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 2018 : congrès extraordinaire du pcf

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DUROC
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   Posté le 16-10-2018 à 09:08:45   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Il serait bon d'encourager les membres du PCF qui s'interrogent sur la stratégie de leur parti, de prendre connaissance de la déclaration de Maurice Thorez au Times ( 18 novembre 1946 ) et des critiques adressées aux dirigeants du PCF par le Bureau d'Information qui a succédé après guerre à la III Internationale. Cela leur permettrait d'approfondir leur réflexion
Duroc

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DUROC
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   Posté le 16-10-2018 à 13:07:06   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Une précision: il s'agit du rapport de Jdanov le 22 septembre 1947 à la réunion de création du Kominform. ( rapport sur la situation internationale 4 ème partie sur les tâches des partis communistes. )

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Xuan
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   Posté le 16-10-2018 à 13:43:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il existe un texte http://etoilerouge.chez-alice.fr/documents3/kominform2.pdf
sur cette réunion de septembre 47 à Szklarska-Poreba.
Par contre le texte de Jdanov...

Et d'une manière générale sur la possibilité d'accéder pacifiquement au socialisme.
Ce sont des sujets abordés mais la "base commune" qui a remporté la majorité reste réformiste et le débat existe aussi dans le PCF sur ce point. Mais faire un rappel d'histoire permettrait de mieux cerner le bilan désastreux de l'Union de la Gauche.

Compte tenu des élections européennes à venir, il sera aussi utile de faire progresser l'unité des communistes sur cette question. Les contradictions entre les capitalistes européens, avivées par la "crise des migrants" sont devenues manifestes, mais il n'y a pas d'orientation commune.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
DUROC
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   Posté le 16-10-2018 à 14:20:47   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Le texte de Jdanov n'aborde que l'analyse de la situation internationale.
La critique du PCF ne porte que sur cette question. La question du "passage pacifique au socialisme n'est abordée.
Ce qui est intéressant, cs sont les raisons que fustige Jdanov pour lesquelles le PCF a failli sur cette question: accepter (ou ne pas oser s'opposer) au cadeau financier des USA, et aussi, ne pas dénoncer le parti socialiste, agent de l'impérialisme américain dans sa stratégie anticommuniste de détruire l'Union Soviétique.
Duroc

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pzorba75
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   Posté le 16-10-2018 à 17:16:22   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

DUROC a écrit :

Le texte de Jdanov n'aborde que l'analyse de la situation internationale.
La critique du PCF ne porte que sur cette question. La question du "passage pacifique au socialisme n'est abordée.
Ce qui est intéressant, cs sont les raisons que fustige Jdanov pour lesquelles le PCF a failli sur cette question: accepter (ou ne pas oser s'opposer) au cadeau financier des USA, et aussi, ne pas dénoncer le parti socialiste, agent de l'impérialisme américain dans sa stratégie anticommuniste de détruire l'Union Soviétique.
Duroc

Le PCF était très affaibli en 1945, nombre de ses dirigeants avaient disparu dans les camps et sous balles des pelotons d'exécution. Le poison de l'union de la gauche était déjà dans le fruit en soutenant le Front Populaire, véritable vivier de politiciens tous plus anticommunistes les uns que les autres. En 1945, les communistes hurlaient mais à toutes les élections faisaient élire des socialistes. Le résultat était connu d'avance. Mais, il a fallu attendre les années 2000 et le fiasco de la gauche plurielle pour voir la situation réelle du parti communiste : une secte d'élus, pour l'essentiel nourrie dans l'Education nationale et les administrations publiques, complètement apeurée avant tous les scrutins et juste bonne à expédier les affaires courantes en assurant une petite retraite à ses dirigeants médiatisés.
Aujourd'hui, le congrès du PCF serait-il extraordinaire s'apparente à un match de football de ligue départementale, 22 joueurs sur le terrain, une dizaine de supporters qui trimbalent les joueurs sur le terrain du matchs en matchs et aucun public. En plus, c'est mal joué.
C'est triste pour les communistes convaincus, s'il en reste.

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Xuan
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   Posté le 18-10-2018 à 00:26:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il me semble que tu simplifies.

Après la Libération le pCF a été le premier parti de France, ce qui a conduit Thorez à rêver d'un passage pacifique au socialisme parce qu'il briguait la présidence du Conseil en novembre 46. Le rêve n'a pas duré plus de dix jours.
Ensuite la remontée de bretelles dont parle Duroc.

Puis dans les années 47 et 48 des grèves "insurrectionnelles" durement réprimées par les socialistes notamment. Dans les années 50 une lutte dure contre la guerre d'Indochine, etc.

C'est en 56 qu'est dissout le Kominform et que le "rapport secret" de Khrouchtchev est révélé.
En 58 le PCF soutient Mitterrand contre le "pouvoir personnel" de de Gaulle.
Il me semble que le tournant est là, même si des positions erronées ont été prises auparavant.

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Xuan
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   Posté le 20-10-2018 à 23:46:59   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

De la « voie pacifique au socialisme» et de ses conséquences.


Le 6 janvier 1945 le PCF avec à sa tête Maurice Thorez avait envisagé la constitution d’ « un grand parti ouvrier national » . Sans doute espérait-il que communistes et socialistes puissent se réconcilier après la lutte commune contre le fascisme et la Libération.
Le 12 juin, la direction nationale du Parti propose de fusionner le PCF et la SFIO pour créer le Parti Ouvrier Français (POF), et publie une charte d'unité dans l'Humanité
Des comités regroupant des militants des deux partis furent constitués à l’initiative du Parti Communiste, mais la direction social-démocrate s’empressa de rappeler ses moutons à la bergerie. Le 11 août le congrès de la SFIO rejette la charte d’unité proposée par le PCF.
Les dirigeants socialistes se montraient alors tels qu’en eux-mêmes: le congrès de Tours les avait désignés à travers les 21 conditions comme des ennemis jurés du communisme et ils n’ont jamais dévié d’un cheveu. L’histoire contemporaine le montre toujours, de Mitterrand à Hollande jusqu’à Mélenchon, et son « excellente » amie Sophie Chikirou, ancienne fabiusienne et groupie de Jean-Marie Bockel, qui appréciait la « volonté de réforme » de Sarkozy.

Le 12 avril 45 Thorez lançait le mot d’ordre « S'unir combattre et travailler » , adopté par le comité central réuni le 31 aout 1944 dans Paris tout juste libéré, donnant une image d’homme d’Etat visant « une grande renaissance de la France » :
constitution d'une armée démocratique remplaçant l'armée de métier, application du programme du Conseil National de la Résistance (CNR), épuration rapide, châtiment des traîtres, confiscation de leurs biens, retour à la nation des grands moyens de production monopolisés par les trusts, démocratisation, défense de la laïcité, unification des partis ouvriers, unité de la nation toute entière...
Le parti Communiste envisageait alors la prise du pouvoir en s’appuyant sur le soutien effectif des masses populaires.

La mise en place des nationalisations et des grandes réformes sociales de la Libération encouragent le PCF à poursuivre. Il devient le 10 novembre 1946 le premier parti de France avec 28,6 % des voix aux élections législatives.
Quatre jours après Thorez présente sa candidature à la présidence du Conseil. Le 18 novembre il donne la célèbre interview au Times (ci-après).

Il y déclare notamment qu’ « A l'étape actuelle du développement de la société, nous avons la conviction que les nationalisations - le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés - constituent un progrès dans la voie du socialisme. Les nationalisations portent atteinte à la toute-puissance des oligarchies financières, elles limitent les possibilités légales de l'exploitation de l'homme par l'homme, elles placent entre les mains d'un gouvernement démocratique des moyens appréciables pour l'œuvre de redressement économique et social du pays.»

Il affirme la possibilité d’un passage pacifique au socialisme « Les progrès de la démocratie à travers le monde, en dépit de rares exceptions qui confirment la règle, permettent d'envisager pour la marche au socialisme d'autres chemins que celui suivi par les communistes russes » .

Et il renouvelle l’appel aux socialistes « Le Parti ouvrier français que nous proposons de constituer par la fusion des partis communiste et socialiste, serait le guide de notre démocratie nouvelle et populaire.»

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Sur les possibilités ouvertes par les nationalisations, l’Humanité devait rapidement rectifier :
« Les nationalisations ne sont pas des mesures socialistes ... La première condition de l'introduction du socialisme dans un pays, c'est l'institution d'un État socialiste. » [27/11/1946]

Sur la possibilité d’un « passage pacifique au socialisme » , les faits démontrent qu’il n’est certainement pas une règle, ni même une exception, et que le berceau de la démocratie bourgeoise n’échappe pas à la violence de la réaction.

> Le 8 mai 1945, lorsque les manifestations de Sétif, Kherrata et Guelma réclament la libération de Messali Hadj, dirigeant du PPA et l'indépendance de l'Algérie, De Gaulle envoie Duval réprimer la révolte avec l’appui des milices de colons : les villages sont bombardés brûlés et rasés.
> Le 29 mai 1945, encore sur l’ordre de De Gaulle et du général Fernand Olive dit Oliva-Roget, l’armée française bombarde Damas.
> Le 23 novembre 1946, précisément la veille des élections au Conseil de la République, d'Argenlieu l’envoyé de Gaulle en Indochine fait bombarder Haiphong, causant 6000 morts.

Rappelant ainsi que non seulement la force armée appartient encore à la bourgeoisie, mais qu’elle n’hésite pas à l’utiliser avec la plus grande sauvagerie comme le montrent ces sombres exemples, sans parler de l’ignominieux Oradour malgache un an plus tard.

Quant à la « fusion des partis communiste et socialiste » : le 4 décembre 1946 les intrigues des partis sociaux-démocrates et radicaux écartent le PCF et ruinent les espoirs de Thorez et toutes sortes d’illusions sur un « gouvernement démocratique » , bref sur la possibilité de changer de société par la voie électorale, et cela malgré un score historique du PCF.
Les jeux sont faits.

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La lutte des classes reprenait son cours impétueux. Alors que la France était secouée par les grèves, Ramadier avait renvoyé les ministres communistes, communistes que De Gaulle qualifiait de « séparatistes » dans un discours à Bordeaux le 27 juillet 1947. On sait que la répression de ces grèves coûta la vie de Puzzoli matraqué à mort par la police, Penel, Chaléat et Justet tués par les CRS à la gare de Valence, Bettini abattu à l'Estaque. Le socialiste Jules Moch premier responsable de ces assassinats avait proposé à l’Assemblée nationale d’adopter des textes visant à « défendre la République » : suppression du droit de grève dans la police et dissolution de 11 des 54 compagnies républicaines de sécurité (CRS), parce que celles-ci comportent, dit le ministre, « des éléments douteux » , c’est-à-dire des hommes provenant des “milices patriotiques” contrôlées par les communistes et dissoutes.

Ainsi la machine d’Etat n’est pas un outil inerte qui pourrait passer indifféremment d’une main à une autre, mais l’instrument de domination d’une classe comme l’indiquaient Marx et Engels. Cette leçon est issue de l’expérience historique des luttes de classes, et n’est pas propre à une époque ou à un pays.

Ce qui se produisait alors en France faisait écho à la lutte mortelle entre l’impérialisme et le socialisme. Le plan Marshall était annoncé le 5 juin 47.
Quelques mois plus tard, lors de la conférence de Szklarska Poreba, Jdanov indiquait que « Dans la situation internationale résultant de la deuxième guerre mondiale et de la période d’après guerre, des changements essentiels sont intervenus.
[…] Pendant la guerre contre l’Allemagne et le Japon, les Etats alliés marchaient ensemble et constituaient un seul camp. Cependant, il existait déjà dans le camp des alliés une différence dans la détermination des buts de la guerre, ainsi que dans la détermination des tâches relatives à l’organisation du monde après la guerre.
[…] Deux lignes politiques opposées se sont manifestées : à l’un des pôles, la politique de l’U.R.S.S. et des autres pays démocratiques, qui vise à saper l’impérialisme et à renforcer la démocratie ; au pôle opposé, la politique des Etats¬Unis et de l’Angleterre, qui vise à renforcer l’impérialisme et à étrangler la démocratie. »
Il dénonçait le plan Truman-Marshall et ajoutait « Parmi les moyens tactiques des impérialistes, une place particulière revient à l’utilisation de la politique de trahison des socialistes de droite du type Blum en France, Attlee et Bevin en Angleterre, Schumacher en Allemagne, Renner et Scherf en Autriche, Saragat en Italie, etc.
Ils s’efforcent de dissimuler le caractère de brigandage de la politique impérialiste sous le masque de la démocratie et d’une phraséologie socialiste alors qu’ils ne sont en fait que les auxiliaires fidèles des impérialistes en suscitant la désagrégation dans les rangs de la classe ouvrière et en empoisonnant la conscience de cette dernière. »

Il signalait tout particulièrement les agissements crapuleux des socialistes français et des labouristes anglais « Ramadier, Blum, Attlee et Bevin »

Le mouvement communiste international avait alors enterré la thèse erronée du « passage pacifique au socialisme » . Mais après la mort de Staline et le « rapport secret » de Khrouchtchev qui le livrait en pâture à l’impérialisme, cette thèse refit surface et l’autorité du parti soviétique l’imposa au mouvement communiste international.
On constate une fois encore qu’elle a pour corollaire l’alliance avec la social-démocratie qualifiée « force de gauche » , et pour conséquence l’échec sur toute la ligne.

Si les communistes ne cherchent pas à prendre le pouvoir par la violence, la bourgeoisie, elle, tient à le conserver par tous les moyens pacifiques ou non, légaux ou non, de sorte qu’un parti communiste doit envisager non seulement la voie pacifique mais aussi celle non pacifique, et ne pas nourrir d’illusion sur une « voie pacifique au socialisme » .
Les enseignements du congrès de Tours, fondateurs du parti communiste, n’ont rien perdu de leur actualité en ce qui concerne les socialistes et toutes formes de martingales électoralistes.
La nécessaire union du peuple n’a rien à voir avec l’union de la « gauche ».
Tel est le bilan incontournable de « l’Union de la Gauche ».

A l’occasion du congrès extraordinaire du Parti Communiste et de la juste remise en question d’une stratégie de liquidation, l’expérience du passé sert la compréhension du présent et la construction de l’avenir. Les communistes ne sont pas infaillibles, mais la méthode matérialiste consistant à « partir des faits » permet de rectifier et de progresser de nouveau.

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Interview au Times :

« Les élections du 10 novembre ont souligné une fois de plus le caractère national et démocratique du Parti communiste français, profondément enraciné dans les couches populaires, à la ville et à la campagne.

Les travailleurs, les républicains font confiance au Parti communiste français parce qu'il a été et qu'il demeure le parti de la clairvoyance et du courage. Seul, avant la guerre, il a dénoncé et combattu la prétendue non-intervention et la capitulation de Munich, c'est-à-dire la politique de concessions qui a encouragé les agresseurs fascistes. Il a été, sur le sol national, l'organisateur et le dirigeant de la lutte armée contre l'envahisseur allemand et contre la trahison vichyste.

Il est, depuis la Libération, l'initiateur et le conducteur de l'effort populaire pour la reconstruction de la France. Tout le monde sait qu'à l'appel du Parti communiste, les mineurs français ont, depuis un an, doublé notre production de charbon qui dépasse de quinze pour cent les chiffres d'avant-guerre. En même temps, grâce à l'initiative des ministres communistes, les ouvriers, les fonctionnaires, les paysans, les vieux travailleurs, les mères ont obtenu des avantages substantiels.

Enfin, l'opinion démocratique française approuve nos positions en matière de politique extérieure, notamment sur les problèmes de la sécurité et des réparations. Nous n'admettons pas l'idée émise par certains de rendre à l'Allemagne une position économique dominante en Europe.

Nous demandons l'internationalisation de la Ruhr et le rattachement de la Sarre à notre système économique. Nous voulons la liquidation du fascisme et le désarmement effectif de l'Allemagne. Nous estimons nécessaire, indispensable, l'entente entre nos grands alliés anglais, américain et soviétique. Nous repoussons toute politique de blocs et d'orientation exclusive sur l'un quelconque de nos alliés, notre gratitude allant également à tous.

Nous souhaitons le resserrement des liens d'amitié et d'alliance entre la Grande-Bretagne et la France. Je suis d'une province arrosée de trop de sang britannique pour ne pas mesurer le prix de l'amitié franco-anglaise. L'accord devrait résulter d'une juste solution de la question allemande. Nous ne comprenons pas qu'on nous refuse le charbon de la Ruhr et que l'on compromette ainsi le relèvement de notre pays.

Nous avons répété expressément au cours de notre campagne électorale que nous ne demandions pas au peuple le mandat d'appliquer un programme strictement communiste, c'est-à-dire reposant sur une transformation radicale du régime actuel de la propriété et des rapports de production qui en découlent.
Nous avons préconisé un programme démocratique et de reconstruction nationale, acceptable pour tous les républicains, comportant les nationalisations, mais aussi le soutien des moyennes et petites entreprises industrielles et artisanales et la défense de la propriété paysanne contre les trusts.

A l'étape actuelle du développement de la société, nous avons la conviction que les nationalisations - le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés - constituent un progrès dans la voie du socialisme. Les nationalisations portent atteinte à la toute-puissance des oligarchies financières, elles limitent les possibilités légales de l'exploitation de l'homme par l'homme, elles placent entre les mains d'un gouvernement démocratique des moyens appréciables pour l'œuvre de redressement économique et social du pays.

Il est évident que le Parti communiste, dans son activité gouvernementale, et dans le cadre du système parlementaire qu'il a contribué à rétablir, s'en tiendra strictement au programme démocratique qui lui a valu la confiance des masses populaires.

Les progrès de la démocratie à travers le monde, en dépit de rares exceptions qui confirment la règle, permettent d'envisager pour la marche au socialisme d'autres chemins que celui suivi par les communistes russes.

De toute façon, le chemin est nécessairement différent pour chaque pays. Nous avons toujours pensé et déclaré que le peuple de France, riche d'une glorieuse tradition, trouverait lui-même sa voie vers plus de démocratie, de progrès et de justice sociale.

Cependant, l'histoire montre qu'il n'y a pas de progrès sans lutte. Il n'y a pas de route toute tracée sur laquelle les hommes puissent avancer sans effort. Il leur a toujours fallu surmonter bien des obstacles. C'est le sens même de la vie.

L'union des forces ouvrières et républicaines est le sûr fondement de la démocratie. Le Parti ouvrier français que nous proposons de constituer par la fusion des partis communiste et socialiste, serait le guide de notre démocratie nouvelle et populaire. Il ouvrirait largement ses rangs aux travailleurs catholiques auxquels nous avons tendu bien avant la guerre une main fraternelle que beaucoup ont saisie. Nombreux sont d'ailleurs les Français qui partagent notre conception de la laïcité : pas de guerre à la religion, neutralité absolue de l'enseignement au regard de la religion.

Les Français communistes désirent vivement que le caractère national et démocratique de toute leur activité soit compris en Grande-Bretagne. Il n'en peut résulter que des effets heureux dans les rapports entre nos deux pays, pour le plus grand bien de notre cause commune, la cause de tous les peuples, la cause de la liberté et de la paix. »


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pzorba75
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   Posté le 21-10-2018 à 06:22:19   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Je maintiens que les dirigeants du PCF étaient dans l'erreur dès le Front populaire et qu'ils sont restés sur cette position oubliant rapidement les trahisons des dirigeants socialistes et radicaux de 1938 avec Daladier à Munich, de 1940 à Vichy où bien des élus radicaux et socialistes du Front populaire ont voté Pétain et de 1945 à nos jours en cherchant l'union électorale avec les socialistes comme si les dirigeants socialistes ne menaient pas une politique pro américaine et continûment anticommuniste.
Thorez : c'était des discours et ensuite des compromis électoraux pour maintenir une poignée de sous ministres et des élus sans pouvoir réel, pareil avec Marchais au moment de l'élection de Mitterrand et du premier gouvernement socialo communiste.
Les communistes convaincus ne s'y trompent plus : ils ont rejeté pour longtemps le parti communiste français au musée de l'histoire des batailles perdues, le prochain congrès aussi extraordinaire que bien d'autres ne changera pas la stratégie perdante en vigueur depuis 1935.

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Xuan
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   Posté le 31-10-2018 à 17:29:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je poursuis la publication des points de vue au sein du PCF.
Il est dans tous les cas intéressant de suivre la tournure que prennent les événements. A l'évidence les dirigeants révisionnistes font tout pour esquiver le débat et conserver l'orientation liquidatrice du PCF, c'est-à-dire la négation du congrès de Tours et du marxisme comme référence. Ce n'est pas un détail de notre point de vue, pas plus que pour les communistes authentiques en son sein.
Un courrier de Gilbert Remond accompagné de plusieurs réactions.

La réaction de Dartigolles, ouvertement anti-léniniste, est particulièrement claire (en violet).

Contrairement à ce que disent souvent les opposants à la direction du PCF, il ne s'agit pas d'un désaccord entre camarades mais d'un conflit antagonique avec une ligne bourgeoise incarnée par ces dirigeants.
Il n'y aura aucun accord avec ces derniers et le seule solution est la séparation organisationnelle.



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"Un texte a été choisi par les communistes, c'est une base commune, pas un texte immuable dont il n'y aurait plus rien a dire. Au contraire il doit maintenant être enrichie, complété, renforcé. Mais comme son nom l'indique il s'agit d' une base de discution qui a sa structure et sa logique et il n'est pas question de la remplacer par une autre d'une autre nature, bref de faire rentrer par la fenêtre ce qui a été sorti par la porte suite a un vote majoritaire .

Le débat doit s'ouvrir sérieusement, fraternellement, égalitairement avec un seul objectif pour tous: l'existence d'un parti communiste engagé dans les luttes et le combat pour une autre société qui rompt radicalement avec le capitalisme. ce débat doit être un débat au fond, celui des idées pas celui des reglement de comptes et des attaques personnelles.

Pierre laurent dans son intervention au CN qui a suivit le vote des commuistes, après en avoir analysé les résultats semblait en convenir mais c'était pour tout de suite après oublier cette clause qui n'est pas que de style pour imposer son heures aux pendules de l'évènement congrès en déclarant :

"Le débat sur le bilan de nos initiatives stratégiques ou unitaires est de ce point très utile si nous voulons avancer en tirant des leçons du passé.
Mais ce travail de bilan n’est utile que s’il ne se réduit pas à une caricature consistant à résumer les causes principales de nos difficultés par – je cite –, le « renoncement des dirigeants successifs du Parti ».

D'aucun comme Dartigolles où dans ma section se sont empressés d'en tirer des augures favorables a leur thèses contestées et de les concrètiser par des demandes d'amendements qui ne sont ni plus ni moins que des demandes visans a une réécriture du texte pour en réorienter son esprits et son contenu. Le vote des communistes doit être respecté!

Pour ces camarades, le parti aurait déjà tranché ce qui fait problème sur un certains nombre de point visé par le manifeste, en particulier en ce qui concerne les pays socialistes, la réovolution d'octobre et ses suites, le léninisme ses principes et leurs applications . il n'y aurait donc pas a y revenir! Il n'est pas non plus tolérable pour eux de critiquer le bilan politique de la direction nationale, ni moins encore de lui imputer les conséquences des orientations qu'elle s'est donné. Les communistes avaient voté ces décisions. Là encore, on ne peut ni les critiquer ni les remettre en question. Elle ne sont plus contestables et d'ailleurs delon les mêmes nous ne sommes plus a l'heure de Moscou. Les temps ont changés. Le socialisme a failli. Suivant l'enseignement de lucien Sève, il ne doit plus être invoqué comme moyen pour aller au communisme . Enfin arguement suprème, l'on ne revient pas sur ce qui a été décidé dans les congrès précédents, même si les faits, parce qu'ils sont tétus, démontrent que ces décisions procèdaient d'une mauvaise analyse et qu'ils ont démenti leur justesse .

C'est ainsi que Dartigolle porte parole du PCF et donc de son secretaire auquel il est tout dévoué en là circonstance, reprends les grieffes de ce derniers contre la nouvelle base commune. IL le fait dans une contribution ou il déclare tout de go: "Pour construire ce texte majoritaire, Pierre Laurent, lors de la réunion du Conseil national des 13 et 14 octobre, a identifié cinq thèmes sur lesquels il convient de poursuivre la discussion et d’amender la base commune (voir CommunisteS du 17 octobre). Certains de ces thèmes nécessitent un travail d’amendements «classiques» pour le préciser et l’améliorer".

Mais, rajoute-il aussi tot, "sur plusieurs questions, de véritables réécritures sont à mon avis nécessaires". Voila qui est dit au plus haut niveau et dont ton ne tarde pas a être adopté un peu partout: la consigne est donnée: le texte doit être réécrit. "Je pense que, pour devenir le texte d’orientation qui les rassemble ( les communistes), la base commune doit être débarrassée de toute formule régressive" le marxisme léinisme fait partie de celle -ci. Cerise sur le gateau Dartigolle va jusqu'a contester le communisme de Marx, son engagement, ses préconisations pour créer des parti communistes aux fin d' organiser les combats de classe et donner a la classe ouvrière une autonomie politique, en utilisant cette remarque brillante " l’œuvre de Marx est évoquée de façon très discutable et où est indiqué « qu’il a montré la nécessité de l’existence de partis communistes » alors que ceux-ci n’existaient pas à son époque".

Que demandait le manifeste du parti commuiste alors? Pour quelles raisons la ligue des justes avait-elle été transformée en ligue des communistes? Il est vrai qu' en le disant ainsi, se trouve disloquée la filiation d'un manifeste à l'autre et sans doute plus inconsciement, autorisé le retour a la sociale démocratie cette forme initiale de l'organisation du mouvement ouvrier avant la creation de la 3è interationale et la décision prise a Tours par une majorité de la rejoindre. Nous n'allons pas revenir a un dogme officielle continu-t -il plus loin. Le marxisme a l'appuis duquel notre manifeste propose de réfléchir les grandes questions du monde se retrouve donc ramené par ce responsable national au statut de dogme religieux . A part ça nous n'étions pas engagé dans un processus d'effacemment du parti communiste!

D'autres continuent dans cette veine et même en rajoute avec un cynisme ridicule qui frise les discours des plus anti communistes lu dans les médias bourgeois. Robert Ingey secrétaire de la fédération des Alpes Maritime par ailleurs signataire du printemps des communistes, déclare que le texte n'est pas amendable et doit être refondu dans sa totalité . Loin d'apporter du sens dans les luttes actuelles, Il " pense profondément que ce « sens » est un profond recul et pose problème à une majorité de communistes. Non seulement aux plus de 57 % des votants qui n’ont pas fait ce choix, mais aussi à une majorité des plus de 18.000 communistes qui n’ont pas participé au vote". Parceque bien sur pour lui, ceux qui n'ont pas voter pensent comme lui. Il participera a la discution précise-t-il, apportera des amendements mais de toute façon ne votera pas pour le texte malgré ces modifications apportées car c'est selon lui, quoi qu'on dise quoiqu'on fasse, un autre texte qui devrait sortir du congrès. On ne peut être plus fractionnel et hors parti, mais c'est pas grâve, a eux tout est permis puisqu'il sont les tenant d'un communisme évolué et moderne.

Comme le défend Pierre Alain Millet dans la réponse qu'il lui fait, les communistes ont n'en déplaise a tous ces camarades, mais le sont-ils encore , le droit de réorienter la politique de leur parti. Ils en ont même l'impérieuse obligation surtout après avoir fait le douloureux constat des impasses dans lesquelles les directions succéssivesde ces dernières décénnies les ont conduit. Ils ont le droit de revenir aux fondements de leur parti et de relever le défit du choix fait a Tours . Ils ont le droit de dire fusse en désavouant les orientations de la direction qu'ils ne veulent pas voir leur parti disparaitre . Ils ont le droit de vouloir se donner un collectif dirigeant qui ne soit pas le reflet concentré sur un homme de la politique spectacle. Ils ont le droit de dire avec Fabien Roussel :"Nous pouvons construire ce changement de direction ensemble , non pas en s’opposant, mais en s’additionnant. Chez nous, dans notre parti, il n’y a pas d’écurie, pas d’éléphant derrière qui on se range. Il faut sortir tous gagnant. Ils ont le droit d vouloir que leur parti retrouve sa place dans la société pour conduire les luttes et permettre les changement qui aboliront le mode de production capitaliste et ses injustices, par un manifeste du communisme du XXIè siècle

vive le parti communiste

vive le marxisme léninisme

Vive le socialisme, et le communisme sont but


Fraternelement


Gilbert"

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Respecter le vote des communistes
Dimanche 21 octobre 2018, par Caroline Andréani ,
38ème congrès 2018


http://lepcf.fr/Respecter-le-vote-des-communistes?fbclid=IwAR27eVHUfOrokLF_S6BHk36MQ7KEQ5c1KSl_zCge9bEetiIs-sjvtvLCufc


Suite à l’adoption du texte « Pour un manifeste du Parti communiste du XXIe siècle », les manifestations d’aigreur se multiplient de toutes parts...

Depuis le choix de la base commune, des responsables de sections, de fédérations et des signataires des autres textes se répandent dans toutes les instances de notre parti pour expliquer que le texte choisi, « Pour un manifeste du Parti communiste du XXIe siècle », est indigent, confus, voire raciste, sexiste, complaisant vis-à-vis des dictatures et j’en passe. Plusieurs solutions selon eux : réécrire le texte de bout en bout ; remplacer des chapitres entiers par ceux du texte du conseil national pour en modifier le sens ; ou émettre tellement d’amendements que la base commune soit vidée de sa substance.

Cela témoigne d’une conception du respect de l’expression démocratique assez surprenante.
Le choix de la base commune n’est pas un coup d’État. Le vote a été organisé de manière transparente par les instances du parti. Chaque communiste a eu à sa disposition les textes, et donc la capacité de choisir en toute connaissance de cause. Sur les 50.000 adhérents-cotisants de notre parti, 30.000 se sont exprimés, sans avoir le couteau sous la gorge, ni d’injonction à voter pour tel ou tel texte (sauf celle du secrétaire national à quelques jours du scrutin, mais c’est une autre histoire).

En contestant la base commune choisie par près de 13.000 adhérents, c’est donc le choix majoritaire librement exprimé par les communistes qui est remis en cause.
On croirait du Bertolt Brecht dans le texte : « Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple ».
En décidant de mener une guerre de tranchées, ces camarades témoignent de leur absence de maturité politique. Il faut être irresponsable pour tenter de bloquer les débats entre communistes, au risque de nous diviser et de nous lancer dans une guerre fratricide. Le congrès pourrait se transformer en foire d’empoigne. La colère exprimée à travers le vote de la base commune, si elle ne trouve pas de débouché tangible, pourrait aussi se traduire par des départs massifs. Le parti communiste est-il capable de survivre à une énième hémorragie ? Je ne le crois pas.

Nos dirigeants sont-ils à la hauteur des enjeux ? Le choix de la base commune est un désaveu cinglant à la ligne qu’ils portent depuis plusieurs congrès. Ils doivent l’accepter, et faire en sorte de mener les débats à leur terme. C’est cela, respecter le choix des communistes. Autrement, nous devrons nous interroger sur la lucidité et la capacité de notre direction à mener les changements nécessaires pour que le parti communiste redevienne une force politique dans notre pays.
Aujourd’hui, nous n’en sommes plus à nous battre sur des textes de congrès qui n’intéressent qu’une frange de plus en plus restreinte de militants. Il est temps analyser la situation et de nous poser les questions qui doivent permettre d’aller vers un redressement de notre parti. Ces questions ne sont pas tellement nombreuses.

On pourrait les énumérer ainsi :
• Où en est réellement le Parti communiste français ?
• Peut-il redevenir une force politique crédible ?
• Si oui, sur quelle ligne politique et comment ?
Autrement, nous nous limiterons à accompagner notre parti déliquescent jusqu’à sa disparition. Autant dire que cette perspective risque de ne pas créer l’enthousiasme chez une majorité des communistes.

Caroline Andréani

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20 octobre 2018
6 semaines pour transformer l’essai !
Lundi 22 octobre 2018, par Paul Barbazange
38ème congrès 2018 | 1 |
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http://lepcf.fr/6-semaines-pour-transformer-l-essai?fbclid=IwAR0kWpIFvuu-ftg1kC8pjewcKAAEasBUdZngf9yNBBGRHv4GPO5SRUe8SVw

Le vote des communistes les 4, 5 et 6 octobre 2018 a ouvert une nouvelle période dans l’histoire du Parti Communiste.

Les 6 semaines qui nous séparent du congrès et le congrès d’Ivry lui même complèteront le sens de ce vote.

Face à un "pronostic vital" engagé (p. 61), les communistes à jour de cotisation ont choisi à 42,02% face à 37, 81%, une base commune porteuse de profonds changements, tant sur l’ensemble de l’orientation politique, la réflexion sur l’histoire (bilan), les questions théoriques, les analyses sur l’actualité politique, que sur l’organisation à venir du Parti et le choix des équipes dirigeantes.

L’effacement du Parti a été repoussé. Bien sûr, depuis le soir du vote, une partie des dirigeants ayant soutenu l’orientation minoritaire tente de s’adapter et continuent leurs pratiques. Cela n’a rien de surprenant.

Il y aurait "affrontement d’ambitions personnelles", "texte sans contenu", "lacunes inacceptables condamnant une orientation", et à d’autres moments "du bon dans tous les textes" permettant "une synthèse par amalgame".

Dans chacune des étapes qui nous sépare des décisions finales du congrès : cellules, conférences de section, conférence fédérale, congrès, les animateurs, l’ensemble des communistes ayant fait le choix du texte "pour un manifeste du XXIème siècle", vont devoir faire preuve de présence, de fermeté, d’initiatives.

Cela dans des contextes différents en fonction des résultats dans leurs sections, leurs fédérations. Mais partout avec un atout majeur : la base de départ statutaire (P. Laurent l’a rappelé dans son intervention devant le CN du week-end !) est le texte que nous avions proposé. Il a un grand besoin d’améliorations, c’est l’objet de ces 6 semaines.

Ce texte porte surtout sur un choix stratégique indéniable qui ne peut être dénaturé, sauf à décider de reprendre à nouveau l’orientation antérieure : certains d’entre nous craignent dans cet affrontement compliqué de manquer d’arguments, de ne pas disposer dans leur relatif isolement des informations nécessaires. Rassurons-nous, l’essentiel est dans le texte adopté par les communistes ! Nous sommes la majorité en devenir parce que les communistes l’ont voulu.

Agissons partout dans l’esprit du "Manifeste", poursuivons la bataille de la mise en mouvement de tous ceux qui veulent un Parti Communiste du 21ème siècle. Seuls s’excluent d’eux même les partisans de la dilution et de l’effacement.

En outre, la déclaration lors du CN de Fabien Roussel, secrétaire départemental du Nord, député, montre dans quel esprit peut se bâtir la nouvelle direction.
Veillons donc partout à la composition de délégations. Ne laissons aucune décision sans contrôle démocratique. Les délégations de section et au Congrès peuvent être partout porteuses de résultats, de la démarche des Communistes et des perspectives militantes.

L’affrontement des idées va se concrétiser au niveau des amendements. Nombreux sont ceux qui visent à renforcer le texte, à le compléter, à le rendre plus lisible. Il en est besoin. N’oublions pas les conditions ultra rapides de sa rédaction et sa densité qui nous a conduit à des "blancs" lorsqu’il n’était pas question de stratégie. Nous travaillerons ensemble à la qualité de ces amendements. Il s’agira de donner force et solidité à l’orientation choisie. Le seul critère étant le maintien de la substance du texte.

D’autres amendements viseront à dénaturer la base commune. Nous devrons les réfuter un à un en nous appuyant sur l’esprit du choix des communistes.
Pour la clarté des débats visant au meilleur compromis possible, sans surenchère, nous pouvons déposer nous-mêmes des amendements s’inscrivant dans ce qui est le bien commun du réseau "Faire vivre et renforcer le PCF".
Le "Manifeste" est déjà un compromis. Un bon compromis, puisqu’il a rassemblé une majorité en cours d’élargissement. Il doit garder sa force sur des questions comme :
• la place de la classe ouvrière et des couches populaires.
• l’apport théorique du marxisme vivant, la formation des militants.
• La composition et les pratiques de direction du Parti.
• le renouveau internationaliste communiste.
Chacun en fonction de sa sensibilité trouvera place à des propositions. Ne négligeons ni ce qui améliorera immédiatement la qualité et la surface du rassemblement, ni ce qui ouvrira des perspectives pour demain.
Un mouvement sans précédent connu est en cours. Sachons renforcer son ampleur d’ici le congrès d’Ivry. Pour filer la métaphore du titre : « nous avons l’avantage et le ballon, jouons la gagne partout ».

Un texte de Congrès à enrichir par des communistes majeurs et souverains !
22 Oct

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Lundi 22 octobre 2018, par Danielle Trannoy,
38ème congrès 2018

Au CED de mercredi dernier, je n’ai pas apporté d’appréciations comme je le souhaitais sur la résolution proposée ce soir. D’une part, je n’avais pas entièrement lu la déclaration parue dans Communistes et, d’autre part, pas suffisamment réfléchi à la démarche qui nous engage. J’étais intervenue sur le résultat du vote qui donne le Manifeste majoritaire comme base commune pour le congrès.

Notre rôle de direction : respect du vote, poser les bases statutaires : rôle des instances où les communistes doivent exercer leur totale souveraineté dans leurs sections, la conférence fédérale jusqu’au congrès. ; pour les commissions tant du texte que les autres celle concernant les directions que celle de la transparence nous devons veiller à leur bon fonctionnement reflétant la volonté des communistes. C’’est évident !
Je ferai donc plusieurs remarques sur la résolution proposée.
Le nouveau contexte, plusieurs points sont à souligner :

Un vote majoritaire :

Le texte « Pour un Manifeste du parti communiste du 21ème siècle » arrive en tête (42,02%) et devient donc la base commune légitime de tous les communistes pour le congrès d’Ivry. Pour la première fois, le texte de la direction nationale sortante est minoritaire (37,81%), plus de 62% des votants ayant choisi un autre texte.

Une affirmation : le refus de l’effacement, un bilan, une ligne stratégie

Pour André Chassaigne et d’autres camarades…. « C’est l’affirmation d’une volonté d’un Parti communiste qui retrouve toute sa place dans le paysage politique français parce qu’on a besoin de lui, c’est une question d’utilité sociale. Donc c’est une forme de refus de l’effacement qui est le résultat d’une ligne stratégique. »

Une prise de conscience

Malgré nos fragilités (organisation, idéologique), un mouvement, une prise de conscience se dégagent pour faire un vrai bilan, qui n’est pas dirigé contre tel ou tel, pour la recherche d’une unité nouvelle, à construire et élargir dans le congrès qui s’ouvre, pour un parti plus visible, à partir de l’orientation choisie.
Nous avons pu constater cette montée de l’opinion lors de l’appel à l’écriture d’un texte commun parce nous n’avions pu être entendus par notre Direction de la nécessité d’un seul texte pour rassembler les souhaits des communistes, surtout en juin 2017.
Le texte de congrès est écrit : il est à enrichir.

Un nouveau centre de gravité

En effet cela va permettre à tous les communistes quel que soit le texte pour lequel ils ont voté de se saisir ensemble fraternellement de cet espace de débats plus large pour aborder les questions de fond (bilan, stratégie, orientation nouvelle, forme d’union, changement de direction, organisation) et ainsi participer à la rédaction d’un texte clair, qui redonnera du sens au mot communisme et permettra au parti communiste de s’inscrire dans le 21ème siècle, donc pas de repli identitaire mais au contraire ouverture sur le monde du réel.

Dans cette démarche, la campagne des européennes de 2019 qui est lancée doit prendre une autre dimension avec Ian Brossat comme tête de liste d’une liste de large rassemblement avec des contenus transformateurs pour être entendus par les salariés, le monde du travail confrontés aux pires violences de l’UE.


Pour revenir au texte de la résolution,
Compte-tenu de tous ces éléments, je pense que les communistes sont majeurs, qu’ils ont voté et que le texte s’il doit être enrichi ne peut être remis en cause dans sa structure ainsi que le sens de la démarche.
Afin de ne pas « l’ embrouiller » par une atténuation du texte, il me semble que la résolution pourrait reprendre (dans paragraphe 3) les 6 points du « Manifeste » qui ont une logique globale de la démarche qui a été votée majoritairement.


1. Un bilan critique
2. Relever les défis de la crise
3. Le communisme de notre temps
4. Un nouvel internationalisme
5. Pour une nouvelle stratégie de rassemblement et d’unité populaire
6. Pour un parti communisme utile, agissant, audacieux et novateur, internationaliste et révolutionnaire


Je pense que les communistes ne souhaitent pas qu’on leur tienne le stylo ou qu’on leur dise comment utiliser le « copier-coller » de tel ou tel texte (qu’ils n’ont pas votés) pour leur expliquer qu’ils n’ont pas très bien voté, qu’ils n’avaient pas tout compris…. (souvenirs très amères….)
Avec le texte du « Manifeste », nous avons voulu que les communistes s’approprient leur texte, leur congrès (en évitant les textes fleuves illisibles qui de congrès en congrès où il n’y a pas de débat de fond possible pour faire de choix idéologique et politiques importants, donc choix sans identité, sur son rôle et son utilité de parti révolutionnaire.
En cela le congrès peut être extraordinaire, et être une base pour la reconstruction de notre Parti.

En effet cela va permettre à tous les communistes quel que soit le texte pour lequel ils ont voté de se saisir ensemble fraternellement de cet espace de débats plus large pour aborder les questions de fond.


Il n’y a donc pas de vainqueurs et pas de perdants ou plus tôt il y a un gagnant le parti communiste.

Nous nous félicitons donc de ce résultat tout en ayant conscience de nos difficultés de temps, d’organisation.

Danielle Trannoy

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réunion de cellule et travail sur notre base commune : ce qui paraît devoir être pris en compte


20 Oct

http://histoireetsociete.wordpress.com/2018/10/20/reunion-de-cellule-et-travail-sur-notre-base-commune-ce-qui-parait-devoir-etre-pris-en-compte/?fbclid=IwAR3TqkwSmiP5ILbgtRTC-zo2PZrFIFQ3L3jOR8XFWITWLFZf2kFZI_DxOB0


J’ai pris l’habitude dans le cadre de ce congrès de vous faire des croquis d’ambiance, à la base. Parce que quelles que soient les difficultés rencontrées c’est de cette vie de la cellule autant que de mon histoire dans le mouvement communiste que je tire mon optimisme et ma volonté de lutte. Grâce aux communistes j’ai fait l’expérience qu’une autre conception de la politique était possible, réellement désintéressée et plus respectueuse les uns des autres que partout ailleurs. Aragon se moquait de moi en me disant « être optimiste ce n’est pas un métier! » Oui mais on ne fait pas de la politique avec du ressentiment et on apprend beaucoup en faisant confiance. Depuis 20 ans que j’en prends « plein la gueule » (pour parler trivialement), il y a bien longtemps que j’aurais renoncé si je n’avais pas cru en « l’homme communiste », celui qui a vu un jour le monde si clairement qu’il ne peut l’oublier ». En sachant que l’homme communiste ressemble parfois à l’homme des temps obscurs et que personne n’est tout à fait apte à monter sur ses propres épaules.

Dans ma cellule, nous avons été 5 a voter pour le manifeste(16,12%), 3 pour le texte 2(9,60%), une pour le texte 4(3,22%) et tout le reste c’est-à-dire 22(71,6) a voté pour la base de la direction. Notre section la plus importante en nombre d’adhérents de Marseille (4 et 5) est parmi celle qui a fait un des scores les meilleurs pour la base de la direction et a assuré la majorité au texte de la direction dans les Bouches du Rhône. Mais cette section est composée de deux grosses cellules et de militants en vrac. Ce sont ces derniers qui ont assuré le triomphe sans partage de la base de la direction (77,78%) et quelques voix pour le texte 2 (22,2%). Le Manifeste n’a recuilli des voix que dans les cellules où il y a eu discussion, les autres ne s’étant pratiquement pas réunis.


Lors de la réunion de section de mardi qui s’est trés bien passée, parce que nous unit le refus de l’affaiblissement que serait la division,et que la position fédérale a été juste en ce sens(1); il faut noter que n’étaient essentiellement présents et prêts à discuter que les membres des deux cellules. Ce constat pourrait être fait ailleurs même dans le cas d’une mise en minorité il est clair que ceux qui ont préparé le congrès, affronté les positions dans un débat démocratique ont plus avancé que les autres et sont plus prêts à « jouer le jeu » comme nous y a invité le texte du comité fédéral. Le problème est que depuis le congrès de Martigues toutes les instances démocratiques que sont les cellules ne jouent plus qu’un rôle résiduel, en particulier celles d’entreprise.

Au début c’est normal il y a de la tension dans l’air, l’ambiance est souvent explosive dans la cellule (à la méridionale diraient certains). Mais on joue le jeu à partir de ses positions initiales ça c’est normal. Ma formation d’enseignant chercheur, sans doute, fait que je supporte très bien les différences de point de vue, j’y vois le moyen d’avancer et en plus cela m’intéresse de noter les convergences et les oppositions réelles, en revanche mes interventions disons « doctorales », la position de « celui qui sait », ont le dos de me mettre tout le monde à dos. Jusqu’à ce que chacun ait compris que nous cherchons la même chose, en l’occurrence pour cette réunion, ne pas diviser le parti, sortir renforcer, et en finir avec l’effacement. Il y a des moments pénibles où je rame, je rame avec l’impression d’attaquer la falaise. Je repense à ce que m’avait dit mon mari quand j’avais été élue membre du Comité central: « rien de plus difficile à diriger que les communistes, ce sont tous des chefs »… Il est clair que je ne suis pas douée… mon seul atout est que je suis si nulle que je provoque des mouvements autogestionnaires spontanés: tout pour éviter que je m’en mêle sauf s’il s’agit d’être le porte plume.

Mais revenons-en au déroulement de l’étude du texte, nous avons débuté par le préambule puis par le bilan.
Il y avait beaucoup d’a priori que l’on va retrouver tout au long du texte, en particulier celle « d’un retour en arrière » personne ne sait exactement ce que ça veut dire, mais ça se fixe sur l’idée d’avant-garde alors qu’il leur semble une garantie de démocratie et de succès qu’il n’y ait pas de rôle spécifique du parti. Là, toute l’expérience accumulée et que chacun décrit à l’envie, la manière dont ils ont été trahis par les socialistes, emportés dans le désaveu qui a frappé ces derniers, puis Mélénchon refusant le désistement si les communistes ne venaient pas à genoux signer la charte, ne semble pas les prémunir contre cette incantation: « il ne faut pas de parti guide ». A la limite si l’on veut en finir avec macron il faut se fondre dans la masse et dans tous les sociaux démocrates qui passent à notre portée.

C’est là comme souvent dans les résistances idéologiques à la fois le point sur lequel s’acboutent le refus de changer et dans le même temps celui de la plus grande vulnérabilité parce que chacun sent bien que se joue la survie du parti et que « l’effacement », la destruction idéologique et organisationnelle autant qu’éléctorale ne peut pas se poursuivre et tout le monde est sincérement attaché au parti.

Il me semble que la rédaction finale du manifeste devrait plus avoir à coeur de marquer la différence entre des alliances conjoncturelles, soit dans un combat, soit dans une élection et des carcans organisationnels permanents dans lesquels nous perdons notre identité comme la gauche plurielle ou le Front de gauche. Ensuite de bien marquer les différences dans le type d’éléction, par exemple les présidentielles où nous avions déjà tiré la leçon de la cadidature de Mitterand et décidé de la nécessité de présenter un candidat. Nécessité encore renforcée par le passage au quinquennat. C’est pareil pour les Européennes où il serait dangereux de présenter un programme de confusion avec des gens comme Benoit Hamon et d’autres qui ont les mêmes positions de fait que Macron au moins sur cette question là. Seul le parti est actuellement en situation de dénoncer le piège tendu entre ceux qui disent que si on retourne à la nation on aura tout réglé et ceux qui se présentent comme le progrès l’ouverture parce qu’ils veulent l’Europe des marchés et de la dictature financière. Il est bon que notre candidat ait commencé sa campagne et il faut entrer en campagne à ses côtés.

C’est vrai pour les élections, mais la nécessité de défendre une ligne politique autonome va plus loin que les contraintes éléctorales dans lequelles nous sommes périodiquement pris. Si ce n’est qu’il y a dans l’inconscient collectif l’abandon de toute visée révolutionnaire, il faut survivre, avoir des élus et aider les gens qui souffrent. Un abandon de la lutte idéologique autant que de la perspective révolutionnaire. Ce qui explique que les plus jeunes, les forces vives ne s’y reconnaissent pas.
Je me demande comment nous sommes passés de cette conviction qui était la notre de ne pas céder à l’opportunisme, de savoir défendre des positions y compris impopulaires, prendre acte sur l’avenir à ce désir d’être en conformité? Le parti qui avec Gabriel Peri proclamait « Munich c’est la guerre » ou encore celui de mon enfance qui à Marseille défendait la nécessité de la paix en Algérie y compris quand le FLN avait prétendu faire sauter les réserves d’essence de Mourepiane. Notre dernier anticonformisme tend alors à être sociétal et charitable. Aujourd’hui où les périls s’accumulent, la guerre, les haines xénophobes, si nous ne sommes pas capable de cette hauteur de vue qui est celle d’un parti révolutionnaire et donc de dépasser les contraintes des alliances au sommet, nous n’avons aucune chance parce que nous n’aurons pas joué notre rôle.

C’est très difficile de passer à ce niveau d’analyse parce qu’on se heurte à des slogans issus de la mutation et répétés depuis quelques congrès. Les faits sont là, l’état du parti, la baisse du nombre d’adhérents, les résultats, mais on revient au slogan et donc à l’accusation du « retour en arrière », une sorte d’effet magique comme toutes les idéologies.

Il y a une phrase venue du fond des âges et qui produit chez ces communistes sincères, issus de famille communiste, un effet désenvoutant c’est : « L’union à la base toujours, l’union à la base et au sommet quelquefois, l’union seulement au sommet jamais ». Il y a aussi la conscience d’une dégradation accélérée de la situation.
Nous avons avancé mais je suis sûre que cette affaire va nous poursuivre tout au long de l’analyse du texte et je trouve qu’elle mériterait d’être mieux mise en évidence dans le corps du texte.

Deuxième critique qui me semble devoir être prise en compte et qui est double.

Les camarades trouvent trop négatif le bilan et surtout remonter à 2002 leur parait insuffisant. Il y a le congrès de Martigues mais il y a aussi le programme commun. Et derrière tout cela il y a la chute de l’uRSS. Enfin, ils ont résisté, même si le parti est affaibli, il existe alors qu’en italie et dans d’autres pays d’Europe il a disparu. Tout le monde note également le bon score du PTB belge et la vitalité du parti communiste portugais.

Donc j’ai proposé pour tenir compte de ces remarques que l’on fasse passer le paragraphe de la fin du bilan sur la chute de l’URSS au début. A partir de là il faut également noter cette résistance et le fait que le pCF ait continué à exister, qu’il n’a pas eu le destin du PCI.Ce bilan là aussi doit être pris en compte. Je suis chargée de rédiger ces modifications pour la prochaine réunion. Je vais le faire en insistant sur le fait parfaitement exact que grâce à un effort collectif multiforme, le parti communiste n’a pas voulu changer de nom, et malgré la débâcle électorale des dernières législatives il a conservé un groupe. Il mène ce congrès et se donne les moyens d’un examen en profondeur constructif.

Danielle Bleitrach

(1) le refus de la division est une bonne chose mais il ne faudrait pas que nous tournions à la motion de synthèse digne de Hollande dans les Congrès du PS. Je dois dire que j’ai mal perçu les ajouts faits à la prise de position juste du secrétaire fédéral dans le bulletin fédéral « interactif » je cite « l’étape qui est devant nous est à la discussion et à la mobilisation des communistes afin d’enrichir la base commune pour se reconnaître ensemble dans le texte final » et la chute « Mobilisé-es contre l’entreprise de démolition sociale macroniste, contre le capitalisme qui entraîne l’humanité et notre planète à la catastrophe, contre le racisme, le sexisme et l’homophiobie, mobilisé-es pour la solidarité, le progrès et la paix, les communistes sont dans l’action pour changer de société ». Les communistes ont choisi une logique et un changement stratégique, il faut l’approfondir et pas le dénaturer.
Notre parti a besoin d’un nouveau cap politique.

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Intervention au Conseil national du PCF de Igor Zamichiei
(13.10.2018)

jeudi 18 octobre

Le résultat du vote pour le choix de notre base commune est un événement.
Un événement qui trouve de l’écho à l’intérieur mais aussi l’extérieur du parti. Des camarades, des syndicalistes qui s’étaient éloignés du parti regardent à nouveau de notre côté, alors même que notre débat se poursuit. Cessons donc les caricatures, comme celle que je viens encore d’entendre, affirmant que les soutiens de ce texte sont déconnectés de la société. Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots, Pascal Joly que je vois ici et qui a eu de hautes responsabilités dans la CGT, tous deux soutiens du texte, ne seraient donc pas ancrés dans la société, dans le monde du travail ? Soyons sérieux.

Prenons-nous suffisamment la mesure de l’événement qui vient de se produire dans le parti ? Combien de signaux non entendus comme le vote à 51 % du texte adopté par le conseil national au dernier congrès ou encore la division provoquée par notre présidentiel ? Allons-nous continuer comme avant ?
Et faisons attention à la façon dont on se qualifie dans notre débat. Nous sommes tous communistes. Dire que les camarades qui ont soutenu le texte du manifeste sont identitaires est non seulement faux mais, depuis que ce texte est notre base commune, une telle qualification dégrade l’image du PCF.

Bien sûr, cette base commune ne détient pas toutes les clés de la relance de notre parti, mais elle représente un espoir !

L’espoir d’un parti qui affirme son originalité communiste, non pour lui-même, mais parce que cette originalité est une clé pour la compréhension du capitalisme et pour son dépassement.

L’espoir d’un parti qui ne décrète pas le rassemblement, mais qui cherche à le construire à partir d’un niveau de conscience de classe et d’un rapport de force donné pour le faire évoluer.

L’espoir d’un parti où les femmes, les jeunes, les travailleurs.euses, les catégories populaires se retrouvent parce que notre parti se met au service de leurs modes d’engagement.

C’est de ce parti dont nous avons besoin pour combattre la montée identitaire qui chaque jour s’accélère comme on le voit au Brésil et pour affronter la prochaine crise financière dont les signes se multiplient. En 2007-2008 lors de la précédente crise, une brèche s’était ouverte pour notre projet communiste, qu’en avons-nous fait ? C’est de ce parti aussi dont nous avons besoin pour réhabiliter les enjeux de classes et unir les travailleurs et les forces de gauche.

Je crois que notre réunion de ce week-end est un peu à la croisée des chemins. Comment avancer concrètement ? Il y a, me semble t-il, deux exigences :

1) Premièrement ne repartons pas de zéro sans tenir compte du vote des communistes en cherchant une synthèse molle au sommet entre dirigeants. Nous avons une base commune et un processus démocratique que nous devons respecter : tous les communistes vont maintenant tenir des congrès de sections et de fédérations pour discuter ce texte, l’amender, l’enrichir autant qu’il doit l’être. Créons les conditions de la participation du maximum de camarades à ces réunions. Et plaçons le travail de la commission du texte au service de ce processus démocratique et non pour le chapeauter.

2) Deuxièmement, ne tentons pas à l’inverse de nous compter jusqu’au bout dans un esprit de revanche. Poussons le débat entre-nous sur les immenses défis posés à notre parti, Pierre en a cité plusieurs. Pour ma part, je pense que nous devrions débattre du projet et des initiatives qui permettront de créer les conditions de l’unité de la classe exploitée telle qu’elle est aujourd’hui dans sa diversité. Autre question décisive pour moi et que j’ai pris le temps de développer dans une contribution au congrès : la construction de mouvement populaires, non plus seulement de résistance, mais de nouvelles luttes offensives, positives à toutes les échelles, nationale, européenne et mondiale. La question d’une alternative majoritaire à Macron nous est effectivement posée, mais si nous faisons comme d’habitude par une offre politique de sommet, ce sera un échec !

J’ai la conviction que si nous respectons le vote des communistes et si nous affrontons avec créativité de tels défis, nous pourrons enrichir la position de la base commune pour construire une orientation très majoritaire dans le parti.

Ce sera décisif mais cela ne suffira pas pour réussir notre congrès extraordinaire.
Nous pouvons avoir le meilleur texte possible, si nous ne changeons pas le fonctionnement et la composition de nos directions pour mettre en œuvre les orientations décidées, alors nous échouerons.

Nous devons comprendre les obstacles réels que nous rencontrons et interroger l’efficacité de nos gestes militants et de nos processus de décisions pour atteindre nos objectifs de transformations du PCF. Nous avons besoin d’écouter beaucoup plus le parti, prendre appui sur la richesse de notre corps militant, et nous devons échanger beaucoup plus avec les adhérents, entre dirigeants, entre secrétaires fédéraux et de sections sur nos actions concrètes et leur portée. C’est comme cela je crois que nous progresserons et construirons un parti cimenté par la volonté de faire et non plus seulement de dire.

Enfin, je vous le dis comme je le pense, alors que nous ne sommes plus qu’à six semaines de notre congrès, chacun de nos choix sera décisif pour l’unité du parti.
Au point où nous en sommes, d’ici au congrès national, nous aurons tous des pas à faire les uns envers les autres avec pour boussole ce que les communistes de toute la France expriment dans notre débat. Chacun doit prendre ses responsabilités, c’est la condition pour aboutir à une seule liste au Congrès.

Notre parti a besoin d’un nouveau cap politique. Pas pour les six prochains mois ou pour la prochaine année. Mais pour la décennie à venir. Une réorientation et une nouvelle direction collective qui crée une dynamique sans précédent dans le parti et dans la société. Pour ma part, je continuerai à y consacrer toute mon énergie en visant le rassemblement des communistes autour d’un ambition politique qui fixe un nouvel horizon à notre combat.

Intervention de Fabien Roussel au Conseil National du 13 octobre 2018
jeudi 18 octobre

« Il faut entendre ce que les communistes ont exprimé lors du choix du texte de base commun
.
Il y a une forme de mécontentement, d’insatisfaction, même de la colère chez les militants. Ça ne date pas d’hier mais la dernière séquence électorale, présidentielle et législative, cristallise ce mécontentement. Beaucoup de communistes disent : « plus jamais ça ».

On a besoin d’en parler, d’en faire le bilan.

Il y a aussi une orientation qui a été choisi avec « le Manifeste ». Et il y a de l’espace dans ce texte, qui est maintenant notre base commune, pour l’enrichir, pour que tous les communistes s’y retrouvent. Il ne faut pas caricaturer certaines idées.

Les camarades ont aussi exprimé un besoin de changement, avec un Parti plus lisible, plus visible, plus fort. A ce titre, la perte des adhérents depuis notre dernier congrès est préoccupante. Avoir plus d’adhérents, ça doit être une priorité et c’est une bonne idée de lancer une campagne d’adhésion dés le congrès terminé.

Les communistes expriment aussi le rejet de l’organisation en tendance. Il faut tenir bon. Ce n’est pas parce que tel texte a obtenu autant de voix que cela doit se traduire par un nombre de représentants équivalent dans les commissions. Il faut réussir à tenir compte du vote sans s’organiser en tendance.

C’est pour cela qu‘il faut maintenant créer toutes les conditions du rassemblement et respecter la parole des communistes, à la base. Il faut tout faire pour que la très grande majorité des communistes se retrouve sur une feuille de route commune, écrite à partir du Manifeste. Cela doit être notre priorité à tous.

Et c’est sur la base de cette feuille de route qu’il faut imaginer une direction cohérente, en phase, composée d’hommes et de femmes travaillant ensemble, en bonne entente.

Il faut privilégier le débat d’idées et pas le débat de personne.

Attention à l’idée proposée : Si la commission des candidatures demande aux communistes de débattre sur le choix du secrétaire national, en proposant des noms, on va re diviser le parti alors qu’il faut le rassembler. On va opposer des noms, des camarades. Quelle image va-t-on donner.

Allons au bout du débat sur l’orientation et parlons en même temps des directions. Et si la question de la direction monte, si la question du renouvellement de secrétaire national s’exprime fortement, il faudra l’entendre. Laissons les communistes en parler librement.

Mon nom a été cité. Si mon expérience, mon mandat de député, peuvent être utile, si ça peut rassembler, si ça peut donner l’idée d’un Parti qui bouge, change, se renouvelle, alors je veux bien me mettre à disposition du Parti. Mais je le mets à disposition pour construire cela, pas pour diviser, pas pour mener une campagne contre Pierre Laurent.

Nous pouvons construire ce changement de direction ensemble , non pas en s’opposant, mais en s’additionnant. Chez nous, dans notre parti, il n’y a pas d’écurie, pas d’éléphant derrière qui on se range. Il faut sortir tous gagnant. Montrons jusqu’au bout que nous ne sommes pas un Parti comme les autres.
Un vote historique
Mardi 16 octobre 2018, par Alain De Poilly

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http://lepcf.fr/un-vote-historique?fbclid=IwAR3lHXrjBwY61PrELLIfWoaSBN8pWWAtdIqyGOKsK6qp9b955wdRIsgLDVQ

Le texte de la direction sortante, faussement qualifié de base commune, n’a recueilli que 37,81 % des suffrages des votants. Ce vote est historique à plus d’un titre.
D’abord c’est une condamnation de la politique d’effacement du parti communiste conduite depuis le congrès de Martigues. Ensuite c’est la fin d’un tabou, effectivement jusqu’à présent, ne pas voter pour la base dite commune présentée par la direction, c’était diviser le parti, l’affaiblir, voire être contre le parti, la direction s’identifiant au parti, le seul texte légitime était de ce fait celui de la direction.

Cette conception a couté cher à notre parti. En effet, en entretenant l’idée d’une ligne officielle seule légitime, cela a conduit à l’immobilisme idéologique et politique.
En votant majoritairement pour l’élaboration d’un "Manifeste du parti communiste du 21ème siècle", les communistes ont voté non pour une tendance contre une autre, mais au contraire pour sortir leur parti de cet immobilisme mortifère. Il n’y a donc pas de vainqueurs et pas de perdants ou plutôt, il y a un gagnant, le parti communiste.
En effet, cela va permettre à tous les communistes, quelque soit le texte pour lequel ils ont voté, de se saisir ensemble, fraternellement, de cet espace de débats plus large, pour aborder les questions de fond (bilan, stratégie, orientation nouvelle, forme d’union, changement de direction) et ainsi participer à la rédaction d’un texte clair, qui redonnera du sens au mot communisme, et permettra au parti communiste de s’inscrire dans le 21ème siècle, donc pas de repli identitaire, mais au contraire ouverture sur le monde du réel.

Ce vote historique, représente peut être la fin d’une époque ? De ces textes fleuves illisibles, qui de congrès en congrès alignent les mêmes évidences sur lesquels il n’y a pas de débats de fond possible (ce qui revient à donner un chèque en blanc politique à l’exécutif du parti). En stérilisant ainsi les débats de fond, on a empêché de faire des choix idéologiques et politiques importants. Faute de choix clairs notre parti a perdu son identité, son rôle de parti révolutionnaire, son utilité.
Bien sûr, ce vote historique ne suffira pas à lui seul à remettre en cause des années de léthargie idéologique, de consensus politique mou, de soumission, conduisant à l’effacement du parti communiste.

Cette politique d’effacement du parti communiste a été rendue possible que parce qu’au congrès de Martigues, sous la direction de Robert Hue, nous avons voté des statuts qui ont coupé la direction de sa base en supprimant le rôle des cellules et en concentrant tous les pouvoirs au niveau de l’exécutif national.
Par ailleurs, ces statuts ne permettent pas de désigner les délégués au congrès et au CN en fonction du choix politique des adhérents, mais uniquement à partir de listes bloquées établies par le bureau de la commission des candidatures, dont les membres sont désignés par les directions sortantes (chapitre III).
Ainsi, les choix politiques exprimés majoritairement par les adhérents lors de ce vote historique peuvent devenir minoritaires au 38ème congrès compte tenu de ce mode de désignation des délégués au congrès.

Aussi, les communistes doivent vérifier en toute fraternité que dans toutes les instances, sections, départements, congrès, que leur volonté de changement ne soit pas remise en cause par la désignation massive de délégués au congrès, qui ne soient pas représentatifs de cette volonté de changement historique. Le respect du vote des adhérents peut seul nous préserver d’une organisation fonctionnant en tendances, il en va de l’unité du parti et donc de son avenir.

Alain de Poilly, ancien membre du conseil national

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EXPLICATION DE TEXTE: Intervention de Denis Durand au Conseil national du PCF du 13 octobre 2018.
22 Oct

Un grand avantage de la base commune que nous avons adoptée la semaine dernière est qu’elle se prête particulièrement bien à un profond débat sur la réorientation politique du Parti. C’est une chance qu’il faut saisir en prenant au sérieux le vote des communistes et sa signification, et en ne décidant pas à leur place de la teneur des débats qu’ils vont avoir dans les semaines à venir.

Nous allons vers une crise financière, économique, sociale, écologique, qui aura des conséquences terribles pour les habitants de la planète. On le discerne déjà sur le plan social mais aussi sur le plan politique avec la montée du fascisme des deux côtés de l’Atlantique et jusque dans notre pays. Face au désarroi politique et à la démoralisation, la présence d’un Parti communiste décidé à lutter, à affirmer ses idées, avec un cap clairement fixé, sera déterminante, comme dans d’autres périodes noires de notre histoire.

Le GIEC annonce que pour limiter à 1,5 degré le réchauffement climatique, il faudrait 2 400 milliards de dollars d’investissements par an dans l’énergie, les transports, la construction, l’industrie d’ici à 2035, soit 2,5 % du PIB mondial chaque année. Il s’agit de dépenser beaucoup d’argent tout de suite pour développer de toutes nouvelles productions et de nouvelles façons de produire, de nouvelles industries, de nouveaux métiers, de nouveaux emplois qui nécessiteront beaucoup de formation, et qui auront des effets positifs pendant des décennies, au-delà du XXIe siècle. Mais cet argent, on en a besoin tout de suite. Où le prendre ? Sur les marchés financiers, en proie à une instabilité face à laquelle le FMI lui-même ne cache plus son inquiétude ? Comme le dit notre base commune de discussion, « Les marchés financiers, les grands actionnaires et le grand patronat imposent une logique de financement et de gestion qui soumet les entreprises à la domination du capital. Pour imposer une tout autre logique, nous voulons prendre le pouvoir sur l’utilisation de l’argent des entreprises (profits), de l’État (fond publics), des banques (crédit), des assurances (épargne). Au lieu de servir les profits, le coût du capital, l’évasion fiscale, cet argent doit financer les investissements efficaces, l’emploi, la formation, la recherche, l’écologie, l’égalité femmes-hommes, etc. Il doit aussi financer les services publics dans les territoires au lieu de laisser la dette publique sous la coupe des marchés financiers. Cet axe de transformation concerne tous les niveaux d’intervention : régional, national, européen et mondial » [Base commune de discussion, p. 13, lignes 38 à 48].

L’Europe, et l’euro qui est le cœur d’une construction européenne au service des marchés financiers, est un lieu de pouvoir déterminant dans la bataille pour prendre le pouvoir sur l’argent. « Nous voulons changer l’Europe pour une autre mondialisation » [Base commune de discussion, p. 16, ligne 48]. La réponse à l’urgence climatique est donc un enjeu majeur de la bataille « pour mobiliser la monnaie au service de l’emploi, des services et biens publics et de la protection sociale, et donc pour un autre rôle de la BCE » [Base commune de discussion, p. 16, lignes 40-41]. Et donc de la bataille pour les élections européennes.
Mettre en avant ces propositions de la base commune que les communistes ont choisie en toute connaissance de cause, réaffirmer les idées communistes et la place du Parti communiste dans la bataille politique, ce sera nous ouvrir la possibilité d’un rassemblement avec des forces extrêmement diverses. Mais ce que nous apportons à ce rassemblement – à la différence, par exemple, de Nicolas Hulot, dont l’action politique était vouée à l’échec pour cette raison – c’est que nous désignons l’adversaire : le capital. « L’exigence d’expansion du capital met radicalement en cause notre environnement, l’écologie, et met en danger l’espèce humaine » [Base commune de discussion, p. 8, lignes 12-13]. Et c’est la nécessité de son dépassement qui fait l’actualité du communisme. Car ce sont les idées communistes qui permettent le rassemblement, et non pas la pratique suivie ces dernières années qui s’est limitée à une conception très peu ambitieuse de l’« initiative communiste ».
Les premières réactions dans le milieu syndical depuis l’adoption de notre base commune montrent l’attente qui existe dans ce domaine, et elles montrent que nous avons commencé à y répondre.

Au sein même du PCF, les choix de la base commune rassemblent déjà une large majorité des communistes, bien au-delà des 42 % qui ont voté pour cette base commune. Les débats préparatoires au congrès à partir de la base commune pour l’enrichir et en concrétiser les choix doit permettre à tous les communistes de participer aux décisions et à leur mise en œuvre effective.

C’est une des dimensions principales de la campagne permanente que notre base commune propose de mener sur le coût du capital. « Jugée nécessaire par une écrasante majorité de communistes, cette campagne serait transversale à nos différentes batailles communistes, sociales comme sociétales, et les renforcerait » [Base commune de discussion, p. 19, lignes 50-51].

L’enjeu des débats sera non pas de chercher un compromis pour parvenir à une majorité de 50 % mais de réunir tout le Parti, dans l’action, vers le cap fixé par le vote de la base commune.

Tout se passera bien si chacune et chacun d’entre nous, dans l’exercice des ses responsabilités propres, respecte les choix des communistes. Je souhaite que nos débats d’aujourd’hui aident tout le monde à bien prendre conscience de cette réalité.


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http://histoireetsociete.wordpress.com/2018/10/22/explication-de-texte-intervention-de-denis-durand-au-conseil-national-du-pcf-du-13-octobre-2018/?fbclid=IwAR3KrsUks5DSdWsvlG9jf1HM86S34lU-qXC4_jO1EAQaEuanCUUdlJsUquc


La France dans l’Union européenne et la mondialisation revue unir les communistes

24 Oct

Mardi 23 octobre 2018, par pam,
Revue « Unir les communistes » |
pdf

La contestation des politiques de l’union européenne se développe dans la confusion sur la nature de la mondialisation, sur le besoin de protections et de droits, sur la nature des services publics et des nations. Sur la base de la défense de l’indépendance nationale et de la souveraineté du peuple français, le PCF a longtemps dénoncé la construction européenne comme une construction capitaliste [1], au même titre que l’OTAN ou le FMI, avant d’affirmer sans débat depuis les années 90 et la direction de R.Hue, qu’il était possible de construire une « Europe sociale ». Ce choix n’a jamais fait l’objet d’une décision claire de changement de stratégie. Il est discuté par une partie des communistes depuis plusieurs congrès. Ce devrait être un élément majeur du bilan stratégique nécessaire aujourd’hui.


La grande majorité du peuple ne fait avec raison aucune confiance aux institutions de l’Union Européenne. Il sait qu’elles ont été fondées pour garantir la concurrence et en connait les effets, délocalisations, travailleurs détachés, baisse des salaires, casse des services publics, lobbyings des multinationales… Mais il ne fait non plus aucune confiance aux institutions en général de la 5ème république. Cependant quand il s’agit de la France, nous mettons en cause les institutions, et nous affirmons la nécessité d’une

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
DUROC
Militant de valeur
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   Posté le 02-11-2018 à 19:15:25   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Les "opposants" à P. Laurent ne sont pas plus "communistes "que lui. En voulant sauver leur P"C"F, ils n'ont aucune alternative stratégique à la ligne que leur parti développe depuis l'interview de Maurice Thorez au Times en 1946. C'est encore et toujours la voie pacifique et "démocratique" au socialisme, c'est-à-dire la révision de la théorie marxiste léniniste.
Ceux qui veulent "unir les communistes" ne sont pas plus communistes (même s'ils pensent sincèrement qu'ils le sont) que la direction actuelle du P'C". Leur but, c'est de concilier les différents clans qui se disputent cette direction dans l'espoir de sauver un parti qui n'a plus, depuis des dizaines d'années, de communiste que le nom. Ils ont d'ailleurs adhéré à ce parti qui n'était déjà plus communiste depuis belle lurette...

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marquetalia
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   Posté le 02-11-2018 à 20:09:41   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

C est le discours que tenait Maurice Lionnet sur le PCF il y a plus de vingt ans.

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Xuan
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   Posté le 04-11-2018 à 13:14:21   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il faut tenir compte des aspects positifs et négatifs. Je poursuis la publication de ces interventions.
A mon sens il y a effectivement une fracture idéologique au sein du PCF, et non des nuances.



Oui, les communistes ont la liberté de décider d’une réorientation ! Réponse à Bob Ingey

Lundi 29 octobre 2018, par pam

L’article de Bob Ingey intitulé « Les communistes ont la liberté de décider » pourrait provoquer des réactions de colères de nombreux communistes. Mettons le sur le compte du dépit de la défaite des idées qu’il portait dans le parti communiste pour le choix de la base commune.

Bob était un des promoteurs du texte dit du "Printemps", mais il n’en parle pas dans cet article écrit pour tenter de délégitimer le choix fait par les communistes. Pourtant, les communistes ont été un peu plus nombreux à voter pour le 38ème congrès que pour le 37ème, ce qui n’a pas empêché le texte défendu par Bob Ingey de perdre la moitié de ses voix, passant de 23,6% à 11,9%. Mais Bob Ingey n’en tire aucune conclusion et considère que les communistes n’ont pas compris, n’avaient pas lu, n’ont pas voulu dire ce que le "Manifeste" disait clairement, qu’il fallait une réorientation... Ils auraient aujourd’hui la « liberté de décider », mais à condition de déjuger leur vote, et comme il n’y croit pas, Bob Ingey annonce d’ores et déjà qu’il votera contre le texte final ! Il ne veut pas chercher comment surmonter les divisions bien réelles en tentant de "dépasser" dialectiquement les contradictions entre les textes. C’est une bien pauvre conception du débat entre communistes !

Bob Ingey considère que le résultat du vote des communistes est une majorité « très relative » et tente de faire parler ceux qui n’ont pas participé au vote afin de donner le sentiment que le "Manifeste" est illégitime. Pourtant il fait partie de ceux qui ont voté les statuts ouvrant cette procédure de choix de base commune, et il faut donc comprendre qu’elle ne lui allait que dans la mesure ou elle ne permettait pas d’autres choix que ceux qu’il valide. Pourtant, si le "Manifeste" n’a effectivement qu’une majorité relative, majorité relative nette cependant, son choix est reconnu par tous comme un événement, un premier pas dans ce congrès "extraordinaire". L’enjeu est bien pour tous les communistes de tenir compte de ce vote pour réussir le congrès et en sortir avec une très large majorité autour d’une réorientation politique.
Le "Manifeste" est la base commune de départ, pas le texte d’orientation d’arrivée. Mais à l’évidence, cette construction majoritaire ne se fera pas en remettant en cause le premier vote des communistes. Oui, les communistes sont libres de se rassembler très majoritairement pour transformer le "Manifeste" en texte de congrès !

Il affirme que ceux qui ont voté pour le "Manifeste" le découvrent aujourd’hui, merci pour eux, excuse-les bob, ils sont un peu bêtes... Mais comme Bob est intelligent, il alerte sur « les reculs, les incohérences mais aussi les angles morts »... On pourrait demander de quels "reculs" Bob parle, mais on peut deviner que le plus important est d’affirmer que le parti communiste doit s’organiser, se renforcer, pour être utile au monde du travail et permettre un rassemblement populaire qui ne soit pas un mouvement "alter" dans lequel il se perde. Pour Bob, affirmer l’utilité du parti communiste, c’est un recul, car il fait partie de ceux qui depuis des années militent pour une "métamorphose" du parti en autre chose, en un mouvement qui rompe définitivement avec l’histoire communiste, avec les autres partis communistes, avec le marxisme, avec la classe ouvrière.

Il considère que ce vote serait un « réflexe "dégagiste" d’un côté contre l’actuelle direction, de l’autre côté contre Mélenchon ». On ne savait pas que les communistes étaient adeptes du "dégagisme", et les seuls qui ont parlé des personnes dans le débat sur la base commune sont ceux qui défendaient le texte de la direction disant que le choix des textes se résumait à une question de "casting".
Mais l’immense majorité des communistes a discuté du contenu des textes, certes pas dans un commentaire de texte scolaire, mais à partir des questions issues de l’expérience. Et ce qui leur est apparu indispensable en premier lieu, c’est de faire un vrai bilan de décennies de transformation du parti, et seul le manifeste leur proposait une base pour faire ce bilan nécessaire ! Non, aucun dégagisme, et si bien évidemment partout les communistes se préparent à renouveler leur direction, ils le font en cherchant comment assurer la continuité du fonctionnement du parti, tout en rendant visible la réorientation que portera le congrès. Le dégagisme est plutôt chez cet ancien dirigeant fédéral du Rhône me disant, parce que j’organisais une soirée sur Lénine, « on a viré les léninistes, ce n’est pas pour les laisser rentrer par la fenêtre... ».

Bob Ingey prend deux exemples pour illustrer les défauts de la base commune.
Le premier concerne l’Europe où la base commune reconnait que « nous avons des différences sur la façon d’en finir avec cette construction ». Bob en conclut que « la base commune adoptée n’est pas capable d’avoir une position claire sur ce que nous proposons pour l’Europe... ». C’est sans doute pour cela que Bob ne partageait pas la demande d’un vrai bilan qui a conduit à la rédaction du "Manifeste".
Car c’est bien la réalité de points de vues différents sur la bataille contre l’Europe de la concurrence qui a conduit le "Manifeste" à ouvrir le débat que la direction sortante n’a jamais accepté d’ouvrir réellement. La fuite en avant dans "l’Europe sociale", la confusion autour des questions de souveraineté nationale, l’enfermement dans le piège idéologique de la fausse opposition macroniste entre progressistes et nationalistes a effectivement rendu les communistes "illisibles" dans le débat politique européen. Et la base commune appelle justement les communistes à conduire ce débat essentiel pour reconstruire une position communiste dans l’ambition « d’en finir avec cette construction ». Est-ce ce qui dérange Bob Ingey ?

Le deuxième exemple porte sur l’absence selon lui de la question des élections locales de 2020, ce qui le conduit à considérer que les promoteurs du "Manifeste" chercheraient à retourner à l’union avec le PS de préférence avec la FI. Amusant quand on sait que plusieurs des coauteurs du "Manifeste" sont connus pour avoir mené des batailles difficiles contre le PS aux élections municipales, et les gagnant comme à Vénissieux, alors même que les plus connus des élus proches de Bob sont associés à des exécutifs socialistes, notamment en Seine-Saint-Denis, le département ou le courant refondateur a le plus fortement transformé le parti.

Ce qui gêne sans doute Bob Ingey, c’est l’insistance du "Manifeste" à refuser de confondre rassemblement populaire et alliance électorale, ce que résume le titre du paragraphe consacré à cette question « Une union populaire et politique agissante ».
Les communistes doivent travailler en permanence au rassemblement le plus large de toutes les couches salariales et populaires, à développer la conscience des contenus et conditions des changements nécessaires, et à créer les conditions de l’union des forces de progrès. Celle-ci n’est pas un but en soi : elle est un moyen pour la mise en œuvre de choix politiques nouveaux. Il s’agit de construire une union populaire et politique agissante pour sortir de la crise.

Dans un cadre de rassemblement politique, il nous faut continuer à mener des campagnes autonomes afin de faire progresser le rapport de forces en faveur de nos idées.
Il nous faut tendre la main et mettre au défi toutes les forces politiques de gauche, sans partenaire privilégié a priori, sur les réponses aux questions précises posées par les luttes.

Ce qui conduit le "Manifeste" à affirmer clairement :
Aussi importantes soient-elles, les élections ne sont qu’un moment de l’activité révolutionnaire des communistes.


En conclusion, Bob Ingey a cette formule incroyable pour celui qui visiblement ne se pose aucune question sur la part de ses idées dans les difficultés des communistes. Il reproche aux rédacteurs du "Manifeste" de ne « jamais oser la moindre autocritique »... Ceux qui justement demandent et entament un "bilan stratégique", c’est à dire une "autocritique" de l’ensemble du parti, et c’est l’originalité de leur texte, sont pour beaucoup des dirigeants du PCF. Si certains se sont exprimés contre les orientations du parti depuis plusieurs congrès, c’est loin d’être le cas de tous. Autrement dit, le "Manifeste" est le seul texte qui entamait justement une auto-critique qui fut une tradition des partis communistes.

Et quels autres textes ont ouvert cette "autocritique" nécessaire des communistes ? Quelle critique Bob engage-t-il sur la tentative de "métamorphose" du parti proposée par les refondateurs en 2007 et refusée par l’assemblée nationale des communistes ? Il a en fait bien du mal à digérer un vote des communistes qui met un terme aux tentatives de dissolution du PCF poursuivies par Robert Hue puis Marie-Georges buffet, et dont Pierre Laurent n’a jamais pu ou voulu se dégager.

Oui, les communistes sont libres, libres de construire une large majorité pour un congrès extraordinaire ! Et pour cela, ils ne considèrent pas les contradictions héritées de l’histoire comme des antagonismes qui ne peuvent se régler que par la division. Au contraire, le courant refondateur est né entre autres d’une critique justifiée de l’institutionnalisation et de l’électoralisme du parti, de la colère de nombreux communistes devant ce qu’ils ressentaient comme une soumission au parti socialiste.

Lucien Sève dénonçait avec raison le "centralisme technocratique"... Mais ce courant doit prendre sa part de l’autocritique. Il a notamment accéléré la perte de repères des communistes dans le monde du travail, se concentrant sur les couches sociales urbaines éduquées, développant l’idée de la "forme parti dépassée" qui semblait en vogue à la grande époque de l’altermondialisation, mais dont l’expérience a largement montré l’impasse et le danger, désarmant le mouvement social enfermé dans le spontanéisme et l’émiettement groupusculaire. Il a affirmé le "communisme déjà-là" pour rejeter l’idée de la révolution, désarmant idéologiquement les couches sociales qui ont le plus besoin de porter la colère contre cette société et l’exigence de la rupture.

Je connais beaucoup de communistes sensibles à certaines thèses du "Printemps", et ils ont toutes leur place pour contribuer à un congrès extraordinaire qui peut nous permettre d’affirmer que le parti communiste a de l’avenir, et même qu’il est de retour. Mais il faut pour cela rejeter fermement les appels à la division de Bob Ingey !

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Le texte diffusé par Bob Ingey
La liberté des communistes


Les communistes ont placé en tête le texte « Le Manifeste » avec une majorité très relative (12 719 voix soit 42,14% des exprimés et 25,83 % des 49 231 communistes à jour de leurs cotisations).
Ce texte, qui est devenu notre base commune, beaucoup le découvrent aujourd’hui (même parmi celles et ceux qui ont voté pour) avec une lecture plus attentive.
Passé le temps du réflexe « dégagiste » d’un côté contre l’actuelle direction, de l’autre côté contre Mélenchon et le besoin de se rassurer autour d’une forte personnalité communiste, vient le moment de s’intéresser au texte.
Et là beaucoup de nos camarades sont en train de découvrir les reculs, les incohérences mais aussi les angles morts de ce texte.

Deux exemples
A quelques mois d’une élection importante, les Européennes, si la base commune parle de constat partagé sur l’Europe (page 15 ligne 54), c’est pour dire aussitôt « Mais nous avons des différences sur la façon d’en finir avec cette construction » (ligne 55) et d’enfoncer le clou « si nous ne pouvons sans doute pas trancher ces questions (cf sur l’Europe) au prochain congrès... » (page 16 ligne 34). Près de 25 ans après le référendum sur Maastricht, la base commune adoptée n’est pas capable d’avoir une position claire sur ce que nous proposons pour l’Europe...

Autre exemple, tout aussi significatif, à l’exception de l’idée : s’il n’y a pas une tête de liste communiste aux européennes cela « aurait de graves conséquences aux élections municipales » (ce qui est très discutable), ces dernières ne sont pas abordées dans le texte. Quelles ambitions ? Quels rassemblements pour les municipales de 2020 ? les départementales et les régionales de 2021 ? Ces questions sont absentes de ce texte alors même que des discussions s’engagent d’ores et déjà sur plusieurs territoires avec le… PS. Loin des prétentions du texte sur « mettre un terme à notre effacement », nous sommes déjà prêts à nous effacer, pour quelques places, lors des prochaines échéances avec un partenaire que viennent de quitter les derniers éléments de son aile gauche...

Indécision sur l’Europe, silence sur les échéances de 2020 et de 2021, le tout accompagné d’une volonté de faire porter la responsabilité aux autres (un coup sur Mélenchon, un coup sur la direction nationale) sans jamais oser la moindre autocritique.

Il en est ainsi, par exemple, de notre proposition de « sécurité d’emploi et de formation » que nous portons depuis plusieurs décennies, sous la direction de 4 secrétaires nationaux différents, sans que cela imprègne la société. La faute à qui ?
Aux autres !?

Au final comme beaucoup de camarades je constate que ce texte est difficilement amendable. J’ai entendu des rédacteurs de ce texte dirent de celui-ci qu’il donnait un sens et que s’il pouvait être amélioré à la marge, le sens ne devait pas être modifié.
Je pense profondément que ce « sens » est un profond recul et pose problème à une majorité de communistes. Non seulement aux plus de 57 % des votants qui n’ont pas fait ce choix, mais aussi à une majorité des plus de 18.000 communistes qui n’ont pas participé au vote.

Dans le cadre du débat je ferai des amendements et des motions. Mais ne partageant pas le sens général de ce texte, au final je voterai contre ce texte même amendé.
Pour faire accord avec une majorité de communistes, c’est un tout autre texte qui doit sortir du congrès.
Les communistes ont encore la liberté d’en décider…

Robert Injey

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8ème Congrès PCF
La logique des « Friendly Amendments », ou la logique illustrée par le cas Olivier Dartigolles avec ses « Hostile Amendments ». Deux logiques d’amendements s’affrontent !


Mardi 30 octobre 2018, par Hervé Fuyet ,


38ème congrès 2018


Deux logiques d’amendements s’affrontent au 38ème Congrès du Parti Communiste Français (PCF) : la logique des « Friendly Amendments » d’une part, ou bien la logique illustrée par le cas Olivier Dartigolles avec ses « Hostile Amendments ».

Le 38ème Congrès du PCF aura lieu à Ivry dans quelques semaines. Le texte « Pour un manifeste communiste du 21e siècle » (http://lepcf.fr/-38eme-congres-2018-) a été adopté comme base commune pour les débats du Congrès par une majorité des membres du Parti. Et en même temps, une majorité absolue des membres du Parti n’a pas voté pour le texte proposé pourtant vigoureusement par Pierre Laurent, l’actuel secrétaire national du PCF et par son équipe.
Voir l’article (http://lepcf.fr/Pouvons-nous-stopper-le-declin-du-PCF)

Il s’agit maintenant pour tous les camarades, quel qu’ait été leur vote personnel, le vote de leur section ou fédération, de se rallier à la volonté du Parti et de contribuer par des « Friendly Amendments » à renforcer, à compléter et clarifier si nécessaire, la base commune.
Malheureusement, plusieurs membres influents du Parti se perçoivent comme des "perdants", et se comportent comme des "mauvais perdants". Ces aigris tentent avec mesquinerie de se jouer du vote des camarades en réintroduisant "par la fenêtre" grâce à des « hostile amendments », l’esprit ou même la lettre des textes rejetés.
Pierre Laurent et ses proches ont encore la possibilité de reprendre contact avec la base profonde du Parti en se ralliant sincèrement à la base commune et en facilitant la transition vers une nouvelle direction. (voir l’article http://lepcf.fr/Quelle-direction-nationale-pour-le-PCF).

En faisant une étude du cas Olivier Dartigolles, on se rend compte de la logique qui sous-tend ce comportement dangereux pour le succès du 38ème Congrès. Dartigolles ne nie pas aussi clairement que Pierre Laurent le déclin actuel du PCF. Il ne nie pas non plus que ce déclin se soit accéléré après le secrétariat de Robert Hue et après les décisions des récents congrès.

Mais "après" ne veut pas forcément dire à "cause de". Et Dartigolles, actuellement porte-parole du PCF, nie que ce soit "à cause de" que le Parti décline.
Non seulement il refuse le "bilan critique" réclamé par le texte de la base commune, mais il considère "intouchables" les décisions des récents congrès.
Dartigolles écrit, par exemple « Nous avons longtemps adopté, avec tous les partis communistes, la conception léniniste de la révolution, elle n’est plus la nôtre, nous en avons une autre ».

C’est exact, mais ce qu’un congrès fait, un autre peut le défaire.
Notre "bien brave" Dartigolles vient d’ailleurs de le reconnaître lui-même, en soulignant que le PCF n’est plus léniniste comme il l’était avant. Donc rien n’exclut qu’il le redevienne un jour.

Ainsi en 2017, le XXème congrès du Parti Communiste d’Espagne renoue avec le marxisme-léninisme 40 ans après l’avoir abandonné ! Et le Parti communiste chinois, le plus grand Parti communiste du monde, qui dirige une des deux principales puissances mondiales, est léniniste.

Notre "bien brave" Dartigolles s’indigne de ce que la base commune demande « un bilan communiste » de ce qu’a représenté l’Union Soviétique. C’est déjà fait depuis longtemps, explique-t-il. Dartigolles ajoute, se moquant de Georges Marchais, « un bilan globalement positif ? Pitié ! ».

Je trouve, pour ma part, que c’est notre pittoresque porte-parole national qui fait pitié. En effet, sondage après sondage, les Russes expriment leur nostalgie de l’URSS et leur regret de n’avoir pas su mieux la défendre. Les sondages indiquent également qu’ils détestent Gorbatchev. "Gorby", devant des difficultés réelles mais surmontables, d’origine interne et externe, de l’Union Soviétique, a perdu confiance dans le socialisme et a entraîné dans son défaitisme le peuple soviétique qui regrette aujourd’hui de l’avoir suivi.

La Chine, qui comme l’Union Soviétique, éprouvait des difficultés, a réagi différemment. Elle est passée d’une économie planifiée façon Staline à une économie planifiée selon Lénine et sa Nouvelle Politique économique léniniste.
Comme l’a bien dit Deng Xiao Ping, si nous avions continué, nous aurions terminé comme l’Union Soviétique.

L’antisoviétisme actuel du PCF fait en effet pitié et nous rend ridicule.
C’est, je crois, la "réécriture" dartigollesque de la base commune qui justifierait une réécriture !
Terminons par ce bijou dartigollesque ! La base commune souligne la nécessité de soutenir le « nouveau type de multilatéralisme qui se cherche » et de « construire un nouvel internationalisme » et « un rapprochement, une nouvelle alliance » avec, même si cela n’est pas dit en ces termes précis, peut-être pour des raisons tactiques, les pays socialistes (Chine, Vietnam, Laos, Cuba etc), et avec les pays non impérialistes.

Notre "bien brave" porte-parole national conclut pompeusement, au sujet de la nécessité selon moi cruciale pour le PCF de ce nouvel internationalisme, par un « ... Je ne commente pas, il y a là également, à l’évidence, quelques réécritures nécessaires ». Ce Dartigolles est affligeant.

Pour conclure sur une note plus optimiste, la Chine va lancer une "Lune artificielle" pour faire des économies d’éclairage public.
Équipé d’une pellicule réfléchissante, ce satellite sera chargé d’illuminer la grande ville de Chengdu, dans le sud-ouest du pays, pendant la nuit.

Il serait bien cruel de demander à notre "bien brave" porte-parole Dartigolles de réinventer la lune. Souhaitons seulement à Dartigolles, le moment venu, une virée à Chengdu pour que la lune chinoise éclaire un peu sa lanterne.
Débat dans une section Notes d’une assemblée de communistes à Annecy le 17 octobre...
Lundi 29 octobre 2018, par Noël Collet

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Voici mes réflexions suite à l’AG de la section de l’Agglomération d’Annecy (120.000 habitants), 12 présents. Quelques éléments locaux (usines, militants cités).
Mes analyses et propositions peuvent peut-être aider à la reconstruction du PCF.
Risque de scission
Les communistes peuvent-ils se permettre de se diviser au vu de la situation actuelle de notre peuple, écrasé, humilié, appauvri, créer des groupuscules à 1%, ils pullulent déjà,

Alors qu’une force organisée est nécessaire pour s’opposer au capital et le neutraliser.
Imiter les communistes italiens qui ont accepté de s’autodétruire ? quand on voit aujourd’hui les difficultés à se reconstruire et, pire, la nature ayant horreur du vide, être remplacés par le fascisme ? Le nouveau Mussolini, Salvini, qui lutte contre les immigrés, mais pas contre la mafia, ni les grandes puissances financières.
Il faut s’interroger sur la raison d’être communiste, d’adhérer à un Parti Communiste.

Oui, des divergences existent entre nous ; alors examinons les et analysons, avec objectivité et une obligation de responsabilité face à la souffrance des victimes de la politique du capital.
On n’arrive pas à 2% par hasard, ou par la faute des autres.
Quel but pour un Parti Communiste ?

doit-il se contenter de résister, de corriger les dérives du capitalisme, d’assurer un rôle de plaignant et de centre de soins, ce qui est nécessaire, mais les ONG et d’autres partis le font très bien aussi ; vouloir rester dans le même domaine veut dire qu’il n’est pas nécessaire d’opter pour le PCF, l’anticommunisme facilitant le choix, de rester sur la défensive, déplorer sans fin, ou de s’en prendre à la cause de toutes ces conséquences : la propriété capitaliste ?

(Voir mon « Marxophiles - Bravo Elise Lucet », sur la gestion de l’eau dans le bassin parisien et le pouvoir que donne la propriété, ou celui sur les classes sociales « Tous Prolos », le capital a besoin de travail, intellectuel autant que manuel).

Le bilan

Une persistance à trouver des candidats non communistes, quand on s’efface, on disparaît, les têtes de liste, aux régionales, Elise Martin, aux européennes, Marie-Christine Vergiat, et surtout : Mélenchon, eux européennes, dans le sud-ouest, à la place d’un communiste, puis le même face à Le Pen dans le nord, au détriment d’Hervé Poly, secrétaire de la fédération du Pas-de-Calais du PCF, l’effacement incessant, comme une vocation avec l’antienne : un socialiste fait moins peur qu’un communiste. Ou « il faut s’ouvrir » . Toujours LA PEUR DE FAIRE PEUR ; le bilan des ministres communistes à la Libération est là pour répondre et rassurer, et même dynamiser. Encore faut-il le faire connaître.

Le prétexte de s’ouvrir, pourquoi ? On n’est pas fermés. On s’est tellement ouverts avec Robert Hue que le courant d’air a tout emporté, les cellules , le marxisme, léninisme, les écoles du Parti.

Mon « Marxophiles » comportant un résumé de "l’Etat et la Révolution", de Lénine, a été accueilli avec satisfaction et soulagement par plusieurs de mes correspondants "courriel" : « enfin, de l’idéologie », « excellente idée, on en a besoin ».

L’absence de luttes nationales

Marie-Georges Buffet devant PSA Aulnay, une photo pour l’Huma du lendemain, et depuis plus rien ; pourtant la lutte pour nationaliser l’industrie automobile nous permettrait de la lier à celle de la SNR, qui doit redevenir française et propriété publique.

Pierre Laurent à Arcelor-Mittal, qui demande des fonds publics pour soutenir une entreprise privée, sans exiger la nationalisation.

Au crédit, la lutte pour le maintien des barrages dans la propriété publique. C’est louable, avec un regret, pas assez popularisé. Pourtant un bel exemple de l’utilité de la propriété publique et des nationalisations. Une action sur le marché aurait été bien accueillie, je pense. Pas trop tard, peut-être ?

Un reproche est fait aux auteurs du texte 3 « Manifeste du 21ème siècle » , ils étaient coresponsables de ce qu’ils reprochent aujourd’hui ; c’est méritant, ils reconnaissent leurs erreurs. Sont-ils nombreux dans ce cas ? Chassaigne par exemple, en délicatesse avec les cheminots, mais qui d’autre ?

Celles et ceux, qui se sont fait berner par Robert Hue (et j’en suis) sont dans le même cas. On n’avance pas sans faux pas.

La diminution du nombre d’usines ; elles seraient moins nombreuses. Mais il en existe toujours ; nous, en Hte-Savoie : SNR, Dassault, Reboul (reprise), Maped, Dana, GGB, Entremont, la Vallée de l’Arve et autres. EVIAN (Danone), et SNR (roulements à billes) ex filiale RENAULT vendue à NTN japonais...

Gilles [1] s’interroge pour occuper le terrain électoral : « comment on fait ? » ; il faudrait aussi poser la question, « comment on fait pour rentrer à SNR ? ». Et dans les autres usines ; c’est là que se trouvent électeurs, électrices, candidates, candidats, c’est là que tout se joue. C’est compliqué, mais on ne peut pas y échapper.

Le marxisme

Dans un tweet, O. Dartigolles déclare que « nous avons abandonné le marxisme-léninisme ». Or, c’est bien Marx et Engels qui ont construit les réflexions ayant entraîné la création des Partis Communistes, comme une nécessité pour la classe ouvrière et les opprimés.

Citer le Marx du film de Raoul Peck, « le jeune Marx » et se féliciter d’avoir abandonné le « marxisme-léninisme », comme si on se débarrassait d’une maladie honteuse, alors que l’on y trouve :

Livre 1er du Capital : chapitre X, § II : « Le capital assoiffé de surtravail », c’est la loi El Khomery, faussement appelée « loi travail »,
Livre 3, 3ème section : « La baisse tendancielle du Taux de Profit » ; une loi, imparable, (voir mes calculs sur Marxophiles Lucet, page 3).

Le marxisme-léninisme doit être notre outil de travail, d’analyse.

La "Mutation" recommandait de ne pas être donneurs de leçons, mais apprendre des autres. Alors que les gens ne connaissent pratiquement rien sur le plan idéologique, et beaucoup de communistes non plus ! On voit le résultat aujourd’hui.
« Donneurs de leçons », donc la boucler, la fermer... la bouche et « s’ouvrir », on ne sait pas envers qui, ni quoi ; ouvrir, fermer, ouvrir, fermer, comme un portier de grand hôtel ou un coucou d’horloge suisse.

Le dépassement du capitalisme

Parler de dépassement sans définir l’objet à dépasser, ni le moyen d’y parvenir.
On ne dépasse pas un courant d’air ; on ferme la porte. En l’occurrence, il faut supprimer la propriété privée des usines et des banques. Sinon, c’est l’acceptation, plus ou moins nuancée, mais c’est le maintien du système.

L’Europe

Sortir de l’Europe et de la dictature de la Commission de Bruxelles, la machine à écraser les peuples. Conserver un lien permettant autonomie et collaboration. Comme pour le Cern, Airbus, la fusée Ariane.
Supprimer les directives transcrites dans le droit français, par exemple le travail de nuit des femmes, la concurrence libre et non faussée, les attaques contre les Services Publics et la Sécurité Sociale. Depuis 50 ans, pas d’harmonisation des taux d’impôts ; tu mets un pied en Belgique, tu payes moins d’impôts, (Arnault, Auchan, etc…) avec ce summum d’hypocrisie, le président du Luxembourg, le royaume de la triche, un des principaux dirigeants européens.
L’Europe sert à la droite, au Medef, et au PS pour détruire le modèle social et productif français en se défaussant sur elle ; « c’est pas moi c’est l’Europe ».

Aucun danger d’en sortir ; le danger c’est d’y rester. Vouloir la changer, c’est une prétention qui confine à l’arnaque. En combien de temps, de décennies… de siècles. Et comment ? Pour toute modification, il faut l’aval des 27, la Pologne, la Hongrie, l’Autriche, ultra réactionnaires.

Travail dans mon coin

Un reproche m’a été fait de travailler dans mon coin ; je m’explique, je suis, ainsi, libre de créer mes propres moyens de communication, ce qui s’est révélé très difficile à faire dans le cadre de la structure et du fonctionnement actuel. Et les résultats sont tout à fait satisfaisants, les gens me demandant s’ils peuvent reproduire les documents et me confient sans problème leur adresse "courriel" ; deux ou trois fédérations ont fait de même.

Utiliser la communication du PCF n’est pas motivant ; la plupart du temps, manque d’attractivité, de fantaisie, de séduction, trop traditionaliste, avec beaucoup de redites. Et une sorte de suivisme sclérosant. Et le pire, des affiches au contenu insolite, sans intérêt, « Je suis communiste et ça me fait du bien », pourquoi pas : « je mâche du chewing-gum, et ça me fait du bien » ? Ça ne fait pas de bien à la trésorerie du parti.

Mes dessins, ça aide, c’est plus parlant que des quantités de lignes de texte ; ils illustrent la situation et soutiennent l’argument.

Le Sigle

Les "outils", supprimés par Robert Hue, la faucille était peut-être trop pointue ? C’est un identifiant fort, plus vivant que des lettres PCF dont la grosseur voudrait compenser la banalité, l’absence d’imagination.
Grande question
Celles et ceux qui ne veulent pas parler de nationalisation, ou du bout des lèvres, ont-elles, ont-ils des actions ? Devant tant de réticences, on peut se poser la question. Ou subissent-ils, elles, l’aliénation capitaliste, qui prône la propriété capitaliste comme mode de vie et nécessité économique ?

L’URSS

Le livre de Roger Keeran et Thomas Kenny : « Le socialisme trahi, les raisons de la chute de l’Union Soviétique » (éditions Delga) ; le capitalisme n’a jamais disparu, depuis la Nep, en passant par les options de Khrouchtchev, pour arriver à la « deuxième économie », le gendre de Brejnev traduit en justice pour pillage du bien public, les pseudo coopératives, entreprises capitalistes, devenues plus puissantes que le système socialiste en vigueur. Avec l’apothéose Eltsine, la grande braderie aux oligarques. Évolution permise par une gigantesque corruption dans l’Administration et dans l’Armée, qu’Andropov avait commencé à combattre, mais décédé rapidement.
On n’a jamais obtenu cette analyse de la part du cercle dirigeant du PCF. Que l’on me donne les références de ce qui aurait pu nous être fourni pour connaître cette réalité.

Adhésions

Proposer l’adhésion avec une formation immédiate, en prêtant ou offrant, un Manifeste du Parti Communiste et en suggérant la réalisation d’un résumé, de façon à assimiler le contenu. Et également « Salaires, Prix et Profit », de Marx. Imaginer un contact :
Voilà, si vous êtes intéressé-e pour vous battre contre ce système qui nous écrase, on vous propose l’adhésion et en même temps l’assimilation du contenu des documents qui ont permis la mise en cause du système capitaliste, en expliquant son fonctionnement, et donnant les éléments pour le remplacer par le communisme.
Participer à la réalisation d’un tract, donc à mobiliser des connaissances , sur ses conditions de vie, les suggestions personnelles pour un meilleur avenir.

Et reprendre les idées des fondamentaux, et les idées élaborées par le PCF.
On ne peut pas s’assurer de la pérennité des adhésions, et donc du PCF, sans une autre façon de fonctionner ; se contenter d’engranger les adhésions, de remplir la feuille de route, comme réalisé depuis des décennies, ça se dégrade très vite.
L’adhésion doit être considérée comme une élaboration, la création d’une nouvelle personnalité, qui ne subit plus, et qui transforme le réel existant.

Éviter de "faire descendre" de Paris, un responsable politique, cela crée un réflexe de dépendance et entretient le suivisme. Les idées peuvent s’élaborer sur place. Avec effort et volonté et les mêmes arguments que l’on a déjà trouvés dans la presse du PCF et que l’invité-e viendrait répéter.

Permanents et élus

Un vrai problème ; un exemple éclairant : Emile Vallat, salarié des PTT, qui assurait les fonctions de son emploi, tout en étant secrétaire fédéral ! Et le PCF réalisait 13% des voix en Hte-Savoie.

Avec des fonctionnements collectifs à tous les niveaux, on peut arriver à ne pas faire dépendre les conditions de vie des permanents du poste qu’ils ou elles occupent.
Autre exemple : André Genot, Technicien du bâtiment chez Salino, et secrétaire de Section et surtout candidat à toutes les élections, municipales, législatives, et autres ! Il fallait le faire ! Un sacré courage. Une grande force de militantisme. J’y pense souvent, et je lui rends hommage.

Comme envers les militants de la CGT, élu-es ou simples militant-es, au plus près de la confrontation de la lutte de classe.
Les élus : pris au piège de leur responsabilité et de leur appartenance à deux entités : l’appartenance à leur parti et à celle de l’échelon politique, local, national. Comment ne pas oublier les devoirs envers l’une et l’autre ?

[1] Gilles Ravache, secrétaire fédéral

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Amendement sur la nécessité de virer les « tauliers »


28 Oct

Chapitre 2 Relever les défis de la crise
Page 7 ligne 14

par un signataire du Manifeste qui n’a pas sa langue dans sa poche et qui me paraît illustrer une composante de notre parti, l’ouvrier parisien héritier de toutes les luttes des classes en France (note de danielle Bleitrach)

Objet :
Pour endiguer la désertification-délocalisation industrielle et l’abandon des qualifications et des savoir-faire
Ré-industrialiser les territoires
Création de « Régies Républicaines »
sorte d’Ateliers-Service Public
au bénéfice-service de la Nation et des citoyens.
Ingéniosité, intelligence, et professionnalisme
Faire revivre tout ce qu’ « ils » ont bradé…
Usines, productions et personnels !


« Intéressons nous au Monde du Travail »

Tout d’abord, une remarque de vocabulaire. Il n’y a pas de crise… Le Capitalisme et ses étoiles ne se sont jamais aussi bien portés et fortifiés en toute sérénité arrogante qu’aujourd’hui. Leurs casinos boursiers s’exhibent aux yeux de tous et débordent de fortunes et de débauche au point qu’ils ne savent plus quoi foutre de leurs royalties. Ils s’affichent dans l’extravagance et l’exubérance. C’est la réapparition du camp du drap d’or de François 1er en 1520 ; un cambriolage éhonté à ciel ouvert, un Monopoly sauvage in vivo, un jeu de bonneteau grandeur nature… mais où est la dame de Carreaux ? J’achète la « Rue de la Paix » et j’y colle trois hôtels…

En surcroît de l’extraction de la plus-value de la force de travail des prolétaires, nous voilà confronté à un système ésotérique de vases communicants d’une efficacité redoutable… qui conduit in fine à ce qui sort de la poche des citoyens va directement s’entasser dans les coffres forts des capitalistes… les petits ruisseaux font les grandes rivières…

Pour faire simple, tout cela n’est que transactions fiduciaires et montages financiers combinés au sein de bureaux opaques et obscures, de salle de trading ou de greens de golf bien à l’abri d’une Police aux ordres et d’une puissance militaire arrogante qui exhibe tout azimut les attributs d’une Invincible Armada.
Voyons voir ce qu’il est possible de faire… c’est bien la finalité d’un Programme politique.

Avant de rassembler on ne sait qui avec on ne sait quoi, pour un Nème scrutin électoral, il conviendrait de définir « clairement » la politique du Parti Communiste Français. Un minimum…
« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ! »

Passer d’éternel Parti d’opposition à un Parti de Gouvernement crédible fut un choix historique. Soit, mais pour quoi faire ? Si des résultats électoraux mènent le Parti comme 1996 dans une majorité de gouvernement… nous dupliquerons la même configuration que les « canuts lyonnais » en 1831 qui après avoir conquis aisément leur ville (à leur grande surprise), Lyon, ne surent que faire de leur victoire et attendirent bien sagement que l’armée vint les déloger et les massacrer derrière leur drapeau noir « Vivre en travaillant ou mourir en combattant »… Ils moururent avec colère,courage et dignité… mais ils moururent…
Nous avons avalisé le concept de « Gauche Plurielle » et émargé à la soupe sociale démocrate… le Parti Communiste en est mort ou presque… même cause, même verdict…

Veut-on se contenter d’être le fleuron des martingales sociales-démocrates, une Xème tendance à la mode, la plus miraculeuse recette de gestion d’une société moderne qui traite pêle-mêle les intérêts des ouvriers, salariés, chômeurs, fin de droit, etc… au même titre que les intérêts patronaux, la fine fleur des chemises cravates et encore plus avec les intérêts des financiers pour une unité de façade, de tribune… la roue de secours condescendante et saugrenue pour adapter une Nème mouture de l’exploitation capitaliste comme les ténors de la synarchie savent si bien lui donner réalité lorsqu’ils l’estiment nécessaire.

Certes, les causes du chômage de masse plongent leurs origines dans les fric-fracs financières, la crise, la non rentabilité, le passé, les charges, blablabla… Les chiens de garde médiatiques, tels des artistes bonimenteurs s’ingénient quotidiennement à noyer le poisson dans leur mélasse déprimante et décourageante. « No futur »…
Mais restons simples avant tout, le chômage est du à l’absence de travail, à la disparition des usines et des fabriques, au déménagement de toutes les industries, à l’expatriation des chaînes de production, à la perpétisation (de perpète… très loin) du travail (là où il n’y a aucune protection ni prestations sociales), etc…

Dans un temps (pas si lointain) le parti Communiste théorisait (je résume…): « Les capitalistes ont l’oseille mais nous, les prolétaires avons les usines. » C’était très simple, il suffisait de virer le taulier, de le remplacer, de socialiser le moyen de production, la vie était simple et belle, les lendemains chantaient, etc…
Marine, aéronautique, aérospatiale, sidérurgie, informatique, imprimerie, électro-ménager, textile, automobile y compris les pneumatiques, etc… tout ce qui est manufacturable et déménageable s’en est allé… même l’armement (pour partie en Allemagne chez l’ennemi héréditaire. Faut le faire quand même)…

Ce ne sont pas les chinois ou les ukrainiens ni les polonais qui sont venus débaucher / démarcher en France pour écouler leur production, leurs biens de consommation, leurs trucs et leurs bidules ce sont bien « nos » entrepreneurs dégourdis et leurs aventuriers commerciaux qui sont partis à la conquête d’un monde « libre » où les conditions de travail et de rémunération, les protections sociales n’ont aucune mesure de comparaison avec celles pratiquées légalement ici, où les « coûts » de production rivalisent d’insignifiance.

Mais revenons à nos moutons. Qu’est ce qui fait que le Parti Communiste n’est pas et ne sera jamais le Parti Socialiste ni une de ses tendances historiques. Nul besoin d’en déplier un inventaire à la Prévert, ni d’y chercher un raton laveur. Pour faire simple et court, la « Socialisation des moyens de production », l’expropriation des gros propriétaires ; voilà les clous des motifs de rupture, les menhirs d’achoppement avec la Sociale Démocratie.

Cette différence d’approche était la marque de fabrique du parti Communiste Français : Transférer la propriété des moyens de production (des consortiums, cartels ou particuliers) à la Nation, lui donner le pouvoir, la maîtrise et la gestion des grands secteurs de l’économie… énergie, santé, transport ferroviaire et aérien, poste, téléphone, services publics, finance, etc… tout ce qui est utile à tout le monde, aussi bien particulier que petits artisans, commerçants ou professions libérales…

Ce qui se traduisait à l’époque du Programme Commun par l’inoubliable slogan : UNION, ACTION , NATIONALISATION…
Nationalisation était le « label » historique du Parti Communiste Français… La prise en main par la Nation, l’État, les garanties apportées à la production, à la main d’œuvre…
Il n’est pas question ici de faire un procès à charge ou à décharge des différentes expériences des nationalisation. Certaines ont été géniales d’autre beaucoup plus contestables. Voilà en soit un sujet qui mériterait moult échanges à lui seul mais ce papier n’en est pas l’objet.

Maintenant que toute industrie est partie vers d’autres cieux, le mot d’ordre de Nationalisation n’est plus d’actualité et prête plutôt à sourire.

A vrai dire, les patrons par mesures préventives de futures nationalisations possible un jour ou un autre ont travaillé à conceptualiser et à mettre sur pied les modèles d’usines mobiles… qui saute du Maroc à la Tchéquie, de la Chine à l’Ukraine selon les cours du marché du travail local. Ils ont parcouru leur chemin avec une certaine réussite pour ne pas dire un réussite certaine. Plus de frontière, plus de douane, une division, une segmentation, une fragmentation stratégique du travail, des petites unités de production facilement délocalisables, une normalisation des machines et des formats de transport, une productivité accrue des moyens de transport internationaux, standardisation des formats d’emballages et de stockage… Bref, « ils » ont apprivoisé avec brio le paradoxe « plus c’est loin, moins c’est cher ! »… Ils vont et viennent là où ils veulent en un temps record… selon les hausses et baisses du prix du travail pratiqué sur toute la planète… une de leur principale inquiétude réside dans la fidélisation de leur clientèle (sous n’importe quel bannière ou label, ou marque…)… et là le bas blesse… La clientèle… le secret est là…

Exproprier un industriel dont on ne saurait écouler la production est ridicule… sauf si on a une clientèle garantie par le Gouvernement…
Nationalisation des centres de production ne suffit plus… il faut aussi préserver et protéger une clientèle indispensable à toute rentabilité d’un redéploiement industriel.

La Nationalisation doit être couplée avec le retour pour la République de sa liberté régalienne, sacrée et permanente de choisir ses fournisseurs et ses usagers. Il y a là un conflit avec les traités européens qu’il est simple de résoudre.

Si la République et ses Administrations, ministères, Éducation Nationale, Services Publics, Polices, Armée sont libres d’acheter et de concevoir leurs outils, leurs véhicules, leurs accessoires, pneumatiques et autres, ils deviennent libres de mettre en place LEURS usines, leurs Régies, leurs lignes de production, etc… ce que fut un temps on appelait les « Ateliers Généraux » et que nous pourrions nommer les « Régies de la République ». Il y a de nombreux exemples du bon fonctionnement et de la rentabilité de pareilles structures, mais c’est un autre débat.

Si elle en a la volonté, la République sous direction d’un gouvernement à forte impulsion Communiste peut redevenir le phare d’une nouvelle Révolution Industrielle à venir, écologiquement responsable.

Nous sommes les héritiers d’Eiffel, Pasteur, Curie, Papin, Lavoisier, Foucault, Galois, Pascal, Niépce, Moreno, Ampère, Lumière, Poincaré, Villani, Diderot, D’Alembert, Laplace ….. le peuple n’est pas condamné à souffrir des emplois de larbins (hôtellerie, tourisme, Uber n’importe quoi, emploi à la personne…) ou de menteurs-voleurs (commerce, média, communication, raconteurs d’histoires). Des Usines modernes dirigée selon une gestion populaire doivent refleurir aux quatre coins de l’hexagone (SIC). Le peuple doit de nouveau partir à l’assaut du ciel… et concevoir des merveilles…

La seule solution réaliste pour endiguer le chômage : réinventer des manufactures et des centres d’usinage au service de la Nation et des citoyens…
Bien sur, pareille aventure industrielle suppose un statut du personnel progressiste et attrayant digne de motiver tous les travailleurs de toutes qualifications du balayeur aux Directeurs engagés dans pareille histoire.

Voilà un discours qui nous change de la soupe « boy scout » matinée « Secours Catholique » ambiante qui ne mène nulle part si ce n’est à une scarification sadomasochiste de bon aloi dans la bonne société.

Les patrons sont avertis. Qui ne se plie pas au minimum, produire sur le territoire national ou ultra marin, et respecter la législation, la fiscalité, les cotisations aux caisses sociales, etc… se verra exproprié de son outil de travail ET de sa clientèle…

La République Française avec ses Régies Républicaines…
Un outil de combat pour lutter efficacement contre les délocalisations, la désindustrialisation, le chômage de masse, l’exploitation sauvage et ouvrir la voie vers le Socialisme du XXIème siècle.

La Nation : Premier patron et premier client…

Bien sûr, de nombreux points sont juste survolés rapidement, si ce n’est de facture lapidaire à l’aide d’expressions imagées.
Une contribution au Congrès n’est pas une thèse exhaustive sur la réfection du Nouveau Monde, mais juste un texte présenté pour ouvrir le débat… si le Congrès et les congressistes le souhaitent.

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38ème congrès PCF
Quelle direction nationale pour le PCF ?


Samedi 27 octobre 2018, par pam

Les médias ont largement repris ce qui a malheureusement été dit par certains au conseil national, le choix d’une base commune qui n’est pas celle proposée par l’exécutif ne serait qu’une question de casting... Et les médias évidemment, qui le plus souvent ne relatent de la vie politique que ces péripéties de casting, cherchent des noms, opposant par exemple Pierre Laurent et André Chassaigne.


Les communistes savent bien que le fonds du choix de la base commune était une question de contenu, d’analyse politique, de choix stratégique, et que le travail sur cette base commune du manifeste les mobilise pour un congrès extraordinaire qui doit d’abord construire, partager et donc adopter une nouvelle orientation politique. C’est sur cette base qu’il faudra aussi discuter et définir une direction nationale pour faire vivre cette orientation dans les années qui viennent.

Cependant, ce choix d’une direction, loin d’un casting, doit être préparé pour réussir le congrès. Il ne s’agit pas de reproduire la technique mensongère du mouvement en marche d’un "appel aux candidatures" dont on sait qu’à la fin, c’est l’Elysée qui décide. Il doit s’agir de répondre d’abord à la question "quel parti pour cette stratégie" et donc "quelle direction pour ce parti".

De ce point de vue, l’annonce par Pierre Laurent de sa candidature était prématurée et parait ainsi précipitée par un choix de base commune qu’il ne veut ou ne peut pas assumer comme secrétaire national. Elle dit en quelque sorte, "je veux continuer à défendre l’orientation que les communistes ont mis en minorité".

Il paraissait normal alors de montrer qu’il y aurait bien un débat sur la direction nationale au congrès et on peut comprendre que d’autres responsables du parti communiste fasse connaitre leur "disponibilité". Cela dit, le débat doit d’abord porter sur le rôle et donc le type de direction qui doit être adoptée par le congrès. Le PCF n’a rien à gagner au "bal des égos" que connaissent tous les autres partis politiques.

La base commune propose "un parti communiste utile, agissant, audacieux et novateur, internationaliste et révolutionnaire" insistant sur son organisation, son retour dans les entreprises, la formation de ses militants, son rôle internationaliste...

L’enjeu du congrès est bien de faire entendre dans l’immense peuple des abstentionnistes que le parti communiste est de retour, que ça vaut le coup de s’organiser pour résister, et pour réouvrir une issue politique qui ne peut exister sans affirmer le besoin de changement de société. Le choix d’une direction sera un des premiers messages pour rendre visible l’ orientation politique construite dans le congrès.

Les communistes décideront de leur direction
Quelques idées pour contribuer à ce débat nécessaire.
Un ou une dirigeante pour les communistes, pas pour les médias

Ce serait la première erreur pour les communistes, réfléchir d’abord à leur image, espérer au fonds qu’une "personnalité" suffisamment habile pour passer dans les médias viendrait résoudre, presque par miracle, l’enjeu de la visibilité du parti communiste.

On peut rappeler que le plus haut score du PCF à une élection présidentielle était celui de Duclos en 1969, 21,3%, quelques mois après 68 et son défilé médiatique de jeunes qui deviendront souvent "post-modernes" ! Duclos n’avait rien de l’image qui pouvait sembler "tendance", mais il parlait aux ouvriers, aux paysans, et les communistes se sont mobilisés comme jamais pour faire du vote Duclos une immense affirmation de leur force...

Certains diront que Marchais avait cette force médiatique, mais je fais partie de la génération qui peut témoigner de la violence des campagnes médiatiques contre lui dans les années 70, et de la réalité de la campagne militante de 1981, qui remplissait des stades sans faire appel aux prestataires "évènementiels" qu’on a connu depuis chez tous les candidats, pour un résultat qui nous a fait mal à l’époque, mais dont on mesure à postériori la force ! C’est bien le parti qui est le facteur décisif d’un résultat aux élections présidentielles de demain !

Jamais les médias ne feront la force d’un parti communiste, et il vaut presque mieux se faire taper dessus par les médias que d’en espérer de la visibilité. Le traitement récent des perquisitions de la FI montre que même Jean-Luc Mélenchon, dont tout le monde reconnait l’efficacité médiatique, ne peut rien face à des médias aux ordres et prend même le risque de perdre une part de son aura médiatique, ce qui ne veut d’ailleurs pas dire qu’il perde quoi que ce soit chez ceux qui le soutienne.

Non, nous devrons choisir une direction pour mettre en œuvre une orientation politique, c’est à dire pour faire vivre un conseil national renouvelé, faire progresser l’organisation concrète du parti, remettre en place un suivi régulier, précis, de nos forces, notamment en entreprise, ne pas se contenter de "campagnes" nationales mais construire patiemment, de manière réaliste par rapport à nos forces, leur appropriation par les communistes. L’affaiblissement du parti devrait conduire à mon avis la future direction nationale à une grande tournée de terrain pour animer elle-même la bataille militante de reconstruction du parti, pourquoi pas un programme en un an de 100 rencontres en entreprises, 100 rencontres de quartier, 100 rencontres de pays avec la direction nationale et à chaque fois un programme précis de renforcement en adhésion et en organisation, cellule, animation de section... De ce point de vue, la première qualité des dirigeants que nous devrons choisir, c’est leur caractère de militant de masse, capable de gagner le débat au bugne à bugne devant une entreprise ou un quartier, de gagner un soutien, de transformer un soutien en adhérent, un adhérent en militant, un militant en responsable du parti...

Une ou un dirigeant pour une équipe, pas pour une personnalité
Le deuxième risque dans le choix du secrétaire national, c’est de chercher le "sauveur suprême", la personnalité incontestable qui résoudrait seule toutes les contradictions entre communistes. La culture communiste est celle du collectif, de l’équipe dans laquelle évidemment chaque personne a une originalité, mais qui place l’équipe au dessus d’elle-même. C’est le contraire d’une organisation en tendance qui personnalise le débat d’idées en les "incarnant" par des dirigeants qui ne sont pas au service de l’équipe, mais au service de leurs idées.

Les communistes se serrent les coudes...
Un communiste sait qu’il peut être en désaccord avec les autres, et que son idée, sa proposition peut ne pas être retenue par le collectif, et que pourtant, c’est bien évidemment la décision du collectif qui est mise en œuvre. Mais il ne cherche alors pas à démontrer que le collectif a tort en espérant rouvrir le débat plus tard ! Non, il contribue à la mise en œuvre, en tenant évidemment compte de sa perception, donc en essayant de prémunir l’action commune de ce qu’il percevait comme une erreur. Et c’est la vie qui tranchera. Et de toute façon, après le retour de l’expérience, la situation ne sera plus tout à fait la même et donc le débat sera différent, et les communistes retrouveront peut-être une autre manière de construire leur unité. Cette dialectique capable de "penser les contradictions" dans leur unité est au cœur de l’originalité communiste.


L’équipe de direction est donc essentielle, plus même que la première personnalité !

D’autant qu’il y aura des nombreux chantiers :

- l’enjeu premier de l’organisation , reconstruire le cœur de l’organisation de proximité, pour permettre aux communistes de gérer les cartes, les cotisations, non, pas en revenant au "cahier du trésorier" des années 50, mais en s’appuyant sur des solutions numériques. Il faut un secrétaire national à l’organisation qui soit un champion de l’organisation !

- l’enjeu de l’entreprise , reconstruire le lien prioritaire du parti avec le monde du travail, au coeur de l’affrontement avec le capital. Il nous faut un secrétaire national aux entreprises capable de reconstruire un collectif nationa

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DUROC
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   Posté le 05-11-2018 à 15:59:25   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Dans tous ces textes, je constate de nombreuses interrogations ...sans réponses d'ailleurs, puisqu'elles ne portent pas sur l'essentiel. Aucun d'entre eux ne pose la question du processus historique du passage du marxisme léninisme au révisionnisme.
Désolé, Xuan, mais je ne vois pas où tu situe la ligne de fracture idéologique dont tu parles dans ton introduction.

duroc

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Xuan
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   Posté le 06-11-2018 à 09:17:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La contradiction oppose la référence au marxisme-léninisme ou son rejet.

Parmi les opposants à la direction révisionniste, certains s’appuient sur la ligne Marchais alors qu’elle a initié l’abandon de tous les principes, en disant par exemple que Marchais aurait été mal entouré, etc. En fait Marchais a été le promoteur de l’Union de la Gauche et a combattu avant tout ceux qu’il appelait des « gauchistes ».
Et l’Union de la Gauche est une stratégie électoraliste, qui a promu le soutien à la social-démocratie, impliquant l'abandon de la dictature du prolétariat, la référence au marxisme-léninisme, la révolution prolétarienne et la direction prolétarienne du parti, et entraiant les échecs successifs et la liquidation du pcf.
Mais on pourrait aussi bien remonter jusqu’à Thorez qui a défendu des positions erronées à plusieurs reprises comme sur l’Algérie « creuset de vingt races en formation » par exemple.

D’autres affirment que ce n’est pas une question de personne, que le débat sur le fond doit l’emporter sur les questions personnelles. Mais une ligne révisionniste s’incarne dans la position de certains dirigeants, hier comme aujourd’hui.
Et aujourd'hui ce sont Laurent et Cie qui incarnent le révisionisme.
Il est clair que cette direction révisionniste n’a aucun désir de « débattre » ni de se plier à la majorité qui a désavoué sa motion. Et l’opposition en a aussi conscience.

Or il apparaît que ce qui a été rejeté par Marchais lui-même revient sur le tapis, comme ce texte "Adresse du Comité Central à la Ligue des communistes" que je viens de mettre en ligne.

Bien évidemment il y a des degrés, des positions intermédiaires ou inconséquentes, mais nous devons soutenir la tendance à se référer au marxisme-léninisme. C’est l’essence du mot d’ordre du PCMLF « arracher la classe ouvrière au révisionnisme moderne" .


Edité le 06-11-2018 à 09:18:47 par Xuan




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DUROC
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   Posté le 06-11-2018 à 19:40:04   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Arracher la classe ouvrière au révisionnisme, mon cher Xuan, ne signifie pas influer sur la lutte entre divers courants révisionnistes. Tous ceux que tu considères comme des "communistes" qui voudraient refaire le P"C"F en mettant en avant une "référence au marxisme léninisme" ne sont que des naïfs qui n'ont rien compris ou des charlatans comme on en a connu dans le mouvement communiste depuis des lustres.
L'oeuvre est à la construction d'un Parti Communiste véritable, non au sauvetage du P'C"F . Ne diffusons pas d'illusions à ce sujet !
Duroc

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Xuan
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   Posté le 07-11-2018 à 19:27:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il ne s'agit pas de "sauver" le pcf. Personne ne sait exactement la forme que prendra la lutte en son sein sur le plan de l'organisation.

Je pense que ton point de vue est unilatéral. Ceux qui s'opposent à la ligne révisionniste ne sont pas des clones et leurs avis diffèrent. L'abandon du marxisme-léninisme a causé un tort considérable, permettant aux catégories de pensée bourgeoises de se répandre, en particulier parmi les adhérents intellectuels et les cadres. C'est un fait.

De même l'appréciation de la nature réactionnaire de la direction est inégale. Elle voit aussi le jour peu à peu à cause des manoeuvres de la direction cherchant à échapper au vote qui a sanctionné sa motion.
Certains se demandent donc s'ils doivent continuer d'appeler P. Laurent un "camarade".

Nous avons pour tâche de soutenir ce qui va dans le bon sens, la référence aux principes marxistes-léninistes et le rejet de sa trahison.
J'invite les camarades à s'informer par eux-mêmes, par exemple sur le site des contributions :
http://congres2018.pcf.fr/contributions

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   Posté le 13-11-2018 à 17:21:14   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ce courrier sur les développements en cours. Le "manifeste" est le document qui a été choisi majoritairement contre celui de la direction.


bonjour

je vous fais parvenir un premier état des lieux des conférences et des débats qui s'y sont déroulé. Il n'est pas encore temps de produir une analyse sur ce qui s'y passe, mais l' on peut toute fois noter que globalement, existe une volonté des commmunistes de maintenir l'unité du parti dans des situations polymorphes qui donnent des résultats assez contrastés. Je m'exprimerai plus largement un peu plus tard sur elles.

Quoiqu'il en soit il apparait assez évident que le manifeste provoque un souffle nouveau malgré les résistances rencontées. Ces dernières sont symptomatiques d'une volonté d'arrière garde qui tire ses dernières cartouches et le sait. Quelques soient les résultats, elles marquent une évidence: le manifeste a fait plus que mettre le peid dans l'ouverture de la porte. Ils ne peuvent la refermer . La poussée devient de plus en plus forte. Ils sont obligé de donner du leste c'est a dire d'accepter la structure du texte que nous avons imposé et de réagir dans le cadre du débat qu'il organise . Un processus est bel et bien lancé qui finira par tout emporter malgré les manoeuvres d'appareil mis en place pour tenter de l'endiguer.

Le temps joue pour nous à condition de ne pas nous découragé. Les résultats de la conférence de Vénissieux sont intéressants dans le sens où le texte initial s'enrichie et s'améliore dans un sens plus révolutionnaire qui tient compte de la lutte des classes aujourd'hui. Ils peuvent servir au travers des amendements et des motions qu'elle propose, de bases d'action et de réflexions pour d'autres organisations du parti moins avancées. Nous n'avons pas encore les résultats des fédérations où le manifestes est arrivé en tête et où l'éxécutif lui est favorable, ce sont ces dernières qui a mon avis donneront le ton final, d'autant qu'elles sont en générale celles qui comptent le plus d'adhérents et ont une implantation populaire marquée et historique, dans des régions industrielles de fortes traditions revendicatives et de conflis sociaux de masse.

Amicalement

Gilbert


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   Posté le 13-11-2018 à 17:25:11   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un article du Vénissian à lire ainsi que le suivant ici :http://levenissian.fr/38eme-congres-Conference-de-section-de-Venissieux

Voeu : Quelles directions du parti, quel Secrétaire National 15ème conférence de section de Vénissieux du PCF

Dimanche 11 novembre 2018, par pamillet

38ème congrès du PCF

15ème conférence de section de Vénissieux, 9-10 novembre 2018
Vœu proposé : Quelles directions du parti, quel Secrétaire National
Adopté : 1 contre, 1 abstention, 55 pour
(en italique, les modifications apportées en séance)

Pierre Laurent a fait connaître sa « disponibilité » pour poursuivre la politique du parti exprimé par le texte du CN rejetée par les communistes. Il était normal que des camarades initiateurs de la base commune choisie par les communistes en fassent de même. Un débat est donc ouvert. Il prend toute sa place dans le débat général préparatoire au congrès en cohérence avec celui mené pour l’enrichissement de la base commune. Les communistes doivent pouvoir en discuter sereinement, de manière constructive, et exprimer leur opinion.

Ce débat porte d’abord sur le rôle et donc le type de direction qui doit être élue par le congrès. Le PCF et les communistes n’ont rien à gagner à avoir un débat qui porte sur les hommes, comme s’ils étaient des « écuries » à soutenir, comme cela se pratique dans d’autres partis.

La base commune propose ’un parti communiste utile, agissant, audacieux et novateur, internationaliste et révolutionnaire’ insistant sur son organisation, son retour dans les entreprises, la formation de ses militants, son rôle internationaliste...

L’enjeu est bien de montrer que le parti communiste est à l’offensive , qu’il se remet en marche pour résister, rassembler et rouvrir une issue politique en construisant le changement de société. Le choix de la direction nationale et du secrétaire national n’est donc pas anodin. Ce sera le premier acte cohérent avec la réorientation politique, un premier message la rendant visible avec des pratiques nouvelles respectueuses de la souveraineté des communistes.

Les communistes doivent choisir des directions pour mettre en œuvre l’orientation politique décidée par les congrès, c’est leur première fonction. Il s’agit de faire vivre un conseil national renouvelé, de faire progresser l’organisation concrète du parti notamment en entreprise, de renforcer l’unité des communistes par le débat respectueux de chacune et chacune et de construire le déploiement des communistes vers les salariés et les citoyens.

Cela suppose une grande bataille militante de reconstruction du parti dans les entreprises et les localités. La première qualité des dirigeants que nous devons choisir, c’est leur caractère de militant de masse, capable d’animer le débat pour faire progresser nos idées et propositions, conquérir l’implication dans l’action, de transformer les soutiens en adhérents, les adhérents en militants voire en responsables.

Après le vote de la base commune, le changement de Secrétaire National est posé. C’est devenu une demande de nombreux militants et adhérents qu’il faut entendre. Les communistes ne cherchent pas un ’ sauveur suprême ’, la personnalité incontestable qui résoudrait seule, toutes les contradictions entre communistes. Ils veulent un animateur d’une vie collective engagée et arc-boutée à la mise en œuvre des orientations décidées par le congrès.

Notre parti doit résister aux dérives de « présidentialisme » qui nie la culture communiste fondée sur le collectif, le débat et la confrontation à tous les niveaux et donc au sein des équipes de direction dans lesquelles chaque membre a une singularité, mais place l’équipe au dessus de lui-même. C’est le contraire d’une organisation en « tendances » qui personnalise le débat d’idées en les ’incarnant’ avec des dirigeants qui ne sont qu’au service de leurs propres idées.

Tout communiste sait qu’il peut exprimer librement ses idées, ses propositions voire ses désaccords. Il sait aussi qu’au final sa proposition peut ne pas être retenue par le collectif, même si elle a enrichi ce dernier. Bien évidemment, c’est la décision du collectif qui est mise en œuvre.

Notre fonctionnement démocratique permet à celle ou celui dont la ou les propositions ne sont pas retenues, de poursuivre le débat.

Il participe à la mise en œuvre des choix collectifs faits, en tenant évidemment compte de sa perception, en essayant de prémunir l’action commune de ce qu’il percevait comme une erreur. Et c’est la vie qui tranche. Après le retour d’expérience, la situation ne sera plus la même et le débat sera différent permettant aux communistes d’avoir peut-être une autre manière de construire leur unité. Cette dialectique entre « débat et pratique », capable de ’penser les contradictions’ dans leur unité est au cœur de l’originalité communiste et doit constituer le fondement de nos pratiques démocratique.

L’équipe de direction est donc majeure. C’est de ce collectif que sera issu le Secrétaire National, car l’on ne construit pas une direction collective à partir d’une femme ou d’un homme, mais à partir des orientations et décisions politiques prises par les congrès. D’autant qu’il y aura de nombreux et urgents chantiers à ouvrir et à conduire que pointe clairement le texte d’orientation.

Le premier dirigeant doit être d’abord celui qui fera vivre une équipe, loin d’un microcosme et de ses conflits d’égos, une équipe porteuse de l’ensemble du parti, de ses générations, de ses régions, de ses origines sociales. Une équipe qui reflète à la fois ce que sont les communistes et celles et ceux avec qui on veut construire les rassemblements et l’avenir : le monde du travail tel qu’il est avec toutes ses diversités, les intellectuels, les femmes et les hommes de la culture et de la création.
Les communistes de Vénissieux émettent le vœu que ces principes et conceptions président aux propositions des directions collectives à tous les niveaux et dans le choix que fera le congrès pour l’élection d’un nouveau Secrétaire National de notre parti.


Edité le 13-11-2018 à 17:43:15 par Xuan




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   Posté le 13-11-2018 à 17:42:01   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Cet article pose des questions d'actualité très importantes. Il est évident que le cadre du capitalisme ne permet pas d'ébaucher quelque traité équilibré en Europe, ce qui n'empêche pas de s'opposer aux règlements européens comme au maintien dans l'OTAN.
Les communistes doivent cependant envisager l'avenir et dessiner le projet d'une France socialiste y compris dans une Europe inchangée.
L'expérience des pays socialistes montre que les liens économiques avec d'autres pays ne disparaissent pas après une révolution, a fortiori dans le cadre d'une alliance économique préexistante.
Par contre les règles définies par les monopoles pour leur seul profit devront être dénoncées.
Les contraintes financières comme les dettes accumulées au profit des capitalistes devront être abolies.
Les rapports de domination imposés par l'hégémonisme US devront être brisés, mais tout autant ceux que la France a imposés en Europe.


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Voeu sur les élections européennes 15ème conférence de section de Vénissieux du PCF

Dimanche 11 novembre 2018, par pamillet

38ème congrès du PCF
15ème conférence de section de Vénissieux, 9-10 novembre 2018
Vœu proposé sur les élections européennes
Adopté : 1 contre, 4 abstentions, 53 pour
(en italique, les modifications apportées en séance)

En mai prochain ont lieu les élections européennes. Ce sera une première étape pour faire vivre la réorientation du parti proposée par le manifeste. Les communistes doivent construire un vote qui porte la colère populaire contre les directives européennes et l’exigence de solidarité internationaliste des travailleurs.

Il nous reste 6 mois pour rencontrer des millions de salariés, de citoyennes et de citoyens pour les convaincre de ne pas se faire piéger par la fausse alternative entre le repli nationaliste ou le fédéralisme, les deux formes du même capitalisme mondialisé et financiarisé pour accentuer les reculs sociaux et démocratiques, les pertes de souveraineté populaire, imposer la concurrence contre les coopérations partout, comme le projette Macron en France, Merkel en Allemagne, May en Angleterre ou Conte en Italie.

Il nous faut convaincre qu’il est possible de résister à ces démolitions. La responsabilité des pays européens est considérable pour une véritable coopération mondiale de co-développement avec les pays pauvres, les émergents et pour la paix.
Pour cela, les communistes doivent affronter un débat politique difficile : Comment construire une rupture politique en France dans le cadre de traités établis pour la mondialisation capitaliste ? Comment construire une rupture politique dans une Europe écartelée entre les fédéralistes de la mondialisation atlantiste et les populistes des replis nationalistes ?

Une autre coopération est nécessaire , face à l’agressivité des États-Unis, pour relever des défis colossaux : le chômage, la concurrence exacerbée, la dictature du dollar et de la finance mondiale, le réchauffement climatique, le recul de la biodiversité, les migrations de survie massives, les fractures sociales et territoriales …
Pour cela de nouveaux traités sont nécessaires pour permettre des coopérations solidaires entre nations égales et peuples souverains, contre la militarisation du bloc européen accélérant la course folle vers des conflits majeurs. Plus que jamais les peuples d’Europe doivent être solidaires, se mobiliser et agir ensemble pour ces objectifs.
Pour l’impulsion d’une véritable dynamique, les communistes ont besoin d’une liste de large rassemblement à la tête de laquelle devrait être désigné Ian Brossat. Depuis plusieurs mois, Ian a engagé en tant que chef de file et avec nos députés européens une campagne jeune, tonique, visible, argumentée et d’un style nouveau qui rassurent et plait aux communistes.

C’est pourquoi ceux-ci réunis en conférence de section à Vénissieux, font le vœu qu’il soit désigné tête de liste par notre congrès extraordinaire.

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Xuan
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   Posté le 13-11-2018 à 17:51:09   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Cet article ne sort pas du cadre réformiste bien que les revendications avancées soient légitimes.

L'auteur a publié plusieurs articles comme
Le pouvoir des travailleurs principe du communisme.
Cet article à lire sur le site - clairement inspiré par les assertions de Friot - énonce des thèses étrangères au marxisme en affirmant qu’ "une sécurité sociale pourrait être le vecteur du remplacement de la production capitaliste par une production communiste" .
Sans parler de la confusion entre la transition socialiste et la société sans classe communiste, les réformes du CNR n’ont jamais abouti à un tel remplacement, et ceci dans des conditions bien meilleures qu’aujourd’hui. L’auteur prétend que c’est « faute d’avoir organisé l’autogestion collective de leur travail concret, qui n’était pas à l’ordre du jour de leurs organisations » . En d’autres termes une telle « organisation collective » aurait éludé la question du pouvoir d’Etat. Ce raisonnement ne tient pas.

Le seul vecteur du remplacement de la production capitaliste par une production socialiste c’est la prise du pouvoir par la classe ouvrière et son parti. Celle-ci permettant de transformer les rapports de production et de collectiviser progressivement l’ensemble des moyens sociaux de production.
C’est ce qu’indique opportunément le Manifeste, tout en réglant son compte – en son temps déjà – à de telles illusions réformistes, comme au rêve de sauter directement du capitalisme au communisme, sans la transition de la démocratie populaire et de la dictature du prolétariat contre les anciennes classes dominantes.
Ne jamais évoquer la nécessité de la prise du pouvoir par le parti communiste, c’est prolonger le rêve éveillé et s’assurer de nouveaux échecs.


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Faire payer les millionnaires, pour la Paix et de nouvelles sécurités sociales
Contribution, congrès PCF Vosges, 10/11/18 :
Dimanche 11 novembre 2018, par pierre-olivier.poyard

Afin de développer la résistance populaire au fascisme qui progresse, le PCF doit se lancer dans des campagnes aux principes clairs et aux actions concrètes, selon le mot d’ordre suivant : « FAIRE PAYER LES RICHES, POUR LA PAIX ET DE NOUVELLES SECURITES SOCIALES ».

1/ Faire payer les millionnaires :

Selon de récentes statistiques, le nombre de millionnaires va prochainement dépasser les 3 millions : il n’y a jamais eu autant de millionnaires dans notre pays.
A quel prix s’enrichissent-ils ? En volant l’argent public (exemple du C.I.C.E.), en fraudant l’impôt (évasion fiscale), en menant la guerre aux salaires (flexibilité, précarité)… en faisant payer à l’Etat une dette illégitime.
Oui il faut faire payer les millionnaires ! Ce mot d’ordre doit devenir l’un des marqueurs de notre identité communiste, être au centre de nos campagnes :
• Pour révèler le coût du capital, du crédit, des dividendes aux propriétaires lucratifs ;
• Pour dénoncer les fraudeurs fiscaux et les faire payer ;
• Pour transformer l’impôt en s’en prenant aux fortunes des millionnaires ;
• Pour augmenter les salaires, les pensions ;
• Pour exiger l’effacement des dettes illégitime (dettes d’investissement productif) qu’elles soient publiques ou privées.
2/ Pour la Paix
Le danger fasciste des « démocratures » s’appuie sur la militarisation des sociétés, l’augmentation des budgets militaires et des ventes d’armes. Les communistes n’ont aucun intérêt au développement des armées. Le changement de société que nous voulons ne viendra pas autrement que par la mobilisation, l’engagement et l’organisation des travailleurs, des peuples ; sûrement pas par la guerre. Ainsi, la lutte pour la Paix exige :
• Des actions pour que la France signe et ratifie le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires et qu’elle démantèle son arsenal nucléaire ;
• Des actions pour la baisse du budget militaire, pour le désarment progressif de l’armée française ;
• Des actions pour le retour des soldats français à l’étranger et la fermeture des bases françaises ;
• Des actions pour obtenir le démantèlement de l’OTAN, alliance militaire agressive ;
• Des actions pour une Europe débarassée des armes nucléaires et des bases américaines qui les acceuillent ;
• Des actions pour développer la culture de Paix et le règlement pacifique, diplomatique, des conflits, dans le cadre de l’O.N.U.
3/Pour de nouvelles Sécurités Sociales
Le régime général de sécurité sociale est la plus grande conquête populaire de notre histoire : en 1946, les communistes, les syndicalistes de classe ont obtenu la socialisation, sous contrôle démocratique, de ce qui représente aujourd’hui ¼ de l’économie française. Comme le disait le ministre communiste Ambroise Croizat : « Mettre définitivement l’homme à l’abri du besoin, en finir avec la souffrance et les angoisses du lendemain ». Peut-on résumer plus simplement notre visée communiste ?
Nous devons lutter pour retrouver les principes du régime général de la sécurité sociale (contrôle démocratique des travailleurs, financement par la cotisation, c’est-à-dire sans profit, ni crédit, ni rente et salaire à vie, statut du producteur) et l’étendre à de nouveaux secteurs de l’économie.
La lutte pour de nouvelles sécurités sociales exige :
• Des actions pour obtenir que les travailleurs gèrent de nouveau le système comme en 1946, par l’élection d’administrateurs par les usagers eux-mêmes, sur des listes syndicales ;
• Des actions pour le retour à l’indépendance du régime général de la sécurité sociale vis-à-vis de l’Etat, c’est-à-dire son autonomie financière et de gestion ;
• Des actions pour la hausse des taux des cotisations sociales, bloqué depuis presque 40 ans ;
• Des actions visant à l’extension du salaire à vie, des sécurités au travail, pour assurer un revenu du travail à chacun (en remplacement du système actuel d’assurance-chômage) ;
• Des actions pour étendre le financement par la cotisation à de nouveaux secteurs d’activité : alimentation pour commencer, afin d’assurer la sécurité alimentaire et de valoriser l’agriculture alternative qui respecte les hommes et la nature.
Ces nouvelles sécurités sociales obéissent aux principes suivants :
• « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » ;
• « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».


Edité le 13-11-2018 à 18:44:33 par Xuan




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   Posté le 13-11-2018 à 18:52:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Message du 12/11/18 11:23
> De : "Leila Moussavian-Huppe"


> Conférence fédérale du bas-rhin

> ambiance identique , petite fd, virulents défenseurs de la direction et de tout ce qu'elle porte et regrets encore exprimés on n'a toujours pas digéré le vote des communistes et le choix du texte! Le manifeste arrivé en 2ème position.(25,93%) (texte direction 49,38%)

> La base commune a été amendée pour être complètement vidée de son sens. Ce point a été annoncé d'emblée et F.Wurtz a expliqué que ceci etait parfaitement possible on pouvait tout faire.

préambule viré et des pans entiers évacués et /ou réécrits;

Ce texte amendé a été voté par une majorité de bon soldats: 24 pour, 5 abstention, 6 contre
une motion expliquant les modifs a été votée : 25 pour, 5 abstentions et 5 contre

Délégation monocolore composée des toutous de la direction 5 pas de suppléant, ils n'y ont pas pensé. Francis Wurtz en a été écartée mais remplacé. Ma candidature à la délégation rejetée: la délégation doit porter mandat majoritaire!! On aura tout vu!.

Une fois de plus, notre section a été violemment prise à partie: refus de renouveler le mandat de 2 de nos camarades . Nous sommes aussi intervenus avec fermeté. Je vous en ferai part.C'était lamentable.

Fraternité à tous et bon courage aux camarades qui vont au Congrès

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   Posté le 13-11-2018 à 19:03:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le compte-rendu de D. Trannoy, un constat d'échec, est très instructif sur les positions révisionnistes.

38e congrès / Congrès fédéral (Gironde) : 9 / 10 / 11 novembre 2018 (D. Trannoy)


80 délégués ;

Environ 250 amendements étaient parvenus de 16 sections/26.
Le texte amendé a été voté : Pour 50 ; Contre 11 Abstention 11.

Le texte Le Manifeste a été abordé à travers les amendements présentés par la « commission Texte » qui avait rassemblé les amendements par séries et émis un avis sur le vote.
Des échanges ont été lancés uniquement à partir des avis sur les amendements.


Le texte de la Direction est majoritaire dans la FD (57,63 %), ce qui permet de situer le contexte « de bienveillance » et de neutralité pour la tenue du congrès départemental. Le Manifeste (27,27 %).


Sous des aspects de « bienveillante neutralité », une ligne s’est dégagée

Constance d’une mise à charge et accusation du « Manifeste » : contre les textes alternatifs (par les initiateurs de Martigues !) et le « printemps » ; désunion/division des communistes ; dégagisme ; sans théorie ; mauvaise écriture ; remise en cause des grandes avancées de ces dernières années…… A charge de la part de certains et des « printemps… » sur la casse de ce qui a été construit ces dernières années…

Avec l’introduction au fur et à mesure de points du texte de la Direction (selon les recommandations de Pierre Laurent au dernier CN).

Je dirai « mauvais perdants » mais « beaux joueurs » !!!


Le préambule :
• Evidence de la réécriture avec quelques propositions :
• Donner le titre du texte du CN : rejeté ;
• Sur les textes alternatifs ; rejeté ;
• Sur le populisme de gauche à prendre en considération ;
• Sur chute des résultats électoraux et pronostic vital… (apport de chiffres) retenu mais
« mauvaise mise en œuvre » des choix faits… donc la stratégie est évacuée.
• Le mot « effacement » : à supprimer…

Le Bilan critique
rejet de l’amendement demandant de revenir sur les choix de Martigues et bilan de la « mutation :;
• Sur analyse de : Gauche plurielle, collectifs anti-libéraux… évacués au profit du TCE de 2005 ;
• Demande d’avoir un bilan plus nuancé ;
• Reprise du vote de 2007 sur nécessité de PCF fort ;
• Sur FDG, sur candidature FI présidentielle : manque d’éléments chiffrés, sur les résultats électoraux et sur l’abstention. Refus de faire le bilan des Directions qui ont conduit les communistes sur ce chemin… le Manifeste trop à charge ;
• Regrets, de feu-FDG…
• Refus de prendre en compte, la baisse des adhérents ;
• Reprise des termes « texte à charge »
• Des interventions orales sur la responsabilité des directions . Mais rien d’écrit ;
• Partage de l’idée qu’il faille approfondir le débat sur les causes internes et externes de l’affaiblissement du parti. Mais rejet de l’amendement.
Sur le communisme et l’URSS : demande la suppression des lignes…
Sur l’entreprise : débat … refus des amendements (sur la suppression/abandon des cellules et sections d’entreprises sous prétexte de la suppression des lignes du paragraphe).
Demande poursuite débat.

Relever les défis de la crise
Crise et système : aurait mérité approfondissement théorique (rejet des amendements) ;
• des questions sur l’écologie : à enrichir ;
• sur la progression des droits des personnes ; sur la priorité des luttes..
• démarche d’éducation avec Marx.
Sur le communisme : supprimer socialisme pour aller directement … vers le communisme ;
• Introduction de la notion de l’éco communisme ;
• Débat sur la Chine à partir de l’idée de modèle : beaucoup de méconnaissances (par exemple Chine et marxisme…) ;
Sur l’écologie et le nucléaire : des amendements… poursuivre le débat

Un nouvel internationalisme
• Rien sur impérialisme, monde multipolaire (dans les amendements) ;
• Suppression de toute référence à Turquie, contestation sur La Chine ;
• Refus de liens avec les partis communistes Mise en avant des forces progressistes ; refus amendement sur structuration de notre combat communiste au niveau international ;
Paix (notre vœu adopté
Sur UE : 16 amendements et vœux avec des demandes d’approfondissements et prendre position sur la construction européenne, notamment le contexte des élections européennes ; mais aussi,
Demande de supprimer du paragraphe concernant la demande d’ouvrir le débat ; amendements adoptés ; de même que de préciser les évolutions des positions du PCF ;
Notre vœu a été rejeté car trop « clivant » ; de même sur le fédéralisme ;
• Par contre, l’amendement de Bègles sur la réécriture de la partie sur UE (lignes 7 à 37) en reprenant les positions de Ian Brossat
a été adopté.
• Sur l’accueil des migrants : un amendement complète le Manifeste.

Pour une nouvelle stratégie de rassemblement et d’unité populaire (2e point après le préambule, discutée vendredi soir)
• Vœu / Présidentielle et législatives : sur inversion et priorités à l’élection législatives : refus du vœu. (Vote complètement contraire à notre précédent congrès) (Rejet : pour 36, contre 32, abstention 20)
• Refus que les liste soit conduite par le PCF au nom du rassemblement.

Pour un parti communiste
Suppression parti révolutionnaire … d’être à l’avant-garde et du marxisme ;
Refus de mettre en cause les directions successives au profit d’un nouveau texte réécrit (théorie L. Sève)
Sur la plateforme numérique ; approbation (sans débat)
• Rejet de notre vœu sur l’organisation du PCF (adhérent, 4/4) au profit d’une annonce « d’expérimentations »
• Maintien de l’élection du secrétaire général par le congrès ;
• Rejet de la formation au sein du PCF d’écoles du Parti : rejet


Au final, on retrouve les objectifs de la Direction nationale sur le refus de faire un vrai bilan de la stratégie, du rôle des directions, de grandes lacunes sur la situation internationale ; le refus de modifier les positions sur l’Urss ; sur le refus d’être un parti communiste, puisque son rôle est conditionné au rassemblement…. Les camarades n’ont pas fait le deuil du FdG ;

Refus catégorique de permettre débat sur UE : tous en campagne…. (On ne pose pas de question).

Sur le parti, « on fera un travail sur diverses expérimentations… » refus de prendre en compte la nécessité de reprendre les caractéristiques d’une organisation communiste notamment les cotisations (4/4).

Quelques questions ont émergé dans le débat, mais le poids de la direction fédérale sortante n’a pas permis d’ouverture sur la logique de notre texte ;

Pendant la période de préparation du Congrès, depuis le mois de juillet, aucun travail d’information et d’échanges sur la FD n’avait été fait. Ce congrès fédéral était en fait la première mise en commun.

La Direction fédérale sort renforcée de l’absence de combativité face à elle.

Certains signataires et d’autres ayant voté pour le Manifeste n’ont pas eu une logique dans leurs amendements puisqu’ils ont contribué à y introduire les orientations de la Direction Nationale. Que feront-ils au Congrès ?

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
DUROC
Militant de valeur
367 messages postés
   Posté le 14-11-2018 à 18:46:49   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Encore une fois, il ne peut rien sortir de cette scène de ménage entre révisionnistes.
Tant qu'un groupe ne se positionne pas clairement sur une ligne consciente des racines théoriques et historiques de la trahison révisionniste, il n'y a rien à attendre de ces querelles de ménage.
Le prétendu congrès extraordinaire du P"C"F apportera un démenti à toutes les illusions sur les possibilités de transformer le prétendu parti communiste français en un véritable parti communiste.
Duroc

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Xuan
Grand classique (ou très bavard)
18356 messages postés
   Posté le 14-11-2018 à 23:31:13   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il faut considérer ce qui naît et se développe. Rien ne reste éternellement en l'état.
Et d'autre part on ne peut certainement pas dire aux communistes dans le pcf de le quitter, parce que nous n'avons aucun point de chute à leur proposer.
Ce serait à sa façon une autre forme de liquidation, équivalente à celle de P. Laurent, mais au prétexte de la pureté théorique.

Il faut encourager la tendance du retour au marxisme-léninisme. Elle existe bel et bien, l'accentuation de la lutte des classes ne peut que la favoriser, et il faut savoir que notre point de vue a un écho. La suggestion que tu as faite concernant l'interview au Times ne s'est pas résumée au post que j'ai publié un peu plus haut.

En même temps on ne peut pas exiger que l'opposition à la direction révisionniste sorte armée de pied en cap comme Athena de la cuisse de Jupiter. Ce serait d'ailleurs de notre part une posture de donneur de leçon assez prétentieuse et méprisable.


Edité le 14-11-2018 à 23:40:22 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
pzorba75
Grand classique (ou très bavard)
1200 messages postés
   Posté le 15-11-2018 à 05:20:10   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Attendre quoique ce soit d'un congrès du PCF n' a pas grand sens, les militants sont des vieux grisonnants complètement usés par les alliances électorales et les luttes de places, sans aucune vision ni influence sur le monde réel.
Les péripéties du prochain congrès se résumeront au soutien de la candidature de Ian Brossat aux européennes, avec un programme dans la ligne du "Bouger l'Europe" du bon Robert Hue. Les résultats sont connus d'avance : tout le monde s'en f..t du PCF et de ses miauleries, surtout après 80 ans d'alliances avec les socialistes européistes.
En 2019, maintenir un élu européen communiste français (5%) semble un défi insurmontable, annonciateur de la fin des congrès du PCF faute de troupes.

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