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 Situation à Nahr el Bared

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armenak
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   Posté le 22-05-2007 à 17:16:14   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Combats meurtriers entre l'armée et un groupe palestinien au Liban (AFP - 20 Mai 2007)
Quarante personnes, dont 23 soldats libanais, ont été tuées dimanche dans le nord du Liban lors de combats, les pires depuis plus de sept ans dans la région, entre forces de l'ordre et militants du groupuscule palestinien Fatah al-Islam, réputé proche d'Al-Qaïda.
Une explosion très violente, d'origine encore inconnue, a été entendue dimanche à 23H45 locales (20H45 GMT) à Beyrouth, a constaté un journaliste de l'AFP.L'explosion, accompagnée de fumée, a été nettement entendue dans tous les quartiers de la capitale et à des dizaines de km à la ronde, selon divers témoignages. Des véhicules toutes sirènes hurlantes sillonnaient les rues de Beyrouth.
Dans la soirée, à l'issue d'une réunion extraordinaire, le gouvernement a décidé "d'accorder (son) appui à l'armée, habilitée à prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir l'ordre et la sécurité" dans la région de Tripoli, la grande ville du nord du
pays, et du camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, où le Fatah al-Islam avait annoncé en novembre 2006 sa création."Il n'y a pas de décision de pénétrer dans le camp mais l'armée a déjà commencé à agir", a ajouté le gouvernement dans un communiqué.Le camp, bombardé par intermittence, était encerclé par des centaines de militaires libanais, équipés de véhicules blindés et d'artillerie lourde, notamment de mortiers, selon des journalistes de l'AFP.Aux termes d'accords libano-palestiniens, les forces de l'ordre libanaises ne sont pas autorisées à entrer à l'intérieur des camps
palestiniens.
Le Comité international de la Croix-Rouge a appelé les différentes parties à permettre aux organisations humanitaires d'évacuer les éventuelles victimes du camp. Quatre blessés ont ainsi pu être évacués par le Croissant rouge palestinien.
Selon des sources militaires, 16 soldats ont été tués à Tripoli, dans la localité côtière de Qalamoun, au sud de Tripoli et aux abords de Nahr al-Bared. L'armée a aussi retrouvé les corps de sept militaires à la lisière du camp.Quinze combattants du Fatah al-Islam, dont dix tués lors d'un assaut des forces de l'ordre contre un immeuble de Tripoli où ils s'étaient retranchés, ont également trouvé la mort, de même que deux civils.En outre, plus de 30 militaires, 16 policiers, sept civils libanais et 40 réfugiés palestiniens ont été blessés dans les affrontements, les pires dans la région depuis ceux qui avaient opposé l'armée libanaise à des fondamentalistes musulmans sunnites entre le 31 décembre 1999 et le 6 janvier 2000.Ces combats avaient fait 45 morts (29 fondamentalistes, 11 militaires et cinq civils).A Beyrouth, le Premier ministre Fouad Siniora a accusé le groupuscule palestinien "de vouloir porter atteinte à la paix civile". "Les coups portés par le Fatah al-Islam contre l'armée libanaise sont un crime prémédité et une tentative dangereuse de déstabilisation", a-t-il dit.Le chef de la majorité parlementaire antisyrienne, Saad Hariri, a appelé au calme, soulignant son soutien à l'armée, tandis que le mouvement d'opposition chiite Hezbollah condamnait les "agressions" contre les forces armées libanaises.Le député du nord du pays, Moustapha Hachem, a accusé la Syrie d'attiser la tension "alors que le Conseil de sécurité de l'ONU se prépare à voter une résolution créant un tribunal spécial pour juger les assassins du dirigeant libanais Rafic Hariri".Nahr al-Bared est le bastion du Fatah al-Islam, un groupuscule composé d'extrémistes palestiniens et d'autres nationalités arabes, dont la création avait suscité les inquiétudes des autorités libanaises.Accusé au Liban d'être proche de Damas, le Fatah al-Islam est issu du mouvement palestinien pro-syrien Fatah Intifada, opposé au Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, le plus influent dans les 12 camps de réfugiés palestiniens du Liban.
Le chef du Fatah au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, a apporté dimanche son "soutien à l'armée libanaise", appelant à ne pas faire porter aux Palestiniens la responsabilité des actions du Fatah al-Islam.
Dimanche, la Syrie a fermé deux de ses postes frontière avec le Liban en raison "de la situation sécuritaire" dans le nord de ce pays.

Quarante tués, dont 23 soldats libanais, au cours d’affrontements à l’arme lourde
Des combats de rue acharnés dans les dédales de Tripoli opposent les forces de l’ordre aux salafistes (L'Orient le Jour - 21 Mai 2007)
Quarante personnes, dont 23 soldats libanais, ont été tuées dans les affrontements survenus hier dans le nord du Liban entre l’armée et des extrémistes du Fateh el-Islam, groupuscule réputé proche d’el-Qaëda. Il s’agit des pires combats depuis plus de sept ans dans la région entre forces de l’ordre et miliciens du groupuscule terroriste.Les accrochages avaient commencé dès l’aube, alors que les Forces de sécurité intérieure effectuaient une chasse à l’homme après le cambriolage, dimanche, à 2 heures du matin, d’une branche de la Banque Méditerranée à Amyoun, dans le Koura. Suite à des informations obtenues sur la voiture que conduisait l’auteur du vol, les FSI ont pourchassé le véhicule jusqu’à son lieu de destination, soit le quartier le plus chic de
Tripoli, dit le quartier « Mitayn » .Croyant avoir affaire à une simple opération criminelle, le commandant de l’opération, Bassam el-Ayyoubi, n’a vraisemblablement alerté ni la section des renseignements au sein des FSI ni l’armée libanaise. Alors que les éléments de son unité tentaient de déloger le criminel de l’immeuble où il s’était retranché, les forces de l’ordre ont été surprises par l’ampleur de la riposte qui a eu lieu à partir de l’immeuble où se trouvait tout un réseau affilié au groupe salafiste Fateh el-Islam que l’on croyait confiné au camp de Nahr el-Bared.C’est à ce moment-là que l’armée est intervenue, soit moins d’une heure après le début des accrochages qui n’ont pas tardé à dégénérer en véritables combats de rue. Encerclés par les forces spéciales des FSI et les tanks de l’armée, les miliciens se sont avérés être de véritables terroristes armés jusqu’aux dents et répartis dans quatre appartements de
l’immeuble. Le prix de chacun de ces appartements est estimé à plus de 150 000 dollars, selon un habitant de la localité.
Assiégés par les forces de l’ordre, les islamistes ont alors contacté d’autres cellules se trouvant dans deux autres quartiers de Tripoli, Zahiriyya et Tell, ainsi que le réseau se trouvant dans le camp de Nahr el-Bared, pour leur demander des renforts. Sitôt alertés, ces derniers ont tendu plusieurs embuscades à l’armée libanaise à partir de diverses positions militaires, des opérations qui ont vite tourné aux combats à l’arme lourde.
À Tripoli, des batailles acharnées ont été menées dans les trois quartiers précités, où les terroristes s’étaient retranchés dans des immeubles résidentiels, prenant par moments des otages parmi la population civile. Selon un témoin qui se trouvait dans les environs du premier immeuble où s’est déclenchée la bataille, les attaques au mortier et aux mitraillettes avaient permis aux premières heures de la matinée de tuer plusieurs rebelles de nationalités diverses, dont un Yéménite et un Bangladais. Trois autres miliciens résistaient encore avant que l’un d’eux tente de se frayer un chemin en dehors de l’immeuble, prenant un otage civil parmi les habitants. Les deux autres ont réussi à fuir par une ruelle adjacente, sans que l’on sache s’ils ont été rattrapés par la suite par les soldats de l’armée. Le preneur d’otage a immédiatement été intercepté par les forces de l’ordre, qui l’ont arrêté.
Le chef des FSI, le général Achraf Rifi, a précisé que dix terroristes avaient été tués lors de l’assaut contre le premier immeuble.« Les Forces de sécurité intérieure ont terminé le nettoyage de l’immeuble de la rue Mitayn à Tripoli, où s’étaient réfugiés des combattants du Fateh el-Islam. Dix d’entre eux ont été tués, (dont deux non identifiés), un a été blessé et quatre autres ont été faits prisonniers », a-t-il précisé en début de soirée. Et le général Rifi d’ajouter : « Les Forces de sécurité intérieure ont pris le contrôle en fin d’après-midi de l’immeuble où s’étaient retranchés les extrémistes, et ceci au bout de douze heures d’affrontements. »
Ailleurs dans les deux autres quartiers où s’étaient également retranchés les islamistes, les combats ont fait quatre morts parmi les combattants du groupuscule extrémiste, selon les premières informations. La prise d’otage – cette fois-ci de deux enfants – était également de mise. Plusieurs résidences ont pris feu et des dizaines de voitures endommagées au cours de ces combats qui ont terrorisé la capitale du Nord et rouvert de vieilles blessures.
L’armée libanaise a subi d’importantes pertes en vies humaines non seulement au cours de la bataille mais également dans des guet-apens que leur ont tendus les terroristes de Fateh el-Islam, notamment aux portes d’entrée du camp de Nahr el-Bared.
Au total, 23 soldats libanais, dont un officier, ont été tués lors des échanges de tirs à Tripoli et aux abords du camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared, un chiffre qui n’a toutefois pas été confirmé par l’armée. Deux de ces militaires ont été tués en début de soirée à la lisière du camp de réfugiés.
Sept soldats ont été tués dans la localité côtière de Qalamoun, à 10 km au sud de Tripoli, dans une embuscade tendue en matinée par les combattants islamistes à un transport de troupes de l’armée. Quatre autres soldats libanais, qui se trouvaient dans la caserne à l’entrée du camp de Nahr el-Bared, ont en outre été lâchement liquidés par les islamistes. Cette tuerie a pratiquement préludé à la bataille de Nahr el-Bared.
Côté Fateh el-Islam, on apprenait que quatorze miliciens du groupuscule extrémiste ont péri dans les affrontements. Parmi les tués, « les deux frères de l’un des Libanais arrêtés en Allemagne, l’été dernier, alors que le groupe, formé de six personnes originaires du Liban, s’apprêtait à placer des bombes sur une voie ferrée. Il s’agit d’une famille originaire du Akkar », affirme une source informée qui croit également savoir que le nom de guerre de l’un des deux frères tués hier à Tripoli est « Saddam ».

Quant au camp de Nahr el-Bared, bombardé par intermittence, il était encerclé par des centaines de militaires libanais, équipés de véhicules blindés et d’artillerie lourde, notamment de mortiers. Plusieurs réfugiés, dont des femmes et des enfants, ont été victimes de ces affrontements. Les blessés jonchaient le sol du camp sans que personne ne puisse les secourir. Seuls quatre blessés ont pu être évacués par le Croissant-Rouge palestinien. En fin d’après-midi, l’armée libanaise avait resserré son
étau autour du camp où étaient barricadés des extrémistes. En soirée, le courant électrique était coupé dans le camp, alors que les combats s’étaient relativement calmés.Dans son dernier communiqué, le commandement de l’armée a indiqué avoir «
pris le contrôle de toutes les entrées du camp de Nahr el-Bared et les collines donnant sur la route principale de Tripoli-Abdé ».
Le communiqué a en outre indiqué avoir détruit les positions des combattants qui avaient visé les sièges de l’armée. « Les soldats continuent de riposter aux sources de feu en employant les moyens adéquats, soucieux d’épargner les personnes civiles se trouvant dans le camp », précise le texte. L’armée a affirmé avoir réussi à maîtriser, par ailleurs, en collaboration avec les FSI, la situation dans la ville de Tripoli, notamment dans les secteurs de Zahiriya et la rue Mitayn. « Les soldats ont en outre arrêté plusieurs de ceux qui ont pris part à l’agression contre les positions de l’armée dans la localité de Qalamoun, ainsi qu’un autre groupe dans la région de Mina et Zahiriya », ajoute le texte.
À noter que la bataille d’hier a également fait plusieurs blessés, dont plus de 30 militaires, 16 policiers, sept civils libanais et 40 réfugiés palestiniens. Il s’agit des pires affrontements dans la région depuis ceux qui avaient opposé l’armée libanaise à des fondamentalistes musulmans sunnites entre le 31 décembre 1999 et le 6 janvier 2000, à Denniyé. Ces combats avaient fait 45 morts, 29 fondamentalistes, 11 militaires et cinq civils.

« Le phénomène de Fateh el-Islam n’est pas palestinien », affirme l’Alliance des forces palestiniennes au Liban (L'Orient le Jour - 21 Mai 2007)
L’Alliance des forces palestiniennes au Liban a annoncé hier que « le phénomène de Fateh el-Islam n’est pas palestinien » et que par conséquent « les Palestiniens n’assument pas la responsabilité de ses actes ».
Dans un communiqué publié hier, l’Alliance des forces palestiniennes a dénoncé « l’agression contre l’armée libanaise et ses postes dans les environs du camp (Nahr el-Bared) et au Liban-Nord. Le peuple et les forces palestiniennes du Liban ont toujours respecté l’armée libanaise qui assure la sécurité et la stabilité au Liban et qui a soutenu la Résistance dans son combat contre Israël », a affirmé l’Alliance des forces
palestiniennes, soulignant que « notre relation avec l’armée est basée sur le respect mutuel et la confiance ».L’Alliance a appelé les responsables politiques et le commandement en chef de l’armée à « empêcher que ce problème avec un groupe dont le peuple palestinien n’assume pas la responsabilité ne se transforme en une crise qui nuirait au dossier des réfugiés palestiniens au Liban ».
Le texte a souligné par ailleurs que l’Alliance des forces palestiniennes « a mené des contacts politiques pour circonscrire les événements en vue d’aboutir à des solutions qui renforceraient l’État de droit et instaureraient la sécurité ». Soulignant que ces contacts se poursuivent, le communiqué a conclu en insistant sur « la nécessité de former une autorité palestinienne unifiée pour les réfugiés du Liban qui gérerait
leurs affaires et assumerait leurs responsabilités ». Cette autorité comportera tous les groupuscules palestiniens « sans exception ».
Le commandement de la Résistance palestinienne et les comités populaires
palestiniens au Liban-Nord ont dénoncé à leur tour « l’agression contre l’armée libanaise », affirmant dans un communiqué que « toute attaque contre l’armée est une attaque contre le peuple palestinien et sa cause nationale ». Le texte a également insisté sur « l’importance de la coexistence entre la population du camp (Nahr el-Bared) et les Libanais », rejetant « tous les actes qui nuisent aux relations fraternelles entre les peuples libanais et palestinien ».

Reprise des combats autour du camp de Nahr al-Bared (AFP - 21 Mai 2007)
De violents combats à l'artillerie opposaient lundi matin l'armée libanaise aux militants islamistes du groupe Fatah al-Islam autour du camp palestinien de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban, a rapporté un photographe de l'AFP.Des échanges de tirs à l'artillerie lourde et à l'arme légère opposaient les soldats libanais qui ont resserré l'étau autour du camp aux extrémistes du Fatah al-Islam qui y sont retranchés.
40 personnes - 23 militaires, 15 islamistes et deux civils - avaient été tuées dimanche dans les combats entre armée et militants islamistes qui ont éclaté autour du camp de réfugiés palestiniens ainsi que dans la ville voisine de Tripoli.Le calme était revenu lundi matin à Tripoli, la grande ville du nord du Liban.Les commerces ont ouvert leurs portes et l'armée a installé de nombreux barrages de contrôle dans les rues de la deuxième ville du Liban, provoquant des embouteillages.
Autour de Nahr al-Bared, l'armée a repris dans la nuit les positions qu'elle avait perdues la veille à la lisière du camp à la faveur d'attaques surprise des combattants islamistes, a annoncé l'armée dans un communiqué.Nahr al-Bared est le bastion du Fatah al-Islam, un groupuscule islamiste accusé de liens avec le réseau terroriste Al-Qaïda et les services de renseignement syriens, qui s'était installé dans ce camp palestinien, proche de la frontière syrienne, à la fin 2006.
L'arrivée de ce groupe d'hommes armés, palestiniens ou militants d'autres nationalités arabes, avait provoqué l'inquiétude des autorités libanaises ainsi que des représentants palestiniens officiels au Liban.Mais l'armée n'a jamais pu contrer leur présence puisqu'en vertu d'un accord entre le Liban et les Palestiniens, celle-ci n'est pas
autorisée à entrer dans les camps de réfugiés, contrôlés par les Palestiniens eux-mêmes, et se limite à occuper des positions en lisière de ces camps.
armenak
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   Posté le 22-05-2007 à 17:17:44   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Deuxième journée de combats dans le nord du Liban, neuf civils tués (AFP - 21 Mai 2007)
Des combats faisaient rage lundi pour la deuxième journée consécutive entre l'armée libanaise et les islamistes du Fatah al-Islam retranchés dans le camp palestinien de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban, où neuf réfugiés ont été tués.
Le groupe Fatah al-Islam a menacé lundi de porter ses attaques au-delà de la ville de Tripoli au Liban nord si l'armée libanaise continuait de bombarder ses positions dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared.L'Office de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a demandé lundi une trêve dans les combats autour du camp de Nahr al-Bared, pour permettre l'arrivée des secours aux civils palestiniens.
Au lendemain d'une première journée de combats qui ont fait 46 morts, les échanges de tirs à l'artillerie lourde et à l'arme légère ont repris entre les soldats libanais postés en lisière du camp et les hommes du Fatah al-Islam qui y sont retranchés, a rapporté un photographe de l'AFP.
Des nuages de fumée s'élevaient du camp, où s'étaient installés à la fin 2006 les hommes armés du Fatah al-Islam, un groupuscule accusé de liens avec le réseau Al-Qaïda et les services de renseignement syriens.Ces combats, qui ont éclaté dimanche à Nahr al-Bared et dans la ville voisine de Tripoli, ont soulevé de nouvelles craintes sur la stabilité du Liban, enlisé dans une profonde crise politique.Il s'agit des plus graves en termes de bilan depuis la guerre civile qui avait ensanglanté le Liban entre 1975 et 1990.
Médecins et responsables palestiniens ont tiré la sonnette d'alarme sur la situation des civils dans le camp, où neuf réfugiés ont été tués et 70 blessés lundi, selon le Centre médical palestinien de Nahr al-Bared."Il y a des civils tués et de nombreux blessés dans les rues du camp. Il n'y a plus ni eau, ni électricité", a déclaré de son côté à l'AFP le docteur Youssef al-Assaad, responsable local du Croissant rouge palestinien, précisant que ses équipes tentaient en vain d'entrer dans le camp.Il a ajouté "qu'un obus est tombé sur une des mosquées du camp où de nombreux civils croyaient se mettre à l'abri".Dédale de rues misérables et de bâtiments en dur construits dans une totale anarchie, bordé à l'ouest par la mer et à l'est par la route menant à la frontière syrienne, Nahr al-Bared abrite 22.000 réfugiés à une dizaine de kilomètres au nord de Tripoli.D'épaisses colonnes de fumée noire se dégageaient lundi des zones du camp
contrôlées par le Fatah al-Islam, cibles de l'artillerie de l'armée.Les combats de rues se concentraient aux entrées sud et est du camp, où des immeubles sont éventrés par des obus ou calcinés par des incendies.Des vedettes de la marine croisaient face à Nahr al-Bared pour empêcher l'arrivée de renforts du Fatah al-Islam, selon les services de sécurité.
Le Premier ministre Fouad Siniora avait donné dimanche soir le feu vert à l'armée afin qu'elle prenne les mesures nécessaires pour neutraliser les islamistes.Cependant, le ministre de l'Information Ghazi Aridi a indiqué que l'entrée de l'armée dans le camp n'était pas à l'ordre du jour. Les 12 camps de réfugiés palestiniens du Liban, où dominent les formations politico-militaires, échappent depuis quarante ans à l'autorité de l'armée, qui se limite à maintenir des postes de contrôle aux entrées.
Selon Hajj Rifaat, responsable de l'information du Fatah, le parti du président
palestinien Mahmoud Abbas, à Nahr al-Bared, "le pilonnage des positions du Fatah
al-Islam est très violent, mais malheureusement les obus tombent en grand nombre
sur les maisons".Ce responsable joint au téléphone par l'AFP a précisé que "les combattants islamistes dirigent leurs tirs de mortier sur l'armée qui a récupéré ses
positions à la lisière du camp conquises auparavant par le Fatah al-Islam".
Hajj Rifaat, qui a fait état lui aussi de victimes parmi les réfugiés, a affirmé que la situation des civils est devenue "critique". "L'électricité est coupée, l'eau manque et les boulangeries sont fermées".
En revanche, le calme était revenu lundi à Tripoli, deuxième ville du Liban. Les commerces étaient ouverts et l'armée contrôlait les rues alors que les écoles et universités étaient fermées.

Liban : Le Hezbollah, Amal condamnent les attaques contre l’armée (Tunishebdo - 21 Mai 2007)
Le Hezbollah a condamné toute attaque par un groupe armée contre l’armée et les forces de la sécurité libanaises, la considérant de tentative de déstabilisation du pays.
Dans un communique difusé sur Al ManarTV, le Hezbollah a salué l’armée libanaise pour avoir joué un rôle significatif dans la préservation de la paix interne et a souligné l’importance de la protection du rôle et de la stature de l’armée.
Le Hezbollah a ajouté : « Nous sentons une tentative visant à pousser l’armée libanaise dans ce conflit sanguinaire qui pourrait ne pas se terminer facilement, pour des projets et des fins qui sont devenus bien connus. Nous entendons aussi des appels à plus d’escalade et de lutte, ce qui mènerait finalement à plus de chaos et à une généralisation des conflits au Liban ».
Le communiqué a appelé les parties concernées à cerner les conflits et à chercher une solution politique pour mettre fin à la crise en cours ; une chose pour laquelle le bloc au pouvoir est responsable.
Pour sa part, le mouvement Amal a publié un communiqué dans lequel il a condamné l’attaque contre l’armée libanaise et a souligné que ces attaques ne devaient pas être exploitées à des fins politiques.Ce qui est nécessaire, a ajouté le communiqué, est de souligner la nécessité de soutenir l’armée libanaise et d’empêcher toute partie de
l’attaque, car ceci prendra en cible la stabilité et l’unité au Liban et écartera l’armée de son rôle basique, qui est d’affronter l’ennemi israélien et de préserver la sécurité à travers le Liban.Entre-temps, le chef du Mouvement Patriotique Libre le parlementaire
Michel Aoun a tenu le bloc au pouvoir pour responsable de ce qui s’est produit « en ce jour noir » et l’a accusé d’avoir connu à l’avance ce qui se prenait place au nord.
Dans sa déclaration, Aoun a dit : « Nous avons averti cette autorité de l’aggravation de ce danger, mais en vain ».Aoun a aussi dit que la seule solution sérieuse à toutes les crises actuelles est que ce gouvernement quitte ses fonctions.L’ancien général de l’armée a présenté ses condoléances aux familles des martyrs de l’armée libanaise.

Combats au Liban nord: l'Unrwa demande une trêve pour évacuer les blessés (AFP - 21 Mai 2007)
L'Office de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a demandé lundi une trêve dans les combats entre l'armée libanaise et un groupuscule palestinien autour du camp de Nahr al-Bared au Liban nord, pour permettre l'arrivée des secours aux civils palestiniens.Le directeur de l'Unrwa, Richard Cook, est entré en contact notamment avec le commandement de l'armée "afin d'obtenir un cessez-le-feu d'au moins deux heures, à partir de 16H00 locales (13H00 GMT), pour permettre aux organismes humanitaires d'évacuer les tués et blessés et d'acheminer l'aide aux civils", a indiqué à
l'AFP une porte-parole de l'Unrwa."Nous avons bon espoir que cette trêve pourra être mise en place" autour du camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, a-t-elle
ajouté précisant que l'Unrwa était "en contact étroit avec la Croix-Rouge libanaise et l'armée".
L'échange de tirs entre l'armée et le groupuscule islamiste Fatah al-Islam avait baissé nettement d'intensité en début d'après-midi, avant de reprendre de façon très violente vers 16H30 locales (13H30 GMT), selon un correspondant de l'AFP sur place.Un convoi humanitaire, composé d'ambulances et de véhicules de l'Unrwa, du Comité international de la Croix-Rouge et de la Croix-Rouge libanaise transportant des médicaments, de la nourriture et de l'eau, attendaient dans l'après-midi d'entrer dans le camp de Nahr al-Bared, bastion du groupuscule islamiste Fatah al-Islam, encerclé par l'armée libanaise.
Le camp comptait en mars 2007 quelque 31.680 réfugiés palestiniens, selon un porte-parole de l'Unrwa.Neuf civils Palestiniens ont été tués et 70 blessés lundi dans le
camp des suites des bombardements de l'armée, selon une source médicale palestinienne dans le camp.Les secours ont réussi à évacuer dans la matinée six civils blessés par les tirs.Le bilan provisoire des combats qui ont commencé dimanche entre
l'armée libanaise et le Fatah Al-Islam dans le nord du Liban s'élève à 55 morts, y compris des civils palestiniens et libanais.Plus tôt, M. Cook avait déclaré que son organisation était "particulièrement préoccupée par le développement de la crise
humanitaire, notamment la mise en danger des vies de civils"."Il y a déjà des morts et des blessés dans le camp. Quand il y aura un cessez-le-feu l'Unrwa assurera l'eau, l'aide alimentaire ainsi que l'évacuation des tués et des blessés", avait-il affirmé dans un communiqué.

Le Fatah condamne les attaques du Fatah Islam (Libnanews - 21 Mai 2007)
Le commandant de la branche militaire du Fatah, Soultan Abou Al Aynayn proche du
président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas a rencontré le premier ministre libanais pour lui faire part du soutien de son organisation à l'action de l'armée libanaise contre sans toutefois indiquer ce dont il s'agit. Hier déjà, il avait condamné les attaques du groupuscule fondamentaliste palestinien Fatah Islam sans toutefois le nommé.
Liant ces attaques à la ratification du tribunal international chargé de juger les suspects de l'assassinat de l'ancien premier ministre Rafic Hariri, il déclare que « le plan du gang criminel et son timing dans l'attaque des positions de l'armée libanaise a un but politique. (…) Cela n'est pas plus que l'instrument pour un agent d'une politique conduite conformément à des instructions régionales. »
Il ajoute que son mouvement, le Fatah, est une organisation honorable dans le but est de répondre aux aspirations du peuple palestinien, et estime que seuls 3 % du groupe Fatah Islam sont des palestiniens. Soultan Abou Aynayn dit craindre que les cellules
dormantes de ce groupuscule fondamentaliste aient pu se former dans la ville même de Tripoli pour y engendrer des troubles sécuritaires.
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Une nouvelle attaque du Fateh el-Islam contre une position militaire provoque la mort de trois soldats
L’armée encercle le camp de Nahr el-Bared, les affrontements se poursuivent de plus belle (L'Orient le Jour - 22 Mai 2007)

Au second jour des affrontements entre l’armée libanaise et le groupuscule islamiste Fateh el-Islam, les soldats libanais ont repris l’initiative et le contrôle de toutes les entrées du camp de Nahr el-Bared et des collines avoisinantes. Mais jusque tard en soirée, hier, les combats se sont poursuivis entre les miliciens retranchés dans les immeubles remplis de civils et les soldats libanais, faisant, au total, 58 morts chez les deux parties.
En soirée, les combattants du groupuscule islamiste palestinien ont lancé une nouvelle attaque surprise contre une position de l’armée à l’entrée nord du camp, causant la mort de trois militaires. Des sources de sécurité ont confirmé cette information, qui risque d’envenimer la situation alors que l’intensité des combats avait baissé et que l’on parlait de la conclusion d’un cessez-le-feu ou, en tout cas, d’une trêve entre les deux
parties, prévoyant le retrait des miliciens de Fateh el-Islam des positions où ils s’étaient déployés depuis dimanche, dans une tentative d’épargner les civils du camp palestinien. Tout au long de la journée d’hier, les échanges de tirs s’étaient poursuivis par intermittence, avec toutefois une recrudescence des combats en fin d’après-midi. Selon les correspondants en place autour du camp palestinien de Nahr el-Bared, les contacts avaient abouti vers 16h à la conclusion d’une trêve de deux heures, à la demande des associations humanitaires et du directeur de l’Unrwa, Richard Cook. Dix-sept civils palestiniens blessés ou malades ont ainsi pu être évacués, selon la Croix-Rouge libanaise. « Un corridor humanitaire a pu être établi en coordination avec l’armée libanaise et le Croissant-Rouge palestinien », a déclaré à la presse le chef des secours au sein de la CRL, Georges Kettaneh. Mais très vite, toujours selon les correspondants de presse présents autour du camp, les combattants de Fateh el-Islam ont violé cette
trêve en tirant sur des ambulances. Ce qui a provoqué une riposte de l’armée qui a bombardé les sources de tirs. En soirée, les informations en provenance du camp ont affirmé que la troupe, qui avait dû, dimanche, évacuer ses positions aux entrées nord, est et sud de Nahr el-Bared, a repris place autour du camp, l’encerclant pratiquement de toutes parts et pourchassant les membres de Fateh el-Islam dans leurs cachettes. De même, deux vedettes des forces navales libanaises surveillaient la côte face au
camp pour empêcher toute fuite par bateau des combattants du groupuscule islamiste.
Mais toujours selon les correspondants de presse sur place, les conditions humanitaires à l’intérieur du camp sont en train de s’aggraver et les quelque 31 000 habitants dans cet espace restreint sont privés d’eau et d’électricité. De même, les trois dispensaires du camp manquent d’équipements et de médicaments. Un convoi humanitaire, composé d’ambulances, et de véhicules de l’Unrwa, du CICR et de la CRL, a pourtant essayé en vain d’entrer dans le camp en fin d’après-midi, mais la situation sécuritaire n’a pas facilité une telle opération. Selon des témoins oculaires, une épaisse fumée s’est élevée au-dessus du camp et c’est le quartier al-Safouri dans la partie nord, proche de la frontière syrienne, où sont concentrés les combattants de Fateh el-Islam, qui a été le plus touché par les bombardements de l’armée, alors que la station d’essence al-Qods, toujours dans le même quartier, a pris feu.Rappelons que le camp de Nahr el-Bared s’étend sur moins d’un kilomètre de long sur le littoral et se développe d’une façon désordonnée autour d’une rue principale, qui le coupe du nord au sud.
Selon un premier bilan établi hier en fin de journée, neuf Palestiniens ont été tués au cours de la journée d’hier et 70 autres blessés. Du côté de l’armée, on parle de 30 martyrs, dont la grande majorité avait trouvé la mort dans les attaques surprises contre leurs positions, dimanche et hier en soirée. Ce qui porte le nombre de victimes des deux côtés à 58.En soirée, l’armée a publié un communiqué dans lequel elle a annoncé que ses unités postées aux entrées du camp continuent de pourchasser les éléments armés retranchés dans les immeubles. Le communiqué a ajouté toutefois que l’armée tient à préserver la vie des civils palestiniens et leur demande de ne pas laisser les éléments armés se poster dans leurs maisons et immeubles pour éviter de devenir la cible des tirs des soldats. Par ailleurs, le communiqué de l’armée a affirmé que les unités militaires postées à Tripoli ont pris des mesures de sécurité très strictes dans la ville et dans ses environs pour y maintenir le calme.
Sur un autre plan, conformément à la menace du groupuscule Fateh el-Islam d’étendre les combats hors du camp de Nahr el-Bared, des incidents ont failli éclater hier à Aïn el-Héloué, lorsqu’un combattant de Jound el-Cham a tiré en l’air dans le quartier al-Taamir pour, a-t-il affirmé, venger son frère tué à Nahr el-Bared. Mais très vite, les autres organisations palestiniennes ont déployé leurs hommes dans les rues du camp pour y éviter tout dégradation de la situation. Selon des témoins oculaires, la tension reste grande cependant à Aïn el-Héloué et dans les autres camps du pays, notamment au camp de Beddawi jouxtant la ville de Tripoli. Alors qu’elle est restée fluide toute la journée, la circulation s’est totalement arrêtée en soirée sur la route du Nord, au-delà de la ville de Tripoli. Et si, au Akkar, aucun incident n’a été signalé, les habitants ont préféré rester chez eux, les rumeurs faisant régulièrement état d’une extension des combats.En tout cas, au second jour des affrontements, les efforts pour la conclusion d’un cessez-le-feu se sont multipliés. Le représentant du Jihad islamique au Liban, Abou Imad al-Rifaï, a même affirmé que les deux parties étaient parvenues à un tel accord dans le but d’épargner les civils, mais aucune annonce officielle n’a été effectuée en ce sens. En même temps, rien n’indique non plus que l’armée libanaise s’apprête à entrer dans le camp de Nahr el-Bared.

Aboul el-Aynaïn appelle à un cessez-le-feu immédiat
L’OLP prête à aider l’armée contre le Fateh el-Islam, à condition que les civils soient épargnés (L'Orient le Jour - 22 Mai 2007)

L’OLP et les organisations palestiniennes au Liban semblaient hier partagées entre leur adhésion au combat de l’armée contre une organisation qu’ils considèrent comme « un corps étranger » à la cause palestinienne, et les craintes de voir la population de Nahr el-Bared payer le prix de la décision de la troupe d’éliminer ce groupuscule.
Le représentant de l’OLP au Liban, Abbas Zaki, a affirmé hier que la centrale palestinienne était prête à aider l’armée à éradiquer le groupuscule Fateh el-Islam, retranché dans le camp de Nahr el-Bared, dans le Nord, à condition d’épargner les civils.Pour sa part, sur un ton où l’impatience était évidente, le chef du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, a appelé hier à un cessez-le-feu immédiat et à l’arrêt des bombardements de Nahr el-Bared.« Notre esprit est ouvert et nous avons une totale réceptivité aux demandes de l’État. Nous souhaitons coopérer pour en finir avec le
phénomène de Fateh el-Islam, à condition que les civils innocents ne payent pas un lourd tribut », a déclaré M. Zaki à la presse à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre, Fouad Siniora.
Abbas Zaki était accompagné, au cours de son entretien, du représentant au Liban du mouvement Hamas, Oussama Hamdane, ainsi que des chefs locaux des organisations du Front démocratique, de la Saïka, du Front de lutte, du Jihad islamique, du Fateh-Intifada et du Front de libération Abou Waël.Abbas Zaki a cependant souligné qu’« il n’est pas facile pour l’armée de pénétrer dans le camp ». « Pour se débarrasser de Fateh el-Islam, il faut étudier les choses minutieusement, notamment avec les habitants du camp », qui abrite 22 000 personnes, a-t-il dit.M. Zaki a toutefois estimé qu’il s’agissait « d’abord d’une affaire libanaise », réitérant que ce groupe, composé de combattants libanais, palestiniens et arabes, « est un phénomène étranger à la réalité
palestinienne ».
Le représentant de l’OLP au Liban s’est plaint de ce que des arrestations aient été opérées dans les rangs des organisations palestiniennes, tout en sachant que les militants de Fateh el-Islam ont été « parachutés d’on ne sait où ». Ce groupe, a insisté Abbas Zaki, « n’a rien à voir avec le camp et en fait aussi peu cas qu’il fait du Liban ».
Interrogé sur la passivité dont les organisations palestiniennes ont fait preuve à l’égard de Fateh el-Islam et du délai accordé à ces organisations pour neutraliser ce groupuscule, Abbas Zaki a affirmé : « Pour quelle raison nous accorde-t-on un délai ? Nous sommes soumis à la loi libanaise. Ce qui se passe au Liban est le résultat des tiraillements et de la méfiance qui s’est installée au sommet de la pyramide de l’État. » « Les Palestiniens ne sont pas responsables de ce qui se passe, a encore dit le représentant de l’OLP, comme le prouvent les derniers développements. »
Pour sa part, Oussama Hamdane, représentant du mouvement islamiste Hamas au Liban, qui accompagnait M. Zaki, a déclaré : « Je ne dévoilerai pas les mesures convenues avec M. Siniora (...) car cela pourrait conduire à manquer le but que nous voulons atteindre. »« Deux choses sont claires néanmoins : les Palestiniens ne sont pas responsables de ce qui se passe et tout le monde doit œuvrer pour alléger les souffrances des civils dans le camp », a-t-il ajouté.
MM. Zaki et Hamdane ont ensuite été reçus par M. Saad Hariri, avec lequel ils se sont entretenus de la situation des civils à l’intérieur du camp, ainsi que de la distinction claire entre la cause palestinienne et celle que défend Fateh el-Islam.
De son côté, le chef du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, a appelé hier à un cessez-le-feu immédiat et à l’arrêt des bombardements de l’armée contre le camp de Nahr el-Bared.« J’appelle à un cessez-le-feu immédiat, a-t-il dit à partir du camp de
Nahr el-Bared (Liban-Nord). La violence des bombardements est en train de retourner l’opinion publique contre l’armée libanaise. La présence d’une bande de hors-la-loi à l’intérieur du camp de Nahr el-Bared ne justifie pas l’ampleur des bombardements. »
« Nous refusons qu’il soit porté atteinte à l’armée libanaise de la part d’une bande armée que nous rejetons, mais nous refusons aussi que les habitants innocents payent le prix des agissements de cette bande », a-t-il ajouté.
D’autre part, M. Siniora a reçu un appel téléphonique du chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, qui se trouve à Damas, a indiqué une source officielle libanaise.Au cours de l’entretien, M. Siniora a affirmé à M. Mechaal qu’il « n’est pas question de rester les bras croisés devant les graves agressions dont l’armée libanaise a été la cible », a ajouté la même source.
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   Posté le 22-05-2007 à 17:20:46   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Abou Aynay met en garde le gouvernement contre un possible soulèvement des camps au Liban (Libnanews - 22 Mai 2007)
Au cours d'une interview accordée à l'agence de presse AFP, le responsable de l'OLP Soultan Abou Aynayn a mis en garde l'armée et le gouvernement libanais contre un possible soulèvement des camps palestiniens au Liban en cas de continuation des
bombardements décrits comme aveugles contre les positions du Fatah Islam retranché dans le camp de Nahr Bared au nord Liban.
« Aucun palestinien aucune faction palestinienne au Liban n' acceptera de voir le peuple palestinien martyrisé dans une punition collective comme cela est actuellement le cas à Nahr Bared », déclare-t-il avant d'appeler à un cessez-le-feu immédiat pour résoudre la question de la présence de miliciens armés du groupuscule Fatah Islam.
Selon lui, 17 civils palestiniens auraient été tués et des douzaines d'autres blessées au cours des combats qui ont débuté ce dimanche entre l'armée libanaise et ce groupe suite à une fusillade lors d'une perquisition du domicile d'un militant du Fatah Islam soupçonné d'avoir participé au cambriolage d'une banque appartenant au groupe Hariri. Ce groupuscule était déjà soupçonné par les autorités sécuritaires libanais d'être à l'origine du double attentat ayant visé de bus dans la localité d’Ein Alaq le 13 février dernier. Le ministre de l'intérieur libanais avait alors accusé Damas d'utiliser cette organisation comme couverture pour des opérations visant à déstabiliser le Liban.
Du côté libanais, on déplorait hier 50 militaires morts lors de ses opérations militaires. Ce matin, de nouveaux combats ont éclaté notamment dans la ville même de Tripoli au lieu-dit Abdo, situé à proximité de la rue Miatain. Ce matin également, le gouvernement libanais a donné l'ordre à l'armée libanaise « d'en finir » avec le groupuscule Fatah Islam qui selon certaines informations aurait commandité les deux attentats d’Ashrafieh ce dimanche et de Verdun hier. Cependant, le porte-parole du Fatah Islam a démenti cette information.
Par ailleurs, l’O.N.G. « Children Alliance » a appelé hier l'armée libanaise et les miliciens du groupuscule terroriste à éviter les actions militaires qui pourraient viser d'innocents civils et cela conformément au droit et aux différentes conventions humanitaire et internationale.

Une nouvelle trêve conclue à Nahr El-Bared entre l’armée libanaise et le Fatah-Islam (Mediarabe - 22 Mai 2007)
Selon la télévision libanaise "LBC", une trêve vient d’être conclue entre les autorités libanaises et les représentants des factions palestiniennes dans le camp de Nahr El-Bared. L’arrêt des hostilités est cependant liées à certaines conditions qu’il convient aux palestiniens de respecter.Selon le secrétaire général du mouvement Fatah, principale composante de l’OLP, dans le camp de Nahr El-Bared, une réunion a eu lieu ce matin entre les représentants de toutes les factions de l’OLP, ainsi que des mouvements proches de la Syrie. Ils otn convenu de demander un cessez-le-feu et d’oeuvrer pour le transformer en trêve durable. Ils se sont engagés à retirer les combattants des rues, et à les empêcher d’accéder aux toits des immeubles, pour éviter que des snipers ou des tireurs isolés n’agressent l’armée libanaise et ne la provoquent.
Pour l’instant, des jeunes palestiniens du camp de Nahr El-Bared s’apprêtent à
organiser une manifestation qui se dirigera vers les positions du Fatah-Islam,
pour dénoncer ce groupuscule et pour exiger son démantèlement. Il s’emblerait que cette évolution est essentiellement due à la puissance de feu de l’armée libanaise qui a durement frappé les terroristes, mais qui a accentué la pression sur l’ensemble du camp de réfugiés.Parallèlement, le gouvernement libanais a poursuivi ses contacts avec Abbas Zaki, représentant de l’OLP à Beyrouth. L’Autorité palestinienne et son
représentant ont clairement soutenu l’armée et le gouvernement libanais, tout en
faisant part de leur inquiétude quant au sort des populations civiles. Zaki a appelé les Palestiniens à soutenir l’armée libanaise pour débarrasser les camps des groupes terroristes qui s’abritent derrière ds slogans islamiques et palestiniens, alors qu’ils n’ont rien de palestinien ou de religieux.

Un épais mystère entoure Fatah al-Islam (RFI - 22 Mai 2007)
Lié au réseau al-Qaïda, marionnette des services de renseignements syriens, ou,
encore, groupe financé par les Saoudiens? Un épais mystère entoure Fatah
al-Islam aux prises depuis deux jours avec l’armée libanaise. Qui est ce groupe
et quels sont ses objectifs. Eclairage.
Depuis l’aube de samedi, l’armée libanaise livre des combats acharnés à un groupe extrémiste sunnite appelé Fatah al-Islam, essentiellement basé dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared (35 000 habitants), près de la ville de Tripoli, au Nord-Liban. Ce mouvement a connu un développement exceptionnel en un temps record. Totalement inconnu il y a six mois encore, il a montré de grandes capacités au niveau de l’armement et de l’entraînement, et prouvé qu’il était en mesure de combattre sur plusieurs fronts simultanément et d’infliger de lourdes pertes à une armée professionnelle.Fatah al-Islam fait parler de lui le 26 novembre 2006, lorsqu’il annonce son existence à travers un communiqué. Il se définit lui-même comme un mouvement
islamiste et se fixe comme objectifs de «combattre les juifs en Palestine» et de
«défendre les sunnites contre leurs ennemis». De toute évidence, le groupe se place dans la sphère de la mouvance salafiste-jihadiste. Ce n’est pas tout à fait nouveau chez les Palestiniens du Liban, puisque deux autres groupes, Jund el-Cham (Les soldats du Levant) et Esbat el-Ansar (La Ligue des partisans), basés dans le camp d’Ain el-Héloué, à l’est de Saïda, sont connus des Libanais depuis le début de la décennie. Mais dès le départ, Fatah al-Islam semble différent. Son discours colle à celui d’al-Qaïda, et ses liens étroits avec la branche irakienne de la mouvance commencent à apparaître. Selon sa genèse officielle, Fatah al-Islam est né d’une scission du
Fatah-Intifada, un groupe pro-syrien basé à Damas, et qui s’était séparé du Fatah de Yasser Arafat en 1983. Il a été fondé par un ancien officier du Fatah-Intifada, Chaker al-Absi, un Palestinien né à Jéricho, en 1955. Le colonel al-Absi semble s’être découvert des affinités islamistes depuis quelques années déjà. Son nom apparaît dans le procès des assassins d’un diplomate américain en Jordanie, en 2002. Deux ans plus tard, il est condamné à mort par contumace avec un certain Abou Missaab Zarkaoui, le Jordanien qui deviendra le redoutable chef de la branche irakienne d’al-Qaïda, avant d’être tué lors d’un raid américain, l’année dernière.La coalition anti-syrienne du 14 mars accuse Fatah al-Islam d’être une marionnette dont les ficelles sont tirées par le régime syrien. En mars dernier, les services de sécurité ont annoncé le démantèlement d’une cellule du groupe responsable d’un double attentat à la bombe contre deux bus dans la région chrétienne de Aïn Alak, à l’est de Beyrouth. L’attentat avait fait trois morts et 18 blessés. Le ministre de l’Intérieur, Hassan Sabah, un proche du chef de la
majorité parlementaire Saad Hariri, avait déclaré à l’époque que Fatah al-Islam est «un instrument des services de renseignements syriens». Mais Damas avait nié ces accusations. Le ministre de l’Intérieur, Bassam Abdel Majid, a indiqué que «Chaker al-Absi faisait l’objet de poursuites judiciaires en Syrie depuis 2002, où son groupe, lié à al-Qaïda, projetait des actes terroristes».
Le mystère entourant ce groupe donne lieu aux analyses les plus contradictoires.
Dans une longue enquête publiée en février dans le New Yorker, le célèbre journaliste d’investigations américain, Seymour Hersh, cite des sources du renseignement américain et des personnalités arabes, selon lesquelles des milieux proches du gouvernement de Fouad Siniora financent des mouvements intégristes sunnites. Fatah al-Islam ferait partie de ces groupes bénéficiant des largesses des milieux pro-saoudiens libanais, voire de l’ancien ambassadeur d’Arabie Saoudite à Washington, Bandar ben Sultan ben Abdel Aziz. Selon M. Hersh, ce prince serait en train de jeter les fondements d’une nouvelle stratégie américaine visant à utiliser les fondamentalistes sunnites pour combattre les chiites en Irak, au Liban (le Hezbollah) et ailleurs.Il y a une dizaine de jours, un de principaux adjoint d’al-Absi, Abou Laith le
Syrien et son lieutenant, Abdel Rahmane le Syrien, ont été tués par les forces de l’ordre lors d’un échange de tirs à la frontière syro-irakienne. Cet incident montre que Fatah al-Islam n’est pas une simple marionnette du régime de Damas, même si la manipulation ne peut pas être totalement exclue à un stade ou à un autre. Il prouve aussi les liens solides entretenus par ce groupe avec la mouvance d’al-Qaïda en Irak. Les douanes syriennes ont saisi à plusieurs reprises des cargaisons d’armes en provenance d’Irak et destinées à des milieux fondamentalistes de la ville de Tripoli. De plus, une grande partie des combattants du groupe ont fait des passages plus ou moins longs en Irak, où ils ont combattu les troupes américaines. Ces militants sont Palestiniens, mais aussi Libanais et de diverses nationalités arabes. Parmi les suspects arrêtés par l’armée libanaise pendant les combats des deux derniers jours figurent des Saoudiens, des Syriens et des Yéménites.
La trêve annoncée en milieu de journée n’a duré que quelques minutes. Dans l’après-midi de lundi, les combats ont repris de plus belle. Selon certaines informations, des inconnus armés ont tiré des rafales sur les positions de l’armée et de Fatah al-Islam pour mettre le feu aux poudres. Les duels d’artillerie ont très vite repris, fauchant des dizaines de vie, en majorité des civils palestiniens. L’armée a acheminé de nouveaux renforts et Fatah al-Islam a menacé de «brûler le Liban» si le pilonnage du camp se poursuivait. En proie à une profonde crise politique depuis six mois, le Liban s’enfonce
maintenant dans un cycle de violence inouïe.
armenak
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   Posté le 23-05-2007 à 10:40:09   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

La troupe resserre son étau autour du camp palestinien, des milliers de réfugiés fuient vers Beddaoui
Fragile cessez-le-feu entre l’armée et Fateh el-Islam à Nahr el-Bared (L'Orient le Jour - 23 Mai 2007)

Un cessez-le-feu fragile entre l’armée et les combattants de Fateh el-Islam régnait hier dans le camp de Nahr el-Bared, où les combats avaient fait rage depuis dimanche. En début de soirée, les tirs ont complètement cessé dans la région des combats. Les accrochages entre la troupe et les fondamentalistes avaient baissé d’intensité au cours de l’après-midi. La trêve respectée par Fateh el-Islam a permis l’entrée dans le camp de quatre camions de l’Unrwa chargés d’aides humanitaires. Des cadavres ont également été retirés des rues du camp et des blessés palestiniens ont été transportés dans les hôpitaux. En début de soirée hier, des milliers de réfugiés attendaient à l’entrée du camp de Nahr el-Bared pour être évacués vers le camp voisin de Beddaoui. Durant la journée d’hier également, un combattant fondamentaliste, qui se trouvait depuis dimanche dans l’immeuble Ruby Rose, dans le quartier al-Mitayn à Tripoli, refusant de se rendre, s’est fait exploser.
Des milliers de réfugiés, hommes, femmes et enfants, ont commencé en début de soirée hier à fuir à pied ou en voiture Nahr el-Bared pour se réfugier à Beddaoui. Ces habitants ont mis à profit la trêve dans les affrontements pour quitter enfin le camp encerclé par l’armée.
Les combats ont donc marqué une pause à la mi-journée autour de Nahr el-Bared, entre l’armée et les islamistes de Fateh el-Islam qui ont annoncé un « cessez-le-feu » unilatéral.Après trois jours de combats qui ont fait 68 morts, le groupuscule s’est dit « prêt à respecter un cessez-le-feu ».L’armée libanaise a de son côté averti qu’elle « continuera à répliquer aux tirs des éléments armés qui sont déployés à l’intérieur du camp ». « Nous ne sommes pas prêts à annoncer des accords car dès le départ l’armée respecte le cessez-le-feu et nos soldats ne font que riposter aux tirs dirigés contre eux », a déclaré un porte-parole.
Le pilonnage à l’artillerie et aux obus de chars avait repris tôt le matin sur le camp, où sont retranchés les hommes du Fateh el-Islam, alors que le groupe promettait de verser le sang de ses combattants jusqu’à « la dernière goutte ». Fateh el-Islam avait également menacé de porter ses attaques hors de Tripoli. Deux attentats ont d’ailleurs frappé Beyrouth dimanche et lundi, mais le groupe a démenti une revendication qui lui a été attribuée.
Une source militaire libanaise a indiqué hier que l’armée avait progressé en direction du camp, installant de nouvelles positions et des barrages. « Nous avons repris des positions et un peu plus », a dit cette source qui a requis l’anonymat. Les chars et les véhicules de l’armée ont avancé d’environ un kilomètre vers l’entrée sud du camp. Deux vedettes de l’armée participent, en outre, à l’encerclement du camp.
Un convoi de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, composé de quatre véhicules chargés de vivres et de secours, est entré en début d’après-midi dans le camp. Ce convoi a été la cible de tirs meurtriers. Deux civils palestiniens ont été, en effet, tués. Hoda Samra, porte-parole de l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés
palestiniens, a indiqué qu’aucun membre de l’Unrwa n’avait été atteint, et ne pas connaître l’origine des tirs.Le convoi a réussi à livrer vivres et médicaments, mais a dû rebrousser chemin sans décharger d’eau dans le camp.« Nous tenterons d’apporter de l’aide supplémentaire demain. Ces gens comptent sur nous, ils sont sans eau, électricité ou téléphone, et commencent à manquer de nourriture et de médicaments », a-t-elle dit, soulignant que le convoi a réussi « à décharger tous les vivres et les médicaments, mais pas l’eau, car le camion qui transportait l’eau a été touché par les tirs et l’eau s’est renversée ».Au moment où cette trêve entrait en vigueur, un membre du Fateh el-Islam s’est fait sauter lors d’un raid des forces de sécurité dans un immeuble de Tripoli où les combats avaient commencé dimanche à l’aube.« Un extrémiste, barricadé dans un appartement dans un immeuble à Tripoli, a refusé de se rendre à la police et s’est fait sauter en déclenchant une ceinture bourrée d’explosifs », a précisé un officier libanais sous le couvert de l’anonymat.
Il a expliqué que, dans un premier temps, les FSI avaient forcé la porte de l’appartement du cinquième étage, après avoir blessé l’islamiste à la jambe.« Sommé par les policiers de se déshabiller de peur qu’il ne soit porteur d’explosifs, le fondamentaliste a jeté son revolver mais s’est fait sauter tout de suite après », a poursuivi l’officier de police, soulignant que « nous étions en train de réaliser une opération de routine quand nous nous sommes rendu compte qu’il se passait des choses étranges dans le bâtiment ».L’incident s’est déroulé dans l’immeuble de la rue Mitayn, à Tripoli, où la police avait tué dimanche dix membres du groupuscule Fateh el-Islam.
Enfin, le CICR a souligné dans un communiqué publié à Genève que « depuis le début des combats dimanche dernier, le 20 mai, le CICR, la Croix-Rouge libanaise et le Croissant-Rouge palestinien ont coordonné leurs efforts pour fournir une assistance humanitaire à la population se trouvant à l’intérieur et à l’extérieur du camp de réfugiés de Nahr el-Bared ».Le CICR s’est déclaré « extrêmement préoccupé » et a demandé « à toutes les parties impliquées dans les combats de respecter les règles du droit
international humanitaire », en rappelant que « les civils ne participant pas directement aux hostilités doivent être protégés contre toute attaque ».
En outre, « le personnel médical et les travailleurs humanitaires doivent pouvoir mener à bien leurs tâches et avoir librement accès aux blessés. Le personnel, les véhicules et les établissements sanitaires ne doivent pas subir les conséquences de la violence », a souligné le CICR.

Aboul-Aïnayn met en garde contre « une nouvelle intifida » mais qualifie Fateh el-Islam de « bande de voyous » (L'Orient le Jour - 23 Mai 2007)
À l’heure où des manifestations étaient organisées dans les camps de Aïn el-Héloué (près de Saïda) et de Beddaoui (près de Tripoli), de Rachidiyé (près de Tyr), pour protester contre le bombardement de civils par l’armée, le secrétaire général du Fateh au Liban, Sultan Aboul-Aïnayn, a dit craindre que « les choses n’échappent aux mains des chefs palestiniens, en raison de la grande pression que subissent les habitants du camp de Nahr el-Bared », soulignant que « si les affrontements devaient durer longtemps, le situation prendrait une tournure dangereuse. Une nouvelle intifida éclatera dans les camps ».
Sultan Aboul-Aïnayn a appelé le commandement de l’armée à « cesser de pilonner les logements de civils dans le camp », expliquant « qu’il n’y a pas moyen de parvenir ni à un dialogue ni à des négociations tant que les bombardements se poursuivent », assurant que « tout comité de dialogue qui serait formé dans ces conditions ne donnera aucun résultat ».« Nous insistons à rester du côté de l’armée, mais en même temps nous refusons que cette armée fasse payer aux civils le prix de la présence
dans le camp de Nahr el-Bared d’une bande de voyous nommée Fateh el-Islam », a ajouté Sultan Aboul-Aïnayn. À ce propos, il a indiqué que « cette bande de voyous est en train de rendre son dernier souffle et ne bénéficiera d’aucun refuge ni à Nahr el-Bared ni ailleurs ».
Interrogé au sujet des liens régionaux de Fateh el-Islam, le secrétaire général du Fateh a répondu : « C’est ce petit espion nommé Khaled el-Eemlé (ndlr : l’adjoint de Abou Moussa, le chef du Fateh el-Intifida, résidant en Syrie) qui a facilité l’entrée de Chaker Absi (le chef de Fateh el-Islam) au Liban et tout le monde sait à quelle partie et à quel régime Khaled el-Eemlé est lié. »De son côté, le responsable du Jihad islamique au Liban, Abou Imad al-Rifaï, a assuré, hier, que « des contacts sont menés, d’une part avec l’armée libanaise, de l’autre avec Fateh el-Islam, afin de parvenir à un cessez-le-feu ».Par ailleurs, des milliers de réfugiés ont mis à profit la fragile trêve entre l’armée et Fateh el-Islam pour fuir le camp de Nahr el-Bared et regagner celui de Beddaoui.

Les travailleurs humanitaires luttent pour évacuer les blessés d’un camp de réfugiés palestiniens (IRIN - 22 Mai 2007)
Le personnel chargé des secours d’urgence essuie des tirs alors qu’il lutte pour évacuer morts et blessés palestiniens du camp de réfugiés de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban, au deuxième jour des affrontements entre l’armée libanaise et les militants du Fatah al-Islam.
Saïd Taweyee, coordinateur des secours d’urgence au Croissant-Rouge palestinien (CRP), a révélé à IRIN que son ambulance avait essuyé des tirs à deux reprises dimanche dernier, alors qu’elle pénétrait à Nahr al-Bared, où les combats opposant les militants islamistes aux soldats de l’armée sont les plus violents que le Liban ait connus depuis la fin de la guerre civile de 1975-1990.
L’armée libanaise n’a pas confirmé l’incident, au cours duquel M. Taweyee a été blessé au cou par une balle tirée, dit-il, depuis les positions de l’armée libanaise à Abdee, à la
lisière du camp.
Nahr al-Bared abrite plus de 40 000 réfugiés palestiniens vivant assiégés, sans électricité, sans eau ni nourriture fraîche, depuis que l’armée libanaise a encerclé le camp avec ses tanks et ses tireurs embusqués, et ouvert le feu sur des positions tenues par les militants du Fatah al-Islam.
Deux mosquées situées dans le camp ont été endommagées par des tirs provenant des tanks de l’armée libanaise, selon les résidants du camp et la Croix-Rouge libanaise (CRL). La CRL a rapporté que quatre civils avaient été tués et deux, gravement blessés au cours d’un de ces incidents. Lors de l’autre incident, des civils ont été ensevelis sous les gravats, selon plusieurs médecins du CRP.
Khaled Ayubi, porte-parole de la CRL, a déclaré à IRIN qu’à 7 heures du matin, lundi, l’organisation avait déjà enregistré 25 décès et 36 blessés. La CRL a déployé 50 travailleurs humanitaires et 15 ambulances sur le terrain, et 90 autres travailleurs humanitaires sont prêts à être dépêchés sur place, avec 15 ambulances supplémentaires. Quant au CRP, il fonctionne à l’heure actuelle avec une seule ambulance.
Lundi soir, le bilan des morts chez les militants, les soldats et les civils s’élevait à 70, selon les déclarations du personnel sur place.
Pour Fathallah Dib, directeur du centre médical de Nahr al-Bared, 55 personnes ont été tuées ou blessées dans le camp, et ces victimes étaient pour la plupart des civils, et
notamment des enfants.« La situation générale est terrible. Nous ne pouvons pas
évacuer tous les blessés et certaines personnes se vident de leur sang », a déclaré le docteur Yousef Assad, de l’hôpital de Safad, alors qu’il se trouvait dans le camp de réfugiés de Bedawi, à 10 kilomètres de Nahr al-Bared, où les secouristes du CRP ont évacué 11 civils blessés.
Selon des reporteurs locaux, au moins 100 foyers ont été endommagés ou détruits depuis que les affrontements ont éclaté dimanche, à l’aube. Aux quatre coins du camp, des résidents se seraient abrités dans des bunkers souterrains, tandis que des tirs nourris continuaient à se faire entendre.
Dimanche, la CRL n’est pas entrée dans l’enceinte du camp, mais elle a commencé à évacuer les morts et les blessés lundi, profitant d’une trêve de deux heures, débutée à 16 heures. Quant au CRP, il a profité de cette accalmie pour apporter du pain et du matériel médical au camp.
Au moment de la trêve, seuls huit des 24 lits de l’hôpital local de Safad étaient libres, et les travailleurs humanitaires s’attendaient à trouver beaucoup d’autres victimes en entrant dans le camp. A ce rythme, l’hôpital manquera bientôt de ressources pour faire face à l’afflux de blessés qui arrivent du camp.
Beaucoup d’enfants figurent parmi les blessés. Manal Tohan, 18 ans, en fait partie. Sa maison au camp a essuyé des tirs nourris, dimanche matin. La jeune fille, touchée à l’abdomen par des éclats d’obus, se rétablit sur un lit de l’hôpital de Safad, après avoir subi une opération chirurgicale d’urgence.
« C’est trop pour nous. Les [militants du] Fatah Islam sont des criminels. Nous n’avons pas d’eau, pas de nourriture ni de matériel médical », s’est indignée Saada Tohan, la mère de Manal.
Melestam
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   Posté le 23-05-2007 à 20:39:25   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

Mais les miliciens de l'OLP, y'en a pas là-bas ?


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"Le boukharinisme est ainsi en définitive une thèse niant la négation de la négation."
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   Posté le 24-05-2007 à 14:29:31   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Melestam a écrit :

Mais les miliciens de l'OLP, y'en a pas là-bas ?

Depuis la fin de la guerre civile au Liban, les organisations palestiniennes présentes dans les camps n'ont plus de matériel lourd, juste quelques armes légères pour les opérations de "police".
Le problème actuellement c'est que les salafistes, eux, bénéficient d'armement lourd, car largement financés par des riches "étrangers".
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   Posté le 24-05-2007 à 17:03:49   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Amers et désabusés, les civils palestiniens s’en remettent à Dieu
Des milliers de réfugiés fuient le camp de Nahr el-Bared pour celui de Beddaoui (L'Orient le Jour - 24 Mai 2007)

Ils ont fui à pied ou en voiture le camp de Nahr el-Bared pour se réfugier dans le camp voisin de Beddaoui, où des écoles et des mosquées ont été mises à leur disposition. Profitant de la trêve, plus de 10 000 parmi les 30 000 réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared ont quitté le camp après avoir passé trois jours entre les feux de Fateh el-Islam et de l’armée libanaise. Tout le long de la journée d’hier, le flot de réfugiés se rendant à Beddaoui ne s’est pas arrêté. Arrivés dans ce camp, situé à une dizaine de kilomètres de Nahr el-Bared, ils laissent éclater leur colère contre Fateh el-Islam, les leaders palestiniens, l’armée et le gouvernement libanais, ainsi que tous les pays arabes. Nés dans des pays d’accueil, ballottés entre des camps, n’ayant que des cartes de réfugiés pour tout papier d’identité, pauvres parmi les pauvres mais tentant de vivre dignement malgré tout, les civils palestiniens ont appris avec le temps et après leurs amères expériences, accumulées depuis 1948, à ne plus s’en remettre qu’à Dieu.
Le camp de Beddaoui : contrairement à la plupart des autres camps palestiniens du Liban, l’entrée des lieux n’est pas gardée par des barrages de l’armée libanaise, mais par des miliciens palestiniens n’appartenant pas au Fateh, comme c’est également le cas de la majorité des camps du pays, mais par des combattants du FPLP-CG d’Ahmad Jibril, groupuscule prosyrien.« Nous sommes là depuis trente ans, nous faisons officiellement partie des factions palestiniennes chargées de la sécurité du camp », indique un homme en civil, portant une arme automatique. Les factions palestiniennes pourraient-elles reconnaître d’éventuels miliciens de Fateh el-Islam infiltrés parmi les réfugiés ? « Ce travail doit être fait par l’armée libanaise aux entrées de Nahr el-Bared », rétorque-t-il.
Hier, les rues de Beddaoui – camp généralement calme et tranquille – grouillaient de monde. Il y avait des bus, relevant d’associations libanaises et palestiniennes et transportant des réfugiés qui faisaient la navette entre Nahr el-Bared et Beddaoui. Des hommes, des femmes et des enfants, portant pour tout bagage de petits baluchons ou des sacs en plastique, se promenaient comme pour découvrir l’endroit. Certains d’entre eux étaient encore à la recherche de parents et d’amis.
Ce sont les écoles de l’Unrwa, au nombre de quatre dans le camp Beddaoui, qui ont accueilli le gros des réfugiés. Ces derniers s’agglutinaient autour des journalistes pour raconter, la rage au cœur, les événements des trois derniers jours et pour conspuer les personnes qu’ils estiment responsables de leur misère.« Nous sommes encore une fois réfugiés, fuyant d’un camp à un autre, c’est pire que 1948 », lance Haytham.
Les civils du camp de Nahr el-Bared ne s’attendaient pas à ce que l’armée libanaise, qui n’a jamais riposté aux tirs de miliciens palestiniens depuis plus de trente ans, réagisse aux provocations de Fateh el-Islam. Après s’en être donc pris à leurs leaders, à l’intérieur des territoires palestiniens et au Liban, aux pays arabes, ils ont crié leur haine contre le gouvernement libanais et les leaders de la majorité libanaise.
« C’est un complot contre nous. Le gouvernement Siniora, le ministre Ahmad Fatfat, le chef du PSP Walid Joumblatt et le chef des FL Samir Geagea veulent la guerre civile. Ils ont eux-mêmes créé Fateh el-Islam pour déclencher la guerre et accuser les réfugiés palestiniens encore une fois d’être à la base d’événements au Liban. Ils font tout cela parce que nous soutenons le Hezbollah et contrairement à eux, nous tenons à nos convictions », indique Haytham. Les hommes qui l’entourent acquièscent. Il ajoute encore : « Les Libanais sont jaloux du pouvoir économique des Palestiniens de Nahr el-Bared, c’est pour cette raison qu’ils ont voulu détruire le camp. »
Hassan, lui, compare la situation de Nahr el-Bared à celle de Tall el-Zaatar (juin 1976) « quand les Libanais nous avaient encerclés injustement et massacrés », dit-il. Walid renchérit : « C’est pire que les massacres de Sabra et Chatila (septembre 1982) ».
Hassan, Walid, Haytham et les autres conviennent qu’Ariel Sharon (l’ancien Premier ministre israélien) est plus juste et plus clément que Fouad Siniora. Ils accusent « l’armée libanaise d’utiliser les armes des Américains et des Israéliens », affirment que « l’armée de l’État hébreu, contrairement à l’armée libanaise, n’a jamais tué des innocents car elle n’effectue que des bombardements ciblés ». L’un d’eux lance encore : « De toute façon, le Liban n’a jamais été indépendant. »Hana’, la quarantaine, crie sa haine contre la famille Hariri, l’accusant, à l’instar de la quasi-totalité des réfugiés de Nahr el-Bared, d’avoir aidé les combattants de Fateh el-Islam qui se trouvaient à Hay el-Taamir, et qui sont connus à Saïda sous le nom de Jound el-Cham, à s’installer dans le camp de Nahr el-Bared. Elle s’insurge contre l’armée libanaise : « Si les soldats libanais veulent prouver leur force, qu’ils libèrent le Liban-Sud et qu’ils ne s’en prennent pas injustement aux camps palestiniens. »
Mais le camp de Nahr el-Bared n’abrite-t-il pas des terroristes de Fateh el-Islam, qui ont tendu des embuscades à l’armée, tuant et égorgeant une vingtaine de soldats dimanche dernier ? Un bon nombre de réfugiés reconnaît que le camp de Nahr el-Bared a été l’otage de Fateh el-Islam, qu’ils s’attendaient à des accrochages entre le groupe terroriste et l’armée libanaise mais n’avaient jamais imaginé que les combats seraient d’une telle intensité.
Les larmes de Neemat coulent en silence. Elle erre dans la cour de l’école. Elle recherche son fils. Il a douze ans. Il a fui le camp hier en soirée avec un groupe d’amis. Elle espérait le retrouver dans le camp de Beddaoui, en vain. « Tout ce que je veux, c’est retrouver mon fils et rentrer chez moi. Quand je suis partie, la maison était toujours debout », dit-elle.Fadia a 35 ans. Elle s’est installée dans une salle de classe. Elle a cinq enfants, dont deux en bas âge. Elle a fui avec toute sa famille vers Beddaoui.« Nous avons pris la route avec les vêtements que nous avions sur le dos. Nous ne nous sommes pas changés depuis trois jours », dit-elle, comme pour s’excuser des vêtements sales de ses enfants, âgés d’un et de deux ans, et qui sautillent sur un matelas en éponge.Fadia dit qu’elle veut prendre sa douche, qu’elle manque de couche-culottes pour sa fille et qu’elle veut partir au plus tôt loin de là. « Mon frère et mes deux sœurs habitent depuis 18 ans le Danemark. Si seulement je pouvais partir chez eux. Ce serait un rêve devenu réalité », dit-t-elle. « Je suis née au Liban, mes enfants aussi. Si seulement mon père avait accepté d’acheter il y a longtemps le terrain que ses amis libanais lui proposaient à Halba, dans le Akkar. Non ! Il voulait rentrer en Palestine, lui », soupire-t-elle non sans amertume. « Maintenant, je n’ai nulle part où aller. Si seulement ça se calme, je pourrais rentrer à Nahr el-Bared », dit-elle. Elle sourit, consciente que son souhait ne se réalisera pas de sitôt. « L’armée ne pourra pas venir à bout des terroristes. Ces gens-là ont décidé de mourir et on ne peut rien faire contre des gens qui ne tiennent pas à leur vie », ajoute-t-elle.Un peu plus loin de l’école, l’hôpital Safad – du nom de la ville de la Galilée dont est originaire la majorité des réfugiés palestiniens du Liban – a accueilli au cours des dernières 48 heures une soixantaine de blessés.
Mayssour, qui fait beaucoup plus que ses 56 ans, sort d’une chambre. Il tient à raconter l’histoire de son fils Ahmad, « victime de Fateh el-Islam ».Ahmad a 24 ans. Le 3 mai dernier, il était devant son épicerie dans le camp de Nahr el-Bared. Il a reçu une balle perdue à la tête lors d’un accrochage entre un membre de Fateh el-Islam et un autre milicien du camp. Ahmad a perdu la mémoire et l’usage de la parole. Il est aussi devenu hémiplégique.« L’armée libanaise a agi trop tard. Il fallait qu’elle prenne ce genre de mesures il y a des mois. Les combattants de Fateh el-Islam sont des criminels, des terroristes, des bouchers. Cela fait plus de six mois, depuis qu’ils sont apparus à Nahr el-Bared, que nous vivons dans la terreur. On ne peut rien contre eux. Ce sont des gens qui n’ont rien à perdre. Ils ont aussi beaucoup d’argent… », dit-il. Il affirme encore que lundi matin, en pleins combats, des gens de Fateh el-Islam ont égorgé un civil palestinien qu’ils ont soupçonné d’avoir des contacts avec l’armée
libanaise.Mayssour raconte encore que le camp de Nahr el-Bared abritait avant le début des combats plus de 700 terroristes de Fateh el-Islam. « Ils sont de diverses nationalités. Beaucoup d’entre eux sont libanais. Mais il y a aussi des Palestiniens, des Syriens, des Irakiens, des Jordaniens, des Yéménites et des Tunisiens », dit-il, ajoutant que « l’armée libanaise n’arrivera pas au bout de ses peines, même si elle détruit entièrement le camp. »Hier en début d’après-midi, l’armée libanaise a resserré son étau sur Nahr el-Bared. Jusque tard dans la soirée, la trêve entre la troupe et les fondamentalistes de Fateh el-Islam n’avait pas été violée.

Le nouvel exode des réfugiés palestiniens (AFP - 23 Mai 2007) Installée à même le sol dans une école du camp palestinien de Baddaoui, Fayza Rachrach, 64 ans, qui a fui mardi soir Nahr Al-Bared, se lamente: «le sort des Palestiniens est de subir exode après exode».«Comme lors de l'exode de Palestine en 1948, nous sommes sortis à pied, avec des baluchons sur la tête. À l'époque nous avions été accueillis par les Libanais. Maintenant, c'est chez d'autres réfugiés que nous trouvons refuge», s'exclame-t-elle à Baddaoui, distant d'une dizaine de km de son camp.
Des milliers de réfugiés, hommes, femmes et enfants fuient à pied, ou entassés dans des voitures depuis mardi soir le camp de Nahr al-Bared qui abrite quelque 31.000 personnes, et autour duquel de violents combattants entre soldats libanais et combattants islamistes ont fait 68 morts.
Au total, il y a 45.000 réfugiés palestiniens au Liban nord, selon l'Office de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa).
Près de Fayza se tient sa tante Aminé Aoudé, 82 ans, toute édentée: «j'avais 23 ans lorsque j'ai fui la Palestine. Comme maintenant je n'avais sur moi que ma robe», affirme-t-elle. Plus loin, Ali Ata, paralysé d'une jambe, s'appuie d'une main sur une table de l'école «Fleuve de Jourdain» où il a trouvé refuge avec sa famille.
«Nous ne savons pas quel va être notre sort. Si l'exode se poursuit à ce rythme, il ne restera plus personne à Nahr Al-Bared. Sera-t-il détruit comme le camp de Tall Al-Zaatar en 1976 ?, se demande-t-il.
Le camp de réfugiés palestiniens de Tall Al-Zaatar, dans la banlieue chrétienne de Beyrouth, avait été détruit par les milices chrétiennes au début de la guerre civile libanaise qui avait commencé par des combats entre Libanais et Palestiniens.
«J'ai marché un kilomètre avec mes béquilles avec une foule de familles portant leurs enfants dans les bras. Puis des ambulances de la Croix rouge libanaise nous ont pris en charge», ajoute Ali.
Le reste de sa famille, une femme et trois enfants, âgés de 8 à 12 ans, sont installés sur un seul matelas à même le sol. Dans un coin de la classe d'école, un réchaud à gaz fait office de cuisine sommaire pour chauffer du thé. Sur une table d'école, du pain, des dattes et des boîtes de conserve serviront de repas frugal.
Les comités populaires du camp se sont organisés en équipes de secours, prenant pour base l'hôpital Samed, qui relève du Croissant rouge palestinien. Des dizaines de jeunes hommes et de jeunes filles palestiniens déchargent des camionnettes de la nourriture, des matelas et des couvertures pour les distribuer dans les centres de réfugiés. «Le sursaut de solidarité de population est admirable. Des dizaines de familles ont trouvé refuge chez les habitants qui se serrent pour accueillir leurs frères. Plus de dix personnes logent dans des appartements de deux pièces», raconte Youssef Al-Assad, chef local du Croissant rouge palestinien. Il a ajouté craindre que le camp de Baddaoui ne soit «débordé».
Selon Hajj Rifaat, un responsables à Baddaoui du mouvement palestinien Fatah, qui a estimé à quelque 10 000 personnes le nombre de civils qui ont déjà fui le camp, ces derniers se sont aussi rendus à Tripoli, la capitale du Liban nord, ou dans les villages avoisinants. Des badauds sont rassemblés sur l'avenue principale du camp ou observent sur les balcons un flot de civils qui arrivent. Des volontaires s'en approchent pour leur tendre des bouteilles d'eau et des sacs de pain. À Nahr el-Bared, les candidats au départ attendent de quitter avec les convois humanitaires.
«Nous sommes à bout. Tous les civils vont quitter le camp car les bombardements de l'armée sont tombés sur les quartiers résidentiels et n'ont pas atteint les hommes de Fatah Al-Islam qui sont retranchés dans des abris et derrière des fortifications», affirme Amina, 24 ans, les traits tirés.

« Il faut que toutes les factions palestiniennes nous aident à déraciner Fateh el-Islam », affirme Aboul Aïnayn (L'Orient le Jour - 24 Mai 2007)
Le secrétaire général de l’OLP et du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aïnayn, a déclaré, hier, que « le phénomène Fateh el-Islam est une bombe à retardement pour les Palestiniens du Liban, qui vise à semer la zizanie entre eux ». Selon le secrétaire général du Fateh, « la solution serait d’en finir avec ce phénomène, coûte que coûte, et au plus tôt, avant qu’il ne gagne d’autres camps ».« L’armée libanaise est une armée amie et le mal qu’on lui a fait est inacceptable, a-t-il ajouté. Il faudrait que toutes les factions palestiniennes nous aident à déraciner Fateh el-Islam et à libérer le peuple palestinien de ce cauchemar. Il ne faut ménager aucun effort pour en finir avec cette bande de voyous. »
Le secrétaire général du Fateh a souligné que « le Fateh n’a pas envoyé de combattants et la responsabilité de se débarrasser de ce groupuscule ne lui incombe pas à lui seul ».Sultan Aboul Aïnayn a également affirmé que « Fateh el-Islam a des liens régionaux », tout en se gardant de donner des noms. « Un jour viendra où nous dirons qui soutient cette bande de voyous. D’ailleurs, les autorités libanaises tiennent des individus de Fateh el-Islam qui ont fait des aveux », a-t-il conclu.
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   Posté le 24-05-2007 à 19:08:10   

armenak a écrit :


Le problème actuellement c'est que les salafistes, eux, bénéficient d'armement lourd, car largement financés par des riches "étrangers".
Armenak

Par qui? La Syrie? Les US?...
En tout cas je sais pas chez vous mais sur Nice c'est silence radio. Je ne sais pas où sont passés les Libanais et les "Palestiniens"... Faut dire que quand l'ennemi n'est pas Israël, ça motive moins certaines personnes...
Xuan
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   Posté le 24-05-2007 à 23:25:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Kouchner en train de saluer Fouad Siniora salue la "tâche pas facile de l'armée" .
http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=2010&sid=7857857&cKey=1180037079000


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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
armenak
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   Posté le 25-05-2007 à 20:56:53   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Les saoudiens financent Fatah al-Islam via le clan Hariri pour deux raisons essentielles:
- réduire l'influence des chiites (Quand les combats auront cessé, se reposera la question du désarmement de toutes les milices - la fameuse résolution 1559 de l'ONU - donc du Hezbollah)
- refaçonner le Moyen-Orient avec Israël pour le compte de l'administration Bush ( déstabilisation du Liban pour implanter des bases militaires américaines près de Tripoli - le PC Libanais le dénonçait il y a quelques mois - afin de réduire à néant l'axe Damas/Téhéran).

Pour finir quelques éléments:
-Qui a aidé les salafistes près du camp palestinien de Ain Helweh, à se retirer moyennant finances juteuses? (Bahia Hariri, veuve de Rafic, mère de Saad et députée du Parti "Hariri" - Courant du Futur.)
-Qui a vendu des appartements dans les quartiers chics de Tripoli à Fatah al-Islam pour s'y installer? (Le clan Hariri.)
-Qui a aidé Fatah al-Islam a s'installer dans le camp de Nahr el Bared? (Le clan Hariri.)

Qui a tout a gagné qu'on accuse la Syrie? (Le clan Hariri dans sa lutte contre le Hezbollah.)
Qui est soutenu par la France et les USA? (Le clan Hariri.)

Un faisceau de convergence se nomme une preuve.
Armenak
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   Posté le 26-05-2007 à 11:41:54   

Mais dans ce cas comment expliquer l'attitude très effacée de Nasrallah dans ce conflit? Il aurait tout intérêt à balancer un maximum de preuves pour enfoncer le gvt libanais et le clan Hariri...
Ou alors il se consacre exclusivement au domaine politique sans faire de vague et prévoit de remporter les prochaines élections, mais même en cas de victoire "démocratique", j'imagine mal les occidentaux lui laisser le pays...
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   Posté le 26-05-2007 à 18:37:59   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

si le hezbollah fait çà, ce sera le début d'une guerre civile entre le clan Hariri et les chiites, type attentats anti-chiites d'Irak.
Armenak
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   Posté le 27-05-2007 à 10:09:36   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

« Désastre humain » à Nahr Al Bared (El Watan Maroc - 26 Mai 2007)
« Ils nous ont dit : parlez de nous, ne nous oubliez pas. Il y a non- assistance à peuple en danger. On va le payer très cher ». Cinq Français, membres de l’Association de jumelage Palestine France (AJPF), ont témoigné jeudi devant la presse française et étrangère de la « situation révoltante » des réfugiés du camp de Nahr Al Bared, au Liban.
Fernand Tuil, président de l’AJPF, Mohamed Medjadi, Frank Surreau, Vincent Gautteron et Sabrina Loumin, sont sortis, sains et saufs, du camp le 22 mai « grâce à la mobilisation des militants palestiniens, notamment du FPLP présent dans le camp, de l’ambassade de France au Liban et de l’UNRWA », ont-ils précisé. « Les Palestiniens qui nous ont accueillis ont organisé notre protection jusqu’à notre sortie du camp à la faveur d’un cessez-le-feu. Nous avons mesuré les conditions dramatiques dans lesquelles ils vivent. Ils n’ont rien à voir avec le groupuscule Fatah El Islam. » « Ils n’ont ni eau, ni électricité, plus de vivres », raconte Sabrina Loumin, élue de Mitry Morin (région parisienne). « On se sentait coupables de ne pouvoir rien faire », « coupables de non-assistance à personnes en danger », ajoute Mohamed Medjadi. « Ceux qui nous ont fait sortir ont pris le risque de représailles », « les réfugiés sont victimes d’une situation dont ils ne sont pas responsables », ajoute Franck Surreau.
Les témoins racontent que deux roquettes ont explosé dans la pièce où ils se trouvaient, ils n’ont rien pu voir des combats qui se déroulaient sur les toits, car il ne fallait pas que le groupe armé soupçonnât leur présence. « Ce groupe lourdement armé et disposant de beaucoup d’argent a essayé de s’installer dans le camp de Beddaoui d’où il a été chassé. » Il semblerait que plusieurs de ses membres ne sont pas Palestiniens. « Les Palestiniens mènent une bataille politique pour que ces groupuscules n’aient pas de prise dans les camps et pour qu’ils ne réussissent pas à entraîner des jeunes dans leur sillage », ont encore signalé les membres de l’association de l’AJPF. « Il ne faut pas qu’on fasse d’amalgame », a insisté Fernand Tuil. « Comment des groupes armés ont pu pénétrer dans le camp malgré les différents points de contrôle et barrages tenus par l’armée libanaise ? », s’est demandé le président de l’AJPF.Et il ajoute, au nom de l’AJPF, qu’« un véritable désastre humain, politique et social est en cours. La gravité de la situation et le sentiment de révolte
qu’elle provoque nécessitent de faire beaucoup plus pour éviter le développement du radicalisme dans ses pires formes. Celui-ci fait courir le risque d’enfermer et de prendre en otages l’ensemble des réfugiés palestiniens et ainsi de justifier aux yeux du monde leur isolement ».

Les étranges combattants du Fatah al-Islam (AFP - 26 Mai 2007)
Avec leurs longues barbes, leurs armes étranges, leurs motos et leurs tenues venues d'ailleurs, les membres du Fatah al-Islam, bien avant les affrontements meurtriers avec l'armée libanaise, intriguaient et effrayaient les habitants du camp palestinien de Nahr al-Bared.
Réfugiés, pour fuir les combats, dans le camp voisin de Baddaoui, dans la banlieue de Tripoli (nord), ils décrivent des combattants islamistes secrets, sombres, repliés sur eux-mêmes et, bien que ne travaillant pas, dotés de moyens financiers hors du commun dans un environnement aussi pauvre.Ahmad Yacine, un père de famille de 45 ans hébergé comme des centaines d'autres dans une école, assure qu'ils "restaient dans leur coin, à la lisière nord du camp. Ils parlaient peu, lisaient le Coran. Nous hésitions à leur parler".Ils ont, selon lui, à partir de l'automne 2006, payé rubis sur l'ongle des maisons, des appartements et des terrains dans un quartier excentré, proche de vergers et de la plage."Ils n'ont pas établi de barrages mais faisaient des patrouilles à pied. Ils portaient des armes neuves, pas communes (...) Des kalachnikovs, mais aussi de petits M16, des fusils belges très chers ou de drôles de lance-roquettes".Les témoignages recueillis vendredi par l'AFP à Baddaoui, en des
lieux et des moments différents, concordent pour décrire des homme vêtus de longues tuniques, à la mode pakistanaise, portant cheveux et barbes longs, le visage souvent masqué. A deux sur de petites motos, ils se déplacent à toute allure dans les ruelles du camp.Ahmad Abdallah, 31 ans, raconte que "leurs femmes sont entièrement voilées, avec des gants noirs. Ils placent des couvertures sur les fenêtres pour qu'on ne puisse jamais les voir. Les enfants ne vont pas à l'école".
Selon lui, les services de renseignements de l'armée libanaise, qui contrôlent étroitement les camps palestiniens, "savaient très bien qui ils étaient et où ils étaient. Pendant des mois, ils sont entrés et sortis sans souci. Et puis, à partir de février, on a su que les choses allaient mal tourner parce que l'armée s'est renforcée et que les gars du Fatah al-Islam ne sortaient presque plus de leur quartier et construisaient des fortifications".Ali Khatib, 45 ans, a remarqué que "s'il ne travaillent pas, ils ont beaucoup d'argent: ils achètent sans négocier. La viande par vingt kilos, des poulets, des 4x4. Pour l'Aïd, ils ont sacrifié plusieurs moutons et en ont offert à tout leur voisinage. Nous, on a dû se grouper à trois familles pour en acheter un".Les choses ont commencé à se gâter quand des islamistes ont commencé à prendre à partie les consommateurs de bière ou les filles pas assez couvertes, ajoute Ali. "Un jour, ils ont enlevé un gars qui avait juré, l'ont emmené chez eux, tabassé puis relâché. Il est revenu, armé, avec ses frères et ses cousins. Cela a provoqué une fusillade qui a entraîné la fermeture des écoles pendant deux jours".
Selon ces témoignages, Fatah al-Islam s'est installé à la périphérie de Nahr al-Bared pour éviter la confrontation avec les autres milices palestiniennes."Dans le centre du camp, cela n'aurait pas été permis par le Fatah de (Yasser) Arafat ou le Hamas", les deux principaux mouvements palestiniens, affirme Shawki al-Hajj, 40 ans."Mais même peu nombreux, ils font peur à tout le monde. Il y a des Palestiniens mais aussi pas mal d'étrangers: des Saoudiens, des Yéménites. Des gars qui ont combattu les Américains en Irak. C'est autre chose que les chabeb du Fatah qui ont des kalach' mais n'ont jamais rien fait d'autre que garder les portes du camp ou tirer en l'air".

Heurts aux abords du camp de Nahr al Bared au Liban (Reuters - 27 Mai 2007)
Des heurts ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche entre des soldats libanais et des activistes du Fatah al Islam aux abords du camp de réfugiés palestiniens de Nahr al Bared.
Des tirs d'artillerie, de mitrailleuse, d'obus de mortier et de grenade ont retenti par intermittence dans la nuit.Ces nouveaux heurts sont survenus quelques heures après la diffusion d'une vidéo sur la chaîne de télévision Al Djazira, dans laquelle le chef du groupe radical Fatah al Islam, Chaker al Abssi, prévient "les gardiens du projet américain" que "les sunnites seront les chefs de file de la lutte contre les juifs, les Américains et leurs affidés".
Une trêve précaire conclue entre les protagonistes tient depuis mardi dans le camp. Les combats à Nahr al Bared, les pires violences interlibanaises depuis la guerre civile de 1975-90, ont tué au moins 78 personnes - 33 soldats, 27 activistes et 18 civils.
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   Posté le 03-06-2007 à 09:50:10   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Trois soldats tués et seize morts à l’intérieur du camp dans les affrontements d’hier
La plus vaste offensive contre Fateh el-Islam a commencé (L'Orient le Jour - 02 juin 2007)

À l’heure où il était devenu évident que ni les contacts politiques menés par les factions palestiniennes ni la médiation directe menée par les trois religieux palestiniens avec les dirigeants de Fateh el-Islam n’aboutiraient nulle part, l’armée a entamé, hier, sa plus vaste offensive contre les islamistes retranchés depuis treize jours dans le camp de Nahr el-Bared, aux abords duquel l’armée a progressé, appuyée par un intense
barrage d’artillerie. Selon une source digne de foi, l’assaut final contre le camp devrait être achevé à la fin du week-end. Les combats d’hier ont fait au moins dix-neuf morts, dont trois militaires libanais et seize personnes à l’intérieur du camp. On ignorait s’ils étaient tous des activistes ou si certains n’étaient que de simples civils palestiniens. De même, les échanges de tirs et d’obus ont fait soixante blessés parmi les civils et dix-huit autres parmi les soldats. Les chars et les mortiers de l’armée continuaient en début de soirée de pilonner les positions du groupe extrémiste à l’entrée nord du camp, où près de cinq mille réfugiés palestiniens, sur les trente et un mille que comptait le camp, résident encore.Un commando d’un millier d’hommes environ est impliqué dans l’opération, selon la source militaire.
« L’armée n’a pas pénétré dans le camp, mais elle en a contrôlé à distance les bâtiments élevés », a indiqué un porte-parole militaire, démentant que des soldats soient entrés dans le camp. Des bâtiments utilisés comme fortifications par le Fateh el-Islam pour tirer sur l’armée sont sous le feu de l’artillerie, selon le porte-parole.« L’armée tente d’empêcher les miliciens d’utiliser les bâtiments élevés pour tirer sur l’armée. Nous contrôlons à présent ces positions », a-t-il affirmé.Dans un communiqué, l’armée a, en outre, appelé « les individus armés et égarés du Fateh el-Islam à se rendre à la justice et demandé aux frères palestiniens de ne pas leur offrir de refuge ». « L’armée est déterminée à poursuivre ses opérations jusqu’à la reddition des membres du Fateh el-Islam », poursuit le communiqué de l’armée.Elle a aussi fait état « de nombreuses victimes dans les rangs (des islamistes). Certains ont pris la fuite alors que d’autres se sont cachés parmi les civils (du camp) pour s’en servir comme boucliers humains ».Une vingtaine de véhicules militaires, dont des chars, ont fait mouvement, dans la soirée, sur l’axe routier sud-nord qui mène au camp, pour prendre
de nouvelles positions.Plus d’une dizaine de chars sont par ailleurs déployés au nord du camp où se concentrent les combats. Quatre patrouilleurs de la marine ont également été aperçus au large des côtes de Nahr el-Bared. Deux hélicoptères français Gazelle équipés d’armements et nouvellement fournis par les Émirats arabes unis participent au siège du camp qu’ils survolent à basse altitude.Les décès survenus ont porté à quatre-vingt-deux le nombre de personnes tuées depuis le début des affrontements, dont trente-sept soldats et trente-trois membres du groupe islamiste.
Au Sérail, à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre, Fouad Siniora, Abbas Zaki a déclaré, hier, que « des mesures concrètes seraient prises pour qu’il soit mis fin à la prise en otage du camp (de Nahr el-Bared) ». Il faut également souligner que même Ousbat el-Ansar, le groupe extrémiste basé au camp de réfugiés de Aïn el-Heloué, a ouvertement pris position contre Fateh el-Islam.Dans la nuit, après les durs combats de la journée, le calme a de nouveau régné sur le camp d’el-Bared.

Violents combats dans le camp de réfugiés du nord du Liban (Agence de presse chinoise XINHUA - 02 juin 2007)
Des combats ont éclaté autour d'un camp de réfugiés palestiniens dans le nord du Liban vendredi, alors que l'armée libanaise resserre l'étau autour des combattants du Fatah al-Islam retranchés dans le camp, a rapporté la chaîne de télévision pan-arabe par satellite al-Jazeera. Deux soldats ont été tués vendredi pendant ces affrontements de Nahr al-Bared, a informé al-Jazeera. Selon des sources libanaises de la sécurité, au moins 10 soldats libanais ont été blessés vendredi. La chaîne de télévision locale al-Arabiya a quant à elle parlé de 12 morts dans le camp de Nahr al-Bared, sans préciser s'il s'agit de combattants islamistes ou de civils.
Des tirs d'artillerie se sont poursuivis sur le camp que des tanks de l'armée ont cerné pour une possible offensive terrestre afin de mettre un terme aux affrontements qui durent depuis 13 jours. Selon des sources des quartiers-généraux de l'armée, l'armée a pris le contrôle de plusieurs postes insurgés et elle prend des mesures pour poursuivre les combattants. Elle a appelé les Palestiniens du camp à ne pas donner refuge aux combattants et à les renvoyer du camp, tout en redemandant aux islamistes du Fatah al-Islam de se rendre. La télévision locale a montré des tanks et des blindés de l'armée massés à l'extérieur du camp et roulant vers lui en le cernant complètement alors que de la fumée se dégageait de plusieurs bâtiments du camp.
L'armée libanaise et les éléments du Fatah al-Islam s'affrontent autour du camp depuis près de deux semaines, des combats par intermittence qui avaient déjà fait plus de 80 morts avant la reprise des hostilités vendredi. Les leaders palestiniens qui assurent la médiation dans ce conflit ont indiqué que le Fatah al-Islam refusait de livrer ses combattants.

Reprise des combats au camp de Nahr el-Bared au Liban nord (AFP - 02 juin 2007)
Les combats ont repris samedi matin entre l'armée libanaise et les islamistes du Fatah al-Islam retranchés dans le camp palestinien de Nahr el-Bared au Liban nord, au lendemain des pires affrontements depuis le début du bras de fer il y a deux semaines.L'armée, qui a resserré l'éteau autour du camp, a repris son pilonnage intensif des positions des combattants extrémistes dans le camp de réfugiés palestiniens, rapporte un correspondant de l'AFP.Les soldats utilisent des canons de 155 installés sur les collines aux entrées est du camp.Des colonnes de fumée se dégagent du camp, où se trouveraient toujours quelque 5.000 réfugiés palestiniens, après la fuite de quelque 25.000 autres dans le camp voisin de Baddaoui et dans les
régions proches.Les combats avaient baissé d'intensité dans la nuit après une journée marquée par de violents accrochages au cours desquels l'armée a dit avoir progressé vers la partie nord-ouest du camp, où selon elle est retranché le gros des combattants. Mais elle a nié être entrée dans le camp.
L'armée s'est dite "déterminée à poursuivre ses opérations" jusqu'à la reddition des membres du Fatah al-Islam.Trois soldats ont péri la veille dans les combats et l'armée a indiqué avoir infligé des pertes aux combattants sans donner de chiffre. Aucun bilan n'était non plus disponible sur les victimes civiles dans le camp.Au total, depuis le 20 mai, 83 personnes ont été tuées, dont 38 soldats libanais et 33 combattants.Fatah al-Islam reconnaît des liens idéologiques avec Al-Qaïda et est accusé par la majorité anti-syrienne au Liban d'être lié aux renseignements syriens.

La troupe « fait son devoir », souligne Zaki ; elle « cible uniquement » les terroristes, renchérit Aboul Aynaïn
Les Palestiniens de l’OLP proclament leur soutien à l’armée (L'Orient le Jour - 02 juin 2007)

Les responsables palestiniens de l’OLP ont clairement ajusté hier leur discours en faveur de l’action entreprise par l’armée libanaise face au groupuscule de Fateh el-Islam, retranché dans le camp de Nahr el-Bared. Le représentant officiel de la centrale palestinienne à Beyrouth, Abbas Zaki, a souligné que la troupe « fait son devoir ». Quant au chef du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, il est allé plus loin encore, en affirmant dans une déclaration que l’armée prenait soin de « cibler uniquement » les
terroristes de Fateh el-Islam, et non les civils palestiniens.M. Zaki a été reçu hier par le chef du gouvernement, Fouad Siniora, au Grand Sérail. À l’issue de l’entretien, il a indiqué aux journalistes avoir le sentiment que tous les responsables libanais qu’il a rencontrés « s’efforcent de mettre fin au phénomène (Fateh el-Islam) sans grandes
pertes et avec le moins de souffrances pour les habitants de Nahr el-Bared ».
« Nous nous emploierons à prendre en commun des mesures pour en finir avec cette crise, car plus longtemps elle durera, plus grandes seront les souffrances, a déclaré M. Zaki. Si Dieu le veut, l’étau va se resserrer et il y aura des mesures concrètes pour contraindre ce groupuscule à se rendre à la justice. »
Prié de dire s’il pensait que la frappe militaire décisive était devenue imminente, M. Zaki a répondu : « Oui. Cependant, ne parlons pas d’heures et de jours car il y a des enfants, des femmes, des innocents. Je veux remercier de tout cœur tous les responsables au sein de l’armée et du pouvoir ainsi que dans tous les partis politiques qui se sont montrés soucieux de voir les Palestiniens sauvés des conséquences du crime odieux perpétré par un groupe qui s’est implanté à Nahr el-Bared et qui tente de
se doter d’une couverture islamique. »À la question de savoir s’il y avait une coordination entre l’État libanais et les Palestiniens pour une solution définitive de cette affaire, il a déclaré : « J’ai déjà dit et je le dis encore : nous sommes prêts à exécuter tout ce que l’on nous demande, car la sécurité libanaise est aussi celle des Palestiniens. Si nous ne contribuons pas nous-mêmes à créer des climats positifs, cela signifierait que nous avons abandonné 425 000 Palestiniens vivant au Liban. Il ne faut pas faire les malins et fuir la réalité. »Interrogé à propos d’informations selon lesquelles tous les fugitifs recherchés par la justice libanaise et qui s’étaient cachés dans les camps palestiniens ont rejoint les rangs de Fateh el-Islam, M. Zaki s’est refusé à toute précision. « Je ne veux pas me précipiter. Il y a beaucoup de rumeurs et d’informations. Lorsque le dossier sera grand ouvert, lorsque commenceront les aveux à la télévision, ce sera mieux que ce que je vais pouvoir dire à ce sujet. Laissons les jours parler, le résultat sera préférable. »Sur le point de savoir ce qui est demandé à l’heure actuelle, il a répondu : « Ce qui est demandé, c’est qu’il y a à présent une armée qui fait son devoir et qui a notre confiance pour ce qui est de donner la priorité aux innocents. Il ne faut pas faire assumer aux habitants du camp les conséquences des actes de cette bande terroriste. Nous devons traiter l’affaire comme s’il s’agissait d’un détournement d’avion. Tout le savoir-faire militaire serait inutile lorsqu’une affaire, même mineure, n’est pas bien étudiée. »Signalons que M. Zaki s’était auparavant rendu chez l’ancien Premier ministre, Nagib Mikati.

Une aide humanitaire aux familles déplacées du camp de Nahr al-Bared (IRIN - 01er juin 2007)
Sans espoir d’une issue immédiate au conflit qui oppose l’armée libanaise aux militants islamistes du camp de réfugiés de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban, et alors que le camp voisin de Badawi est déjà plein à craquer, les organisations humanitaires ont pris l’initiative d’apporter des secours à plusieurs centaines de familles déplacées plus à l’est et au sud. Selon les statistiques communiquées par l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), quelque 309 familles, soit environ 1 500 personnes, ont fui Nahr al-Bared pour se réfugier dans les camps de Borj Barajneh, Shatila et Mar Elias, situés à Beyrouth et dans les environs.
Soixante et une familles ont fui le nord pour se réfugier dans la vallée de la Bekaa, à l’est, au sein de familles d’accueil, dans des villages ou dans le camp de Wavel, tandis que dans le sud, 90 familles déplacées sont hébergées par des proches parents, dans les camps de Rashadiyeh et d’Al-Buss, situés à Tyr et aux alentours. Cent-vingt autres familles ont trouvé refuge dans la ville de Sidon ou dans le camp d’Ein al-Helwe.

Ces dernières semaines, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a livré des denrées alimentaires et des kits d’hygiène à de nombreuses familles palestiniennes déplacées à l’intérieur et aux alentours de plusieurs camps de réfugiés situés dans le sud et dans l’est du Liban. Le 31 mai, l’organisation a distribué 20 000 litres d’eau et 800 kits d’hygiène supplémentaires aux réfugiés du camp de Nahr al-Bared, par l’intermédiaire de ses collaborateurs du Comité populaire palestinien.
Sultan Aboul Aynan, commandant en chef de la branche libanaise du Fatah, faction palestinienne séculaire et dominante, a expliqué à IRIN que les 12 camps de réfugiés libanais – qui abritent un peu plus de la moitié des 400 000 Palestiniens du Liban – restaient en état d’alerte maximum ; il a toutefois minimisé la perspective d’une généralisation de l’insécurité. Conformément à un accord signé en 1969 entre pays arabes, l’armée libanaise est autorisée à encercler les camps mais pas à y pénétrer, et il incombe aux Palestiniens eux-mêmes d’assurer la sécurité à l’intérieur des camps. « Dans les camps, la situation est sous contrôle et l’armée libanaise nous permet d’obtenir ce dont nous avons besoin », a déclaré M. Aboul Aynan.

L’UNRWA a pris l’initiative des secours, en venant en aide à quelque 20 000 personnes déplacées au camp de Badawi, à 10 kilomètres de Nahr al-Bared, et à ceux qui se sont réfugiés plus au sud. Dans le camp de Badawi, qui s’étend tout juste sur deux kilomètres carrés et comptait initialement quelque 16 000 personnes, les services d’approvisionnement en eau et en électricité peinent à gérer l’afflux massif de déplacés. L’unique clinique de l’agence dans le camp de Badawi est actuellement ouverte 12 heures par jour, pour tenter de faire face à une demande supplémentaire excessive.
L’UNRWA a déclaré qu’il envisageait la possibilité de construire des logements temporaires en préfabriqué à la lisière du camp et d’installer des groupes électrogènes mobiles, ainsi que des douches, des toilettes et des réservoirs d’eau portables.
Néanmoins, certains Palestiniens, qui se sont exprimés dans les médias locaux, se déclarent contre cette proposition ; ils craignent qu’elle incite à la destruction totale du camp de Nahr al-Bared et réduise leurs chances de retourner chez eux. « A Badawi, les besoins sont encore très importants », a expliqué Hoda al-Turk, porte-parole de l’UNRWA au Liban. « La situation alimentaire est correcte mais nous manquons encore de vêtements et de kits d’hygiène ».

Les factions du Nord appellent les réfugiés à la retenue (L'Orient le Jour - 02 juin 2007)
Les factions palestiniennes présentes dans les camps du Nord (Bared et Baddawi) ont appelé, hier, « les confrères (palestiniens) qui sont sortis du camp de Bared pour trouver refuge dans le camp de Baddawi à la retenue et à éviter les actes spontanés désorganisés qui porteraient préjudice à la réputation de notre peuple ».
À la même heure, des manifestations ont été organisées par des réfugiés qui avaient été forcés à quitter le camp de Bared, dans les camps de réfugiés de Bourj al-Barajneh (Beyrouth), de Chatila (Beyrouth) et à Baddawi (Tripoli). Les manifestants ont protesté contre les précarité des conditions dans lesquelles ils se sont retrouvés et demandé de retourner chez eux à Bared.
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Pilonnage intensif des positions du Feth El-Islam (Jeune Indépendant Algérie - 02 juin 2007)
L’armée libanaise, qui a perdu six soldats en 36 heures, continuait de pilonner, hier, les combattants du Feth El-Islam retranchés dans le camp Nahr El-Bared au Liban-Nord, au cours d’une offensive visant à neutraliser le groupe. «La bataille continuera jusqu’à éradiquer ce phénomène» du Feth El-Islam, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’armée, réaffirmant que «le seul choix pour les hommes armés est de se rendre».
Dans un entretien à la télévision Al-Arabiya de Dubaï, Fouad Siniora a confirmé que les «terroristes» n’ont qu’un seul choix, «celui de se rendre à la justice et de remettre leurs armes». Mais le porte-parole de Feth El-Islam, Abou Salim Taha, a déclaré à l’AFP que les éléments du groupe se battront «jusqu’à la dernière goutte de sang». Des colonnes de fumée noire se dégageaient du camp depuis la reprise des violents combats, hier matin, après une nuit ponctuée de tirs intermittents. Les combattants ripostent au lance-roquettes et à la mitrailleuse contre les soldats qui «ne sont pas entrés au camp mais l’assiègent du nord et de l’est», selon Abou Imad Helwani, chef militaire du Fatah, le mouvement du président Abbas, présent dans le camp, Selon le porte-parole de l’armée, le gros des combattants est retranché dans la partie nord-ouest du camp.
«Nous n’avons fixé aucun délai pour la bataille, notre priorité est d’épargner les civils», a-t-il affirmé. Selon M. Helwani, les réfugiés se trouvant encore dans le camp sont désormais concentrés dans sa partie sud. «Les quartiers sud sont totalement épargnés par l’artillerie libanaise. Voilà pourquoi, alors que le pilonnage intensif se poursuit depuis deux jours, il n’y a pas eu de victimes civiles», explique ce responsable. Abou Imad Helwani, dont le mouvement soutient l’armée libanaise, indique que ses hommes ont établi des barrages de sable dans la zone sud «pour empêcher que les hommes du Feth El-Islam ne s’infiltrent au sein de la population civile pour échapper à l’armée».
Une médiation menée par des religieux proches du Hamas palestinien a été interrompue. «Nous demandons un cessez-le-feu» pour continuer la médiation, a dit l’un d’eux, Mohamed El-Haj.

Intensification de l'offensive militaire libanaise contre les militants du Fatah al-Islam » (Associated Press - 02 juin 2007)
Pour la première fois depuis le début des affrontements le 20 mai, l'armée libanaise a fait appel à un hélicoptère samedi dans les combats meurtriers contre les miliciens du groupe radical Fatah al-Islam, retranchés dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared, dans le nord du Pays du Cèdre. Un hélicoptère de type Gazelle a tiré deux missiles et ouvert le feu à la mitrailleuse, apparemment contre des positions du groupe islamiste à la lisière ouest du camp, au deuxième jour d'une offensive visant à déloger les militants armés. Il s'agissait semble-t-il d'une tentative visant à couper toute fuite par la voie maritime. L'armée libanaise ne possède pas d'avions, mais dispose
d'hélicoptères, de transport principalement. Et l'intervention d'un de ses aéronefs témoigne de l'intensité des combats sur le terrain. Après une accalmie vendredi soir, l'offensive a repris samedi matin à coups de tirs d'artillerie et de mitrailleuses. "Nous continuons à avancer aujourd'hui et nous avons espoir de mettre fin" à l'opération, a déclaré un officier en refusant d'en dire plus. Samedi, quatre soldats libanais ont été tués et dix autres blessés, selon des responsables militaires, ce qui porte à six morts et 20 blessés le bilan de l'offensive lancée vendredi dans les rangs de l'armée. Des représentants des forces de sécurité ont fait état de leur côté de plusieurs dizaines de morts et blessés au sein du groupe Fatah al-Islam, mais un haut responsable du mouvement a affirmé que seuls deux miliciens avaient été blessés depuis le début des combats. "Nous avons évacué tactiquement une partie du secteur nord du camp", a reconnu samedi Abou Houreira, commandant adjoint du Fatah al-Islam interrogé par
l'Associated Press. Mais il a démenti toute progression des soldats libanais et
réaffirmé qu'il n'était pas question pour les miliciens de se rendre, comme l'a de nouveau demandé l'armée samedi, en exhortant les habitants du camp à ne pas leur offrir de refuge.
Joint par téléphone, Abou Houreira a également démenti des informations de la presse selon lesquelles le leader du Fatah al-Islam, Chaker Youssef al-Abssi, aurait été blessé. Les forces libanaises disent avoir "resserré l'étau" autour des militants, les accusant d'avoir pris des civils comme "boucliers humains" et de se cacher dans des mosquées. "Mensonges, mensonges, mensonges", a-t-il lancé. Le Premier ministre libanais Fouad Siniora a précisé qu'il restait quelque 250 combattants du Fatah al-Islam -engagés selon lui aux côtés "des agences des renseignements en Syrie"-à l'intérieur du camp. Il a promis aux Palestiniens ayant fui Nahr el-Bared qu'ils pourraient revenir et que le camp serait "reconstruit". Les miliciens n'"ont pas d'autre choix que de se rendre", a-t-il dit à la chaîne d'information arabe Al-Arabiya, ajoutant comme l'armée qu'un "procès juste" serait assuré aux membres du groupe. Depuis le début des affrontements il y a près de deux semaines, 38 soldats libanais au total ont été tués. Au moins une vingtaine de civils et une soixantaine de membres du Fatah al-Islam seraient également morts dans les combats avant l'offensive de vendredi. Le bilan des victimes civiles des derniers affrontements n'a pu être établi, l'entrée dans le camp étant interdite aux organisations de secours.
Abou Jaber, un responsable du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a cependant déclaré à une chaîne de télévision libanaise que 17 personnes avaient été blessées dans le camp -où vivraient toujours 5.000 réfugiés-et quelque 400 maisons détruites dans les bombardements de l'armée. D'après lui, des Palestiniens tentaient d'"isoler" les miliciens du Fatah al-Islam qui "combattaient encore" en fermant à clef les habitations et en barricadant les quartiers pour empêcher toute retraite des combattants. Selon des responsables des services de sécurité, qui ont requis l'anonymat, Nahr el-Bared et les secteurs alentour étaient divisés en trois zones, l'une sous contrôle de l'armée, la seconde tenue par le Fatah al-Islam et la troisième
contrôlée par des civils et des factions palestiniennes refusant d'offrir un refuge à ses miliciens.

Violents combats autour du camp assiégé au Liban nord, deux soldats tués (AFP - 02 juin 2007)
L'armée libanaise, qui a perdu six soldats en 36 heures, pilonnait samedi les combattants du Fatah al-Islam retranchés dans le camp palestinien de Nahr el-Bared au Liban nord, au cours d'une bataille qu'elle veut décisive pour venir à bout des extrémistes. "La bataille continuera jusqu'à éradiquer ce phénomène" du Fatah al-Islam, a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'armée, réaffirmant que "le seul choix pour
les hommes armés est de se rendre".Mais les islamistes ont déclaré samedi à l'AFP refuser de se se rendre. Selon leur porte-parole Abou Salim Taha, ils veulent combattre l'armée jusqu'à la "dernière goutte de sang". L'armée, qui a resserré l'étau autour du camp de réfugiés vendredi au cours des plus durs combats des deux dernières semaines, bombardait aux canons de 155 mm, installés sur les collines aux entrées est du camp, des positions du groupe extrémiste, selon un correspondant de l'AFP sur place. Des colonnes de fumée noire se dégageaient du camp à la reprise des violents
combats le matin après une nuit ponctuée de tirs intermittents. Les combattants tirent au lance-roquettes et à la mitrailleuse contre les soldats qui "ne sont pas entrés au camp mais l'assiègent du nord et de l'est", selon un responsable palestinien à Nahr el-Bared, Abou Imad Wanni. Trois soldats libanais ont été tués samedi dans les combats, selon l'armée, portant à 94 le nombre des tués depuis le 20 mai, dont 41 militaires et 41 combattants islamistes. La veille, l'armée a perdu trois soldats alors que 8 combattants ont péri. Selon un responsable palestinien dans le camp, il n'y a pas eu de victimes civiles. "L'assaut final devrait être achevé dans 48 heures", titre le quotidien
francophone L'Orient Le-Jour. "L'armée a lancé la bataille décisive, le Fatah al-Islam est sur le point de s'effondrer", écrit son confrère An-Nahar. "Nous n'avons fixé aucun délai pour la bataille, notre priorité est d'épargner les civils", a affirmé le porte-parole militaire. "Si ce n'était pour les civils, nous aurions pu achever notre mission en deux heures".
Dans un communiqué, l'armée appelle "les membres libanais et palestiniens de Fatah al-Islam de revenir à la raison" et leur promet "un procès juste et équitable".
Quelque 5.000 réfugiés se trouvent encore dans le camp, après la fuite de 25.000 dans le camp voisin de Baddaoui et dans les régions proches à la faveur d'une trêve. Cependant, depuis plusieurs jours, tous les accès du camp sont bouclés par l'armée pour éviter la fuite des combattants. Nahr el-Bared est bordé à l'ouest par la mer et à l'est par la route menant à la frontière syrienne. Le camp a subi de graves dommages, alors que "les conditions des réfugiés sont très difficiles", selon Rifaat Chanaa, porte-parole officiel palestinien au Liban. Fatah al-Islam, qui reconnaît des liens idéologiques avec Al-Qaïda et est accusé par la majorité anti-syrienne d'être lié aux renseignements syriens, refuse de livrer les assassins de 27 soldats tués le 20 mai dans leurs positions près de Nahr al-Bared. L'armée libanaise a confirmé qu'elle n'était pas entrée dans le camp mais qu'elle progressait au nord et à l'est dans des zones résidentielles autour de Nahr el-Bared qui n'a pas de limites clairement définies. Selon elle, le gros des combattants est retranché dans la partie nord-ouest du camp. Dans son communiqué, l'armée accuse Fatah al-Islam d'"utiliser les mosquées et des centres civils du camp pour lancer les attaques, stocker des armes et les piéger. Ils ont attaqué des civils après les avoir utilisés comme boucliers dans le but de monter l'opinion publique, notamment musulmane" contre l'armée. Une médiation menée par des religieux proches du mouvement islamiste palestinien Hamas a été interrompue. "Nous demandons un cessez-le-feu" pour continuer la médiation, a dit l'un d'eux, Mohammed al-Hajj. Pour Ali Baraka, porte-parole du Hamas au Liban, "l'avancée de l'armée est une victoire qui pourrait ouvrir la voie à un règlement politique".
Melestam
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   Posté le 03-06-2007 à 22:28:22   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

oppong a écrit :


En tout cas je sais pas chez vous mais sur Nice c'est silence radio. Je ne sais pas où sont passés les Libanais et les "Palestiniens"... Faut dire que quand l'ennemi n'est pas Israël, ça motive moins certaines personnes...


Tu sais, les Libanais de France sont surtout Maronites.


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"Le boukharinisme est ainsi en définitive une thèse niant la négation de la négation."
armenak
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   Posté le 04-06-2007 à 09:36:38   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Accrochage entre l’armée et Jound el-Cham à Aïn el-Héloué : cinq blessés dont trois militaires
L’armée renforce son emprise sur Nahr el-Bared (L'Orient le Jour - 04 juin 2007)

Appuyés par l’artillerie, des blindés et des bâtiments de la marine, les commandos de l’armée ont poursuivi hier, pour la troisième journée consécutive, l’assaut contre les combattants islamistes, resserrant un peu plus son étau autour de Nahr el-Bared.
À diverses reprises, en cours de journée, la troupe a pilonné certains objectifs à l’intérieur du camp. Pour la première fois, un hélicoptère de type Gazelle a été utilisé pour bombarder un immeuble à la roquette.« Nous avons détruit à l’artillerie les positions des terroristes sur les toits, puis nous les avons ratissées à la mitrailleuse lourde, ce qui a permis la réouverture de la route principale qui relie Tripoli à la frontière syrienne », a affirmé une source militaire. De fait, comme la veille, de la fumée noire s’élevait par colonnes des bâtiments en flammes.La troupe progresse avec la prudence requise, pour ne pas se laisser prendre à revers par des combattants utilisant des caches ou des tunnels, assurent des sources militaires. En outre, Fateh el-Islam n’hésite pas à piéger des cadavres d’animaux domestiques et même de combattants.
Un communiqué militaire a souligné que les éléments armés de Fateh el-Islam utilisent les mosquées comme dépôts de munitions et que la troupe a reçu l’ordre de ne pas répondre à des tirs provenant du minaret d’une mosquée. Par ailleurs, selon une source sécuritaire, la troupe a découvert durant sa progression, hier, un dépôt où selon toute vraisemblance, des voitures étaient piégées. En soirée, les accrochages ont baissé en intensité, sans que l’on puisse préjuger de la suite des combats, sachant que Fateh el-Islam affirme qu’il ne se rendrait pas et qu’il se battrait « jusqu’à la dernière goutte de
sang ». Les miliciens du Fateh el-Islam sont aujourd’hui confinés dans un tiers environ de la superficie actuelle du camp.
Les combats d’hier ont fait trois nouvelles victimes dans les rangs de la troupe : un officier, le lieutenant Maroun Litani, originaire de Deir el-Ahmar, et deux caporaux, Mahmoud Abdellah Khodr (Akkar) et Sakr Nassib Abou Ali (Chouf). Un porte-parole de l’armée a affirmé qu’il n’y aurait « aucune trêve » avec les combattants « jusqu’à leur reddition », après trois jours des plus durs combats depuis le début des hostilités, le 20 mai.
Selon Abou Imad al-Wani, le responsable du Fateh dans le camp, les derniers réfugiés, eux, se trouvent désormais au sud du camp, où ses hommes ont édifié des fortifications de sable « pour empêcher que les hommes du Fateh el-Islam ne s’infiltrent dans la population civile ».
Selon des informations, l’armée a avancé jusqu’aux entrées du camp, pris en otage depuis deux semaines par les islamistes du Fateh el-Islam, qu’elle tente de déloger au moindre coût humain possible au sein de la population.Toutefois, un porte-parole de Fateh el-Islam a démenti que l’armée ait pénétré à l’intérieur du camp, comme l’avaient avancé plusieurs médias. « Nous contrôlons totalement le champ de bataille, les entrées et les sorties du camp », a assuré le porte-parole du groupe, Abou Salim Taha, ajoutant que l’armée subissait d’« énormes dégâts ».L’armée « n’a fait aucun progrès sur les lignes avancées du camp », a-t-il insisté, ajoutant : « Nous avons de nombreuses armes qui choqueraient l’ennemi. Nous ne livrerons aucune arme (...) nous ne livrerons aucun musulman à ce régime oppressif. »Par ailleurs, samedi soir, le porte-parole du groupe Fateh el-Islam a affirmé qu’une force navale de la Finul, la mission militaire de l’Onu au Liban, s’était jointe aux forces militaires libanaises et avait frappé un refuge pour civils. Une porte-parole de la Finul a catégoriquement nié que des Casques bleus soient mêlés à la crise et a parlé d’accusations « complètement infondées ». L’armée a également apporté un démenti officiel à ce sujet. Au total, 97 personnes sont mortes depuis le 20 mai, dont 44 militaires, selon un bilan établi par l’AFP. La majorité des 31 000 réfugiés qui y résident habituellement ont fui les combats. Un homme présenté par la chaîne de télévision satellitaire al-Jazira comme
le numéro deux du Fateh el-Islam, Chehab Kaddour (au nom de guerre de Abou Hourayra), a démenti, dans un enregistrement sonore, avoir été tué avec trois autres combattants, comme l’avait annoncé précédemment l’agence nationale d’information libanaise (ANI, officielle).« Je vais bien et ma santé est bonne. Nous allons bien », a-t-il dit en réaffirmant que ses combattants ne se rendraient pas.L’ANI avait fait état de la mort de quatre membres du Fateh el-Islam, dont Abou Hourayra, dans les combats d’hier.
Entre-temps, alors que les combats baissaient d’intensité au Nord, des heurts ont éclaté à Aïn el-Héloué, près de Saïda, où l’armée a été agressée par des militants du groupuscule salafiste palestinien Jound el-Cham. Cinq personnes, dont trois soldats, ont été blessées au cours de cet incident qui a été circonscrit, quand un autre groupe extrémiste, Osbat el-Ansar, s’est interposé entre l’armée et le groupe qui l’a agressée, après un appel pressant de l’armée adressé aux organisations palestiniennes en charge du camp. Selon un communiqué militaire, l’incident a éclaté après des tirs d’armes automatiques et de RPG dirigés contre les barrages de l’armée à Taamir, à partir du secteur de Tawarik, adjacent au camp, par des miliciens du groupe Jound el-Cham.Le Jound el-Cham est un groupe salafiste comme Fateh el-Islam, mais à la
différence de ce dernier groupuscule, qui compte des combattants de diverses nationalités arabes, ses membres sont tous palestiniens.Les armes se sont tues grâce à l’intervention du commandant palestinien du camp, Abou Maqdah, et après l’interposition d’éléments armés du groupe extrémiste Osbat el-Ansar, entre le groupe salafiste et l’armée. La tension demeure cependant vive aux abords du camp.Jound el-Cham, précise-t-on, est une dissidence de Osbat el-Ansar qui a vu le jour dans le milieu des années 90.

Liban: poursuite des accrochages près d'un camp palestinien dans le sud du pays (AFP - 04 juin 2007)
De violents accrochages au mortier ont opposé dans la nuit de dimanche à lundi l'armée libanaise à des militants islamistes palestiniens à l'entrée du camp de réfugiés d'Aïn Héloué, à Saïda, au Liban sud. Huit personnes au total, six soldats et deux civils, un Libanais et un Palestinien, ont été blessées dans ces échanges de tirs qui avaient éclaté dans la journée de dimanche, selon un nouveau bilan de source hospitalière.
Ces accrochages opposent les soldats libanais postés autour du camp aux militants islamistes du groupuscule palestinien Jound al-Cham. Les détonations ont tenu éveillés les habitants de Saïda, chef-lieu du Liban sud. Les tirs ont cessé lundi à 06H30 locales (03H30 GMT). Un obus de mortier tiré à partir du camp est tombé à proximité du siège de la municipalité de Saïda, situé face à l'entrée nord du camp de réfugiés. Ces incidents ont éclaté alors que l'armée libanaise est engagée depuis le 20 mai dans des combats avec le Fatah al-Islam, un autre groupuscule islamiste, retranché dans le camp palestinien de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban. Selon la police, les heurts à Aïn Héloué ont éclaté dimanche lorsqu'un membre du Jound al-Cham a jeté une grenade sur un poste de l'armée, ce qui a déclenché un échange de tirs à l'arme automatique. L'armée libanaise a immédiatement renforcé son dispositif à l'entrée du camp en acheminant des véhicules blindés. Un bref accrochage avait déjà opposé jeudi dernier à Aïn Héloué le mouvement palestinien Fatah, principale formation politico-militaire dans les camps au Liban, au Jound al-Cham, un groupuscule estimé à une soixantaine d'hommes. Le 7 mai, deux militants du Fatah avaient été tués et quatre autres personnes, dont un membre du Jound al-Cham, blessées dans des accrochages entre les deux groupes. Aïn Héloué, avec 45.000 habitants, situé en périphérie de la ville portuaire de Saïda, est le plus peuplé des 12 camps de réfugiés palestiniens du Liban. Le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas est prédominant dans ces camps, où l'armée libanaise n'a pas le droit de pénétrer en vertu d'accords anciens entre le Liban et les Palestiniens. Mais les groupes islamistes, notamment salafistes, ont renforcé leur présence ces dernières années dans les camps, en particulier à Aïn Héloué, et plus récemment, depuis la fin 2006, à Nahr al-Bared où s'est installé le Fatah al-Islam. Le Jound al-Cham, installé à Aïn Héloué, est un groupe salafiste comme le Fatah al-Islam, mais à la différence de ce dernier groupuscule, qui compte des combattants de diverses nationalités arabes, ses membres sont tous Palestiniens.
Le Jound al-Cham entretient des liens avec le Ousbat Al-Ansar, un puissant groupe islamiste palestinien qui a participé en 2000 à des combats entre des islamistes et l'armée libanaise à Denniyé, dans le nord du Liban. Plusieurs de ses membres, qui ont trouvé refuge à Aïn Héloué, sont recherchés par la justice libanaise.

Violences dans un camp palestinien du sud du Liban: deux soldats tués (Associated Press - 04 juin 2007)
Des explosions et des coups de feu retentissaient dans un camp de réfugiés palestiniens du sud du Liban lundi après des affrontements entre soldats libanais et militants islamistes qui ont fait deux morts et trois blessés dans les rangs de l'armée, selon la police.Les affrontements ont commencé dimanche lorsque des militants du groupe Jund al-Cham ont tiré des grenades sur des troupes libanaises stationnées autour du camp palestinien d'Ein el-Hilweh, le plus grand du Liban.
Les violences dans le sud du pays se produisaient alors que l'offensive de l'armée libanaise contre des islamistes du Fatah al-Islam retranchés dans un autre camp palestinien, Nahr el-Bared, dans le nord du pays, se poursuivait depuis vendredi.
A Ein el-Hilweh, les combats ont continué dans la nuit de dimanche à lundi, les soldats libanais répliquant aux tirs de grenades. Deux soldats ont été tués, et trois blessés, selon la police.On ne disposait pas d'informations officielles sur d'éventuelles victimes du côté des militants à l'intérieur du camp. Des dizaines de familles de réfugiés palestiniens ont fui le camp en raison des combats.Certains craignent que les violences dans le nord, qui ont fait quelque 100 morts depuis deux semaines, se propagent à d'autres camps palestiniens au Liban.
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   Posté le 05-06-2007 à 08:40:47   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Un deuxième front de combats au Liban à Aïn al Hiloueh (Reuters - 05 juin 2007)
Des combattants islamistes ont tué deux soldats libanais lundi à Aïn al Hiloueh, le principal camp de réfugiés palestiniens du pays, ouvrant un second front dans la crise qui ensanglante depuis deux semaines le camp de Nahr al Bared, dans le nord.
Deux miliciens du Djound al Cham, organisation sunnite armée, ont aussi été tués dans les affrontements au fusil, à la grenade et aux obus de mortier qui ont éclaté à l'entrée du camp d'Aïn al Hiloueh, dans le sud, à proximité du port de Saïda, a-t-on appris de source proche des services de sécurité et de l'armée.Les heurts intermittents, qui ont éclaté dimanche soir et se sont calmés lundi, ont aussi fait cinq blessés - trois militaires et deux civils.Il s'agit d'un nouveau coup porté à la stabilité du Liban où une crise politique mettant aux prises le gouvernement, soutenu par l'Occident, aux alliés libanais de la Syrie, paralyse les institutions depuis le conflit qui a opposé l'an dernier Israël au Hezbollah libanais.Une bombe qui visait un autobus vide dans un quartier chrétien de la banlieue Est de Beyrouth a par ailleurs fait sept blessés légers dans la soirée. Il s'agit du quatrième attentat en moins de trois semaines dans la capitale et ses alentours.
Selon les autorités, des membres du Fatah al Islam, mouvement aux prises avec
l'armée à Nahr al Bared, ont avoué avoir commis un double attentat qui a fait trois morts en février dans un autre quartier chrétien.Les violences à Nahr al Bared constituent le conflit intérieur le plus meurtrier depuis la guerre civile de 1975-1990. Au moins 113 personnes ont été tuées et 25.000 des 40.000 résidents du camp ont fui.De source politique libanaise, on laisse entendre que l'activité militaire pourrait se tarir. "Il est devenu clair qu'il ne sera pas facile d'en finir rapidement par des moyens militaires à Nahr al Bared ", a-t-on souligné de même source, tandis que le ministre de l'Information, Ghazi Aridi, promettait la poursuite des combats jusqu'à la reddition des activistes, qui ont, selon lui, subi de lourdes pertes.
Les combats, qui mettent l'armée libanaise à rude épreuve, ont conduit Beyrouth a faire appel à l'aide américaine. S'adressant à la presse à bord de l'avion du président George Bush, Stephen Hadley, conseiller de la Maison blanche à la Sécurité nationale, a fait savoir qu'une contribution supplémentaire de Washington était en cours
d'acheminement.Des centaines de civils ont fui Aïn al Hiloueh, vaste bidonville s'étalant sur une colline surplombant Saïda, à 42 km au sud de Beyrouth. Le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas est majoritaire dans le camp, mais de petits groupes
islamistes s'y sont implantés ainsi que dans plusieurs autres camps de réfugiés du Liban.Dans le nord, à Nahr al Bared, la crise est entrée dimanche dans sa troisième
semaine.Les affrontements à Aïn al Hiloueh sont les premiers à éclater dans un autre
camp palestinien du Liban où peu de gens soutiennent le Fatah al Islam. L'idéologie de ce mouvement proche d'Al Qaïda, qui prône une "guerre sainte" généralisée, va à l'encontre du combat national livré par le mouvement islamiste Hamas ainsi que des idées laïques du Fatah et des groupes de gauche.Les factions palestiniennes ont tenu des réunions d'urgence avec le commandement de l'armée à Saïda afin de désamorcer les tensions. Les combattants du Djound al Cham ont alors cédé leurs positions à des miliciens d'autres groupes islamistes."L'armée a exigé des factions palestiniennes qu'elles fassent cesser les attaques dirigées contre elle en disant que, si cela ne cessait pas, elle agirait avec fermeté", a rapporté une source palestinienne qui a participé à la réunion. Elle n'a pas exigé que des activistes lui soient livrés, dit-on de même source.Un demi millier de Palestiniens et de civils libanais fuyant les combats ont trouvé refuge dans un complexe appartenant à la municipalité de Saïda."Nous craignons que ce qui s'est passé à Nahr al Bared se passe ici", confie Hani Bernaoui, 31 ans. "Ils (Djound al Cham) ne sont qu'une bande venue ici pour semer le désordre et détruire notre sécurité".Le Djound al Cham, constitué de quelques dizaines d'activistes palestiniens et libanais, a fait cause commune avec le Fatah al Islam bien qu'ils ne semblent pas structurellement liés.Ses miliciens ont attaqué l'armée quelques heures après la mort à Nahr al Bared d'un chef du Fatah al Islam, du nom d'Abou Riyadh, ancien membre du Djound al Cham.

Calme relatif à Nahr el-Bared avant la reprise des combats, la nuit tombée
Les unités spéciales de l’armée accentuent la pression sur les miliciens de Fateh el-Islam retranchés dans un périmètre restreint (L'Orient le Jour - 05 juin 2007)

À Nahr el-Bared, l’armée s’est déployée hier en grand nombre autour du camp. Plus de mille hommes, appartenant pour la plupart à des unités spéciales et de commandos, appuyés par des chars et de l’artillerie, poursuivaient hier leur offensive pour contraindre Fateh el-Islam à la reddition. Dans la nuit, après un calme relatif durant la journée, les
combats ont regagné en intensité, certaines sources soulignant qu’il s’agissait là des dernières heures d’un affrontement qui dure depuis plus d’une dizaine de jours.
Dans le camp de Aïn Héloué, théâtre dans la nuit de dimanche à lundi de combats entre l’armée et un autre groupe islamiste, Jound el-Cham, la situation était calme hier en début de soirée, mais les tractations n’avaient toujours pas abouti à un résultat concret permettant de dire que les incidents avaient été définitivement circonscrits et qu’ils ne se reproduiraient pas.Après un calme relatif durant la journée, entrecoupé par des tirs sporadiques, les combats ont regagné de violence en soirée à Nahr el-Bared. Toute la journée, l’armée avait entrepris de resserrer l’étau progressivement autour des miliciens de Fateh el-Islam dans une zone géographique réduite au cœur du camp de réfugiés palestiniens. Des informations faisaient état de la mort du garde du corps personnel du chef de Fateh el-Islam, le dénommé Abou Aïcha. Un membre de haut rang de l’organisation terroriste, connu sous le pseudonyme d’Abou Houreira, aurait été blessé, mais cette information n’a pas pu être confirmée. Ce même responsable de Fateh el-Islam aurait fait savoir, dans un entretien accordé à l’agence Associated Press, qu’il s’engageait désormais à « exporter ce qui se passe actuellement à Nahr el-Bared dans le camp de Aïn el-Héloué ». Toujours à Nahr el-Bared, l’armée a entrepris de détruire totalement l’immeuble dit de la « coopérative » où le groupuscule terroriste et fondamentaliste avait établi son quartier général, ce qui a poussé Fateh el-Islam à s’installer au centre du camp de réfugiés. Toute la journée, l’armée a effectué des opérations de ratissage près de l’immeuble de la coopérative et du centre médical Nagi el-Ali. De son côté, l’unité de génie, en collaboration avec les forces spéciales de l’armée, a œuvré pour nettoyer les pièges et les mines plantés par le groupe terroriste depuis le début des affrontements. Les combattants de Fateh el-Islam ont pour leur part continué de tirer en direction des soldats à l’aide d’obus RPG depuis les minarets de la mosquée Haouz, située au centre du camp, malgré les avertissements de l’armée qui avait auparavant souligné dans un communiqué qu’elle s’abstiendrait de viser les lieux de culte en signe de respect pour leur caractère sacré. Les miliciens semblent désormais retranchés dans la partie sud-ouest du camp, et l’armée est en train de renforcer ses positions autour de ce secteur. Dans l’après-midi, un responsable de Fateh el-Islam a tenté de s’enfuir du camp à bord d’une ambulance, mais les forces de l’ordre ont interpellé le véhicule et arrêté le terroriste. Vers 19h, l’armée a coupé court à une tentative d’infiltration et, en soirée, les combats redoublaient de violence, notamment aux alentours de Khan el-Abdeh et du centre Samed, l’un des fiefs du groupuscule terroriste.
Au Liban-Sud, un calme précaire a régné toute la journée d’hier dans le camp de Aïn el-Heloué, pendant que les différentes factions et organisations tentaient, à la faveur d’une série de réunions intensives, de circonscrire les incidents qui avaient secoué le camp la veille au soir. Dans le même temps, l’armée renforçait ses positions et les mesures de sécurité autour de Aïn el-Héloué. Le responsable de l’OLP au Liban, Abbas Zaki, s’était rendu dans le camp dimanche, alors que les affrontements faisaient rage, et il s’est entretenu avec les responsables des différentes factions. De son côté, l’un des responsables du groupe Ansar Allah, un dénommé Abou Ayoub, a annoncé qu’une « force islamique » allait être déployée à l’intérieur du camp dans le but d’y faire régner l’ordre et d’y ramener le calme. Pour sa part, le responsable de la branche armée du Fateh, Mounir Maqdah, a assuré que « la situation à Aïn el-Héloué est calme » et que tout est « retourné à la normale ». « Nous attendons le bilan des rencontres et concertations qui ont lieu entre les factions et forces palestiniennes, mais aussi entre les Palestiniens et les responsables à Saïda, afin de pouvoir maîtriser la situation » le plus efficacement possible et « déterminer la partie qui prendra en charge la sécurité dans la région de Taamir, dans le cadre d’un plan pratique tendant à empêcher qu’une attaque contre l’armée puisse se reproduire à l’avenir », a aussi ajouté M. Maqdah, qui a précisé que l’atmosphère des pourparlers en cours était « positive ».
C’est dans ce climat que les différentes factions et organisations palestiniennes se sont réunies avec les organisations islamiques de Saïda, à Dar el-Fatwa, puis les différents responsables se sont rendus à la caserne de l’armée de Saïda, où ils ont proposé la formation d’une force sécuritaire qui serait chargée de maintenir l’ordre dans la zone dite des « urgences » près de l’hôpital gouvernemental, située dans le camp de Aïn el-Héloué et toute région susceptible de connaître des tensions du même genre.
Il convient de souligner dans ce cadre que les camps de Rachidiyé et de Bourj-Chémali avaient aussi connu de vives tensions, les éléments de Fateh ayant passé la nuit à scruter les moindres faits et gestes des factions palestiniennes à l’intérieur de ces camps. L’armée a, de son côté, établi des barrages volants et fixes dans la région et la Finul a aussi pris des mesures, d’autant que Fateh el-Islam a prétendu que les Casques bleus ont prêté main-forte à l’armée en pilonnant Nahr el-Bared à partir de navires de guerre. La Finul a aussitôt démenti ces allégations, se contentant d’exprimer son appui à ses « frères d’armes » de l’armée libanaise.

Le Fateh prêt à empêcher par la force l’extension des combats, affirme Aboul Aynaïn (L'Orient le Jour - 05 juin 2007)
Le chef du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, a déclaré hier que les organisations palestiniennes s’opposeraient, « y compris par la force », à l’extension aux autres camps palestiniens des combats qui se déroulent à Nahr el-Bared. « Jound el-Cham est un groupe similaire à Fateh el-Islam (...). Toutes les organisations palestiniennes, y compris les islamistes, sont convenues d’empêcher l’extension des combats, y compris par la force, aux autres camps », a déclaré Sultan Aboul Aynaïn à l’AFP dans le camp palestinien de Rachidiyé.
« Nous avons pris des dispositions militaires pour empêcher la poursuite des agressions contre l’armée libanaise aux abords de Aïn el-Héloué et nous sommes en train de coordonner avec l’armée », a ajouté le responsable palestinien. « Le phénomène de Fateh el-Islam sera éradiqué dans les prochains jours », a-t-il assuré.
M. Aboul Aynaïn, qui a rendu visite au responsable du Liban-Sud au sein du Hezbollah, cheikh Nabil Qaouk, a exprimé le souhait d’un rétablissement du calme à Nahr el-Bared « parce que nous ne voulons pas que nos camps constituent un fardeau ou un danger pour la paix civile et la stabilité au Liban où nous sommes des invités ».

Une « force spéciale » palestinienne sera constituée pour surveiller Jound el-Cham (L'Orient le Jour - 05 juin 2007)
Le comité de suivi constitué à Aïn el-Héloué par les diverses factions palestiniennes dans le but de maintenir l’ordre dans le camp s’est rendu, hier, auprès de la députée Bahia Hariri, à Majdelyoun (près de Saïda). La délégation a informé Mme Hariri qu’une « force palestinienne spéciale, dont la mission est de surveiller le groupuscule Jound el-Cham, a été constituée ».
Au terme de la rencontre, cheikh Youssef Theybeich, qui s’est exprimé au nom de la délégation, a déclaré : « Lors de notre rencontre avec le commandement de l’armée, nous l’avions assuré de notre soutien et de notre solidarité ; nous avons réitéré ces constantes auprès de Mme Hariri et nous nous efforçons de mettre un terme à cette tension et aux regrettables incidents qui s’étaient renouvelés hier. »
De son côté, Bahia Hariri a souligné que ce qu’elle a fait pour le quartier de Taamir (près de Aïn el-Héloué) n’était que son « devoir humain et moral envers Saïda et envers la cause palestinienne ». La députée Hariri a indiqué que l’argent qu’elle a donné « a servi à financer des services sociaux et avait pour but le développement de Taamir et non pas le soutien à un quelconque groupuscule (islamiste) ». « J’ai voulu protéger les arrières de l’armée libanaise et faciliter son déploiement dans ce quartier, point à la ligne, a-t-elle ajouté. L’argent avait été donné à l’OLP et tout le monde était au courant. M’accuser d’avoir soutenu Jound el-Cham est une tentative d’assassinat politique qui vise à détruire les immenses efforts que j’ai fournis pour créer un climat de confiance avec les Palestiniens », a conclu Bahia Hariri.
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   Posté le 09-06-2007 à 08:25:43   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

« La victoire militaire de l’armée est imminente », assure Aboul Aïnayn (L'Orient le Jour - 08 juin 2007)
« La victoire militaire de l’armée libanaise à Nahr el-Bared est imminente », a déclaré, hier, Sultan Aboul Aïnayn, le chef du Fateh au Liban, lors d’une rencontre avec la presse au camp de réfugiés palestiniens de Rachidiyé, à Tyr. « Quant aux événements de Aïn el-Héloué, ils sont derrière nous », a-t-il ajouté.
« Les allégations des voyous de Fateh el-Islam, qui menacent de déplacer la bataille vers d’autres lieux à l’extérieur du camp, sont sans fondements, a-t-il précisé. Elles veulent simplement dire que les terroristes sont à bout de souffle et qu’ils sentent leur fin approcher. » Le chef du Fateh au Liban a rendu hommage à l’armée libanaise et à son commandant en chef le général Michel Sleimane « pour sa sagesse et sa patience ».

Un soldat tué au dix-neuvième jour de combats entre l’armée et Fateh el-Islam
« Abou Houreira » éliminé, « Chahine Chahine » le remplace (L'Orient le Jour - 08 juin 2007)

Au vingtième jour des affrontements autour du camp de Nahr el-Bared, l’armée a marqué plusieurs points dans son combat contre Fateh el-Islam.
Les positions du Khan, de Samed, de Taawniyé (coopérative), désormais célèbres, ont été complètement détruites par l’artillerie de l’armée. En tout, quatre immeubles sont tombés sous le contrôle des soldats. Sous ces bâtiments, des caches d’armes et des tunnels ont été découverts. L’accès aux principaux dépôts de ravitaillement a ainsi été coupé. Dans ce contexte, Abou Houreira, le commandant militaire de Fateh el-Islam, a été remplacé par Chahine Chahine, le porte-parole du groupuscule. Selon Fateh el-Islam, Abou Houreira « n’est pas apte à commander ». Selon l’armée, ce dernier a été tué. Quant à Chaker el-Absi, le chef de Fateh el-Islam, il serait grièvement blessé et ses jours seraient comptés.La troupe a également continué à ratisser les bâtiments qu’elle contrôle désormais à l’intérieur du camp, découvrant et désamorçant davantage de bombes laissées par les terroristes ayant battu en retraite. Hier, l’armée a perdu un soldat, tombé sous les balles d’un franc-tireur, ce qui porte à 105 le nombre de morts depuis le début des affrontements, le dimanche 20 mai dernier, dont 46 soldats.
Alors que les islamistes visaient les positions de l’armée autour du camp et tiraient obus et balles sur des immeubles habités par des civils à l’extérieur du camp, les soldats ont continué à pilonner les positions d’où partaient les obus et les balles des terroristes. Plusieurs membres de Fateh el-Islam ont été tués.Signe d’une défaite annoncée, Fateh el-Islam a menacé d’étendre la bataille à l’ensemble du territoire libanais. « Nous frapperons au-delà du camp si l’armée poursuit ses bombardements destructeurs », a déclaré le porte-parole, Chahine Chahine.
Neuf ambulances du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et du Croissant-Rouge palestinien ont réussi à faire parvenir, hier, des médicaments à l’intérieur du camp, d’où elles ont évacué 45 personnes, dont 33 hommes. Les témoignages de ces derniers ont été recueillis par des enquêteurs militaires. Environ 4 000 réfugiés, sur 31 000, vivent toujours sur les lieux.
Hier, deux membres du Front d’action islamique, dirigé par Fathi Yakan, se sont rendus dans le camp pour des pourparlers avec le chef militaire du groupe sunnite extrémiste, Chahine Chahine.« Les membres de Fateh el-Islam sont dans une impasse, ils ne peuvent que se rendre, a déclaré Fathi Yakan. La seule chose qui les convaincra, c’est la charia et la raison religieuse. »
Au Liban-Sud, le calme a régné dans les principaux camps palestiniens où des patrouilles des factions de l’OLP et de la coalition des factions islamistes palestiniennes ont circulé. Signalons, enfin, que le ministre palestinien des Affaires sociales, Saleh Zaydani, est arrivé à Beyrouth, mandaté par le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Ismaël Haniyé pour trouver une issue à la crise de Nahr el-Bared.

Maher Al-Taher dirige une délégation en Egypte, pour discuter de la restructuration de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) (Palestine Info - 08 juin 2007)
Le Dr. Maher Al-Taher, responsable politique du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) et membre du bureau politique du Front, est parti dans la nuit de mercredi pour l'Egypte, à la tête d'une délégation politique du FPLP, sur l'invitation du Caire, pour discuter des affaires palestiniennes. Dans une interview donnée au Centre Palestinien d'Information (PIC) avant son départ, Taher a révélé que la délégation du FPLP rencontrerait le Ministre égyptien des Renseignements, Omar Suleiman, pour discuter des mécanismes destinés à rétablir le calme sur la scène palestinienne et pour empêcher tous futurs affrontements.
Il a ajouté que la délégation discuterait également des voies et moyens pour restructurer l'OLP sur des bases plus solides, pour restaurer le prestige de l'organisation et la réactiver, de manière à regrouper toutes les factions palestiniennes, dont le courant islamique.A ce sujet, Taher a souligné la nécessité de tenir un dialogue national large parmi les factions palestiniennes pour préparer la voie de la construction d'une réelle unité palestinienne basée sur les constantes nationales, y compris le Droit au Retour des Réfugiés et l'établissement d'un Etat palestinien indépendant et viable, avec Jérusalem comme capitale.
Parlant des affrontements dans le Camp de Réfugiés Palestiniens de Nahr Al-Bared au nord du Liban, Taher a accusé une manoeuvre suspecte qui vise le Liban, la résistance libanaise et les armes à l'intérieur des camps de réfugiés palestiniens, parmi d'autres
objectifs.Mais il a averti qu'une solution militaire à la crise ferait beaucoup de victimes parmi les réfugiés et de plus, détériorerait les conditions de sécurité au Liban.
A ce sujet, il privilégie une solution politique et pacifique à la crise, décrivant le groupe Fatah Al-Islam comme "étranger" au corps palestinien et sans relations, quelles qu'elles soient, avec les factions palestiniennes au Liban.

Trente-deux miliciens sont déjà aux mains de la justice
L’armée pousse Fateh el-Islam dans ses derniers retranchements à Nahr el-Bared (L'Orient le Jour - 09 juin 2007)

Comme tous les secouristes de la Croix-Rouge, Nadine Njeim, Miss Liban 2007, s’est rendue aux abords du camp de Nahr el-Bared, hier, porter assistance aux victimes. L’armée a de nouveau bombardé hier les activistes de Fateh el-Islam poussés dans leurs derniers retranchements dans le camp de Nahr el-Bared. Le dos au mur, les islamistes refusent toujours de se rendre et font, depuis trois semaines, preuve d’une résistance acharnée. En outre, la progression de l’armée est rendue difficile du fait qu’en se repliant, les islamistes piègent littéralement tout dans leur retraite.Des tirs d’artillerie et de char ont visé plusieurs secteurs du camp hier.
Un habitant du camp, Wissam Badrane, a déclaré aux journalistes couvrant la bataille qu’il avait sorti un homme, une femme et deux enfants des décombres d’une maison frappée par un obus. Dans un premier temps, il a cru que les civils qui y avaient trouvé refuge étaient morts.« Ils ont perdu conscience. Nous pensions qu’ils étaient morts, mais, Dieu merci, ils sont vivants », a déclaré Badrane. Six autres personnes sont
légèrement blessées, a-t-il dit.Selon des témoins, une trentaine de civils ont été évacués hier par des travailleurs humanitaires.« Des unités de l’armée prennent (...) progressivement contrôle des positions des terroristes dans le but de mettre fin à cette situation anormale imposée au Liban », a annoncé l’armée dans un communiqué.
« L’armée accomplit un travail incroyable en attaquant les terroristes qui occupent le camp tout en essayant de préserver les vies humaines », a affirmé le Premier ministre Fouad Siniora, cité dans un communiqué.« C’est pour cela que cette bataille dure aussi longtemps, et il convient de noter que ces terroristes sont bien équipés, bien entraînés et tenaces », a-t-il ajouté.Les combats, qui ont débuté le 20 mai dernier, ont repris hier dans le camp après deux jours d’affrontements plus sporadiques, et quelques heures après que des représentants de groupes islamistes libanais eurent échoué à convaincre les combattants de Fateh el- Islam de se rendre.Mais le Front de l’action islamique, qui comprend des responsables politiques et des religieux sunnites, et un groupe de religieux palestiniens vont continuer à essayer de trouver une solution à la crise.« Toute initiative positive de l’autre partie sera suivie d’une réponse positive de notre part », a déclaré le commandant militaire de Fateh el-Islam, Chahine Chahine, impliqué dans les négociations. Mais pour l’armée, il n’est pas question d’accepter moins qu’une reddition du groupe et un procès équitable pour ses membres. Toutefois, et c’est tout à son honneur, la troupe s’est engagée à tout faire pour réduire au minimum les risques de pertes civiles à l’intérieur du camp. Et elle le fait souvent à son propre péril. C’est d’ailleurs l’une des raisons de la lenteur de sa progression, sans compter qu’une armée régulière ne peut faire preuve de la même mobilité que des miliciens livrant des combats de rue.
Au Liban-Nord, un meeting de solidarité avec l’armée est activement préparé pour demain, midi, stade Rachid Karamé.Sur le plan judiciaire, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Jean Fahed, a porté plainte contre deux nouveaux miliciens de Fateh el-Islam, ce qui élève le nombre de ces derniers arrêtés par l’armée à 32.
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   Posté le 13-06-2007 à 10:57:46   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

L’armée saisit des documents dans la demeure de Chaker Absi
Nouvelle journée meurtrière à Nahr el-Bared : deux secouristes de la CRL et trois soldats tués (L'Orient le Jour - 12 juin 2007)

Deux secouristes de la Croix-Rouge libanaise (CRL) et trois soldats ont été tués hier dans les combats de plus en plus meurtriers entre l’armée et les extrémistes de Fateh el-Islam, qui s’attelle à miner presque tout à Nahr el-Bared, ce qui rend difficile la progression de l’armée dans le camp, sans toutefois l’empêcher. Les militaires ont ainsi pu perquisitionner la demeure du chef de Fateh el-Islam, Chaker Absi, et ont saisi des documents jugés importants, avant de la détruire.Les combats se sont poursuivis tout au long de la journée. Les deux secouristes de la CRL, Boulos Maamari et Haytham Sleimane, ont été fauchés par des tirs en provenance de l’intérieur de Nahr el-Bared, à l’entrée nord du camp. Ils ont été tués par des éclats d’obus, alors qu’ils se trouvaient près d’un poste de premiers secours à Borj el-Arab.Âgé de 25 ans, Boulos Maamari était le chef du secteur de Halba. Il était volontaire à la CRL depuis 2000. Haytham Sleimane, âgé de 26 ans, était secouriste au même centre depuis 2003. Les deux auront vécu jusqu’au bout le slogan de la Croix-Rouge libanaise : « Au-delà du devoir ».
Dans les rangs de l’armée, trois soldats ont été tués dans les accrochages qui ont augmenté en intensité en soirée autour du camp dont les bordures ont été bombardées à l’artillerie lourde par l’armée.En outre, cheikh Mohammad el-Hajj, qui fait partie d’une délégation d’ulémas palestiniens menant une médiation, a été blessé par balles à la jambe, à l’entrée sud de Nahr el-Bared.Selon le chef du Fateh, Sultan Aboul Aynaïn, un Palestinien armé en colère a tiré sur l’ambulance d’une association islamique à bord de laquelle se trouvait cheikh el-Hajj, qui aurait refusé de faire évacuer deux réfugiés
blessés.
Le porte-parole de Fateh el-Islam, Chahine Chahine, a indiqué à l’AFP avoir rencontré cheikh el-Hajj avant qu’il ne soit blessé. « J’ai eu avec lui des pourparlers constructifs dont je ne peux révéler les détails pour ne pas torpiller les chances de succès de la médiation », a-t-il dit.

Maltraitances de Palestiniens au Liban (AFP - 13 juin 2007) L'ONG Human Rights Watch (HRW) dénonce des détentions arbitraires et des interrogatoires violents commis par les forces libanaises à l'encontre des civils palestiniens du camp de Nahr al-Bared. mercredi, 13 juin 2007 HRW accuse les autorités libanaise de sévices sur des civils palestiniens
L'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch (HRW), a accusé mardi le gouvernement libanais de sévices sur des civils palestiniens fuyant les combats entre l'armée et le groupe islamiste Fatah al-Islam dans le camp palestinien de Nahr al-Bared.
Plus de 300 civils ont fui le camp de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban, depuis dimanche, a indiqué l'organisation basée à New York, ajoutant que certains civils ont été détenus arbitrairement ou maltraités par l'armée libanaise durant des interrogatoires.
"Les forces libanaises ont le droit d'interroger les Palestiniens de Nahr al-Bared sur le Fatah al-Islam, mais avoir recours à des sévices physiques va de toute évidence contre la loi libanaise et les normes internationales concernant les droits de l'Homme", a dit Sarah Leah Whiston, une responsable de HRW.
"Le gouvernement (libanais) devrait s'assurer que les Palestiniens ne sont pas sujets à de mauvais traitements par les forces de sécurité, notamment quand il semble que cela se produit uniquement en raison de leur identité palestinienne", a ajouté HRW dans un communiqué.
Un Palestinien âgé de 21 ans du camp de Nahr al-Bared a raconté à HRW avoir été frappé durant des interrogatoires et ses quatre jours de détention. D'autres Palestiniens ont raconté avoir subi des sévices et avoir été frappés avec des crosses de fusils.
"Ils m'ont menacé avec un couteau de me couper mes orteils si je ne parlais pas", a dit un Palestinien.

Journée de bombardements et d’intenses combats dans le camp
L’armée à l‘assaut des positions de Fateh el-Islam à Nahr el-Bared (L'Orient le Jour - 13 juin 2007)

Les combats se sont poursuivis hier entre l’armée libanaise et les miliciens de Fateh el-Islam pour la 24e journée consécutive. L’armée a avancé à l’intérieur du camp s’emparant de plusieurs positions-clés de Fateh el-Islam. Les combats intenses avaient commencé tôt le matin pour se poursuivre tout au long de la journée. L’armée a pilonné plusieurs zones du camp, détruisant entièrement une de ses entrées alors qu’environ 200 civils palestiniens ont quitté Nahr el-Bared pour se réfugier à Beddawi.
D’après des témoins, l’armée libanaise a pilonné plus particulièrement l’entrée nord du camp, où des incendies se sont déclarés. Les activistes de Fateh el-Islam ont pour leur part tiré des roquettes en direction de positions de l’armée sur une colline voisine.
Selon une source militaire, qui avait précédemment fait état d’une progression de l’armée, cette dernière s’est emparée d’une position importante de Fateh el-Islam du côté où le camp borde la côte. Les militaires, pris pour cibles par des tireurs embusqués, ont subi des pertes.
Selon l’AFP, un commando de l’armée a détruit la maison du chef de Fateh el-Islam. Dans une première opération de ce genre depuis le début des combats, une unité spéciale de l’armée qui assiège Nahr el-Bared s’est infiltrée dans le camp et a détruit à l’explosif la maison du chef des islamistes Chaker Absi, selon le porte-parole militaire.
« Ils l’ont détruite après avoir saisi d’importants documents », a indiqué un porte-parole de l’armée.Selon une source palestinienne à l’intérieur du camp, la maison, située en bord de mer, a été détruite par un commando venu de la mer, qui s’est battu avec des hommes de Fateh el-Islam, avant de faire exploser la maison.
Absi ne se trouvait pas dans la maison au moment des faits.
En soirée, la LBCI a démenti l’information relative à la destruction de la maison de Absi soulignant que l’armée n’a pas effectué d’opération-commando à l’intérieur du camp mais qu’elle a détruit grâce au pilonnage de l’artillerie une permanence où Absi et ses hommes avaient l’habitude de se réunir.La chaîne a également souligné que, depuis le début des combats, des obus de calibre 155 mm avaient été utilisés et que l’armée utilisera bientôt des obus de calibre 240 mm pour le bombardement du camp palestinien.Selon un porte-parole de l’armée, « la troupe a réussi à arrêter quatre membres de Fateh el-Islam ». « L’armée a grignoté du terrain en bord de mer et s’est approchée des positions de Fateh el-Islam », a-t-il dit.
La troupe a reçu hier la visite au front du chef d’état-major, le général Chawki el-Masri, qui a inspecté plusieurs positions de la troupe et qui a rendu hommage au courage des soldats.Par ailleurs, le commandement de l’armée a publié un communiqué démentant
certaines rumeurs affirmant que des miliciens de Fateh el-Islam ont enlevé deux soldats libanais à Tripoli et qu’ils ont demandé, pour leur libération, une sortie sûre vers la frontière syrienne.
Concernant les arrestations, trente-huit islamistes arrêtés ont été traduits devant la justice, a indiqué une source judiciaire. Hier, le procureur général près le tribunal militaire a porté plainte contre un milicien de Jound el-Cham pour actes terroristes, le déférant devant le juge d’instruction militaire Rachid Mezher.Une médiation menée depuis une dizaine de jours par des ulémas palestiniens, dans le but de démanteler « graduellement » Fateh el-Islam, n’a pas encore réussi, selon une source proche du dossier. Dans ce cadre, cheikh Ali Youssef a indiqué avoir entendu « des propos très souples » du responsable de presse de Fateh el-Islam, Chahine Chahine, souhaitant que les négociations aboutissent à un règlement du conflit.De son côté, Fathi Yakan, chef du Front de l’action islamique, a déclaré que son groupe avait renoncé à négocier avec Fateh el-Islam, tandis que des groupes palestiniens poursuivent leurs efforts dans ce sens.« Ou bien ils se rendent, ou bien l’armée resserrera son étau sur eux. Il n’y a pas d’autre option. L’armée ne peut pas se replier après les pertes qu’elle a subies. Je crois que nous sommes dans une impasse », a dit Yakan.
Par ailleurs, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Maxime Verhagen, actuellement en tournée au Proche-Orient, a promis une aide d’urgence de 500 000 dollars aux réfugiés de Nahr el-Bared.« Les Pays-Bas veulent contribuer à hauteur de 500 000 dollars », a indiqué Herman van Gelderen, le porte-parole du ministre, joint par
téléphone.« C’est une aide d’urgence, humanitaire, elle sera débloquée rapidement
(...). Il s’agit de répondre à la demande de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) », a-t-il précisé.Berlin et Washington avaient déjà annoncé qu’ils contribueraient aux 12,7 millions de dollars réclamés par l’Unrwa aux pays donateurs afin d’aider les réfugiés ayant fui les combats entre l’armée libanaise et Fateh el-Islam.
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   Posté le 14-06-2007 à 16:45:47   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Sept nouvelles défections dans les rangs de Fateh el-Islam à Nahr el-Bared
Premiers signes d’essoufflement parmi les miliciens de Chaker Absi, dont on demeure sans nouvelles
Deux nouveaux soldats tués (L'Orient le Jour - 14 juin 2007)

De ce quartier de Nahr el-Bared, d’où s’élèvent des colonnes de fumée, il ne reste que des ruines. Chaque immeuble peut devenir un piège pour l’armée qui l’investit progressivement.Une femme évacuée de Nahr el-Bared s’effondre d’épuisement, au moment d’être prise en charge par des secouristes. Fateh el-Islam a littéralement pris le camp en otage.Deux militaires, dont un officier, ont été tués hier dans les affrontements de Nahr el-Bared. Le capitaine Khaled Fouad Merchad et le sergent-chef Jean Gergès Élias ont été tués par des tirs en provenance de l’intérieur du camp.Les militaires, qui avaient pris position dans des bâtiments pris aux mercenaires de Chaker Absi au cours des derniers combats, ont été abattus par des francs-tireurs.
Ces nouvelles victimes portent à 63 le nombre de militaires qui ont péri dans ces affrontements depuis le 20 mai dernier. La mort des deux militaires libanais souligne la menace que continuent de faire peser sur le camp les miliciens en question. Mais des signes d’essoufflement sont perceptibles parmi les mercenaires de Chaker Absi et de nouvelles défections ont été enregistrées dans leurs rangs. On apprend de source sûre que sept éléments armés de Fateh el-Islam se sont en effet rendus hier à l’organisation palestinienne Fateh, présente à l’intérieur du camp, dont elle défend les civils. Parmi eux, un médecin, Omar Abou Marsé. Selon les informations livrées par cet homme, le groupe terroriste aurait eu une centaine de miliciens tués ou blessés depuis le début des combats. Parmi les tués figurent des Yéménites, des Syriens et des Saoudiens.
En marge de ces redditions, des sources ont fait état de l’arrestation hors du camp d’un mercenaire saoudien qui était parvenu à se faire évacuer, en se faisant passer pour un civil.
La journée d’hier n’a été marquée par aucune action d’éclat, l’armée procédant au nettoyage, à l’arme légère et aux armes semi-lourdes, des positions prises la veille, a indiqué un porte-parole militaire. Le camp de Nahr el-Bared est désormais coupé en deux « fronts », séparés l’un de l’autre par la puissance de feu de l’armée libanaise, qui empêche les deux groupes de coordonner leurs actions et les désorganise. En prévision de leur débandade, estiment certains.Par ailleurs, la façade maritime du camp est désormais entièrement sous le feu de l’armée. On rappelle qu’un commando de l’armée a détruit lundi la maison du chef du groupe, Chaker Absi, qui se trouvait dans le camp. Pour l’heure, on ignore le sort du chef du groupe terroriste. « Personne n’a réussi à joindre Chaker Absi depuis environ une semaine », a indiqué Mohammad el-Hajj, un des ulémas palestiniens qui tente une médiation pour régler la crise.

Liban: tirs intermittents à Nahr al-Bared, au 25ème jour du conflit (AFP - 14 juin 2007)
Des tirs intermittents à l'arme légère étaient entendus jeudi autour du camp palestinien de Nahr al-Bared, au Liban nord, où l'armée assiège depuis le 20 mai le groupe extrémiste Fatah al-Islam, après une nuit relativement calme, selon l'armée.
Par ailleurs, le médecin du Fatah al-Islam, le palestinien Omar Abou Merssi a été remis jeudi à l'armée libanaise, a indiqué à l'AFP une source de sécurité."Omar Abou Merssi a été sorti du camp de Nahr al-Bared et a été remis à l'armée libanaise", a ajouté cette source sans autre précision.Une source palestinienne avait précédemment indiqué que ce médecin s'était rendu mercredi aux hommes du Fatah du chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, présents dans le camp et qu'ils allaient le livrer à l'armée libanaise.L'armée libanaise veut par le biais de ce médecin obtenir des informations sur le chef du Fatah al-Islam, Chaker al-Abssi et de son adjoint, Abou Houreira. Des oulémas palestiniens qui négociaient avec le Fatah al-Islam ont indiqué que ces deux hommes pourraient avoir été "tués, blessés ou en fuite".Pour l'heure, on ignore donc le sort de Chaker al-Abssi un Palestinien qui a vécu en Jordanie, en Syrie et en Irak avant de s'installer en novembre 2006 avec ses hommes dans ce camp proche de la frontière syrienne. Un commando de l'armée a détruit lundi sa maison dans le camp.
Des "organisations palestiniennes (hostiles au Fatah al-Islam) vont sécuriser les civils palestiniens qui restent dans le camp en les éloignant des zones où se trouve encore le Fatah al-Islam", a par ailleurs indiqué à l'AFP une source palestinienne."L'armée a accepté la formation d'une force de sécurisation palestinienne. La constitution de cette force demandera deux ou trois jours", a-t-elle précisé.
La relative accalmie de jeudi a permis aux organisations humanitaires d'évacuer un groupe de 35 civils. Plus de 600 civils ont ainsi été évacués depuis le début de la semaine du camp de Nahr al-Bared, où se trouveraient toujours un peu moins de 3.000 Palestiniens, soit le dixième de la population initiale du camp.Selon un officier libanais, seuls des tirs intermittents avaient ponctué la nuit de mercredi à jeudi."C'était la nuit la plus calme depuis le début des combats" , a dit l'officier, ajoutant que "la puissance de feu de Fatah al-Islam a beaucoup diminué en raison de l'avancée ces deux derniers jours des troupes" libanaises.Les autorités libanaises et l'armée exigent la reddition des islamistes.Au total, 130 personnes, dont 63 militaires et 50 islamistes du Fatah al-Islam, ont péri depuis le début des affrontements.

Liban: mettre fin aux abus à l’encontre des Palestiniens qui fuient le camp de réfugiés de Nahr al-Bared (HRW - 13 juin 2007)
Depuis dimanche, plus de 340 civils ont fui le camp dans le nord du Liban, où les combats entre l’armée libanaise et le groupe armé Fatah al-Islam sont entrés dans leur quatrième semaine. L’armée libanaise interroge de nombreux hommes alors qu’ils quittent le camp, et arrêtent ceux suspectés de soutenir le Fatah al-Islam ou d’avoir des informations à propos de ce groupe.
Dans certains cas, des Palestiniens qui ont fui Nahr al-Bared ont raconté à Human Rights Watch que les interrogateurs de l’armée les avaient maltraités en détention et lors des interrogatoires, apparemment afin de leur soutirer des informations sur le Fatah al-Islam. « Les forces libanaises peuvent interroger des Palestiniens de Nahr al-Bared à propos du Fatah al-Islam, mais recourir aux mauvais traitements physiques va clairement à l’encontre du droit libanais et des normes internationales en matière de droits humains », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch. L’armée interroge certains détenus palestiniens dans la base militaire de Kobbeh près de Tripoli, à environ 16 kilomètres de Nahr al-Bared. D’autres interrogatoires ont eu lieu à des points de contrôle et dans des résidences privées près du camp. Dans un cas rapporté par Human Rights Watch, l’armée libanaise a arrêté un Palestinien de 21 ans qui venait de Nahr al-Bared pour l’interroger pendant quatre jours dans différents lieux. Lors de ces interrogatoires, il a subi des coups de poings et a été giflé à plusieurs reprises par les interrogateurs de l’armée. « Ils m’ont remis dans une cellule et j’ai dormi les yeux bandés et les mains attachées », a-t-il raconté à Human Rights Watch à propos de sa troisième nuit en détention. « J’ai entendu des cris venant d’autres pièces: ‘Mon bras! Ma main!’». Il a ajouté que l’armée ne lui avait donné à manger que deux fois en quatre jours.
Dans un autre cas, l’armée a interrogé trois jeunes Palestiniens dans une résidence privée près du camp de Nahr al-Bared. Selon deux d’entre eux, les agents du service de renseignement de l’armée libanaise leur ont infligé des coups de pieds, des coups de poings et des coups de crosse de fusil. « Ils m’ont frappé avec leurs mains, leurs pieds et même leurs armes sur les bras, alors que j’avais les mains dans le dos, et même au visage et aux jambes », a raconté l’un d’entre eux à Human Rights Watch. « Ça a duré, de manière irrégulière, plus ou moins trois heures. » « Ils m’ont menacé avec un couteau de me couper les orteils si je ne parlais pas », a-t-il ajouté.
D’autres Palestiniens de Nahr al-Bared ont raconté à Human Rights Watch comment ils avaient été arrêtés et questionnés pendant quelques heures, mais sans être maltraités, avant d’être finalement relâchés. Ils savaient que d’autres Palestiniens avaient été arrêtés avec eux et pensaient que ces hommes étaient toujours en détention. Un Palestinien à l’intérieur du camp de Nahr al-Bared a raconté par téléphone à Human Rights Watch, mardi dernier, que la nouvelle des abus perpétrés par les forces de sécurité était un sujet de grande inquiétude pour ceux restés dans le camp. « Certains Palestiniens qui désirent fuir Nahr al-Bared sont contraints de
rester, de peur de subir des coups et des mauvais traitements de la part de l’armée une fois sortis du camp », a ajouté Whitson. « Le gouvernement libanais doit garantir aux civils la possibilité de quitter Nahr al-Bared en sécurité et sans crainte de détention illégale ou de mauvais traitements. »
En plus des arrestations de certains hommes qui quittent le camp de Nahr el-Bared, les forces de sécurité libanaises ont arrêté et, dans certains cas, maltraités des Palestiniens à des points de contrôle, dans plusieurs régions du Liban.
Dans un cas, les soldats ont arrêté un Palestinien de 27 ans qui roulait près de Nahr el-Bared et l’on battu à proximité de leur point de contrôle. « Ils m’ont frappé dans le dos avec une crosse de Kalachnikov ; je saignais du nez », a-t-il raconté à Human Rights Watch. « Quelqu’un est arrivé et a dit : ‘ton sang va couler comme le sang de nos martyrs’, et il m’a donné un coup de pied. C’est là que mes dents sont tombées ». Le gouvernement devrait également garantir qu’aucun Palestinien ne soit victime de mauvais traitements par les forces de sécurité, particulièrement lorsque cela semble n’être motivé qu’en raison leur identité palestinienne, a déclaré Human Rights Watch.
Selon l’armée libanaise, 60 soldats sont morts depuis le début des combats qui l’oppose au Fatah al-Islam, le 20 mai dernier. Rien que le week-end dernier, onze soldats sont morts et plus de cent autres auraient été blessés. Human Rights Watch a confirmé qu’au moins 20 civils ont perdu la vie lors d’échanges de tirs de mortier et de tireurs embusqués provenant des deux côtés.
Les deux dernières victimes étaient des Libanais travaillant pour la Croix Rouge, morts lundi suite à une explosion à leur poste de secours, situé à environ trois kilomètres de l’entrée nord du camp. La cause de l’explosion reste incertaine. Selon les Nations Unies, plus de 30 000 Palestiniens ont fui Nahr al-Bared, la plupart d’entre eux s’étant installés à proximité dans le camp de réfugiés de Beddawi. On estime que 3 000 civils sont encore à l’intérieur du camp.
Les Palestiniens déplacés de Nahr al-Bared ont souvent quitté le camp sans emporter leur carte d’identité. Certains qui portaient leur carte d’identité disent craindre de voyager de peur de se faire arrêter ou maltraiter. « Les Palestiniens de Nahr al-Bared sont pris sous le feu d’un combat terrible », a ajouté Whitson. « Le simple fait qu’ils aient vécu dans le camp aussi longtemps ne signifie pas qu’ils sont liés au Fatah al-Islam. »
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   Posté le 16-06-2007 à 18:48:39   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

L’étau continue de se resserrer sur le QG de Chaker Absi
Le médecin et le « guide spirituel » de Fateh el-Islam aux mains de l’armée (L'Orient le Jour - 15 juin 2007)

Lentement mais sûrement, l’étau se referme sur le centre Samed, le QG du groupe de Chaker Absi, à Nahr el-Bared, où sont retranchés quelques dizaines de combattants.« La puissance de feu de Fateh el-Islam a beaucoup diminué en raison de l’avancée ces deux derniers jours des troupes », a affirmé un officier à la presse.L’armée est parvenue hier à tenir sous son feu la mosquée al-Qods, un édifice utilisé comme mirador et dépôt de munitions par les éléments armés de Fateh el-Islam. Le lieu de culte est lui-même à une centaine de mètres du centre Samed.Dans son avancée, la troupe est parvenue à découvrir un dépôt d’armes et des souterrains abandonnés, et à hisser le drapeau libanais sur l’un des immeubles arrachés à l’adversaire.Un hélicoptère de type Gazelle a tiré hier soir deux roquettes sur une cible à l’intérieur du camp, pour la troisième fois depuis le début des combats.On rappelle que l’armée possède douze hélicoptères de combat opérationnels, mais que les États-Unis refusent de livrer au Liban les roquettes qui les équipent.
Deux développements significatifs ont marqué la journée : dans un premier temps, le médecin du Fateh el-Islam, le palestinien Omar Abou Merssi, a été remis hier à l’armée libanaise. Ce médecin s’était rendu mercredi aux hommes du Fateh présents dans le camp.Par le biais de ce praticien, l’armée a l’intention d’obtenir des informations sur le chef de Fateh el-Islam, Chaker Absi, et son adjoint Abou Houreira.Par ailleurs, le « guide spirituel » du groupe, cheikh Haytham Saïd, s’est livré hier à l’armée, qui espère obtenir de lui aussi des informations sur le nombre de combattants toujours opérationnels et le sort de Chaker Absi, que personne n’a vu depuis une semaine.
Le second développement significatif a été l’annonce, par le représentant du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, à partir du camp de Rachidiyé, près de Tyr, que des « organisations palestiniennes vont sécuriser les civils palestiniens qui restent dans le camp en les éloignant des zones où se trouve encore Fateh el-Islam ».« L’armée a accepté la formation d’une force de sécurisation palestinienne. La constitution de cette force demandera deux ou trois jours », a-t-il précisé.Une source militaire a considéré que la formation de cette force est un nouveau signe de l’essoufflement des combattants islamistes. Ce qui ne met pas pour autant l’armée à l’abri des surprises. La troupe a donc reçu l’ordre de redoubler de vigilance, pour éviter d’être prise pour cible par des tireurs embusqués.
Durant les heures d’accalmie, les organisations humanitaires, en particulier la Croix-Rouge libanaise, ont pu évacuer un groupe de 35 civils. Plus de 600 civils ont ainsi été évacués depuis le début de la semaine du camp de Nahr el-Bared, où se trouveraient toujours un peu moins de 3 000 Palestiniens. De ces civils, quatre hommes ont été arrêtés hier pour interrogatoire par l’armée.La CRL a publié le bilan de son action à Nahr el-Bared, depuis le 20 mai. Celui-ci s’élève à 337 blessés, 184 malades et cas urgents et 987 civils évacués. La CRL a par ailleurs transporté les dépouilles mortelles de 63 personnes tuées.

Liban sud : 10 000 Palestiniens manifestent en soutien au Fatah (AFP - 15 juin 2007)
Quelque 10 000 Palestiniens ont manifesté vendredi au Liban sud en soutien au Fatah et contre l'ex-premier ministre issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh, démis de ses fonctions par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.Brandissant des portraits de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas, les manifestants en colère ont marché dans le camp de réfugiés de Rachidiyé, près de Tyr au Liban sud. Encadré par plusieurs centaines d'hommes armés la foule a scandé. «Haniyeh, tu es un traître. Tu n'auras pas la peau du Fatah». «Nous mettons en garde les meurtriers (du Hamas). Nous riposterons si l'on porte atteinte aux cadres du Fatah à Gaza», a affirmé le chef du Fatah au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, qui haranguait la foule. «Nous sommes les vrais défenseurs de la cause palestinienne, alors que les gens du Hamas sont les valets des services de renseignements. Ils veulent créer un émirat islamique à Gaza» a-t-il déclaré. «S'ils croient qu'ils ont pris le dessus à Gaza parce qu'ils sont les plus forts, ils se trompent. Nous avons fait preuve de retenue parce que nous ne voulons pas faire couler le sang palestinien», a-t-il dit.
Des manifestations de moindre envergure ont eu lieu dans les camps d'Aïn Héloué et de Miyé-Miyé, situés près de Saïda, chef-lieu du Liban sud. Des partisans du Fatah y ont enflammé des pneus pour bloquer la circulation. Les partisans du Fatah sont majoritaires dans les douze camps de réfugiés du Liban à l'exception des deux camps du Liban nord, proches de la frontière syrienne. Depuis le 20 mai, des combats qui ont fait 134 victimes, dont 67 militaires et 50 islamistes, opposent l'armée libanaise au Fatah al-Islam à Nahr al-Bared, au Liban nord. Les réfugiés palestiniens au Liban sont estimés à environ 400 000, selon l'ONU.

A Gaza : manifestation populaire dénonçant la folie sanguinaire qui sévit...(Infos Palestine - 15 juin 2007)
Le membre du comité central du FPLP, le camarade Jamil Mazhar, a affirmé que la cause principale de ces combats est l’accord de la Mecque, qui a consolidé le dualisme et le partage des intérêts et des influences sur le pouvoir.Le FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) et le FDLP (Front Démocratique de Libération de la Palestine) ont organisé une manifestation populaire place du soldat inconnu et dénoncent la folie sanguinaire qui sévit à Gaza.Le FPLP et le FDLP ont organisé une manifestation massive dénonçant les évènements tragiques qui se déroulent dans les gouvernorats de la bande de Gaza et refusant les combats et l’ensemble des violences entre le Fatah et le Hamas. De nombreuses personnalités nationales, les institutions de la société civile et des centaines de citoyens participèrent à la manifestation à la tête de laquelle marchèrent les cadres, les partisans et les membres des deux fronts.
Les manifestants ont scandé des slogans appelant à l’unité nationale et dénonçant tout type de divisions ainsi que le recours aux armes au sein de la Palestine, et ce au moment où l’ennemi sioniste élève sa cruelle offensive sur le peuple palestinien.
Les participants ont exigé des deux parties combattantes l’arrêt de cet effondrement des valeurs et des principes et de l’escalade dangereuse qui menace la situation palestinienne d’une dérive dans la guerre civile, ravageant l’ensemble des Palestiniens, ouvrant ainsi de nouveaux chapitres tragiques dans la souffrance de notre peuple qui subit l’embargo, les agressions israéliennes et les violents combats inter palestiniens.
La foule a réitéré son appel aux directions du Hamas et du Fatah, aux institutions de la présidence et du gouvernement afin qu’ils déclarent une position claire et définitive envers les crimes perpétrés dans les rues. Les participants exigent de leur part un cessez le feu immédiat, le retrait des combattants armés des rues et le commencement immédiat d’un dialogue national total, auquel participent l’ensemble des forces et des parties/sections palestiniennes, les institutions de la société civile afin de fixer le principe d’unité nationale sur la base d’une véritable participation dans les décisions palestiniennes. Cela servira l’ensemble de notre peuple et garantira la non poursuite de ces affrontements.Le membre du comité central du FPLP, le camarade Jamil Mazhar, a affirmé que la cause principale de ces combats est l’accord de la Mecque, qui a consolidé le dualisme et le partage des intérêts et des influences sur le pouvoir.Il a également déclaré que dès que la situation se calme et qu’une des deux parties n’est pas satisfaite de son sort, les combats reprennent dans le but d’améliorer les conditions et l’opération du partage, amenant ainsi à une augmentation des combats dans le futur.Mazhar a insisté sur la nécessité d’un dialogue national total et d’une reconsidération des institutions de sécurité sur des bases égalitaires et professionnelles. Celle-ci doit se faire loin de la classe politique des hommes d’influence et des responsables de l’appareil de sécurité, étant considéré que la mission principale de cet appareil doit être le maintien de la sécurité de la nation et des citoyens et la confrontation avec l’ennemi israélien.

Quatre nouveaux soldats tombés au champ d’honneur hier
La troupe progresse à Nahr el-Bared, la défense de Fateh el Islam désorganisée (L'Orient le Jour - 16 juin 2007)

Progression de l’armée à l’intérieur du camp et désorganisation de la défense de Fateh el-Islam. C’est ainsi qu’on peut résumer la journée des combats hier à Nahr el-Bared, qui a apporté un nouveau lot de pertes humaines dans les rangs de l’armée.Celle-ci a en fait hissé le drapeau libanais et son étendard sur deux immeubles éventrés par les tirs d’obus à l’intérieur du camp. Quatre de ses soldats (Ayman Saleh Mcheimech, Ali Rafic Moussa, Élias Hanna el-Ahmar et Milad Hanna Saadé) sont toutefois tombés et plusieurs autres blessés lorsque l’un des immeubles minés par les membres du groupuscule palestinien a explosé, au moment où l’unité de génie de l’armée déminait les lieux. Ces décès portent à 134, dont 67 militaires et 50 islamistes du Fateh el-Islam, le nombre des personnes qui ont péri depuis le début des affrontements le 20 mai dernier.L’intensité des combats variait selon les heures de la journée et l’armée a resserré encore plus l’étau sur les différents axes du camp tout en pilonnant à l’artillerie le complexe des écoles de l’Unrwa, l’immeuble de la Coopérative-Naji el-Ali et la mosquée al-Qods situés respectivement à l’ouest, au nord et au sud du camp, où sont retranchés des combattants de Fateh el-Islam. Des accrochages aux armes légères se poursuivaient également entre les deux parties.L’armée, qui a renforcé ses positions, a de même fait échouer une tentative d’infiltration et de fuite de quelques membres du groupuscule. Elle a également capturé des combattants de Fateh el-Islam, blessé plusieurs autres et détruit un dépôt de munitions.Dans un communiqué, le commandement de l’armée a souligné que des membres de Fateh el-Islam ont pris position « dans la mosquée al-Qods, la transformant en un centre de combats, dans le but de pousser les unités militaires à la prendre pour cible ». Le commandement a assuré « son respect des lieux de culte », s’engageant « à aider dans la reconstruction de ce qui a été détruit ». Il a de même appelé les combattants de Fateh el-Islam à « rendre les armes » et les a mis en garde contre leurs tentatives « de piéger les propriétés des civils, les mosquées et les institutions humanitaires et commerciales ».Dans l’après-midi, les combattants de Fateh el-Islam ont dirigé leur feu vers l’autoroute internationale reliant le Akkar à Tripoli. Salwa el-Cheikh, une passante, a été atteinte et transportée aussitôt à un hôpital de la région où elle a reçu les soins
nécessaires.Durant les heures d’accalmie, les organisations humanitaires, notamment la Croix-Rouge libanaise (CRL), ont pu évacuer un groupe de 35 civils, dont 13 par la CRL. Dans un bilan de son action au camp, la CRL signale qu’elle a évacué 337 blessés, 184 malades et cas urgents et 987 civils. L’organisation humanitaire a de même transporté les dépouilles mortelles de 51 personnes tuées et accompagné plusieurs convois.Signalons dans ce cadre qu’un deuxième camp de fortune destiné à accueillir les civils qui continuent à quitter le camp de Nahr el-Bared a été inauguré hier à Beddaoui. Il est destiné à accueillir près de 300 déplacés. De son côté, le Fateh continue à assurer, avec la collaboration de l’armée, des rations alimentaires aux quelque 3 000 Palestiniens réfugiés dans le sud du camp.Par ailleurs, l’armée a fait ses adieux hier à plusieurs de ses soldats tombés au champ d’honneur. Le commandant en chef, le général Michel Sleimane, qui a présenté ses condoléances aux familles éplorées a rendu hommage au sacrifice des martyrs.
Xuan
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   Posté le 19-06-2007 à 22:59:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

après les affrontements dans la bande de Gaza...

Mise à jour 19.06.2007 08h14
La Chine affirme respecter la légitimité de l'Autorité nationale palestinienne

La Chine a affirmé lundi à Beijing qu'elle respectait la légitimité du statut du président palestinien Mahmoud Abbas et de l'Autorité nationale palestinienne (ANP), appelant à mettre fin aux affrontements en Palestine.
La Chine "appelle énergiquement les factions palestiniennes à mettre fin aux affrontements et à résoudre leurs différends par le dialogue et les consultations, afin de sauvegarder les intérêts fondamentaux du peuple palestinien", a déclaré Qin Gang, porte- parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Un gouvernement d'urgence palestinien a prêté serment devant le président Abbas dimanche à Ramallah en Cisjordanie, remplaçant le gouvernement d'union dirigé par le Hamas depuis deux mois.
M. Abbas a dissous jeudi le gouvernement dirigé par le Hamas, considérant les attaques du Hamas contre les installations de l'Autorité palestinienne à Gaza comme une tentative de coup d'Etat.
Salam Fayyad, une personnalité indépendante, a été appelé à diriger ce gouvernement d'urgence.
Cependant, le Hamas a rejeté la décision d'Abbas de dissoudre le gouvernement d'union et a contesté la légitimité de ce cabinet d'urgence.

Source: xinhua


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armenak
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armenak
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   Posté le 20-06-2007 à 08:47:11   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Encore trois soldats tombés au champ d’honneur, hier
L’armée investit les positions de Fateh el-Islam à la périphérie de Nahr el-Bared (L'Orient le Jour - 19 juin 2007)

Trois soldats ont été tués au combat hier dans le nord du Liban, où l’armée a réussi d’importantes percées contre les activistes de Fateh el-Islam retranchés dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared. Selon un représentant de la sécurité libanaise et une source politique palestinienne, l’armée est sur le point d’enlever toutes les positions du groupe islamiste en bordure du camp. « L’armée est en voie de contrôler tous les points situés hors des limites (officielles) du camp », a dit le représentant de la sécurité en jugeant probable que l’opération s’achève dans les prochains jours. « Elle n’entrera pas dans le camp », a-t-il assuré. Hier, l’armée libanaise a réussi à prendre le contrôle du bâtiment dit « Samed », qui constituait l’un des sièges principaux du groupuscule salafiste. En début de soirée, les soldats avaient pratiquement investi le bâtiment de l’Unrwa, mais procédaient prudemment du fait des mines qui ont été placées au niveau des passages souterrains de l’édifice.
De source palestinienne, on rapporte que des contacts sont engagés pour la conclusion d’un cessez-le-feu qui placerait toute la périphérie du camp sous le contrôle de l’armée. Des négociations porteraient ensuite sur le sort des activistes. La formule proposée consistait à remettre tous les miliciens libanais aux autorités, et laisser les étrangers quitter les lieux. Selon cheikh Mohammad el-Hajj, membre du Rassemblement des ulémas palestiniens chargé des négociations avec les membres de Fateh el-Islam, une délégation est entrée dans le camp et a rencontré le responsable militaire du groupuscule Chahine Chahine. La délégation, qui est entrée en contact avec les officiers de l’armée à sa sortie du camp, s’est contentée d’affirmer que les pourparlers étaient « bons ». Interrogé à son tour, cheikh Mohammad el-Hajj, toujours hospitalisé des suites de ses blessures, a indiqué que « d’autres contacts seront entrepris avec les factions palestiniennes du camp aujourd’hui, précisant qu’il ne fera aucune déclaration avant 24 heures ». Sur place, des témoins ont rapporté que l’artillerie libanaise avait repris dès l’aube son pilonnage du camp où les combats à l’arme lourde ont eu lieu tout au long de la journée. « Nous avons achevé dimanche la destruction de la position de Samed, à la lisière nord-est du camp, et le drapeau libanais flotte désormais sur cette position », a-t-on indiqué de source militaire. Le Samed, immeuble utilisé pour stocker des armes et entraîner des activistes, était l’une des principales positions de Fateh el-Islam.L’armée a lentement « nettoyé » la zone contrôlée par les activistes sans entrer dans le camp. Des sources informées ont toutefois précisé que la bataille s’est maintenant déplacée vers le Sud-Est, où les combattants de Fateh el-Islam se sont repliés. Les factions palestiniennes présentes dans la partie sud du camp ont affirmé qu’elles étaient mobilisées pour empêcher les combattants islamistes d’accéder à cette partie du camp où se trouvent encore des civils.

Deux miliciens de Jound el-Cham tués près de Aïn el-Héloué (L'Orient le Jour - 19 juin 2007)
Au moins deux membres palestiniens du groupuscule jihadiste de Jound el-Cham, qui a récemment affronté l’armée libanaise, ont péri hier dans une explosion qui s’est produite près du camp palestinien de Aïn el-Héloué, ont indiqué des sources policières libanaises. Les deux militants – Mahmoud Loutfi et son neveu – ont été tués dans l’explosion d’un engin contenu dans un pneu de voiture, dans le quartier de Taamir, qui jouxte le camp de Aïn el-Héloué.L’explosion a eu lieu dans un garage, ont précisé des sources palestiniennes, sans être en mesure d’indiquer si les deux hommes ont été victimes d’une bombe ou étaient en train de piéger le pneu pour éventuellement préparer un attentat. Les militants du Jound el-Cham ont immédiatement nettoyé le périmètre pour ne pas laisser des preuves sur les lieux.
Une troisième personne, Chéhadé Jawhar, également membre du Jound el-Cham et qui était présente sur les lieux, a été blessée. La victime, qui a été défigurée des suites de l’explosion, a été transportée à l’hôpital al-Nidaa al-Insani, où elle a reçu les soins nécessaires. Sitôt après, Chéhadé Jawhar a été amené à la mosquée as-Safsaf, pour des raisons de sécurité, a indiqué une source informée. Celle-ci a en outre indiqué que deux autres personnes qui se trouvaient sur les lieux ont été arrêtées par l’armée pour les besoins de l’enquête.

Nahr el-Bared - Le drapeau libanais flotte sur toutes les places fortes des terroristes de Fateh el-Islam
Les bâtiments Samed, Taawouniya et Unrwa sous le contrôle de l’armée (L'Orient le Jour - 20 juin 2007)

Au trente et unième jour de combats entre l’armée libanaise et l’organisation terroriste Fateh el-Islam, à Nahr el-Bared, les bâtiments qui abritent l’école de l’Unrwa, ainsi que les immeubles Samed et de la Taawouniya, trois places fortes des terroristes, sont tombés hier sous le contrôle total de l’armée. Le drapeau libanais a ainsi été hissé dans la journée d’hier sur ces édifices. Les dernières vingt-quatre heures ont également été marquées par l’entrée en action, une fois de plus, des hélicoptères Gazelle qui ont effectué des raids contre ce qui reste des terroristes de Fateh el-Islam retranchés dans la partie sud du camp de Nahr el-Bared.
Alors que les combats se poursuivent ainsi sans répit, une délégation des ulémas palestiniens devrait être reçue dans la journée d’aujourd’hui par le chef des services de renseignements de l’armée, le général Georges Khoury, pour lui exposer ses propositions en vue d’un règlement, fruit de ses multiples rencontres avec ce qui reste des « cadres » de Fateh el-Islam.Dans une déclaration à L’Orient-Le Jour, cheikh Mohammad el-Hage, membre de la délégation, a indiqué, hier, que « la dernière rencontre (qui avait eu lieu lundi après-midi) avec Chahine Chahine (le commandant de ce qui reste de Fateh el-Islam) était le couronnement de toutes les autres rencontres, puisqu’elle a abouti à des résultats concrets ». La proposition des ulémas palestiniens inclut « un cessez-le-feu dans les 24 à 48 heures, le déploiement d’une unité formée par les factions palestiniennes dans le camp de Nahr el-Bared et le retour des réfugiés au camp ».Mohammad el-Hage s’est toutefois abstenu de donner des précisions sur le sort des miliciens de Fateh el-Islam, autre sujet qui sera évoqué, aujourd’hui, avec le général Khoury et le commandement de l’armée. Il convient, à cet égard, de rappeler que le Premier ministre, Fouad Siniora, tout comme le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, ont maintes fois affirmé que « les terroristes de Fateh el-Islam n’ont d’autre choix que de se rendre à la justice ».La délégation palestinienne regroupe les cheikhs Mohammad el-Hage, Iyad Aboul Aardat, Daoud Moustapha et Ali Youssef. Cité par l’agence al-Markaziya, ce dernier a laissé entendre que Chaker el-Absi, le chef de Fateh el-Islam, et Abou Horeira, un des principaux chefs militaires du groupuscule islamiste, pourraient avoir été tués dans les combats. Cheikh Ali Youssef a également souligné qu’il ne resterait en vie « pas plus de cent combattants de Fateh el-Islam », rappelant que « les blessés n’ont aucune chance de survie en raison de l’absence de toute possibilité d’intervention chirurgicale à l’intérieur du camp ».
Pour en revenir à la situation sur le terrain, l’armée a pilonné, hier, au mortier et à l’artillerie lourde le réduit dit du « vieux camp », où ce qui reste des terroristes se sont repliés, dans la partie sud de Nahr el-Bared. La partie nord du camp, qui s’avance en pointe dans la mer, a été transformée en champ de ruines : certains immeubles ont été aplatis comme des mille-feuilles, d’autres transformés en squelettes de béton brut, d’autres encore se sont effondrés.Toutes les 20 ou 30 secondes, la déflagration sourde d’un canon de gros calibre, posté loin dans les collines avoisinantes, fait trembler les vitres dans les localités situées aux alentours du secteur des combats. Pour ainsi dire, les tirs de mortiers, de canons, de chars ou de mitrailleuses lourdes sont incessants.
Pour avoir perdu plusieurs soldats dans l’explosion de mines et de puissants engins piégés, l’infanterie avance prudemment, maison par maison, réduisant chaque jour davantage la zone dans laquelle les quelques dizaines de terroristes continuent de tirer sur la troupe.C’est au rythme de cette progression que l’armée hisse des drapeaux
libanais sur les bâtiments conquis. En attendant de voir flotter le drapeau qui viendra mettre un point final aux crimes à l’égard des forces régulières, dont 73 hommes ont déjà péri dans ces combats.

Le représentant de l’OLP au Liban confère avec le PM au Grand Sérail
Siniora s’attaque aux préparatifs de la reconstruction de Nahr el-Bared (L'Orient le Jour - 20 juin 2007)

«Le camp de Nahr el-Bared sera reconstruit le plus rapidement possible. » C’est ce qu’a déclaré hier le représentant de l’OLP au Liban, Abbas Zaki, à l’issue de sa visite au Grand Sérail. Le responsable palestinien, qui s’est entretenu avec le Premier ministre, Fouad Siniora, a indiqué que l’entrevue a principalement porté sur les efforts déployés par le Liban et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en vue d’apporter l’aide et le soutien nécessaires aux réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared et à ceux qui se trouvent toujours à l’intérieur du camp. « Nous avons adopté une série de mesures pour acheminer les aides financières et autres », a précisé M. Zaki en assurant que la phase de la reconstruction du camp ne sera pas longue, ni celle du retour des réfugiés au camp. Le responsable palestinien a en outre assuré que les Palestiniens œuvrent à consolider la relation avec le gouvernement libanais de manière à éviter une récidive de cette expérience douloureuse et épargner les camps de toute exploitation sécuritaire.
Par ailleurs, M. Siniora a tenu hier une réunion élargie avec le Comité de coordination des aides, en présence de représentants de diverses organisations locales et internationales. Il a examiné à cette occasion les plans et les idées proposés pour la reconstruction du camp. Le chef du gouvernement a précisé que les plans envisagés seront mis à exécution dès la fin des opérations militaires, une fois que les ingénieurs libanais et palestiniens auront effectué une étude de terrain. Évoquant les sources de financement du processus de reconstruction, M. Siniora a indiqué que, d’après les informations qui sont parvenues au directeur de l’Unrwa, Richard Cook, 21 pays ont déjà demandé un état des lieux du camp, ainsi que le coût approximatif de la reconstruction des bâtiments détruits. Le Premier ministre a toutefois mis en garde les réfugiés contre le danger de retourner immédiatement chez eux sitôt les opérations militaires terminées, soulignant la nécessité d’envoyer sur les lieux une équipe d’artificiers de l’armée libanaise pour nettoyer le secteur des mines et des engins explosifs qui auraient été laissés par les terroristes de Fateh el-Islam. Conscient du fait que le retour des réfugiés pourrait prendre encore quelque temps, M. Siniora a suivi de près avec M. Cook et le secrétaire général du Haut Comité de secours, le général Yehya Raad, les opérations d’aide aux habitants de Nahr el-Bared. Il a en outre donné des directives pour mettre à la disposition des réfugiés de nouvelles écoles pour les accueillir. Par ailleurs, et à l’occasion de la Journée internationale des réfugiés, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a rappelé que « tous ceux qui quittent leur pays ne le font pas volontairement, mais y sont acculés à cause des conflits et de l’oppression ».
Signalons, par ailleurs, que la Fondation René Moawad annoncera aujourd’hui un plan d’action pour venir en aide aux réfugiés de Nahr el-Bared. D’un montant de 158 000 euros, ce projet est exécuté en coopération avec l’ONG italienne Archi et le Centre italien de coopération. La Fondation Moawad organisera à cette occasion une tournée dans certains centres d’accueil des habitants de Nahr el-Bared, notamment l’école publique complémentaire de Beddaoui qui sera le premier centre à bénéficier du programme d’aide de la fondation.
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