Sujet :

PAS D’INGERENCE EN UKRAINE !

Xuan
   Posté le 19-02-2014 à 18:55:51   

PAS D’INGERENCE EN UKRAINE !



A l’instigation des va-t-en guerre Obama, Hollande, Cameron et Merkel, l’Union Européenne s'apprête à soutenir les bandes fascistes ukrainiennes (voir Pas de quenelle dans le bortsch !), en exerçant des pressions économiques sur le gouvernement ukrainien au moment précis où ces bandes fascistes franchissent le pas de la guerre civile armée.

L’objectif des impérialistes occidentaux est d’une part de contraindre la Russie en brisant ses relations économiques avec l’Ukraine, d’autre part de poursuivre l’extension du conglomérat impérialiste européen vers l’est.

Cette politique annexionniste par le biais des « révolutions colorées » c’est-à-dire de la subversion, vise parallèlement à baisser les salaires en accroissant la concurrence entre l’est et l’ouest européen.
Les conséquences immédiates en sont apparues visiblement en France avec le développement des contrats d’intérim des travailleurs déplacés.
Naturellement la bourgeoisie verse de larmes de crocodile sur cette concurrence lorsqu’elle est subie par des PME, mais l’intérêt des monopoles est et d’accroître cette concurrence pour baisser les salaires et non d’y mettre fin.

A la différence des interventions françaises en Libye et en Afrique, l’Allemagne est directement intéressée à s’en mêler cette fois, afin d’élargir son pré carré à l’est.

L’impérialisme français se montre derechef à l’avant-garde de la réaction internationale.
La tradition belliciste des socialos ne se dément pas non plus.
Notre combat anti-impérialiste rejette toute forme d’ingérence, de subversion et d’intervention armée et tout particulièrement venant de notre pays.

PAS D’INGERENCE EN UKRAINE !



Edité le 20-02-2014 à 00:06:18 par Xuan


marquetalia
   Posté le 20-02-2014 à 09:19:04   

http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/sotchi-lhysterie-mediatique-anti-russe-anticommuniste/
Xuan
   Posté le 21-02-2014 à 09:09:41   

Un article de solidarite-internationale-pcf

Le président de l'UE et le premier ministre polonais d'accord sur le financement de l'opposition ukrainienne à Varsovie !




Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

L'Union européenne prête à tout pour s'emparer de l'Ukraine ? Oui, même à financer à coups de milliards d'euros la déstabilisation du pays, le renversement d'un gouvernement démocratiquement élu pour les intérêts expansionnistes des grands monopoles.

Le mur est tombé … enfin pas le mur du silence pour certaines informations.

Le samedi 24 janvier dernier, le président de l'Union européenne Herman van Rompuy se trouvait à Varsovie, pour un gala organisé par le patronat polonais, avec le Premier ministre Donald Tusk.

Van Rompuy en a profité pour accuser les autorités ukrainiennes démocratiquement élues pour avoir « déstabilisé » le pays : « je réprouve fermement et condamne l'usage de la force par les autorités contre des manifestants, pacifiques pour l'essentiel » .

Herman van Rompuy en a profité pour faire l'apologie de l'intégration européenne , comparant le « succès » de la Pologne dans l'UE avec l' « échec » de l'Ukraine hors de l'UE. Une comparaison hors de propos à plus d'un titre : depuis l'adhésion de la Pologne, le PIB ukrainien hors de l'UE a connu une croissance deux fois supérieure à celle de la Pologne dans l'UE !

Le premier ministre polonais pour le financement européen de l'opposition !


Enfin, van Rompuy a appelé à renforcer le soutien à l'opposition lors du gala organisé par le patronat local, soulignant la chance qu'avait eu la Pologne d'intégrer l'UE : « Personne ne peut empêcher désormais le peuple ukrainien de réaliser ses rêves » .

Ce n'est pas un hasard si lors du même événement le Premier ministre Donald Tusk a fait savoir qu'il s'était mis d'accord avec l'Union européenne (UE) pour faire passer dans l'Accord d'association un fonds destiné au financement des groupes d'opposition

Selon le Premier ministre polonais, il s'agit de « faire émerger des mouvements citoyens » . Un premier montant de 3 millions de zloty (1 million d'€ ) sera adopté dans l'année.

De quoi satisfaire le PGE qui souhaitait donner un contenu « politique », « citoyen » à l'Accord d'association UE-Ukraine !

Le gouvernement polonais a manifesté ouvertement ses dernières années, notamment par son ministre des Affaires étrangères Sikorski, son intention d'aider, d'organiser les « oppositions » en Biélorussie, désormais en Ukraine, pour étendre sa zone d'influence à ses frontières.

On se rappelle que la responsable aux Affaires étrangères de l'Union européenne, Catherine Ashton, tout comme le Ministre des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, s'étaient rendus à Kiev, pour se joindre aux manifestants pro-européens.

Ce n'est pas non plus en hasard si quelques jours après (le 2 février), la responsable des Affaires étrangères de l'UE, Catherine Ashton, annonce un « plan d'aide » de 15 milliards d'€ conditionné à la mise en place de réformes structurelles économiques, semblables à celles du FMI.

Le FMI avait accordé deux « plans d'aide » à l'Ukraine en 2008 (15 milliards) et 2010 (10 milliards) à condition qu'ils réalisent des réformes drastiques : réforme des retraites, gel des salaires, libéralisation des secteurs énergétiques et bancaires, hausse des tarifs.

Le gouvernement ukrainien depuis cinq ans a appliqué avec zèle les plans du FMI , également pour accélérer le processus d'intégration européenne. En 2009, il a renfloué à hauteur de 6 milliards de $ le secteur bancaire, en 2011 sa réforme des retraites a cassé le système par répartition pour instaurer le système « à trois piliers » basé notamment sur la capitalisation.

Mais le capital européen, la finance internationale en veut toujours plus. En décembre 2013, le FMI s'est déclaré peu satisfait par le rythme des réformes structurelles – réclamant de toute urgence des baisses des salaires et des retraites, la hausse des tarifs.

C'est dans ce contexte que l'Ukraine a éclaté, prise au jeu des grandes puissances :

d'un côté le FMI sous hégémonie américaine avec le plan d'aide de 2010 de 10 milliards conditionné par les réformes structurelles ou sa nouvelle version « européenne », de 15 milliards, proposée par l'Allemagne passant par l'adoption d'une cure d'austérité.

enfin la version russe de 15 milliards aussi, sans condition politique interne, mais avec un taux d'intérêt de 5 % et arrimage à l' « Union douanière proposée par la Russie. Comme le dit Poutine : « c'est un investissement sûr pour la Russie » .

Les intérêts européens en Ukraine : qui en parle ?


L'Ukraine n'est pas un pays pauvre. C'est une mine d'or pour les entreprises américaines, russes et européennes surtout . Riche de ses matières premières, minérales et en hydrocarbures.

L'Ukraine possède la 3 ème réserve de gaz d'Europe (la 24 ème mondiale), la 1 ère réserve de fer d'Europe (la 4 ème du monde), la 3 ème de charbon (12 ème mondial). On pourrait ajouter qu'elle est en Europe 1 ère pour le manganèse (8 ème mondial), le titanium (5 ème mondial).

Grâce à son usage massif de l'hydroélectricité et son réseau de centrales nucléaires, l'Ukraine est auto-suffisant en électricité, qu'elle exporte en Russie et en Europe de l'est.

L'Ukraine est toujours le « grenier à blé » d'Europe de l'est. C'est le premier producteur mondial d'huile de tournesol, le premier producteur européen de miel, un des leaders mondiaux dans les domaines de la viande, du sucre, des céréales … 4 ème producteur mondial pour l'orge, 5 ème pour le seigle !

L'Ukraine attire logiquement les convoitises des monopoles européens, russes en quête de profits faciles, de matières premières abondantes.

Le premier partenaire commercial de l'Ukraine est la Russie dont elle est dépendante avec 25 % de ses exportations et 36 % de ses importations. L'Union européenne l'égale quasi exactement, avec 27 % de ses exportations et 35 % de ses importations, l'Allemagne étant le deuxième pays pour les importations, le septième pour les exportations.

Par contre, l'Allemagne est de fait le premier investisseur en Ukraine (si on excepte le cas chypriote, alimenté par l'argent russe) avec 16 % des IDE. L'Ukraine est très largement sous dépendance capitalistique européenne (66 % des IDE, six des premiers investisseurs sur huit) plutôt que russe (7 % des IDE, sous-estimé à cause de l'exception chypriote, premier investisseur officiel).

On trouve 400 entreprises allemandes en Ukraine, et non des moindres, spécialisées surtout dans la métallurgie, l'automobile, la chimie : Siemens, Leoni, Bayer, Rhenus Logistics, Meffert, BASF, Helm, HeidelbergCement …

La balance commerciale avec l'Allemagne est bien entendu déficitaire pour l'Ukraine qui importe quatre fois que celle qu'elle exporte : logique quand on exporte des produits alimentaires, des métaux bruts, des produits textiles et quand on importe des machines-outils, des produits chimiques et électriques.

Pire, l'Allemagne investit 1 000 fois plus que ce que l'Ukraine investit en Allemagne : 7,5 milliards d'investissement allemand en 2011 contre … 9 millions côté ukrainien !

On comprend mieux l'insistance d'Angela Merkel, de Guido Westerwelle, leur agressivité même – inhabituelle face à la Russie – dans le soutien allemand aux opposants ukrainiens.

Qui parle des méga-contrats récemment conclus par les grandes multi-nationales européennes en Ukraine , eux qui ont inquiété le pouvoir russe, dont la remise en cause de l'Accord d'association fragilise les bases ?

L'entreprise anglo-hollandaise Shell a conclu en 2013 un contrat record pour l'Ukraine de 10 milliard de $ pour l'exploitation du gaz dans l'est du pays.

Les entreprises allemandes Siemens, Deutsche Bank et Ferrostaal ont, elles, lancé les plans toujours en 2013 de la rénovation de l'ensemble du réseau de gazoducs ukrainiens , avec pour but de renforcer l'inter-dépendance entre Ukraine et Allemagne et le reste de l'Europe de l'ouest.

Il ne faut pas croire à l'angélisme d'aucun des deux camps : « allemands » à la tête du camp européen et « russes » se partagent le gâteau ukrainien , en fonction de leurs intérêts économiques.

Gouvernement et opposition représentent chacun une fraction des camps oligarchiques, un plutôt pro-russe, l'autre plutôt européen. Il ne faut pas oublier que la 1 ère fortune du pays, l'oligarque mafieux de la métallurgie Rinat Akhmetov est le premier soutien de Ianoukovitch, qu'il fut même député jusqu'en 2012 du Parti des régions !

Chaque camp veut l'intégralité du butin mais est prêt à se partager l'Ukraine en deux : l'Ouest comme main d’œuvre bon marché pour les entreprises allemandes, l'Est comme réserve de matières premières pour la Russie.


L'Ukraine, une maquette de l'Europe : diviser pour mieux régner !


Edité le 21-02-2014 à 09:10:40 par Xuan


marquetalia
   Posté le 21-02-2014 à 12:17:41   

notons que les anarchistes ukrainiens mènent une alliance "noire brune" avec les néo-fascistes http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1484
Xuan
   Posté le 21-02-2014 à 20:41:59   

Depuis une semaine,ça tape fort dans les médias et on nous en met plein la tête sur l'Ukraine victime d'une affreuse dictature. C'est reparti comme en Irak, comme en Libye, et comme à chaque fois, on nous refait le coup, des libertés menacées, des massacres de populations innocentes, sauf que là ils oublient carrément de nous dire que les manifestants démocrates qu'ils nous choisissent, défilent casqués et en tenu de combat avec l'intention d'en découdre des les premières heures du conflit.

Ces démocrates en fait ne sont pas des démocrates.Ils se réclament clairement du nazisme, et de bandes nationalistes qui ont déjà défrayés l'histoire en 1905,1919,1941 aux côtés des polices du tsar, des troupes blanches de Dénékine et des supplétifs noire de Vaslov le général rallié a Hitler. Ils se sont successivement illustrés dans des pogroms contre les populations juives ou au côté des divisions SS pour casser du Russe et du rouge.

Voila ce que sont les manifestants que nos journaux et nos représentants politiques célèbrent et soutiennent. C'est en particulier ce que nous rappelle Suzane Girault dans un document sonore émouvant mais aussi solidarité internationale à partir des témoignages rapportés par les associations juives locales.

Enfin je vous propose un article de fond sur la situation actuel de Nicolas Bardos Féltroroniy de l'université catholique de Louvin "Ukraine ou comment ne pas se laisser manipuler. Il nous permettra de remettre quelques notions à leur place pour nous aider à comprendre ce qui se passe véritablement dans ce pays que se dispute depuis des siècles les puissances impériales pour sa situation géostratégique et ses richesses en matière première.

Gilbert Remond


http://www.communcommune.com/article-l-ukraine-ou-comment-ne-pas-se-laisser-manipuler-122634598.html

http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-l-histoire-le-temoin-du-vendredi-suzanne-girault-en-ukraine-1900-1920

http://solidarite-internationale-pcf..over-blog.net/article-les-associations-juives-ukrainiennes-denoncent-les-actes-anti-semites-commis-par-les-manifestants-d-122374206.html


Edité le 21-02-2014 à 22:19:52 par Xuan


marquetalia
   Posté le 21-02-2014 à 22:27:06   

au meme moment,les usa attisent les braises au venezuela pour faire plonger la république bolivarienne dans la guerre civile,tout en faisant capoter le processus de paix en colombie amorcé il y a 14 mois.
Xuan
   Posté le 21-02-2014 à 22:41:22   

Fabius se rend jusqu'au 24 février à Pékin, où il tentera de justifier sa demande de sanction contre l'Ukraine.
La Chine s'en tient à la non ingérence, comme l'indique cet article du Quotidien du Peuple paru aujourd'hui.


Une intervention externe ne fera qu'aggraver la situation en Ukraine

( Xinhua )
21.02.2014 à 08h46

Aucun signe de bémol n'est apparu dans la crise politique en Ukraine, qui dure depuis plusieurs mois. La tension est montée d'un cran depuis mardi dernier, date à laquelle les manifestants et les forces gouvernementales se sont affrontés à Kiev, capitale ukrainienne, faisant des dizaines de morts et plus de 600 blessés.

Une situation difficile à la fois pour le président Viktor Ianoukovitch et l'opposition, qui peinent à trouver un moyen de sortir de la pagaille actuelle. Or, cette situation est d'autant plus difficile à gérer qu'une intervention externe est en cours.

Le gouvernement ukrainien semble perdre l'emprise sur la situation, les concessions qu'il a prises n'ayant pas réussi à apaiser les manifestants en colère, tandis que l'opposition, qui cherche à transformer les sentiments anti-gouvernementaux publics en ses propres gains politiques, n'est non plus parvenue, à son tour, à contrôler les cours de l'événement.

La scission qui s'aggrave à l'intérieur du pays est un miroir du dilemme tant diplomatique que géopolitique auquel fait face ce pays d'Europe orientale. Celui-ci est constamment obligé, depuis son indépendance en 1991, de choisir son camp entre l'Occident et la Russie.

La crise en Ukraine a été déclenchée suite à la réticence affichée en novembre dernier par le président Ianoukovitch sur un accord d'association avec l'Union européenne (UE), et ce, en signe de rapprochement avec la Russie.

Le président a justifié sa décision par des considérations économiques, un motif qui est pourtant interprété par l'opposition pro-occidentale comme un stratagème en faveur de Moscou. Sous l'effet de la propagation par des médias occidentaux, la fracture politique de la nation a bientôt dégénéré en manifestations violentes et affrontements sanglants.

Coincé entre la Russie et l'UE, l'Ukraine est depuis bien des années tiraillée et essaye de trouver un équilibre entre les deux géants.

Pourtant, la politique d'équilibre de l'Ukraine n'a pas bien fonctionné ces derniers temps et des signes croissants d'une intervention extérieure directe sont apparus. Jeudi, les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et de la Pologne se sont rendus à Kiev pour rencontrer M. Ianoukovitch avant de retourner à Bruxelles, pour y prendre part à une réunion des ministres des Affaires étrangères des 28 pays membres de l'UE sur les éventuelles sanctions imposées à l'encontre de l'Ukraine suite à la violence qui a éclaté mardi soir.

D'un point de vue plus large, la crise ukrainienne rappelle la guerre froide, car beaucoup d'Occidentaux considèrent toujours la Russie comme un étranger et sont désireux d'absorber les pays qui maintiennent des liens traditionnels avec cette dernière, comme l'Ukraine, dans leur orbite d'influence.

Cette attitude ne fera que croître le sentiment d'insécurité de la Russie, et l'effet de contagion des affrontements de titans dans un pays de taille moyenne comme l'Ukraine donnera lieu à l'instabilité politique.

Bien que l'Ukraine s'enfonce dans le chaos actuel, très peu de personnes s'attendent à l'adoption d'une politique étrangère purement unilatérale à l'avenir.

En Ukraine, des appels ont été lancés pour une politique étrangère indépendante basée sur les intérêts nationaux qui font écho dans d'autres pays en voie développement, qui revendiquent également l'autodétermination et l'autonomie.

L'évolution des événements montre que l'intervention externe envoie de mauvais signaux aux parties prenantes en Ukraine et divise davantage le pays.

Pour conclure, dénoncer la violence, mener un dialogue sincère et comprendre ce qui est le mieux pour le pays est le rôle des Ukrainiens. Bien que le processus puisse être long et douloureux, il caresse le meilleur espoir.
Finimore
   Posté le 22-02-2014 à 08:11:35   

Lu sur : http://www.michelcollon.info/Ukraine-comment-l-Occident.html

Ukraine : Comment l’Occident influence notre opinion
Stephen Gowans
19 février 2014

Le soulèvement en Ukraine représente une lutte entre l’Occident et la Russie pour intégrer économiquement et militairement l’Ukraine dans leurs orbites respectifs. Je ne prends aucune position dans cette lutte, mais chaque clan veut que je prenne part tout aussi bien que vous. Comme je vis en Occident et que j’ai une meilleure exposition aux déclarations de ses hommes d’Etat ainsi qu’auprès de ses medias de masse que je n’en ai de leurs contreparties russes, je me concentrerai ici sur l’analyse des tentatives occidentales pour influencer l’opinion publique à supporter le camp ouest du conflit.
D’abord, quelques points sur le contexte :

•L’Ukraine est divisée nationalement entre les Ukrainiens ethniques (les indigènes), concentrés dans l’ouest, et les Russes, concentrés à l’est, principalement en Crimée. Les Russes de Crimée et de l’est penchent pour l’intégration avec la Russie tandis que les Ukrainiens de l’ouest tendent à éprouver une certaine appréhension vis-à-vis de la domination historique de l’Ukraine par la Russie ;

•La Crimée, une péninsule proéminente sur la mer Noire, est le siège de la flotte russe de la région. Le président actuel,Viktor Ianoukovytch, a prolongé le bail russe portant sur la base navale ;

•Le gaz russe pour l’Europe transite par l’Ukraine ;

•La Russie ne veut pas que l’Ukraine soit intégrée dans l’OTAN, ce qu’elle voit, pour de solides raisons, comme une alliance militaire antirusse.

Pour l’Occident, l’intégration de l’Ukraine dans son orbite signifie :

•De nouvelles opportunités commerciales ;
•L’isolation grandissante de la Russie, l’un des seuls pays assez forts pour défier l’hégémonie américaine ;

•Une influence sur les exportations gazières russes vers l’Europe ;

•Un avantage militaire stratégique.

Il est instructif de mettre en contraste le traitement du soulèvement ukrainien par les états occidentaux et leurs médias avec les révoltes concomitantes en Égypte (que l’ouest condamne) et en Syrie (que l’ouest supporte).
La révolte syrienne, contrairement au portrait d’une bataille pour la démocratie dressée par les forces occidentales, est la dernière et la plus violente éruption d’une insurrection islamiste en cours depuis les années 60 et des efforts de la confrérie islamiste pour évincer les « infidèles » non sectaires du gouvernement nationaliste arabe.

L’insurrection s’est depuis lors mutée en une tyrannie dominée par des salafistes, takfiristes, des combattants alignés avec Al-Qaeda et supportée par des tyrannies héréditaires arabes ; les dictatures royales qatarienne et saoudienne, ainsi que d’anciens pouvoirs coloniaux, la Turquie, la France et l’Angleterre.
Le discours occidental fait nécessairement référence au gouvernement syrien en tant que régime, se plaint de sa nature autoritaire et maintient que l’insurrection jaillit des protestations pacifiques des activistes prodémocratiques et encourage les rebelles « modérés ».. eux-ci sont en fait pour la plupart des Frères musulmans.

Pour sur qu’ils sont modérés comparé au front Nostra et à l’état islamique en Iraq et en Syrie, mais ils ne sont pas les libéraux ou sociaux-démocrates séculiers que beaucoup à l’ouest voudraient croire qu’ils sont.

En comparaison, le soulèvement en Égypte contre la dictature militaire qui avait chassé le gouvernement élu des Frères musulmans est traité de manière très différente.. a dictature n’est pas appelée comme telle, ni même qualifiée de régime, mais de façon neutre, en tant que gouvernement militaire. Les Frères musulmans, qui sont descendus dans les rues en protestation au coup d’État et qui se sont fait tirer dessus et enfermer pour leurs troubles, ne sont pas qualifiés d’activistes prodémocratiques comme le sont les Frères musulmans de Syrie, ou même certains rebelles modérés, mais de rébellion islamiste émergente. La dictature qui leur a tiré dessus et les a enfermés n’est pas non plus qualifiée de dictature brutale.

La dictature égyptienne qualifie les mutins de terroristes, ce qui est froidement relayé dans les journaux occidentaux, pendant que les descriptions des insurgés syriens contre Assad, qui font exploser des voitures dans des rues bondées du centre-ville, sont rejetées au rang de propagande évidente.

La dictature militaire égyptienne a banni les partis politiques, jeté ses opposants en prison avec de fausses charges et arrêté les journalistes. Durant le week-end, l’armée égyptienne a tué environ 50 à 60 manifestants. Cela fut reporté machinalement dans les principaux journaux occidentaux. Personne ne demande l’intervention occidentale.

Les récents événements en Ukraine sont traités très différemment. Les morts de quelques émeutiers ont déclenché une couverture médiatique et une dénonciation dans les capitales occidentales enfiévrées, pendant que les tentatives du président pour dissiper le désordre en invoquant des lois réduisant les libertés civiles sont traitées comme une enfreinte majeure aux droits de l’homme.

Comparez cela au silence relatif concernant la mort de plus de manifestants en Égypte et à la suspension de toutes les libertés politiques dans le pays. Si nous devions nous inquiéter de l’état des affaires en Ukraine, certainement devrions-nous être encore plus outragés par l’état des événements égyptiens.

Les gouvernements étrangers, qui restent en relation avec l’ouest en tant que satellites, sont dans ce cas appelés alliés, et les non-satellites, dans ce cas, sont des ennemis, ou s’ils sont assez grands des « rivaux ». Des événements comparables seront traités par les mass-media occidentaux différemment et avec un langage différent selon que le pays est un satellite (allié ou un non-satellite (ennemi ou rival), peut-importe le pays.

En Syrie (un pays non satellite) un gouvernement élu (élu, pour sûr, sous des conditions restrictives) est qualifié de régime dirigé par un dictateur, alors qu’en Égypte (un satellite) un gouvernement militairement désigné ne sera pas appelé un régime, mais un gouvernement, et de facto le chef d’État (un dictateur) est simplement désigné comme le chef de l’armée.

En Égypte, l’insurrection émergente menée par les Frères musulmans et des islamistes fanatiques, est qualifiée d’insurrection islamiste, alors qu’en Syrie une rébellion rallumée par les Frères musulmans, et maintenant dominée par des fanatiques islamistes, est qualifiée de soulèvement contre la dictature.

En Ukraine (un non-satellite jusqu’à présent et pour autant que le gouvernement continue avec ses plans pour s’aligner avec la Russie et non l’Europe) une répression de la dissidence qui est douce comparée à la répression égyptienne (ou au Bahreïn, à l’Arabie saoudite ou quelque autre monarchie du golf, satellite des États-Unis) est traitée comme une transgression majeure des droits de l’homme, justifiant une quelconque forme d’intervention de l’ouest.

Cependant, aucune intervention n’est nécessaire pour couper la main de l’armée égyptienne. Par l’usage adroit du langage, l’accentuation sélective et le silence, les États occidentaux concoctent et diffusent grâce aux médias de masse une interprétation des événements dans ces lieux lointains concordant avec la poursuite de leurs propres intérêts (qui, plus justement, lorsque vous les distinguez bien, sont les intérêts de la classe de leurs plus riches citoyens).

Les efforts pour intégrer l’Ukraine dans l’Union européenne sont motivés par le désir des pays occidentaux d’assurer des avantages pour leurs élites économiques, alors que les efforts pour intégrer l’Ukraine dans la Russie visent à engranger des bénéfices pour les entreprises et les investisseurs russes.

Les intérêts de la majorité des Ukrainiens n’entrent cependant pas dans l’équation. Leur rôle est simplement de produire de la richesse pour des investisseurs — Russes, Occidentaux ou les deux — tout en agissant ainsi avec la plus faible compensation en salaires, bénéfices et services étatiques que possible afin de permettre aux investisseurs de se sauver avec le plus possible. Les intérêts de la majorité des citoyens ukrainiens ne reposent ni dans l’intégration avec l’Europe, ni avec les élites russes, mais avec eux-mêmes.


Traduit pour Investig'Action par Olivier Mignon

Source : gowans.wordpress.com
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Lu sur : http://www.michelcollon.info/Comment-eviter-la-manipulation-sur.html

Pourquoi Washington et Bruxelles ne veulent pas d'une Ukraine neutre ?

NICOLAS BARDOS-FELTOROYI
19 février 2014

En 2013, la Maison blanche avait alloué 100 millions de dollars pour un soi-disant soutien du processus démocratique en Ukraine. Tout au début des manifestations, la rencontre entre l’ambassadeur américain, Nuland, et les leaders des partis d’opposition apparaissaient comme un compte-rendu des exécutants des manifestations devant le principal mécène des événements à Kijev. Il est à supposer qu'un consensus ait été trouvé - à en juger par les sourires paisibles des leaders de l'opposition et le commentaire de Nuland en personne, qui a qualifié l'entretien avec l'opposition de fructueux. Comment éviter la manipulation sur l’Ukraine ?
Afin de comprendre les événements actuels en Ukraine, il convient de se rappeler quelques notions de base pour commencer : l’indépendance, la neutralité, le capitalisme et la corruption en Ukraine.

Après des siècles de domination d’abord polonaise, puis russe, l’Ukraine a pu avoir une autonomie limitée dans le cadre de l’Union soviétique et enfin l’indépendance depuis la dissolution de cette dernière en 1991. Dans le passé comme aujourd’hui, les Ukrainiens de tous bords sont avant des Ukrainiens qui tiennent énormément à l’indépendance de leur pays : à l’Ouest comme à l’Est. Se réintégrer dans une union soviétique reconstituée leur reste hors de question. Les pressions exercées périodiquement par Moscou, notamment en matière du prix du gaz naturel, ne leur échappe non plus.

Rapprocher l’UE leur plairait, mais en faire partie leur paraît douteux pour des raisons de sagesse populaire[1] et d’intérêts économiques[2]. Certes un Occident mythique leur apparaît comme un paradis[3] et on aimerait y émigrer massivement. Mais il est vrai aussi que Moscou et Kiev ont des systèmes économiques très complémentaires en matières industrielles. Il en résulte qu’inscrite dans la constitution, l’Ukraine est techniquement un pays neutre qui veut le rester, coincée entre Moscou et Bruxelles (Washington). Aussi les qualifications pro-européenne ou pro-russe des manifestants me paraissent-elles hors de propos.

Par ailleurs, dès l’indépendance, le pays a subi l’établissement d’un capitalisme sauvage qui persiste. Les gouvernements successifs ont appliqué les recettes du FMI : libéraliser, privatiser, flexibiliser le travail et avoir aussi peu de gouvernement que possibles (sauf le maintien de l’ordre). Quelques groupes financiers privés géants se sont constitués, alors que le chômage et les inégalités ont explosé. Hors d’une élite urbaine peu nombreuse, la majorité de la population vit dans la misère. Cependant, quelque capitalistes qu’ils soient, ces groupes financiers restent aussi et avant tout ukrainiens.

Enfin, le néolibéralisme a désorganisé l’Etat et le pays. Il a installé un système vaste de corruption publique et surtout privée. L’Etat se confond en partie avec les grands financiers. Ainsi les difficultés économiques se joignent-elles au rejet des gouvernements pour expliquer les manifestations actuelles et antérieures.

Analysons sur cette base les événements récents d’une façon un peu plus approfondie : examinons, pour commencer, la nature des manifestations, puis les négociations médiocres de l’UE, et pour terminer l’attitude du gouvernement et du président ukrainiens et les perspectives du pays.

La nature des manifestations[4]


N’étant pas ignares, les Ukrainiens savent que l’UE n’est guère une panacée. Il leur suffit d’observer de ce qui se passait chez leurs voisins occidentaux :

•Ces vingt dernières années, la décision politique des pays de l’Europe centrale et orientale (PECO) de se joindre à l’UE s’est avérée économiquement désastreuse. En la préparant et après l’adhésion à l’UE, ces pays ont perdu près de la moitié de leur production industrielle et une partie considérable de leur production agricole ;

•Ces pays ont aussi subi une dévaluation du potentiel humain de la population, avec une réduction sensible des conditions de travail, une fuite massive des cerveaux et une émigration des plus jeunes non moins importante

•Ils ont perdu le contrôle de leur système bancaire et de leurs principales entreprises, qui ont été absorbées par les multinationales principalement européennes. Certains de ces pays étant fort endettés auprès des banques, leur dépendance est devenue quasi absolue ces dernières années.

Dans l’hypothèse de l’association de l’Ukraine, celle-ci n’avait guère de raisons d’espérer un meilleur sort. Dans les propositions budgétaires modestes de l’UE, l’Ukraine ne pouvait guère voir une compensation quelconque. Une partie modeste de la population ukrainienne refuse de prendre en considération cet aspect des choses, et manifeste avec le soutien visible d’un certain nombre de politiciens et diplomates ouest-européens et américains.

Qui sont les manifestants ? Outre les badauds non organisés, il existerait quatre groupes significatifs :
•le mouvement de Timochenko qui a dirigé un de ces gouvernements corruptes dont il est questions ci-dessus ;
•le mouvement de l’ex-boxeur Klitchka qui apparaît comme un « chevalier blanc » ;

•le parti Svoboda de droite nationaliste, fascisante et antisémite, surtout de l’Ukraine occidentale, soutenu publiquement par Le Pen, Vlaams Belang, Jobbik ;

•le parti communiste, tout à fait modeste.
En outre, manifestent des groupuscules de toute sorte et notamment un groupe d'extrême droite et nazi composé entre autres de « casseurs » de manifestation.

Dans les manifestations qui durent depuis plus de deux mois, il convient de distinguer deux phases : une première où les manifestations exprimaient le mécontentement devant le refus du gouvernement de signer l’accord d’association avec l’UE - celles-ci ont duré quelques deux semaines ; puis, une seconde phase pendant laquelle - et qui dure encore - une opposition générale au gouvernement qui s’est affirmée. Au moment le plus fort, les manifestions n’ont mobilisé qu’au maximum 1% de la population. Au fil des temps, les figures de proue du mouvement se différenciaient. Les uns prêtent à négocier avec le gouvernement, les autres étant plus radicales le refusent aussi longtemps que le président ne démissionnera pas.

Il a été remarqué que les manifestants en grand nombre ont été transportés par des centaines de cars et proviennent surtout de l’Ukraine occidentale. Ils portaient surtout au début des casques de couleur orange. A ma connaissance, ni des cars ni des casques ne tombent du ciel, même en Ukraine. C’est à partir de ces faits que l’on suppose une « aide » étrangère dans les mouvements de protestation[5]. En 2013, la Maison-Blanche avait alloué 100 millions de dollars pour soutenir le processus démocratique en Ukraine. Tout au début des manifestations, la rencontre entre l’ambassadeur américain, Nuland, et les leaders des partis d'opposition, apparaissait comme un compte-rendu des exécutants des manifestations devant le principal mécène des événements à Kiev. Il est à supposer qu'un consensus ait été trouvé – à en juger par les sourires paisibles des leaders de l'opposition et le commentaire de Nuland en personne, qui a qualifié l'entretien avec l'opposition de fructueux.

La stratégie non militaire des Etats-Unis d'Amérique, c’est-à-dire la mobilisation des moyens financiers dégagés via leurs ambassades, fondations et ONG, qui permettent d'entretenir à travers le monde des milliers d'associations et des dizaines de milliers ou plus de politiques, de "militants de la société civile" et de journalistes dans la propagation des thèmes et des images de la propagande américaine, fonctionne bien entendu en Ukraine aussi. Un sujet qui dérange, bien sûr, et dont les médias francophones préfèrent généralement ne pas parler. L'avantage de beaucoup de fondations des EUA, pour ceux qui désirent s'informer, c'est qu'elles sont parfois transparentes.

Du reste, devant 200 000 manifestants anti-gouvernementaux (chiffres occidentaux probablement biaisés) le sénateur américain John McCain a déclaré le 15 décembre 2013 « Le monde libre est avec vous, l'Amérique est avec vous, je suis avec vous. »[6] Lui et un autre du Sénat américain ont rencontré divers représentants de l'opposition comme l'ex-champion de boxe Vitaly Klitchko, l'ex-ministre de l'économie Arseny Yatsenyouk et le nationaliste de droite antisémite Oleh Tyahnybog, dirigeant de Svoboda.

Au même moment, le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique suit aussi la pente de l'ingérence « Je ne vais pas entrer dans les détails mais nous envisageons certaines options politiques —bien évidemment aucune décision n'a été prise— et les sanctions en font partie », a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki. Le même jour également, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a mis en garde son homologue ukrainien Pavlo Lebedev contre tout envoi de soldats contre les opposants : « Il a souligné les dégâts que pourraient causer toute intervention de l'armée pour réprimer les manifestations ».[7]

Franchement, on peut se demander quelle serait la réaction des « Occidentaux » ou de nos « Atlantistes » si les députés russes se promenaient et manifestaient dans les rues de Kiev ou de Bruxelles contre le gouvernement du pays, si les ONG russes proches du gouvernement soutenaient des manifestations à Vienne (capitale d’un pays neutre comme l’Ukraine) ou si les ministères des affaires étrangères et de défense à Moscou profanaient ou menaçaient le président ou les ministres américains.

Les illusions de Bruxelles (Washington) ou une mauvaise négociation ?
Plus fondamentalement, avec sa politique du « voisinage », l’UE a en réalité tenté à « arracher » l’Ukraine à la Russie. Elle n’a pas pris au sérieux la volonté des Ukrainiens de ne pas vouloir s’aligner à l’un au détriment de l’autre. Il n’est guère étonnant que la tentative ait échoué. Cette même volonté d’indépendance s’exprime lorsque Moscou presse Kiev d'adhérer à l'Union douanière créée par la Russie avec d'autres ex-républiques soviétiques.

Or Bruxelles a déclaré, à tort, incompatible cette adhésion avec l’accord d’association négocié. Ce type de négociations sert précisément àu' rechercher des compatibilités si l’on veut l’adhésion et du bien de l’Ukraine. De plus, l’UE comporte 5 à 6 pays neutres. Il aurait été intéressant de les associer aux négociations afin de souligner que l’UE admette en son sein des pays neutres. Un peu imprudemment, les diplomates européens auraient laissé entendre à leurs interlocuteurs ukrainiens que l’association est le chemin royal à l’intégration pure et simple à l’UE. Du reste, l’UE refuse assez maladroitement d’entrer sans visa, même à terme ou sous forme de promesse vague, des Ukrainiens, tant désiré par ces derniers.

L’UE n’a au fond jamais accepté la politique de neutralité de l’Ukraine et ce, peut-être, sous l’influence des EUA. De son côté, Washington essaie constamment de grignoter la position de la Russie, et ici par le biais de l’Ukraine. Le secrétaire générale de l’OTAN se permet de sermonner la Russie à propos de l’Ukraine. Moscou évidemment ne se laisse pas faire et procède à des manœuvres diplomatiques habituelles des grandes puissances par l’usage alterné de la carotte et du bâton. L’OTAN a déjà été arrêtée dans son expansion vers l’Est en 2008 lorsque, avec le soutien de certains milieux de Washington, la Géorgie s’est attaquée à la Russie et a lamentablement échoué.
Il faut bien dire qu’en suspendant son accord d’association à l’UE, l’Ukraine a peut-être échappé de justesse à la mise en coupe réglée de son agriculture et de ses manufactures par des multinationales financières et agroalimentaires européennes et américaines qui en auraient profité en outre pour prendre le contrôle des millions d'hectares de terres les plus riches du monde. Du reste, l’UE a fait semblant d’oublier que l’Ukraine est ipso facto militairement neutre par disposition constitutionnelle et dès lors n’en tire aucune conclusion quant à ses démarches futures[8]. C’est dommage à la fois pour le peuple ukrainien et les démocrates au sein de l’UE.
L’attitude du gouvernement ukrainien et les perspectives du pays
Désormais, il ne reste à l'Ukraine que d’attendre de meilleures conditions pour signer un accord d'association avec l'UE. Le président ukrainien a défini cinq conditions pour que son pays signe l'accord d'association avec l'UE. Il s’agit notamment de :
•la restauration de la coopération avec le Fonds monétaire international (FMI) ;

•la révision des relations commerciales Ukraine-UE ;

•la participation de l’UE dans la modernisation du système de transport du gaz ;

•la levée de contradictions dans la coopération économique de l’Ukraine avec la Russie et les pays de l’Union douanière.

Le principal argument de Kiev contre l'accord commercial, c'est qu'il coûterait trop cher. Une des raisons pour lesquelles l'intégration de l'Ukraine avec l'UE coûterait tant est qu'elle empêcherait l'accès aux marchés traditionnels russes. L'UE s'est déclaré n'être pas en mesure de financer le manque à gagner ou de supprimer les visas d’entrée à l’UE pour les Ukrainiens. Cependant l'Ukraine a clairement fait comprendre qu'elle restait engagée à une intégration européenne et adhérait à ses idéaux. L'UE a aussi précisé qu'elle laissait ses portes ouvertes. En attendant, le gouvernement poursuit ses efforts de rendre économiquement le pays moins dépendant de la Russie.

Pendant les manifestations, le président Ianoukovitch a effectué une visite en Chine en décembre 2013. La Chine aidera l'Ukraine à produire du gaz synthétique à partir de charbon. Elle y investit pour une valeur de quelque € 6,4 milliards, après un prêt de € 8 milliards. Cet investissement vise à aider l'économie ukrainienne et, en cours d'année, les deux pays ont signé un accord agricole, dans le cadre duquel la Chine prend un engagement d'envergure en faveur du secteur agricole ukrainien pour les 50 prochaines années. Dans le cadre de l'arrangement, la Chine louera à bail de vastes terres agricoles et par la même occasion améliorera l'infrastructure ukrainienne. Au final, la Chine et l'Ukraine cultiveront conjointement près de trois millions d'hectares de terres - une surface de la taille de la Belgique.

Par ailleurs, l’Ukraine a signé un accord de fourniture de gaz avec la Slovaquie en janvier 2014. Selon l'accord, un renversement du sens de la circulation du gaz sera mis en place entre les deux pays. Ainsi Kiev pourrait acheter du gaz naturel à l’UE et en importer chaque année au moins 10 milliards de mètres cubes de gaz via la Slovaquie. Mais l'Ukraine achète du gaz à l’UE à environ 400 dollars les 1 000 mètres cubes, alors que la Russie le lui vendait à un prix de 268,5 dollars les 1.000 mètres cubes au premier trimestre de 2013. Il n’empêche que le pays s'approvisionne également en gaz auprès de l’énergétique allemand RWE en l'important via la Pologne et la Hongrie. L'an dernier, l'Ukraine n’a importé que de deux milliards de mètres cubes environ de gaz d'UE, alors qu’en 2013, l'Ukraine a acheté à la Russie 28 milliards de mètres cubes de gaz.

Washington et Bruxelles devraient bien se garder de soutenir l’extrême-droite qui annonce « la guerre civile » et la mise au ban internationale du président[9]. Sans doute il y a une part de la responsabilité qui incombe aux dirigeants européens et américains qui sont venus à Kiev jeter de l’huile sur le feu, faisant croire aux opposants la possibilité d’une victoire facile. Il est simplement stupide que les « quatre pays de Visegrád » (la Pologne, la République tchèque, la Hongrie et la Slovaquie) décident de créer un groupe d’armé commun, faisant suite aux événements en Ukraine. Notre presse pourrait aussi être plus prudente. Il n’y a guère qu’un journal français respectable (sic !) a titré comme cela : « Ukraine : vers un protectorat russe ? »

Du reste, le gouvernement continue à négocier avec les représentants démocratiques de l’opposition (le 1.2.2014). La démission du gouvernement et l’annulation des dispositions répressives sont déjà acquises. Nonobstant cela, des groupes d’opposants « prennent le pouvoir » dans certaines villes de province occidentales, des rumeurs de projets de coups d’état se multiplient, et l’armée semble aussi s’impatienter. Tous ceci est sans doute inquiétant. La chute du président me paraît peu probable mais toujours possible. Est-elle souhaitable ? L’exécutif ukrainien a été élu dans le respect des critères démocratiques et, vu la médiocrité du système juridique ukrainien, il me paraît dommageable de l’affaiblir encore plus. Par contre la pression de la rue pourra bien réduire le nombre des décisions arbitraires dans le domaine économique, de prendre des dispositions contre la corruption et d’annuler les mesures antisociales.
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[1] Proximités de langue, de culture et de religion, aussi bien que par des familles : mariages mixtes depuis des siècles.

[2] L’Ukraine entretient un commerce extérieur plus développé vers la Russie que vers l’UE.

[3] Essayez d’expliquer à Kijev que le chômage est aussi important en Belgique qu’en Ukraine.

[4]Voir notamment CHAUVIER, Jean-Marie, EuroMaïdan ou la « bataille d’Ukraine », in : POLITIQUE. Revue de débats, n° 83, Janvier-février 2014 ainsi que SAMARY, Catherine, La société ukrainienne entre ses dirigeants et à sa Troika, in : Les Possibles, à paraître en 2014 et les ouvrages cités en note n° 2.

[5] MILNE, Seumas, In Ukraine, fascists, oligarchs and western expansion are at the heart of the crisis, in : The Guardian, 29 January 2014.

[6] Cela me rappelle les mêmes paroles prononcées par Washington au moment de la révolution hongroise de 1956 que j’ai vécu à Budapest. Ces paroles à l’époque n’ont abouti à aucun résultat tangible mais ont causé beaucoup de chagrin.

[7] Voir Ukraine : les Etats-Unis menacent, et McCain rencontre l'extrême-droite, in : AtlasAlternatif, 16 décembre 2013.

[8] FOUCHER, Michel, L’Ukraine doit être un Etat neutre entre l’UE et la Russie, Le Monde, 20.12.2013. ; GUJER, Eric, Die EU und die Zukunft der Ukraine. Europas Krämerseelen, in : Neue Zürcher Zeitung, 25.1.2014 ; MÜLLER-HÄRLIN, Berhard, Die Ukraine umarmen, in : Neue Zürcher Zeitung, 12.11.2013.

[9] En Europe occidentale, nous avons peu de leçons à donner à l’Ukraine. Les répression récentes à Paris comme à Francfort ont été fort brutales et ont eu recours aux mêmes « outils » répressifs.

Source : mondialisation.ca
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Lu sur :
http://www.michelcollon.info/Renaissance-du-fascisme-en-Ukraine.html

USA et UE s’allient aux fascistes ukrainiens
Eric Draitser
19 février 2014

Dans leur tentative d’arracher l’Ukraine de la sphère d’influence de la Russie, les USA-UE-OTAN se sont alliés eux-mêmes avec des fascistes – et ce n’est pas la première fois. Evidement, pendant des dizaines d’années, des millions de personnes ont « disparues » ou été assassinées par des formes paramilitaires fascistes armées et appuyées par les Etats-Unis.
Les derniers mois ont vu régulièrement des manifestations menées par l’opposition politique ukrainienne et ses partisans – manifestations soi-disant en réaction au refus du président Yanukovich de signer un accord commercial avec l’Union Européenne, vu par beaucoup d’observateurs politiques comme une première étape vers l’intégration à l’U.E. Les manifestations sont restées en général pacifiques jusqu’au 17 janvier, quand des manifestants casqués, armés de matraques et de bombes improvisées ont déchaîné une brutale violence contre la police, entrant en furie dans les bâtiments gouvernementaux, tabassant tous ceux suspects de sympathies envers le gouvernement, et causant des ravages de manière générale dans les rues de Kiev. Mais qui étaient ces extrémistes violents, et quelle est leur idéologie ?


La formation politique est connue sous le nom de « Pravy Sektor » (Secteur de Droite). C'est essentiellement une organisation coordonnant un certain nombre de groupes ultranationalistes de tendance droitière (lire : fascistes), dont les partisans du « SvobodaParty » (Parti de la Liberté), « Les patriotes de l’Ukraine », « Assemblée Nationale Ukrainienne – Autodéfense Nationale Ukrainienne » (UNA-UNSO), et « Trizub ». Toutes ces organisations partagent une idéologie commune qui est frénétiquementantirusse, anti-immigration, et anti-juive, entre autres choses. En plus, elles partagent une référence commune à « l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens », conduite par Stepan Bandera, le collaborateur nazi tristement célèbre qui a combattu activement contre l’Union Soviétique et s’est impliqué dans certains des pires atrocités commises de chaque côté pendant la seconde guerre mondiale.

Pendant que les forces politiques ukrainiennes, opposition et gouvernement, continuaient à négocier, une très différente bataille était engagée dans les rues. Utilisant l’intimidation et la force brutale, relevant plus des « chemises brunes » d’Hitler ou des « chemises noires » de Mussolini que d’un mouvement politique d’aujourd’hui. Ces groupes ont réussi à transformer un conflit de politique économique en une lutte existentielle pour la survie même de la nation que ceux qui se nomment « nationalistes » prétendent aimer de tout leur cœur. Les images de Kiev en feu, des rues de Lvivremplies de voyous, et autres exemples effrayants du chaos dans le pays, montrent sans l’ombre d’un doute que la négociation politique avec l’opposition du Maidan (place centrale de Kiev et centre des manifestations) maintenant n’est plus le problème central. La question est plutôt celle du fascisme ukrainien et s’il doit être soutenu ou rejeté.

En ce qui les concerne, les Etats-Unis ont pris fermement position aux côtés de l’opposition, en dépit de son caractère politique. Début décembre, des membres de la classe dirigeante des USA, tels que John McCain et Victoria Nuland ont été aperçus àMaidanapportant leur appui aux manifestants. Néanmoins, alors que le profil de l’opposition est devenu manifeste ces derniers temps, les USA et la classe dirigeante de l’Ouest, et leur machine à médias, ont peu fait pour condamner la recrudescence fasciste. Au lieu de cela, leurs représentants ont rencontré des représentants du « Secteur de Droite » et les ont jugés comme étant « non menaçants ». En d’autres mots, les USA et leurs alliés ont donné une approbation tacite à la continuation et à la prolifération de la violence au non de leur but final : le changement de régime.

Dans leur tentative d’arracher l’Ukraine de la sphère d’influence de la Russie, les USA-UE-OTAN se sont alliés eux-mêmes avec des fascistes – et ce n’est pas la première fois. Evidemment, pendant des dizaines d’années, des millions de personnes ont « disparues » ou été assassinées par des formes paramilitaires fascistes armées et appuyées par les Etats-Unis. Le Moudjahidisme en Afghanistan, qui plus tard s’est métamorphosé en Al Qaeda, également extrémistes réactionnaires idéologiques, a été créé et financés par les Etats-Unis dans le but de déstabiliser la Russie. Et évidement c’est aussi la douloureuse réalité de la Lybie et, plus récemment, de la Syrie, où les Etats-Unis et leurs alliés financent et soutiennent les extrémistes Djihadistes contre un gouvernement qui a refusé de s’aligner sur les USA et Israël. Il y a ici une tendance inquiétante qui n’a jamais été perdue de vue par les observateurs politiques consciencieux. : les Etats-Unis font toujours cause commune avec l’extrême droite et les fascistes pour un profit géopolitique.

La situation en Ukraine est profondément troublante car ’elle représente une conflagration politique qui pourrait très facilement déchirer le pays moins de 25 ans après qu’il ait gagné son indépendance sur l’Union Soviétique. Cependant, il y a un autre aspect tout aussi inquiétant de la montée du fascisme dans ce pays - il n'est pas le seul.

La menace fasciste à travers le continent
L’Ukraine et la montée de l’extrême-droite ne peuvent être vus, et encore moins compris, hors du contexte. Au contraire, cela doit être examiné dans le cadre d'une tendance croissante à travers l'Europe (et bien entendu le monde) - une tendance qui menace les fondements mêmes de la démocratie.

En Grèce, l'austérité sauvage imposée par la troïka (FMI, BCE et Commission européenne) a paralysé l'économie du pays, conduisant à une dépression aussi grave, sinon pire, que la « grande dépression » aux Etats-Unis. C'est dans ce contexte d'effondrement économique que le parti de « Aube Dorée » est devenu le troisième parti politique le plus populaire dans le pays. Epousant une idéologie de la haine, « Aube Dorée » - en fait un parti nazi anti-juif, anti-immigrant, chauviniste anti-femme – est une force politique que le gouvernement d’Athènes a perçue comme une menace sérieuse pour le tissu même de la société. C'est cette menace qui a conduit le gouvernement à arrêter la direction du parti après qu’un fasciste d’Aube Dorée ait mortellement poignardé un rappeurantifasciste. Athènes a lancé une enquête sur ce parti, mais les résultats de cette enquête et de la procédure judiciaire restent peu clairs.

Ce qui fait d’Aube Dorée une telle menace insidieuse, c’est le fait que, malgré leur idéologie centrale du nazisme, leur rhétorique anti-UE, anti-austérité, plait à beaucoup dans la Grèce dévastée économiquement. Comme beaucoup de mouvements fascistes du 20ème siècle, Aube Dorée prend comme bouc émissaire les immigrants, les musulmans et les africains principalement, devant beaucoup de problèmes auxquels sont confrontés les Grecs. Dans des circonstances économiques désastreuses, une telle haine irrationnelle devient attirante, une réponse à la question de savoir comment résoudre les problèmes de société. En fait, malgré que les leaders d’Aube Dorée soient en prison, d’autres membres de ce parti sont toujours au parlement, occupent toujours des fonctions importantes y compris le maire d’Athènes. Bien qu’une victoire électorale soit peu probable, une nouvelle solide performance dans les urnes rendrait l’éradication du fascisme en Grèce plus difficile.

Si ce phénomène était limité à la Grèce et à l’Ukraine, cela ne constituerait pas une tendance continentale. Néanmoins, partout en Europe, nous voyons malheureusement la montée de partis politiques similaires, quoiqu’un peu moins ouvertement fascistes.EnEspagne, le Parti Populaire (proaustérité au pouvoir a fait passer des lois draconiennes restreignant les manifestations et la liberté d’expression, habilitant et renforçant les tactiques répressives de la police. En France, le parti du Front National de MarineLePen, qui prend avec véhémence les musulmans et les africains comme boucs émissaires, a eu presque 20% lors du premier tour des élections présidentielles. De même, le Parti pour la Liberté aux Pays-Bas – qui préconise des politiques antimusulman et antiimmigrant – s’est hissé à la troisième place au parlement. Au travers de la Scandinavie, les partis ultranationalistes qui autrefois vivotaient dans l’obscurité sont aujourd’hui des acteurs importants dans les élections. Ces tendances sont pour le moins inquiétantes.

Il convient de noter aussi que, au-delà de l'Europe, il y a un certain nombre de formations politiques quasi-fascistes qui sont, d'une manière ou d'une autre, soutenues par les Etats-Unis. Les coups d’Etat d’extrême droite qui ont renversé les gouvernementsduParaguay et du Honduras ont été tacitement et / ou ouvertement soutenus par Washington dans leur quête sans fin pour supprimer la gauche en Amérique latine. Bien sûr il faut aussi se rappeler que le mouvement de protestation en Russie a été menée parAlexeiNavalny et ses partisans nationalistes qui épousent une idéologie raciste virulente antimusulmane, qui voit les immigrants originaires du Caucase russe et des anciennes républiques soviétiques comme inférieurs aux « Russes européens ». Ces exemples et d'autres se mettent à dessiner un portrait horrible d'une politique étrangère américaine qui tente d'utiliser les difficultés économiques et les bouleversements politiques pour étendre l'hégémonie US dans le monde.

En Ukraine, le « Secteur de Droite » a quitté la table des négociations, prenant part à la lutte dans la rue pour tenter de réaliser le rêve de Stepan Bandera – une Ukraine libérée de la Russie, des Juifs, et de tous les autres vus par eux comme « indésirables ». Porté par le soutien continu des États-Unis et de l’Europe, ces fanatiques représentent une menace plus grave pour la démocratie que Ianoukovitch et le gouvernement pro-russe ne pourraient jamais représenter. Si l'Europe et les Etats-Unis n’admettent pas cette menace naissante, il sera peut-être trop tard quand ils s’en rendront compte.

Traduit pour Investig'Action par Jean-Pierre Geuten
Source : counterpunch.org
marquetalia
   Posté le 22-02-2014 à 12:38:42   

la "poussée vers l est" de l ue et de l otan continuera,les ong occidentales feront tout pour que le 30 novembre 2014 le parti communiste moldave perde les élections à chisinau,prélude à l annexion de la moldavie par la roumanie.quoi qu il en soit,lukashenko en biélorussie est à l abri de tout souci-du moins pour l instant.


Edité le 12-08-2014 à 18:27:35 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 22-02-2014 à 12:46:14   

les prochaines élections bélarusses auront lieu en aout 2015 http://belsat.eu/en/wiadomosci/a,16358,presidential-campaign-to-start-in-belarus-in-august--2015.html il sera trop tard pour l impérialisme,puisque d ici là, le belarus sera dans l union eurasienne avec la russie,l arménie et le kazakhstan.
marquetalia
   Posté le 22-02-2014 à 13:50:22   

la campagne présidentielle commencera en aout 2015,puis les élections auront lieu le 20 novembre 2015.
Eric
   Posté le 22-02-2014 à 16:11:27   

Il y a un moment que les impérialistes occidentaux veulent mettre la main sur l' Ukraine .
Lénine et les bolcheviks ont du vaincre les cosaques et les troupes de Makhno pour conserver l' Ukraine .
Après , lors de la seconde guerre mondiale beaucoup d' ukrainiens ont collaboré avec Hitler aux cotés de Bandera .
Aujourd'hui on assiste à une nouvelle tentative de l'empire américano-européen afin d'annexer l' Ukraine .
Ainsi ils veulent continuer l'encerclement de la Russie .
Poutine ne veut pas et il a raison .
Il se doit donc de soutenir un régime ukrainien corrompu avec un président plus ou moins incompétent ,afin de faire barrage à l'empire occidental .
Là le régime est sur le point de tomber .
Peut-être verrons-nous une partition de l' Ukraine entre une partie pro-atlantiste et une autre partie pro-russe qui servirait en quelque sorte de " tampon " entre la Russie et l' Europe .
marquetalia
   Posté le 22-02-2014 à 16:41:35   

en tous les cas,l occident n aura jamais la biélorussie,donc c est une victoire à la pyrrhus pour l ue et l otan qui voulaient briser la dynamique de l union eurasienne voulue par poutine,et qui prendra forme le 1er janvier 2015.
marquetalia
   Posté le 22-02-2014 à 16:49:01   

malheureusement,moscou va perdre le nord caucase,au daghuestan et en tchetchenie la population russe a déja pratiquement ete éliminée par une impitoyable "purification ethnique"qui s étendra aux restes du territoire de "l émirat du caucase" autoproclamé.
marquetalia
   Posté le 22-02-2014 à 17:03:14   

http://en.wikipedia.org/wiki/File:Caucasus_Emirate.svg
marquetalia
   Posté le 22-02-2014 à 17:11:52   

http://www.regard-est.com/home/breve_contenu.php?id=1467&PHPSESSID=aea01623acc77a185a33a8e3a857039c
marquetalia
   Posté le 22-02-2014 à 17:15:29   

le sommet de riga en 2015 enterinera l absorption de la moldavie et de l ukraine dans la sphère d influence de l impérialisme européen.


Edité le 12-08-2014 à 18:29:05 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 22-02-2014 à 21:56:52   

désormais,il faut se mobiliser pour empecher au chacal occidentale de faire main basse sur la biélorussie,"dernière dictature d europe",sous embargo,qui a vu le tiers de sa population exterminée il y a 70 ans par l occupant allemand.à l heure actuelle,l expansionnisme régional polonais cherche à déstabiliser le dernier pays européen appuyé par la russie.
marquetalia
   Posté le 23-02-2014 à 12:30:40   

http://reveilcommuniste.over-blog.fr/article-qu-est-ce-que-l-opposition-ukrainienne-et-pourquoi-svodoba-par-danielle-bleitrach-122666377-comments.html#anchorComment
Finimore
   Posté le 26-02-2014 à 08:03:21   

[url]Lu sur http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/25/une-reflexion-historique-sur-le-nationalisme-ukrainien-et-ses-demons-par-danielle-bleitrach/[/url]

Une réflexion historique sur le nationalisme ukrainien et ses "démons" par Danielle Bleitrach


25fév



voici en prime de l’analyse historique sur l’Ukraine, quelques photos prises par le photographe personnel d’Hitler qui témoignent de l’extraordinaire capacité de propagande d’un pouvoir… L’article va être émaillé de ces vues sur la manipulation du peuple allemand. Le but de mon blog est de tenter de mettre en évidence le caractère de plus en plus "spectaculaire" du pouvoir, la mise en scène de l’information, et les maîtres dans ce domaine paraissent réellement les nazis qui ont réussi à imposer à un peuple – qui ne leur a jamais accordé quoiqu’on en ai dit la majorité- par un mélange de peur et de mensonges avec une mise en scène, une esthétique de la guerre, leur adhésion jusqu’au bout à la pire des catastrophes. Comme vous allez le voir, si je ne crois pas que le peuple ukrainien soit dans sa totalité nazi, je crains que les rapports de forces ne le conduisent une fois de plus à un destin tragique et l’Europe avec lui.

Avec ce dossier sur les événements ukrainiens, j’opère ce faisant un retour vers mon terrain d’étude, à savoir le rôle d’Heydrich, le bourreau de Prague mais aussi l’homme de la solution finale et celui qui mena les SS, les Einsatzgruppen dans ce que l’on a appelé la shoah par balle dans les territoires de l’Union soviétique. Il m’est apparu intéressant de présenter une perspective historique sur les événement actuels en Ukraine. J’ai voulu exposer quelques conclusions sur l’antisémitisme en Ukraine. Beaucoup de choses ont été dites là-dessus et il est essentiel de démonter les effets de "propagande" de part et d’autres. Entre un BHL, homme de la CIA, qui ne voit pas le moindre antisémite à Kiev et d’autres qui résument la colère populaire à ces seuls nazillons, qui visiblement ont joué un rôle déterminant et continuent à le jouer. Donc la perspective historique peut nous aider à mieux comprendre ce pays et à envisager un avenir qui pour le moment est très préoccupant, une sorte de Syrie potentielle à la frontière de la Russie et de l’Europe, avec des menaces de confrontation.



Le sionisme est né de la vague de pogromes dans l’empire russe en particulier en Ukraine. Donc il faut procéder à un rappel, ce qui apparait caractéristique est que sur un fond d’antisémitisme religieux populaire entretenu par les églises qu’elles soient catholiques ou orthodoxes, le pouvoir politique conservateur non seulement tolère ces manifestations mais les organise, en sollicite un caractère que l’on décrit comme spontané et atavique. Autre fait difficilement niable, au contraires les forces révolutionnaires ou les résistances sont considérées à tort ou à raison comme judéophiles, l’équivalent de l’affiche rouge. Et le nazisme agit selon la méthode qui fut celle des tsaristes, nous verrons que Goebbels se plaint du fait que le bolchevisme a émoussé le vieil "instinct antisémite" des ukrainiens.



Si l’on considère les événements ukrainiens actuels, il serait sans doute inexact de ne pas voir que la population ukrainienne n’est pas celle des pogromes du temps du tsarisme. Mais il serait tout aussi naif de ne pas voir que l’effondrement de l’Union soviétique s’est opérée selon des lignes forces. Andropov, puis Gorbatchev souhaitaient introduire un multipartisme et pour cela on créé partout à côté du PCUS et issus du PCUS des partis "nationalistes". C’était la seule base sur laquelle pouvait se créer d’autres partis puisque la lutte des classes n’était plus à l’ordre du jour. Avec la décomposition de l’Union soviétiqu, qui n’est pas née à la marge mais bien au coeur de la Russie puisque c’est la fédération de Russie avec son secrétaire Boris Eltsine, qui a mené la restauration et l’éclatement , et les formes diverses de dépeçages des biens public, les partis n’ont plus été que des vecteurs d’intérêts et d’oligarchies en train de se constituer. La population a subi une baisse du niveau de vie dramatique, la remise en cause de tous les acquis et elle a été manipulée par de fausses révolutions de palais. Dans un tel contexte le nationalisme qui en Ukraine s’est accompagné d’un révisionnisme en faveur des anciens nazis a cultivé des formes d’antisémitisme autant qu’anti-russes. Comme les Etats-Unis ont une inquiétude fondamentale celle de ne jamais voir ressurgir la puissance russe partout et ce quelle que soit la couleur politique des dirigeants nord-américains, ces derniers ont provoqué la partition et l’effondrement de l’ex-Union soviétique, qu’il s’agisse des républiques d’Asie centrale ou du Caucase et maintenant de l’Ukraine. Le scénario avec l’aide des vassaux européens a consisté à utiliser un mélange d’élites proches del’Occident, des prévaricateurs et des bandes de nationalistes plus voyous et antisémites qu’épris de modernité. Il ne s’agit pas de l’ensemble de la population, mais bien d’une partie minoritaire mais qui exploite la colère tout à fait légitime de l’immense majorité. La situation ukrainienne a ceci de particulier que les nationalistes néo-nazis et antisémites sont concentrés dans l’ouest, dans la zone dite pro-européenne, celle qui historiquement a appartenu à la Pologne et constitue un creuset historique.



L’HISTOIRE DE l’ANTISEMITISME EN UKRAINE

Les pogromes qui virent la naissance du sionisme

Les Juifs ashkénazes sont présents en grand nombre dans l’est de l’Europe depuis les XIIIe et XIVe siècles. Ils y ont joui d’un statut favorable jusqu’en 1646, date du soulèvement des Cosaques zaporogues et de la population ruthène conduit par Bogdan Khmelnitski. De nombreux massacres secouent l’Ukraine pendant deux ans, touchant les populations catholiques et, plus encore, les Juifs. Près de 100 000 Juifs périssent3.

Les Juifs subissent de nouveaux massacres lors de l’invasion de la République des Deux Nations entre 1654 et 1656 par les armées tsaristes. Après l’annexion d’une grande partie de la Pologne par la Russie, celle-ci abrite cinq millions de Juifs. L’antisémitisme est nourri par le vieil antijudaïsme orthodoxe et les préjugés populaires. Des violences antisémites se déroulent encore à Odessa en 1821, 1859 et 1871 mais on ne parle pas encore de pogroms.

La première vague de massacres désignés comme pogroms eut lieu entre 1881 et 1884. Alexandre III, qui succède à son père Alexandre II assassiné, met fin à la politique libérale de ce dernier. Conseillé par son ancien précepteur, Konstantin Pobedonostsev, devenu procureur du Saint-Synode, il mène dès son avènement une politique réactionnaire et antisémite. Les Juifs sont rendus responsables de l’assassinat du tsar précédent. La politique du gouvernement au sujet des Juifs tient dans ce programme : « Un tiers des Juifs sera converti, un tiers émigrera, un tiers périra3 ». En 1881 éclatent plus de cent pogroms : les principaux sont ceux d’Elisabethgrad le 15 avril 1881, de Kiev le 26 avril, d’Odessa du 3 au 5 mai 1880, de Varsovie, alors possession russe entre décembre 1881 et janvier 1882 et de Balta le 22 mars 18828. Les populations locales chrétiennes, soutenues et souvent incitées par la police du tsar, attaquent les communautés juives de la ville ou du village avec l’approbation des autorités civiles et religieuses. Aux destructions et pillages des biens des Juifs s’ajoutaient les viols et les assassinats. La troupe n’arrive souvent que trois jours après le début du pogrom. Le gouvernement russe utilise les pogroms pour limiter les droits économiques des Juifs et les expulser des villages.

Alors que la Russie traverse une grave crise révolutionnaire, une deuxième vague de pogroms frappe les populations juives entre 1903 et 1906. Les plus importants sont ceux de Kichinev le 6 avril 1903, de Jitomir en mai 1905 et de Bialystok le 1er juillet 1906. À Kichinev, où la presse et les autorités alimentent des rumeurs antisémites depuis plusieurs mois, c’est le meurtre d’un jeune chrétien, Michael Ribalenko, qui met le feu aux poudres. Accusés de crime rituel, les juifs subissent un pogrom de trois jours, le gouverneur ayant donné l’ordre à la police de ne pas intervenir. Après le pogrom d’avril 1903, les Juifs de Kichinev organisent des comités d’autodéfense. Cela n’empêche pas 19 d’entre eux de périr lors de nouvelles attaques les 19 et 20 octobre 19039. Isaac Babel a décrit le pogrom survenu à Moldavanka, dans la banlieue d’Odessa, en 190510.

Après la Révolution russe d’octobre 1917, les Juifs de Russie ont continué à être persécutés par les tsaristes et on compte des milliers de victimes de pogroms pendant la guerre civile de 1918 à 1921, en particulier des Juifs d’Ukraine et de Pologne orientale, certains les accusant d’être à l’origine du bolchévisme, donc de la Révolution d’Octobre et parlent alors de judéo-bolchévisme. Des bandes de paysans en lutte contre l’Armée rouge massacrent les Juifs avec l’appui de quelques troupes ukrainiennes. En Russie même, l’Armée blanche de Denikine est à l’origine de plusieurs pogroms dont celui de Fastov le 15 septembre 19198. Pour l’année 1919, les historiens ont recensé 6 000 morts dans les pogroms anti-juifs en Russie11.

En tout, la Russie a été pendant cette période le lieu de pogroms majeurs et 349 mineurs, qui auraient fait plus de 60 000 morts8. Les pogroms ont une double conséquence : l’émigration massive de 600 000 Juifs au cours des vingt dernières années du XIXe siècle, vers les États-Unis essentiellement, et la création du mouvement sioniste.

L’ASSAUT DES NAZIS CONTRE L’UNION SOVIETIQUE ET LA SHOAH PAR BALLE

Les persécutions ne progressaient pas seulement au sud-ouestde l’Europe, dans les pays alliés de l’Allemagne, mais également à l’Est, sur les territoires conquis par la Wehrmacht- la propagande disait : libérés du joug bolchevique. mais il ne s’agissait pas ici de législation, mais de meurtres, ainsi que le rapporte, le 10 août, un interlocuteur habituel du ministre, Gunter d’Alquen, Rédacteur en chef de la revue de la S.S, Das Schwarze Korps et stationné sur le front de l’Est, d’Alquen profita d’un bref séjourà Berli pour faire à Goebbels "un rapport circonstancié" sur la situation en URSS, laquelle était "encore plus catastrophique" que prévu. Beaucoup de sujets avaient été passés en revue, puis on parla des pogromes contre les Juifs. Goebbels nota "Dans les grande villes, un châtiment est infligé au Juifs. Ils sont en masse battus à mort dans les rues, par les organisations d’autodéfenses des pays Baltes"(pp44-45)
Florent Brayard. Auschwitz Enquête sur un complot nazi. Seuil janvier 2012

En travaillant sur cette époque, j’ai lu un grand nombre de livres trés documentés, des thèses d’universitaires, la description des faits est souvent insoutenable et le pire a lieu dans les pays Baltes. Il y a de multiples sources qui ont été utilisées à Nuremberg mais aussi le journal de Goebbels qui suit au jour le jour les avancées du "châtiment".

Goebbels à propos de ce qui arrive aux Juifs en Europe de l’est se souvient sans cesse de la "prophétie" du Führer au Reichtag: si la juiverie réussissait à nouveau à provoquer une guerre, elle se terminerait par l’annihilation de la juiverie et il note que cette annihilation est en train de se réaliser comme un juste châtiment (1). Ce qui justifiait le caractère divin de la prophétie aux yeux de Goebbels était l’intervention d’agents non allemands: les juifs mouraient de misère en Pologne, ils étaient tués par les milices baltes, toute l’Europe se liguait contre eux. En fait comme le note l’auteur, les "pogromes" dans la très grande majorité des cas, étaient en réalité tout sauf spontanés. L’une des tâches des Einsatzgruppen lancés par Heydrich à la suite des troupes de la wehrmacht était d’initier secrétement ce type de violence, comme le chef du RSHA (Heydrich second d’Himmler) le précisa dans son instruction aux commandants de ces quatre unités le 29 juin.

LE PIEGE DE KIEV ET BABI YAR

Ce qui nous confronte à la situation contradictoire de l’Ukraine. Notons au niveau des faits que l’Ukraine résiste à l’avancée allemande et que le grand acte de résistance, un piège tendu à l’armée allemande a lieu à Kiev :L’entrée à Kiev et le piège soviétique.

Le 19 septembre 1941, la Wehrmacht entra dans Kiev, qui comptait 900 000 habitants dont 120 000 à 130 000 Juifs.

Les Panzergruppen allemands encerclèrent Kiev pour enfermer une forte concentration de soldats russes. Le 26 septembre 1941, Kiev est prise et plus de 665 000 soldats russes sont faits prisonniers5.

Les forces spéciales du NKVD présentes à Kiev connaissant la tactique d’occupation des Allemands avaient préparé un gigantesque piège. L’armée allemande avait pour habitude d’utiliser les installations officielles comme poste de commandements, symbolisant leur prise officielle de pouvoir en s’établissant dans les sièges locaux du gouvernement soviétique mais aussi dans les locaux du Parti Communiste. Ce faisant, le NKVD avait dissimulé plus d’une dizaine de milliers de charges explosives et de mines dans la plupart des bâtiments publics et laissé un commando sur place chargé de les faire sauter une fois les Allemands en position dans l’espoir de décimer le commandement de la Wehrmacht de la zone et renouvelant la longue tradition russe de politique de la terre brûlée.

Les charges furent mises à feu le 24 septembre déclenchant un gigantesque incendie qui dura cinq jours et tua des milliers de soldats allemands6.

Le général de la Wehrmacht Alfred Jodl témoigne lors de son procès à Nuremberg :

« [...] Nous avions à peine occupé la ville, qu’il y eut une suite d’énormes explosions. La plus grande partie du centre-ville était en feu ; 50 000 personnes se trouvaient sans toit. Des soldats allemands furent mobilisés pour combattre l’incendie ; ils subirent d’énormes pertes, car pendant qu’ils luttaient contre le feu, d’autres bombes explosèrent encore… Le commandant de la place de Kiev pensa d’abord que la responsabilité du désastre incombait à la population civile locale. Mais nous avons trouvé un plan de sabotage qui avait été préparé longtemps à l’avance et qui avait listé 50 à 60 objectifs, prévus pour être détruits. Les techniciens ont immédiatement prouvé que le plan était authentique. Au moins 40 autres objectifs étaient prêts à être détruits ; ils devaient sauter grâce à un déclenchement à distance par ondes radio. J’ai eu en mains le plan. »l

Après les attentas de l’avenue Krechtchatik7 perpétrés par les soviétiques du NKVD en plein cœur de Kiev à la suite de l’arrivée des troupes allemandes dans la ville, ce sont les juifs qui furent tenus pour responsables et subirent le massacre qui suivit à Babi Yar.
Blobel préparait donc déjà le 25 septembre la « grande action », soit la liquidation des Juifs de Kiev, à la suite de ces attentats. L’enquête de Michaël Prazan dans le chapitre XII de son livre Einsatzgruppen permet de comprendre comment l’extermination des Juifs de Kiev a été à la fois un projet porté par l’administration nazie et un événement contingent qui s’est adapté aux circonstances particulières de l’invasion des nazis en Ukraine, et notamment à l’entrée de la Wehrmacht à Kiev.
À la suite de ces actes de sabotage, le 28 septembre un communiqué ordonna à tous les Juifs de Kiev et des environs de se présenter le lendemain, jour de Yom Kippour, à 8 heures du matin avec leurs effets personnels, argent, papiers, biens et vêtements chauds rue Dorogojitskaïa8. Il était précisé que toute absence serait punie de mort et que tout civil surpris à cambrioler un appartement juif évacué, serait exécuté. Un certain nombre d’habitants de Kiev, juifs ou non, pensaient qu’il s’agissait d’une réquisition de main d’œuvre ou d’une déportation.

Communiqué du 28 septembre 1941, en russe, ukrainien et allemand, ordonnant aux Juifs de Kiev de se rassembler.
Voici une traduction du communiqué :

« Tous les Juifs de Kiev et de ses environs devront se présenter le lundi 29 septembre 1941 à 8 heures du matin à l’angle des rues Melnikovskaïa (près des cimetières). Ils devront être munis de leurs papiers d’identité, d’argent, de leurs objets de valeurs, ainsi que de vêtements chauds, de linge, etc. Les Juifs qui ne se conformeront pas à cette ordonnance et seront trouvés dans un autre lieu seront fusillés. Les citoyens qui pénétreront dans les appartements abandonnés par les Juifs et s’empareront de leurs biens seront fusillés. »

— Anatoli Kouznetsov, Babi Yar, éditions Robert Laffont, 2011, p. 93

Le déroulement du massacre

Babi Yar est un ravin aux abords de Kiev creusé par une rivière qui devint en deux jours le lieu d’anéantissement par les nazis de la population juive de la ville, dans sa totalité, à l’exception des hommes jeunes partis au front, et des rares évacués. Des colonnes de juifs y sont ainsi amenés, brutalisés par les Ukrainiens, forcés de se déshabiller et de s’allonger contre la paroi du ravin de 150 mètres de longueur, 30 mètres de largeur et 15 mètres de profondeur. Dans son ouvrage, Anatoli Kouznetsov recueille le témoignage d’une des survivantes de ce massacre :

« Dina se frayait avec peine un chemin dans la foule, de plus en plus inquiète, et c’est alors qu’elle vit un peu plus loin, tout le monde déposait ses affaires : les vêtements, les paquets et les valises dans le tas de gauche, et toutes les provisions à droite. Les Allemands faisaient avancer les gens par groupe : ils en laissaient passer un, attendaient, puis au bout d’un certain temps en laissaient passer un autre, les comptaient, comptaient … et stop. »

— Anatoli Kouznetsov, Babi Yar, éditions Robert Laffont, 2011, p. 103

Dans son Histoire de la Shoah, George Benssoussan retranscrit le témoignage d’un membre du commando spécial SK4a, Kurt Werner :

« (…) Immédiatement après mon arrivée sur les lieux d’exécution, j’ai dû descendre au fond de ces gorges avec mes camarades. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que les premiers Juifs soient amenés et descendent la pente. Les Juifs devaient se coucher le visage contre paroi du gouffre. Au fond du gouffre, les tireurs avaient été divisés en trois groupes d’environ douze hommes. Les Juifs étaient tous conduits en même temps aux pelotons d’exécution. Les suivants devaient s’allonger sur les corps de ceux qui venaient d’être exécutés. Les tireurs se mettaient derrière eux et les abattaient d’une balle dans la nuque. Je me souviens encore aujourd’hui qu’ils étaient saisis d’épouvante dès qu’ils arrivaient au bord de la fosse, et apercevaient les cadavres. Beaucoup d’entre eux, terrifiés, ont commencé à crier. »

— Ernst Klee, Willy Dressen, Volker Riess, Pour eux, « c’était le bon temps » la vie ordinaire des bourreaux nazis, Plon, 1990, p. 61

Dans les mois qui suivirent, 60 000 exécutions eurent lieu au même endroit sur des Juifs, Polonais, Tsiganes, Ukrainiens.

Après les exécutions de masse, un camp de concentration fut créé à Babi Yar. Les communistes, résistants et prisonniers de guerre y ont été enfermés. Le nombre de victimes du camp est estimé à 30 000.

Durant les deux années qui suivirent, avant que l’armée rouge ne reprenne Kiev, Babi Yar continua d’être le lieu d’un massacre obstiné de la part des nazis : près de cent quarante mille personnes de nationalités variées y furent abattues à la mitrailleuse ou enterrées vivantes : Juifs, Polonais, Tsiganes, opposants aux nazis, malades mentaux, prisonniers de guerre et tous les habitants de Kiev que le hasard des rafles ou les dénonciations destinaient à une disparition sans trace et sans mémoire. Avant leur retraite, les nazis se hâtèrent de brûler les cadavres et de disperser les cendres avant l’arrivée de l’armée rouge, afin d’anéantir la sépulture des hommes. D’autres ravins eurent d’ailleurs la même fonction à travers les territoires occupés.

Si Auschwitz désigne, à l’Ouest, le symbole de la catastrophe pour les Occidentaux, c’est Babi Yar qui pourrait être, à l’Est, le symbole de l’extermination des juifs soviétiques.

L’EFFET DE PROPAGANDE

La propagande nazie à cette époque tend à associer la population à ces massacres, mais la lecture du journal de Goebbels rectifie cette vision:

"Le rapport suivant, au début du mois de novembre, relatait un autre fait qui faisait plus que confirmer l’ampleur des exécutions: ‘l’acharnement de la population ukrainienne contre les Juifs est extraordinairement grand, car on leur attribue la responsabilité des dynamitages de Kiev, tous les Juifs ont été arrêtés et les 29 et 30 septembre, 33771 Juifs ont été exécutés’. De manière symptomatique, le massacre de Babi Yar était présenté comme le juste châtiment d’une crime dont les Juifs n’étaient évidemment pas responsables: et la manière dont il était raconté laissait penser qu’il s’agissait d’une mesure décidée par la population locale et, pourquoi pas, exécutée par elle, puisqu’on s’abstenait de nommer les exécutants. Goebbels n’avait pour sa part pas eu besoin de lire ce rapport pour connaître la vérité. Dès le 18 octobre, un de ses collaborateurs l’informait des gigantesques fusillades de Juifs en Ukraine" demandant du matériel de propagande pour expliquer à la population locale des mesures dont elle ne comprenait pas la dureté. En contradiction avec ce que les nouvelles des pogromes lui avait jusqu’alors inspiré, Gobbels concluait : le bolchevisme a petit à petit émoussé l’instinct antisémite des peuples de l’Union soviétique; nous devons d’ue certaine manière tout reprendre à zéro."(pp59-60) Auschwitz, enquête sut un complot nazi, ouvrage cité.

Ce à quoi, selon moi, nous sommes confrontés est un antisémitisme populaire qui a ses limites mais qui est constamment attisé, utilisé , provoqué pour des raisons politiques, depuis les pogromes tsaristes jusqu’aux massacres nazis, mais sans pour autant s’affirmer pro-sémites, il existe dans la masse de la population un refus de ces horreurs, mais le vrai problème est le repliement, le désespoir auquel est réduite cette masse et que traduit aujourd’hui en Ukraine la baisse de natalité avec une décroissance de la population. Le danger est quand monte comme seule alternative la violence nationaliste qui cherche ses victimes et quand l’Europe et les Etats-Unis vont jusqu’à favoriser cette émergence.




méditez bien cette carte qui décrit l’implantation du mouvement néo-nazi et antisémite Svoboda, il n’a à lui seul la majorité nulle part même s’il fait des scores inquiétants dans la zone anciennement polonaise mais il n’a cessé d’être favorisé par les régimes oligarchiques qui se sont succédés et en particulier ceux de la Révolution orange complètement fabriquée par les Etats-Unis avec l’aide sinon de l’ensemble de l’Europe en tous les cas des gouvernements de droite des ex-pays socialistes, phénomène qui ne concerne pas que l’Ukraine mais est peut-être encore plus préoccupant en Hongrie et dans les pays baltes. De surcroît, il est évident que la volonté des Etats-Unis d’implanter l’OTAN en Ukraine leur a donné un pouvoir d’émeutiers non seulement à eux mais à des forces encore plus radicales face à un pouvoir qui n’a plus aucune légitimité dans une Ukraine divisée et dans un état économique et financier catastrophique.
Finimore
   Posté le 26-02-2014 à 08:14:59   

Lu sur http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/24/ukraine-leconomie-dans-un-etat-critique-selon-le-president-de-la-rada-qui-va-payer-la-russie-considere-le-gouvernement-comme-illegitime/

Ukraine: l’économie dans un état critique, selon le président de la Rada, qui va payer ? La Russie considère le gouvernement comme illégitime



cette photo fait mon bonheur, entouré des drapeaux de Svoboda, le parti national socialiste BHL n’a pas vu le moindre antisémite. Alors même si la Russie décrit une situation apocalyptique qui lui permet de refuser de participer à un processus qu’elle juge aussi dangereux qu’illégitime, il est clair que la situation est plus que préoccupante…

Il est clair que l’UE se trouve devant ce nouveau gouffre financier. Il a été fait des promesses en particulier par la Pologne, qui les tiendra? Les Etats-uNis ont poussé au renversement du gouvernement parce qu’ils veulent de l’Ukraine dans l’OTAN, dirigé contre la Russie, mais cela n’octroie pas nécessairement un droit d’entrée et de financement par l’UE quelle que soit la vassalité européenne. Est-ce que les Etats-Unis vont payer cette nouvelle base au prix d’or ou ils laisseront les frais de bouches aux Européens ?

La situation de l’économie nationale est "critique", le Trésor étant vide, a déclaré le président de la Rada (parlement ukrainien) Alexandre Tourtchinov, nommé selon les dernières informations président ukrainien par intérim.

"Le compte du Trésor est complétement vide", a déclaré M.Tourtchinov intervenant dimanche devant les députés de la Rada.

Vendredi, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch et les principaux leaders de l’opposition ont conclu un accord sur le règlement de la crise politique en Ukraine qui prévoyait un retour au régime parlementaire, la formation d’un gouvernement d’union nationale et la tenue de l’élection présidentielle anticipée avant la fin de l’année en cours. Déjà, ce soir-là, les Russes ont refusé de signer le document en dénonçant son imprécision et en dénonçant le fait que l’ingérence occidentale dictait en fait toutes les conditions à des gens qui n’étaient plus en état de se faire entendre de la rue.

Samedi, en effet, sans attendre que le président signe le document sur le retour à la constitution de 2004, la Rada Suprême a modifié la constitution et a désigné un nouveau président du parlement et un nouveau ministre de l’Intérieur et tout s’est emballé.

Le congrès des représentants des régions du Sud-est de l’Ukraine ont mis en doute la légitimité de ces démarches, s’engageant à défendre l’ordre constitutionnel dans leurs territoires. Ce qui complique la situation avec la Russie qui est jusqu’ici le principal bailleur de fonds. Plus les heures passent, plus la position russe paraît se durcir tandis que Poutine garde le silence et laisse une situation qu’il juge ingérable aux occidentaux.

Fin décembre 2013, la Russie a déjà acheté des euro-obligations ukrainiennes pour 3 milliards de dollars.

La semaine dernière, la Russie devait acquérir la deuxième tranche d’euro-obligations ukrainiennes pour deux milliards de dollars. Cependant, les événements en cours en Ukraine ont amené Moscou à suspendre son aide à Kiev jusqu’à ce qu’un gouvernement ukrainien légitime soit formé.

le silence de Poutine n’augure rien de bon… D’un côté, les Russes craignent que s’installent à leur porte une situation comparable à la Syrie, de l’autre ils refusent de cautionner un processus illégitime et donc ils bloquent toute aide. ce que les médias russes décrivent est une situation d’anarchie que les occidentaux derrière les Etats Unis ont créée. Ils pensent que la Rada est l’otage de mouvements extrémistes sous la pression desquels ils votent n’importe quoi. Les autorités russes ne soutiennent pas l’ancien président qu’ils ont complètement lâché mais dénoncent l’illégitimité de ceux qui se sont installés dans un pouvoir illusoire en espérant l’aide occidentale. Ils insistent sur les lois votées dans cette atmosphère, la langue russe quasiment interdite, les opinions néo-nazis légitimées, toutes choses que nous ignorons ici et qui font au contraire les gros titres en Russie. Chacune de ces lois marquant la dépendance d’un parlement qui fait à peu près n’importe quoi sous la pression d’une minorité d’extrémistes soutenus de fait par les Etats-Unis.



Les résultats électoraux du parti national-socialiste ukrainien région par région en 2012. Son succès est évidemment moindre dans l’Est du pays, majoritairement russophone. Il obtient son meilleur résultat dans la région de Lviv, polonaise avant la seconde guerre mondiale.
Ce que disent les russes est que les occidentaux ont recruté dans ces zones des bandes armées qui aujourd’hui se sont encore radicalisés puisqu’ils accusent secteur droite de tenir la place et de faire la loi y compris face à Svoboda jugé trop mou, il accusent ces extrémistes d’avoir beaucoup d’argent et d’avoir pillé les locaux présidentiels. Si on considère cette carte, on comprend mieux la manière dont les Russes accusent l’ex-président d’avoir laissé la rue aux mains de l’extrême-droite, expliquant que s’il avait pris à temps les mesures qui s’imposaient il aurait eu l’immense majorité des Ukrainiens derrière lui. Ces derniers ne veulent pas de la guerre civile fomentée par l’extrême-droite, une manière qu’a trouvé le système de pillage oligarchique de se maintenir en place aux dépends d’un peuple épuisé.
La diplomatie russe depuis le début de la crise s’oppose aux Occidentaux en les accusant d’avoir utilisé ces voyous pour affaiblir la Russie et en affirmant que les Russes au contraire pratiquent la non ingérence et le respect du peuple frère. Simplement il n’est pas question de verser une aide tant que les fauteurs de troubles fascistes sont là.

C’est une atmosphère de panique où l’on fait monter les enchères.

.En 2014-2015, l’Ukraine espère recevoir environ 35 milliards de dollars d’aide financière internationale, a annoncé lundi le ministre des Finances par intérim Iouri Kolobov.

"Nous avons demandé à nos partenaires internationaux [la Pologne et les Etats-Unis, ndlr] de nous octroyer un crédit d’ici une ou deux semaines. Ceci étant, le montant total de l’aide financière escomptée par l’Ukraine en 2014 et 2015 pourrait atteindre 35 milliards de dollars", a déclaré M. Kolobov cité par le site internet du ministère de Finances.

Le FMI n’a pas encore donné son avis.

danielle Bleitrach
Finimore
   Posté le 26-02-2014 à 08:18:04   

Lus sur http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/21/laurent-fabius-lue-et-bhl-font-le-travail-des-etats-unis-et-detruisent-un-peu-plus-leurope-en-favorisant-un-putsch-nazi/?relatedposts_exclude=22877

Laurent Fabius, l’UE et BHL font le travail des Etats-Unis et détruisent un peu plus l’Europe en favorisant un putsch nazi



ce qui se passe à Kiev est une histoire de brigands menée par une Europe qui fait le boulot des Etats-Unis. Suivant une méthode expérimentée dans l’ex-Yougoslavie et les "révolutions de velours" pour dépecer l’ex-URSS. Que l’Ukraine soit une nation divisée c’est un fait; que comme partout, les dirigeants post-soviétiques s’y soient caractérisés par leur capacité à s’enrichir, leur corruption, les uns remplaçant les autres sans changer de politique, simplement d’alliés, est un autre fait. Mais sur cette situation explosive, les Etats-Unis et l’Europe ont voulu renouveler leurs manœuvres habituelles qu’ils expérimentent partout en provoquant des guerres civiles du monde arabe à l’Amérique latine accompagné d’un chœur médiatique qui vante "la démocratie" d’une bande de voyous, est encore un autre fait qui produit partout chaos et violence. Une mèche allumée dont on ne sait où elle s’arrêtera.

Il est clair que l’UE fait payer à la Russie la manière dont elle a empêchée l’intervention en Syrie, son alliance en Eurasie avec La CHine, les EUropéens et les Etats-Unis veulent continuer à empêcher que se reconstitue l’ex-URSS alliée avec la Chine alors on attaque le cœur même de la Russie avec l’Ukraine et pour cela on utilise des néo-nazis, des mouvements poliment qualifiés de "nationalistes". En fait il s’agit de troupes d’extrême-droite, non seulement le mouvement Svoboda qui est l’équivalent du Front National mais ses forces armées qui sont des voyous antisémites et sympathisants des néonazis.

Tout le monde sauf les dirigeants Européens voit que les troupes qui mènent l’assaut à Kiev et dans certaines villes de l’ouest avancent avec des slogans manifestement néonazis, et que la croix gammée apparaît de plus en plus souvent sur des bâtiments et à l’intérieur de ceux-ci, quand il ne s’agit pas de portraits de ceux qui se sont jadis ralliés à Hitler. la communauté juive ukrainienne a alerté, rien n’y fait, les Etats-Unis flanqués de leurs alliés, les Français en tête poursuivent l’opération de soutien et la presse française s’illustre par sa servilité et sa volonté de désinformation.

La violence terrible qui se déchaîne à Kiev est largement le produit des dirigeants européens et des Etats-Unis qui dans leur succédané de Guerre Froide avec Poutine ont provoqué la violence, le sang, les morts et les blessés, et la guerre civile en Ukraine, en espérant mettre en difficulté les dirigeants alliés de POutine, ils ont en fait soutenu un putsch nazi et ont voulu le vendre à l’opinion commme une révolte populaire pacifique en défense des valeurs européennes démocratiques. Ce crime accompli contre ce pays n’aura une fin que quand l’occident reconnaîtra sa propre action et le crime accompli.

Nous sommes devant une horreur installée au cœur de l’Europe que l’on nous vend comme "la démocratie" et qui ne fait que faire monter les forces d’extrême-droites déjà puissantes dans toute l’ex-Europe de l’est et dont on mesure la nocivité en France.

Quand je vois un BHL en train en bon agent de la CIA nous vanter ces gens là comme il nous a vanté les Libyens et des crétins lui emboîter le pas je me dis que vraiment nous aurons le fascisme et que Laurent Fabius et Hollande, les chiens de garde de l’OTAN auront joué un grand rôle tandis qu’ils font monter en France par leur politique mais aussi dans des espoirs électoralistes médiocres la même extrême-droite et sa haine.

Le ^pire est sans doute que désormais la confusion est totale. Les communistes en France au lieu, comme je le leur demandais, de marquer les camps, se distinguer des oligarques corrompus autant que des groupes néo-nazis, des régimes autocratiques autant que des fascismes pseudo-islamistes se sont laissés noyer dans toutes les confusions y compris celles de certains éléments du Parti de Gauche, et ils ne se présentent plus comme le recours qu’ils auraient pu être. Jamais on a eu autant besoin d’un parti communiste et jamais celui-ci n’a été plus inexistant, désorganisé, devenu simple machine électorale. Je ne vois pas d’issue dans de telles conditions, si ce n’est d’alerter sur les dangers du soutien d’un camp que l’on nous présente soit comme légitime, soit démocratique.

Partout désormais des peuples excédés par l’absence d’avenir, la situation dramatique se trouvent pris dans un triple front dans lequel leur voix est étouffée et devient prétexte à violences et guerres civiles. L’extrême-droite sert à ça…

C’est la conscience de mon impuissance face à ce scénario qui m’a conduit à arrêter ce blog.

Danielle Bleitrach
Finimore
   Posté le 26-02-2014 à 08:20:53   

voici un mémoire qui analyse la réalité nationale ukrainienne

Les incertitudes de l’identité ukrainienne par François Jabrun

http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/21/les-incertitudes-de-lidentite-ukrainienne-par-francois-jabrun/
Finimore
   Posté le 26-02-2014 à 08:28:28   

Lu sur http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/25/ukraine-trois-villes-appellent-moscou-a-la-rescousse/

Ukraine : trois villes appellent Moscou à la rescousse



Ne soyons pas naïfs, ce qui monte dans les zones russophiles de l’est, n’est sans doute pas étranger aux vœux de Moscou, mais les dirigeants russes n’interviennent que pour mettre en cause la légitimité d’un pouvoir en plein désordre, ce qui leur permet à la fois d’honorer leurs contrats gaziers au prix convenu et dans le même temps ne pas s’impliquer dans le soutien financier à un pouvoir dont ils laissent la responsabilité à ses "parrains" occidentaux. De toute manière, les "hommes" à qui sont confiés les destinées de la population sont ici aussi des hommes d’affaire. Nous sommes ni d’un côté, ni de l’autre dans un processus révolutionnaire, les références nationalistes dominent. Il est à peu près évident que Poutine laisse s’enliser les occidentaux dans la situation qu’ils ont provoquée et qui s’avère difficilement gérable, là encore les informations qui nous sont apportées sont très partielles et si d’un côté les dirigeants occidentaux, à commencer par Hollande et la Pologne qui ont joué le jeu des Etats-Unis en appellent à la conciliation pour éviter la partition et la catastrophe financière, de l’autre côté sous la pression de la rue le parlement ukrainien multiplie les actes antirusses comme supprimer le droit du russe d’être une langue régionale protégée, ce qui est un véritable casus belli pour les zones russophones mais qui n’est pas plus approuvé par l’ensemble de la population ukrainienne qui a des liens familiaux et historiques avec la Russie même quand elle met ses espérances souvent illusoire dans ce que pourrait lui apporter l’Europe. (note de Danielle Bleitrach)

Ukraine : trois villes appellent Moscou à la rescousse

Rusina Shikhatova publié Lundi 24 février 2014

La situation se complique en Ukraine russophone depuis dimanche 23 février et le vote au Parlement ukrainien de l’abrogation de la loi « Sur les bases de la politique linguistique de l’État », qui a retiré de fait au russe son statut de langue régionale protégée.



Manifestation place Nakhimov à Sébastopol. Crédits: yuhanson / livejournal

La plus grande manifestation a eu lieu à Sébastopol, ville du sud-ouest de la péninsule de Crimée, rassemblant sur la place Nakhimov, selon diverses sources, entre 20 et 50 000 personnes sous des drapeaux russes. Les participants portaient des banderoles où l’on pouvait lire : « Notre président, c’est Poutine ! », ou « Russie, nous sommes orphelins : adopte-nous ! ».

Le maire de Sébastopol, Vladimir Yatsouba, qui appelait ses concitoyens à garder leur calme et à respecter l’unité ukrainienne, a été hué par la foule. Les manifestants ont exprimé leur méfiance à l’égard de l’administration actuelle et affirmé leur volonté de déterminer eux-mêmes le sort de leur ville en désignant un nouveau maire : l’homme d’affaires Alekseï Tchalyï.

Ce dernier, citoyen russe et propriétaire du groupe industriel Tavrida Electric, s’est ensuite adressé aux habitants, promettant de résoudre les problèmes de la ville. Les manifestants se sont également prononcés pour la cessation du paiement de leurs impôts à Kiev et la création de patrouilles du peuple. Les élections municipales avaient été abolies à Sébastopol en 1992 – le maire est depuis désigné par les autorités de Kiev.

A Kertch, à l’extrême est de la Crimée, près d’un millier de personnes ont participé à une marche qui a dégénéré à proximité de la mairie. Malgré les tentatives des forces de l’ordre de maintenir le calme, les manifestants ont réussi à retirer le drapeau ukrainien de la place de la mairie et à le remplacer par le drapeau tricolore russe, rapporte le portail local Kerch.fm.

La manifestation de Kertch rassemblait des membres de la communauté russe et du parti communiste. Ils se sont prononcés contre l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et ont appelé à la séparation de la Crimée. Le drapeau ukrainien a été remis en place après la dispersion du cortège.

La ville d’Odessa a également été le théâtre des deux manifestations, ce dimanche 23 février. Près de 5000 personnes ont défilé dans les rues centrales sous des drapeaux tricolores russes, scandant des slogans tels que « Odessa et Moscou : même famille », ou « Le fascisme ne passera pas ».

Parallèlement, près de 600 personnes se sont rassemblées au pied de la statue de Richelieu pour soutenir le mouvement d’opposition et prier pour le repos des âmes des victimes des récents affrontements de Kiev.



Odessa : “On n’est pas la viande de la girafe pour l’EU”. Crédits: timer.od.ua

La crise politique en Ukraine dure depuis novembre 2013. Initialement, des manifestations ont commencé de se former à travers le pays suite au refus du président Viktor Ianoukovitch de signer l’accord d’intégration de l’Ukraine à l’Union Européenne. Mais, rapidement, les protestataires ont exigé la démission du président et du gouvernement.

Rappelons que le 22 février, le parlement ukrainien a voté, à 328 voix sur 450, la tenue d’élections présidentielles anticipées, soit la destitution de facto du président Ianoukovitch. Ce dernier, qui a pris la fuite le jour même, demeure introuvable.

Le 23 février, la Rada votait, à une majorité de 232 voix, l’abrogation de la loi « Sur les bases de la politique linguistique de l’Etat ». Jusqu’alors, le russe, langue maternelle de la majorité des habitants du sud-est de l’Ukraine, avait le statut de langue régionale.

La Crimée est une péninsule du sud de l’Ukraine, au statut de république autonome. Autrefois intégrée à la République socialiste soviétique d’Ukraine, elle a été rattachée à l’Ukraine indépendante en 1991, bien qu’étant à une écrasante majorité (98%) russophone.
Finimore
   Posté le 26-02-2014 à 08:32:11   

Lu sur http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/22/les-communistes-ukrainiens-demandent-larret-des-hostilites-suite-a-la-signature-de-laccord-de-fin-de-conflit/?relatedposts_exclude=22892

Les communistes ukrainiens demandent l’arrêt des hostilités suite à la signature de l’accord de fin de conflit



Déclaration du Présidium du Comité central du Parti Communiste d’Ukraine (KPU) Vendredi 21 Février 2014 – traduction Nicolas Maury

Le Présidium du Comité central du Parti communiste d’Ukraine exprime ses profondes et sincères condoléances après les pertes tragiques au cours des confrontation à Kiev et dans d’autres villes de l’Ukraine. Le Présidium du Comité central du Parti communiste d’Ukraine déplore l’escalade de la violence et insiste sur la nécessité d’un cessez-le-feu pour éviter la guerre civile.

Le Présidium du Comité central du Parti communiste d’Ukraine blâme pour le sang et fratricide les clans oligarchiques, pour les 22 ans de domination qui ont amené le peuple à la souffrance, qui ont mené une lutte pour le pouvoir qui est responsable de trop nombreux morts.

Dès le début, le Parti communiste a insisté sur l’utilisation de moyens démocratiques et pacifiques pour régler les différends. Compte tenu de la diversité des opinions dans la communauté et pour prévenir la violence, nous avons proposé un référendum national pour donner au peuple la liberté de décider comment vivre. Mais le pouvoir et la soi-disant "opposition" ont ensemble interdit le référendum et se sont lancés dans une lutte pour la présidence, pour continuer a piller les humbles personnes, et ont déclenché une guerre civile.

Le Présidium du Comité central du Parti communiste d’Ukraine saluent un plan de paix, qui reprend les propositions des communistes, d’abord pour sortir de la crise sociale et politique, sans verser une seule goutte de sang :
– Retrait de tous les groupes criminels,
– Négocier,
– Nommer un gouvernement technique de transition,
- Mener une vaste réforme politique,
- Abolir la présidence ou alors limiter ses pouvoirs
- Promouvoir une république parlementaire ou présidentielle-parlementaire.

Ni les autorités, ni la soi-disant «opposition» n’ont voulu d’un tel plan, ensemble ils ont tout fait pour envenimer la situation en Ukraine.

Le Présidium du Comité central du Parti communiste d’Ukraine lance un appel à tous les partis politiques, à la société civile, à tous les citoyens de l’Ukraine, ne nous tournons pas vers les "seigneurs de la guerre" et les chefs en uniforme, faisons tout pour que plus aucun homme ne souffre. Nous encourageons le peuple a soutenir notre plan de paix pour que les ukrainiens puissent vivre en paix et en tranquillité dans l’état.

Se sera l’occasion de construire un Etat populaire débarrassé des oligarques qui veulent le pouvoir, sous quelque bannière que ce soit, et quels que soient slogans, il ne s’agit que d’une couverture.

Nous exprimons une fois de plus nos profondes condoléances aux familles et amis des victimes. Le Parti communiste a toujours été, et sera, avec le peuple, avec les travailleurs d’Ukraine.

http://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Les-communistes-ukrainiens-demandent-l-arret-des-hostilites-suite-a-la-signature-de-l-accord-de-fin-de-conflit_a7474.html
Finimore
   Posté le 26-02-2014 à 08:33:36   

Lu sur http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/01/ukraine-les-communistes-montent-des-milices-populaires-pour-lutter-contre-les-neonazis/?relatedposts_exclude=22782



Ukraine : Les communistes montent des milices populaires pour lutter contre les néonazis Samedi 1 Février 2014

Les comités locaux du Parti Communiste d’Ukraine (KPU) montent, dans les régions de l’Est, des milices populaires pour lutter contre les néonazis d’EuroMaïdan. Après Odessa, Stakhanov, Simferopol, Dnipropetrovsk, le KPU organise des milices à Louhansk et à Zaporizhia – article et traduction Nico Maury

Zaporizhia se dote d’une milice populaire

Les communistes de Zaporizhia ont créé une "milice" a annoncé le Premier secrétaire du Parti communiste de l’Ukraine, Vitaly Misha. Selon lui, l’initiative vient des citoyens et d’organismes publics, alarmés par la menace des nazis. La tâche de cette «milice populaire» est de maintenir l’ordre public, pour empêcher la déstabilisation dans l’oblast de Zaporizhia et de bloquer toutes les attaques des groupes fascistes.

La députée communiste du conseil régional, Elena Semenenko, a demandé l’interdiction du parti "Svoboda" sur le territoire de la région de Zaporizhia.

Le 8 février, une grande marche antifasciste aura lieu à Kiev, les volontaires s’enregistreront dans la "milice".

Cette milice est composée :
– Des komsomols de Zaporizhia
– Des VSZHT "Jeunesse avenir de l’Ukraine"
– La Garde slave
– L’union des citoyens de l’Ukraine
- Du Syndicat des agents soviétiques
– L’Organisation des anciens combattants d’Ukraine
– Des agents publics
- De l’association des vétérans de Tchernobyl

Les principaux objectifs de la milice seront de contrôler le respect de l’ordre public dans la ville, de créer des équipes d’intervention antiémeutes, empêcher l’opposition d’occuper les bâtiments administratifs, lutter contre le vandalisme, s’opposer à toute forme de restauration du fascisme et de réhabilitation des crimes commis par les terroristes de l’UPA.

A Louhansk, les communistes créent une "milice" pour repousser les rebelles

Les communistes ont formé une "milice" de 200 personnes prête à intervenir en une heure et a repousser les militants néonazis qui voyageraient en destination de Louhansk déclare le Premier secrétaire du comité du Parti communiste de l’Ukraine, Maxim Chalenko.

"Le but de ce groupe est de protéger les civils et non les bâtiments administratifs. Notre tâche est de prévenir les conflits et les provocations ".

Il a également noté que la milice est un point central du comité régional du Parti communiste de l’oblast de Louhansk, c’est un réseau d’organisations primaires du Parti communiste qui couvre l’ensemble de la région.

"Dans chaque rue vivent des communistes. Ils veillent sur la situation dans les zones résidentielles et peuvent nous avertir de la situation en permanence et le siège peut décider comment réagir " ajoute le communiste.
Finimore
   Posté le 26-02-2014 à 08:56:48   

Lu sur http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/24/blog-dalexandre-latsa-une-alliance-orange-brune-vu-de-russie-cette-fois/

Blog d’Alexandre Latsa: Une alliance orange-brune? vu de Russie cette fois…



Il y a près de deux ans, j’écrivais une tribune qui tentait d’expliquer la naissance quasi-inévitable d’un courant politique nouveau en Russie, sorte de syncrétisme entre une version modérée et occidentalisée du libéralisme des années 90 et une version 2.0 moins modérée du nationalisme russe, dans sa version la moins impériale mais la plus nationale, sur le modèle européen.

Ce courant politique nouveau a pris la succession des nationalismes préhistoriques et impériaux classiques de Russie et aussi la succession des courants ultra libéraux sans foi ni morale des années 90, en créant une nouvelle idéologie que l’on qualifie de nationale-démocrate ou nationale-libérale.

Ce courant sociopolitique a en réalité surtout émergé à Moscou et Saint Petersbourg, lors des grandes manifestations de fin 2011 qui ont fait suite aux élections nationales que ces manifestants jugeaient truquées et injustes. Cette idéologie est donc très en vogue aujourd’hui chez les jeunes russes des grandes villes modernes qui souhaitent s’identifier culturellement, moralement et politiquement à l’Europe de l’Ouest et à l’occident en général. On a majoritairement qualifié, à tort ou à raison, de « classe créative » cette fraction de l’opinion, en quelque sorte l’équivalent russe du Bobo Français.

Pourtant les tentatives d’entrée en politique de ce mouvement créatif, national et libéral ont jusqu’à maintenant échoué. Les figures marquantes de ce mouvement n’ont pas pu passer le barrage des urnes lors des échéances électorales qu’elles ont affronté.

On pense bien sur à la très brièvement médiatisée écologiste Evguénia Tchirikova à Khimki (dont plus personne ne parle depuis sa défaite aux élections) ou à Alexeï Navalny, qui a également échoué dans sa tentative d’être élu à la mairie de Moscou.

Hormis l’absence d’idées et de programmes politiques réels, l’une des raisons principales de ces échecs électoraux est le fait que cette nouvelle bourgeoisie occidentalisante soit relativement libertaire, et progressiste avant tout. Alexey Navalny s’est par exemple prononcé en faveur de la tenue d’une Gay-Pride à Moscou et tous les visages médiatiques de la classe créative se sont eux ouvertement prononcés en faveur des Pussy-Riot, avec lesquelles l’occident a été plus que complaisant. On comprend que les différentes actions des Pussy Riot, anarchistes d’extrême gauche, s’inscrivent très bien dans ce contexte libertaire et transgressif, dirigé contre un ordre religieux et moral qui est symbolisé par la figure très paternaliste du président russe actuel.

L’oligarque Khodorkovski peut, cela va surprendre, être également inclus dans cette liste puisque ce dernier, aujourd’hui libéré, reste le chouchou de l’Occident sur le plan économique (cliquer ici pour comprendre pourquoi). Pourtant certaines des idées de l’ex oligarque sont inattendues, comme cet article le montre en affirmant que l’homme prônerait désormais « l’Etat-nation à l’allemande » et indirectement un « nationalisme » qui ne serait pas du « chauvinisme ».

Encore plus surprenant, les Pussy-Riot réaffirment qu’elles sont pour le renversement de Poutine et imaginent très bien l’ex oligarque Khodorkovski comme président, lui qui les a soutenues depuis sa cellule de Carélie. En lisant ces lignes, on peut se demander quelle connexion mystérieuse peut rapprocher un groupe de jeunes anarchistes de 25 ans, d’extrême gauche, et un oligarque qui a tenté de détruire la Russie en bradant ses actifs énergétiques (acquis au passage illégalement) au principal concurrent politique et historique de son propre pays: les Etats-Unis d’Amérique.

En Russie, ces différents courants de pensée occidentalistes, qu’ils soient nationalistes ou libéraux/libertaires ont souvent été de gauche un temps (tous proches du parti communiste), libéraux ensuite (Navalny était chez Iabloko et proche de Maria Gaïdar au sein du mouvement « Nous » et sont donc aujourd’hui plutôt reconvertis au nationalisme dans sa variante pro-occidentale, plausiblement aussi pour des raisons électorales. Leurs leaders se veulent les nouveaux managers d’un courant politique mal maitrisé, postsoviétique, et qui a émergé en Europe de l’est au début des années 2000 dans les rues de Belgrade.

RETOUR EN ARRIERE : Pendant l’année 2000, des milliers de serbes ont en effet manifesté contre un président qu’ils estimaient sans doute à tort responsable de la tragique situation dans lequel leur pays s’était retrouvé, après une décennie de guerre, de blocus international, de pression médiatique, et 78 jours de bombardements de l’Otan. Parmi eux de nombreux jeunes nationalistes qui souhaitaient mettre fin à un régime soit disant « corrompu et cryptocommuniste ».

En 2003 en Géorgie tout comme en 2004 et 2005 en Ukraine le même scénario s’est reproduit: Une partie de la jeunesse défile dans les rues pour se sortir des pesanteurs politiques russes / postsoviétiques et montrer son souhait d’un avenir meilleur au sein d’un espace euro-atlantique qui pouvait encore faire rêver à l’époque.

C’est l’émergence de ce qui prendra le nom « d’Orangisme », un courant prônant pour les pays concernés l’indépendance nationale, tout du moins à l’encontre de la Russie mais avant d’intégrer de nouvelles structures supranationales telles que l’Otan ou l’UE, ainsi que la Voie vers l’Ouest. Ce courant bénéficie en outre du soutien logistique, politique, médiatique, financier et moral du gigantesque dispositif américano-centré.

Une grosse décennie plus tard, alors que la Serbie est la plus avancée dans le processus d’intégration et se retrouve à la porte d’entrée de l’Union Européenne, ces mêmes mouvements patriotes serbes sont au contraire à la pointe de la lutte contre leurs gouvernements européistes, contre l’entrée de leurs pays dans l’UE et contre les lois libertaires que cela implique.

Ce type de mouvement n’est pas propre à la Russie ou la Serbie, on le voit aujourd’hui se développer en Ukraine ou les manifestations violentes de ces derniers jours, dirigées contre la Voie-Russe de l’Ukraine, sont en partie fomentées par des groupes radicaux et nationalistes (on a parlé de « révolution brune » prêts au compromis avec Bruxelles et hostiles à Moscou.

Là encore, la présence de manifestants antisystème voire d’extrême gauche ne semble pas poser de problème, une alliance de circonstance qui peut paraître surprenante mais qui ne l’est pas tant que cela. Une enquête récente à en effet prouvé que l’idéologie des Femen était née à proximité de mouvements néo-nazis ukrainiens et que le groupe avait longtemps bénéficié du soutien direct de certains leaders d’extrême droite. Ainsi, les Femen, nationalistes chez elles en Ukraine mais en lutte contre le Front National, les catholiques et l’ordre moral en France ont visiblement bien compris ce qui était toléré et à la mode, tout autant que ce qui ne l’était pas, en fonction de l’endroit ou on se trouve.

C’est un fait: l’UE montre une tolérance totale à l’égard des mouvements radicaux ou nationalistes lorsque ces derniers servent à renverser des régimes hostiles à l’Otan. Par contre Bruxelles ne tolère pas la présence de groupes nationalistes au sein de l’Union Européenne. Dans ce domaine, tout observateur lucide aura constaté notamment le double standard existant entre le traitement réservé à Aube Dorée en Grèce et celui réservé à Svoboda en Ukraine par exemple.

Les mouvements contestataires radicaux sont ils devenus au 21ième siècle les alliés de l’extension du dispositif occidental pour vaincre ses adversaires en Europe de l’Est comme l’ont été, à la fin du 20ième siècle, les mouvements islamistes au cœur de l’Asie centrale pour lui permettre vaincre l’URSS?

Pour Xavier Moreau c’est bel et bien le cas puisque: « en matière de politique étrangère, l’Union européenne est une chambre d’enregistrement des décisions prises par Washington et Berlin. Le département d’état américain sait parfaitement bien que les leviers sur lesquelles il s’appuie habituellement (médias, partis libéraux ou sociaux-démocrates, minorités sexuelles…) ne sont pas suffisamment contrôlés ou influents pour faire basculer politiquement l’Ukraine. La solution est donc de lancer une campagne de déstabilisation de type révolutionnaire, et cela ne peut se faire qu’au moyen de l’un des quatre piliers traditionnels de l’influence américaine (trotskisme, fascisme, islamisme ou crime organisé). L’issue la plus favorable pour les révolutionnaires serait la mise en place d’un « gouvernement fasciste de transition », sur le modèle de ce qui s’est fait en Croatie, où un gouvernement social-démocrate a succédé à l’ultra nationaliste Franco Tudjman, et a fait entrer le pays dans l’UE et dans l’OTAN ».

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".
Finimore
   Posté le 26-02-2014 à 09:03:20   

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http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/23/ukraine-les-liens-antisemites-et-antisionistes-de-yulia-timochenko/

Ukraine : les liens antisémites et antisionistes de Yulia Timochenko



Cet article du Monde juif mérite d’être distingué: en effet il prouve une fois de plus que ceux qui proclament "la solidarité" des juifs entre eux se fourrent le doigt dans l’œil. Comme Kissinger n’a jamais hésité à servir l’antisémite qu’était Nixon et à l’écouter dire les pires horreurs sur les juifs sans dire un mot, la preuve est faite désormais que BHL et autres Fabius ont des intérêts de classe bien plus forts que tous les liens communautaires… Moi je savais déjà qu’entre Krasucki et Kissinger y avait aucune ressemblance et qu’il fallait être sacrément idiot ou chauvin, voir antisémite pour penser qu’un juif pro-kissinger défendait les intérêts d’un autre juif et pas ceux du Capital ou les siens. Bref le soutien apporté par ces individus à la "Révolution" d’extrême-droite menée par des antisémites avérés a au moins le mérite de nous démontrer l’imbécilité du racisme d’où qu’il vienne. (note de Danielle Bleitrach)

Avec la libération samedi de la Dame de fer ukrainienne et ex Première ministre, Yulia Timochenko, détenue depuis 30 mois dans un hôpital-prison, l’Ukraine entre dans une nouvelle ère. Sa libération, saluée par la communauté internationale, suscite toutefois l’inquiétude de la communauté juive locale qui a demandé l’aide des organisations juives mondiales et d’Israël pour garantir et assurer la sécurité des institutions juives du pays.

Après deux années de détention, de grèves de la faim et d’hospitalisation, Yulia Timochenko est apparue affaiblie physiquement samedi soir. Mais c’est une femme décidée à reprendre sa place de leader du premier parti d’opposition. Une femme politique que ses adversaires n’hésitent pas à qualifier de pure opportuniste et de manipulatrice, notamment pour ses liens controversés avec des partis antisémites et antisionistes.

En 2012, la Ligue Anti-diffamation (ADL), une des principales organisations juives américaines, a dénoncé l’alliance parlementaire signée par Yulia Tymoshenko avec le parti d’extrême-droite Svoboda, bien connu pour ses prises de positions antisémites et antisionistes.

Le président de l’ADL, Abraham H. Foxman, a à l’époque critiqué le cynisme politique de Timochenko, qui en toute connaissance de cause du discours antisémite du Svoboda, a légitimé par cette alliance ce parti d’extrême-droite.

Svoboda, le parti national-socialiste d’Ukraine, fondé en 1991, s’est réinventé une identité en 2004, abandonnant son iconographie nazie dans l’espoir de paraître plus modéré. Toutefois, son discours antisémite et antisioniste reste un pilier majeur de sa politiuqe. Le parti est mené par Oleh Tyahnybok qui affirme régulièrement qu’« une mafia juive moscovite » dirige l’Ukraine.

En 2013, le parti Batkivshchyna (Patrie) de Yulia Timochenko, l’UDAR, le parti du boxeur Vitaly Klitschko et Svoboda se sont associés, entre autre, contre un projet de loi présenté par le Parti des régions (PdR) du président déchu Viktor Ianoukovitch, visant à interdire « les discours haineux et les expressions dégradantes ». Ce projet de loi visait à prohiber des mots très insultants comme « youpin », « sale juif » (zhid en ukrainien) et « Russkof » qui ont la faveur des partisans de Svoboda.

À de nombreuses reprises, Viktor Ianoukovitch a demandé au parti Batkivshchina de Timochenko et à l’UDAR de se dissocier publiquement de Svoboda. En vain.

Eric Hazan – © Le Monde Juif .info

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http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/23/ioula-timochenko-ou-la-journee-des-dupes-et-la-revolution-des-memes-par-danielle-bleitrach/



Rien n’est simple, si ce n’est pour les victimes… les petits, ceux qui font les frais de la real politique. Voici revenue sur le devant de la scène la très médiatique Ioulia Timochenko. Je vais sans doute vous étonner, mais je pense que cela ne s’est pas fait sans l’accord de Poutine. On le saura très prochainement au vu du soutien ou non apporté à l’ex-président déchu.

Ce qu’il faut bien comprendre dans cette affaire c’est que madame Timochenko a eu d’abord une carrière de femme d’affaire tout à fait exemplaire du far West qu’a été l’effondrement de l’ex-Union soviétique et ce dans l’industrie gazière. Et que c’est à ce titre d’oligarque type qu’elle fait toute sa carrière politique. Une carrière à géométrie variable avec des changements de camps à donner le vertige, mais toujours l’enrichissement avec comme seul but comme d’ailleurs ses adversaires. Chaque "Révolution" est l’occasion de donner des boucs émissaires à un peuple épuisé et de faire la peau à un concurrent en prévarication.
Mme Timochenko a été condamnée à sept ans de prisons à la fin de 2011 pour avoir signé en 2009, sans l’aval du gouvernement qu’elle dirigeait à l’époque, des contrats gaziers avec la Russie à un prix jugé pénalisant pour l’Ukraine et ce avec l’accord d’autres oligarques.Il ne s’agit pas d’un simple accident mais d’une constante depuis le milieu des années 1990 avec des élites de l’oligarchie, dont l’ancien Premier ministre Pavlo Lazarenko, qui purge en ce moment même une peine de prison aux Etats-Unis pour fraude, blanchiment d’argent et extorsion de fonds. Timochenko a servi comme chef d’une société gazière commerciale et vice-Première ministre dans le gouvernement notoirement corrompu de Lazarenko. Les fortune qui s’édifient sont faramineuses et chacun veut sa part du gâteau, pratique les compromis et tient l’autre. Nous avons au même moment la Commission européenne qui lance une enquête sur les pratiques de Gazprom, le trust énergétique russe, accusé de fraude à la concurrence. Poutine qui place sous sa protection personnelle le trust et empêche toute enquête (en 2012) La campagne des élections présidentielle de 2010. Dans un tel contexte où de surcroît les Etats-Unis financent les diverses "révolutions" plus personne ne sait qui est qui.

Moscou avait annoncé sa préférence pour Ioulia Tymochenko par rapport à Viktor Iouchtchenko, mais sans la soutenir officiellement.

Lors du premier tour de l’élection, le 17 janvier 2010, elle arrive en deuxième position avec 25,05 % des suffrages, se qualifiant ainsi pour le second tour contre Viktor Ianoukovytch (35,32 %). Elle arrive largement devant le président sortant (5,45 %). Son rival refuse de prendre part à un débat télévisé contre elle. Elle se montre particulièrement virulente contre lui, le qualifiant notamment de « candidat de la mafia et de la criminalité ». Durant l’entre-deux tours, elle tente de remobiliser l’électorat « pro-occidental » qui s’était divisé au premier touret c’est le moment où elle prend de nouvelles marques anti-Russes, où l’alliance avec les fascistes de Svoboda se fait au grand jour. La candidate favorite des russes, celle qui noue des relations les meilleures avec Gazprom se retourne et devient pro-occidentale et comme son prédécesseur Iouchtchenko qui a beaucoup œuvré en matière de réhabilitation des anciens nazis, son positionnement antirusse s’assortit d’alliances dont les médias occidentaux ne parlent pas avec l’extrême-droite qui a joué le rôle de pointe que l’on sait dans les récents événements à Kiev.

Un tel passé donne toute sa saveur au présent…

La journée des dupes qui l’a ramenée au pouvoir n’a pu se réaliser sans un minimum d’accord entre les occidentaux et la Russie en particulier sur la question gazière et peut-être sur le maintien de la flotte russe dans la mer noire. Un accord temporaire lié à la poursuite d’un système qui rapporte à tous, un gel temporaire avec avantages réciproques ou alors c’est l’explosion parce que cette intrusion occidentale est une des plus grave depuis la fin de l’URSS. Poutine sait qu’il tient l’essentiel de sa force sur la reconquête de la dignité perdue avec Elstine véritable marionnette de l’occident. Timochenko représente aussi une manière de statu quo mais tout compromis ne peut être que provisoire, on ne peut pas résoudre les problèmes avec ceux qui les ont créés. Pourtant c’est le choix que représente cette "madone" un peu usée…

A partir du moment où on a vu ressurgir ce personnage, il était évident du moins pour moi qu’il y avait accord depuis le début avec les Etats-Unis mais que cet accord devait aussi passer par des transactions avec la Russie.
deux remarques si mon hypothèse se vérifie:
1) la situation est pire que celle que je croyais parce que face à la crise et l’absence de perspectives européenne, tous ces gens sont prêts à utiliser les pires voyous ce qui est le propre du fascisme…
2) l’extrême-droite n’a de puissance que quand elle réussit à mobiliser les forces conservatrices et le grand capital, nous en sommes là…

Si au sommet on va arriver à des ententes, les brutes grâce auxquelles on vient d’assister à ce sénario sont lâchées et surtout comme l’Europe n’a rien à leur offrir, je ne vois pas comment nous n’allons pas continuer à voir se dégrader la situation européenne avec la bride laissée à des forces nauséabondes. j’ai déjà dit il y a deux ou trois jours pas un pour sauver l’autre… d’habitude je lutte au moins pour le peuple et il s’avère que pour des raisons ataviques j’ai une sympathie plus que modérée pour les ukrainiens et les Polonais… non je crois que ma véritable inquiétude est sur le raz de marée qui se prépare en Europe alors même qu’il n’existe pas d’alternative du moins à la hauteur des exigences de la situation. sans parler des dangers d’embrasements si il n’y avait pas eu d’accord avec Poutine sur la nature même temporaire de l’opération.

Danielle Bleitrach
Finimore
   Posté le 26-02-2014 à 09:10:18   

Lu sur

http://histoireetsociete.wordpress.com/2013/12/16/lukraine-une-revolution-de-couleur-menee-par-des-fascistes-avec-laccord-du-capital/?relatedposts_exclude=22822

L’UKRAINE, une révolution de "couleur" menée par des fascistes avec l’accord du capital



Une stratégie qui a fait ses preuves dans "les révolutions de couleur"

Le modèle de base est OTPOR, une organisation serbe qui a été financée à hauteur de plusieurs millions de dollars par le Département d’Etat étasunien et ses agences, comme l’USAID, la NED, l’Institut pour la Paix (IFP) et l’Institut Albert Einstein (AEI), ainsi que de l’appui stratégique et politique de Washington. Ce mouvement a ainsi pu renverser Slobodan Milosevic en Yougoslavie en l’an 2000.

OTPOR est depuis utilisé par la diplomatie étasunienne comme modèle pour un « changement de régime » sans coup d’Etat et sans intervention militaire.

La stratégie de ces « révolutions de couleur » consiste à affaiblir et a désorganiser les piliers du pouvoir (l’Etat, les forces vives) et a neutraliser les forces de sécurité, le tout, dans un contexte électoral. Robert Helvey, colonel de l’armée étasunienne et membre de l’Institut Albert Einstein (AEI, cellule principale de formation à ces techniques) explique que l’objectif n’est pas de détruire les forces armées ou de police, mais de les convaincre d’abandonner le gouvernement actuel et de leur faire comprendre qu’il ont une place dans le pouvoir à venir. Par le biais d’opérations psychologiques à leur destination, la stratégie vise à nouer des liens avec les militaires pour négocier.

Les médias servent quand à eux à donner une aura internationale à ces mobilisations contre un Etat supposément « répressif ». Les manifestations de rue, les grèves de la faim, donnent l’impression que le pays se trouve dans une situation chaotique, instable, et que le pouvoir est prêt à tomber devant l’insurrection populaire. Lorsque pour rétablir l’ordre et faire appliquer la loi, l’Etat réagit, les médias sont utilisés pour accuser le gouvernement de répression et de violation des droits humains. Tout ceci permet de justifier n’importe quelle agression externe ou interne contre l’Etat.

Un nouveau seuil: l’ingérence directe et le soutien non moins officiel aux fascistes

Il est clair que dans le cas de l’Ukraine nous avons atteint un nouveau seuil où l’on voit clairement des gouvernants étrangers intervenir pour soutenir une opposition qui clame à la répression et à la dictature. C’est une ingérence directe désormais comme on en a peu vu du moins dans les pays que l’on considère comme développés.

L’autre seuil qui est franchi c’est le lien désormais officialisé entre ces mouvements que la presse présente comme libertaires mais qui dans les faits sont purement et simplement fascistes, antisémites, xénophobes.

Il faut bien mesurer que cette volonté d’affaiblir la Russie en rejouant une fois de plus la destabilisation à sa marge est la réponse aux récentes initiatives dans lesquelles ce pays a réussi à imposer des négociations diplomatiques et à empêcher les guerres dont l’Occident désormais junkie au militarisme ne peut plus se passer. Ce n’est pas un simple complot c’est une question de survie pour le capitalisme à son stade de développement, les armes, la drogue, le pétrole sont étroitement imbriqués dans l’actuelle accumulation du capital.

La crainte devant les nouvelles relations sud-sud, l’alliance de fait entre la Chine, l’Asie Centrale et la Russie qui a bloqué les tentatives bellicistes en Syrie, en iran, ont débouché sur une nouvelle offensive dans laquelle on retrouve les méthodes des révolutions de couleur qui ont disloqué l’ex-URSS. Les mêmes méthodes ont été d’ailleurs récemment utilisées au venezuela et il paraît évident que certaines révolutions arabes ont été dévoyées avec semblables tactiques.

Que l’on ait imposé un choix au peuple ukrainien qui aille dans un sens ou un autre ne peut que favoriser la déstabilisation voulue par le capital. Il est regrettable que ni le Président de l’Ukraine, Viktor Ianoukovitch, ni le gouvernement n’aient répondu positivement à la proposition du Parti communiste d’Ukraine pour la mise en œuvre d’un référendum national sur les priorités de la politique étrangère de l’Ukraine. Par rapport à ce qui apparait comme une stratégie du capital, la solution est dans la construction d’une perspective politique et ceci n’est pas vrai que pour ‘Ukraine.

Au vu par exemple de ce qui se passe en Italie, on peut mesurer la manière dont le capital a choisi le fascisme, provoquer des mouvements sans perspective politique avec la colère comme seul moteur, les dévoyer vers le racisme, la xénophobie, une vague conscience identitaire… Le soutien en Ukraine est aussi le choix d’une certaine Europe…. La seule réponse serait dans la construction de perspectives, des propositions crédibles, un programme réellement à gauche, mais nous n’en sommes pas là… Le fameux "indignez-vous" est en train de connaître sa forme de récupération maximale.

Nous sommes devant une reproduction de scénarios bien connus et grâce auquel l’ancienne URSS et l’Europe socialiste a été détruite, sans parler d’une bonne partie de l’Asie centrale, les révolutions de couleur. Mais désormais l’ingérence des gouvernements européens, des américains se fait au grand jour et la grande nouveauté est non seulement l’ingérence directe mais les forces que l’occident, Etats-Unis , Europe et donc israêl sont préts à soutenir: ces forces sont clairement fascistes, xénophobes, antisémites(1). L’important réside dans la destruction des Etats.

Danielle Bleitrach

(1) il parait extraordinaire que les réseaux sionistes en Europe prêts à accuser d’antisémitisme des chefs d’Etat en Amérique latine, à soutenir contre le président bolivien des réseaux fabriqués par Klaus Barbie soient aujourd’hui prêts à faire silence sur la nature du mouvement ukrainien. Cela va avec le messianisme des dirigeants israéliens, plus l’Europe sera la proie des mouvements fascistes plus sera justifié le grand israël. Quant on mesure que les mêmes sont prêts à s’allier avec cette forme de fascisme qu’est la politique et l’idéologie saoudienne pour empêcher la reconnaissance de l’Etat palestinien quitte à embraser tout le moyen orient, on voit jusqu’où peut aller l’impérialisme à son stade sénile…

Lu sur http://histoireetsociete.wordpress.com/page/4/

et sur http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/02/21/quest-ce-que-lopposition-ukrainienne-et-pourquoi-svoboda-par-danielle-bleitrach/

Qu’est-ce que l’opposition ukrainienne et pourquoi Svoboda ? par danielle Bleitrach



Le parti Svoboda a une histoire assez comparable à celle du Front National en France. Jusqu’aux élections législatives d’octobre 2002, Svoboda n’atteignait pas les 1%, mais à cette occasion cette formation a fait une percée remarquée, réunissant 10,5% des voix (2 millions de votes). Elle est devenue la quatrième formation politique du pays avec 37 sièges sur les 450 que compte la Verkhovna Rada (Parlement). Svoboda a réalisé des scores de 30 à 40% dans l’Ouest ukrainophone et agricole tandis qu’elle a peiné à dépasser les 1% de l’Est russophone et industriel.

Svoboda a un lourd passif. Jusqu’en 2004, Svoboda s’appelait "Parti national-socialiste d’Ukraine". Ce parti se réclame historiquement de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), dont la branche armée (UPA) collabora activement avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et massacra les juifs de Galicie (ouest de l’Ukraine). Donc comme le Front National qui fut conduit sur les fonds baptismaux par des déchets des guerres coloniales et de la collaboration de la deuxième guerre mondiale, Svoboda est né sur ces restes nauséabonds et ne les a jamais désavoués. Son assise géographique est caractéristique :Qui connaît la Galicie, dont ma famille paternelle est originaire, sait ce qu’est l’antisémitisme dans cette région. Traditionnellement partagée entre l’influence polonaise et ukrainienne où les pogroms furent particulièrement violents. Les massacres de juifs combiné avec ceux des "commissaires politiques" par l’armée nazi très "efficaces". Comme dans les pays baltes et en Pologne, avec parfois l’aide active d’une partie de la population fut pratiquée la Shoah par balles. Celle où l’on tuait les enfants dans les bras de leurs mères pour mieux les coucher dans des fossés recouverts de terre et de chaux où les cadavres bougeaient et dont on sait qu’Himmler confronté au spectacle s’évanouit et mit en œuvre le gazage pour épargner les SS chargés de cette abominable besogne… . Je vous conseille de lire ce que furent les massacres dans cette région et comment y fut expérimenté le début des chambres à gaz avec ces camions dans lesquels on entassait une vingtaine de femmes et d’enfants et dont le pot d’échappement se retournait en marchant. Imaginez les chemins cahotiques de l’Ukraine avec ces camions que l’on conduisait à la décharge où étaient jetés les cadavres, les soldats allemands, des SS, chargés de les jeter dans la fosse se plaignant de l’odeur du gaz et celui des excréments de ces pauvres gens. La consigne était de tuer les juifs et les commissaires politiques bolcheviques(1). Goebbels dans ses écrits vante l’aide d’une partie de la population qui réclamerait ces exécutions mais se plaint qu’une autre partie s’en détourne et dit que le judéobolchevisme a émoussé l’esprit antisémite de ces populations. Voilà ceux dont se réclament le parti Svoboda. Cette formation a conservé tout au long de son histoire une dimension antisémite et farouchement anticommuniste, les juifs étaient non seulement haïs à cause de l’influence des églises mais parce qu’ils étaient considérés, comme en Pologne comme communistes et donc proches des soviétiques.

Il ne faut pas se faire d’illusion l’Ukraine dans sa masse est encore plus antisémite que la Pologne et si Svoboda ne se cache pas de l’être, la revendication pro-européenne et surtout anti-russe en Ukraine de l’ouest a ce relent d’antisémitisme confondu avec le judéobolchevisme. Ce dont nos médias ne parlent jamais est la manière dont dans les ex-pays socialistes la lutte menée contre le communisme s’est souvent accompagné d’une résurgence de l’idéologie nartional socialiste, c’est vrai en Ukraine, ça l’est en Hongrie et dans les pays baltes. Et l’UE a toujours fermé les yeux sur ce qui se passait dans les pays intégrés dans lesquels l’Allemagne puisait une main d’oeuvre qui a contribué à sa domination. Parfois on se dit que l’Europe, malgré l’idéal de certains intellectuels allemands qui en faisaient le rempart contre le nazisme pangermanique, est en train de réaliser en sous main le cauchemar nazi.

Ce parti Svoboda est devenu le socle aujourd’hui d’une contestation post-soviétique aux élections de 2002, alors qu’elle était jusqu’alors microscopique, est alors devenue la troisième composante de l’opposition, derrière le bloc de l’oligarque Ioulia Timochenko (103 sièges) et le parti libéral Oudar du boxeur Vitali Klitchko (40).

Aujourd’hui encore le leader de Svoboda, Oleg Tiagnibok, un urologue charismatique, tout en rejetant toute accusation d’antisémitisme, s’est fait exclure en 2004 de son groupe parlementaire pour avoir affirmé à la télévision que le pays était dirigé par une "mafia judéo-moscovite". Il avait alors aussi fait l’éloge d’un ancien dirigeant d’un mouvement de résistance clandestin de la Seconde Guerre mondiale qui avait eu le mérite de combattre "les Russes, les Allemands, les Juifs et tous les autres ennemis qui voulaient nous confisquer notre Etat ukrainien".

Mais pourquoi l’Europe et les Etats-Unis ont-ils besoin de Svoboda ?

Les commentateurs qui expliquent que Svoboda est minoritaire au sein des forces d’opposition disent à la fois la vérité et nous trompent. Il est vrai que Svoboda en Galicie est dominant (jusqu’à 40% des votes), il l’est de plus en plus dans l’ouest et à Kiev, mais qu’il ne représente pas toute l’Ukraine… Il n’existe pas à l’Est russophone, ce qui fait que cette partie de l’Ukraine et l’URSS y voient l’essentiel de la contestation. Ce qu’il faut bien mesurer c’est que la lutte pro-ukrainienne s’est faite sur la base de l’anticommunisme parce que ukrainien et russes sont des slaves parlant des langues proches, la distinction nationaliste a donc un fondement antibolchevique et antisémite quel que soit le parti d’opposition. Mais les partis d’opposition traditionnels, dits modérés sont déconsidérés et seul Svoboda paraît avoir les mains propres autant qu’être antisystème.

Svoboda n’a supprimé le symbole en forme de croix gammée qui lui tenait lieu de logo qu’en 2003. De nombreux membres de Svoboda sont des anciens du groupe paramilitaire "Patriotes ukrainiens", ouvertement pronazi, qui appelait à purger le pays de ses Juifs et de ses autres minorités. Les deux organisations se sont aujourd’hui séparées, "officiellement", mais en fait on retrouve les alliances en sous mains que l’on peut constater en France entre les fascistes identitaires et autres skinheads et le Front national. Des responsables de Svoboda se sont aussi illustrés par des remarques homophobes, racistes et antisémites et sur la place ukrainienne on a vu récemment un individu déguisé en rabbin venir avouer comment les juifs tenaient l’Ukraine avec l’applaudissement de la foule.

Les Européens, les Américains, ont fait pression sur Svoboda avec l’aide de leurs alliés "démocrates" ukrainiens pour que Svoboda dont ils avaient besoin présente un visage plus respectable, et depuis cette formation comme le Front National et d’autres partis européens tente de présenter un visage post-fasciste plus présentable. L’opposition, dite pro-européenne, a besoin de Svoboda parce que dans la corruption généralisée de tous les partis, Svoboda qui n’a jamais été au pouvoir jouit d’une réputation d’honneteté et les déclare "tous pourris". Son idéologie crypto-nazie devrait l’éloigner de l’Europe, c’est oublier les liens anciens avec l’Allemagne pour se dégager de l’emprise russe, là encore il y a l’influence de la seconde guerre mondiale. Svoboda a donc choisi d’être plus présentable et a adopter une stratégie d’union avec les forces d’opposition déconsidérées mais en entraînant leur radicalité au-delà de ce qu’espéraient les Etats-Unis et l’Europe qui commencent à être sérieusement embarrassés par cette situation.

Le degré de corruption atteint par les partis politiques post-soviétiques est considérable. L’exemple de cette corruption est Ioula Timochenko qui a fait fortune en vendant le gaz russe à son profit et à celle de son parti "Patria" et qui à ce titre a été emprisonnée. Il était difficile de soulever derrière une pareille opposition les Ukrainiens, Svoboda est là pour lui donner un nouveau visage. L’opposition dont une bonne partie est complétement décrédibilisée a donc été flanquée d’une extrême-droite que l’on a tenté de rendre plus présentable, mais qui étant ce qu’elle est a mené une stratégie de terrorisme, tout en bénéficiant de l’appui de l’Europe et des Etats-Unis pour mener une action violente et fasciste faisant régner la terreur et ralliant une jeunesse déboussolée et une population desespérée. Le vote Svoboda se présente comme antisystème, le système étant le judéobolchevisme, corrupteur et le sauveteur un ultranationalisme antisémite, homophobe et anticommuniste prêts à mener un putsch fasciste.

Il n’est même pas sûr que ce crime politique auquel participe l’Europe, avec en tête la France, l’Allemagne et la Pologne renouvelant des opérations de dépeçages bien connues, profite aux occidentaux, et hier Fabius et ses homologues polonais et allemands ne savaient plus très bien que faire, l’opposition dite "modérée" n’a plus aucun pouvoir et actuellement Fabius va en Chine pour tenter de trouver une médiation à l’ONU, dans son opération d’arroseur arrosé. c’est une telle catastrophe que celui qui pourrait ultérieurement en bénéficier est Poutine qui mène de son côté une stratégie d’apaisement et cherche un leader qui ferait preuve de détermination pour empêcher la violence de s’étendre. Surtout qu’au même moment partout la stratégie des Etats-Unis et de l’Europe, stratégie du chaos, apparaît pour ce qu’elle est: une volonté d’utiliser la guerre civile quelles qu’en soient les conséquences pour renforcer une hégémonie menacée, ce qui se passe au Venezuela, en Afrique, au Moyen orient, en Asie centrale témoigne de la même situation. Mais l’Europe affaiblie, de plus e plus vassalisée et travaillée par des forces mauvaises risque d’en faire les frais.

Danielle Bleitrach

(1) particulièrement saisissantes sont les descriptions avec les noms et qualités des responsables sorties des archives allemandes de la seconde guerre mondiale que l’on trouve dans Jacques Delarue Histoire de la gestapo nouveau monde poche. 2011.
Finimore
   Posté le 26-02-2014 à 09:39:44   

A lire sur[url] http://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Ukraine-Kirovograd-se-declare-ville-antifasciste_a7401.html[/url]


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marquetalia
   Posté le 26-02-2014 à 21:20:25   

Analyse du Prcf : http//www.initiative-communiste.fr/articles/international/ukraine-plus-que-jamais-la-construction-europeenne-cest-la-guerre-la-fascisation/
marquetalia
   Posté le 26-02-2014 à 21:29:53   

http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/message-de-petro-simonenko-aux-adherents-du-parti-communiste-d-ukraine/
Eric
   Posté le 27-02-2014 à 13:34:07   

Par La Voix de la Russie | Le Parlement de la république autonome de Crimée a annoncé l’organisation du référendum sur l’avenir de la république.

Le Parlement compte évoquer le retour à la Constitution de 1992. Les députés ont été appelés à « sacrifier leurs ambitions personnelles afin de prendre les décisions déterminant le sort de la république autonome ».
Les sièges du gouvernement et du parlement ont été auparavant occupés par des personnes armées. Les négociations avec les assaillants ont échoué.
Finimore
   Posté le 28-02-2014 à 16:46:08   

Lu sur http://www.humanite.fr/monde/interrogations-ukrainiennes-par-bernard-chambaz-560021

le 27 Février 2014

cactus. le grain de sel

"Interrogations ukrainiennes" par Bernard Chambaz

Cactus. "C’est à mon reportage pour l’Humanité en Ukraine en 2012 (voir ci-dessous) que je dois d’écrire ce billet. J’avais vu un pays très attachant, paisible malgré les tensions, structuré par la langue russe, adossé à une riche histoire. C’est précisément ce tableau qui vient de se fissurer à une vitesse foudroyante."

Billet, tant mieux, le dictionnaire confirme qu’il s’agit d’une brève «chronique». Le temps me semble bien le cœur du sujet, les couches comprimées du passé et aussi d’un présent par définition ouvert et, somme toute, j’en suis plutôt à me poser des questions –qui portent à la fois sur la réalité ukrainienne, sur la lecture qui en est faite dans le monde occidental et sur le sens décidément complexe des mots «révolution» et «démocratie».

On ne peut pas ne pas s’interroger sur le rôle de l’extrême droite qui s’est manifestée place Maïdan ni sur le recours à l’épouvantail du fascisme pour disqualifier l’ensemble du mouvement. On ne peut pas ne pas être frappé par le fait que ce sont les mêmes députés qui ont destitué le président Ianoukovitch après l’avoir soutenu et on ne peut pas ne pas se rappeler la Convention devenue «thermidorienne», du jour au lendemain, en envoyant Robespierre et ses amis à l’échafaud. On ne peut pas ne pas être étonné par l’auréole offerte à Ioulia Timochenko, dans un premier temps, avant de se rendre compte qu’elle était sans doute un atout de Poutine, ainsi qualifiée de «pasionaria», un comble, elle qui est d’abord une affairiste redoutable, qui a édifié sa fortune sur les décombres de l’URSS. On ne peut pas ne pas être surpris par la sévérité du regard porté sur la Russie, comme si l’hostilité à son égard s’était substituée quasi naturellement à l’hostilité à l’égard de l’URSS dans le cadre de visées économiques tellement évidentes et, en quelque sorte, logiques. À ceux qui méconnaissent l’âme russe, je recommande la lecture de la Fin de l’homme rouge, de Svetlana Alexievitch.

Cela dit, s’il fallait dans toute cette histoire dégager un mot-clé, ce serait «corruption». C’est elle qui condamne Ianoukovitch et son régime, c’est contre elle que se soulève le peuple ukrainien –?et si la corruption est, depuis le XIIe siècle, «l’altération de ce qui est honnête dans l’âme», on pourrait aussi la définir comme une forme essentielle d’aliénation. Le surnom de Robespierre, l’Incorruptible, résonne alors comme une ultime ruse de l’histoire. Enfin, on ne peut pas ne pas redouter la partition du pays ni la violence qui en serait le vecteur. Billet, donc, billet d’humeur comme on dit, ce qui autorise une pointe de mélancolie. Surtout quand on a eu la chance de rouler joyeusement de Kiev à Odessa et des rives de la Crimée aux mines de Donetsk.

Bernard Chambaz, écrivain


Edité le 28-02-2014 à 16:48:28 par Finimore


Finimore
   Posté le 28-02-2014 à 16:59:15   

Lu sur http://www.humanite.fr/monde/ukraine-un-pouvoir-interimaire-sous-influence-560165

le 28 Février 2014
Ukraine. Un pouvoir intérimaire sous influence
De envoyé spécial en Ukraine. Le gouvernement, adoubé hier, fait la part belle à Ioulia Timochenko et à l’extrême droite.

Présenté en grande pompe devant la foule sur la place de l’Indépendance à Kiev, le gouvernement intérimaire n’a étonné personne. Tout le monde s’attendait à ce que le banquier Iatseniouk occupe le poste de premier ministre. Cela confirme la main mise du parti Batkivshchina de Ioulia Timochenko sur l’après-Maïdan. Avec Arseni Iatseniouk chef du gouvernement, Arsen Avakov au ministère de l’Intérieur et Olexandre Tourtchinov président du Parlement et donc chef de l’État jusqu’aux élections, le parti Batkivshchina occupe les trois postes clés du nouveau pouvoir. Un grand chelem qui laisse poindre un certain scepticisme quant aux intentions de changement. Le politologue Artiom Bidenko n’y va pas par quatre chemins?: «Il s’agit d’une défaite pour le peuple rassemblé depuis trois mois. Ils ont formé un gouvernement de technocrates qui n’induira aucun changement de système.»

Iatseniouk, qui prend la tête du gouvernement à trente-neuf ans, est un ancien avocat qui a rapidement gravi les échelons, puisqu’il a déjà occupé les postes de ministre de l’Économie et des Affaires étrangères dans les administrations précédentes et dirigé la Banque nationale d’Ukraine. Libéral, il est «très proche des milieux d’affaires», pointe le politologue Vladimir Kassaev. Le risque d’une nouvelle crise politique avant les élections est censé être écarté avec la nouvelle coalition: Choix européen. Celle-ci réunit 250 députés issus des groupes parlementaires de Batkivtshchina (101 députés), d’Oudar (Klitschko, 40 députés) jusqu’à Svoboda (Oleg Tiagnibok, extrême droite, 37 députés). Cette coalition et les postes clés obtenus au sein du gouvernement, comme à la tête du Conseil national de sécurité et de défense par Andreï Paroubiï, permet à l’extrême droite de s’installer comme une force parlementaire légitime. «


C’est révélateur des liens de Svoboda avec Ioulia Timochenko et son parti», relève Vladimir Bidiovka du Parti communiste d’Ukraine.


Edité le 28-02-2014 à 16:59:42 par Finimore


marquetalia
   Posté le 01-03-2014 à 11:11:20   

la russie a dans les années 80 sacrifié toute une génération pour combattre en afghanistan,il est peu probable qu elle fasse de meme en crimée-d autant plus que moscou a vu le daguestan et la tchetchenie se débarasser de leurs populations russes-.l ukraine n est pas la petite géorgie de saakachvili...
Eric
   Posté le 01-03-2014 à 16:17:53   

Avant 1954 la Crimée faisait partie de la Russie et il a toujours existé des liens forts entre l' Ukraine et la Russie ; ces deux peuples sont très proches .
Je vois mal Poutine accepter que l' Ukraine ne devienne une base de l' OTAN
Peut-être une partition de l' Ukraine ?
Une zone tampon , pro russe , à l'Est et une autre atlantiste , à l' Ouest.
marquetalia
   Posté le 01-03-2014 à 18:03:43   

il n est pas à exclure que l Allemagne envoie des troupes en transnistrie en crimée et au donbass pour prendre sa vengeance sur la Russie,en dépit de l opposition de l opinion allemande à la participation à toute guerre,après tout,la france a bien menée la guerre d Indochine contre le viet-minh qui fut formé par le Pcf alors que celui ci était le premier parti francais-la guerre dura 8 ans,de 1946 à 1954-avec en parallèle la guerre impérialiste contre la république populaire démocratique de corée aux cotés des anglosaxons.l impérialisme allemand est le principal bénéficiaire de la situation en ukraine,après viendra le refoulement des russes de moldavie et biélorussie,puis berlin obtiendra la sécession de l enclave de kalinigrad en appuyant les sépararatistes du "parti balte républicain",et l extreme-droite a le vent en poupe en finlande-le parti "vrais finlandais" a obtenu 19.1 pourcents des voix en 2011-et revendiquera les territoires finnois annexés par moscou à l issue de la seconde guerre mondiale,essentiellement l isthme de carélie et quelques territoires en laponie-le retour de la carélie à la finlande priverait tout accès de la marine russe à la mer baltique.
marquetalia
   Posté le 01-03-2014 à 19:38:01   

l allemagne a bien par le passé envoyé des troupes en afghanistan et,dans sa sphère d influence,au kosovo,où les troupes allemandes-comme italiennes- fermerent les yeux sur les assassinats de roms et de serbes-ce qui est moins le cas pour l armée francaise.
marquetalia
   Posté le 01-03-2014 à 22:25:57   

francois hollande se joint à la cacophonie antirusse du "casque colonial de l occident" et laisse courir depuis plus d un an le véritable ennemi de la france,mokhtar belmokhtar,réfugié en libye où règne l anarchie la plus totale qui priofite aux terroristes djihadistes qui y trouvent leur sanctuaire que personne ne remettra en cause-tiens,l intégrité libyenne n existe plus,mais qui est ce que ca dérange?
marquetalia
   Posté le 01-03-2014 à 23:40:30   

melenchon prend la défense de la russie http://lci.tf1.fr/monde/europe/ukraine-melenchon-donne-raison-a-poutine-8375040.html
Xuan
   Posté le 02-03-2014 à 22:45:46   

Le Monde signale : Poutine accepterait une mission proposée par Merkel

Ce petit fait ajouté à d'autres indique que c'est principalement l'Allemagne qui est derrière la subversion ukrainienne et que l'impérialisme français tirera les marrons du feu pour elle.
Ceci est à rapprocher la déclaration de Sarkozy sur le leadership franco-allemand. En réalité il s'agit du leadership allemand ou du leadership français sur l'Europe, parce que les deux s'excluent mutuellement.
Xuan
   Posté le 03-03-2014 à 17:33:13   

Ci-dessous l'analyse du camarade J. Tourtaux :


JACQUES TOURTAUX, MILITANT ANTIFASCISTE : MON ANALYSE, CELLE D'UN MILITANT DE BASE CONCERNANT LE PUTSCH FASCISTE EN UKRAINE, SOUTENU PAR L'OCCIDENT ET TOUTES LES FORCES REACTIONNAIRES DE LA PLANETE.



La Russie a déjà gagné.

De mon humble point de vue, je pense qu'il faut que les militants les plus conscients et les mieux armés politiquement, mettent en exergue les désertions de soldats; les manifestations de soutien au peuple ukrainien notamment en Russie et partout où il y en a et où il va y en avoir.

Les fascistes sont au pouvoir en Ukraine et ça, c'est intolérable.

S'appuyer sur l'action des camarades soldats de la marine ukrainienne mutinés et les désertions de soldats, c'est-à-dire de fils du peuple, est le point le plus crucial.

Ces actes courageux des soldats en symbiose avec les massives manifestations populaires en Ukraine et en Russie, devraient favoriser, permettre l'extension du soulèvement populaire.

C'est là qu'est la clef de la réussite.

C'est maintenant qu'il faut que les Militants agissent pour soutenir nos frères, les camarades soldats.

J'ai vécu un putsch, je sais de quoi je parle.

Ce sont nous les petits pious-pious, appelés du contingent, en Algérie et le peuple en lutte en métropole pour nous soutenir, qui avons vaincu les généraux félons.

Mon analyse militante qui est celle d'un Militant de Base, de Lutte de Classe, s'appuie sur ce vécu victorieux.

Les discours pour se faire plaisir, sont une perte de temps.

Ce que vont réaliser nos camarades soldats en Ukraine pourrait servir de levier, de tremplin à d'autres actions pour liquider les régimes despotiques et crapuleux, notamment aux USA mais aussi en France où, il faut hélas se rendre compte d'une évidence, le peuple n'a pas encore pris conscience, n'est pas en capacité de faire face et de lutter contre ces ennemis de classe.

Pourquoi?

Parce qu'il n'a plus de Parti Communiste digne de ce NOM. Parce que la grande dame CGT est désormais dans les pattes de carriéristes corrompus.

Jacques Tourtaux
antifasciste


Edité le 03-03-2014 à 17:33:37 par Xuan


Xuan
   Posté le 04-03-2014 à 20:48:12   

Quelques aspects économiques du coup d'Etat en Ukraine

où l'on voit que la bourgeoisie monopoliste française peut être divisé sur la question ukrainienne. On sait aussi que l'impérialisme allemand a passé d'importants contrats pétroliers et gaziers avec la Russie :


Le Point met en ligne :


Crise en Ukraine: bénéfique pour les céréaliers mais risquée pour certains groupes français

Publié le 04/03/2014
Par Mirel Bran



La banque Société Générale, dont la stratégie internationale est basée sur la Russie, le constructeur automobile Renault, mais aussi les céréaliers français, concurrents des blés ukrainiens, l'industrie chimique et les cosmétiques pourraient être touchés par la crise russo-ukrainienne.
L'excédent commercial avec l'Ukraine a atteint l'an dernier 334 millions d'euros, après 514 millions en 2012. Avant la crise, il atteignait 603 millions en 2008.
Les préparations pharmaceutiques (101 millions d'euros) arrivent en tête des exportations françaises (958 millions) vers ce pays. Elles devancent les pesticides et autres produits agrochimiques (82 millions) et les parfums et cosmétiques (71 millions), selon les Douanes françaises.

Les importations depuis l'Ukraine (624 millions) sont, elles, dominées par un seul secteur: l'agriculture. Les céréales (hors riz), légumineuses et oléagineux ont pesé le plus lourd à 210 millions d'euros, devant les huiles et graisses (185 millions) et les engrais et composés azotés (31 millions).

La situation en Crimée a entraîné une flambée soudaine lundi des cours sur le marché européen des céréales, notamment en blé et en maïs. Ce pays est un acteur majeur des exportations de ces céréales.

A court terme, cette hausse représente "des opportunités à saisir" pour les producteurs français, selon le cabinet d'analyse agricole Agritel. Mais "ce n'est pas un mouvement pérenne", dans la mesure où le stock mondial est abondant et les cours plutôt sur une tendance baissière.

Par ricochet, la crise ukrainienne pourrait ainsi peser sur les relations économiques entre la France et la Russie.

En particulier sur le premier poste des exportations françaises vers la Russie (7,68 milliards au total), le secteur des aéronefs et engins spatiaux qui a rapporté 1 milliard l'an dernier.

Moscou a signé en 2011 l'achat de deux navires de type Mistral (porte-hélicoptères), pour plus d'un milliard de dollars. Le premier doit être livré en octobre 2014.

Par ailleurs, Arianespace négocie actuellement l'achat de lanceurs russes Soyouz, tandis qu'Airbus Helicopters lorgne sur la prochaine grosse commande russe.

- 18 milliards d'euros d'échanges avec la Russie -

Les banques françaises, quasiment absentes d'Ukraine, ont mis un pied en Russie. Surtout la Société Générale, puisqu'il s'agit de son deuxième marché derrière la France. Elle détient notamment 90% de Rosbank, n°2 du pays en termes de réseau.

Sa concurrente BNP Paribas a créé une société commune avec Sberbank dans le crédit à la consommation, Cetelem Bank, et possède UkrSibbank (2 millions de clients) en Ukraine.

Le titre Société Générale a terminé en baisse de 5,43% lundi à la Bourse de Paris, où le constructeur automobile Renault (la Russie est son troisième marché et le fabricant de revêtements de sol Tarkett, dont la Russie est l'un des principaux marchés, ont également été chahutés.

"Il est bien trop tôt" pour évaluer l'impact d'éventuelles sanctions, a estimé mardi Jérôme Stoll, directeur commercial de Renault, qui contrôle le groupe russe Avtovaz.

Le futur numéro un de PSA Peugeot Citroën, Carlos Tavares, ne s'est pas montré inquiet car "malheureusement" le groupe n'est "pas très gros en Russie".

En 2013, les exportations françaises vers la Russie ont atteint 7,68 milliards d'euros et les importations 10,58 milliards, selon les Douanes.

Derrière l'aéronautique, les plus grosses exportations françaises concernent les préparations pharmaceutiques (800 millions) et les parfums et cosmétiques (439 millions).

Mais la France est particulièrement gourmande de produits pétroliers et gaziers russes: les produits du raffinage du pétrole représentent la moitié des importations françaises (4,9 milliards), devant le pétrole brut (3,8 milliards) et la houille (260 millions).

En 2013, la Russie a représenté 17% des approvisionnements en contrats de long terme de GDF Suez, derrière la Norvège (27%). Lors de la précédente crise de 2009, le groupe avait subi une réduction de 15% de ses approvisionnements du jour au lendemain mais dans un contexte différent.
Les dépenses à l'étranger des riches Russes --deuxième clientèle touristique mondiale avec 5% des dépenses en biens personnels de luxe-- pourraient souffrir en cas de sanctions, selon un expert du marché, mais "les marques de luxe sont peu présentes en Russie".
Finimore
   Posté le 06-03-2014 à 17:26:51   

Le forum d'Arret sur images
http://www.arretsurimages.net/forum/index.php

reviens sur l'émission consacrée à l'Ukraine
Ukraine : "Poutine avait tout écrit"

Révolution du peuple ou des néo-nazis ? Débat.
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?5,1364228

Laure Daussy reviens sur le thème
Staline a-t-il délibérément affamé l'Ukraine ?

Photos, chiffres, documents : controverse d'historiens sur la famine de 1932-33
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,1365069
Xuan
   Posté le 06-03-2014 à 22:53:59   

Un article de J. Lévy :


QUAND L'HISTOIRE EST INVOQUÉE POUR TENTER DE JUSTIFIER LE REMODELAGE DES ÉTATS AU PROFIT DE L'IMPÉRIALISME...

L'exemple de l'Ukraine

par Jean LÉVY

Les évènements d'Ukraine conduisent à se poser la question : les nations, telles qu'elles apparaissent dans leurs frontières aujourd'hui, peuvent-elles se revendiquer de l'héritage d'une histoire éternelle pour justifier à jamais leur indépendance dans les limites actuellement reconnues ?
C'est sur cette base de raisonnement que les médias français, en écho au pouvoir politique, justifient l'indépendance de l'Ukraine, "libérée de la mainmise russe" depuis l'éclatement de l'Union soviétique.
Et d'évoquer l'Ukraine indépendante au Moyen-âge, comme référence...

Histoire parallèle de la Russie et de la France

Or, la formation des empires, et ultérieurement des nations, n'a été qu'une construction permanente, souvent fruit des guerres et des traités.
Si les arguments mis en avant en France, par les tenant de la construction européenne pour justifier "l'indépendance" historique de l'Ukraine vis-à-vis de la Russie, étaient repris en ce qui concerne notre propre pays, Lille et la Flandre, Strasbourg et l'Alsace, Besançon et la Franche-Comté, Perpignan et le Roussillon, pourraient être revendiqués par les successeurs du Saint-Empire Romain Germanique, ces villes et ces provinces n'étant françaises que depuis le XVIIème siècle, depuis Louis XIV, à la suite de la guerre de Trente-Ans.


Les habitants de Dôle, dans le Jura ont encore en mémoire le sac de la ville par les troupes royales le 14 février 1668, date où Kiev et l'Ukraine étaient depuis longtemps une ville sainte d'une province de l'empire russe.

Que dirait-on aujourd'hui si la Franche-Comté se déclarait germanique ?

La France, de la Renaissance au siècle de Louis XIV




La formation de l'Empire russe et l'Ukraine




Carte de l'Empire tsariste en 1905




L'Ukraine déjà morcelée au profit de la Pologne
à la suite de l'intervention militaire des Etats impérialistes en 1918-1923





Aussi, les tentatives de désagrégation des nations qui se sont constituées au cours de l'histoire sont le fait de l'impérialisme qui veut démanteler les Etats qui ne se plient pas aux canons du "marché libre et non faussé", qui refusent les lois de la concurrence, qui n'acceptent pas d'être les nouvelles colonies de l'Union européenne et des Etats-Unis.

Ces dernières ont réussi dans les années 90 à faire éclater l'Union soviétique, puis la République fédérative de Yougoslavie, au nom de "la souveraineté" des peuples qui composaient ces nations, cette même souveraineté jugée notion périmée pour celles qui composent l'Union européenne...

Réussiront-ils encore cette fois en ce qui concerne l'Ukraine ?

Jean Lévy
sur son blog
Finimore
   Posté le 07-03-2014 à 06:56:06   

sur http://michelcollon.info/Ukraine-et-mediamensonges-comment.html

Ukraine et médiamensonges : comment ne pas se faire manipuler ?
Michel Collon 6 mars 2014

Voir plus loin que le bout de notre nez ? Les médias n'y tiennent pas, on se poserait trop de questions, y compris sur les médiamensonges. Mais si on veut comprendre un conflit comme l'Ukraine, nous devons absolument le mettre en perspective, le voir sur la longue durée. Les médias nous disent que l'Europe et les Etats-Unis réagissent à des manifestations, mais en réalité, l'Ukraine est une cible depuis vingt ans. Michel Collon éclaire les stratégies dont on ne parle pas...

voir la vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=uTp6CIHh4qs&feature=player_embedded

VOIR AUSSI : Conversation interceptée entre Catherine Ashton et le ministre estonien des Affaires étrangères : "Les nouveaux gouvernants ont sans doute organisé eux-mêmes les tirs de snipers qui ont massacré opposants et policiers", révèle le ministre estonien qui ne savait pas qu'on l'écoutait...
http://www.michelcollon.info/Les-nouveaux-gouvernants-ont-sans.html


Edité le 07-03-2014 à 06:56:36 par Finimore


Finimore
   Posté le 08-03-2014 à 08:33:09   

UKRAINE: Un nouveau gouvernement « démocratique » ukrainien … avec les leaders de partis fascistes aux postes-clés !

http://www.communcommune.com/article-ukraine-un-nouveau-gouvernement-democratique-ukrainien-avec-les-leaders-de-partis-fascistes-a-122784691.html

et sur http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-un-nouveau-gouvernement-democratique-ukrainien-avec-les-leaders-du-parti-fasciste-svoboda-et-a-122781527.html

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UKRAINE: Un nouveau gouvernement « démocratique » ukrainien … avec les leaders de partis fascistes aux postes-clés !

L'instauration d'un gouvernement par la force présentée comme une victoire démocratique, la célébration de l'arrivée au pouvoir d'activistes fascisants comme celle de combattants de la liberté : même nos médias ont de la peine désormais à nous vendre la mascarade ukrainienne.

« Maintenant, le règne des banquiers va commencer ». On n'est pas en 1848 mais en 2014, en Ukraine. Derrière la mascarade d'une « insurrection populaire » animée par les groupuscules fascistes, manipulée depuis Berlin, Washington, la réalité d'un gouvernement qui n'a rien de révolutionnaire.

Le nouveau Premier ministre est le banquier Arseni Iasteniouk. Favori des États-Unis, il connaît bien le régime ukrainien pour y avoir occupé tous les postes-clés : président du Parlement, Ministre des Affaires étrangères, Minçistre de l'Economie, président de la Banque centrale. Il y a appliqué alors avec zèle une ligne pro-européenne et de soumissions aux diktats du FMI.

Dans les postes-clés ont été installés des leaders pro-européens, du parti de Timoschenko, très proche de l'Allemagne et de l'UE dans un gouvernement composé essentiellement de bureaucrates, de trafiquants, de banquiers et de voyous fascistes, certains cumulards.

Un mélange hétéroclite mais cohérent : des banquiers prêts à obéir au FMI, de « businessmen » nés de la chute de l'URSS formés aux Etats-unis, des « ministres professionnels » pro-européens, trempés dans les scandales de corruption, proches des clans oligarques. Regardons cela en détail.


Aux affaires étrangères, des bureaucrates pro-européens

Aux Affaires étrangères, Andei Dechitsia, diplomate de formation, pro-européen, il a travaillé notamment dans les institutions internationales. La dernière en date, l'OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération européenne !

A l'intégration européenne, Boris Tarasiuk, un politicien professionnel, il a déjà servi comme ministre des Affaires étrangères dans quatre gouvernements différents de 1992 à 2007. Pro-européen, atlantiste, il a déjà été ambassadeur au Bénélux, représentant de l'Ukraine à l'OTAN.

Il est également le fondateur de l'Institut pour la coopération euro-atlantique (IEAC), une fondation qui milite activement pour l'adhésion de l'Ukraine à la fois à l'UE et à l'OTAN.

A la politique régionale, Volodimir Groysman, jeune loup, maire de Vinnitsa. Cet ancien membre du « Parti des régions » de Ioutchenko a fait fortune dans l'agro-business et l'immobilier, c'est aussi un ami de l'oligarque de Vinnitsa pro-européen et pro-américain Petro Poroshenko. Grosyman est par ailleurs réputé pour être proche du gouvernement polonais.



A l'économie, des banquiers proches des « oligarques »

A l'économie, Pavlo Cheremeta, la vitrine officielle, cet économiste de propagande formé aux Etats-unis est le fondateur de la première « business school » à Kiev, il est à la tête d'un réseau d'universités, écoles de commerces en Europe centrale et orientale diffusant l'idéologie libérale, tout comme la « Kiev school of economics » dont il était le président jusqu'en février 2014.

Aux finances, Oleksander Chlapak, le vrai homme fort. Successivement vice-président de PrivatBank – la 1 ère banque privée du pays – vice-président de la Banque centrale d'Ukraine et enfin président du Trésor national ukrainien, tout en ayant servi entre-temps comme Ministre de l'économie et de l'intégration européenne !

Chlapak est connu pour être le représentant de l'oligarque Kolomoysky, la deuxième fortune du pays, à la tête d'un conglomérat réunissant banques (PrivatBank), métallurgie, pétrole, médias, finance.

A l'énergie, Youri Prodan, a déjà été ministre sous Ioutchenko au même poste. Il est connu pour avoir travaillé à la création du « Marché national de l'énergie », censé réguler le marché national de l'énergie, en fait aboutissant à un partage du gâteau entre groupes oligarchiques et à une corruption généralisée. Prodan est également très proche du groupe du millardaire Igor Kolomoisky.

A la justice, Pavlo Petrenko, spécialiste du consulting privé en droit, il a été pendant plusieurs années Conseiller général de la Caisse des bons du trésor ukrainienne, une des premières banques du pays.

Enfin à l'Intérieur, le businessmen véreux Arsen Avakov, fondateur d'une banque commerciale et d'un fonds d'investissement, condamné pour prise illégale de terres, abus de pouvoir, il est sur la liste internationale d'Interpol. Un bon garant du respect du droit et de l'ordre juste !


Des fascistes aux postes-clés … jusqu'au numéro 2 du régime !

Le vice-premier ministre, numéro 2 derrière Iasteniouk, est Alexander Sytch. Membre du parti fasciste « Svoboda ». Il est connu pour ses interventions virulentes au Parlement, sa croisade « anti-avortement », son anti-communisme fervent (sa région Ivano-Frankisvk a fait interdire le PC).

La présidence du Conseil de sécurité nationale, organe suprême pour la défense et l'intérieur, est confiée à Andrei Parubiy, fondateur du Parti national-social (inspiré du NSDAP de Hitler, oui !) ancêtre de Svoboda, dont il fut le leader de sa jeunesse para-militaire, il a dirigé les forces d'auto-défense à Maidan, aujourd'hui il se dit membre de l' « opposition modérée » (sic).

Dans un autre poste majeur, le Bureau du Procureur général, on retrouve un membre de Svoboda, Oleg Makhnitsky. Le procureur général dispose du pouvoir suprême sur le plan judiciaire, pouvant notramment lever l'immunité parlementaire pour faire inculper tout élu.

Le ministère de l'Agriculture est confié à Olexandr Myrni, autre membre de « Svoboda ». Ce millionnaire fasciste a fait fortune dans … l'agro-alimentaire. Les grands groupes allemands, polonais, américains qui lorgnent sur le « grenier » ukrainien peuvent être rassurés !

Enfin, le ministère de l'écologie va aussi à un membre du parti « Svoboda », Andrei Mokhnyk. Lui qui n'y connaît rien à l'écologie est aussi un farouche opposant des énergies renouvelables.

Cela va peut-être décevoir – comme le notent les médias ukrainiens – les multi-nationales qui avaient signé des accords pour ce type d'énergie, mais cela va rassurer par contre les multi-nationales du gaz, de l'électricité, du pétrole qui peuvent être les mêmes.

A l'Education, Sergei Kvit a fréquenté dans sa jeunesse diverses organisations néo-nazies, dont le « Trident », organisation se revendiquant des groupes collaborateurs pendant la dernière guerre.

Aux Sports, le voyou Dimitri Bulatov, héros des indignés à crânes crasés pour avoir organisé la logistique sur la place Maidan, est aussi connu pour ses liens très étroits avec le groupe ultra-fasciste « Secteur Droit ».

On pourrait aussi ajouter une égérie du mouvement, la journaliste anti-corruption Tatiana Tchornovol à la tête du Bureau anti-corruption qui fut responsable à la communcation de l'UNA-UNSO, groupe néo-nazi se revendiquant du nationalisme ukrainien collaborant avec les nazis, mantenant des relations très proches avec le parti néo-nazi NDP.

A noter que si les deux principaux dirigeants des partis d'extrême-droite ne sont pas au gouvernement, ce n'est pas parce qu'on les a exclus mais … parce qu'ils ont refusé les postes, préférant se préserver pour les prochaines élections.

Ainsi, le chef de Svoboda, Oleg Tyahnybok s'est vu proposer le poste de vice-premier ministre. Celui du parti néo-nazi « Secteur droit », Dmitri Yarosh a refusé le poste de vice-secrétaire du Conseil de sécurité national, attendant mieux peut-être.


Et des bouffons (corrompus) à la pelle, partout !

On pourrait continuer la liste des membres du gouvernement, même les miettes lancées aux « manifestants » n'ont pas convaincu même les plus fanatiques ou crédules des dits « indignés de Maidan ».

On peut penser à Olga Bogomolets aux Affaires humanitaires.

Cette millionnaire formée aux Etats-unis a fait fortune dans la création après 1991 de cliniques laser, d'instituts privés de dermatologie et de cosmétologie. Elle investit depuis sa fortune dans des institutions philanthropiques … avant tout destinés à glorifier la nation ukrainienne éternelle, bien ancrée à l'ouest.

Aux affaires sociales, Lioudmila Denisova, elle aussi déjà ministre du même poste pendant trois ans, elle a déjà été dénoncée par plusieurs ONG pour abus de pouvoir, népotisme et détournement de fonds. Une belle figure morale !

On pourrait continuer, pour rire, avec l'acteur raté Yevhen Nischchuk à la Culture, le recteur d'université servile Sergei Kvit à l'Education, ou le docteur formé aux Etats-unis et en Allemagne, Oleg Musiy à la Santé : tous ont suscité au mieux les réticences, au pire la désapprobation générale même des étudiants, milieux culturels et de santé pro-européens !

Arrêtons le massacre, arrêtons la mascarade. L'Union européenne – en soutenant ce coup d'Etat et ce gouvernement fantoche – a enterré la démocratie, montré l'hypocrisie de son discours, précipité le risque de guerre avec la Russie : que l'on sache enfin à qui nos dirigeants veulent confier le sort d'un des plus grands pays d'Europe.

MAIS POUR "LE NOUVEL OBSERVATEUR", le journal des socialos-bobos, tout cela c'est "n'importe quoi" !!! LIRE ICI

http://rue89.nouvelobs.com/2014/03/05/kiev-nouveau-pouvoir-est-vraiment-sous-influence-neonazie-250390
marquetalia
   Posté le 08-03-2014 à 16:23:27   

http://www.initiative-communiste.fr/billet-rouge-2/retour-aux-annees-trente-par-lon-landini
Xuan
   Posté le 08-03-2014 à 21:51:54   

Cet article n'est absolument pas argumenté, Landini annonce un retour aux années 30 sans le justifier sinon par la présence de fascistes en Ukraine, puis il fait un parallèle avec 1941-42. Bon...
Finimore
   Posté le 09-03-2014 à 10:46:30   

A lire sur le site Investig'Action (Michel Collon)

http://www.michelcollon.info/Ukraine-autopsie-d-un-coup-d-Etat.html

Ukraine : autopsie d'un coup d'Etat

par AHMED BENSAADA
Finimore
   Posté le 12-03-2014 à 06:26:14   

A lire sur : http://www.michelcollon.info/Comment-l-OTAN-a-creuse-sous-l.html


Comment l'OTAN a creusé sous l'Ukraine

MANLIO DINUCCI
10 mars 2014

sur http://www.michelcollon.info/Ukraine-la-nouvelle-proie-du-FMI.html


Ukraine, la nouvelle proie du FMI

Renaud Vivien
10 mars 2014

sur http://www.michelcollon.info/Vive-les-emeutiers-reacs-a-l-est.html

Vive les émeutiers réacs à l’est, mais à bas les manifs populaires chez nous !

Floréal
10 mars 2014
CMC
   Posté le 15-03-2014 à 06:47:25   

La position du ROCML sur l'Ukraine

UKRAINE : UNE BATAILLE DE CHIENS ARBITREE PAR DES IMPERIALISMES RIVAUX.

Les médias occidentaux - français en ce qui nous concerne – ont présenté les évènements qui se sont déroulés en Ukraine comme une insurrection démocratique contre un pouvoir corrompu et dictatorial responsable de la débâcle économique du pays.
Que le pouvoir de Ioukanovitch ait été un pouvoir anti populaire, maffieux, corrompu et responsable de la catastrophe économique et sociale qui ravage l’Ukraine est incontestable. Il en est ainsi dans tous les ex-pays socialistes où la contre-révolution bourgeoise a renversé le pouvoir populaire. Dans ces pays, les anciens apparatchiks qui contrôlaient l’économie et les structures d’ Etat ont en effet utilisé à leur profit la propriété collective avant de se l’accaparer complètement. Laminée par la destruction du socialisme et la crise mondiale du capitalisme, l’économie de ces pays s’est effondrée, et les oligarques qui dirigent les différents secteurs de l’économie en faillite se déchirent pour savoir qui va influencer ou diriger directement l’Etat pour réaliser avec les grandes puissances les accords qui vont les enrichir.
Depuis 25 ans, la classe ouvrière d’Ukraine a vu défiler ces rapaces, et dans sa grande majorité, le peuple travailleur n’a pris parti ni pour le pouvoir qui les affamait, ni pour les instigateurs de « l’insurrection » qui se sont installés aux commandes.
Les dirigeants qui ont impulsé les évènements sont en effet connus des Ukrainiens. Ioutchenko, Timochenko et les autres ont déjà été au pouvoir. Parmi les forces organisées et armées qui ont forcé Ioukanovitch à s’enfuir, se retrouvent tous les partis d’extrême droite, fascistes, voire nazis. Ce sont les chefs de ces mouvements qui se sont autoproclamés président et ministres du nouveau gouvernement. La situation économique, sociale et politique qui s’annonce ne pourra qu’aggraver la vie des masses populaires.
La crise que traverse l’Ukraine est imbriquée dans les rivalités qui opposent les différents impérialismes dans les conditions de la crise générale que traverse ce système.
« Ignorant » que les « combattants » de Kiev étaient des bandes organisées fascistes antisémites et nazies les USA et de l’UE les ont soutenus depuis le début. On peut même penser qu’ils les ont préparés et leur ont donné le feu vert. Les buts de ce nouveau bras de fer imposé par les impérialismes occidentaux à l’impérialisme russe sont économiques et géopolitiques : l’Ukraine est un pays avec une agriculture riche, des ressources minières et des structures industrielles importantes. Elle est aussi située géographiquement à un carrefour stratégique entre la Russie et l’Europe de l’ouest et du sud. Mais surtout par sa façade sur la mer noire elle donne accès à la méditerranée, c’est-à-dire à l’Afrique du nord (Tunisie, Egypte…) et au proche orient (Turquie, Syrie…)
Depuis l’éclatement de l’URSS et l’accès à l’indépendance politique de l’UKRAINE, malgré l’instabilité des gouvernements qui se sont succédé à Kiev, l’Ukraine et la Russie ont maintenu des rapports d’interdépendance économiques étroits. La Russie est restée le principal investisseur et le meilleur client de l’Ukraine. De son côté cette dernière dépend de Moscou pour son approvisionnement en gaz et ses aides financières vitales dans le contexte actuel de crise. En échange, l’Ukraine est traversée par le gazoduc russe vers l’Europe et surtout, les forces navales russes mouillent dans les ports de Crimée. Services en échange de roubles sonnants et trébuchants bien sûr. Ianoukovitch venait d’obtenir de Moscou la promesse d’une aide de 15 milliards.
De leur côté, les impérialismes européens ne sont pas en manque. Les multinationales du pétrole et de l’acier ont établi des positions fortes. Les compagnies pétrolières (Shell) ont conclu récemment des contrats pour la prospection et l’exploitation des gisements situés sur la plateforme maritime de la mer noire. Chevron a obtenu le droit d’exploiter un gisement de gaz de schiste. Sur le plan militaire, L’OTAN a lié des accords avec l’armée Ukrainienne. Et pour avancer d’avantage ses pions, Washington a conforté le gouvernement insurrectionnel d’une aide de 35 milliards de dollars.
Après l’éclatement de l’URSS, la Russie était restée maître des rapports de rivalité internes et internationaux en Ukraine. Les USA et l’Europe ont attendu et préparé l’occasion de bousculer l’équilibre antérieur. Les mobilisations réactionnaires de Kiev, suite à la décision de Ianoukovitch de s’éloigner de l’UE et de se remettre sous la tutelle de Moscou leur ont fourni cette occasion.

Quelles suites ?
Après une victoire de ses marionnettes, l’impérialisme occidental va consolider son avantage sur la plus grande partie possible de l’Ukraine. De son côté, Moscou va défendre bec et ongles ses prérogatives sur l’autre partie en utilisant le nationalisme russe mais aussi en sachant que l’oligarchie ukrainienne ne peut se passer de ses rapports économiques avec la Russie.
Un compromis politique et économique est donc l’issue logique du conflit entre les trois parties.
Poutine a déclaré le 4 mars que bien qu’il le considère toujours président légal, Ianoukovitch n’est plus qualifié pour diriger l’Ukraine. En rejetant en même temps le pouvoir illégal de Kiev, il a ouvert la voie d’un compromis politique qui, tout en acceptant un autre gouvernement, lui assurerait le maintien des acquis antérieurs de la Russie ou tout au moins la plus grande partie possible dans le rapport de forces actuel.
Ainsi se joue la partie d’échecs pour le repartage du monde entre les principales puissances impérialistes. Obligés d’abandonner leur rêve militaire de mettre à genoux la Syrie, les impérialistes occidentaux tentent de déstabiliser la Russie à ses frontières, et ils viennent de marquer un point. Peut-être modeste, mais significatif de la possibilité de faire bouger les lignes sans recourir à la guerre directe, mais en utilisant les points faibles de leurs adversaires.
Dans cette bataille de chacals, les intérêts de la classe ouvrière ukrainienne sont absents. Ni un gouvernement d’oligarques liés à Moscou, ni un gouvernement d’oligarques liés à l’Europe et aux USA ne résoudra la situation catastrophique où se trouve l’Ukraine. L’avenir du prolétariat ne se construira pas dans un soutien aux uns ou aux autres. Il se prépare comme dans tous les pays du monde avec l’organisation autonome du prolétariat dans son parti communiste, avec la prise du pouvoir par la classe ouvrière et les masses travailleuses exploitées, avec la reconstruction du socialisme.
mars 2014
Finimore
   Posté le 16-03-2014 à 06:36:52   

Voici ce que dit le Parti Communiste International (c'est uniquement pour l'info)
sur http://www.international-communist-party.org/Francais/Actualit/14TrUkra.htm

"UKRAINE: POINT D’AFFRONTEMENT INTER-IMPÉRIALISTE

L’affrontement entre la Russie, les État-Unis, l’Allemagne et les autres prédateurs, pour se partager l’Ukraine se fera au détriment du prolétariat ukrainien, qui comme toute perspective aura des années de misère accrue et d’aggravation de ses conditions de travail, mais aussi des travailleurs des pays occidentaux et de la Russie. Tous risquent de se retrouver impliqués dans un conflit impérialiste dans lequel ils seront les victimes.

La lutte acharnée entre les différents groupes capitalistes qui se trouvent à la têtes des États, à Washington, comme à Moscou, à Berlin comme à Varsovie et à Kiev, qui se traduit aujourd’hui par une crise politique et militaire majeure en Ukraine, est le résultat de l’aggravation de l’affrontement entre les plus grandes puissances économiques et militaires du Monde. La cause en est la crise de surproduction qui étreint de plus en plus violemment le mode de production capitaliste, rompt tous les équilibres économiques et secoue dans leurs tréfonds toutes les sociétés bourgeoises, de l’Amérique du Nord à la Russie, de l’Europe à l’Asie, de l’Amérique latine à l’Afrique.

Cette crise ruine toutes les idéologies bourgeoises et met en lumière leurs mensonges séculaires de progrès, de paix et de coexistence pacifique entre États et Nations.

L’affrontement en Ukraine qui tombe juste à un siècle de l’éclatement de la première guerre impérialiste mondiale, et la crise économique internationale, démontrent que le mode de production capitaliste, qui a rempli historiquement son rôle en développant les bases économiques de la société communiste, se trouve dans un état de putréfaction avancé, et est mûr à l’échelle mondiale pour le passage à la société communiste.

Pour faire barrage au nécessaire et inévitable passage à la société communiste, chaque bourgeoisie doit empêcher le prolétariat de prendre conscience de sa gigantesque force et de son destin historique, afin d’éviter le retour sur la scène internationale d’un puissant mouvement révolutionnaire renouant avec l’Internationale Communiste de Lénine de 1919.

Les affrontements de la place Maïdan à Kiev et dans les autres villes ukrainiennes ont conduit à la chute du gouvernement de Ianoukovitch pour le remplacer par un autre tout aussi bourgeois et réactionnaire. Seul le camp impérialiste change. Le nouveau gouvernement, comme le précédent, ne peut que prendre acte de l’énorme dette que l’État capitaliste ukrainien a envers ces vautours que sont les grands États impérialistes. Dette que l’on fait reposer de façon insupportable sur les épaules de la classe travailleuse que l’on contraint au froid et à la faim – l’impérialisme russe a décidé de couper l’approvisionnement en gaz.

Pour cette raison le gouvernement de Kiev souffle sur le feu du nationalisme, pour tenter de faire oublier au prolétariat ses problèmes réels: le travail, le salaire, le logement. Dans le même but antiprolétarien et dans un but impérialiste le gouvernement de Moscou diffuse une propagande tout aussi infâme parmi les travailleurs russes ou d’origine russe dans les régions orientales et en Crimée !

La défense de sa propre nation, de sa propre race, de sa religion, sont les paroles que la bourgeoisie, par l’intermédiaire de ses larbins achetés jusqu’au trou du cul, diffuse dans les médias, dans les partis, dans les syndicats, au sein du prolétariat, afin qu’il voie un adversaire, un ennemi dans son frère de classe de la nation opposée, ou d’une race différente, ou d’une autre religion.

Ce sont les bannières du mensonge pour diviser et empêcher aujourd’hui leur union dans la lutte syndicale, et communiste révolutionnaire demain.

Les révoltes de rue à Kiev et dans les autres villes ukrainiennes démontrent que les drapeaux nationaux et les paroles de patrie, ne sont plus rien d’autres désormais que des instruments utilisés par les États bourgeois pour la propagande de guerre. Pensez, il y peu encore, à la Yougoslavie, et comment elle a été dépecée par les différents États impérialistes et comment les différentes bourgeoisies yougoslaves dans leur lutte acharnée entre elles ont poussé les travailleurs à s’entretuer !

C’est peut-être pour cette raison que le prolétariat ukrainien se maintient instinctivement à l’écart de ces manifestations de rue gagnées par le patriotisme, tantôt russe, tantôt philo-européen. Le prolétariat n’a rien à partager avec sa propre bourgeoisie, avec les patrons ou avec les oligarques.

Que la bourgeoisie revête les couleurs de la démocratie et de l’Europe, ou qu’elle cherche la protection de l’ours russe, c’est du pareil au même, ses buts sont différents de ceux du prolétariat et c’est toujours à son détriment. Le prolétariat doit rejeter toute solidarité avec sa propre bourgeoisie et, au moyen de la lutte de classe, viser à son organisation autonome et indépendante de classe.

Le prolétariat doit mettre toutes ses énergies dans la reconstruction des instruments indispensables à son émancipation: un vrai et combatif syndicat de classe, le Parti Communiste International Révolutionnaire.

Non à la défense de la patrie ! Pour la défense prolétarienne de classe !
Non à la guerre entre les États ! Pour la guerre internationale de classe !"
marquetalia
   Posté le 16-03-2014 à 14:25:08   

vous etes réticents à soutenir moscou en ukraine-dans l hypothèse que vous soyez d accord avec ce topic-alors que vous me traitez d "islamophobe" pour la situation en Somalie,où les al-shaabab seraient des "résistants antiimpérialistes".
Finimore
   Posté le 17-03-2014 à 06:17:00   

marquetalia a écrit :

vous etes réticents à soutenir moscou en ukraine-dans l hypothèse que vous soyez d accord avec ce topic-alors que vous me traitez d "islamophobe" pour la situation en Somalie,où les al-shaabab seraient des "résistants antiimpérialistes".


Tu devrais être un peu plus précis !!! A qui s'adresse ce "vous êtes réticents à soutenir Moscou...". Le topic montre en effet qu'il y a des positions divergentes à discuter sur le sujet. Quant à moi, il me semble que les liens et autres textes que j'ai postés sont on ne peut plus clair.
Pour ce qui est de la position du CMC (orga ML) ou du PCI (Bordiguiste) je suis en désaccord avec leurs analyses.
marquetalia
   Posté le 17-03-2014 à 08:07:09   

il faut bien se rendre compte qu une victoire russe contre l ukraine,puis la moldavie et les pays baltes,aboutirait à la réhabilitation de Joseph Staline-et non celle de ben laden par une victoire djihadiste dans l "internationale insurgée"
Eric
   Posté le 17-03-2014 à 11:31:45   

C'est d'abord une victoire du peuple de Crimée contre les bandes fascistes qui ont pris le pouvoir à Kiev avec l'appui des Etats-Unis et de l' Europe .
marquetalia
   Posté le 17-03-2014 à 17:21:13   

oui mais maintenant il faut évincer les forces fascistes hors de kiev,puis hors de moldavie et des pays baltes!
CMC
   Posté le 18-03-2014 à 09:56:26   

Camarade Finimore,
Quel est donc ta position sur L'UKRAINE ?
Finimore
   Posté le 19-03-2014 à 07:46:22   

CMC a écrit :

Camarade Finimore,
Quel est donc ta position sur L'UKRAINE ?


J'ai commis une petite erreur en attribuant le texte au CMC alors qu'il s'agit du ROCML (donc méa culpa)...

La position du ROCML comme celle du PCint reste assez proche, c'est celle du NI-NI, et du renvoi dos à dos des protagonistes.

CMC a écrit :

Dans cette bataille de chacals, les intérêts de la classe ouvrière ukrainienne sont absents. Ni un gouvernement d’oligarques liés à Moscou, ni un gouvernement d’oligarques liés à l’Europe et aux USA ne résoudra la situation catastrophique où se trouve l’Ukraine. L’avenir du prolétariat ne se construira pas dans un soutien aux uns ou aux autres.
mars 2014


Je suis d'accord avec ce qu'écrit Eric dans son message "C'est d'abord une victoire du peuple de Crimée contre les bandes fascistes qui ont pris le pouvoir à Kiev avec l'appui des Etats-Unis et de l' Europe."

C'est pourquoi, je suis en désaccord avec les positions du ROCML qui met sur le même plan la Russie de Poutine et l'impérialisme américain ou de l'UE.
marquetalia
   Posté le 19-03-2014 à 09:00:02   

que va t il se passer en transnistrie,où là aussi la minorité russophones est menacée par les fascistes irrédentistes partisans de la "Grande Roumanie" voulue par l u.e et les u.s.a?
Xuan
   Posté le 19-03-2014 à 19:05:54   

Gilbert Remond m'envoie ce commentaire et plusieurs articles :


Et ils prétendent que c'est de la propagande russe! Pourtant la gueule d'Hitler sur le torse de l'excité qui est sur la photo, ne ressemble pas a un décalquemanie et son bras tendu n'a rien "de parodique", (ainsi que nous l'expliquait il y a quelque jour un reportage embarassé par ce qui se disait a Kiev dans les millieux "revolutionnaire" et qu'ils ne parviennent pas a empêcher de transpirer.)
Quant aux pogromes sans doute est-ce encore de la calomnie judéo-marxite...! Mais pour quelles raisons nos dirigeants et leur complaisants médias, nous cachent-ils la vraie nature de ces démocrates particuliers? La crise sociale et économique que nous traversons et qui aux dire d'Annie Lacroix Rise est bien plus grave que celles des années trente, n'est-elle pas la clef de cette posture stupéfiante?
Une fois encore le choix du grand patronat français et des politiciens qui le représente, se porte aux pieds des pires énemies de la liberté, les nazis. Les mêmes ingrédients recomposent les mêmes stratégies et comme à chaque fois l'anti-sémitisme les accompagne.
La traque aux roms conduite dans notre pays par l'exécutif sert ce climat, car ne nous trompons pas, après les traces laissées par la période de la collaboration dans les souvenir de notre peuple et la culpabilité qui en à résulté, elle en est la variante acceptable qui nous conduira insensiblement si nous ne prenons garde à ce que reviennent les vieux démons.

Gilbert


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Sur Le Monde juif info

Ukraine : un couple israélien sauvé de justesse d’un lynchage



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Un couple israélien séjournant à Kiev, en Ukraine, a été sauvé vendredi de justesse d’un lynchage, juste avant l’entrée du Chabath, rapporte le site Virtual Jerusalem.

Zalman Hetzklovich et son épouse se promenaient prés de la Place de l’indépendance de Kiev, dans le centre de la ville, lorsque huit ukrainiens portant des uniformes et tenant des bâtons ont surgi d’une camionnette et les ont pris à partie.

“J’ai compris que si nous ne courions pas, à ce moment-là, nous étions morts”, a indiqué Hetzklovich. “J’ai arrêté un taxi et demandé au chauffeur de nous sortir de là. Les attaquants ont entouré la voiture et ont exigé que le chauffeur s’arrête” , a-t-il ajouté.

“Le chauffeur a foncé et renversé les agresseurs qui ont réussi à endommager un côté de la voiture. Ils ont alors rejoint leur camionnette et se sont lancés à notre poursuite. Le chauffeur a réussi à les semer” , a poursuivi Hetzklovich.

Le couple israélien s’est immédiatement refugié dans une synagogue, réalisant qu’il avait miraculeusement réussi à s’échapper. “Nous avons acheté le soir même nos billets retours pour Israël” , a indiqué le couple.

Jeudi, un rabbin, adjoint au chef des services d’urgence ukrainien de ZAKA, a été violemment agressé et traité de “sale Juif” . Les agresseurs l’ont roué de coups et poignardé à la jambe.

Malgré plusieurs agressions antisémites contre des personnes, des synagogues ou cimetières, les dirigeants de la communauté juive ukrainienne dénoncent une propagande politique autour de l’antisémitisme orchestré selon eux par le président russe Vladimir Poutine.

Interrogé mardi par nos confrères de Radio France Inter sur la situation en Ukraine, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a rejeté les accusations portées contre le parti antisémite Svoboda (Liberté), qualifié d’extrême droite, représenté dans le nouveau gouvernement ukrainien.

“Quand on accuse ce gouvernement d’être d’extrême droite, c’est faux” , a affirmé M. Fabius. “Il y a trois membres du parti Svoboda qui est un parti plus à droite que les autres, mais l’extrême droite n’est pas au sein du gouvernement” , a-t-il ajouté.

Ces propos ont irrité la diplomatie russe qui accuse M. Fabius d’indulgence à l’égard du parti Svoboda.

“Il est connu que l’activité de ce parti a un caractère ouvertement nationaliste. De plus, il soutient des points de vue racistes, antisémites et xénophobes” , a déclaré jeudi le ministère russe à ce propos. “Il est incompréhensible de voir avec quelle facilité certains de nos partenaires en Occident adaptent leurs positions pour tirer des avantages géopolitiques immédiats” , a-t-il ajouté.

“Nous considérons comme dangereuse une telle érosion de la ligne de principe consistant à condamner toute manifestation de nationalisme, de xénophobie et d’antisémitisme” , a-t-il encore écrit.

Dans une interview accordée jeudi à La Voix de la Russie, Viatcheslav Kantor, président du Congrès juif européen (CJE), accuse également le nouveau gouvernement ukrainien de fermer les yeux sur la dangerosité du parti Svoboda.

“Au plus fort des Jeux olympiques de Sotchi, des forces d’extrême droite, totalement nationalistes, je dirais même néonazies, ont fait leur apparition sur le Maïdan. C’est une minorité, peut-être deux mille individus dans toute l’Ukraine. Mais les militants sont armés, très agressifs et le pouvoir en place les laisse faire sous nos yeux. Cet exemple de comportement des autorités et des extrémistes est représentatif de l’Europe dans son ensemble. C’est inadmissible pour n’importe quel pays, qu’il veuille intégrer l’UE ou non. “ , a-t-il déclaré.

Mardi, le président du Front de Gauche, Jean-Luc Melenchon, a fustigé les chancelleries occidentales de “nier la réalité de ce qui est en train d’avoir lieu en Ukraine”.

“La preuve ? Il y a bel et bien au gouvernement quatre ministres néo-nazis et non des moindres : le vice-Premier ministre, le ministre de la Défense et de la Sécurité nationale, celui des Ressources naturelles et de l’énergie et le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. A quoi l’on peut rajouter le nouveau Procureur général du pays et le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, lui-même fondateur de Svoboda dont le discours antisémite reste un fondement non masqué de sa culture politique”
, a-t-il écrit sur son site internet.

“Cette façon de nier la réalité de ce qui est en train d’avoir lieu en Ukraine crée des zones d’ombres dont les conséquences pourraient devenir terribles “ , a-t-il ajouté.

“En 2012, la Ligue Anti-diffamation (ADL), une des principales organisations juives américaines, a dénoncé l’alliance parlementaire signée par Yulia Tymoshenko avec le parti d’extrême-droite Svoboda. Oubliée ! “ , a dénoncé M. Melenchon, s’appuyant sur l’article du Monde Juif .info “Ukraine : les liens antisémites et antisionistes de Yulia Timochenko” .

À ce jour, le Conseil représentatif des institutions juives de France ne s’est toujours pas exprimé sur les propos du ministre des Affaires étrangères, M. Fabius.

Eric Hazan – © Le Monde Juif .info

© Photo : DR



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La Voix de la Russie


Poutine : « La Crimée n’appartiendra jamais aux successeurs de Bandera »



Photo : EPA

Par La Voix de la Russie | Les citoyens de la Crimée ont décidé eux-mêmes de leur destin par référendum et déclaré nettement et clairement leur désir d’être avec la Russie.

La Fédération de Russie n'est pas intéressée à voir l'Ukraine divisée, elle est prête à entretenir les relations amicales avec elle, à continuer à coopérer, mais elle protégera les millions des citoyens russes résidant sur le territoire de ce pays, a déclaré le 18 mars le président Vladimir Poutine au Kremlin dans le message extraordinaire adressé au parlement russe et à la direction de la République de la Crimée.
Immédiatement après l'intervention du président, l'accord intergouvernemental sur le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie a été signé. Ce jour entrera dans tous les manuels d'histoire.
Voici ce que le président a dit au sujet des événements dramatiques en Ukraine.
« Tout ce qui se passe maintenant en Ukraine nous inquiète beaucoup, et cette inquiétude est bien claire : en effet, nous ne sommes pas simplement des voisins proches, nous sommes en réalité un seul peuple. Kiev est la mère des villes russes. L’ancienne Russie est notre source commune. Nous ne pourrons pas nous passer les uns des autres. Je dirai encore une chose. En Ukraine, vivent et vivront des millions de Russes, de citoyens russes. Et la Russie protégera toujours leurs intérêts par des moyens politiques, diplomatiques, juridiques. Cependant, avant tout, l'Ukraine elle-même doit être intéressée à ce que les droits et les intérêts de ces gens soient garantis. C’est le gage de la stabilité de l'État ukrainien et de l'intégrité territoriale du pays. »
Vladimir Poutine a déclaré que la péninsule avait été et resterait russe, aussi bien qu’ukrainienne, et celle des Tatars de Crimée, et que sa séparation de la Russie et son rattachement à l’Ukraine en 1954 ont été réalisées en violation des normes constitutionnelles et pour des raisons opaques. Le président a promis que chacune des trois langues sur le territoire de la Crimée aurait le statut de langue d'État. Parmi les projets les plus proches, il y a la réhabilitation des Tatars de Crimée qui ont souffert des répressions dans les années soviétiques.
« Après la disparition du système bipolaire, la planète n'est pas devenue plus stable pour autant. Les institutions internationales clés ne s'affermissent pas, elles dégénèrent souvent. Nos partenaires occidentaux, les États-Unis en tête, préfèrent se guider dans leur politique non pas sur le droit international, mais sur le droit du plus fort » , a dit le président russe a dit au sujet de l’ordre mondial qui a amené aux événements ukrainiens.

À titre d’exemple, Vladimir Poutine a cité les opérations en Yougoslavie, en Irak, en Afghanistan, en Libye. Selon le président, on a imposé à ces pays des standards étrangers, à la suite de quoi, au lieu de la démocratie et de la liberté, le chaos s'est établi. Un scénario semblable a été réalisé en Ukraine que l’on continue à « entraîner » dans l'OTAN.

Aux dires du chef de l'État, on tente de pousser la Russie dans ses derniers retranchements à cause de sa position indépendante, tandis qu'elle propose sincèrement la coopération sur tous les axes. Cependant, il y a des limites à tout, a résumé Poutine.
« Nous ne voyions pas de démarches similaires de leur côté, au contraire, on nous a constamment trompés, les décisions étaient prises derrière notre dos, on nous mettait devant le fait accompli. C’était le cas avec l'élargissement de l'OTAN vers l'Est, et avec le déploiement du système d'ABM, avec l’éternisation des négociations sur les problèmes des visas, avec les promesses de concurrence honnête et de libre accès aux marchés globaux. »

Le président russe a déclaré que dans le cadre de la situation en Ukraine, les partenaires occidentaux de la Russie avaient franchi la ligne rouge et a réaffirmé que les intérêts de la Russie devaient être respectés.
Le président a spécialement noté que, selon les sondages, plus de 90 % de Russes, ainsi d’habitants de la Crimée, ont soutenu la réunification de la république avec sa patrie historique. L'accord sur le rattachement de la péninsule à la Fédération de Russie a été soumis au parlement pour ratification. Tout de suite après cette procédure, l'Accord aura force de loi, cependant, comme le stipule le texte du document, il « est appliqué provisoirement » dès le moment de sa signature, c'est-à-dire dès le 18 mars. T



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Le monde russe

17 mars 2014

Alors que la Crimée a décidé son rattachement à la Russie, la confrontation s'intensifie dans l'Est et le Sud de l'Ukraine


Hier, était une journée de manifestation et de protestations dans l'Est et le Sud de l'Ukraine continentale :

Donetsk :


Manifestation de plus de 5 000 personnes place Lénine, devant les bureaux du gouverneur. Les manifestants se sont ensuite déplacés vers les bureaux du procureur de Donetsk, qu'ils ont pris d'assaut pour exiger la libération de leur chef Pavel GOUBAREV, placé en prison par le pouvoir de Kiev pour séparatisme. Ils y ont planté le drapeau russe et se sont dirigé vers le siège local du SBU (Service de sécurité de l'Ukraine - héritier du KGB). Après la mort d'un activiste du parti extrémiste SVOBODA lors d'une confrontation, dans la nuit du 13 au 14 mars, entre les manifestants prorusses et l'autodéfense du maidan, les organisateurs avaient insisté pour que le mouvement soit déterminé, mais pacifique.



Ils ont pris le bâtiment du SBU, puis l'ont quitté, en constatant qu'il n'y avait personne.





et ont pris les locaux de la société ISD (Union industrielle du Donbass), détenue par le gouverneur Sergueï TAROUTA.






KHARKOV :

Après la mort dans la nuit de vendredi à samedi de deux militants de l'organisation prorusse "OPLOT", des suites de blessures par balles, lors d'une manifestation devant le siège de la milice néo-nazie "Patriot Ukraini" (qui est une des composante du PRAVY SEKTOR), l'atmosphère était tendue lors de la manifestation prévue hier place de la liberté, au centre de la ville. Le meeting référendum avait été interdit l'avant-veille par le tribunal administratif de Kharkov.






Plus de 10 000 personnes s'étaient rassemblés. Une tentative de prise de l'administration régionale fut tentée, mais échoua, car le peuple n'était pas venu pour cela, mais pour soutenir le peuple de Crimée et demander, lui aussi un référendum.





Un énorme drapeau russe fut déployé sur la place.







Après la manifestation, un groupe de 2 000 militants se rendit au siège de l'organisation "Patriot Ukraini", pris le bâtiment d'assaut et l'incendia.

ODESSA

Près de 10 000 personnes se sont rassemblés sur le champs koulikov sous la protection de la milice populaire patriotique, pour soutenir la Crimée et effectuer son propre référendum. Ici, pas d'assaut contre les bätiments publics, mais un simple rassemblement pacifique, mais très militant.







Ensuite les manifestants partirent en cortège en direction du bureau du gouverneur. La manifestation s'est ensuite dispersée sans heurts.




DNEPROPETROVSK

Quelques milliers d'habitants de la ville russophone d'importance la plus contaminée par le maïdan se sont rassemblés dans le calme, sur la place Lénine.





Toutefois, les militants qui protégeaient le rassemblement ont été suivis par le "PRAVY SEKTOR" qui ont provoqué un accident de voiture, ont molesté ces militants et les ont remis à la police pour "détention illégale d'armes" (sic!).







Ces mouvements de protestations ont des caractères communs : ils allient des militants pour le rattachement à la Russie, des communistes, des militants du parti des régions (parti de Ianoukovitch). Les deux partis qui les soutiennent en tant que tel sont le bloc russe et les fédérations locales du KPU (PC Ukrainien). Ils ont des revendications communes :

- libération des prisonniers politiques ;

- référendum régional sur la fédéralisation, sur l'interdiction de l'adhésion à l'OTAN, sur l'établissement d'un espace commun avec la Russie ;

- dissolution du parlement illégitime depuis son coup d'Etat.

Tous ces mouvements restent encore locaux et n'arrivent pas à se structurer au dessus du niveau régional. Ils ont cependant le mérite de faire naître une nouvelle génération de dirigeants politiques qui grandit en dehors des appareils politiques et du jeu des oligarques. Un autre fait significatif et encourageant est le manque de combativité de la police locale face à eux : les unités de police ne résistent pas plus de 20 minutes à une action déterminée de leur part et les seules arrestations qui sont opérées le sont par des effectifs venant spécialement de Kiev.



Hier, un nouveau moyen de résistance, en plus des meetings et des occupations de bâtiments publics : le blocage des convois militaires envoyés vers la frontière russe. Les faits se sont déroulés hier à la gare de marchandises d'Olkhova, dans la région de Lugansk, où une centaine d'habitants a envahi les voies, puis a placé une barricade , qu'ils continuent de garder pour empêcher le convoi de partir. Ce matin, à Volnovakhe, dans la région de Donetsk, les habitants ont formé un barrage face à une colonne de l'armée ukrainienne. Après une demi-heure de pourparlers infructueux, les militaires ukrainiens ont fait demi-tour en direction de leurs bases. 50 militants prorusses de Marioupol ont occupé ce matin le détachement de gardes-frontières de la ville, car ils avaient reçu l'information de l'arrivée de renforts de DNEPROPETROVSK, recrutés au sein des milices du maïdan, sous les ordres d'un dirigeant du PRAVY SEKTOR. Le commandant de l'unité a démenti l'information et l'occupation des lieux a été levée.



Sources :

http://donbass.ua/news/region/2014/03/16/prorossiiskie-mitingujuschie-zahvatili-tri-zdanija-i-poobeschali-vernutsja-foto-video.html

http://dozor.kharkov.ua/news/politics/1148744.html

http://dozor.kharkov.ua/news/politics/1148745.html

http://vesti.ua/odessa/42786-odessity-proveli-improvizirovannyj-referendum-i-otkazalis-ot-doneckogo-scenarija

http://vesti.ua/pridneprove/42764-dnepr-daet-toplivo-tankam-i-prijut-krymchanam

http://vesti.ua/pridneprove/42698-v-dnepre-opernogo-sobirali-podpisi-za-referendum-o-federalizacii

http://cxid.info/tanki-tak-i-ne-smogli-razgruzit-v-olhovoy-eshelon-s-bronetehnikoy-ushel-n112937

http://korrespondent.net/ukraine/events/3320219-aktyvysty-luhanska-zablokyrovaly-ukraynskyi-voennyi-poezd?utm_medium=link&utm_source=bigmir.net&utm_campaign=news

http://dumskaya.net/news/pod-doneckom-prorossijskie-aktivisty-ostanovili--033694/
Xuan
   Posté le 19-03-2014 à 19:22:43   

La suite des articles communiqués par Gilbert Remond :


A lire sur Montpellier journal ainsi que les bandes-son :

« Si les peuples ne bougent pas, il y aura une guerre générale »


Interview d'Annie Lacroix-Riz


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RusseEurope

El Diablo

Référendum en Crimée




Les résultats du référendum ont confirmé la volonté d’une majorité de la population de la Crimée de rejoindre la Russie. Ils ont aussi confirmé l’incapacité des dirigeants, qu’ils soient français ou de l’UE et des Etats-Unis, de saisir la nature de ce vote. On rappelle donc dans le texte qui suit quelques points d’importance.

1/La Crimée fut attribuée administrativement de la Russie à l’Ukraine dans le cadre de l’URSS en 1954. Ceci ne fit l’objet d’aucun vote des populations concernées. Lors de la dissolution de l’URSS en 1991, il fut admis que la Crimée resterait dans l’Ukraine, moyennant la reconnaissance de son statut de république autonome et le respect de la constitution.


2/Il y a eu, à la suite de 21 février 2014, une interruption de l’ordre constitutionnel en Ukraine. Ceci est reconnu par les pays occidentaux qui qualifient le gouvernement de « révolutionnaire ». Ceci découle surtout du fait que nulle autorité qualifiée (la Cour Constitutionnelle étant dissoute par le nouveau pouvoir) n’a constaté la vacance du pouvoir. Le nouveau gouvernement est d’ailleurs loin de représenter tous les Ukrainiens, comme on aurait pu s’y attendre logiquement. C’est donc une autorité de fait.

3/À la suite de cela, les autorités de la République Autonome de Crimée ont considéré que cela créait une nouvelle situation, dans laquelle les droits de la Crimée n’étaient plus garantis, et ont décidé la tenu du référendum du 16 mars. Leur décision est donc une réaction à la rupture de l’ordre constitutionnel à Kiev. Elle n’est ni légale ni illégale dans la mesure où cet ordre constitutionnel n’existe plus. Qualifier le référendum d’illégal du point de vue de la loi ukrainienne est donc une profonde sottise et montre de la part des dirigeants qui utilisent cet argument une incompréhension totale des principes du Droit.


4/Du point de vue du Droit international, deux principes s’opposent, l’intangibilité des frontières et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Si les pays qui aujourd’hui s’opposent au référendum avaient fait pression pour que le gouvernement de Kiev remette son pouvoir à un gouvernement de concorde nationale, réunissant toutes les parties en présence, ils auraient eu quelques droits à faire valoir le principe de l’intangibilité. Mais, ayant choisi de reconnaître unilatéralement un gouvernement ne représentant qu’une partie de la population, ils ne peuvent plus user de cet argument sans contrevenir directement au second argument, celui sur le droit des peuples. L’argument d’une illégalité du point de vue du droit international tombe alors de lui-même en raison de la carence des pays soulevant cet argument à faire valoir la nécessité d’un gouvernement de concorde national en Ukraine qui seul, avec une assemblée constituante, aurait été en mesure d’offrir une issue légale à cette crise.


5/Dans ces conditions, la seule position possible était de demander la présence d’observateurs officiels pour ce référendum. Cela ne semble pas avoir été fait. Les observateurs (députés du Parlement Européen) présents le sont donc en leur nom personnel. Ils disent ne rien avoir vu de scandaleux. Cela laisse cependant planer un doute sur les conditions de tenue du scrutin, mais ce doute provenant de l’attitude même des pays occidentaux, il doit profiter aux autorités de la République Autonome de Crimée. Ce vote, dans les faits, semble s’être tenu dans les conditions habituelles pour l’Ukraine.

6/On notera dans le cas de la France que les dirigeants qui aujourd’hui contestent le référendum en Ukraine sont ceux qui n’ont pas voulu reconnaître le résultat du référendum de 2005 et l’ont remplacé par un traité (le Traité de Lisbonne) qui ne fut pas présenté au peuple. Ces mêmes dirigeants on accepté le referendum séparant Mayotte des Comores et rattachant cette île à la France. Ces deux faits soulignent que la légitimité de la position de ces dirigeants sur la question du référendum de Crimée pourrait être facilement mise en doute.

7/Il convient maintenant de regarder l’avenir. Il ne fait guère de doute que la Russie reconnaîtra le référendum, même si – en théorie – elle peut toujours refuser l’adhésion de la Crimée. Le problème qui va être posé dans les semaines qui viennent est celui des provinces de l’Est de l’Ukraine ou des incidents mortels se multiplient. Toute tentative d’imposer une solution par la force risque de conduire à la guerre civile. Il est donc urgent que toutes les parties prenantes à cette crise, et ceci vaut pour les pays européens comme pour la Russie, exercent une pression conjointe sur les autorités de Kiev pour qu’elles constituent un gouvernement de concorde nationale réunissant tous les partis, pour qu’elles désarment les groupes extrémistes et qu’elles mettent sur pied les élections à une assemblée constituante. La signature de tout accord international par ce gouvernement ne saurait engager que lui-même. L’Union Européenne irait contre le droit si elle signait avec lui un quelconque traité.

J. Sapir
marquetalia
   Posté le 20-03-2014 à 09:19:59   

http://www.lemonde.fr/international/article/2014/03/19/la-moldavie-redoute-la-propagation-de-la-crise-a-la-transnistrie_4385544_3210.html
marquetalia
   Posté le 20-03-2014 à 09:22:13   

on peut remarquer le le journal"le monde" prend parti contre la russie,se joignant à la fanfare antislave.
Xuan
   Posté le 20-03-2014 à 19:55:13   

Ce n'est pas nouveau.

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Un article de solidarite-internationale-pcf :

La « boîte de pandore » de l'indépendance du Kosovo et les hypocrisies occidentales sur la Crimée





Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Hypocrisie encore et toujours, hypocrisie partagée quoique déséquilibrée, peut-être le prélude à un affrontement mondial entre impérialismes. Derrière la Crimée, on aperçoit le spectre du Kosovo qui a ouvert la « boîte de Pandore », la balkanisation de l'Europe.

Le président russe peut se réjouir de mettre les États-Unis et les pays européens devant leurs contradictions : eux qui ont soutenu la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo sont les mêmes qui s'indignent devant la décision du peuple de Crimée de rejoindre la Russie.

Hypocrisies occidentales, de Fabius à Kerry


La liste des hypocrisies s'allonge à merci du côté occidental.

Défendre l'intangibilité des frontières en Europe ? Quand on se souvient qu'en 1991, c'est la reconnaissance des référendums indépendantistes slovènes, croates et bosniaques par les pays européens, d'abord l'Allemagne, qui ont conduit à l'éclatement de la Yougoslavie, avec une guerre civile fratricide, c'est difficile à tenir.

Parler de « Référendum illégal » ? (L.Fabius) quand en 2011 le Sud-Soudan a pris son indépendance après un référendum à 98,9 % de « Oui » et 97,5 % de participation. Les pays occidentaux ont tous salué ce « référendum », cette indépendance qui entravait les plans africains de l'allié stratégique du Soudan : la Chine.

Se lamenter sur l'intégrité territoriale, l'unité nationale ... de quoi sourire en pensant au Soudan, à la Yougoslavie, on peut évoquer les plans de partition – de jureou de facto – de la Libye, l'Irak, de la Syrie ou du Mali.

Crier aux « ingérences étrangères » en Ukraine , c'est un tour de force quand on sait le rôle qu'ont joué les pays occidentaux dans la crise ukrainienne. Ne serait-ce que pour la France, son attitude au Mali, en Centrafrique, en Libye, en Syrie, ces trois dernières années, se passe de commentaires.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a tout de même osé déclarer : « On n'envahit un autre pays en usant d'un prétexte fallacieux pour défendre ses intérêts » . Mais qu'ont fait les Etats-unis en Irak en 2003, une guerre qu'a défendu ardemment M.Kerry !

On peut y ajouter les propos du Ministre des Affaires étrangères William Hague, qui a lui aussi approuvé la guerre en Irak en 2003 : « Le monde ne peut donner le feu vert à une telle violation de la souveraineté d'une autre nation » . Hypocrisie, n'en jetez plus !

Ou encore le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui dénonce un « référendum illégal » sous « la menace des forces d'occupation russes » , menaçant « la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine » . Et les élections au Mali avec les troupes d'occupation françaises, qu'en dit-on ?

Pour la Russie, il est facile de défendre sa position – au vu des liens historiques indéniables entre Russie et Crimée, de l'incohérente décision (une de plus) de Khrouchtchev en 1954 de la rattacher à l'Ukraine, de l'inquiétant gouvernement de Kiev peuplé de néo-fascistes et de banquiers à la botte du FMI.

Facile de cacher sa propre hypocrisie, de cette Russie qui n'hésite pas à briser définitivement l'intégrité territoriale du seul État de son « étranger proche » à bénéficier d'un certain poids économique, le tout pour faire main basse sur un potentiel énergétique, agricole et humain.

Un prélude à la balkanisation de l'Europe


Mais le précédent mentionné par le président russe révèle une vraie question, soulevée par les nombreux opposants (bien loin d'être tous anti-impérialistes !) à la reconnaissance de la déclaration d'indépendance du Kosovo : c'était en 2008.

En février 2008, le parlement de la province du Kosovo proclame une déclaration d'indépendance unilatérale, après dix années de tutelle officiellement sous mandat de l'ONU, sur le terrain sous occupation des troupes de l'OTAN.

Le Kosovo était depuis 1999 un territoire dont les fonctions régaliennes (armée, justice, police) étaient assurées par la « KFOR », la force d'occupation de l'OTAN, et la « MINUK », mission d'administration de l'ONU, alimentée par les fonds européens.

Le premier responsable de la « MINUK » n'était nul autre que … Bernard Kouchner qui fut aussi le premier à reconnaître l'indépendance du Kosovo en 2008, en tant que ministre des Affaires étrangères français.

Les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne se sont empressés de reconnaître le Kosovo. La Russie, la Chine, dans le jeu des grandes puissances, ont dénoncé la manœuvre.

La grande majorité des pays américains, asiatiques et africains ont refusé de reconnaître l'indépendance du Kosovo.

En Europe, si l'Union européenne a reconnu le Kosovo, avec 23 pays de l'UE : cinq pays de l'UE ont refusé (Chypre, Espagne, Roumanie, Grèce, Slovaquie), tout comme les pays d'ex-URSS, Ukraine compris.

Ce n'est pas un hasard si les nationalistes catalans ou basques, les « minorités » d'Europe centrale ou orientale (notamment hongroises) ont sauté sur l'occasion pour faire du Kosovo leur justification à l'explosion des revendications sécessionnistes, souvent peu progressistes.

Roublarde, la Russie en a profité pour prendre acte de ce « précédent ». Elle a depuis pu légitimer ses menées en Géorgie, aujourd'hui en Ukraine pour élargir sa sphère d'influence.

La décision de la Cour internationale de justice, en juillet 2010, qui affirme que « l'adoption de cette déclaration d'indépendance ne viole pas le droit international » stimule depuis les velléités indépendantistes, la balkanisation de l'Europe, la montée des tensions.

La Bosnie comme le Kosovo sont aujourd'hui au bord de l'implosion, les minorités serbes ne reconnaissant pas le pouvoir (qu'on ne peut qualifier de central dans les deux cas).

Ainsi, en Bosnie, elles envisagent de réclamer l'indépendance, suivant le cas kosovar, de la « Republika srpska », partie du territoire bosniaque peuplé de Serbes et déjà largement autonome.

Assez justement, le président tchèque Vaclav Klaus – anti-communiste patenté par ailleurs – avait alors qualifié cette déclaration d'indépendance de « boîte de Pandore ouverte, avec des conséquences désastreuses » .

En cette année 2014 de référendums (Ecosse, Catalogne, Crimée …), les faits lui donnent raison.

Le Kosovo, une maquette effrayante de l'Europe de demain


Où en est le Kosovo, 15 ans après l'intervention de l'OTAN, cinq ans après son indépendance aux ressorts tragicomiques ?

Sur le plan économique et social, c'est un désastre . Officiellement, près de 50 % de la population se trouve au chômage sur les 2 millions d'habitants que compte le pays, dans une population où 75% ont moins de 35 ans.

Les chiffres de la pauvreté sont effarants : un tiers de la population vit avec moins de 1,5 $ par jour, ce qui place le Kosovo parmi les pays les pauvres d'Europe et du monde.

Enfer pour son peuple, le Kosovo est bien sûr un paradis pour les entreprises puisque le pays a choisi la « flat tax », un taux d'imposition unique pour les entreprises et pour les (hauts) revenus à 10 %.

[g]Sur le plan politique, c'est un pays sous tutelle [/g]. Ironie de l'indépendance de façade. En 1999, le premier signe d'indépendance du Kosovo a été d'adopter le … mark . Le Kosovo, non-pays, a pu néanmoins rentrer ensuite dans l'Euro, sans être dans l'UE, un cas unique.

Le pays est encore complètement assisté, géré par les puissances étrangères : ainsi, l'Union européenne encadre encore la police, la justice et les douanes du pays dans le cadre de l' « EULEX » mise en place en 2008, après l'indépendance.

La « KFOR » de l'OTAN, armée d'occupation du Kosovo, se charge encore de l'encadrement de l'aspect militaire à partir de la précieuse base de Bondsteel, la plus grande base américaine dans la région.

Sur le plan humanitaire, on atteint le comble. Le non-respect de la minorité serbe a été patent dans la foulée de l'intervention de l'OTAN en 1999.

Surtout depuis l' « indépendance », le Kosovo est devenu la plaque-tournante des trafics en tout genre, du crime organisé, sous le regard impuissant ou complice des « autorités » chapeautées par l' UE et l'OTAN.

Il est désormais avéré depuis le rapport Marty remis en 2010 au Conseil de l'Europe que les leaders de l'UCK (« Armée de libération du Kosovo » ) ont organisé un trafic d'organes international à partir de leur « cheptel » de prisonniers serbes torturés de façon barbare puis sommairement exécutés.

On connaît bien l'hypocrisie des pays occidentaux qui classèrent l'UCK comme organisation territoriste jusqu'à la fin des années 1990 … avant de les célébrer en « libérateurs du Kosovo » après 1999, Bernard Kouchner en tête.

Parmi les autres trafics florissants, on peut penser :

au trafic d'armes , le Kosovo est la première fillière d'armes illégales vers la France! ;
au trafic de drogue , l'héroine a financé le développement de l'UCK. Aujourd'hui 60 tonnes y trafiquent chaque année, rapportant 3 milliards de $. En 2000, les agences internationales estimaient que 40 % de l’héroïne consommée en Europe venait du Kosovo ;
enfin trafic de femmes , les réseaux kosovars alimentent la prostitution illégale vers l'Europe de l'ouest. La prostitution s'était également développée massivement au Kosovo à cause … de l'appétit des soldats de la « KFOR » qui, selon un rapport d'Amnesty International, représentait 20 % des clients des prostituées kosovares en 2003. Des filles réduites à l'esclavage sexuel, parfois dès l'âge de 11 ans, selon les ONG ;

La guerre qui vient ?


Les prédictions sont vaines, néanmoins un siècle après la Première guerre mondiale, il est frappant de remarquer les mêmes impérialismes en lutte, les mêmes prétextes, la même hypocrisie dans le discours, la même escalade militariste face à une crise du capital sans issue.

A la fin du XIX ème et jusqu'en 1914, les zones de conflit s'appelaient déjà : les Balkans, le Soudan, la Perse, l'Afghanistan, la Crimée, le Venezuela, le Sahara, la Mer de Chine … aujourd'hui rien n'a changé, la carte des conflits est même étonnamment transposable.

Surtout, c'est cette même impasse du capitalisme, ce même partage du monde, ce même choc des impérialismes qui font craindre le pire. Le précédent du Kosovo, consommé en Crimée, peut ouvrir la « boîte de Pandore », celle de la balkanisation de l'Europe, prélude à sa plongée dans la guerre.

Marx dans le Capital (livre I, chapitre XXV) reprend ironiquement le proverbe « quand deux larrons se prennent aux cheveux, l'honnête homme y gagne toujours » pour le spécifier :

« la dispute bruyante de deux factions de la classe dominante, pour savoir qui exploite le travailleur avec le moins de vergogne, aide puissamment à révéler la vérité » .

La lutte entre les impérialismes russes, européens et américains permet en effet – en les laissant se détruire dans la critique acerbe, parfois très juste, de l'autre – de s'approcher fort de la vérité.

Toutefois, ces « deux larrons » risquent fort de révéler une autre vérité : celle de la nécessité de la guerre pour permettre au capital de sortir de sa crise, pour permettre aux grandes puissances d'étendre encore leurs zones d'influence, leurs sources de profit potentiel.
Xuan
   Posté le 20-03-2014 à 20:32:55   

Sanctionner trop lourdement la Russie pourrait coûter cher à l'Occident


( Xinhua )
20.03.2014 à 08h23

Bruxelles et Washington ont annoncé lundi quasi-simultanément leur décision de punir une vingtaine de hauts responsables russes et ukrainiens pro-Russie par des moyens diplomatiques et financiers, en vue d'entraver le rattachement de la Crimée à la Russie plébiscité à 96,6% par le référendum de dimanche dernier.

L'Occident, qui juge le référendum "illégal et illégitime", devait faire preuve de fermeté, et les sanctions sont tombées, sous forme d'interdictions de voyage et de gels d'avoirs, sur des responsables russes et criméens de haut rang tels que le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine et la présidente du Conseil fédéral (chambre haute du parlement) Valentina Matvienko.

Le ton de l'Occident s'est adouci par rapport aux menaces initiales visant à punir la Russie pour "son intervention militaire et sa violation du droit international" , et les sanctions annoncées s'avèrent plutôt "symboliques".

Selon des experts chinois en relations internationales, compte tenu des liens économiques et politiques étroits entre l'Occident et la Russie, l'Occident hésiterait encore à recourir à des sanctions plus importantes, une arme à double tranchant dans ce bras de fer avec la Russie.

"Si on dit que le montant des échanges commerciaux russo-américains reste faible, inférieur aux 40 milliards de dollars par an, ce n'est certainement pas le cas de l'Europe", a commenté M. Wu Dahui, directeur du Centre de recherche de la stratégie Euro-Asie à l'Université Tsinghua.

Puisque 40% des importations énergétiques des pays membres de l'UE proviennent de la Russie, Moscou a un large éventail de contre-mesures à sa disposition si l'Occident ose lui imposer des sanctions économiques sévères, a-t-il prévu.

Par ailleurs, politiquement, l'Occident a besoin de la coopération de Moscou pour résoudre d'importants problèmes internationaux, a souligné M. Wu Zhenglong, chercheur à la Fondation chinoise des études internationales.

"La Russie jouera un rôle irremplaçable au 3e sommet sur la sécurité nucléaire mondiale qui se tiendra le 24 mars à La Haye, aux Pays-Bas. Faute de coopération entre les Etats-Unis et la Russie, les pays possédant le plus grand nombre d'armes nucléaires, il serait inutile d'aborder la sécurité nucléaire internationale" .

En outre, la coopération russe est également nécessaire pour l'Occident dans la gestion d'une série de dossiers délicats, tels que la crise syrienne, le nucléaire en Iran et sur la péninsule coréenne, a-t-il rappelé.

"Bien que le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov aient discuté de la crise ukrainienne pendant six heures à Londres sans déboucher sur aucun résultat, ils ont tout de même convenu de poursuivre leur dialogue. Cela explique pourquoi les noms de MM. Poutine et Lavrov n'ont pas été inclus dans la liste des responsables à sanctionner" , a expliqué M. Wu.

Pourtant, l'atmosphère en Crimée reste tendue. L'UE a averti lundi Moscou que l'annexion de la Crimée et la destabilisation de la situation ukrainienne pourraient avoir de graves conséquences sur les relations entre l'UE et la Russie.

Mardi après-midi, Vladimir Poutine a signé un accord intégrant la République de Crimée et la ville de Sébastopol au territoire russe. Le gouvernement américain avait auparavant prévenu la Russie que des mesures punitives seraient prises contre Moscou si les militaires russes en Crimée ne retournaient pas à leurs casernes et si la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine n'étaient pas respectées.

La Chine est profondément préoccupée par l'évolution de la situation en Crimée, a indiqué mardi Hong Lei, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point de presse quotidien. "Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue" .

"Nous espérons que la question de la Crimée sera traitée et résolue de manière appropriée, le plus tôt possible, par la voie du dialogue politique et que les préoccupations raisonnables et les droits légitimes de toutes les parties seront respectés" , a-t-il souligné.

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La Chine appelle à une solution politique pour la Crimée


Xinhua 20/03/14

Une solution politique dans un cadre juridique doit être trouvée pour résoudre la situation en Crimée, a déclaré mercredi un envoyé chinois auprès de l'ONU qui exhorte toutes les parties concernées à faire preuve de retenue.

"Le respect de l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale des Etats constitue la position constante de la Chine" , a déclaré Liu Jieyi, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur l'Ukraine.

"Nous allons continuer de promouvoir les pourparlers de paix et de jouer un rôle constructif vers une solution politique de la crise ukrainienne" , a affirmé M. Liu, notant que "la Chine soutient le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui effectue aujourd'hui un voyage dans les pays concernés pour assurer la médiation" .

M. Ban a quitté New York mercredi après-midi pour la Russie et l'Ukraine dans le cadre de ses efforts diplomatiques visant à encourager toutes les parties à résoudre la crise actuelle de façon pacifique.

"Toutes les parties concernées doivent faire preuve de retenue et s'abstenir de toute action qui pourrait détériorer la situation" , a-t-il ajouté. M. Liu a également appelé la communauté internationale à poursuivre ses efforts pour apaiser les tensions.

Samedi dernier, la Chine a fait sa propre proposition pour résoudre la crise ukrainienne, appelant à la création d'un mécanisme international de coordination réunissant dès que possible toutes les parties concernées afin d'explorer les pistes politiques de sortie de crise.

Beijing a également demandé à ce rien ne soit fait pour exacerber davantage les tensions et a invité les institutions financières internationales à commencer à explorer différentes pistes et à aider l'Ukraine à maintenir sa stabilité économique et financière.


Edité le 20-03-2014 à 20:35:39 par Xuan


Xuan
   Posté le 20-03-2014 à 20:42:44   

Les quatre enseignements de la crise en Ukraine


le Quotidien du Peuple en ligne )

17.03.2014 à 17h16

La situation politique en Ukraine est bien différente de la désintégration de l'Union Soviétique : l'indépendance de l'Ukraine ne s'est pas contentée de donner naissance au troisième arsenal nucléaire du monde et de s'arrêter là ; bien au contraire, ces dernières années, l'Ukraine est devenue le dernier champ de bataille de la guerre froide, et pourrait même conduire au déclenchement d'une seconde guerre froide. Alors que l'Ukraine se tourne vers l'Occident, la région de Crimée a organisé un référendum sur son rattachement a la Russie. Ce petit jeu de balancier géopolitique entre la Russie et l'Occident est entré dans sa phase finale, et il peut nous apprendre beaucoup.

1er enseignement : les lignes de fracture politiques peuvent facilement conduire à une tragédie politique entre grandes puissances

En tant que deuxième plus grand pays d'Europe, pourquoi l'Ukraine est-elle un « dilemme »? Tout comme c'est à la jonction des plaques tectoniques que se déclenchent souvent des tremblements de terre, à la jonction de plaques intercontinentales se trouvent aussi des lignes de fractures de civilisation, qui conduisent souvent aussi à des tremblements de terre politiques. L'Ukraine, malheureusement, est située à la jonction des civilisations catholique et orthodoxe : la plupart des habitants des régions Ouest de l'Ukraine sont catholiques, alors que la plupart des habitants des régions de l'Est sont orthodoxes russes. La crise économique a déclenché un choc des civilisations, conduisant le pays au bord de la faillite et de la scission, offrant aux grandes puissances des opportunités d'intervention, et finalement conduisant sa propre tragédie à provoquer une tragédie politique entre grandes puissances.

2e enseignement : la crise politique découle de la crise économique, et une forte dépendance de l'économie envers l'extérieur est dangereuse pour la sécurité nationale

Ces dernières années, les efforts de l'Occident pour faire changer le régime politique dans certains pays ont souvent réussi, et ont eu tendance à se propager. Cette fois, pour éviter d'irriter la Russie, l'Occident n'a pas recouru à des slogans comme le « printemps ukrainien » ou la « révolution orange » ou autres, mais sur le fond il n'y a pas de différences. Les difficultés économiques internes de l'Ukraine, découlant d'un défaut de la dette et de la faillite, ont offert des opportunités de manipulations extérieures. L'Occident s'est appuyé sur la volonté de l'Ukraine de ne pas dépendre excessivement de la Russie pour encourager un changement de situation dans le pays.

3e enseignement : la lecture erronée de l'histoire par l'Occident est un facteur déclenchant de troubles

La désintégration de l'Union Soviétique, qui marqua la fin de la guerre froide, a plongé l'Occident dans l'ivresse de la victoire, poussant les États-Unis à conclure à la « fin de l'histoire », ce qui a d'abord fait prospérer, pour un temps, les théories néo-impérialiste et néo-conservatrice, mais fini par conduire les États-Unis à s'embourber de manière inextricable pendant dix ans en Afghanistan et en Irak. De son côté, l'UE a également procédé à une expansion massive, absorbant 10 pays rien qu'en 2004, jusqu'à en faire une indigestion. C'est de ces mauvaises interprétations de la fin de la guerre froide que sont nés les troubles. Vouloir donner un caractère inévitable à la nature hasardeuse de l'histoire conduit souvent à des prophéties auto-réalisatrices.

4e enseignement : les doubles standards de l'Occident reflètent à nouveau leur hypocrisie

Les Etats-Unis et l'Europe ont autrefois apporté leur soutien à un référendum au Kosovo, mais aujourd'hui ils s'opposent au référendum en Crimée ; naguère, ils prétendaient que les droits de l'homme étaient au-dessus de la souveraineté, mais aujourd'hui, ils disent que la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine sont indivisibles. Les doubles critères des Etats-Unis et de l'Europe ont de quoi dérouter les gens : la raison en est bien sûr que les Etats-Unis et l'Europe décident des valeurs en fonction de leurs propres intérêts : à leur avis, l'indépendance du Kosovo arrachée à la dictature Serbe est légitime, mais l'indépendance de la Crimée de l'Ukraine démocratique est illégale ; dans leur esprit, il semble que la Russie n'est pas un État-nation qui s'est formé naturellement, et qu'il veuille à présent absorber la Crimée est également une violation des idées occidentales. A la veille de l'effondrement de l'Union Soviétique, l'Occident avait à promis Eltsine : pas d'élargissement de l'OTAN, et la Mer Baltique ne rejoindra pas l'UE. Or, quelle est la situation aujourd'hui ? Comment la Russie peut-elle faire confiance à l'Occident ?

La situation en Ukraine est toujours confrontée à de grandes incertitudes. Le 16 mars, un référendum s'est tenu en Crimée, mais le G7, les Etats-Unis et l'Europe ont clairement dit qu'ils ne reconnaîtront pas les résultats du référendum. On ne sait pas encore si l'Occident, face à des résultats du référendum en faveur de la Russie, acceptera ou non ce fait. La politique ukrainienne va constituer un gros problème pour de nombreuses grandes puissances, et comment elles y feront face sera pour ces pays un test de leur sagesse politique.
Xuan
   Posté le 21-03-2014 à 16:22:10   

Ce article est publié par le site souverainiste "cercle de svolontaires".
Il est repris par el diablo et quelques autres.
Je le publie pour l'info.

Snipers de Kiev : ce que révèle la divulgation de la conversation téléphonique de Catherine Asthon


19/03/2014

C’est une véritable bombe médiatique qu’a diffusée la chaîne de télévision Russia Today le 5 mars dernier. En effet, ce n’est rien de moins que 11 minutes de conversation entre Urmas Paet, le ministre des affaires étrangères estonien et Catherine Ashton, la haute représentante de l’UE aux affaires étrangères qui sont dévoilées. Les services secrets russes y sont pour beaucoup, mais puisqu’ils utilisent en l’occurrence la vérité pour dénoncer les malversations à l’œuvre dans certains mouvements, on aurait tort de ne pas s’y intéresser…

Très vite, le ton est donné, bien loin de ce que la presse « mainstream » raconte en boucle sur toutes les grandes chaînes, on découvre toute la précarité de la situation sur la place Maidan au lendemain du coup d’État Ukrainien : absence totale de confiance entre les manifestants et le nouveau gouvernement, risques de ré-insurrection et de blocage du parlement, pression et insécurité des parlementaires qui se font quotidiennement intimider et agresser et enfin la menace grandissante de sécessions des régions de l’est (pro-russe) si de l’argent n’est pas immédiatement insufflée dans ce pays en perdition. Tel est la situation réelle à Kiev, bien loin des contes pour enfants sur un gentil peuple Ukrainien libéré du tyran Ianoukovitch. Surtout que les Ukrainiens ont déjà eut droit en 2004 à une pseudo « révolution populaire » qui a fini par se retourné contre eux (1).

Mais l’information la plus explosive, celle qui va sûrement peser dans les relations internationales, c’est le récit d’Urmas Paet à propos des snipers de Kiev : « toutes les gens tués par les snipers, les forces de police mais aussi les manifestants, l’ont été par les mêmes snipers », « il y a de plus en plus le sentiment que les snipers n’ont pas été commandités par Ianoukovitch, mais par quelqu’un de la nouvelle coalition », « cette nouvelle coalition refuse d’ouvrir une enquête sur ce qui s’est vraiment passé » . À ces mots, la Russie a immédiatement saisi l’occasion pour demander des investigations de la part des Nations Unies. Inutile de préciser qu’il va dès lors être plus compliqué pour les américains – qui recevaient la semaine dernière Arseni Iatseniouk -, de légitimer ce gouvernement.

vidéo

Le jeudi 20 février (jour de l’attaque), des mystérieux snipers, 66 personnes dont 6 policiers sont tuées (2) (3) ; le bilan final sera de 82 morts, 622 blessés dont 15 policiers et au moins un journaliste (4). L’attaque du 20 février a été filmée et, sur ces images, on peut voir que certains tirs viennent de derrière les manifestant : pour être précis, ils proviennent du même bâtiment que celui d’où a été pris la vidéo. Y a-t-il une collusion entre les cameraman et les snipers ?

Ces manœuvres terroristes s’inscrivent dans une stratégie dite « de guerre de quatrième génération » (5). Ces guerres asymétriques ont pour but de renverser un gouvernement sans intervention directe de l’armée. Le principe est de créer une rupture entre le gouvernement et la population en s’appuyant principalement sur les réseaux d’information et le financement de partis politiques d’opposition, comme Svoboda. En Ukraine, les États-Unis aurait dépensé 5 milliards de dollars pour favoriser ce coup d’État selon Scott Ricards, un ancien agent de la CIA (6). Le soutient politique et militaires des forces de l’opposition ont aussi été extrêmement appuyés, comme l’atteste la présence de soldats israéliens au Maidan (7), ainsi que la présence de nombreuses personnalités occidentales, dont BHL exhortant la foule à renverser le gouvernement.


Manuels distribués en Ukraine et en Egypte

Dans ce contexte, l’utilisation de snipers permet à la fois de rendre la contestation plus extrême, plus légitime et d’isoler le gouvernement sur la scène internationale. Ce cocktail explosif a déjà pu être observé en Iran en 2009 (8), en Egypte (9) et en Syrie lors des manifestations contre Bachar El-Assad. En Ukraine, cela a permis aux dirigeants du camp occidental d’écraser le gouvernement élu par le peuple et de mettre la main sur un pays tout en proférant de grandes et belles phrases sur la Démocratie, la Paix, la Liberté et les Droits de l’Homme. Machiavel doit se retourner dans sa tombe, on a trouvé plus fort que lui.

Theo Canova

Sources :

(1) 2005-2010 : la politique ukrainienne sous Viktor Iouchtchenko (Wikipedia)

(2) L’Ukraine annonce des mesures antiterroristes, l’Europe menace de sanctions (LaDépêche)

(3) Ukraine : la journée la plus meurtrière depuis le début de la crise (LeMonde)

(4) La chute du président Ianoukovitch, le retour de l’opposante Timochenko : récit d’une folle journée (LeParisien)

(5) Syrie, le laboratoire d’une « guerre de quatrième génération » ? (LeGrandSoir)

(6) Ukraine : un agent US affirme que le coup d’Etat a été fomenté par les USA et l’UE (CameroonVoice)

(7) Ukraine : Des Soldats Israéliens Parmi Les Putschistes (PlaneteNonViolence)

(8) Iran: morte devant les cameras, Neda est devenue une icône (LePost)

(9) Les même tracts ont été retrouvés lors des pseudos révolutions en Egypte et en Ukraine (FawkesNews)
marquetalia
   Posté le 21-03-2014 à 20:29:30   

http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/ukraine-les-neo-nazis-torturent-militants-communistes-fmi-lue-saigne-peuple/
Eric
   Posté le 22-03-2014 à 12:09:05   

Communiqué du Parti Communiste Bolchevik de Toute l' Union Soviétique
Excusez pour la traduction automatique approximative .


La bourgeoisie , y compris en Ukraine et en Russie, est analphabète en matière de développement social et les journalistes bourgeois ont appelé ce qui s'est passé 22 Février 2014 à Kiev de «Révolution». Après , les plumitifs sans valeur et journalistes de télévision ont repris le terme et ont commencé à le répéter comme des perroquets de même que les politiques des différents états bourgeois .
Dans le monde capitaliste, y compris dans la Russie d'aujourd'hui, il arrive souvent à un un imbécile de dire des stupidités dans un but provocateur ; beaucoup commencent à le répéter, donnant à ce non-sens pour quelque chose d'exceptionnel.
Le capitalisme a gardé le pouvoir .
En fait capturer le gouvernement central de l'Ukraine par les nazis ne peut être appelé une «révolution», même brun ou, en particulier, «national».
Pourquoi?
Parce que toute révolution sociale, y compris socialiste (qui n'est pas la même chose), ainsi que bourgeoise devrait inclure les éléments suivants:
1. changement radical dans le mode de production . Par exemple, la Révolution française en 1789 a marqué le début d'un changement du mode de production féodal dans presque tous les pays capitalistes d'Europe occidentale et centrale.
La Grande Révolution socialiste d'Octobre qui est survenue en Russie, a marqué le passage de la propriété privée au publique .
La Révolution a mis en lumière la contradiction entre les nouvelles forces productives et les rapports de production anciens, rupture des relations industrielles obsolètes permettant la poursuite du développement des forces productives.
Depuis Octobre 1917, notre pays , à la suite de l'abolition de la propriété privée et de la transition sociale au niveau de la productivité dans les usines et l'agriculture , a largement dépassé la performance de la Russie tsariste et l'Union soviétique est devenue un chef de file mondial en matière de production industrielle et agricole.
Or , en Ukraine , après le 22 Février 2014 , ces perspectives ne sont même pas d'actualité .
Le procédé de production n'a pas changé. La bourgeoisie s'approprie en privé les résultats du travail et dirige .
2. Modification de l'ordre social .
Par exemple, la Révolution française a renversé le féodalisme et a posé les fondements du développement capitaliste
La Grande Révolution socialiste d'Octobre a détruit le système capitaliste en Russie et a lancé la construction du socialisme dans notre pays.
En Ukraine, après le 22 Février , la toute-puissance du système bourgeois de la propriété privée n'a pas disparu, mais a maintenu sa position dominante.
3.La révolution signifie le transfert du pouvoir des mains de la classe dominante, qui détient le pouvoir social, dans les mains d'une classe plus avancée, auparavant opprimés et des opprimés . Par exemple, à la suite des événements d'Octobre 1917 , la classe ouvrière russe a arraché le pouvoir aux capitalistes. En Ukraine, il n'y a rien de tel.
La puissance et le pouvoir sont toujours dans les mains des capitalistes.
Juste une partie de la bourgeoisie a renversé une autre. Le pouvoir des mains d'un gang de M. Ianoukovitch a déménagé à un gang nazi-sioniste Porochenko et Kolomoyskogo.
4. Un autre signe de la révolution est une situation où des millions de travailleurs , qui étaient tenus en dehors de la vie politique et sociale , ​​ deviennent acteurs de leur destin .
Ni à Kiev ni dans les villes de l'Ukraine occidentale, nous ne voyons quelque chose de ce genre puisque le pouvoir dans ces grandes agglomérations n'a pas été saisi par les masses mais par des bandes armées de nazis qui défilent sous la bannière fasciste de Bandéra .
Par conséquent, les événements de février à Kiev ne devraient pas être appelés une révolution mais un coup d'état financé par les Etats-Unis et l' UE .D'ailleurs au moins 60 mercenaires américains, ainsi que allemands , polonais, militants turcs et des bandits de nombreux autres pays sont impliqués .
Il en est de même de la "révolution " orange .
Pourquoi avons-nous soulevons cette question de terminologie?
Parce que appeler «révolution» diverses rébellions et coups tordus financés par États-Unis mystifie et trompe la classe ouvrière et complique son utilisation dans la campagne pour notre révolution bolchevique.

Le drapeau national de l'Union soviétique est le seul apte à rassembler les peuples russe et ukrainien

Dans l'est de l'Ukraine, à Odessa et en Crimée, nous voyons des signes de la révolution de libération nationale du peuple russe du fait de son oppression et humiliation .
C'est très visible dans la ville prolétarienne de Kharkov . Les employés municipaux, les travailleurs de plantes locales et les communistes locaux ont réussi à défendre le monument à Vladimir Ilitch Lénine, et n'ont pas permis de le détruire en dépit des tentatives répétées de nazi stormtroopers "banderyugenda" occidentale, ainsi que les autorités locales .
Le 16 Mars référendum nommé sur la séparation de la Crimée de l'Ukraine et son annexion à la Russie. Nous bolcheviks , soutenons la tenue du référendum, les gens appuient la mise en œuvre de la République autonome de Crimée, leur droit à l'autodétermination.
La Crimée a été en mesure de protéger sa souveraineté, car elle possède le plus fort pourcentage de russes parmi toutes les régions russes de l'Ukraine. Deuxièmement, sur la péninsule vivent de nombreux anciens officiers de l'armée soviétique et de la Marine, qui ne veulent pas le fascisme dans leur patrie. Troisièmement, Konstantinov était un chef digne qui a pu préparer à temps la résistance idéologique et même militaire à la tentaculaire menace nazie. Dans l'est de l'Ukraine, vu cette ampleur, on ne voit pas pourquoi ces régions ne peuvent pas encore complètement se dissocier de la junte de Kiev .
Quatrièmement, les forces de gauche en Crimée (y compris les comités SCF) travailler activement afin d' avoir un plus grand impact sur les gens que, par exemple, à Kharkiv et Donetsk.
Intérêts communs et joie d'avoir sauvé les monuments ukrainiens à Vladimir Lénine , symbole de notre patrie commune , l' Union Soviétique mais aussi dans une certaine mesure un symbole de la résistance au fascisme et à la lutte pour l'unité avec la Russie, et le renforcement de l'identité nationale russe de ceux qui sont maintenant sous la menace de l' occupation des banderiens .
Nous soutenons pleinement les actions des masses de Kharkiv le 1er Mars, quand ils sont en seulement 15-20 minutes réussi à jeter stormtroopers nazis du bâtiment de l'administration régionale. Ce fait, ainsi que la préservation du monument à VI Lénine à Kharkiv, les actions réussies Crimée pour protéger la péninsule de l'occupation Bandera - tout cela nous donne l'espoir que les forces anti-fascistes en Ukraine n' abandonneront pas et continueront à se battre contre la junte de Kief et les marionnettes pro-américaines.
Mais les événements de Février ne sont pas simples à expliquer .
Ainsi sur l'une des principales chaines de télévision russe la question stupide et naïve de l'un de ses membres: "Pourquoi l'Ukraine détruit des monuments à Lénine, qui l'a créé comme un état?" Aucune réponse claire n'a été reçue . Le fait que vous, messieurs les intellectuels de Moscou, êtes comme toujours, perdus en plein jour! Tout d'abord, VI Lénine était le chef du Parti communiste, pour soulever le peuple contre la bourgeoisie d'aujourd'hui, les oligarques comme des voleurs et des assassins Kolomoyskogo, Avakov, Taruta, Porochenko dont l'argent et a été utilisée par la révolte fasciste actuelle à Kiev. En second lieu, VI Lénine était un communiste, anti-fasciste et en 1922 il a vu la nature bestiale brillamment arrivé au pouvoir en Italie du régime de Mussolini. Troisièmement, Banderivtsy et leurs maîtres américano-sionistes .
Vladimir Ilyich a toujours été et est le créateur de l'Etat prolétarien - l'URSS, où les représentants de toutes les nationalités amis et il a étouffé dans l'œuf tout nationalisme et infligé la défaite en 1945 non seulement aux nazis allemands , mais aussi aux fascistes ukrainiens. Quatrièmement, VI Lénine était un homme russe qui aimait la Russie et a tout fait pour qu'elle devienne une superpuissance contre tous ses ennemis, y compris Banderovites.
Qui a mené le Hitler antisémite et son parti au pouvoir en Allemagne? Parmi les capitalistes qui ont financé le "Fuhrer" certains étaient sionistes. Ils ont sauvé de la terreur nazie tous les représentants de la grande bourgeoisie juive, mais les mains des nazis ont assassiné des millions de travailleurs juifs, organisé l'Holocauste.La bourgeoisie sioniste a opposé les nazis à l'Union soviétique.
Tout cela rappelle les procédés actuels. Le sioniste Kolomoysky propihnul au Parlement Tyagniboka - "Fuhrer" avec un visage oligophrènes financent le parti fasciste antisémite "Liberté", qui est maintenant au pouvoiret déchaîne la terreur contre les dissidents et interdit la langue russe.
Est-ce dans le but de provoquer un conflit militaire avec la Russie ?
De l' histoire nous devrions apprendre quelque chose.

Que faut-il faire pour éviter l'étalement du fascisme et empêcher le développement des événements dans le pire des cas?
Pour le moment, la tâche la plus importante est de soutenir le référendum pour que la Crimée rejoigne à la Russie . Tout cela sera un bon exemple à l'est de l'Ukraine et contribuera à la lutte contre le fascisme lui. Et surtout, la Crimée à la Russie sera un puissant incitatif pour promouvoir l'idée de faire revivre l'Union soviétique, sur la base de l'adhésion de toute l'Ukraine à la Russie.
A ce stade, il est important pour les régions de l'Est désobéissent à la junte de Kiev et renversent ses oligarques protégés .
Il est important de comprendre que dans l'est de l'Ukraine il y a des millions d'opposants au fascisme, et qu' à Kiev il y a au maximum 10 mille rebelles organisés.
Qu'est-ce que 10 000 contre les millions de résidents de l'est de l'Ukraine ? Il est temps de penser à la manière de fusionner et de créer le Front populaire, l'Armée populaire afin d'organiser une campagne pour libérer la capitale Kiev et l'Ukraine de la junte fasciste.
Toutes les forces de gauche de l'Ukraine et ceux qui sympathisent avec la Russie, nous devons maintenant nous unir en un Front populaire . Ensemble il sera plus facile de résister à la peste brune. Le faire n'est pas trop tard, à l'est et au sud de l'Ukraine Banderien , jusqu'à contrôle.
Poutine est un espoir naïf.
Le symbole rassemblant les peuples russe et ukrainien dans la lutte contre le fascisme ne doit pas être celui de Vlasov , drapeau rouge-bleu-blanc.
L'armée du général Vlasov a combattu aux côtés des nazis et Banderivtsy contre la Russie soviétique et l'Ukraine juste sous cette bannière. Comment un tel tissu honteux pourrait-il devenir un symbole de l'union des deux peuples frères. Non! Ce symbole peut être seul drapeau rouge de l'Etat URSS!

Peuples de l'Ukraine et de la Russie, unis contre le fascisme et Bandera!

Créer le Front populaire ukrainien anti-fasciste !

La victoire sous les plis du drapeau rouge de l'Union soviétique !

Kuz'min
Finimore
   Posté le 25-03-2014 à 07:27:31   

Sur http://www.youtube.com/watch?v=CLKB9szgo1U

une vidéo intéressante d'Olivier Berruyer
L'Europe et les néonazis, quand Fabius pactise avec l'extrême droite ukrainienne


Edité le 25-03-2014 à 08:19:53 par Finimore


Finimore
   Posté le 25-03-2014 à 08:24:27   

Lu sur http://www.michelcollon.info/La-question-ukrainienne-une-etape.html

La question ukrainienne : une étape dans le processus de déconstruction du droit international par les puissances occidentales
Robert Charvin le 21 mars 2014

Le droit international est le plus souvent passé sous silence, parce qu'il entrave une puissance politique ou privée. Lorsqu'il est invoqué, c'est parce qu'un État y trouve un intérêt. Les États-Unis, tout particulièrement, qui se refusent à la plupart des engagements multilatéraux, n'y font référence qu'à titre exceptionnel. C'est le cas à l'occasion de la crise ukrainienne, contrairement à la crise irakienne : les États-Unis s'étaient dispensés d'obtenir l'autorisation du Conseil de Sécurité pour recourir à la force armée, en violation d'une disposition majeure de la Charte des Nations Unies.


Les États occidentaux, s'arrogeant la qualité de seuls représentants de la « communauté internationale », se sont fait aussi une spécialité d'interpréter avec mauvaise foi les résolutions du Conseil de Sécurité afin de légitimer leurs politiques d'ingérence : ce fut le cas pour la Libye, par exemple. La France et l'OTAN sur la base d'une simple décision du contrôle de l'espace aérien en sont arrivés, après huit mois de guerre, à la liquidation du régime de Tripoli et à l'exécution de son leader.


De plus, la pratique de quelques puissances occidentales, désireuses de produire à elles seules un « droit coutumier » utile pour leurs intérêts, devient une source fondamentale du droit international, en lieu et place de l'accord entre États et des dispositions de la Charte des Nations Unies. Les fondements du droit international sont ainsi balayés : c'est le cas de « l'égale souveraineté des États » laissant place à une hiérarchie de fait entre les États dits « démocratiques » et ceux qui ne le seraient pas, seuls les premiers étant éligibles au droit international, liquidant ainsi l'universalisme des droits et obligations internationales. C'est aussi le cas du principe de « non ingérence », transformé en son contraire au nom d'un « humanitaire » réinterprété à l'occidentale, particulièrement négligeant vis-à-vis des droits économiques et sociaux.


Par ailleurs, de nombreuses « ONG » et autres « Fondations », préfabriquées dans les officines des pouvoirs publics et privés des États-Unis et d'Europe, participent activement au financement, à la formation des « activistes », à la diffusion « d'informations », dans les pays dont la politique n'a pas l'approbation occidentale. Elles ont été en pointe dans les diverses pseudo « révolutions » qui se sont déroulées dans certaines des ex-Républiques soviétiques, comme en Afrique ou dans le monde arabe, en collaboration, si nécessaire, avec des forces ultra-religieuses (avec les Frères Musulmans ou les Salafistes, par exemple) ou néofascistes (dans les pays proches de la Russie). On a ainsi assisté à « la révolution des roses » en Géorgie, à celle des « Tulipes » au Kirghizistan, à la « révolution orange » en Ukraine, renouvelée en 2014.


Grâce à ces forces téléguidées, les inévitables mécontentements populaires, de type social, se trouvent canalisés afin d'intégrer les peuples dans l'orbite occidentale économique et militaire, dont il est difficile de sortir en raison des rapports de forces globaux.


Les justifications fournies par les Occidentaux se contredisent et varient d'un cas à l'autre. Loin de s'enfermer dans le cadre de la légalité, trop rigide, elles se fondent souvent sur une « morale » internationale très proche de celle du XIX° siècle. Le paradigme le plus usité, parce que très instrumentalisable, est celui des « droits de l'homme »1. Il vise à légitimer toutes les activités proclamées « humanitaires » par-delà des normes juridiques qui tendent à se dissoudre dans la confusion et à sensibiliser une opinion internationale formatée au « droitdel'hommisme » stimulée par un « american way of life » illusoire mais attractif !


En raison d'un procès (facile) pouvant être fait au monde occidental, responsable dans l'Histoire de la colonisation puis des guerres de décolonisation, de nombreuses interventions armées (par exemple, celle des États-Unis en Asie et en Amérique du Sud ou de la France en Afrique) et de multiples violations des droits de l'homme, les Puissances occidentales tendent (et réussissent souvent grâce à la force de leurs médias) à imposer à l'opinion internationale une vision cohérente de leur pratique politique et juridique grâce à une fragmentation de l'Histoire en séquences courtes.


Ainsi, selon elles, à l'origine, le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes n'a concerné que des États constitués (il s'agissait de consacrer la liberté recouvrée des peuples victimes du nazisme et du militarisme japonais), sans s'appliquer aux colonies. Lorsque, logiquement, les peuples colonisés ont entendu s'appuyer sur ce principe pour accéder à l'indépendance, la doctrine occidentale a tendu à en nier la positivité. Dans le troisième temps actuel, le même principe, selon les Occidentaux, doit s'appliquer non plus dans les rapports internationaux, mais pour fonder des implosions internes, légitimement « stimulée » de l'extérieur, afin qu'une partie de la population d'un État s'en écarte pour constituer un autre État. Cette multiplication d'entités politiques (souvent très petites et à peine viables) dans l'ordre international, due à une volonté occidentale d'affaiblissement de certains États d'une certaine importance (par exemple, l'émergence de l’État Sud-Soudanais ou le démantèlement de la Fédération de Yougoslavie) correspond parfaitement aux intérêts des « mondialisateurs », partisans d'une « globale gouvernance », maîtrisant les acteurs étatiques à la souveraineté limitée.


Une autre falsification de la légalité concerne le principe fondamental de l'interdiction du recours à la force, sauf cas de légitime défense, l'objectif étant le maintien de la paix : le recours à la force contre des États souverains est, pour les Occidentaux, concevable s'il s'agit de faire cesser des atteintes au droit humanitaire, c'est-à-dire pour des considérations d'ordre interne !


Les États-Unis (et Israël) vont plus loin encore dans leurs « interprétations » du droit en adhérant à la notion de « légitime défense préventive » qui n'est en réalité qu'une assimilation – paradoxale – de la légitime défense et de l'agression (dont par ailleurs on refuse la définition donnée par l'Assemblée Générale des Nations Unies) ! L'OTAN, en particulier, se considère aussi comme un substitut au Conseil de Sécurité de l'ONU, doté d'un « droit d'action autonome », (voir le concept stratégique de l'Alliance Atlantique adopté les 23-24 avril 1999).


Les pratiques politiques occidentales déconstruisent ainsi le droit positif en les justifiant doctrinalement a posteriori, au cas par cas. Pour être plus facilement acceptées ou tolérées, les Occidentaux considèrent qu'il y a « plusieurs âges du droit international qui s'affrontent »2 !!! Sans cesse, il y aurait déconstruction et reconstruction du droit et chaque étape serait brève : les principes et les interprétations du droit de l'étape « ancienne » ne seraient plus pertinents pour l'étape « nouvelle » !


Il n'y aurait donc pas violation de la légalité par les Puissances occidentales, mais effort de transition et de reconstruction d'un droit plus ajusté aux besoins et aux réalités internationales. En réalité, il y a recherche permanente et souvent dans l'urgence d'une adaptation aux besoins de la mondialisation néolibérale menacée par le multipolarisme en voie d'édification. C'est ainsi que la Charte de l'ONU lors de son adoption visait essentiellement au maintien de la paix ; aujourd'hui l'OTAN « interprète » cette Charte comme devant assurer le primat des droits de l'Homme et du droit humanitaire, y compris au risque de conflits armés.


Certains juristes occidentaux vont jusqu'à dénoncer ce qu'ils appellent le « droit classique » (par exemple, en ironisant sur la réaction de la Yougoslavie, agressée par l'OTAN, invoquant sa souveraineté, le non-ingérence et saisissant la Cour internationale de justice !). Et plus la séquence historique mise en scène est courte, plus, évidemment, les conceptions occidentales semblent cohérentes !


La crise ukrainienne

La crise ukrainienne et la révolte de Kiev sont imputables à des causes avant tout sociales : les manifestants contestataires ont dénoncé la mauvaise gestion d'instances présidentielle, gouvernementale et parlementaire incertaines. La protestation populaire s'est cependant retrouvée rapidement encadrée par des cadres « entraînés » et financés par l'Occident et les activistes néonazis et néofascistes de « Secteur Droite » et de « Svoboda » (dont l'un des dirigeants occupe actuellement la fonction de vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense, et un autre celle de Procureur Général). Les États-Unis et l'Union européenne ont ainsi tenté de se positionner encore plus près des frontières russes, y compris au détriment des intérêts économiques de l'Ukraine. La crise ukrainienne n'est qu'une composante d'une politique globale de « refoulement » de la Russie et de la liquidation des liens qu'elle peut nouer avec les États voisins, autrefois intégrés dans l'Union Soviétique. Elle est indissociable d'une volonté occidentale affirmée d'interdire à la Russie de prendre toute sa place dans le concert des nations, ce qui est évidemment le droit de tous les États « également souverains ».


Au-delà du discours anti-russe traditionnel, dont le style et les thèmes n'ont pas fondamentalement changés depuis la fin de l'URSS, le monde occidental, particulièrement les États-Unis et la France3, dénonce la violation par la Fédération de Russie de la légalité interne à l'Ukraine et du droit international.


La position des nouvelles autorités installées à Kiev est de s'afficher comme les défenseurs de la légalité constitutionnelle ukrainienne, ce qui est un paradoxe pour ceux qui viennent de faire ce qu'ils appellent une « révolution ». En effet, l'insurrection qui s'est produite à Kiev n'a manifesté aucun respect pour la Constitution de 1996, révisée en 2004, révision dont les amendements ont été annulés par la Cour Constitutionnelle en 2010. Sous la pression de la rue, une nouvelle procédure de révision a été entamée le 21 février 2014 rétablissant les amendements de 2004. Mais l'absence de promulgation invalide cette révision. Dans la confusion, le Parlement a voté la destitution du Président qualifié de « pro-russe » par l'Occident. Cette destitution est possible en raison de l'article 108 de la Constitution à l'issue d'une procédure d’impeachment (article 111). Cette procédure exige une enquête par une Commission dont les conclusions sont déposées devant le Parlement qui peut, après examen de la Cour Constitutionnelle, voter la destitution par une majorité des ¾. Celle-ci n'a pas été atteinte : l’impeachment a été voté par 328 voix, au lieu des 337 nécessaires. La destitution telle qu'elle a été prononcée est illégale : en droit, le Président n'est pas déchu de sa fonction, et son appel à l'assistance de la Russie est fondé. D'autres dispositions de la Constitution ont été violées (les articles 126 et 149) : c'est ainsi que la Cour Constitutionnelle a été « épurée » de cinq de ses juges dont le Président, pourtant bénéficiaires d'immunités.


Les nouvelles autorités de Kiev ne peuvent donc pas se prévaloir d'une légalité dont ils ont balayé les fondements constitutionnels. Elles constituent simplement un pouvoir de fait, quelles que soient les relations externes qu'elles ont nouées avec des représentants occidentaux avec lesquels les liens étaient, il est vrai, très antérieurs.


Ces Ukrainiens qui se veulent si proches de l'Europe occidentale doivent se remettre en mémoire l'adage latin : « Nemo auditur propriam turpitudinem allegans ». Ce vieux principe général du droit leur rappelle que « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ». Ils ne peuvent à la fois violer la loi fondamentale de leur pays et l'invoquer ensuite pour servir leur cause.


La question de la Crimée

L'initiative prise par les autorités de la République autonome de Crimée d'organiser un référendum pour ou contre le rattachement à la Fédération de Russie a provoqué de la part des États-Unis et des États de l'Union européenne une réaction « légaliste », alors qu'ils soutenaient jusque-là une rébellion s'achevant par un coup d'état.


Le monde occidental et leur nouvel allié de Kiev dénoncent avant tout « l'intervention de la Russie » en Ukraine, et particulièrement les mouvements de troupes en Crimée. La Russie menacerait l'intégrité territoriale de l'Ukraine et l'intangibilité de ses frontières. Le référendum d'autodétermination en Crimée du 16 mars serait illicite : il ne pourrait être légal que dans le cadre constitutionnel ukrainien (la Constitution, d'ailleurs, ne reconnaît pas le « droit de sécession »). Enfin, un peuple ne s'auto-définit pas : le « peuple » de Crimée n'existerait pas.


Ces arguments, qui semblent appartenir au droit international « classique », par ailleurs si souvent critiqué par les « Occidentalistes », peuvent être réfutés avec des moyens relevant eux-mêmes des principes les plus « classiques ».


Il n'y a pas « intervention » militaire russe illicite en Crimée. Deux accords régulièrement conclus entre la Russie et l'Ukraine (accords du 31 mai 1997 et pacte de Kharkiv du 21 avril 2010) autorisent la présence de troupes russes en Crimée (une base maritime et deux bases aériennes) jusqu'en 2042 (en échange de livraison de gaz à tarif préférentiel). De plus, rien n'empêche en droit les autorités de Crimée de constituer des groupes « d'autodéfense », comme il en existent aussi à Kiev à l'initiative des « révolutionnaires ».


La disparition des autorités constitutionnelles à Kiev au profit d'un pouvoir de fait ouvertement antirusse justifie les mesures prises pour assurer le respect des accords conclus (pacta sunt servanda), y compris à l'encontre des garnisons de l'armée ukrainienne et pour protéger les civils russes et russophones.


Cette protection des civils, très fréquemment invoquée par les États occidentaux dans leurs relations internationales et servant de justifications à leurs ingérences4, s'impose par diverses mesures prises par Kiev à l'encontre des intérêts des populations russes et russophones : suppression de la langue russe en tant que langue légale, mesures discriminatoires à l'encontre des russophones, agressions physiques à Kiev et dans différentes régions de l'Ukraine. L'argument selon lequel les « révolutionnaires » de Kiev ont été victimes d'une répression brutale source de nombreuses victimes mériterait par ailleurs une enquête objective : les membres des forces de l'ordre tués sont nombreux et nul ne peut attester de l'origine des snipersqui ont tiré sur la foule5.

Il n'y a pas de fondement à refuser l'argument humanitaire invoqué au profit des minorités (majoritaires en Crimée) placées dans une situation d'insécurité, source de menace, en raison de la déstabilisation de toute l'Ukraine.


Kiev et les États occidentaux ne peuvent non plus faire le procès d'une « intervention » russe, alors que les ingérences occidentales multiformes se sont multipliées pour obtenir que Kiev prenne ses distances vis-à-vis de la Russie. Les principe légal est celui de la « non-ingérence », par quelque moyen que ce soit : or les révoltes qui ont bouleversé de nombreux pays, ces dernières années, ont été « animées » selon des méthodes et par des groupes (armés ou non) financés et organisés par les États-Unis et leurs alliés.


Croire à la spontanéité des masses populaires, à leur libre capacité d'organisation et à leur persévérance (la révolte s'est prolongée plus de trois mois à Kiev) relève de la naïveté, quelles que soient les raisons légitimes de contestation de la gouvernance ukrainienne6Cette prétendue « aide à la démocratie », financée essentiellement par les États-Unis, viole l'esprit et la lettre du principe de non-ingérence, y compris si elle n'utilise pas ouvertement la force armée.


Pour le moins, s'interroger sur le contenu de la notion « d'ingérence » et « d'intervention » est une exigence pour la question ukrainienne, comme pour toutes les interventions occidentales qui se sont multipliées depuis la disparition de la bipolarité Est-Ouest. A défaut, une seconde « guerre froide » risque de se développer au détriment des intérêts de tous.



Référendum de Crimée et droit international


L'organisation d'un référendum sur l'adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie, après que le Parlement de Crimée ait proclamé l'indépendance, ne serait illégal que dans la mesure où l'ordre constitutionnel ukrainien aurait encore une existence ou si un cadre supranational s'était établi pour administrer la Crimée. Le fait que la Constitution ukrainienne ne prévoit pas le droit à la sécession n'apporte rien à la controverse : encore faut-il en effet que cette Constitution ait encore une quelconque validité. Les autorités de Kiev ne sont pas fondées à arguer de certaines dispositions constitutionnelles tout en ne respectant pas les autres !


Au contraire, les instances légales de Crimée comme l’État russe sont fondées à considérer qu'elles sont en droit de ne plus collaborer avec ceux qui ont renversé par un coup de force le gouvernement légal. Elles peuvent invoquer différentes décisions d'organisations internationales reconnues.


L'OSCE (Organisation de la Sécurité collective en Europe) a condamné, peu après la tentative de coup d'état contre M. Gorbatchev de 1991, toute tentative ou tout renversement par des moyens antidémocratiques d'un gouvernement légal.


L'OEA (Organisation des Etats américiains) a fait de même en 1992 en adoptant un nouvel article 9 de sa Charte constitutive, permettant la suspension au travail de l'organisation de la participation des représentants d'un État victime d'une « interruption inconstitutionnelle » de son système de gouvernance.


L'OUA (Organisation de l'Unité africaine) a aussi en 1999 proclamé que les coups d'état n'étaient pas admissibles et l'Union africaine a mis l'accent sur l'exigence de « légitimité constitutionnelle » pour ses membres, tout comme l'Organisation internationale de la Francophonie (Déclaration de Bamako en 2000) que la France semble avoir « oubliée » !


Il est plus remarquable encore que le Conseil de Sécurité de l'ONU se soit référé à ces dispositions dans sa résolution 1497 (2003) relative aux changements anticonstitutionnels de gouvernement.


Le discours consistant à légitimer les coups de force (internes ou externes) par une finalité « pro-démocratique » n'a pas de fondement juridique. Certes, les États-Unis ont expressément fondé leur intervention militaire contre La Grenade en 1983 sur cette base. Cette position a été jugée dès 1986 sans validité par la CIJ (Cour internationale de justice) (Affaires des Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua). La notion de « guerre juste » n'a plus aucune dimension juridique aujourd'hui, quoique puissent souhaiter certaines ONG et déclarer certains États occidentaux.

De même dans l'ordre intérieur, la « légitimation », par-delà la légalité, des actions menées « au nom de la démocratie » n'est qu'un retour à l'archaïque conception du « droit public de l'Europe » de la fin du XVIII° siècle et du XIX° siècle, qui n'était que celui des « nations civilisées » dont seraient exclue la Russie et une partie de la population ukrainienne !


Au contraire, la nature démocratique du référendum d'autodétermination dans une région ayant échappée à la désorganisation générale d'un pays doté d'un pouvoir issu d'une rébellion soutenue de l'extérieur, est peu contestable. Il suffit que, conformément aux recommandations de la Commission de Venise du Conseil de l'Europe (2005), les questions posées soient claires, qu'il se déroule sans irrégularité et que la participation soit de plus de 50% des inscrits, avec une réponse à plus de 55% de majorité7.


La France, quant à elle donneuse de leçons de démocratie, n'a pas été très rigoureuse lorsqu'elle a organisé en 1974 un référendum concernant l'accès à l'indépendance des Comores sans le moindre respect de leur intégrité territoriale : a posteriori, la France a en effet déclaré que les résultats devaient être appréciés « île par île », ce qui a conduit malgré la très large majorité globale des voix en faveur de l'indépendance, à détacher Mayotte, l'une des quatre îles, pour en faire ensuite (en 2009) un département français, et ce malgré un avis contraire des Nations Unies et le refus du gouvernement comorien.


Le principe de l'intégrité territoriale et de l'intangibilité des frontières a été mis à mal par les puissances occidentales qui ont vu dans l'implosion de l'URSS, notamment, un moyen d'affaiblir et d'isoler la Russie8. La multiplication de micro-Etats (par exemple, le Sud-Soudan), résultat de diverses revendications plus ou moins fondées, apparaît aussi comme un outil favorisant une « globale gouvernance » dans un système unipolaire, dominé par les États-Unis.


La construction occidentale du Kosovo réalisée par la force militaire de l'OTAN en 1999, puis l'administration conjuguée des Nations Unies, de l'OTAN et de l'Union européenne, au nom de droits des populations albanaises et des droits de l'Homme, avant la reconnaissance d'une indépendance formelle, a créé un précédent que les puissances occidentales et les autorités de fait de Kiev ne peuvent rejeter par une formule simpliste « la Crimée n'est pas le Kosovo » !



L'OTAN dans l'affaire du Kosovo a usé unilatéralement de la force armée. Elle n'a pas tenu compte de la « protection » des civils en arguant simplement des inévitables « dommages collatéraux », comme en Irak ou en Libye. La Constitution serbe n'a pas été respectée, tout comme les droits de la minorité serbe au Kosovo (dont 250.000 se sont réfugiés définitivement en Serbie). Le fondement de cette pratique occidentale s'est limité à l'affirmation d'un droit à la sécession « moralement » justifiée !




Ces illégalités flagrantes ont été néanmoins « couvertes » par l'ONU (dont la Charte ne prévoit pas le droit de sécession), qui s'est chargée, pour partie, de l'administration provisoire du Kosovo, alors qu'elle résultait d'une intervention armée illégale, et par la reconnaissance par tous les États occidentaux et par nombreux autres lorsque le Kosovo a été qualifié « d’État souverain ».



L'UCK, qui avait été créée opportunément en 1997-1998, « force de frappe » des Albanais pro-occidentaux, responsable de nombreuses exactions anti-serbes, et qui s'est avérée ensuite être une organisation de type mafieux, n'a pas été condamnée à ce titre (à la différence des personnalités transférées à la CPI (Cour pénale internationale) lorsqu'il s'est agi de dirigeants opposés aux intérêts occidentaux). Enfin, l'avis sur le Kosovo, rendu par la CIJ, n'a pas infirmé la sécession kosovare.


Pire, la doctrine juridique occidentale dominante ne s'est pas manifestée : le professeur S. Sur, par exemple9, très représentatif de la doctrine française dominante, semble convaincu que la Résolution 1244 du Conseil de Sécurité sur le Kosovo, permet une « opération de reconstruction de la paix » et « résorbe l'anomalie » de l'intervention militaire10 ! Le Conseil de Sécurité a ainsi tiré les conséquences d'une violation de la légalité, sans l'approuver ni la désapprouver, à la satisfaction des juristes !! Néanmoins, le professeur Sur manifeste une certaine « inquiétude » devant l'absence de « justification convaincante » à l'usage de la force dans l'affaire du Kosovo. Mais, pour le professeur S. Sur, « de la déconstruction peuvent sortir des créations nouvelles, bien que les pratiques (sous-entendues occidentales)cherchent encore leur doctrine ».


Le retour vers l'Ouest du balancier de l'autodétermination


A l'issue de ce processus global et des différentes crises qui se sont produites ces dernières années, c'est le monde occidental et ses alliés qui, aujourd'hui, voient se retourner à leur encontre des revendications fondées sur le droit à l'autodétermination au nom, selon l'expression d'un courant doctrinal nord-américain, d'une « souveraineté méritée » au bénéfice des peuples sous « domination aliénante »11.


C'est le cas de la Catalogne en Espagne, de l’Écosse en Grande Bretagne, de l'Italie du Nord (contre le Centre et le Sud), des peuples autochtones en Amérique du Nord et du Sud, et de différents mouvements religieux et ethniques dans le monde arabe et africain, sources souvent de dissolution généralisée (Yémen, Somalie, Centre Afrique, Mali, etc.).


Le processus de mondialisation néolibérale, en effet, favorise un repli identitaire qui peut conduire à des « sécessions remèdes ».


A ce propos, les Puissances occidentales, prises « à contre-pied », n'ont pour défense que d'abandonner tous les principes généraux, de quitter le domaine juridique et d'opter pour le « cas par cas » : « chaque cas devenant un cas « d'espèce »12 !


L' « exemple » donné par l'OTAN avec l'acceptation de la survie artificielle de la République turque de Chypre (reconnue seulement par la Turquie, le Pakistan et le Bangladesh), du maintien de la division de la Corée sans le moindre appui à une politique de réunification respectueuse des deux parties, ou de la politique de l'Union européenne « fabriquant » par étapes le Monténégro jusqu'en 2006, pour le dissocier de la Serbie, alors que dans le même temps on condamne les Tamouls au Sri Lanka comme sécessionnistes13, tout en abandonnant les Palestiniens au pouvoir israélien, s'avère à terme dangereux pour les États occidentaux eux-mêmes et désagrégateur pour l'ordre mondial très fragile.


Les États occidentaux (particulièrement les États-Unis) et leurs juristes manifestent une incohérence profonde. Ils utilisent de plus en plus des notions indéfinissables, telle l'oppression « grave », évidemment non mesurable, condition pour admettre le droit à la sécession ; la souveraineté « méritée », non susceptible d'être distinguée de celle qui ne le serait pas ; la notion de « civil » qui alors même qu'ils sont armés doivent ne pas être traités comme combattants ; de « droits de l'Homme », amputés néanmoins des droits économiques, sociaux et culturels ; de « démocratie », sans aucune définition précise ayant validité universelle ; « d'humanitaire » sans dissociation du politique, etc.


Le chaos conceptuel à la lumière de la crise ukrainienne


La crise ukrainienne met en lumière ce chaos conceptuel plaçant le droit international dans une situation de confusion extrême. Le comble des paradoxes est que l'Occident fait le procès de la Russie, qui reprend pourtant à son compte, outre les principes du droit international classique, des arguments juridiques souvent utilisés par ailleurs par l'Occident. Pour paraphraser le Président Obama, mais en retournant contre les États-Unis et leurs alliés sa formule : « L'Occident est (de plus en plus) du mauvais côté de l'Histoire ». Il n'est plus en mesure, comme l'a souligné le Président Poutine, de stopper par n'importe quel moyen la reconstruction légitime de la puissance russe et de sa collaboration avec de nombreux États non occidentaux dont le développement économique est très rapide, sous forme d'accords bilatéraux ou d'Union douanière14.




Les juristes occidentaux devraient s'interroger davantage sur l'utilité d'une authentique multipolarité (en lieu et place des prétentions à l'hégémonie que manifestent encore les États occidentaux) pour garantir les objectifs de la Charte des Nations Unies, c'est-à-dire le maintien de la paix et le développement.


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1Lorsqu'il s'agit de diviser des adversaires politiques ou de gommer des conflits nés des rapports sociaux, dont la résolution serait trop coûteuse, l'Occident instrumentalise le paradigme religieux (par exemple, l'opposition entre musulmans chiites et sunnites), ou les différends ethniques ou nationalistes.

2« L'affaire du Kosovo et le droit international : points et contrepoint ». AFDI. XLV. 1999, p. 288

3Bernard-Henri Lévy, qui s'est déjà illustré par ses positions « va-t-en guerre » en Libye et en Syrie, s'est rendu à Kiev pour mettre en cause avec vulgarité la Russie et son Président, reprenant sans scrupule à l'encontre des Russes le mot d'ordre des Républicains espagnols en guerre contre la rébellion franquiste : « No passaran » : < https://www.youtube.com/watch?v=nTc... >

4La protection des civils, présentée parfois comme un « devoir », a justifié l'intervention de l'armée française et de différents services spéciaux occidentaux et de l'OTAN en Libye et en Syrie, par exemple. Le paradoxe est qu'une seconde intervention de ces pays pourrait aujourd'hui être fondée à nouveau sur la nécessaire protection des civils en raison du chaos provoqué par les premières, particulièrement en Libye.

5Durant les incidents survenus dans la période post-électorale en Côte d'Ivoire (2011), les snipers qui ont tué un certain nombre d'Ivoiriens étaient de provocateurs mandatés cherchant à susciter des réactions violentes et une insécurité générale permettant de justifier l'intervention de l'armée française.

6On peut citer parmi les acteurs professionnels de l' « exportation de la démocratie », la Canvas (Center for Applied Non Violent Action et Strategies), basée en Serbie et financée par les États-Unis, l'USAID, la NED, l'IRI, le NDI, Freedom House, l'Open Society Institute, etc. relevant de fonds américains.

Voir, par exemple, R. Falk. « When is an' NGO' not an' NGO ?” Foreign Policy Journal, 18.2.2012. ; G. Sussman et S. Krader. Template Revolutions : Marketing us Regime Change in Eastern Europe, University of Westminster, London, vol. 5, n° 3. 2008.

7La situation serait différente si l'accord du 21 février 2014, cosigné par les pays de l'Union européenne et la Russie, était toujours valide (dissolution du gouvernement provisoire, rétablissement du Président de la République élu, renonciation à la demande de la Crimée de rattachement à la Russie).

8Diverses tentatives d'ingérence occidentales au service de certaines minorités des peuples chinois « non Han » se produisent aussi contre les autorités de Pékin pour tenter de faire imploser la Chine, le cas du Tibet et des Ouïghours étant les plus visibles.

9Serge Sur. « L'affaire du Kosovo et le droit international : points et contrepoint ».AFDI. XLV. 1999, p. 280 et s.

10Il est vrai que cette Résolution fait référence à « l'attachement à la souveraineté » : cette réaffirmation quasi-rituelle se retrouve dans toutes les résolutions du Conseil de Sécurité qui paradoxalement ouvrent la voie à une ingérence !

11On reste perplexe devant une hégémonie qui ne serait pas « aliénante » !

12C'est la position explicite du professeur canadien P. Garant, par exemple, faisant une note en novembre 2010 sur l'Avis de la CIJ sur le Kosovo.

A l'inverse, le professeur J. Sapir, à propos de la Crimée, souligne : « On ne peut appliquer un principe de droit à Kiev et un autre à Simféropol ! ». Cf. La Crimée et le droit. 7 mars 2014.

13NDLR. Au sujet de l'évolution des ingérences occidentales visant Sri Lanka, voir : <http://www.lapenseelibre.org/articl... > ; < http://www.lapenseelibre.org/articl... > et < http://www.lapenseelibre.org/articl... >

14On peut citer l'étape que représente l'accord du 18 novembre 2011 conclu entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan et celui avec l'Arménie signé en septembre 2013, bien que Madame Hillary Clinton n'y ait vu (déclaration de décembre 2012) qu'une « resoviétisation » par la Russie de ses ex-satellites !



Source : lapenseelibre.com


Edité le 25-03-2014 à 08:32:29 par Finimore


Finimore
   Posté le 25-03-2014 à 08:58:08   

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coup-d-etat-en-ukraine-cachons-149010

Coup d’état en Ukraine : cachons donc ces néo-nazis qu’USA, UE… et BHL ne sauraient voir !

Depuis Timisoara et la chute des Ceausescu, depuis les deux invasions de l’Irak ou celle d’Afghanistan, depuis la guerre « mondiale » enclenchée contre la Serbie à propos du Kosovo, ou beaucoup plus récemment la catastrophique « intervention » en Libye et la délirante et unilatérale présentation du drame syrien, on sait bien que les dirigeants des principaux états occidentaux, vassaux serviles d’une Amérique qui mène systématiquement la danse macabre, n’hésitent devant aucun raccourci, aucune omission volontaire, aucun mensonge pour repeindre l’histoire en marche aux couleurs qui les arrangent, et pour susciter, provoquer puis utiliser un peu partout dans le monde des évènements, des troubles ou carrément des violences à même de servir les seuls intérêts de l’ « empire du bien » qu’ils prétendent incarner.

On sait qu’en chacune de ces occasions aux conséquences toujours tragiques, parfois cataclysmiques, ces mêmes états occidentaux que l’on peut à juste titre qualifier de « voyous », en cela qu’ils violent systématiquement et sans aucun complexe (ni conséquence) toutes les règles du Droit International et le principe même de la souveraineté des états pourtant gravée dans le marbre de la Charte des Nations-Unies (et la France fait aujourd’hui totalement partie de ces états voyous, notamment depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy, et son intervention criminelle en Libye sous pavillon béhachélien), on sait donc que les mensonges de pure propagande de ces états ont toujours été relayés systématiquement et avec grand zèle par la quasi-totalité de nos médias.
Médias qui ont notamment pris l’habitude pour le moins saugrenue de reprendre comme un seul homme et sans se poser de questions le qualificatif fumeux s’il en est de « communauté internationale » que ce quarteron d’états s’auto-attribue d’autorité à chaque nouvelle opération de piraterie impériale.
Une « communauté internationale » qui n’inclut pas, ce qui ne gêne apparemment en rien ceux qui la mettent systématiquement en avant, et excusez du peu : le plus grand pays du monde, la Russie, les deux pays de loin les plus peuplés, la Chine et l’Inde, la quasi-totalité de l’Amérique du Sud, la quasi-totalité de l’Afrique et une bonne partie de l’Asie. Une « communauté internationale » en réalité donc réduite à peau de chagrin, qui ne représente guère plus et au grand maximum qu’un presque ridicule sixième de la population mondiale (1), quasiment uniquement constituée des pays membres de l’OTAN, plus quelques pays affidés et hautement recommandables comme l’Arabie Saoudite, le Qatar ou Israël. Une « communauté internationale » (on ne s’en lasse pas) qui n’est donc bien qu’un simple syndicat d’intérêts géopolitiques et géostratégiques de l’Occident, on devrait d’ailleurs bien plus encore écrire « d’intérêt » unique : celui des seuls Etats-Unis, systématiquement à la manœuvre.
La propagande US repasse sans cesse les plats : aujourd’hui donc en tête d’affiche, l’Ukraine !
Après l’Irak, l’Afghanistan, Le Kosovo, la Libye, la Syrie, c’est donc à présent à une déstabilisation fortement initiée puis attisée de l’extérieur, puis à un véritable coup d’état que nous venons d’assister en Ukraine. Une déstabilisation, par un fort heureux hasard, mise en œuvre au moment même où le grand frère russe et tonton Poutine étaient presque exclusivement occupés à la tenue (et la pleine réussite) des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi, les mains liées dans le dos en cette occasion par la trêve olympique !
Pendant les semaines durant lesquelles se sont déroulés les Jeux, les représentants américains et européens qui avaient boycotté la cérémonie d’ouverture de Sotchi n’ont de leur côté pas le moins du monde respecté la-dite trêve, et se sont rendus en masse en Ukraine pour encourager ouvertement place Maïdan, en flagrante ingérence dans les affaires intérieures d’un état souverain, des insurgés qui cherchaient à renverser un chef d’état certes corrompu mais on ne peut plus légitimement élu, au seul prétexte qu’il avait commis un crime de lèse-majesté impardonnable : avoir finalement, après de multiples tergiversations, refuser de signer un traité d’association avec l’Union Européenne.
Du moment qu’il emmerde les Russes, le fascisme ukrainien n’a pas d’odeur !
Bien entendu, les médias français nous ont -une fois de plus, et quelle surprise !- sorti le même refrain frelaté et usé jusqu’à la corde : en Ukraine comme en Tunisie ou en Egypte lors des « printemps arabes », un peu plus tard à Misrata en Libye, ou en ce moment même en Syrie, ce sont donc des « foules courageuses de citoyens épris de liberté et de démocratie » (à l’occidentale, cela va sans dire, mais encore bien mieux en le matraquant à longueur de reportages) qui se sont dressées pacifiquement face à un pouvoir violent, totalitaire et corrompu (concernant ce dernier point, quelle découverte concernant tous les gouvernements ukrainiens successifs, depuis la chute de l’URSS).
Certes, toute personne qui a un peu voulu en savoir plus sur la « non-violence » et l’esprit démocratique des insurgés sait aujourd’hui à quoi s’en tenir (2). Et pour ce qui est de l’implication immédiatement décrétée par nos médias du pouvoir renversé par la force dans le macabre bilan des victimes des dernières semaines, j’incite vivement le lecteur à prendre connaissance plus bas du témoignage du Ministre des Affaires étrangères estonien, Urmas Paet, témoignage officiel mais totalement passé sous silence (et on ne se demande pas pourquoi) par la presse et les autorités européennes (3).
Or, si les médias nous l’ont dans un premier temps soigneusement caché, avant la pleine réussite du coup d’état, on le sait aujourd’hui : les principaux instigateurs de ce que l’on a appelé l’EuroMaidan sont bien les troupes de chocs d’organisations ouvertement fascisantes, voire même carrément néo-nazies, souvent paramilitaires, ayant noms Svoboda, Pravyi Sektor, Patriotes d’Ukraine, Trizouba, ou UNA-Unso.
Des partis ou groupuscules ouvertement racistes, antisémites, ultra-violents tous originaires de la presque seule Galicie, où il n’est pas rare d’assister à des grandes célébrations à la mémoire du collaborationnisme nazi ou de la Waffen SS. Le parti néo-fasciste Svoboda y a d’ailleurs obtenu la presque totalité de ses deux millions de voix aux dernières élections législatives ukrainiennes. Svoboda, dont le chef Oleg Tiagnibok n’hésite pas à régulièrement faire le salut hitlérien (qui n’est sans doute en réalité qu’une quenelle inversée ?). Ce qui ne l’empêche pas d’être reçu, consulté, encouragé avec le sourire par Catherine Asthon, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ou John McCain, sénateur et ancien candidat à l’élection présidentielle américaine (voir photos).
Ce sont bien ces groupes, véritables milices armées, qui ont « assuré la sécurité » sur la place Maïdan et devant la Maison des syndicats, prise par la force et devenue le QG du mouvement d’insurrection, qui ont organisé les barricades ou recouru à la force (à grands coups de barres de fer, de cocktails Molotov ou même d’armes à feu) contre les forces de l’ordre ukrainiennes. Milices néo-fascistes bénies par les prêtres de l’église uniate eux- aussi pour l’essentiel venus de Galicie, prêtres si complaisamment montrés bénissant les rebelles dans de très nombreux reportages télévisés français, sans que jamais soient évoqués leur idéologie et leurs invraisemblables « sermons », comme par exemple celui de Mikhaïlo Arsenych, curé d’une église uniate de la région d’Ivano-Frankovsk, déclarant entre autres joyeusetés : « À présent, nous sommes prêts pour la révolution… Les seules méthodes de combat efficaces sont l’assassinat et la terreur !… Nous voulons être sûrs que pas un Chinois, pas un Nègre, pas un Juif ni un Moscovite ne viendra demain confisquer notre terre » (4).
Une omniprésence de ces milices extrémistes que même le journal Libération, pourtant violemment russophobe, a fini par devoir reconnaître, sous la plume de son correspondant à Kiev Sébastien Gobert. Je cite :
« les photos de jeunes hommes casqués, le visage recouvert d’un passe-montagne, un pistolet ou un semblant d’arme automatique à la main, c’est choquant… L’EuroMaidan, ce mouvement de protestations antigouvernementales, que l’on décrit, de manière de moins en moins justifiée, comme une mobilisation proeuropéenne…Que s’est-il passé pour que les manifestants en viennent à recourir à cette extrême violence ?… Et si les allégations de « militants fascistes » et « d’extrémisme », véhiculées par le régime de Victor Ianoukovitch à l’encontre de ses opposants, étaient fondées ? » (5)
Stepan Bandera, la figure tutélaire des révolutionnaires du Maïdan
L’homme dont la plupart de ces groupuscules se réclament plus ou moins ouvertement est Stepan Bandera. Né en 1909 dans ce qui était encore l’Autriche-Hongrie, Stepan Bandera a dirigé l’organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) et fondé l’armée insurrectionnelle ukrainienne, sa branche armée (UPA).
Dès les années trente, sous souveraineté polonaise et au nom du nationalisme ukrainien, Bandera et l’OUN déclenchent une vague d’assassinats politiques, directement financées par le Reich nazi d’Adolf Hitler. Condamné à mort en 1934 (une peine commuée en prison à vie) pour avoir organisé un attentat contre Bronis&#322;aw Pieracki, le ministre de l’Intérieur polonais, Bandera sort de prison en 1939 grâce à l’offensive de l’armée nazie qui a envahi la Pologne.
En septembre 1939, après la signature du Pacte germano-soviétique, l’URSS envahit l’Ukraine occidentale. En octobre, Bandera arrive à Cracovie et participe à l’organisation de deux bataillons ukrainiens au sein de l’armée nazie : le bataillon Nachtigall et le bataillon Roland, qui forment la Légion ukrainienne. Certains de ses partisans ont également formé plusieurs divisions ukrainiennes (dites galiciennes par les nazis) de la Waffen SS.
Dès 1941, Bandera et le régime nazi voient leurs intérêts diverger : Bandera est en effet nommé au gouvernement du nouvel État décrété par les nationalistes ukrainiens et proclamé le 30 juin 1941 à Lviv. Cet État n’est pas reconnu par les Allemands, les artisans de sa proclamation sont arrêtés, et parmi eux Bandera, qui est transféré à Berlin. En 1944, face à l’avancée de l’Armée Rouge, les nazis le libèrent pour retrouver son concours mais celui-ci n’adhère pas au Comité national ukrainien qui prétend combattre l’URSS, car il a compris que l’Allemagne ne peut désormais que perdre la guerre, et que toute collaboration avec elle est donc désormais inutile et même dangereuse. Après la guerre il restera en RFA où il continuera jusque dans les années cinquante à diriger les actions de l’OUN dans l’Ukraine désormais soviétique. Il mourra dans des circonstances tragiques (par empoisonnement) le 15 octobre 1959 (6).
C’est ce même Stepan Bandera qui, il y a quatre ans déjà, avait été élevé à la dignité de « Héros d’Ukraine » dans un décret signé le 22 janvier 2010 par le président ukrainien issu de la Révolution Orange et « héros démocratique » selon les médias occidentaux, Viktor Iouchtchenko. Une dignité pour le moins très discutable, provoquant à l’époque un tollé dans la Fédération de Russie comme au sein de la population russophone d’Ukraine, ainsi que la protestation du Centre Simon-Wiesenthal adressée par écrit à l’ambassade ukrainienne aux États-Unis, concernant l’attribution de ce titre hautement honorifique à un « collaborateur nazi responsable du massacre de milliers de Juifs pendant la guerre de 1939-1945 ».
Après l’arrivée au pouvoir en février 2010 de Viktor Ianoukovitch, ce président indigne qui vient donc d’être déchu par les héroïques « démocrates ukrainiens », cet hommage avait été annulé et le décret déclaré invalide.
Coup d’état légitimé, mais intervention russe demandée par la Crimée… illégale !
A l’issu de ce qui est donc bien un véritable coup d’état, puis d’un vote totalement illégal que la constitution ukrainienne ne leur autorisait en aucune façon, les députés ukrainiens, sous la menace directe des groupes armés et violents évoqués plus haut, craignant vraisemblablement pour leur vie, ont donc destitué le président légitime d’Ukraine, Viktor Ianoukovitch.
Un gouvernement illégal, sans aucune légitimité démocratique a été immédiatement désigné par les putschistes, portant à sa tête… Arseni Iatseniouk. Une oie blanche susceptible de tourner enfin la page noire de la corruption d’état ukrainienne ? Voire…
Car c’est bien ce même Iatseniouk qui fut nommé en novembre 2003, à seulement 29 ans… vice-président de la Banque nationale d'Ukraine (tiens, tiens !). Ce même Iatseniouk qui, nommé en 2005 ministre des Affaires économiques dans le gouvernement de Youri Iekhanourov, initia grandement les pourparlers avec l'Union Européenne, puis avec l'OMC (quel hasard !). Toujours le même Iatseniouk, qui, élu président de l’assemblée ukrainienne par 227 voix sur 450 en novembre 2007, fut contraint à la démission moins d’un an plus tard devant la fronde d’une très forte majorité de députés ukrainiens. Iatseniouk encore, qui se présenta en 2009 à l’élection présidentielle ukrainienne, et dont la campagne, bien qu’il affirmât à l’époque ne bénéficier d'aucune alliance avec une quelconque force politique, fut estimée entre 60 et 70 millions de dollars (comme c’est étrange…). Iatseniouk enfin, qui malgré les millions de dollars dépensés, récolta … 6, 96 % de voix à l’élection présidentielle (7). C’est dire la légitimité, la représentativité du nouveau chef de l’Ukraine « démocratique » !
Mais le plus beau est encore ailleurs : le nouvel homme fort de l'Ukraine est -divine surprise !- justement pile-poil celui qu'avait choisi de mettre en avant la sous-secrétaire d'état américaine Victoria Nuland, dans la désormais célébrissime conversation téléphonique enregistrée à ses dépens en janvier 2014 et dont les médias et les gouvernements européens n'ont fort opportunément choisi de retenir que le très fameux « fuck the UE ! ». Une conversation où Victoria Nuland exposait aussi très clairement sa parfaite connaissance de la réelle nature de « Tiagnibok et ses gars »(8). Avouez avec moi que le hasard fait bigrement bien les choses !
Un chef plus légitime (on l'a vu) pour une politique plus démocratique (parait-il) ? Les premières décisions issues de la « révolution ukrainienne » ont immédiatement mis les choses au point :
- Interdiction dans plusieurs provinces d’Ukraine du Parti des Régions (le parti de Viktor Ianoukovitch) et du Parti Communiste (KPU) comme étant « contraires à l'intérêt national et violant les droits et les libertés des citoyens de l’Ukraine ». Ces partis représentant, et excusez du peu … 43,18 % du corps électoral aux élections législatives de 2012 ! (9)
- Annulation de la loi linguistique de 2012 qui autorisait les assemblées régionales à déclarer « langue régionale » celle qui est parlée par au moins 10 % de la population. Ce qui permettait aux citoyens russes (17 à 22 % de la population totale ukrainienne) ou russophones (encore beaucoup plus nombreux) de ces localités de faire leur démarches administratives et de recevoir un enseignement dans leur langue natale, ainsi qu'aux assemblées régionales ou locales de délibérer en russe.
- Nomination de Oleg Makhnitski, membre du parti néo-fasciste Svoboda de Oleg Tiagnibok (toujours lui !), richissime avocat d’affaires et principal financier selon Forbes de la droite extrême ukrainienne, au poste de procureur général par intérim, c'est à dire principal responsable de la justice dans la nouvelle Ukraine. Celui-ci a immédiatement réclamé un mandat d'arrêt international pour « meurtres de masse » contre le président démocratiquement élu et illégalement déchu Viktor Ianoukovitch.
Quand l’ hôpital militaire américain se fout de la charité russe
On connaît la suite : affolés par ces premières mesures totalement liberticides et ouvertement russophobes, une grande partie de l’est de l’Ukraine s’est inquiétée ou carrément plus ou moins ouvertement rebellée contre le nouveau pouvoir auto-installé à Kiev. Les drapeaux russes ont fleuri un peu partout dans le pays oriental qui se sent proche de Moscou, le gouvernement de Crimée a refusé de reconnaître le gouvernement putschiste, puis appelé officiellement la Russie à l’aide. Enfin libéré du joug olympien qui l’avait jusqu’alors empêché d’agir, Vladimir Poutine a immédiatement répondu à cet appel et figé, sans la moindre effusion de sang et d’un simple claquement de doigt, le processus délétère et potentiellement générateur de guerre civile en cours en Ukraine.
Ce qui a donc mis les Etats-Unis et l’Union Européenne, jusqu’alors libres comme l’air pour mener à bien leurs manipulations et autres ingérences, en rage : les condamnations de la fameuse et fumeuse « communauté internationale » (c'est-à-dire encore une fois du seul bloc occidental), toutes plus ou moins grandiloquentes et outragées, ont immédiatement inondé les ondes et les journaux de tous les médias. Et on nous a ressorti le spectre de la guerre froide et de l’ogre hégémonique soviétique. S’est dans le même temps enclenché un sacré, un invraisemblable numéro, celui de l’hôpital militaire américain (pourtant à l’œuvre un peu partout dans le monde) se foutant ouvertement de la charité russe (circoncise à la seule Ukraine).
Une Ukraine en réalité en grande partie russophone, et même pour une forte minorité de sa population, de nationalité russe. Une Ukraine, berceau originel de la Russie historique (Kiev est un peu leur Reims à eux), et une Crimée qui n’a jamais été ukrainienne, mais qui lui fut « offerte » en un invraisemblable fait du prince le 19 février 1954 par Nikita Khrouchtchev, président de l’URSS d'origine ukrainienne, à l'occasion du 300e anniversaire de la réunification de la Russie et de l'Ukraine.
Que les stipendiaires des américains qui accablent Vladimir Poutine et qui l’accusent aujourd’hui d’insupportable ingérence dans les affaires d’un pays souverain, citent seulement UN pays dans lequel USA et OTAN (et malheureusement aussi la France) sont intervenus durant les deux décennies passées, déclenchant à chaque fois des cataclysmes géopolitiques et de terribles bains de sang, avec plus de légitimité -et qu’elle soit historique ou diplomatique- que celle que la Russie a de le faire, aujourd’hui, en Crimée.
La palme dans le culot himalayen était revenue dans un premier temps au Secrétaire d’Etat américain John Kerry, dans l’émission Face The Nation sur la chaîne CBS. Le chef de la diplomatie américaine estimant en cette occasion que Moscou avait un « comportement datant du XIXe siècle en envahissant un autre pays sous un prétexte totalement fallacieux ». De la part du représentant d’un pays étant intervenu totalement illégalement en de maintes reprises (Irak, Pakistan, Kosovo) ou en outrepassant très largement les résolutions de l’ONU (Afghanistan, Libye) dans nombre de pays souverains au cours des dernières années, avouons que l’argument ne manque pas de sel. Difficile de faire mieux ? Avec nos amis américains, il ne faut jamais désespérer !
Car Hillary Clinton, ancienne Secrétaire d’Etat et candidate presque officielle à la succession de Barack Obama lors de la prochaine élection présidentielle américaine, ne voyant décidément définitivement pas les nazis là où ils se trouvent (c'est-à-dire place Maïdan), a fait péter tous les records en matière de point Godwin, déclarant carrément : « Si vous avez l'impression d'avoir déjà vu cela, c'est parce que c'est ce qu'a fait Hitler dans les années 1930 », comparant encore « la délivrance de passeports russes aux Ukrainiens qui ont des liens avec la Russie à des mesures prises par l'Allemagne nazie avant qu'Hitler n'envahisse des pays voisins » (10). Sic transit, et même pas gloria mundi…
Le regretté Michel Audiard avait savoureusement décrété que « les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît » (11)… Il faut bien l’avouer ou le constater encore une fois, les salopards aussi.
L’incontournable BHL en cerise sur ce fort indigeste gâteau
Je sais, le repas qui vous a été servi ici est déjà particulièrement indigeste. Et pourtant, voici venu le temps du dessert, qui, lui aussi, vous posera certainement quelques soucis de digestion. Nous le devons comme il se doit au pâtissier en chef, à notre roi incontesté de la tarte à la crème (dans la figure), j’ai nommé l’inénarrable, l’irremplaçable Bernard-Henri Lévy. Je vous entends d’ici crier « non, par pitié, pas lui ! »… Mais si, vous allez voir, cela vaut le détour, justifie le voyage, comme toujours avec le gaillard !
Commençons par visionner le discours délirant, belliciste, irresponsable et totalement affranchi des réalités géopolitiques locales du cuistre au brushing, sur la place Maïdan :
Quelques jours après ce grotesque réquisitoire anti-Poutine, BHL était sur le plateau d’I-Télé devant Laurence Ferrari. La réalité des mouvements ayant initié la « révolte démocratique » ukrainienne étant peu à peu timidement apparue à la lumière médiatique, et fort peu agressivement questionné à ce sujet par son interlocutrice, notre guignol de concours fit la sortie suivante :
« L’équivalent du parti Svoboda en France, c’est le front National de Marine Le Pen »… « Il n’y a pas plus d’extrême-droite en Ukraine qu’en France »… Tu l’as dit, bouffon, les faits et références relatés dans cet article le démontrent, en effet !
Et quoique l’on puisse par ailleurs penser du Front National de Marine Le Pen, que notre gugusse est tout à fait libre de combattre politiquement, oser le comparer ainsi aux hordes paramilitaires néo-nazies ukrainiennes qu’on a vu à l’œuvre place Maïdan et qui ont de fait renversé par la violence et même le meurtre le gouvernement légal du pays relève de la crétinerie crasse, ou plus certainement de la crapulerie de concours.
Balançant de telles énormités sans être aucunement contredit face à une « journaliste » qui a prouvé en cette occasion et une fois de plus que, malgré un patronyme et -osons le dire- un physique de voiture de grand luxe italienne, elle avait bien, en guise de cerveau, un misérable moteur intellectuel à peine digne d’une Trabant et une pugnacité journalistique frôlant le zéro absolu, notre histrion médiatique hier encore seulement grotesque jusqu’à l’exubérance mais aujourd’hui hélas (et depuis sa tragique et criminelle épopée libyenne) reconverti en ignoble fauteur de guerre, a prouvé lui aussi une fois encore qu’il pouvait faire fonction de parfaite boussole inversée en matière d’honnêteté intellectuelle, de mesure, d’analyse et de compétence géopolitique, de conscience de ses propres limites enfin, limites qui sont pourtant jour après jour, et pour tout autre que lui, absolument aveuglantes.
BHL, ou le symbole éclatant de l’outrecuidance et de l’impérialisme occidentaux à la solde de l’empire américain. Empire qui n’est d’ailleurs en réalité que le grossier faux nez d’un impérialisme nettement plus discret, oligarchique, financier et souvent fortement communautaire, dont le sieur Lévy est l’un des plus virulents laudateurs, pour des raisons qui n'ont bien entendu rien à voir avec le tribalisme, et qui a principalement ses quartiers à New York, Londres, ou à Tel Aviv.
Que dire pour finir d’un pays -le nôtre- qui refuse l’asile politique à un Edward Snowden, mais ne cesse d’offrir tribunes médiatiques et passe-partout élyséen à un Bernard-Henri Lévy ? USA, Maïdan, Union Européenne, Svoboda, Ashton, Kerry, Iatseniouk, Clinton, BHL… Vous avez dit obscène ?
Marc LEROY – La Plume à Gratter
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(1) Liste des pays par population (Wikipedia).
(2) A Kiev, rien de nouveau – Par Michel Geoffroy ; L’UE a soutenu un putsch contre un gouvernement démocratiquement élu – Par Aymeric Chauprade ; Des organisations nazies font irruption sur la scène européenne – Par Réseau Voltaire.
(3) « Les autorités estoniennes ont confirmé l'authenticité d'un entretien dans lequel le ministre des Affaires étrangères Urmas Paet déclare à la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton que selon toute vraisemblance, les leaders de l'opposition ukrainienne ont recruté les snipers qui ont tiré sur les manifestants et les policiers lors des troubles à Kiev ». Article de RiaNovosti du 05 mars 2014.
(4) Vidéo : Greek Catholic (Uniate) Clergyman in Ukraine calls to kick out Blacks, Jews and Russians.
(5) Ukraine : l'extrême droite s'incruste dans les manifs à Kiev, Libération, 23 janvier 2014.
(6) Biographie de Stepan Bandera.
(7) Arseni Iatseniouk sur Wikipedia.
(8) Extrait de la conversation de Victoria Nuland, sous-secrétaire d'Etat et Geoffrey R. Pyatt, ambassadeur US en Ukraine, en janvier 2014 :
Victoria Nuland : « Bon. Je ne pense pas que Klitsch [surnom de Klitschko] devrait être dans le gouvernement. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire, je ne pense pas que ce soit une bonne idée ».
Geoffrey R. Pyatt : « Oui, je veux dire… je suppose… Pour ce qui est de sa non-participation au gouvernement, je serais d’avis de le laisser en dehors pour qu’il se consacre à ses obligations politiques. Je ne fais que réfléchir, pour trier les options pour avancer, nous voulons garder ensemble les démocrates modérés. Le problème sera avec Tyahnybok et ses gars. Et, vous savez, je suis sûr que cela fait partie du calcul de Ianoukovytch ».
Victoria Nuland : « Je pense Yats [surnom de Iatseniouk], c’est le gars. Il a de l’expérience économique et de l’expérience de gouverner. C’est le gars. Vous savez, ce qu’il a besoin, c’est que Klitsch et Tyahnybok restent à l’extérieur. Nous aurons besoin de leur parler quatre fois par semaine. Vous savez, je pense juste que si Klitchko entre, il va devoir travailler à ce niveau avec Iatseniouk, c’est juste que ça ne va pas marcher… »
Geoffrey R. Pyatt : « Ouais, ouais , je pense que c’est vrai. Ok , bon. Souhaitez-vous que nous organisions un appel avec lui comme prochaine étape ? »
Victoria Nuland : « Ma conception de l’appel dont vous parlez, c’est que les trois grands participent à leur propre réunion et que Yats leur propose dans ce contexte. Vous le savez, une conversation « trois plus un » ou « trois plus deux » si vous participez. C’est ainsi que vous le comprenez ? »
Intégralité de la conversation ici.
(9) 30 % pour le Parti des Régions, 13,18 % pour le KPU (résultats des élections législatives ukrainiennes de 2012, Wikipedia).
(10) Hillary Clinton compare la méthode de Poutine à celle de Hitler, Le Point, 05 mars 2014.
(11) Les Tontons Flingueurs, dialogues de Michel Audiard.

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Condamner les fascistes de Kiev pour sauver l'Ukraine!
Eric
   Posté le 25-03-2014 à 09:29:33   

Ukraine : un leader de Praviy Sektor tué par balle
Ukraine : un leader de Praviy Sektor tué par balle
© Vesti.Ru
Par La Voix de la Russie | Un des chefs du groupement ultranationaliste ukrainien Praviy Sektor (extrême droite) Alexandre Mouzytchko a été tué par balle dans la nuit du 25 mars dans la ville de Rovno.

Le comité d’enquête russe avait lancé début mars une action pénale contre Mouzytchko accusé de banditisme envers les soldats russes lors des évènements de Tchétchénie. T
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_03_25/Ukraine-un-des-leaders-du-Secteur-droit-tue-2397/
marquetalia
   Posté le 18-04-2014 à 13:02:24   

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/04/15/aux-yeux-de-kiev-l-est-de-l-ukraine-n-est-pas-la-crimee_4400743_3214.html
marquetalia
   Posté le 18-04-2014 à 13:05:57   

l Empire veut à tout prix limiter le retour en force de la Russie,à grands coups de sanctions économiques.
Xuan
   Posté le 18-04-2014 à 20:27:27   

C'est une cause perdue d'avance. Du reste l'Ukraine est une pomme de discorde pour l'Europe occidentale, en particulier pour la PAC.
On n'aura pas manqué de remarquer que les ministres des affaires étrangères français, allemands et polonais avaient représenté l'UE lors du coup d'Etat ukrainien.
Encore une fois l'Europe Unie est purement virtuelle, son représentant aux affaires étrangères était aux abonnés absents, et les intérêts impérialistes en son sein ont prévalu afin de se partager d'avance le gâteau, comme ils le firent en 1919, en voulant écraser la révolution bolchevique.

L' accord de Poutine pour désarmer les milices pro-russes a été présenté comme une grande victoire. En fait il a pour contrepartie le désarmement des bandes fascistes de la place Maiden. Donc c'est le statu quo.
Sur le plan militaire Kiev n'est pas en mesure d'empêcher l'épidémie non plus.

L'Empire peut donc se brosser. L'échec en Ukraine fait suite à celui en Syrie et précipite la chute de l'impérialisme US.
marquetalia
   Posté le 18-04-2014 à 23:10:43   

@ Xuan,il ne faut pas crier victoire trop vite,la géorgie et la moldavie vont bientot intégrer l otan,et les etats unis vont exercer une immense pression géopolitique sur la chine,alliée de la russie,en l encerclant de partout,avec la connivence de ces enfoirés de nationalistes francais trop heureux de punir un pays qui a aidé le vietnam contre le colonisateur francais de 1946 à 1954.
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 09:48:40   

@ Xuan,de plus,poutine sera confronté au dossier afghan...le jour meme de la création de l union eurasienne!les néo-talibans lanceront à terme des attaques contre les républiques d asie centrale,en particulier le tadjikistan,visant donc directement les interets russes,et toute la région sera balkanisée,et envoyant des moudjahidine au caucase du nord et au tatarstan.
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 15:13:03   

et l impérialisme allemand, en europe orientale,se trouve t il affaibli?
Eric
   Posté le 19-04-2014 à 15:59:33   

Oui , Poutine a roulé les yankees dans la farine .
L'accord de désarmement des milices vise d'abord les fachos ukrainiens de Kiev .
De plus les pouvoirs régionaux de chaque entité ukrainienne seront augmentés , de sorte que les régions russophones pourront se rapprocher d'avantage de la Russie .
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 16:05:09   

les interets allemands en europe orientale sont ils remis en cause,sachant que berlin oppose son veto à l adhésion de la géorgie à l otan,et que l allemagne et la russie sont liées par le gazoduc"north stream"?et qu en est il de la transnistrie,territoire russophone enclavé en moldavie,où il y a une base militaire russe datant de l époque d alexandre lebed?
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 16:10:09   

si les milices fascistes de Kiev vont etre désarmées,ianoukovich fera t il son retour triomphant?en tous les cas,une belle victoire pour moscou,6 ans après l agression géorgienne de mikheil saakachvili qui voulait mener une "épuration ethnique" en ossétie du sud-au fait,il n a pas ete jugé pour ca cette crapule?,qui s acheva par une défaite militaire pour tbilissi.
Eric
   Posté le 19-04-2014 à 16:55:38   

marquetalia a écrit :

si les milices fascistes de Kiev vont etre désarmées,ianoukovich fera t il son retour triomphant?en tous les cas,une belle victoire pour moscou,6 ans après l agression géorgienne de mikheil saakachvili qui voulait mener une "épuration ethnique" en ossétie du sud-au fait,il n a pas ete jugé pour ca cette crapule?,qui s acheva par une défaite militaire pour tbilissi.



Je ne sais pas pour Ianoukovich .
Cet homme corrompu ne semble pas particulièrement apprécié en Ukraine .
Le peuple aura du mal a lui pardonner la corruption , l'enrichissement de l'oligarchie , sa fuite et sa lâcheté pendant le coup d' état .
S'il avait été vraiment populaire et aimé par son peuple il l'aurait appelé à marcher sur Kiev afin de vaincre le fascisme .
Non , il n'a rien fait .
Il a seulement attendu et envoyé les berkouts se faire massacrer par les fachos avec ordre de ne rien faire afin de ne pas blesser ces représentants pacifiques et non violents de la démocratie européenne
Il ne fallait surtout pas heurter la communauté internationale .
Mais est-ce que Obama ou Hollande auraient tolérer la même chose dans leur pays ?
La vérité c'est que les divisions , bien présentes depuis toujours en Ukraine , se sont accentuées entre les pro européens , les nationalistes qui tentent d'instrumentaliser le mouvement afin de mettre en place un régime fasciste et les pro russes .
Comme les communistes ukrainiens sont d'abord pour la renaissance de l' URSS , donc anti impérialistes , ils soutiennent la position russe qui va dans ce sens .
On est donc obligés de faire de même .


Edité le 19-04-2014 à 16:57:20 par Eric


marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 17:02:00   

Absolument qu il faut soutenir la Russie!et cela vaut aussi pour le nord caucase,où les djihadistes ont éliminé physiquement les populations slaves en Tchetchenie et au Daghuestan,grace à l appui des pétromonarchies du Golfe et l aval des Etats-Unis qui vont chercher à se venger de la perte de l Ukraine en livrant des armes aux islamistes vainakhs.
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 17:26:59   

la diplomatie occidentale est à deux vitesses,qui demande le retrait des troupes marocaines du sahara occidental,où Rabat n a aucune légitimité,contrairement à la Russie en Crimée et au Donbass?
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 17:29:46   

il faut aussi soutenir les communistes en moldavie,Voronine est également pour la reconstruction de l Union Soviétique.
marquetalia
   Posté le 20-04-2014 à 12:46:36   

les u.s.a ne veulent pas perdre la moldavie après l ukraine http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140330.OBS1883/menace-russe-les-etats-unis-aident-la-moldavie-a-securiser-ses-frontieres.html http://tempsreel.nouvelobs.com/ukraine-la-revolte/20140321.OBS0778/expansion-russe-apres-la-crimee-la-transnistrie.html
marquetalia
   Posté le 20-04-2014 à 12:50:52   

le 8 novembre,une victoire des communistes moldaves pourrait modifier la donne géopolitique-il reste à esperer que le 8 mai 2015-en fait,le 9 en russie-,lors des 70 ans de la victoire sovietique sur le nazi-fascisme,la fédération de russie sera toute puissante en europe.
Xuan
   Posté le 26-04-2014 à 22:46:31   

A lire, les articles de Thierry Meyssan :

Vers la fin de la propagande étasunienne
Le basculement de la Crimée est-il le premier d’une longue série ?


Edité le 26-04-2014 à 22:53:48 par Xuan


Xuan
   Posté le 29-04-2014 à 20:13:37   

Nouvelle provocation belliciste de la France : Le Drian envoie des avions de chasse patrouiller en Pologne.


Cet acte belliciste, qui se caractérise aussi par l'allégeance envers la superpuissances US, constitue une provocation pour le peuple ukrainien et en même temps une grave menace pour la paix en Europe.


source : Boursorama

Les avions français se déploient en Pologne


Reuters le 29/04/2014 à 18:5832

DES RAFALES FRANÇAIS ASSURENT UNE MISSION DE ?POLICE DU CIEL? EN POLOGNE

par Marine Pennetier


MALBORK Pologne (Reuters) - La France a assuré mardi les pays d'Europe de l'Est de son soutien lors du lancement de sa mission de "police du ciel", dans un contexte de forte tension entre la Russie et les pays occidentaux qui s'inquiètent de la crise ukrainienne.

Annoncé fin mars par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, le déploiement de quatre Rafale sur la base de Malbork, dans le nord de la Pologne, s'inscrit dans la volonté de l'Otan de renforcer la présence occidentale dans les pays de l'est de l'Europe afin de rassurer ses Etats membres.

La centaine de militaires français qui seront déployés à terme pendant quatre mois dans le cadre de cette opération participeront à l'entraînement des aviateurs polonais et assureront sur demande de l'Alliance atlantique des missions de police du ciel au-dessus des Etats baltes.

"C'est un message de solidarité avec la Pologne" , a déclaré Jean-Yves Le Drian à son arrivée sur la base militaire polonaise. "Cette initiative vise à dissuader et à réassurer. A dissuader pour éviter toute intervention néfaste de la part de la Russie et à réassurer pour montrer à la Pologne que nous sommes son allié."

Accueilli à son arrivée par son homologue Tomasz Siemoniak, le ministre français de la Défense a assisté dans la matinée à une cérémonie militaire en présence du président polonais Bronislaw Komorowski. Les deux premiers Rafale ont ensuite décollé de la base pour une première mission.

MISSION DE L'OTAN

Les trois anciennes républiques soviétiques baltes - Lituanie, Lettonie et Estonie - et la Pologne s'inquiètent de l'action menée en Ukraine par Moscou qui a annexé la Crimée en mars, une initiative condamnée par la communauté internationale.

Depuis 2004, les pays de l'Otan fournissent à tour de rôle tous les quatre mois des avions de chasse dans le cadre de la mission de police du ciel des pays baltes qui ne disposent pas de moyens propres de défense aérienne.

La Pologne va prendre le relais le 1er mai des Etats-Unis mais, face à l'inquiétude grandissante des pays d'Europe de l'Est, l'Otan a décidé de renforcer les effectifs.

Au total, 16 avions assureront pendant quatre mois la mission de protection et de surveillance du ciel balte: les quatre Rafale français, quatre avions de combat britanniques, quatre avions de chasse polonais Mig et quatre jets danois.

Ce dispositif prend le relais des 10 F15 américains, dont six étaient venus en renfort en raison de l'aggravation de la crise ukrainiennne.

Tout en indiquant que la présence française n'était "en rien une provocation" , le lieutenant-colonel Yann Malard, chef du détachement et pilote de Rafale, a rappelé que le cadre de l'Otan permettait "d'intervenir ou (...) de faire d'autres mesures de contraintes sur les avions qui ne respecteraient pas les engagements internationaux" .

"FERMETÉ ET RESPONSABILITÉ"

Le décollage des Rafale se feront en 15 ou 30 minutes selon le degré d'alerte fixé par l'Otan, a-t-il dit.

Moscou a récemment brandi la menace d'une intervention militaire en Ukraine pour défendre les intérêts de la population d'origine russe qu'elle estime menacée par les nouvelles autorités pro-europeennes de Kiev.

Selon l'Otan, quelque 40.000 soldats russes seraient massés le long de la frontière ukrainienne. La Russie est accusée d'avoir violé l'espace aérien ukrainien à plusieurs reprises la semaine dernière, ce que Moscou dément.

Parallèlement à son détachement en Pologne, la France effectue depuis le 1er avril des missions de surveillance en Pologne et en Roumanie, à partir de sa base d'Avord (Cher).Les Etats-Unis ont quant à eux annoncé l'envoi de 600 soldats en Pologne et dans les pays baltes.

Jean-Yves Le Drian a indiqué que le déploiement de soldats français dans la région n'était pas d'actualité.

"Dans cette affaire il faut allier fermeté et responsabilité: la fermeté, ce sont les sanctions et la présence militaire que nous manifestons ici. La responsabilité c'est le souhait de la désescalade et le fait que les accords de Genève soient respectes" , a-t-il dit.

Signés le 17 avril, ces accords qui prévoient notamment le désarmement des groupes armes illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés dans les villes ukrainiennes sont pour l'heure restés lettre morte.

(Edité par Yves Clarisse)



Edité le 29-04-2014 à 20:26:24 par Xuan


marquetalia
   Posté le 29-04-2014 à 20:41:31   

napoléon et hitler n ont pas réussi à mettre la main sur la Russie,ce n est certainement pas les armées atlantistes qui y parviendront!
Xuan
   Posté le 04-05-2014 à 11:28:03   

Après avoir observé une prudente neutralité,
le canard du parti révisionniste finit par publier la position ... du PGE :


________________




Communiqué
Dimanche, 4 Mai, 2014

Le Parti de la gauche européenne (PGE) condamne l’attitude de l’UE sur ce conflit ainsi que le comportement brutal de Kiev et exhorte toutes les parties à résoudre les différends en vertu du principe du dialogue dans les règles de l’ONU .


Suite aux affrontements qui ont fait plusieurs dizaines de victimes à Odessa et au risque grandissant de guerre civile en Ukraine, le Parti de la Gauche Européenne a dénoncé “l’émergence d’un État nazi favorisé par les Etats-Unis et l’Union européenne en Ukraine.”

Ainsi, comme le montre de nombreuses images qui circulent sur internet : “Les conflits d’hier à Odessa, et dans d’autres villes de l’est de l’Ukraine, qui ont fait prés de 50 victimes mettent en évidence le comportement d’un protagoniste : les groupes nazis sous la direction de Kiev.”

Pour le PGE, “la scission subie par la société Ukrainienne a été influencée par la volonté des Etats-Unis et l’UE d’aller contre la Russie et de déployer tous les types de mesures afin d’isoler ce pays dans une sorte de renaissance de la guerre froide.

C’est tout le contraire de ce qui devrait être recommandé si la coexistence pacifique était le but recherché .

Cent ans après la Première Guerre mondiale, l’Europe ne devrait pas jouer avec le feu, mais au contraire devrait favoriser des solutions diplomatiques et pacifiques aux crises internationales de toute nature.

Le PGE condamne l’attitude de l’UE sur ce conflit ainsi que le comportement brutal de Kiev et exhorte toutes les parties à résoudre les différends en vertu du principe du dialogue dans les règles de l’ONU.”


video
Eric
   Posté le 04-05-2014 à 13:48:05   

Les forces d’autodéfense ont repris le contrôle de Kramatorsk et ses environs
Les forces d’autodéfense ont repris le contrôle de Kramatorsk et ses environs
© Photo: RIA Novosti/Maks Vetrov
Par La Voix de la Russie | Les membres de la milice populaire dans la région de Donetsk indiquent qu’ils ont repris le contrôle des positions occupées précédemment par les forces de l’ordre ukrainiennes, rapporte la chaîne Rossia-24.

Miroslav Roudenko, l’un des leaders des forces d’autodéfense de Donbass, a indiqué à la chaîne russe qu’au cours des combats la nuit dernière, ses forces ont récupéré le contrôle de la ville de Kramatrosk et de trois villages voisins. La situation dans la région est de nouveau calme.

Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_04/Les-forces-d-autodefense-ont-repris-le-controle-de-Kramatorsk-et-de-ses-environs-6894/
Eric
   Posté le 04-05-2014 à 16:18:11   

Ukraine : la Garde nationale obligée de se replier de Slaviansk
© Photo: RIA Novosti/Mikhail Voskressenski
Par La Voix de la Russie | Les forces d'autodéfense de Slaviansk ont obligé les détachements de la Garde nationale d'Ukraine à reculer, annonce ITAR-TASS.

Les partisans de la fédéralisation ont procédé au nettoyage des forêts proches de la ville oú avaient trouvé refuge les hommes de la Garde et les ultras du Secteur de droite. Des coups de feu se sont fait entendre lors des affrontements, mais il n'y a à l'heure actuelle aucune information sur des morts ou des blessés.
Un représentant des milices populaires, Evgueni Gorbik, a indiqué que les détachements d'autodéfense prévoyaient d'instaurer le contrôle du poste de la police routière et de la station essence situés à la sortie de Slaviansk, dans le secteur oú s'étaient concentrés les blindés des forces armées subordonnées à Kiev.
« Selon nos informations, les véhicules se sont retirés du secteur. S'il y a l'infanterie, nous la évincerons », a-t-il dit. Les troupes fidèles à Kiev contrôlent à Slaviansk la tour de télévision, oú elles ont pris position. Des tireurs embusqués se trouvent dans le secteur. Les témoins aperçoivent également des Hummer américains.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_05_04/Ukraine-la-Garde-nationale-obligee-de-se-replier-de-Slaviansk-9574/
Eric
   Posté le 04-05-2014 à 16:26:19   

Des centaines de militants prorusses ont encerclé aujourd'hui le siège de la police à Odessa pour réclamer la libération de leurs camarades arrêtés après les affrontements qui ont fait une quarantaine de morts vendredi. "Ils restent là et demandent la libération des détenus", a déclaré un porte-parole de la police ukrainienne.

Environ 170 personnes ont été arrêtées après les violents heurts de vendredi entre militants prorusses et partisans des nouvelles autorités de Kiev issues en février de l'insurrection du Maïdan. Une cinquantaine ont été relâchées depuis. La quasi-totalité des morts de vendredi sont des activistes pro-Kremlin, piégés dans l'incendie criminel de la Maison des syndicats où ils s'étaient réfugiés.


Lefigaro.fr avec Reuters
Eric
   Posté le 04-05-2014 à 19:40:05   

Ukraine : des volontaires sud-ossètes prêts à venir en aide
Photo : RIA Novosti
TSKHINVAL, 4 mai - RIA Novosti/La Voix de la Russie Des volontaires sud-ossètes annoncent leur empressement à venir en aide au sud-est de l'Ukraine, où les troupes gouvernementales mènent des opérations armées contre les militants en faveur de la fédéralisation du pays, rapporte la correspondante de RIA Novosti à Tskhinval.

« Afin de protéger les civils dans le sud-est de l'Ukraine, l'Union des parachutistes sud-ossètes et le parti Ossétie Unie ont lancé un appel aux bénévoles parmi les anciens combattants de la guerre 1989-2008 », a appris la correspondante auprès de l'état-major du parti.
« C'est avec l'inquiétude que les habitants de l'Ossétie du Sud suivent ces derniers mois la situation en Ukraine où les nationalistes se sont emparés du pouvoir et violent les droits de millions de civils en s'appuyant sur les pays occidentaux », ont indiqué les membres d'Ossétie Unie.
Les récents événements à Slaviansk, à Odessa et à Kramatorsk « ont confirmé nos pires craintes que le pays entier est livré aux mains de fascistes. Les patriotes et les anciens combattants ossètes ne peuvent pas rester inactifs face aux monstruosités commises par des nazis », ont-ils expliqué.
Et d'ajouter que des nationalistes radicaux ukrainiens étaient bien connus en Ossétie du Sud. Ils ont soutenu les troupes géorgiennes lors de l'offensive lancée en 2008 contre Tskhinval.
Ces derniers jours, les troupes régulières ukrainiennes mènent de vastes opérations spéciales dans la dans la région de Donetsk. Le but de l'offensive est de réprimer les militants réclamant la fédéralisation de l'Ukraine, que Kiev qualifie de « terroristes ».

RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_04/Ukraine-des-volontaires-sud-ossetes-prets-a-venir-en-aide-0323/
Eric
   Posté le 05-05-2014 à 13:53:05   

Deux tués et plus de dix blessés dans les combats près de Slaviansk
© Photo : RIA Novosti/ Mikhail Voskresenskij
Par La Voix de la Russie | Les combats ont repris à Slaviansk entre les militaires et les forces d'auto-défense. Deux habitants de Slaviansk ont été tués par des militaires ukrainiens. Le nombre de blessés a dépassé 10, a communiqué un représentant des forces d'auto-défense.

D'après les données préliminaires, une femme a été tuée par balle lorsqu'elle était sortie sur le balcon de sa maison. Un homme a été tué dans sa voiture mitraillée par un blindé de l'armée ukrainienne à la sortie de Slaviansk.
« Nous avons transporté sept blessés dans un hôpital et quatre autres blessés dans un autre. Nous sommes en train de contacter les médecins pour savoir s'il n'y a pas de morts parmi ces personnes », a fait savoir un porte-parole des miliciens.
Ces derniers jours les militaires ukrainiens ont lancé une opération de grande envergure dans le sud-est de l'Ukraine en vue de réprimer les partisans du fédéralisme. Les villes de Slaviansk et de Kramatorsk de la région de Donetsk sont les principaux centres de la résistance.
Ukraine, victimes, Slaviansk, Politique
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_05/Deux-tues-et-plus-de-dix-blesses-dans-les-combats-pres-de-Slaviansk-0326/
Eric
   Posté le 05-05-2014 à 13:56:18   

La Chine reconnaît de facto la Crimée faisant partie de la Russie

Par La Voix de la Russie |
Pékin reconnaît pas à pas mais très vite et de facto l’adhésion de la Crimée à la Russie, a dit le directeur de l’Institut d’études politiques et sociales de la région de la mer Noire et de la Caspienne Vladimir Zakharov en commentant l’éventuelle participation de la Chine au projet russo-chinois en Crimée : à la construction d’un passage à travers le détroit de Kertch qui reliera la région de Krasnodar à la Crimée.

C’est un nouveau précédent du partenariat sérieux avec la Russie dans le contexte d’une forte pression politique de l’Occident à cause des événements en Ukraine et des tentatives d’entraîner la Chine dans une campagne antirusse, poursuit l’expert.
La Chine comprend ce qui s’est produit. Si la Chine soupçonnait chez la Russie les ambitions d’envahisseur, elle ne placerait pas des milliards de dollars dans la région. La Chine reconnaît de facto que la Crimée est entrée dans la Fédération de Russie bénévolement et non pas sous la pression contrairement à ce que prétendent les Etats-Unis et l’Occident. C’est un facteur géopolitique très important.
Selon l’expert, le nouveau projet chinois en Crimée reflète ses projets géopolitiques dans la région :
La chine prend conscience de l’importance stratégique de la région. Elle comprend qu’en y plaçant ses capitaux, elle tirera des bénéfices substantiels. La Chine n’investit jamais dans les projets risqués, elle les étudie minutieusement. Dans ce cas la Chine se fraye la voie vers un nouveau marché : criméen qui lui assurera l’accès aux régions de la mer Noire et de la Méditerranée.
L’éventuelle participation de la Chine à la construction d’un passage maritime en Crimée traduit son intérêt à tirer les bénéfices maximaux de la nouvelle situation géopolitique dans la région. Pékin décline les tentatives de l’Occident de distancer la Chine de la Russie en profitant de la crise autour de l’Ukraine.

Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_05/La-Chine-reconnait-de-facto-la-Crimee-faisant-partie-de-la-Russie-5579/
Eric
   Posté le 05-05-2014 à 15:48:23   

Ukraine : une dérive anti-terroriste de sinistre mémoire
© Photo: RIA Novosti/Mikhaïl Voskressenski
Par La Voix de la Russie |
Le président Poutine a demandé au gouvernement provisoire de Kiev de cesser son action « anti-terroriste » contre les fédéralistes de l’Est de l’Ukraine, car cette action consiste à utiliser une armée contre son propre peuple.

Le président putschiste de Kiev Olexandre Tourtchinov a en effet appelé « lutte anti-terroriste » le combat qu’il veut mener contre les manifestants de l’Est de son pays qui veulent organiser des référendums en faveur du fédéralisme.
L’histoire se répète souvent : dans un ordre spécial du 21 juin 1943, le chef suprême des SS Heinrich Himmler écrit que seule la hiérarchie de la SS est responsable de la conduite de la lutte anti-terroriste. Le chef d’état-major antiterroriste est alors nommé ; c’est le général Lammerding, qui commandera la division « das Reich » lors du massacre des civils à Oradour-sur-Glane, toujours au nom de l’anti-terrorisme.
L’ordonnance Sperrle du 3 février 1944 demande à l’armée de boucler les zones rebelles, d’incendier les refuges des terroristes et d’arrêter tout civil suspect ! Cela ressemble beaucoup aux ordres que Kiev donne à l’armée ukrainienne aujourd’hui pour réduire la révolte d’Odessa à Sloviansk.
A Oradour-sur-Glane, 642 civils ont été tués et le village incendié par les SS au nom du combat « anti-terroriste ». A Odessa, où il y a quelques jours, plus de 38 personnes ont été assassinées dans un incendie provoqué par les cocktails Molotov des militants pro-Kiev, on voit encore où mènent les dérapages de l’anti-terrorisme sous les ordres de gouvernements fascistes ou fascisants.
Le président du gouvernement provisoire de Kiev, M. Tourtchinov, inquiet pour sa propre réputation, a accusé la police mais ce n’est pas elle qui a jeté les cocktails Molotov ayant mis le feu à la maison des syndicats où les prorusses s’étaient réfugiés. Où va-t-on si l’on se met à faire brûler ceux qui demandent la fédéralisation de l’Ukraine et des référendums ? Le Premier ministre des putschistes de Kiev Iatseniouk est dans la ligne de son président : lui aussi a attaqué la police d’Odessa en disant qu’elle préférait les pots de vin au travail de maintien de l’ordre ! Quand un régime n’a plus confiance en sa police qu’elle soupçonne d’être proche du peuple, il ne reste plus que l’armée ! Et quand l’armée elle-même n’est pas sûre (on se souvient de cet amiral ukrainien de Crimée passé chez les Russes), alors on arme des milices peuplées de militants extrémistes et on appelle cela « la garde nationale », nom qui rappelle « la garde de fer » du chef fasciste roumain Codreanu. Telle est la dérive inquiétante du régime de Kiev.
Cela ne semble pas inquiéter outre-mesure les Américains et leurs auxiliaires en Europe. Ils accusent sans preuves (s’il y en avait, on les aurait sorties !) la Russie d’être à l’origine des révoltes à l’Est de l’Ukraine mais ils se gardent bien d’ordonner au gouvernement provisoire de Kiev d’arrêter son attaque militaire antiterroriste qui est avouée. Ce serait la seule preuve pour montrer sa bonne foi. Quelle bonne foi peut-on attendre de gens comme le Secrétaire Général de l’OTAN, qui affirmait sans rire dès 2003 que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive ? Le mensonge est devenu une habitude. L’Occident, qui se veut donneur de leçon, est moralement de plus en plus discrédité.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_05_05/Une-derive-anti-terroriste-de-sinistre-memoire-0093/
Xuan
   Posté le 05-05-2014 à 22:56:46   

Je reviens sur le post du 26 février de mon camarade finimore dans ce fil, où il cite le blog d'Alexandre Latsa. Cet article parle des femen et de leurs accointance avec les néo-nazis.

Le site de Michel Collon publiait le 7 mars un long article illustré de nombreuses photos :
L’histoire cachée des FEMEN
On y découvre l'étonnante dérive rouge-brun de ce groupe, devenu raciste et xénophobe, et participant à la mouvance fasciste ukrainienne.
L'article montre aussi comment il a bénéficié en France du soutien néo conservateur de Charlie Hebdo et de Caroline Fourest.
marquetalia
   Posté le 06-05-2014 à 07:28:52   

evidemment,ces fameuses "femen",les bobos les soutiennent pour avoir désacralisé une église,alors qu il en serait tout autre si elles s en seraient prises à une synagogue ou une mosquée...elles font donc partie de la tendance "paienne" du fascisme.
Eric
   Posté le 06-05-2014 à 21:09:50   

Ukraine: Donetsk et Lougansk entendent créer un nouvel Etat
© Photo: &#1042;&#1077;&#1089;&#1090;&#1080;.Ru
MOSCOU, 6 mai - RIA Novosti / La Voix de la Russie Les régions ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk pourraient former un nouvel Etat et boycotter la présidentielle ukrainienne anticipée du 25 mai, a déclaré mardi Oleg Tsarev, chef du mouvement Sud-Est et député à la Rada suprême ukrainienne.

« Si les habitants des régions de Lougansk et de Donetsk soutiendront cette idée (lors des prochains référendums locaux prévus pour le 11 mai-ndlr.), notre mouvement Sud-Est appellera les autres régions du sud-est de l'Ukraine à créer un nouvel Etat, la république de Novorossia », a indiqué M.Tsarev à la chaîne de télévision Rossia 24.
Selon lui, la république de Novorossia (république de Nouvelle Russie) pourrait réunir les régions de Kherson, de Nikolaïev, d'Odessa, de Zaporojie, de Dniepropetrovsk, de Kharkov, de Lougansk et de Donetsk.
« Les bureaux de vote n'ouvriront pas ni dans la région de Donetsk ni dans celle de Lougansk » pendant la présidentielle ukrainienne du 25 mai, a ajouté M.Tsarev qui a retiré le 1er mai sa candidature à la présidentielle et appelle à la boycotter.
Depuis mars, les grandes villes de l'Est et du Sud de l'Ukraine, dont Donetsk, Kharkov et Lougansk, connaissent une mobilisation sans précédent des partisans de la fédéralisation du pays qui contestent les nouvelles autorités pro-européennes de Kiev et réclament des référendums sur le statut politique de leurs régions. L'armée ukrainienne mène depuis la mi-avril une vaste opération contre les partisans de la fédéralisation, impliquant des hélicoptères et des blindés.

RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_06/Ukraine-Donetsk-et-Lougansk-entendent-creer-un-nouvel-Etat-0241/
Xuan
   Posté le 06-05-2014 à 21:28:32   



La Russie publie un rapport sur les violations des droits de l'homme en Ukraine

( Xinhua )
06.05.2014 à 09h20

Le ministère russe des Affaires étrangères a publié lundi un rapport sur les violations des droits de l'homme en Ukraine, ciblant principalement les autorités de Kiev et l'Occident.

Le rapport de 81 pages, disponible sur le site Web du ministère, comprend "de nombreux faits" de violations et d'abus des droits de l'homme en Ukraine à partir de la fin de novembre 2013 à la fin de mars 2014.

"La présente liste des violations les plus flagrantes des normes internationales fondamentales des droits de l'homme et de l'État de droit commises (...) donne suffisamment de raisons d'affirmer que de telles violations étaient généralisées" , a noté le livre blanc.

Le rapport accuse les autorités de Kiev de "saisie de pouvoir par force, de coup anticonstitutionnel, de la destruction des structures de pouvoir légitimes (...) de la xénophobie, le chantage flagrant, les répressions, et la violation physique des droits des opposants politiques" .

Il a noté que la tâche essentielle du rapport était de se concentrer sur des faits aux quelles la communauté internationale et les principaux organismes internationaux des droits de l'homme, ainsi que les organisations non gouvernementales concernées, " n'ont pas prêté une attention appropriée et impartiale" .

Moscou a également présenté des moments où les politiciens américains et européens ont "interféré" dans les affaires intérieures du pays, en affichant des dizaines de photos relatives.

Notant que des violations alléguées qui ont été commises " restent impunies" jusqu'à présent, la Russie a exprimé l'espoir que les organisations internationales compétentes reconnaissent cette situation critique, qui, selon le rapport, constitue une menace sérieuse pour "la paix et la sécurité régionales et risque de conduire à une nouvelle escalade de contradictions et de conflits internationaux et interethniques" .

Dimanche, la Russie a exhorté l'Organisation pour la sécurité et la coopération de l'Europe (OSCE) et le Conseil de l'Europe à évaluer immédiatement la situation en Ukraine de manière objective.

L'Ukraine a lancé vendredi une attaque de grande envergure contre les forces pro-russes dans la ville orientale de Slaviansk.

Le même jour, au moins 46 personnes ont été tuées et plus de 170 autres blessées dans des affrontements entre manifestants pro et anti-gouvernementaux dans la ville de la mer Noire d'Odessa.
Xuan
   Posté le 06-05-2014 à 21:33:19   

Xinhua signale aussi :



Exercices de parachutistes américains et canadiens en Pologne


( Xinhua )
06.05.2014 à 09h23

Une centaine de parachutistes des Etats-Unis et du Canada se sont exercés lundi dans le désert de Bledow en Pologne et ont plus tard été rejoints par des parachutistes polonais.

En dehors de celui des soldats, le parachutage d'un véhicule et d'équipements était a également eu lieu au cours de l'exercice.

Des avions de transport C-17 Globemaster des Etats-Unis et C-130 Hercules du Canada transportant les parachutistes ont décollé de la base de Ramstein en Allemagne, a fait savoir le sergent américain Grzegorz Sabinewicz à la presse polonaise.

Les exercices, qui ont été préparés pendant plusieurs mois, sont le résultat de la coopération de longue date entre les unités participantes, a indiqué l'attaché de presse de la 6e brigade aérienne de Pologne, Marcin Gil.
marquetalia
   Posté le 07-05-2014 à 10:31:16   

le front de gauche prend partie pour l ukraine contre la russie,donc le camp impérialiste http://patrick-le-hyaric.fr/presentation-de-la-liste-du-front-de-gauche-en-ile-de-france-pour-les-elections-europeennes-devant-le-siege-dalstom/
Eric
   Posté le 07-05-2014 à 11:16:39   

Ukraine: le Pentagone fournit à Kiev du matériel pour protéger les frontières
© Photo: RIA Novosti/Pavel Palamarchuk
WASHINGTON, 7 mai - RIA Novosti / La Voix de la Russie Le Pentagone a financé l'achat de matériel spécial destiné à protéger les frontières ukrainiennes, a annonce mercredi le porte-parole du ministère américain de la Défense Steve Warren.

« L'ambassade américaine à Kiev a acheté et remis aux gardes-frontières ukrainiens des pompes à essence, des barbelés, des batteries et des pièces de rechange pour les automobiles, des jumelles et des moyens de télécommunication afin de leur permettre de surveiller les frontières et d'en assurer la sécurité », a indiqué le porte-parole, ajoutant que ces achats avaient été faits tout récemment.
L'assistance américaine à Kiev est divisée en deux catégories : l'une est destinée aux gardes-frontières et l'autre - aux troupes régulières. Auparavant, le Pentagone a annoncé qu'il livrait du matériel « non-létal » à l'armée ukrainienne, consistant en denrées alimentaires et médicaments. T
RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_07/Ukraine-le-Pentagone-fournit-a-Kiev-du-materiel-pour-proteger-les-frontieres-9726/
Eric
   Posté le 07-05-2014 à 11:18:57   

« Ce qui s'est passé à Odessa est un pur produit du nazisme » (Lavrov)
© Photo: RIA Novosti/Anton Krouglov
Par La Voix de la Russie | Le ministre des Affaires étrangères de Russie Sergueï Lavrov a déclaré que Moscou oeuvrerait pour obtenir une enquête minutieuse de la tragédie d'Odessa.

Il a exigé que toutes les circonstances du dossier soient rendues publiques. Selon Sergueï Lavrov, les témoignages attestent que l'envergure de la tragédie est dissimulée. « Ce qui s'est passé à Odessa le 2 mai est un pur produit du nazisme », est convaincu le ministre.
Selon les données officielles des autorités de Kiev, l'incendie dans la Maison des syndicats pendant les troubles à Odessa du 2 mai a fait au moins 46 morts et plus de 200 blessés. Cependant certains politiques ukrainiens font état de plus de 100 victimes. T
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_07/Ce-qui-sest-produit-a-Odessa-le-2-mai-est-un-acte-de-nazisme-pur-Lavrov-2902/
Eric
   Posté le 07-05-2014 à 11:20:48   

Rada/députés communistes expulsés : une atteinte à la démocratie (Moscou)
© Photo : Golos stolitsy
MOSCOU, 6 mai - RIA Novosti / La Voix de la Russie La décision d'expulser les députés communistes de la salle des séances de la Rada suprême (parlement ukrainien) constitue une violation grossière des principes élémentaires de la démocratie et du parlementarisme, a indiqué mardi le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

La Rada suprême a tenu mardi une réunion à huis clos consacrée au déroulement de l'opération spéciale menées par les forces armées dans l'Est du pays. Avant la réunion, les députés du Parti communiste d'Ukraine avaient été priés de quitter la salle en raison de « leurs prises de position séparatistes ».
« Moscou constate une dégradation continue de la situation politique intérieure en Ukraine », lit-on dans le communiqué mis en ligne sur le site de la diplomatie russe.
« On voit apparaître de nouveaux témoignages montrant que les autorités de Kiev n'ont aucune envie d'engager un processus réel de désescalade et de réconciliation nationale en Ukraine. On est allé même jusqu'à faire sortir de la salle des séances les députés du Parti communiste d'Ukraine lors des débats portant sur des questions touchant les intérêts de tout le peuple ukrainien », rapporte le communiqué.
« Un tel comportement de la prétendue majorité à la Rada suprême témoigne d'une violation grossière des fondements élémentaires de la démocratie et du parlementarisme », souligne le ministère russe des Affaires étrangères.
Moscou a de nouveau appelé les dirigeants ukrainiens à « réfléchir à la façon de mettre en place une dialogue national et une réforme constitutionnelle qui sont inconcevables sans l'arrêt des actions armées dans le Sud-Est du pays ». T
RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_06/Rada-deputes-communistes-expulses-une-atteinte-a-la-democratie-Moscou-3251/
Eric
   Posté le 07-05-2014 à 12:25:43   

Par La Voix de la Russie | Les événements du 2 mai à Odessa ayant causé la mort de plusieurs dizaines de personnes étaient une action bien planifiée. Des représentants des nouvelles autorités kieviennes y ont participé, a déclaré le procureur général d'Ukraine par intérim Oleg Makhnitski.

Il a promis que l'instruction débusquera les personnes impliquées dans la tragédie d'Odessa.
Des dizaines d'activistes d'anti-Maïdan ont trouvé la mort dans la Maison des syndicats d'Odessa incendiée par les radicaux de Praviy sektor. D'après les données officielles, l'incendie a fait 46 morts. Cependant certains politiques ukrainiens affirment que le nombre des victimes est supérieur à 100.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_07/Odessa-une-action-planifiee-des-autorites-de-Kiev-procureur-general-dUkraine-7717/
Xuan
   Posté le 07-05-2014 à 20:33:20   

Pour info deux prises de positions :


L’Ukraine au bord de la guerre


Article paru dans informations ouvrières

Un air de « déjà vu » ? L’offensive « antiterroriste » engagée par l’armée ukrainienne, contre la population des régions industrielles de l’est de l’Ukraine (trente morts à Slaviansk le 6 mai), tout comme le véritable massacre organisé le 2 mai dans la Maison des syndicats d’Odessa (quarante-six morts, une partie brûlés vifs, une partie exécutés d’une balle dans la tête – dont une femme enceinte – par les nervis d’extrême droite de « Pravyi sekor »), rappellent les horreurs qui ont déclenchés, il y a plus de vingt ans, la guerre de dislocation et de décomposition de la Yougoslavie. Autre point commun avec la tragédie yougoslave : le plan de mesures draconiennes contre la population dicté par le Fonds monétaire international (FMI).

La première mesure, entrée en vigueur le 1er mai, et qui frappe toute la population ukrainienne d’est en ouest, c’est l’augmentation de 50% du prix du gaz pour les particuliers, par la suppression des prix subventionnés par l’état. Cette augmentation devra être suivie par trois autres d’ici 2017, selon le rapport du FMI du 28 avril.

« L’Ukraine au bord de basculer dans la guerre », ne cesse de titrer toute la presse, de déclarer les uns et les autres parmi les gouvernants d’Europe et d’Amérique. Mais qui est responsable ? Certes, nul doute que tout n’est pas « contrôlé » dans les derniers évènements sanglants d’Odessa et de Slaviansk. Mais qui pousse aux affrontements, à la dislocation ? La Russie ?

C’est en tout cas ce que prétendent les Obama, Merkel, Hollande. Pourtant Poutine déclarait le 5 mai qu’il fallait « chercher à renouer le dialogue entre Kiev et les régions du sud-est ». Mais les généraux de l’OTAN ont déjà prévu la parade : « le général Breedlove a dit avoir pensé, jusqu'à il y a une semaine, que la Russie allait probablement déployer ses troupes dans le sud de l'Ukraine (…) Mais il a changé d'opinion. "Aujourd'hui, je vous dirais que je ne pense pas que ce soit le plus probable", a-t-il dit. "Poutine pourrait atteindre ses objectifs dans l'est de l'Ukraine et ne jamais faire traverser la frontière à ses forces", a-t-il ajouté.»… mais c’est quand même la Russie qui est responsable de tous les maux !

Et pourtant, il est un fait qui, jusqu’à présent, n’a été démenti par personne à Washington : citant des sources du renseignement allemand, le journal Bild du dimanche 4 mai affirme que des dizaines d’agents de la CIA et du FBI aident le gouvernement ukrainien « à mettre un terme à la rébellion dans l'est de l'Ukraine et à mettre en place un dispositif de sécurité efficace ». Selon le journal allemand, « les agents n'ont pas été directement engagés dans les affrontements avec les séparatistes prorusses : leur activité est cantonnée à la capitale, Kiev.»

Le fait que ces informations soient publiées par un journal allemand tout à fait institutionnel révèle une crise certaine du côté des alliés du gouvernement américain. De toute évidence, une partie du patronat allemand n’est pas particulièrement favorable ni à la politique « ukrainienne » de Washington, ni aux sanctions contre la Russie. Mêmes tiraillements jusqu’au sommet des institutions américaines : ainsi le Wall Street Journal, dans son éditorial du 2 mai, pousse à une implication plus directe, militaire, des Etats-Unis… critiquant Obama pour la « faiblesse » des sanctions prononcées jusque-là.

Au-delà de tous ces aspects de crise, il n’en demeure pas moins que la politique du gouvernement américain, de l’Union européenne (dont le gouvernement « socialiste » français), est responsable du développement de la guerre sur le continent européen. Après avoir poussé en avant les forces les plus réactionnaires qui sont aujourd’hui au pouvoir à Kiev, ils portent la responsabilité de tous les dérapages et provocations qui peuvent ensanglanter la région.

« Que les diables brûlent en enfer (…). Il faut chasser nos esclaves intérieurs par la guerre.
Bravo à nos guerriers », a déclaré Irina Faryon, député du parti d’extrême droite Svoboda à la
Rada (Parlement) ukrainienne, après l’annonce du pogrom qui a coûté la vie à quarante-six manifestants anti-gouvernementaux, dans l’incendie de la Maison des syndicats d’Odessa, le 2 mai. Cet individu est censé rapporter au Parlement sur la question des langues, et elle multiplie les provocations contre la moitié de la population ukrainienne dont la langue maternelle est le russe (concentrée au sud et à l’est du pays, ainsi qu’à Kiev).
Et les apprentis sorciers de Washington et Bruxelles qui poussent en avant de tels individus ne porteraient pas la responsabilité d’un scénario « à la yougoslave » ?

Nul ne peut prévoir quels seront les développements des jours à venir. Une chose est certaine, une guerre « à la yougoslave » aux portes de l’Union européenne et de la Fédération de Russie, provoquée par un gouvernement de mercenaires au service du FMI et de l’Union européenne, serait un coup porté, non seulement au peuple ukrainien, mais à tous les travailleurs et à tous les peuples de la région, tant à l’ouest qu’à l’est de l’Ukraine.

Dans les régions industrielles et minières de l’est de l’Ukraine, où les manifestations se poursuivent contre le gouvernement de Kiev, la correspondante du Nouvel Observateur s’interroge : « si les mineurs se réveillent ». Nombreux dans les manifestations antigouvernementales, note-t-elle, « ils ne forment pas, pour l’instant, le gros des bataillons.

Pas question de quitter la mine, une situation privilégiée dans cette région littéralement minée par le chômage…"Le patron nous a clairement dit qu’on serait viré après une seule journée d’absence", regrette Vadim, 24 ans, qui rêverait d’en découdre lui aussi avec "les fascistes de
Kiev" ».
Les 22 et 23 avril, plusieurs milliers d’entre-eux ont débrayé à Krasnodon, contre le licenciement de 30 collègues qui avaient participé aux manifestations.

Le 4 mai, des métallos d’une usine appartenant à l’oligarque Rinat Akhmetov, à Ienakiévo, débrayent…
Ils ont démenti, par leur action pratique sur le terrain de classe, les déclarations de certains de leurs dirigeants qui, il y a quelques jours, annonçaient que «les mineurs iront régler leur compte aux séparatistes », se solidarisant ainsi du gouvernement qui, tôt ou tard, au nom du FMI, s’attaquera aux dizaines de milliers d’emplois dans les mines.

Dominique Ferré

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Ukraine : vers la guerre civile ?


Par Jacques Sapir
2 mai 2014


Les événements dramatiques qui se sont produits dans l’Est de l’Ukraine aujourd’hui, vendredi 2 mai, constituent une accélération indiscutable du processus conduisant à la guerre civile, et à terme à la partition du pays.
Comme on le présageait, l’accord de Genève est en train de sombrer, et avec lui le futur d’une Ukraine indépendante [1].

À côté du « front » de Slaviansk, où les forces du gouvernement provisoire ont tenté de réduire les insurgés, non sans pertes de part et d’autre (2 hélicoptères des forces de Kiev détruits, et un total de 5 morts), c’est vers Odessa que tous les regards se tournent.
Dans cette ville des affrontements entre partisans du gouvernement provisoire et insurgés pro-Russes ont fait au moins 3 morts, tandis qu’un meurtrier incendie, dont on ne sait encore qui l’a provoqué, aurait tué près d’une quarantaine de personnes [2]. D’ores et déjà chacun des deux camps rejette sur l’autre la responsabilité des victimes.

Il y a cependant des faits indiscutables, et qui sont reconnus par la plupart des observateurs :

• L’Est de l’Ukraine est bien en état d’insurrection. Aux militants partisans d’un rattachement à la Russie se joignent des Ukrainiens qui expriment leur profonde défiance envers le gouvernement de Kiev et ses soutiens. Une partie importante de la population a pris la défense des partisans d’un rattachement à la Russie, tandis qu’une fraction plus ou moins importante selon les endroits des forces de l’ordre (police et armée) a basculé en faveur de ces militants ou se refuse à intervenir contre eux. Le discours officiel que l’on entend que ce soit à Kiev ou dans les capitales européennes selon lequel il ne s’agirait que de quelques dizaines d’agitateurs payés par Moscou devient intenable. Il est moralement indigne.

• Dans ces conditions, la volonté du gouvernement provisoire de continuer ce qu’il appelle une « opération anti-terroriste » est devenue la cause principale des violences meurtrières. Il est urgent que ce gouvernement rappelle ses forces car la violence non seulement ne règlera rien, mais elle fait empirer d’heure en heure la situation. Seul un retrait immédiat des forces du gouvernement provisoire est à même de ramener le calme.

• Ce gouvernement de fait s’entête dans une attitude suicidaire : il prétend être le seul à pouvoir décider du compromis constitutionnel indispensable à un retour à la stabilité, mais se comporte de telle manière qu’il perd désormais rapidement son autorité et sa légitimité dans les régions de l’Est de l’Ukraine. Qui voudra et acceptera de négocier avec un gouvernement qui a désormais du sang sur les mains ? Cela n’est possible que si le gouvernement provisoire change d’attitude. Mais, il sera contraint de faire des concessions importantes après ce qui s’est passé aujourd’hui.

• Les gouvernements des pays de l’Union Européenne, mais aussi les États-Unis et le FMI, sont enfermés dans un déni de réalité qui devient de plus en plus préoccupant. Ils concentrent leur attention sur la Russie, ce qui ne correspond pas à la situation. Redisons-le : on n’est pas en présence de « quelques agitateurs » mais d’un mouvement insurrectionnel. Cette réalité doit être acceptée. Par ailleurs, on tire des plans sur la comète avec un plan de stabilisation financière, alors que le pays est en train de glisser de plus en plus rapidement vers la guerre civile.

Il importe donc, si l’on veut éviter le pire, et en admettant qu’il en soit encore temps, ce dont on peut douter après les événements d’aujourd’hui, de comprendre qu’il n’’ y a de solution à la situation dramatique de l’Ukraine qu’à trois conditions :

• Une déclaration commune des États-Unis, des principaux pays de l’Union Européenne et de la Russie sur une future Ukraine indépendante doit stipuler que ce pays n’a pas vocation à rejoindre, ni de près ni de loin l’UE ou l’OTAN. Le corollaire d’une telle déclaration est qu’il convient de cesser le plus rapidement possible la parade des sanctions prises contre la Russie.

• Le futur institutionnel de l’Ukraine doit reconnaître la dualité entre Ouest et Est du pays. La forme précise, fédéralisme ou confédération, doit être décidée par les seuls Ukrainiens, dans le cadre d’une assemblée constituante ou d’une commission de réconciliation nationale.

• Mais, avant tout, il importe de faire cesser les violences et pour cela il faut impérativement que le gouvernement provisoire rappelle toutes les forces, armée et garde nationale, qui sont pour l’heure déployées dans l’est du pays. De son côté, la Russie doit s’engager à ne pas intervenir, directement ou indirectement.

Il est peut être possible d’arrêter l’engrenage infernal de la guerre civile. C’est désormais la responsabilité des pays de l’Union Européenne, que d’agir pour qu’il en soit ainsi. La responsabilité devant l’Histoire de l’UE et de certains des pays qui en sont membres dans la déstabilisation de l’Ukraine leur impose moralement d’agir pour éviter la catastrophe. Mais, il faut agir vite. Il est peut être déjà trop tard.

CE TEXTE A ÉTÉ TRADUIT EN ITALIEN ET EN ANGLAIS

[1] Sapir J., « Ukraine, après Genève », note publiée sur Russeurope, le 19 avril 2014, URL
:http://russeurope.hypotheses.org/2199

[2] http://www.romandie.com/news/Operation-a-Slaviansk-et-incendie-meurtriera/474028.rom


Edité le 07-05-2014 à 20:33:33 par Xuan


Eric
   Posté le 08-05-2014 à 16:12:47   

DONETSK/LOUGANSK, 8 mai - RIA Novosti/La Voix de la Russie Les régions ukrainiennes de Lougansk et de Donetsk (est) ont décidé de maintenir les référendums d'autodétermination régions prévus pour le 11 mai, malgré l'appel au report du scrutin lancé par le président russe Vladimir Poutine.

« Nous avons voté à l'unanimité pour le maintien du référendum prévu pour le 11 mai », a annoncé Denis Pouchiline, coprésident de la « république populaire de Donetsk », au terme d'une réunion du conseil populaire de cette république proclamée par les partisans de la fédéralisation de l'Ukraine.
« Le référendum aura lieu le 11 mai, les préparatifs sont en cours, nous imprimons les bulletins de vote. Rien n'a changé et aucun report n'est prévu », a indiqué le centre de presse de l'armée populaire du sud-est de l'Ukraine dans la région de Lougansk.
Depuis mars, les grandes villes de l'Est et du Sud de l'Ukraine, dont Donetsk, Kharkov et Lougansk, connaissent une mobilisation sans précédent des partisans de la fédéralisation du pays qui contestent les nouvelles autorités pro-européennes de Kiev et réclament des référendums sur le statut politique de leurs régions. Début avril, les protestataires ont fixé au 11 mai un référendum sur le statut politique des régions du Donbass. L'armée ukrainienne mène depuis la mi-avril une vaste opération contre les partisans de la fédéralisation, impliquant des hélicoptères et des blindés.
Le président russe Vladimir Poutine a appelé mercredi les partisans de la fédéralisation de l'Ukraine à reporter leur référendum prévu pour le 11 mai pour créer des conditions pour un dialogue direct entre Kiev et les régions du sud-est du pays.
Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense d'Ukraine Andreï Paroubiï a déclaré mercredi que Kiev poursuivrait son opération militaire indépendamment de la décision des insurgés de tenir des référendums.

RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_08/Ukraine-le-referendum-sur-lindependance-du-sud-est-maintenu-au-11-mai-1169/
Eric
   Posté le 08-05-2014 à 17:40:21   

Le coprésident du parti allemand Die Linke Bernd Riexinger a accusé le gouvernement ukrainien de faire la guerre contre son propre peuple et appelé Berlin à suspendre toute aide financière à Kiev, a annoncé le quotidien en ligne Mitteldeutsche Zeitung.

"On ne doit apporter aucune aide financière à un gouvernement qui lance l'armée contre son propre peuple", a déclaré M. Riexinger dans une interview au journal.
Réunis les 5 et 6 mai à Rome, les ministres de l'Energie et du Développement économique du G7 ont convenu de prêter l'assistance nécessaire à l'Ukraine en vue d'entretenir ses infrastructures énergétiques.
Le 21 février, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch et les principaux leaders de l'opposition ont conclu - sous le parrainage des chefs de diplomatie allemand, français et polonais - un accord sur le règlement de la crise politique en Ukraine. Ce document prévoyait un retour au régime parlementaire, la formation d'un gouvernement d'union nationale et la tenue de l'élection présidentielle anticipée avant la fin de l'année en cours.
Néanmoins, le 22 février, au mépris des ententes enregistrées et sans attendre que M. Ianoukovitch signe une loi autorisant la réforme constitutionnelle en Ukraine, la Rada suprême (parlement) a modifié la Constitution, limogé certains ministres et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Menacé par les nationalistes ayant participé à ce coup d'Etat, M. Ianoukovitch a été obligé de quitter le pays.

RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_08/Ukraine-Berlin-doit-cesser-son-aide-a-Kiev-politique-allemand-2048/
Eric
   Posté le 08-05-2014 à 21:01:32   

L'OTAN déploiera ses troupes en Ukraine (expert US)
© Photo: NATO
MOSCOU, 8 mai - RIA Novosti/La Voix de la Russie L'OTAN déploiera ses troupes en Ukraine, a déclaré mercredi Francis Boyle, spécialiste américain de la Russie et professeur de l'université Harvard, dans une interview à RIA Novosti.

"La crise ukrainienne a été conçue pour donner lieu à une guerre. Il existait même un plan de cette guerre, mais puis, ce plan a été révisé et mis en application. Je pense que l'OTAN envisage d'utiliser les néonazis de Kiev pour établir son contrôle sur l'Ukraine et pour y déployer ses troupes sous un prétexte ou sous un autre", estime M. Boyle.
Selon lui, même si la possibilité de mettre en place un contingent permanent de l'Alliance en Europe de l'Est ne sera examinée qu'en septembre, cette question est déjà réglée.
Interrogé mercredi sur le possible déploiement des troupes de l'Alliance, le commandant des forces de l'OTAN en Europe, le général américain Philip Breedlove, a déclaré qu'"un tel scénario devait être étudié".
D'après l'expert, les événements se déroulent actuellement selon le plan conçu par l'Alliance.
"Nous voyons que les démarches entreprises par l'Occident ont été conçues d'avance. La crise en Ukraine est utilisée comme un prétexte pour y déployer les troupes de l'OTAN", affirme M. Boyle.
Il est persuadé que la Russie ne constitue aucune menace pour les membres de l'Otan et qu'elle utilise tous les moyens diplomatiques en vue de trouver une issue à la crise, comme en témoigne le retrait des troupes russes de la frontière ukrainienne. Par contre, les Etats-Unis et l'OTAN continuent à attiser le conflit.
En réalisant - par le truchement des néonazis - un coup d'Etat en Ukraine, Washington cherche à faire renaître l'époque de la guerre froide, estime l'expert américain.

RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_08/LOTAN-deploiera-ses-troupes-en-Ukraine-expert-US-4410/
marquetalia
   Posté le 09-05-2014 à 18:38:55   

l Otan déploiera ses troupes en Ukraine http://fr.ria.ru/world/20140508/201168332.html
Xuan
   Posté le 10-05-2014 à 22:26:40   

Gilbert Remond me fait parvenir une série d'articles avec ce courrier. J'en mets une partie en ligne, on en trouvera l'intégralité sur le blog de Danielle Bleitrach "histoire et société"


je vous prie de trouver ces informations sur la situation en Ukraine qui proviennent pour l'essentiel du blog "histoire et société" de Danielle Bleitrach.
Il faut faire reculer l'écran de fumé qui nous cache la vérité. Comme à chaque fois que l'impréialisme veut faire main basse sur un pays et sur ses richesses, il invoque de sombres dictateurs qui jusqu'alors ne le gênaient guère, utilise des forces politico-militaires qu'il qualifie de démocratiques mais qui s'avèrent a l'usage être fascisantes et corrompues.
Cela nous l'apprenons le plus souvent après des dixaines de miliers de morts, une fois qu'ils ont mis la main sur le pays quand il tombe définitivement dans le chaos et la barabarie. Nous avons connu cela avec la Yougoslavie, l'Irak , la Lybie, il essaient avec la Syrie, c'est maintenant le tour de l'Ukraine.
Les peuples résistent .... ne les oublions pas! Ils ont besoin de nous et ce n'est jamais sans retours. Leurs combats sont liés aux notres. N'oublions pas en ce 9 mai, jour de la victoire soviétique sur le Nazisme, que chacune de leurs victoires déssert l'étau qui nous étouffe. Il y a eu Stalingrad, il y a eu le Vietnam. Il se peut bien qu'il y ai l'Ukraine. Aujourd'hui des foules immenses défilent pour fêter la victoire contre le fascisme malgré l'interdiction de la junte au pouvoir a Kiev et les coups de mains de ses sbires. Ici ils disent: les pro Russe. Pourtant leurs drapeaux sont rouge rouge du sang de l'ouvrier. Ce sont ceux du parti communiste ukrainien, le seul parti non lié au oligarques, le seul que la junte interdit au parlement.
Gilbert


_____________









vidéo
comme à Mariupol où ils célèbrent la reconquête de la ville après l’assaut sanglant par les troupes de Pravy Sektor, un peuple qui manifeste son courage, le vrai celui qui refuse la violence qui cherche à l’apeurer, le soumettre… Dans Slavinska assiégée, ils font un simulacre de défilé militaire autour de l’unique char , qu’ils ont pris à l’armée ukrainienne (souvenez-vous ils l’ont échangé cotre un casse-croute avec des soldats qui n’avaient pas mangé depuis 4 jours). et ils célèbrent d’une manière touchante cette éternelle victoire…

A Kiev, malgré l’interdiction de la junte, le 9 mai est célébré


mai 2014, 69-ème anniversaire de la victoire du peuple soviétique dans la grande guerre patriotique, dans la capitale de l’Ukraine, une gerbe solennelle à l’éternelle flamme sur la tombe du soldat inconnu.



Lors d’une cérémonie qui s’est tenue dans le parc de la gloire éternelle, avec le premier Secrétaire du Comité CENTRAL du parti communiste de Ukraine, Président de la délégation parlementaire du parti communiste, Petro Symonenko, Secrétaire du Comité Central de parti communiste, avec le chef des antifascistes Comité d’Ukraine Gueorgui Bujko, MP, Président de l’Organisation des anciens combattants d’Ukraine Petro Tsybenko, premier chef adjoint de la délégation communiste au Parlement, membre du Présidium du Comité Central de la parti communiste Adam Martynyuk, rvye secrétaires de la ville de Kiev et des comités régionaux du parti communiste, Alexander Komnackij et Andrei Medvedev, anciens combattants, les jeunes, les militants du parti
e chef du parti communiste Petro Symonenko avec 9 mai a félicité les vétérans de la grande guerre patriotique.
« 9 mai, nous pouvons célébrer un autre anniversaire de la victoire du peuple soviétique dans une guerre terrible avec les Nazis. C’est déjà la septième décennie dans nos coeurs non oubliéen Oui et elle ne vieillit pas de la mémoire de la grande victoire. Ne l’oubliez pas anciens combattants et enfants de la guerre et les plus jeunes . Ne l’oubliez pas, car à travers l’espace et le temps, ce souvenir a une signification spéciale et est la substance de notre histoire, de la culture, de la société et de chaque individu. La Victoire a été payée d’un grand prix. Je m’incline devant vous, les anciens combattants, veuves, enfants, guerre, travailleurs de l’arrière. Vous avez sauvé le pays pour les générations actuelles et futures. Nous sommes vos débiteurs éternels. Parti communiste de l’Ukraine, son groupe parlementaire à la Verkhovna Rada, députés communistes de conseils de tous les niveaux dans cette période difficile, nous continuons à lutter pour les intérêts des travailleurs, pour la vérité historique sur votre grand exploit immortel, "a-t-il déclaré.






Edité le 10-05-2014 à 22:27:33 par Xuan


Finimore
   Posté le 11-05-2014 à 08:27:13   

Ce dimanche 11 mai 2014, c’est le déchaînement médiatique contre le référendum organisée dans certaine parties de l’Ukraine. Sur I télé à 8h c’est Anna Jaillard Chesanovska membre du collectif ukrainien Euromaïdan France qui s’y colle (elle est très présente dans les médias TF1, Canal +, Arte…).
Elle réclame l’intervention de l’armée pour empêcher le référendum (démocratie quand tu nous tiens !!!).
Une petite recherche sur internet, nous renvoi sur « Ukraine : l'appel de Paris - La Règle du Jeu »
http://laregledujeu.org/2014/03/08/16283/ukraine-lappel-de-paris/comment-page-7/
et sur la page de cette revue fondée par Bernard-Henri Lévy –BHL- nous trouvons cet appel signé par Anna Jaillard Chesanovska en compagnie d’une ribambelle (une belle brochette) d’anticommunistes notoires comme : Bernard-Henri Lévy, Pierre Bergé, Caroline Fourest; Galia Ackerman, Leonid Pliouchtch, Nathalie Pasternak.... qui se ressemble s’assemble ! non ?
Eric
   Posté le 11-05-2014 à 10:29:51   

Pendant ce temps les mercenaires yankees coordonnent sur place les opérations contre le peuple de l'armée de soudards de la junte fasciste de Kiev .

Article du Figaro et AFP

Ennviron 400 mercenaires d'une entreprise américaine opérent en Ukraine aux côtés des soldats et de la police ukrainienne dans des opérations contre les séparatistes pro-russes, affirme le journal allemand Bild am Sonntag. Selon des informations, basées sur des communications radio entre des centres de commandement de l'armée russe, interceptées par l'agence de surveillance américaine NSA et transmises ensuite aux services secrets allemands (BND), les mercenaires américains coordonnent et dirigent des opérations de guerilla contre les séparatistes pro-russes autour de l'enclave de Sloviansk.

Ces 400 mercenaires travaillent pour Academi, plus connu sous son ancien nom de Blackwater, une entreprise de sécurité qui avait été privée de contrat par l'armée américaine en Irak après une fusillade sur des civils en 2007, précise le Bild. Le journal précise toutefois ne pas savoir qui a passé le contrat avec Academi. Le Bild am Sonntag rappelle que la Russie avait dénoncé il y a quelques semaines la présence de mercenaires américains aux côtés des troupes gouvernementales ukrainiennes, ce que l'ambassadeur américain à Kiev, Geoffrey Pyatt avait démenti mi-mars.

La semaine dernière, le Bild am Sonntag avait déjà révélé que agents de la CIA et du FBI aidaient Kiev à mettre un terme à la rébellion dans l'est de l'Ukraine et à mettre en place un dispositif de sécurité efficace, sans toutefois s'engager directement dans les affrontements.


Edité le 11-05-2014 à 10:36:29 par Eric


Eric
   Posté le 12-05-2014 à 15:53:50   

L’indépendance de la région de Lougansk soutenue par 96,2 % des électeurs (CCE)

Par La Voix de la Russie | L'indépendance de la République populaire de Lougansk a été soutenue par 96,2 % d’électeurs lors du référendum, qui a eu lieu le 11 mai dernier, selon les données définitives de la Commission centrale électorale (CCE), a déclaré aux journalistes son président Alexandre Malykhine lors d'une conférence de presse.

Selon Malykhine, l’intégrité des résultats officiels du référendum a été obtenu à partir des 32 commissions électorales territoriales dans la région.
Le porte-parole de l'armée Sud-Est Vassili Nikitine a déclaré que la République auto- proclamée populaire de Lougansk à intention de demander à l'ONU la reconnaissance internationale, et sa population n'a pas l'intention de participer aux élections présidentielles ukrainiennes, qui se tiendront le 25 mai prochain.

Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_12/L-independance-de-la-region-de-Lougansk-soutenue-par-96-2-des-electeurs-CCE-9381/
Eric
   Posté le 12-05-2014 à 15:55:47   

Donetsk/référendum : 89,7% des votants disent oui à l'indépendance


DONETSK, 12 mai - RIA Novosti/La Voix de la Russie 89,7% des personnes ayant pris part au référendum sur le statut politique de la région ukrainienne de Donetsk (est) ont voté pour son indépendance par rapport à Kiev, a annoncé la commission chargée de la tenue du scrutin.

« 89,7% des électeurs se sont prononcées en faveur de l'indépendance, et 10,19% ont voté contre. Cela peut être considéré comme le résultat définitif », a fait savoir le chef de la commission électorale Roman Liaguine.
Le coprésident de la république populaire autoproclamée de Donetsk Denis Pouchiline a pour sa part indiqué que la région pourrait statuer sur son indépendance « dans les prochaines heures ».
Un référendum organisé par les partisans de la fédéralisation de l'Ukraine a eu lieu dimanche 11 mai dans les régions de Donetsk et de Lougansk. Les résidents locaux ont été invités à répondre à une seule question: Soutenez-vous l'acte d'indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk respectivement?
Le vote s'est déroulé sur fond d'opération militaire d'envergure lancée par les autorités de Kiev contre les protestataires réclamant une fédéralisation du pays. Dans la région de Lougansk, 96,2% des votants ont soutenu « l'acte d'indépendance ».
Le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a déclaré lundi que le référendum sur le statut des régions de Donetsk et de Lougansk n'aurait « aucune conséquence juridique sauf une responsabilité pénale pour ses organisateurs ».
Le Kremlin a pour sa part indiqué « respecter le choix » des habitants des régions concernées.

RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_12/Donetsk-referendum-89-7-des-votants-disent-oui-a-lindependance-4118/
Eric
   Posté le 12-05-2014 à 18:35:03   

La république populaire de Donetsk proclamée Etat souverain

Par La Voix de la Russie | La république populaire de Donetsk s’est autoproclamée Etat souverain, précise un appel de la république, lu par le co-président du gouvernement intérimaire Denis Pouchiline.


Les autorités des deux régions se sont également adressés au gouvernement russe avec une demande d’adhésion à la Russie.
Des référendums sur le statut des régions ont eu lieu dimanche dernier dans les régions de Donetsk et de Lougansk. L’indépendance de Kiev de la région de Donetsk a été soutenue par 89,7% de participants au référendum, et 96,2% dans la république populaire de Lougansk.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_12/La-republique-populaire-de-Donetsk-proclamee-Etat-souverain-9739/
Eric
   Posté le 12-05-2014 à 18:36:31   

La république populaire de Lougansk a déclaré son indépendance de l'Ukraine

Par La Voix de la Russie | La république populaire Lougansk a déclaré son indépendance de l'Ukraine, a déclaré lors d’un meeting le gouverneur populaire de la région Valeri Bolotov.



« Nous avons choisi notre propre voie d’Independence de la tyrannie et du dictat sanglant de la junte de Kiev, du fascisme et du nationalisme », a indiqué Bolotov, rappelant que lors du référendum du 11 mai 96,2% d’électeurs ont voté pour le statut indépendant de la région.
Plus tôt ce lundi, le gouvernement de la république populaire de Donetsk a déclaré sa souveraineté et s’est adressé au gouvernement russe Russie avec une demande d’adhésion à la Russie. L’indépendance de la république de Donetsk de Kiev a été soutenue par 89,7% de participants au référendum.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_12/La-republique-populaire-de-Lougansk-a-declare-son-independance-de-lUkraine-7345/
Xuan
   Posté le 12-05-2014 à 22:30:46   

Sur Xinhua Ukraine : vote massif en faveur de l'indépendance de Donetsk, on lit notamment :

"Le groupe dissident dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, a indiqué que 89,07% des électeurs ont soutenu l'indépendance lors du référendum de dimanche.

Le taux de participation a été de 74,87%, et 10,1% d'entre eux ont voté contre l'indépendance, a annoncé tard dimanche Roman Lyagin, chef de la commission électorale de la République populaire auto-proclamée de Donetsk.

"On peut considérer ça comme les résultats finaux", a indiqué M. Lyagin.

Une femme exerçant son droit de vote dans le centre de la ville de Donetsk s'est déclarée heureuse du déroulement en douceur du référendum.

"Je suis venue ici pour voter d'une humeur agréable et avec confiance", a-t-elle indiqué.

Donetsk est l'une des deux régions à avoir tenu un référendum sur l'indépendance de l'Ukraine. Les résultats de l'autre région, Lougansk, où les bureaux de scrutin ont fermé un peu plus tard, n'ont toujours pas été annoncés.

Environ 3 millions de bulletins de vote ont été distribués dans les villes et villages des deux régions, qui comptent un total de 6,6 millions d'habitants."
[...]
Eric
   Posté le 13-05-2014 à 13:06:30   

Grace aux USA et à l' UE , Kiev met en place un état fasciste en Ukraine .

Ukraine: Tourtchinov veut interdire le Parti communiste pour séparatisme

KIEV, 13 mai - RIA Novosti / La Voix de la Russie Le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a demandé mardi au ministère de la Justice de vérifier l'implication éventuelle du Parti communiste d'Ukraine dans l'organisation d'activités terroristes et de l'interdire si besoin par la voie judiciaire.

« Il y a énormément d'information et de publications sur la participation de représentants du Parti communiste à l'organisation d'activités terroristes et séparatistes. Je voudrais que le ministère de la Justice étudie cette question et, en cas de preuves, saisisse la cour afin d'interdire le PC en Ukraine », a déclaré M.Tourtchinov, désigné par la Rada suprême (parlement) au poste de chef de l'Etat ukrainien par intérim.
Depuis mars, les grandes villes du sud-est de l'Ukraine, dont Donetsk, Kharkov et Lougansk, connaissent une mobilisation sans précédent des partisans de la fédéralisation du pays qui refusent de reconnaître les nouvelles autorités pro-européennes. L'armée ukrainienne mène depuis la mi-avril une vaste opération contre les protestataires, qualifiés de terroristes par Kiev.
RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_13/Ukraine-Tourtchinov-veut-interdire-le-Parti-communiste-pour-separatisme-0519/
Eric
   Posté le 13-05-2014 à 14:52:55   

Attentat contre le gouverneur de la région de Lougansk

Par La Voix de la Russie | Un attentat a été perprétré contre le gouverneur populaire de la région de Lougansk Valeri Bolotov qui avait été blessé par balle selon son service de presse.

Valeri Bolotov a perdu beaucoup de sans, mais il a été hospitalisé opportunément et à présent rien ne menace sa vie.
L'entourage du gouverneur estime que cet attentat est une réponse de Kiev au référendum populaire. Dimanche les référendums sur l'indépendance ont été organisés dans les républiques de Lougansk et de Donetsk. Plus de 90 % des électeurs se sont prononcés en faveur de la séparation de l'Ukraine.
Attentat, Ukraine, Lougansk, Politique
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_13/Attentat-contre-le-gouverneur-de-la-region-de-Lougansk-6354/
Xuan
   Posté le 15-05-2014 à 00:15:07   

source


UKRAINE : des FEMMES EN COLÈRE prennent parti






Pétition adressée aux dirigeants mondiaux
STOP CONFLIT EN UKRAINE


L’expérience historique a prouvé á maintes reprises que les crises persistantes et non résolues aboutissent à la guerre, comme si c’était le seul moyen de résoudre les conflits déclenchés parle changement des rapports de forces pour installer un nouvel ordre international. Nous nous opposons á ce que les Etats-Unis, et l’UE derrière et en association avec eux, exportent leur crise dans l’incapacité de la résoudre chez eux et veuillent imposer leur hégémonie impérialiste sur toute la planète en provoquant des guerres et en détruisant des pays entiers.. Après L’Afghanistan, le Pakistan, l’Irak, la Libye et la Syrie, cette fois-ci c’est le tour de l’ Ukraine.

Nous attirons l’attention sur le fait qu’en implantant un foyer de guerre en Ukraine, c’est une longue guerre civile que les Etats-Unis tentent d’installer au centre géographique de l’Europe , menaçant par là, tous les peuples européens, et créant une opposition et une haine artificielles entre la Russie et l’UE, mais aussi entre les russophones d’Ukraine et les autres ukrainiens. Ce conflit est parfaitement bénéfique pour le lobby des armes, il relance une guerre pour le contrôle des approvisionnements en gaz et pétrole et tente de créer un nouvel équilibre géopolitique au profit des droites les plus dures, des fascistes, allant jusqu’à l’acceptation de nazis dans le gouvernement provisoire ukrainien. La politique ultralibérale de l’Union européenne a préparé cette situation.

Nous accusons les medias de soutenir et d’attiser sans aucune honte le bellicisme, de désinformer systématiquement sur les véritables responsables de cette situation et sur le processus réel qui a engendré la déstabilisation de l’Ukraine. La Russie n’en n’est pas l’instigatrice mais c’est elle qui est visée par une campagne russophobe sans précédent et que l’on essaie d’acculer. Le rôle des medias est devenu déterminant dans la volonté de paralyser la capacité de penser des populations et nous nous interrogeons sur le silence assourdissant d'une partie de la gauche .

A-t-on peur d’être accusé de vieille garde stalinienne? De troubler les élections européennes ? Mais plus grave, cela devrait-il nous préparer à la mise en œuvre du Traité Transatlantique ( TAFTA) par les Etats-Unis et l’Union européenne ? En tous les cas un tel silence nous place sous le diktat de l’idéologie dominante et nous fait ses complices. Nous dénonçons enfin l’enrôlement des gouvernements sous la bannière des USA et de l’OTAN.

Notre prise de position ne veut pas dire que nous approuvons ce qui peut se passer en Russie en ce qui concerne tout aussi bien les abus de pouvoir que la voie choisie d’un développement du capitalisme. Mais notre critique ne saurait nous fermer les yeux sur les véritables enjeux de ce qui se passe en Ukraine.

Nous appelons les femmes et les hommes à faire un travail d’information par eux-mêmes en puisant à toutes les sources , à prendre parti contre la guerre, contre l’impérialisme meurtrier des Etats-Unis et la politique dévastatrice de l’UE, pour la possibilité et pour le droit des peuples à décider de leur sort sans être menacés ou acculés, et à soutenir le dialogue des populations entre elles.


Contact : appelukraine@gmail.com


Premières signatures :

Beatrice Aliverti, dipendente pubblica, DirettivoFP CGIL ( Como-Italia ) Naïla Al Wardi traductrice, artiste peintre, militante féministe (Tunisie) Danila Baldo, docente( Lodi-Italia ) Imma BarbarossaIFE Italia/FAE ( Bari-Italia ) Giuliana Beltrame ( Padova-Italia )

Fausta Bicchierai portavoce nodo di ALBA (Como –Italia)

Luisa Carminati, pensionata per età e partigiana per ideali ( Bergamo-Italia

Silvana Cesani ( Lodi-Italia ) Solange Cidreira, militante féministe FAE – Féministes pour une autre Europe (France) Cinzia Colombo, dipendente comunale ( Gallarate-Italia )

Ylenia Da Valle, ricercatrice precaria ( Lucca-Italia ) Nicole Duval, retraitée (Paris- France)

Silvia Dradi, coordinatrice Comunità di minori, femminista di IFE Italia/FAE ( Bergamo-Italia )

Bernadette Ebode Ondobo militante associative PARITE ( France )

Eleonora Forenza , ricercatrice ( Bari-Italia ) Emanuela Garibaldi ( Lodi-Italia

Gabriella Gemmo Duse , donna , madre, insegnante, femminista attivista per la pace , il

dialogo, il rispettodei dritti di tutte e tutti e della terra che ci ospita ( Bergamo-Italia )

Nicoletta Gini, associata IFE Italia/FAE ( Capannori-Italia )

Chiara Giunti, bibliotecaria, portavoce ALBA ( Firenze-Italia )

Anita Giuriato, assessora, vice- présidente IFE Italia /FAE ( Carnate-Italia )

Monika Karbowska, historienne, féministe FAE et EFI Polska ( France- Pologne )

Isabel Korolitski, psychanalyste, ( Paris-France )

Maria José Malheiros, fonctionnaire (Paris – France)

Graziella Mascia, presidente AltraMente (Roma-Italia

Judit Morva, économiste, FAE Hongrie (Budapest- Hongrie )

Roberta Morosini (Lodi – Italia) )

Anna Picciolini, (Firenze-Italia )

Nicoletta Pirotta, pubblico impiego, présidente IFE Italia/FAE ( Como- Italia )

Josette Rome Chastanet, biologiste, féministe FAE, représentante de la Fédération Mondiale des Travailleurs Scientifiques à Unesco (Paris- France)

Nina Sankari, présidente de EFI Polska , ( Varsovie- Polska )

Patrizia Sentinelli, associazionismo sociale ( Roma – Italia )

Anita SonegoPresidente Commissione Pari Opportunitá Comune di Milano (Milano- Italia)

Peggy-Inès Sultan, professeur d’anglais, cofondatrice du journal féministe et marxiste " Elles voient rouge" (Paris - France)

Céline Tesson-Yahioune, enseignante, féministe et militante au MRAP (France )

Nicole-Edith Thévenin, philosophe, psychanalyste, cofondatrice du journal féministe et marxiste " Elles voient rouge" (France)

Marie-Hélène Tissot, militante féministe, (Paris- France)

Maria Pia ( Mapi) Trevisani, tesoriera IFE Italia/FAE (Bergamo-Italia)

Monique Vézinet, militante associative (Paris – France)


Pour info et soutien :
Adresse : http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/dirigeants-mondiaux-stop-conflit-en-ukraine-2
Eric
   Posté le 15-05-2014 à 09:08:59   

Ukraine/sud-est : les forces d'autodéfense lancent un ultimatum à Kiev

MOSCOU, 14 mai - RIA Novosti/La Voix de la Russie L'armée populaire du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, a fixé aux troupes gouvernementales un délai de 24 heures pour se retirer des points de passages de la région de Donetsk, menaçant de lancer une offensive si leur exigence n'est pas satisfaite, a annoncé à RIA Novosti Sergueï Zdriliouk, un commandant des forces d'autodéfense.

« Si les blindés et les points de passages du pouvoir soi-disant légitime ne sont pas retirés, j'ai suffisamment de forces et de moyens pour (…) tout anéantir et brûler. Les groupes de renseignement et de sabotage sont prêts à intervenir, certains occupent déjà leurs positions », a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
« Ils disposent de 24 heures pour retirer leurs troupes et leurs forces », a ajouté M.Zdriliouk.
Le Donbass réunit les régions de Donetsk et de Lougansk qui ont organisé le week-end dernier un référendum sur leur statut politique, à l'issue duquel les régions mentionnées ont proclamé leur indépendance vis-à-vis de Kiev. T

RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_15/Ukraine-sud-est-les-forces-dautodefense-lancent-un-ultimatum-a-Kiev-0012/
Xuan
   Posté le 16-05-2014 à 23:53:34   

Source : J. Tourtaux

A LA VEILLE DES ILLEGITIMES ELECTIONS EUROPEENNES QUE LES ELECTEURS VONT MASSIVEMENT BOYCOTTER DANS NOMBRE DE PAYS, L'UE FAIT PROFIL BAS ET RENONCE A SANCTIONNER LE SECTEUR ENERGETIQUE RUSSE



L'UE renonce à sanctionner le secteur énergétique russe



© Photo: Flickr.com/EnergieAgentur.NRW/cc-by

ATHENES, 16 mai - RIA Novosti/La Voix de la Russie L'UE n'adoptera pas de sanctions contre le secteur énergétique russe, a annoncé vendredi à Athènes le commissaire européen chargé de l'énergie, Günther Oettinger.
« Nos partenaires russes sont des fournisseurs importants de gaz naturels sur nos marchés depuis 40 ans. L'UE a décidé que ses sanctions contre la Russie ne concerneront pas le secteur énergétique russe. La Russie fournit du gaz, l'UE paie pour ce gaz. Nous ne souhaitons pas transformer les livraisons de gaz en arme » , a indiqué M.Oettinger au terme d'une rencontre des ministres européens de l'Energie.

L'UE a adopté des sanctions contre Moscou suite à l'adhésion de la Crimée, jusque-là république autonome ukrainienne, à la Russie. 61 citoyens russes figurent sur la liste de personnes visés par des gels d'avoirs et des interdictions d'entrée dans l'Union européenne. Les dirigeants européens ont menacé de passer à la phase économique des sanctions. Le parlement européen a notamment appelé à réduire la coopération avec les sociétés énergétiques russes et à arrêter la construction du gazoduc russe South Stream contournant l'Ukraine.

Le groupe public gazier russe Gazprom a livré 30% de gaz consommé par l'Europe en 2013. De nombreux pays européens sont dépendants du gaz russe: la Finlande à 100%, la Bulgarie à 85%, la République tchèque à 80%, la Slovénie à 63%, la Grèce à 55%, la Pologne à 54%, l'Autriche à 52%, la Hongrie à 49%, la Belgique à 43% et l'Allemagne à 40%.

RIA Novosti
Eric
   Posté le 18-05-2014 à 17:37:25   

Bonjour ,


Ukraine: à Donetsk, la population appelle à ouvrir les frontières avec la Russie

MOSCOU, 18 mai - RIA Novosti / La Voix de la Russie Plusieurs milliers de personnes ont organisé un meeting à Donetsk, réclamant l'ouverture des frontières avec la Russie, a annoncé par téléphone à RIA Novosti un porte-parole de la république autoproclamée de Donetsk Vitali Ivanov.

« Un meeting de plusieurs milliers de personnes se déroule actuellement à Donetsk dont les participants réclament l'ouverture des frontières avec la Fédération de Russie. Cette initiative est largement soutenue par la population », a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Il a également fait savoir que les participants au meeting appellent à boycotter la prochaine élection présidentielle en Ukraine et à s'unir avec la république populaire autoproclamée de Lougansk.
La population du sud-est de l'Ukraine s'est révoltée contre la politique des nationalistes arrivés au pouvoir à Kiev à la suite d'un coup d'Etat. Pour réprimer le mouvement de protestation, les autorités ukrainiennes soutenues par les Etats-Unis et l'UE ont lancé une opération armée dans les régions de Donetsk et de Lougansk.
Dimanche 11 mai, ces deux régions ont organisé des référendums sur leur futur statut politique. Dans la région de Donetsk, 89,7% des habitants ont voté pour l'indépendance de la république autoproclamée de Donetsk. Dans la région de Lougansk, 96,2% des votants ont soutenu l'acte d'indépendance de la République populaire de Lougansk.
RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_18/Ukraine-a-Donetsk-la-population-appelle-a-ouvrir-les-frontieres-avec-la-Russie-8314/
Eric
   Posté le 19-05-2014 à 14:04:56   

Ukraine : le président demande l'interdiction du Parti communiste

KIEV, 19 mai - RIA Novosti/La Voix de la Russie Le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a demandé au ministère de la Justice d'interdire les activités du Parti communiste dans le pays, rapporte lundi le correspondant de RIA Novosti à Kiev.

« Je demande au ministère ukrainien de la Justice d'examiner l'éventuelle implication du Parti communiste dans les démarches visant à porter atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale du pays (…) et d'adopter sans délai les mesures prévues par la loi pour interdire le Parti communiste d'Ukraine », lit-on dans une lettre publiée sur le site officiel du président.
Auparavant, M.Tourtchinov a demandé au ministère de la Justice de vérifier l'implication du Parti communiste dans l'organisation d'« activités terroristes et séparatistes » sur le territoire du pays.
Depuis mars, les grandes villes du sud-est de l'Ukraine, dont Donetsk, Kharkov et Lougansk, connaissent une mobilisation sans précédent des partisans de la fédéralisation du pays qui refusent de reconnaître les nouvelles autorités pro-européennes. L'armée ukrainienne mène depuis la mi-avril une vaste opération contre les protestataires, qualifiés de terroristes par Kiev.
A l'heure actuelle, le Parti communiste occupe 32 sur 450 sièges au sein de la Rada suprême (parlement monocaméral ukrainien).
La semaine dernière, le premier secrétaire du Parti Piotr Simonenko a annoncé le retrait de sa candidature à l'élection présidentielle prévue le 25 mai, qualifiant le scrutin d'illégitime par avance.

RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_19/Ukraine-le-president-demande-linterdiction-du-Parti-communiste-4148/
Xuan
   Posté le 23-05-2014 à 20:25:05   

Sur Romandie

Les sanctions occidentales contre la Russie auront un effet boomerang


Saint-Pétersbourg - Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi que le modèle d'un monde unipolaire avait échoué, visant sans les nommer les Occidentaux, qu'il a mis en garde contre l'effet boomerang des sanctions infligées à la Russie en raison de sa position dans la crise ukrainienne.

Le modèle d'un monde unipolaire a échoué. Chacun le voit bien aujourd'hui, même ceux qui tentent d'agir à la manière habituelle, de garder le monopole, de dicter leurs règles du jeu en politique, dans le commerce, les finances, d'imposer des normes culturelles et comportementales, a déclaré M. Poutine lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie).

Dans ce contexte, les sanctions économiques contre Moscou vont se retourner contre ceux qui les ont imposées, a-t-il averti.

N'est-il pas évident que les sanctions économiques utilisées comme un instrument de pression politique dans le monde actuel interdépendant ont un effet boomerang et se reflètent en fin de compte sur les affaires et l'économie des pays qui en sont à l'origine?, s'est-il interrogé.

Il a dit comprendre les inquiétudes des hommes d'affaires étrangers qui avaient investi en Russie des centaines de milliards de dollars.

Quoi, maintenant, des sociétés qui ont du succès doivent, pour se conformer à une politique inconsistante, subir des pertes et offrir à leurs concurrents les positions qu'ils ont durement acquises et un marché énorme?, a lancé M. Poutine devant un parterre d'hommes d'affaires russes et étrangers.

Le monde est multipolaire, les peuples veulent décider eux-mêmes de leurs destins, conserver leur identité culturelle, historique et leur civilisation, a-t-il insisté.

Il a par ailleurs accusé les Etats-Unis d'utiliser l'arme des sanctions pour avancer leurs pions dans les affaires.

En insistant sur l'emploi de sanctions contre la Russie, je soupçonne que nos amis américains, peut-être - ils sont subtils - veulent obtenir certains avantages dans leurs liens commerciaux et économiques avec l'Europe, a-t-il dit.

Pour l'instant, cela n'a pas d'effet négatif systémique sur notre économie, et j'espère que cela n'aura pas lieu, a-t-il encore déclaré.


(©AFP / 23 mai 2014 14h44)
marquetalia
   Posté le 26-05-2014 à 14:24:45   

le bla-bla autour de l épouvantail fasciste en europe-succes du front national en france-permet d occulter la répression génocidaire contre les russes du donbass et de donestk;pour rappel,ce sont obama et hollande qui soutiennent le régime ultranationaliste et russophobe de kiev,pas marine lepen.
Eric
   Posté le 27-05-2014 à 12:10:45   

En Allemagne, un projet de bataillon pour combattre Kiev

Par La Voix de la Russie | La colère monte en Allemagne autour de la situation en Ukraine. Les pacifistes allemands de tous les bords politiques se retrouvent dans des villes tous les lundis pour manifester.

La population, des personnalités des médias et des activistes politiques, suivent le modèle des manifestations « wir sind das Volk » (nous sommes le peuple), qui ont fait tomber la RDA, pour prendre le micro et dénoncer l'OTAN et le gouvernement de Berlin qui soutiennent le gouvernement anti-russe. Contrairement à la France les Allemands, par la situation géographique de leur pays et leur histoire, se sentent davantage concernés par le conflit ukrainien. « Les manifestations du lundi », Montagsdemos, ont réussi à réveiller une population qui était encore tenue en laisse par les médias officiels. Avec ces « manifestations du lundi », l'idée de fonder un bataillon international vient aussi d'être lancée autour de vétérans russes et de la ex-RDA pour aller en Ukraine et défendre la population ukrainienne et russe contre ce qu'ils nomment les fascistes de Kiev. La révélation du projet de ce bataillon attire des Allemands, mais aussi des personnes d'autres nationalités, qui militent pour la Russie.
Les manifestations du lundi. Elles sont nées avec les événements en Ukraine, par des rassemblements, dans les villes, de la population qui ne veulent pas de guerre et qui dénonce l'intervention de Berlin avec l'OTAN en Ukraine (Le parti UDAR du boxeur est financé par Berlin. Les soldats ukrainiens reçoivent des uniformes allemands). Les pacifistes allemands, qui rassemblent des personnes de toutes les tendances, mais qui sont boudés par les chefs des Verts et des Linke, se rassemblent de manière inédite dans ces manifestations. Plusieurs éclats ont eu lieu avec les médias officiels, ZDF, ARD, qui ont du mal à cacher la vérité des faits sur l'Ukraine. Contrairement à la France, les Allemands sont beaucoup plus sensibles aux bruits de bottes et aux signaux annonçant une guerre. Eux savent que la situation politique n'est jamais réellement acquise. La fin de la RDA et la réunification ont marqué le peuple et montré que des États peuvent disparaître.
Bataillon allemand. «Les manifestations du lundi » et l'interdiction du parti communiste avec les actes de violences en Ukraine, la non reconnaissance du référendum en Crimée, ont poussé les anti-fascistes allemands, des Russes allemands (trois millions en Allemagne, dont 500 000 Russes venus en Allemagne à la chute de l'URSS) à former le bataillon Thälmann pour l'Ukraine. C'est un journaliste du journal Kultura de Moscou qui le rapporte, dans un article ce 21 mai, après avoir rencontré ces 400 militants qui se sont constitués autour de vétérans russes et allemands dans un défilé en soutien à la Crimée, à Berlin. « C'est en l'honneur du bataillon Thälmann qui fut constitué pour la guerre d'Espagne que nous avons eu l'idée de le fonder pour l'Ukraine. En Allemagne la colère monte chez les anciens citoyens de l'Union Soviétique. Ils condamnent le soutien au gouvernement de transition, la non reconnaissance de la Crimée et veulent des élections pro-russes pour l'autonomie », dit Alexander Kifel vétéran des troupes spéciales de l'ex-RDA. Ernst Thälmann était le chef du parti communiste allemand qui, fidèle au stalinisme, mena la résistance contre le nazisme en Allemagne. Condamnant la mascarade d'élections pseudo-démocratiques en Ukraine organisées par le gouvernement de transition, le nouveau bataillon Thälmann lance aussi un appel international pour intervenir en Ukraine et porter main forte aux populations des nouveaux territoires, la Nouvelle Russie (Novorossia), qui s'est constituée par référendum. Hier, Wilfried, un contact allemand, qui ne cesse de soutenir la Russie et dénoncer la politique de son pays, a exprimé sa joie à la prise de connaissance de ce bataillon : « C'est réellement super. J'attends leur réponse et si ça marche, j'y vais. Il faut bien mourir un jour », dit Wilfried quand on lui rappelle qu'il peut y laisser sa vie. N

Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_05_27/En-Allemagne-un-projet-de-bataillon-pour-combattre-Kiev-0789/
Eric
   Posté le 30-05-2014 à 14:46:45   

Allemagne : Iatseniouk hué à Aix-la-Chapelle

MOSCOU, 30 mai - RIA Novosti/La Voix de la Russie Le premier ministre ukrainien par intérim Arseni Iatseniouk a été hué dans la ville allemande d'Aix-la-Chapelle, où il est arrivé pour assister à la cérémonie de remise du prix international Charlemagne au président du Conseil européen Herman Van Rompuy, rapporte Deutschlandfunk.de.

Les habitants locaux se sont rassemblés autour de l'Hôtel de ville d'Aix-la-Chapelle, où se déroulait la cérémonie, brandissant des pancartes avec des slogans appelant à cesser l'ingérence américaine dans les affaires ukrainiennes. Sur la vidéo du meeting mise en ligne, on entend la foule scander: « Iatseniouk terroriste », « Honte! ». Leurs dépliants et banderoles disaient: « Iatseniouk n'est pas le bienvenu », « Halte au fascisme en Ukraine », « Iatseniouk est à solde des fascistes ».
Le chef du gouvernement ukrainien par intérim est en visite de deux jours en Allemagne. Le programme de sa visite prévoit en outre la participation à une rencontre internationale sur la dette gazière ukrainienne.

Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_05_30/Allemagne-Iatseniouk-hue-a-Aix-la-Chapelle-8397/
Xuan
   Posté le 07-06-2014 à 22:49:18   

Censure à TF1


Sur arrêt sur images

INTERVIEW DE POUTINE : PAS D'INTÉGRALE SUR TF1.FR POUR DES PROBLÈMES DE DOUBLAGE

Des passages sur la Crimée et les médias français n'ont pas été diffusés
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Vingt-quatre minutes. C'est le temps qu'a duré l'interview de Vladimir Poutine diffusée jeudi 4 juin au 20 heures de TF1. Si vous ne l'avez pas vue, il était possible de la visionner sur TF1.fr. Seul problème : il ne s'agit pas de l'intégralité de l'interview, qui a duré plus de quarante minutes. Pour savoir ce qui a été coupé, une seule solution : consulter l'intégralité du verbatim publié sur le site du Kremlin. Ce qu'a fait le blogueur Olivier Berruyer, lequel a publié une version en français. Résultat ? Tous les passages concernant la Crimée ont été zappés, tout comme la référence aux médias français. Reste à comprendre pourquoi la chaîne n'a pas mis en ligne l'intégralité de l'interview sur son site.

Vous avez raté l'interview de Poutine ? Vous n'avez pas vu la prise de bec entre le président russe et le journaliste de TF1, Gilles Bouleau, en raison d'une erreur de l’interprète ? Pas vu non plus les fameuses questions d'Elkabbach d'Europe 1 ? Pas grave, sur TF1.fr, il était possible de visionner "l'intégralité de l'interview" ou alors une version pré-découpée par thèmes.


L'intégralité ? En réalité, dans un bonus diffusé sur TF1.fr, Gilles Bouleau a indiqué que l'entretien avait duré plus longtemps que prévu, près de quarante minutes. Or, les versions diffusées sur TF1 et TF1.fr sont identiques et ont été amputées de plus de dix minutes par la direction de l'information de la chaîne, laquelle ne nous a pas rappelé pour expliquer ce choix éditorial.
L'intégrale pas vraiment intégrale

EXIT LES CAUSES DE LA CRISE EN UKRAINE

Qu'est-ce qui a été coupé ? Le blogueur Olivier Berruyer, que nous avons reçu dernièrement sur notre plateau et qui dénonce régulièrement la position pro-ukrainienne des médias français, a retrouvé l'intégralité du script sur le site du Kremlin et en a proposé une traduction française sur son blog. Pour lui, les coupes effectuées par la chaîne constituent un véritable "scandale". Car ce ne sont pas seulement quelques répétitions qui ont été retirées : des thèmes entiers ont été zappés.



Exemple ? Les origines de la crise en Ukraine. Poutine rappelle que tout est parti d'un différend économique.

Extrait d'un passage non diffusé sur TF1 : "L'ancien président ukrainien a refusé de signer un accord d’association avec l’UE. La Russie a une certaine position sur cette question, explique Poutine. Nous avons estimé qu’il était en effet déraisonnable de signer cet accord, car il aurait eu un grave impact sur l’économie, y compris l’économie russe. Nous avons 390 accords économiques avec l’Ukraine et l’Ukraine est un membre de la zone de libre-échange au sein de la CEI. Et nous ne serions pas en mesure de poursuivre cette relation économique avec l’Ukraine en tant que membre de la zone de libre-échange européenne. Nous en avons discuté avec nos partenaires européens. Au lieu de poursuivre avec nous ce débat par des voies légitimes et diplomatiques, nos amis européens et américains ont soutenu une prise du pouvoir armée et anticonstitutionnelle. Voilà ce qui s’est passé" .
picto Verbatim sur le site du Kremlin
Lors d'une autre question, non diffusée à l'antenne, Poutine en remet une couche sur le même registre : "ll faut comprendre les causes et la nature de cette crise. Le fait est que personne ne devrait être porté au pouvoir par un coup d’État anticonstitutionnel armé, plus particulièrement dans l’espace post-soviétique, où les institutions gouvernementales n’ont pas encore atteint leur pleine maturité. Quand cela s’est produit, certaines personnes ont accueilli avec joie ce régime tandis que d’autres, disons, dans l’Est et le Sud de l’Ukraine ne veulent tout simplement pas l’accepter. Il est essentiel de parler avec ces gens qui n’ont pas accepté cette prise de pouvoir au lieu de leur envoyer des chars, comme vous le dites vous-même, au lieu de tirer à partir d’avions des missiles sur des civils et de bombarder des cibles non militaires" .

L'INTÉGRALITÉ DU PASSAGE SUR LA CRIMÉE A ÉTÉ ZAPPÉE

L'Ukraine a bien évidemment été au centre de l'entretien diffusé sur TF1. En revanche, un thème est complètement passé à la trappe : la Crimée. Toutes les questions des journalistes et les réponses de Poutine ont été retirées du montage sur ce sujet.

Extrait de passages coupés :
- Question : Monsieur le Président, les troupes russes ont récemment annexé la Crimée. Allez-vous jamais la rendre ?
- Réponse : Il est faux de croire que les troupes russes ont annexé la Crimée. Les troupes russes n’ont rien fait de la sorte. Franchement… (...) Les troupes russes étaient en Crimée en vertu du traité international sur le déploiement de la base militaire russe. Il est vrai que les troupes russes ont aidé la Crimée à organiser un référendum sur l’indépendance et son désir de rejoindre la Fédération de Russie. Personne ne peut empêcher ces personnes d’exercer un droit qui est prévu à l’article 1 de la Charte des Nations Unies, le droit des peuples à l’autodétermination" .

Exit les justifications sur la Crimée donc. De même, quand Poutine égratigne les médias français au détour d'une question sur l'opposition en Russie, la réponse n'est pas passée à l'antenne. La voici : "Si vous écoutez certaines de nos stations de radio ou regardez certaines de nos émissions de télévision, je vous assure que vous avez peu de chance de trouver quelque chose de semblable à ce genre d’opposition en France" .

PAS D'INTÉGRALE SUR TF1.FR ? "HONNÊTEMENT, ON ÉTAIT DANS LE JUS, ON A FINI À 23H"

A défaut d'avoir réussi à joindre la direction de l'information de TF1 pour comprendre les critères des coupes, on a tenté de savoir pourquoi le site de TF1.fr, qui n'a pas les contraintes de temps d'un 20 heures, n'a pas mis en ligne l'intégralité de cette interview. Réponse ? Une simple question... de temps. "Il y a eu une première traduction, effectuée par une femme avec un accent russe. Et Michel Scott, grand reporter à TF1, a posé sa voix" sur les vingt quatre minutes de montage définitif, nous explique la rédaction de TF1.fr. Et alors ? Pourquoi ne pas avoir mis l'intégrale sur le site ? "Honnêtement, on était dans le jus. Il aurait fallu refaire une traduction. Techniquement, ce n'était pas possible" . Vraiment ? "On a fini à 23h, il aurait fallu retravailler le fichier source avec un monteur, peut-être qu'on le fera mais le timing n'était pas celui-là" . Il va peut-être falloir procéder à des embauches à TF1...

Par Sébastien Rochat le 05/06/2014


Edité le 07-06-2014 à 22:49:59 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-06-2014 à 22:57:50   

09h15 le neuf-quinze

DÉBARQUEMENT : RECADRAGES MÉMORIELS


Par Daniel Schneidermann le 06/06/2014
Insupportable Olivier Berruyer ! Il ne lui suffisait donc pas de révéler que le site de TF1 , "faute de temps", avait caviardé l'interview de Poutine pourtant présentée comme "intégrale" sur le site de la chaîne, voici le blogueur qui saute en parachute sur les plages du débarquement, avec cette infographie sacrilège :



On peut évidemment pinailler ce spectaculaire schéma. On peut rappeler, par exemple, qu'à la différence de celui des USA, le territoire de l'URSS avait été envahi par les Allemands, ce qui biaise légèrement toute comparaison. On peut malicieusement rappeler à Berruyer que parmi les soldats de l'Armée rouge, se trouvaient nombre d'Ukrainiens, ce qui justifie pleinement l'invitation en Normandie du nouveau président Porochenko (même si, à en croire Le Monde, cette invitation ne doit pas grand chose à l'équité mémorielle, et beaucoup à l'actualité). On peut surtout redire que cette disproportion ne retire rien à l'héroïsme des troupes anglo-américaines débarquant sous la mitraille des bunkers allemands.

[url]Reste que ce schéma redit l'essentiel : que la guerre fut gagnée à l'Est[/url], avant de l'être en Normandie. Sans le sacrifice des soldats soviétiques, pas de victoire finale. Sans Stalingrad, le débarquement anglo-américain aurait été impossible. Pourquoi, alors, ne l'enseigne-t-on pas ainsi aux petits Français ? Parce que l'Histoire est fabriquée par les contingences du moment. Parce qu'il était impossible, pendant la guerre froide, de reconnaître que la France devait sa liberté à l'URSS, analysait sur France Inter, ce matin, l'historien Denis Peschanski, président du conseil scientifique du Mémorial de Caen. Et de rappeler aussi comment l'appréciation, par les Français, du rôle de l'URSS dans la seconde guerre mondiale avait varié après-guerre, en fonction des vicissitudes politiques. Autant de rappels historiographiques bienvenus qui n'empêchèrent pourtant pas, quelques minutes plus tard, un journaliste de la station d'estimer que Poutine "gâchait un peu la fête" des commémorations du Diday. Il n'avait pas dû écouter sa propre antenne.
marquetalia
   Posté le 28-06-2014 à 19:21:54   

la meme ingérence qu en Ukraine cette année aura lieu dans un peu plus d un an en Biélorussie pour renverser Alexander Lukashenko lors des élections présidentielles.
Xuan
   Posté le 08-07-2014 à 22:55:36   

Gilbert Remond nous écrit :

Regardez vite cette vidéo avant qu'ils ne la fasse disparaitre comme la précedente que je vous avais envoyé. Vous qui êtes venu a la projection de l'improbable sur les gaz de schistes et qui avez vu la cartes des révolutions du printemps arabes superposée à celle des gisements exploitables, vous ne serez pas étonner d'apprendre que Biden et son fils sont avec la CIA les comanditaires des oppérations de netoyages qui ont cours dans l'est du pays.

Cette révolution du Maïdan que soutient la gauche française, des trotskistes aux écolos en passant par le PCF de la mutation et les socialites dans leur infinies diversitées , est une affaire de fric que certain en Europe commencent a découvrir, en particulier l'Allemagne, qui sent bien qu'elle ne tirera aucun profit de ces évènements.

Enfin vous pourrez constater que le peuple résiste, que les jeunes Ukrainiens utilisés comme chaire à canon dans cette guerre n'acceptent pas de bon gré la tâche de mourrir" pour une poignée de dollars " dans un western spaguetti grotesque et mal fagotté, tourné au proffit des oligarques et de la finance américaine.


Faites la tourner dans vos réseaux, tous a la manif de samedi 11h place Bellecours a Lyon pour dire halte a cette guerre de pillage.

Gilbert

http://www.youtube.com/watch?v=qzUVyoqnp-k#t=55
Eric
   Posté le 10-07-2014 à 16:21:51   

Malheureusement Poutine est en train d'abandonner les républicains ukrainiens .
La junte fasciste de Kief massacre en toute impunité son propre peuple , avec le soutien actif des USA et de l' UE .
Poutine est plus préoccupé par les menaces de sanctions économiques de l' Occident que par le sort des russophones de l' Ukraine .
On voit tout de suite les limites de Poutine , soi-disant ennemi de l'impérialisme américain .
Sa cote de popularité va descendre .
Le peuple russe et tous les progressistes , anti fascistes , et anti-impérialistes nourrissaient l'espoir que Poutine vienne en aide à ce peuple courageux qui lutte contre le fascisme les armes à la main .
Déjà les chefs de la rébellion parlent de trahison , sans toutefois oser nommer Poutine pour le moment .
La couardise de Poutine va se retourner contre lui .
D'une part le peuple russe et les anti-impérialistes du monde ne vont plus le regarder du même œil .
D'autre part cette reculade devant les USA ne va être interprétée par ces derniers que comme une preuve de faiblesse de la Russie .
Celà ne va faire qu'exacerber l 'envie de l' Occident de mettre la main sur la Russie et ses richesses .
marquetalia
   Posté le 10-07-2014 à 16:50:03   

l otan va en profiter pour faire main basse sur la gagaouzie et la transnistrie,deux enclaves en Moldavie,puis sur la Biélorussie dirigée par Lukashenko,enfin à terme récupérer la Crimée,l Abkhazie,soutenir la sédition dans l enclave de Kaliningrad,briser le lien germanorusse qu est le gazoduc "North Stream"en appuyant les revendications finlandaises en Carélie;seule l Ossétie du sud ,espace non stratégique,restera sous le controle russe,alors que les djihadistes combattant en irak se redéploieront au nord-caucase.les usa seront encore présents en Afghanistan pendant deux ans,de quoi planifier des coups d état en Asie Centrale,en particulier au Turkmenistan,qui fournit moscou en hydrocarbures.
Eric
   Posté le 10-07-2014 à 18:31:24   

Pendant que Poutine tergiverse les fascistes ukrainiens avancent .



Par La Voix de la Russie | Les militaires de l'armée ukrainienne déploient des armes lourdes près de la frontière avec la Crimée.



Le déplacement du matériel militaire a été enregistré dans le village de Strelkovoye, vers lequel les militaires ukrainiens envoient des véhicules blindés, plusieurs systèmes de lance-roquettes type Grad et des systèmes de missiles anti-aériens type Osa. Le matériel se concentre dans les zones des postes de blocage de l'armée.
Le système de missiles anti-aérien Osa est conçu pour contrôler l'espace aérien. Le système est capable de détecter et de frapper des avions ennemis en utilisant quatre missiles. Le système Grad est conçu pour détruire des cibles au sol, y compris des hommes et des véhicules non blindés.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_07_10/L-Ukraine-a-envoye-du-materiel-militaire-a-la-frontiere-avec-la-Crimee-5371/
marquetalia
   Posté le 10-07-2014 à 19:44:07   

il va y avoir une guerre pour la conquete de la Crimée par l Ukraine et l éviction de la flotte russe de la Mer Noire.
Finimore
   Posté le 14-07-2014 à 08:16:30   

lu sur http://www.les-crises.fr/interdiction-pcuk-2/

12 juillet 2014

Ukraine : le gouvernement prévoit d’interdire le Parti communiste

La réaction du PC français

Dès le début des affrontements, les forces de l’ordre ont accusé les sections locales du PCU de collaborer activement avec les militants pro-russes.

Le gouvernement ukrainien a entamé mardi une procédure judiciaire pour interdire le Parti communiste, accusé de soutenir le séparatisme pro-russe dans l’est du pays, a annoncé le ministre de la Justice Pavlo Petrenko lors d’une conférence de presse. Le Parti communiste, qui a adopté ouvertement une position pro-russe, compte 23 députés sur 450 au Parlement ukrainien. Dès le début des affrontements entre partisans de l’unité nationale et militants pro-russes, les forces de l’ordre ont accusé les sections locales du PCU de collaborer activement avec ces derniers.

Protester contre la corruption

“En me fondant sur une grande quantité de preuves d’activités illégales du PCU, j’ai pris la décision d’adresser au tribunal administratif régional une demande d’interdiction du Parti communiste”, a déclaré M. Petrenko. La demande du ministre a été dûment enregistrée, mais la date de son examen n’a pas encore été arrêtée. Il n’a pas été possible d’obtenir dans l’immédiat une réaction des responsables du PCU.

Le mouvement séparatiste dans l’Est a été déclenché après la chute du président pro-russe Viktor Ianoukovitch, les militants pro-russes refusant de reconnaître les nouvelles autorités pro-occidentales issues de la mobilisation de milliers de contestataires qui avaient occupé le centre de Kiev pour protester contre la corruption du régime et demander un rapprochement avec l’Union européenne.

Source : LePoint.fr, avec source AFP

La réaction du PC français


Vers une interdiction du Parti communiste d’Ukraine ?

Le ministère ukrainien de la Justice vient de lancer une procédure judiciaire en vue d’interdire le Parti communiste d’Ukraine, selon les agences de presse.

Le ministère, par la voix du ministre de la Justice Pavel Petrenko, a ainsi chargé le Parquet général et le Service de sécurité nationale d’enquêter sur les activités du Parti communiste.

Le gouvernement en place à Kiev accuse en réalité le Parti communiste d’Ukraine et son dirigeant Petro Simonenko de soutenir les « séparatistes » dans l’Est de l’Ukraine pour discréditer le PCU et d’avoir favorisé l’annexion à la Russie de la Crimée.

Les communistes ukrainiens rappellent avoir toujours nié de telles accusations, affirmant au contraire qu’ils se sont prononcés dès le début de la crise ukrainienne pour l’intégrité du territoire, pour une consultation du peuple ukrainien sur le choix des alliances économiques, pour l’établissement d’un système fédéral afin d’empêcher tout séparatisme, y compris en Crimée.

Ce processus qui pourrait conduire la justice à se prononcer sur l’interdiction d’une des principales forces politiques en Ukraine représentée au parlement constitue un véritable déni de démocratie de la part des nouvelles autorités de Kiev.

Ce à l’heure où des combats meurtriers se déroulent dans l’Est du pays provoquant de nombreuses victimes et où des dizaines de milliers de citoyens doivent fuir les affrontements déclenchés par l’opération antiterroriste ordonnée par le président Porochenko.

Le PCF s’interroge sur les raisons d’une telle campagne contre le Parti communiste d’Ukraine dont les militants et dirigeants sont par ailleurs victimes d’agressions intolérables de la part de l’extrême droite et ce alors que l’accord de libre échange avec l’UE n’a pas été soumis à une consultation démocratique du peuple ukrainien; l’OTAN, quant à elle, accroit sa pression sur les autorités du pays. Nous appelons la France et l’UE à mettre tout en oeuvre pour interpeller d’urgence les autorités de Kiev afin qu’elles fassent respecter la démocratie dans ce pays et mettent fin à de tels comportement autoritaires et contraires aux principes de respect des libertés et droits démocratiques dont elles prétendent se réclamer.

Les communistes français apportent leur soutien au Parti communiste d’Ukraine, à ses militants et dirigeants dans leur combat pour une Ukraine libre, unie et démocratique.

Source : PCF
Xuan
   Posté le 14-07-2014 à 23:19:46   

Un texte de Borotba (gauche ukrainienne)

Une analyse de classe de la crise ukrainienne


13 juin 2014 - Les origines sociales et de classe de la crise ukrainienne n'ont pas été bien documentés. L'attention s'est portée principalement sur le côté politique des événements, et leur base socio-économique a occultée, cachée. Quelles étaient les forces de classe derrière le renversement du régime de Ianoukovitch, l'installation d'un nouveau régime à Kiev, et la montée de l'anti-Maidan et du mouvement dans le sud-est?

La crise du capitalisme ukrainien


La crise ukrainienne n'est pas un phénomène national unique. Pour un certain nombre de raisons, l'Ukraine a été un «maillon faible» et est devenu la première victime de l'effondrement du modèle économique fondé sur la primauté du dollar comme monnaie de réserve mondiale et sur la stimulation par le crédit à la consommation en tant que mécanisme de la croissance économique. [1] L'économie ukrainienne a été parmi les plus vulnérables dans le contexte de la crise mondiale, ce qui a entraîné dans une scission au sein de la classe dirigeante et dans une lutte politique acharnée visible depuis plusieurs mois.

L'économie du capitalisme ukrainien a acquis sa forme au cours de l'effondrement du complexe économique soviétique, de la privatisation des biens appartenant à la collectivité, et de l'intégration au marché mondial. Ce processus a eu pour effet de dégrader la structure économique de la République socialiste soviétique d'Ukraine, qui, en termes de développement économique avait été classé 10ème dans le monde. Ukraine à l'époque soviétique avait une économie développée complexe, dans laquelle un rôle de premier plan a été joué par la construction de machines et la production de biens avec un haut degré de valeur ajoutée.

L'intégration dans le marché mondial a conduit à l'effondrement des secteurs de haute technologie. "Alors que l'économie de l'URSS était orientée vers la satisfaction des besoins de la production et de la consommation des personnes dans le pays, et développé de manière plus ou moins complexe et d’ensemble, l'économie capitaliste de l'Ukraine est« formaté »en conformité avec les exigences de la division mondiale du travail. La principale victime de ce processus a été la production de la connaissance intensive (su savoir-faire) en Construction de machines, de l'industrie légère, de la production de machines-outils,
des instruments et de la radio-électronique, et de la production de turbines, des avions et des voitures "[2]

Une fois la production complexe avait été détruit, le rôle joué par le secteur des matières premières orientée vers l'exportation et par les secteurs avec un faible degré de valeur ajoutée a pris un niveau d’importance catastrophique. Les propriétaires d'entreprises dans ces secteurs ont formé une couche avec l'oligarchie qui a contrôlé la majeure partie de l'économie du pays pendant presque toute la période de «l'indépendance». Cette couche, orientée vers la production de matières premières destinées à l'exportation, a impitoyablement exploité le potentiel productif hérité de l'URSS. En raison de sa position économique, l'oligarchie ukrainienne a non seulement s’est désintéressés dans le développement du marché intérieur du pays, mais dans de nombreux cas a également adopté une attitude prédatrice de ses propres moyens de production, préférant exporter des capitaux à des paradis fiscaux au lieu de l'utiliser pour développer la production. Un total de plus de 165 milliards de dollars ont été investis hors de l'Ukraine, à l'étranger. [3]

Le modèle de l'économie d'exportation périphérique avait un caractère "cannibale", et a été fondée sur la consommation de l'héritage de l'Union soviétique. Même avant le début de la crise économique mondiale, la sidérurgie - la «locomotive» de l'économie périphérique de l'Ukraine, fournissant 40-50 pour cent des exportations – et elle a montré des "faiblesses structurelles évidentes:des technologies dépassées, une haute intensité de main-d'œuvre (la production d'une tonne d'acier en Ukraine nécessaire 52,8 heures de travail, contre 38,1 en Russie et 16,8 en Allemagne) la consommation d'énergie et la dépendance des sources d'énergie étrangères (principalement de Russie). Tant que les prix étaient élevés ces faiblesses n’étaient pas d'importance décisive, mais l'aggravation de la conjoncture les a transformé en menace sérieuse.

"Les autres secteurs compétitifs de l'économie ukrainienne – la production agricole (en partie, cultures industrielles); l'industrie chimique (principalement la production d'engrais minéraux); et de l'industrie extractive (minerai de fer et charbon) - étaient également s’occupaient principalement avec des matières premières, et «étaient orientés vers l'exportation.

"En raison de l'étroitesse du marché intérieur, les autres secteurs de la production (à l'exception des produits alimentaires) étaient développés que dans la mesure où ils ont servi le secteur orienté vers l'exportation. En règle générale, ces secteurs de l'économie ont été marquées par des salaires plus bas et des bas taux de profit ». [4]

Avec le déclin de la production nationale dans les zones en dehors du secteur des matières premières pour l'exportation, la dépendance des importations a augmenté. La part représentée par les marchandises ukrainiennes produites dans la montant du chiffre d'affaires du commerce a régulièrement diminué, tandis que la proportion des importations a augmenté. Depuis le milieu des années 2000 les importations ont dépassé les exportations constamment. [5] La différence a été compensée par une augmentation de la dette extérieure, de l'État et des entreprises. [6]

Avec la crise mondiale qui a débuté en 2008, la demande pour des exportations de l'Ukraine a eu tendance à baisser, tandis que le prix des importations a augmenté en même temps que la dépendance sur les importations a augmenté. Le modèle du capitalisme ukrainien était clairement dirigé vers l'effondrement.

Crise et scission de la classe dirigeante


Dans la classe dirigeante, la crise croissante a provoqué une lutte interne grave. A ce moment, le groupe de tête dans la classe - une douzaine de milliardaires - était déjà prêt pour l'intégration avec les élites du monde et cherchait un moyen de «enregistrer» leurs capitaux à l'Ouest. Les milliardaires avaient accumulé un capital en volume suffisant pour être en mesure de transformer efficacement en actifs financiers et industriels dans l'Ouest, en même temps que le développement de la crise systémique en Ukraine signifiait que notre pays n'était plus aussi attrayant pour les grandes entreprises ukrainiennes.

Le moyen choisi pour la légalisation de ce changement a été la soi-disant "Eurointegration", par lequel les milliardaires ukrainiens, en échange de la fin de la protection du marché intérieur et en le livrant effectivement aux monopoles internationaux, ont reçu la reconnaissance de l'Europe. Le fait que le prix serait la destruction de divers secteurs de l'industrie et une nouvelle spirale de la désindustrialisation, avec une croissance inévitable du chômage et d'autres maux sociaux, n’était pas un souci du tout pour ce groupe pointu de la classe dirigeante. [7]

Les oligarques de rang moyen et inférieur qui voyaient encore l'Ukraine comme une arène pour la conduite de leurs affaires et qui n'ont pas eu suffisamment de capital pour l'intégration dans les élites mondiales ont monté une résistance à demi-teinte à ce processus. Ce sont des gens qui n'avaient pas encore exploité toutes les possibilités offertes par l'Etat ukrainien «indépendant» pour émerger dans la «cour des grands» des milliardaires; par conséquent, ils étaient réticents à voir un abandon complet du marché intérieur à des «partenaires» européens. [8]

Pour une longue période, la direction du pays, personnifiée par [le président élu en 2010, Victor] Ianoukovitch, a oscillé entre le «parti des milliardaires" et le "parti de millionnaires", à la recherche d'un mode de "Eurointegration" qui satisferait à la fois les deux côtés. Le résultat fut que M. Ianoukovitch a été contraint de rejeter la signature à Vilnius en Décembre 2013 d'un accord sur une zone de libre-échange, l'accord menaçait les intérêts économiques d'un secteur important de la bourgeoisie et était lourde de conséquences sociales catastrophiques.

Également derrière la nécessité du processus «d'intégration» il y avait une exigence aiguë des crédits, qui ne pouvait venir que des organisations financières internationales (Fonds monétaire international) ou de la Fédération de Russie. Contrairement au FMI, la Russie n'a pas insisté sur les réformes anti-sociales comme condition pour l'octroi de crédits; cela a également inclinée Ianoukovitch de reporter la signature de l’accord d'association avec l'Union européenne et de l'accord sur le libre-échange.

La réponse du «parti de milliardaires", qui avait misait qur sa participation à l'intégration avec l'Europe, a pris la forme de l’Euromaidan.

Euromaidan: ses instigateurs, le noyau dur et la base sociale


Au cours de la phase initiale de la Euromaidan, la participation des masses populaires était minime. Ceux qui étaient présents pendant les premiers jours étaient principalement des employés et dls militants des ONG pro-occidentales et des membres de groupes néo-nazis (l'organisation Svoboda [«Liberté»] et d'autres organismes qui ont ensuite formé le Sector Droit). L’Euromaidan a pris un caractère véritablement de masse seulement après que les manifestants ont été chassés de la place Maidan, dans la nuit du 30 Novembre 2013. Cette agression a été retransmise en direct- sur toutes les chaînes de télévision contrôlées par les oligarques.
Par la suite, leurs programmes d'information diffusés en clips sans fin comportaient des personnes qui avaient été battus, dont la tête avait été ensanglanté, et ainsi de suite. La société a été soumise à un barrage de propagande, des informations visant à inciter les citoyens à prendre part aux manifestations ont été mis constamment en circulation. Un exemple est un rapport qu’un étudiant avait été tué par la milice pendant le nettoyage de la place le 30 Novembre. On découvrit plus tard que l'étudiant avait simplement pris une pause de quelques jours en compagnie d'amis nationalistes et n'avait pas était en contact avec ses parents. Dés désinformation et des provocations de ce genre ont été publiés à plusieurs reprises, et à chaque fois cela a été diffusé par les médias des oligarques.

Ce n'étaient pas seulement les chaînes de télévision contrôlées par les oligarques qui ont été utilisés pour mobiliser les masses d'habitants de Kiev aux rassemblements de dimanche, appelés "vigiles", sur Maidan. Une vaste campagne bien financée de l'agitation a été réalisée; il comprenait la distribution des dépliants d’appels à venir à Maidan dans chaque boîte aux lettres à Kiev, une ville de 4 millions de personnes.

La force dirigeante à Maidan, constamment présent et prenant partie à des affrontements armés avec les forces de police, composée de militants néo-nazis (recrutés principalement parmi les fans de football), et des personnes sans profession particulière qui étaient venus des régions centrales et de l'ouest du pays. Depuis plusieurs mois, ces personnes vivaient à Maidan, où ils ont reçu de la nourriture et de l'argent. Cela témoigne du financement bien organisée de Maidan de la part de l'oligarchie ukrainienne. Ce financement a été dirigé par les trois partis parlementaires du bloc de l'opposition, et aussi par les ONG. Elle est allée également directement aux groupes paramilitaires néo-nazis.

Aussi tôt queDécembre, la poussée idéologique nationaliste du mouvement Maidan était clairement détectable. Comme la coalition de gauche Borotba ("Lutte" l’a noté dans un communiqué:

Un succès incontestable des nationalistes a été le fait que, grâce à leur haut niveau d'activité, ils ont réussi à imposer leur leadership idéologique sur l’Euromaidan. La preuve en est à trouver dans les slogans qui sont devenus les mots d'ordre pour les masses de personnes qui se rassemblent sur la place, et pour les militants. Ces slogans étaient les cris "Gloire à l'Ukraine - gloire aux héros"., Qui, avec le bras droit levé avec la paume tendue formait le voeux du parte de l'Organisation des nationalistes ukrainiens en Avril 1941 autres tels slogans sont «Gloire à la nation - mort à ses ennemis "et" Ukraine au dessus de tout "(une traduction de l'allemand" Deutschland überalles ")!. Les autres partis de l'opposition ont tout simplement manqué toute ligne politique ou un choix des slogans idéologique clair, et, par conséquent, le secteur libéral de l'opposition a accepté les slogans nationalistes et l'ordre du jour nationaliste ... des tentatives maladroites de l'aile libérale de la protestation pour échapper au contrôle idéologique des nationalistes, par exemple en criant quelque chose de plus politiquement correct à la place de "Mort aux ennemis!", ont généralement échoué. Ce n'est pas seulement parce que les organisations nationalistes sont les seuls à avoir une masse active qui les suit et idéologiquement passionné, mais aussi parce que la majorité libérale de la protestation n'a pas réussi à mettre de l'avant un programme d'action clair. Dans cette situation, les nationalistes, comme l'élément le plus actif et radical, ont acquis l'image de l'avant-garde de l'ensemble du mouvement . [9]

Un autre signe de la position dominante de l'extrême-droite a été la destruction par des militants d’Euromaidan du monument à VI Lénine sur la Bessarabie Square. Cet acte barbare n'a pas été condamné par l'aile libérale de la Maidan. Les pièces cassées du monument ont été affichés sur le podium de la Maidan, aux cris d'approbation de la foule. [10]

La direction anti-gauche et anti-communiste du mouvement Maidan était évident lors du passage à tabac de deux militants de Borotba, les frères Levin, qui manifestaient avec un piquet d’agitation syndical près du Maidan. Les frères auraient résisté sous un drapeau rouge. Des cris exigeants qu’on s’occupe d’eux sont sortis du podium. [11] Dirigeant les représailles était l'adjoint parlementaire de Svoboda Miroshnichenko.

En Janvier, le contenu idéologique et politique de la Maidan était évident pour tout observateur impartial. [12] À ce moment, nous avons caractérisé ce qui se passait comme "une révolte libérale-nationaliste avec la participation de plus en plus perceptible des éléments ouvertement nazis du Sector Droit »[13].

Le noyau de la Maidan a été ainsi constitué de militants néo-nazis et militants des partis politiques de l'opposition. Qui, alors, a fait la «chair» de la Euromaidan? Qui étaient les milliers de personnes qui ont soutenu le mouvement?

Parmi les participants aux manifestations, environ la moitié était des militants ont été apportés d'autres régions. Parmi les répondants dans l'une des enquêtes qui ont été menées, 50 pour cent étaient de Kiev et de 50 pour cent étaient venus à Maidan d'autres régions. Parmi ces derniers, 52 pour cent étaient de l'Ukraine occidentale, 31 pour cent des provinces centrales et seulement 17 pour cent du sud-est. [14] Parmi ceux qui sont restés en permanence sur la place, un nombre disproportionné, environ 17 pour cent, étaient des entrepreneurs. Les Russophones étaient peu nombreux disproportionnellement, environ 16 pour cent par rapport à 40-50 pour cent dans la société ukrainienne dans son ensemble. [15] Une idée précise de la physionomie sociale du Maidan peut être donné par le fait que parmi les «cent du ciel", qui ont péri, il n'y avait pas un seul travailleur. [16]

Le Euromaidan est donc un mouvement initié et contrôlé par les plus grands oligarques. Sa base politique est composée par de nationalistes radicaux et à un moindre degré des libéraux pro-occidentaux, tandis que sa base sociale était constituée de petits-bourgeois et des éléments déclassés.

En revanche, le mouvement de résistance dans le sud-est est plus prolétarien dans sa composition, comme des observateurs indépendants l’ont noté. Ce n'est pas par accident que la résistance à la junte des oligarques et des nazis, arrivée au pouvoir à la suite du Maidan est apparue principalement dans les régions les plus développées industriellement, où il y a une prépondérance de la classe ouvrière dans la population.

Remarques
[1] Pour une analyse plus détaillée, consulter notre document Mirovoykrizis i ukrainskiyperiferiynyykapitalizm ("La crise mondiale et le capitalisme périphérique ukrainien"), compilé avant les événements Maidan et disponible à http://liva.com.ua/crisis-report.html .

[2] Viktor Shapinov. Neoliberal'nyytupikdlyaUkrainy ("Une impasse néolibérale pour l'Ukraine" http://liva.com.ua/dead-end.html.

[3] Environ 90 pour cent des investissements directs étrangers de l'Ukraine vont à Chypre. Ce dernier pays est aussi la source de certains 80-90 pour cent de l'investissement direct étranger en provenance de l'Ukraine; cet argent n'est pas, en effet, des investissements étrangers, mais représente simplement les fonds qui ont été prises hors de l'Ukraine et sont ensuite retournés. Au cours de la décennie des années 2000, l'investissement étranger à Chypre a fourni un moyen commode pour l'oligarchie ukrainienne pour éviter de payer des impôts. En 2012, l'investissement étranger direct total s'élève à environ 6 milliards de dollars, tandis que le total des transferts de fonds effectués par des particuliers (les composés principalement de transferts d'argent par les travailleurs invités à leurs familles) est venu à 7,5 milliards de dollars. Des travailleurs salariés ainsi investi plus d'argent dans l'économie du pays que la bourgeoisie (voir, par example,http://dt.ua/ECONOMICS/suma-groshovih-perekaziv-zarobitchan-vpershe-perevischila-obsyag-inozemnih-investiciy-119740_.html).

[4] Viktor Shapinov. Neoliberal'nyytupikdlyaUkrainy ("Une impasse néolibérale pour l'Ukraine" http://liva.com.ua/dead-end.html.

[5] Ibid.

[6] L'évolution de l'équilibre des paiements de l'Ukraine:

1999: + $ 1,658 milliards
2000: + $ 1,481 milliards
2001: + $ 1,402 milliards
2002: + $ 3,173 milliards
2003: + $ 2,891 milliards
2004: + $ 6,909 milliards
2005: + $ 2,531 milliards
2006: - $ 1,617 milliards
2007: - $ 5,272 milliards
2008: - $ 12763000000
2009: - $ 1,732 milliards
2010: - $ 3,018 milliards
2011: - $ 10245000000
2012: - $ 14761000000
2013 (6 premiers mois): - $ 3,742 milliards

Dynamique de la dette extérieure brute de l'Ukraine (Etat ainsi privé

1 janvier 2004: $ 23,811 milliards
1 janvier 2005: $ 30,647 milliards
1 janvier 2006: $ 38,633 milliards
1 janvier 2007: $ 54,512 milliards
1 janvier 2008: $ 82,663 milliards
1 janvier 2009: $ 101 654 000 000

1 janvier 2010: $ 103 396 000 000
1 janvier 2011: $ 117 345 000 000
1 janvier 2012: $ 126 236 000 000
1er janvier 2013: $ 135 065 000 000

4 janvier 2013: $ 136 277 000 000

[7] Pour les conséquences de l'intégration économique avec l'Union européenne, voir le rapport Mirovoykrizis i ukrainskiyperiferiynyykapitalizm ("La crise mondiale et le capitalisme périphérique ukrainien"), compilé avant le Maidan et disponible à http://liva.com.ua/crisis -report.html.

[8] «Pour une longue période, les oligarques ont déterminé le caractère interne du système de l'Etat. Mais à un certain moment, ils ont conclu qu'ils avaient pris tout ce qui était à avoir de l'Ukraine indépendante, et sont maintenant parmi le monde de super-riches. De ce point ils ont fait face à la question de savoir comment conserver ce qu'ils avaient «acquis par le travail acharné. Pour gérer ce dans leur propre pays leur semblait irréaliste, car à tout moment un déterminé, imprévisible, leader charismatique ou une partie pourraient arriver au pouvoir et déclarer une reprivatisation ... Pour éviter un tel développement, les oligarques ont convenu tacitement entre eux pour «remettre la souveraineté de l'Ukraine pour 'garde' dans les structures européennes. En échange, ils devaient garantir l’établissement sur le territoire ukrainien des lois de défense sociale et économique qui assurent l'inviolabilité de leur propriété sur le territoire d'Europe. Le oligarches voulaient atteindre cet objectif en signant un accord d'association avec l'Union européenne. "DmitriyVydrin.Evromaydan - bunt milliarderovprotivmillionerov (" Le Euromaidan - une révolte par les milliardaires contre les millionnaires "), http://glagol.in.ua/2014/01/23/dmitriy-vyidrin-evromaydan-bunt-milliarderov-protiv-millionerov/#ixzz2yHYP6PXR.

[9] Voir Sergey Kirichuk. Aktivnoeuchastienatsionalistov - klyuchevoyfaktorpadeniyapopulyarnostiMaydana ("La participation active des nationalistes - le facteur clé dans le déclin de la popularité de la Maidan" http://borotba.org/sergei-kirichuk-uchastie-nacionalistov-factor-padeniya-populyarnosti-maidana.html.

[10] «Les nouvelles de la destruction barbare du monument à VI Lénine n'a pas satisfait à la condamnation des dirigeants de la Maidan ", Borotba écrit à l'époque. "Au contraire, les opposants libéraux appuient leur néo-nazi a adopté frères. Comme on le voit, le visage idéologique du Maidan n'est pas déterminée par le secteur libéral de l'opposition, mais par l'aile droite, les forces néo-nazis extrêmes "(http://borotba.org/oni-mogut-unichtojit- Pamyatnik-pas-ne-ideyu.html). De la tribune, le député de l'aile ultra-droite Svoboda partie AndreyIlenko affiché pièces cassées monument. (Http://podrobnosti.ua/society/2013/12/08/946901.html?cid=5408279).

[11] Voir http://borotba.org/napadenie-nacistov-na-levyh.html, http://revizor.ua/news/evromaidan/20131210_levin et http://jungle-world.com/artikel/2014/ 02/49128.html.

[12] Voir, par exemple, cet article dans The Nation: http://www.thenation.com/article/178013/ukrainian-nationalism-heart-euromaidan #.

[13] http://borotba.org/noviy-etap-politicheskogo-protivistoyania.html

[14] Enquête réalisée par l'Initiative démocratique fondation le 6 Février, http://www.dif.org.ua/ua/polls/2014_polls/vid-maidanu-taboru-do-maidan.htm.

[15] Ibid.

[16] «Une autre caractéristique importante de la liste des victimes est celui de ceux qui sont morts, pratiquement aucun étaient membres de la classe ouvrière, les travailleurs des grandes entreprises industrielles ... Ce fait, que le fer de lance de la violence révolutionnaire dans le Euromaidan composée de membres du sous-prolétariat et de l'intelligentsia (la «classe créative»), avec des gens des districts provinciaux périphériques qui ont rejoint avec eux, reflète la différence fondamentale entre les structures sociales de l'est et l'ouest de l'Ukraine, une différence qui se superpose à la scission mentale entre les deux parties du pays "(http://kavpolit.com/articles/litso_pogibshego_majdana-1526/).

Par Viktor Shapinov, traduit à partir du site Liva ukrainien (La Gauche), traduit par Renfrey Clarke Liens Revue internationale de renouvellement socialiste
Xuan
   Posté le 14-07-2014 à 23:25:00   

A lire également un texte long mais assez détaillé et pertinent, sur le site trotskyste Marxisme.com


"La cause profonde de la crise en Ukraine se trouve dans les effets désastreux de la restauration du capitalisme. La destruction de l'économie planifiée a été un énorme revers non seulement du point de vue de l'économie, mais aussi d'un point de vue social..."
Xuan
   Posté le 20-07-2014 à 23:09:46   

Sur le blog d'O. Berruyer, le commentaire d'une résolution européenne sur l'Ukraine, où on trouve entre autres une image très parlante des ambitions impérialistes :

http://www.les-crises.fr/images/3100-democratie/3500-ukraine/01-les-faits/01-5-pib/25-salaires-2.jpg
Xuan
   Posté le 21-07-2014 à 07:50:32   

Une « mission de sécurité » de l'Union européenne en Ukraine pour aider la police locale à mater les rebelles : c'est décidé !



Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

source

L'Union européenne « au-dessus de la mêlée » dans le choc des puissances en Ukraine ? Qui peut bien y croire en dépit de la propagande anti-russe après le krach de l'avion malaisien. L'occasion de revenir sur une information peu commentée : l'envoi envisagé de forces de police européennes pour soutenir le gouvernement illégitime de Kiev.


Vous verrez les images terribles de l'avion de Malaysia Airlines, les corps sans vie, dans un climat de chaos et de guerre civile, sous le poids des commentaires vous livrant déjà le coupable parfait, les ordres pour la guerre à venir. Mais il est des informations cruciales que vous aurez du mal à vous procurer.


A commencer par ces documents du Conseil de l'Union européenne et du Service européen pour l'action extérieure, filtrée à la fin du mois de juin par l'ONG britannique « Statewatch », et brièvement référencée par le site « Euractiv ».


Le constat biaisé de l'UE : hostilité anti-russe, peur de l'instabilité sociale, besoin de réformes structurelles (du FMI)


L'Union européenne n'entend pas rester les bras croisés dans la crise ukrainienne.


En un combat douteux, face à des séparatistes pro-russes guère identifiables, une Russie jalouse de ses intérêts, un président élu démocratiquement chassé, un gouvernement putschiste mené par le « roi du chocolat », rempli d'éléments fascistes, néo-nazis, anti-sémites, va-t-en guerre.


L'UE a choisi son camp : le Conseil de l'Union européenne du 18 juin a acté la décision d'envoyer au plus vite – selon des modalités et des temporalités encore à décider avec Kiev – une force de sécurité et de police en soutien du gouvernement actuel , dans le cadre de la PESC (Politique étrangère de sécurité commune), pour la « réforme du secteur de sécurité ».


Le document du Conseil de l'Union européenne dresse un tableau manichéen de la crise.


D'un côté, des « ingérences continues de la Russie » ainsi que l' « annexion illégale de la Crimée » après le « départ de Yanoukvitch suite à des manifestations populaires » ont conduit au chaos et à l' « émergence de combattants pro-russes qui ont pris le contrôle de territoires près de Luhansk et Donetsk, s'attaquant aux forces de police locales, ayant recours systématiquement à la violence ».


De l'autre, un « nouveau gouvernement ayant manifesté une attitude plus ouverte envers la société » (sic), décidé à réaliser les « réformes nécessaires sur l'Etat de droit, la gouvernance économique, les droits de l'Homme ». Entendez, l'accord de libre-échange avec l'UE, les réformes structurelles du FMI.


L'attitude criminelle de la Russie, le poids de l'ancien régime sont jugés de façon unilatérale responsables du piètre niveau d'organisation, du moral faible et du haut niveau de corruption de la police ukrainienne, reconnue par le document de l'UE.


Ce que craint l'Union européenne, c'est un affaiblissement critique du gouvernement putschiste , avec la perte de contrôle déjà effective d'une partie de l'appareil de sécurité, une défiance de plus en plus grande de la population, une incapacité à mettre en œuvre les réformes structurelles.


Pour le Conseil de l'UE, il y a un risque à moyen-terme de « désillusion, de protestation et de troubles sociaux majeurs ».


L'envoi de formateurs/conseillers de l'UE pour aider la police locale


C'est dans ce contexte, et sur une requête du Ministère des Affaires étrangères ukrainien datée du 20 mars 2014 où le dignitaire ukrainien appelle de ses vœux la mise en place d'une mission de la PESC de l'UE pour contribuer à la désesclade de la situation sur place, en « raison de l'attitude désastreuse de la Russie ».


Dans ce document officiel, l'UE rappelle que les programmes d'aide ne manquent pas : projet de soutien à la réforme du secteur de justice (9 millions d'€), partenariat entre forces de police (5 millions d'€, mené par la Pologne), programme général de coopération est-européen (30 millions d'€, en 2015), programme pour la gestion des frontières (66 millions d'€), etc.


Dans ce dispositif, un nouveau pas serait franchi avec une coopération directe dans le secteur des forces de sécurité dans un pays en guerre civile , et l'envoi de forces sur place.


La « mission civile de la PESC » serait centrée sur la « réforme radicale du secteur de la sécurité », avec l'encadrement de la création de la Garde nationale. Elle serait initiée par l'envoi de 40 « conseillers stratégiques » à Kiev , complétés par des équipes de formation de personnel.


Par la suite, la mise en place de bureaux régionaux à Kharkov, Odessa et Lvov est envisagée.


Le rôle des consultants et formateurs de l'UE devrait être d'épauler (mais comment?) les forces de police ukrainienne au niveau central, régional, puis local , conseiller et former pour mater la rébellion et faciliter la mise en œuvre des réformes, jusqu'à ce que le gouvernement ait repris le dessus.


Une coordination avec l'OTAN, comme au Kosovo : un modèle ?


Le document du Conseil de l'Union européenne évoque explicitement la « coordination étroite » avec les conseillers militaires envoyés en parallèle par l'OTAN , de quoi encore plus démasquer les arguments éculés de la « défense de la paix et de la sécurité » en Ukraine.


Dans le billet consacré à cette nouvelle dans Euractiv – portail accompagnant les décisions de l'UE avec un faible esprit critique –, l'envoi de cette mission civile est présenté comme un pendant de l'action menée il y a une dizaine d'années au Kosovo.


Quinze ans après, le Kosovo est l’État le plus pauvre d'Europe ; une zone de non-droit accaparée par des mafias sordides, plaque-tournante en Europe du trafic d'armes, de drogue et d'organes ; sans oublier la prolifération des combattants islamistes soutenus par l'UE ; dans un pays sous protectorat européen (avec un drapeau inspiré de l'UE, le Mark puis l'Euro comme monnaie !).


Un modèle excitant à n'en pas douter quand on nous présentait le combat des « indignés de Maidan » comme celui pour les droits de l'Homme, la démocratie, la souveraineté, la prospérité !



Démasquons la propagande médiatique d'où qu'elle vienne … mais d'abord dans notre propre camp. L'Union européenne n'est pas engagée à défendre la paix, l'unité, la démocratie en Ukraine, elle attise le feu pour défendre ses propres intérêts économiques et politiques.
Xuan
   Posté le 21-07-2014 à 13:08:29   

l'Huma blanche prend fait et cause pour l'impérialisme US :


Gilbert Remond écrit :

De plus en plus incroyable, l'humanité derrière les va-t-en guerre justifie la reprise des villes par Kiev des mains de ceux qu'elle n'hésite pas a appeller "des voyous". Tire la Chine du côté des nations qui juge severement les auteurs du tire de missile qu'elle situe sans ancun doute du côté des "Pro Russe" :

http://www.humanite.fr/le-crash-du-mh17-ouvre-une-crise-mondiale-547780

Parmi les commentaires des lecteurs :
daniel cloarec
Lundi, 21 Juillet, 2014 - 12:58


"en lisant l'huma ce matin, j'ai cru lire un article de libé, du monde ou du figaro. c'est de la propagande de l'OTAN. pas un mot sur les bombardements de l'armée Ukrainienne sur les civils. une armée qui massacre son peuple n'est ce pas du fascisme?. abonné pendant 30 ans à l'huma et obligé de revoir mon budget depuis la retraite, je ne l'achète que 2 fois par semaine, mais ce lundi 21 juillet c'est la dernière."

Serge BELLEMAIN
Lundi, 21 Juillet, 2014 - 13:18

Aidons les journalistes du journal de Jean Jaurès à chercher....et puis dire...la vérité! Le site lescrises.fr fait un travail considérable pour ne pas laisser l'OTAN écrire son Histoire....alors plutôt que vous aligner sur l'AFP et la presse de la classe dominante (je ne sais plus vraiment s'il y a encore des communistes à l'Huma?) prenez connaissance des informations de ce site sur l'Ukraine, juste pour accepter l'idée que "les choses ne sont pas aussi simples" que ce que distillent toutes les propagandes!


Edité le 21-07-2014 à 13:27:20 par Xuan


Xuan
   Posté le 21-07-2014 à 15:25:33   

La réaction de Danielle Bleitrach :

Question à Patrick Le hyarec: comment l’hUMANITE ose-t-elle trahir Thorez?



Ce qu’écrit l’Huma d’aujourd’hui est lamentable "…le président russe a reconnu à demi-mot sa responsabilité…" alors que la suite avec les mots de Poutine ne sont pas du tout ce écrits par le journaleux…

De plus en plus incroyable, l’humanité derrière les va-t-en guerre justifie la reprise des villes par Kiev des mains de ceux qu’elle n’hésite pas a appeler "des voyous". Elle tire la Chine du côté des nations qui juge sévèrement les auteurs du tire de missile qu’elle situe sans aucun doute du côté des "Pro Russe" http://www.humanite.fr/le-crash-du-mh17-ouvre-une-crise-mondiale-547780

Comment l’Humanité peut-elle poignarder dans le dos les mineurs du Donbass, contribuer à l’ignoble campagne qui avant toute enquête a déjà décidé que les coupables étaient "les terroristes" et Poutine qui est censé les diriger… Après avoir durant des jours et des jours pratiqué l’omerta. Comment des journaleux peuvent-ils haîr à ce point là ceux qui à l’inverse d’eux n’ont pas oublié l’union soviétique et refusent que l’on abatte les statues de Lénine, que l’on insulte la mémoire de la grande guerre patriotique, mais aussi que l’on vende la vie d’un peuple tout entier aux appétits des oligarques et de leurs pareils aux Etats-UNis et en Europe.

L’histoire du crash a lieu à Torez. Torez (en ukrainien et en russe) est une ville minière de l’oblast de Donetsk, en Ukraine. Sa population s’élevait à 57 998 habitants en 2013.Torez porte le nom de Maurice Thorez, dirigeant du Parti communiste français. Fils du peuple et de la mine, quelle serait sa révolte devant ce qu’est devenu le PCF et ce journal qu’un vieux communard alla arracher à la social démocratie qui voulait s’en emparer, pour le donner aux révolutionnaires français…

Combien restera-t-il d’habitants à Torez, quand les néonazis qui auront trouvé des alliés dans le journal l’Humanité auront massacré femmes et enfants? Voilà la question que je pose à Patrick Le Hyarec…

danielle Bleitrach



sans parler de ce communiste de Slavinsk, enlevé par les nazis, probablement mort torturé parce qu’il a simplement sauvé environ 500 enfant du Donbass… sans jamais prendre les armes et que les communistes français et leur journal ont laissé aux mains de brutes que votre silence renforce.

A lire aussi sur le site de D. Bleitrach : Le Généralissime populaire Igor Strelkov
Xuan
   Posté le 22-07-2014 à 23:14:07   

A propos de l'article paru dans l'Humanité blanche, Danielle Bleitrach informe que :

"A propos une nouvelle qui réjouira ceux qui ne doivent plus être des internationalistes:

La rada suprême a voté la mobilisation partielle pour la guerre totale et dans un même mouvement l'interdiction du parti communiste ukrainien...

22.07.2014 Rada Suprême a voté pour l'interdiction du Parti communiste de l'Ukraine : http://www.youtube.com/watch?v=aTWeN-8WX6g

VIve l'huma new look qui écrit ce qu'elle écrit quand des gens issus d'un putsch fasciste massacrent lapopulation civile dans le Donbass, et dans le même temps interdisent le Parti communiste..."
Xuan
   Posté le 23-07-2014 à 20:38:30   

Gilbert Remond me communique un autre courrier de Serge Bellemain (voir sa réaction plus haut) à propos de la position de l'Humanité blanche :

Participant occasionel de l'improbable et militant démissionnaire du PCF celui qui prend le psudo de ser belle, lui aussi choqué par les article parus dans l'huma sur l'UKraine, m'envoie ce texte avec un lien a un article du blog les crises "Même l'humanité si met et ment". Pour ma part j'écrivais :

"Qu'est-ce qui arrive a l'humanité: un journalite qui a pété les plombs, un provocateur inflitré où un virage contre nature pris en faveur de l'OTAN par la rédaction? Peut-on tolérer sans rien dire de telles prises de positions de la part du journal de Cachin, Péri Fajon et Andrieux? Même Jaures dont c'est la mode aujourd'hui de cité les paroles a toute occasion n'y reconnaitrait pas ses petits".

D'autres ont protésté, mais le journal ne veut les entendre ni les lire, leur courrier a été ignoré. Ils n'étaient pas habitué à ce traitement. La surprise en est d'autant plus grande. Si la situation n'était pas si grave l'on pourrait se demander s'il y a un pilote dans l'avion, eh je veux dire un rédacteur au journal, mais les derniers commentaires politiques des évènements franco-français laissent craindre que l'otanisation de l'équipe dirigeante afiliée au PGE est en voie de réalisation. Sa logique européiste et ses partenaires détenteurs de part du journal l'y engagent.Dans le domaine de la presse plus que dans tout autre la lutte des classes livre une bataille enragée. Il n'est pas possible de jouer longtemps à cache cache où a chat perché avec le capital, ce dernier fini toujours par avoir raison de ceux qui lui avait accordé un début de confiance en lui entrouvant la porte.
Gilbert Remond



Le journal de Jaurès, mon journal ment...et est pris la main dans le sac!


Toute guerre s'accompagne d'une campagne de propagande, reprise et accompagnée par le pouvoir médiatique, menée par chacune des parties...Ma mère raconte souvent, pour illustrer cette vérité d'évidence, qu'alors avec sa famille et des millions de français, elle était jetée dans ce qu'on a appelé en 1940 "le chemin de l'exode" devant l'avancée de l'armée nazie, dans le même temps la radio française annonçait...que la France était entrain de gagner la guerre, alors que les troupes allemande atteignaient Paris!

Donc la guerre civile en Ukraine, (appelons ce conflit comme ça!, mais il pourrait aussi être appelé "la 1ère guerre atomique vient de commencer, tous aux abris!"), à quelques centaines de kilomètres de nous à vol d'oiseau, dégénère.
Et l'OTAN, partie prenante du conflit, voire instigateur du conflit, se saisit d'un évènement gravissime, un avion commercial est abattu causant la mort de près de 300 innocents....Et accuse les "pro-russes" de cet acte inqualifiable, et par effet de bande, comme au billard, en accuse la Russie, et Poutine.
Dans le concert des "informations" contradictoires échangées entre les parties, difficile de se faire une "opinion"...ce qui incite à la prudence, pour le moins!!!.

Nos affinités peuvent parfois (souvent!) influer nos jugements. Communiste, je me réfère depuis toujours à une source qui m'accompagne depuis l'âge de 16 ans, le journal l'Humanité. Journal fondé par Jean Jaurès, il reprend le fameux "Le courage est de chercher la vérité, et de la dire!".
Ce que je lis aujourd'hui dans ce journal m'afflige...sa ligne éditoriale, pour ce qui concerne l'Ukraine, est alignée sur l'OTAN, donc sur l'Empire américain. L'article que je soumets à votre lecture est la caricature de cet alignement. J'ai honte pour le journal l'Humanité, aujourd'hui. L'Humanité ment sciemment comme en apporte la preuve le site www.les-crises.fr... A vous de juger.

http://www.les-crises.fr/jaures-es-tu-la-ah-ben-meme-l-humanite-s-y-met/
Xuan
   Posté le 23-07-2014 à 20:42:54   

Concernant la position chinoise, le blog de Berruyer signale l'article


Commentaire: conclusion hâtive sur le crash de l'avion avec préjudiciable à la situation régionale

English.news.cn 18/07/2014 18:32:40
par Shuai Anning
source (traduction automatique)



BEIJING, le 18 Juillet (Xinhua) -Pékin, 18 juillet (Xinhua) – Alors qu’aucune preuve tangible permettant d’identifier les responsables de la destruction du malheureux appareil malaisien [assurant le vol] MH17 au-dessus de l’Ukraine orientale, toute conclusion hâtive au sujet du crash ne peut être que préjudiciable aux efforts en vue d’une enquête impartiale et d’un apaisement de la situation.

Un avion civil ayant à son bord 298 personnes s’est écrasé jeudi dans la zone frontalière entre l’Ukraine et la Russie, donnant lieu à des spéculations selon lesquelles il aurait pu être abattu par un missile sol-air.

Le Boeing 777 de Malaysian Airlines, qui avait décollé d’Amsterdam, était en route pour Kuala Lumpur lorsqu’il s’est écrasé près d’un village ukainien.

Alors qu’une enquête internationale est en vue, des représentants des Etats-Unis, de l’Australie et d’autres pays occidentaux ont d’ores et déjà pointé du doigt les rebelles d’Ukraine orientale, et accusé la Russie d’être responsable de l’escalade de la violence dans cette région.

L’accusation paraît téméraire, au moment où ces mêmes représentants reconnaissaient ignorer qui étaient les responsables de l’attaque– tout en condamnant l’intervention militaire russe.

Cette accusation unilatérale n’est pas surprenante si l’on se réfère à la constance de leurs positions au sujet de la crise en Ukraine orientale et de leur attitude vis-à-vis de l’annexion de la Crimée en mars.

Mais en l’absence de preuves matérielles, aller droit à une conclusion ne peut qu’aggraver les tension régionales, et n’est pas de nature à nous rapprocher de la vérité.

Dans la soirée de jeudi, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que c’est à l’Ukraine qu’incombait la responsabilité d’une tragédie survenue sur son territoire.

Selon Poutine, cette tragédie aurait pu être évitée si les régions orientales de l’Ukraine avaient été en paix.

A l’heure où les deux camps échangent des invectives au sujet du drame, la priorité de l’heure ne peut être qu’une collaboration pour déterminer les causes du crash et en identifier les vrais responsables, s’il y en a.

Toute initiative unilatérale ne ferait qu’envenimer la situation dans une zone où le conflit a déjà infligé assez de souffrances à la population.

L’escalade de la violence en Ukraine orientale a tué des centaines de personnes et a jeté sur les routes des dizaines de milliers de réfugiés.

A l’heure du deuil et de la colère, faire preuve de retenue et de respect est la seule voie possible vers la vérité.

“Il est évident qu’il faut une enquête internationale, impartiale et transparente » au sujet du crash aérien en Ukraine, a déclaré jeudi le secrétaire général [de l’ONU] Ban Ki-Moon.

S’il s’avérait que l’avion avait été abattu par un missile, alors les auteurs devraient être traduits en justice, et cela quelles que soient leurs raisons et motivations, parce qu’il s’agit là d’une attaque terroriste intolérable qui a coûté la vie à près de 300 personnes.

Ces victimes, originaires de pays divers, n’avaient pas demandé à être impliquées dans un conflit qui se déroulait parfois à des milliers de kilomètres de leur pays natal. Pourtant, elles reposent aujourd’hui sans vie, sur une terre étrangère, attendant que leurs corps soient identifiés et rapatriés.

La tragédie nous rappelle douloureusement que toute instabilité régionale est susceptible d’entraîner des conséquences désastreuses pour n’importe qui, n’importe où dans le monde.

Alors que le monde est plongé dans la douleur d’une nouvelle catastrophe, l’arrêt du bain de sang et de la violence est plus que jamais nécessaire, pas seulement en Ukraine, mais également à Gaza, en Irak et dans de nombreuses autres régions du monde.

Xinhua


Edité le 23-07-2014 à 20:44:49 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-07-2014 à 20:40:42   

Changement de ton dans l'Humanité.

G. Remond relève que l'Humanité fait machine arrière dans son soutien à l'OTAN dans un récent article Ukraine. Kiev mobilise des réservistes et menace…
On ne voit pas cependant dans ce journal une campagne de soutien au peuple ukrainien conte le fascisme et l'impérialisme.


______________


Les lignes sont en train de bouger. La publication de l' article dans l'huma "Kiev mobilise les réservistes et menace" ainsi que de nombreuses lettres de protestations qui le suive semble indiquer que la protestation à pesé depuis de nombreuses voix. Elle dit qu'il ne faut désespérer ni de la mémoire ni de la conscience de classe. Les communistes restent attachés aux valeurs de l'internationalisme et au souvenir de la patrie du socialisme.

En effet de nombreux lecteurs qui savent dans quel camp ils se trouvent, ont été troublés par la couverture des événements d'Ukraine sur la dernière période. Elle était unilatérale et s'alignait sans réserve sur les sources en provenance de l'impérialisme. Uniquement sur elles de sorte que nous découvrions jusque dans nos colonnes, des propos semblables à ceux tenus par les partisans du délire anti-Russe qui parcours les antichambres des chancelleries des pays membres de l’alliance atlantique.

Comme le montre la partie réservé aux commentaires, les lecteurs de l'huma ont été nombreux à dire à quel point il était intolérable que le journal de Jaurès puisse se retrouver dans les mêmes dispositions que celles des va-t-en guerre, sans nuancer les sources d'information, sans se poser les questions de bon sens qu'il convient à tout esprits libre, comme par exemple de se demander pourquoi cet avion avait eu l'autorisation de survoler une zone de guerre?

D'autres lecteurs ont profité de l'espace qui leur était ouvert pour rejeter l'accusation de nationalisme dont Poutine fait régulièrement l'objet dans la presse occidentale, où pour porter à notre connaissance des éléments oubliés par les pages internationales à l'exemple du communiqué diffusé par le Parti communiste Ukrainien après son interdiction.

Je lis ces lignes, que je rapproche d'autres lu récemment où il m'avait été fait le reproche de jouer contre mon parti pour avoir écris que je désapprouvais les orientations qui prenaient leurs sources du côté des maîtres otanisés et je me souviens avec tristesse de Jean Ferra qui au moment de la guerre du Vietnam s'en prenait à Jean d'Ormésson en lui chantant "les guerres du mensonge, les guerres coloniales/c'est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs/ Quand vous approuviez a longueur de journal/ votre plume signait trente années de malheur/ La terre n'aime pas le sang ni les ordures/ Agrippa d'Aubigné le disait en son temps/ votre cause déjà sentait la pourriture/ et c'est ce fumet-là que vous trouvez plaisant/ Ah monsieur d'Ormesson/ vous osiez déclarer/ qu'un air de liberté / flottait sur Saïgon /Avant que cette ville s'appelle Hô-Chi-Minh-Ville".


Oui je me souviens de l'épigramme du chanteur rouge et je me demande ce qui s'est passé pour que trente années plus tard ce ne soit plus seulement au Figaro que nous ayons a déplorer la présence de tels dandy "ayant une âme de valet" mais dans le journal au beau nom d'humanité? Que ce passe-t-il pour que le parti dont il avait été l'organe central, s'efface et ne se retrouve plus signataire des appels lancés par les communistes du monde, comme le montre cette déclaration signée par cinquante et un parti communistes et ouvrier qui condamnent l'agression barbare et criminelle de l’État d'Israël contre les palestiniens, ou cette autre de 18 parti communiste et ouvrier s'exprimant sur la situation de l'Ukraine. Pourquoi le PCF ne participe -t-il plus à leurs rencontres et leur préfère -t-il celle de la gauche européenne?

Que se passe-t-il pour que rien ne soit dit de l'appel antifasciste des partis communistes des 17 anciennes républiques de l'URSS qui dénonce le nouvel ordre mondiale, mis en place par les États-Unis et ses complices qu'ils caractérisent de dictature terroriste au service des milieux les plus réactionnaire de l'oligarchie capitaliste et conclu pour repousser toute action visant a affaiblir la solidarité internationale par un appel à l'unité et un vibrant "le fascisme ne passera pas"

Des lignes ont certes bougé ces derniers jour mais que de lacunes encore!!!


Gilbert Rémond


Edité le 25-07-2014 à 20:41:06 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-08-2014 à 22:26:44   

Un article à prendre avec prudence, toutefois on sait que l'Allemagne joue sur les deux tableaux et qu'elle se situe souvent en retrait dans les positions occidentales.

_______________


Ukraine: L'accord de paix secret entre Merkel et Poutine
1 Août 2014


Un plan qui rsique de déplaire à l'Angleterre et aux USA

L'accord de paix entre Merkel et Poutine



Ne parlons plus de l'Union européenne. Un plan de paix est en cours de négociation entre l'Allemagne et la Russie et c'est un journal britannique, The Independent, qui le révèle aujoud'hui 31 juillet 2014. Comme un symbole.

L'objectif est la stabilisation des frontières de l'Ukraine et la relance économique du pays notamment via un accord énergétique avec la Russie.

Principaux dispositifs prévus par la négociation :

* La communauté internationale reconnaitrait l'indépendance de la Crimée et son rattachement à la Russie.

* Les régions de l'Est de l'Ukraine auraient un statut d'autonomie renforcé.

* Le président ukrainien s'engagerait à renoncer à une adhésion à l'OTAN. En retour, la Russie ne s'opposerait pas à de nouvelles relations commerciales de l'Ukraine avec l'Union européenne.

* La Russie offrirait à l'Ukraine un nouveau contrat avantageux à long terme avec le fournisseur de gaz Gazprom (c'est impératif pour éviter la ruine du pays à très brève échéance).

* La Russie s'engagerait à donner une compensation financière d'un milliard de dollars pour la perte du loyer payé à l'Ukraine avant l'indépendance de la Crimée pour le stationnement des troupes russes en Crimée et dans le port de Sébastopol.

Ces négociations ont été interrompues suite à l'affaire de l'avion MH17 abattu en Ukraine orientale, qui ont rompu les discussions avec le président ukrainien. Les négociations devraient redémarrer après l'enquête. [Un accident dont on voit donc qu'il n'était ni dans l'intérêt de l'Allemagne ni dans celui de la Russie.]

Il est peu probable que les États-Unis et le Royaume-Uni acceptent ce plan pour le moment. Les Allemands ont intérêt à ce qu'il réussisse car la Russie est leur grand partenaire commercial et qu'il n'est pas dans leur intérêt de maintenir une situation de tension.

Les plus grandes entreprises allemandes ont des intérêts importants en Russie, l'un des plus grands marchés automobiles d'Europe et nombre de PME allemandes se développement dans le pays. La Russie est le troisième partenaire commercial de l'UE avec un commerce transfrontalier de 460 milliards $ en 2013.


Caro pour WikiStrike



source
Eric
   Posté le 04-08-2014 à 11:55:04   

Ca va de plus en plus mal pour la junte fasciste de Kiev .


ROSTOV-SUR-LE-DON, 4 août - RIA Novosti/La Voix de la Russie
Plus de 400 militaires ukrainiens ont demandé l'asile aux gardes-frontières russes qui leur ont ouvert un couloir humanitaire, a annoncé lundi à RIA Novosti le porte-parole de la direction de la protection des frontières dans la région de Rostov-sur-le-Don (sud) Vassili Malaïev.

"Dans la nuit de dimanche à lundi, 438 militaires ukrainiens ont demandé l'asile aux gardes-frontières russes", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Selon lui, un couloir humanitaire a été ouvert pour laisser les militaires entrer sur le territoire de la Russie. Parmi les militaires, il y avait 164 gardes-frontières ukrainiens.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_08_04/Ukraine-400-militaires-ukrainiens-passent-du-cote-de-la-Russie-5939/
marquetalia
   Posté le 04-08-2014 à 12:23:38   

défaite u.s en ukraine-on se croirait à l époque du "front de l est" du 3ème reich"new lead from the front" http://beforeitsnews/alternative/2014/05/pro-russian-insurgents-kill-13-cia-blackwater-mercenaries-video-2954320.html
marquetalia
   Posté le 04-08-2014 à 13:39:50   

Xuan a écrit :

Un article à prendre avec prudence, toutefois on sait que l'Allemagne joue sur les deux tableaux et qu'elle se situe souvent en retrait dans les positions occidentales.

_______________


Ukraine: L'accord de paix secret entre Merkel et Poutine
1 Août 2014


Un plan qui rsique de déplaire à l'Angleterre et aux USA

L'accord de paix entre Merkel et Poutine



Ne parlons plus de l'Union européenne. Un plan de paix est en cours de négociation entre l'Allemagne et la Russie et c'est un journal britannique, The Independent, qui le révèle aujoud'hui 31 juillet 2014. Comme un symbole.

L'objectif est la stabilisation des frontières de l'Ukraine et la relance économique du pays notamment via un accord énergétique avec la Russie.

Principaux dispositifs prévus par la négociation :

* La communauté internationale reconnaitrait l'indépendance de la Crimée et son rattachement à la Russie.

* Les régions de l'Est de l'Ukraine auraient un statut d'autonomie renforcé.

* Le président ukrainien s'engagerait à renoncer à une adhésion à l'OTAN. En retour, la Russie ne s'opposerait pas à de nouvelles relations commerciales de l'Ukraine avec l'Union européenne.

* La Russie offrirait à l'Ukraine un nouveau contrat avantageux à long terme avec le fournisseur de gaz Gazprom (c'est impératif pour éviter la ruine du pays à très brève échéance).

* La Russie s'engagerait à donner une compensation financière d'un milliard de dollars pour la perte du loyer payé à l'Ukraine avant l'indépendance de la Crimée pour le stationnement des troupes russes en Crimée et dans le port de Sébastopol.

Ces négociations ont été interrompues suite à l'affaire de l'avion MH17 abattu en Ukraine orientale, qui ont rompu les discussions avec le président ukrainien. Les négociations devraient redémarrer après l'enquête. [Un accident dont on voit donc qu'il n'était ni dans l'intérêt de l'Allemagne ni dans celui de la Russie.]

Il est peu probable que les États-Unis et le Royaume-Uni acceptent ce plan pour le moment. Les Allemands ont intérêt à ce qu'il réussisse car la Russie est leur grand partenaire commercial et qu'il n'est pas dans leur intérêt de maintenir une situation de tension.

Les plus grandes entreprises allemandes ont des intérêts importants en Russie, l'un des plus grands marchés automobiles d'Europe et nombre de PME allemandes se développement dans le pays. La Russie est le troisième partenaire commercial de l'UE avec un commerce transfrontalier de 460 milliards $ en 2013.


Caro pour WikiStrike



source


de la meme facon,l Allemagne s oppose à l entrée de la Géorgie dans l o.t.a.n pour ne pas froisser ses bonnes relations avec la Russie-Tbilissi ne va pas adhérer à l Alliance Atlantique lors du sommet des 4 et 5 septembre à Glasgow.
Xuan
   Posté le 04-08-2014 à 22:28:27   

L'Allemagne joue sur les deux tableaux, cela reflète aussi des intérêts capitalistes divergents en son sein.
Par exemple elle a renoncé à un contrat d'armement avec la Russie.

Ces contradictions existent à des degrés divers dans tout le bloc occidental, y compris aux USA, et c'est un des aspects de la mondialisation.

Parallèlement les contradictions entre l'impérialisme US et les pays émergents tendent à l'antagonisme depuis plusieurs années.

Nous devons être attentifs à ces différents aspects et naturellement encourager l'hostilité des masses envers la guerre. Le plus sûr rempart contre elle c'est le peuple.
Xuan
   Posté le 04-08-2014 à 22:53:01   

L'Huma blanche récidive sous la plume de Roustel (encore lui) :

source

Ukraine Des civils tués dans l’est du pays, l’Otan lancée dans la course à l’armement

Damien Roustel
Lundi, 4 Août, 2014


Selon les autorités locales, neuf civils ont trouvé la mort hier dans de nouveaux combats entre les forces gouvernementales ukrainiennes et les séparatistes de la République autoproclamée de Donetsk, capitale du Donbass, dans l’est du pays. Six personnes y sont mortes, prises en étau entre les bombardements et les fusillades. Trois autres Ukrainiens sont décédés à Louhansk, dernier bastion séparatiste avec Donetsk. La mairie de Louhansk décrit une situation "au bord d’une catastrophe humanitaire". À Bruxelles, le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré que "l’agression russe" justifiait la préparation de "nouveaux plans de défense", et par conséquent une hausse des "investissements" : "Je vais encourager les pays de l’Otan à augmenter leurs investissements de défense. Au cours des cinq dernières années, la Russie a augmenté ses dépenses de défense de 50%, les pays de l’Otan ont diminué les leurs de 20% en moyenne." -

_______________


Un lecteur s'indigne :

Serge BELLEMAIN
Lundi, 4 Août, 2014 - 17:55
Monsieur Damien Roustel vous signez ce cours article dans un journal qui s'appelle L'Humanité. Pour le moins il me laisse sur ma faim! Enfin, comment terminer par la reprise d'une déclaration du secrétaire général de l'OTAN, sans commentaires? Et cette déclaration, "Au cours des cinq dernières années, la Russie a augmenté ses dépenses de défense de 50%, les pays de l'OTAN ont diminué les leurs de 20 en moyenne.", est là pour justifier l'enchaînement des étapes qui préparent toujours plus l'OTAN, dont la France je vous rappelle, à la guerre contre la Russie. Il me serait utile pour ma réflexion de lecteur communiste du journal l'Humanité d'aller un peu plus loin dans votre façon d'informer, en particulier de vous demander ce que signifie la comparaison des budgets de défense des pays, et, par exemple de nous en informer pour renforcer, ou affaiblir, les éléments de propagande de l'Empire étatsunien et ses caniches...car je vous le rappelle, ce qui se passe au DOMBASS, à quelques encablures de Paris, est peut-être le début d'une nouvelle guerre mondiale. Alors ne reprendre que les propos de l'OTAN, sans aucun recul...Nous avons droit à la vérité, Jean Jaurès assignait cette mission au journal L'Humanité. Pour commencer votre travail d'investigation, je vous suggère sur Google d'aller sur le site dont l'adresse est : http://www.journal.forces.gc.ca/vo8/no1/fetterly-fra.aspresse ...il s'agit d'une analyse d'un militaire canadien sur la difficulté de comparer les budgets de défense des pays...rien que ça, et je ne parle pas du réflexe de Pavlov souvent légitime de contester tout propos de l'ennemi impérialiste!...permet de relativiser ce qu'affirme l'OTAN. L'OTAN est en guerre contre la Russie, Monsieur Damien Roustel, alors informez nous s'il vous plaît!


_______________


Gilbert Remond signale que ce n'est pas un article isolé et cite la réaction de Bernard Trannoy sur pcf bassin d'Arcachon à l'article de Francis Wurtz
intitulé "Ukraine : la négociation ou le chaos" :


C'est avec des pincettes, pour ne pas dire une pince à linge, que je mets en ligne ce texte de Francis Wurtz. Cela pue la soumission totale à la doxa "occidentale". Il est la parfaite illustration de la soumission d' "un communiste autophobique" . Voilà le prototype achevé de ce que peut produire un convertit honteux, non assumé, au libéralisme. Passé de fait, dans le camp d'en face, avec armes et bagages (Oui pour ce porte paroles de Barroso, hors de l'U.E du capital point de salut). Par paradoxe le texte d'anciens de la CIA interpellant Obama est d'une autre facture.
Le texte paru dans l'H.D a toute sa place dans la presse réactionnaire, "le Point" par exemple. Oui quelques fois sur ces questions "Le Figaro". L'article de Miramond dans l'H.D de cette semaine ne vaux guère mieux. Oui je suis solidaire des prolos du Donbass qualifiés par F.W "d'aventurier armés". Cela m'autorise à qualifier Francis Wurtz de transfuge OTANISER au profit du capital. Voilà un personnage, qui incapable de discerner la barrière est passé de fait, dans le camp d'en face.
Mais chez lui, ce n'est pas totalement une nouveauté.


Ukraine : la négociation ou le chaos


24 juillet 2014 at 7:06
Francis Wurtz


L’explosion en plein vol d’un avion de ligne au-dessus de l’Ukraine constitue une épouvantable tragédie . Elle nous rappelle l’urgence absolue d’une solution politique à la crise -en fait, à la guerre- ukrainienne . Car aujourd’hui, le pire devient possible. Les apprentis-sorciers responsables de ce tir meurtrier devront répondre de leur crime. Ils seront disqualifiés pour défendre la cause qu’ils prétendent servir -et ce quel que soit le "camp" auquel ils appartiennent. D’une façon générale, ni les dirigeants de Kiev (et leur irresponsable illusion d’une solution militaire au conflit ukrainien) , ni les aventuriers armés de la partie orientale du pays (qui plongent chaque jour un peu plus profondément la population de la région dans une dramatique impasse) ne méritent notre confiance ou notre sympathie. C’est d’abord à leur niveau que se situe la cause des derniers développements du plus grand désastre que notre continent ait connu depuis la guerre en ex-Yougoslavie.
( Oui pour Francis Wurtz les premiers responsables sont ceux qui ne se soumette pas aux injonctions d'une U.E qui ne peut que leur vouloir du bien. Rien sur le rôle des USA et de l'U.E dans l'organisation du coup d'état destiné à chasser le président normalement élu. Rien non plu sur les néo nazis à la manoeuvre. )

Mais qu’en est-il des acteurs officiellement extérieurs à l’Ukraine et pourtant directement impliqués dans l’engrenage qui a conduit le pays dans la situation inextricable qu’il connait aujourd’hui? Ils ont pris une part notable sinon décisive , à des moments-clés de l’enchainement des événements.
C’est le cas de la Russie, ( Première citée comme par hazard ) mais il n’y a pas qu’elle !

"Vladimir Poutine a décidé que les règles du jeu fixées dans l’après-guerre froide par les Occidentaux sont caduques" s’insurge un expert en recherche stratégique (1). Le problème n’est-il pas précisément que les "règles" régissant les relations entre l’ "Occident" et la Russie aient été fixées unilatéralement par les "vainqueurs de la guerre froide"? Cela vaut pour l’Union européenne avec son "Partenariat oriental". Voulue notamment par la Pologne et les Pays baltes, cette politique vise à disputer à la Russie le maximum d’influence sur les pays de l’ex-Union soviétique. Elle s’ajoute au harcèlement pratiqué à l’encontre de Moscou par l’OTAN. Bras armé des Etats-Unis en Europe, celle-ci n’a de cesse, depuis la chute du Mur, de chercher à s’élargir à l’Est , puis d’installer son "Bouclier anti-missiles" en Pologne et en République tchèque au grand dam de Moscou. Nul ne pouvait imaginer que cette fuite en avant contribuerait à une relation constructive avec la Russie.
( Là il fait le minimum pour accréditer la saloperie précédente )

Dans une Ukraine au bord de la faillite, et dominée par des oligarques sans scrupules, le fameux "accord d’association" proposé par l’Union européenne laissait espérer à la population ( Et voilà le porte flingue pro U.E qui sort du bois ) -malgré un contenu en réalité fort modeste- un avenir meilleur en échange de la renonciation à un accord du pays avec la Russie. Tentant pour les Ukrainiens de l’Ouest, de culture plus européenne, mais redouté par ceux qui, à l’Est, n’entendaient pas se détacher de la Russie, ce cadeau empoisonné fut le déclencheur d’une crise qui couvait de longue date dans toute la région.
La Russie de Vladimir Poutine, s’estimant une fois de plus provoquée sinon humiliée par "l’Occident", a réagi "à la russe"…avec le soutien massif de sa population .
( Et une fois de plus retour sur une Russie s'estimant, évidement pour l'auteur cette estimation apparait infondée )

Ce rappel ne vaut pas approbation de la politique du Kremlin, loin de là !
( Pour F.W la Russie reste bien évidemment l'enmi principal, l'impérialisme US, mais cela existe pas pour lui, (il est à son service) peux dormir sur ces deux oreilles. Pour lui l'ennemi principal n'est pas à Washington, mais à Moscou. En fait un protopyte de personnage parfaitement OTANO, U.E embleded )
La conception du pouvoir incarnée par Vladimir Poutine est, à maints égards, aux antipodes de ce que à quoi peut aspirer un homme ou une femme de gauche.
( Pour le moment on aimerait savoir à quoi aspire un homme de gauche en France, à planter les cheminots, par exemple )
Mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue cette évidence : sanctionner la Russie pour des initiatives jugées condamnables , ( Et rebelote, un nouveau coup sur le Russie par l'honorable correspondant de ...? ) tout en ignorant les actions occidentales qui les nourrissent, cela ne conduit en rien à une issue à la crise. C’est tout le cercle vicieux des "règles du jeu fixées dans l’après-guerre froide par les Occidentaux" qu’il faut briser. Dans cet esprit, les Européens seraient bien inspirés d’agir en faveur d’un arrêt total des opérations militaires en Ukraine : difficile ou pas, il n’y a pas d’autre chemin que celui de négociations sérieuses, prenant en considération les différences -devenues à certains égards des fossés !- entre les deux parties du pays. Et au-delà, rien ne préparerait mieux la stabilisation du continent que le lancement d’un processus de normalisation durable des relations entre les deux grands ensembles européens, l’Union européenne et la Russie, dans le respect mutuel et sur un pied d’égalité. ( Et voilà encore, qu'il veut nous enfermer dans des ensembles. Oui parce que pour ce genre de personnage, la nation, la souveraineté sont à ranger au musée des accessoires ou a abandonné pour le plus grand profit du FN qui n'en demande pas tant. En voilà un qui devrait toute affaire cessante rejoindre le P.S avec Robert Hue, c'est là sa place )
——–
(1) François Heisbourg (Libération 20/7/2014)
marquetalia
   Posté le 06-08-2014 à 17:53:25   

Xuan a écrit :

L'Allemagne joue sur les deux tableaux, cela reflète aussi des intérêts capitalistes divergents en son sein.
Par exemple elle a renoncé à un contrat d'armement avec la Russie.

Ces contradictions existent à des degrés divers dans tout le bloc occidental, y compris aux USA, et c'est un des aspects de la mondialisation.

Parallèlement les contradictions entre l'impérialisme US et les pays émergents tendent à l'antagonisme depuis plusieurs années.

Nous devons être attentifs à ces différents aspects et naturellement encourager l'hostilité des masses envers la guerre. Le plus sûr rempart contre elle c'est le peuple.


effectivement,les contradictions jouent également aux Etats-Unis,puisque ceux ci cooperent avec la Russie au Caucase du Nord contre les séparatistes tchétchènes liés au réseau Al-Q.....
Xuan
   Posté le 06-08-2014 à 22:51:53   

Un autre effet des sanctions économiques contre la Russie est le rapprochement sino-russe d'une part, et d'autre part russo-iranien. Lire aussi l'article du Point Russie et Iran entament des pourparlers "pétrole contre marchandises" :

Sur le Telegraph :

Vladimir Poutine signe un accord pétrolier historique de 20 milliards $ avec l'Iran pour contourner les sanctions occidentales

Un accord de cinq ans verra la Russie aider l'Iran à organiser des ventes de pétrole. Le gouvernement nie avoir violé les obligations internationales


Malgré les sanctions, l'Iran a cherché à stimuler la production de pétrole au cours des dernières mois, se fixant un nouvel objectif de production de 5,7 millions de barils par jour (bpj) de pétrole brut en 2018 Photo: AP

Par Andrew Trotman
23:30 BST 5 août 2014


Vladimir Poutine lorgne un accord commercial de 20 milliards de dollars (11,8 milliards € avec l'Iran qui verrait la Russie s'épargner des sanctions occidentales sur son secteur de l'énergie.

Selon les termes d'un accord de cinq ans, la Russie aiderait l'Iran à organiser des ventes de pétrole ainsi qu’à «coopérer dans le secteur du pétrole et du gaz, la construction de centrales électriques, les réseaux, la fourniture de machines, de biens de consommation et les produits agricoles" , selon une déclaration faite par le ministère de l'Energie à Moscou.

Le gouvernement russe a publié une nouvelle déclaration après le retrait d'une déclaration similaire mardi.

Le Ministre russe de l'énergie Alexander Novak a déclaré mercredi que son gouvernement aidera l'Iran à écouler son pétrole sur le marché. En retour, l'Iran veut des alimentations de puissance, des pompes, des produits en acier tels que des tuyaux, des machines pour ses cuir et du textile, du bois, du blé, des légumineuses, des oléagineux et de la viande.
L'Iran "est aussi intéressé par la construction en commun de la production d'énergie et le développement des gisements de charbon" , a ajouté M. Novak .
De nouveaux pourparlers entre les deux pays auront lieu le mois prochain, a-t-il dit.
Un accord pourrait voir la Russie d'acheter 500.000 barils de pétrole iranien par jour, a déjà signaléle journal Kommersant de Moscou. Ce serait environ un cinquième de la production de l'Iran en Juin et la moitié de ses exportations.
Il y a une question sur «quel est le fond de cette note", a déclaré à Bloomberg Richard Mallinson, analyste chez Aspects énergétiques à Londres. "Il y aurait diverses limitations pratiques en termes de capacité de production actuelle de l'Iran, de la géographie et de livraison de la logistique, ainsi que les sanctions américaines."

Ce changement constituerait une situation gagnant-gagnant pour les deux nations après avoir été frappées par des sanctions occidentales visant à limiter leurs secteurs de l'énergie.

L'Union européenne a récemment dévoilé une série de mesures visant à restreindre certains produits exploration et de l'huile de forage pétrolier liées en Russie après que le président Barack Obama ait qualifié son activité en Ukraine d' "actions illégales".
La présence de la Russie dans le pays d'Europe orientale a atteint un moment décisif le mois dernier lors d'un vol Malaysia Airlines MH17 qui aurait été abattu par des rebelles pro Poutine, tuant les 298 personnes à bord.

Mardi, le président russe a déclaré aux dirigeants régionaux que "les outils politiques de la pression économique sont inacceptables et vont à l'encontre de toutes les normes et règles" , ajoutant qu'il avait donné des ordres pour stimuler les fabricants nationaux au détriment de ceux non-russes.

Pendant ce temps, l'Iran a fait face à des sanctions en raison de sa réticence à mettre fin à un programme nucléaire controversé. Le pays a été verrouillé en pourparlers avec six puissances mondiales - la Grande-Bretagne, Chine, France, Russie, les États-Unis et l'Allemagne - pour parvenir à un accord, avec un accord intérimaire de lever l'interdiction sur les ventes à l'Union européenne et en les limitant à l'Asie convenu dans novembre.
Cependant, depuis lors, les négociations sont bloquées, ce qui provoque des exportations de pétrole de l'Iran de réduire de moitié dans les deux dernières années, selon l'OPEP.
Malgré les sanctions, l'Iran a cherché à stimuler la production de pétrole au cours des dernières mois , fixer un nouvel objectif de production de 5,7 millions de barils par jour (bpj) de pétrole brut d'ici à 2018 - l'OPEP pense que l'Iran pompe 3m bpj de brut.
Cependant, il a besoin de l'aide de compagnies pétrolières internationales, et les entreprises énergétiques russes ont à maintes reprises exprimé leur intérêt à s'associer avec l'Iran.

Alexander Novak, le ministre russe de l'énergie, a indiqué qu'un accord ne serait pas contraire aux obligations internationales et est important compte tenu de la "réalité" actuelle.

La Maison Blanche a déjà dit que les rapports de pourparlers entre la Russie et l'Iran étaient une «grave préoccupation».
"Si ces informations sont exactes, un tel accord soulèverait de graves préoccupations, car il serait incompatible avec les termes de l'accord avec l'Iran," , a déclaré en Janvier Caitlin Hayden, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

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Dans une version précédente, cet article comprenait quelques indications économiques :

... la nouvelle d'un éventuel accord a frappé les marchés américains. Le Dow Jones a chuté de 139 points, ou 0,8%, sous la pression des sociétés d'énergie telles que Chevron, en baisse de 2,5%, et Exxon Mobil, en baisse de 1,9%. Brent a chuté avant de remonter à 1,5% pour se fixer en baisse de 0,7 % à 104,61$.


Le Dow Jones reculait de 0,7% après que l'accord ait été différé


Edité le 06-08-2014 à 23:20:17 par Xuan


marquetalia
   Posté le 09-08-2014 à 22:56:59   

on verra les 4 et 5 septembre lors du sommet de l otan de glasgow,si le monténégro et la fyrom rejoindront l alliance atlantique-pas sur pour la ré
publique de macédoine en tensions avec la grèce pour son appellation-,l allemagne,qui a toujours des liens avec la russie surtout depuis la mise en place du North Stream,refusera d integrer la géorgie et l azerbaidjan dans l alliance;on ne peut qu esperer que l arménie recupère la djavakhetie,au sud de la Géorgie,où la population arménienne est discriminée;ce sera niet,et la moldavie et l ukraine pourront galement toujours attendre.


Edité le 09-08-2014 à 22:57:58 par marquetalia


Xuan
   Posté le 09-08-2014 à 23:18:11   

Encore des spéculations !!!
marquetalia
   Posté le 09-08-2014 à 23:41:53   

non,des perspectives.
Xuan
   Posté le 10-08-2014 à 18:53:32   

...L'Allemagne refusera...ce sera niet...

Comment peux-tu affirmer ceci ou cela ?!
marquetalia
   Posté le 10-08-2014 à 20:38:12   

l Allemagne n est pas dirigée par une bourgeoisie revancharde vis-a-vis de la Russie,à l inverse du Japon contre la Chine Populaire et la république populaire démocratique de Corée,et Berlin est en bons termes avec Moscou;probablement que la perte de la Prusse-protestante,d où étaient originaires la plupart des gradés allemands, en 1944-45,partagée entre la pologne et l union soviétique,a réduit le militarisme allemand-seules les sécessions slovène et croate peuvent etre imputés à l allemagne,mais cette fois au Sud catholique,la très conservatrice Bavière,qui essaya en vain de récuperer les Sudètes vers 1998,après la scission réussie entre Slovaques et Tchèques.


Edité le 10-08-2014 à 20:42:57 par marquetalia


Xuan
   Posté le 10-08-2014 à 22:37:22   

Rien qui ne justifie tes affirmations. Encore une fois tu assènes des scénarios sans aucune justification.
La position de l'Allemagne est très ambiguë puisqu'elle joue sur les deux tableaux tant qu'elle peut le faire, de sorte qu'elle appuie les décisions occidentales du bout des lèvres lorsqu'elles contrarient ses intérêts et ses relations avec la Russie.

J'ai signalé sur ce fil dans les posts précédents plusieurs exemples qui démontrent la position changeante de l'Allemagne.
Ceci nous indique que l'unité du camp occidental n'est pas absolue, et ça repose sur les contradictions entre l'Europe et les USA et l'hégémonisme US. Mais on ne peut pas en tirer des conclusions quant à l'avenir parce que cette opposition au sein du camp impérialiste est isolée et hésitante.


Edité le 10-08-2014 à 22:43:00 par Xuan


marquetalia
   Posté le 11-08-2014 à 12:38:42   

à l issue de la chute du mur de Berlin,l Allemagne et l Autriche voulaient une urss entière et une yougoslavie disloquée,l inverse pour la france,les usa et le royaume-uni,préferant une yougoslavie entière et une urss disloquée;l Allemagne n a rien à voir avec les evenements en Ukraine,derrière lesquels se cachent la Pologne et les Etats-Unis,la France et les britanniques.


Edité le 11-08-2014 à 12:39:05 par marquetalia


Xuan
   Posté le 11-08-2014 à 20:28:52   

marquetalia a écrit :

l Allemagne n a rien à voir avec les evenements en Ukraine


C'est faux , l'Allemagne a également soutenu le putsch en Ukraine.
La différence avec notre pays est qu'en Allemagne l'opinion publique ne soutient pas uniformément le putsch :

"[...]Fronde au Bundestag et nouvelle Ostpolitik.

C’est aussi au sein du Bundestag que la colère monte. Après le discours de l’avocat Gregor Gysi, les Linke, au Bundestag de mars 2014 qui a dénoncé le soutien de la politique allemande d’Angela Merkel à Washington et au gouvernement de Kiev dans lequel se trouve des membres du parti Svoboda , c’est la députée du même parti politique Sevin Dagdelen qui a virulemment attaqué le groupe parlementaire des Grünen le 4 juin pour son soutien apporté à la guerre menée par l’OTAN en Ukraine.[...]"


Source : les brindherbe.org

Cité par D. Bleitrach dans des Volontaires allemands se réunissent pour aller prêter main forte dans le Donbass


Edité le 11-08-2014 à 20:30:01 par Xuan


Finimore
   Posté le 12-08-2014 à 06:10:21   

marquetalia a écrit :

y a t il moyen de partir rejoindre ces Volontaires antifascistes?


Arrête un peu avec tes conneries !!!
Xuan
   Posté le 12-08-2014 à 19:43:43   

marquetalia, l'action individuelle n'a pas de sens. Tu te rendras infiniment plus utile en combattant les mensonges répandus sur l'Ukraine là où tu es.
marquetalia
   Posté le 12-08-2014 à 20:22:37   

en effet....
Xuan
   Posté le 12-08-2014 à 23:41:59   

Sur le site de Danielle Bleitrach :

Alors on continue à dénoncer les responsabilités des autres? Avec Fabius qui s’oppose au convoi humanitaire?




Laurent Fabius : "il ne faut pas autoriser" le convoi humanitaire russe "à passer" en Ukraine

Le ministre des Affaires étrangères a fermement dénoncé la décision de Vladimir Poutine d’envoyer un convoi en Ukraine occidentale.

Pas d’accord

Publié le 12 Août 20Depuis des semaines, les Etats-Unis et l’Europe ont mis en garde contre toute intervention de la Russie en Ukraine, même humanitaire. Faisant abstraction de cette mise en garde, Moscou a pris la décision d’envoyer un convoi russe composé de 280 camions, qui aurait déjà quitté la capitale ce mardi d’après des informations obtenues par l’agence Itar Tass. Sa destination : l’est de l’Ukraine, qui devrait être atteint dans deux jours.

Invité de France info ce mardi matin, le ministre des affaires étrangères a vivement critiqué la décision de Moscou d’intervenir en Ukraine occidentale. "Il y a une règle dans ces opérations. Ce n’est possible qu’avec l’accord du pays dans lequel on envoie cette aide humanitaire et avec l’aide de la Croix-Rouge. Hors cette question n’est pas encore réglée. Il faut être extrêmement prudent car ce pourrait être une couverture pour les Russe pour pratiquer la politique du fait accompli" a déclaré &#57344;Laurent Fabius.

Le ministre des affaires étrangères a rejoint l’avis de José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, qui pense que Poutine pourrait bien être sur le point de dépasser la ligne rouge. "Il y a des discussions avec la Croix-Rouge et cette opération n’est possible, n’est justifiable qu’à partir du moment où la Croix-Rouge aura donné son aval, où il n’y aura pas de forces militaires autour et où il n’y aura pas simplement les Russes mais d’autres. Et où l’Ukraine serait d’accord. Ce qui à l’heure où je parle, n’est pas le cas". Et pour lui, "il ne faut pas les autoriser à passer", a-t-il ajouté.

Le déploiement d’un convoi humanitaire en Ukraine est pour Moscou le seul moyen d’apporter une aide aux civils pris dans les combats entre séparatistes et l’armée loyaliste, qui survivent sans eaux ni premiers besoins de nécessité. Mais pour les Occidentaux, ce convoi pourrait être sous escorte militaire et finir par envahir le pays.

Lu sur France Info

Read more at
http://www.atlantico.fr/pepites/laurent-fabius-ne-faut-pas-autoriser-convoi-humanitaire-russe-passer-en-ukraine-1701989.html#Tjkt3PCftilRijgE.99

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A lire aussi sur le site histoire et société : 'Le Convoi humanitaire russe avance vers l’Ukraine'
Avec une vidéo de Ria Novosti.

Vidéo AFP

Extrait de l'article du Monde :

[...]"Moscou affirme vouloir livrer son aide humanitaire selon les modalités souhaitées par l'Ukraine, en traversant notamment la frontière par le poste de Chebekino-Pletnevka, entre la région de Belgorod (sud de la Russie) et celle de Kharkiv (nord-est de l'Ukraine, sous contrôle des forces gouvernementales). « La partie russe a respecté les souhaits de la partie ukrainienne en ce qui concerne l'itinéraire du convoi, l'inspection des cargaisons et les autres modalités de mise en œuvre de l'opération », estime le ministère des affaires étrangères russes.

Les 262 poids lourds, formant une colonne de trois kilomètres, font actuellement route vers l'est de l'Ukraine. Ils devaient mettre deux jours à parcourir les 1 000 kilomètres qui les séparaient de la frontière, et sont donc attendus mercredi dans la matinée. Selon les Russes, les camions transportent 400 tonnes de céréales, 100 tonnes de sucre, 54 tonnes de médicaments et de matériel médical, ainsi que 69 générateurs.

Aucun véhicule militaire n'était visible au sein ou à proximité du long convoi de camions, dépourvus de plaques d'immatriculation, selon les images des télévisions russes. Si certains camions arboraient le drapeau de la Croix-Rouge, le CICR a fait savoir « qu'il avait encore besoin d'obtenir davantage d'informations avant de pouvoir aller de l'avant » dans son éventuelle collaboration avec l'initiative humanitaire russe."[...]



Edité le 12-08-2014 à 23:51:00 par Xuan


Xuan
   Posté le 12-08-2014 à 23:52:14   

Plus faux cul que lui tu meurs : l’aide humanitaire russe pour l’Ukraine a besoin du consentement de Kiev – maison blanche


12
AOÛT

Quand on pense que ce faux cul vient d’intervenir en Irak sous prétexte de sauver les chrétiens d’Irak dont il se moque totalement mais surtout premièrement pour virer sans autre forme de procès le premier ministre Maliki, ensuite pour surveiller les puits de pétrole de la zone kurde. Sa déclaration vaut un pesant de cacahuète et prouve à quel point le droit international n’est plus qu’une comédie… Et l’extraordinaire c’est la manière dont les chefs d’Etat européens, les médias occidentaux unanimes continuent à nous déverser ses proclamations se félicitant du changement de premier ministre irakien "il est temps de partir" et continuent à nous faire croire qu’on est en train de sauver des chrétiens réfugiés dans la montagne… mais pour quels imbéciles nous prennent-ils. On a envie de dire à Poutine: "vas-y tant pis pour les conséquences, mais nous serions mal placés nous Français avec nos gouvernants et notre inertie pour dire à Poutine y a qu’à… Sa force c’est notre lâcheté…

Dans le cas où Moscou poursuit ses plans visant à fournir une aide humanitaire sans l’autorisation des autorités de Kiev, des sanctions supplémentaire sont susceptibles d’être imposées en ce qui concerne la Russie



© /JIM LO SCALZO

http://en.itar-tass.com/world/744539

WASHINGTON, 12 août, 03:19 /ITAR-TASS /. Le Projet d’aide humanitaire de la Russie pour les régions du sud-est en Ukraine n’est possible qu’avec le consentement des autorités de Kiev, a dit la maison blanche dans une déclaration à la suite d’entretiens téléphoniques du président Barack Obama avec le premier ministre italien Matteo Renzi lundi.

"Le Président [américain] et le premier ministre[Italien] ont examiné l’évolution de la situation et répété que toute intervention sous le couvert de l’aide « humanitaire » doit être fournie uniquement avec le consentement exprimé en bonne et due forme et l’ autorisation du gouvernement de l’Ukraine," indique le communiqué.

Dans le cas où Moscou poursuit alors ses plans visant à fournir une aide humanitaire à l’Ukraine ravagée par la guerre sans l’autorisation des autorités de Kiev, des sanctions supplémentaires sont susceptibles d’être imposées à la Russie, selon le communiqué.

"Ils [Obama et Renzi] ont convenu que des mesures russes non conformes à ces exigences seraient inacceptables, seraient contraires au droit international et donneraient lieu à des sanctions supplémentaires", a ajouté la déclaration.

Dans une conversation téléphonique avec le Président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso lundi, le Président Vladimir Poutine a dit que la Russie en coopération avec le Comité International de la Croix-Rouge enverrait un convoi humanitaire en Ukraine.

Poutine a fait part de son évaluation de la crise en Ukraine et ses causes, mettant l’accent sur « les conséquences catastrophiques de l’opération militaire que les autorités de Kiev ont menée dans les régions du sud-est » et sur la nécessité d’une aide humanitaire urgente dans la région, a déclaré le service de presse présidentiel.

La Croix-Rouge a rendu compte vendredi que les affrontements entre les troupes Pro-Kiev et milices d’autodéfense dans les régions de Donetsk et de Lougansk avait détérioré la situation humanitaire en Ukraine et que des milliers de familles ont dû fuir leurs foyers.

« Les conditions de vie de la population résidente se sont aggravées également, » a déclaré la Croix-Rouge dans un communiqué.

Le Ministre des affaires étrangères russe Sergei Lavrov a déclaré dimanche que la Russie faisait des efforts pour un accord avec l’Ukraine, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et l’Organisation des Nations Unies sur les livraisons d’aide humanitaire.

Le ministre russe des affaires étrangères a déclaré à l’aide humanitaire était urgente en Ukraine orientale comme Lougansk a été laissé sans eau et électricité et les hôpitaux locaux étaient à court de "médicaments de base".

Le CICR appuie la proposition de la Russie de fournir une aide humanitaire à l’Ukraine du sud-est.

« Dans la situation actuelle, toute initiative humanitaire est bienvenue pour alléger les souffrances des civils », a déclaré Michelle Masson, le chef de la délégation du CICR à Kiev.

« Le Comité International de la Croix-Rouge intensifie les activités pour la population touchée en cas de dégradation des milieux humanitaires et de sécurité, » le CICR a dit dans l’énoncé dit.

« Notre priorité est d’aider les personnes déplacées et résidentes dans le Donbass et fournir des services médicaux aux blessés dans toutes les zones touchées », Masson dit.

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a également déclaré qu’elle était prête à soutenir les efforts humanitaires en Ukraine.

Le Président en exercice de l’OSCE Didier Burkhalter a salué l’annonce de l’ICRC d’intensifier les activités pour la population touchée dans les régions ukrainiennes du sud-est et déployer des équipes supplémentaires.

Près de 850 000 personnes ont dû fuir leurs foyers depuis le début de l’opération militaire de Kiev dans le sud-est du pays, dont 730 000 ont trouvé refuge en Russie, selon les données communiquées par le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.


Source histoire et société


Edité le 12-08-2014 à 23:57:12 par Xuan


marquetalia
   Posté le 13-08-2014 à 18:01:22   

etre constamment sur le pied de guerre,au Mali,en Centrafrique,en Irak,en Somalie,en Ukraine,en Libye,au Nigéria,au Soudan,en Géorgie ou en Colombie permet l Union Sacrée dans les métropoles impérialistes et le gel partiel des revendications syndicales.
Xuan
   Posté le 13-08-2014 à 22:14:59   

Il n'y a pas d'Union Sacrée, mais les centrales syndicales se tiennent à carreau et il n'y a pas d'opposition dans notre pays.
Ce que tu dis est intéressant :
"etre constamment sur le pied de guerre,au Mali,en Centrafrique,en Irak,en Somalie,en Ukraine,en Libye,au Nigéria,au Soudan,en Géorgie ou en Colombie " ...
Cela veut dire que l'impérialisme US et ses alliés dispersent leurs forces.
Et certains d'entre eux traînent souvent la jambe ou sont dans l'incapacité d'intervenir.
Xuan
   Posté le 13-08-2014 à 22:37:29   

Une grande catastrophe chimique en Ukraine


13
AOÛT




Les tirs des fascistes de Kiev se sont dirigés sur l’usine de chimie de la grande ville de Gorlowka!!! Les employés et les habitants ont été évacués rapidement, les réservoirs contenant de l’ "amoniaque" très concentré et des "benzènes" –

C’est une grande catastrophe en matière d’environnement qui menace dans une zone de 300 km!!!

L’usine de chimie est la plus grande d’Ukraine et une des plus grandes usines de chimie de toute l’Europe!!!

Voilà ce que nous tentons de cacher en Europe en inventant l’invasion de Poutine et en renvoyant dos à dos les criminels capables d’agir ainsi sur leur propre peuple et sur des pays puisque cet attentat peut atteindre toute l’Ukraine, une partie de la Biélorussie et de la Russie. …

Histoire et société
Xuan
   Posté le 13-08-2014 à 23:06:27   

Sur PCF Bassin d'Arcachon

Natalia Kovalenko
12/08/2014


La catastrophe humanitaire en Ukraine risque de devenir écologique

© Photo: RIA Novosti/Mikhail Voskresenskiy

Par La Voix de la Russie | Un convoi d'aide humanitaire aux habitants du sud-est de l'Ukraine est parti le 12 août de la région de Moscou. Le Comité international de la Croix-Rouge est prêt à contribuer à l'accomplissement de cette mission. Entre-temps Kiev poursuit son opération militaire dans la région. Des frappes sont notamment portées sur des usines chimiques dans les banlieues de Donetsk.

Moscou et Kiev ont longtemps mené des négociations intenses sur la possibilité même de transmettre à la population de la région les produits les plus indispensables : des médicaments, de l'eau, des denrées alimentaires. Le ministre des Affaires étrangères de Russie Sergueï Lavrov a déclaré que des bâtons dans les roues ont été mis par des pays occidentaux :

« Les déclarations faites dans des capitales occidentales à propos de ce qui se passe dans le sud-est de l'Ukraine ne cessent pas de nous étonner. Si c'est vrai ce qu'ils disent (les médias), précisément que trois leaders (américain, allemand et britannique) sont unanimes à estimer qu'aucune aide humanitaire n'est indispensable au sud-est de l'Ukraine parce que toutes les mesures nécessaires sont d'ores et déjà prises, c'est une manifestation révoltante de cynisme. Je crois que les collègues occidentaux tentent ainsi de dénaturer les événements réels, de détourner l'attention des activités des autorités de Kiev qui visent à réprimer les gens qui n'ont pas accepté le coup d'Etat militaire de février 2014 perpétré en violation de toutes les valeurs européennes et de la Constitution de l'Ukraine » .

Moscou, soutenu par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), est parvenu à convaincre Kiev de laissre passer un convoi humanitaire. 280 KAMAZ acheminant des tonnes de céréales, de sucre, d'aliments pour enfants, de médicaments, de sacs de couchage et de groupe électrogènes suivront un itinéraire concerté avec Kiev. Les habitants du Donbass privés d'électricité, d'eau courante, d'égouts, d'assistance médicale et même de toit suite à l'opération militaire des autorités ukrainiennes recevront une chance de survivre dans des conditions inhumaines.

Cependant cette aide sera vaine si la catastrophe humanitaire dans la région est suivie d'une catastrophe écologique. Les militaires ukrainiens continuent de pilonner des localités. Des obus visent des quartiers résidientiels, mais aussi des entreprises industrielles, notamment des usines chimiques construites dans le Donbass à l'époque soviétique. En attendant, des tirs n'ont pas causé des dégâts importants et les incendies ont été vite maîtrisés. Cependant un seul impact suffit pour qu'une menace mortelle se propage à des centaines de kilomètres de distance de l'est de l'Ukraine, affirme Pavel Brykov, secrétaire de presse de l'entreprise Stirol produisant des engrais chimiques, de l'ammoniac et des articles polymères :

« Un accident à Stirol provoquera une fuite dans l'usine chimique de Gorlovka où du chloronitrobenzène est stocké. Son rayon de contamination éventuelle est de 300 km. »

Cet agent toxique appartient à la deuxième classe de danger. Il pénètre dans le sang par les voies respiratoires et atteint aussitôt tous les organes provoquant la mort.

Le président de la Ligue verte Sergueï Simak ajoute qu'un tuyau du plus grand conduit d'ammoniac au monde passe dans la région :

« Si l'on parle de l'ammoniac, c'est un composé lequel, une fois dilué dans l'eau, produit de l'alcali caustique. Imaginez que vous respirez de l'alcali, que la pluie, le sol et l'eau sont alcalinisés. Dans des concentrations immenses. L'alcali en tant que tel est extrêmement toxique et inflammable. Etant donné qu'il s'agit d'un tuyau, un incendie puissant est possible dont les conséquences seront ressenties sur une grande superficie. »

Kiev ne réfléchit pas au danger auquel il expose non seulement la population du sud-est de l'lUkraine, mais aussi celle des régions, voire des pays voisins. Ce sont les descendants qui devront payer le manque du bon sens : la contamination chimique du terrain peut avoir des incidences néfastes pour plusieurs générations à venir.


Edité le 13-08-2014 à 23:07:43 par Xuan


marquetalia
   Posté le 14-08-2014 à 11:08:05   

Xuan a écrit :

Il n'y a pas d'Union Sacrée, mais les centrales syndicales se tiennent à carreau et il n'y a pas d'opposition dans notre pays.
Ce que tu dis est intéressant :
"etre constamment sur le pied de guerre,au Mali,en Centrafrique,en Irak,en Somalie,en Ukraine,en Libye,au Nigéria,au Soudan,en Géorgie ou en Colombie " ...
Cela veut dire que l'impérialisme US et ses alliés dispersent leurs forces.
Et certains d'entre eux traînent souvent la jambe ou sont dans l'incapacité d'intervenir.


bientot les Etats Unis se retrouveront seuls à mener des guerres impérialistes,car,aux pays que j ai cité,s ajoutent les alliés de la Chine en Asie que les usa veulent se mettre dans la poche-myanmar,cambodge,laos,corée du nord-et les autorités u.s cherchent à s approprier l armement nucléaire d Islamabad pour que l Inde écrase cet allié de Pékin.


Edité le 14-08-2014 à 17:17:17 par marquetalia


Xuan
   Posté le 18-08-2014 à 20:28:56   

Sur Histoire et Société

La Région de Transcarpathie déclare qu’elle ne fait plus partie de l’Ukraine ! vidéo avec ss-titres anglais!!!


17 AOÛT 2014



http://s-narodom.ru/ukraine/1848-zakarpatskaya-oblast-vyhodit-iz-sostava-ukrainy.html

vidéo

Comment comprendre ce processus de balkanisation qui touche l’Ukraine… ce qui déclenche le phénomène est le refus d’être enrôlé dans la guerre du Donbass.
Mais il y a aussi quelque chose de plus profond qu relève de l’histoire des civilisations dans cette Europe centrale: la multiplicité de ces groupes ethniques au coeur de l’Europe qui perpétuent une manière d’être, parfois des langues, des cultures.
Ces microsociétés sont littéralement allergiques aux impérialisme fascisants, aux ultranationalismes chauvins qui prétendent fonder une unité nationale sur l’exclusion. Les Ruthènes sont un groupe ethnique qui n’a jamais constitué d’État indépendant, à part sur une courte période de six mois en 1919 (Podkarpatska Rus).
Les Ruthènes forment un peuple qui a connu une forte immigration et qui partout reconstitue un lien avec le pays d’orgine qui est justement les Trancarpathes.
Il y a de fortes communautés Ruthènes aux Etats-Unis, en Serbie, (Vodovnie) et en Hongrie. Ainsi, les Ruthènes sont semblables aux autres ethnicités frontalières, et leur éveil national peut être considéré par certains comme une négation du nationalisme ukrainien. ce qui apparaît trés clairement dans la prise de position de leur leader.

Notons qu’en mai 2014, la Transcarpathie avait déjà menacé de déclarer son indépendance comme en témoigne l’article que nous avions publié sur le sujet:

http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/05/02/le-maire-populaire-de-transcarpatie-ruthenie-a-promis-chasser-les-putschistes-de-kiev-sous-48-heures/

Mais au-delà de ces différents événements qui témoignent à quel point les Etats-Unis et l’Europe ont ouvert la boîte de Pandore de toutes les balkanisation, je crois qu’il y a dans cette Europe de l’Est qui a connu le socialisme, l’Union soviétique une richesse d’expérience dont dans l’état de marasme dans lequel nous nous trouvons nous Français, nous occidentaux, nous aurions un urgent besoin.
En tant que sociologue mais aussi plus ou moins originaire de ce monde du moins en partie je crois profondément qu’il faut que nous assimilions cette grande expérience du XXe siècle qui fut l’aboutissement d’histoires millénaires d’un continent déchiré et ouvert sur l’Asie autant que la méditerranée.


KapelyeVerecke1895[1] musiciens juifs et ruthènes, orchestre pour cérémonies.

Les Ruthènes constituaient avec les juifs des groupes de musiciens qui jouaient dans les mariages et si on connait les liens entre tziganes et juifs dans ce domaine, les liens avec les Ruthènes sont tout aussi importants. Autre référence, le grand Bela Bartok ne s’est pas contenté d’aller recueillir la musique hongroise, il est allé dans la Transcarpathie s’inspirer des Ruthènes, mais comme il travaillait surtout pour le piano inconnu de ces musiques qualifiées de folkloriques, ce fut un travail tout à fait original mais qui témoigne de la richesse de l’apport de ces peuples qui toujours sont resté comme des témoins d’une culture originale. Et aussi de l’allergie au nationalisme chauvin. En tant que sociologue me passionnent ces isolats qui se perpétuent et qui manifestent la richesse de l’échange tout en souffrant au maximum dès que le nationalisme prend des allures mortifères.

vidéo


J’ai déjà dit ailleurs que l’union soviétique- comme l’ex-Yougoslavie- a constitué un espace privilégié pour l’échange et le maintien de ces groupes, des espaces pour la première fois pacifiés. j’ai déclaré en riant qu’il s’agissait à mes yeux d’une sorte de yiddishland enfin libéré des frontières et des particularismes chauvins. L’utopie réalisée;.. enfin pas tout à fait…

les Ruthènes sont doncun de ces multiples peuples originaux, des peuples des confins. Ils sont catholiques mais uniates et ont conservé beaucoup de rites orthodoxes. Le mouvement national ruthène prend deux formes : l’une considère les Ruthènes comme une nation slave orientale séparée, alors que l’autre se fonde sur le concept de l’unité fraternelle avec les Russes.
Ils ont une double relation avec la Hongrie et avec la Russie quelque chose d’assez comparable avec la Moldavie par rapport à la Roumanie.

Leur destin est ici encore plus manifeste puisque nous avons vu recemment que la minorité roumaine de l’ouest de l’Ukraine avait bloqué les autoroutes en refusant que les fils et maris partent dans le Donbass. La minorité roumaine accusait Kiev de prendre en priorité leurs enfants pour l’armée dans laquelle elle ne souhaitait pas être enrôlée. Nous avons ici la même revendication poussée encore plus loin puisqu’elle revendique le séparatisme.
Xuan
   Posté le 20-08-2014 à 20:28:02   

Sanctions : quelles conséquences en Europe?


Après les sanctions décidées par Obama et appliquées par l'Europe, la réponse de Poutine punit sévèrement les pays européens et leur soumission à l'hégémonisme US.
L'Allemagne particulièrement liée à l'économie russe pour ses importations en énergie traînait déjà la patte pour se plier aux diktats US, et se retrouve désormais en première ligne.
Il est probable que cette guerre économique aiguisera les contradictions au sein des alliés des USA.



source

Chute des exportations allemandes vers la Russie au 1er semestre

Reuters mercredi 20 août 2014


BERLIN (Reuters) - Les exportations allemandes vers la Russie ont chuté au premier semestre 2014, affectées notamment par une forte baisse des livraisons de voitures et de machines, dans un contexte de tensions croissantes entre l'Occident et Moscou sur l'Ukraine.

En valeur, ces exportations ont baissé de 15,5% à 15,3 milliards d'euros au cours des six premiers mois de l'année, selon l'Office des statistiques. Au premier trimestre, le recul de ces exportations avait été légèrement moins marquée, de 13%.

Les constructeurs automobiles et de pièces détachées ont vu la valeur de leurs livraisons vers la Russie dégringoler de 24,4%, alors que les exportations de machines-outils ont chuté de 18,7%.

Les exportations de voitures et de pièces détachées représentent environ un cinquième des exportations allemandes en Russie et la situation de ce secteur pourrait s'aggraver dans les mois à venir si, comme la presse le laisse entendre, la Russie durcit ses mesures de rétorsions contre les pays occidentaux en imposant un embargo sur les importations automobiles.

La première économie européenne avait vendu 36 milliards d'euros de marchandises à la Russie l'an dernier, près du tiers du total des exportations de l'Union européenne vers ce pays.

(René Wagner et Michelle Martin, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Nicolas Delame)


Edité le 21-08-2014 à 00:08:45 par Xuan


Xuan
   Posté le 21-08-2014 à 00:07:50   

Rue 89 choisit de dénoncer les victimes du nazisme


Dans "Ukraine : où est passé le graffeur qui se moquait des séparatistes ?" , article de Tetyana Lokot (*) pompé sur GLobal Voice, Rue 89 s'inquiète du sort d'un "artiste" graffeur qui a été interpellé par les rebelles de Donetz et dont on n'a plus la trace.
L'artiste en question avait trouvé plus comique de se moquer de la République Populaire de Donetz que des fascistes de Kiev, pendant que leurs bombes massacrent la population.

Rue 89, qui s'est déjà fait une spécialité dans les attaques anti chinoises, verse maintenant dans le soutien au fascisme.

_____________


(*) Tetyana Lokot est chercheur et doctorant à Merrill College of Journalism de l'Université du Maryland, où elle "étudie les mouvements sociaux, la protestation urbaine et des médias numériques dans les pays post-soviétiques." . Une spécialiste de la subversion colorée en quelque sorte.


Edité le 21-08-2014 à 00:16:41 par Xuan


Eric
   Posté le 23-08-2014 à 22:30:23   

Le vice-chancelier allemand préconise la fédéralisation de l'Ukraine

BERLIN, 23 août - RIA Novosti/La Voix de la Russie Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel s'est prononcé pour la fédéralisation de l'Ukraine dans une interview à l'édition Welt am Sonntag à paraître dimanche.

"On peut préserver l'intégrité territoriale de l'Ukraine uniquement si on fait une proposition aux régions à majorité russophone. Le concept raisonnable de fédéralisation me paraît la seule solution possible", a indiqué M.Gabriel.
Selon lui, il faut d'abord parvenir à une entente sur un cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine. L'Allemagne doit œuvrer "pour éviter une guerre entre l'Ukraine et la Russie", a ajouté M.Gabriel.
Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération "antiterroriste" d'envergure en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au renversement du régime du président Viktor Ianoukovitch le 22 février. Les régions de Lougansk et de Donetsk ont proclamé leur indépendance par rapport à Kiev suite aux référendums tenus en mai dernier. Selon l'ONU, plus de 2.000 civils ont été tués et près de 5.000 autres blessés dans cette région depuis mi-avril. La Russie qualifie cette opération de punitive et appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin.

RIA Novosti
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_08_23/Le-vice-chancelier-allemand-preconise-la-federalisation-de-lUkraine-9654/
Xuan
   Posté le 27-08-2014 à 00:02:50   

Gilbert Remond nous signale la création de l'armée de la république du Donetsk :

La Conférence de presse du 24 Août du premier ministre de la république populaire de Donetsk annonce la création d'une armée."nous ne sommes plus une milice mais l'armée de la république dit il. Nous sommes sur la terre de nos ancêtre et nous sommes en guerre parce que nous voulons la garder, nous ne sommes pas des animaux et nous combattons chez nous.

A une question posé par un journaliste sur la parade des prisonniers de guerre et le respect des conventions de Genève il répond qu'il est juriste et qu’il n'a jamais lu qu'il était écrit que les défilés étaient interdits. Ils respectent les droit des prisonniers, ils sont nourries logé dignement soignés puis malicieusement il glisse "Kiev a dit qu'il voulait faire parader ses troupes a Donetsk le 24 août, elles l'ont fait. Puis il rajoute certains prisonnier avaient l'emblème de la division SS Galicie. Beaucoup de famille russe ont perdue des proches dans la seconde guerre mondiale. L'un de mes ancêtres à combattu la division Galicie, ce n'est pas seulement un parallèle, c'est générationnel. Mon grand père et maintenant moi et la même division ennemie! C'est pourquoi le désir est né de répéter l'année 1944.

Aussi ils vont pouvoir réaliser que tout s'est déjà produit avant, cela s'est répété avec le même résultat. Chaque fois que vous venez avec le glaive en Russie vous périrez avec le Glaive. Les références se mélangent, grande guerre patriotique et phrases bibliques disent la force des motivations, leur profondes racines dans l'histoire d'une nation régulièrement ensanglantée par les convoitises occidentale . C'est Générationnel et contre qui se battent-ils? contre la même division SS. Il le dit et le répète, nous voulions vivre en paix mais on ne nous l'a pas autorisé. Il le dit et le répète ceux de chez nous travaillent dur s'ils ont quitté la mine ou l'usine pour combattre ce sera pour aller jusqu'au bout comme a chaque fois.
Xuan
   Posté le 27-08-2014 à 22:32:36   

La contre-attaque de la République Populaire de Donetsk et les menaces de guerre de l'OTAN


Les choses se précipitent :

La Conférence de presse du 24 Août du premier ministre de la république populaire de Donetsk annonce la création d'une armée. "nous ne sommes plus une milice mais l'armée de la république dit il. Nous sommes sur la terre de nos ancêtre et nous sommes en guerre parce que nous voulons la garder, nous ne sommes pas des animaux et nous combattons chez nous" .

La contre-attaque n'a pas traîné et la presse occidentale reconnaît déjà le recul de l'armée ukrainienne sur des "pans entiers de territoire" .

D. Bleitrach cite Sapir :


"Au total, entre les forces encerclées et les unités qui ont été détruites dans les combats de ces derniers jours, les forces de Kiev auraient perdu environ 12000 à 15000 hommes, soit le tiers des effectifs engagés dans les opérations contre les insurgés. Des quantités importantes de matériel militaire ont été saisies. C’est une victoire majeure pour ces derniers, dont les conséquences politiques sont considérables".

La zone frontalière avec la Russie n'est plus contrôlée par le gouvernement de Kiev.

Porochenko appelle l'OTAN à son secours et Anders Fogh Rasmussen veut déployer rapidement des forces en Europe Centrale et de remettre en fonction quasi permanente les bases militaires.

Simultanément la Russie renforce sa présence aux frontières de l'Ukraine.

Ci-dessous la conférence de presse de Alexander Zakharchenko, Premier ministre de la République populaire de Donetsk :

La vidéo
Le texte


Edité le 27-08-2014 à 22:49:38 par Xuan


Xuan
   Posté le 29-08-2014 à 13:37:00   

Un militant de VP me communique une déclaration d' IKOR KSDR, proche du MLPD
Nous mettons en ligne ce texte sans en partager le contenu, notamment "la Russie poursuit une tactique militaro-politique expansionniste" .
A notre avis c'est aujourd'hui l'impérialisme occidental qui poursuit une politique expansionniste et non la Russie.
L'indépendance de l'Ukraine implique donc la défaite de Porochenko et la fin des menées subversives occidentales.




Appel de l'ICOR à l’occasion de la Journée contre la guerre 2014

Résolution de l'ICOR, 6 août 2014




Cent ans après le début de la Première Guerre mondiale et 75 ans après celui de la Seconde Guerre mondiale avec plus de 60 millions de morts surtout des masses travailleuses s'accroît de nouveau le danger de guerre général dans le monde.

Pour élargir leurs zones d’influence, pour répercuter les fardeaux croissants de la crise sur le prolétariat mondial et les peuples opprimés, pour empêcher que les soulèvements croissants des hommes prennent la voie révolutionnaire et comme reflet des contradictions inter-impérialistes en progression, les puissances impérialistes, notamment les impérialistes US-américains, ont promu de nombreuses guerres locales autour du globe au cours des sept dernières décennies après la Seconde Guerre mondiale.

Depuis l’époque de la guerre de Corée au tournant des années 1950 jusqu’à nos jours de telles guerres ont provoqué un grand chaos et une destruction épouvantable pour les hommes du monde et la nature et manifesté la nature barbare croissante du système impérialiste. Le 6 août était le 69e anniversaire du largage des bombes atomiques US-américaines sur Hiroshima et trois jours plus tard sur Nagasaki. Nous commémorons les 265 000 êtres humains qui moururent d’une mort cruelle de chaleur ou de radiations et des 120 000 victimes qui survécurent souffrant des séquelles ou moururent plus tard. L’ICOR appelle à passer la journée anti-guerre 2014 comme une journée de la solidarité avec les victimes des guerres locales et régionales, promues par les impérialistes, notamment les impérialistes US-américains, et à intensifier la résistance contre ce système impérialiste barbare et ses valets.

Les développements des conflits en Syrie, en Iraq, en Afghanistan et en Afrique de l'Ouest et du Nord manifestent l'échec de la politique anti-terreur impérialiste. Tout de même, surtout les États-Unis comme belliciste principal et «gendarme de la planète» autoproclamé s'arment sans relâche. Les puissances impérialistes augmentent leur industrie de guerre. Au niveau mondial, la production d'armes atteignit en 2013 un montant de 1,8 billion de dollars US, dont 640 milliards des États-Unis seuls, suivi par la Chine et la Russie. Plus de 4 400 de bombes et missiles atomiques opérationnels d’un moment à l’autre et sur le champ disposent du potentiel d’exterminer toute vie humaine plusieurs fois. L'UE qui aime se présenter comme puissance de la paix, participe activement aux guerres impérialistes dans de nombreuses régions comme l'Afghanistan, la Libye, le Mali et le Proche-Orient.

À la fin de la crise économique et financière mondiale la plus profonde jusqu'ici, la bataille pour de nouveaux marchés s'est aggravée entre les différentes puissances impérialistes. Sur l'arrière-fond d'une concurrence aggravée entre eux, surtout les anciens centres impérialistes se regroupent plus étroitement dans des alliances provisoires au moyen d'accords commerciaux comme le PTIC (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement, en anglais: TTIP) américano-européen envisagé. Pris ensemble, ils disposent toujours encore de l'influence économique, politique et militaire la plus importante dans le monde. Les efforts occidentaux entrent en collision avec les aspirations de la Russie à créer un nouveau marché transnational avec le Kazakhstan et la Biélorussie. Les Etats-Unis ont des prétentions dans le Pacifique et la Grande-Bretagne dans l’Atlantique du Sud.

En ce moment, la crise de l'Ukraine – tout comme les anciennes agressions pour la dissolution de la Yougoslavie – est le foyer d'incendie le plus dangereux de la lutte concurrentielle impérialiste. Le fait que les USA/UE/OTAN intensifient leurs efforts d’affaiblir encore plus l’influence russe et que la Russie de son côté défend avec véhémence ses zones d’influence impérialistes, le danger existe que l’escalade prendra un caractère de longue durée. Tandis que les unités de l'OTAN renforcent leurs manœuvres en Pologne, dans les pays baltes, dans la région de la mer Baltique, dans la Méditerranée orientale et dans la mer Noire, l'OTAN assure au nouveau président et multimilliardaire Porochenko son « soutien militaire» en cas de guerre et met en œuvre des mercenaires américains agissant non ouvertement dans l’Ukraine orientale. Avec les accords d'association avec l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, l'UE pénètre de façon agressive dans les zones d'influence et les marchés jusqu'ici dominés par la Russie.

De son côté, la Russie poursuit une tactique militaro-politique expansionniste sur la Crimée et dans l'Ukraine orientale et, avec des manœuvres secrètes comme Wostok-2014 incluant le «déplacement de troupes sur de larges distances», met en épreuve l'invasion en Ukraine. L'organisation de l'ICOR KSDR , le Conseil de coordination du mouvement ouvrier d'Ukraine , appelle à la résistance active contre toute sorte d'ingérence impérialiste et réalise un travail de persuasion en faveur d’une solution fondamentale pour la lutte pour une Ukraine unie socialiste.

L'ICOR a immédiatement pris position contre l' agression impérialiste d'Israël au Gaza :

«Le Proche et le Moyen Orient ainsi que l’Ukraine sont devenus une pomme de discorde de la rivalité impérialiste pour le repartage des sphères de pouvoir et d’influence et un dangereux foyer d’incendie qui aggrave le danger de guerre général. (…) L’organisation révolutionnaire mondiale ICOR condamne l’agression de l’Israël sioniste impérialiste contre la population palestinienne de la bande de Gaza. (…) Sur le dos des peuples Israël tente de tirer un avantage stratégique de la crise du Proche Orient. Il aspire à une occupation durable et illégale au niveau du droit international de la bande de Gaza, il lui faut du territoire et du gaz et à cette fin, il commet sans scrupule un massacre collectif de la population civile.
Arrêtez les attaques israéliennes sur la bande de Gaza !
Pour une solution démocratique et juste de «deux États» dans la voie vers une Palestine démocratique et libre !»


À présent nous constatons aussi en Afrique l'apparition massive de forces islamistes-fascistes qui ont déstabilisé non seulement la Somalie, mais encore le Soudan, le Nigeria, le Kenya ou le Mali. La montée en puissance de ces forces est un reflet de la politique anti-terreur agressive de l'impérialisme. Une armée islamiste-fasciste dotée d'armements considérables sous le titre « ISIS » («État islamique en Iraq et au Levant» ) venant surtout du Qatar et de l'Arabie saoudite a pu prendre trois grandes villes en Iraq – dont Mossoul, la deuxième grande ville et le centre de la population kurde. La lutte pour le droit à l'autodétermination des peuples et nations fut soutenue surtout dans la campagne menée par l'ICOR pour Rojava, où se mène une lutte modèle pour la liberté et la démocratie contre les plus divers courants réactionnaires en Syrie. S’attaquer à chaque agression impérialiste et chaque atteinte au droit à l'autodétermination des peuples et organiser la solidarité ouvrière internationale est un principe inébranlable de l'ICOR.

L'ICOR appelle à manifester pour la paix et l'amitié des peuples et contre les bellicistes impérialistes lors de la journée internationale de lutte contre le fascisme et la guerre, le 6 août en Asie et le 1er septembre en Europe.

«La rivalité entre les impérialistes, en particulier les puissances impérialistes principales, nourrit en permanence le danger d'une guerre mondiale et provoque des conflits belliqueux régionaux dans la lutte pour le repartage du monde.» (Résolution de fondation de l’ICOR) Cependant, face à toute la propension du système mondial impérialiste à produire des crises, c'est la révolution prolétarienne qui reste la tendance principale dans le monde. Nous sommes convaincus que la lutte la plus conséquente contre le danger de guerre croissant de guerres locales et régionales en escalade consiste à surmonter l'impérialisme de façon révolutionnaire et de construire le socialisme sur toute la planète

Le 6 août et le 1er septembre:

Descendons dans la rue pour la journée internationale de lutte contre le fascisme et les guerres promues par les impérialistes!
Lutte pour la paix, l'amitié des peuples – le socialisme!
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!
Prolétaires de tous les pays et peuples opprimés, unissez-vous
!
DUROC
   Posté le 29-08-2014 à 14:22:11   

Les membres des EP ont-ils soutenus, à une époque, l'alliance de la chine maoïste avec les USA contre le social-impérialisme soviétique?
La Russie actuelle n'est-elle pas l'héritière de ce social-impérialisme, à ceci près qu'on peut lui enlever l'étiquette "social" et de conserver sa nature d'impérialisme?
Si l'impérialisme occidental, aujourd'hui, est plus agressif que l'impérialisme de la Russie (et d'autres impérialismes), faut-il occulter que l' impérialisme n'a pas que la guerre comme moyen d'expansion?
En poursuivant la politique maoïste de réduire la cible à l'ennemi principal, les EP cachent les réalités des contradictions inter-impérialistes pour le repartage du monde en faisant passer des pays impérialistes pour des pays agressés par l'impérialisme occidental considéré comme le seul. Ils trompent ainsi les militants anti-impérialistes qui s'efforcent d'y voir clair dans les évènements.
DUROC
   Posté le 29-08-2014 à 18:30:41   

Je répondais à Xuan et aux EP dont il fait partie. Les conneries de Marquetalia ne m'intéressent pas.
Xuan
   Posté le 29-08-2014 à 21:15:44   

La connerie n'est pas un qualificatif politique. marquetalia a été critiqué à plusieurs reprises mais pas pour ça. Il a le mérite d’accepter les critiques lorsqu’elles sont fondées et de rectifier parfois ses erreurs.

En ce qui concerne les questions de Duroc :

1 - les marxistes-léninistes organisés dans le PCMLF ont défendu la position chinoise définissant le social-impérialisme russe comme la plus dangereuse des deux super puissances.
Cela ne date pas des EP mais remonte bien avant aux années 70.
Quant à l’alliance d’un pays socialiste avec un pays impérialiste contre un autre pays impérialiste, ça ne date ni des EP ni du PCMLF ni de la thèse des trois mondes mais de Staline et du PCbUS.

2 - la Russie hérite certainement de son passé mais elle n'est plus une super puissance social-impérialiste et sa politique étrangère n'est pas belliciste ni hégémonique. La crise en Syrie l’a récemment démontré, et en Ukraine ce n’est pas la Russie qui bombarde les civils mais le gouvernement fantoche et fasciste de Kiev.


______________


Mettre sur le même plan l'ingérence, la subversion, et l'intervention armée pratiquées par les pays impérialistes occidentaux, et les nations et les peuples qui en sont victimes, c’est dissimuler la nature des contradictions, confondre impérialisme et anti-impérialisme, agresseur et agressé, bombardements et victimes des bombardements, fascisme et antifascisme.
Ce n’est pas seulement tromper les anti-impérialistes, c’est entraver leur lutte et aider de fait l’impérialisme.

L’impérialisme français sème la confusion sur la nature des conflits en cours.
En particulier la propagande de guerre de la bourgeoisie présente la Russie comme annexionniste et interventionniste, alors que c’est la France qui se conduit en boutefeu au service des USA et de ses propres visées impérialistes.
Les réactionnaires socialos bénéficient précisément de la confusion semée par ceux qui mettent agresseur et agressé dans le même sac, confusion entretenue par les médias et les chaines de propagande à leur botte.
Dans le même temps, les identitaires antisémites occupent un terrain abandonné par les communistes, les anti impérialistes et les démocrates et entraînent ceux qu'ils abusent vers le racisme et l'Union Sacrée.
Naturellement si un puissant mouvement anti-impérialiste s'opposait de front à l'impérialisme français au lieu de se poser des questions oiseuses sur le sexe des émergents, les identitaires n’existeraient plus dans notre pays et les peuples agressés par notre pays verseraient moins de sang et de larmes.


Jusqu’ici le conflit en Ukraine n’a pas débordé de ses frontières, quoique l’OTAN prépare la réactivation des bases militaires dans les pays limitrophes, tandis que la Pologne met de l'huile sur le feu. Mais si la guerre se généralisait en Europe ces question ne relèveraient plus du débat mais opposeraient des ennemis.
Nous serions considérés alors comme une cinquième colonne et toi-même ne serais pas à l’abri de l’accusation de défaitisme, même en te cachant dans un trou de souris.

La contradiction principale, et qui devient antagonique, à l’échelle du monde, oppose d’un côté les anciennes puissances coloniales dirigées par la superpuissance US, et de l’autre le Tiers Monde et les pays émergents dont fait partie la Russie aujourd’hui.
Le développement de cette contradiction et son aiguisement rendent caduques toutes les postures intermédiaires, les « ni-ni » et les « oui mais ».

Par ailleurs tous les coups portés aux impérialismes occidentaux favorisent la révolution prolétarienne dans ces pays.
Il ne s’agit donc pas seulement des questions que se posent les anti-impérialistes, mais des questions que se posent les communistes.
Semer la confusion sur la nature des contradictions dans le monde c'est aussi soutenir la contre-révolution.

La violence fasciste et le martyre des populations commencent à éveiller les consciences chez nous ; bientôt ces questions ne se poseront plus, mais à quel prix !

Ai-je répondu à tes questions Duroc ?
marquetalia
   Posté le 30-08-2014 à 12:11:05   

une autre agression impérialiste de l otan aura lieu dans un an:contre la Biélorussie de Lukashenko,lors des présidentielles http://bielorussie.over-blog.com/tag/politique/


Edité le 30-08-2014 à 12:13:04 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 30-08-2014 à 14:35:09   

les dirigeants de l Emirat du Caucase souhaitent que les Etats Unis déclarent la guerre à la Fédération de Russie http://www.kavkazcenter.com/eng/content/2014/08/24/19469.shtml
DUROC
   Posté le 30-08-2014 à 15:31:24   

Tu as répondu avec les limites de tes oeillères maoïstes.
Ta caractérisation de pays émergents pour la Russie et la Chine n'est pas une caractérisation marxiste. Quelle classe dirige? quel est le degré de développement des force productives? Existe-t-il des monopoles? Ces monopoles dirigent-ils l'économie et la politique intérieure et extérieure? voilà les critères qui permettent de classer un pays comme un pays impérialiste. Ce que tu appelles contradiction entre impérialisme et pays émergents ( qui ont atteint le stade impérialiste ) est pour les marxistes-léninistes une contradiction inter-impérialiste.
A propos du "ni-ni" caduc, je te renvoie à Lénine:
"Admettons ensuite que que le facteur déterminant de la situation historique ait changé, et qu'à la place du la période de libération nationale, intervienne le capital impérialiste international, le capital réactionnaire financier. L'un des pays possède, disons, les trois quarts de l'Afrique et l'autre le quart. Le contenu de leur guerre est un nouveau partage de l'Afrique. Quel est le pays dont il faut souhaiter le succès? Posée sous sa forme première, cette question est absurde, car les anciens critères font défaut: ... Ce n'est pas l'affaire de la démocratie moderne que d'aider le premier à affermir son "droit" sur les trois quarts de l'Afrique, ni d'aider le second à s'approprier ces trois quarts (même si son évolution économique est plus rapide que le premier).
La démocratie moderne ne sera fidèle à elle-même que si elle ne s'allie à aucune bourgeoisie impérialiste, si elle déclare que "l'une et l'autre sont les pires", si elle souhaite dans chaque pays la défaite de la bourgeoisie impérialiste. Toute autre solution sera dans la pratique social-libérale et n'aura rien de commun avec l'internationalisme authentique.

A bon entendeur salut!
Xuan
   Posté le 30-08-2014 à 19:59:33   

Les oeillières maoïstes , consistent à partir des faits.
Remet les pieds sur terre Duroc, tu es à l'ouest.


Edité le 30-08-2014 à 20:17:05 par Xuan


DUROC
   Posté le 30-08-2014 à 20:44:16   

no comment. Inutile de poursuivre.
gorki
   Posté le 31-08-2014 à 21:52:01   

Xuan a écrit :

La connerie n'est pas un qualificatif politique. marquetalia a été critiqué à plusieurs reprises mais pas pour ça. Il a le mérite d’accepter les critiques lorsqu’elles sont fondées et de rectifier parfois ses erreurs.



Trop hilarant : cela m'a fait repenser à un sketches de Coluche où il ridiculisait l’autre la ««chanteuse»» Sylvie Vartan, anti-communiste primaire de première...

A une affirmation des ses aficionados, comme quoi elle aurait encore fait des progrès il répondais : « bon bien ! je vais attendre quelle aie fait tout ses progrès pour allez y voir ! » c’est béte que Marquetalia ne soit pas chanteur parce que moi aussi j’aurais attendu de voir...


Xuan a écrit :

En ce qui concerne les questions de Duroc :

1 - les marxistes-léninistes organisés dans le PCMLF ont défendu la position chinoise définissant le social-impérialisme russe comme la plus dangereuse des deux super puissances.
Cela ne date pas des EP mais remonte bien avant aux années 70.


Sauf que ce n’est pas tous les ML organisé au sein du Parti qui défendais cette position jugée, par exemple par mes zigues, comme déviationniste, etc.

Xuan a écrit :

Mettre sur le même plan l'ingérence, la subversion, et l'intervention armée pratiquées par les pays impérialistes occidentaux, et les nations et les peuples qui en sont victimes, c’est dissimuler la nature des contradictions, confondre impérialisme et anti-impérialisme, agresseur et agressé, bombardements et victimes des bombardements, fascisme et antifascisme.
Ce n’est pas seulement tromper les anti-impérialistes, c’est entraver leur lutte et aider de fait l’impérialisme. .



La nature des contradictions qui traversent les rapports inter impérialiste sur la question de l’annexion de fait de l’Ukraine par les grandes puissances impérialistes dont la France et les rivalités quelles font naître relèvent simplement des contradictions entre bourgeoisie de pays impérialistes belligérants et aux abois. Les grandes puissances sont nécessairement de nature impérialistes à des degrés diverses et leur lutte pour détenir le leader chips entraîne immanquablement nombre de petits états dans la dépendance économique et politique.

La lutte contre les fascistes ukrainien sur le plan internationale n’accorde pas de facto le label de combattant anti-impérialiste à qui la mène, c’est le caractère de classe de cette lutte qui seule en montre les qualités politiques.

Maintenant laissons Lénine te répondre :

« Le caractère d’une guerre (réactionnaire ou révolutionnaire) ne dépend pas de la question de savoir qui à attaqué, ni en quel pays se trouve l’ "ennemi" mais de ceci : quelle classe mène cette guerre, quelle est la politique dont la guerre est le prolongement ? Si la guerre est une guerre impérialiste réactionnaire, c’est-à-dire si elle est menée par deux groupements mondiaux de la bourgeoisie réactionnaire, exploiteuse, oppressive, impérialiste, toute bourgeoisie (même celle d’un petit pays) devient complice de cette spoliation, et mon devoir, devoir de représentant du prolétariat révolutionnaire, est de préparer la révolution prolétarienne mondiale ». Lénine

« La guerre impérialiste ne cesse pas d’être impérialiste lorsque les charlatans ou les phraseurs, ou les philistin petits-bourgeois lancent un « mot d’ordre » à l’eau de rose, mais seulement lorsque la classe qui mène cette guerre impérialiste et qui lui est attachée par des millions de fils (si ce n’est de câbles) économiques, est renversée en fait et remplacée au pouvoir par la classe vraiment révolutionnaire, le prolétariat. Il n’est pas d’autre moyen de s’arracher à la guerre impérialiste, de même qu’à une paix de rapine impérialiste. » Lénine

Et cela vaut de nos jours pour déterminer une position juste pour un Marxiste-léniniste sur la question de l’Ukraine.


Edité le 31-08-2014 à 21:57:26 par gorki


Xuan
   Posté le 31-08-2014 à 22:42:30   

L'anti-impérialisme n'est pas une médaille mais consiste à s'opposer dans les faits à l'impérialisme.

Tu sais pertinemment que des classes ou des éléments des classes non prolétariennes, y compris des bourgeois ou des princes se sont joints à des combats anti-impérialistes à plusieurs reprises dans l'histoire.
Cela signifie que ces classes ont apporté une contribution à la révolution prolétarienne mondiale.
Ce sont aussi des bourgeoisies impérialistes qui se sont jointes au Front Uni mondial antifasciste dans la seconde guerre mondiale.
Cela n'a rien changé à leur nature mais temporairement elles ont fait partie de ce front uni, elles ont apporté une contribution à la révolution prolétarienne mondiale.

Maintenant si on analyse la seconde guerre mondiale en utilisant les contradictions et les analyses de la première, on ne comprend rien à rien.
Ça n'a aucun sens de citer Lénine à tout propos, ce n'est pas Lénine qui va nous expliquer le conflit en Ukraine.

Lénine utilisait le matérialisme-dialectique dans les conditions de son époque. Si on peut s'en inspirer, à nous d'utiliser la même méthode pour comprendre la situation actuelle.
Lénine partait des faits et définissait l'impérialisme à son époque à partir des données socio économiques dont il disposait.
Depuis les anciennes colonies sont devenues indépendantes, elles produisent, commercent, accumulent des capitaux, les exportent, etc.
Mais la domination impérialiste n'a pas cessé pour autant, elle s'appuie sur la supériorité militaire, économique, financière, technologique, scientifique, et la lutte des anciennes colonies est devenue celle pour l'indépendance économique et financière.
Les qualifier d'impérialistes parce que Lénine caractérisait l'impérialisme par l'exportation des capitaux (entre autres) c'est raisonner comme si rien n'avait changé depuis. L'exportation des capitaux n'est plus un privilège des pays impérialistes.

Dans le cas qui nous occupe, la Russie s'oppose de fait aux visées annexionnistes US et européennes et soutient de fait les antifascistes du Donbass. Elle participe au front mondial contre l'hégémonisme US.

C'est une situation nouvelle qui n'existait pas au début du 20e siècle.
Il faut faire un minimum d'effort au lieu de rabâcher les mêmes discours détachés de toute réalité.
gorki
   Posté le 01-09-2014 à 00:47:01   

Xuan a écrit :

L'exportation des capitaux n'est plus un privilège des pays impérialistes.


Bon bien d’accord ! et peux-tu nous citer les quelques pays qui d’après toi auraient décrochés le pompon. Oui parce que quant à donner des leçons de matérialisme, tu sembles oublier que pour exporter des capitaux il faut d’abord les cumuler, et que le seul système économique arrivé à un certain stade de développement pouvant y autoriser, c’est le capitalisme monopoliste d’état, qui soit d’économie de marché ou dit d’économie socialiste de marché.

Maintenant, à une époque où la concentration des capitaux se réalise dans des dimensions économiques « échappant » même aux états (internationalisation des banques facilitée par la libéralisation des mouvements de capitaux) venir faire pleurer dans les chaumières prolétariennes sur le mauvais sort réservé par les grandes puissance, aux bourgeoisies des pays quelles dominent, c’est juste, soit faire preuve d’ignorance, ou soit se rendre complice volontairement de ses bourgeoisies contre leur classe ouvrière.
marquetalia
   Posté le 01-09-2014 à 16:59:21   

le front mondial contre l hégémonie u.s prend lentement forme http://www.voltairenet.org/article185021.html
Xuan
   Posté le 03-09-2014 à 00:17:32   

Pour info mais ça n’est pas un scoop, il s'agit principalement des pays émergents, bien que la part du lion revienne aux puissances impérialistes occidentales, ce qui signifie que le leur domination n’a pas cessé et qu’il est erroné de mettre tous les pays dans le même sac au prétexte qu’ils seraient tous "impérialistes".
Quelques indications ci-dessous :

Ce que les économistes bourgeois appellent l' intégration financière ce sont les flux d'IDE entrants et sortants.








Principaux pays d'accueil des IDE à fin 2013 (données en milliards de dollars) :


Principaux pays investisseurs à fin 2013 (données en milliards de dollars)


Il ne s'agit pas de pleurnicher sur la misère de qui que ce soit, mais pour qu’un pays sorte du sous-développement alors qu’il subit la supériorité économique, financière, scientifique, technologique, militaire des pays impérialistes, il a besoin d'investissements sur son sol et il a aussi besoin d'investir, pour se procurer des matières premières, des technologies ou des savoir-faire étrangers, et cela quelle que soit la classe qui le dirige et quel que soit son système politique et économique.
Au passage les IDE entrants et sortants n’ont pas la même fonction dans les pays développés et ceux en développement.
Evidemment les investissements étrangers sur son sol sont aussi une arme de l'impérialisme et une source de profit, mais un développement complètement indépendant n'existe pas aujourd'hui, de la même façon qu’il n’existe pas de prolétaire sans capitaliste.

Le combat pour l'indépendance des anciennes colonies se poursuit maintenant sur le terrain économique, et ce n'est pas parce qu'on ne voit plus de guérilleros ni de Viet Congs que la lutte a cessé. Tant pis pour les fashions victims des t-shirts Che Guevara.
Xuan
   Posté le 03-09-2014 à 00:25:49   

Pékin opposé aux sanctions contre la Russie


MOSCOU, 1-er septembre - RIA Novosti/La Voix de la Russie

Pékin est catégoriquement opposé aux sanctions des Etats-Unis et de l'Union européenne contre Moscou, comme à toute tentative d'entraver le développement de la Russie, a indiqué lundi le vice-premier ministre chinois Zhang Gaoli lors de négociations avec le président russe Vladimir Poutine.

"La Chine est catégoriquement contre les sanctions des Etats-Unis et de l'Occident visant la Russie, contre les "révolutions colorées", contre les tentatives d'entraver le développement de la Russie" , a déclaré le responsable, cité par le service de presse du Kremlin.
gorki
   Posté le 04-09-2014 à 00:12:19   

Bien que Xuan ne m'a pas répondu, je vais pas bouder le "plaisir" de relever quelques perles dans son argumentaire...

Xuan a écrit :

« Évidemment les investissements étrangers sur son sol sont aussi une arme de l'impérialisme et une source de profit



Comme c’est bien sur ! les investissement étrangers sur le sol chinois c’est une arme de l’impérialisme et une source de profit , mais les investissement de l’économie ""socialiste"" de marché chinoise, (nourrissant ses milliardaires) sur les sols étrangers cela relève juste de l’amitié entre les peuples et du plus haut des désintéressements.

Et c’est le même Xuan qui ne manque jamais d’essayer de nous vendre que les placements de capitaux à l’étranger ce n’est plus une marque d’appartenance au camp des pays impérialistes… ce qui par ailleurs, est profondément anti-léniniste; comprenne qui pourra!


Xuan a écrit :

…Mais un développement complètement indépendant n'existe pas aujourd'hui, de la même façon qu’il n’existe pas de prolétaire sans capitaliste. »



Et donc si l’on prend la peine de poursuivre son raisonnement, cela nous donne « le socialisme dans un seul pays n’est pas possible ». Comme quoi ! quant Xuan accuse parfois ses interlocuteurs de trotskisme, forcément c’est un Xuan qui peut voir la paille dans l’œil de son voisin et ne voit pas forcément la poutre qu’il à dans le sien

Et là encore, dire que c’est le même Xuan qui plus haut répondait à Duroc : « Semer la confusion sur la nature des contradictions dans le monde c'est aussi soutenir la contre-révolution. » Ok ! bon début d’autocritique Xuan, mais tu peux faire mieux.


Edité le 04-09-2014 à 00:16:19 par gorki


Xuan
   Posté le 04-09-2014 à 08:40:25   

Tu as vite fait de simplifier mais tes affirmations ne reposent sur rien.

> La "source de profit" est au prorata des investissements et des taux pratiqués, en tenant compte des annulations de dettes également.
Donne-toi la peine de chercher les chiffres et les données économiques au lieu de citer Lénine hors de son contexte.

> Tu passes de l'impérialisme au "camp de l'impérialisme" qui ne signifie absolument rien. Mais c'est un fait que l'exportation de capitaux au sens strict n'est plus le privilège exclusif de l'impérialisme. Je t'ai donné des chiffres et toi des approximations soulignées en gras. Mais des nèfles soulignées en gras ça reste des nèfles.

> Tu prends la peine de conclure à ma place en inventant n'importe quoi pour pérorer sur le trotskysme ensuite, imaginer une autocritique , et puis quoi encore ?
J'ai déjà mis en ligne plusieurs articles montrant que la Chine maîtrise les investissements étrangers sur son sol et elle l'a prouvé récemment avec de nombreuses procédures anti monopolistes contre plusieurs groupes étrangers.
Au point que ces investissements diminuent comme la presse économique bourgeoise l'a signalé. Maîtriser est une chose et être complètement indépendant une autre.

Pour revenir au sujet, la dernière manifestation de soumission de l'impérialisme français à l'OTAN nous rappelle que notre impérialisme est l'ennemi à combattre ici en priorité.


Edité le 04-09-2014 à 08:50:00 par Xuan


Xuan
   Posté le 04-09-2014 à 13:42:30   

J’aimerais bien savoir pourquoi, au moment où l’OTAN et l’Europe annexent l’Ukraine et menacent la Russie, tu tiens absolument à rappeler aux anti-impérialistes que le capitalisme monopoliste est aux commandes en Russie et qu’elle est annexionniste et impérialiste.

Sans doute au cas où les anti-impérialistes seraient complètement sourds et aveugles, ne liraient pas les journaux bourgeois, ne regarderaient jamais la propagande télé et n’écouteraient pas les commentateurs à la radio non plus.

Merci gorki mais on n’a pas vraiment besoin de ce rappel insistant et qui vient à point nommé car toute la bourgeoisie s’en charge.
gorki
   Posté le 04-09-2014 à 15:30:43   

Totalement intellectuellement malhonnête...

Mais bon! t'empêtrant en permanence dans tes contradictions portée par une compréhension très approximative de ce qui relève ou bien pas de l'impérialisme; tu finis par ne plus voir plus loin que le bout de ton nez... et à passer par perte et profits les intérêts immédiats et lointains des classes ouvrières concernées par les conflits en cours

Mais il y à principalement que tu ne réponds jamais à rien.

Difficile dans ce cas, de continuer avec toi sur le sujet.
Xuan
   Posté le 07-09-2014 à 23:15:48   

Ukraine: les insurgés accusent Kiev de violer le cessez-le-feu 07/09/2014


http://www.alterinfo.net/notes/Ukraine-les-insurges-accusent-Kiev-de-violer-le-cessez-le-feu_b6963890.html
© REUTERS/ Gleb Garanich

DONETSK, 7 septembre - RIA Novosti
Les forces d'autodéfense populaire de Donetsk ont accusé dimanche Kiev d'avoir violé à plusieurs reprises l'accord sur le cessez-le-feu signé le 5 septembre dernier à Minsk, en Biélorussie.

Selon les insurgés, des tirs d'artillerie contre un poste de contrôle de la république autoproclamée de Donetsk (DNR) ont fait des morts et des blessés à Zouïevka, au nord-est de Donetsk.

Plusieurs maisons ont été détruites par des tirs de mortiers et d'artillerie dans la ville de Khanjonkovo.

Des tirs de lance-roquettes multiples Grad ont provoqué des destructions dans la ville d'Enakievo. Deux chars et deux blindés de combat d'infanterie ont attaqué le village de Starobechevo. Une personne a été tuée lors des tirs contre la ville de Makeïevka.
Des échanges de tirs entre insurgés et forces de Kiev ont également été enregistrés près de l'aéroport de Donetsk, à Avdeïevka (banlieue nord de Donetsk) et dans les banlieues est de Marioupol.

Le service de presse du conseil municipal de Marioupol a antérieurement déclaré que des insurgés avaient attaqué un poste de contrôle à l'entrée de la ville.
Le vice-premier ministre de la république autoproclamée de Donetsk, Andreï Pourguine, a déclaré dimanche à RIA Novosti que les forces d'autodéfense populaire de Donetsk et Lougansk respecteraient le cessez-le-feu de Minsk malgré les provocations des forces de Kiev.

Les représentants de Kiev et des républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk ont signé vendredi à Minsk le protocole de cessez-le-feu dans l'e
marquetalia
   Posté le 09-09-2014 à 21:19:04   

l europe finira t elle par lacher les rejetons du nazisme?pour rappel,le 9 mai 2015,les 70 ans de la victoire soviétique sur le nazisme seront célébrés à Moscou http://french.ruvr.ru/news/2014_09_09/Ukraine-des-soldats-aux-symboles-nazis-filmes-par-la-TV-norvegienne-8162/
Finimore
   Posté le 18-09-2014 à 06:00:18   

sur http://www.lariposte.com/Theses-sur-l-Ukraine.html

Thèses sur l’Ukraine

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Où va l’Ukraine ?
Que se passe-t-il en Ukraine ?
marquetalia
   Posté le 25-09-2014 à 18:21:50   

le putsch en Ukraine risque d etre recompensé par le prix Sakharov! http://www.euractiv.fr/sections/leurope-dans-le-monde/euromaidan-en-lice-pour-le-prix-sakharov-308688
marquetalia
   Posté le 07-10-2014 à 08:34:06   

Danièle Bleitrach,ancienne membre du comité central du "pcf",souhaite aux volontaires francais partis à Novorossia,les Brigades Continentales,"de crever au Donbass,ca fera toujours quelques fascistes de moins"!
marquetalia
   Posté le 12-10-2014 à 11:27:18   

la capitulation de Vladimir Poutine http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/10/12/poutine-ordonne-le-retrait-des-troupes-russes-a-la-frontiere-ukrainienne_4504809_3214.html
marquetalia
   Posté le 12-10-2014 à 18:36:00   

une autre capitulation à venir http://french.ruvr.ru/2014_08_19/La-Russie-peut-etre-chassee-de-la-Transnistrie-1627/
marquetalia
   Posté le 12-10-2014 à 19:49:35   

après avoir capitulé en Ukraine puis en Moldavie,la Russie laisseront ils l euroimpérialisme mettre la main sur le Belarus?une femme pourrait y devenir présidente l an prochain http://french.ruvr.ru/2013_05_28/Une-femme-pourrait-devenir-la-presidente-de-la-Bielorussie/
Xuan
   Posté le 12-10-2014 à 20:04:12   

Cesse de parler de capitulation à tort et à travers, ce qui compte est la situation locale dans le Donbass. La situation militaire a obligé Poroshenko à renoncer à son offensive et à négocier.
marquetalia
   Posté le 13-10-2014 à 07:51:43   

tu as absolument raison;de plus,rien n est perdu pour la Russie en Moldavie,meme dans la partie roumanophone les communistes conduits par Voronine sont majoritaires,il se peut que ceux ci reprennent le pouvoir le 30 novembre,et que le parti s allie aux deux autres partis communistes au pouvoir en Transnistrie ainsi qu en Gagaouzie-un peuple turcophone de confession orthodoxe-et qu un pays fédéraliste voit le jour,ce qui implique la démilitarisation de la transnistrie(il y a 1.200 soldats russs dans cette enclave)en échange du retrait des troupes de l o.t.a.n..Pour faire capoter la paix en Moldavie,les Etats Unis vont très certainement appuyer un coup de force de la Roumanie,qui veut annexer la Moldavie-le conflit est gelé depuis 1992.


Edité le 13-10-2014 à 07:52:55 par marquetalia


Xuan
   Posté le 05-12-2014 à 23:06:31   

Démonstration d’une agression préméditée.
Ci-joint des éléments collectés par Michel-Jean Cuny sur la stratégie des USA en Ukraine, dans le livre de Zbigniew Brzezinski publié il y a dix-sept ans.
Heureusement il y a loin de la coupe aux lèvres.


______________



L'Ukraine, pivot de la domination des U.S.A. sur le monde de demain



L'Ukraine peut-elle devenir – à terme – la source d'une guerre de dimension mondiale ?


Cette question, qui paraîtra d'abord plutôt saugrenue, trouve une réponse très inquiétante dans le livre que le géostratège états-unien d'origine polonaise, Zbigniew Brzezinski , a publié en 1997 : L'Amérique et le reste du monde (Bayard Éditions).

D'une certaine façon, le titre dit tout. Après l'implosion de l'U.R.S.S., les U.S.A. ne trouveraient plus autour d'eux que des "restes" à gérer... au mieux des intérêts de l'impérialisme états-unien.

Dans ce champ de désastre, il y a comme une clé d'or qui brille de mille feux : l'Ukraine . Elle n'est pas la seule. Mais s'il s'agit de tenir la Chine à l'écart de la réflexion stratégique, et de se pencher avec toute l'attention nécessaire sur l'avenir de la Russie, il n'y en a plus que pour l'Ukraine ... Et ceci, dès 1997 : l'Ukraine et la domination U.S.

Premier élément à retenir, selon Brzezinski : qui tient l'Eurasie (de l'Europe à la Chine), tient le monde. Or, c'est au beau milieu de l'Eurasie que se situe... l'Ukraine . Encore faut-il regarder de près ce qu'elle y fait, et ce qu'elle y fera, si les U.S.A. s'en mêlent. C'est Zbigniew Brzezinski qui l'écrit :
"Si l'on souhaite élaborer les règles d'actions géostratégiques de l'Amérique, c'est-à-dire définir les moyens qu'elle doit se donner pour gérer à long terme ses intérêts géopolitiques en Eurasie, il est indispensable de procéder à l'analyse des principaux acteurs et à une reconnaissance appropriée du terrain." (page 67)

Parmi les États qui se sont rendus indépendants de la Russie à la suite de l'implosion de l'Union soviétique, selon Brzezinski "trois possèdent une importance géopolitique particulière : l'Azerbaïdjan, l'Ouzbékistan et l'Ukraine " . Mais il précise aussitôt : " L'Ukraine constitue cependant l'enjeu essentiel." (page 160)

Voici à quoi se résume, selon Brzezinski , le trousseau complet des "clés" de l'Eurasie : " L'Ukraine , l'Azerbaïdjan, la Corée, la Turquie et l'Iran constituent des pivots géopolitiques cruciaux." (page 69)

Qu'est-ce donc qu'une clé ? Qu'est-ce qu'un pivot géopolitique ? Qu'est-ce, pour finir, que l'Ukraine ? Réponse de notre géostratège : "La notion de pivots géopolitiques désigne les Etats dont l'importance tient moins à leur puissance et à leur motivation qu'à leur situation géographique sensible et à leur vulnérabilité potentielle, laquelle influe sur le comportement des acteurs géostratégiques. Le plus souvent, leur localisation leur confère un rôle clé pour accéder à certaines régions ou leur permet de couper un acteur de premier plan des ressources qui lui sont nécessaires. Il arrive aussi qu'un pivot géopolitique fonctionne comme un bouclier défensif pour un Etat ou une région de première importance." (page 68-69)

Au-dessus des pivots géopolitiques, il y a donc les acteurs géostratégiques dont, par exemple, et toujours selon notre auteur : La France, l'Allemagne, la Russie, la Chine et l'Inde. Bien entendu, les Etats-Unis sont, eux, hors catégorie.

Depuis l'implosion de l'U.R.S.S., un phénomène essentiel s'est produit, constate Brzezinski :
"L'indépendance de l'Ukraine modifie la nature même de l'Etat russe. De ce seul fait, cette nouvelle case importante sur l'échiquier eurasien devient un pivot géopolitique. Sans l'Ukraine , la Russie cesse d'être un empire en Eurasie." (page 74)

Vraiment, sans cette clé-là, n'y a-t-il plus rien à espérer pour une Russie redynamisée ? Non, affirme le géostratège :
"Quand bien même elle s'efforcerait de recouvrer un tel statut, le centre de gravité en serait alors déplacé, et cet empire pour l'essentiel asiatique serait voué à la faiblesse, entraîné dans des conflits permanents avec ses vassaux agités d'Asie centrale. Ceux-ci n'accepteraient pas sans combattre la perte de leur indépendance, récemment acquise, et s'assureraient le soutien de leurs alliés islamiques du Sud, tandis que la Chine, qui manifeste un intérêt croissant pour les nouveaux Etats d'Asie centrale, s'opposerait sans doute à la restauration de la mainmise russe." (pages 74-75)

D'où l'importance, pour la Russie, de se ressaisir de la clé, puisque celle-ci fonctionnerait aussitôt comme un vrai prodige. C'est bien monsieur Brzezinski qui nous le dit :
"Pour Moscou, en revanche, rétablir le contrôle sur l'Ukraine – un pays de cinquante-deux millions d'habitants doté de ressources nombreuses et d'un accès à la mer Noire -, c'est s'assurer les moyens de redevenir un Etat impérial puissant, s'étendant sur l'Europe et l'Asie." (page 75)

L'Ukraine est donc bien la "clé" de l'Eurasie... A qui donc confier la mission d'aller s'en emparer ? Brzezinski n'hésite pas une seconde :
"L'alliance avec la France lui ayant fourni la base pour jouer un rôle régional décisif, l'Allemagne peut oublier ses réserves et s'affirmer au sein de sa propre sphère d'intérêts." (page 100)

Regardons une nouvelle fois cette Eurasie (Europe-Russie-Chine), et la pointe qui part de l'Ouest (France-Allemagne-Pologne- Ukraine ) pour viser la Russie en plein cœur. Et voici que surgit la guerre idéale, la grande guerre telle que peut la rêver l'Allemagne de demain pour autant qu'elle y retrouvera son Lebensraum de toujours :
"Sur la carte européenne, cette aire oblongue couvre, à l'ouest, la France, bien entendu, et s'étend, à l'est, au-delà des Etats post-communistes d'Europe centrale, pour inclure les pays baltes, l'Ukraine et la Biélorussie, et pénétrer jusqu'en Russie. Par bien des aspects, cette zone recoupe la sphère d'influence de la culture allemande, façonnée dès l'époque prénationaliste par les colonies germanophones, urbaines et agricoles, en Europe centrale et sur les rivages de la Baltique, communautés prospères qui ont toutes été balayées dans la tourmente de la Deuxième Guerre mondiale." (page 100)

C'est signé Zbigniew Brzezinski – 1997.



Michel J. Cuny
marquetalia
   Posté le 14-12-2014 à 20:06:55   

Porochenko crée un ministère de la propagande et de la censure http://www.planetenonviolence.org/KIEV-FASCISME-POROCHENKO-CREE-UN-MINISTERE-DE-LA-PROPAGANDE-ET-DE-LA-CENSURE_a3436.html
Xuan
   Posté le 06-02-2015 à 00:20:50   

KIEV BOMBARDE UN HOPITAL



W. Leymergie appelait ce matin les journalistes à combattre la « propagande pro russe » sur le net.
Pour l’Obs, les rebelles bombardent leurs propres hôpitaux !


Publié 04-02-2015 à 12h35
« Donetsk (Ukraine) (AFP) - Des bombardements ont frappé mercredi un hôpital à Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, causant la mort d'au moins quatre civils, au moment où l'UE réclamait une trêve immédiate pour que les civils puissent fuir les combats.
Les victimes ont été fauchées par les tirs de mortier qui ont touché l'hôpital N°27, selon des habitants du quartier, le parquet ukrainien attribuant la responsabilité de ces "actes terroristes" aux rebelles et ajoutant que le bilan pourrait atteindre les dix morts…. »


http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150204.AFP7683/ukraine-3-morts-dans-un-bombardement-pres-d-un-hopital-dans-la-region-de-donetsk.html


__________________


Gilbert Remond nous communique des vidéos :

http://www.youtube.com/watch?v=Wzngzall66Y
http://www.youtube.com/watch?v=OeOLGgoyZtg
http://www.youtube.com/watch?v=c5ldbQtnraY

__________________


Cette action doit être reliée à la situation très difficile que subissent les troupes de Kiev, actuellement encerclées dans le « chaudron » de Debaltsevo.
Voir l'article de Sapir Nouvelles du Donbass
Naturellement l'opération "plan de paix" de Hollande et Merkel a pour but de sauver la peau du soldat Porochenko.
Xuan
   Posté le 06-02-2015 à 22:52:43   

Un article du site 'communistes'

Ukraine : Un pas de plus vers la guerre



L’Ukraine a voté une résolution désignant la Russie comme: « pays agresseur » et appelé l’ONU à engager une procédure pour désigner les Républiques de Donetsk et Lougansk comme : « des organisations terroristes ». De plus le Parlement ukrainien a appelé la « communauté internationale » à adopter de nouvelles sanctions contre la Russie et à fournir à l’Ukraine une assistance militaire. En adoptant une telle résolution le Parlement a entériné le caractère juridique de « l’agression russe ». Cette démarche devrait être suivi de la rupture des relations diplomatiques.

Mieux, le bloc parlementaire qui soutient le Président Porochenko propose de modifier la charte de l’ONU pour exclure la Russie du conseil de sécurité ! Dans le même temps, la loi dite de « lustration » qui avait pour but de lutter contre la corruption est progressivement mise en sommeil pour permettre de réintégrer tous les militaires et agents des forces de sécurité. Il s’agit de préparer l’union nationale dans le cadre d’un affrontement contre la Russie.

L’agressivité croissante du pouvoir ukrainien est liée à la dégradation de la situation sociale intérieure et à l’échec des tentatives de reconquête de l’Est de l’Ukraine. Reconquête qui s’appuie sur les actions de bombardement visant à terroriser la population civile. Ces actions sont menées essentiellement par les groupes néo-nazis intégrés aux forces du Ministère de l’intérieur tandis que l’armée ukrainienne rechigne de plus en plus à être engagé, ce qui est marqué par de nombreuses désertions. La guerre est donc le moyen, pour le pouvoir de Kiev, de ressouder la population autour des oligarques.

Ces oligarques qui préparent la guerre entretiennent un climat nauséabond de russophobie et surtout d’antisoviétisme.
Ainsi, le premier Ministre Iatseniouk, vient-il de déclarer qu’en 1941 c’était l’URSS qui avait agressé l’Allemagne nazie et l’Ukraine.
Cette falsification de l’histoire est une nécessité pour justifier la politique agressive de l’impérialisme US et Européen vis-à-vis de la Russie.
Pas étonnant, mais scandaleux, qu’un Ministre polonais affirme que c’est l’Ukraine qui a libéré les camps de concentration, alors que c’est l’armée soviétique qui a libéré la majorité des camps.

La justification des crimes du nazisme ouvre la voie à la renaissance de cette idéologie meurtrière.
Pas étonnant non plus, mais toujours scandaleux, que le chef de l’Etat russe V. Poutine n’ait pas été convié aux cérémonies de la libération par l’Armée Rouge du camp d’Auschwitz alors qu’y paradait le Président ukrainien Porochenko, un véritable criminel de guerre qui soumet son peuple à la dictature des groupes fascisants se réclamant de ceux qui furent de 1941 à 1945 les auxiliaires de la Shoah en Ukraine.
Xuan
   Posté le 07-02-2015 à 23:46:10   

Hollande et Merkel : retenez-moi et laisse béton au secours de Porochenko


Une nouvelle fois, depuis la crise des dettes souveraines, les deux principales puissances impérialistes européennes se posent en représentantes de la "communauté", au mépris de toute forme de démocratie et des institutions existantes.
Ceci établit que l’Europe n’a pas d’autre représentation officielle que la France et l'Allemagne, et en dit long sur le caractère autocratique de l'entité européenne.

Mais l'intervention est plutôt partie du pied gauche.

> Sur le terrain militaire Porochenko subit échec sur échec et son armée très inégalement motivée est encore encerclée dans un chaudron, une petite vésicule qui n'a pas plus de raison d'être que l'enclave des papes.
> La position européenne assoit fermement son cul entre la chaise polonaise et la chaise grecque.
> Un renforcement de l’OTAN ne renforce que les USA.
> Les pays européens maintiennent des relations économiques avec la Russie et l’embargo leur nuit également. Si la route de la soie était compromise par un conflit, ils auraient beaucoup à y perdre.

Cette délégation de loosers est donc revenue bredouille et la chancelière allemande a donné le ton samedi, lors de la deuxième journée de la Conférence sur la sécurité de Munich, en déclarant que la livraison d'armes occidentales à l'armée ukrainienne n'aiderait pas à régler le conflit qui oppose Kiev au Donbass.

« Je n'imagine pas une situation où l'armée ukrainienne serait tellement équipée qu'elle impressionnerait la Russie. »« Militairement, ce conflit ne peut être gagné. C'est dur à dire, mais c'est comme ça. »
« Je suis intimement convaincue que ce conflit ne peut être réglé militairement (..). Les progrès dont l'Ukraine a besoin ne peuvent être réalisés avec plus d'armes »
.

De retour en Corrèze, comme il n'en est pas à une tartarinade près et que la notion du ridicule l'a quitté depuis fort longtemps, François Hollande a menacé de loin la Russie :
« C'est une des dernières chances » , a-t-il prévenu « Si nous ne parvenons pas à trouver un accord durable de paix, nous connaissons parfaitement le scénario : il a un nom, il s'appelle la guerre. »

Courageuse réplique qui n'est pas sans rappeler les fanfaronnades des pochards qu'on tient charitablement à l'écart des altercations pour leur éviter un mauvais coup.


Edité le 07-02-2015 à 23:50:01 par Xuan


Xuan
   Posté le 11-02-2015 à 23:17:46   

Porochenko bombarde un hôpital pendant les "négociations de la dernière chance". Il y a exactement une semaine un autre hôpital avait déjà été bombardé avant la visite de Kerry chez son allié de Kiev.:

Sur Romandie

Ukraine : un hôpital touché par un obus à Donetsk, un mort


Donetsk (Ukraine) - Un hôpital a été touché par un obus mercredi soir dans le centre de Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, et un civil a été tué, ont annoncé les autorités rebelles au moment même où se déroule à Minsk un sommet pour la paix.

Un obus est tombé sur l'hôpital N°20 dans lequel le laboratoire de prise de sang et le département de neurologie ont pris feu. Un passant a été tué à l'extérieur de l'hôpital, a déclaré à l'AFP une porte-parole du gouvernement rebelle, Iouliana Bedilo, précisant que le tir n'avait pas fait de victimes à l'intérieur de l'hôpital.

Une infirmière a été blessée et cinq patients ont été évacués, a-t-elle ajouté.

C'est la première fois que notre hôpital a été touché. Jusqu'à présent, nous avions été épargnés. Je ne sais pas si nous pourrons continuer à travailler vu les dégâts, a déclaré à l'AFP une infirmière, Irina Viktorovna, 42 ans.

L'eau coule par le plafond dans l'une des chambres, et quatre autres sont remplies de gravats, le toit ayant cédé lors du bombardement.

Un sommet de la dernière chance est en cours à Minsk mercredi soir entre les présidents ukrainien Petro Porochenko, russe Vladimir Poutine, français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel pour tenter de ramener la paix dans l'est de l'Ukraine où plus de 5.300 personnes ont été tués en dix mois de conflit.


Edité le 11-02-2015 à 23:26:54 par Xuan


Xuan
   Posté le 13-02-2015 à 09:55:48   

Accord au Donbass par J. Sapir


[histoire et société]


La réunion de Minsk s’est donc soldée par un accord, certes fragile, mais qui ouvre pour la première fois une perspective d’espoir pour les populations du Donbass. Ce accord devrait donc donner lieu à un cesser le feu qui s’appliquera le dimanche 15 février à 00h00. Il est clair que des combats importants risquent de survenir jusqu’à cette date. Néanmoins, les conditions politiques marquent une victoire significative pour les Insurgés, mais aussi – plus subtilement – pour la Russie.

Les termes de l’accord.

L’accord prévoit le retrait des armes lourdes dans un rayon de 50 à 150 km suivant la portée et la nature de ces armes, à partir de la ligne de feu actuelle pour les troupes de Kiev et de la ligne de cessez-le-feu du 19 septembre 2014 pour les insurgés. Ceci ne concerne QUE les armes lourdes. Cela signifie que la ligne de séparation réelle sera donc bien la ligne de feu actuelle. C’est une victoire pour les Insurgés. En organisant un repli des lance-roquettes multiples (LRM) et de l’artillerie, cet accord empêchera les forces ukrainiennes de bombarder les zones insurgées, garantissant le retour à la paix pour es populations de Donetsk, Lougansk et des régions environnantes. Ceci constitue une seconde victoire pour les Insurgés. Ceci sera fait dans un délai de 14 jours après e cessez-le-feu, sous la supervision de l’OSCE.

Une large amnistie est prévue pour l’ensemble des crimes et délits commis en relation avec la situation et tous les prisonniers devront être échangés (points 5 et 6). Les forces étrangères, et les mercenaires devront quitter le territoire et être désarmés sous le contrôle de l’OSCE (point 10).

Carte (en russe) du territoire de Novorossiya, la zone contrôlée par les Insurgés :



Des élections sont prévues « en accordance avec les lois de l’Ukraine » dans les régions insurgées, mais le parlement ukrainien (la Rada) doit voter dans les trente jours après la mise en œuvre de l’accord un texte sur le statut spécial de ces régions. La nature précise de ce statut n’est pas précisée. Mais, il est clair que l’on s’achemine vers un régime de grande autonomie. Il est précisé qu’une nouvelle constitution devra être introduite en Ukraine avant la fin de 2015 devant incorporer le principe de la décentralisation comme un élément clé de cette constitution (points 9 et 11). Les discussions devront se faire avec les représentants des Insurgés. La « note 1 » annexée au document prévoit notamment :

> Droits linguistiques
> Doits des autorités locales de nommer les procureurs locaux.
> Droit du gouvernement central de passer des accords spécifiques avec ces régions concernant leur développement socio-culturel et économique.
> Reconnaissance par le gouvernement central de la coopération trans-frontière entre ces régions et la Russie.
> Etablissement d’une milice dépendante des autorités de ces régions.
L’autorité des élus ne pourra pas être remise en cause par le parlement ukrainien.
Une fois les élections passées, et la nouvelle Constitution votée (point 11), l’autorité du gouvernement sera restaurée sur la frontière avec la Russie. Ce point pourrait donner lieu à de sérieux accrochages avec les autorités des insurgés.

Globalement, cet accord accorde beaucoup aux Insurgés, tout en maintenant l’apparence d’une autorité ukrainienne sur l’ensemble du territoire. On peut penser que, s’il est appliqué et respecté, il aboutira à la constitution d’une région autonome avec sa propre police, ses propres forces armées, et des relations particulières avec la Russie. C’est un statut proche de celui de la région autonome du Kurdistan en Irak.

Les avantages de la Russie.

La Russie a obtenu que l’Ukraine n’entre pas dans l’OTAN ni dans l’Union européenne. Qui plus est, dans le texte préliminaire à l’accord, elle obtient :



Ce point est important. Il revient à prendre en compte les objections de la Russie quant à l’accord de libre échange entre l’Ukraine et l’UE, et il met fin aux prétentions des Etats-Unis « d’isoler la Russie ». La France et l’Allemagne s’engagent à reconstruire les infrastructures des systèmes de paiements, et l’Ukraine s’engage à reprendre le paiement des prestations sociales qui étaient suspendues aux habitants du Donbass. C’est incontestablement une victoire de la Russie.

Texte complet du préambule de l’accord:




La question qui reste en suspens est de savoir donc si cet accord sera appliqué et sera respecté. Ceci dépend dans une large mesure de ce que sera l’attitude des Etats-Unis. Le fait que ces derniers ne soient pas partie-prenante à l’accord laisse planer un doute sur leur volonté d’aboutir à une paix durable en Ukraine. Cet accord est certainement imparfait. Il est de plus notoirement fragile sur certains points, et – à cet égard – l’absence d’observateurs impartiaux (si ce n’est l’OSCE) du cessez-le-feu est une source de craintes. Mais il existe, et c’est cela l’essentiel.

[le texte en russe sur le site]
marquetalia
   Posté le 14-02-2015 à 08:24:22   

les Etats Unis vont commencer à entrainer l armée ukrainienne http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-17665.html
Xuan
   Posté le 17-02-2015 à 20:49:50   

Danielle Bleitrach signale cette déclaration de Mélenchon :

Une position importante de Mélenchon mais qui devrait déboucher sur l’organisation d’une manifestation


16 FÉV UKRAINE –

une fois de plus sur les questions internationales Mélenchon témoigne d’une lucidité que l’on pourrait espérer voir partager par le PCF. Si je dis cela ce n’est pas simplement pour critiquer le PCF, mais au contraire parce que je sais par expérience que seul le PCF a encore la capacité d’une organisation à la base si affaibli soit-il. Ce qui est ma limite de l’adhésion à Mélenchon à partir d’un tel texte, est que tout en reconnaissant ses qualités de tribun, son courage polit…ique, celle-ci reste trop limitée aux plateaux de télé et je ne vois pas la manière dont chacun peut y prendre place. Il y manque l’organisation. Aujourd’hui nous aurions besoin d’une grande manifestation contre la guerre avec le contenu de ce texte. Il faut l’organiser et pas laisser aux aventuriers d’extrême-droite le soin de casser ce qui pourrait être un mouvement de masse



« Guerre totale » !?
[Un article de Jean-Luc Mélenchon]


Je désapprouve totalement ces grands mots qui évoquent cette « guerre totale » en Ukraine : comme s’il était possible d’oublier qu’il s’agit de faire la guerre à la Russie, absurdité dévastatrice totale. À présent, le danger est extrême. Sans doute est-ce pourquoi les responsables français et allemands sont-ils allés à Moscou. Tant mieux. Il était temps. Les provocateurs ukrainiens n’ont pas chômé. Ce sont les mêmes qui font échouer tous les accords depuis le début de la crise. Si je m’avance autant, c’est parce que personne ne peut prouver quel est l’intérêt de Poutine à une telle escalade ! D’ailleurs, après des mois de bavardages, de promesses non tenues côté américain et européen, nous voici revenus au point de départ. C’est le plan franco-allemand. Il prévoit une plus large autonomie des régions rebelles. Il se fonde sur la ligne de front actuelle. Excellent ! C’est le plan proposé par les Russes dès le début du conflit : une Ukraine fédérale ! Il va de soi que le projet d’une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large le long de cette ligne est excellent pour empêcher les exactions des milices d’extrême droite ukrainiennes avec ou sans uniformes de l’armée du président Porochenko. La qualité de ces avancées est évidente.

Mais elles ne peuvent faire oublier le harcèlement médiatique qui s’est prolongé comme un bruit de fond de pure propagande tout au long des semaines et encore à cette heure. On a retrouvé pendant des semaines les montages du style de ceux utilisés pour justifier les guerres d’Irak ou réclamer celle de Syrie. Les récitants des médias ont débordé d’irresponsabilité en prêchant la haine anti-Russe, en étouffant les crimes de guerre du gouvernement d’extrême droite Ukrainien, son président oligarque et en diabolisant d’une manière irresponsable la Russie et Vladimir Poutine. Rien de nouveau sous le soleil, dira-t-on. C’est vrai. Mais il est important que chacun de vous, mes chers lecteurs, en prenne pleinement conscience pour apprendre à penser librement. Tout dépend de cette liberté de penser informée, quand les évènements s’enflamment. On ne répète jamais assez cette mise en garde contre la machine à bourrer les crânes et sa propension à faire oublier ensuite ses turpitudes par des diversions. Je ne parle pas dans l’émotion de la machine incroyable à insulter et diaboliser qui s’est déchaînée contre moi au lendemain de la victoire de Tsipras. « Le Monde » a de nouveau battu quelques records inadmissibles en la matière. Non seulement à mon sujet, ce que je trouve toujours aussi consternant, mais contre la Grèce et, pire que tout, contre la Russie avec un appétit pour la guerre stupéfiant.

Pour ma part, je vais m’impliquer davantage dans le débat sur l’Ukraine et la Russie. Et surtout dans le combat contre la diabolisation de la Russie. L’insulte qu’a été le fait de ne pas inviter Poutine aux cérémonies de la Libération des camps ne peut se reproduire. C’est là un des instruments de la reconstruction d’une mémoire artificielle sous contrôle de la propagande qui voudrait faire des États-Unis les libérateurs exclusifs du continent. La vérité est tout autre. Sans l’Armée Rouge et le sacrifice de vingt millions de Russes, rien n’aurait eu lieu et il est même possible que les USA se soient accommodés de bien des choses, comme l’a montré leur soutien jusqu’à la dernière minute au régime de Vichy. La peur des rouges a accéléré le débarquement de Normandie. Il est frappant de voir comment, dans les enquêtes d’opinion, on constate qu’après-guerre une très large majorité, témoins directs des évènements pensaient que les Russes étaient les libérateurs essentiels. On voit alors comment cette proportion s’est inversée après l’absorption massive de drogues médiatiques. Pour ceux que cette mise au point rendrait nerveux, je voudrais rappeler que le général de Gaulle ne célébrait pas le 6 juin. Ses raisons ont été clairement énoncées. Voici ce qu’il en disait : « Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne ! Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi. »

Jean-Luc MÉLENCHON


Edité le 17-02-2015 à 23:07:43 par Xuan


marquetalia
   Posté le 22-02-2015 à 09:42:46   

des centaines de milliers de mercenaires occidentaux combattent en Ukraine! http://novorossia.today/des-centaines-de-milliers-de-mercenaires-de-l-otan-en-ukraine/
marquetalia
   Posté le 22-02-2015 à 10:01:03   

les nazbols et autres nationaux bolcheviques -que je ne cautionne pas!-soutiennent le morcellement de l Ukraine-minorités hongroise en Transcarparpathie,roumaine plus bas,polonaise,et bien sur la Novorossia. http://www.lucmichel.net/2014/08/02/lucmichel-net-lukraine-implose-voici-la-transcarpathie-qui-declare-son-independance/
Xuan
   Posté le 05-02-2016 à 13:53:35   

POLEMIQUE A PROPOS DU FILM DE PAUL MOREIRA



Le lundi 1er février canal + diffusait, un reportage "Ukraine les masques de la révolution". Pour la première fois une autre version nous était donné que celle jusqu'à présent livré au public . Les masques tombent, restent quelques traces cependant de la fiction d'hier, il est difficile par exemple pour l'auteur d'admettre qu'a Odessa les pro Russe qui tenaient meeting devant la maison des syndicats étaient des militants syndicalistes et des membres du PKU, difficile de ne pas reconnaitre que la manifestation nationaliste avait été préparée de longue main, que la présence en masse de supporter d'un club de foot venu de l'extérieure avait été planifié par une personnalité oligarchique bien connu comme étant le financier de pravy sector, mas décidé aussi a faire main basse sur la ville et sur son port. Mais enfin on aperçoit les drapeaux du parti communiste et on peux faire aisément la différence entre les visages des adultes natifs de la ville défenseurs de leur acquis et des revendications ouvrière avec ceux des jeunes mercenaires fascistes. Oui car ce qu'oublie aussi de dire le reporter c'est que l'interdiction de la langue russe n'était pas la seule cause de la mobilisation de ces gens qui défendaient aussi leurs acquis , leurs salaires et leur droit au départ a la retraite pour soixante ans, comme nous en 2011, parce que le FMI avait exigé leur remise en cause, conditionné a l' aide financière du gouvernement putschiste. Il y a aussi le petit coup de patte donné par en dessous quand il explique que des militants d’extrême droite son venu pour soutenir les deux côté en conflit, comme si la dizaine d'identitaire qui se fait photographier sur toute les coutures se présentant comme des volontaires français étaient représentatif des milliers de combattants engagés dans les milices des républiques populaire! Dure de reconnaitre que ces combattants ont pour idéal l'union soviétique et la grande guerre patriotique, dure d'accepter que le drapeau de leur unités soit repris des régiments de l'armée rouge. Mais enfin ne boudons pas notre plaisir depuis deux ans que nous cessons de le répéter, une chaine majeur du paysage audiovisuel français a pendant une heure fait la démonstration images a l’appuie de l'existence de bandes fascistes armées par le pouvoir, financées et entrainées par les USA. Elle nous a montrait aussi la mise sous tutelle d'un pays européen par les état unis en train de s'installer en colonisateur d'un pays qu'ils ont ruiné pour capter les richesses.Je vous donne le lien pour accéder à la vidéo ainsi que plusieurs commentaires déclenchés par l’événement et ses réactions dans la presse ( car comme vous en doutez tout le monde n'a pas été ravi de cette mise au clair a une grande heure d'écoute)

Gilbert Rémond


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histoireetsociete
dieu me pardonne c'est son métier…


vidéo
Ukraine: pourquoi tout à coup, la télévision française accepte de rompre l’omerta?
02 Feb

Disons tout à coup combien nous nous félicitons d’un tel reportage, comme d’ailleurs au même moment la visite du Président Castro en France.
Si je rapproche les deux événements, ce n’est pas un hasard, le scénario est à peu près le même, de l’omerta générale au dialogue.. Dans les deux cas, à quelque-uns nous avons fait le siège des médias, publiés des livres, le tout s’est heurté au silence médiatique qui ne voulait pas savoir. Dans les deux cas, il a fallu que partout des camarades communistes toujours les mêmes mènent un combat exemplaire pour rétablir les faits.
Ukraine, le silence médiatique, en 2015, sur la fascisation, le drame vécu par la population qui ne voulait pas du coup d’Etat imposé par les Etats-Unis, a été tel que nous nous sommes heurtés à un mur. Même pour publier un article dans l’Humanité, il a fallu quelques journalistes courageux à contre courant autant que la pression de la masse des communistes. Bref quand Marianne et moi, à notre retour d’Ukraine, nous avons fait venir les mères d’Odessa, personne ne s’est déplacé sauf un journaliste de l’Humanité lui-même issu du Donbass et parlant russe. Le journal Marianne sous la plume de Jack Dion a fait un article. Quant à notre livre, relatant les faits, malgré les promesses, ni La Revue, ni le Monde Diplomatique n’en ont publié la moindre critique. L’article de l’Humanité s’est moqué de nous et au lieu de reprendre les faits s’est lancé dans un portrait à charge de deux vieilles dames…
En ce qui concerne Cuba, dans les années quatre-vingt dix, alors que l’ïle vivait un drame terrible et que personne ne donnait cher de la survie du « castrisme », alors que Robert Ménard aidé par publicis et Fabius, le Nouvel Obs et toute la presse en appelait à la lutte contre la dictature communiste, nous avons cherché à dénoncer l’opération, en vain. Un peu plus tard, au Monde diplomatique, nous avons eu plus de chance, il a fallu à la fois le rôle d’un des plus grands spécialistes de l’Amérique latine, Maurice Lemoine, , et le fait que l’un des rédacteurs en chef avait un fils élevé à Cuba qui était revenu pour être admis dans une des grandes école les plus prestigieuses de France, pour entrevoir la vérité, toute l’Am&rique latine l’exigeait. Autrement nous étions condamnés à l’objectivité totalement négative d’un trotskiste de choc, Jeannette Habel. Sur l’Ukraine, nous n’avons même pas eu la chance de la même écoute. En revanche, comme je l’ai raconté par ailleurs, Robert Ménard régnait en maître parrainé par les patrons de presse, même si les journalistes racontaient qu’ils le fuyaient.
Sur le plan politique, qu’il s’agisse de Cuba, de l’Amérique latine en général, il y a eu une aide, une seule que nous avons retrouvé à propos de l’Ukraine : il s’agit de Mélenchon. C’est pour cela que tout en étant pour que les communistes aient leur parti, leur candidat je n’accepte pas que l’on attribue à cet homme tous les malheurs du parti. S’il n’y avait pas eu Mélenchon, nous aurions dû laisser la dénonciation de ce qui se passait en Ukraine, comme en Syrie, à d’autres fascistes y compris Marine Le pen , Soral et d’autres qui entretenaient la confusion avec des portraits du Che et de Chavez, et qui pouvaient alors accomplir ce que l’on attendait d’eux : transformer les luttes à Odessa et dans le Donbass en mouvements d’extrême-droite. Diffamation, alors que là-bas, comme le dit le documentaire et notre livre, on accusait les résistants d’être des nostalgiques du communisme soviétique.
en toile de fond, l’intervention d’histrions bien connus comme BH et son réseau de presse, a prétendu gommer l’antisémitisme violent des néo-nazis du maïdan.Montrant par là que celui qui rentre ans Gaza sur une jeep, se fait passer pour la voix officielle des juifs, ne représente que les intérêts impérialiste, ceux-de la CIA. le cas est d’autant plus éclairant que sur la question ukrainienne Israél est divisé, entre communistes pro-URSS et extrême-droite de Liberman admirateur de Poutine, et ceux qui suivent la politique des Etats-Unis, et s’affirment parfois libéraux. non BHL représente directement la stratégie de la CIA dans notre monde médiatique et il n’est pas le seul dans ce cas…
Bref qui mène ce genre de combat sait à quel point le monde médiatique est devenu un système de propagande où l’on peut nier impunément les faits, le massacre à Odessa autant que celui jadis à panama sans crainte de la moindre faille journalistique. A partir d’un conformisme, d’un manque de moyens, et de la pression des rédacteurs en chef, la voix de son maître.
On sait combien les communistes sont l’ultime force de résistance non fascisante sur tout le territoire français, de Paris à Marseille en passant par le Rhône, du Pas de Calais au Tarn et au Bordelais, il y a eu partout une résistance à l’embrigadement. Partout ils ont été capables d’agir pour dénoncer le fascisme qui désormais menace l’Europe, comme l’avancée de l’OTAN menace la paix mondiale, et les sanctions imposées à la Russie sont un coup de pistolet que l’Europe sur ordre des Américains se tire dans le pied. Ils ont agi ensemble comme ils avaient su le faire pour Cuba, pour le Venezuela… Nous avons fait venir un responsable du parti communiste ukrainien, des mères dont les enfants avaient été massacrés à Odessa. Seuls les communistes de l’opposition, toutes tendances réunies ont répondu présent, les autres nous ont taxés de nostalgiques de l’URSS, comme ils refusent de connaître le débat qui se développe partout sur une estimation de ce qu’elle a réellement représenté pour les peuples.
Il a fallu une courageuse maison d’édition, DELGA… et d’autres qui se sont proposées…
Non tout n’est pas fini en France, au contraire mais il faut rassembler dans l’action les forces prêtes à combattre.

ALORS POURQUOI CETTE EMISSION DE TELEVISION.
Voilà nous y sommes : Hollande reçoit Raoul Castro, incontestablement les Etats-Unis ont donné l’autorisation, leur reconnaissance de l’impossibilité de mettre à genoux le peuple cubain s’accompagne d’une aggravation des conditions de la lutte menée contre les gouvernements progressistes, le Venezuela en particulier. Partout le scénario est le même, les Etats-Unis utilisent la crise qu’ils provoquent et les fautes politiques de gouvernements dans leur lutte contre la corruption, l’absence sans doute d’un parti… Ils provoquent de larges coalitions qui vont de l’extrême-gauche gauchiste à l’extrême-droite du capital, en passant par l’internationale socialiste et ils déstabilisent ceux qui résistent, l’Argentine, le Brésil, le Venezuela. Cuba jouit d’un immense prestige et les Etats-Unis espèrent bien isoler Cuba en le reconnaissant, en provoquant aussi l’afflux occidental, d’en finir avec la vague progressiste et au-delà un des bastions d’un monde multipolaire, de nouveaux rapports sud-sud. Rien n’est terminé car le capitalisme n’a rien à offrir aux mécontents des régimes progressistes comme le prouve l’Argentine et l’impossible gouvernance du Venezuela.
Mais revenons à ce film, pourquoi la réalité peut-elle être entrouverte à propos de l’Ukraine ? Pourquoi ce film? pourquoi l’Humanité où les journalistes ont le plus grand mal à faire passer un article sur ce qui ce passe réellement en Ukraine, et qui ne laissera jamais filtrer le débat tel qu’il a lieu dans l’ex-Union soviétique tel que grâce à Marianne nous la découvrons dans ce blog, le cinéaste est interviewé..
Redisons l’essentiel : à quel point nous nous réjouissons.de l’obligation qui est faite de reconnaître la réalité.. Oui nous nous félicitons de l’avancée de la vérité, même si on continuera à nous dire stalinienne ou autre gracieusetés, on ne voudra garder de nos combats que cette diffamation là, sans jamais voir que nous nous avons notre métier aller voir ce qui se passait sur le terrain avant de dire n’importe quoi en suivant la propagande de la CIA, l’important c’est le résultat.
Oui mais pourquoi? Pour Cuba, c’est clair… Tout part de la résistance du peuple cubain et de la manière dont l’impérialisme a dû en tenir compte.
Pour l’Ukraine, je crois qu’il faut rapprocher cette découverte tardive des faits de la visite de Macron à Moscou où il s’est prononcé pour la levée des sanctions? suivi il y a peu par le ministre de l’agriculture Le Foll, confronté à la colère des agriculteurs, des Bretons en particulier, de la filière porcine et d’autres a été obligé de se prononcer lui aussi contre les sanctions. L’Europe est confrontée à ce que nous annoncions, les conséquences directes et indirectes des sanctions.
En outre la politique au Moyen-Orient, la crise des migrants et le terrorisme, ont aussi confronté le gouvernement français aux conséquences de ses choix. Il n’a pas évolué sur le fond, non seulement il reste allié de ceux qui provoquent le terrorisme, mais il continue à soutenir Erdogan en s’opposant par exemple à la participation des Kurdes aux négociations de paix. Nous n’avons pas le temps de souligner toutes les incohérences de cette politique qui a privé la France du rôle qu’elle jouait au Moyen-Orient.
Ce que nous en retirons c’est que la France de Hollande aujourd’hui est contrainte tant du point de vue économique (crise agricole) que d’un point de vue politique (migrations, terrorisme) de choisir une politique plus réaliste avec Moscou. Mais il ne faut pas se faire d’illusions, la France n’a pas recouvré son indépendance, elle agit dans le cadre d’un système de vassalisation aux Etats-Unis qui ne cesse de se renforcer. Donc l’Amérique a donné l’autorisation.
Si l’on a laissé passer ce film malgré l’omerta imposé désormais aux médias français, c’est pour ces raisons, pour pouvoir dire dans le cadre d’une évolution de la politique : nous ne savions pas, nous avons découvert…

Danielle Bleitrach


31
jan
2016
Xuan
   Posté le 05-02-2016 à 14:00:42   

Cette diffusion n'a pas plu aux journalistes godillots, à preuve cette campagne de dénigrement profasciste sur téléObs.
Réaction de 18 journalistes dans une lettre ouverte publiée sur le site de l'OBS
"Lettre ouverte à Paul Moreira après "Ukraine, les masques de la révolution"

Paul Moreira répond aux critiques sur son film


Sur le site première ligne télévision

http://www.pltv.fr/wp-content/uploads/2016/01/Ukraine-aff-IMPACT.jpg

PAR PAUL MOREIRA SAMEDI 30 JANVIER 2016

Lien vers la présentation du documentaire et les extraits vidéos « Ukraine : les masques de la révolution » de Paul Moreira diffusé le 1er février sur CANAL+

« Ukraine : les masques de la révolution » : réponse aux critiques

Quand j’ai commencé cette enquête sur l’Ukraine, j’ai découvert avec sidération à quel point le massacre d’Odessa en mai 2014 avait disparu des mémoires… 45 personnes tuées dans un incendie au coeur d’une grande ville européenne en plein milieu du XXIème siècle. Tout avait été filmé par des dizaines de caméras et de téléphones portables. Autour de moi, personne ne s’en souvenait.
45 Ukrainiens d’origine russe sont morts dans l’incendie d’un bâtiment provoqué par les cocktails Molotov de milices nationalistes ukrainiennes.
Après une rapide recherche, je découvrais que l’évènement n’avait pas été censuré. Il avait été abordé, évoqué, mais jamais enquêté. Comme s’il gênait.
Pourquoi ? Probablement parce que les victimes étaient d’origine russe. Ces victimes étaient rapportées comme des « personnes », sans qu’on sache qui elles étaient, qui les avaient tuées et pourquoi elles étaient mortes. Des « personnes » qui n’étaient personne.
Pour qu’on parle de ces morts, il aurait fallu que nos démocraties s’en émeuvent un peu, officiellement, solennellement. Des réactions fortes des chancelleries. Des communiqués des ministères des Affaires Etrangères. Et après l’invasion russe de la Crimée, les populations russophones, dans ce conflit, allaient garder le mauvais rôle.
Qu’est ce qui s’est passé ce 2 mai 2014, à Odessa ? Je l’ai découvert après avoir visionnés des heures d’images, interviewé des dizaines de témoins, retrouvé des victimes et des agresseurs, croisé les récits jusqu’à obtenir une relation des faits qui fasse sens de cette furie. Précision importante : je n’ai interviewé et diffusé que les témoins directs des faits, les gens que je voyais à l’image, cela me permettait de filtrer un peu les exagérations et les mensonges qui naissent toujours, du côté des attaquants comme des victimes. Le résultat de ce travail minutieux est au coeur du film qui est diffusé lundi soir par Canal+.
Lors de mon enquête sur ce massacre à bas bruit, j’ai vu l’importance des milices nationalistes. Elles étaient en première ligne dans les combats de rue à Maïdan, puis s’étaient formées en bataillons pour aller combattre à l’Est les troupes russes. Mais ces bataillons ne s’étaient pas dissous dans l’armée. Ils ne s’imposaient pas la même discipline. Ils pouvaient servir de supplétifs au gouvernement. Ou bien s’ériger en police parallèle. Et, oui, dans leurs rangs, les signes d’une idéologie néo-nazie étaient patents.
Mon enquête allait à l’encontre de la narration communément admise. Je savais que j’allais rencontrer une opposition virulente, qu’on allait m’accuser de faire le jeu de Poutine, de reprendre des éléments de sa propagande. Je ne m’attendais pas à tomber sur autant de déni, frisant parfois l’hystérie. Sur un site ukrainien, je suis qualifié de « terroriste » à la solde des services secrets russes. On demande l’interdiction du film. Et même l’ambassadeur d’Ukraine fait pression sur Canal+. C’est ce qui m’étonne le plus. Car il me semble que l’Ukraine doit de toute urgence se poser la question de ces groupes paramilitaires. Ils sont, comme l’affirme le film, la plus grande menace pour la démocratie ukrainienne.
Renoncer à dire ce que l’on sait parce que « ça fait le jeu de la propagande » russe, c’est soi-même devenir un propagandiste. On omet. Pas parce qu’on est menteur mais parce qu’on est pétri de bonnes intentions. Ne jamais oublier : de ces renoncements, naissent les pires théories du complot.
En France, les accusations sont venues principalement de deux blogs militants et d’un papier inhabituellement violent du journaliste chargé de l’Ukraine au Monde, Benoit Vitkine. Dans les trois publications, les arguments se ressemblent. Je n’ai pas assez nuancé ma perception de l’extrême-droite, elle va du néo-nazi brun-foncé, au beige clair du nationalisme. J’ai exagéré l’importance de ces groupes paramilitaires armés de kalachnikovs et parfois de tanks. Je n’ai pas assez souligné leur rôle héroïque dans leur combat contre les Russes. J’ai exagéré l’influence des Américains dans le changement de régime.
Et puis on met en cause certaines erreurs factuelles.
Je vais tenter d’y répondre ici.

Pour mettre en cause la rigueur de mon documentaire Benoit Vitkine ne cite qu’un seul exemple. Il m’accuse d’avoir sorti de mon imagination la fabrication d’une nouvelle génération de chars par le bataillon nationaliste Azov (pour lequel il semble nourrir une indulgence attendrie). C’est pourtant le cas. Et André Biletsky, le chef du bataillon, m’en a fait l’éloge avec beaucoup de fierté. 1,20 m de blindage à l’avant et des caméras vidéo en guise pilotage. On peut trouver les détails techniques de ces nouvelles bêtes de guerre ici.
Par ailleurs, Benoit Vitkine ne l’ignore pas, André Biletsky vient de l’extrême droite la plus radicale. Son poids électoral est faible (il est député tout de même) mais son poids en acier et en hommes aguerris est fort.
Ensuite, Benoit Vitkine insinue, sans rien citer à l’appui, que mon propos serait de mettre en lumière « l’installation d’un nouveau fascisme en Ukraine. » Vitkine doit être sacrément en colère pour écrire des choses pareilles. Je n’ai jamais dit que le fascisme s’était installé en Ukraine. La phrase clé de mon doc est : « La révolution ukrainienne a engendré un monstre qui va bientôt se retourner contre son créateur. » Puis je raconte comment des groupes d’extrême droite ont attaqué le parlement et tué trois policiers en aout 2015. Jamais je n’ai laissé entendre qu’ils étaient au pouvoir. Même si le pouvoir a pu se servir d’eux.
Le seul « bon point » que veut bien me décerner Benoit Vitkine, c’est d’avoir travaillé sur le massacre d’Odessa, un « épisode souvent négligé ». Je ne vous le fais pas dire, cher confrère…
Anna Colin-Lebedev tient un blog sur le site Mediapart. Elle, en revanche, me reproche justement mon traitement du « drame » d’Odessa. Elle prend un soin précautionneux à ne jamais écrire le mot « massacre », « tuerie », à ne jamais nommer précisément la sauvagerie de ces meurtres. Anna Colin-Lebedev affirme que ce « drame » donc n’est pas passé sous silence du tout. Et comme unique preuve, elle pose en référence des papiers publiés… un an après les faits. Ceux du Monde (de Benoit Vitkine) et de The Economist.
Un blogueur Olivier Berruyer, s’est livré à l’analyse des titres dans les jours qui ont immédiatement suivi le massacre. Cette analyse est disponible sur son site.
Anna Colin-Lebedev me reproche un récit « centré sur les larmes des victimes ». C’est vrai, j’ai donné la parole à une mère de famille qui avait perdu son fils de 17 ans, Vadim Papura. Elle m’a parlé avec réticence, elle était certaine que je ne garderais pas ses déclarations, que l’Occident ne se souciait pas de leur sort.
Je donne la parole aussi à des nationalistes ukrainiens dont certains avouent même un remord. J’ai interviewé les témoins directs de tout bord.
D’après Anna, tout est de la faute de la police, pas suffisamment efficace. C’est là dessus que le film aurait du se concentrer, affirme-t-elle. Pas sur les miliciens qui lancent des cocktails Molotov sur le bâtiment ou achèvent les blessés à terre. Pas sur le fait qu’aucun de ces tueurs n’a fait de prison et que le gouvernement ukrainien a saboté toute enquête judiciaire, comme le rappelle le papier de The Economist qu’elle a la bonté de citer en référence mais qu’elle n’a peut-être pas pris le temps de lire.
Voilà pour l’essentiel des critiques concrètes.
Après, on descend dans le minuscule.
Ainsi, Anna Colin-Lebedev me dit que j’évoque la présence du symbole d’Azov à Maïdan alors que le bataillon n’était pas encore créé. Il sera formé 3 mois plus tard. Certes, mais pour moi, c’est juste un changement de nom : leur symbole est partout à Maïdan, c’est celui du groupe Patriotes d’Ukraine; c’est le même chef, Biletzky, les mêmes hommes et ils se transformeront en bataillon militaire pour aller combattre à Marioupol. Donc, pour des raisons de clarté, j’ai pris la décision éditoriale de ne pas rentrer dans ce niveau de détail. Et ce fameux symbole, ça n’a pas l’air d’émouvoir mes critiques, est emprunté à une division SS, Das Reich.




Igor Moisichuk, d’après Anna Colin-Lebedev, n’était pas porte-parole du Pravy Sektor. Pourtant, il était présenté comme tel dans ce débat télévisé.



Igor est une figure des groupuscules nationalistes qui naviguait entre Azov et Pravy Sektor mais c’était surtout un escroc qui jouait pour son compte personnel. Il a fini par rejoindre le parti Radical et il a été emprisonné, devant notre caméra, après avoir extorqué 100 000 Krunas à un gars de son parti.
Dans le blog « Comité Ukraine » tenu par Renaud Rebardy, je suis accusé de ne pas signaler que le bataillon Azov avait intégré l’armée régulière.
Renaud Rebardy, aura mal entendu et surtout mal compris la nature des relations entre Azov et le gouvernement ukrainien.
Voilà le verbatim du commentaire tiré du film quand je rencontre Azov :
» Officiellement, cette brigade obéit à l’armée nationale ukrainienne. Et pourtant, nombre d’entre eux restent masqués. »
Et voilà ce que me dit leur chef André Biletsky sur leurs moyens :
» – Bon, si on parle finances, en ce qui concerne l’armement, il nous est fourni par l’Etat ainsi qu’une partie de notre équipement. Tout le reste est le fruit du travail des activistes parmi lesquels il y a des petits et des moyens businessmen qui investissent de l’argent et qui rendent tout cela possible. »
Lors de l’interview et dans des propos que j’ai finalement coupés au montage, Biletsky profère une menace voilée contre le gouvernement qu’il juge trop corrompu. La subtilité de Azov c’est qu’ils sont officiellement dans l’armée mais qu’ils gardent une grande marge d’autonomie.
Ensuite, Renaud Rebardy affirme qu’il n’a « jamais été question » de supprimer le russe comme langue officielle dans 13 régions ukrainiennes.
Les faits : le parlement ukrainien l’a proposé le 23 février 2014 et dès le lendemain la guerre démarrait. Les populations russophones s’inquiétaient pour leur avenir et Poutine en profitait pour déclencher des manoeuvres militaires. Le 28 février, le président ukrainien abroge la mesure. Mais c’est trop tard, le diable était sorti de la boite.
Renaud Rebardy, toujours, m’accuse de signaler que la nouvelle ministre des Finances ukrainienne est une ancienne diplomate américaine.
Natalie Jaresko a été naturalisée ukrainienne en décembre 2014 pour entrer au gouvernement.
Elle a travaillé d’abord comme diplomate au State Departement, spécialisée dans les pays de l’Est, de 1989 à 1995 mais par la suite, elle a maintenu un lien fort avec le gouvernement américain puisqu’elle a pris la présidence du Western NIS Enterprise Fund (WNISEF), un fond d’investissement chargé d’investir de l’argent d’une agence d’état américaine (USAID) dans l’économie ukrainienne. Elle y restera jusqu’à sa prise de poste au gouvernement ukrainien (en plus du fonds d’investissement privé qu’elle dirigeait : Horizon Capital).
C’est pas banal, non ?
Benoit Vitkine m’accuse de signaler que les nouveaux ministres de l’Economie sont « pro-business ». C’est pourtant de cette politique qu’ils se revendiquent : « agressivement pro-business », j’ai ça dans mes rushes. Et ça se traduit, par exemple, par une multiplication par quatre des prix du gaz. Entre autres.
Rebardy m’accuse aussi d’être trop sévère avec Oleg Tiagnibok, le chef de Svoboda. Je dis de lui : « Historiquement, il appartient à la mouvance néo-nazie« .
Cet homme a maintes fois déclaré qu’il voulait débarrasser le pays de sa « mafia judéo-moscovite » il utilise assez souvent le terme de » youpin ». Il a par ailleurs été le fondateur du parti social-national (ça vous rappelle quelque chose ?).
Autre critique, venue du blog militant euromaidan : j’ai donné la parole à Alexis Albou, un militant communiste d’Odessa qu’ils accusent d’être homophobe et rouge brun.
Pourquoi j’interroge Albou ? Pas sur ses opinions mais parce que j’ai découvert sur les images amateur sa présence dans le bâtiment d’Odessa, ce fameux 2 mai 2014. Et, je le rappelle, mon dispositif est de retrouver les gens qui sont sur les images et les faire commenter ce qu’on voit. J’essaye d’établir les faits. Et ce qui m’intéressait avec Albou, c’est qu’on le voit sortir intact de la maison des syndicats puis, peu après, à terre, très gravement blessé à la tête.
Qu’est ce qui s’était passé entre les deux ?
Enfin Anna Colin-Lebedev a relevé une phrase écrite dans la présentation du site internet de Premières Lignes qui annonce mon documentaire : « Personne ne s’est vraiment demandé qui ils (les groupes paramilitaires nationalistes ukrainiens) étaient« . Cette phrase est bien évidemment factuellement fausse. Mais si elle a vu le film et écouté surtout, elle sait que cette phrase ne s’y trouve pas. Elle a été écrite pour « vendre » le film sur le site internet de la boite de production et on peut donc l’imputer à un marketing maladroit.
Ceci étant dit. Si on en reste au niveau de la perception publique globale, oui, il est clair que le grand public ne connait ni l’importance des groupes néo-nazis ukrainiens, ni l’existence du massacre d’Odessa. Et cela, parce que cette question a été sous-traitée (ce qui est différend de : pas traité du tout). On sait, un peu, que du côté russe, des nationalistes d’extrême droite sont allés combattre dans le Donbass. Mais moins de l’autre bord.
Pour conclure, j’invite tout le monde à regarder le film, lundi soir sur Canal+ et de se faire son jugement sur pièces. Car, sur les réseaux sociaux, les gens qui m’insultent et me menacent sont précisément ceux qui n’ont pas vu le documentaire. Ils l’ont imaginé. La foi est une drogue puissante.

Paul Moreira


Edité le 05-02-2016 à 14:02:12 par Xuan


Xuan
   Posté le 01-05-2016 à 23:44:17   

"Russie : mauvais signal des députés français"

pleurniche le godillot atlantiste 'Le Monde'.

Cet événement fait suite à plusieurs missions de députés français de "droite" ou "d'extrême droite" vers la Syrie ou la Russie. Mais on remarquera que le dernier voyage comprenait la socialiste Marie-Françoise Bechtel, et que le groupe d'amitié France-Russie comporte des socialistes comme Pascal Terrasse, des écologistes comme Noël Mamère, ainsi qu'André Chassagne.

Malgré la messe délivrée par les médias aux ordres du PS, le vote de l'Assemblée Nationale montre que cette tendance n'est pas minoritaire au sein de la bourgeoisie. Elle traduit un rejet des contraintes imposées aux capitalistes et aux peuples d'Europe par l'hégémonisme US, et par là même les contradictions d'intérêt entre ce dernier et le second monde.

Cette tendance ne repose pas sur des opinions partisanes mais sur les intérêts économiques de certaines fractions des monopoles français.
Contrairement à la conception métaphysique, les contradictions sont à l'origine des transformations dans la vie, dans les sociétés et dans le monde.
Inévitablement comme tout ce qui naît et se développe, cette contradiction s'accentuera et la position atlantiste actuelle sera remise en cause au sein de la bourgeoisie française.

La dégringolade des socialos trouve ainsi son origine à la fois dans le rejet populaire des mesures anti sociales, et dans l'opposition d'une part grandissante de la bourgeoisie.

Sans leur laisser le pas sur la contradiction fondamentale dans notre pays entre la bourgeoisie et le prolétariat, nous devons pleinement prendre en compte le développement de ces contradictions, qui élargissent le front uni mondial anti hégémonique.

Notre mot d 'ordre de rejet de l'OTAN est plus que jamais d'actualité.


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Sur Histoire et Société :

L’Assemblée nationale française se prononce pour la fin des sanctions contre la Russie


28
AVR

C’est la première fois que le Parlement français se prononce sur le non renouvellement des sanctions économiques à l’égard de la Russie.

Le Courrier de Russie — publié jeudi 28 avril 2016

Jeudi 28 avril, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution sur la levée des sanctions économiques imposées à la Russie, contre l’avis du gouvernement.

Le projet de résolution, proposé par le député Les Républicains des Français de l’étranger Thierry Mariani, insiste sur l’impact « dangereux » des sanctions sur l’économie française, notamment marqué par une baisse de 12,1 % en 2015 des exportations françaises vers la Russie, une amplification « puissance 10 » de la crise du porc en France et l’annulation du contrat des Mistral.

Le document évoque également, comme dernier argument en faveur de la levée des sanctions, un « objectif commun » entre la Russie et la France : la lutte contre le terrorisme. « On ne peut demander à la Russie d’être partenaire dans le combat contre Daech et en même temps réclamer des sanctions à son encontre », écrivent les députés.

Le texte a été adopté par 55 voix pour contre 44 et deux abstentions. Les partisans de la résolution sont principalement les députés du parti Les Républicains (45 voix), à l’origine du projet, rejoints par une poignée de députés du parti socialiste, du groupe centriste UDI, du Front de gauche et du Front national. Le « Non » a été pour sa part soutenu par le PS (40 voix) et le groupe écologiste. A noter que seuls 101 députés sur 577 était présents lors du vote.

Qualifié de « surprise » par la presse française, le résultat du vote, qui ne jouit que d’une valeur symbolique, ne surprend guère Thierry Mariani, qui voit dans ce scrutin le reflet d’une opinion largement répandue dans la classe politique française. « Il existe cette fausse opinion rampante qui voudrait que tout le monde soit pour les sanctions et contre la Russie, alors que personne n’avait jamais posé la question au Parlement. Et quand on lui demande, on se rend compte qu’il estime que ces sanctions ne servent à rien, au grand dam des médias français qui s’attendaient à un vote négatif massif » , a expliqué au Courrier de Russie le député.

Aucune « surprise » non plus côté participation, continue M.Mariani, démentant les arguments selon lesquels le faible nombre de députés présents a joué en la faveur des Républicains. « Premièrement, l’audience était habituelle pour un jeudi matin. Deuxièmement, cette séance était annoncée depuis un mois. Et troisièmement, il y a ceux qui ont voté avec les mains et ceux qui ont voté avec les pieds. J’entends par là de nombreux députés socialistes qui ont préféré ne pas venir pour ne pas afficher leur soutien publiquement risquant de froisser une partie de leurs électeurs » , indique-t-il.

Enfin, Thierry Mariani espère que le Sénat suivra le vote de l’Assemblée et que cette résolution remontera jusqu’au chef de l’État. « La France passe son temps à parler de liberté de pensée et j’attends du gouvernement qu’il écoute le choix du Parlement », conclut le député.

Intervention de Mariani le 28 avril

En amont du scrutin, plusieurs représentants politiques français avaient appelé l’Assemblée à refuser de voter ce texte, parmi lesquels le secrétaire d’État aux affaires européennes, Harlem Désir. « Le sens de ces régimes de sanctions est de disposer d’un levier pour revenir à la négociation. Nous souhaitons la levée des sanctions en lien avec le règlement de la crise dans le Donbass. Si les accords de Minsk sont respectés, les sanctions seront levées» , avait-il déclaré.

C’est la première fois que le Parlement français se prononce sur le non renouvellement des sanctions économiques à l’égard de la Russie.


Edité le 02-05-2016 à 00:21:56 par Xuan


marquetalia
   Posté le 06-08-2016 à 18:44:51   

http://alawata-rebellion.blogspot.fr
marquetalia
   Posté le 06-08-2016 à 18:49:30   

l OSCE s en lave les mains,donnant carte blanche aux néonazis ukrainiens pour écraser les russophones de l est de l Ukraine,un massacre qu augure la tentative d assassinat du dirigeant de Lougansk.Reste à voir comment Moscou va réagir,d autant plus qu une agression est toujours possible en Moldavie contre la Transnistrie et la Gagaouzie,qui veulent incorporer la Fédération de Russie.


Edité le 02-01-2017 à 19:15:51 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 31-12-2016 à 22:33:08   

Même au bout de son mandat,Obama continue sa politique de guerre contre la Russie -et son successeur multiplie les provocations contre la Chine,le Prcf a raison,les impérialismes en déclin des États unis et en renouveau du Japon préparent une confrontation contre Pékin-avec l appui du Npa en France?