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 L'Europe, maillon faible de l'impérialisme

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Xuan
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   Posté le 09-04-2024 à 22:41:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Commentaire de Xuan sur l'article précédent
https://histoireetsociete.com/2024/04/08/les-fractures-de-lalliance-transatlantique-eclatent-au-grand-jour/?fbclid=IwAR3GafXT4BUwt34opdjfoLiuh01M-nByQ8YuRYWsSr8ujdBZdA9twchE_dY_aem_AccORdbNgtW1PxF6I8uhDCr51r3T3tlbgmgO7bjwkw90N4uHhsQdRiDAdDJhMJuTAZbFGehXvhArQYRaRWmaYtIJ

« Un se divise en deux » disait Mao Zedong. Certains étudiants des années 70 avaient pris cette formule à la lettre pour justifier la division à l’infini des groupes marxistes-léninistes, et ces divisions perdurent encore aujourd’hui, y compris dans l’ensemble des communistes.

Pourtant cet aphorisme est parfaitement exact, il résume en peu de mot un aspect essentiel de la dialectique, l’unité des contraires. Mais il serait réducteur de considérer uniquement la division et non l’unité.
D’autre part, pour résoudre ce mystère il faut garder les pieds sur terre, parce que la forme matérielle de ce principe général s’incarne toujours dans une forme particulière qui lui donne son existence et son sens.
Un parti communiste ne défend pas d’autre intérêt que celui du plus grand nombre. Si des intérêts bourgeois y apparaissent, c’est un corps étranger à combattre, pas une raison de le détruire car ce n’est pas l’intérêt du prolétariat de détruire son propre parti.
Inversement les intérêts concurrents des capitalistes aboutissent à la guerre et à l’autodestruction.

Dans l’union apparemment renforcée de l’OTAN, en fait gonflée comme une baudruche par la guerre des USA, l’unité est la nature capitaliste de ses membres et leur soumission commune aux USA. Mais leur soumission est aussi la cause de leur division comme le démontre l’article. Leur nature capitaliste fondée sur la recherche du profit maximum et leur concurrence aboutissent aussi à ces divisions.

La mondialisation dirigée par les USA n’a jamais été un « super impérialisme» de tous les intérêts capitalistes confondus dans une « finance mondialisée », semblant dominer le monde entier, impossible à cerner mais présentée comme une puissance supranationale étrangère, dans laquelle les capitalistes français n’auraient d’ailleurs aucune part.
Cette définition mélange le vrai et le faux et aboutit d’une part à l’idéologie chauvine, au protectionnisme, voire au racisme, et d’autre part à l’union sacrée autour du capital.

Mais si une Europe plus indépendante des USA constituait un progrès sensible par rapport à l’hégémonie US, cela ne règlerait pas les contradictions d’intérêt internes à l’Europe, en particulier la domination du duo franco allemand sur les autres pays.

On assiste parallèlement à un rejet de la mondialisation multipolaire, qui prend prétexte de la délocalisation et de la désindustrialisation, organisées par les capitalistes eux-mêmes.
Ici même les voitures électriques fabriquées en Chine sont rejetées au prétexte d’une prétendue aide de l’état chinois voire d’une « surcapacité de production », mais l’Etat français de son côté finance un « bonus écologique » de 4000 €.
Ce découplage est un cataplasme sur une jambe de bois, et ne peut qu’envenimer le mal. Le protectionnisme ne peut fonctionner que dans une économie mondiale encore naissante, pas lorsque la mondialisation a établi des connexions multiples, y compris en dehors du marché impérialiste, dans un marché émergent et en pleine expansion.
Si les fabrications françaises sont promotionnées dans notre pays, cela veut dire qu’ailleurs elles sont plus chères et n’auront aucun débouché. De plus l’isolement aboutit à régresser par rapport aux innovations techniques.

Aux USA, suivant la « Loi sur la réduction de l’inflation (IRA) », un crédit d’impôt pour « véhicules propres » peut s’élever à 7 500 $ à condition qu’il ne contienne aucun composant de batterie fabriqué ou assemblé par une « entité étrangère préoccupante ». Cette loi vise la Chine, mais pas uniquement, et on s’aperçoit ici que l’échec de la guerre en Ukraine, malgré les efforts consentis, n’est pas la seule cause de division du « camp occidental », tandis que sur le terrain du protectionnisme, il n’y a pas de divergences fondamentales entre Républicains et Démocrates.

L’année dernière Philippe Boulet-Gercourt en disait un mot dans Challenges
https://www.challenges.fr/monde/etats-unis-des-milliards-investis-pour-leur-reindustrialisation-et-le-climat_852902 (article cité en 2023 plus haut)
… « 2.000 milliards de dollars de dépenses publiques seront injectés sur dix ans. Enorme! D’autant que les subventions de l’IRA ne sont, en fait, pas limitées: tant que les entreprises investissent, elles sont aidées. La banque Goldman Sachs estime ainsi que, victime de son succès, son coût pourrait tripler, à 1.200 milliards d’ici à 2031 »
[…]
« Mais face aux républicains et alors que Joe Manchin est élu dans un Etat producteur de charbon, ce “plan vert” ne serait jamais passé s’il n’était pas aussi une politique industrielle nationaliste. Toutes les aides et subventions ne concernent que les investissements réalisés aux Etats-Unis (et dans les pays qui ont un accord de libre-échange), et réclament que les produits soient fabriqués avec des composants, voire des matières premières du pays. Il s’agit de doper le Made in America, notamment dans les régions dévastées par la mondialisation et la désindustrialisation qui avaient été séduites par les sirènes de Donald Trump. D’ailleurs, si les républicains ont rejeté l’IRA au Parlement, dans leur région, les élus sont devenus accros à ces crédits d’impôts.
En Europe, cette approche protectionniste a causé la sidération. Pire qu’une concurrence déloyale, une trahison. Les industriels européens se débattent déjà, depuis le début de la guerre en Ukraine, avec une flambée des prix de l’énergie, trois fois plus chère qu’outre-Atlantique. Pour cette raison, le chimiste allemand BASF a annoncé vouloir réduire “de manière permanente” ses investissements en Europe, et l’équipementier aéronautique Safran a décidé de “retarder de dix-huit à vingt-quatre mois” sa décision de construire une usine près de Lyon, et d’augmenter sa production aux Etats-Unis. Et voilà maintenant que le cow-boy US dégaine des crédits d’impôts massifs au profit de la production sur son sol national! Dès l’été dernier, le lobby des constructeurs automobiles sonne l’alarme.

Au cours de l’automne puis de l’hiver, les grands patrons, chez Iberdrola, Michelin, Saint-Gobain, Daimler, multiplient les alertes. Eric Niedziela, le président d’ArcelorMittal France, fait passer le message auprès d’Emmanuel Macron: l’IRA déstabilise tous les industriels en Europe. Ilham Kadri, PDG du chimiste belge Solvay, précise la menace. “Avec l’IRA, les Etats-Unis nous disent: ‘ Venez, investissez, nous vous accompagnerons.’ Nous avons reçu une incitation financière pour construire notre usine de matériaux pour batteries en Géorgie.”

Délocalisation européenne

Les responsables politiques prennent conscience du risque d’une délocalisation de pans entiers de l’industrie. Selon des estimations de la Commission européenne, près de 25 milliards d’euros d’investissements du Vieux Continent pourraient être siphonnés. S’ouvre alors un ballet de visites à Washington. Emmanuel Macron a fait le déplacement le 30 novembre, pour demander de rogner un plan qui “n’est pas amical et contraire aux règles de l’OMC” . Bruno Le Maire et le ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck, enchaînent en février.», etc.


Edité le 09-04-2024 à 22:41:49 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 18-04-2024 à 15:56:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Dmitry Novikov sur la chaîne de télévision Zvezda :
"Il y a des divisions croissantes au sein de l'OTAN, mais l'alliance reste forte et il ne faut pas se faire d'illusions"

Le conflit entre mondialistes et nationalistes dans le camp impérialiste affecte de plus en plus l'Alliance de l'Atlantique Nord. Il en résulte des déclarations mutuellement exclusives et des actions contradictoires dans les capitales de l'OTAN. Cette opinion a été exprimée par le vice-président du comité central du CPRF, Dmitry Novikov, le 8 avril dans l'émission "Meanwhile".
Source
https://kprf.ru/party-live/cknews/225501.html?fbclid=IwAR1WUnODX5fIXuQd2C5nVEjL37D4EzD4WllcpAbquYPey1wWKgrWrob_8Uo_aem_ATDV0mwScJPUhpP5D-IGADyPxCegicGkquU5mNFQWJMtpOwLc9t9ReTYg5yG463KD-a4t0ga1G5cyQ7u-NNQxhqm

Vidéo
https://youtu.be/kT9sLNZH6gY

10/04/2024
Dmitry Georgievich Novikov
Vice-président du Comité central du CPRF

La récente réunion des ministres des affaires étrangères des pays membres de l'OTAN a donné l'occasion d'une conversation dans le studio de la chaîne de télévision "Zvezda". Cette réunion coïncidait avec le 75e anniversaire de l'organisation. Selon son secrétaire général, Jens Stoltenberg, l'OTAN est l'alliance militaro-politique la plus puissante, la plus réussie et la plus résistante de l'histoire.

Dmitry Novikov a reconnu qu'à ce stade de l'histoire, l'OTAN peut être considérée comme un bloc militaire assez performant et fort. C'est pourquoi elle est extrêmement dangereuse et porteuse de graves menaces pour le monde moderne. Plus vite l'alliance quittera la scène historique et sera privée de l'opportunité de célébrer ses prochains anniversaires, mieux chacun se portera sur cette planète, a déclaré le vice-président du comité central du CPRF.
Selon Dmitry Georgievich, l'OTAN célèbre son 75e anniversaire dans un contexte de contradictions croissantes. De nombreux pays aux intérêts divergents ont rejoint l'alliance. Dans ses États, les partisans du mondialisme et du nationalisme accèdent au pouvoir. Leur conflit acharné se déroule aujourd'hui également à l'intérieur des États-Unis, la citadelle de l'OTAN. "Il s'agit d'un conflit fondamental. Et plus les nationalistes gagneront, plus ils insisteront sur les intérêts souverains de leurs pays, plus le bloc se fissurera" , souligne le représentant de la CPRF.

L'animatrice de l'émission, Natalia Metlina, a abordé la question du prochain changement à la tête de l'OTAN. Le candidat le plus probable au poste de secrétaire général de l'organisation est le chef du gouvernement néerlandais Mark Rutte. Dans ce contexte, la question s’est posée de savoir si la politique de l'Union européenne allait changer avec lui.

Dmitry Novikov a attiré l'attention sur le fait que les ministres des affaires étrangères s'étaient réunis pour préparer le "grand" sommet de l'OTAN qui se tiendra cet été. L'une des questions à l'ordre du jour concerne le personnel de haut niveau. Cependant, pour la Russie, l'éventuel changement à la tête de l'alliance n'a que peu d'importance, car le chef du bloc ne peut être que quelqu'un qui se situe dans le cadre de l'OTAN : "Rutte dirige les mêmes idées qui ont été promues en son temps par Margaret Thatcher. C'est un partisan absolu du néolibéralisme. Mais son rival, le président roumain Klaus Iohannis, a aussi une position très dure sur la question russo-ukrainienne. En tout état de cause, nous ne devons pas nous attendre à un revirement de la politique de l'OTAN avec le changement de secrétaire général" , a déclaré M. Novikov.
Dans ce contexte, les États-Unis ont déclassifié la transcription d'une conversation entre le secrétaire général de l'OTAN, Manfred Wörner, et le président du Soviet suprême de la Fédération de Russie, Ruslan Khasbulatov, en 1992. Le chef de l'alliance de l'époque a garanti que l'OTAN ne s'immiscerait pas dans les affaires intérieures de la Russie et des autres pays de la CEI. Natalia Metlina a demandé à son interlocuteur pourquoi la transcription était rendue publique à ce moment-là.

Comme le note Dmitry Novikov, le dialogue entre Wörner et Khasbulatov réfute les affirmations selon lesquelles l'Occident n'a rien promis à personne et qu'il n'est prétendument enregistré nulle part : "Il s'avère qu'il est enregistré et devient la propriété du discours sociopolitique moderne. Nous retrouvons ici le conflit entre nationalistes et mondialistes. Les premiers estiment qu'il y a suffisamment de problèmes à l'intérieur des États-Unis et que s'ils ne sont pas résolus, cela créera une situation explosive. Ils veulent maintenant se concentrer sur leurs propres affaires sans abandonner les futures prétentions hégémoniques sur la scène mondiale. À ce stade, ils jugent bon d'oublier les projets les plus agressifs à l'étranger. Une histoire concrète vient à l'appui de ces propos : il s'avère qu'il est possible de ne pas entrer en guerre avec la Russie, parce que nous pouvons lui promettre quelque chose qui mettre sa vigilance en veilleuse » .

L'une des déclarations faites lors du dernier forum de l'OTAN concernait la création d'un fonds de soutien à l'Ukraine destiné à financer les livraisons militaires à Kiev. Dmitry Novikov a estimé qu'il serait difficile d'atteindre cet objectif. Il y a des désaccords au sein de l'OTAN et plusieurs pays sont prêts à bloquer l'initiative. D'autre part, les États-Unis ne veulent pas porter le fardeau principal, mais veulent forcer les autres membres du bloc à dépenser les fameux 2 % du PIB pour les activités de l'alliance. Ce point apparaît de plus en plus souvent dans les discussions. La volonté annoncée de créer un fonds de soutien à l'Ukraine est une étape à laquelle Washington et ses partisans tenteront d'habituer tous les autres à l'idée qu’ils doivent y contribuer davantage.
Pour les mêmes raisons, un certain nombre de membres de l'OTAN craignent le retour de Trump à la Maison Blanche. Pendant son mandat, il a insisté très fermement sur la nécessité d'augmenter les contributions financières des pays européens aux caisses de l'OTAN.

Entre-temps, plusieurs forces politiques allemandes ont entamé une discussion autour de la Charte de l'OTAN en ce qui concerne l'application de l'article 5, qui prévoit une défense mutuelle en cas de menace pour l'un des membres de l'alliance. Ce débat s'inscrit dans un contexte de manifestations de rue massives des Allemands contre la participation aux aventures de Bruxelles. La question suivante a été posée à Dmitry Novikov : cela signifie-t-il que Berlin va quitter l'Union ?

L'invité du studio a fait remarquer qu'il y a une dure lutte politique interne en Allemagne et qu'il y a une tendance de masse à minimiser la participation à l'OTAN : "Le fait même que la question soit débattue au Bundestag signifie qu'il y a des forces saines en son sein. Cependant, l'élite politique qui a le pouvoir de prendre les vraies décisions est étroitement liée aux États-Unis et à l'OTAN. Olaf Scholz tente de trouver un équilibre. En ce qui concerne la Russie, il fait des déclarations agressives ou plus modérées. Le fait que le Parlement ait entamé la procédure d'examen de l'article 5 confirme l'existence d'une discussion pangermanique animée. C'est une bonne nouvelle pour nous, mais il ne faut pas nous faire d’illusions » .

Pour étayer sa thèse, Dmitri Novikov a cité un article des ministres des Affaires étrangères d'Allemagne, de France et de Pologne publié dans Politico le 3 avril. Cet article affirme que l'article 5 de la charte de l'OTAN n'est pas susceptible d'être révisé. D'autres déclarations ont également été faites. Par exemple, sur la lutte commune contre "l'impérialisme russe", sur l'inadmissibilité d'une politique de concessions à l'égard de Moscou, ainsi que sur le fait que tous les pays de l'OTAN devraient ramener les budgets militaires à 2 % du PIB.
Une autre déclaration commune a été publiée, cette fois par les ministres français et britannique des affaires étrangères, sur la nécessité de soutenir Kiev. « Si l'Ukraine perd, nous perdons tous et Poutine aura les mains libres » .
Ainsi, a conclu le député communiste, le front antirusse ne s'affaiblit pas au plus haut niveau, bien que l'humeur des masses en Europe soit diamétralement opposée.

La discussion a ensuite porté sur la position du président français Emmanuel Macron, qui spécule de plus en plus sur la question ukrainienne. Dmitry Novikov a suggéré de réfléchir à la position actuelle de Macron. Au début de son mandat présidentiel, cet homme politique a tenté d'acquérir un grand prestige en France et dans toute l'Europe. Pour ce faire, il a par exemple fait des déclarations fracassantes sur la "mort cérébrale de l'OTAN" et a proposé de créer une armée paneuropéenne. Mais, souligne le porte-parole de la CPRF, ce temps est révolu. Les pouvoirs de Macron arrivent à leur terme et il cherche une nouvelle place dans les organisations mondialistes : "Et il ne peut pas se passer du soutien de Washington. C'est pourquoi il devient aujourd'hui un homme politique non pas pro-européen mais pro-américain, donc aussi anti-russe que possible. D'où ses déclarations selon lesquelles des soldats français pourraient se retrouver en Ukraine" .

M. Novikov a qualifié d'extrêmement symptomatique un autre sujet abordé lors de la dernière réunion de l'OTAN. Il s'agit de la région Asie-Pacifique.
Les dirigeants du bloc appellent ouvertement à l'unité contre "l'alliance des pays autoritaires" : la Russie, la Chine, l'Iran et la Corée du Nord. Dmitry Georgievich a réitéré sa remarque selon laquelle la réunion actuelle de l'OTAN était de nature préparatoire au sommet de Washington : "Un ordre du jour est en train d'être préparé. Et ce sujet est en train de devenir l'un des principaux de l'OTAN. Il a été dit précédemment que l'OTAN n'est plus tout à fait un bloc euro-atlantique avec des intérêts locaux. Aujourd'hui, ils affirment que la zone de leurs intérêts est le monde entier. C'est pourquoi les liens avec le Japon, la Corée du Sud et l'Australie se renforcent" .

Dmitry Novikov a suggéré que les tentatives d'extension de la zone de responsabilité de l'OTAN devraient également être considérées comme une manifestation de la faiblesse collective de l'Occident. Du point de vue de l'homme politique, " en qualifiant la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l'Iran de force puissante qui les menace tous en même temps, l'OTAN reconnaît sa vulnérabilité économique et politique".

S'exprimant à la fin du programme sur l'avenir de l'Alliance de l'Atlantique Nord, le vice-président du comité central du CPRF a attiré l'attention sur le fait que la controverse autour de l'augmentation des dépenses de l'OTAN ne concerne pas seulement les calculs financiers et militaires des pays individuels. Pour un certain nombre de pays européens, leur désaccord sur les questions budgétaires est aussi une façon d'exprimer leur position politique.


Edité le 18-04-2024 à 15:58:18 par Xuan




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   Posté le 19-04-2024 à 20:04:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un aspect important du double aspect de la bourgeoisie, à cause de la concurrence, en particulier en Allemagne, où les intérêts capitalistes s'opposent aux intérêts des USA et à ceux de la bourgeoisie atlantiste

ll ne faut pas oublier que la destruction du Nord Stream II visait d’abord l’économie allemande, qui faisait de l’ombre aux USA. Macron s'était employé à plusieurs reprises à convaincre Merkel de renoncer à ce projet, à l'instigation des USA, y compris sous Trump.
Il est remarquable qu'en parallèle, comme le signale Danielle Bleitrach, ce sont aussi deux entreprises allemandes qui participent à la reconstruction de Marioupol :

Marioupol a été détruite par l’AFU, et ce sont les Allemands qui aident à la reconstruire.

19 AVRIL 2024

https://histoireetsociete.com/2024/04/19/marioupol-a-ete-detruite-par-lafu-et-ce-sont-les-allemands-qui-aident-a-la-reconstruire/
https://svpressa.ru/politic/article/411334/

ARD Monitor : De grandes entreprises européennes participent activement à la reconstruction de la ville au bord de la Mer d’Azov. L’Allemagne est sans doute le pays le plus en proie à toutes les contradictions entre ses intérêts économiques et financiers et sa vassalisation de longue date – dans lequel le maintien du nazisme et de l’anticommunisme a joué et joue un rôle essentiel. A ce titre, l’Allemagne multiplie les postures contradictoires entre les intérêts de son capitalisme et l’idéologie dominante. Une configuration qui, comme en France, et dans d’autres pays de l’UE ne peut que favoriser l’extrême-droite. Il est essentiel de voir ce qu’est cette configuration et quelle force politique faut-il construire pour s’y opposer. Un parti social démocrate, des verts faisant allégeance au bellicisme, un mouvement derrière un leader cherchant le pouvoir ou un parti communiste. C’est ce qui conditionne nos choix. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
Konstantin Olshansky

L’Europe commence enfin à y voir clair.. Une grande entreprise allemande aide la Russie à reconstruire Mariupol. Les combats dans la ville ont pris fin il y a presque deux ans, en mai 2022, après quoi les travaux de reconstruction ont commencé.

Même l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW) et le projet Critical Threats soulignent l’importance accordée par les autorités russes au renouveau social et économique de la ville depuis la fin de la bataille de Marioupol. Les enfants de Marioupol libérée participent à des excursions patriotiques et les étudiants étudient dans des universités de premier plan.

Le président du gouvernement de la DNR, Yevgeny Solntsev, a déjà annoncé que la branche de Marioupol de l’école navale Nakhimov commencerait à former ses premiers étudiants le 1er septembre 2024. L’école est conçue pour accueillir 560 cadets.

Le ministre de la santé, Mikhail Murashko, a effectué une visite officielle à Marioupol. Lors d’une réunion avec les autorités sanitaires des nouveaux territoires, il a déclaré qu’en 2023, plus de 2 100 personnes des nouveaux territoires (dont près de 500 enfants) ont été emmenées dans des cliniques fédérales russes pour y recevoir des “soins médicaux de haute technologie”.


une vue du territoire du jardin d’enfants après les travaux de reconstruction. Le bâtiment a été mis en service en 1962 et n’a pas été rénové depuis lors ; il a également été endommagé pendant la guerre. Les ouvriers ont réparé le toit, refait la façade, réaménagé tous les locaux intérieurs et installé de nouvelles aires de jeux. (Photo : Dmitry Yagodkin/TASS)
Des représentants de la DNR et de la Tchétchénie, dont le Premier ministre tchétchène Muslim Khuchiev et le chef de la République de Donetsk Denis Pouchiline, ont signé un accord sur la coopération commerciale, économique, scientifique, technique, sociale et culturelle entre les régions. Grozny et Marioupol sont officiellement devenues des villes jumelées.

M. Pushilin a souligné que la DNR “se souvient du rythme de la reconstruction de Grozny” après la fin de l’opération antiterroriste et qu’elle appliquera l’expérience tchétchène pour reconstruire les villes de la république détruites lors de l’agression ukrainienne.

Dans le même temps, le PSY-Ops ukrainien continue d’utiliser Marioupol dans ses jeux de propagande sale. Les Ukrainiens ont créé plusieurs publications Internet clandestines telles que “Mariupol Resistance”, qui diffusent des fausses informations. Le porte-parole du CYPSO est Petro Andryushchenko, qui s’autoproclame “conseiller du maire de Marioupol”. Andryushchenko est souvent cité par des publications occidentales.

C’est lui, par exemple, qui soutient les allégations selon lesquelles des saboteurs ukrainiens opéreraient sur le territoire de Marioupol. M. Andryushchenko a écrit qu’en juillet dernier, des militants ukrainiens ont tenté de faire exploser du matériel militaire à la périphérie ouest de Marioupol. Par ailleurs, le “conseiller du maire” vit lui-même à Kiev ou à l’étranger.

Les forces armées ukrainiennes poursuivent leurs frappes sur Marioupol et d’autres villes pacifiques. En novembre, Pushilin a rapporté que les Ukrainiens avaient lancé une attaque d’artillerie massive à l’aide de HIMARS sur des sous-stations de distribution. Cela a provoqué des coupures de courant à Marioupol, Donetsk et Mangush.

Les frappes ukrainiennes et la propagande agressive du CYPSO sont nécessaires pour que la population de Marioupol hésite à retourner dans la ville. Dans le même temps, comme l’a déclaré le maire Oleg Morgoun (notre propre maire, russe, bien sûr, pas un imposteur de Kiev) dans une interview avec TASS, la population de Marioupol est maintenant de 240 000 habitants. C’est déjà plus de la moitié de ce qu’était la population avant le début du conflit. M. Morgun a souligné que les efforts actuels de la Russie pour reconstruire Marioupol encouragent les gens à revenir dans la ville.

La reconstruction se poursuit jour et nuit. La publication allemande ADR Monitor a découvert que les entreprises allemandes de matériaux de construction aidaient les constructeurs russes. Pour des raisons évidentes, les entreprises allemandes n’ont pas fait la publicité de cette aide.


construction de nouvelles maisons dans le district Ordzhonikidzevsky de Mariupol. (Photo : Dmitry Yagodkin/T
De nombreux documents photographiques et rapports annuels d’entreprises allemandes analysés par ADR Monitor le prouvent : au moins deux grandes entreprises, Knauf et WKB Systems, livrent des matériaux de construction à Marioupol. Vladimir Poutine s’est rendu à Marioupol pour inspecter personnellement les nouveaux immeubles d’habitation.

Knauf fournit des mélanges de construction pour la reconstruction de Marioupol, tandis que WKB-Systems fournit des blocs de béton cellulaire.

WKB-Systems, qui fabrique des matériaux et des équipements de construction, est basée à Herstel, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. L’actionnaire majoritaire de l’entreprise est l’oligarque russe et entrepreneur en construction Viktor Boudarine. Ce dernier ne fait pas l’objet de sanctions de la part de l’UE.

Le soutien à la Russie est une position politique personnelle du fondateur de Knauf, Nicholas Knauf.

Contrairement à la plupart des autres industriels allemands qui se taisent lâchement, Knauf critique directement les règles de sanctions de l’UE : en 2018, il a qualifié les sanctions antirusses de “horribles”.

Knauf entretient depuis des années des contacts étroits avec le monde des affaires russe et a été consul honoraire de Russie pendant 23 ans. Contrairement à un certain nombre d’entreprises allemandes, Knauf n’a pas quitté la Russie et continue d’opérer avec succès sur le marché russe avec ses filiales et ses produits.

L’enquête de l’ADR Monitor sur la reconstruction de Marioupol a provoqué un tollé au Bundestag. Les russophobes du parti chrétien-démocrate ont exigé des sanctions contre Knauf et WKB-Systems. Cependant, les avocats interrogés par ADR Monitor affirment que les actions des entreprises sont tout à fait légales et ne contredisent pas le régime de sanctions de l’Allemagne et de l’Union européenne.

Le service de presse de l’entreprise a répondu aux fausses “accusations” des enquêteurs. Les matériaux de construction ne sont pas directement importés en Russie, mais sont fournis par l’intermédiaire d’un vaste réseau de distributeurs, dont il est difficile de retrouver la trace. Le régime de sanctions n’a donc pas été violé, souligne l’entreprise.

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