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 PAS D’INGERENCE EN UKRAINE !

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Finimore
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   Posté le 09-03-2014 à 10:46:30   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

A lire sur le site Investig'Action (Michel Collon)

http://www.michelcollon.info/Ukraine-autopsie-d-un-coup-d-Etat.html

Ukraine : autopsie d'un coup d'Etat

par AHMED BENSAADA

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
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   Posté le 12-03-2014 à 06:26:14   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

A lire sur : http://www.michelcollon.info/Comment-l-OTAN-a-creuse-sous-l.html


Comment l'OTAN a creusé sous l'Ukraine

MANLIO DINUCCI
10 mars 2014

sur http://www.michelcollon.info/Ukraine-la-nouvelle-proie-du-FMI.html


Ukraine, la nouvelle proie du FMI

Renaud Vivien
10 mars 2014

sur http://www.michelcollon.info/Vive-les-emeutiers-reacs-a-l-est.html

Vive les émeutiers réacs à l’est, mais à bas les manifs populaires chez nous !

Floréal
10 mars 2014

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
CMC
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   Posté le 15-03-2014 à 06:47:25   Voir le profil de CMC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à CMC   

La position du ROCML sur l'Ukraine

UKRAINE : UNE BATAILLE DE CHIENS ARBITREE PAR DES IMPERIALISMES RIVAUX.

Les médias occidentaux - français en ce qui nous concerne – ont présenté les évènements qui se sont déroulés en Ukraine comme une insurrection démocratique contre un pouvoir corrompu et dictatorial responsable de la débâcle économique du pays.
Que le pouvoir de Ioukanovitch ait été un pouvoir anti populaire, maffieux, corrompu et responsable de la catastrophe économique et sociale qui ravage l’Ukraine est incontestable. Il en est ainsi dans tous les ex-pays socialistes où la contre-révolution bourgeoise a renversé le pouvoir populaire. Dans ces pays, les anciens apparatchiks qui contrôlaient l’économie et les structures d’ Etat ont en effet utilisé à leur profit la propriété collective avant de se l’accaparer complètement. Laminée par la destruction du socialisme et la crise mondiale du capitalisme, l’économie de ces pays s’est effondrée, et les oligarques qui dirigent les différents secteurs de l’économie en faillite se déchirent pour savoir qui va influencer ou diriger directement l’Etat pour réaliser avec les grandes puissances les accords qui vont les enrichir.
Depuis 25 ans, la classe ouvrière d’Ukraine a vu défiler ces rapaces, et dans sa grande majorité, le peuple travailleur n’a pris parti ni pour le pouvoir qui les affamait, ni pour les instigateurs de « l’insurrection » qui se sont installés aux commandes.
Les dirigeants qui ont impulsé les évènements sont en effet connus des Ukrainiens. Ioutchenko, Timochenko et les autres ont déjà été au pouvoir. Parmi les forces organisées et armées qui ont forcé Ioukanovitch à s’enfuir, se retrouvent tous les partis d’extrême droite, fascistes, voire nazis. Ce sont les chefs de ces mouvements qui se sont autoproclamés président et ministres du nouveau gouvernement. La situation économique, sociale et politique qui s’annonce ne pourra qu’aggraver la vie des masses populaires.
La crise que traverse l’Ukraine est imbriquée dans les rivalités qui opposent les différents impérialismes dans les conditions de la crise générale que traverse ce système.
« Ignorant » que les « combattants » de Kiev étaient des bandes organisées fascistes antisémites et nazies les USA et de l’UE les ont soutenus depuis le début. On peut même penser qu’ils les ont préparés et leur ont donné le feu vert. Les buts de ce nouveau bras de fer imposé par les impérialismes occidentaux à l’impérialisme russe sont économiques et géopolitiques : l’Ukraine est un pays avec une agriculture riche, des ressources minières et des structures industrielles importantes. Elle est aussi située géographiquement à un carrefour stratégique entre la Russie et l’Europe de l’ouest et du sud. Mais surtout par sa façade sur la mer noire elle donne accès à la méditerranée, c’est-à-dire à l’Afrique du nord (Tunisie, Egypte…) et au proche orient (Turquie, Syrie…)
Depuis l’éclatement de l’URSS et l’accès à l’indépendance politique de l’UKRAINE, malgré l’instabilité des gouvernements qui se sont succédé à Kiev, l’Ukraine et la Russie ont maintenu des rapports d’interdépendance économiques étroits. La Russie est restée le principal investisseur et le meilleur client de l’Ukraine. De son côté cette dernière dépend de Moscou pour son approvisionnement en gaz et ses aides financières vitales dans le contexte actuel de crise. En échange, l’Ukraine est traversée par le gazoduc russe vers l’Europe et surtout, les forces navales russes mouillent dans les ports de Crimée. Services en échange de roubles sonnants et trébuchants bien sûr. Ianoukovitch venait d’obtenir de Moscou la promesse d’une aide de 15 milliards.
De leur côté, les impérialismes européens ne sont pas en manque. Les multinationales du pétrole et de l’acier ont établi des positions fortes. Les compagnies pétrolières (Shell) ont conclu récemment des contrats pour la prospection et l’exploitation des gisements situés sur la plateforme maritime de la mer noire. Chevron a obtenu le droit d’exploiter un gisement de gaz de schiste. Sur le plan militaire, L’OTAN a lié des accords avec l’armée Ukrainienne. Et pour avancer d’avantage ses pions, Washington a conforté le gouvernement insurrectionnel d’une aide de 35 milliards de dollars.
Après l’éclatement de l’URSS, la Russie était restée maître des rapports de rivalité internes et internationaux en Ukraine. Les USA et l’Europe ont attendu et préparé l’occasion de bousculer l’équilibre antérieur. Les mobilisations réactionnaires de Kiev, suite à la décision de Ianoukovitch de s’éloigner de l’UE et de se remettre sous la tutelle de Moscou leur ont fourni cette occasion.

Quelles suites ?
Après une victoire de ses marionnettes, l’impérialisme occidental va consolider son avantage sur la plus grande partie possible de l’Ukraine. De son côté, Moscou va défendre bec et ongles ses prérogatives sur l’autre partie en utilisant le nationalisme russe mais aussi en sachant que l’oligarchie ukrainienne ne peut se passer de ses rapports économiques avec la Russie.
Un compromis politique et économique est donc l’issue logique du conflit entre les trois parties.
Poutine a déclaré le 4 mars que bien qu’il le considère toujours président légal, Ianoukovitch n’est plus qualifié pour diriger l’Ukraine. En rejetant en même temps le pouvoir illégal de Kiev, il a ouvert la voie d’un compromis politique qui, tout en acceptant un autre gouvernement, lui assurerait le maintien des acquis antérieurs de la Russie ou tout au moins la plus grande partie possible dans le rapport de forces actuel.
Ainsi se joue la partie d’échecs pour le repartage du monde entre les principales puissances impérialistes. Obligés d’abandonner leur rêve militaire de mettre à genoux la Syrie, les impérialistes occidentaux tentent de déstabiliser la Russie à ses frontières, et ils viennent de marquer un point. Peut-être modeste, mais significatif de la possibilité de faire bouger les lignes sans recourir à la guerre directe, mais en utilisant les points faibles de leurs adversaires.
Dans cette bataille de chacals, les intérêts de la classe ouvrière ukrainienne sont absents. Ni un gouvernement d’oligarques liés à Moscou, ni un gouvernement d’oligarques liés à l’Europe et aux USA ne résoudra la situation catastrophique où se trouve l’Ukraine. L’avenir du prolétariat ne se construira pas dans un soutien aux uns ou aux autres. Il se prépare comme dans tous les pays du monde avec l’organisation autonome du prolétariat dans son parti communiste, avec la prise du pouvoir par la classe ouvrière et les masses travailleuses exploitées, avec la reconstruction du socialisme.
mars 2014
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   Posté le 16-03-2014 à 06:36:52   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Voici ce que dit le Parti Communiste International (c'est uniquement pour l'info)
sur http://www.international-communist-party.org/Francais/Actualit/14TrUkra.htm

"UKRAINE: POINT D’AFFRONTEMENT INTER-IMPÉRIALISTE

L’affrontement entre la Russie, les État-Unis, l’Allemagne et les autres prédateurs, pour se partager l’Ukraine se fera au détriment du prolétariat ukrainien, qui comme toute perspective aura des années de misère accrue et d’aggravation de ses conditions de travail, mais aussi des travailleurs des pays occidentaux et de la Russie. Tous risquent de se retrouver impliqués dans un conflit impérialiste dans lequel ils seront les victimes.

La lutte acharnée entre les différents groupes capitalistes qui se trouvent à la têtes des États, à Washington, comme à Moscou, à Berlin comme à Varsovie et à Kiev, qui se traduit aujourd’hui par une crise politique et militaire majeure en Ukraine, est le résultat de l’aggravation de l’affrontement entre les plus grandes puissances économiques et militaires du Monde. La cause en est la crise de surproduction qui étreint de plus en plus violemment le mode de production capitaliste, rompt tous les équilibres économiques et secoue dans leurs tréfonds toutes les sociétés bourgeoises, de l’Amérique du Nord à la Russie, de l’Europe à l’Asie, de l’Amérique latine à l’Afrique.

Cette crise ruine toutes les idéologies bourgeoises et met en lumière leurs mensonges séculaires de progrès, de paix et de coexistence pacifique entre États et Nations.

L’affrontement en Ukraine qui tombe juste à un siècle de l’éclatement de la première guerre impérialiste mondiale, et la crise économique internationale, démontrent que le mode de production capitaliste, qui a rempli historiquement son rôle en développant les bases économiques de la société communiste, se trouve dans un état de putréfaction avancé, et est mûr à l’échelle mondiale pour le passage à la société communiste.

Pour faire barrage au nécessaire et inévitable passage à la société communiste, chaque bourgeoisie doit empêcher le prolétariat de prendre conscience de sa gigantesque force et de son destin historique, afin d’éviter le retour sur la scène internationale d’un puissant mouvement révolutionnaire renouant avec l’Internationale Communiste de Lénine de 1919.

Les affrontements de la place Maïdan à Kiev et dans les autres villes ukrainiennes ont conduit à la chute du gouvernement de Ianoukovitch pour le remplacer par un autre tout aussi bourgeois et réactionnaire. Seul le camp impérialiste change. Le nouveau gouvernement, comme le précédent, ne peut que prendre acte de l’énorme dette que l’État capitaliste ukrainien a envers ces vautours que sont les grands États impérialistes. Dette que l’on fait reposer de façon insupportable sur les épaules de la classe travailleuse que l’on contraint au froid et à la faim – l’impérialisme russe a décidé de couper l’approvisionnement en gaz.

Pour cette raison le gouvernement de Kiev souffle sur le feu du nationalisme, pour tenter de faire oublier au prolétariat ses problèmes réels: le travail, le salaire, le logement. Dans le même but antiprolétarien et dans un but impérialiste le gouvernement de Moscou diffuse une propagande tout aussi infâme parmi les travailleurs russes ou d’origine russe dans les régions orientales et en Crimée !

La défense de sa propre nation, de sa propre race, de sa religion, sont les paroles que la bourgeoisie, par l’intermédiaire de ses larbins achetés jusqu’au trou du cul, diffuse dans les médias, dans les partis, dans les syndicats, au sein du prolétariat, afin qu’il voie un adversaire, un ennemi dans son frère de classe de la nation opposée, ou d’une race différente, ou d’une autre religion.

Ce sont les bannières du mensonge pour diviser et empêcher aujourd’hui leur union dans la lutte syndicale, et communiste révolutionnaire demain.

Les révoltes de rue à Kiev et dans les autres villes ukrainiennes démontrent que les drapeaux nationaux et les paroles de patrie, ne sont plus rien d’autres désormais que des instruments utilisés par les États bourgeois pour la propagande de guerre. Pensez, il y peu encore, à la Yougoslavie, et comment elle a été dépecée par les différents États impérialistes et comment les différentes bourgeoisies yougoslaves dans leur lutte acharnée entre elles ont poussé les travailleurs à s’entretuer !

C’est peut-être pour cette raison que le prolétariat ukrainien se maintient instinctivement à l’écart de ces manifestations de rue gagnées par le patriotisme, tantôt russe, tantôt philo-européen. Le prolétariat n’a rien à partager avec sa propre bourgeoisie, avec les patrons ou avec les oligarques.

Que la bourgeoisie revête les couleurs de la démocratie et de l’Europe, ou qu’elle cherche la protection de l’ours russe, c’est du pareil au même, ses buts sont différents de ceux du prolétariat et c’est toujours à son détriment. Le prolétariat doit rejeter toute solidarité avec sa propre bourgeoisie et, au moyen de la lutte de classe, viser à son organisation autonome et indépendante de classe.

Le prolétariat doit mettre toutes ses énergies dans la reconstruction des instruments indispensables à son émancipation: un vrai et combatif syndicat de classe, le Parti Communiste International Révolutionnaire.

Non à la défense de la patrie ! Pour la défense prolétarienne de classe !
Non à la guerre entre les États ! Pour la guerre internationale de classe !"

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marquetalia
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   Posté le 16-03-2014 à 14:25:08   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

vous etes réticents à soutenir moscou en ukraine-dans l hypothèse que vous soyez d accord avec ce topic-alors que vous me traitez d "islamophobe" pour la situation en Somalie,où les al-shaabab seraient des "résistants antiimpérialistes".
Finimore
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Finimore
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   Posté le 17-03-2014 à 06:17:00   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

marquetalia a écrit :

vous etes réticents à soutenir moscou en ukraine-dans l hypothèse que vous soyez d accord avec ce topic-alors que vous me traitez d "islamophobe" pour la situation en Somalie,où les al-shaabab seraient des "résistants antiimpérialistes".


Tu devrais être un peu plus précis !!! A qui s'adresse ce "vous êtes réticents à soutenir Moscou...". Le topic montre en effet qu'il y a des positions divergentes à discuter sur le sujet. Quant à moi, il me semble que les liens et autres textes que j'ai postés sont on ne peut plus clair.
Pour ce qui est de la position du CMC (orga ML) ou du PCI (Bordiguiste) je suis en désaccord avec leurs analyses.

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   Posté le 17-03-2014 à 08:07:09   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

il faut bien se rendre compte qu une victoire russe contre l ukraine,puis la moldavie et les pays baltes,aboutirait à la réhabilitation de Joseph Staline-et non celle de ben laden par une victoire djihadiste dans l "internationale insurgée"
Eric
Jeune Communiste
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   Posté le 17-03-2014 à 11:31:45   Voir le profil de Eric (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Eric   

C'est d'abord une victoire du peuple de Crimée contre les bandes fascistes qui ont pris le pouvoir à Kiev avec l'appui des Etats-Unis et de l' Europe .
marquetalia
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   Posté le 17-03-2014 à 17:21:13   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

oui mais maintenant il faut évincer les forces fascistes hors de kiev,puis hors de moldavie et des pays baltes!
CMC
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   Posté le 18-03-2014 à 09:56:26   Voir le profil de CMC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à CMC   

Camarade Finimore,
Quel est donc ta position sur L'UKRAINE ?
Finimore
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Finimore
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   Posté le 19-03-2014 à 07:46:22   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

CMC a écrit :

Camarade Finimore,
Quel est donc ta position sur L'UKRAINE ?


J'ai commis une petite erreur en attribuant le texte au CMC alors qu'il s'agit du ROCML (donc méa culpa)...

La position du ROCML comme celle du PCint reste assez proche, c'est celle du NI-NI, et du renvoi dos à dos des protagonistes.

CMC a écrit :

Dans cette bataille de chacals, les intérêts de la classe ouvrière ukrainienne sont absents. Ni un gouvernement d’oligarques liés à Moscou, ni un gouvernement d’oligarques liés à l’Europe et aux USA ne résoudra la situation catastrophique où se trouve l’Ukraine. L’avenir du prolétariat ne se construira pas dans un soutien aux uns ou aux autres.
mars 2014


Je suis d'accord avec ce qu'écrit Eric dans son message "C'est d'abord une victoire du peuple de Crimée contre les bandes fascistes qui ont pris le pouvoir à Kiev avec l'appui des Etats-Unis et de l' Europe."

C'est pourquoi, je suis en désaccord avec les positions du ROCML qui met sur le même plan la Russie de Poutine et l'impérialisme américain ou de l'UE.

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marquetalia
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   Posté le 19-03-2014 à 09:00:02   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

que va t il se passer en transnistrie,où là aussi la minorité russophones est menacée par les fascistes irrédentistes partisans de la "Grande Roumanie" voulue par l u.e et les u.s.a?
Xuan
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   Posté le 19-03-2014 à 19:05:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Gilbert Remond m'envoie ce commentaire et plusieurs articles :


Et ils prétendent que c'est de la propagande russe! Pourtant la gueule d'Hitler sur le torse de l'excité qui est sur la photo, ne ressemble pas a un décalquemanie et son bras tendu n'a rien "de parodique", (ainsi que nous l'expliquait il y a quelque jour un reportage embarassé par ce qui se disait a Kiev dans les millieux "revolutionnaire" et qu'ils ne parviennent pas a empêcher de transpirer.)
Quant aux pogromes sans doute est-ce encore de la calomnie judéo-marxite...! Mais pour quelles raisons nos dirigeants et leur complaisants médias, nous cachent-ils la vraie nature de ces démocrates particuliers? La crise sociale et économique que nous traversons et qui aux dire d'Annie Lacroix Rise est bien plus grave que celles des années trente, n'est-elle pas la clef de cette posture stupéfiante?
Une fois encore le choix du grand patronat français et des politiciens qui le représente, se porte aux pieds des pires énemies de la liberté, les nazis. Les mêmes ingrédients recomposent les mêmes stratégies et comme à chaque fois l'anti-sémitisme les accompagne.
La traque aux roms conduite dans notre pays par l'exécutif sert ce climat, car ne nous trompons pas, après les traces laissées par la période de la collaboration dans les souvenir de notre peuple et la culpabilité qui en à résulté, elle en est la variante acceptable qui nous conduira insensiblement si nous ne prenons garde à ce que reviennent les vieux démons.

Gilbert


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Sur Le Monde juif info

Ukraine : un couple israélien sauvé de justesse d’un lynchage



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Un couple israélien séjournant à Kiev, en Ukraine, a été sauvé vendredi de justesse d’un lynchage, juste avant l’entrée du Chabath, rapporte le site Virtual Jerusalem.

Zalman Hetzklovich et son épouse se promenaient prés de la Place de l’indépendance de Kiev, dans le centre de la ville, lorsque huit ukrainiens portant des uniformes et tenant des bâtons ont surgi d’une camionnette et les ont pris à partie.

“J’ai compris que si nous ne courions pas, à ce moment-là, nous étions morts”, a indiqué Hetzklovich. “J’ai arrêté un taxi et demandé au chauffeur de nous sortir de là. Les attaquants ont entouré la voiture et ont exigé que le chauffeur s’arrête” , a-t-il ajouté.

“Le chauffeur a foncé et renversé les agresseurs qui ont réussi à endommager un côté de la voiture. Ils ont alors rejoint leur camionnette et se sont lancés à notre poursuite. Le chauffeur a réussi à les semer” , a poursuivi Hetzklovich.

Le couple israélien s’est immédiatement refugié dans une synagogue, réalisant qu’il avait miraculeusement réussi à s’échapper. “Nous avons acheté le soir même nos billets retours pour Israël” , a indiqué le couple.

Jeudi, un rabbin, adjoint au chef des services d’urgence ukrainien de ZAKA, a été violemment agressé et traité de “sale Juif” . Les agresseurs l’ont roué de coups et poignardé à la jambe.

Malgré plusieurs agressions antisémites contre des personnes, des synagogues ou cimetières, les dirigeants de la communauté juive ukrainienne dénoncent une propagande politique autour de l’antisémitisme orchestré selon eux par le président russe Vladimir Poutine.

Interrogé mardi par nos confrères de Radio France Inter sur la situation en Ukraine, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a rejeté les accusations portées contre le parti antisémite Svoboda (Liberté), qualifié d’extrême droite, représenté dans le nouveau gouvernement ukrainien.

“Quand on accuse ce gouvernement d’être d’extrême droite, c’est faux” , a affirmé M. Fabius. “Il y a trois membres du parti Svoboda qui est un parti plus à droite que les autres, mais l’extrême droite n’est pas au sein du gouvernement” , a-t-il ajouté.

Ces propos ont irrité la diplomatie russe qui accuse M. Fabius d’indulgence à l’égard du parti Svoboda.

“Il est connu que l’activité de ce parti a un caractère ouvertement nationaliste. De plus, il soutient des points de vue racistes, antisémites et xénophobes” , a déclaré jeudi le ministère russe à ce propos. “Il est incompréhensible de voir avec quelle facilité certains de nos partenaires en Occident adaptent leurs positions pour tirer des avantages géopolitiques immédiats” , a-t-il ajouté.

“Nous considérons comme dangereuse une telle érosion de la ligne de principe consistant à condamner toute manifestation de nationalisme, de xénophobie et d’antisémitisme” , a-t-il encore écrit.

Dans une interview accordée jeudi à La Voix de la Russie, Viatcheslav Kantor, président du Congrès juif européen (CJE), accuse également le nouveau gouvernement ukrainien de fermer les yeux sur la dangerosité du parti Svoboda.

“Au plus fort des Jeux olympiques de Sotchi, des forces d’extrême droite, totalement nationalistes, je dirais même néonazies, ont fait leur apparition sur le Maïdan. C’est une minorité, peut-être deux mille individus dans toute l’Ukraine. Mais les militants sont armés, très agressifs et le pouvoir en place les laisse faire sous nos yeux. Cet exemple de comportement des autorités et des extrémistes est représentatif de l’Europe dans son ensemble. C’est inadmissible pour n’importe quel pays, qu’il veuille intégrer l’UE ou non. “ , a-t-il déclaré.

Mardi, le président du Front de Gauche, Jean-Luc Melenchon, a fustigé les chancelleries occidentales de “nier la réalité de ce qui est en train d’avoir lieu en Ukraine”.

“La preuve ? Il y a bel et bien au gouvernement quatre ministres néo-nazis et non des moindres : le vice-Premier ministre, le ministre de la Défense et de la Sécurité nationale, celui des Ressources naturelles et de l’énergie et le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. A quoi l’on peut rajouter le nouveau Procureur général du pays et le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, lui-même fondateur de Svoboda dont le discours antisémite reste un fondement non masqué de sa culture politique”
, a-t-il écrit sur son site internet.

“Cette façon de nier la réalité de ce qui est en train d’avoir lieu en Ukraine crée des zones d’ombres dont les conséquences pourraient devenir terribles “ , a-t-il ajouté.

“En 2012, la Ligue Anti-diffamation (ADL), une des principales organisations juives américaines, a dénoncé l’alliance parlementaire signée par Yulia Tymoshenko avec le parti d’extrême-droite Svoboda. Oubliée ! “ , a dénoncé M. Melenchon, s’appuyant sur l’article du Monde Juif .info “Ukraine : les liens antisémites et antisionistes de Yulia Timochenko” .

À ce jour, le Conseil représentatif des institutions juives de France ne s’est toujours pas exprimé sur les propos du ministre des Affaires étrangères, M. Fabius.

Eric Hazan – © Le Monde Juif .info

© Photo : DR



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La Voix de la Russie


Poutine : « La Crimée n’appartiendra jamais aux successeurs de Bandera »



Photo : EPA

Par La Voix de la Russie | Les citoyens de la Crimée ont décidé eux-mêmes de leur destin par référendum et déclaré nettement et clairement leur désir d’être avec la Russie.

La Fédération de Russie n'est pas intéressée à voir l'Ukraine divisée, elle est prête à entretenir les relations amicales avec elle, à continuer à coopérer, mais elle protégera les millions des citoyens russes résidant sur le territoire de ce pays, a déclaré le 18 mars le président Vladimir Poutine au Kremlin dans le message extraordinaire adressé au parlement russe et à la direction de la République de la Crimée.
Immédiatement après l'intervention du président, l'accord intergouvernemental sur le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie a été signé. Ce jour entrera dans tous les manuels d'histoire.
Voici ce que le président a dit au sujet des événements dramatiques en Ukraine.
« Tout ce qui se passe maintenant en Ukraine nous inquiète beaucoup, et cette inquiétude est bien claire : en effet, nous ne sommes pas simplement des voisins proches, nous sommes en réalité un seul peuple. Kiev est la mère des villes russes. L’ancienne Russie est notre source commune. Nous ne pourrons pas nous passer les uns des autres. Je dirai encore une chose. En Ukraine, vivent et vivront des millions de Russes, de citoyens russes. Et la Russie protégera toujours leurs intérêts par des moyens politiques, diplomatiques, juridiques. Cependant, avant tout, l'Ukraine elle-même doit être intéressée à ce que les droits et les intérêts de ces gens soient garantis. C’est le gage de la stabilité de l'État ukrainien et de l'intégrité territoriale du pays. »
Vladimir Poutine a déclaré que la péninsule avait été et resterait russe, aussi bien qu’ukrainienne, et celle des Tatars de Crimée, et que sa séparation de la Russie et son rattachement à l’Ukraine en 1954 ont été réalisées en violation des normes constitutionnelles et pour des raisons opaques. Le président a promis que chacune des trois langues sur le territoire de la Crimée aurait le statut de langue d'État. Parmi les projets les plus proches, il y a la réhabilitation des Tatars de Crimée qui ont souffert des répressions dans les années soviétiques.
« Après la disparition du système bipolaire, la planète n'est pas devenue plus stable pour autant. Les institutions internationales clés ne s'affermissent pas, elles dégénèrent souvent. Nos partenaires occidentaux, les États-Unis en tête, préfèrent se guider dans leur politique non pas sur le droit international, mais sur le droit du plus fort » , a dit le président russe a dit au sujet de l’ordre mondial qui a amené aux événements ukrainiens.

À titre d’exemple, Vladimir Poutine a cité les opérations en Yougoslavie, en Irak, en Afghanistan, en Libye. Selon le président, on a imposé à ces pays des standards étrangers, à la suite de quoi, au lieu de la démocratie et de la liberté, le chaos s'est établi. Un scénario semblable a été réalisé en Ukraine que l’on continue à « entraîner » dans l'OTAN.

Aux dires du chef de l'État, on tente de pousser la Russie dans ses derniers retranchements à cause de sa position indépendante, tandis qu'elle propose sincèrement la coopération sur tous les axes. Cependant, il y a des limites à tout, a résumé Poutine.
« Nous ne voyions pas de démarches similaires de leur côté, au contraire, on nous a constamment trompés, les décisions étaient prises derrière notre dos, on nous mettait devant le fait accompli. C’était le cas avec l'élargissement de l'OTAN vers l'Est, et avec le déploiement du système d'ABM, avec l’éternisation des négociations sur les problèmes des visas, avec les promesses de concurrence honnête et de libre accès aux marchés globaux. »

Le président russe a déclaré que dans le cadre de la situation en Ukraine, les partenaires occidentaux de la Russie avaient franchi la ligne rouge et a réaffirmé que les intérêts de la Russie devaient être respectés.
Le président a spécialement noté que, selon les sondages, plus de 90 % de Russes, ainsi d’habitants de la Crimée, ont soutenu la réunification de la république avec sa patrie historique. L'accord sur le rattachement de la péninsule à la Fédération de Russie a été soumis au parlement pour ratification. Tout de suite après cette procédure, l'Accord aura force de loi, cependant, comme le stipule le texte du document, il « est appliqué provisoirement » dès le moment de sa signature, c'est-à-dire dès le 18 mars. T



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Le monde russe

17 mars 2014

Alors que la Crimée a décidé son rattachement à la Russie, la confrontation s'intensifie dans l'Est et le Sud de l'Ukraine


Hier, était une journée de manifestation et de protestations dans l'Est et le Sud de l'Ukraine continentale :

Donetsk :


Manifestation de plus de 5 000 personnes place Lénine, devant les bureaux du gouverneur. Les manifestants se sont ensuite déplacés vers les bureaux du procureur de Donetsk, qu'ils ont pris d'assaut pour exiger la libération de leur chef Pavel GOUBAREV, placé en prison par le pouvoir de Kiev pour séparatisme. Ils y ont planté le drapeau russe et se sont dirigé vers le siège local du SBU (Service de sécurité de l'Ukraine - héritier du KGB). Après la mort d'un activiste du parti extrémiste SVOBODA lors d'une confrontation, dans la nuit du 13 au 14 mars, entre les manifestants prorusses et l'autodéfense du maidan, les organisateurs avaient insisté pour que le mouvement soit déterminé, mais pacifique.



Ils ont pris le bâtiment du SBU, puis l'ont quitté, en constatant qu'il n'y avait personne.





et ont pris les locaux de la société ISD (Union industrielle du Donbass), détenue par le gouverneur Sergueï TAROUTA.






KHARKOV :

Après la mort dans la nuit de vendredi à samedi de deux militants de l'organisation prorusse "OPLOT", des suites de blessures par balles, lors d'une manifestation devant le siège de la milice néo-nazie "Patriot Ukraini" (qui est une des composante du PRAVY SEKTOR), l'atmosphère était tendue lors de la manifestation prévue hier place de la liberté, au centre de la ville. Le meeting référendum avait été interdit l'avant-veille par le tribunal administratif de Kharkov.






Plus de 10 000 personnes s'étaient rassemblés. Une tentative de prise de l'administration régionale fut tentée, mais échoua, car le peuple n'était pas venu pour cela, mais pour soutenir le peuple de Crimée et demander, lui aussi un référendum.





Un énorme drapeau russe fut déployé sur la place.







Après la manifestation, un groupe de 2 000 militants se rendit au siège de l'organisation "Patriot Ukraini", pris le bâtiment d'assaut et l'incendia.

ODESSA

Près de 10 000 personnes se sont rassemblés sur le champs koulikov sous la protection de la milice populaire patriotique, pour soutenir la Crimée et effectuer son propre référendum. Ici, pas d'assaut contre les bätiments publics, mais un simple rassemblement pacifique, mais très militant.







Ensuite les manifestants partirent en cortège en direction du bureau du gouverneur. La manifestation s'est ensuite dispersée sans heurts.




DNEPROPETROVSK

Quelques milliers d'habitants de la ville russophone d'importance la plus contaminée par le maïdan se sont rassemblés dans le calme, sur la place Lénine.





Toutefois, les militants qui protégeaient le rassemblement ont été suivis par le "PRAVY SEKTOR" qui ont provoqué un accident de voiture, ont molesté ces militants et les ont remis à la police pour "détention illégale d'armes" (sic!).







Ces mouvements de protestations ont des caractères communs : ils allient des militants pour le rattachement à la Russie, des communistes, des militants du parti des régions (parti de Ianoukovitch). Les deux partis qui les soutiennent en tant que tel sont le bloc russe et les fédérations locales du KPU (PC Ukrainien). Ils ont des revendications communes :

- libération des prisonniers politiques ;

- référendum régional sur la fédéralisation, sur l'interdiction de l'adhésion à l'OTAN, sur l'établissement d'un espace commun avec la Russie ;

- dissolution du parlement illégitime depuis son coup d'Etat.

Tous ces mouvements restent encore locaux et n'arrivent pas à se structurer au dessus du niveau régional. Ils ont cependant le mérite de faire naître une nouvelle génération de dirigeants politiques qui grandit en dehors des appareils politiques et du jeu des oligarques. Un autre fait significatif et encourageant est le manque de combativité de la police locale face à eux : les unités de police ne résistent pas plus de 20 minutes à une action déterminée de leur part et les seules arrestations qui sont opérées le sont par des effectifs venant spécialement de Kiev.



Hier, un nouveau moyen de résistance, en plus des meetings et des occupations de bâtiments publics : le blocage des convois militaires envoyés vers la frontière russe. Les faits se sont déroulés hier à la gare de marchandises d'Olkhova, dans la région de Lugansk, où une centaine d'habitants a envahi les voies, puis a placé une barricade , qu'ils continuent de garder pour empêcher le convoi de partir. Ce matin, à Volnovakhe, dans la région de Donetsk, les habitants ont formé un barrage face à une colonne de l'armée ukrainienne. Après une demi-heure de pourparlers infructueux, les militaires ukrainiens ont fait demi-tour en direction de leurs bases. 50 militants prorusses de Marioupol ont occupé ce matin le détachement de gardes-frontières de la ville, car ils avaient reçu l'information de l'arrivée de renforts de DNEPROPETROVSK, recrutés au sein des milices du maïdan, sous les ordres d'un dirigeant du PRAVY SEKTOR. Le commandant de l'unité a démenti l'information et l'occupation des lieux a été levée.



Sources :

http://donbass.ua/news/region/2014/03/16/prorossiiskie-mitingujuschie-zahvatili-tri-zdanija-i-poobeschali-vernutsja-foto-video.html

http://dozor.kharkov.ua/news/politics/1148744.html

http://dozor.kharkov.ua/news/politics/1148745.html

http://vesti.ua/odessa/42786-odessity-proveli-improvizirovannyj-referendum-i-otkazalis-ot-doneckogo-scenarija

http://vesti.ua/pridneprove/42764-dnepr-daet-toplivo-tankam-i-prijut-krymchanam

http://vesti.ua/pridneprove/42698-v-dnepre-opernogo-sobirali-podpisi-za-referendum-o-federalizacii

http://cxid.info/tanki-tak-i-ne-smogli-razgruzit-v-olhovoy-eshelon-s-bronetehnikoy-ushel-n112937

http://korrespondent.net/ukraine/events/3320219-aktyvysty-luhanska-zablokyrovaly-ukraynskyi-voennyi-poezd?utm_medium=link&utm_source=bigmir.net&utm_campaign=news

http://dumskaya.net/news/pod-doneckom-prorossijskie-aktivisty-ostanovili--033694/

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Xuan
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   Posté le 19-03-2014 à 19:22:43   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La suite des articles communiqués par Gilbert Remond :


A lire sur Montpellier journal ainsi que les bandes-son :

« Si les peuples ne bougent pas, il y aura une guerre générale »


Interview d'Annie Lacroix-Riz


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RusseEurope

El Diablo

Référendum en Crimée




Les résultats du référendum ont confirmé la volonté d’une majorité de la population de la Crimée de rejoindre la Russie. Ils ont aussi confirmé l’incapacité des dirigeants, qu’ils soient français ou de l’UE et des Etats-Unis, de saisir la nature de ce vote. On rappelle donc dans le texte qui suit quelques points d’importance.

1/La Crimée fut attribuée administrativement de la Russie à l’Ukraine dans le cadre de l’URSS en 1954. Ceci ne fit l’objet d’aucun vote des populations concernées. Lors de la dissolution de l’URSS en 1991, il fut admis que la Crimée resterait dans l’Ukraine, moyennant la reconnaissance de son statut de république autonome et le respect de la constitution.


2/Il y a eu, à la suite de 21 février 2014, une interruption de l’ordre constitutionnel en Ukraine. Ceci est reconnu par les pays occidentaux qui qualifient le gouvernement de « révolutionnaire ». Ceci découle surtout du fait que nulle autorité qualifiée (la Cour Constitutionnelle étant dissoute par le nouveau pouvoir) n’a constaté la vacance du pouvoir. Le nouveau gouvernement est d’ailleurs loin de représenter tous les Ukrainiens, comme on aurait pu s’y attendre logiquement. C’est donc une autorité de fait.

3/À la suite de cela, les autorités de la République Autonome de Crimée ont considéré que cela créait une nouvelle situation, dans laquelle les droits de la Crimée n’étaient plus garantis, et ont décidé la tenu du référendum du 16 mars. Leur décision est donc une réaction à la rupture de l’ordre constitutionnel à Kiev. Elle n’est ni légale ni illégale dans la mesure où cet ordre constitutionnel n’existe plus. Qualifier le référendum d’illégal du point de vue de la loi ukrainienne est donc une profonde sottise et montre de la part des dirigeants qui utilisent cet argument une incompréhension totale des principes du Droit.


4/Du point de vue du Droit international, deux principes s’opposent, l’intangibilité des frontières et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Si les pays qui aujourd’hui s’opposent au référendum avaient fait pression pour que le gouvernement de Kiev remette son pouvoir à un gouvernement de concorde nationale, réunissant toutes les parties en présence, ils auraient eu quelques droits à faire valoir le principe de l’intangibilité. Mais, ayant choisi de reconnaître unilatéralement un gouvernement ne représentant qu’une partie de la population, ils ne peuvent plus user de cet argument sans contrevenir directement au second argument, celui sur le droit des peuples. L’argument d’une illégalité du point de vue du droit international tombe alors de lui-même en raison de la carence des pays soulevant cet argument à faire valoir la nécessité d’un gouvernement de concorde national en Ukraine qui seul, avec une assemblée constituante, aurait été en mesure d’offrir une issue légale à cette crise.


5/Dans ces conditions, la seule position possible était de demander la présence d’observateurs officiels pour ce référendum. Cela ne semble pas avoir été fait. Les observateurs (députés du Parlement Européen) présents le sont donc en leur nom personnel. Ils disent ne rien avoir vu de scandaleux. Cela laisse cependant planer un doute sur les conditions de tenue du scrutin, mais ce doute provenant de l’attitude même des pays occidentaux, il doit profiter aux autorités de la République Autonome de Crimée. Ce vote, dans les faits, semble s’être tenu dans les conditions habituelles pour l’Ukraine.

6/On notera dans le cas de la France que les dirigeants qui aujourd’hui contestent le référendum en Ukraine sont ceux qui n’ont pas voulu reconnaître le résultat du référendum de 2005 et l’ont remplacé par un traité (le Traité de Lisbonne) qui ne fut pas présenté au peuple. Ces mêmes dirigeants on accepté le referendum séparant Mayotte des Comores et rattachant cette île à la France. Ces deux faits soulignent que la légitimité de la position de ces dirigeants sur la question du référendum de Crimée pourrait être facilement mise en doute.

7/Il convient maintenant de regarder l’avenir. Il ne fait guère de doute que la Russie reconnaîtra le référendum, même si – en théorie – elle peut toujours refuser l’adhésion de la Crimée. Le problème qui va être posé dans les semaines qui viennent est celui des provinces de l’Est de l’Ukraine ou des incidents mortels se multiplient. Toute tentative d’imposer une solution par la force risque de conduire à la guerre civile. Il est donc urgent que toutes les parties prenantes à cette crise, et ceci vaut pour les pays européens comme pour la Russie, exercent une pression conjointe sur les autorités de Kiev pour qu’elles constituent un gouvernement de concorde nationale réunissant tous les partis, pour qu’elles désarment les groupes extrémistes et qu’elles mettent sur pied les élections à une assemblée constituante. La signature de tout accord international par ce gouvernement ne saurait engager que lui-même. L’Union Européenne irait contre le droit si elle signait avec lui un quelconque traité.

J. Sapir

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   Posté le 20-03-2014 à 09:19:59   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://www.lemonde.fr/international/article/2014/03/19/la-moldavie-redoute-la-propagation-de-la-crise-a-la-transnistrie_4385544_3210.html
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   Posté le 20-03-2014 à 09:22:13   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

on peut remarquer le le journal"le monde" prend parti contre la russie,se joignant à la fanfare antislave.
Xuan
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   Posté le 20-03-2014 à 19:55:13   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ce n'est pas nouveau.

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Un article de solidarite-internationale-pcf :

La « boîte de pandore » de l'indépendance du Kosovo et les hypocrisies occidentales sur la Crimée





Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Hypocrisie encore et toujours, hypocrisie partagée quoique déséquilibrée, peut-être le prélude à un affrontement mondial entre impérialismes. Derrière la Crimée, on aperçoit le spectre du Kosovo qui a ouvert la « boîte de Pandore », la balkanisation de l'Europe.

Le président russe peut se réjouir de mettre les États-Unis et les pays européens devant leurs contradictions : eux qui ont soutenu la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo sont les mêmes qui s'indignent devant la décision du peuple de Crimée de rejoindre la Russie.

Hypocrisies occidentales, de Fabius à Kerry


La liste des hypocrisies s'allonge à merci du côté occidental.

Défendre l'intangibilité des frontières en Europe ? Quand on se souvient qu'en 1991, c'est la reconnaissance des référendums indépendantistes slovènes, croates et bosniaques par les pays européens, d'abord l'Allemagne, qui ont conduit à l'éclatement de la Yougoslavie, avec une guerre civile fratricide, c'est difficile à tenir.

Parler de « Référendum illégal » ? (L.Fabius) quand en 2011 le Sud-Soudan a pris son indépendance après un référendum à 98,9 % de « Oui » et 97,5 % de participation. Les pays occidentaux ont tous salué ce « référendum », cette indépendance qui entravait les plans africains de l'allié stratégique du Soudan : la Chine.

Se lamenter sur l'intégrité territoriale, l'unité nationale ... de quoi sourire en pensant au Soudan, à la Yougoslavie, on peut évoquer les plans de partition – de jureou de facto – de la Libye, l'Irak, de la Syrie ou du Mali.

Crier aux « ingérences étrangères » en Ukraine , c'est un tour de force quand on sait le rôle qu'ont joué les pays occidentaux dans la crise ukrainienne. Ne serait-ce que pour la France, son attitude au Mali, en Centrafrique, en Libye, en Syrie, ces trois dernières années, se passe de commentaires.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a tout de même osé déclarer : « On n'envahit un autre pays en usant d'un prétexte fallacieux pour défendre ses intérêts » . Mais qu'ont fait les Etats-unis en Irak en 2003, une guerre qu'a défendu ardemment M.Kerry !

On peut y ajouter les propos du Ministre des Affaires étrangères William Hague, qui a lui aussi approuvé la guerre en Irak en 2003 : « Le monde ne peut donner le feu vert à une telle violation de la souveraineté d'une autre nation » . Hypocrisie, n'en jetez plus !

Ou encore le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui dénonce un « référendum illégal » sous « la menace des forces d'occupation russes » , menaçant « la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine » . Et les élections au Mali avec les troupes d'occupation françaises, qu'en dit-on ?

Pour la Russie, il est facile de défendre sa position – au vu des liens historiques indéniables entre Russie et Crimée, de l'incohérente décision (une de plus) de Khrouchtchev en 1954 de la rattacher à l'Ukraine, de l'inquiétant gouvernement de Kiev peuplé de néo-fascistes et de banquiers à la botte du FMI.

Facile de cacher sa propre hypocrisie, de cette Russie qui n'hésite pas à briser définitivement l'intégrité territoriale du seul État de son « étranger proche » à bénéficier d'un certain poids économique, le tout pour faire main basse sur un potentiel énergétique, agricole et humain.

Un prélude à la balkanisation de l'Europe


Mais le précédent mentionné par le président russe révèle une vraie question, soulevée par les nombreux opposants (bien loin d'être tous anti-impérialistes !) à la reconnaissance de la déclaration d'indépendance du Kosovo : c'était en 2008.

En février 2008, le parlement de la province du Kosovo proclame une déclaration d'indépendance unilatérale, après dix années de tutelle officiellement sous mandat de l'ONU, sur le terrain sous occupation des troupes de l'OTAN.

Le Kosovo était depuis 1999 un territoire dont les fonctions régaliennes (armée, justice, police) étaient assurées par la « KFOR », la force d'occupation de l'OTAN, et la « MINUK », mission d'administration de l'ONU, alimentée par les fonds européens.

Le premier responsable de la « MINUK » n'était nul autre que … Bernard Kouchner qui fut aussi le premier à reconnaître l'indépendance du Kosovo en 2008, en tant que ministre des Affaires étrangères français.

Les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne se sont empressés de reconnaître le Kosovo. La Russie, la Chine, dans le jeu des grandes puissances, ont dénoncé la manœuvre.

La grande majorité des pays américains, asiatiques et africains ont refusé de reconnaître l'indépendance du Kosovo.

En Europe, si l'Union européenne a reconnu le Kosovo, avec 23 pays de l'UE : cinq pays de l'UE ont refusé (Chypre, Espagne, Roumanie, Grèce, Slovaquie), tout comme les pays d'ex-URSS, Ukraine compris.

Ce n'est pas un hasard si les nationalistes catalans ou basques, les « minorités » d'Europe centrale ou orientale (notamment hongroises) ont sauté sur l'occasion pour faire du Kosovo leur justification à l'explosion des revendications sécessionnistes, souvent peu progressistes.

Roublarde, la Russie en a profité pour prendre acte de ce « précédent ». Elle a depuis pu légitimer ses menées en Géorgie, aujourd'hui en Ukraine pour élargir sa sphère d'influence.

La décision de la Cour internationale de justice, en juillet 2010, qui affirme que « l'adoption de cette déclaration d'indépendance ne viole pas le droit international » stimule depuis les velléités indépendantistes, la balkanisation de l'Europe, la montée des tensions.

La Bosnie comme le Kosovo sont aujourd'hui au bord de l'implosion, les minorités serbes ne reconnaissant pas le pouvoir (qu'on ne peut qualifier de central dans les deux cas).

Ainsi, en Bosnie, elles envisagent de réclamer l'indépendance, suivant le cas kosovar, de la « Republika srpska », partie du territoire bosniaque peuplé de Serbes et déjà largement autonome.

Assez justement, le président tchèque Vaclav Klaus – anti-communiste patenté par ailleurs – avait alors qualifié cette déclaration d'indépendance de « boîte de Pandore ouverte, avec des conséquences désastreuses » .

En cette année 2014 de référendums (Ecosse, Catalogne, Crimée …), les faits lui donnent raison.

Le Kosovo, une maquette effrayante de l'Europe de demain


Où en est le Kosovo, 15 ans après l'intervention de l'OTAN, cinq ans après son indépendance aux ressorts tragicomiques ?

Sur le plan économique et social, c'est un désastre . Officiellement, près de 50 % de la population se trouve au chômage sur les 2 millions d'habitants que compte le pays, dans une population où 75% ont moins de 35 ans.

Les chiffres de la pauvreté sont effarants : un tiers de la population vit avec moins de 1,5 $ par jour, ce qui place le Kosovo parmi les pays les pauvres d'Europe et du monde.

Enfer pour son peuple, le Kosovo est bien sûr un paradis pour les entreprises puisque le pays a choisi la « flat tax », un taux d'imposition unique pour les entreprises et pour les (hauts) revenus à 10 %.

[g]Sur le plan politique, c'est un pays sous tutelle [/g]. Ironie de l'indépendance de façade. En 1999, le premier signe d'indépendance du Kosovo a été d'adopter le … mark . Le Kosovo, non-pays, a pu néanmoins rentrer ensuite dans l'Euro, sans être dans l'UE, un cas unique.

Le pays est encore complètement assisté, géré par les puissances étrangères : ainsi, l'Union européenne encadre encore la police, la justice et les douanes du pays dans le cadre de l' « EULEX » mise en place en 2008, après l'indépendance.

La « KFOR » de l'OTAN, armée d'occupation du Kosovo, se charge encore de l'encadrement de l'aspect militaire à partir de la précieuse base de Bondsteel, la plus grande base américaine dans la région.

Sur le plan humanitaire, on atteint le comble. Le non-respect de la minorité serbe a été patent dans la foulée de l'intervention de l'OTAN en 1999.

Surtout depuis l' « indépendance », le Kosovo est devenu la plaque-tournante des trafics en tout genre, du crime organisé, sous le regard impuissant ou complice des « autorités » chapeautées par l' UE et l'OTAN.

Il est désormais avéré depuis le rapport Marty remis en 2010 au Conseil de l'Europe que les leaders de l'UCK (« Armée de libération du Kosovo » ) ont organisé un trafic d'organes international à partir de leur « cheptel » de prisonniers serbes torturés de façon barbare puis sommairement exécutés.

On connaît bien l'hypocrisie des pays occidentaux qui classèrent l'UCK comme organisation territoriste jusqu'à la fin des années 1990 … avant de les célébrer en « libérateurs du Kosovo » après 1999, Bernard Kouchner en tête.

Parmi les autres trafics florissants, on peut penser :

au trafic d'armes , le Kosovo est la première fillière d'armes illégales vers la France! ;
au trafic de drogue , l'héroine a financé le développement de l'UCK. Aujourd'hui 60 tonnes y trafiquent chaque année, rapportant 3 milliards de $. En 2000, les agences internationales estimaient que 40 % de l’héroïne consommée en Europe venait du Kosovo ;
enfin trafic de femmes , les réseaux kosovars alimentent la prostitution illégale vers l'Europe de l'ouest. La prostitution s'était également développée massivement au Kosovo à cause … de l'appétit des soldats de la « KFOR » qui, selon un rapport d'Amnesty International, représentait 20 % des clients des prostituées kosovares en 2003. Des filles réduites à l'esclavage sexuel, parfois dès l'âge de 11 ans, selon les ONG ;

La guerre qui vient ?


Les prédictions sont vaines, néanmoins un siècle après la Première guerre mondiale, il est frappant de remarquer les mêmes impérialismes en lutte, les mêmes prétextes, la même hypocrisie dans le discours, la même escalade militariste face à une crise du capital sans issue.

A la fin du XIX ème et jusqu'en 1914, les zones de conflit s'appelaient déjà : les Balkans, le Soudan, la Perse, l'Afghanistan, la Crimée, le Venezuela, le Sahara, la Mer de Chine … aujourd'hui rien n'a changé, la carte des conflits est même étonnamment transposable.

Surtout, c'est cette même impasse du capitalisme, ce même partage du monde, ce même choc des impérialismes qui font craindre le pire. Le précédent du Kosovo, consommé en Crimée, peut ouvrir la « boîte de Pandore », celle de la balkanisation de l'Europe, prélude à sa plongée dans la guerre.

Marx dans le Capital (livre I, chapitre XXV) reprend ironiquement le proverbe « quand deux larrons se prennent aux cheveux, l'honnête homme y gagne toujours » pour le spécifier :

« la dispute bruyante de deux factions de la classe dominante, pour savoir qui exploite le travailleur avec le moins de vergogne, aide puissamment à révéler la vérité » .

La lutte entre les impérialismes russes, européens et américains permet en effet – en les laissant se détruire dans la critique acerbe, parfois très juste, de l'autre – de s'approcher fort de la vérité.

Toutefois, ces « deux larrons » risquent fort de révéler une autre vérité : celle de la nécessité de la guerre pour permettre au capital de sortir de sa crise, pour permettre aux grandes puissances d'étendre encore leurs zones d'influence, leurs sources de profit potentiel.

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Xuan
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   Posté le 20-03-2014 à 20:32:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sanctionner trop lourdement la Russie pourrait coûter cher à l'Occident


( Xinhua )
20.03.2014 à 08h23

Bruxelles et Washington ont annoncé lundi quasi-simultanément leur décision de punir une vingtaine de hauts responsables russes et ukrainiens pro-Russie par des moyens diplomatiques et financiers, en vue d'entraver le rattachement de la Crimée à la Russie plébiscité à 96,6% par le référendum de dimanche dernier.

L'Occident, qui juge le référendum "illégal et illégitime", devait faire preuve de fermeté, et les sanctions sont tombées, sous forme d'interdictions de voyage et de gels d'avoirs, sur des responsables russes et criméens de haut rang tels que le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine et la présidente du Conseil fédéral (chambre haute du parlement) Valentina Matvienko.

Le ton de l'Occident s'est adouci par rapport aux menaces initiales visant à punir la Russie pour "son intervention militaire et sa violation du droit international" , et les sanctions annoncées s'avèrent plutôt "symboliques".

Selon des experts chinois en relations internationales, compte tenu des liens économiques et politiques étroits entre l'Occident et la Russie, l'Occident hésiterait encore à recourir à des sanctions plus importantes, une arme à double tranchant dans ce bras de fer avec la Russie.

"Si on dit que le montant des échanges commerciaux russo-américains reste faible, inférieur aux 40 milliards de dollars par an, ce n'est certainement pas le cas de l'Europe", a commenté M. Wu Dahui, directeur du Centre de recherche de la stratégie Euro-Asie à l'Université Tsinghua.

Puisque 40% des importations énergétiques des pays membres de l'UE proviennent de la Russie, Moscou a un large éventail de contre-mesures à sa disposition si l'Occident ose lui imposer des sanctions économiques sévères, a-t-il prévu.

Par ailleurs, politiquement, l'Occident a besoin de la coopération de Moscou pour résoudre d'importants problèmes internationaux, a souligné M. Wu Zhenglong, chercheur à la Fondation chinoise des études internationales.

"La Russie jouera un rôle irremplaçable au 3e sommet sur la sécurité nucléaire mondiale qui se tiendra le 24 mars à La Haye, aux Pays-Bas. Faute de coopération entre les Etats-Unis et la Russie, les pays possédant le plus grand nombre d'armes nucléaires, il serait inutile d'aborder la sécurité nucléaire internationale" .

En outre, la coopération russe est également nécessaire pour l'Occident dans la gestion d'une série de dossiers délicats, tels que la crise syrienne, le nucléaire en Iran et sur la péninsule coréenne, a-t-il rappelé.

"Bien que le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov aient discuté de la crise ukrainienne pendant six heures à Londres sans déboucher sur aucun résultat, ils ont tout de même convenu de poursuivre leur dialogue. Cela explique pourquoi les noms de MM. Poutine et Lavrov n'ont pas été inclus dans la liste des responsables à sanctionner" , a expliqué M. Wu.

Pourtant, l'atmosphère en Crimée reste tendue. L'UE a averti lundi Moscou que l'annexion de la Crimée et la destabilisation de la situation ukrainienne pourraient avoir de graves conséquences sur les relations entre l'UE et la Russie.

Mardi après-midi, Vladimir Poutine a signé un accord intégrant la République de Crimée et la ville de Sébastopol au territoire russe. Le gouvernement américain avait auparavant prévenu la Russie que des mesures punitives seraient prises contre Moscou si les militaires russes en Crimée ne retournaient pas à leurs casernes et si la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine n'étaient pas respectées.

La Chine est profondément préoccupée par l'évolution de la situation en Crimée, a indiqué mardi Hong Lei, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point de presse quotidien. "Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue" .

"Nous espérons que la question de la Crimée sera traitée et résolue de manière appropriée, le plus tôt possible, par la voie du dialogue politique et que les préoccupations raisonnables et les droits légitimes de toutes les parties seront respectés" , a-t-il souligné.

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La Chine appelle à une solution politique pour la Crimée


Xinhua 20/03/14

Une solution politique dans un cadre juridique doit être trouvée pour résoudre la situation en Crimée, a déclaré mercredi un envoyé chinois auprès de l'ONU qui exhorte toutes les parties concernées à faire preuve de retenue.

"Le respect de l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale des Etats constitue la position constante de la Chine" , a déclaré Liu Jieyi, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur l'Ukraine.

"Nous allons continuer de promouvoir les pourparlers de paix et de jouer un rôle constructif vers une solution politique de la crise ukrainienne" , a affirmé M. Liu, notant que "la Chine soutient le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui effectue aujourd'hui un voyage dans les pays concernés pour assurer la médiation" .

M. Ban a quitté New York mercredi après-midi pour la Russie et l'Ukraine dans le cadre de ses efforts diplomatiques visant à encourager toutes les parties à résoudre la crise actuelle de façon pacifique.

"Toutes les parties concernées doivent faire preuve de retenue et s'abstenir de toute action qui pourrait détériorer la situation" , a-t-il ajouté. M. Liu a également appelé la communauté internationale à poursuivre ses efforts pour apaiser les tensions.

Samedi dernier, la Chine a fait sa propre proposition pour résoudre la crise ukrainienne, appelant à la création d'un mécanisme international de coordination réunissant dès que possible toutes les parties concernées afin d'explorer les pistes politiques de sortie de crise.

Beijing a également demandé à ce rien ne soit fait pour exacerber davantage les tensions et a invité les institutions financières internationales à commencer à explorer différentes pistes et à aider l'Ukraine à maintenir sa stabilité économique et financière.


Edité le 20-03-2014 à 20:35:39 par Xuan




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Les quatre enseignements de la crise en Ukraine


le Quotidien du Peuple en ligne )

17.03.2014 à 17h16

La situation politique en Ukraine est bien différente de la désintégration de l'Union Soviétique : l'indépendance de l'Ukraine ne s'est pas contentée de donner naissance au troisième arsenal nucléaire du monde et de s'arrêter là ; bien au contraire, ces dernières années, l'Ukraine est devenue le dernier champ de bataille de la guerre froide, et pourrait même conduire au déclenchement d'une seconde guerre froide. Alors que l'Ukraine se tourne vers l'Occident, la région de Crimée a organisé un référendum sur son rattachement a la Russie. Ce petit jeu de balancier géopolitique entre la Russie et l'Occident est entré dans sa phase finale, et il peut nous apprendre beaucoup.

1er enseignement : les lignes de fracture politiques peuvent facilement conduire à une tragédie politique entre grandes puissances

En tant que deuxième plus grand pays d'Europe, pourquoi l'Ukraine est-elle un « dilemme »? Tout comme c'est à la jonction des plaques tectoniques que se déclenchent souvent des tremblements de terre, à la jonction de plaques intercontinentales se trouvent aussi des lignes de fractures de civilisation, qui conduisent souvent aussi à des tremblements de terre politiques. L'Ukraine, malheureusement, est située à la jonction des civilisations catholique et orthodoxe : la plupart des habitants des régions Ouest de l'Ukraine sont catholiques, alors que la plupart des habitants des régions de l'Est sont orthodoxes russes. La crise économique a déclenché un choc des civilisations, conduisant le pays au bord de la faillite et de la scission, offrant aux grandes puissances des opportunités d'intervention, et finalement conduisant sa propre tragédie à provoquer une tragédie politique entre grandes puissances.

2e enseignement : la crise politique découle de la crise économique, et une forte dépendance de l'économie envers l'extérieur est dangereuse pour la sécurité nationale

Ces dernières années, les efforts de l'Occident pour faire changer le régime politique dans certains pays ont souvent réussi, et ont eu tendance à se propager. Cette fois, pour éviter d'irriter la Russie, l'Occident n'a pas recouru à des slogans comme le « printemps ukrainien » ou la « révolution orange » ou autres, mais sur le fond il n'y a pas de différences. Les difficultés économiques internes de l'Ukraine, découlant d'un défaut de la dette et de la faillite, ont offert des opportunités de manipulations extérieures. L'Occident s'est appuyé sur la volonté de l'Ukraine de ne pas dépendre excessivement de la Russie pour encourager un changement de situation dans le pays.

3e enseignement : la lecture erronée de l'histoire par l'Occident est un facteur déclenchant de troubles

La désintégration de l'Union Soviétique, qui marqua la fin de la guerre froide, a plongé l'Occident dans l'ivresse de la victoire, poussant les États-Unis à conclure à la « fin de l'histoire », ce qui a d'abord fait prospérer, pour un temps, les théories néo-impérialiste et néo-conservatrice, mais fini par conduire les États-Unis à s'embourber de manière inextricable pendant dix ans en Afghanistan et en Irak. De son côté, l'UE a également procédé à une expansion massive, absorbant 10 pays rien qu'en 2004, jusqu'à en faire une indigestion. C'est de ces mauvaises interprétations de la fin de la guerre froide que sont nés les troubles. Vouloir donner un caractère inévitable à la nature hasardeuse de l'histoire conduit souvent à des prophéties auto-réalisatrices.

4e enseignement : les doubles standards de l'Occident reflètent à nouveau leur hypocrisie

Les Etats-Unis et l'Europe ont autrefois apporté leur soutien à un référendum au Kosovo, mais aujourd'hui ils s'opposent au référendum en Crimée ; naguère, ils prétendaient que les droits de l'homme étaient au-dessus de la souveraineté, mais aujourd'hui, ils disent que la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine sont indivisibles. Les doubles critères des Etats-Unis et de l'Europe ont de quoi dérouter les gens : la raison en est bien sûr que les Etats-Unis et l'Europe décident des valeurs en fonction de leurs propres intérêts : à leur avis, l'indépendance du Kosovo arrachée à la dictature Serbe est légitime, mais l'indépendance de la Crimée de l'Ukraine démocratique est illégale ; dans leur esprit, il semble que la Russie n'est pas un État-nation qui s'est formé naturellement, et qu'il veuille à présent absorber la Crimée est également une violation des idées occidentales. A la veille de l'effondrement de l'Union Soviétique, l'Occident avait à promis Eltsine : pas d'élargissement de l'OTAN, et la Mer Baltique ne rejoindra pas l'UE. Or, quelle est la situation aujourd'hui ? Comment la Russie peut-elle faire confiance à l'Occident ?

La situation en Ukraine est toujours confrontée à de grandes incertitudes. Le 16 mars, un référendum s'est tenu en Crimée, mais le G7, les Etats-Unis et l'Europe ont clairement dit qu'ils ne reconnaîtront pas les résultats du référendum. On ne sait pas encore si l'Occident, face à des résultats du référendum en faveur de la Russie, acceptera ou non ce fait. La politique ukrainienne va constituer un gros problème pour de nombreuses grandes puissances, et comment elles y feront face sera pour ces pays un test de leur sagesse politique.

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   Posté le 21-03-2014 à 16:22:10   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ce article est publié par le site souverainiste "cercle de svolontaires".
Il est repris par el diablo et quelques autres.
Je le publie pour l'info.

Snipers de Kiev : ce que révèle la divulgation de la conversation téléphonique de Catherine Asthon


19/03/2014

C’est une véritable bombe médiatique qu’a diffusée la chaîne de télévision Russia Today le 5 mars dernier. En effet, ce n’est rien de moins que 11 minutes de conversation entre Urmas Paet, le ministre des affaires étrangères estonien et Catherine Ashton, la haute représentante de l’UE aux affaires étrangères qui sont dévoilées. Les services secrets russes y sont pour beaucoup, mais puisqu’ils utilisent en l’occurrence la vérité pour dénoncer les malversations à l’œuvre dans certains mouvements, on aurait tort de ne pas s’y intéresser…

Très vite, le ton est donné, bien loin de ce que la presse « mainstream » raconte en boucle sur toutes les grandes chaînes, on découvre toute la précarité de la situation sur la place Maidan au lendemain du coup d’État Ukrainien : absence totale de confiance entre les manifestants et le nouveau gouvernement, risques de ré-insurrection et de blocage du parlement, pression et insécurité des parlementaires qui se font quotidiennement intimider et agresser et enfin la menace grandissante de sécessions des régions de l’est (pro-russe) si de l’argent n’est pas immédiatement insufflée dans ce pays en perdition. Tel est la situation réelle à Kiev, bien loin des contes pour enfants sur un gentil peuple Ukrainien libéré du tyran Ianoukovitch. Surtout que les Ukrainiens ont déjà eut droit en 2004 à une pseudo « révolution populaire » qui a fini par se retourné contre eux (1).

Mais l’information la plus explosive, celle qui va sûrement peser dans les relations internationales, c’est le récit d’Urmas Paet à propos des snipers de Kiev : « toutes les gens tués par les snipers, les forces de police mais aussi les manifestants, l’ont été par les mêmes snipers », « il y a de plus en plus le sentiment que les snipers n’ont pas été commandités par Ianoukovitch, mais par quelqu’un de la nouvelle coalition », « cette nouvelle coalition refuse d’ouvrir une enquête sur ce qui s’est vraiment passé » . À ces mots, la Russie a immédiatement saisi l’occasion pour demander des investigations de la part des Nations Unies. Inutile de préciser qu’il va dès lors être plus compliqué pour les américains – qui recevaient la semaine dernière Arseni Iatseniouk -, de légitimer ce gouvernement.

vidéo

Le jeudi 20 février (jour de l’attaque), des mystérieux snipers, 66 personnes dont 6 policiers sont tuées (2) (3) ; le bilan final sera de 82 morts, 622 blessés dont 15 policiers et au moins un journaliste (4). L’attaque du 20 février a été filmée et, sur ces images, on peut voir que certains tirs viennent de derrière les manifestant : pour être précis, ils proviennent du même bâtiment que celui d’où a été pris la vidéo. Y a-t-il une collusion entre les cameraman et les snipers ?

Ces manœuvres terroristes s’inscrivent dans une stratégie dite « de guerre de quatrième génération » (5). Ces guerres asymétriques ont pour but de renverser un gouvernement sans intervention directe de l’armée. Le principe est de créer une rupture entre le gouvernement et la population en s’appuyant principalement sur les réseaux d’information et le financement de partis politiques d’opposition, comme Svoboda. En Ukraine, les États-Unis aurait dépensé 5 milliards de dollars pour favoriser ce coup d’État selon Scott Ricards, un ancien agent de la CIA (6). Le soutient politique et militaires des forces de l’opposition ont aussi été extrêmement appuyés, comme l’atteste la présence de soldats israéliens au Maidan (7), ainsi que la présence de nombreuses personnalités occidentales, dont BHL exhortant la foule à renverser le gouvernement.


Manuels distribués en Ukraine et en Egypte

Dans ce contexte, l’utilisation de snipers permet à la fois de rendre la contestation plus extrême, plus légitime et d’isoler le gouvernement sur la scène internationale. Ce cocktail explosif a déjà pu être observé en Iran en 2009 (8), en Egypte (9) et en Syrie lors des manifestations contre Bachar El-Assad. En Ukraine, cela a permis aux dirigeants du camp occidental d’écraser le gouvernement élu par le peuple et de mettre la main sur un pays tout en proférant de grandes et belles phrases sur la Démocratie, la Paix, la Liberté et les Droits de l’Homme. Machiavel doit se retourner dans sa tombe, on a trouvé plus fort que lui.

Theo Canova

Sources :

(1) 2005-2010 : la politique ukrainienne sous Viktor Iouchtchenko (Wikipedia)

(2) L’Ukraine annonce des mesures antiterroristes, l’Europe menace de sanctions (LaDépêche)

(3) Ukraine : la journée la plus meurtrière depuis le début de la crise (LeMonde)

(4) La chute du président Ianoukovitch, le retour de l’opposante Timochenko : récit d’une folle journée (LeParisien)

(5) Syrie, le laboratoire d’une « guerre de quatrième génération » ? (LeGrandSoir)

(6) Ukraine : un agent US affirme que le coup d’Etat a été fomenté par les USA et l’UE (CameroonVoice)

(7) Ukraine : Des Soldats Israéliens Parmi Les Putschistes (PlaneteNonViolence)

(8) Iran: morte devant les cameras, Neda est devenue une icône (LePost)

(9) Les même tracts ont été retrouvés lors des pseudos révolutions en Egypte et en Ukraine (FawkesNews)

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marquetalia
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   Posté le 21-03-2014 à 20:29:30   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/ukraine-les-neo-nazis-torturent-militants-communistes-fmi-lue-saigne-peuple/
Eric
Jeune Communiste
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   Posté le 22-03-2014 à 12:09:05   Voir le profil de Eric (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Eric   

Communiqué du Parti Communiste Bolchevik de Toute l' Union Soviétique
Excusez pour la traduction automatique approximative .


La bourgeoisie , y compris en Ukraine et en Russie, est analphabète en matière de développement social et les journalistes bourgeois ont appelé ce qui s'est passé 22 Février 2014 à Kiev de «Révolution». Après , les plumitifs sans valeur et journalistes de télévision ont repris le terme et ont commencé à le répéter comme des perroquets de même que les politiques des différents états bourgeois .
Dans le monde capitaliste, y compris dans la Russie d'aujourd'hui, il arrive souvent à un un imbécile de dire des stupidités dans un but provocateur ; beaucoup commencent à le répéter, donnant à ce non-sens pour quelque chose d'exceptionnel.
Le capitalisme a gardé le pouvoir .
En fait capturer le gouvernement central de l'Ukraine par les nazis ne peut être appelé une «révolution», même brun ou, en particulier, «national».
Pourquoi?
Parce que toute révolution sociale, y compris socialiste (qui n'est pas la même chose), ainsi que bourgeoise devrait inclure les éléments suivants:
1. changement radical dans le mode de production . Par exemple, la Révolution française en 1789 a marqué le début d'un changement du mode de production féodal dans presque tous les pays capitalistes d'Europe occidentale et centrale.
La Grande Révolution socialiste d'Octobre qui est survenue en Russie, a marqué le passage de la propriété privée au publique .
La Révolution a mis en lumière la contradiction entre les nouvelles forces productives et les rapports de production anciens, rupture des relations industrielles obsolètes permettant la poursuite du développement des forces productives.
Depuis Octobre 1917, notre pays , à la suite de l'abolition de la propriété privée et de la transition sociale au niveau de la productivité dans les usines et l'agriculture , a largement dépassé la performance de la Russie tsariste et l'Union soviétique est devenue un chef de file mondial en matière de production industrielle et agricole.
Or , en Ukraine , après le 22 Février 2014 , ces perspectives ne sont même pas d'actualité .
Le procédé de production n'a pas changé. La bourgeoisie s'approprie en privé les résultats du travail et dirige .
2. Modification de l'ordre social .
Par exemple, la Révolution française a renversé le féodalisme et a posé les fondements du développement capitaliste
La Grande Révolution socialiste d'Octobre a détruit le système capitaliste en Russie et a lancé la construction du socialisme dans notre pays.
En Ukraine, après le 22 Février , la toute-puissance du système bourgeois de la propriété privée n'a pas disparu, mais a maintenu sa position dominante.
3.La révolution signifie le transfert du pouvoir des mains de la classe dominante, qui détient le pouvoir social, dans les mains d'une classe plus avancée, auparavant opprimés et des opprimés . Par exemple, à la suite des événements d'Octobre 1917 , la classe ouvrière russe a arraché le pouvoir aux capitalistes. En Ukraine, il n'y a rien de tel.
La puissance et le pouvoir sont toujours dans les mains des capitalistes.
Juste une partie de la bourgeoisie a renversé une autre. Le pouvoir des mains d'un gang de M. Ianoukovitch a déménagé à un gang nazi-sioniste Porochenko et Kolomoyskogo.
4. Un autre signe de la révolution est une situation où des millions de travailleurs , qui étaient tenus en dehors de la vie politique et sociale , ​​ deviennent acteurs de leur destin .
Ni à Kiev ni dans les villes de l'Ukraine occidentale, nous ne voyons quelque chose de ce genre puisque le pouvoir dans ces grandes agglomérations n'a pas été saisi par les masses mais par des bandes armées de nazis qui défilent sous la bannière fasciste de Bandéra .
Par conséquent, les événements de février à Kiev ne devraient pas être appelés une révolution mais un coup d'état financé par les Etats-Unis et l' UE .D'ailleurs au moins 60 mercenaires américains, ainsi que allemands , polonais, militants turcs et des bandits de nombreux autres pays sont impliqués .
Il en est de même de la "révolution " orange .
Pourquoi avons-nous soulevons cette question de terminologie?
Parce que appeler «révolution» diverses rébellions et coups tordus financés par États-Unis mystifie et trompe la classe ouvrière et complique son utilisation dans la campagne pour notre révolution bolchevique.

Le drapeau national de l'Union soviétique est le seul apte à rassembler les peuples russe et ukrainien

Dans l'est de l'Ukraine, à Odessa et en Crimée, nous voyons des signes de la révolution de libération nationale du peuple russe du fait de son oppression et humiliation .
C'est très visible dans la ville prolétarienne de Kharkov . Les employés municipaux, les travailleurs de plantes locales et les communistes locaux ont réussi à défendre le monument à Vladimir Ilitch Lénine, et n'ont pas permis de le détruire en dépit des tentatives répétées de nazi stormtroopers "banderyugenda" occidentale, ainsi que les autorités locales .
Le 16 Mars référendum nommé sur la séparation de la Crimée de l'Ukraine et son annexion à la Russie. Nous bolcheviks , soutenons la tenue du référendum, les gens appuient la mise en œuvre de la République autonome de Crimée, leur droit à l'autodétermination.
La Crimée a été en mesure de protéger sa souveraineté, car elle possède le plus fort pourcentage de russes parmi toutes les régions russes de l'Ukraine. Deuxièmement, sur la péninsule vivent de nombreux anciens officiers de l'armée soviétique et de la Marine, qui ne veulent pas le fascisme dans leur patrie. Troisièmement, Konstantinov était un chef digne qui a pu préparer à temps la résistance idéologique et même militaire à la tentaculaire menace nazie. Dans l'est de l'Ukraine, vu cette ampleur, on ne voit pas pourquoi ces régions ne peuvent pas encore complètement se dissocier de la junte de Kiev .
Quatrièmement, les forces de gauche en Crimée (y compris les comités SCF) travailler activement afin d' avoir un plus grand impact sur les gens que, par exemple, à Kharkiv et Donetsk.
Intérêts communs et joie d'avoir sauvé les monuments ukrainiens à Vladimir Lénine , symbole de notre patrie commune , l' Union Soviétique mais aussi dans une certaine mesure un symbole de la résistance au fascisme et à la lutte pour l'unité avec la Russie, et le renforcement de l'identité nationale russe de ceux qui sont maintenant sous la menace de l' occupation des banderiens .
Nous soutenons pleinement les actions des masses de Kharkiv le 1er Mars, quand ils sont en seulement 15-20 minutes réussi à jeter stormtroopers nazis du bâtiment de l'administration régionale. Ce fait, ainsi que la préservation du monument à VI Lénine à Kharkiv, les actions réussies Crimée pour protéger la péninsule de l'occupation Bandera - tout cela nous donne l'espoir que les forces anti-fascistes en Ukraine n' abandonneront pas et continueront à se battre contre la junte de Kief et les marionnettes pro-américaines.
Mais les événements de Février ne sont pas simples à expliquer .
Ainsi sur l'une des principales chaines de télévision russe la question stupide et naïve de l'un de ses membres: "Pourquoi l'Ukraine détruit des monuments à Lénine, qui l'a créé comme un état?" Aucune réponse claire n'a été reçue . Le fait que vous, messieurs les intellectuels de Moscou, êtes comme toujours, perdus en plein jour! Tout d'abord, VI Lénine était le chef du Parti communiste, pour soulever le peuple contre la bourgeoisie d'aujourd'hui, les oligarques comme des voleurs et des assassins Kolomoyskogo, Avakov, Taruta, Porochenko dont l'argent et a été utilisée par la révolte fasciste actuelle à Kiev. En second lieu, VI Lénine était un communiste, anti-fasciste et en 1922 il a vu la nature bestiale brillamment arrivé au pouvoir en Italie du régime de Mussolini. Troisièmement, Banderivtsy et leurs maîtres américano-sionistes .
Vladimir Ilyich a toujours été et est le créateur de l'Etat prolétarien - l'URSS, où les représentants de toutes les nationalités amis et il a étouffé dans l'œuf tout nationalisme et infligé la défaite en 1945 non seulement aux nazis allemands , mais aussi aux fascistes ukrainiens. Quatrièmement, VI Lénine était un homme russe qui aimait la Russie et a tout fait pour qu'elle devienne une superpuissance contre tous ses ennemis, y compris Banderovites.
Qui a mené le Hitler antisémite et son parti au pouvoir en Allemagne? Parmi les capitalistes qui ont financé le "Fuhrer" certains étaient sionistes. Ils ont sauvé de la terreur nazie tous les représentants de la grande bourgeoisie juive, mais les mains des nazis ont assassiné des millions de travailleurs juifs, organisé l'Holocauste.La bourgeoisie sioniste a opposé les nazis à l'Union soviétique.
Tout cela rappelle les procédés actuels. Le sioniste Kolomoysky propihnul au Parlement Tyagniboka - "Fuhrer" avec un visage oligophrènes financent le parti fasciste antisémite "Liberté", qui est maintenant au pouvoiret déchaîne la terreur contre les dissidents et interdit la langue russe.
Est-ce dans le but de provoquer un conflit militaire avec la Russie ?
De l' histoire nous devrions apprendre quelque chose.

Que faut-il faire pour éviter l'étalement du fascisme et empêcher le développement des événements dans le pire des cas?
Pour le moment, la tâche la plus importante est de soutenir le référendum pour que la Crimée rejoigne à la Russie . Tout cela sera un bon exemple à l'est de l'Ukraine et contribuera à la lutte contre le fascisme lui. Et surtout, la Crimée à la Russie sera un puissant incitatif pour promouvoir l'idée de faire revivre l'Union soviétique, sur la base de l'adhésion de toute l'Ukraine à la Russie.
A ce stade, il est important pour les régions de l'Est désobéissent à la junte de Kiev et renversent ses oligarques protégés .
Il est important de comprendre que dans l'est de l'Ukraine il y a des millions d'opposants au fascisme, et qu' à Kiev il y a au maximum 10 mille rebelles organisés.
Qu'est-ce que 10 000 contre les millions de résidents de l'est de l'Ukraine ? Il est temps de penser à la manière de fusionner et de créer le Front populaire, l'Armée populaire afin d'organiser une campagne pour libérer la capitale Kiev et l'Ukraine de la junte fasciste.
Toutes les forces de gauche de l'Ukraine et ceux qui sympathisent avec la Russie, nous devons maintenant nous unir en un Front populaire . Ensemble il sera plus facile de résister à la peste brune. Le faire n'est pas trop tard, à l'est et au sud de l'Ukraine Banderien , jusqu'à contrôle.
Poutine est un espoir naïf.
Le symbole rassemblant les peuples russe et ukrainien dans la lutte contre le fascisme ne doit pas être celui de Vlasov , drapeau rouge-bleu-blanc.
L'armée du général Vlasov a combattu aux côtés des nazis et Banderivtsy contre la Russie soviétique et l'Ukraine juste sous cette bannière. Comment un tel tissu honteux pourrait-il devenir un symbole de l'union des deux peuples frères. Non! Ce symbole peut être seul drapeau rouge de l'Etat URSS!

Peuples de l'Ukraine et de la Russie, unis contre le fascisme et Bandera!

Créer le Front populaire ukrainien anti-fasciste !

La victoire sous les plis du drapeau rouge de l'Union soviétique !

Kuz'min
Finimore
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   Posté le 25-03-2014 à 07:27:31   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Sur http://www.youtube.com/watch?v=CLKB9szgo1U

une vidéo intéressante d'Olivier Berruyer
L'Europe et les néonazis, quand Fabius pactise avec l'extrême droite ukrainienne


Edité le 25-03-2014 à 08:19:53 par Finimore




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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Finimore
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Lu sur http://www.michelcollon.info/La-question-ukrainienne-une-etape.html

La question ukrainienne : une étape dans le processus de déconstruction du droit international par les puissances occidentales
Robert Charvin le 21 mars 2014

Le droit international est le plus souvent passé sous silence, parce qu'il entrave une puissance politique ou privée. Lorsqu'il est invoqué, c'est parce qu'un État y trouve un intérêt. Les États-Unis, tout particulièrement, qui se refusent à la plupart des engagements multilatéraux, n'y font référence qu'à titre exceptionnel. C'est le cas à l'occasion de la crise ukrainienne, contrairement à la crise irakienne : les États-Unis s'étaient dispensés d'obtenir l'autorisation du Conseil de Sécurité pour recourir à la force armée, en violation d'une disposition majeure de la Charte des Nations Unies.


Les États occidentaux, s'arrogeant la qualité de seuls représentants de la « communauté internationale », se sont fait aussi une spécialité d'interpréter avec mauvaise foi les résolutions du Conseil de Sécurité afin de légitimer leurs politiques d'ingérence : ce fut le cas pour la Libye, par exemple. La France et l'OTAN sur la base d'une simple décision du contrôle de l'espace aérien en sont arrivés, après huit mois de guerre, à la liquidation du régime de Tripoli et à l'exécution de son leader.


De plus, la pratique de quelques puissances occidentales, désireuses de produire à elles seules un « droit coutumier » utile pour leurs intérêts, devient une source fondamentale du droit international, en lieu et place de l'accord entre États et des dispositions de la Charte des Nations Unies. Les fondements du droit international sont ainsi balayés : c'est le cas de « l'égale souveraineté des États » laissant place à une hiérarchie de fait entre les États dits « démocratiques » et ceux qui ne le seraient pas, seuls les premiers étant éligibles au droit international, liquidant ainsi l'universalisme des droits et obligations internationales. C'est aussi le cas du principe de « non ingérence », transformé en son contraire au nom d'un « humanitaire » réinterprété à l'occidentale, particulièrement négligeant vis-à-vis des droits économiques et sociaux.


Par ailleurs, de nombreuses « ONG » et autres « Fondations », préfabriquées dans les officines des pouvoirs publics et privés des États-Unis et d'Europe, participent activement au financement, à la formation des « activistes », à la diffusion « d'informations », dans les pays dont la politique n'a pas l'approbation occidentale. Elles ont été en pointe dans les diverses pseudo « révolutions » qui se sont déroulées dans certaines des ex-Républiques soviétiques, comme en Afrique ou dans le monde arabe, en collaboration, si nécessaire, avec des forces ultra-religieuses (avec les Frères Musulmans ou les Salafistes, par exemple) ou néofascistes (dans les pays proches de la Russie). On a ainsi assisté à « la révolution des roses » en Géorgie, à celle des « Tulipes » au Kirghizistan, à la « révolution orange » en Ukraine, renouvelée en 2014.


Grâce à ces forces téléguidées, les inévitables mécontentements populaires, de type social, se trouvent canalisés afin d'intégrer les peuples dans l'orbite occidentale économique et militaire, dont il est difficile de sortir en raison des rapports de forces globaux.


Les justifications fournies par les Occidentaux se contredisent et varient d'un cas à l'autre. Loin de s'enfermer dans le cadre de la légalité, trop rigide, elles se fondent souvent sur une « morale » internationale très proche de celle du XIX° siècle. Le paradigme le plus usité, parce que très instrumentalisable, est celui des « droits de l'homme »1. Il vise à légitimer toutes les activités proclamées « humanitaires » par-delà des normes juridiques qui tendent à se dissoudre dans la confusion et à sensibiliser une opinion internationale formatée au « droitdel'hommisme » stimulée par un « american way of life » illusoire mais attractif !


En raison d'un procès (facile) pouvant être fait au monde occidental, responsable dans l'Histoire de la colonisation puis des guerres de décolonisation, de nombreuses interventions armées (par exemple, celle des États-Unis en Asie et en Amérique du Sud ou de la France en Afrique) et de multiples violations des droits de l'homme, les Puissances occidentales tendent (et réussissent souvent grâce à la force de leurs médias) à imposer à l'opinion internationale une vision cohérente de leur pratique politique et juridique grâce à une fragmentation de l'Histoire en séquences courtes.


Ainsi, selon elles, à l'origine, le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes n'a concerné que des États constitués (il s'agissait de consacrer la liberté recouvrée des peuples victimes du nazisme et du militarisme japonais), sans s'appliquer aux colonies. Lorsque, logiquement, les peuples colonisés ont entendu s'appuyer sur ce principe pour accéder à l'indépendance, la doctrine occidentale a tendu à en nier la positivité. Dans le troisième temps actuel, le même principe, selon les Occidentaux, doit s'appliquer non plus dans les rapports internationaux, mais pour fonder des implosions internes, légitimement « stimulée » de l'extérieur, afin qu'une partie de la population d'un État s'en écarte pour constituer un autre État. Cette multiplication d'entités politiques (souvent très petites et à peine viables) dans l'ordre international, due à une volonté occidentale d'affaiblissement de certains États d'une certaine importance (par exemple, l'émergence de l’État Sud-Soudanais ou le démantèlement de la Fédération de Yougoslavie) correspond parfaitement aux intérêts des « mondialisateurs », partisans d'une « globale gouvernance », maîtrisant les acteurs étatiques à la souveraineté limitée.


Une autre falsification de la légalité concerne le principe fondamental de l'interdiction du recours à la force, sauf cas de légitime défense, l'objectif étant le maintien de la paix : le recours à la force contre des États souverains est, pour les Occidentaux, concevable s'il s'agit de faire cesser des atteintes au droit humanitaire, c'est-à-dire pour des considérations d'ordre interne !


Les États-Unis (et Israël) vont plus loin encore dans leurs « interprétations » du droit en adhérant à la notion de « légitime défense préventive » qui n'est en réalité qu'une assimilation – paradoxale – de la légitime défense et de l'agression (dont par ailleurs on refuse la définition donnée par l'Assemblée Générale des Nations Unies) ! L'OTAN, en particulier, se considère aussi comme un substitut au Conseil de Sécurité de l'ONU, doté d'un « droit d'action autonome », (voir le concept stratégique de l'Alliance Atlantique adopté les 23-24 avril 1999).


Les pratiques politiques occidentales déconstruisent ainsi le droit positif en les justifiant doctrinalement a posteriori, au cas par cas. Pour être plus facilement acceptées ou tolérées, les Occidentaux considèrent qu'il y a « plusieurs âges du droit international qui s'affrontent »2 !!! Sans cesse, il y aurait déconstruction et reconstruction du droit et chaque étape serait brève : les principes et les interprétations du droit de l'étape « ancienne » ne seraient plus pertinents pour l'étape « nouvelle » !


Il n'y aurait donc pas violation de la légalité par les Puissances occidentales, mais effort de transition et de reconstruction d'un droit plus ajusté aux besoins et aux réalités internationales. En réalité, il y a recherche permanente et souvent dans l'urgence d'une adaptation aux besoins de la mondialisation néolibérale menacée par le multipolarisme en voie d'édification. C'est ainsi que la Charte de l'ONU lors de son adoption visait essentiellement au maintien de la paix ; aujourd'hui l'OTAN « interprète » cette Charte comme devant assurer le primat des droits de l'Homme et du droit humanitaire, y compris au risque de conflits armés.


Certains juristes occidentaux vont jusqu'à dénoncer ce qu'ils appellent le « droit classique » (par exemple, en ironisant sur la réaction de la Yougoslavie, agressée par l'OTAN, invoquant sa souveraineté, le non-ingérence et saisissant la Cour internationale de justice !). Et plus la séquence historique mise en scène est courte, plus, évidemment, les conceptions occidentales semblent cohérentes !


La crise ukrainienne

La crise ukrainienne et la révolte de Kiev sont imputables à des causes avant tout sociales : les manifestants contestataires ont dénoncé la mauvaise gestion d'instances présidentielle, gouvernementale et parlementaire incertaines. La protestation populaire s'est cependant retrouvée rapidement encadrée par des cadres « entraînés » et financés par l'Occident et les activistes néonazis et néofascistes de « Secteur Droite » et de « Svoboda » (dont l'un des dirigeants occupe actuellement la fonction de vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense, et un autre celle de Procureur Général). Les États-Unis et l'Union européenne ont ainsi tenté de se positionner encore plus près des frontières russes, y compris au détriment des intérêts économiques de l'Ukraine. La crise ukrainienne n'est qu'une composante d'une politique globale de « refoulement » de la Russie et de la liquidation des liens qu'elle peut nouer avec les États voisins, autrefois intégrés dans l'Union Soviétique. Elle est indissociable d'une volonté occidentale affirmée d'interdire à la Russie de prendre toute sa place dans le concert des nations, ce qui est évidemment le droit de tous les États « également souverains ».


Au-delà du discours anti-russe traditionnel, dont le style et les thèmes n'ont pas fondamentalement changés depuis la fin de l'URSS, le monde occidental, particulièrement les États-Unis et la France3, dénonce la violation par la Fédération de Russie de la légalité interne à l'Ukraine et du droit international.


La position des nouvelles autorités installées à Kiev est de s'afficher comme les défenseurs de la légalité constitutionnelle ukrainienne, ce qui est un paradoxe pour ceux qui viennent de faire ce qu'ils appellent une « révolution ». En effet, l'insurrection qui s'est produite à Kiev n'a manifesté aucun respect pour la Constitution de 1996, révisée en 2004, révision dont les amendements ont été annulés par la Cour Constitutionnelle en 2010. Sous la pression de la rue, une nouvelle procédure de révision a été entamée le 21 février 2014 rétablissant les amendements de 2004. Mais l'absence de promulgation invalide cette révision. Dans la confusion, le Parlement a voté la destitution du Président qualifié de « pro-russe » par l'Occident. Cette destitution est possible en raison de l'article 108 de la Constitution à l'issue d'une procédure d’impeachment (article 111). Cette procédure exige une enquête par une Commission dont les conclusions sont déposées devant le Parlement qui peut, après examen de la Cour Constitutionnelle, voter la destitution par une majorité des ¾. Celle-ci n'a pas été atteinte : l’impeachment a été voté par 328 voix, au lieu des 337 nécessaires. La destitution telle qu'elle a été prononcée est illégale : en droit, le Président n'est pas déchu de sa fonction, et son appel à l'assistance de la Russie est fondé. D'autres dispositions de la Constitution ont été violées (les articles 126 et 149) : c'est ainsi que la Cour Constitutionnelle a été « épurée » de cinq de ses juges dont le Président, pourtant bénéficiaires d'immunités.


Les nouvelles autorités de Kiev ne peuvent donc pas se prévaloir d'une légalité dont ils ont balayé les fondements constitutionnels. Elles constituent simplement un pouvoir de fait, quelles que soient les relations externes qu'elles ont nouées avec des représentants occidentaux avec lesquels les liens étaient, il est vrai, très antérieurs.


Ces Ukrainiens qui se veulent si proches de l'Europe occidentale doivent se remettre en mémoire l'adage latin : « Nemo auditur propriam turpitudinem allegans ». Ce vieux principe général du droit leur rappelle que « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ». Ils ne peuvent à la fois violer la loi fondamentale de leur pays et l'invoquer ensuite pour servir leur cause.


La question de la Crimée

L'initiative prise par les autorités de la République autonome de Crimée d'organiser un référendum pour ou contre le rattachement à la Fédération de Russie a provoqué de la part des États-Unis et des États de l'Union européenne une réaction « légaliste », alors qu'ils soutenaient jusque-là une rébellion s'achevant par un coup d'état.


Le monde occidental et leur nouvel allié de Kiev dénoncent avant tout « l'intervention de la Russie » en Ukraine, et particulièrement les mouvements de troupes en Crimée. La Russie menacerait l'intégrité territoriale de l'Ukraine et l'intangibilité de ses frontières. Le référendum d'autodétermination en Crimée du 16 mars serait illicite : il ne pourrait être légal que dans le cadre constitutionnel ukrainien (la Constitution, d'ailleurs, ne reconnaît pas le « droit de sécession »). Enfin, un peuple ne s'auto-définit pas : le « peuple » de Crimée n'existerait pas.


Ces arguments, qui semblent appartenir au droit international « classique », par ailleurs si souvent critiqué par les « Occidentalistes », peuvent être réfutés avec des moyens relevant eux-mêmes des principes les plus « classiques ».


Il n'y a pas « intervention » militaire russe illicite en Crimée. Deux accords régulièrement conclus entre la Russie et l'Ukraine (accords du 31 mai 1997 et pacte de Kharkiv du 21 avril 2010) autorisent la présence de troupes russes en Crimée (une base maritime et deux bases aériennes) jusqu'en 2042 (en échange de livraison de gaz à tarif préférentiel). De plus, rien n'empêche en droit les autorités de Crimée de constituer des groupes « d'autodéfense », comme il en existent aussi à Kiev à l'initiative des « révolutionnaires ».


La disparition des autorités constitutionnelles à Kiev au profit d'un pouvoir de fait ouvertement antirusse justifie les mesures prises pour assurer le respect des accords conclus (pacta sunt servanda), y compris à l'encontre des garnisons de l'armée ukrainienne et pour protéger les civils russes et russophones.


Cette protection des civils, très fréquemment invoquée par les États occidentaux dans leurs relations internationales et servant de justifications à leurs ingérences4, s'impose par diverses mesures prises par Kiev à l'encontre des intérêts des populations russes et russophones : suppression de la langue russe en tant que langue légale, mesures discriminatoires à l'encontre des russophones, agressions physiques à Kiev et dans différentes régions de l'Ukraine. L'argument selon lequel les « révolutionnaires » de Kiev ont été victimes d'une répression brutale source de nombreuses victimes mériterait par ailleurs une enquête objective : les membres des forces de l'ordre tués sont nombreux et nul ne peut attester de l'origine des snipersqui ont tiré sur la foule5.

Il n'y a pas de fondement à refuser l'argument humanitaire invoqué au profit des minorités (majoritaires en Crimée) placées dans une situation d'insécurité, source de menace, en raison de la déstabilisation de toute l'Ukraine.


Kiev et les États occidentaux ne peuvent non plus faire le procès d'une « intervention » russe, alors que les ingérences occidentales multiformes se sont multipliées pour obtenir que Kiev prenne ses distances vis-à-vis de la Russie. Les principe légal est celui de la « non-ingérence », par quelque moyen que ce soit : or les révoltes qui ont bouleversé de nombreux pays, ces dernières années, ont été « animées » selon des méthodes et par des groupes (armés ou non) financés et organisés par les États-Unis et leurs alliés.


Croire à la spontanéité des masses populaires, à leur libre capacité d'organisation et à leur persévérance (la révolte s'est prolongée plus de trois mois à Kiev) relève de la naïveté, quelles que soient les raisons légitimes de contestation de la gouvernance ukrainienne6Cette prétendue « aide à la démocratie », financée essentiellement par les États-Unis, viole l'esprit et la lettre du principe de non-ingérence, y compris si elle n'utilise pas ouvertement la force armée.


Pour le moins, s'interroger sur le contenu de la notion « d'ingérence » et « d'intervention » est une exigence pour la question ukrainienne, comme pour toutes les interventions occidentales qui se sont multipliées depuis la disparition de la bipolarité Est-Ouest. A défaut, une seconde « guerre froide » risque de se développer au détriment des intérêts de tous.



Référendum de Crimée et droit international


L'organisation d'un référendum sur l'adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie, après que le Parlement de Crimée ait proclamé l'indépendance, ne serait illégal que dans la mesure où l'ordre constitutionnel ukrainien aurait encore une existence ou si un cadre supranational s'était établi pour administrer la Crimée. Le fait que la Constitution ukrainienne ne prévoit pas le droit à la sécession n'apporte rien à la controverse : encore faut-il en effet que cette Constitution ait encore une quelconque validité. Les autorités de Kiev ne sont pas fondées à arguer de certaines dispositions constitutionnelles tout en ne respectant pas les autres !


Au contraire, les instances légales de Crimée comme l’État russe sont fondées à considérer qu'elles sont en droit de ne plus collaborer avec ceux qui ont renversé par un coup de force le gouvernement légal. Elles peuvent invoquer différentes décisions d'organisations internationales reconnues.


L'OSCE (Organisation de la Sécurité collective en Europe) a condamné, peu après la tentative de coup d'état contre M. Gorbatchev de 1991, toute tentative ou tout renversement par des moyens antidémocratiques d'un gouvernement légal.


L'OEA (Organisation des Etats américiains) a fait de même en 1992 en adoptant un nouvel article 9 de sa Charte constitutive, permettant la suspension au travail de l'organisation de la participation des représentants d'un État victime d'une « interruption inconstitutionnelle » de son système de gouvernance.


L'OUA (Organisation de l'Unité africaine) a aussi en 1999 proclamé que les coups d'état n'étaient pas admissibles et l'Union africaine a mis l'accent sur l'exigence de « légitimité constitutionnelle » pour ses membres, tout comme l'Organisation internationale de la Francophonie (Déclaration de Bamako en 2000) que la France semble avoir « oubliée » !


Il est plus remarquable encore que le Conseil de Sécurité de l'ONU se soit référé à ces dispositions dans sa résolution 1497 (2003) relative aux changements anticonstitutionnels de gouvernement.


Le discours consistant à légitimer les coups de force (internes ou externes) par une finalité « pro-démocratique » n'a pas de fondement juridique. Certes, les États-Unis ont expressément fondé leur intervention militaire contre La Grenade en 1983 sur cette base. Cette position a été jugée dès 1986 sans validité par la CIJ (Cour internationale de justice) (Affaires des Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua). La notion de « guerre juste » n'a plus aucune dimension juridique aujourd'hui, quoique puissent souhaiter certaines ONG et déclarer certains États occidentaux.

De même dans l'ordre intérieur, la « légitimation », par-delà la légalité, des actions menées « au nom de la démocratie » n'est qu'un retour à l'archaïque conception du « droit public de l'Europe » de la fin du XVIII° siècle et du XIX° siècle, qui n'était que celui des « nations civilisées » dont seraient exclue la Russie et une partie de la population ukrainienne !


Au contraire, la nature démocratique du référendum d'autodétermination dans une région ayant échappée à la désorganisation générale d'un pays doté d'un pouvoir issu d'une rébellion soutenue de l'extérieur, est peu contestable. Il suffit que, conformément aux recommandations de la Commission de Venise du Conseil de l'Europe (2005), les questions posées soient claires, qu'il se déroule sans irrégularité et que la participation soit de plus de 50% des inscrits, avec une réponse à plus de 55% de majorité7.


La France, quant à elle donneuse de leçons de démocratie, n'a pas été très rigoureuse lorsqu'elle a organisé en 1974 un référendum concernant l'accès à l'indépendance des Comores sans le moindre respect de leur intégrité territoriale : a posteriori, la France a en effet déclaré que les résultats devaient être appréciés « île par île », ce qui a conduit malgré la très large majorité globale des voix en faveur de l'indépendance, à détacher Mayotte, l'une des quatre îles, pour en faire ensuite (en 2009) un département français, et ce malgré un avis contraire des Nations Unies et le refus du gouvernement comorien.


Le principe de l'intégrité territoriale et de l'intangibilité des frontières a été mis à mal par les puissances occidentales qui ont vu dans l'implosion de l'URSS, notamment, un moyen d'affaiblir et d'isoler la Russie8. La multiplication de micro-Etats (par exemple, le Sud-Soudan), résultat de diverses revendications plus ou moins fondées, apparaît aussi comme un outil favorisant une « globale gouvernance » dans un système unipolaire, dominé par les États-Unis.


La construction occidentale du Kosovo réalisée par la force militaire de l'OTAN en 1999, puis l'administration conjuguée des Nations Unies, de l'OTAN et de l'Union européenne, au nom de droits des populations albanaises et des droits de l'Homme, avant la reconnaissance d'une indépendance formelle, a créé un précédent que les puissances occidentales et les autorités de fait de Kiev ne peuvent rejeter par une formule simpliste « la Crimée n'est pas le Kosovo » !



L'OTAN dans l'affaire du Kosovo a usé unilatéralement de la force armée. Elle n'a pas tenu compte de la « protection » des civils en arguant simplement des inévitables « dommages collatéraux », comme en Irak ou en Libye. La Constitution serbe n'a pas été respectée, tout comme les droits de la minorité serbe au Kosovo (dont 250.000 se sont réfugiés définitivement en Serbie). Le fondement de cette pratique occidentale s'est limité à l'affirmation d'un droit à la sécession « moralement » justifiée !




Ces illégalités flagrantes ont été néanmoins « couvertes » par l'ONU (dont la Charte ne prévoit pas le droit de sécession), qui s'est chargée, pour partie, de l'administration provisoire du Kosovo, alors qu'elle résultait d'une intervention armée illégale, et par la reconnaissance par tous les États occidentaux et par nombreux autres lorsque le Kosovo a été qualifié « d’État souverain ».



L'UCK, qui avait été créée opportunément en 1997-1998, « force de frappe » des Albanais pro-occidentaux, responsable de nombreuses exactions anti-serbes, et qui s'est avérée ensuite être une organisation de type mafieux, n'a pas été condamnée à ce titre (à la différence des personnalités transférées à la CPI (Cour pénale internationale) lorsqu'il s'est agi de dirigeants opposés aux intérêts occidentaux). Enfin, l'avis sur le Kosovo, rendu par la CIJ, n'a pas infirmé la sécession kosovare.


Pire, la doctrine juridique occidentale dominante ne s'est pas manifestée : le professeur S. Sur, par exemple9, très représentatif de la doctrine française dominante, semble convaincu que la Résolution 1244 du Conseil de Sécurité sur le Kosovo, permet une « opération de reconstruction de la paix » et « résorbe l'anomalie » de l'intervention militaire10 ! Le Conseil de Sécurité a ainsi tiré les conséquences d'une violation de la légalité, sans l'approuver ni la désapprouver, à la satisfaction des juristes !! Néanmoins, le professeur Sur manifeste une certaine « inquiétude » devant l'absence de « justification convaincante » à l'usage de la force dans l'affaire du Kosovo. Mais, pour le professeur S. Sur, « de la déconstruction peuvent sortir des créations nouvelles, bien que les pratiques (sous-entendues occidentales)cherchent encore leur doctrine ».


Le retour vers l'Ouest du balancier de l'autodétermination


A l'issue de ce processus global et des différentes crises qui se sont produites ces dernières années, c'est le monde occidental et ses alliés qui, aujourd'hui, voient se retourner à leur encontre des revendications fondées sur le droit à l'autodétermination au nom, selon l'expression d'un courant doctrinal nord-américain, d'une « souveraineté méritée » au bénéfice des peuples sous « domination aliénante »11.


C'est le cas de la Catalogne en Espagne, de l’Écosse en Grande Bretagne, de l'Italie du Nord (contre le Centre et le Sud), des peuples autochtones en Amérique du Nord et du Sud, et de différents mouvements religieux et ethniques dans le monde arabe et africain, sources souvent de dissolution généralisée (Yémen, Somalie, Centre Afrique, Mali, etc.).


Le processus de mondialisation néolibérale, en effet, favorise un repli identitaire qui peut conduire à des « sécessions remèdes ».


A ce propos, les Puissances occidentales, prises « à contre-pied », n'ont pour défense que d'abandonner tous les principes généraux, de quitter le domaine juridique et d'opter pour le « cas par cas » : « chaque cas devenant un cas « d'espèce »12 !


L' « exemple » donné par l'OTAN avec l'acceptation de la survie artificielle de la République turque de Chypre (reconnue seulement par la Turquie, le Pakistan et le Bangladesh), du maintien de la division de la Corée sans le moindre appui à une politique de réunification respectueuse des deux parties, ou de la politique de l'Union européenne « fabriquant » par étapes le Monténégro jusqu'en 2006, pour le dissocier de la Serbie, alors que dans le même temps on condamne les Tamouls au Sri Lanka comme sécessionnistes13, tout en abandonnant les Palestiniens au pouvoir israélien, s'avère à terme dangereux pour les États occidentaux eux-mêmes et désagrégateur pour l'ordre mondial très fragile.


Les États occidentaux (particulièrement les États-Unis) et leurs juristes manifestent une incohérence profonde. Ils utilisent de plus en plus des notions indéfinissables, telle l'oppression « grave », évidemment non mesurable, condition pour admettre le droit à la sécession ; la souveraineté « méritée », non susceptible d'être distinguée de celle qui ne le serait pas ; la notion de « civil » qui alors même qu'ils sont armés doivent ne pas être traités comme combattants ; de « droits de l'Homme », amputés néanmoins des droits économiques, sociaux et culturels ; de « démocratie », sans aucune définition précise ayant validité universelle ; « d'humanitaire » sans dissociation du politique, etc.


Le chaos conceptuel à la lumière de la crise ukrainienne


La crise ukrainienne met en lumière ce chaos conceptuel plaçant le droit international dans une situation de confusion extrême. Le comble des paradoxes est que l'Occident fait le procès de la Russie, qui reprend pourtant à son compte, outre les principes du droit international classique, des arguments juridiques souvent utilisés par ailleurs par l'Occident. Pour paraphraser le Président Obama, mais en retournant contre les États-Unis et leurs alliés sa formule : « L'Occident est (de plus en plus) du mauvais côté de l'Histoire ». Il n'est plus en mesure, comme l'a souligné le Président Poutine, de stopper par n'importe quel moyen la reconstruction légitime de la puissance russe et de sa collaboration avec de nombreux États non occidentaux dont le développement économique est très rapide, sous forme d'accords bilatéraux ou d'Union douanière14.




Les juristes occidentaux devraient s'interroger davantage sur l'utilité d'une authentique multipolarité (en lieu et place des prétentions à l'hégémonie que manifestent encore les États occidentaux) pour garantir les objectifs de la Charte des Nations Unies, c'est-à-dire le maintien de la paix et le développement.


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1Lorsqu'il s'agit de diviser des adversaires politiques ou de gommer des conflits nés des rapports sociaux, dont la résolution serait trop coûteuse, l'Occident instrumentalise le paradigme religieux (par exemple, l'opposition entre musulmans chiites et sunnites), ou les différends ethniques ou nationalistes.

2« L'affaire du Kosovo et le droit international : points et contrepoint ». AFDI. XLV. 1999, p. 288

3Bernard-Henri Lévy, qui s'est déjà illustré par ses positions « va-t-en guerre » en Libye et en Syrie, s'est rendu à Kiev pour mettre en cause avec vulgarité la Russie et son Président, reprenant sans scrupule à l'encontre des Russes le mot d'ordre des Républicains espagnols en guerre contre la rébellion franquiste : « No passaran » : < https://www.youtube.com/watch?v=nTc... >

4La protection des civils, présentée parfois comme un « devoir », a justifié l'intervention de l'armée française et de différents services spéciaux occidentaux et de l'OTAN en Libye et en Syrie, par exemple. Le paradoxe est qu'une seconde intervention de ces pays pourrait aujourd'hui être fondée à nouveau sur la nécessaire protection des civils en raison du chaos provoqué par les premières, particulièrement en Libye.

5Durant les incidents survenus dans la période post-électorale en Côte d'Ivoire (2011), les snipers qui ont tué un certain nombre d'Ivoiriens étaient de provocateurs mandatés cherchant à susciter des réactions violentes et une insécurité générale permettant de justifier l'intervention de l'armée française.

6On peut citer parmi les acteurs professionnels de l' « exportation de la démocratie », la Canvas (Center for Applied Non Violent Action et Strategies), basée en Serbie et financée par les États-Unis, l'USAID, la NED, l'IRI, le NDI, Freedom House, l'Open Society Institute, etc. relevant de fonds américains.

Voir, par exemple, R. Falk. « When is an' NGO' not an' NGO ?” Foreign Policy Journal, 18.2.2012. ; G. Sussman et S. Krader. Template Revolutions : Marketing us Regime Change in Eastern Europe, University of Westminster, London, vol. 5, n° 3. 2008.

7La situation serait différente si l'accord du 21 février 2014, cosigné par les pays de l'Union européenne et la Russie, était toujours valide (dissolution du gouvernement provisoire, rétablissement du Président de la République élu, renonciation à la demande de la Crimée de rattachement à la Russie).

8Diverses tentatives d'ingérence occidentales au service de certaines minorités des peuples chinois « non Han » se produisent aussi contre les autorités de Pékin pour tenter de faire imploser la Chine, le cas du Tibet et des Ouïghours étant les plus visibles.

9Serge Sur. « L'affaire du Kosovo et le droit international : points et contrepoint ».AFDI. XLV. 1999, p. 280 et s.

10Il est vrai que cette Résolution fait référence à « l'attachement à la souveraineté » : cette réaffirmation quasi-rituelle se retrouve dans toutes les résolutions du Conseil de Sécurité qui paradoxalement ouvrent la voie à une ingérence !

11On reste perplexe devant une hégémonie qui ne serait pas « aliénante » !

12C'est la position explicite du professeur canadien P. Garant, par exemple, faisant une note en novembre 2010 sur l'Avis de la CIJ sur le Kosovo.

A l'inverse, le professeur J. Sapir, à propos de la Crimée, souligne : « On ne peut appliquer un principe de droit à Kiev et un autre à Simféropol ! ». Cf. La Crimée et le droit. 7 mars 2014.

13NDLR. Au sujet de l'évolution des ingérences occidentales visant Sri Lanka, voir : <http://www.lapenseelibre.org/articl... > ; < http://www.lapenseelibre.org/articl... > et < http://www.lapenseelibre.org/articl... >

14On peut citer l'étape que représente l'accord du 18 novembre 2011 conclu entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan et celui avec l'Arménie signé en septembre 2013, bien que Madame Hillary Clinton n'y ait vu (déclaration de décembre 2012) qu'une « resoviétisation » par la Russie de ses ex-satellites !



Source : lapenseelibre.com


Edité le 25-03-2014 à 08:32:29 par Finimore




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   Posté le 25-03-2014 à 08:58:08   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coup-d-etat-en-ukraine-cachons-149010

Coup d’état en Ukraine : cachons donc ces néo-nazis qu’USA, UE… et BHL ne sauraient voir !

Depuis Timisoara et la chute des Ceausescu, depuis les deux invasions de l’Irak ou celle d’Afghanistan, depuis la guerre « mondiale » enclenchée contre la Serbie à propos du Kosovo, ou beaucoup plus récemment la catastrophique « intervention » en Libye et la délirante et unilatérale présentation du drame syrien, on sait bien que les dirigeants des principaux états occidentaux, vassaux serviles d’une Amérique qui mène systématiquement la danse macabre, n’hésitent devant aucun raccourci, aucune omission volontaire, aucun mensonge pour repeindre l’histoire en marche aux couleurs qui les arrangent, et pour susciter, provoquer puis utiliser un peu partout dans le monde des évènements, des troubles ou carrément des violences à même de servir les seuls intérêts de l’ « empire du bien » qu’ils prétendent incarner.

On sait qu’en chacune de ces occasions aux conséquences toujours tragiques, parfois cataclysmiques, ces mêmes états occidentaux que l’on peut à juste titre qualifier de « voyous », en cela qu’ils violent systématiquement et sans aucun complexe (ni conséquence) toutes les règles du Droit International et le principe même de la souveraineté des états pourtant gravée dans le marbre de la Charte des Nations-Unies (et la France fait aujourd’hui totalement partie de ces états voyous, notamment depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy, et son intervention criminelle en Libye sous pavillon béhachélien), on sait donc que les mensonges de pure propagande de ces états ont toujours été relayés systématiquement et avec grand zèle par la quasi-totalité de nos médias.
Médias qui ont notamment pris l’habitude pour le moins saugrenue de reprendre comme un seul homme et sans se poser de questions le qualificatif fumeux s’il en est de « communauté internationale » que ce quarteron d’états s’auto-attribue d’autorité à chaque nouvelle opération de piraterie impériale.
Une « communauté internationale » qui n’inclut pas, ce qui ne gêne apparemment en rien ceux qui la mettent systématiquement en avant, et excusez du peu : le plus grand pays du monde, la Russie, les deux pays de loin les plus peuplés, la Chine et l’Inde, la quasi-totalité de l’Amérique du Sud, la quasi-totalité de l’Afrique et une bonne partie de l’Asie. Une « communauté internationale » en réalité donc réduite à peau de chagrin, qui ne représente guère plus et au grand maximum qu’un presque ridicule sixième de la population mondiale (1), quasiment uniquement constituée des pays membres de l’OTAN, plus quelques pays affidés et hautement recommandables comme l’Arabie Saoudite, le Qatar ou Israël. Une « communauté internationale » (on ne s’en lasse pas) qui n’est donc bien qu’un simple syndicat d’intérêts géopolitiques et géostratégiques de l’Occident, on devrait d’ailleurs bien plus encore écrire « d’intérêt » unique : celui des seuls Etats-Unis, systématiquement à la manœuvre.
La propagande US repasse sans cesse les plats : aujourd’hui donc en tête d’affiche, l’Ukraine !
Après l’Irak, l’Afghanistan, Le Kosovo, la Libye, la Syrie, c’est donc à présent à une déstabilisation fortement initiée puis attisée de l’extérieur, puis à un véritable coup d’état que nous venons d’assister en Ukraine. Une déstabilisation, par un fort heureux hasard, mise en œuvre au moment même où le grand frère russe et tonton Poutine étaient presque exclusivement occupés à la tenue (et la pleine réussite) des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi, les mains liées dans le dos en cette occasion par la trêve olympique !
Pendant les semaines durant lesquelles se sont déroulés les Jeux, les représentants américains et européens qui avaient boycotté la cérémonie d’ouverture de Sotchi n’ont de leur côté pas le moins du monde respecté la-dite trêve, et se sont rendus en masse en Ukraine pour encourager ouvertement place Maïdan, en flagrante ingérence dans les affaires intérieures d’un état souverain, des insurgés qui cherchaient à renverser un chef d’état certes corrompu mais on ne peut plus légitimement élu, au seul prétexte qu’il avait commis un crime de lèse-majesté impardonnable : avoir finalement, après de multiples tergiversations, refuser de signer un traité d’association avec l’Union Européenne.
Du moment qu’il emmerde les Russes, le fascisme ukrainien n’a pas d’odeur !
Bien entendu, les médias français nous ont -une fois de plus, et quelle surprise !- sorti le même refrain frelaté et usé jusqu’à la corde : en Ukraine comme en Tunisie ou en Egypte lors des « printemps arabes », un peu plus tard à Misrata en Libye, ou en ce moment même en Syrie, ce sont donc des « foules courageuses de citoyens épris de liberté et de démocratie » (à l’occidentale, cela va sans dire, mais encore bien mieux en le matraquant à longueur de reportages) qui se sont dressées pacifiquement face à un pouvoir violent, totalitaire et corrompu (concernant ce dernier point, quelle découverte concernant tous les gouvernements ukrainiens successifs, depuis la chute de l’URSS).
Certes, toute personne qui a un peu voulu en savoir plus sur la « non-violence » et l’esprit démocratique des insurgés sait aujourd’hui à quoi s’en tenir (2). Et pour ce qui est de l’implication immédiatement décrétée par nos médias du pouvoir renversé par la force dans le macabre bilan des victimes des dernières semaines, j’incite vivement le lecteur à prendre connaissance plus bas du témoignage du Ministre des Affaires étrangères estonien, Urmas Paet, témoignage officiel mais totalement passé sous silence (et on ne se demande pas pourquoi) par la presse et les autorités européennes (3).
Or, si les médias nous l’ont dans un premier temps soigneusement caché, avant la pleine réussite du coup d’état, on le sait aujourd’hui : les principaux instigateurs de ce que l’on a appelé l’EuroMaidan sont bien les troupes de chocs d’organisations ouvertement fascisantes, voire même carrément néo-nazies, souvent paramilitaires, ayant noms Svoboda, Pravyi Sektor, Patriotes d’Ukraine, Trizouba, ou UNA-Unso.
Des partis ou groupuscules ouvertement racistes, antisémites, ultra-violents tous originaires de la presque seule Galicie, où il n’est pas rare d’assister à des grandes célébrations à la mémoire du collaborationnisme nazi ou de la Waffen SS. Le parti néo-fasciste Svoboda y a d’ailleurs obtenu la presque totalité de ses deux millions de voix aux dernières élections législatives ukrainiennes. Svoboda, dont le chef Oleg Tiagnibok n’hésite pas à régulièrement faire le salut hitlérien (qui n’est sans doute en réalité qu’une quenelle inversée ?). Ce qui ne l’empêche pas d’être reçu, consulté, encouragé avec le sourire par Catherine Asthon, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ou John McCain, sénateur et ancien candidat à l’élection présidentielle américaine (voir photos).
Ce sont bien ces groupes, véritables milices armées, qui ont « assuré la sécurité » sur la place Maïdan et devant la Maison des syndicats, prise par la force et devenue le QG du mouvement d’insurrection, qui ont organisé les barricades ou recouru à la force (à grands coups de barres de fer, de cocktails Molotov ou même d’armes à feu) contre les forces de l’ordre ukrainiennes. Milices néo-fascistes bénies par les prêtres de l’église uniate eux- aussi pour l’essentiel venus de Galicie, prêtres si complaisamment montrés bénissant les rebelles dans de très nombreux reportages télévisés français, sans que jamais soient évoqués leur idéologie et leurs invraisemblables « sermons », comme par exemple celui de Mikhaïlo Arsenych, curé d’une église uniate de la région d’Ivano-Frankovsk, déclarant entre autres joyeusetés : « À présent, nous sommes prêts pour la révolution… Les seules méthodes de combat efficaces sont l’assassinat et la terreur !… Nous voulons être sûrs que pas un Chinois, pas un Nègre, pas un Juif ni un Moscovite ne viendra demain confisquer notre terre » (4).
Une omniprésence de ces milices extrémistes que même le journal Libération, pourtant violemment russophobe, a fini par devoir reconnaître, sous la plume de son correspondant à Kiev Sébastien Gobert. Je cite :
« les photos de jeunes hommes casqués, le visage recouvert d’un passe-montagne, un pistolet ou un semblant d’arme automatique à la main, c’est choquant… L’EuroMaidan, ce mouvement de protestations antigouvernementales, que l’on décrit, de manière de moins en moins justifiée, comme une mobilisation proeuropéenne…Que s’est-il passé pour que les manifestants en viennent à recourir à cette extrême violence ?… Et si les allégations de « militants fascistes » et « d’extrémisme », véhiculées par le régime de Victor Ianoukovitch à l’encontre de ses opposants, étaient fondées ? » (5)
Stepan Bandera, la figure tutélaire des révolutionnaires du Maïdan
L’homme dont la plupart de ces groupuscules se réclament plus ou moins ouvertement est Stepan Bandera. Né en 1909 dans ce qui était encore l’Autriche-Hongrie, Stepan Bandera a dirigé l’organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) et fondé l’armée insurrectionnelle ukrainienne, sa branche armée (UPA).
Dès les années trente, sous souveraineté polonaise et au nom du nationalisme ukrainien, Bandera et l’OUN déclenchent une vague d’assassinats politiques, directement financées par le Reich nazi d’Adolf Hitler. Condamné à mort en 1934 (une peine commuée en prison à vie) pour avoir organisé un attentat contre Bronis&#322;aw Pieracki, le ministre de l’Intérieur polonais, Bandera sort de prison en 1939 grâce à l’offensive de l’armée nazie qui a envahi la Pologne.
En septembre 1939, après la signature du Pacte germano-soviétique, l’URSS envahit l’Ukraine occidentale. En octobre, Bandera arrive à Cracovie et participe à l’organisation de deux bataillons ukrainiens au sein de l’armée nazie : le bataillon Nachtigall et le bataillon Roland, qui forment la Légion ukrainienne. Certains de ses partisans ont également formé plusieurs divisions ukrainiennes (dites galiciennes par les nazis) de la Waffen SS.
Dès 1941, Bandera et le régime nazi voient leurs intérêts diverger : Bandera est en effet nommé au gouvernement du nouvel État décrété par les nationalistes ukrainiens et proclamé le 30 juin 1941 à Lviv. Cet État n’est pas reconnu par les Allemands, les artisans de sa proclamation sont arrêtés, et parmi eux Bandera, qui est transféré à Berlin. En 1944, face à l’avancée de l’Armée Rouge, les nazis le libèrent pour retrouver son concours mais celui-ci n’adhère pas au Comité national ukrainien qui prétend combattre l’URSS, car il a compris que l’Allemagne ne peut désormais que perdre la guerre, et que toute collaboration avec elle est donc désormais inutile et même dangereuse. Après la guerre il restera en RFA où il continuera jusque dans les années cinquante à diriger les actions de l’OUN dans l’Ukraine désormais soviétique. Il mourra dans des circonstances tragiques (par empoisonnement) le 15 octobre 1959 (6).
C’est ce même Stepan Bandera qui, il y a quatre ans déjà, avait été élevé à la dignité de « Héros d’Ukraine » dans un décret signé le 22 janvier 2010 par le président ukrainien issu de la Révolution Orange et « héros démocratique » selon les médias occidentaux, Viktor Iouchtchenko. Une dignité pour le moins très discutable, provoquant à l’époque un tollé dans la Fédération de Russie comme au sein de la population russophone d’Ukraine, ainsi que la protestation du Centre Simon-Wiesenthal adressée par écrit à l’ambassade ukrainienne aux États-Unis, concernant l’attribution de ce titre hautement honorifique à un « collaborateur nazi responsable du massacre de milliers de Juifs pendant la guerre de 1939-1945 ».
Après l’arrivée au pouvoir en février 2010 de Viktor Ianoukovitch, ce président indigne qui vient donc d’être déchu par les héroïques « démocrates ukrainiens », cet hommage avait été annulé et le décret déclaré invalide.
Coup d’état légitimé, mais intervention russe demandée par la Crimée… illégale !
A l’issu de ce qui est donc bien un véritable coup d’état, puis d’un vote totalement illégal que la constitution ukrainienne ne leur autorisait en aucune façon, les députés ukrainiens, sous la menace directe des groupes armés et violents évoqués plus haut, craignant vraisemblablement pour leur vie, ont donc destitué le président légitime d’Ukraine, Viktor Ianoukovitch.
Un gouvernement illégal, sans aucune légitimité démocratique a été immédiatement désigné par les putschistes, portant à sa tête… Arseni Iatseniouk. Une oie blanche susceptible de tourner enfin la page noire de la corruption d’état ukrainienne ? Voire…
Car c’est bien ce même Iatseniouk qui fut nommé en novembre 2003, à seulement 29 ans… vice-président de la Banque nationale d'Ukraine (tiens, tiens !). Ce même Iatseniouk qui, nommé en 2005 ministre des Affaires économiques dans le gouvernement de Youri Iekhanourov, initia grandement les pourparlers avec l'Union Européenne, puis avec l'OMC (quel hasard !). Toujours le même Iatseniouk, qui, élu président de l’assemblée ukrainienne par 227 voix sur 450 en novembre 2007, fut contraint à la démission moins d’un an plus tard devant la fronde d’une très forte majorité de députés ukrainiens. Iatseniouk encore, qui se présenta en 2009 à l’élection présidentielle ukrainienne, et dont la campagne, bien qu’il affirmât à l’époque ne bénéficier d'aucune alliance avec une quelconque force politique, fut estimée entre 60 et 70 millions de dollars (comme c’est étrange…). Iatseniouk enfin, qui malgré les millions de dollars dépensés, récolta … 6, 96 % de voix à l’élection présidentielle (7). C’est dire la légitimité, la représentativité du nouveau chef de l’Ukraine « démocratique » !
Mais le plus beau est encore ailleurs : le nouvel homme fort de l'Ukraine est -divine surprise !- justement pile-poil celui qu'avait choisi de mettre en avant la sous-secrétaire d'état américaine Victoria Nuland, dans la désormais célébrissime conversation téléphonique enregistrée à ses dépens en janvier 2014 et dont les médias et les gouvernements européens n'ont fort opportunément choisi de retenir que le très fameux « fuck the UE ! ». Une conversation où Victoria Nuland exposait aussi très clairement sa parfaite connaissance de la réelle nature de « Tiagnibok et ses gars »(8). Avouez avec moi que le hasard fait bigrement bien les choses !
Un chef plus légitime (on l'a vu) pour une politique plus démocratique (parait-il) ? Les premières décisions issues de la « révolution ukrainienne » ont immédiatement mis les choses au point :
- Interdiction dans plusieurs provinces d’Ukraine du Parti des Régions (le parti de Viktor Ianoukovitch) et du Parti Communiste (KPU) comme étant « contraires à l'intérêt national et violant les droits et les libertés des citoyens de l’Ukraine ». Ces partis représentant, et excusez du peu … 43,18 % du corps électoral aux élections législatives de 2012 ! (9)
- Annulation de la loi linguistique de 2012 qui autorisait les assemblées régionales à déclarer « langue régionale » celle qui est parlée par au moins 10 % de la population. Ce qui permettait aux citoyens russes (17 à 22 % de la population totale ukrainienne) ou russophones (encore beaucoup plus nombreux) de ces localités de faire leur démarches administratives et de recevoir un enseignement dans leur langue natale, ainsi qu'aux assemblées régionales ou locales de délibérer en russe.
- Nomination de Oleg Makhnitski, membre du parti néo-fasciste Svoboda de Oleg Tiagnibok (toujours lui !), richissime avocat d’affaires et principal financier selon Forbes de la droite extrême ukrainienne, au poste de procureur général par intérim, c'est à dire principal responsable de la justice dans la nouvelle Ukraine. Celui-ci a immédiatement réclamé un mandat d'arrêt international pour « meurtres de masse » contre le président démocratiquement élu et illégalement déchu Viktor Ianoukovitch.
Quand l’ hôpital militaire américain se fout de la charité russe
On connaît la suite : affolés par ces premières mesures totalement liberticides et ouvertement russophobes, une grande partie de l’est de l’Ukraine s’est inquiétée ou carrément plus ou moins ouvertement rebellée contre le nouveau pouvoir auto-installé à Kiev. Les drapeaux russes ont fleuri un peu partout dans le pays oriental qui se sent proche de Moscou, le gouvernement de Crimée a refusé de reconnaître le gouvernement putschiste, puis appelé officiellement la Russie à l’aide. Enfin libéré du joug olympien qui l’avait jusqu’alors empêché d’agir, Vladimir Poutine a immédiatement répondu à cet appel et figé, sans la moindre effusion de sang et d’un simple claquement de doigt, le processus délétère et potentiellement générateur de guerre civile en cours en Ukraine.
Ce qui a donc mis les Etats-Unis et l’Union Européenne, jusqu’alors libres comme l’air pour mener à bien leurs manipulations et autres ingérences, en rage : les condamnations de la fameuse et fumeuse « communauté internationale » (c'est-à-dire encore une fois du seul bloc occidental), toutes plus ou moins grandiloquentes et outragées, ont immédiatement inondé les ondes et les journaux de tous les médias. Et on nous a ressorti le spectre de la guerre froide et de l’ogre hégémonique soviétique. S’est dans le même temps enclenché un sacré, un invraisemblable numéro, celui de l’hôpital militaire américain (pourtant à l’œuvre un peu partout dans le monde) se foutant ouvertement de la charité russe (circoncise à la seule Ukraine).
Une Ukraine en réalité en grande partie russophone, et même pour une forte minorité de sa population, de nationalité russe. Une Ukraine, berceau originel de la Russie historique (Kiev est un peu leur Reims à eux), et une Crimée qui n’a jamais été ukrainienne, mais qui lui fut « offerte » en un invraisemblable fait du prince le 19 février 1954 par Nikita Khrouchtchev, président de l’URSS d'origine ukrainienne, à l'occasion du 300e anniversaire de la réunification de la Russie et de l'Ukraine.
Que les stipendiaires des américains qui accablent Vladimir Poutine et qui l’accusent aujourd’hui d’insupportable ingérence dans les affaires d’un pays souverain, citent seulement UN pays dans lequel USA et OTAN (et malheureusement aussi la France) sont intervenus durant les deux décennies passées, déclenchant à chaque fois des cataclysmes géopolitiques et de terribles bains de sang, avec plus de légitimité -et qu’elle soit historique ou diplomatique- que celle que la Russie a de le faire, aujourd’hui, en Crimée.
La palme dans le culot himalayen était revenue dans un premier temps au Secrétaire d’Etat américain John Kerry, dans l’émission Face The Nation sur la chaîne CBS. Le chef de la diplomatie américaine estimant en cette occasion que Moscou avait un « comportement datant du XIXe siècle en envahissant un autre pays sous un prétexte totalement fallacieux ». De la part du représentant d’un pays étant intervenu totalement illégalement en de maintes reprises (Irak, Pakistan, Kosovo) ou en outrepassant très largement les résolutions de l’ONU (Afghanistan, Libye) dans nombre de pays souverains au cours des dernières années, avouons que l’argument ne manque pas de sel. Difficile de faire mieux ? Avec nos amis américains, il ne faut jamais désespérer !
Car Hillary Clinton, ancienne Secrétaire d’Etat et candidate presque officielle à la succession de Barack Obama lors de la prochaine élection présidentielle américaine, ne voyant décidément définitivement pas les nazis là où ils se trouvent (c'est-à-dire place Maïdan), a fait péter tous les records en matière de point Godwin, déclarant carrément : « Si vous avez l'impression d'avoir déjà vu cela, c'est parce que c'est ce qu'a fait Hitler dans les années 1930 », comparant encore « la délivrance de passeports russes aux Ukrainiens qui ont des liens avec la Russie à des mesures prises par l'Allemagne nazie avant qu'Hitler n'envahisse des pays voisins » (10). Sic transit, et même pas gloria mundi…
Le regretté Michel Audiard avait savoureusement décrété que « les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît » (11)… Il faut bien l’avouer ou le constater encore une fois, les salopards aussi.
L’incontournable BHL en cerise sur ce fort indigeste gâteau
Je sais, le repas qui vous a été servi ici est déjà particulièrement indigeste. Et pourtant, voici venu le temps du dessert, qui, lui aussi, vous posera certainement quelques soucis de digestion. Nous le devons comme il se doit au pâtissier en chef, à notre roi incontesté de la tarte à la crème (dans la figure), j’ai nommé l’inénarrable, l’irremplaçable Bernard-Henri Lévy. Je vous entends d’ici crier « non, par pitié, pas lui ! »… Mais si, vous allez voir, cela vaut le détour, justifie le voyage, comme toujours avec le gaillard !
Commençons par visionner le discours délirant, belliciste, irresponsable et totalement affranchi des réalités géopolitiques locales du cuistre au brushing, sur la place Maïdan :
Quelques jours après ce grotesque réquisitoire anti-Poutine, BHL était sur le plateau d’I-Télé devant Laurence Ferrari. La réalité des mouvements ayant initié la « révolte démocratique » ukrainienne étant peu à peu timidement apparue à la lumière médiatique, et fort peu agressivement questionné à ce sujet par son interlocutrice, notre guignol de concours fit la sortie suivante :
« L’équivalent du parti Svoboda en France, c’est le front National de Marine Le Pen »… « Il n’y a pas plus d’extrême-droite en Ukraine qu’en France »… Tu l’as dit, bouffon, les faits et références relatés dans cet article le démontrent, en effet !
Et quoique l’on puisse par ailleurs penser du Front National de Marine Le Pen, que notre gugusse est tout à fait libre de combattre politiquement, oser le comparer ainsi aux hordes paramilitaires néo-nazies ukrainiennes qu’on a vu à l’œuvre place Maïdan et qui ont de fait renversé par la violence et même le meurtre le gouvernement légal du pays relève de la crétinerie crasse, ou plus certainement de la crapulerie de concours.
Balançant de telles énormités sans être aucunement contredit face à une « journaliste » qui a prouvé en cette occasion et une fois de plus que, malgré un patronyme et -osons le dire- un physique de voiture de grand luxe italienne, elle avait bien, en guise de cerveau, un misérable moteur intellectuel à peine digne d’une Trabant et une pugnacité journalistique frôlant le zéro absolu, notre histrion médiatique hier encore seulement grotesque jusqu’à l’exubérance mais aujourd’hui hélas (et depuis sa tragique et criminelle épopée libyenne) reconverti en ignoble fauteur de guerre, a prouvé lui aussi une fois encore qu’il pouvait faire fonction de parfaite boussole inversée en matière d’honnêteté intellectuelle, de mesure, d’analyse et de compétence géopolitique, de conscience de ses propres limites enfin, limites qui sont pourtant jour après jour, et pour tout autre que lui, absolument aveuglantes.
BHL, ou le symbole éclatant de l’outrecuidance et de l’impérialisme occidentaux à la solde de l’empire américain. Empire qui n’est d’ailleurs en réalité que le grossier faux nez d’un impérialisme nettement plus discret, oligarchique, financier et souvent fortement communautaire, dont le sieur Lévy est l’un des plus virulents laudateurs, pour des raisons qui n'ont bien entendu rien à voir avec le tribalisme, et qui a principalement ses quartiers à New York, Londres, ou à Tel Aviv.
Que dire pour finir d’un pays -le nôtre- qui refuse l’asile politique à un Edward Snowden, mais ne cesse d’offrir tribunes médiatiques et passe-partout élyséen à un Bernard-Henri Lévy ? USA, Maïdan, Union Européenne, Svoboda, Ashton, Kerry, Iatseniouk, Clinton, BHL… Vous avez dit obscène ?
Marc LEROY – La Plume à Gratter
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(1) Liste des pays par population (Wikipedia).
(2) A Kiev, rien de nouveau – Par Michel Geoffroy ; L’UE a soutenu un putsch contre un gouvernement démocratiquement élu – Par Aymeric Chauprade ; Des organisations nazies font irruption sur la scène européenne – Par Réseau Voltaire.
(3) « Les autorités estoniennes ont confirmé l'authenticité d'un entretien dans lequel le ministre des Affaires étrangères Urmas Paet déclare à la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton que selon toute vraisemblance, les leaders de l'opposition ukrainienne ont recruté les snipers qui ont tiré sur les manifestants et les policiers lors des troubles à Kiev ». Article de RiaNovosti du 05 mars 2014.
(4) Vidéo : Greek Catholic (Uniate) Clergyman in Ukraine calls to kick out Blacks, Jews and Russians.
(5) Ukraine : l'extrême droite s'incruste dans les manifs à Kiev, Libération, 23 janvier 2014.
(6) Biographie de Stepan Bandera.
(7) Arseni Iatseniouk sur Wikipedia.
(8) Extrait de la conversation de Victoria Nuland, sous-secrétaire d'Etat et Geoffrey R. Pyatt, ambassadeur US en Ukraine, en janvier 2014 :
Victoria Nuland : « Bon. Je ne pense pas que Klitsch [surnom de Klitschko] devrait être dans le gouvernement. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire, je ne pense pas que ce soit une bonne idée ».
Geoffrey R. Pyatt : « Oui, je veux dire… je suppose… Pour ce qui est de sa non-participation au gouvernement, je serais d’avis de le laisser en dehors pour qu’il se consacre à ses obligations politiques. Je ne fais que réfléchir, pour trier les options pour avancer, nous voulons garder ensemble les démocrates modérés. Le problème sera avec Tyahnybok et ses gars. Et, vous savez, je suis sûr que cela fait partie du calcul de Ianoukovytch ».
Victoria Nuland : « Je pense Yats [surnom de Iatseniouk], c’est le gars. Il a de l’expérience économique et de l’expérience de gouverner. C’est le gars. Vous savez, ce qu’il a besoin, c’est que Klitsch et Tyahnybok restent à l’extérieur. Nous aurons besoin de leur parler quatre fois par semaine. Vous savez, je pense juste que si Klitchko entre, il va devoir travailler à ce niveau avec Iatseniouk, c’est juste que ça ne va pas marcher… »
Geoffrey R. Pyatt : « Ouais, ouais , je pense que c’est vrai. Ok , bon. Souhaitez-vous que nous organisions un appel avec lui comme prochaine étape ? »
Victoria Nuland : « Ma conception de l’appel dont vous parlez, c’est que les trois grands participent à leur propre réunion et que Yats leur propose dans ce contexte. Vous le savez, une conversation « trois plus un » ou « trois plus deux » si vous participez. C’est ainsi que vous le comprenez ? »
Intégralité de la conversation ici.
(9) 30 % pour le Parti des Régions, 13,18 % pour le KPU (résultats des élections législatives ukrainiennes de 2012, Wikipedia).
(10) Hillary Clinton compare la méthode de Poutine à celle de Hitler, Le Point, 05 mars 2014.
(11) Les Tontons Flingueurs, dialogues de Michel Audiard.

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