Forum Marxiste-Léniniste
Forum Marxiste-Léniniste
 
Retour au forum
 

Ajouter une réponse

Pseudo :    S'inscrire ?
Mot de passe :    Mot de passe perdu ?
Icône :
                                
                                
Message :
 
 
 
Smilies personnalisés
 
Options :
Notification par email en cas de réponse
Désactiver les smilies
Activer votre signature
 
 
Dernières réponses
armenak
Moyen-Orient • Le Liban à nouveau victime d'appétits étrangers
Les violences ont repris au Liban. Pour Khaled Yamani, du Front populaire de Libération de la Palestine (FPLP), elles servent les intérêts étrangers.(Solidaire - 13 juin 2007)

Comment les Palestiniens ont-ils réagi aux tirs dirigés contre le camp de réfugiés de Nahr al-Bared ?
Khaled Yamani. Au départ, on éprouvait une certaine sympathie pour les soldats libanais tués. Mais lorsque les tirs ont commencé, on a compris que ce n’était pas le Fatah al-Islam qui était visé, mais le camp de réfugiés palestinien de Nahr al-Bared lui-même. L’armée a tiré sur 45 000 personnes sans faire la distinction entre civils et autres.S’il n’y avait pas eu de cessez-le-feu, cela aurait pu déboucher sur une réaction explosive des autres camps, de Rashidiyeh à Bourj al-Barajneh. La colère grimpe du côté des Palestiniens car ce sont nos gens qui sont assassinés. Personnellement, je trouve que tous les camps de réfugiés et tous les partis palestiniens auraient dû se mobiliser afin que les autorités libanaises assument la responsabilité de leurs actes.
Qu’y a-t-il derrière le conflit qui oppose l’armée libanaise et le Fatah al-Islam ?
Khaled Yamani. Certains membres du gouvernement libanais profitent de cette situation. Ils ne visent pas le Fatah al-Islam, mais cherchent à compromettre la question du droit au retour en Palestine, ils veulent en finir avec « le problème palestinien » au Liban.
Quelle position occupe cette affaire dans le cadre du conflit au Moyen-Orient ?
Khaled Yamani. On est ici confronté à deux projets politiques différents. Celui de l’opposition libanaise qui tente de contrer les ambitions des USA et d’Israël au Liban, en Irak et en Palestine. Et il y a celui des USA, d’Israël et de certains régimes arabes qui plaident pour « une solution pacifique » et « la modération ». Quelle que soit l’opinion sur les différentes composantes de cette opposition, leur idéologie et leurs méthodes, je peux vous dire que pour moi, il vaut mieux que ce soit les forces de l’opposition qui l’emportent plutôt que le projet américain.

Trois soldats tués par une mine, à Nahr el-Bared, samedi
Pour la première fois depuis le début des affrontements, le Fateh prête main forte à l’armée contre Fateh el-Islam (L'Orient le Jour - 25 juin 2007)

Pour la première fois depuis le début des combats, le 20 mai dernier, à Nahr el-Bared, des combattants palestiniens du Fateh ont prêté main forte à l’armée. Les combattants du Fateh ont ouvert le feu sur des islamistes qui avaient installé un mortier près du carré que le Fateh contrôle dans le sud de Nahr el-Bared, a précisé le responsable du Fateh à Nahr el-Bared, Abou Imad Wanni, joint par téléphone. Trois éléments de Fateh el-Islam ont été tués. Selon Abou Imad Wanni, le Fateh avait précédemment averti le groupe extrémiste qu’il ne devait pas tirer contre l’armée à partir du carré que les hommes de l’OLP contrôlent dans le sud du camp et où se sont réfugiés les derniers civils. Samedi, l’armée avait adressé une sévère mise en garde contre « les éléments du réseau terroriste », selon un communiqué militaire.« Il ne faut pas leur permettre de trouver refuge parmi les civils du camp, ce qui leur permet de poursuivre leurs agressions contre les militaires », ajoutait le communiqué, qui menacait de « répliquer d’une manière énergique aux sources de tirs ».L’armée invitait en outre « la population du camp à adopter une position courageuse afin de ne pas être victime de ces criminels qui n’ont qu’un seul choix : se rendre aux militaires afin d’être traduits en justice ».
Environ 2 000 réfugiés, qui n’ont pas pu ou pas voulu fuir, se trouvent toujours dans Nahr el-Bared, où vivaient avant le début des combats 31 000 personnes. L’OLP considère Fateh el-Islam, apparu à Nahr el-Bared, comme « un phénomène étranger à la réalité palestinienne, lié à des services de renseignements régionaux ».Selon elle, Fateh el-Islam regroupe des jihadistes arabes de différentes nationalités, dont certains ont combattu contre les forces américaines en Irak.
Au demeurant, trois soldats sont morts samedi à la suite de l’explosion d’un engin piégé posé par Fateh el-Islam, en dépit de l’annonce jeudi par le ministre de la Défense, Élias Murr, que les opérations militaires étaient « terminées ».Un soldat a été tué sur le coup dans l’explosion survenue alors que des militaires étaient en opération dans une ancienne position du Fateh el-Islam.Deux soldats ont été mortellement blessés tandis qu’un « quatrième soldat grièvement atteint est dans un état très critique », a précisé un porte-parole militaire. Par ailleurs, l’armée a continué de bombarder samedi et hier des positions du Fateh el-Islam, repliés dans la partie sud
du camp après avoir perdu leurs positions dans la partie nord. Des colonnes de fumée et de poussière s’élevaient des positions bombardées, à l’intérieur du camp assiégé depuis le 20 mai. Au total, 147 personnes, dont 79 militaires et au moins 51 islamistes, ont été tuées depuis le début des affrontements le 20 mai.

Liban • Les nouveaux malheurs du pays du cèdre sont-ils américains ? (Parti Communiste Libanais - 13 juin 2007 - extraits) Les versions diffèrent sur la création du groupe « Fatah al-Islam » : certains disent que les Syriens ont une certaine responsabilité dans ce fait ; d’autres (dont certains journalistes occidentaux bien renseignés, dont Seymour Hersch) disent que c’est le vice-président des Etats-Unis, Dick Cheney, qui le subventionne actuellement.Ce qui est sûr, c’est qu’une grande partie des combattants de ce groupe est venue comme «touristes » par l’aéroport de Beyrouth. Et, selon certains, ils ont reçu des subventions de députés appartenant à la majorité libanaise actuelle, représentée par le gouvernement de Fouad Siniora [pro-occidentale, ndlr].Ce qui est sûr aussi, c’est que les Libanais ont peur de cette recrudescence d’une violence issue de l’exécution d’agendas dont ils n’ont rien à voir. Que ce soit l’agenda nouveau mis par Bush pour le Golfe en général et l’Irak en particulier, ou encore l’agenda iranien contenant la riposte « nucléaire », ou surtout l’agenda israélien qui met en avant une attaque (non généralisée) du Liban afin de redonner du tonus à l’armée vaincue en 2006 par les résistants du Hezbollah et la résistance patriotique libanaise.On peut voir dans cette nouvelle phase « libanaise » du conflit les répercussions du nouveau plan de l’administration américaine contre l’Iran. Les Etats-Unis et leurs alliés craignent que leur mainmise sur le pétrole ne soit menacée dans les différents pays du Golfe arabique si l’Iran n’est pas vaincu. De même, Israël ne pourrait pas se relever d’une nouvelle défaite contre le Hezbollah.
En attendant, les Palestiniens craignent que le Fatah al-Islam ne continue à sévir dans les camps du Liban Nord et que cela ait des répercussions dans d’autres régions… Les Libanais, quant à eux, se terrent dans la crainte de l’inconnu.Pendant ce temps, et tandis que les bombardiers israéliens inspectent toutes les régions du Liban, l’administration de George W. Bush déclare qu’elle est prête à « répondre favorablement à une demande d’aide militaire du gouvernement libanais élu démocratiquement » et envoie du matériel militaire et des armes à l’armée libanaise…

(Extraits d’une analyse de Marie Nassif-Debs du Parti Communiste Libanais)
Paria
Retour vers le futur
Pierre BEAUDET – 1er juin 2007

L’armée libanaise ressert l’étau sur le camp de réfugiés palestiniens de Nahr Al-Bared au nord du Liban, officiellement pour en éradiquer un groupuscule aux motivations obscures, Fatah-Al Islam. Mais dans les faits, il y a des mois que les protagonistes libanais de la guerre de l’été 2006 s’apprêtaient à en découdre.
Ces jours-ci, une grande partie des 40 000 habitants du camp de Nahr Al-Bared se retrouvent en fuite, sur la route, dans des conditions déplorables. Beaucoup aboutissent dans l’autre grand camp palestinien du nord, Badaooui, où ils s’entassent à 10, 20 et 30 dans de micromaisons déglinguées. On dira que les réfugiés palestiniens en ont vu d’autres, depuis leur expulsion, en 1948. Mais tout de même.

Depuis la fin de la « guerre de trente-trois jours », survenue en juillet 2006, les protagonistes libanais ainsi que leurs alliés internationaux n’ont cessé de se préparer à de nouveaux affrontements. Sur le plan intérieur, le gouvernement libanais et en particulier son « maillon fort », le clan de Saad al-Hariri, cherchent à consolider l’alliance avec les États-Unis et à refouler l’opposition dont le chef de file est le Hezbollah.

Le « petit problème », pour M. Hariri, est que le Hezbollah est sorti passablement renforcé de sa victoire contre l’armée israélienne l’été dernier. De facto, le pays est divisé en deux. Le gouvernement et le clan Hariri résistent aux appels de l’opposition pour mettre en place un gouvernement d’unité nationale. Quant au Hezbollah, en dépit d’immenses manifestations, il ne réussit pas à forcer le jeu. Une impasse politique, pourrait-on dire. Ou une partie remise.

Au Liban, devant une telle situation, il arrive souvent que le conflit éclate sur le dos des Palestiniens, qui sont vulnérables et parfois instrumentalisés. D’où les doutes portés sur Fatah Al-Islam. On sait en effet, par les médias libanais, qu’Hariri est en contact avec ce groupe qui se présente « sunnite » et « intégriste ». Parallèlement, Hariri développe ses propres appareils de sécurité, en dehors de ceux de l’État, tels ces mystérieux Jihaz al-Ma’alumat. Selon le professeur de l’Université américaine de Beyrouth, Ahmed Moussalli, Hariri a financé des intégristes sunnites pour en faire des alliés contre le Hezbollah. En 2005, il a mêmem payé la caution de $48 000 dollars pour quatre membres d’un autre groupuscule islamiste (Dinniyeh), qui étaient accusés de sédition.

Le virage américain

Le drame actuel se joue cependant à un autre niveau. Confrontés à leurs échecs en Irak et devant l’incapacité de leurs alliés israéliens à venir à bout de l’opposition libanaise, Bush et son équipe seraient en train, selon le réputé journaliste Seymor Hersh, d’infléchir la stratégie de la « guerre sans fin » entamée depuis 2001. Dans une récente enquête publiée par le magazine New Yorker, Hersh affirme que Washington a décidé de concentrer ses efforts contre l’Iran et contre ce qui est appelé par l’administration Bush « l’arc chiite ».

Ceci implique une politique de rapprochement et d’accommodement avec l’Arabie saoudite, la Jordanie et l’Égypte en tant que principaux gouvernements « sunnites » de la région. Cela pourrait même éventuellement signifier un rapprochement avec des factions sunnites en Irak, en Syrie et au Liban. Selon Hersh, George Bush aurait accepté le fait qu’il ne peut plus gagner sa guerre « contre tout le monde ». De plus, realpolitik oblige, il lui faut trouver des alliés. Y compris en appliquant le bon vieux principe voulant que « l’ennemi de mon ennemi est mon ami ». Cela avait été fait à l’époque de la guerre en Afghanistan contre les Soviétiques.

Les stratèges de Washington estimeraient que l’Iran et ses alliés comme le Hezbollah représentent une menace potentielle encore plus grande que les autres, compte tenu de leurs capacités militaires. De même, il apparaît difficile d’Ignorer les appuis populaires croissants qu’ils reçoivent en tant que forces capables de tenir tête aux dictats états-uniens et israéliens. Si Hersh a raison, le conflit dans le nord du Liban prendrait un sens encore plus sinistre.

Des objectifs plus ou moins cachés

Les Palestiniens au Liban pourraient devenir les premières victimes de ce réalignement. Selon As’ad Abukhalil, un journaliste palestinien qui anime un site internet très populaire (Electronic Intifada), Fatah Al-Islam apparaît comme un bouc-émissaire tout désigné pour faire éclater la guerre contre un ennemi imaginaire et faible. « Ce sont des combattants qui viennent de l’extérieur et qui n’ont pratiquement aucun lien avec la population de Nahr Al-Bared. Leur combat contre l’armée libanaise est dérisoire. L’armée libanaise veut rehausser son image [et faire oublier] faire oublier qu’elle ne peut défendre le pays lorsqu’il est réellement agressé. Comme durant l’été dernier, lorsque c’est le Hezbollah qui a résisté aux Israéliens ».

Une semaine avant le début des combats au nord, le sous-secrétaire d’État américain, David Welch, était à Beyrouth pour rencontrer le commandant en chef de l’armée libanaise. Toute la presse libanaise avait souligné cette rencontre extraordinaire. Rien n’avait réellement filtré, bien que l’on soupçonnait les États-Unis de demander aux Libanais ce que les Israéliens n’ont pu réussir jusqu’à présent. Abukhalil, du site Electronic Intifada, estime que l’objectif de Washington est « d’inciter le gouvernement libanais à déclencher une guerre globale contre les camps palestiniens, en utilisant Fatah Al-Islam dans un premier temps, puis en visant l’ensemble des organisations palestiniennes légitimes dans un deuxième temps ».

Le journaliste n’exclut cependant pas une double manipulation, comme on le voit souvent au Liban. Elle proviendrait des États-Unis, mais aussi de la Syrie, qui peut également jeter de l’huile sur le feu quand elle pense ainsi défendre ses intérêts. De toutes les manières, le Liban et en particulier les réfugiés palestiniens se retrouvent devant une autre crise majeure.

Les damnés de la terre

Il est vrai que depuis plus de 50 ans, les Palestiniens réfugiés au Liban ont connu bien des malheurs. Au début « abrités » sous des tentes par l’ONU, ils se sont peu à peu retrouvés des dizaines, puis des centaines de milliers, dans l’attente d’une résolution politique. Selon les conventions internationales, les réfugiés déplacés par la guerre ont un droit inaliénable au retour dans leurs terres d’origine. Mais l’État israélien, avec l’appui des États-Unis, nie ce droit. Aujourd’hui, ces réfugiés et leurs descendants sont plus de 400 000 au Liban. Une douzaine de « gros » camps (Sabra et Shatila à Beyrouth, Aïn Héloué à Saida, Rachidiyé au sud) sont autant de bidonvilles où l’infrastructure est totalement inadéquate.

D’après l’Agence de l’ONU qui s’occupe des Palestiniens, l’UNWRA, 60 % de ces réfugiés vivent sous le seuil de la pauvreté. La législation libanaise leur interdit de travailler dans 72 métiers, notamment la médecine, le droit, l’architecture. Au mieux, ils vivotent de petits métiers. Au-delà des conditions de vie inacceptables, les réfugiés vivent constamment sous la menace. En 1982, lors de l’invasion israélienne, plus de 3 000 civils ont été massacrés à Sabra et Chatila par des milices libanaises alliées à Israël. En 1986, l’armée syrienne, qui voulait expulser le leadership palestinien du Liban, a organisé une violente « guerre des camps » qui a fait elle aussi des centaines de victimes. Chaque année, bon an mal an, des bombardements israéliens, des attaques de diverses factions libanaises et syriennes, des conflits interpalestiniens continuent la ronde de la mort et de la destruction.
armenak
Encore trois soldats tombés au champ d’honneur, hier
L’armée investit les positions de Fateh el-Islam à la périphérie de Nahr el-Bared (L'Orient le Jour - 19 juin 2007)

Trois soldats ont été tués au combat hier dans le nord du Liban, où l’armée a réussi d’importantes percées contre les activistes de Fateh el-Islam retranchés dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared. Selon un représentant de la sécurité libanaise et une source politique palestinienne, l’armée est sur le point d’enlever toutes les positions du groupe islamiste en bordure du camp. « L’armée est en voie de contrôler tous les points situés hors des limites (officielles) du camp », a dit le représentant de la sécurité en jugeant probable que l’opération s’achève dans les prochains jours. « Elle n’entrera pas dans le camp », a-t-il assuré. Hier, l’armée libanaise a réussi à prendre le contrôle du bâtiment dit « Samed », qui constituait l’un des sièges principaux du groupuscule salafiste. En début de soirée, les soldats avaient pratiquement investi le bâtiment de l’Unrwa, mais procédaient prudemment du fait des mines qui ont été placées au niveau des passages souterrains de l’édifice.
De source palestinienne, on rapporte que des contacts sont engagés pour la conclusion d’un cessez-le-feu qui placerait toute la périphérie du camp sous le contrôle de l’armée. Des négociations porteraient ensuite sur le sort des activistes. La formule proposée consistait à remettre tous les miliciens libanais aux autorités, et laisser les étrangers quitter les lieux. Selon cheikh Mohammad el-Hajj, membre du Rassemblement des ulémas palestiniens chargé des négociations avec les membres de Fateh el-Islam, une délégation est entrée dans le camp et a rencontré le responsable militaire du groupuscule Chahine Chahine. La délégation, qui est entrée en contact avec les officiers de l’armée à sa sortie du camp, s’est contentée d’affirmer que les pourparlers étaient « bons ». Interrogé à son tour, cheikh Mohammad el-Hajj, toujours hospitalisé des suites de ses blessures, a indiqué que « d’autres contacts seront entrepris avec les factions palestiniennes du camp aujourd’hui, précisant qu’il ne fera aucune déclaration avant 24 heures ». Sur place, des témoins ont rapporté que l’artillerie libanaise avait repris dès l’aube son pilonnage du camp où les combats à l’arme lourde ont eu lieu tout au long de la journée. « Nous avons achevé dimanche la destruction de la position de Samed, à la lisière nord-est du camp, et le drapeau libanais flotte désormais sur cette position », a-t-on indiqué de source militaire. Le Samed, immeuble utilisé pour stocker des armes et entraîner des activistes, était l’une des principales positions de Fateh el-Islam.L’armée a lentement « nettoyé » la zone contrôlée par les activistes sans entrer dans le camp. Des sources informées ont toutefois précisé que la bataille s’est maintenant déplacée vers le Sud-Est, où les combattants de Fateh el-Islam se sont repliés. Les factions palestiniennes présentes dans la partie sud du camp ont affirmé qu’elles étaient mobilisées pour empêcher les combattants islamistes d’accéder à cette partie du camp où se trouvent encore des civils.

Deux miliciens de Jound el-Cham tués près de Aïn el-Héloué (L'Orient le Jour - 19 juin 2007)
Au moins deux membres palestiniens du groupuscule jihadiste de Jound el-Cham, qui a récemment affronté l’armée libanaise, ont péri hier dans une explosion qui s’est produite près du camp palestinien de Aïn el-Héloué, ont indiqué des sources policières libanaises. Les deux militants – Mahmoud Loutfi et son neveu – ont été tués dans l’explosion d’un engin contenu dans un pneu de voiture, dans le quartier de Taamir, qui jouxte le camp de Aïn el-Héloué.L’explosion a eu lieu dans un garage, ont précisé des sources palestiniennes, sans être en mesure d’indiquer si les deux hommes ont été victimes d’une bombe ou étaient en train de piéger le pneu pour éventuellement préparer un attentat. Les militants du Jound el-Cham ont immédiatement nettoyé le périmètre pour ne pas laisser des preuves sur les lieux.
Une troisième personne, Chéhadé Jawhar, également membre du Jound el-Cham et qui était présente sur les lieux, a été blessée. La victime, qui a été défigurée des suites de l’explosion, a été transportée à l’hôpital al-Nidaa al-Insani, où elle a reçu les soins nécessaires. Sitôt après, Chéhadé Jawhar a été amené à la mosquée as-Safsaf, pour des raisons de sécurité, a indiqué une source informée. Celle-ci a en outre indiqué que deux autres personnes qui se trouvaient sur les lieux ont été arrêtées par l’armée pour les besoins de l’enquête.

Nahr el-Bared - Le drapeau libanais flotte sur toutes les places fortes des terroristes de Fateh el-Islam
Les bâtiments Samed, Taawouniya et Unrwa sous le contrôle de l’armée (L'Orient le Jour - 20 juin 2007)

Au trente et unième jour de combats entre l’armée libanaise et l’organisation terroriste Fateh el-Islam, à Nahr el-Bared, les bâtiments qui abritent l’école de l’Unrwa, ainsi que les immeubles Samed et de la Taawouniya, trois places fortes des terroristes, sont tombés hier sous le contrôle total de l’armée. Le drapeau libanais a ainsi été hissé dans la journée d’hier sur ces édifices. Les dernières vingt-quatre heures ont également été marquées par l’entrée en action, une fois de plus, des hélicoptères Gazelle qui ont effectué des raids contre ce qui reste des terroristes de Fateh el-Islam retranchés dans la partie sud du camp de Nahr el-Bared.
Alors que les combats se poursuivent ainsi sans répit, une délégation des ulémas palestiniens devrait être reçue dans la journée d’aujourd’hui par le chef des services de renseignements de l’armée, le général Georges Khoury, pour lui exposer ses propositions en vue d’un règlement, fruit de ses multiples rencontres avec ce qui reste des « cadres » de Fateh el-Islam.Dans une déclaration à L’Orient-Le Jour, cheikh Mohammad el-Hage, membre de la délégation, a indiqué, hier, que « la dernière rencontre (qui avait eu lieu lundi après-midi) avec Chahine Chahine (le commandant de ce qui reste de Fateh el-Islam) était le couronnement de toutes les autres rencontres, puisqu’elle a abouti à des résultats concrets ». La proposition des ulémas palestiniens inclut « un cessez-le-feu dans les 24 à 48 heures, le déploiement d’une unité formée par les factions palestiniennes dans le camp de Nahr el-Bared et le retour des réfugiés au camp ».Mohammad el-Hage s’est toutefois abstenu de donner des précisions sur le sort des miliciens de Fateh el-Islam, autre sujet qui sera évoqué, aujourd’hui, avec le général Khoury et le commandement de l’armée. Il convient, à cet égard, de rappeler que le Premier ministre, Fouad Siniora, tout comme le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, ont maintes fois affirmé que « les terroristes de Fateh el-Islam n’ont d’autre choix que de se rendre à la justice ».La délégation palestinienne regroupe les cheikhs Mohammad el-Hage, Iyad Aboul Aardat, Daoud Moustapha et Ali Youssef. Cité par l’agence al-Markaziya, ce dernier a laissé entendre que Chaker el-Absi, le chef de Fateh el-Islam, et Abou Horeira, un des principaux chefs militaires du groupuscule islamiste, pourraient avoir été tués dans les combats. Cheikh Ali Youssef a également souligné qu’il ne resterait en vie « pas plus de cent combattants de Fateh el-Islam », rappelant que « les blessés n’ont aucune chance de survie en raison de l’absence de toute possibilité d’intervention chirurgicale à l’intérieur du camp ».
Pour en revenir à la situation sur le terrain, l’armée a pilonné, hier, au mortier et à l’artillerie lourde le réduit dit du « vieux camp », où ce qui reste des terroristes se sont repliés, dans la partie sud de Nahr el-Bared. La partie nord du camp, qui s’avance en pointe dans la mer, a été transformée en champ de ruines : certains immeubles ont été aplatis comme des mille-feuilles, d’autres transformés en squelettes de béton brut, d’autres encore se sont effondrés.Toutes les 20 ou 30 secondes, la déflagration sourde d’un canon de gros calibre, posté loin dans les collines avoisinantes, fait trembler les vitres dans les localités situées aux alentours du secteur des combats. Pour ainsi dire, les tirs de mortiers, de canons, de chars ou de mitrailleuses lourdes sont incessants.
Pour avoir perdu plusieurs soldats dans l’explosion de mines et de puissants engins piégés, l’infanterie avance prudemment, maison par maison, réduisant chaque jour davantage la zone dans laquelle les quelques dizaines de terroristes continuent de tirer sur la troupe.C’est au rythme de cette progression que l’armée hisse des drapeaux
libanais sur les bâtiments conquis. En attendant de voir flotter le drapeau qui viendra mettre un point final aux crimes à l’égard des forces régulières, dont 73 hommes ont déjà péri dans ces combats.

Le représentant de l’OLP au Liban confère avec le PM au Grand Sérail
Siniora s’attaque aux préparatifs de la reconstruction de Nahr el-Bared (L'Orient le Jour - 20 juin 2007)

«Le camp de Nahr el-Bared sera reconstruit le plus rapidement possible. » C’est ce qu’a déclaré hier le représentant de l’OLP au Liban, Abbas Zaki, à l’issue de sa visite au Grand Sérail. Le responsable palestinien, qui s’est entretenu avec le Premier ministre, Fouad Siniora, a indiqué que l’entrevue a principalement porté sur les efforts déployés par le Liban et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en vue d’apporter l’aide et le soutien nécessaires aux réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared et à ceux qui se trouvent toujours à l’intérieur du camp. « Nous avons adopté une série de mesures pour acheminer les aides financières et autres », a précisé M. Zaki en assurant que la phase de la reconstruction du camp ne sera pas longue, ni celle du retour des réfugiés au camp. Le responsable palestinien a en outre assuré que les Palestiniens œuvrent à consolider la relation avec le gouvernement libanais de manière à éviter une récidive de cette expérience douloureuse et épargner les camps de toute exploitation sécuritaire.
Par ailleurs, M. Siniora a tenu hier une réunion élargie avec le Comité de coordination des aides, en présence de représentants de diverses organisations locales et internationales. Il a examiné à cette occasion les plans et les idées proposés pour la reconstruction du camp. Le chef du gouvernement a précisé que les plans envisagés seront mis à exécution dès la fin des opérations militaires, une fois que les ingénieurs libanais et palestiniens auront effectué une étude de terrain. Évoquant les sources de financement du processus de reconstruction, M. Siniora a indiqué que, d’après les informations qui sont parvenues au directeur de l’Unrwa, Richard Cook, 21 pays ont déjà demandé un état des lieux du camp, ainsi que le coût approximatif de la reconstruction des bâtiments détruits. Le Premier ministre a toutefois mis en garde les réfugiés contre le danger de retourner immédiatement chez eux sitôt les opérations militaires terminées, soulignant la nécessité d’envoyer sur les lieux une équipe d’artificiers de l’armée libanaise pour nettoyer le secteur des mines et des engins explosifs qui auraient été laissés par les terroristes de Fateh el-Islam. Conscient du fait que le retour des réfugiés pourrait prendre encore quelque temps, M. Siniora a suivi de près avec M. Cook et le secrétaire général du Haut Comité de secours, le général Yehya Raad, les opérations d’aide aux habitants de Nahr el-Bared. Il a en outre donné des directives pour mettre à la disposition des réfugiés de nouvelles écoles pour les accueillir. Par ailleurs, et à l’occasion de la Journée internationale des réfugiés, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a rappelé que « tous ceux qui quittent leur pays ne le font pas volontairement, mais y sont acculés à cause des conflits et de l’oppression ».
Signalons, par ailleurs, que la Fondation René Moawad annoncera aujourd’hui un plan d’action pour venir en aide aux réfugiés de Nahr el-Bared. D’un montant de 158 000 euros, ce projet est exécuté en coopération avec l’ONG italienne Archi et le Centre italien de coopération. La Fondation Moawad organisera à cette occasion une tournée dans certains centres d’accueil des habitants de Nahr el-Bared, notamment l’école publique complémentaire de Beddaoui qui sera le premier centre à bénéficier du programme d’aide de la fondation.
Xuan
après les affrontements dans la bande de Gaza...

Mise à jour 19.06.2007 08h14
La Chine affirme respecter la légitimité de l'Autorité nationale palestinienne

La Chine a affirmé lundi à Beijing qu'elle respectait la légitimité du statut du président palestinien Mahmoud Abbas et de l'Autorité nationale palestinienne (ANP), appelant à mettre fin aux affrontements en Palestine.
La Chine "appelle énergiquement les factions palestiniennes à mettre fin aux affrontements et à résoudre leurs différends par le dialogue et les consultations, afin de sauvegarder les intérêts fondamentaux du peuple palestinien", a déclaré Qin Gang, porte- parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Un gouvernement d'urgence palestinien a prêté serment devant le président Abbas dimanche à Ramallah en Cisjordanie, remplaçant le gouvernement d'union dirigé par le Hamas depuis deux mois.
M. Abbas a dissous jeudi le gouvernement dirigé par le Hamas, considérant les attaques du Hamas contre les installations de l'Autorité palestinienne à Gaza comme une tentative de coup d'Etat.
Salam Fayyad, une personnalité indépendante, a été appelé à diriger ce gouvernement d'urgence.
Cependant, le Hamas a rejeté la décision d'Abbas de dissoudre le gouvernement d'union et a contesté la légitimité de ce cabinet d'urgence.

Source: xinhua
armenak
L’étau continue de se resserrer sur le QG de Chaker Absi
Le médecin et le « guide spirituel » de Fateh el-Islam aux mains de l’armée (L'Orient le Jour - 15 juin 2007)

Lentement mais sûrement, l’étau se referme sur le centre Samed, le QG du groupe de Chaker Absi, à Nahr el-Bared, où sont retranchés quelques dizaines de combattants.« La puissance de feu de Fateh el-Islam a beaucoup diminué en raison de l’avancée ces deux derniers jours des troupes », a affirmé un officier à la presse.L’armée est parvenue hier à tenir sous son feu la mosquée al-Qods, un édifice utilisé comme mirador et dépôt de munitions par les éléments armés de Fateh el-Islam. Le lieu de culte est lui-même à une centaine de mètres du centre Samed.Dans son avancée, la troupe est parvenue à découvrir un dépôt d’armes et des souterrains abandonnés, et à hisser le drapeau libanais sur l’un des immeubles arrachés à l’adversaire.Un hélicoptère de type Gazelle a tiré hier soir deux roquettes sur une cible à l’intérieur du camp, pour la troisième fois depuis le début des combats.On rappelle que l’armée possède douze hélicoptères de combat opérationnels, mais que les États-Unis refusent de livrer au Liban les roquettes qui les équipent.
Deux développements significatifs ont marqué la journée : dans un premier temps, le médecin du Fateh el-Islam, le palestinien Omar Abou Merssi, a été remis hier à l’armée libanaise. Ce médecin s’était rendu mercredi aux hommes du Fateh présents dans le camp.Par le biais de ce praticien, l’armée a l’intention d’obtenir des informations sur le chef de Fateh el-Islam, Chaker Absi, et son adjoint Abou Houreira.Par ailleurs, le « guide spirituel » du groupe, cheikh Haytham Saïd, s’est livré hier à l’armée, qui espère obtenir de lui aussi des informations sur le nombre de combattants toujours opérationnels et le sort de Chaker Absi, que personne n’a vu depuis une semaine.
Le second développement significatif a été l’annonce, par le représentant du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, à partir du camp de Rachidiyé, près de Tyr, que des « organisations palestiniennes vont sécuriser les civils palestiniens qui restent dans le camp en les éloignant des zones où se trouve encore Fateh el-Islam ».« L’armée a accepté la formation d’une force de sécurisation palestinienne. La constitution de cette force demandera deux ou trois jours », a-t-il précisé.Une source militaire a considéré que la formation de cette force est un nouveau signe de l’essoufflement des combattants islamistes. Ce qui ne met pas pour autant l’armée à l’abri des surprises. La troupe a donc reçu l’ordre de redoubler de vigilance, pour éviter d’être prise pour cible par des tireurs embusqués.
Durant les heures d’accalmie, les organisations humanitaires, en particulier la Croix-Rouge libanaise, ont pu évacuer un groupe de 35 civils. Plus de 600 civils ont ainsi été évacués depuis le début de la semaine du camp de Nahr el-Bared, où se trouveraient toujours un peu moins de 3 000 Palestiniens. De ces civils, quatre hommes ont été arrêtés hier pour interrogatoire par l’armée.La CRL a publié le bilan de son action à Nahr el-Bared, depuis le 20 mai. Celui-ci s’élève à 337 blessés, 184 malades et cas urgents et 987 civils évacués. La CRL a par ailleurs transporté les dépouilles mortelles de 63 personnes tuées.

Liban sud : 10 000 Palestiniens manifestent en soutien au Fatah (AFP - 15 juin 2007)
Quelque 10 000 Palestiniens ont manifesté vendredi au Liban sud en soutien au Fatah et contre l'ex-premier ministre issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh, démis de ses fonctions par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.Brandissant des portraits de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas, les manifestants en colère ont marché dans le camp de réfugiés de Rachidiyé, près de Tyr au Liban sud. Encadré par plusieurs centaines d'hommes armés la foule a scandé. «Haniyeh, tu es un traître. Tu n'auras pas la peau du Fatah». «Nous mettons en garde les meurtriers (du Hamas). Nous riposterons si l'on porte atteinte aux cadres du Fatah à Gaza», a affirmé le chef du Fatah au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, qui haranguait la foule. «Nous sommes les vrais défenseurs de la cause palestinienne, alors que les gens du Hamas sont les valets des services de renseignements. Ils veulent créer un émirat islamique à Gaza» a-t-il déclaré. «S'ils croient qu'ils ont pris le dessus à Gaza parce qu'ils sont les plus forts, ils se trompent. Nous avons fait preuve de retenue parce que nous ne voulons pas faire couler le sang palestinien», a-t-il dit.
Des manifestations de moindre envergure ont eu lieu dans les camps d'Aïn Héloué et de Miyé-Miyé, situés près de Saïda, chef-lieu du Liban sud. Des partisans du Fatah y ont enflammé des pneus pour bloquer la circulation. Les partisans du Fatah sont majoritaires dans les douze camps de réfugiés du Liban à l'exception des deux camps du Liban nord, proches de la frontière syrienne. Depuis le 20 mai, des combats qui ont fait 134 victimes, dont 67 militaires et 50 islamistes, opposent l'armée libanaise au Fatah al-Islam à Nahr al-Bared, au Liban nord. Les réfugiés palestiniens au Liban sont estimés à environ 400 000, selon l'ONU.

A Gaza : manifestation populaire dénonçant la folie sanguinaire qui sévit...(Infos Palestine - 15 juin 2007)
Le membre du comité central du FPLP, le camarade Jamil Mazhar, a affirmé que la cause principale de ces combats est l’accord de la Mecque, qui a consolidé le dualisme et le partage des intérêts et des influences sur le pouvoir.Le FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) et le FDLP (Front Démocratique de Libération de la Palestine) ont organisé une manifestation populaire place du soldat inconnu et dénoncent la folie sanguinaire qui sévit à Gaza.Le FPLP et le FDLP ont organisé une manifestation massive dénonçant les évènements tragiques qui se déroulent dans les gouvernorats de la bande de Gaza et refusant les combats et l’ensemble des violences entre le Fatah et le Hamas. De nombreuses personnalités nationales, les institutions de la société civile et des centaines de citoyens participèrent à la manifestation à la tête de laquelle marchèrent les cadres, les partisans et les membres des deux fronts.
Les manifestants ont scandé des slogans appelant à l’unité nationale et dénonçant tout type de divisions ainsi que le recours aux armes au sein de la Palestine, et ce au moment où l’ennemi sioniste élève sa cruelle offensive sur le peuple palestinien.
Les participants ont exigé des deux parties combattantes l’arrêt de cet effondrement des valeurs et des principes et de l’escalade dangereuse qui menace la situation palestinienne d’une dérive dans la guerre civile, ravageant l’ensemble des Palestiniens, ouvrant ainsi de nouveaux chapitres tragiques dans la souffrance de notre peuple qui subit l’embargo, les agressions israéliennes et les violents combats inter palestiniens.
La foule a réitéré son appel aux directions du Hamas et du Fatah, aux institutions de la présidence et du gouvernement afin qu’ils déclarent une position claire et définitive envers les crimes perpétrés dans les rues. Les participants exigent de leur part un cessez le feu immédiat, le retrait des combattants armés des rues et le commencement immédiat d’un dialogue national total, auquel participent l’ensemble des forces et des parties/sections palestiniennes, les institutions de la société civile afin de fixer le principe d’unité nationale sur la base d’une véritable participation dans les décisions palestiniennes. Cela servira l’ensemble de notre peuple et garantira la non poursuite de ces affrontements.Le membre du comité central du FPLP, le camarade Jamil Mazhar, a affirmé que la cause principale de ces combats est l’accord de la Mecque, qui a consolidé le dualisme et le partage des intérêts et des influences sur le pouvoir.Il a également déclaré que dès que la situation se calme et qu’une des deux parties n’est pas satisfaite de son sort, les combats reprennent dans le but d’améliorer les conditions et l’opération du partage, amenant ainsi à une augmentation des combats dans le futur.Mazhar a insisté sur la nécessité d’un dialogue national total et d’une reconsidération des institutions de sécurité sur des bases égalitaires et professionnelles. Celle-ci doit se faire loin de la classe politique des hommes d’influence et des responsables de l’appareil de sécurité, étant considéré que la mission principale de cet appareil doit être le maintien de la sécurité de la nation et des citoyens et la confrontation avec l’ennemi israélien.

Quatre nouveaux soldats tombés au champ d’honneur hier
La troupe progresse à Nahr el-Bared, la défense de Fateh el Islam désorganisée (L'Orient le Jour - 16 juin 2007)

Progression de l’armée à l’intérieur du camp et désorganisation de la défense de Fateh el-Islam. C’est ainsi qu’on peut résumer la journée des combats hier à Nahr el-Bared, qui a apporté un nouveau lot de pertes humaines dans les rangs de l’armée.Celle-ci a en fait hissé le drapeau libanais et son étendard sur deux immeubles éventrés par les tirs d’obus à l’intérieur du camp. Quatre de ses soldats (Ayman Saleh Mcheimech, Ali Rafic Moussa, Élias Hanna el-Ahmar et Milad Hanna Saadé) sont toutefois tombés et plusieurs autres blessés lorsque l’un des immeubles minés par les membres du groupuscule palestinien a explosé, au moment où l’unité de génie de l’armée déminait les lieux. Ces décès portent à 134, dont 67 militaires et 50 islamistes du Fateh el-Islam, le nombre des personnes qui ont péri depuis le début des affrontements le 20 mai dernier.L’intensité des combats variait selon les heures de la journée et l’armée a resserré encore plus l’étau sur les différents axes du camp tout en pilonnant à l’artillerie le complexe des écoles de l’Unrwa, l’immeuble de la Coopérative-Naji el-Ali et la mosquée al-Qods situés respectivement à l’ouest, au nord et au sud du camp, où sont retranchés des combattants de Fateh el-Islam. Des accrochages aux armes légères se poursuivaient également entre les deux parties.L’armée, qui a renforcé ses positions, a de même fait échouer une tentative d’infiltration et de fuite de quelques membres du groupuscule. Elle a également capturé des combattants de Fateh el-Islam, blessé plusieurs autres et détruit un dépôt de munitions.Dans un communiqué, le commandement de l’armée a souligné que des membres de Fateh el-Islam ont pris position « dans la mosquée al-Qods, la transformant en un centre de combats, dans le but de pousser les unités militaires à la prendre pour cible ». Le commandement a assuré « son respect des lieux de culte », s’engageant « à aider dans la reconstruction de ce qui a été détruit ». Il a de même appelé les combattants de Fateh el-Islam à « rendre les armes » et les a mis en garde contre leurs tentatives « de piéger les propriétés des civils, les mosquées et les institutions humanitaires et commerciales ».Dans l’après-midi, les combattants de Fateh el-Islam ont dirigé leur feu vers l’autoroute internationale reliant le Akkar à Tripoli. Salwa el-Cheikh, une passante, a été atteinte et transportée aussitôt à un hôpital de la région où elle a reçu les soins
nécessaires.Durant les heures d’accalmie, les organisations humanitaires, notamment la Croix-Rouge libanaise (CRL), ont pu évacuer un groupe de 35 civils, dont 13 par la CRL. Dans un bilan de son action au camp, la CRL signale qu’elle a évacué 337 blessés, 184 malades et cas urgents et 987 civils. L’organisation humanitaire a de même transporté les dépouilles mortelles de 51 personnes tuées et accompagné plusieurs convois.Signalons dans ce cadre qu’un deuxième camp de fortune destiné à accueillir les civils qui continuent à quitter le camp de Nahr el-Bared a été inauguré hier à Beddaoui. Il est destiné à accueillir près de 300 déplacés. De son côté, le Fateh continue à assurer, avec la collaboration de l’armée, des rations alimentaires aux quelque 3 000 Palestiniens réfugiés dans le sud du camp.Par ailleurs, l’armée a fait ses adieux hier à plusieurs de ses soldats tombés au champ d’honneur. Le commandant en chef, le général Michel Sleimane, qui a présenté ses condoléances aux familles éplorées a rendu hommage au sacrifice des martyrs.
armenak
Sept nouvelles défections dans les rangs de Fateh el-Islam à Nahr el-Bared
Premiers signes d’essoufflement parmi les miliciens de Chaker Absi, dont on demeure sans nouvelles
Deux nouveaux soldats tués (L'Orient le Jour - 14 juin 2007)

De ce quartier de Nahr el-Bared, d’où s’élèvent des colonnes de fumée, il ne reste que des ruines. Chaque immeuble peut devenir un piège pour l’armée qui l’investit progressivement.Une femme évacuée de Nahr el-Bared s’effondre d’épuisement, au moment d’être prise en charge par des secouristes. Fateh el-Islam a littéralement pris le camp en otage.Deux militaires, dont un officier, ont été tués hier dans les affrontements de Nahr el-Bared. Le capitaine Khaled Fouad Merchad et le sergent-chef Jean Gergès Élias ont été tués par des tirs en provenance de l’intérieur du camp.Les militaires, qui avaient pris position dans des bâtiments pris aux mercenaires de Chaker Absi au cours des derniers combats, ont été abattus par des francs-tireurs.
Ces nouvelles victimes portent à 63 le nombre de militaires qui ont péri dans ces affrontements depuis le 20 mai dernier. La mort des deux militaires libanais souligne la menace que continuent de faire peser sur le camp les miliciens en question. Mais des signes d’essoufflement sont perceptibles parmi les mercenaires de Chaker Absi et de nouvelles défections ont été enregistrées dans leurs rangs. On apprend de source sûre que sept éléments armés de Fateh el-Islam se sont en effet rendus hier à l’organisation palestinienne Fateh, présente à l’intérieur du camp, dont elle défend les civils. Parmi eux, un médecin, Omar Abou Marsé. Selon les informations livrées par cet homme, le groupe terroriste aurait eu une centaine de miliciens tués ou blessés depuis le début des combats. Parmi les tués figurent des Yéménites, des Syriens et des Saoudiens.
En marge de ces redditions, des sources ont fait état de l’arrestation hors du camp d’un mercenaire saoudien qui était parvenu à se faire évacuer, en se faisant passer pour un civil.
La journée d’hier n’a été marquée par aucune action d’éclat, l’armée procédant au nettoyage, à l’arme légère et aux armes semi-lourdes, des positions prises la veille, a indiqué un porte-parole militaire. Le camp de Nahr el-Bared est désormais coupé en deux « fronts », séparés l’un de l’autre par la puissance de feu de l’armée libanaise, qui empêche les deux groupes de coordonner leurs actions et les désorganise. En prévision de leur débandade, estiment certains.Par ailleurs, la façade maritime du camp est désormais entièrement sous le feu de l’armée. On rappelle qu’un commando de l’armée a détruit lundi la maison du chef du groupe, Chaker Absi, qui se trouvait dans le camp. Pour l’heure, on ignore le sort du chef du groupe terroriste. « Personne n’a réussi à joindre Chaker Absi depuis environ une semaine », a indiqué Mohammad el-Hajj, un des ulémas palestiniens qui tente une médiation pour régler la crise.

Liban: tirs intermittents à Nahr al-Bared, au 25ème jour du conflit (AFP - 14 juin 2007)
Des tirs intermittents à l'arme légère étaient entendus jeudi autour du camp palestinien de Nahr al-Bared, au Liban nord, où l'armée assiège depuis le 20 mai le groupe extrémiste Fatah al-Islam, après une nuit relativement calme, selon l'armée.
Par ailleurs, le médecin du Fatah al-Islam, le palestinien Omar Abou Merssi a été remis jeudi à l'armée libanaise, a indiqué à l'AFP une source de sécurité."Omar Abou Merssi a été sorti du camp de Nahr al-Bared et a été remis à l'armée libanaise", a ajouté cette source sans autre précision.Une source palestinienne avait précédemment indiqué que ce médecin s'était rendu mercredi aux hommes du Fatah du chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, présents dans le camp et qu'ils allaient le livrer à l'armée libanaise.L'armée libanaise veut par le biais de ce médecin obtenir des informations sur le chef du Fatah al-Islam, Chaker al-Abssi et de son adjoint, Abou Houreira. Des oulémas palestiniens qui négociaient avec le Fatah al-Islam ont indiqué que ces deux hommes pourraient avoir été "tués, blessés ou en fuite".Pour l'heure, on ignore donc le sort de Chaker al-Abssi un Palestinien qui a vécu en Jordanie, en Syrie et en Irak avant de s'installer en novembre 2006 avec ses hommes dans ce camp proche de la frontière syrienne. Un commando de l'armée a détruit lundi sa maison dans le camp.
Des "organisations palestiniennes (hostiles au Fatah al-Islam) vont sécuriser les civils palestiniens qui restent dans le camp en les éloignant des zones où se trouve encore le Fatah al-Islam", a par ailleurs indiqué à l'AFP une source palestinienne."L'armée a accepté la formation d'une force de sécurisation palestinienne. La constitution de cette force demandera deux ou trois jours", a-t-elle précisé.
La relative accalmie de jeudi a permis aux organisations humanitaires d'évacuer un groupe de 35 civils. Plus de 600 civils ont ainsi été évacués depuis le début de la semaine du camp de Nahr al-Bared, où se trouveraient toujours un peu moins de 3.000 Palestiniens, soit le dixième de la population initiale du camp.Selon un officier libanais, seuls des tirs intermittents avaient ponctué la nuit de mercredi à jeudi."C'était la nuit la plus calme depuis le début des combats" , a dit l'officier, ajoutant que "la puissance de feu de Fatah al-Islam a beaucoup diminué en raison de l'avancée ces deux derniers jours des troupes" libanaises.Les autorités libanaises et l'armée exigent la reddition des islamistes.Au total, 130 personnes, dont 63 militaires et 50 islamistes du Fatah al-Islam, ont péri depuis le début des affrontements.

Liban: mettre fin aux abus à l’encontre des Palestiniens qui fuient le camp de réfugiés de Nahr al-Bared (HRW - 13 juin 2007)
Depuis dimanche, plus de 340 civils ont fui le camp dans le nord du Liban, où les combats entre l’armée libanaise et le groupe armé Fatah al-Islam sont entrés dans leur quatrième semaine. L’armée libanaise interroge de nombreux hommes alors qu’ils quittent le camp, et arrêtent ceux suspectés de soutenir le Fatah al-Islam ou d’avoir des informations à propos de ce groupe.
Dans certains cas, des Palestiniens qui ont fui Nahr al-Bared ont raconté à Human Rights Watch que les interrogateurs de l’armée les avaient maltraités en détention et lors des interrogatoires, apparemment afin de leur soutirer des informations sur le Fatah al-Islam. « Les forces libanaises peuvent interroger des Palestiniens de Nahr al-Bared à propos du Fatah al-Islam, mais recourir aux mauvais traitements physiques va clairement à l’encontre du droit libanais et des normes internationales en matière de droits humains », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch. L’armée interroge certains détenus palestiniens dans la base militaire de Kobbeh près de Tripoli, à environ 16 kilomètres de Nahr al-Bared. D’autres interrogatoires ont eu lieu à des points de contrôle et dans des résidences privées près du camp. Dans un cas rapporté par Human Rights Watch, l’armée libanaise a arrêté un Palestinien de 21 ans qui venait de Nahr al-Bared pour l’interroger pendant quatre jours dans différents lieux. Lors de ces interrogatoires, il a subi des coups de poings et a été giflé à plusieurs reprises par les interrogateurs de l’armée. « Ils m’ont remis dans une cellule et j’ai dormi les yeux bandés et les mains attachées », a-t-il raconté à Human Rights Watch à propos de sa troisième nuit en détention. « J’ai entendu des cris venant d’autres pièces: ‘Mon bras! Ma main!’». Il a ajouté que l’armée ne lui avait donné à manger que deux fois en quatre jours.
Dans un autre cas, l’armée a interrogé trois jeunes Palestiniens dans une résidence privée près du camp de Nahr al-Bared. Selon deux d’entre eux, les agents du service de renseignement de l’armée libanaise leur ont infligé des coups de pieds, des coups de poings et des coups de crosse de fusil. « Ils m’ont frappé avec leurs mains, leurs pieds et même leurs armes sur les bras, alors que j’avais les mains dans le dos, et même au visage et aux jambes », a raconté l’un d’entre eux à Human Rights Watch. « Ça a duré, de manière irrégulière, plus ou moins trois heures. » « Ils m’ont menacé avec un couteau de me couper les orteils si je ne parlais pas », a-t-il ajouté.
D’autres Palestiniens de Nahr al-Bared ont raconté à Human Rights Watch comment ils avaient été arrêtés et questionnés pendant quelques heures, mais sans être maltraités, avant d’être finalement relâchés. Ils savaient que d’autres Palestiniens avaient été arrêtés avec eux et pensaient que ces hommes étaient toujours en détention. Un Palestinien à l’intérieur du camp de Nahr al-Bared a raconté par téléphone à Human Rights Watch, mardi dernier, que la nouvelle des abus perpétrés par les forces de sécurité était un sujet de grande inquiétude pour ceux restés dans le camp. « Certains Palestiniens qui désirent fuir Nahr al-Bared sont contraints de
rester, de peur de subir des coups et des mauvais traitements de la part de l’armée une fois sortis du camp », a ajouté Whitson. « Le gouvernement libanais doit garantir aux civils la possibilité de quitter Nahr al-Bared en sécurité et sans crainte de détention illégale ou de mauvais traitements. »
En plus des arrestations de certains hommes qui quittent le camp de Nahr el-Bared, les forces de sécurité libanaises ont arrêté et, dans certains cas, maltraités des Palestiniens à des points de contrôle, dans plusieurs régions du Liban.
Dans un cas, les soldats ont arrêté un Palestinien de 27 ans qui roulait près de Nahr el-Bared et l’on battu à proximité de leur point de contrôle. « Ils m’ont frappé dans le dos avec une crosse de Kalachnikov ; je saignais du nez », a-t-il raconté à Human Rights Watch. « Quelqu’un est arrivé et a dit : ‘ton sang va couler comme le sang de nos martyrs’, et il m’a donné un coup de pied. C’est là que mes dents sont tombées ». Le gouvernement devrait également garantir qu’aucun Palestinien ne soit victime de mauvais traitements par les forces de sécurité, particulièrement lorsque cela semble n’être motivé qu’en raison leur identité palestinienne, a déclaré Human Rights Watch.
Selon l’armée libanaise, 60 soldats sont morts depuis le début des combats qui l’oppose au Fatah al-Islam, le 20 mai dernier. Rien que le week-end dernier, onze soldats sont morts et plus de cent autres auraient été blessés. Human Rights Watch a confirmé qu’au moins 20 civils ont perdu la vie lors d’échanges de tirs de mortier et de tireurs embusqués provenant des deux côtés.
Les deux dernières victimes étaient des Libanais travaillant pour la Croix Rouge, morts lundi suite à une explosion à leur poste de secours, situé à environ trois kilomètres de l’entrée nord du camp. La cause de l’explosion reste incertaine. Selon les Nations Unies, plus de 30 000 Palestiniens ont fui Nahr al-Bared, la plupart d’entre eux s’étant installés à proximité dans le camp de réfugiés de Beddawi. On estime que 3 000 civils sont encore à l’intérieur du camp.
Les Palestiniens déplacés de Nahr al-Bared ont souvent quitté le camp sans emporter leur carte d’identité. Certains qui portaient leur carte d’identité disent craindre de voyager de peur de se faire arrêter ou maltraiter. « Les Palestiniens de Nahr al-Bared sont pris sous le feu d’un combat terrible », a ajouté Whitson. « Le simple fait qu’ils aient vécu dans le camp aussi longtemps ne signifie pas qu’ils sont liés au Fatah al-Islam. »
armenak
L’armée saisit des documents dans la demeure de Chaker Absi
Nouvelle journée meurtrière à Nahr el-Bared : deux secouristes de la CRL et trois soldats tués (L'Orient le Jour - 12 juin 2007)

Deux secouristes de la Croix-Rouge libanaise (CRL) et trois soldats ont été tués hier dans les combats de plus en plus meurtriers entre l’armée et les extrémistes de Fateh el-Islam, qui s’attelle à miner presque tout à Nahr el-Bared, ce qui rend difficile la progression de l’armée dans le camp, sans toutefois l’empêcher. Les militaires ont ainsi pu perquisitionner la demeure du chef de Fateh el-Islam, Chaker Absi, et ont saisi des documents jugés importants, avant de la détruire.Les combats se sont poursuivis tout au long de la journée. Les deux secouristes de la CRL, Boulos Maamari et Haytham Sleimane, ont été fauchés par des tirs en provenance de l’intérieur de Nahr el-Bared, à l’entrée nord du camp. Ils ont été tués par des éclats d’obus, alors qu’ils se trouvaient près d’un poste de premiers secours à Borj el-Arab.Âgé de 25 ans, Boulos Maamari était le chef du secteur de Halba. Il était volontaire à la CRL depuis 2000. Haytham Sleimane, âgé de 26 ans, était secouriste au même centre depuis 2003. Les deux auront vécu jusqu’au bout le slogan de la Croix-Rouge libanaise : « Au-delà du devoir ».
Dans les rangs de l’armée, trois soldats ont été tués dans les accrochages qui ont augmenté en intensité en soirée autour du camp dont les bordures ont été bombardées à l’artillerie lourde par l’armée.En outre, cheikh Mohammad el-Hajj, qui fait partie d’une délégation d’ulémas palestiniens menant une médiation, a été blessé par balles à la jambe, à l’entrée sud de Nahr el-Bared.Selon le chef du Fateh, Sultan Aboul Aynaïn, un Palestinien armé en colère a tiré sur l’ambulance d’une association islamique à bord de laquelle se trouvait cheikh el-Hajj, qui aurait refusé de faire évacuer deux réfugiés
blessés.
Le porte-parole de Fateh el-Islam, Chahine Chahine, a indiqué à l’AFP avoir rencontré cheikh el-Hajj avant qu’il ne soit blessé. « J’ai eu avec lui des pourparlers constructifs dont je ne peux révéler les détails pour ne pas torpiller les chances de succès de la médiation », a-t-il dit.

Maltraitances de Palestiniens au Liban (AFP - 13 juin 2007) L'ONG Human Rights Watch (HRW) dénonce des détentions arbitraires et des interrogatoires violents commis par les forces libanaises à l'encontre des civils palestiniens du camp de Nahr al-Bared. mercredi, 13 juin 2007 HRW accuse les autorités libanaise de sévices sur des civils palestiniens
L'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch (HRW), a accusé mardi le gouvernement libanais de sévices sur des civils palestiniens fuyant les combats entre l'armée et le groupe islamiste Fatah al-Islam dans le camp palestinien de Nahr al-Bared.
Plus de 300 civils ont fui le camp de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban, depuis dimanche, a indiqué l'organisation basée à New York, ajoutant que certains civils ont été détenus arbitrairement ou maltraités par l'armée libanaise durant des interrogatoires.
"Les forces libanaises ont le droit d'interroger les Palestiniens de Nahr al-Bared sur le Fatah al-Islam, mais avoir recours à des sévices physiques va de toute évidence contre la loi libanaise et les normes internationales concernant les droits de l'Homme", a dit Sarah Leah Whiston, une responsable de HRW.
"Le gouvernement (libanais) devrait s'assurer que les Palestiniens ne sont pas sujets à de mauvais traitements par les forces de sécurité, notamment quand il semble que cela se produit uniquement en raison de leur identité palestinienne", a ajouté HRW dans un communiqué.
Un Palestinien âgé de 21 ans du camp de Nahr al-Bared a raconté à HRW avoir été frappé durant des interrogatoires et ses quatre jours de détention. D'autres Palestiniens ont raconté avoir subi des sévices et avoir été frappés avec des crosses de fusils.
"Ils m'ont menacé avec un couteau de me couper mes orteils si je ne parlais pas", a dit un Palestinien.

Journée de bombardements et d’intenses combats dans le camp
L’armée à l‘assaut des positions de Fateh el-Islam à Nahr el-Bared (L'Orient le Jour - 13 juin 2007)

Les combats se sont poursuivis hier entre l’armée libanaise et les miliciens de Fateh el-Islam pour la 24e journée consécutive. L’armée a avancé à l’intérieur du camp s’emparant de plusieurs positions-clés de Fateh el-Islam. Les combats intenses avaient commencé tôt le matin pour se poursuivre tout au long de la journée. L’armée a pilonné plusieurs zones du camp, détruisant entièrement une de ses entrées alors qu’environ 200 civils palestiniens ont quitté Nahr el-Bared pour se réfugier à Beddawi.
D’après des témoins, l’armée libanaise a pilonné plus particulièrement l’entrée nord du camp, où des incendies se sont déclarés. Les activistes de Fateh el-Islam ont pour leur part tiré des roquettes en direction de positions de l’armée sur une colline voisine.
Selon une source militaire, qui avait précédemment fait état d’une progression de l’armée, cette dernière s’est emparée d’une position importante de Fateh el-Islam du côté où le camp borde la côte. Les militaires, pris pour cibles par des tireurs embusqués, ont subi des pertes.
Selon l’AFP, un commando de l’armée a détruit la maison du chef de Fateh el-Islam. Dans une première opération de ce genre depuis le début des combats, une unité spéciale de l’armée qui assiège Nahr el-Bared s’est infiltrée dans le camp et a détruit à l’explosif la maison du chef des islamistes Chaker Absi, selon le porte-parole militaire.
« Ils l’ont détruite après avoir saisi d’importants documents », a indiqué un porte-parole de l’armée.Selon une source palestinienne à l’intérieur du camp, la maison, située en bord de mer, a été détruite par un commando venu de la mer, qui s’est battu avec des hommes de Fateh el-Islam, avant de faire exploser la maison.
Absi ne se trouvait pas dans la maison au moment des faits.
En soirée, la LBCI a démenti l’information relative à la destruction de la maison de Absi soulignant que l’armée n’a pas effectué d’opération-commando à l’intérieur du camp mais qu’elle a détruit grâce au pilonnage de l’artillerie une permanence où Absi et ses hommes avaient l’habitude de se réunir.La chaîne a également souligné que, depuis le début des combats, des obus de calibre 155 mm avaient été utilisés et que l’armée utilisera bientôt des obus de calibre 240 mm pour le bombardement du camp palestinien.Selon un porte-parole de l’armée, « la troupe a réussi à arrêter quatre membres de Fateh el-Islam ». « L’armée a grignoté du terrain en bord de mer et s’est approchée des positions de Fateh el-Islam », a-t-il dit.
La troupe a reçu hier la visite au front du chef d’état-major, le général Chawki el-Masri, qui a inspecté plusieurs positions de la troupe et qui a rendu hommage au courage des soldats.Par ailleurs, le commandement de l’armée a publié un communiqué démentant
certaines rumeurs affirmant que des miliciens de Fateh el-Islam ont enlevé deux soldats libanais à Tripoli et qu’ils ont demandé, pour leur libération, une sortie sûre vers la frontière syrienne.
Concernant les arrestations, trente-huit islamistes arrêtés ont été traduits devant la justice, a indiqué une source judiciaire. Hier, le procureur général près le tribunal militaire a porté plainte contre un milicien de Jound el-Cham pour actes terroristes, le déférant devant le juge d’instruction militaire Rachid Mezher.Une médiation menée depuis une dizaine de jours par des ulémas palestiniens, dans le but de démanteler « graduellement » Fateh el-Islam, n’a pas encore réussi, selon une source proche du dossier. Dans ce cadre, cheikh Ali Youssef a indiqué avoir entendu « des propos très souples » du responsable de presse de Fateh el-Islam, Chahine Chahine, souhaitant que les négociations aboutissent à un règlement du conflit.De son côté, Fathi Yakan, chef du Front de l’action islamique, a déclaré que son groupe avait renoncé à négocier avec Fateh el-Islam, tandis que des groupes palestiniens poursuivent leurs efforts dans ce sens.« Ou bien ils se rendent, ou bien l’armée resserrera son étau sur eux. Il n’y a pas d’autre option. L’armée ne peut pas se replier après les pertes qu’elle a subies. Je crois que nous sommes dans une impasse », a dit Yakan.
Par ailleurs, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Maxime Verhagen, actuellement en tournée au Proche-Orient, a promis une aide d’urgence de 500 000 dollars aux réfugiés de Nahr el-Bared.« Les Pays-Bas veulent contribuer à hauteur de 500 000 dollars », a indiqué Herman van Gelderen, le porte-parole du ministre, joint par
téléphone.« C’est une aide d’urgence, humanitaire, elle sera débloquée rapidement
(...). Il s’agit de répondre à la demande de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) », a-t-il précisé.Berlin et Washington avaient déjà annoncé qu’ils contribueraient aux 12,7 millions de dollars réclamés par l’Unrwa aux pays donateurs afin d’aider les réfugiés ayant fui les combats entre l’armée libanaise et Fateh el-Islam.
armenak
« La victoire militaire de l’armée est imminente », assure Aboul Aïnayn (L'Orient le Jour - 08 juin 2007)
« La victoire militaire de l’armée libanaise à Nahr el-Bared est imminente », a déclaré, hier, Sultan Aboul Aïnayn, le chef du Fateh au Liban, lors d’une rencontre avec la presse au camp de réfugiés palestiniens de Rachidiyé, à Tyr. « Quant aux événements de Aïn el-Héloué, ils sont derrière nous », a-t-il ajouté.
« Les allégations des voyous de Fateh el-Islam, qui menacent de déplacer la bataille vers d’autres lieux à l’extérieur du camp, sont sans fondements, a-t-il précisé. Elles veulent simplement dire que les terroristes sont à bout de souffle et qu’ils sentent leur fin approcher. » Le chef du Fateh au Liban a rendu hommage à l’armée libanaise et à son commandant en chef le général Michel Sleimane « pour sa sagesse et sa patience ».

Un soldat tué au dix-neuvième jour de combats entre l’armée et Fateh el-Islam
« Abou Houreira » éliminé, « Chahine Chahine » le remplace (L'Orient le Jour - 08 juin 2007)

Au vingtième jour des affrontements autour du camp de Nahr el-Bared, l’armée a marqué plusieurs points dans son combat contre Fateh el-Islam.
Les positions du Khan, de Samed, de Taawniyé (coopérative), désormais célèbres, ont été complètement détruites par l’artillerie de l’armée. En tout, quatre immeubles sont tombés sous le contrôle des soldats. Sous ces bâtiments, des caches d’armes et des tunnels ont été découverts. L’accès aux principaux dépôts de ravitaillement a ainsi été coupé. Dans ce contexte, Abou Houreira, le commandant militaire de Fateh el-Islam, a été remplacé par Chahine Chahine, le porte-parole du groupuscule. Selon Fateh el-Islam, Abou Houreira « n’est pas apte à commander ». Selon l’armée, ce dernier a été tué. Quant à Chaker el-Absi, le chef de Fateh el-Islam, il serait grièvement blessé et ses jours seraient comptés.La troupe a également continué à ratisser les bâtiments qu’elle contrôle désormais à l’intérieur du camp, découvrant et désamorçant davantage de bombes laissées par les terroristes ayant battu en retraite. Hier, l’armée a perdu un soldat, tombé sous les balles d’un franc-tireur, ce qui porte à 105 le nombre de morts depuis le début des affrontements, le dimanche 20 mai dernier, dont 46 soldats.
Alors que les islamistes visaient les positions de l’armée autour du camp et tiraient obus et balles sur des immeubles habités par des civils à l’extérieur du camp, les soldats ont continué à pilonner les positions d’où partaient les obus et les balles des terroristes. Plusieurs membres de Fateh el-Islam ont été tués.Signe d’une défaite annoncée, Fateh el-Islam a menacé d’étendre la bataille à l’ensemble du territoire libanais. « Nous frapperons au-delà du camp si l’armée poursuit ses bombardements destructeurs », a déclaré le porte-parole, Chahine Chahine.
Neuf ambulances du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et du Croissant-Rouge palestinien ont réussi à faire parvenir, hier, des médicaments à l’intérieur du camp, d’où elles ont évacué 45 personnes, dont 33 hommes. Les témoignages de ces derniers ont été recueillis par des enquêteurs militaires. Environ 4 000 réfugiés, sur 31 000, vivent toujours sur les lieux.
Hier, deux membres du Front d’action islamique, dirigé par Fathi Yakan, se sont rendus dans le camp pour des pourparlers avec le chef militaire du groupe sunnite extrémiste, Chahine Chahine.« Les membres de Fateh el-Islam sont dans une impasse, ils ne peuvent que se rendre, a déclaré Fathi Yakan. La seule chose qui les convaincra, c’est la charia et la raison religieuse. »
Au Liban-Sud, le calme a régné dans les principaux camps palestiniens où des patrouilles des factions de l’OLP et de la coalition des factions islamistes palestiniennes ont circulé. Signalons, enfin, que le ministre palestinien des Affaires sociales, Saleh Zaydani, est arrivé à Beyrouth, mandaté par le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Ismaël Haniyé pour trouver une issue à la crise de Nahr el-Bared.

Maher Al-Taher dirige une délégation en Egypte, pour discuter de la restructuration de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) (Palestine Info - 08 juin 2007)
Le Dr. Maher Al-Taher, responsable politique du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) et membre du bureau politique du Front, est parti dans la nuit de mercredi pour l'Egypte, à la tête d'une délégation politique du FPLP, sur l'invitation du Caire, pour discuter des affaires palestiniennes. Dans une interview donnée au Centre Palestinien d'Information (PIC) avant son départ, Taher a révélé que la délégation du FPLP rencontrerait le Ministre égyptien des Renseignements, Omar Suleiman, pour discuter des mécanismes destinés à rétablir le calme sur la scène palestinienne et pour empêcher tous futurs affrontements.
Il a ajouté que la délégation discuterait également des voies et moyens pour restructurer l'OLP sur des bases plus solides, pour restaurer le prestige de l'organisation et la réactiver, de manière à regrouper toutes les factions palestiniennes, dont le courant islamique.A ce sujet, Taher a souligné la nécessité de tenir un dialogue national large parmi les factions palestiniennes pour préparer la voie de la construction d'une réelle unité palestinienne basée sur les constantes nationales, y compris le Droit au Retour des Réfugiés et l'établissement d'un Etat palestinien indépendant et viable, avec Jérusalem comme capitale.
Parlant des affrontements dans le Camp de Réfugiés Palestiniens de Nahr Al-Bared au nord du Liban, Taher a accusé une manoeuvre suspecte qui vise le Liban, la résistance libanaise et les armes à l'intérieur des camps de réfugiés palestiniens, parmi d'autres
objectifs.Mais il a averti qu'une solution militaire à la crise ferait beaucoup de victimes parmi les réfugiés et de plus, détériorerait les conditions de sécurité au Liban.
A ce sujet, il privilégie une solution politique et pacifique à la crise, décrivant le groupe Fatah Al-Islam comme "étranger" au corps palestinien et sans relations, quelles qu'elles soient, avec les factions palestiniennes au Liban.

Trente-deux miliciens sont déjà aux mains de la justice
L’armée pousse Fateh el-Islam dans ses derniers retranchements à Nahr el-Bared (L'Orient le Jour - 09 juin 2007)

Comme tous les secouristes de la Croix-Rouge, Nadine Njeim, Miss Liban 2007, s’est rendue aux abords du camp de Nahr el-Bared, hier, porter assistance aux victimes. L’armée a de nouveau bombardé hier les activistes de Fateh el-Islam poussés dans leurs derniers retranchements dans le camp de Nahr el-Bared. Le dos au mur, les islamistes refusent toujours de se rendre et font, depuis trois semaines, preuve d’une résistance acharnée. En outre, la progression de l’armée est rendue difficile du fait qu’en se repliant, les islamistes piègent littéralement tout dans leur retraite.Des tirs d’artillerie et de char ont visé plusieurs secteurs du camp hier.
Un habitant du camp, Wissam Badrane, a déclaré aux journalistes couvrant la bataille qu’il avait sorti un homme, une femme et deux enfants des décombres d’une maison frappée par un obus. Dans un premier temps, il a cru que les civils qui y avaient trouvé refuge étaient morts.« Ils ont perdu conscience. Nous pensions qu’ils étaient morts, mais, Dieu merci, ils sont vivants », a déclaré Badrane. Six autres personnes sont
légèrement blessées, a-t-il dit.Selon des témoins, une trentaine de civils ont été évacués hier par des travailleurs humanitaires.« Des unités de l’armée prennent (...) progressivement contrôle des positions des terroristes dans le but de mettre fin à cette situation anormale imposée au Liban », a annoncé l’armée dans un communiqué.
« L’armée accomplit un travail incroyable en attaquant les terroristes qui occupent le camp tout en essayant de préserver les vies humaines », a affirmé le Premier ministre Fouad Siniora, cité dans un communiqué.« C’est pour cela que cette bataille dure aussi longtemps, et il convient de noter que ces terroristes sont bien équipés, bien entraînés et tenaces », a-t-il ajouté.Les combats, qui ont débuté le 20 mai dernier, ont repris hier dans le camp après deux jours d’affrontements plus sporadiques, et quelques heures après que des représentants de groupes islamistes libanais eurent échoué à convaincre les combattants de Fateh el- Islam de se rendre.Mais le Front de l’action islamique, qui comprend des responsables politiques et des religieux sunnites, et un groupe de religieux palestiniens vont continuer à essayer de trouver une solution à la crise.« Toute initiative positive de l’autre partie sera suivie d’une réponse positive de notre part », a déclaré le commandant militaire de Fateh el-Islam, Chahine Chahine, impliqué dans les négociations. Mais pour l’armée, il n’est pas question d’accepter moins qu’une reddition du groupe et un procès équitable pour ses membres. Toutefois, et c’est tout à son honneur, la troupe s’est engagée à tout faire pour réduire au minimum les risques de pertes civiles à l’intérieur du camp. Et elle le fait souvent à son propre péril. C’est d’ailleurs l’une des raisons de la lenteur de sa progression, sans compter qu’une armée régulière ne peut faire preuve de la même mobilité que des miliciens livrant des combats de rue.
Au Liban-Nord, un meeting de solidarité avec l’armée est activement préparé pour demain, midi, stade Rachid Karamé.Sur le plan judiciaire, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Jean Fahed, a porté plainte contre deux nouveaux miliciens de Fateh el-Islam, ce qui élève le nombre de ces derniers arrêtés par l’armée à 32.
armenak
Un deuxième front de combats au Liban à Aïn al Hiloueh (Reuters - 05 juin 2007)
Des combattants islamistes ont tué deux soldats libanais lundi à Aïn al Hiloueh, le principal camp de réfugiés palestiniens du pays, ouvrant un second front dans la crise qui ensanglante depuis deux semaines le camp de Nahr al Bared, dans le nord.
Deux miliciens du Djound al Cham, organisation sunnite armée, ont aussi été tués dans les affrontements au fusil, à la grenade et aux obus de mortier qui ont éclaté à l'entrée du camp d'Aïn al Hiloueh, dans le sud, à proximité du port de Saïda, a-t-on appris de source proche des services de sécurité et de l'armée.Les heurts intermittents, qui ont éclaté dimanche soir et se sont calmés lundi, ont aussi fait cinq blessés - trois militaires et deux civils.Il s'agit d'un nouveau coup porté à la stabilité du Liban où une crise politique mettant aux prises le gouvernement, soutenu par l'Occident, aux alliés libanais de la Syrie, paralyse les institutions depuis le conflit qui a opposé l'an dernier Israël au Hezbollah libanais.Une bombe qui visait un autobus vide dans un quartier chrétien de la banlieue Est de Beyrouth a par ailleurs fait sept blessés légers dans la soirée. Il s'agit du quatrième attentat en moins de trois semaines dans la capitale et ses alentours.
Selon les autorités, des membres du Fatah al Islam, mouvement aux prises avec
l'armée à Nahr al Bared, ont avoué avoir commis un double attentat qui a fait trois morts en février dans un autre quartier chrétien.Les violences à Nahr al Bared constituent le conflit intérieur le plus meurtrier depuis la guerre civile de 1975-1990. Au moins 113 personnes ont été tuées et 25.000 des 40.000 résidents du camp ont fui.De source politique libanaise, on laisse entendre que l'activité militaire pourrait se tarir. "Il est devenu clair qu'il ne sera pas facile d'en finir rapidement par des moyens militaires à Nahr al Bared ", a-t-on souligné de même source, tandis que le ministre de l'Information, Ghazi Aridi, promettait la poursuite des combats jusqu'à la reddition des activistes, qui ont, selon lui, subi de lourdes pertes.
Les combats, qui mettent l'armée libanaise à rude épreuve, ont conduit Beyrouth a faire appel à l'aide américaine. S'adressant à la presse à bord de l'avion du président George Bush, Stephen Hadley, conseiller de la Maison blanche à la Sécurité nationale, a fait savoir qu'une contribution supplémentaire de Washington était en cours
d'acheminement.Des centaines de civils ont fui Aïn al Hiloueh, vaste bidonville s'étalant sur une colline surplombant Saïda, à 42 km au sud de Beyrouth. Le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas est majoritaire dans le camp, mais de petits groupes
islamistes s'y sont implantés ainsi que dans plusieurs autres camps de réfugiés du Liban.Dans le nord, à Nahr al Bared, la crise est entrée dimanche dans sa troisième
semaine.Les affrontements à Aïn al Hiloueh sont les premiers à éclater dans un autre
camp palestinien du Liban où peu de gens soutiennent le Fatah al Islam. L'idéologie de ce mouvement proche d'Al Qaïda, qui prône une "guerre sainte" généralisée, va à l'encontre du combat national livré par le mouvement islamiste Hamas ainsi que des idées laïques du Fatah et des groupes de gauche.Les factions palestiniennes ont tenu des réunions d'urgence avec le commandement de l'armée à Saïda afin de désamorcer les tensions. Les combattants du Djound al Cham ont alors cédé leurs positions à des miliciens d'autres groupes islamistes."L'armée a exigé des factions palestiniennes qu'elles fassent cesser les attaques dirigées contre elle en disant que, si cela ne cessait pas, elle agirait avec fermeté", a rapporté une source palestinienne qui a participé à la réunion. Elle n'a pas exigé que des activistes lui soient livrés, dit-on de même source.Un demi millier de Palestiniens et de civils libanais fuyant les combats ont trouvé refuge dans un complexe appartenant à la municipalité de Saïda."Nous craignons que ce qui s'est passé à Nahr al Bared se passe ici", confie Hani Bernaoui, 31 ans. "Ils (Djound al Cham) ne sont qu'une bande venue ici pour semer le désordre et détruire notre sécurité".Le Djound al Cham, constitué de quelques dizaines d'activistes palestiniens et libanais, a fait cause commune avec le Fatah al Islam bien qu'ils ne semblent pas structurellement liés.Ses miliciens ont attaqué l'armée quelques heures après la mort à Nahr al Bared d'un chef du Fatah al Islam, du nom d'Abou Riyadh, ancien membre du Djound al Cham.

Calme relatif à Nahr el-Bared avant la reprise des combats, la nuit tombée
Les unités spéciales de l’armée accentuent la pression sur les miliciens de Fateh el-Islam retranchés dans un périmètre restreint (L'Orient le Jour - 05 juin 2007)

À Nahr el-Bared, l’armée s’est déployée hier en grand nombre autour du camp. Plus de mille hommes, appartenant pour la plupart à des unités spéciales et de commandos, appuyés par des chars et de l’artillerie, poursuivaient hier leur offensive pour contraindre Fateh el-Islam à la reddition. Dans la nuit, après un calme relatif durant la journée, les
combats ont regagné en intensité, certaines sources soulignant qu’il s’agissait là des dernières heures d’un affrontement qui dure depuis plus d’une dizaine de jours.
Dans le camp de Aïn Héloué, théâtre dans la nuit de dimanche à lundi de combats entre l’armée et un autre groupe islamiste, Jound el-Cham, la situation était calme hier en début de soirée, mais les tractations n’avaient toujours pas abouti à un résultat concret permettant de dire que les incidents avaient été définitivement circonscrits et qu’ils ne se reproduiraient pas.Après un calme relatif durant la journée, entrecoupé par des tirs sporadiques, les combats ont regagné de violence en soirée à Nahr el-Bared. Toute la journée, l’armée avait entrepris de resserrer l’étau progressivement autour des miliciens de Fateh el-Islam dans une zone géographique réduite au cœur du camp de réfugiés palestiniens. Des informations faisaient état de la mort du garde du corps personnel du chef de Fateh el-Islam, le dénommé Abou Aïcha. Un membre de haut rang de l’organisation terroriste, connu sous le pseudonyme d’Abou Houreira, aurait été blessé, mais cette information n’a pas pu être confirmée. Ce même responsable de Fateh el-Islam aurait fait savoir, dans un entretien accordé à l’agence Associated Press, qu’il s’engageait désormais à « exporter ce qui se passe actuellement à Nahr el-Bared dans le camp de Aïn el-Héloué ». Toujours à Nahr el-Bared, l’armée a entrepris de détruire totalement l’immeuble dit de la « coopérative » où le groupuscule terroriste et fondamentaliste avait établi son quartier général, ce qui a poussé Fateh el-Islam à s’installer au centre du camp de réfugiés. Toute la journée, l’armée a effectué des opérations de ratissage près de l’immeuble de la coopérative et du centre médical Nagi el-Ali. De son côté, l’unité de génie, en collaboration avec les forces spéciales de l’armée, a œuvré pour nettoyer les pièges et les mines plantés par le groupe terroriste depuis le début des affrontements. Les combattants de Fateh el-Islam ont pour leur part continué de tirer en direction des soldats à l’aide d’obus RPG depuis les minarets de la mosquée Haouz, située au centre du camp, malgré les avertissements de l’armée qui avait auparavant souligné dans un communiqué qu’elle s’abstiendrait de viser les lieux de culte en signe de respect pour leur caractère sacré. Les miliciens semblent désormais retranchés dans la partie sud-ouest du camp, et l’armée est en train de renforcer ses positions autour de ce secteur. Dans l’après-midi, un responsable de Fateh el-Islam a tenté de s’enfuir du camp à bord d’une ambulance, mais les forces de l’ordre ont interpellé le véhicule et arrêté le terroriste. Vers 19h, l’armée a coupé court à une tentative d’infiltration et, en soirée, les combats redoublaient de violence, notamment aux alentours de Khan el-Abdeh et du centre Samed, l’un des fiefs du groupuscule terroriste.
Au Liban-Sud, un calme précaire a régné toute la journée d’hier dans le camp de Aïn el-Heloué, pendant que les différentes factions et organisations tentaient, à la faveur d’une série de réunions intensives, de circonscrire les incidents qui avaient secoué le camp la veille au soir. Dans le même temps, l’armée renforçait ses positions et les mesures de sécurité autour de Aïn el-Héloué. Le responsable de l’OLP au Liban, Abbas Zaki, s’était rendu dans le camp dimanche, alors que les affrontements faisaient rage, et il s’est entretenu avec les responsables des différentes factions. De son côté, l’un des responsables du groupe Ansar Allah, un dénommé Abou Ayoub, a annoncé qu’une « force islamique » allait être déployée à l’intérieur du camp dans le but d’y faire régner l’ordre et d’y ramener le calme. Pour sa part, le responsable de la branche armée du Fateh, Mounir Maqdah, a assuré que « la situation à Aïn el-Héloué est calme » et que tout est « retourné à la normale ». « Nous attendons le bilan des rencontres et concertations qui ont lieu entre les factions et forces palestiniennes, mais aussi entre les Palestiniens et les responsables à Saïda, afin de pouvoir maîtriser la situation » le plus efficacement possible et « déterminer la partie qui prendra en charge la sécurité dans la région de Taamir, dans le cadre d’un plan pratique tendant à empêcher qu’une attaque contre l’armée puisse se reproduire à l’avenir », a aussi ajouté M. Maqdah, qui a précisé que l’atmosphère des pourparlers en cours était « positive ».
C’est dans ce climat que les différentes factions et organisations palestiniennes se sont réunies avec les organisations islamiques de Saïda, à Dar el-Fatwa, puis les différents responsables se sont rendus à la caserne de l’armée de Saïda, où ils ont proposé la formation d’une force sécuritaire qui serait chargée de maintenir l’ordre dans la zone dite des « urgences » près de l’hôpital gouvernemental, située dans le camp de Aïn el-Héloué et toute région susceptible de connaître des tensions du même genre.
Il convient de souligner dans ce cadre que les camps de Rachidiyé et de Bourj-Chémali avaient aussi connu de vives tensions, les éléments de Fateh ayant passé la nuit à scruter les moindres faits et gestes des factions palestiniennes à l’intérieur de ces camps. L’armée a, de son côté, établi des barrages volants et fixes dans la région et la Finul a aussi pris des mesures, d’autant que Fateh el-Islam a prétendu que les Casques bleus ont prêté main-forte à l’armée en pilonnant Nahr el-Bared à partir de navires de guerre. La Finul a aussitôt démenti ces allégations, se contentant d’exprimer son appui à ses « frères d’armes » de l’armée libanaise.

Le Fateh prêt à empêcher par la force l’extension des combats, affirme Aboul Aynaïn (L'Orient le Jour - 05 juin 2007)
Le chef du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, a déclaré hier que les organisations palestiniennes s’opposeraient, « y compris par la force », à l’extension aux autres camps palestiniens des combats qui se déroulent à Nahr el-Bared. « Jound el-Cham est un groupe similaire à Fateh el-Islam (...). Toutes les organisations palestiniennes, y compris les islamistes, sont convenues d’empêcher l’extension des combats, y compris par la force, aux autres camps », a déclaré Sultan Aboul Aynaïn à l’AFP dans le camp palestinien de Rachidiyé.
« Nous avons pris des dispositions militaires pour empêcher la poursuite des agressions contre l’armée libanaise aux abords de Aïn el-Héloué et nous sommes en train de coordonner avec l’armée », a ajouté le responsable palestinien. « Le phénomène de Fateh el-Islam sera éradiqué dans les prochains jours », a-t-il assuré.
M. Aboul Aynaïn, qui a rendu visite au responsable du Liban-Sud au sein du Hezbollah, cheikh Nabil Qaouk, a exprimé le souhait d’un rétablissement du calme à Nahr el-Bared « parce que nous ne voulons pas que nos camps constituent un fardeau ou un danger pour la paix civile et la stabilité au Liban où nous sommes des invités ».

Une « force spéciale » palestinienne sera constituée pour surveiller Jound el-Cham (L'Orient le Jour - 05 juin 2007)
Le comité de suivi constitué à Aïn el-Héloué par les diverses factions palestiniennes dans le but de maintenir l’ordre dans le camp s’est rendu, hier, auprès de la députée Bahia Hariri, à Majdelyoun (près de Saïda). La délégation a informé Mme Hariri qu’une « force palestinienne spéciale, dont la mission est de surveiller le groupuscule Jound el-Cham, a été constituée ».
Au terme de la rencontre, cheikh Youssef Theybeich, qui s’est exprimé au nom de la délégation, a déclaré : « Lors de notre rencontre avec le commandement de l’armée, nous l’avions assuré de notre soutien et de notre solidarité ; nous avons réitéré ces constantes auprès de Mme Hariri et nous nous efforçons de mettre un terme à cette tension et aux regrettables incidents qui s’étaient renouvelés hier. »
De son côté, Bahia Hariri a souligné que ce qu’elle a fait pour le quartier de Taamir (près de Aïn el-Héloué) n’était que son « devoir humain et moral envers Saïda et envers la cause palestinienne ». La députée Hariri a indiqué que l’argent qu’elle a donné « a servi à financer des services sociaux et avait pour but le développement de Taamir et non pas le soutien à un quelconque groupuscule (islamiste) ». « J’ai voulu protéger les arrières de l’armée libanaise et faciliter son déploiement dans ce quartier, point à la ligne, a-t-elle ajouté. L’argent avait été donné à l’OLP et tout le monde était au courant. M’accuser d’avoir soutenu Jound el-Cham est une tentative d’assassinat politique qui vise à détruire les immenses efforts que j’ai fournis pour créer un climat de confiance avec les Palestiniens », a conclu Bahia Hariri.
armenak
Accrochage entre l’armée et Jound el-Cham à Aïn el-Héloué : cinq blessés dont trois militaires
L’armée renforce son emprise sur Nahr el-Bared (L'Orient le Jour - 04 juin 2007)

Appuyés par l’artillerie, des blindés et des bâtiments de la marine, les commandos de l’armée ont poursuivi hier, pour la troisième journée consécutive, l’assaut contre les combattants islamistes, resserrant un peu plus son étau autour de Nahr el-Bared.
À diverses reprises, en cours de journée, la troupe a pilonné certains objectifs à l’intérieur du camp. Pour la première fois, un hélicoptère de type Gazelle a été utilisé pour bombarder un immeuble à la roquette.« Nous avons détruit à l’artillerie les positions des terroristes sur les toits, puis nous les avons ratissées à la mitrailleuse lourde, ce qui a permis la réouverture de la route principale qui relie Tripoli à la frontière syrienne », a affirmé une source militaire. De fait, comme la veille, de la fumée noire s’élevait par colonnes des bâtiments en flammes.La troupe progresse avec la prudence requise, pour ne pas se laisser prendre à revers par des combattants utilisant des caches ou des tunnels, assurent des sources militaires. En outre, Fateh el-Islam n’hésite pas à piéger des cadavres d’animaux domestiques et même de combattants.
Un communiqué militaire a souligné que les éléments armés de Fateh el-Islam utilisent les mosquées comme dépôts de munitions et que la troupe a reçu l’ordre de ne pas répondre à des tirs provenant du minaret d’une mosquée. Par ailleurs, selon une source sécuritaire, la troupe a découvert durant sa progression, hier, un dépôt où selon toute vraisemblance, des voitures étaient piégées. En soirée, les accrochages ont baissé en intensité, sans que l’on puisse préjuger de la suite des combats, sachant que Fateh el-Islam affirme qu’il ne se rendrait pas et qu’il se battrait « jusqu’à la dernière goutte de
sang ». Les miliciens du Fateh el-Islam sont aujourd’hui confinés dans un tiers environ de la superficie actuelle du camp.
Les combats d’hier ont fait trois nouvelles victimes dans les rangs de la troupe : un officier, le lieutenant Maroun Litani, originaire de Deir el-Ahmar, et deux caporaux, Mahmoud Abdellah Khodr (Akkar) et Sakr Nassib Abou Ali (Chouf). Un porte-parole de l’armée a affirmé qu’il n’y aurait « aucune trêve » avec les combattants « jusqu’à leur reddition », après trois jours des plus durs combats depuis le début des hostilités, le 20 mai.
Selon Abou Imad al-Wani, le responsable du Fateh dans le camp, les derniers réfugiés, eux, se trouvent désormais au sud du camp, où ses hommes ont édifié des fortifications de sable « pour empêcher que les hommes du Fateh el-Islam ne s’infiltrent dans la population civile ».
Selon des informations, l’armée a avancé jusqu’aux entrées du camp, pris en otage depuis deux semaines par les islamistes du Fateh el-Islam, qu’elle tente de déloger au moindre coût humain possible au sein de la population.Toutefois, un porte-parole de Fateh el-Islam a démenti que l’armée ait pénétré à l’intérieur du camp, comme l’avaient avancé plusieurs médias. « Nous contrôlons totalement le champ de bataille, les entrées et les sorties du camp », a assuré le porte-parole du groupe, Abou Salim Taha, ajoutant que l’armée subissait d’« énormes dégâts ».L’armée « n’a fait aucun progrès sur les lignes avancées du camp », a-t-il insisté, ajoutant : « Nous avons de nombreuses armes qui choqueraient l’ennemi. Nous ne livrerons aucune arme (...) nous ne livrerons aucun musulman à ce régime oppressif. »Par ailleurs, samedi soir, le porte-parole du groupe Fateh el-Islam a affirmé qu’une force navale de la Finul, la mission militaire de l’Onu au Liban, s’était jointe aux forces militaires libanaises et avait frappé un refuge pour civils. Une porte-parole de la Finul a catégoriquement nié que des Casques bleus soient mêlés à la crise et a parlé d’accusations « complètement infondées ». L’armée a également apporté un démenti officiel à ce sujet. Au total, 97 personnes sont mortes depuis le 20 mai, dont 44 militaires, selon un bilan établi par l’AFP. La majorité des 31 000 réfugiés qui y résident habituellement ont fui les combats. Un homme présenté par la chaîne de télévision satellitaire al-Jazira comme
le numéro deux du Fateh el-Islam, Chehab Kaddour (au nom de guerre de Abou Hourayra), a démenti, dans un enregistrement sonore, avoir été tué avec trois autres combattants, comme l’avait annoncé précédemment l’agence nationale d’information libanaise (ANI, officielle).« Je vais bien et ma santé est bonne. Nous allons bien », a-t-il dit en réaffirmant que ses combattants ne se rendraient pas.L’ANI avait fait état de la mort de quatre membres du Fateh el-Islam, dont Abou Hourayra, dans les combats d’hier.
Entre-temps, alors que les combats baissaient d’intensité au Nord, des heurts ont éclaté à Aïn el-Héloué, près de Saïda, où l’armée a été agressée par des militants du groupuscule salafiste palestinien Jound el-Cham. Cinq personnes, dont trois soldats, ont été blessées au cours de cet incident qui a été circonscrit, quand un autre groupe extrémiste, Osbat el-Ansar, s’est interposé entre l’armée et le groupe qui l’a agressée, après un appel pressant de l’armée adressé aux organisations palestiniennes en charge du camp. Selon un communiqué militaire, l’incident a éclaté après des tirs d’armes automatiques et de RPG dirigés contre les barrages de l’armée à Taamir, à partir du secteur de Tawarik, adjacent au camp, par des miliciens du groupe Jound el-Cham.Le Jound el-Cham est un groupe salafiste comme Fateh el-Islam, mais à la
différence de ce dernier groupuscule, qui compte des combattants de diverses nationalités arabes, ses membres sont tous palestiniens.Les armes se sont tues grâce à l’intervention du commandant palestinien du camp, Abou Maqdah, et après l’interposition d’éléments armés du groupe extrémiste Osbat el-Ansar, entre le groupe salafiste et l’armée. La tension demeure cependant vive aux abords du camp.Jound el-Cham, précise-t-on, est une dissidence de Osbat el-Ansar qui a vu le jour dans le milieu des années 90.

Liban: poursuite des accrochages près d'un camp palestinien dans le sud du pays (AFP - 04 juin 2007)
De violents accrochages au mortier ont opposé dans la nuit de dimanche à lundi l'armée libanaise à des militants islamistes palestiniens à l'entrée du camp de réfugiés d'Aïn Héloué, à Saïda, au Liban sud. Huit personnes au total, six soldats et deux civils, un Libanais et un Palestinien, ont été blessées dans ces échanges de tirs qui avaient éclaté dans la journée de dimanche, selon un nouveau bilan de source hospitalière.
Ces accrochages opposent les soldats libanais postés autour du camp aux militants islamistes du groupuscule palestinien Jound al-Cham. Les détonations ont tenu éveillés les habitants de Saïda, chef-lieu du Liban sud. Les tirs ont cessé lundi à 06H30 locales (03H30 GMT). Un obus de mortier tiré à partir du camp est tombé à proximité du siège de la municipalité de Saïda, situé face à l'entrée nord du camp de réfugiés. Ces incidents ont éclaté alors que l'armée libanaise est engagée depuis le 20 mai dans des combats avec le Fatah al-Islam, un autre groupuscule islamiste, retranché dans le camp palestinien de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban. Selon la police, les heurts à Aïn Héloué ont éclaté dimanche lorsqu'un membre du Jound al-Cham a jeté une grenade sur un poste de l'armée, ce qui a déclenché un échange de tirs à l'arme automatique. L'armée libanaise a immédiatement renforcé son dispositif à l'entrée du camp en acheminant des véhicules blindés. Un bref accrochage avait déjà opposé jeudi dernier à Aïn Héloué le mouvement palestinien Fatah, principale formation politico-militaire dans les camps au Liban, au Jound al-Cham, un groupuscule estimé à une soixantaine d'hommes. Le 7 mai, deux militants du Fatah avaient été tués et quatre autres personnes, dont un membre du Jound al-Cham, blessées dans des accrochages entre les deux groupes. Aïn Héloué, avec 45.000 habitants, situé en périphérie de la ville portuaire de Saïda, est le plus peuplé des 12 camps de réfugiés palestiniens du Liban. Le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas est prédominant dans ces camps, où l'armée libanaise n'a pas le droit de pénétrer en vertu d'accords anciens entre le Liban et les Palestiniens. Mais les groupes islamistes, notamment salafistes, ont renforcé leur présence ces dernières années dans les camps, en particulier à Aïn Héloué, et plus récemment, depuis la fin 2006, à Nahr al-Bared où s'est installé le Fatah al-Islam. Le Jound al-Cham, installé à Aïn Héloué, est un groupe salafiste comme le Fatah al-Islam, mais à la différence de ce dernier groupuscule, qui compte des combattants de diverses nationalités arabes, ses membres sont tous Palestiniens.
Le Jound al-Cham entretient des liens avec le Ousbat Al-Ansar, un puissant groupe islamiste palestinien qui a participé en 2000 à des combats entre des islamistes et l'armée libanaise à Denniyé, dans le nord du Liban. Plusieurs de ses membres, qui ont trouvé refuge à Aïn Héloué, sont recherchés par la justice libanaise.

Violences dans un camp palestinien du sud du Liban: deux soldats tués (Associated Press - 04 juin 2007)
Des explosions et des coups de feu retentissaient dans un camp de réfugiés palestiniens du sud du Liban lundi après des affrontements entre soldats libanais et militants islamistes qui ont fait deux morts et trois blessés dans les rangs de l'armée, selon la police.Les affrontements ont commencé dimanche lorsque des militants du groupe Jund al-Cham ont tiré des grenades sur des troupes libanaises stationnées autour du camp palestinien d'Ein el-Hilweh, le plus grand du Liban.
Les violences dans le sud du pays se produisaient alors que l'offensive de l'armée libanaise contre des islamistes du Fatah al-Islam retranchés dans un autre camp palestinien, Nahr el-Bared, dans le nord du pays, se poursuivait depuis vendredi.
A Ein el-Hilweh, les combats ont continué dans la nuit de dimanche à lundi, les soldats libanais répliquant aux tirs de grenades. Deux soldats ont été tués, et trois blessés, selon la police.On ne disposait pas d'informations officielles sur d'éventuelles victimes du côté des militants à l'intérieur du camp. Des dizaines de familles de réfugiés palestiniens ont fui le camp en raison des combats.Certains craignent que les violences dans le nord, qui ont fait quelque 100 morts depuis deux semaines, se propagent à d'autres camps palestiniens au Liban.
 
Retour au forum
 
créer forum