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 Biden, nouvel Hitler!

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marquetalia
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   Posté le 18-12-2020 à 16:15:09   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Le candidat démocrate Joe Biden prendra ses fonctions le 20 janvier 2021.sa rhétorique russophobe va t elle le conduire à se heurter à la Russie, sachant qu il veut,comme son prédécesseur,se retirer des foyers de guerre contre le terrorisme pour endiguer la montée en puissance des deux principaux pays émergents?Biden a un lourd passé en Europe de l Est,il a appuyé sous Clinton les frappes contre la Fédération de Serbie en 1999,et a soutenu les tentatives de révolutions colorées en Moldavie,sans compter son chantage ayant visé à contraindre la Russie de rétrocéder la Crimée à l Ukraine-evidemment, sans le moindre succès.dans ce dernier pays,les chiens de guerre liés à l extrême droite antirusse européenne et des contractors américains ont mis le Donbass à genoux.sans compter les ingérences en Priednovestrie,la partie la plus industrialisée de la Moldavie,que Biden voudra liquider.Biden, nouvel Hitler ?espérons qu il finisse comme lui....


Edité le 21-12-2020 à 19:09:45 par marquetalia




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marquetalia
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   Posté le 21-12-2020 à 19:14:59   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

https://www.mondialisation.ca/biélorussie-quelle-revolution/5651937

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Xuan
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   Posté le 23-02-2021 à 18:55:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Merci marquetalia pour le titre de ce fil, qui est parfaitement justifié, mais j'ajouterai pour des raisons plus vastes.

Il s'avère petit à petit que l'hégémonisme US, indépendamment de ses politiciens, poursuit sans dévier les mêmes objectifs : empêcher l'essor de la Chine et la chute de l'hégémonisme, briser l'image d'un socialisme triomphant et d'un capitalisme à bout de souffle.

La politique extérieure de Biden ne se réduit pas à la Russie.
En fait elle poursuit sous d'autres formes celle de Trump, en corrigeant les erreurs les plus manifestes (comme l'unité du camp occidental), et notamment contre la Chine.

On remarquera, bien que l'article qui suit ne s'étende pas dessus, la “fusion” entre politique intérieure et extérieure.
On a plusieurs fois glosé sur le caractère fascisant de Trump, moi le premier. Ses liens avec les milieux les plus réactionnaires nous y invitaient facilement, au risque de laisser entendre que les Démocrates étaient des démocrates.

Naturellement nos dirigeants, particulièrement en France, ont salué l’élection de Biden comme un retour à la démocratie et à l’alliance des bons amis occidentaux.

Il est d’abord apparu que Trump a été censuré par les réseaux numériques au mépris de la légalité, mais à présent que signifie cette “fusion” ?
On peut se demander si la guerre froide engagée par Trump ne va pas prendre la forme sur le sol américain d’une chasse aux sorcières, à la fois contre les ressortissants chinois, 5e colonne du communisme, mais aussi contre les communistes américains eux-mêmes.


__________________


L’approche de Biden en matière de sécurité nationale prévoit la fusion de la politique intérieure et de la politique étrangère


DANIELLE BLEITRACH 23 FÉVRIER 2021
https://histoireetsociete.com/2021/02/23/lapproche-de-biden-en-matiere-de-securite-nationale-prevoit-la-fusion-de-la-politique-interieure-et-de-la-politique-etrangere/


Voici un article recommandé par Jean-Pierre Page, son propos est directement Inspiré du document stratégique de l’Atlantic Council de fin janvier 2021 dont nous avons fait état ici. C’est une feuille de route par laquelle l’équipe de Jo Biden explique comment elle espère reprendre la main et prétend définir les orientations des 30 prochaines années et la feuille de route US à l’égard de la Chine, qui confirme l’importance stratégique du tandem Anthony Blinken et Susan Rice dans la nouvelle administration US. C’est-à- dire des faucons. De 2009 à 2013, Antony Blinken est chargé de la sécurité nationale auprès du vice-président Biden, puis entre 2013 et 2015, conseiller adjoint au Conseil de sécurité nationale sous la direction de la conseillère Susan Rice. Tous les deux participent à la rédaction de la politique américaine sur l’Afghanistan, le Pakistan et le programme nucléaire de l’Iran. Ils se prononcent en 2002 en faveur de l’invasion de l’Irak, puis en 2011 pour le bombardement de la Libye. Pendant la guerre civile syrienne, ils sont favorables à une intervention contre le régime syrien. Proche des néoconservateurs, il est signataire avec Robert Kagan d’une tribune parue en janvier 2019 dans le Washington Post dans laquelle il affirme que le rôle des États-Unis est de « conduire le monde ».

Il est cofondateur en 2018, avec Michèle Flournoy, de la firme de conseil aux entreprises West Exec Advisors. Ses clients appartiennent au complexe militaro-industriel Donc on voit bien quel est le système d’intérêt à l’œuvre et on voit ses orientations fondamentales. Mais en ce qui concerne la manière concrète dont ils vont s’y prendre pour combler le fossé qui existe entre leur proclamation d’intention de recréation du camp des démocraties assortie de campagnes idéologiques (type les armes de destruction massive), on ne voit rien de concret susceptible de combler le fossé entre le discours et les réalités économiques en particulier. Il s’agit simplement de revenir à un “avant”, c’est le propre de tout discours réactionnaire. ( note de Danielle Bleitrach, traduction de Catherine Winch)



NB : Jake Sullivan est le conseiller principal de Biden pour la sécurité nationale.
Par Jeff Seldin29 janvier 2021 Voice of America

President-elect Joe Biden's national security adviser nominee Jake Sullivan speaks at The Queen theater, Tuesday, Nov. 24, 2020…
jack sullivan
https://www.voanews.com/usa/bidens-national-security-approach-sees-merger-foreign-domestic-policy

L’administration du nouveau président américain Joe Biden supprime essentiellement la distinction traditionnelle entre politique intérieure et politique étrangère lorsqu’il s’agit de faire face aux menaces à la sécurité du pays.

“La politique étrangère est une politique intérieure et la politique intérieure est une politique étrangère”, a déclaré vendredi le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan devant un auditoire virtuel.

“Nous devons nous mettre en position de force pour pouvoir faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés dans le monde entier” , a déclaré M. Sullivan. “En ce moment, le défi de sécurité nationale le plus pressant pour les États-Unis est de mettre notre propre pays en ordre”.

L’approche, à première vue, pourrait sembler similaire à la stratégie de sécurité nationale que l’ancien président Donald Trump a mise en place il y a un peu plus de trois ans, qui visait à renforcer le pays en mettant “l’Amérique d’abord” .

President Donald Trump speaks on national security, Dec. 18, 2017, in Washington.
M. Sullivan a cependant présenté la décision de cesser de classer les menaces comme étant purement étrangères ou purement nationales comme une nécessité – une reconnaissance que beaucoup des dangers auxquels la nouvelle administration est confrontée ne respectent pas les frontières ou les démarcations.

“Nous sommes confrontés à une pandémie de COVID-19 qui continue à faire des ravages dans notre population” , a-t-il déclaré. “Nous sommes évidemment confrontés aux effets de la crise climatique dans toutes les régions de notre pays” .

Les Adversaires des Etats-Unis

M. Sullivan a également déclaré que le gouvernement Biden s’inquiète de la façon dont les adversaires des États-Unis utilisent de plus en plus la politique intérieure de Washington pour avoir une influence sur la scène mondiale.

“La Chine fait essentiellement valoir que le modèle chinois est meilleur que le modèle américain” , a-t-il déclaré. Ils pointent du doigt les dysfonctionnements et les divisions aux États-Unis et disent : “Regardez ça – leur système ne fonctionne pas”. Notre système fonctionne” . “

Le conseiller à la sécurité nationale du gouvernement Biden a également fait valoir qu’un renforcement de la politique étrangère américaine est essentiel pour faire face aux menaces intérieures, telles que l’extrémisme violent intérieur, qui fleurissent non pas isolément mais dans le cadre des tendances mondiales.

Contrairement à l’administration Trump, qui a de plus en plus fragilisé les liens avec les alliés traditionnels des États-Unis avec son approche “America First”, M. Sullivan a également déclaré que le renforcement des alliances serait une priorité clé dans le cadre de l’approche de l’administration Biden en matière de sécurité nationale.

“Nous serons plus efficaces pour faire avancer notre vision d’une société libre, prospère et équitable si nous le faisons en collaboration avec nos alliés et partenaires démocratiques” , a-t-il déclaré.

“À nous seuls, nous représentons environ un quart de l’économie mondiale. Avec nos alliés et partenaires, tant en Europe qu’en Asie, nous représentons plus de la moitié de l’économie mondiale” , a fait valoir M. Sullivan. Cela nous fournit un ensemble de voix qui peuvent alimenter l’argument selon lequel “nous allons défendre un certain nombre de principes face à l’agression”.

Malgré ces différences, a déclaré M. Sullivan, il y a peu de désaccords entre les administrations Trump et Biden sur les pays qui représentent la plus grande menace pour les États-Unis. Il a cité la Chine, la Russie et l’Iran comme étant les plus grands défis.

Néanmoins, la manière dont les États-Unis traitent ces menaces va changer.

La Chine

Au cours de ses quatre années de mandat, le discours de M. Trump sur la Chine est passé des louanges au président chinois Xi Jinping aux critiques à l’égard de Pékin concernant la propagation du coronavirus et l’ingérence dans l’élection présidentielle de 2020.

Sullivan a déclaré vendredi que les États-Unis devaient parler avec « clarté et cohérence » sur les questions impliquant la Chine et « imposer des coûts » pour les actions de Pékin contre les Ouïghours au Xinjiang, sa répression à Hong Kong et ses menaces persistantes pour Taïwan.

L’approche de l’administration Biden à l’égard de la Chine, jusqu’à présent, a été saluée par au moins un ancien fonctionnaire de Trump.

S’exprimant lors du même événement virtuel que M. Sullivan, l’ancien conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien a déclaré que la nouvelle Maison Blanche était “bien partie en ce qui concerne la Chine”.

La Russie

Les critiques de l’administration précédente se sont plaints à plusieurs reprises que M. Trump refusait systématiquement de demander des comptes à la Russie pour toute une série d’activités, allant de l’ingérence dans les élections aux allégations selon lesquelles le Kremlin aurait versé des primes en Afghanistan pour chaque soldat américain tué dans ce pays. Ils ont également critiqué l’administration Trump pour avoir laissé des traités clés avec la Russie expirer sans rien obtenir en retour.

En revanche, a déclaré M. Sullivan, M. Biden adopte une “approche claire, ferme et pratique” dans ses relations avec la Russie, estimant que l’offre de la Maison Blanche de prolonger de cinq ans le traité New START – le dernier traité sur les armes nucléaires encore en vigueur avec la Russie – n’est qu’un point de départ.

“Ce n’est pas la fin de l’histoire”, a déclaré M. Sullivan. “C’est le début de l’histoire sur ce qui devra être des négociations sérieuses et soutenues autour d’un ensemble de défis et de menaces nucléaires.”

Sullivan, comme d’autres responsables de l’administration Biden, a également déclaré que Washington demanderait des comptes à la Russie pour d’autres comportements inacceptables, de l’interférence électorale au piratage de SolarWinds.

L‘Iran

Certaines des critiques les plus virulentes de Sullivan à l’égard de Trump ont porté sur l’Iran. Il a accusé l’administration Trump d’avoir permis à Téhéran de devenir plus dangereux en se retirant de l’accord nucléaire iranien, connu officiellement sous le nom de Plan d’action global conjoint (PAGC).

“Le programme nucléaire iranien a progressé de façon spectaculaire au cours des deux dernières années” , a-t-il déclaré. “ Ils sont beaucoup plus proches d’une arme nucléaire qu’ils ne l’étaient lorsque l’administration précédente s’est retirée du JCPOA”.

M. Sullivan a également déclaré que la campagne de “pression maximale” de l’administration Trump n’avait pas réussi non plus à contenir le soutien de Téhéran au terrorisme et à d’autres activités nuisibles.

“Si nous pouvons revenir à une diplomatie capable de remettre le programme nucléaire iranien à sa place, cela créera une plateforme sur laquelle nous pourrons construire un effort mondial, incluant des partenaires et des alliés dans la région, en Europe et ailleurs, pour faire face aux autres menaces importantes”, a-t-il déclaré.

Au lieu de cela, Trump a imposé une série de sanctions contre le gouvernement de Téhéran pour son activité nucléaire, ses programmes de développement de missiles et son soutien au terrorisme.

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marquetalia
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   Posté le 23-02-2021 à 19:03:38   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Biden a également émis des menaces contre le Venezuela.

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Grecfrites
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   Posté le 23-02-2021 à 21:02:02   Voir le profil de Grecfrites (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Grecfrites   

Certes tu es cultivé, mais tu as tendance à trop étaler tes connaissances. C'est souvent ce qui t'entraine à faire du hors-sujet d'ailleurs.
Je vois pas en quoi soutenir les Ouïghours (ce que l'impérialisme US fait) serait se tirer une balle dans le pied ?

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marquetalia
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   Posté le 23-02-2021 à 21:21:24   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Toi aussi tu es cultivé,le fait que nous ayons des divergences ne nous empêche pas de débattre.le Xinjiang est de culture turcophone,et donc revendiqué par Erdogan.ce qui va exacerber les tensions au sein de l OTAN.


Edité le 23-02-2021 à 21:22:06 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 24-02-2021 à 07:57:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le Xinjiang n'est pas "revendiqué" par Erdogan.
D'ailleurs, après une visite sur place, il n'a pas critiqué la rééducation des islamistes et a soutenu la Chine.

Nous savons ce que veut faire Biden, les choses se sont rapidement éclaircies avec un entourage composé essentiellement de faucons.
Ce qui est nouveau est la "fusion" dont je parle en introduction.

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   Posté le 24-02-2021 à 13:19:01   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Il y a des préparatifs americano-nippons de guerre contre la Chine, auxquels la France va se joindre. Macron est le petit toutou de Joe Bidon.


Edité le 24-02-2021 à 14:10:15 par marquetalia




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marquetalia
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   Posté le 24-02-2021 à 13:24:43   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

https://www.capital.fr/economie-politique/le-japon-et-les-etats-unis-se-preparent-a-un-conflit-naval-face-a-la-chine-1394885

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   Posté le 24-02-2021 à 14:07:17   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Sur la politique impérialiste de Biden en Amérique latine. https://www.journaldemontreal.com/2021/02/03/venezuela-ladministration-biden-nentent-pas-parler-directement-a-maduro

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marquetalia
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   Posté le 04-03-2021 à 17:31:46   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Biden n a pas dit un seul mot sur la politique d Erdogan vis à vis de l Arménie.

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Xuan
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   Posté le 05-03-2021 à 23:17:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

À part quelques changements cosmétiques, Biden maintient la politique étrangère de Trump

PAR ADMIN · 3 MARS 2021
http://www.entelekheia.fr/2021/03/03/a-part-quelques-changements-cosmetiques-biden-maintient-la-politique-etrangere-de-trump/

Paru sur Misiòn Verdad sous le titre Joe Biden continúa la política exterior de Donald Trump

Ceux qui se réjouissaient d’un changement de visage à la Maison Blanche peuvent commencer à être une nouvelle fois déçus. Le président Joe Biden ne semble pas répondre aux attentes de ceux qui ont placé de l’espoir en lui, que ce soit en matière de politique étrangère ou de gestion intérieure.

Par exemple, le récent bombardement du territoire syrien à la frontière irakienne a signifié la réouverture du champ de bataille par l’administration démocrate au Moyen-Orient, selon l’analyse d’Elijah Magnier. C’était un message bipartisan des États-Unis à l’Iran : soit vous vous soumettez à nos conditions, soit il y aura des répercussions guerrières. La carotte et le bâton sont les deux faces d’une même pièce.

En outre, en un mois de mandat, l’administration Biden a procédé à la démultiplication des mesures qui étaient déjà en cours sous l’administration Trump, dans une continuité des procédures stratégiques, même si l’on peut certainement s’attendre à ce que l’approche belliciste soit plus présente par rapport à l’administration républicaine précédente, étant donné l’historique de l’équipe Biden et du président en fonction lui-même.

Avant l’attaque illégale contre le territoire syrien, fin janvier, les États-Unis avaient déjà ordonné le bombardement de la Somalie et l’envoi de troupes supplémentaires en Irak via l’OTAN, approuvé des millions de dollars de contrats d’armement avec Raytheon et poursuivi les guerres au Yémen et en Afghanistan. Et Washington continue de soutenir les efforts visant à maintenir Jovenel Moïse à la présidence haïtienne, s’immisce dans les élections équatoriennes, poursuit la persécution judiciaire de Julian Assange, mène des guerres économiques contre les populations et les gouvernements de Syrie, du Liban, d’Iran, de Cuba et du Venezuela, et traite un grand nombre de citoyens américains comme des « terroristes intérieurs ».

Sans compter que, malgré les importantes sommes d’argent réservées à l’appareil militaire et aux groupes financiers, l’administration Biden refuse l’émission de chèques de 2 000 dollars aux Américains dans le besoin en raison de la crise économique et du covid, en plus de s’opposer à l’augmentation du salaire minimum à 15 dollars. C’est de cela dont se sont plaints la majorité des des Américains eux-mêmes, alors que la ferveur gouvernementale pour des décisions et actions militaires battait son plein.

Une politique étrangère en forme de reflet dans un miroir
Il est vrai que le président Biden a été très critique à l’égard de la politique étrangère de son prédécesseur, le magnat Donald Trump, mais à l’exception de changements mineurs, si l’on observe les mesures prises par l’administration précédente et qu’on les compare à celles de l’administration actuelle, ce ne sont que des mots.

Comme le démontre l’historien américain Eric Zuesse dans un article récent, le président actuel a promis de mener sa politique étrangère sur la base de « valeurs » et non de modèles transactionnels, et effectivement tous les coups d’État, invasions et « sanctions » économiques contre les pays cibles des États-Unis se sont fondés sur le prétendu « manque de démocratie » de leurs États et la « violation des droits de l’homme » de leurs gouvernements, comme si la Maison Blanche elle-même était le porte-drapeau mondial de l’un ou l’autre.

Mais il faut tenir compte, comme nous le rappelle l’auteur, du fait que les États-Unis ont le pourcentage mondial le plus élevé de population carcérale, des gens pour la plupart pauvres et sans droits en termes de défense juridique. Sans parler des immigrés : les enfants immigrés dans ce pays retournent dans les « cages » imposées sous l’administration Trump, et qui ont été rouvertes par Biden pour soi-disant les protéger du coronavirus.

La continuité des politiques de Trump et de Biden est donc structurelle, avec des rhétoriques différentes mais des contextes conceptuels et d’action presque identiques.

La politique de deux poids, deux mesures de l’Amérique du Nord atteint des niveaux inusités lorsqu’il devient évident que trois de ses principaux alliés au Moyen-Orient, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et Israël, sont tout aussi tyranniques, sinon plus, que les Américains eux-mêmes. Examinons l’affaire saoudienne.

L’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018, dont le corps a été démembré et découpé en morceaux au consulat du Royaume à Istanbul, la capitale turque, a été décrit comme un cas d’école d’alliés des États-Unis qui ne reçoivent pas les mêmes « châtiments » que d’autres États de la part de Washington. Bien que les agences de renseignement des USA tiennent pour responsable le prince héritier Mohammed ben Salmane, comme cela a déjà été signalé, la « sanction » maximale que le mastodonte occidental en déclin entend imposer est une demande de démantèlement de l’équipe de sécurité du prince.

La monarchie saoudienne avait reçu un traitement similaire, à peine une réprimande, sous l’ère Trump, lorsque Ben Salmane a commencé à être soupçonné d’être le cerveau de l’assassinat de Khashoggi. En fait, il n’y a pas même eu une seule réprimande, alors le gouvernement des Saoud est l’un des plus grands protecteurs de l’idéologie djihadiste dont se réclament des entités telles que le groupe État islamique (Daesh) et Al-Qaida, censés être de grands ennemis de la Maison Blanche.

D’autre part, l’administration Trump s’est retirée du soi-disant accord nucléaire iranien, mais l’administration Biden exige que la République islamique revienne la première au dit accord multinational avant de reprendre les négociations ; une provocation à tous point de vue, l’Iran étant la partie lésée par les « sanctions » économiques, financières et commerciales des USA.

Cette « initiative » de Biden n’est rien d’autre que de l’extorsion absurde étalée aux yeux de tous, mais les États-Unis exigent également que l’accord nucléaire comprenne une clause de restrictions sur le programme de missiles de l’Iran, une question qui ne figurait pas dans l’accord initial de 2015.

De plus, la guerre en Syrie s’intensifie avec l’implication directe du Pentagone. Après l’entrée en fonction de l’administration Biden, les premiers convois d’armes et de matériel logistique ont été envoyés à Hasakah, où les États-Unis maintiennent des bases illégales et où l’État syrien compte parmi ses propriétés un important puits de pétrole. On y extrait une bonne quantité de pétrole brut, qui a d’abord été volé par les miliciens de Daesh et qui est maintenant illégalement annexé par le gouvernement américain.

Cette prise de contrôle américaine des puits de pétrole en Syrie est en cours depuis l’ère Obama, qui utilisait les groupes djihadistes comme envahisseurs et gardiens, puis les a remplacés par des soldats américains. Le projet s’est poursuivi sous la présidence de Trump, et Biden prévoit de le consolider. Le transfert de combattants de Daesh par les forces américaines (et non en tant que prisonniers) de leur base illégale de Hasakah vers un lieu situé dans la province de Deir Ezzor le confirme.

En effet, selon Zuesse, le but du stratagème serait de remettre le contrôle du gouvernement syrien à la monarchie saoudienne, un plan qui aurait été convenu avec le Département d’État US depuis le milieu du 20ème siècle.

Mais l’historien américain va plus loin :

Comme pour Hitler, tout cela est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît (*), sauf que (comme pour Hitler) le mal qui le motive et qui menace le monde entier n’est que trop réel. On ignore si le régime américain ira jusqu’à une autre guerre mondiale pour l’imposer à la planète (comme Hitler aspirait à le faire). Hitler est arrivé jusque-là, mais il a perdu la guerre. Et son esprit (moins l’antisémitisme) a pris le dessus à Washington, mais avec une rhétorique plus « gentille ». Les résultats, à l’ère nucléaire, seraient que tout le monde y perdrait. La seule façon d’arrêter cela serait d’arrêter Washington, mais c’est une décision que seuls les pays vassaux de Washington peuvent prendre, si tant est qu’ils le fassent ».

Compte tenu de la prolongation de la politique étrangère des derniers présidents américains, il est très peu probable – aussi peu probable que la « paix mondiale »- que les « locataires » de la Maison Blanche se dressent contre les desseins de la « nation indispensable ». C’est une « stabilité » qu’ils sont prêts à maintenir, même si l’instabilité est en réalité la monnaie des États-Unis dans sa politique étrangère.

Espérons que la Maison Blanche insiste sur ce qu’elle propose depuis des décennies comme « destinée manifeste » (lien en français) hyper-militarisée, mais avec une rhétorique « progressiste » assez révélatrice de son hypocrisie pour que le monde se réveille.

Traduction Corinne Autey-Roussel
Illustration Gerd Altmann / Pixabay

(*) Note de la traduction : Voir le Mythe de la bonne guerre, de Jacques R. Pauwels


Edité le 05-03-2021 à 23:19:46 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 20-03-2021 à 13:18:45   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A propos d'un mot d'enfant.


La presse bourgeoise a ironisé sur la réponse de Poutine à Biden qui l'avait traité de "tueur". Poutine aurait répondu "c'est celui qui dit qui y est" ...


Un ‘tueur’ ? La réponse cinglante et complète de Poutine à Biden
(VOSTFR)

Date: 19 mars 2021
lecridespeuples

Rencontre avec des représentants de Crimée et de Sébastopol, le 18 mars 2021.
Le Président a tenu une réunion, par vidéoconférence, avec des représentants de la République de Crimée et de la ville d’importance fédérale de Sébastopol.
Source : kremlin.ru
Traduction : lecridespeuples.fr

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=qx8Sk0UndIE

Transcription :

[…] Polina Bolbochan, Coordinatrice des bénévoles du Festival international de musique et représentante de l’Université fédérale de Crimée : Monsieur le Président, j’ai une question un peu personnelle pour vous. Hier, le Président Biden a été assez dur dans son entretien, y compris à votre égard. Que lui diriez-vous ?

Vladimir Poutine : En ce qui concerne la remarque de mon homologue américain [qui a qualifié Poutine de « tueur » à qui il ferait « payer cher ses actions » , nous nous sommes effectivement, comme il l’a dit, rencontrés en personne. Que lui répondrais-je ? Je dirais « Restez en bonne santé ! » . Je lui souhaite une bonne santé. Je dis cela sans ironie ni arrière-pensée. C’est mon premier point.

Deuxièmement, en adoptant une approche plus large de cette question, je voudrais dire que les événements difficiles, dramatiques et sanglants abondent dans l’histoire de chaque nation et de chaque État. Mais lorsque nous évaluons d’autres personnes, ou même d’autres États et nations, nous semblons toujours être face à un miroir, nous nous voyons toujours dans le reflet, car nous projetons notre for intérieur sur l’autre personne.

Vous savez, je me souviens que quand nous étions enfants et que nous jouions dans la cour de récréation, nous avions des disputes de temps en temps et nous disions [en réponse à une insulte] : « C’est celui qui le dit qui l’est » . Ce n’est pas une coïncidence ou juste une blague d’enfants. Ce propos exprime une vérité psychologique très profonde. Nous nous voyons toujours dans une autre personne et pensons qu’elle est comme nous, et évaluons les actions de l’autre en fonction de notre propre vision de la vie.

En ce qui concerne le gouvernement américain, la classe dirigeante –je ne parle pas du peuple américain, qui est majoritairement composé de gens honnêtes, dignes et sincères qui veulent vivre en paix et en amitié avec nous, une chose dont nous avons conscience et que nous apprécions, et nous comptons sur lui pour l’avenir–, mais pour ce qui est de la classe dirigeante américaine, son état d’esprit s’est formé dans des circonstances plutôt difficiles dont nous sommes tous conscients.
Après tout, la colonisation du continent américain par les Européens est allée de pair avec l’extermination des populations locales, le génocide, comme on dit aujourd’hui, le génocide pur et simple des tribus indiennes suivi d’une période très dure, longue et difficile de l’esclavage, une période très cruelle. Tout cela a fait partie de la vie en Amérique tout au long de l’histoire des États-Unis et jusqu’à ce jour. Sinon, d’où viendrait le mouvement Black Lives Matter ? Jusqu’à ce jour, les Afro-Américains sont confrontés à l’injustice et même à l’extermination.

La classe dirigeante des États-Unis a tendance à aborder les questions de politique intérieure et étrangère en se basant sur de telles considérations [racistes et criminelles]. Après tout, les États-Unis sont le seul pays à avoir utilisé des armes nucléaires, qui plus est contre un État non nucléaire, le Japon, à Hiroshima et à Nagasaki à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il n’y avait absolument aucun besoin militaire justifiant ce bombardement. Ce n’était rien d’autre que l’extermination de civils. J’en parle, car je sais que les États-Unis et leurs dirigeants sont déterminés à maintenir certaines relations avec nous, mais sur des sujets qui intéressent les États-Unis et selon leurs propres termes.
Même s’ils croient que nous sommes comme eux, nous sommes différents !
Nous avons un code génétique, culturel et moral différent. Mais nous savons comment défendre nos intérêts. Nous travaillerons avec les États-Unis, mais dans les domaines qui nous intéressent et à des conditions qui nous semblent bénéfiques pour nous. Ils devront en tenir compte malgré leurs tentatives visant à arrêter notre développement, malgré les sanctions et les insultes. Ils devront en tenir compte et reconnaître [qu’ils doivent traiter avec nous sur un pied d’égalité et non depuis une position de domination, de pression et de coercition].

En gardant à l’esprit nos intérêts nationaux, nous développerons nos relations avec tous les pays, y compris les États-Unis. C’est en gros tout ce que je veux dire à ce sujet. […]

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Poutine lance un défi à Biden : débattons devant les caméras !

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=bw4i5j6ClS0

Transcription :

Vladimir Poutine : Pour ne pas seulement parler par médias interposés, nous devons continuer notre relation. De plus, je viens de penser à quelque chose. La dernière fois, l’initiative de la conversation téléphonique est venue du Président Biden. Je voudrais suggérer au Président Biden de poursuivre notre discussion, mais à condition que nous le fassions réellement en direct, sans aucun délai, directement dans une discussion ouverte et diffusée en direct. Je pense que ce serait intéressant pour le peuple russe et le peuple des États-Unis et de nombreux autres pays.

Il me semble qu’en tant que plus grands pays nucléaires, nous avons une responsabilité particulière en matière de sécurité stratégique mondiale. Nous pourrions parler de nos relations bilatérales, de cette stabilité stratégique, de la solution aux conflits régionaux (et il y en a beaucoup), ainsi que des autres problèmes auxquels l’humanité est confrontée, y compris la lutte contre la pandémie C’est bien connu, c’est une situation difficile aux Etats-Unis, où ils sont encore loin de résoudre ces problèmes. Pour notre part, nous sommes plus confiants pour aller de l’avant avec la question. Nous avons beaucoup de choses à discuter, des opinions à partager…

Je répète une fois de plus, à condition que ce soit une conversation ouverte et franche, qui soit diffusée en direct.

Journaliste : À tout moment ? Que suggère le côté américain ?

Vladimir Poutine : Je ne voudrais pas repousser cela trop longtemps. Je veux aller dans la taïga (forêt) le week-end pour me reposer, mais nous pourrions le faire demain (vendredi), ou disons lundi. Comme il leur plaira. Nous sommes prêts à tout moment qui convient à la partie américaine. Après notre échange, je donnerai des instructions en ce sens au ministère des Affaires étrangères. […]

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marquetalia
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   Posté le 20-03-2021 à 18:43:05   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Le retrait atlantiste d Afghanistan va laisser un vide,un territoire qui va pulluler de djihadistes,ce qui forcera les puissances régionales voisines -Russie,Inde,Chine et Iran-a s allier.Teheran pourrait intervenir pour défendre la minorité chiite Hazara en sol afghan,et cette alliance entre pays émergents fera voler en éclats les manœuvres de Biden,qui veut, comme son prédécesseur,dresser New Delhi contre Pékin.


Edité le 20-03-2021 à 18:54:39 par marquetalia




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marquetalia
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Donc,en plus d avoir perdu contre les Talibans,les Usa voient les chances d une alliance avec l Inde compromise.il reste néanmoins Taiwan,l Australie,le Japon à l Empire u.s pour encercler militairement la République populaire de Chine.

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Xuan
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   Posté le 22-03-2021 à 08:30:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La tentative américaine d'unir les alliés asiatiques contre la Chine ne répond pas aux attentes
Par Liu Caiyu et Zhao Yusha
Publié: 21 mars 2021 22:32 Mis à jour: 21 mars 2021 22:25
https://www.globaltimes.cn/page/202103/1219007.shtml


La tentative des États-Unis de construire une alliance asiatique pour contrer la Chine s'est avérée plus sombre que prévu, peut-être même étouffante, après que deux des trois pays, l'Inde et la Corée du Sud, aient hésité à pointer directement la Chine dans leur déclaration conjointe avec les États-Unis. , malgré la vente difficile par Washington de la théorie de la «menace chinoise», ont déclaré des observateurs chinois.

Lors de la tournée en Asie du secrétaire d'État américain Anthony Blinken et du secrétaire à la Défense Lloyd Austin, le Japon s'est démarqué car il était désireux de se prouver comme "l'avant-garde" de l'alliance américaine dans l'attaque de la Chine dans la région Inde-Pacifique. Pourtant, les observateurs ont averti que la décision de Tokyo de servir de "crapaud" politique de Washington alors qu'elle regarde les avantages économiques de Pékin, est "bon marché et sournois" et sera sûrement contrée par la Chine.

La Chine était absente de la déclaration conjointe publiée entre les chefs de la défense américains et indiens. En Inde, dernière étape d'Austin dans son voyage en Asie, sa discussion avec son homologue indien Rajnath Singh a principalement porté sur la coopération militaire entre les deux. Les différends frontaliers de l'Inde avec la Chine ont également été mentionnés.

S'exprimant lors d'un briefing spécial après avoir eu des entretiens avec Singh, Austin a déclaré samedi que les États-Unis ne pensaient pas que "l'Inde et la Chine étaient en guerre" et que Washington continuerait à travailler avec des "pays partageant les mêmes idées" pour s'assurer que les bonnes choses sont fait pour maintenir la paix.

La situation est similaire quand Austin a dit à son homologue sud-coréen Suh Wook que l'alliance américaine avec la Corée du Sud est de plus en plus importante en raison des préoccupations croissantes en matière de sécurité sur la Chine et la Corée du Nord, et cette dernière, sans mentionner la Chine, a seulement souligné sa position sur la Corée du Nord .

"Il semble que la tentative de l'administration Biden d'influencer les alliés asiatiques pour contrer la Chine n'a pas été à la hauteur de ses attentes", a déclaré dimanche Yang Xiyu, chercheur principal au China Institute of International Studies, au Global Times. Yang a noté que pour former une alliance solide, les États-Unis doivent fournir des avantages substantiels à ces pays, mais il est douteux qu'ils aient la capacité de le faire et de les coller ensemble.

L'Inde envisage d'améliorer sa coopération militaire avec les États-Unis afin de se donner un levier pour affronter la Chine. Mais la coopération avec Washington ne peut pas améliorer de manière significative la capacité militaire de New Delhi, en raison des liens de cette dernière avec la Russie et du manque d'argent, a déclaré Qian Feng, directeur du département de recherche à l'Institut national de stratégie de l'Université Tsinghua.

"Nous exhortons certainement tous nos alliés, nos partenaires à s'éloigner de l'équipement russe ... et à éviter vraiment tout type d'acquisitions qui déclencherait des sanctions en notre nom", a déclaré Austin aux journalistes à New Delhi. Aucun système S400 n'a été livré à l'Inde et la possibilité de sanctions n'a donc pas été discutée, a-t-il ajouté.

Pourtant, des responsables indiens ont été cités par le Wall Street Journal comme disant qu'ils prévoyaient néanmoins d'aller de l'avant avec l'achat du système de missiles russe car il représente une amélioration significative de leurs capacités de défense.

"L'Inde ne se contentera jamais d'être un allié subalterne des États-Unis, la position est déterminée par son principe fondamental de non-alignement et l'ambition de devenir une grande puissance mondiale. De plus, New Delhi ne peut pas se permettre de provoquer la Chine en prenant publiquement parti pour Washington », a déclaré Qian.

Les observateurs ont attribué l'échec des États-Unis à intégrer la Corée du Sud à sa stratégie indo-pacifique, toujours orientée vers un programme «américain d'abord», et aussi parce que Washington a du mal à présenter un plan clair pour traiter la question de la péninsule coréenne. Ces deux éléments ont empêché Séoul de se rapprocher de Washington.

"Je doute sérieusement de la quantité réelle de ressources que les États-Unis sont disposés à investir, car ils sont enlisés dans leur retrait du Moyen-Orient, s'attaquant à des problèmes intérieurs tels que la pandémie de COVID-19 et sauvant leur économie atone", a déclaré Yang, notant que une alliance solide n'est pas formée sur la base d'un «discours du bout des lèvres».

Alors que la Chine reste ferme sur sa voie de développement, continue d'ouvrir et d'étendre la coopération gagnant-gagnant avec d'autres pays, «l'alliance fragile d'une petite coterie» des États-Unis va bientôt s'effondrer, selon Yang.

Un Japon «sournois»

Contrairement à l'Inde et à la Corée du Sud, le Japon est tombé sous le charme des États-Unis «du bout des lèvres» et se présente soudain comme «l'avant-garde anti-Chine» dans cette région.

À la fin du voyage de Blinken et Austin au Japon, Tokyo et Washington ont publié une déclaration commune disant que «les États-Unis et le Japon ont reconnu que le comportement de la Chine, lorsqu'il est incompatible avec l'ordre international existant, présente des défis politiques, économiques, militaires et technologiques».

Blinken a déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion que leur réunion couvrait non seulement les îles Diaoyu, où la Chine et le Japon ont des différends, mais aussi Hong Kong et le Xinjiang, sur lesquels le Japon critique rarement ouvertement la Chine.

Le gouvernement japonais a toujours dit, de manière très médiatisée, de traiter séparément les questions politiques, diplomatiques et économiques. La collaboration avec les États-Unis pour contenir une Chine montante, tout en profitant du développement de la Chine, est au cœur de cette politique, a déclaré Lü Chao, membre de l'Académie des sciences sociales du Liaoning, au Global Times.

Lü a déclaré qu'à ce stade, le Japon a finalement enlevé son masque d'hypocrite et s'est rangé du côté des États-Unis pour contrer la Chine. "La Chine devrait riposter durement au Japon et ne pas lui permettre de profiter économiquement de Pékin tout en critiquant ouvertement les affaires intérieures de la Chine."

Citant plusieurs sources gouvernementales, le japonais Kyodo News a rapporté que les chefs de la défense japonais et américains ont convenu lors de leur réunion de la semaine dernière de coopérer étroitement en cas d'affrontement militaire entre la Chine continentale et l'île de Taiwan.

Il n'y a pas eu de discussion sur la manière dont leurs pays devraient coordonner leur réponse à une telle urgence, a déclaré l'agence de presse.

Les relations sino-japonaises s'envoleront brusquement si le Japon s'impliquait dans la question de Taiwan, a déclaré Song Zhongping, un expert militaire et commentateur chinois, notant que les exercices militaires menés par l'Armée populaire de libération chinoise près du détroit de Taiwan visent en partie contre l'intervention des États-Unis. , mais s'ils sont confirmés, des exercices ciblant l'alliance américano-japonaise pourraient également être programmés, pour planifier le pire.

La question de Taiwan est la question fondamentale, et toute ingérence militaire étrangère invitera les représailles les plus féroces de la Chine, encore plus féroces que celle de la guerre pour résister à l'agression américaine et aider la Corée, a averti Yang.

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Xuan
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   Posté le 27-03-2021 à 19:24:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'impérialisme US divise le monde en deux


Trump avait initié la guerre hors limite contre la Chine. Biden l'étend et crée deux axes.

D'une part il tente de reconstituer l'unité du second monde. Et d'autre part il désigne plusieurs cibles - toujours les mêmes - les pays émergents avec la Chine à leur tête.

On observe que deux camps se constituent autour de contradictions plus ou moins profondes.
Après la visite de Lavrov en Chine, la Chine vient de signer un pacte de 25 ans en Iran.

Les contradictions atteignent un stade antagonique qui va peut-être vers la guerre. On ne peut pas dire encore si les pays impérialistes iront à ce point ou si le front émergent sous la direction de la Chine l'empêchera.

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   Posté le 03-04-2021 à 20:48:41   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Les Américains sont en train de préparer l Ukraine à une guerre contre la Fédération de Russie pour récupérer le Donbass et la Crimée.les accusations délirantes selon lesquelles le Kremlin veut "envahir l est de l Ukraine" sont sans fondements,sinon Poutine en aurait profité pendant le mandat de Trump,qui a mené une politique isolationniste,il ne s est même pas déplacé en Europe lors de l intégration atlantiste de la Macédoine du Nord.il ne lui manque plus que la petite moustache et le "Wollen sie den Totalen Krieg"à ce fou de Joe Biden...


Edité le 03-04-2021 à 21:24:57 par marquetalia




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   Posté le 03-04-2021 à 21:07:12   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Les impérialistes américains vont en profiter pour écraser en Moldavie les enclaves que sont la Transnistrie-sous embargo de l Ukraine frontaliere-,la Gagaouzie et le petit territoire peuplé de Bulgares,pour intégrer Chisinau à l OTAN.


Edité le 03-04-2021 à 21:13:40 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 07-04-2021 à 19:33:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

On note la participation active de la France contre l'Iran et sous autorité US dans cette opération.

Joe Biden recrute les alliés


L’art de la guerre
Par Manlio Dinucci
Mondialisation.ca, 06 avril 2021 https://www.mondialisation.ca/joe-biden-recrute-les-allies/5655255
ilmanifesto.it


Joe Biden l’avait annoncé dans son programme électoral : “Alors que le président Trump a abandonné les alliés et partenaires, et abdiqué le leadership américain, comme président je ferais immédiatement des avancées pour rénover les alliances des États-Unis, afin que l’Amérique, une fois de plus, conduise le monde” (il manifesto, 10 novembre 2020).
Promesse tenue. Le porte-avions Dwight D. Eisenhower et son groupe de bataille, composé de 5 unités lance-missiles, ont “attaqué depuis la Méditerranée Orientale des positions de l’État Islamique en Syrie et Irak” parce que ce dernier “ a revendiqué une attaque à Palma au Mozambique” . C’est ce que communique officiellement l’U.S. Navy le 31 mars, sans expliquer comment l’Isis, battue en Syrie et ailleurs surtout à la suite de l’intervention russe, réapparait maintenant menaçant avec une surprenante ponctualité.

Après avoir lancé l’attaque de Méditerranée Orientale -aire des Forces navales du Commandement Européen des États-Unis, avec quartier-général à Naples-Capodichino – le porte-avion Eisenhower a traversé le 2 avril le tout juste ré-ouvert Canal de Suez, entrant dans l’aire du Commandement Central USA qui comprend le Golfe Persique. Il s’est alors joint au porte-avions français Charles de Gaulle qui, sur requête de Washington, a pris le 31 mars le commandement de la Task Force 50 du Commandement Central USA, déployé non pas contre l’Isis mais en réalité contre l’Iran. Le fait que Washington ait demandé à Paris de conduire avec son navire amiral une force navale étasunienne entre dans la politique de la présidence Biden, qui conserve de toutes façons le contrôle de la chaîne de commandement puisque la Task Force 50 dépend du Commandement Central USA.

Confirmation est donnée par l’exercice Warfighter qui, planifié par l’Armée étasunienne, est effectué du 6 au 15 avril par des divisions étasuniennes, françaises et britanniques à Fort Hood et Fort Bliss au Texas, à Fort Bragg en Caroline du Nord, et à Grafenwoehr en Allemagne. Dans cet exercice, des brigades françaises et britanniques opèrent à l’intérieur d’une division USA, tandis que des brigades USA opèrent à l’intérieur de divisions françaises et britanniques, toujours cependant selon le plan USA. Le Warfighter intègre le grand exercice en cours Defender-Europe 21, que l’Armée USA en Europe et Afrique effectue jusqu’à fin juin avec des alliés européens et africains, pour montrer “la capacité des États-Unis à être un partenaire stratégique dans les Balkans et en Mer Noire, dans le Caucase, en Ukraine et Afrique” .

Participe au Defender-Europe 21 le Vème Corps de l’Armée USA qui, à peine réactivé à Fort Knox dans le Kentucky, a constitué son propre quartier-général avancé à Poznan en Pologne, d’où il commande les opérations contre la Russie. Le 31 mars, sur requête étasunienne, le général polonais Adam Joks a été nommé vice-commandant du Vème Corps de l’Armée USA. “C’est la première fois -communique l’Ambassade USA à Varsovie- qu’un général polonais entre dans la structure de commandement militaire des États-Unis” . Autrement dit, le général Adam Joks continue à faire partie de l’armée polonaise mais, en tant que vice-commandant du Vème Corps USA, il dépend directement de la chaîne de commandement que dirige le Président des États-Unis.

Dans la même politique entrent les nouvelles Brigades d’assistance des forces de sécurité, unités spéciales de l’Armée USA qui “organisent, entraînent, équipent et conseillent des forces de sécurité étrangères”. Elles sont engagées “ en soutien d’une autorité légitime de gouvernement” au Moyen-Orient, Asie, Afrique, Amérique latine et Europe, actuellement dans le cadre du Defender-Europe. Elles sont un instrument efficace pour lancer, sous couvert d’”assistance”, des opérations militaires de fait sous commandement USA. Cela explique pourquoi, après une relative trêve, le chef d’état-major ukrainien, Ruslan Khomchak, a déclaré le 1er avril que l’armée de Kiev “ est en train de se préparer pour l’offensive en Ukraine orientale” , c’est-à-dire contre la population russe du Donbass, en utilisant aussi “des forces de défense territoriale” (comme le régiment néo-nazi Azov), et que dans cette opération “est prévue la participation d’alliés OTAN” .

Manlio Dinucci

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   Posté le 10-04-2021 à 05:27:58   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

On comprend mieux maintenant le mutisme de Biden face à l épuration ethnique au Nagorny Karabakh,la Turquie permet aux Etats uniens d accéder à la Mer noire militairement,pour y déployer sa marine afin de décourager le Kremlin d aider le peuple du Donbass.

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   Posté le 10-04-2021 à 13:47:35   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les USA préparent la guerre


Malheureusement cette vidéo est en anglais, mai son saisit le sens général
La guerre qui vient

Le film de John Pilger sur les crimes commis en Asie-Pacifique et sur l'agression de l'ouest en Asie dont la prochaine cible est la Chine.
Un rappel du test de la bombe nucléaire sur l'atoll de Bikini et ses habitants.
Aujourd'hui le risque d'une guerre nucléaire existe.

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   Posté le 10-04-2021 à 20:58:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Des navires de guerre américains ont mis le cap sur la mer Noire au milieu d'une confrontation avec la Russie sur le conflit militaire dans l'est de l'Ukraine, rapportent des diplomates turcs

10/04/2021

9 avr.2021 http://www.defenddemocracy.press/us-warships-set-sail-for-black-sea-amid-stand-off-with-russia-over-military-conflict-in-eastern-ukraine-turkish-diplomats-report/

Les marins américains ont mis le cap sur la mer Noire, au large de la côte sud de la Russie, dans une démarche largement considérée comme une manifestation de soutien à l'Ukraine, où les combats entre les forces de Kiev et les milices séparatistes se sont aggravés ces dernières semaines.

Vendredi, une source au ministère turc des Affaires étrangères a déclaré à TASS qu'elle avait reçu une notification de Washington selon laquelle deux navires de guerre américains passeraient par le détroit du Bosphore et se dirigeraient vers la mer Noire. En vertu du droit international, Ankara contrôle l'accès à la masse d'eau intérieure pour certains types de navires, y compris les navires de la marine.

Conformément à ces conventions, les envoyés turcs affirment qu'ils «ont été informés par la voie diplomatique il y a 15 jours que deux navires de guerre américains entreraient en mer Noire. Les navires y resteront jusqu'au 4 mai » , a déclaré le responsable anonyme. Le voyage emmènera les équipages à près de 15 000 kilomètres de la côte est de l'Amérique, près des côtes de l'Ukraine et de la Russie, y compris la péninsule sensible et controversée de Crimée.
Depuis lors, les navires ont été nommés par le réseau d'information NTV basé à Istanbul comme l'USS Roosevelt, un destroyer de classe Arleigh Burke, et l'USS Donald Cook, un destroyer à missiles guidés qui avait été précédemment intercepté par des jets russes au large de Kaliningrad. dans la mer Baltique.
La manœuvre intervient dans un conflit militaire qui s'intensifie à l'est de l'Ukraine entre l'armée de Kiev et les forces séparatistes du Donbass, soutenues par Moscou. Le Kremlin a qualifié la situation d ' «effrayante» et s'est entretenu cette semaine avec ses homologues de Washington pour «expliquer» la situation.

Les États-Unis, cependant, ont mis en avant des informations «crédibles» faisant état de troupes russes massées aux frontières avec l'Ukraine, et le porte-parole du département d'État Ned Price a lancé un «appel à la Russie pour qu'elle s'abstienne de toute escalade» .

Vendredi, le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes que «la situation sur la ligne de contact en Ukraine est extrêmement instable» , a-t- il déclaré. «La dynamique de l'évolution de cet état de fait et le comportement de la partie ukrainienne créent le danger d'une reprise des hostilités à grande échelle.»
En cas d'une offensive ou d'une nouvelle escalade des combats, «tous les pays, y compris la Russie, prendraient des mesures pour empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent », a déclaré le responsable.

En février, la Russie a averti que les exercices navals américains en mer Noire compromettaient la stabilité de la région et pourraient conduire à un désastre. En réponse à un groupe de navires de guerre américains annonçant les exercices, l'ambassade de Moscou à Washington a déclaré: «On dirait que la 6e flotte américaine a hâte de trouver un ennemi dans la mer Noire. Il cherche désespérément un prétexte - maintenant ouvertement sous la bannière des exercices de guerre - pour intensifier sa présence dans la région.

Publié sur www.rt.com

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   Posté le 12-04-2021 à 00:05:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Trump demande un budget militaire de 753 milliards de dollars pour le prochain exercice, dont 715 milliards iront au Pentagone.

C'est un budget en augmentation par rapport à celui de Trump (740 milliards de dollars dont 704 milliards pour le Pentagone)

Une grande partie de l'opposition contre la demande de Biden est venue de personnalités au sein de son propre Parti démocrate, qui a averti qu'un budget aussi élevé serait «inacceptable» et une «grave erreur» alors que le monde lutte actuellement pour lutter contre Covid-19. http://www.defenddemocracy.press/unacceptable-biden-experiences-heavy-pressure-from-within-his-own-party-after-requesting-huge-715bn-pentagon-budget/

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   Posté le 22-04-2021 à 08:37:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

J'invite à lire attentivement ce texte très dense et assez exhaustif sur la guerre hors limites en cours.

13 avril 2021

La "nouvelle" politique étrangère US peut-elle casser des briques ? 1ère partie (1)


Jean-Pierre PAGE, Bruno DRWESKI
L’épidémie mondiale que nous traversons constitue un formidable révélateur des tares du capitalisme mondialisé. Pour la ploutocratie qui gouverne il importe de concevoir la parade ! C’est ce qu’elle fait par le mensonge, la diversion, la division, la violence. C’est le cas avec ce que l’on nomme « la nouvelle guerre froide » contre la Chine. Mais qu’en est-il en réalité ?

En fait, on assiste à une diabolisation(2) qui va de l’ignorance, à l’irrationnel et même parfois au fanatisme. « La guerre n’est-elle pas la poursuite de l’activité politique par d’autres moyens ! »(3). Cette campagne internationale dont l’origine est nord américaine bénéficie d’une mobilisation politicienne sans précédents qui va de l’extrême gauche à l’extrême droite et de moyens médiatiques considérables(4) . De nombreux centres de recherches, des fondations, des institutions, de prétendus experts aux ressources étendues, des organisations non gouvernementales(ONG) se préoccupent et travaillent pour élaborer des stratégies afin de contrer les progrès incontestables de la Chine. Après Donald Trump, l’élection de Joe Biden permet ainsi de rééquiper politiquement et idéologiquement la « nouvelle » politique étrangère américaine en quête de légitimité. Il importe donc de saisir la portée et la signification de cette activité fébrile contre la Chine ! C’est l’objectif de cette contribution au débat.

Fin janvier 2021, le très influent « think tank » « Atlantic Council"(5) publiait un important document de presque 200 pages sur les orientations politiques que devraient suivre les Etats-Unis à l’égard de la Chine pour les 30 prochaines années. Son auteur a voulu rester anonyme. Pourtant, il lui a donné le nom de « The Longer Telegram »(6) en référence au « Long Telegram » du diplomate américain George Kennan qui à Moscou en 1946 en l’absence de son ambassadeur avait produit, « une note de service » prospective sur l’Union Soviétique et les relations soviéto-américaines. Elle fût reprise par la prestigieuse revue « Foreign Affairs ». Dans les deux cas, il s’agit toujours d’une approche conflictuelle à travers la concurrence entre deux systèmes, l’adversaire désigné quant à lui est toujours le communisme. Mais le rapport entre les deux documents de références s’arrête là d’autant qu’il s’agit de deux pays, de deux histoires, de deux partis et d’un contexte bien différent. La situation de l’URSS au sortir de la seconde guerre mondiale, caractérisée par son aura internationale comme par les importants sacrifices qui furent les siens et aujourd’hui la Chine, en pleine ascension économique et politique ne sont en rien comparable, même si les finalités proclamées par ces deux pays, mais en des époques fondamentalement différentes demeurent voisines. Le « Long Telegram » de George Kennan préfigurait ce que serait « la guerre froide », « the Longer Telegram » propose un mode d’emploi pour une « nouvelle guerre froide » et dont l’affrontement à ce stade, se fera sur l’économie, le militaire, la politique et surtout l’idéologie.

La vision de l’Atlantic Council se veut anticipatrice, elle recommande de suivre une feuille de route avec des objectifs, des moyens, un agenda. Pour sa mise en œuvre, celui-ci souhaite la recherche d’une identité de vue et d’action entre républicains et démocrates. Ce qui ne devrait pas être une tâche très difficile. A ce stade et sur ce sujet les différences d’approches entre les deux partis sont insignifiantes. Cela a déjà permis d’influencer l’orientation donnée à la composition de la nouvelle équipe en place à Washington. Ce sera donc la mission du tandem chargé de la mise en œuvre de la politique US à savoir : Anthony Blinken aux affaires étrangères et Susan Rice aux affaires intérieures, voire du trio, si l’on y ajoute Jake Sullivan, le principal conseiller de Joe Biden pour la sécurité nationale, chargé de chapeauter les deux précédents, voir du quartet si l’on complète avec Samantha Power nouvelle patronne de US Aid aux 20 milliards de dollars de budget. Tous et toutes sont des fidèles parmi les fidèles de Barack Obama.

Avant d’étudier plus en détails l’attitude que veulent observer au cours des prochaines années les Etats-Unis envers la Chine mais aussi la Russie, qui sont désormais les deux ennemis stratégiques officiels, il convient de faire un tour d’horizon de la vision globale des défis mondiaux qui dominent la réflexion sur les bords du Potomac. Cela vaut pour l’attitude de certains pays jugés plus stratégiques que d’autres à l’égard de la confrontation entre Washington, Pékin et Moscou (7)

Pour une opinion publique nord américaine qui est divisée, polarisée, en proie au désarroi et aux doutes sur elle-même, la crise systémique du capitalisme est bien celle des pays du nord, elle est marquée par la tendance à la baisse des taux de profits qui est désormais une réalité. Cela exige pour l’administration étatsunienne de trouver une cause à défendre et un ou des ennemis crédibles à désigner. Comme l’a fait remarqué Jake Sullivan « Il faut s’interroger pourquoi beaucoup trop de gens pensent que la méthode pour résoudre le problème de la pandémie de covid 19 est autrement plus efficace en Chine que les préconisations libérales aux Etats-Unis" Elles ont provoqué un désastre humain difficilement contestable. Il en conclut donc : « Il faut remettre de l’ordre dans la maison ». Il faut pour cela coordonner autrement et plus efficacement politique intérieure et politique étrangère. « La politique étrangère, c’est de la politique intérieure et la politique intérieure, c’est de la politique étrangère » précise t-il. Ce qui tant à démontrer que la rupture formelle avec la logique précédente du président Trump "America first » n’est peut-être pas aussi évidente qu’on l’avait annoncé pour les besoins de la propagande. On en tiendra compte, même si on emploiera sans doute des formes plus respectueuses des us et coutumes des salons et des universités de Nouvelle-Angleterre. Un autre langage, certes, mais aussi des moyens renouvelés de négociations et/ou de pressions sur les Etats étrangers qu’ils soient « alliés/vassaux », ou « ennemis ».

Les adversaires déclarés des Etats-Unis

Concernant la Chine et la Russie Jake Sullivan et la nouvelle administration Biden/Harris les considère dorénavant comme des outsiders influençant et agissant directement sur la politique intérieure américaine. Ceci, témoigne de la vision paranoïaque d’un empire affaibli qui voit partout des états dûment désignés profiter de ses faiblesses et des oppositions régnant à l’intérieur de ses frontières. Sans complexes et avec arrogance, le « deep state « dénonce, tout en prétendant exercer un « leadership » naturel sur le monde entier. En fait, ce qui semble choquer particulièrement Jake Sullivan c’est que « La Chine fait essentiellement valoir que le modèle chinois est meilleur que le modèle américain. Elle (la Chine) pointe du doigt les dysfonctionnements et les divisions aux Etats-Unis ». Chose visiblement incompréhensible dans un pays dont le peuple a été élevé depuis deux cent ans dans la certitude de son invincibilité, de son exceptionnalité, de sa mission planétaire divine et de sa « destinée manifeste », car c’est bien connu, « Only god can save America » !

Parmi les menaces « intérieures », Jake Sullivan constate que désormais les USA ne sont plus protégés des courants internationaux et qu’ils sont eux-aussi menacés par un extrémisme violent quelque soit la forme et l’origine de celui-ci. C’est sans doute là, ou l’on voit une nette différenciation de discours par rapport à celui de l’administration Trump/Pompeo. Ces derniers, demeure accusée d’avoir introduit un climat d’incohérences, de chaos, de divisions irréconciliables voire de guerre civile larvée, dans un pays qui sans ironie et selon ses dirigeants demeure perpétuellement l’exemple par excellence de la cohésion basée sur les valeurs de « l’individualisme », de « la libre entreprise » à la base de « l’American way of life ». Alors qu’en réalité la violence a toujours fait partie des éléments centraux de cette société américaine bâtie sur les inégalités, la régression sociale, le génocide des autochtones, le travail des esclaves, la surexploitation, la marginalisation et l’exclusion des nouveaux immigrés, sans parler de la circulation de 300 millions d’armes à feu dans la population au nom d’un droit imprescriptible inclut dans la constitution américaine.

Ainsi, par exemple on constate aux Etats-Unis le retour de l’image simpliste reprenant les anciens poncifs du « péril jaune » à nouveau associé à celui de la « Chine rouge ». Les agressions racistes contre des membres de la communauté asiatique se sont ainsi multipliées. Elles sont typiques de la manière dont ce pays a toujours traité les minorités. Selon une étude récente, environ 70% des américano asiatiques déclarent avoir été agressés entre février 2020 et mars 2021 .(8)

C’est dans ce contexte que Jake Sullivan semble avoir découvert l’isolement international des Etats-Unis apparu spectaculairement sous Georges Bush Jr. et plus récemment sous la présidence Trump. D’où la nécessité de ramener au bercail des « alliés » considérés comme des « juniors partners » qu’on aurait pendant trop longtemps ignorés, négligés et laissés gambader hors contrôle. La nouvelle administration semble consciente du fait qu’elle ne peut plus avancer seule et qu’elle a besoin de l’aide impérative de ses partenaires/vassaux, « Nous serons plus efficaces pour faire avancer notre vision d’une société libre, prospère et équitable si nous le faisons en collaboration avec nos alliés et partenaires démocratiques ». Démocratie à géométrie variable puisqu’elle décrète autoritaires les régimes qui ne conviennent pas à l’hégémonisme américain tout en regardant ailleurs lorsque des violations des droits démocratiques se produisent chez un de ses protégés ou aux Etats-Unis eux-mêmes.

Par ailleurs, Jake Sullivan cherche à rassurer et à se rassurer lui même sur la puissance de son pays en s’appuyant sur les chiffres d’une économie calculée en fonction de critères mélangeant production de biens durables et nécessaires, production de biens inutiles et superflus ou production de « valeurs virtuelles » dont la pérennité est de plus en plus contestable. Si l’on accepte les méthodes utilisées pour quantifier sa puissance économique, les USA représenteraient donc encore un quart de l’économie mondiale, ce qui justifierait toujours et encore la défense d’un mode de vie pour qui, « in god we trust ! »
Si l’on observe outre la Chine et la Russie la liste des ennemis déclarés et des états parias par « l’homme fort » de la nouvelle administration, c’est plutôt une impression de continuité dans la finalité du projet US, même si l’on peut percevoir des nuances, des inflexions. Si des ruptures existent dans la forme entre l’équipe Trump/Pompeo et l’équipe Biden/Harris, le fond quant à lui ne varie pas. Ainsi par exemple, on trouve toujours dans la cible, Iran, Syrie, Erythrée, Biélorussie, Corée du Nord, Nicaragua, Venezuela, Palestine et bien sûr toujours Cuba. L’ordre de ces pays pourra peut-être un peu changer mais ce sont sans doute à partir de ceux qui suivent sur la liste où l’on pourra percevoir quelques changements, entre « ennemis » déclarés, partenaires à trouver ou retrouver.

En ce qui concerne, la Chine, soyons clairs, Washington entend mettre en œuvre une stratégie de déstabilisation Plus qu’un changement de régime ce qui est visé est le changement d’un système dirigé par le Parti Communiste Chinois. Elle considère cette mission comme le défi plus important qu’elle doit affronter. Comme l’a déclarer Joe Biden : « La Chine est le plus grand test géopolitique de ce siècle ». Il a insisté, « la lutte sera intense. Il nous faut nous dresser contre les abus et la contrainte du gouvernement chinois qui sabote les fondements du système économique mondial. » (9)

A ceux qui s’interrogent pour savoir si il s’agit d’une « nouvelle guerre froide », il faut répondre qu’il s’agit d’une guerre tout simplement, une « guerre hors limites » (10) qui déjà n’est plus une guerre par anticipation.

Selon l’Atlantic Council, les Etats-Unis doivent prendre en compte dans leur vision l’enjeu capital des droits de l’homme, les risques de tensions et de guerre, et le futur de la direction du Parti Communiste Chinois. Sont donc concernées en priorité les populations de territoires auxquels il faut « porter assistance » et assurer une défense inconditionnelle. C’est le cas du Xinjiang, du Tibet, de Hong Kong ou de Taïwan et même d’ilots en mer du de Chine du Sud et de l’Est victimes de la prétendue violence et des prétentions territoriales de Pékin. Dans cette nomenclature on ne saurait oublier le rôle que l’on fait jouer à certaines sectes religieuses comme la Falun Gong.

On remarquera que toutes les régions chinoises visées par ailleurs demeurent les « portes d’entrée privilégiées » des ambitions nord américaines. La logique suivie par les Etats-Unis ressemble fort à la tentative de mise en place d’un méga blocus. Pour la Chine elles représentent des voies d’accès au monde ainsi en est-il du Xinjiang et du projet pharaonique de « la route de la soie » au budget de 1600 milliards de dollars sans conditionnalités soit 10 fois plus que ce que fut avec des conditionnalités écrasantes le plan Marshall à la fin de la seconde guerre mondiale .

Dans sa nouvelle politique, Washington entend affiner l’approche brutale et caricaturale de Mike Pompeo et de sa croisade évangéliste contre le communisme chinois(11) . Le Longer Telegram, a quant à lui une approche qui se veut plus sophistiquée, elle veut tenir compte des prétendues différences d’approche et des supposés luttes de tendances au sein du cercle dirigeant du parti communiste chinois. Pour l’Atlantic Council c’est une certitude, en 2050 les Etats Unis et ses principaux alliés domineront le rapport des forces mondial et régional. La Chine aura été dissuadée de toutes actions militaires contre Taiwan ou d’autres territoires. Ce qui conduit à prévoir que « Xi aura été remplacé par une direction du parti plus modérée et que les Chinois eux-mêmes seront arrivés a mettre en cause le règne centenaire du Parti communiste ». Pour ce discours incantatoire et volontariste tout en forme de croyance, il n’est laissé aucun espace aux doutes et aux incertitudes « la longue civilisation chinoise ne peut être condamnée à un futur autoritaire » aime à conclure le Longer Telegram.(12)

Cette approche un peu puérile, est très significative et au fond très défensive, car elle démontre l’incapacité des Etats-Unis à se remettre en cause et à atteindre le cœur des institutions de la Chine, la société chinoise elle même, son économie. Economie, que l’Atlantic Council associe à l’illibéralisme au rôle omniprésent de l’Etat et à son système politique, c’est à dire la fonction dirigeante du parti communiste, son idéologie, ses dirigeants au premier rang desquels Xi Jiping présenté comme le partisan d’une interprétation classique du marxisme léninisme et d’un culte de la personnalité comparable à celui de Mao Tse-Tung. Au fond 75 ans après le Long Telegram de Georges Kennan, Les Etats-Unis en sont réduits à se référer à la même approche, celle d’une idéologie conservatrice qui consiste a regarder dans le rétroviseur en ratiocinant et en ignorant par aveuglement en quoi le monde a changé.

Avant d’examiner plus en détail la cible chinoise et la façon dont Washington veut affronter ce challenge de taille il faut essayer de voir comment est envisagé le traitement de deux autres « ennemis de l’Amérique » : la Russie et l’Iran dont les relations avec Pékin sont stratégiques sur l’échiquier mondial. En effet, l’évolution de ces alliances particulières confirme les mises en gardes que Zbignew Brzezinski avait lancé voici plus de vingt ans et de manière prémonitoire aux différentes administrations US. Pour éviter un scénario catastrophe disait-il, il faut empêcher et à n’importe quel prix que se réalise contre nous, une alliance anti hégémonique entre ces trois pays, d’autant qu’elles pourraient en annoncer d’autres.(13) Le problème aujourd’hui c’est qu’est devenue réalité la prévision de ce stratège qui avait contribué de main de maître au départ et à l’humiliation de l’URSS en l’Afghanistan.

La Russie

Concernant ce pays réémergeant, l’administration Biden et les caciques du Parti Démocrate ont critiqué l’équipe Trump pour avoir maintenu des rapports avec la Russie sans rien obtenir d’elle en échange. Cela aurait été expliqué à travers une ingérence russe tolérée voire encouragée par l’ex-président notamment dans le cadre des élections présidentielles autant que dans l’occupation du Capitole ou encore dans l’ampleur des manifestations entrainées par l’assassinat de Georges Floyd .(15) Susan Rice avait vu dans les protestations de masse à travers tout le pays, la marque d’un Vladimir Poutine tirant les ficelles.(14) C’est sans doute pourquoi Joe Biden a évoqué la personnalité de ce dernier comme celle « d’un tueur, qui en paiera les conséquences » (16) .On devrait donc logiquement s’attendre à la multiplication d’actions hostiles visant Moscou dans l’espoir de voir ce pays se soumettre aux règles édictées par Washington. Il est remarquable de constater que plus la Russie fait l’objet de mise en cause et de sanctions plus celle-ci se rapproche de la Chine. Henry Kissinger avait l’habitude de dire que les Etats-Unis se devraient d’avoir à l’égard de la Chine des relations qui soient plus fortes qu’entre la Chine et la Russie.

Là encore les faits confirment les réflexions pertinentes de « Dear Henry » si l’on s’en tient à ce que vient utilement de rappeler l’importante et stratégique rencontre des deux ministres des affaires étrangères russe et chinois Serguei Lavrov et Wang Yi à Guilin en Chine du Sud .(17) Celle-ci a permis de réaffirmer à travers la coopération stratégique entre les deux pays, une profonde identité de vue et toute l’importance du travail en faveur du développement du multilatéralisme dans les relations internationales ! Elle a également montré clairement aux Occidentaux que leur prétendue défense des droits de l’homme ne visait pas à assurer la promotion de ceux-ci mais à en faire une arme idéologique au service de leur hégémonie. Dans une récente et brillant interview Serguey Lavrov revient sur les relations entre la Chine et la Russie « Beaucoup écrivent aujourd’hui que les Etats-Unis commettent une erreur stratégique en déployant des efforts contre la Russie et la Chine à la fois, catalysant ainsi notre rapprochement. Moscou et Pékin ne s’allient contre personne ! » (18)

L’importante déclaration commune entre la Russie et la Chine, a été faite quelques jours après la première conférence de haut niveau du sommet d’Anchorage entre les Etats-Unis et la Chine(19) . A cette occasion cette dernière a fait preuve d’une grande fermeté quant aux principes qui guident son action. Elle a réfuté les arguments et surtout les provocations, inédites dans ce genre de rencontre diplomatique, de la délégation nord américaine en invitant celle-ci à regarder de plus près la situation des droits de l’homme aux Etats-Unis. « Le parti communiste chinois n’est pas responsable des problèmes raciaux aux USA » a déclaré Yang Jiechi (20) qui dirigeait la délégation chinoise, invitant les USA à « abandonner leur mentalité de guerre froide ».

Dans ces conditions, la proposition faite à la Russie par Joe Biden de prolonger l’accord START sur les armes nucléaires peut apparaître comme la carotte que l’on agite envers le locataire du Kremlin pour l’amener sans doute à s’éloigner quelque peu de son allié chinois. Mais que peuvent lui proposer les Etats-Unis en échange ? Les Russes semblent avoir été définitivement échaudés dans leurs désirs de rejoindre le camp occidental et la dernière intervention de Vladimir Poutine lors du forum virtuel de Davos semble confirmer cette ligne. On peut néanmoins voir dans cette proposition de prolonger les accords type START, une volonté d’empêcher que les tensions internationales n’échappe pas aux puissances nucléaires.

En tous cas, les discours tenu par Jake Sullivan et Joe Biden au sommet de l’OTAN ou à celui des chefs d’états de la « Quad »(21) semble indiquer clairement que derrière les apparences de dialogue se met progressivement en place les nouvelles règles que Washington veut dorénavant suivre, faire appliquer par ses partenaires et imposer à ses adversaires. Pour cela les USA veulent instrumentaliser certaines institutions internationales comme le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en y reprenant leur place, et prendre en mains solidement les rapports avec ses alliés/vassaux au sein de l’OTAN et de la Quad, cette OTAN du sud.

Cela s’accorde avec la récente réunion de ces deux alliances centrée sur le « danger planétaire » que représenterait Pékin. Pour les vassaux européens qui se sont ralliés sans hésitations, Washington a mis dans la balance la menace que la Russie fait peser sur la sécurité en Europe. C’est le cas également et concrètement à travers les récentes initiatives militaires de la Quad, en particulier en mer de Chine et dans le golfe du Bengale qui mobilise différents pays, y compris la marine française. Ainsi deux bâtiments de guerre dont un sous- marin nucléaire ont navigués en février 2020 en mer de Chine méridionale dans des eaux entourant des ilots revendiquées par la Chine(22) . La France d’Emmanuel Macron revendique elle aussi le concept stratégique de « zone indopacifique », rappelons qu’en avril 2019 des incidents maritimes avaient eu lieu dans le détroit de Taiwan entre des navires français et chinois. Et ce serait la Chine qui serait agressive ? Que se passerait-il alors si des sous-marins nucléaires chinois circulaient à proximité de la rade de Brest ?

L’Iran

L’épineuse question des relations avec l’Iran avait servi à Trump de moyen pour chercher à s’affirmer sur la scène internationale et face à son opinion intérieure dans le but de renforcer ses tropismes israélo-saoudiens et consolider l’appui du lobby juif en sa faveur. Il sera difficile pour Joe Biden de désamorcer ce facteur de tension tant la diabolisation de l’Iran a fait ses effets. Cette politique de sanctions renforcées coûte très cher au peuple iranien, alors que son intégration dans l’ensemble eurasien par ailleurs est bien engagée. En fait, toute la politique de Washington reste dictée par les impératifs des milieux néoconservateurs dont on connaît les liens avec Tel Aviv. Ceci est illustré par le rôle joué par la nouvelle vice présidente Kamalia Harris et même par la porte parle de la Maison Blanche Jan Psaki dont on vient d’apprendre sa relation directe avec une entreprise travaillant pour les services d’espionnages israéliens (23).

Cette préoccupation quasi obsessionnelle détermine la vision que les Etats-Unis ont du Proche et du Moyen Orient et ne pourra pas manquer d’avoir un impact prolongé aux dépens non seulement de l’Iran, mais de la stabilisation de l’Irak, de la Syrie, du Liban, des droits légitimes des Palestiniens comme des autres pays de l’aire arabe qui pourraient sans cela relever les défis de la paix et du développement. Même s’il est probable que les Etats-Unis cherchent désormais à se dégager formellement des liens trop unilatéraux qu’ils ont établis avec l’Arabie saoudite qui les a entraînés militairement dans leur guerre contre le Yémen. Cette décision a contribué à distendre les relations toutes aussi stratégiques pour les Etats-Unis qu’ils entretenaient avec la Turquie et même le Qatar.

Quant à la relation directe au Yémen, il faut noter la prise de distance officielle à l’égard du prince héritier saoudien du fait de son implication directe dans l’assassinat barbare du journaliste Khassoghi. Cette décision, une des premières de Joe Biden visait surtout à imager sa rupture avec Trump et masqué le fait que simultanément les USA ont renforcé leur logistique et leurs bases militaires en Arabie Saoudite pour contrer l’Iran et mettre celle-ci en garde.

Avec le désengagement militaire possible face aux Houtis (« Ansarullah » du Yémen, Washington prend un pari risqué. Dorénavant, en cas d’un tel laissez faire et Téhéran se retrouverait à la porte d’entrée de l’Arabie saoudite sur une bordure
géographique difficile à contrôler et cela évidemment est impensable. Le choix est plutôt de composer d’autant que cette guerre donne aux yeux du monde et particulièrement des arabes une image détestable de l’Arabie saoudite, de ses soutiens US et occidentaux.

L’objectif est donc reprendre la main. Y compris pour montrer qu’on est pas indiffèrent à l’effrayante situation d’une population yéménite affamée entre guerre et covid 19. On doit donc trouver un moyen permettant d’établir le contact avec l’opposition yéménite qui fait face à un gouvernement officiel totalement isolé dans le pays et ainsi gagner du temps.

Le dossier yéménite va donc peser dans les discussions prochaines avec l’Iran, la Russie et la Chine. Au moment ou le dossier libanais devient lui-aussi de plus en plus difficile à gérer, entre la crise catastrophique de son système financier corrompu et le renforcement constant de la résistance libanaise. C’est un sujet sur lequel Joe Biden veut une avancée positive tout en protégeant ses arrières comme l’avait fait Obama. Sans compter qu’il sait qu’en embuscade, se tiennent les deux ennemis privilégiés. L’accord stratégique historique conclu récemment et pour 25 ans entre la Chine et l’Iran a du le lui rappelé. Celui-ci prévoit une importante coopération économique dans le domaine des transports, de l’énergie, des ports, et des services (24). Les routes de la soie y contribueront par ailleurs.

Pourtant, revenir à l’accord sur le nucléaire dénoncé par Trump sera difficile. On constate déjà une administration Biden qui a tendance à présenter l’Iran comme étant « significativement plus proche de produire l’arme nucléaire que lorsque la précédente administration s’est retirée du JCPOA » ,(25) ce qui est une manière de dire qu’on ne pourra pas revenir vers cet accord, même si la faute incombe clairement et entièrement aux Etats-Unis. Mais n’a-t-on jamais vu cet état reconnaître ses erreurs et y remédier ?

Notons enfin, le bombardement par l’aviation US en Syrie d’une installation censée être iranienne dans la nuit du 25 au 26 février 2021 . (26)Cet acte d’agression contre la souveraineté syrienne a voulu constituer un signal de fermeté en direction de l’Iran, de la Syrie, de la Russie, de la Chine et un message d’apaisement en direction de Tel Aviv et de Riyad.

Chine : mode d’emploi pour une stratégie globale ?

En fait, le Scowcroft Center de l’Atlantic Council a publié en moins de 3 mois plusieurs documents sur une stratégie globale à l’égard de la Chine. C’est le cas de l’important et anonyme Longer Telegram, déjà mentionné ici. C’est aussi le cas avec « A global strategy 2021, an Allied Strategy for China » en décembre 2020. Cette mission a été confiée à la collaboration d’experts des dix principaux pays de l’Atlantique nord, de l’océan indien et du Pacifique oriental sous la conduite de Matthew Kroenig et Jeffrey Cimmino (27 .Elle est préfacée par Joseph Nye.(28) Enfin, a été publié un plan baptisé « The China plan : A strategic blueprint for strategic competition » qui se veut un plan à long terme pour gérer l’ascension de la Chine.

En son temps, Barack Obama avait décidé une révision stratégique des priorités nord américaines, il avait exprimé une exigence : « Si nous ne fixons pas les règles, la Chine les fixera ». Cette orientation avait succédé à la stratégie « Hub and spoke »(29) en faveur d’alliances asymétriques dans la région asiatique. Les américains ont toujours eu du mal à gérer leurs relations avec les pays d’Asie, qui si l’on peut dire se sentent avant toute chose asiatiques. Plus de 10 ans après, une chose est certaine, ces trois documents de l’Atlantic Council qui ont l’ambition de renouveler la vision stratégique des Etats-Unis cherchent à s’adapter et font beaucoup plus qu’opérer une mise à jour du « American Pivot to Asia » .(30) Pour y arriver la déstabilisation, le chaos est prévue comme méthode . Joe Biden ou plutôt son équipe auront donc la mission de « tenter » de mettre en œuvre cette stratégie dont la cheville ouvrière sera un expert parmi les experts : Kurt Campbell (31)qui devient ainsi le coordinateur de l’Indo Pacific au sein du Conseil de sécurité de la Maison Blanche.

Que faut-il retenir des document inspirés par le « Longer Telegram » ?

Une même volonté politique et une même philosophie mais avec des nuances allant de l’optimisme à un certain pessimisme, inspire ces trois contributions au débat stratégique US.

La nature du but choisi exige de mobiliser des alliés et partenaires partageant « les mêmes idées », celui de la défense du système néolibéral comme étant censé être le seul « fondé sur des règles ». C’est là peut-être là, la principale nouveauté par rapport à la période Trump. En fait, il s’agit, de la prise en charge par les Etats-Unis d’un constat qui touche à la conviction qu’ils ont de leur « exception ». « Seuls » ils veulent éviter la manière de Donald Trump mais toujours dans la mesure du possible de dicter au monde, à leurs concurrents et à leurs protégés, des conditions à prendre ou à laisser. La raison en est simple : les économies qui ont emprunté le chemin du néolibéralisme sans contrôle et sans frontières sont désormais toutes confrontées à une crise systémique révélée par l’épidémie mondiale. Les puissances occidentales disent vouloir donner la priorité à l’innovation, à « l’économie de l’intelligence »(32) , tout en réparant leurs infrastructures saccagées pour y substituer de nouvelles et donc en imaginant de nouvelles institutions pour soutenir la coopération « démocratique », alors même que tous les peuples doutent de plus en plus massivement de la représentativité et de la légitimité d’institutions formellement élues et de la logique du système lui-même.

Au lieu de faire le bilan de ces désastres successifs pour les peuples concernés et y compris pour la crédibilité des Etats-Unis eux-mêmes, ces documents dont Joseph Nye a préfacé l’un d’entre eux, suggèrent aux dirigeants occidentaux de rejouer une nouvelle partition qui ressemble sur de nombreux points aux précédentes.

Joseph Nye a ainsi par exemple imaginé l’image d’un ennemi en s’appuyant sur une hypothétique menace d’ « agression chinoise dans l’Indopacifique », nouveau concept géopolitique que l’on impose internationalement mais dont la carte exclut la Chine et dans une certaine mesure l’Asie elle-même et qui n’a d’intérêt que dans une perspective de blocus des capacités de développement et d’approvisionnement de celle-ci. En même temps et paradoxalement, Joseph Nye rêve de voir la Chine coopérer avec Washington « sur des questions d’intérêts communs, notamment la santé publique, l’économie mondiale, la non-prolifération et l’environnement mondial ». Il va même jusqu’à « accepter » l’idée que « la stratégie n’est pas la concurrence perpétuelle ou le renversement du Parti communiste chinois, mais plutôt de convaincre les dirigeants chinois que leurs intérêts sont mieux servis en coopérant au sein d’un système international fondé sur des règles, plutôt qu’en le remettant en question ».

C’est encore et toujours la même méthode d’un pays qui depuis la doctrine Monroe refuse d’admettre souveraineté, libre choix et indépendance de ceux qui refusent de se soumettre. Sauf que depuis cette époque le pré-carré étatsunien est passé du continent américain à l’ensemble de la planète ce qui n’est sans contribuer à essouffler « l’empire exceptionnel ».Les Etats-Unis ne sont-ils pas connus et reconnus comme un violeur impénitent de toutes législations internationales à commencer par la Charte des Nations-Unies, et qui font de l’ingérence une ligne de conduite et du chaos son modus operandi, politique qu’il a même théorisé à travers le concept de R2P (right to protect- droit à protéger)(33) . « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ». L’humoriste américain Dave Berry parlait des trois principes simples de la politique étrangère des Etats-Unis à la manière suivante « 1. Nul n’a le droit d’intervenir dans les affaires d’autrui. 2. Sauf nous ! 3. Ha ha ha ha ! »

A l’origine de la croissance économique chinoise.

Notons, que si les documents de l’Atlantic Council sont marqués par des formules somme toutes peu élaborées et répétitives, certaines tables statistiques qui y figurent présentent un grand intérêt et vont parfois à l’encontre des présupposés présentés. C’est ainsi que l’observation de la croissance économique de la Chine donne, par exemple, des chiffres de 16,94 % et de 19,3 % pour les années 1968 et 1969, époque de reprise économique à la fin de la révolution culturelle. Celle-ci montre l’essor de l’économie chinoise à partir de la valorisation des « réformes du marché » sous Deng Xiaoping, tout en ignorant le fait qu’elles ont été précédées par la construction de bases économiques et sociales importantes comme l’a démontré l’universitaire chinois Mobo Gao dans son ouvrage « Bataille pour le passé de la Chine, Mao Tsé-Toung et la révolution culturelle » .(34)

Après 1978, les Etats-Unis, et plus largement toutes les puissances capitalistes, s’étaient auto-persuadées que la Chine en introduisant les principes d’une économie de marché, même si elle était « encore » baptisée de socialiste et en renonçant à entonner des hymnes à la gloire du marxisme-léninisme et de la pensée Mao Tsé-toung, allait inévitablement évoluer vers « la fin de l’histoire communiste » et se convertir au capitalisme, au néolibéralisme « démocratique ». La rage actuelle visant la Chine et ses dirigeants vient donc aussi du fait qu’ayant jouer à merveille la partition de l’ouverture des marchés, ce pays est devenu un partenaire incontournable, pour certain un concurrent de taille et la plus grande puissance économique mondiale en devenir pour d’autres.(35)

Pourtant force était de constater que la Chine avait non seulement conservé ses structures politiques originelles tout en les modernisant, en sachant faire un bilan autocritique et tout particulièrement en tirant toutes les leçons des causes réelles de la chute de l’URSS. Ainsi, elle a continué à éduquer son peuple selon les méthodes d’analyses tirées du socialisme scientifique qui donnent sa légitimité, sa vitalité théorique créative et son efficacité au rôle et à l’action du Parti communiste chinois. La Chine, est devenue une économie puissante illustrée par sa résistance efficace à la crise mondiale des supprimes de 2006/2008 et sa spectaculaire reprise économique après la vague de Covid 19. C’est également vrai de son système politique et idéologique alternatif, capable de défier efficacement ses adversaires, ce qui à contrario constitue un facteur de délégitimation du système néolibéral(36) qui continue à dominer la planète. C’est donc bien à travers le mouvement du réel qu’est le communisme qu’on cherche à attaquer aussi la Chine, alors même que les dirigeants chinois soutiennent qu’ils n’en sont qu’à la phase de construction des bases du socialisme. Mais si les résultats spectaculaires du peuple Chinois font déjà peur à l’ordre encore dominant c’est qu’ils mettent en évidence la crise existentielle profonde du capitalisme lui-même.

Cela se vérifie d’ailleurs à travers la chute de crédibilité du dollar comme monnaie de référence, de plus en plus mise en cause par de nombreux pays. Avec la montée en puissance du yuan, plusieurs états, et institutions internationales comme l’ONU se prononcent en faveur d’un nouveau système de réserve mondial. Pendant que des voix autorisées défendent l’idée d’un retour à l’étalon or.(37) Le roi est donc nu et les Etats-Unis qui avaient annoncé en 1991 « la fin des idéologies » sont eux-mêmes amenés à lancer une nouvelle guerre idéologique contre la Chine populaire et son Parti communiste.

A suivre, fin de la première partie....

Jean-Pierre PAGE et Bruno DRVESKI

(1) Les moines du temple de Shaolin en Chine s’entrainent au Kung Fu et aux arts martiaux en cassant des briques avec la main, ou la tête.
(2) « Ouïghours, pour en finir avec les fake news » Maxime Vivas, le route de la soie, Editions, décembre 2020.
(3) Carl Von Clauzwitz (1780-1831) théoricien militaire prussien.
(4) « La fabrique de la Chine » Mobo Gao, Editions critiques, mars 2021
(5) L’Atlantic Council est un de plus influents « think tank » US, représenté sur les 5 continents. Sa structure européenne vient de publier une importante interview d’Emmanuel Macron. L’Atlantic Council est financé par les gouvernements de 25 états dont les USA , la Norvège ou les Emirats Arabes Unis et plusieurs sociétés multinationales Dans son directoire outre Brent Scowcroft qui fut le secrétaire à la sécurité de Georges Bush senior, on trouve Susan Rice, Peter Holbrook...un ancien secrétaire général de l’OTAN et une dizaine d’anciens patrons de la CIA.
(6) « Senator Dan Sullivan on The Longer Telegram and the need for a new American China strategy », Atlantic Council, 23 mars 20121.
(7) Jeff Seldin, « Biden’s National Security Approach Sees Merger of Foreign », Domestic Policy, January 29, 2021 08:49 PM https://webmail1h.orange.fr/webmail/fr_FR/read.html?FOLDER=UF_ACTION+R...
(8) « Etats-Unis : Les agressions contre les asiatiques pourraient faire le jeu de Pékin ». Les Echos, 31 mars 2021.
(9) « Pour les USA de Joe Biden, la Chine reste le plus grand défi du siècle », Asialyst, février 2021
(10) Quiao Liang et Wang Xiangsui sont les auteurs de la « Guerre hors limites », un ouvrage sur l’art de la guerre asymétrique . Essai poche, 2006.
(11) Voir la conférence de Mike Pompeo « Communist China and the Free World’s Future (July 23 2021) https://ge.usembassy.gov/communist-china-and-the-free-worlds-future-july-23/
(12) « Toward a new national China strategy » rebaptisé the Longer telegram. Atlantic Council, janvier 2021. Préface de Frederic Kempe , président de l’Atlantic Council.
(13) « Le grand échiquier (the grand chessboard) » Zbignew Brzzezinski, Bayard 1997
(14) Voir à ce sujet les déclarations de Susan Rice ou Nancy Pelosi qui ont vu dans les évènements du Capitole la main de Vladimir Poutine.
(15) « USA : Révolution sociale ou révolution colorée » Bruno Drweski, Jean-Pierre Page, Le Grand Soir, juillet 2019
(16) « Poutine est un tueur... » selon J.Biden sur la chaine ABC citée par France Info, 17 mars 2021
(17) « Le sens d’une déclaration commune », la rencontre Lavrov et Wang Yi, Histoire et société, 23 mars 2021.
(18) « Le monde vu par Lavrov » interview sur la première chaine de tv russe. ttps ://geopragma.fr/le-monde-vu-par-lavrov/
(19)« Guerre des mots pour la première confrontation entre l’équipe Biden et la Chine » Europe1, 19 mars 2021
(20) Yang Jiechi est membre du Bureau Politique du PC chinois et Directeur de la Commission centrale des affaires étrangères du PCC.
(21) « Quad » la quadrilatérale , alliance militaire des USA, Inde, Japon, Australie contre la Chine et soutenue par la France dans l’océan indien et le Pacifique rebaptisé par Washington pour la circonstance région Indopacifique.
(22) « La marine française a patrouillé en mer de Chine méridionale » Le Figaro, 9 février 2021.
(23)« Biden spokesperson Jan Psaki worked for Israel spy firm » Electronic intifada, 25 mars 2021
(24) « L’Iran et la Chine signent un pacte de coopération stratégique de 25 ans » Le Figaro, 27 mars 2021.
(25) JCPOA : « Joint Comprehensive Plan of Action », Accord de Vienne sur le Nucléaire Iranien conclu le 14 juillet 2015 entre les 5 membres du Conseil de Sécurité(USA, Chine, France, Grande Bretagne et Russie) , l’Allemagne, l’Union Européenne et l’Iran.
(26) « Bombardements américains en Syrie » Sputnik news, 26 février 2021
(27) Matthew Kroenig et Jeffrey Cimmino & others, Global strategy 2021 : An allied strategy for China, https://www.atlanticcouncil.org/global-strategy-2021-an-allied-strateg...
(28) Joseph Nye est un théoricien des relations internationales. Membre de la Trilatérale et ancien doyen de l’université d’Harvard, ancien sous secrétaire d’état, il est un des hommes les plus influents de la politique étrangère US. Il a théorisé les concepts de « smart, soft et hard power ».
(29) « American hegemony and Eat Asia order », Princeton, G.John I. Kinberry 2004.
(30) « The American pivot to Asia », Kenneth Liberthal, Brookings Institute, 21 décembre 2011.
(31) « Obama pivot to Asia architect will be Biden’s China troubleshooter », The Daily Beast, 13 janvier 2021.
(33) A cet égard il est intéressant de découvrir l’article paru récemment qui dépasse de loin l’analyse de la situation lamentable de la France dans le domaine de la recherche scientifique car il montre en fait l’affaiblissement de toutes les puissances occidentales dans ce domaine et la montée de la Chine au premier plan, en terme de dépôts de brevets et du nombre d’articles scientifiques. Sylvestre Huet, « Sciences : le déclin français s’accentue », Le Monde, 25-02-2021.
(33) R2P, ou droit à protéger est une théorisation du droit d’ingérence mis au point entre autre par Bernard Kouchner et développée par Madeleine Albright et Richard Willianson, « Report on the responsibility to protect ». United States Holocaust and Memorial Museum. 23 juillet 2013
(34) « Bataille pour le passé de la Chine » Mobo Gao, Delga, 2020.
(35) « Les trajectoires chinoises de la modernisation et de développement » Jean-Claude Delaunay, Delga 2018
(36) « La Chine est-elle capitaliste » Remy Herrera et Zhiming Long, Editions Critiques, février 2019.
(37) « Vers la fin du règne du dollar » Capital, 19 septembre 2019.


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https://www.legrandsoir.info/la-nouvelle-politique-etrangere-us-peut-elle-casser-des-briques-1ere-partie-1.html


Edité le 02-05-2021 à 14:12:10 par Xuan




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