| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
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| Posté le 23-08-2012 à 22:58:50
| Sur Romandie : Novartis/Procès en Inde: les pauvres du monde entier concernés Berne (awp/ats) - Des millions d'Indiens et d'habitants du tiers-monde risquent de voir leur accès bon marché aux médicaments génériques bientôt compromis. Les audiences finales du procès opposant l'entreprise pharmaceutique bâloise Novartis au Bureau des brevets indien débutent le 11 septembre devant la Cour suprême de New Delhi. Devant initialement commencer ce mercredi, les auditions ont finalement été repoussées au 11 septembre, a appris Médecins Sans Frontières (MSF). La Cour souhaitait traiter d'autres affaires pendantes en premier lieu. L'affaire Novartis représente de nombreux enjeux. Pour le groupe, il en va de ses produits pharmaceutiques sur le marché de la santé indien, constitué également d'une classe moyenne croissante dotée d'un fort pouvoir d'achat. Pour les couches moins favorisées, il en va de l'accès bon marché à des médicaments vitaux. MÉDICAMENT GLIVEC EN CAUSE Le procès fait suite au combat judiciaire engagé depuis janvier 2006 concernant le médicament anticancéreux Glivec de Novartis. Le Bureau des brevets indien avait refusé à la société rhénane un brevet, arguant que la molécule Imatinib du Glivec n'était pas une nouvelle version mais une copie d'un agent principal déjà existant. Pour qu'un brevet sur un médicament puisse être délivré dans le cadre de modifications sur des agents existants, il faut, selon l'article 3d de la loi indienne sur les brevets, une "efficacité thérapeutique accrue". Novartis a fait recours contre la décision du Bureau devant l'instance juridique supérieure, puis, après avoir perdu, devant la Cour suprême. FABRICANTS DE GÉNÉRIQUES EN INDE SOUS PRESSION "Si la Cour Suprême indienne donne raison à Novartis, les brevets d'autres groupes pharmaceutiques d'Europe et des Etats-Unis seront sans doute aussi prolongés ou renégociés", explique Andrea Isenegger, pharmacienne auprès de MSF. Cette décision pourrait avoir un effet dévastateur sur l'industrie indienne des médicaments génériques, poursuit l'experte. Avec une plus forte protection juridique sur les brevets des compagnies pharmaceutiques internationales, les fabricants de génériques indiens seraient moins en mesure de fournir des médicaments à bas prix. LES PAUVRES DU MONDE ENTIER CONCERNÉS Les plus défavorisés des 1,2 milliard d'Indiens dépendent directement de l'accès aux médicaments génériques, et pas seulement au Glivec, mais aussi à ceux contre le sida ou la tuberculose. Pour un traitement annuel, les versions indiennes du Glivec sont accessibles pour 2500 dollars (2420 francs environ), alors qu'aux Etats-Unis, où le médicament est sur le marché depuis 2001, le prix se situe entre 40'000 et 100'000 dollars. L'Inde étant le plus gros exportateur de médicaments génériques au monde, des millions d'êtres humains dans les pays sous-développés et du tiers-monde sont aussi concernés. Selon ses propres indications, MSF achète environ 80% de ses médicaments distribués à 170'000 sidéens à travers le monde aux fabricants indiens. QUESTION DE PRINCIPE MSF ne soigne pas les patients atteints du cancer. Pour l'organisation, le cas présent relève d'une question de principe: l'accès aux médicaments abordables pour les malades des pays en développement, souligne Andrea Isenegger. Dans ce conflit, il en va également de la question de la sécurité des patients indiens, d'après l'ancien responsable de la recherche de Novartis Paul Herrling, sous la conduite duquel le Glivec a été développé dans les années 1990. Jusqu'ici, la loi indienne sur les brevets, en vigueur depuis l'adhésion du pays à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001, a négligé cet aspect, selon lui. Novartis espère aussi dans ce procès s'assurer une sécurité pour ses propres innovations, ce qui doit conduire à des investissements futurs en Inde, soutient le groupe. Le chiffre d'affaires de Novartis pour le Glivec a atteint en 2011 4,66 milliards de dollars, selon le rapport annuel. Il s'agit du deuxième médicament le mieux vendu de la multinationale, après l'anti-hypertenseur Diovan. Les experts attendent un jugement définitif de la cour indienne dans quelques mois. ats/rp
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| Posté le 13-09-2012 à 08:52:07
| Jeudi 13 septembre 2012 L'INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE CONTRE LE BIO ! Le revue médicale critique en ligne Docbuz dans son édition du jeudi 13 septembre 2012,publie un article clair et concis, montrant la malhonnêteté de la campagne engagée contre l'agriculture biologique. Voici l'article, à lire très attentivement. La presse comme sur la quasi totalité des problèmes d'actualité traités ment, selon le bon vieux principe de qui vous savez: "mentez, mentez encore, mentez toujours il en reste toujours quelque chose" . Je vous laisse le soin de distribuer les cartons rouges! Jacques Lacaze. QUI VEUT LA PEAU DU BIO? La semaine dernière, la presse s’est acharnée contre le Bio tentant de détruire l’image alimentaire positive construite par l’agriculture biologique au fil des ans : “L’alimentation bio : pas meilleure pour la santé ?“ ”Bio : Des aliments pas aussi bénéfiques pour la santé, “Alimentation bio : les bénéfices pour la santé ne sont pas prouvés“, “Le bio n’est pas meilleur pour la santé” (Le Figaro), “Les aliments bio moins nocifs mais pas plus nourrissants” (Le Monde), même France Agricole est de la partie, « Produits bio et santé : une analyse américaine met en doute leurs avantages face aux produits conventionnel» . Cette attaque massive fait suite à une étude publiée dans la revue scientifique américaine Annals of Internal Medicine . La conclusion de cette étude, à lire l’ensemble de ces journaux bien informés, seraient qu’il existe finalement peu de différences entre les produits issus de la culture biologiques et les autres issus des productions agricole utilisant pesticides et engrais pour les végétaux et antibiotiques et fermes d’élevages pour les animaux. L’étude est en fait une revue de la littérature , une compilation statistique de nombreuses études publiées auparavant. Ces études ont été analysées afin de répondre à 3 questions principales : - Les produits biologiques sont-ils meilleurs pour la santé? - Les produits biologiques sont-ils plus nutritifs ? - Les produits biologiques sont-il moins contaminés par les pesticides ? Seulement 3 études menées chez l’homme ont été analysées pour répondre à la première question . Elles ne retrouvent pas de différence entre les consommateurs d’aliments biologiques et les autres sur ce critère de « santé ». Il faut cependant avouer que ce critère “santé” ne recouvre ici que deux choses, la survenue de phénomènes allergiques et la survenue d’infections bactériennes à Campylobacter. C’est tout. Aucune des 3 études n’a duré plus de 2 ans. Cette formidable analyse permet au journaliste du Figaro d’en conclure «les aliments issus de l’agriculture biologique ne sont pas meilleurs pour la santé que ceux produits par l’agriculture conventionnelle ou “chimique”. Alors que le consommateur les paie en moyenne, et au bas mot, 25 % plus cher!» . Journalistiquement brillant, et scientifiquement imparable. A ce jour, aucune étude de long terme n’existe sur le sujet et ne permet donc de trancher la question, on peut le regretter mais on ne peut, quand on est sérieux, conclure de l’absence d’étude, une absence de différence. Pour tenter de répondre aux deux autres questions, 233 études ont été revues (17 menées chez l’homme) . Les consommateurs d’aliments biologiques ne semblent pas bénéficier d’une plus importante quantité de nutriments dans le sang, le lait maternel, les urines ou le sperme. Les apports nutritionnels entre les deux types d’alimentations seraient donc équivalents, mis à part pour le phosphore. Cependant, les auteurs précisent que les résultats entre les différentes études sont très hétérogènes : les résultats sont donc scientifiquement peu convainquant. En revanche, la réponse à la troisième question est plus claire. Les consommateurs d’aliments biologiques sont moins exposés aux pesticides : le risque de contamination par les pesticides est 30% inferieur chez les consommateurs d’aliments biologiques en comparaison aux consommateurs de produits agricoles non biologiques . En plus, si le taux de contamination bactériennes des viandes n’était pas très différent entre les viandes produites biologiquement et les autres, les viandes non biologiques contiennent 33% plus de bactéries résistantes aux antibiotiques, une démonstration qui permet à notre brillant journaliste du Figaro d’écrire que «les aliments conventionnels n’étaient pas significativement plus pollués ou néfastes pour la santé que leurs homologues bio ». Si c’est le Figaro qui le dit..... Alors à quoi sert cette revue de la littérature? Scientifiquement à rien . En revanche, elle permet d’évaluer les soutiens des tenants de l’agriculture non biologiques, prêts à tout pour continuer à produire à l’aide d’engrais, de pesticides, de fermes d’élevage et d’antibiotiques, tout en donnant un aperçu de la qualité des informations santé transmises par certains journaux. Certains points pouvant intéresser les consommateurs qui n’auraient pas penser à consommer bio pour éviter les allergies ou les infections à campylobacter pylorii, ont cependant été omis : Cette étude n’a, par exemple, pas évaluer les différences de goût entre les produits biologiques et les autres ; y-en a t-il ? Est-ce pour cela que vous achetez bio ? Elle omet également de parler des maladies déclenchées chez les agriculteurs et les habitants proches des fermes suite aux utilisations massives de pesticides (cancers des testicules, maladie de parkinson…). Elle omet de parler des dégradations écologiques, des contaminations des nappes phréatiques, et des atteintes à la biodiversité… Vous ne vivrez donc pas plus longtemps si vous mangez du bio, mais peut-être que si. Vous n’éviterez pas un cancer lié aux pesticides en mangeant du bio, mais peut-être que si. Vous n’échapperez pas à une infection bactérienne résistante en mangeant bio, mais peut-être que si. Le bio n’est-il pas finalement un pari sur le futur : un pari sur ce que certains aimeraient qu’il soit et surtout détesteraient qu’il ne soit pas? Source: Are Organic Foods Safer or Healthier Than Conventional Alternatives?: A Systematic Review . Crystal Smith-Spangler, MD, MS; Margaret L. Brandeau, PhD; Grace E. Hunter, BA; J. Clay Bavinger, BA; Maren Pearson, BS; Paul J. Eschbach; Vandana Sundaram, MPH; Hau Liu, MD, MS, MBA, MPH; Patricia Schirmer, MD; Christopher Stave, MLS; Ingram Olkin, PhD; and Dena M. Bravata Ann Intern Med. 4 September 2012;157(5):348-366 Source : la Vérité est révolutionnaire !
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| Posté le 16-09-2012 à 13:16:29
| Sur le blog de J. Lacaze La vérité est révolutionnaire ! MEDICAMENTS DANGEREUX: LA LISTE Le Pr Bernard Debré et le Pr Philippe Even dévoilent une liste de 58 médicaments qu'ils jugent "dangereux" pour la santé. Ce sont des médicaments bien connus du grand public, largement prescrits et remboursés pour la plupart ! C'est une entreprise de salubrité publique que de publier cette liste. Je reviendrais ultérieurement sur l'ouvrage des professeurs Even et Debré, mais aussi sur les réactions de big-pharma. Mais il faut souligner tout de suite leur courage, car leur notoriété est telle qu'elle n'a pas besoin d'un coup de pub, et les coups vont pleuvoir! Jacques Lacaze. Médicaments cardio-vasculaires : 4 vasodilatateurs coronaires et artériels : Adancor (Derono), Ikorel (Sanofi), Vastarel et Trivastal (Servier), 1 anti-insuffisance cardiaque : Procoralan (Servier), 1 antiarythmique : Multas (Sanofi), 3 anticoagulants ou antiagrégants : Ticlid (Sanofi), Pradaxa (Boehringer), Xigris (Lilly). Pilules contraceptives : Cycleane, Mercilon, Varnoline (Schering Prough), Melodia, Yaz, Diane 35, Jasmine-Jasminelle (Bayer), Carlin, Triafemi, Holgyème (Effik), Minesse (Wyeth), Felixita (Theramex), Lumalia (Pierre Fabre), Evépar (Mylan), Minerva (Biogaran). Anti-inflammatoires : Indocide (MSD), Nexen (Therabel), Ketum cutané (Ménarini), Celebrex (Pfizer), Arcoxia (MSD). Antidiabétiques : Byetta (Lilly), Victoza (NovoNordisk), 8 Gliptines : Galvus et Eucrers (Novartis), Januvia et Janumet (MSD), Xanuvia et Velmétia (Pierre Fabre), Trajenta et Onglyzia (Boehringer), 2 glitazines : Actos et Compecta (Takeda). Antiparkinsonniens : Celance (Lilly), Parlodel (Pfizer, également prescrit pour inhiber la lactation lors de l'allaitement), Requip (GSK) et Tasmar (Madiapharma). Anti-ostéoporose : Protelos ( Servier). Médicaments psychiatriques : Ritaline (Novartis), Concerta (Janssen), Tofranil (CSP), Anafranil (Sigma-Tau), Surmontil (Sanofi) et Stablon ( Servier). Anticrampes musculaires : Hexaquine et Quinine-vitamine C (Goménol) et Okimus (Biacodex). Stimulant respiratoire : Vectarion (Servier). Antitabac : Champix (Pfizer) et Zyban (GSK). Anti-angiogènes en cancérologie : Avastin (Roche). Source : Le Nouvel Observateur, 13 septembre 2012.
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| Posté le 23-09-2012 à 20:14:41
| Sur le blog de J. Lacaze, cet article sur les liens entre la science et les intérêts des monopoles. L'auteur du livre n'est évidemment pas communiste, on sera pas étonné de son a priori sur la science qui n'est plus indépendante. De notre point de vue la science n'a jamais été indépendante du pouvoir d'Etat, c'est-à-dire de la classe dirigeante et de ses intérêts. Il faut sans doute considérer que certains intermédiaires ont été shuntés petit à petit afin que les monopoles puissent maîtriser directement tous les processus depuis la recherche jusqu'à la validation des brevets et l'autorisation de mise sur le marché. Dimanche 23 septembre 2012 QUEL RAPPORT ENTRE L'ARGENT ET LA VERITE ? OGM, QU'A FAIT L'ETAT ? Le journaliste du quotidien "Le Monde", monsieur Hervé Kempt a publié le 23 septembre, un article - reproduit ci-dessous - sur l'étude du professeur Gilles-Eric Séralini. Cet article pose le problème de fond: celui du rapport entre l'argent et la Vérité. La conclusion d'Hervé Kempft est on ne peut plus claire: "quel rapport entre l'argent et la vérité?" Pour dire la chose plus précisément et plus crûment: quel rapport entre la recherche effrénée du profit maximum à tout prix, et à celui de notre santé et de nos vie, et la Vérité, en l'espèce la Vérité scientifique. Sans arrière pensée, il faut dire merci au Professeur Séralini et à son équipe d'avoir réalisé cette étude dans les conditions invraisemblables que nous connaissons. Il y aura un avant et un après! Une page est tournée, une voie est ouverte. Déjà, les chiens de garde de l'industrie agro-alimentaire, les chiens bardés de diplômes et d'honneurs sont en chasse. Qu'importe: la voie est ouverte et il faut en profiter! Il y a les gros bouledogues ayant pignon sur rue, et les ratiers, qui sont aussi des rats, et qui attaquent sans vergogne tout ce qui bouge "au nom de la science" en réalité au nom de l'industrie agro-alimentaire et de l'industrie pharmaceutique qui veulent tout régenter en matière de santé, pour leur profit et contre notre santé. Ces gens là, auraient seuls le droit d'expérimenter de faire "progresser la science" sans l'ombre d'un contrôle! Ces gens sont objectivement et souvent réellement d'extrême droite et les meilleurs défenseurs d'un ordre social périmé: celui du profit à tout prix autrement dit du capitalisme. Je pense à l'AFIS (Association Française pour l'information Scientifique) ou au blog fascisant imposteurs. Ils tirent à boulets rouges sur tout ce qui n'est pas science formatée au service du capital. Ils mentent, calomnient, déforment la vérité et attaquent très en dessous de la ceinture. Ce qui prouve d'ailleurs leur impuissance réelle. Le Pr Séralini, comme Marie-Monique Robin, comme la psychanalyse, comme l'homéopathie sont les cibles privilégiées. Les chercheurs, les citoyens qui ont à coeur la Vérité et les vrais intérêts des personnes qui vivent dans ce pays, doivent dénoncer ces pratiques et leurs auteurs. Au passage, une des principale critiques qu'ils font au Pr Séralini dans l'affaire de ses travaux récents est le les avoir accompagné d'une campagne médiatique. Pour moi, c'est merci, chers amis qui ont mis en place et ces recherches et cette campagne. Vous vous êtes - pour nous tous - donné les moyens d'empêcher que comme d'habitude l'étouffoir soit mis sur ces travaux. Et ce n'est pas l'auteur de ces quelques mots qui s'en plaindra, car il lutte depuis plus de 40 ans pour que les théories et les propositions du Docteur André Gernez soient reconnues et au moins expérimentées, alors que de nombreuses études sont parues depuis 40 ans qui les valident. En particulier, plus personne ne conteste aujourd'hui la théorie des cellules souches exposée par un mémoire envoyée à l'académie des sciences et 1969! C'est seulement à partir de 1993 que les chercheurs ont commencé à les trouver dans tous nos organes. Mais, cher Monsieur Séralini, vous avez ouvert une porte, je dirais défoncé une porte, que tous ces gens croyaient fermée à jamais. Il est plus difficile de refermer une porte défoncée qu'une porte discrè-tement ouverte! Merci, tout ce qui se fait de neuf dans ce pays saura s'y engouffrer. Docteur Jacques Lacaze En 1998, sous la direction de Bernard Cassou et Michel Schiff est paru un ouvrage qui faisait le point, à propos de divers domaines de nos vie, sur les rapports entre le citoyen et les exeprts: "Qui décide de notre santé? Le citoyen face aux experts". Michel Schiff, m'avait confié le chapitre consacré aux campagnes de vaccination contre l'hapatite B, que j'avais intitulé: "santé publique ou marketing". Il est toujours d'une actualité brulante! _________________________________________________________________________________________________ Article d'Hervé Kempf: "Shakespeare l'écrivait : " Les mauvaises nouvelles sont fatales à celui qui les apporte " (Antoine et Cléopâtre). Ainsi les critiques pleuvent-elles sur l'étude publiée par Gilles-Eric Séralini dans Food and Chemical Toxicology. Si la méthode et les moyens s'en révèlent à l'examen faibles, erronés, ou biaisés, ses conclusions - le potentiel cancérigène d'une alimentation transgénique - en seront démenties. Il est essentiel et normal que cet examen se déroule avec rigueur. Mais ce n'est qu'un aspect du problème.[/g] Une question essentielle est de savoir pourquoi un chercheur de qualité, employé dans une structure publique, a été obligé de chercher des fonds auprès de fondations privées pour pouvoir mener en catimini une étude d'un intérêt général. De savoir pourquoi, alors que les organismes génétiquement modifiés sont entrés dans le débat public depuis plus de quinze ans, suscitent une interrogation collective, entraînent des conséquences majeures en termes d'économie agricole, de savoir pourquoi, donc, les autorités publiques n'ont pas demandé à des chercheurs publics des études approfondies et neutres sur la nocivité des OGM. Le Centre national de la recherche scientifique, l'Institut national de la recherche agronomique sont-ils dénués à ce point de biologistes et d'expérimentateurs, qu 'il faille toujours s'en remettre aux études pilotées par Monsanto, Syngenta, Pioneer, et dont les données restent secrètes, au nom du " secret industriel " ? Poser la question, c'est souligner la passivité du corps politique et de l'institution scientifique. On ne peut la comprendre que par la dérive de l'activité scientifique depuis une trentaine d'années . Elle était auparavant financée par les fonds publics, ce qui permettait une plus grande liberté à la recherche. Elle est maintenant, de plus en plus souvent, financée ou orientée par des entreprises qui ont peu d'intérêt pour les recherches non appliquées et négligent les effets des technologies qu'elles veulent commercialiser. La " science " n'est plus indépendante - cela est net dans le domaine des biotechnologies végétales. Par son opération de communication médiatique, M. Séralini prend à témoin les citoyens de ce problème. Derrière les querelles scientifiques sur la nocivité de tel produit ou technologie se joue un drame qu'un Shakespeare pourrait mettre en scène : celui du rapport entre l'argent et la vérité". Hervé Kempf, kempf@lemonde.fr Voir l'article du Monde: link lemonde.fr
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| Posté le 24-09-2012 à 17:49:54
| Un nouvel article sur le blog de J. Lacaze. On notera dans l'article d'egora la "médiocre qualité de recouvrement des cotisations patronales par les Ursaff" ! Périphrase tarabiscotée pour signifier que les patrons ne paient pas leurs cotisations alors qu'ils sont directement responsables des accidents et des maladies professionnelles à cause des conditions de travail et des cadences qu'ils imposent. Lundi 24 septembre 2012 SECU: ENCORE UN COUP TORDU DANS LE DOS DES SALARIES Sécu, selon une information du journal médical en ligne egora.fr : Le Sénat veut mettre la branche accidents du travail à l’équilibre "Alors que sa structure même devrait interdire à la branche accidents du travail-maladies professionnelles (AT-MP) d’être en déficit, celle-ci s’y enfonce depuis 2007. "Aujourd’hui, les employeurs acquittent une cotisation calculée en fonction de la sinistralité de leur entreprise : plus il y a d’accidents ou de maladies professionnelles, plus le taux de prélèvement est élevé. Ceci pour inciter les dirigeants à faire de la prévention et de la gestion du risque. "Pourtant, le modèle calculé pour être à l’équilibre s’est grippé et le montant du déficit cumulé de la branche a ainsi atteint de 1,7 à 2 milliards d’euros , actuellement supporté par la banque de la sécurité sociale, l’Acoss. En cause : la crise économique et financière qui a induit une contraction de la masse salariale en 2009 ( Note: la crise du système capitaliste a bon dos. J.L. ) , plus une augmentation très importante du coût des procédures contentieuses contre l’imposition et enfin, une médiocre qualité de recouvrement des cotisations patronales par les Ursaff. "Que faire de cette dette ? Au sein de la commission des Affaires sociales, une mission sénatoriale d’information s’est penchée sur le sujet. Dans un rapport, elle préconise trois solutions pour à la fois combler les dettes et équilibrer les comptes. “Conforme à la logique assurantielle de la branche” , les sénateurs envisagent d’une part, une augmentation des cotisations dues par les entreprises. Et un abaissement ensuite, lorsque la dette sera épurée. "Ils suggèrent également de socialiser la dette, en transférant le déficit à la CADES (Caisse d’amortissement de la dette sociale), alimentée en partie par les cotisations des salariés, qui acquittent la CRDS. Une troisième voie de compromis emporte la faveur des sénateurs : augmenter les cotisations employeurs pour améliorer le fonctionnement de la branche, et transfert de la dette accumulée à la CADES. "Au gouvernement de trancher." [Bref, nous allons payer par l'intermédiaire de la CRDS une somme colossale intégralement due par le patronat qui pour augmenter ses profits se moque de la santé des travailleurs. Merci François 2 pour cette innovation ! J. L.
Edité le 24-09-2012 à 17:57:54 par Xuan
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| Posté le 07-10-2012 à 20:52:54
| Consommez des génériques qu'ils disent les bons apôtres ! CHINE: DES DIZAINES DE MILLIONS DE GELULES FABRIQUEES AVEC UN GEL TOXIQUE ! Le média médical sur internet Docbuz daté du 5 octobre 2012, publie un article très important sur les conditions de fabrications des médicaments génériques. Il faut savoir: - que les "laboratoires" (ou plutôt les commerçants sans scrupules) qui proposent des médicaments génériques, soit les font fabriquer ailleurs, dans des pays où les travailleurs sont payés à des salaires totalement dérisoires avec des conditions de travail dramatiques, soit importent les produits en vrac et les conditionnent. Mais il s'agit toujours de fabrications très dangereuses. - quand un médicament tombe dans le domaine public, c'est seulement la formule chimique qui devient utilisable par tous. Le mode fabrication reste propriété du laboratoire qui a obtenu le brevet initial. Et de ce mode fabrication résulte le plus souvent toute une partie des propriétés du médicaments. On nous ment en disant que l'action est la même. Donc la phase longue - et chère d'évaluation - sur l'animal et l'humain reste nécessaire, mais elle n'est pas effectuée. Bref, un médicament générique est un médicaments non évalué avec les normes officielles actuelles et fabriqués dans des conditions très suspectes dans le seul but d'enrichir des sociétés sans scrupule. L'article ci-dessous dévoile un aspect du problème, celui des gélules qui ont été fabriquées en Chine avec des produits dangereux. On ne peut que souligner la réaction des autorités chinoises qui ont mis fin à ce scandale, mais regretter que des millions de telles gélules aient abouties dans nos pharmacies. Et quand je pense qu'à coté de ces médicaments frelatés - sans oublier les centaines de petits frères du médiator encore vendus quotidiennement - les produits phytothérapiques, les vitamines, sont criminalisés voire interdit alors que leur efficacité remonte à la nuit des temps .... Docteur Jacques Lacaze L'information de Docbuz: "Ce n’est pas l’affaire des prothèses PIP, mais on y retrouve des points communs. Environ 77 millions de gélules ont été fabriquées avec un gel industriel contenant du chrome, un “métal lourd” cancérigène, toxique pour l’homme. En tout cas, ce scandale éclabousse une nouvelle fois l’industrie pharmaceutique Chinoise, un des principaux pays au monde producteur de génériques, comme de médicaments contrefaits. "Au cours du mois de mai, la Chine annonçait que 254 fabricants chinois de produits pharmaceutiques, soit 12,7% de l’industrie pharmaceutique du pays, produisaient des gélules impropres à la consommation : au lieu d’utiliser de la gélatine dérivée du bœuf pour produire les capsules, les industriels avaient choisi d’utiliser un gel industriel récupéré dans les usines de tannage de peau, un gel riche en chrome utilisé dans cette industrie très polluante pour ramollir le cuir. Mais le chrome est considéré come un métal lourd et classé comme cancérigène chez l’homme : les ouvriers exposés au chrome développent des insuffisances rénales, des insuffisances hépatiques et des pathologies gastro-intestinales. C’est vraisemblablement toujours le souhait de produire les médicaments au plus bas coût qui pousse les industriels chinois à utiliser des ingrédients non conformes. Ainsi, l’association de l’industrie pharmaceutique chinoise explique dans un rapport que le système actuel de tenders (achats groupés) existant en Chine pour les médicaments essentiels, entraine une compétition favorisant les prix les plus bas et ces prix bas “mettent en danger la santé des citoyens chinois et affecte la production normale et l’approvisionnement de ces médicaments essentiels” . "Selon plusieurs sources, au moins 22 personnes ont été arrêtées suite à la découverte de cette fraude. Treize médicaments différents ont été suspendus d’autorisation de vente. Un des industriels impliqué a tenté de brûler son usine pour faire disparaître les preuves" . Encore une fois, il faut bien comprendre combien l'emprise de l'industrie pharmaceutique sur le système de distribution des soins est grave et génératrice de drames. Ce n'est quand même pas normal que les médicaments qui sont censés nous guérir ou au moins nous soulager ou stabiliser notre santé soient des produits dangereux. Il faut savoir qu'un des arguments - totalement absurde - imposés par la Faculté aux médecins, et que le plupart le répètent à longueur de journée comme des perroquets, est qu'un médicament actif est forcement toxique et dangereux, "s'il est mal prescrit par un médecin" . Donc, par exemple, comme l'homéopathie, n'a aucune toxicité elle n'est pas active. J. L.
Edité le 09-10-2012 à 23:09:20 par Xuan
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| Posté le 09-10-2012 à 22:58:05
| UN ANTIDEPRESSEUR DU FABRIQUANT DE MEDICAMENTS GENERIQUES TEVA RETIRE DU MARCHE AUX U.S.A. 5 ANNEES APRES LES PREMIERES PLAINTES DES PATIENTS Le précédent article consacré dans ce blog à la dangerosité potentielle des produits génériques (CONSOMMEZ DES GENERIQUES QU'ILS DISENT LES BONS APOTRES! ) est illustré d'une façon magistrale par l'article ci-dessous paru dans le livraison de ce mardi 9 octobre 2012 de la revue médicale critique docbuz : L’agence du médicament américain, la FDA, vient de retirer l’autorisation de mise sur le marché du générique d’un antidépresseur très utilisé, le Wellbutrin XL 300, 5 années après le début de ses ventes. Dès sa mise à disposition, de nombreux patients équilibrés sous le produit princeps et qui avaient pris le générique, moins coûteux, avaient adressé des plaintes du fait de l’aggravation de leur état. Joe Graedon, le cofondateur du groupe de défense des consommateurs The People’s Pharmacy avait reçu ces plaintes visant les génériques du Wellbutrin XL 300 fabriqués par Impax Laboratories et vendu aux Etat-Unis par Teva Pharmaceuticals. Les patients se plaignaient de maux de tête, d’un retour de l’anxiété, de la réapparition d’une dépression ou encore d’insomnies (un signe qui peut être lié à une dépression). Quand les témoignages se sont comptés par milliers (témoignages lisibles sur le site de The People Pharmacy), Joe Graedon a demandé à un laboratoire indépendant de refaire les tests de bioéquivalence entre le produit original et le générique. Ce test montra que lorsque le produit original relâchait 8% de son produit actif, les deux premières heures après la prise, le générique relargait lui 34% du produit actif. Le problème venait en fait du système de libération prolongé breveté avec le produit original . Si la molécule, le bupropion, était effectivement tombée dans le domaine public, le système de dissolution visant à retarder la libération du médicament, était lui toujours breveté et donc inutilisable par les génériqueurs ( très exactement, une illustration de ce que j'ai expliqué dans le précédent article!!! J. L. ). Ces derniers ont quand même produit un générique et fourni des études montrant une comparaison acceptable par la FDA : mais ce que la FDA n’a révélé que plus tard, c’est que ces études comparaient un générique à une version dosée à 150 mg du produit princeps et non pas la forme à libération prolongée de Wellbutrin XL 300. C’est donc à partir d’une étude n’évaluant pas réellement le produit orignal pris par les patients que la FDA a autorisé que leur soit prescrit un générique, qui ne correspondait pas à ce produit original ! Suite aux pressions exercée par THe People’s pharmacy, la FDA, tout en laissant les génériques du Wellbutrin XR 300 sur le marché, a réclamé au génériqueur TEVA une nouvelle étude. TEVA n’a jamais effectué cette étude, jugeant le recrutement des patients compliqué ( et surtout cher!!! ). En 2010, soit déjà trois ans après le début des ventes du générique, la FDA a elle même réalisée l’étude ( il faut savoir qu'en France, il n'existe pas d'organisme indépendant comme la FDA, qui pourrait évaluer un médicament. La création d'un tel organisme est pourtant une garantie et une nécessité absolue J. L. ). Elle a constaté que la concentration maximale atteinte par le générique ne dépassait pas 75%, soit un écart de dosage qui pouvait rendre le médicament moins efficace et expliquer la survenue d’effets secondaires, en tout cas, une valeur qui ne permet pas à un générique de se dire bioéquivalent. La FDA a donc demandé à TEVA et Impax de retirer leur générique du marché américain. Il a donc fallut 5 ans et une étude indépendante pour qu’une agence du médicament reconnaisse enfin les plaintes des patients et constate qu’effectivement un générique n’était pas forcément aussi efficace qu’un médicament de marque . ( En France il faut des dizaines d'années et des milliers de morts pour qu'un médicaments dangereux soit retiré du marché! ) “Il nous a fallu cinq ans et un bras de bras de fer pour que la FDA prenne cette décision, c’est vraiment un moment historique. Imaginez que parmi les médicaments prescrits sur ordonnance aux Etats-Unis, les médicaments génériques représentent environ 75 pour cent, et que jusqu’à ce que hier, la FDA a affirmait qu’ils sont identiques aux médicaments de marque” expliquait Joe Gaedon dans un interview à la chaine ABC news. ( Même situation en France: on nous affirme que chaque médicament générique est équivalent au médicament princeps: c'est un pur et criminel mensonge validé par l'état! J. L. ) Le Wellbutrin XL 300 n’est pas commercialisé en France. Sa molécule, le bupropion est cependant utilisée dans un autre médicament, le Zyban. Note de J. L. le bupropion est un produit de la classe des amphétamines. Sources: Review of Therapeutic Equivalence Generic Bupropion XL 300 mg and Wellbutrin XL 300 mg FDA 2009 FDA Update: Budeprion XL 300 mg Not Therapeutically Equivalent to Wellbutrin XL 300 mg FDA 3 octobre 2012 Patients Vindicated! Generic Wellbutrin (Budeprion XL 300) Withdrawn The People Pharmacy 3 octobre 2012 FDA Asks For Voluntary Recall Of Popular Generic Antidepressant ABC NEWS
_____________ source : le blog de Jacques Lacaze L'affaire du Médiator n'est toujours pas close 36 ans après sa mise sur le marché et des victimes se voient encore privés de tout dédommagement à cause de l'ingérence des labos dans les organismes de décision, contrairement à tous les engagements pris. Xuan
Edité le 09-10-2012 à 23:06:37 par Xuan
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| Posté le 12-10-2012 à 18:59:33
| Source : le blog de Jacques Lacaze Vendredi 12 octobre 2012 DE L'ARGENT BIEN INVESTI ! Sous un titre sans aucune ambiguïté, la quotidien "Le Parisien" publie sur son site à la date du 12 octobre 2012 de très intéressantes informations sous la signature de Marc Payet..... Jugez plutôt: Ces associations de malades liées aux labos La Haute autorité de santé livre le nom des associations de malades les plus financées par les laboratoires pharmaceutiques. SOS Hépatites, Aides fédération, Retina France, Asthme & Allergies… certaines associations de malades entretiennent-elles des rapports trop étroits avec l’industrie pharmaceutique, au risque de faire peser sur elles un doute quant à leur sacro-sainte indépendance? Pour en avoir le cœur net, la Haute autorité de santé (HAS) s’est penchée sur cette question sensible — depuis la loi Hôpital, patients, santé, territoires de 2009 de Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé et des Sports, chaque association est tenue de déclarer l’ensemble des dons qu’elle reçoit. « Le Parisien »-« Aujourd’hui en France » a eu accès à ces données. Instructif. Des aides parfois très importantes Le rapport de la HAS sur ce thème très sensible, qui sera dévoilé prochainement, montre que les laboratoires financent parfois généreusement certaines associations. (...) Les associations réaffirment leur indépendance La directrice d’Asthme & Allergies, Christine Rolland, dont l’association est financée à 60% par l’industrie pharmaceutique — contre 40% de fonds publics et de cotisations des membres —, se défend d’être sous influence, de GSK notamment ( ... ) L'intégralité de l'article se trouve à l'adresse: link http://www.leparisien.fr Bien entendu les laboratoires qui financent les "associations" le font dans un but totalement altruiste et humanitaire. Strictement aucune arrière pensée ne les anime, de la même façon qu'ils offrent des croisières à des médecins, car la formation professionnelle des médecins se passent beaucoup mieux en croisière que dans une faculté et un Congrès médical dans les pays ensoleillés est plus efficace, chacun en conviendra. Et merde, quand ce scandale s'arrêtera-t-il? Les scandales du sang contaminé, du Médiator, de la thalidomide, du Vioxx, de l'hormone de croissance .... ne suffisent pas? Quand notre santé ne sera plus directement et étroitement lié à l'industrie pharmaceutique qui n'a qu'un but le profit à n'importe quel prix? La réponse est quand nous y mettrons bon ordre et que les usagers participerons au contrôle du système de santé y compris celui de distribution des soins.
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| Posté le 24-10-2012 à 08:38:42
| Sur le blog de J. Lacaze : OGM ET VACCINS COURRIER DE MICHEL GEORGET A HERVE KEMPF Monsieur Michel Georget, agrégé de biologie, professeurs honoraire des classes préparatoires aux grandes écoles, auteur du livre préfacé par le Professeur Pierre Cornillot, «Vaccinations : les vérités indésirables» , Membre du Conseil scientifique du Crii-gen a envoyé un courriel à Hervé Kempf en réaction a l'article du quotidien "Le Monde" OGM, QU'A FAIT L'ETAT? que je reproduit ci-dessous: "En 2003, après la lecture de votre livre "la guerre secrète des OGM", je vous avais adressé un courrier attirant votre attention sur le problème des vaccins fabriqués par génie génétique, donc issus d'OGM (vaccins anti-hépatite B à l'époque). Dans votre récent article du Monde "OGM, qu'a fait l'Etat?" vous écrivez (c'est moi qui souligne) : ....."Poser la question, c'est souligner la passivité du corps politique et de l'institution scientifique . On ne peut la comprendre que par la dérive de l'activité scientifique depuis une trentaine d'années. Elle était auparavant financée par les fonds publics , ce qui permettait une plus grande liberté à la recherche. Elle est maintenant, de plus en plus souvent, financée ou orientée par des entreprises qui ont peu d'intérêt pour les recherches non appliquées et négligent les effets des technologies qu'elles veulent commercialiser ." "C'est exactement ce que j'écrivais en 2000 dans mon livre "Vaccinations, les vérités indésirables" à propos des vaccins. En voici un passage qui me paraît correspondre parfaitement à votre commentaire (les passages en italique sont extraits d'un ouvrage intitulé "Le marché du vaccin"). Il y a eu un changement de conception dans le management des entreprises [fabriquant des vaccins] qui « était auparavant plutôt scientifique et médical [et qui] est aujourd’hui de type marketing et recherche de rentabilité maximale » . On ne saurait être plus clair ! Le marché des vaccins échappe en grande partie à la loi de l’offre et de la demande. La demande ne vient pas en effet d’individus informés qui décident, en conscience et en toute liberté, de se faire vacciner. Il y a des vaccinations légalement obligatoires et, pour celles qui ne le sont pas, le choix n’est pratiquement jamais éclairé. « Les risques quantifiés de la maladie ou des effets secondaires sont très souvent – sinon toujours –ignorés par l’individu, qui ne retiendra que l’avis d’un professionnel de la santé, d’un journaliste ou d’une tierce personne » , ce qui fait que finalement : « La demande en biens de santé est induite par les professionnels et l’information du consommateur y est à peu près inexistante. » Pendant longtemps, et jusqu’après la dernière guerre, la production de vaccins par les pays industrialisés était le fait d’organismes publics mais depuis quelques décennies les états ont délaissé cette activité au profit du secteur privé surtout depuis l’arrivée des biotechnologies. « Le rôle des gouvernements se cantonne maintenant au financement d’une partie de la recherche et à la subvention du prix du vaccin, laissant toute la partie intermédiaire à l’industrie pharmaceutique, et en particulier le choix de décider si un vaccin doit être produit et commercialisé ou non . » [...] « Sauf exception, les objectifs[des essais vaccinaux] sont fixés par le promoteur et répondent aux exigences de développement de l’industrie pharmaceutique. » Et pourtant, personne n'est scandalisé par cette situation !"
Edité le 24-10-2012 à 08:39:32 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 24-10-2012 à 08:43:06
| Sur , on lira également l'article Humaniser le génome humain - Gholson J. Lyon est professeur adjoint en génétique humaine à Cold Spring Harbor Laboratory, New York, et chercheur à la Fondation pour la recherche biomédicale Utah
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 01-11-2012 à 21:59:27
| C'est un très mauvais coup qui est porté contre la santé : des millions de salariés et de retraités atteints de cette grave maladie devront renoncer à se faire soigner désormais. Sur RTL : L'hypertension artérielle ne sera plus prise en charge à 100% C'est une décision qui concerne plus de quatre millions de personnes en France, des personnes atteintes d'hypertension artérielle sévère. La maladie est définitivement retirée des "affections longue durée" (ALD) qui permet la prise en charge à 100% par la Sécurité sociale. Un décret était en application depuis juin 2011 et le Conseil d'Etat l'a confirmé. C'est donc définitif. "La seule ALD à constituer un facteur de risque et non une pathologie avérée" Le Conseil d'Etat "vient de rejeter le recours contre le décret du 24 juin 2011 supprimant l'hypertension artérielle (HTA) sévère de la liste des ALD" , déplorent dans un communiqué la fédération française de cardiologie, la société française de cardiologie et l'alliance du Coeur. Le décret du 24 juin 2011 avait supprimé l'hypertension artérielle de la liste des ALD au prétexte que cette maladie était "la seule ALD à constituer un facteur de risque et non une pathologie avérée" . Cette disposition, contestée par les associations de patients, était prévue dans le Budget de la Sécu 2011 et devait permettre d'économiser 20 millions d'euros, selon le précédent gouvernement. Le CISS (collectif de patients), la FNATH, association des accidentés de la vie et l'Alliance du coeur avaient déposé un recours devant le Conseil d'Etat. "Une maladie chronique très grave !" "Compte tenu des caractéristiques de l'hypertension artérielle, du nombre de personnes concernées, de l'évolution et du coût des traitements de cette affection, le Premier ministre a pu légalement prendre la mesure de suppression" , estime le Conseil d'Etat dans sa décision du 26 octobre. "L'hypertension artérielle sévère compliquée d'affections cardio-vasculaires et rénales très handicapantes n'est plus reconnue pour des raisons purement économiques comme elle doit l'être : une maladie chronique très grave !" , soulignent les trois associations. Selon elles, cette décision concerne 4,2 millions de personnes sur les 15 millions de Français hypertendus recensés chaque année en France. Ces patients "verront donc dès à présent les frais médicaux restant à leur charge augmenter de plus 30%" , précisent-elles, redoutant des "conséquences préjudiciables" . Enfin, cette décision est "en parfaite incohérence avec les recommandations du Plan de lutte contre les AVC 2010-2014, priorité de santé publique et avec une nouvelle politique privilégiant la démocratie sanitaire" , écrivent-elles. Télécharger la bande-son : L'hypertension artérielle sévère n'est plus considérée comme une maladie à part entière, mais seulement comme un facteur de risque
Edité le 01-11-2012 à 22:06:56 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 05-11-2012 à 00:21:22
| Sur le blog de J. Tourtaux : TROU DE LA SECU : LA "SOLIDARITE NATIONALE" A CONTRESENS Emission "C dans l’air" du 22/09/2011 jeudi 22 septembre 2011 par Marc Girard Quoique tout soit mis en oeuvre pour le faire oublier aux citoyens, la question de la solidarité nationale ou de la protection sociale dépasse largement le problème du "trou de la Sécu" sur lequel s’obnubilent les politiques activement relayés, en cette mystification comme en bien d’autres, par la majorité des médias. Je n’aurais pas accepté de participer à l’émission s’il s’était agi de débattre à ce propos - car il dépasse largement ma compétence. Mais il n’est pas besoin d’avoir fait de longues études économiques pour comprendre que la viabilité d’un tel système repose entre autres sur un équilibre entre les recettes et les dépenses (quelles que soient les décisions politiques souhaitables pour assurer un tel équilibre) : or, sur la question même limitée des dépenses de santé, je crois pouvoir apporter dans le débat public quelques analyses classiquement occultées - et il sera intéressant d’interpréter aussi le pourquoi de cette occultation. Reste que pour éviter tout risque de récupération, je tiens à introduire mon propos en soulignant que cette question des dépenses de santé n’est qu’une toute petite part d’un problème bien plus large : je me permets de renvoyer les lecteurs intéressés par un élargissement des perspectives au petit ouvrage de Julien Duval, Le mythe du "trou de la Sécu" (Paris, Raisons d’agir, 2008) : il leur en coûtera, au moins sur Amazone.fr, la modeste somme de 5,70 € pour, dans les limites d’un ouvrage qui s’est voulu très concis (135 pages), se débarrasser des principaux poncifs qui visent à décourager une appréhension citoyenne de la situation [1]. Que la Sécu dépense "trop", c’est ce qui semble aller de soi dès qu’il s’agit, par exemple, de justifier l’inépuisable créativité des gouvernants pour réduire les retraites (durée de cotisation, âge de départ, mode de calcul des montants alloués et de leur revalorisation au cours du temps...). Mais ce volontarisme assumé - voire revendiqué [2] - des politiques pour raboter les sommes que l’on tend à considérer comme normalement dues aux citoyens [3] contraste bizarrement avec l’apparente résignation des mêmes dirigeants à l’inéluctabilité d’une croissance des dépenses de santé - du moins certaines d’entre elles (je reviendrai dans un instant sur cette distinction cruciale) : à en croire le discours dominant, les gens devraient se résoudre à dépenser (et donc, à être prélevés) sans cesse davantage eu égard aux deux arguments clés de tout débat autour du "trou de la Sécu" : la nécessité de financer "l’innovation" d’une part, le "vieillissement de la population" d’autre part. Bref : on ne s’y prendrait pas autrement si l’on voudrait nous signifier que "les caisses sont vides" dès qu’il s’agit de garantir aux citoyens des moyens, mêmes élémentaires, de subsistance et de prévoyance, tandis que "l’on trouvera toujours bien à s’arranger" quand il faudra maintenir l’indécente rentabilité des industries de santé... Le mythe de l’innovation Dans la présente contribution, je n’épuiserai pas mes lecteurs à redémontrer ce qui était depuis longtemps une évidence pour tous les observateurs du système dotés d’un minimum de professionnalisme : cela fait des décennies que les lobbies dissimulés derrière l’enseigne naguère prestigieuse d’une industrie pharmaceutique qu’ils ont détruite par excès de gloutonnerie se révèlent incapables d’innover [4]. C’est, notamment, cette impuissance à innover qui a justifié le virage du curatif (par exemple : inventer de nouveaux antibiotiques adaptés aux terribles menaces infectieuses qui pèsent sur nous, moyennant un plan de développement pouvant prendre plus de 10 ans) vers le préventif facile (par exemple : mettre au point en moins de deux mois des vaccins contre une grippe archi-bénigne qui se révèlent, ensuite, générer des effets indésirables aussi graves que des narcolepsies chez l’enfant) [5]. La seule "nouveauté" - si l’on peut dire - tient à ce que les majors de cette industrie ne rougissent même plus d’assumer publiquement leur incompétence professionnelle en licenciant larga manu et sans état d’âme leurs équipes de recherche au motif avoué qu’inventer de nouveaux médicaments ne correspond pas - entendez : ne correspond plus - à leur coeur de métier [6]... Ce nonobstant, la rentabilité du secteur n’a pas diminué : il suffit de parcourir la presse économique pour le constater. La conclusion s’impose : n’en déplaise à la Commission de transparence ou au Comité des prix, jamais le fossé n’aura été aussi grand entre l’apport réel des médicaments récents - lequel est au mieux infime, quand il n’est pas franchement dommageable - et leur prix . Cela n’est pas nouveau [7], c’est aujourd’hui flagrant : faut-il rappeler le coût des super-vaccins contre le H1N1 tellement "innovants" que l’on vient juste d’achever la destruction des invendus [8] ? Faut-il mentionner le vaccin Gardasil, qui cumule sur lui au moins deux singularités remarquables : une controverse d’ampleur exceptionnelle visant son intérêt (et même les conditions de son entrée sur le marché [9], associée à un coût démentiel sans aucun précédent dans l’histoire des vaccinations (123,66 € multipliés par trois, soit presque 400 € pour une immunisation sur l’intérêt de laquelle même la revue Prescrire , pourtant championne du n’importe quoi en matière de vaccination, s’interroge - c’est vous dire...). Faut-il évoquer Plavix et son coût - ainsi que ses effets indésirables relativement à son principal concurrent, l’aspirine à faible dose ? Faut-il rappeler le poids des statines dans les dépenses de l’assurance maladie, moyennant une promotion où les "mensonges" le disputent à la "propagande" ? Faut-il rappeler l’histoire Avastin [10] ? Le paradoxe gériatrique Il y a de plus en plus de personnes âgées, nous dit-on, donc c’est normal que ce vieillissement de la population génère de plus en plus de frais médicaux [11]. Fort bien. Mais quels sont, à l’évidence, les symptômes les plus répandus de l’âge qui passe ? La vue baisse, les dents tombent, l’ouïe s’affaiblit. Or, qui a entendu qu’en conséquence la plus immédiate de cet ardent impératif brandi par les autorités - qu’on ne mégote pas sur le financement médical du vieillissement -, l’assurance maladie aurait fait le moindre effort pour augmenter la prise en charge : • des lunettes ? • des prothèses dentaires ? • des prothèses auditives ? En admettant qu’il existe de bonnes raisons structurelles pour que la Sécu maintienne le statu quo relativement à ses tarifs minables concernant ce kit élémentaire de qualité de vie pour sujet âgé, qui a entendu dire que les autorités faisaient un effort significatif pour faciliter l’accès des vieux - et des vieux pauvres notamment - aux mutuelles qui pourraient les aider à compenser le surcoût de ces équipements pourtant basiques ? De qui se moque-t-on, par conséquent, avec ce "vieillissement de la population" brandi comme prétexte à toutes les dérives et tous les gaspillages ? Qui ne voit que ces dépenses de santé gériatriques censées justifier le rançonnement des citoyens via la solidarité nationale concernent essentiellement des gadgets pharmaceutiques ou sanitaires : médicaments anticholestérol dont on attend toujours la moindre preuve convaincante d’intérêt (surtout à cet âge),médicaments contre l’ostéoporose qui font des trous dans la mâchoire quand ils ne transforment pas les os en verre, anticancéreux hors de prix dont on apprend par hasard qu’ils sont susceptibles d’augmenter la mortalité de ceux qui les reçoivent, anti-alzheimer qui ne servent à rien d’autre qu’à maximiser les bénéfices des firmes qui les produisent (et les émoluments des "experts" qui en assurent la promotion...), vaccinations antigrippales qui font s’étrangler la fondation Cochrane d’une indignation régulièrement réactualisée, mammographies régulières - j’en passe, sans doute, et des meilleurs [12] ? Ainsi et pour résumer, la "solidarité nationale" n’est absolument pas concernée par les désordres qui, d’expérience, altèrent le plus nettement la qualité de vie chez le sujet âgé, tandis qu’elle signe un chèque en blanc à des dépenses dont le bénéfice tangible reste à démontrer dans la population gériatique quand leurs inconvénients sont de plus en plus patents (et de plus en plus vivement dénoncés par la minorité de professionnels de santé qui cherchent encore à préserver un minimum d’autonomie intellectuelle.) Et puisqu’on en est à parler - entre autres - médicaments anticholestérol, biphosphonates et autres vaccins idiots, qui ne voit que l’argument gériatrique - censément imparable : on ne va pas laisser nos vieux crever comme des chiens ! - n’est qu’un subterfuge grâce auquel le système de solidarité nationale se trouvedétourné de sa vocation pour financer une médicalisation invraisemblable et qui, le plus souvent sous le fallacieux prétexte de la prévention, englobe en fait tous les âges de la vie : depuis les nouveau-nés (qui, fussent-ils prématurés, se voient interdits de sortir de la maternité tant que les parents n’ont pas consenti à leur faire injecter des bombes immunologiques hexa- ou heptavalentes) aux vieillards effectivement abrutis pharmacologiquement, en passant par la ritaline chez les enfants réputés "hyperactifs" [13], par les vaccinations "anti-MST" chez les adolescents, la surmédicalisation de la grossesse, les antihypertenseurs et médicaments anticholestérol chez les quadras, les "traitements" de la ménopause ou de l’ostéoporose chez les femmes - de préférence dès la "pré-ménopause" ! -, et par une foultitude sans cesse croissante de "dépistages" dont le bénéfice attend toujours la moindre démonstration - mammographie, PSA, cancer du colon, etc. Et comme la facture n’est toujours pas assez salée, le gouvernement - dans la suite attendue de la mystification Médiator - annonce à grand fracas le déremboursement de 600 médicaments qu’il oseprésenter comme une mesure d’économie, alors que : • toutes les expériences antérieures de déremboursement de produits anciens bon marché se sont soldées par un déport de prescription vers des produits plus récents bien plus chers : pour renvoyer à des exemples détaillés sur ce site, c’est tout l’enjeu du retrait de Noctran ou du déremboursement des veinotoniques ; • introduits sur le marché à une époque où l’industrie pharmaceutique était encore maître de son professionnalisme [14], la plupart des médicaments anciens sont dotés d’une efficacité certaine et disposent d’un excellent recul de pharmacovigilance : sur ces deux paramètres cruciaux (qui rendent compte du rapport bénéfice/risque), ils s’opposent évidemment à la plupart des "innovations" qui vont les remplacer en pratique : faut-il revenir aux précédents de Vioxx, de la cérivastatine, d’Avandia - pour ne citer qu’eux ? N’en déplaise aux missions parlementaires qui n’ont décidément rien compris, ce projet de déremboursement massif - présenté comme une réparation vertueuse du "scandale" Médiator - ne fait que reproduire en plus grand la dynamique exacte qui a conduit au scandale en question : des médicaments (type amfépramone) anciens et peu coûteux pour la collectivité (la plupart n’étaient pas remboursés par la sécurité sociale), retirés du marché sous un prétexte de sécurité totalement fallacieux [15], auxquels va se substituer, en pratique, Médiator - plus cher et, lui, remboursé par la sécurité sociale (au taux maximum) ! - et dont les ventes vont effectivement exploser à partir de ce moment... Merci Gérard ! Merci Xavier !... Le coût indirect C’est une autre idée reçue, dans ce type de débat, que l’allongement de l’espérance de vie tel qu’observé dans un pays comme le nôtre serait imputable, au moins pour une bonne part, aux "progrès de la médecine" - et à l’innovation pharmaceutique, en particulier. Le débat ne date pas d’hier [16]. Sans chercher à le développer dans le cadre du présent article, rappelons simplement deux évidences facilement documentables quoique régulièrement occultées par la majorité des médias : • il n’existe aucune corrélation évidente entre les dépenses de santé d’une part, le niveau de santé de la population qui dépense d’autre part [17] ; • l’espérance de vie étant une chose, l’espérance de vie en bonne santé en est une autre - la seconde étant, dans un pays comme le nôtre, très significativement inférieure (63-64 ans) à la première (aux alentours de 80 ans abstraction faite de la différence entre les hommes et les femmes) [18]. A l’opposé du mythe complaisamment repris en choeur par les médias et les politiques, les exemples cités plus haut autorisent justement à s’interroger sur le coût de la surexposition de nos populations à des biens de santé aux allures de gadgets - que ce coût s’exprime directement en termes de morbi-mortalité iatrogène ou, plus indirectement, de frais inhérents aux prises en charge subséquentes. Quelques exemples : • de plus en plus de gens s’interrogent sur le rôle de la surprescription (psychotrope, notamment) chez le sujet âgé dans l’apparente "épidémie" d’Alzheimer : voici quelques semaines à peine, le prestigieuxBritish Medical Journal [19] a publié l’observation d’une vieille dame qui a spectaculairement récupéré de son "Alzheimer" quand ses enfants sont venus la chercher de l’hôpital pour arrêter tous les médicaments qu’on lui avait prescrits là-bas [20]... • de toute façon, cette même surprescription de psychotropes des sujets âgés est notoirement responsable d’une morbi-mortalité significative, notamment par le biais des chutes qu’elles favorisent ou occasionnent (abstraction faite, aussi, des arrêts respiratoires ou des complications cardiaques - entre autres) ; • alors que les campagnes de mammographies n’ont permis aucun bénéfice détectable en termes de survie, elles se sont soldées par une explosion du nombre de "cancers" du sein détectés le plus probablement à tort, et pris en charge à l’arme lourde pour la plus grande souffrance des femmes concernées ; depuis la rédaction de mon premier article sur le sujet, d’autres études ont continué à crédibiliser la thèse du "surdiagnostic" [21] : la plus récente (que B. Junod m’adresse le jour même où le présent article est mis en ligne : c’est du tout frais...) ne plaide pas non plus en faveur du "mois du dépistage" - c’est le moins qu’on puisse dire... • combien de mes lecteurs, quadras ou quinquas, ont fait l’expérience des douleurs musculaires profuses qui se sont emparées d’eux depuis que, sous le fallacieux prétexte d’un cholestérol qui n’a souvent même pas été mesuré selon les normes, ils ont été mis à vie sous statine ? [22] • sous le prétexte facile "d’enfants secoués", les autorités sanitaires et leurs experts associés (je ne parle même pas des policiers ou des magistrats...) s’obstinent à ignorer le risque d’accidents cérébraux graves, parfois mortels, lié à certains vaccins trop largement et trop précocement administrés, et qui avait pourtant été spectaculairement illustré par le précédent Hexavac ; • il suffit de regarder l’évolution du déficit de l’assurance maladie pour constater qu’il tend à nettement s’aggraver dans la seconde moitié des années 1990, comme par hasard au moment où, pour des raisons que les autorités sanitaires préfèrent ne pas voir, le nombre de sclérosés en plaques dans notre pays est passé de quelque 25000 à plus de 80000 [23] - pour ne point parler d’une bien bizarre augmentation des maladies autoimmunes (lupus, pathologies rhumatismales, etc.)... Les exemples précédents pourraient être multipliés et détaillés jusqu’à en faire des livres entiers. Mais même en l’état, ils justifient un questionnement de fond qui va au contraire des idées reçues charriées par les médias - et par le corps médical : qu’arriverait-il, par exemple, si on laissait tranquilles toutes ces personnes âgées qui ressortent de la pharmacie avec des sacs entiers de médicaments ? Ainsi, c’est sans doute la première fois, dans l’histoire de l’humanité, que l’on peut s’interroger sur l’impact dommageable de la médicalisation et sur l’espérance de vie et, plus encore, sur la qualité de vie des populations concernées . En d’autres termes : tout porte à croire qu’en moyenne [24], nos concitoyens vivraient mieux et plus longtemps si leur santé n’était pas multi-menacée par tous ces "biens de santé" dont on peine à voir le bénéfice alors que leur potentiel iatrogène - et leur coût - sautent aux yeux (surtout dans la tranche d’âge gériatrique). La faute des autres ? Comme j’ai déjà eu l’occasion de le soutenir, "la faute des autres" - en l’espèce les lobbies pharmaceutiques soutenus par l’ensemble du corps politique - ne peut à elle seule expliquer une dérive aussi catastrophique. Tant que c’est encore possible (cf. ma conclusion), il est impératif que chacun s’interroge sur sa responsabilité individuelle dans un tel malheur collectif, comme illustré sans esprit d’exhaustivité par les quelques exemples suivant. • A chacun de s’interroger sur sa perméabilité au discours de la médicalisation : de se demander pourquoi il accepte de recevoir des médicaments vaseux - en principe à vie - avant même d’avoir atteint "la force de l’âge", de s’interroger sur sa docilité relativement à une procédure aussi brutale que la mammographie moyennant une réceptivité déconcertante à des campagnes de promotion dont l’indigence argumentative est quand même à pleurer... • A chacun de s’interroger sur son utilisation des biens ou équipements de santé : sa propension à se rendre aux Urgences au moindre pet de travers, à solliciter des examens pour un oui ou un non, à ne plus savoir attendre pour "connaître" le sexe du foetus, à collectionner des "photos du bébé" au cours de la grossesse [25]... • A chacun de s’interroger sur le dégoût paniqué qui s’empare de lui à l’idée de laisser chez lui un vieillard qui n’en a plus que pour quelques jours - qui ne demande surtout pas à ce qu’on le "prolonge", et surtout pas, faute de place ailleurs, dans un service spécialisé au prix de journée démesuré [26]... Un engrenage angoissant Lorsque j’ai interpellé mes concitoyens sur leur responsabilité individuelle ou collective dans la médicalisation galopante qui est en train de ruiner leur santé et leurs finances, j’ai notamment soutenu que pour insolent qu’il soit, l’argent engrangé par l’industrie des biens de santé n’avait pas été à proprement parler volé, mais "librement" versé par ceux qui gobent sa propagande pourtant pas toujours très fine. Malheureusement, ce constat (qui visait à enraciner un mouvement de résistance citoyenne dans une réflexion autocritique) souffre désormais d’exceptions bien inquiétantes : de plus en plus - et avec l’effarant appui des autorités - les producteurs de biens de santé n’hésitent plus à voler les gens en les trompant ou, bien pire encore, à les rançonner contre leur gré. • Voler les gens en les trompant ? Que l’on pense à la situation honteuse où, sous prétexte de vaccination "obligatoire", mais limitée à seulement trois principes anciens et peu onéreux, les gens sont conduits totalement à leur insu à exposer leurs enfants à des spécialités vaccinales multivalentes hors de prix, avec un bénéfice incertain et un risque certain, parfois vital [27]. • Rançonner les gens contre leur gré ? Qui a oublié ce précédent récent - que je persiste à considérer comme le plus incroyable dans toute l’histoire pourtant continûment inconcevable de la grippe porcine - où, alors que 90% au moins de nos concitoyens avaient choisi de boycotter le vaccin antiH1N1, les autorités n’ont pas hésité à mobiliser la force publique pour, via une mesure de réquisition, tenter le tout pour le tout en vue de liquider les stocks au seul bénéfice des fabricants ? • Contre leur gré ? Qui croit que les personnes âgées abruties de psychotropes jusqu’à la démence aient donné le moindre consentement à leur assassinat psychique ? En parallèle, cependant, et sous le prétexte rebattu d’un "service médical rendu" qui a déjà justifié tant de scandales, les autorités sanitaires mettent leur point d’honneur à enrôler les praticiens dans toutes ces sales besognes grâce aux Contrats d’amélioration (sic) des pratiques individuelles (CAPI) - visant àrécompenser ceux des confrères qui, se substituant aux visiteurs médicaux dont les fabricants n’ont simplement plus besoin, s’appliquent à relayer auprès des gens les pires tromperies du marketing sanitaire en les encourageant à consommer des anticholestérols, des antihypertenseurs, des mammographies et autres balivernes. Après un galop d’essai, le succès attendu de l’escroquerie médiatique autour de Médiator - merci encore, Gérard ! - a convaincu les autorités sanitaires que le temps était venu de gratifier sans vergogne les pires d’entre nous, moyennant ces CAPI "actualisés". Le temps n’est pas lointain qui justifiera, ensuite, de sanctionner ceux des prescripteurs qui persisteront - preuves en main - à refuser les gadgets des industries de santé crédibilisés par des experts à la botte (quand, encore, un Parquet sur ordres ne poursuivra pas les récalcitrants sur la base d’un infarctus survenu chez un sujet n’ayant pas eu la chance de recevoir une statine...). Il n’est pas bien difficile d’imaginer la suite - d’autant qu’elle a déjà commencé. Dans le contexte d’un désengagement de la "sécurité sociale" au profit d’assurances privées, et sous couvert d’un "parcours de santé" ou d’un "suivi médical individualisé", on va justifier toutes les contraintes de corps sur les citoyens moyennant des "recommandations" (ou "conférences de consensus" arrêtées par des instances gangrenées jusqu’à la moelle par leurs conflits d’intérêts. Rêvons un peu... • "Vous venez de faire un infarctus ? Vous ne comptez quand même pas mutualiser le coût de votre prise en charge alors que, depuis 40 ans, vous avez refusé les statines que votre mutuelle vous avait généreusement proposées - moyennant un surcoût dérisoire toutes choses égales par ailleurs ?" • "Vous présentez une embolie pulmonaire alors que vous n’avez jamais accepté les traitements contre l’ostéoporose pourtant validés par toutes les recommandations de l’Horrifique Autorité de Santé (HAS) ? Il vous reste à rentrer chez vous et à essayer l’aspirine vendue à bas prix dans la droguerie du coin." • "Votre bébé se présente de travers alors que vous avez cru bon de mépriser la conférence de consensus qui recommandait le minimum d’une échographie par semaine ? A moins que vous ne puissiez payer cash les frais de césarienne - en liquide, s’il vous plaît -, on va vous laisser affronter les lois de cetteNature qui vous paraissent tellement plus crédible que l’avis des Experts"... De la sorte, la médecine se trouvera la première activité humaine à avoir accompli le rêve ultime du capitalisme sauvage : réduire les gens au statut de fourmis tout juste bonnes à travailler jusqu’à l’épuisement pour payer du fruit de leur misérable salaire des biens qui n’auront d’autre utilité que remplir les poches de ceux qui les fabriquent. Conclusion : de l’esclavage considéré comme "protection sociale" Enfin réalisé sous l’impulsion de Big Pharma, ce rêve ultime du capitalisme passera forcément par l’officialisation d’une novlangue confondant santé et thérapeutique, rançon et bénéfice, solidarité et esclavage. Depuis G. Orwell, on sait que l’avènement d’une telle novlangue implique forcément le contrôle d’une Police de la pensée : il est tristement évident que mes confrères, dans leur immense majorité, ne se feront pas prier pour jouer ce rôle [28]. Ils ont déjà commencé, d’ailleurs : pensez au mois "rose" qui s’annonce... En attendant la prochaine alerte grippale... [1] Malgré quelques coquilles étonnantes, peut-être imputables à une certaine précipitation dans la réalisation de ce petit ouvrage. Au contraire de ce qui est affirmé p. 103, par exemple, l’instauration d’unnumerus clausus dans les études de médecine ne date pas de 1982 : elle est bien antérieure. [2] Dès 1982, D. Strauss-Kahn cosignait avec D. Kessler (futur vice-président du MEDEF) un ouvrage,L’épargne et les retraites - L’avenir des retraites préfinancées (Paris, Economica), plaidant pour la fin d’un système fondé sur la solidarité. On voit mieux l’enjeu d’une élection présidentielle où le premier a failli être le porteur des espoirs de la gauche pour triompher de Sarkozy, dont le frère a, lui, remplacé le coauteur de DSK au MEDEF. Il ne semble pas que la modification in extremis des candidats, qu’ils soient "pactés" ou non avec DSK, change grand-chose à ces enjeux... [3] Le devoir de subsistance à l’égard des "citoyens malheureux" (que ce soit via un droit au travail ou "en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de subsister" est normalement reconnu depuis 1793 par la Déclaration des droits de l’homme : il en faut manifestement plus pour impressionner les néo-libéraux, socialistes inclus... [4] Sur cette question comme sur bien d’autres, les Parlementaires semblent les seuls acteurs du système à ne pas avoir pris la mesure de cette impuissance à innover et de sa signification (Assemblée Nationale, Rapport d’information n° 848, Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale. Médicaments : prescrire moins, consommer mieux, mai 2008). [5] M. Girard, Alertes grippales - Comprendre et choisir, Escalquens, Dangles, 2009, pp. 44-46. [6] M. Girard, Médicaments dangereux : à qui la faute ?, Escalquens, Dangles, 2011, chap. 4. [7] Voici près de dix ans, Garattini (BMJ, 2002 ; 325 : p. 269-71) stigmatisait le contraste entre le coût vertigineux des nouveaux anticancéreux et leur utilité réelle par rapport aux produits plus anciens et bien moins chers. Vers la même époque (Moniteur des pharmacies, 15/02/03, p. 49), j’ironisais déjà - et je n’étais pas le seul - sur le prix exorbitant consenti par nos autorités à la spécialité Vioxx - appelée ensuite au succès que l’on sait... [8] AFP, 12/09/11. [9] C. Riva et C. Spinosa, La piqûre de trop, Vevey, Xenia, 2010. Rappelons également que les premières actions judiciaires visant ce vaccin sont contemporaines de la présente rédaction. [10] Ranpura, V., S. Hapani, and S. Wu, Treatment-Related Mortality With Bevacizumab in Cancer Patients. JAMA : The Journal of the American Medical Association, 2011. 305(5) : p. 487-494. Carpenter, D., A.S. Kesselheim, and S. Joffe, Reputation and precedent in the bevacizumab decision. N Engl J Med, 2011. 365(2) : p. e3. [11] Un vieux, c’est malade, c’est bien connu, et comme chacun sait, ce sont même les plus malades qui vieillissent le plus... [12] Paradoxe additionnel : au jour le jour, les désordres (vue, denture, ouïe) qui seraient facilement corrigés par les biens de la première catégorie (ceux qui sont peu ou pas remboursés) sont nettement - et statistiquement - plus invalidants qu’un cholestérol élevé, des chiffres tensionnels hors de normes fixées sur la base de "consensus" manipulés par les fabricants, une raréfaction de la trame osseuse ou une réorganisation du tissu mammaire assez muettes cliniquement pour requérir des examens coûteux, voire potentiellement dangereux, en vue de les objectiver... [13] A la question "que faire chez un enfant qui tousse ?", un de mes maîtres en ORL avait coutume de répondre : "donnez un somnifère aux parents". Mutatis mutandis, il se pourrait bien qu’à la question "que faire avec un enfant hyperactif ?", la bonne réponse soit "donnez un anxiolytique aux parents - et aux instit"... [14] M. Girard, Médicaments dangereux..., chap. 4. [15] Sous les applaudissements chaleureux de la-revue-qui-ne-se-trompe-jamais... [16] T. McKeown, The role of medicine : dream, mirage or nemesis, Oxford, Blackwell, 1979. [17] Les Etats-Unis sont un contre-exemple bien connu de tous ceux qui se sont tant soit peu intéressés à la question ; à l’autre extrême de l’échelle, le Japon apparaît comme un pays dont les indicateurs de santé [espérance de vie, mortalité infantile] sont excellents, alors que ses dépenses de santé sont nettement moindres que dans les pays de développement comparable. [18] M. Girard, Médicaments dangereux..., pp. 94-95. [19] 2011 ;343:d5184 doi : 10.1136/bmj.d5184. [20] Mon ami et confrère Jean-Claude Grange a rédigé un article qui synthétise en français cette publication ainsi qu’une autre illustrant l’ampleur - et les conséquences - de la surmédicalisation des personnes âgées. [21] BMJ 2011 ;343:d4692 doi : 10.1136/bmj.d4692. Cette question du surdiagnostic est traitée de façon plus systématique dans le dernier ouvrage de HG Welch (et coll.) : Overdiagnosed - Making people sick in the pursuit of health, Boston, Beacon Press, 2011. [22] N.B. à l’usage des lecteurs malveillants, mais toujours trop pressés : je n’ai jamais prétendu que les statines provoquaient des "rhumatismes", mais je maintiens - preuves en main - que ces agents occasionnent fréquemment des douleurs musculaires chroniques, qui sont ensuite rapportées par les médecins traitants à de vagues "rhumatismes". Je signale en passant que, pour iatrogènes qu’elles soient indubitablement, ces douleurs musculaires ne sont malheureusement pas toujours réversibles à l’arrêt du traitement par statine : à bon entendeur... [23] M. Girard, Alertes grippales..., pp. 206-211. [24] Il va de soi, évidemment, que certains sujets tirent un bénéfice réel de la médicalisation dont ils font l’objet : mais il est non moins évident que s’ils n’y avaient qu’eux, les industries de santé ne seraient pas les secteurs excessivement lucratifs qu’ils sont devenus. [25] Dans le Monde d’hier, on s’entraînait à accepter la part incompressible de l’Autre - fût-il enfant - en se laissant envahir durant 9 mois par l’idée d’un "Bébé" sans le moindre moyen réaliste de se représenter cette caractéristique pourtant élémentaire de son sexe. Il suffit de regarder autour de soi pour comprendre ce que l’humanité a perdu en contournant ce salutaire apprentissage de l’Altérité... [26] Accessoirement aussi, de s’interroger sur la sidérante connivence qui peut s’établir entre une fraction significative de la société et un médecin suspect, jusqu’à preuve du contraire, d’avoir assassiné des sujets âgés qui ne lui avaient rien demandé. [27] Cette escroquerie sans nom - qui fait fi, entre autres, des principes déontologiques les plus sacrés - étant, comme de bien entendu, avalisée par le silence assourdissant des instances ordinales. [28] L’un des "experts" qui s’est le plus notoirement trompé sur la grippe porcine ne vient-il pas de publier dans les colonnes du Figaro (12/09/11) une interview intitulée : "Pourquoi ne pas rendre les vaccins obligatoires ?". Pourquoi pas, en effet : au lieu d’avoir quelques centaines de cas de narcolepsies chez l’enfant (compte tenu de la sous-notification et de la mauvaise foi des autorités dans le décompte des cas), on en aurait juste quelques dizaines de milliers... Marc Girard http://www.rolandsimion.org/spip.php?article222 Articles de cet auteur •Soins sous contrainte : les effets des traitements médicamenteux •Prochaines interventions publiques •La grippe à "C dans l’air" (05/10/12) : on prend les mêmes ?... •A mes lecteurs •Droit de réponse •[...]
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| Posté le 25-11-2012 à 13:26:24
| LE BLOG DE J. LACAZE CENSURE Dimanche 25 novembre 2012 OVER BLOG CENSURE LA LETTRE OUVERTE A LA MINISTRE DE LA SANTE N'EST PAS PUBLIEE: OVER BLOG CENSURE, C'EST TOTALEMENT INADMISSIBLE. C'EST LA PREMIERE FOIS QUE CETTE CENSURE M'ARRIVE. JE DEMANDE A TOUS LES AUTEURS DE BLOGS DE ME DEMANDER LE TEXTE DE CETTE LETTRE QUI SEMBLE BEAUCOUP GENER, ET DE LA PUBLIER. JACQUES LACAZE La lettre adressée à Marisol Touraine :
________________________ Docteur Jacques Lacaze Médecin retraité N° C.O. 62-2763 Identifiant RPPS : 10002267226 Téléphone : 06 83 23 36 57 Courriel : jacques.lacaze@gmail.com Adresse postale : 24 rue des Acacias F.62750 LOOS EN GOHELLE Madame Marisol Touraine, Ministre de la santé. Loos-en –Gohelle le 25 novembre 2012. Madame la Ministre, Un groupe de personnes pour lesquelles le diagnostic de myofasciite à macrophages a été posé, entame dès lundi une grève de la faim mettant ainsi leur vie en danger. Elles sont convaincues de la nocivité de l'aluminium vaccinal. Elles sont – comme moi – surprises que les travaux universitaires entrepris à l’Hôpital Henri Mondor par l’équipe du Pr. Romain Gherardi connaissent des difficultés tout à fait anormales et risquent d’être interrompues. La réalité de l’état dans lequel ces personnes se trouvent est indiscutable. La responsabilité de l’aluminium est plus que très probable. L’urgence de poursuivre les recherches et dans l’attente des résultats, la mise en place d’un moratoire concernant l’utilisation des vaccins contenant de l’aluminium en particulier, est nécessaire. J’avais à l’époque (1986) au moment où le Professeur Douste-Blazy, qui était Ministre de la Santé, mettait en place une campagne de vaccination contre l’hépatite virale B sur la base – c’est démontré depuis – de mensonges, initié une campagne de signatures de médecins exigeant un moratoire de ces campagnes. Plus de 1500 médecins et universitaires avaient signé l’appel. Le successeur de Monsieur Douste-Blazy, Monsieur Bernard Kouchner avait arrêté cette campagne pour que des études, sur les éventuelles conséquences du vaccin, sur la réalité de l’incidence de l’hépatite B en France et sur les effets secondaires des vaccins soient mises en place. Sang contaminé, hormones de croissance par le virus de l’hépatite C et du SIDA, amiante, Vioxx, Distilbène, Médiator, diffusion incontrôlée des OGM, dangerosité du virus H1N1 surestimée, etc… la liste est déjà longue des scandales de santé publique. Je rappelle à ce sujet en particulier dans les suites de l’affaire du sang contaminé, que le haut fonctionnaire qu’est Monsieur Didier Tabuteau a publié un petit livre, qu’il faudrait offrir à tous les décideurs de la santé publique et du soin quelles que soient leur activité : « La sécurité sanitaire » . Dans la préface à cet ouvrage, le Professeur Félix Reyes, qui était Doyen de la faculté de médecine de Créteil écrivait : « La leçon du SIDA transfusionnel est là : que soient définis clairement les niveaux de responsabilité, proscrit le mélange des genres, dissociées les fonctions d’expert, de décideur et de gestionnaire.L’efficacité d’une thérapeutique est une chose, les considérations tarifaires une autre » . Avec des médecins amis, nous avions désigné cette réalité : la politique des 3 casquettes. Il y a donc bientôt 20 ans, la nocivité pour la santé publique de cette politique était la leçon tirée du scandale du sang contaminé. Y a-t-il eu des changements depuis ? Aucun, strictement aucun, sauf quelques petits ripolinages par-ci par-là. Le problème reste entier et repose désormais sur vos épaules. Je tiens particulièrement à souligner combien le statut des vaccins dans notre pays est anormal voire scandaleux. Ils sont considérés comme des médicaments sans être soumis à la règle commune de tous les médicaments. Je n’ignore pas à ce sujet que le rôle de l’industrie pharmaceutique uniquement centré sur la recherche du profit maximum et à tout prix – voir les scandales du médiator et autres – est en matière de santé publique un problème crucial. Et ce problème c’est le contrôle strict de cette industrie par les pouvoirs publics et les usagers. Quand verrons-nous un gouvernement et un ministre de la santé prendre ce problème à bras le corps, sans se poser en préalable la question de l’économie et des exportations ? Quand cessera réellement la politique des 3 casquettes ? Je rappelle par ailleurs que Monsieur François Hollande, actuel Président de la République, avait pendant sa campagne électorale, tenu des propos clairs sur le sujet précis des myofasciites à macrophages et plus globalement sur les principes actifs des médicaments et des vaccins. Dans ses propos il avait en particulier "ciblé" certaines molécules et, parmi elles, les hydroxydes d’aluminium. Ces propos l’engagent et vous engagent Madame la Ministre. Je ne doute pas, Madame la Ministre, que vous ferez vôtre le principe de précaution et que vous vous empresserez de prendre ces mesures indispensables à la sécurité sanitaire de la population. Par la même occasion vous permettrez aux grévistes de la faim de ne pas poursuivre leur mouvement. Vous comprenez que cela nécessite des décisions urgentes. J’ai participé en 1986 à un groupe de travail mis en place par Madame Georgina Dufoix à la demande expresse du Président de la République, Monsieur François Mitterrand, sur l’évaluation des médecines différentes. Ce groupe de travail était paritaire. Une large consultation publique avait pu être mise en place. Le rapport a été publié par la Documentation Française mais malheureusement aussitôt enterré et ce rapport n’est plus disponible. En 1983, le Ministre de la santé, Monsieur Jack Ralite a organisé une large consultation sur le cancer. Les rapports se sont aussi perdus. Ces deux séries d’évènements montrent que sous les gouvernements de vos amis politiques il avait été tenté de faire bouger les lignes en impliquant les usagers. Je pense qu’il serait de votre responsabilité de courageusement organiser une vaste consultation publique sur ce problème de l’aluminium dans les vaccins et plus généralement sur la politique vaccinale. En espérant que mon courriel retiendra votre attention, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma respectueuse considération. Docteur Jacques Lacaze
Edité le 25-11-2012 à 21:55:08 par Xuan
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| Posté le 12-12-2012 à 09:14:15
| Un nouvel article sur le blog de J.Lacaze : Mardi 11 décembre 2012 FAST-FOOD OU ALIMENTATION TRADITIONNELLE?
Vendeuse de fruits sur le marché de La Paz en Bolivie. C'est quand même super! En Amérique latine, la nourriture traditionnelle contre l'obésité Pour réduire le problème croissant de l’obésité dans les pays d’Amérique latine, un retour à une nourriture traditionnelle basée sur des produits locaux comme le quinoa ou le maïs devient un enjeu essentiel dans la lutte contre la malnutrition et le surpoids. ……… « Le problème le plus difficile à résoudre, c’est le poids », déclare Gabriela Aro, qui dirige un programme scolaire révolutionnaire de repas basés sur des ingrédients traditionnels locaux dans la capitale bolivienne, La Paz. Le programme cible les problèmes nutritionnels chez les 153 000 jeunes défavorisés dans les 411 écoles et jardins d'enfants publics, dans l'un des pays les plus pauvres de l'hémisphère sud. ………. Mais, à côté des problèmes de santé établis de longue date comme la malnutrition et l'anémie, une nouvelle menace émerge : l'obésité. Bien qu’il y ait un manque de données fiables, la plupart des experts s’accordent à dire que les Latino-Américains ont, en moyenne, pris rapidement du poids. ………. Avec un coût annuel de 148 millions de bolivianos (soit 21 millions de dollars), le « programme La Paz » a eu un impact majeur sur certains problèmes de santé touchant les plus jeunes depuis son lancement en 2000. ............ À côté des avantages du développement économique et du libre-échange, se sont développés quelques-uns des maux de l'Occident. Il s'agit notamment de modes de vie plus sédentaires, ainsi que ce que les experts appellent la « transition nutritionnelle » : de plus en plus de gens sont exposés à des produits alimentaires transformés, peu chers, pauvres en éléments nutritifs, et riches en calories. Pour lire l'article en entier, cliquez sur: lien
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| Posté le 03-01-2013 à 17:29:04
| Jeudi 3 janvier 2013 - sur le blog de J. Lacaze RETOUR AU XIXème SIECLE Un prêt à taux réduit pour les dépenses de santé! Un nouveau pas dans la régression sociale: le mont de piété appelé de nos jours "banque du crédit municipal de Paris" (CMP), reprend du service en proposant depuis le 2 janvier, un nouveau prêt à taux fixe de 2,95% destiné à couvrir les dépenses de santé. Voici ce qu'en dit la presse: - Selon une étude du cabinet DAFSA, 27% des Français auraient déjà contracté un prêt pour financer leurs dépenses de santé . Le plus souvent il s’agit d’un crédit à la consommation, dont les taux peuvent atteindre 19,6%. - "Beaucoup de ménages retardent leurs soins pour des questions financières, une situation qui peut les faire glisser dans la spirale du surendettement" , indique Emmanuel Bouriez, directeur général adjoint du CMP. - Ce nouveau prêt, pouvant aller de 400 à 3 000 euros sans dépôt d’objet en garantie, est remboursable dans une période allant de six mois à trois ans. Il peut être souscrit par téléphone ou lors d’un rendez-vous en agence, et accordé dans les 48 heures. "Il faut évidemment justifier avec un devis que c’est pour une dépense de santé" , précise Emmanuel Bouriez. - Plusieurs dizaines de dossiers seraient en cours de traitement, pour des demandes de prêts d’un montant moyen de 2 600 euros. Pour la plupart, ces demandes concernent des soins dentaires ou optiques .
Edité le 03-01-2013 à 17:29:56 par Xuan
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| Posté le 08-01-2013 à 00:27:18
| Ci-dessous, un courrier de Gilbert Remond * sur la santé dans la région du Rhône : La santé n’est pas une marchandise, c’est un droit un pour tous Depuis une vingtaine d’années, les politiques d’austérité imposées par les conceptions libérales qui prévalent dans le pays, imposent à la santé une pression en matière de gestion et d’organisation qui devient proprement insupportable pour les personnels et pour les usagers. Ces derniers transformés en clients ne sont plus considérés que du point de vu de ce qu’ils coûtent ou de ce qu’ils rapportent. La sécurité sociale, instrument de la solidarité à sa création est, elle aussi contaminée par cette conception. Elle est le plus souvent utilisée pour permettre aux intérêts privés de venir faire leurs marchés à bon compte, délaissant toujours plus ceux à qui elle devait venir en aide. Selon cette logique, les diverses instances chargées d’organiser les offres de soin ont été soumises à une restructuration drastique des équipements de santé au profit d’une vision strictement économique. C’est ainsi que la mutualité du Rhône a été amenée il y a six ans à regrouper sur l’est Lyonnais ses établissements avec un projet de 401 lits. Dans le langage d’aujourd’hui cela s’appelle un pôle et il s’agit d’un mot qui se conjugue avec optimisation ou encore rationalisation des moyens, c’est-à-dire baisse des coûts, et donc réduction de personnel. Pourtant cette proposition a été jugée insuffisante par l’ARS qui a exigé une réduction supplémentaire de lits et a obligé à étendre ce regroupement à un autre partenaire. Problème : ce partenaire est une clinique privée appartenant au groupe international Capio, dont les motivations et l’organisation sont d’une toute autre nature. Qu’à cela ne tienne, l’exigence faite ne permet aucun compromis, le financement des projets en dépend. Du coup l’on peut être aussi fondé à comprendre que cette fausse alternative est la véritable motivation de la décision prise : à savoir qu’il s’agit de construire comme cela a été fait avec GDF à qui était imposé Suez, les futures unités de l’industrie du soin, pour les soumettre aux appétits du capital. Car enfin qui sont l’A.R.S et le groupe Capio ? L'ARS, l’Agence régionale de santé, regroupe depuis 2010 grâce à la loi « hpst », dite loi Bachelot, les différentes structures régionales qui existaient auparavant dans le domaine (dass, drass, cram, grsp, urcam). Son champ d’intervention concerne l’ensemble des politiques de santé et l’organisation du soin sur son territoire de compétence. Puissance à caractère politique, elle est au service direct du gouvernement. Les pouvoirs de son directeur sont équivalents à ceux d’un préfet. Elle a la main sur tout, et notamment sur les ressources financières qu’elle peut mettre au service du secteur privé, comme l’illustrent, sur la région Rhône Alpes, ses dernières initiatives. Le groupe Capio quant à lui a été créé en Suède en 1994. Il s’est développé pour le compte du public dans le secteur des prestations de soin avant de prendre une dimension européenne. Présent en France depuis 2002, il emploie 5000 salariés répartis dans 26 cliniques. Il gère dans la région lyonnaise la clinique de la Sauvegarde, célèbre pour sa surfacturation, la clinique saint Louis, et la clinique du Tonkin, celle de l’affaire qui nous concerne. Ses services de communication donnent à entendre une ambition qui se passe de commentaire : « nous proposons à nos patients une prise en charge moderne pour récupérer plus vite et rentrer à leur domicile le plus tôt possible en toute sécurité » . En effet Capio, comme ses principaux concurrents, Générale de santé et Vitalia, compte des fonds d’investissement dans son actionnariat. Or, ainsi que l’explique un article de The Economist, « les fonds d’investissements ont d’abord été attirés par le fait qu’en France, la santé est un secteur dont les recettes sont solvabilisées par l’assurance maladie » (en gros, il y a du fric à se faire en toute tranquillité ) ; or de ce point de vue, nous apprend-il, « les années 2004 et 2005 ont été assez fastes car la mise en place de la tarification à l’activité (la t2a) a été l’occasion d’un rattrapage sur le prix des actes. Les fonds d’investissements ont alors misé sur ce secteur et les valeurs d’acquisition ont alors atteint 10 à 12 fois les résultats d’exploitation. Les 26 cliniques de Capio réalisent 800 000 actes médicaux par an, les honoraires de ses 1200 praticiens se font à l’acte, comme le relève l’article de Vaulx-mag ,et sont réglés directement par l’assurance maladie. Qui plus est, ces praticiens sont liés aux établissements dans lesquels ils travaillent par des contrats d’exercice libéral » (contrairement à ceux des établissements mutualistes qui sont salariés). S’ils choisissent de fixer leurs honoraires au-delà du taux de remboursement, la clinique n’a aucun droit de regard, les frais supplémentaires seront pour les patients. De tels dispositifs poussent à l’industrialisation des actes et l’on comprend mieux la signification du slogan publicitaire rapporté plus haut. Par exemple, le taux d’utilisation des blocs d’opération est de 70% dans le groupe et la durée moyenne d’hospitalisation ne dépasse pas les 4,3 jours ; ainsi le patient reste dans sa chambre moins longtemps, prend mois de repas, alors que la rémunération versée par l’assurance maladie reste la même. Tout cela n’est pas acceptable, la réduction des unités de soin pour raison comptable désertifie encore davantage les zones d’habitation populaire, et sont contraires aux politiques de soin de proximité qu’un pays comme le nôtre a le pouvoir et les moyens de mettre en œuvre pour l’équité et la justice sociale. Elles ne peuvent en aucun cas être compatibles avec les objectifs d’une médecine libérale orientée vers le lucratif qui se tourne de plus en plus vers une activité de type industriel. Notre pays a besoin d’un grand ministère chargé de la santé et des affaires sociales doté de moyens suffisants capables de faire face aux enjeux sociaux et de santé qui se multiplient. Pour cela il faut commencer par abolir la loi Bachelot et supprimer les ARS qu’elle a créées, réintégrer toutes les missions de service public dans le giron des services déconcentrés de l’Etat, ouvrir des hôpitaux publics pour des soins de qualité et de proximité qui répondent aux besoins de la population. Gilbert Rémond
______________ Gilbert Remond participe au blog faire vivre et renforcer le pcf Seul le socialisme peut assurer un service public qui ne soit pas menacé par la course aux profits. Mais parallèlement il est indispensable de se battre contre les atteintes au droit à la santé, qui privent les masses de l'accès aux soins les plus nécessaires. Par exemple faire l'avance pour passer un scanner ou un IRM, payer des dépassements, deviennent des entraves aux soins pour tous, mais la liste s'allonge régulièrement. Nous devons relier ce combat quotidien à la nécessité de la révolution prolétarienne et à la société socialiste.
Edité le 08-01-2013 à 11:30:39 par Xuan
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| Posté le 11-01-2013 à 09:30:06
| Dimanche 23 décembre 2012 source J. Lacaze ALCOOL AU VOLANT: UN DEBAT BIAISE? Bientôt un débat sur l'instauration du "zéro gramme d'alcool dans le sang au volant" ? Le quotidien Le Monde du 23.12.2012 diffuse sous ce titre l'information suivante: " Le délégué interministériel à la Sécurité routière Frédéric Péchenard affirme que l'hypothèse d'une interdiction de l'alcool au volant sera "discutée" au sein du Conseil national de la sécurité routière (CNSR), dans un entretien accordé dimanche au Journal du Dimanche. "Interrogé sur l'instauration du "zéro gramme d'alcool dans le sang au volant", il répond: "Ce sera discuté au sein du Conseil national de sécurité routière, qui est un peu le parlement de la sécurité routière, notamment pour les 18-24 ans". "Il rappelle que "cette tranche d'âge (9 % de la population) représente 25 % des tués, 1 000 morts" et que "l'alcool intervient dans 40 % des accidents mortels" qui les touchent. "Relancé par le ministre de l'intérieur Manuel Valls, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR), en sommeil depuis 2008, est un organisme composé d'élus, d'associations, d'entreprises et d'administrations. Il a été créé en 2001 pour être un lieu de débats et une instance de conseil pour le gouvernement. Actuellement, le taux d'alcoolémie autorisé doit être inférieur à 0,5 g/l de sang" ... .... L'immense Claude Bernard, célèbre biologiste du XIXème disait: "rien n'est poison, tout est poison, c'est la dose qui fait le poison" . Il résumait dans cette formule une loi biologique très importante: l'hormèse. Voici cette définition du site: link-agetic.fr/hormesis.html. La courbe ci-contre très démonstrative l'illustre. "Dans son environnement, un organisme vivant peut subir différentes agressions ou stress. Les facteurs de stress peuvent être de nature chimique (oxydants, radioactivité), physique (température, pression...), biologique (activité physique, restriction calorique...). Lorsque l'intensité du stress est élevée, son effet sur l'organisme est généralement négatif voire délétère. Mais on constate sur de nombreux exemples qu'un niveau de stress modéré améliore au contraire les capacités fonctionnelles de l'organisme qui développe des mécanismes d'adaptation, de maintenance, de réparation" . Jamais la criminalisation de tout et n'importe quoi ne donne des résutats: voir le problème des armes aux USA. Les radars au bord des routes par exemple, sont justifiés par les politiques et quelques associations à l'idéologie bizarre, par le fait qu'existent des irresponsables qui prennent nos routes pour lieu d'expression de leur désirs de risques. En réalité ils touchent très massivement les tout petits dépassements de vitesse de chacun d'entre nous. La baisse de la mortalité invoquée relève d'interprétations affligeante des statistiques: l'essence augmente, ainsi que les fermetures d'entreprise et la vente d'automobiles et ces faits ne joueraient pas sur ce qui se passe sur nos route? Seule la limitation de vitesse jouerait? J'ai écrit affligeant pour ne pas écrire crétin! Docteur Jacques Lacaze
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 12-01-2013 à 19:07:33
| DROIT A LA SANTE POUR TOUS OU ACCÈS AU SOIN POUR TOUS ? L’article de Gilbert Remond « La santé n’est pas une marchandise, c’est un droit un pour tous » , article mis en ligne ici (post du 8 janvier) et sur le site « Vivre et Renforcer le PCF », a soulevé cette question. Je publie le commentaire envoyé par un lecteur ainsi que la réponse de Gilbert Remond
__________________________________ "Non la santé n'est pas un droit! C'est l'accès aux soins pour tous qui est un droit, en tout cas qui devrait l'être! C'est le droit de recouvrer la santé quand on l'a perdue qui doit être pratiqué dans les faits par une égalité de traitements quel que soit le statut social du malade. Par contre on peut souhaiter protéger, conserver, garantir...la santé de l'ensemble de la population. Ça c'est une "politique de santé " basée sur la prévention, la prophylaxie, le dépistage, l’éducation, l'encadrement des métiers à risques etc. Malheureusement on peut avoir de graves troubles de la santé malgré ce, la maladie frappe aveuglément (cancer, diabète, maladies cardiaques etc.) que l'on soit pauvre ou misérable et de brandir le DROIT à la santé ne veut rien dire, par contre le droit d'être soigné correctement est essentiel. Encore maintenant, une opération cœur ouvert qui coûte un prix fou à la collectivité sera pratiquée à l'hôpital cardio de Lyon (par exemple), que l'on soit PDG ou travailleur agricole. Pourvu que ça dure!" G. E.
__________________________________ La réponse de Gilbert Remond : Je suis désolé d'avoir à insister, mais il y a des régimes politiques et des systèmes sociaux qui n'autorisent pas la santé pour tous. Parmi toute une série de faits qui seraient trop long à énumérer, je pense aux comportements américains pendant la guerre du Vietnam ou ceux-ci n'ont pas hésité à jeter des tonnes de produits chimiques au mépris de la santé des habitants et des générations à venir, ou l'emploi de la bombe atomique au Japon dont les conséquences se font toujours sentir, je pense à tous ces travailleurs qui ont subi les conséquences de l'utilisation de l'amiante et dont plusieurs sont morts jeunes (cinquante ans c'est jeune) parce que leur droit à la santé n'a pas été respectée, dans ce cas le cancer n'était pas une fatalité, ni dans celui des régions contaminées par la diffusion de produit chimique comme a Bhopal ou d'autre régions saturées de dioxine, je pense à ces travailleurs en premier lieu les mineurs ou les peintres au pistolet dans les usines de l'automobile, ou à tous ces intérimaires qui sont utilisés pour nettoyer les centrales nucléaires sans être prévenus des risques qu'il vont courir. Leur droit à la santé n'est pas reconnu! Il est au contraire banni parce que des hommes cyniquement font le calcul de leur utilisation et de leur exposition dans des conditions d'exploitation qui n'ont qu'un unique but ramasser le plus de pognon possible en déboursant le moins possible. Il y a des situations ou le droit à la santé n'est pas le même pour tous, c'est ce qu'oublie la gauche aujourd'hui et il est significatif qu'elle utilise la formule "d'accès au soin" jouant sur des subtilités sémantiques qui finalement autorisent en amont tous les abus qui résultent de décisions humaines, de choix de classe. Dans l'article auquel vous vous référez , que j'ai écrit à l'origine pour un journal de section c'est à dire un tract de quatre pages, je disais que le droit à la santé pour tous est effectivement mis en cause lorsque des décisions politiques et économiques sont prises qui ne donnent pas les moyens financiers à des fractions de plus en plus importantes de la population d'aller voir un médecin, ce n'est pas d'accès qu'il s'agit dans cette réalité que vivent de plus en plus de gens dans nos quartier populaire, c'est parce que, pour des raisons de classe, le droit à la santé comme celui du droit au logement, du droit à l'éducation, du droit à la culture pour tous, sont délibérément remis en cause pour permettre à une minorité de s'accaparer les richesses produites par la majorité. Renvoyer les gens chez eux le plus tôt possible parce qu'avec la T2A * ce sont les actes qui sont payés et non plus les journées de présence à l'hôpital, c'est ne pas tenir compte du droit à la santé pour tous. Dans ce cas l'accès à eu lieu, c'est ensuite que le droit perd sa dimension d'équité. Ceux qui auront les moyens de payer de leur poche pourront continuer de bénéficier de la sécurité que représente une surveillance et surtout une présence, la dimension relationnelle et donc psychologique tant déterminante dans le processus de guérison. Idem pour les dépassements d'honoraires. Autoriser la libre facturation ce n'est pas permettre le droit pour tous à la santé. Ecrire le droit pour tous à la santé quand partout les médias ne s'intéressent qu'au mariage pour tous, c'est rappeler qu'il existe des situations dramatiques qui vont en nombre croissant. Bien évidemment il s'agit d'un mot d'ordre, que nous l'utilisons souvent dans le combat syndical. Il s'agit d'une formule courte et saisissante, sachant que nous n'avons pas les moyens de finasser comme ceux d'en face, qui ont les médias et la légitimité du pouvoir pour déployer leurs arguments. J'aurai pu tout aussi bien mettre en avant et écrire le droit à la vie pour tous. C'était le vœu de Robespierre et des sans-culottes. Les thermidoriens comme les régimes qui leur ont succédé et dont nous sommes les héritiers ne leur ont pas permis de le mettre en œuvre au-delà d'un vœu pour un projet constitutionnel. Le laisser passer supposait une citoyenneté et une fiscalité qui mettait en péril le sacro-saint droit de propriété C'est pourtant bien de cela dont il est question. La conscience populaire l'exprime nettement à l'occasion des vœux pour chaque année nouvelle lorsqu'elle adresse des vœux de bonne santé en disant la santé surtout parce que sa conscience trans-générationnelle lui a enseigné que la santé équivaut au droit de vivre. S'il est vrai qu'un cancer, un diabète ou je ne sais quelle autre maladie s'attaquant au concept de santé, ou de bonne santé des sujets ne s'articule pas avec les catégories du droit comme vous le faites remarquer parce que celui de maladie et sa connotation idéologique agit sans tenir compte des notions de classe, il reste que les conditions de vie de ces sujets se trouvent affectées par les différences de traitements sociaux ou de positionnements économiques voire même éthiques pratiqués, qui eux obéissent à des logiques de classe qu'il convient de reconnaître. Si je vous accorde que l'accès pour tous au soin doit être la préoccupation prioritaire d'une politique de santé équitable, il reste que dans la logique actuelle des rapports sociaux de production, le droit à la santé pour tous n'est pas un objectif du capital et de sa reproduction, à moins que l'efficacité de ses producteurs ne soit directement concernée, ce qui est loin d'être le cas de pans entiers de la population mondiale. Rappelons la leçon de Marx, le capital n'est pas une œuvre humanitaire c'est un rapport social qui recherche l'accumulation, toujours plus d'accumulation, même si pour cela il doit détruire ses ressources, au premier rang desquelles figurent les "fameuses ressources humaines" qui réduisent l'homme à une matière première. Enfin, n'en doutez pas une seconde, quand les multinationales de l'industrie du soin, auront acquis la position dominante qu'elles recherchent naturellement, ainsi que le leur permettent les politiques actuelles, l'accès pour tous n'aura plus beaucoup de rigueur et encore moins de vigueur. Seul le prix de l'accès et de son règlement, seule la multiplication des actes et leur production dans des conditions de rentabilité maximales, seront les préoccupations des nouveaux promoteurs du soin. Ultime précision, le ministère de tutelle qui met en œuvre la politique de santé du pays s'appelle bien ministère de la santé comme d'autre s'appellent ministère de la guerre ou ministère de la justice et non ministère des soins. C'est bien à ce titre que nous réclamons qu'il agisse et donne satisfaction à ses mandants. A tout le moins devons-nous le ramener à ses engagements et faire apparaître sans se faire d'illusion les contradictions des discours de la classe dominante qu'il reflète sachant que "les idées dominantes sont de toute époque les idées dominantes de la classe dominante (…)La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps des moyens de la production intellectuelle" . Amicalement Gilbert Remond
__________________________________ Note de Xuan : la T2A est la Tarification à l'activité
Edité le 12-01-2013 à 19:17:04 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 12-01-2013 à 20:23:45
| La suite du débat ci-dessous : "Je sais tout ça mais vous êtes hors sujet!! On se doit de protéger la santé de tous (prévention médecine du travail, hygiène de vie) mais le DROIT à la santé est une illusion. Battons nous sur du concret éviter par tous les moyens les attaques de la maladie et surtout permettons l'accès aux soins pour tous. Vous mélangez tout, je comprends que vos messages ne passent. Soyez pédagogues. Je ne vois pas d'ailleurs ce que les choix de classe viennent faire ici: il y a des centrales nucléaires dans tous les pays développés quels que soit le régime en place. Il y a eu des mines de charbon dans tous les pays quel que soit le régime et les mineurs crevaient de la silicose à 50 ans ou étaient tués par des coups de grisou comme encore en Chine. Pour être efficace il faut bien cibler les problèmes il n'est pas bon de brouiller le message." Bien à vous G.E. La réponse de Gilbert Remond : Le débat est salutaire, mais je ne crois pas tout mélanger. Sans doute n'avons nous pas la même façon de nous situer face à ces questions. Le débat sur le nucléaire n'a rien à voir selon moi avec la façon dont sont utilisés les travailleurs intérimaires pour éviter à EDF et à l'état de verser des pensions à des travailleurs inexpérimentés qui ont été abusivement surexposés aux radiations, c'est du cynisme social, de l'égoïsme de classe ( "les eaux glacées de l'égoïsme " disait le manifeste communiste) pas la seule conséquence du développement économique. De la même manière la silicose ou les coups de grisou ont souvent eu pour origine la productivité au détriment de la sécurité des personnes c'est ce que j'appelle une politique de classe. Pour être efficace il faut cesser de faire croire aux gens qu'ils pourront améliorer leur situation dans le cadre du capitalisme. Je sais que la maladie touche tout le monde, mais pas de la même façon. Je sais que le handicap par exemple peut toucher des personnes de toutes les classes, je peux vous dire pour avoir travaillé pendant dix ans auprès d'handicapés, que tous ne sont pas égaux quand à l'accès au soin, mais je peux vous dire aussi qu'il y a plusieurs raisons à cela. Il y a les différences sociales et donc de revenus, de relation, mais il y a aussi une absence criante de moyens, en structure d'accueil, en personnels qualifiés. Je pense que cela a pour cause des raisons liées à la volonté politiques, des raisons de classe, parce qu'il faut alors choisir des priorités et se donner des moyens financier, entre autre en adoptant une politique fiscale qui prenne l'argent ou il est. Mais il y a aussi les handicaps résultant des accidents du travail. Je n'ai pas les chiffres en tête mais ils sont phénoménaux. Or tenir compte de la sécurité des travailleurs a un coût c'est de la prévention, et cela concerne le droit à la santé pour tous. Un exemple combien de travailleurs ont-ils été mutilés parce qu'ils travaillaient sur des presses et que les conditions de productivité ne leurs permettaient pas de respecter les mesures de sécurité nécessaires. Les moyens de prévention existent, mais ne sont pas utilisés parce que la pression est mise, que l'activité est conditionnée avec des primes, que le chantage à l'emploi est utilisé. Rien n'est plus clair comme situation, ton emploi ou ta santé. Le capital tranche, et c'est saignant à tous les coups, pour garder leurs emplois, donc pour gagner leur vie, et nourrir les leurs, des hommes et des femmes sont en permanence mis en situation de la perdre ou de se détruire partiellement. C'est le droit à leur santé qui est en cause. Je ne vais pas dresser ici la liste car elle est longue et effectivement la Chine qui pour ne pas succomber a accepté de laisser croître le secteur privé le plus débridé, si je puis me permettre la formule, connait aussi ces situations. Pour autant elles ne dispensent pas les travailleurs chinois des principes de la lutte des classes. En effet si la situation pour un grand nombre d'entre eux est une régression pour rien ne les lie pour autant à une telle fatalité pas plus que pour nous ici. Le conflit a partie liée avec l'émancipation et le bien-être. Et vice versa. C'est un choix politique à faire que la classe ouvrière est plus que tout autre poussée de faire, c'est le fond de l'engagement communiste. Contrairement à ce que je perçois de votre démonstration je ne pense pas que tout cela réside dans une affaire de communication. Je pense que c'est par leurs interventions que les hommes feront avancer leurs conditions d'existence. Cela ne dépend pas d'un message mais d'une attitude objective, et croyez moi les mots ont toujours su trouver leur chemins dans les situations de lutte. Amicalement Gilbert
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 01-02-2013 à 00:15:21
| J. Lacaze : Jeudi 31 janvier 2013 LES MEDICAMENTS QUI TUENT L e média médical egora.fr raporte à la date du 31/01/2013, une étude de la revue médicale indépendante Prescrire (la seule revue qui ne reçoit pas un centime de l'industrie pharmaceutique) sous le titre: Médicaments : les effets secondaires à l'origine de 10 000 à 20 000 décès par an Une étude de 1998 conclut que 0,12% des patients (soit environ 14.400) hospitalisés décèdent suite aux effets secondaires des médicaments. "On peut considérer que chaque année 20.000 patients ou invalides décèdent, en France, d'effets indésirables des médicaments" , selon la revue indépendante Prescrire. "Un médicament, pilule ou anticoagulant, c'est toujours une substance qui a des effets négatifs", rappelle Gérard Bapt, député PS de Toulouse, médecin-cardiologue, membre du conseil d'administration de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, ajoutant qu' "il est stupéfiant de voir le caractère massif de la prescription, hors AMM, de la Diane 35. C'est de l'ordre de 90%." (Note de J. L. quand j'exerçais en médecine générale en homéopathie et phytothérapie, je n'étais que peu prescripteur de contraception sauf renouvellement de temps pour des personnes pressées. Je suis sur que diane 35 a toujours été présentée comme une pilule contraceptive. Rappeler aujourd'hui son AMM et donc que la prescription de cette pilule était hors AMM est d'une hypocrisie indigne. L'Autorisation de Mise sur le Marché est le sésame pour un médicaments) Remarque : la loi sur la réforme du médicament, adoptée en décembre 2011, autorise certaines prescriptions hors AMM quand il n'existe aucun médicament pour une maladie donnée ou encore quand un médicament peut faire l'objet d'une recherche clinique, comme pour le baclofène. Un médecin malade alcoolique, a expérimenté par hasard sur lui ce produit et a constaté qu'il permettait de couper l'envie de consommer une boisson alcoolisée. Malgré le danger pour leur santé, danger souvent vital pour eux et autrui, que courent ces personnes, l'accès a baclofène a longtemps été restreint. La santé publique bien comprise n'est pas la tasse de thé e l'industrie du médicament et des décideurs à leur botte.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 01-02-2013 à 14:03:51
| Source : J. Lacaze Vendredi 1 février 2013 J'AI SIGNE CETTE PETITION: IL FAUT LE FAIRE!
Libérez les données de santé ! A l’heure de l’Open data, nous, usagers de santé, chercheurs, assureurs, entrepreneurs, consultants et journalistes, soucieux d’une meilleure information sur le fonctionnement de notre système de soins, réclamons la possibilité pour la société civile d’accéder en toute transparence aux données publiques de santé . Notre initiative - l’Initiative transparence santé - vise à porter ce débat auprès de l’opinion et des décideurs pour qu’enfin les verrous sautent. Les pouvoirs publics, l’Assurance maladie notamment, détiennent une manne d’informations relatives à l’utilisation et au fonctionnement de l’offre de soins en France. Tarifs des professionnels, des produits de santé, des hôpitaux, informations relatives à la qualité et à la consommation des soins, rapports d’activité des caisses primaires d’assurance maladie, efficacité des médicaments, qualité de la prescription... Ces données qui composent le paysage de l’offre sanitaire sont aujourd’hui quasi inaccessibles aux acteurs du secteur souhaitant informer les usagers. De ce constat, est née l’Initiative transparence santé, un regroupement d’acteurs de la société civile en provenance d’horizons divers. Nous défendons la position qu’un partage plus large des données sur le système de soins améliorerait la transparence sur son fonctionnement et ses performances et encouragerait le développement d’outils permettant à l’usager de comparer le coût et la qualité des services de santé. Ces objectifs peuvent être atteints dans le strict respect de leur anonymat qu’en aucun cas évidemment nous ne remettons en cause. Talonnées par l’actualité et les médias, les autorités sont parfois contraintes de lâcher des bribes d’information. On l’a vu récemment avec les dépassements d’honoraires qui ont fait l’objet d’une telle pression médiatique que l’Assurance maladie a d’urgence dressé une liste des 250 spécialistes aux pratiques abusives. Il n’est pas acceptable que des informations indispensables à la bonne compréhension et à la bonne gestion de notre système de santé soient ainsi confisquées ou au mieux présentées de manière parcellaire. Les pouvoirs publics auraient-ils des choses à cacher ou bien craignent-ils que leur inaction soit pointée du doigt ? Une chose est certaine, l’usager, le principal intéressé, ne dispose pour le moment que d’un aperçu du paysage : celui que les autorités veulent bien lui montrerOPA sur l’Open data Le ministère des Affaires sociales et de la Santé l’a réaffirmé, il y a peu : c’est aux pouvoirs publics qu’il reviendrait de rassembler les informations sur le système de soins pour les rendre plus accessibles et plus transparentes. Le ministère affiche dans le même temps sa farouche opposition à ce que ces informations puissent être diffusées par les acteurs de la société civile, les médias compris1. Une position en totale contradiction avec la tendance actuelle qui voit l’Open data s’imposer dans nombre de secteurs de notre environnement. Elle s’oppose notamment au discours du premier ministre, promoteur déclaré d’une meilleure transparence dans l’accès aux données publiques. « Ce patrimoine immatériel, déclarait-il tout récemment, c’est aussi celui de tous les Français, il appartient à tous, il appartient aux entreprises qui voudraient créer de nouveaux services, comme à tous les citoyens. » S’il ne s’agit pas de nier à l’Etat ou la Sécurité sociale le droit de détenir ces informations, ils ne sauraient en revanche en être les détenteurs exclusifs ou les seuls à décider de quelle façon et sous quelle forme elles peuvent être diffusées aux citoyens. Chez nos voisins européens, au Royaume-Uni par exemple, les autorités l’ont bien compris et affichent vis-à-vis de l’Open data appliquée à la santé une position d’ouverture qui permet aux différents acteurs d’initier de nombreux projets au bénéfice des usagers. La France restera-t-elle encore longtemps à contre-courant ? Un climat de défiance Les pouvoirs publics ont largement fait la preuve de leur inertie dans la gestion de certains dossiers chauds. Explosion des dépassements d’honoraires, affaire Mediator, consommation excessive de certains médicaments, inégalités dans l’accès aux soins, dérives des comptes publics.... A l’heure où la défiance des citoyens vis à vis des autorités et des professionnels de santé est à son comble, comment admettre que le ministère s’entête à restreindre l’accès à ces données essentielles ? Cette position est aussi incompréhensible qu’inacceptable tant les enjeux sont importants. Ils touchent à la fois les finances de l’usager, les comptes publics, l’accès à des soins de qualité pour tous et in fine la santé de chacun d’entre nous. La transparence en santé est indispensable pour préserver un système de soins réellement responsable et solidaire. Initiative transparence santé POUR SIGNER
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 01-02-2013 à 17:29:39
| J. Lacaze : MEDICAMENTS DANGEREUX: LA LISTE DE LA REVUE PRESCRIRE La revue médicale consacrée aux médicaments Prescrire a publié la liste des médicaments "plus dangereux qu'utiles". Cette revue destinée aux prescripeurs est totalement financée par les abonnements. Elle ne reçoit en particulier aucun fiancement venant de l'industrie phamaceutique. Elle est la seule dans ce cas. Pour la revue Prescrire, les autorités françaises en charge de la santé publique “n’ont pas fait leur travail de protection des patients en autorisant ou en laissant ces médicaments plus dangereux qu’utiles sur le marché” . Cette publication a pour but d’inciter ces autorités “à un sursaut salutaire” et à “aider les soignants et patients à se préparer aux retraits du marché de ces médicaments” . Cardiologie : l’aliskirène (Rasilez®); le fénofibrate (Lipanthyl® ou autre); le bézafibrate (Befizal® ) et le ciprofibrate (Lipanor® ou autre); l’ivabradine (Procoralan®); le nicorandil (Adancor® ou autre); la trimétazidine (Vastarel® ou autre); la dihydroergocryptine (dans Vasobral®), la dihydroergocristine (Iskédyl®), la dihydroergotoxine (Hydergine®), la nicergoline (Sermion® ou autre). Et encore cafédrine + théodrénaline (Praxinor®); l’association à doses fixes amlodipine + valsartan + hydrochlorothiazide (Exforge HCT®). Cancérologie – Hématologie : le catumaxomab (Removab®); le panitumumab (Vectibix®); la trabectédine (Yondelis®), le vandétanib (Caprelsa®), la vinflumine (Javlor®), le fer dextran (Ferrisat®). Dermatologie – Allergologie : le tacrolimus dermique (Protopic®); la méquitazine (Primalan®); la prométhazine injectable (Phenergan®). Diabétologie – Nutrition : la saxagliptine (Onglyza®), la sitagliptine (Januvia®, Xelevia® ) et la vildagliptine (Galvus® ) ; l’orlistat (Xenical® ou autre). Gynécologie – Endocrinologie : la tibolone (Livial® ) Gastro-entérologie : la dompéridone (Motilium® ou autre). Infectiologie : la moxifloxacine (Izilox®), la télithromycine (Ketek®). Neurologie : la flunarizine (Sibelium® ) et l’indoramine (Vidora® ) ; le natalizumab (Tysabri®), la tolcapone (Tasmar®). Psychiatrie – Dépendances : l’agomélatine (Valdoxan® ) ; la duloxétine (Cymbalta®), le milnacipran (Ixel® ou autre) , la tianeptine (Stablon®), la venlafaxine (Effexor® LP ou autre), l’asénapine (Sycrest®), l’étifoxine (Stresam®), le méprobamate utilisé comme anxiolytique dans Kaologeais® et dans Precyclan®.Des médicaments commercialisés dans le sevrage tabagique: la bupropione (Zyban® ) et la varénicline (Champix® ) qui expose à des suicides. Pneumologie – ORL : L’almitrine (Vectarion®), la pholcodine, les décongestionnants vasoconstricteurs par voies orale et nasale (l’éphédrine, la naphazoline, l’oxymétazoline, le pseudoéphédrine et le tuaminoheptane), l’omalizumab (Xolair®), le tixocortol (associé avec la chlorhexidine dans Thiovalone®). Douleur - Rhumatologie : le célécoxib (Celebrex®), l’étoricoxib (Arcoxia® ) et le parécoxib (Dynastat®), la floctafénine (Idarac®), le kétoprofène en gel (Ketum® gel ou autre), le néfopam (Acupan® ou autre), le nimésulide (Nexen® ou autre), le piroxicam (Feldène® ou autre), Ostéoporose : le dénosumab (Prolia®), le strontium ranélate (Protelos® ), le tériparatide (Forsteo® ) Arthrose: la diacéréine (Art 50® ou autre), la glucosamine (Voltaflex® ou autre) Divers : des myorelaxants sans efficacité démontrée: le méthocarbamol (Lumirelax®), le thiocolchicoside (Coltramyl® ou autre) et la spécialité Colchimax® (colchicine + poudre d’opium + tiémonium) , l’association dexaméthasone + salicylamide + salicylate d’hydroxyéthyle (Percutalgine® ) (n° 345 p. 505), et l’association prednisolone + salicylate de dipropylène glycol (Cortisal® ) . Dans tous les cas, la revue Prescrire propose des alternatives pratiques avec des médicaments existants et présentant de meilleurs rapports risques/bénéfices. Malheureusement cette revue ne s'occupe que des médicaments classiques et est très réservée concernat les thérapeutiques alternatives: homéopathie, phytothérapie, oiligothérapie, acupuncture .... qui sont aussi une très bonne alternative.
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