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 Halte à la casse des droits ouvriers !

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Xuan
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   Posté le 16-06-2016 à 23:38:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Philippe Martinez :

Face à Pujadas
Le roquet du capital fait un exploit en produisant une démonstration imparable : on ne peut pas mettre 5 manifestants dans 1m2.
Pujadas n'a pas encore remarqué que les manifestants marchent et qu'on peut donc mettre plusieurs milliers de manifestants dans 1m2.

Face à C à vous .
Patrick Cohen soutient lui-aussi tout-à-fait clairement le gouvernement.
Martinez révèle que les ouvriers se défendent contre la charge policière, confirmant les témoignages cités plus haut.


Edité le 17-06-2016 à 00:06:04 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
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   Posté le 17-06-2016 à 19:29:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Affrontements devant l’hôpital Necker, une obligation indispensable de témoigner


Publié le 15 juin 2016

http://paris-luttes.info/affrontements-devant-l-hopital-6151




Témoignage d’une manifestante sur les affrontements au croisement boulevard du Montparnasse et rue de Sèvres et l’attitude d’une police violente et sans limite.

Des armées choisissent de bombarder les bâtiments identifiés comme hôpitaux pour atteindre leur cible. La police a choisi pour lieu d’affrontement le croisement boulevard du Montparnasse et rue de Sèvres, exposant sciemment aux heurts la façade vitrée de l’hôpital Necker, acceptant après réflexion le risque encouru par patient.e.s et travailleur-eusses hospitaliers. Moi, j’y étais manifestante, à plusieurs reprises j’ai cru mourir d’étouffement.

Le canon à eau et son escorte de bleusaille caparaçonnée, avantageusement placée au carrefour, nous y attendaient en renfort de ceux qui nous harcelaient déjà de tout les côtés. Leur plan : scinder le cortège de tête pour pouvoir y semer le chaos. Duroc a été élu point stratégique d’usage massif et disproportionné de gazage, grenades, tonfas, coups de boucliers, appuyés par le canon à eau. Durant des dizaines de minutes : une séance de torture, beaucoup de blessé.e.s, le personnel de l’hôpital a accueilli celleux qui fuyaient l’affrontement, des camarades ont pissé le sang d’interminables minutes avant qu’on ait pu les secourir, d’autres vomissaient, suffoquaient, s’évanouissaient. Ça a bien résisté devant !

Déter et solidaires, la chaussée en est restée entièrement recouverte de projectiles sur une bonne longueur, avec nos traces de sangs ça et là (en plus de celles sur les habits). J’y ai vu un jeune médic se faire tabasser par la BAC alors qu’il s’accroupissait pour porter secours, une fille la côte apparemment cassée qui étouffait sous les regards amusés des sadiques de la flicaille... Évidemment, après libération, la suite (très longue) n’a pas été moins violente, les blessures encore plus graves, et les provocations incessantes... Mais à Duroc, du fait du confinement et de la nature de la répression clairement punitive et explicitement sadique, à Duroc j’ai cru mourir - et pas que moi. Comme prévu le suivisme médiatique s’enthousiasme, légitime leur résolution préméditée et assumée de punir et de terroriser - préférentiellement les plus jeunes.

Aucune attrition, aucune contrition pour les vitres. Je sais précisément que lutter contre l’ordre dominant c’est s’exposer volontairement au péril et à la constante peur. Je sais précisément que l’ordre dominant est celui-là même qui expose les hôpitaux aux violences.

P.-S.
Au sujet de l’instrumentalisation des vitres de l’hôpital Necker par les Valls et autres Cazeneuve, un article de Lundi matin propose au travers du témoignage d’un parent d’enfant hospitalisé, un éclairage intéressant.

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   Posté le 17-06-2016 à 19:47:45   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le gouvernement pratique le dialogue de sourd !


Communiqué commun CGT – FO – FSU – Solidaires – UNEF – FIDL – UNL
jeudi 16 juin 2016



Massive, dynamique, combattive, revendicative, la manifestation nationale unitaire d’hier à Paris et en province est une grande réussite. Elle illustre la détermination sans faille des salarié-e-s, des privé-e-s d’emploi, des jeunes et des retraité-e-s à gagner le retrait du projet de loi Travail et à obtenir de nouveaux droits.

Les organisations dénoncent une nouvelle fois les violences qui ont émaillé les abords de la manifestation. Leur service d’ordre a joué son rôle en assurant le bon déroulement du cortège syndical.

Les organisations demandent au gouvernement de garantir les bonnes conditions d’exercice du droit de manifester. Il est de sa responsabilité d’assurer la sécurité et le maintien de l’ordre.

Le Premier ministre assimile les manifestants à ceux qu’il qualifie de casseurs et rejette sa propre responsabilité sur les organisations syndicales en leur imputant le climat social qui se détériore.

Il veut interdire les manifestations ! Comme si en muselant la contestation, il réglait le problème !

C’est inadmissible !

Le gouvernement refuse d’entendre ! Il cherche à détourner l’opinion publique du cœur du sujet posé par le projet de loi. Les organisations quant à elles restent centrées sur : l’inversion de la hiérarchie des normes, les accords de développement et de maintien de l’emploi, les conditions de licenciement, le référendum d’entreprise, la médecine du travail. Autant d’éléments dans le projet de loi qui en l’état sont défavorables aux salariés.

Comment peut-il continuer de mépriser ainsi l’expression de millions de salarié-e-s, de privé-e-s d’emplois, de jeunes et de retraité-e-s ?

Comment peut-il refuser le dialogue que demandent les organisations depuis des mois ?
Le Président de la République reste silencieux après le courrier des organisations syndicales du 20 mai. Restera-t-il de marbre devant les milliers de votations que lui remettront les organisations le 28 juin prochain ?

D’ores et déjà des dizaines de milliers de votation pour le retrait du projet de loi sont recueillies. Les organisations appellent les salarié-e-s, les privé-e-s d’emploi, les jeunes, et les retraité-e-s à voter massivement.

Depuis trois mois se multiplient les pétitions, manifestations, grèves, occupations de lieu de travail... le rejet du projet de loi est bien réel et il demeure profondément ancré y compris dans l’opinion publique.

Les organisations appellent à poursuivre les actions revendicatives sous les formes décidées localement et à participer massivement aux journées de mobilisation nationales les 23 et 28 Juin prochains :

• Le 23 juin, pendant l’examen au Sénat (grèves, interpellations des parlementaires, rassemblements, manifestations, conférences de presse …) ;
• le 28 juin prochain, date prévue du vote du Sénat, pour remettre la votation citoyenne auprès des préfectures et à la Présidence de la République pour la région parisienne et en organisant des grèves et des manifestations.

Elles se retrouveront le 24 juin prochain.
Les Lilas, le 15 juin 2016

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   Posté le 17-06-2016 à 19:50:43   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Loi Travail
Propositions de la CGT remises à la Ministre du travail et du dialogue social le 17 juin 2016


vendredi 17 juin 2016 , par Alessandro Vitagliano

Gagner un code du travail digne du 21ième siècle protecteur pour les salariés et sécurisant pour les entreprises nécessite de porter à la discussion les articles du projet de loi qui structurent à eux seuls l’intégralité du texte à savoir ceux concernant la primauté de l’accord d’entreprise, les référendums d’entreprises, les accords dits de préservation et de développement de l’emploi, les licenciements économiques, la médecine du travail, le remboursement des indus par les privés d’emplois.

La CGT avance des propositions concrètes :

Favoriser la négociation collective, instaurer l’accord majoritaire à tous les niveaux de la négociation, revoir les règles et conditions de la négociation collective (article 2)
La loi
En préambule, le socle légal doit être élargi car il s’agit de remettre au centre la protection de l’intégrité physique du travailleur.

Il nous faut donc revisiter les définitions d’heures d’équivalence, de temps de pause, d’amplitudes horaires, de forfait jours, de temps de trajets, de travail de nuit, de travail dominical, d’astreintes et le droit aux congés payés.

Pour chacune de ces définitions, la loi fixera un plancher et/ou plafond en termes de rémunération et de modalités d’organisation du temps de travail.

L’accord de branche
Le rôle de régulation sociale de la branche doit être réaffirmé tout en acquérant une fonction « normative ».
Les branches définiront, dans le respect des planchers et des plafonds légaux, les marges de négociation possible dans les entreprises.
Les accords de branche seront validés majoritairement. La majorité se calculera en fonction de la représentativité patronale et salariale.
Toutefois si un accord nécessite un réaménagement du cadre légal il sera alors soumis au parlement.
De fait, les branches distingueront ce qui relève de l’ordre des clauses impératives et ce qui relève de la négociation d’entreprises.

Les accords d’entreprises
Les accords d’entreprise devraient avoir pour but de limiter la subordination en traçant une frontière claire entre temps de travail et temps de vie personnel.
Les accords d’entreprise seront négociés dans les limites fixées par la branche et devront alors être validés par les OS majoritaires.
Soit les entreprises souhaitent obtenir des dérogations au cadre fixé par la branche, dans le respect des limites légales. Auquel cas, la demande sera adressée à la Commission de Branche, celle-ci devra effectuer un contrôle en légalité mais aussi en opportunité c’est-à-dire vérifier que les concessions réciproques sont équilibrées, que le contexte économique et social justifie une telle dérogation, qu’il n’y a pas d’atteinte à la santé des salariés. Pour cela, les membres de la commission de branche doivent avoir accès aux données économiques, pouvoir se faire assister d’experts (création d’un droit d’expertise au niveau de la branche) et disposer d’une assistance juridique en plus de leurs moyens habituels de fonctionnement.
La commission de branche doit donc fonctionner sur le modèle du Comité d’Entreprise, seuls les membres des organisations syndicales ont droit de vote.
Si les entreprises ne soumettent pas la demande dérogatoire à la commission de branche, les IRP des entreprises du secteur d’activité ou de la branche pourront saisir la commission de branche sur tout ou partie d’accord d’entreprise jugé dérogatoire, ce qui n’exclue pas pour autant un recours en justice.

Cela nécessite de fixer au préalable clairement le périmètre de la branche.
L’efficience du rôle des commissions de branche ne pourra être assurée que si le travail de regroupement des branches est conduit selon la logique du mieux disant.
Afin de renforcer la négociation d’entreprise et d’en garantir sa loyauté, un certain nombre de droits nouveaux doivent être créés : Heures d’information syndicale sur le temps de travail, accès intranet, droit à l’expertise, processus de consultation uniquement à l’initiative et sur proposition des syndicats.

S’agissant des négociations dans les TPE, l’idéal serait le renforcement des CPRI dans leurs rôles et moyens.
A défaut, et même si le mandatement ne semble pas pertinent, au minimum le salarié mandaté par une organisation représentative dans la branche, pourra se faire accompagner par un membre de cette organisation syndicale lors des négociations. Les accords d’entreprises négociés par les salariés mandatés, ne seront validés que lorsqu’ils seront signés par des mandatés dont les organisations sont majoritaires dans la branche.
La refonte totale du code du travail, prévue par le projet de loi, doit procéder de la même articulation.

Le référendum d’entreprise (article 10)
Cette question étant traitée dans la discussion autour de l’article 2, l’article 10 n’a plus de fondement.
Les accords de préservations et de développement de l’emploi (article 11)
L’évaluation des accords de maintien de l’emploi issus de de l’Ani de 2013 et de la loi ont montré l’échec de ces accords tant du point de vue du nombre d’accords signés que d’emplois sauvegardés. Les raisons en tiennent notamment aux dispositions introduites par la loi de sécurisation de l’emploi de 2013 qui ont accru la flexibilité.
La logique d’accord offensif demandant de fortes concessions aux salariés, alors même que l’entreprise se porte économiquement bien s’oppose frontalement à la notion de responsabilité sociale de l’entreprise.

Les licenciements économiques (article 30)
A la place de qualifier précisément ce qu’est une difficulté économique réelle, nous proposons que la question de la réalité du motif puisse être examinée par le juge judiciaire en amont et avec une procédure accélérée. Le rôle des IRP doit également être renforcé. Le comité d’entreprise doit être doté d’un droit de véto sur la question des suppressions d’emploi (droit suspensif sur les licenciements économiques). Le fait de discuter des modalités d’un licenciement économique sachant que toutes les parties sont convaincues de la réalité des difficultés économiques rencontrées, facilitera le processus pour tous.

Conforter la médecine du travail (article 44)
La loi de 1946 sur la médecine du travail institue un contrôle étroit de la puissance publique qui repose sur trois grands principes : son action se déploie dans l’intérêt exclusif du travailleur ; le travail étant facteur de santé, la possibilité de maintien au travail est l’objectif prioritaire de la médecine du travail ; toute décision qui a une incidence sur la santé du salarié est arbitrée par la puissance publique.
La visite médicale d’embauche doit être rétablie pour l’ensemble des salariés ainsi que la périodicité. La réserver aux seuls salariés sur un poste à risque particulier revient à instaurer un permis d’embaucher dédouanant la responsabilité de l’employeur et dévoie les grands principes régissant l’instauration de la médecine professionnelle.
Renforcement de la médecine préventive, indépendante et multidimensionnelle : La médecine professionnelle doit être rattachée à la sécurité sociale assurée par les cotisations employeurs. La possibilité de recours contre une décision de la médecine professionnelle devant l’inspecteur du travail doit être également rétabli.

Le remboursement des indus par les privés d’emploi

Le projet de loi prévoit également que Pôle emploi n’aura plus besoin de saisir le juge et pourra prélever directement sur les allocations chômage des mois suivants le trop-perçu. En conséquence, si pôle emploi a fait une erreur, c’est au demandeur d’emploi d’engager une procédure judiciaire pour obtenir à nouveau le versement. Dans tous les cas, le demandeur d’emploi peut se retrouver d’un mois sur l’autre avec une baisse très importante de ses ressources. Pour ces raisons nous demandons la suppression de l’article.

D’autres points du projet de loi demeurent à discuter. Ils feront l’objet de propositions complémentaires de la CGT.
Montreuil le 17 juin 2016

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   Posté le 18-06-2016 à 22:45:23   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un courrier de la CNT suite à la remarque (page précédente) sur la phrase "nous dénonçons l'absence de contrôle" :

Bonjour,

avant tout, merci d'avoir pris le temps de lire notre communiqué.
En effet, l'État contrôle la police, et par conséquent les exactions policières.
Cette formule employée dans notre communiqué n'est qu'une réponse à celle employée par Valls sur « l'absence de contrôle » des syndicats pendant les manifestations.
Ce que tu dis est vrai, et c'est ce que nous affirmons dès le début du communiqué : « la violence n’est pas venue des manifestants mais bien de la police, sur ordre du gouvernement. »Puis : « Les "casseurs" ne sont qu’un prétexte pour cet État prétendument "démocratique" de museler le mouvement social par la terreur.
Attaquer des travailleurs, attaquer des syndicats est un aveu de faiblesse du gouvernement : quand les mots ne suffisent plus pour convaincre, alors on utilise la violence et la répression. » Nous dénonçons donc bien la violence étatique. Les agissements des policiers n'en sont que l'émanation.
La CNT n'a de cesse de dénoncer l'État et le patronat, qui agissent main dans la main.
Merci pour ton message, c'est toujours intéressant de discuter afin d'améliorer nos textes et de réfléchir ensemble, les mots sont importants, la situation est très tendue, et la nécessité de réagir vite à cette violence et à la désinformation ne doivent pas faire oublier que même dans l'urgence, il est utile de prendre le temps des échanges pour que tout le monde se comprenne bien.


Fraternellement,
la CNT région parisienne.


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   Posté le 18-06-2016 à 22:54:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le secrétaire de l'Union Locale CFDT de Montpellier Jean-Louis Garcia, cédétiste depuis 1977, rejoint la CGT.

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   Posté le 18-06-2016 à 23:05:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Plusieurs articles et témoignages à propos de la destruction de vitres de l'hôpital Necker.

Sur nuit et jour :
"La vérité sur l'attaque de l'hôpital Necker, et les conclusions qu'on peut en tirer (éditorial en accès libre)"
N B : la vidéo a été retirée par Le Monde pour "atteinte aux droits d'auteur". Sachant la proximité de ce canard et du pouvoir les "droits d'auteur" ont bon dos.


Edité le 18-06-2016 à 23:20:15 par Xuan




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   Posté le 18-06-2016 à 23:19:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

On me transmet un courrier émanant de l'UFICT métallurgie (sauf les photos qui ne peuvent pas être reproduites ici) :

A l’attention du Conseil National de l’UFICT

Pour information et diffusion

Bonjour,

> Tu trouveras ci-dessous un reportage photo commenté d’un salarié de Thalès en tête du cortège de la manifestation parisienne de mardi.
Un question me brûle les lèvres : pourquoi le cordon de police a-t-il, sans raison apparente, bloqué les casseurs devant l’hôpital Necker pendant une heure ?

Fraternellement,

Stéphane LOVISA
Secrétaire Général de Union Fédérale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens UFICT-Métallurgie CGT
Membre du Bureau de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie
Membre du Bureau de Union Générale des Ingénieurs Cadres et Techniciens UGICT-CGT


________________________




Hier j’avais posé un RTT pour la manif et j’avais prévu de rejoindre le cortège Solidaires. Finalement, je me suis retrouvé en tête de cortège et j’ai pris des photos et des vidéos de ce que j’ai vu et vécu. D’abord, j’ai été impressionné par le monde qui s’était déplacé et par l’ambiance plutôt festive de la grande majorité des manifestants.

La deuxième chose qui m’a frappé, c’est la présence de plusieurs dizaines d’individus masqués en noir, à l’évidence des casseurs.
La troisième, c’est les moyens policiers hallucinants par leur ampleur ! Toutes les issues du cortège étaient bloquées par des véhicules, des barrières anti-émeutes et des cordons de CRS et de gendarmes mobiles. La tension était déjà palpable mais les manifestants continuaient de cultiver malgré tout une certaine bonne humeur.

Ensuite, arrivé à la tête du cortège, j’ai vu qu’un cordon de gendarmes mobiles contrôlait l’avancée du cortège en le ralentissant et parfois en le bloquant (sans raison apparente), ce qui énervait pas mal les manifestants. J’ai vu les premiers actes de vandalisme (tags et destruction d’abri bus) à 14h37 (heure indiquée sur le fichier jpg de mes photos). On remarquera que la distinction entre le manifestant de base et le voyou est à la portée de tout le monde, y compris de la police qui n’intervient toujours pas, malgré l’énormité des moyens mis en place.

Les casseurs sont recommencé à hauteur de l’hôpital Necker à 15h11. J’en profite pour clamer ma parfaite innocence ! ;-)

On voit à l’arrière-plan l’hôpital Necker construit tout en vitres.

Le cordon de gendarmes mobiles bloque alors l’avancée du cortège à hauteur de l’hôpital. Sur la photo ci-dessous, il est 15h15 et je suis au premières loges. Les premiers projectiles commencent à fuser et l’odeur de la lacrymo commence devient de plus en plus forte. La tension monte entre le cortège et les gendarmes mobiles.

A 15h20, profitant d’une poussée de la foule, je parviens à forcer le cordon avec une trentaine d’autres manifestants et je me retrouve de l’autre côté (libéré, délivré…). Le cordon recule de quelques dizaines de mètres et prend une nouvelle position, toujours à hauteur de l’hôpital. La photo suivante a été prise à 15h22 et on voit bien l’hôpital sur la droite.

La guerre des nerfs continue alors pendant plusieurs dizaines de minutes au cours desquelles ont lieu des tirs de grenades lacrymogènes (ce qui est totalement inutile sur les casseurs puisqu’il sont tous équipés de masques sur la bouche et les yeux) et de mon côté du cordon les gens scandent « libérez nos camarades ».

La photo suivante a été prise à 15h50 et le cortège est toujours bloqué au même endroit. Ca fait donc 40 minutes que tout est en place pour favoriser l’action des casseurs sur l’hôpital Necker en les forçant à rester sur place et en les énervant avec des tirs de lacrymo alors que la foule fait preuve d’un sang froid assez exemplaire.

A 15h54, le blocage des gendarmes mobiles tient toujours mais aucun débordement des manifestants « normaux ».

Peu après, c’est-à-dire au moins 45 minutes après le début du blocage, le cordon de gendarmes mobiles recule progressivement pour faire avancer le cortège. La photo suivante a été prise à 16h04, soit près de 55 minutes après que la tête du cortège ait atteint l’hôpital Necker (qu’on aperçoit dans le fond). On voit que le cortège a peu avancé lentement.

Et ensuite, dans les médias, tout le monde s’indigne des dégâts causés à cet hôpital en rejetant la responsabilité sur les organisateurs de la manif alors que sur ordre de la préfecture (de Matignon, de l’Elysée ?) tout a été mis en place pour bloquer et énerver les casseurs devant cet hôpital (très vulnérable car il est vitré sur toute sa façade et hautement symbolique car c’est un hôpital pour enfants) pendant près d’une heure. On pourrait voir tout cela comme un joli coup médiatique.

Ensuite, le cortège reprend son avancée plus ou moins normalement car le cordon de gendarmes n’entrave presque plus son avancée jusqu’aux Invalides.


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   Posté le 19-06-2016 à 00:24:11   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

18 juin 2016
UNE MOBILISATION ÉNORME ! UN GOUVERNEMENT AUX ABOIS


Source: ROCML

80 000 manifestants officiellement recensés à Paris ! Le gouvernement doit vraiment être aux abois face à la force de la mobilisation pour inventer de tels mensonges. La mobilisation était massive à Paris avec un million de personnes et 1,3 million de personnes dans tout le pays. Cette nouvelle journée a montré à nouveau la détermination des travailleurs. Les travailleurs se sont unis dans les cortèges dans une atmosphère de lutte et de solidarité de classe.

Cette journée a montré au gouvernement la puissance du mouvement contre la loi travail et le soutien massif et populaire à ce mouvement. C’est pour ces raisons que la bourgeoisie a utilisé toute sa force pour attaquer et tenter de décrédibiliser le mouvement.
Premièrement, en utilisant la casse organisée par les mouvements autonomes ou les provocateurs en civils à la solde du pouvoir socialiste.
Deuxièmement, en mobilisant tout son appareil idéologique, les grands médias et en organisant un tapage systématique contre la CGT pour l’assimiler aux « autonomes casseurs » et pour dissimuler l’ampleur de la mobilisation.
Troisièmement, en utilisant la répression et en empêchant le cortège de terminer la manifestation sur la pelouse des Invalides. Les CRS ont attaqué les cortèges de travailleurs. Les dockers de la CGT ont d’ailleurs riposté. Ils ont eu raison. Face à cette provocation, leur violence avait un caractère de classe, ouvrier, elle était juste. Le service d’ordre de la CGT, accusé dans les médias, a subi la répression policière de plein fouet car il protège les manifestants. L’attaque des cortèges est systématique. Ce n’est pas là une « bavure » mais bien une stratégie organisée par le gouvernement pour casser les manifestations et empêcher un mouvement encore plus massif. Le gouvernement a un intérêt à affaiblir le mouvement, il a un intérêt à la répression policière ! Quels autres moyens a-t-il en réserve pour faire passer sa loi ? II ne convainc plus personne des « bienfaits » de cette loi.
Quatrièmement, en créant une « union nationale » des partis au service du capital contre les travailleurs : PS, LR, FN. Tous y vont de leurs discours pour réclamer l’interdiction des manifestations. Ils ne reculent devant rien pour essayer, en vain, de discréditer le mouvement. Les propos sont abjects. Cazeneuve utilise des victimes d’attentats terroristes, Hollande l’euro de football et la sécurité face au terrorisme. Marisol Touraine s’indigne des vitres brisées sur l’hôpital Necker mais organise la casse des hôpitaux et de la santé : 22 000 postes seront supprimés d’ici 2017 dans les hôpitaux. Hollande et Valls menacent d’interdire les manifestations et font pression sur la CGT. Encore une fois, ce gouvernement montre son véritable visage. Il est l’ennemi des travailleurs, au service des grands monopoles français qui ont un intérêt à voir la loi El Khomri passer pour faire face à la concurrence internationale, et maintenir leur taux de profit. De notre côté, nous ne devons pas céder, la mobilisation doit se poursuivre les 23 et 28 juin. Amplifions la solidarité, les grèves, le blocage économique, les manifestations, toutes les formes d’actions qui permettent de maintenir et d’augmenter le rapport de force.



CE GOUVERNEMENT EST AUX ABOIS, TRAVAILLONS A LE FAIRE PLIER RETRAIT DE LA LOI EL KHOMRI INDEMNISATION PAR L’ÉTAT DES MANIFESTANTS BLESSES ! HORS DU POUVOIR LES ENNEMIS DES TRAVAILLEURS !


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   Posté le 20-06-2016 à 00:49:40   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Effectivement les socialos sont aux abois, ils sentent que le bateau prend l’eau et chacun se précipite vers les chaloupes.
Alors qu’Hollande voulait imposer sa candidature, Cambadélis relance la primaire et Macron n’attend même pas le signal du départ pour enfiler sa bouée de sauvetage.
On ne peut pas appeler ça une équipe soudée.

Nul doute que la bourgeoisie fait des pieds et des mains pour que le gouvernement ne cède rien, quitte à perdre la face jusqu'aux élections.
La casse (méthodique et préméditée au vu de la vidéo) des glaces de Necker, et l'utilisation qui en a été faite, montrent que la bourgeoisie ira plus loin si elle doit le faire.
Le peuple est massivement opposé à la loi travail.
Ne pas se laisser intimider et s'attendre à toute éventualité.

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   Posté le 20-06-2016 à 22:41:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La réaction de Michel Etiévent :

Les honteuses réactions du gouvernement socialiste épaulées par un consensus jamais vu, en un concert abject qui va de la droite au patronat en passant par l’ensemble des medias relèvent de l’ignominie et de la manipulation médiatique, arme classique de tous les régimes autoritaires. Elles sont révélatrices d’un état aux abois, en fin de règne, minoritaire dans le pays, « gattazifié », rejeté par la classe ouvrière et toutes les forces à qui avait été promis le changement en 2012 et à qui ils ont volé les voix. Symptomatique d’une dérive fascisante d’un état en décomposition face à un peuple qui refuse de baisser la tête, de se soumettre et d’être humilié par un retour vers l’ancien régime où le vide du code du travail faisait le décor de Germinal. Mardi, il aura fallu attendre très tard dans l’après midi sous le rouleau compresseur de France info (public) de France inter (public) pour avoir des nouvelles de la manifestation monstre ( 1 300 000) à Paris : « 80 000 insistaient ils à l’envie, pour une manifestation de la CGT qui dégénère et casse : », nouvelle repoussée en deux ou troisième position informative après les faits divers. Repris par toutes les chaines on a pu entendre les propos honteux de Cazeneuve dénonçant la Cgt, liant insidieusement le sang de la tuerie horrible et barbare du couple policiers à celui de l’affiche de la CGT, puis vint Gattaz dénonçant les voyous ouvriers, Le Foll menaçant le droit de manifester, Valls accolant la manifestation de la CGT à la casse d’un hôpital, utilisant ainsi la détresse d’enfants malades et de leurs parents pour rejeter la faute sur le seul syndicat qui ne cesse de dénoncer la mort hospitalière et défend clairement les hôpitaux publics et leurs personnels .Parce que la vraie casse sociale est là dans les mesures gouvernementales du nouveau plan santé Tourraine qui va briser la vie de 22000 agents hospitaliers, menacer la santé de milliers de français en réduisant de 3 milliards le budget hospitalier ajouté aux 22 milliards de coupes claires dans la protection sociale d’un pacte de responsabilité qui transfère la même somme aux patrons. Ne nous trompons pas, ne baissons pas les bras, ces réactions violentes sont d’abord la volonté pathétique d’un gouvernement en déroute face à un peuple qui se lève, fatigué de subir…

Michel etiévent


Edité le 20-06-2016 à 22:43:02 par Xuan




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   Posté le 22-06-2016 à 23:32:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

« l’ennemi recule, nous avançons !»



Pour ceux et celles qui auraient du mal à suivre la débandade de la clique socialo, le préfet avait donné hier son feu vert à la manifestation.
Ce matin il a décidé qu'on lui avait demandé de l'interdire mais qu'en définitive on l'autorisait à changer d'avis...et les voilà en train de manger leur chapeau

Ceci nous donne un tout petit aperçu du pouvoir des masses. Celui de la bourgeoisie ne tient qu’à un fil, et le peuple s’il le voulait pourrait faire valser ce groupuscule d’une pichenette.

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Xuan
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   Posté le 30-06-2016 à 09:50:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Rencontre avec le Premier ministre et la ministre du Travail




mercredi 29 juin 2016
INTERVENTION LIMINAIRE DE LA DELEGATION CGT
Philippe Martinez, Catherine Perret, Fabrice Angeï, Mohammed Oussedik


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Monsieur le Premier ministre,
Madame la ministre du Travail,

Vous connaissez notre position sur le contenu de la loi qui mobilise, aujourd’hui, contre elle une majorité de l’opinion publique, une majorité des organisations syndicales représentatives de notre pays et qui ne parvient pas à réunir une majorité de députés à l’Assemblée nationale.

Vous connaissez aussi nos propositions en faveur d’un Code du travail du XXIe siècle, à même de protéger les salariés contre les effets de la course au moins-disant social sur fond de précarisation du travail et de ceux qui l’exercent.

Je vais donc concentrer mon propos sur ce que, peut-être, vous ignorez encore : avant même son éventuelle adoption, la loi dite travail que porte votre gouvernement viole de façon magistrale les conventions fondamentales de l’OIT.

En effet, en 2012, le comité de la liberté syndicale de l’OIT a jugé une affaire très similaire concernant un projet de réforme du gouvernement grec de l’époque organisant la décentralisation de la négociation collective au niveau des entreprises. Souvenez-vous, la Grèce était alors dans le viseur de la Troïka qui avait imposé au pays un bouleversement des règles de négociation collective ressemblant à s’y méprendre à l’article 2 de votre projet de loi.

Les conclusions du comité ne laissent aucun doute possible quant à l’infraction que constitue ce type de réforme par rapport aux conventions de l’OIT. Je me permets de vous en citer un court extrait qui résonne comme un avertissement :

« Le comité souligne que la mise en place de procédures favorisant systématiquement la négociation décentralisée de dispositions dérogatoires dans un sens moins favorable que les dispositions de niveau supérieur peut conduire à déstabiliser globalement les mécanismes de négociation collective ainsi que les organisations d’employeurs et de travailleurs et constitue en ce sens un affaiblissement de la liberté syndicale et de la négociation collective à l’encontre des principes des conventions 87 et 98 » .

Pour la CGT, la signification de cette jurisprudence est claire. Elle transforme en avorton l’article 2 du projet de loi dit travail.

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   Posté le 10-07-2016 à 20:56:47   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Loi "El Kohmri" : comment sauver le soldat PS... et tirer dans le dos du mouvement social.



Mardi 5 juillet 2016, par Pascal Brula
sur vivre le pcf

L’Humanité du dimanche 3 juillet nous apprend que « Des cadres dirigeants lancent un appel pour renouer avec le dialogue social en France ». Mais de quel dialogue parle-t-on ? Je ne savais pas qu’il y avait du "dialogue social" sous le système capitaliste. Ah oui ! C’est peut-être ce fameux dialogue qui fait que les syndicats doivent régulièrement rencontrer le patronat et le gouvernement et ressortir en ayant toujours dit oui : le dialogue du "béni-oui-oui". Mais où est le temps où l’Huma était l’organe central du PCF, c’est-à-dire des communistes, prenant parti, contestant, argumentant ? Y a-t-il encore des communistes qui dirigent l’Huma ? Comment peut-on avoir un titre aussi neutre vis-à-vis de ce texte, véritable coup de poignard dans le dos du mouvement social ?

Penchons-nous sur cet appel… Il est revendiqué par des membres de l’UGICT dont sa secrétaire générale. Qui trouve-t-on dans cet attelage hétéroclite ? Oh surprise, il y a des membres éminents du PCF, à savoir le responsable de la section économique, Frédéric Boccara, le "fils de", et puis Denis Durand, lui aussi membre de cette section ainsi que Denis Gibelin, membre du CN. Il y a aussi une majorité de cadres supérieurs, que la surexploitation capitaliste actuelle ne doit pas beaucoup toucher, mais qui ont le cœur sur la main (je n’en mettrais pas la mienne à couper)... Cet appel sent à plein nez le résultat de tractations avec le PS comme gage de quelques strapontins futurs (?).

Que nous dit cet appel ? « Sur le plan économique, depuis quelques semaines, les investissements repartent dans notre pays tout comme la consommation des ménages. Tout cela reste fragile et conjoncturel, mais cette légère embellie économique est le produit de la mise en commun des intelligences et des savoir-faire ». Eh les p’tits gars, vous êtes sûrs de ce que vous avancez ? On dirait du Hollande dans le texte. Apparemment oui, puisque vous êtes des têtes tellement bien pensantes !

Et puis le texte continue, comme si le mouvement social contre la Loi "El Kohmri" était étranger aux signataires de ce texte, figés dans une sorte de neutralité d’observateurs, dont la plupart sont membres de l’UGICT, syndicat à part entière de la CGT : « Le gouvernement croit détenir toute la vérité. Pourtant, une bonne partie des Français ne partage pas ses positions et l’exprime, certains par des actions, des grèves, d’autres à travers des sondages d’opinion ». Ou encore : « Chacune des parties a fourbi ses arguments. Les points de désaccords sont identifiés ». On a envie de leur demander "Et vous, vous en pensez quoi ?". En fait ils pensent ça : « La loi Travail, en rompant avec les régulations sectorielles au niveau de la branche risque de généraliser ces logiques [1] ». Ah oui, maintenant c’est clair...

D’ailleurs, les travailleurs et le gouvernement sont renvoyés dos-à-dos, puisque ce sont les ennemis de la démocratie qui vont profiter du conflit : « Pendant ce temps, les ennemis de la démocratie comptent les points en silence, usent de démagogie pour engranger les mécontentements. Ils s’apprêtent à sortir du bois le moment venu. Quel en sera alors le prix à payer pour notre économie, pour nos entreprises ? ». Ben oui quoi, faut vite "dialoguer", sinon c’est notre "économie" qui va en pâtir… ou leurs profits ?

C’est pourquoi, d’après eux, il faut retrouver le calme, la tranquillité, et la "cohésion sociale", j’ai envie de rajouter, travailleurs et patrons, main dans la main : « Face à ces dangers et aux diverses provocations violentes qui se développent en marge des manifestations, il est indispensable de retrouver dès que possible une cohésion sociale et économique dans notre pays ». Dites, vous n’avez pas d’avis sur qui est à l’origine de ces provocations violentes ? Et puis surtout, l’appel nous dit que tout cela doit se conclure par le fameux "dialogue social", ce merveilleux "dialogue social" par qui tout doit arriver, notamment les nouveaux droits pour les salariés (non, non, je ne déconne pas !) : « Pour cela, la seule solution dans une démocratie demeure le dialogue. Un dialogue apaisé, sans provocations et qui conduise à des avancées sociales. Il est temps que des négociations s’engagent afin de parvenir à un accord qui apporte de nouveaux droits pour les salariés ».

Non, non, pas la peine de se pincer, c’est bien réel, nous ne rêvons pas. D’ailleurs, le texte et les signataires sont à l’adresse suivante sur le site de l’Huma : http://www.humanite.fr/loi-travail-des-cadres-dirigeants-lancent-un-appel-pour-renouer-avec-le-dialogue-social-en-france

Et oui, vous avez bien lu : cette vision de bisounours est portée par "d’éminents" membres du PCF et de l’UGICT. La lutte des classes ? Connait pas ! L’exploitation de l’homme par l’homme ? Non plus ! Et vive le "dialogue social" !

Pascal Brula

[1] Ces logiques, à savoir "la vision court-termiste qui prédomine dans la gouvernance des grands acteurs économiques" et "l’impact dévastateur du dumping social et économique qui fragilise la pérennité de l’investissement dans les entreprises"

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   Posté le 12-08-2016 à 22:34:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le site oùvalacgt

Loi Travail, Air France : les choses sont claires


Le même jour (Mardi 8 août), au cœur de l’été, double événement symbolique :

> La ministre El Khomri valide le licenciement d’un délégué d’Air France dans l’affaire de la chemise déchirée (voir le communiqué ci-dessous)


> La ministre El Khomri promulgue la loi Travail qui sera publiée le lendemain au Journal Officiel.

Ces deux événements ne sont pas liés au premier chef, puisque les licenciements à Air France sont antérieurs à la loi Travail (voir notre dossier ICI).

Mais il s’agit en fait exactement de la même chose : d’un côté les vagues d’ajustement structurels de l’impérialisme français dans la guerre économique mondialisée, de plans de restructurations (aujourd’hui SFR après Air France).
De l’autre la précarité et la flexibilité accentuées par des lois successives, la loi Travail après toutes les autres.
On relira avec intérêt un article précédent de ce blog, publié en 2013 sur toutes les lois précédentes, et encore l’article n’a pas été mis à jour, il manque l’ANI, la loi Rebsamen, les lois Macrons, le pacte de compétitivité et bien d’autres etc. !!!

(« Emploi : un accord dans la droite (!) ligne des précédents »).

http://serveur2.archive-host.com/membres/up/1451077023/2016bis/ElK_Gattaz.jpg

Le hasard des dates rend les choses plus claires : face aux difficultés de la compétition capitaliste, les gouvernements successifs (Hollande après Sarko et avant le futur de 2017 quel qu'il soit) construisent le cadre nécessaire, au plan économique et répressif, pour permettre ces restructurations. Mais bien sûr le MEDEF fait la loi au gouvernement… c’est le rôle même de l’Etat capitaliste quoi qu’en pensent les naïfs qui imaginent le contraire. Car justement, armée, police et justice sont là pour mettre au pas tous les empêcheurs d’exploiter en rond, par la force brute s’il le faut.

En ce sens, le combat contre la répression qui va reprendre à la rentrée a exactement le même sens que le combat contre la loi Travail. C’est la défense du camp des travailleurs contre le capital, contre l’aggravation permanente de ses conditions de vie et de travail.

Fin septembre nous nous retrouverons avec les camarades d’Air France contre les licenciements et les condamnations. Le 15 nous reprendrons la rue pour signifier que le combat n’est pas fini.

Dans les deux cas, c’est le même combat :

Non à la loi travail et son monde ! Non aux licenciements !
Relaxe de TOUS les inculpés depuis le 9 mars ! Relaxe des Air France et des Goodyear !


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