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 la grèce n est pas un pays impérialiste

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Jo Limaille
Jeune Communiste
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   Posté le 09-06-2017 à 17:42:42   Voir le profil de Jo Limaille (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jo Limaille   

LE CRITÈRE DE CLASSE ET LA LUTTE OUVRIÈRE-POPULAIRE SONT NÉCESSAIRES CONTRE LES PLANS DES CLASSES BOURGEOISES

Le gouvernement de SYRIZA-ANEL a été souvent accusé, à juste titre, de double langage, d'aventurisme, de démagogie, de tromperie consciente du peuple. IL A FAIT PREUVE QUAND MÊME DE STABILITÉ ET DE COHÉRENCE PAR RAPPORT À UNE CHOSE: LA PROMOTION DES INTÉRÊTS DES MONOPOLES GRECS. Cette conclusion résulte de l'ensemble des mesures antipopulaires adoptées récemment au Parlement par les partis gouvernementaux, comprenant, entre autres:
La forte baisse des pensions et l'augmentation de la fiscalité des familles ouvrières-populaires, des privatisations, l’abolition du repos dominical, la libéralisation des licenciements collectifs massifs pour les grandes entreprises capitalistes, la législation de nouveaux obstacles à la grève, la consolidation de toutes les lois anti-ouvrières sur les négociations collectives qui ont été adoptées depuis 2011 et la mise en place de nouveaux obstacles à la conclusion des conventions collectives, ainsi que des allègements fiscaux des grandes entreprises et d'autres mesures de soutien du capital.
LA POLITIQUE MISE EN ŒUVRE CONTRE LA CLASSE OUVRIÈRE ET LES COUCHES POPULAIRES SE MANIFESTE AUSSI AU NIVEAU DE LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE DU GOUVERNEMENT DE SYRIZA-ANEL, AYANT POUR LIGNE PRINCIPALE LE RENFORCEMENT DU RÔLE DE LA BOURGEOISIE GRECQUE SUR LE PLAN GÉOSTRATÉGIQUE, LA PROMOTION DES INTÉRÊTS ET DES PROFITS DES GRANDS GROUPES MONOPOLES.
Sur cette base de classe, le gouvernement SYRIZA-ANEL travaille dans la direction de transformer la Grèce en un centre commercial- de transit, dans le cadre du renforcement des relations économiques - commerciales entre la Chine et l'UE.
Tel était l'objet du récent voyage du Premier ministre, A. Tsipras, en Chine et de sa participation au Sommet «Belt and Road Forum for International Cooperation» (14-15 mai) concernant la promotion des intérêts stratégiques des monopoles chinois en Asie, en Europe et plus généralement.
IL FAUT NOTER QUE LES INVESTISSEMENTS CHINOIS EN GRÈCE, COMME CELUI DU GROUPE MULTINATIONAL «COSCO» AU PORT DU PIRÉE, AINSI QUE LES PLANS FUTURS DE LA CHINE POUR LA GRÈCE QUI SONT EN ACCORD AVEC LES PLANS DE LA BOURGEOISIE GRECQUE POUR TRANSFORMER LA GRÈCE EN UN CENTRE D’ÉNERGIE ET DE TRANSPORT DE MARCHANDISES, FONT PARTIE DE LA « ROUTE DE LA SOIE » MODERNE. BIEN SÛR, TOUTES CES « ASPIRATIONS » DE LA BOURGEOISIE GRECQUE NON SEULEMENT N’ONT RIEN À VOIR AVEC LES INTÉRÊTS DES TRAVAILLEURS, MAIS ELLES ENTRAÎNENT DES RISQUES TRÈS GRAVES POUR LE PEUPLE GREC, CAR ELLES SONT LIÉES AUX ANTAGONISMES DES GROUPES MONOPOLES, AUX ANTAGONISMES INTER-IMPÉRIALISTES.
Lors de la réunion, Alexis Tsipras a présenté des propositions concrètes en ce qui concerne la participation de la Grèce à ce projet, au profit des sections du capital national qui coopéreront avec les groupes chinois dans les domaines du transport, de l'énergie et des télécommunications ...
En conclusion, il faut noter que les efforts pour le développement capitaliste déployés par la classe bourgeoise grecque, les classes bourgeoises d'autres pays et leurs représentants politiques, les partis libérales et sociaux-démocrates, reposent sur une offensive qui s’intensifie constamment contre les droits ouvriers-populaires, SUR L'INTENSIFICATION DES CONTRADICTIONS INTER-IMPÉRIALISTES.
Dans ces conditions, la classe ouvrière doit répondre fermement; elle doit examiner avec un critère de classe les développements et lutter contre les plans de la bourgeoisie, réclamer de manière indépendante et en alliance avec les couches populaires des objectifs de lutte visant à satisfaire les besoins ouvriers-populaires et construire l'alliance sociale dans une direction qui renforce la LUTTE ANTICAPITALISTE ANTI-MONOPOLE pour le pouvoir ouvrier, la construction de la société qui n’est pas basée sur le profit mais sur la satisfaction des besoins croissants sociaux, pour la société socialiste.

Un article du Département des Relations internationales

30.05.2017

http://inter.kke.gr/fr/articles/Le-critere-de-classe-et-la-lutte-ouvriere-populaire-sont-necessaires-contre-les-plans-des-classes-bourgeoises/

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Nic Enet
Jo Limaille
Jeune Communiste
53 messages postés
   Posté le 09-06-2017 à 17:52:06   Voir le profil de Jo Limaille (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jo Limaille   

KKE (PARTI COMMUNISTE DE GRÈCE) XXIÈME CONGRÈS. (Ière partie, traduction améliorée par moi)

La traduction n’est pas géniale mais je l’améliorerai au fur et à mesure de ma lecture (Nic Enet).

Le 20e Congrès du KKE s’est déroulé du 30 mars au 2 avril 2017 au siège du Comité central du Parti.

Le 20e Congrès a approuvé les Thèses du CC comprenant l’évaluation de l'action du Parti et ses tâches politiques jusqu'au 21e Congrès, en tenant compte de la discussion et du vote en faveur des Thèses par les Assemblées générales des cellules et les Conférences. Il a également approuvé le Rapport du CC au 20e Congrès et le rapport de la Comité central d'audit.
Le 20e Congrès du KKE a adopté une Décision politique, qui définit les tâches du Parti jusqu'au 21e Congrès, en soulignant la nécessité de renforcer le KKE quant à l’action pour le regroupement du mouvement ouvrier, le renforcement de l'Alliance sociale, de la lutte contre la guerre impérialiste, pour le pouvoir ouvrier. Des tâches spécifiques ont été fixées concernant la construction du Parti dans la classe ouvrière, parmi les groupes d’âges productifs, les jeunes, les femmes, le soutien du travail de la KNE, l’amélioration de la fonction des instances dirigeantes, l'émergence de nouveaux cadres.
Les documents du 20e Congrès fournissent encore plus de moyens afin que le KKE puisse répondre aux demandes actuelles de la lutte de classe et faire face aux difficultés avec détermination, en confirmant son rôle d'avant-garde de la classe ouvrière, de Parti communiste « tout terrain ».
LA REALITE INTERNATIONALE ACTUELLE

Le capitalisme est traversé par des contradictions aigues. La contradiction fondamentale entre le capital et le travail s’exacerbe, la tendance à la paupérisation absolue et relative de la classe ouvrière se renforce, le taux de chômage permanent et de longue durée augmente, tout comme le degré d'exploitation de la classe ouvrière. Toutes les contradictions sociales s’exacerbent.
Les antagonismes sans trêve se manifestent entre les États capitalistes, leurs alliances militaires-politiques et économiques-politiques ; des antagonismes qui ont conduit à des guerres impérialistes et à des réalignements.
Les tendances qui sont apparues les années précédentes sont les suivantes:
• La plupart des anciens États capitalistes puissants - parmi eux, même la première puissance capitaliste, les États-Unis - continuent à perdre des positions sur le marché capitaliste mondial, ce qui bénéficie principalement à la Chine.
• Très peu d’économies capitalistes ont atteint des niveaux de croissance supérieurs à ceux enregistrés avant la crise économique mondiale synchronisée (2008-2009).
• Des tendances au protectionnisme de la production et de l'économie nationale se renforcent.
• La cohérence de la zone euro évolue de manière contradictoire. L’exacerbation des contradictions dans l'UE et la zone euro renforce les tendances séparatistes, qui, à leur tour, nourrissent l’ « euroscepticisme » bourgeois. C’est un courant qui est tout à la fois réactionnaire et antipopulaire, soutenu par des sections du capital, des forces fascistes et d'extrême droite et d'autres partis bourgeois.
• dans le cadre du système impérialiste international de nouvelles unions capitalistes transnationales entre les Etats se forment et de plus anciennes sont recomposées (p.ex. BRICS, G20, etc.), ainsi que le sont aussi des unions régionales (p. ex. l’Organisation de coopération de Shanghai, l’ALBA en l’Amérique latine etc.).
Dans ces circonstances, les contradictions inter-impérialistes se renforcent. Tous les États capitalistes, et en tête les États-Unis, modernisent leur équipement militaire, alors que les plus forts cherchent à avoir un avantage au niveau des moyens de guerre les plus modernes.
L’arène nationale de la lutte de classe demeure primordiale, en même temps sa coordination au niveau régional et international est très importante. Le principal problème est qu’on ne remarque pas un soulèvement du mouvement communiste sur la scène internationale, ce qui serait une véritable lueur d'espoir. Au contraire, beaucoup de partis qui s’affirment eux-mêmes communistes, se sont intégrés dans la gestion capitaliste et choisissent un camp parmi les alliances impérialistes.

LES TACHES DU PARTI DANS LA LUTTE CONTRE LA GUERRE IMPERIALISTE

Le 20e Congrès du KKE a estimé que les conflits locaux et régionaux continueront, étant l'expression et le résultat des antagonismes et des contradictions inter-impérialistes exacerbés. Les zones d'opérations militaires possibles sont le Moyen-Orient, la mer Égée, les Balkans, l'Afrique du Nord, la mer Noire, l'Ukraine, la Baltique, l'Arctique et la mer de Chine méridionale et orientale.
En ce qui concerne notre région, l’aggravation de la situation entre la Grèce et la Turquie est possible, avec la participation d'autres pays aussi. La contestation des frontières et des droits souverains de la Grèce par la bourgeoisie turque s'inscrit dans ses relations de concurrence avec la bourgeoisie grecque dans la région.
LA BOURGEOISIE GRECQUE PARTICIPE ACTIVEMENT AUX PLANS IMPÉRIALISTES, AUX INTERVENTIONS, AUX ANTAGONISMES ET AUX GUERRES, EN METTANT L'ACCENT SUR L'AMÉLIORATION DE SA POSITION DANS LA RÉGION. ELLE PORTE LA RESPONSABILITÉ D'UN ENGAGEMENT MILITAIRE POSSIBLE DU PAYS.
Le programme du Parti a établi notre position sur la guerre impérialiste et la ligne de notre action. C’est la tâche de l'avant-garde de la classe ouvrière, du KKE, d’adapter, de spécialiser, d'intensifier les slogans de lutte sans perdre de vue L’ESSENTIEL, C'EST-À-DIRE LE CARACTÈRE DE LA GUERRE, QUI EST IMPÉRIALISTE DES DEUX CÔTÉS, QUEL QUE SOIT LE PREMIER ATTAQUANT . NOUS faisons fermenter cette position dans la classe ouvrière et les couches populaires et sur cette base nous luttons aujourd'hui dans les directions suivantes:
• Mettre en lumière devant le peuple le caractère impérialiste de la guerre, les risques, les responsables, la nécessité de leur condamnation politique et de la lutte pour empêcher toute tentative de changer les frontières.
• Souligner le fait que la politique gouvernementale bourgeoise, en cas d'engagement militaire, est une continuation de sa politique plus générale au détriment de la classe ouvrière et des couches populaires, soit dans des conditions de récupération capitaliste soit dans des conditions de crise économique manifeste. Souligner la nécessité que le peuple n’ait aucune confiance dans le gouvernement bourgeois, qu’il ne peut y avoir- et il ne pourra jamais y avoir - une « unité nationale » entre la classe bourgeoise et la classe ouvrière, dans aucun pays.
• La nécessité de s’opposer à toute alliance impérialiste, de lutter pour fermer toutes les bases étrangères de mort en Grèce, pour le désengagement de l'OTAN et l'UE, pour que toutes les forces militaires de l'OTAN se retirent de la mer Égée.
• Souligner la nécessité d'organiser la lutte, la résistance et la contre-attaque de la classe ouvrière et des autres couches populaires, leur Alliance Sociale, dans le but de mettre fin au changement des frontières, contre une possible invasion - occupation, mais aussi contre les participations à des guerres en dehors de nos frontières. Renforcer la lutte contre les gouvernements de la bourgeoisie, qui ont préparé le terrain avec la bourgeoisie des autres pays dans le cadre de l'OTAN, et ont conduit les enfants du peuple à l’abattoir. Coordonner la lutte avec le mouvement ouvrier-populaire des autres États, la connecter à l’objectif de renversement du pouvoir capitaliste en Grèce et dans les pays voisins, pour que les peuples vivent en paix sous le pouvoir ouvrier.
Ces développements requièrent l’intensification de l’activité contre les guerres et les interventions impérialistes, avec un large travail des organisations du Parti et de la KNE, ainsi que des syndicats ouvriers, du mouvement ouvrier-populaire en général. Ils requièrent le développement de l'action de l’EEDYE (Comité grec pour la Détente internationale et la Paix), en particulier dans les régions possédant des bases militaires et des quartiers généraux au service de l'OTAN et de la « Politique commune de sécurité et de défense » de l’UE.

A suivre.


Edité le 11-06-2017 à 17:01:42 par Jo Limaille




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Nic Enet
DUROC
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   Posté le 09-06-2017 à 20:31:33   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Xuan, qui n'a rien compris ce que c'est qu'un pays impérialiste ( ça l'arrange pour défendre ses "pacifiques"amis chinois ) prétend que la Grèce n'est pas un pays impérialiste. Certes, la grèce n'est pas un pays impérialiste dominant, conquérant militairement. Mais c'est un pays capitaliste parvenu au stade des monopoles. C'est en tout cas l'analyse du KKE, le Parti Communiste de Grèce, qui s'est démarqué du révisionnisme kroutchévien. Les monopoles grecs n'ont certes pas la puissances d'aller loin dans leurs ambitions ni d' y aller seuls. Alors, ils y vont en alliance avec les impérialismes plus puissants. Le capital financier grec s'exporte principalement dans les Balkans ( Albanie, Bulgarie, Roumanie, Macédoine, Serbie...) La grèce est même exportatrice de capitaux en Chine! ( sans doute en remerciement aux capitaux chinois exportés en Grèce !... )
Désolé, Xuan, mais la théorie léniniste de l'impérialisme place la Grèce dans les pays impérialistes. Même si c'est un impérialisme régional sans capacité militaire dominante.

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Xuan
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   Posté le 10-06-2017 à 00:32:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

DUROC a écrit :

Non, Xuan, la guerre de conquête n'est pas la marque distinctive de l'impérialisme capitaliste

Qui a parlé de "guerre de conquête" ?
L'impérialisme ne se résume pas à l'existence des monopoles, sa marque distinctive c'est l'oppression impérialiste exercée à l'encontre d'autres nations et d'autres peuples. Or "l'impérialisme" grec est dans l’impossibilité de se manifester, d'exister même pour son propre compte.
Les monopoles grecs, dont personne ne nie l'existence, ne sont pas en alliance avec les impérialismes plus puissants mais dans la soumission à eux.

Lénine s'était donné la peine de démontrer chiffres à l'appui non seulement la concentration capitaliste mais le rôle des banques, l'exportation des capitaux, le partage du monde entre les groupements capitalistes, entre les grandes puissances (notamment les possessions coloniales), et la domination sur les autres pays. N'en retenir que la concentration monopolistique, voire l'exportation des capitaux (alors que presque tous les pays exportent des capitaux maintenant - cf http://aspd.revues.org/121) est une vue unilatérale qui aboutit à confondre pays impérialistes et pays dominés par l'impérialisme.

La concentration capitaliste existe en Grèce puisque 49,7 % des profits EBITDA des 500 sociétés les plus profitables étaient réalisés en 2011 par 20 entreprises. Mais simultanément le process d'industrialisation n'a jamais pu aboutir complètement.
Les quatre banques grecques privatisées (Banque nationale de Grèce, Alpha Bank, Eurobank et Piraeus Bank) se sont lourdement endettées auprès des banques franco-allemandes.
Avant la crise, la Société Générale avait acquis la majorité du capital de la Banque Générale de Grèce et le Crédit Agricole avait réalisé une OPA sur Emporiki Bank.

La Grèce n'est ni un pays du Tiers Monde ni un pays émergent. Mais les rapports entre le capitalisme grec et l'Europe sont fondamentalement différents de ceux entre la France et l'Europe, et cela bien qu'il existe une inégalité entre les monopoles français et allemands. J'insiste sur ce point parce que la question nationale est aussi un sujet de polémique chez nous, que le nationalisme bourgeois a particulièrement marqué les élections présidentielles, et qu'un courant chauvin se manifeste aussi dans des partis ou des groupes dits "communistes".
Il est tout aussi erroné de présenter le Grèce comme un pays impérialiste, au regard de la France.
Ceci dit, dans tous les cas il revient aux communistes grecs de définir le front anti-capitaliste et anti-impérialiste dans leur pays.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
DUROC
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   Posté le 10-06-2017 à 07:28:20   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Les impérialismes se partagent le monde "proportionnellement aux capitaux", explique Lénine. La Grèce a sa part, relative au volume de ses capitaux.
La Grèce est le 1er investisseur étranger en Albanie, le deuxième en Bulgarie, elle exporte des IDE en Roumanie, en Macédoine, en Serbie... C'est un impérialisme régional. Le système impérialiste mondial ne se résume pas aux grandes puissances impérialistes.

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marquetalia
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   Posté le 10-06-2017 à 09:57:12   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

La Turquie aussi est impérialiste,il ne faut pas la ménager.

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Xuan
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   Posté le 10-06-2017 à 23:16:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Y compris dans les pays où elle exporte des capitaux, la Grèce ne fait pas la loi.

En Albanie le premier investisseur est le Canada en 2011.
En Bulgarie, la Grèce passe après les Pays Bas et l'Autriche.
En Roumanie les premiers IDE proviennent des Pays Bas, de l'Autriche, de l'Allemagne et de la France.
En Serbie, l'Italie et la Norvège ont été parmi les plus grands investisseurs dans le pays..

Effectivement l'impérialisme ne se résume pas aux grandes puissances, mais dans certains pays l'impérialisme est l'ombre de lui même. De là à parler d 'impérialisme régional en Grèce, c'est lui prêter un pouvoir qu'elle ne possède pas

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Jo Limaille
Jeune Communiste
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   Posté le 11-06-2017 à 12:24:44   Voir le profil de Jo Limaille (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jo Limaille   

Le 20e Congrès du KKE s’est déroulé du 30 mars au 2 avril 2017 au siège du Comité central du Parti. (Suite)

LA POSITION DU KKE SUR LE DESENGAGEMENT DE LA GRECE DE L’UE

Le peuple grec peut et doit choisir lui-même - par sa volonté et son action - de quitter l'UE, de mettre cet objectif au centre de ses slogans, en organisant sa lutte de telle manière qu’en même temps il revendique les « clés » de l'économie, la richesse qu’il produit par le passage du pouvoir dans ses propres mains. Ceci est une véritable alternative en faveur du peuple et vaut tous les sacrifices.
La Grèce capitaliste avec une « monnaie nationale » ne constitue pas une rupture en faveur du peuple. L'adoption d'une monnaie encore plus sous-évaluée, qui pourrait donner une impulsion éventuelle à la compétitivité et à la croissance en raison d’une main-d'œuvre rendue moins chère par la dévaluation, ne peut pas être un élément d’amélioration de la vie de la classe ouvrière et des couches populaires. Toute éventuelle reprise de la production capitaliste, pour autant qu’elle se présente, ne sera pas accompagnée d'une reprise substantielle des salaires, des pensions, des droits ; elle ne bénéficiera pas au peuple.
Les forces politiques qui soutiennent qu’un tel objectif constitue une « solution » ou un but intermédiaire pour des changements radicaux, servent, au minimum, objectivement, les besoins particuliers des sections du capital et en général des variations de la politique bourgeoise résultant de l'intensification des contradictions. Par ailleurs, des politiques attaquant les conquêtes ouvrières-populaires sont appliquées tant dans les pays de la zone euro que dans les pays capitalistes avec des monnaies nationales.
Si l’UE et la bourgeoisie choisissent le retrait de la Grèce de la zone euro et le changement de monnaie, le KKE luttera, comme aujourd’hui, avec une ligne spécifique, qu’il promouvra dans le mouvement, parmi le peuple grec. Il interviendra de manière militante pour organiser encore plus décisivement la lutte pour la survie du peuple, pour la solidarité, pour qu’aucune famille populaire, aucun travailleur, aucun chômeur ne reste seul face aux impacts les plus aigus du changement de monnaie (marché noir, forte hausse de l'inflation), face aux griffes des banques et des spéculateurs. Le mouvement ouvrier-populaire doit relier cette lutte à la lutte pour une véritable rupture avec le système capitaliste.
Le mouvement ouvrier-populaire en Grèce et en Europe, par des luttes coordonnées et une contre-attaque globale, doit utiliser toutes les contradictions de la zone euro et de l'UE, et élargir les brèches, afin de renforcer la lutte pour le renversement du pouvoir du capital, pour la conquête du pouvoir ouvrier dans chaque pays ; ceci afin de promouvoir et organiser la propriété sociale, la planification scientifique centrale de l'économie et des services, le développement productif en faveur du peuple.


Edité le 11-06-2017 à 16:25:57 par Jo Limaille




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Nic Enet
Jo Limaille
Jeune Communiste
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   Posté le 11-06-2017 à 16:57:45   Voir le profil de Jo Limaille (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jo Limaille   

Le 20e Congrès du KKE s’est déroulé du 30 mars au 2 avril 2017 au siège du Comité central du Parti. (suite)

LES TACHES DU KKE CONCERNANT LA CONFRONTATION IDEOLOGIQUE-POLITIQUE

Le 20e Congrès du KKE a estimé que, tout au long de la période précédente, notre Parti a fermement résisté à la pression qui s’est exercée sur lui pour pour qu’il soutienne ou tolére la gestion politique bourgeoise mis en œuvre initialement par le gouvernement de ND - PASOK et puis à partir de 2015 par les gouvernements de SYRIZA - ANEL. Il a révélé, il a mis en garde contre le vrai caractère de SYRIZA, ses relations avec les capitalistes nationaux et étrangers, avec divers centres impérialistes. La vie a justifiée les estimations, les positions du KKE : la ligne de lutte contre le capital, les unions impérialistes, les partis bourgeois, libéraux et sociaux, anciens et nouveaux. Le KKE a lutté contre l'ensemble de l'opportunisme, dont les forces - à l'intérieur et à l'extérieur de SYRIZA - exerçaient des pressions sur le Parti pour qu’il fasse partie d’une gestion politique du système. Tout au long de ces 4 années, le KKE a répondu avec succès à cette lutte idéologique et politique.
L'intervention du Parti, en opposition aux différents plans de réforme du système politique bourgeois, doit mettre l’accent sur les questions suivantes:

• Souligner la nécessité et l'actualité du socialisme, à l'encontre des opinions historiquement dépassées qu’un gouvernement transitoire pourrait ouvrir, dans le cadre du capitalisme, la voie pour le renversement révolutionnaire ; contre les illusions qu'il pourrait y avoir un pouvoir intermédiaire transitoire qui se placerait entre le capitalisme et le socialisme ;et intensifier la lutte contre les acteurs politiques exprimant ces vues. Lutter contre l'anticommunisme promu par diverses forces bourgeoises et leur machinerie.

• Il faut un front constant contre les objectifs stratégiques antipopulaires de la bourgeoisie (reprise capitaliste, renforcement sur le plan géostratégique, faire de la Grèce une plaque tournante d’un marché de l’énergie, avec un rôle actif dans l'OTAN et l'UE, etc.). Souligner le fait que les forces principales du système politique bourgeois s'accordent quant à ces objectifs stratégiques. Les différents points de vue et les contradictions qui existent concernant des questions de gestion sont liées aux contradictions au sein de la bourgeoisie, aux priorités et aux moyens de récupération capitaliste, aux hiérarchies dans les alliances transnationales du capital.

• Le Parti doit s’opposer aux efforts continus de SYRIZA pour mettre en avant un profil «de gauche», pour utiliser ses « différences idéologiques » avec la ND afin de désorienter et tromper de façon répétée les couches ouvrières-populaires. Il existe une tentative particulièrement dangereuse du gouvernement de s’emparer de manière vulgaire de l'histoire et des luttes du KKE et du mouvement ouvrier-populaire, pour se présenter lui-même à peu près comme un pouvoir communiste.

• Un front constant est nécessaire contre les efforts de revitalisation de la social-démocratie « ancienne» et « nouvelle », tant ceux de SYRIZA qui utilise sa coopération avec la social-démocratie européenne, que ceux du PASOK (note perso : ancienne social-démocratie déconsidérée) et de la Coalition démocratique.

• Renforcer la lutte contre l’effort de la ND (note perso : droite) d’exploiter le climat de mécontentement envers le gouvernement afin de se présenter comme une solution gouvernementale alternative, comme le pouvoir qui, en réalisant d'une manière plus stable les objectifs du capital, va « faire sortir le pays de la crise ».

• Il faut construire un front constant contre l’« euroscepticisme », en particulier contre les forces opportunistes qui cherchent à jouer le rôle d'un nouveau barrage à la radicalisation de la conscience populaire, déguisant le caractère bourgeois de leur proposition politique par des slogans anticapitalistes.

• Lutter contre le nationalisme et le racisme, ainsi que contre l'anticommunisme primaire, promu par diverses forces qui appartiennent à la soi-disant « droite » et «extrême droite», et surtout aux nazis de l’Aube Dorée criminelle. Souligner leur caractère de forces de soutien du système, leurs diverses interconnexions suspectes avec des centres dans le pays et à l'étranger, avec des sections du capital et des grands employeurs.

• Faire face aux illusions concernant les réformes du système politique bourgeois, lutter contre la peur parmi les forces ouvrières-populaires concernant la possibilité d’une instabilité politique.

• Révéler les essais de tromper le peuple au travers du débat hypocrite sur la lutte contre la corruption et les conflits d'intérêt, qui vise à masquer les causes réelles de la crise et de son impact sur les couches ouvrières-populaires. « Débats » qui vise à créer l’illusion que le phénomène de la subornation et de la corruption peut être maîtrisé par des «commissions d'enquête », par le renforcement des mécanismes de contrôle de l'État bourgeois, par des soi-disant changements dans le système judiciaire. Souligner que la corruption est inhérente au capitalisme. En même temps, promouvoir les propositions spécifiques répétées du KKE – qui ont été rejetées par le gouvernement et d’autres partis de l'opposition – en tant que mesures minimales de réduction de la corruption.


Un front spécial doit être développé contre l'effort d’intégrer les masses ouvrières-populaires à travers le fonctionnement des institutions et des structures de l'État bourgeois:

• Lutter contre les illusions que les réformes institutionnelles et la réforme constitutionnelle, promue par le gouvernement SYRIZA – ANEL, amélioreraint l'État bourgeois en un Etat en faveur du peuple ; qu'il s’agirait de mesures d’«élargissement de la démocratie ». Mettre en évidence le caractère de l'État actuel comme un mécanisme de défense et de promotion des intérêts du capital, des monopoles. Ce caractère ne change pas, il ne peut pas être modifié au bénéfice du peuple, des travailleurs.

• Mettre en évidence le rôle des Administrations Locales et Régionales en tant qu’instruments de l'État Bourgeois au service de la mise en œuvre des politiques antipopulaires ; et en même temps lutter contre leur fonction d'intégration des masses ouvrières-populaires dans des programmes et des structures de gestion de la pauvreté et du chômage, à travers les programmes de l'UE, les structures des ONG et du volontariat. Souligner l'exemple de cinq municipalités où les communistes ont assumé la responsabilité de l'administration (Patras, Chaidari, Petroupoli, Kesariani, Ikaria), qui, dans le cadre des institutions et des ressources financières étouffantes, organisent la mobilisation populaire et l'action en faveur des couches désavantagés de leurs villes, en respectant la promesse électorale faite au peuple de leurs municipalités : que leur rôle sera celui d’une opposition claire aux institutions centrales du pouvoir capitaliste.

• En particulier, le Parti doit mettre en lumière le rôle négatif de la soi-disant « Économie Sociale et Solidaire » en s’adressant à des couches ouvrières-populaires plus amples, et plus particulièrement aux chômeurs. À travers les divers types de coopératives et de soi-disant Entreprises Coopératives Sociales sont installés l'utilisation large du « volontariat », la généralisation des formes flexibles d'emploi et la tromperie des chômeurs ; et en même temps l'État bourgeois fuit plus facilement ses responsabilités concernant des questions politiques en matière de Santé, de bien-être, ce qui entraîne la dégradation de tous les services rendus aux travailleurs. En fait, il s’agit d’un levier supplémentaire de détérioration des relations de travail et d’augmentation du degré d'exploitation par l’entremise du travail volontaire, des horaires extensifs, des bas salaires, de la réduction des prestations sociales qui étaient auparavant gratuites, ainsi que comme un mécanisme de manipulation et d'intégration dans le système bourgeois.


Edité le 12-06-2017 à 12:36:20 par Jo Limaille




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Nic Enet
Xuan
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   Posté le 12-06-2017 à 09:10:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Très intéressant programme du KKE, qui nous concerne en bien des points.
Le passage sur la monnaie nationale rejoint un débat qui n'est pas clos ici.
Pour ce qui concerne la France, il faudrait aussi s'opposer au chauvinisme de grande puissance.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
DUROC
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   Posté le 12-06-2017 à 13:05:08   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Xuan,

Tes informations sur les investissements grecs dans les Balkans datent de 2010. Les miennes de 2014.

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Xuan
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   Posté le 15-06-2017 à 19:29:13   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L' échange entre marquetalia et duroc est supprimé : insultes et hors sujet.
Le fil concerne la Grèce marquetalia, ce n'est pas la première fois que je te demande de ne pas parler de n'importe quoi n'importe où.


Edité le 15-06-2017 à 19:30:52 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
DUROC
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   Posté le 15-06-2017 à 21:04:55   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Sans insultes, c'est quoi, la "grande Albanie", aujourd'hui ?

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DUROC
Militant de valeur
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   Posté le 15-06-2017 à 21:05:40   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Ah, merde, c'est hors sujet !

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Xuan
Grand classique (ou très bavard)
18602 messages postés
   Posté le 15-06-2017 à 22:51:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   


bonne pioche
On a parlé de poudrière dans la Balkans il y a quelques années et le canard est toujours vivant, mais l'Albanie n'est pas la seule à ambitionner un redécoupage dans cette région, et ni la France ni l'Allemagne n'ont intérêt à une déstabilisation dans ce cas précis.

Je veux quand même citer l'article de ROCML
Le Parti Communiste Grec et le mouvement anti-impérialiste se battent plus fort contre l’OTAN, avec un récapitulatif des dernières manifestations illustré de nombreuses photos.


extrait :

Le mouvement ouvrier contre la guerre et l’impérialisme poursuit ses mobilisations et ses événements diverses, parmi les quelles la grande manifestation du PAME, qui s'étend sur deux jours, a Thessalonique, les 24 et 25 juin contre l'existence d'un état-major de l’OTAN en ville.
Les manifestants se battent pour :
La non-implication du pays aux plans et aux guerres impérialistes,
• Le retour de troupes grecques de l’étranger,
• La non-modification des frontières et des traites sur la délimitation de ces dernières,
• L'éloignement de l'OTAN de la Mer Egée, ainsi que de la Méditerranée et des Balkans,
• La fermeture de la base militaire de Souda sur l'ile de Crète ainsi que de tous les autres bases militaires et état-major opérés par des forces étrangères,
• La suspension de toutes les dépenses couvrant les besoins de l’OTAN,
• Le dégagement de l’OTAN et de l’UE. Que le peuple grec devient maitre de son pays.



Edité le 15-06-2017 à 23:09:24 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
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