Sujet :

la grèce n est pas un pays impérialiste

marquetalia
   Posté le 19-09-2012 à 11:35:48   

j ai lu sur un site maoiste il y a un ou deux ans que la grèce serait un pays "impérialiste"-sic!-.pourtant,la grèce n a pas eu d empire colonial,a ete assujetti a l empire ottoman,et soutient-bien que faisant partie de l u.e-,aux cotés de chypre,les palestiniens,le pkk,..d évidence,la grèce est bien loin d etre une puissance tutélaire,et n a pas l air de se ranger derrière les autres pays de l otan en ce qui concerne la syrie.


Edité le 19-09-2012 à 12:10:26 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 03-02-2013 à 22:40:26   

je le redis:la grèce n est pas une puissance impérialiste.
Xuan
   Posté le 03-02-2013 à 23:31:17   

Il y a bien eu un irrédentisme grec visant le littoral anatolien vers 1912 - 1922, sinon le célèbre impérialisme athénien au Ve siècle Av JC, et puis Alexandre le Grand quand même !

Plaisanterie à part, je te signale quand même ceci :

Le Parti communiste de Grèce (KKE) rejette les prétextes impérialistes au Mali


Dans son commentaire sur l'envoi de trois officiers Grecs au Mali, le Bureau de Presse du comité central du Parti communiste de Grèce KKE déclare:

" Le KKE dénonce devant le peuple de Grèce l'envoi de trois officiers Grecs au Mali, au moment où l'intervention impérialiste pour les richesses naturelles en minéraux et les réserves d'uranium du pays, entièrement en cours avec la France qui joue le rôle dirigeant, s'aggrave. Sans tenir compte des prétextes, l'envoi des officiers Grecs dévoile le soutien du gouvernement grec à la France. Le KKE dénonce l'aggravation de l'intervention militaire au Mali, avec ou sans l' approbation de l'ONU. Le KKE rejette les prétextes impérialistes qui ont pour objectif de rendre légitime l'intervention. Il n'y a rien à faire au Mali ou ailleurs, pour un soldat ou un officier Grec."
Vendredi 18 janvier 2013

Source Le Lien des ouvriers et des paysans - organe du PADS (Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme)


Trois officiers : si c'est pour rembourser les 3,4 milliards d'euros perdus par la BNP en Grèce, ils y sont pour longtemps au Mali, sans compter les 876 millions d'euros d'armement vendu par la France à la Grèce en 2010
marquetalia
   Posté le 03-02-2013 à 23:35:36   

la grèce a obtenue son indépendance vis a vis de l empire ottoman il y a presque 200 ans grace à l appui russe,francais et britannique-trois monarchies en instaurant une autre en fait...d où les liens unissant nationalistes grecs et francais,pour les milieux francais type "action francaise",la grèce est "le berceau de l occident".


Edité le 03-02-2013 à 23:39:31 par marquetalia


robertbibeau
   Posté le 06-02-2013 à 20:53:17   

La Grèce est un pays impérialiste

La Grèce est un pays impérialiste selon les caractéristiques que LÉNINE a donné de l'impérialisme stade suprême du capitalisme et non pas selon cette définition que vous avez en tête tirée des livres d'histoires bourgeois.

L'imprialisme stade suprême du capitalisme ne se caractérise pas par le fait d'avoir eu un immense empire comme Napoléon en a érigé un sur les corps des populations européennes y compris française (je fais exprès d'attaquer un héros français criminel de guerre - pour heurter votre chauvinisme national)

Je publierai un texte la semaine prochaine ou nous ferons le grand ménage sur cette question de l'impérialisme contemporain = toujours se rappeler STADE SUPRÊME - ULTIME - DU CAPITALISME

rOBERT b.
Eric
   Posté le 07-02-2013 à 07:53:13   

Si la Grèce est un pays impérialiste , presque tous les pays du monde le sont aussi .
Un pays impérialiste c'est un pays qui cherche à envahir d'autres nations afin de prendre leurs richesses naturelles et/ou les soumettre en les colonisant .
Je ne vois pas très bien quels pays la Grèce a envahi .
Xuan
   Posté le 07-02-2013 à 13:01:38   

Il faut partir des faits et non des idées préconçues.
D'abord c'est aux communistes grecs que revient la tâche de faire cette analyse et non à des communistes étrangers quelle que soit leur bonne volonté.

Ensuite il ne vient à l'idée d'aucun d'entre nous de présenter la bourgeoisie grecque comme une victime ni d'assimiler la situation à une lutte d'indépendance nationale.
Simplement il est avéré que la Grèce est dominée par le capital financier franco-allemand et que si les capitalistes grecs avaient des velléités de domination sur un pays étranger, il seraient soit écartés soit instrumentalisés.

J'attends avec impatience les chiffres de Bibeau sur l'exportation massive des capitaux grecs... autres que le remboursement des prêts.
En attendant, tes réflexions insultantes sur notre chauvinisme national tu les réserves à d'autres, cela permettra un débat plus constructif.
marquetalia
   Posté le 07-02-2013 à 13:23:27   

pour rappel:la grèce-tout comme la russie- soutient encore en partie le parti des travailleurs du kurdistan.
Xuan
   Posté le 08-02-2013 à 08:13:33   

évidemment ça n'est pas par sympathie politique...
marquetalia
   Posté le 08-02-2013 à 12:00:31   

Xuan a écrit :

évidemment ça n'est pas par sympathie politique...


par rivalité?
marquetalia
   Posté le 08-02-2013 à 12:01:11   

l ennemi de mon ennemi est mon ami?
robertbibeau
   Posté le 08-02-2013 à 14:12:23   

1) Voici une démonstration de chauvinisme que d'affirmer qu'il revient au communistes grecs de faire l'analyse et la démonstration que la Grèce est un pays impérialiste. Si Marx, par exemple ou Lénine aussi par exemple avaient été chauvin de la sorte ils n'auraient jamais écrit sur le 18 brumaire en France, sur la guerre civile aux États-Unis, sur l'impérialisme stade suprême du capitalisme (ou Lénine donne moult exemples et chiffres sur l'Allemagne - la France - l'Angleterre - etc ) ni le Capital ou Marx pose des jugements sur une variété de pays occidentaux et sur la Chine en tant qu'exemple du mode de production asiatique --et je pourrais poursuivre ainsi la liste des exemples. Je neparlerai pas de Dimitrov qui s'est permis de donner des conseils à tous les partis communistes y compris pour dénoncer le Parti révisionnsite communiste canadien ce en quoi il a eu totalement raison.

Je pense que vous errez en droit communiste internationaliste et en fait.
robertbibeau
   Posté le 08-02-2013 à 14:22:51   

2) Abordons maintenant - en «preview» le concept d'impérialisme. L'impérialisme c'est le système capitaliste mais développé à son ultime limite - au moment ou le système s'essouffle et tangue - n'assure plus le développement des forces productives et se développe de façon inégale - combiné - et par bond.

La question cruciale pour savoir si un pays quelconque est dans le camp impérialiste (contre quel camp selon vous ?) est de se demander si le capital (je n'ai pas écrit l'argent mais le capital ce n'est pas pareil) si le capital de ce pays est ou non imbriqué au capital impérialiste mondial comme partie prenante - interrelié - ensuite quel est le rôle spécifique de cette économie - dans l'ensemble international - exemple les milliardaires grecs font biseness dans trois seteurs particuliers - la construction navale et le transport maritime et dans le tourisme de masse - et c'est par ces trois canaux qu'ils se fondent dans le capital impérialiste mondial en tant que partie prenante - combiné et par bond dans le sens que dans l'accentuation de la crise structurelle actuelle ces trois secteurs sont les premiers à s'effondrer - et à être restructuré (absorbé par des concurrents plus gros ou éliminés par des concurrent plus gros)
EXEMPLE c'est l'impérialisme coréen et chinois qui détruit - absorbe l'industrie navale grec comme celle de tous les pays qui oeuvraient dnas ce domaine auparavant.

La suite la semaine prochaine
Xuan
   Posté le 08-02-2013 à 21:24:11   

robertbibeau a écrit :

1) Voici une démonstration de chauvinisme que d'affirmer qu'il revient au communistes grecs de faire l'analyse et la démonstration que la Grèce est un pays impérialiste…

La notion de « parti père » qui s’est développée à partir de la révolution bolchévique a fait beaucoup de tort au mouvement communiste international, lorsque le révisionnisme a triomphé dans le PCbUS.
Les intellectuels français en particulier ont la très mauvaise habitude de se prendre pour le centre du monde et décerner des brevets de communisme ou d’opportunisme ou de gauchisme aux uns et aux autres dans le monde entier. Et cela au nom du « passé révolutionnaire de la France », de sa philosophie des lumières etc.
Cette attitude relève du colonialisme.
Ceci s’est manifesté lors de la guerre d’Algérie où le PCF a parfois voulu infléchir à tort la position du PCA.

Dans le cas de la Grèce, dont le peuple est spolié par le capital financier français, il serait particulièrement mal venu de notre part de dicter leur conduite aux communistes grecs. Ceux-ci ne l'admettraient pas et ils auraient entièrement raison.
Ce que tu appelles du « chauvinisme » s’appelle respecter l’indépendance des autres partis .


robertbibeau a écrit :

2) Abordons maintenant - en «preview» le concept d'impérialisme. L'impérialisme c'est le système capitaliste mais développé à son ultime limite - au moment ou le système s'essouffle et tangue - n'assure plus le développement des forces productives et se développe de façon inégale - combiné - et par bond.

La question cruciale pour savoir si un pays quelconque est dans le camp impérialiste (contre quel camp selon vous ?) est de se demander si le capital (je n'ai pas écrit l'argent mais le capital ce n'est pas pareil) si le capital de ce pays est ou non imbriqué au capital impérialiste mondial comme partie prenante - interrelié - ensuite quel est le rôle spécifique de cette économie - dans l'ensemble international - exemple les milliardaires grecs font biseness dans trois seteurs particuliers - la construction navale et le transport maritime et dans le tourisme de masse - et c'est par ces trois canaux qu'ils se fondent dans le capital impérialiste mondial en tant que partie prenante - combiné et par bond dans le sens que dans l'accentuation de la crise structurelle actuelle ces trois secteurs sont les premiers à s'effondrer - et à être restructuré (absorbé par des concurrents plus gros ou éliminés par des concurrent plus gros)
EXEMPLE c'est l'impérialisme coréen et chinois qui détruit - absorbe l'industrie navale grec comme celle de tous les pays qui oeuvraient dnas ce domaine auparavant.

La suite la semaine prochaine


A part les contradictions de ta démonstration, ton « imbrication » me rappelle :

De tout ce qui a été dit plus haut sur la nature économique de l'impérialisme, il ressort qu'on doit le caractériser comme un capitalisme de transition ou, plus exactement, comme un capitalisme agonisant. Il est extrêmement instructif, à cet égard, de constater que les économistes bourgeois, en décrivant le capitalisme moderne, emploient fréquemment des termes tels que : “ entrelacement ”, “ absence d'isolement ” , etc. ; les banques sont “ des entreprises qui, par leurs tâches et leur développement, n'ont pas un caractère économique strictement privé ou échappent de plus en plus à la sphère de la réglementation économique strictement privée ”. Et ce même Riesser, de qui sont ces derniers mots, proclame avec le plus grand sérieux que la “ prédiction ” des marxistes concernant la “ socialisation ” “ ne s'est pas réalisée ” ! [l'impérialisme stade suprême]

De ta démonstration il résulterait que tout ce qui a un lien économique quelconque avec le capital d’un pays impérialiste devient impérialiste. Mais il ne suffit pas de parler d’Onassis pour régler la question, il faut savoir jusqu’à quel point la Grèce est industrialisée, jusqu’à quel point de concentration sont parvenues ses principales entreprises, et lorsque tu auras défini ces rapports en Grèce, il faut enfin démontrer les rapports de domination exercés par les monopoles grecs à l’étranger et leurs exportations massives de capitaux.

Lénine écrit encore ceci :
Malgré l'accroissement absolu de la production et de l’exportation industrielles, on voit augmenter l'importance relative qu'ont pour l'ensemble de l'économie nationale les revenus provenant des intérêts et des dividendes, des émissions, commissions et spéculations. À mon avis, c'est précisément ce fait qui constitue la base économique de l'essor impérialiste. Le créditeur est plus solidement lié au débiteur que le vendeur à l'acheteur .
” En ce qui concerne l'Allemagne, l'éditeur de la revue berlinoise Die Bank, A. Lansburgh, écrivait en 1911 dans un article intitulé : “ L'Allemagne, État-rentier ” : “ On se moque volontiers, en Allemagne, de la tendance qu'ont les Français à se faire rentiers. Mais on oublie qu'en ce qui concerne la bourgeoisie, la situation en Allemagne devient de plus en plus analogue à celle de la France.”
[l'impérialisme stade suprême]


Ce qui signifie clairement que le capital financier et l’exportation de ce capital ont pris le dessus sur l’ensemble du capital.

C’est la raison pour laquelle je t’ai demandé des chiffres sur l'exportation massive des capitaux grecs...

Or :
> la part grecque dans l’exportation des capitaux européens a atteint un maximum de 0,34 % en 2006.
> L’indice « position des investissements internationaux nets » (la somme des investissements directs, des dérivés, des autres investissements, des réserves en devises étrangères) était négative à 183,944 milliards d’euros en 2008.
> Le 27/12/12 le rapport de la BdG indique pour les quatre banques grecques : « la somme de 50 milliards d'euros est nécessaire et suffisante pour couvrir le coût de la recapitalisation et du redressement du secteur bancaire » .

Le 18e Congrès du KKE, a défini que l’économie grecque occupe une position intermédiaire dans le système impérialiste mondial, à l’avant-dernière place dans l’euro zone.


En ce qui concerne la Chine les capitaux sont principalement importés.


Edité le 08-02-2013 à 21:26:40 par Xuan


marquetalia
   Posté le 13-12-2013 à 18:34:50   

par contre,israel est bel et bien un pays impérialiste,qui s est bati sur la conquete coloniale contre les peuples arabes du moyen orient,se croyant encore à l Antiquité et renommant la cisjordanie"judée samarie",englobé avec le golan dans le "eretz israel"!
Jo Limaille
   Posté le 02-06-2017 à 15:41:57   

Le Capitalisme est depuis longtemps passé dans sa dernière phase, l’Impérialisme.
Tous les pays capitalistes, à l'ère de l’impérialisme, ont construit une base économique monopoliste, et sont entrés dans l’étape de l’impérialisme.

Donc la Grèce est un Etat impérialiste.

En pratique, la Grèce fait partie de l’alliance impérialiste UE et même de l’alliance militaire OTAN.
marquetalia
   Posté le 02-06-2017 à 18:37:16   

la Turquie aussi dans ce cas est un pays impérialiste,membre de l alliance impérialiste de l OTAN,et étant un pays capitaliste qui exporte ses capitaux-et écrase les minorités alévie,arménienne et kurde,sans oublier la colonisation ethnique du nord de Chypre et son retour dans les Balkans à la faveur de la création de la Grande Albanie et de l expulsion des Serbes et des Croates de Bosnie Herzégovine-en plus de l appui aux nombreuses régions séparatistes turcophones de Grèce et surtout de Bulgarie.Ankara est aussi impérialiste en Libye et en Syrie,où elle appuie les islamistes dans ces deux pays contre les kadhafistes et Assad.


Edité le 02-06-2017 à 18:37:57 par marquetalia


Jo Limaille
   Posté le 02-06-2017 à 20:06:14   

Xuan a écrit :


Dans le cas de la Grèce, dont le peuple est spolié par le capital financier français, il serait particulièrement mal venu de notre part de dicter leur conduite aux communistes grecs. Ceux-ci ne l'admettraient pas et ils auraient entièrement raison.


Cependant le KKE fait de sa position en la matière (concept de pyramide impérialiste, développement inégal) une question du mouvement communiste international. Donc nous pouvons et devons essayer de comprendre et donner notre avis.

Si le KKE devait s’appuyer sur les analyses bourgeoises et opportunistes (la Grèce est colonisée par l’UE) il devrait revoir sa stratégie de lutte sans étapes pour le pouvoir prolétarien et sa tactique qui est une actualisation de celle de l'Internationale 1928 : Front anti-capitaliste et anti-monopoliste sous la direction du Prolétariat en alliance avec les petites gens des villes et des campagnes (petits paysans, petits patron) et défense des revendications immédiates de ces classes.



Xuan a écrit :


En ce qui concerne la Chine les capitaux sont principalement importés.


Je demanderai, malicieusement, ce que vient faire la Chine dans cette rubrique ?


Edité le 02-06-2017 à 20:11:02 par Jo Limaille


Xuan
   Posté le 06-06-2017 à 22:51:52   

Jo Limaille a écrit :

Le Capitalisme est depuis longtemps passé dans sa dernière phase, l’Impérialisme.
Tous les pays capitalistes, à l'ère de l’impérialisme, ont construit une base économique monopoliste, et sont entrés dans l’étape de l’impérialisme.

Donc la Grèce est un Etat impérialiste.

En pratique, la Grèce fait partie de l’alliance impérialiste UE et même de l’alliance militaire OTAN.


La Grèce est effectivement un pilier de l'OTAN, c'est justement pour cette raison que Delors a insisté pour maintenir ce pays en Europe malgré le référendum de Syriza. Mais le fait d'appartenir à une alliance impérialiste n'en fait pas obligatoirement un pays impérialiste, non plus que l'établissement du stade impérialiste globalement dans les pays capitalistes.

Il faudrait appuyer cela sur la démonstration que la Grèce exerce une domination impérialiste sur d'autres pays. Et définir le degré de développement du capitalisme en Grèce également, en particulier du capital financier.
La Grèce n'est pas un pays du Tiers Monde, c'est un pays capitaliste mais dominé.
robertbibeau
   Posté le 07-06-2017 à 01:49:38   

Voila justement la source de contamination répandue depuis Boukharine et Lénine (qui a écrit le contraire pourtant)

Tu écris "Il faudrait appuyer cela sur la démonstration que la Grèce exerce une domination impérialiste sur d'autres pays."

L'IMPÉRIALISME n'est pas une politique de grande puissance dominant de petits pays cela est la résultante (conséquence) du développement de l'économie capitaliste à son stade impérialiste

Il faut prendre le problème par le bon bout celui de l'économie d'où découle les rapports politiques et l'idéologie

Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com
Xuan
   Posté le 08-06-2017 à 21:20:33   

En somme la Grèce serait impérialiste mais cela n'aurait aucune conséquence en terme d'impérialisme. Un impérialisme potentiel, virtuel en quelque sorte...
Selon moi un pays impérialiste pratique une politique impérialiste et les faits sont observables.
Ou bien cet impérialisme est contraint de ne pas se manifester et de fait il n'existe pas.
On ne peut pas parler d'impérialisme dans l'absolu indépendamment des rapports entre pays impérialistes et entre ces pays et ceux qu'ils dominent.


Edité le 08-06-2017 à 21:20:50 par Xuan


DUROC
   Posté le 09-06-2017 à 13:54:58   

Xuan devrait relire L' IMPERIALISME STADE SUPRËME DU CAPITALISME.
Il y retrouverait ce qui dans le mode de production capitaliste caractérise fondamentalement ce "stade suprême" du capitalisme: Le stade des monopoles, et non telle ou telle politique des Etats au service de ces monopoles.
Petit rappel: " Si les capitalistes se partagent le monde, ce n'est pas en raison de leur scélératesse particulière, mais parce que le degré de concentration déjà atteint les obligent à s'engager dans cette voie afin de réaliser des bénéfices; et ils le partagent "proportionnellement aux capitaux", "selon les forces de chacun", car il ne saurait y avoir d'autre mode de partage en régime de production marchande et de capitalisme. Or, les forces changent avec le développement économique et politique; pour l'intelligence des évènements, il faut savoir quels problèmes sont résolus par le changement du rapport des forces; quant à savoir si ces changements sont "purement économiques ou extra-économiques ( par exemple militaires ), C'est là une question secondaire qui ne peut modifier en rien le point de vue fondamental sur l'époque moderne du capitalisme. Substituer à la question du CONTENU des luttes et des transactions entre groupements capitalistes la question de la forme de ces luttes et de ces transactions ( aujourd'hui pacifique, demain non pacifique, après demain de nouveau non pacifique), c'est s'abaisser au rôle de sophiste. "
Non, Xuan, la guerre de conquête n'est pas la marque distinctive de l'impérialisme capitaliste, même si l'impérialisme "porte aussi en lui la guerre comme la nuée porte l'orage". Il y a eu des guerres avant l'existence de l'impérialisme capitaliste.
La nature de l'étape impérialiste du capitalisme, c'est l'existence et la domination des monopoles. c'est à l'aune de ce critère que l'on peut juger que tel pays est ou n'est pas un pays impérialiste.
On ne peut pas analyser les contradictions contemporaines, militaires ou pacifiques, si on oublie la théorie léniniste de l'impérialisme
robertbibeau
   Posté le 09-06-2017 à 14:17:35   

http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/on-ne-vote-pas-aux-legislatives-francaises/
Jo Limaille
   Posté le 09-06-2017 à 17:16:27   

Les forces de l’OTAN, bloquées par les forces du PCG et de la Jeunesse Communiste Grecque a un poste de péage, au Nord de la Grèce (Macédoine), ont du faire marche arrière et quitter les lieux dans l’après-midi du Vendredi, 2/6.
Plus tôt, des dizaines de manifestants du Parti Communiste Grec avaient monté un barrage aux péages de l’autoroute Egnatia, empêchant ainsi le passage de véhicules militaires albaniens se dirigeant en Roumanie pour participer à l'exercice militaire de l'OTAN «Noble Jump 2017» qui se tiendra du 6 au 14 juin dans ce pays. Les manifestants, scandant des slogans contre l'impérialisme et contre l'OTAN, permettaient le passage de tous les autres véhicules sauf celles de l’OTAN, qui après plusieurs heures d’attente ont du faire marche arrière.
Sotiris Zarianopoulos, députe européen pour le Parti Communiste Grec, était parmi les manifestants.

UN MOUVEMENT ANTI-GUERRE ET ANTI-IMPERIALISTE TRES COMBATIF
Ce n’était qu’un événement de masse, contre l’OTAN et l’implication des la Grèce aux plans de cet organisme impérialiste, parmi des dizaines organises par le mouvement ouvrier, anti-guerre et anti-impérialiste, qui a travers des mobilisations successives partout dans le pays CONDAMNE L'OTAN, L'UE, LE GOUVERNEMENT SYRIZA-ANEL ET LES FORCES BOURGEOISES demandant la non-participation de la Grèce aux guerres et aux interventions impérialistes.

Voici quelques mobilisations et événements de masse organises par le mouvement anti-impérialiste.
Le 1er mai, PAME et ses syndicats de classe organisèrent des dizaines de manifestations scandant le slogan "pour les peuples, pour un monde sans exploitation, guerres et refugies ». Une caractéristique important de ces événements fut la participation de syndicalistes turcs aux manifestations organisées par le PAME sur les iles grecs et en Thrace.
Le 14 mai, des milliers de militants, hommes et femmes, participèrent aux mobilisations organisées par le Comité Hellénique pour la Détente Internationale et la Paix (EEDYE) dans plusieurs villes grecques culminant avec la « Marche Marathon » couvrant des dizaines de Kilomètres (de Marathon a Athènes) et une manifestation devant le ministère de défense nationale.
Le 21 mai, le mouvement anti-impérialiste grec organisa à Thessalonique une manifestation massive devant l'état-major local de l'OTAN.
Les 24-25 mai, les forces du Comite Hellénique pour la Détente Internationale et la Paix (EEDYE) participèrent à la convention et à la mobilisation du Conseil Mondial de la Paix (CMP) à Bruxelles.
Le 27 mai, des milliers de travailleurs athéniens allèrent au concert internationaliste du PAME au théâtre en plein air « Petra » pour écouter des chanteurs et musiciens grecs ainsi que le group turc NAJIM HIKMET. Le titre du concert était « Nous chantons et nous nous battons pour un monde sans exploitation, guerres et refugies ».
Le 27 mai, le Comite de la Paix de l’EEDYE organisa une manifestation sur l’ile de Samos en Mer Egée invitant la participation de militants turcs, membres du Comite de la Paix d’Izmir.
Les 27 et 28 mai, les Comites de la Paix de l’EEDYE, des syndicats et autres groupes crétois organisèrent des mobilisations massives et une marche vers la base de OTAN a Souda.
Le 28 mai, le mouvement contre la guerre et l'impérialisme de la ville d’Alexandroúpolis en Thrace organisa une manifestation massive contre l’exercice militaire de l’OTAN “NOBLE JUMP” se tenant en Roumanie. En l’occasion, les manifestants condamnèrent le gouvernement SYRIZA-ANEL ayant permis aux troupes de l’OTAN participant à cet exercice militaire de passer par le territoire grec.
Le mouvement ouvrier contre la guerre et l’impérialisme poursuit ses mobilisations et ses événements diverses, parmi les quelles la grande manifestation du PAME, qui s'étend sur deux jours, a Thessalonique, les 24 et 25 juin contre l'existence d'un état-major de l’OTAN en ville.
Les manifestants se battent pour :
La non-implication du pays aux plans et aux guerres impérialistes,
• Le retour de troupes grecques de l’étranger,
• La non-modification des frontières et des traites sur la délimitation de ces dernières,
• L'éloignement de l'OTAN de la Mer Egée, ainsi que de la Méditerranée et des Balkans,
• La fermeture de la base militaire de Souda sur l'ile de Crète ainsi que de tous les autres bases militaires et état-major opérés par des forces étrangères,
• La suspension de toutes les dépenses couvrant les besoins de l’OTAN,
• Le dégagement de l’OTAN et de l’UE. Que le peuple grec devient maitre de son pays.
Des réactions dans les casernes
Le débat se fait vif aussi parmi les rangs des forces armées et surtout parmi les soldats sur les facilitations offertes par le gouvernement grec aux troupes militaires de l’OTAN, ainsi que pour notre participation a l'exercice militaire de l'OTAN «Noble Jump» en Roumanie. L'indignation et les protestations des soldats prennent aussi la forme de rapports, comme par exemple a certaines casernes en région d'Attique, sur les Iles de Rhodes et de Castellorizo ainsi qu'aux Chypre.
De plus, dans une lettre ouverte, des soldats servant a Castellorizo protestent contre la participation des forces armées grecques aux exercices militaires de l'OTAN, soulignant, entre autres, que la cession de terrains, de soldats et des installations dans le cadre de cette exercice militaire « ne font autre que compromettre en pratique les droits souverains du peuple grec et de notre en impliquant les forces armées grecques aux plans de guerre que l'OTAN tisse contre les peuples ».

06.06.2017

http://inter.kke.gr/fr/articles/Le-Parti-Communiste-Grec-et-le-mouvement-anti-imperialiste-se-battent-plus-fort-contre-lOTAN/


Edité le 09-06-2017 à 17:19:22 par Jo Limaille


Jo Limaille
   Posté le 09-06-2017 à 17:34:37   

INTERVENTION IMPORTANTE DU GROUPE PARLEMENTAIRE DU PARTI COMMUNISTE GREC CONTRE LA TRANSFORMATION DE LA GRECE EN POINT NODAL DE L’OTAN

Les 15 membres du groupe parlementaire du Parti Communiste Grec ont, d’un bloc, posé une question devant le parlement grec adressée aux ministres de la défense nationale et des affaires étrangères concernant le dégagement du pays de toute guerre et intervention impérialiste.
« QUESTION
Adressée aux ministres de défense nationale et des affaires étrangères
Sujet: Le dégagement du pays de toute guerre et intervention impérialiste.
Les décisions prises au cours des années passées par les gouvernements de Nouvelle Démocratie et du PASOK, ainsi que les décisions récentes du gouvernement SYRIZA-ANEL concernant l’implication de la Grèce aux guerres et aux interventions impérialistes continuent de lancer le pays et le peuple grec dans des opérations risquées et dangereuses.
Le slogan « ni terre, ni eau aux assassins des peuples » est un slogan scandé par le peuple grec aux fils des ans a l’occasion de la guerre menée par les Etats-Unis, l’OTAN et l’UE contre la Yougoslavie en 1999 et plus tard durant les guerres en Afghanistan, Iraq, Syrie et Libye. Ce slogan est scandé dans les manifestations populaires partout en Grèce ou notre peuple condamne les décisions gouvernementales permettant la participation des forces armées grecques aux exercices militaires de l'OTAN, ainsi que l'utilisation de la base militaire de Souda et autres bases et état-major se trouvant sur le territoire grec pour promouvoir les plans impérialistes généraux.
Ces derniers jours, les ouvriers et les jeunes ont manifesté massivement a Chania exigeant la fermeture de la base occupée par les Etats-Unis et l’OTAN a Souda. De plus, en Alexandroúpolis et autre villes de Thrace, le peuple exige la non-utilisation du territoire grec pour le passage des forces armées militaires qui participeront à l’exercice militaire "Noble Jump" organisée par l’OTAN en Roumanie.
Selon la presse, 4,000 cadres des forces armées de l’Albanie, Bulgarie, Royaume Uni, Etats-Unis, Espagne, Lettonie, Roumanie, Norvège, Pays-Bas et Pologne participeront a l’ exercice militaire susmentionnée en Roumanie. La Grèce participera en tant que « pays hôte » permettant le passage par le territoire de la Grèce du Nord des unités britanniques, espagnoles et albanaises le long des axes routiers Alexandroúpolis – Ormenio et Krystallopigi – Promahonas.
Selon les communiqués officiels, le gouvernement grec s’engage à offrir des facilitations au niveau de l'aéroport et du port d'Alexandroúpolis pour le chargement et le déchargement de personnel et des équipements. Le gouvernement mettra à la disposition des unités étrangères des installations de casernement pour le personnel. De plus, il pourvoira à l’accompagnement et à la sécurité des troupes étrangères lors de leur entrée, passage et sortie de notre pays. Il organisera et encadrera un centre local de coordination et de support à Alexandroúpolis. Enfin et surtout, il mettra à la disposition des forces armées étrangères des services logistiques, médicaux et de télécommunication.
Il va sans dire que cet exercice militaire de l’OTAN prépare le chemin, comme tous les précédents, pour de nouvelles guerres et interventions ainsi que pour la création d’une force militaire interétatique qui sera, si nécessaire, utilisée contre les peuples.
Le gouvernement SYRIZA-ANEL est gravement responsable d’avoir suivi les pas des gouvernements grecs précédents qui au nom de la soi-disant doctrine de « valorisation géostratégique » de notre pays cède le territoire grec, nos casernes et maintes autres facilitations au mécanisme dévastateur de l’OTAN.
Dans ce contexte, les positions et la lutte du Parti Communiste Grec et du mouvement populaire ouvrier revêtent d’une importance particulière : “Ni terre, ni eau aux assassins des peuples”; sortie immédiate de notre pays de toute guerre et intervention impérialiste ; fermeture immédiate de la base de Souda, ainsi que de toute autre base militaire et état-major dirigés par les Etats-Unis et l'OTAN ; retour des nos troupes de toute mission en dehors de nos frontières ainsi que le départ ultérieur et permanent de notre pays de l'OTAN et de tout autre organisme impérialiste.
NOUS EXIGEONS que messieurs les ministres susmentionnés s'expriment sur la position du gouvernement vis-à-vis de l'exigence populaire de non-implication de Grèce aux plans impérialistes et de la non-utilisation du territoire grec, des casernes et de sections de forces armées grecques lors de l'exercice militaire de l'OTAN "Noble Jump" et autres exercices militaires similaires.
En outre, quelle est la position du gouvernement grec vis-à-vis l'exigence populaire de non-renouvèlement du contrat concernant la base de Souda avec les Etats-Unis? Le gouvernement est-il-prêt à fermer cette base militaire ainsi que les autres bases des Etats-Unis et de l'OTAN dirigées contre le peuple grec et contre les autres peuples du monde ? »
6/6/2017
Jo Limaille
   Posté le 09-06-2017 à 17:42:42   

LE CRITÈRE DE CLASSE ET LA LUTTE OUVRIÈRE-POPULAIRE SONT NÉCESSAIRES CONTRE LES PLANS DES CLASSES BOURGEOISES

Le gouvernement de SYRIZA-ANEL a été souvent accusé, à juste titre, de double langage, d'aventurisme, de démagogie, de tromperie consciente du peuple. IL A FAIT PREUVE QUAND MÊME DE STABILITÉ ET DE COHÉRENCE PAR RAPPORT À UNE CHOSE: LA PROMOTION DES INTÉRÊTS DES MONOPOLES GRECS. Cette conclusion résulte de l'ensemble des mesures antipopulaires adoptées récemment au Parlement par les partis gouvernementaux, comprenant, entre autres:
La forte baisse des pensions et l'augmentation de la fiscalité des familles ouvrières-populaires, des privatisations, l’abolition du repos dominical, la libéralisation des licenciements collectifs massifs pour les grandes entreprises capitalistes, la législation de nouveaux obstacles à la grève, la consolidation de toutes les lois anti-ouvrières sur les négociations collectives qui ont été adoptées depuis 2011 et la mise en place de nouveaux obstacles à la conclusion des conventions collectives, ainsi que des allègements fiscaux des grandes entreprises et d'autres mesures de soutien du capital.
LA POLITIQUE MISE EN ŒUVRE CONTRE LA CLASSE OUVRIÈRE ET LES COUCHES POPULAIRES SE MANIFESTE AUSSI AU NIVEAU DE LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE DU GOUVERNEMENT DE SYRIZA-ANEL, AYANT POUR LIGNE PRINCIPALE LE RENFORCEMENT DU RÔLE DE LA BOURGEOISIE GRECQUE SUR LE PLAN GÉOSTRATÉGIQUE, LA PROMOTION DES INTÉRÊTS ET DES PROFITS DES GRANDS GROUPES MONOPOLES.
Sur cette base de classe, le gouvernement SYRIZA-ANEL travaille dans la direction de transformer la Grèce en un centre commercial- de transit, dans le cadre du renforcement des relations économiques - commerciales entre la Chine et l'UE.
Tel était l'objet du récent voyage du Premier ministre, A. Tsipras, en Chine et de sa participation au Sommet «Belt and Road Forum for International Cooperation» (14-15 mai) concernant la promotion des intérêts stratégiques des monopoles chinois en Asie, en Europe et plus généralement.
IL FAUT NOTER QUE LES INVESTISSEMENTS CHINOIS EN GRÈCE, COMME CELUI DU GROUPE MULTINATIONAL «COSCO» AU PORT DU PIRÉE, AINSI QUE LES PLANS FUTURS DE LA CHINE POUR LA GRÈCE QUI SONT EN ACCORD AVEC LES PLANS DE LA BOURGEOISIE GRECQUE POUR TRANSFORMER LA GRÈCE EN UN CENTRE D’ÉNERGIE ET DE TRANSPORT DE MARCHANDISES, FONT PARTIE DE LA « ROUTE DE LA SOIE » MODERNE. BIEN SÛR, TOUTES CES « ASPIRATIONS » DE LA BOURGEOISIE GRECQUE NON SEULEMENT N’ONT RIEN À VOIR AVEC LES INTÉRÊTS DES TRAVAILLEURS, MAIS ELLES ENTRAÎNENT DES RISQUES TRÈS GRAVES POUR LE PEUPLE GREC, CAR ELLES SONT LIÉES AUX ANTAGONISMES DES GROUPES MONOPOLES, AUX ANTAGONISMES INTER-IMPÉRIALISTES.
Lors de la réunion, Alexis Tsipras a présenté des propositions concrètes en ce qui concerne la participation de la Grèce à ce projet, au profit des sections du capital national qui coopéreront avec les groupes chinois dans les domaines du transport, de l'énergie et des télécommunications ...
En conclusion, il faut noter que les efforts pour le développement capitaliste déployés par la classe bourgeoise grecque, les classes bourgeoises d'autres pays et leurs représentants politiques, les partis libérales et sociaux-démocrates, reposent sur une offensive qui s’intensifie constamment contre les droits ouvriers-populaires, SUR L'INTENSIFICATION DES CONTRADICTIONS INTER-IMPÉRIALISTES.
Dans ces conditions, la classe ouvrière doit répondre fermement; elle doit examiner avec un critère de classe les développements et lutter contre les plans de la bourgeoisie, réclamer de manière indépendante et en alliance avec les couches populaires des objectifs de lutte visant à satisfaire les besoins ouvriers-populaires et construire l'alliance sociale dans une direction qui renforce la LUTTE ANTICAPITALISTE ANTI-MONOPOLE pour le pouvoir ouvrier, la construction de la société qui n’est pas basée sur le profit mais sur la satisfaction des besoins croissants sociaux, pour la société socialiste.

Un article du Département des Relations internationales

30.05.2017

http://inter.kke.gr/fr/articles/Le-critere-de-classe-et-la-lutte-ouvriere-populaire-sont-necessaires-contre-les-plans-des-classes-bourgeoises/
Jo Limaille
   Posté le 09-06-2017 à 17:52:06   

KKE (PARTI COMMUNISTE DE GRÈCE) XXIÈME CONGRÈS. (Ière partie, traduction améliorée par moi)

La traduction n’est pas géniale mais je l’améliorerai au fur et à mesure de ma lecture (Nic Enet).

Le 20e Congrès du KKE s’est déroulé du 30 mars au 2 avril 2017 au siège du Comité central du Parti.

Le 20e Congrès a approuvé les Thèses du CC comprenant l’évaluation de l'action du Parti et ses tâches politiques jusqu'au 21e Congrès, en tenant compte de la discussion et du vote en faveur des Thèses par les Assemblées générales des cellules et les Conférences. Il a également approuvé le Rapport du CC au 20e Congrès et le rapport de la Comité central d'audit.
Le 20e Congrès du KKE a adopté une Décision politique, qui définit les tâches du Parti jusqu'au 21e Congrès, en soulignant la nécessité de renforcer le KKE quant à l’action pour le regroupement du mouvement ouvrier, le renforcement de l'Alliance sociale, de la lutte contre la guerre impérialiste, pour le pouvoir ouvrier. Des tâches spécifiques ont été fixées concernant la construction du Parti dans la classe ouvrière, parmi les groupes d’âges productifs, les jeunes, les femmes, le soutien du travail de la KNE, l’amélioration de la fonction des instances dirigeantes, l'émergence de nouveaux cadres.
Les documents du 20e Congrès fournissent encore plus de moyens afin que le KKE puisse répondre aux demandes actuelles de la lutte de classe et faire face aux difficultés avec détermination, en confirmant son rôle d'avant-garde de la classe ouvrière, de Parti communiste « tout terrain ».
LA REALITE INTERNATIONALE ACTUELLE

Le capitalisme est traversé par des contradictions aigues. La contradiction fondamentale entre le capital et le travail s’exacerbe, la tendance à la paupérisation absolue et relative de la classe ouvrière se renforce, le taux de chômage permanent et de longue durée augmente, tout comme le degré d'exploitation de la classe ouvrière. Toutes les contradictions sociales s’exacerbent.
Les antagonismes sans trêve se manifestent entre les États capitalistes, leurs alliances militaires-politiques et économiques-politiques ; des antagonismes qui ont conduit à des guerres impérialistes et à des réalignements.
Les tendances qui sont apparues les années précédentes sont les suivantes:
• La plupart des anciens États capitalistes puissants - parmi eux, même la première puissance capitaliste, les États-Unis - continuent à perdre des positions sur le marché capitaliste mondial, ce qui bénéficie principalement à la Chine.
• Très peu d’économies capitalistes ont atteint des niveaux de croissance supérieurs à ceux enregistrés avant la crise économique mondiale synchronisée (2008-2009).
• Des tendances au protectionnisme de la production et de l'économie nationale se renforcent.
• La cohérence de la zone euro évolue de manière contradictoire. L’exacerbation des contradictions dans l'UE et la zone euro renforce les tendances séparatistes, qui, à leur tour, nourrissent l’ « euroscepticisme » bourgeois. C’est un courant qui est tout à la fois réactionnaire et antipopulaire, soutenu par des sections du capital, des forces fascistes et d'extrême droite et d'autres partis bourgeois.
• dans le cadre du système impérialiste international de nouvelles unions capitalistes transnationales entre les Etats se forment et de plus anciennes sont recomposées (p.ex. BRICS, G20, etc.), ainsi que le sont aussi des unions régionales (p. ex. l’Organisation de coopération de Shanghai, l’ALBA en l’Amérique latine etc.).
Dans ces circonstances, les contradictions inter-impérialistes se renforcent. Tous les États capitalistes, et en tête les États-Unis, modernisent leur équipement militaire, alors que les plus forts cherchent à avoir un avantage au niveau des moyens de guerre les plus modernes.
L’arène nationale de la lutte de classe demeure primordiale, en même temps sa coordination au niveau régional et international est très importante. Le principal problème est qu’on ne remarque pas un soulèvement du mouvement communiste sur la scène internationale, ce qui serait une véritable lueur d'espoir. Au contraire, beaucoup de partis qui s’affirment eux-mêmes communistes, se sont intégrés dans la gestion capitaliste et choisissent un camp parmi les alliances impérialistes.

LES TACHES DU PARTI DANS LA LUTTE CONTRE LA GUERRE IMPERIALISTE

Le 20e Congrès du KKE a estimé que les conflits locaux et régionaux continueront, étant l'expression et le résultat des antagonismes et des contradictions inter-impérialistes exacerbés. Les zones d'opérations militaires possibles sont le Moyen-Orient, la mer Égée, les Balkans, l'Afrique du Nord, la mer Noire, l'Ukraine, la Baltique, l'Arctique et la mer de Chine méridionale et orientale.
En ce qui concerne notre région, l’aggravation de la situation entre la Grèce et la Turquie est possible, avec la participation d'autres pays aussi. La contestation des frontières et des droits souverains de la Grèce par la bourgeoisie turque s'inscrit dans ses relations de concurrence avec la bourgeoisie grecque dans la région.
LA BOURGEOISIE GRECQUE PARTICIPE ACTIVEMENT AUX PLANS IMPÉRIALISTES, AUX INTERVENTIONS, AUX ANTAGONISMES ET AUX GUERRES, EN METTANT L'ACCENT SUR L'AMÉLIORATION DE SA POSITION DANS LA RÉGION. ELLE PORTE LA RESPONSABILITÉ D'UN ENGAGEMENT MILITAIRE POSSIBLE DU PAYS.
Le programme du Parti a établi notre position sur la guerre impérialiste et la ligne de notre action. C’est la tâche de l'avant-garde de la classe ouvrière, du KKE, d’adapter, de spécialiser, d'intensifier les slogans de lutte sans perdre de vue L’ESSENTIEL, C'EST-À-DIRE LE CARACTÈRE DE LA GUERRE, QUI EST IMPÉRIALISTE DES DEUX CÔTÉS, QUEL QUE SOIT LE PREMIER ATTAQUANT . NOUS faisons fermenter cette position dans la classe ouvrière et les couches populaires et sur cette base nous luttons aujourd'hui dans les directions suivantes:
• Mettre en lumière devant le peuple le caractère impérialiste de la guerre, les risques, les responsables, la nécessité de leur condamnation politique et de la lutte pour empêcher toute tentative de changer les frontières.
• Souligner le fait que la politique gouvernementale bourgeoise, en cas d'engagement militaire, est une continuation de sa politique plus générale au détriment de la classe ouvrière et des couches populaires, soit dans des conditions de récupération capitaliste soit dans des conditions de crise économique manifeste. Souligner la nécessité que le peuple n’ait aucune confiance dans le gouvernement bourgeois, qu’il ne peut y avoir- et il ne pourra jamais y avoir - une « unité nationale » entre la classe bourgeoise et la classe ouvrière, dans aucun pays.
• La nécessité de s’opposer à toute alliance impérialiste, de lutter pour fermer toutes les bases étrangères de mort en Grèce, pour le désengagement de l'OTAN et l'UE, pour que toutes les forces militaires de l'OTAN se retirent de la mer Égée.
• Souligner la nécessité d'organiser la lutte, la résistance et la contre-attaque de la classe ouvrière et des autres couches populaires, leur Alliance Sociale, dans le but de mettre fin au changement des frontières, contre une possible invasion - occupation, mais aussi contre les participations à des guerres en dehors de nos frontières. Renforcer la lutte contre les gouvernements de la bourgeoisie, qui ont préparé le terrain avec la bourgeoisie des autres pays dans le cadre de l'OTAN, et ont conduit les enfants du peuple à l’abattoir. Coordonner la lutte avec le mouvement ouvrier-populaire des autres États, la connecter à l’objectif de renversement du pouvoir capitaliste en Grèce et dans les pays voisins, pour que les peuples vivent en paix sous le pouvoir ouvrier.
Ces développements requièrent l’intensification de l’activité contre les guerres et les interventions impérialistes, avec un large travail des organisations du Parti et de la KNE, ainsi que des syndicats ouvriers, du mouvement ouvrier-populaire en général. Ils requièrent le développement de l'action de l’EEDYE (Comité grec pour la Détente internationale et la Paix), en particulier dans les régions possédant des bases militaires et des quartiers généraux au service de l'OTAN et de la « Politique commune de sécurité et de défense » de l’UE.

A suivre.


Edité le 11-06-2017 à 17:01:42 par Jo Limaille


DUROC
   Posté le 09-06-2017 à 20:31:33   

Xuan, qui n'a rien compris ce que c'est qu'un pays impérialiste ( ça l'arrange pour défendre ses "pacifiques"amis chinois ) prétend que la Grèce n'est pas un pays impérialiste. Certes, la grèce n'est pas un pays impérialiste dominant, conquérant militairement. Mais c'est un pays capitaliste parvenu au stade des monopoles. C'est en tout cas l'analyse du KKE, le Parti Communiste de Grèce, qui s'est démarqué du révisionnisme kroutchévien. Les monopoles grecs n'ont certes pas la puissances d'aller loin dans leurs ambitions ni d' y aller seuls. Alors, ils y vont en alliance avec les impérialismes plus puissants. Le capital financier grec s'exporte principalement dans les Balkans ( Albanie, Bulgarie, Roumanie, Macédoine, Serbie...) La grèce est même exportatrice de capitaux en Chine! ( sans doute en remerciement aux capitaux chinois exportés en Grèce !... )
Désolé, Xuan, mais la théorie léniniste de l'impérialisme place la Grèce dans les pays impérialistes. Même si c'est un impérialisme régional sans capacité militaire dominante.
Xuan
   Posté le 10-06-2017 à 00:32:18   

DUROC a écrit :

Non, Xuan, la guerre de conquête n'est pas la marque distinctive de l'impérialisme capitaliste

Qui a parlé de "guerre de conquête" ?
L'impérialisme ne se résume pas à l'existence des monopoles, sa marque distinctive c'est l'oppression impérialiste exercée à l'encontre d'autres nations et d'autres peuples. Or "l'impérialisme" grec est dans l’impossibilité de se manifester, d'exister même pour son propre compte.
Les monopoles grecs, dont personne ne nie l'existence, ne sont pas en alliance avec les impérialismes plus puissants mais dans la soumission à eux.

Lénine s'était donné la peine de démontrer chiffres à l'appui non seulement la concentration capitaliste mais le rôle des banques, l'exportation des capitaux, le partage du monde entre les groupements capitalistes, entre les grandes puissances (notamment les possessions coloniales), et la domination sur les autres pays. N'en retenir que la concentration monopolistique, voire l'exportation des capitaux (alors que presque tous les pays exportent des capitaux maintenant - cf http://aspd.revues.org/121) est une vue unilatérale qui aboutit à confondre pays impérialistes et pays dominés par l'impérialisme.

La concentration capitaliste existe en Grèce puisque 49,7 % des profits EBITDA des 500 sociétés les plus profitables étaient réalisés en 2011 par 20 entreprises. Mais simultanément le process d'industrialisation n'a jamais pu aboutir complètement.
Les quatre banques grecques privatisées (Banque nationale de Grèce, Alpha Bank, Eurobank et Piraeus Bank) se sont lourdement endettées auprès des banques franco-allemandes.
Avant la crise, la Société Générale avait acquis la majorité du capital de la Banque Générale de Grèce et le Crédit Agricole avait réalisé une OPA sur Emporiki Bank.

La Grèce n'est ni un pays du Tiers Monde ni un pays émergent. Mais les rapports entre le capitalisme grec et l'Europe sont fondamentalement différents de ceux entre la France et l'Europe, et cela bien qu'il existe une inégalité entre les monopoles français et allemands. J'insiste sur ce point parce que la question nationale est aussi un sujet de polémique chez nous, que le nationalisme bourgeois a particulièrement marqué les élections présidentielles, et qu'un courant chauvin se manifeste aussi dans des partis ou des groupes dits "communistes".
Il est tout aussi erroné de présenter le Grèce comme un pays impérialiste, au regard de la France.
Ceci dit, dans tous les cas il revient aux communistes grecs de définir le front anti-capitaliste et anti-impérialiste dans leur pays.
DUROC
   Posté le 10-06-2017 à 07:28:20   

Les impérialismes se partagent le monde "proportionnellement aux capitaux", explique Lénine. La Grèce a sa part, relative au volume de ses capitaux.
La Grèce est le 1er investisseur étranger en Albanie, le deuxième en Bulgarie, elle exporte des IDE en Roumanie, en Macédoine, en Serbie... C'est un impérialisme régional. Le système impérialiste mondial ne se résume pas aux grandes puissances impérialistes.
marquetalia
   Posté le 10-06-2017 à 09:57:12   

La Turquie aussi est impérialiste,il ne faut pas la ménager.
Xuan
   Posté le 10-06-2017 à 23:16:30   

Y compris dans les pays où elle exporte des capitaux, la Grèce ne fait pas la loi.

En Albanie le premier investisseur est le Canada en 2011.
En Bulgarie, la Grèce passe après les Pays Bas et l'Autriche.
En Roumanie les premiers IDE proviennent des Pays Bas, de l'Autriche, de l'Allemagne et de la France.
En Serbie, l'Italie et la Norvège ont été parmi les plus grands investisseurs dans le pays..

Effectivement l'impérialisme ne se résume pas aux grandes puissances, mais dans certains pays l'impérialisme est l'ombre de lui même. De là à parler d 'impérialisme régional en Grèce, c'est lui prêter un pouvoir qu'elle ne possède pas
Jo Limaille
   Posté le 11-06-2017 à 12:24:44   

Le 20e Congrès du KKE s’est déroulé du 30 mars au 2 avril 2017 au siège du Comité central du Parti. (Suite)

LA POSITION DU KKE SUR LE DESENGAGEMENT DE LA GRECE DE L’UE

Le peuple grec peut et doit choisir lui-même - par sa volonté et son action - de quitter l'UE, de mettre cet objectif au centre de ses slogans, en organisant sa lutte de telle manière qu’en même temps il revendique les « clés » de l'économie, la richesse qu’il produit par le passage du pouvoir dans ses propres mains. Ceci est une véritable alternative en faveur du peuple et vaut tous les sacrifices.
La Grèce capitaliste avec une « monnaie nationale » ne constitue pas une rupture en faveur du peuple. L'adoption d'une monnaie encore plus sous-évaluée, qui pourrait donner une impulsion éventuelle à la compétitivité et à la croissance en raison d’une main-d'œuvre rendue moins chère par la dévaluation, ne peut pas être un élément d’amélioration de la vie de la classe ouvrière et des couches populaires. Toute éventuelle reprise de la production capitaliste, pour autant qu’elle se présente, ne sera pas accompagnée d'une reprise substantielle des salaires, des pensions, des droits ; elle ne bénéficiera pas au peuple.
Les forces politiques qui soutiennent qu’un tel objectif constitue une « solution » ou un but intermédiaire pour des changements radicaux, servent, au minimum, objectivement, les besoins particuliers des sections du capital et en général des variations de la politique bourgeoise résultant de l'intensification des contradictions. Par ailleurs, des politiques attaquant les conquêtes ouvrières-populaires sont appliquées tant dans les pays de la zone euro que dans les pays capitalistes avec des monnaies nationales.
Si l’UE et la bourgeoisie choisissent le retrait de la Grèce de la zone euro et le changement de monnaie, le KKE luttera, comme aujourd’hui, avec une ligne spécifique, qu’il promouvra dans le mouvement, parmi le peuple grec. Il interviendra de manière militante pour organiser encore plus décisivement la lutte pour la survie du peuple, pour la solidarité, pour qu’aucune famille populaire, aucun travailleur, aucun chômeur ne reste seul face aux impacts les plus aigus du changement de monnaie (marché noir, forte hausse de l'inflation), face aux griffes des banques et des spéculateurs. Le mouvement ouvrier-populaire doit relier cette lutte à la lutte pour une véritable rupture avec le système capitaliste.
Le mouvement ouvrier-populaire en Grèce et en Europe, par des luttes coordonnées et une contre-attaque globale, doit utiliser toutes les contradictions de la zone euro et de l'UE, et élargir les brèches, afin de renforcer la lutte pour le renversement du pouvoir du capital, pour la conquête du pouvoir ouvrier dans chaque pays ; ceci afin de promouvoir et organiser la propriété sociale, la planification scientifique centrale de l'économie et des services, le développement productif en faveur du peuple.


Edité le 11-06-2017 à 16:25:57 par Jo Limaille


Jo Limaille
   Posté le 11-06-2017 à 16:57:45   

Le 20e Congrès du KKE s’est déroulé du 30 mars au 2 avril 2017 au siège du Comité central du Parti. (suite)

LES TACHES DU KKE CONCERNANT LA CONFRONTATION IDEOLOGIQUE-POLITIQUE

Le 20e Congrès du KKE a estimé que, tout au long de la période précédente, notre Parti a fermement résisté à la pression qui s’est exercée sur lui pour pour qu’il soutienne ou tolére la gestion politique bourgeoise mis en œuvre initialement par le gouvernement de ND - PASOK et puis à partir de 2015 par les gouvernements de SYRIZA - ANEL. Il a révélé, il a mis en garde contre le vrai caractère de SYRIZA, ses relations avec les capitalistes nationaux et étrangers, avec divers centres impérialistes. La vie a justifiée les estimations, les positions du KKE : la ligne de lutte contre le capital, les unions impérialistes, les partis bourgeois, libéraux et sociaux, anciens et nouveaux. Le KKE a lutté contre l'ensemble de l'opportunisme, dont les forces - à l'intérieur et à l'extérieur de SYRIZA - exerçaient des pressions sur le Parti pour qu’il fasse partie d’une gestion politique du système. Tout au long de ces 4 années, le KKE a répondu avec succès à cette lutte idéologique et politique.
L'intervention du Parti, en opposition aux différents plans de réforme du système politique bourgeois, doit mettre l’accent sur les questions suivantes:

• Souligner la nécessité et l'actualité du socialisme, à l'encontre des opinions historiquement dépassées qu’un gouvernement transitoire pourrait ouvrir, dans le cadre du capitalisme, la voie pour le renversement révolutionnaire ; contre les illusions qu'il pourrait y avoir un pouvoir intermédiaire transitoire qui se placerait entre le capitalisme et le socialisme ;et intensifier la lutte contre les acteurs politiques exprimant ces vues. Lutter contre l'anticommunisme promu par diverses forces bourgeoises et leur machinerie.

• Il faut un front constant contre les objectifs stratégiques antipopulaires de la bourgeoisie (reprise capitaliste, renforcement sur le plan géostratégique, faire de la Grèce une plaque tournante d’un marché de l’énergie, avec un rôle actif dans l'OTAN et l'UE, etc.). Souligner le fait que les forces principales du système politique bourgeois s'accordent quant à ces objectifs stratégiques. Les différents points de vue et les contradictions qui existent concernant des questions de gestion sont liées aux contradictions au sein de la bourgeoisie, aux priorités et aux moyens de récupération capitaliste, aux hiérarchies dans les alliances transnationales du capital.

• Le Parti doit s’opposer aux efforts continus de SYRIZA pour mettre en avant un profil «de gauche», pour utiliser ses « différences idéologiques » avec la ND afin de désorienter et tromper de façon répétée les couches ouvrières-populaires. Il existe une tentative particulièrement dangereuse du gouvernement de s’emparer de manière vulgaire de l'histoire et des luttes du KKE et du mouvement ouvrier-populaire, pour se présenter lui-même à peu près comme un pouvoir communiste.

• Un front constant est nécessaire contre les efforts de revitalisation de la social-démocratie « ancienne» et « nouvelle », tant ceux de SYRIZA qui utilise sa coopération avec la social-démocratie européenne, que ceux du PASOK (note perso : ancienne social-démocratie déconsidérée) et de la Coalition démocratique.

• Renforcer la lutte contre l’effort de la ND (note perso : droite) d’exploiter le climat de mécontentement envers le gouvernement afin de se présenter comme une solution gouvernementale alternative, comme le pouvoir qui, en réalisant d'une manière plus stable les objectifs du capital, va « faire sortir le pays de la crise ».

• Il faut construire un front constant contre l’« euroscepticisme », en particulier contre les forces opportunistes qui cherchent à jouer le rôle d'un nouveau barrage à la radicalisation de la conscience populaire, déguisant le caractère bourgeois de leur proposition politique par des slogans anticapitalistes.

• Lutter contre le nationalisme et le racisme, ainsi que contre l'anticommunisme primaire, promu par diverses forces qui appartiennent à la soi-disant « droite » et «extrême droite», et surtout aux nazis de l’Aube Dorée criminelle. Souligner leur caractère de forces de soutien du système, leurs diverses interconnexions suspectes avec des centres dans le pays et à l'étranger, avec des sections du capital et des grands employeurs.

• Faire face aux illusions concernant les réformes du système politique bourgeois, lutter contre la peur parmi les forces ouvrières-populaires concernant la possibilité d’une instabilité politique.

• Révéler les essais de tromper le peuple au travers du débat hypocrite sur la lutte contre la corruption et les conflits d'intérêt, qui vise à masquer les causes réelles de la crise et de son impact sur les couches ouvrières-populaires. « Débats » qui vise à créer l’illusion que le phénomène de la subornation et de la corruption peut être maîtrisé par des «commissions d'enquête », par le renforcement des mécanismes de contrôle de l'État bourgeois, par des soi-disant changements dans le système judiciaire. Souligner que la corruption est inhérente au capitalisme. En même temps, promouvoir les propositions spécifiques répétées du KKE – qui ont été rejetées par le gouvernement et d’autres partis de l'opposition – en tant que mesures minimales de réduction de la corruption.


Un front spécial doit être développé contre l'effort d’intégrer les masses ouvrières-populaires à travers le fonctionnement des institutions et des structures de l'État bourgeois:

• Lutter contre les illusions que les réformes institutionnelles et la réforme constitutionnelle, promue par le gouvernement SYRIZA – ANEL, amélioreraint l'État bourgeois en un Etat en faveur du peuple ; qu'il s’agirait de mesures d’«élargissement de la démocratie ». Mettre en évidence le caractère de l'État actuel comme un mécanisme de défense et de promotion des intérêts du capital, des monopoles. Ce caractère ne change pas, il ne peut pas être modifié au bénéfice du peuple, des travailleurs.

• Mettre en évidence le rôle des Administrations Locales et Régionales en tant qu’instruments de l'État Bourgeois au service de la mise en œuvre des politiques antipopulaires ; et en même temps lutter contre leur fonction d'intégration des masses ouvrières-populaires dans des programmes et des structures de gestion de la pauvreté et du chômage, à travers les programmes de l'UE, les structures des ONG et du volontariat. Souligner l'exemple de cinq municipalités où les communistes ont assumé la responsabilité de l'administration (Patras, Chaidari, Petroupoli, Kesariani, Ikaria), qui, dans le cadre des institutions et des ressources financières étouffantes, organisent la mobilisation populaire et l'action en faveur des couches désavantagés de leurs villes, en respectant la promesse électorale faite au peuple de leurs municipalités : que leur rôle sera celui d’une opposition claire aux institutions centrales du pouvoir capitaliste.

• En particulier, le Parti doit mettre en lumière le rôle négatif de la soi-disant « Économie Sociale et Solidaire » en s’adressant à des couches ouvrières-populaires plus amples, et plus particulièrement aux chômeurs. À travers les divers types de coopératives et de soi-disant Entreprises Coopératives Sociales sont installés l'utilisation large du « volontariat », la généralisation des formes flexibles d'emploi et la tromperie des chômeurs ; et en même temps l'État bourgeois fuit plus facilement ses responsabilités concernant des questions politiques en matière de Santé, de bien-être, ce qui entraîne la dégradation de tous les services rendus aux travailleurs. En fait, il s’agit d’un levier supplémentaire de détérioration des relations de travail et d’augmentation du degré d'exploitation par l’entremise du travail volontaire, des horaires extensifs, des bas salaires, de la réduction des prestations sociales qui étaient auparavant gratuites, ainsi que comme un mécanisme de manipulation et d'intégration dans le système bourgeois.


Edité le 12-06-2017 à 12:36:20 par Jo Limaille


Xuan
   Posté le 12-06-2017 à 09:10:22   

Très intéressant programme du KKE, qui nous concerne en bien des points.
Le passage sur la monnaie nationale rejoint un débat qui n'est pas clos ici.
Pour ce qui concerne la France, il faudrait aussi s'opposer au chauvinisme de grande puissance.
DUROC
   Posté le 12-06-2017 à 13:05:08   

Xuan,

Tes informations sur les investissements grecs dans les Balkans datent de 2010. Les miennes de 2014.
Xuan
   Posté le 15-06-2017 à 19:29:13   

L' échange entre marquetalia et duroc est supprimé : insultes et hors sujet.
Le fil concerne la Grèce marquetalia, ce n'est pas la première fois que je te demande de ne pas parler de n'importe quoi n'importe où.


Edité le 15-06-2017 à 19:30:52 par Xuan


DUROC
   Posté le 15-06-2017 à 21:04:55   

Sans insultes, c'est quoi, la "grande Albanie", aujourd'hui ?
DUROC
   Posté le 15-06-2017 à 21:05:40   

Ah, merde, c'est hors sujet !
Xuan
   Posté le 15-06-2017 à 22:51:41   


bonne pioche
On a parlé de poudrière dans la Balkans il y a quelques années et le canard est toujours vivant, mais l'Albanie n'est pas la seule à ambitionner un redécoupage dans cette région, et ni la France ni l'Allemagne n'ont intérêt à une déstabilisation dans ce cas précis.

Je veux quand même citer l'article de ROCML
Le Parti Communiste Grec et le mouvement anti-impérialiste se battent plus fort contre l’OTAN, avec un récapitulatif des dernières manifestations illustré de nombreuses photos.


extrait :

Le mouvement ouvrier contre la guerre et l’impérialisme poursuit ses mobilisations et ses événements diverses, parmi les quelles la grande manifestation du PAME, qui s'étend sur deux jours, a Thessalonique, les 24 et 25 juin contre l'existence d'un état-major de l’OTAN en ville.
Les manifestants se battent pour :
La non-implication du pays aux plans et aux guerres impérialistes,
• Le retour de troupes grecques de l’étranger,
• La non-modification des frontières et des traites sur la délimitation de ces dernières,
• L'éloignement de l'OTAN de la Mer Egée, ainsi que de la Méditerranée et des Balkans,
• La fermeture de la base militaire de Souda sur l'ile de Crète ainsi que de tous les autres bases militaires et état-major opérés par des forces étrangères,
• La suspension de toutes les dépenses couvrant les besoins de l’OTAN,
• Le dégagement de l’OTAN et de l’UE. Que le peuple grec devient maitre de son pays.



Edité le 15-06-2017 à 23:09:24 par Xuan