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 A propos de l'écotaxe et des conflits en Bretagne

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Xuan
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   Posté le 28-11-2013 à 09:03:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Grand vide Gorki.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 28-11-2013 à 13:59:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

gorki a écrit :

...c’est vrai que précédemment tu avais plutôt pris l’habitude d’aller idéologiquement t’alimenter auprès du blog Ouvalacgt, mais ces temps-ci ceux-ci semblent se montrer plutôt muets sur le sujet… et pour le coup je comprends leur prudence...


Il vaut mieux être prudent que de balancer des invectives sans argumenter ni prêter attention aux arguments des autres.

J'ai mis en ligne à peu près toutes les positions des groupes qui se réclament du marxisme-léninisme et au-delà, précisément pour nous permettre d'avoir le cœur net sur ce qui nous sépare et sur ce qui nous unit.
Avec une exception, ce courrier adressé à plusieurs organisations ou militants isolés dont des oppositionnels du P"C"F, et qui répondait à certains arguments du PRCF.
La contribution d'O. B. concernant les marins pêcheurs répond d'ailleurs précidément à une proposition figurant dans ce courrier "nous intéresser davantage aux problèmes économiques et sociaux, à l’analyse des classes, aux intérêts matériels des uns et des autres et aux rapports sociaux de production" :

____________


"...
Je crois que le débat sur les bonnets rouges, qu’il soit porté par tel ou tel d’entre nous, n’est pas une affaire personnelle.
Sur le forum marxiste-léniniste s’est déroulée une violente polémique, également sur le blog de J. Tourtaux, et des avis complètement opposés se sont manifestés y compris chez les « maoïstes ».
Ceci ne fait plaisir à personne, mais on ne pourra pas éluder les questions, parce que ce genre de révolte hétérogène va sûrement se multiplier avec la concentration capitaliste, l’approfondissement de la crise et la polarisation des richesses du pays.
Essayons donc de faire un bien pour un mal, et éventuellement profitons de cette situation pour comprendre un peu mieux les transformations qui se produisent dans notre pays, et comment nous devons agir.

Nous avons proposé de nous unir en partant des faits et en considérant ce qui nous unit et ce qui nous sépare.

En ce qui concerne les points d’unité et de division, le débat ne porte pas sur l’ idéalisation de la bourgeoisie, du MEDEF, de la FNSEA et même pas du petit patronat.

Pour parler de ce dernier, nous savons tous que l’exploitation chez les petits patrons est encore plus sauvage que dans les grandes entreprises, j’ai été très mal payé pour le savoir. On peut en dire autant des petits paysans qui embauchent des saisonniers et j’imagine aisément qu’il en est de même chez les marins pêcheurs, sans parler de la restauration ou de l’hôtellerie.
Dans les grosses boites les ouvriers ont des bleus, des caisses à outils, des cadeaux de Noël, des repas moins chers, des réductions pour partir en vacance, pour aller au spectacle, des formations, etc. Ce n’est pas cocagne mais ça existe quand même.
Dans les petites boites il n’y a…rien : tu perds un outil, attend le mois prochain pour t’en payer un autre sur ton salaire, la formation c’est le CNED à tes frais, le CHSCT inconnu au bataillon, si tu as un accident en régie (pardon en « mission » !) les deux patrons te brassent, pas de CE, la cantine plein tarif, la mutuelle au prix fort, et ainsi de suite.

Il est évidemment hors de question pour nous tous d’accepter des baisses de salaires ou de faire cadeau de nos cotisations sociales au patronat, qu’il soit petit ou grand.
Sur ces questions-là il n’y a pas de polémique , pas besoin d’enfoncer des portes ouvertes nous sommes tous convaincus.

Partir des faits ce serait remettre les pieds sur terre : cesser de nous focaliser sur l’écume des petites embrouilles politiciennes, les tentatives de récupération, la démagogie, le folklore, les mentalités réactionnaires, les régionalismes, la couleur des bonnets et les symboles des drapeaux, mais nous intéresser davantage aux problèmes économiques et sociaux, à l’analyse des classes, aux intérêts matériels des uns et des autres et aux rapports sociaux de production.

Le fascisme et la réaction peuvent rassembler des boutiquiers et des chômeurs mais ce n’est pas l’expression de leurs intérêts, c’est l’expression des intérêts du CAC 40 .
Or les représentants politiques et administratifs du CAC 40 aujourd’hui c’est l’Etat et ses ministres socialistes, et la droite ou le FN ne sont que la mouche du coche, en attendant leur tour.
Ce qui nous trompe c’est que ce sont des gens du peuple, ou le buraliste, le boutiquier, le petit patron qui reprennent des slogans racistes, qui se plaignent que les immigrés dévalisent la sécu ou que leurs enfants soient insolents, tandis que les RH des grandes entreprises signent des kilomètres d’engagements solennels et de chartes de bonne conduite sur l’embauche des handicapés, contre les discriminations et le harcèlement moral, sur la « philosophie de l’entreprise », etc. j’en passe et des meilleures.
Mais dans la réalité économique, c’est-à-dire dans les rapports sociaux de production, ce sont les grandes entreprises qui sont à l’origine des antagonismes fondamentaux, qui font baisser les rideaux de fer dans les villages et les petites villes, qui ont vidé les campagnes et asservi les paysans, qui imposent les cahiers des charges, serrent les prix et saignent ainsi les petites boites à travers la sous-traitance, laquelle s’est très largement développée depuis une trentaine d’années.
J’ai essayé de comprendre celle-ci dans le dossier la sous-traitance et la création de la plus-value : il en ressort que le profit extorqué à la classe ouvrière de la sous-traitance est partagé entre ses propres patrons, les donneurs d’ordre et les banquiers.
Contrairement aux apparences les principaux exploiteurs, nos pires ennemis, sont les grandes entreprises et les banques, et naturellement l’Etat bourgeois.
En second lieu l’instauration du régime spécial des auto entrepreneurs a tiré les prix vers le bas en les « dispensant » des cotisations sociales. Evidemment les petits patrons et les artisans sont pris en sandwich entre les uns et les autres, et leur premier souhait est d’être débarrassés à leur tour des « charges patronales », en même temps que des taxes et impôts dont les plus grandes sociétés se défaussent, comme on le sait.
Pour finir la crise économique accentue toutes ces contradictions et l’Etat bourgeois doit mettre un terme au consensus social, quitte à s’aliéner des pans de plus en plus larges de la société.

Pour ce qui concerne la classe ouvrière et son parti, pour nous communistes marxistes-léninistes, ces contradictions doivent être mesurées avec attention, en sachant que les classes moyennes atteintes par la paupérisation comprennent aussi les commerçants, les petits agriculteurs, et encore bien d’autres catégories intermédiaires jusqu’ici épargnées. Il y a là un travail important d’analyse des classes à réaliser, si on veut comprendre les intérêts réels, les revendications légitimes ou réactionnaires des toutes ces catégories sociales, lesquelles pourront soutenir la classe ouvrière, lesquelles seront bienveillantes, et lesquelles devront être neutralisées.
Dans tous les cas la révolution ne sera pas un solo prolétarien, surtout dans un pays comme le notre. La classe ouvrière en se libérant affranchit l’ensemble de la société.

Manifester contre l’Etat de la bourgeoisie au milieu d’une foule disparate n’est pas une trahison ou une soumission, dès lors que nous ne cachons ni notre drapeau ni nos objectifs immédiats et lointains et que nous ne suivons pas comme des moutons. Même à notre petite échelle nous avons notre place à tenir dans les cortèges populaires, si nous voulons demain pouvoir les entraîner.
Qui nous interdit d’afficher sur nos banderoles « pas touche à nos cotisations ! » sous le nez des caciques du MEDEF, au lieu de défiler loin des masses « pour ne pas se mélanger » ?
Est-ce que les commerçants et les artisans n’ont pas réellement intérêt à ce que les salariés soient mieux payés et conservent leur emploi ?
Est-ce que nos augmentations de salaire n’ont pas profité aux non grévistes, et parfois davantage aux contremaîtres et aux cadres plutôt qu’aux OS, quand elles étaient au pourcentage ?
Combien d’années durant y a-t-il eu de manifestations bras dessus bras dessous avec certains dirigeants syndicaux cédétistes ou politiciens socialistes, anti communistes endurcis, qui nous ont fait pas mal d’enfants dans le dos, simplement parce qu’ils faisaient partie de la « grande famille de la gauche ». Qu’avons-nous fait sinon nous payer de mots au risque de nous couper des masses ?
Défendons au cœur des frondes composites les intérêts des plus exploités, et désignons l’ennemi commun : le CAC 40, la république des nantis et l’Etat capitaliste. C’est ainsi que pourra se construire une nouvelle unité populaire contre le capitalisme et pour le socialisme.
..."


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   Posté le 28-11-2013 à 19:38:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Quand on parle du loup... voici le commentaire d'oùvalacgt.
Je n'en suis pas surpris puisqu'un de leurs militants avait jugée "excellente" la lettre ci-dessus.
L'article du blog oùvalacgt est suivi de la lettre de la CGT Damen, déjà mise en ligne ici mais qui reflète parfaitement le point de vue de classe prolétarien et on ne boudera pas notre plaisir en la relisant.


____________


Jeudi 28 novembre 2013

Bretagne : du "dreuz" (bordel) à la CGT (un vrai débat) !


Depuis deux semaines, les manifestations secouent la Bretagne, avec ou sans « bonnet rouge », et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ambiance est tendue...
Le 14 novembre dernier, c’était le clash ouvert : d’un côté la manifestation des Bonnets Rouges à Quimper, de l’autre et en même temps une manifestation syndicale (CGT/SUD/FSU – voir l’appel commun ICI) à Carhaix.

Dans la foulée des déclarations assez scandaleuses et méprisantes de Mélenchon (« Les esclaves manifesteront à Quimper pour les droits de leurs maîtres » , voir l’article de Libé ICI), les syndicats, CGT en tête faisaient un clivage explicite, sur le thème « on ne va tout de même pas défiler avec les patrons ».
Première réaction sans trop réfléchir : enfin du bon sens, une réaction de classe quoi… Un peu gêné quand même par Mélenchon, mais on ne creusait pas trop.

Mais à peine deux jours plus tard, une déclaration en colère de la CGT Damen de Brest semait le trouble, en critiquant de manière très virulente la CGT Bretagne (voir en fin d’article), lui reprochant d’avoir divisé le peuple et d’avoir abandonné son rôle auprès des masses populaires en colère.
Depuis, cette déclaration tourne sur Internet, mais curieusement sans aucun commentaire, ni positif, ni négatif… Silence gêné quelque part, difficulté à prendre parti dans un contexte social complexe et explosif (faillite de la filière agricole bretonne, fermetures et chômage, à côté de tous les autres volets de la crise nationale et mondiale également ressentis en Bretagne).

D’un côté, on peut comprendre la réaction des organisations syndicales, à refuser de se faire manipuler par les patrons. Cela dit, on a le droit d’être un tout petit peu méfiant, quand on connait toutes les compromissions syndicales avec le patronat un peu partout en France, y compris à la CGT, ce blog s'en fait suffisamment l'écho !
Mais d’un autre côté, on a le droit de s’interroger : que proposent précisément ces organisations syndicales pour répondre à la colère explosive des masses populaires bretonnes, peut-être manipulées, mais en vraie révolte ?

Et bien pas grand’chose. La CGT propose de s’insérer dans la négociation du « Pacte Avenir Bretagne », dont par ailleurs elle dit que ce n’est qu’une coquille vide (voir ICI), dans une optique complètement réformiste, au cul du gouvernement, avec une seule critique c’est qu’il ne va pas assez loin (ce qui suppose qu’il est dans le bon sens, n’est-ce pas ? ). C'est-à-dire qu’elle imagine améliorer le sort des travailleurs, sans rien changer au contexte et aux règles du jeu.

la manif de Carhaix

Sans même aborder un début de commencement de critique, ou même de discussion, du modèle agro-industriel breton en train de couler dans la guerre économique mondialisée. Pas un mot sur les élevages industriels massifs de poulets ou de porcs qui polluent massivement, de la nappe phréatique aux algues vertes, des animaux dopés aux piquouses d’antibiotiques au mépris de la santé des consommateurs, des abattoirs avec travail à la chaîne et travail posté, du maraîchage industriel où les agrocapitalistes gèrent les stocks informatisés de choux fleurs, d’artichauts ou autres, pour spéculer au mieux des cours… Silence radio, alors que tout cela est de notoriété publique…

Mais, nous l’avons dit, (« Après l’échec contre la réforme des retraites, la CGT propose l’unité avec la CFDT »), la période actuelle est celle de la faillite visible des solutions réformistes. Les gens ne croient plus du tout aux "plans d’avenir", aux "pactes pour le futur", aux "promesses glorieuses", point barre. Ils ne croient pas qu’il soit si facile d’améliorer les choses sans rien changer au fond. Alors, soit ils se résignent et plient l’échine, soient ils sont révoltés et rejettent le système, mais ils sont impuissants à savoir comment avancer.
Et bien il nous semble que ce qui est vrai sur les retraites l’est peut-être aussi également en Bretagne.

C’est de cet œil qu’il faut regarder ce qui s’y passe, et c’est peut-être cela qu’ont senti les camarades de Damen.
Les manifestations syndicales du 2 novembre, puis du 23 novembre dernier (voir l’appel ICI) n’ont pas été du tout des succès de mobilisation. Participation honorable des équipes syndicales, mais ambiance traditionnelle, pas de combattivité, mot d’ordre généraux sans aucun sens précis, bref « nulle à chier », si on en croit un de nos lecteurs. Un peu comme les manifs syndicales sur les retraites, peut-être ? Et des perspectives qui ne peuvent pas mobiliser et entraîner les prolétaires qui n’y croient plus.
D’un autre côté, il y a les manifestations dites des « bonnets rouges », qui sont effectivement manipulées par les patrons de la filière agro-industrielle ou des transports, mais qui catalysent une véritable colère et révolte populaires. Des esclaves ? Quel mépris de classe, Mélenchon ! Des prolétaires confus, c’est certain, mais tu fais quoi pour t’intéresser à eux, pour comprendre ce qui se passe ? Tu affirmes que c’est « une espèce de jacquerie qui n’a pas de sens politique », mais décidément, tu ne comprends rien à rien ! Même si c’est la confusion la plus complète, c’est bel et bien le rejet radical d’une société sans avenir et sans espoir !!! Bon, il faut admettre que ça, tu peux juste pas le comprendre…

Il est intéressant de noter cette brève qui vient de paraître dans le journal Ouest France :

« Un pôle ouvrier a été constitué sous l’égide du comité de soutien au maintien de l’emploi. Il appelle à manifester à Carhaix le 30 novembre.
Sous l’égide du comité de soutien au maintien de l’emploi, créé le 18 octobre à Carhaix, vient de se constituer un pôle ouvrier qui appelle à participer au rassemblement des Bonnets rouges le samedi 30 novembre.
L’annonce en a été faite ce matin dans la capitale du Poher en présence de salariés de chez Gad, Tilly-Sabco et Marine Harvest. « Il faut tordre le cou à cette idée véhiculée depuis plusieurs semaines qui dit que le mouvement des Bonnets rouges est un rassemblement de patrons, d’extrémistes, d’identitaires » , martèle Matthieu Guillemot, membre du comité qui rappelle que le défilé du 2 novembre à Quimper était majoritairement composé d’ouvriers, d’employés, de précaires, de chômeurs… Les instigateurs du « pôle ouvrier » invitent ces derniers à se rassembler le samedi 30 novembre à 13 h place de la gare à Carhaix, avant de rejoindre ensemble le site de Kerampuilh. »



A lire cette initiative, les critiques des camarades de la CGT Damen semblent toucher juste ! La question est bel et bien du sens à donner à cette vraie révolte populaire, à lui donner du sens en confirmant que la voie réformiste n’est qu’une illusion, et en offrant des perspectives de lutte et de combat radicales : « Travailler tous, moins et autrement », « Vivre et travailler en Bretagne, comme ailleurs ! », « pour une économie au service du peuple et pas des monopoles agro-impérialistes ! »

La voie patronale est une impasse et ne fait que resserrer nos chaînes !
La voie réformiste est une illusion et un échec !
Seule la voie de classe, radicale et intransigeante, peut ouvrir de nouvelles perspectives à la colère populaire !


Alors, dans toutes les manifestations, syndicales, régionales, avec ou sans bonnet rouge, c’est cette voie qu’il faut tracer, en rejetant toutes les impasses et illusions !

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Lettre ouverte au secrétaire CGT régional de Bretagne et à la secrétaire CGT générale départementale du Finistère.


Brest le 04 novembre 2013.
Mr le secrétaire général de Bretagne, Thierry Gourlay.

Aujourd’hui, le syndicat CGT de Damen Brest vous lance un coup de gueule, qui ressemble beaucoup à un cri d’alerte, suite au communiqué pour l’appel à manifester son mécontentement à Carhaix le 2 novembre.

Tout d’abord, sachez que votre manifestation pour nous et nos syndiqués est une grande mascarade et que bien sûr personne ne s’est déplacé à celle-ci. Il nous a paru plus que lamentable d’apprendre l’existence de ce rassemblement sur Carhaix par voie de presse avant toute forme de communication interne à la Cgt. L’opinion et la voie de vos syndicats et syndiqués ne vous intéresse-t-elle plus ? Somme-nous juste là pour financer votre grande confédération ? Mais ce n’était pas le pire, votre communiqué arrivant avec 2 jours de retards et de surcroit un vendredi à 22h30 et daté du même jour, soit le 1er novembre, quelques heures avant la manifestation. Devons-nous passer la nuit à prévenir tout le monde de vos intentions ?
Sachez que votre contre-manifestation est très mal venue et mal comprise. Il est bien bas de votre part de créer une manifestation pour l’emploi en marge d’une autre manifestation pour l’emploi et de surcroit dans la ville Carhaix, ville de l’organisateur de celle de Quimper. Faites-vous de la politique ou du syndicalisme, ou alors faites-vous le jeu de certains élus politiques ?

Vous avez le droit de ne pas vouloir manifester auprès de la FNSEA et du MEDEF, mais vous n’aviez pas le droit de séparer les manifestants pour qui le choix du lieu a été très dur, quitte à ne pas se déplacer du tout. Pour la CGT Damen, vous n’aviez pas le droit non plus de manifester auprès du front de gauche qui se permet de traiter le peuple breton de nigaud, esclave, etc, ni auprès des Verts qui défendent un projet ECOTAXE sans en connaitre les termes du contrat qui parait bien juteux pour le grand patronat. Une manif pour l’emploi un autre weekend aurait été mieux perçue et aurait permis de maintenir une pression constante sur le gouvernement.

N’avez-vous toujours pas compris qu’une force unitaire est bien plus efficace que la division. Diviser pour mieux régner n’est-elle pas ce que l’on combat en temps normal.
OUI, VOUS AURIEZ DU ETRE À QUIMPER AVEC TOUT LE MONDE.
OUI, VOUS AURIEZ DU FAIRE PASSER VOTRE MESSAGE A LA FOULE.
OUI, VOUS AURIEZ DU PRENDRE LA TETE DU CORTEGE POUR COUPER L’HERBBE SOUS LE PIED DU MEDEF ET DE CES MEGALOS DE LA FNSEA.
Mais non vous avez préféré jouer petit et tout seul avec des groupes qui ont beaucoup à se reprocher ces derniers temps.

Les conséquences de vos actes sont graves et ont des répercussions directes sur la CGT et sur les syndicats. Aujourd’hui dans mon entreprise, mais pas que, nous avons du gérer ce qui pouvait se passer de pire, une entreprise où vous avez un taux de syndicalisation les plus haut du Finistère, une entreprise qui a fait la fierté de la CGT pendant le conflit de la réparation navale civile de 2012. Fierté de la CGT, mais pas la vôtre qui complotait derrière notre dos avec la CFE-CGC et votre confédération CGT manipulée. Aujourd’hui, il a fallu convaincre les élus CGT de l’entreprise de conserver leur carte d’adhésion et bon nombre de syndiqués aussi. Le syndicat dans la boite est la première priorité pour faire face au patronat. Mais si vous casser tout en divisant les gens, vous serez bientôt bien seul car nous n’hésiterons pas à chercher une nouvelle étiquette.

En passant, je transmets des questions qui viennent de la CGT d’en bas, celle que vous ne consultez plus. Qu’as fait la Cgt contre l’ANI ? RIEN. Qu’as fait la Cgt contre les retraites ? RIEN. ET TOUJOURS RIEN DEPUIS UN AN. Et aujourd’hui vous nous dites de faire cavalier seul, alors que toute la Bretagne appelle au rassemblement…. Nous restons sans voix devant votre incompétence. Nous étions heureux de vous voir quitter l’UD du Finistère et non étions inquiet de vous voir arriver à la région et nous avions raison.

FINI LA LANGUE DE BOIS !!!!! Vous êtes trop éloigné du monde de l’entreprise et de l’industrie, votre poste de permanent qui se succède d’année en année vous transforme plus en politique qu’en syndicaliste. Et doit on le rappeler La CGT est un syndicat à la base d’employé et d’ouvrier.

Regardez, nous sommes la risée des réseaux sociaux et de la presse comme par exemple : "Front de gauche et écolos, vous avez insulté les Bretons, faudra pas venir pleurer".

Nous attendons de vous, un ressaisissement rapide et un moyen de réintégrer la lutte unitaire car sans quoi, à terme la Cgt ne sera plus représentatif sur le territoire breton comme l’est actuellement le front de gauche, grâce aux propos de Mr Mélenchon sur un article paru dans le point et toujours présent sur son blog.

Ce courrier sera distribué par mail mais aussi sur les réseaux sociaux, pour que les gens sachent que tous à la Cgt ne pensent pas comme vous.

Section CGT DAMEN


Edité le 28-11-2013 à 19:45:09 par Xuan




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A lire également l'article de R. Bibeau : La France à l'orée du chaos

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Sur l'OCL (Organisation Communiste Libertaire) :
Bonnets rouges et pôle ouvrier à Carhaix un article détaillé de la manifestation du 30 novembre et de la situation en Bretagne.
L'article est repris par Bellaciao



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Egalement sur l’OCL les déclarations du "pôle ouvrier"




"Comme le 2 novembre à Quimper, et pour certains à Carhaix, nous appelons la population de la région à soutenir nos revendications légitimes et notre droit à vivre, à décider et de travailler au pays.

Malgré la déclaration de certains employeurs et du MEDEF finistérien, nous n’oublions pas que la situation actuelle a été produite par certains patrons de Bretagne, de France et d’ailleurs. Ces "grands" patrons, pendant des années, qui ont imposé dans les usines agroalimentaires des salaires de misère et des conditions de travail déplorables pendant qu’ils s’enrichissaient grâce à des subventions nationales et européennes.

Aujourd’hui les usines ferment, ce n’est pas aux salariés de payer !
Tout cela a été rendu possible grâce aux décisions des États et de l’Union Européenne, grâce à la complicité de gouvernements successifs, de droite comme de gauche, qui ont détruit les acquis sociaux, les services publics, les garanties collectives des salariés au nom du libéralisme économique.

Nous affirmons qu’il faut l’unité de tous les syndicats de salariés, petits artisans et commerçants, l’unité ouvrière la plus large contre les plans de licenciements dans le privé et contre les suppressions de postes dans le public.

Nous avons ras-le-bol de cette austérité et de l’injustice fiscale. La dernière en date : les hausses prévues de la TVA. Elles frapperont surtout les plus modestes et les plus démunis au même titre que l’écotaxe dont la mise en application impacterait le prix de vente des denrées transportées.
Les solutions existent pour combattre le libéralisme économique. Elles passent par l’interdiction des licenciements, la réquisition ouvrière des moyens de production et la nationalisation des entreprises bénéficiaires qui licencient."


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Le comité pour le maintien de l’emploi en Bretagne. Vu par les ouvrières et ouvriers de Marine Harvest, Tily Sabco et Gad.

Premiers soutiens : la CGT des Marins du Grand Ouest, le SLB (Syndicat des travailleurs de Bretagne), le Comité Brestois de soutien aux travailleurs-ses de l’agroalimentaire…


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"Evel m’hor boa graet d’an 2 a viz Du e Kemper , hag evit lod all e Karaez, e c’halvomp pobl ar vro da souten hon azgoulennoù reizh evit gellet bevañ, dibab ha labourat er vro.
Daoust d’ar pezh zo bet lâret gant darn eus implijerien ha MEDEF Penn-ar-Bed ne ankoueomp ket ec’h en em gavomp e lec’h m’emaomp abalamour da batroned zo eus Breizh, eus ar Frañs hag eus lec’h all. Ar batroned « vras » se o deus plantet en uzinoù gounezvouedel goproù izel spontus ha doareoù labourat start abominapl keit ma oant o lakaat leun o sakod a drugarez da yalc’hadoù ar stad ha re an Europa.
Hiziv an deiz e vez serret an uzinoù ha n’o deus ket ar vicherourien da baeiañ evit se !
Kement-mañ o deus gellet ober a drugarez da dibaboù ar stadoù hag Unvaniezh Europa ha gras d’ar gouarnamantoù ma vijent bet eus an tu-kleiz pe deus an tu-dehoù, o deus distrujet ar gounidoù sokial, ha gwarantoù stroll al labourerien e añv ar frankizouriezh ekonomikel.
Lavarout a reomp eo dleet lakaat da labourat asambles holl sindikadoù al labourerien gant an artizaned vihan ha ar gonversañted evit an unvaniezh ar brasañ ma c’hellomp evit lavarout nann d’an dilabour en embregerezhioù prevez ha nann d’ar postoù labour serret er servij publik.

Arruomp poazh gant ar ruster hag an tailhoù direizh. An hini diwezhañ : Kreskoù raktreset an taos war ar gwerzh ouzhpennet (TGO) da lâret eo an TVA. Anduret e vint gant ar vunutañ evel an ekotaos kar e vo kresket prizioù gwerzh ar boued hag ar madoù treuzdouget. Bez e c’hellomp stourm ouzh ar frankizouriezh ekonomikel. Ma vez difennet e vije skarzhet al labourerien, ma vez lakaet an doareoù produiñ etre daouarn ar vicherourien ha ma vez broadelet an embregerezhioù a ra gounidoù hag a skarzh tud daoust d’o gounidoù."


Savet gant ar c’homite evit derc’hel al labour e Breizh . Bet gwelet gant micherourien ha micherourezed Marine Harvest, Tily Sabco ha Gad.


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Sur Ouest-France :

Carhaix. La salle du PS taguée dans la nuit du 29 au 30



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