Sujet : Biden, nouvel Hitler! | | Posté le 18-12-2020 à 16:15:09
| Le candidat démocrate Joe Biden prendra ses fonctions le 20 janvier 2021.sa rhétorique russophobe va t elle le conduire à se heurter à la Russie, sachant qu il veut,comme son prédécesseur,se retirer des foyers de guerre contre le terrorisme pour endiguer la montée en puissance des deux principaux pays émergents?Biden a un lourd passé en Europe de l Est,il a appuyé sous Clinton les frappes contre la Fédération de Serbie en 1999,et a soutenu les tentatives de révolutions colorées en Moldavie,sans compter son chantage ayant visé à contraindre la Russie de rétrocéder la Crimée à l Ukraine-evidemment, sans le moindre succès.dans ce dernier pays,les chiens de guerre liés à l extrême droite antirusse européenne et des contractors américains ont mis le Donbass à genoux.sans compter les ingérences en Priednovestrie,la partie la plus industrialisée de la Moldavie,que Biden voudra liquider.Biden, nouvel Hitler ?espérons qu il finisse comme lui....
Edité le 21-12-2020 à 19:09:45 par marquetalia |
| | Posté le 21-12-2020 à 19:14:59
| https://www.mondialisation.ca/biélorussie-quelle-revolution/5651937 |
| | Posté le 23-02-2021 à 18:55:34
| Merci marquetalia pour le titre de ce fil, qui est parfaitement justifié, mais j'ajouterai pour des raisons plus vastes. Il s'avère petit à petit que l'hégémonisme US, indépendamment de ses politiciens, poursuit sans dévier les mêmes objectifs : empêcher l'essor de la Chine et la chute de l'hégémonisme, briser l'image d'un socialisme triomphant et d'un capitalisme à bout de souffle. La politique extérieure de Biden ne se réduit pas à la Russie. En fait elle poursuit sous d'autres formes celle de Trump, en corrigeant les erreurs les plus manifestes (comme l'unité du camp occidental), et notamment contre la Chine. On remarquera, bien que l'article qui suit ne s'étende pas dessus, la “fusion” entre politique intérieure et extérieure. On a plusieurs fois glosé sur le caractère fascisant de Trump, moi le premier. Ses liens avec les milieux les plus réactionnaires nous y invitaient facilement, au risque de laisser entendre que les Démocrates étaient des démocrates. Naturellement nos dirigeants, particulièrement en France, ont salué l’élection de Biden comme un retour à la démocratie et à l’alliance des bons amis occidentaux. Il est d’abord apparu que Trump a été censuré par les réseaux numériques au mépris de la légalité, mais à présent que signifie cette “fusion” ? On peut se demander si la guerre froide engagée par Trump ne va pas prendre la forme sur le sol américain d’une chasse aux sorcières, à la fois contre les ressortissants chinois, 5e colonne du communisme, mais aussi contre les communistes américains eux-mêmes.
__________________ L’approche de Biden en matière de sécurité nationale prévoit la fusion de la politique intérieure et de la politique étrangère DANIELLE BLEITRACH 23 FÉVRIER 2021 https://histoireetsociete.com/2021/02/23/lapproche-de-biden-en-matiere-de-securite-nationale-prevoit-la-fusion-de-la-politique-interieure-et-de-la-politique-etrangere/ Voici un article recommandé par Jean-Pierre Page, son propos est directement Inspiré du document stratégique de l’Atlantic Council de fin janvier 2021 dont nous avons fait état ici. C’est une feuille de route par laquelle l’équipe de Jo Biden explique comment elle espère reprendre la main et prétend définir les orientations des 30 prochaines années et la feuille de route US à l’égard de la Chine, qui confirme l’importance stratégique du tandem Anthony Blinken et Susan Rice dans la nouvelle administration US. C’est-à- dire des faucons. De 2009 à 2013, Antony Blinken est chargé de la sécurité nationale auprès du vice-président Biden, puis entre 2013 et 2015, conseiller adjoint au Conseil de sécurité nationale sous la direction de la conseillère Susan Rice. Tous les deux participent à la rédaction de la politique américaine sur l’Afghanistan, le Pakistan et le programme nucléaire de l’Iran. Ils se prononcent en 2002 en faveur de l’invasion de l’Irak, puis en 2011 pour le bombardement de la Libye. Pendant la guerre civile syrienne, ils sont favorables à une intervention contre le régime syrien. Proche des néoconservateurs, il est signataire avec Robert Kagan d’une tribune parue en janvier 2019 dans le Washington Post dans laquelle il affirme que le rôle des États-Unis est de « conduire le monde ». Il est cofondateur en 2018, avec Michèle Flournoy, de la firme de conseil aux entreprises West Exec Advisors. Ses clients appartiennent au complexe militaro-industriel Donc on voit bien quel est le système d’intérêt à l’œuvre et on voit ses orientations fondamentales. Mais en ce qui concerne la manière concrète dont ils vont s’y prendre pour combler le fossé qui existe entre leur proclamation d’intention de recréation du camp des démocraties assortie de campagnes idéologiques (type les armes de destruction massive), on ne voit rien de concret susceptible de combler le fossé entre le discours et les réalités économiques en particulier. Il s’agit simplement de revenir à un “avant”, c’est le propre de tout discours réactionnaire. ( note de Danielle Bleitrach, traduction de Catherine Winch) NB : Jake Sullivan est le conseiller principal de Biden pour la sécurité nationale. Par Jeff Seldin29 janvier 2021 Voice of America President-elect Joe Biden's national security adviser nominee Jake Sullivan speaks at The Queen theater, Tuesday, Nov. 24, 2020… jack sullivan https://www.voanews.com/usa/bidens-national-security-approach-sees-merger-foreign-domestic-policy L’administration du nouveau président américain Joe Biden supprime essentiellement la distinction traditionnelle entre politique intérieure et politique étrangère lorsqu’il s’agit de faire face aux menaces à la sécurité du pays. “La politique étrangère est une politique intérieure et la politique intérieure est une politique étrangère”, a déclaré vendredi le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan devant un auditoire virtuel. “Nous devons nous mettre en position de force pour pouvoir faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés dans le monde entier” , a déclaré M. Sullivan. “En ce moment, le défi de sécurité nationale le plus pressant pour les États-Unis est de mettre notre propre pays en ordre”. L’approche, à première vue, pourrait sembler similaire à la stratégie de sécurité nationale que l’ancien président Donald Trump a mise en place il y a un peu plus de trois ans, qui visait à renforcer le pays en mettant “l’Amérique d’abord” . President Donald Trump speaks on national security, Dec. 18, 2017, in Washington. M. Sullivan a cependant présenté la décision de cesser de classer les menaces comme étant purement étrangères ou purement nationales comme une nécessité – une reconnaissance que beaucoup des dangers auxquels la nouvelle administration est confrontée ne respectent pas les frontières ou les démarcations. “Nous sommes confrontés à une pandémie de COVID-19 qui continue à faire des ravages dans notre population” , a-t-il déclaré. “Nous sommes évidemment confrontés aux effets de la crise climatique dans toutes les régions de notre pays” . Les Adversaires des Etats-Unis M. Sullivan a également déclaré que le gouvernement Biden s’inquiète de la façon dont les adversaires des États-Unis utilisent de plus en plus la politique intérieure de Washington pour avoir une influence sur la scène mondiale. “La Chine fait essentiellement valoir que le modèle chinois est meilleur que le modèle américain” , a-t-il déclaré. Ils pointent du doigt les dysfonctionnements et les divisions aux États-Unis et disent : “Regardez ça – leur système ne fonctionne pas”. Notre système fonctionne” . “ Le conseiller à la sécurité nationale du gouvernement Biden a également fait valoir qu’un renforcement de la politique étrangère américaine est essentiel pour faire face aux menaces intérieures, telles que l’extrémisme violent intérieur, qui fleurissent non pas isolément mais dans le cadre des tendances mondiales. Contrairement à l’administration Trump, qui a de plus en plus fragilisé les liens avec les alliés traditionnels des États-Unis avec son approche “America First”, M. Sullivan a également déclaré que le renforcement des alliances serait une priorité clé dans le cadre de l’approche de l’administration Biden en matière de sécurité nationale. “Nous serons plus efficaces pour faire avancer notre vision d’une société libre, prospère et équitable si nous le faisons en collaboration avec nos alliés et partenaires démocratiques” , a-t-il déclaré. “À nous seuls, nous représentons environ un quart de l’économie mondiale. Avec nos alliés et partenaires, tant en Europe qu’en Asie, nous représentons plus de la moitié de l’économie mondiale” , a fait valoir M. Sullivan. Cela nous fournit un ensemble de voix qui peuvent alimenter l’argument selon lequel “nous allons défendre un certain nombre de principes face à l’agression”. ” Malgré ces différences, a déclaré M. Sullivan, il y a peu de désaccords entre les administrations Trump et Biden sur les pays qui représentent la plus grande menace pour les États-Unis. Il a cité la Chine, la Russie et l’Iran comme étant les plus grands défis. Néanmoins, la manière dont les États-Unis traitent ces menaces va changer. La Chine Au cours de ses quatre années de mandat, le discours de M. Trump sur la Chine est passé des louanges au président chinois Xi Jinping aux critiques à l’égard de Pékin concernant la propagation du coronavirus et l’ingérence dans l’élection présidentielle de 2020. Sullivan a déclaré vendredi que les États-Unis devaient parler avec « clarté et cohérence » sur les questions impliquant la Chine et « imposer des coûts » pour les actions de Pékin contre les Ouïghours au Xinjiang, sa répression à Hong Kong et ses menaces persistantes pour Taïwan. L’approche de l’administration Biden à l’égard de la Chine, jusqu’à présent, a été saluée par au moins un ancien fonctionnaire de Trump. S’exprimant lors du même événement virtuel que M. Sullivan, l’ancien conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien a déclaré que la nouvelle Maison Blanche était “bien partie en ce qui concerne la Chine”. La Russie Les critiques de l’administration précédente se sont plaints à plusieurs reprises que M. Trump refusait systématiquement de demander des comptes à la Russie pour toute une série d’activités, allant de l’ingérence dans les élections aux allégations selon lesquelles le Kremlin aurait versé des primes en Afghanistan pour chaque soldat américain tué dans ce pays. Ils ont également critiqué l’administration Trump pour avoir laissé des traités clés avec la Russie expirer sans rien obtenir en retour. En revanche, a déclaré M. Sullivan, M. Biden adopte une “approche claire, ferme et pratique” dans ses relations avec la Russie, estimant que l’offre de la Maison Blanche de prolonger de cinq ans le traité New START – le dernier traité sur les armes nucléaires encore en vigueur avec la Russie – n’est qu’un point de départ. “Ce n’est pas la fin de l’histoire”, a déclaré M. Sullivan. “C’est le début de l’histoire sur ce qui devra être des négociations sérieuses et soutenues autour d’un ensemble de défis et de menaces nucléaires.” Sullivan, comme d’autres responsables de l’administration Biden, a également déclaré que Washington demanderait des comptes à la Russie pour d’autres comportements inacceptables, de l’interférence électorale au piratage de SolarWinds. L‘Iran Certaines des critiques les plus virulentes de Sullivan à l’égard de Trump ont porté sur l’Iran. Il a accusé l’administration Trump d’avoir permis à Téhéran de devenir plus dangereux en se retirant de l’accord nucléaire iranien, connu officiellement sous le nom de Plan d’action global conjoint (PAGC). “Le programme nucléaire iranien a progressé de façon spectaculaire au cours des deux dernières années” , a-t-il déclaré. “ Ils sont beaucoup plus proches d’une arme nucléaire qu’ils ne l’étaient lorsque l’administration précédente s’est retirée du JCPOA”. M. Sullivan a également déclaré que la campagne de “pression maximale” de l’administration Trump n’avait pas réussi non plus à contenir le soutien de Téhéran au terrorisme et à d’autres activités nuisibles. “Si nous pouvons revenir à une diplomatie capable de remettre le programme nucléaire iranien à sa place, cela créera une plateforme sur laquelle nous pourrons construire un effort mondial, incluant des partenaires et des alliés dans la région, en Europe et ailleurs, pour faire face aux autres menaces importantes”, a-t-il déclaré. Au lieu de cela, Trump a imposé une série de sanctions contre le gouvernement de Téhéran pour son activité nucléaire, ses programmes de développement de missiles et son soutien au terrorisme. |
| | Posté le 23-02-2021 à 19:03:38
| Biden a également émis des menaces contre le Venezuela. |
| | Posté le 23-02-2021 à 21:02:02
| Certes tu es cultivé, mais tu as tendance à trop étaler tes connaissances. C'est souvent ce qui t'entraine à faire du hors-sujet d'ailleurs. Je vois pas en quoi soutenir les Ouïghours (ce que l'impérialisme US fait) serait se tirer une balle dans le pied ? |
| | Posté le 23-02-2021 à 21:21:24
| Toi aussi tu es cultivé,le fait que nous ayons des divergences ne nous empêche pas de débattre.le Xinjiang est de culture turcophone,et donc revendiqué par Erdogan.ce qui va exacerber les tensions au sein de l OTAN.
Edité le 23-02-2021 à 21:22:06 par marquetalia |
| | Posté le 24-02-2021 à 07:57:33
| Le Xinjiang n'est pas "revendiqué" par Erdogan. D'ailleurs, après une visite sur place, il n'a pas critiqué la rééducation des islamistes et a soutenu la Chine. Nous savons ce que veut faire Biden, les choses se sont rapidement éclaircies avec un entourage composé essentiellement de faucons. Ce qui est nouveau est la "fusion" dont je parle en introduction. |
| | Posté le 24-02-2021 à 13:19:01
| Il y a des préparatifs americano-nippons de guerre contre la Chine, auxquels la France va se joindre. Macron est le petit toutou de Joe Bidon.
Edité le 24-02-2021 à 14:10:15 par marquetalia |
| | Posté le 24-02-2021 à 13:24:43
| https://www.capital.fr/economie-politique/le-japon-et-les-etats-unis-se-preparent-a-un-conflit-naval-face-a-la-chine-1394885 |
| | Posté le 24-02-2021 à 14:07:17
| Sur la politique impérialiste de Biden en Amérique latine. https://www.journaldemontreal.com/2021/02/03/venezuela-ladministration-biden-nentent-pas-parler-directement-a-maduro |
| | Posté le 04-03-2021 à 17:31:46
| Biden n a pas dit un seul mot sur la politique d Erdogan vis à vis de l Arménie. |
| | Posté le 05-03-2021 à 23:17:38
| À part quelques changements cosmétiques, Biden maintient la politique étrangère de Trump PAR ADMIN · 3 MARS 2021 http://www.entelekheia.fr/2021/03/03/a-part-quelques-changements-cosmetiques-biden-maintient-la-politique-etrangere-de-trump/ Paru sur Misiòn Verdad sous le titre Joe Biden continúa la política exterior de Donald Trump Ceux qui se réjouissaient d’un changement de visage à la Maison Blanche peuvent commencer à être une nouvelle fois déçus. Le président Joe Biden ne semble pas répondre aux attentes de ceux qui ont placé de l’espoir en lui, que ce soit en matière de politique étrangère ou de gestion intérieure. Par exemple, le récent bombardement du territoire syrien à la frontière irakienne a signifié la réouverture du champ de bataille par l’administration démocrate au Moyen-Orient, selon l’analyse d’Elijah Magnier. C’était un message bipartisan des États-Unis à l’Iran : soit vous vous soumettez à nos conditions, soit il y aura des répercussions guerrières. La carotte et le bâton sont les deux faces d’une même pièce. En outre, en un mois de mandat, l’administration Biden a procédé à la démultiplication des mesures qui étaient déjà en cours sous l’administration Trump, dans une continuité des procédures stratégiques, même si l’on peut certainement s’attendre à ce que l’approche belliciste soit plus présente par rapport à l’administration républicaine précédente, étant donné l’historique de l’équipe Biden et du président en fonction lui-même. Avant l’attaque illégale contre le territoire syrien, fin janvier, les États-Unis avaient déjà ordonné le bombardement de la Somalie et l’envoi de troupes supplémentaires en Irak via l’OTAN, approuvé des millions de dollars de contrats d’armement avec Raytheon et poursuivi les guerres au Yémen et en Afghanistan. Et Washington continue de soutenir les efforts visant à maintenir Jovenel Moïse à la présidence haïtienne, s’immisce dans les élections équatoriennes, poursuit la persécution judiciaire de Julian Assange, mène des guerres économiques contre les populations et les gouvernements de Syrie, du Liban, d’Iran, de Cuba et du Venezuela, et traite un grand nombre de citoyens américains comme des « terroristes intérieurs ». Sans compter que, malgré les importantes sommes d’argent réservées à l’appareil militaire et aux groupes financiers, l’administration Biden refuse l’émission de chèques de 2 000 dollars aux Américains dans le besoin en raison de la crise économique et du covid, en plus de s’opposer à l’augmentation du salaire minimum à 15 dollars. C’est de cela dont se sont plaints la majorité des des Américains eux-mêmes, alors que la ferveur gouvernementale pour des décisions et actions militaires battait son plein. Une politique étrangère en forme de reflet dans un miroir Il est vrai que le président Biden a été très critique à l’égard de la politique étrangère de son prédécesseur, le magnat Donald Trump, mais à l’exception de changements mineurs, si l’on observe les mesures prises par l’administration précédente et qu’on les compare à celles de l’administration actuelle, ce ne sont que des mots. Comme le démontre l’historien américain Eric Zuesse dans un article récent, le président actuel a promis de mener sa politique étrangère sur la base de « valeurs » et non de modèles transactionnels, et effectivement tous les coups d’État, invasions et « sanctions » économiques contre les pays cibles des États-Unis se sont fondés sur le prétendu « manque de démocratie » de leurs États et la « violation des droits de l’homme » de leurs gouvernements, comme si la Maison Blanche elle-même était le porte-drapeau mondial de l’un ou l’autre. Mais il faut tenir compte, comme nous le rappelle l’auteur, du fait que les États-Unis ont le pourcentage mondial le plus élevé de population carcérale, des gens pour la plupart pauvres et sans droits en termes de défense juridique. Sans parler des immigrés : les enfants immigrés dans ce pays retournent dans les « cages » imposées sous l’administration Trump, et qui ont été rouvertes par Biden pour soi-disant les protéger du coronavirus. La continuité des politiques de Trump et de Biden est donc structurelle, avec des rhétoriques différentes mais des contextes conceptuels et d’action presque identiques. La politique de deux poids, deux mesures de l’Amérique du Nord atteint des niveaux inusités lorsqu’il devient évident que trois de ses principaux alliés au Moyen-Orient, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et Israël, sont tout aussi tyranniques, sinon plus, que les Américains eux-mêmes. Examinons l’affaire saoudienne. L’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018, dont le corps a été démembré et découpé en morceaux au consulat du Royaume à Istanbul, la capitale turque, a été décrit comme un cas d’école d’alliés des États-Unis qui ne reçoivent pas les mêmes « châtiments » que d’autres États de la part de Washington. Bien que les agences de renseignement des USA tiennent pour responsable le prince héritier Mohammed ben Salmane, comme cela a déjà été signalé, la « sanction » maximale que le mastodonte occidental en déclin entend imposer est une demande de démantèlement de l’équipe de sécurité du prince. La monarchie saoudienne avait reçu un traitement similaire, à peine une réprimande, sous l’ère Trump, lorsque Ben Salmane a commencé à être soupçonné d’être le cerveau de l’assassinat de Khashoggi. En fait, il n’y a pas même eu une seule réprimande, alors le gouvernement des Saoud est l’un des plus grands protecteurs de l’idéologie djihadiste dont se réclament des entités telles que le groupe État islamique (Daesh) et Al-Qaida, censés être de grands ennemis de la Maison Blanche. D’autre part, l’administration Trump s’est retirée du soi-disant accord nucléaire iranien, mais l’administration Biden exige que la République islamique revienne la première au dit accord multinational avant de reprendre les négociations ; une provocation à tous point de vue, l’Iran étant la partie lésée par les « sanctions » économiques, financières et commerciales des USA. Cette « initiative » de Biden n’est rien d’autre que de l’extorsion absurde étalée aux yeux de tous, mais les États-Unis exigent également que l’accord nucléaire comprenne une clause de restrictions sur le programme de missiles de l’Iran, une question qui ne figurait pas dans l’accord initial de 2015. De plus, la guerre en Syrie s’intensifie avec l’implication directe du Pentagone. Après l’entrée en fonction de l’administration Biden, les premiers convois d’armes et de matériel logistique ont été envoyés à Hasakah, où les États-Unis maintiennent des bases illégales et où l’État syrien compte parmi ses propriétés un important puits de pétrole. On y extrait une bonne quantité de pétrole brut, qui a d’abord été volé par les miliciens de Daesh et qui est maintenant illégalement annexé par le gouvernement américain. Cette prise de contrôle américaine des puits de pétrole en Syrie est en cours depuis l’ère Obama, qui utilisait les groupes djihadistes comme envahisseurs et gardiens, puis les a remplacés par des soldats américains. Le projet s’est poursuivi sous la présidence de Trump, et Biden prévoit de le consolider. Le transfert de combattants de Daesh par les forces américaines (et non en tant que prisonniers) de leur base illégale de Hasakah vers un lieu situé dans la province de Deir Ezzor le confirme. En effet, selon Zuesse, le but du stratagème serait de remettre le contrôle du gouvernement syrien à la monarchie saoudienne, un plan qui aurait été convenu avec le Département d’État US depuis le milieu du 20ème siècle. Mais l’historien américain va plus loin : Comme pour Hitler, tout cela est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît (*), sauf que (comme pour Hitler) le mal qui le motive et qui menace le monde entier n’est que trop réel. On ignore si le régime américain ira jusqu’à une autre guerre mondiale pour l’imposer à la planète (comme Hitler aspirait à le faire). Hitler est arrivé jusque-là, mais il a perdu la guerre. Et son esprit (moins l’antisémitisme) a pris le dessus à Washington, mais avec une rhétorique plus « gentille ». Les résultats, à l’ère nucléaire, seraient que tout le monde y perdrait. La seule façon d’arrêter cela serait d’arrêter Washington, mais c’est une décision que seuls les pays vassaux de Washington peuvent prendre, si tant est qu’ils le fassent ». Compte tenu de la prolongation de la politique étrangère des derniers présidents américains, il est très peu probable – aussi peu probable que la « paix mondiale »- que les « locataires » de la Maison Blanche se dressent contre les desseins de la « nation indispensable ». C’est une « stabilité » qu’ils sont prêts à maintenir, même si l’instabilité est en réalité la monnaie des États-Unis dans sa politique étrangère. Espérons que la Maison Blanche insiste sur ce qu’elle propose depuis des décennies comme « destinée manifeste » (lien en français) hyper-militarisée, mais avec une rhétorique « progressiste » assez révélatrice de son hypocrisie pour que le monde se réveille. Traduction Corinne Autey-Roussel Illustration Gerd Altmann / Pixabay (*) Note de la traduction : Voir le Mythe de la bonne guerre, de Jacques R. Pauwels
Edité le 05-03-2021 à 23:19:46 par Xuan |
| | Posté le 20-03-2021 à 13:18:45
| A propos d'un mot d'enfant. La presse bourgeoise a ironisé sur la réponse de Poutine à Biden qui l'avait traité de "tueur". Poutine aurait répondu "c'est celui qui dit qui y est" ... Un ‘tueur’ ? La réponse cinglante et complète de Poutine à Biden (VOSTFR) Date: 19 mars 2021 lecridespeuples Rencontre avec des représentants de Crimée et de Sébastopol, le 18 mars 2021. Le Président a tenu une réunion, par vidéoconférence, avec des représentants de la République de Crimée et de la ville d’importance fédérale de Sébastopol. Source : kremlin.ru Traduction : lecridespeuples.fr Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=qx8Sk0UndIE Transcription : […] Polina Bolbochan, Coordinatrice des bénévoles du Festival international de musique et représentante de l’Université fédérale de Crimée : Monsieur le Président, j’ai une question un peu personnelle pour vous. Hier, le Président Biden a été assez dur dans son entretien, y compris à votre égard. Que lui diriez-vous ? Vladimir Poutine : En ce qui concerne la remarque de mon homologue américain [qui a qualifié Poutine de « tueur » à qui il ferait « payer cher ses actions » , nous nous sommes effectivement, comme il l’a dit, rencontrés en personne. Que lui répondrais-je ? Je dirais « Restez en bonne santé ! » . Je lui souhaite une bonne santé. Je dis cela sans ironie ni arrière-pensée. C’est mon premier point. Deuxièmement, en adoptant une approche plus large de cette question, je voudrais dire que les événements difficiles, dramatiques et sanglants abondent dans l’histoire de chaque nation et de chaque État. Mais lorsque nous évaluons d’autres personnes, ou même d’autres États et nations, nous semblons toujours être face à un miroir, nous nous voyons toujours dans le reflet, car nous projetons notre for intérieur sur l’autre personne. Vous savez, je me souviens que quand nous étions enfants et que nous jouions dans la cour de récréation, nous avions des disputes de temps en temps et nous disions [en réponse à une insulte] : « C’est celui qui le dit qui l’est » . Ce n’est pas une coïncidence ou juste une blague d’enfants. Ce propos exprime une vérité psychologique très profonde. Nous nous voyons toujours dans une autre personne et pensons qu’elle est comme nous, et évaluons les actions de l’autre en fonction de notre propre vision de la vie. En ce qui concerne le gouvernement américain, la classe dirigeante –je ne parle pas du peuple américain, qui est majoritairement composé de gens honnêtes, dignes et sincères qui veulent vivre en paix et en amitié avec nous, une chose dont nous avons conscience et que nous apprécions, et nous comptons sur lui pour l’avenir–, mais pour ce qui est de la classe dirigeante américaine, son état d’esprit s’est formé dans des circonstances plutôt difficiles dont nous sommes tous conscients. Après tout, la colonisation du continent américain par les Européens est allée de pair avec l’extermination des populations locales, le génocide, comme on dit aujourd’hui, le génocide pur et simple des tribus indiennes suivi d’une période très dure, longue et difficile de l’esclavage, une période très cruelle. Tout cela a fait partie de la vie en Amérique tout au long de l’histoire des États-Unis et jusqu’à ce jour. Sinon, d’où viendrait le mouvement Black Lives Matter ? Jusqu’à ce jour, les Afro-Américains sont confrontés à l’injustice et même à l’extermination. La classe dirigeante des États-Unis a tendance à aborder les questions de politique intérieure et étrangère en se basant sur de telles considérations [racistes et criminelles]. Après tout, les États-Unis sont le seul pays à avoir utilisé des armes nucléaires, qui plus est contre un État non nucléaire, le Japon, à Hiroshima et à Nagasaki à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il n’y avait absolument aucun besoin militaire justifiant ce bombardement. Ce n’était rien d’autre que l’extermination de civils. J’en parle, car je sais que les États-Unis et leurs dirigeants sont déterminés à maintenir certaines relations avec nous, mais sur des sujets qui intéressent les États-Unis et selon leurs propres termes. Même s’ils croient que nous sommes comme eux, nous sommes différents ! Nous avons un code génétique, culturel et moral différent. Mais nous savons comment défendre nos intérêts. Nous travaillerons avec les États-Unis, mais dans les domaines qui nous intéressent et à des conditions qui nous semblent bénéfiques pour nous. Ils devront en tenir compte malgré leurs tentatives visant à arrêter notre développement, malgré les sanctions et les insultes. Ils devront en tenir compte et reconnaître [qu’ils doivent traiter avec nous sur un pied d’égalité et non depuis une position de domination, de pression et de coercition]. En gardant à l’esprit nos intérêts nationaux, nous développerons nos relations avec tous les pays, y compris les États-Unis. C’est en gros tout ce que je veux dire à ce sujet. […]
*** Poutine lance un défi à Biden : débattons devant les caméras ! Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=bw4i5j6ClS0 Transcription : Vladimir Poutine : Pour ne pas seulement parler par médias interposés, nous devons continuer notre relation. De plus, je viens de penser à quelque chose. La dernière fois, l’initiative de la conversation téléphonique est venue du Président Biden. Je voudrais suggérer au Président Biden de poursuivre notre discussion, mais à condition que nous le fassions réellement en direct, sans aucun délai, directement dans une discussion ouverte et diffusée en direct. Je pense que ce serait intéressant pour le peuple russe et le peuple des États-Unis et de nombreux autres pays. Il me semble qu’en tant que plus grands pays nucléaires, nous avons une responsabilité particulière en matière de sécurité stratégique mondiale. Nous pourrions parler de nos relations bilatérales, de cette stabilité stratégique, de la solution aux conflits régionaux (et il y en a beaucoup), ainsi que des autres problèmes auxquels l’humanité est confrontée, y compris la lutte contre la pandémie C’est bien connu, c’est une situation difficile aux Etats-Unis, où ils sont encore loin de résoudre ces problèmes. Pour notre part, nous sommes plus confiants pour aller de l’avant avec la question. Nous avons beaucoup de choses à discuter, des opinions à partager… Je répète une fois de plus, à condition que ce soit une conversation ouverte et franche, qui soit diffusée en direct. Journaliste : À tout moment ? Que suggère le côté américain ? Vladimir Poutine : Je ne voudrais pas repousser cela trop longtemps. Je veux aller dans la taïga (forêt) le week-end pour me reposer, mais nous pourrions le faire demain (vendredi), ou disons lundi. Comme il leur plaira. Nous sommes prêts à tout moment qui convient à la partie américaine. Après notre échange, je donnerai des instructions en ce sens au ministère des Affaires étrangères. […] |
| | Posté le 20-03-2021 à 18:43:05
| Le retrait atlantiste d Afghanistan va laisser un vide,un territoire qui va pulluler de djihadistes,ce qui forcera les puissances régionales voisines -Russie,Inde,Chine et Iran-a s allier.Teheran pourrait intervenir pour défendre la minorité chiite Hazara en sol afghan,et cette alliance entre pays émergents fera voler en éclats les manœuvres de Biden,qui veut, comme son prédécesseur,dresser New Delhi contre Pékin.
Edité le 20-03-2021 à 18:54:39 par marquetalia |
| | Posté le 20-03-2021 à 19:00:46
| Donc,en plus d avoir perdu contre les Talibans,les Usa voient les chances d une alliance avec l Inde compromise.il reste néanmoins Taiwan,l Australie,le Japon à l Empire u.s pour encercler militairement la République populaire de Chine. |
| | Posté le 22-03-2021 à 08:30:34
| La tentative américaine d'unir les alliés asiatiques contre la Chine ne répond pas aux attentes Par Liu Caiyu et Zhao Yusha Publié: 21 mars 2021 22:32 Mis à jour: 21 mars 2021 22:25 https://www.globaltimes.cn/page/202103/1219007.shtml La tentative des États-Unis de construire une alliance asiatique pour contrer la Chine s'est avérée plus sombre que prévu, peut-être même étouffante, après que deux des trois pays, l'Inde et la Corée du Sud, aient hésité à pointer directement la Chine dans leur déclaration conjointe avec les États-Unis. , malgré la vente difficile par Washington de la théorie de la «menace chinoise», ont déclaré des observateurs chinois. Lors de la tournée en Asie du secrétaire d'État américain Anthony Blinken et du secrétaire à la Défense Lloyd Austin, le Japon s'est démarqué car il était désireux de se prouver comme "l'avant-garde" de l'alliance américaine dans l'attaque de la Chine dans la région Inde-Pacifique. Pourtant, les observateurs ont averti que la décision de Tokyo de servir de "crapaud" politique de Washington alors qu'elle regarde les avantages économiques de Pékin, est "bon marché et sournois" et sera sûrement contrée par la Chine. La Chine était absente de la déclaration conjointe publiée entre les chefs de la défense américains et indiens. En Inde, dernière étape d'Austin dans son voyage en Asie, sa discussion avec son homologue indien Rajnath Singh a principalement porté sur la coopération militaire entre les deux. Les différends frontaliers de l'Inde avec la Chine ont également été mentionnés. S'exprimant lors d'un briefing spécial après avoir eu des entretiens avec Singh, Austin a déclaré samedi que les États-Unis ne pensaient pas que "l'Inde et la Chine étaient en guerre" et que Washington continuerait à travailler avec des "pays partageant les mêmes idées" pour s'assurer que les bonnes choses sont fait pour maintenir la paix. La situation est similaire quand Austin a dit à son homologue sud-coréen Suh Wook que l'alliance américaine avec la Corée du Sud est de plus en plus importante en raison des préoccupations croissantes en matière de sécurité sur la Chine et la Corée du Nord, et cette dernière, sans mentionner la Chine, a seulement souligné sa position sur la Corée du Nord . "Il semble que la tentative de l'administration Biden d'influencer les alliés asiatiques pour contrer la Chine n'a pas été à la hauteur de ses attentes", a déclaré dimanche Yang Xiyu, chercheur principal au China Institute of International Studies, au Global Times. Yang a noté que pour former une alliance solide, les États-Unis doivent fournir des avantages substantiels à ces pays, mais il est douteux qu'ils aient la capacité de le faire et de les coller ensemble. L'Inde envisage d'améliorer sa coopération militaire avec les États-Unis afin de se donner un levier pour affronter la Chine. Mais la coopération avec Washington ne peut pas améliorer de manière significative la capacité militaire de New Delhi, en raison des liens de cette dernière avec la Russie et du manque d'argent, a déclaré Qian Feng, directeur du département de recherche à l'Institut national de stratégie de l'Université Tsinghua. "Nous exhortons certainement tous nos alliés, nos partenaires à s'éloigner de l'équipement russe ... et à éviter vraiment tout type d'acquisitions qui déclencherait des sanctions en notre nom", a déclaré Austin aux journalistes à New Delhi. Aucun système S400 n'a été livré à l'Inde et la possibilité de sanctions n'a donc pas été discutée, a-t-il ajouté. Pourtant, des responsables indiens ont été cités par le Wall Street Journal comme disant qu'ils prévoyaient néanmoins d'aller de l'avant avec l'achat du système de missiles russe car il représente une amélioration significative de leurs capacités de défense. "L'Inde ne se contentera jamais d'être un allié subalterne des États-Unis, la position est déterminée par son principe fondamental de non-alignement et l'ambition de devenir une grande puissance mondiale. De plus, New Delhi ne peut pas se permettre de provoquer la Chine en prenant publiquement parti pour Washington », a déclaré Qian. Les observateurs ont attribué l'échec des États-Unis à intégrer la Corée du Sud à sa stratégie indo-pacifique, toujours orientée vers un programme «américain d'abord», et aussi parce que Washington a du mal à présenter un plan clair pour traiter la question de la péninsule coréenne. Ces deux éléments ont empêché Séoul de se rapprocher de Washington. "Je doute sérieusement de la quantité réelle de ressources que les États-Unis sont disposés à investir, car ils sont enlisés dans leur retrait du Moyen-Orient, s'attaquant à des problèmes intérieurs tels que la pandémie de COVID-19 et sauvant leur économie atone", a déclaré Yang, notant que une alliance solide n'est pas formée sur la base d'un «discours du bout des lèvres». Alors que la Chine reste ferme sur sa voie de développement, continue d'ouvrir et d'étendre la coopération gagnant-gagnant avec d'autres pays, «l'alliance fragile d'une petite coterie» des États-Unis va bientôt s'effondrer, selon Yang. Un Japon «sournois» Contrairement à l'Inde et à la Corée du Sud, le Japon est tombé sous le charme des États-Unis «du bout des lèvres» et se présente soudain comme «l'avant-garde anti-Chine» dans cette région. À la fin du voyage de Blinken et Austin au Japon, Tokyo et Washington ont publié une déclaration commune disant que «les États-Unis et le Japon ont reconnu que le comportement de la Chine, lorsqu'il est incompatible avec l'ordre international existant, présente des défis politiques, économiques, militaires et technologiques». Blinken a déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion que leur réunion couvrait non seulement les îles Diaoyu, où la Chine et le Japon ont des différends, mais aussi Hong Kong et le Xinjiang, sur lesquels le Japon critique rarement ouvertement la Chine. Le gouvernement japonais a toujours dit, de manière très médiatisée, de traiter séparément les questions politiques, diplomatiques et économiques. La collaboration avec les États-Unis pour contenir une Chine montante, tout en profitant du développement de la Chine, est au cœur de cette politique, a déclaré Lü Chao, membre de l'Académie des sciences sociales du Liaoning, au Global Times. Lü a déclaré qu'à ce stade, le Japon a finalement enlevé son masque d'hypocrite et s'est rangé du côté des États-Unis pour contrer la Chine. "La Chine devrait riposter durement au Japon et ne pas lui permettre de profiter économiquement de Pékin tout en critiquant ouvertement les affaires intérieures de la Chine." Citant plusieurs sources gouvernementales, le japonais Kyodo News a rapporté que les chefs de la défense japonais et américains ont convenu lors de leur réunion de la semaine dernière de coopérer étroitement en cas d'affrontement militaire entre la Chine continentale et l'île de Taiwan. Il n'y a pas eu de discussion sur la manière dont leurs pays devraient coordonner leur réponse à une telle urgence, a déclaré l'agence de presse. Les relations sino-japonaises s'envoleront brusquement si le Japon s'impliquait dans la question de Taiwan, a déclaré Song Zhongping, un expert militaire et commentateur chinois, notant que les exercices militaires menés par l'Armée populaire de libération chinoise près du détroit de Taiwan visent en partie contre l'intervention des États-Unis. , mais s'ils sont confirmés, des exercices ciblant l'alliance américano-japonaise pourraient également être programmés, pour planifier le pire. La question de Taiwan est la question fondamentale, et toute ingérence militaire étrangère invitera les représailles les plus féroces de la Chine, encore plus féroces que celle de la guerre pour résister à l'agression américaine et aider la Corée, a averti Yang. |
| | Posté le 27-03-2021 à 19:24:26
| L'impérialisme US divise le monde en deux Trump avait initié la guerre hors limite contre la Chine. Biden l'étend et crée deux axes. D'une part il tente de reconstituer l'unité du second monde. Et d'autre part il désigne plusieurs cibles - toujours les mêmes - les pays émergents avec la Chine à leur tête. On observe que deux camps se constituent autour de contradictions plus ou moins profondes. Après la visite de Lavrov en Chine, la Chine vient de signer un pacte de 25 ans en Iran. Les contradictions atteignent un stade antagonique qui va peut-être vers la guerre. On ne peut pas dire encore si les pays impérialistes iront à ce point ou si le front émergent sous la direction de la Chine l'empêchera. |
| | Posté le 03-04-2021 à 20:48:41
| Les Américains sont en train de préparer l Ukraine à une guerre contre la Fédération de Russie pour récupérer le Donbass et la Crimée.les accusations délirantes selon lesquelles le Kremlin veut "envahir l est de l Ukraine" sont sans fondements,sinon Poutine en aurait profité pendant le mandat de Trump,qui a mené une politique isolationniste,il ne s est même pas déplacé en Europe lors de l intégration atlantiste de la Macédoine du Nord.il ne lui manque plus que la petite moustache et le "Wollen sie den Totalen Krieg"à ce fou de Joe Biden...
Edité le 03-04-2021 à 21:24:57 par marquetalia |
| | Posté le 03-04-2021 à 21:07:12
| Les impérialistes américains vont en profiter pour écraser en Moldavie les enclaves que sont la Transnistrie-sous embargo de l Ukraine frontaliere-,la Gagaouzie et le petit territoire peuplé de Bulgares,pour intégrer Chisinau à l OTAN.
Edité le 03-04-2021 à 21:13:40 par marquetalia |
| | Posté le 07-04-2021 à 19:33:16
| On note la participation active de la France contre l'Iran et sous autorité US dans cette opération. Joe Biden recrute les alliés L’art de la guerre Par Manlio Dinucci Mondialisation.ca, 06 avril 2021 https://www.mondialisation.ca/joe-biden-recrute-les-allies/5655255 ilmanifesto.it Joe Biden l’avait annoncé dans son programme électoral : “Alors que le président Trump a abandonné les alliés et partenaires, et abdiqué le leadership américain, comme président je ferais immédiatement des avancées pour rénover les alliances des États-Unis, afin que l’Amérique, une fois de plus, conduise le monde” (il manifesto, 10 novembre 2020). Promesse tenue. Le porte-avions Dwight D. Eisenhower et son groupe de bataille, composé de 5 unités lance-missiles, ont “attaqué depuis la Méditerranée Orientale des positions de l’État Islamique en Syrie et Irak” parce que ce dernier “ a revendiqué une attaque à Palma au Mozambique” . C’est ce que communique officiellement l’U.S. Navy le 31 mars, sans expliquer comment l’Isis, battue en Syrie et ailleurs surtout à la suite de l’intervention russe, réapparait maintenant menaçant avec une surprenante ponctualité. Après avoir lancé l’attaque de Méditerranée Orientale -aire des Forces navales du Commandement Européen des États-Unis, avec quartier-général à Naples-Capodichino – le porte-avion Eisenhower a traversé le 2 avril le tout juste ré-ouvert Canal de Suez, entrant dans l’aire du Commandement Central USA qui comprend le Golfe Persique. Il s’est alors joint au porte-avions français Charles de Gaulle qui, sur requête de Washington, a pris le 31 mars le commandement de la Task Force 50 du Commandement Central USA, déployé non pas contre l’Isis mais en réalité contre l’Iran. Le fait que Washington ait demandé à Paris de conduire avec son navire amiral une force navale étasunienne entre dans la politique de la présidence Biden, qui conserve de toutes façons le contrôle de la chaîne de commandement puisque la Task Force 50 dépend du Commandement Central USA. Confirmation est donnée par l’exercice Warfighter qui, planifié par l’Armée étasunienne, est effectué du 6 au 15 avril par des divisions étasuniennes, françaises et britanniques à Fort Hood et Fort Bliss au Texas, à Fort Bragg en Caroline du Nord, et à Grafenwoehr en Allemagne. Dans cet exercice, des brigades françaises et britanniques opèrent à l’intérieur d’une division USA, tandis que des brigades USA opèrent à l’intérieur de divisions françaises et britanniques, toujours cependant selon le plan USA. Le Warfighter intègre le grand exercice en cours Defender-Europe 21, que l’Armée USA en Europe et Afrique effectue jusqu’à fin juin avec des alliés européens et africains, pour montrer “la capacité des États-Unis à être un partenaire stratégique dans les Balkans et en Mer Noire, dans le Caucase, en Ukraine et Afrique” . Participe au Defender-Europe 21 le Vème Corps de l’Armée USA qui, à peine réactivé à Fort Knox dans le Kentucky, a constitué son propre quartier-général avancé à Poznan en Pologne, d’où il commande les opérations contre la Russie. Le 31 mars, sur requête étasunienne, le général polonais Adam Joks a été nommé vice-commandant du Vème Corps de l’Armée USA. “C’est la première fois -communique l’Ambassade USA à Varsovie- qu’un général polonais entre dans la structure de commandement militaire des États-Unis” . Autrement dit, le général Adam Joks continue à faire partie de l’armée polonaise mais, en tant que vice-commandant du Vème Corps USA, il dépend directement de la chaîne de commandement que dirige le Président des États-Unis. Dans la même politique entrent les nouvelles Brigades d’assistance des forces de sécurité, unités spéciales de l’Armée USA qui “organisent, entraînent, équipent et conseillent des forces de sécurité étrangères”. Elles sont engagées “ en soutien d’une autorité légitime de gouvernement” au Moyen-Orient, Asie, Afrique, Amérique latine et Europe, actuellement dans le cadre du Defender-Europe. Elles sont un instrument efficace pour lancer, sous couvert d’”assistance”, des opérations militaires de fait sous commandement USA. Cela explique pourquoi, après une relative trêve, le chef d’état-major ukrainien, Ruslan Khomchak, a déclaré le 1er avril que l’armée de Kiev “ est en train de se préparer pour l’offensive en Ukraine orientale” , c’est-à-dire contre la population russe du Donbass, en utilisant aussi “des forces de défense territoriale” (comme le régiment néo-nazi Azov), et que dans cette opération “est prévue la participation d’alliés OTAN” . Manlio Dinucci |
| | Posté le 10-04-2021 à 05:27:58
| On comprend mieux maintenant le mutisme de Biden face à l épuration ethnique au Nagorny Karabakh,la Turquie permet aux Etats uniens d accéder à la Mer noire militairement,pour y déployer sa marine afin de décourager le Kremlin d aider le peuple du Donbass. |
| | Posté le 10-04-2021 à 13:47:35
| Les USA préparent la guerre Malheureusement cette vidéo est en anglais, mai son saisit le sens général La guerre qui vient Le film de John Pilger sur les crimes commis en Asie-Pacifique et sur l'agression de l'ouest en Asie dont la prochaine cible est la Chine. Un rappel du test de la bombe nucléaire sur l'atoll de Bikini et ses habitants. Aujourd'hui le risque d'une guerre nucléaire existe. |
| | Posté le 10-04-2021 à 20:58:57
| Des navires de guerre américains ont mis le cap sur la mer Noire au milieu d'une confrontation avec la Russie sur le conflit militaire dans l'est de l'Ukraine, rapportent des diplomates turcs 10/04/2021 9 avr.2021 http://www.defenddemocracy.press/us-warships-set-sail-for-black-sea-amid-stand-off-with-russia-over-military-conflict-in-eastern-ukraine-turkish-diplomats-report/ Les marins américains ont mis le cap sur la mer Noire, au large de la côte sud de la Russie, dans une démarche largement considérée comme une manifestation de soutien à l'Ukraine, où les combats entre les forces de Kiev et les milices séparatistes se sont aggravés ces dernières semaines. Vendredi, une source au ministère turc des Affaires étrangères a déclaré à TASS qu'elle avait reçu une notification de Washington selon laquelle deux navires de guerre américains passeraient par le détroit du Bosphore et se dirigeraient vers la mer Noire. En vertu du droit international, Ankara contrôle l'accès à la masse d'eau intérieure pour certains types de navires, y compris les navires de la marine. Conformément à ces conventions, les envoyés turcs affirment qu'ils «ont été informés par la voie diplomatique il y a 15 jours que deux navires de guerre américains entreraient en mer Noire. Les navires y resteront jusqu'au 4 mai » , a déclaré le responsable anonyme. Le voyage emmènera les équipages à près de 15 000 kilomètres de la côte est de l'Amérique, près des côtes de l'Ukraine et de la Russie, y compris la péninsule sensible et controversée de Crimée. Depuis lors, les navires ont été nommés par le réseau d'information NTV basé à Istanbul comme l'USS Roosevelt, un destroyer de classe Arleigh Burke, et l'USS Donald Cook, un destroyer à missiles guidés qui avait été précédemment intercepté par des jets russes au large de Kaliningrad. dans la mer Baltique. La manœuvre intervient dans un conflit militaire qui s'intensifie à l'est de l'Ukraine entre l'armée de Kiev et les forces séparatistes du Donbass, soutenues par Moscou. Le Kremlin a qualifié la situation d ' «effrayante» et s'est entretenu cette semaine avec ses homologues de Washington pour «expliquer» la situation. Les États-Unis, cependant, ont mis en avant des informations «crédibles» faisant état de troupes russes massées aux frontières avec l'Ukraine, et le porte-parole du département d'État Ned Price a lancé un «appel à la Russie pour qu'elle s'abstienne de toute escalade» . Vendredi, le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes que «la situation sur la ligne de contact en Ukraine est extrêmement instable» , a-t- il déclaré. «La dynamique de l'évolution de cet état de fait et le comportement de la partie ukrainienne créent le danger d'une reprise des hostilités à grande échelle.» En cas d'une offensive ou d'une nouvelle escalade des combats, «tous les pays, y compris la Russie, prendraient des mesures pour empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent », a déclaré le responsable. En février, la Russie a averti que les exercices navals américains en mer Noire compromettaient la stabilité de la région et pourraient conduire à un désastre. En réponse à un groupe de navires de guerre américains annonçant les exercices, l'ambassade de Moscou à Washington a déclaré: «On dirait que la 6e flotte américaine a hâte de trouver un ennemi dans la mer Noire. Il cherche désespérément un prétexte - maintenant ouvertement sous la bannière des exercices de guerre - pour intensifier sa présence dans la région. Publié sur www.rt.com |
| | | | Posté le 22-04-2021 à 08:37:22
| J'invite à lire attentivement ce texte très dense et assez exhaustif sur la guerre hors limites en cours. 13 avril 2021 La "nouvelle" politique étrangère US peut-elle casser des briques ? 1ère partie (1) Jean-Pierre PAGE, Bruno DRWESKI L’épidémie mondiale que nous traversons constitue un formidable révélateur des tares du capitalisme mondialisé. Pour la ploutocratie qui gouverne il importe de concevoir la parade ! C’est ce qu’elle fait par le mensonge, la diversion, la division, la violence. C’est le cas avec ce que l’on nomme « la nouvelle guerre froide » contre la Chine. Mais qu’en est-il en réalité ? En fait, on assiste à une diabolisation(2) qui va de l’ignorance, à l’irrationnel et même parfois au fanatisme. « La guerre n’est-elle pas la poursuite de l’activité politique par d’autres moyens ! »(3). Cette campagne internationale dont l’origine est nord américaine bénéficie d’une mobilisation politicienne sans précédents qui va de l’extrême gauche à l’extrême droite et de moyens médiatiques considérables(4) . De nombreux centres de recherches, des fondations, des institutions, de prétendus experts aux ressources étendues, des organisations non gouvernementales(ONG) se préoccupent et travaillent pour élaborer des stratégies afin de contrer les progrès incontestables de la Chine. Après Donald Trump, l’élection de Joe Biden permet ainsi de rééquiper politiquement et idéologiquement la « nouvelle » politique étrangère américaine en quête de légitimité. Il importe donc de saisir la portée et la signification de cette activité fébrile contre la Chine ! C’est l’objectif de cette contribution au débat. Fin janvier 2021, le très influent « think tank » « Atlantic Council"(5) publiait un important document de presque 200 pages sur les orientations politiques que devraient suivre les Etats-Unis à l’égard de la Chine pour les 30 prochaines années. Son auteur a voulu rester anonyme. Pourtant, il lui a donné le nom de « The Longer Telegram »(6) en référence au « Long Telegram » du diplomate américain George Kennan qui à Moscou en 1946 en l’absence de son ambassadeur avait produit, « une note de service » prospective sur l’Union Soviétique et les relations soviéto-américaines. Elle fût reprise par la prestigieuse revue « Foreign Affairs ». Dans les deux cas, il s’agit toujours d’une approche conflictuelle à travers la concurrence entre deux systèmes, l’adversaire désigné quant à lui est toujours le communisme. Mais le rapport entre les deux documents de références s’arrête là d’autant qu’il s’agit de deux pays, de deux histoires, de deux partis et d’un contexte bien différent. La situation de l’URSS au sortir de la seconde guerre mondiale, caractérisée par son aura internationale comme par les importants sacrifices qui furent les siens et aujourd’hui la Chine, en pleine ascension économique et politique ne sont en rien comparable, même si les finalités proclamées par ces deux pays, mais en des époques fondamentalement différentes demeurent voisines. Le « Long Telegram » de George Kennan préfigurait ce que serait « la guerre froide », « the Longer Telegram » propose un mode d’emploi pour une « nouvelle guerre froide » et dont l’affrontement à ce stade, se fera sur l’économie, le militaire, la politique et surtout l’idéologie. La vision de l’Atlantic Council se veut anticipatrice, elle recommande de suivre une feuille de route avec des objectifs, des moyens, un agenda. Pour sa mise en œuvre, celui-ci souhaite la recherche d’une identité de vue et d’action entre républicains et démocrates. Ce qui ne devrait pas être une tâche très difficile. A ce stade et sur ce sujet les différences d’approches entre les deux partis sont insignifiantes. Cela a déjà permis d’influencer l’orientation donnée à la composition de la nouvelle équipe en place à Washington. Ce sera donc la mission du tandem chargé de la mise en œuvre de la politique US à savoir : Anthony Blinken aux affaires étrangères et Susan Rice aux affaires intérieures, voire du trio, si l’on y ajoute Jake Sullivan, le principal conseiller de Joe Biden pour la sécurité nationale, chargé de chapeauter les deux précédents, voir du quartet si l’on complète avec Samantha Power nouvelle patronne de US Aid aux 20 milliards de dollars de budget. Tous et toutes sont des fidèles parmi les fidèles de Barack Obama. Avant d’étudier plus en détails l’attitude que veulent observer au cours des prochaines années les Etats-Unis envers la Chine mais aussi la Russie, qui sont désormais les deux ennemis stratégiques officiels, il convient de faire un tour d’horizon de la vision globale des défis mondiaux qui dominent la réflexion sur les bords du Potomac. Cela vaut pour l’attitude de certains pays jugés plus stratégiques que d’autres à l’égard de la confrontation entre Washington, Pékin et Moscou (7) Pour une opinion publique nord américaine qui est divisée, polarisée, en proie au désarroi et aux doutes sur elle-même, la crise systémique du capitalisme est bien celle des pays du nord, elle est marquée par la tendance à la baisse des taux de profits qui est désormais une réalité. Cela exige pour l’administration étatsunienne de trouver une cause à défendre et un ou des ennemis crédibles à désigner. Comme l’a fait remarqué Jake Sullivan « Il faut s’interroger pourquoi beaucoup trop de gens pensent que la méthode pour résoudre le problème de la pandémie de covid 19 est autrement plus efficace en Chine que les préconisations libérales aux Etats-Unis" Elles ont provoqué un désastre humain difficilement contestable. Il en conclut donc : « Il faut remettre de l’ordre dans la maison ». Il faut pour cela coordonner autrement et plus efficacement politique intérieure et politique étrangère. « La politique étrangère, c’est de la politique intérieure et la politique intérieure, c’est de la politique étrangère » précise t-il. Ce qui tant à démontrer que la rupture formelle avec la logique précédente du président Trump "America first » n’est peut-être pas aussi évidente qu’on l’avait annoncé pour les besoins de la propagande. On en tiendra compte, même si on emploiera sans doute des formes plus respectueuses des us et coutumes des salons et des universités de Nouvelle-Angleterre. Un autre langage, certes, mais aussi des moyens renouvelés de négociations et/ou de pressions sur les Etats étrangers qu’ils soient « alliés/vassaux », ou « ennemis ». Les adversaires déclarés des Etats-Unis Concernant la Chine et la Russie Jake Sullivan et la nouvelle administration Biden/Harris les considère dorénavant comme des outsiders influençant et agissant directement sur la politique intérieure américaine. Ceci, témoigne de la vision paranoïaque d’un empire affaibli qui voit partout des états dûment désignés profiter de ses faiblesses et des oppositions régnant à l’intérieur de ses frontières. Sans complexes et avec arrogance, le « deep state « dénonce, tout en prétendant exercer un « leadership » naturel sur le monde entier. En fait, ce qui semble choquer particulièrement Jake Sullivan c’est que « La Chine fait essentiellement valoir que le modèle chinois est meilleur que le modèle américain. Elle (la Chine) pointe du doigt les dysfonctionnements et les divisions aux Etats-Unis ». Chose visiblement incompréhensible dans un pays dont le peuple a été élevé depuis deux cent ans dans la certitude de son invincibilité, de son exceptionnalité, de sa mission planétaire divine et de sa « destinée manifeste », car c’est bien connu, « Only god can save America » ! Parmi les menaces « intérieures », Jake Sullivan constate que désormais les USA ne sont plus protégés des courants internationaux et qu’ils sont eux-aussi menacés par un extrémisme violent quelque soit la forme et l’origine de celui-ci. C’est sans doute là, ou l’on voit une nette différenciation de discours par rapport à celui de l’administration Trump/Pompeo. Ces derniers, demeure accusée d’avoir introduit un climat d’incohérences, de chaos, de divisions irréconciliables voire de guerre civile larvée, dans un pays qui sans ironie et selon ses dirigeants demeure perpétuellement l’exemple par excellence de la cohésion basée sur les valeurs de « l’individualisme », de « la libre entreprise » à la base de « l’American way of life ». Alors qu’en réalité la violence a toujours fait partie des éléments centraux de cette société américaine bâtie sur les inégalités, la régression sociale, le génocide des autochtones, le travail des esclaves, la surexploitation, la marginalisation et l’exclusion des nouveaux immigrés, sans parler de la circulation de 300 millions d’armes à feu dans la population au nom d’un droit imprescriptible inclut dans la constitution américaine. Ainsi, par exemple on constate aux Etats-Unis le retour de l’image simpliste reprenant les anciens poncifs du « péril jaune » à nouveau associé à celui de la « Chine rouge ». Les agressions racistes contre des membres de la communauté asiatique se sont ainsi multipliées. Elles sont typiques de la manière dont ce pays a toujours traité les minorités. Selon une étude récente, environ 70% des américano asiatiques déclarent avoir été agressés entre février 2020 et mars 2021 .(8) C’est dans ce contexte que Jake Sullivan semble avoir découvert l’isolement international des Etats-Unis apparu spectaculairement sous Georges Bush Jr. et plus récemment sous la présidence Trump. D’où la nécessité de ramener au bercail des « alliés » considérés comme des « juniors partners » qu’on aurait pendant trop longtemps ignorés, négligés et laissés gambader hors contrôle. La nouvelle administration semble consciente du fait qu’elle ne peut plus avancer seule et qu’elle a besoin de l’aide impérative de ses partenaires/vassaux, « Nous serons plus efficaces pour faire avancer notre vision d’une société libre, prospère et équitable si nous le faisons en collaboration avec nos alliés et partenaires démocratiques ». Démocratie à géométrie variable puisqu’elle décrète autoritaires les régimes qui ne conviennent pas à l’hégémonisme américain tout en regardant ailleurs lorsque des violations des droits démocratiques se produisent chez un de ses protégés ou aux Etats-Unis eux-mêmes. Par ailleurs, Jake Sullivan cherche à rassurer et à se rassurer lui même sur la puissance de son pays en s’appuyant sur les chiffres d’une économie calculée en fonction de critères mélangeant production de biens durables et nécessaires, production de biens inutiles et superflus ou production de « valeurs virtuelles » dont la pérennité est de plus en plus contestable. Si l’on accepte les méthodes utilisées pour quantifier sa puissance économique, les USA représenteraient donc encore un quart de l’économie mondiale, ce qui justifierait toujours et encore la défense d’un mode de vie pour qui, « in god we trust ! » Si l’on observe outre la Chine et la Russie la liste des ennemis déclarés et des états parias par « l’homme fort » de la nouvelle administration, c’est plutôt une impression de continuité dans la finalité du projet US, même si l’on peut percevoir des nuances, des inflexions. Si des ruptures existent dans la forme entre l’équipe Trump/Pompeo et l’équipe Biden/Harris, le fond quant à lui ne varie pas. Ainsi par exemple, on trouve toujours dans la cible, Iran, Syrie, Erythrée, Biélorussie, Corée du Nord, Nicaragua, Venezuela, Palestine et bien sûr toujours Cuba. L’ordre de ces pays pourra peut-être un peu changer mais ce sont sans doute à partir de ceux qui suivent sur la liste où l’on pourra percevoir quelques changements, entre « ennemis » déclarés, partenaires à trouver ou retrouver. En ce qui concerne, la Chine, soyons clairs, Washington entend mettre en œuvre une stratégie de déstabilisation Plus qu’un changement de régime ce qui est visé est le changement d’un système dirigé par le Parti Communiste Chinois. Elle considère cette mission comme le défi plus important qu’elle doit affronter. Comme l’a déclarer Joe Biden : « La Chine est le plus grand test géopolitique de ce siècle ». Il a insisté, « la lutte sera intense. Il nous faut nous dresser contre les abus et la contrainte du gouvernement chinois qui sabote les fondements du système économique mondial. » (9) A ceux qui s’interrogent pour savoir si il s’agit d’une « nouvelle guerre froide », il faut répondre qu’il s’agit d’une guerre tout simplement, une « guerre hors limites » (10) qui déjà n’est plus une guerre par anticipation. Selon l’Atlantic Council, les Etats-Unis doivent prendre en compte dans leur vision l’enjeu capital des droits de l’homme, les risques de tensions et de guerre, et le futur de la direction du Parti Communiste Chinois. Sont donc concernées en priorité les populations de territoires auxquels il faut « porter assistance » et assurer une défense inconditionnelle. C’est le cas du Xinjiang, du Tibet, de Hong Kong ou de Taïwan et même d’ilots en mer du de Chine du Sud et de l’Est victimes de la prétendue violence et des prétentions territoriales de Pékin. Dans cette nomenclature on ne saurait oublier le rôle que l’on fait jouer à certaines sectes religieuses comme la Falun Gong. On remarquera que toutes les régions chinoises visées par ailleurs demeurent les « portes d’entrée privilégiées » des ambitions nord américaines. La logique suivie par les Etats-Unis ressemble fort à la tentative de mise en place d’un méga blocus. Pour la Chine elles représentent des voies d’accès au monde ainsi en est-il du Xinjiang et du projet pharaonique de « la route de la soie » au budget de 1600 milliards de dollars sans conditionnalités soit 10 fois plus que ce que fut avec des conditionnalités écrasantes le plan Marshall à la fin de la seconde guerre mondiale . Dans sa nouvelle politique, Washington entend affiner l’approche brutale et caricaturale de Mike Pompeo et de sa croisade évangéliste contre le communisme chinois(11) . Le Longer Telegram, a quant à lui une approche qui se veut plus sophistiquée, elle veut tenir compte des prétendues différences d’approche et des supposés luttes de tendances au sein du cercle dirigeant du parti communiste chinois. Pour l’Atlantic Council c’est une certitude, en 2050 les Etats Unis et ses principaux alliés domineront le rapport des forces mondial et régional. La Chine aura été dissuadée de toutes actions militaires contre Taiwan ou d’autres territoires. Ce qui conduit à prévoir que « Xi aura été remplacé par une direction du parti plus modérée et que les Chinois eux-mêmes seront arrivés a mettre en cause le règne centenaire du Parti communiste ». Pour ce discours incantatoire et volontariste tout en forme de croyance, il n’est laissé aucun espace aux doutes et aux incertitudes « la longue civilisation chinoise ne peut être condamnée à un futur autoritaire » aime à conclure le Longer Telegram.(12) Cette approche un peu puérile, est très significative et au fond très défensive, car elle démontre l’incapacité des Etats-Unis à se remettre en cause et à atteindre le cœur des institutions de la Chine, la société chinoise elle même, son économie. Economie, que l’Atlantic Council associe à l’illibéralisme au rôle omniprésent de l’Etat et à son système politique, c’est à dire la fonction dirigeante du parti communiste, son idéologie, ses dirigeants au premier rang desquels Xi Jiping présenté comme le partisan d’une interprétation classique du marxisme léninisme et d’un culte de la personnalité comparable à celui de Mao Tse-Tung. Au fond 75 ans après le Long Telegram de Georges Kennan, Les Etats-Unis en sont réduits à se référer à la même approche, celle d’une idéologie conservatrice qui consiste a regarder dans le rétroviseur en ratiocinant et en ignorant par aveuglement en quoi le monde a changé. Avant d’examiner plus en détail la cible chinoise et la façon dont Washington veut affronter ce challenge de taille il faut essayer de voir comment est envisagé le traitement de deux autres « ennemis de l’Amérique » : la Russie et l’Iran dont les relations avec Pékin sont stratégiques sur l’échiquier mondial. En effet, l’évolution de ces alliances particulières confirme les mises en gardes que Zbignew Brzezinski avait lancé voici plus de vingt ans et de manière prémonitoire aux différentes administrations US. Pour éviter un scénario catastrophe disait-il, il faut empêcher et à n’importe quel prix que se réalise contre nous, une alliance anti hégémonique entre ces trois pays, d’autant qu’elles pourraient en annoncer d’autres.(13) Le problème aujourd’hui c’est qu’est devenue réalité la prévision de ce stratège qui avait contribué de main de maître au départ et à l’humiliation de l’URSS en l’Afghanistan. La Russie Concernant ce pays réémergeant, l’administration Biden et les caciques du Parti Démocrate ont critiqué l’équipe Trump pour avoir maintenu des rapports avec la Russie sans rien obtenir d’elle en échange. Cela aurait été expliqué à travers une ingérence russe tolérée voire encouragée par l’ex-président notamment dans le cadre des élections présidentielles autant que dans l’occupation du Capitole ou encore dans l’ampleur des manifestations entrainées par l’assassinat de Georges Floyd .(15) Susan Rice avait vu dans les protestations de masse à travers tout le pays, la marque d’un Vladimir Poutine tirant les ficelles.(14) C’est sans doute pourquoi Joe Biden a évoqué la personnalité de ce dernier comme celle « d’un tueur, qui en paiera les conséquences » (16) .On devrait donc logiquement s’attendre à la multiplication d’actions hostiles visant Moscou dans l’espoir de voir ce pays se soumettre aux règles édictées par Washington. Il est remarquable de constater que plus la Russie fait l’objet de mise en cause et de sanctions plus celle-ci se rapproche de la Chine. Henry Kissinger avait l’habitude de dire que les Etats-Unis se devraient d’avoir à l’égard de la Chine des relations qui soient plus fortes qu’entre la Chine et la Russie. Là encore les faits confirment les réflexions pertinentes de « Dear Henry » si l’on s’en tient à ce que vient utilement de rappeler l’importante et stratégique rencontre des deux ministres des affaires étrangères russe et chinois Serguei Lavrov et Wang Yi à Guilin en Chine du Sud .(17) Celle-ci a permis de réaffirmer à travers la coopération stratégique entre les deux pays, une profonde identité de vue et toute l’importance du travail en faveur du développement du multilatéralisme dans les relations internationales ! Elle a également montré clairement aux Occidentaux que leur prétendue défense des droits de l’homme ne visait pas à assurer la promotion de ceux-ci mais à en faire une arme idéologique au service de leur hégémonie. Dans une récente et brillant interview Serguey Lavrov revient sur les relations entre la Chine et la Russie « Beaucoup écrivent aujourd’hui que les Etats-Unis commettent une erreur stratégique en déployant des efforts contre la Russie et la Chine à la fois, catalysant ainsi notre rapprochement. Moscou et Pékin ne s’allient contre personne ! » (18) L’importante déclaration commune entre la Russie et la Chine, a été faite quelques jours après la première conférence de haut niveau du sommet d’Anchorage entre les Etats-Unis et la Chine(19) . A cette occasion cette dernière a fait preuve d’une grande fermeté quant aux principes qui guident son action. Elle a réfuté les arguments et surtout les provocations, inédites dans ce genre de rencontre diplomatique, de la délégation nord américaine en invitant celle-ci à regarder de plus près la situation des droits de l’homme aux Etats-Unis. « Le parti communiste chinois n’est pas responsable des problèmes raciaux aux USA » a déclaré Yang Jiechi (20) qui dirigeait la délégation chinoise, invitant les USA à « abandonner leur mentalité de guerre froide ». Dans ces conditions, la proposition faite à la Russie par Joe Biden de prolonger l’accord START sur les armes nucléaires peut apparaître comme la carotte que l’on agite envers le locataire du Kremlin pour l’amener sans doute à s’éloigner quelque peu de son allié chinois. Mais que peuvent lui proposer les Etats-Unis en échange ? Les Russes semblent avoir été définitivement échaudés dans leurs désirs de rejoindre le camp occidental et la dernière intervention de Vladimir Poutine lors du forum virtuel de Davos semble confirmer cette ligne. On peut néanmoins voir dans cette proposition de prolonger les accords type START, une volonté d’empêcher que les tensions internationales n’échappe pas aux puissances nucléaires. En tous cas, les discours tenu par Jake Sullivan et Joe Biden au sommet de l’OTAN ou à celui des chefs d’états de la « Quad »(21) semble indiquer clairement que derrière les apparences de dialogue se met progressivement en place les nouvelles règles que Washington veut dorénavant suivre, faire appliquer par ses partenaires et imposer à ses adversaires. Pour cela les USA veulent instrumentaliser certaines institutions internationales comme le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en y reprenant leur place, et prendre en mains solidement les rapports avec ses alliés/vassaux au sein de l’OTAN et de la Quad, cette OTAN du sud. Cela s’accorde avec la récente réunion de ces deux alliances centrée sur le « danger planétaire » que représenterait Pékin. Pour les vassaux européens qui se sont ralliés sans hésitations, Washington a mis dans la balance la menace que la Russie fait peser sur la sécurité en Europe. C’est le cas également et concrètement à travers les récentes initiatives militaires de la Quad, en particulier en mer de Chine et dans le golfe du Bengale qui mobilise différents pays, y compris la marine française. Ainsi deux bâtiments de guerre dont un sous- marin nucléaire ont navigués en février 2020 en mer de Chine méridionale dans des eaux entourant des ilots revendiquées par la Chine(22) . La France d’Emmanuel Macron revendique elle aussi le concept stratégique de « zone indopacifique », rappelons qu’en avril 2019 des incidents maritimes avaient eu lieu dans le détroit de Taiwan entre des navires français et chinois. Et ce serait la Chine qui serait agressive ? Que se passerait-il alors si des sous-marins nucléaires chinois circulaient à proximité de la rade de Brest ? L’Iran L’épineuse question des relations avec l’Iran avait servi à Trump de moyen pour chercher à s’affirmer sur la scène internationale et face à son opinion intérieure dans le but de renforcer ses tropismes israélo-saoudiens et consolider l’appui du lobby juif en sa faveur. Il sera difficile pour Joe Biden de désamorcer ce facteur de tension tant la diabolisation de l’Iran a fait ses effets. Cette politique de sanctions renforcées coûte très cher au peuple iranien, alors que son intégration dans l’ensemble eurasien par ailleurs est bien engagée. En fait, toute la politique de Washington reste dictée par les impératifs des milieux néoconservateurs dont on connaît les liens avec Tel Aviv. Ceci est illustré par le rôle joué par la nouvelle vice présidente Kamalia Harris et même par la porte parle de la Maison Blanche Jan Psaki dont on vient d’apprendre sa relation directe avec une entreprise travaillant pour les services d’espionnages israéliens (23). Cette préoccupation quasi obsessionnelle détermine la vision que les Etats-Unis ont du Proche et du Moyen Orient et ne pourra pas manquer d’avoir un impact prolongé aux dépens non seulement de l’Iran, mais de la stabilisation de l’Irak, de la Syrie, du Liban, des droits légitimes des Palestiniens comme des autres pays de l’aire arabe qui pourraient sans cela relever les défis de la paix et du développement. Même s’il est probable que les Etats-Unis cherchent désormais à se dégager formellement des liens trop unilatéraux qu’ils ont établis avec l’Arabie saoudite qui les a entraînés militairement dans leur guerre contre le Yémen. Cette décision a contribué à distendre les relations toutes aussi stratégiques pour les Etats-Unis qu’ils entretenaient avec la Turquie et même le Qatar. Quant à la relation directe au Yémen, il faut noter la prise de distance officielle à l’égard du prince héritier saoudien du fait de son implication directe dans l’assassinat barbare du journaliste Khassoghi. Cette décision, une des premières de Joe Biden visait surtout à imager sa rupture avec Trump et masqué le fait que simultanément les USA ont renforcé leur logistique et leurs bases militaires en Arabie Saoudite pour contrer l’Iran et mettre celle-ci en garde. Avec le désengagement militaire possible face aux Houtis (« Ansarullah » du Yémen, Washington prend un pari risqué. Dorénavant, en cas d’un tel laissez faire et Téhéran se retrouverait à la porte d’entrée de l’Arabie saoudite sur une bordure géographique difficile à contrôler et cela évidemment est impensable. Le choix est plutôt de composer d’autant que cette guerre donne aux yeux du monde et particulièrement des arabes une image détestable de l’Arabie saoudite, de ses soutiens US et occidentaux. L’objectif est donc reprendre la main. Y compris pour montrer qu’on est pas indiffèrent à l’effrayante situation d’une population yéménite affamée entre guerre et covid 19. On doit donc trouver un moyen permettant d’établir le contact avec l’opposition yéménite qui fait face à un gouvernement officiel totalement isolé dans le pays et ainsi gagner du temps. Le dossier yéménite va donc peser dans les discussions prochaines avec l’Iran, la Russie et la Chine. Au moment ou le dossier libanais devient lui-aussi de plus en plus difficile à gérer, entre la crise catastrophique de son système financier corrompu et le renforcement constant de la résistance libanaise. C’est un sujet sur lequel Joe Biden veut une avancée positive tout en protégeant ses arrières comme l’avait fait Obama. Sans compter qu’il sait qu’en embuscade, se tiennent les deux ennemis privilégiés. L’accord stratégique historique conclu récemment et pour 25 ans entre la Chine et l’Iran a du le lui rappelé. Celui-ci prévoit une importante coopération économique dans le domaine des transports, de l’énergie, des ports, et des services (24). Les routes de la soie y contribueront par ailleurs. Pourtant, revenir à l’accord sur le nucléaire dénoncé par Trump sera difficile. On constate déjà une administration Biden qui a tendance à présenter l’Iran comme étant « significativement plus proche de produire l’arme nucléaire que lorsque la précédente administration s’est retirée du JCPOA » ,(25) ce qui est une manière de dire qu’on ne pourra pas revenir vers cet accord, même si la faute incombe clairement et entièrement aux Etats-Unis. Mais n’a-t-on jamais vu cet état reconnaître ses erreurs et y remédier ? Notons enfin, le bombardement par l’aviation US en Syrie d’une installation censée être iranienne dans la nuit du 25 au 26 février 2021 . (26)Cet acte d’agression contre la souveraineté syrienne a voulu constituer un signal de fermeté en direction de l’Iran, de la Syrie, de la Russie, de la Chine et un message d’apaisement en direction de Tel Aviv et de Riyad. Chine : mode d’emploi pour une stratégie globale ? En fait, le Scowcroft Center de l’Atlantic Council a publié en moins de 3 mois plusieurs documents sur une stratégie globale à l’égard de la Chine. C’est le cas de l’important et anonyme Longer Telegram, déjà mentionné ici. C’est aussi le cas avec « A global strategy 2021, an Allied Strategy for China » en décembre 2020. Cette mission a été confiée à la collaboration d’experts des dix principaux pays de l’Atlantique nord, de l’océan indien et du Pacifique oriental sous la conduite de Matthew Kroenig et Jeffrey Cimmino (27 .Elle est préfacée par Joseph Nye.(28) Enfin, a été publié un plan baptisé « The China plan : A strategic blueprint for strategic competition » qui se veut un plan à long terme pour gérer l’ascension de la Chine. En son temps, Barack Obama avait décidé une révision stratégique des priorités nord américaines, il avait exprimé une exigence : « Si nous ne fixons pas les règles, la Chine les fixera ». Cette orientation avait succédé à la stratégie « Hub and spoke »(29) en faveur d’alliances asymétriques dans la région asiatique. Les américains ont toujours eu du mal à gérer leurs relations avec les pays d’Asie, qui si l’on peut dire se sentent avant toute chose asiatiques. Plus de 10 ans après, une chose est certaine, ces trois documents de l’Atlantic Council qui ont l’ambition de renouveler la vision stratégique des Etats-Unis cherchent à s’adapter et font beaucoup plus qu’opérer une mise à jour du « American Pivot to Asia » .(30) Pour y arriver la déstabilisation, le chaos est prévue comme méthode . Joe Biden ou plutôt son équipe auront donc la mission de « tenter » de mettre en œuvre cette stratégie dont la cheville ouvrière sera un expert parmi les experts : Kurt Campbell (31)qui devient ainsi le coordinateur de l’Indo Pacific au sein du Conseil de sécurité de la Maison Blanche. Que faut-il retenir des document inspirés par le « Longer Telegram » ? Une même volonté politique et une même philosophie mais avec des nuances allant de l’optimisme à un certain pessimisme, inspire ces trois contributions au débat stratégique US. La nature du but choisi exige de mobiliser des alliés et partenaires partageant « les mêmes idées », celui de la défense du système néolibéral comme étant censé être le seul « fondé sur des règles ». C’est là peut-être là, la principale nouveauté par rapport à la période Trump. En fait, il s’agit, de la prise en charge par les Etats-Unis d’un constat qui touche à la conviction qu’ils ont de leur « exception ». « Seuls » ils veulent éviter la manière de Donald Trump mais toujours dans la mesure du possible de dicter au monde, à leurs concurrents et à leurs protégés, des conditions à prendre ou à laisser. La raison en est simple : les économies qui ont emprunté le chemin du néolibéralisme sans contrôle et sans frontières sont désormais toutes confrontées à une crise systémique révélée par l’épidémie mondiale. Les puissances occidentales disent vouloir donner la priorité à l’innovation, à « l’économie de l’intelligence »(32) , tout en réparant leurs infrastructures saccagées pour y substituer de nouvelles et donc en imaginant de nouvelles institutions pour soutenir la coopération « démocratique », alors même que tous les peuples doutent de plus en plus massivement de la représentativité et de la légitimité d’institutions formellement élues et de la logique du système lui-même. Au lieu de faire le bilan de ces désastres successifs pour les peuples concernés et y compris pour la crédibilité des Etats-Unis eux-mêmes, ces documents dont Joseph Nye a préfacé l’un d’entre eux, suggèrent aux dirigeants occidentaux de rejouer une nouvelle partition qui ressemble sur de nombreux points aux précédentes. Joseph Nye a ainsi par exemple imaginé l’image d’un ennemi en s’appuyant sur une hypothétique menace d’ « agression chinoise dans l’Indopacifique », nouveau concept géopolitique que l’on impose internationalement mais dont la carte exclut la Chine et dans une certaine mesure l’Asie elle-même et qui n’a d’intérêt que dans une perspective de blocus des capacités de développement et d’approvisionnement de celle-ci. En même temps et paradoxalement, Joseph Nye rêve de voir la Chine coopérer avec Washington « sur des questions d’intérêts communs, notamment la santé publique, l’économie mondiale, la non-prolifération et l’environnement mondial ». Il va même jusqu’à « accepter » l’idée que « la stratégie n’est pas la concurrence perpétuelle ou le renversement du Parti communiste chinois, mais plutôt de convaincre les dirigeants chinois que leurs intérêts sont mieux servis en coopérant au sein d’un système international fondé sur des règles, plutôt qu’en le remettant en question ». C’est encore et toujours la même méthode d’un pays qui depuis la doctrine Monroe refuse d’admettre souveraineté, libre choix et indépendance de ceux qui refusent de se soumettre. Sauf que depuis cette époque le pré-carré étatsunien est passé du continent américain à l’ensemble de la planète ce qui n’est sans contribuer à essouffler « l’empire exceptionnel ».Les Etats-Unis ne sont-ils pas connus et reconnus comme un violeur impénitent de toutes législations internationales à commencer par la Charte des Nations-Unies, et qui font de l’ingérence une ligne de conduite et du chaos son modus operandi, politique qu’il a même théorisé à travers le concept de R2P (right to protect- droit à protéger)(33) . « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ». L’humoriste américain Dave Berry parlait des trois principes simples de la politique étrangère des Etats-Unis à la manière suivante « 1. Nul n’a le droit d’intervenir dans les affaires d’autrui. 2. Sauf nous ! 3. Ha ha ha ha ! » A l’origine de la croissance économique chinoise. Notons, que si les documents de l’Atlantic Council sont marqués par des formules somme toutes peu élaborées et répétitives, certaines tables statistiques qui y figurent présentent un grand intérêt et vont parfois à l’encontre des présupposés présentés. C’est ainsi que l’observation de la croissance économique de la Chine donne, par exemple, des chiffres de 16,94 % et de 19,3 % pour les années 1968 et 1969, époque de reprise économique à la fin de la révolution culturelle. Celle-ci montre l’essor de l’économie chinoise à partir de la valorisation des « réformes du marché » sous Deng Xiaoping, tout en ignorant le fait qu’elles ont été précédées par la construction de bases économiques et sociales importantes comme l’a démontré l’universitaire chinois Mobo Gao dans son ouvrage « Bataille pour le passé de la Chine, Mao Tsé-Toung et la révolution culturelle » .(34) Après 1978, les Etats-Unis, et plus largement toutes les puissances capitalistes, s’étaient auto-persuadées que la Chine en introduisant les principes d’une économie de marché, même si elle était « encore » baptisée de socialiste et en renonçant à entonner des hymnes à la gloire du marxisme-léninisme et de la pensée Mao Tsé-toung, allait inévitablement évoluer vers « la fin de l’histoire communiste » et se convertir au capitalisme, au néolibéralisme « démocratique ». La rage actuelle visant la Chine et ses dirigeants vient donc aussi du fait qu’ayant jouer à merveille la partition de l’ouverture des marchés, ce pays est devenu un partenaire incontournable, pour certain un concurrent de taille et la plus grande puissance économique mondiale en devenir pour d’autres.(35) Pourtant force était de constater que la Chine avait non seulement conservé ses structures politiques originelles tout en les modernisant, en sachant faire un bilan autocritique et tout particulièrement en tirant toutes les leçons des causes réelles de la chute de l’URSS. Ainsi, elle a continué à éduquer son peuple selon les méthodes d’analyses tirées du socialisme scientifique qui donnent sa légitimité, sa vitalité théorique créative et son efficacité au rôle et à l’action du Parti communiste chinois. La Chine, est devenue une économie puissante illustrée par sa résistance efficace à la crise mondiale des supprimes de 2006/2008 et sa spectaculaire reprise économique après la vague de Covid 19. C’est également vrai de son système politique et idéologique alternatif, capable de défier efficacement ses adversaires, ce qui à contrario constitue un facteur de délégitimation du système néolibéral(36) qui continue à dominer la planète. C’est donc bien à travers le mouvement du réel qu’est le communisme qu’on cherche à attaquer aussi la Chine, alors même que les dirigeants chinois soutiennent qu’ils n’en sont qu’à la phase de construction des bases du socialisme. Mais si les résultats spectaculaires du peuple Chinois font déjà peur à l’ordre encore dominant c’est qu’ils mettent en évidence la crise existentielle profonde du capitalisme lui-même. Cela se vérifie d’ailleurs à travers la chute de crédibilité du dollar comme monnaie de référence, de plus en plus mise en cause par de nombreux pays. Avec la montée en puissance du yuan, plusieurs états, et institutions internationales comme l’ONU se prononcent en faveur d’un nouveau système de réserve mondial. Pendant que des voix autorisées défendent l’idée d’un retour à l’étalon or.(37) Le roi est donc nu et les Etats-Unis qui avaient annoncé en 1991 « la fin des idéologies » sont eux-mêmes amenés à lancer une nouvelle guerre idéologique contre la Chine populaire et son Parti communiste. A suivre, fin de la première partie.... Jean-Pierre PAGE et Bruno DRVESKI (1) Les moines du temple de Shaolin en Chine s’entrainent au Kung Fu et aux arts martiaux en cassant des briques avec la main, ou la tête. (2) « Ouïghours, pour en finir avec les fake news » Maxime Vivas, le route de la soie, Editions, décembre 2020. (3) Carl Von Clauzwitz (1780-1831) théoricien militaire prussien. (4) « La fabrique de la Chine » Mobo Gao, Editions critiques, mars 2021 (5) L’Atlantic Council est un de plus influents « think tank » US, représenté sur les 5 continents. Sa structure européenne vient de publier une importante interview d’Emmanuel Macron. L’Atlantic Council est financé par les gouvernements de 25 états dont les USA , la Norvège ou les Emirats Arabes Unis et plusieurs sociétés multinationales Dans son directoire outre Brent Scowcroft qui fut le secrétaire à la sécurité de Georges Bush senior, on trouve Susan Rice, Peter Holbrook...un ancien secrétaire général de l’OTAN et une dizaine d’anciens patrons de la CIA. (6) « Senator Dan Sullivan on The Longer Telegram and the need for a new American China strategy », Atlantic Council, 23 mars 20121. (7) Jeff Seldin, « Biden’s National Security Approach Sees Merger of Foreign », Domestic Policy, January 29, 2021 08:49 PM https://webmail1h.orange.fr/webmail/fr_FR/read.html?FOLDER=UF_ACTION+R... (8) « Etats-Unis : Les agressions contre les asiatiques pourraient faire le jeu de Pékin ». Les Echos, 31 mars 2021. (9) « Pour les USA de Joe Biden, la Chine reste le plus grand défi du siècle », Asialyst, février 2021 (10) Quiao Liang et Wang Xiangsui sont les auteurs de la « Guerre hors limites », un ouvrage sur l’art de la guerre asymétrique . Essai poche, 2006. (11) Voir la conférence de Mike Pompeo « Communist China and the Free World’s Future (July 23 2021) https://ge.usembassy.gov/communist-china-and-the-free-worlds-future-july-23/ (12) « Toward a new national China strategy » rebaptisé the Longer telegram. Atlantic Council, janvier 2021. Préface de Frederic Kempe , président de l’Atlantic Council. (13) « Le grand échiquier (the grand chessboard) » Zbignew Brzzezinski, Bayard 1997 (14) Voir à ce sujet les déclarations de Susan Rice ou Nancy Pelosi qui ont vu dans les évènements du Capitole la main de Vladimir Poutine. (15) « USA : Révolution sociale ou révolution colorée » Bruno Drweski, Jean-Pierre Page, Le Grand Soir, juillet 2019 (16) « Poutine est un tueur... » selon J.Biden sur la chaine ABC citée par France Info, 17 mars 2021 (17) « Le sens d’une déclaration commune », la rencontre Lavrov et Wang Yi, Histoire et société, 23 mars 2021. (18) « Le monde vu par Lavrov » interview sur la première chaine de tv russe. ttps ://geopragma.fr/le-monde-vu-par-lavrov/ (19)« Guerre des mots pour la première confrontation entre l’équipe Biden et la Chine » Europe1, 19 mars 2021 (20) Yang Jiechi est membre du Bureau Politique du PC chinois et Directeur de la Commission centrale des affaires étrangères du PCC. (21) « Quad » la quadrilatérale , alliance militaire des USA, Inde, Japon, Australie contre la Chine et soutenue par la France dans l’océan indien et le Pacifique rebaptisé par Washington pour la circonstance région Indopacifique. (22) « La marine française a patrouillé en mer de Chine méridionale » Le Figaro, 9 février 2021. (23)« Biden spokesperson Jan Psaki worked for Israel spy firm » Electronic intifada, 25 mars 2021 (24) « L’Iran et la Chine signent un pacte de coopération stratégique de 25 ans » Le Figaro, 27 mars 2021. (25) JCPOA : « Joint Comprehensive Plan of Action », Accord de Vienne sur le Nucléaire Iranien conclu le 14 juillet 2015 entre les 5 membres du Conseil de Sécurité(USA, Chine, France, Grande Bretagne et Russie) , l’Allemagne, l’Union Européenne et l’Iran. (26) « Bombardements américains en Syrie » Sputnik news, 26 février 2021 (27) Matthew Kroenig et Jeffrey Cimmino & others, Global strategy 2021 : An allied strategy for China, https://www.atlanticcouncil.org/global-strategy-2021-an-allied-strateg... (28) Joseph Nye est un théoricien des relations internationales. Membre de la Trilatérale et ancien doyen de l’université d’Harvard, ancien sous secrétaire d’état, il est un des hommes les plus influents de la politique étrangère US. Il a théorisé les concepts de « smart, soft et hard power ». (29) « American hegemony and Eat Asia order », Princeton, G.John I. Kinberry 2004. (30) « The American pivot to Asia », Kenneth Liberthal, Brookings Institute, 21 décembre 2011. (31) « Obama pivot to Asia architect will be Biden’s China troubleshooter », The Daily Beast, 13 janvier 2021. (33) A cet égard il est intéressant de découvrir l’article paru récemment qui dépasse de loin l’analyse de la situation lamentable de la France dans le domaine de la recherche scientifique car il montre en fait l’affaiblissement de toutes les puissances occidentales dans ce domaine et la montée de la Chine au premier plan, en terme de dépôts de brevets et du nombre d’articles scientifiques. Sylvestre Huet, « Sciences : le déclin français s’accentue », Le Monde, 25-02-2021. (33) R2P, ou droit à protéger est une théorisation du droit d’ingérence mis au point entre autre par Bernard Kouchner et développée par Madeleine Albright et Richard Willianson, « Report on the responsibility to protect ». United States Holocaust and Memorial Museum. 23 juillet 2013 (34) « Bataille pour le passé de la Chine » Mobo Gao, Delga, 2020. (35) « Les trajectoires chinoises de la modernisation et de développement » Jean-Claude Delaunay, Delga 2018 (36) « La Chine est-elle capitaliste » Remy Herrera et Zhiming Long, Editions Critiques, février 2019. (37) « Vers la fin du règne du dollar » Capital, 19 septembre 2019. URL de cet article 37036 https://www.legrandsoir.info/la-nouvelle-politique-etrangere-us-peut-elle-casser-des-briques-1ere-partie-1.html
Edité le 02-05-2021 à 14:12:10 par Xuan |
| | Posté le 24-04-2021 à 12:35:01
| 20 avril 2021 La "nouvelle" politique étrangère des États-Unis peut-elle casser des briques ? 2ème partie Jean-Pierre PAGE, Bruno DRWESKI Pour George Kennan, l’auteur du Long Telegram de 1946, il fallait après la victoire des alliés sur le fascisme, s’opposer au « fanatisme de l’URSS comme aux visées expansionnistes de Staline », « les États-Unis, leurs alliés et partenaires » se devaient de mettre en place « un système international fondé sur des règles ». 75 ans plus tard, les auteurs des trois documents de l’Atlantic Council ne brillent pas par l’audace et l’innovation. Ils répètent le même mantra tout au long de leurs longues analyses. Un système de règles à suivre On aimerait savoir ce qui, sous des slogans et des institutions de façade, se cache derrière les « règles » vantées par les EU, d’autant qu’il s’agit des leurs ! En fait, elles n’ont jamais été vraiment définies ? Pendant la période de la guerre froide citée en référence, le système était au moins obligé de faire des concessions pragmatiques et des compromis, en particulier dans le domaine social, celui du contrôle des armements et du développement des capacités militaires en raison de la peur de grèves, de mouvements sociaux et politiques, de l’émergence des pays issus de la décolonisation et des bouleversements affectant le rapport des forces international. Depuis que les dirigeants occidentaux ont estimé, après la chute de l’URSS, avoir définitivement vaincu les ennemis du marché et de la démocratie libérale, leur arrogance les a poussés unilatéralement à reprendre les acquis sociaux, à limiter les libertés individuelles et collectives par la violence, à renoncer quasi-officiellement aux politiques de désarmement et à saboter le droit au développement des peuples par la recolonisation et le pillage. S’il n’y avait pas l’immense progrès économique et social de la Chine (38), les statistiques mondiales montreraient une aggravation plus significative encore de la pauvreté absolue, de l’accroissement spectaculaire des inégalités par la hausse de la richesse obscène d’un groupe de plus en plus restreint de privilégiés, véritable oligarchie mondiale. Alors en quoi consistent ces « règles » auxquelles on se réfère à tout bout de champ dans une société mondialisée où domine « la concurrence libre et non faussée », ce qu’autrefois on aurait appelé tout simplement la loi du plus fort ? L’Atlantic Council affirme que la Chine voudrait « changer les règles » pour améliorer ses positions internationales et imposer sa domination au reste du monde. En fait, ce sont les États-Unis qui menacent la paix et la coopération mondiale. Pour Washington, il a fallu dès la fin de la Seconde Guerre mondiale faire admettre leur hégémonie au reste du monde. Après la chute de l’URSS, Ils l’ont imposé unilatéralement. Aujourd’hui, l’enjeu pour les EU est de maintenir et de conserver cette suprématie, car on assiste à une évolution significative du rapport des forces à travers la montée en puissance de la Chine. En fait, il s’agit du début d’un retournement de situation. Cette évolution, inattendue pour certains, prévisible pour d’autres, est à l’origine d’un certain désarroi doublé d’un aveuglement pour la nouvelle administration étasunienne. Plutôt que d’en tenir compte, Joe Biden et son équipe semble partagés entre l’affirmation de leur leadership qui relève plus d’un monde de fantaisies et le besoin d’étaler leur toute puissance militaire. Il y a de la schizophrénie dans cette politique américaine qui entend maintenir une domination de plus en plus ouvertement critiquée et contestée. Son choix fébrile d’user de menaces et de recourir à la manière forte s’exprime par le biais de la place déterminante qui est plus que jamais donnée au complexe militaro-industriel. Ceci peut être lourd de conséquences et le jeu de la surenchère peut encourager une nouvelle aggravation de la course aux armements. Proposé par Donald Trump et approuvé dans une belle unanimité par les démocrates et républicains, les États-Unis se trouvent à la tête d’un budget de la défense colossal et sans précédents de 750 milliards de dollars, équivalent à lui seul à celui à tous les autres pays du monde cumulés (39). Près d’un millier de bases militaires ont été établies hors de leurs frontières, dont un véritable « cordon sanitaire » autour de la Chine, comme d’ailleurs de la Russie et de l’Iran. Mais, selon l’Atlantic Council et le Longer Telegram, Pékin dorénavant orienterait son poids économique, diplomatique et militaire croissant vers « des objectifs géopolitiques révisionnistes » (sic). Ce qui, par dessus l’aspect cocasse de l’utilisation de ce terme par des interventionnistes libéraux, démontre que les États-Unis demeurent une puissance conservatrice, opposée à toute prise en compte des changements, à toute révision de ce qu’ils nomment « des règles », en fait les privilèges anachroniques imposés par eux-mêmes et unilatéralement au reste du monde. Cette vision pousse Washington vers une plus grande agressivité dans le but de « garder son rang » coûte que coûte. Les auteurs des différents documents reconnaissent “Nous espérions autrefois que la Chine devienne ce que nous considérions comme un ‘acteur responsable’ dans un système fondé sur des règles, mais le président Xi Jinping a conduit son pays dans une direction plus conflictuelle”. Autrement dit, ce ne sont pas les États-Unis qui n’ont cessé de mener des guerres depuis 1945 qui seraient « conflictuels » mais la Chine qui n’a jamais engagé d’agression contre quiconque depuis 1949. Par contre, on est en droit de poser la question de savoir où ont été formés ces terroristes que l’on trouve dans la province du Xinjiang où se pratiquerait un « génocide » selon les gouvernements occidentaux qui mènent sur ce sujet une campagne médiatique hystérique. De là, des Ouïghours sont partis combattre en Tchétchénie, en Irak et sont toujours très présents en Syrie. En 2002, l’armée américaine a arrêté 200 terroristes ouïghours engagés dans les rangs d’Al-Qaïda en Afghanistan. Pour ces bandes armées anticommunistes et d’extrême-droite, à l’instar de « l’Association Américaine Ouighours » et de « l’Altay Defense », qui prolifèrent en Europe et aux EU avec les dollars de l’officiel National Endowment for democracy (NED), il faut « anéantir la Chine » (40). L’ethnocentrisme anglo-étasunien a aujourd’hui sans doute atteint un degré inégalé de cynisme depuis que la « puissance indispensable » est entrée dans une crise qui affecte en fait toute la civilisation humaine. Selon les auteurs des trois documents stratégiques de l’Atlantic Council que nous présentons ici, l’Union soviétique constituait une menace militaire et idéologique directe, mais il n’y avait alors pratiquement aucune interdépendance économique ou sociale entre elle et les EU, alors qu’aujourd’hui il en va autrement avec la Chine. C’est là le principal dilemme des dirigeants des EU. En 2019, ils ont exporté vers la Chine plus de 120 milliards de dollars de marchandises et ont importé 539 milliards de dollars de biens chinois. La guerre commerciale encouragée par Donald Trump a conduit à sanctionner par des surtaxes commerciales les échanges entre les deux pays, la Chine a réagit en conséquences. Les deux pays en ont été affectés. Cette conflictualité s’exprime également avec la dédollarisation qui est dorénavant devenue une réalité. De nombreux pays ne veulent plus dépendre du dollar comme ils l’ont fait pendant des décennies. La Chine, la Russie, l’Inde, l’Iran et d’autres pays encore signent des accords permettant d’utiliser leurs monnaies nationales dans le cadre du commerce bilatéral. Le futur yuan digital sera la première monnaie virtuelle au monde. Pour le moment, il a déjà fait son apparition en circuit fermé, dans les villes de Shenzhen, Shengdu, Suzhou, et dans certaines entreprises chinoises et étrangères. Mais ce n’est pas tout, les EU accusent la Chine d’avoir l’intention de prendre le contrôle de dix technologies clés d’ici 2025. Alors que le capitalisme étasunien se trouve dans une crise qui apparait sans issue, les auteurs des trois différents rapports de l’Atlantic Council ont pour seule réponse « nos alliés et nous-mêmes ne sommes pas menacés par l’exportation du communisme mais par un système hybride d’interdépendance...et l’illibéralisme ». Pour les néolibéraux, le problème serait qu’en Chine le Parti communiste, à travers l’État, exercerait un contrôle sur le secteur privé. C’est ce qui vient d’arriver au géant du commerce en ligne chinois Alibaba accusé d’abus de position dominante et de pratiques anticoncurrentielles en toute impunité. Le groupe a été condamné à payer une lourde amende de 2,3 milliards d’euros. On peut comprendre l’étonnement des commentaires des médias mainstream au moment où les gouvernements occidentaux déversent par centaines les milliards sur les comptes des groupes multinationaux pour leur permettre de se restructurer et poursuivre leurs activités toxiques sur les marchés financiers. Ainsi avec la nouvelle donne économique, monétaire et politique mondiale, les Étatsuniens sont en proie à des problèmes existentiels. Sur la défensive, Washington s’obstine dans la recherche d’une explication plausible à ses problèmes domestiques tout comme à la chute de la crédibilité internationale de l’Empire. Selon le Longer Telegram, la réponse serait en fait la cause d’une conflictualité idéologique avec la Chine. On serait tentée de se demander pourquoi trente ans après après la prétendue “fin de l’histoire” et du communisme, de Mike Pompeo à Anthony Blinken, les dirigeants de la diplomatie des EU ont souligné la nécessité d’être au-dessus des idéologies ? Mais, contradictoirement et dans le même temps, ils veulent dorénavant combattre l’idéologie communiste, le Parti communiste chinois et ses dirigeants, particulièrement le premier d’entre eux qui incarnerait « une nouvelle forme de totalitarisme », le retour au « nationalisme » et un « culte de la personnalité égale à celui de Mao Zedong ». C’est pourquoi dans les documents de l’Atlantic Council qui servent de références à la nouvelle administration des EU, on condamne nommément le marxisme-léninisme auxquels le Parti communiste chinois se réfère et que, par ailleurs, il entend relancer par l’étude et la formation de ses cadres, contredisant ainsi le dogme et les caricatures d’une Chine qui serait devenue capitaliste. La réponse étant idéologique, ce n’est plus seulement de changement de régime dont il s’agit, mais bien d’un changement de système. Pour y contribuer, les stratèges de l’Atlantic Council considèrent que le seul moyen pour y arriver impose de prendre en compte le fait que la plus grande faiblesse de la Chine serait son parti communiste. Ce dernier serait divisé, en proie aux luttes de fractions, l’isolement de XiJiping serait incontestable et sa survie politique serait posée. La solution consisterait donc à soutenir l’émergence d’une direction plus conciliante et plus ouverte aux thèses libérales, en attendant le moment ou les Chinois mettront un terme définitif au règne centenaire du Parti communiste chinois. Evidemment, ce n’est pas pour demain ! Rivalité-coopérative et découplement ? S’agissant de l’épidémie de Covid19, il est un fait que nombre de peuples à travers le monde ont noté la plus grande efficacité des différents systèmes asiatiques. C’est le cas tout particulièrement de la Chine dont, en terme économique ou sanitaire les résultats dans le contrôle et la prévention de l’épidémie ont été rapides et effectifs, ce qui lui a permis une récupération spectaculaire. Tout en reconnaissant qu’au cours des deux dernières décennies la contribution de la Chine à la santé publique mondiale a été effective, Washington a décrété, sans expliquer pourquoi, que cette coopération aurait tout d’un coup fait défaut lors de la pandémie du COVID-19. La cause en serait un manque de transparence de la Chine. Quand on voit les réactions erratiques et tardives des pays occidentaux sur ce terrain, on ne peut qu’en conclure qu’ils font porter la responsabilité de leur errance à la Chine qui, tout d’un coup et on ne sait trop pourquoi, aurait renoncé à la coopération sanitaire qu’elle pratiquait précédemment. En fait, la Chine a fourni et continue à offrir du matériel sanitaire, y compris des vaccins à 127 pays et trois organisations internationales (41). Elle a, par ailleurs, appelé à la coopération internationale pour organiser la prévention, le contrôle et la recherche pour stopper l’épidémie du Covid 19, produire des vaccins et rechercher le bien universel en encourageant la coopération scientifique mondiale pour le bien du plus grand nombre. Avec Cuba, elle vient de mettre en place un programme visant à mettre au point un vaccin anti-covid capable de bloquer tous les variants. En fait, en ce domaine comme en d’autres, la Chine, est devenue le premier partenaire commercial d’un plus grand nombre de pays que les États-Unis, ce qui ne peut être considéré comme un échec de sa part. Dans ce contexte, la production en Chine de composants électroniques de pointe, de produits manufacturés rendrait tout découplage avec les États-Unis très coûteux, et donc impossible, à moins de se lancer dans une économie de guerre. Notons que ce problème est identique pour l’Union européenne. Comme le fait remarquer le général Qiao Liang (42) qui dirige le Conseil pour les Recherches sur la Sécurité nationale chinoise, “les Américains n’ont pas la capacité de produire des respirateurs nécessaire à la lutte contre l’épidémie de Covid 19, dont ils possèdent les brevets. Sur les 1 400 pièces du ventilateur, plus de 1 100 doivent être produites en Chine, y compris l’assemblage final. C’est le problème des États-Unis aujourd’hui. Ils disposent d’une technologie de pointe, mais n’ont pas de méthodes et de capacité de production, ils doivent donc s’appuyer sur la production chinoise”. Il ajoute “Il en va de même pour la guerre. Aujourd’hui, la guerre est toujours une industrie manufacturière. Certains disent que la guerre est une confrontation de réseaux, la puce est reine. Oui, les puces jouent un rôle irremplaçable dans les guerres modernes de haute technologie. Mais la puce elle-même ne peut pas combattre, la puce doit être installée sur diverses armes et équipements, et toutes sortes d’armes et d’équipements doivent d’abord être produits par une industrie manufacturière forte. On admet que les États-Unis se sont appuyés sur une industrie manufacturière forte pour gagner la Première et la Seconde Guerre mondiales”. “En cas d’épidémie ou de guerre, un pays sans industrie manufacturière peut-il être considéré comme un pays puissant ? Même si les États-Unis continuent à disposer de la haute technologie, à avoir des dollars et à avoir des troupes américaines, tous ces éléments ont besoin d’un soutien manufacturier. Sans industrie manufacturière, qui soutient votre haute technologie ? Qui soutient votre dollar ? Qui soutient votre armée américaine”. La Chine produit effectivement des composants essentiels pour l’économie mondiale et américaine, y compris pour le domaine militaire, informatique et spatial. Déménager ces productions vers d’autres pays prendrait, estime-t-on, au moins deux années, ce qui pourrait permettre à Pékin d’exercer des pressions insupportables pour l’équilibre des entreprises concernées. Les États-Unis sont donc en quelque sorte enfermés dans une situation de « rivalité coopérative » imposant de faire deux choses contradictoires en même temps, s’opposer et coopérer. On ne voit dès lors pas comment Washington pourrait sortir de cette dialectique impossible sans y perdre encore plus. Seule une guerre permettrait d’ignorer ce processus. Or le complexe militaro-industriel des États-Unis est le seul secteur productif à ne pas avoir été massivement délocalisés et à s’être même sensiblement renforcés. En plein cœur de l’épidémie, les géants que sont Raytheon, Northrop Grunman, Boeing, Mc. Donnel Douglas, Lockheed Martin, ont même embauché et créé des milliers d’emplois. Ces entreprises ne peuvent se permettre de tomber en panne ! Ils ont besoin de guerres. C’est ce qui permet d’émettre l’hypothèse folle que l’idée d’une aventure guerrière mondiale pourrait germer dans la tête des docteurs Folamour (43) du Pentagone. Comment relever le défi chinois ? Les auteurs des différents plans stratégiques à long terme de l’Atlantic Council veulent faire croire que les États-Unis seraient en État capable « d’utiliser efficacement leurs ressources de puissance dure et souple pour défendre et renforcer un système fondé sur des règles. Car la richesse combinée des démocraties occidentales – États-Unis, Europe, Japon – dépassera de loin celle de la Chine pendant une bonne partie du siècle » (44). En fait, c’est la méthode Coué, qui consiste à se convaincre que « l’on va de mieux en mieux chaque jour ». Pourtant la crise systémique révélée plus brutalement encore par la crise pandémique est loin d’être derrière nous. Après le Brexit, puis les divergences entre l’Allemagne et les EU sur le gaz russe et l’enjeu de Nord Stream2 renforcé par un projet d’hydrogène vert (45) et avec les opportunités ouvertes par le projet chinois « des nouvelles routes de la soie » qui engagent une nombre significatif d’États européens (46), et enfin, avec les errements des rapports intra-atlantiques au cours de la présidence Trump qui ont démontré l’effritement du système étasunien, on doit se poser la question de la solidité de l’alliance des États-Unis avec ses « partenaires-vassaux » de l’UE Ensuite, il faut examiner la capacité de Joe Biden à accepter de faire des concessions économiques, commerciales et militaires en faveur de leurs alliés, chose sur quoi les EU n’ont pas brillé au cours des dernières décennies. S’engager plus encore sur la sécurité en Europe face à la menace que ferait planer la Russie en échange d’un soutien des Européens à la croisade contre la Chine, se présente comme une solution, mais qui se heurtera forcément à des contradictions comme cela vient de se manifester à travers la récente rencontre en visio-conférence entre Xi Jinping, Angela Merkel et Emmanuel Macron. Pourtant de nombreux analystes semblent ne pas percevoir l’essor d’autres pays émergents qui sont des partenaires économiques de premier plan dans des programmes et des investissements en partenariat avec la Chine, et cela sans aucune conditionnalité politique, c’est le cas dorénavant en Europe même mais aussi avec la Russie, la Biélorussie, l’Iran, le Pakistan, la Corée du Sud, l’Asie du Sud-Est, voire la Turquie, sans parler de la croissance en cours de plusieurs pays africains et d’Amérique latine où de dix milliards de dollars en 2000, les échanges commerciaux sont passés à 350 milliards en 2019. Ainsi le Brésil avec l’anticommuniste Bolsonaro à sa tête dépend de la Chine pour un tiers de son commerce et de ses investissements. Le revers subi par les États-Unis à l’occasion de l’accord des quinze pays de l’ASEAN+3, dont la Chine, en faveur du plus grand traité de libre échange au monde est un autre exemple significatif (47). Ce partenariat régional économique global (RCEP) concernera plus de deux milliards de personnes, sans compter l’Inde qui réserve sa signature mais qui a participé comme observateur à ces longues négociations. Par ailleurs, on ne saurait sous-estimer la place que la Chine continue à occuper au sein des BRICS, même si le caractère alternatif et militant de cette alliance a changé du fait de l’alignement du Brésil et de l’Inde sur les États-Unis. On ne saurait perdre de vue aussi le fait que la Chine demeure un important partenaire de l’Inde avec laquelle les échanges commerciaux ont sensiblement augmenté ces dernières années. Le PIB de la Chine est presque cinq fois celui de l’Inde, où l’espérance de vie est de dix ans inférieure à celle de son puissant voisin, et où 30% de la population connaît la malnutrition. Qu’elles sont les dix points marquants de l’étude stratégique de l’Atlantic Council pour la décennie à venir ? Le document/feuille de route intitulé « An Allied Strategy for China » de l’Atlantic Council est divisé en dix points censés analyser les différents aspects du défi face auquel se trouvent confrontés les États-Unis vis à vis de la Chine. A y regarder de près, on a plutôt l’impression que les auteurs du document tournent en rond avec les mêmes argumentations, sans jamais proposer d’alternatives en lieu et place de la contradiction fondamentale entre la nécessité revendiquée de devoir combattre la Chine et simultanément de devoir coopérer avec elle, en particulier sur les créneaux de l’économie mondiale, de l’environnement et du désarmement. 1/ Le système : Les auteurs constatent d’entrée de jeu que le niveau de vie mondial a presque triplé, mesuré par le PIB par habitant, et que le pourcentage de personnes vivant dans l’extrême pauvreté est passé de 66 % à moins de 10 % depuis 1945, et que le nombre de pays décrétés démocratiques dans le monde est passé de 17 en 1945 à 96 aujourd’hui. Affirmations sans fondements permettant de se remémorer un « glorieux passé » occidental qui néglige délibérément le rôle déterminant qui fut celui du camp socialiste, de la décolonisation, le Mouvement des États non-alignés pour lequel la Chine a joué un grand rôle. On doit à cet égard rappeler le combat titanesque engagé par les pays du tiers-monde avec la Chine pour essayer d’imposer aux pays capitalistes développés ne serait-ce que le concept même de Droit au développement et de nouvel ordre économique mondial (48). 2/ La montée de la Chine : Les auteurs soulignent que Deng Xiaoping a mis en place une série de réformes économiques axées sur le marché qui ont déclenché « un torrent de croissance » qui a permis à la Chine de devenir rapidement une force avec laquelle il faut compter sur la scène mondiale, « La Chine se faisant discrète au fur et à mesure qu’elle s’élevait pour devenir une grande puissance ». Affirmations qui négligent les progrès constant de l’industrialisation de la Chine dans les années 1949-1978 et qui oublient de constater que les réformes chinoises ultérieures n’ont pas été menées selon les dogmes libéraux mais qu’elles ont laissé une place importante à la planification étatique, au secteur public et au progrès social et sanitaire dont les progrès incontestables dans tous les domaines se sont poursuivis de manière régulière. 3/ Les faux espoirs et les vrais frayeurs concernant la Chine : Le constat fait par de nombreux chercheurs, experts et décideurs aux États-Unis qui espéraient que la libéralisation de l’économie et la croissance du pays amèneraient la Chine à passer à un système politique progressivement calqué sur le modèle occidental s’est révélé faux. Dorénavant et selon les mêmes, Xi Jinping aurait abandonné l’idée de Deng Xiaoping selon laquelle la Chine devait patiemment attendre son heure. Le Président chinois a fait le choix de mener une politique étrangère fondée sur la souveraineté, la cohésion, l’unité, le respect de la dignité, l’indépendance économique et la réponse aux besoins de tout son peuple dont on rappellera jamais assez qu’il compte 1,4 milliards de citoyens, de 56 ethnies différentes, toutes sur un pied d’égalité et non discriminées pour la promotion sociale, alors qu’aux EU les minorités sont socialement marginalisées. Autrement dit, on reproche aux Chinois de ne s’être pas humblement soumis à l’a priori idéologique et économique des partisans des « règles du jeu » concoctées par les EU. 4/ Le défi chinois, la coopération mais sans conditionnalité politique : Pékin utiliserait sa puissance économique pour se livrer à des pratiques commerciales déloyales, dominer les secteurs des technologies émergentes, réaliser des investissements en infrastructures qui ne sont pas à la hauteur des normes internationales et exercer une coercition économique à travers l’endettement des pays en développement. En fait, les États-Unis contestent le droit de la Chine à construire, développer ses propres moyens et chercher à s’émanciper de la tutelle des Occidentaux qui continuent à contrôler la grande majorité des flux d’informations économiques, commerciales, juridiques, technologiques, scientifiques, tout en exerçant une dictature sur les brevets et la propriété intellectuelle (49), mais tout en pratiquant l’espionnage économique le plus poussé au monde. Les documents de l’Atlantic Council accusent la Chine d’avoir établi des partenariats stratégiques avec d’autres « autocraties », dont la Russie et l’Iran, et de poser ainsi des défis à la « gouvernance mondiale » dont les États-Unis assument le leadership. On ne comprend pas pourquoi la Russie et l’Iran, pays où existe le multipartisme et où se déroulent des élections pluralistes sont désignés comme « autocratiques » ? Le sont-ils plus que les EU dont le bipartisme étouffe par la violence toute démocratie et expression divergente par rapport au système libéral. Dans le même temps, que faut-il penser de leurs alliés comme les monarchies absolutistes du Golfe, le régime colombien des tueries systématiques, l’Inde au racisme et à la pauvreté extrême, sans parler du scandale du camp d’internement de la base de Guantanamo, que les Etasuniens occupent illégalement en même temps qu’ils imposent un blocus criminel à Cuba. Pourquoi ne pas évoquer les graves entorses au droit des citoyens et les politiques répressives que l’on constate en France, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Ces pays soi-disant respectueux de la gouvernance mondiale sont ceux où l’on peut constater une corruption de haut vol, des violences policières répétées et l’inféodation de la justice. A ce sujet, il est intéressant et positif de noter que la Chine vient de publier un rapport consistant et accablant sur des faits avérés d’atteintes aux droits de l’homme aux États-Unis (50), avec en exergue du document, le cri de Georges Floyd (51) « I can’t breathe » (Je ne peux plus respirer) qui est devenu le mot d’ordre de milliers de rassemblements anti-racistes à travers le monde. Sur le plan économique, le défi chinois consisterait donc, selon l’Atlantic Council, dans le vol des technologies des entreprises occidentales par espionnage industriel ou transfert « forcé » de technologies émergentes, ce qui serait censé expliquer la diminution constante de l’écart technologique entre les États-Unis et la Chine. Accusation simpliste qui devrait faire rire tous les analystes qui se préoccupent « d’intelligence artificielle » et qui reconnaissent les progrès spectaculaires de la Chine en ce domaine. Quand la Chine consacre 70 milliards de dollars à l’AI, les États-Unis investissent 11 milliards de dollars. A l’horizon 2030, la Chine en sera le leader mondial (52). C’est toutefois cet argument dérisoire qui a été utilisé par Washington pour justifier la fermeture du plus ancien consulat chinois aux États-Unis, celui de Houston (53), et procéder à l’expulsion de diplomates. Dans ce contexte, force est de constater que l’initiative chinoise "Une ceinture une route" « One belt, one road » (BRI) au budget inégalé de 1 600 milliards de dollars constitue un effort massif d’investissements sans précédent dans l’histoire contemporaine. Il représente presque dix fois ce que fût le Plan Marshall des EU en 1947 à l’égard de l’Europe, soit 173 milliards de dollars en 2020, sans évoquer les lourdes conditionnalités que cela entraina pour tous les pays du vieux continent. Justement, ce projet de coopération inédit se fait sans aucune conditionnalité politique et c’est cela qui le rend attrayant pour les pays concernés. Les projets des futures routes de la soie, terrestres et maritimes, vont se réaliser à travers les besoins urgents d’infrastructures que manifestent de nombreux pays exclus du développement par les politiques néo-coloniales des pays riches. Des ports, des aéroports, des routes, des chemins de fer à grande vitesse, des ponts, des parcs industriels vont se concrétiser, et se concrétisent déjà, ils représentent ce qu’aucune puissance occidentale, même si elle le voulait, ne serait en état de mener à ce rythme. 140 pays se déclarent partenaires de ce projet titanesque qui représentera 4,4 milliards d’habitants et 40% du PIB mondial. Cela se fait d’une manière différente de l’OTAN qui s’est toujours ouvertement « projetée » de façon offensive. La démarche des Chinois se situe sur le terrain du développement et de la coopération mondiale sur un pied d’égalité, sans ingérence et sans contreparties politiques, à partir du principe « gagnant/gagnant » encourageant ainsi le multilatéralisme dans les relations internationales. Pourtant pour l’Atlantic Council, le vaste et ambitieux programme « des routes de la soie » constitue la preuve que la stratégie de la Chine vise à accroître son influence géopolitique dans toutes les régions du monde, de concert avec la Russie et l’Iran, dans le seul but serait de contester « le leadership mondial » auquel prétendent unilatéralement les États-Unis. 5/ Les opportunités : Ne pouvant en principe attaquer la Chine de front, à moins de passer directement à l’option militaire, les auteurs des projets stratégiques de l’Atlantic Council doivent tergiverser entre des intérêts contradictoires et essayer de jouer tantôt le chaud tantôt le froid, selon la méthode du « smart power » chère à Joseph Nye, tantôt « hard power », tantôt « soft power ». L’ambition déclarée serait d’amener la Chine et ses alliés à accepter la légitimité du leadership américain afin de « coopérer dans les relations économiques, les opérations de maintien de la paix, le contrôle des armements, la santé publique et le changement climatique ». Ce qui reviendrait à une capitulation et un ralliement en bonne et due forme. Dans le même temps, bizarrement, les auteurs constatent que les achats par la Chine de bons du Trésor des EU ont financé la dette et le déficit des États-Unis. Ils acceptent également de considérer qu’elle a joué un rôle constructif dans la non-prolifération nucléaire et que les États-Unis et la Chine ont coopéré sur différents sujets. 6/ Les objectifs : Les auteurs de ces trois analyses prospectives prônent également une politique visant à affaiblir le concurrent chinois, d’où leur navigation à vue entre dénonciations répétées et proclamation de leur désir de voir s’établir une relation stable avec la Chine. Incapables d’expliquer l’évolution de la position chinoise sur les domaines incriminés, le choix revient encore et encore sur la mise en cause politique et idéologique. Fort logiquement du coup, les stratèges de l’Atlantic Council privilégient les problèmes de personnes. Le défi étant réduit à considérer que « les coopérations sur des questions d’intérêts mutuels » seront « difficiles à réaliser avec Xi comme président et la génération actuelle de dirigeants du PCC au pouvoir ». Il va donc falloir « résister aux pratiques économiques déloyales et à la propagation du capitalisme autoritaire dirigé par l’État, ... soutenir les droits de l’homme, la démocratie et la bonne gouvernance » en Chine comme dans les autres pays ciblés par Washington. 7/ Renforcer : Pour faire face à cette « menace » que représente le système chinois, pour le combattre, le faire reculer tout en lui demandant de coopérer sur les questions « d’intérêts mutuels », la réponse n’est pas des plus simples. L’Atlantic Council s’est donc résolu à essayer de « rééquilibrer » un rapport des forces qui devient défaillant. Il propose de « créer de nouvelles institutions pour faciliter la collaboration entre des alliés et des partenaires partageant les mêmes idées en Europe, dans la région indo-pacifique et dans le monde. » C’est quasiment reconnaître que les coûteuses institutions occidentales existantes sont inefficaces et qu’il faut donc rajouter des couches bureaucratiques au millefeuille. On constatera également dans ces documents et dans bien d’autres concoctés à Washington que le « pragmatisme étasunien » à visée consumériste a tendance à céder la place à une vision philosophique de plus en plus idéaliste, émotionnelle et moralisatrice des relations entre États, censées être basées non plus sur un partage d’intérêts mais « d’idées », chose sans doute moins calculable et donc moins coûteuse pour un État surendetté. 8/ Défendre : Dans le même temps, on entend « préconiser, financer et développer de nouvelles capacités militaires et de nouveaux concepts opérationnels pour parvenir à une posture de combat crédible dans la région indo-pacifique ». Cela explique l’obsession des États-Unis sur le Parti communiste chinois qui, selon eux, viserait désormais à dominer le monde avec une armée de classe mondiale d’ici 2035. Pour donner à la nouvelle administration un début de cohérence apparente et d’anticipation, c’est sur ce terrain que vont plancher dans les mois à venir des myriades de hauts fonctionnaires du trésor, du complexe militaro-industriel et de l’espionnage étasunien. C’est là, la mission de Lloyd Austin (54), le général afro-américain placé à la tête du Pentagone qui doit sous quatre mois présenter le rapport d’une commission d’une dizaine d’experts qui vont élaborer le volet militaire de la stratégie, en liens avec l’OTAN et la Quad. C’est dans ce but en principe « défensif » qu’il faudra travailler pour « réduire la dépendance économique à l’égard de la Chine et offrir des opportunités économiques compensatoires aux alliés et partenaires vulnérables ». Bien malin qui saura imaginer un moyen pour arriver à de tels résultats, lesquels ne manqueront pas de coûter très cher, d’autant plus qu’ils s’apparentent à la quadrature du cercle. Ils recèlent, si l’objectif assigné devait être maintenu coûte que coûte, des risques élevés de confrontations militaires singulièrement en mer de Chine du sud, dans le détroit de Formose ou, comme cela vient d’être illustré ces dernières semaines, par une dangereuse proximité entre des navires chinois et américains au large des Philippines ou encore à travers la violation des eaux côtières indiennes par un bâtiment de la 7e flotte des EU. La répétition page après page de proclamations incantatoires suivies de dénonciations visant à « contrer les opérations d’influence chinoise et défendre la démocratie et la bonne gouvernance ...mettre en lumière la corruption du Parti communiste chinois, les violations des droits de l’homme et encourager les réformes en matière de droits de l’homme en Chine » ...tout en voulant « Maintenir un équilibre de pouvoir à l’encontre de la Chine dans l’Indo-pacifique » sonne comme un aveu de faiblesse compulsive. Cela n’est pas sans expliquer l’étendue des pressions exercées en forme de recolonisation contre des pays comme le Sri Lanka, dont le Pentagone, comme New Delhi, aimeraient faire un porte-avions naturel pour accueillir en particulier la 7e flotte et la logistique militaire des États-Unis. C’est à Colombo, sous la pression populaire, qu’un accord de coopération militaire baptisé MCC (55) a été mis en échec. Il aurait donné toutes libertés, et sans aucun contrôle des autorités locales, à la mise en place d’importantes infrastructures permettant une présence importante de soldats US à l’intérieur du Sri Lanka, en plus de l’accès et du contrôle de ses ports et aéroports. Cette volonté nord-américaine vis-à-vis de la « perle de l’Océan Indien » n’est pas non plus indifférente au souci de stabilité de l’Inde qui est devenue le partenaire privilégié des États-Unis dans la région. Ce qui renvoie à l’enjeu stratégique que représente dorénavant le contrôle des corridors maritimes et les ports dans cette partie du monde qui représente 70% du trafic maritime mondial pour le pétrole et 50% de celui des containers, sans parler des 30 kms qui séparent l’Inde du Sri Lanka à travers le Palk Straits qui est connecté directement au Golfe du Bengale où d’importantes manœuvres militaires ont lieu régulièrement. De ce point de vue, le navire bloqué pendant plus d’une semaine dans le canal de Suez et qui a fait trembler les marchés constitue un cas particulièrement éclairant (56). Surtout quand ils sont associés avec la dimension maritime « des nouvelles routes de la soie » comme c’est le cas pour les ports en eaux profondes d’Hambatota, Trincomalee et Colombo au Sri Lanka ou celui de Gwadar au Pakistan où les installations sont soumises aux provocations armées d’un Front de libération du Baloutchistan formé, équipé et encadré par la CIA (57). 9/ Engager : « Magnanimes » dans leur jeu du chat et de la souris où ils s’imaginent à la place du chat, les dirigeants des EU et associés entendent « imposer un prix à la Chine pour son comportement menaçant. En même temps, ils doivent également démontrer les avantages d’une participation plus complète à un système mondial fondé sur des règles ». Ce pour quoi il faut malgré tout « Maintenir des lignes de communication ouvertes avec la Chine, même si la concurrence s’intensifie » et s’assurer « Le soutien du peuple des EU (qui) est essentiel pour assurer la viabilité d’une stratégie à long terme. » Conclusion pour le moins prudente qui témoigne d’un sentiment de faiblesse intérieure qui permet sans doute de mieux comprendre des textes qui se veulent « stratégiques » et qui sont en fait selon la logique libérale binaire « gagnant-perdant ». Objectif auquel les Chinois répondent par « gagnant-gagnant ». La Chine pour faire progresser la perception qu’elle a de sa vision stratégique a aussi besoin d’un instrument politique qui lui permettra de ne pas compter uniquement sur sa force et ses capacités économiques. C’est le but du CICA (Conference on Interaction and Confidence Building Measures in Asia) créée à l’initiative de Xi Jinping. Cette institution reprend à son compte la gestion en étoile (la « Hub and Spoke Strategy » des Etasuniens, mais cette fois en donnant un sens à la coopération entre pays de la région asiatique et tout son rôle au système financier qu’elle s’est donnée à travers la AIIB (Asian Infrastructure Investment Bank) (58). 10/ Application : après tout ce qui a été écrit plus haut, les auteurs de l’Atlantic Council, sans doute conscients que le défi chinois pour beaucoup de pays s’appuie principalement sur l’attractivité de son modèle économique, en arrivent à conclure « aucun pays ne doit être forcé de choisir entre les États-Unis et la Chine. Les pays peuvent, et doivent, s’engager avec la Chine dans des domaines d’intérêt mutuel, mais ils doivent également travailler avec le reste du monde pour se défendre contre les comportements chinois qui violent les normes internationales et leur imposer des coûts ». Cette formulation laisse penser que, inconsciemment, les auteurs de ces trois études se considèrent non plus comme étant au centre mais comme faisant partie « du reste du monde » et donc qu’ils se sentent minés intérieurement par la possibilité à terme d’une future et possible « défaite », ou pour le moins, d’un profond bouleversement du rapport des forces mondial. Et c’est peut-être ainsi qu’il faut comprendre une phrase de conclusion d’un de ces longs et laborieux documents fidèles à la logique du « Longer Telegram » : « Le monde libre a un palmarès impressionnant de réussites dans la lutte contre les rivaux autocratiques de grande puissance et dans la construction d’un système fondé sur des règles. En poursuivant cette stratégie – et avec une volonté politique, une résistance et une solidarité suffisantes – ils peuvent une fois de plus survivre à un concurrent autocratique et offrir au monde une paix, une prospérité et une liberté futures » . Aux vieux mythes quelque peu décatis des « pères fondateurs » américains vient s’ajouter cette formulation somme toute « survivaliste » qui pose la question du comportement qu’auront les États-Unis confrontés à la perte de « leadership », perspective imminente au regard de leur fonctionnement pour le moins erratique, en particulier depuis la crise du Covid 19, sans oublier les problèmes existentiels de l’allié/partenaire de l’Union européenne. Ceux là même qui affirment d’un côté que les masses ne sont pas prêtes à se soulever en faveur d’une « pensée Xi Jinping » soutiennent que la Chine, ou la Russie, mènent une guerre idéologique qui atteint dorénavant les profondeurs de l’Amérique. Là est bien le problème ! Pour conclure provisoirement... Il est connu que les Etasuniens sont des gens impatients, et que, par contre, les Chinois ne le sont pas. En fait, les Chinois sont non seulement patients mais savent donner du temps au temps. Les Chinois voient loin et savent faire le choix de stratégies sur le long terme, y compris sur plusieurs dizaines d’années, c’est ce qu’ils font actuellement. Les Américains aiment travailler dans le court terme, ils cherchent à gérer au mieux leur lourde bureaucratie, leurs luttes intestines, leurs alliances et mésalliances, leurs divisions chroniques, leurs querelles et la concurrence entre leurs institutions, et même des élections tous les quatre ans dont les résultats peuvent être inattendus. Au fond, cette période nouvelle dans laquelle nous sommes désormais entrés de plein pieds démontre de manière irréfutable que le système dominant qui s’est imposé depuis la disparition de l’URSS ne fonctionne pas ou plus, qu’il existe une autre voie, des moyens en forme d’alternative pour répondre aux besoins de l’humanité toute entière. Cette idée est devenue une évidence pour un grand nombre de personnes et de pays à travers le monde qui constatent qu’un autre système fonctionne mieux et qu’il existe dans le but de soigner, de travailler, de s’éduquer, de se cultiver et de préserver la planète d’agressions militaires ou environnementales de toutes sortes. « L’Orient est rouge » proclamait une œuvre de la culture chinoise du milieu des années 1960. Henry Kissinger quant à lui faisait le constat suivant : « La Chine s’irriterait profondément de toutes les tentatives visant à lui dicter ce qu’elle doit faire chez elle. Le regard qu’elle porte sur l’ingérence de l’Occident dans son histoire vient encore accentuer cette susceptibilité générale. Depuis que les guerres de l’opium du XIXe siècle ont contraint le pays à s’ouvrir, les Chinois ont considéré l’Occident comme l’agent d’une interminable succession d’humiliations. Pour leurs dirigeants, le refus farouche de s’incliner devant les prescriptions de l’étranger est un impératif moral » . La Chine s’est éveillée (59) et les experts de l’Atlantic Council seraient bien inspirés de réfléchir à l’opinion lucide de celui qui fut l’artisan de la reconnaissance de la République populaire de Chine par les États-Unis et de la première rencontre historique de leurs dirigeants, ce qui constitua à l’époque l’équivalent d’un tremblement de terre à l’échelle mondiale. drweski.bruno@orange.fr jean.pierre.page@gmail.com Notes : (38) « Le budget militaire des EU 2020 est comparable à celui de tous les autres pays cumulés », il avait été soutenu par Donald Trump et approuvé par les démocrates et les républicains. Sputnik, 24 décembre 2019. (39) Ajith Sigh, “Activistes Ouighours et extrême droite”, the Grayzone, cité par Histoire et Société, 31 mars 2021 (40) “L’autorité sanitaire chinoise appelle à la coopération internationale face à l’épidémie”, French.China.org, 20 avril 2020. (41) Interview du général Qiao Liang dans la revue Conflits, 7 mai 2020. Qiao Liang et Wang Xiangsui sont les auteurs de La Guerre hors limites, un ouvrage sur l’art de la guerre asymétrique, Essai poche, 2006. (42) Docteur Folamour film de Stanley Kubrick, avec Peter Sellers, 1964 (43) The Atlantic Council, “Global 2021 – an allied strategy for China”. (44) « Nord Stream 2, Allemagne et Russie renforcent leur alliance renforcé par un projet d’hydrogène vert », La Tribune, 16 février 2021. (45) « L’UE face aux nouvelles routes de la soie, contradictions et perspectives », IRIS, 2018 (46) Cette zone de libre-échange engage dix États de l’Asean (Indonésie, Thaïlande, Singapour, Malaisie, Philippines, Vietnam, Birmanie, Cambodge, Laos et Brunei), la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. (47) Tamara Kunanayakam, « Quel développement, quelle coopération internationale ? », CETIM, Genève 2007. (48) OMPI : Organisation mondiale de la Propriété intellectuelle, totalement contrôlée par les pays occidentaux, dont les EU. (49) http://www.xinhuanet.com/english/download/2021-03-24/reportonUShumanri... (50) Georges Floyd est un Afro-américain assassiné de sang froid par la police de Mineapolis en 2020. Ce crime a entraîné des manifestations impressionnantes aux EU et pendant plusieurs mois. Voir notre article « Révolution sociale, révolution colorée », Le Grand Soir, juillet 2020. (51) La Chine prête à tout pour devenir le leader mondial de l’AI », Les Echos, 20 février 2020 (52) “Les États-Unis ferment le consulat chinois de Houston pour protéger la propriété intellectuelle américaine”, Le Monde, 22 juillet 2020. (53) Le général Lloyd Austin a été préféré comme secrétaire à la Défense à l’interventionniste de choc Michèle Flournoy à qui on réserve sans doute un rôle de premier plan. Lloyd Austin est un criminel de guerre notoire lié directement à travers son Conseil d’administration au complexe militaro-industriel, particulièrement au groupe Raytheon, troisième producteur d’armes aux États-Unis. (54) MCC : Millenium Challenge Corporation. La proposition étasunienne de mise en place d’un traité au Sri Lanka a finalement été rejetée par le gouvernement de Colombo. (55) « La semaine ou un navire a bloqué les marchés », L’Express, mars 2021. (56) Le Front de libration du Baloutchistan est opposé à la politique d’Imran Khan de coopération avec la Chine et a mené plusieurs attaques, entre autre, contre le port Gwadar et en 2020 contre la bourse de Karachi. (57) Lee Jaehyon, « China is recreating the hub and spoke system in Asia », The Diplomat, 11 septembre 2015. (58) Alain Peyrefitte, La Chine s’est éveillée, Fayard, 1996 URL de cet article 37060 https://www.legrandsoir.info/la-nouvelle-politique-etrangere-des-etats-unis-peut-elle-casser-des-briques-2eme-partie.html
Edité le 02-05-2021 à 14:11:47 par Xuan |
| | Posté le 11-05-2021 à 23:48:35
| Amérique prépare-toi ! Biden envisagerait d'augmenter ses pouvoirs d'espionnage nationaux 11/05/2021 Par Kit Klarenberg http://www.defenddemocracy.press/brace-yourself-america-biden-reportedly-considering-increasing-domestic-spying-powers/ 4 mai 2021 Bien qu'elle ait été planifiée et promue publiquement, l'émeute de Capitol Hill a apparemment aveuglé les renseignements américains. Et cet échec épique pourrait désormais justifier une surveillance encore plus attentive de la vie privée des citoyens. Dans une exclusivité du 3 mai, CNN a allégué que l'administration de Joe Biden envisageait d'utiliser des sous-traitants externes pour suivre les «bavardages extrémistes» des résidents américains à la fois sur les plateformes de médias sociaux et via des applications de messagerie cryptées. De «multiples sources» auraient confirmé que des discussions sont en cours sur le plan, ce qui permettrait au Département de la sécurité intérieure (DHS) de contourner les restrictions l'empêchant d'espionner les Américains «sans justification» ou de créer de fausses identités pour accéder aux forums, groupes et applications de messagerie privés utilisés par des «groupes extrémistes». Un responsable anonyme aurait déclaré que les «extrémistes violents domestiques» sont «vraiment adaptatifs et innovants», non seulement «se déplaçant vers des plates-formes cryptées», mais s'exprimant dans un langage opaque en ligne pour éviter d'être détectés - ce qui nécessite apparemment une surveillance intensive des communications même innocentes . La nouvelle politique, si elle est adoptée, serait « probablement bénéfique» à la fois au DHS et au Federal Bureau of Investigation (FBI), qui « ne peuvent pas non plus surveiller les citoyens américains de cette manière sans obtenir au préalable un mandat ou avoir le prétexte d'un enquête." Comme pour de nombreux appels récents pour des pouvoirs de surveillance renforcés et des mesures de répression contre le cryptage, l'émeute du 6 janvier à Capitol Hill a été invoquée comme l'inspiration derrière la poussée. CNN a allégué qu'un «manque de renseignements» avait contribué à «l'incapacité du Département à prédire l'agression» - tout en concédant de manière contradictoire qu'une grande partie de la planification de l'émeute «était apparue au grand jour» sur les plateformes et applications de médias sociaux «accessibles à toute personne disposant d'une connexion Internet . » De plus, bien sûr, il a été promu à la radio nationale et autorisé par le US National Park Service, ce qui signifie qu'il est encore moins justifié que le DHS soit investi d'une autorité de grande envergure pour surveiller les communications privées. En tout état de cause, la suggestion selon laquelle les règles empêchant le DHS d'espionnage domestique sans fondement sont en aucune façon un obstacle à ce que l'agence fasse exactement cela est de toute façon douteuse à l'extrême. En septembre, il a été révélé que le DHS avait recueilli et diffusé des renseignements sur des journalistes américains et des particuliers couvrant les manifestations à Portland, dans l'Oregon, l'été dernier. En novembre de la même année, un avis de la Cour de surveillance des renseignements étrangers (FISC) a clairement révélé à quel point le FBI n'était pas non plus entravé par les dispositions légales contre l'espionnage sans mandat, qui sont inscrites dans le quatrième amendement de la Constitution. L'article 702 de la loi sur la surveillance des renseignements étrangers autorise le FBI à surveiller sans approbation judiciaire toute personne qui n'est pas un citoyen américain situé à l'extérieur du pays, mais uniquement à des fins de renseignement étranger - le FISC a identifié des «violations généralisées» de ce précepte par le Bureau, pour la quatrième année consécutive. Certains Américains illégalement sondés de cette manière étaient soupçonnés d'être impliqués dans «la fraude dans les soins de santé, la criminalité transnationale organisée, les gangs violents, le terrorisme domestique… [et] la corruption publique et les pots-de-vin». Cependant, des centaines étaient des individus qui avaient simplement demandé à participer propre du FBI « Academy Citizens » programme , qui , dans une ironie perverse cherche à mieux faire connaître le rôle civique positif Bureau parmi « affaires, religieux, civiques, et les dirigeants communautaires. » D'autres étaient des professionnels effectuant des réparations dans les bureaux extérieurs du FBI, et même des victimes de crimes. La National Security Agency (NSA) dispose également d'un moyen astucieux de contourner la législation qui l'empêche d'espionner en masse les citoyens américains, via son partenariat sinistre et extraordinairement intime avec le siège des communications du gouvernement britannique. Le personnel de ces derniers est simplement intégré dans des messages d'écoute de la NSA disséminés à travers les États-Unis, où ils interceptent chaque appel téléphonique, SMS, e-mail et plus transmis dans le pays toutes les heures, puis transmettent l'information directement à leurs amis américains. Il n'est pas nécessaire d'être cynique pour postuler que les réglementations interdisant la création de faux comptes en ligne par le DHS ne valent pas non plus le papier sur lequel elles sont imprimées. De nombreux services de police à travers les États-Unis ont utilisé ces dernières années de faux comptes non seulement pour piéger les criminels, mais aussi pour infiltrer, surveiller et perturber les mouvements de protestation, tels que Black Lives Matter. Et en 2015, la création par un agent de la Drug Enforcement Administration d'un compte Facebook au nom d'un suspect - rempli de photos «révélatrices» prises à partir de son smartphone sans le savoir ni le consentement - pour piéger les membres d'un réseau de drogue a conduit la victime à être indemnisée. Bien que le ministère de la Justice se soit engagé à revoir ses politiques concernant les fausses identités en ligne, les juges ont souvent jugé que ce subterfuge était un outil d'application de la loi légitime, quelle que soit l'agence employant la tactique. La réalité est que l'attaque proposée par l'administration Biden contre la vie privée n'est que la dernière salve d'une longue campagne d'élite contre le cryptage, qui est devenue turbocompressée à la suite de l'émeute de Capitol Hill. Cet assaut a commencé sérieusement en Juillet 2015, lorsque le réalisateur alors FBI James Comey a dit au Comité judiciaire du Sénat que le Bureau était préoccupé au sujet des « criminels et terroristes » en utilisant « les progrès de la technologie à leur avantage » , y compris dans le « abus sexuel horrible enfants." Il affirmerait en outre que son agence avait perdu la trace de «dizaines» de suspects de terrorisme en raison du cryptage, bien qu'une évaluation ultérieure des ordonnances judiciaires pour l'accès à des dispositifs cryptés menée par l'American Civil Liberties Union ait révélé que l'écrasante majorité était liée à des crimes liés à la drogue. Néanmoins, l'alarmisme intéressé de Comey s'est beaucoup répandu dans les médias grand public, qui ont ensuite dépeint le cryptage comme l'apanage exclusif des coureurs, des trafiquants de drogue, des pédophiles, des assassins et des terroristes. Dans le sillage des scènes incendiaires du Capitole, des «extrémistes» se sont ajoutés au mélange méphitique. Une analyse publiée fin février par Fairness and Accuracy in Reporting (FAIR) a identifié de nombreux organes de presse qui ont fait la promotion d'articles en janvier, proposant tous un seul message «clair» - «des extrémistes d'extrême droite arrivent dans une ville près de chez vous et, grâce à la perversité technologie financée par des milliardaires, la police est incapable de faire quoi que ce soit. «Il y a une tendance facile à blâmer la technologie [le chiffrement] pour les problèmes socio-politiques, tout en annonçant en même temps la technologie [la surveillance] comme une solution miracle contre ces problèmes», a conclu FAIR. «Et si la technologie problématique est généralement accessible aux gens ordinaires, la technologie exceptionnelle n'est disponible que pour ceux qui ont du pouvoir.» L'aversion du gouvernement américain pour le cryptage est plutôt incongrue, étant donné qu'il a spécifiquement parrainé et financé le développement et la promotion de plates-formes de messagerie cryptées. Par exemple, Signal, qui a pris une certaine importance au cours de 2021, a été financé à hauteur de 2955000 $ par l'Open Technology Fund (OTF) entre 2013 et 2016, afin de garantir l'accès à l'application « sans frais le globe." La FTO a été créée par le média de propagande américain Radio Free Asia en 2012, pour soutenir les technologies de «liberté sur Internet» à l'échelle mondiale - comme le New York Times l'a rapporté l'année précédente, cette poussée équivalait à la création et au déploiement de «l'ombre» de l'Internet et du téléphone mobile. des systèmes " permettant aux militants" de communiquer hors de la portée des gouvernements. " Un membre du conseil consultatif de la FEO a même ouvertement admis que «la liberté d'Internet» est « au cœur d'un programme de changement de régime. " Étant donné le potentiel du cryptage pour saper le pouvoir, la volonté de Washington d'empêcher les Américains d'exploiter la même «liberté» dont il a travaillé avec acharnement pour garantir que les citoyens des États «ennemis» puissent jouir librement est tout à fait compréhensible. Il fournit un «espace sûr» pour parler librement et ouvertement de tout ce qui est littéralement à l'abri des regards indiscrets, pour quiconque s'oppose de quelque manière que ce soit à l'agenda national et / ou international de l'État. Ce ne sont pas seulement les «extrémistes d'extrême droite» qui entrent dans cette catégorie et qui aspirent à un tel sanctuaire - même si on ne le devinerait jamais d'après les médias traditionnels ou les déclarations des élites dirigeantes. * Kit Klarenberg , est un journaliste d'investigation qui explore le rôle des services de renseignement dans l'élaboration de la politique et des perceptions. Suivez-le sur Twitter @KitKlarenberg Publié sur www.rt.com |
| | | | Posté le 19-05-2021 à 23:50:52
| Le plan Biden a du plomb dans l'aile. Le financement des investissements pas des charges plus lourdes aux entreprises est rejeté. Or ces investissements ont pour but de faire pièce à l'avantage de la Chine dans plusieurs domaines. C'est donc l'hégémonie US qui est en jeu, mais les capitalistes voient avant tout leur intérêt immédiat.
__________________ [trad. auto google] La communauté des affaires américaine n'accepte pas les augmentations d'impôts annoncés par Yellen pour les plans d'infrastructure économique Écrit par: Su Zimo 2021-05-19 16:50:00 La secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, a appelé les entreprises américaines à accepter des augmentations d'impôts le 18 mai afin qu'elles puissent faire beaucoup d'investissements publics dans les infrastructures pour stimuler l'économie américaine, mais les groupes d'entreprises restent imperturbables. "Les données et les preuves sont très claires: le plan d'augmentation des impôts est extrêmement préjudiciable aux entreprises américaines et nuira aux travailleurs américains" , a déclaré Suzanne Clark, chef de la Chambre de commerce américaine, après le discours de Yellen à l'organisation. "Ce n'est certainement pas le moment de créer de nouveaux obstacles à la reprise économique." La Chambre de commerce américaine avait précédemment déclaré qu'elle soutenait les investissements dans les infrastructures, mais avait tendance à payer les fonds nécessaires principalement en facturant les utilisateurs. Yellen exhorte la communauté des affaires américaine à soutenir la proposition d'augmentation des impôts de Biden: cela contribuera à améliorer la compétitivité des entreprises Dans son discours du matin du 18 mai, Yellen a souligné aux chefs d'entreprise que le gouvernement devait jouer un rôle plus important et plus intelligent en investissant, en garantissant une concurrence loyale et, en fin de compte, en favorisant une croissance économique plus rapide. Le «programme pour l'emploi aux États-Unis» du gouvernement Joe Biden propose d'investir 2,25 billions de dollars américains dans les infrastructures, le développement de la main-d'œuvre, les soins à domicile et les technologies vertes sur huit ans, et d'augmenter les taux d'imposition des sociétés pour aider à payer les fonds nécessaires. "Les mesures que le gouvernement envisage de prendre sont différentes de celles du passé pour stimuler les finances" , a déclaré Yellen. "Ce que nous proposons maintenant, c'est des investissements intelligents afin de rendre notre économie plus compétitive et durable." Le mépris de Clark pour l'appel de Yellen a été repris par d'autres groupes d'affaires. Mary McGinty, porte-parole de la National Retail Federation, a mentionné que l'association avait déjà soumis une lettre au Comité sénatorial des finances. Dans sa lettre, l'association s'est opposée à l'augmentation du taux d'imposition des sociétés pour payer les investissements dans les infrastructures. Melissa Murdock, porte-parole de la Retail Industry Leaders Association, a déclaré que l’opposition de l’organisation à l’augmentation des taux d’imposition des sociétés n’a pas changé. |
| | Posté le 23-05-2021 à 04:17:58
| Biden est même plus agressif envers la Russie et refuse tout dialogue avec Poutine ! On est dans du fanatisme les plus éhonté. |
| | Posté le 28-05-2021 à 14:40:30
| QUE SORTIRA-T-IL DU BUREAU DES LEGENDES ? Biden reprend la thèse du "virus chinois", dans quel but ? Les champions du monde de la guerre bactériologique exigent d’autrui preuve sur preuve...et au lieu de confier l’étude à des experts en bactériologie, ils s'adressent au bureau des légendes. Voilà qui rappelle l’affaire des « armes destruction massive ». Si le virus du covid - 19 traînait dans les placards du labo P4 de Wuhan bien avant le 30 décembre 2019, son génotype aurait été connu bien avant la première semaine de janvier, et la Chine aurait élaboré ses vaccins bien avant le mois d’avril. Trump voulait se faire rembourser les conséquences de son incurie, mais Biden n'a plus à justifier l'échec sanitaire des USA. Alors quel est l'objectif de la suspicion sur le labo P4 ? Il se passe que la Chine prend le leadership économique et que les USA sont en train de perdre leur hégémonie. En face de l’essor chinois ils font tourner la planche à billets pour des sommes astronomiques, au risque de provoquer une inflation mondiale. La surprise qui sortira du bureau des légendes dans trois mois risque d’être très mauvaise, et on peut se demander jusqu’où la France acceptera d’accompagner une aventure militaire hasardeuse pour le seul bénéfice des USA. Ci-dessous l'article de Global Times. La Chine essaie de s'appuyer tant que possible sur les éléments pacifistes des USA, mais ne se fait aucune illusion sur le risque de guerre (y compris de type atomique).
__________________ L'équipe de Biden a recours à la confrontation pour `` couvrir la baisse de confiance et l'échec de la gouvernance '' Par Yang Sheng, Wang Cong et Zhang HanPublié: 28 mai 2021 00:28 https://www.globaltimes.cn/page/202105/1224733.shtml En surface, l'administration Biden met l'accent sur la «concurrence», au lieu de la confrontation poursuivie par ses prédécesseurs, mais les États-Unis deviennent en fait plus hostiles car ils hypnotisent la question de l'origine du COVID-19 pour stigmatiser à nouveau la Chine, les experts chinois avertissant que pour les États-Unis la politique de "concurrence" est par essence une confrontation, et cela a reflété le déclin de la confiance des élites de Washington dans une concurrence saine et loyale avec la Chine. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré lors de la conférence de presse de routine de jeudi que les relations sino-américaines sont comme les autres relations entre les grandes puissances - la concurrence est inévitable. "Mais utiliser la" concurrence "pour définir ou dominer les relations sino-américaines est absolument faux, La concurrence entre la Chine et les États-Unis devrait être saine, ce qui pourrait aider les deux parties à s'améliorer ensemble, à avancer ensemble, plutôt que la concurrence à vie ou à mort, a déclaré Zhao, notant que "la Chine s'oppose fermement aux États-Unis pour utiliser la concurrence comme prétexte. contenir, exclure et réprimer la Chine." Les remarques de Zhao sont une réponse à Kurt Campbell, le coordinateur américain pour les affaires indo-pacifiques au Conseil de sécurité nationale, qui a déclaré que l'ère de l'engagement avec la Chine était révolue. Campbell, qui est le tsar asiatique de Biden, a déclaré mercredi que la politique américaine envers la Chine fonctionnera désormais selon un "nouvel ensemble de paramètres stratégiques " et que "le paradigme dominant sera la concurrence ", selon Bloomberg. Cependant, alors même que Biden a ordonné à la communauté du renseignement américaine de sonder l'origine du COVID-19, une décision qui visait apparemment la Chine, son tsar d'Asie a déclaré la "fin" d'une période d'engagement avec la Chine, les hauts responsables du commerce chinois et américains ont tenu leur premier appel téléphonique depuis que Biden a pris ses fonctions et a frappé une note relativement positive contrairement à la récente rhétorique tendue des États-Unis. Toutes ces actions récentes des États-Unis ont envoyé un signe : les États-Unis perdent confiance pour gagner la concurrence équitablement, il faut donc qu'ils soient à nouveau méchants, ont déclaré des experts chinois, qui estiment que la communication est nécessaire car le découplage avec la Chine peut ne se réalise pas. Jeu méchant Le président américain Joe Biden a déclaré mercredi qu'il avait ordonné à la communauté du renseignement américaine de redoubler d'efforts pour enquêter sur les origines de la pandémie de COVID-19 et de lui faire rapport dans 90 jours. L'annonce intervient après que " un rapport des services de renseignement américains " a mis en avant la théorie de la " fuite de laboratoire " indiquant que " l'origine du COVID-19 provient de l'Institut chinois de virologie de Wuhan" . "L'ordre de Biden n'a aucun respect pour la science. L'enquête sur l'origine du COVID-19 est une question scientifique qui devrait être menée par des scientifiques sans parti pris politique et sans délai. Il donnait simplement des ordres à ses agences de renseignement pour produire des« preuves ». pour salir la Chine », a déclaré Lü Xiang, un expert en études américaines à l'Académie chinoise des sciences sociales, au Global Times. Le rapport de renseignement sur la recherche de virus, par essence, sert l'agenda politique et les résultats ne favoriseront pas la Chine. "Sinon, ce devraient être des scientifiques, et non des agents du renseignement, qui devraient faire le travail" , a déclaré jeudi Diao Daming, un expert en études américaines à l'Université Renmin de Chine à Pékin. Utiliser les agences de renseignement pour "produire les preuves de tout ce qu'ils veulent" pour servir un objectif stratégique est une tradition tristement célèbre des États-Unis de longue date, a déclaré Lü, ajoutant que " tout le monde se souvient des" preuves "fournies par la CIA pour prouver que l'Irak possède des armes destruction massive, et maintenant l'administration Biden pourrait vouloir jouer à nouveau le même mauvais tour " Les États-Unis ont réalisé que la force de la Chine ne subit aucun impact significatif au milieu de la pandémie COVID-19, et la réputation et l'influence de la Chine s'améliorent même dans certaines régions, en particulier dans le tiers monde, car la Chine est le plus grand fournisseur de vaccins et d'autres matériels médicaux dans le monde alors que les États-Unis n’apportent aucune contribution significative, et les politiciens de Washington ne veulent pas du tout voir cela, ont déclaré des analystes. La saine concurrence devrait ressembler à ce que les États-Unis fournissent plus de vaccins à davantage de pays, pour mettre fin à la guerre de propagande insignifiante contre la Chine, travailler avec la Chine pour sauver plus de vies et laisser le reste du monde juger quel pays fait le mieux dans la lutte mondiale contre le COVID-19, a déclaré un expert des relations internationales basé à Pékin qui a demandé l'anonymat. "La bataille du COVID-19 ressemble à la lutte antifasciste de la Seconde Guerre mondiale,celui qui a conduit le monde à gagner le combat est devenu le leader de l'après-guerre. Le moment est venu de voir qui est le plus qualifié pour être ce leader en l'ère post-pandémique » , a-t-il noté. « L'administration Biden ne rivalisera pas avec la Chine d'une manière saine, car dans la nature, le système capitaliste est égoïste et les capitalistes et les grandes entreprises derrière l'administration Biden ne laisseront pas la Maison Blanche le faire, et les États-Unis n'ont pas confiance pour gagner une telle compétition avec la Chine en raison du manque de capacité à produire une quantité massive de vaccins et de matériel médical » , a-t-il déclaré. Le soi-disant rapport de recherche de virus sera conclu dans 90 jours et le calendrier chevauchera avec certains événements importants prévus en Chine, tels que le 100e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois, et l'administration Biden l'utilisera probablement pour lancer un projet idéologique offensif contre la Chine , a déclaré Diao. Les amateurs de jeux à somme nulle Les responsables et les universitaires chinois ont averti les États-Unis à maintes reprises qu'un jeu à somme nulle est faux, mais les politiciens américains sont simplement obsédés par le jeu à somme nulle, car ils détestent voir que la Chine subit à peine des dommages alors qu'ils ne parviennent pas à guérir l'Amérique, ont déclaré des analystes chinois. Outre la lutte contre la pandémie, les élites politiques à Washington perdent également confiance dans la reprise économique américaine, car les séries de plans de relance n'ont produit que des effets limités et, à la fin de 2021 ou au début de 2022, l'économie américaine connaîtra de graves problèmes a déclaré Lü. "Lutter contre la Chine pour sauver les États-Unis n’est pas pertinent, mais les décideurs et les élites de Washington pensent de cette façon : quand j'ai un rhume, vous devriez aussi avoir de la fièvre, et la pneumonie serait guérie" , a noté Lü. Dans d'autres domaines comme la question de Taiwan, les Jeux olympiques d'hiver de Beijing 2022, les affaires du Xinjiang et de Hong Kong, ou des problèmes de points chauds régionaux comme les turbulences au Myanmar et les transitions électriques à venir cette année dans certains pays d'Asie du Sud-Est comme les Philippines, les États-Unis feront des efforts créer des problèmes pour la Chine, au moins pour ralentir le développement de la Chine, ont déclaré des experts. "Dans la nature, l'administration Biden joue également le jeu de la confrontation avec la Chine, pas de la concurrence" , a déclaré Lü. Rester en contact Bien que l'administration Biden veuille placer la «concurrence» au centre des relations sino-américaines, Washington a toujours le désir de communiquer avec la Chine. Lors de l'appel téléphonique entre le vice-Premier ministre chinois Liu He et la représentante américaine au commerce Katherine Tai, les deux parties ont eu des "échanges francs, pragmatiques et constructifs dans une attitude d'égalité et de respect mutuel", a déclaré jeudi le ministère chinois du Commerce dans un communiqué. Pour sa part, le bureau du représentant américain au commerce a également qualifié l'échange de "franc" dans une déclaration. Alors que les détails des pourparlers restent flous, "le dialogue lui-même est positif", a déclaré jeudi He Weiwen, ancien conseiller économique et commercial des consulats généraux chinois à San Francisco et à New York, au Global Times, ajoutant que les pourparlers se sont principalement concentrés sur des questions de principe plutôt que sur des détails étant donné les énormes différences entre les deux parties sur les questions commerciales. Cependant, l'appel téléphonique, qui a eu lieu à la demande des États-Unis après des semaines de convocation à une réunion, a souligné la stratégie fondamentale de l'administration Biden consistant à poursuivre à la fois la confrontation et l'engagement avec la Chine, selon He. " Nous devrions voir clairement que la nature de la dureté des États-Unis envers la Chine n'a pas changé et ne changera pas. Nous ne pouvons pas nous faire d'illusion à ce sujet", a-t-il déclaré. Pourtant, les négociations commerciales ont mis en évidence le rôle du commerce entre les deux pays en tant que stabilisateur des relations bilatérales, malgré d'importantes différences de politique, ont noté les analystes, soulignant la croissance du commerce bilatéral malgré une chute libre des relations bilatérales. Au premier trimestre de 2021, les exportations chinoises vers les États-Unis ont bondi de 62,7% en glissement annuel, tandis que les importations chinoises en provenance des États-Unis ont augmenté de 57,9%, selon les données officielles chinoises. Malgré les différends, les deux pays ont également poursuivi l'accord commercial de phase un. "La pierre angulaire des relations sino-américaines signifie les activités économiques et commerciales, pas les politiques commerciales des deux pays. Et les activités économiques et commerciales continueront de croître. Cela ne pourrait pas être changé par des politiques qui ne sont pas basées sur des règles économiques" , a-t-il déclaré. La conversation entre Liu et Tai n'est pas surprenante car les États-Unis ont exprimé leur volonté d'avoir une telle communication, a déclaré Diao, notant que même si les États-Unis veulent utiliser la "concurrence" pour définir les relations bilatérales, les deux parties devront communiquer sur le rôle de concurrence, et explorer les domaines possibles de coopération. Différentes forces au sein de l'administration Biden se disputent l'influence sur la finalisation de la stratégie sur la Chine alors que le président lui-même ne semble pas encore avoir une idée claire et déterminée, alors peut-être que les remarques de Campbell ne peuvent pas représenter la position finale. D'autres forces qui soutiennent toujours l'engagement avec la Chine pourraient également faire leur part, a noté Diao.
Edité le 28-05-2021 à 14:45:43 par Xuan |
| | Posté le 29-05-2021 à 07:11:13
| Identification de l'origine du nouveau coronavirus : America First SVP ! https://francais.cgtn.com/n/BfJEA-BEA-HAA/EBCDEA/index.html?fbclid=IwAR2MSMjmWD-qxR3cJFii2w-EUWAk2OyHdRrwvAlczWJPAvuKAEeozCy39yw Le président américain Joe Biden a demandé le 26 mai aux services de renseignement américains, de mener des enquêtes pour identifier l'origine du nouveau coronavirus, notamment pour savoir s'il provient de la nature ou d'un laboratoire, et de soumettre un rapport dans les 90 jours. Il a également dit que les États-Unis continueraient à coopérer avec leurs partenaires, et à presser la Chine d'accepter des enquêtes internationales. L'identification de l'origine d'un virus, une question purement scientifique, pourquoi est-elle dirigée par des services de renseignement ? Les travaux de traçage du virus en Chine ont déjà été menés, pourquoi « presser » davantage ? La tentative de l'administration américaine de politiser la pandémie de COVID-19 n'est plus masquée. Un scénario similaire : l'administration George W. Bush avait obligé ses services de renseignement à rechercher des preuves d'armes de destruction massive en Irak, une enquête basée sur la « présomption de culpabilité ». Chacun le sait, selon un rapport conjoint sur la traçabilité du nouveau coronavirus, rendu public fin mars par la Chine et l'Organisation mondiale de la Santé, il est « extrêmement improbable » que le virus ait été transmis du laboratoire à l'homme. Pourquoi l'administration Biden remue-t-elle les cendres du passé, et contraint même des professionnels à se joindre à elle ? D'un côté, basés sur l'erreur d'évaluation de la situation pandémique, certains politiciens américains pensaient que la pandémie toucherait bientôt à sa fin grâce à la vaccination massive. Craignant d'être confrontés à une poursuite en responsabilité, ils répètent donc le même tour de passe-passe, en mettant en avant la théorie dite de la « fuite du laboratoire », avec l'intention de pointer à nouveau du doigt le laboratoire de Wuhan pour trouver un « bouc émissaire ». D'autre part, cela est également lié au fait que le gouvernement américain considère la Chine comme son « plus grand concurrent ». Aujourd'hui, les deux partis politiques américains rivalisent de montrer une attitude dure envers la Chine afin de gagner des voix. Dans une telle écologie politique perverse, l'administration démocrate a hérité de la pratique de « rejeter la responsabilité sur autrui » de son prédécesseur, et a continué à jouer la carte de l'origine du nouveau coronavirus pour salir et contenir la Chine. Le dépistage de l'origine du nouveau coronavirus est une tâche globale. Des cas de nouveaux coronavirus ont été découverts dans le monde entier, et il est logique que le dépistage du virus soit effectué dans plusieurs pays et régions. Les États-Unis, en tant que pays où l'épidémie reste la plus grave du monde, devraient coopérer activement à cet égard. Si la partie américaine voulait utiliser l'hypothèse d'une fuite de laboratoire comme piste d'investigation, elle sera incontestablement la première à être incluse dans l'enquête. Ancien directeur des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis, Robert Redfield, a avoué en mars 2020, qu'une part des cas de décès diagnostiqués du grippe saisonnier en septembre 2019, étaient en fait dus à des infections de pneumonie au nouveau coronavirus. Quand exactement apparait le cas zéro du nouveau coronavirus aux États-Unis ? C'est la priorité absolue de la deuxième phase de l'identification mondiale de l'origine du virus. Par ailleurs, des laboratoires biologiques secrets des États-Unis disséminés dans le pays et à l'étranger sont suspects. Par exemple, le laboratoire biologique de Fort Detrick, dans le Maryland, a été brusquement fermé en juillet 2019. Peu de temps après, au sein d'une communauté résidentielle en Virginie, à une heure de route du laboratoire, a éclaté une épidémie d'une inexplicable « maladie de cigarette électronique » avec des symptômes cliniques très similaires à ceux des patients atteints de pneumonie au nouveau coronavirus. Cette suspicion ne devrait-elle pas être incluse dans la trace globale du virus ? Quant aux centaines de laboratoires biologiques américains à l'étranger, leur sécurité est encore horrible. Selon le journal américain « USA Today », depuis 2003, des centaines d'incidents d'exposition humaine accidentelle à des micro-organismes mortels ont eu lieu dans des laboratoires américains. Quels sont exactement les risques que ces laboratoires font peser sur la sécurité de la santé publique mondiale ? C'est aussi une question qui devrait être au centre de la prochaine phase de la traçabilité mondiale du virus. L'identification de l'origine du virus dépend de la science, pas de la politique. Quand les États-Unis inviteront-ils l'OMS à effectuer des recherches en traçabilité des virus sur leur territoire, comme l'a fait la Chine ? Les États-Unis doivent une réponse au monde entier. (Source : RCI) |
| | Posté le 04-06-2021 à 23:24:43
| Facebook suspend le compte de Donald Trump pour deux ans On lit en particulier : "Facebook a annoncé vendredi 4 juin avoir suspendu Donald Trump pour deux ans. Le réseau social a également expliqué que les personnalités politiques seraient désormais sanctionnées comme les autres utilisateurs quand elles enfreignent les règles, notamment en cas de désinformation ." Sachant ce que signifie l'information pour la clique des Démocrates - comme pour Pompeo et Cie également - la censure est érigée en principe au nom des grands principes. |
| | Posté le 12-06-2021 à 23:12:10
| On n'est pas loin de la propagande anti juive, dans les arguments anti chine et anti Russie, récités avec des airs de Sainte-n'y-touche par le vieux Biden "Démocrate". Et nous sommes au musée Grévin des faux-semblants. Nous avons dit que les USA se trouvent dans la situation qui a donné naissance à l'Allemagne nazie, quand les timbres de 500 marks étaient oblitérés deux millions. Cette situation est anticipée : si le dollar n'est plus la monnaie reine le château de cartes s'effondre, et avec lui tout l'échafaudage chancelant de l'occident. Joe Biden n'a pas besoin de se laisser pousser la moustache ni de tendre le bras pour savoir s'il pleut, la presse kollabo se presse à ses côtés. La plus grande difficulté consiste à montrer aux anti-fascistes de quel côté se trouve le fascisme.
_________________ La Russie dit que la propagande occidentale est digne de Goebbels… DANIELLE BLEITRACH 28 JUIN 2020 https://histoireetsociete.com/2020/06/28/fake-news-entrainant-des-menaces-de-mort-la-russie-repond-au-nyt-qui-la-accuse-davoir-paye-les-talibans-pour-assassiner-larmee-americaine/ “ Fake news entraînant des menaces de mort” : la Russie répond au NYT qui l’a accusée d’avoir payé les talibans pour assassiner l’armée américaine. Les nouvelles bidons en provenance des Etats-Unis prennent des proportions incroyables et la presse française (sans parler des réseaux sociaux) relaient n’importe quoi… Ainsi Ouest France aujourd’hui relaye une information en droite ligne de l’officine de Stève Banon et son copain Guo Wengui, sur le trafic d’organe “halal” que les Chinois organiseraient à partir des musulmans ouighours… comme l’indiquent les officiels russes, le niveau des fausses nouvelles est d’une stupidité incroyable et témoigne de l’état de crédulité des populations occidentales à qui l’on peut faire gober n’importe quoi (note et traduction de Danielle Bleitrach). Publié:27 juin 2020 10:48 GM L’article du New York Times a déjà conduit à “des menaces directes contre la vie des employés des ambassades russes à Washington et à Londres” , dénonce la mission diplomatique russe aux Etats-Unis. L’Ambassade de Russie aux États-Unis a qualifié de “fausses nouvelles” et d’accusations “sans fondement” un article publié ce vendredi par le New York Times suggérant que Moscou offrait des récompenses aux militants liés aux talibans pour le meurtre de soldats de la coalition en Afghanistan, y compris l’armée américaine et britannique. Selon l’article, qui cite des sources anonymes, US Intelligence a conclu il y a des mois qu’une unité russe avait offert des récompenses secrètes pour des attaques réussies l’année dernière. Le journal souligne que vingt Américains sont morts au combat en Afghanistan en 2019, bien qu’il souligne qu’il n’est pas clair quels meurtres “étaient soupçonnés”. L’administration Trump réfléchit depuis des mois sur la façon de répondre à cette conclusion du renseignement, bien qu’elle n’ait encore autorisé aucune mesure, indique le New York Times. “Arrêtez de fabriquer des fausses nouvelles” En l’absence d’autres raisons de “blâmer les Russes,” le New York Times “est là pour inventer de nouvelles fausses histoires” , a dénoncé l’ambassade de Russie à Washington via son compte Twitter, notant que les auteurs de la publication “manifestement” manquent d’informations sur la coopération entre la Russie et les États-Unis dans le processus de paix en Afghanistan. Parallèlement, les accusations du journal “ont déjà conduit à des menaces directes contre la vie des employés des ambassades de Russie à Washington et à Londres ”, prévient la mission diplomatique, qui demande au journal “d’arrêter de fabriquer des fausses nouvelles qui menacent de mort” et requiert les autorités américaines compétentes “ à prendre des mesures efficaces pour assurer le respect de leurs obligations internationales en vertu de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques.” Pour sa part, Zabihullah Mujahid, un porte-parole des talibans, a nié que les insurgés avaient “ une telle relation avec une agence de renseignement ” et a qualifié l’article de tentative de diffamation. “ Ce type d’accords avec l’agence de renseignement russe n’a aucun fondement “, a déclaré le porte-parole, affirmant que les meurtres perpétrés par les talibans “ se sont poursuivis les années précédentes” et ont été menés avec leurs propres ressources, tandis qu’après l’accord avec les États-Unis, la vie des soldats américains est en sécurité, car ils ne les attaquent pas. Les USA ont impliqué les méthodes du Troisième Reich contre la Russie Le ministère russe des Affaires étrangères s’exprime à propos d’un article du New York Times sur une fake new des renseignements américains accusant la Russie d’avoir “secrètement offert aux talibans une récompense pour le meurtre de troupes américaines en Afghanistan” . Après la publication des documents, des menaces anonymes ont commencé à arriver contre des diplomates russes à Washington et à Londres. Pourquoi le renseignement américain avait-il besoin d’une telle “histoire”? Samedi, le ministère russe des Affaires étrangères a réagi à un article du journal américain New York Times (NYT) selon lequel la Russie aurait “secrètement offert des récompenses aux militants afghans ” du mouvement taliban (interdit en Fédération de Russie) pour le meurtre de troupes américaines et britanniques. Sur la place Smolenskaya, l’article a été désigné comme le dernier faux de la communauté du renseignement américain. «Cette farce stupide illustre clairement les faibles capacités intellectuelles des propagandistes de l’intelligence américaine, qui, au lieu d’inventer quelque chose de plus fiable, doivent trouver de telles absurdités. Cependant, que peut-on attendre d’autre du renseignement, qui a lamentablement échoué avec la guerre de 20 ans en Afghanistan » , a noté le ministère. Le ministère des Affaires étrangères a souligné l’implication des services de renseignement américains dans le trafic de drogue en Afghanistan et le paiement aux militants “ pour le passage des caravanes de transport, les pots-de-vin des contrats pour la mise en œuvre de divers projets payés par les contribuables américains ”. Comme cela a été suggéré par le département, de telles actions peuvent être liées au fait que les services de renseignement américains “ n’aiment pas que nos diplomates et nous-mêmes contribuent conjointement au lancement des pourparlers de paix entre Kaboul et les talibans”. “Leurs sentiments sont compréhensibles – ils ne veulent pas perdre les sources de revenus” “mentionnées ci-dessus” , a déclaré le ministère des Affaires étrangères. Un article du New York Times, citant certaines sources du renseignement américain, a déclaré que les Taliban auraient reçu une récompense à “l’unité russe”, qui signifie “ tentative de meurtre et autres opérations secrètes en Europe, dont le but était de déstabiliser l’Occident” . L’attaque “ aurait dû être pratiquée contre des militaires de la coalition internationale en Afghanistan, y compris des représentants des États-Unis et de la Grande-Bretagne ”. Ainsi, Moscou aurait cherché à entraver les négociations sur un cessez-le-feu entre les États-Unis et les talibans. Des informations à ce sujet ont été découvertes en mars lors des interrogatoires des talibans et d’autres militants afghans, a indiqué le journal. En 2019, 20 soldats américains sont morts en Afghanistan. Mais les sources du journal ne savent pas lequel d’entre eux a été tué sur contrat. Selon le NYT, la Maison Blanche exige depuis plusieurs mois une «réponse» officielle à Moscou. Le président américain Donald Trump et le Conseil de sécurité nationale sont au courant. Washington envisage des options allant de l’envoi de plaintes par la voie diplomatique à l’introduction de nouvelles sanctions. Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a déclaré que le Kremlin n’était pas au courant des allégations américaines. “ Si quelqu’un les présente, nous répondrons” , a promis Peskov aux journalistes américains. Après la publication de l’article, des diplomates russes aux États-Unis et en Grande-Bretagne ont commencé à recevoir des menaces. Cela a été rapporté par l’ambassade de Russie à Washington. La communauté d’experts s’accorde sur le fait que les États-Unis déclenchent une nouvelle guerre de l’information contre la Russie. Le docteur en sciences militaires Konstantin Sivkov a qualifié les accusations contre la Russie de non-sens. «Si nous voulions évincer les Américains en armant les talibans, nous fournirions des armes aux militants afghans. De plus, il serait impossible d’identifier exactement quelles sont ces armes et d’où elle proviennent. une telle publication est un travail stupide, conçu pour les cerveaux primitifs du profane américain. Son objectif est très simple: représenter la Russie comme le principal ennemi des États-Unis et, sur cette base, consolider la nation américaine en ruine. “ – Sivkov a expliqué au journal VZGLIAD. «Dans la société américaine, il y a d’énormes segments de la population sans instruction qui croient tout ce qu’on leur raconte. Dans ce cas, le calcul est fait pour mobiliser les couches inférieures de la population contre Trump » , estime l’expert. Professeur agrégé, Département de science politique et de sociologie, Université russe d’économie Plekhanova, membre du conseil d’experts des «Officiers de Russie» Alexander Perendzhiev, est certain que les États-Unis ont commencé à utiliser les talibans contre la Russie, comme c’était le cas contre l’URSS, ce qui, par exemple, est clairement montré dans le film «Rambo 3». La vénalité des talibans est connue et on sait qu’après l’invasion du pays par la coalition internationale, ils n’ont pas touché le contingent italien, qui leur a versé de l’argent. En conséquence, il semblait que ces régions du pays étaient sûres. Mais les Français qui ont remplacé les Italiens, qui ont refusé de payer les talibans, ont commencé à subir des pertes. Les liens étroits que les États-Unis entretiennent de longue date avec les talibans sont attestés par l’augmentation du flux de drogues en provenance d’Afghanistan. « Avant l’invasion américaine de l’Afghanistan, le pavot poussait dans environ 40% des territoires agricoles du pays. Alors que depuis que l’armée américaine est là, ce chiffre est passé à 80%. Les Américains ont aidé les talibans à prendre le contrôle du trafic de drogue » , explique Perendzhiev. Cependant, les tentatives de partager cette entreprise rentable avec les talibans a entraîné des frictions et des conflits, et des explosions à Kaboul. Néanmoins, en février à Doha, les États-Unis ont signé un accord de paix avec les talibans. « Tous ces faits indiquent que les États-Unis et les talibans sont des vases communicants. En même temps, rien ne prouve que la Russie soit en quelque sorte liée aux talibans » , souligne l’expert. Perendzhiev est convaincu que l’article du New York Times qui poursuit dans l’hystérie anti-russe et est le signe d’un conflit entre les Américains et les Taliban sur la distribution des revenus du trafic de drogue. « Il s’agit d’une tentative de faire semblant de ne pas avoir de contact avec les talibans. Mais les États-Unis essaient de faire cela non seulement en agissant pour leur compte, mais en utilisant la Russie. Cela indique une crise de la politique américaine au Moyen-Orient et en Asie centrale, où les États-Unis échouent. De toute évidence, cela prépare le terrain pour les prochaines sanctions contre la Russie et crée une occasion pour une éventuelle rupture des négociations sur la prolongation de START-3 » , est certain Alexander Perendzhiev. Igor Korotchenko, rédacteur en chef du magazine National Defence, convient que les États-Unis peuvent utiliser de telles accusations contre la Russie pour perturber les négociations sur START-3 et introduire des sanctions encore plus sévères. « Il s’agit d’une provocation par l’information planifiée dans l’esprit du temps du Troisième Reich, entièrement développée par les médias américains selon la recette de Goebbels. Son objectif et sa tâche sont de détourner l’attention de la désobéissance de masse, des émeutes et des pillages en cours aux États-Unis », a expliqué Korotchenko au journal VZGLYAD. Selon l’expert, les tentatives d’accuser la Russie d’avoir provoqué une rébellion de la population noire seraient vouées à l’échec, alors les États-Unis ont décidé de “nous accuser d’avoir ordonné le meurtre de l’armée américaine en payant les talibans” .
Edité le 13-06-2021 à 00:01:12 par Xuan |
| | Posté le 13-06-2021 à 20:58:24
| Le G7 2021, désespérément en quête de pertinence PAR ADMIN · PUBLIÉ 12 JUIN 2021 · MIS À JOUR 12 JUIN 2021 http://www.entelekheia.fr/2021/06/12/le-g7-2021-desesperement-en-quete-de-pertinence/ Le G7, ouvert hier en grande pompe, ne représente plus qu’un collectif de pays vieillissants, paralysés par un système obsolète (son propre fonctionnement interdisant toute réforme salvatrice à cause de son incapacité structurelle à réguler les entreprises les plus puissantes, devenues de véritables forteresses hors-la-loi) et qui se retrouvent, en conséquence, irrémédiablement à la traîne de la marche du monde. Par Pepe Escobar Paru sur Asia Times sous le titre G7: Desperately Seeking Relevancy Le G7 en Cornouailles pourrait au premier abord être considéré comme une rencontre saisissante entre « L’Amérique est de retour » et la « Grande-Bretagne globale ». La situation générale est toutefois beaucoup plus délicate. Trois sommets consécutifs – le G7, celui de l’OTAN et le sommet EU-US – ouvriront la voie à une rencontre à haute tension très attendue : le sommet Poutine-Biden à Genève – qui ne sera certainement pas un « reset ». Les intérêts dominants cachés derrière l’hologramme qui porte le nom de « Joe Biden » ont un programme mondial clair : embrigader les démocraties industrialisées – en particulier celles d’Europe – et les maintenir sur le pied de guerre contre ces menaces « autoritaires » pour la sécurité nationale des États-Unis, la Russie et la Chine « malfaisantes ». C’est comme un retour à l’époque oh, si stable de la guerre froide des années 1970, avec James Bond combattant des démons étrangers et Deep Purple subvertissant le communisme. Eh bien, les temps changent. La Chine est tout à fait consciente qu’aujourd’hui, le Sud mondial « représente près des deux tiers de l’économie mondiale, contre un tiers pour l’Occident : dans les années 1970, c’était exactement le contraire » . Pour le Sud global – c’est-à-dire l’écrasante majorité de la planète – le G7 n’est pas vraiment pertinent. Ce qui compte, c’est le G20. La Chine, superpuissance économique montante, est issue du Sud et est un pays leader au sein du G20. Et quels que soient leurs problèmes internes, les acteurs européens du G7 – l’Allemagne, la France et l’Italie – ne peuvent pas se permettre de contrarier Pékin sur le plan économique, commercial et des investissements. Un G7 refondu en croisade sinophobe ne trouvera pas preneur. Le Japon et les invités spéciaux en Cornouailles : la Corée du Sud, puissance technologique, ainsi que l’Inde et l’Afrique du Sud (toutes deux membres des BRICS), se sont vus offrir la carotte d’une éventuelle adhésion élargie. L’offensive de Washington en matière de relations publiques se résume à se vendre comme le primus inter pares de l’Occident, en tant que leader mondial revitalisé. La raison pour laquelle le Sud n’y croit pas est illustrée par ce qui s’est passé au cours des huit dernières années. Le G7 – et en particulier les Américains – n’ont tout simplement pas pu répondre à la stratégie de commerce et de développement pan-eurasienne de grande envergure de la Chine, l’initiative « Belt and Road » (BRI). La « stratégie » américaine jusqu’à présent – la diabolisation 24/7 de la BRI en tant que « piège de la dette » et machine de « travail forcé » – n’a pas marché. Aujourd’hui, trop tard, arrive la mise en place d’un plan du G7 impliquant des « partenaires » tels que l’Inde, pour « soutenir », du moins en théorie, de vagues « projets de haute qualité » dans le Sud, notamment l’ « initiative Clean Green », axée sur le développement durable et la transition écologique, qui sera discutée lors des sommets du G7 et de l’UE. Comparée à la BRI, l’initiative « Clean Green » peut difficilement être qualifiée de stratégie géopolitique et géo-économique cohérente. La BRI a été approuvée et soutenue par plus de 150 États-nations et organismes internationaux, dont plus de la moitié des 27 membres de l’UE. Les faits sur le terrain disent la vérité. La Chine et l’ASEAN sont sur le point de conclure un accord de « partenariat stratégique global ». Les échanges entre la Chine et les pays d’Europe centrale et orientale (PECO), également connus sous le nom de groupe 17+1, qui comprend 12 nations de l’UE, continuent de se développer. La route de la soie numérique, la route de la soie de la santé et la route de la soie polaire continuent de progresser. Ce qui reste sont des grommellements occidentaux à propos de vagues investissements dans la technologie numérique – peut-être financés par la Banque européenne d’investissement, dont le siège est au Luxembourg – pour couper « l’avancée autoritaire » de la Chine dans le Sud mondial. Le sommet UE-US pourrait lancer un « Conseil du commerce et de la technologie » pour coordonner les politiques relatives à la 5G, aux semi-conducteurs, aux chaînes d’approvisionnement, aux contrôles des exportations et aux règles et normes technologiques. Un petit rappel : l’UE et les États-Unis ne maîtrisent tout simplement pas la complexité de cet environnement. Ils ont grandement besoin de la Corée du Sud, de Taïwan et du Japon. Une minute, Monsieur le percepteur Pour être honnête, le G7 a peut-être rendu un service public au monde entier lorsque ses ministres des finances ont conclu un accord prétendument « historique », samedi dernier à Londres, sur un impôt mondial minimal de 15 % pour les sociétés multinationales. Le triomphalisme était de mise – avec moult louanges extasiées sur la « justice » et la « solidarité fiscale », combinées à de très mauvaises nouvelles pour les différents paradis fiscaux. En fait, c’est un tout petit peu plus compliqué. Cette taxe fait l’objet de discussions au plus haut niveau de l’OCDE à Paris depuis plus de dix ans maintenant, notamment parce que les États-nations perdent au moins 427 milliards de dollars par an en raison de l’évasion fiscale des multinationales et autres multimilliardaires. En ce qui concerne le scénario européen, cela ne tient même pas compte des pertes de TVA dues à la fraude – ce que pratique allègrement Amazon, entre autres. Il n’est donc pas étonnant que les ministres des finances du G7 aient eu Amazon, la compagnie qui vaut 1 600 milliards de dollars, dans leur ligne de mire. La division « Cloud » d’Amazon doit être traitée comme une entité distincte. Si la taxe mondiale de 15 % est ratifiée, le groupe méga-tech devra payer plus d’impôts sur les sociétés dans certains de ses plus grands marchés européens – Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni. Alors oui, il s’agit surtout de Big Tech – des experts en fraude profitant de paradis fiscaux situés à l’intérieur même de l’Europe, comme l’Irlande et le Luxembourg. La manière dont l’UE a été construite a permis à la concurrence fiscale entre les États-nations de virer à la gangrène. En discuter ouvertement à Bruxelles reste un tabou virtuel. Dans la liste officielle des paradis fiscaux de l’UE, on ne trouve pas le Luxembourg, les Pays-Bas ou Malte. Tout ceci ne serait-il donc qu’une opération de com’ ? C’est possible. Le problème majeur est qu’au Conseil européen – où les gouvernements des États membres de l’UE discutent de leurs problèmes – on a traîné les pieds pendant longtemps et, en quelque sorte, délégué l’ensemble du dossier à l’OCDE. En l’état actuel des choses, les détails de la taxe de 15 % sont encore vagues, alors même que le gouvernement américain pourrait en récolter les plus grands bénéfices, étant donné que ses multinationales ont transféré des sommes massives à travers toute la planète pour éviter l’impôt américain sur les sociétés. Sans compter que personne ne sait quand et comment ou même si l’accord sera accepté et mis en œuvre au niveau mondial : ce sera une tâche herculéenne. Au moins, il sera à nouveau discuté, lors du G20 à Venise en juillet. Ce que veut l’Allemagne Sans l’Allemagne, il n’y aurait pas eu d’avancée réelle sur l’accord d’investissement UE-Chine à la fin de l’année dernière. Avec la nouvelle administration américaine, l’accord est à nouveau au point mort. La chancelière sortante, Mme Merkel, est opposée au découplage économique entre la Chine et l’UE, tout comme les industriels allemands. Il sera très intéressant de suivre cette intrigue secondaire au G7. En résumé : L’Allemagne veut continuer à se développer en tant que puissance commerciale mondiale en utilisant son importante base industrielle, tandis que les Anglo-Saxons ont complètement abandonné leur base industrielle pour adopter une financiarisation non productive. Et la Chine, pour sa part, veut commercer avec la planète entière. Devinez qui est hors-jeu. Si l’on considère le G7 comme un rassemblement de facto de l’hégémon américain avec ses hyènes, ses chacals et ses chihuahuas, il sera également très intéressant d’en observer la sémantique. Quel degré de « menace existentielle » sera attribué à Pékin – notamment parce que, pour les intérêts qui se cachent derrière l’hologramme « Biden », la véritable priorité est l’Indo-Pacifique ? Ces intérêts n’ont que faire d’une UE aspirant à plus d’autonomie stratégique. Washington annonce toujours ses diktats sans même prendre la peine de consulter préalablement Bruxelles. Voilà donc en quoi consistera ce triplet de sommets – G7, OTAN et UE-US : un hégémon qui fera tout pour contenir/éloigner l’émergence d’une puissance montante en enrôlant ses satrapes pour « combattre » et préserver ainsi « l’ordre international fondé sur des règles » qu’il a conçu il y a plus de sept décennies. L’histoire nous dit que cela ne marchera pas. Deux exemples : les empires britannique et français n’ont pas pu arrêter la montée des États-Unis au 19e siècle ; et l’axe anglo-américain n’a arrêté la montée simultanée de l’Allemagne et du Japon qu’au prix de deux guerres mondiales, avec l’empire britannique aujourd’hui détruit et l’Allemagne redevenue la première puissance en Europe. La réunion de « L’Amérique est de retour » et de la « Grande-Bretagne globale » en Cornouailles doit donc être considérée comme une simple note de bas de page de l’histoire. Traduction et note d’introduction Corinne Autey-Roussel Note de la traduction : Voici la liste établie par Forbes en 2010 des principaux paradis fiscaux (prise sur le site Paradis Fiscaux 2.0). Notons ceux qui sont situés aux USA ou en Europe, ou encore qui sont des territoires d’outre-mer britanniques (8 sur 10, sans même compter la colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997 Hong Kong) : 1 U.S.A (Delaware), 2 Luxembourg, 3 La Suisse, 4 Les Îles Caïman (territoire britannique), 5 Royaume-Uni (City de Londres), 6 Irlande, 7 Les Bermudes (territoire britannique), 8 Singapour, 9 Belgique, 10 et Hong Kong (ancien territoire britannique). Et la liste établie par l’UE, avec un tour de passe-passe saisissant : tous les paradis fiscaux de premier plan ont disparu. Et hop ! 1 Anguilla 2 Bahamas 3 Fidji 4 Guam 5 Îles Caïman (ajouté en Février 2020) 6 Iles Vierges américaines 7 Iles Vierges britanniques 8 Oman 9 Palaos 10 Panama 11 Samoa américaines 12 Samoa 13 Seychelles 14 Trinité-et-Tobago 15 Vanuatu Comment veut-on que l’UE lutte contre l’évasion et la fraude fiscale des multinationales alors qu’elle tente de cacher l’existence de ses paradis fiscaux-maison ?
Edité le 13-06-2021 à 22:29:19 par Xuan |
| | Posté le 14-06-2021 à 18:14:22
| Biden vaut enchaîner l'UE à ses visées bellicistes : Otan: Biden qualifie d' "obligation sacrée" l'Article 5 prévoyant de défendre un allié attaqué |
| | Posté le 22-06-2021 à 16:14:35
| Visage aimable ou loup guerrier ? Récemment Xi Jinping a mis l'accent sur la faiblesse du discours international de la Chine, par rapport au concert sans fausse note de l'occident, calé sur la baguette de Washington. Il a appelé à donner un visage plus aimable de la Chine, et certains milieux nationalistes libéraux chinois se sont même élevés contre les "loups guerriers" qui isolaient la Chine. Et en effet certains politiciens européens - du second monde donc - s'étaient plaint des wolfs warriors , Le Drian le premier mais il faut dire qu'il s'en était donné la peine et présenté son cul à cet effet. Mais bien que membres du second monde et dominés par les USA des pays européens comme la France se sont conduits comme des larbins de l'hégémonisme, développant un syndrome de Stockholm particulièrement aigu, et ont crié encore plus fort que leurs maîtres. Une petite mise au point de l'ambassadeur Lu Shaye, pour remettre les pendules à l'heure. «Je suis très honoré d’être qualifié de “loup combattant” parce qu’il y a tant de hyènes folles qui attaquent la Chine» ( Lu Shaye) Aymerich Michel 20 Juin 2021 Les phrases surlignées en gras le sont par moi. Par Michel Aymerich L'ambassadeur de Chine à Paris, Lu Shaye, a accordé dernièrement une interview à un organe de la presse bourgeoise française, L'Opinion . Je partage plus bas cette excellente interview et salue à l'occasion -une fois n'est pas coutume- la retenue du journaliste. A cette occasion, entre autres réponses toutes délicieusement pertinentes, l’ambassadeur a eu des mots qui ne peuvent que plaire aux internationalistes que sont et se doivent de l'être les communistes de France vis à vis du Parti communiste chinois dirigeant la République populaire de Chine : «Nous sommes dans une situation où ce sont les agresseurs qui accusent les victimes d’être agressives . Parce que la Chine n’a jamais eu un rôle de provocatrice. Ce que nous faisons, c’est de nous défendre . Nous sommes sur la défensive. Défendre les intérêts, l’image et la dignité de la Chine parce qu’elle a été sous les feux des critiques pendant toute l’année. Pourquoi n’aurions-nous pas le droit de riposter ? En nous refusant ce droit, cela illustre l a condescendance, l’arrogance et l’égocentrisme du monde occidental parce qu’il a l’habitude d’attaquer ou d’accuser impunément les autres. Cette fois-ci, la Chine a riposté et il se sent agressé. «Je suis très honoré d’être qualifié de “loup combattant” parce qu’il y a tant de hyènes folles qui attaquent la Chine» «Vous considérez cela comme une forme d’injustice ? «Oui. Comme à l’accoutumée, il voudrait museler la Chine, museler les diplomates chinois. «L’expression « loup combattant » a un sens positif en Chine parce que c’est un soldat courageux qui défend la patrie [1]. Je suis très honoré d’être qualifié de «loup combattant » parce qu’il y a tant de hyènes folles qui attaquent la Chine. Nous sommes les soldats qui défendons la Chine contre ces hyènes folles. » Voilà qui n’a pas l’heur de plaire à l’imMonde [2] : https://www.lemonde.fr/international/article/2021/06/17/l-ambassadeur-de-chine-en-france-et-la-guerre-de-l-opinion-publique_6084555_3210.html Remarquons que parmi les deux journalistes de cet organe informel (il n’est pas l’unique…) du régime français, il y a Nathalie Guibert. Cette journaliste qui n’avait rien moins que désinformé les lecteurs en produisant la fable de l’invention par la chaîne de télévision chinoise CGTN d’une journaliste française bel et bien existante [3], laquelle dérangeait le sombre calendrier atlantiste par ses témoignages sur la réalité de la situation dans la province chinoise du Xinjiang [4]. Les individualités douées d'une personnalité critique saisiront le message sans qu'il soit besoin de l'expliciter outre mesure. Les autres ne sont que de la chair à canons idéologiques... Déjà au mois de mars [5], n'en déplaise à celles et ceux animés d'une culture impériale [6] (reflet de l'idéologie organique aux régimes du capitalisme-impérialiste...), l'ambassade avait annoncé : Il y a des gens qui souhaitent voir la diplomatie chinoise devenir une diplomatie d’« agneaux », qui encaisse les attaques sans broncher. Cette époque est bel et bien révolue ! https://twitter.com/AmbassadeChine/status/1373905786146000899?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1373905786146000899%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fa-contre-air-du-temps.over-blog.com%2F2021%2F06%2Fje-suis-tres-honore-d-etre-qualifie-de-loup-combattant-parce-qu-il-y-a-tant-de-hyenes-folles-qui-attaquent-la-chine-lu-shaye.html
___________________ NOTES : [1] Mao avait expliqué comment patriotisme et internationalisme sont reliés entre eux : « XVIII. LE PATRIOTISME ET L'INTERNATIONALISME Le communiste, qui est internationaliste, peut-il être en même temps patriote? Nous pensons que non seulement il le peut, mais le doit. Ce sont les conditions historiques qui déterminent le contenu concret du patriotisme. Il y a notre patriotisme à nous, et il y a le «patriotisme» des agresseurs japonais et celui de Hitler, auxquels les communistes doivent s'opposer résolument. Les communistes japonais et allemands sont pour la défaite de leur propre pays dans la guerre. Il est dans l'intérêt de leurs peuples de contribuer par tous les moyens à la défaite des agresseurs japonais et à celle de Hitler, et plus cette défaite sera complète, mieux cela vaudra. . . Car les guerres entreprises par les agresseurs japonais et par Hitler sont aussi funestes pour les peuples du Japon et de l'Allemagne que pour les peuples du monde. Il en va autrement de la Chine, qui est victime de l'agression. C'est pourquoi les communistes chinois doivent unir le patriotisme à l'internationalisme. Nous sommes à la fois des internationalistes et des patriotes, et notre mot d'ordre est de combattre l'envahisseur pour défendre la patrie. Pour nous, le défaitisme est un crime, et la lutte pour la victoire dans la Guerre de Résistance est un devoir auquel nous ne pouvons nous soustraire. Car seul le combat pour la défense de la patrie permet de vaincre les agresseurs et de libérer la nation. Et cette libération seule rend possible l'émancipation du prolétariat et de tout le peuple laborieux. La victoire de la Chine sur ses agresseurs impérialistes aidera les peuples des autres pays. Dans la guerre de libération nationale, le patriotisme est donc une application de l'internationalisme.» http://classiques.chez-alice.fr/mao/PLR4.html [2] https://www.lemonde.fr/international/article/2021/06/17/l-ambassadeur-de-chine-en-france-et-la-guerre-de-l-opinion-publique_6084555_3210.html?fbclid=IwAR0kdeYVnUx-zSYZ8LTufH7-iP5G1xWpNtK0-N7fa-3EKsNiEnEk57Far2Y [3] https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2021/04/laurene-beaumond-existe-n-en-deplaise-aux-piteuses-accusations-anti-chine-du-journal-le-monde-et-d-antoine-bondaz.html [4] https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2021/04/mon-xinjiang-halte-a-la-tyrannie-des-fake-news.html [5] https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2021/03/l-epoque-ou-la-diplomatie-chinoise-etait-contrainte-de-faire-profil-bas-est-revolue.html [6] https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2020/04/les-blancs-veulent-ils-encore-buter-les-jaunes.html |
| | Posté le 22-06-2021 à 16:27:27
| Sanders s'est rangé dans le camp de l'impérialisme. Une intéressante analyse de Global Times sur les positions de Sanders à propos de la Chine. D'une part il s'oppose au conflit, mais d'autre part il ne veut pas renoncer à l'hégémonisme, ne s'oppose pas au bashing antichinois, et il souhaite une Chine libéralisée. On notera sa critique des relations commerciales avec la Chine qui "a permis aux entreprises américaines de quitter le pays, entraînant la perte d'un grand nombre d'emplois dans le pays" . En fait ce sont les entreprises US qui ont préféré s'exiler, mais il ne le leur reproche pas, il fait le reproche aux relations commerciales, et sa position confine celle de Trump sur ce point. La prescription de Sanders pour les malheurs américains est-elle meilleure que celle des faucons de Washington ? Par Yu Ning Publié: 21 juin 2021 22:28 https://www.globaltimes.cn/page/202106/1226737.shtml Dans cette image fixe vidéo de la campagne présidentielle de Bernie Sanders, Sanders annonce la suspension de sa campagne présidentielle mercredi, depuis Burlington, Vermont. Photo : AFP Dans un article d'opinion pour la revue Foreign Affairs intitulé "Washington's Dangerous New Consensus on China" jeudi, le sénateur américain Bernie Sanders s'est prononcé contre un chœur "dangereux" qui pousse à une nouvelle guerre froide avec la Chine. Il a déclaré qu'il était "affligeant et dangereux" qu' "un consensus à croissance rapide émerge à Washington qui considère la relation américano-chinoise comme une lutte économique et militaire à somme nulle" . Sanders pense que par rapport à l'organisation de la politique étrangère américaine autour d'une " confrontation mondiale à somme nulle avec la Chine ", il existe une meilleure voie à suivre. Il a suggéré que les États-Unis se rendent plus compétitifs avec la Chine en revitalisant la démocratie américaine, en restaurant la confiance des gens dans le gouvernement en répondant aux besoins longtemps négligés des familles de travailleurs, en créant des millions d'emplois bien rémunérés, en reconstruisant les infrastructures américaines en ruine et en luttant contre le changement climatique. Il a également appelé à une coopération avec la Chine dans des domaines tels que le changement climatique, les pandémies et la prolifération nucléaire. Sanders considère les contradictions internes des États-Unis à travers le prisme des relations sino-américaines et du point de vue du rétablissement du leadership mondial des États-Unis. Alors que les États-Unis sont en proie à divers maux sociaux, notamment l'affaiblissement de la démocratie, l'élargissement des écarts de richesse et une crise croissante du chômage, il pense que les États-Unis devraient se concentrer davantage sur les défis nationaux plutôt que sur la Chine. Les élites politiques américaines actuelles sont coincées dans une mentalité de guerre froide lorsqu'elles traitent avec la Chine, mais Sanders pense qu'elles ont prescrit à Washington le mauvais médicament pour gérer les relations avec la Chine. "Sanders propose une prescription qui, selon lui, est moins dangereuse et pourrait aider à résoudre les problèmes intérieurs des États-Unis ", a déclaré au Global Times Li Haidong, professeur à l'Institut des relations internationales de l'Université des affaires étrangères de Chine. Sanders a raison de dire que les États-Unis ne devraient pas s'engager dans une " confrontation mondiale à somme nulle avec la Chine" . Mais dans son article, Sanders écrit également que les Américains devraient s'opposer aux prétendus vols de propriété intellectuelle et aux violations des droits de l'homme de la Chine, et a appelé à s'inquiéter des " ambitions mondiales agressives de la Chine" . Ce n'est pas une dérogation au nouveau consensus sur la Chine formé à Washington auquel il s'oppose. Zhang Tengjun, chercheur adjoint à l'Institut chinois d'études internationales, a déclaré qu'accuser la Chine de violer les droits de l'homme est devenu un politiquement correct aux États-Unis, et bien que Sanders soutienne le renforcement de la coopération avec la Chine dans certains domaines, il ne contestera pas le politiquement correct et doit répondre aux voix dominantes envers la Chine. Sanders a également fait valoir que la décision d'accorder à la Chine le statut de " relations commerciales normales permanentes" il y a plus de 20 ans, à laquelle il s'était opposé à l'époque, était désastreuse. Selon lui, cela n'a pas conduit à la libéralisation économique de la Chine mais a permis aux entreprises américaines de quitter le pays, entraînant la perte d'un grand nombre d'emplois dans le pays. Cependant, il néglige le fait que les États-Unis dans leur ensemble ont également énormément bénéficié de la normalisation des relations commerciales avec la Chine. Ce qui a mal tourné, c'est le système américain de distribution de la richesse, en vertu duquel les bénéfices que les grandes entreprises américaines tirent du marché chinois ne sont pas équitablement partagés avec le public américain. Les États-Unis sont maintenant confrontés à de nombreux défis intérieurs épineux. Des incidents tels que les émeutes du 6 janvier à Capitol Hill ont suggéré qu'il existe un profond mécontentement fermentant au sein de la société américaine. Le pays a besoin d'une réforme en profondeur pour résoudre la crise intérieure. Les États-Unis peuvent-ils rassembler leurs forces et se ressaisir ? Cependant, au lieu de réfléchir à la manière de s'attaquer aux maux de tête nationaux, les politiciens et les élites politiques américains sont plus enclins à faire de pays comme la Chine et la Russie des ennemis et à préconiser une approche conflictuelle. On ne sait pas comment des politiciens tels que Sanders peuvent aider à corriger la politique imprudente des États-Unis en Chine. |
| | Posté le 30-06-2021 à 23:25:51
| Le plan de relance de Biden est compromis https://www.globaltimes.cn/page/202106/1227478.shtml En s'accrochant fermement à l'industrialisation, la Chine gagnera la compétition avec les États-Unis Par Ding Gang 30 juin 2021 Les valeurs des cinq premières entreprises américaines - Apple, Amazon, Alphabet, Microsoft et Facebook - ont augmenté de 1 280 milliards de dollars depuis le début de l'année. Les analystes pensent que l'année 2021 sera probablement la même que l'année dernière - une autre année de carnaval des géants américains de la haute technologie. Mais derrière ce carnaval se cache l'approfondissement de la virtualisation de l'économie américaine. Cela rendra encore plus lointain l'objectif de l'administration Biden de stimuler les infrastructures américaines et de relancer son secteur manufacturier. Cela n'a rien à voir avec l'argent. Il s'agit de savoir si la structure économique américaine peut soutenir les opérations d'un "grand empire". La désindustrialisation ne signifie pas une diminution substantielle de la proportion de l'industrie manufacturière dans le PIB américain. Elle signifie que les variétés industrielles et les emplois correspondants disparaissent. En fait, le volume de la production manufacturière américaine est encore important, mais d'une manière générale, l'investissement américain dans l'économie réelle est en déclin, avec de nombreuses usines fermées, des emplois perdus définitivement et des opportunités d'emploi transférées à l'étranger. La désindustrialisation des États-Unis est en marche depuis longtemps. La proportion de la population active dans le secteur manufacturier a atteint un pic de 28 % en 1965, mais en 1994, ce chiffre était tombé à 16 %. Au cours de la décennie 2000-2010, les États-Unis ont perdu 36 % des possibilités d'emploi dans le secteur manufacturier. Après cette période, les opportunités d'emploi ont un peu augmenté, mais la pandémie de COVID-19 en 2020 a fait revenir le taux d'emploi aux niveaux de 2010. Avec l'atténuation de la pandémie, l'emploi a commencé à reprendre, mais la plupart des emplois sont liés au secteur des services. La désindustrialisation a eu un effet destructeur direct sur l'économie nationale et sur des communautés entières. En l'absence d'autres opportunités économiques, elle a entraîné le déclin de la classe moyenne et a engendré la pauvreté. La désindustrialisation à long terme a entraîné la perte de travailleurs qualifiés dans le secteur manufacturier. En conséquence, les bases autrefois glorieuses de la région manufacturière de Five Lakes sont devenues des ceintures de rouille désolées. La fermeture d'une usine signifie toujours la chute d'une ville. Pendant ce temps, de plus en plus de familles de la classe moyenne ne permettront pas à leurs enfants de travailler dans des secteurs ouvriers ou d'étudier des sujets liés à la fabrication. Les enfants de nombreux Chinois aux États-Unis que je connais ont choisi la finance, les technologies de l'information et les biotechnologies. Cela a fini par entraîner des changements dans l'enseignement supérieur américain. L'un des principaux effets de la désindustrialisation est que les travailleurs peu qualifiés ont désormais moins de possibilités d'améliorer leurs capacités techniques, car le secteur s'est rétréci. Le résultat social de cette situation a été la diminution des revenus de la classe moyenne et de la classe moyenne inférieure. Le développement des pays modernes s'accompagne toujours d'une industrialisation, et leur déclin commence souvent par une désindustrialisation. Avoir une monnaie de réserve est un avantage des empires. Cependant, le recul de l'industrialisation dû au statut croissant de monnaie de réserve déstabilise les fondements des empires. Le Royaume-Uni est un exemple typique de ce processus. Alex Hochuli, un universitaire brésilien, a publié un article intitulé "The Brazilianization of the World" dans l'American Affairs Journal en mai. Il écrit : "En Occident, de moins en moins de travailleurs sont impliqués dans une activité économique qui produit une nouvelle valeur. Cette crise de la société du travail, ou de la modernisation par le travail formalisé, a commencé dans le tiers-monde, puis a touché le deuxième monde, et est maintenant parmi nous dans le premier monde." La désindustrialisation a modifié la politique intérieure et extérieure des États-Unis. Les relations actuelles entre la Chine et les États-Unis sont, en fait, le résultat de la désindustrialisation américaine. Les États-Unis attribuent leur propre déclin à l'émergence de la Chine, en particulier à la concurrence de l'industrie manufacturière chinoise en plein essor. Les politiques d'endiguement des États-Unis à l'égard de la Chine sont souvent empreintes d'anxiété et d'un sentiment de perte. Joe Biden sera-t-il capable de faire renaître l'industrie manufacturière américaine par des ajustements politiques ? C'est peu probable. Il n'existe aucun précédent dans le monde où un pays peut se réindustrialiser après s'être désindustrialisé. La concurrence future entre la Chine et les États-Unis ne se jouera pas seulement dans le domaine des hautes technologies, mais aussi dans un large éventail de secteurs d'industrialisation. L'économie réelle en est le fondement. C'est l'avantage de la Chine, qui doit être consolidé et développé davantage. Pour le moment, la Chine semble avoir conservé un avantage dans l'économie réelle. Pourtant, certains signes indiquent une tendance à la désindustrialisation dans le pays. La Chine doit donc apprendre davantage de l'Allemagne, qui reste la base manufacturière de l'Europe grâce au maintien et au développement à long terme de ses industries de base. L'Allemagne n'est peut-être pas en mesure de réaliser des transformations structurelles économiques centrées sur la finance. Mais l'Allemagne peut maintenir les investissements de son économie réelle à un niveau relativement élevé grâce à des politiques efficaces qui, à leur tour, ont contribué à consolider son économie réelle. S'en tenir à l'industrialisation, offrir davantage de soutien à l'économie réelle et poursuivre la réalisation d'industries de haute technologie sur la base solide de l'industrialisation, toutes ces politiques ont été inscrites dans le 14e plan quinquennal de la Chine (2021-25). L'auteur est rédacteur en chef du Quotidien du Peuple et actuellement chercheur principal au Chongyang Institute for Financial Studies de l'Université Renmin de Chine. |
| | Posté le 06-07-2021 à 19:00:24
| Exclusif: des scientifiques occidentaux font face à une enquête gouvernementale et à des menaces de mort pour s'être opposés à la théorie des fuites de laboratoire COVID-19: source https://www.globaltimes.cn/page/202107/1227825.shtml Par les reporters du GT Publié: 05 juil. 2021 14:18 Mis à jour: 06 juil. 2021 09:22 Peter Ben Embarek (au centre) s'entretient avec Liang Wannian (à gauche) et Marion Koopmans (à droite) après une conférence de presse pour conclure la visite d'une équipe internationale d'experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la ville de Wuhan, dans le centre Mardi, la province chinoise du Hubei. Photo : AFP D'éminents scientifiques américains et australiens concentrés sur la recherche des origines du COVID-19 sont maintenant confrontés à une pression politique énorme, et certains ont été mis à l'écart pour ne pas avoir cédé à la théorie du complot menée par les politiciens sur la question et ont reçu des lettres de menace anonymes avec des balles, a appris le Global Times de personnes familières avec le sujet. Des experts chinois ont exhorté les États-Unis à cesser de politiser la recherche sur la recherche de l'origine et à mener une enquête approfondie aux États-Unis. Depuis que l'administration Biden a ordonné en mai aux agences de renseignement américaines de signaler les origines du COVID-19 dans les 90 jours, plusieurs scientifiques américains ont été mis au centre de la tempête politique. Ces scientifiques ont été confrontés à la répression des républicains. Par exemple, Anthony Fauci, qui conseille le président américain Joe Biden et dirige l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses, a été la cible du GOP. Elise Stefanik, la présidente de la conférence House Republicans, a récemment envoyé un e-mail de collecte de fonds avec le sujet « Fire Fauci » et le sénateur Josh Hawley a également tweeté que les e-mails récemment publiés par Fauci et les reportages d'enquête sur les origines de COVID-19 sont choquants*. Le moment est venu pour lui de démissionner et d'ouvrir une enquête complète du Congrès sur les origines, selon les médias américains. Sous une telle pression politique croissante, Fauci a été de plus en plus ambigu sur sa rhétorique. Un autre scientifique américain, qui a également participé à l'équipe conjointe OMS-Chine sur la recherche sur les origines, a également été la cible de telles attaques, a appris le Global Times. Après avoir collaboré au projet avec la Chine, Peter Daszak, président d'EcoHealth Alliance, a été récusé des travaux de la commission soutenue par l'ONU sur les origines de l'épidémie. Une source proche du dossier a déclaré plus tôt au Global Times que le scientifique américain était personnellement menacé par des e-mails, des appels téléphoniques et des messages sur les réseaux sociaux, et que les personnes qui l'ont attaqué ont généralement des tendances d'extrême droite et même de suprémacisme blanc. Les membres du GOP du Congrès fouettent maintenant ces extrémistes. "Il y a une campagne politique coordonnée pour saper toute personne impliquée dans le travail sur les origines si elle ne correspond pas au récit de fuite de laboratoire. Cela vient principalement des cercles de droite aux États-Unis, en Australie et en Europe, principalement au Royaume-Uni" , a-t-il ajouté. a dit la source. Pendant ce temps, certains soi-disant "scientifiques internationaux" à la recherche d'attention ont mené des campagnes grandioses en publiant des lettres ouvertes pour demander une enquête sur les origines du COVID-19. Il est révélateur que certains soi-disant « scientifiques internationaux » qui ont récemment appelé à une enquête sur les origines du COVID-19 étaient des politiciens aux programmes politiques. Mais de nombreux scientifiques qui défendent vraiment l'esprit de la science - l'objectivité et l'impartialité - ont été attaqués par certains gouvernements et extrémistes, ou ont même reçu des menaces de mort,Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré lors de la conférence de presse de routine de lundi. Wang a déclaré que la bonne idée était de mener des études scientifiques plus approfondies et détaillées dans un éventail plus large. Menaces de mort, impossibilité de continuer à travailler Laisser la politique prendre le pas sur la science ne prévaut pas seulement aux États-Unis, mais aussi en Australie. Le biologiste évolutionniste Edward Holmes de l'Université de Sydney, qui a publié une lettre ouverte en avril dernier, est actuellement sondé par le gouvernement australien. Dans la lettre, Holmes a affirmé qu'il n'y avait aucune preuve que le SRAS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19 chez l'homme, provenait d'un laboratoire de Wuhan, dans la province du Hubei (centre de la Chine). Comme beaucoup d'autres qui s'opposent à la théorie des fuites de laboratoire, Edward Holmes a reçu un certain nombre de lettres de menace avec de vraies balles, a appris le Global Times de personnes proches du dossier. Il a été menacé que s'il continuait à exprimer des opinions sur les origines du virus, il pourrait faire face à une répression encore plus poussée, a déclaré une source proche du dossier. En raison de l'énorme pression à laquelle Holmes est confronté, il suit une psychothérapie et est incapable d'effectuer un travail de recherche scientifique normal, a déclaré la source. Selon un rapport du Sydney Morning Herald en octobre 2020, Holmes est devenu la cible de harcèlement en ligne après avoir co-écrit un article dans Nature Medicine démystifiant la théorie du complot omniprésente selon laquelle le virus a été conçu ou s'est échappé d'un laboratoire à Wuhan. Il a également reçu des « menaces de mort » de la part de théoriciens du complot, selon le rapport. Bien que le gouvernement et les politiciens américains aient fait avancer leur programme politique en dénigrant la Chine avec la théorie des fuites de laboratoire, ciblant un certain nombre de scientifiques mondiaux et l'Institut de virologie de Wuhan (WIV), la plupart des scientifiques se sont exprimés et ont rejeté la théorie, réitérant que le scénario le plus probable est que le virus a une origine naturelle. Par exemple, Danielle Anderson, la seule scientifique étrangère qui a déjà travaillé au WIV, a déclaré dans un rapport de Bloomberg le 28 juin que personne qu'elle connaissait à l'institut de Wuhan n'était malade vers la fin de 2019. Récemment, le Wall Street Journal a faussement affirmé que trois chercheurs du laboratoire avaient été hospitalisés avec des symptômes pseudo-grippaux en novembre 2019. Elle a également décrit l'endroit comme ayant la désignation de biosécurité la plus élevée avec des procédures très strictes. Après avoir déclaré à Health Feedback qu'il était "tout simplement faux" d'étiqueter le WIV comme un laboratoire de recherche sur les armes biologiques, son nom " a été si vicieusement saccagé par des extrémistes qu'elle a dû appeler la police", a rapporté dimanche le Sydney Morning Herald. "J'ai vraiment du mal à penser que si quelque chose s'échappait d'un laboratoire, il serait aussi difficile de prouver ce concept. Entre autres choses, c'est un virus inconnu qui n'a aucun signe de génie génétique à l'intérieur" , a déclaré Massimo Galli, directeur de Maladies infectieuses à l'hôpital Luigi Sacco de Milan, a rapporté l'Adnkronos le 22 juin. Il a déclaré qu'il y avait 99% de chances que la propagation du virus soit un événement naturel. "Cette histoire du virus de laboratoire n'a pas le moindre fondement d'un point de vue scientifique à poursuivre , Prochain pays pour retracer les origines du virus : les États-Unis L'Institut national de la santé des États- Unis a publié une nouvelle étude sur les tests d'anticorps suggérant que le virus était présent dans certains États fin décembre 2019, plus tôt que le premier cas signalé dans le pays en janvier 2020. Avec certains scientifiques américains signalant davantage de cas antérieurs, les scientifiques chinois ont insisté pour que ces cas servent de preuves pour la prochaine étape dans les enquêtes de recherche de virus aux États-Unis. Dans l'étude All of Us , publiée le 15 juin par les instituts américains, les chercheurs ont analysé plus de 24 000 échantillons de sang stockés fournis par les participants au programme dans les 50 États entre le 2 janvier et le 18 mars 2020. "Dans cette étude, les premiers échantillons positifs provenaient de participants de l'Illinois et du Massachusetts les 7 et 8 janvier 2020, respectivement, suggérant que le virus était présent dans ces États fin décembre » , a-t-il déclaré. Cependant, les auteurs de l'étude ont noté plusieurs limites à leur étude. Alors que l'étude comprenait des échantillons de partout aux États-Unis, le nombre d'échantillons de nombreux États était faible. Yang Zhanqiu, virologue de l'Université de Wuhan, a déclaré lundi au Global Times que la recherche a montré que l'épidémie aux États-Unis est probablement apparue plus tôt qu'à Wuhan. En d'autres termes, l'épidémie aux États-Unis a probablement été causée par un virus domestique plutôt que par un virus transmis depuis Wuhan. Mais des enquêtes épidémiologiques à plus grande échelle sont nécessaires aux États-Unis pour identifier la relation entre ces cas et ceux d'autres pays et régions, y compris Wuhan, afin de déterminer l'origine et la voie de transmission du virus. Yang a mentionné les épidémies de grippe et de pneumonie liées à l'utilisation de la cigarette électronique aux États-Unis avant la pandémie de COVID-19, appelant les États-Unis à publier des enquêtes épidémiologiques sur ces épidémies, le cas échéant, pour savoir si elles étaient Cas de covid19. Les États-Unis ont presque toutes les variantes qui se propagent dans le monde, sur cette base, le virus est très probablement originaire des États-Unis plutôt que du laboratoire de Wuhan, selon Yang.
______________ * Fauci avait défendu l'origine naturelle du virus avant de retourner sa veste lors de la reprise par Biden de la campagne sur le virus échappé du laboratoire de Wuhan et de sa demande d'enquête sous 90 jours. |
| | Posté le 16-07-2021 à 16:19:53
| La Maison-Blanche admet exiger de Facebook qu’il supprime des publications qu’elle juge «problématiques» https://fr.sputniknews.com/amerique-nord/202107161045884054-la-maison-blanche-admet-exiger-de-facebook-quil-supprime-des-publications-quelle-juge/ La porte-parole de la Maison-Blanche a confié que l’administration Biden signalait à Facebook des contenus sur le Covid-19 qu’elle jugeait «problématiques» afin de les faire supprimer. L’annonce a provoqué un tollé chez de nombreux journalistes et personnalités politiques. La Big Tech devient-elle un bras armé de l’administration Biden? C’est ce qu’affirment certains journalistes et sénateurs après la déclaration polémique de la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki. Jeudi 15 juillet, elle a confié que l’administration Biden identifiait des messages «problématiques» que Facebook devait censurer, car ils contenaient des «informations erronées» sur le Covid-19. «Nous sommes en contact régulier avec les plateformes de médias sociaux et ces engagements se font généralement par l'intermédiaire de membres de notre personnel supérieur et de notre équipe Covid-19, étant donné que, comme l'a dit le Dr Murthy, il s'agit d'un problème important de désinformation, en particulier sur la pandémie» , se justifie Mme Psaki. En effet, le jour même, l’administrateur de la santé publique des États-Unis, Vivek Murthy, a publié un communiqué pour «avertir le public américain de la menace urgente que représente la désinformation en matière de santé» , laquelle «prolonge la pandémie et met des vies en danger» . Il réclame également aux entreprises du secteur de la technologie et aux réseaux sociaux de «prendre davantage de responsabilités» pour lutter contre les fausses informations. Réactions «Ils travaillent activement contre les droits des Américains garantis par le premier amendement [relatif notamment à la liberté d’expression et de la presse, ndlr]» , réagit Tim Young, éditorialiste pour le Washington Times. Le journaliste Glenn Greenwald, qui fut l’un de ceux à publier les révélations d’Edward Snowden sur la surveillance de masse opérée par la NSA, affirme qu’une telle union entre une entreprise privée et les autorités est «l’une des marques de fabrique du fascisme» . Du côté des politiques, le sénateur républicain Josh Hawley estime sur Twitter que les médias sociaux deviennent «des bras du gouvernement fédéral et de l’administration Biden». «Ce type de coordination entre le gouvernement et une grosse entreprise en situation de monopole [Facebook], c’est quelque chose d’effrayant et c’est vraiment de la censure» , complète-t-il auprès de Fox News. Le républicain Thomas Massie, élu à la Chambre des représentants, n’hésite pas à faire le parallèle avec le roman «1984» de George Orwell, affirmant que la Maison-Blanche se transforme en «ministère de la Vérité». «Lorsque le gouvernement s’emploie à étrangler un discours avec lequel il n’est pas d’accord, il franchit une ligne» , fustige-t-il sur Twitter. Déplacement de la vérité Lors de la même conférence de presse, Jen Psaki a également reproché à Facebook de ne pas en faire suffisamment pour bloquer les fausses informations sur le Covid-19 et les vaccins contre le virus. La notion de fausse information a pourtant connu des changements au fil de l’épidémie. À l’instar de la France, le gouvernement américain a d’abord conseillé de ne pas porter de masque, avant de faire marche arrière. Jusqu’à récemment, les messages selon lesquels le Covid-19 ont été fabriqués dans l’Institut de virologie de Wuhan étaient systématiquement censurés par Facebook, Twitter et YouTube, qualifiés de complotistes, avant que ces entreprises n’en décident autrement en raison de l’évolution des informations sur cette théorie. Fin mai, Joe Biden a ordonné au renseignement américain de faire la lumière sur les origines du virus, l’hypothèse du laboratoire faisant partie de celles étudiées. Ces suppressions pour «désinformation» ont également connu des ratés. Plusieurs publicités faisant la promotion du vaccin ont été supprimées à tort par Facebook, bien qu’émanant d’organismes officiels de santé ou d’autorités locales, rapportait Politico en février. En France, la création d’une agence nationale de lutte contre les fake news a été annoncée le 2 juin. Une soixantaine de personnes, sous l’autorité du Premier ministre, seront notamment chargées de déterminer la provenance de ces fausses informations. Elle devrait voir le jour d’ici le 26 septembre.
Edité le 16-07-2021 à 16:20:20 par Xuan |
| | Posté le 17-07-2021 à 08:50:39
| Attentat contre un bus au Pakistan : les USA entité terroriste ? Peu après qu'Islamabad ait refusé l'installation d'une base US, et que le PM Pakistanais ait réaffirmé sa solidarité avec la Chine devant un journaliste US, cet attentat non revendiqué désigne très clairement ses commanditaires. Les USA essaient par tous les moyens d'enfoncer des coins entre la Chine et ses voisins comme ils l'ont fait avec l'Europe. La Chine et le Pakistan confirment l'attaque terroriste ; qui est l'auteur le plus probable? Par Liu Xin et Zhang Han Publié: 16 juil. 2021 23:27 https://www.globaltimes.cn/page/202107/1228870.shtml L'explosion d'une navette dans la province de Khyber Pakhtunkhwa au Pakistan, qui a tué neuf Chinois et quatre Pakistanais, a été confirmée comme étant une attaque terroriste, alors que le Premier ministre chinois Li Keqiang a exhorté le Pakistan à traduire les auteurs en justice lors d'un appel téléphonique avec le Premier ministre pakistanais Imran Khan vendredi. , marquant la première fois pour les deux parties de confirmer l'explosion comme une attaque terroriste après qu'elle s'est produite il y a deux jours. Des experts en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme ont déclaré que les terroristes du Baloutchistan et les talibans pakistanais étaient des commanditaires possibles de l'attaque. Mais comme aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité, il est possible que des forces d'un pays tiers soient impliquées. Khan, en tant que chef du gouvernement pakistanais, a appelé le Premier ministre chinois Li à propos de l'incident, ce qui montre la confiance mutuelle des deux pays et l'importance que le Pakistan accorde à l'incident, dans l'espoir d'obtenir le soutien et la compréhension de la Chine. En invitant Li pour l'appel téléphonique au nom du gouvernement et du peuple pakistanais, Khan a exprimé ses sincères condoléances au gouvernement chinois et aux familles des victimes de l'attaque terroriste qui a fait de nombreuses victimes parmi le personnel chinois. Il a également rendu compte de l'état d'avancement de l'enquête en cours et des travaux de suivi. Le Premier ministre Li a souligné que le gouvernement chinois accordait une grande attention à la sécurité des citoyens et des organisations chinois à l'étranger. Le travail urgent actuel consiste à secourir les personnes blessées pour réduire le nombre de victimes et le travail de rattrapage. Le bus a été attaqué mercredi matin dans le nord du Pakistan alors qu'il se dirigeait vers le projet hydroélectrique Dasu, investi par la Chine. Après l'incident, il y a eu des "tours-et-tours" pour savoir s'il s'agissait d'un attentat terroriste. Qian Feng, directeur du département de recherche de l'Institut national de stratégie de l'Université Tsinghua, a déclaré au Global Times que les terroristes du Baloutchistan et les talibans pakistanais étaient des commanditaires possibles de l'attentat à la bombe. La province de Khyber Pakhtunkhwa est la région la plus agitée du Pakistan, car elle borde l'Afghanistan et abrite les talibans pakistanais. Bien qu'il ne soit pas certain que ce soient les talibans pakistanais qui ont commis l'attaque, cela correspondait à leur modus operandi. Qian a déclaré que les talibans pakistanais avaient gagné en notoriété en attaquant le gouvernement, les civils et l'armée pakistanais. Ces dernières années, le groupe terroriste a ciblé des projets chinois dans le pays et lancé des attaques contre des touristes chinois, ainsi que des hommes d'affaires, car ils savent que le Pakistan attache une grande importance aux relations sino-pakistanaises, et ils visent à utiliser de telles attaques pour saboter relations bilatérales, a déclaré Qian. Les activités des talibans pakistanais avaient été modérées pendant les efforts continus du gouvernement pakistanais contre le terrorisme, mais elles ont récemment augmenté à la suite du retrait américain d'Afghanistan, a souligné Qian. L'incident s'est produit dans la région du Kohistan, dans le nord du Pakistan, près du Cachemire. En raison des hautes montagnes et des chemins escarpés, les organisations terroristes dispersées dans la région sont difficiles à réprimer. Le gouvernement pakistanais a également un faible contrôle dans la province avec les talibans pakistanais basés ici et utilisant leurs propres systèmes juridiques pour contrôler la région. Le projet hydroélectrique de Dasu est situé dans la région du Kohistan et avec la protection du département de la sécurité, la situation est sous contrôle. Mais pour entrer dans l'endroit, les gens doivent traverser des zones montagneuses, la sécurité n'étant pas assurée. Wang Shida, directeur adjoint de l'Institut de recherche sur l'Asie du Sud, l'Asie du Sud-Est et l'Océanie de l'Académie chinoise de recherche sur les relations internationales contemporaines, a souligné que si la situation sécuritaire au Pakistan s'est améliorée et que le nombre d'attaques violentes a diminué, il y a eu une tendance croissante aux attaques contre des cibles chinoises au cours des deux dernières années. Cela est principalement dû au bon déroulement du corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), a expliqué Wang. Certaines personnes à l'intérieur et à l'extérieur du Pakistan ne veulent pas voir cela et tentent toujours de créer des incidents vicieux pour retarder les progrès, a déclaré Wang. Les terroristes du "Mouvement islamique du Turkestan oriental (ETIM)" qui fuient l'Afghanistan vers le Pakistan pourraient également mener les attaques terroristes ciblant les Chinois, a déclaré Cao Wei, un expert en études de sécurité à l'Université de Lanzhou, au Global Times. Cao a noté que les talibans afghans, qui abritaient autrefois les terroristes de l'ETIM dispersés dans le pays, s'efforcent d'améliorer les liens avec les pays voisins, en particulier la Chine, pour préparer un changement politique intérieur. Leur salon étant confiné en Afghanistan, certains terroristes de l'ETIM pourraient fuir pour rejoindre les talibans pakistanais. Qian a souligné que puisqu'aucun groupe terroriste n'est venu revendiquer la responsabilité, il est possible que l'attaque ait été commise par une force tierce - une agence de renseignement d'un pays tiers. Des preuves ont été saisies sur un pays tiers essayant de gâcher le corridor économique Chine-Pakistan. Il y a des "tours-et-tours" pour savoir si l'explosion est une attaque terroriste, certains médias spéculant sur les différends entre la Chine et le Pakistan. Quelques heures après l'incident, l'ambassade de Chine au Pakistan a publié une déclaration, qualifiant l'accident d'"attaque". Ensuite, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a publié une déclaration, qualifiant l'incident d'accident causé par une défaillance mécanique. Fawad Ahmed Chaudhry, ministre fédéral pakistanais de l'information et de la radiodiffusion, Cao a déclaré que ces rebondissements ne nuiraient pas aux relations bilatérales comme certains pays occidentaux l'avaient prévu. Il faut du temps pour confirmer s'il s'agit d'attaques terroristes. Le Premier ministre pakistanais a proposé d'avoir l'appel téléphonique pour faire rapport au Premier ministre Li sur l'explosion, ce qui a montré leur sincérité et l'interaction de haut niveau ainsi que la confiance mutuelle. Qian a noté que l'incident pourrait affecter la confiance de certaines entreprises chinoises à investir au Pakistan, ce qui a besoin que le Pakistan fasse plus d'efforts pour protéger les entreprises chinoises et chinoises. Lors de l'appel téléphonique de vendredi, Li et Khan ont également souligné les liens solides entre les deux pays. Li a également noté qu'il y a des changements complexes et profonds dans les situations mondiales et régionales. La Chine attache une grande attention aux relations sino-pakistanaises et est disposée à améliorer les communications et la coordination stratégiques, à approfondir la coopération pratique, à sauvegarder la paix et la sécurité régionales et à apporter des avantages aux deux peuples.
Edité le 17-07-2021 à 09:04:33 par Xuan |
| | Posté le 28-07-2021 à 23:05:15
| Nous avons déjà signalé que le terme "nouvel Hitler" ne désigne pas une personne mais la situation historique dans laquelle se trouve l'hégémonisme US, de sorte que quel que soit son président il sera conduit à tout tenter pour préserver cette domination. Dans le cas de Trump, la comparaison était facile. Pour Biden, ce vieil homme posé et roublard il en est autrement. Mais si on considère les faits la politique de Trump n'a été modifiée que là où elle avait échoué. Les graves problèmes des USA ne sont pas résolus mais un discours plus alambiqué et politiquement correct a remplacé le rentre dedans de Donald. On n'a pas manqué d'observer par contre comment lui-même est censuré. Le Diplo de juillet consacre un article à ce qu'on peut considérer comme une dictature de la pensée de la social-démocratie. L'affrontement avec la Chine a atteint des sommets dans le mensonge et la duplicité. Mais simultanément on peut observer que Biden est contraint de reculer sur certains sujets, comme Nord Stream II. Certaines sanctions contre la Chine s'avèrent tellement contre-productives que la chaîne de l'électro-ménager commence à manquer de puces et voit ses prix s'emballer, au risque de déchaîner l'inflation dans les pays riches, c'est-à-dire précisément le cadavre qui dort dans le placard de Wall Street. L'observation du Diplo est intéressante. La censure exercée contre Trump mais surtout contre son électorat, étouffe une contradiction de classe majeure. N'oublions pas que notre pays reproduit bon nombre de ces caractéristiques.
_______________ Vertus politiques et économiques de l’hystérie anti-Trump Aux États-Unis, le complotisme des progressistes La fin de la présidence de M. Donald Trump n’a pas mis fin aux débordements qui l’ont accompagnée. Ses adversaires présentent toujours l’ancien promoteur immobilier comme un danger vital qui réclame une mobilisation de chaque instant. Au point que l’analogie avec Adolf Hitler est devenue courante, y compris chez ceux qui savent ce que parler veut dire. De telles outrances servent un objectif. Lequel ? par Thomas Frank Souligner à quel point M. Donald Trump a été un mauvais président est le préalable à toute appréciation sérieuse du déluge de discours délirants qui, aux États-Unis, a submergé le débat public depuis cinq ans. À l’évidence, le milliardaire new-yorkais fut un dirigeant exécrable : égocentrique, bourré de préjugés, incapable d’empathie, infatué, inconscient des responsabilités qui lui incombaient. Il n’a cessé de mentir, y compris sur des choses facilement vérifiables, et de se comporter en démagogue, feignant de se soucier des classes populaires. Il a usé de la fonction suprême pour s’enrichir personnellement, servir ses amis et permettre aux entreprises de remodeler les lois à leur convenance. Il a récusé la légitimité de toute élection dont l’issue lui déplaisait. Tous ces constats, à l’exception du dernier, pourraient cependant s’appliquer à nombre des dirigeants américains de ces cinquante dernières années, et notamment à certains locataires de la Maison Blanche qui sont allés beaucoup plus loin que M. Trump dans l’usage destructeur du pouvoir présidentiel. Ronald Reagan, par exemple, a déréglementé le système financier, autorisé le retour des monopoles, anéanti la puissance des syndicats, financé illégalement une guérilla d’extrême droite en Amérique centrale. M. George W. Bush a déclenché une longue guerre sur la base d’un mensonge et lancé un programme de surveillance national qui ne cesse de s’étendre. Quant à Richard Nixon, quelques clics suffiraient pour rappeler l’ampleur de ses méfaits. Tous étaient des hommes habiles, qui poursuivaient avec une froide rationalité des objectifs fixés de longue date par leur parti. M. Trump, au contraire, a fait preuve d’une incompétence à peine croyable, tel un idiot se déchaînant contre des forces qui le dépassaient. Certes, il a fait voter d’importantes réductions d’impôts, notamment pour les entreprises, et il a promu de nombreux juges ultraconservateurs. Mais, à part ça, il n’a pas accompli grand-chose. Lui qui se présentait comme un homme fort, toujours prêt à user de son pouvoir, n’a rien fait quand une véritable urgence nationale a frappé les États-Unis avec la pandémie de Covid-19 : il a laissé les États et le secteur privé se débrouiller. Et, au printemps 2020, quand des manifestations ont éclaté dans tout le pays en réaction à la mort de George Floyd, tué par un policier, il a répondu en se plaignant des médias. Celui qu’on présentait comme une menace pour la liberté d’expression a d’ailleurs fini par être lui-même censuré, le jour où Twitter et Facebook ont fermé ses comptes. Délirer ou se taire Dès lors, comment interpréter la culture politique qui a dominé le pays ces cinq dernières années ? Entre 2016 et début 2021, l’écrasante majorité des commentateurs, penseurs et autres « experts » se sont accordés pour décrire M. Trump comme un tyran, un va-t-en-guerre obsédé par l’arme nucléaire, un fasciste, un nazi, le pire dirigeant de la planète depuis Adolf Hitler. Leur logorrhée était universelle, hégémonique dans presque toutes les publications, sur toutes les chaînes de télévision et stations de radio qui orientent la vie intellectuelle du pays. Être de gauche et défendre une autre interprétation n’était pas seulement inadmissible : c’était le moyen le plus sûr de nuire à sa carrière. Refuser de participer à l’hystérie revenait à se condamner au silence. Pour comprendre cet engrenage, il faut commencer par le feuilleton qui lui servit de point de départ : la théorie selon laquelle M. Trump avait non seulement remporté les élections grâce à une intervention de la Russie, mais qu’il ne cessait de surcroît d’agir comme l’instrument d’une puissance étrangère hostile. Presque tous les médias de renom ont, à un moment ou un autre, accusé le milliardaire new-yorkais d’être un agent infiltré. Pourtant, plusieurs éléments cruciaux fondant l’hypothèse du complot russe n’ont jamais été prouvés ; d’autres ont été réfutés, comme l’affaire des primes que la Russie aurait prétendument offertes aux Afghans pour tuer des soldats américains (1). On pourrait longtemps égrener les fake news du journalisme anti-Trump. Elles se comptent par dizaines, à tel point que, d’après le journaliste Matt Taibbi, la succession frénétique de pseudo-scandales a fini par servir de modèle économique aux médias : sitôt une affaire dégonflée, une autre venait la remplacer, leur assurant des succès d’audience tout au long cette présidence (2). Selon un recensement établi par le New York Times, 1 200 livres ont été publiés sur M. Trump entre 2016 et août 2020. Au cours de son mandat, les chaînes de télévision câblées ont rapporté ses méfaits avec un tel acharnement qu’il ne leur restait souvent plus assez de temps pour se soucier du reste de l’actualité. Son irruption sur la scène nationale leur a autant profité qu’aux plus fervents adeptes du président. Lui résister procurait par ailleurs à ces journalistes une raison d’être, comme le suggère un mème très populaire sur Internet ces dernières années : « Si vous vous êtes déjà demandé ce que vous auriez fait au temps de l’esclavage, de l’Holocauste ou du mouvement des droits civiques, vous allez à présent le découvrir »… La guerre contre M. Trump a simplifié le monde à outrance, repeignant le moindre fait aux couleurs de l’urgence morale. Elle a transformé les médias en héros, en « combattants en première ligne dans la guerre du président Trump contre la vérité » , pour citer la description d’un ouvrage de Jim Acosta, le correspondant de Cable News Network (CNN) à la Maison Blanche (3). Elle a fait le succès de petits politiciens qui n’avaient d’autre programme que leur opposition à M. Trump, et elle a permis aux chaînes de télévision de vendre plus de spots publicitaires (4). En termes de mots par mois de mandat, l’administration Trump doit avoir été la plus disséquée de l’histoire des États-Unis. L’hystérie « progressiste » qui l’a accompagnée n’a fait en revanche l’objet de presque aucune analyse sérieuse. Elle relève pourtant de l’histoire culturelle des années Trump, tout autant que le personnage lui-même. En fait, cette banalisation de l’outrance importe même davantage, car elle reflète les pensées et les craintes du groupe social dominant aux États-Unis, les millions de cadres et de membres des professions intellectuelles supérieures qui ont tant prospéré ces dernières décennies. Si M. Trump n’est plus autant sur le devant de la scène — pour le moment —, les « cols blancs » qui l’ont méprisé continuent de savourer leur victoire. Leur vision du monde imprègne désormais toutes les grandes institutions : la Silicon Valley, Wall Street, les universités, les médias, le secteur associatif. Mais la frénésie des progressistes a une signification plus profonde. L’ère Trump a commencé par une dénonciation des « populistes » qui ignoraient les plus instruits et menaçaient d’instaurer un régime autoritaire aux États-Unis. Elle s’est achevée par le triomphe des classes supérieures : les grandes entreprises peuvent désormais se dépeindre à longueur de journée en combattantes de l’antiracisme ; les médias, qui se réclament de la « post-objectivité », entendent anéantir toute dissonance idéologique ; chaque faux pas politique, même infime, peut se solder par un licenciement ou par des humiliations publiques. Comble de l’ironie, nombre de démocrates qui étaient si inquiets, il y a quatre ans, de l’autoritarisme de M. Trump en sont venus à accepter l’idée de rediriger les moyens de surveillance de l’État vers l’« extrémisme intérieur ». La peur de l’autoritarisme trumpiste a ainsi favorisé un autoritarisme démocrate. L’une des premières à faire son miel de cette grande frayeur a été Mme Amy Siskind. Ancienne cadre de Wall Street devenue fan de Mme Hillary Clinton, elle a sombré dans l’effroi en novembre 2016, après la victoire du candidat républicain. Réagissant à cet événement inconcevable, elle a entrepris de rédiger un catalogue exhaustif de tout ce que M. Trump pouvait faire de choquant, de nouveau ou de « pas normal ». Pourquoi s’embarquer dans un tel projet ? Parce que « les spécialistes de l’autoritarisme nous conseillent de dresser une liste de tous les changements subtils qui s’opèrent autour de nous, pour mieux se souvenir » , selon une phrase martelée par Mme Siskind sur son site Internet. Son catalogue se voulait une sorte de manuel pour la rédemption nationale, traçant « une carte destinée à nous aider à revenir à la normalité et à la démocratie » . Concrètement, Mme Siskind publiait chaque dimanche une liste d’informations inquiétantes qui avaient retenu son attention au cours de la semaine écoulée. Portée par l’enthousiasme de son propre projet, elle se mit à en repérer de plus en plus. La première liste, en novembre 2016, comptait neuf éléments ; l’une des dernières, en décembre 2020, recensait 370 affronts. Entre-temps, le projet de Mme Siskind était devenu si populaire qu’elle en tira un livre, La Liste (5). « Vous hurlez dans votre sommeil ! » Comment la défense de la « normalité » a-t-elle pu devenir la principale préoccupation des « progressistes » ? Outre les éléments habituels du catalogue de l’indignation (la vulgarité de M. Trump, sa collusion supposée avec la Russie), les listes hebdomadaires comprenaient des choses plus banales (comme des démissions à la Maison Blanche) ou des considérations franchement rétrogrades. Mme Siskind trouvait par exemple scandaleux de critiquer la procédure d’obstruction parlementaire (filibuster) ouverte à une minorité de sénateurs (quarante sur cent), car il s’agit d’une « norme établie de longue date (6) » . Ce répertoire frénétique se prévalait bien sûr de l’expertise, les listes de Mme Siskind étant un exercice prescrit par les « spécialistes de l’autoritarisme » . Pour analyser ce paysage tragique de normes brisées, Mme Siskind rencontra aux quatre coins du pays des experts à la fois méprisés par M. Trump et témoignant de ses affronts. Ils furent d’héroïques soldats dans cette guerre moderne contre la dictature « populiste ». Même les professions médicales devaient pouvoir ausculter la tyrannie. Quand Mme Siskind rencontre un orthodontiste au sujet d’une dent fêlée, le spécialiste lui déclare aussitôt : « C’est ce qui se passe dans les dictatures : vous hurlez dans votre sommeil ! » Pour les experts, l’ascension de M. Trump signifiait la répudiation de leur classe. Il fallait donc le combattre comme un ennemi de classe. Tous les coups étaient permis. Les spécialistes de l’Europe de l’Est formèrent un des groupes d’experts les plus actifs. Parmi eux, Timothy Snyder, historien à l’université Yale, spécialiste du nazisme et de l’URSS, auteur en 2017 d’un livre à succès intitulé De la tyrannie (7). Il y compare à maintes reprises la rhétorique de M. Trump à celle de Hitler : le dirigeant nazi aimait le mot « luttes » et l’ex-président américain affectionne le terme « gagnant » ; les nazis détestaient la presse et M. Trump adore dénoncer les fake news — Snyder lui-même reprend malencontreusement ce terme six pages plus loin… Puis on trouve un passage associant l’homme d’affaires américain à la Shoah : « À quelle période “again” se réfère-t-il dans le slogan “Make America Great Again” ? » , interroge l’éminent professeur, ignorant apparemment que M. Trump avait repris ce slogan — « Rendre sa grandeur à l’Amérique » — à Reagan. Snyder donne un indice : « C’est le même “again” que l’on trouve dans l’expression “never again” [“plus jamais ça”, en référence au génocide des Juifs d’Europe]. » Snyder a beau être un universitaire de haut rang, son De la tyrannie relève d’un genre très commun aux États-Unis : le manuel de survie par temps difficiles. Chaque chapitre propose donc aux lecteurs des recommandations pour résister à l’emprise du président américain d’alors : tenez tête aux méchants, comme l’a fait Winston Churchill ; nouez des amitiés, comme certains s’y employèrent dans la Pologne communiste ; honorez les journalistes et faites-leur confiance — sauf s’ils rendent publics des courriels de Mme Clinton, auquel cas ils sont proto-totalitaires. Il serait injuste d’accabler Snyder pour avoir recouru à ces analogies entre ses adversaires et les nazis. La pratique était devenue banale pendant les années Trump. Par ailleurs, De la tyrannie n’est pas dénué d’intuitions originales. Quand l’auteur prédisait, en 2017, que les États-Unis risquaient de sombrer dans une « culture de la dénonciation », il avait parfaitement raison — à ceci près que les internautes « progressistes », et non M. Trump, allaient bientôt réclamer la défenestration des ennemis de la vertu. Il n’avait pas tort non plus de mettre en garde contre une imminente « suspension de la liberté d’expression » — à ceci près que la prophétie fut réalisée par le sympathique monopole des réseaux sociaux, Facebook et Twitter en tête, et non par le régime de M. Trump. Dans son manuel de résistance à la dictature, Snyder s’adresse aux diplômés de l’enseignement supérieur, les implorant de commencer à agir en tant que membres d’une même classe, afin d’exercer « un certain pouvoir ». Ce genre d’invocation est récurrent. Le seul moyen d’arrêter l’autoritarisme serait de renforcer le pouvoir des figures traditionnelles de l’autorité, des « autorités autorisées », pourrait-on dire : la cohorte de diplômés qui forment la classe des commentateurs, professeurs, éditorialistes, financiers, docteurs, avocats et génies des nouvelles technologies. Depuis 2016, l’idée a été rebattue sur tous les tons : un Trump est ce que vous récoltez chaque fois que vous ne respectez pas ceux qui savent. Mais aussi : si M. Trump est bien Hitler, alors il faut écraser son mouvement, censurer ses partisans, refuser qu’ils profitent des règles de la démocratie ordinaire pour la détruire. Douter de la parole des autorités serait le premier pas vers le « crépuscule de la démocratie », pour reprendre le titre d’un ouvrage publié en 2020 par Anne Applebaum (8). Selon cette essayiste très populaire, ce qui a mené à la terrible ère de M. Trump est la fragmentation des élites dirigeantes. Applebaum se remémore avec émotion l’époque où les intellectuels vivaient en harmonie, où ses amis s’accordaient sur les bienfaits de la mondialisation néolibérale et où tous psalmodiaient les mêmes tables de la Loi. Hélas, regrette- t-elle, certains « membres de l’élite intellectuelle et diplômée », y compris parmi ses propres amis, se sont mis à contester « le reste de l’élite intellectuelle et universitaire ». Une « trahison », estime Applebaum, qui renvoie elle aussi à Hitler. Que des gens instruits ne s’accordent pas toujours entre eux apparaît inconcevable à l’auteure, pour qui la doctrine de la méritocratie est le mécanisme permettant à une société de choisir une élite qui croit aux mêmes choses qu’Applebaum. Penser autrement reviendrait à trahir sa responsabilité d’intellectuel. Aucun des semeurs de panique évoqués ici ne prend au sérieux les questions et les forces sociales qui ont poussé les Américains à voter pour M. Trump. Mais ils n’avaient pas besoin de s’en donner la peine. La littérature sur le mouvement qui fit corps avec l’ancien président était considérable, et, au sein des classes les plus diplômées, ses conclusions étaient connues de tous : les électeurs trumpistes étaient des Blancs pauvres, motivés par des peurs racistes destinées à expliquer leur déclassement. Il suffisait d’allumer sa télévision pour entendre une telle analyse matin, midi et soir. Les pensées et les craintes de cet électorat n’étaient donc pas un sujet digne d’intérêt pour un intellectuel. Mais quid de ces intellectuels eux-mêmes ? Comment expliquer leur fièvre anti-Trump ? Les angoisses progressistes relatives à la menace russe, à la censure et à la dictature se sont révélées fantaisistes. La présidence Trump a été caractérisée par le narcissisme infantile et par l’incompétence, pas par le calcul machiavélique. D’autres chefs de l’exécutif, plus retors que lui, auraient profité de la crise du Covid-19 et des émeutes urbaines pour étendre les pouvoirs de la Maison Blanche. Dans le même temps, les journaux les plus puissants, qui le combattaient, confortaient leur domination. Les journalistes firent donc litière de l’« objectivité » dont ils étaient autrefois si fiers. Les progressistes autoproclamés se joignirent aux défenseurs de la surveillance d’État pour réclamer la répression des opinions politiques marginales. Avec le risque que — si M. Trump n’était pas Hitler — les libertés se retrouvent amoindries ou écrasées par ceux-là mêmes qui prétendaient être les seuls à croire en elles, que des gens qu’il aurait plutôt fallu convaincre soient transformés en ennemis irréductibles et que le libéralisme politique se trouve disqualifié pour les décennies à venir. Le plaisir de se sentir héroïques Les grandes figures du Parti démocrate, qui ont relayé les outrances de leurs supporteurs, ne les ont pas prises au sérieux. Sinon, comment comprendre qu’au Congrès la plupart des élus démocrates aient voté les budgets militaires faramineux présentés par l’administration Trump — une décision suicidaire si on pensait vraiment que le président, commandant en chef des armées, préparait un nouvel holocauste ? Depuis qu’ils ont repris le pouvoir, à part installer une barrière autour du Capitole et renforcer la présence policière autour du bâtiment, les démocrates n’ont d’ailleurs rien entrepris pour prévenir de futurs abus de la Maison Blanche. Après le mandat de Nixon et le scandale du Watergate, en revanche, les parlementaires des deux partis avaient voté des réformes destinées à brider le pouvoir présidentiel et à contenir le rôle de l’argent dans la politique américaine. Au fait, quelle fonction sociale remplissent les épisodes de délire collectif ? Pourquoi les États-Unis, et d’autres pays sans doute, s’y complaisent-ils périodiquement ? On peut d’abord avancer des réponses faciles. L’hystérie, c’est amusant : les gens se sentent héroïques, ils se perçoivent comme les ultimes remparts de la civilisation. L’hystérie fait vendre : les livres deviennent des best-sellers, les groupes politiques reçoivent des donations destinées à prévenir l’apocalypse, les gens regardent la télévision à longueur de journée puisque le pire pourrait advenir à tout instant, et ils se radicalisent sous l’influence de CNN ou de Fox News, en fonction de leur camp. L’hystérie est aussi source de confusion : elle désoriente les gens, rend la pensée critique impossible dans un pays d’individualistes qui apprennent à se comporter en troupeau. Et surtout, l’hystérie motive. Alors que les deux camps prédisaient la fin du monde, le taux de participation à l’élection de 2020 a bondi à un niveau sans précédent depuis 1900 (66,7 % de la population en âge de voter, contre 51,2 % en 2000). Pour toutes ces raisons, l’hystérie semble être devenue le mode sur lequel se jouent désormais les élections, et peut-être est-ce une bonne chose que les « progressistes » l’aient enfin compris eux aussi. Après tout, le vieux candidat falot qui représentait le Parti démocrate en 2020 peinait à susciter l’enthousiasme. Il a fallu de l’hystérie pour que M. Joseph Biden entre à la Maison Blanche. Et, somme toute, il fait un bien meilleur président que M. Trump, à tous points de vue. Doit-on pour autant éprouver de la gratitude pour une culture qui manie à ce point l’exagération permanente et agite la peur du fascisme ? L’hystérie des années Trump comporte quelque chose de très spécifique. Le phénomène n’a pas concerné que les organes de propagande télévisée ; il a également atteint des penseurs sérieux. Considérons ici les éléments de leur cauchemar : la crainte que l’ignorance soit en marche, que les Américains aient perdu le respect des normes, des institutions et des élites, que la civilisation soit menacée par les tendances autoritaires des classes inférieures. Cet ensemble de peurs a déjà frappé le pays par le passé. Notamment à l’été 1896, quand le Parti populiste — un mouvement qui affirmait défendre les travailleurs — choisit pour candidat à la présidence un certain William Jennings Bryan. Ce dernier, qui portait également les couleurs du Parti démocrate, dénonçait ouvertement les élites. L’union des démocrates et des populistes derrière ce candidat vaguement de gauche laissait penser qu’il avait des chances sérieuses de l’emporter, et donc de tenir sa promesse de campagne : sortir les États-Unis du système de l’étalon-or, une norme qui déterminait tout le reste. Panique à bord. Les grandes figures du journalisme, de la finance et de l’université crièrent à l’« anarchie », à la violation des engagements les plus sacrés, et traitèrent Bryan de démon, de révolutionnaire, de jacobin, de démagogue tout juste bon à entraîner les péquenauds dans un mouvement comparable à une maladie mentale. D’éminents membres du Parti démocrate, qu’il représentait pourtant, se dressèrent contre lui. La haine qu’il suscitait faisait quasiment l’unanimité au sein des élites des côtes est et ouest, qui méprisaient ce que, à leurs yeux, les « populistes » incarnaient : le rejet de l’orthodoxie financière et de leur statut de propriétaires de la nation. Un nouvel épisode de cet ordre survint dans les années 1930, au moment où l’expérience américaine de la social-démocratie prenait de l’ampleur. Élu en 1932, au plus fort de la Grande Dépression, Franklin Roosevelt créa des emplois, encadra Wall Street, légalisa les syndicats et mit fin pour de bon à l’étalon-or. Une rage collective s’empara derechef des élites journalistiques, financières, entrepreneuriales, juridiques et économiques, coalisées pour proférer les accusations les plus folles contre le président. C’était un dictateur, un communiste, un fasciste, un dément, un démagogue qui mettait à mal la liberté et sa norme suprême : la libre entreprise si chère à l’Amérique. D’anciens dirigeants de son propre parti se liguèrent contre lui. Le Chicago Tribune tenait un compte à rebours du temps qui restait avant les élections de 1936, indiquant en première page « Plus que X jours pour sauver notre pays » . De toute évidence, M. Trump n’a rien à voir avec Roosevelt, et l’on peine à croire que le milliardaire new-yorkais parle la même langue que Bryan, un homme profondément croyant qui détestait la vulgarité et n’avait pas une très haute opinion des magnats de l’immobilier. Mais l’opposition à ces trois personnages semble correspondre à un modèle, jusque dans ses moindres détails : l’unanimité de la bourgeoisie, l’attachement aux « normes » et aux traditions non écrites, la peur des puissances étrangères, le recours incessant à l’hyperbole, l’appui inconditionnel aux dissidents du camp du « méchant », fussent-ils les pires. Qu’est-ce qui déclenche une telle réaction ? Dans les trois cas, on retrouve de profondes inégalités. Les discours les plus outranciers proviennent des classes les plus privilégiées de la société : autrefois, les patrons de presse, chefs d’entreprise et avocats d’affaires ; désormais, les surdiplômés qui exercent un contrôle hégémonique sur les médias et l’industrie de la « connaissance ». Dans chacun des épisodes cités, ils percevaient les mouvements politiques de leur pays comme un péril mortel pour leur propre statut. Bryan et Roosevelt représentaient une menace évidente. Avec M. Trump, l’affaire devint plus compliquée. Il n’était assurément pas l’ennemi des riches, dont il a beaucoup réduit les impôts. Mais il a aussi piétiné l’image idyllique de la mondialisation qui se trouve au fondement de la vision bourgeoise du monde depuis les années 1990. Il a eu des mots cruels pour les médias, la Silicon Valley et Wall Street. Il a critiqué l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et prétendu s’opposer aux « guerres sans fin » au Proche-Orient. Enfin, bien qu’il n’ait presque rien fait pour y remédier, à l’exception de mesures protectionnistes que son successeur a eu l’intelligence politique de ne pas remettre en question, il a réveillé la colère de millions de travailleurs blancs — la hantise de l’élite éclairée depuis les années 1960. Applebaum, Snyder et leurs acolytes savent bien que la société au sommet de laquelle ils se trouvent n’est pas saine et que des millions d’Américains méprisent l’élite diplômée (9). Quelques éléments-clés expliquent un tel rejet : l’épidémie d’opioïdes qui a fait rage dans le centre des États-Unis avant 2016, un cadeau de l’industrie pharmaceutique et de la profession médicale ; la désindustrialisation qui a affecté les mêmes aires géographiques, fruit des accords de libre-échange ; la crise financière mondiale, causée par les plus grands génies américains des mathématiques et de la finance — qui ont à peine subi les conséquences de leurs actes —, et les renflouements auxquels elle a donné lieu ; la guerre en Irak, chef-d’œuvre du corps diplomatique et des services de renseignement. Une moitié du pays rumine son ressentiment Monsieur Trump n’a rien fait pour résoudre ces problèmes. Pourtant, tout le monde sait qu’ils persistent. En ce moment, un camp discute, fait la leçon, réprimande, tandis que l’autre, silencieux ces derniers temps, rumine son ressentiment. Chacun sait que c’est cette dynamique malsaine qui a favorisé l’accession d’un démagogue raciste à la présidence. Et chacun sait que ce pays est au bord de l’explosion. « Les symboles culturels produits par les élites des côtes est et ouest sont ensuite diffusés sur les ondes des régions de l’intérieur du pays, analyse Anusar Farooqui sur son blog Policy Tensor. Comme il s’agit d’une route à sens unique, vous obtenez cette structure profonde où les classes populaires, depuis leurs campagnes ou leurs banlieues lointaines, observent leur culture se faire ridiculiser, dans un silence maussade et contraint. Voici le moteur qui perpétue, voire renforce, le ressentiment de classe (10). » Il existe deux manières de réagir à une telle situation. Les progressistes pourraient exiger des mesures matérielles susceptibles de réparer cette société. Il faudrait commencer par réformer la police et le système judiciaire, tous deux entachés de racisme. Mais il faudrait aller beaucoup plus loin. Les Américains ont besoin de pouvoir se syndiquer, de pouvoir faire des études sans s’endetter à vie et vivre décemment même s’ils ne sont pas bardés de diplômes. Lorsque le président Biden annonce qu’il fera désormais respecter les lois antitrust et que son programme de travaux publics favorisera en priorité les emplois américains bien payés et ne réclamant pas toujours un niveau d’instruction élevé, il en prend le chemin, au risque de déplaire aux pourfendeurs habituels du protectionnisme qui grouillent dans son camp. L’autre stratégie consisterait à accélérer l’autoritarisme progressiste, le haut-le-cœur face à un pays qui ne se montre pas à la hauteur des attentes éclairées de ses élites instruites. Et d’imaginer alors des moyens de faire accepter à tous l’autorité autorisée. Autrement dit, de contraindre les Américains « moisis » à entériner la vision du monde de leurs compatriotes les plus « avancés ». La fureur anti-Trump est souvent considérée comme un phénomène progressiste, voire une renaissance de la gauche. Mais elle a aussi ouvert la voie à cette nouvelle forme d’autoritarisme, portée par des démocrates. Dans le paysage politique contemporain, on entend désormais des avocats reconnus exprimer leur aversion pour la liberté d’expression (11), des banques, des services de renseignement et des industriels de la défense déclarer leur solidarité avec les minorités opprimées (12), des élus démocrates faire pression sur Google, Facebook ou Twitter pour qu’ils recourent plus systématiquement à la censure — le tout sur fond de condamnation de la nocivité intrinsèque de la classe ouvrière blanche. Ainsi s’exprime une aristocratie qui refuse de tolérer l’existence même d’une partie appréciable de la population qu’elle gouverne. À ses yeux, les seules « normes » qui semblent désormais compter sont celles qui la maintiendront tout au sommet. Thomas Frank Journaliste. Auteur de The People, NO : A Brief History of Anti-Populism, Metropolitan Books, New York, 2020. (1) Lire Serge Halimi et Pierre Rimbert, « Médias culpa », Le Monde diplomatique, juin 2021. (2) Matt Taibbi, Hate Inc. : Why Today’s Media Makes Us Despise One Another, OR Books, New York, 2021 (1re éd. : 2019). (3) Jim Acosta, The Enemy of the People : A Dangerous Time to Tell the Truth in America, Harper, New York, 2020. (4) Cf. Paul Bond, « Leslie Moonves on Donald Trump : “It may not be good for America, but it’s damn good for CBS” », The Hollywood Reporter, Los Angeles, 29 février 2016. (5) Amy Siskind, The List : A Week-by-Week Reckoning of Trump’s First Year, Bloomsbury Publishing, New York, 2018. (6) La gauche démocrate réclame cette suppression. Le filibuster permet à présent aux républicains de retarder ou d’empêcher le plan de relance économique et de justice sociale de M. Biden… (7) Timothy Snyder, De la tyrannie. Vingt leçons du XXe siècle, Gallimard, Paris, 2017. (8) Anne Applebaum, Twilight of Democracy : The Seductive Lure of Authoritarianism, Doubleday, New York, 2020. (9) Cf. Wallace Shawn, « We’re already forgetting the Trump era. His supporters won’t forget us », The New Republic, New York, 29 juin 2021. (10) « Notes on the American impasse : Politics as trench warfare », Policy Tensor, 6 novembre 2020. (11) Thomas B. Edsall, « Have Trump’s lies wrecked free speech ? », The New York Times, 6 janvier 2021. (12) Lire Pierre Rimbert, « Intersectionnel lave plus blanc », Le Monde diplomatique, juin 2021. Presse Politique Élections Démocratie Informati
Edité le 28-07-2021 à 23:13:35 par Xuan |
| | Posté le 03-09-2021 à 11:34:34
| Il ressort ici que Biden est incapable d'empêcher le retour aux valeurs réactionnaires. La division des USA est manifeste. La Cour suprême des États-Unis refuse de bloquer le Texas sur l'interdiction de l'avortement pendant 6 semaines Par Reuters Publié: 02 sept. 2021 18:03 https://www.globaltimes.cn/page/202109/1233183.shtml La Cour suprême des États-Unis a refusé mercredi de bloquer une interdiction de l'avortement au Texas après six semaines de grossesse, portant un coup dur aux droits à l'avortement en laissant en place une loi de l'État qui interdit la grande majorité des avortements. Cette décision est une étape majeure dans la lutte contre l'avortement, alors que les opposants cherchent depuis des décennies à annuler l'accès à la procédure. Par un vote de 5 contre 4, les juges ont rejeté une demande d'urgence des prestataires de services d'avortement et de santé des femmes pour une injonction sur l'application de l'interdiction, qui est entrée en vigueur mercredi matin, alors que le litige se poursuit. L'un des six conservateurs de la cour, le juge en chef John Roberts, a rejoint ses trois libéraux en dissidence. "L'ordonnance du tribunal est stupéfiante" , a écrit la juge libérale Sonia Sotomayor dans une opinion dissidente. « Présentée d'une demande d'interdiction d'une loi manifestement inconstitutionnelle conçue pour interdire aux femmes d'exercer leurs droits constitutionnels et d'échapper à l'examen judiciaire, une majorité de juges ont choisi de se mettre la tête dans le sable. » Dans une explication non signée, la majorité du tribunal a déclaré que la décision "n'était basée sur aucune conclusion concernant la constitutionnalité de la loi du Texas" et a permis aux contestations judiciaires de se poursuivre. La décision illustre l'impact des trois nominations conservatrices de l'ancien président républicain Donald Trump, qui ont fait pencher la cour encore plus vers la droite. Tous étaient majoritaires. La loi équivaudrait à une interdiction quasi totale de la procédure au Texas, car 85 à 90 pour cent des avortements sont obtenus après six semaines de grossesse, et forcerait probablement de nombreuses cliniques à fermer, ont déclaré des groupes de défense des droits à l'avortement. Une telle interdiction n'a jamais été autorisée dans aucun État depuis que la Cour suprême a décidé Roe v. Wade, la décision historique qui a légalisé l'avortement à l'échelle nationale, en 1973. L'action du tribunal concernant l'interdiction du Texas pourrait préfigurer son approche dans une autre affaire sur une période de 15 semaines. interdiction par le Mississippi dans laquelle l'État a demandé aux juges d'annuler Roe v. Wade.
Edité le 03-09-2021 à 11:46:14 par Xuan |
| | Posté le 18-09-2021 à 00:11:39
| La nouvelle guerre froide a commencé Avec la dénonciation du contrat entre la France et l'Australie, destinée à faire de cette dernière une tête de pont des USA équipée de sous-marins nucléaires, l'Axe Washington, Londres Camberra s'est mis en place effectivement La semaine prochaine se tient à Washington la première vraie réunion sécuritaire du «Quad» regroupant États-Unis, Inde, Japon et Australie. Bien que la France se soit fait humilier, les médias bourgeois reprennent l'argumentaire US sur la "menace chinoise", alors que l'hégémonisme US est la seule menace pour la paix. |
| | Posté le 20-09-2021 à 23:16:15
| Lors de l'inspection d'une base de l'armée du Shaanxi, Xi Jinping a mis l'accent sur la préparation à la guerre, l'accélération de l'innovation et du développement et l'amélioration globale de la capacité à effectuer des missions et des tâches. Source : Xinhua Auteur : Reporter Mei Changwei 16/09/2021 19:04:35 http://www.qstheory.cn/yaowen/2021-09/16/c_1127870187.htm Agence de presse Xinhua, Xi'an, 16 septembre (Reporter Mei Changwei) Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois, président de l'État et président de la Commission militaire centrale, a visité une base de l'armée du Shaanxi le 15, et au nom du Comité central du Parti et de la Commission militaire centrale, il adressa ses salutations à tous les officiers et soldats de la base. Il a souligné qu'il est nécessaire de mettre en œuvre la réflexion du parti sur le renforcement de l'armée dans la nouvelle ère, de mettre en œuvre les orientations stratégiques militaires pour la nouvelle ère, de se concentrer sur la préparation à la guerre, d'accélérer l'innovation et le développement, et d'améliorer globalement la capacité d'accomplir des missions et tâches et contribuer davantage à la construction d'une armée de classe mondiale et à la construction d'une puissante nation aérospatiale. Pendant la saison dorée de l'automne, l'ancienne ville de Xi'an a un ciel clair et des paysages agréables. Vers 10h30 du matin, Xi Jinping est arrivé au camp de base. Sous les applaudissements chaleureux, Xi Jinping a chaleureusement reçu les représentants des officiers et des soldats des troupes stationnées à Xi'an et a pris une photo de groupe avec tout le monde. Plus tard, Xi Jinping a écouté le rapport sur les travaux de la base et a prononcé un discours important. Xi Jinping a pleinement affirmé le rôle important que la base joue depuis longtemps dans le développement de l'industrie aérospatiale de mon pays. Il a souligné qu'il est nécessaire de s'adapter à la réalité de l'augmentation de la densité et des exigences de lancement aérospatial, d'optimiser le modèle d'organisation, d'innover en matière de technologies et de méthodes de mesure et de contrôle, et de garantir que la mesure et le contrôle sont précis, fiables et efficaces. Il est nécessaire de coordonner la mise en œuvre de l'exploitation et de la gestion du système spatial national pour améliorer l'efficacité de la gestion et de l'utilisation. Xi Jinping a souligné que les actifs spatiaux sont des actifs stratégiques nationaux qui doivent être gérés et utilisés, et plus important encore, protégés. Il est nécessaire de renforcer de manière globale la constitution de forces de protection et d'améliorer les capacités de sauvegarde de la tolérance aux catastrophes, de survie anti-destruction et de protection des informations. Il est nécessaire de renforcer la gestion du trafic spatial pour assurer le fonctionnement stable et ordonné du système spatial. Il est nécessaire de mener une coopération internationale en matière de sécurité spatiale et d'améliorer l'efficacité de la gestion des crises spatiales et de la gestion globale. Xi Jinping a souligné que pour accomplir les tâches de la base, il est nécessaire de prendre la construction politique du parti comme commandement, de promouvoir de manière globale la construction du parti sous tous ses aspects, d'approfondir les bras théoriques innovants du parti, de faire du bon travail dans l'étude et l'éducation de l'histoire du parti, et faire avancer les "deux bombes et une étoile". leur mission, et maintenir la pureté et la consolidation des troupes et un degré élevé de centralisation et d'unité. Il faut faire du bon travail des talents de manière ciblée et renforcer l'accompagnement des talents. Il est nécessaire de saisir sans relâche la base et de jeter les bases, l'enthousiasme pour résoudre les problèmes des officiers et des soldats, de mobiliser pleinement l'enthousiasme des officiers et des entrepreneurs et de créer constamment une nouvelle situation dans la construction de bases. Xu Qiliang et d'autres ont participé à l'événement. |
| | Posté le 21-09-2021 à 23:32:27
| "PAS DE GUERRE FROIDE" ! ... On y croît. Biden devrait être tenu responsable auprès de Trump de la « nouvelle guerre froide », selon l'éditorial du Global Times Par Global Times Publié: 21 sept. 2021 21:50 https://www.globaltimes.cn/page/202109/1234757.shtml Le président américain Joe Biden a réitéré que les États-Unis ne "recherchaient pas une autre guerre froide" lors de son discours prononcé lors du débat général de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies (ONU) mardi. Cependant, alors qu'il parlait avec enthousiasme de certains défis communs tels que COVID-19 et le changement climatique, il avait montré une main de fer dans un gant de velours en dirigeant le fer de lance vers la Chine. Par exemple, dans une section, il a mentionné la liberté de navigation, le respect des lois et traités internationaux, le soutien aux mesures de contrôle des armements pour réduire les risques et améliorer la transparence, qui sont tous conformes aux accusations de longue date des États-Unis contre la Chine et il a justifié les provocations américaines contre la Chine. Le discours de Biden était une démonstration éclatante de l'hypocrisie de la politique américaine. Ces derniers temps, même ses alliés ont appris à plusieurs reprises de l'égoïsme et de la trahison de Washington. Alors que les États-Unis retiraient leurs troupes d'Afghanistan et formaient une alliance de sécurité avec le Royaume-Uni et l'Australie, Washington a sacrifié à deux reprises les intérêts de l'Europe. Cela a fait comprendre aux Européens que l'approche de Biden et la politique "America First" de Donald Trump sont fondamentalement la même chose. Le soi-disant renforcement de l'alliance n'est qu'une plaque honorifique que les États-Unis se sont construite. Le monde entier parle maintenant d'une "nouvelle guerre froide", et même le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a exprimé ses inquiétudes. Cette perception est-elle fausse ? Bien sûr que non. Ce sont les États-Unis qui ont provoqué tous les changements et les conflits qui donnent à la communauté mondiale l'impression si forte qu'une nouvelle guerre froide approche. Et ce sont les responsables américains qui ont été mis en doute et interrogés par le grand public. Pour utiliser un dicton chinois, la déclaration de Washington de « pas de nouvelle guerre froide » revient à écrire une pancarte indiquant « Pas de 300 taels d'argent enterrés ici » après avoir littéralement enterré Là-bas. Cela révèle simplement ce que les États-Unis ont l'intention de cacher. L'administration Biden semble bien savoir qu'une guerre froide est mauvaise et va à l'encontre de la volonté du peuple. Pourtant, ils disent maintenant une chose mais en font une autre. Washington continue de parler de concurrence et promet de ne jamais s'engager dans une « nouvelle guerre froide ». C'est blâmer la Chine pour la formation d'une potentielle « nouvelle guerre froide ». De cette façon, il peut prendre la hauteur morale de s'opposer à une nouvelle guerre froide pour mobiliser davantage le monde contre la Chine. Voyons ce que fait réellement Washington : s'il mène une compétition ou une confrontation, et s'il pousse le monde dans la direction d'une « nouvelle guerre froide ». Premièrement, sur le plan politique, l'administration Biden a poursuivi la dichotomie qui a été fortement promue à la fin de l'administration Trump, déclarant que le conflit sino-américain est une confrontation entre la démocratie et la liberté d'un côté et « l'autocratie totalitaire » de l'autre. L'administration Biden ne parle pas seulement d'institutions démocratiques " partageant les mêmes idées ", mais prévoit également d'organiser un " Sommet pour la démocratie " sans précédent en décembre, dans une tentative non dissimulée de diviser le monde entre la moitié dite démocratique et la moitié " non-démocratique ". « démocratique » moitié. Deuxièmement, sur le plan économique, l'administration Biden a hérité de toute la politique de guerre commerciale de l'administration précédente et intensifie ses efforts pour renforcer le découplage des États-Unis de la Chine en termes de technologie et d'industries pivots et pour promouvoir des chaînes d'approvisionnement qui excluent la Chine. Elle est largement connue sous le nom de « guerre froide technologique », qui vise à jeter les bases économiques d'une nouvelle guerre froide globale. Troisièmement, militairement, les États-Unis ont intensifié leur politique d'alliance contre la Chine. Le pays a tout fait pour injecter dans le Quad le récit d'une coopération militaire visant la Chine et inciter ses alliés européens à projeter leur puissance autour de la Chine. Ces derniers jours, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie ont défié le monde en annonçant la création d'un partenariat de sécurité trilatéral appelé AUKUS, qui aidera l'Australie à construire une capacité sous-marine à propulsion nucléaire, tout en ne tenant pas compte de la montée des tensions militaires dans le Pacifique occidental. Quatrièmement, Washington a ajouté du carburant aux régions chaudes du détroit de Taiwan et de la mer de Chine méridionale. Le pays a encouragé les autorités taïwanaises dirigées par le leader régional Tsai Ing-wen à prendre la voie risquée de contrarier la partie continentale de la Chine. Les États-Unis ont envoyé à plusieurs reprises des navires de guerre dans les eaux proches des îles et des récifs chinois pour provoquer la Chine. Ces mesures ont envoyé des signaux extrêmement dangereux, qui doivent créer des tensions pour l'ensemble de la situation et aggraver la peur et l'anticipation de la communauté internationale d'une éventuelle confrontation entre la Chine et les États-Unis. Ce faisant, les États-Unis prétendent qu'ils ne cherchent pas une nouvelle guerre froide avec la Chine. Qui l'achèterait ? La société chinoise n'y croit pas, l'opinion publique mondiale n'y croit pas. Il n'y a sûrement que très peu de gens aux États-Unis qui croient que l'administration Biden ne lance pas une guerre froide, ni qu'elle est capable de contrôler la soi-disant concurrence sino-américaine à un « niveau approprié ». De l'administration Trump à l'administration Biden, la tendance générale de la coopération sino-américaine a été détruite alors que la formation d'une nouvelle structure entre les États-Unis et la Chine dominée par le conflit a été promue. Maintenant, l'équipe Biden veut utiliser quelques mots ronflants pour freiner les relations sino-américaines gravement détériorées. Cela ne pouvait pas être aussi simple que cela. La relation entre la Chine et les États-Unis est multiforme et sérieuse. Comment cela peut-il devenir un jeu que l'administration Biden peut habilement gérer pour ses propres intérêts politiques ? Ce que nous voulons dire, c'est que ce sont les sociétés et les peuples chinois et américains qui ne veulent vraiment pas d'une guerre froide. En s'opposant à une nouvelle guerre froide, Pékin ne peut qu'espérer que le pouvoir du peuple américain soit supérieur à l'énergie opérationnelle du gouvernement américain et de certaines élites politiques à contre-courant. Le temps et l'élan finiront par faire échouer les viles intentions de Washington, niant et limitant son pouvoir destructeur. Enfin, nous voulons demander au président Biden et à son équipe d'être honnêtes et réalistes. Ils ne peuvent pas construire une version indo-pacifique de l'OTAN pour contenir le développement de la Chine, et encore moins atteindre l'objectif ultime de contenir la Chine. Peu importe l'étiquette qu'ils utilisent pour adoucir ce qu'ils ont fait, leur astuce bon marché échouera toujours |
| | Posté le 24-09-2021 à 18:25:48
| Un article du Diplo par Martine Bulard documenté et relativement honnête dans la mesure où il reconnaît le bellicisme des USA. Lire aussi : Chine - États-Unis, le choc du XXIe siècle Présence américaine dans le voisinage chinois Une série de cartes et de graphiques.
_____________________ https://www.monde-diplomatique.fr/2021/06/BULARD/63167 19 septembre 2021 L’Australie a renforcé son alliance avec les États-Unis, qui s’était (un peu) distendue ces dernières décennies, en achetant des sous-marins nucléaires américains, expulsant la France du « contrat du siècle » de douze sous-marins, conclu il y a six ans. M. Emmanuel Macron avait pourtant fait des ronds dans les eaux du Pacifique et de la mer de Chine, clamé haut et fort que la France intégrait « l’axe indo-pacifique » dessiné par l’Amérique pour contenir la Chine. Mais Washington ne s’embarrasse jamais de ses « alliés » dès lors qu’il s’agit de défendre ses intérêts. Vendredi 17 septembre, Paris a rappelé pour consultations ses ambassadeurs à Washington et à Canberra. Samedi, le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, longtemps parfait VRP de l’industrie de l’armement (lire « Qui pilote vraiment le Quai d’Orsay ? »), s’est emporté sur le plateau de France 2, parlant de « mensonge », de « duplicité », de « mépris » et de « crise grave ». Au point d’envisager la solution préconisée par Régis Debray il y a quelques années dans nos colonnes, quitter l’OTAN ? L’« axe indo-pacifique » au cœur de l’affrontement entre Washington et Pékin L’Alliance atlantique bat la campagne en Asie Dans une tribune publiée en ligne par « Le Journal du dimanche », le 7 mai 2021, les ambassadeurs de l’Australie et de l’Inde en France ont félicité le président Emmanuel Macron d’avoir rejoint l’« axe indo-pacifique » et mené des exercices militaires conjoints avec leurs pays ainsi que le Japon et les États-Unis. Mais les contours de cette alliance demeurent flous, et chacun y poursuit ses propres objectifs. par Martine Bulard Que va donc faire la France dans cette galère ? Selon le contre-amiral Jean-Mathieu Rey, qui commande les forces armées françaises de l’Asie-Pacifique (1), elle accumule en Asie-Océanie sept mille militaires, quinze navires de guerre et trente-huit avions présents en permanence. À cette armada se sont ajoutés, de la fin mars à juin, le porte-avions à propulsion nucléaire Charles-de-Gaulle, le sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire Émeraude, plusieurs avions (dont quatre Rafale et un A330 ravitailleur), le groupe opérationnel amphibie « Jeanne d’Arc » avec le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre, la frégate furtive Surcouf… Tout ce beau monde participe à une série de manœuvres militaires avec les États-Unis, l’Australie, le Japon et l’Inde. Ce n’est certes pas la première fois que la France exhibe son attirail guerrier dans le secteur — en 2019, déjà, l’une de ses frégates avait franchi le détroit de Taïwan, provoquant un incident avec Pékin. Mais Paris ne l’a jamais fait à cette échelle. Et surtout, le président Emmanuel Macron inscrit cette politique de déploiement militaire « dans l’axe indo-pacifique (2) », avec en ligne de mire la Chine. Il s’en défend parfois. Pourtant, lors d’un voyage en Australie, en 2018, il a fixé le cap : « La Chine est en train de construire son hégémonie pas à pas. Il ne s’agit pas de soulever les peurs, mais de regarder la réalité. (…) Si nous ne nous organisons pas, ce sera quand même bientôt une hégémonie qui réduira nos libertés, nos opportunités, et que nous subirons (3). » L’hégémonie américaine dans la région — réelle, celle-là — ne semble guère lui poser problème. La géographie et l’histoire ont cédé le pas aux alliances militaro-diplomatiques. Subrepticement — et sans aucun débat national —, la France est ainsi passée du statut de « puissance indo-pacifique », comme elle aime à se définir en faisant valoir ses départements et collectivités territoriales d’outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna…), à celui de puissance de l’« axe indo-pacifique » dirigé par les États-Unis. Un changement sémantique lourd de signification : dès juin 2019, dans un rapport officiel (4), le ministère de la défense américain se félicitait de ce tournant, qui hissait Paris au même rang que ses alliés militaires (Japon, Australie, Singapour…). Avant de devenir un mot d’ordre américain, le concept « Indo-Pacifique » a beaucoup navigué. Le capitaine Gurpreet S. Khurana, directeur du think tank indien National Maritime Foundation, en revendique la paternité dès 2006. Il le définissait alors comme l’« espace maritime comprenant le Pacifique et l’océan Indien (5) ». L’idée est reprise et portée au niveau politique par le premier ministre japonais de l’époque, M. Abe Shinzo, et par ses successeurs, inquiets de voir la Chine doubler leur pays sur la scène économique mondiale et filer le parfait amour avec les États-Unis, devenus ses premiers clients. Ils craignent par-dessus tout un couple « Chinamérique » qui les laisserait à l’écart. Ils conçoivent leur pays comme la tête de pont de Washington en Asie et saluent avec enthousiasme les exercices menés en commun par les marines américaine, indienne, japonaise, australienne et singapourienne dans le golfe du Bengale en 2007. Une première ! Toutefois, cet « arc de la liberté » — comme le qualifie Tokyo — finit par disparaître du paysage. Le drapeau de la liberté Il faudra attendre une décennie pour que cet « axe indo-pacifique » sorte de l’oubli, grâce à M. Donald Trump. Avec son sens de la communication, celui-ci débaptise en 2018 l’autorité chapeautant les corps d’armée américains dans la région, le commandement Pacifique des États-Unis (US Pacific Command, Pacom), et la transforme en commandement Indo-Pacifique (Indopacom). Dans la foulée, il ressuscite le Dialogue quadrilatéral pour la sécurité (en anglais QUAD), qui réunit l’Australie, les États-Unis, l’Inde et le Japon dans une alliance informelle au contenu militaire affiché. La loi de défense 2019 adoptée par le Congrès américain donne le ton : La « grande priorité des États-Unis » est de « contrer l’influence de la Chine » (6). Cet objectif résonne agréablement aux oreilles des dirigeants néolibéraux et ultranationalistes qui sont désormais à la tête des trois partenaires des États-Unis au sein de l’alliance : la parenthèse travailliste est refermée en Australie ; le militant de choc du QUAD, M. Abe, est revenu au pouvoir au Japon ; et le nationaliste hindou Narendra Modi a pris les rênes de l’Inde, recevant même avec un faste inouï le président américain quelques mois avant que ce dernier ne soit renvoyé dans ses foyers par les électeurs. Les gesticulations de M. Trump et de ses équipes ont limité la portée effective du tournant. Mais le cap demeure. Début 2021, M. Joseph Biden se met immédiatement dans les pas de son prédécesseur, l’agitation en moins, la défense des droits humains et l’action cohérente en plus. Il reprend à son compte la désignation de la Chine comme « rival stratégique », et le QUAD comme arme politique et militaire centrale de sa stratégie. Moins de deux mois après sa prise de fonctions, avant toute rencontre bilatérale avec des dirigeants de la région, le nouveau président américain organise une réunion en visioconférence avec les trois autres chefs d’État et de gouvernement de l’alliance, le 12 mars 2021. Une rencontre inédite à ce niveau de responsabilité, saluée par un communiqué commun. Si le texte reste très général, les quatre hommes s’engagent à développer « une région libre, ouverte, inclusive, saine, ancrée dans des valeurs démocratiques et libre de toute contrainte », autrement dit un « Indo-Pacifique libre et ouvert », selon l’expression consacrée (7). Aussitôt, les ministres des affaires étrangères et de la défense américains, MM. Antony Blinken et Lloyd Austin, entament une tournée pour assurer le service après-vente et inclure la Corée du Sud dans un format « QUAD + » qui pourrait également comprendre d’autres pays asiatiques, ainsi que des États européens comme la France, le Royaume-Uni ou l’Allemagne. Il s’agit, explique Chung Kuyoun, chercheuse à l’Université nationale de Kangwon (Corée du Sud), de « “multilatéraliser” un système d’alliance en étoile dirigé par les États-Unis (8) ». D’autres experts font directement référence à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), née de la guerre froide en 1949 et toujours en vigueur, en pointant la possible extension de son champ géographique, ou la naissance d’une petite sœur — une « OTAN asiatique » contre la « dictature chinoise ». L’hypothèse n’est pas farfelue. Le service de recherche du Congrès américain, qui, dans un rapport publié à la veille de la réunion des ministres des affaires étrangères, les 23 et 24 mars 2021 à Bruxelles, a dressé la liste des « priorités-clés » de l’OTAN, y a inclus la nécessité de « répondre aux défis sécuritaires potentiels posés par la Chine et ses investissements croissants en Europe » (9). L’économie pointe son nez en même temps que les missiles balistiques, le tout enveloppé du drapeau de la liberté, brandi en permanence par les partisans de l’organisation. Pourtant, en la matière, le premier ministre indien n’a rien d’un chevalier blanc : le Cachemire, dont il a supprimé l’autonomie, vit sous la férule militaire ; les opposants y sont emprisonnés et torturés, quand ils ne sont pas assassinés ; sa loi sur la citoyenneté discrimine les musulmans ; la répression contre les manifestants ne faiblit pas… Mais c’est bien connu : les droits humains n’ont pas la même importance selon que l’on est allié ou adversaire des États-Unis. En réalité, comme nous le rappelle Dennis Rumley, professeur à l’université de Curtin (Australie) et coauteur d’un ouvrage sur « l’ascension et le retour de l’Indo-Pacifique » (10), l’Indo-Pacifique a peu de rapport avec les valeurs morales, et beaucoup avec la « transition mondiale en cours ». Pour lui, nous vivons le « passage à un nouveau monde bipolaire : États-Unis, Chine ». Aux États-Unis et dans leur sphère d’influence, « beaucoup en ont peur, au sens littéral du terme. En Chine, beaucoup y aspirent et réclament qu’il en soit tenu compte dans les décisions mondiales. L’interaction de ces perspectives diamétralement opposées induit certains comportements des deux côtés », y compris le fait que « l’attitude chinoise peut être perçue comme agressive ». Rompant avec des décennies de retenue, la très offensive « diplomatie du loup guerrier » (wolf warrior diplomacy), qui a fait son apparition dans certains cercles d’ambassadeurs chinois, n’arrange guère cette image. Plus fondamentalement, la Chine a tourné la page de l’action discrète des années 1980-2000. Non seulement elle augmente son budget militaire chaque année et modernise rapidement sa marine, mais elle porte haut et fort ses revendications en mer de Chine orientale (îles Senkaku/Diaoyu) et surtout en mer de Chine méridionale sur l’ensemble des îles Paracels et de l’archipel des Spratleys, dont elle a remblayé sept récifs afin de construire des infrastructures à double usage (civil et militaire). Elle a étendu les pouvoirs de coercition de ses gardes-côtes avec la nouvelle loi maritime adoptée en février dernier. Les incidents se sont multipliés avec le Japon, le Vietnam, les Philippines… « Il y a des disputes sur les rochers en mer de Chine. C’est regrettable », reconnaît un ex-diplomate chinois en Europe, tout en prenant soin de rappeler la thèse officielle des « droits historiques chinois » sur la zone. « Nous avons besoin de points d’ancrage en mer de Chine pour nous protéger — pas pour attaquer nos voisins. Il n’y a pas si longtemps, en 2014, un commandant de la marine américaine, dans un rapport sérieux publié par le US Naval Institute, expliquait que les ports et les routes commerciales chinois étaient “très exposés et faciles à bloquer”. Il proposait de poser des “mines sous-marines” tout le long de nos côtes pour pouvoir instaurer un blocus du pays en cas de besoin. » Le scénario est plausible — notre interlocuteur nous en envoie la preuve (11) —, mais la peur est rarement bonne conseillère. Si l’accès de la Chine à la haute mer est effectivement verrouillé par les alliés des États-Unis et leurs troupes, rien n’indique que le pays gagnera en sécurité avec une politique du fait accompli qui lui aliène déjà une partie de ses voisins. S’agissant de Taïwan, l’agressivité ne semble guère plus efficace. Pékin considère l’île comme l’une de ses provinces, au nom du principe « une seule Chine » — cette Chine que la République populaire représente à l’Organisation des Nations unies (ONU) depuis qu’elle y a fait son entrée en 1971 —, reconnu par la quasi-totalité des pays de la planète. « La séparation est impossible, mais l’intégration n’est pas urgente », déclare notre diplomate. Pas sûr que son opinion reflète celle du pouvoir chinois. En tout cas, les incursions aux abords de l’espace aérien de l’île connaissent une croissance exponentielle. Sur ordre de Pékin, qui a effectué des milliers de sorties, frôlant dangereusement la ligne officieuse séparant les espaces navals et aériens des deux côtés du détroit, et parfois même la franchissant. Mais aussi, et l’on en entend moins parler, sur ordre de Washington, qui s’autoproclame gardien des mers : au premier semestre 2020, le chercheur Daniel Schaeffer a compté plus de deux mille opérations de l’aviation américaine, et près d’une par jour tout au long de l’été de la même année (12). Les États-Unis viennent d’installer un système de radars mobiles sur les îles Pescadores (Penghu), à moins de cent cinquante kilomètres du continent. Il serait naïf de croire que seule la protection de Taïwan les intéresse… Reste que la stratégie de la force choisie par la Chine inquiète ses voisins, et que Washington en profite. D’abord pour renforcer ses moyens militaires : en mars dernier, l’amiral Philip Davidson, alors dirigeant de l’Indopacom, les juge déséquilibrés face à la puissance navale chinoise. L’heure serait à la reconstruction de la Ire flotte des États-Unis, qui a sévi dans la région de 1946 à 1973. Lancé par le secrétaire à la marine Kenneth Braithwaite sous M. Trump, le projet a été confirmé par l’amiral lors de son audition au Congrès américain. Les îles Palaos devraient accueillir cette nouvelle base américaine, alors que la région en compte déjà des centaines, singulièrement au Japon, où stationnent près de 55 000 soldats, en Corée du Sud (28 500), à Hawaï (42 000) ou à Guam, sans oublier l’Australie, la Nouvelle-Zélande… Du reste, les dépenses militaires américaines ont atteint 778 milliards de dollars en 2020, soit le triple de celles de la Chine (252 milliards). Cette dernière affiche le deuxième budget militaire du monde, mais l’exemple de l’Union soviétique, qui s’était lancée dans une course aux armements avec Washington au péril de son existence, a marqué la mémoire des dirigeants chinois. Ils ne veulent pas suivre cette voie : pour l’heure, ils y consacrent 1,7 % du produit intérieur brut (PIB), contre 3,7 % pour les États-Unis, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) (13). Quoi qu’en dise le Pentagone, à l’affût de crédits supplémentaires, les États-Unis totalisent à eux seuls 39 % de l’ensemble des budgets militaires de la planète, et conservent une large avance. D’autant que l’expérience est de leur côté, comme le fait remarquer le géopolitologue Barthélemy Courmont : « Les forces américaines sont constamment engagées dans des opérations militaires, ce qui n’est pas le cas de l’armée chinoise (14). » Les Chinois sont soupçonnés de visées belliqueuses, mais ce sont les Américains qui guerroient tous azimuts. L’Indo-Pacifique est leur nouveau terrain de jeu. Ses contours ont fluctué, allant du Pacifique occidental à la côte est de l’Afrique en excluant les États-Unis sous M. Barack Obama, puis en les intégrant sous M. Trump. Désormais, « l’Indo-Pacifique fait partie du “voisinage des États-Unis” », note Rumley — un voisinage à défendre au même titre que leur arrière-cour, selon la doctrine américaine traditionnelle… que Pékin imiterait. « On peut interpréter le comportement chinois en mer de Chine méridionale en partie à l’aune de cette position. Après tout, une présence chinoise dans les Caraïbes ne serait pas tolérée par les États-Unis », poursuit Rumley, qui désapprouve cette attitude de grande puissance au moment où il faudrait (enfin) imaginer d’autres types de relations internationales. D’autant que même les pays inclus dans l’Indo-Pacifique américain n’ont pas une vision unique de la chose. Si l’Australie a repris son rang de shérif de l’Amérique (15), le Japon reste un « partenaire allié du deuxième cercle », sans « commandement militaire unifié avec les troupes américaines », à la différence de Canberra, remarque Robert Dujarric, directeur de l’Institute of Contemporary Asian Studies (ICAS) à Tokyo. Il lui « serait difficile de mener des opérations armées à l’extérieur, car il y a toujours beaucoup de réticences de l’électorat ». Le premier ministre Suga Yoshihide, tout comme son mentor Abe, voit dans l’Indo-Pacifique l’occasion de réaliser le rêve d’un « couple nippo-américain qui mènerait les affaires de la région », coupant les ailes au frère ennemi chinois. À la peine en politique intérieure, M. Suga s’est glorifié d’avoir été le premier dirigeant étranger reçu par le nouveau président américain, et plus encore d’être promu cogestionnaire de fait de la « résolution pacifique des problèmes de la traversée du détroit de Taïwan », selon le communiqué commun du 17 avril 2021. Jamais, depuis cinquante-deux ans, un dirigeant japonais n’avait osé mentionner l’île, que le pays a occupée d’une main de fer de 1895 à 1945. Pas de quoi rassurer ses voisins, et en particulier la Corée du Sud, toujours en délicatesse avec Tokyo sur ce passé colonial. Un « complexe de supériorité extrême » En revanche, l’alliance avec New Delhi est plutôt au beau fixe. Des manœuvres militaires communes sont régulièrement organisées. Selon Dujarric, « la grande ambition de Tokyo est de faire de l’Inde une plate-forme logistique, une nouvelle arrière-cour productive, en remplacement de la Chine ». Pour l’heure, le « découplage » ne dépasse pas le stade des intentions, et cette dernière demeure son premier partenaire commercial. Quant à l’Inde, elle espère que cette stratégie indo-pacifique lui fournira un rôle pivot dans la région, en la rendant incontournable. Sur le plan économique, le premier ministre Modi s’est lancé dans un vaste programme de privatisations et cherche à attirer des investissements étrangers — l’objectif de Tokyo n’est donc pas pour lui déplaire. Mais les infrastructures du pays restent pauvres, réduisant les perspectives immédiates de profits. Sur le plan diplomatique, le chef du gouvernement se verrait bien en contrepoids reconnu de la Chine, surtout depuis les incidents au Ladakh l’an dernier (16). « L’Inde abrite plus d’un milliard d’habitants, est une puissance nucléaire officielle et possède l’une des plus grandes armées permanentes du monde. Il n’est pas surprenant que New Delhi veuille compter comme acteur indispensable pour façonner l’avenir du siècle asiatique », nous explique l’ex-diplomate et député indien Shashi Tharoor, pourtant opposé à M. Modi. Mais, « fondatrice du mouvement des non-alignés pendant la guerre froide, l’Inde a toujours été allergique aux alliances et n’a aucune envie de mettre tous ses œufs stratégiques dans le même panier ». Même les plus chauds partisans de l’Indo-Pacifique — tel le spécialiste des relations internationales indien Brahma Chellaney, qui voyait dans le QUAD une « nouvelle dynamique (…) en réponse à l’expansionnisme agressif de la Chine (17) » — ont rapidement déchanté devant ce qu’ils nomment l’« arrogance américaine ». À l’origine de ce revirement : la pénétration dans les eaux de la zone économique exclusive (ZEE) indienne d’un contre-torpilleur à missiles guidés, lors d’exercices navals nommés « Liberté de navigation », le 7 avril. Loin de s’excuser, Washington a renvoyé New Delhi dans les cordes, estimant que ces zones ne signifiaient rien en droit international et que l’Inde avait des « revendications maritimes excessives ». C’est pourtant au nom du respect des ZEE des pays riverains revendiquées par Pékin que la marine et l’aviation américaines comme celles du QUAD vont et viennent en mer de Chine ! « Bien qu’ils soient la démocratie la plus puissante du monde, les États-Unis partagent certains traits avec la plus grande autocratie du monde et leur principal concurrent, la Chine. Les deux pays ont un complexe de supériorité extrême », constate Chellaney, qui rappelle nombre d’exemples d’incursions non autorisées dans les eaux de leurs alliés. « L’utilisation des prouesses navales pour faire valoir les revendications maritimes américaines contre un large éventail de pays montre que, même s’ils ne sont plus la seule superpuissance du monde, les États-Unis gardent de vieilles habitudes. » Et d’ajouter : « Alors que 167 États ont signé la convention des Nations unies sur le droit de la mer [UNCLOS], les États-Unis [qui ne l’ont pas ratifiée] se sont arrogé seuls le droit de superviser et de faire appliquer ses dispositions en les interprétant unilatéralement » (18). Voilà pourquoi la France devrait y réfléchir à deux fois avant de s’engager dans des manœuvres militaires et des rapprochements idéologiques avec Washington. Et, avec elle, l’Union européenne, qui entend définir une « stratégie indo-pacifique » commune. L’une comme l’autre devraient s’interroger, à la manière de Camilla Sørensen, professeure associée au Collège royal de la défense danoise : l’Europe est-elle prête à « partager l’objectif primordial de Washington, [qui est] de préserver sa domination dans la région indo-pacifique », et à reconnaître la « pertinence de l’approche américaine, marquée par la confrontation face aux défis que représente la Chine » (19) ? Poser ces questions, c’est y répondre… En Inde, l’embargo mis par M. Biden sur certains composants vitaux pour la production de vaccins, alors que le Covid-19 commençait à dévaster le pays, a renforcé les doutes. Même si le président américain a fini par le lever, au moins partiellement, M. Modi a largement utilisé l’argument pour faire oublier ses propres responsabilités (lire « Covid-19, les causes du désastre indien »). Difficile de célébrer les noces indo-américaines dans ces conditions, y compris sous la bannière indo-pacifique. Pour l’heure, l’Inde cherche à s’extraire des pattes du dragon économique chinois — qui est aussi son premier partenaire commercial — sans tomber dans les serres de l’aigle américain. C’est le dilemme de beaucoup de pays de la région, qui entendent continuer à coopérer économiquement avec la Chine et stratégiquement avec les États-Unis. Lesquels doivent apprendre à « respecter chaque pays pour ce qu’il est, et non pour ce qu’ils voudraient qu’il soit », estime l’ex-ministre des affaires étrangères australien Gareth Evans (1988-1996). Fini le temps des « trois “P” : primauté, prédominance, prééminence », ajoute-t-il (20). Symbole du basculement économique et stratégique vers l’Asie, le concept d’Indo-Pacifique est rarement rejeté. Mais ses interprétations divergent. Le Vietnam, coincé par son puissant voisin, se sent proche de la conception américaine. La Corée du Sud veut, à tout prix, mettre fin au conflit avec Pyongyang — ce qui suppose des troupes américaines plus discrètes et des relations plus étroites avec la Chine. L’Indonésie, siège de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Anase), revendique une position équidistante entre les deux grands, tout comme Singapour. Les Philippines passent de l’un à l’autre en fonction de leurs intérêts et des assauts chinois sur les récifs qu’elles gèrent. Il est en effet absurde de penser en termes d’alliances militaro-idéologiques, comme au temps de la guerre froide, alors que les relations économiques sont intriquées et que des associations stratégiques fluctuantes permettent à des pays des deux prétendus « camps » de travailler ensemble : l’organisation informelle des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), celle de l’Organisation de coopération de Shanghaï (Chine, Russie, Inde, Pakistan…), ou encore le partenariat économique régional global (RCEP, en anglais), le plus grand accord de libre-échange jamais signé, entre les pays de l’Anase et la Corée du Sud, le Japon et la Chine (21). Encore faut-il qu’aucun de ces pays ne se sente menacé. « La Chine devrait améliorer ses liens d’amitié avec ses voisins de l’Asie-Pacifique, met en garde un commentateur militaire chinois du très officiel Global Times. Elle devrait attacher plus d’importance à des pays tels que la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande et les membres de l’Anase (22). » Cette critique en forme de recommandation est suffisamment rare pour être soulignée, même si son auteur réclame une augmentation des forces armées. Pour l’ex-diplomate singapourien Kishore Mahbubani, « penser que l’on peut contenir la puissance économique et technologique de la Chine par des moyens militaires est absurde ». Ceux qui y croient se trompent de siècle. Pékin n’est pas Moscou. L’Amérique reste la première puissance mondiale, mais ne domine plus le monde. « Elle doit apprendre à partager. » Vaste programme. Martine Bulard (1) Abhijnan Rej, « French joint commander for Asia-Pacific outlines Paris’ Indo-Pacific defense plans », The Diplomat, Washington, DC, 13 avril 2021. (2) Emmanuel Macron, discours devant les ambassadeurs, Paris, 27 août 2019. (3) « Macron : le lien franco-calédonien vital face au risque d’hégémonie », Reuters, 5 mai 2018. (4) « Indo-Pacific strategy report » (PDF), ministère de la défense américain, 1er juin 2019. (5) Gurpreet S. Khurana, « Security of sea lines : Prospects for Indian-Japan cooperation », Strategic Analysis, vol. 31, n° 1, Londres, janvier 2007. (6) « John S. McCain national defense authorization act for fiscal year 2019 », Congrès américain, 13 août 2018. (7) « QUAD leaders’joint statement : “The spirit of the QUAD” », Maison Blanche, 12 mars 2021. (8) Chung Kuyoun, « Why South Korea is balking at the QUAD », East Asia Forum, 31 mars 2021. (9) Paul Belkin, « NATO : Key issues for the 117th congress » (PDF), Congressional Research Service, 3 mars 2021. (10) Timothy Doyle et Dennis Rumley, The Rise and Return of Indo-Pacific, Oxford University Press, 2019. (11) Victor L. Vescovo, « Deterring the dragon… from (under) the sea », US Naval Institute, février 2014. (12) Daniel Schaeffer, « Chine - États-Unis - Mer de Chine du Sud et riverains : En attendant Biden », Asie21, 15 septembre 2020. (13) « World military spending rises to almost 2 trillion dollars in 2020 », Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), 26 avril 2021. (14) « Le Pentagone agite la menace de la Chine pour réclamer d’énormes hausses de son budget : excuse facile ou anticipation fondée ? », Atlantico, 23 mars 2021. (15) Lire Vince Scappatura, « L’Australie, pièce centrale du “pivot” américain », dans « Poudrières asiatiques », Manière de voir, n° 139, février-mars 2015. (16) Lire Vaiju Naravane, « Pourquoi la Chine et l’Inde s’affrontent sur le Toit du monde », Le Monde diplomatique, octobre 2020. (17) Brahma Chellaney, « Biden follows Trump’s footsteps in the Indo-Pacific », The Hill, 25 mars 2021. (18) Brahma Chellaney, « US fails to understand that it no longer calls the shots in Asia », Nikkei Asia, Tokyo, 21 avril 2021. (19) Rémi Perelman, « Indo-Pacifique-Danemark : Mais pas seul », Asie21, n° 149, Paris, avril 2021. (20) Gareth Evans, « What Asia wants from the Biden administration », Global Asia, vol. 16, n° 1, Séoul, mars 2021. (21) Lire « Bombe libre-échangiste en Asie », Le Monde diplomatique, janvier 2021. (22) Song Zhongping, « China must prepare for US new QUAD schemes », Global Times, Pékin, 10 novembre 2020.
Edité le 24-09-2021 à 18:31:03 par Xuan |
| | Posté le 17-12-2021 à 15:15:42
| Les USA investissent dans la guerre : Le Sénat américain adopte un budget de guerre massif et intensifie les provocations sur la question de Taiwan La partie continentale de la Chine devrait « se préparer au pire » en termes de stratégie et de tactique Par Zhang Han Publié: 16 déc. 2021 21:58 https://www.globaltimes.cn/page/202112/1241688.shtml Lundi, des hélicoptères d'attaque Apache AH-64A à la base militaire américaine Camp Humphreys à Pyeongtaek, en Corée du Sud. La Corée du Sud et les États-Unis commenceront mardi des exercices militaires, a rapporté lundi l'agence de presse Yonhap, malgré l'avertissement de la Corée du Nord selon lequel les exercices ébranleraient les signes d'un dégel intercoréen. Le Congrès américain a adopté mercredi un projet de loi sur la défense nationale qui a créé un nouveau record de 770 milliards de dollars de budget, dont 7,1 milliards de dollars alloués au renforcement de la position américaine contre la Chine, ainsi que des dispositions concernant l'île de Taïwan, notamment l'invitation à un exercice naval multilatéral. . À en juger par les éléments de la loi, les observateurs chinois ont déclaré qu'une escalade de la collusion entre les États-Unis et l'autorité du Parti démocrate progressiste (DPP) est probable et que le continent devrait être préparé en termes de stratégie et de tactique militaire pour répondre à de nouvelles provocations. Le Sénat américain a adopté mercredi la Loi sur l'autorisation de la défense nationale (NDAA) de 2022 après que la Chambre lui a fait signe le 7 décembre. Le projet de loi attendra la signature du président Joe Biden avant de devenir loi, ont rapporté les médias. La loi représente 25 milliards de dollars de plus que ce que Biden avait demandé. Concernant la Chine, le projet de loi comprend 7,1 milliards de dollars pour l'Initiative de dissuasion du Pacifique et une déclaration de soutien du Congrès à la défense de Taïwan, ainsi qu'une interdiction pour le département américain de la Défense de se procurer des produits « produits avec le travail forcé » auprès de la communauté autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Région. Les médias américains ont été brefs sur les parties taïwanaises de l'acte, mais le média insulaire Taiwan News a rapporté jeudi que le projet de loi stipulait que la force navale de l'île de Taïwan devrait être invitée à participer à l'exercice Rim of the Pacific dirigé par les États-Unis. (RIMPAC) réalisée en 2022. Song Zhongping, un expert militaire de la partie continentale de la Chine et commentateur à la télévision, a estimé qu'il y avait une forte probabilité que Biden invite l'île de Taïwan à RIMPAC, étant donné qu'il a déjà offert une plate-forme à l'autorité sécessionniste du DPP lors du soi-disant « sommet pour la démocratie ». qui a le même objectif - augmenter la présence internationale de Taiwan. La partie continentale de la Chine devrait "se préparer au pire" et se préparer, en termes de stratégie et de tactique militaire, à tout scénario au milieu de l'aggravation de la situation entre les deux rives du détroit et de la rivalité sino-américaine, a déclaré Song, alors que les États-Unis ont perdu plusieurs "poignées" pour contenir. La Chine, dont Hong Kong et Xizang (Tibet), ce qui lui fera jouer la « carte Taïwan » de façon hystérique. Mais l'expert a également souligné que même si les forces armées taïwanaises se joignaient à l'exercice, elles ne joueraient qu'un rôle périphérique. Li Haidong, professeur à l'Institut des relations internationales de l'Université des affaires étrangères de Chine, a convenu que les États-Unis et le DPP augmenteraient leur collusion, avertissant que les provocations sur le sujet le plus sensible des relations sino-américaines entraîneraient davantage de frictions et des risques plus élevés de des conséquences incontrôlables. Selon des données ouvertes, les États-Unis ont le budget militaire le plus élevé au monde, quatre fois celui de la Chine, malgré le contraste de l'échelle de la population. La loi sur l'autorisation de la défense nationale prévoyait également 300 millions de dollars pour soutenir l'Ukraine, au sujet de laquelle les États-Unis et l'OTAN sont en conflit féroce avec la Russie. Li a déclaré que le budget militaire étonnamment élevé et en constante augmentation est la base permettant aux États-Unis de maintenir leur statut hégémonique dans le monde. Pour justifier les dépenses élevées, les États-Unis doivent créer des conflits, des crises et un battage médiatique « menaces extérieures », ce qui démontre seulement que les États-Unis sont le « destructeur de la paix mondiale ». Quant aux interdictions d'achat par le Pentagone de produits fabriqués par le soi-disant travail forcé dans la région chinoise du Xinjiang, Li a déclaré qu'il n'y avait rien de nouveau dans la tendance à ajouter la saveur du Xinjiang à tous les projets de loi et documents pertinents ou non pertinents. De telles mesures prouvent pleinement que la loi américaine sur la défense n'est pas une question de défense mais de création de problèmes pour les autres, ont déclaré des experts.
Edité le 17-12-2021 à 15:23:00 par Xuan |
| | Posté le 20-12-2021 à 22:58:11
| Les États-Unis lancent une guerre technologique et une guerre financière pour sanctionner en permanence les entreprises technologiques chinoises Le coût des tarifs imposés par les États-Unis sur les produits chinois sera supporté par ses consommateurs nationaux, ce qui finira par se transformer en pressions inflationnistes. La guerre commerciale s'est avérée blesser les autres et se désavantager elle-même, et la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a appelé à plusieurs reprises à des réductions tarifaires. Cependant, l'intention des États-Unis de contenir la Chine ne changera pas, et sa stratégie passe progressivement de la guerre commerciale de l'ère Donald Trump à la guerre technologique et financière de Joe Biden (Joe Biden). Récemment, les États-Unis ont sanctionné à plusieurs reprises des entreprises chinoises de haute technologie et empêché certaines entreprises de s'inscrire aux États-Unis. Le 16 décembre, heure locale, le département du Trésor américain a ajouté 8 entreprises technologiques chinoises à la « Liste des entreprises chinoises du complexe militaro-industriel » (CMIC). Auparavant, bon nombre des sociétés mentionnées ci-dessus ont été ajoutées à la « liste d'entités ». Dans la soirée du 16, le département américain du Commerce a annoncé que 34 autres entités chinoises seraient ajoutées à la liste des entités. Y compris 12 Académie chinoise des sciences médicales militaires et ses instituts de recherche affiliés, le leader national du GPU Jing Jiawei, le 52e institut de recherche de China Electronics Technology Group Corporation, le concepteur de semi-conducteurs de puissance à grande vitesse Yachengwei et le leader des puces de contrôle de sécurité Shanghai Aisin Nuohangxin, la filiale Hikvision Hikvision Micro -Photographie et ainsi de suite. Avant cela, le 10 décembre, le département américain du Trésor avait inclus SenseTime, la première société chinoise d'intelligence artificielle, sur la soi-disant « liste des entreprises impliquées dans l'armée » et avait imposé des restrictions d'investissement. Le 24 novembre, le Bureau de l'industrie et de la sécurité du département américain du Commerce a annoncé que 12 entreprises chinoises avaient été incluses dans la soi-disant « liste d'entités ». Plus tôt, en juillet de cette année, le département américain du Commerce a inclus 23 entités chinoises sur la "liste d'entités" pour le contrôle des exportations. En avril, les États-Unis ont inclus sept entités chinoises de superordinateurs sur la « liste des entités ». Les États-Unis incluent généralement les entreprises chinoises de haute technologie sur la liste des entités ou des entreprises liées à l'armée au motif de « mise en danger de la sécurité nationale », « soutien à la modernisation de l'armée chinoise », « cyber-attaques » et « violation des droits de l'homme ." Une fois qu'une entreprise est malheureusement incluse dans la liste, les États-Unis imposeront des sanctions telles que des restrictions d'importation et d'exportation, d'investissement et de financement, et isoleront ces entreprises du marché et du système financier américains. Tout le monde connaît le cœur de Sima Zhao. Les sanctions américaines échouent souvent à produire des preuves convaincantes, manquent sérieusement de base factuelle et les procédures sont très opaques. Son intention n'est rien de plus que de limiter les ventes de produits de haute technologie des entreprises chinoises, d'augmenter les coûts de financement et de recherche et développement technologique et de ralentir le rythme de la modernisation industrielle de la Chine. La Chine estime que les sanctions américaines sapent les principes du marché et violent les règles de l'OMC et les lois économiques. Cela nuit non seulement aux droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises, mais aussi aux intérêts des entreprises et des investisseurs américains. Il a exhorté à plusieurs reprises les États-Unis à cesser immédiatement d'interférer avec la coopération économique et commerciale normale entre les entreprises chinoises et américaines, mais les États-Unis ont fait la sourde oreille à cela. La science et la technologie sont les principales forces productives, et la productivité est le fondement du pouvoir politique, militaire et économique. L'objectif fondamental des États-Unis pour supprimer les entreprises de haute technologie dans d'autres pays est de maintenir leur suprématie en tant que superpuissance. La science et la technologie sont les intérêts fondamentaux de la Chine et des États-Unis, et il est difficile de coordonner les contradictions entre les deux parties. L'industrie de la haute technologie a un investissement initial important, une longue période de retour et des risques élevés. Par conséquent, lorsque les États-Unis ont lancé une guerre technologique contre la Chine, ils ont également lancé une guerre financière, interdisant aux entreprises chinoises de haute technologie de se financer aux Etats-Unis. Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont accumulé une riche expérience dans les guerres commerciales, les guerres technologiques, les guerres financières, les guerres des ressources et la guerre géopolitique afin de maintenir leur hégémonie et d'attaquer l'ex-Union soviétique, le Japon et l'Europe intégrée émergente. A court terme, les effets des sanctions américaines sont encore assez importants. Par exemple, les ventes de téléphones portables de Huawei ont chuté et les cours boursiers de certaines sociétés de haute technologie cotées en Chine ont baissé leurs limites. La raison pour laquelle les sanctions américaines peuvent entrer en vigueur est qu'elles ont l'avantage du premier arrivé. Le système commercial international et le système financier actuels sont tous établis sous la direction des États-Unis. Les pays à la traîne doivent d'abord s'internationaliser s'ils veulent s'industrialiser. Rejoindre le système commercial et financier dominé par les États-Unis est inévitablement limité par d'autres. Dans le même temps, les États-Unis sont également le berceau de nombreux produits de haute technologie, avec des avantages en matière de brevets. Que ce soit la Chine aujourd'hui, ou le Japon et l'Union européenne à l'époque, leur dépendance vis-à-vis des États-Unis est plus grande que la dépendance des États-Unis à leur égard. Il est impossible de se débarrasser complètement de la dépendance. Dans le passé, afin de réduire sa dépendance vis-à-vis du commerce américain, la Chine a vigoureusement développé le commerce international avec la Russie et l'Afrique, a adhéré à l'Accord régional de partenariat économique global (RCEP) et a demandé à adhérer à l'Accord de partenariat transpacifique global et progressif (CPTPP). Si la Chine veut réduire les pertes des entreprises de haute technologie après avoir été frappée par les États-Unis, elle doit rendre le système de distribution plus équitable, améliorer la protection de la propriété intellectuelle, augmenter le revenu disponible des résidents, élargir la circulation interne, élargir le marché intérieur , et rendre les produits des entreprises technologiques locales moins chers. |
| | Posté le 28-12-2021 à 23:15:33
| Je conserve le titre "Biden nouvel Hitler", non pas à cause de sa personnalité mais de l'enlisement des USA. Lui ou un autre est susceptible de déclencher une guerre mondiale. "Pas de solution fédérale" met en lumière les promesses creuses de Biden et la mauvaise gouvernance Par Global Times Publié: 28 déc. 2021 18:16 Mis à jour: 28 déc. 2021 18:11 https://www.globaltimes.cn/page/202112/1243586.shtml Les promesses des politiciens américains lors des élections présidentielles américaines avaient-elles un sens ? " Je vais arrêter le virus, pas le pays" , a déclaré avec ambition le président américain Joe Biden lors de sa campagne présidentielle en octobre 2020. Cependant, à en juger par l'attitude actuelle de Biden envers la lutte contre le COVID-19, des promesses similaires faites par des politiciens américains ne sont que des slogans creux utilisés pour attaquer d'autres candidats et recueillir des voix. "Regardez, il n'y a pas de solution fédérale… Cela est résolu au niveau de l'État" , a déclaré Biden lundi, faisant référence à l'arrêt de la propagation du COVID-19 aux États-Unis. De nombreux Américains se sont moqués de ses propos et le tag "#NoPlanJoe" est devenu viral sur Twitter. Les gens se souviennent encore de la façon dont Biden a publié son " plan en sept points pour vaincre COVID-19 " l'année dernière et a déclaré " Nous en sommes à huit mois de cette pandémie, et Donald Trump n'a toujours pas de plan pour maîtriser ce virus. Je faire. " Ironiquement, il ne le fait pas. Il est au-delà de l'imagination des gens que le président d'une superpuissance ne dispose pas d'une directive unifiée au niveau fédéral dans la lutte contre le COVID-19. " Les gens pensaient auparavant que n'importe qui ferait un meilleur travail que l'ancien président américain Donald Trump dans la lutte contre l'épidémie. Mais pour être honnête, Biden n'a pas pris de mesures remarquables au niveau fédéral, à part encourager les gens à se faire vacciner et à porter des masques. États américains travaillent de manière indépendante et le gouvernement fédéral n'a pas fait d'efforts pour les garder unifiés » , a déclaré au Global Times Lü Xiang, chercheur à l'Académie chinoise des sciences sociales. En fait, les vaccins COVID-19 des États-Unis ont été développés sous l'administration Trump. Biden n'a fait aucun mouvement pratique, ce qui est une régression. L'épidémie aux États-Unis devient de plus en plus grave, avec une augmentation spectaculaire des cas confirmés de COVID-19. Les États-Unis enregistrent désormais en moyenne 198 404 nouveaux cas de COVID-19 chaque jour, selon les données de l'Université Johns Hopkins dimanche. La variante Omicron a été confirmée dans les 50 États moins d'un mois après son entrée aux États-Unis. Un autre problème est que les capacités de test COVID-19 du pays ont été poussées à leur limite en raison de l'augmentation du nombre de cas. Cela étant, au lieu de s'attaquer sérieusement à l'épidémie, le gouvernement fédéral et les gouvernements locaux semblent être perdus lorsqu'il s'agit d'actions efficaces. La situation ne reflète pas la promesse précédente de Biden de « arrêter le virus ». "Quiconque est responsable d'autant de décès ne devrait pas rester président des États-Unis d'Amérique ", a déclaré Biden lors de son dernier débat présidentiel avec Trump en octobre 2020. Cependant, les décès dus au COVID-19 aux États-Unis ont atteint 400 000 lorsque Trump a quitté ses fonctions, et depuis que Biden a pris ses fonctions, le nombre a atteint plus de 810 000. Le nombre de morts au cours de chacune des parties est comparable. Comment Biden peut-il expliquer cela et qui devrait être tenu responsable de la mort de ces innocents ? Lors des élections présidentielles de 2020, de nombreux Américains attendaient beaucoup de Biden car ils étaient convaincus qu'il pourrait freiner l'épidémie qui fait rage. En fait, c'était aussi l'une de ses principales plateformes. Malheureusement, depuis que les élections américaines sont devenues des manifestations de conflits bipartites et de slogans vides de sens, c'est toujours le peuple américain qui en souffre en fin de compte. « Presque tous les présidents américains ont tendance à oublier ce qu'ils ont dit lors de l'élection présidentielle après leur entrée en fonction. C'est déjà devenu une norme aux États-Unis. ", a déclaré Lu. Si le leader de la seule superpuissance au monde est aujourd'hui incapable de formuler une politique unifiée pour faire face à la crise de santé publique et ne se vante que d'objectifs pour gagner plus de voix, alors le système et le leadership des États-Unis sont douteux. |
| | Posté le 29-12-2021 à 23:32:27
| L'augmentation du budget militaire américain pour "soutenir Taiwan" aura peu de répercussions dans le Pacifique , selon l'éditorial du Global Times Par Global Times Publié: 28 déc. 2021 23:46 Mis à jour: 29 déc. 2021 00:04 https://www.globaltimes.cn/page/202112/1243638.shtml Le président américain Joe Biden a promulgué lundi la National Defense Authorization Act (NDAA) pour l'exercice 2022. La loi autorise 768 milliards de dollars de dépenses de défense, en hausse d'environ 5 % par rapport à l'année précédente. Dans le contexte de la dette élevée des États-Unis et du fait qu'ils doivent relever le plafond de la dette pour éviter les fermetures du gouvernement, les dépenses militaires du pays ont augmenté pour la sixième année consécutive. Cela souligne la vision tordue et déformée des États-Unis de la sécurité nationale et met à nu la mentalité de guerre froide de certains politiciens américains. Le chiffre de 768 milliards de dollars est supérieur au PIB de nombreux pays. Il représente environ 40 % des dépenses militaires mondiales, ce qui équivaut à la somme des dépenses militaires des neuf pays derrière les États-Unis. Néanmoins, pour Washington qui souffre du trouble anxieux de rechercher la « sécurité absolue », c'est loin d'être suffisant. Il est largement rapporté que de nombreux législateurs républicains, qui se sont plaints que la proposition initiale de Biden n'était pas assez élevée, ont poussé à ajouter près de 25 milliards de dollars au budget de la défense. Le Congrès américain a le pouvoir de la bourse et est connu pour ses calculs et sa pingrerie dans l'appropriation des dépenses gouvernementales. Il est difficile pour les projets de loi liés aux moyens de subsistance d'être adoptés. Mais le Congrès a été de plus en plus généreux envers les dépenses militaires. Sous cette vision déformée de la sécurité, certains groupes d'intérêt américains tels que le complexe militaro-industriel et les groupes de pression font de leur mieux pour obtenir une plus grande part du gâteau. En 2021, les États-Unis ont retiré leurs troupes d'Afghanistan à la hâte et ont officiellement mis fin à leur mission de combat en Irak. Les dépenses militaires américaines sont censées baisser. Mais au lieu de cela, il a augmenté. A quoi servira l'argent ? La NDAA l'a dit sans ambages, une grande partie sera dépensée contre la Chine et la Russie, en particulier la Chine. Nous avons remarqué que la NDAA de cette année de plus de 1 300 pages mentionne la Chine sous de nombreux aspects, y compris la recherche et le développement technologiques, les comparaisons militaires, la prévention et le contrôle de l'épidémie de COVID-19, ainsi que l'influence internationale. Parmi eux, la soi-disant Initiative de dissuasion du Pacifique (PDI) et une déclaration de soutien du Congrès à la défense de Taiwan ont attiré le plus d'attention. Le projet de loi comprend 7,1 milliards de dollars pour le PDI afin d'aggraver l'environnement autour de la Chine en créant des affrontements et des divisions et appelle à développer une "grande stratégie" à l'égard de la Chine. Il encourage également l'amélioration des « capacités défensives asymétriques de Taïwan » et appelle à la participation de l'île de Taïwan à l'exercice Rim of the Pacific 2022. Les médias américains ont fait la promotion de ces sujets, Pour la Chine, nous n'avons pas besoin d'être affectés par l'avidité effrénée des États-Unis pour la « sécurité », ou de tomber dans le bourbier d'une course aux armements avec les États-Unis. La Chine a maintenu stable le ratio des dépenses de défense au PIB. L'augmentation de ses dépenses militaires et la croissance de sa puissance militaire sont le résultat naturel du développement social global de la Chine. La Chine n'a pas l'idée de déclencher une guerre contre les États-Unis quelque part dans le monde, mais elle ne permettra pas aux États-Unis d'agir sans raison dans le Pacifique occidental, en particulier sur des questions qui concernent les intérêts fondamentaux de la Chine. Une telle détermination et volonté ne peuvent pas être influencées, peu importe combien d'argent les États-Unis dépensent pour l'armée. Les faits leur diront que l'augmentation de leurs dépenses militaires qui vise la Chine fera peu de vagues dans le Pacifique. L'Associated Press a rapporté le mois dernier que 29% des soldats américains dans les rangs les plus juniors ont été confrontés à l'insécurité alimentaire au cours de l'année écoulée, et jusqu'à 160 000 militaires américains en service actif ont du mal à nourrir leur famille. C'est incroyable, mais c'est pourtant l'une des vérités étranges sur l'armée américaine. Comme le dit un vieil adage chinois, "La cupidité est comme une vallée qui ne peut jamais être comblée." Les États-Unis ne peuvent pas trouver la sécurité dont ils ont besoin même s'ils doublent leurs dépenses militaires ; il ne peut pas non plus résoudre ses problèmes intérieurs même s'il se fait des ennemis étrangers plus imaginaires. En ce qui concerne le budget de la défense, ce qui peut vraiment sécuriser les États-Unis, c'est la rationalité politique. Et s'agissant de la question de Taiwan, plus Washington dépensera, plus il s'attirera facilement le feu. |
| | | | Posté le 04-01-2022 à 18:34:37
| Ce sont des déclarations analogues aux bons voeux. Si vis pacem, para bellum! |
| | Posté le 19-01-2022 à 22:47:54
| KPRF : le regain de tension sur la scène internationale est le reflet de la crise générale du capitalisme DANIELLE BLEITRACH 19 JANVIER 2022 https://histoireetsociete.com/2022/01/19/kprf-le-regain-de-tension-sur-la-scene-internationale-est-le-reflet-de-la-crise-generale-du-capitalisme/ Face aux tensions et menaces de guerre qui ne cessent de monter dans le monde et même en Europe, il y a quelque chose de totalement onirique dans cette campagne présidentielle; non seulement Macron assume la présidence de l’UE dans un tel contexte, après l’urgence et l’union sacrée autour de l’épidémie va-t-il nous imposer celle des guerres de l’OTAN ? Rien ne met en cause aujourd’hui l’idée consensuelle que nous serions des “démocraties” confrontées à des “régimes autoritaires” et subissant leur menace, même la campagne de Roussel n’affronte pas la réalité belliciste du capitalisme, le pas important en matière de dimension de classe et de souveraineté nationale, demeure encore en retrait par rapport aux dangers de l’heure décrit ici. L’influence du trotskisme -dans ses meilleurs aspects- est manifeste, tant dans l’absence de création d’un parti communiste militant, le rôle des minorités agissantes et occultes dans ladite organisation et plus largement la haine de tout ce qui est léninisme et la sous-estimation de ce qu’est réellement l’impérialisme. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop) Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Youri Afonine, a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Russia-1. https://kprf.ru/party-live/cknews/207927.html Le sujet de l’émission était la réaction occidentale aux demandes russes de garanties de sécurité, en particulier la demande de ne pas inclure les États limitrophes de la Russie, comme l’Ukraine et la Géorgie, dans le bloc de l’OTAN. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré dans une interview accordée au journal italien La Repubblica que l’Alliance de l’Atlantique Nord avait déjà décidé d’admettre l’Ukraine et la Géorgie dans ses rangs, bien qu’il ne soit pas prêt à donner de date exacte pour l’entrée de ces États dans le bloc militaire. M. Stoltenberg a également déclaré que l’OTAN avait l’intention de se concentrer sur l’assistance militaire à ces pays. Afonine a noté que, bien sûr, les propos de Stoltenberg semblent jusqu’à présent de nature purement déclarative. En l’absence d’un calendrier précis pour l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN, ce processus pourrait être retardé indéfiniment. Néanmoins, il est clair que l’Occident est enclin à donner à la Russie une réponse négative et agressive. Sous nos yeux, on assiste à une nette escalade des enjeux de la confrontation sur la scène internationale. Le premier vice-président a suggéré d’examiner le contexte économique dans lequel cela se produit. En décembre 2021, les États-Unis ont enregistré le taux d’inflation le plus élevé depuis 40 ans, soit environ 7 % en glissement annuel. Ce chiffre est inhabituellement élevé pour l’économie américaine. Même pendant la crise de 2008-2009, l’inflation était presque deux fois moindre. Cela dit, les États-Unis sont la plus grande économie du monde capitaliste et le noyau du système financier du capitalisme mondial. À partir de ce noyau, les problèmes financiers se propagent comme des vagues dans tout le système. Les autorités américaines doivent répondre à ces problèmes d’une manière ou d’une autre. Il est évident que le choix a été fait de déplacer l’attention de sa population vers la prétendue “menace russe”. Le régime de Zelenski en Ukraine tente de manière encore plus flagrante de résoudre ses problèmes en attisant l’hystérie militaire et en militarisant le pays jusqu’à l’absurde : toutes les Ukrainiennes âgées de 18 à 60 ans ont été obligées de se présenter au bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire en 2022. A court terme, cette hystérie militaire permet de fermer les médias d’opposition et de harceler les politiciens d’opposition. Mais à long terme, cela se retournera contre Zelenski. Après tout, la Russie n’attaquera pas l’Ukraine. Et tôt ou tard, les Ukrainiens se rendront compte qu’ils ont été trompés. Cela pourrait conduire à l’effondrement définitif de la cote de Zelenski. Youri Afonine a également commenté la déclaration du vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergeï Riabkov, concernant la possibilité de déployer des infrastructures militaires russes à Cuba et dans d’autres pays amis d’Amérique latine, en réponse au refus de l’Occident de satisfaire la Russie sur la question des garanties de sécurité. Youri Viatcheslavovitch a noté que le déploiement des installations militaires russes serait déterminé par la position de ces pays. Mais il s’agit d’une tournure parfaitement envisageable. Parce que Cuba et un certain nombre d’autres pays de la région sont soumis à une forte pression économique et politique de la part des États-Unis. La présence russe pourrait renforcer leur sécurité. Dans le même temps, il n’existe aucune norme internationale interdisant le déploiement de bases russes dans des États amis d’Amérique latine. Et ce n’est certainement pas aux États-Unis de faire remarquer à la Russie l'”inadmissibilité” de telles actions. Après tout, les États-Unis eux-mêmes ont acquis des centaines de bases militaires dans d’autres pays, y compris en Europe de l’Est, à proximité des frontières de la Russie. Le premier vice-président du comité central du KPRF a déclaré qu’en fait, l’Occident a déjà franchi toutes les “lignes rouges” du périmètre de sécurité russe. Pendant 30 ans, l’impérialisme occidental a encerclé notre pays de toutes parts. Il aimerait continuer à le faire discrètement. Mais les demandes de garanties de sécurité désormais avancées par la Russie empêchent l’Occident de poursuivre cette tactique. Si l’Occident rejette les demandes russes, il devient évidemment l’initiateur d’une nouvelle escalade de la tension internationale. Youri Afonine a déclaré que la Russie pouvait et devait répondre à la situation actuelle en poursuivant le développement de la Crimée et de Sébastopol, en apportant un soutien économique au Donbass (à ce sujet la décision d’autoriser les marchandises du Donbass à accéder aux marchés publics russes était très utile), et en reconnaissant les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Le projet de loi en question a été préparé de longue date par le groupe du KPRF à la Douma d’État. |
| | | | | | Posté le 27-03-2022 à 14:48:54
| Ce lien ne marche pas, ou ne marche plus. |
| | | | Posté le 03-04-2022 à 22:40:19
| Les rumeurs sur l’implication d’HUNTER BIDEN en UKRAINE se précisent https://histoireetsociete.com/2022/04/03/les-rumeurs-sur-limplication-dhunter-biden-en-ukraine-se-precisent/ 3 AVRIL 2022 Voici plusieurs jours que nous recevons des textes concernant l’implication du fils Biden dans l’installation de laboratoires d’armes biologiques en Ukraine. Même si Victoria Nuland a confirmé l’existence de ces laboratoires et si Hunter Biden était déjà connu pour ses prises d’intérêts dans les affaires ukrainiennes, comme nous le décrivons en fin d’article, nous n’en avons pas fait état parce que les sources nous paraissaient suspectes. Trop proches de l’extrême-droite US, qui unit déjà les Banon et certains oligarques ukrainiens comme Kolomoisky, aux sectes et milliardaires chinois dans la prolifération des “complots”; nous les récusons quand il s’agit des Ouïghours (1) et nous nous en méfions dans le cadre des élections de mi-mandat des USA. Nous avons conservé le même silence quand Trump a invité Zélenski à dénoncer les intérêts de la famille Biden en Ukraine. Mais désormais l’affaire prend de l’ampleur dans l’ensemble de la presse américaine, voici ce que l’on en sait, la nouveauté est l’enregistrement de documents par le Congrès et la confirmation des contenus, donc voici le contexte ukrainien que nous précisions déjà dans notre livre Marianne Dunlop et moi (2) il est bien évident que les turpitudes du fils cadet Biden n’ont d’importance que si elles influencent les choix politiques des USA et des européens. Les liens du fils Biden avec les laboratoires doivent être reliés aux révélations de la RUSSIE au Conseil de sécurité. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete) Hunter Biden et les laboratoires biologiques Le Congrès américain a enregistré dans ses dossiers des documents incriminants de Hunter Biden, fils de l’actuel président américain, enquêté pour des affaires illégales à l’étranger, y compris des laboratoires biologiques en Ukraine. Par ailleurs, nous revenons sur les révélations de la Russie concernant ce qu’elle aurait découvert lors de son invasion dans ce pays et les preuves apportées au Conseil de sécurité, prises très au sérieux par la Chine. Comme le note une amie française russophone (3) Levada tsentr, l’institut de sondages indépendant, financé par des instituts européens, indique que 83% de la population est désormais derrière Vladimir Poutine. Chiffre en nette augmentation. Les Russes sont-ils devenus des fous furieux partisans de la guerre ? Ce soutien massif est dû à la découverte des 30 bases secrètes de fabrication d’armes bactériologiques, destinés à être utilisées en Russie. Le décorticage des documents et souches trouvées n’a pas révélé toute leur dangerosité. La CIA, mais aussi l’Allemagne sont impliquées. Sans compter le scandale de la participation financière au plus haut niveau de Hunter Biden. Ce scandale éclabousse aussi la présidence américaine aux États-Unis. L’information est entrée dans le registre du Congrès cette semaine à la demande du représentant républicain Matt Gaetz, qui a remis une copie des données contenues dans un ordinateur appartenant au fils du chef de la Maison Blanche Joe Biden. Selon des courriels trouvés sur cet appareil et examinés par le New York Post, Hunter a aidé à conclure un contrat de plusieurs millions de dollars entre le gouvernement américain et la société médicale Metabiota, qui a servi Black & Veatch, un autre entrepreneur du Pentagone qui a construit des installations biologiques sur le sol ukrainien. Ainsi, le Post a confirmé que l’accusation de la Russie selon laquelle Hunter aurait « financé » des laboratoires biologiques en Ukraine, où Moscou met en œuvre une opération militaire pour démilitariser et dénazifier la nation voisine, est vraie, selon le Kremlin. Plus tôt, le journal britannique Daily Mail a déclaré qu’il avait également obtenu des courriels d’un ordinateur portable de Hunter confirmant l’investissement de 500 000 dollars dans Metabiota par l’intermédiaire de sa société Rosemont Seneca Technology Partners. Les documents suggèrent que Biden fils a joué un rôle de premier plan en veillant à ce que Metabiota puisse mener ses recherches sur les agents pathogènes à seulement quelques centaines de kilomètres de la frontière avec la Russie, selon l’article. Sur l’authenticité des fichiers, le Washington Post a admis mercredi que l’appareil électronique existe réellement, appartient à Hunter et que les courriels le reliant à des entreprises illégales à l’étranger sont authentiques, validé par des cyber-experts. Le ministère russe de la Défense a accusé la semaine dernière le fonds d’investissement Rosemont Seneca Thornton et le Fonds Soros de participer au financement de laboratoires d’armes biologiques présumés parrainés par le Pentagone en Ukraine. Parallèlement à cette affaire, l’enquête du ministère américain de la Justice sur les activités commerciales de Hunter Biden a gagné du terrain ces derniers jours. L’enquête ouverte en 2018 fait référence à ses multiples activités financières et commerciales à l’étranger remontant à l’époque où le père de l’avocat de 52 ans était vice-président de Barack Obama (2009-2017) et analyse s’il y a eu blanchiment d’argent ou évasion fiscale. Ce scandale met en difficulté papa Biden et les démocrates, qui ont actuellement un faible taux d’approbation et sont à sept mois des élections de mi-mandat qui pourraient entraîner des pertes importantes pour son parti au Congrès. Qui est Hunter Biden, ses liens avec l’Ukraine… Beau Biden, le fils ainé du président est décédé des suites d’une tumeur au cerveau en 2015 et l’on sait le drame que ce fut pour son père, le cadet, Hunter, est le mouton noir de la famille. La vraie question n’est pas la corruption et ce dont est capable ce second fils mais l’influence que cela a sur la politique paternelle. Déjà Obama avait dû intervenir parce que Joe Biden pouvait être considéré comme manifestant une certaine complaisance face aux “affaires” de son fils, concernant à l’époque le gaz ukrainien. Avocat de formation, Hunter Biden, 49 ans, est diplômé des prestigieuses universités de Georgetown et de Yale. Il a travaille d’abord pour un cabinet d’avocats new-yorkais et co-fonde la société de conseil en investissement Rosemont Seneca Partners. Réserviste de l’US Navy en 2012 il en est renvoyé en 2014 après avoir été testé positif à la cocaïne, son addiction au crack est connue, lui-même n’en fait pas mystère. d’ailleurs l’addiction à la cocaïne est un trait que l’on retrouve chez bien des protagonistes de ces affaires ukrainiennes, nous l’avons déjà vu à propos de Saakachvili, le géorgien devenu gouverneur d’Odessa. A partir d’avril 2014 – alors que son père était vice-président de Barack Obama – Hunter Biden rejoint le conseil d’administration de l’entreprise ukrainienne Burisma. Burisima holding la plus grande entreprise de gaz naturel, appartient à l’oligarque Igor Kolomoisky qui a financé à la fois le bataillon AZOV et la campagne de ZELENSKI. Il est l’ami et la source d’information de notre bouffon national BHL. Burisma est enregistré à Chypre, paradis fiscal dont Kolomoisky possède la nationalité entre autres. Le 12 MAI 2014, trois mois après le Maidan initié par Victoria Nuland, démocrate proche de papa Biden, Oleksandr Tourtchynov — président de la rada suprême, Président ukrainien par intérim désigné de fait par Victoria NULAND — a nommé Igor Kolomoïsky gouverneur de l’oblast de Dnipropetrovsk. Igor Kolomoïsky finance plusieurs bataillons spéciaux se battant contre les séparatistes de Donbass, dont le fameux bataillon Azov qui reprend la ville portuaire de Marioupol, le 13 juin 2014, ainsi que les bataillons Aidar, Donbass, Dnipro 1, Dnepr 227, une trentaine environ qui tout en étant intégrés à l’armée ukrainienne sont totalement autonomes et intègrent l’internationale d’extrême-droite, la forment. On ne comprend rien à ce qui se passe à MARIOUPOL si on ignore ce fait . Notons que dès cette époque, l’Allemagne, la France et la Pologne ont œuvré avec les USA pour installer ces franches racailles à la tête du pays. C’est dans ce contexte d’appétits déchaînés et de coup d’Etat, avec interdiction de la langue russe et début de la guerre dans le Donbass, que Hunter Biden qui n’a aucune connaissance ni sur l’UKRAINE, ni sur l’énergie, sera chargé de représenter Burisma auprès des « organisations internationales » pour la modique somme de 83.000 dollars par mois. Lui-même dit vouloir conseiller le groupe sur la « transparence » alors même que son père est en charge, entre autres, des relations avec l’Ukraine et qu’on l’accuse d’avoir limogé un procureur considéré certes comme totalement corrompu, mais qui ouvrait selon Bloomberg une enquête sur Burisma, dans ce limogeage il a reçu le soutien des européens déjà complices du coup d’ETAT… A SUIVRE… (1) Nous avions à propos du film l’ombre de STALINE dont les circuits de financements nous paraissaient proches de Banon ET Kolomoisky ouvert un dossier sur les liens de propagande entre tous ces gens-là. https://histoireetsociete.com/2020/06/29/suite-de-marx-disciple-de-satan-ou-la-propagande-anti-communiste-decomplexee/5 (2) Danielle Bleitrach et Marianne Dunlop : URSS, vingt ans après, retour de l’UKRAINE en guerre. Delga, 2015 (3) Dans son blog très précieux et très bien informé : Bordeaux-MOSCOU, JAKELINE s’interroge comme nous sur la guerre vu de France et de Russie et aboutit aux mêmes conclusions sur le fait que les Russes ne voulaient pas la guerre avec les Ukrainiens qu’ils y ont été contraints et ce sentiment augmente non seulement à cause de la propagande russe officielle mais à cause de ce que l’on découvre derrière cette avancée…
Edité le 03-04-2022 à 22:40:45 par Xuan |
| | Posté le 29-04-2022 à 08:43:39
| Ukraine et Îles Salomon : un choc des paradigmes mondiaux Par Nebojsa Malic Publié: 28 avril 2022 01:34 https://www.globaltimes.cn/page/202204/1260572.shtml À la veille du conflit actuel en Ukraine, les États-Unis et leurs alliés ont insisté sur le "principe" selon lequel les pays souverains avaient le droit de rejoindre librement les alliances militaires de leur choix, et leurs voisins n'auraient pas de droit de veto sur cela. Comme il s'est avéré très rapidement, ce n'était pas du tout un principe, juste quelque chose qu'ils ont inventé pour s'adapter aux circonstances du moment. Cela vient d'être démontré sans aucun doute par les États-Unis et leurs alliés - l'Australie en l'occurrence - dans le cas des Îles Salomon. Alors que l'Ukraine est littéralement à la frontière avec la Russie, les Salomon sont une chaîne d'îles à quelque 1 800 kilomètres au nord-est de l'Australie. Pourtant, la réaction de Canberra et de Washington face au gouvernement d'Honiara envisageant un pacte de sécurité avec la Chine a été bien plus hystérique que tout ce qui est sorti du Kremlin concernant Kiev - jusqu'au 24 février, en tout cas. Selon des documents divulgués par les services de renseignement australiens, Pékin pourrait envoyer des policiers et même des troupes dans la nation insulaire "pour aider au maintien de l'ordre social" , tandis que les navires de guerre de la marine de l'Armée populaire de libération chinoise pourraient accoster dans les ports locaux - ce que Canberra craint. conduit la Chine à y construire une base militaire permanente. "Nous n'aurons pas de bases navales militaires chinoises dans notre région à notre porte" , a déclaré le Premier ministre australien Scott Morrison, qualifiant une telle chose de "ligne rouge" à la fois pour son gouvernement et pour Washington. Un émissaire américain qui s'est rendu à Honiara, la capitale des Salomon, a récemment déclaré que son gouvernement aurait " des inquiétudes importantes et réagirait en conséquence " à toute "présence militaire permanente, capacité de projection de puissance ou installation militaire" de la Chine. David Llewellyn-Smith, un expert australien influent, est allé encore plus loin, exhortant Canberra à « bombarder Honiara » . Arguant qu'une base militaire chinoise aux Salomon serait " une menace claire et actuelle pour la souveraineté et la liberté australiennes" , Llewellyn-Smith a déclaré que l'Australie devrait soit "entreprendre de déstabiliser politiquement les îles en utilisant tous les moyens nécessaires, soit bombarder ouvertement Honiara pour qu'elle se soumette". " "Un cratère fumant au nord de l'Australie n'est pas ce que tout le monde veut, mais c'est clairement préférable à un satrape chinois armé qui met pratiquement fin à la liberté australienne" , a déclaré Llewellyn-Smith. Pas une seule fois Llewellyn-Smith ou Morrison, ou qui que ce soit d'autre d'ailleurs, n'ont expliqué comment exactement une base militaire chinoise très hypothétique dans les îles Salomon menacerait la liberté de l'Australie. Après tout, Canberra a démontré au cours des dernières années qu'elle est parfaitement libre de s'isoler du monde extérieur et de bannir quiconque "aurait pu inspirer" des sentiments dissidents - comme le champion de tennis serbe Novak Djokovic - ses propres lois et règles soient damnées . Est-ce là la "liberté" qu'il cherche à imposer aux Îles Salomon par la force ? Les troupes australiennes ont en fait passé 10 ans dans les îles Salomon dans le cadre d'une mission de maintien de la paix, initialement envisagée pour contrôler un accord avec les séparatistes de Malaita. La Mission d'assistance régionale aux Îles Salomon (RAMSI) a commencé en 2003 et n'a officiellement pris fin qu'en 2017, bien que les dernières troupes australiennes aient officiellement décampé en 2013. En 2019, les Îles Salomon ont établi des relations diplomatiques avec la Chine. Le journaliste indépendant Ben Norton a fait valoir que les troubles de novembre 2021 à Honiara, qui visaient le quartier chinois de la ville, équivalaient à une tentative d'opération de changement de régime par les États-Unis et l'Australie. Peut-être que la vraie raison pour laquelle le pacte de sécurité des Salomon dérange Washington est qu'il vise "à contrer la stratégie de confinement américaine dans l'Indo-Pacifique" , selon Anne-Marie Brady, spécialiste de la Chine à l'Université de Canterbury en Nouvelle-Zélande, qui s'est entretenue avec NBC News. Ce confinement est bien sûr dirigé contre la Chine. Remarquez la présomption implicite que les États-Unis ont parfaitement le droit de "contenir" qui ils veulent, alors que les pays ciblés n'ont même pas le droit d'essayer de contrer cela. Il est vrai que les Salomon sont proches des principales voies de navigation reliant les États-Unis et l'Australie, puis vers l'Asie. Les îles ont attiré l'attention pour la même raison pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque des milliers de soldats américains sont morts en combattant le Japon impérial à Guadalcanal. Pourtant, la même explication géopolitique peut être invoquée concernant l'Ukraine, qui a été le théâtre de nombreuses batailles acharnées entre l'Union soviétique et les envahisseurs dirigés par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Sans oublier que l'Ukraine a fait partie de l'URSS jusqu'en 1991, tandis que les Salomon n'ont obtenu leur indépendance du Royaume-Uni qu'en 1978. Même ainsi, les mêmes personnes insistant sur le fait qu'Honiara n'a pas le droit de conclure un accord avec Pékin affirment avec un visage impassible que l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ne menacerait en aucune façon Moscou. La Russie, disent-ils, n'a pas le droit de s'opposer à avoir sur sa frontière terrestre la même alliance "défensive" responsable du bombardement de la Yougoslavie en 1999 et de la Libye en 2011. Pendant ce temps, l'Australie et les États-Unis - à des milliers de kilomètres - devraient envahir la Les Îles Salomon sur le pacte avec la Chine ? Ce n'est pas de l'hypocrisie, le compliment proverbial que le vice rend à la vertu, mais plutôt de la hiérarchie. Dans le soi-disant « ordre international fondé sur des règles » que Washington et ses clients poussent, ils ont la souveraineté et les droits, et personne d'autre n'en a. Dans leur domaine du relativisme moral, les Salomon étant un protectorat australien de facto, c'est la liberté, tandis que Honiara signant un pacte de sécurité avec Pékin met en danger la souveraineté de Canberra. L'Occident souverain peut remettre en question l'intégrité territoriale de la Chine, mais l'interdit également en ce qui concerne l'Ukraine. De plus, les États-Unis et leurs alliés - l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Corée du Sud et l'OTAN - ont même le culot de s'appeler « le monde » ou « la communauté internationale » et de menacer le reste de la planète s'ils ne le font pas. rejoindre leurs sanctions imposées unilatéralement contre la Russie. Pendant ce temps, Pékin et Moscou sont qualifiés de puissances "révisionnistes" parce qu'ils insistent pour faire respecter le droit international tel qu'il est écrit et qu'il soit applicable à tous de manière égale. Il n'est pas nécessaire d'être un érudit ou un expert pour voir le choc fondamental de deux paradigmes à l'œuvre ici, ou que le monde ne peut pas avancer tant que ce problème n'est pas résolu. L'auteur est un journaliste serbo-américain. opinion@globaltimes.com.cn |
| | Posté le 20-05-2022 à 14:55:50
| UKRAINE. Quand la CIA devient une agence de presse… 20 MAI 2022 https://histoireetsociete.com/2022/05/20/ukraine-quand-la-cia-devient-une-agence-de-presse/ Voici vu d’Algérie (le quotidien d’ORAN) une analyse du pilonnage de la CIA en faveur de l’Ukraine. Il faut mesurer à quel point la planète contemple stupéfaite les folies de nos médias et l’abandon de toute déontologie professionnelle au profit d’une propagande rudimentaire dont seule la répétition et le volume conditionnent l’efficacité. La CIA envoie des nouvelles clés en main quand celles-ci s’avèrent totalement fausses ou quand une des témoins est une nazie patentée jamais la moindre excuse, non on fait comme si rien ne s’était passé, MARIOUPOL devient une victoire ukrainienne et des nazis des héros de la liberté, un pitre oligarque joue le rôle dont la CIA fabrique le script et le voilà parmi les autres productions hollywoodiennes au festival de CANNES. (note de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete) 19 Mai 2022 Publié par Saoudi Abdelaziz UKRAINE. Quand la CIA devient une agence de presse… « On se trouve devant des pratiques nouvelles, inédites de la communication et de l’information développées par les États Unis à la faveur de cette guerre de l’information contre la Russie, écrit Djamel Labidi. On est là dans une évolution effrayante des procédés de l’information et de la communication dont la théorie et les méthodes sont en train d’être développés aux États unis et pourrait se répandre dans le monde ». La nouvelle guerre de l’information ou « la vérité si je mens » Par Djamel Labidi, 19 mai 2022 Beaucoup ont dû certainement le remarquer, le système d’information occidental, lorsqu’il s’agit de la guerre en Ukraine, devient atypique ; il n’obéit plus à aucune norme traditionnelle de l’information. Avant une information était sourcée, datée, infirmée ou confirmée, validée ou démentie, certifiée, documentée. L’émetteur de l’information engageait sa crédibilité voire, dans certains cas, son honneur professionnel. C’était même là, la différence revendiquée par l’information professionnelle vis-à-vis des réseaux sociaux. La CIA, une agence de presse Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La CIA et le Pentagone, la direction du renseignement américain sont devenus de véritables agences de presse. Elles en exercent les fonctions. Elles produisent à longueur de journée des informations, des analyses, des prévisions, des anticipations, des communiqués qui sont repris et amplifiés par tous les médias occidentaux sans l’ombre d’une évaluation critique. Lorsque l’information s’avère fausse, et quand l’évènement annoncé à grand matraquage informatif, n’arrive pas, on ne s’en émeut même pas, on ne dément rien, on ne s’excuse de rien, on ne met pas en doute la source, et même, spectacle stupéfiant, aberrant, on fait même comme si l’évènement aurait dû se produire. La vérité et le mensonge n’existent plus. La vérité et la réalité sont dissociées. Et, chose extraordinaire, ce n’est pas l’information qui est réinterprétée en fonction des faits, ce sont les faits eux-mêmes qui sont réinterprétés en fonction d’une information dont on ne doute pas un instant de la véracité. Du jamais vu dans l’histoire de l’information. Prenons quelques exemples. Un énorme battage est fait plusieurs jours avant sur la célébration du 9 mai en Russie. On annonce que Vladimir Poutine va déclarer la guerre, décréter la loi martiale. On dit qu’il va augmenter la tension autour d’une guerre nucléaire, et, preuve en est, « l’avion de l’apocalypse », le QG présidentiel en cas de guerre nucléaire, va apparaitre dans le ciel, lors du défilé. Et en « nouvelle de dernière minute « la CIA, vient annoncer, partout, que « le défilé des immortels », grand défilé traditionnel de la population, n’aura pas lieu cette année, « signe d’une crise du pouvoir et d’une hostilité de la population ». Quelle est la source de ces informations, sont-elles documentées ? Rien de tout cela. C’est la CIA qui comme d’habitude, dit « Nous avons des indications que », « nous savons que ». Ils ne savent rien puisque tout cela va s’avérer faux. Le discours de Vladimir Poutine va insister sur la paix. Aucune annonce particulière n’est faite. Et même, cerise sur le gâteau, Vladimir Poutine, défile, mêlé au peuple russe, en tête de la marche des immortels, lui aussi brandissant le portrait de son père combattant de « la Grande guerre patriotique ». Il y a probablement peu de présidents, même dans les pays les plus démocratiques, qui défilent ainsi mêlés à la foule populaire. Il aurait été peut-être intéressant pour les commentateurs d’analyser cet aspect de la réalité russe, mais pas du tout. Dans une ambiance surréaliste, les commentateurs reprocheraient presque à Vladimir Poutine de n’avoir pas fait… ce qu’il était prévu qu’il fasse selon la CIA et le Pentagone. Ils le trouvent trop calme, trop faible, mou ! Ils sont…déçus. « Nous avons des indications », « nous savons que ». Autre exemple, tout récent : le 10 mai, la CIA annonce, c’est la nouvelle ou plus exactement le thème médiatique du jour, et toujours dans ces fameux communiqués de presse, que « des éléments lui font soupçonner la déportation de 1,2 million d’ukrainiens en Russie ». Elle précise en même temps, sans se soucier de l’absurdité d’une telle précision, qu’elle « n’a pas de données concrètes pour affirmer cela ni pour indiquer les lieux de déportation » . Malgré cela, « l’information » est donnée sur le ton affirmatif. Immédiatement tous les médias en Occident reprennent l’annonce. La supposition de départ se transforme peu à peu, sur des plateaux excités, en un fait. On peut même dire qu’elle se développe. On y parle d’abord de « déplacés » et puis très vite de « déportés ». Il n’est évidemment pas question de penser que des réfugiés (600 000 selon la Russie) aient pu choisir la Russie comme d’autres la Pologne. Pourquoi « déportés », quel intérêt aurait la Russie à les déporter, la question n’est même pas posée. De toute façon « la Russie est un monstre qui n’obéit à aucune valeur humaine » et, puis « on sait bien que la déportation est une habitude stalinienne » ? Sur un plateau, celui de LCI, le mot de « camp de concentration » des réfugiés est même lâché. Les exemples de la même teneur et avec les mêmes procédés sont légion : Le mardi 10 mai, la directrice du renseignement américain, Avril Haines, annonce que Vladimir Poutine se prépare à un long conflit, qu’il ne compte pas s’arrêter au Donbass, et qu’il instaurera la loi martiale. Tout cela est dit devant le Senat américain, et comme chaque fois, en toute « transparence » comme s’il n’y avait plus de « secrets défense ». On se trouve là, devant un type de procédés où l’analyse, la prévision, l’anticipation, sont transformées en informations concrètes ( l’argument est que cela «pourrait bien avoir lieu »!), bien qu’elle ne repose apparemment sur aucun fait documenté, à part le « nous avons des indications, nous savons que » Autre exemple encore, mercredi 11 mai: la CIA a « des indications» sur la «démoralisation» de l’armée russe, qui se traduirait par l’alcoolisme, le sabotage par les soldats de leurs propres armes, chars et autres. Ce sera le thème médiatique du jour. Cette information est-elle documentée, validée. Peu importe, elle se suffit à elle-même. Elle deviendra au fur et à mesure un fait, amplifié par les plateaux de télévision. La transparence On se trouve devant des pratiques nouvelles, inédites de la communication et de l’information développées par les États Unis à la faveur de cette guerre de l’information contre la Russie. On a l’explication, le secret de ce nouveau mode d’information, dans un article remarquable de Caitline JOHNSTON, publié sur « le Grand soir » (1). Cet article, d’où est tiré l’essentiel de nos citations, se base sur un rapport surprenant de NBC News. On y apprend que « l’administration Biden a rapidement diffusé sur les plans de la Russie en Ukraine des renseignements peu fiables fondés davantage sur l’analyse que sur des preuves tangibles, voire tout simplement faux » . Le rapport indique qu’à cette fin « le gouvernement américain a délibérément fait circuler des allégations fausses ou mal étayées sur l’imminence d’attaques à l’arme chimique, sur les conseillers de Poutine qui le désinforment et sur la Russie qui cherche à s’approvisionner en armes auprès de la Chine » ; toutes « informations » qu’on a pu effectivement suivre sur les chaines occidentales. Autre exemple, le président Biden a parlé publiquement d’armes chimiques mais des responsables américains ont déclaré alors à NBC news qu’il n’y avait aucune preuve de cela mais que le but « avait été de dissuader la Russie » d’utiliser ces armes. On en arrive ainsi à une catégorie nouvelle celle du mensonge justifié par une bonne intention, pour la bonne cause. On en reparlera. Un autre procédé est de déclassifier « des renseignements prétendument » classifiés et de jouer la « transparence ». Le jeu devient alors complexe. On peut même pousser la comédie jusqu’à faire mine de s’emporter sur des informations supposées secrètes et dévoilées au public. C’est exactement ce qu’a fait dernièrement le président Biden lui-même. Il s’est indigné qu’on ait rendu publique, dans le New York Times, le fait que les services étatsuniens donnaient aux ukrainiens des renseignements sur la localisation de généraux russes en Ukraine, ce qui aurait été la cause de la mort d’une dizaine d’entre eux. On est dans un jeu compliqué où le vrai et le faux se mêlent pour manipuler l’opinion, mais aussi, on l’espère, les dirigeants russes. Le New York Times, le plus grand et le plus prestigieux journal anglo-saxon présente, fait remarquer Caitlin Johnstone les communiqués de presse de la CIA comme « des nouvelles de dernière minute » et ils sont ensuite amplifiés par les plus grands médias occidentaux. Et lorsqu’il publie des fuites, cela n’a rien à voir avec le courage professionnel de journalistes, mais avec le fait qu’on veut rendre public ces « fuites ». Ainsi l’un des journalistes « courageux » du New York Times, auteur de ces « fuites » est Ken Dilation, dont il a été révélé en 2014, selon Caitlin JOHSTONE, qu’il était un agent actif de la CIA travaillant au New York Times. Mensonges pour la bonne cause Toutes ces informations et bien d’autres sont des mensonges, mais des mensonges assumés, « pour la bonne cause ». C’est ceci qui est terrible. John Savers, ancien chef du M16, cité par C. JOHSTON, en février 2022, dans un groupe de réflexion « The Atlantique Council » dit que « les communiqués de renseignement de l’administration Biden reposent davantage sur une impression générale que sur des renseignements réels et étaient conçus pour manipuler plutôt que pour informer » . Depuis l’Irak, la Libye, l’Afghanistan, les États Unis avaient acquis la réputation d’être des menteurs. Pour leur redonner de la crédibilité, dernièrement, le système médiatique occidental a insisté lourdement sur le fait « qu’ils étaient les seuls à avoir prévu l’attaque contre l’Ukraine », alors qu’en réalité ils avaient multiplié les fausses dates et que la dernière donnée s’est révélée forcément exacte et que la concentration des forces russes rendaient évidentes l’entrée en guerre. En admettant qu’il ment, en utilisant les procédés qu’on vient de décrire, en jouant la transparence totale des informations classés « secret défense », le gouvernement américain ne craint-il pas de perdre la confiance de ses citoyens ? Ce qui est stupéfiant dans ces nouvelles techniques de la guerre de l’information, c’est que cette crainte n’existe pas. Il se peut même qu’on se trouve à un stade où le système cherche psychologiquement l’assentiment admiratif de l’opinion américaine devant l’efficacité de ces nouvelles techniques de l’information, et la manière brillante dont s’en servent les dirigeants étasuniens. Comme le fait remarquer Caitlin JOHSTONE, on commence à fabriquer ouvertement le consentement du public à ce qu’on lui mente « pour son propre bien » . Le système perd son âme, remet en question ces mêmes valeurs dont il dit qu’il se bat pour elles. Dans la culture des États Unis, le mensonge a toujours été la faute la plus grave. Aujourd’hui il est légitimé. Quel retournement et comme la crise du système est profonde… En résumé, on est là dans une évolution effrayante des procédés de l’information et de la communication dont la théorie et les méthodes sont en train d’être développés aux États unis et pourrait se répandre dans le monde. Goebbels disait « plus le mensonge est gros, plus il passe ». Cette théorie semble désormais périmée et remplacée par une autre où le mensonge a toute sa place et où il est même légitimé. NOTE : (1) Caitlin JOHSTONE, » des responsables américains admettent qu’ils sont littéralement en train de mentir au public à propos de la Russie ». https://www.legrandsoir.info/_johnstone-caitlin_.html Source : Le Quotidien d’Oran |
| | Posté le 31-05-2022 à 20:54:52
| Que signifie Biden nouvel Hitler ? Interview de Chris Hedges https://www.youtube.com/watch?v=jhg5kjfzoTc Très intéressante vidéo où Jimmy Dore fait parler Chris Hedges, auteur notamment de « La mort de l’élite progressiste » . Il montre une déclaration de la républicaine Marjorie Taylor Greene (Géorgie) qui s’oppose au vote de 40 milliards de dollars pour la guerre en Ukraine et dénonce la pénurie de lait maternisé en Amérique. « S’il s’agit de prétendre qu’il est question de sauver des vies soyons réalistes alors nous le ferions pour des pays déchirés par la guerre comme l’Ethiopie, mais ici c’est une hypocrisie » Inversement le quad des femmes de couleur démocrates a voté sans broncher les 40 milliards. J. Dore dit : "Le parti démocrate traverse une « transition » qui en fait pleinement et à 100 % l’aile droite du parti pro-guerre…alors que les républicains qui s’opposent et proclament un message anti-guerre…et les républicains les plus délirants". Il vient alors un paradoxe où la « gauche » social-démocrate deviendrait la représentante de la fraction la plus réactionnaire du capital, tandis que la droite la plus dure, qu’on appelle souverainiste ici, s’oppose à la guerre pour des motifs purement chauvins. En fait l’aile trumpiste a aussi fait la guerre sous d’autres formes. J’avais déjà parlé de fascisme 2.0, mais peut-être peut-on parler de social-fascisme.
Edité le 31-05-2022 à 23:17:26 par Xuan |
| | Posté le 05-06-2022 à 19:00:18
| L'article reproduit dans les Crises montre comment l'aide financière US à l'Ukraine est en réalité une aide à l'industrie d'armement US : Ukraine : Biden obtient $40 milliards pour l’Ukraine. Qui en profite ? – Glenn Greenwald https://www.les-crises.fr/ukraine-biden-obtient-40-milliards-pour-l-ukraine-qui-en-profite-glenn-greenwald/ Des dizaines de milliards, et bientôt beaucoup plus, s’envolent des coffres américains vers l’Ukraine alors que les Américains souffrent. Source : Glenn Greenwald Traduit par les lecteurs du site Les-Crises Le président américain Joe Biden parle du conflit en Ukraine lors d’une visite des installations Operations de Lockheed Martins à Pike County, le 3 mai 2022 (Photo de Nicholas Kamm/AFP via Getty Images). Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février, la Maison-Blanche de Biden n’a cessé d’annoncer d’importantes sommes d’argent, apparemment aléatoires, qu’elle entendait envoyer pour alimenter la guerre en Ukraine. Le dernier envoi en date, qui s’inscrit dans le cadre d’un fonds initial de 3,5 milliards de dollars autorisé par le Congrès dès le début, a été annoncé vendredi : « Biden dit que les États-Unis vont envoyer 1,3 milliard de dollars de soutien militaire et économique supplémentaire à l’Ukraine » , titrait CNBC. Cette annonce a été précédée d’une série de nouvelles dépenses somptueuses pour la guerre, dévoilées toutes les deux ou trois semaines, à partir du troisième jour de la guerre : 26 février : « Biden approuve 350 millions de dollars d’aide militaire pour l’Ukraine » : Reuters ; 16 mars : « Biden annonce 800 millions de dollars d’aide militaire pour l’Ukraine » : The New York Times ; 30 mars : « L’Ukraine recevra 500 millions de dollars d’aide supplémentaire des États-Unis, annonce Biden » : NBC News ; 12 avril : « Les États-Unis vont annoncer 750 millions de dollars supplémentaires en armes pour l’Ukraine, selon des responsables » : Reuters ; 6 mai : « Biden annonce une nouvelle enveloppe de 150 millions de dollars en armes pour l’Ukraine » : Reuters. Ces montants représentent à eux seuls plus de 3 milliards de dollars ; à la fin du mois d’avril, le total des dépenses américaines pour la guerre en Ukraine s’élevait à près de 14 milliards de dollars, prélevés sur les 13,5 milliards de dollars supplémentaires autorisés par le Congrès à la mi-mars. Si une partie de cette somme est destinée à l’aide économique et humanitaire à l’Ukraine, la plus grande partie ira dans les coffres de l’industrie de l’armement – y compris Raytheon, dont le conseil d’administration de l’actuel secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, siégeait juste avant d’être choisi par Biden pour diriger le Pentagone. Comme le dit CNN : « Environ 6,5 milliards de dollars, soit à peu près la moitié du programme d’aide, iront au ministère américain de la Défense afin qu’il puisse déployer des troupes dans la région et envoyer des équipements de défense à l’Ukraine. » Aussi énormes que soient déjà ces sommes, elles ont été éclipsées par l’annonce faite par l’administration Biden le 28 avril « demandant au Congrès 33 milliards de dollars de financement pour répondre à l’invasion russe de l’Ukraine, soit plus du double du soutien de 14 milliards de dollars autorisé jusqu’à présent. » La Maison Blanche elle-même reconnaît que la grande majorité de ce nouveau paquet de dépenses ira à l’achat d’armement et d’autres actifs militaires : « 20,4 milliards de dollars d’assistance sécuritaire et militaire supplémentaire pour l’Ukraine et pour les efforts des États-Unis visant à renforcer la sécurité européenne en coopération avec nos alliés de l’OTAN et d’autres partenaires dans la région. » Les montants alloués jusqu’à présent – la nouvelle demande de Biden de 33 milliards de dollars combinée aux 14 milliards de dollars déjà dépensés – dépassent déjà le montant annuel moyen que les États-Unis ont dépensé pour leur propre guerre en Afghanistan (46 milliards de dollars). Dans la guerre américaine de vingt ans en Afghanistan, qui s’est terminée il y a tout juste huit mois, il y avait au moins un semblant de justification de l’autodéfense, étant donné que les talibans avaient hébergé Oussama ben Laden et Al-Qaïda au moment de l’attaque du 11 Septembre. Aujourd’hui, les États-Unis vont dépenser plus que cette moyenne annuelle après quelques mois d’une guerre en Ukraine dont personne ne prétend qu’elle ait un quelconque lien avec la légitime défense américaine. Plus étonnant encore, le montant total dépensé par les États-Unis pour la guerre Russie/Ukraine en moins de trois mois est proche du budget militaire total de la Russie pour l’année entière (65,9 milliards de dollars). Les États-Unis dépensent plus de dix fois pour leur armée ce que la Russie dépense pour la sienne chaque année ; en effet, les États-Unis dépensent trois fois plus que le deuxième plus grand dépensier militaire, la Chine, et plus que les douze pays suivants réunis. Mais aussi gargantuesques que soient les sommes déjà dépensées et nouvellement demandées par Biden, elles étaient apparemment terriblement inadéquates aux yeux du Congrès, qui est ostensiblement élu pour servir les besoins et les intérêts des citoyens américains. Les dirigeants des deux partis ont instantanément décrété que la demande de 33 milliards de dollars de Biden n’était pas suffisante. Ils l’ont donc portée à 40 milliards de dollars – soit une augmentation de plus de 20 % par rapport à la demande de la Maison Blanche – et travaillent désormais ensemble à la création d’une procédure accélérée afin de garantir l’adoption et le versement immédiats de ces armes et de ces fonds dans la zone de guerre en Ukraine. « Le temps est essentiel – et nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre » , a déclaré la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dans une lettre adressée aux membres de la Chambre, ajoutant : « Ce paquet, qui s’appuie sur le soutien solide déjà obtenu par le Congrès, sera essentiel pour aider l’Ukraine à défendre non seulement sa nation mais aussi la démocratie pour le monde entier. ». (Peu après la publication de cet article, le paquet de 40 milliards de dollars pour la guerre en Ukraine a été adopté à la Chambre des représentants par un vote de 368-57. Selon CNN : « Les 57 votes d’opposition provenaient tous de Républicains. » ) Nous avons depuis longtemps quitté le domaine du débat sur les raisons pour lesquelles il est dans l’intérêt des citoyens américains d’investir les ressources de notre pays dans cette guerre, sans parler du risque d’une guerre directe et d’une escalade nucléaire éventuellement catastrophique avec la Russie, le pays qui possède le plus grand stock nucléaire, avec les États-Unis juste derrière. En effet, on pourrait dire que le gouvernement américain est entré dans cette guerre et a rapidement intensifié son engagement sans que cette question critique – qui devrait être fondamentale pour toute décision politique du gouvernement américain – ne soit posée. Cette omission – un manquement à la question de savoir comment les intérêts des Américains ordinaires sont servis par le rôle croissant du gouvernement américain dans ce conflit – est particulièrement flagrante compte tenu de l’opinion constante et souvent déclarée de l’ancien président Barack Obama selon laquelle l’Ukraine est et sera toujours d’un intérêt vital pour la Russie, mais pas pour les États-Unis. Pour cette raison, Obama a résisté à plusieurs reprises aux demandes bipartites d’envoyer des armes létales à l’Ukraine, une mesure qu’il était profondément réticent à prendre en raison de sa conviction que les États-Unis ne devraient pas provoquer Moscou sur un intérêt aussi lointain que l’Ukraine (ironiquement, Trump – qui a été accusé par les médias américains pendant des années d’être un atout du Kremlin, contrôlé par Poutine par le chantage – a envoyé des armes létales à l’Ukraine malgré la provocation que cela représentait pour la Russie). Bien qu’il soit extrêmement difficile d’isoler les avantages de tout cela pour les citoyens américains ordinaires, il n’est pas nécessaire de faire un effort pour voir que l’industrie des fabricants d’armes bénéficie grandement de cette dépense massive de fonds. La Maison Blanche les a rencontrés à plusieurs reprises pour les inciter à accroître leur capacité à produire des armes sophistiquées afin que le gouvernement américain puisse les acheter en quantités massives : De hauts responsables de la défense américaine vont rencontrer les directeurs généraux des huit plus grandes entreprises de la défense américaine pour discuter de la capacité de l’industrie à répondre aux besoins en armes de l’Ukraine si la guerre avec la Russie se poursuit pendant des années. La secrétaire adjointe à la Défense, Kathleen Hicks, a déclaré mardi aux journalistes qu’elle prévoyait de participer à une table ronde confidentielle avec les PDG du secteur de la défense mercredi pour discuter de « ce que nous pouvons faire pour les aider, ce dont ils ont besoin pour générer de l’approvisionnement » …. « Nous discuterons des propositions de l’industrie visant à accélérer la production des systèmes existants et à développer de nouvelles capacités modernisées essentielles à l’assistance continue du ministère à l’Ukraine en matière de sécurité et à la préparation à long terme des forces des États-Unis et de leurs alliés et partenaires » , a ajouté la responsable. Le 3 mai, Biden a visité une unité de production de Lockheed Martin (voir photo principale) et « a fait l’éloge de l’usine qui fabrique les missiles antichars Javelin, en déclarant que leur travail était essentiel à l’effort de guerre ukrainien et à la défense de la démocratie elle-même. » En effet, en transférant tant d’équipements militaires à l’Ukraine, les États-Unis ont épuisé leurs propres stocks, ce qui a nécessité leur réapprovisionnement par des achats massifs du gouvernement. Raytheon, le principal fabricant de Javelins avec Lockheed, a été particulièrement chanceux, son important stock, qui n’est plus nécessaire pour l’Afghanistan, est maintenant commandé en quantités plus importantes que jamais par son ancien membre du conseil d’administration, qui dirige maintenant le Pentagone, pour être expédié en Ukraine. Le cours de leurs actions a bien progressé depuis le début de la guerre : voir sur site Mais en quoi tout cela profite-t-il à la grande majorité des Américains ? Est-ce même important ? À partir de 2020, près de 30 millions d’Américains n’auront aucune assurance maladie. Un si grand nombre d’Américains n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’université que près de la majorité d’entre eux retardent leurs projets ou les suppriment complètement. Pendant ce temps, « la pauvreté mensuelle est restée élevée en février 2022, avec un taux de pauvreté de 14,4 % pour l’ensemble de la population américaine… Dans l’ensemble, 6 millions de personnes de plus étaient en situation de pauvreté en février par rapport à décembre. » Selon les dernières données du Bureau du recensement des États-Unis, « environ 42,5 millions d’Américains [vivent] sous le seuil de pauvreté. » Les Américains atteints de diabète ont souvent du mal à acheter l’insuline qui leur sauve la vie. Et ainsi de suite. Maintenant, si les États-Unis étaient envahis ou attaqués par un autre pays, ou si leurs intérêts vitaux étaient directement menacés, on s’attendrait bien sûr à ce que le gouvernement américain dépense des sommes importantes pour protéger et défendre la sécurité nationale du pays et de ses citoyens. Mais en quoi les Américains sont-ils menacés par la guerre en Ukraine ? Il est clair qu’ils sont bien plus menacés par la réponse des États-Unis à la guerre en Ukraine que par la guerre elle-même ; après tout, une confrontation nucléaire entre les États-Unis et la Russie a longtemps été classée par le Bulletin of Atomic Scientists comme l’une des deux plus grandes menaces pour l’humanité. On s’attendrait normalement à ce que la gauche américaine, ou ce qui passe pour telle de nos jours, s’indigne de la dépense de dizaines de milliards de dollars pour des armes alors que les Américains ordinaires souffrent. Quelques voix égarées (comme Noam Chomsky) se sont jointes à une grande partie de la gauche internationale pour demander instamment une solution diplomatique au lieu d’une guerre et pour critiquer Biden pour ses efforts insuffisants pour en forger une, mais la gauche et les libéraux américains sont presque entièrement silencieux, sinon solidaires. Cela a laissé l’argument traditionnellement de gauche sur l’opposition à la guerre à la droite populiste… Pendant ce temps, les principaux membres démocrates de la Chambre des représentants, tels que le représentant Jason Crow (D-CO), parlent maintenant ouvertement de la guerre en Ukraine comme s’il s’agissait de celle des États-Unis : voir sur site On peut être convaincu que l’invasion de l’Ukraine par la Russie est profondément injuste et horrible, tout en se demandant quels intérêts légitimes les États-Unis ont à participer à cette guerre. Même si l’on croit fermement qu’aider les Ukrainiens à combattre la Russie est un bien moral, le gouvernement américain devrait certainement donner la priorité à une solution diplomatique, ainsi qu’à la capacité de ses propres citoyens à vivre au-dessus du seuil de pauvreté. Dans quel sens les citoyens américains bénéficient-ils de cette énorme dépense de leurs ressources et de l’énergie et de l’attention croissantes consacrées par leurs dirigeants à l’Ukraine plutôt qu’à leurs vies et aux privations multiformes qui les définissent ? Source : Glenn Greenwald, 11-05-2022 Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Edité le 05-06-2022 à 19:02:53 par Xuan |
| | | | Posté le 03-07-2022 à 15:32:04
| L’OTAN se prépare à «la guerre contre des concurrents dotés de l’arme nucléaire» 3 JUILLET 2022 https://histoireetsociete.com/2022/07/03/lotan-se-prepare-a-la-guerre-contre-des-concurrents-dotes-de-larme-nucleaire/ À l’issue du sommet de l’OTAN qui s’est tenu cette semaine à Madrid, en Espagne, les membres de l’OTAN, dont la plupart des États européens ainsi que les États-Unis et le Canada, ont adopté un document stratégique qui expose ses plans de militariser le continent européen, intensifier la guerre contre la Russie et préparer la guerre contre la Chine. La “toute puissance” des dirigeants occidentaux qui n’ont aucun mandat de leur peuple pour la guerre nucléaire et pas plus en ce qui concerne l’horreur d’une guerre nucléaire et les fronts ouverts partout qu’en ce qui concerne ‘le coût de la guerre. C’est dire à quel point ces proclamations irresponsables nécessitent d’urgence une intervention populaire et les forces politiques qui aujourd’hui se dérobent à cette priorité, se perdent dans des querelles de clocher en porteront le poids historique. Nous sommes parfaitement d’accord avec ce site trotskiste des USA qui déclare: Alors que les travailleurs entrent en lutte dans le monde entier contre la hausse du coût de la vie, il est essentiel qu’ils adoptent comme revendication critique la lutte contre la guerre et le militarisme. (note de danielle Bleitrach dans histoireetsociete) Andre Damon Le sommet de l’OTAN à Madrid. (Jonathan Ernst/Pool Photo via AP) Le document s’engage à «fournir toute la gamme des forces» nécessaires «pour des combats de haute intensité et multi-domaines contre des concurrents dotés de l’arme nucléaire». On y relève le passage suivant: 22. Nous continuerons à améliorer l’état de préparation, la réactivité, la capacité de déploiement, l’intégration et l’interopérabilité collectives de nos forces. Nous mettrons à disposition, individuellement et collectivement, l’ensemble des forces, des capacités, des plans, des ressources, des moyens et des infrastructures nécessaires à la dissuasion et à la défense, y compris pour des combats de haute intensité et multi-domaines contre des concurrents pairs dotés de l’arme nucléaire. Nous assurerons une structure de commandement robuste, résiliente et intégrée, nous accroîtrons l’alignement des plans de défense des pays et de l’OTAN, et nous renforcerons et moderniserons la structure de forces de l’OTAN. Nous renforcerons l’entraînement et les exercices, nous adapterons et rationaliserons nos processus décisionnels, nous améliorerons notre planification et nous accroîtrons l’efficacité de notre système de réponse aux crises. Dans un changement radical par rapport au dernier document stratégique, publié pour la première fois en 2010, le nouveau document stratégique de l’OTAN proclame que «la zone euro-atlantique n’est pas en paix» , ce qui revient à déclarer que l’alliance est en guerre. Et ce, en dépit du fait qu’aucun des membres de l’alliance de l’OTAN n’a déclaré de guerre au sein de la «zone euro-atlantique». Voici le passage correspondant dans le document: 6. La zone euro-atlantique n’est pas en paix. La Fédération de Russie a violé les normes et les principes qui ont contribué à un ordre de sécurité européen stable et prévisible. Nous ne pouvons pas écarter la possibilité d’une attaque contre la souveraineté et l’intégrité territoriale des Alliés. La concurrence stratégique, l’instabilité généralisée et les chocs récurrents définissent notre environnement de sécurité au sens large. Les menaces auxquelles nous sommes confrontés sont mondiales et interconnectées. Le document stratégique adopte ouvertement le langage de la politique de grande puissance, mieux connu sous son nom allemand, Machtpolitik. Il fait référence au mot «intérêts» à sept reprises, affirmant que la Chine et la Russie remettent en cause «les intérêts de l’Alliance». Le précédent document stratégique de l’OTAN, publié en 2010, n’utilisait le mot «intérêts» qu’une seule fois, en s’engageant à «renforcer les consultations politiques et la coopération pratique avec la Russie dans les domaines d’intérêt commun» . Alors que le document de 2010 désignait la Russie comme un «partenaire», le document stratégique de cette année qualifie la Russie de «menace» et la Chine de «défi». Le nouveau document stratégique de l’OTAN justifie explicitement ces désignations en déclarant que ces pays «posent un défi à nos intérêts» . Il déclare que «la RPC [République populaire de Chine] cherche à contrôler des secteurs technologiques et industriels clés, des infrastructures essentielles, des matériaux stratégiques et des chaînes d’approvisionnement. Elle utilise son influence économique pour créer des dépendances stratégiques et renforcer son influence» . Voici le passage correspondant du document: 13. Les ambitions déclarées et les politiques coercitives de la République populaire de Chine (RPC) remettent en cause nos intérêts, notre sécurité et nos valeurs. La RPC utilise un large éventail d’outils politiques, économiques et militaires pour accroître son empreinte mondiale et projeter sa puissance, tout en restant opaque sur sa stratégie, ses intentions et son renforcement militaire. Les opérations hybrides et cybernétiques malveillantes de la RPC, sa rhétorique de confrontation et sa désinformation ciblent les Alliés et nuisent à la sécurité de l’Alliance. La RPC cherche à contrôler des secteurs technologiques et industriels clés, des infrastructures essentielles, des matériaux stratégiques et des chaînes d’approvisionnement. Elle utilise son influence économique pour créer des dépendances stratégiques et renforcer son influence. Elle s’efforce de renverser l’ordre international fondé sur des règles, notamment dans les domaines spatial, cybernétique et maritime. L’approfondissement du partenariat stratégique entre la République populaire de Chine et la Fédération de Russie et leurs tentatives, qui se renforcent mutuellement, de saper l’ordre international fondé sur des règles vont à l’encontre de nos valeurs et de nos intérêts. Afin de préserver leurs «intérêts», les alliés s’engagent à «renforcer considérablement la dissuasion et la défense». De manière critique, le document affirme que la série d’actions qui a déclenché la guerre en Ukraine a été un succès, déclarant que «l’élargissement de l’OTAN a été un succès historique» . Le Kremlin a justifié son invasion de l’Ukraine en affirmant que les efforts de l’Ukraine pour rejoindre l’OTAN et le déploiement d’armes nucléaires à la frontière de la Russie constituaient une menace pour sa sécurité nationale. Le document de l’OTAN confirme l’expansion de l’alliance militaire en déclarant: «Nous réaffirmons notre politique de la porte ouverte… Notre porte reste ouverte à toutes les démocraties européennes qui partagent les valeurs de notre Alliance» . Il ajoute: «Les décisions d’adhésion, ce sont les alliés de l’OTAN qui les prennent et aucune tierce partie n’a son mot à dire dans ce processus» . La guerre qui fait actuellement rage en Ukraine est la plus importante en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, et a déjà tué des dizaines de milliers d’Ukrainiens et de Russes. En décrivant l’expansion de l’OTAN comme un succès, l’alliance déclare effectivement que ces morts, et bien d’autres à venir, sont des coûts acceptables pour protéger les intérêts des membres de l’alliance. En réponse aux défis posés aux «intérêts» de l’alliance, les membres de l’OTAN se sont engagés dans un programme de militarisation qui touchera tous les aspects de la société. Le document déclare: « Dans un environnement de concurrence stratégique, nous renforcerons notre conscience et notre portée mondiales pour dissuader, défendre et contester dans tous les domaines et toutes les directions, conformément à notre approche à 360 degrés». Le document précise en outre que «tant qu’on aura des armes nucléaires, l’OTAN restera une alliance nucléaire» et que l’alliance s’engage à «assurer une présence substantielle et persistante sur terre, en mer et dans les airs, notamment par une défense aérienne et antimissile intégrée renforcée» . Le document ajoute que «le dispositif de dissuasion nucléaire de l’OTAN repose également sur les armes nucléaires des États-Unis déployées en avant en Europe et sur les contributions des Alliés concernés» . La réalisation des objectifs énoncés dans le document nécessite une expansion massive des troupes, des munitions et des changements d’approvisionnement nécessaires pour faire la guerre. «Nous assurerons la dissuasion et la défense en avant avec des forces robustes en place, multi-domaines et prêtes au combat, des dispositifs de commandement et de contrôle renforcés, des munitions et des équipements prépositionnés, ainsi qu’une capacité et une infrastructure améliorées pour renforcer rapidement tout allié, y compris à court terme ou sans préavis» . Le document de stratégie de l’OTAN ne reconnaît pas l’existence de priorités concurrentes pour les ressources militaires. Les mots «faim», «pauvreté» et «chômage» n’apparaissent pas. On ne fait aucune référence à la pandémie de COVID-19, qui a tué des dizaines de millions de personnes dans le monde et un million rien qu’aux États-Unis. Les commentaires du président américain Joe Biden étaient tout à fait conformes au ton de ce document. Lors d’une conférence de presse organisée à l’issue du sommet, Biden s’est vanté ainsi: «Nous avons fourni à l’Ukraine près de 7 milliards de dollars d’aide à la sécurité depuis que j’ai pris mes fonctions. Dans les prochains jours, nous avons l’intention d’annoncer plus de 800 millions de dollars supplémentaires, y compris un nouveau système de défense aérienne occidental avancé pour l’Ukraine, davantage d’artillerie et de munitions, des radars de contre-batterie, des munitions supplémentaires pour le système de roquettes à lancement multiple HIMARS que nous avons déjà donné à l’Ukraine et davantage de HIMARS provenant également d’autres pays» . Il a ajouté que l’engagement total des alliés des États-Unis comprenait «près de 140.000 systèmes antichars, plus de 600 chars, près de 500 systèmes d’artillerie, plus de 600.000 munitions d’artillerie, ainsi que des systèmes avancés de roquettes à lancement multiple, des systèmes antinavires et des systèmes de défense aérienne». Pourtant, lorsqu’on l’a interrogé sur le coût de la guerre pour le public américain, Biden n’a donné aucune indication que c’était même pris en considération. Lors de la conférence de presse, un journaliste a demandé à Biden: «Les dirigeants du G7 se sont engagés cette semaine à soutenir l’Ukraine, je cite, “aussi longtemps qu’il le faudra”. Et je me demande si vous pourriez expliquer ce que cela signifie pour le peuple américain, “aussi longtemps qu’il le faudra”. Cela signifie-t-il un soutien indéfini des États-Unis à l’Ukraine? Ou y aura-t-il un moment où vous devrez dire au président Zelenskyy que les États-Unis ne peuvent plus soutenir son pays» ? Biden a répondu: «Nous allons soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra» . Un autre journaliste a posé une question sur le «prix élevé de l’essence aux États-Unis et dans le monde entier… Pendant combien de temps est-il juste de demander aux conducteurs américains et aux conducteurs du monde entier de payer cette prime pour cette guerre»? Biden a répété: «Aussi longtemps qu’il le faudra» . Biden: les prix de l’essence seront élevés «aussi longtemps qu’il le faudra». La déclaration de Biden est une promesse effectivement illimitée de ressources sociales pour l’effort de guerre. Après avoir supprimé le financement pour combattre la pandémie de COVID-19, ce qui signifie que les travailleurs non assurés seront obligés de payer de leur poche les vaccins et les hospitalisations liés au COVID-19, la classe dirigeante américaine s’efforce au contraire de canaliser d’importantes ressources sociales vers l’effort de guerre. Les plans décrits dans le dernier document stratégique de l’OTAN auront des conséquences incalculables, non seulement pour la guerre elle-même, mais aussi par le détournement sans fin des ressources sociales vers les dépenses militaires, qui seront associées à la réduction des dépenses pour les soins de santé et les pensions, et à la réduction des salaires des travailleurs. Alors que les travailleurs entrent en lutte dans le monde entier contre la hausse du coût de la vie, il est essentiel qu’ils adoptent comme revendication critique la lutte contre la guerre et le militarisme. (Article paru d’abord en anglais le 30 juin 2022) |
| | Posté le 21-07-2022 à 21:13:28
| La Corée du Sud devrait avoir le courage de dire "non" à la coercition américaine (éditorial du Global Times) Par Global Times Publié: 21 juil. 2022 01:06 https://www.globaltimes.cn/page/202207/1271044.shtml D'une manière très scandaleuse, les États-Unis ont posé un problème difficile à la Corée du Sud et ont exigé un délai pour une réponse. Selon les informations des médias sud-coréens, sans négociations ni coordination préalables, les États-Unis ont unilatéralement informé la Corée du Sud qu'ils devaient tenir une réunion fin août sur l'alliance dite "Chip 4" (États-Unis, Japon, Corée du Sud et Taïwan chinois). Cela place la Corée du Sud dans un dilemme plus important. Une source de la Maison Bleue a déclaré qu'il était désormais difficile de répondre s'il fallait participer, ont rapporté les médias sud-coréens. Mais la pression de Washington monte. L'alliance "Chip 4" a été proposée par les États-Unis en mars de cette année. Son objectif est de créer une "barrière semi-conductrice" contre la Chine continentale. L'autorité du Parti démocrate progressiste et le Japon sont plus proactifs en raison de facteurs politiques. Cependant, le gouvernement sud-coréen et les entreprises liées ne peuvent juger qu'avec le bon sens que la participation à cet événement non seulement n'apporte aucun avantage supplémentaire, mais les expose au risque de nuire à des intérêts majeurs. Les statistiques montrent que les exportations de semi-conducteurs de la Corée du Sud ont atteint 128 milliards de dollars l'année dernière, et celles vers la partie continentale de la Chine et Hong Kong représentaient 60 %. Le découplage avec un si grand marché n'est pas différent du suicide commercial. Les États-Unis tendent maintenant un couteau à la Corée du Sud et l'obligent à le faire. Les responsables sud-coréens n'ont pas encore clairement exprimé leur position, et le grand nombre de discussions nationales en Corée du Sud incarne la mentalité complexe et enchevêtrée de tous les horizons : ils craignent que les exportations vers la Chine ne subissent un coup dur, et que le Les États-Unis imposeront des sanctions. L'opinion publique sud-coréenne compare les États-Unis au "propriétaire" de la chaîne de l'industrie des puces - rejeter la demande des États-Unis signifie que l'industrie sud-coréenne des puces risque d'être "libérée". La raison de l'hésitation de la Corée du Sud est évidente. Mais en plus de peser le pour et le contre, il y a en fait un autre facteur que le gouvernement sud-coréen devrait prendre en considération, à savoir les principes du marché et la tendance au développement industriel. La rhétorique de Washington semble attrayante - comme si lorsque l'alliance "Chip 4" était créée, ils pouvaient dominer le monde et faire ce qu'ils voulaient. Mais cela ne peut être que de l'auto-tromperie. La partie continentale de la Chine n'est pas seulement le plus grand marché pour l'industrie des puces de la Corée du Sud, mais aussi le plus grand marché au monde. Jusqu'où peut aller une technologie qui perd des perspectives de marché ? De l'Antiquité à nos jours, quelle technologie a été développée par des "idées" alors que personne ne l'utilise ? En fait, la question que Washington pose à la Corée du Sud n'est pas du tout de savoir s'il faut renforcer l'alliance technique américano-coréenne, mais si Séoul est prêt à se sacrifier pour la folie géopolitique de Washington. Désormais, les États-Unis réclament d'empêcher une "dépendance excessive" vis-à-vis de la Chine continentale en ce qui concerne la chaîne industrielle, prônant à plusieurs reprises le risque de "coupure des approvisionnements" par la Chine. Mais la situation montre précisément que la faiblesse de Séoul réside dans sa dépendance vis-à-vis de la technologie américaine des puces haut de gamme, ce qui est une raison cruciale pour laquelle Washington ose forcer la Corée du Sud à rejoindre l'alliance "Chip 4". Cependant, rejoindre l'alliance ne ferait qu'augmenter la dépendance de Séoul vis-à-vis des États-Unis et imposerait un plafond à l'industrie des puces en Corée du Sud. En conséquence, la Corée du Sud s'éloignera de son objectif stratégique d'être une « plaque tournante mondiale ». La Corée du Sud devrait avoir le courage de dire non à la coercition américaine. C'est une question d'intérêts réalistes de Séoul et c'est un test décisif pour son indépendance et son autonomie. Cela ne devrait pas devenir un "frais d'inscription" payé par la Corée du Sud aux États-Unis. Outre l'intimidation de leurs alliés, les États-Unis intensifient également leurs efforts de coordination des politiques internes. La loi américaine sur les puces, qui est en préparation depuis plus de deux ans, est en cours de vote au Sénat, avec une proposition de 52 milliards de dollars de subventions gouvernementales pour les entreprises nationales de fabrication de semi-conducteurs ou de puces, mais avec des restrictions sur leurs investissements en Chine. La secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, a déclaré que les Américains peuvent "dormir tranquillement la nuit" avec seulement le projet de loi adopté et sachant que "la Chine ne mangera pas notre déjeuner". En clair, Washington essaie de contrôler complètement toute la chaîne industrielle. Il se fiche des cauchemars de ses alliés pour se laisser ronfler confortablement. Le développement de l'industrie des puces profite directement de la division mondialisée du travail, et ce que font les États-Unis ébranle les fondements de l'industrie, même s'ils ne sont pas capables de maintenir cette chaîne industrielle à eux seuls. On sait qu'il y avait des sociétés de puces sud-coréennes qui ont investi aux États-Unis mais qui se sont rapidement retrouvées en difficulté. La société taïwanaise Foxconn a annoncé en 2017 qu'elle investirait jusqu'à 10 milliards de dollars pour construire une usine dans le Wisconsin, qui devait être mise en service d'ici la fin de 2020, mais à l'heure actuelle, c'est toujours un terrain vague. En d'autres termes, la carotte donnée par les États-Unis claque souvent des dents, mais le couteau qu'elle manie peut vraiment piquer. La communauté internationale devrait comprendre cela et exprimer clairement son opposition aux plans géopolitiques fous de Washington. Pour prendre du recul, même si les États-Unis entraînent vraiment leurs alliés dans leur coterie de la chaîne industrielle, la population totale ne représente que 1/10 de la population mondiale. Les États-Unis peuvent être le roi de ce 1/10 du monde s'ils le veulent. Ce que l'extrême contraction du marché tuera, ce sera l'avenir de l'industrie technologique américaine. Pour Séoul, "l'ultimatum" de Washington était une insulte flagrante à un pays souverain. Il est bien connu que Washington n'a pas l'intention de faire preuve de pitié envers la Corée du Sud face à ce dilemme, mais il est également connu que les lois du marché sont encore plus impitoyables envers ceux qui les violent. |
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