASSE OUVRIERE QUI DEVRA PAYER LE NOUVEAU CADEAU FISCAL DE 20 MILLIARDS FAIT AU PATRONAT

Ayrault : «La France doit s'engager dans des réformes structurelles»
Mardi, 06 Novembre 2012 14:35

C'est confirmé : ce sont bien les ménages qui devront payer le nouveau cadeau fiscal de 20 milliards fait au patronat. Du «socialisme» de pacotille.

Jean-Marc Ayrault a présenté ce matin son Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi. Dans l'arsenal de mesures annoncées, fortement inspirées du rapport Gallois dont on dit qu'il a été écrit avec l'aide d'un militant UMP, on trouve une hausse de la TVA, pudiquement qualifiée d’«évolution», visant à financer pour moitié la mise en place d'un «crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi» (CECI) à hauteur de 20 milliards d'euros sur trois ans.

A partir du 1er janvier 2014, le taux normal, actuellement à 19,6%, sera porté à 20% (gain : 4 milliards d'euros). Le taux réduit sur les produits et services de première nécessité baissera de 5,5% à 5% (diminution de recettes : moins d'un milliard). Le taux intermédiaire — qui concerne surtout la restauration et les travaux de rénovation des logements mais vise aussi les livres, les tickets de cinéma, les droits d'entrée dans les zoos et les musées, les transports ou les médicaments non remboursables… — passera de 7% à 10% pour un gain de 4 à 7 milliards.
Il y a seulement six semaines, pointe Rue89, le même Jean-Marc Ayrault promettait le contraire dans l'émission "Des Paroles et des Actes" sur France 2, face à Nathalie Kosciusko-Morizet : «Pas de hausse de la TVA pendant le quinquennat» , avait-il affirmé.

Le gouvernement a — pour l'instant — rejeté la baisse des cotisations sociales — ouf !— mais, à la place, créé une nouvelle niche fiscale dont le coût sera supporté par tous les consommateurs, qu'ils soient riches ou pauvres. (Surtout modestes et pauvres, car l'idée de relever la TVA à 33% sur les produits de luxe, qui ont le vent en poupe malgré la crise, semble exclue.) Et par tous les Français puisque ce crédit d'impôt sera non seulement financé par la hausse de la TVA, mais aussi par une baisse des dépenses publiques (10 milliards d'économies !) et une nouvelle fiscalité écologique qui sera élaborée pour 2016 (3 milliards de gains escomptés).

En ce qui concerne la baisse des dépenses publiques, elle touchera "les dépenses de l'État, de ses agences, des collectivités territoriales (au risque de voir les impôts locaux encore exploser) et de la protection sociale" (hausse de la CSG ? Réduction des droits ? On envisage le pire). «La France doit s'engager dans des réformes structurelles» , a expliqué le Premier ministre, prétendant «s'inspirer des réformes de nos partenaires européens scandinaves qui ont su se réformer en profondeur pour maintenir leur modèle social» .
Or, se cacher derrière des réformes à la scandinave n'est pas plus rassurant : on sait, en novlangue, ce que signifie "réforme structurelle"… même si elle se couvre d'un bonnet blanc comme la neige du Nord.

Pour les entreprises, le montant du CECI sera calculé en proportion de leur masse salariale brute hors salaires supérieurs à 2,5 fois le Smic et s'appliquera aux impôts sur les sociétés au titre de l'exercice 2013, donc en 2014 : le gouvernement espère ainsi inciter les employeurs à garder leurs salariés, voire à recruter (ce qui n'est pas gagné !). Les PME qui en feront la demande pourront bénéficier d'une avance en trésorerie dès l'année prochaine. Au total, nous dit-on, cela équivaut à une baisse de 6% du "coût du travail".

Jean-Marc Ayrault semble naviguer à vue, espérant que ce cadeau serve effectivement aux embauches ou à l'investissement (ce dont il n'a pas l'air d'être sûr).

Enfin, quelques mesures viendront soutenir les PME et les TPE : création d'un fonds de 500 millions d'euros pour «garantir aux PME et entreprises de taille intermédiaire l'accès aux financements dont elles ont besoin» ; mise en place d'un accompagnement personnalisé à l'international par la PBI pour quelque 1.000 ETI et PME; simplification de cinq démarches administratives essentielles et stabilisation de cinq dispositifs fiscaux-clé sur la durée du quinquennat (crédit d'impôt recherche, contribution économique territoriale…).

L'essentiel de ces mesures agit sur la compétitivité-prix (coûts de production), tandis que la compétitivité hors-prix (recherche, innovation…) n'est qu'effleurée. Le problème est donc pris à l'envers. De même, priorité est donnée à l'amélioration de la compétitivité des entreprises pour les aider à exporter plutôt que de chercher àrelancer la demande intérieure, qui constitue 80% de l'économie du pays.

Pour conclure, comme le signale Pascal Riché sur Rue89, «si la France a besoin d’un "choc", c’est chez Cécile Duflot, ministre du Logement, qu’il faut le préparer : une baisse des loyers aurait, en France, une véritable efficacité économique» .
Et puisque que la mode consiste à se comparer sans cesse avec l'Allemagne, Pascal Riché rappelle que, «du fait du vieillissement accéléré de sa population, le nombre d’Allemands décroît, et les logements sont en surnombre. Résultat : alors que les prix et les loyers ont doublé en quinze ans en France, ils sont restés plats en Allemagne (un logement coûte 1.300 euros du m2 en Allemagne, soit trois fois moins qu’en France !)».

Jusqu'à présent, l'appât du gain et l'inertie de l'Etat ont instauré la possibilité de se faire énormément plus de fric en spéculant sur la pierre qu'en travaillant. Dans l'absolu, un vrai gouvernement socialiste devrait décider de rendre du pouvoir d'achat (et des cotisations sociales) aux salariés/ménages en agissant sur les prix de l'immobilier par les deux leviers suivants : lutter contre la rareté qui fait grimper les prix en construisant un maximum de logements sociaux; faire baisser notablement le prix des loyers. Ce qui allègerait le budget que les Français, surtout les plus modestes, doivent consacrer pour se loger et, par ricochet, donnerait une vraie bouffée d'air à notre demande intérieure.N'est-ce pas là une bonne idée de "réforme structurelle" ?

SH
source
Xuan
   Posté le 08-11-2012 à 19:59:39   

Source TF1News :

D'après un sondage Tilder-LCI-OpinionWay publié jeudi, 53% des Français sont défavorables à l'une des mesures phares annoncées par le gouvernement pour financer la relance de la compétitivité.
Les résultats ne sont pas une surprise. Une majorité de Français sont opposés à la réévaluation des taux de TVA pour permettre une baisse des cotisations patronales. Selon un sondage Tilder-LCI-OpinionWay publié jeudi, 53% des sondés sont défavorables à cette mesure.

Les sympathisants de François Hollande, François Bayrou et Nicolas Sarkozy y sont en majorité favorables. En revanche, les personnes ayant voté Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle y sont majoritairement hostiles...
Xuan
   Posté le 26-11-2012 à 20:43:49   

Sur la nationalisation de Florange :

Après son dernier coup de gueule "nous ne voulons plus de Mittal en France" , Montebourg fait un coup de rétropédalage et demande Mittal à rester.

Mais on comprendra mieux la portée de la nationalisation envisagée en lisant l'interview de Guaino aux Echos :

" Arnaud Montebourg a-t-il raison d'envisager une nationalisation temporaire de Florange ?

Oui. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas l'envisager. Arnaud Montebourg a tort d'utiliser une forme polémique, mais, sur le fond, il a raison : l'Etat ne peut pas rester indifférent au sort de la sidérurgie. C'est une filière stratégique où nous avons une avance technologique considérable.
La nationalisation temporaire est une question que nous nous étions posée avec Nicolas Sarkozy sur le modèle de ce qui avait été fait pour Alstom. Il faut se reposer sérieusement cette question aujourd'hui. Cela suppose de trouver des partenaires industriels et de bien étudier la rentabilité des sites. L'Etat doit aussi étudier s'il est économiquement plus viable de prendre le contrôle du seul site de Florange ou de l'ensemble des actifs sidérurgiques de Mittal en France. Que vont devenir les sites de Dunkerque, Fos-sur-mer etc..."


Sur le même site, Borloo en remet une louche :

Sur France Inter, l'ancien ministre de l'Ecologie a déclaré que « l'idée qui consiste à dire la filière française sidérurgique doit vivre -il y a 2.200 personnes sur le site, 22.000 (chez ArcelorMittal) en France et la filière globale c'est 75.000 -et que l'Etat, avec le FSI, avec des partenaires comme Eramet, Ascometal, réfléchisse à un contrôle public transitoire (...) ne me paraît pas inadaptée » .
Pour le président du nouveau parti centriste UDI, la condition est « de reprendre toute la sidérurgie, tout Mittal et pas simplement la partie en difficulté. »
Il fait valoir qu'un tel « outil technique provisoire » a déjà été utilisé pour rebâtir la sidérurgie aux Etats-Unis ou par le gouvernement de Raymond Barre en 1978, ainsi que, plus récemment, par Nicolas Sarkozy comme ministre de l'Economie et des Finances pour sauver Alstom en 2004-2005.


L'Huma se réjouit de ce consensus sans se poser la moindre question et titre Florange : la nationalisation est la "seule solution viable économiquement" .

Contrairement au credo de la ligne révisionniste, les nationalisations en régime capitaliste n’impliquent ni ne conditionnent aucun changement fondamental et ne sont pas une pomme de discorde pour les partis bourgeois.
C’est pourtant ce que persistent à revendiquer non seulement le Front de Gauche, mais des oppositionnels dans leur projet de plate-forme alternative au 36e congrès « la nationalisation/socialisation de secteurs clefs de l’économie condition du changement de rapport de force entre capital et travail »
(voir l'article sur le 36e congrès du parti révisionniste)

En matière de secteurs clefs, on a pourtant vu au lendemain de la crise de 2008 la nationalisation d’AIG, Fannie Mae et Freddie Mac et Citigroup aux USA, de Dexia France et Belgique, Fortis Belgique & Pays Bas, Hypo Real State en Allemagne, et de Nothern Rock, Bradford & Bingley en Grande Gretagne, au motif du "too big to fail" , trop gros pour tomber !
Mais les « rapports de force entre capital et travail » n’ont pas bougé d’un poil pour autant.

En fait il s'agit essentiellement de renflouer les entreprises en perdition avec l'argent public, avant de les refiler à un nouveau capitaliste pour un plat de lentilles.
Le combat pour la nationalisation n'est ni un combat de classe ni un pas de souris vers le socialisme, c'est du réformisme pur et simple.


Edité le 26-11-2012 à 21:13:15 par Xuan


Xuan
   Posté le 27-11-2012 à 23:51:57   


4.587.000 inscrits au chômage


Michel Sapin avait ouvert le parapluie, n’empêche, c’est un record.
La hausse du chômage se poursuit sans interruption depuis dix-huit mois, à raison de 71 500 de plus tous les mois en tenant compte des activités réduites.
On est prévenu, ça ne devrait pas s’inverser avant la fin de l’année prochaine au mieux.

Le chômage accentue la concurrence entre les salariés et la pression des capitalistes sur la classe ouvrière.
D’autre part, la bourgeoisie impute la désindustrialisation au « manque de compétitivité » et vise par là une batterie de nouveaux sacrifices à nous imposer.
Il faut s’attendre dans ces conditions, et en l’absence de combat de classe à l’échelle nationale, à ce que le gouvernement socialiste applique tôt ou tard l’ensemble des conclusions du rapport Gallois ainsi que les recommandations du Forum économique mondial concernant le « recul de la compétitivité française » et préconisées par Denis Ferrand, directeur général de COE Rexecode, notamment :

Ces observations stigmatisent « Un marché du travail jugé trop rigide et un régime de prélèvements fiscaux et sociaux jugé trop distorsif et désincitatif » et préconisent « un réexamen collectif des règles qui régissent le fonctionnement du marché du travail afin de l'adapter à la contrainte de compétitivité et enfin un basculement d'une partie des cotisations sociales sur la fiscalité ou sur une réduction de la dépense publique » .

En clair : diminuer les salaires de 30 milliards d’euros sur deux ans, diminuer la fiscalité des entreprises en baissant l’impôt sur les sociétés, supprimer quantité de taxes, qui seront toutes reportées sur le peuple.
Mais également faciliter les licenciements et accroître la mobilité des salariés, démanteler leur protection dans le Code du Travail, généraliser les CDD etc.

Bref, remplacer le chômage par la précarité à vie.
Xuan
   Posté le 02-12-2012 à 23:51:12   

ARCELOR-MITTAL : EMBROUILLE EN VUE


Qu'Ayrault ait négocié secrètement avec Mittal, et en dehors de toute concertation avec les salariés n'inspire aucunement la confiance.
En particulier aucun détail n'a filtré de l'accord sinon un investissement et l'absence de "plan social".
Les salariés et les syndicats savent fort bien à quoi s'attendre avec le flibustier Mittal et ont exprimé leur défiance en s'estimant "trahis".
On peut ajouter qu'en matière de coup de poignard dans le dos les socialos s'y entendent aussi et ça fait deux larrons qui négocient le sort des ouvriers. On peut s'attendre à tout les mauvais coups.

Certainement avertie du détail de l'opération, Laurence Parisot a fait cette déclaration deux jours après :
"Qu'est-ce qui est le plus important? Ce sont les emplois, or, aujourd'hui, l'accord entre Arcelor Mittal et le gouvernement de ce point de vue là est très clair: il n'y a aucune destruction d'emploi" .
Mais elle a reconnu qu'il existait "un risque potentiel" de licenciements.

Pourquoi cette insistance sur la préservation des emplois, et pourquoi évoquer le risque potentiel de licenciement ? Sinon pour préparer en douceur les salariés aux lendemains qui déchantent.
Parce que supprimer des postes peut prendre diverses formes, mais le résultat - outre les licenciements - consiste toujours à augmenter la productivité. D'autre part qu'en est-il des contrats précaires, des CDD et des intérimaires ?

Dans The Telegraph il est question de 550 emplois préservés .
Or le site emploie 2 500 salariés en CDI, 5 000 avec les intérimaires, CDD et sous-traitants !!!

Selon d’autres sources, on lit :
« Jean-Marc Ayrault a déclaré qu’ Arcelor Mittal faisait un investissement de € 180 millions (234 millions de dollars) et avait promis qu'il n'y aurait pas de licenciements forcés chez les quelque 630 travailleurs là-bas.
« Ayrault a déclaré que les deux fours à Florange, une petite ville d'environ 11.000 personnes près de la frontière avec l'Allemagne , ne serait pas redémarré pour l'instant, compte tenu de la faible demande européenne de l'acier.

Mais surtout il apparaît que Mittal évitera « les licenciements contraints » !

Il est donc bien question de licencier à l’aide de départs « volontaires » ou de préretraites, et en profitant de l’arrêt prolongé des hauts fourneaux.
Xuan
   Posté le 05-12-2012 à 12:01:16   

La trahison est confirmée


Dans sa conférence de presse du 3 décembre (voir l’article ici) Nathalie Arthaud dit de l’accord secret :

« Mittal ne s’est engagé à rien, les 630 travailleurs qui ne sont plus au boulot depuis plus d’un an maintenant une grande partie est déjà reclassée, une autre partie est en chômage partiel, une autre partie Mittal attend patiemment qu’il y ait des départs à la retraite
Entretien dans les échos d’un ancien PDG d’Arcelor Guy Goulet* qui explique qu’Arcelor n’avait même pas dans ses plans de faire un plan social parce qu’en réalité ce n’était pas un problème pour eux.
On ne peut pas crier à la victoire et d’autant moins que les intérimaires qui sont sur la phase froide de Florange ont été mis dehors pour faire de la place aux travailleurs des hauts fourneaux d’ores et déjà et puis la casse sociale elle a bien lieu chez les sous-traitants.
Edouard Martin a évoqué 550 salariés concernés par cette sous-traitance qui vont se retrouver sans rien. Donc effectivement il y aura de la casse sociale.
A l’engagement de Mittal d’investir 180 M sur 5 ans, nous expliquons que c’est de l’investissement normal dans l’ordre de grandeur de ce qu’il a fait depuis des années, sans compter que c’est des promesses de Mittal dont le gouvernement lui-même et tous les membres ont dit qu’on ne pouvait pas s’y fier. Ils ont tous défilé cette semaine il n’y avait pas seulement Montebourg. Ils ont tous dit que Mittal n’avait pas tenu ses engagements sur Gandrange. Et puis au bout du compte on entend Ayrault nous dire qu’il s’est engagé et qu’il faut lui faire confiance.
Et puis surtout les hauts fourneaux ne seront pas redémarrés. Pire même il semblerait que la chauffe de ces hauts fourneaux soit stoppée et c’est ce qu’a dénoncé Edouard Martin hier.
Après les fanfaronnades de Montebourg et les menaces de nationalisation on voit le gouvernement s’aplatir complètement, les travailleurs de Florange se sentent trahis, ils parlent de trahison d’état ils sont mis devant le fait que ce gouvernement ne les protègera pas de la rapacité patronale et ils sont seuls face à leur patron licencieur.
On voit un gouvernement qui se range dans le camp du patronat… »


* Soit dit en passant, Goulet avait écopé de 57500 $ pour délit d’initié au Canada au mois de mars

Hier, le Monde.fr publiait le contenu de l'accord secret conclu entre le gouvernement et Arcelor Mittal.
L'article confirme les accusations précédentes :



L’investissement est très en deçà de celui annoncé par les médias :

Dans ce document de – seulement – deux pages, il est ainsi indiqué que les 180 millions d'euros d'investissements sur cinq ans promis par Arcelor Mittal seront certes "réalisés de manière inconditionnelle", à la différence de ceux promis par Lakshmi Mittal à Nicolas Sarkozy en 2008. Mais "les investissements stratégiques" ne représenteront que 53 millions d'euros de l'ensemble.
Tout le reste, ce sera "le flux d'investissements courants, les investissements de pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance exceptionnelle", c'est-à-dire un vaste fourre-tout où à peu près tout et n'importe quoi peut être comptabilisé, et notamment les frais de maintenance. Exactement ce que craignaient les syndicats, qui accusent Lakshmi Mittal de vouloir faire passer pour une concession de sa part des dépenses qu'il était de toutes façons obligé d'effectuer.



La survie de Florange a été échangée contre la fermeture d’autres sites :

En échange, "l'activité amont de Basse-Indre[un autre site d'ArcelorMittal situé en Loire-Atlantique] sera mise en arrêt temporaire" et l'activité de recuit d'Ebange, une usine du groupe située près de Florange, pourra être mise en "arrêt temporaire" elle aussi, "en fonction de l'optimisation des carnets".

Ayrault fait dans le clientélisme :

Mais, peut-on lire dans cet accord, "ce transfert d'activité n'impactera pas les effectifs inscrits à Basse-Indre", un engagement sur lequel Jean-Marc Ayrault s'est battu puisque ce site est situé dans son fief électoral, près de Nantes.

Le projet Ulcos est bidon :

Concernant Ulcos, le programme de recherche sur la captation du dioxyde de carbone (CO2), présenté par Matignon comme la bouée de sauvetage des hauts-fourneaux de Florange, les engagements d'ArcelorMittal sont là aussi très succincts. S'il est indiqué qu'Ulcos "reste un projet important pour développer de nouvelles solutions mieux adaptées aux enjeux du changement climatique", il est aussi clairement écrit que "l'état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange". Autrement dit : le projet n'est pas près de voir le jour.

Les fours sont arrêtés :

Conséquence, les "installations de la phase liquide seront mises sous cocon dans l'état actuel et compatible avec la perspective de réalisation d'un démonstrateur industriel Ulcos sur un haut-fourneau". Une phrase qui confirme que le P3, arrêté depuis juin 2011, est bien définitivement abandonné, et que le P6 ne sera pas relancé tout de suite puisque "le fonctionnement de toutes ces installations sera arrêté en toute sécurité à l'issue de la procédure légale", c'est-à-dire fin mars 2013. Le groupe s'engage simplement "à ne pas démonter ces installations dans les six ans".

Les suppressions de postes sont réelles :

Sur le plan social, il est stipulé que les salariés des hauts-fourneaux, au nombre de 629, seront reclassés "sur des bases exclusivement volontaires", avec "un dispositif de gestion des fins de carrière et sur la mobilité interne au site"."ArcelorMittal continuera à proposer à des personnes volontaires les postes disponibles sur ses autres sites", est-il également indiqué.
Par ailleurs, le document stipule que les salariés de Gepor, une filiale d'ArcelorMittal qui emploie 130 personnes à Florange et pour lesquelles les syndicats se montraient très inquiets ces derniers jours, bénéficieront "des mesures de gestion de fin de carrière et de mobilité avec des conditions similaires à Florange".
"Si le contenu de cet accord s'avère exact, c'est enfin la démonstration que Mittal a enfumé le gouvernement, affirme Edouard Martin, délégué CFDT de Florange.Nous allons demander demain à Jean-Marc Ayrault si cet accord peut encore être modifié. Nous exigeons notamment que la chauffe des hauts-fourneaux soit maintenue jusqu'à la matérialisation du projet Ulcos". L'intersyndicale n'exclut pas de quitter Matignon avec fracas si l'accord n'est pas modifié.
Cédric Pietralunga


L’article ne dit rien des intérimaires et des sous traitants.


Edité le 05-12-2012 à 12:07:39 par Xuan


Xuan
   Posté le 05-12-2012 à 13:14:41   

On lira dansl’Humanité la chronique d’Yves Fabbri, secrétaire général de la CGT ArcelorMittal de Florange.
Sous le titre apparemment combatif, "Jean-Marc Ayrault a tourné le dos aux salariés de Florange" , on lit :
« Le premier ministre doit savoir que les promesses faites par Mittal à Gandrange, à Liège… n’ont jamais été tenues. »

Et plus loin :

"Cette décision "scélérate" aura, Monsieur le ministre, des conséquences dramatiques sur les conditions de vie des salariés"

Or 'Monsieur le ministre' en est le premier informé et agit sciemment.
Bref, Ayrault lui tourne le dos et Fabbri lui court au cul.
Lamentable !
Xuan
   Posté le 06-12-2012 à 16:57:24   

La trahison opérée sciemment par les socialos apparaît au grand jour.
On lit entre autres dans L'Expansion :

A en croire le Républicain Lorrain , le cabinet du Premier ministre aurait en fait commencé à faire savoir "discrètement" dès mercredi soir que "la version de captage de C02 défendue depuis plusieurs mois par l'État et Mittal était inopérante techniquement". Ce serait d'un commun accord, qu'ils se seraient retirés de l'appel d'offres.

Il est ahurissant que l'Huma laisse encore la question en suspens :
En faisant confiance à (Lakshmi) Mittal, le Premier ministre a-t-il menti? A-t-il agi de propos délibéré? A-t-il été trompé? Dans tous les cas on voit qu'il n'est pas de taille."

Le délégué cédétiste, une fois n'est pas coutume, a tenu un langage beaucoup plus clair :
"...La trahison continue. On avait cru atteindre le comble du cynisme avec Sarkozy. Eh bien, on n'avait pas encore atteint le paroxysme ! On a deux ennemis maintenant : Mittal et le gouvernement !"


Edité le 06-12-2012 à 19:41:47 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-12-2012 à 00:06:19   

Alors qu’ArcelorMittal confirme « Le gouvernement savait que nous allions retirer le projet à Bruxelles, avant que l'accord ne soit signé » , tandis que Jean-Marc Ayrault n'en a pas dit un seul mot lors de ses interventions publiques, Hollande himself doit se mouiller.
Il endosse donc la responsabilité de l’accord avec Mittal et défend bec et ongle ce torche-cul.
Grand bien lui fasse.

Mais on observe que la cote des représentants de la bourgeoisie, quel qu’ils soient, dégringole à vitesse grand V sur tous les sujets.
Les seuls à récolter indûment les fruits de cette pantalonnade sont les fascistes. Mais les monopoles capitalistes tirent trop de profit de l‘Europe pour laisser les rênes à des « souverainistes » (à moins que ces derniers ne mangent leur chapeau, ce n’est pas exclu).

La situation catastrophique dans laquelle se trouvent les ouvriers de Florange, ainsi que celle des intérimaires, CDD et sous-traitants est la partie émergée de l’iceberg de tous les salariés menacés actuellement de licenciement.
Le nombre des victimes de la guerre économique du capitalisme ne cesse ainsi de croître, et le filet social déjà bien déchiré pourrait bien complètement se dénouer complètement en renvoyant des millions de foyers modestes voire de petits propriétaires au statut des banlieues déshéritées auquel ils espéraient bien échapper.

Cette perspective augure de violents désordres, et contrairement aux « solutions » réformistes préconisées par les révisionnistes, la « nationalisation » dans le cadre du capitalisme ne peut en aucun cas résoudre ni la crise ni même les difficultés particulières de telle ou telle entreprise.
Elle implique dans le système actuel un dérapage de l’endettement, l’abandon de tout espoir de leadership en Europe voire la remise en cause de l’empire européen.
Toutes choses que les capitalistes ne peuvent absolument pas accepter pacifiquement.

En effet les nationalisations qui se sont déroulées au lendemain de la crise des subprimes n’étaient pas encore contrecarrées par l’éclatement des dettes souveraines, notamment aux USA où les Quantitative Easing successifs ont permis d’accroître cette dette jusqu’à 16 000 milliards aujourd’hui. Mais ce n’est plus le cas car la crise des dettes souveraines menace désormais l’existence des usuriers eux-mêmes.

La crise impose donc naturellement aux politiciens de la bourgeoisie qu’ils haussent le ton et serrent la vis.
Si les socialistes ne peuvent abuser les masses ils devront utiliser la force ou passer la main.
A cette fin, et en utilisant son expérience des révoltes spontanées et localisées des banlieues, la bourgeoisie de droite et de gauche a déjà développé (particulièrement de Jospin à Sarkozy) un arsenal judiciaire et des forces d’intervention qui lui permettent de faire face à des affrontements de masse violents.

Dans le camp de la classe ouvrière les difficultés ne manquent pas non plus.
Il n’y a pas de parti communiste et les marxistes-léninistes ainsi que tous ceux qui aspirent sincèrement à la révolution prolétarienne sont divisés.
Une grande partie de l’avant-garde ouvrière s’accroche encore aux restes du parti révisionniste ou nourrit de vains espoirs sur la possibilité de transformer pacifiquement la société.
Sur le plan de l’organisation syndicale les directions nous tirent dans le dos, il n’y a pas de syndicat unique et la syndicalisation comme toute forme d’organisation sont très faibles.

La classe ouvrière et les masses populaires se trouvent ainsi dos au mur et contraintes de se lancer dans la lutte de classe dans ces conditions défavorables. Mais c’est la seule attitude qui peut nous protéger, nous instruire, forger l’unité et l’organisation révolutionnaire et préparer des combats futurs victorieux.
Xuan
   Posté le 16-01-2013 à 20:53:02   

Suppression de postes chez Renault : Montebourg approuve l’aggravation de l’exploitation capitaliste qu’il appelle « avantages compétitifs »


L’Expansion titre aujourd’hui :
« Montebourg valide la restructuration de Renault »

« Le ministre du redressement productif a tenu à saluer le plan de restructuration de Renault, en ce qu'il ne prévoit ni licenciement ni fermeture d'usine. Il espère une reprise des embauches "dès que le marché repartira".

Concernant les suppressions de postes Montebourg déclare : "cela fait partie du cadre normal dans lequel une entreprise peut décider de gérer par avance ses effectifs et son personnel".
"Les lignes rouges que le gouvernement a fixées: premièrement pas de plan social, pas de licenciement. Cette première ligne rouge est respectée. Deuxièmement pas de fermeture d'usines, pas de fermetures de sites: (la) deuxième ligne rouge est respectée"
.

L’article ajoute :
Arnaud Montebourg a souligné que ces suppressions d'emplois étaient à ce stade "des propositions dans la discussion" , dans le cadre "du dialogue social de compétitivité" .

"Ces propositions, c'est jusqu'en 2016 il y aura 7.500 départs naturels à la retraite qui ne seront pas remplacés" .
"Cela fait partie de ce que nous avons demandé, de l'anticipation. Que Renault l'annonce pour quatre ans, c'est au moins dire aux pouvoirs publics et aux partenaires sociaux où ils vont, c'est mieux que de se retrouver avec des plans sociaux, des fermetures d'usines" , a-t-il dit.
"L'Etat est particulièrement attentif à ce que Renault, puisse, dans une période très déprimée (...) conserver ses avantages compétitifs et comparatifs de manière à ce que cette entreprise ne prenne pas le chemin d'autres entreprises en Europe dans le monde des constructeurs automobiles" .


Parlons maintenant des avantages compétitifs auxquels l'Etat est particulièrement attentif :

Les suppressions de poste touchent en priorité les emplois productifs de plus-value :
Sur 7500 postes : 2000 dans l’ingénierie, 1300 dans les bureaux et 4200 dans les usines.
Soit l’équivalent de l’usine de Flins et la moitié de Sandouville.

Soit d’ici 2016 – 15 % des effectifs français, afin de gratter 400 millions sur les « frais fixes » .
Je rappelle que les économistes bourgeois appellent ainsi le capital variable.
Le capital constant est la valeur des moyens de production (bâtiments, machines, matières premières, etc.), tandis que le capital variable est la valeur de la force de travail mise en jeu dans la production.

Ces suppressions de postes impliquent une augmentation de la productivité correspondante, puisqu’il s’agit de produire autant qu’auparavant . Selon les prévisions de Renault la production devrait remonter à 636 000 véhicules en France en 2016, soit environ l'équivalent de celle enregistrée en 2011, avec des effectifs en baisse de 22% dans l'activité carrosserie/mécanique, notamment.

Les mesures envisagées dans ce but seraient les suivantes :

> 6,5% du temps de travail sur ses sites, pour revenir aux 35 heures effectives
> Refus du cumul des RTT réduits à 10 jours
> Comptabilisation du temps de formation dans le temps de travail et non plus dans le compte épargne formation
> Réduction des pauses journalières
> alignement du temps de travail pour tous les sites,
> mobilité obligatoire,
> et "mutualisation" d'activités

Les dernières déclarations de Montebourg lèvent les dernières ambiguïtés sur ses prétendues positions « sociales » et le rangent encore une fois dans le camp des ennemis de la classe ouvrière.

Les politiciens qui ont appelé à élire le candidat Hollande sous prétexte de virer Sarkozy peuvent maintenant le débiner, la classe ouvrière constate que rien n’a changé et que la stratégie du « soutien au candidat de gauche » , initiée par Waldeck Rochet en 1965, n’apporte que l’échec et la trahison.
Xuan
   Posté le 16-01-2013 à 23:39:51   

A lire sur le blog de J. Tourtaux :
7500 SUPPRESSIONS DE POSTES SONT ANNONCEES D'ICI A 2015 ET MONTEBOURG, MINISTRE DE "GAUCHE", ABONDE DANS LE SENS DE RENAULT ! DES DEBRAYAGES ONT EU LIEU CE MATIN DANS PLUSIEURS SITES
Xuan
   Posté le 26-01-2013 à 13:12:42   

allocution de Manu pour les Philips lors du meeting contre les licenciements et pour la convergence des luttes à Sciences Po



Samedi 26 janvier 2013


Meeting du 24 janvier 2013, contre les licenciements et pour la convergence des luttes à Sciences Po. L'amphi fait salle comble, un grand succès !
Veuillez trouver l' allocution de l'intervention de Manu ( Philips dreux) à la tribune:

Pour commencer je voudrais saluer les initiateurs de ce meeting qui pour moi est très importance.
Depuis fin 2008, une série de luttes contre les licenciements.se sont développées avec la plus emblématique celle des Contis avec Xavier Mathieu, qui est mon ami et que j’ai tenu à inviter pour ce soir sans réussir à le convaincre, ce qui montre que l’histoire que je vais vous raconter se termine pas très bien. Mais à l’époque il y avait aussi les Molex, les Fresscale les New Fabris les Goodyear, les Fords... et les Philips. Nos luttes ont connu une radicalisation dans la méthode qu’on n’avait pas vue depuis les années 70, comme la séquestration de patrons et dirigeants, l’occupation d’usines, etc. Malgré toute cette énergie. Celles-ci se sont souvent soldées par des défaites. Les travailleurs ont fini par accepter les indemnités. Cependant au fils des ces luttes les travailleurs posaient d' d’emblée la question des indemnités sans même croire qu’il était possible d’empêcher les fermetures

Chez Philips, nous n’avons refusé d’accompagner les licenciements et le débat sur les indemnités qui pour nous est l’acceptation de la défaite. La lutte des indemnités divise les travailleurs, car chacun se bat seul contre son patron pour obtenir l’indemnité plus ou moins élevés et après les fermetures l’ouvrier se retrouve seul, plus de liens sociaux, plus de bagarres collectives et de solidarités.

C’est pourquoi, à Philips on a essayé de faire autrement. Lors d’une AG les travailleurs ont voté la mise en route de l’usine sous contrôle ouvrier. Nous voulions montrer qu’il était possible de maintenir l’outil de travail et son emploi. Si les patrons ont besoin des ouvriers, nous n’avons pas besoin eux. Notre expérience a fait peur au patronat et au gouvernement, car elle portait les germes d’une autre société basée sur la propriété collective et la gestion de l’économie par les travailleurs.
Les travailleurs de Philips ont posé la question au moment où le gouvernement renflouait les banques, de l’expropriation et là nationalisation sous contrôle ouvrier.

Nous avons refusé de porter un discours de défense l’industrie nationale. Quand Philips nous a proposé des postes en Hongrie pour 450 Euros par mois, nous avons dit que c’était bien de dénoncer ces méthodes de voyous, mais qu’il fallait aussi dénoncer que nos camarades Hongrois sont obligé de travail pour 450€, car les patrons qui nous exploitent ici, sont les mêmes qui exploitent mes frères Hongrois, qui pillent les pays les plus pauvres et soutiennent les guerres impérialistes, comme l’intervention aujourd’hui au Mali.

Malgré, notre expérience, l’isolement et la trahison des syndicats maison, nous ont conduits à la défaite.
Cependant depuis 2008, il y a eu des tentatives de coordinations, « collectif contre les patrons voyous, les rencontres de Champhol, de Blanquefort, le rassemblement devant la Bourse du 17 septembre2009 »... insuffisant pour instaurer un rapport de force, pour cela nous ne pouvons pas compter sur les confédérations bureaucratiques syndicales, dont une partie vient de signer l’accord sur la sécurisation de l’emploi, une belle saloperie. Nous pouvons compter que sur nos propres forces et notre capacité de s’organiser ensemble.

C’est pourquoi le meeting de ce soir me semble aussi important et il faudrait que ce meeting soit un premier jet d’un regroupement dans la durée. Il faut penser à des initiatives concrètes : une caisse de grève collective, apporter notre solidarité aux camarades de PSA Aulnay et que le rassemblement du 29 soit un succès, pourquoi pas penser à une manif nationale contre les licenciements et les accords de sécurisation de l’emploi ?

Malgré notre défaire à Philips, je reste convaincu que notre classe à la force de gagner . Car c’est elle qui fait tourner le monde ! Si nos expériences, nos erreurs peuvent vous aider, cela voudra dire que nos luttes étaient justes. Nous serons là, à vos côtés !


vidéo du meeting

Sources :
cgt-philips-egp-dreux
J. Tourtaux
Xuan
   Posté le 27-01-2013 à 23:34:53   

Source ouvalacgt

Dimanche 27 janvier 2013

Hollande face aux Goodyear sur les licenciements


En complément à l’article sur « la loi pour interdire les licenciements », nous mettons en ligne ci-dessous la vidéo de Hollande sur le parking des Goodyear en octobre 2011, durant les primaires du PS. La vidéo n'est pas de très bonne qualité, mais on suit très bien.
C’est cruel, c’est vrai, Internet ne permet pas l’oubli, on n’est pas très gentils.
Hollande, tout en restant très prudent et très flou (il faut le noter) s’engage en quelque sorte à empêcher les licenciements basés sur la rentabilité. Evidemment quand on est dans des élections internes à son parti, sur un parking face à aux ouvriers de Goodyear, on est tenté par la radicalité, et on se laisse aller.

Mais rassurez-vous, il s’est repris, le bougre. Aujourd’hui, plus question d’interdire les licenciements (ah, non, quand même, il ne faut pas exagérer…), c’est l’accord sur la sécurisation du travail, le texte compétitivité emploi de Gallois et les milliards au patronat. En attendant la suite !
Le réalisme capitaliste, et les lois d’airain de l’économie capitaliste se sont, une fois de plus, imposées aux bavards. Comme en 1981 la fois d’avant.

Montebourg, pareil. Après avoir tenu des discours révolutionnaires, menacé et ci, et ça, le voilà qui juge que Varin est un patron formidable, et qu’il faut laisser faire la fermeture de PSA Aulnay.
Gageons que Si Mélenchon se retrouvait au gouvernement (il y a déjà été, pour les amnésiques) ce serait pareil. Et Besancenot ou Poutou, et même Laguiller ou Artaud, s’ils étaient au gouvernement, ils en seraient réduits à ces renoncements. On ne peut pas rompre avec le capitalisme par des lois, de l’intérieur. Il faut changer les règles du jeu, et pour cela, il faut le pouvoir politique, le pouvoir de l’Etat, une révolution pour avoir les rênes en mains.


La vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=uUTW82YJh0Y
Xuan
   Posté le 27-01-2013 à 23:48:33   

Sur le même site :


Dimanche 27 janvier 2013

Une loi pour interdire les licenciements boursiers ?


Mardi, sur initiative des « Licenci’elles » (anciennes salariées licenciées des 3 Suisses) et avec l’appui de plusieurs syndicats en lutte pour l’emploi (voir l’appel ci-joint), a lieu un rassemblement à 14h devant le Ministère du Travail rue de Grenelle pour déposer un projet de loi pour l’interdiction des licenciements boursiers, projet d’ailleurs rédigé par Fiodor Rilov, également avocat des Goodyear.
Arrêtons-nous un peu sur cette affaire de loi.

Depuis des années et même des décennies, les vagues de licenciements se succèdent, sans que la lutte ouvrière parvienne à la freiner, sans même parler de gagner des victoires.
Nous n’allons pas faire ici la liste de nos malheurs depuis la restructuration de la sidérurgie dans les années 70, elle est longue comme un jour sans pain.
Le sentiment ouvrier, c’est de plus en plus que la lutte immédiate, au cas par cas, chacun à son tour, est impuissante, que les licenciements, c’est une affaire politique. Et c’est JUSTE .
L’emploi touche au cœur du fonctionnement du capitalisme et à ses règles garanties et encadrées par les gouvernements successifs. La « bourgeoisie », c’est la sainte alliance des industriels, des banquiers et des ministres, sous protection des juges, des militaires et des journalistes. C’est bien une affaire politique, une affaire de pouvoir d’Etat, et c’est bien la question qui est posée.
C’est sur ce sentiment que s’appuient certains militants politiques (au NPA, au Front de Gauche, à Lutte Ouvrière) pour exiger « une loi pour interdire des licenciements ». L’intérêt c’est qu’aujourd’hui, on y voit clair, ce n’est plus une formule vague claironnée en l’air, mais un vrai projet, rédigé et concret – on le trouvera ci-contre. C’est ce projet qui sera déposé mardi à l’issue du rassemblement devant le ministère du travail.

Alors prenons le temps de l’examiner.

* Tout d’abord, et c’est le plus frappant, le projet limite son effet aux entreprises de plus de 250 personnes. Les PME ne sont pas concernées, et c’est délibéré, dans la mesure où elles échappent à la bourse. Sans aucun doute. Il n’empêche que ce sont des bagnes où la rupture conventionnelle, le licenciement disciplinaires règnent en maître… où les restructurations au goutte à goutte sont féroces et impitoyables. Et quand on se retrouve au chômage, qu’on vienne d’une PME ou d’une grande usine multinationale, le résultat est le même. Juste le même : la misère pour tous.
Pourquoi alors cette distinction mise en place par les rédacteurs du projet, totalement incompréhensible d’un point de vue ouvrier ? Y aurait-il des licenciements « inacceptables » et d’autres qui le seraient ? Y aurait-il à faire les yeux doux à des patrons de PME au prétexte qu’ils ne sont pas inféodés à la « finance » (ce qui est parfaitement faux, les PME sont pieds et poings liés aux banques). Y aurait-il surtout la volonté de paraître « raisonnable » dans le cadre du système judiciaire capitaliste ?
Déjà, au départ, ça choque.

* Autre catégorie non concernée par le projet de loi, les travailleurs des entreprises qui sont en difficulté dans la guerre économique mondiale, qui ne font pas de profits ou qui ont des pertes et sont en passe d’être détruites ou bouffées par les concurrents. Ces ouvrières, ces ouvriers, tant pis pour eux ? Pas de protection, aller direct à la case Pôle Emploi, c’est normal ? C’est l’acceptation du principe du profit, non ?

* Derniers exclus, tous les « non licenciés économiques » qui se retrouvent au chômage. Fins de contrats d’intérim et de CDD, ruptures conventionnelles, licenciements disciplinaires trafiqués, licenciements pour invalidité et « nécessité de remplacement », ce sont des dizaines de milliers de travailleurs qui se retrouvent « restructurés » individuellement, habilement. A PSA, il n’y a pas eu de licenciements économiques, ce qui n’a pas empêché l’effectif de diminuer de plusieurs dizaines de milliers de personnes. A Goodyear, il reste aujourd’hui 1250 personnes, et ce sont au moins 200 personnes qui ont été dégagées sous de multiples prétextes, les procédures s’empilent, on fait la queue devant la RH…

Déjà un problème pour ce projet de loi. Il ne part pas de l’intérêt ouvrier mais d’une tentative de concilier avec la bonne marche du capitalisme. Sinon, c’était facile : il suffisait d’écrire une loi pour interdire totalement tous les licenciements. Point barre, on aurait discuté autrement – mais ce n’est pas le cas.

Continuons.

* Le projet de loi conteste les licenciements qui ont pour objectif de « privilégier le niveau de rentabilité de l’entreprise » ? Ca veut dire quoi exactement, c’est plutôt confus.
Petit cours d’économie politique : comment fonctionne le capitalisme ?

* On entend partout des critiques sur ces enfoirés de patrons qui licencient et font des profits. En quelque sorte, le moteur du capitalisme serait le profit. Et bien non, c’est le TAUX DE PROFIT , c’est-à-dire la rentabilité du capital investi, autrement dit, le rapport entre le profit et l’investissement. C’est la base de l’économie politique marxiste, et Marx a toujours bien expliqué que les profits pouvaient augmenter, alors que le taux de profit diminue… Donc, « privilégier le niveau de rentabilité de l’entreprise », c’est le fonctionnement normal, ordinaire, commun et général de TOUTES les entreprises capitalistes, petites ou grandes, à la Bourse ou pas etc.

* Les patrons ne sont pas des « rapaces », ils gèrent en fonction des intérêts de leurs actionnaires. Prenons l’exemple des fonds de pension, qui gèrent des capitaux astronomiques. Ils n’ont pas d’états d’âme. Eux, ils payent les retraites des salariés aux Etats-Unis, en Angleterre ou en Hollande. Ils investissent dans tel ou tel secteur (d’ailleurs souvent à long terme), avec une attente d’un rendement, un taux de profit donc pour payer ces retraites. Si le rendement baisse, ils vont aller voir dans une autre branche si c’est plus intéressant. Logique. Et ce qui est valable pour les fonds de pension l’est pour n’importe quel actionnaire ! Et comme le capitalisme est par essence privé, désorganisé et concurrentiel, c’est le bazar.

* Le projet de loi conteste le critère du « niveau de rentabilité de l’entreprise », mais pas un mot du contexte mondial, de la guerre économique mondialisée, de la concurrence. Philippe Julien ira jusqu’à dire que « C’est faux, il n’y a pas de crise de l’automobile », au prétexte que la production augmente. C’est déjà un peu ahurissant, il suffit de regarder ce qui se passe un peu partout sur la planète… La production peut augmenter, mais peut être moins rentable que celle des concurrents qui vont donc pouvoir rafler des parts de marché, augmenter leur avance. La question pour le capitaliste n’est pas celle de la quantité de profits, mais de cette quantité au regard des investissements en capital fixe qu’il faut pour les obtenir, le taux de profit. Philippe Julien dénonce : la décision de fermer Aulnay a été prise en 2010, année record pour PSA ! Et alors, c’est la preuve de quoi ? Bien sûr, le capitalisme anticipe. Les concurrents s’observent, s’espionnent, se piquent les marchés. Il faut toujours aller plus loin, vaincre ou mourir, sans fin. C’est cela la barbarie capitaliste pour l’ouvrier qui n’est que la chair à canon de cette guerre économique.

* Le fond du capitalisme, n’est pas la « rapacité » patronale qui veut toujours plus de profits, c’est la rentabilité du capital investi, dans le contexte de la concurrence mondialisée. La cause de la concurrence, c’est l’aveuglement d’un système qui produit dans certaines conditions (d’exploitation, de plus-value, de taux de profit), sans connaître les conditions de vente des marchandises (plus tard), dans d’autres conditions liées à l’évolution du marché, et aux interventions des autres producteurs concurrents, chacun ignorant ce que prépare l’autre (d’où toutes les affaires d’espionnage industriel). Le monde ne fonctionne pas avec des monopoles côte à côte, chacun de leur côté, qui s’ignorent. Ils sont en guerre féroce entre eux, pour les marchés, et pour eux aussi, c’est vaincre ou périr. C’est le monopole le plus profitable, le plus rentable, dont le taux de profit est le plus élevé qui écrasera ou absorbera les autres.

Après ce petit cours d’économie politique, très bref et qui mérite formation supplémentaire, revenons sur le projet de loi. N’importe quelle entreprise est obligée de « privilégier le niveau de rentabilité de l’entreprise », c’est la base du capitalisme ! Comment distinguer alors les niveaux de profits « acceptables » et ceux qui ne le seraient pas, donc une exploitation ouvrière acceptable et une autre excessive ?

L’idée du projet de loi, c’est qu’on pourrait mettre le capitalisme « sous contrôle » par le biais d’une loi.
C’est ne rien comprendre à la marche du capitalisme d’une part.
Ensuite c’est ne rien comprendre à ce qu’est le système législatif et judiciaire, ce monde créé pour règlementer et organiser le fonctionnement d’un système basé sur l’exploitation. Imaginons seulement une telle loi : dans le contexte mondialisé actuel, évidemment les actionnaires vont voir si l’herbe est plus verte ailleurs. C’est d’ailleurs ce qu’ils font en permanence avec les délocalisations…
Non décidément, rien ne va dans ce projet de loi… Il s’appuie sur l’aspiration à en finir avec les licenciements, mais en faisant croire qu’on peut y arriver tranquillement, facilement juste par une loi à voter. Au lieu de prendre notre chemin à nous, celui de nos revendications en toute indépendance, on se met à la remorque d’une politique totalement réformiste qui nous mène à l’échec !

Face aux licenciements, face aux plans sociaux, nous disons :

« Zéro licenciement » , et même plus largement « Zéro suppression d’emplois » !


« Non aux plans sociaux » , non à la négociation de notre sacrifice !
Notre espoir, c’est « Travailler tous, travailler moins, travailler autrement » , et construire une autre société non plus basée sur l’exploitation et la guerre économique mondialisée, mais sur la satisfaction des besoins de la collectivité, la solidarité et l’internationalisme !



Edité le 27-01-2013 à 23:56:23 par Xuan


Xuan
   Posté le 01-02-2013 à 23:01:39   

Hollande et Montebourg lâchent les chiens jaunes



Concernant les derniers conflits, François Hollande a estimé vendredi que " des occasions ont été perdues" pour l'usine Goodyear d'Amiens-Nord.
Et Montebourg sur PSA : "Ce sont des propositions qui peuvent être discutées mais qui me paraissent être, par rapport aux risques que court l'industrie française et européenne, des efforts modérés"

Après avoir insinué que la responsabilité serait partagée entre le patronat et une CGT intransigeante, Hollande et Montebourg
ont délibérément lâché les chiens en envoyant les jaunes de la CFDT attaquer publiquement les syndicalistes de combat sur LCI :

CFDT: Laurent Berger règle ses comptes avec la CGT

extrait : Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a estimé vendredi sur LCI que la CGT porte une responsabilité dans le projet de fermeture du site de Goodyear à Amiens Nord, faute d'avoir négocié un accord pour sauver l'emploi.

L'article conclut par un paragraphe mis en relief :

Les "méthodes" de la CGT à PSA Aulnay. Laurent Berger a rappelé vendredi que son organisation n'avait pas appelé à la grève sur le site PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et a regretté les recours à la menace sur les personnes et les biens. "Ce sont des méthodes que je ne partage pas", a-t-il dit, dans une allusion aux récents mouvements de grève et occupation du site lancés par la CGT minoritaire.

Bien évidemment TF1 en renchéri sur le 20h en attaquant les "pressions" des grévistes, "témoignage" à l'appui.

Moins haineux mais même son de cloche sur FR2 où on défend la flexibilité

La guerre de classe est déclarée.



Edité le 01-02-2013 à 23:12:58 par Xuan


Xuan
   Posté le 05-02-2013 à 23:13:15   

LA GUERRE DE CLASSE EST DECLAREE


Tandis que Hollande et ses ministres nous serinent que des "solutions" de reprise s'offrent pour la reprises des sites en danger "y compris des prises de participation minoritaires de l'Etat", et après avoir dénigré les syndicalistes de lutte de classe, la DST est diligentée pour surveiller l'activité des grévistes et tout particulièrement la radicalisation des mouvements sociaux.
La liste des mouvements susceptibles de semer la pagaille est assez fantaisiste, à la lire on croirait que l'Etat a peur de tout, mais il est vrai que le Figaro n'en donne pas la liste complète...
Cet article repris par toute la presse montre surtout que l'Etat veut intimider les grévistes .


Le Figaro écrit le 4 février : Radicalisation: les entreprises surveillées :

Les services de renseignement de la police ont reçu récemment comme instruction de suivre "au plus près" les entreprises en difficulté afin d'anticiper une éventuelle "radicalisation" de mouvements sociaux, selon une note de service. "Dans un contexte économique dégradé qui touche l'ensemble des territoires, il est important de suivre au plus près la situation des entreprises et filières fragilisées, ou susceptibles de le devenir" , explique cette note du directeur central de la sécurité publique (DCSP), qui fixe les objectifs prioritaires de la sous-direction d'information générale (SDIG, ex-RG).

Ce document, daté du 30 janvier et transmis aux différents directeurs départementaux de la sécurité publique (DDSP), souligne la nécessité "d'anticiper" les mobilisations, ainsi que "les risques d'incidents" ou d'éventuelles "menaces sur l'outil de production en cas de radicalisation d'un conflit" . Depuis plusieurs mois, le contexte social s'est détérioré en France, avec plusieurs annonces de suppressions de postes dans différents secteurs (PSA, Renault, Petroplus...).

Les services de renseignement, selon des sources policières, craignent une "radicalisation" de salariés de ces entreprises en difficulté, qui pourrait notamment apparaître lors d'une manifestation le 12 février à Paris. Des réunions ont eu lieu à cet égard, notamment à la préfecture de police de Paris (PP), et ce mouvement, "s'il est confirmé" , est "suivi de très près" , selon les sources. La note "insiste" notamment sur la "nécessité de préserver et renforcer au besoin le potentiel d'analyse et de couverture des territoires dans ce domaine" .

Concernant les quartiers sensibles, la note précise que le travail de veille doit être "prioritairement" orienté vers les zones de sécurité prioritaires (ZSP) lancées par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Les fonctionnaires de la SDIG sont également invités, avec leurs homologues du renseignement intérieur, à détecter des "groupes ou individus à risque" qui graviteraient dans les milieux islamiques en France.

Parmi les groupes ou milieux à suivre "avec constance" , la note évoque "les sectes apocalyptiques, les groupes survivalistes, tout comme les nouvelles thérapies" . Les mouvements de défense de l'environnement, qui peuvent être amenées à conduire des "actions fortes" sur les thèmes du nucléaire ou du gaz de schiste, doivent également "faire l'objet d'une veille permanente" , explique cette note.
Xuan
   Posté le 07-02-2013 à 20:10:11   

Ecoutez les Mittal :
"on va brûler l'Elysée s'il le faut !"


Edité le 07-02-2013 à 20:11:18 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-02-2013 à 23:30:58   

Ci-dessous un article de Nicolas Maury sur Arcelor Mittal.
La "maîtrise publique de la sidérurgie" relève des thèses révisionnistes sur la possibilité pour la classe ouvrière de maîtriser les moyens de production dans un système capitaliste, mais l'article reflète l'accentuation de la lutte de classe et l'unité naturelles des prolétaires des pays d'Europe.

source

ArcelorMittal: les travailleurs reçus "comme des terroristes" à Strasbourg


Jeudi 7 Février 2013

Des confrontations ont eu lieu avec la police, faisant plusieurs blessés



La présence de 1.500 travailleurs d'ArcelorMittal, mercredi à Strasbourg, a conduit à une confrontation avec la police. Selon les syndicats, leur membres ont été reçus "comme des terroristes" et plusieurs personnes ont été blessées. Il y a aussi eu des interpellations.

Les syndicats sont venus à Strasbourg, d'une part pour exposer leurs revendications au Parlement européen à la suite des pertes d'emplois massives annoncées par ArcelorMittal et d'autre part pour défendre l'industrie sidérurgique en Europe. Ils avaient rendez-vous avec plusieurs parlementaires, représentants de la Commission européenne et le président du Parlement européen Martin Schultz.

Alors que des délégués syndicaux belges, français et luxembourgeois rencontraient leurs interlocuteurs, les travailleurs présents en dehors du Parlement sont entrés en confrontation avec la police.

"Cela ne me surprend pas. Dès notre arrivée, nous avons été traités comme une bande de criminels. C'est inacceptable" , explique David Camerini de la CSC.
Des panneaux de signalisation et des bouteilles auraient été jetés contre les services d'ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Plusieurs manifestants ont été interpellés.

Au total, environ 1.500 métallos d'ArcelorMittal dont une majorité provenant de Liège se sont rendus à Strasbourg. Les travailleurs voulaient manifester mais ils n'ont pas reçu d'autorisation en raison de la présence du président tunisien au Parlement européen.

Le communiqué du PCF 67 :

"Près de 1500 métallurgistes français, belges et luxembourgeois ont manifesté [..] devant le Parlement européen pour défendre la sidérurgie européenne mis à mal par les vautours de la finance notamment par le multimilliardaire Lakshmi Mittal. Depuis ce matin les autorités ont choisi la stratégie de la tension : bus de manifestants arrêtés à la frontière, manifestants fouillés et empêchés de défiler.

Ainsi, des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre entrainant de violentes charges policières avec trois blessés parmi les ouvriers. Après les coups de matraques de l’Elysée, les canons à eau de Namur, des syndicalistes sont envoyés à l’hôpital à Strasbourg…C’est donc ça le message que l’Europe envoie aux sidérurgistes, inscrits sur les flash-ball ?

Le PCF67 tient à dénoncer cette tentative de décrédibiliser les syndicalistes et de criminaliser leurs actions porteuses d’intérêt général. Nous demandons que la facture des dégâts perpétrés à Strasbourg soit remboursée par Lakshmi Mittal, principal responsable de la colère sociale qui s’est exprimée dans nos rues.

Enfin, nous nous félicitons de la convergence des luttes entre les travailleurs français et les travailleurs d’autres pays européen : tous ensemble dans toute l’Europe pour la maitrise publique de la sidérurgie !


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photo FR3 Alsace

Voir la vidéo sur le même site :
http://alsace.france3.fr/2013/02/07/retour-sur-la-manifestation-des-arcelor-mittal-strasbourg-195829.html

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photos républicain lorrain


Edité le 07-02-2013 à 23:46:24 par Xuan


Xuan
   Posté le 08-02-2013 à 00:49:21   

Que font les dirigeants CGT ?


Suite à un échange de courriers, un syndiqué CGT m'envoie ce commentaire, dont la partie citée mérite parfaitement sa place ici :

[...] concernant Monsieur Thibautl je ne changerai pas d'avis car, si il n'est pas reçu par les médias comme nous cégétistes le souhaiteriont; qui est ce qui l'empêche de se rendre sur les sites mital, goodier et partout où l'on jette les ouvriers comme des klinex usagés, là dans tous ces sites et tous ceux que j'oublie tellement il y en a où tout va de mal en pis, là sur les lieux de luttes personne ne peut l'empècher de s'exprimer et sauf si je n'y comprends plus rien là je pense et j'en suis sûr pas mal de français apprécieraient son rôle qui doit être le sien d'être là où il faut et quand il le faut et; de ce constat comprendraient surement mieux pourquoi on ne le voit pas ou on ne l'entend pas
par ce que ces médiats de quelles sortes qu'ils soient; sont à la botte du gouvernement et quelque soit sa couleur politique du moment que l'on ne touche pas à leur revenu salariaux, ainsi qu'à la prime que vient de leur octroyer le président qui se dit normal

Je souhaite que le nouveau secrétaire général sera plus pré de la base que dis-je beaucoup plus pré et aussi mais surtout à l'écoute des travailleurs qui le sont encore et de ceux que nous avons été, sinon à quoi cela servira si nous n'avons plus demain quelqu'un sur qui s'appuyer et avoir une totale confiance.

Je me suis exprimé [...] sur l'attitude quasi absente depuis le mois de mai 2012 sur le secrétaire actuel de la CGT, si le faut je redirais mon fond de pensée si cette situation devait perdurer, car je pense qu'à la CGT nous sommes en démocratie et même si des fois les réactions comme la mienne déplaisent, à mon humble avis il n'y a que de cette façon que nous sortiront de l'immobilisme et vaincront les lobies financiers et que notre victoire de syndicaliste gagnera et sera surtout une victoire reconnue par tous et même les plus septiques.
[...]


Edité le 08-02-2013 à 00:54:07 par Xuan


Xuan
   Posté le 11-02-2013 à 20:50:05   

Ci-dessous un article de J. Lacaze

REPRESSION: LE POUVOIR HOLLANDAIS DECLARE LA GUERRE AU PEUPLE


Le Figaro écrit le 4 février :

RADICALISATION:
LES ENTREPRISES SURVEILLEES!


Les services de renseignement de la police ont reçu récemment comme instruction de suivre "au plus près" les entreprises en difficulté afin d'anticiper une éventuelle "radicalisation" de mouvements sociaux , selon une note de service. "Dans un contexte économique dégradé qui touche l'ensemble des territoires, il est important de suivre au plus près la situation des entreprises et filières fragilisées, ou susceptibles de le devenir" , explique cette note du directeur central de la sécurité publique (DCSP), qui fixe les objectifs prioritaires de la sous-direction d'information générale (SDIG, ex-RG).

Ce document, daté du 30 janvier et transmis aux différents directeurs départementaux de la sécurité publique (DDSP), souligne la nécessité "d'anticiper" les mobilisations, ainsi que "les risques d'incidents" ou d'éventuelles "menaces sur l'outil de production en cas de radicalisation d'un conflit" . Depuis plusieurs mois, le contexte social s'est détérioré en France, avec plusieurs annonces de suppressions de postes dans différents secteurs (PSA, Renault, Petroplus...).

Les services de renseignement, selon des sources policières, craignent une "radicalisation" de salariés de ces entreprises en difficulté , qui pourrait notamment apparaître lors d'une manifestation le 12 février à Paris. Des réunions ont eu lieu à cet égard, notamment à la préfecture de police de Paris (PP), et ce mouvement, "s'il est confirmé" , est "suivi de très près" , selon les sources. La note "insiste"notamment sur la "nécessité de préserver et renforcer au besoin le potentiel d'analyse et de couverture des territoires dans ce domaine" .

Concernant les quartiers sensibles , la note précise que le travail de veille doit être "prioritairement" orienté vers les zones de sécurité prioritaires (ZSP) lancées par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Les fonctionnaires de la SDIG sont également invités, avec leurs homologues du renseignement intérieur, à détecter des "groupes ou individus à risque" qui graviteraient dans les milieux islamiques en France.

Parmi les groupes ou milieux à suivre "avec constance" , la note évoque "les sectes apocalyptiques, les groupes survivalistes, tout comme les nouvelles thérapies" . Les mouvements de défense de l'environnement , qui peuvent être amenées à conduire des "actions fortes" sur les thèmes du nucléaire ou du gaz de schiste, doivent également "faire l'objet d'une veille permanente" , explique cette note.

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J'avais relevé dans un post précédent la déclaration de guerre de classe faite par Valls aux ouvriers en lutte.
Je dois dire que j'avais négligé d'autres aspects tout aussi importants sur lesquels J. Lacaze met ici l'accent :
cette répression ne vise pas seulement la classe ouvrière en grève pour défendre son emploi, mais notamment les jeunes des quartiers pauvres et les paysans modestes, ceux qui luttent sincèrement contre le désastre écologique ou qui se battent pour une médecine différente contre l'accaparement du droit à la santé au profit des monopoles pharmaceutiques.
Xuan



Edité le 11-02-2013 à 20:52:20 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-02-2013 à 17:06:12   

Un an après, J. Lacaze revient sur sa lettre de démission du conseil municipale de Liévin

COMMENT J'ANALYSE LA SITUATION
LETTRE DU 20 FEVRIER 2012 A Mr J.P. KUCHEIDA


J'ai démissionné du Conseil Municipal de Liévin le 1er mars 2012, il y a donc un an. Je n'ai ni un mot ni une virgule à changer à la lettre que j'ai envoyé à Monsieur Jean-Pierre Kucheida, l'ancien maire de Liévin, pour en expliquer le motif.
Je propose de la relire, en cliquant sur:
link


Et n'oublions pas: en 2012: 66 800 emplois salariés ont été supprimés, mais les entreprises du CAC 40 ont enregistré des bénéfices records.

Déjà le gouvernement Hollande prépare une nouvelle réforme des retraites, accepte des baisses généralisées des salaires dans la fonction publique et le privé, considère comme historique un accord signé entre le patronat et des confédérations syndicales qui se sont toujours comportées comme des alliés serviles du MEDEF.... Et ce n'est que le début!
Xuan
   Posté le 17-02-2013 à 19:16:55   

Cet article de La Cause du Peuple dénonce particulièrement l'offensive anti ouvrière des médias.
Il va de soi qu'il n'y a pas de différence fondamentale entre eux et l'appareil d'Etat puisque les uns et les autres sont - à travers mille liens financiers, idéologiques, familiaux ou personnels - les instruments d'oppression de la classe bourgeoise, la matérialisation de sa dictature.

La bande audio de France Inter ici.
A écouter en boucle, le cri du coeur de Pascale Clark :
« Pire que Sarkozy ?! Un gouvernement de gauche ? C’est pire qu’un gouvernement de droite ?! »

Et la réponse du tac au tac de Mickaël Wamen, remonté comme une pendule :
« Quand on est allés au mondial de l’automobile l’année dernière on a été accueillis par les forces de l’ordre. Et les quatre ans auparavant on y est allés sous Sarkozy il n’y avait pas de forces de l’ordre
Il faut appeler un chien un chien et le gouvernement se trouve de combat
ça sert à rien d’essayer de criminaliser l’action des syndicats par contre à côté de ça j’entends jamais qu’on condamne les patrons des multinationales comme Continental à Clairvoix qui a fermé l’entreprise alors qu’ils avaient fait des promesses aux salariés.
Le patron de Continental se dore la pilule dans des paradis et pendant ce temps-là il y a des salariés qui sont dans des situations catastrophiques financièrement et humainement…La violence elle n’est pas du côté de ceux qui se battent pour garder leur emploi, elle est du côté de ceux qui comme l’Oréal vient d’annoncer une hausse de ses bénéfices scandaleuse et d’ici peu de temps vous verrez il va falloir serrer la ceinture et licencier. Le patron de Goodyear est passé d’une rémunération de 5 millions de dollars à 12 millions de dollars en deux ans, pour un groupe qui est soi-disant en difficulté… »





VENDREDI 15 FÉVRIER 2013

Offensive médiatique contre les ouvriers en lutte et nouvelles photos du rassemblement Goodyear à Rueil


Tous les médias ont encensé les accords rétrogrades de Wagram sur la flexibilité qui fragilisent le statut de salarié et qui entérinent la régression sociale. Au service du patronat, les merdias crachent leur fiel sur tous-tes celles qui relèvent la tête, tendent leur poing et s’organisent.

Lu sur le site d’Acrimed
L’interrogatoire d’un syndicaliste de Goodyear par Pascale Clark (France Inter)
par Frédéric Lemaire, Henri Maler, le 14 février 2013







Mardi 12 février. Il est 7h51 sur France Inter. Pascale Clark interroge le syndicaliste Mickaël Wamen de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, à l’occasion de l’action engagée ce matin-là par les salariés de plusieurs entreprises en lutte devant le siège de Goodyear à Rambouillet.

Rapidement, l’interview tourne au réquisitoire contre le délégué syndical CGT. Présumé « belliqueux » , en raison de terrifiants « actes de vandalisme » et présenté comme responsable du blocage des négociations, le syndicaliste est sommé de s’expliquer devant un tribunal médiatique imaginaire…

L’interview semble de premier abord cordiale : « Où êtes-vous exactement ? Il paraît que vous êtes bloqués par les forces de l’ordre ? » , interroge la journaliste. Mais lorsque Wamen évoque un dispositif policier disproportionné, Pascale Clark l’interpelle sur les bonnes dispositions des manifestants et sur le caractère pacifique de ses intentions : « Mickaël Wamen, il paraît que les forces de l’ordre craignent des débordements, votre état d’esprit est belliqueux ? »

Le délégué syndical a beau se défendre d’un tel « état d’esprit » , la procureure Clark ne lâche pas le morceau. Et lorsque Wamen en vient à critiquer le traitement médiatique de la contestation syndicale ( « ça commence à bien faire sans cesse de nous pointer du doigt en disant, que ce soit sur votre antenne ou sur d’autres médias, vous êtes belliqueux, vous voulez en découdre » ) elle finit par l’interrompre et s’exclame : « Ouais, mais Strasbourg la semaine dernière, Mickaël Wamen, Strasbourg la semaine dernière, on a vu des actes de vandalisme »

L’interview prend ainsi le tour d’un rappel à l’ordre public. Un ordre public que certains journalistes - suivant en cela l’exemple désormais inoubliable de David Pujadas face à Xavier Mathieu - prétendent contribuer à maintenir… Les salariés en lutte sont-ils des vandales belliqueux ? Clark semble suivre la trace de son confrère quand il lançait à Xavier Mathieu : « On comprend bien sûr votre désarroi, mais est-ce que ça ne va pas trop loin ? Est-ce que vous regrettez ces violences ? »

Mais à l’instar de Xavier Mathieu, Mickaël Wamen ne se laisse pas faire. Il rappelle que c’est un salarié qui a perdu un œil dans les échauffourées avec les forces de l’ordre, et finit par fustiger un gouvernement dont la politique, parce qu’elle est marquée par un déploiement policier répressif, est « pire que Sarkozy » . Il s’attire alors une réplique immédiate destinée à souligner l’extrémisme attribué au syndicaliste : « Pire que Sarkozy ? Un gouvernement de gauche ? C’est pire qu’un gouvernement de droite ? »

Wamen a beau expliquer qu’il dénonce entre autres la criminalisation des actions syndicales et l’impunité des chefs d’entreprises, Pascale Clark l’invite, sous une forme faussement interrogative, à la modération : « François Hollande qui a confirmé hier une prochaine loi sur la reprise des sites rentables, la loi dite Florange, apparemment ça ne vous calme pas ? » Nul doute que Pascale Clark s’adressant à Laurence Parisot ne manquerait pas de lui dire : « François Hollande a annoncé la transposition dans la loi d’un certain nombre de revendications du MEDEF, apparemment ça ne vous calme pas ? »

Et comme Wamen ne « se calme pas » et soutient vigoureusement que, à ses yeux, la politique du gouvernement est incohérente, Pascale Clark après un long soupir conclut l’intervention du syndicaliste par ce fin commentaire : « Vous les aimez pas beaucoup finalement. » Le conflit, une question d’affect, « finalement » !

Mais le réquisitoire n’est pas terminé, et la procureure de France Inter lance à l’accusé : « Mickaël Wamen, vous avez choisi la ligne dure à la CGT, cinq ans que vous refusez la reprise par le groupe américain Titan pour la partie pneus agricoles. » Et d’ajouter sur un ton désapprobateur : « 500 emplois seraient sauvés, vous dites toujours les 1173 salariés ou rien ? »

Le délégué syndical précise-t-il que l’opposition sur les conditions d’une éventuelle reprise dure, non pas depuis cinq ans, mais depuis trois ans ? La procureure, agacée mais magnanime, lui concède : « Bon, trois ans, je vous les accorde... » . Mickaël Wamen indique que ce n’est pas la CGT mais la justice qui bloque la reprise de Titan. Mais sur cet aspect de son réquisitoire, Pascale Clark ne reviendra pas…

Elle se contente de poser une ultime question : « Dernière chose, Mickaël Wamen, que se passera-t-il en marge du comité d’entreprise exceptionnel de Goodyear, est-ce que vous comptez, vous les manifestants, entrer dans Paris ? » De quoi parle-t-elle ? D’une marche de Rambouillet à Notre-Dame ? Se souvient-elle de la chanson interprétée par Serge Reggiani « Les loups sont entrés dans Paris » ? Imagine-t-elle qu’une foule de vandales belliqueux va fondre sur la capitale (et peut-être sur les locaux de France Inter) pour pendre les aristocrates à la lanterne ?

Wamen doit, une fois de plus, se défendre contre l’accusation de vouloir tout casser : « Ecoutez pour l’instant on n’est pas pour entrer dans Paris ou quoi, on est devant le siège social de Goodyear, avec 700 salariés, qui sont motivés à garder leur emploi, certainement pas rentrer dans le jeu de la direction et des autres qui disent aujourd’hui qu’on est des casseurs. » Des « autres » ? Suivez son regard…

La fin de l’interview est à la hauteur de son déroulement. Alors que Wamen souligne la fierté des salariés mobilisés, Clark le coupe une fois, puis lui lance un long « Merciiii » pour congédier l’ouvrier (qui aura tout juste le temps de terminer sa phrase), avant de conclure en beauté :
- « Le délégué CGT de Goodyear Amiens Nord Mickaël Wamen,très en forme, merci et bonne journée, Patrick Cohen. »

Et Patrick Cohen « très en forme » d’apporter son soutien à la journaliste malmenée :
- « Merci Pascale Clark et à tout à l’heure 9h10 par qui allez-vous vous faire engueuler à 9h10 ? »

Assis au chaud derrière son micro, le présentateur de France Inter disqualifie comme une engueulade les réponses sans complaisance d’un syndicaliste en lutte qui répond depuis un site entouré par un important dispositif policier.

Frédéric Lemaire et Henri Maler

Source : acrimed

Voir les photos mises en ligne sur le site de la Cause du Peuple
Xuan
   Posté le 26-03-2013 à 22:10:17   

Jean-Pierre Raffarin : «La France risque d'avoir un printemps agité»

Dans une interview aux Echos où il commente le nouveau pic de chômage et l'actualité récente, Raffarin avertit ses amis : "Personne aujourd'hui n'a intérêt à l'échec du président de la République. Même l'opposition ne peut se réjouir de l'affaissement de notre pays."


[extrait]
Dans ce contexte, que pensez-vous du climat social ?

Le climat social se tend et la colère gronde. D'abord parce que les menaces sur l'emploi industriel sont vécues douloureusement dans l'ensemble des départements français. Ensuite l'exécutif ne donne pas le sentiment d'avoir suffisamment conscience de l'ampleur de la crise. Les sujets comme le mariage pour tous,le droit de vote des étrangers le cumul des mandats, la réforme des conseils généraux,... apparaissent comme relevant d'une stratégie de « distraction de l'essentiel ». Si la grogne sociale rejoint la colère sociétale, nous risquons d'avoir un printemps agité.

Mais comment expliquez-vous que pour l'instant, les syndicats mobilisent peu, il n'y a pas d'explosion sociale. La résignation ?

La vision de Français résignés est une vision qui ressemble à celle que certains avaient du pays en janvier 1968. La colère aujourd'hui est sourde. Elle est très personnelle et elle ne se déclenchera que sur des événements exceptionnels;mais dans tous les départements français il existe un dossier du type de « Vilvoorde, Lu ou Moulinex » qui peut enflammer la situation. Le gouvernement aurait intérêt à crédibiliser son action face à la crise, une explosion sociale n'étant l'intérêt de personne.

L'article comprend plusieurs extraits vidéos.
Xuan
   Posté le 14-04-2013 à 00:19:27   

Après l'intervention des PSA interrompant le Conseil national du PS samedi, l'ami du peuple en marinière Montebourg "met en garde contre toute radicalisation".

Faisant mine d'ignorer les licenciements, Montebourg déclare :
Nous ne souhaitons ni la radicalisation des ouvriers d'Aulnay ni celle de la direction du site. Cela ne profitera à personne, ni aux 80.000 salariés de PSA, qui ont besoin que leur entreprise retrouve des couleurs"

"Je tiens à leur redire qu'il y a déjà un conciliateur nommé par Michel Sapin. Et demander un médiateur pour remettre en cause un accord déjà signé -et, je le rappelle, très largement majoritaire- n'est pas acceptable"


Aux cris d’ « Aucune usine ne doit fermer » ou « Interdiction des licenciements » , une cinquantaine de salariés de PSA Aulnay ont manifesté. Photo Fred Dufour / AFP [sur le Progrès.fr]

Xuan
   Posté le 27-04-2013 à 23:04:50   

Sur le site de la CGT, cet article dénonce le rejet de la loi d'amnistie par le gouvernement.



Criminalisation de l’action syndicale
Rejet de la loi d’amnistie : ils ont osé !


mercredi 24 avril 2013

Certains droits sont essentiels à la Démocratie : défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale, le droit de grève, participer à la détermination collective des conditions de travail… (alinéas 6, 7 et 8 du préambule de 1946).

C’est donc légitimement que nombre de salariés manifestent au travers de mouvements sociaux pour défendre les conditions de travail, préserver l’emploi et les services publics ainsi qu’un système de protection sociale efficace et solidaire.

Pendant la période gouvernementale précédente, la violence des relations sociales s’est accentuée, les plans de licenciements se sont multipliés entrainant pour les salariés de véritables traumatismes auxquels ils n’ont pas toujours pu faire face. Dans ces situations, les syndicalistes se retrouvent en première ligne de la défense de l’ensemble des salariés qui les mandatent.

La loi d’amnistie proposée par les élus du groupe démocrates et républicains s’inspire de la dernière loi d’amnistie de 2002 proposée par Jacques Chirac et votée par la droite. Cette loi n’avait provoqué aucun encouragement à des actes de violence, au contraire elle avait contribué à apaiser le climat social.

En comparaison, la proposition de loi de 2013 a été considérablement « allégée » par l’Assemblée nationale et le Sénat. Malgré cela droite et patronat n’ont eu de cesse de tenir des propos extrêmement virulents, alarmistes en accusant cette loi d’être une incitation à la violence.

Le patronat cherche continuellement à museler le monde du travail, notamment en criminalisant l’action syndicale, mais aussi en tentant d’éviter pour lui-même toutes possibilités de sanctions comme en témoigne le récent texte sur « la sécurisation de l’emploi ».

On s’attendait à ce qu’un gouvernement à majorité socialiste soutienne cette loi d’amnistie a minima. Il n’en n’est rien ! La Commission des lois, sur demande du gouvernement, vient de rejeter ce matin la proposition de loi.

Le gouvernement et l’Assemblée nationale, en acceptant la criminalisation des salariés et syndicalistes, envoient un message désastreux au monde du travail. Plutôt que de s’en prendre à eux, ils feraient mieux de contribuer par une politique volontariste à empêcher les licenciements et la violence qui les accompagnent.

Montreuil, le 24 avril 2013
Xuan
   Posté le 28-04-2013 à 00:03:27   

Il est intéressant d'y comparer la déclaration de Pierre Laurent dans l'Humanité et sur le site du P"C"F, ci-dessous.

Les dirigeants révisionnistes, certains sénateurs socialos ou écolos s'imaginent créer une bronca socialiste, ce qui est parfaitement irréaliste.
A cette fin, et pour pistonner leur 6e République, ils appellent à la mobilisation des masses, à signer des pétitions dans les défilés.

On lit aussi cette phrase ahurissante : "La décision du gouvernement de ne pas voter la proposition de loi d'amnistie sociale est incompréhensible" . Cette décision est incompréhensible pour qui ne veut pas ou feint de ne pas comprendre que le PS est un parti de la bourgeoisie monopoliste.

La position des dirigeants révisionnistes est très compliquée : d'une part ils veulent rester dans la majorité et appuyer la candidature du premier ministre Mélenchon, et d'autre part la base de leur parti ainsi que la celle de la CGT considèrent que les socialos font partie de la droite et sont des ennemis.
Evidemment ces politiciens manœuvriers sont assis le cul entre deux chaises, et les mesures anti sociales de la droite PS, tout comme la colère populaire ne leur sont que des prétexte pour accéder à un strapontin.

La classe ouvrière n'a rien à gagner à soutenir la manifestation du 5 mai qui appelle à une 5e République bourgeoise.
Le 1er mai il faut combattre l'ANI et réclamer l'amnistie des syndicalistes, creuser la fracture sociale entre les masses et la bourgeoisie socialo.

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Amnistie sociale : Respecter le vote du Sénat !


La décision du gouvernement de ne pas voter la proposition de loi d'amnistie sociale est incompréhensible. Elle s'apparente à un désaveu cinglant du Sénat et de sa majorité de gauche. Elle est une volte face par rapport aux positions exprimées par Madame Taubira, Ministre de la Justice lors des débats sur le texte au Sénat. Surtout, cette proposition de loi constitue un acte de justice à l'égard de l'ensemble des salariés et des syndicalistes qui luttent pour le maintien de leur emploi à l'heure où le chômage atteint un record dramatiquement historique.
Le rejet de ce texte, quelques jours seulement après l'adoption de l'ANI qui instaure une amnistie patronale en limitant les délais de recours contre les licenciements abusifs est un nouveau coup dur contre le monde du travail.

Comble du calendrier, la discussion dans l’hémicycle de l'Assemblée des propositions de loi du Front de gauche sur l'amnistie sociale et sur les licenciements boursiers interviendra le 16 mai, quelques jours après le vote définitif de l'ANI.

Dès aujourd’hui, j'appelle à ne pas laisser faire ce mauvais coup. La parole doit revenir aux députés de gauche qui peuvent, comme leurs collègues du Sénat, voter cette loi le 16 mai. J'appelle à la levée d'un mouvement pétitionnaire de soutien à la proposition de loi des parlementaires du Front de gauche.
Cette mobilisation doit venir renforcer les cortèges, qui le 1er mai, défileront dans tout le pays pour défendre les droits des travailleurs.
Le 5 mai, la marche citoyenne à l'appel du Front de gauche doit être un moment fort de la mobilisation pour l'amnistie sociale.
Cette dernière doit enfin se prolonger jusqu'au 16 mai, jour du vote des propositions de loi du Front de gauche, où j'appelle au rassemblement.

Indéniablement, seule la mobilisation citoyenne et populaire peut contraindre le gouvernement à faire machine arrière et à respecter le vote du Sénat .

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Xuan
   Posté le 19-06-2013 à 13:44:13   

Ci-dessous un article du blog oùvalacgt sur le nouvelle réforme des retraites.
On peut y ajouter qu'à la différence de la première, et à part la passivité calculée de la confédération CGT, elle a le vent de l'opposition en poupe et l'aval déclaré de la CFDT et de la CGC.
Quant au Medef son futur président annonce la couleur : "Le Medef devra accompagner encore plus l'inflexion vers la social-démocratie menée par le gouvernement français." [Pierre Gattaz].

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Mercredi 19 juin 2013 - oùvalacgt

La "Conférence sociale" dans la foulée de l'ANI


Depuis des semaines, la confédération ne parle plus que de cela. Demain, pour le début de la "Conférence", elle organise avec la CFDT et l'UNSA (!!) un rassemblement avec la présence de Thierry Lepaon et de la secrétaire de la CES, rien que ça... Rien que l'idée de se retrouver à côté de la CFDT après l'ANI et les annonces tonitruantes de Berger sur les retraites...
Comme si cette négociation de ministères pouvait produire autre chose qu'une nouvelle régression, que de nouvelles attaques contre les travailleurs. D'ailleurs, la couleur est annoncée : nouvelle réforme sur les retraites, dans la foulée de celles de Balladur et Fillon.
La crise s'approfondit, les nuages s'assombrissent, mais ce ne sont que les prolétaires, au travail, au chômage ou à la retraite qui trinquent - comme d'hab, dans cette société d'exploités, le capitalisme, c'est ça.

Nous publions ci-dessous un tract de la CGT Renault Cléon qui sera diffusé demain qui fait le point, pour l'ouverture de la Conférence, mais cette fois sans ambiguité par rapport au gouvernement, à la différence de la Confédération qui passe désormais son temps dans les fauteuils des ministères et dans des mobilisations symboliques qui n'ont comme objectif que le rêve dérisoire de peser sur ces discussions... On a vu ce que ça a donné en 2010 ("A propos de retraites", tous les articles de ce blog sur le sujet), alors que la mobilisation était, là, véritable pour le coup, mais sans perspective autre que d'imaginer impressionner Sarkozy !
Ce tract pose correctement le problème face au gouvernement.

Reste la question fondamentale : pour pouvoir réellement mobiliser, il faut être clair sur ce qu'est le gouvernement Sapin/Hollande, un gouvernement bourgeois en temps de crise, comme l'était le gouvernement Fillon/Sarkozy, mais cette fois avec les fleurs et la pommade pour faire avaler les couleuvres !
Et cette compréhension, c'est pas gagné dans nos rangs... et c'est le travail que nous devons faire, dans le cadre de cette indispensable mobilisation !




Edité le 19-06-2013 à 13:50:26 par Xuan


Xuan
   Posté le 20-06-2013 à 14:19:24   

Voilà la riposte d'envergure nationale attendue :



Thierry Lepaon secrétaire Général de la CGT
s’adressera aux syndiqués de la CGT en direct de la Conférence sociale
sur notre site, le 20 juin à 16h30
Eric
   Posté le 20-06-2013 à 16:24:56   

A coup sur çà va faire trembler de peur la patronat et la bourgeoisie .
Sarkosy en rêvait , Hollande va le faire .


Edité le 20-06-2013 à 16:25:56 par Eric


Xuan
   Posté le 21-06-2013 à 00:09:11   

Le Paon suit les traces de son prédécesseur.
Pour ceux qui n'ont pas regardé la vidéo la riposte d'envergure nationale s'annonce implacable :
Quatre grands meeting nationaux ... en septembre.
Et en attendant il construit l'unité avec les syndicats jaunes.
Tremblez patrons ! Comme tu dis.
Si on s'en souvient bien Thibaut avait douché le mouvement de masse de 2010 en déclarant qu'il ne voulait pas "bloquer le pays" .
Après quoi les dirigeants CGT avaient calmé les esprits butés en appelant l'échec une grande victoire car l'objectif de Sarkozy était de détruire la retraite par répartition . Tous les syndiqués se rappellent ces justifications foireuses.

Voilà pour le volet syndical. Pendant ce temps le Front de Gauche attendait que les carottes soient cuites en mijotant son plan B : avec Mélenchon alias Hollande, la réforme des retraites serait enterrée.

Alors que c'est l'opposition à cette réforme qui est enterrée, Pierre Laurent dénonce dans la Conférence sociale... "une erreur stratégique de calendrier et de méthode" .
Le Medef peut se tordre de rire.

Une belle tête d'erreur stratégique



Edité le 21-06-2013 à 00:23:39 par Xuan


Xuan
   Posté le 11-09-2013 à 13:22:16   

Mercredi 11 septembre 2013

Il y a les retraites, il y a aussi les accords ANI...



oùvalacgt

Hier, nous étions dans la rue contre la nouvelle réforme des retraites Hollande/Sapin ("Après 2010, 2013 : Hollande dans la foulée de Sarkozy sur les retraites"). Mobilisation réelle des équipes syndicales, mobilisation en demi-teinte des larges secteurs de travailleurs, beaucoup de colère mais pour l'instant stérilisée par le fatalisme de la gauche au gouvernement qui fait comme la droite...
Nous verrons ce qu'il en deviendra pour la suite.

Mais pour ce qui est des attaques AUJOURD'HUI, le tintamarre autour des retraites et les bruits de bottes au niveau international laissent sous silence les plans compétitivité-emploi qui se mettent en place suite à l'ANI du 11 janvier ("Emploi : un accord dans la droite (!) ligne des précédents"), retranscrit sous forme de loi le 14 juin dernier - pile poil le même jour que la publication du rapport Moreau sur les retraites, il y a des coïncidences qui n'en sont pas...

Depuis, dans tous les grands groupes, c'est la marche forcée : STX Saint-Nazaire, où la CGT se bat en ce moment contre un accord de compétitivité, la Française de Mécanique à Douvrin dès le 21 juin (voir la présentation), Ascométal, Behr France où la CGT a fini par signer l'accord alors que CFDT et CFTC s'y opposaient, la SBFM à Caudan (groupe Renault) où la CGT hostile à l'accord a fini par le signer sous la pression de la maîtrise et des cadres, le groupe ELBA où la direction profite des mesures de l'ANI pour accélérer les licenciements (voir aussi l'article de Mediapart à ce propos), Michelin, où un accord cadre de groupe a été signé par CFDT et CGC, le groupe Renault où un accord est en cours de négociation etc. comme le dit la FTM , "les chantages continuent" (au Conseil Fédéral début juillet)... mais "les salariés ne se laissent pas faire"...
Encore qu'on voit bien que ce n'est pas facile et que pour tenir face à la pression et au discours capitaliste, il faut être clair dans sa tête sur "la défense des intérêts ouvriers, et rien d'autre", en rompant nettement avec la défense de l'industrie, de l'entreprise ou de la nation...

C'est à PSA que se cristallisent toutes les tensions en ce début septembre. A peine la fermeture d'Aulnay enregistrée, la direction se lançait dans la "négociation" d'un nouveau plan de restructurations dans le cadre de la nouvelle loi du 14 juin. Après des discussions au niveau du groupe, les déclinaisons locales arrivent et cela devient concret, une attaque frontale.
On trouvera ci-dessus un tract de la CGT de Sochaux qui montre l'ampleur de la régression.
A Mulhouse, usine voisine, des débrayages ont eu lieu cette nuit à la Forge, et ce matin sur les chaînes de production quasi bloquées, aux cris de "Non à la baisse des salaires, non à la flexibilité", les plus gros débrayages depuis 1989...
Soyons vigilants : la loi n'a été validée et publiée que mi-juin, c'est à partir de maintenant qu'elle va se mettre en place !




Edité le 11-09-2013 à 13:39:26 par Xuan


Xuan
   Posté le 11-09-2013 à 13:42:48   

A noter un débrayage ce matin chez PSA.

Les Echos 'Entreprises & Marchés' des 6 et 7 septembre titraient :

PSA veut imposer une très sévère cure d'austérité à ses salariés


Par Les Echos | 06/09

La direction propose un gel des salaires et l'abandon de nombreux avantages sociaux.


Des salariés de PSA travaillent sur une ligne de montage à l\'usine Peugeot-Citroën d\'Aulnay-sous-Bois.Les concessions qui leur sont demandées par la direction sont particulièrement lourdes. - Photo Lionel Bonaventure/AFP

Les négociations chez PSA sur la compétitivité des usines françaises sont maintenant entrées dans le vif du sujet. Après une série de réunions avant l'été, la direction a maintenant abattu ses cartes concernant les sujets sensibles de la modération salariale et de la flexibilité. Et les concessions demandées sont lourdes. Le groupe veut imposer un gel des augmentations générales en 2014, voire même en 2015 et 2016, en fonction des résultats du plan de redressement. Autre mesure qui pourrait toucher au pouvoir d'achat des salariés : il est question d'annualiser le temps de travail. Plus précisément, le temps de travail serait calculé sur une année entière, pour mieux encaisser les aléas de l'activité. Jusqu'à présent, Peugeot contribuait au salaire des employés dans les périodes de chômage technique et payait ensuite des heures supplémentaires en cas de reprise de la production. Ce dispositif pourrait être simplifié pour faire des économies.

Contreparties à négocier ?

Enfin, le groupe veut remettre en cause une série d'avantages pour se caler sur la convention collective de la métallurgie. Par exemple, la prime d'ancienneté au-delà de 15 ans de présence disparaîtrait, celle de rentrée scolaire de 187 euros serait supprimée. La majoration pour les horaires de nuit passerait de 18 % à 15 %, tandis que les heures supplémentaires seraient rémunérées 25 % de plus et non 45 %, comme c'est le cas actuellement. En revanche, le salaire de base serait maintenu, tout comme le treizième mois et l'essentiel des primes d'horaires. Il s'agit pour l'instant des propositions de la direction, qui vont maintenant être négociées dans le cadre de réunions hebdomadaires jusqu'à fin octobre. Les syndicats s'interrogent sur les contreparties que la direction pourrait accepter. Au cours de la réunion d'hier, celle-ci n'a pas pris d'engagement sur le maintien des usines en France.
La direction a rappelé hier soir que « ce travail sur la compétitivité avait déjà été effectué » en Espagne et sur les sites de Sevelnord et de la Française de Mécanique. Elle laisse entendre que ces mesures sont « nécessaires pour assurer l'avenir » de toutes les usines françaises. En difficulté financière, le premier constructeur automobile français veut porter à 100 % le taux d'utilisation moyen de ses usines sur le continent d'ici à 2016, dans le cadre d'un pacte de compétitivité inspiré de l'accord signé en mars chez Renault.

M. At et In. F.
Xuan
   Posté le 11-09-2013 à 18:57:02   

MERCREDI 11 SEPTEMBRE 2013

Grève à PSA Mulhouse
Contre l'accord de compétitivité à PSA Mulhouse, 500 grévistes ce matin ! Les lignes de montage sont à l'arrêt et les grévistes ont défilé au montage.
La Cause du Peuple
Xuan
   Posté le 12-09-2013 à 16:39:43   

JEUDI 12 SEPTEMBRE 2013


La Cause du Peuple

Poursuite du mouvement à PSA sur plusieurs sites
Plusieurs nouvelles du côté de la mobilisation à PSA contre l'accord de compétitivité :

A Mulhouse cette nuit, débrayage à l'emboutissage : 50 ouvriers sur 60 pendant 1 heure malgré les pressions et le baratin de la direction. Les presses sont à l'arrêt.

Hier à Poissy, débrayage de 17 caristes au montage pendant 2 heures.

A Valenciennes et Borny, les prises de parole dans les briefings et aires d'UEP rencontrent du succès.

A Vesoul, un débrayage en atelier peinture a commencé. La grève s'est étendue : plus de 300 ouvriers. Vesoul est à l'arrêt !

Cette première mobilisation anti accord compétitivité préparée en express est positive : 1210 grévistes répartis sur les sites de Mulhouse, Sochaux, Poissy, Valenciennes, Vesoul, Saint Ouen, Rennes, Caen, Aulnay, Tremery, Charleville, FM (Française de Mécanique), Sept Fons.
Xuan
   Posté le 13-09-2013 à 12:47:29   

Ce matin mercredi 11/09, de 5 H 30 à 7 H 00, gros débrayage de 500 salariés à Peugeot-Mulhouse, les deux chaînes de production quasi bloquées, aux cris de "non à la baisse des salaires", "Non à la flexibilité" (par différentes mesures, les salaires son baissés d'environ 1 200 euros annuellement, les salariés peuvent être mutés à Sochaux ou Vesoul ); le plus gros débrayage depuis 1989. Débrayage la nuit passée également dans l'atelier de Forge. Nouveau débrayage cet après-midi .

Au total, 850 salariés ont débrayé aujourd'hui mercredi 11 septembre à Peugeot Mulhouse aux cris de "non au travail du samedi", "non aux baisses de salaires", "non à la flexibilité"... dans une chaude ambiance. La direction a annoncé aussitôt quelques petits reculs. Mais les discussions compétitivité reprennent demain...

A Peugeot Sochaux, le même jour, dans le cadre du lancement de la nouvelle 308, le directeur de Sochaux a réuni aujourd'hui dans des espèces d'immenses meetings, 7 000 ouvriers en deux fois. Il s'est fait hué, conspué, et a dû partir en n'ayant pas pu finir de parler. Hier à la manifestation pour les retraites, de jeunes salariés de Sochaux criaient "Hollande à la chaîne".


--
La Cause du Peuple

http://lacausedupeuple.blogspot.fr/2013/09/plus-de-news-sur-la-mobilisation-psa.html
lacausedupeuple@gmail.com


Edité le 13-09-2013 à 12:47:47 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-09-2013 à 09:46:52   

La Cause du Peuple

VENDREDI 13 SEPTEMBRE 2013

La mobilisation à PSA s'étend




A Sochaux, en ce moment, un débrayage a lieu au secteur Montage, depuis 9h30 à l'appel de la CGT, sur le même ras le bol salaire/compétitivité qu'à Mulhouse mercredi (800 à 900 grévistes) et à Vesoul hier (environ 300 gréviste) et les autres usines du groupe notamment Valenciennes et Borny.

Environ 200 grévistes sont donc en train de défiler, dans une ambiance combative, le cortège ayant tendance à grossir ...

Une grève s'organise pour le 18 septembre, date à laquelle la direction propose aussi des négociations qu'elle avait prévu pour le 25, mais qu'elle a avancé face au mouvement de grève.

Voir le tract de la CGT sur la grève à Mulhouse : http://www.aht.li/2144240/Succes_debrayage_11-09-2013.doc

Ci-dessous, quelques réactions d'ouvriers sur la grève à Vesoul :

"Rien n’entre, rien ne sort ! Il y en a marre de trimer dur et de voir que l’argent, il n‘est que pour les actionnaires…"

" Ce sont bien les salariés qui ont décidé d’arrêter le travail" (Martial Mérat, délégué central cégétiste) "Nous, nous soutenons et encadrons l’action pour dire clairement : ça suffit ! La direction qui veut nous imposer son nouveau contrat social doit prendre en compte le ras-le-bol de nombreux salariés devant les attaques sur leur pouvoir d’achat."

"Ajoutez le gel des salaires jusqu’en 2016, la perte de certaines primes et le tableau est complet !" "Avant, en travaillant quelques samedis, on pouvait s’acheter une télé ! Maintenant..."

"Demain, un salarié pourra être muté entre Vesoul, Sochaux et Mulhouse par une simple lettre recommandée. S’il ne répond pas dans le mois, il subira un licenciement économique individuel sans indemnité. Vous croyez que l’on va accepter ça sans broncher ?"
Xuan
   Posté le 14-10-2013 à 09:36:02   

Les socialos et l'UMP ne se distinguent ni par les mesures anti populaires, ni par les guerres d'agression colonialistes ni par la xénophobie qu'ils pratiquent l'un et l'autre. A ce compte-là le "Front Républicain" n'est rien d'autre que le front des monopoles et n'importe quel démagogue peut rassembler des mécontents.
Le seul Front Uni qui peut s'envisager est celui du peuple autour de la classe ouvrière contre les monopoles capitalistes.


Reuter écrit :

Pierre Moscovici s'efforce d'amadouer le patronat

lundi 14 octobre 2013

PARIS (Reuters) - Le ministre français de l'Economie promet une "fiscalité des entreprises plus intelligente" et s'efforce, dans une interview au Journal du Dimanche (JDD), d'amadouer le patronat, qui n'a de cesse d'exprimer ces derniers temps son "ras-le-bol" .
Pierre Moscovici assure que l'objectif prioritaire du gouvernement est l'emploi, donc le développement des entreprises, ce qui suppose une fiscalité "adaptée" .
"La clé d'une reprise solide, c'est avant tout l'investissement" , dit-il. "Nous voulons déclencher ce mouvement. Je le revendique. C'est par l'entreprise que la croissance redémarrera."
Quelque 3.000 chefs d'entreprises réunis mardi dernier à Lyon par le Medef et la CGPME ont brandi un carton jaune exprimant leur exaspération vis-à-vis d'une politique qui entrave selon eux l'investissement.
"On gère ce pays en créant de nouvelles taxes et de nouvelles pages au code du travail. C'est le problème numéro un à régler dans les mois qui viennent" , a résumé le président du Medef, Pierre Gattaz, en appelant les chefs d'entreprise à une "immense mobilisation" .


Edité le 14-10-2013 à 09:36:21 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-10-2013 à 15:10:01   

Le Figaro "s'inquiète" des revenus des français, on sait pourquoi.
Mais il reste que l'austérité se poursuit réellement sous le pouvoir socialo et que la baisse du pouvoir d'achat et le renchérissement des marchandises est sur toutes les lèvres.

La situation doit encore se dégrader avec la mise en place de l'écotaxe, alourdissant la facture sur toutes les marchandises grâce aux excellentes idées des "verts" et de Borloo, pour qui les taxes sont à l'évidence le plus démocratique des impôts.

La facture du chauffage a été particulièrement élevée cet hiver. Mais d'autres dépenses viennent s'y greffer, par exemple la loi "écologique" de 2009 impose que les chaudières et les conduits de cheminée soient vérifiées par des professionnels, lesquels ne se privent pas de saler la facture, etc.

______________________


Il manque 540 euros aux Français pour boucler leurs fins de mois



La hausse des prix et des charges conjuguée à un gel des salaires en 2013 explique ce résultat, selon le baromètre Sofinscope.

540 euros, c'est le montant moyen qui manquerait chaque mois aux Français pour vivre correctement. Il s'agit d'un des principaux enseignements de la dernière édition du baromètre Sofinscope établi par Sofinco, la marque de Crédit Agricole Consumer Finance.

Ce chiffre est en hausse de 3% par rapport à l'an passé. Les familles nombreuses souhaiteraient disposer d'un peu plus et avancent la somme de 706 euros, et celles dont les revenus sont inférieurs à 1000 euros, estiment manquer chaque mois de 618 euros.

Les «dépenses plaisir» sacrifiées

Il est vrai qu'au cours des derniers mois, les factures des ménages n'ont cessé de s'emballer, alors que les salaires ont au contraire fait du surplace, crise oblige... L'augmentation des prix est d'ailleurs la première raison avancée par 66% des personnes interrogées, pour expliquer qu'elles n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Selon Sofinscope, «elle demeure une véritable préoccupation pour 75% des habitants de la Région parisienne et 63% des provinciaux». Le coût des charges arrive en seconde position et est cité par 64% des Français, soit 5 points de plus en un an. Les personnes âgées sont plus sensibles à ce critère que le reste de la population (73%). Quant au «gel des salaires», il est mis en avant par 28% des Français (+ 3 points).

Pour boucler leurs fins de mois, les Français déclarent sacrifier les «dépenses plaisir». Près de 60% estiment que leurs dépenses de loisirs ont diminué (+8 points en deux ans), 42% restreignent leurs budget nouvelles technologies et web (+4 pts en un an) et 35% leurs sorties (+ 4 points par rappport à 2012).
En revanche, ils sont nombreux à juger que certains postes de leur budget sont stables: 44% affirment que les dépenses de logement n'évoluent pas sur les derniers mois et ils sont 31% à penser la même chose des dépenses alimentaires.
Xuan
   Posté le 30-11-2013 à 19:49:59   

Les Français envisagent une explosion sociale


L'Express | 30.11.2013


Manifestation d'agriculteurs et d'horticulteurs à Toulon, le 29 novembre 2013.



Dans le contexte actuel "marqué par un chômage très élevé et une impopularité record du couple exécutif", 76% des Français jugent certaine ou probable une explosion sociale dans les prochains mois, révèle un sondage Ifop à paraître dans Dimanche Ouest-France.

Selon les sondeurs, "jamais cette anticipation n'avait été aussi importante puisque nous atteignions 64% en janvier 1998, 66% en avril 2009 et 70% en avril dernier" . Par rapport à avril dernier, le pourcentage de ceux qui pensent " que nous assisterons 'certainement' à une explosion sociale dans les prochains mois progresse de 8 points pour s'établir à 27% et ceci constitue un signe supplémentaire que la situation sociale est très tendue dans le pays" , précisent-ils.

Les 35-49 ans sont les plus sûrs de la survenue d'une "déflagration sociale" (ils sont 32% à en être certains et 48% à l'estimer probable, soit 80% au total). La tranche d'âge à y croire le moins sont les 18-24 ans qui sont quand même 70% à estimer cette explosion sociale certaine ou probable.

"On n'observe pas dans cette enquête de spécificités régionales, comme si c'était la majeure partie de la société qui s'attendait désormais à un mouvement social d'ampleur" , note l'institut.

Le risque d'explosion sociale est nettement plus ressenti aux extrêmes, avec 84% de réponses positives chez les sympathisants LO ou NPA et 89% parmi les proches du FN (dont 51% sont certains que ce scénario va se produire), mais aussi dans l'électorat de droite avec 85% de réponses positives à l'UMP et même 89% à l'UDI.

En revanche, seulement 56% des sympathisants socialistes jugent probable ou certaine une telle issue. Un chiffre en évolution de cinq points par rapport à avril dernier alors que dans le reste de la gauche il a beaucoup plus progressé avec +14 points au Front de Gauche (78% croient aujourd'hui à une explosion sociale dans les prochains mois) et +19 points chez Europe Ecologie/Les Verts (68% désormais à y croire).

Ce sondage a été réalisé du 22 au 27 novembre 2013 par questionnaire auto-administré en ligne sur un échantillon de 2.874 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.



Edité le 30-11-2013 à 19:54:34 par Xuan


marquetalia
   Posté le 30-11-2013 à 21:17:02   

le problème est que les adhérents des verts et du front de gauche vont à nouveau se faire berner par leurs partis sociaux-démocrates qui ne manqueront pas de réaliser"l union sacrée"autour de la guerre impérialiste en centrafrique voire des préparatifs bellicistes de l alliance atlantique en transnistrie,pour renverser les régimes ukrainien et belarusse et y placer des marionettes comme en europe centrale,dans les balkans et dans les pays baltes depuis l annexion de la rda par l autre allemagne-celle heritière du nazisme-.il ne faut pas que la lutte des classes en france débouche sur un recentrage du gouvernement plus à gauche,qui avaliserait le traité transatlantique et interviendrait quand meme contre les "états voyous" aux cotés des etats unis-soudan du nord,erythrée,somalie,iran,rpd de corée,cuba,...-et ferait de simples réformes sociétales comme la légalisation du chanvre indien,plus de droits pour les minorités sexuelles,plus de rigueur sur le racisme,la xénophobie et l antisémitisme.la lutte des classes doit aboutir sur l élimination de tous les réactionnaires,des catholiques traditionnalistes de philippe de villiers aux paganistes de pierre vial et de bruno megret en passant par les sionistes du betar france,la sortie de l otan et de l ue,la fin de tout lien avec israel,l alliance avec la russie,la turquie et la chine,la ligue arabe et les pays latinoaméricains,la nationalisation des secteurs clefs de l industrie,puis la mise en place de la dictature du prolétariat.
Eric
   Posté le 01-12-2013 à 15:56:22   

Ils ne se font pas berner par la social-démocratie , ils en font partie .
Aux prochaines élections ils appelleront tous à voter comme un seul homme en faveur des socialos .
Là , la question qui se pose à la bourgeoisie c'est comment désamorcer la colère populaire qui gronde .
Le ps est discrédité . Les prolétaires ont compris que ce parti ne représente que la bourgeoisie .
Heureusement il y a Mélenchon , sénateur retraité du ps , qui fait semblant de parler "peuple " et de "révolution " afin de canaliser cette colère populaire qui monte .
Son rôle est d'orienter la révolte vers les urnes , en faveur de la gauche bien sur .
Au nom de quoi ?
Il va agiter les dangers du retour de la droite et la lutte contre le fascisme .
Toute l'escroquerie de Mélenchon est là .
En réalité gauche et droite ne sont que les deux faces du capital .


Edité le 01-12-2013 à 16:00:45 par Eric


DUROC
   Posté le 01-12-2013 à 17:40:00   

Totalement d'accord avec Eric. Mais le PCF (qui est dans le front de gauche), ne va-t-il pas lui aussi "agiter les dangers du retour de la droite et la lutte contre le fascisme" pour appeler à voter pour le PS et même pour la droite au second tour des municipales ?
Et les groupes "d'extrême gauche", comment vont-il se positionner ?
marquetalia
   Posté le 01-12-2013 à 19:41:27   

@ DUROC,donc le front de gauche,dont font partie un parti que vous connaissez surement puisqu il est proalbanais-à savoir,dans la continuité d enver hoxha-le p.c.o.f,avalisera la politique de guerre du p"s"-verts contre les peuples d afrique?l année prochaine,dans la foulée des municipales,auront lieu d autres interventions néo-coloniales,peut etre contre le soudan,qui a ete frappé à la fin des années 90 par les etats unis puis israel,et qui a ete tronqué de sa partie méridionale.
Xuan
   Posté le 01-12-2013 à 20:27:51   

Je partage votre analyse, on commence à connaître la chanson.
Si on fait le compte les socialistes font passer l’ANI, la réforme des retraites, le travail du Dimanche…et j’en passe.

L’opération TVA de Mélenchon au même titre que la 6e république est purement publicitaire.
Elle a pour but de rendre la main à Ayrault, en écartant le mouvement syndical de l’action contre le pouvoir. La finalité n’est autre que de briser le mécontentement populaire qui prend des proportions dangereuses. Mais on voit bien que l’épouvantail de la droite fait son effet. Et le vote FN sert effectivement de repoussoir.

Je pense qu’il faut orienter nos coups contre le pouvoir bourgeois en rejetant toute forme d’alliance avec les socialos pour quelque motif que ce soit. Ces idées ont progressé dans les rangs du parti révisionniste et dans la CGT, il faut les encourager.

PS : marquetalia, cesse de tout mélanger pour une fois. On ne peut pas anticiper les positions des uns et des autres.


Edité le 01-12-2013 à 20:55:48 par Xuan


Eric
   Posté le 01-12-2013 à 21:10:09   

DUROC a écrit :

Totalement d'accord avec Eric. Mais le PCF (qui est dans le front de gauche), ne va-t-il pas lui aussi "agiter les dangers du retour de la droite et la lutte contre le fascisme" pour appeler à voter pour le PS et même pour la droite au second tour des municipales ?
Et les groupes "d'extrême gauche", comment vont-il se positionner ?


Le p"c"f va continuer la même stratégie que depuis pas mal d'années , courir derrière le ps afin de conserver des postes et de continuer à survivre .
Le p"c"o f , qui fait aussi partie du Front de gauche , n'a plus rien de marxiste-léniniste depuis qu'il a abandonné la défense de Staline et qu'il s'est rallié à Mélenchon .
Quant aux trotskistes de Lo et du Npa ....
marquetalia
   Posté le 01-12-2013 à 21:30:32   

restent le prcf et l urcf.
Xuan
   Posté le 01-12-2013 à 22:34:28   

Le PCOF est parfaitement transparent sur le Front de Gauche.

Le PRCF est très mobilisé sur "les dangers du retour de la droite et la lutte contre le fascisme" , ce qui ne préjuge pas a priori de ses positions, mais lors des dernières élections il a soutenu Hollande.

L'URCF ne se fait aucune illusion ni sur lui ni sur JLM.

Ceci dit il ne faut pas assimiler ceux qui manifestent dans les rangs du Front de Gauche aux calculs électoraux de Mélenchon. L'immense majorité d'entre eux rejettent maintenant Hollande comme hier Sarkozy.
Finimore
   Posté le 02-12-2013 à 05:43:52   

Eric a écrit :

Le p"c"o f , qui fait aussi partie du Front de gauche , n'a plus rien de marxiste-léniniste depuis qu'il a abandonné la défense de Staline et qu'il s'est rallié à Mélenchon .


As-tu des infos à ce sujet "le PCOF...(...) n'a plus rien de marxiste-léniniste depuis qu'il a abandonné la défense de Staline et qu'il s'est rallié à Mélenchon."
Eric
   Posté le 02-12-2013 à 07:58:50   

Finimore a écrit :

[citation=Eric]Le p"c"o f , qui fait aussi partie du Front de gauche , n'a plus rien de marxiste-léniniste depuis qu'il a abandonné la défense de Staline et qu'il s'est rallié à Mélenchon .


As-tu des infos à ce sujet "le PCOF...(...) n'a plus rien de marxiste-léniniste depuis qu'il a abandonné la défense de Staline et qu'il s'est rallié à Mélenchon."[/citation]


La Forge n'est plus un journal marxiste-léniniste depuis longtemps .
Mais je sais qu'il existe encore des éléments sains dans ce parti .
Je salue au passage le camarade des éditions Kobawa pour son travail ;
il fait un boulot titanesque en rééditant les écrits et œuvres de Staline , dont certains n'ont jamais été édités en français , y compris du temps ou le p "c " f était encore communiste .
Finimore
   Posté le 03-12-2013 à 06:34:35   

Eric a écrit :

Le p"c"o f , qui fait aussi partie du Front de gauche , n'a plus rien de marxiste-léniniste depuis qu'il a abandonné la défense de Staline et qu'il s'est rallié à Mélenchon.


Finimore a écrit :

As-tu des infos à ce sujet "le PCOF...(...) n'a plus rien de marxiste-léniniste depuis qu'il a abandonné la défense de Staline et qu'il s'est rallié à Mélenchon."


Eric a écrit :

La Forge n'est plus un journal marxiste-léniniste depuis longtemps .
Mais je sais qu'il existe encore des éléments sains dans ce parti.
Je salue au passage le camarade des éditions Kobawa pour son travail ;
il fait un boulot titanesque en rééditant les écrits et œuvres de Staline , dont certains n'ont jamais été édités en français , y compris du temps ou le p "c " f était encore communiste .


La question était précise et tu me réponds en partie à côté et avec des généralités.

-Tu dis "La Forge n'est plus un journal marxiste-léniniste depuis longtemps." depuis longtemps ? et tu disais dans ton message précèdent que le PCOF " n'a plus rien de marxiste-léniniste depuis qu'il a abandonné la défense de Staline et qu'il s'est rallié à Mélenchon." Alors c'est depuis le ralliement à Mélenchon où depuis longtemps ? (le PCOF à été fondé en 1979), le ralliement progressif au Front de Gauche (soutiens aux listes "gauche de la gauche" date de la fin des années 2000 (après 2007...). Pour moi le PCOF a glissé dans l'opportunisme depuis 1993, ce qui ne l'empêche pas, et là tu as raison d'avoir en son sein des communistes sincèrement marxistes-léninistes.

Dans une lettre à un camarade datant de février 1997, j'indiquait au sujet du PCOF, ceci :
" PCOF et opportunisme

L'Opportunisme vis a vis du PCF transpire dans certaines occasions:
-Dans un édito de La Forge n° 305 reprit en tract à propos de la position pour les législatives de 93.
Le PCOF donne ses consignes " il faut sanctionner la social-démocratie tout en signifiant notre rejet de la droite et notre détermination à combattre sa politique au service du capital (...) le choix concret dépend des conditions politiques dans chaque circonscription et des listes en présence (...)
si plusieurs listes se présentent aujourd'hui comme des alternatives au PS et à la droite, aucune ne peut représenter à elle seule l'alternative populaire ".
Affirmer que le P"C"F ou les Ecolos représentent une partie de l'alternative populaire, c'est se moquer du monde ! La FORGE est bien silencieuse sur ses forces réformistes. Pas un mot de critique ou même d'appréciation sur ces forces à propos des élections ou plus généralement.
Avec une telle position "sanctionner le PS, sans soutenir la droite", le PCOF ne risque pas d'être a contre-courant, tellement c'est l'évidence parmi les travailleurs...Et ça évite de se mouiller.
-Le PCOF parle de "vote anticapitaliste" pour le 1er tour des présidentielles, il faut se souvenir du vrai visage du P"C"F quand il tabassait les révolutionnaires à la portes des usines. Là aussi le PCOF fait complètement l'impasse sur l'analyse des courants pour lequel il veut faire voter. D'autant plus que le PCOF lui-même en 1986 avait été isolé, gazé et tabassé en queue de cortège dans la manif syndicale (CGT) le 1er mai par des gros bras du... P'C'F.


Oui, la publication par Kobawa des écrits et œuvres de Staline est titanesque, tu fais bien de le rappeler mais cela ne répond pas à ma question.
Eric
   Posté le 03-12-2013 à 09:09:22   

Finimore a écrit :

[citation=Eric]Le p"c"o f , qui fait aussi partie du Front de gauche , n'a plus rien de marxiste-léniniste depuis qu'il a abandonné la défense de Staline et qu'il s'est rallié à Mélenchon.


Finimore a écrit :

As-tu des infos à ce sujet "le PCOF...(...) n'a plus rien de marxiste-léniniste depuis qu'il a abandonné la défense de Staline et qu'il s'est rallié à Mélenchon."


Eric a écrit :

La Forge n'est plus un journal marxiste-léniniste depuis longtemps .
Mais je sais qu'il existe encore des éléments sains dans ce parti.
Je salue au passage le camarade des éditions Kobawa pour son travail ;
il fait un boulot titanesque en rééditant les écrits et œuvres de Staline , dont certains n'ont jamais été édités en français , y compris du temps ou le p "c " f était encore communiste .


La question était précise et tu me réponds en partie à côté et avec des généralités.

-Tu dis "La Forge n'est plus un journal marxiste-léniniste depuis longtemps." depuis longtemps ? et tu disais dans ton message précèdent que le PCOF " n'a plus rien de marxiste-léniniste depuis qu'il a abandonné la défense de Staline et qu'il s'est rallié à Mélenchon." Alors c'est depuis le ralliement à Mélenchon où depuis longtemps ? (le PCOF à été fondé en 1979), le ralliement progressif au Front de Gauche (soutiens aux listes "gauche de la gauche" date de la fin des années 2000 (après 2007...). Pour moi le PCOF a glissé dans l'opportunisme depuis 1993, ce qui ne l'empêche pas, et là tu as raison d'avoir en son sein des communistes sincèrement marxistes-léninistes.

Dans une lettre à un camarade datant de février 1997, j'indiquait au sujet du PCOF, ceci :
" PCOF et opportunisme

L'Opportunisme vis a vis du PCF transpire dans certaines occasions:
-Dans un édito de La Forge n° 305 reprit en tract à propos de la position pour les législatives de 93.
Le PCOF donne ses consignes " il faut sanctionner la social-démocratie tout en signifiant notre rejet de la droite et notre détermination à combattre sa politique au service du capital (...) le choix concret dépend des conditions politiques dans chaque circonscription et des listes en présence (...)
si plusieurs listes se présentent aujourd'hui comme des alternatives au PS et à la droite, aucune ne peut représenter à elle seule l'alternative populaire ".
Affirmer que le P"C"F ou les Ecolos représentent une partie de l'alternative populaire, c'est se moquer du monde ! La FORGE est bien silencieuse sur ses forces réformistes. Pas un mot de critique ou même d'appréciation sur ces forces à propos des élections ou plus généralement.
Avec une telle position "sanctionner le PS, sans soutenir la droite", le PCOF ne risque pas d'être a contre-courant, tellement c'est l'évidence parmi les travailleurs...Et ça évite de se mouiller.
-Le PCOF parle de "vote anticapitaliste" pour le 1er tour des présidentielles, il faut se souvenir du vrai visage du P"C"F quand il tabassait les révolutionnaires à la portes des usines. Là aussi le PCOF fait complètement l'impasse sur l'analyse des courants pour lequel il veut faire voter. D'autant plus que le PCOF lui-même en 1986 avait été isolé, gazé et tabassé en queue de cortège dans la manif syndicale (CGT) le 1er mai par des gros bras du... P'C'F.


Oui, la publication par Kobawa des écrits et œuvres de Staline est titanesque, tu fais bien de le rappeler mais cela ne répond pas à ma question.[/citation]

Je vois que tu réponds brillamment à ma place .
Je partage tout ce que tu écrits .
Xuan
   Posté le 07-12-2013 à 14:16:01   

La valse des étiquettes se poursuit en 2014. ON se damande où ils vont cher cher leur "déflation" et leur hausse des prix à quatre nèfles %.
La TVA passe à 10 %
Le gaz va de nouveau augmenter ;
... " les ménages abonnés au gaz seront soumis à partir de l'an prochain à la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN), dont ils étaient jusqu'ici exemptés, dans le cadre de la mise en place de la contribution climat énergie ou taxe carbone."

Encore une fois la propreté écologique sert de prétexte pour écraser les bas revenus.
Xuan
   Posté le 17-12-2013 à 10:14:25   

Le blocage du SMIC « préserve le pouvoir d'achat et l'emploi des moins qualifiés (...),
alors que s'amorce l'inversion de la courbe du chômage »
prétend Sapin.



Ce laquais du patronat ment comme un arracheur de dent.
Le cynisme des socialos ne connaît pas de bornes, à l'évidence ils souhaitent aligner à terme le SMIC sur son équivalent allemand qui démarrera à 8,5 €, afin de résoudre les problèmes de concurrence des exportateurs français.
Or, tandis que la situation des PME et TPE continue de se dégrader, ce sont précisément les plus grosses entreprises qui font toujours de juteux bénéfices, en particulier le CAC 40 qui a versé 60 % des profits aux actionnaires.
Le Parti Socialiste est bien le pantin du capital monopoliste.

Voir Pas de coup de pouce pour le smic, qui augmentera de 1,1 % - Le Monde
L'action de classe pour les salaires s'impose, salut aux grévistes de Total !
Xuan
   Posté le 15-01-2014 à 18:23:01   

Près de 100 € volés sur un salaire de misère


Je poursuis sur la baisse des salaires, avec le vol des cotisations pour les allocations familiales, annoncé hier par Hollande.

Soit un salaire net de 1000 €, le salaire total (c'est-à-dire avec l'ensemble des prélèvements sociaux) vaut presque le double.
Le calcul qu'on peut trouver sur Internet donne 1,82 x salaire net, ici 1820 €.

Sur ce salaire total le prélèvement pour les allocations familiales représente 5,25 %, soit 1820 x 0,0525 = 95,55 €, près de 10 % du net !

On comprend la joie de Gattaz qui a salué le discours de Hollande :

"Une mesure demandée par le patronat qui représente un allègement du coût du travail d'un montant total de 30 milliards d'euros. A cela s'ajoutent 20 milliards d'euros de baisse du coût du travail permise par le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) sur la période 2013-2015. Soit un total de 50 milliards d'euros d'allègements du coût du travail sur l'ensemble du quinquennat." [Le Parisien]

Ces 30 milliards volés aux salariés devront être pris quelque part et payés d'une façon ou d'une autre par les masses.
Xuan
   Posté le 17-01-2014 à 22:26:56   

Sur l'Expansion :

Le Medef revendique la paternité du pacte de responsabilité de François Hollande

L'Expansion.com avec AFP - publié le 17/01/2014 à 16:39


La patron des patrons, Pierre Gattaz, estime "avoir apporté sur un plateau" le pacte de responsabilité présenté mardi par le président François Hollande.
AFP/ERIC PIERMONT

Le patron du Medef, Pierre Gattaz, a assuré vendredi qu'il avait apporté le pacte de responsabilité "sur un plateau" au président François Hollande, qui s'est inspiré, selon lui, du pacte de confiance qu'il lui avait présenté en novembre.


"Nous avons salué le pacte de responsabilité que nous a servi le président de la République le 31 décembre et qui était inspiré, je ne le dis pas trop fort, du pacte de confiance que nous lui avons apporté sur un plateau" , a affirmé Pierre Gattaz à l'occasion des voeux de l'Alliance des minerais, minéraux et métaux (A3M).

Le patron du Medef a par ailleurs refusé de s'engager sur la création d'un million d'emplois en cinq dans le cadre de ce même pacte de responsabilité. "Je ne signerai jamais que nos entreprises vont créer un million d'emplois. Ce serait suicidaire" , a assuré Pierre Gattaz, qui a également souligné qu'il ne signerait pas non plus, en tant que chef d'entreprise, "l'embauche de 100 personnes demain matin" .

Interrogé par l'AFP après son discours, Pierre Gattaz a ajouté que la création d'emplois ne s'obtenait pas "en appuyant sur un bouton" , tout en renvoyant la balle dans le camp du gouvernement . "Nous avons un objectif intermédiaire à cinq ans qui est de créer un million d'emplois, à la condition que nombre de chantiers s'ouvrent et à la condition que le terreau de France s'améliore et que les dépenses publiques baissent. C'est fondamental" , a-t-il expliqué.

"Attention au plouf"

Dans son discours, M. Gattaz a dit avoir accueilli le pacte de Hollande avec un "ouf" de soulagement. Mais il a prévenu: "Attention au plouf!" . Selon lui, le gouvernement n'a pas encore bougé. "Il faut que les mesures commencent. Il n'y a pas un embryon de l'allègement par rapport à ces 100 milliards" , a-t-il affirmé à l'AFP, insistant sur le fait que la création d'emplois dépendait des mesures demandées par le Medef.

Pierre Gattaz demande régulièrement un allègement de 50 milliards d'euros des cotisations sociales des entreprises, associé à une baisse de même ampleur de leurs impôts. En réponse au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui avait mis la veille la barre plus haut en exigeant la création de 2 millions d'emplois pour atteindre un taux de chômage de 7% "comme en Allemagne ou aux Etats-Unis" , M. Gattaz a renvoyé le gouvernement "à ses responsabilités" .

François Hollande a présenté mardi son pacte de responsabilité comme étant le "plus grand compromis social depuis des décennies" . Il s'est aussi prononcé pour une politique économique de "l'offre" afin de retrouver la croissance et de créer des emplois et pour "la poursuite de l'allègement du coût du travail" .

Le président a annoncé que cette baisse passerait par la suppression des cotisations familiales versées par les employeurs d'ici 2017, soit environ 30 milliards d'euros, une somme qui englobe les 20 milliards déjà pris en charge par le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). Cette suppression de cotisations doit se faire sans "transfert de charges des entreprises vers les ménages" , et par le biais de réductions dans la dépense publique.

Lire également sur le même site :
Pacte de responsabilité: ce qu'en pense vraiment le Medef de Pierre Gattaz
Par Sebastien Pommier - publié le 15/01/2014 à 17:04
"Le pacte présenté par François Hollande devant la presse n'est pas "un cadeau aux patrons" a affirmé ce mercredi Pierre Gattaz. En matière de baisse du coût du travail, le président du Medef en veut plus"...
Xuan
   Posté le 11-02-2014 à 16:01:10   

Sapin - Soral même combat


Dans une interview publiée dimanche dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, Michel Sapin se défend d’avoir passé « un pacte avec le diable » avec son pacte de responsabilité :
" Ce n'est pas aux patrons que l'on fait un cadeau mais aux entreprises à qui l'on donne les moyens de créer des emplois".
"ce n'est pas un pacte avec le diable". "L'entreprise est une communauté humaine dans laquelle il y a, avant toute chose, des travailleurs et des salariés".
"Il y a dans l'entreprise des intérêts différents qui, à un moment donné, peuvent converger dans un compromis gagnant-gagnant : c'est cela le dialogue social. Ça n'efface pas le conflit, ça permet de le dépasser. Et c'est de cela que nous avons besoin aujourd'hui".
"le président de la République a dit que ce pacte devait être établi le plus rapidement possible". "L'horizon, c'est celui du printemps, entre mars et juin"
.

On rappellera juste que le pacte en question consiste à piquer 30 milliards sur le salaire total, ce qui revient pour un net de 1000 €, à près de 100 € du salaire total.
Egalement Gattaz nous a bien expliqué que ce vol n’a aucune contrepartie et qu’il comptait bien en gratter davantage sur les salaires, jusqu’à concurrence de 100 milliards pour commencer.

Reconnaissons qu’il s’agit quand même d’un « compromis gagnant-gagnant » puisque le Medef gagne à la fois sur les salaires et sur l’obligation d’embaucher.
C’est aussi un dialogue social entre Gattaz et Sapin dont les intérêts convergent comme on le voit.

Concernant le pacte avec le diable , et l’Union Sacrée dont nous célèbrerons le centenaire le 4 août, l’expression est bien désuète puisque les socialos ont eu tout le loisir d’épouser, d’assimiler et de mettre en pratique les conceptions du patronat, de sorte qu’on croirait entendre ici le sermon d’un DRH.

Mais cent ans après c’est la même recette.
C’est la classe ouvrière et le peuple qui doivent renoncer à leurs intérêts propres pour défendre ceux des capitalistes français contre leurs concurrents étrangers.
Dépasser la lutte de classe, « c'est de cela que nous avons besoin aujourd'hui » dit Sapin.

Par la même occasion on constate que les objectifs des socialistes et ceux défendus pas Soral ou Le Pen ne diffèrent fondamentalement que sur la question de l’Europe et des alliances internationales mais qu’ils sont identiques sur l’Union Sacrée.
On entend Soral dans ce[url= https://www.youtube.com/watch?v=tVXU4eSytJ4]meeting[/url] : « Le pouvoir a peur d’une chose c’est de l’union sacrée des authentiques patriotes et des authentiques démocrates » … « je rappelle que je préside une association qui s’appelle E&R qui prône la réconciliation nationale…nous avons une élite oligarchique totalement traitre au peuple e à la nation française et sur le plan économique et sur le plan géopolitique » [11’à 16’]
Soral affiche évidemment son soutient au FN en disant un peu plus tôt : « tout ceci se paiera aux élections » [11’08]

Plus récemment Bruno Gollnish enfonce le clou le 6 février sur son blog, sous le titre Versaillais et communards rassemblés : l’Union Sacrée qui effraie la secte.
Il conclut « comme le note Marine Le Pen, versaillais et communards rassemblés, «Unis les Français sont invincibles!». »


Il est essentiel de connaître la nature exacte des relations entre le PS et le FN.
Ce qui les oppose n’échappe à personne, mais pour ce qui concerne la contradiction fondamentale de notre société, leur objectif commun est l’alliance du Travail et du Capital pour défendre ce dernier contre l’ennemi de l’étranger .
Xuan
   Posté le 16-02-2014 à 19:22:30   

Le Front Syndical de classe réagit à la déculottade de Le Paon :

Au lendemain de la réunion du Comité confédéral national (CCN, parlement de la CGT) les agences de presse annoncent :


« On va entamer une série de discussion à la fin de cette semaine, ou en début de semaine prochaine, avec FO, la FSU, Solidaires et la CFDT si elle le souhaite, pour définir le contenu de cette journée [le 18 mars] », a affirmé M. Lepaon à l'issue de la réunion du Comité confédéral national (CCN, parlement de la CGT) mardi et mercredi.

« Ce ne sera pas une journée contre le pacte de responsabilité, mais sur les salaires, l'emploi et le financement de la protection sociale » , a-t-il dit. Selon lui, « même FO reconnaît que le pacte est désormais dans le paysage » .


M. Lepaon a précisé que la CGT « se rendra à la réunion du 28 février » avec le patronat pour discuter des contreparties aux aides accordées aux entreprises dans le cadre du pacte. « On va y aller sur la plateforme commune que nous avons négociée avec la CFDT, l'Unsa et la FSU » , qui réclame la conditionnalité des aides.


Si ces informations étaient confirmées, ce serait la preuve une fois de plus de l'abandon de revendications essentielles des travailleurs de la part de la direction confédérale de la CGT car, le pacte dit de responsabilité annoncé par F. Hollande le 14 janvier 2014 c'est :

=>un royal cadeau au MEDEF (plus de 30 milliards d'euros d'exonération).

=>l'annonce de coupes sombres considérables dans les budgets publics (50 milliards d'ici 2017) et donc l'affaiblissement et la régression des services publics.



La Sécu en danger



Comme plusieurs organisations de la CGT l'ont déjà signalé, le déport vers la fiscalité du financement de la branche familiale de la sécurité sociale constitue une attaque sans précédent du modèle mis en place à Libération.

Ainsi, l'Union Départementale du 92 souligne que cette mesure aura pour conséquences :

=>le vol de 36 milliards sur les salaires

=>la diminution des prestations famille.

=>une hausse des impôts.

=>des Économies brutales sur la branche maladie (déremboursements de médicaments, non prise en charge à 100% de soins coûteux etc.) pour compenser partiellement la perte.



Car en effet, cette exonération équivaut à une attaque frontale contre le salaire socialisé et contre la protection sociale.


Accepter cette mesure c'est par conséquent entériner aussi tout le discours sur le coût du travail seriné à longueur d'antenne pour rendre en définitive les salariés responsables des difficultés économiques et de la crise!


Inscrire son action dans la négociation de contreparties c'est de fait accepter le gros des mesures prévues par le pacte en essayant à la marge d'en corriger certains effets et c'est donc acquiescer à cette attaque majeure contre les droits conquis par les travailleurs.


Reconnaître que le pacte est désormais dans le paysage c'est adopter une politique de soumission aux objectifs de régression sociale poursuivis de manière ininterrompue par la droite et par l'actuel pouvoir.


Les soi-disant contreparties constituent un leurre pour faire avaliser les contre-réformes.
Et ce n'est pas une entreprise nouvelle :


Souvenons-nous, déjà sous Sarkozy la direction de la CGT s'était placée en situation d'acceptation de la réforme des retraites de 2010 pour en négocier certains aspects, avec les résultats que l'on sait!

C'est pourquoi nous faisons notre la plateforme de l'UD CGT du 92 qui exige :

=>Le maintien des cotisations patronales d’Allocations familiales.

=>L’annulation immédiate du projet gouvernemental de transfert des 36 milliards de cotisations familiales vers l’impôt.

=>L’abandon du pacte de responsabilité des entreprises voulu par le MEDEF et le gouvernement.


C'est pourquoi nous reprenons et appelons à reprendre l'appel de l'Union locale de l'UL CGT de Chalon sur Saône qui proclame :

Ce pacte de responsabilité n'est ni négociable, ni amendable!

C'est pourquoi nous proclamons avec le Syndicat CGT du Conseil général des Ardennes:

Fiscaliser, c’est saper les fondements de la Sécu !
Xuan
   Posté le 12-03-2014 à 22:34:58   

Ci-dessous un article signé Lordon dans le Monde Diplo de mars 2014, et qu'on peut retrouver en édition intégrale sur le blog du diplo. On peut y lire : "le parti socialiste c'est la droite ! La Droite Complexée" :


LES IRRESPONSABLES DU PACTE DE RESPONSABILITE
Les entreprises ne créent pas l’emploi


mercredi 26 février 2014, par Frédéric Lordon


Il faut avoir sérieusement forcé sur les boissons fermentées, et se trouver victime de leur propension à faire paraître toutes les routes sinueuses, pour voir, comme s’y emploie le commentariat quasi-unanime, untournant néolibéral dans les annonces récentes de François Hollande [1]. Sans porter trop hauts les standards de la sobriété, la vérité appelle plutôt une de ces formulations dont Jean-Pierre Raffarin nous avait enchantés en son temps : la route est droite et la pente est forte — mais très descendante (et les freins viennent de lâcher).

Entreprise, mon amour ?


En effet, droit, c’est droit ! Et depuis l’origine. Evidemment, pour s’en apercevoir, il aurait fallu prêter un peu plus attention aux six premiers mois de la présidence Hollande, où tout a été posé pour cinq ans, et les actes et la logique des actes.
Ce texte est la version longue de l’article paru dansLe Monde diplomatique de mars 2014. Les actes d’abord, en une séquence impressionnante de cohérence : ambassade du premier ministre à l’université du MEDEF, reculade devant les « pigeons », rapport Gallois, consécration législative de l’ANI (Accord National Interprofessionnel) — et tout le reste à l’avenant : Jérôme Cahuzac qui n’a « jamais cru à la lutte des classes » [2], heureusement remplacé par Bernard Cazeneuve qui voit, lui, distinctement que « les entreprises ne sont pas des lieux d’exploitation ou d’accumulation de profit » [3], l’un puis l’autre sous la tutelle éclairée de Pierre Moscovici qui pense que « pour lutter contre l’exil fiscal, il faut avant tout valoriser le site France qui doit être accueillant pour les entreprises, les talents » [4], qu’il ne doit pas y avoir de loi sur les rémunérations patronales, matière en laquelle il faut préférer « agir dans le dialogue (...) et miser sur une autorégulation exigeante » [5], qui pense tellement de choses d’ailleurs... Essentiellement résumable à une : « les entreprises sont au cœur de notre politique économique » [6].

Et voilà énoncée la logique des actes. Pauvre logique qui transpire les stratégies du désespoir et de la renonciation. Car les tendances longues de la trahison idéologique se mêlent ici aux calculs égarés de la panique quand, ayant abandonné toute idée de réorienter les désastreuses politiques européennes, ayant même fait le choix de les durcir un peu plus avec le TSCG, et par conséquent privé de toute possibilité de relance, il ne reste plus pour se sauver du naufrage complet que le radeau de la Méduse : « l’entreprise » comme ultime providence, c’est-à-dire... le MEDEF comme planche de salut. Formidable effort de la vie sauve et géniale trouvaille au bord de l’engloutissement : « La seule chose qu’on n’a pas essayé, c’est de faire confiance aux entreprises » [7]. Ah ! la riche idée : faire confiance aux entreprises... Faire confiance au preneur d’otages en se jetant dans ses bras, persuadé sans doute que l’amour appelle invinciblement l’amour — et désarme les demandes de rançon.

La prise d’otages du capital


Contrairement à ce qu’exclamerait dans un unisson d’horloges synchronisées la cohorte éditorialiste, scandalisée qu’on puisse parler de « prise d’otages », il n’y a pas une once d’outrance dans le mot, dont il faut même soutenir qu’il est analytiquement dosé au plus juste. Il est vrai que l’altération perceptive qui fait voir les droites sous l’espèce de la courbure est en accord avec cette autre distorsion qui conduit à voir des « prises d’otages » partout — chez les cheminots, les postiers, les éboueurs, et plus généralement tous ceux qui se défendent comme ils peuvent des agressions répétées dont ils sont l’objet —, sauf où il y en a vraiment. Il est vrai également que le capital a pour lui tous les privilèges de la lettre volée d’Edgar Poe [8], et que sa prise d’otages, évidente, énorme, est devenue invisible à force d’évidence et d’énormité. Mais par un effet de cécité qui en dit long sur le pouvoir des idées dominantes, pouvoir de faire voir le monde à leur manière, en imposant leur forme au réel, et en rendant invisible tout ce qui pourrait les contredire, par cet effet de cécité, donc, la plus massive des prises d’otages est devenue la moins remarquée, la plus entrée dans les mœurs.

Or, comme Marx l’avait remarqué, le capitalisme, c’est-à-dire le salariat, est une prise d’otage de la vie même ! Dans une économie monétaire à travail divisé, nulle autre possibilité de reproduire la vie matérielle que d’en passer par l’argent du salaire... c’est-à-dire l’obéissance à l’employeur. Et s’il n’y avait eu la conquête de haute lutte des institutions de la protection sociale, on ne voit pas bien ce qui séparerait la logique profonde de la mise au travail capitaliste d’un pur et simple « marche ou crève ».

Le capital ne prend pas en otage que la vie des individus séparément, mais également — en fait d’un seul et même tenant — leur vie collective, celle-là même dont la politique est l’expression, et qui donne normalement à la politique son objet. Mais voilà, l’objet de la politique est dans les pattes d’un autre : le capital. Cette captation a pour principe majeur que toute la reproduction matérielle, individuelle et collective, est désormais entrée sous la logique de l’accumulation du capital : la production des biens et des services qui reproduisent la vie matérielle n’est plus effectuée que par des entités économiques déclarées capitalistes et bien décidées à n’opérer que sous la logique de la marchandisation profitable. Et pour principe mineur la capacité d’initiative dont jouit le capital : le capital financier a l’initiative des avances monétaires qui financent les initiatives de dépenses du capital industriel — dépenses d’investissement ou dépenses de recrutement. Aussi les décisions globales du capital déterminent-elles le niveau général de la conjoncture, c’est-à-dire les conditions dans lesquelles les individus trouvent les moyens — salariaux — de leur reproduction. C’est ce pouvoir de l’initiative, pouvoir d’impulsion du cycle de la production, qui confère au capital une place stratégique dans la structure sociale d’ensemble — la place du preneur d’otages, puisque tout le reste de la société n’en finit pas d’être suspendu aux décrets du capital et à son bon vouloir.

Sous la menace de la grève de l’investissement


Sans doute l’intensité de la prise d’otages se trouve-t-elle modulée par la configuration historique concrète du capitalisme au moment considéré. Le rapport de force entre le capital et le travail, on pourrait même dire entre le capital et tout le reste de la société, n’est pas le même lorsque le commerce international, les investissements directs et les mouvements de capitaux sont très régulés, et lorsqu’ils ne le sont pas. C’est d’ailleurs le propre du néolibéralisme que d’avoir accru quasiment sans limite les possibilités stratégiques du capital, en abattant systématiquement les barrières qui jusqu’ici retenaient ses calculs.

Il fallait donc avoir l’humanisme chrétien, ou la bêtise crasse, chevillée au corps pour s’imaginer que le capital pourrait, comme toute puissance en marche, ne pas pousser son avantage jusqu’à sa dernière extrémité , et pour croire qu’il trouverait de lui-même les voies de la décence ou de l’autorégulation. Or cette « dernière extrémité », très exactement appuyée à la capacité d’initiative qu’on vient de décrire, consiste en ce que le capital est en mesure d’exiger de la société qu’il soit fait droit à toutes ses demandes pour que l’initiative soit effectivement lancée. Faute de quoi il pratiquera la grève de l’investissement — « grève », n’est-ce pas là le mot qui, dans la boîte à deux neurones de l’éditorialiste quelconque, déclenche habituellement l’association avec « prise d’otages » ?

Bien sûr pour qu’il y ait arc électrique dans cette boîte-là, il faudrait que cette grève, d’un genre spécial, se donne à voir sous des formes plus standard. Or ni piquet, ni banderole, ni brasero dans les grèves du capital, mais plutôt une retenue silencieuse — de l’investissement —, accompagnée d’un lamento bruyant, lamento de la création empêchée, à base d’énergies qui voudraient tant être libérées (et qui sont tant bridées), d’étouffement règlementaire et de strangulations fiscales, ou plus subtilement d’attractivité du territoire (médiocre) et par conséquent de fuite des talents, bref le discours du positif contrarié — pour ainsi dire le discours des forces de la vie, que seule une perversité mortifère peut avoir l’idée de retenir.

Evidemment le discours du positif a le gros bâton du négatif sous la main. Car si la société n’exécute pas les quatre volontés du capital, le capital a les moyens de le faire sentir à la société — et ceci du fait même qu’il a capté la maîtrise entière de sa reproduction matérielle. Il faut alors prendre un peu de recul pour mieux mesurer l’ampleur de la prise d’otages, et l’efficacité du rançonnement, depuis la suppression de l’autorisation administrative de licenciement au milieu des années 80 jusqu’aux dispositions scélérates de l’ANI, en passant par la baisse de l’impôt sur les sociétés, la défiscalisation des stock-options, les atteintes multiples au CDI, le travail du dimanche, etc., liste interminable de butins de guerre, dont il faut comprendre qu’elle est vouée à s’allonger indéfiniment tant qu’il ne se trouvera pas en face de la puissance du capital une puissance de même échelle mais de sens opposé pour le ramener autoritairement à la modération, car, la liste précédente l’atteste suffisamment, le capital n’a aucun sens de l’abus .

Le capital-enfant


Intensifiée comme jamais par la configuration institutionnelle du néolibéralisme, la capture — la prise d’otages — constitutionnelle au capitalisme a porté le rançonnement de la société entière à des degrés inouïs, mesurables par l’impudence déboutonnée de ses ultimatums. Le capital ne négocie plus avec la société : il extorque. Pourquoi se gênerait-il ? Sous le nom de « mondialisation », la situation structurelle a été aménagée pour maximiser son pouvoir matériel et symbolique, et il est dans la (tauto)logique des choses qu’une puissance à laquelle a été ôtée toute limite ne connaisse plus de limite. C’est pourquoi le capital désormais dicte ses demandes — on prétend que le pacte de responsabilité a été livré à Hollande clé en mains par Gattaz qui s’en défend à peine —, à défaut de quoi, il bloquera tout.

La compréhension de ce blocage demande alors de sortir de l’abstraction macroscopique du « capital » pour se transporter dans les psychés patronales ordinaires, et y observer in situ moins le cynisme ouvert de l’institution MEDEF que le sentiment du « bon droit » des patrons individuels, sentiment d’une évidente légitimité, ou bien celui d’une véritable offense au moindre refus, et la réaction totalement infantile du « si c’est comme ça... » qui s’en suit invariablement — « si c’est comme ça, je m’en vais », « si c’est comme ça la France n’aura plus mon talent », « si c’est comme ça, je paye mes impôts ailleurs », « si c’est comme ça, mon énergie n’est plus du tout libérée », « si c’est comme ça, je ne peux pas innover », « si c’est comme ça, je n’embaucherai pas » .

L’hypothèse infantile est décidément la bonne puisque la perte des limites fait invariablement remonter la part de l’enfant-tyran. A l’image de la psychologisation générale de la société, une des tendances les plus profondes du néolibéralisme, le débat politique se trouve donc entraîné dans une effarante régression où ne comptent plus que les conditions du confort psychique de l’enfant-patron. Pierre Gattaz réclame qu’on lui évite toute disposition « stressante » . Mais c’est sans doute Fleur Pellerin qui va le plus loin dans la grammaire du dorlotement en reconnaissant bien volontiers que « le milieu entrepreneurial a encore besoin de preuves d’amour » [9]. Voilà donc où nous en sommes : pour obtenir des patrons qu’ils daignent faire leur travail, la société doit leur témoigner de « l’amour », et surtout veiller à leur éviter toute contrariété. Stade ultime de la prise d’otages, où le preneur d’otages, en plus de la rançon, réclame d’être aimé, l’extorsion matérielle cherchant à se prolonger sous une forme délirante en extorsion affective.

Et c’est avec ce genre de complexion que la Droite Complexée du président Hollande imagine passer un pacte de responsabilité ! idée folle conduisant inévitablement à se demander lequel des deux « contractants » est le plus irresponsable, le capital-enfant qui ne connaît plus aucun frein et violentera jusqu’au bout la société otage, ou le gouvernement qui persiste, contre toute évidence, à en faire un partenaire « responsable ». Il faut en tout cas avoir au choix la franche bêtise ou, plus probablement, le cynisme retourneur de veste de M. Montebourg pour oser dire que le pacte consiste en « une réconciliation de la nation autour de l’entreprise » , en contrepartie de laquelle il est attendu que « l’entreprise secoure la nation » [10].

La curieuse science expérimentale
des baisses de cotisations


Supposé qu’il passe parfois dans quelque esprit gouvernemental l’ombre d’un doute, le capital, lui, ne se pose pas ce genre de question. Tout à sa poursuite des coudées larges et de la suppression fiscale, il demande, menace... et obtient. Bref il commande. De toutes ses revendications, la plus constamment réaffirmée a pour objet les cotisations sociales — les « charges » — et le voilà de nouveau satisfait. Mais d’une satisfaction qui va s’usant — avec la force de l’habitude — et réclame sans cesse des montants plus importants pour se soutenir. C’est pourquoi — assez d’être timoré ! — Pierre Gattaz se propose toutes les audaces de l’arrondi supérieur : 100 milliards de réduc’, c’est beau, c’est net, pas compliqué à retenir, maintenant, donc, il nous faut 100 milliards. Double effet caractéristique de l’addiction et de l’accoutumance, le capital déclare qu’il ne peut plus vivre, et donc qu’on ne pourra pas compter sur lui, s’il n’a pas sa dose. Le fait est que depuis presque trois décennies de pratique intensive des baisses de cotisations sociales, sans compter les aides variées à l’emploi et les allègements de toutes sortes — Gérard Filoche en estime le total à 65 milliards d’euros [11], soit 3 bons points de PIB tout de même —, le capital n’a même plus à chercher la seringue : il a le cathéter branché à demeure.

Mais le vrai mystère dans toute cette affaire réside bien dans le fait même de politiques entretenues depuis si longtemps alors que leur inefficacité est si continûment avérée — elle, pour des raisons qui n’ont rien de mystérieux : parce que le coût salarial complet n’est qu’une fraction relativement modeste du coût total (25 %) [12] et que même les 100 milliards de Gattaz n’aboutiraient qu’à une baisse du coût de production de 3,5 % [13], une misère à la merci du moindre renchérissement de matière première, pour ne rien dire d’un mouvement de change d’un compétiteur extra-européen. A ce propos, et dans le registre du passeur de plats, signalons le commentaire tout de bienveillance de Daniel Cohen pour qui il ne faut voir dans le pacte de responsabilité « aucune conversion idéologique » [14] mais une simple « option pratique » , le pacte consistant, « privé de l’arme monétaire, (...) à gagner en compétitivité (...) par une dévaluation fiscale » . Ceci, d’ailleurs, avant de suggérer « d’indexer [les prestations] des systèmes sociaux sur la croissance » , soit la proposition même du MEDEF, et cette remarquable convergence du patronat, de la Droite Complexée et de ses économistes de service ne peut en effet être mise au compte d’aucune « conversion idéologique » — à l’évidence, l’unanimité spontanée des raisonnables.

Mais que dire également de l’imitation de tous les pays européens dans la course à la baisse du coût du travail, sinon qu’elle n’a pas d’autre effet que l’attrition générale des standards sociaux sans le moindre gain de compétitivité puisque celle-ci n’est jamais qu’un avantage différentiel ,comme tel annulé par son adoption généralisée. Ou encore de la théorie dite du wage-gap , soutenant que le chômage est un effet de déséquilibre de l’offre et de la demande sur le marché du travail dû à un excès du prix du travail, sinon qu’elle est fausse et archi-fausse [15].

Mais aucune de ces évidences n’a la moindre prise, ni sur le patronat évidemment — il ne faut pas trop demander —, ni sur le commentariat qui jacasse la baisse des charges à l’unisson du MEDEF, ni surtout sur le gouvernement socialiste à qui pourtant ces conneries coûtent les yeux de la tête ! Le voilà alors le vrai pouvoir des idées dominantes : le pouvoir de se maintenir envers et contre tout , contre toutes les objections de l’analyse et contre toutes les infirmations du réel — et il n’en a pas manqué depuis plus de vingt ans de baisses continues de tout et de stagnation prolongée dans le chômage de masse. Le pouvoir des idées dominantes, c’est ce privilège des épistémologies asymétriques, c’est-à-dire d’un rapport totalement distordu à l’expérience : on poursuivra pendant des décennies, et jusqu’au bout, la mise en œuvre du faux que l’on continuera, contre toute évidence, de déclarer le vrai, là où on ne laisserait pas six mois à une tentative authentiquement alternative.

Car il faut s’efforcer d’imaginer un programme de rupture avec le néolibéralisme et surtout se figurer ce que serait la réaction du commentariat aux turbulences qui suivraient nécessairement d’une refonte de l’ordre institutionnel du capitalisme (encore ne parle-t-on même pas ici de sortie du capitalisme ...) : glapissements et hauts cris, rappels à l’ordre de la « raison économique », avertissements que ça ne marche pas et que ça ne marchera jamais, injonction à faire une démonstration immédiate d’efficacité, quand le néolibéralisme ne cesse, lui, de nous appeler à la sagesse du long terme (où « s’obtiennent vraiment ses effets »), et de nous renvoyer à la patience, patience des efforts de compétitivité qui « finiront par payer », patience de l’Europe qui sera bientôt sociale, enfin plus tard... — il faudra, donc, se souvenir de cette asymétrie des exigences temporelles, qui somme les uns au court terme et accorde aux autres le long, le très long terme, pour ne pas oublier, si jamais vient un jour le moment de la transformation sociale, de préciser que nous demanderons nous aussi vingt ans et pas une journée de moins.

Les entreprises ne créent pas l’emploi


Mais le pire dans toute cette affaire c’est peut-être l’irrémédiable inanité de la stratégie Hollande et de ses conseillers, esprits entièrement colonisés par la vue MEDEF du monde et qui n’ont d’autre point de départ de toutes leurs réflexions que la prémisse, l’énoncé princeps du néolibéralisme, il est vrai répété partout, entré dans toutes les têtes sur le mode de l’évidence au-delà de toute question : « ce sont les entreprises qui créent l’emploi » . Cet énoncé, le point névralgique du néolibéralisme, c’est la chose dont la destruction nous fait faire un premier pas vers la sortie de la prise d’otages du capital.

En tout cas, derrière « les entreprises ne créent pas d’emploi » il ne faut certainement pas voir un énoncé à caractère empirique — que les vingt dernières années confirmeraient pourtant haut la main en tant que tel... Il s’agit d’un énoncé conceptuel dont la lecture correcte n’est d’ailleurs pas « les entreprises ne créent pas d’emploi » mais « les entreprises ne créent pas l’emploi » . Les entreprises n’ont aucun moyen de créer par elles-mêmes les emplois qu’elles offrent : ces emplois ne résultent que de l’observation du mouvement de leurs commandes dont, évidemment, elles ne sauraient décider elles-mêmes, puisqu’elles leur viennent du dehors — du dehors, c’est-à-dire du bon-vouloir dépensier de leurs clients, ménages ou autres entreprises.

Dans un éclair de vérité fulgurant autant qu’inintentionnel, c’est Jean-François Roubaud, président de la CGPME et Saint Jean Bouche d’or, qui a vendu la mèche, à un moment, il est vrai, voué à être puissamment révélateur : le moment de la discussion des « contreparties ». Comme on sait à l’instant T moins epsilon qui précède la conclusion du « pacte », le patronat jure sur la tête du marché qu’il s’en suivra des créations d’emplois par centaines de mille et, comme de juste, à l’instant T plus epsilon on n’est tout d’un coup plus sûr de rien, il faudra voir de près, ne nous emballons pas, en tout cas il faut nous faire confiance.

Et voilà ce gros nigaud de Roubaud qui déballe tout sans malice ni crier gare : « encore faut-il que les carnets de commandes se remplissent... » [16] répond-il en toute candeur à la question de savoir si « les entreprises sont prêtes à embaucher en échange » [17]. C’est pas faux Roubaud ! Or si les entreprises « produisaient » elles-mêmes leurs propres carnets de commandes, la chose se saurait depuis un moment et le jeu du capitalisme serait d’une déconcertante simplicité. Mais non : les entreprises enregistrent des flux de commandes sur lesquels elles n’ont que des possibilités d’induction marginale (et à l’échelle agrégée de la macroéconomie aucune possibilité du tout [18]) puisque ces commandes ne dépendent que de la capacité de dépense de leurs clients, laquelle capacité ne dépend elle-même que de leurs carnets de commande à eux [19], et ainsi de suite jusqu’à se perdre dans la grande interdépendance qui fait le charme du circuit économique.

A quelques variations près, réglées par la concurrence inter-firmes, la formation des carnets de commandes, dont Roubaud nous rappelle — pertinemment — qu’elle décide de tout, ne dépend donc pas des entreprises individuellement, mais du processus macroéconomique général . En situation de passivité face à cette formation de commandes, qu’elles ne font qu’ enregistrer , les entreprises ne créent donc aucun emploi, mais ne font que convertir en emplois les demandes de biens et services qui leurs sont adressées. Là où l’idéologie patronale nous invite à voir un acte démiurgique devant tout à la puissance souveraine (et bénéfique) de l’entrepreneur, il y a donc lieu de voir, à moins grand spectacle, la mécanique totalement hétéronome de l’offre répondant simplement à la demande externe.

On dira cependant que les entreprises se différencient, que certaines réduisent mieux leurs prix que d’autres, innovent plus que d’autres, etc. Ce qui est vrai. Mais n’a in fine d’effet que sur la répartition entre elles toutes de la demande globale... laquelle demeure irrémédiablement bornée par le revenu disponible macroéconomique. Ne peut-on pas aller chercher au dehors un surplus de demande au-delà de la limite du revenu interne ? Oui, on le peut. Mais le cœur de l’argument n’en est pas altéré pour autant : les entreprises enregistrent, à l’export comme à domicile, des demandes que, par construction, elles ne peuvent pas, individuellement, contribuer à former, et elles se borneront (éventuellement) à convertir ces commandes en emplois. En d’autres termes, les emplois ne sont que le reflet de demandes passivement perçues. Aucun geste « créateur » du type de celui que revendique l’idéologie patronale là-dedans. Les entrepreneurs et les entreprises ne créent rien (en tout cas en matière d’emploi) — ce qui ne veut pas dire qu’elles ne font rien : elles se font concurrence pour capter comme elles peuvent des flux de revenu-demande, et font leur boulot avec ça.

Non pas les entreprises : la conjoncture


Tout ceci signifie alors que nous n’avons pas à déférer à toutes leurs extravagantes demandes au motif qu’elles détiendraient le secret de la « création des emplois ». Elles ne détiennent rien du tout. Mais si l’emploi n’est pas créé par les entreprises, par qui l’est-il donc, et à qui devraient aller nos soins ? La réponse est que le « sujet » de la création des emplois n’est pas à chercher parmi les hommes, en vérité le « sujet » est un non-sujet, ou pour mieux dire la création des emplois est l’effet d’un processus sans sujet , un processus dont le nom le mieux connu est la conjoncture économique — terrible déception de ceux qui attendaient l’entrée en scène d’un héros... La conjoncture économique est en effet ce mécanisme social d’ensemble par quoi se forment simultanément revenus, dépenses globales et production. Elle est un effet de composition, la synthèse inintentionnelle et inassignable des myriades de décisions individuelles, celles des ménages qui vont consommer plutôt qu’épargner, celles des entreprises qui lanceront ou non des investissements — et, drame pour la pensée libérale-héroïsante, il faut avoir la sagesse intellectuelle de s’intéresser à un processus impersonnel .

Mais s’y intéresser, on le peut, et très concrètement même ! Car la conjoncture est un processus qui, dans une certaine mesure se laisse piloter. C’est précisément l’objet de cette action qu’on appelle la politique macroéconomique. Mais, de cela, le gouvernement « socialiste » a manifestement abdiqué toute velléité : ligoté par les contraintes européennes qui ont si bien neutralisé toute possibilité de politique économique active, et ayant renoncé par avance à tout effort de retrouver quelque marge de manœuvre en cette matière, il ne lui est plus resté qu’à dévaler avec tout le monde la pente de l’idéologie libérale-entrepreneuriale pour former le puissant raisonnement que « si ce sont les entreprises qui créent les emplois, alors il faut être très gentil avec les entreprises » .

Cependant, n’y a-t-il pas une contradiction à dire que le capital a toute initiative et qu’il prend — activement — la société en otage, quand, par ailleurs, on soutient que les entreprises sont réduites à enregistrer — passivement — des demandes qu’elles n’ont aucun pouvoir de former, et qu’elles n’ont dès lors nulle capacité de « créer l’emploi ». Il n’y a là en fait rien de contradictoire mais l’effet d’une asymétrie d’échelle, et une discontinuité classique quand on passe du microéconomique au macroéconomique. Les entreprises séparément n’ont aucune prise sur rien. C’est la composition de toutes leurs décisions qui fait tout. Mais cette composition est la plupart du temps inintentionnelle et sans cohérence spéciale — on en constate juste le résultat —, puisque c’est précisément le propre d’une économie de marché, c’est-à-dire d’une économie décentralisée que les agents y prennent leurs décisions par devers eux et sans coordination avec les autres. Aussi chacun d’eux est-il renvoyé à son isolement et à sa condition passive.

La situation change lorsque se présente un coordinateur. Le « capital » prend peut-être son sens le plus haut lorsqu’il apparaît ainsi sous l’espèce de la collectivité coordonnée des détenteurs de moyens de production. Certes le capital existe hors de cet état coordonné, et l’on peut bien maintenir qu’il est souverain — et preneur d’otages. Mais c’est un souverain désarticulé — un pur effet de composition acéphale. Et il n’est qu’un preneur d’otages de fait. Disons plus précisément : la société se retrouve otage du processus impersonnel en quoi consiste la synthèse des décisions des propriétaires individuels. Le souverain preneur d’otages ne prend alors vraiment sa forme consistante qu’au moment où le capital accède au stade du pour-soi en se posant, sous l’égide d’un coordinateur explicite (typiquement le MEDEF), comme une unité d’action consciente. C’est par passage du microéconomique au macroéconomique, c’est-à-dire de l’entreprise au capital , qu’apparaît véritablement la lutte de classes à l’échelle de la société entière, soit : un groupe constitué et unifié contre le reste.

On dira que ce capital coordonné se tire une balle dans le pied lorsqu’il s’engage dans son chantage caractéristique de la grève de l’investissement puisque, à gémir que rien n’est possible, il conduit en effet tous ses membres à gémir de concert, et de concert aussi à retenir leurs avances (leurs projets)... c’est-à-dire in fine à torpiller pour de bon la conjoncture dont pourtant ils vivent tous. Se seraient-ils coordonnés sur la position inverse qu’ils ne se seraient pas moins donné raison, mais cette fois en soutenant une conjoncture brillante... telle qu’ils auraient tous contribué à la former. Mais d’une part, le capital, dont Marx rappelait qu’il est incapable de dépasser « ses intérêts grossiers et malpropres » , est le plus souvent hors d’état d’accéder à ce degré de rationalité. Et d’autre part, c’est l’horizon même de ces intérêts grossiers et malpropres qui lui désigne les bénéfices immédiats du chantage à l’investissement, contre lequel il espère bien ramasser autant d’avantages en nature (exonérations de toutes sortes, réglementaires et fiscales) que possible — et c’est une rationalité qui en vaut une autre : non pas la rationalité de l’entrepreneur mais celle de l’extorsion. Et si, par une asymétrie caractéristique, le capital refuse, au nom d’un argument idéologique, la coordination positive de l’investissement (« que le libre marché fasse son œuvre ! »), il est en revanche très capable de la coordination négative du chantage et de l’ultimatum.

On peut donc soutenir sans la moindre contradiction et la thèse de la prise d’otages (globale, celle du capital) et celle de la vaine prétention des entreprises à « créer l’emploi ». Les entreprises, séparément, ne créent rien. Mais il est vrai que, liguées en capital coordonné, elles décident de tout. Reconnaissons qu’à la profondeur où l’ânerie des « entrepreneurs qui créent l’emploi » est désormais enkystée, mesurable à la vitesse-éclair à laquelle elle vient à la bouche de l’éditorialiste quelconque, le travail d’éradication va demander du temps. Raison de plus pour l’entamer tout de suite. La politique se portera mieux, c’est-à-dire un peu plus rationnellement, quand ses discours commenceront d’être à peu près purgés de toutes les contrevérités manifestes, et manifestement attachées à un point de vue très particulier sur l’économie, et quand les schèmes de pensée automatique que ces contrevérités commandent auront été désactivés. Les entreprises ne créent pas l’emploi : elles « opèrent » l’emploi déterminé par la conjoncture. Si l’on veut de l’emploi, c’est à la conjoncture qu’il faut s’intéresser, pas aux entreprises.
Mais faire entrer ça dans une tête « socialiste »... Il est vrai que parmi le programme chargé des conversions symboliques à opérer, il y a à défaire l’habitude irréfléchie qui consiste à donner le parti socialiste pour la gauche, et à donner (très inconsidérément) de la gauche au parti socialiste. Alors que, rappelons-le, et il met d’ailleurs assez d’effort comme ça pour qu’on n’en doute plus et qu’on puisse l’en « créditer », le parti socialiste : c’est la droite ! La Droite Complexée. A propos de laquelle, du train où vont les choses, il va bientôt falloir se demander ce qu’il lui reste exactement de complexes.

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Notes

[1] Proposé en janvier par M. Hollande, le « pacte de responsabilité » offre aux entreprises un allégement de cotisations sociales de 30 milliards d’euros... dans l’espoir que celles-ci voudront bien, en contrepartie, créer des emplois...
[2] France 2, 7 janvier 2013.
[3] BFM-RMC, 6 janvier 2014.
[4] Les Echos, 4-5 mai 2013.
[5] Les Echos, 23 mai 2013.
[6] Les Echos, 23 mai 2013.
[7] Matthias Fekl, député proche de Pierre Moscovici, cité in Lénaïg Bredoux et Stéphane Alliès, « L’accord sur l’emploi fracture la gauche », Mediapart, 28 avril 2013.
[8] Dans la nouvelle d’Edgar Allan Poe La Lettre volée (1844), tous les protagonistes recherchent fébrilement un billet d’une importance décisive qu’ils supposent caché, mais qui est en fait posé en évidence sur un bureau.
[9] Cité in Julien Ponthus, « Hollande, VRP de la “start-up République” à San Francisco », Reuters, 12 février 2014.
[10] Arnaud Montebourg, « La Matinale », France Inter, 18 février 2014.
[11] « Le président de la CNAF dément la Présidence de la République », blog de Gérard Filoche, 27 janvier 2014.
[12] Christian Chavagneux, « Pourquoi le pacte de responsabilité n’améliorera pas les marges des entreprises et ne créera pas d’emplois », blog Alternatives Economiques, 6 janvier 2014.
[13] Id.
[14] Daniel Cohen, « La baisse des charges est davantage une option pratique qu’une conversion idéologique », entretien avec Franck Dedieu, L’Expansion,18 février 2014.
[15] Pour un démontage en règle de cette thèse, voir le petit livre de Laurent Cordonnier, Pas de pitié pour les gueux , éditions Raisons d’agir, 2000.
[16] Les Echos , 3 janvier 2014.
[17] Id., la question lui est posée par Derek Perrotte.
[18] En tout cas hors de toute coordination.
[19] Commande de travail pour les ménages-salariés, commande de biens et services pour les entreprises-clientes.


Edité le 12-03-2014 à 22:53:38 par Xuan