Sujet : A propos de l'écotaxe et des conflits en Bretagne | | Posté le 01-11-2013 à 18:46:32
| Le gouvernement socialiste recule une nouvelle fois face à une fronde des petits patrons bretons coiffés de bonnets rouges, que la CGT Bretagne dénonce légitimement comme des exploiteurs. Cependant on ne peut pas s'empêcher de voir à travers ces événements la manifestation de contradictions entre la grande distribution et l'industrie agroalimentaire d'un côté et les PME de l'autre. D'autre part cette taxe mise en route par Borloo et Cie a visiblement alléché d'autres intérêts. Ci-dessous un article de Médiapart communiqué par un militant du "réseau faire vivre et renforcer le pcf", suivi de la déclaration CGT Bretagne.
______________ Le Roman noir de l'écotaxe Orange Martine, Médiapart du 01 novembre 2013 Un contrat léonin souscrit au détriment des intérêts de l’État, des soupçons de favoritisme et de corruption, la menace d'un montant faramineux de 800 millions d'euros à verser en cas d'annulation, une taxe qui ne répond pas aux objectifs de fiscalité écologique... La mise en place de l’écotaxe en France tourne au scandale d’État. Qui a signé le contrat de l’écotaxe ? Au lendemain de l’annonce de la suspension de la taxe sur les transports de poids lourds annoncés par Jean-Marc Ayrault, la pression politique monte au fur et à mesure que le gouvernement révèle les termes du contrat de partenariat public-privé dans lequel il se retrouve piégé. L’État devrait verser 800 millions d’euros de dédit à la société privée Ecomouv, chargée de la mise en place de cette taxe, si jamais il revenait sur sa décision de l’implanter dans les conditions arrêtées par le contrat. 800 millions d’euros ! La somme a sidéré l’ensemble des Français. « Il n’y a pas un scandale de l’ écotaxe, il y a un scandale Ecomouv », a dénoncé Joël Giraud, député radical de gauche lors de la séance des questions d’actualité. Le sénateur PS François Rebsamen demande une commission d’enquête parlementaire pour mettre au clair les conditions d'attribution de ce partenariat public-privé. Il avoue avoir des « doutes sur la création de cette société censée collecter l’écotaxe ». Jusqu’alors déterminée à utiliser sur tous les tons politiques le thème du ras-le-bol fiscal, prête à dauber sur le énième recul du gouvernement, la droite se tient silencieuse. C’est elle qui a imaginé, porté, choisi les modalités de la mise en œuvre de l’écotaxe, accepté les termes de la société Ecomouv. Même si le contrat a été officiellement signé le 20 octobre 2011 par le directeur des infrastructures, Daniel Bursaux, la signature a été précédée d’un accord écrit de Nathalie Kosciusko-Morizet, alors ministre de l’environnement, Valérie Pécresse, ministre du budget, François Baroin, ministre de l’économie et des finances. Mais, brusquement, les uns et les autres se dégagent de toute responsabilité. Tout semble s’être passé ailleurs, sans eux. « Nathalie Kosciusko-Morizet a bien signé. Mais elle ne s’en est pas occupée. Tout était déjà bouclé », assure sa porte-parole, éludant la question de savoir si elle aurait pu remettre en cause le projet. « Moi, je n’ai rien signé. Le seul texte que j’ai approuvé est le décret pour l’application de l’écotaxe, le 6 mai 2012 (le jour même du second tour de l’élection présidentielle - ndlr) », semble presque se féliciter Thierry Mariani, alors ministre des transports et normalement chargé de la gestion du dossier. Lui aussi dit qu’il n’avait aucun pouvoir de modifier les choses, « tout avait été arrêté avant ». Tous les regards se tournent vers Jean-Louis Borloo, qui a occupé auparavant le poste de ministre de l’environnement. C’est lui qui a lancé l’écotaxe, seul résultat tangible du Grenelle de l’environnement. Très bavard au lendemain de la révolte bretonne, critiquant la mauvaise gestion gouvernementale, l’ancien ministre de l’environnement se tait désormais. Il n’a pas retourné nos appels. Quant à Dominique Bussereau, ministre des transports qui a supervisé lui aussi le lancement du projet, il a disparu des écrans radars. Le jeu de défausse des responsables de droite traduit leur inquiétude. Les uns et les autres flairent le danger. Tout est en place pour un scandale d’État. Car il n’y a pas que les 800 millions d’euros de dédit qui sont hors norme. Des choix du contrat aux conditions d’implantation en passant par la sélection de la société, tout a été fait dans des conditions extravagantes, au détriment de l’État. Sous couvert d’écologie, le gouvernement de Nicolas Sarkozy et l’administration ont accepté des mesures exorbitantes du droit commun, allant jusqu’à revenir sur le principe républicain que seul l’État perçoit l’impôt. Chronique d’un naufrage. Dans l’opacité du PPP Cela n’a jamais fait l’objet d’un débat. D’emblée, il était évident pour Jean-Louis Borloo que la mise en place de l’écotaxe se ferait dans le cadre d’un partenariat public-privé. « Il y a un consensus dans la haute fonction publique sur ces contrats. Elle ne jure que par eux, avec toujours les mêmes arguments. D’abord, le privé est toujours mieux et sait toujours mieux faire. Et maintenant, l’État est ruiné. Il ne peut plus s’endetter pour mener les projets par lui-même. Désormais, tout passe par les PPP. Cela a coûté dix fois plus cher, comme l’a démontré la Cour des comptes, engagé la Nation et les finances publiques pour des décennies, et on continue. Depuis dix ans, on est ainsi en train de découper tranquillement tous les biens publics pour permettre à des privés de se constituer des rentes à vie », explique un ancien trésorier payeur général. Dans le cadre de l’écotaxe, un autre argument est ajouté : celui de la technicité. Il faut implanter des portiques de détection, diffuser des équipements embarqués à bord des camions pour permettre de les identifier, gérer les données, percevoir la taxe. Tout cela demande des équipements, des hommes, des logiciels, des traitements de données. Qui mieux que le privé peut gérer une telle complexité ? s’interroge le ministre de l’écologie, qui pas un instant n’imagine faire appel à des prestataires de services au nom de l’État. Toute la charge doit être déléguée au privé. Il y a bien un problème, malgré tout. C’est la perception de l’impôt. Depuis la Révolution, l’impôt ne peut être perçu que par l’État. Mais si le privé n’est pas assuré de mettre la main sur les recettes, jamais il n’acceptera de participer au projet. Qu’à cela ne tienne, on habillera le procédé d’un nouveau terme en novlangue : on parlera « d’externalisation de la collecte de l’impôt ». Une grande première qui sera confirmée dans les articles 269 à 283 quater du Code des douanes. Jamais l’État n’a confié au privé la perception des impôts. « C’est le grand retour des fermiers généraux », dénonce Élie Lambert, responsable de Solidaires douanes, qui redoute le précédent. Très tôt, le syndicat s’est élevé contre les conditions obscures et léonines de ce partenariat public-privé en décortiquant avec précision tous les enjeux de ce contrat, mais sans rencontrer jusqu’à maintenant beaucoup d’audience (lire ici son analyse). « Non seulement, ce contrat tord tous les principes républicains. Mais il le fait dans des conditions désastreuses pour l’État. En exigeant 240 millions d’euros par an pour une recette estimée à 1,2 milliard d’euros, le privé a un taux de recouvrement de plus de 20 %, alors que le coût de la collecte par les services de l’État, estimé par l’OCDE, est d’à peine 1 %, un des meilleurs du monde », poursuit-il. Soupçons de corruption Dès le 31 mars 2009, Jean-Louis Borloo lance donc un appel d’offres pour la mise en place d’un télépéage sur l’écotaxe, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Mais il le fait dans le cadre d’une procédure spéciale, uniquement possible pour les PPP : le dialogue compétitif. Cette procédure, dénoncée par des parlementaires dès la première loi sur les PPP en 2004, permet tous les détournements de la loi. L’État et les parties privées ne sont plus tenus par rien, ni par le code des marchés publics, ni par la loi Sapin. Les offres peuvent évoluer au gré des discussions. Une solution proposée par un candidat peut être reprise par l’autre. Officiellement, cela permet à l’État de garder la main sur toute la procédure et prendre les meilleures idées partout. Dans les faits, cela peut donner lieu à tous les tours de passe-passe. Vinci, premier groupe de BTP et premier concessionnaire autoroutier en France, qui était très attendu, choisit de ne pas répondre à l’appel d’offres « jugé trop compliqué » selon un de ses dirigeants. Trois candidatures demeurent : celle du groupe italien autoroutier, Autostrade, au départ tout seul ; celle de Sanef, deuxième groupe autoroutier français contrôlé par l’espagnol Abertis, accompagné par Atos et Siemens ; enfin un troisième consortium est emmené par Orange. Les enjeux sont si importants qu’ils vont donner lieu à une bataille féroce. Soupçons de corruption Le 13 janvier 2011, Pierre Chassigneux, préfet, ancien responsable des renseignements généraux, ancien directeur de cabinet de François Mitterrand, devenu président de Sanef, écrit à Jean-Paul Faugère, directeur de cabinet du premier ministre François Fillon. Il est inquiet. Par de multiples bruits de couloirs, si fréquents dans l’administration, la même information lui revient : la proposition de Sanef qui, jusqu’alors semblait en tête, est en train d’être distancée par celle d’Autostrade. Celui-ci fait maintenant figure de favori. Dans sa lettre, Pierre Chassigneux met en garde le directeur de cabinet sur la candidature d’Autostrade, qui n’a aucune référence en matière de télépéage à la différence de Sanef. Il le prévient aussi qu’au vu d’un certain nombre de distorsion dans l’appel d’offres, son consortium n’hésitera pas à porter le dossier devant le tribunal administratif. Son courrier est explicite : « Ajouté au risque politique évident que présente déjà l’instauration d’une taxe poids lourds, celui d’un cafouillage de mise en place dû à l’incapacité de l’opérateur choisi, additionné d’un contentieux (…) dont le résultat ne fait aucun doute, me paraît présenter une forte accumulation de facteurs négatifs. » Il ajoute : « Le groupe est tout à fait prêt à s’incliner devant une offre concurrente jugée meilleure, à condition que les règles de fair-play et de saine concurrence soient respectées, ce qui n’est hélas ici manifestement pas le cas. » Car le consortium emmené par Sanef a noté tous les changements intervenus depuis le dépôt des candidatures à l’appel d’offres. Le groupe italien qui était tout seul au départ s’est « francisé » en s’adjoignant le concours de la SNCF, Thalès, SFR et Steria comme partenaires très minoritaires (Autostrade détient 70 % du consortium). De plus, l’État a introduit des critères très imprécis pour évaluer les offres, comme celui de la crédibilité. Il a aussi changé les critères du coût global de l’offre. Enfin, le consultant extérieur, Rapp Trans, chargé d’aider l’État à évaluer les candidatures, est aussi conseiller d’Autostrade dans de nombreux projets. Cela fait beaucoup de transgressions par rapport aux règles usuelles. Mais il y a un autre fait qui alarme Pierre Chassigneux. Des rumeurs de corruption circulent autour de ce contrat. Sanef se serait vu conseiller d’appeler un grand cabinet d’avocats, rencontré dans de nombreuses autres affaires, s’il voulait l’emporter. L’ancien directeur des RG décide alors, comme cela a déjà été raconté par Charlie Hebdo et Le Point, de faire un signalement auprès du service central de prévention de la corruption. Tous ces faits ne semblent pas retenir les pouvoirs publics. Le 14 janvier 2011, le classement des appels d’offres, signé par Nathalie Kosciusko-Morizet, est publié : Autostrade, comme l’a annoncé la rumeur, est en tête. Sans attendre les deux mois de réflexion accordés par les textes, la ministre de l’écologie choisit de retenir tout de suite l’offre du candidat italien. Furieux, le consortium emmené par Sanef dépose une requête en référé devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour contester l’appel d’offres. Il reprend tous les griefs qu’il a déjà relevés pour souligner la distorsion de concurrence. Une semaine après, le tribunal administratif lui donne raison sur de nombreux points, notamment le changement de la candidature d’Autostrade avec l’arrivée de la SNCF, le caractère discrétionnaire des critères, le conflit d’intérêts avec le conseil de l’État, Rapp Trans, et casse l’appel d’offres. Dans ses attendus, le tribunal administratif souligne notamment un point intéressant, celui du prix : « L’État ne paierait pas le prix stipulé dans l’offre du candidat mais un prix qui se formerait dans des conditions qu’il ne maîtrise pas et qu’un candidat peut, le cas échéant, manipuler ; que le critère du coût global a été privé de signification par le pouvoir adjudicateur en introduisant la modification tendant à ne plus rendre comme objectif obligatoire le pourcentage d’abonnés ; qu’ainsi des soumissionnaires tels qu’Alvia (nom du consortium dirigé par Sanef) ont été défavorisés », écrivent les juges. Sans attendre, Thierry Mariani, ministre des transports, fait appel de la décision du tribunal administratif auprès du conseil d’État, au nom du gouvernement. Le 24 juin 2011, le conseil d’État casse le jugement du tribunal administratif, déclare l’appel d’offres valable et confirme la candidature retenue d’Autostrade. Ce jour-là, selon des témoins, Jean-Paul Faugère, ancien magistrat au conseil d’État, serait venu exceptionnellement assister à la délibération. Affaire d'Etat Mais tout ce remue-ménage a laissé des traces. Au ministère des transports et de l’équipement comme dans les milieux du bâtiment, on n’a guère apprécié les initiatives de Pierre Chassigneux. D’autant qu’après avoir saisi la direction de la prévention de la corruption, il a aussi signalé le dossier à la brigade de la délinquance économique. Dans le monde discret du BTP, ce sont des choses qui ne se font pas. Et on le lui fait savoir. « On a fait pression sur moi pour que j’arrête. Certains sont venus me voir en me disant de tout stopper, sinon (dixit) "des gens risquaient d’aller en prison" », raconte Pierre Chassigneux aujourd’hui. Un de ses amis préfets, proche du pouvoir, lui confirmera en juillet 2011 : « C’est une affaire d’État. » Les représailles ne tarderont pas à son encontre. Dès le printemps, le milieu du BTP décide de le rayer de la présidence de l’association des autoroutes de France qui lui était destinée. Plus tard, profitant de ce que Pierre Chassigneux est atteint par la limite d’âge, l’actionnaire principal de Sanef, l’espagnol Abertis, qui a aussi des liens étroits avec l’italien Autostrade – ils voulaient fusionner en 2007, mais la direction de la concurrence européenne s’y est opposée –, optera pour un candidat nettement moins turbulent pour le remplacer : il nommera Alain Minc. Lorsqu’il était président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac s’était intéressé aux conditions d’obtention du contrat de partenariat public-privé et avait auditionné Pierre Chassigneux. Il y fera référence lors d’un débat à l’Assemblée sur l’écotaxe le 17 juillet 2012 : « La régularité des procédures qui ont suivi l’adoption de la loi a été contestée devant les juridictions administratives. En première instance, l’appel d’offres qui avait attribué le marché à une entreprise italienne aux dépens d’une entreprise française, la société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France, a été annulé. Le Conseil d’État a rétabli en appel la décision. Il ne m’appartient pas de juger les raisons pour lesquelles la Haute assemblée a désavoué la première instance, mais ceux qui s’intéressent à ce sujet seraient sans doute intrigués par certaines des modalités qui ont présidé à cette conclusion », déclare-t-il alors. Le ministère du budget, cependant, ne semble jamais s’être vraiment penché sur le sujet. Lorsque Pierre Chassigneux s’est enquis des suites données au dossier, un conseiller lui a répondu que c’était désormais dans les mains de la justice. Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Paris. En juin 2011, le dossier a été transmis au parquet de Nanterre, territorialement compétent. À l’époque, ce parquet est dirigé par le juge Philippe Courroye. Depuis, il n’y a plus aucune nouvelle sur le sujet. Un contrat en or Au fur et à mesure des discussions avec l’État, le contrat de partenariat public-privé a beaucoup évolué par rapport à ce qui était envisagé au moment de l’appel d’offres. De dix ans au départ, celui-ci est passé à treize ans et trois mois. Comment ? Pourquoi ? Rien n’a été dit à ce sujet. Est-ce que cela seul ne remet pas en cause le contrat ? Mais ce changement est tout sauf anodin : au lieu de 2,4 milliards, ce sont 3,2 milliards d’euros qui sont promis à la société Ecomouv, société formée par le consortium dirigé par Autostrade. Jamais l’État n’a signé un PPP aussi ruineux. À titre d’exemple, le contrat de PPP pour la cité judiciaire de Paris, fortement contesté lui aussi, prévoit une rétribution de 3 milliards d’euros pour Bouygues qui a gagné l’adjudication. Mais c’est sur une période de trente ans. « Vous ne pouvez pas comparer la construction d’un bâtiment à un marché d’équipements où il faut des investissements, des remises à niveau, du personnel », objecte Thierry Mariani. Parlons-en justement des équipements, des investissements. Sous prétexte qu’il s’agit d’un contrat privé, peu de détails sont donnés. La société Ecomouv a pour mission d’assurer la surveillance de quelque 15 000 kilomètres de routes nationales. Elle affirme avoir investi 600 millions pour l’installation des portiques de télépéage, les boîtiers de géolocalisation, les logiciels. Un terrain a été acheté à Metz auprès du ministère de la défense pour installer des centres d’appels. Mais la société va aussi bénéficier de l’aide des douaniers, comme le confirme Élie Lambert de Solidaires douanes : « Nous sommes dans une complète confusion des genres. D’un côté, cette société va percevoir l’impôt, aura le droit de mettre des amendes, ce qui est aussi du jamais vu dans l’histoire de la République. Mais de l’autre, les services de Douanes vont être requis pour poursuivre et arrêter les contrevenants. C’est-à-dire que la tâche la plus coûteuse et la plus difficile est mise à la charge du public, pour des intérêts privés. » Côté recettes, l’État s’est engagé à verser 20 millions par mois à la société à partir du 1er janvier 2014, quelle que soit la date de départ de l’écotaxe. « Il faut bien commencer à rembourser les investissements et les frais financiers », a expliqué Michel Cornil, vice-président du groupement au Figaro. Ecomouv n’a pas retourné nos appels. On comprend que la société soit impatiente de réaliser très vite des rentrées d’argent. Car tout son montage financier repose sur une lévitation : une pincée de capital et une montagne de dettes. Créée le 21 octobre 2011, juste après la signature définitive du contrat, la société dominée par Autostrade – ils ont sept représentants sur dix – a constitué un capital de 30 millions d’euros. Pour un projet évalué autour de 800 millions d’euros, c’est peu. Il est étonnant que cet aspect n’ait pas attiré l’attention de l’État. Comment confier un tel projet à une société si peu solide même si elle a des actionnaires puissants derrière elle ? Que se passe-t-il si tout dérape ? Qui intervient ? On craint de connaître la réponse. Dès la première année, compte tenu des pertes liées aux investissements de départ, elle n’avait plus que 9 millions de capital. Depuis, à notre connaissance, aucune augmentation de capital n’a été réalisée. En face, il n’y a que des dettes. Au 31 décembre 2012, la société avait déjà un endettement de 300 millions d’euros. Selon ses déclarations, celui-ci s’élève à 485 millions d’euros aujourd’hui. L’effet de levier est donc gigantesque. Le financement est apporté par un consortium de banques emmené par le Crédit agricole, les banques italiennes Unicredit et Mediobanca, la Deutsche Bank, le Crédit lyonnais et la Caisse des dépôts. Le taux moyen est de 7,01 %. L’État, lui, emprunte à 2,7 %. Goldman Sachs en percepteur ? Le montage est conçu de telle sorte que la société qui va dégager une rentabilité hors norme – sur la base des versements prévus, les investissements seront remboursés en moins de trois ans – ne fera jamais de bénéfices. Enfin, officiellement. Ce qui lui permettra de ne jamais payer d’impôts. Un comble pour celui qui se veut percepteur au nom de l’État. Un alinéa prévoit que Autostrade est libre de revendre toutes ses actions après deux ans de fonctionnement, après en avoir informé l’État qui n’a rien à dire sur le changement de contrôle, selon les statuts de la société. Là encore, pourquoi l’État a-t-il consenti une telle libéralité ? Compte tenu du dispositif, il n’est pas impossible que dans les prochaines années, Ecomouv repasse, avec fortes plus-values à la clé pour ses anciens propriétaires, dans d’autres mains attirées par cette rente perpétuelle. Un Goldman Sachs par exemple, qui prendrait ainsi un contrôle direct sur les impôts des Français. Curieusement, à entendre la société Ecomouv, elle n’a que des droits vis-à-vis de l’État. Il lui doit 800 millions de dédit si le contrat est cassé, 20 millions d’euros au 1er janvier 2014, même si l’écotaxe est retardée. Mais il n’est jamais évoqué ses propres engagements. Dans tout contrat, il est normalement prévu des dates de mise en exécution, des pénalités de retard ou si les recettes ne sont pas à la hauteur espérée, faute d’une mise en place satisfaisante. Dans celui d’Ecomouv, il n’en est jamais question. Les retards pourtant sont nombreux. L’écotaxe devait être mise en place en avril 2013 en Alsace et en juillet 2013 dans toute la France. Cela n’a pas été possible. Ecomouv n’était pas prêt. Le système technique était toujours défaillant. Comment se fait-il que l’État n’invoque pas des pénalités de retard, des amendes pour manque à gagner des recettes, voire n’ait pas envisagé la mise en œuvre d'une clause de déchéance ? Faut-il croire que le contrat a été rédigé de telle sorte que l’État soit dépourvu de toute arme ? Dans ce cas, qui a accepté de telles clauses ? Fin octobre, le système de télépéage n’a toujours pas reçu l’attestation de validation par l’administration. Cette attestation est espérée en novembre. De même, il était prévu afin que le système de perception fonctionne bien que 800 000 abonnements de télépéage soient souscrits au moment du lancement. Fin octobre, les abonnements ne dépassaient les 100 000. « La suspension de l’écotaxe décidée par Jean-Marc Ayrault est une vraie bénédiction pour Ecomouv. Car il n’est pas prêt pour entrer en service au 1er janvier. Cela lui permet de cacher ses défaillances », dit un connaisseur du dossier. Une taxe qui n’a plus d’écologique que le nom Il existe tant de problèmes autour de ce contrat de PPP que cela semble impossible qu’il demeure en l’état. Mais le pire est que l’écotaxe, telle qu’elle a été conçue, ne répond en rien aux objectifs d’une véritable fiscalité écologique souhaitée officiellement par l’État. Lorsque Jean-Louis Borloo présente son projet d’écotaxe à l’Assemblée, le 17 juin 2009, le texte est adopté à une quasi-unanimité. À droite comme à gauche, chacun se félicite de cette avancée écologique. Chacun alors semble avoir compris qu’une nouvelle fiscalité écologique est en train de se mettre en place sur la base du pollueur-payeur, et que les recettes vont servir au développement des transports durables. Erreur ! Car le ministère des finances veille. L’écotaxe pour lui, ce sont des recettes nouvelles pour remplacer les 2 milliards d’euros évaporés à la suite de la perte des autoroutes, bradées au privé. Un moyen aussi de récupérer en partie la TVA sociale que le gouvernement n’a pas réussi à mettre en place. « Quand l’Allemagne a instauré une taxe sur les transports routiers, les élus alsaciens ont vu tous les camions passer chez eux. Ils ont alors demandé l’instauration d’une taxe pour freiner les nuisances et compenser les dégâts. L’idée a soulevé l’enthousiasme. Taxer les poids lourds était une idée de financement qui circulait depuis 2000. Alors qu’il y avait des autoroutes payantes, les routes nationales restaient gratuites. Pour les camions, c’était un moyen d’échapper aux taxes. Dans l’esprit de Bercy, cette taxe devait être récupérée par les camionneurs et payée par les consommateurs. Ensuite, on habillait tout cela de vert », raconte un ancien membre de cabinet ministériel à Bercy. C’est bien cela qui s’est passé : on habillait de vert sur les routes gratuites jusqu’alors. Lorsque le Conseil d’État approuve le 27 juillet 2011 le schéma futur de taxation du réseau routier soumis à l’écotaxe, il y a une première surprise : les autoroutes, principaux points de transit de tous les transports internationaux, n’y figurent pas. Motif avancé par les intéressés : les camions paieraient déjà la taxe au travers des péages. Dans les faits, ils ne paient rien du tout. Les sociétés privatisées d’autoroutes reversent juste une redevance d’utilisation du domaine public. Alors que la Cour des comptes dénonce l’opacité des tarifs et l’enrichissement sans cause des sociétés d’autoroutes, la redevance n’a jamais été réévaluée depuis leur privatisation : elle est de 200 millions d’euros par an pour 7,6 milliards de recettes en 2011. Le gouvernement vient de l’augmenter de 50 % pour la porter à 300 millions d’euros. « Ne pas inclure les autoroutes, c’est donner une super-prime au privé. Tout est fait pour créer un effet d’aubaine et ramener du trafic sur les autoroutes privées, au détriment de l’État et des principes écologiques », dénonce Élie Lambert. Mais il n’y a pas que cela qui choque dans le schéma retenu. La Bretagne, qui n’a aucune autoroute payante, se voit imposer une taxation sur l’essentiel de son réseau routier. Comme le relevait un excellent billet de blog sur le sujet, l’Aveyron, grand lieu de passage de camions s’il en est, se voit taxé en plusieurs endroits. En revanche, a pointé le député Joël Giraud, toutes les routes nationales empruntées par les camions entre la France et l’Italie, et qui sont un cauchemar pour certains villages, n’ont aucun portique de taxation. « Nous sommes dans un scandale absolu. Cette taxe qui devait servir à limiter les transports internationaux, réduire les nuisances, a été conçue et détournée de telle sorte qu’elle va en fait être payée par les seuls transporteurs locaux, tandis qu'une partie des transports internationaux en seront exemptés. Une fois de plus, le monde politique et le monde administratif tuent le pays réel », accuse Jean-Jacques Goasdoue, conseiller logistique. La fureur des clients et des transporteurs est d’autant plus grande qu’ils se sentent totalement piégés. Dans cette période de crise, alors que la pression des clients et en particulier de la grande distribution est très forte, ils ne peuvent pas répercuter la taxe qui varie entre 3,7 % et 4,4 % en moyenne, quelle que soit la valeur de la marchandise transportée, et qui va venir s’ajouter au prix de transport. Autant dire que pour nombre d’agriculteurs et de transporteurs, c’est leur marge qui risque de disparaître dans cette taxe. Le pire est qu’ils n’ont aucun choix. Depuis l’annonce de l’écotaxe en 2009, rien n’a été fait pour développer des transports alternatifs, mettre en place des solutions de ferroutage, de transport multi-modal. La faillite de la SNCF en ce domaine est pointée du doigt. « Nous sommes en matière de transport ferroviaire dans une situation pire qu’en 2007. Alors que le fret en Allemagne ne cesse de se développer, chez nous il régresse à vue d’œil », accuse Jean-Jacques Goasdoue. « En 2008, il y avait eu un accord entre Sarkorzy et Pepy (président de la SNCF). Le gouvernement aidait la Sncf à conforter son pôle marchandise, en regroupant le fret et les transports routiers sous l’enseigne Geodis. Geodis a été confié à Pierre Blayau. Ce président qui a déjà ruiné Moulinex dans le passé est en train de ruiner Geodis. Sous sa présidence, le fret n’a cessé de régresser. Il a supprimé le transport wagon par wagon, fermé certaines gares de triage. Il a été incapable de mettre en place une offre sur les grandes lignes, d’aider au développement du transport multi-modal », poursuit-il. Aucun changement ne se dessine. Les 750 millions d’euros de recettes que l’État est censé percevoir par le biais de l’écotaxe doivent normalement servir à l’amélioration des infrastructures de transport. C’est l’agence de financement des infrastructures de transports qui a la responsabilité de gérer cet argent. Une agence parfaitement inutile, a dénoncé la Cour des comptes, mais qui a tenu lieu de sinécure pour certains : Gérard Longuet puis Dominique Perben, ancien ministre des transports, en ont eu la présidence depuis sa création en 2005. C’est le maire de Caen, Philippe Duron, qui la dirige depuis novembre 2012. Cette agence n’a aucun pouvoir de décision. Elle ne fait que verser l’argent à des projets qui ont été sélectionnés ailleurs. Dans son rapport sur le sujet, le député UMP Hervé Mariton ne cachait pas quelle serait la principale utilisation de cet argent : tout devait être fait pour conforter l’offre routière et autoroutière française. Pas étonnant que la fédération des travaux publics ait été la première à s’émouvoir de la suspension de l’écotaxe. Elle devrait être la première bénéficiaire de cette manne. Cette fédération est dominée par les grands du BTP, qui (hasard...) sont aussi, à l’exception notable de Bouygues, les grands bénéficiaires de la privatisation des autoroutes. Pour l’avenir, Bercy a déjà un schéma tout arrêté sur le futur de l’écotaxe. « Dans l’esprit des finances, il est évident que les recettes de l’écotaxe sont appelées à augmenter. En fonction de son acceptabilité, il est possible de jouer sur différents leviers : son taux, son périmètre – on peut très bien imaginer inclure certaines départementales dans la taxe – et son assiette. Pour l’instant, la taxe est payée par les camions au-dessus de 3,5 tonnes, mais il est possible d’abaisser ce seuil, d’aller jusqu’aux fourgonnettes », dit cet ancien haut fonctionnaire des finances. Un vrai projet écologique !
______________ Suspension de l’ECOTAXE : un communiqué du Comité Régional CGT de Bretagne Rennes, le 29 octobre 2013 Communiqué Le gouvernement vient d’annoncer la suspension de l’écotaxe. C’est un nouveau recul face aux exigences patronales. Cela est d’autant plus déplorable que cette décision fait suite à un mouvement violent et radical initié par les principaux responsables de la crise, les licencieurs et les plus riches. Le gouvernement se fragilise, et avec lui l’ensemble des salariés de la région, puisqu’ il abonde dans le sens d’une aggravation de la casse industrielle. La manipulation des « saigneurs » de la région, qui ont volé le symbole des bonnets rouges, est honteuse, et malhonnête quant aux motivations qui les guident. Il n’y a pas plus de défense de l’emploi qu’il n’y a de défense des industries, puisque ce sont les premiers à fermer leurs usines et à licencier les salariés. L’écotaxe sert aussi de prétexte pour organiser un mouvement anti-gouvernement et anti-démocratique. Cela est d’autant plus inadmissible pour la CGT, que 5 de ses militants sont traduits devant les tribunaux à Roanne le 5 Novembre pour avoir refusé de donner leur ADN, et qu’aucune interpellation n’a été opérée ces dernières semaines en Bretagne alors que des casseurs, connus, détruisent les biens publics en toute impunité. Les meneurs de cette fronde capitaliste ne s’en cachent pas, ils vont continuer leur mobilisation. La CGT entend tout mettre en œuvre pour rassembler les salariés autour de revendications précises sur les questions d’emploi, de politiques industrielles, de salaire, de services publics, de protection sociale. Le mouvement syndical doit s’unir pour construire le rapport de force en rassemblant les salariés, les retraités et les privés d’emploi. Si le gouvernement cède aux sirènes du patronat, les salariés ne doivent pas rester spectateurs. La CGT les appelle à organiser la riposte, dans les entreprises, pour imposer leurs revendications, tant à leurs employeurs qu’au gouvernement. Thierry Gourlay Secrétaire régional |
| | Posté le 02-11-2013 à 09:29:38
| La réaction des camarades de la CGT Bretagne relève d'un légitime sentiment de classe. Il est surprenant que certains puissent casser impunément des portiques et menacer de recommencer devant les caméras de la télé, tandis que des syndicalistes sont poursuivis parce qu'ils ont renversé des chaises et secoué la game boy du sous-préfet, on ne l'a pas oublié ! Mais l'examen approfondi montre que la fronde des petits patrons locaux s'oppose de fait aux intérêts des monopoles capitalistes, de la grande distribution, des affairistes de la haute bourgeoisie et de l'Etat bourgeois, car dans notre système les donneurs d'ordres font systématiquement payer la note aux sous-traitants...ou bien aux usagers puisque l'écotaxe aurait fini sa course dans nos caddies. Non seulement la casse des portiques est légitime mais ce sont tous les péages d'autoroutes qu'il faudrait supprimer, en rappelant que les taxes sont les plus injustes des impôts prélevés par l'Etat capitaliste. N'oublions pas que l'Etat ne représente pas l'intérêt général mais celui de la classe dominante. Par conséquent critiquer prioritairement les PME et TPE locales élargit la cible de façon gauchiste, au lieu de désigner à la vindicte populaire les grands monopoles capitalistes et l'Etat bourgeois. Nous devons aussi utiliser les contradictions au sein des patrons et viser notre ennemi principal.
Edité le 02-11-2013 à 21:19:29 par Xuan |
| | Posté le 03-11-2013 à 23:41:10
| Ci-dessous l'article posté par pam sur le site "faire vivre le pcf" : Les portiques, le 44 tonnes, le rail et les wagons isolés... De Quimper à Carhaix, les conditions du rassemblement... samedi 2 novembre 2013 par pam Ce samedi, deux manifestations vont se faire entendre en Bretagne, les opposants à l’éco-taxe, notamment agriculteurs et transporteurs, à Quimper, et les salariés, notamment de l’agro-alimentaire, à Carhaix dans une manifestation qui au fil des jours est présentée par certains comme une "contre-manifestation". La crise qui frappe l’emploi en Bretagne comme ailleurs provoque périodiquement des coups de colère, mais les militants savent d’expérience que la bataille des idées, des représentations, des objectifs fait rage au cœur des luttes, et plus encore des révoltes. Ce sont les luttes de classes qui font l’histoire nous dit le manifeste du parti communiste, mais les luttes de classes se mènent sur tous les fronts, sociaux, économiques, politiques, théoriques... L’écotaxe illustre à quel point nous sommes enfermés dans un brouillard théorique et politique qui permet toutes les manipulations, et qu’il faut absolument éclairer pour ne pas laisser le système tirer les marrons du feu social. Car faut-il, pour ne pas se retrouver avec les petits patrons bretons, défendre une écotaxe inventée par Sarkozy, sur la base du pillage de l’état par un prestataire privé et d’un péage routier électronique, nouvelle avancée du flicage informatique... ? A l’évidence, le patronat local et les forces de droite qui ont pourtant inventé et négocié cette écotaxe, utilisent sa mise en œuvre pour faire monter la colère contre le gouvernement socialiste, et continuer à défendre un modèle économique fondé sur la mise en concurrence des territoires, et donc leur "spécialisation intelligente" comme disent les "experts", ce qui conduit à faire rouler des camions pour transporter des porcs élevés en Bretagne, abattus en Pologne, et conditionnés de nouveau en Bretagne... tout en contraignant des milliers de travailleurs polonais à émigrer pour chercher du travail, et en imposant les reculs sociaux aux travailleurs de France... Mais le gouvernement socialiste et écologiste parle d’autant plus de la nécessité de privilégier le train sur le camion, qu’il poursuit la politique de démantèlement du fret ferroviaire de tous les gouvernements depuis 30 ans, qui fait que la part du rail dans le transport des marchandises est en chute libre, remettant en cause l’équilibre économique de l’activité [1]. La SNCF a abandonné toute activité dite "wagon isolé", autant dire toute activité en direction des PME-PMI ! Et moins on transporte par le rail, plus le coût du rail est élevé compte tenu du coût d’entretien et de développement des infrastructures [2], alors que les infrastructures routières sont massivement financées par les usagers et les contribuables... [3] Les écologistes insistent d’autant plus sur cette écotaxe et la dénonciation des industriels productivistes qu’ils pèsent sur le débat public depuis leur compromis du Grenelle avec Sarkozy pour accélérer le démontage des services publics, développer ce capitalisme vert qu’ils parent de toutes les vertus, en même temps qu’ils sont les principaux défenseurs politiques, y compris et malheureusement à gauche, des réponses "de marché", des taxes diverses - transport, carbone, tarif de rachat éolien ou photovoltaïque... - qui toutes, aggravent les inégalités sociales, des mécanismes de quota qui permettent de nouvelles bulles spéculatives et attirent les grands financiers... Et ils se sont félicités, il y a quelques mois, de cette "commission mobilité" qui, au nom des équilibres budgétaires, a reporté de grands investissements d’infrastructures, dont le contournement ferroviaire de l’agglomération Lyonnaise pourtant indispensable à tout développement du fret dans le Sud-Est Lyonnais... sans proposer aucun projet pour permettre le développement du fret en Bretagne [4] ! Les syndicalistes, les militants progressistes, doivent absolument se dégager de ces impasses politiques en refusant de choisir un camp contre l’autre, mais en partant au contraire des intérêts des travailleurs, de leur autonomie d’action et d’organisation, et ouvrir en grand le chantier de la critique du capitalisme pour ouvrir la perspective du socialisme. Car il est impossible de sortir du modèle économique actuel en cherchant des réponses dans le cadre de ce système capitaliste, dans le cadre de la mondialisation capitaliste. Quelques éléments de réflexion pour y contribuer : Oui, le capitalisme organise la concurrence mondialisée. Pour cela, il peut investir massivement pendant 10 ans dans un secteur, le plus souvent mobilisant de larges financements publics pour cela, puis casser ces investissements en en reportant une partie ailleurs, en réorganisant sa "chaine logistique", pour toujours minimiser la part de la richesse produite reversée en salaire et maximiser la part de profit mis à la disposition des actionnaires. Mais qui peut dire aux travailleurs de l’agroalimentaire breton que pour rompre avec ce modèle, il faut fermer leurs usines qui ont été conçues pour ce modèle ? Pour les communistes, au contraire, nous proposons d’utiliser le développement des forces productives qu’imposent le capitalisme pour nous les approprier et les orienter alors selon les besoins. Nous proposons d’utiliser y compris le développement des échanges imposés par la mondialisation pour organiser de nouvelles coopérations, en les libérant de la guerre des monnaies et de la guerre des salaires... Donc, non, la réponse n’est pas fondamentalement le retour aux "circuits courts", même si leur développement est légitime et nécessaire. Aucun développement local n’est possible sans s’insérer dans des échanges régionaux et mondiaux, sans rechercher des coopérations, le partage et donc la répartition des investissements nécessaires. Répondre à la mondialisation capitaliste par une relocalisation en circuit court, c’est refuser de s’attaquer à ce qu’est profondément la mondialisation capitaliste, non pas le "village monde", mais la "concurrence monde" . Oui, il faut réduire le transport routier, mais pas dans l’illusion qu’on peut réduire massivement les échanges, même s’il est bien sûr nécessaire de faire la chasse aux transports inutiles, et à tous les gaspillages que la mondialisation fondée sur la concurrence impose. A partir du moment ou les coopérations sont dégagées de la guerre économique, alors il faut organiser la logistique qui leur correspond, en la sortant du modèle du flux tendu qui impose pratiquement la route, en créant les outils de planification logistique qui permettent de définir des règles de choix du mode de transport selon les produits, les volumes... Il est évident que des yaourts ne se transportent pas comme des équipements électroniques... Donc, non, il ne faut pas "taxer" encore plus le transport routier, qui contribue déjà avec la TIPP à une des premières ressources fiscales. Non, il ne faut pas légitimer cette écotaxe prélevée par Godman-Sachs et Benetton avec un système technologique qui est une gabegie ! Les communistes qui se battent contre les péages routiers et la privatisation des autoroutes ne peuvent se compromettre avec le gouvernement socialiste-écologiste dans ce scandale issu de Sarkozy ! Il faut par contre en urgence un plan de relance du fret ferroviaire, avec un plan d’investissement massif dans les infrastructures du réseau ferré, dans les trains et les systèmes de transfert rail-route pour les livraisons locales. Ce sont les milliards que l’état accorde aux grandes entreprises en crédit-import, dégrèvement de charges, de cotisations sociales, qui doivent être réorientés vers les infrastructures et les services publics. Non, il ne faut pas opposer les petits patrons bretons, les petits transporteurs, les agriculteurs, et les travailleurs de l’agro-alimentaire, il faut au contraire travailler à unir autour de la classe ouvrière la plus grande part possible des couches sociales non oligarchiques ! Nous pouvons subvertir ceux qui ont tenté de faire du symbole des bonnets rouge un symbole réactionnaire et s’en saisir au contraire comme symbole de rassemblement populaire contre le système. La CGT de Bretagne a raison de ne pas laisser le patronat instrumentaliser la crise de l’emploi agro-alimentaire pour faire défiler les travailleurs licenciés derrière le patronat et la droite sur l’écotaxe, mais, vu de loin, et donc dans le respect des décisions militantes sur place, j’ai le sentiment que l’objectif devrait être à l’inverse de prendre la tête du mouvement des bonnets rouges, en imposant l’intérêt des travailleurs et des familles bretonnes comme question centrale de ce mouvement. D’autant qu’il ne faudrait pas permettre au gouvernement non plus de manifester avec les victimes des restructurations, restructurations qu’il laisse faire, au mieux, et de toute façon, auxquelles il contribue avec sa politique économique et européenne. Il y a deux conditions du rassemblement : - poser jusqu’au bout et de manière concrète les questions d’une autre société, non capitaliste, - affirmer l’autonomie et le rôle central des travailleurs organisés, indépendamment des institutions et du patronat.
___________________ [1] Il a autorisé la circulation depuis le 1er janvier 2013 des camions de 44 tonnes, alors que les études disent qu’avec ces 44 tonnes dans la zone euro, 35% du fret ferroviaire irait sur les routes. [2] Rapport SNCF de 2009 : « L’effondrement des trafics de 40% depuis début 2009 a fait augmenter le coût moyen par wagon de 70%. Pour que cette activité soit rentable pour la SNCF, il faudrait que ses volumes augmentent de 65% ». [3] La filiale historique de transport ferroviaire de la SNCF, Geodis, est passée de 55 milliards de tonnes kilomètre transportées en 2000 à 21,1 milliards en 2012. Certes, c’est la crise, mais pendant ce temps, l’activité routière de Geodis BM est passé de 600 millions d’euros en 2007 à 827,6 millions d’euros en 2012 ! [4] Cette "commission mobilité" a bien validé deux projets d’autoroute ferroviaire, mais pour répondre aux besoins de transit internationaux notamment européens nord-sud, sans rien pour le développement des territoires en France |
| | Posté le 04-11-2013 à 14:22:52
| Mélenchon sème la division dans le combat populaire contre la grande bourgeoisie Dans Libération : «Encouragé par la timidité et la pleutrerie du gouvernement qui leur cède tout, le patronat et les cléricaux des départements bretons vont faire manifester les nigauds pour défendre leur droit de transporter à bas coût des cochons d’un bout à l’autre de l’Europe dans des conditions honteuses» , écrit Jean-Luc Mélenchon dans un communiqué. «A Quimper manifestent ceux qui veulent que continue la souillure de notre belle Bretagne par les nitrates de l’agriculture productiviste. A Quimper manifestent ceux qui veulent les salaires de misère pour les agriculteurs et le règne de la grande distribution. A Quimper les esclaves manifesteront pour les droits de leurs maîtres» , dit le député européen. «Les salariés des départements bretons ne doivent pas se tromper de colère ! Ils ne doivent pas aller baiser la main qui les frappe. Ils doivent manifester à Carhaix avec leurs syndicats de salariés et leur classe, leur camp, leur famille. S’ils aiment les symboles historiques, les Bretons qui réfléchissent préfèreront se souvenir de leurs ancêtres qui déclenchèrent la grande révolution de 1789 contre les privilèges des riches et créèrent le club des jacobins plutôt que de marcher derrière les saigneurs de leur époque!» , ajoute-t-il. Plus tard, lors d’une conférence de presse, Jean-Luc Mélenchon a estimé que la situation bretonne était «avant-coureur et très significatif de ce qui se passe dans tout le pays» , victime selon lui des «politiques d’austérité, de la priorité donnée au patronat» . Récusant avoir insulté les Bretons, le leader politique a plutôt parlé de «réveiller les consciences» et a ensuite vanté les mérites des «départements bretons, parmi les plus audacieux de France, avec des milliers d’idées». «On peut faire tout ce que l’on veut en Bretagne, il y a l’intelligence et les moyens, et tout cela est perverti par une espèce de jacquerie qui n’a pas de sens politique, si ce n’est de dire qu’ils ne sont pas contents parce que les écotaxes vont coûter cher aux transporteurs de cochons!» , a-t-il ajouté. «Vous tous de Bretagne, n’acceptez pas qu’il soit donné de votre région cette image archaïque et folklorique que donnent ces prêtres qui marchent devant, avec le patronat local et les autres déguisés de circonstance» , a renchéri Jean-Luc Mélenchon. Quant aux représentants de l’exécutif, «ils ne feront rien, comme d’habitude, sinon exposer la face navrée de Jean-Marc Ayrault dont tout le monde sait qu’il est sur le départ» . Au lieu de désigner l'ennemi principal et d'unir les masses - y compris les petits patrons et les prêtres ! - derrière le combat pour l'emploi de la classe ouvrière , Mélenchon divise le peuple et le laisse sans aucune perspective, avec ses pâles excuses et dans les bras du FN. Puis il essaie de se raccrocher aux branches en dénonçant "la farce de l'écotaxe", mais en laissant ses partisans dans l'expectative devant ses incohérences, et ignorants de savoir si le combat contre l'écotaxe est du folklore d'arrière -garde ou la mise à jour et l'abolition d'une escroquerie d'Etat. Une belle opération de sabotage
Edité le 04-11-2013 à 14:55:05 par Xuan |
| | | | Posté le 05-11-2013 à 15:10:02
| Le conseil général d'Ardèche pour la suppression de l'écotaxe : Lors d’un vœu, la majorité du conseil général de l’Ardèche (PS, PCF, PRG et divers gauche) a demandé, hier, "solennellement" la suppression de l’écotaxe poids-lourds. Les élus n’ont pas hésité à dénommer cette nouvelle fiscalité “Fillon-Sarkozy” afin de ne pas se mettre en porte-à-faux avec le gouvernement. Au nom de l’opposition, Jacques Genest (UMP) avait, lui, proposé que la RN 102, seule route nationale de l’Ardèche, soit exonérée de cette écotaxe. C’est finalement la suppression pure et simple qui a été préférée par la majorité départementale. Le Dauphiné Libéré |
| | Posté le 06-11-2013 à 11:19:58
| Bonjour à tous : Comment De la juste résolution des contradictions au sein du peuple devient par le propos de Xuan : De la juste résolution des contradictions au sein de la bourgeoisie et la classe ouvrière se faire mettre « gros jean comme devant ». - Que l’écotaxe soit une arnaque, visant à remplir les poches de quelques uns, rien ici de bien nouveau sous la couette. - Que l’état de la grande bourgeoisie magouille, pour toujours plus de concentration du capital, en dépouillant toujours plus large, touchant des catégories sociales jusque là plus ou moins épargnées, c’est juste une banalité ! - Que parmi ces catégories, se trouve celle de la petite bourgeoisie traditionnelle, regroupant les pires exploiteurs de la classe ouvrière, des travailleurs hommes, femmes vivant la précarité : petit entrepreneurs, artisans commerçants et même exploitants agricoles, la encore rein de nouveau sous la couette… (mais faudrait quant même que se soit chose entendue surtout quant ont se prêtant communiste). - Que Mélenchon fasse passer le clivage de classe ailleurs qu’entre grande bourgeoisie et petit bourgeoisie traditionnelle, au profit des nouvelles catégories de la petite bourgeoisie moderne constituées d’un salariat aisée aux conditions de vie proches des seconds la encore rien de bien nouveau sous les cieux de l’impérialisme stade suprême du capitalisme ! Mais qu’à partir de là Xuan ! que tu arrives à nous pondre (excuse-moi du peu) une connerie pareil... je te cite :
Xuan a écrit :
Au lieu de désigner l'ennemi principal et d'unir les masses - y compris les petits patrons et les prêtres ! - derrière le combat pour l'emploi de la classe ouvrière, Mélenchon divise le peuple et le laisse sans aucune perspective, avec ses pâles excuses et dans les bras du FN. |
...faut vraiment que ces notions de masses et de peuple t’aient embrouillé le cerveau. Si tu veux bien réfléchir à ton propos, tu observeras que ta manière de présenter les contradictions dans cette affaire, t'a porter inconsciemment à classer la CGT dans le camp des gauchistes, et toute cette chienlit bretonnante des petits patrons, commerçants artisan, et autres fachos identitaires, comme des éléments progressistes à unir à la classe ouvrière... Mais d’ailleurs laquelle ? et organisée ou ? et surtout pour quoi faire en absence d’un véritable parti ouvrier capable d’arriver à détacher le bon grain de livrai de toute cette bande de charognards, qui, pour la plupart, trouvent qu’un sou versé dans les caisses de la protection sociale ou dans dans ce qu'ils appellent dédaigneusement l'assistanat et un sou de taxe de trop versé dans la poches des « fainéants ». Mais plus grave dans ton propos, c’est quant tu laisses sous-entendre que la lutte pour l’emploi de la classe ouvrière nécessiterait nécessairement la prise en compte des revendications économiques des petits patrons, voir des industrielles, car tu sais comme moi pas d’union sans concessions, etc. etc. etc. Non Xuan , la ligne de classe elle ne passe pas décidément pas par là ! Par contre, l’occasion était trop belle pour effectivement pousser toute cette chienlit à montrer son vrai visage, en appelant la classe ouvrière de Bretagne l’ensemble des exploités à descendent dans la rue et à réclamer à leur tour des comptes, tant à leurs exploiteurs locaux, qu’a l’état aux service des actionnaires du grand capital. Xuan il ne ta pas échappé que le discours de toute cette chienlit poli- patronal c’est entre autres choses: - nous voulons que nos entreprise vives face à la concurrence; - nous voulons plus d’aide de l’état ; - nous voulons le retour des subventions européennes; Bref! nous voulons tirer plus de profit de l’exploitation des nos salariés, nous voulons plus grosse part dans la redistribution de la plus-value générale… Petit piqûre idéologique de rappel : Les classes moyennes, petits fabricants, détaillants, artisans, paysans, tous combattent la bourgeoisie parce qu’elle est une menace pour leur existence en tant que classe moyenne. Elles ne sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus elles sont réactionnaires, elles cherchent à faire tourner à l’envers la roue de l’histoire. Si elle sont révolutionnaires, c’est en considération de leur passage imminent au prolétariat : elles défendent alors leur intérêts futurs et non leurs intérêts actuels ; elles abandonnent leur propre point de vue pour ce placer à celui du prolétariat * . Maintenant xuan, ce qui laisse le peuple sans perspective et « prêt à se jeter dans les bras du fascisme » comme tu le dis, c’est pas l’absence de clairvoyance politique d’un Mélenchon, ou de je ne sais qui de la représentation petite bourgeoise de la gauche radicale; (et d’ailleurs depuis quant faudrait leur accorder un quelconque crédits politique à ces gens là ?) c’est tout « simplement » l’absence d’un authentique parti communiste de l’avant-garde ouvrière, doté d’une ligne est d’un programme redonnant confiance en ses forces à la classe ouvrière, et par la même devenir un pole d’attraction pour petit bourgeois décidé à s’unir à elle en se plaçant sous sa direction. Réfléchis Xuan ! La classe ouvrière de Bretagne les couches les plus pauvres n’auraient-elles pas leurs propres revendications ? Ou n’auraient-elles que cette perspective à défendre, que de s’unir à leur exploiteurs pour le plus grand bien des intérêts régionaux ! qui rappelons-le demeurent ceux du capital. Tu vois Xuan ! et je n’en montre encore une fois désolé, mais tu viens une fois de plus, de nous faire politiquement la démonstration, qu’avec les standards idéologiques du maoïsme c’est toujours difficile de si repérer : qu’entre l’opportunisme de gauche et celui de droite c’est toujours l’éternel valse des hésitations, l’un et l’autre étant toujours à la fête. * Marx Engels : Manifeste du parti communiste
Edité le 06-11-2013 à 11:27:22 par gorki |
| | Posté le 06-11-2013 à 20:39:44
| Qu'il s'agisse des petits patrons, des artisans ou des petits agriculteurs, il y a aura toujours ces deux aspects : d'un côté ils sont écrasés par les monopoles et de l'autre ils s'en prennent aux salariés. Mais de surcroît ceci ne s'atténuera pas parce que la crise ne fait que l'aggraver. Tu sais très bien ce que j'entends par viser l'ennemi principal en l'occurrence l'Etat bourgeois. L'opposition à l'écotaxe - et il ne s'agit de rien d'autre ici - est légitime. Du reste il était bien prévu que cette taxe frappe en dernier ressort les budgets populaires. Après avoir soutenu que les bonnets rouges défendent des intérêts particuliers "contre l'intérêt général", le Front de Gauche nous démontre que l' intérêt général en question n'est autre qu'une escroquerie. A part ceux qui ont la foi du charbonnier, comment les masses populaires peuvent-elles prendre ce genre d'incohérence sinon en adhérant au FN ? Un mot sur le caractère réactionnaire des classes moyennes et sur tes piqûres de rappel . Je crois que tu as besoin de quelques cachet parce qu'Alzheimer te guette : Tu sais très bien toi aussi que j'ai dénoncé en long, en large et en travers la prétention du patronat grand ou petit à gratter les "charges exorbitantes", c'est-à-dire le salaire des ouvriers et de tous les autres salariés. Il est notoire que les petits patrons sont les premiers à embaucher des stagiaires, des précaires et des sans papiers, y compris chez les paysans modestes. Il est hors de question de transiger sur tout cela et il n'est pas difficile de remettre les pendules à l'heure : il suffit a minima de rappeler les revendications salariales. Les ouvriers bretons savent très bien ce qu'ils ont à faire sur ce terrain et je n'ai aucune leçon à leur donner. Qui a parlé de concessions, et s'il y en avait qui devrait les faire ? Le rôle historique de la classe ouvrière est de prendre la direction de toutes les classes qui sont victimes de l'oppression de la bourgeoisie monopoliste, pour faire la révolution. Seul le socialisme peut leur proposer des solutions humaines (par exemple des coopératives) tandis que le capitalisme ne peut que les entraîner à la ruine. Seule la classe ouvrière peut véritablement libérer ces classes, y compris en imposant ses conditions. Mais en manifestant séparément on n'en prend pas le chemin. Tu sais encore parfaitement que lorsque Mélenchon joue les bouffeurs de patrons et de curés c'est du flan. Mais il faut aussi se demander pourquoi. Cette attitude "gauchiste" en apparence aboutit à diviser l'opposition des masses au pouvoir capitaliste, à empêcher la classe ouvrière de prendre la direction de toutes des révoltes contre l'oppression. En mai 68, il ne fallait surtout pas que la classe ouvrière fraye avec les étudiants "fils-à-papa", mais quel était la finalité de ce cordon sanitaire ? Ce n'est pas de gauchisme qu'il s'agit mais bel et bien de l' opportunisme de droite le plus réactionnaire : cantonner la classe ouvrière aux luttes économiques, et laisser les élus s'occuper des affaires politiques, passer de fructueuses alliances avec les amis sociaux-démocrates. On connaît le résultat. Le fonds du sac est que Mélenchon comme le parti révisionniste sont assis le cul entre deux chaises, à vouloir critiquer le PS mais sans faire le jeu de la droite , ils ne veulent surtout pas mettre en péril le pouvoir d'Etat ni sortir des limites de la démocratie républicaine , et ils coulent avec le Titanic. Cela n'aurait aucune importance s'ils n'entraînaient avec eux leurs adhérents et les syndiqués.
Edité le 06-11-2013 à 20:48:36 par Xuan |
| | Posté le 06-11-2013 à 21:58:58
| Le camarade Gorki m'a précédé plus haut et je souscrit totalement à ce qui y est dit. Mais l'idée qui me vient en voyant ta réponse c'est: A touché le fond mais creuse encore! La classe ouvrière ne peut en aucun cas se mobiliser sur ces revendications ! Ici il ne s'agit pas d'unité mais de prostitution et de trahison! C'est ce genre de mouvement qui pave la voie au fascisme en répandant les illusions sur les pseudos convergences d'intérêt et la collaboration de classe! n peut y avoir d'unité avec les exploiteurs et comment peut tu croire que le petit patronat pourrait rallier le camp de la révolution? Il n'y a rien de plus anti matérialiste! Après peu importe le nombre de précautions que tu prends derrière mais dire que la classe ouvrière peut libérer ces classes c'est du grand n'importe quoi! Je ne sais pas si dans ton cas c'est du révisionnisme ancien ou moderne mais en tout cas c'est métaphysique... libérer une classe d'exploiteurs en la faisant disparaitre... c'est du christiano-maoisme? |
| | Posté le 06-11-2013 à 23:03:47
| Je te rappelle que le prolétariat en se libérant libère l'ensemble de la société. Et effectivement la classe ouvrière peut libérer une classe d'exploiteurs en la faisant disparaitre en tant que classe d'exploiteurs et non en tant qu'individus évidemment. C'est le b-a-ba du marxisme Komintern. Dans la critique du Programme de Gotha et d'Erfurt, Marx dénonce la conception qui range les classes moyennes dans « une même masse réactionnaire » en face de la classe ouvrière. « les classes moyennes... sont révolutionnaires... en considération de leur passage imminent au prolétariat » . Quelle trahison y a-t-il à réclamer l'abolition d'une escroquerie d'Etat manigancée sous Sarkozy, et dont les promoteurs font maintenant les canards ? Explique-moi ça Komintern. Qui touche le fonds dans cette affaire ? Tous les politiciens et les affairistes de la bourgeoisie essaient de se débarrasser du bâton merdeux et toi tu ne veux surtout pas les enfoncer ? Avec quelle classe collabores-tu pour ménager ainsi leurs intérêts ? Qui pave la voie au fascisme en laissant partir à la dérive les petits-bourgeois, au lieu de dénoncer la dictature de l'Etat et des monopoles capitalistes sur le reste de la société ?
Edité le 06-11-2013 à 23:04:18 par Xuan |
| | Posté le 07-11-2013 à 00:11:11
| Sur "faire vivre le pcf" Ecotaxe, Quimper, Carhaix, agro-alimentaire et transporteurs : qui porte les bonnets rouges ? Partie II mercredi 6 novembre 2013 La suite de l’article du site Le-Militant sur le mouvement contre l’écotaxe et les licenciements en Bretagne : tout les ingrédients y sont expliqués, depuis les véritables initiateurs de la manif de Quimper, la récupération politicienne de certains et le bourbier dans lequel la CGT et le PCF-PGE ont sauté à pieds joints, sans oublier les insultes de notre gauchiste de service, Mélenchon qui entraîne de plus en plus le PCF loin de ses bases... PB Bretagne : conclusion... A l’issue de la journée du samedi 2 novembre, un premier bilan et de premières leçons politique sont possibles et nécessaires. A Quimper, 30.000 à 40.000 manifestants, ce qui est considérable à l’échelle d’un département et d’une région. Les salariés sont là, en masse, dont la quasi-totalité des ouvriers de Doux, Gad-SAS, Marine Harvey, Tilly-Sabco, ainsi que la population locale. Les « patrons » étaient majoritairement des agriculteurs, très nombreux, pêcheurs, et transporteurs de petite taille, parfois sans aucun salarié. L’UD FO, une partie conséquente de la FSU locale qui avait décidé d’appeler à la fois à Quimper et à Carhaix, ainsi que la CGT des marins et d‘autres sections CGT, étaient là, FO ayant formé un cortège initialement séparé à Penvillers. A 15h, un groupe organisé de FNSEA est venu casser la sono de FO. Rappelons encore une fois que cette manifestation, appelée initialement par le Comité pour l’emploi en centre-Bretagne - salariés de Marine Harvey exigeant l’interdiction des licenciements ou la mise sous séquestre de l’entreprise, mairie de Carhaix, NPA local, Alternatifs …- a été « prise en main » par la FNSEA seulement à partir de l’émeute de Pont-de-Buis du samedi précédent, au départ pour « calmer les troupes » le jour même. A partir de là une opération politique s’est développée pour interdire le front commun du salariat et des agriculteurs, marins et transporteurs contre les licenciements et les écotaxes, ou au moins pour en brouiller le contenu et tenter d’empêcher le monde du travail, dans toute la France, de se saisir de ce mouvement menaçant pour les patrons et le gouvernement. Il faut être clairs : la fuite à Carhaix, appelée par les directions régionales (sur impulsion nationale) de la CGT, de la FSU et de Solidaires, rejoints par le PCF et le Front de Gauche local avec EELV et le MJS, soutenant explicitement les écotaxes et donc le gouvernement, ne pouvait aboutir à aucune manifestation de masse à Carhaix, mais avait pour fonction, de fait, d’isoler les militants syndicaux des salariés allant en masse à Quimper. Cette réalité physique était éclatante à Carhaix, ou les délégués CGT de plusieurs entreprises ont eu la parole… en l’absence de la quasi-totalité de leurs collègues de travail, tous à Quimper ! Il est pourtant probable qu’un plus grand nombre de syndiqués CGT, FSU et Solidaires étaient à ce moment même à Quimper. Là, une présence organisée massive et tout à fait possible aurait été nécessaire, par exemple pour mater le petit groupe FNSEA venu agresser la sono de FO parce que celle-ci lançait des slogans anti-patronaux, et plus généralement pour que les syndicats jouent leur rôle de syndicats, avec les travailleurs et là où ils sont. Mais tout au contraire, le milieu militant « de gauche », à quelques exceptions notables près, s’est gargarisé d’un discours de mépris et de stigmatisation des prolétaires bretons « manifestant avec leurs patrons » ou, pire, « marchant avec les fascistes ». Le pire du pire de l’aristocratie militante crachant sur Bécassine en lutte pour son émancipation fut atteint, il faut le dire, par les propos de J.L. Mélenchon, largement médiatisés, sur les « esclaves » et les « nigauds ». Ces propos marquent une rupture : on ne calomnie pas impunément la classe ouvrière. Ces propos marquent aussi un choix politique : peut-être celui d’EELV contre les ouvriers, en tout cas celui de la coalition avec le gouvernement au moment où celui-ci accentue sa politique anti-ouvrière. A tout cela, s’ajoute la campagne gouvernementale et médiatique sur les « violences » qui allaient survenir et la « conjonction des extrêmes », à laquelle J.L. Mélenchon échappait donc, pour la première fois depuis longtemps, puisqu’ayant lui-même dénoncé le bas peuple, il n‘était plus « populiste ». Affolement policier et affolement « de gauche » sur les réseaux sociaux se renforçaient mutuellement : au moment où de jeunes ouvriers lançaient des pots de chrysanthèmes sur la préfecture à Quimper et sur les CRS, des bruits courraient sur « les Identitaires qui attaquent la police ». Et pourquoi pas Aube dorée pendant qu‘on y est ? Alors, certes, la manifestation de Quimper, qui n’était pas « pure » puisqu’elle était une manifestation de masse, et en raison de la fuite organisée à Carhaix d’une partie décisive des syndicalistes (mettant en péril leurs propres organisations syndicales : c’est la défense de la CGT notamment qui exige qu’on le dise ! ), apparut largement comme dominée, au niveau des médias et de la tonalité générale des sonos et des drapeaux, par la FNSEA, les régionalistes et la droite. Pour autant, ce sont bien les masses prolétariennes qui étaient là et qui cherchent, ni esclaves ni nigauds, la voie du combat et de l’émancipation. Saluons à cette occasion le geste de Philippe Poutou, dont nous n’avons pas soutenu en général la ligne politique. S’il est venu à Quimper, c’est parce qu’il est un ouvrier et sait ce que c’est qu’un ouvrier. Sa présence sauvait l’honneur et montrait ce qu’aurait dû faire le mouvement ouvrier organisé : venir en masse, écouter les gens, généraliser et centraliser leur colère, et alors, plus de problème avec « la droite » et « les fachos ». Le 2 novembre breton marque une cassure. Il y a ceux qui cherchent leurs drapeaux, leurs fétiches et leurs grigris et insultent le mouvement réel. Partir du réel pour aller à l’idéal, comme disait Jaurès, c’est le contraire de partir de ses petites idées et petits plans pour formater de force le réel et l’insulter quand il suit sa propre voie. Ceux qui bavent sur le prolétariat breton en l’accusant de marcher avec « les patrons » et « les fascistes » sont les meilleurs alliés des patrons. La cause politique de cela, c’est le refus ou l’incapacité de rompre avec le gouvernement, actuellement état-major central des attaques patronales. Quand on soutient sa politique, écotaxes ou autres, on ne peut pas combattre le patronat et on divise à l’avantage du patronat. Les syndiqués et militants CGT, FSU et Solidaires évidemment présents en masse à Quimper montrent la seule voie pour leurs organisations. On ne peut pas demander à Bécassine, on ne peut pas demander aux travailleurs, d’avoir le look du bon petit révolutionnaire comme dans les livres. Le vrai révolutionnaire est celui qui commence par se mettre à l’école du prolétariat, pas par humilité ni par charité, mais pour exprimer le mouvement réel, le colérer, l’amplifier, le généraliser, le centraliser. La Bretagne, c’est la France. Ce qui vient de se passer est la première manche d’une série d’affrontements où la trame des combats sociaux se reconstituera à sa façon. L’explosion lycéenne à la veille des vacances ressemble plus à ce que « le militant de gauche » a l’habitude d’imaginer, au point que là non plus il n’a souvent pas vu ce qui se passait réellement : un début rapide de centralisation spontanée de la jeunesse contre le ministère de l’Intérieur. Une force révolutionnaire ferait la liaison entre un tel mouvement et celui qui porte des travailleurs et des petits producteurs désespérés à casser les portiques d’écotaxes, affrontant directement l’Etat du capital. Et cela va continuer avec le mouvement de fond contre la réforme dite des rythmes scolaires. Sur les réseaux sociaux, les parents s’organisent pour refuser l’ « après-midi de rattrapage » du mercredi 13 novembre et en faire une journée de grève scolaire contre l’attaque portée à l’école : ils ont raison. Parallèlement, les professeurs se demandent bien pourquoi cette demi-journée de travail en plus, et des réunions, heures syndicales et autres se préparent pour ce jour là. Plusieurs petits syndicats (CGT, FO, SUD, FAEN) appellent à une grève des écoles pour le retrait de cette contre-réforme le lendemain jeudi 14. Le principal syndicat SNUIPP-FSU appelle à des délégations au ministère le mercredi 20 pour demander sa renégociation, mais sa principale section, celle de Paris, appelle à la grève elle aussi le 14. Toute cette effervescence, en partie faite de manœuvres et de contre-manœuvres pour ne pas affronter le gouvernement, est en train de nourrir une vague qui monte d’en bas. Elle aussi se fera traiter de « fasciste », puisque ce terme est revenu pour insulter ceux qui entrent en mouvement. Sans doute aurons nous à nouveau droit à « la grève arme des trusts » ! Une chose est claire : le front unique du monde du travail se construit contre son principal adversaire de classe : le gouvernement. Parce qu’il fait le contraire de ce pour quoi Sarkozy a été chassé, il n’est pas « notre gouvernement ». Telle est la conclusion à laquelle la masse qui a voté Hollande en 2012 est en train de parvenir. A partir de là, commence le présent. Le-militant.org, dimanche 3 novembre 2013
______________ Commentaire posté par Joel Yan mercredi 6 novembre 2013 à 21h30, Cet article explique ma gêne vis à vis de cet appel de Carhaix, qui constitue de la part de nos forces organisées un véritable abandon des travailleurs en détresse, alors que nous voyons bien qu’il n’y a plus de "grain à moudre", plus de "matelas" pour dissimuler, pour amortir le choc de la "libéralisation" totale qui nous est imposée avec un chômage de masse qui facilitera la baisse du "coût du travail" avec toutes les conséquences dans notre vie, voire dans la survie de millions de familles, d’ ouvrièr(e)s, employé(e)s, artisans, petits paysans... C’était sur place à Quimper, qu’il fallait être, l’exploitation capitaliste rationnelle et impitoyable, le mépris des êtres humains et de leur travail, la destruction de la nature, la Bretagne en est un exemple type. On ne peut se contenter désormais de compter sur le seul doublement des indemnités de licenciements en laissant se promener impunément "le renard dans le poulailler" et attendre de nouveaux "plans sociaux". On ne peut oublier la "vache folle", les fréquentes crises du cours de la viande qui acculent des centaines d’agriculteurs à la faillite, le rôle dominant de la FNSEA, auxiliaire zélé du Capital, dans l’intégration à marche forcée des paysans dans le marché mondialisé via l’UE qui a tombé le masque et ses conséquences... Nous n’avons pas le droit d’aller dans le sens du gouvernement PS qui s’empresse de favoriser des divisions dans le camp des exploités pour continuer sa politique, comme à la "belle époque" du Mitterrandisme sur les rejets et sur les haines qui paralysent le mouvement populaire. Quelle caricature et quel symbole que ces bonnets rouges vendus 5 euros par "Armor Lux", hérault du "made in France" régulièrement fêté par les médias qui arrondit ses marges en délocalisant la fabrication de certains de ses produits... Comment faire cesser ces ambigüités électoralistes qui font passer le PCF pour un soutien fidèle de la politique du gouvernement, faute de réelle volonté pour construire un rapport de forces vis à vis d’un PS désormais assimilé à la Droite par beaucoup de ceux là mêmes qui l’ont porté au pouvoir ?
Edité le 07-11-2013 à 00:13:36 par Xuan |
| | Posté le 07-11-2013 à 05:42:37
| Xuan a écrit :
Je te rappelle que le prolétariat en se libérant libère l'ensemble de la société. Et effectivement la classe ouvrière peut libérer une classe d'exploiteurs en la faisant disparaitre en tant que classe d'exploiteurs et non en tant qu'individus évidemment. C'est le b-a-ba du marxisme Komintern. Dans la critique du Programme de Gotha et d'Erfurt, Marx dénonce la conception qui range les classes moyennes dans « une même masse réactionnaire » en face de la classe ouvrière. « les classes moyennes... sont révolutionnaires... en considération de leur passage imminent au prolétariat » . Quelle trahison y a-t-il à réclamer l'abolition d'une escroquerie d'Etat manigancée sous Sarkozy, et dont les promoteurs font maintenant les canards ? Explique-moi ça Komintern. Qui touche le fonds dans cette affaire ? Tous les politiciens et les affairistes de la bourgeoisie essaient de se débarrasser du bâton merdeux et toi tu ne veux surtout pas les enfoncer ? Avec quelle classe collabores-tu pour ménager ainsi leurs intérêts ? Qui pave la voie au fascisme en laissant partir à la dérive les petits-bourgeois, au lieu de dénoncer la dictature de l'Etat et des monopoles capitalistes sur le reste de la société ? |
Confusion, mensonges, manipulation c'est de mieux en mieux... Non monsieur faire disparaitre une classe ce n'est pas la sauver c'est bel et bien la condamner en tant que classe mais ça peut libérer les individus qui la composent... Ta sortie sur le b a ba du marxisme est juste antimarxiste... Ta manipulation prend toute sa forme quand tu parle du caractère révolutionnaire des classes moyennes. Gorki a cité le paragraphe correspondant plus haut et donc tu ne peux ignorer que Marx affirme clairement que ces classes sont réactionnaires quand elles défendent leur intérêt et qu'elle ne deviennent révolutionnaires que si elles défendent les intérêts du prolétariat, leurs intérêts futurs... Un bel exemple de malhonnêteté ta sortie! Quand à ton dernier paragraphe... Tout ce qui bouge n'est pas rouge pur commencer! Ensuite la trahison c'est d'aller défendre la liberté d'exploiter de ses exploiteurs en rajoutant au passage que dans le lot de tes "révolutionnaires" on trouve aussi de la bourgeoisie monopoliste pour la grande distribution et l'agro alimentaire! Ensuite croire une seconde que ce mouvement enfonce l'Etat bourgeois c'est une belle connerie qui ne tient pas compte des réalités matérielles. Et j'en rajoute oui ce mouvement pave la voie au fascisme, collaboration de classe, revendications identitaires, différents partis tous bras dessus bras dessous faisant avancer l'idée d'un gouvernement d'union nationale... Inutile de rabâcher plus longtemps le sujet mais il est intéressant de constater ou finissent certaines trajectoires politiques... |
| | Posté le 07-11-2013 à 07:59:19
| Contrairement à ce que raconte Mélenchon et les syndicats collabos du gouvernement socialo la révolte des Bonnets rouge n'est pas le fait que du patronat et des curés . Certes il y a des petits patrons , ce que l'on appelle la bourgeoisie nationale , mais il y a aussi une majorité de paysans , d'ouvriers et de commerçants . Le fait que le prolétariat défile aux cotés de la bourgeoisie nationale n'a rien de choquant car ces classes subissent les mémes conséquences du capitalisme mondialisé et de la dure loi des multinationales : le chomage et la misère . |
| | Posté le 07-11-2013 à 10:21:44
| Xuan a écrit :
Quelle trahison y a-t-il à réclamer l'abolition d'une escroquerie d'Etat manigancée sous Sarkozy, et dont les promoteurs font maintenant les canards ? Explique-moi ça Komintern. Qui touche le fonds dans cette affaire ? |
Toi ! Tu vois Xuan ! ta réaction je m’y attendais, elle est juste celle d’un « militant » blessé dans son orgueil, en raison d’avoir été rappelé à ces fondamentaux.. Et pourtant si tu veux bien prendre un peu de recul, tu observeras que dans cette histoire tu avais juste mis la charrue avant les bœufs. Oui le camarade Komintern à raison ! à la lecture de tes interventions, on avait l’impression de baigner dans une ambiance de politique fiction, parce que: - Tu voulais unir le peuple, avant d’unir la classe - Tu voulais combattre le Fascisme avec « ses propres troupes » - Tu refusais de voir que la contradiction principale, et ce quelle que soient les alliances qui ici ou la pourraient se réaliser avec certains secteurs de la petite bourgeoisie, demeure en toutes circonstance celle entre la classe ouvrière et tous ses exploiteurs. - Tu donnais à la lutte pour l’emploi de notre classe, des horizons bornés, des limites économiques du système que tu condamnes, etc. Maintenant je vais te démontrer un exemple des manipulations dont tu te montres capable : ou pour me montrer plus sympa, je dirais, des d’égarements idéologiques dont tu sais faire preuve, et qui font la spécificité maoïste en France : Tu interroges notre camarade Komintern comme ceci : « Quelle trahison y a-t-il à réclamer l'abolition d'une escroquerie d’État manigancée sous Sarkozy » Dis comme cela ! rien bien sur, et même que dans des circonstances bien précises, ( aujourd’hui pas réunies ) su été le rôle des communiste de s’atteler à cette tache, etc. Mais la question n’est pas là ! la question, la seule qu’un militant communiste devait se poser dans les circonstances présentes, et sans prendre le risque de se faire taxer de vouloir nager en eau trouble, était : avec qui, et au profit idéologique de qui voila ce que tu t’acharnes à cacher, ou que tu ne veux pas voir : Petit rappel ( te vexe pas ) la dénonciation des escroquerie d’état c’est principalement l’outil de propagande des Fascistes, Les communistes s’en distinguent toujours en démontrant la nature de classe de l’état en question… Pour conclure : Puisque tu parles de la période Sarkozy… je te rappellerais que durant cette période, et principalement au cours de la dernière année de son mandat, des centaines de voies se sont élevés à la gauche de la gauche, dans l’extrême- gauche politique et syndicale pour réclamer, voir tenter de construire le recours à la grève générale. Chez les « lutteurs de classe » de l’extréme-gauche, la dent n’était jamais assez dur pour fustiger la mollesse des ripostes voulues par les directions syndicale. Aujourd’hui alors que la crise frappe toujours plus durement l’ensemble du monde du salariat, que la pauvreté s’étend de plus en plus, plus rien ou presque, que des atermoiements, comme ceux que l’on peut observer sur le blog d’ouvalacgt. Et c’est dans cette ambiance, de quasi renoncement que tu viens « comme une alternative possible » nous signer un poste, appelant les travailleurs à s’associer à des besogneux du fascisme sous couvert d’unir le peuple contre son ennemi principal qui serait juste l’état des monopoles exit : toute la pourriture des exploiteurs anonymes, des petits comptoirs et ateliers etc. et cela juste en faisant de l’anti étatisme primaire. Aussi quant ont sait qu’en l’absence d’un véritable parti communiste, se genre de démarche ne peut servir qu’une cause, celle du fascisme, c’est ce qui s’appel Xuan se décerner à soi même un certificat d’indigence politique. Oui Xuan t-a touché le fond, comme dirais le camarade Komintern, et même deux fois, une première fois avec tes prises de positions et une seconde fois avec les réponses prenant la forme d’une fuite en avant . Petite réponse à Eric : Tout ce qui bonnettent rouge n’est pas forcément rouge. La présence dans ce mouvement de travailleurs touchés par la crise (principalement dans leur emploi) n’immunise pas cette lutte contre son caractère bourgeois de classe. Surtout cela ne justifie pas que l’on fasse cause commune avec ses exploiteurs qui détiennent la direction idéologique de ce mouvement. Simplement elle doit nous interroger sur l’absence d’un authentique parti communiste capable de bien orienter les révoltes de notre classe. J’espère qu’il ne t’as pas échappé que n'est convié aux négociations avec Matignon que la représentation patronale. Le souci premier de tous cette confrérie de petits exploiteurs c’est pas de chercher à employer plus de personnel, mais de maintenir voir d’augmenter le montant des bénéfices.
Edité le 07-11-2013 à 10:41:15 par gorki |
| | Posté le 07-11-2013 à 12:21:34
| Tout ce qui mélenchonne n'est pas nécessairement prolétarien, et je m'étonne que tu mordes à ce chiffon rouge, qui ne sert que les intérêts de la grande bourgeoisie. Et ton pote Komintern fait visiblement une rechute. Il n'y a pas d'orgueil de ma part, je suis ulcéré de voir le sabotage et l'impasse créés par le pseudo tribun du peuple Mélenchon. Je m'attendais à être attaqué par sa pseudo gauche radicale - ce fut le cas d'ailleurs - mais pas par toi sur ce terrain-là, et je t'aurais cru plus averti. Tu voulais ceci, tu voulais cela...le peuple est dans la rue contre l'Etat bourgeois et tu pérores sur les "alliances", sur les indésirables et sur ceux qui sont reçus à Matignon. Lamentable.
Edité le 07-11-2013 à 12:24:03 par Xuan |
| | | | Posté le 07-11-2013 à 21:33:17
| Ce qui est con l'est pour de bon... C'est bien la provoc ça permet d'éviter d'argumenter... surtout quand tout ce que tu peux opposer ne fait que te dévoiler! T'as de la chance je suis d'humeur! Alors oui étant jeune j'ai été militant au pcf. Et alors le marxisme c'était inné chez toi? Manifestement non! Mais surtout tu te prend pour qui? Arracher la classe ouvrière au révisionnisme pour être 50 ans plus tard plus loin du but qu'au départ ça devrait encourager à la modestie! C'est quoi tes hauts faits révolutionnaires? Alors lancer l'anathème, se la jouer victime et sur jouer son influence tout en usant de manipulations grotesques ça mérite rien d'autre que "ferme ta gueule" avec la ponctuation quand tu veux... Et pourtant je vais te dire une dernière chose j'ai peut être commencé mon militantisme en étant inconsciemment sur des positions révisionnistes mais je préfère ça à finir comme toi dans un tel état de dégénérescence politique que c'est même pas du révisionnisme c'est du trotskisme! J'en finis là! |
| | Posté le 07-11-2013 à 21:49:52
| Bon Xuan ! je sais que c’est compliqué, mais tu réponds à rien, pire tu nous envois(sans oublier au passage, de monter une petite provocation en direction du camarade Komintern ) nous abreuver aux pitreries d’un site, "Militant" qui à pour responsable un cacique du trotskisme anti-stalinien notoire au parcours politique aussi sinueux que la grande muraille de chine, je veux nommer Raymond Debord. Quand même, comme diraient les jeunes, c’est chelou cette façon faire. Au Fait ! tu n’as pas trouvé mieux comme référence pour trouver argumentations à tes égarements idéologiques? parce que ça craint Allez à + |
| | Posté le 07-11-2013 à 23:04:53
| Vous évitez les insultes en guise d'arguments pour commencer. Deuxio à part ce discours pseudo "gauche" les prolos de base comprennent parfaitement quelle différence existe entre les artisans, les petits commerçants, les petits patrons d'un côté, et de l'autre les trusts de la grande distribution, les TIR et les monopoles capitalistes en général, et y compris ceux du Front de Gauche, parce que ce qui les intéresse ce sont les faits. Tertio vous avez tous les éléments matériels pour juger, mais la seule réalité qui compte pour vous ce sont vos idées. Il n'y a décidément rien à répondre à cela. Quand vous aurez fini d'organiser la classe ouvrière autour de vos idées, puis le peuple autour de la classe ouvrière et autour de vos idées, puis de trier ce qui est prolétarien et ce qui ne l'est pas, songez à jeter un coup d’œil au cas où tout ce mode serait déjà dans la rue à l'insu de votre plein gré. |
| | Posté le 08-11-2013 à 06:36:53
| Pour "détendre" l'atmosphère voici pour infos ce que diffuse l'UD CGT de Saône et Loire sur le sujet : Pourquoi la CGT n’est pas aux côtés des bonnets rouges…. Le combat des bonnets rouges n’est pas celui des salariés La fronde antifiscale organisée en sous-main, voire ouvertement par le patronat et les élus de l’UMP en Bretagne n’a que peu à voir avec les intérêts des salariés dont le mécontentement légitime est aujourd’hui instrumentalisé. Pour les trois organisations syndicales bretonnes CGT,Solidaires et FSU, "les initiateurs de la manifestation du 2 novembre à Quimper ne portent pas les revendications des salariés." Déclaration des organisations syndicales de salariés CGT, Solidaires et FSU de Bretagne La Bretagne souffre du fait de sa situation économique et sociale. Les pans industriels de la région sont mis à mal par des restructurations et des suppressions massives d’emplois dans tous les secteurs. Les organisations syndicales participent, à leur niveau, à freiner les conséquences de cette catastrophe. Ce gâchis engendre colère, désespoir et mécontentement. Cette détresse monte partout en France et doit alerter les pouvoirs publics sur la réalité sociale du pays. Pour les organisations syndicales, c’est le signal d’alarme d’une situation qui ne peut plus durer, et dans laquelle, le gouvernement devrait avoir un rôle majeur pour redonner confiance, par des actes, aux salariés licenciés et ceux qui ont un emploi. La Bretagne n’est pas en dehors de l’augmentation du chômage et de la misère. Cette restructuration de l’industrie est d’autant plus grave qu’il n’est rien prévu, ni par les licencieurs, ni par les pouvoirs publics, pour permettre aux salariés de continuer à vivre d’un travail. Les politiques d’austérité imposées par l’Europe, ses pays membres, en rajoutent à la situation dans cette crise dont les conséquences sont déjà bien lourdes pour les salariés, les retraités et les privés d’emploi. C’est pour cela que les organisations syndicales de salariés mobilisent pour le maintien de l’emploi industriel, au quotidien, mais aussi lors de manifestations interprofessionnelles. Le discours antifiscal de certains acteurs des mobilisations en cours s’appuie sur des réalités. Au lieu d’une urgente réforme fiscale, le gouvernement impose de plus en plus les ménages, d’où une légitime incompréhension. Pour autant, les actions violentes sur médiatisées ne relèvent pas d’un mouvement social de salariés. Le détournement du mécontentement, réel, d’une grande partie de la population à des fins politiciennes met en cause l’intégrité et l’indépendance des salariés dans un combat qui n’est pas le leur. Les « bourreaux » sont aux commandes de cette manœuvre et se servent de leurs victimes pour faire en même temps bouclier et bélier. Ils voudraient que les salariés oublient qu’ils ont toujours soutenu les politiques néolibérales responsables de la crise actuelle et que leur « modèle agricole breton » est aujourd’hui une faillite économique, sociale et environnementale. Les manipulations sont lourdes puisque ce sont les « seigneurs de jadis » qui portent maintenant le bonnet rouge contre le peuple. Les initiateurs de la manifestation du 2 novembre à Quimper ne portent pas les revendications des salariés. La casse industrielle est un gâchis pour l’économie, mais aussi et surtout pour les femmes et les hommes. Aujourd’hui ce sont ceux qui licencient qui veulent en découdre avec le gouvernement. Ce combat n’est pas celui des salariés, non pas parce que le gouvernement ferait bien son travail, mais parce que ce qu’exigent les meneurs de cette manifestation, c’est d’aller encore plus loin dans leur stratégie de destruction sociale. Rares sont les moments d’histoire où les patrons cassent, manifestent et refusent le dialogue. C’est aussi un signe fort que cette agitation porte en lui des germes qui dépassent largement l’écotaxe, même suspendue. Pour permettre aux salariés de se retrouver, pour faire valoir leurs exigences, pour s’opposer aux fermetures des entreprises, à la casse des services publics et de la protection sociale qui ont comme conséquence des suppressions d’emplois, les organisations syndicales de la région Bretagne C.G.T., Solidaires et F.S.U. ont appelé l’ensemble des salariés, et ceux qui s’associent à leurs combats, à se rassembler : le samedi 2 novembre à 15 heures place du Champ de Foire à Carhaix. Rennes, le 30 octobre 2013 La CGT en Saône et Loire Site : http://www.ud71.cgt.fr/ |
| | Posté le 08-11-2013 à 10:59:12
| Hallucinant de lire des trucs pareilles . Les travailleurs licenciés qui manifestaient vont étre contents de lire çà . La cgt n'a toujours pas compris le rôle contre-révolutionnaire et anti prolétariat de la social- démocratie . Non ce pouvoir de gauche et "socialiste " n'est pas l'ami des travailleurs . Il est , même comme l'ump , notre pire ennemi . D'ailleurs si on regarde l'histoire c'est toujours la social démocratie qui a commis les pires saloperies contre le prolétariat et le communisme . Ce sont bien les " socialistes " qui ont écrasé les révolutions allemandes et préparé ainsi la venue des nazis . Ce sont bien les " socialistes " qui ont interdit le PCF et criminalisé la propagande communiste . Le " ps " n'est que le représentant des intérêts de la grande bourgeoisie transnationale et des monopoles internationaux ; ce n'est pas l'ami ni le défenseur du prolétariat . La bourgeoisie nationale , les petits patrons , les agriculteurs et les commerçants sont donc en conflit avec cette grande bourgeoisie mondialisée qui risque de les faire disparaître à terme . Là , en l'occurrence nous avons en tant que prolétaires et bourgeoisie nationale le même ennemi : le capitalisme transnational , le grand capital , représenté par les socialos .Car il pousse aussi cette petite bourgeoisie et cette bourgeoisie nationale vers la misère et le chômage . Bien sur on peut regretter que çà ne soit pas une lutte menée sous la direction d'un parti communiste . Mais c'est simple car il n'y en a plus de parti communiste en France . Alors devons-nous attendre les bras croisés , 100 ans , afin de voir enfin renaître un parti communiste ou pas , tout propre , tout pur avec des ouvriers à 100 pour cent ? De toute façon çà n'a jamais exister nulle part une révolution qu'avec des prolétaires . Il y a toujours eu une alliance entre plusieurs classes , certes sous la direction du prolétariat : prolétariat , paysannerie et bourgeoisie nationale . Or c'est ce qui se passe en ce moment en Bretagne . Pour la gauche et les syndicats il ne faut rien faire afin de ne pas gêner les amis du gouvernement . Ce n'est ni plus ni moins qu'une trahison , une de plus .
Edité le 08-11-2013 à 11:14:36 par Eric |
| | Posté le 08-11-2013 à 12:48:33
| Xuan a écrit :
Quand vous aurez fini d'organiser la classe ouvrière autour de vos idées, puis le peuple autour de la classe ouvrière et autour de vos idées, puis de trier ce qui est prolétarien et ce qui ne l'est pas, songez à jeter un coup d’œil au cas où tout ce mode serait déjà dans la rue à l'insu de votre plein gré. |
Faut vraiment que tu sois dépité pour conclure, rejetant l’organisation méthodique des forces du prolétariat, sur cette note en forme d’adhésion qui fait du spontanéisme des masses ce qui alimente « le feu sacré » Lénine avait à son époque une belle expression pour juger de cette attitude qui consiste à ce placer à la remorque de tous se qui bouge dans le mouvement sociale, il appelait cela pratiquer le queuisme. Avec en plus que pour toi, cela prend des allures de soumission à l’idéologie petite bourgeoise ambiante, et qui plus est en choisissant le coté obscure de la force. Tu peux enregistrer cela comme une réponse à ton intervention Eric ! Intervention où tu nous dis en gros l’état bourgeois fait des mécontents dans toutes les classes de la société, mieux défiler avec les patrons réacs que pas défiler du tous. Moi quant je lis des trucs comme cela, tout de suite me revient en tête ce vieille adage du mouvement ouvrier qui dit : « montre moi qui tu soutiens je te dirais qui tu es !) Un dernier truc Stp ! renseigne toi sur ce qui permet ou pas à un individus de se coller l’étiquette de prolétaire avant d’en revendiquer l’appellation comme tu le fais dans ton intervention… et puis affirmer que c’est les prolétaires qui maîtrisent la direction du mouvement des « benêts rouges » en Bretagne c’est juste pas conforme à la réalité, et je rajouterai… et quant-bien même…etc. J’en ai lu et relu des interviews de prolos dans ce mouvement : J’ai même entendu une ouvrière totalement déboussolée déclarer en gros : mos boulot nous brisent les reins, mais mieux ces boulots que pas de boulot du tout. Avec un tel degrés de résignation, nourrit de désespoir on imagine bien comment cette pauvre femme peut-être l’objet de manipulation, comme par exemple celle de se faire mettre son portrait en avant, pour affirmer : « voyez! sont avec nous les prolos… avec nous, il demandent que les industrielles ne soient pas pénaliser face à la concurrence. Sur l’info communiquer par Finimore: Ce texte de la Cgt si il dénonce les collusions là ou faut le faire n’en n’exonère pas moins la CGT de ses responsabilité… car à trop gueuletonner avec l’ennemi de classe ont fini par montrer le mauvais exemple etc. Tien à propos de gueuletonner : Je vous offre l'occasion d'une franche rigolade : L’indélicat : un autre postulant pour la médaille du "Bénnet "rouge" Philipe Poutou ancien candidat trotskiste du MPA à la dernière présidentielle pique au vif ou un peu comme Xuan, piqué la main dans le sac à conneries, nous à pondu cela dans son droit de réponse au site Politis : Vous avez le droit d’écrire ce que vous voulez, c’est la liberté de la presse et on est archi pour… ( cela ne mérite même pas de commentaire tellement c’est rampant à tous point de vue… ) Et il poursuit : « En aucun cas le Npa et les autres participants à la manifestation de Quimper n’ont manifesté « avec le patronat, le FN et les identitaires ». ( ha bienfaitrices et bien utiles guillemets!…Mais la suite vaut son pesant d'hilarité ) : « Le Medef en tant que tel n’était pas représenté, même pas à la tribune où des organisations patronales ont pourtant pris la parole… » * En gros un patron ça peut causer, et même se servir des tribunes populaires pour le faire, du moment qu’il planque sa carte d’adhérent au MEDEF… Voila qui s’appelle établir les niveaux d’intensité dans la collaboration de classe. Peut-être encore une tentative des trotskistes de pratiquer l’entrisme au sein des organisations patronales… vous pouvez consulter ici le reste de son droit de réponse :
Edité le 08-11-2013 à 13:59:15 par gorki |
| | Posté le 08-11-2013 à 22:33:25
| L’écotaxe est une mesure antisociale et antipopulaire , nullement écologique et nullement destinée à faire payer les grands capitalistes, mais des classes moyennes et populaires. Les masses s’y opposent et c’est parfaitement normal. Il est évident que les commerçants, les artisans, les petits agriculteurs, petits pêcheurs et petits patrons sont aussi victimes du grand capital et simultanément, pour une partie d’entre eux des exploiteurs, de façon saisonnière ou à plein temps. Lorsqu’ils s’opposent à l’Etat bourgeois et aux grandes entreprises leur combat peut rejoindre celui de la classe ouvrière, et lorsqu’ils défendent leurs profits contre nos salaires évidemment il faut s’opposer à eux. Or l'écotaxe n'a rien à voir avec l'augmentation des salaires, à terme elle viderait plutôt nos caddies. Qu’ensuite les partis bourgeois essaient de récupérer cette colère pour la détourner dans leur intérêt (par exemple pour réclamer la baisse des charges ou l’exception bretonne), ou qu’ils la stigmatisent en utilisant un naturel réflexe de classe, mais uniquement pour gratter des voix chez les ouvriers, ça ne change absolument pas la nature de l’écotaxe, qui reste dans les faits une mesure anti populaire et non de progrès social. Il est légitime de la combattre et non de pignocher dans la purée pour y chercher des arêtes. Or les dirigeants CGT l’ont parfaitement compris en écrivant que « Le discours antifiscal de certains acteurs des mobilisations en cours s’appuie sur des réalités . Au lieu d’une urgente réforme fiscale, le gouvernement impose de plus en plus les ménages, d’où une légitime incompréhension. » On appréciera cette « légitime incompréhension » en se demandant où se situe finalement la collusion et avec qui. Parce que l’assimilation des 30 000 manifestants et d’une poignée de caciques du patronat n’a pas d’autre finalité que ménager l’Etat bourgeois et son personnel socialo . A lire "ce sont ceux qui licencient qui veulent en découdre avec le gouvernement" on croirait bientôt qu'Hollande est devenu Allende face à la grève des transporteurs. Double « incompréhension » en fait des dirigeants CGT envers la politique réactionnaire des socialistes et envers la violence populaire, pour dénoncer au passage les « actions violentes surmédiatisées» . La réalité est que la police a brutalement réprimé les premières manifestations et que les représentants du patronat se sont farouchement opposés aux actions violentes. Il n’est pas nouveau que des paysans défoncent les grilles des préfectures avec leurs tracteurs ou déversent du fumier à Bruxelles et s’en sortent sans être inquiétés, tandis que les ouvriers paient le prix fort pour avoir bousculé quelques bureaux : c’est d’ailleurs la première chose que j’ai écrite au début de ce post. De là à se formaliser de la « violence » pis à la dénoncer, on laissera ce genre de réaction aux bonzes révisos ou aux ministres de la bourgeoisie. En ce qui concerne la violence de masse (et pas des individus), nous ne la combattons que lorsqu’elle s’exerce contre le peuple, et non lorsqu’elle vise l’Etat bourgeois, ses symboles et ses instruments d’oppression. La CGT n’a pas à se plaindre que "les initiateurs de la manifestation du 2 novembre à Quimper ne portent pas les revendications des salariés." , c’est bien la première conséquence d'en avoir soigneusement tenu à l’écart les salariés, leur syndicat et leurs revendications. Les commerçants ne battent pas spontanément le pavé pour les salaires des ouvriers mais ils sont parfaitement capables de comprendre que sans ces derniers leur fond de commerce est gravement compromis, et que leur intérêt est de les suivre ou de les appuyer. Mais encore faut-il que la classe ouvrière soit là pour leur montrer le chemin avec ses revendications, ses propres drapeaux et bannières, et pas à 60 bornes en accusant les dits commerçants et artisans d’être des suppôts de la bourgeoisie. Quant à l’organisation du prolétariat dans son parti elle ne doit passer à la trappe. C’est également dans ce genre d’émeutes contre l'Etat bourgeois que se constitue pratiquement le parti du prolétariat, à condition que la classe ouvrière et ses éléments les plus avancés soient présents pour avancer leurs propres mots d'ordre et éprouver leur rôle dirigeant, y compris en présence de la petite bourgeoisie, de catégories intermédiaires et même d’ennemis de classe, et y compris s'ils essuient un échec. En l'absence de parti communiste, il tombe quand même sous le sens qu'écarter les militants syndicaux du théâtre des opérations n'a pas d'autre résultat que de laisser la base ouvrière à la merci des démagogues bourgeois et des syndicats jaunes. La mépriser ensuite c'est vraiment le pompon. D’autres occasions ne manqueront pas, la crise n’est pas finie et ce genre de situation ne peut que se renouveler et s’amplifier. On aurait tout intérêt à anticiper.
Edité le 08-11-2013 à 23:13:30 par Xuan |
| | Posté le 09-11-2013 à 07:12:41
| Dans sa brochure "La maladie infantile du communisme, le gauchisme" avril 1920, Lénine dit dans "JAMAIS DE COMPROMIS" : "Le capitalisme ne serait pas le capitalisme si le prolétariat « pur » n'était entouré d'une foule extrêmement bigarrée de types sociaux marquant la transition du prolétaire au semi-prolétaire (à celui qui ne tire qu'à moitié ses moyens d'existence de la vente de sa force de travail), du semi prolétaire au petit paysan (et au petit artisan dans la ville ou à la campagne, au petit exploitant en général) ; du petit paysan au paysan moyen, etc. ; si le prolétariat lui-même ne comportait pas de divisions en catégories plus ou moins développées, groupes d'originaires, professionnels, parfois religieux, etc. D'où la nécessité, la nécessité absolue pour l'avant-garde du prolétariat, pour sa partie consciente, pour le Parti communiste, de louvoyer, de réaliser des ententes, des compromis avec les divers groupes de prolétaires, les divers partis d'ouvriers et de petits exploitants. Le tout est de savoir appliquer cette tactique de manière à élever, et non à abaisser le niveau de conscience général du prolétariat, son esprit révolutionnaire, sa capacité de lutter et de vaincre. Notons d'ailleurs que la victoire des bolcheviks sur les mencheviks a exigé, non seulement avant mais aussi après la Révolution d'Octobre 1917, l'application d'une tactique de louvoiement, d'ententes, de compromis, de celles et de ceux, bien entendu, qui pouvaient faciliter, hâter, consolider, renforcer la victoire des bolcheviks aux dépens des mencheviks. Les démocrates petits-bourgeois (les mencheviks y compris) balancent forcément entre la bourgeoisie et le prolétariat, entre la démocratie bourgeoise et le régime soviétique, entre le réformisme et l'esprit révolutionnaire, entre l'ouvriérisme et la crainte devant la dictature du prolétariat, etc. La juste tactique des communistes doit consister à utiliser ces hésitations, et non point à les ignorer ; or les utiliser, c'est faire des concessions aux éléments qui se tournent vers le prolétariat, et n'en faire qu'au moment et dans la mesure où ils s'orientent vers ce dernier, tout en luttant contre ceux qui se tournent vers la bourgeoisie. Grâce à l'application de cette juste tactique, le menchevisme s'est de plus en plus disloqué et se disloque chez nous, isolant les chefs qui s'obstinent dans l'opportunisme et amenant dans notre camp les meilleurs ouvriers, les meilleurs éléments de la démocratie petite-bourgeoise. C'est là un processus de longue haleine, et les « solutions » à tir rapide : « Jamais de compromis, jamais de louvoiement » ne peuvent qu'être préjudiciables à l'accroissement de l'influence du prolétariat révolutionnaire et à la montée de ses effectifs." |
| | Posté le 09-11-2013 à 17:06:34
| Xuan a écrit :
Il est évident que les commerçants, les artisans, les petits agriculteurs, petits pêcheurs et petits patrons sont aussi victimes du grand capital et simultanément, pour une partie d’entre eux des exploiteurs, de façon saisonnière ou à plein temps. Lorsqu’ils s’opposent à l’Etat bourgeois et aux grandes entreprises leur combat peut rejoindre celui de la classe ouvrière, et lorsqu’ils défendent leurs profits contre nos salaires évidemment il faut s’opposer à eux. Or l'écotaxe n'a rien à voir avec l'augmentation des salaires, à terme elle viderait plutôt nos caddies. |
Tu remets le PS dans l’opposition, tu reformes l’union de la gauche, tu changes un peu la formulation, en évitant le « gros mots » et c’est pile un propos de campagne électorale réformiste. Tous les ingrédients qui font s’y ménager et la chèvre et le choux y sont réunis pour. (arrête de creuser Xuan! je te jure il n’en remonte rien de bon).
Xuan a écrit :
La CGT n’a pas à se plaindre que "les initiateurs de la manifestation du 2 novembre à Quimper ne portent pas les revendications des salariés." , c’est bien la première conséquence d'en avoir soigneusement tenu à l’écart les salariés, leur syndicat et leurs revendications. Les commerçants ne battent pas spontanément le pavé pour les salaires des ouvriers mais ils sont parfaitement capables de comprendre que sans ces derniers leur fond de commerce est gravement compromis, et que leur intérêt est de les suivre ou de les appuyer. Mais encore faut-il que la classe ouvrière soit là pour leur montrer le chemin avec ses revendications, ses propres drapeaux et bannières, et pas à 60 bornes en accusant les dits commerçants et artisans d’être des suppôts de la bourgeoisie. |
Idem : A la suite de ce propos, tu reformes l’unité syndicale, tu établis un cahier de revendication interprofessionnelles fourre-tout et tu obtiens une grande mobilisation de réformisme sociale ou les commerçants solidairement intéressés baissent leur rideau en mettant la carotte : n’ont dans le panier du prolétaire mais là où tu sais… (Arrête de creuser Xuan maintenant c’est toi qui t’enfonce)
Xuan a écrit :
Il n’est pas nouveau que des paysans défoncent les grilles des préfectures avec leurs tracteurs ou déversent du fumier à Bruxelles et s’en sortent sans être inquiétés, tandis que les ouvriers paient le prix fort pour avoir bousculé quelques bureaux : c’est d’ailleurs la première chose que j’ai écrite au début de ce post. De là à se formaliser de la « violence » pis à la dénoncer, on laissera ce genre de réaction aux bonzes révisos ou aux ministres de la bourgeoisie. En ce qui concerne la violence de masse (et pas des individus), nous ne la combattons que lorsqu’elle s’exerce contre le peuple, et non lorsqu’elle vise l’Etat bourgeois, ses symboles et ses instruments d’oppression. |
Oui effectivement on leur laissera ça aux bonzes syndicaux, aux ministres et au média ! Mais quant même, si Xuan faut s’en formaliser. Faut même s’attacher à trouver quel type de malaise social elle exprime. La violence «««excepté celle entre individu»»» revêt toujours un caractère de classe, et elle n’est jamais de même nature, suivant qu’elle est exercée par les différentes catégories sociales pour la défense de leurs intérêts particuliers, intérêts qui peuvent même se trouver antagonistes. Maintenant Xuan (parce qu’il faut bien abréger) le parti ouvrier est-il déjà si bien implanté et dirigé par les meilleur éléments de notre classe ? pour que tu te sentes capable de faire un travail de propagande en direction des petits artisans, commerçants, et autres petits exploitants agricoles. Pour aller leur expliquer que leur avenir n’est pas dans le maintien de leur petite structure d’exploitation et de commerce mais dans la collectivisation générale de leur activité établie sur la base du plan, etc. Regarde ! c’est même Finimore qui te l’explique, qu’il y a des conditions préalables à réunirent pour cela, avec sa citation tirée d’un des ouvrages de Lénine ou il est dit : "Le capitalisme ne serait pas le capitalisme si le prolétariat « pur » n'était entouré d'une foule extrêmement bigarrée de types sociaux marquant la transition du prolétaire au semi-prolétaire (à celui qui ne tire qu'à moitié ses moyens d'existence de la vente de sa force de travail), du semi prolétaire au petit paysan (et au petit artisan dans la ville ou à la campagne, au petit exploitant en général) ; du petit paysan au paysan moyen, etc. ; si le prolétariat lui-même ne comportait pas de divisions en catégories plus ou moins développées, groupes d'originaires, professionnels, parfois religieux, etc. D'où la nécessité, la nécessité absolue pour l'avant-garde du prolétariat, pour sa partie consciente, pour le Parti communiste, de louvoyer, de réaliser des ententes, des compromis avec les divers groupes de prolétaires, les divers partis d'ouvriers et de petits exploitants. Le tout est de savoir appliquer cette tactique de manière à élever, et non à abaisser le niveau de conscience général du prolétariat, son esprit révolutionnaire, sa capacité de lutter et de vaincre. Hé oui effectivement…« Le tout est de savoir appliquer cette tactique de manière à élever, et non à abaisser le niveau de conscience général du prolétariat, son esprit révolutionnaire, sa capacité de lutter et de vaincre. » c’est bien là que le bas blesse, et continue de blesser dans tes prises de position. J’en ai terminé : |
| | Posté le 09-11-2013 à 19:46:24
| Elever le niveau de conscience en dénonçant non seulement les tentatives de récupération des notables locaux mais aussi les manœuvres de division pratiquée par Mélenchon. Dans un cas comme dans l'autre il s'agit de détourner les masses de leur objectif. Au fait Gorki n'a rien dit de ce qu'il convenait de faire jusqu'ici, ni quelle position adopter ou plutôt quel silence observer. Ça devient fréquent cette façon de se mettre sur la touche tout en invectivant les autres. |
| | Posté le 09-11-2013 à 21:33:23
| C'est vrai ça! gorki il parle jamais des perspectives qui s'offrent à la classe ouvrière... tu crois abuser qui là! certainement pas ceux à qui tu n'offres que celle de devoir baisser leur devant les intérêts des classes plus aisées. Voila oubli réparer: cliquez ici |
| | Posté le 09-11-2013 à 23:19:24
| Je ne parle pas de ton catalogue du 25 janvier 2011, mais de tes recommandations inexistantes à l'adresse des ouvriers avancés dans la situation que nous connaissons, et face à des mouvements de masse qui mettent aussi en branle des catégories intermédiaires. Par exemple l'Huma affiche clairement elle sa position en dévoilant l'origine écossaise des bonnets rouges. Sous le titre Bretagne: le mouvement des Bonnets rouges en question, elle reprend avec toute la presse et la télé : le sondage BVA pour iTélé/Le Parisien publié ce samedi souligne que près de six Français sur dix (57%) demandent aux "Bonnets Rouges" bretons de cesser leur mouvement de protestation, estimant que l'heure est maintenant à la concertation et non plus au conflit autour de l'écotaxe ....sur un échantillon représentatif de 1.040 personnes et rappelle opportunément les millions versés selon les annonces faites par le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll au sujet de l'industrie agroalimentaire de la région et de la Bretagne en général . Mais il faut lire la fin de l'article dans sa totalité pour comprendre quelle est "l'urgence sociale" pour les révisos : cesser d'embêter nos amis socialistes avec des revendications car les problèmes sont résolus. Urgences sociales Par ailleurs et pour traiter l'urgence sociale, les ministres ont indiqué que 320 "possibilités d'emplois" , notamment dans le secteur laitier, les plats préparés et la production agricole, avaient été "débloquées par l'ensemble de la filière pour les salariés de Gad" à Lampaul-Guimiliau (889 emplois supprimés). Les représentants syndicaux de Tilly-Sabco (300 emplois sur 340 sont menacés en janvier 2014) sont quant à eux ressortis plutôt satisfaits de leur rencontre avec le ministre. "Sur la volonté de maintenir la filière poulet export française, il y a une réelle volonté du gouvernement qui a été confirmée" , a dit à la presse Corinne Nicole représentante CGT chez le volailler en difficulté. Quant au volailler Doux (971 suppressions d'emploi), en redressement judiciaire, la direction a confirmé jeudi qu'elle était sur le point de finaliser un accord de reprise avec le groupe saoudien Almunajem, son premier client, et la holding de la famille Calmels D&P. Le ton est donné et on a compris que les dirigeants révisionnistes ne s'opposent pas davantage aux licenciements qu'à l'écotaxe. Il devient tout-à-fait clair que le repoussoir du patronat breton n'est qu'un prétexte pour briser la lutte populaire contre l'écotaxe et pour l'emploi. Tout-à-fait clair également que le "gauchisme" bidon de Mélenchon n'avait d'autre fonction que diviser les masses et devant les intérêts de classe de la bourgeoisie et notamment des monopoles capitalistes. Ces gens-là espèrent-il voir revenir l'ascenseur pour les municipales ? On ne se refait pas.
Edité le 09-11-2013 à 23:20:00 par Xuan |
| | Posté le 10-11-2013 à 21:52:39
| Xuan a écrit :
Je ne parle pas de ton catalogue du 25 janvier 2011, mais de tes recommandations inexistantes à l'adresse des ouvriers avancés dans la situation que nous connaissons, et face à des mouvements de masse qui mettent aussi en branle des catégories intermédiaires. |
Merci de m’accorder autant d’importance, mais désolé ! je n’ai pas prétention à autant d’influence que celle, très modestement, tu t’accordes. Notre programme un catalogue ! Voila une forme de mépris que je ne te connaissais pas. Notre camarade Komintern a bien raison, quant il s’interroge sur ou aboutisse certaine trajectoire politique, jugeant sans concession de tes positionnements idéologiques que tu nous vends frauduleusement comme conforme aux principes fondamentaux du socialisme scientifique. Cette façon de référer d’un programme ouvrier communiste, prouve que bousculer dans tes certitudes tu as choisi le recours aux apriorismes pour en juger. Apriorismes bien confortables qui te portent à ne t’engager nulle part, sinon qu’a, bien au chaud d’une retraite où tu coules certainement des jours tranquilles, nostalgiquement empiler des documents. Tu avoueras que ce rétrécissement aux activités pratiques nécessaires à obtenir ses « galons » de militant communiste, contraste quelque peu avec ton impatience affichée, à en « découdre » avec la bourgeoisie, sauf à ce que cela repose sur le courage des autres à militer. Grisés du spontanéisme des masses, tu n’es pas le premier que j’aurai eu à observer se motiver à suivre les processions funèbres, qui enterrent l’indépendance politique de la classe ouvrière ; en même temps qu’ils agissent à transformer ses éléments les plus avancés en "veufs pas mêmes joyeux", d’un parti du prolétariat qui pour le coup ne voit jamais le jour. Alors lis le ou relis-le ! Tu y trouveras pas mes mais nos recommandations et pas seulement sur les conduites à tenir l’ors des confrontations de classe qui font s’entrechoquer autant d’intérêts que les rapports de classe de la diversités des catégories sociales en autorisent, mais principalement fixe nos objectifs, à débattent, jetant les basses politiques, économiques, immédiates pour la construction du socialisme immédiatement après la prise du pouvoir par la classe ouvrière et ses allies, ayant à sa tête le parti dirigé par des éléments d’avant-gardes révélés en son sein, etc. Maintenant, faisant preuve de plus de modestie que ta petite personne, sur jouant de l’influence qu’elle peut avoir… « par ailleurs essentiellement surtout sur la toile » ; je vais quant même te donner raison en partie sur un point, celui qui traite des recommandations politiques à apporter aux éléments avancés de notre classe pour leurs participations aux luttes de classe du quotidien. Petite organisation communiste d’authentiques ouvriers il est des centaines et des centaines d’événements de lutte de classe qui échappent à notre champ de vision, comme nous nous reconnaissons de peu de visibilité. Mais pour nous il est un principe qui demeure intangible , qui dit : s’adressant particulièrement, et dans l’ordre des priorités, à la classe ouvrière, à nos frères et sœurs les plus dans la misère, aux travailleurs des autres couches du salariat : on a toujours raison de se révolter ! Mais, comme ont peut rire de tout mais pas avec n’importe qui… On a toujours raison de se révolter c’est sur ! mais pas, avec n’importe qui et pour n’importe quoi. A propos de juger de l’attitude du PCF : Xuan ! tu t’attendais quoi d’autre de la part de la direction du parti révisionniste et de celle du parti de gauche ? ils sont des intendances politiques complètement engluées dans la collaboration de classe, honorant, chacun à leur manière, le contrat de soumission à la social-démocratie, passé le soir de la victoire de son candidat à la dernière présidentielle. Le PCF, le Parti de gauche, le Npa sont des parti bourgeois. C’est-à-dire bourgeois en se sens qu’ils en véhiculent l’idéologie, se posant pour cela en démocrates, en républicains (parfois les deux en même temps) respectueux des institutions représentatives de l’état de la grande bourgeoisie impérialiste. Affairés à éteindre les conflits sociaux, ils sont, arborant la besace du mendiant, pétris d’habileté à le dissimuler. Ils sont des partis qui se meuvent dans de nouvelles contradictions, qui les obligent à lutter pour leur droit à l’existence, face à la concurrence de leur grand frère social démocrate. Stratégiquement ils ont choisis dans cette affaire de baudets « rouges », de servir les intérêts de leur clientèle de la petite bourgeoisie moderne, elle espérant toujours que l’état renouera avec sa dimension ancienne d’être de providence. Leurs revendications de temps de crise étant celles qui demande la pérennisation des avantages de toutes formes, façonnant les aisances sociales de leur classe, ce que prouve leur empressement permanent à revendiquer une fiscalité plus juste, pour une meilleur redistribution, à leur avantage, de la part de plus-value arracher à la seule classe ouvrière internationale. Oui dans se mouvement il y a lutte de classe, mais elle à essentiellement mis en opposition deux fractions de la petite bourgeoisie française, celle que je viens de désigner conduit par les Mélenchon et Cie contre une autre, plus traditionnelle de part la place quelle occupe dans les rapports de production, d’où sont sortis les dirigeants du mouvement des bonnets « rouges » fraction toujours enclin à faire feu de tous bois d’un anti-étatisme vulgaire, réussissant provisoirement à galvaniser des travailleurs dans la désespérance, tout en les flattant à l’endroit des sentiments régionalistes dont il est dit qu’ils seraient porteurs. Aussi le fait que tout ce petit monde ai eu à leur chausses quelques pantins opportunistes de la gauche dit radicale, en mal de reconnaissance, comme ceux du Npa par exemple, cela n’autorise en rien à, comme tu le fais, céder aux spontanéisme des masses, qui invite les prolétaires à renoncer à leur prétentions aux profits d’intérêts qui sont pas les leurs, Aussi ici en l’occurrence, il s’agissait de celles de la défense de l’emploi, domaine idéologiquement scabreux pour établir la revendication. Ton « combat » contre le révisionnisme moderne, manque d’avoir su observer l’évolution idéologique de celui-ci (par d’ailleurs, je pense même que la faute ne t’en revient pas, l’absence d’un état major politique de notre classe durant des décennies y jouant pour beaucoup ; les initiateurs de cette lutte, issues des rangs de la petite bourgeoisie t’ayant laissé orphelin d’un parti, mais surtout sous influence ). De plus le fait que tu ais arrêté ta montre des évolutions idéologiques du révisionnisme aux années 60 te conduit directement dans l’impasse d’être porté à soutenir tout ce qui bouge mais qui n’est pas forcément rouge, quitte à devoir t’en arranger beaucoup avec les principes. Le « plus marrant » Xuan c’est que toi qui empreinte toujours beaucoup au ton professorale quand il s’agit de traiter la juste méthode d’application des concepts du matérialisme dialectique, tu t’adresses à ma personne pour interroger sur mes supposés manques de recommandations à adresser aux éléments avancés de notre classe, et cela après de nombreux postes fouillés sur cette question ou ce fut mis en débats. Mieux encore, ceci après que nos échanges ont fais émerger, marquant définitivement une ligne de démarcation idéologique entre deux conceptions diamétralement opposées ce que devrait être l’attitude des communistes, pas à l’intérieur, mais face au mouvement des bonnets «rouge». Alors excuse-moi si t’as rien vu passer… mais soit tu régresses ? soit c’est la mauvaise foi qui te pousse à raconter n’importe quoi ?. Maintenant si tu penses devoir répondre se serait bien que tu commences par répondre au camarade Komintern quand il t’interroge comme cela : « Mais surtout tu te prends pour qui? Arracher la classe ouvrière au révisionnisme pour être 50 ans plus tard plus loin du but qu'au départ ça devrait encourager à la modestie ! C'est quoi tes hauts faits révolutionnaires? … » Ce qui est plaisant, c’est que En ce qui me concerne, arrivé au bout de la patience nécessaire à mener la lutte idéologique contre les influences de l’idéologie petite bourgeoise, ici sur ce sujet, cela principalement en raison des œillères que tu t’es mis, je pense qu’il est aussi bien de te laisse patauger dans le marais des opportunismes. Je tiens ce jugement parce que l’on vient de me faire "critique" de mon acharnement à débattre ici. En gros il m'est dis: « Mais camarades ! tu t’es pas aperçu que ces gens là ne sont pas des communistes, justes des gens qui sur le plan de la pensée se satisfont d’être des nostalgiques d’un maoïsme approximatif . Ce a quoi je m'empresse d'ajouter, sur le plan du respect des principes Ml aussi d'ailleurs. donc l'affaire est entendue . |
| | Posté le 11-11-2013 à 00:09:36
| Au terme (voire ) de ton laïus et de tes fausses sorties successives, toujours aucune réponse à l'adresse des ouvriers avancés concernant la situation actuelle. Sauf peut-être ceci, qui ressort en creux : se tenir à carreau, ou éventuellement manifester à Vintimille pour ne pas tomber dans le double piège de la "petite-bourgeoisie". Ca devient récurrent chez toi, chaque fois qu'il y a des nuages : lors des menaces de guerre contre la Syrie tu t'es bien gardé de t'y opposer ouvertement en restant dans de profondes généralités sur la solidarité de classe : "L’ennemi de la classe ouvrière de France, de Syrie et d’ailleurs est en notre propre pays. Devant les intérêts des fractions nationales de la classe ouvrière victimes du brigandage de l’impérialisme partout dans le monde, les intérêts particuliers de la classe ouvrière des pays impérialistes s’effacent nécessairement, au profit de la solidarité internationale de classe." Moyennant quoi on ne saura jamais s'il fallait soutenir la proposition de paix sino-soviétique. Basses considérations matérielles, voire pièges impérialistes également, au regard de la solidarité internationale de classe . Pour ce qui nous concerne la solidarité internationale de classe c'est aussi le refus de la guerre, la lutte de classe c'est aussi en Bretagne, et arracher la classe ouvrière au révisionnisme moderne est toujours d'actualité. Mais bizarrement et malgré toutes tes précautions de langage et tes dénis, les révisionnistes trouvent chez toi un allié "inattendu" pour écarter la classe ouvrière de la lutte contre le pouvoir bourgeois, sous prétexte de ne pas se mélanger avec la petite-bourgeoisie.
Edité le 11-11-2013 à 00:16:20 par Xuan |
| | Posté le 11-11-2013 à 11:43:06
| Pour info la position de l'OC Futur Rouge : Ce que nous enseigne la lutte de classe en Bretagne. L’état actuel de la lutte de classe en Bretagne nous apporte en même temps que son lot de contradictions, des éléments importants pour savoir comment se positionner et surtout comment agir en tant que militant communistes. L’appel à la manifestation de Quimper à semé le flou chez beaucoup d’entre nous par son interclassisme et la division qu’elle a amené chez les syndicats. Ces événements nous forcent à bien analyser les contradictions au sein du peuple et les contradictions entre nous et nos ennemis comme deux choses bien distinctes. Il est manifeste que des organisations patronales telles que L’Institut de Locarn, Produit en Bretagne, la FDSEA et des élus bourgeois de Bretagne sont à la manœuvre. Il est également inquiétant de voir comment nos ennemi-e-s de classe utilisent avec efficacité le mouvement de masse pour défendre leurs intérêts. Mais il nous faut éviter les analyses et les conclusions simplistes et nous mettre à l’épreuve des faits. L'anarchie de la production est responsable de la situation bretonne La Bretagne connaît une grave crise qui s’inscrit dans la crise du capitalisme qui ronge l’état français, et ce d'autant plus de part les spécificités que les inégalités de développement ont inscrit dans le tissu économique de Bretagne. L'économie bretonne est dominée par l’agriculture et l’élevage autour desquels se développe une mono-industrie dont les breton-ne-s subissent les conséquences en terme de pollution. Il n’est pas étonnant, dans ce contexte, de voir se dessiner un semblant d’intérêts immédiats communs entre différentes classes aux intérêts contradictoires dans leur essence, antagoniques pour d’autres. Ouvriers et ouvrières de l’agro-alimentaire, paysan-ne-s, éleveurs, transporteurs etc. étant tous liés par un même secteur d’activité . Cet interclassisme est aussi la marque de l’anarchie de la production capitaliste qui entraîne une destruction toujours plus grandes de forces productives. L'anarchie de la production plonge de larges masses de la population vers un avenir incertain, parmi lesquels des éléments petits bourgeois ; petits producteurs, commerçants qui ont tous et toutes à craindre dans leur activité économique, l’impact des destructions d’emplois du secteur industriel. L’écotaxe que les patrons ont su mettre au premier plan de la mobilisation grâce à leur capitaux et à l’appui des médias n’est certainement pas le cœur de la lutte des nombreux bretons et bretonnes qui se sont rassemblés à Quimper ce jour là. Réduire l’acharnement et le sabotage par les masses des portiques écotaxe à une question d’ « esclaves se battant pour les intérêts de leurs maitres » (dixit Mélenchon) serait une grave erreur. Évidemment, les masses ne se battent pas pour les beaux yeux de leurs patron-ne-s. Mais la réalité d’une société ou règne la propriété privée des moyens de production est que ceux-ci tiennent leur vie entre leurs mains. Car les travailleurs et travailleuses qui craignent pour leur emplois, inquiet-e-s pour les lendemains, savent comment les patron-ne-s répondent à la taxe, comment ils répondent à la baisse de leur taux de profit ; en taillant dans les effectifs. C’est par ce même procédé du chantage à l’emploi de la peur de manquer que les patron-ne-s des enseignes commerciales de Castorama et autres, ont poussé leurs salarié-e-s à porter la pathétique campagne du « Yes Week-end » et à les dresser contre les syndicats. Les travailleurs et travailleuses se battent pour leurs intérêts immédiats, mais aussi pour leur avenir, pour « vivre et travailler en Bretagne » comme ils le revendiquent eux-mêmes. Si nous voulons accomplir ce pourquoi nous luttons, si nous avons la ferme intention de servir le peuple ; alors ce qu’il faut traiter ici, c’est la question du système capitaliste dans son ensemble, ses contradictions comme autant de sources de souffrances pour le peuple. Pour l’instant, le gouvernement bourgeois va renvoyer les exploité-e-s à ses éventuels « plans » et promesses pour calmer tout le monde en espérant que l’étincelle ne mette pas le feu à toute la plaine. Mais rien ne va changer pour les masses sous le régime capitaliste. Éduquer les masses à comprendre cette réalité est une de nos taches. Lorsque les « expert-e-s » bourgeois-e-s des médias nous expliquent que le poulet français n’est pas assez compétitif par rapport au poulet brésilien, que les entreprises industrielles n’ont pas fait les investissements nécessaires pour résister à la concurrence allemande, ce sont bien là pour nous des problèmes de bourgeois-e-s ! Aucune subvention aux agriculteurs de la part de l’U.E, aucune aide de l’Etat aux entreprises ne supprimeront la concurrence mondiale. Croire à ces belles promesses serait aussi absurde que de penser que les gouvernants puissent faire disparaître le Brésil ou l’Allemagne de la planète ! C’est donc les fondements de ce système destructeur de nos vies qu’il faut pointer du doigt : l’anarchie de la production, la concurrence, la propriété privée des moyens de productions et d’échanges, ainsi que les conséquences qu’ils ont sur nos vies. Porter, dans le chaos, une position prolétarienne La CGT a avancé la défense de l’indépendance des travailleurs pour refuser de participer à la manifestation de Kemper. Or, la CGT n’est pas non plus indépendante d’un point de vue de classe. En effet, le fait d’être organisé-e-s entre travailleurs et travailleuses ne suffit pas à garantir l’indépendance de classe. L’indépendance de classe, c’est une question idéologique, c’est prendre le point de vue des intérêts du prolétariat et rompre avec celui de la bourgeoisie. Or, des mots d’ordre de « défense de l’emploi industriel », de « réindustrialisation », sans parler du « pour le progrès social », des meetings communs avec des patrons pour « trouver des solutions à la crise », des commissions tripartites état, patrons et syndicalistes dans des bassins industriels en voie d’être sinistrés (Lacq), ce ne sont pas des manifestations d’indépendance de classe. A Quimper comme à Carhaix, il n'était pas d'un camp autonome du prolétariat. En effet, l'indépendance de classe ne se résout que par la construction d'une organisation politique défendant fermement une position de classe. Sans lui, les syndicats sont laissés sous la domination idéologique de la bourgeoisie, de même que les masses prolétariennes, forcées par la dureté de la vie de répondre à leurs intérêts immédiats, ne peuvent être amenées à la conscience de leurs intérêts véritables. Seul le parti du prolétariat, un parti communiste révolutionnaire qui se bat pour le renversement de l’état bourgeois et pour la socialisation des moyens de productions peut emmener les masses à ce niveau de conscience. Cela dit, les masses prolétariennes révoltées défendent cent fois mieux leur indépendance en refusant le parcours de manifestation prévu et lorsqu’elles s’en prennent aux bâtiments gouvernementaux que lors des manifs économistes plan-plan dans lesquels la CGT et autres les enferment. Pour nous, les militant-e-s progressistes, syndicaux, communistes qui ont été présent-e-s à Kemper ont eu raison d'être à cette manif. Personne n’ignorait que les paysan-ne-s et les prolétaires viendraient en découdre. Et là ou les masses s’insurgent, les communistes doivent répondre présent-e-s. Si la CGT pointe du doigt, outre la présence d’organisations patronales, celle de groupes d’extrême droite, n'avait elle pas la capacité à faire reculer les fascistes ? L’importance du Parti se fait d’autant plus sentir que les bourgeois-e-s polluent les consciences des masses à l’aide de tous leurs partis pourris. Nous mêmes ne pourrions abandonner les masses, rester là à contempler une lutte. Nous ne pouvons pas laisser les fachos tenter de se frayer un chemin dans les luttes de masses. Mieux vaut lancer les révolutionnaires dans le chaos de la lutte que les laisser végéter dans l’impuissance, à l’écart des masses par souci de préserver l’« indépendance » des travailleurs. Il n'existe pas de mouvement prolétarien pur, et c'est à nous de savoir construire l'unité autour du prolétariat. Participer activement aux luttes des masses, isoler et dénoncer les élus bourgeois et les patrons, chasser les groupes d’extrême-droite et encourager la violence révolutionnaire du prolétariat, des petit-e-s paysan-ne-s et éleveurs, expliquer les véritables causes des souffrances du peuple , les éclairer sur la nature de classe de ce Gouvernement et dégager des perspectives de lutte, voilà ce qu'un Parti permettrait. Notre rôle est de faire émerger, au milieu de ce mouvement, la position du prolétariat. Cette position est que les patron-ne-s n'ont pas attendu l’écotaxe pour licencier, qu'il faut refuser de marcher derrière celles et ceux qui vous licencieront plus tard, mais au contraire lutter et s'organiser pour défendre ses intérêts de travailleurs et travailleuses, en toute indépendance de classe. S'organiser en tant que prolétaire, c'est ne plus avoir sa vie entre les mains du patron, c'est se doter des moyens de résister et de vaincre. La position du prolétariat est la seule conséquente, car le prolétariat est la classe qui a totalement intérêt à la destruction du système capitaliste, et qui, au cœur de la production est celle qui est le plus à même de développer le rapport de force avec la bourgeoisie. Le prolétariat est donc à même d'entraîner les autres classes derrière lui. L'interclassisme de ce mouvement, c'est le reflet de la faiblesse politique du prolétariat, c'est le reflet de nos faiblesses. Un frémissement dans la classe ouvrière Nous nous moquons des manifestations policées, « dans le calme », et qui faisaient dire à Sarkozy : « Aujourd’hui quand il y a une manifestation en France, personne ne s’en aperçoit. ». La déclaration commune signée CGT, Solidaires et FSU explique que « les actions violentes surmédiatisées ne relèvent pas d’un mouvement social des salariés ». Toujours ce rejet de la violence légitime des exploité-e-s, omniprésent chez « partenaires sociaux » de l'Etat bourgeois . Les prolétaires sont révolté-e-s et personne pour transformer leur combativité spontanée en organisation révolutionnaire. Nous soutenons les appels à créer « les syndicats et les organisations de la société civile à créer des comités locaux de lutte et de défense des salariés menacés de licenciements partout en Bretagne. » Les unions locales CGT, Sud, combatives, comme par exemple celles du Nord Pas de Calais doivent se sentir confortées dans leur volonté de combattre par ce qui se passe en Bretagne. Là bas aussi le terrain est fertile pour la lutte et l’alliance entre ouvrier-e-s et paysan-ne-s ne doit pas être prise à la légère. La situation d’éternel-le-s endetté-e-s des agriculteurs et agricultrices, les contradictions qui les opposent aux patrons de la grande distribution et leur capacité de mobilisation font d’eux de précieux alliés du prolétariat. Tout-e-s les paysan-ne-s ne sont pas dans la même situation économique. Alors que les paysan-ne-s riches reçoivent moult subventions, les plus pauvres s'endettent de jours en jours. Les ouvriers et ouvrières de Tilly-Sabco en défonçant le portique de la sous préfecture de Morlaix, ceux et celles de l’imprimerie VG Goossens à Marcq-en-Baroeul en piégeant leur usine avec des bombonnes de gaz, témoignent d’une radicalité qu’il serait regrettable de ne pas montrer en exemple (une « indépendance »d’action dont devrait s’inspirer la direction de la CGT). Nous autres, maoïstes révolutionnaires devons apprendre dans la lutte et ne pas avoir peur du chaos. Nous devons renforcer notre travail dans les syndicats et dans les luttes populaires, parvenir à l’unification des révolutionnaires dans le Parti dont la classe ouvrière à besoin. Nous devons porter partout où sont les masses la position du prolétariat. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible d’influencer les masses prolétariennes aux idées communistes, de les guider à « monter à l’assaut du ciel ! » Que vive la lutte du peuple breton ! Que sa révolte s’étende partout dans l’état français et ses colonies ! PCMF / OCFR |
| | Posté le 12-11-2013 à 22:22:39
| Gilbert Remond commente ainsi le texte de Futur Rouge : Il semblerait que cette analyse nous soit commune pour une grande partie de ce que je viens de survoller. Elle rejoint ce qu'ont pu écrire Pierre Alain Millet sur la question dans le site Faire Vivre le PCF et Xuan dans le forum "Humanité Rouge". Il y a donc une cohérence des marxites léninistes sur l'approche de la situation mais cette situation fait clivage avec le front de gauche et les trotskystes qui bien évidement mélangent tout, divisent le peuple et font le jeux des monopoles. Dailleurs ils n'ont pas d'autres perpectives à offrir qu'une marche pour une révolution fiscale. Après la révolution citoyenne il fallait oser le concept.De quoi faire rigoler le cantonier de Fernand Raynaud ou plutot de lui embrouiller encore d'avantage les méninges quand il verra decendre par les rues les foules invectivantes! Un pot, un pot mais qu'ont-ils dans le but les gauches de gauche? Ils ont oublié que bien des révoltes se levaient contre les execès d'impots qui frappent les petites gens mais aussi que les riches n'ont jamais admis sans la force que l'on viennent leur demander l'augmentation de leur participation à la cause commune. La révolution fiscale c'est un attrape couillon. Il n'est de révolution que de révolution tout court, il s'agit alors de mettre en acte la prise du pouvoir par un bloc de classe contre la minorité exploiteuse, non d'attendre la bonne volonté du trésor public dans le rétablissement de la justice fiscale. fraternellement Gilbert
Edité le 12-11-2013 à 22:23:55 par Xuan |
| | Posté le 12-11-2013 à 23:10:56
| Ce qui s'est passé en Bretagne doit être vu sous ses différents aspects et non avec les lunettes (pseudo rouges mais en fait électoralistes) de Mélenchon. L'action des ouvriers de TillySabco à Morlaix montre que lorsque la voie des négociations et des élections est bouchée, l'action de masse devient une nécessité. Ceci rejoint l'article de James Petras publié par Qiushi : capitalisme contemporain et lutte des classe Que faire? Il est clair que l’opposition parlementaire et l’électoralisme ne fournissent pas de réponses aux millions qui perdent leur emploi et leur toit. Il ya des dizaines de millions de personnes qui n'ont jamais connu un emploi. Seule une action visant à mobiliser les chômeurs pour paralyser la circulation des biens et des services; seule une action collective cherchant à prévenir les saisies sur les ménages détenant des prêts hypothécaires, seules les demandes de travaux publics pour fournir des emplois; seules les occupations d'usine peuvent sauver des emplois, seules les prises de contrôle pour la mise en route des usines par les travailleurs peuvent fournir des alternatives et appuyer pour un changement de régime, une révolution politique et une rupture avec l’assujettissement impérial. |
| | Posté le 13-11-2013 à 17:15:14
| Ci-dessous la position du ROCml et des Jeunesses marxistes-léninistes de Pau. Il est juste que le patronat a essayé avec succès de récupérer la colère des masses, mais nous ne partageons pas tout ce qui suit : > l'opposition à l'écotaxe ne concerne pas seulement la bourgeoisie capitaliste et pas seulement le patronat exploiteur, mais s'étend à de larges couches populaires. Au reste c'est réellement un impôt anti-populaire et anti-social. > de notre point de vue il ne faut pas attendre l'existence d'un parti communiste pour défendre des mots d'ordre de classe, le texte qui suivant se veut précisément un mot d'ordre de classe. > il ne dit rien de la position du Front de Gauche qui a joué un rôle négatif dans les manifestations.
________________ Mercredi 13 novembre 2013 FRONDE DES BONNETS ROUGES CONTRE L’ECO-TAXE LES TRAVAILLEURS PRIS EN OTAGE PAR LE PATRONAT En Bretagne comme dans tous le pays, les travailleurs subissent de plein fouet la crise du capitalisme avec son lot de licenciements, de milliers de vies broyées. La colère monte chez les ouvriers et cela est tout à fait légitime car les bourgeois leur enlèvent, à eux et à leurs familles, le pain de leur bouche. Cependant, le combat pour sauvegarder les emplois ne peut pas se réaliser sous n’importe quel mot d’ordre. Il ne peut y avoir d’alliance avec ceux qui sont à l’origine des licenciements et des maux des travailleurs, car c’est bien d’eux qu’il s’agit lorsque nous évoquons le mouvement des « bonnets rouges ». Ce mouvement refuse l’écotaxe mise en place par les gouvernements UMP et PS qui vise à taxer les transports de marchandises et les déplacements agricoles. La Bretagne est en premier lieu touchée car elle s’est spécialisée dans l’agro-alimentaire capitaliste. Cette taxe fragiliserait ce secteur dans la concurrence féroce qui sévit sur le marché mondialisé. C’est pour cette raison qu’une partie du patronat de la branche de l’industrie alimentaire, et les agriculteurs productivistes se sont élevés contre cette taxe et mènent la fronde. Il s’agit d’une contradiction au sein de la classe bourgeoise. Certains capitalistes refusent cette taxe car elle signifie une amputation sur leurs profits. D’autres, les monopoles dominant l’économie mondiale et en particulier ceux du BTP se frottent les mains car ils devraient en profiter (elle était censé servir à de grands projets ferroviaires et fluviaux) et renforcer la concentration du capital et de la production entre leurs mains au détriment du petit capital. C’est là une tendance fondamentale et inévitable du capitalisme à son stade impérialiste. Les capitalistes de l’agro-industrie bretonne détournent la colère ouvrière et l’utilisent pour fortifier le rapport de force qu’ils veulent construire pour défendre leurs intérêts… bourgeois. Les travailleurs ne doivent pas oublier que ce sont ces mêmes patrons qui considèrent qu’augmenter les salaires, payer les cotisations ou la sécurité sociale sont des charges pénalisant leur « compétitivité », qui licencient comme GAD abattoir porcin pour embaucher des intérimaires roumain ou comme la société Marine Harvest (transformation du saumon en saumon fumé ) qui ferme ses sites bretons (400 emplois supprimés) et délocalise. Le patronat breton qui dirige ce mouvement par l’intermédiaire de ses organisations (MEDEF, la CGPME, la FNSEA…) obtiendra des concessions de la part du gouvernement mais les ouvriers resteront les dindons de la Farce. Si des travailleurs sont conduits à servir de force d’appoint à l’une ou l’autre fraction de la bourgeoisie la raison fondamentale en est la domination sans partage chez les exploités des illusions et pratiques réformistes de collaboration de classe propagées par tous les courants politiques de gauche et de la gauche radicale. Illusions qui font obstacle à l’émergence d’un véritable Parti Communiste seul capable de conduire les travailleurs à lutter pour ses seuls intérêts de classe face à la bourgeoise. Si ce Parti existait, il serait possible de défendre des mots d’ordre de classe contre les licenciements plutôt que de s’unir aux exploiteurs locaux qui n’ont pour but que leurs profits, même s’il faut pour cela sacrifier l’emploi d’ouvriers trompés qui manifestent avec eux aujourd’hui. Si ce Parti existait, il appellerait la classe ouvrière de France, l’ensemble des exploités à descendre dans la rue et à réclamer POUR EUX des comptes tant à l’Etat, qu’aux multinationales, qu’aux exploiteurs locaux. On verrait alors du quel côté sont les « bonnets rouges » ! Face à la crise et aux licenciements. C’est l’unité et la solidarité de classe qu’il faut construire dans le combat contre la bourgeoisie. Pas l’unité et la solidarité avec une partie de la bourgeoisie exploiteuse. LA CLASSE OUVRIERE DOIT D’ABORD S’UNIR SUR SES PROPRES OBJECTIFS DE CLASSE. SINON, ELLE NE SERA QU’UNE FORCE D’APPOINT POUR SOUTENIR UNE PARTIE DE LA BOURGEOISIE CONTRE UNE AUTRE ! ROCML et JCML 11 Novembre 2013
Edité le 13-11-2013 à 17:17:18 par Xuan |
| | Posté le 15-11-2013 à 06:35:43
| lu sur http://actualutte.com/une-autre-vision-des-bonnets-rouges/ Une autre vision des bonnets rouges Le tea-party à la française, des identitaires, nazis, fascistes, des chiens du patronat, des esclaves qui défendent leurs maîtres, et ci et ça. Que de haine face au peuple qui était dans la rue samedi à Quimper, des personnalité-e-s politiques jusqu’aux citoyens de gauche, le risible n’a pas manqué de côtoyer le pitoyable. Les médias aussi n’étaient pas en reste dans cette course à l’absurde, pendant et après la manifestation ils ne parlaient que des « casseurs ». Là-dessus il faut dire qu’on commence à avoir l’habitude, mais notons au passage que les « casseurs » n’ont rien cassé, pas de pillage, pas de mobilier urbain détruit si ce n’est quelques morceaux de trottoirs qui ont servi à faire des projectiles pour attaquer la préfecture. Par contre, le plus inquiétant est le traitement du mouvement des bonnets rouges avant la manifestation. Une sainte alliance s’est formée de Rue89 et l’Huma en passant par Le Monde jusqu’au Figaro, pour critiquer un mouvement qu’ils disent de droite et/ou d’extrême droite, à la solde du patronat, etc. Étrange comme alliance non ? Sur la manifestation Rue89 a ainsi publié un article qui compare les bonnets rouges à la manif pour tous. Avec quelques camardes nous sommes allés à Quimper samedi et nous n’avons pas vraiment la même vision des choses, en même temps ce témoin se dit PS et nous anar. Mais au delà de ça, il raconte être arrivé sur le lieu de rassemblement en longeant des rangées de 4×4. Nous, nous sommes arrivés sur la place de la résistance avec un cortège de salarié de Lampaul qui se battent pour leurs emplois, sous des drapeaux Force Ouvrière et qui scandaient « Breton, français, un patron reste un patron ». Ensuite une fois sur place nous avons noté quelques points de détails qui peuvent tout de même avoir leur importance. Comme d’habitude en manif, une sono envoyait de la musique avant les prises de paroles. Qu’est ce qu’on écoute donc dans les manifestations « du patronat et de l’extrême droite » ? Keny Arkana, Gilles Servat1, Manu Chao, les Ramoneurs de Menhirs qui reprennent la bellaciao avec le chant de l’Armée Révolutionnaire Bretonne. Très fasciste tout ça en effet… A noter aussi que pendant la manifestation on a entendu chanter bien fort « la jeunesse emmerde le front national ». Autre détail, les couleurs affichées : en plus des nombreux drapeaux breton il y avait donc FO, Lutte Ouvrière, CGT, Front de Gauche, UDB, Breizhistance, SLB (trois organisations de la gauche bretonne), NPA, Les Alternatifs. Le plus à droite que nous avons vu était le Parti Breton. Pas de drapeaux français, sauf un qui a été déchiré devant la préfecture, pas de l’UMP, pas de FN. Pas de signe non plus des groupuscules fachos d’Adsav et Jeunes Bretagne, s’ils étaient là ils devaient être bien cachés. En même temps vu les antifascistes présents c’était peut être pas plus mal pour eux. La grande, et très ridicule, banderole « Hollande démission » était apparemment celle de fascistes, on le saura pour la prochaine fois. Des témoignages racontent aussi que les discours de gauche étaient hués pendant les prises de paroles. Aucune idée, nous pendant ce temps on essayait de forcer le passage vers la préfecture. D’ailleurs pour l’anecdote on a même vu un vieux au lance-pierre qui nous disait que ça lui rappelait Mai 68. Par contre quand le représentant du collectif pour l’emploi a fait un discours en fin de manifestation, pour réclamer plus de liberté d’entreprendre et pour cracher sur l’écologie et la décroissance, il se faisait huer aussi. Sur le mouvement des bonnets rouges Alors oui, c’est un mouvement complexe, mais non ce n’est pas qu’un mouvement de droite, tout comme il n’est pas malheureusement que de gauche. Le seul trait idéologique commun est sûrement l’hostilité face à l’Etat jacobin centralisateur et la demande d’un pouvoir plus local, donc plus proche du peuple. Vous semblez nombreux à craindre ou à croire que ce mouvement soit de droite, mais pourquoi donc n’avez vous pas espoir qu’il devienne de gauche ? Mes camarades et moi qui étions à Quimper sommes de ceux qui ont cet espoir. Cinq heures d’affrontements pour attaquer une préfecture, symbole du centralisme et de la répression d’État, c’est quand même pas tous les jours dans une manif. Sans compter que ce n’était pas « une dizaine de casseurs » mais des jeunes, des vieux, des ouvriers, des pêcheurs, des paysans, des étudiants, etc. Le risque si cet espoir se perd, et c’est déjà le cas avec la contre manifestation de Carhaix, est de voir une prophétie-autoréalisatrice qui en effet servira le patronat. C’est à dire que les forces de gauche en disant que ce mouvement est de droite déserte la mobilisation, laissant la place aux forces de droite pour qu’il devienne de droite. Sur les raisons de notre engagement A ceux qui disent que tous les bonnets rouges défendent l’agroalimentaire, le patronat et les paysans accrocs à la monoculture et gavés de subventions, NON. Avec mes camarades nous étions de ces manifestants hostiles à ces façons de produire, mais nous avons vu qu’il faut faire une différence entre le court et le long terme. Nous étions mobilisés samedi car il y a des milliers de travailleurs qui vont perdre leurs emplois en Bretagne, des familles entières qui vont plonger dans la misère. Il y a une véritable urgence sociale, l’écotaxe n’en est pas la responsable mais elle ne va faire qu’accentuer ce phénomène. A long terme nous sommes nombreux à réclamer une autonomie politique et économique locale pour tourner la page de ce système capitaliste destructeur en vie humaines et en richesses naturelles. C’est évidement à long terme pour cela que nous nous battons, hier à Quimper et demain de nouveaux aux côtés des zadistes de Notre Dame des Landes, comme de nombreux bretons de gauche. Mais à court terme nous refusons de voir des milliers de travailleurs, qui triment au quotidien, être condamnés à la misère, c’est avec ces gens là que nous sommes allés manifester samedi, pas aux cotés du patronat. Sur notre colère Nous nous demandons donc : depuis quand le peuple de gauche se drape-t-il dans une pureté idéologique -aussi exécrable que la pureté ethnique- qui l’empêche de se battre aux cotés des classes laborieuses sous prétexte qu’elles s’opposent à une mesure dite écologique ( ce qui n’est pas le cas). Nous, et je pense que nous pouvons parler au nom de tous ces bonnets rouges de gauche, nous en avons assez de ces réflexions de petits bourgeois qui pensent avoir les plus belles idées sur la meilleur des sociétés à mettre en place et qui ne voient pas la misère à leurs pieds. Descendez donc de vos tours d’ivoires et détruisez les à coup de masse ! Oui à l’idéalisme mais n’oubliez pas les réalités du peuple au nom duquel la gauche porte un idéal. Cette révolte des bonnets rouges est peut être le moyen de créer un vaste mouvement contre les politiques d’austérités. Peut être même cela va-t-il aboutir, comme la révolte de 1675, sur la contestation des privilèges de la noblesse, non plus de sang mais économique. Nous l’avons dit ce mouvement est complexe, rien n’y est joué, tout y est donc possible. Peut être ne fait il que commencer, c’est alors à nous peuple de gauche de s’en saisir au lieu de le critiquer en relayant les idées nauséabondes des chiens de garde médiatiques. Si vous voulez vous abstenir d’y prendre part, abstenez-vous donc par la même de nous traiter de capitalistes et de fachos, car pour les bonnets rouges qui sont comme nous bien à gauche et antifascistes c’est difficile à entendre. Nous savons bien que tous les bonnets rouges n’ont pas nos idées, ainsi en va de la diversité populaire, mais nos idées ont leur place dans ce mouvement. Le fait est tout de même que les bretons sont aujourd’hui en révolte et nous souhaitons ardemment que ce feu dans la lande ne devienne pas feu de paille, mais au contraire un vaste incendie qui brûlera le patronat et l’État centralisateur. Nous souhaitons continuer le combat et nous vous invitons à le rejoindre pour y faire grandir ses forces de gauche. Vive les bonnets qui sont profondément rouges et que vive l’insurrection ! Des révoltés bretons. 1) Avec le morceau très connu ici La blanche hermine, que des fafs ont essayé de récupérer dans le passé, d’où la réponse de l’auteur dans Touche pas à la blanche hermine, chant révolutionnaire et antifasciste. - Crédits photos : Protestataires sur place |
| | Posté le 15-11-2013 à 06:39:37
| Le point de vue de Robert Bibeau sur le mouvement "bonnet rouge" "l’organisation ROCML diffuse un tract parmi les ouvriers s’opposant au mouvement «BONNET ROUGE» en Bretagne française le tract en question après avoir présenté correctement la guerre de classe qui se mène entre deux fractions de la grande bourgeoisie monopoliste français et bien identifié le jeu que mène une fraction pour s’accaparer le soutien ouvrier le tract se termine de travers JE CITE LE TRACT DE ROCML : « Illusions qui font obstacle à l’émergence d’un véritable Parti Communiste seul capable de conduire les travailleurs à lutter pour ses seuls intérêts de classe face à la bourgeoise. Si ce Parti existait, il serait possible de défendre des mots d’ordre de classe contre les licenciements plutôt que de s’unir aux exploiteurs locaux qui n’ont pour but que leurs profits, même s’il faut pour cela sacrifier l’emploi d’ouvriers trompés qui manifestent avec eux aujourd’hui. Si ce Parti existait, il appellerait la classe ouvrière de France, l’ensemble des exploités à descendre dans la rue et à réclamer POUR EUX des comptes tant à l’Etat, qu’aux multinationales, qu’aux exploiteurs locaux. On verrait alors du quel côté sont les « bonnets rouges » ! FIN DE CITATION Ou est l’erreur ? VOICI LE TITRE DU TRACT »»»» FRONDE DES BONNETS ROUGES CONTRE L’ECO-TAXE LES TRAVAILLEURS PRIS EN OTAGE PAR LE PATRONAT Le tract est bien un appel à la classe ouvrière de mener une lutte de résistance sur le front économique de la lutte de classe et c’est très bien ainsi. L’appel final de ROCML devrait porter sur le sujet du tract : COMMENT LES OUVRIERS PEUVENT-ILS LUTTER POUR LEURS SEULS INTÉRÊTS ??? Construire le Parti communiste n’est pas la réponse immédiate – précise – dans cette lutte - ROCML a la tâche de construire le Parti et il devrait le faire en proposant le bon mot d’ordre précis dans cette guerre de classe qui a lieue la tout de suite. Pour ma part je crois effectivement que JAMAIS les communistes ne doivent lancer un mot d’ordre à la classe de se trainer à la remorque de la bourgeoisie (exemple Réindustrialiser la France – rendre la France capitaliste indépendante pour qu’elle puisse mieux exploiter ses ouvriers). Pas davantage dans cette affaire de l’ÉCO-TAXE les ouvriers n’ont a se mobiliser derrière le MEDEF « Le patronat breton qui dirige ce mouvement par l’intermédiaire de ses organisations (MEDEF, la CGPME, la FNSEA…)» Si la taxe doit être payer par les travailleurs eux-mêmes d’une manière ou d’une autre (retrait sur la paye – etc..) Alors la classe ouvrière doit rejeter drastiquement cette taxe – PEU IMPORTE QU’ELLE S’ABRITE SOUS LES HAILLONS DE L’ÉCOLOGIE. C’est NON pas un sous - ous les ouvriers on est contre toutes les taxes – surtout les nouvelles. Mais les ouvriers doivent mener cette guerre par eux-mêmes sans table commune avec les patrons - pas de front commun avec l’ennemi irréductible. Que les patrons mènent leur guerre de leur côté. Si les ouvriers ne paie pas la taxe que seul les employeurs doivent payer la taxe alors la positions de la classe devrait être – PAS UN SEUL CONGÉDIEMENT À CAUSE DE LA TAXE – PAS UNE SEULE FERMETURE D’USINE À CAUSE DE LA TAXE - QUE CE SOIT L’UNE DES FACTIONS DE LA BOURGEOISIE QUI Mène la fermeture ou le congédiement – ou une autre faction. Les deux factions sont renvoyés dos à dos et qu’ils se débrouillent sinon si l’usine ferme nous on sort et on bloque l’usine les machines et les stocks ne sortiront pas de l’usine. Si c’est un qui paie la taxe et qu’il prétend devoir fermer à cause de la taxe alors qu’il aille brailler à Paris contre la taxe qui lui fait bloquer son usine – ses machines – ses stocks et ses camions dans l’usine. C’est dans le cours de cette lutte concrète que l’organisation ROCML devra identifier les éléments avancés dans la lutte de classe pour les recrutés comme sympathisant du Parti – et amorcer leur formation pour l’insurrection. Un appel général à tous pour forger le Parti n’est pas approprié. Robert Bibeau Marxiste-Léniniste" |
| | Posté le 15-11-2013 à 14:49:28
| photo actualutte
Edité le 18-11-2013 à 19:12:26 par Xuan |
| | Posté le 18-11-2013 à 19:22:21
| Sur le blog de J. Tourtaux ma lettre ouverte des Damen. Contrairement aux tentatives de division de Mélenchon, des dirigeants révisionnistes et des bonzes réformistes, les ouvriers ne sont pas des "esclaves" : BRETAGNE : LETTRE OUVERTE DE LA SECTION SYNDICALE CGT DAMEN AU SECRETAIRE CGT REGIONAL DE BRETAGNE ET A LA SECRETAIRE GENERALE DEPARTEMENTALE DU FINISTERE Lettre ouverte au secrétaire CGT régional de Bretagne et à la secrétaire CGT générale départementale du Finistère. Brest le 04 novembre 2013. Mr le secrétaire général de la CGT de Bretagne, Thierry Gourlay. Aujourd’hui, le syndicat CGT de Damen Brest vous lance un coup de gueule, qui ressemble beaucoup à un cri d’alerte, suite au communiqué pour l’appel à manifester son mécontentement à Carhaix le 2 novembre. Tout d’abord, sachez que votre manifestation pour nous et nos syndiqués est une grande mascarade et que bien sûr personne ne s’est déplacé à celle-ci. Il nous a paru plus que lamentable d’apprendre l’existence de ce rassemblement sur Carhaix par voie de presse avant toute forme de communication interne à la CGT. L’opinion et la voie de vos syndicats et syndiqués ne vous intéresse-t-elle plus ? Sommes-nous juste là pour financer votre grande confédération ? Mais ce n’était pas le pire, votre communiqué arrivant avec 2 jours de retards et de surcroit un vendredi février à 22h30 et daté du même jour, soit le 1er novembre, quelques heures avant la manifestation. Devons-nous passer la nuit à prévenir tout le monde de vos intentions ? Sachez que votre contre-manifestation est très mal venue et mal comprise. Il est bien bas de votre part de créer une manifestation pour l’emploi en marge d’une autre manifestation pour l’emploi et de surcroit dans la ville Carhaix, ville de l’organisateur de celle de quimper. Faites-vous de la politique ou du syndicalisme, ou alors faites-vous le jeu de certains élus politiques. Vous avez le droit de ne pas vouloir manifester auprès de la FNSEA et du MEDEF, mais vous n’aviez pas le droit de séparer les manifestants pour qui le choix du lieu a été très dur, quitte à ne pas se déplacer du tout. Pour la CGT Damen, vous n’aviez pas le droit non plus de manifester auprès du front de gauche qui se permet de traiter le peuple breton de nigaud, esclave… ni auprès des verts qui défendent un projet ECOTAXE sans en connaitre les termes du contrat qui parait bien juteux pour le grand patronat. Une manif pour l’emploi un autre weekend aurait été mieux perçue et aurait permis de maintenir une pression constante sur le gouvernement. N’avez-vous toujours pas compris qu’une force unitaire est bien plus efficace que la division. Diviser pour mieux régner n’est-elle pas ce que l’on combat en temps normal. OUI, VOUS AURIEZ DU ÊTRE À QUIMPER AVEC TOUT LE MONDE. OUI, VOUS AURIEZ DU FAIRE PASSER VOTRE MESSAGE A LA FOULE. OUI, VOUS AURIEZ DU PRENDRE LA TÊTE DU CORTÈGE POUR COUPER L’HERBE SOUS LE PIED DU MEDEFF ET DE CES MEGALOS DE LA FNSEA. Mais non vous avez préféré jouer petit et tout seul avec des groupes qui ont beaucoup à se reprocher ses derniers temps. Les conséquences de vos actes sont graves et ont des répercussions directes sur la CGT et sur les syndicats. Aujourd’hui dans notre entreprise, mais pas que, nous avons dû gérer ce qui pouvait se passer de pire, une entreprise où vous avez un taux de syndicalisation les plus haut du Finistère, une entreprise qui a fait la fierté de la CGT pendant le conflit de la réparation navale civile de 2012. Fierté de la CGT, mais pas la vôtre qui complotait derrière notre dos avec la CFE-CGC et votre confédération Cgt manipulée. Aujourd’hui, il a fallu convaincre les élus CGT de l’entreprise de conserver leur carte d’adhésion et bon nombre de syndiqués aussi. Le syndicat dans la boite est la première priorité pour faire face au patronat. Mais si vous casser tout en divisant les gens, vous serez bientôt bien seul car nous n’hésiterons pas à chercher une nouvelle étiquette. En passant, je transmets des questions qui viennent de la CGT d’en bas, celle que vous ne consultez plus.
Qu’as fait la CGT contre l’ANI ? RIEN. Qu’as fait la CGT contre les retraites ? RIEN. ET TOUJOURS RIEN DEPUIS UN AN. Et aujourd’hui vous nous dites de faire cavalier seul, alors que toute la Bretagne appelle au rassemblement…. Nous restons sans voix devant votre incompétence. Nous étions heureux de vous voir quitter l’UD du Finistère et non étions inquiet de vous voir arriver à la région et nous avions raison.
FINI LA LANGUE DE BOIS ! Vous êtes trop éloigné du monde de l’entreprise et de l’industrie, votre poste de permanent qui se succède d’année en année vous transforme plus en politique qu’en syndicaliste. Et doit on le rappeler La CGT est un syndicat à la base d’employés et d’ouvriers. Regardez, nous sommes la risée des réseaux sociaux et de la presse comme par exemple : http://www.rue89.com/2013/11/04/front-gauche-eelv-etes-coupes-bretagne-247208 Nous attendons de vous, un ressaisissement rapide et un moyen de réintégrer la lutte unitaire car sans quoi, à terme la CGT ne sera plus représentatif sur le territoire breton comme l’ai actuellement le front de gauche, grâce au propos de Mr Mélenchon sur un article paru dans le point et toujours présent sur son blog. Ce courrier sera distribué par mail mais aussi sur les réseaux sociaux, pour que les gens sachent que tous a la CGT ne pensent pas comme vous. Section CGT DAMEN _______________________ Commentaire de Jacques Tourtaux : Le coup de gueule, le cri du cœur de nos camarades du syndicat CGT Damen exprime le ressenti de nombreux militants de BASE de notre CGT. Il y en a ras le bol du syndicalisme de salonnards, des planqués opportunistes d'en haut qui passent leur vie à faire carrière dans le syndicalisme de collaboration avec les ennemis du peuple, qui se comportent comme des bourgeois complètement déconnectés de la BASE. Les conquêtes sociales si durement acquises par nos ainées, qu'ensuite les générations suivantes, par des luttes acharnées, ont préservées, voire conquises sur le terrain et par la lutte d'autres acquis sociaux. Or, que voyons-nous désormais? Des réformistes, la corruption, la trahison. Où sont nos luttes d'antan? Qu'ont fait nos directions syndicales pour défendre les retraites? Qu'est-ce qu'ils attendent nos guignols du syndicalisme? Que nous, petites gens de la BASE, nous allions manifester devant le siège de la confédération? Jacques TOURTAUX Ancien Secrétaire Général du Syndicat des Cheminots CGT de RETHEL Ancien Secrétaire Général de l'Union Locale CGT de RETHEL (ARDENNES)
Edité le 19-11-2013 à 00:18:48 par Xuan |
| | Posté le 20-11-2013 à 16:07:04
| Commentaire de pam sur faire vivre le pcf : dimanche 17 novembre 2013 J’ai lu peu d’analyses à posteriori sur le bilan des manifestations du 2/11à Quimper et Carhais... sur le fonds, au delà du débat théorique sur les conditions du rassemblement et de l’unité du peuple, il n’y a que les faits qui permettent de trancher, ou étaient les travailleurs le 2/11 ? un élément de réponse est dans les chiffres. Selon les organisateurs, il y avait 30 000 manifestants à Quimper et 2000 à Carhais...La police donne 15000 à Quimper, je n’ai pas trouvé de chiffre pour Carhais mais visiblement, le débat dans la CGT de Bretagne est vif.Le syndicat CGT Damen de Brest (réparation navale) interpelle le dirigeant régional N’avez-vous toujours pas compris qu’une force unitaire est bien plus efficace que la division. Diviser pour mieux régner n’est-elle pas ce que l’on combat en temps normal. OUI, VOUS AURIEZ DE L’ETRE À QUIMPER AVEC TOUT LE MONDE. OUI ? VOUS AURIEZ DU FAIRE PASSER VOTRE MESSAGE A LA FOULE. OUI ? VOUS AURIEZ DU PRENDRE LA TETE DU COTEGE POUR COUPER L’HERBBE SOUS LE PIED DU MEDEFF ET DE CES MEGALOS DE LA FNSEA. Mais non vous avez préféré jouer petit et tout seul avec des groupes qui ont beaucoup à se reprocher ses derniers temps. (...) je transmets des questions qui viennent de la Cgt d’en bas, celle que vous ne consultez plus. Qu’as fait la Cgt contre l’ANI ? RIEN. Qu’as fait la Cgt contre les retraites ? RIEN. ET TOUJOURS RIEN DEPUIS UN AN. Et aujourd’hui vous nous dites de faire cavalier seul, alors que toute la Bretagne appelle au rassemblement…. Nous restons sans voix devant votre incompétence. Nous étions heureux de vous voir quitter l’UD du Finistère et non étions inquiet de vous voir arriver à la région et nous avions raison. Le NPA qui a participé à la manifestation de Quimper précise Dans cette manifestation, contrairement à ce que vous affirmiez, il n’y avait pas de dirigeants du FN, il n’y avait aucun drapeau, ni banderole, ni slogan ni rien du tout pouvant identifier le FN. Les identitaires comme les réacs de la « Manif pour tous » n’étaient qu’une poignée. L’UMP n’était représentée que par une brochette d’élus (mais cela n’arrive-t-il jamais dans les manif de salariés ?) Le Medef en tant que tel n’était pas représenté, même pas à la tribune où des organisations patronales ont pourtant pris la parole. (..) Pour rappel, à l’origine, c’est le Comité pour l’emploi de Carhaix qui a décidé d’organiser cette manifestation lors d’un meeting le 18 octobre. Un meeting de solidarité envers les salariés de Marine Harvest. C’est après l’action du 26 octobre que les « anti-écotaxes » ont appelé à poursuivre le mouvement le 2 à Quimper. Là effectivement, le message commençait sérieusement à se brouiller. Il n’y avait pas de raison de déserter cette manifestation. C’était au contraire aux syndicats, aux associations, à la gauche radicale de tout faire pour que cette manifestation garde clairement un caractère anti-licenciements, anticapitaliste. Visiblement, il y avait beaucoup de travailleurs d’entreprises menacées à Quimper, et donc beaucoup d’électeurs CGT... Les syndicats prévoient de manifester le 23/11, le collectif des bonnets rouge le 30/11, la question de l’unité des travailleurs et de leur autonomie par rapport aux institutions et aux autres forces sociales reste posée.
Edité le 20-11-2013 à 16:24:01 par Xuan |
| | | | Posté le 22-11-2013 à 10:04:16
| Vite ! vite Xuan ! Reprends ton drapeau de pèlerin maoïste ! T’as encore des gens du peuple solidaires des bonnets « rouges » qui veulent libérer le travail à unir à la classe ouvrière, pour lui faire accepter des sacrifices supplémentaires.... Comment-ça Berk! Gorki, pourquoi tu fais la fine bouche? c'est quoi tes recommandations à toi ??? Bin oui quoi... faut sauver les emplois! Le bonnet rouge est tendance sur la côte d'Azur. A Saint-Raphaël et Fréjus les commerçants le portent pour protester contre le coût du travail. (Ouest-France voir ici.) |
| | Posté le 23-11-2013 à 06:35:54
| gorki a écrit :
Vite ! vite Xuan ! Reprends ton drapeau de pèlerin maoïste ! T’as encore des gens du peuple solidaires des bonnets « rouges » qui veulent libérer le travail à unir à la classe ouvrière, pour lui faire accepter des sacrifices supplémentaires.... Comment-ça Berk! Gorki, pourquoi tu fais la fine bouche? c'est quoi tes recommandations à toi ??? Bin oui quoi... faut sauver les emplois! Le bonnet rouge est tendance sur la côte d'Azur. A Saint-Raphaël et Fréjus les commerçants le portent pour protester contre le coût du travail. (Ouest-France voir ici.) |
Nous étions "habitué" aux sorties plus ou moins virulentes de Gorki, à son sectarisme outrancier, ses insultes, sa façon de parler de lui (de son pseudo) à la troisième personne. Voici en cette fin novembre 2013, le Gorki dernière génération, qui revient sans aucun nouveaux arguments sérieux dans ce débat. |
| | Posté le 23-11-2013 à 19:13:44
| A peu près du même acabit que notre collabo de Le Paon qui n'a rien branlé depuis qu'il est à la tête de la CGT et qui se découvre tout-à-coup sur des positions "de classe", tout comme ses collègues (tiens par hasard) cédétistes. Toute la CGT se pose des questions mais pas Gorki. |
| | Posté le 23-11-2013 à 19:29:46
| Un militant local du Front de Gauche me communique ainsi qu'aux syndicalistes de notre localité la déclaration des Cercles Communistes : Plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers, de paysans, d’éléveurs, de pêcheurs, d’artisans, de petits commerçants, de petits patrons se révoltent contre l’austérité libérale et l’appauvrissement imposés par le CAC40, le MEDEF, l’UE et ses gouvernements successifs UMP/MODEM/PS/VERTS. La presse bourgeoise agitent l’écotaxe comme l’unique objet de la rébellion bretonne présentée comme « régionaliste » . La manifestation de Quimper en Bretagne fait ainsi couler beaucoup de salives et d’encres. Elle divise même la « gauche de la gauche » , celle qui a été la locomotive de la formidable, mais déjà oubliée, victoire populaire du NON en 2005 au Traité Constitutionnel Européen (TCE). Les uns ont appelé à une manifestation minoritaire à Carhaix et d’autres ont rejoint celle majoritaire à Quimper. La présence de patrons, de religieux et de la droite et la défense de l’écotaxe comme « mesure écologiste » sont les deux principaux arguments avancés pour se démarquer ou condamner la manifestation de Quimper. Quelle est la position juste, celle qui va dans le sens du progrès social, démocratique et des intérêts de la classe ouvrière et de l’avenir anticapitaliste que porte fondamentalement ses luttes ? L’écotax ou l’écologie polique au service des monopoles capitalistes Le contrat signé par le gouvernement Sarkozy le 20 octobre 2011, voté malheureusement à l’unanimité par tous les élus, est en fait une véritable instrumentalisation de l’écologie au profit du monopole capitaliste privé Ecomouv. Tout le tintamarre médiatique sur le « grenelle de l’environnement » , avec forte mise à contribution des parangons de l’écologie comme Nicolas Hulot et les Verts, cachait tout simplement une véritable arnaque rapportant la somme astronomique de 800 millions d’euros à la firme transnationale italienne Autostrade qui s’est associée la SNCF, Thalès, SFR et Steria comme partenaires très minoritaires (Autostrade détient 70 % du consortium) pour prélever à la place de l’Etat cet impôt écologiste dénommé écotaxe. Sous couvert du Partenariat Public Privé (PPP), l’Etat a été dépossédé de sa prérogative au profit de la société Ecomouv par le biais de « l’externalisation de la collecte de l’impôt » confirmée dans les articles 269 à 283 quater du Code des douanes. Élie Lambert, responsable de Solidaires douanes, dénonce les conditions obscures et léonines de ce partenariat public-privé en décortiquant les enjeux de ce contrat : « Non seulement, ce contrat tord tous les principes républicains. Mais il le fait dans des conditions désastreuses pour l’État. En exigeant 240 millions d’euros par an pour une recette estimée à 1,2 milliard d’euros, le privé a un taux de recouvrement de plus de 20 %, alors que le coût de la collecte par les services de l’État, estimé par l’OCDE, est d’à peine 1%, un des meilleurs du monde » . La procédure du PPP met en concurrence trois candidatures : celle du groupe italien autoroutier, Autostrade, au départ tout seul; celle de Sanef, deuxième groupe autoroutier français contrôlé par l’espagnol Abertis, accompagné par Atos et Siemens; enfin un troisième consortium est emmené par Orange. C’est finalement le premier groupe capitaliste qui gange ce marché juteux avec pour mission d’assurer la surveillance de quelque 15 000 kilomètres de routes nationales, l’installation des portiques de télépéage, des boîtiers de géolocalisation, des logiciels, l’acquisition d’un terrain du ministère de la défense à Metz pour des centres d’appels, sans compter que l’État s’est engagé à lui verser 20 millions par mois à partir du 1er janvier 2014. Mais Ecomouv va aussi bénéficier de l’aide des douaniers, comme le confirme Élie Lambert de Solidaires douanes : «Nous sommes dans une complète confusion des genres. D’un côté, cette société va percevoir l’impôt, aura le droit de mettre des amendes, ce qui est aussi du jamais vu dans l’histoire de la République. Mais de l’autre, les services de Douanes vont être requis pour poursuivre et arrêter les contrevenants. C’est-à-dire que la tâche la plus coûteuse et la plus difficile est mise à la charge du public, pour des intérêts privés» . Cette OPA des monopoles privés capitalistes sur l’impôt écologique s’ajoute au désastre social des 6.000 emplois détruits dans la seule année 2012 et 19.000 emplois dans le secteur marchand depuis 2008, sans oublier comme le constate nos camarades du Front de Gauche du Finistère que l’agriculture et les industries agroalimentaires bretonnes, notamment la filière avicole sont exposés à la directive européenne de la « concurrence libre et non faussée » qui les ruinent. Il faut ajouter aussi que toutes les catégories sociales (des ouvriers, agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et petits patrons des PME et PMI) subissent l’écotaxe, laquelle vient accélérer leur paupérisation en cours parce qu’en réalité elle ne touche que les routes nationales et départementales utilisées par les petits patrons locaux et qu’elle ne s’applique pas aux autoroutes à péage qui concentrent l’essentiel du trafic routier des camions pollueurs des gros patrons du MEDEF et de l’UE. Voilà comment l’écologie devient une manne à profit maximum pour le capital financier monopoliste. Voilà comment se poursuit la continuité au service des intérêts du MEDEF et s’applique le Partenariat Public Privé (PPP) dicté par l’UE avec la complicité de la droite aux socialistes et Verts pour déposséder les Etats Nations. Voilà pourquoi les listes Front de Gauche doivent absolument lever le lièvre du PPP dans chaque commune pour démasquer le programme libéral municipal libéral de la droite et des socialistes/Verts. L’inévitable révolte des classes et couches populaires contre l’austérité libérale imposée par l’UE Bien entendu les donneurs d’ordre des grands monopoles capitalistes du MEDEF et de l’UE, de la droite libérale, voire de l’extrême droite fasciste tout récent reconvertis par démagogie au ‘social’ s’agitent pour récupérer et détourner la colère populaire contre le pouvoir PS et ce dernier tente de diviser la révolte populaire en mettant l’accent sur l’instrumentalisation patronale et la protection de l’environnement. Dans les deux cas le piège est évident : affaiblir les luttes populaires des ouvriers, paysans, éleveurs, pêcheurs, des petits patrons des PMI et PME contre l’appauvrissement généralisé, la baisse des salaires et des revenus de ces classes ou couches sociales qui vivent globalement de leur travail pour augmenter sans cesse le profit maximum des grands groupes monopolistes du capital financier. Le désarroi qui transparaît à la « gauche de la gauche » politique et syndicale à travers les deux manifestations de Carhaix et de Quimper reflète à la fois le faible niveau de conscience de classe actuel du mouvement ouvrier politique et syndical et une impuissance face aux stratégies de dévoiement des luttes populaires par les partis du capital financier que sont la droite, l’extrême droite fasciste et le PS. Niveau de conscience politique et syndical et impuissance devant la démagogie ‘socialisante’ des partis du capital qui résultent de la longue hégémonie multidécennale du réformisme à la tête des organisations politiques et syndicales du mouvement ouvrier et populaire. Nous expérimentons ici l’avertissement de Lénine selon lequel « le mouvement ouvrier paye là les années de réformisme subi » . Voilà la source véritable du décalage entre combativité à la base des masses victimes des politiques d’austérité et hésitation, désarroi des dirigeants des organisations des masses que tout esprit tant soit peu objectif peut constater. En effet il y a un lien entre les luttes sociales qui ne cessent de se multiplier dans les entreprises qui prennent parfois mêmes des formes inédites du genre menaces de faire sauter l’usine, les occupations de préfectures par des travailleurs, les invasions de villes par les paysans ou éleveurs, les explosions sociales dans les quartiers populaires et la « jacquerie » sociale en Bretagne. Toutes ces révoltes populaires sont des manifestations du ras le bol consécutif aux dégâts sociaux, humains et environnementaux du capitalisme en crise et de son programme libéral dicté par l’UE mis en œuvre successivement par tous les gouvernements de droite, PS et de cohabitation entre droite et PS. En outre, ces décennies d’hégémonie idéologique et politique du réformisme ont relégué les ouvriers sous l’emprise des « classes moyennes » dites « cultivées » et dont sont issues la majorité écrasante des « experts » et des dirigeants des partis progressistes antilibéraux. Ainsi l’approche des questions « écologiques » a été isolée des questions « sociales » en opposition à celle de K. Marx selon laquelle c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, du travailleur par le capitaliste qui génère la destruction de la nature. En d’autre terme, il n’y pas et ne peut avoir en régime capitaliste de muraille de chine infranchissable entre exploitation de l’humain et exploitation de la nature. C’est donc dans la nature même du mode de production capitaliste que d’asservir l’humain et la nature pour y tirer le profit maximum. C’est aussi le même et unique combat de classe qui peut sauver l’humanité et la nature, non du « productivisme » qui n’est qu’une des formes et conséquences du système capitaliste à la recherche perpétuelle du maximum de profit. C’est en cela que « l’écologie politique » est une idéologie bourgeoise dont la fonction est d’empêcher la prise de conscience de classe que la destruction de l’environnement est une conséquence de l’exploitation de l’homme par l’homme et non une cause de la ‘consommation humaine’ par exemple. Œuvrer au tous ensemble des classes et couches populaires Par leurs luttes jusqu’ici isolées les unes des autres dans les entreprises, les quartiers populaires, les départements, les régions et au plan national, les masses cherchent à s’unir dans des révoltes populaires qui mêlent les classes et couches sociales qui n’ont pas toutes les mêmes intérêts immédiats, mais qui, toutes, sont victimes de la broyeuse sociale et anti-démocratique du programme libéral austéritaire de l’UE, du MEDEF, du CAC40 et des gouvernements de droite et PS. C’est la lecture que nous croyons juste de la fronde bretonne. Le front syndical en construction du refus de l’austérité libérale et le Front de Gauche antilibéral doivent revendiquer : • l’abrogation du contrat PPP entre l’État et Ecomouv sur l’écotaxe ; • l’imposition par l’Etat des grandes entreprises qui polluent; • le développement des transports publics (ferroutage, fluviaux, routiers) ; • la protection des productions agroalimentaires, des emplois locaux, des conditions de travail et la hausse des salaires ; • gel immédiat des licenciements ; • nationalisation sans indemnisation des entreprises qui licencient ou délocalisent ; • la nécessité de stopper le diktat catastrophique libéral par la sortie de l’UE et le respect de la souveraineté nationale populaire exprimée clairement par le NON au TCE. La Bretagne annonce la direction et les formes que vont prendre les luttes sociales et démocratiques à venir. Les travailleurs, les couches laborieuses des professions libérales, les « classes moyennes », les paysans, les pêcheurs, les éleveurs vont de plus en plus se dresser contre les mesures qui les paupérisent et écrasent tous les acquis sociaux et démocratiques conquis de haute lutte en 36, 45, 68. Tirant les leçons des défaites des luttes isolées, ils cherchent à frayer la voie aux luttes massives et unitaires pour exprimer le ras le bol contre la misère imposée par les grands patrons du MEDEF et de l’UE. Ces révoltes vont faire émerger des dirigeants propres issus des rangs des victimes en luttes. Le mouvement syndical et le Front de Gauche ne peuvent rester sur la dangereuse posture d’attendre un mouvement « pure » de lutte de classe qui n’existe pas et ne peut exister dans la réalité. Comme le disait Gramsci dans ses lettres de prison : « On ne peut pas choisir la forme de guerre qu’on veut, à moins d’avoir d’emblée une supériorité écrasante sur l’ennemi » . Faire cela, c’est laisser libre cours aux manœuvres récupératrices de la droite populiste et de l’extrême droite fasciste. Faire cela, c’est se laisser piéger par le PS qui fait le chantage suivant : « la gauche ne peut se mélanger à la droite, aux patrons » alors que justement c’est le PS qui est au service des MEDEF d’ici et de l’UE. La seule et unique façon d’éviter que les masses dans leur colère soient trompées et menées à l’abattoir patronal, y compris fasciste, c’est d’élaborer les revendications qui prennent en compte les intérêts immédiats des classes et couches sociales victimes de l’austérité libérale et de la paupérisation pour prendre la tête des luttes et révoltes populaires et frayer la voie dans les urnes et les luttes à l’alternative antilibérale, anticapitaliste et révolutionnaire. http://cercles.communistes.free.fr/rcc/publi.php?idArticle=2013_11_10_ecotaxe Coordination Communiste 59/62 / Rassemblement des Cercles Communistes [url]www.rassemblementcommuniste.org[/url] |
| | Posté le 25-11-2013 à 18:24:00
| Le camarade O. B. m'adresse ces quelques lignes précisant son point de vue ainsi que celui de l'URCF. Merci à toi d'avoir mis ma recherche en ligne. [voir note] . Je tiens à préciser que je n'ai pas été mandaté par l'organisation dont je suis adhérent, pour exprimer une position publique. Dans ma contribution, j'en reste aux faits, que j'ai sélectionnés - je te le concède - tout à fait subjectivement. La référence à la précarité des matelots et de leurs familles sur l'Ile de Molène en 1937 - pour datée qu'elle soit - indique que cette situation a prévalu chaque fois qu'a éclaté une crise grave : je pense à la marée noire de 1978. Sans aller à l'encontre du centralisme démocratique, je peux dire que la ligne directrice de l'URCF vis à vis des deux manifestations du 2 novembre - a posteriori , et sans préjudice de son communiqué du même jour - n'est pas contradictoire avec celle du syndicat CGT des Marins du Grand Ouest en ce qui concerne les manifestations des 23 et 30 novembre. La position qu'a prise Youen L'Helgouac'h le 2 novembre, au nom de la CGT Marins, me consterne mais ne m'étonne pas. C'est précisément l'objectif de ceux qui " chacun y [vont] de [leur] couplet en mettant en avant ce qui [les] arrange ", que les adhérent-e-s des syndicats ne se rendent à aucune des deux manifestations. Je te joins le courrier que j'ai adressé à l'Huma Dimanche - à laquelle je suis abonné - et que le responsable du forum des lecteurs n'a pas jugé bon de publier "An hini a zebr stripoù a zebr kaoc'h a-wechoù" (proverbe breton). " Il a, disait-il [Grangousier], une grande envie de manger de la merde, celui qui en mange le sac" (Noëlle Châtelet, "Le corps à corps culinaire" , Seuil, 1977, p. 82). Amitiés communistes. O. B. note : il s’agit d’une contribution à l’analyse des classes des marxistes-léninistes sur les marins-pêcheurs…, sujet jusqu'ici jamais abordé chez nous. Elle comprend des documents de l'IFREMER et une étude universitaire notamment sur la question des rémunérations, et plusieurs déclarations de syndicats CGT marins concernant le mouvement en cours.
___________________ Ci-dessous le courrier d'O. B. à l'Humanité Dimanche, que le responsable du forum des lecteurs n'a pas jugé bon de publier, naturellement : Objet : Qui sont les réactionnaires ? Date : Vendredi 15 novembre 2013 Dans son courrier "Ne laissons pas la rue aux réactionnaires de tout poil" - HD n° 387, p. 10 - Victor Corbin a tort de mettre dans le même sac la "manif pour tous" et les manifestant-e-s de Quimper. Il est en phase avec la ligne éditoriale, illustrée par la "semaine de Charb" - ibid., p. 21 - qui aurait été tout aussi bien inspiré de réserver ses talents au libéral-libertaire Charlie Hebdo. Les travailleur-se-s de Bretagne apprécient certainement d'être considéré-e-s comme des enfants, promené-e-s par le MEDEF qui leur joue du pipeau après avoir débarrassé leurs parents des rats. Je préfère de beaucoup la version originale, Der Rattenfänger von Hameln, ou le Quart Livre de Rabelais, si, pire encore, c'est une allusion aux moutons de Panurge. Pourtant, Diego Chauvet va au fond de la question, dans son article "Devinette : dans le partenariat public-privé, qui plume l'autre ?" - ibid., p. 22. Même un social-démocrate comme Gérard Filoche, dans son intervention au burau national du PS le 5 novembre, a déclaré : "Bien sûr que tous ces portiques doivent être abattus" . C'est un comble d'insulter les dizaines de milliers de travailleur-se-s qui ont manifesté le 2 novembre après les avoir laissé tomber. Ce jour-là, les délégué-e-s CGT étaient à Carhaix, alors que les adhérent-e-s étaient à Quimper. Les casseurs de la FDSEA ont eu beau jeu d'attaquer et de détruire la sono de FO, sans service d'ordre pour les mettre hors d'état de nuire. Voilà à quoi mène le soutien à la politique du gouvernement Hollande-Ayrault. Le rôle des communistes n'était pas de conchier les masses, mais d'être "à l'endroit où se trouvait la classe ouvrière victime des plans sociaux" , comme le dit Joël Josselin dans l'article d'Olivier Mayer, " Les syndicats de Bretagne reprennent l'initiative" - l'Huma n° 21296, p. 5. Puisse Notre-Dame-de-la-Raison intercéder pour que les partisan-e-s de Jean-Luc Mélenchon n'aient jamais le pouvoir d'abattre les flèches de la cathédrale saint-Corentin et de pendre les "beaux nez rouges" aux arbres du mont Frugy. O. B.
Edité le 25-11-2013 à 20:30:09 par Xuan |
| | Posté le 26-11-2013 à 11:51:14
| ROCML et JCML de Pau CARHAIX ET QUIMPER, DEUX MANIPULATIONS La révolte des travailleurs dévoyée La crise du système impérialiste mondial accélère les restructurations des appareils productifs et d’échange et des appareils politiques étatiques. Ces restructurations accroissent les contradictions entre le prolétariat et la bourgeoisie capitaliste, entre les monopoles entre eux, entre les monopoles et la moyenne et petite bourgeoisie productive, commerçante ou d’Etat. Le mouvement suscité en Bretagne par l’imminence de l’application de la loi sur l’écotaxe marque l’entrée en action d’une partie de la moyenne et petite bourgeoisie des secteurs agricoles et des transports, mais aussi de certains monopoles (les grandes entreprises de transport routier par exemple, les grandes exploitations agricoles…) contre la politique de l’Etat au service des intérêts généraux du capital. Première victime de la crise, la classe ouvrière cherche de son côté la voie d’une contre offensive générale contre la politique du capital et de son Etat. De nombreuses luttes se succèdent, mais faute d’une organisation syndicale de lutte classe contre classe et faute d’un parti communiste digne de ce nom, capables d’unifier la classe ouvrière sur ses propres objectifs immédiats et historiques, beaucoup d’ouvriers écoutent les mots d’ordre populistes orchestrés par la réaction extrême ou se raccrochent aux mouvements d’autres classes qui ciblent le gouvernement qui les enfonce chaque jour un peu plus dans la pauvreté. Des voix politiques se font même entendre pour réaliser dès maintenant des alliances, voire des fronts entre la classe ouvrière et les fractions de la bourgeoisie grande, moyenne et petite confrontées à la stratégie politique des monopoles multinationaux. Le mouvement (des « bonnets rouges » ) qui s’est déroulé en Bretagne contre l’écotaxe et dont la manifestation de Quimper a été le point culminant avec les destructions de portiques, de même que la manifestation alternative de Carhaix montée par la CGT de Bretagne, ont suscité des points de vue contradictoires dans le mouvement communiste qui se réclame du marxisme léninisme. Le ROCML n’a pas soutenu le mouvement des « bonnets rouges ». Pourquoi ? Parce que même si des ouvriers (même nombreux) étaient présents dans la manifestation de quimper, et même s’ils y ont manifesté leur révolte contre leurs conditions de vie et de travail et leur dégoût du gouvernement PS, ils l’ont fait sous la direction des organisations du capital qui, elles, défendaient leurs profits en faisant pression sur le pouvoir politique. Elles sont d’ailleurs parvenues à leur but : Ayrault a reporté l’application de l’écotaxe. En revanche, qu’ont obtenu les ouvriers présents dans ces actions ? Des organisations d’extrême gauche, des militants syndicalistes et de la mouvance communiste ont soutenu la manifestation de Quimper. Pour les uns parce que les manifestants de Quimper ont utilisé des actions violentes dirigées contre le gouvernement socialiste. Ces organisations gauchistes confondent la forme et le contenu. Pour elles, tout ce qui cogne est révolutionnaire. Ils oublient que la droite la plus réactionnaire, fasciste peut recourir à la violence contre l’Etat bourgeois. L’Histoire l’a montré. Cela ne lui donne pas un caractère révolutionnaire. Pour d’autres, il était juste d’unir les forces contre le capital monopoliste, l’ennemi principal. Au nom du dogme « tout unir contre l’ennemi principal » ils ont considéré qu’il était juste de s’associer à une offensive d’une partie de la bourgeoisie patronale (PME et certains groupes de la branche agroalimentaire) contre le pouvoir central. Ils appuient leur argumentation sur des passages connus de l’ouvrage de Lénine La Maladie Infantile du Communisme, le Gauchisme. Dans cet ouvrage, Lénine développe la nécessité des alliances de classes. Pour atteindre ses buts stratégiques, le prolétariat doit en effet rallier ou neutraliser les classes intermédiaires. Mais cette nécessité théorique est indissociable d’une analyse concrète de la situation concrète. C’est-à-dire de l’état actuel des contradictions de classes, du degré de la crise politique au sein de la bourgeoisie, et surtout du niveau quantitatif et qualitatif de l’organisation du mouvement ouvrier révolutionnaire. Les alliances léninistes sont toujours dictées par la nécessité concrète d’élever le niveau du rapport de forces en faveur du prolétariat. Aujourd’hui, l’organisation du mouvement ouvrier révolutionnaire est inexistante. Le prolétariat n’a aucun moyen de s’exprimer de manière indépendante des partis bourgeois. Envisager des alliances de classes tactiques avec des fractions de la bourgeoisie ne peut en aucune manière faire avancer la constitution du prolétariat en classe indépendante, consciente de ses intérêts immédiats et historiques et organisée pour faire triompher ces intérêts. Ces alliances fussent-elles ponctuelles, ne peuvent que servir les intérêts des fractions de la bourgeoisie considérées comme alliées. Dans cette configuration, les prolétaires ne peuvent que servir de force d’appoint d’une fraction de la bourgeoisie. Mais fallait-il pour autant être dupe des objectifs des dirigeants de la CGT bretonne à l’initiative de la « contre » manifestation de Carhaix : Certes, l’appel à manifester à Carhaix contenait avec raison la nécessité de faire entendre des revendications des travailleurs. Il était juste de se démarquer des buts réactionnaires de la manifestation de Quimper. Mais cette manifestation visait à canaliser la révolte des travailleurs dans la voie syndicale et politique réformiste, pacifiste, électoraliste, derrière le Front de Gauche, et en fait à affaiblir la révolte contre le gouvernement PS. Mélenchon a très bien joué dans ces circonstances son rôle de garant de la république bourgeoise en agitant le spectre de la chouannerie. La manifestation syndicale de Carhaix et le positionnement du Front de Gauche n’avaient pas d’objectifs de classe anticapitalistes ancrés dans les luttes de terrain, mais uniquement celui de se poser en alternative à la gauche du gouvernement PS. Voilà pourquoi le ROCML juge qu’à Carhaix comme à Quimper, les travailleurs ont été dupés et leur révolte dévoyée. A Quimper par la réaction patronale, à Carhaix par les directions syndicales réformistes. Cependant le ROCML estime que c’est à Carhaix que les communistes devaient être. A la fois pour diffuser l’esprit de classe parmi les travailleurs et pour en démasquer les buts politiques. QUELLES SONT LES TÂCHES DES COMMUNISTES DANS LA SITUATION ACTUELLE ? Tous les communistes en sont conscients : sans un Parti Communiste authentique, le prolétariat ne peut exister en tant que classe pour soi et imposer son indépendance politique. Sans ce parti, les ouvriers seront ballotés d’illusions en illusions, d’un parti bourgeois de gauche à un parti bourgeois de droite ou d’extrême droite. Sans un tel parti, toute alliance politique tournera à l’avantage de la bourgeoisie. Quand ce parti existera et qu’il dirigera les luttes ouvrières et populaires, alors la question des alliances se posera sur d’autres bases. Aujourd’hui, ce parti n’existe pas. Et il n’existera pas tant que la fraction la plus avancée du prolétariat ne sera pas parvenue au niveau de cette exigence, tant que cette fraction ne prendra pas en main sa construction. Le rôle des communistes est de travailler à l’émergence de cette fraction et à son organisation. ROCML 22 novembre 2013
Edité le 26-11-2013 à 22:52:48 par Xuan |
| | Posté le 26-11-2013 à 20:06:12
| La position du ROCML appelle évidemment des explications puisque nos positions sont diamétralement opposées, même si nous partageons leur avis sur une révolte dévoyée par deux manipulations. L'Etat est au service des monopoles. L’Etat n’est pas « au service des intérêts généraux du capital » mais fondamentalement au service de la fraction monopoliste du capital. Un exemple en est que les plus grandes entreprises ne paient qu’une fraction réduite de l’impôt, qui tombe à 8 % en moyenne pour les entreprises du CAC 40. C’est une tendance inévitable du capitalisme de polariser les richesses, et une des causes de l’aiguisement des contradictions au sein du capitalisme. Pas d'alliance ni de front avec la bourgeoisie Précisons tout de suite qu’il n’a jamais été question ici de réaliser « dès maintenant des alliances, voire des fronts entre la classe ouvrière et les fractions de la bourgeoisie grande, moyenne et petite confrontées à la stratégie politique des monopoles multinationaux» . Nous devons prendre en compte la situation des petits patrons, notamment en situation de sous-traitance, lorsqu’ils sont acculés à la ruine et qu’ils s’opposent, dans cette situation précise, à une escroquerie d’Etat. Dans ce cas leur rejet de l’écotaxe est légitime et d’autant plus justifié qu’elle pèse non seulement sur eux mais sur un très grand nombre d’artisans, petits commerçants, petits agriculteurs, marins pêcheurs, etc. En dernier ressort les taxes se retrouvent inévitablement dans les caddies de la classe ouvrière et l’écotaxe y était effectivement destinée. L'opposition à l'écotaxe est juste et correspond aux intérêts des plus larges masses. Il est parfaitement exclu de nouer une « alliance » ou de constituer un « front » , et a fortiori avec la moyenne ou la grande bourgeoisie. Cette critique qui nous a été faite est infondée et malintentionnée, car nous avons toujours insisté sur la nécessité de nous appuyer sur les intérêts fondamentaux de la classe ouvrière qui « en se libérant libère l’ensemble de la société » , notamment sur la défense et la hausse des salaires et des cotisations sociales sur lesquels il est hors de question de transiger d’un centime. C’est d’ailleurs l’intérêt des catégories intermédiaires de la population que la classe ouvrière conserve ses emplois et obtienne des salaires corrects. Il faut savoir en définitive si on considère l’écotaxe comme un impôt légitime, répartiteur et écologique, ou bien s’il faut la rejeter. Pour ce qui concerne le Front de Gauche sa position est très confuse : il condamne à la fois l’écotaxe et ceux qui s’y opposent. Mais le fond du sac est qu’il soutient le PS et qu’ils approuvent de cri du cœur de Berger « elle a été décidée. On est dans un pays de dingues! Quand quelque chose est décidé, il faut que ce soit mis en place. » La manifestation de Quimper n’a pas été organisée par la bourgeoisie et il est de la responsabilité du Front de Gauche d’avoir divisé et affaibli la classe ouvrière face aux tentatives de récupération du patronat. Certains journalistes du Monde ont mené campagne afin de discréditer l’opposition à l’écotaxe dans une succession d’articles : le 29/10 - Ecotaxe : les étonnantes alliances de la fronde bretonne le 29/10 - Ecotaxe : comment la "droitosphère" a récupéré le mouvement breton Ces articles présentaient la mobilisation populaire de façon unilatérale et tendancieuse, en mettant l’accent sur l’opposition de droite et l’agitation de milieux régionalistes ou religieux, mais en passant sous silence la mobilisation populaire et syndicale et la légitime colère des masses. Il s’agissait bel et bien d’une entreprise d’intoxication afin de protéger le gouvernement contre un danger jugé imminent : "C'est un véritable tsunami social qui emporte la Bretagne" , se désole Christian Troadec, un des initiateurs de la contestation et maire divers gauche de Carhaix (Finistère). » [Le Monde du 1/11 Malgré la suspension de l'écotaxe, la mobilisation se poursuit en Bretagne] Ajoutons que la manifestation contre l’écotaxe n’a pas atteint son but (comme le prétendent mensongèrement les socialistes, et l'article ci-dessus) puisque celle-ci n’est que reportée et nullement supprimée. Une fois le mouvement populaire divisé et étouffé entre les manipulateurs de droite et « de gauche » les socialistes pourront punir les manifestants casseurs et rétablir l’écotaxe sans difficulté. Comme me le fait également remarquer le camarade déjà cité : Tu devines ce que je pense de ceux qui ont manifesté avec la CFDT, signataire de l'ANI, après avoir vilipendé ceux qui ont manifesté avec le MEDEF, également signataire de l'ANI. Si le patronat local et l'Emsav (mouvement breton) étaient capables de rallier, pour la défense de l'emploi, des dizaines de milliers de manifestants dans les rues de Quimper, ça se saurait. Le peuple, "que l'on craint, que l'on flatte et que l'on méprise" (Robespierre), "la force motrice, le créateur de l'histoire universelle" (Mao), nous donne là un cours d'histoire magistral. Amitiés communistes. O. B. La question du rapport de forces En ce qui concerne l’existence du Parti Communiste, elle ne précède pas ni ne conditionne nos appels, nos mots d’ordre, même en sachant qu’ils ne sont pas largement suivis. C’est en nous éprouvant dans la lutte des classes que nous pourrons construire le parti, et non en attendant d’être suffisamment nombreux. Nous définissons nos mots d’ordre en fonction non pas des manœuvres et des calculs des ennemis de classe, mais des besoins des plus larges masses , suivant le principe « tout unir contre l’ennemi principal » . Ce principe n’est pas un dogme mais une nécessité si on veut obtenir quelque résultat. C’est seulement en suivant cette voie que nous pourrons nous développer, être soutenus par les masses, devenir grand alors que nous sommes petits, tout en édifiant notre parti. Le peuple seul est juge et non une poignée de notables du MEDEDF local ou de la FDSEA ou des pseudos « bouffeurs de patrons et de curés » de la gauche radicale. Ceux-là qui paraissent importants aujourd’hui sont des nains politiques devant le peuple et tremblent devant sa colère. Rappelons le référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne . A cette occasion les marxistes-léninistes se sont opposés unanimement à cette Constitution. Personne n’a objecté alors que des souverainistes, voire des fascistes faisaient de même et qu’il s’agissait d’intérêts bourgeois, de contradictions au sein de nos ennemis, voire de chauvinisme. Notre influence dans ce vote était minime et on aurait pu nous accuser de faire le jeu de ceux qui stigmatisaient alors le « plombier polonais » . Notre participation à ce vote n’avait laissé place à aucune ambigüité et nous nous sommes attachés à éviter justement tout amalgame, quitte à nous lancer dans de violentes polémiques et nous faire exclure d’un forum. Quelle différence existe-t-il sur le fond entre le combat populaire contre l’écotaxe et les licenciements, et celui contre la Constitution européenne ? La différence fondamentale n’est pas dans le contenu, mais dans la position de la « gauche » révisionniste et radicale, qui se rallie de fait aujourd’hui à la défense du gouvernement socialo, pour la raison qu’elle est elle-même favorable à une taxe qu’elle avait approuvée et que le démontage des portiques lui retourne les tripes. Pour ce faire et dissimuler ce ralliement honteux, le Front de Gauche nous a enfumés avec la manifestation « du MEDEF » . Les bonzes syndicaux coutumiers de la trahison et de la collaboration de classe se sont indignés des « cris indécents des patrons » …mais qui est indécent ? Qui « mobilise » les salariés pour la « défense de l’entreprise » quand c’est leur emploi qui est menacé ? Qui les fait défiler devant les agences bancaires pour réclamer des subsides pour leur patron ? Qui s’est « opposé » avec une retenue inégalée à la seconde réforme des retraites ? Quimper ou Carhaix « le ROCML estime que c’est à Carhaix que les communistes devaient être. A la fois pour diffuser l’esprit de classe parmi les travailleurs et pour en démasquer les buts politiques » Cet argument ne tient pas car il peut s’appliquer à Carhaix comme à Quimper, où rien n’empêchait non plus de « diffuser l’esprit de classe parmi les travailleurs et pour en démasquer les buts politiques » . Et on ne voit pas pourquoi les communistes auraient dû s’éloigner de la manifestation de loin la plus nombreuse, et participer à son sabotage, mais « en famille » avec une minorité de permanents, de syndicalistes trompés eux-aussi et des faussaires du Front de Gauche auxquels nous n’avons absolument et définitivement aucun compte à rendre. Il n’est pas juste de dire que « la manifestation syndicale de Carhaix et le positionnement du Front de Gauche n’avaient pas d’objectifs de classe anticapitalistes ancrés dans les luttes de terrain, mais uniquement celui de se poser en alternative à la gauche du gouvernement PS. » Les critiques du Front de Gauche et des révisionnistes n’ont certainement pas pour but de renverser le gouvernement socialiste mais de négocier des strapontins. Leur objectif n’est pas une alternative mais juste un soutien « critique » au PS, et ils ne se départiront pas de cette position, parfaitement mise à jour lors de la révolte contre l’écotaxe et la crise en Bretagne.
Edité le 26-11-2013 à 20:12:10 par Xuan |
| | Posté le 26-11-2013 à 20:33:50
| Ci-dessous le courrier de futur rouge au ROCML.
____________________ Camarades, Nous ne reconnaissons pas notre position dans la description que vous en faites dans ce communiqué. Vous dénoncez le fait que pour nous, des actions violentes seraient le critère de l'indépendance du prolétariat. Nous savons que des mouvements de masse bourgeois et réactionnaires peuvent utiliser la violence, comme nous l'avons hélas expérimenté dans notre pratique antiraciste, antifasciste, anti-homophobe, anti-lesbophobe, anti-biphobe et anti-transphobe. En outre, nous sommes d'accord avec vous. Comme nous l'écrivions, "à Quimper comme à Carhaix, il n'était pas question d'un camp autonome du prolétariat. En effet, l'indépendance de classe ne se résout que par la construction d'une organisation politique défendant fermement une position de classe. Sans lui, les syndicats sont laissés sous la domination idéologique de la bourgeoisie, de même que les masses prolétariennes, forcées par la dureté de la vie de répondre à leurs intérêts immédiats, ne peuvent être amenées à la conscience de leurs intérêts véritables. Seul le parti du prolétariat, un parti communiste révolutionnaire qui se bat pour le renversement de l’état bourgeois et pour la socialisation des moyens de productions peut emmener les masses à ce niveau de conscience." Votre position est que le prolétariat doit créer son parti avant de s'engager dans la moindre, alliance. Nous sommes d'accord pour minimiser dans ce cadre le rôle des alliances avec le patronat breton, petit ou grand, contre le patronat français. Notre rôle était de " faire émerger, au milieu de ce mouvement, la position du prolétariat. Cette position est que les patron-ne-s n'ont pas attendu l’écotaxe pour licencier, qu'il faut refuser de marcher derrière celles et ceux qui vous licencieront plus tard, mais au contraire lutter et s'organiser pour défendre ses intérêts de travailleurs et travailleuses, en toute indépendance de classe. S'organiser en tant que prolétaire, c'est ne plus avoir sa vie entre les mains du patron, c'est se doter des moyens de résister et de vaincre." Néanmoins, que le prolétariat ne soit pas tout seul à manifester et qu'il ne s'exprime que de façon embryonnaire, ne doit pas empêcher de s'y rendre. Vous fantasmez un mouvement prolétarien pur. Or, comme l'écrivait Lénine : "Croire que la révolution sociale soit concevable sans insurrections des petites nations dans les colonies et en Europe, sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c'est répudier la révolution sociale. C'est s'imaginer qu'une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu'une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l'impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale ! C'est seulement en procédant de ce point de vue pédantesque et ridicule qu'on pouvait qualifier injurieusement de "putsch" l'insurrection irlandaise. Quiconque attend une révolution sociale "pure" ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n'est qu'un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu'est une véritable révolution." Pour nous, les griefs que la CGT Damen à l'encontre l'UD du Finistère sont justes, et nous vous les adressons à vous aussi : : "OUI, VOUS AURIEZ DE L’ETRE À QUIMPER AVEC TOUT LE MONDE. OUI ? VOUS AURIEZ DU FAIRE PASSER VOTRE MESSAGE A LA FOULE. OUI ? VOUS AURIEZ DU PRENDRE LA TETE DU COTEGE POUR COUPER L’HERBBE SOUS LE PIED DU MEDEFF ET DE CES MEGALOS DE LA FNSEA. " Votre position est une position anti-pratique. Nous voudrions bien savoir comment vous pensez construire le parti si vous refusez de participer à tout mouvement qui ne soit pas purement prolétarien. D'ailleurs, étant donné l'influence de la bourgeoisie sur le mouvement ouvrier, le rapport dialectique entre le prolétariat et les autres classes se pose de façon systématique. De plus, c'est aussi en se positionnant par rapport à d'autres classes que le prolétariat accède à une conscience révolutionnaire, en prenant conscience de leur articulation et de la place qu'il occupe au sein de la société capitaliste. Vous pensez voir le Parti émerger comme un diamant pur, en dehors du feu de la lutte des classes réelle. Nous apprécions néanmoins que par écrit vous vous absteniez de traiter celles et ceux qui sont allé-e-s manifester à Quimper de "fascistes rouges", propos tenus par l'un de vos militants à l'une de nos camarades. Nous même ne nous laissons pas entraîner par le subjectivisme et vous adressons nos salutations révolutionnaires. PCMF-OCFR
Edité le 26-11-2013 à 22:48:02 par Xuan |
| | Posté le 28-11-2013 à 00:40:27
| Bon ! passons sur la sortie de finimore ! comme dirait notre camarade kominterm, les cons ça ose tout. Passons en effet, parce que vraiment le plus hilarant n’est pas là… les ««réponses»» de la cons-frérie des maos associés (Xuan - PCMF-OCFR) au ROCML, moi je dis que cela ça vaut le détour, un grand moment de grand n’importe quoi qui va pouvoir se passer de commentaires élaborés :
Xuan a écrit :
« La manifestation de Quimper n’a pas été organisée par la bourgeoisie et il est de la responsabilité du Front de Gauche d’avoir divisé et affaibli la classe ouvrière face aux tentatives de récupération du patronat. » |
C’est sur, qu’elle va pas s’en remettre…
Xuan a écrit :
Toute la CGT se pose des questions mais pas Gorki |
. Si! si! mais pas les mêmes. Bon, maintenant si vox populi à la CGT est devenue pour toi le nec plus ultra en matière de mode à penser, à toi de t’en débrouiller avec les influences du réformisme quelle enferme. Ceci dit, maintenant je comprends mieux tes revirements. Après c’est vrai que précédemment tu avais plutôt pris l’habitude d’aller idéologiquement t’alimenter auprès du blog Ouvalacgt, mais ces temps-ci ceux-ci semblent se montrer plutôt muets sur le sujet… et pour le coup je comprends leur prudence. Maintenant passons aux perles, des littérateurs du PCMF-OCFR
PCMF-OCFR a écrit :
"oui, vous auriez de l’etre à quimper avec tout le monde. oui ? vous auriez du faire passer votre message a la foule. oui ? vous auriez du prendre la tête du cotege pour couper l’herbbe sous le pied du medeff et de ces megalos de la fnsea. " |
. Rien que ça… c’est vraiment pas sérieux, faut arrêtez les délires donquichottesques les gars…
PCMF-OCFR a écrit :
« Votre position est une position anti-pratique. Nous voudrions bien savoir comment vous pensez construire le parti si vous refusez de participer à tout mouvement qui ne soit pas purement prolétarien. D'ailleurs, étant donné l'influence de la bourgeoisie sur le mouvement ouvrier, le rapport dialectique entre le prolétariat et les autres classes se pose de façon systématique. » |
. et c’est d’ailleurs pour cela que le PCMF-OCFR ferait mieux de la boucler, histoire de ne pas en rajouter dans l’influence…
PCMF-OCFR a écrit :
Nous apprécions néanmoins que par écrit vous vous absteniez de traiter celles et ceux qui sont allé-e-s manifester à Quimper de "fascistes rouges", propos tenus par l'un de vos militants à l'une de nos camarades. Nous même ne nous laissons pas entraîner par le subjectivisme et vous adressons nos salutations révolutionnaires. |
. Si si les gars vous vous y laisser entraîner, par exemple en faisant dans la salutation révolutionnaire. Ha! un dernier truc... A la niche Finimore ! cette fois ci j’ai pas trop charrier ton pote |
| | Posté le 28-11-2013 à 05:46:00
| gorki a écrit :
Bon ! passons sur la sortie de finimore ! comme dirait notre camarade kominterm, les cons ça ose tout. |
gorki a écrit :
Ha! un dernier truc... A la niche Finimore ! cette fois ci j’ai pas trop charrier ton pote |
Le forum doit être un lieu de débats et non un défouloir pour gauchistes aigris et impuissants. Tes propos sont totalement débiles et je vais mettre ceux-ci sous le coup de la passion... |
| | Posté le 28-11-2013 à 09:03:16
| Grand vide Gorki. |
| | Posté le 28-11-2013 à 13:59:41
| gorki a écrit :
...c’est vrai que précédemment tu avais plutôt pris l’habitude d’aller idéologiquement t’alimenter auprès du blog Ouvalacgt, mais ces temps-ci ceux-ci semblent se montrer plutôt muets sur le sujet… et pour le coup je comprends leur prudence... |
Il vaut mieux être prudent que de balancer des invectives sans argumenter ni prêter attention aux arguments des autres. J'ai mis en ligne à peu près toutes les positions des groupes qui se réclament du marxisme-léninisme et au-delà, précisément pour nous permettre d'avoir le cœur net sur ce qui nous sépare et sur ce qui nous unit. Avec une exception, ce courrier adressé à plusieurs organisations ou militants isolés dont des oppositionnels du P"C"F, et qui répondait à certains arguments du PRCF. La contribution d'O. B. concernant les marins pêcheurs répond d'ailleurs précidément à une proposition figurant dans ce courrier "nous intéresser davantage aux problèmes économiques et sociaux, à l’analyse des classes, aux intérêts matériels des uns et des autres et aux rapports sociaux de production" :
____________ "... Je crois que le débat sur les bonnets rouges, qu’il soit porté par tel ou tel d’entre nous, n’est pas une affaire personnelle. Sur le forum marxiste-léniniste s’est déroulée une violente polémique, également sur le blog de J. Tourtaux, et des avis complètement opposés se sont manifestés y compris chez les « maoïstes ». Ceci ne fait plaisir à personne, mais on ne pourra pas éluder les questions, parce que ce genre de révolte hétérogène va sûrement se multiplier avec la concentration capitaliste, l’approfondissement de la crise et la polarisation des richesses du pays. Essayons donc de faire un bien pour un mal, et éventuellement profitons de cette situation pour comprendre un peu mieux les transformations qui se produisent dans notre pays, et comment nous devons agir. Nous avons proposé de nous unir en partant des faits et en considérant ce qui nous unit et ce qui nous sépare. En ce qui concerne les points d’unité et de division, le débat ne porte pas sur l’ idéalisation de la bourgeoisie, du MEDEF, de la FNSEA et même pas du petit patronat. Pour parler de ce dernier, nous savons tous que l’exploitation chez les petits patrons est encore plus sauvage que dans les grandes entreprises, j’ai été très mal payé pour le savoir. On peut en dire autant des petits paysans qui embauchent des saisonniers et j’imagine aisément qu’il en est de même chez les marins pêcheurs, sans parler de la restauration ou de l’hôtellerie. Dans les grosses boites les ouvriers ont des bleus, des caisses à outils, des cadeaux de Noël, des repas moins chers, des réductions pour partir en vacance, pour aller au spectacle, des formations, etc. Ce n’est pas cocagne mais ça existe quand même. Dans les petites boites il n’y a…rien : tu perds un outil, attend le mois prochain pour t’en payer un autre sur ton salaire, la formation c’est le CNED à tes frais, le CHSCT inconnu au bataillon, si tu as un accident en régie (pardon en « mission » !) les deux patrons te brassent, pas de CE, la cantine plein tarif, la mutuelle au prix fort, et ainsi de suite. Il est évidemment hors de question pour nous tous d’accepter des baisses de salaires ou de faire cadeau de nos cotisations sociales au patronat, qu’il soit petit ou grand. Sur ces questions-là il n’y a pas de polémique , pas besoin d’enfoncer des portes ouvertes nous sommes tous convaincus. Partir des faits ce serait remettre les pieds sur terre : cesser de nous focaliser sur l’écume des petites embrouilles politiciennes, les tentatives de récupération, la démagogie, le folklore, les mentalités réactionnaires, les régionalismes, la couleur des bonnets et les symboles des drapeaux, mais nous intéresser davantage aux problèmes économiques et sociaux, à l’analyse des classes, aux intérêts matériels des uns et des autres et aux rapports sociaux de production. Le fascisme et la réaction peuvent rassembler des boutiquiers et des chômeurs mais ce n’est pas l’expression de leurs intérêts, c’est l’expression des intérêts du CAC 40 . Or les représentants politiques et administratifs du CAC 40 aujourd’hui c’est l’Etat et ses ministres socialistes, et la droite ou le FN ne sont que la mouche du coche, en attendant leur tour. Ce qui nous trompe c’est que ce sont des gens du peuple, ou le buraliste, le boutiquier, le petit patron qui reprennent des slogans racistes, qui se plaignent que les immigrés dévalisent la sécu ou que leurs enfants soient insolents, tandis que les RH des grandes entreprises signent des kilomètres d’engagements solennels et de chartes de bonne conduite sur l’embauche des handicapés, contre les discriminations et le harcèlement moral, sur la « philosophie de l’entreprise », etc. j’en passe et des meilleures. Mais dans la réalité économique, c’est-à-dire dans les rapports sociaux de production, ce sont les grandes entreprises qui sont à l’origine des antagonismes fondamentaux, qui font baisser les rideaux de fer dans les villages et les petites villes, qui ont vidé les campagnes et asservi les paysans, qui imposent les cahiers des charges, serrent les prix et saignent ainsi les petites boites à travers la sous-traitance, laquelle s’est très largement développée depuis une trentaine d’années. J’ai essayé de comprendre celle-ci dans le dossier la sous-traitance et la création de la plus-value : il en ressort que le profit extorqué à la classe ouvrière de la sous-traitance est partagé entre ses propres patrons, les donneurs d’ordre et les banquiers. Contrairement aux apparences les principaux exploiteurs, nos pires ennemis, sont les grandes entreprises et les banques, et naturellement l’Etat bourgeois. En second lieu l’instauration du régime spécial des auto entrepreneurs a tiré les prix vers le bas en les « dispensant » des cotisations sociales. Evidemment les petits patrons et les artisans sont pris en sandwich entre les uns et les autres, et leur premier souhait est d’être débarrassés à leur tour des « charges patronales », en même temps que des taxes et impôts dont les plus grandes sociétés se défaussent, comme on le sait. Pour finir la crise économique accentue toutes ces contradictions et l’Etat bourgeois doit mettre un terme au consensus social, quitte à s’aliéner des pans de plus en plus larges de la société. Pour ce qui concerne la classe ouvrière et son parti, pour nous communistes marxistes-léninistes, ces contradictions doivent être mesurées avec attention, en sachant que les classes moyennes atteintes par la paupérisation comprennent aussi les commerçants, les petits agriculteurs, et encore bien d’autres catégories intermédiaires jusqu’ici épargnées. Il y a là un travail important d’analyse des classes à réaliser, si on veut comprendre les intérêts réels, les revendications légitimes ou réactionnaires des toutes ces catégories sociales, lesquelles pourront soutenir la classe ouvrière, lesquelles seront bienveillantes, et lesquelles devront être neutralisées. Dans tous les cas la révolution ne sera pas un solo prolétarien, surtout dans un pays comme le notre. La classe ouvrière en se libérant affranchit l’ensemble de la société. Manifester contre l’Etat de la bourgeoisie au milieu d’une foule disparate n’est pas une trahison ou une soumission, dès lors que nous ne cachons ni notre drapeau ni nos objectifs immédiats et lointains et que nous ne suivons pas comme des moutons. Même à notre petite échelle nous avons notre place à tenir dans les cortèges populaires, si nous voulons demain pouvoir les entraîner. Qui nous interdit d’afficher sur nos banderoles « pas touche à nos cotisations ! » sous le nez des caciques du MEDEF, au lieu de défiler loin des masses « pour ne pas se mélanger » ? Est-ce que les commerçants et les artisans n’ont pas réellement intérêt à ce que les salariés soient mieux payés et conservent leur emploi ? Est-ce que nos augmentations de salaire n’ont pas profité aux non grévistes, et parfois davantage aux contremaîtres et aux cadres plutôt qu’aux OS, quand elles étaient au pourcentage ? Combien d’années durant y a-t-il eu de manifestations bras dessus bras dessous avec certains dirigeants syndicaux cédétistes ou politiciens socialistes, anti communistes endurcis, qui nous ont fait pas mal d’enfants dans le dos, simplement parce qu’ils faisaient partie de la « grande famille de la gauche ». Qu’avons-nous fait sinon nous payer de mots au risque de nous couper des masses ? Défendons au cœur des frondes composites les intérêts des plus exploités, et désignons l’ennemi commun : le CAC 40, la république des nantis et l’Etat capitaliste. C’est ainsi que pourra se construire une nouvelle unité populaire contre le capitalisme et pour le socialisme. ..." |
| | Posté le 28-11-2013 à 19:38:26
| Quand on parle du loup... voici le commentaire d'oùvalacgt. Je n'en suis pas surpris puisqu'un de leurs militants avait jugée "excellente" la lettre ci-dessus. L'article du blog oùvalacgt est suivi de la lettre de la CGT Damen, déjà mise en ligne ici mais qui reflète parfaitement le point de vue de classe prolétarien et on ne boudera pas notre plaisir en la relisant.
____________ Jeudi 28 novembre 2013 Bretagne : du "dreuz" (bordel) à la CGT (un vrai débat) ! Depuis deux semaines, les manifestations secouent la Bretagne, avec ou sans « bonnet rouge », et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ambiance est tendue... Le 14 novembre dernier, c’était le clash ouvert : d’un côté la manifestation des Bonnets Rouges à Quimper, de l’autre et en même temps une manifestation syndicale (CGT/SUD/FSU – voir l’appel commun ICI) à Carhaix. Dans la foulée des déclarations assez scandaleuses et méprisantes de Mélenchon (« Les esclaves manifesteront à Quimper pour les droits de leurs maîtres » , voir l’article de Libé ICI), les syndicats, CGT en tête faisaient un clivage explicite, sur le thème « on ne va tout de même pas défiler avec les patrons ». Première réaction sans trop réfléchir : enfin du bon sens, une réaction de classe quoi… Un peu gêné quand même par Mélenchon, mais on ne creusait pas trop. Mais à peine deux jours plus tard, une déclaration en colère de la CGT Damen de Brest semait le trouble, en critiquant de manière très virulente la CGT Bretagne (voir en fin d’article), lui reprochant d’avoir divisé le peuple et d’avoir abandonné son rôle auprès des masses populaires en colère. Depuis, cette déclaration tourne sur Internet, mais curieusement sans aucun commentaire, ni positif, ni négatif… Silence gêné quelque part, difficulté à prendre parti dans un contexte social complexe et explosif (faillite de la filière agricole bretonne, fermetures et chômage, à côté de tous les autres volets de la crise nationale et mondiale également ressentis en Bretagne). D’un côté, on peut comprendre la réaction des organisations syndicales, à refuser de se faire manipuler par les patrons. Cela dit, on a le droit d’être un tout petit peu méfiant, quand on connait toutes les compromissions syndicales avec le patronat un peu partout en France, y compris à la CGT, ce blog s'en fait suffisamment l'écho ! Mais d’un autre côté, on a le droit de s’interroger : que proposent précisément ces organisations syndicales pour répondre à la colère explosive des masses populaires bretonnes, peut-être manipulées, mais en vraie révolte ? Et bien pas grand’chose. La CGT propose de s’insérer dans la négociation du « Pacte Avenir Bretagne », dont par ailleurs elle dit que ce n’est qu’une coquille vide (voir ICI), dans une optique complètement réformiste, au cul du gouvernement, avec une seule critique c’est qu’il ne va pas assez loin (ce qui suppose qu’il est dans le bon sens, n’est-ce pas ? ). C'est-à-dire qu’elle imagine améliorer le sort des travailleurs, sans rien changer au contexte et aux règles du jeu. la manif de Carhaix Sans même aborder un début de commencement de critique, ou même de discussion, du modèle agro-industriel breton en train de couler dans la guerre économique mondialisée. Pas un mot sur les élevages industriels massifs de poulets ou de porcs qui polluent massivement, de la nappe phréatique aux algues vertes, des animaux dopés aux piquouses d’antibiotiques au mépris de la santé des consommateurs, des abattoirs avec travail à la chaîne et travail posté, du maraîchage industriel où les agrocapitalistes gèrent les stocks informatisés de choux fleurs, d’artichauts ou autres, pour spéculer au mieux des cours… Silence radio, alors que tout cela est de notoriété publique… Mais, nous l’avons dit, (« Après l’échec contre la réforme des retraites, la CGT propose l’unité avec la CFDT »), la période actuelle est celle de la faillite visible des solutions réformistes. Les gens ne croient plus du tout aux "plans d’avenir", aux "pactes pour le futur", aux "promesses glorieuses", point barre. Ils ne croient pas qu’il soit si facile d’améliorer les choses sans rien changer au fond. Alors, soit ils se résignent et plient l’échine, soient ils sont révoltés et rejettent le système, mais ils sont impuissants à savoir comment avancer. Et bien il nous semble que ce qui est vrai sur les retraites l’est peut-être aussi également en Bretagne. C’est de cet œil qu’il faut regarder ce qui s’y passe, et c’est peut-être cela qu’ont senti les camarades de Damen. Les manifestations syndicales du 2 novembre, puis du 23 novembre dernier (voir l’appel ICI) n’ont pas été du tout des succès de mobilisation. Participation honorable des équipes syndicales, mais ambiance traditionnelle, pas de combattivité, mot d’ordre généraux sans aucun sens précis, bref « nulle à chier », si on en croit un de nos lecteurs. Un peu comme les manifs syndicales sur les retraites, peut-être ? Et des perspectives qui ne peuvent pas mobiliser et entraîner les prolétaires qui n’y croient plus. D’un autre côté, il y a les manifestations dites des « bonnets rouges », qui sont effectivement manipulées par les patrons de la filière agro-industrielle ou des transports, mais qui catalysent une véritable colère et révolte populaires. Des esclaves ? Quel mépris de classe, Mélenchon ! Des prolétaires confus, c’est certain, mais tu fais quoi pour t’intéresser à eux, pour comprendre ce qui se passe ? Tu affirmes que c’est « une espèce de jacquerie qui n’a pas de sens politique », mais décidément, tu ne comprends rien à rien ! Même si c’est la confusion la plus complète, c’est bel et bien le rejet radical d’une société sans avenir et sans espoir !!! Bon, il faut admettre que ça, tu peux juste pas le comprendre… Il est intéressant de noter cette brève qui vient de paraître dans le journal Ouest France : « Un pôle ouvrier a été constitué sous l’égide du comité de soutien au maintien de l’emploi. Il appelle à manifester à Carhaix le 30 novembre. Sous l’égide du comité de soutien au maintien de l’emploi, créé le 18 octobre à Carhaix, vient de se constituer un pôle ouvrier qui appelle à participer au rassemblement des Bonnets rouges le samedi 30 novembre. L’annonce en a été faite ce matin dans la capitale du Poher en présence de salariés de chez Gad, Tilly-Sabco et Marine Harvest. « Il faut tordre le cou à cette idée véhiculée depuis plusieurs semaines qui dit que le mouvement des Bonnets rouges est un rassemblement de patrons, d’extrémistes, d’identitaires » , martèle Matthieu Guillemot, membre du comité qui rappelle que le défilé du 2 novembre à Quimper était majoritairement composé d’ouvriers, d’employés, de précaires, de chômeurs… Les instigateurs du « pôle ouvrier » invitent ces derniers à se rassembler le samedi 30 novembre à 13 h place de la gare à Carhaix, avant de rejoindre ensemble le site de Kerampuilh. » A lire cette initiative, les critiques des camarades de la CGT Damen semblent toucher juste ! La question est bel et bien du sens à donner à cette vraie révolte populaire, à lui donner du sens en confirmant que la voie réformiste n’est qu’une illusion, et en offrant des perspectives de lutte et de combat radicales : « Travailler tous, moins et autrement », « Vivre et travailler en Bretagne, comme ailleurs ! », « pour une économie au service du peuple et pas des monopoles agro-impérialistes ! » La voie patronale est une impasse et ne fait que resserrer nos chaînes ! La voie réformiste est une illusion et un échec ! Seule la voie de classe, radicale et intransigeante, peut ouvrir de nouvelles perspectives à la colère populaire ! Alors, dans toutes les manifestations, syndicales, régionales, avec ou sans bonnet rouge, c’est cette voie qu’il faut tracer, en rejetant toutes les impasses et illusions !
______________________ Lettre ouverte au secrétaire CGT régional de Bretagne et à la secrétaire CGT générale départementale du Finistère. Brest le 04 novembre 2013. Mr le secrétaire général de Bretagne, Thierry Gourlay. Aujourd’hui, le syndicat CGT de Damen Brest vous lance un coup de gueule, qui ressemble beaucoup à un cri d’alerte, suite au communiqué pour l’appel à manifester son mécontentement à Carhaix le 2 novembre. Tout d’abord, sachez que votre manifestation pour nous et nos syndiqués est une grande mascarade et que bien sûr personne ne s’est déplacé à celle-ci. Il nous a paru plus que lamentable d’apprendre l’existence de ce rassemblement sur Carhaix par voie de presse avant toute forme de communication interne à la Cgt. L’opinion et la voie de vos syndicats et syndiqués ne vous intéresse-t-elle plus ? Somme-nous juste là pour financer votre grande confédération ? Mais ce n’était pas le pire, votre communiqué arrivant avec 2 jours de retards et de surcroit un vendredi à 22h30 et daté du même jour, soit le 1er novembre, quelques heures avant la manifestation. Devons-nous passer la nuit à prévenir tout le monde de vos intentions ? Sachez que votre contre-manifestation est très mal venue et mal comprise. Il est bien bas de votre part de créer une manifestation pour l’emploi en marge d’une autre manifestation pour l’emploi et de surcroit dans la ville Carhaix, ville de l’organisateur de celle de Quimper. Faites-vous de la politique ou du syndicalisme, ou alors faites-vous le jeu de certains élus politiques ? Vous avez le droit de ne pas vouloir manifester auprès de la FNSEA et du MEDEF, mais vous n’aviez pas le droit de séparer les manifestants pour qui le choix du lieu a été très dur, quitte à ne pas se déplacer du tout. Pour la CGT Damen, vous n’aviez pas le droit non plus de manifester auprès du front de gauche qui se permet de traiter le peuple breton de nigaud, esclave, etc, ni auprès des Verts qui défendent un projet ECOTAXE sans en connaitre les termes du contrat qui parait bien juteux pour le grand patronat. Une manif pour l’emploi un autre weekend aurait été mieux perçue et aurait permis de maintenir une pression constante sur le gouvernement. N’avez-vous toujours pas compris qu’une force unitaire est bien plus efficace que la division. Diviser pour mieux régner n’est-elle pas ce que l’on combat en temps normal. OUI, VOUS AURIEZ DU ETRE À QUIMPER AVEC TOUT LE MONDE. OUI, VOUS AURIEZ DU FAIRE PASSER VOTRE MESSAGE A LA FOULE. OUI, VOUS AURIEZ DU PRENDRE LA TETE DU CORTEGE POUR COUPER L’HERBBE SOUS LE PIED DU MEDEF ET DE CES MEGALOS DE LA FNSEA. Mais non vous avez préféré jouer petit et tout seul avec des groupes qui ont beaucoup à se reprocher ces derniers temps. Les conséquences de vos actes sont graves et ont des répercussions directes sur la CGT et sur les syndicats. Aujourd’hui dans mon entreprise, mais pas que, nous avons du gérer ce qui pouvait se passer de pire, une entreprise où vous avez un taux de syndicalisation les plus haut du Finistère, une entreprise qui a fait la fierté de la CGT pendant le conflit de la réparation navale civile de 2012. Fierté de la CGT, mais pas la vôtre qui complotait derrière notre dos avec la CFE-CGC et votre confédération CGT manipulée. Aujourd’hui, il a fallu convaincre les élus CGT de l’entreprise de conserver leur carte d’adhésion et bon nombre de syndiqués aussi. Le syndicat dans la boite est la première priorité pour faire face au patronat. Mais si vous casser tout en divisant les gens, vous serez bientôt bien seul car nous n’hésiterons pas à chercher une nouvelle étiquette. En passant, je transmets des questions qui viennent de la CGT d’en bas, celle que vous ne consultez plus. Qu’as fait la Cgt contre l’ANI ? RIEN. Qu’as fait la Cgt contre les retraites ? RIEN. ET TOUJOURS RIEN DEPUIS UN AN. Et aujourd’hui vous nous dites de faire cavalier seul, alors que toute la Bretagne appelle au rassemblement…. Nous restons sans voix devant votre incompétence. Nous étions heureux de vous voir quitter l’UD du Finistère et non étions inquiet de vous voir arriver à la région et nous avions raison. FINI LA LANGUE DE BOIS !!!!! Vous êtes trop éloigné du monde de l’entreprise et de l’industrie, votre poste de permanent qui se succède d’année en année vous transforme plus en politique qu’en syndicaliste. Et doit on le rappeler La CGT est un syndicat à la base d’employé et d’ouvrier. Regardez, nous sommes la risée des réseaux sociaux et de la presse comme par exemple : "Front de gauche et écolos, vous avez insulté les Bretons, faudra pas venir pleurer". Nous attendons de vous, un ressaisissement rapide et un moyen de réintégrer la lutte unitaire car sans quoi, à terme la Cgt ne sera plus représentatif sur le territoire breton comme l’est actuellement le front de gauche, grâce aux propos de Mr Mélenchon sur un article paru dans le point et toujours présent sur son blog. Ce courrier sera distribué par mail mais aussi sur les réseaux sociaux, pour que les gens sachent que tous à la Cgt ne pensent pas comme vous. Section CGT DAMEN
Edité le 28-11-2013 à 19:45:09 par Xuan |
| | | | Posté le 04-12-2013 à 00:01:44
| Sur l'OCL (Organisation Communiste Libertaire) : Bonnets rouges et pôle ouvrier à Carhaix un article détaillé de la manifestation du 30 novembre et de la situation en Bretagne. L'article est repris par Bellaciao
______________________ Egalement sur l’OCL les déclarations du "pôle ouvrier"
"Comme le 2 novembre à Quimper, et pour certains à Carhaix, nous appelons la population de la région à soutenir nos revendications légitimes et notre droit à vivre, à décider et de travailler au pays. Malgré la déclaration de certains employeurs et du MEDEF finistérien, nous n’oublions pas que la situation actuelle a été produite par certains patrons de Bretagne, de France et d’ailleurs. Ces "grands" patrons, pendant des années, qui ont imposé dans les usines agroalimentaires des salaires de misère et des conditions de travail déplorables pendant qu’ils s’enrichissaient grâce à des subventions nationales et européennes. Aujourd’hui les usines ferment, ce n’est pas aux salariés de payer ! Tout cela a été rendu possible grâce aux décisions des États et de l’Union Européenne, grâce à la complicité de gouvernements successifs, de droite comme de gauche, qui ont détruit les acquis sociaux, les services publics, les garanties collectives des salariés au nom du libéralisme économique. Nous affirmons qu’il faut l’unité de tous les syndicats de salariés, petits artisans et commerçants, l’unité ouvrière la plus large contre les plans de licenciements dans le privé et contre les suppressions de postes dans le public. Nous avons ras-le-bol de cette austérité et de l’injustice fiscale. La dernière en date : les hausses prévues de la TVA. Elles frapperont surtout les plus modestes et les plus démunis au même titre que l’écotaxe dont la mise en application impacterait le prix de vente des denrées transportées. Les solutions existent pour combattre le libéralisme économique. Elles passent par l’interdiction des licenciements, la réquisition ouvrière des moyens de production et la nationalisation des entreprises bénéficiaires qui licencient."
____________________ Le comité pour le maintien de l’emploi en Bretagne. Vu par les ouvrières et ouvriers de Marine Harvest, Tily Sabco et Gad. Premiers soutiens : la CGT des Marins du Grand Ouest, le SLB (Syndicat des travailleurs de Bretagne), le Comité Brestois de soutien aux travailleurs-ses de l’agroalimentaire…
_ _ _ _ _ _ "Evel m’hor boa graet d’an 2 a viz Du e Kemper , hag evit lod all e Karaez, e c’halvomp pobl ar vro da souten hon azgoulennoù reizh evit gellet bevañ, dibab ha labourat er vro. Daoust d’ar pezh zo bet lâret gant darn eus implijerien ha MEDEF Penn-ar-Bed ne ankoueomp ket ec’h en em gavomp e lec’h m’emaomp abalamour da batroned zo eus Breizh, eus ar Frañs hag eus lec’h all. Ar batroned « vras » se o deus plantet en uzinoù gounezvouedel goproù izel spontus ha doareoù labourat start abominapl keit ma oant o lakaat leun o sakod a drugarez da yalc’hadoù ar stad ha re an Europa. Hiziv an deiz e vez serret an uzinoù ha n’o deus ket ar vicherourien da baeiañ evit se ! Kement-mañ o deus gellet ober a drugarez da dibaboù ar stadoù hag Unvaniezh Europa ha gras d’ar gouarnamantoù ma vijent bet eus an tu-kleiz pe deus an tu-dehoù, o deus distrujet ar gounidoù sokial, ha gwarantoù stroll al labourerien e añv ar frankizouriezh ekonomikel. Lavarout a reomp eo dleet lakaat da labourat asambles holl sindikadoù al labourerien gant an artizaned vihan ha ar gonversañted evit an unvaniezh ar brasañ ma c’hellomp evit lavarout nann d’an dilabour en embregerezhioù prevez ha nann d’ar postoù labour serret er servij publik. Arruomp poazh gant ar ruster hag an tailhoù direizh. An hini diwezhañ : Kreskoù raktreset an taos war ar gwerzh ouzhpennet (TGO) da lâret eo an TVA. Anduret e vint gant ar vunutañ evel an ekotaos kar e vo kresket prizioù gwerzh ar boued hag ar madoù treuzdouget. Bez e c’hellomp stourm ouzh ar frankizouriezh ekonomikel. Ma vez difennet e vije skarzhet al labourerien, ma vez lakaet an doareoù produiñ etre daouarn ar vicherourien ha ma vez broadelet an embregerezhioù a ra gounidoù hag a skarzh tud daoust d’o gounidoù." Savet gant ar c’homite evit derc’hel al labour e Breizh . Bet gwelet gant micherourien ha micherourezed Marine Harvest, Tily Sabco ha Gad. |
| | Posté le 04-12-2013 à 00:02:36
| Sur Ouest-France : Carhaix. La salle du PS taguée dans la nuit du 29 au 30 |
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