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 PAS D’INGERENCE EN UKRAINE !

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Xuan
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   Posté le 19-02-2014 à 18:55:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

PAS D’INGERENCE EN UKRAINE !



A l’instigation des va-t-en guerre Obama, Hollande, Cameron et Merkel, l’Union Européenne s'apprête à soutenir les bandes fascistes ukrainiennes (voir Pas de quenelle dans le bortsch !), en exerçant des pressions économiques sur le gouvernement ukrainien au moment précis où ces bandes fascistes franchissent le pas de la guerre civile armée.

L’objectif des impérialistes occidentaux est d’une part de contraindre la Russie en brisant ses relations économiques avec l’Ukraine, d’autre part de poursuivre l’extension du conglomérat impérialiste européen vers l’est.

Cette politique annexionniste par le biais des « révolutions colorées » c’est-à-dire de la subversion, vise parallèlement à baisser les salaires en accroissant la concurrence entre l’est et l’ouest européen.
Les conséquences immédiates en sont apparues visiblement en France avec le développement des contrats d’intérim des travailleurs déplacés.
Naturellement la bourgeoisie verse de larmes de crocodile sur cette concurrence lorsqu’elle est subie par des PME, mais l’intérêt des monopoles est et d’accroître cette concurrence pour baisser les salaires et non d’y mettre fin.

A la différence des interventions françaises en Libye et en Afrique, l’Allemagne est directement intéressée à s’en mêler cette fois, afin d’élargir son pré carré à l’est.

L’impérialisme français se montre derechef à l’avant-garde de la réaction internationale.
La tradition belliciste des socialos ne se dément pas non plus.
Notre combat anti-impérialiste rejette toute forme d’ingérence, de subversion et d’intervention armée et tout particulièrement venant de notre pays.

PAS D’INGERENCE EN UKRAINE !



Edité le 20-02-2014 à 00:06:18 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
marquetalia
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   Posté le 20-02-2014 à 09:19:04   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/sotchi-lhysterie-mediatique-anti-russe-anticommuniste/
Xuan
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   Posté le 21-02-2014 à 09:09:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un article de solidarite-internationale-pcf

Le président de l'UE et le premier ministre polonais d'accord sur le financement de l'opposition ukrainienne à Varsovie !




Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

L'Union européenne prête à tout pour s'emparer de l'Ukraine ? Oui, même à financer à coups de milliards d'euros la déstabilisation du pays, le renversement d'un gouvernement démocratiquement élu pour les intérêts expansionnistes des grands monopoles.

Le mur est tombé … enfin pas le mur du silence pour certaines informations.

Le samedi 24 janvier dernier, le président de l'Union européenne Herman van Rompuy se trouvait à Varsovie, pour un gala organisé par le patronat polonais, avec le Premier ministre Donald Tusk.

Van Rompuy en a profité pour accuser les autorités ukrainiennes démocratiquement élues pour avoir « déstabilisé » le pays : « je réprouve fermement et condamne l'usage de la force par les autorités contre des manifestants, pacifiques pour l'essentiel » .

Herman van Rompuy en a profité pour faire l'apologie de l'intégration européenne , comparant le « succès » de la Pologne dans l'UE avec l' « échec » de l'Ukraine hors de l'UE. Une comparaison hors de propos à plus d'un titre : depuis l'adhésion de la Pologne, le PIB ukrainien hors de l'UE a connu une croissance deux fois supérieure à celle de la Pologne dans l'UE !

Le premier ministre polonais pour le financement européen de l'opposition !


Enfin, van Rompuy a appelé à renforcer le soutien à l'opposition lors du gala organisé par le patronat local, soulignant la chance qu'avait eu la Pologne d'intégrer l'UE : « Personne ne peut empêcher désormais le peuple ukrainien de réaliser ses rêves » .

Ce n'est pas un hasard si lors du même événement le Premier ministre Donald Tusk a fait savoir qu'il s'était mis d'accord avec l'Union européenne (UE) pour faire passer dans l'Accord d'association un fonds destiné au financement des groupes d'opposition

Selon le Premier ministre polonais, il s'agit de « faire émerger des mouvements citoyens » . Un premier montant de 3 millions de zloty (1 million d'€ ) sera adopté dans l'année.

De quoi satisfaire le PGE qui souhaitait donner un contenu « politique », « citoyen » à l'Accord d'association UE-Ukraine !

Le gouvernement polonais a manifesté ouvertement ses dernières années, notamment par son ministre des Affaires étrangères Sikorski, son intention d'aider, d'organiser les « oppositions » en Biélorussie, désormais en Ukraine, pour étendre sa zone d'influence à ses frontières.

On se rappelle que la responsable aux Affaires étrangères de l'Union européenne, Catherine Ashton, tout comme le Ministre des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, s'étaient rendus à Kiev, pour se joindre aux manifestants pro-européens.

Ce n'est pas non plus en hasard si quelques jours après (le 2 février), la responsable des Affaires étrangères de l'UE, Catherine Ashton, annonce un « plan d'aide » de 15 milliards d'€ conditionné à la mise en place de réformes structurelles économiques, semblables à celles du FMI.

Le FMI avait accordé deux « plans d'aide » à l'Ukraine en 2008 (15 milliards) et 2010 (10 milliards) à condition qu'ils réalisent des réformes drastiques : réforme des retraites, gel des salaires, libéralisation des secteurs énergétiques et bancaires, hausse des tarifs.

Le gouvernement ukrainien depuis cinq ans a appliqué avec zèle les plans du FMI , également pour accélérer le processus d'intégration européenne. En 2009, il a renfloué à hauteur de 6 milliards de $ le secteur bancaire, en 2011 sa réforme des retraites a cassé le système par répartition pour instaurer le système « à trois piliers » basé notamment sur la capitalisation.

Mais le capital européen, la finance internationale en veut toujours plus. En décembre 2013, le FMI s'est déclaré peu satisfait par le rythme des réformes structurelles – réclamant de toute urgence des baisses des salaires et des retraites, la hausse des tarifs.

C'est dans ce contexte que l'Ukraine a éclaté, prise au jeu des grandes puissances :

d'un côté le FMI sous hégémonie américaine avec le plan d'aide de 2010 de 10 milliards conditionné par les réformes structurelles ou sa nouvelle version « européenne », de 15 milliards, proposée par l'Allemagne passant par l'adoption d'une cure d'austérité.

enfin la version russe de 15 milliards aussi, sans condition politique interne, mais avec un taux d'intérêt de 5 % et arrimage à l' « Union douanière proposée par la Russie. Comme le dit Poutine : « c'est un investissement sûr pour la Russie » .

Les intérêts européens en Ukraine : qui en parle ?


L'Ukraine n'est pas un pays pauvre. C'est une mine d'or pour les entreprises américaines, russes et européennes surtout . Riche de ses matières premières, minérales et en hydrocarbures.

L'Ukraine possède la 3 ème réserve de gaz d'Europe (la 24 ème mondiale), la 1 ère réserve de fer d'Europe (la 4 ème du monde), la 3 ème de charbon (12 ème mondial). On pourrait ajouter qu'elle est en Europe 1 ère pour le manganèse (8 ème mondial), le titanium (5 ème mondial).

Grâce à son usage massif de l'hydroélectricité et son réseau de centrales nucléaires, l'Ukraine est auto-suffisant en électricité, qu'elle exporte en Russie et en Europe de l'est.

L'Ukraine est toujours le « grenier à blé » d'Europe de l'est. C'est le premier producteur mondial d'huile de tournesol, le premier producteur européen de miel, un des leaders mondiaux dans les domaines de la viande, du sucre, des céréales … 4 ème producteur mondial pour l'orge, 5 ème pour le seigle !

L'Ukraine attire logiquement les convoitises des monopoles européens, russes en quête de profits faciles, de matières premières abondantes.

Le premier partenaire commercial de l'Ukraine est la Russie dont elle est dépendante avec 25 % de ses exportations et 36 % de ses importations. L'Union européenne l'égale quasi exactement, avec 27 % de ses exportations et 35 % de ses importations, l'Allemagne étant le deuxième pays pour les importations, le septième pour les exportations.

Par contre, l'Allemagne est de fait le premier investisseur en Ukraine (si on excepte le cas chypriote, alimenté par l'argent russe) avec 16 % des IDE. L'Ukraine est très largement sous dépendance capitalistique européenne (66 % des IDE, six des premiers investisseurs sur huit) plutôt que russe (7 % des IDE, sous-estimé à cause de l'exception chypriote, premier investisseur officiel).

On trouve 400 entreprises allemandes en Ukraine, et non des moindres, spécialisées surtout dans la métallurgie, l'automobile, la chimie : Siemens, Leoni, Bayer, Rhenus Logistics, Meffert, BASF, Helm, HeidelbergCement …

La balance commerciale avec l'Allemagne est bien entendu déficitaire pour l'Ukraine qui importe quatre fois que celle qu'elle exporte : logique quand on exporte des produits alimentaires, des métaux bruts, des produits textiles et quand on importe des machines-outils, des produits chimiques et électriques.

Pire, l'Allemagne investit 1 000 fois plus que ce que l'Ukraine investit en Allemagne : 7,5 milliards d'investissement allemand en 2011 contre … 9 millions côté ukrainien !

On comprend mieux l'insistance d'Angela Merkel, de Guido Westerwelle, leur agressivité même – inhabituelle face à la Russie – dans le soutien allemand aux opposants ukrainiens.

Qui parle des méga-contrats récemment conclus par les grandes multi-nationales européennes en Ukraine , eux qui ont inquiété le pouvoir russe, dont la remise en cause de l'Accord d'association fragilise les bases ?

L'entreprise anglo-hollandaise Shell a conclu en 2013 un contrat record pour l'Ukraine de 10 milliard de $ pour l'exploitation du gaz dans l'est du pays.

Les entreprises allemandes Siemens, Deutsche Bank et Ferrostaal ont, elles, lancé les plans toujours en 2013 de la rénovation de l'ensemble du réseau de gazoducs ukrainiens , avec pour but de renforcer l'inter-dépendance entre Ukraine et Allemagne et le reste de l'Europe de l'ouest.

Il ne faut pas croire à l'angélisme d'aucun des deux camps : « allemands » à la tête du camp européen et « russes » se partagent le gâteau ukrainien , en fonction de leurs intérêts économiques.

Gouvernement et opposition représentent chacun une fraction des camps oligarchiques, un plutôt pro-russe, l'autre plutôt européen. Il ne faut pas oublier que la 1 ère fortune du pays, l'oligarque mafieux de la métallurgie Rinat Akhmetov est le premier soutien de Ianoukovitch, qu'il fut même député jusqu'en 2012 du Parti des régions !

Chaque camp veut l'intégralité du butin mais est prêt à se partager l'Ukraine en deux : l'Ouest comme main d’œuvre bon marché pour les entreprises allemandes, l'Est comme réserve de matières premières pour la Russie.


L'Ukraine, une maquette de l'Europe : diviser pour mieux régner !


Edité le 21-02-2014 à 09:10:40 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
marquetalia
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   Posté le 21-02-2014 à 12:17:41   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

notons que les anarchistes ukrainiens mènent une alliance "noire brune" avec les néo-fascistes http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1484
Xuan
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   Posté le 21-02-2014 à 20:41:59   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Depuis une semaine,ça tape fort dans les médias et on nous en met plein la tête sur l'Ukraine victime d'une affreuse dictature. C'est reparti comme en Irak, comme en Libye, et comme à chaque fois, on nous refait le coup, des libertés menacées, des massacres de populations innocentes, sauf que là ils oublient carrément de nous dire que les manifestants démocrates qu'ils nous choisissent, défilent casqués et en tenu de combat avec l'intention d'en découdre des les premières heures du conflit.

Ces démocrates en fait ne sont pas des démocrates.Ils se réclament clairement du nazisme, et de bandes nationalistes qui ont déjà défrayés l'histoire en 1905,1919,1941 aux côtés des polices du tsar, des troupes blanches de Dénékine et des supplétifs noire de Vaslov le général rallié a Hitler. Ils se sont successivement illustrés dans des pogroms contre les populations juives ou au côté des divisions SS pour casser du Russe et du rouge.

Voila ce que sont les manifestants que nos journaux et nos représentants politiques célèbrent et soutiennent. C'est en particulier ce que nous rappelle Suzane Girault dans un document sonore émouvant mais aussi solidarité internationale à partir des témoignages rapportés par les associations juives locales.

Enfin je vous propose un article de fond sur la situation actuel de Nicolas Bardos Féltroroniy de l'université catholique de Louvin "Ukraine ou comment ne pas se laisser manipuler. Il nous permettra de remettre quelques notions à leur place pour nous aider à comprendre ce qui se passe véritablement dans ce pays que se dispute depuis des siècles les puissances impériales pour sa situation géostratégique et ses richesses en matière première.

Gilbert Remond


http://www.communcommune.com/article-l-ukraine-ou-comment-ne-pas-se-laisser-manipuler-122634598.html

http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-l-histoire-le-temoin-du-vendredi-suzanne-girault-en-ukraine-1900-1920

http://solidarite-internationale-pcf..over-blog.net/article-les-associations-juives-ukrainiennes-denoncent-les-actes-anti-semites-commis-par-les-manifestants-d-122374206.html


Edité le 21-02-2014 à 22:19:52 par Xuan




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marquetalia
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   Posté le 21-02-2014 à 22:27:06   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

au meme moment,les usa attisent les braises au venezuela pour faire plonger la république bolivarienne dans la guerre civile,tout en faisant capoter le processus de paix en colombie amorcé il y a 14 mois.
Xuan
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   Posté le 21-02-2014 à 22:41:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Fabius se rend jusqu'au 24 février à Pékin, où il tentera de justifier sa demande de sanction contre l'Ukraine.
La Chine s'en tient à la non ingérence, comme l'indique cet article du Quotidien du Peuple paru aujourd'hui.


Une intervention externe ne fera qu'aggraver la situation en Ukraine

( Xinhua )
21.02.2014 à 08h46

Aucun signe de bémol n'est apparu dans la crise politique en Ukraine, qui dure depuis plusieurs mois. La tension est montée d'un cran depuis mardi dernier, date à laquelle les manifestants et les forces gouvernementales se sont affrontés à Kiev, capitale ukrainienne, faisant des dizaines de morts et plus de 600 blessés.

Une situation difficile à la fois pour le président Viktor Ianoukovitch et l'opposition, qui peinent à trouver un moyen de sortir de la pagaille actuelle. Or, cette situation est d'autant plus difficile à gérer qu'une intervention externe est en cours.

Le gouvernement ukrainien semble perdre l'emprise sur la situation, les concessions qu'il a prises n'ayant pas réussi à apaiser les manifestants en colère, tandis que l'opposition, qui cherche à transformer les sentiments anti-gouvernementaux publics en ses propres gains politiques, n'est non plus parvenue, à son tour, à contrôler les cours de l'événement.

La scission qui s'aggrave à l'intérieur du pays est un miroir du dilemme tant diplomatique que géopolitique auquel fait face ce pays d'Europe orientale. Celui-ci est constamment obligé, depuis son indépendance en 1991, de choisir son camp entre l'Occident et la Russie.

La crise en Ukraine a été déclenchée suite à la réticence affichée en novembre dernier par le président Ianoukovitch sur un accord d'association avec l'Union européenne (UE), et ce, en signe de rapprochement avec la Russie.

Le président a justifié sa décision par des considérations économiques, un motif qui est pourtant interprété par l'opposition pro-occidentale comme un stratagème en faveur de Moscou. Sous l'effet de la propagation par des médias occidentaux, la fracture politique de la nation a bientôt dégénéré en manifestations violentes et affrontements sanglants.

Coincé entre la Russie et l'UE, l'Ukraine est depuis bien des années tiraillée et essaye de trouver un équilibre entre les deux géants.

Pourtant, la politique d'équilibre de l'Ukraine n'a pas bien fonctionné ces derniers temps et des signes croissants d'une intervention extérieure directe sont apparus. Jeudi, les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et de la Pologne se sont rendus à Kiev pour rencontrer M. Ianoukovitch avant de retourner à Bruxelles, pour y prendre part à une réunion des ministres des Affaires étrangères des 28 pays membres de l'UE sur les éventuelles sanctions imposées à l'encontre de l'Ukraine suite à la violence qui a éclaté mardi soir.

D'un point de vue plus large, la crise ukrainienne rappelle la guerre froide, car beaucoup d'Occidentaux considèrent toujours la Russie comme un étranger et sont désireux d'absorber les pays qui maintiennent des liens traditionnels avec cette dernière, comme l'Ukraine, dans leur orbite d'influence.

Cette attitude ne fera que croître le sentiment d'insécurité de la Russie, et l'effet de contagion des affrontements de titans dans un pays de taille moyenne comme l'Ukraine donnera lieu à l'instabilité politique.

Bien que l'Ukraine s'enfonce dans le chaos actuel, très peu de personnes s'attendent à l'adoption d'une politique étrangère purement unilatérale à l'avenir.

En Ukraine, des appels ont été lancés pour une politique étrangère indépendante basée sur les intérêts nationaux qui font écho dans d'autres pays en voie développement, qui revendiquent également l'autodétermination et l'autonomie.

L'évolution des événements montre que l'intervention externe envoie de mauvais signaux aux parties prenantes en Ukraine et divise davantage le pays.

Pour conclure, dénoncer la violence, mener un dialogue sincère et comprendre ce qui est le mieux pour le pays est le rôle des Ukrainiens. Bien que le processus puisse être long et douloureux, il caresse le meilleur espoir.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Finimore
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   Posté le 22-02-2014 à 08:11:35   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Lu sur : http://www.michelcollon.info/Ukraine-comment-l-Occident.html

Ukraine : Comment l’Occident influence notre opinion
Stephen Gowans
19 février 2014

Le soulèvement en Ukraine représente une lutte entre l’Occident et la Russie pour intégrer économiquement et militairement l’Ukraine dans leurs orbites respectifs. Je ne prends aucune position dans cette lutte, mais chaque clan veut que je prenne part tout aussi bien que vous. Comme je vis en Occident et que j’ai une meilleure exposition aux déclarations de ses hommes d’Etat ainsi qu’auprès de ses medias de masse que je n’en ai de leurs contreparties russes, je me concentrerai ici sur l’analyse des tentatives occidentales pour influencer l’opinion publique à supporter le camp ouest du conflit.
D’abord, quelques points sur le contexte :

•L’Ukraine est divisée nationalement entre les Ukrainiens ethniques (les indigènes), concentrés dans l’ouest, et les Russes, concentrés à l’est, principalement en Crimée. Les Russes de Crimée et de l’est penchent pour l’intégration avec la Russie tandis que les Ukrainiens de l’ouest tendent à éprouver une certaine appréhension vis-à-vis de la domination historique de l’Ukraine par la Russie ;

•La Crimée, une péninsule proéminente sur la mer Noire, est le siège de la flotte russe de la région. Le président actuel,Viktor Ianoukovytch, a prolongé le bail russe portant sur la base navale ;

•Le gaz russe pour l’Europe transite par l’Ukraine ;

•La Russie ne veut pas que l’Ukraine soit intégrée dans l’OTAN, ce qu’elle voit, pour de solides raisons, comme une alliance militaire antirusse.

Pour l’Occident, l’intégration de l’Ukraine dans son orbite signifie :

•De nouvelles opportunités commerciales ;
•L’isolation grandissante de la Russie, l’un des seuls pays assez forts pour défier l’hégémonie américaine ;

•Une influence sur les exportations gazières russes vers l’Europe ;

•Un avantage militaire stratégique.

Il est instructif de mettre en contraste le traitement du soulèvement ukrainien par les états occidentaux et leurs médias avec les révoltes concomitantes en Égypte (que l’ouest condamne) et en Syrie (que l’ouest supporte).
La révolte syrienne, contrairement au portrait d’une bataille pour la démocratie dressée par les forces occidentales, est la dernière et la plus violente éruption d’une insurrection islamiste en cours depuis les années 60 et des efforts de la confrérie islamiste pour évincer les « infidèles » non sectaires du gouvernement nationaliste arabe.

L’insurrection s’est depuis lors mutée en une tyrannie dominée par des salafistes, takfiristes, des combattants alignés avec Al-Qaeda et supportée par des tyrannies héréditaires arabes ; les dictatures royales qatarienne et saoudienne, ainsi que d’anciens pouvoirs coloniaux, la Turquie, la France et l’Angleterre.
Le discours occidental fait nécessairement référence au gouvernement syrien en tant que régime, se plaint de sa nature autoritaire et maintient que l’insurrection jaillit des protestations pacifiques des activistes prodémocratiques et encourage les rebelles « modérés ».. eux-ci sont en fait pour la plupart des Frères musulmans.

Pour sur qu’ils sont modérés comparé au front Nostra et à l’état islamique en Iraq et en Syrie, mais ils ne sont pas les libéraux ou sociaux-démocrates séculiers que beaucoup à l’ouest voudraient croire qu’ils sont.

En comparaison, le soulèvement en Égypte contre la dictature militaire qui avait chassé le gouvernement élu des Frères musulmans est traité de manière très différente.. a dictature n’est pas appelée comme telle, ni même qualifiée de régime, mais de façon neutre, en tant que gouvernement militaire. Les Frères musulmans, qui sont descendus dans les rues en protestation au coup d’État et qui se sont fait tirer dessus et enfermer pour leurs troubles, ne sont pas qualifiés d’activistes prodémocratiques comme le sont les Frères musulmans de Syrie, ou même certains rebelles modérés, mais de rébellion islamiste émergente. La dictature qui leur a tiré dessus et les a enfermés n’est pas non plus qualifiée de dictature brutale.

La dictature égyptienne qualifie les mutins de terroristes, ce qui est froidement relayé dans les journaux occidentaux, pendant que les descriptions des insurgés syriens contre Assad, qui font exploser des voitures dans des rues bondées du centre-ville, sont rejetées au rang de propagande évidente.

La dictature militaire égyptienne a banni les partis politiques, jeté ses opposants en prison avec de fausses charges et arrêté les journalistes. Durant le week-end, l’armée égyptienne a tué environ 50 à 60 manifestants. Cela fut reporté machinalement dans les principaux journaux occidentaux. Personne ne demande l’intervention occidentale.

Les récents événements en Ukraine sont traités très différemment. Les morts de quelques émeutiers ont déclenché une couverture médiatique et une dénonciation dans les capitales occidentales enfiévrées, pendant que les tentatives du président pour dissiper le désordre en invoquant des lois réduisant les libertés civiles sont traitées comme une enfreinte majeure aux droits de l’homme.

Comparez cela au silence relatif concernant la mort de plus de manifestants en Égypte et à la suspension de toutes les libertés politiques dans le pays. Si nous devions nous inquiéter de l’état des affaires en Ukraine, certainement devrions-nous être encore plus outragés par l’état des événements égyptiens.

Les gouvernements étrangers, qui restent en relation avec l’ouest en tant que satellites, sont dans ce cas appelés alliés, et les non-satellites, dans ce cas, sont des ennemis, ou s’ils sont assez grands des « rivaux ». Des événements comparables seront traités par les mass-media occidentaux différemment et avec un langage différent selon que le pays est un satellite (allié ou un non-satellite (ennemi ou rival), peut-importe le pays.

En Syrie (un pays non satellite) un gouvernement élu (élu, pour sûr, sous des conditions restrictives) est qualifié de régime dirigé par un dictateur, alors qu’en Égypte (un satellite) un gouvernement militairement désigné ne sera pas appelé un régime, mais un gouvernement, et de facto le chef d’État (un dictateur) est simplement désigné comme le chef de l’armée.

En Égypte, l’insurrection émergente menée par les Frères musulmans et des islamistes fanatiques, est qualifiée d’insurrection islamiste, alors qu’en Syrie une rébellion rallumée par les Frères musulmans, et maintenant dominée par des fanatiques islamistes, est qualifiée de soulèvement contre la dictature.

En Ukraine (un non-satellite jusqu’à présent et pour autant que le gouvernement continue avec ses plans pour s’aligner avec la Russie et non l’Europe) une répression de la dissidence qui est douce comparée à la répression égyptienne (ou au Bahreïn, à l’Arabie saoudite ou quelque autre monarchie du golf, satellite des États-Unis) est traitée comme une transgression majeure des droits de l’homme, justifiant une quelconque forme d’intervention de l’ouest.

Cependant, aucune intervention n’est nécessaire pour couper la main de l’armée égyptienne. Par l’usage adroit du langage, l’accentuation sélective et le silence, les États occidentaux concoctent et diffusent grâce aux médias de masse une interprétation des événements dans ces lieux lointains concordant avec la poursuite de leurs propres intérêts (qui, plus justement, lorsque vous les distinguez bien, sont les intérêts de la classe de leurs plus riches citoyens).

Les efforts pour intégrer l’Ukraine dans l’Union européenne sont motivés par le désir des pays occidentaux d’assurer des avantages pour leurs élites économiques, alors que les efforts pour intégrer l’Ukraine dans la Russie visent à engranger des bénéfices pour les entreprises et les investisseurs russes.

Les intérêts de la majorité des Ukrainiens n’entrent cependant pas dans l’équation. Leur rôle est simplement de produire de la richesse pour des investisseurs — Russes, Occidentaux ou les deux — tout en agissant ainsi avec la plus faible compensation en salaires, bénéfices et services étatiques que possible afin de permettre aux investisseurs de se sauver avec le plus possible. Les intérêts de la majorité des citoyens ukrainiens ne reposent ni dans l’intégration avec l’Europe, ni avec les élites russes, mais avec eux-mêmes.


Traduit pour Investig'Action par Olivier Mignon

Source : gowans.wordpress.com
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Lu sur : http://www.michelcollon.info/Comment-eviter-la-manipulation-sur.html

Pourquoi Washington et Bruxelles ne veulent pas d'une Ukraine neutre ?

NICOLAS BARDOS-FELTOROYI
19 février 2014

En 2013, la Maison blanche avait alloué 100 millions de dollars pour un soi-disant soutien du processus démocratique en Ukraine. Tout au début des manifestations, la rencontre entre l’ambassadeur américain, Nuland, et les leaders des partis d’opposition apparaissaient comme un compte-rendu des exécutants des manifestations devant le principal mécène des événements à Kijev. Il est à supposer qu'un consensus ait été trouvé - à en juger par les sourires paisibles des leaders de l'opposition et le commentaire de Nuland en personne, qui a qualifié l'entretien avec l'opposition de fructueux. Comment éviter la manipulation sur l’Ukraine ?
Afin de comprendre les événements actuels en Ukraine, il convient de se rappeler quelques notions de base pour commencer : l’indépendance, la neutralité, le capitalisme et la corruption en Ukraine.

Après des siècles de domination d’abord polonaise, puis russe, l’Ukraine a pu avoir une autonomie limitée dans le cadre de l’Union soviétique et enfin l’indépendance depuis la dissolution de cette dernière en 1991. Dans le passé comme aujourd’hui, les Ukrainiens de tous bords sont avant des Ukrainiens qui tiennent énormément à l’indépendance de leur pays : à l’Ouest comme à l’Est. Se réintégrer dans une union soviétique reconstituée leur reste hors de question. Les pressions exercées périodiquement par Moscou, notamment en matière du prix du gaz naturel, ne leur échappe non plus.

Rapprocher l’UE leur plairait, mais en faire partie leur paraît douteux pour des raisons de sagesse populaire[1] et d’intérêts économiques[2]. Certes un Occident mythique leur apparaît comme un paradis[3] et on aimerait y émigrer massivement. Mais il est vrai aussi que Moscou et Kiev ont des systèmes économiques très complémentaires en matières industrielles. Il en résulte qu’inscrite dans la constitution, l’Ukraine est techniquement un pays neutre qui veut le rester, coincée entre Moscou et Bruxelles (Washington). Aussi les qualifications pro-européenne ou pro-russe des manifestants me paraissent-elles hors de propos.

Par ailleurs, dès l’indépendance, le pays a subi l’établissement d’un capitalisme sauvage qui persiste. Les gouvernements successifs ont appliqué les recettes du FMI : libéraliser, privatiser, flexibiliser le travail et avoir aussi peu de gouvernement que possibles (sauf le maintien de l’ordre). Quelques groupes financiers privés géants se sont constitués, alors que le chômage et les inégalités ont explosé. Hors d’une élite urbaine peu nombreuse, la majorité de la population vit dans la misère. Cependant, quelque capitalistes qu’ils soient, ces groupes financiers restent aussi et avant tout ukrainiens.

Enfin, le néolibéralisme a désorganisé l’Etat et le pays. Il a installé un système vaste de corruption publique et surtout privée. L’Etat se confond en partie avec les grands financiers. Ainsi les difficultés économiques se joignent-elles au rejet des gouvernements pour expliquer les manifestations actuelles et antérieures.

Analysons sur cette base les événements récents d’une façon un peu plus approfondie : examinons, pour commencer, la nature des manifestations, puis les négociations médiocres de l’UE, et pour terminer l’attitude du gouvernement et du président ukrainiens et les perspectives du pays.

La nature des manifestations[4]


N’étant pas ignares, les Ukrainiens savent que l’UE n’est guère une panacée. Il leur suffit d’observer de ce qui se passait chez leurs voisins occidentaux :

•Ces vingt dernières années, la décision politique des pays de l’Europe centrale et orientale (PECO) de se joindre à l’UE s’est avérée économiquement désastreuse. En la préparant et après l’adhésion à l’UE, ces pays ont perdu près de la moitié de leur production industrielle et une partie considérable de leur production agricole ;

•Ces pays ont aussi subi une dévaluation du potentiel humain de la population, avec une réduction sensible des conditions de travail, une fuite massive des cerveaux et une émigration des plus jeunes non moins importante

•Ils ont perdu le contrôle de leur système bancaire et de leurs principales entreprises, qui ont été absorbées par les multinationales principalement européennes. Certains de ces pays étant fort endettés auprès des banques, leur dépendance est devenue quasi absolue ces dernières années.

Dans l’hypothèse de l’association de l’Ukraine, celle-ci n’avait guère de raisons d’espérer un meilleur sort. Dans les propositions budgétaires modestes de l’UE, l’Ukraine ne pouvait guère voir une compensation quelconque. Une partie modeste de la population ukrainienne refuse de prendre en considération cet aspect des choses, et manifeste avec le soutien visible d’un certain nombre de politiciens et diplomates ouest-européens et américains.

Qui sont les manifestants ? Outre les badauds non organisés, il existerait quatre groupes significatifs :
•le mouvement de Timochenko qui a dirigé un de ces gouvernements corruptes dont il est questions ci-dessus ;
•le mouvement de l’ex-boxeur Klitchka qui apparaît comme un « chevalier blanc » ;

•le parti Svoboda de droite nationaliste, fascisante et antisémite, surtout de l’Ukraine occidentale, soutenu publiquement par Le Pen, Vlaams Belang, Jobbik ;

•le parti communiste, tout à fait modeste.
En outre, manifestent des groupuscules de toute sorte et notamment un groupe d'extrême droite et nazi composé entre autres de « casseurs » de manifestation.

Dans les manifestations qui durent depuis plus de deux mois, il convient de distinguer deux phases : une première où les manifestations exprimaient le mécontentement devant le refus du gouvernement de signer l’accord d’association avec l’UE - celles-ci ont duré quelques deux semaines ; puis, une seconde phase pendant laquelle - et qui dure encore - une opposition générale au gouvernement qui s’est affirmée. Au moment le plus fort, les manifestions n’ont mobilisé qu’au maximum 1% de la population. Au fil des temps, les figures de proue du mouvement se différenciaient. Les uns prêtent à négocier avec le gouvernement, les autres étant plus radicales le refusent aussi longtemps que le président ne démissionnera pas.

Il a été remarqué que les manifestants en grand nombre ont été transportés par des centaines de cars et proviennent surtout de l’Ukraine occidentale. Ils portaient surtout au début des casques de couleur orange. A ma connaissance, ni des cars ni des casques ne tombent du ciel, même en Ukraine. C’est à partir de ces faits que l’on suppose une « aide » étrangère dans les mouvements de protestation[5]. En 2013, la Maison-Blanche avait alloué 100 millions de dollars pour soutenir le processus démocratique en Ukraine. Tout au début des manifestations, la rencontre entre l’ambassadeur américain, Nuland, et les leaders des partis d'opposition, apparaissait comme un compte-rendu des exécutants des manifestations devant le principal mécène des événements à Kiev. Il est à supposer qu'un consensus ait été trouvé – à en juger par les sourires paisibles des leaders de l'opposition et le commentaire de Nuland en personne, qui a qualifié l'entretien avec l'opposition de fructueux.

La stratégie non militaire des Etats-Unis d'Amérique, c’est-à-dire la mobilisation des moyens financiers dégagés via leurs ambassades, fondations et ONG, qui permettent d'entretenir à travers le monde des milliers d'associations et des dizaines de milliers ou plus de politiques, de "militants de la société civile" et de journalistes dans la propagation des thèmes et des images de la propagande américaine, fonctionne bien entendu en Ukraine aussi. Un sujet qui dérange, bien sûr, et dont les médias francophones préfèrent généralement ne pas parler. L'avantage de beaucoup de fondations des EUA, pour ceux qui désirent s'informer, c'est qu'elles sont parfois transparentes.

Du reste, devant 200 000 manifestants anti-gouvernementaux (chiffres occidentaux probablement biaisés) le sénateur américain John McCain a déclaré le 15 décembre 2013 « Le monde libre est avec vous, l'Amérique est avec vous, je suis avec vous. »[6] Lui et un autre du Sénat américain ont rencontré divers représentants de l'opposition comme l'ex-champion de boxe Vitaly Klitchko, l'ex-ministre de l'économie Arseny Yatsenyouk et le nationaliste de droite antisémite Oleh Tyahnybog, dirigeant de Svoboda.

Au même moment, le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique suit aussi la pente de l'ingérence « Je ne vais pas entrer dans les détails mais nous envisageons certaines options politiques —bien évidemment aucune décision n'a été prise— et les sanctions en font partie », a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki. Le même jour également, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a mis en garde son homologue ukrainien Pavlo Lebedev contre tout envoi de soldats contre les opposants : « Il a souligné les dégâts que pourraient causer toute intervention de l'armée pour réprimer les manifestations ».[7]

Franchement, on peut se demander quelle serait la réaction des « Occidentaux » ou de nos « Atlantistes » si les députés russes se promenaient et manifestaient dans les rues de Kiev ou de Bruxelles contre le gouvernement du pays, si les ONG russes proches du gouvernement soutenaient des manifestations à Vienne (capitale d’un pays neutre comme l’Ukraine) ou si les ministères des affaires étrangères et de défense à Moscou profanaient ou menaçaient le président ou les ministres américains.

Les illusions de Bruxelles (Washington) ou une mauvaise négociation ?
Plus fondamentalement, avec sa politique du « voisinage », l’UE a en réalité tenté à « arracher » l’Ukraine à la Russie. Elle n’a pas pris au sérieux la volonté des Ukrainiens de ne pas vouloir s’aligner à l’un au détriment de l’autre. Il n’est guère étonnant que la tentative ait échoué. Cette même volonté d’indépendance s’exprime lorsque Moscou presse Kiev d'adhérer à l'Union douanière créée par la Russie avec d'autres ex-républiques soviétiques.

Or Bruxelles a déclaré, à tort, incompatible cette adhésion avec l’accord d’association négocié. Ce type de négociations sert précisément àu' rechercher des compatibilités si l’on veut l’adhésion et du bien de l’Ukraine. De plus, l’UE comporte 5 à 6 pays neutres. Il aurait été intéressant de les associer aux négociations afin de souligner que l’UE admette en son sein des pays neutres. Un peu imprudemment, les diplomates européens auraient laissé entendre à leurs interlocuteurs ukrainiens que l’association est le chemin royal à l’intégration pure et simple à l’UE. Du reste, l’UE refuse assez maladroitement d’entrer sans visa, même à terme ou sous forme de promesse vague, des Ukrainiens, tant désiré par ces derniers.

L’UE n’a au fond jamais accepté la politique de neutralité de l’Ukraine et ce, peut-être, sous l’influence des EUA. De son côté, Washington essaie constamment de grignoter la position de la Russie, et ici par le biais de l’Ukraine. Le secrétaire générale de l’OTAN se permet de sermonner la Russie à propos de l’Ukraine. Moscou évidemment ne se laisse pas faire et procède à des manœuvres diplomatiques habituelles des grandes puissances par l’usage alterné de la carotte et du bâton. L’OTAN a déjà été arrêtée dans son expansion vers l’Est en 2008 lorsque, avec le soutien de certains milieux de Washington, la Géorgie s’est attaquée à la Russie et a lamentablement échoué.
Il faut bien dire qu’en suspendant son accord d’association à l’UE, l’Ukraine a peut-être échappé de justesse à la mise en coupe réglée de son agriculture et de ses manufactures par des multinationales financières et agroalimentaires européennes et américaines qui en auraient profité en outre pour prendre le contrôle des millions d'hectares de terres les plus riches du monde. Du reste, l’UE a fait semblant d’oublier que l’Ukraine est ipso facto militairement neutre par disposition constitutionnelle et dès lors n’en tire aucune conclusion quant à ses démarches futures[8]. C’est dommage à la fois pour le peuple ukrainien et les démocrates au sein de l’UE.
L’attitude du gouvernement ukrainien et les perspectives du pays
Désormais, il ne reste à l'Ukraine que d’attendre de meilleures conditions pour signer un accord d'association avec l'UE. Le président ukrainien a défini cinq conditions pour que son pays signe l'accord d'association avec l'UE. Il s’agit notamment de :
•la restauration de la coopération avec le Fonds monétaire international (FMI) ;

•la révision des relations commerciales Ukraine-UE ;

•la participation de l’UE dans la modernisation du système de transport du gaz ;

•la levée de contradictions dans la coopération économique de l’Ukraine avec la Russie et les pays de l’Union douanière.

Le principal argument de Kiev contre l'accord commercial, c'est qu'il coûterait trop cher. Une des raisons pour lesquelles l'intégration de l'Ukraine avec l'UE coûterait tant est qu'elle empêcherait l'accès aux marchés traditionnels russes. L'UE s'est déclaré n'être pas en mesure de financer le manque à gagner ou de supprimer les visas d’entrée à l’UE pour les Ukrainiens. Cependant l'Ukraine a clairement fait comprendre qu'elle restait engagée à une intégration européenne et adhérait à ses idéaux. L'UE a aussi précisé qu'elle laissait ses portes ouvertes. En attendant, le gouvernement poursuit ses efforts de rendre économiquement le pays moins dépendant de la Russie.

Pendant les manifestations, le président Ianoukovitch a effectué une visite en Chine en décembre 2013. La Chine aidera l'Ukraine à produire du gaz synthétique à partir de charbon. Elle y investit pour une valeur de quelque € 6,4 milliards, après un prêt de € 8 milliards. Cet investissement vise à aider l'économie ukrainienne et, en cours d'année, les deux pays ont signé un accord agricole, dans le cadre duquel la Chine prend un engagement d'envergure en faveur du secteur agricole ukrainien pour les 50 prochaines années. Dans le cadre de l'arrangement, la Chine louera à bail de vastes terres agricoles et par la même occasion améliorera l'infrastructure ukrainienne. Au final, la Chine et l'Ukraine cultiveront conjointement près de trois millions d'hectares de terres - une surface de la taille de la Belgique.

Par ailleurs, l’Ukraine a signé un accord de fourniture de gaz avec la Slovaquie en janvier 2014. Selon l'accord, un renversement du sens de la circulation du gaz sera mis en place entre les deux pays. Ainsi Kiev pourrait acheter du gaz naturel à l’UE et en importer chaque année au moins 10 milliards de mètres cubes de gaz via la Slovaquie. Mais l'Ukraine achète du gaz à l’UE à environ 400 dollars les 1 000 mètres cubes, alors que la Russie le lui vendait à un prix de 268,5 dollars les 1.000 mètres cubes au premier trimestre de 2013. Il n’empêche que le pays s'approvisionne également en gaz auprès de l’énergétique allemand RWE en l'important via la Pologne et la Hongrie. L'an dernier, l'Ukraine n’a importé que de deux milliards de mètres cubes environ de gaz d'UE, alors qu’en 2013, l'Ukraine a acheté à la Russie 28 milliards de mètres cubes de gaz.

Washington et Bruxelles devraient bien se garder de soutenir l’extrême-droite qui annonce « la guerre civile » et la mise au ban internationale du président[9]. Sans doute il y a une part de la responsabilité qui incombe aux dirigeants européens et américains qui sont venus à Kiev jeter de l’huile sur le feu, faisant croire aux opposants la possibilité d’une victoire facile. Il est simplement stupide que les « quatre pays de Visegrád » (la Pologne, la République tchèque, la Hongrie et la Slovaquie) décident de créer un groupe d’armé commun, faisant suite aux événements en Ukraine. Notre presse pourrait aussi être plus prudente. Il n’y a guère qu’un journal français respectable (sic !) a titré comme cela : « Ukraine : vers un protectorat russe ? »

Du reste, le gouvernement continue à négocier avec les représentants démocratiques de l’opposition (le 1.2.2014). La démission du gouvernement et l’annulation des dispositions répressives sont déjà acquises. Nonobstant cela, des groupes d’opposants « prennent le pouvoir » dans certaines villes de province occidentales, des rumeurs de projets de coups d’état se multiplient, et l’armée semble aussi s’impatienter. Tous ceci est sans doute inquiétant. La chute du président me paraît peu probable mais toujours possible. Est-elle souhaitable ? L’exécutif ukrainien a été élu dans le respect des critères démocratiques et, vu la médiocrité du système juridique ukrainien, il me paraît dommageable de l’affaiblir encore plus. Par contre la pression de la rue pourra bien réduire le nombre des décisions arbitraires dans le domaine économique, de prendre des dispositions contre la corruption et d’annuler les mesures antisociales.
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[1] Proximités de langue, de culture et de religion, aussi bien que par des familles : mariages mixtes depuis des siècles.

[2] L’Ukraine entretient un commerce extérieur plus développé vers la Russie que vers l’UE.

[3] Essayez d’expliquer à Kijev que le chômage est aussi important en Belgique qu’en Ukraine.

[4]Voir notamment CHAUVIER, Jean-Marie, EuroMaïdan ou la « bataille d’Ukraine », in : POLITIQUE. Revue de débats, n° 83, Janvier-février 2014 ainsi que SAMARY, Catherine, La société ukrainienne entre ses dirigeants et à sa Troika, in : Les Possibles, à paraître en 2014 et les ouvrages cités en note n° 2.

[5] MILNE, Seumas, In Ukraine, fascists, oligarchs and western expansion are at the heart of the crisis, in : The Guardian, 29 January 2014.

[6] Cela me rappelle les mêmes paroles prononcées par Washington au moment de la révolution hongroise de 1956 que j’ai vécu à Budapest. Ces paroles à l’époque n’ont abouti à aucun résultat tangible mais ont causé beaucoup de chagrin.

[7] Voir Ukraine : les Etats-Unis menacent, et McCain rencontre l'extrême-droite, in : AtlasAlternatif, 16 décembre 2013.

[8] FOUCHER, Michel, L’Ukraine doit être un Etat neutre entre l’UE et la Russie, Le Monde, 20.12.2013. ; GUJER, Eric, Die EU und die Zukunft der Ukraine. Europas Krämerseelen, in : Neue Zürcher Zeitung, 25.1.2014 ; MÜLLER-HÄRLIN, Berhard, Die Ukraine umarmen, in : Neue Zürcher Zeitung, 12.11.2013.

[9] En Europe occidentale, nous avons peu de leçons à donner à l’Ukraine. Les répression récentes à Paris comme à Francfort ont été fort brutales et ont eu recours aux mêmes « outils » répressifs.

Source : mondialisation.ca
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Lu sur :
http://www.michelcollon.info/Renaissance-du-fascisme-en-Ukraine.html

USA et UE s’allient aux fascistes ukrainiens
Eric Draitser
19 février 2014

Dans leur tentative d’arracher l’Ukraine de la sphère d’influence de la Russie, les USA-UE-OTAN se sont alliés eux-mêmes avec des fascistes – et ce n’est pas la première fois. Evidement, pendant des dizaines d’années, des millions de personnes ont « disparues » ou été assassinées par des formes paramilitaires fascistes armées et appuyées par les Etats-Unis.
Les derniers mois ont vu régulièrement des manifestations menées par l’opposition politique ukrainienne et ses partisans – manifestations soi-disant en réaction au refus du président Yanukovich de signer un accord commercial avec l’Union Européenne, vu par beaucoup d’observateurs politiques comme une première étape vers l’intégration à l’U.E. Les manifestations sont restées en général pacifiques jusqu’au 17 janvier, quand des manifestants casqués, armés de matraques et de bombes improvisées ont déchaîné une brutale violence contre la police, entrant en furie dans les bâtiments gouvernementaux, tabassant tous ceux suspects de sympathies envers le gouvernement, et causant des ravages de manière générale dans les rues de Kiev. Mais qui étaient ces extrémistes violents, et quelle est leur idéologie ?


La formation politique est connue sous le nom de « Pravy Sektor » (Secteur de Droite). C'est essentiellement une organisation coordonnant un certain nombre de groupes ultranationalistes de tendance droitière (lire : fascistes), dont les partisans du « SvobodaParty » (Parti de la Liberté), « Les patriotes de l’Ukraine », « Assemblée Nationale Ukrainienne – Autodéfense Nationale Ukrainienne » (UNA-UNSO), et « Trizub ». Toutes ces organisations partagent une idéologie commune qui est frénétiquementantirusse, anti-immigration, et anti-juive, entre autres choses. En plus, elles partagent une référence commune à « l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens », conduite par Stepan Bandera, le collaborateur nazi tristement célèbre qui a combattu activement contre l’Union Soviétique et s’est impliqué dans certains des pires atrocités commises de chaque côté pendant la seconde guerre mondiale.

Pendant que les forces politiques ukrainiennes, opposition et gouvernement, continuaient à négocier, une très différente bataille était engagée dans les rues. Utilisant l’intimidation et la force brutale, relevant plus des « chemises brunes » d’Hitler ou des « chemises noires » de Mussolini que d’un mouvement politique d’aujourd’hui. Ces groupes ont réussi à transformer un conflit de politique économique en une lutte existentielle pour la survie même de la nation que ceux qui se nomment « nationalistes » prétendent aimer de tout leur cœur. Les images de Kiev en feu, des rues de Lvivremplies de voyous, et autres exemples effrayants du chaos dans le pays, montrent sans l’ombre d’un doute que la négociation politique avec l’opposition du Maidan (place centrale de Kiev et centre des manifestations) maintenant n’est plus le problème central. La question est plutôt celle du fascisme ukrainien et s’il doit être soutenu ou rejeté.

En ce qui les concerne, les Etats-Unis ont pris fermement position aux côtés de l’opposition, en dépit de son caractère politique. Début décembre, des membres de la classe dirigeante des USA, tels que John McCain et Victoria Nuland ont été aperçus àMaidanapportant leur appui aux manifestants. Néanmoins, alors que le profil de l’opposition est devenu manifeste ces derniers temps, les USA et la classe dirigeante de l’Ouest, et leur machine à médias, ont peu fait pour condamner la recrudescence fasciste. Au lieu de cela, leurs représentants ont rencontré des représentants du « Secteur de Droite » et les ont jugés comme étant « non menaçants ». En d’autres mots, les USA et leurs alliés ont donné une approbation tacite à la continuation et à la prolifération de la violence au non de leur but final : le changement de régime.

Dans leur tentative d’arracher l’Ukraine de la sphère d’influence de la Russie, les USA-UE-OTAN se sont alliés eux-mêmes avec des fascistes – et ce n’est pas la première fois. Evidemment, pendant des dizaines d’années, des millions de personnes ont « disparues » ou été assassinées par des formes paramilitaires fascistes armées et appuyées par les Etats-Unis. Le Moudjahidisme en Afghanistan, qui plus tard s’est métamorphosé en Al Qaeda, également extrémistes réactionnaires idéologiques, a été créé et financés par les Etats-Unis dans le but de déstabiliser la Russie. Et évidement c’est aussi la douloureuse réalité de la Lybie et, plus récemment, de la Syrie, où les Etats-Unis et leurs alliés financent et soutiennent les extrémistes Djihadistes contre un gouvernement qui a refusé de s’aligner sur les USA et Israël. Il y a ici une tendance inquiétante qui n’a jamais été perdue de vue par les observateurs politiques consciencieux. : les Etats-Unis font toujours cause commune avec l’extrême droite et les fascistes pour un profit géopolitique.

La situation en Ukraine est profondément troublante car ’elle représente une conflagration politique qui pourrait très facilement déchirer le pays moins de 25 ans après qu’il ait gagné son indépendance sur l’Union Soviétique. Cependant, il y a un autre aspect tout aussi inquiétant de la montée du fascisme dans ce pays - il n'est pas le seul.

La menace fasciste à travers le continent
L’Ukraine et la montée de l’extrême-droite ne peuvent être vus, et encore moins compris, hors du contexte. Au contraire, cela doit être examiné dans le cadre d'une tendance croissante à travers l'Europe (et bien entendu le monde) - une tendance qui menace les fondements mêmes de la démocratie.

En Grèce, l'austérité sauvage imposée par la troïka (FMI, BCE et Commission européenne) a paralysé l'économie du pays, conduisant à une dépression aussi grave, sinon pire, que la « grande dépression » aux Etats-Unis. C'est dans ce contexte d'effondrement économique que le parti de « Aube Dorée » est devenu le troisième parti politique le plus populaire dans le pays. Epousant une idéologie de la haine, « Aube Dorée » - en fait un parti nazi anti-juif, anti-immigrant, chauviniste anti-femme – est une force politique que le gouvernement d’Athènes a perçue comme une menace sérieuse pour le tissu même de la société. C'est cette menace qui a conduit le gouvernement à arrêter la direction du parti après qu’un fasciste d’Aube Dorée ait mortellement poignardé un rappeurantifasciste. Athènes a lancé une enquête sur ce parti, mais les résultats de cette enquête et de la procédure judiciaire restent peu clairs.

Ce qui fait d’Aube Dorée une telle menace insidieuse, c’est le fait que, malgré leur idéologie centrale du nazisme, leur rhétorique anti-UE, anti-austérité, plait à beaucoup dans la Grèce dévastée économiquement. Comme beaucoup de mouvements fascistes du 20ème siècle, Aube Dorée prend comme bouc émissaire les immigrants, les musulmans et les africains principalement, devant beaucoup de problèmes auxquels sont confrontés les Grecs. Dans des circonstances économiques désastreuses, une telle haine irrationnelle devient attirante, une réponse à la question de savoir comment résoudre les problèmes de société. En fait, malgré que les leaders d’Aube Dorée soient en prison, d’autres membres de ce parti sont toujours au parlement, occupent toujours des fonctions importantes y compris le maire d’Athènes. Bien qu’une victoire électorale soit peu probable, une nouvelle solide performance dans les urnes rendrait l’éradication du fascisme en Grèce plus difficile.

Si ce phénomène était limité à la Grèce et à l’Ukraine, cela ne constituerait pas une tendance continentale. Néanmoins, partout en Europe, nous voyons malheureusement la montée de partis politiques similaires, quoiqu’un peu moins ouvertement fascistes.EnEspagne, le Parti Populaire (proaustérité au pouvoir a fait passer des lois draconiennes restreignant les manifestations et la liberté d’expression, habilitant et renforçant les tactiques répressives de la police. En France, le parti du Front National de MarineLePen, qui prend avec véhémence les musulmans et les africains comme boucs émissaires, a eu presque 20% lors du premier tour des élections présidentielles. De même, le Parti pour la Liberté aux Pays-Bas – qui préconise des politiques antimusulman et antiimmigrant – s’est hissé à la troisième place au parlement. Au travers de la Scandinavie, les partis ultranationalistes qui autrefois vivotaient dans l’obscurité sont aujourd’hui des acteurs importants dans les élections. Ces tendances sont pour le moins inquiétantes.

Il convient de noter aussi que, au-delà de l'Europe, il y a un certain nombre de formations politiques quasi-fascistes qui sont, d'une manière ou d'une autre, soutenues par les Etats-Unis. Les coups d’Etat d’extrême droite qui ont renversé les gouvernementsduParaguay et du Honduras ont été tacitement et / ou ouvertement soutenus par Washington dans leur quête sans fin pour supprimer la gauche en Amérique latine. Bien sûr il faut aussi se rappeler que le mouvement de protestation en Russie a été menée parAlexeiNavalny et ses partisans nationalistes qui épousent une idéologie raciste virulente antimusulmane, qui voit les immigrants originaires du Caucase russe et des anciennes républiques soviétiques comme inférieurs aux « Russes européens ». Ces exemples et d'autres se mettent à dessiner un portrait horrible d'une politique étrangère américaine qui tente d'utiliser les difficultés économiques et les bouleversements politiques pour étendre l'hégémonie US dans le monde.

En Ukraine, le « Secteur de Droite » a quitté la table des négociations, prenant part à la lutte dans la rue pour tenter de réaliser le rêve de Stepan Bandera – une Ukraine libérée de la Russie, des Juifs, et de tous les autres vus par eux comme « indésirables ». Porté par le soutien continu des États-Unis et de l’Europe, ces fanatiques représentent une menace plus grave pour la démocratie que Ianoukovitch et le gouvernement pro-russe ne pourraient jamais représenter. Si l'Europe et les Etats-Unis n’admettent pas cette menace naissante, il sera peut-être trop tard quand ils s’en rendront compte.

Traduit pour Investig'Action par Jean-Pierre Geuten
Source : counterpunch.org

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   Posté le 22-02-2014 à 12:38:42   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

la "poussée vers l est" de l ue et de l otan continuera,les ong occidentales feront tout pour que le 30 novembre 2014 le parti communiste moldave perde les élections à chisinau,prélude à l annexion de la moldavie par la roumanie.quoi qu il en soit,lukashenko en biélorussie est à l abri de tout souci-du moins pour l instant.


Edité le 12-08-2014 à 18:27:35 par marquetalia


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   Posté le 22-02-2014 à 12:46:14   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

les prochaines élections bélarusses auront lieu en aout 2015 http://belsat.eu/en/wiadomosci/a,16358,presidential-campaign-to-start-in-belarus-in-august--2015.html il sera trop tard pour l impérialisme,puisque d ici là, le belarus sera dans l union eurasienne avec la russie,l arménie et le kazakhstan.
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   Posté le 22-02-2014 à 13:50:22   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

la campagne présidentielle commencera en aout 2015,puis les élections auront lieu le 20 novembre 2015.
Eric
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   Posté le 22-02-2014 à 16:11:27   Voir le profil de Eric (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Eric   

Il y a un moment que les impérialistes occidentaux veulent mettre la main sur l' Ukraine .
Lénine et les bolcheviks ont du vaincre les cosaques et les troupes de Makhno pour conserver l' Ukraine .
Après , lors de la seconde guerre mondiale beaucoup d' ukrainiens ont collaboré avec Hitler aux cotés de Bandera .
Aujourd'hui on assiste à une nouvelle tentative de l'empire américano-européen afin d'annexer l' Ukraine .
Ainsi ils veulent continuer l'encerclement de la Russie .
Poutine ne veut pas et il a raison .
Il se doit donc de soutenir un régime ukrainien corrompu avec un président plus ou moins incompétent ,afin de faire barrage à l'empire occidental .
Là le régime est sur le point de tomber .
Peut-être verrons-nous une partition de l' Ukraine entre une partie pro-atlantiste et une autre partie pro-russe qui servirait en quelque sorte de " tampon " entre la Russie et l' Europe .

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marquetalia
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   Posté le 22-02-2014 à 16:41:35   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

en tous les cas,l occident n aura jamais la biélorussie,donc c est une victoire à la pyrrhus pour l ue et l otan qui voulaient briser la dynamique de l union eurasienne voulue par poutine,et qui prendra forme le 1er janvier 2015.
marquetalia
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   Posté le 22-02-2014 à 16:49:01   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

malheureusement,moscou va perdre le nord caucase,au daghuestan et en tchetchenie la population russe a déja pratiquement ete éliminée par une impitoyable "purification ethnique"qui s étendra aux restes du territoire de "l émirat du caucase" autoproclamé.
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   Posté le 22-02-2014 à 17:03:14   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://en.wikipedia.org/wiki/File:Caucasus_Emirate.svg
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   Posté le 22-02-2014 à 17:11:52   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://www.regard-est.com/home/breve_contenu.php?id=1467&PHPSESSID=aea01623acc77a185a33a8e3a857039c
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   Posté le 22-02-2014 à 17:15:29   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

le sommet de riga en 2015 enterinera l absorption de la moldavie et de l ukraine dans la sphère d influence de l impérialisme européen.


Edité le 12-08-2014 à 18:29:05 par marquetalia


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   Posté le 22-02-2014 à 21:56:52   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

désormais,il faut se mobiliser pour empecher au chacal occidentale de faire main basse sur la biélorussie,"dernière dictature d europe",sous embargo,qui a vu le tiers de sa population exterminée il y a 70 ans par l occupant allemand.à l heure actuelle,l expansionnisme régional polonais cherche à déstabiliser le dernier pays européen appuyé par la russie.
marquetalia
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   Posté le 23-02-2014 à 12:30:40   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://reveilcommuniste.over-blog.fr/article-qu-est-ce-que-l-opposition-ukrainienne-et-pourquoi-svodoba-par-danielle-bleitrach-122666377-comments.html#anchorComment
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Une réflexion historique sur le nationalisme ukrainien et ses "démons" par Danielle Bleitrach


25fév



voici en prime de l’analyse historique sur l’Ukraine, quelques photos prises par le photographe personnel d’Hitler qui témoignent de l’extraordinaire capacité de propagande d’un pouvoir… L’article va être émaillé de ces vues sur la manipulation du peuple allemand. Le but de mon blog est de tenter de mettre en évidence le caractère de plus en plus "spectaculaire" du pouvoir, la mise en scène de l’information, et les maîtres dans ce domaine paraissent réellement les nazis qui ont réussi à imposer à un peuple – qui ne leur a jamais accordé quoiqu’on en ai dit la majorité- par un mélange de peur et de mensonges avec une mise en scène, une esthétique de la guerre, leur adhésion jusqu’au bout à la pire des catastrophes. Comme vous allez le voir, si je ne crois pas que le peuple ukrainien soit dans sa totalité nazi, je crains que les rapports de forces ne le conduisent une fois de plus à un destin tragique et l’Europe avec lui.

Avec ce dossier sur les événements ukrainiens, j’opère ce faisant un retour vers mon terrain d’étude, à savoir le rôle d’Heydrich, le bourreau de Prague mais aussi l’homme de la solution finale et celui qui mena les SS, les Einsatzgruppen dans ce que l’on a appelé la shoah par balle dans les territoires de l’Union soviétique. Il m’est apparu intéressant de présenter une perspective historique sur les événement actuels en Ukraine. J’ai voulu exposer quelques conclusions sur l’antisémitisme en Ukraine. Beaucoup de choses ont été dites là-dessus et il est essentiel de démonter les effets de "propagande" de part et d’autres. Entre un BHL, homme de la CIA, qui ne voit pas le moindre antisémite à Kiev et d’autres qui résument la colère populaire à ces seuls nazillons, qui visiblement ont joué un rôle déterminant et continuent à le jouer. Donc la perspective historique peut nous aider à mieux comprendre ce pays et à envisager un avenir qui pour le moment est très préoccupant, une sorte de Syrie potentielle à la frontière de la Russie et de l’Europe, avec des menaces de confrontation.



Le sionisme est né de la vague de pogromes dans l’empire russe en particulier en Ukraine. Donc il faut procéder à un rappel, ce qui apparait caractéristique est que sur un fond d’antisémitisme religieux populaire entretenu par les églises qu’elles soient catholiques ou orthodoxes, le pouvoir politique conservateur non seulement tolère ces manifestations mais les organise, en sollicite un caractère que l’on décrit comme spontané et atavique. Autre fait difficilement niable, au contraires les forces révolutionnaires ou les résistances sont considérées à tort ou à raison comme judéophiles, l’équivalent de l’affiche rouge. Et le nazisme agit selon la méthode qui fut celle des tsaristes, nous verrons que Goebbels se plaint du fait que le bolchevisme a émoussé le vieil "instinct antisémite" des ukrainiens.



Si l’on considère les événements ukrainiens actuels, il serait sans doute inexact de ne pas voir que la population ukrainienne n’est pas celle des pogromes du temps du tsarisme. Mais il serait tout aussi naif de ne pas voir que l’effondrement de l’Union soviétique s’est opérée selon des lignes forces. Andropov, puis Gorbatchev souhaitaient introduire un multipartisme et pour cela on créé partout à côté du PCUS et issus du PCUS des partis "nationalistes". C’était la seule base sur laquelle pouvait se créer d’autres partis puisque la lutte des classes n’était plus à l’ordre du jour. Avec la décomposition de l’Union soviétiqu, qui n’est pas née à la marge mais bien au coeur de la Russie puisque c’est la fédération de Russie avec son secrétaire Boris Eltsine, qui a mené la restauration et l’éclatement , et les formes diverses de dépeçages des biens public, les partis n’ont plus été que des vecteurs d’intérêts et d’oligarchies en train de se constituer. La population a subi une baisse du niveau de vie dramatique, la remise en cause de tous les acquis et elle a été manipulée par de fausses révolutions de palais. Dans un tel contexte le nationalisme qui en Ukraine s’est accompagné d’un révisionnisme en faveur des anciens nazis a cultivé des formes d’antisémitisme autant qu’anti-russes. Comme les Etats-Unis ont une inquiétude fondamentale celle de ne jamais voir ressurgir la puissance russe partout et ce quelle que soit la couleur politique des dirigeants nord-américains, ces derniers ont provoqué la partition et l’effondrement de l’ex-Union soviétique, qu’il s’agisse des républiques d’Asie centrale ou du Caucase et maintenant de l’Ukraine. Le scénario avec l’aide des vassaux européens a consisté à utiliser un mélange d’élites proches del’Occident, des prévaricateurs et des bandes de nationalistes plus voyous et antisémites qu’épris de modernité. Il ne s’agit pas de l’ensemble de la population, mais bien d’une partie minoritaire mais qui exploite la colère tout à fait légitime de l’immense majorité. La situation ukrainienne a ceci de particulier que les nationalistes néo-nazis et antisémites sont concentrés dans l’ouest, dans la zone dite pro-européenne, celle qui historiquement a appartenu à la Pologne et constitue un creuset historique.



L’HISTOIRE DE l’ANTISEMITISME EN UKRAINE

Les pogromes qui virent la naissance du sionisme

Les Juifs ashkénazes sont présents en grand nombre dans l’est de l’Europe depuis les XIIIe et XIVe siècles. Ils y ont joui d’un statut favorable jusqu’en 1646, date du soulèvement des Cosaques zaporogues et de la population ruthène conduit par Bogdan Khmelnitski. De nombreux massacres secouent l’Ukraine pendant deux ans, touchant les populations catholiques et, plus encore, les Juifs. Près de 100 000 Juifs périssent3.

Les Juifs subissent de nouveaux massacres lors de l’invasion de la République des Deux Nations entre 1654 et 1656 par les armées tsaristes. Après l’annexion d’une grande partie de la Pologne par la Russie, celle-ci abrite cinq millions de Juifs. L’antisémitisme est nourri par le vieil antijudaïsme orthodoxe et les préjugés populaires. Des violences antisémites se déroulent encore à Odessa en 1821, 1859 et 1871 mais on ne parle pas encore de pogroms.

La première vague de massacres désignés comme pogroms eut lieu entre 1881 et 1884. Alexandre III, qui succède à son père Alexandre II assassiné, met fin à la politique libérale de ce dernier. Conseillé par son ancien précepteur, Konstantin Pobedonostsev, devenu procureur du Saint-Synode, il mène dès son avènement une politique réactionnaire et antisémite. Les Juifs sont rendus responsables de l’assassinat du tsar précédent. La politique du gouvernement au sujet des Juifs tient dans ce programme : « Un tiers des Juifs sera converti, un tiers émigrera, un tiers périra3 ». En 1881 éclatent plus de cent pogroms : les principaux sont ceux d’Elisabethgrad le 15 avril 1881, de Kiev le 26 avril, d’Odessa du 3 au 5 mai 1880, de Varsovie, alors possession russe entre décembre 1881 et janvier 1882 et de Balta le 22 mars 18828. Les populations locales chrétiennes, soutenues et souvent incitées par la police du tsar, attaquent les communautés juives de la ville ou du village avec l’approbation des autorités civiles et religieuses. Aux destructions et pillages des biens des Juifs s’ajoutaient les viols et les assassinats. La troupe n’arrive souvent que trois jours après le début du pogrom. Le gouvernement russe utilise les pogroms pour limiter les droits économiques des Juifs et les expulser des villages.

Alors que la Russie traverse une grave crise révolutionnaire, une deuxième vague de pogroms frappe les populations juives entre 1903 et 1906. Les plus importants sont ceux de Kichinev le 6 avril 1903, de Jitomir en mai 1905 et de Bialystok le 1er juillet 1906. À Kichinev, où la presse et les autorités alimentent des rumeurs antisémites depuis plusieurs mois, c’est le meurtre d’un jeune chrétien, Michael Ribalenko, qui met le feu aux poudres. Accusés de crime rituel, les juifs subissent un pogrom de trois jours, le gouverneur ayant donné l’ordre à la police de ne pas intervenir. Après le pogrom d’avril 1903, les Juifs de Kichinev organisent des comités d’autodéfense. Cela n’empêche pas 19 d’entre eux de périr lors de nouvelles attaques les 19 et 20 octobre 19039. Isaac Babel a décrit le pogrom survenu à Moldavanka, dans la banlieue d’Odessa, en 190510.

Après la Révolution russe d’octobre 1917, les Juifs de Russie ont continué à être persécutés par les tsaristes et on compte des milliers de victimes de pogroms pendant la guerre civile de 1918 à 1921, en particulier des Juifs d’Ukraine et de Pologne orientale, certains les accusant d’être à l’origine du bolchévisme, donc de la Révolution d’Octobre et parlent alors de judéo-bolchévisme. Des bandes de paysans en lutte contre l’Armée rouge massacrent les Juifs avec l’appui de quelques troupes ukrainiennes. En Russie même, l’Armée blanche de Denikine est à l’origine de plusieurs pogroms dont celui de Fastov le 15 septembre 19198. Pour l’année 1919, les historiens ont recensé 6 000 morts dans les pogroms anti-juifs en Russie11.

En tout, la Russie a été pendant cette période le lieu de pogroms majeurs et 349 mineurs, qui auraient fait plus de 60 000 morts8. Les pogroms ont une double conséquence : l’émigration massive de 600 000 Juifs au cours des vingt dernières années du XIXe siècle, vers les États-Unis essentiellement, et la création du mouvement sioniste.

L’ASSAUT DES NAZIS CONTRE L’UNION SOVIETIQUE ET LA SHOAH PAR BALLE

Les persécutions ne progressaient pas seulement au sud-ouestde l’Europe, dans les pays alliés de l’Allemagne, mais également à l’Est, sur les territoires conquis par la Wehrmacht- la propagande disait : libérés du joug bolchevique. mais il ne s’agissait pas ici de législation, mais de meurtres, ainsi que le rapporte, le 10 août, un interlocuteur habituel du ministre, Gunter d’Alquen, Rédacteur en chef de la revue de la S.S, Das Schwarze Korps et stationné sur le front de l’Est, d’Alquen profita d’un bref séjourà Berli pour faire à Goebbels "un rapport circonstancié" sur la situation en URSS, laquelle était "encore plus catastrophique" que prévu. Beaucoup de sujets avaient été passés en revue, puis on parla des pogromes contre les Juifs. Goebbels nota "Dans les grande villes, un châtiment est infligé au Juifs. Ils sont en masse battus à mort dans les rues, par les organisations d’autodéfenses des pays Baltes"(pp44-45)
Florent Brayard. Auschwitz Enquête sur un complot nazi. Seuil janvier 2012

En travaillant sur cette époque, j’ai lu un grand nombre de livres trés documentés, des thèses d’universitaires, la description des faits est souvent insoutenable et le pire a lieu dans les pays Baltes. Il y a de multiples sources qui ont été utilisées à Nuremberg mais aussi le journal de Goebbels qui suit au jour le jour les avancées du "châtiment".

Goebbels à propos de ce qui arrive aux Juifs en Europe de l’est se souvient sans cesse de la "prophétie" du Führer au Reichtag: si la juiverie réussissait à nouveau à provoquer une guerre, elle se terminerait par l’annihilation de la juiverie et il note que cette annihilation est en train de se réaliser comme un juste châtiment (1). Ce qui justifiait le caractère divin de la prophétie aux yeux de Goebbels était l’intervention d’agents non allemands: les juifs mouraient de misère en Pologne, ils étaient tués par les milices baltes, toute l’Europe se liguait contre eux. En fait comme le note l’auteur, les "pogromes" dans la très grande majorité des cas, étaient en réalité tout sauf spontanés. L’une des tâches des Einsatzgruppen lancés par Heydrich à la suite des troupes de la wehrmacht était d’initier secrétement ce type de violence, comme le chef du RSHA (Heydrich second d’Himmler) le précisa dans son instruction aux commandants de ces quatre unités le 29 juin.

LE PIEGE DE KIEV ET BABI YAR

Ce qui nous confronte à la situation contradictoire de l’Ukraine. Notons au niveau des faits que l’Ukraine résiste à l’avancée allemande et que le grand acte de résistance, un piège tendu à l’armée allemande a lieu à Kiev :L’entrée à Kiev et le piège soviétique.

Le 19 septembre 1941, la Wehrmacht entra dans Kiev, qui comptait 900 000 habitants dont 120 000 à 130 000 Juifs.

Les Panzergruppen allemands encerclèrent Kiev pour enfermer une forte concentration de soldats russes. Le 26 septembre 1941, Kiev est prise et plus de 665 000 soldats russes sont faits prisonniers5.

Les forces spéciales du NKVD présentes à Kiev connaissant la tactique d’occupation des Allemands avaient préparé un gigantesque piège. L’armée allemande avait pour habitude d’utiliser les installations officielles comme poste de commandements, symbolisant leur prise officielle de pouvoir en s’établissant dans les sièges locaux du gouvernement soviétique mais aussi dans les locaux du Parti Communiste. Ce faisant, le NKVD avait dissimulé plus d’une dizaine de milliers de charges explosives et de mines dans la plupart des bâtiments publics et laissé un commando sur place chargé de les faire sauter une fois les Allemands en position dans l’espoir de décimer le commandement de la Wehrmacht de la zone et renouvelant la longue tradition russe de politique de la terre brûlée.

Les charges furent mises à feu le 24 septembre déclenchant un gigantesque incendie qui dura cinq jours et tua des milliers de soldats allemands6.

Le général de la Wehrmacht Alfred Jodl témoigne lors de son procès à Nuremberg :

« [...] Nous avions à peine occupé la ville, qu’il y eut une suite d’énormes explosions. La plus grande partie du centre-ville était en feu ; 50 000 personnes se trouvaient sans toit. Des soldats allemands furent mobilisés pour combattre l’incendie ; ils subirent d’énormes pertes, car pendant qu’ils luttaient contre le feu, d’autres bombes explosèrent encore… Le commandant de la place de Kiev pensa d’abord que la responsabilité du désastre incombait à la population civile locale. Mais nous avons trouvé un plan de sabotage qui avait été préparé longtemps à l’avance et qui avait listé 50 à 60 objectifs, prévus pour être détruits. Les techniciens ont immédiatement prouvé que le plan était authentique. Au moins 40 autres objectifs étaient prêts à être détruits ; ils devaient sauter grâce à un déclenchement à distance par ondes radio. J’ai eu en mains le plan. »l

Après les attentas de l’avenue Krechtchatik7 perpétrés par les soviétiques du NKVD en plein cœur de Kiev à la suite de l’arrivée des troupes allemandes dans la ville, ce sont les juifs qui furent tenus pour responsables et subirent le massacre qui suivit à Babi Yar.
Blobel préparait donc déjà le 25 septembre la « grande action », soit la liquidation des Juifs de Kiev, à la suite de ces attentats. L’enquête de Michaël Prazan dans le chapitre XII de son livre Einsatzgruppen permet de comprendre comment l’extermination des Juifs de Kiev a été à la fois un projet porté par l’administration nazie et un événement contingent qui s’est adapté aux circonstances particulières de l’invasion des nazis en Ukraine, et notamment à l’entrée de la Wehrmacht à Kiev.
À la suite de ces actes de sabotage, le 28 septembre un communiqué ordonna à tous les Juifs de Kiev et des environs de se présenter le lendemain, jour de Yom Kippour, à 8 heures du matin avec leurs effets personnels, argent, papiers, biens et vêtements chauds rue Dorogojitskaïa8. Il était précisé que toute absence serait punie de mort et que tout civil surpris à cambrioler un appartement juif évacué, serait exécuté. Un certain nombre d’habitants de Kiev, juifs ou non, pensaient qu’il s’agissait d’une réquisition de main d’œuvre ou d’une déportation.

Communiqué du 28 septembre 1941, en russe, ukrainien et allemand, ordonnant aux Juifs de Kiev de se rassembler.
Voici une traduction du communiqué :

« Tous les Juifs de Kiev et de ses environs devront se présenter le lundi 29 septembre 1941 à 8 heures du matin à l’angle des rues Melnikovskaïa (près des cimetières). Ils devront être munis de leurs papiers d’identité, d’argent, de leurs objets de valeurs, ainsi que de vêtements chauds, de linge, etc. Les Juifs qui ne se conformeront pas à cette ordonnance et seront trouvés dans un autre lieu seront fusillés. Les citoyens qui pénétreront dans les appartements abandonnés par les Juifs et s’empareront de leurs biens seront fusillés. »

— Anatoli Kouznetsov, Babi Yar, éditions Robert Laffont, 2011, p. 93

Le déroulement du massacre

Babi Yar est un ravin aux abords de Kiev creusé par une rivière qui devint en deux jours le lieu d’anéantissement par les nazis de la population juive de la ville, dans sa totalité, à l’exception des hommes jeunes partis au front, et des rares évacués. Des colonnes de juifs y sont ainsi amenés, brutalisés par les Ukrainiens, forcés de se déshabiller et de s’allonger contre la paroi du ravin de 150 mètres de longueur, 30 mètres de largeur et 15 mètres de profondeur. Dans son ouvrage, Anatoli Kouznetsov recueille le témoignage d’une des survivantes de ce massacre :

« Dina se frayait avec peine un chemin dans la foule, de plus en plus inquiète, et c’est alors qu’elle vit un peu plus loin, tout le monde déposait ses affaires : les vêtements, les paquets et les valises dans le tas de gauche, et toutes les provisions à droite. Les Allemands faisaient avancer les gens par groupe : ils en laissaient passer un, attendaient, puis au bout d’un certain temps en laissaient passer un autre, les comptaient, comptaient … et stop. »

— Anatoli Kouznetsov, Babi Yar, éditions Robert Laffont, 2011, p. 103

Dans son Histoire de la Shoah, George Benssoussan retranscrit le témoignage d’un membre du commando spécial SK4a, Kurt Werner :

« (…) Immédiatement après mon arrivée sur les lieux d’exécution, j’ai dû descendre au fond de ces gorges avec mes camarades. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que les premiers Juifs soient amenés et descendent la pente. Les Juifs devaient se coucher le visage contre paroi du gouffre. Au fond du gouffre, les tireurs avaient été divisés en trois groupes d’environ douze hommes. Les Juifs étaient tous conduits en même temps aux pelotons d’exécution. Les suivants devaient s’allonger sur les corps de ceux qui venaient d’être exécutés. Les tireurs se mettaient derrière eux et les abattaient d’une balle dans la nuque. Je me souviens encore aujourd’hui qu’ils étaient saisis d’épouvante dès qu’ils arrivaient au bord de la fosse, et apercevaient les cadavres. Beaucoup d’entre eux, terrifiés, ont commencé à crier. »

— Ernst Klee, Willy Dressen, Volker Riess, Pour eux, « c’était le bon temps » la vie ordinaire des bourreaux nazis, Plon, 1990, p. 61

Dans les mois qui suivirent, 60 000 exécutions eurent lieu au même endroit sur des Juifs, Polonais, Tsiganes, Ukrainiens.

Après les exécutions de masse, un camp de concentration fut créé à Babi Yar. Les communistes, résistants et prisonniers de guerre y ont été enfermés. Le nombre de victimes du camp est estimé à 30 000.

Durant les deux années qui suivirent, avant que l’armée rouge ne reprenne Kiev, Babi Yar continua d’être le lieu d’un massacre obstiné de la part des nazis : près de cent quarante mille personnes de nationalités variées y furent abattues à la mitrailleuse ou enterrées vivantes : Juifs, Polonais, Tsiganes, opposants aux nazis, malades mentaux, prisonniers de guerre et tous les habitants de Kiev que le hasard des rafles ou les dénonciations destinaient à une disparition sans trace et sans mémoire. Avant leur retraite, les nazis se hâtèrent de brûler les cadavres et de disperser les cendres avant l’arrivée de l’armée rouge, afin d’anéantir la sépulture des hommes. D’autres ravins eurent d’ailleurs la même fonction à travers les territoires occupés.

Si Auschwitz désigne, à l’Ouest, le symbole de la catastrophe pour les Occidentaux, c’est Babi Yar qui pourrait être, à l’Est, le symbole de l’extermination des juifs soviétiques.

L’EFFET DE PROPAGANDE

La propagande nazie à cette époque tend à associer la population à ces massacres, mais la lecture du journal de Goebbels rectifie cette vision:

"Le rapport suivant, au début du mois de novembre, relatait un autre fait qui faisait plus que confirmer l’ampleur des exécutions: ‘l’acharnement de la population ukrainienne contre les Juifs est extraordinairement grand, car on leur attribue la responsabilité des dynamitages de Kiev, tous les Juifs ont été arrêtés et les 29 et 30 septembre, 33771 Juifs ont été exécutés’. De manière symptomatique, le massacre de Babi Yar était présenté comme le juste châtiment d’une crime dont les Juifs n’étaient évidemment pas responsables: et la manière dont il était raconté laissait penser qu’il s’agissait d’une mesure décidée par la population locale et, pourquoi pas, exécutée par elle, puisqu’on s’abstenait de nommer les exécutants. Goebbels n’avait pour sa part pas eu besoin de lire ce rapport pour connaître la vérité. Dès le 18 octobre, un de ses collaborateurs l’informait des gigantesques fusillades de Juifs en Ukraine" demandant du matériel de propagande pour expliquer à la population locale des mesures dont elle ne comprenait pas la dureté. En contradiction avec ce que les nouvelles des pogromes lui avait jusqu’alors inspiré, Gobbels concluait : le bolchevisme a petit à petit émoussé l’instinct antisémite des peuples de l’Union soviétique; nous devons d’ue certaine manière tout reprendre à zéro."(pp59-60) Auschwitz, enquête sut un complot nazi, ouvrage cité.

Ce à quoi, selon moi, nous sommes confrontés est un antisémitisme populaire qui a ses limites mais qui est constamment attisé, utilisé , provoqué pour des raisons politiques, depuis les pogromes tsaristes jusqu’aux massacres nazis, mais sans pour autant s’affirmer pro-sémites, il existe dans la masse de la population un refus de ces horreurs, mais le vrai problème est le repliement, le désespoir auquel est réduite cette masse et que traduit aujourd’hui en Ukraine la baisse de natalité avec une décroissance de la population. Le danger est quand monte comme seule alternative la violence nationaliste qui cherche ses victimes et quand l’Europe et les Etats-Unis vont jusqu’à favoriser cette émergence.




méditez bien cette carte qui décrit l’implantation du mouvement néo-nazi et antisémite Svoboda, il n’a à lui seul la majorité nulle part même s’il fait des scores inquiétants dans la zone anciennement polonaise mais il n’a cessé d’être favorisé par les régimes oligarchiques qui se sont succédés et en particulier ceux de la Révolution orange complètement fabriquée par les Etats-Unis avec l’aide sinon de l’ensemble de l’Europe en tous les cas des gouvernements de droite des ex-pays socialistes, phénomène qui ne concerne pas que l’Ukraine mais est peut-être encore plus préoccupant en Hongrie et dans les pays baltes. De surcroît, il est évident que la volonté des Etats-Unis d’implanter l’OTAN en Ukraine leur a donné un pouvoir d’émeutiers non seulement à eux mais à des forces encore plus radicales face à un pouvoir qui n’a plus aucune légitimité dans une Ukraine divisée et dans un état économique et financier catastrophique.

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Lu sur http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/24/ukraine-leconomie-dans-un-etat-critique-selon-le-president-de-la-rada-qui-va-payer-la-russie-considere-le-gouvernement-comme-illegitime/

Ukraine: l’économie dans un état critique, selon le président de la Rada, qui va payer ? La Russie considère le gouvernement comme illégitime



cette photo fait mon bonheur, entouré des drapeaux de Svoboda, le parti national socialiste BHL n’a pas vu le moindre antisémite. Alors même si la Russie décrit une situation apocalyptique qui lui permet de refuser de participer à un processus qu’elle juge aussi dangereux qu’illégitime, il est clair que la situation est plus que préoccupante…

Il est clair que l’UE se trouve devant ce nouveau gouffre financier. Il a été fait des promesses en particulier par la Pologne, qui les tiendra? Les Etats-uNis ont poussé au renversement du gouvernement parce qu’ils veulent de l’Ukraine dans l’OTAN, dirigé contre la Russie, mais cela n’octroie pas nécessairement un droit d’entrée et de financement par l’UE quelle que soit la vassalité européenne. Est-ce que les Etats-Unis vont payer cette nouvelle base au prix d’or ou ils laisseront les frais de bouches aux Européens ?

La situation de l’économie nationale est "critique", le Trésor étant vide, a déclaré le président de la Rada (parlement ukrainien) Alexandre Tourtchinov, nommé selon les dernières informations président ukrainien par intérim.

"Le compte du Trésor est complétement vide", a déclaré M.Tourtchinov intervenant dimanche devant les députés de la Rada.

Vendredi, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch et les principaux leaders de l’opposition ont conclu un accord sur le règlement de la crise politique en Ukraine qui prévoyait un retour au régime parlementaire, la formation d’un gouvernement d’union nationale et la tenue de l’élection présidentielle anticipée avant la fin de l’année en cours. Déjà, ce soir-là, les Russes ont refusé de signer le document en dénonçant son imprécision et en dénonçant le fait que l’ingérence occidentale dictait en fait toutes les conditions à des gens qui n’étaient plus en état de se faire entendre de la rue.

Samedi, en effet, sans attendre que le président signe le document sur le retour à la constitution de 2004, la Rada Suprême a modifié la constitution et a désigné un nouveau président du parlement et un nouveau ministre de l’Intérieur et tout s’est emballé.

Le congrès des représentants des régions du Sud-est de l’Ukraine ont mis en doute la légitimité de ces démarches, s’engageant à défendre l’ordre constitutionnel dans leurs territoires. Ce qui complique la situation avec la Russie qui est jusqu’ici le principal bailleur de fonds. Plus les heures passent, plus la position russe paraît se durcir tandis que Poutine garde le silence et laisse une situation qu’il juge ingérable aux occidentaux.

Fin décembre 2013, la Russie a déjà acheté des euro-obligations ukrainiennes pour 3 milliards de dollars.

La semaine dernière, la Russie devait acquérir la deuxième tranche d’euro-obligations ukrainiennes pour deux milliards de dollars. Cependant, les événements en cours en Ukraine ont amené Moscou à suspendre son aide à Kiev jusqu’à ce qu’un gouvernement ukrainien légitime soit formé.

le silence de Poutine n’augure rien de bon… D’un côté, les Russes craignent que s’installent à leur porte une situation comparable à la Syrie, de l’autre ils refusent de cautionner un processus illégitime et donc ils bloquent toute aide. ce que les médias russes décrivent est une situation d’anarchie que les occidentaux derrière les Etats Unis ont créée. Ils pensent que la Rada est l’otage de mouvements extrémistes sous la pression desquels ils votent n’importe quoi. Les autorités russes ne soutiennent pas l’ancien président qu’ils ont complètement lâché mais dénoncent l’illégitimité de ceux qui se sont installés dans un pouvoir illusoire en espérant l’aide occidentale. Ils insistent sur les lois votées dans cette atmosphère, la langue russe quasiment interdite, les opinions néo-nazis légitimées, toutes choses que nous ignorons ici et qui font au contraire les gros titres en Russie. Chacune de ces lois marquant la dépendance d’un parlement qui fait à peu près n’importe quoi sous la pression d’une minorité d’extrémistes soutenus de fait par les Etats-Unis.



Les résultats électoraux du parti national-socialiste ukrainien région par région en 2012. Son succès est évidemment moindre dans l’Est du pays, majoritairement russophone. Il obtient son meilleur résultat dans la région de Lviv, polonaise avant la seconde guerre mondiale.
Ce que disent les russes est que les occidentaux ont recruté dans ces zones des bandes armées qui aujourd’hui se sont encore radicalisés puisqu’ils accusent secteur droite de tenir la place et de faire la loi y compris face à Svoboda jugé trop mou, il accusent ces extrémistes d’avoir beaucoup d’argent et d’avoir pillé les locaux présidentiels. Si on considère cette carte, on comprend mieux la manière dont les Russes accusent l’ex-président d’avoir laissé la rue aux mains de l’extrême-droite, expliquant que s’il avait pris à temps les mesures qui s’imposaient il aurait eu l’immense majorité des Ukrainiens derrière lui. Ces derniers ne veulent pas de la guerre civile fomentée par l’extrême-droite, une manière qu’a trouvé le système de pillage oligarchique de se maintenir en place aux dépends d’un peuple épuisé.
La diplomatie russe depuis le début de la crise s’oppose aux Occidentaux en les accusant d’avoir utilisé ces voyous pour affaiblir la Russie et en affirmant que les Russes au contraire pratiquent la non ingérence et le respect du peuple frère. Simplement il n’est pas question de verser une aide tant que les fauteurs de troubles fascistes sont là.

C’est une atmosphère de panique où l’on fait monter les enchères.

.En 2014-2015, l’Ukraine espère recevoir environ 35 milliards de dollars d’aide financière internationale, a annoncé lundi le ministre des Finances par intérim Iouri Kolobov.

"Nous avons demandé à nos partenaires internationaux [la Pologne et les Etats-Unis, ndlr] de nous octroyer un crédit d’ici une ou deux semaines. Ceci étant, le montant total de l’aide financière escomptée par l’Ukraine en 2014 et 2015 pourrait atteindre 35 milliards de dollars", a déclaré M. Kolobov cité par le site internet du ministère de Finances.

Le FMI n’a pas encore donné son avis.

danielle Bleitrach

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Laurent Fabius, l’UE et BHL font le travail des Etats-Unis et détruisent un peu plus l’Europe en favorisant un putsch nazi



ce qui se passe à Kiev est une histoire de brigands menée par une Europe qui fait le boulot des Etats-Unis. Suivant une méthode expérimentée dans l’ex-Yougoslavie et les "révolutions de velours" pour dépecer l’ex-URSS. Que l’Ukraine soit une nation divisée c’est un fait; que comme partout, les dirigeants post-soviétiques s’y soient caractérisés par leur capacité à s’enrichir, leur corruption, les uns remplaçant les autres sans changer de politique, simplement d’alliés, est un autre fait. Mais sur cette situation explosive, les Etats-Unis et l’Europe ont voulu renouveler leurs manœuvres habituelles qu’ils expérimentent partout en provoquant des guerres civiles du monde arabe à l’Amérique latine accompagné d’un chœur médiatique qui vante "la démocratie" d’une bande de voyous, est encore un autre fait qui produit partout chaos et violence. Une mèche allumée dont on ne sait où elle s’arrêtera.

Il est clair que l’UE fait payer à la Russie la manière dont elle a empêchée l’intervention en Syrie, son alliance en Eurasie avec La CHine, les EUropéens et les Etats-Unis veulent continuer à empêcher que se reconstitue l’ex-URSS alliée avec la Chine alors on attaque le cœur même de la Russie avec l’Ukraine et pour cela on utilise des néo-nazis, des mouvements poliment qualifiés de "nationalistes". En fait il s’agit de troupes d’extrême-droite, non seulement le mouvement Svoboda qui est l’équivalent du Front National mais ses forces armées qui sont des voyous antisémites et sympathisants des néonazis.

Tout le monde sauf les dirigeants Européens voit que les troupes qui mènent l’assaut à Kiev et dans certaines villes de l’ouest avancent avec des slogans manifestement néonazis, et que la croix gammée apparaît de plus en plus souvent sur des bâtiments et à l’intérieur de ceux-ci, quand il ne s’agit pas de portraits de ceux qui se sont jadis ralliés à Hitler. la communauté juive ukrainienne a alerté, rien n’y fait, les Etats-Unis flanqués de leurs alliés, les Français en tête poursuivent l’opération de soutien et la presse française s’illustre par sa servilité et sa volonté de désinformation.

La violence terrible qui se déchaîne à Kiev est largement le produit des dirigeants européens et des Etats-Unis qui dans leur succédané de Guerre Froide avec Poutine ont provoqué la violence, le sang, les morts et les blessés, et la guerre civile en Ukraine, en espérant mettre en difficulté les dirigeants alliés de POutine, ils ont en fait soutenu un putsch nazi et ont voulu le vendre à l’opinion commme une révolte populaire pacifique en défense des valeurs européennes démocratiques. Ce crime accompli contre ce pays n’aura une fin que quand l’occident reconnaîtra sa propre action et le crime accompli.

Nous sommes devant une horreur installée au cœur de l’Europe que l’on nous vend comme "la démocratie" et qui ne fait que faire monter les forces d’extrême-droites déjà puissantes dans toute l’ex-Europe de l’est et dont on mesure la nocivité en France.

Quand je vois un BHL en train en bon agent de la CIA nous vanter ces gens là comme il nous a vanté les Libyens et des crétins lui emboîter le pas je me dis que vraiment nous aurons le fascisme et que Laurent Fabius et Hollande, les chiens de garde de l’OTAN auront joué un grand rôle tandis qu’ils font monter en France par leur politique mais aussi dans des espoirs électoralistes médiocres la même extrême-droite et sa haine.

Le ^pire est sans doute que désormais la confusion est totale. Les communistes en France au lieu, comme je le leur demandais, de marquer les camps, se distinguer des oligarques corrompus autant que des groupes néo-nazis, des régimes autocratiques autant que des fascismes pseudo-islamistes se sont laissés noyer dans toutes les confusions y compris celles de certains éléments du Parti de Gauche, et ils ne se présentent plus comme le recours qu’ils auraient pu être. Jamais on a eu autant besoin d’un parti communiste et jamais celui-ci n’a été plus inexistant, désorganisé, devenu simple machine électorale. Je ne vois pas d’issue dans de telles conditions, si ce n’est d’alerter sur les dangers du soutien d’un camp que l’on nous présente soit comme légitime, soit démocratique.

Partout désormais des peuples excédés par l’absence d’avenir, la situation dramatique se trouvent pris dans un triple front dans lequel leur voix est étouffée et devient prétexte à violences et guerres civiles. L’extrême-droite sert à ça…

C’est la conscience de mon impuissance face à ce scénario qui m’a conduit à arrêter ce blog.

Danielle Bleitrach

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voici un mémoire qui analyse la réalité nationale ukrainienne

Les incertitudes de l’identité ukrainienne par François Jabrun

http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/21/les-incertitudes-de-lidentite-ukrainienne-par-francois-jabrun/

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Lu sur http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/25/ukraine-trois-villes-appellent-moscou-a-la-rescousse/

Ukraine : trois villes appellent Moscou à la rescousse



Ne soyons pas naïfs, ce qui monte dans les zones russophiles de l’est, n’est sans doute pas étranger aux vœux de Moscou, mais les dirigeants russes n’interviennent que pour mettre en cause la légitimité d’un pouvoir en plein désordre, ce qui leur permet à la fois d’honorer leurs contrats gaziers au prix convenu et dans le même temps ne pas s’impliquer dans le soutien financier à un pouvoir dont ils laissent la responsabilité à ses "parrains" occidentaux. De toute manière, les "hommes" à qui sont confiés les destinées de la population sont ici aussi des hommes d’affaire. Nous sommes ni d’un côté, ni de l’autre dans un processus révolutionnaire, les références nationalistes dominent. Il est à peu près évident que Poutine laisse s’enliser les occidentaux dans la situation qu’ils ont provoquée et qui s’avère difficilement gérable, là encore les informations qui nous sont apportées sont très partielles et si d’un côté les dirigeants occidentaux, à commencer par Hollande et la Pologne qui ont joué le jeu des Etats-Unis en appellent à la conciliation pour éviter la partition et la catastrophe financière, de l’autre côté sous la pression de la rue le parlement ukrainien multiplie les actes antirusses comme supprimer le droit du russe d’être une langue régionale protégée, ce qui est un véritable casus belli pour les zones russophones mais qui n’est pas plus approuvé par l’ensemble de la population ukrainienne qui a des liens familiaux et historiques avec la Russie même quand elle met ses espérances souvent illusoire dans ce que pourrait lui apporter l’Europe. (note de Danielle Bleitrach)

Ukraine : trois villes appellent Moscou à la rescousse

Rusina Shikhatova publié Lundi 24 février 2014

La situation se complique en Ukraine russophone depuis dimanche 23 février et le vote au Parlement ukrainien de l’abrogation de la loi « Sur les bases de la politique linguistique de l’État », qui a retiré de fait au russe son statut de langue régionale protégée.



Manifestation place Nakhimov à Sébastopol. Crédits: yuhanson / livejournal

La plus grande manifestation a eu lieu à Sébastopol, ville du sud-ouest de la péninsule de Crimée, rassemblant sur la place Nakhimov, selon diverses sources, entre 20 et 50 000 personnes sous des drapeaux russes. Les participants portaient des banderoles où l’on pouvait lire : « Notre président, c’est Poutine ! », ou « Russie, nous sommes orphelins : adopte-nous ! ».

Le maire de Sébastopol, Vladimir Yatsouba, qui appelait ses concitoyens à garder leur calme et à respecter l’unité ukrainienne, a été hué par la foule. Les manifestants ont exprimé leur méfiance à l’égard de l’administration actuelle et affirmé leur volonté de déterminer eux-mêmes le sort de leur ville en désignant un nouveau maire : l’homme d’affaires Alekseï Tchalyï.

Ce dernier, citoyen russe et propriétaire du groupe industriel Tavrida Electric, s’est ensuite adressé aux habitants, promettant de résoudre les problèmes de la ville. Les manifestants se sont également prononcés pour la cessation du paiement de leurs impôts à Kiev et la création de patrouilles du peuple. Les élections municipales avaient été abolies à Sébastopol en 1992 – le maire est depuis désigné par les autorités de Kiev.

A Kertch, à l’extrême est de la Crimée, près d’un millier de personnes ont participé à une marche qui a dégénéré à proximité de la mairie. Malgré les tentatives des forces de l’ordre de maintenir le calme, les manifestants ont réussi à retirer le drapeau ukrainien de la place de la mairie et à le remplacer par le drapeau tricolore russe, rapporte le portail local Kerch.fm.

La manifestation de Kertch rassemblait des membres de la communauté russe et du parti communiste. Ils se sont prononcés contre l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et ont appelé à la séparation de la Crimée. Le drapeau ukrainien a été remis en place après la dispersion du cortège.

La ville d’Odessa a également été le théâtre des deux manifestations, ce dimanche 23 février. Près de 5000 personnes ont défilé dans les rues centrales sous des drapeaux tricolores russes, scandant des slogans tels que « Odessa et Moscou : même famille », ou « Le fascisme ne passera pas ».

Parallèlement, près de 600 personnes se sont rassemblées au pied de la statue de Richelieu pour soutenir le mouvement d’opposition et prier pour le repos des âmes des victimes des récents affrontements de Kiev.



Odessa : “On n’est pas la viande de la girafe pour l’EU”. Crédits: timer.od.ua

La crise politique en Ukraine dure depuis novembre 2013. Initialement, des manifestations ont commencé de se former à travers le pays suite au refus du président Viktor Ianoukovitch de signer l’accord d’intégration de l’Ukraine à l’Union Européenne. Mais, rapidement, les protestataires ont exigé la démission du président et du gouvernement.

Rappelons que le 22 février, le parlement ukrainien a voté, à 328 voix sur 450, la tenue d’élections présidentielles anticipées, soit la destitution de facto du président Ianoukovitch. Ce dernier, qui a pris la fuite le jour même, demeure introuvable.

Le 23 février, la Rada votait, à une majorité de 232 voix, l’abrogation de la loi « Sur les bases de la politique linguistique de l’Etat ». Jusqu’alors, le russe, langue maternelle de la majorité des habitants du sud-est de l’Ukraine, avait le statut de langue régionale.

La Crimée est une péninsule du sud de l’Ukraine, au statut de république autonome. Autrefois intégrée à la République socialiste soviétique d’Ukraine, elle a été rattachée à l’Ukraine indépendante en 1991, bien qu’étant à une écrasante majorité (98%) russophone.

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Lu sur http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/22/les-communistes-ukrainiens-demandent-larret-des-hostilites-suite-a-la-signature-de-laccord-de-fin-de-conflit/?relatedposts_exclude=22892

Les communistes ukrainiens demandent l’arrêt des hostilités suite à la signature de l’accord de fin de conflit



Déclaration du Présidium du Comité central du Parti Communiste d’Ukraine (KPU) Vendredi 21 Février 2014 – traduction Nicolas Maury

Le Présidium du Comité central du Parti communiste d’Ukraine exprime ses profondes et sincères condoléances après les pertes tragiques au cours des confrontation à Kiev et dans d’autres villes de l’Ukraine. Le Présidium du Comité central du Parti communiste d’Ukraine déplore l’escalade de la violence et insiste sur la nécessité d’un cessez-le-feu pour éviter la guerre civile.

Le Présidium du Comité central du Parti communiste d’Ukraine blâme pour le sang et fratricide les clans oligarchiques, pour les 22 ans de domination qui ont amené le peuple à la souffrance, qui ont mené une lutte pour le pouvoir qui est responsable de trop nombreux morts.

Dès le début, le Parti communiste a insisté sur l’utilisation de moyens démocratiques et pacifiques pour régler les différends. Compte tenu de la diversité des opinions dans la communauté et pour prévenir la violence, nous avons proposé un référendum national pour donner au peuple la liberté de décider comment vivre. Mais le pouvoir et la soi-disant "opposition" ont ensemble interdit le référendum et se sont lancés dans une lutte pour la présidence, pour continuer a piller les humbles personnes, et ont déclenché une guerre civile.

Le Présidium du Comité central du Parti communiste d’Ukraine saluent un plan de paix, qui reprend les propositions des communistes, d’abord pour sortir de la crise sociale et politique, sans verser une seule goutte de sang :
– Retrait de tous les groupes criminels,
– Négocier,
– Nommer un gouvernement technique de transition,
- Mener une vaste réforme politique,
- Abolir la présidence ou alors limiter ses pouvoirs
- Promouvoir une république parlementaire ou présidentielle-parlementaire.

Ni les autorités, ni la soi-disant «opposition» n’ont voulu d’un tel plan, ensemble ils ont tout fait pour envenimer la situation en Ukraine.

Le Présidium du Comité central du Parti communiste d’Ukraine lance un appel à tous les partis politiques, à la société civile, à tous les citoyens de l’Ukraine, ne nous tournons pas vers les "seigneurs de la guerre" et les chefs en uniforme, faisons tout pour que plus aucun homme ne souffre. Nous encourageons le peuple a soutenir notre plan de paix pour que les ukrainiens puissent vivre en paix et en tranquillité dans l’état.

Se sera l’occasion de construire un Etat populaire débarrassé des oligarques qui veulent le pouvoir, sous quelque bannière que ce soit, et quels que soient slogans, il ne s’agit que d’une couverture.

Nous exprimons une fois de plus nos profondes condoléances aux familles et amis des victimes. Le Parti communiste a toujours été, et sera, avec le peuple, avec les travailleurs d’Ukraine.

http://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Les-communistes-ukrainiens-demandent-l-arret-des-hostilites-suite-a-la-signature-de-l-accord-de-fin-de-conflit_a7474.html

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