Sujet : sur le front de la santé | | | | Posté le 23-08-2012 à 22:58:50
| Sur Romandie : Novartis/Procès en Inde: les pauvres du monde entier concernés Berne (awp/ats) - Des millions d'Indiens et d'habitants du tiers-monde risquent de voir leur accès bon marché aux médicaments génériques bientôt compromis. Les audiences finales du procès opposant l'entreprise pharmaceutique bâloise Novartis au Bureau des brevets indien débutent le 11 septembre devant la Cour suprême de New Delhi. Devant initialement commencer ce mercredi, les auditions ont finalement été repoussées au 11 septembre, a appris Médecins Sans Frontières (MSF). La Cour souhaitait traiter d'autres affaires pendantes en premier lieu. L'affaire Novartis représente de nombreux enjeux. Pour le groupe, il en va de ses produits pharmaceutiques sur le marché de la santé indien, constitué également d'une classe moyenne croissante dotée d'un fort pouvoir d'achat. Pour les couches moins favorisées, il en va de l'accès bon marché à des médicaments vitaux. MÉDICAMENT GLIVEC EN CAUSE Le procès fait suite au combat judiciaire engagé depuis janvier 2006 concernant le médicament anticancéreux Glivec de Novartis. Le Bureau des brevets indien avait refusé à la société rhénane un brevet, arguant que la molécule Imatinib du Glivec n'était pas une nouvelle version mais une copie d'un agent principal déjà existant. Pour qu'un brevet sur un médicament puisse être délivré dans le cadre de modifications sur des agents existants, il faut, selon l'article 3d de la loi indienne sur les brevets, une "efficacité thérapeutique accrue". Novartis a fait recours contre la décision du Bureau devant l'instance juridique supérieure, puis, après avoir perdu, devant la Cour suprême. FABRICANTS DE GÉNÉRIQUES EN INDE SOUS PRESSION "Si la Cour Suprême indienne donne raison à Novartis, les brevets d'autres groupes pharmaceutiques d'Europe et des Etats-Unis seront sans doute aussi prolongés ou renégociés", explique Andrea Isenegger, pharmacienne auprès de MSF. Cette décision pourrait avoir un effet dévastateur sur l'industrie indienne des médicaments génériques, poursuit l'experte. Avec une plus forte protection juridique sur les brevets des compagnies pharmaceutiques internationales, les fabricants de génériques indiens seraient moins en mesure de fournir des médicaments à bas prix. LES PAUVRES DU MONDE ENTIER CONCERNÉS Les plus défavorisés des 1,2 milliard d'Indiens dépendent directement de l'accès aux médicaments génériques, et pas seulement au Glivec, mais aussi à ceux contre le sida ou la tuberculose. Pour un traitement annuel, les versions indiennes du Glivec sont accessibles pour 2500 dollars (2420 francs environ), alors qu'aux Etats-Unis, où le médicament est sur le marché depuis 2001, le prix se situe entre 40'000 et 100'000 dollars. L'Inde étant le plus gros exportateur de médicaments génériques au monde, des millions d'êtres humains dans les pays sous-développés et du tiers-monde sont aussi concernés. Selon ses propres indications, MSF achète environ 80% de ses médicaments distribués à 170'000 sidéens à travers le monde aux fabricants indiens. QUESTION DE PRINCIPE MSF ne soigne pas les patients atteints du cancer. Pour l'organisation, le cas présent relève d'une question de principe: l'accès aux médicaments abordables pour les malades des pays en développement, souligne Andrea Isenegger. Dans ce conflit, il en va également de la question de la sécurité des patients indiens, d'après l'ancien responsable de la recherche de Novartis Paul Herrling, sous la conduite duquel le Glivec a été développé dans les années 1990. Jusqu'ici, la loi indienne sur les brevets, en vigueur depuis l'adhésion du pays à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001, a négligé cet aspect, selon lui. Novartis espère aussi dans ce procès s'assurer une sécurité pour ses propres innovations, ce qui doit conduire à des investissements futurs en Inde, soutient le groupe. Le chiffre d'affaires de Novartis pour le Glivec a atteint en 2011 4,66 milliards de dollars, selon le rapport annuel. Il s'agit du deuxième médicament le mieux vendu de la multinationale, après l'anti-hypertenseur Diovan. Les experts attendent un jugement définitif de la cour indienne dans quelques mois. ats/rp |
| | Posté le 13-09-2012 à 08:52:07
| Jeudi 13 septembre 2012 L'INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE CONTRE LE BIO ! Le revue médicale critique en ligne Docbuz dans son édition du jeudi 13 septembre 2012,publie un article clair et concis, montrant la malhonnêteté de la campagne engagée contre l'agriculture biologique. Voici l'article, à lire très attentivement. La presse comme sur la quasi totalité des problèmes d'actualité traités ment, selon le bon vieux principe de qui vous savez: "mentez, mentez encore, mentez toujours il en reste toujours quelque chose" . Je vous laisse le soin de distribuer les cartons rouges! Jacques Lacaze. QUI VEUT LA PEAU DU BIO? La semaine dernière, la presse s’est acharnée contre le Bio tentant de détruire l’image alimentaire positive construite par l’agriculture biologique au fil des ans : “L’alimentation bio : pas meilleure pour la santé ?“ ”Bio : Des aliments pas aussi bénéfiques pour la santé, “Alimentation bio : les bénéfices pour la santé ne sont pas prouvés“, “Le bio n’est pas meilleur pour la santé” (Le Figaro), “Les aliments bio moins nocifs mais pas plus nourrissants” (Le Monde), même France Agricole est de la partie, « Produits bio et santé : une analyse américaine met en doute leurs avantages face aux produits conventionnel» . Cette attaque massive fait suite à une étude publiée dans la revue scientifique américaine Annals of Internal Medicine . La conclusion de cette étude, à lire l’ensemble de ces journaux bien informés, seraient qu’il existe finalement peu de différences entre les produits issus de la culture biologiques et les autres issus des productions agricole utilisant pesticides et engrais pour les végétaux et antibiotiques et fermes d’élevages pour les animaux. L’étude est en fait une revue de la littérature , une compilation statistique de nombreuses études publiées auparavant. Ces études ont été analysées afin de répondre à 3 questions principales : - Les produits biologiques sont-ils meilleurs pour la santé? - Les produits biologiques sont-ils plus nutritifs ? - Les produits biologiques sont-il moins contaminés par les pesticides ? Seulement 3 études menées chez l’homme ont été analysées pour répondre à la première question . Elles ne retrouvent pas de différence entre les consommateurs d’aliments biologiques et les autres sur ce critère de « santé ». Il faut cependant avouer que ce critère “santé” ne recouvre ici que deux choses, la survenue de phénomènes allergiques et la survenue d’infections bactériennes à Campylobacter. C’est tout. Aucune des 3 études n’a duré plus de 2 ans. Cette formidable analyse permet au journaliste du Figaro d’en conclure «les aliments issus de l’agriculture biologique ne sont pas meilleurs pour la santé que ceux produits par l’agriculture conventionnelle ou “chimique”. Alors que le consommateur les paie en moyenne, et au bas mot, 25 % plus cher!» . Journalistiquement brillant, et scientifiquement imparable. A ce jour, aucune étude de long terme n’existe sur le sujet et ne permet donc de trancher la question, on peut le regretter mais on ne peut, quand on est sérieux, conclure de l’absence d’étude, une absence de différence. Pour tenter de répondre aux deux autres questions, 233 études ont été revues (17 menées chez l’homme) . Les consommateurs d’aliments biologiques ne semblent pas bénéficier d’une plus importante quantité de nutriments dans le sang, le lait maternel, les urines ou le sperme. Les apports nutritionnels entre les deux types d’alimentations seraient donc équivalents, mis à part pour le phosphore. Cependant, les auteurs précisent que les résultats entre les différentes études sont très hétérogènes : les résultats sont donc scientifiquement peu convainquant. En revanche, la réponse à la troisième question est plus claire. Les consommateurs d’aliments biologiques sont moins exposés aux pesticides : le risque de contamination par les pesticides est 30% inferieur chez les consommateurs d’aliments biologiques en comparaison aux consommateurs de produits agricoles non biologiques . En plus, si le taux de contamination bactériennes des viandes n’était pas très différent entre les viandes produites biologiquement et les autres, les viandes non biologiques contiennent 33% plus de bactéries résistantes aux antibiotiques, une démonstration qui permet à notre brillant journaliste du Figaro d’écrire que «les aliments conventionnels n’étaient pas significativement plus pollués ou néfastes pour la santé que leurs homologues bio ». Si c’est le Figaro qui le dit..... Alors à quoi sert cette revue de la littérature? Scientifiquement à rien . En revanche, elle permet d’évaluer les soutiens des tenants de l’agriculture non biologiques, prêts à tout pour continuer à produire à l’aide d’engrais, de pesticides, de fermes d’élevage et d’antibiotiques, tout en donnant un aperçu de la qualité des informations santé transmises par certains journaux. Certains points pouvant intéresser les consommateurs qui n’auraient pas penser à consommer bio pour éviter les allergies ou les infections à campylobacter pylorii, ont cependant été omis : Cette étude n’a, par exemple, pas évaluer les différences de goût entre les produits biologiques et les autres ; y-en a t-il ? Est-ce pour cela que vous achetez bio ? Elle omet également de parler des maladies déclenchées chez les agriculteurs et les habitants proches des fermes suite aux utilisations massives de pesticides (cancers des testicules, maladie de parkinson…). Elle omet de parler des dégradations écologiques, des contaminations des nappes phréatiques, et des atteintes à la biodiversité… Vous ne vivrez donc pas plus longtemps si vous mangez du bio, mais peut-être que si. Vous n’éviterez pas un cancer lié aux pesticides en mangeant du bio, mais peut-être que si. Vous n’échapperez pas à une infection bactérienne résistante en mangeant bio, mais peut-être que si. Le bio n’est-il pas finalement un pari sur le futur : un pari sur ce que certains aimeraient qu’il soit et surtout détesteraient qu’il ne soit pas? Source: Are Organic Foods Safer or Healthier Than Conventional Alternatives?: A Systematic Review . Crystal Smith-Spangler, MD, MS; Margaret L. Brandeau, PhD; Grace E. Hunter, BA; J. Clay Bavinger, BA; Maren Pearson, BS; Paul J. Eschbach; Vandana Sundaram, MPH; Hau Liu, MD, MS, MBA, MPH; Patricia Schirmer, MD; Christopher Stave, MLS; Ingram Olkin, PhD; and Dena M. Bravata Ann Intern Med. 4 September 2012;157(5):348-366 Source : la Vérité est révolutionnaire ! |
| | Posté le 16-09-2012 à 13:16:29
| Sur le blog de J. Lacaze La vérité est révolutionnaire ! MEDICAMENTS DANGEREUX: LA LISTE Le Pr Bernard Debré et le Pr Philippe Even dévoilent une liste de 58 médicaments qu'ils jugent "dangereux" pour la santé. Ce sont des médicaments bien connus du grand public, largement prescrits et remboursés pour la plupart ! C'est une entreprise de salubrité publique que de publier cette liste. Je reviendrais ultérieurement sur l'ouvrage des professeurs Even et Debré, mais aussi sur les réactions de big-pharma. Mais il faut souligner tout de suite leur courage, car leur notoriété est telle qu'elle n'a pas besoin d'un coup de pub, et les coups vont pleuvoir! Jacques Lacaze. Médicaments cardio-vasculaires : 4 vasodilatateurs coronaires et artériels : Adancor (Derono), Ikorel (Sanofi), Vastarel et Trivastal (Servier), 1 anti-insuffisance cardiaque : Procoralan (Servier), 1 antiarythmique : Multas (Sanofi), 3 anticoagulants ou antiagrégants : Ticlid (Sanofi), Pradaxa (Boehringer), Xigris (Lilly). Pilules contraceptives : Cycleane, Mercilon, Varnoline (Schering Prough), Melodia, Yaz, Diane 35, Jasmine-Jasminelle (Bayer), Carlin, Triafemi, Holgyème (Effik), Minesse (Wyeth), Felixita (Theramex), Lumalia (Pierre Fabre), Evépar (Mylan), Minerva (Biogaran). Anti-inflammatoires : Indocide (MSD), Nexen (Therabel), Ketum cutané (Ménarini), Celebrex (Pfizer), Arcoxia (MSD). Antidiabétiques : Byetta (Lilly), Victoza (NovoNordisk), 8 Gliptines : Galvus et Eucrers (Novartis), Januvia et Janumet (MSD), Xanuvia et Velmétia (Pierre Fabre), Trajenta et Onglyzia (Boehringer), 2 glitazines : Actos et Compecta (Takeda). Antiparkinsonniens : Celance (Lilly), Parlodel (Pfizer, également prescrit pour inhiber la lactation lors de l'allaitement), Requip (GSK) et Tasmar (Madiapharma). Anti-ostéoporose : Protelos ( Servier). Médicaments psychiatriques : Ritaline (Novartis), Concerta (Janssen), Tofranil (CSP), Anafranil (Sigma-Tau), Surmontil (Sanofi) et Stablon ( Servier). Anticrampes musculaires : Hexaquine et Quinine-vitamine C (Goménol) et Okimus (Biacodex). Stimulant respiratoire : Vectarion (Servier). Antitabac : Champix (Pfizer) et Zyban (GSK). Anti-angiogènes en cancérologie : Avastin (Roche). Source : Le Nouvel Observateur, 13 septembre 2012. |
| | Posté le 23-09-2012 à 20:14:41
| Sur le blog de J. Lacaze, cet article sur les liens entre la science et les intérêts des monopoles. L'auteur du livre n'est évidemment pas communiste, on sera pas étonné de son a priori sur la science qui n'est plus indépendante. De notre point de vue la science n'a jamais été indépendante du pouvoir d'Etat, c'est-à-dire de la classe dirigeante et de ses intérêts. Il faut sans doute considérer que certains intermédiaires ont été shuntés petit à petit afin que les monopoles puissent maîtriser directement tous les processus depuis la recherche jusqu'à la validation des brevets et l'autorisation de mise sur le marché. Dimanche 23 septembre 2012 QUEL RAPPORT ENTRE L'ARGENT ET LA VERITE ? OGM, QU'A FAIT L'ETAT ? Le journaliste du quotidien "Le Monde", monsieur Hervé Kempt a publié le 23 septembre, un article - reproduit ci-dessous - sur l'étude du professeur Gilles-Eric Séralini. Cet article pose le problème de fond: celui du rapport entre l'argent et la Vérité. La conclusion d'Hervé Kempft est on ne peut plus claire: "quel rapport entre l'argent et la vérité?" Pour dire la chose plus précisément et plus crûment: quel rapport entre la recherche effrénée du profit maximum à tout prix, et à celui de notre santé et de nos vie, et la Vérité, en l'espèce la Vérité scientifique. Sans arrière pensée, il faut dire merci au Professeur Séralini et à son équipe d'avoir réalisé cette étude dans les conditions invraisemblables que nous connaissons. Il y aura un avant et un après! Une page est tournée, une voie est ouverte. Déjà, les chiens de garde de l'industrie agro-alimentaire, les chiens bardés de diplômes et d'honneurs sont en chasse. Qu'importe: la voie est ouverte et il faut en profiter! Il y a les gros bouledogues ayant pignon sur rue, et les ratiers, qui sont aussi des rats, et qui attaquent sans vergogne tout ce qui bouge "au nom de la science" en réalité au nom de l'industrie agro-alimentaire et de l'industrie pharmaceutique qui veulent tout régenter en matière de santé, pour leur profit et contre notre santé. Ces gens là, auraient seuls le droit d'expérimenter de faire "progresser la science" sans l'ombre d'un contrôle! Ces gens sont objectivement et souvent réellement d'extrême droite et les meilleurs défenseurs d'un ordre social périmé: celui du profit à tout prix autrement dit du capitalisme. Je pense à l'AFIS (Association Française pour l'information Scientifique) ou au blog fascisant imposteurs. Ils tirent à boulets rouges sur tout ce qui n'est pas science formatée au service du capital. Ils mentent, calomnient, déforment la vérité et attaquent très en dessous de la ceinture. Ce qui prouve d'ailleurs leur impuissance réelle. Le Pr Séralini, comme Marie-Monique Robin, comme la psychanalyse, comme l'homéopathie sont les cibles privilégiées. Les chercheurs, les citoyens qui ont à coeur la Vérité et les vrais intérêts des personnes qui vivent dans ce pays, doivent dénoncer ces pratiques et leurs auteurs. Au passage, une des principale critiques qu'ils font au Pr Séralini dans l'affaire de ses travaux récents est le les avoir accompagné d'une campagne médiatique. Pour moi, c'est merci, chers amis qui ont mis en place et ces recherches et cette campagne. Vous vous êtes - pour nous tous - donné les moyens d'empêcher que comme d'habitude l'étouffoir soit mis sur ces travaux. Et ce n'est pas l'auteur de ces quelques mots qui s'en plaindra, car il lutte depuis plus de 40 ans pour que les théories et les propositions du Docteur André Gernez soient reconnues et au moins expérimentées, alors que de nombreuses études sont parues depuis 40 ans qui les valident. En particulier, plus personne ne conteste aujourd'hui la théorie des cellules souches exposée par un mémoire envoyée à l'académie des sciences et 1969! C'est seulement à partir de 1993 que les chercheurs ont commencé à les trouver dans tous nos organes. Mais, cher Monsieur Séralini, vous avez ouvert une porte, je dirais défoncé une porte, que tous ces gens croyaient fermée à jamais. Il est plus difficile de refermer une porte défoncée qu'une porte discrè-tement ouverte! Merci, tout ce qui se fait de neuf dans ce pays saura s'y engouffrer. Docteur Jacques Lacaze En 1998, sous la direction de Bernard Cassou et Michel Schiff est paru un ouvrage qui faisait le point, à propos de divers domaines de nos vie, sur les rapports entre le citoyen et les exeprts: "Qui décide de notre santé? Le citoyen face aux experts". Michel Schiff, m'avait confié le chapitre consacré aux campagnes de vaccination contre l'hapatite B, que j'avais intitulé: "santé publique ou marketing". Il est toujours d'une actualité brulante! _________________________________________________________________________________________________ Article d'Hervé Kempf: "Shakespeare l'écrivait : " Les mauvaises nouvelles sont fatales à celui qui les apporte " (Antoine et Cléopâtre). Ainsi les critiques pleuvent-elles sur l'étude publiée par Gilles-Eric Séralini dans Food and Chemical Toxicology. Si la méthode et les moyens s'en révèlent à l'examen faibles, erronés, ou biaisés, ses conclusions - le potentiel cancérigène d'une alimentation transgénique - en seront démenties. Il est essentiel et normal que cet examen se déroule avec rigueur. Mais ce n'est qu'un aspect du problème.[/g] Une question essentielle est de savoir pourquoi un chercheur de qualité, employé dans une structure publique, a été obligé de chercher des fonds auprès de fondations privées pour pouvoir mener en catimini une étude d'un intérêt général. De savoir pourquoi, alors que les organismes génétiquement modifiés sont entrés dans le débat public depuis plus de quinze ans, suscitent une interrogation collective, entraînent des conséquences majeures en termes d'économie agricole, de savoir pourquoi, donc, les autorités publiques n'ont pas demandé à des chercheurs publics des études approfondies et neutres sur la nocivité des OGM. Le Centre national de la recherche scientifique, l'Institut national de la recherche agronomique sont-ils dénués à ce point de biologistes et d'expérimentateurs, qu 'il faille toujours s'en remettre aux études pilotées par Monsanto, Syngenta, Pioneer, et dont les données restent secrètes, au nom du " secret industriel " ? Poser la question, c'est souligner la passivité du corps politique et de l'institution scientifique. On ne peut la comprendre que par la dérive de l'activité scientifique depuis une trentaine d'années . Elle était auparavant financée par les fonds publics, ce qui permettait une plus grande liberté à la recherche. Elle est maintenant, de plus en plus souvent, financée ou orientée par des entreprises qui ont peu d'intérêt pour les recherches non appliquées et négligent les effets des technologies qu'elles veulent commercialiser. La " science " n'est plus indépendante - cela est net dans le domaine des biotechnologies végétales. Par son opération de communication médiatique, M. Séralini prend à témoin les citoyens de ce problème. Derrière les querelles scientifiques sur la nocivité de tel produit ou technologie se joue un drame qu'un Shakespeare pourrait mettre en scène : celui du rapport entre l'argent et la vérité". Hervé Kempf, kempf@lemonde.fr Voir l'article du Monde: link lemonde.fr |
| | Posté le 24-09-2012 à 17:49:54
| Un nouvel article sur le blog de J. Lacaze. On notera dans l'article d'egora la "médiocre qualité de recouvrement des cotisations patronales par les Ursaff" ! Périphrase tarabiscotée pour signifier que les patrons ne paient pas leurs cotisations alors qu'ils sont directement responsables des accidents et des maladies professionnelles à cause des conditions de travail et des cadences qu'ils imposent. Lundi 24 septembre 2012 SECU: ENCORE UN COUP TORDU DANS LE DOS DES SALARIES Sécu, selon une information du journal médical en ligne egora.fr : Le Sénat veut mettre la branche accidents du travail à l’équilibre "Alors que sa structure même devrait interdire à la branche accidents du travail-maladies professionnelles (AT-MP) d’être en déficit, celle-ci s’y enfonce depuis 2007. "Aujourd’hui, les employeurs acquittent une cotisation calculée en fonction de la sinistralité de leur entreprise : plus il y a d’accidents ou de maladies professionnelles, plus le taux de prélèvement est élevé. Ceci pour inciter les dirigeants à faire de la prévention et de la gestion du risque. "Pourtant, le modèle calculé pour être à l’équilibre s’est grippé et le montant du déficit cumulé de la branche a ainsi atteint de 1,7 à 2 milliards d’euros , actuellement supporté par la banque de la sécurité sociale, l’Acoss. En cause : la crise économique et financière qui a induit une contraction de la masse salariale en 2009 ( Note: la crise du système capitaliste a bon dos. J.L. ) , plus une augmentation très importante du coût des procédures contentieuses contre l’imposition et enfin, une médiocre qualité de recouvrement des cotisations patronales par les Ursaff. "Que faire de cette dette ? Au sein de la commission des Affaires sociales, une mission sénatoriale d’information s’est penchée sur le sujet. Dans un rapport, elle préconise trois solutions pour à la fois combler les dettes et équilibrer les comptes. “Conforme à la logique assurantielle de la branche” , les sénateurs envisagent d’une part, une augmentation des cotisations dues par les entreprises. Et un abaissement ensuite, lorsque la dette sera épurée. "Ils suggèrent également de socialiser la dette, en transférant le déficit à la CADES (Caisse d’amortissement de la dette sociale), alimentée en partie par les cotisations des salariés, qui acquittent la CRDS. Une troisième voie de compromis emporte la faveur des sénateurs : augmenter les cotisations employeurs pour améliorer le fonctionnement de la branche, et transfert de la dette accumulée à la CADES. "Au gouvernement de trancher." [Bref, nous allons payer par l'intermédiaire de la CRDS une somme colossale intégralement due par le patronat qui pour augmenter ses profits se moque de la santé des travailleurs. Merci François 2 pour cette innovation ! J. L.
Edité le 24-09-2012 à 17:57:54 par Xuan |
| | Posté le 07-10-2012 à 20:52:54
| Consommez des génériques qu'ils disent les bons apôtres ! CHINE: DES DIZAINES DE MILLIONS DE GELULES FABRIQUEES AVEC UN GEL TOXIQUE ! Le média médical sur internet Docbuz daté du 5 octobre 2012, publie un article très important sur les conditions de fabrications des médicaments génériques. Il faut savoir: - que les "laboratoires" (ou plutôt les commerçants sans scrupules) qui proposent des médicaments génériques, soit les font fabriquer ailleurs, dans des pays où les travailleurs sont payés à des salaires totalement dérisoires avec des conditions de travail dramatiques, soit importent les produits en vrac et les conditionnent. Mais il s'agit toujours de fabrications très dangereuses. - quand un médicament tombe dans le domaine public, c'est seulement la formule chimique qui devient utilisable par tous. Le mode fabrication reste propriété du laboratoire qui a obtenu le brevet initial. Et de ce mode fabrication résulte le plus souvent toute une partie des propriétés du médicaments. On nous ment en disant que l'action est la même. Donc la phase longue - et chère d'évaluation - sur l'animal et l'humain reste nécessaire, mais elle n'est pas effectuée. Bref, un médicament générique est un médicaments non évalué avec les normes officielles actuelles et fabriqués dans des conditions très suspectes dans le seul but d'enrichir des sociétés sans scrupule. L'article ci-dessous dévoile un aspect du problème, celui des gélules qui ont été fabriquées en Chine avec des produits dangereux. On ne peut que souligner la réaction des autorités chinoises qui ont mis fin à ce scandale, mais regretter que des millions de telles gélules aient abouties dans nos pharmacies. Et quand je pense qu'à coté de ces médicaments frelatés - sans oublier les centaines de petits frères du médiator encore vendus quotidiennement - les produits phytothérapiques, les vitamines, sont criminalisés voire interdit alors que leur efficacité remonte à la nuit des temps .... Docteur Jacques Lacaze L'information de Docbuz: "Ce n’est pas l’affaire des prothèses PIP, mais on y retrouve des points communs. Environ 77 millions de gélules ont été fabriquées avec un gel industriel contenant du chrome, un “métal lourd” cancérigène, toxique pour l’homme. En tout cas, ce scandale éclabousse une nouvelle fois l’industrie pharmaceutique Chinoise, un des principaux pays au monde producteur de génériques, comme de médicaments contrefaits. "Au cours du mois de mai, la Chine annonçait que 254 fabricants chinois de produits pharmaceutiques, soit 12,7% de l’industrie pharmaceutique du pays, produisaient des gélules impropres à la consommation : au lieu d’utiliser de la gélatine dérivée du bœuf pour produire les capsules, les industriels avaient choisi d’utiliser un gel industriel récupéré dans les usines de tannage de peau, un gel riche en chrome utilisé dans cette industrie très polluante pour ramollir le cuir. Mais le chrome est considéré come un métal lourd et classé comme cancérigène chez l’homme : les ouvriers exposés au chrome développent des insuffisances rénales, des insuffisances hépatiques et des pathologies gastro-intestinales. C’est vraisemblablement toujours le souhait de produire les médicaments au plus bas coût qui pousse les industriels chinois à utiliser des ingrédients non conformes. Ainsi, l’association de l’industrie pharmaceutique chinoise explique dans un rapport que le système actuel de tenders (achats groupés) existant en Chine pour les médicaments essentiels, entraine une compétition favorisant les prix les plus bas et ces prix bas “mettent en danger la santé des citoyens chinois et affecte la production normale et l’approvisionnement de ces médicaments essentiels” . "Selon plusieurs sources, au moins 22 personnes ont été arrêtées suite à la découverte de cette fraude. Treize médicaments différents ont été suspendus d’autorisation de vente. Un des industriels impliqué a tenté de brûler son usine pour faire disparaître les preuves" . Encore une fois, il faut bien comprendre combien l'emprise de l'industrie pharmaceutique sur le système de distribution des soins est grave et génératrice de drames. Ce n'est quand même pas normal que les médicaments qui sont censés nous guérir ou au moins nous soulager ou stabiliser notre santé soient des produits dangereux. Il faut savoir qu'un des arguments - totalement absurde - imposés par la Faculté aux médecins, et que le plupart le répètent à longueur de journée comme des perroquets, est qu'un médicament actif est forcement toxique et dangereux, "s'il est mal prescrit par un médecin" . Donc, par exemple, comme l'homéopathie, n'a aucune toxicité elle n'est pas active. J. L.
Edité le 09-10-2012 à 23:09:20 par Xuan |
| | Posté le 09-10-2012 à 22:58:05
| UN ANTIDEPRESSEUR DU FABRIQUANT DE MEDICAMENTS GENERIQUES TEVA RETIRE DU MARCHE AUX U.S.A. 5 ANNEES APRES LES PREMIERES PLAINTES DES PATIENTS Le précédent article consacré dans ce blog à la dangerosité potentielle des produits génériques (CONSOMMEZ DES GENERIQUES QU'ILS DISENT LES BONS APOTRES! ) est illustré d'une façon magistrale par l'article ci-dessous paru dans le livraison de ce mardi 9 octobre 2012 de la revue médicale critique docbuz : L’agence du médicament américain, la FDA, vient de retirer l’autorisation de mise sur le marché du générique d’un antidépresseur très utilisé, le Wellbutrin XL 300, 5 années après le début de ses ventes. Dès sa mise à disposition, de nombreux patients équilibrés sous le produit princeps et qui avaient pris le générique, moins coûteux, avaient adressé des plaintes du fait de l’aggravation de leur état. Joe Graedon, le cofondateur du groupe de défense des consommateurs The People’s Pharmacy avait reçu ces plaintes visant les génériques du Wellbutrin XL 300 fabriqués par Impax Laboratories et vendu aux Etat-Unis par Teva Pharmaceuticals. Les patients se plaignaient de maux de tête, d’un retour de l’anxiété, de la réapparition d’une dépression ou encore d’insomnies (un signe qui peut être lié à une dépression). Quand les témoignages se sont comptés par milliers (témoignages lisibles sur le site de The People Pharmacy), Joe Graedon a demandé à un laboratoire indépendant de refaire les tests de bioéquivalence entre le produit original et le générique. Ce test montra que lorsque le produit original relâchait 8% de son produit actif, les deux premières heures après la prise, le générique relargait lui 34% du produit actif. Le problème venait en fait du système de libération prolongé breveté avec le produit original . Si la molécule, le bupropion, était effectivement tombée dans le domaine public, le système de dissolution visant à retarder la libération du médicament, était lui toujours breveté et donc inutilisable par les génériqueurs ( très exactement, une illustration de ce que j'ai expliqué dans le précédent article!!! J. L. ). Ces derniers ont quand même produit un générique et fourni des études montrant une comparaison acceptable par la FDA : mais ce que la FDA n’a révélé que plus tard, c’est que ces études comparaient un générique à une version dosée à 150 mg du produit princeps et non pas la forme à libération prolongée de Wellbutrin XL 300. C’est donc à partir d’une étude n’évaluant pas réellement le produit orignal pris par les patients que la FDA a autorisé que leur soit prescrit un générique, qui ne correspondait pas à ce produit original ! Suite aux pressions exercée par THe People’s pharmacy, la FDA, tout en laissant les génériques du Wellbutrin XR 300 sur le marché, a réclamé au génériqueur TEVA une nouvelle étude. TEVA n’a jamais effectué cette étude, jugeant le recrutement des patients compliqué ( et surtout cher!!! ). En 2010, soit déjà trois ans après le début des ventes du générique, la FDA a elle même réalisée l’étude ( il faut savoir qu'en France, il n'existe pas d'organisme indépendant comme la FDA, qui pourrait évaluer un médicament. La création d'un tel organisme est pourtant une garantie et une nécessité absolue J. L. ). Elle a constaté que la concentration maximale atteinte par le générique ne dépassait pas 75%, soit un écart de dosage qui pouvait rendre le médicament moins efficace et expliquer la survenue d’effets secondaires, en tout cas, une valeur qui ne permet pas à un générique de se dire bioéquivalent. La FDA a donc demandé à TEVA et Impax de retirer leur générique du marché américain. Il a donc fallut 5 ans et une étude indépendante pour qu’une agence du médicament reconnaisse enfin les plaintes des patients et constate qu’effectivement un générique n’était pas forcément aussi efficace qu’un médicament de marque . ( En France il faut des dizaines d'années et des milliers de morts pour qu'un médicaments dangereux soit retiré du marché! ) “Il nous a fallu cinq ans et un bras de bras de fer pour que la FDA prenne cette décision, c’est vraiment un moment historique. Imaginez que parmi les médicaments prescrits sur ordonnance aux Etats-Unis, les médicaments génériques représentent environ 75 pour cent, et que jusqu’à ce que hier, la FDA a affirmait qu’ils sont identiques aux médicaments de marque” expliquait Joe Gaedon dans un interview à la chaine ABC news. ( Même situation en France: on nous affirme que chaque médicament générique est équivalent au médicament princeps: c'est un pur et criminel mensonge validé par l'état! J. L. ) Le Wellbutrin XL 300 n’est pas commercialisé en France. Sa molécule, le bupropion est cependant utilisée dans un autre médicament, le Zyban. Note de J. L. le bupropion est un produit de la classe des amphétamines. Sources: Review of Therapeutic Equivalence Generic Bupropion XL 300 mg and Wellbutrin XL 300 mg FDA 2009 FDA Update: Budeprion XL 300 mg Not Therapeutically Equivalent to Wellbutrin XL 300 mg FDA 3 octobre 2012 Patients Vindicated! Generic Wellbutrin (Budeprion XL 300) Withdrawn The People Pharmacy 3 octobre 2012 FDA Asks For Voluntary Recall Of Popular Generic Antidepressant ABC NEWS
_____________ source : le blog de Jacques Lacaze L'affaire du Médiator n'est toujours pas close 36 ans après sa mise sur le marché et des victimes se voient encore privés de tout dédommagement à cause de l'ingérence des labos dans les organismes de décision, contrairement à tous les engagements pris. Xuan
Edité le 09-10-2012 à 23:06:37 par Xuan |
| | Posté le 12-10-2012 à 18:59:33
| Source : le blog de Jacques Lacaze Vendredi 12 octobre 2012 DE L'ARGENT BIEN INVESTI ! Sous un titre sans aucune ambiguïté, la quotidien "Le Parisien" publie sur son site à la date du 12 octobre 2012 de très intéressantes informations sous la signature de Marc Payet..... Jugez plutôt: Ces associations de malades liées aux labos La Haute autorité de santé livre le nom des associations de malades les plus financées par les laboratoires pharmaceutiques. SOS Hépatites, Aides fédération, Retina France, Asthme & Allergies… certaines associations de malades entretiennent-elles des rapports trop étroits avec l’industrie pharmaceutique, au risque de faire peser sur elles un doute quant à leur sacro-sainte indépendance? Pour en avoir le cœur net, la Haute autorité de santé (HAS) s’est penchée sur cette question sensible — depuis la loi Hôpital, patients, santé, territoires de 2009 de Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé et des Sports, chaque association est tenue de déclarer l’ensemble des dons qu’elle reçoit. « Le Parisien »-« Aujourd’hui en France » a eu accès à ces données. Instructif. Des aides parfois très importantes Le rapport de la HAS sur ce thème très sensible, qui sera dévoilé prochainement, montre que les laboratoires financent parfois généreusement certaines associations. (...) Les associations réaffirment leur indépendance La directrice d’Asthme & Allergies, Christine Rolland, dont l’association est financée à 60% par l’industrie pharmaceutique — contre 40% de fonds publics et de cotisations des membres —, se défend d’être sous influence, de GSK notamment ( ... ) L'intégralité de l'article se trouve à l'adresse: link http://www.leparisien.fr Bien entendu les laboratoires qui financent les "associations" le font dans un but totalement altruiste et humanitaire. Strictement aucune arrière pensée ne les anime, de la même façon qu'ils offrent des croisières à des médecins, car la formation professionnelle des médecins se passent beaucoup mieux en croisière que dans une faculté et un Congrès médical dans les pays ensoleillés est plus efficace, chacun en conviendra. Et merde, quand ce scandale s'arrêtera-t-il? Les scandales du sang contaminé, du Médiator, de la thalidomide, du Vioxx, de l'hormone de croissance .... ne suffisent pas? Quand notre santé ne sera plus directement et étroitement lié à l'industrie pharmaceutique qui n'a qu'un but le profit à n'importe quel prix? La réponse est quand nous y mettrons bon ordre et que les usagers participerons au contrôle du système de santé y compris celui de distribution des soins. |
| | Posté le 24-10-2012 à 08:38:42
| Sur le blog de J. Lacaze : OGM ET VACCINS COURRIER DE MICHEL GEORGET A HERVE KEMPF Monsieur Michel Georget, agrégé de biologie, professeurs honoraire des classes préparatoires aux grandes écoles, auteur du livre préfacé par le Professeur Pierre Cornillot, «Vaccinations : les vérités indésirables» , Membre du Conseil scientifique du Crii-gen a envoyé un courriel à Hervé Kempf en réaction a l'article du quotidien "Le Monde" OGM, QU'A FAIT L'ETAT? que je reproduit ci-dessous: "En 2003, après la lecture de votre livre "la guerre secrète des OGM", je vous avais adressé un courrier attirant votre attention sur le problème des vaccins fabriqués par génie génétique, donc issus d'OGM (vaccins anti-hépatite B à l'époque). Dans votre récent article du Monde "OGM, qu'a fait l'Etat?" vous écrivez (c'est moi qui souligne) : ....."Poser la question, c'est souligner la passivité du corps politique et de l'institution scientifique . On ne peut la comprendre que par la dérive de l'activité scientifique depuis une trentaine d'années. Elle était auparavant financée par les fonds publics , ce qui permettait une plus grande liberté à la recherche. Elle est maintenant, de plus en plus souvent, financée ou orientée par des entreprises qui ont peu d'intérêt pour les recherches non appliquées et négligent les effets des technologies qu'elles veulent commercialiser ." "C'est exactement ce que j'écrivais en 2000 dans mon livre "Vaccinations, les vérités indésirables" à propos des vaccins. En voici un passage qui me paraît correspondre parfaitement à votre commentaire (les passages en italique sont extraits d'un ouvrage intitulé "Le marché du vaccin"). Il y a eu un changement de conception dans le management des entreprises [fabriquant des vaccins] qui « était auparavant plutôt scientifique et médical [et qui] est aujourd’hui de type marketing et recherche de rentabilité maximale » . On ne saurait être plus clair ! Le marché des vaccins échappe en grande partie à la loi de l’offre et de la demande. La demande ne vient pas en effet d’individus informés qui décident, en conscience et en toute liberté, de se faire vacciner. Il y a des vaccinations légalement obligatoires et, pour celles qui ne le sont pas, le choix n’est pratiquement jamais éclairé. « Les risques quantifiés de la maladie ou des effets secondaires sont très souvent – sinon toujours –ignorés par l’individu, qui ne retiendra que l’avis d’un professionnel de la santé, d’un journaliste ou d’une tierce personne » , ce qui fait que finalement : « La demande en biens de santé est induite par les professionnels et l’information du consommateur y est à peu près inexistante. » Pendant longtemps, et jusqu’après la dernière guerre, la production de vaccins par les pays industrialisés était le fait d’organismes publics mais depuis quelques décennies les états ont délaissé cette activité au profit du secteur privé surtout depuis l’arrivée des biotechnologies. « Le rôle des gouvernements se cantonne maintenant au financement d’une partie de la recherche et à la subvention du prix du vaccin, laissant toute la partie intermédiaire à l’industrie pharmaceutique, et en particulier le choix de décider si un vaccin doit être produit et commercialisé ou non . » [...] « Sauf exception, les objectifs[des essais vaccinaux] sont fixés par le promoteur et répondent aux exigences de développement de l’industrie pharmaceutique. » Et pourtant, personne n'est scandalisé par cette situation !"
Edité le 24-10-2012 à 08:39:32 par Xuan |
| | Posté le 24-10-2012 à 08:43:06
| Sur , on lira également l'article Humaniser le génome humain - Gholson J. Lyon est professeur adjoint en génétique humaine à Cold Spring Harbor Laboratory, New York, et chercheur à la Fondation pour la recherche biomédicale Utah |
| | Posté le 01-11-2012 à 21:59:27
| C'est un très mauvais coup qui est porté contre la santé : des millions de salariés et de retraités atteints de cette grave maladie devront renoncer à se faire soigner désormais. Sur RTL : L'hypertension artérielle ne sera plus prise en charge à 100% C'est une décision qui concerne plus de quatre millions de personnes en France, des personnes atteintes d'hypertension artérielle sévère. La maladie est définitivement retirée des "affections longue durée" (ALD) qui permet la prise en charge à 100% par la Sécurité sociale. Un décret était en application depuis juin 2011 et le Conseil d'Etat l'a confirmé. C'est donc définitif. "La seule ALD à constituer un facteur de risque et non une pathologie avérée" Le Conseil d'Etat "vient de rejeter le recours contre le décret du 24 juin 2011 supprimant l'hypertension artérielle (HTA) sévère de la liste des ALD" , déplorent dans un communiqué la fédération française de cardiologie, la société française de cardiologie et l'alliance du Coeur. Le décret du 24 juin 2011 avait supprimé l'hypertension artérielle de la liste des ALD au prétexte que cette maladie était "la seule ALD à constituer un facteur de risque et non une pathologie avérée" . Cette disposition, contestée par les associations de patients, était prévue dans le Budget de la Sécu 2011 et devait permettre d'économiser 20 millions d'euros, selon le précédent gouvernement. Le CISS (collectif de patients), la FNATH, association des accidentés de la vie et l'Alliance du coeur avaient déposé un recours devant le Conseil d'Etat. "Une maladie chronique très grave !" "Compte tenu des caractéristiques de l'hypertension artérielle, du nombre de personnes concernées, de l'évolution et du coût des traitements de cette affection, le Premier ministre a pu légalement prendre la mesure de suppression" , estime le Conseil d'Etat dans sa décision du 26 octobre. "L'hypertension artérielle sévère compliquée d'affections cardio-vasculaires et rénales très handicapantes n'est plus reconnue pour des raisons purement économiques comme elle doit l'être : une maladie chronique très grave !" , soulignent les trois associations. Selon elles, cette décision concerne 4,2 millions de personnes sur les 15 millions de Français hypertendus recensés chaque année en France. Ces patients "verront donc dès à présent les frais médicaux restant à leur charge augmenter de plus 30%" , précisent-elles, redoutant des "conséquences préjudiciables" . Enfin, cette décision est "en parfaite incohérence avec les recommandations du Plan de lutte contre les AVC 2010-2014, priorité de santé publique et avec une nouvelle politique privilégiant la démocratie sanitaire" , écrivent-elles. Télécharger la bande-son : L'hypertension artérielle sévère n'est plus considérée comme une maladie à part entière, mais seulement comme un facteur de risque
Edité le 01-11-2012 à 22:06:56 par Xuan |
| | Posté le 05-11-2012 à 00:21:22
| Sur le blog de J. Tourtaux : TROU DE LA SECU : LA "SOLIDARITE NATIONALE" A CONTRESENS Emission "C dans l’air" du 22/09/2011 jeudi 22 septembre 2011 par Marc Girard Quoique tout soit mis en oeuvre pour le faire oublier aux citoyens, la question de la solidarité nationale ou de la protection sociale dépasse largement le problème du "trou de la Sécu" sur lequel s’obnubilent les politiques activement relayés, en cette mystification comme en bien d’autres, par la majorité des médias. Je n’aurais pas accepté de participer à l’émission s’il s’était agi de débattre à ce propos - car il dépasse largement ma compétence. Mais il n’est pas besoin d’avoir fait de longues études économiques pour comprendre que la viabilité d’un tel système repose entre autres sur un équilibre entre les recettes et les dépenses (quelles que soient les décisions politiques souhaitables pour assurer un tel équilibre) : or, sur la question même limitée des dépenses de santé, je crois pouvoir apporter dans le débat public quelques analyses classiquement occultées - et il sera intéressant d’interpréter aussi le pourquoi de cette occultation. Reste que pour éviter tout risque de récupération, je tiens à introduire mon propos en soulignant que cette question des dépenses de santé n’est qu’une toute petite part d’un problème bien plus large : je me permets de renvoyer les lecteurs intéressés par un élargissement des perspectives au petit ouvrage de Julien Duval, Le mythe du "trou de la Sécu" (Paris, Raisons d’agir, 2008) : il leur en coûtera, au moins sur Amazone.fr, la modeste somme de 5,70 € pour, dans les limites d’un ouvrage qui s’est voulu très concis (135 pages), se débarrasser des principaux poncifs qui visent à décourager une appréhension citoyenne de la situation [1]. Que la Sécu dépense "trop", c’est ce qui semble aller de soi dès qu’il s’agit, par exemple, de justifier l’inépuisable créativité des gouvernants pour réduire les retraites (durée de cotisation, âge de départ, mode de calcul des montants alloués et de leur revalorisation au cours du temps...). Mais ce volontarisme assumé - voire revendiqué [2] - des politiques pour raboter les sommes que l’on tend à considérer comme normalement dues aux citoyens [3] contraste bizarrement avec l’apparente résignation des mêmes dirigeants à l’inéluctabilité d’une croissance des dépenses de santé - du moins certaines d’entre elles (je reviendrai dans un instant sur cette distinction cruciale) : à en croire le discours dominant, les gens devraient se résoudre à dépenser (et donc, à être prélevés) sans cesse davantage eu égard aux deux arguments clés de tout débat autour du "trou de la Sécu" : la nécessité de financer "l’innovation" d’une part, le "vieillissement de la population" d’autre part. Bref : on ne s’y prendrait pas autrement si l’on voudrait nous signifier que "les caisses sont vides" dès qu’il s’agit de garantir aux citoyens des moyens, mêmes élémentaires, de subsistance et de prévoyance, tandis que "l’on trouvera toujours bien à s’arranger" quand il faudra maintenir l’indécente rentabilité des industries de santé... Le mythe de l’innovation Dans la présente contribution, je n’épuiserai pas mes lecteurs à redémontrer ce qui était depuis longtemps une évidence pour tous les observateurs du système dotés d’un minimum de professionnalisme : cela fait des décennies que les lobbies dissimulés derrière l’enseigne naguère prestigieuse d’une industrie pharmaceutique qu’ils ont détruite par excès de gloutonnerie se révèlent incapables d’innover [4]. C’est, notamment, cette impuissance à innover qui a justifié le virage du curatif (par exemple : inventer de nouveaux antibiotiques adaptés aux terribles menaces infectieuses qui pèsent sur nous, moyennant un plan de développement pouvant prendre plus de 10 ans) vers le préventif facile (par exemple : mettre au point en moins de deux mois des vaccins contre une grippe archi-bénigne qui se révèlent, ensuite, générer des effets indésirables aussi graves que des narcolepsies chez l’enfant) [5]. La seule "nouveauté" - si l’on peut dire - tient à ce que les majors de cette industrie ne rougissent même plus d’assumer publiquement leur incompétence professionnelle en licenciant larga manu et sans état d’âme leurs équipes de recherche au motif avoué qu’inventer de nouveaux médicaments ne correspond pas - entendez : ne correspond plus - à leur coeur de métier [6]... Ce nonobstant, la rentabilité du secteur n’a pas diminué : il suffit de parcourir la presse économique pour le constater. La conclusion s’impose : n’en déplaise à la Commission de transparence ou au Comité des prix, jamais le fossé n’aura été aussi grand entre l’apport réel des médicaments récents - lequel est au mieux infime, quand il n’est pas franchement dommageable - et leur prix . Cela n’est pas nouveau [7], c’est aujourd’hui flagrant : faut-il rappeler le coût des super-vaccins contre le H1N1 tellement "innovants" que l’on vient juste d’achever la destruction des invendus [8] ? Faut-il mentionner le vaccin Gardasil, qui cumule sur lui au moins deux singularités remarquables : une controverse d’ampleur exceptionnelle visant son intérêt (et même les conditions de son entrée sur le marché [9], associée à un coût démentiel sans aucun précédent dans l’histoire des vaccinations (123,66 € multipliés par trois, soit presque 400 € pour une immunisation sur l’intérêt de laquelle même la revue Prescrire , pourtant championne du n’importe quoi en matière de vaccination, s’interroge - c’est vous dire...). Faut-il évoquer Plavix et son coût - ainsi que ses effets indésirables relativement à son principal concurrent, l’aspirine à faible dose ? Faut-il rappeler le poids des statines dans les dépenses de l’assurance maladie, moyennant une promotion où les "mensonges" le disputent à la "propagande" ? Faut-il rappeler l’histoire Avastin [10] ? Le paradoxe gériatrique Il y a de plus en plus de personnes âgées, nous dit-on, donc c’est normal que ce vieillissement de la population génère de plus en plus de frais médicaux [11]. Fort bien. Mais quels sont, à l’évidence, les symptômes les plus répandus de l’âge qui passe ? La vue baisse, les dents tombent, l’ouïe s’affaiblit. Or, qui a entendu qu’en conséquence la plus immédiate de cet ardent impératif brandi par les autorités - qu’on ne mégote pas sur le financement médical du vieillissement -, l’assurance maladie aurait fait le moindre effort pour augmenter la prise en charge : • des lunettes ? • des prothèses dentaires ? • des prothèses auditives ? En admettant qu’il existe de bonnes raisons structurelles pour que la Sécu maintienne le statu quo relativement à ses tarifs minables concernant ce kit élémentaire de qualité de vie pour sujet âgé, qui a entendu dire que les autorités faisaient un effort significatif pour faciliter l’accès des vieux - et des vieux pauvres notamment - aux mutuelles qui pourraient les aider à compenser le surcoût de ces équipements pourtant basiques ? De qui se moque-t-on, par conséquent, avec ce "vieillissement de la population" brandi comme prétexte à toutes les dérives et tous les gaspillages ? Qui ne voit que ces dépenses de santé gériatriques censées justifier le rançonnement des citoyens via la solidarité nationale concernent essentiellement des gadgets pharmaceutiques ou sanitaires : médicaments anticholestérol dont on attend toujours la moindre preuve convaincante d’intérêt (surtout à cet âge),médicaments contre l’ostéoporose qui font des trous dans la mâchoire quand ils ne transforment pas les os en verre, anticancéreux hors de prix dont on apprend par hasard qu’ils sont susceptibles d’augmenter la mortalité de ceux qui les reçoivent, anti-alzheimer qui ne servent à rien d’autre qu’à maximiser les bénéfices des firmes qui les produisent (et les émoluments des "experts" qui en assurent la promotion...), vaccinations antigrippales qui font s’étrangler la fondation Cochrane d’une indignation régulièrement réactualisée, mammographies régulières - j’en passe, sans doute, et des meilleurs [12] ? Ainsi et pour résumer, la "solidarité nationale" n’est absolument pas concernée par les désordres qui, d’expérience, altèrent le plus nettement la qualité de vie chez le sujet âgé, tandis qu’elle signe un chèque en blanc à des dépenses dont le bénéfice tangible reste à démontrer dans la population gériatique quand leurs inconvénients sont de plus en plus patents (et de plus en plus vivement dénoncés par la minorité de professionnels de santé qui cherchent encore à préserver un minimum d’autonomie intellectuelle.) Et puisqu’on en est à parler - entre autres - médicaments anticholestérol, biphosphonates et autres vaccins idiots, qui ne voit que l’argument gériatrique - censément imparable : on ne va pas laisser nos vieux crever comme des chiens ! - n’est qu’un subterfuge grâce auquel le système de solidarité nationale se trouvedétourné de sa vocation pour financer une médicalisation invraisemblable et qui, le plus souvent sous le fallacieux prétexte de la prévention, englobe en fait tous les âges de la vie : depuis les nouveau-nés (qui, fussent-ils prématurés, se voient interdits de sortir de la maternité tant que les parents n’ont pas consenti à leur faire injecter des bombes immunologiques hexa- ou heptavalentes) aux vieillards effectivement abrutis pharmacologiquement, en passant par la ritaline chez les enfants réputés "hyperactifs" [13], par les vaccinations "anti-MST" chez les adolescents, la surmédicalisation de la grossesse, les antihypertenseurs et médicaments anticholestérol chez les quadras, les "traitements" de la ménopause ou de l’ostéoporose chez les femmes - de préférence dès la "pré-ménopause" ! -, et par une foultitude sans cesse croissante de "dépistages" dont le bénéfice attend toujours la moindre démonstration - mammographie, PSA, cancer du colon, etc. Et comme la facture n’est toujours pas assez salée, le gouvernement - dans la suite attendue de la mystification Médiator - annonce à grand fracas le déremboursement de 600 médicaments qu’il oseprésenter comme une mesure d’économie, alors que : • toutes les expériences antérieures de déremboursement de produits anciens bon marché se sont soldées par un déport de prescription vers des produits plus récents bien plus chers : pour renvoyer à des exemples détaillés sur ce site, c’est tout l’enjeu du retrait de Noctran ou du déremboursement des veinotoniques ; • introduits sur le marché à une époque où l’industrie pharmaceutique était encore maître de son professionnalisme [14], la plupart des médicaments anciens sont dotés d’une efficacité certaine et disposent d’un excellent recul de pharmacovigilance : sur ces deux paramètres cruciaux (qui rendent compte du rapport bénéfice/risque), ils s’opposent évidemment à la plupart des "innovations" qui vont les remplacer en pratique : faut-il revenir aux précédents de Vioxx, de la cérivastatine, d’Avandia - pour ne citer qu’eux ? N’en déplaise aux missions parlementaires qui n’ont décidément rien compris, ce projet de déremboursement massif - présenté comme une réparation vertueuse du "scandale" Médiator - ne fait que reproduire en plus grand la dynamique exacte qui a conduit au scandale en question : des médicaments (type amfépramone) anciens et peu coûteux pour la collectivité (la plupart n’étaient pas remboursés par la sécurité sociale), retirés du marché sous un prétexte de sécurité totalement fallacieux [15], auxquels va se substituer, en pratique, Médiator - plus cher et, lui, remboursé par la sécurité sociale (au taux maximum) ! - et dont les ventes vont effectivement exploser à partir de ce moment... Merci Gérard ! Merci Xavier !... Le coût indirect C’est une autre idée reçue, dans ce type de débat, que l’allongement de l’espérance de vie tel qu’observé dans un pays comme le nôtre serait imputable, au moins pour une bonne part, aux "progrès de la médecine" - et à l’innovation pharmaceutique, en particulier. Le débat ne date pas d’hier [16]. Sans chercher à le développer dans le cadre du présent article, rappelons simplement deux évidences facilement documentables quoique régulièrement occultées par la majorité des médias : • il n’existe aucune corrélation évidente entre les dépenses de santé d’une part, le niveau de santé de la population qui dépense d’autre part [17] ; • l’espérance de vie étant une chose, l’espérance de vie en bonne santé en est une autre - la seconde étant, dans un pays comme le nôtre, très significativement inférieure (63-64 ans) à la première (aux alentours de 80 ans abstraction faite de la différence entre les hommes et les femmes) [18]. A l’opposé du mythe complaisamment repris en choeur par les médias et les politiques, les exemples cités plus haut autorisent justement à s’interroger sur le coût de la surexposition de nos populations à des biens de santé aux allures de gadgets - que ce coût s’exprime directement en termes de morbi-mortalité iatrogène ou, plus indirectement, de frais inhérents aux prises en charge subséquentes. Quelques exemples : • de plus en plus de gens s’interrogent sur le rôle de la surprescription (psychotrope, notamment) chez le sujet âgé dans l’apparente "épidémie" d’Alzheimer : voici quelques semaines à peine, le prestigieuxBritish Medical Journal [19] a publié l’observation d’une vieille dame qui a spectaculairement récupéré de son "Alzheimer" quand ses enfants sont venus la chercher de l’hôpital pour arrêter tous les médicaments qu’on lui avait prescrits là-bas [20]... • de toute façon, cette même surprescription de psychotropes des sujets âgés est notoirement responsable d’une morbi-mortalité significative, notamment par le biais des chutes qu’elles favorisent ou occasionnent (abstraction faite, aussi, des arrêts respiratoires ou des complications cardiaques - entre autres) ; • alors que les campagnes de mammographies n’ont permis aucun bénéfice détectable en termes de survie, elles se sont soldées par une explosion du nombre de "cancers" du sein détectés le plus probablement à tort, et pris en charge à l’arme lourde pour la plus grande souffrance des femmes concernées ; depuis la rédaction de mon premier article sur le sujet, d’autres études ont continué à crédibiliser la thèse du "surdiagnostic" [21] : la plus récente (que B. Junod m’adresse le jour même où le présent article est mis en ligne : c’est du tout frais...) ne plaide pas non plus en faveur du "mois du dépistage" - c’est le moins qu’on puisse dire... • combien de mes lecteurs, quadras ou quinquas, ont fait l’expérience des douleurs musculaires profuses qui se sont emparées d’eux depuis que, sous le fallacieux prétexte d’un cholestérol qui n’a souvent même pas été mesuré selon les normes, ils ont été mis à vie sous statine ? [22] • sous le prétexte facile "d’enfants secoués", les autorités sanitaires et leurs experts associés (je ne parle même pas des policiers ou des magistrats...) s’obstinent à ignorer le risque d’accidents cérébraux graves, parfois mortels, lié à certains vaccins trop largement et trop précocement administrés, et qui avait pourtant été spectaculairement illustré par le précédent Hexavac ; • il suffit de regarder l’évolution du déficit de l’assurance maladie pour constater qu’il tend à nettement s’aggraver dans la seconde moitié des années 1990, comme par hasard au moment où, pour des raisons que les autorités sanitaires préfèrent ne pas voir, le nombre de sclérosés en plaques dans notre pays est passé de quelque 25000 à plus de 80000 [23] - pour ne point parler d’une bien bizarre augmentation des maladies autoimmunes (lupus, pathologies rhumatismales, etc.)... Les exemples précédents pourraient être multipliés et détaillés jusqu’à en faire des livres entiers. Mais même en l’état, ils justifient un questionnement de fond qui va au contraire des idées reçues charriées par les médias - et par le corps médical : qu’arriverait-il, par exemple, si on laissait tranquilles toutes ces personnes âgées qui ressortent de la pharmacie avec des sacs entiers de médicaments ? Ainsi, c’est sans doute la première fois, dans l’histoire de l’humanité, que l’on peut s’interroger sur l’impact dommageable de la médicalisation et sur l’espérance de vie et, plus encore, sur la qualité de vie des populations concernées . En d’autres termes : tout porte à croire qu’en moyenne [24], nos concitoyens vivraient mieux et plus longtemps si leur santé n’était pas multi-menacée par tous ces "biens de santé" dont on peine à voir le bénéfice alors que leur potentiel iatrogène - et leur coût - sautent aux yeux (surtout dans la tranche d’âge gériatrique). La faute des autres ? Comme j’ai déjà eu l’occasion de le soutenir, "la faute des autres" - en l’espèce les lobbies pharmaceutiques soutenus par l’ensemble du corps politique - ne peut à elle seule expliquer une dérive aussi catastrophique. Tant que c’est encore possible (cf. ma conclusion), il est impératif que chacun s’interroge sur sa responsabilité individuelle dans un tel malheur collectif, comme illustré sans esprit d’exhaustivité par les quelques exemples suivant. • A chacun de s’interroger sur sa perméabilité au discours de la médicalisation : de se demander pourquoi il accepte de recevoir des médicaments vaseux - en principe à vie - avant même d’avoir atteint "la force de l’âge", de s’interroger sur sa docilité relativement à une procédure aussi brutale que la mammographie moyennant une réceptivité déconcertante à des campagnes de promotion dont l’indigence argumentative est quand même à pleurer... • A chacun de s’interroger sur son utilisation des biens ou équipements de santé : sa propension à se rendre aux Urgences au moindre pet de travers, à solliciter des examens pour un oui ou un non, à ne plus savoir attendre pour "connaître" le sexe du foetus, à collectionner des "photos du bébé" au cours de la grossesse [25]... • A chacun de s’interroger sur le dégoût paniqué qui s’empare de lui à l’idée de laisser chez lui un vieillard qui n’en a plus que pour quelques jours - qui ne demande surtout pas à ce qu’on le "prolonge", et surtout pas, faute de place ailleurs, dans un service spécialisé au prix de journée démesuré [26]... Un engrenage angoissant Lorsque j’ai interpellé mes concitoyens sur leur responsabilité individuelle ou collective dans la médicalisation galopante qui est en train de ruiner leur santé et leurs finances, j’ai notamment soutenu que pour insolent qu’il soit, l’argent engrangé par l’industrie des biens de santé n’avait pas été à proprement parler volé, mais "librement" versé par ceux qui gobent sa propagande pourtant pas toujours très fine. Malheureusement, ce constat (qui visait à enraciner un mouvement de résistance citoyenne dans une réflexion autocritique) souffre désormais d’exceptions bien inquiétantes : de plus en plus - et avec l’effarant appui des autorités - les producteurs de biens de santé n’hésitent plus à voler les gens en les trompant ou, bien pire encore, à les rançonner contre leur gré. • Voler les gens en les trompant ? Que l’on pense à la situation honteuse où, sous prétexte de vaccination "obligatoire", mais limitée à seulement trois principes anciens et peu onéreux, les gens sont conduits totalement à leur insu à exposer leurs enfants à des spécialités vaccinales multivalentes hors de prix, avec un bénéfice incertain et un risque certain, parfois vital [27]. • Rançonner les gens contre leur gré ? Qui a oublié ce précédent récent - que je persiste à considérer comme le plus incroyable dans toute l’histoire pourtant continûment inconcevable de la grippe porcine - où, alors que 90% au moins de nos concitoyens avaient choisi de boycotter le vaccin antiH1N1, les autorités n’ont pas hésité à mobiliser la force publique pour, via une mesure de réquisition, tenter le tout pour le tout en vue de liquider les stocks au seul bénéfice des fabricants ? • Contre leur gré ? Qui croit que les personnes âgées abruties de psychotropes jusqu’à la démence aient donné le moindre consentement à leur assassinat psychique ? En parallèle, cependant, et sous le prétexte rebattu d’un "service médical rendu" qui a déjà justifié tant de scandales, les autorités sanitaires mettent leur point d’honneur à enrôler les praticiens dans toutes ces sales besognes grâce aux Contrats d’amélioration (sic) des pratiques individuelles (CAPI) - visant àrécompenser ceux des confrères qui, se substituant aux visiteurs médicaux dont les fabricants n’ont simplement plus besoin, s’appliquent à relayer auprès des gens les pires tromperies du marketing sanitaire en les encourageant à consommer des anticholestérols, des antihypertenseurs, des mammographies et autres balivernes. Après un galop d’essai, le succès attendu de l’escroquerie médiatique autour de Médiator - merci encore, Gérard ! - a convaincu les autorités sanitaires que le temps était venu de gratifier sans vergogne les pires d’entre nous, moyennant ces CAPI "actualisés". Le temps n’est pas lointain qui justifiera, ensuite, de sanctionner ceux des prescripteurs qui persisteront - preuves en main - à refuser les gadgets des industries de santé crédibilisés par des experts à la botte (quand, encore, un Parquet sur ordres ne poursuivra pas les récalcitrants sur la base d’un infarctus survenu chez un sujet n’ayant pas eu la chance de recevoir une statine...). Il n’est pas bien difficile d’imaginer la suite - d’autant qu’elle a déjà commencé. Dans le contexte d’un désengagement de la "sécurité sociale" au profit d’assurances privées, et sous couvert d’un "parcours de santé" ou d’un "suivi médical individualisé", on va justifier toutes les contraintes de corps sur les citoyens moyennant des "recommandations" (ou "conférences de consensus" arrêtées par des instances gangrenées jusqu’à la moelle par leurs conflits d’intérêts. Rêvons un peu... • "Vous venez de faire un infarctus ? Vous ne comptez quand même pas mutualiser le coût de votre prise en charge alors que, depuis 40 ans, vous avez refusé les statines que votre mutuelle vous avait généreusement proposées - moyennant un surcoût dérisoire toutes choses égales par ailleurs ?" • "Vous présentez une embolie pulmonaire alors que vous n’avez jamais accepté les traitements contre l’ostéoporose pourtant validés par toutes les recommandations de l’Horrifique Autorité de Santé (HAS) ? Il vous reste à rentrer chez vous et à essayer l’aspirine vendue à bas prix dans la droguerie du coin." • "Votre bébé se présente de travers alors que vous avez cru bon de mépriser la conférence de consensus qui recommandait le minimum d’une échographie par semaine ? A moins que vous ne puissiez payer cash les frais de césarienne - en liquide, s’il vous plaît -, on va vous laisser affronter les lois de cetteNature qui vous paraissent tellement plus crédible que l’avis des Experts"... De la sorte, la médecine se trouvera la première activité humaine à avoir accompli le rêve ultime du capitalisme sauvage : réduire les gens au statut de fourmis tout juste bonnes à travailler jusqu’à l’épuisement pour payer du fruit de leur misérable salaire des biens qui n’auront d’autre utilité que remplir les poches de ceux qui les fabriquent. Conclusion : de l’esclavage considéré comme "protection sociale" Enfin réalisé sous l’impulsion de Big Pharma, ce rêve ultime du capitalisme passera forcément par l’officialisation d’une novlangue confondant santé et thérapeutique, rançon et bénéfice, solidarité et esclavage. Depuis G. Orwell, on sait que l’avènement d’une telle novlangue implique forcément le contrôle d’une Police de la pensée : il est tristement évident que mes confrères, dans leur immense majorité, ne se feront pas prier pour jouer ce rôle [28]. Ils ont déjà commencé, d’ailleurs : pensez au mois "rose" qui s’annonce... En attendant la prochaine alerte grippale... [1] Malgré quelques coquilles étonnantes, peut-être imputables à une certaine précipitation dans la réalisation de ce petit ouvrage. Au contraire de ce qui est affirmé p. 103, par exemple, l’instauration d’unnumerus clausus dans les études de médecine ne date pas de 1982 : elle est bien antérieure. [2] Dès 1982, D. Strauss-Kahn cosignait avec D. Kessler (futur vice-président du MEDEF) un ouvrage,L’épargne et les retraites - L’avenir des retraites préfinancées (Paris, Economica), plaidant pour la fin d’un système fondé sur la solidarité. On voit mieux l’enjeu d’une élection présidentielle où le premier a failli être le porteur des espoirs de la gauche pour triompher de Sarkozy, dont le frère a, lui, remplacé le coauteur de DSK au MEDEF. Il ne semble pas que la modification in extremis des candidats, qu’ils soient "pactés" ou non avec DSK, change grand-chose à ces enjeux... [3] Le devoir de subsistance à l’égard des "citoyens malheureux" (que ce soit via un droit au travail ou "en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de subsister" est normalement reconnu depuis 1793 par la Déclaration des droits de l’homme : il en faut manifestement plus pour impressionner les néo-libéraux, socialistes inclus... [4] Sur cette question comme sur bien d’autres, les Parlementaires semblent les seuls acteurs du système à ne pas avoir pris la mesure de cette impuissance à innover et de sa signification (Assemblée Nationale, Rapport d’information n° 848, Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale. Médicaments : prescrire moins, consommer mieux, mai 2008). [5] M. Girard, Alertes grippales - Comprendre et choisir, Escalquens, Dangles, 2009, pp. 44-46. [6] M. Girard, Médicaments dangereux : à qui la faute ?, Escalquens, Dangles, 2011, chap. 4. [7] Voici près de dix ans, Garattini (BMJ, 2002 ; 325 : p. 269-71) stigmatisait le contraste entre le coût vertigineux des nouveaux anticancéreux et leur utilité réelle par rapport aux produits plus anciens et bien moins chers. Vers la même époque (Moniteur des pharmacies, 15/02/03, p. 49), j’ironisais déjà - et je n’étais pas le seul - sur le prix exorbitant consenti par nos autorités à la spécialité Vioxx - appelée ensuite au succès que l’on sait... [8] AFP, 12/09/11. [9] C. Riva et C. Spinosa, La piqûre de trop, Vevey, Xenia, 2010. Rappelons également que les premières actions judiciaires visant ce vaccin sont contemporaines de la présente rédaction. [10] Ranpura, V., S. Hapani, and S. Wu, Treatment-Related Mortality With Bevacizumab in Cancer Patients. JAMA : The Journal of the American Medical Association, 2011. 305(5) : p. 487-494. Carpenter, D., A.S. Kesselheim, and S. Joffe, Reputation and precedent in the bevacizumab decision. N Engl J Med, 2011. 365(2) : p. e3. [11] Un vieux, c’est malade, c’est bien connu, et comme chacun sait, ce sont même les plus malades qui vieillissent le plus... [12] Paradoxe additionnel : au jour le jour, les désordres (vue, denture, ouïe) qui seraient facilement corrigés par les biens de la première catégorie (ceux qui sont peu ou pas remboursés) sont nettement - et statistiquement - plus invalidants qu’un cholestérol élevé, des chiffres tensionnels hors de normes fixées sur la base de "consensus" manipulés par les fabricants, une raréfaction de la trame osseuse ou une réorganisation du tissu mammaire assez muettes cliniquement pour requérir des examens coûteux, voire potentiellement dangereux, en vue de les objectiver... [13] A la question "que faire chez un enfant qui tousse ?", un de mes maîtres en ORL avait coutume de répondre : "donnez un somnifère aux parents". Mutatis mutandis, il se pourrait bien qu’à la question "que faire avec un enfant hyperactif ?", la bonne réponse soit "donnez un anxiolytique aux parents - et aux instit"... [14] M. Girard, Médicaments dangereux..., chap. 4. [15] Sous les applaudissements chaleureux de la-revue-qui-ne-se-trompe-jamais... [16] T. McKeown, The role of medicine : dream, mirage or nemesis, Oxford, Blackwell, 1979. [17] Les Etats-Unis sont un contre-exemple bien connu de tous ceux qui se sont tant soit peu intéressés à la question ; à l’autre extrême de l’échelle, le Japon apparaît comme un pays dont les indicateurs de santé [espérance de vie, mortalité infantile] sont excellents, alors que ses dépenses de santé sont nettement moindres que dans les pays de développement comparable. [18] M. Girard, Médicaments dangereux..., pp. 94-95. [19] 2011 ;343:d5184 doi : 10.1136/bmj.d5184. [20] Mon ami et confrère Jean-Claude Grange a rédigé un article qui synthétise en français cette publication ainsi qu’une autre illustrant l’ampleur - et les conséquences - de la surmédicalisation des personnes âgées. [21] BMJ 2011 ;343:d4692 doi : 10.1136/bmj.d4692. Cette question du surdiagnostic est traitée de façon plus systématique dans le dernier ouvrage de HG Welch (et coll.) : Overdiagnosed - Making people sick in the pursuit of health, Boston, Beacon Press, 2011. [22] N.B. à l’usage des lecteurs malveillants, mais toujours trop pressés : je n’ai jamais prétendu que les statines provoquaient des "rhumatismes", mais je maintiens - preuves en main - que ces agents occasionnent fréquemment des douleurs musculaires chroniques, qui sont ensuite rapportées par les médecins traitants à de vagues "rhumatismes". Je signale en passant que, pour iatrogènes qu’elles soient indubitablement, ces douleurs musculaires ne sont malheureusement pas toujours réversibles à l’arrêt du traitement par statine : à bon entendeur... [23] M. Girard, Alertes grippales..., pp. 206-211. [24] Il va de soi, évidemment, que certains sujets tirent un bénéfice réel de la médicalisation dont ils font l’objet : mais il est non moins évident que s’ils n’y avaient qu’eux, les industries de santé ne seraient pas les secteurs excessivement lucratifs qu’ils sont devenus. [25] Dans le Monde d’hier, on s’entraînait à accepter la part incompressible de l’Autre - fût-il enfant - en se laissant envahir durant 9 mois par l’idée d’un "Bébé" sans le moindre moyen réaliste de se représenter cette caractéristique pourtant élémentaire de son sexe. Il suffit de regarder autour de soi pour comprendre ce que l’humanité a perdu en contournant ce salutaire apprentissage de l’Altérité... [26] Accessoirement aussi, de s’interroger sur la sidérante connivence qui peut s’établir entre une fraction significative de la société et un médecin suspect, jusqu’à preuve du contraire, d’avoir assassiné des sujets âgés qui ne lui avaient rien demandé. [27] Cette escroquerie sans nom - qui fait fi, entre autres, des principes déontologiques les plus sacrés - étant, comme de bien entendu, avalisée par le silence assourdissant des instances ordinales. [28] L’un des "experts" qui s’est le plus notoirement trompé sur la grippe porcine ne vient-il pas de publier dans les colonnes du Figaro (12/09/11) une interview intitulée : "Pourquoi ne pas rendre les vaccins obligatoires ?". Pourquoi pas, en effet : au lieu d’avoir quelques centaines de cas de narcolepsies chez l’enfant (compte tenu de la sous-notification et de la mauvaise foi des autorités dans le décompte des cas), on en aurait juste quelques dizaines de milliers... Marc Girard http://www.rolandsimion.org/spip.php?article222 Articles de cet auteur •Soins sous contrainte : les effets des traitements médicamenteux •Prochaines interventions publiques •La grippe à "C dans l’air" (05/10/12) : on prend les mêmes ?... •A mes lecteurs •Droit de réponse •[...] |
| | Posté le 25-11-2012 à 13:26:24
| LE BLOG DE J. LACAZE CENSURE Dimanche 25 novembre 2012 OVER BLOG CENSURE LA LETTRE OUVERTE A LA MINISTRE DE LA SANTE N'EST PAS PUBLIEE: OVER BLOG CENSURE, C'EST TOTALEMENT INADMISSIBLE. C'EST LA PREMIERE FOIS QUE CETTE CENSURE M'ARRIVE. JE DEMANDE A TOUS LES AUTEURS DE BLOGS DE ME DEMANDER LE TEXTE DE CETTE LETTRE QUI SEMBLE BEAUCOUP GENER, ET DE LA PUBLIER. JACQUES LACAZE La lettre adressée à Marisol Touraine :
________________________ Docteur Jacques Lacaze Médecin retraité N° C.O. 62-2763 Identifiant RPPS : 10002267226 Téléphone : 06 83 23 36 57 Courriel : jacques.lacaze@gmail.com Adresse postale : 24 rue des Acacias F.62750 LOOS EN GOHELLE Madame Marisol Touraine, Ministre de la santé. Loos-en –Gohelle le 25 novembre 2012. Madame la Ministre, Un groupe de personnes pour lesquelles le diagnostic de myofasciite à macrophages a été posé, entame dès lundi une grève de la faim mettant ainsi leur vie en danger. Elles sont convaincues de la nocivité de l'aluminium vaccinal. Elles sont – comme moi – surprises que les travaux universitaires entrepris à l’Hôpital Henri Mondor par l’équipe du Pr. Romain Gherardi connaissent des difficultés tout à fait anormales et risquent d’être interrompues. La réalité de l’état dans lequel ces personnes se trouvent est indiscutable. La responsabilité de l’aluminium est plus que très probable. L’urgence de poursuivre les recherches et dans l’attente des résultats, la mise en place d’un moratoire concernant l’utilisation des vaccins contenant de l’aluminium en particulier, est nécessaire. J’avais à l’époque (1986) au moment où le Professeur Douste-Blazy, qui était Ministre de la Santé, mettait en place une campagne de vaccination contre l’hépatite virale B sur la base – c’est démontré depuis – de mensonges, initié une campagne de signatures de médecins exigeant un moratoire de ces campagnes. Plus de 1500 médecins et universitaires avaient signé l’appel. Le successeur de Monsieur Douste-Blazy, Monsieur Bernard Kouchner avait arrêté cette campagne pour que des études, sur les éventuelles conséquences du vaccin, sur la réalité de l’incidence de l’hépatite B en France et sur les effets secondaires des vaccins soient mises en place. Sang contaminé, hormones de croissance par le virus de l’hépatite C et du SIDA, amiante, Vioxx, Distilbène, Médiator, diffusion incontrôlée des OGM, dangerosité du virus H1N1 surestimée, etc… la liste est déjà longue des scandales de santé publique. Je rappelle à ce sujet en particulier dans les suites de l’affaire du sang contaminé, que le haut fonctionnaire qu’est Monsieur Didier Tabuteau a publié un petit livre, qu’il faudrait offrir à tous les décideurs de la santé publique et du soin quelles que soient leur activité : « La sécurité sanitaire » . Dans la préface à cet ouvrage, le Professeur Félix Reyes, qui était Doyen de la faculté de médecine de Créteil écrivait : « La leçon du SIDA transfusionnel est là : que soient définis clairement les niveaux de responsabilité, proscrit le mélange des genres, dissociées les fonctions d’expert, de décideur et de gestionnaire.L’efficacité d’une thérapeutique est une chose, les considérations tarifaires une autre » . Avec des médecins amis, nous avions désigné cette réalité : la politique des 3 casquettes. Il y a donc bientôt 20 ans, la nocivité pour la santé publique de cette politique était la leçon tirée du scandale du sang contaminé. Y a-t-il eu des changements depuis ? Aucun, strictement aucun, sauf quelques petits ripolinages par-ci par-là. Le problème reste entier et repose désormais sur vos épaules. Je tiens particulièrement à souligner combien le statut des vaccins dans notre pays est anormal voire scandaleux. Ils sont considérés comme des médicaments sans être soumis à la règle commune de tous les médicaments. Je n’ignore pas à ce sujet que le rôle de l’industrie pharmaceutique uniquement centré sur la recherche du profit maximum et à tout prix – voir les scandales du médiator et autres – est en matière de santé publique un problème crucial. Et ce problème c’est le contrôle strict de cette industrie par les pouvoirs publics et les usagers. Quand verrons-nous un gouvernement et un ministre de la santé prendre ce problème à bras le corps, sans se poser en préalable la question de l’économie et des exportations ? Quand cessera réellement la politique des 3 casquettes ? Je rappelle par ailleurs que Monsieur François Hollande, actuel Président de la République, avait pendant sa campagne électorale, tenu des propos clairs sur le sujet précis des myofasciites à macrophages et plus globalement sur les principes actifs des médicaments et des vaccins. Dans ses propos il avait en particulier "ciblé" certaines molécules et, parmi elles, les hydroxydes d’aluminium. Ces propos l’engagent et vous engagent Madame la Ministre. Je ne doute pas, Madame la Ministre, que vous ferez vôtre le principe de précaution et que vous vous empresserez de prendre ces mesures indispensables à la sécurité sanitaire de la population. Par la même occasion vous permettrez aux grévistes de la faim de ne pas poursuivre leur mouvement. Vous comprenez que cela nécessite des décisions urgentes. J’ai participé en 1986 à un groupe de travail mis en place par Madame Georgina Dufoix à la demande expresse du Président de la République, Monsieur François Mitterrand, sur l’évaluation des médecines différentes. Ce groupe de travail était paritaire. Une large consultation publique avait pu être mise en place. Le rapport a été publié par la Documentation Française mais malheureusement aussitôt enterré et ce rapport n’est plus disponible. En 1983, le Ministre de la santé, Monsieur Jack Ralite a organisé une large consultation sur le cancer. Les rapports se sont aussi perdus. Ces deux séries d’évènements montrent que sous les gouvernements de vos amis politiques il avait été tenté de faire bouger les lignes en impliquant les usagers. Je pense qu’il serait de votre responsabilité de courageusement organiser une vaste consultation publique sur ce problème de l’aluminium dans les vaccins et plus généralement sur la politique vaccinale. En espérant que mon courriel retiendra votre attention, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma respectueuse considération. Docteur Jacques Lacaze
Edité le 25-11-2012 à 21:55:08 par Xuan |
| | Posté le 12-12-2012 à 09:14:15
| Un nouvel article sur le blog de J.Lacaze : Mardi 11 décembre 2012 FAST-FOOD OU ALIMENTATION TRADITIONNELLE?
Vendeuse de fruits sur le marché de La Paz en Bolivie. C'est quand même super! En Amérique latine, la nourriture traditionnelle contre l'obésité Pour réduire le problème croissant de l’obésité dans les pays d’Amérique latine, un retour à une nourriture traditionnelle basée sur des produits locaux comme le quinoa ou le maïs devient un enjeu essentiel dans la lutte contre la malnutrition et le surpoids. ……… « Le problème le plus difficile à résoudre, c’est le poids », déclare Gabriela Aro, qui dirige un programme scolaire révolutionnaire de repas basés sur des ingrédients traditionnels locaux dans la capitale bolivienne, La Paz. Le programme cible les problèmes nutritionnels chez les 153 000 jeunes défavorisés dans les 411 écoles et jardins d'enfants publics, dans l'un des pays les plus pauvres de l'hémisphère sud. ………. Mais, à côté des problèmes de santé établis de longue date comme la malnutrition et l'anémie, une nouvelle menace émerge : l'obésité. Bien qu’il y ait un manque de données fiables, la plupart des experts s’accordent à dire que les Latino-Américains ont, en moyenne, pris rapidement du poids. ………. Avec un coût annuel de 148 millions de bolivianos (soit 21 millions de dollars), le « programme La Paz » a eu un impact majeur sur certains problèmes de santé touchant les plus jeunes depuis son lancement en 2000. ............ À côté des avantages du développement économique et du libre-échange, se sont développés quelques-uns des maux de l'Occident. Il s'agit notamment de modes de vie plus sédentaires, ainsi que ce que les experts appellent la « transition nutritionnelle » : de plus en plus de gens sont exposés à des produits alimentaires transformés, peu chers, pauvres en éléments nutritifs, et riches en calories. Pour lire l'article en entier, cliquez sur: lien |
| | Posté le 03-01-2013 à 17:29:04
| Jeudi 3 janvier 2013 - sur le blog de J. Lacaze RETOUR AU XIXème SIECLE Un prêt à taux réduit pour les dépenses de santé! Un nouveau pas dans la régression sociale: le mont de piété appelé de nos jours "banque du crédit municipal de Paris" (CMP), reprend du service en proposant depuis le 2 janvier, un nouveau prêt à taux fixe de 2,95% destiné à couvrir les dépenses de santé. Voici ce qu'en dit la presse: - Selon une étude du cabinet DAFSA, 27% des Français auraient déjà contracté un prêt pour financer leurs dépenses de santé . Le plus souvent il s’agit d’un crédit à la consommation, dont les taux peuvent atteindre 19,6%. - "Beaucoup de ménages retardent leurs soins pour des questions financières, une situation qui peut les faire glisser dans la spirale du surendettement" , indique Emmanuel Bouriez, directeur général adjoint du CMP. - Ce nouveau prêt, pouvant aller de 400 à 3 000 euros sans dépôt d’objet en garantie, est remboursable dans une période allant de six mois à trois ans. Il peut être souscrit par téléphone ou lors d’un rendez-vous en agence, et accordé dans les 48 heures. "Il faut évidemment justifier avec un devis que c’est pour une dépense de santé" , précise Emmanuel Bouriez. - Plusieurs dizaines de dossiers seraient en cours de traitement, pour des demandes de prêts d’un montant moyen de 2 600 euros. Pour la plupart, ces demandes concernent des soins dentaires ou optiques .
Edité le 03-01-2013 à 17:29:56 par Xuan |
| | Posté le 08-01-2013 à 00:27:18
| Ci-dessous, un courrier de Gilbert Remond * sur la santé dans la région du Rhône : La santé n’est pas une marchandise, c’est un droit un pour tous Depuis une vingtaine d’années, les politiques d’austérité imposées par les conceptions libérales qui prévalent dans le pays, imposent à la santé une pression en matière de gestion et d’organisation qui devient proprement insupportable pour les personnels et pour les usagers. Ces derniers transformés en clients ne sont plus considérés que du point de vu de ce qu’ils coûtent ou de ce qu’ils rapportent. La sécurité sociale, instrument de la solidarité à sa création est, elle aussi contaminée par cette conception. Elle est le plus souvent utilisée pour permettre aux intérêts privés de venir faire leurs marchés à bon compte, délaissant toujours plus ceux à qui elle devait venir en aide. Selon cette logique, les diverses instances chargées d’organiser les offres de soin ont été soumises à une restructuration drastique des équipements de santé au profit d’une vision strictement économique. C’est ainsi que la mutualité du Rhône a été amenée il y a six ans à regrouper sur l’est Lyonnais ses établissements avec un projet de 401 lits. Dans le langage d’aujourd’hui cela s’appelle un pôle et il s’agit d’un mot qui se conjugue avec optimisation ou encore rationalisation des moyens, c’est-à-dire baisse des coûts, et donc réduction de personnel. Pourtant cette proposition a été jugée insuffisante par l’ARS qui a exigé une réduction supplémentaire de lits et a obligé à étendre ce regroupement à un autre partenaire. Problème : ce partenaire est une clinique privée appartenant au groupe international Capio, dont les motivations et l’organisation sont d’une toute autre nature. Qu’à cela ne tienne, l’exigence faite ne permet aucun compromis, le financement des projets en dépend. Du coup l’on peut être aussi fondé à comprendre que cette fausse alternative est la véritable motivation de la décision prise : à savoir qu’il s’agit de construire comme cela a été fait avec GDF à qui était imposé Suez, les futures unités de l’industrie du soin, pour les soumettre aux appétits du capital. Car enfin qui sont l’A.R.S et le groupe Capio ? L'ARS, l’Agence régionale de santé, regroupe depuis 2010 grâce à la loi « hpst », dite loi Bachelot, les différentes structures régionales qui existaient auparavant dans le domaine (dass, drass, cram, grsp, urcam). Son champ d’intervention concerne l’ensemble des politiques de santé et l’organisation du soin sur son territoire de compétence. Puissance à caractère politique, elle est au service direct du gouvernement. Les pouvoirs de son directeur sont équivalents à ceux d’un préfet. Elle a la main sur tout, et notamment sur les ressources financières qu’elle peut mettre au service du secteur privé, comme l’illustrent, sur la région Rhône Alpes, ses dernières initiatives. Le groupe Capio quant à lui a été créé en Suède en 1994. Il s’est développé pour le compte du public dans le secteur des prestations de soin avant de prendre une dimension européenne. Présent en France depuis 2002, il emploie 5000 salariés répartis dans 26 cliniques. Il gère dans la région lyonnaise la clinique de la Sauvegarde, célèbre pour sa surfacturation, la clinique saint Louis, et la clinique du Tonkin, celle de l’affaire qui nous concerne. Ses services de communication donnent à entendre une ambition qui se passe de commentaire : « nous proposons à nos patients une prise en charge moderne pour récupérer plus vite et rentrer à leur domicile le plus tôt possible en toute sécurité » . En effet Capio, comme ses principaux concurrents, Générale de santé et Vitalia, compte des fonds d’investissement dans son actionnariat. Or, ainsi que l’explique un article de The Economist, « les fonds d’investissements ont d’abord été attirés par le fait qu’en France, la santé est un secteur dont les recettes sont solvabilisées par l’assurance maladie » (en gros, il y a du fric à se faire en toute tranquillité ) ; or de ce point de vue, nous apprend-il, « les années 2004 et 2005 ont été assez fastes car la mise en place de la tarification à l’activité (la t2a) a été l’occasion d’un rattrapage sur le prix des actes. Les fonds d’investissements ont alors misé sur ce secteur et les valeurs d’acquisition ont alors atteint 10 à 12 fois les résultats d’exploitation. Les 26 cliniques de Capio réalisent 800 000 actes médicaux par an, les honoraires de ses 1200 praticiens se font à l’acte, comme le relève l’article de Vaulx-mag ,et sont réglés directement par l’assurance maladie. Qui plus est, ces praticiens sont liés aux établissements dans lesquels ils travaillent par des contrats d’exercice libéral » (contrairement à ceux des établissements mutualistes qui sont salariés). S’ils choisissent de fixer leurs honoraires au-delà du taux de remboursement, la clinique n’a aucun droit de regard, les frais supplémentaires seront pour les patients. De tels dispositifs poussent à l’industrialisation des actes et l’on comprend mieux la signification du slogan publicitaire rapporté plus haut. Par exemple, le taux d’utilisation des blocs d’opération est de 70% dans le groupe et la durée moyenne d’hospitalisation ne dépasse pas les 4,3 jours ; ainsi le patient reste dans sa chambre moins longtemps, prend mois de repas, alors que la rémunération versée par l’assurance maladie reste la même. Tout cela n’est pas acceptable, la réduction des unités de soin pour raison comptable désertifie encore davantage les zones d’habitation populaire, et sont contraires aux politiques de soin de proximité qu’un pays comme le nôtre a le pouvoir et les moyens de mettre en œuvre pour l’équité et la justice sociale. Elles ne peuvent en aucun cas être compatibles avec les objectifs d’une médecine libérale orientée vers le lucratif qui se tourne de plus en plus vers une activité de type industriel. Notre pays a besoin d’un grand ministère chargé de la santé et des affaires sociales doté de moyens suffisants capables de faire face aux enjeux sociaux et de santé qui se multiplient. Pour cela il faut commencer par abolir la loi Bachelot et supprimer les ARS qu’elle a créées, réintégrer toutes les missions de service public dans le giron des services déconcentrés de l’Etat, ouvrir des hôpitaux publics pour des soins de qualité et de proximité qui répondent aux besoins de la population. Gilbert Rémond
______________ Gilbert Remond participe au blog faire vivre et renforcer le pcf Seul le socialisme peut assurer un service public qui ne soit pas menacé par la course aux profits. Mais parallèlement il est indispensable de se battre contre les atteintes au droit à la santé, qui privent les masses de l'accès aux soins les plus nécessaires. Par exemple faire l'avance pour passer un scanner ou un IRM, payer des dépassements, deviennent des entraves aux soins pour tous, mais la liste s'allonge régulièrement. Nous devons relier ce combat quotidien à la nécessité de la révolution prolétarienne et à la société socialiste.
Edité le 08-01-2013 à 11:30:39 par Xuan |
| | Posté le 09-01-2013 à 13:47:28
| Sur le blog de J. Lacaze Requête acceptée par la Cour Suprême de l’Inde concernant de graves allégations à l’encontre des essais cliniques du vaccin HPV impliquant des milliers de jeunes filles. Les représentants du Centre de Ressources pour les Femmes de l’Andhra Pradesh ont, le 7 janvier 2013, publié un communiqué de presse précisant que la Cour Suprême de l’Inde avait jugé recevable leur requête/plainte concernant les essais cliniques et la licence accordée au vaccin HPV (contre le cancer du col de l’utérus), et qui impliquait le Contrôle des Médicaments de l’Inde, PATH, ICMR et autres. La Cour Suprême Indienne a demandé au gouvernement de répondre immédiatement à son interpellation. La plainte était dirigée contre : • Le Contrôleur Général des Médicaments de l’Inde, • Le Conseil Indien de la Recherche Médicale • L’Etat de l’Andhra Pradesh, • L’Etat du Gujarat, • PATH International (Program for Appropriate Technology in Health) • GlaxoSmithKline Asia Private Limited • MSD Pharmaceuticals Private Limited Pour lire la suite cliquez sur: link __________________________________________________________________________________________________________ Le liste des crimes commis par l'industrie pharmaceutique devient interminable. Depuis quelques semaines ce sont les pilules contraceptives qui sont sur le sellette. L'implication de certains gynécologues aux liens douteux avec 'industrie pharmaceutique est évident. Mes confrères généralistes qui ont soulevé ce problème ont mille fois raison. N'oublions pas que des produit aussi dangereux que le médiator ou vioxx sont encore légions dans le dictionnaire rouge qui trône sur le bureau des médecins. Il faut encore une fois remercier les Professeur Even et Debré d'avoir publié leur magnifique livre sur cette question. Docteur Jacques Lacaze
Edité le 09-01-2013 à 13:48:06 par Xuan |
| | Posté le 11-01-2013 à 09:30:06
| Dimanche 23 décembre 2012 source J. Lacaze ALCOOL AU VOLANT: UN DEBAT BIAISE? Bientôt un débat sur l'instauration du "zéro gramme d'alcool dans le sang au volant" ? Le quotidien Le Monde du 23.12.2012 diffuse sous ce titre l'information suivante: " Le délégué interministériel à la Sécurité routière Frédéric Péchenard affirme que l'hypothèse d'une interdiction de l'alcool au volant sera "discutée" au sein du Conseil national de la sécurité routière (CNSR), dans un entretien accordé dimanche au Journal du Dimanche. "Interrogé sur l'instauration du "zéro gramme d'alcool dans le sang au volant", il répond: "Ce sera discuté au sein du Conseil national de sécurité routière, qui est un peu le parlement de la sécurité routière, notamment pour les 18-24 ans". "Il rappelle que "cette tranche d'âge (9 % de la population) représente 25 % des tués, 1 000 morts" et que "l'alcool intervient dans 40 % des accidents mortels" qui les touchent. "Relancé par le ministre de l'intérieur Manuel Valls, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR), en sommeil depuis 2008, est un organisme composé d'élus, d'associations, d'entreprises et d'administrations. Il a été créé en 2001 pour être un lieu de débats et une instance de conseil pour le gouvernement. Actuellement, le taux d'alcoolémie autorisé doit être inférieur à 0,5 g/l de sang" ... .... L'immense Claude Bernard, célèbre biologiste du XIXème disait: "rien n'est poison, tout est poison, c'est la dose qui fait le poison" . Il résumait dans cette formule une loi biologique très importante: l'hormèse. Voici cette définition du site: link-agetic.fr/hormesis.html. La courbe ci-contre très démonstrative l'illustre. "Dans son environnement, un organisme vivant peut subir différentes agressions ou stress. Les facteurs de stress peuvent être de nature chimique (oxydants, radioactivité), physique (température, pression...), biologique (activité physique, restriction calorique...). Lorsque l'intensité du stress est élevée, son effet sur l'organisme est généralement négatif voire délétère. Mais on constate sur de nombreux exemples qu'un niveau de stress modéré améliore au contraire les capacités fonctionnelles de l'organisme qui développe des mécanismes d'adaptation, de maintenance, de réparation" . Jamais la criminalisation de tout et n'importe quoi ne donne des résutats: voir le problème des armes aux USA. Les radars au bord des routes par exemple, sont justifiés par les politiques et quelques associations à l'idéologie bizarre, par le fait qu'existent des irresponsables qui prennent nos routes pour lieu d'expression de leur désirs de risques. En réalité ils touchent très massivement les tout petits dépassements de vitesse de chacun d'entre nous. La baisse de la mortalité invoquée relève d'interprétations affligeante des statistiques: l'essence augmente, ainsi que les fermetures d'entreprise et la vente d'automobiles et ces faits ne joueraient pas sur ce qui se passe sur nos route? Seule la limitation de vitesse jouerait? J'ai écrit affligeant pour ne pas écrire crétin! Docteur Jacques Lacaze |
| | Posté le 12-01-2013 à 19:07:33
| DROIT A LA SANTE POUR TOUS OU ACCÈS AU SOIN POUR TOUS ? L’article de Gilbert Remond « La santé n’est pas une marchandise, c’est un droit un pour tous » , article mis en ligne ici (post du 8 janvier) et sur le site « Vivre et Renforcer le PCF », a soulevé cette question. Je publie le commentaire envoyé par un lecteur ainsi que la réponse de Gilbert Remond
__________________________________ "Non la santé n'est pas un droit! C'est l'accès aux soins pour tous qui est un droit, en tout cas qui devrait l'être! C'est le droit de recouvrer la santé quand on l'a perdue qui doit être pratiqué dans les faits par une égalité de traitements quel que soit le statut social du malade. Par contre on peut souhaiter protéger, conserver, garantir...la santé de l'ensemble de la population. Ça c'est une "politique de santé " basée sur la prévention, la prophylaxie, le dépistage, l’éducation, l'encadrement des métiers à risques etc. Malheureusement on peut avoir de graves troubles de la santé malgré ce, la maladie frappe aveuglément (cancer, diabète, maladies cardiaques etc.) que l'on soit pauvre ou misérable et de brandir le DROIT à la santé ne veut rien dire, par contre le droit d'être soigné correctement est essentiel. Encore maintenant, une opération cœur ouvert qui coûte un prix fou à la collectivité sera pratiquée à l'hôpital cardio de Lyon (par exemple), que l'on soit PDG ou travailleur agricole. Pourvu que ça dure!" G. E.
__________________________________ La réponse de Gilbert Remond : Je suis désolé d'avoir à insister, mais il y a des régimes politiques et des systèmes sociaux qui n'autorisent pas la santé pour tous. Parmi toute une série de faits qui seraient trop long à énumérer, je pense aux comportements américains pendant la guerre du Vietnam ou ceux-ci n'ont pas hésité à jeter des tonnes de produits chimiques au mépris de la santé des habitants et des générations à venir, ou l'emploi de la bombe atomique au Japon dont les conséquences se font toujours sentir, je pense à tous ces travailleurs qui ont subi les conséquences de l'utilisation de l'amiante et dont plusieurs sont morts jeunes (cinquante ans c'est jeune) parce que leur droit à la santé n'a pas été respectée, dans ce cas le cancer n'était pas une fatalité, ni dans celui des régions contaminées par la diffusion de produit chimique comme a Bhopal ou d'autre régions saturées de dioxine, je pense à ces travailleurs en premier lieu les mineurs ou les peintres au pistolet dans les usines de l'automobile, ou à tous ces intérimaires qui sont utilisés pour nettoyer les centrales nucléaires sans être prévenus des risques qu'il vont courir. Leur droit à la santé n'est pas reconnu! Il est au contraire banni parce que des hommes cyniquement font le calcul de leur utilisation et de leur exposition dans des conditions d'exploitation qui n'ont qu'un unique but ramasser le plus de pognon possible en déboursant le moins possible. Il y a des situations ou le droit à la santé n'est pas le même pour tous, c'est ce qu'oublie la gauche aujourd'hui et il est significatif qu'elle utilise la formule "d'accès au soin" jouant sur des subtilités sémantiques qui finalement autorisent en amont tous les abus qui résultent de décisions humaines, de choix de classe. Dans l'article auquel vous vous référez , que j'ai écrit à l'origine pour un journal de section c'est à dire un tract de quatre pages, je disais que le droit à la santé pour tous est effectivement mis en cause lorsque des décisions politiques et économiques sont prises qui ne donnent pas les moyens financiers à des fractions de plus en plus importantes de la population d'aller voir un médecin, ce n'est pas d'accès qu'il s'agit dans cette réalité que vivent de plus en plus de gens dans nos quartier populaire, c'est parce que, pour des raisons de classe, le droit à la santé comme celui du droit au logement, du droit à l'éducation, du droit à la culture pour tous, sont délibérément remis en cause pour permettre à une minorité de s'accaparer les richesses produites par la majorité. Renvoyer les gens chez eux le plus tôt possible parce qu'avec la T2A * ce sont les actes qui sont payés et non plus les journées de présence à l'hôpital, c'est ne pas tenir compte du droit à la santé pour tous. Dans ce cas l'accès à eu lieu, c'est ensuite que le droit perd sa dimension d'équité. Ceux qui auront les moyens de payer de leur poche pourront continuer de bénéficier de la sécurité que représente une surveillance et surtout une présence, la dimension relationnelle et donc psychologique tant déterminante dans le processus de guérison. Idem pour les dépassements d'honoraires. Autoriser la libre facturation ce n'est pas permettre le droit pour tous à la santé. Ecrire le droit pour tous à la santé quand partout les médias ne s'intéressent qu'au mariage pour tous, c'est rappeler qu'il existe des situations dramatiques qui vont en nombre croissant. Bien évidemment il s'agit d'un mot d'ordre, que nous l'utilisons souvent dans le combat syndical. Il s'agit d'une formule courte et saisissante, sachant que nous n'avons pas les moyens de finasser comme ceux d'en face, qui ont les médias et la légitimité du pouvoir pour déployer leurs arguments. J'aurai pu tout aussi bien mettre en avant et écrire le droit à la vie pour tous. C'était le vœu de Robespierre et des sans-culottes. Les thermidoriens comme les régimes qui leur ont succédé et dont nous sommes les héritiers ne leur ont pas permis de le mettre en œuvre au-delà d'un vœu pour un projet constitutionnel. Le laisser passer supposait une citoyenneté et une fiscalité qui mettait en péril le sacro-saint droit de propriété C'est pourtant bien de cela dont il est question. La conscience populaire l'exprime nettement à l'occasion des vœux pour chaque année nouvelle lorsqu'elle adresse des vœux de bonne santé en disant la santé surtout parce que sa conscience trans-générationnelle lui a enseigné que la santé équivaut au droit de vivre. S'il est vrai qu'un cancer, un diabète ou je ne sais quelle autre maladie s'attaquant au concept de santé, ou de bonne santé des sujets ne s'articule pas avec les catégories du droit comme vous le faites remarquer parce que celui de maladie et sa connotation idéologique agit sans tenir compte des notions de classe, il reste que les conditions de vie de ces sujets se trouvent affectées par les différences de traitements sociaux ou de positionnements économiques voire même éthiques pratiqués, qui eux obéissent à des logiques de classe qu'il convient de reconnaître. Si je vous accorde que l'accès pour tous au soin doit être la préoccupation prioritaire d'une politique de santé équitable, il reste que dans la logique actuelle des rapports sociaux de production, le droit à la santé pour tous n'est pas un objectif du capital et de sa reproduction, à moins que l'efficacité de ses producteurs ne soit directement concernée, ce qui est loin d'être le cas de pans entiers de la population mondiale. Rappelons la leçon de Marx, le capital n'est pas une œuvre humanitaire c'est un rapport social qui recherche l'accumulation, toujours plus d'accumulation, même si pour cela il doit détruire ses ressources, au premier rang desquelles figurent les "fameuses ressources humaines" qui réduisent l'homme à une matière première. Enfin, n'en doutez pas une seconde, quand les multinationales de l'industrie du soin, auront acquis la position dominante qu'elles recherchent naturellement, ainsi que le leur permettent les politiques actuelles, l'accès pour tous n'aura plus beaucoup de rigueur et encore moins de vigueur. Seul le prix de l'accès et de son règlement, seule la multiplication des actes et leur production dans des conditions de rentabilité maximales, seront les préoccupations des nouveaux promoteurs du soin. Ultime précision, le ministère de tutelle qui met en œuvre la politique de santé du pays s'appelle bien ministère de la santé comme d'autre s'appellent ministère de la guerre ou ministère de la justice et non ministère des soins. C'est bien à ce titre que nous réclamons qu'il agisse et donne satisfaction à ses mandants. A tout le moins devons-nous le ramener à ses engagements et faire apparaître sans se faire d'illusion les contradictions des discours de la classe dominante qu'il reflète sachant que "les idées dominantes sont de toute époque les idées dominantes de la classe dominante (…)La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps des moyens de la production intellectuelle" . Amicalement Gilbert Remond
__________________________________ Note de Xuan : la T2A est la Tarification à l'activité
Edité le 12-01-2013 à 19:17:04 par Xuan |
| | Posté le 12-01-2013 à 20:23:45
| La suite du débat ci-dessous : "Je sais tout ça mais vous êtes hors sujet!! On se doit de protéger la santé de tous (prévention médecine du travail, hygiène de vie) mais le DROIT à la santé est une illusion. Battons nous sur du concret éviter par tous les moyens les attaques de la maladie et surtout permettons l'accès aux soins pour tous. Vous mélangez tout, je comprends que vos messages ne passent. Soyez pédagogues. Je ne vois pas d'ailleurs ce que les choix de classe viennent faire ici: il y a des centrales nucléaires dans tous les pays développés quels que soit le régime en place. Il y a eu des mines de charbon dans tous les pays quel que soit le régime et les mineurs crevaient de la silicose à 50 ans ou étaient tués par des coups de grisou comme encore en Chine. Pour être efficace il faut bien cibler les problèmes il n'est pas bon de brouiller le message." Bien à vous G.E. La réponse de Gilbert Remond : Le débat est salutaire, mais je ne crois pas tout mélanger. Sans doute n'avons nous pas la même façon de nous situer face à ces questions. Le débat sur le nucléaire n'a rien à voir selon moi avec la façon dont sont utilisés les travailleurs intérimaires pour éviter à EDF et à l'état de verser des pensions à des travailleurs inexpérimentés qui ont été abusivement surexposés aux radiations, c'est du cynisme social, de l'égoïsme de classe ( "les eaux glacées de l'égoïsme " disait le manifeste communiste) pas la seule conséquence du développement économique. De la même manière la silicose ou les coups de grisou ont souvent eu pour origine la productivité au détriment de la sécurité des personnes c'est ce que j'appelle une politique de classe. Pour être efficace il faut cesser de faire croire aux gens qu'ils pourront améliorer leur situation dans le cadre du capitalisme. Je sais que la maladie touche tout le monde, mais pas de la même façon. Je sais que le handicap par exemple peut toucher des personnes de toutes les classes, je peux vous dire pour avoir travaillé pendant dix ans auprès d'handicapés, que tous ne sont pas égaux quand à l'accès au soin, mais je peux vous dire aussi qu'il y a plusieurs raisons à cela. Il y a les différences sociales et donc de revenus, de relation, mais il y a aussi une absence criante de moyens, en structure d'accueil, en personnels qualifiés. Je pense que cela a pour cause des raisons liées à la volonté politiques, des raisons de classe, parce qu'il faut alors choisir des priorités et se donner des moyens financier, entre autre en adoptant une politique fiscale qui prenne l'argent ou il est. Mais il y a aussi les handicaps résultant des accidents du travail. Je n'ai pas les chiffres en tête mais ils sont phénoménaux. Or tenir compte de la sécurité des travailleurs a un coût c'est de la prévention, et cela concerne le droit à la santé pour tous. Un exemple combien de travailleurs ont-ils été mutilés parce qu'ils travaillaient sur des presses et que les conditions de productivité ne leurs permettaient pas de respecter les mesures de sécurité nécessaires. Les moyens de prévention existent, mais ne sont pas utilisés parce que la pression est mise, que l'activité est conditionnée avec des primes, que le chantage à l'emploi est utilisé. Rien n'est plus clair comme situation, ton emploi ou ta santé. Le capital tranche, et c'est saignant à tous les coups, pour garder leurs emplois, donc pour gagner leur vie, et nourrir les leurs, des hommes et des femmes sont en permanence mis en situation de la perdre ou de se détruire partiellement. C'est le droit à leur santé qui est en cause. Je ne vais pas dresser ici la liste car elle est longue et effectivement la Chine qui pour ne pas succomber a accepté de laisser croître le secteur privé le plus débridé, si je puis me permettre la formule, connait aussi ces situations. Pour autant elles ne dispensent pas les travailleurs chinois des principes de la lutte des classes. En effet si la situation pour un grand nombre d'entre eux est une régression pour rien ne les lie pour autant à une telle fatalité pas plus que pour nous ici. Le conflit a partie liée avec l'émancipation et le bien-être. Et vice versa. C'est un choix politique à faire que la classe ouvrière est plus que tout autre poussée de faire, c'est le fond de l'engagement communiste. Contrairement à ce que je perçois de votre démonstration je ne pense pas que tout cela réside dans une affaire de communication. Je pense que c'est par leurs interventions que les hommes feront avancer leurs conditions d'existence. Cela ne dépend pas d'un message mais d'une attitude objective, et croyez moi les mots ont toujours su trouver leur chemins dans les situations de lutte. Amicalement Gilbert |
| | Posté le 01-02-2013 à 00:15:21
| J. Lacaze : Jeudi 31 janvier 2013 LES MEDICAMENTS QUI TUENT L e média médical egora.fr raporte à la date du 31/01/2013, une étude de la revue médicale indépendante Prescrire (la seule revue qui ne reçoit pas un centime de l'industrie pharmaceutique) sous le titre: Médicaments : les effets secondaires à l'origine de 10 000 à 20 000 décès par an Une étude de 1998 conclut que 0,12% des patients (soit environ 14.400) hospitalisés décèdent suite aux effets secondaires des médicaments. "On peut considérer que chaque année 20.000 patients ou invalides décèdent, en France, d'effets indésirables des médicaments" , selon la revue indépendante Prescrire. "Un médicament, pilule ou anticoagulant, c'est toujours une substance qui a des effets négatifs", rappelle Gérard Bapt, député PS de Toulouse, médecin-cardiologue, membre du conseil d'administration de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, ajoutant qu' "il est stupéfiant de voir le caractère massif de la prescription, hors AMM, de la Diane 35. C'est de l'ordre de 90%." (Note de J. L. quand j'exerçais en médecine générale en homéopathie et phytothérapie, je n'étais que peu prescripteur de contraception sauf renouvellement de temps pour des personnes pressées. Je suis sur que diane 35 a toujours été présentée comme une pilule contraceptive. Rappeler aujourd'hui son AMM et donc que la prescription de cette pilule était hors AMM est d'une hypocrisie indigne. L'Autorisation de Mise sur le Marché est le sésame pour un médicaments) Remarque : la loi sur la réforme du médicament, adoptée en décembre 2011, autorise certaines prescriptions hors AMM quand il n'existe aucun médicament pour une maladie donnée ou encore quand un médicament peut faire l'objet d'une recherche clinique, comme pour le baclofène. Un médecin malade alcoolique, a expérimenté par hasard sur lui ce produit et a constaté qu'il permettait de couper l'envie de consommer une boisson alcoolisée. Malgré le danger pour leur santé, danger souvent vital pour eux et autrui, que courent ces personnes, l'accès a baclofène a longtemps été restreint. La santé publique bien comprise n'est pas la tasse de thé e l'industrie du médicament et des décideurs à leur botte. |
| | Posté le 01-02-2013 à 14:03:51
| Source : J. Lacaze Vendredi 1 février 2013 J'AI SIGNE CETTE PETITION: IL FAUT LE FAIRE!
Libérez les données de santé ! A l’heure de l’Open data, nous, usagers de santé, chercheurs, assureurs, entrepreneurs, consultants et journalistes, soucieux d’une meilleure information sur le fonctionnement de notre système de soins, réclamons la possibilité pour la société civile d’accéder en toute transparence aux données publiques de santé . Notre initiative - l’Initiative transparence santé - vise à porter ce débat auprès de l’opinion et des décideurs pour qu’enfin les verrous sautent. Les pouvoirs publics, l’Assurance maladie notamment, détiennent une manne d’informations relatives à l’utilisation et au fonctionnement de l’offre de soins en France. Tarifs des professionnels, des produits de santé, des hôpitaux, informations relatives à la qualité et à la consommation des soins, rapports d’activité des caisses primaires d’assurance maladie, efficacité des médicaments, qualité de la prescription... Ces données qui composent le paysage de l’offre sanitaire sont aujourd’hui quasi inaccessibles aux acteurs du secteur souhaitant informer les usagers. De ce constat, est née l’Initiative transparence santé, un regroupement d’acteurs de la société civile en provenance d’horizons divers. Nous défendons la position qu’un partage plus large des données sur le système de soins améliorerait la transparence sur son fonctionnement et ses performances et encouragerait le développement d’outils permettant à l’usager de comparer le coût et la qualité des services de santé. Ces objectifs peuvent être atteints dans le strict respect de leur anonymat qu’en aucun cas évidemment nous ne remettons en cause. Talonnées par l’actualité et les médias, les autorités sont parfois contraintes de lâcher des bribes d’information. On l’a vu récemment avec les dépassements d’honoraires qui ont fait l’objet d’une telle pression médiatique que l’Assurance maladie a d’urgence dressé une liste des 250 spécialistes aux pratiques abusives. Il n’est pas acceptable que des informations indispensables à la bonne compréhension et à la bonne gestion de notre système de santé soient ainsi confisquées ou au mieux présentées de manière parcellaire. Les pouvoirs publics auraient-ils des choses à cacher ou bien craignent-ils que leur inaction soit pointée du doigt ? Une chose est certaine, l’usager, le principal intéressé, ne dispose pour le moment que d’un aperçu du paysage : celui que les autorités veulent bien lui montrerOPA sur l’Open data Le ministère des Affaires sociales et de la Santé l’a réaffirmé, il y a peu : c’est aux pouvoirs publics qu’il reviendrait de rassembler les informations sur le système de soins pour les rendre plus accessibles et plus transparentes. Le ministère affiche dans le même temps sa farouche opposition à ce que ces informations puissent être diffusées par les acteurs de la société civile, les médias compris1. Une position en totale contradiction avec la tendance actuelle qui voit l’Open data s’imposer dans nombre de secteurs de notre environnement. Elle s’oppose notamment au discours du premier ministre, promoteur déclaré d’une meilleure transparence dans l’accès aux données publiques. « Ce patrimoine immatériel, déclarait-il tout récemment, c’est aussi celui de tous les Français, il appartient à tous, il appartient aux entreprises qui voudraient créer de nouveaux services, comme à tous les citoyens. » S’il ne s’agit pas de nier à l’Etat ou la Sécurité sociale le droit de détenir ces informations, ils ne sauraient en revanche en être les détenteurs exclusifs ou les seuls à décider de quelle façon et sous quelle forme elles peuvent être diffusées aux citoyens. Chez nos voisins européens, au Royaume-Uni par exemple, les autorités l’ont bien compris et affichent vis-à-vis de l’Open data appliquée à la santé une position d’ouverture qui permet aux différents acteurs d’initier de nombreux projets au bénéfice des usagers. La France restera-t-elle encore longtemps à contre-courant ? Un climat de défiance Les pouvoirs publics ont largement fait la preuve de leur inertie dans la gestion de certains dossiers chauds. Explosion des dépassements d’honoraires, affaire Mediator, consommation excessive de certains médicaments, inégalités dans l’accès aux soins, dérives des comptes publics.... A l’heure où la défiance des citoyens vis à vis des autorités et des professionnels de santé est à son comble, comment admettre que le ministère s’entête à restreindre l’accès à ces données essentielles ? Cette position est aussi incompréhensible qu’inacceptable tant les enjeux sont importants. Ils touchent à la fois les finances de l’usager, les comptes publics, l’accès à des soins de qualité pour tous et in fine la santé de chacun d’entre nous. La transparence en santé est indispensable pour préserver un système de soins réellement responsable et solidaire. Initiative transparence santé POUR SIGNER |
| | Posté le 01-02-2013 à 17:29:39
| J. Lacaze : MEDICAMENTS DANGEREUX: LA LISTE DE LA REVUE PRESCRIRE La revue médicale consacrée aux médicaments Prescrire a publié la liste des médicaments "plus dangereux qu'utiles". Cette revue destinée aux prescripeurs est totalement financée par les abonnements. Elle ne reçoit en particulier aucun fiancement venant de l'industrie phamaceutique. Elle est la seule dans ce cas. Pour la revue Prescrire, les autorités françaises en charge de la santé publique “n’ont pas fait leur travail de protection des patients en autorisant ou en laissant ces médicaments plus dangereux qu’utiles sur le marché” . Cette publication a pour but d’inciter ces autorités “à un sursaut salutaire” et à “aider les soignants et patients à se préparer aux retraits du marché de ces médicaments” . Cardiologie : l’aliskirène (Rasilez®); le fénofibrate (Lipanthyl® ou autre); le bézafibrate (Befizal® ) et le ciprofibrate (Lipanor® ou autre); l’ivabradine (Procoralan®); le nicorandil (Adancor® ou autre); la trimétazidine (Vastarel® ou autre); la dihydroergocryptine (dans Vasobral®), la dihydroergocristine (Iskédyl®), la dihydroergotoxine (Hydergine®), la nicergoline (Sermion® ou autre). Et encore cafédrine + théodrénaline (Praxinor®); l’association à doses fixes amlodipine + valsartan + hydrochlorothiazide (Exforge HCT®). Cancérologie – Hématologie : le catumaxomab (Removab®); le panitumumab (Vectibix®); la trabectédine (Yondelis®), le vandétanib (Caprelsa®), la vinflumine (Javlor®), le fer dextran (Ferrisat®). Dermatologie – Allergologie : le tacrolimus dermique (Protopic®); la méquitazine (Primalan®); la prométhazine injectable (Phenergan®). Diabétologie – Nutrition : la saxagliptine (Onglyza®), la sitagliptine (Januvia®, Xelevia® ) et la vildagliptine (Galvus® ) ; l’orlistat (Xenical® ou autre). Gynécologie – Endocrinologie : la tibolone (Livial® ) Gastro-entérologie : la dompéridone (Motilium® ou autre). Infectiologie : la moxifloxacine (Izilox®), la télithromycine (Ketek®). Neurologie : la flunarizine (Sibelium® ) et l’indoramine (Vidora® ) ; le natalizumab (Tysabri®), la tolcapone (Tasmar®). Psychiatrie – Dépendances : l’agomélatine (Valdoxan® ) ; la duloxétine (Cymbalta®), le milnacipran (Ixel® ou autre) , la tianeptine (Stablon®), la venlafaxine (Effexor® LP ou autre), l’asénapine (Sycrest®), l’étifoxine (Stresam®), le méprobamate utilisé comme anxiolytique dans Kaologeais® et dans Precyclan®.Des médicaments commercialisés dans le sevrage tabagique: la bupropione (Zyban® ) et la varénicline (Champix® ) qui expose à des suicides. Pneumologie – ORL : L’almitrine (Vectarion®), la pholcodine, les décongestionnants vasoconstricteurs par voies orale et nasale (l’éphédrine, la naphazoline, l’oxymétazoline, le pseudoéphédrine et le tuaminoheptane), l’omalizumab (Xolair®), le tixocortol (associé avec la chlorhexidine dans Thiovalone®). Douleur - Rhumatologie : le célécoxib (Celebrex®), l’étoricoxib (Arcoxia® ) et le parécoxib (Dynastat®), la floctafénine (Idarac®), le kétoprofène en gel (Ketum® gel ou autre), le néfopam (Acupan® ou autre), le nimésulide (Nexen® ou autre), le piroxicam (Feldène® ou autre), Ostéoporose : le dénosumab (Prolia®), le strontium ranélate (Protelos® ), le tériparatide (Forsteo® ) Arthrose: la diacéréine (Art 50® ou autre), la glucosamine (Voltaflex® ou autre) Divers : des myorelaxants sans efficacité démontrée: le méthocarbamol (Lumirelax®), le thiocolchicoside (Coltramyl® ou autre) et la spécialité Colchimax® (colchicine + poudre d’opium + tiémonium) , l’association dexaméthasone + salicylamide + salicylate d’hydroxyéthyle (Percutalgine® ) (n° 345 p. 505), et l’association prednisolone + salicylate de dipropylène glycol (Cortisal® ) . Dans tous les cas, la revue Prescrire propose des alternatives pratiques avec des médicaments existants et présentant de meilleurs rapports risques/bénéfices. Malheureusement cette revue ne s'occupe que des médicaments classiques et est très réservée concernat les thérapeutiques alternatives: homéopathie, phytothérapie, oiligothérapie, acupuncture .... qui sont aussi une très bonne alternative. |
| | Posté le 09-02-2013 à 14:18:51
| Samedi 9 février 2013 VACCIN: TRES IMPORTANT TRAVAIL. A LIRE ABSOLUMENT ET SURTOUT A FAIRE TRES LARGEMENT CIRCULER. Voici la présentation du DVD: "Extrait d'une émission de “Alpenparlament TV“, chaîne de télévision allemande, du 26 octobre 2010. L'intervenante est Angelika Kögel-Schauzt, mathématicienne, responsable de l'EFI (association d'information sur les vaccins). L'étude analysée porte sur 18 000 enfants allemands de 0 à 17 ans. En Allemagne la vaccination n'est pas obligatoire, contrairement à la France qui depuis le maréchal Pétain l'a rendu obligatoire en 1940 (vaccination contre le tétanos), après la création de l’Ordre des médecins sur le modèle nazi" . Et ce n'est pas moi qui vais contredire l'origine de l'Ordre des Médecins. Voir ce que j'ai déclaré quand l'Ordre Régional du Nord m'a "jugé": MEMOIRE PRESENTE DEVANT L'ORDRE REGIONAL DES MEDECINS Pour voir la vidéo, cliques sur: link |
| | Posté le 19-04-2013 à 23:57:08
| Vendredi 19 avril 2013 sur le blog de J. Lacaze HOLLANDE SABORDE NOTRE SYSTEME DE SANTE LA SANTE DES MALADES ET DES SOIGNANTS BRADEE AU PRIVE PAR LE GOUVERNEMENT HOLLANDE Les deux textes qui suivent sont publiés par une revue médicale : Témoignage d'une infirmière: "Le partenariat public-privé met ma santé mentale en danger” Mme A. est à bout. Elle n’en peut plus. Infirmière depuis trois ans au sein du centre hospitalier sud francilien (pour en savoir plus cliquez sur: link et sur: link), elle décrit les “abominables” conditions de travail qui sont devenues son quotidien depuis la signature d’ un accord de coopération de l’hôpital public avec la société privée Eiffage . "Depuis le déménagement dans le nouvel hôpital sud francilien, issu du partenariat public-privé avec Eiffage, mes conditions de travail sont devenues un enfer . Dans l’ancien hôpital, cela allait encore, bien que nous ayons déjà beaucoup de travail. Depuis le déménagement, on est submergé. C’est de l’esclavagisme. On parcourt des kilomètres de couloir pour faire la moindre démarche comme aller récupérer des résultats d’analyse. Ils ont réduit les effectifs pour un établissement beaucoup plus grand. Je ne comprends pas la logique. Pour faire encore plus d’économies, l’hôpital a commandé un audit pour chronométrer tous nos gestes . Bien sûr, tous les à côtés n'ont pas été comptés. Résultat, il faut tout faire encore plus vite. Trop vite. On bâcle le travail. On n’a plus le temps de parler aux patients. Je n’ai pas choisi d’être infirmière pour exercer de cette manière. Les rapports humains ont disparu de la profession. On pourrait nous remplacer par des robots. J’ai à peine fini avec un malade que j’ai déjà la main sur la poignée de porte pour aller en voir un autre. Il arrive que les patients sonnent pour nous appeler et que personne n’aille les voir par manque de temps. Lorsque c’est comme ça, on espère qu’il n’y a rien de grave pour eux. Et cela arrive tous les jours. Travail à la chaîne Cette course perpétuelle fait courir un danger aux malades et c’est terrible. Je travaille avec une boule au ventre dans la crainte de faire une erreur qui pourrait être irréparable. La direction est contente de nous voir travailler à la chaîne mais si demain il y a un problème, il n’y aura personne pour nous sortir de là. Je me rappelle par exemple le cas d’un patient admis dans le service. Il avait l’air d’aller bien. Le lendemain matin lorsque je suis arrivée, j’ai appris qu’un collègue l’avait retrouvé mort dans sa chambre. Les médecins nous disent que ce n’est pas de notre faute mais je sais que le patient n’avait pas été assez surveillé. Ce qui est terrible c’est que nous sommes tous à bout. Epuisés. Nous faisons environ deux heures supplémentaires par jour qui ne sont pas rémunérées. Quand ce n’est pas plus. L’ambiance dans le service est de plus en plus compliquée à gérer. Tout le monde se tire dans les pattes et se regarde de travers. Si on part sans avoir terminé quelque chose, cela fait du travail qui s’accumule en plus pour les collègues qui prennent la suite. Lorsque je quitte l’hôpital, je suis souvent en larmes. Mon état de fatigue et de stress se ressent aussi à la maison. Les relations avec mon mari sont de plus en plus tendues. Je sais que c’est de ma faute. Je deviens irascible. Un rien m’énerve. Je dors très mal la nuit. Je suis en plein burn-out Mon médecin veut m’arrêter. Je suis tremblante, j’ai des cernes. Je pense que je vais le faire. Je ne peux pas continuer comme ça. Je suis en plein burn-out. Ma santé mentale est en danger. Il va falloir que je me recentre sur moi-même et que je trouve une solution. Je vais aussi essayer de réfléchir à mon avenir. Je n’arrive pas à me projeter plus loin dans cet hôpital. J’adore mon métier mais je n’ai pas l’impression de le faire correctement. Je suis partie du privée pour venir à Evry, ce n’était pas une bonne idée. Même dans le privé les conditions de travail n’étaient pas aussi abominables. Ce partenariat public-privé est une catastrophe . La moindre démarche est compliquée. Le système informatique bug en permanence ce qui rend les télétransmissions impossibles. Plusieurs portes cassées attendent depuis des mois d’être réparées. Savoir qui doit réparer quoi est un véritable casse-tête. Des sonnettes, des tensiomètres et bien d’autres choses ne fonctionnent plus. Eiffage refuse d’intervenir. Les patients réalisent que les conditions d’hospitalisation se sont dégradées. Une chose est certaine, ma famille ne viendra jamais se faire soigner ici...” Industrie de santé : le gouvernement veut renforcer le partenariat public-privé "La ministre de la Recherche, Geneviève Fioraso, a appelé à "renforcer le partenariat public-privé" et à "décloisonner" la recherche dans le secteur des industries de santé, en ouvrant dimanche à Lyon le Forum Biovision consacré aux sciences de la vie. Face à de "nouveaux défis" en matière de santé (allongement de la vie, maladies liées à l'environnement, cancer), "nous devons renforcer le partenariat public-privé" dans les secteurs de "l'industrie du médicament, du diagnostic, du dispositif médical et (des) biotechnologies" , a dit la ministre. "Il nous faut plus que jamais décloisonner (...) la recherche académique et la recherche privée" et "resserrer les liens, du grand groupe à la start-up" , a déclaré Mme Fioraso. Les effets positifs de la croissance des entreprises de santé sur l'environnement économique se sont accrus de 18% en dix ans, contre 6% dans le reste de l'industrie manufacturière, a fait valoir la ministre. Elle a également noté que le secteur des industries de santé représente 7% des exportations françaises, au 3ème rang après l'aéronautique et l'agro-alimentaire. Le directeur général du groupe Sanofi, Chris Viehbacher, a de son côté souligné l'importance des "partenariats" de coopération pour trouver des innovations de "rupture". En 2012, 39 nouveaux médicaments et vaccins ont été approuvés par l'agence américaine du médicament, la FDA, le niveau le plus élevé depuis 15 ans, et 40% venaient de "compagnies émergentes", a observé M. Viehbacher. Les biotechs "sont maintenant en mesure de déposer des demandes et de les commercialiser", a-t-il résumé. "Pour avancer, il faut des partenariats", a confirmé Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie. "Si vous voulez transformer le savoir en action, le savoir en technologie, vous avez besoin de collaborations et de synergies", a-t-il dit. Bref, la grande misère de l'hôpital public n'intéresse pas la ministre ni le gouvernement. Les catastrophes du système anglais n'a pas traversé la manche. Hollande ne la traverse que pour aller dire à la City: continuez à faire du profit, je veille au grain! De même, l'échec et la dangerosité de la politique vaccinale n'est pas mise en question. Le nombre de nouveaux cancers et le nombre de morts qu'ils provoquent augmentent d'année en année. Mais il n'est toujours pas question de mettre en place une politique de prévention, possible bon marché et nécessaire. Tous ceux qui dans les 8 ans déclarerons un cancer pourront dire merci à Madame Fioraso et à Monsieur Hollande! Les scandales à répétition : Médiator, prothèse mammaire PIP en silicone industriel, et le retour du distilbène etc etc, ne gênent en rien ce gouvernement et cette ministre qui ne trouve comme solution que de donner encore plus d'argent à l'industrie pharmaceutique qui étale au grand jour ses turpitudes. Ce gouvernement est totalement vendu à un mini groupuscule de marchands du temple qui en veulent toujours plus et prospèrent sur la santé et la mort des nôtres. Il est temps, grand temps de se révolter et d'exiger des comptes et un changement radical de politique. Docteur Jacques Lacaze |
| | Posté le 08-05-2013 à 15:50:06
| Site de J. Lacaze Mercredi 1 mai 2013 MEDICAMENTS GENERIQUES: UNE ESCROQUERIE CRIMINELLE ON LUI A IMPOSE UN MEDICAMENTS GENERIQUE: ELLE A FAILLI EN MOURIR! Le cas de cette jeune femme a été rapporté par une revue médicale. Depuis des années, en fait depuis le début de la vente de génériques, les associations de patients épileptiques et leurs médecins dénoncent la substitution. Très tôt, en effet, les patients épileptiques ont découvert à leur dépend les failles du générique et les risques de rechute lorsque leur traitement est modifié par un générique. Ces risques pour les patients n’ont jamais arrêté les caisses de sécurité sociales, les pharmaciens ou les successifs ministres de la santé. Les choses seront-elles différentes lorsque l’on sera capable de chiffrer le nombre de décès directement liés aux génériques? Au dernières journées de Neurologie de langue françaises qui se sont déroulées du 9 au 12 avril à Montpellier, les équipes de neurologie et de pharmacologie du CHU de Nice rapportent l’histoire emblématique d’une patiente épileptique qui faillit succomber après qu’on ait substitué son traitement sous lequel elle se portait bien, par un générique. Mais cela ne fut découvert que grâce à la persévérance des médecins du CHU de Nice… L’histoire commence brutalement puisque cette jeune femme, âgée de 32 ans, est hospitalisée en réanimation pour un état de mal épileptique convulsif généralisé. Chez un épileptique connu, le facteur déclenchant le plus habituel d’un état de mal épileptique convulsif généralisé est lié à un sevrage en médicament antiépileptique. C’est une urgence thérapeutique qui traduit, une atteinte cérébrale aiguë et qui expose le patient à un risque de séquelles neurologiques si l’état de mal dure plus de 60 minutes. La patiente était en fait traitée pour une épilepsie myoclonique progressive type Unverricht-Lundborg : pour être stable, elle avait besoin de quatre médicaments différents dont un antimyoclonique, du piracetam, en ampoules buvables à la posologie de 36 g/j (Nootropyl). Lors de son hospitalisation, les médecins savaient que cet état de mal épileptique survenait dans un contexte de vomissements et diarrhées favorisant la malabsorption des antiépileptiques. Mais malgré leurs investigations, ils ne trouvaient pas de causes aux troubles digestifs. Au total, devant l’aggravation de son état, devenu instable et incontrôlable, générant non seulement des récurrences d’états de mal épileptique généralisés mais aussi d’autres complications liées à l’alitement et à l’hospitalisation prolongée, la patiente restera à l’hôpital pendant 4 mois, 126 jours exactement, alternant les hospitalisations en neurologie, à celles en réanimation (39 jours). C’est finalement en reprenant l’histoire de la patiente que les médecins découvrent que les problèmes digestifs qui ont entrainés les vomissements et les diarrhées à l’origine de la mauvaise absorptions des antiépileptiques et donc la génèse de tous les problèmes de la patiente, coïncidait avec le déremboursement des ampoules de Nootropyl et le passage à un générique du piracetam. Or ce générique contient des excipients que ne contiennent pas le produit princeps: Les excipients contenus dans ce générique sont de fortes quantités de sorbitol et de glycérol qui expliquent les symptômes digestifs. Tout était donc causé par le fait qu’un générique contienne des excipients différents C’est en supprimant le générique et en prescrivant à nouveau le traitement en non substituable que les médecins ont sauvé la patiente. La reprise du princeps a entraîné la résolution des problèmes digestifs et un retour à domicile, écrivent-ils. L’histoire de cette jeune femme, qui pourrait témoigner de l’intérêt des génériques pour le système de santé français, “illustre la possibilité de conséquences dramatiques en terme médical aussi bien qu’économique d’une substitution par le générique du piracetam” écrivent les médecins du CHU de Nice. En matière d’économie, ce cas est très démonstratif : la boite de Nootropyl solution buvable coûte 3,65 euros, et la boite de générique du Piracetam en solution buvable (Piracetam Mylan) coute aussi 3,65 euros. Rajoutez 84 jours d’hospitalisation à 2000 euros et 39 jours de réanimations à 4000 euros, et vous obtenez une dépense de 330 000 euros pour un générique qui ne rapportait pas un centime d’euros à la sécurité sociale! Qui peut encore défendre ce système? A qui profite t-il? Ce qu'il faut savoir. Les "médicaments" génériques ne sont pas forcément moins chers que les médicaments princeps. Ils sont fabriqués dans des pays comme l'Inde et comme indiqué dans l'article ne contiennent pas forcément les même composants. D'autre part, le procédés de fabrication lui reste propriétaire du laboratoire qui amis le produit sur le marché et n'est donc pas utilisé par les laboratoires qui fabriquent les génériques. Ils sont donc DIFFERENTS. L'économie pour la sécu est un leurre, pous ne pas dire une imbécilité. Il suffit par exemple, quand le médicaments n'est plus couvert par un brevet de fixer un autre prix de vente. Les économies, c'est encore une fois sur le dos des patients. |
| | | | Posté le 11-06-2013 à 20:50:23
| Source J. Lacaze Jeudi 16 mai 2013 LA SANTE DES CITOYENS? L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE S'EN FOUT? HERBORISTES ET INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE Solidement accroché aux ordres vichystes des médecins et des pharmaciens, l'industrie pharmaceutique - servilement suivie par l'Ordre des Pharmaciens - qui avait obtenu la suppression du diplôme d'herboriste par les valets français du régime nazie, ne désarme pas contre les herboristes. Il faut quand même savoir, que c'est la grande industrie chimique allemande qui a imposé ces mesures contraires aux attentes des médecins et des patients. Vous savez, l'industrie qui fabriquait les produits utilisés dans les chambres à gaz! L'industrie qui a été rapidement remise en activité après la défaite du régime hitlérien ..... On a les sponsors qu'on mérite! Mais se réclamer ouvertement du régime de collaboration avec Hitler de Vichy ne grandit pas ni l'Ordre des Médecins, ni clui des pharmaciens et pas plus l'industrie pharmaceutique. Voir l'article publiée par la revue d’information médicale egora.fr du 16 mai 2013 _________________________________________________________________ De plus en plus, les Français qui se méfient des médicaments se tournent vers les plantes pour se soigner. Cette nouvelle mode ne plait pas à l’Ordre des pharmaciens qui attaque systématiquement en justice les vendeurs de plantes médicinales. Michel Pierre attend le verdict de son procès qui l’oppose au Conseil de l’Ordre des pharmaciens. On lui reproche la vente de plantes réservées aux apothicaires. Car Michel Pierre est herboriste. Officiellement, cette profession n’existe plus depuis 1941, date à laquelle le régime de Vichy a décidé de céder le monopole de l’herboristerie aux pharmaciens d’officine. Seuls ceux qui étaient en exercice avaient le droit de poursuivre leur métier. Ce qui était le cas de l’ancienne patronne de Michel Pierre avec laquelle il a travaillé pendant de nombreuses années. A sa mort, ce préparateur en pharmacie de formation a décidé de reprendre le flambeau de l’antique herboristerie de Port-Royal à Paris. “Ce lieu a toujours été une herboristerie. L’autorisation d’exploitation date d’avant 1941. J’ai travaillé pendant 25 ans avec l’ancienne propriétaire. Depuis qu’elle est décédée, il y environ une quinzaine d’année, j’ai pris le droit de continuer à faire ce métier. Je vends des plantes depuis 42 ans, on peut dire que je suis herboriste” déclare Michel Pierre. En progression depuis 40 ans Et depuis quelques années, sa boutique ne désemplit pas. “Nous sommes en progression depuis 40 ans, mais de façon beaucoup plus importante depuis trois ou quatre ans. Il y a de plus en plus de jeunes, ce qui n’était pas le cas avant. Beaucoup de clients en ont assez des médicaments et de la pharmacie. Ils n’en peuvent plus des scandales sur scandales. Ces gens ont perdu confiance” analyse l’herboriste qui tempère cependant “il ne faut pas non plus tout jeter dans la pharmacie. En herboristerie, nous traitons surtout des choses simples, comme l’aide à la digestion par exemple.” La gueguerre existante entre pharmacie et herboristerie ne plait pas à Michel Pierre. Gage de sérieux, ce dernier à même embauché une jeune femme, docteur en pharmacie. Mais lorsqu’elle a voulu s’inscrire au Conseil de l’Ordre, elle a essuyé un refus. “Beaucoup de pharmaciens souhaiteraient ouvrir une herboristerie mais ne peuvent pas. Avec toutes les pressions et les déremboursements, le métier de pharmacien devient de plus en plus difficile. Acheter une officine coûte très cher”, constate l’herboriste qui se verrait bien “partenaire” avec les potards. “Nous exerçons chacun deux métiers à part entière, nous devrions travailler main dans la main” estime-t-il. Un avis partagé par Ferny Crouvisier, présidente de l’Association pour le renouveau de l’herboristerie. “Il faudrait développer un métier d’herboriste moderne, qui n’aille pas contre les pharmaciens. L’objectif est d’allier les acquis des anciens et les connaissances scientifiques modernes” propose cette experte des plantes. Tout comme Michel Pierre, elle souhaite que soit développée une formation reconnue en herboristerie . “Il serait intéressant que la fac reprennent les études d’herboristerie. Cela pourrait se traduire par un diplôme dans le cursus de pharmacie” imagine Michel Pierre. Aujourd’hui, les trois écoles qui proposent des formations sur l’étude des plantes ne sont pas reconnues. "Les laboratoires pharmaceutiques se cachent derrière les plaintes de l'Ordre" En dépit de leurs mains tendues, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) ne semble pas prêt à faire un pas vers les herboristes. Malgré nos nombreuses sollicitations, Isabelle Adenot, présidente du CNOP n’a pas donné suite . Pour Maitre Patrick Beucher, avocat de Michel Pierre, “les pharmaciens ne veulent pas de concurrents alors qu’ils n’y connaissent rien en plantes, ils ne suivent qu’à peine dix heures de cours sur ce sujet”. Mais selon ce défenseur de l’herboristerie depuis 27 ans, “les laboratoires pharmaceutiques se cachent derrière les plaintes de l’Ordre. Ils veulent continuer à commercialiser des médicaments et font pressions pour que les propriétés des plantes ne soient pas reconnues” ajoute-t-il. Contrairement à la France, tous les pays européens ne rejettent pas en bloc l’herboristerie. Ils sont 5 000 à exercer en Allemagne et 2 500 en Espagne ou en Italie. Le verdict du procès de Michel Pierre est attendu le 24 mai. Il fera peut être jurisprudence. Juste un petit mot à ajouter. Les revues médicales en ligne - que je cite souvent - ne sont pas un repaire secret de gauchistes ni d'écolos sectaires, mais font un travail sérieux d'information et s'intéressent réellement à la santé publique. La médecine des plantes est une médecine incontournable et doit retrouver sa place dans la médecine, avec l'Ordre des pharmaciens, si les tartufes veulent bien céder la place à des gens sérieux et honnêtes, ou contre lui, et au passage reconnaître publiquement qu'ils ont au minimum manqué de clairvoyance dans les contrôles de leurs ouailles. Médiator !!!! La balle est aussi dans le camp des politiques. Mais souvenons nous un certain François Mitterrand avait promis la dissolution de l'Ordre des médecins ..... en 1981. |
| | Posté le 03-09-2013 à 22:24:41
| Pendant vingt ans, j'ai dans le cadre de mon activitée professionnelle dans un centre de jours pour adolescent eu à soigner des jeunes ( nombreuses d'ailleurs étaient les adolescentes concernées par ce syndrôme) atteints de phobie scolaire, catégorie envhahissantes des motifs de consultation psy ces dernières années et peut être mutantes puisque déclinant d'une autre façon dans ses symptomes ceux de l'hystérie héritiers d'une norme bougeoise ayant rendu la sexualité féminine taboue. Dans ses manifestations, il s'agit certe d'une angoisse qui se fixe sur l'école, son environement, les enseignants que l'on y rencontre mais aussi les élèves , bref tout autre qui vient réactiver les conflits oedipiens à un moment ou la puperté vient rallumer cet incendie interne refoulé qui chez les garçons s'exprime le plus souvent par une incapacité à maitriser dans des cadres acceptés leur activités pulsionelles. Il existe en effet deux manières d'exprimer l'angoisse. L'une s'intériorise a l'extrème et retourne contre soi l'agressivité en inhibant entre autres les capacités intellectuelles, l'autre s'extériorise au tout venant de manière a éviter toute pensé des émotions vécues, ce qui abouti au final aux même conséquences: une inaptitude complète aux apprentissages. Retourner contre soi l'agressivité ou la projeter sur l'extérieur sont deux modalités d'un mécanisme qui produit une souffrance, et proviennent de l'impossibilité de se représenter les conflits internes dû aux remaniments ormonaux qui resultent de la sexualité réactivée après la période de latence. Il s'agit d'un l'effet dans ce que l'on appele la crise de l'adolescence procéssus incontournable, qui chez certain sujets fait problème pour des causes psycho sociales, et que nous appellons la crise de la crise. Rendre responsable l'institution scolaire de cela comme cela nous est proposé est une excroquerie intellectuelle qui cache en fait un projet encore inavouable plus de deux siécle aprés la révolution française, celui de la liquidation de l'école républicaine et démocratique cette geuse qui agresse l'intimité de nos jeunes filles en fleure. Pourtant il suffit de voir la photos de l'héroïne médiatique ici rapporter pour comprendre le conflit à l'oeuvre. Qu'elles sont ces fleures de sang qui s'échappent en voluttes et s'entrelacent sur le mur de la chambre non loin de la figure glacée d'un bel adolescent? ( cela n'invalidant aucunement les présupposés issus de la scène sociale, introduits par Daniel Scheidermann dans la fin de son article) Gilbert
___________________ Date : 3 septembre 2013 Source et vidéos : http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15983. PHOBIE SCOLAIRE : LE CAS JUSTINE TOUCHARD C'est un bagne, en plein XXIe siècle, dont les medias passent trop souvent l'existence sous silence. Et pourtant, ses hauts murs se dressent au coeur de nos villes. Nous côtoyons chaque jour ses victimes pantelantes dans les rues, devant les pains au chocolat des boulangeries, parfois même dans nos foyers. Ce bagne, c'est l'Ecole. La petite, la secondaire, la supérieure. Vermine, cafards, corvées, humiliations : heureusement, un jour par an, surgissent dans les radios et les télés quelques dizaines d'Albert Londres qui se dressent pour dénoncer le scandale. Les ravages de l'école, en cette rentrée 2013, ont un visage : Justine Touchard. Vous n'avez pas vu Justine Touchard ? Cette victime de la "phobie scolaire" est pourtant passée dans le journal de Pujadas, chez Calvi sur RTL(1), chez le docteur Cymes bien entendu (2), et ce matin encore elle était l'invitée de Clara Dupont-Monod sur France Inter. Justine Touchard a vécu l'enfer : un matin, elle n'a pas pu aller au collège. Parmi la "chaîne d'incidents qui a déclenché ce blocage" , selon les termes de France Télévisions, le site relève par exemple (3)une certaine timidité en maternelle, "d'énormes zéro au stylo rouge" au CM2 "sans un mot d'encouragement" , une orientation en filière professionnelle, sans parler de quelques anniversaires catastrophiques, et "d'une fréquentation souvent solitaire de la cantine" . Pourquoi s'est-il trouvé un éditeur (Flammarion) pour publier ce témoignage ? Pourquoi toutes les rédactions de France ont-elles transformé Justine Touchard en marronnier de rentrée ? Et le témoignage de la jeune Justine est-il véritablement le plus éclairant sur les défauts persistants (et réels, bien entendu), de l'école française ? Pendant que France Inter ouvrait son antenne à la jeune fille, s'adonnant à un des exercices favoris des medias -la psychologisation d'un phénomène social- France Culture, sans rescapée pantelante, avec le simple concours de spécialistes du secteur, nous rappelait comment le système français, sous son masque égalitariste, est entièrement tourné vers la reproduction des élites. Sans doute l'identité sociale de la jeune fille apporte-t-elle un début de réponse à ces questions : Justine est la fille d'une journaliste de Challenges, Anne-Marie Rocco. Elles ont d'ailleurs co-écrit le livre. Sans doute ne faut-il pas chercher plus loin les raisons du bon accueil confraternel réservé à son témoignage, au détriment de ceux de milliers d'autres "décrocheurs", sans doute sociologiquement plus représentatifs de l'inadéquation du système, mais qui n'auraient pas l'idée d'en faire un livre chez Flammarion, et n'ont pas de portables de journalistes dans leur répertoire. Bientôt sur vos écrans : comment le fils de Jean-Michel Aphatie a vaincu le mal de mer, le combat courageux de la nièce de Christophe Barbier contre sa phobie des souris, et le jour où le cousin de la voisine de François Lenglet a réussi à monter sur une chaise. vous trouverez ci dessous et en clair l'ensemble des adresses web de ce présent message : (1) http://www.rtl.fr/actualites/info/article/phobie-scolaire-on-pensait-que-notre-fille-traversait-un-passage-a-vide-raconte-une-mere-7764147364 (2) http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/magazine/76962/la-phobie-scolaire-en-question-chez-michel-cymes.html (3) http://blog.francetvinfo.fr/livres-actualite/2013/09/02/le-jour-ou-je-nai-pas-pu-aller-a-lecole-temoignage-sur-la-phobie-scolaire-un-mal-qui-croit.html Daniel Schneidermann |
| | Posté le 03-09-2013 à 22:25:31
| Pauvre petite fille riche... |
| | Posté le 26-09-2013 à 19:08:46
| Jeudi 26 septembre 2013 - oùvalacgt Amiante : quand l'Etat PS vole au secours des patrons Nous avons reçu (ci-dessous) un communiqué de l'ASAVA, association des salariés de l'arsenal de Toulon victimes de l'amiante, à propos du refus de classer en "site amiante" la société Aubert et Duval. Le Conseil d'Etat vient en effet de rejeter la demande de classement (pourtant validée par toute la procédure officielle) au motif que cela "mettrait en danger la pérennité de l'entreprise" ... On arrive là au coeur de la société capitaliste et de l'exploitation. Même si la justice, l'Etat sont contraints de reconnaître qu'il y a eu empoisonnement des ouvriers, des dizaines de milliers de morts, et bien tout s'arrête quand il s'agit de profit et de respect de la sacro-sainte l'entreprise. Nous publions le communiqué en intégral, il mérite d'être connu et diffusé. Et les camarades ont bien raison de souligner le rôle de l'Etat PS dans cette sordide opération de sauvetage, au détriment des travailleurs empoisonnés... |
| | Posté le 21-10-2013 à 20:35:20
| Deux articles de Jacques Lacaze sur le jeûne thérapeutique : source MEDECINE "SCIENTIFIQUE" ET MEDECINE POPULAIRE LE JEÛNE UNE NOUVELLE THERAPIE ? de Thierry de Lestrade Voila un livre qu'il faut absolument lire. Il fera date.Il est écrit d'une façon très précise et très agréable. Il va faire plaisir à mes amis homéopathes, naturopathes, ostéopathes, à nombre de médecins généralistes, bref à tous les thérapeutes qui restent à l'écoute de leurs patients et qui ne veulent pas en priorité leur nuire. Son auteur Thierry de Lestrade à réalisé un film avec Sylvie Gilman qui porte le même titre et qui fait date. Mais il va plus loin, beaucoup plus loin en proposant l'analyse de la situation de la médecine aujourd'hui. Il répond à deux questions décisives: d'où vient et comment s'est constituée la médecine dominante, officielle? Commençons par lire la conclusion de son livre: ……. La médecine occidentale a été conçue comme une guerre . Au début du XIXe siècle, Benjamin Rush partait à l’assaut des maladies grâce à l’action virile de médicaments agressifs, prescrits à des doses « héroïques ». La découverte des « microbes », perçus immédiatement comme les nouveaux « ennemis », a lancé à partir de 1880 la « guerre contre la maladie ». Et « la guerre contre le cancer », déclarée en 1971, fait encore rage. Les médecins utilisent en cancérologie un « arsenal thérapeutique » qui s’étend de l’arme de destruction massive aux frappes chirurgicales. Symbole éclatant de cette conception de la médecine : le premier essai de chimiothérapie a été effectué avec un gaz de combat exhumé des tranchées de la première Guerre mondiale. Alors qu’aucune percée spectaculaire n’est venu renverser le front des maladies chroniques, la guerre impose sa propagande , qui annonce toujours la victoire pour demain. Elle choisit aussi ses héros. Qui se souvient de cette campagne d’affichage de l’Institut national en 2007, où l’on pouvait lire sous des visages d’anonymes : « Nous sommes 2 millions de héros ordinaires. » Ces visages étaient ceux de survivants du cancer. Je m’étais alors posé la question : « et ceux qui succombent, ce sont des lâches ? ». Toute guerre impose une vision manichéenne, voire simpliste. Les bons contre les mauvais . Les docteurs contre les charlatans. Elle a permis l’éradication stupéfiante de toute méthode de soin alternative au profit de la seule médecine dite scientifique. Et elle se double d’une représentation machiste qui a légitimé l’élimination durable des femmes de la profession médicale. La guerre, enfin, a son champ de bataille : le corps humain . Découpé en tranches . Scannerisé. Biométricalisé. Décrypté dans son génome. C’est dans l’organisme que l’on cherche à débusquer l’ennemi toujours plus loin, dans une plongée effrayante vers l’infiniment petit. Jusqu’à oublier que le corps est un tout. N’est-il pas temps de faire la paix avec soi-même ? De ne plus rechercher les ennemis dans son corps, mais de s’en faire un allié ? Le jeûne nous y invite. Jeûner, pour se mettre à l’écoute de son corps, dans une attention nouvelle, attentive,sensible. Pour activer des forces insoupçonnées. Vis medicatrix naturae – le pouvoir de guérir de la nature - , c’est ainsi qu’Hippocrate résumait ce processus. Alexandre Kobosov, le pneumologue russe (cité dans l’ouvrage de de Lestrade), nous l’a répété : « Il y a deux manières de se soigner : une manière passive, en avalant des médicaments ; une manière active, avec le jeûne. » Un patient actif, à l’écoute de son corps, soit. Encore faudrait-il que le médecin soit à l’écoute de son patient. Il ne s’agit pas ici de juger hâtivement de la qualité de l’engagement du corps médical : la grande majorité des soignants sont dévoués et ne comptent pas leurs heures. On peut néanmoins s’interroger sur la pratique médicale. Sur la formation des soignants, sur le processus amorcé au début du XXe siècle qui a transformé les médecins en ingénieurs. Des techniciens de haut vol, super-spécialisés, super-qualifiés et très efficaces… Dans une certaine mesure. Car ces praticiens touchent les limites de leur pouvoir lorsqu’on pénètre dans le vaste domaine des maladies chroniques . S’installe alors un autre rapport, où la guerre n’est plus possible. L’enjeu est de taille : 15 millions de Français souffrent de maladies chroniques, soit un quart de la population. Dans ce territoire-là, la prévention doit prendre le pas sur la réparation. Le rôle du patient devient essentiel , la révolution viendra de lui. Elle s’amorce. Rares sont les malades aujourd’hui qui ne consultent pas Internet, puisant des informations sur toutes sortes de forums. ….. Thierry de Lestrade consacre les deux premiers chapitre de son ouvrage à dresser le tableau de la médecine aux USA. Dans le premier chapitre, il explique qu'à sa naissance à la fin du XVIIIe siècle, les USA comptaient très peu de médecins. Les guérisseuses ont pris une grande importance en rendant service à leur communauté. Elles utilisaient les moyens disponibles les plantes principalement. Au passage il rappelle le sort tragique qu'en Europe l'Eglise puis le pouvoir royal a fait subir aux guérisseuses, qui furent brûlées par milliers pour faire place aux médecins issus des nouvelles facultés de Montpellier puis de Paris. Dans ce contexte des pratiques comme l'homéopathie, la chiropraxie, l'ostéopathie, vont se développer considérablement. Les médecins orthodoxes vont tenter de lutter contre cet ensemble de praticiennes et de praticiens. Ils vont créer l'AMA : l'association des médecins américains, en 1847 qui va engager le combat contre ceux qu'ils appelaient "charlatans", au nom de la « science ». Ils n'arriveront pas à leur fin. Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour qu'une offensive soit menée et gagne. Thierry de Lestrade a intitulé son 2éme chapitre: "Comment l'AMA a éradiqué la médecine populaire ». Il faut absolument lire ce chapitre. Je ne vais pas le dévoiler, sauf à dire qu'il est dans le droit-fil de la quasi extermination des peuples premiers qui occupaient ce territoire, de la traite des noirs, du rôle actuel des USA qui disposent de plus de 1000 bases militaires partout sur la planète avec l'objectif de dominer le monde par le feu et le sang. Les USA ne sont pas réductibles, bien entendu, aux politiques des classes dominantes L'immense majorité des émigrants qui ont contribué à faire la richesse de ce pays étaient la masse des personnes fuyant la misère des pays de la vieille l'Europe ou déportées par bateaux entiers: les vagabonds, les prostituées, etc etc, et qui ont constitué le prolétariat des USA. L'auteur, souligne le rôle décisif joué par la Fondation Rockefeller dans le soutien à l'AMA avec des anecdotes du genre du soutien financier à l'AMA de l'industrie du tabac. Le développement du grand capitalisme étatsunien et sa politique visant à dominer le Monde est étroitement liée à la naissance de la médecine qui s'est autoproclamée "scientifique". Et aujourd'hui encore, voir l'article du Monde Diplomatique de juiller 2013: "Comment la santé est devenu un enjeu géopolitique?" (Pr D. Kerouedan) cette politique fait partie des priorités de l'administration des USA. Pour ces dirigeants, il faut lutter contre "le communisme, le terrorisme et les maladies". Contre les maladies: uniquement par le volet curatif en excluant totalement le préventif. (Les vaccinations ou "le cholestérol" n'ont rien à voir avec le préventif. Il faudra en reparler) J'ajoute un mot. On parle de la médecine scientifique", y compris dans le livre de Thierry de Lestrade. Je pense que la médecine est seulement une pratique sociale née avec l'Humanité comme l'agriculture, l'expression artistique etc et qu'elle ne peut pas être qualifiée de scientifique. Cette pratique pose des questions à la recherche scientifique d'une part et d'autre part utilise les résultats de ces recherches ainsi que ceux de la technologie pour mieux soulager les ou guérir les malades. Il importe de poser sérieusement la question de la Science. On assiste à deux phénomènes dangereux. D'une part le dénigrement de la recherche scientifique et de la science, et d'autre part la défense néopositiviste d'une idéologie scientifique au service du capital. Les OGM semble être un terrain privilégié pour ces exercices. Il est urgent d'en parler et il est urgent que les citoyens s'en mêlent.
__________________ source DEFENDONS VRAIMENT NOTRE SANTE (I)
COMMENT FONCTIONNE LA MEDECINE OFFICIELLE? QUELQUES ELEMENTS POUR COMPRENDRE. 1) La médecine officielle est complètement dépendante de l'industrie pharmaceutique , donc il faut se poser la question du fonctionnement de big-pharma en premier. 2) Le seul but de big-pharma est de gagner de l'argent , beaucoup d'argent rapidement et à moindre frais. Il en découle plusieurs conséquence. En voici quelques unes : - chercher les créneaux rentables . Et là c’est tout simple : viser les maladies chroniques, mais aussi les situations de la vie comme la ménopause où on propose une « solution » sous forme d’hormones. On connaît le résultats des milliers de cancers du sein chez les femmes à qui ont mensongèrement proposé ces produits. On a créé de toute pièce une maladie imaginaire « le cholestérol ». D’ou un créneau très très juteux pour l’industrie. Les anti-cholestérols sont sans doute intéressant pour des excès de cholestérol d’origine familiale qui sont très peu fréquents, mais les donner ces médicaments qui ne sont pas sans risque avec des études truquées c’est inadmissible. Pour les maladies dites orphelines (rares) pas de recherche pas de médicaments - Big-pharma n’a donc strictement aucun intérêt à guérir les maladies : il en vit comme toute une partie du corps médical et des activités connexes. L’exemple du cancer est significatif. Des campagnes médiatiques nous annoncent depuis des décennies la victoire est proche encore un effort pour la recherche. Et en réalité, cette fameuse science progresse par sauts de puce. Grande nouvelle la survie sous tel traitement a permis de progresser d’un mois, parfois plus, pour des prix astronomiques - qui tombent souvent sur la patient et la famille -. C'est naturel et normal, chacun de nous est prêt à tout pour garder un être cher. A coté de cette pratique franchement odieuse, des moyens thérapeutiques qui ont fait leur preuve, CE QUI SERAIT TRES FACILE DE VERIFIER, sont criminalisés, pourchassés . Une véritable guerre contre ces chercheurs et ces praticiens est organisée. Comme le remarque la philosophe Isabelle Stengers: le charlatan (pour la médecine officielle) est celui qui guérit et veut le prouver (contre bien sur le circuit officiel de l’Evidence based medecine (voir plus loin). - développer des médicaments très dangereux comme le Médiator en France et le vioxx aux USA : 30 000 décès au minimum (je dis bien trente milles). - la nécessité de réduire au maximum le prix de production des médicaments . La solution la plus simple est de faire produire dans les pays Inde, Chine en particulier) ou la "main d'oeuvre" est très bon marchée, ce qui veut dire que les travailleurs sont très mal payés. D’où l’invention des médicaments génériques. Ce sont des médicaments qui ont la même formule chimique que le médicament de référence qui n’est plus protégé par un brevet, mais pas le même mode de fabrication (qui reste protégé). Il en résulte des différences très importantes. Autre conséquence la sécu oblige d’utiliser ce type de médicaments. - comme toutes les industries, big-pharma est maintenant sur le marché mondial. Il en résulte qu’il y a concurrence au détriment de la qualité et surtout spéculation, comme sur les matières premières alimentaires. D’ou des ruptures de stock de certains médicaments qui vont désormais devenir fréquentes. Bref la mondialisation s’attaque aux pauvres en provoquant des famines et aux malades et les privant de certains mdicaments. 3) l es profits de big-pharma permettent d’offrir des avantages aux médecins, spécialement aux leaders qui par leur notoriété influencent l’ensemble du corps médical. En général ces Professeurs, dirigent un secteur de recherche, appartiennent à une institution qui conseille le pouvoir politique (comme l’Académie de Médecine, ou les société savantes de tel ou tel domaine) et enfin sont conseillé de l’industrie pharmaceutique et grassement rémunérés. C’est ce qu’on appelle les 3 casquettes. J’imagine qu'aucun d’entre nous n’a entendu un épicier dire qu’il vend des produits avariés. Et bien ces Professeurs qui dans leur secteur ont mis un produit au point l’on fait commercialiser par big-pharma et vont ensuite conseiller aux institutions ad hoc de le faire admettre, ne savent que faire des louanges pour leur produit qui bien sur n'ont aucun défaut. 4) Durant la dernière guerre et sous l’impulsion de l’occupant a été créé l’Ordre des Médecins qui quoi qu’on en dise a été purement et simplement prorogé à la Libération. Sa fonction, s’assurer que les médecins restent dans les clous et qu’il ne vient pas l’idée d’aller voir ailleurs si des thérapeutiques ne sont pas mieux que celles de big-pharma. Bref une police des médecins. Pour en savoir plus regarder sur ce site la page :MON MEMOIRE PRESENTE DEVANT L'ORDRE REGIONAL DES MEDECINS 5) Dernière pièce importante de ce dispositif : la médecine fondée sur les preuves : l’Evidence based medecine (EBM pour les initiés). Elle nous vient tout droit des USA et a été popularisée par la fondation Rockfeller. Elle se fonde tout simplement sur ce qu’on appelle le double aveugle. Je ne rentre pas dans les détails, que je reprendrais un jour, mais c’est une escroquerie scientifique. Elle consiste à comparer l’effet d’un médicament à celui d’un placébo ( un faux médicaments sans action en principe ) ou d’un autre médicament. Ceci avec une méthodologie draconienne : ni le malade, ni l’expérimentateur ne savent ce que les personnes incluses dans l'essai utilisent. Ceci à partir de la sélection de cobayes ayant la même maladie et des caractéristiques biologiques proches. En général le résultat (quand c'est positif) est 80% d’effet positifs et 20% d’effets négatif (aggravation …) et nuls. Je ne rentre pas dans le détail sauf pour dire que quand un médicaments a fait ses preuves il devient Le Médicament de telle maladie et a force de loi. Le médecin est obligé de le donner et est en faute s’il ne le donne pas. Si vous êtes dans les 20%, c’est comme au loto : vous avez perdu. La sanction peut être parfois très lourde: décès, infirmités etc. Mais vous n’avez rien à dire le médicament est « scientifique prouvé". Je passe pour le moment sur les aspects stupides du procédé pour indiquer deux choses : d’autres méthodes scientifiques sont possibles, mais rejetées. Et la 2éme chose, c’est que ce procédé du double aveugle a l’énorme avantage de disqualifier systématiquement les médicaments et médecines venues d’ailleurs ou partant d’autres expériences et conceptions . Le ridicule ne tuant pas, des pratiques plus que millénaires comme l’acuponcture sont ainsi disqualifiée mais aussi la médecine indienne et bien d’autres médecines, l’homéopathie et la médecine des plantes en premier. Je rappelle que le diplôme d’herboriste a été supprimé par un décret du gouvernement collaborationniste de Vichy et n’a jamais été rétabli depuis. 6) Dernier point important : la médecine officielle big-pharma en tète n’a que faire de la prévention . La prévention est pour eux l'horreur. Ils assimilent hypocritement la prévention à la prise de médiccaments comme les anticholetérols, les hormones, ou l'administration de vaccins aux conséquences souvent désastreuses. La vraie prévention est ailleurs. Elle est fondée certes sur l'élimination des causes des maladies (pollutions de toutes sortes, malbouffe, stress, conditions de travail dans l'industrie en particulier etc) et sur la connaissnce des mécanismes pour pouvoir intervenir avec précision. C'est le cas de la prévention active des cancers proposée par le Docteur Gernez. J’attends des exemples, des commentaires, votre avis. Je vais développer cette rubrique régulièrement. C’est de notre santé de notre vie, de celle de nos enfants, de nos proches qu’il est question : ça vaut qu’on en parle. Pour terminer voici la préface à sa thèse de médecine consacrée à Philippe-Ignace Semmelweis par le Docteur Louis Ferdinand Destouches plus connu sous le nom de Céline (1936) : « Supposez qu’aujourd’hui, il survienne un autre innocent qui se mette à guérir le cancer.Il sait pas quel genre de musique on lui ferait tout de suite danser ! ça sera vraiment phénoménal ! Ah ! qu’il redouble de prudence ! Ah ! il vaut mieux qu’il soit prévenu.Qu’il se tienne vachement à carreau ! Ah ! il aurait bien plus d’afur à s’engager immédiatement dans une légion étrangère ! Rien n’est gratuit en ce bas monde. Tout s’expie, le bien comme le mal, se paie tôt ou tard. Le bien c’est beaucoup plus cher , forcément. » Et enfin un témoignage reçu sur mon courriel : « À Gustave Roussy, on vous donne l'impression d'être découpé en spécialités: on voit le chirurgien, puis le chimiothérapeute, puis on verra un radiothérapeute et le protocole est décidé sans vous, vous êtes mis devant le fait qu'il vous faudra chimio,radio et hormone. Comme le référent est le chimiothérapeute, on ne peut pas discuter avec lui de l'opportunité de ce traitement .... » Ce n’est pas un secret : ça se passe de cette façon dans tous le Hôpitaux, cliniques et centre anti-cancers |
| | Posté le 04-11-2013 à 23:17:55
| Lundi 4 novembre 2013 MEDICAMENTS CONTRE LE RHUME DANGEREUX Le service de pharmacologie du Centre Hospitalo Universitaire de de Toulouse a publié dans son bulletin d’information Bip31.fr une mise en garde contre les médicaments anti-rhume. Ces derniers seraient dangereux pour le système cardio-vasculaire: Actifed Rhume, Nurofen Rhume, Dolirhume, Humex Rhume… Augmentation du risque d'infarctus et d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) Vendus sans ordonnance et le plus souvent utilisés par voie orale, ces médicaments contiennent de la pseudoéphédrine, à effet vasoconstricteur. C’est cette molécule qui augmenterait le risque de faire un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral (AVC). La vasoconstriction resserre les vaisseaux sanguins, ce qui a pour conséquence d’augmenter les efforts fournis par le cœur ainsi que ses besoins en oxygène. Pour lire la suite voir le site AMESSI. Je ne vais pas détailler les moyens homéopathiques, phytothérapiques oligothérapeutiques et autres que j'ai utilisés durant 30 ans avec une efficacité impressionnante et constante. Mais qu'attendent les pouvoirs publics pour arrêter la mise à disposition de tels médicaments criminels, délivrés le plus souvent sans ordonnances? Sans doute , ces personnes qui prétendent s'occuper de la santé sont plutôt aux petits soins au chevet de l'industrie pharmaceutique qui amasse des milliards sur notre santé et celle des notre. C'est clair, ces produits dont la toxicité est connue depuis toujours doivent être interdit purement et simplement. Docteur Jacques Lacaze source
Edité le 04-11-2013 à 23:18:39 par Xuan |
| | Posté le 07-11-2013 à 13:42:27
| Jeudi 7 novembre 2013 QUAND DES SCIENTIFIQUES BAFOUILLENT ! LA GRANDE ILLUSION: QUE CACHE CES INFORMATIONS DIFFUSEES PAR CERTAINS "SCIENTIFIQUES"? La revue médicale diffusée en ligne Egora.fr, qui m'a toujours semblé très sérieuse publie un article intitulé: Sécu individuelle, retraite à 120 ans et séquençage des bébés : c'est pour 2050 ! Cet article s'inspire de celui d'une revue scientifique, parait il aussi très sérieuse: "pharmanalyses". Voici l'article de cette dernière revue: (Je reviendrais sur ce problème qui est très important) Jacques Lacaze - source Assurance maladie et retraite : clap de fin Source La réforme des retraites en cours de débat au Parlement et le Projet de loi de financement de la Sécu pour 2014 (PLFSS) qui va suivre n’anticipent pas l’arrivée imminente de la génomique. A l’horizon 2050, la médecine réparatrice des gènes permettra à la fois un extraordinaire allongement de l’espérance de vie – 120, 130, 150 ans – et la suppression du caractère aléatoire de la maladie. Cette double révolution provoquera une explosion des systèmes de protection sociale fondés sur le principe de la solidarité, selon lequel les jeunes financent la retraite des anciens et les biens-portants les soins des malades. Un système assurantiel fondé sur le calcul du coût social de chaque individu établi sur la base du séquençage de son génome se substituera à la protection sociale collective. Explications.L’espérance de vie progresse d’un trimestre tous les ans. Elle s’établit aux alentours de 78 ans pour les femmes et de 75 ans pour les hommes. Ce rythme – relativement linéaire depuis 3 décennies – justifie les réformes de retraites, entreprises un peu partout en Europe, repoussant l’âge légal de départ en retraite et/ou le nombre d’années de cotisations nécessaires pour aspirer à un repos bien mérité. Mais, d’arithmétique, la progression de l’espérance de vie va devenir géométrique. Grâce au progrès des thérapies géniques, l’homme pourra d’ici une à deux générations vivre facilement, 120, 150, 200 ans. Certains pronostiquent même 1000 ans. Cette évolution inédite de la longévité n’est pas une vue de l’esprit mais une perspective réelle comme le montrent plusieurs exemples. Le prix Nobel de médecine vient d’être attribué à deux chercheurs américains et à un allemand pour leurs travaux sur les vésicules, le système de transport cellulaire qui assure « la livraison » des hormones et des neurotransmetteurs aux bons endroits et aux bons moments. La défaillance de ces transporteurs peut entrainer le développement de maladies neurologiques ou immunitaires ou encore le diabète à la manière d’une éclisse mal vissée qui peut provoquer le déraillement d’un train…. Les recherches récompensées permettent de mieux comprendre les causes des erreurs d’aiguillages des vésicules, ce qui ouvre la voie à la mise au point de thérapies réparatrices. En septembre 2013, les instituts américains de la santé on accepté de financer, à hauteur de 25 millions de dollars, 4 projets de recherche dont l’objet est de réaliser, dès 2014, le séquençage du génome de tous les nouveau-nés. Le séquençage – dont le coût unitaire ne dépasse pas une centaine de dollars – permettra de lire le potentiel génétique des bébés recrutés pour ce programme et de connaitre leur prédisposition à telle ou telle maladie. Ces « volontaires » seront suivis pendant 5 ans afin de déterminer le meilleur moyen d’utiliser ces informations médicales prédictives. laurentalexandre Pour le Dr Laurent Alexandre (photo), président de la société DNA-vision, spécialisée dans le séquençage, ce genre de programme arrivera prochainement en France. « 100% des bébés seront séquencés en France en 2020 » prédit-il. Dans un livre (*) retentissant publié en 2011, ce médecin hors normes – urologue, il a fait Science-Po et l’ENA et a créé dans les années 90 Doctissimo, le site d’information médicale grand public de référence – estime que « « La génomique et les thérapies géniques, les cellules souches, la médecine des protéines-chaperons et des nanotechnologies réparatrices, l’hybridation humain-machine permettent d’envisager une croissance de l’espérance de vie en bonne santé beaucoup plus rapide que ce que la société envisage généralement. Cette médecine de la résilience devrait repousser les limites de notre longévité dans des proportions inimaginables il y a seulement trente ans. Il est probable que l’espérance de vie doublera déjà au cours du XXIème siècle, et l’obtention d’une quasi-immortalité ne serait plus qu’une question de temps ». Ce qu’il appelle la « grande convergence NBIC » c’est-à-dire le mariage des nanotechnologies, de la biologie, de l’informatique et des sciences cognitives devrait permettre d’atteindre une espérance de vie de 1000 ans….. miroslav-radman Le généticien Miroslav Radman (photo), de l’Université Paris-Descartes travaille sur une bactérie – la Déinococcus - dont les caractéristiques pourraient permettre de « prolonger la vie humaine au delà de ce qui est imaginable aujourd’hui ». Il a publié, en septembre 2013, un article dans lequel il démontre que l’oxydation des protéines est la cause et non la conséquence de la dégénérescence cellulaire et donc du vieillissement. Sa bactérie bloquera le processus d’usure des protéines qui pourraient ainsi indéfiniment protéger les molécules de tout processus de vieillissement. « Ce serait le grain de sable qui viendrait ralentir, sinon arrêter le tic-tac de notre horloge biologique. D’ici à une dizaine d’années, nous pourrions disposer d’un vaccin qui nous prémunirait contre le vieillissement et les maladies qui l’accompagnent » explique-t-il. A Houston, le séquençage est entré dans une phase clinique. Une équipe du Baylor College of Medicine a séquencé l’exome – l’ensemble des gènes codant des protéines – de 250 patients atteints de maladies neurologiques et a identifié la mutation génétique à l’origine de la pathologie chez un quart des patients. Pour Laurent Alexandre, « c’est le début de l’industrialisation du séquençage ». Une révolution de la protection sociale Et il ne s’agit là que de quelques exemples des travaux qui, dans les laboratoires du monde entier, préparent un avenir dans lequel les hommes vivront très longtemps et porteront en bandoulière ou plus exactement sur une puce ou un quelconque support informatique le séquençage de leur génome. Le dossier médical personnel de demain n’indiquera pas les antécédents médicaux mais les événements médicaux à venir et le moment de leur survenu. Cette révolution médicale impliquera une révolution de la protection sociale qui, de collective deviendra individuelle. Les systèmes mis en place au XXe siècle et particulièrement après la seconde guerre mondiale sont fondés sur une double solidarité : intergénérationnelle pour les retraites (les actifs financent les pensions de retraites) et sanitaire pour la maladie (les biens portants payent les soins des malades). La solidarité couvre un risque collectif pour l’ensemble de la population et aléatoire pour chaque individu. Chacun ignore le nombre d’années qu’il a à vivre et s’il sera malade. C’est cela qui va changer. Avec la médecine génétique et prédictive, le risque individuel ne sera plus aléatoire mais prévisible et donc quantifiable et valorisable. Avec le génome séquencé et le parcours biologique connu à l’avance de toute la population, il sera possible de connaitre le coût social de chaque individu. La protection sociale collective n’aura plus d’intérêt. Il sera possible de doter chaque individu d’un compte social personnel (CSP) qu’il lui appartiendra de créditer et d’équilibrer. Votre programme génétique indique que vous avez une prédisposition au cancer qui se révèlera à votre soixantième année. Le coût du traitement peut être prédéterminé, comme un devis pour travaux. Votre responsabilité est de créditer votre CSP pour assurer le coût de votre traitement…. Recul de la retraite Cette connaissance individuelle du profil génétique ouvre aussi la voie à une révolution dans le domaine de la retraite. Là aussi, les règles collectives de la solidarité – âge légal, durée de cotisation – n’auront plus de sens. Pourquoi imposer les mêmes critères à celui qui a espérance de vie programmée de 91 ans et celui dont le pronostic de vie est de 163 ans ? C’est totalement inégalitaire et inéquitable. L’équité consistera à ne plus fixer un âge légal de retraite et un nombre d’années de cotisation égal pour tous, mais à déterminer un nombre d’années de retraite auquel chacun a droit qu’elle que soit l’espérance de vie inscrite dans son génome. On pourrait, par exemple, déterminer que chacun a droit à 20 ans de retraite. Celui dont le temps de vie génétiquement prévu est de 138 ans devra donc travailler jusqu’à 118 ans et créditer son compte social personnel pour financer sa retraite tandis que celui qui n’a qu’un potentiel de 95 ans sera mis en retraite à 75 ans. Des perspectives effrayantes Le séquençage génomique généralisé amènera d’autres bouleversements dans la vie individuelle et collective, en particulier dans le domaine de l’éducation. Le concept de coût/efficacité imposera de ne pas investir dans la formation et les études de ceux dont l’espérance de vie et les prédispositions à des maladies lourdes apparaissent à la lecture de leur génome….Ces perspectives éthiquement effrayantes ne sont pas de la science-fiction. Elles sont contenues en germe dans la révolution de la techno-médecine – selon l’expression du Dr Alexandre – qui est en marche. Le projet de loi sur les retraites – en cours d’examen par le Parlement – qui ne réforme rien, mais modifie le curseur des annuités de cotisation et quelques paramètres financiers – et le PLFSS – qui tentent d’endiguer le déficit de l’Assurance-maladie– ne sont pas à la hauteur des enjeux. Il serait temps de regarder l’avenir au-delà de l’horizon des prochaines élections. Philippe Rollandin |
| | Posté le 09-01-2014 à 18:19:29
| Le camarade J. Lacaze nous informe du décès d'E. Gernez : Jeudi 9 janvier 2014 DECES DU DOCTEUR ANDRE GERNEZ Le Docteur André Gernez est décédé dans sa 91éme année, le mercredi 8 janvier, vers 17 heures 30, au Centre Hospitalier de Roubaix, où il avait été chef de Service de radiologie, d’une insuffisance respiratoire terminale, entouré de sa famille. Ce scientifique de génie, qui se considérait cependant comme un chercheur amateur, a été un vrai trouveur. Bachelier à quinze ans, il s’inscrit en Faculté de Médecine avec dérogation spéciale. Dès ses premières années d’étude médicale, il pointe des contradictions majeures dans les postulats fondamentaux de la biologie. Il ne cessera jamais durant toute sa carrière, qui va durer jusqu’à ses derniers jours, de chercher ces contradictions et donc la voie de leur résolution. Son dernier texte, écrit de sa main, est daté du 13 décembre 2013. Il fut ainsi amené à récuser le dogme admis par tous du double cycle cellulaire, selon lequel nos cellules seraient alternativement génératrices et fonctionnelles. Il proposa en 1966, par un mémoire aux Académies des Sciences et de Médecine, ses célèbres « Néopostulats biologiques et pathogéniques ». Il fondait par là le concept de cellule génératrice (ou souche). Le paradoxe dans cette affaire est que les observations de ce qu’il postulait à partir de la critique de la conception classique avait déjà été faite sans doute dès le début du XXème siècle, mais aucune conclusion n’en avait été tirée. Ce concept de cellule souche, aujourd’hui universellement repris par les chercheurs, qui en font la notion majeure de la biologie, permit à André Gernez de construire une théorie cohérente de la cinétique cellulaire. L’accueil réservé, à son premier travail, par la communauté scientifique internationale fut unanime. André Gernez a poursuivi ses recherches à partir de ses travaux initiaux, sur le mécanisme du cancer, qu’il mit à jour, puis sur les maladies dégénératives, neurologiques en particulier. Il proposa des stratégies de prévention de ces maladies par différents mémoires, tous adressés aux Académies, mais aussi aux sociétés scientifiques, aux chercheurs, aux autorités politiques. Alors que des travaux de recherche paraissaient partout dans le monde validant ses propres travaux, un silence, qu’il qualifiera de concerté, était instauré, sur ses propositions. De nombreuses tentatives pour le briser ont été menées de toute part. La création de l’Association pour André Gernez en 2010 permet aujourd’hui de rassembler et de coordonner les initiatives qui viennent de partout. Nous pensons qu’honorer cet immense chercheur, qui a introduit en biologie et en médecine des concepts majeurs parfaitement opérationnels, c’est œuvrer pour que d’une part, ses propositions soient connues de l’ensemble de la communauté scientifique d’aujourd’hui et pour que d’autre part des chercheurs, des médecins s’emparent de sa méthode de travail, de ses concepts, de ses propositions, pour qu’enfin une politique publique de prévention des maladies dégénératives puisse voir le jour. C’est de l’intérêt de tous, car nous sommes tous concernés.
Le Docteur André Gernez repose à son domicile 6 avenue Marin la Meslée. On peut se recueillir et lui rendre hommage le matin de 9 heures à 12 heures Les obsèques auront lieu le lundi 13 janvier en l’Eglise Saint Vincent de Marcq-en-Baroeul (14 place du Général de Gaulle). Rassemblement à 9 heures15 Merci d’adresser vos condoléances à : - Madame André Gernez 6, avenue Marin La Meslée 59700 Marcq-en-Barœul -ou au siège de l’Association Pour André Gernez : APAG 24, rue des Acacias 62750 Loos-en-Gohelle |
| | Posté le 05-02-2014 à 12:47:50
| Mercredi 5 février 2014 INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE: UN SCANDALE DE PLUS! « L’affaire du Lucentis met le monde médical en ébullition » (Article publié par la revue médicale Neuroscoop.net) C’est ce que constate Daniel Rosenweg dans Le Parisien. Le journaliste observe sur une page que ce « médicament contre la perte de vision liée à l’âge coûte une fortune à la Sécu. Mais le décret autorisant un médicament équivalent et 30 fois moins cher tarde à sortir » . Daniel Rosenweg note ainsi que « l’affaire du Lucentis [fabriqué par Roche et vendu par Novartis] est un scandale à près de 400 millions d’euros contre lequel plusieurs personnalités du monde médical et politique ont décidé de monter au créneau. […] Le problème vient du fait que ce médicament vendu 895 € l’injection a un équivalent : l’Avastin, produit par Roche, qui coûte moins de 30 € » . Le journaliste explique que « l’Avastin, conçu comme un anticancéreux, n’est pas autorisé dans le traitement de la DMLA, et son propriétaire, Roche, refuse de demander une extension d’autorisation. Officiellement, les deux laboratoires martèlent que les deux médicaments ne sont pas équivalents. Mais plusieurs événements sont venus battre en brèche cet argument » . Daniel Rosenweg relève ainsi que « pas moins de 6 études internationales, dont une française, ont été réalisées pour vérifier l’équivalence des deux produits. Toutes convergent : mêmes bénéfices, à de subtiles nuances près, et effets indésirables comparables » . Le journaliste observe en outre que « la Cour européenne autorise le reconditionnement de l’Avastin pour la DMLA » et cite le Pr François Chast, patron de la pharmacie de l’hôpital Cochin-Hôtel-Dieu à Paris, qui déclare que « la jurisprudence européenne s’appliquant à chaque Etat membre, il faut vite nous autoriser à utiliser de nouveau l’Avastin. Ce que je ne comprends pas, c’est qu’un gouvernement de gauche fasse le jeu des industriels » . Daniel Rosenweg note par ailleurs que « la Société française d’ophtalmologie, elle, n’est pas prompte à batailler. «On respectera les textes», se limite curieusement à déclarer son président »,évoque « un décret qui se fait attendre » , puis remarque que « quand on leur demande s’ils sont prêts à attaquer la France si elle devait dégainer sa RTU [recommandation temporaire d’utilisation], Novartis reste prudent : «Nous respecterons la réglementation». De son côté, Roche laisse entendre qu’il n’ira sans doute pas sur le terrain judiciaire… » . Bref, se servir sur la sécu, c'est à dire sur nos cotisations, notre salaire diféré est le sport favori de l'industrie pharmaceutique, avec la complicité active d'une partie du corps médical, surtout surtout les "grands patrons" (leaders d'opinion) et des décideurs c'est-à-dire des politiques. L'industrie pharmaceutique: copains et coquins ...... |
| | Posté le 08-03-2014 à 22:29:51
| Samedi 8 mars 2014 UN CHOIX DE SOCIETE MAJEUR EN SANTE "Le premier patient au monde ayant reçu un cœur artificiel autonome, de technologie française, vient de décéder deux mois et demi après son intervention à l’âge de 76 ans" . Dans l'article reproduit ci dessous, le Docteur Luc Périno pose très clairement un choix de société, à propos de la santé publique en France, dans son site consultable ici: link. J'avais été frappé que l'annonce de cette opération au journal de 20 heures, a été immédiatement suivie d'un discours sur la "chance" que représentait cette prouesse technologique, comme on dit, pour l'économie, et pour l'entreprise capitaliste qui la commercialisera. Les constatations de Luc Périno sont certes vraies. L'actuelle politique de santé - beaucoup plus de distibution de soins, que de santé publique - est basée sur le traitement des maladies à un stade avancé ou très avancé. Il nécessite beaucoup de haute technologie, comme le coeur artificiel. Ces politiques de santé publique ont, bien sur, le mérite de faire tourner l'économie, comme le bon président actuel aime le rappeler, et surtout celui de remplir les poches du système privé, à but (très) lucratif médico-industriel - big pharma en tète - Il suffit de regarder les profits encaissés par les actionnaires ...... Je pense pour ma part, qu'une autre politique de santé publique est possible et devrait être basée sur la prévention des maladies qui aujourd'hui sont de très loin les plus fréquentes: les maladies dégénératives comme le cancer, l'athéromatose (responsable de l'infarctus cardiaque, de l'AVC, et autres maladies des artère), les maladies neuro dégénératives (SEP, maladie d'Alzheimer, maladie de Parkinson, la myopathie de Duchenne .... ), mais aussi les pathologies allergiques comme l'asthme. Cette politique devrait être menée par les pouvoirs publics, au seul service de la santé des citoyens et sous leur contrôle. Cela n'exclue pas bien sur de faire bénéficier les autres pays des avancées qui pourraient être acquises. Les grandes institutions comme le CEA, le CNRS, l'INSERM ou le Centre des substances naturelles de Gif-sur-Yvette sont là pou le prouver .... mais la tendance est à transférer au privé et donc aux actionnaires le coté exploitation financière des évancées scientifiques et technologiques .... tout en tenant sous le boisseaux celles qui gènent la course au profit comme la prévention des maladies dégénératives. L'exemple de la politique du silence instituée contre les travaux André Gernez en est un exemple flagrant. Docteur Jacques Lacaze
____________________________________________ Texte du Docteur Luc Périno. "Il y aura toujours deux types de réactions après ce genre de fait. Demi victoire pour les uns, puisqu’un patient a pu vivre plus de deux mois avec une telle prothèse et après une intervention d’un très haut niveau de sophistication. Demi-échec pour les autres, puisque deux mois et demi de survie de piètre qualité sont négligeables au regard de la raison clinique. "Les uns sont progressistes, confiants en une technologie sans limite, ils ont compris l’ampleur du marché sanitaire et veulent en faire profiter notre pays. Ils ont raison, car ce qui est bon pour notre pays est certainement bon pour notre santé. "Les autres sont volontiers conservateurs, revendiquent un humanisme parfois désuet et jugent qu’il est trivial de greffer un cœur artificiel tout neuf sur un système vasculaire usé de 76 ans. Ils ont raison, car ce patient n’a évidemment gagné ni quantité ni qualité de vie et on peut raisonnablement penser qu’il en sera de même pour beaucoup d’autres après lui. (Note de J. L. qui est progressiste, qui est conservateur?) "Les uns peuvent victorieusement clore le débat en rétorquant qu’il n’y aurait jamais eu aucun progrès sans audace, sans risque et sans échec. "C’est pourquoi, il faut situer ce débat ailleurs, au niveau des choix stratégiques de notre pays. Il faut admettre sans honte que les enjeux de ce progrès sont plus d’ordre commercial que d’ordre clinique et prendre les mesures pour en garantir les brevets et en protéger les inventeurs. Il faut avoir le courage d’admettre que le grand marché de la santé est très prometteur et qu’il ne pourra s’épanouir que s’il est dissocié de la solidarité nationale. "La solidarité a pour but d’assurer la protection maternelle et infantile, d’éduquer, de porter assistance aux déshérités et aux blessés, d’empêcher les morts prématurées, et d’entourer dignement les mourants. Elle n’a pas pour but de rembourser de médiocres médicaments pour une hypothétique protection vasculaire ou cognitive, ni de promouvoir des chimiothérapies ou des prothèses artificielles qui font laborieusement gagner quelques mois ou semaines de vie à de très rares concitoyens. "Pourquoi ne pas mettre simplement, sans cynisme de part et d’autre, chaque chose à sa place. Le marché est devenu trop important pour que l’on s’en passe, la solidarité nationale est trop indispensable pour qu’on lui fasse courir le moindre danger. "Si la France ne se décide pas rapidement à séparer le public du privé, à comprendre enfin que le marché et la solidarité doivent être séparés pour s’alimenter l’un l’autre, alors notre merveille technologique de cœur artificiel terminera en Californie et nous la rachèterons à prix d’or en la faisant payer par des augmentations de charges sociales au prétexte fallacieux que quelques jours éventuels de survie n’ont pas de prix" .
_____________________________________________ PS. Il va sans dire que les propos du Docteur Luc Périno ne m'engagent pas. Ils ont le mérite de bien montrer l'enjeu qui est à mon sens: - santé publique au service des citoyens avec comme but central rester en bonne santé et/ou de la recouvrer, - ou haute technologie au service de l'industrie privée du complexe médico pharmaco industriel. En d'autre terme promouvoir une politique de santé publique pour réduire au maximum les chances de survenue d'un cancer, d'une maladie cardiaque d'une maladie neurologique ou allergique, ou laisser faire pour traiter à grand frais et beaucoup de souffrances ce qui aurait pu être prévenu. Jacques Lacaze |
| | Posté le 08-03-2014 à 22:37:46
| Sur le même site : Samedi 8 mars 2014 AUGMENTATION DES MALADIES DEGENERATIVES De nombreux lecteurs m'ont signalé que l'article "AUGMENTATION DES MALADIES DEGENERATIVES" était illisible. Je le re publie en espérant qu'il soit normalement visible et que je ne me heurte pas à une forme larvée de censure.... J. L. LE NOMBRE DES MALADIES DE LONGUE DUREE EXPLOSE ... . Regardez le tableau communiqué par Mr Jean-Marie Magnien, et les commentaires de ce spécioaliste en nutrition: ALD Le site consacré au régime Seignalet est à: link |
| | | | Posté le 28-10-2014 à 13:43:07
| Ebola, Otan médical, Oms et forces militaires atlantistes : une stratégie de reconquête coloniale de l'Afrique de l'Ouest ? 2014-10-20, Numéro 343 http://pambazuka.org/fr/category/features/93201 Une stratégie du soin ouvertement colonialiste et impérialiste accompagne la lutte contre Ebola. L'Union africaine ne compte pour rien dans les stratégies de l'Ue, de l'Otan, de l'Oms et des Usa en Afrique, qu'il s'agisse du terrorisme en Afrique ou des problèmes sanitaires. C'est le Nord qui décide pour le Sud dans ses anciennes colonies de ce qu'il y a de mieux pour ces populations en s'appuyant sur des kleptocrates mis au pouvoir par les pays occidentaux. Au moment où près de 10 000 soldats des forces de l'Otan (Etats Unis, Allemagne, France, Grande-Bretagne) vont s'abattre sur l'Afrique de l'Ouest pour lutter contre l'Ebola, dans le plus grand silence de leurs médias complices, on ne peut que s'étonner de cette conception du soin si spécifique aux pays occidentaux, tandis que les Russes, les Cubains déploient laboratoires et centaines de médecins sans déployer aucun militaire. C'est à un tel point que les autorités étatsuniennes étaient incapables de justifier devant le Congrès les subtilités et les détails de cette opération militaire si ce n'est de créer un centre de commandement Africom à Monrovia. Ce déploiement intervient au moment où Foreign Policy (The Ultimate Ebola Fighting Force) évoque la possibilité de créer un Otan médical voulu par l'Oms et les pays occidentaux. Une force militaro-humanitaire capable d'intervenir sans l'aval des pays hôtes pour lutter contre une épidémie ravageant ce pays : soit une reconquête militaire de ces pays au nom du prétexte médical. « Cet «Otan médical», pour ainsi dire, consisterait en une coalition de pays qui recruterait des équipes spécialisées - composées de médecins, d'infirmières et d'autres - des organismes et des systèmes de santé nationaux. L'alliance pourrait nommer un médecin en chef, et tous les pays participants développeraient conjointement des plans opérationnels pour mener des exercices de répétition. Les équipes seront déployées à la demande de l'Oms suite à la déclaration d'une urgence sanitaire mondiale. Elles pourraient être mobilisées pour supprimer une maladie soit complètement, ou à un niveau tel que le pays pourrait alors gérer la crise lui-même. Elles auraient le pouvoir de fournir directement les traitements médicamenteux et mettre en œuvre des mesures de prévention, sans ingérence politique de la part d'un pays dans lequel une épidémie est en train de se produire. » (Ebola et impérialisme militaro-médical au Liberia : vers un "Otan médical" ?). On comprend alors mieux le pourquoi du déploiement de ces milliers de militaires, s’il faut effectivement administrer aux populations locales des traitements sans l'aval de leur population ou de leur gouvernement. Rappelons seulement qu'en Haïti les Etats Unis avaient déployé 10 000 Marines, le lendemain du tremblement de terre en janvier 2010, pour envoyer dans un second temps des équipes de médecins et de chirurgiens sur le terrain, auxquels Msf a reproché un usage abusif de l'amputation. Fin 2010, une épidémie de cholera a éclaté faisant 3000 morts en Haïti. "Un groupe d'experts nommés par l'Onu a conclu que l'épidémie de choléra en Haiti était due à la contamination de la rivière Meye, affluent du fleuve Artibonite, par une souche pathogène de Vibrio choléra d'origine sud-asiatique, à la suite d'activités humaines. Selon le ministre de la Santé haïtien, Alex Larsen, il s'agit d'une souche de type O1, la plus dangereuse. Une étude publiée peu après a démontré l'identité parfaite des souches isolées au Népal et en Haiti au début de l'automne 2010. Selon une synthèse publiée début 2012, les données épidémiologiques et génétiques montrent que la source du choléra en Haiti provient de la relève d'un bataillon de casques bleus népalais au début du mois d'octobre 2010." (Wikipedia). Suite aux plaintes portées par la société civile haïtienne contre ce contingent de casques bleus, les Etats-Unis ont pourtant soutenu l'impunité de l'Onu. Assiste-t-on à un procédé similaire avec l'Ebola ? Nul ne peut le dire pour le moment. Mais la communication de l'Oms apparaît de plus en plus alarmiste alors que nombre de ses derniers rapports ne vont pas dans le même sens. Si l'on ne peut nier la gravité de l'épidémie actuelle, l'Oms semble reporter une augmentation du nombre de cas relayés par les médias de masse occidentaux alors que les derniers rapports de l'OMS montrent un net infléchissement de l'épidémie dans certaines régions sans qu'il faille crier victoires pour autant. Dans son rapport du 1er octobre (Ebola Response Roadmap Situation Report), l'Oms notait une baisse du nombre de nouveaux cas depuis deux semaines en Afrique de l'Ouest. Dans son rapport du 3 octobre (WHO: Ebola response roadmap update, October 3, 2014) elle reconnaissait également avoir surévalué le nombre de cas alors que la prévalence des cas d'EBola diminue. Ainsi, au Libéria, il y a environ 931 cas avéré tandis que l'Oms en rapporte plus de 3834. Le Libéria étant précisément l'endroit où les 4000 militaires Us sont en train d'être déployés (les Etats Unis ayant récemment révisé leur nombre à la hausse de 3000 le gouvernement Obama est passé à 4000 soldats ) sans que les éléments sur le terrain puissent justifier un tel déploiement d'après les chiffres non diffusés de l'Oms dans les médias. Lorsque l'Oms communique sur un nombre de cas de plus de 4000 morts liés à l'Ebola en Afrique de l'Ouest, elle communique un chiffre qui n'a pas été confirmé, mais qui comprend les cas confirmés avec les cas probables et les cas suspectés. Ainsi si l'on consulte leur rapport du 3 octobre (avant que l'Oms annonce le chiffre de plus de 4000 décès) : il y aurait 3431 décès liés à l'Ebola mais sur ces 3431 seulement 2071 ont été confirmés. Dans son dernier rapport du 10 octobre, l'Oms estime le nombre de décès à 4024 selon les mêmes calculs alors que le nombre de décès confirmé lié à l'Ebola est de 2423. Vous aurez constaté que le nombre de décès entre le rapport du 8 octobre et du 10 octobre bondit de 3431 à 4024 soit 593 de plus imputables à l'Ebola alors que le nombre de décès confirmés liés à l'Ebola sur la même période bondit de seulement de 352 (on passe de 2071 décès confirmés à 2423). Cela veut dire que l'Oms rapporte 243 décès supplémentaires imputables à l'Ebola sans aucune preuve biologique. D'autre part l'Oms décrit un nombre de décès supplémentaire au nombre de cas car ceux-ci auraient été rapportés récemment et attribués à l'EBola notamment en Sierra Leone. Une comptabilité pour le moins erratique qui tend à surévaluer la crise sanitaire dans ces pays même si on ne peut méconnaître l'augmentation de l'incidence de la maladie, selon l'Oms. Dans son rapport du 8 octobre, l'Oms, tout en tenant un ton particulièrement alarmiste, annonce que le nombre de cas a diminué au Libéria dans la région de Lofa, et en Sierra Leone dans les régions de Kailahun et de Kenema (l'un des épicentres où se situait un laboratoire biologique Us luttant contre le bioterrorisme qui a dû fermer en aout devant les protestations des populations et du gouvernement de Sierra Leone). Ces deux pays sont les endroits pourtant où les forces militaires Us et britanniques vont débarquer en force. Tandis que des forces militaro-humanitaires franco-allemande vont débarquer en Guinée. A chacun sa sphère d'influence. Quelque 4500 militaires et civils allemands issus de l'armée allemande sont prêts à intervenir. Inutile de dire que dans ce contexte les rumeurs les plus folles circulent dans ces pays. Ainsi un article du Liberian Observer met en cause des faux diagnostics d'Ebola par les hôpitaux locaux dû à un leurre utilisé par des manipulateurs. Selon ce journal qui n'en est pas à des approximations près, des personnes mal intentionnées infesteraient les puits d'eau ou les bouteilles d'eau à base de formaldéhyde qui à haute dose dans l'eau pourrait provoquer des symptômes similaires à l'Ebola. La méfiance s'installe au point que le ministre de l'information du Sierra Leone ait déploré le traitement sélectif de l'information par les médias occidentaux. Ce n'est pas le déploiement massif de soldats des forces atlantistes qui vont rétablir la confiance à moins qu'il s'agisse de cadrer ses populations pour administrer les traitements médicaux jugés nécessaire par l'Otan médical en conjonction avec l'Oms ? D'ailleurs, l'Union européenne (Ue) ne s'en cache pas puisque les institutions de l'Ue ont prévu de déployer des troupes militaires pour restaurer la sécurité dans les zones épidémiques. Une stratégie du soin ouvertement colonialiste et impérialiste. Il est vrai que l'Union africaine ne compte pour rien dans les stratégies de l'Ue, de l'Otan, de l'Oms et des Usa en Afrique qu'il s'agisse du terrorisme en Afrique ou des problèmes sanitaires. C'est le Nord qui décide pour le Sud dans ses anciennes colonies de ce qu'il y a de mieux pour ces populations en s'appuyant sur des kleptocrates mis au pouvoir par les pays occidentaux. La présidente libérienne, pour ne pas gêner le déploiement des troupes Us, a demandé à ses propres troupes de rentrer dans les casernes tout en réclamant les pleins pouvoirs, tandis que le Qg des forces militaires Us s'est installé au ministère de la défense libérien. Ebola et coups d'Etat militaire occidental en Afrique de l'Ouest ? Nous reviendrons ultérieurement sur le parcours d'Ellen Johnson Sirleaf qui a toujours soutenu les intérêts étatsuniens au Libéria, même durant la guerre menée par la France et les Etats Unis via le Burkina Faso et l'agent de la Cia, Charles Taylor, contre le dictateur Samuel Doe issu du peuple autochtone libérien qui luttait contre la pénétration Us au Libéria. (Lire également : US admits African war crimes suspect Charles Taylor was CIA agent). Une guerre civile menée dans les coulisses par la France et les Etats-Unis via leur pion Compaoré et Taylor, qui a fait plus de 150 000 morts. A noter que Charles Taylor n'a pas été condamné pour ses crimes au Libéria, soutenu qu'il était par les Usa et indirectement par la France mais pour son soutien à la terrible rébellion du Ruf en Sierra Leone. La présidente Ellen Johnson Sirleaf adulée par l'administration Obama a joué un rôle de soutien envers le criminel contre l'humanité Charles Taylor à un point tel que la Commission Vérité et Réconciliation libérienne avait demandé à ce qu'elle soit écartée de la vie politique pendant 30 ans. On comprend mieux pourquoi à présent. On comprend aussi mieux pourquoi Ellen Johnson Sirleaf a reçu le prix atlantiste de la paix (aka prix Nobel) avant les élections qui devaient la porter au pouvoir. Chez les Occidentaux, "la guerre c'est la paix" et "l'intervention militaire c'est le soin". D'Haïti au Libéria même combat ? |
| | Posté le 14-02-2015 à 00:12:53
| Le monde Diplomatique - janvier 2015 ITINERAIRE D'UN MEDICAMENT ORDINAIRE Les dessous de l'industrie pharmaceutique Les scandales rythment l'information sur l'industriepharma¬ceutique et focalisent l'attention sur ses excès. Suivre le parcours d'un médicament sans histoire, de sa conception à sa prescription, montre pourtant que la frontière est mince entre les dysfonctionnements et les pratiques routinières. UNE ENQUETE DE QUENTIN RAVELLI * J’ai compris que j'étais fliquée, qu 'on savait exactement ce que je prescrivais, s'indigne une médecin installée à Paris. J'étais naïve, moi, je ne savais pas. [Un jour], une visiteuse médicale m'a dit: "Vous ne prescrivez pas beaucoup !"Je me suis demandé: "Comment peut-elle savoir cela ? " » Cette pratique de surveillance, qui choque de nombreux praticiens, est orchestrée par les services commerciaux des laboratoires. Pour augmenter ou maintenir leurs parts de marché, les grands groupes pharmaceutiques déploient des trésors d'ingéniosité. Ils n'hésitent pas, par exemple, à modifier les indications de leurs médicaments pour gagner de nouveaux clients. Considérée par certains médecins comme « la Rolls Royce de l'antibio dans le cutané» , la Pyostacine, fabriquée par Sanofi - l'un des tout premiers groupes pharmaceutiques mondiaux en chiffre d'affaires (33 milliards d'euros en 2013) -, a connu un tel destin. Longtemps dévolu à un usage dermatologique, l'antibiotique a opéré un « tournant respiratoire » : il est désormais massivement utilisé dans les cas d'infections broncho-pulmonaires et oto-rhino-laryngologiques. Cette dernière utilisation, critiquée par de nombreux médecins puis dénoncée par les pouvoirs publics, a pu conduire à une surconsommation d'antibiotiques, participant ainsi au problème plus vaste du renforcement des résistances bactériennes - un enjeu de santé publique majeur, responsable de sept cent mille décès par an dans le monde (lire "l'autre cauchemar de Darwin" à la fin). Pour comprendre la nature versatile de la marchandise médicale, nous avons suivi la vie de ce médicament ordinaire, depuis les laboratoires de recherche jusqu'aux visiteurs médicaux, en passant par l'usine de production du principe actif (1). A chaque étape, la marchandise change de nom : les biologistes parlent de la bactérie Pristinae Spiralis , les chimistes de la pristinamycine fabriquée par la bactérie, les visiteurs médicaux vantent les mérites de «la Pyo» aux praticiens, les ouvriers la surnomment affectueusement « la Pristina », voire « la bestiole ». Le long de cette chaîne, l'antagonisme entre les besoins du malade et les profits de l'industriel, entre la valeur d'usage et la valeur d'échange (2), ne cesse de se manifester. Il redouble l'opposition entre salariés et dirigeants, particulièrement sensible dans une entreprise en pleine restructuration, où les salariés ont du mal à enrayer les suppressions de postes et à imposer leurs propres conceptions du médicament. VENDRE... «Ton job, c'est de suivre ta performance» Large bloc tout en verre de trente-sept mille mètres carrés, le siège de Sanofi évoque la transparence et le respect des patients, dont les silhouettes stylisées trônent en haut de l'édifice, entourées d'un cœur bleu. Au troisième étage de ce bâtiment situé dans le sud de Paris se trouvent les services du marketing, où s'activent les salariés qui ont œuvré, à partir des années 1990, à l'introduction de la Pyostacine sur le marché des infections respiratoires. Avec un succès évident, puisque, de l'hiver 2002 à l'hiver 2010, le nombre de ventes pour des infections broncho-pulmonaires a bondi de 112%, tandis que la progression n'était que de 32,6% dans le domaine dermatologique. Cette augmentation ne correspond pas à une explosion du nombre de malades ou à une épidémie dévastatrice, mais à une stratégie commerciale : le marché des infections respiratoires représente un volume de prescriptions beaucoup plus important que celui des infections dermatologiques. «il se trouve que pour les germes qui infectent les bronches, les poumons, les sinus, ça marche super bien , rappelle un médecin de l'entreprise. Du coup, on l'a développée avec cette indication-là. » De la peau au poumon, la valeur d'échange a métamorphosé la valeur d'usage. Les orfèvres de ce genre de tournant thérapeutique sont les chefs de produit, souvent appelés «chefs produit», des salariés spécialisés dans la promotion d'un seul médicament ou de quelques médicaments aux indications proches. Ici, on est «chef produit Pyostacine», « chef produit Tavanic», « chef produit antalgiques» et même « chef produit psychotiques ». M™ Célia Davos (3), la chef de produit Pyostacine, qui se dit « très orientée business» , décrit le contenu de son métier: «Ton job, c 'est de suivre ta performance, c 'est de suivre ton produit, c 'est de voir où il va, selon ses concurrents, selon le marché, selon la pathologie, et de tout mettre en œuvre pour maximiser le chiffre d'affaires. » Ce poste, situé au cœur du service marketing, lui-même au centre du siège social, fonctionne comme une plaque tournante où les salariés arrivent des divers services et peuvent ensuite être réaffectés vers d'autres horizons, comme managers, responsables du service marketing, de la communication, des affaires publiques, des ventes. Le rôle du chef de produit consiste à mettre en scène l'utilité d'un médicament en préparant le matériel des visiteurs médicaux, ces commerciaux qui se déplacent dans les cabinets pour convaincre les médecins de prescrire leurs produits. Parmi l'arsenal de la Pyostacine, on trouve l'ADV, ou aide de visite, sorte de guide à partir duquel le visiteur construit son discours en suivant les arguments que le marketing a élaborés ; l'ELIM, pour élément léger d'information médicale, qui synthétise les points les plus importants ; le TAP, ou tiré à part, numéro d'une revue scientifique comme Infectiologie , patronnée par la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf) et présentant uniquement les derniers résultats d'essais cliniques réussis concernant la Pyostacine. Mais aussi une multitude de gadgets paramédicaux - petites lampes en plastique disposant d'un abaisse-langue pour regarder au fond de la gorge du patient tout en pensant à la Pyostacine, boîtes à mouchoirs permettant d'orner le bureau du médecin, stylos Pyostacine, clés USB Pyostacine. Ces textes et objets, que l'on repère partout dans les bureaux du siège, se retrouveront dans les coffres de voiture des visiteurs médicaux, puis dans les cabinets des praticiens. Tous les médecins n'intéressent pas les laboratoires au même titre. Ceux qui ont un important «potentiel de prescription» font l'objet d'une attention particulière. Pour les identifier, les laboratoires utilisent les services du Groupement pour l'élaboration et la réalisation de statistiques (GERS), qui dispose des chiffres de ventes aux grossistes et de ventes directes en pharmacie, ou du Centre de gestion, de documentation, d'informatique et de marketing (Cegedim), qui fournit les données issues des logiciels de prescription des médecins. A ces sources officielles s'ajoutent les réseaux de renseignement informels, comme les enquêtes des visiteurs médicaux auprès des pharmaciens ou des collègues. Pour les services marketing, toute information concernant les pratiques des médecins est bonne à prendre, car elle permet d'établir un «ciblage des clients» à potentiel. Ainsi, les « petits ATB, petits Pyostacine » (petits prescripteurs d'antibiotiques, petits prescripteurs de Pyostacine) et les « petits ATB, gros Pyostacine» , qui prescrivent déjà abondamment le produit promu, seront moins visés que les « gros ATB, petits Pyostacine », car ces derniers peuvent convertir une partie importante de leurs ordonnances d'autres antibiotiques en ordonnances de Pyostacine. Evidemment, ces stratégies commerciales ne se traduisent pas mécaniquement par des ventes. Encore faut-il qu'elles soient mises en œuvre sur le terrain par les visiteurs médicaux. En France, en 2014, on en comptait seize mille, salariés des entreprises pharmaceutiques, qui passaient leur temps à rencontrer les médecins. A raison de deux cent treize jours ouvrés par an et de six visites par jour, ce sont donc plus de vingt millions de discussions qui se sont tenues avec les médecins. Ces entretiens sont minutieusement préparés. Pour en améliorer l'efficacité, les commerciaux rédigent par exemple des brochures présentant divers «profils-types » de médecins: la «femme médecin syndicaliste», le «médecin économe», le «médecin de famille», le «médecin remplaçant», le «médecin copain», le «médecin scientifique», le «médecin stressé »... Ces brochures sont utilisées au cours de séminaires de formation pour aider les visiteurs médicaux à mettre en place des « parcours de fidélisation » visant à mieux connaître leurs cibles. On apprend, au cours de ces « ateliers produits », que le médecin de famille - 55 ans, grosse clientèle, président d'un programme de formation médicale continue - est plus «sensible à l'approche humaniste du patient» que le médecin scientifique «installé à la campagne» , au «contact très froid» , contrairement au médecin copain, «jovial mais un peu mou» . Une fois imprégnées de ce jeu des sept familles, les visiteuses médicales - car il s'agit le plus souvent de femmes - doivent aller sur le terrain pour améliorer l'«élasticité» des médecins. Plus un praticien est dit « élastique », plus il est réceptif au discours de l'industrie pharmaceutique. Or les médecins deviennent de plus en plus critiques, au point de fermer leurs portes aux visiteurs médicaux, dont le nombre a chuté depuis dix ans. Cette résistance croissante pousse l'entreprise à trouver d'autres formes de lobbying, plus scientifiques et donc moins détectables, en s'adressant plus particulièrement aux meneurs d'opinion - dits «KOL», pour key opinion leaders — écoutés et respectés par les milliers de médecins prescripteurs. Ainsi, Sanofi cherche à influencer les doyens des universités, parfois perçus comme responsables de l'esprit critique des jeunes médecins. Quand j'étais stagiaire chez Sanofi, qui organise depuis vingt ans les concours blancs de l'internat de médecine, j'ai par exemple eu à construire des «argumentaires pour doyens » afin de convaincre les plus réticents d'accueillir l'entreprise dans leurs amphithéâtres. Les mauvais résultats de certaines facultés étaient utilisés pour emporter la conviction, notamment ceux de Paris-Y qui a connu une chute spectaculaire de la proportion d'étudiants classés dans le premier quart du concours national. Ce résultat s'expliquait, selon Sanofi, par la personnalité du doyen, considéré comme l'un des plus rétifs à l'organisation des épreuves classantes nationales (ECN) blanches et n'autorisant pas la libre circulation de brochures, affiches et autres produits publicitaires déguisés. Toute cette machine à influencer ne fonctionne pas sans heurts ni opposition. Il y a, à tous les niveaux, des doutes, des dissonances, des contradictions. Certaines visiteuses médicales, particulièrement au courant des problèmes de résistance bactérienne, cherchent par exemple à parler aux médecins de l'ensemble des antibiotiques disponibles et pas seulement de ceux qui rapportent le plus d'argent. Elles s'efforcent de tisser des liens non commerciaux avec les praticiens, n'hésitent pas à partager leurs doutes et leurs critiques. Mais elles se retrouvent souvent confrontées à des mutations arbitraires, à des changements de zone, à des rappels à l'ordre de la direction, qui sont difficiles à contrer quand planent les menaces de licenciement. PRODUIRE... « Il y a deux ans, j'ai perdu le sommeil » L'usine où est fabriqué le principe actif de la Pyostacine, à partir de bactéries mises en fermentation, se trouve près d'une boucle de la Seine, au sud de Rouen, où sont disséminés de nombreux sites industriels, comme ceux de Total ou d'ASK Chemicals. Dans l'usine Sanofi, touchée par les baisses d'effectifs, certains locaux ont été remplacés par des rectangles de gazon qui alternent avec les ateliers en activité, reliés entre eux par des faisceaux de tuyaux apportant de l'oxygène, de l'eau purifiée, des solvants, des acides. Quand on y entre pour la première fois, une odeur saisit les narines: c'est celle des déchets agricoles que les bactéries mises en fermentation consomment en quantité avant de sécréter les principes actifs. Le parfum entêtant de la mélasse de betterave sucrière qui parvient sur le site par wagons-citernes domine l'atmosphère. Dans l'atelier de fermentation, le bruit frappe à son tour: comme des hélices d'avion tournant au ralenti, les longues pales de dizaines de fermenteurs de deux cent vingt mètres cubes tournent en permanence. C'est ici que naît la molécule pristinamycine qui se retrouvera dans les millions de boîtes conditionnées en Espagne, puis vendues en pharmacie sous le nom commercial de Pyostacine. Selon les ouvriers, le travail en lui-même est plutôt intéressant et souvent imprévisible, car il porte sur des organismes vivants. Mais les conditions sont particulièrement éprouvantes. Les ouvriers de l'usine travaillent en 5x8, ce qui signifie qu'ils sont répartis en cinq équipes qui travaillent deux jours de 5 heures à midi, puis deux jours de midi à 20 heures, et enfin deux jours de 20 heures à 5 heures. Officiellement, ils bénéficient ensuite de quatre jours de repos. Mais, onze fois dans l'année, l'un de ces quatre jours est supprimé, selon le système de «remontes» sans lequel le temps de travail serait inférieur à trente-cinq heures par semaine. Il ne reste donc souvent que trois jours de repos, en fait fortement écourtés par la nuit du dernier cycle ou la matinée du prochain. Qui suit ce rythme ne dort donc jamais trois fois de suite aux mêmes heures. «Le cerveau n'arrive plus à reprendre les rythmes d'éveil et de sommeil , raconte M. Etienne Warheit, qui boucle sa trente-quatrième année de 5 x 8. "y a deux ans, j'ai perdu le sommeil: je ne pouvais plus faire une nuit de six heures. J'étais fatigué le soir à 22 heures, je piquais du nez, mais à minuit j'étais réveillé et pas moyen de m'endormir avant 2 heures. Et puis inversement... J'arrivais au boulot, j'étais fatigué, donc je prenais du café. Tu te trouves en permanence en incapacité défaire ton travail. Tu vas le refaire par trois fois, parce que tu as peur d'avoir oublié des choses, d'avoir fait une connerie, tu sais, tu perds confiance en toi.» Quand les ouvriers trouvent ce rythme trop épuisant et souhaitent être «dépostés», c'est-à-dire travailler en journée, leur direction refuse le plus souvent car elle n'a pas d'autres postes à leur proposer. L'objectif est d'abord de rentabiliser les machines, qui fonctionnent en permanence. Pour justifier ces cadences infernales, la direction s'abrite derrière une forme de déterminisme technique : les rythmes biochimiques de fermentation et d'extraction des bactéries rendraient les 5 x 8 inévitables. « C'est évident que dans une usine comme ici, à partir du moment où vous avez des productions qui sont en continu et qui ne peuvent qu 'être en continu, ce n'est pas possible de faire autrement» , explique le médecin de l'usine. Cette explication scientifique décourage toute recherche d'aménagement collectif du travail. Elle participe d'un discours plus général, qu'on peut appeler «biotechnologique» : l'usine, tournée vers les produits d'avenir, ressemblerait de plus en plus à un laboratoire - voire, selon le directeur de la production, à «une PME qui sait tout faire» , où la contestation ouvrière n'aurait plus de raison d'être. Il y a donc un abîme entre les pratiques concrètes du groupe industriel et son discours - «L'essentiel c'est la santé», proclame son slogan inscrit à l'entrée de l'usine. Mais les protestations, qui donnent à l'un des responsables des ressources humaines l'impression d'être «sur un tonneau de poudre» et qui faisaient même craindre au directeur de l'usine de « descendre » dans les ateliers, sont intégrées à la stratégie industrielle de l'entreprise. En proposant à plusieurs ouvriers de devenir techniciens, en utilisant le discours des biotechnologies comme moyen de masquer la réalité de l'usine, l'entreprise a réussi à transformer la revendication collective unifiant au départ l'ensemble des forces syndicales en désirs individuels de promotion professionnelle. Cette récupération a reposé, notamment, sur la peur : pendant plusieurs années, de la fin des années 1990 à 2005, la direction du groupe a fait planer la menace d'une revente de l'usine. Ce scénario, qui n'a finalement jamais eu heu, a surtout permis de faire accepter une restructuration et la suppression d'une quinzaine de postes en 5 x 8 sur soixante-dix-sept. De menacée, l'usine se voit promue au rang de «site pilote» du groupe Sanofi. Un tel retournement de situation - qui n'a pas changé les conditions de travail ni les salaires - reflète la forte utilité industrielle des bactéries. Le «boom des biotech» marque même une orientation générale du capitalisme industriel de ce début du XXIe siècle, qui développe des biotechnologies dites vertes (agriculture), blanches (industrie), jaunes (traitement des pollutions), bleues (à partir des organismes marins) ou rouges (médecine). Pour toutes ces applications, des marchés se développent, et souvent les taux de profit y sont exceptionnels, ce qui explique pourquoi l'industrie pharmaceutique rachète ces dernières années des entreprises de biotechnologie. En avril 2011, Sanofi a ainsi mis la main, moyennant 20 milliards de dollars,'sur Genzyme, une entreprise américaine spécialisée dans les biomédicaments pour la sclérose en plaques et les maladies cardio-vasculaires. Cet attrait s'explique notamment par le fait que les nouvelles molécules utilisées dans le traitement de nombreuses maladies ne proviennent pas de la chimie de synthèse classique, mais de l'utilisation de matériaux vivants, souvent génétiquement modifiés, qui permettent de faire d'importantes économies de production. CHERCHER... « Le conflit d'intérêts, il est permanent» Aux Journées nationales d'infectiologie, où je me suis rendu en 2011, deux «espaces» se font face. D'un côté l'«espace des marques», où les commerciaux parlent de la Pyostacine : cinquante-six stands de laboratoires pharmaceutiques, disposés en sept rangées, selon une logique de blocs décalés qui impose un déplacement en zigzag aux mille cinq cents médecins inscrits. De l'autre, l'« espace des molécules », où l'on ne parle plus de Pyostacine mais de pristinamycine. Avec deux auditoriums, baptisés Einstein et Pasteur, où se déroulent des symposiums scientifiques. Au début des années 2000, Sanofi a progressivement abandonné son programme de recherche de nouveaux antibiotiques et d'amélioration des anciens. Cette politique a conduit, en 2004, à la fermeture du centre de recherche anti¬infectieux de Romainville, malgré les luttes des salariés - chimistes, biologistes et techniciens de laboratoire -affirmant que l'arrêt des recherches, du point de vue de l'emploi comme de la santé publique, était une décision désastreuse. Mais parallèlement à ce désinvestissement, les laboratoires exercent un certain contrôle sur la recherche publique : ils financent les congrès médicaux et influencent, en contrepartie, leur organisation scientifique, matérielle et spatiale. Pour accéder à l'espace scientifique des Journées nationales d'infectiologie, qui se trouve à l'opposé de l'entrée du congrès, les médecins doivent passer, au minimum, devant treize stands dont la physionomie reflète le poids et l'influence de l'exposant. Aux délicieux petits-fours de la multinationale Boehringer Ingelheim, dégustés au milieu de sièges design et sous la lumière bleue de longues lampes halogènes verticales, répondent les deux briques de jus de pomme posées sur une longue table en formica couverte d'objets en désordre que propose Studio Santé, un réseau français de coordination des soins, spécialisé dans la perfusion à domicile... Malgré l'apparente séparation des espaces, les liens entre l'univers commercial et le monde scientifique sont solides. Lors des congrès, le principal objectif des entreprises est de montrer la supériorité scientifique de leurs produits. Les symposiums portent donc les noms de leurs sponsors - «sympo Bayer», « sympo GSK», « sympo Sanofi»... où s'affrontent les KOL de chaque laboratoire. Pour s'assurer les services de médecins influents, les lobbyistes des grands groupes mènent un travail de longue haleine qui passe notamment par l'organisation de voyages à vocation pseudo-scientifique. Une «médecin produit» de Sanofi raconte comment elle a constitué le groupe d'experts d'un médicament en s'appuyant sur les praticiens qui influençaient les autres prescripteurs. «J'ai dit: "J'ai dix places, je ne veux que ceux qui font 1 million d'euros ou plus [de chiffres d'affaires]. " La première année, je les ai emmenés à Singapour. La deuxième année, il s'est trouvé que c'était grosso modo les mêmes, on est allés où ? A Durban [Afrique du Sud] "L'année d'après, on était à Cancùn [Mexique], et l'année d'après on est en Birmanie. C'est bête à dire - ça ne se dit pas parce qu’on n’a pas le droit - mais c’est comme ça que tu te crées de vrais partenaires. » On retrouve, dans l'organisation des essais cliniques, une imbrication similaire Dr Jean-Jacques Sernine, chargé de certains essais cliniques, est un infectiologue renommé. Sa carrière s'est construite autour de deux pratiques professionnelles : la coordination d'essais cliniques pour l'industrie pharmaceutique (notamment sur la Pyostacine chez Sanofi) et l'expertise auprès des agences publiques du médicament. Même s'il n'évaluait pas les mêmes médicaments dans les deux cas - sinon il y aurait eu un flagrant conflit d'intérêts personnel -, il faisait partie d'un petit groupe d'experts qui, pris collectivement, passait d'un bord à l'autre, de l'industrie à la médecine publique. «Le conflit d'intérêts, il est permanent. Le principal conflit d'intérêts, quand on est là-dedans, c 'est de s'intéresser aux antibiotiques ! justifie-t-il. Les choses ne sont possibles que s'il y a un échange entre les évaluateurs que nous sommes au niveau administratif et l'industrie pharmaceutique. » Juge et partie, condamné au conflit d'intérêts, le groupe social des experts est ainsi prisonnier de sa propre compétence. Une telle situation se répercute sur l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), dont tout le travail repose sur l'expertise. Située carrefour Pleyel à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, elle est logée dans un imposant bâtiment vitré qui n'a pas la grâce et la légèreté du siège commercial de Sanofi. Quand je m'y suis rendu, la porte tournante de l'agence, temporairement enrayée par les intempéries, était entourée d'un ruban de chantier rouge et blanc. C'est donc par une porte classique qu'il fallait passer pour arriver dans une salle d'attente à laquelle de nombreuses plantes en plastique, aux feuilles poussiéreuses, donnaient une allure de cabinet de taxidermiste. Cette inégalité esthétique reflète une profonde dissymétrie sociale et économique, qui rend difficile de croire que FANSM exerce un contre-pouvoir efficace. En effet, elle n'a souvent ni le temps ni les moyens de lire et d'analyser l'ensemble des dossiers de demande d'autorisation de mise sur le marché (AMM) que les entreprises lui font parvenir. Le EX Sernine ironise sur une demande d'AMM à laquelle il a contribué: «C'était cinquante-sept volumes de six ou sept cents pages chacun, qui pesaient cent dix kilos et faisaient deux mètres de haut. Et ce n’était qu’une partie du dossier. Quand on pense que, à l'époque, les entreprises déposaient un dossier en cinquante exemplaires... Il y avait un trente-cinq tonnes qui amenait à Saint-Denis les dossiers correspondants. » Cette situation est loin d'être nouvelle. La chronique judiciaire de Bertrand Poirot-Delpech dans Le Monde, pendant le scandale sanitaire du Stalinon en 1957, la mentionne déjà comme un problème fondamental : «Maître Floriot, par exemple, s'est livré à un calcul indiscret. Sachant que 2276 visas ont été accordés en 1953 et que les commissaires ont siégé huit fois dans l'année à raison de quelques heures chaque fois, il a abouti au temps record de quarante secondes par examen de dossier (4). » Aujourd'hui, les essais cliniques sur les antibiotiques se déroulent dans des conditions obscures, sur fond de diffusion sélective, voire de manipulation des données. Un essai, réalisé au début des années 2000, sur l'utilisation de la Pyostacine dans des cas de pneumonie illustre le problème : il y avait, selon le Dr Sernine, sept échecs du traitement pour le groupe de patients traités avec la Pyostacine, et seulement quatre pour le comparateur. Selon l'expert, qui partage l'avis de la directrice médicale du laboratoire, on aurait inclus des malades dans des situations à ce point sévères qu'elles requéraient un autre traitement que la Pyostacine : «Donc la conclusion que j’en ai tirée, c'est que c'est un échec non pas de l'antibiotique, mais de la stratégie. » Un argument étonnant d'un point de vue logique : comment juger de l'efficacité d’un médicament si les patients qu'il ne soigne pas sont d'emblée disqualifiés, si l'on part du principe qu'il n'est efficace que lorsqu'il est efficace ? Il est difficile pour l'ANSM de débusquer ce type de raisonnements circulaires au sein de dossiers statistiques complexes, qui ont aujourd'hui remplacé l'argumentation fondée sur le regard médical parcourant les cas cliniques individuels. Souvent, ce maniement des nombres conduit à des falsifications. En 2007, la consommation de Ketek a provoqué plusieurs décès de patients pour cause de troubles hépatiques et conduit l'un des responsables des essais cliniques à purger une peine de prison de deux ans aux Etats-Unis, au motif d'avoir «inventé» des patients pour gonfler artificiellement l'efficacité du médicament. Loin d'ignorer le problème, certains responsables scientifiques se souviennent, plusieurs années après le scandale, que pour ce médicament « il y avait des cadavres dans le placard» . Cette expression, utilisée par l'une des directrices médicales du groupe, témoigne d'un certain cynisme - non généralisé - à l'intérieur de l'entreprise, dont les hauts cadres ont profondément intériorisé les codes. Pour eux, les intérêts du groupe passent avant ceux de la santé des patients dès qu'un conflit apparaît entre ces deux systèmes de valeurs. D'une manière générale, dans les bureaux du service médical comme dans ceux du marketing, il règne une forme d'amnésie sélective du médicament. L'histoire des effets secondaires imprévus, des essais cliniques biaises et des scandales sanitaires n'est pas mémorisée, et l'échec clinique n'a pas le même statut que la réussite. On touche ici à l'un des problèmes de fond de l'industrie pharmaceutique : le fait que les essais cliniques, c'est-à-dire la preuve de l'efficacité des médicaments, sont établis par ceux qui produisent ces mêmes médicaments. Certains ont qualifié ce phénomène de dépendance de « capture réglementaire» de l'Etat par les entreprises. Cet engrenage resurgit à chaque nouveau scandale : Stalinon (1957), Thalidomide (1962), Distilbène (1977), Prozac (1994), Cérivastatine (2001), Vioxx (2004)... A chaque vague de ce que les tribunaux appellent des « homicides involontaires», la question de l'indépendance des essais cliniques refait surface. Mais jamais les réformes qui s'ensuivent ne remettent en question le régime de propriété commerciale du médicament. Le problème trouve sa source dans la nature du système économique, qui n'est pas plus moral pour le médicament que pour le pétrole ou les cosmétiques. Pas seulement parce que les mêmes actionnaires sont aux commandes - L'Oréal reste le principal actionnaire de Sanofi, depuis le départ récent de Total. Tant que les médicaments seront source de profit, le vieil antagonisme entre valeur d'usage et valeur d'échange demeurera. Et continuera à échapper au contrôle de la société dans son ensemble, ainsi qu'à celui des premiers concernés : les médecins et les malades. QUENTIN RAVELLI.
_______________ * Chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique, auteur de La Stratégie de la bactérie. Une enquête au cœur de l'industrie pharmaceutique, à paraître ce mois-ci au Seuil . notes (1) Menée dans le cadre d'un doctorat en sociologie, cette enquête a duré quatre ans, pendant lesquels l'auteur a été embauché à plusieurs postes : stagiaire dans les services commerciaux de Sanofi, ouvrier dans les usines du groupe, etc. (2) Par exemple, le diamant a une haute valeur d'échange et une faible valeur d'usage, par comparaison avec l'eau, à faible valeur d'échange et haute valeur d'usage. (3) Tous les noms ont été modifiés pour préserver l'anonymat. (4) Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde, 1er novembre 1957.
_______________ encadré : L'autre cauchemar de Darwin METICILLINE impuissante contre le staphylocoque doré, superbactérie de New Delhi, bacilles tuberculeux ou entérocoques devenant incontrôlables : la résistance bactérienne s'étend à l'ensemble de la planète, et ses causes ne sont pas seulement «naturelles». A force d'être utilisés sans discrimination, souvent sans raison médicale, voire comme facteur de croissance dans les élevages, les antibiotiques perdent de leur efficacité. Le phénomène est connu depuis longtemps : quand on soumet une population de bactéries à une forte dose d'antibiotique, celles qui ont des caractéristiques génétiques particulières survivront et transmettront à leur descendance la même capacité de résistance. Dès 1913, Paul Ehrtich disait qu'il fallait frapper «dur et fort» contre les micro-organismes pathogènes, sinon ils développeraient des résistances. En 1928, Alexander Fleming expliquait comment les bactéries, soumises à des traitements inadaptés à la pénicilline, trop courts ou trop modérés, devenaient insensibles à celle-ci. Dans les années 1950, l'infectiologue Maxwell Finland faisait de la prescription non thérapeutique son principal cheval de bataille et critiquait les pratiques de l'industrie pharmaceutique comme celles des médecins. Depuis, ce classique mécanisme darwinien de sélection naturelle a pris une ampleur mondiale dramatique. On estime par exemple que, aux Etats-Unis, le nombre de décès liés aux bactéries résistantes est supérieur au nombre cumulé des morts du sida et des homicides. Le monde politique a commencé à s'intéresser sérieusement à la question avec plusieurs décennies de retard. En 1998, pour la première fois, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère la lutte contre les résistances comme l'une de ses priorités. De nombreux pays mettent en place leur propre plan d'action, à l'image de la France et du slogan «Les antibiotiques, c'est pas automatique!», lancé en 2002 et qui a permis de faire baisser la consommation... le temps de la campagne. Pour ne pas prendre de risques, et souvent sous la pression de leurs patients, de nombreux médecins prescrivent encore des antibiotiques alors que la maladie à laquelle ils ont affaire n'a pas d'origine bactérienne. Mais ce n'est que la dimension médicale d'un problème économique plus classique de surproduction : chaque entreprise pharmaceutique, en cherchant à vendre davantage d'antibiotiques, accroît un risque global qui îgnore lea frontières. Q. R. |
| | Posté le 15-03-2015 à 23:51:37
| A PROPOS DU TIERS PAYANT La bronca des médecins contre la généralisation du tiers payant est foncièrement réactionnaire et rencontre l'hostilité des masses Evidemment cette mesure mettrait le doigt sur les dépassements d'honoraires qui ne sont pas remboursés. Mais le principal argument est la salarisation de leur profession et la fin de leur statut libéral. Préserver le statut de profession libérale n’intéresse pas les monopoles, qui ont bien flairé les affaires en or qu’ils pourront réaliser en salariant ces professions avec un statut de cadre ou de cadre supérieur. C’est l’opération pharmacie dans les grandes surfaces par exemple. Les ophtalmos pourraient aussi se faire bouffer, et ainsi de suite. C’est une conséquence inévitable du capitalisme de détruire les résidus des modes de productions qui l’ont précédé. Naturellement on ne va pas les plaindre, mais on a tout lieu de s'inquiéter de l'action conjuguée et apparemment contradictoire de l'ordre des médecins et du PS. L'article qui suit est tiré du blog de Christian Lehmann, médecin généraliste, qui apporte quelques éléments peu connus sur le sujet. En particulier comment s'inscrit cette réforme dans le cadre du développement des mutuelles au détriment de la sécurité sociale :
_____________ source : blog de Christian Lehmann sur Médiapart Tiers-payant généralisé chez le médecin: Ce que cache Marisol Touraine derrière l'effet d'annonce 26 JUIN 2014 - PAR LEHMANN CHRISTIAN Je suis médecin généraliste, et je pratique le tiers-payant depuis plus de quinze ans. Et pourtant, le brouhaha médiatique orchestré par Marisol Touraine autour de la généralisation de ce dispositif me pose problème. Je passe sur les cris d’orfraie de ceux qui ont toujours vilipendé le tiers-payant chez le généraliste comme une vilenie bolchévique, quand le tiers-payant chez le spécialiste ne serait qu’une facilité de trésorerie.( Vous payez intégralement votre IRM chez le radiologue, vous? ) Ainsi du Dr Ortiz, de la CSMF, qui explique qu’honorer le médecin de la main à la main, glisser le chèque ou le billet, est indispensable, un fondement même de l’acte médical. Mouaaaais… A d’autres. L’argument est pitoyable. (1) Marisol Touraine, Don Quichotte abonnée aux dîners du Siècle Je m’attarde un instant sur l’utilisation politique qui est faite par Marisol Touraine de cette mesure : incapable de traiter les vrais sujets, à savoir la désertification médicale liée à la totale déconnexion des tarifs de remboursement par rapport à la réalité économique de la pratique médicale, elle botte en touche, menant des campagnes médiatiques successives. Hier, elle « luttait » contre les dépassements d’honoraires en ville, en laissant en l’état la situation aux consultations hospitalières avec leurs files d’attente à deux vitesses…(2) Aujourd’hui, elle fait mine de découvrir le tiers-payant, quand le problème n’est pas « qui paie le médecin ? » mais « comment un médecin peut-il indéfiniment fonctionner correctement avec des tarifs déconnectés du coût de sa pratique ? » A chaque épisode, la seule chose qui semble importer à la Ministre est son propre affichage médiatique : abonnée aux dîners du Siècle (3) , Marisol Touraine ne cesse de scander à qui veut encore l’entendre qu’elle est « de gauche », résolument « de gauche », épidermiquement « de gauche » un peu comme une Carla Bruni sous acide. Le tiers-payant existe depuis longtemps Reprenons en amont : le tiers-payant existe, depuis longtemps, et les médecins le pratiquent, depuis longtemps. Certains parce qu’ils sont conscients de faciliter ainsi le recours aux soins de certains patients (4), et parce que cela leur permet de faire honorer les « petits actes » comme les actes plus lourds. Le tiers-payant existe, et aucune des études menées depuis des années n’a mis en évidence ce que clament nombre de ses détracteurs, à savoir qu’il pousserait à la consommation de soins par des patients irresponsables. (5) Le tiers-payant existe, et a toujours été combattu par une frange conservatrice de la profession, considérant que le patient DOIT payer de sa poche pour que le soin ait un sens. Mais non contents de camper sur leurs positions, leurs syndicats réactionnaires ont tout fait pour empêcher les généralistes ( et seulement les généralistes) de pratiquer le tiers-payant s’ils le souhaitaient. CSMF et SML mirent ainsi à bas en 2004 le système optionnel du médecin référent, dans lequel le généraliste, en contrepartie d’un forfait annuel, se formait indépendamment des firmes pharmaceutiques, tenait un dossier informatisé, et pratiquait le tiers-payant intégral pour ses patients, en étant payé directement par l’Assurance-Maladie, qui se tournait ensuite vers les assurances ou mutuelles pour récupérer la part complémentaire. ( J’en vois qui ne suivent pas : l’Assurance-Maladie rembourse en général 70% du tarif de l’acte – soit par exemple 16,10 euros sur une consultation à 23 euros- et la complémentaire rembourse le restant, soit 6,90 euros. En théorie.) Petits arrangements politiques entre amis sur le dos des patients et des généralistes En 2004, il y a dix ans, Chirac plaça à la tête de l’Assurance-Maladie un assureur, Frédéric Van Roekeghem, qui ( pur hasard) venait d’AXA, dont, ( re-pur hasard), le PDG Claude Bébéar était un ami de trente ans du Président de la République. (Et on sait combien l’amitié, à l’UMP, est un bien précieux) (6) Van Roekeghem avait une mission : au nom de la sauvegarde de l’Assurance-Maladie solidaire, utiliser les techniques libérales de l’assurance privée pour « dégraisser le mammouth ». Dans ce jeu de dupes, l’accès aux soins des patients fut prétexte à un petit arrangement politique entre amis. Douste-Blazy, cardiologue à mèche spécialiste du massage cardiaque assis, fut envoyé sur les plateaux de télé pour vanter la réforme dite du « médecin traitant ». En back-office, Xavier Bertrand, accessoirement ancien d’AXA lui aussi ( le monde est petit, et plein d’amusantes coincidences), se rapprochait des syndicats réactionnaires et leur offrait sur un plateau les têtes des 11.000 généralistes référents. Assurés que le médecin traitant, dénué de moyens financiers, ne pourrait en aucune façon tenir le rôle de coordination qui lui était dévolu, CSMF et SML signèrent des deux mains la convention, poignardant dans le dos la médecine générale, qui ne s’en est jamais remise. (7) Brimades et poursuites : l’Assurance-maladie ne défend pas le tiers-payant Du côté de l’Assurance-Maladie, Frédéric Van Roekeghem empila les contraintes administratives, les contrôles, les brimades. Sous sa direction, le nombre d’arrêts de travail litigieux passa brutalement du simple au double ( quitte à utiliser des tours de passe-passe peu glorieux) , justifiant ainsi politiquement la chasse aux abus sarkozyste. Comme tout ultralibéral qui se respecte, l’ancien assureur voulut mettre en place sa propre alternative à l’option référent, la « rémunération à la performance ». CSMF et SML participèrent à la mise en œuvre de ce permis à points, qui chaque année fait office de marronnier pour nombre de journalistes de l’information sociale, lesquels titrent régulièrement sur « ce treizième mois pour les généralistes » sans jamais révéler que les items médicaux choisis pour cette rémunération sont pour certains moisis ( dosage des fractions du cholestérol, prescription d’aspirine ou de statine systématique aux diabétiques) voire carrément scandaleux (promotion aveugle de la mammographie systématique de dépistage, alors que s’amassent les études prouvant sa faible utilité et les risques du surdiagnostic : mastectomies inutiles, etc…) Dans le même temps, obéissant à la Voix de son Maître, Frédéric Van Roekeghem reproduisait le discours sarkozyste, récoltait les franchises dans la poche des cancéreux et des malades d’Alzheimer. Des directeurs de caisse, bien dressés, pourchassaient pendant ces années-là les soignants pratiquant encore le tiers-payant. La caisse du Lot et Garonne menaçait de poursuites médecins et infirmiers. Leur large utilisation du tiers-payant était considérée comme « une dérive » par Gilbert Pécouil (8), le directeur de la CPAM départementale, y compris dans le cadre des patients atteints d’une « affection longue durée » : « Le tiers payant est prévu en cas de précarité. L’ALD n’en est pas une forcément : c’est au professionnel de juger de la situation.» Frédéric Van Roekeghem laissa faire. (9) Moi, Président des « mutuelles pour tous » Lorsque François Hollande, le candidat du Parti « Socialiste », arriva au pouvoir, on put espérer un temps une amélioration de la situation. L’inverse se produisit. La politique de santé fut confiée à une grande bourgeoise qui, comme nombre de politiques, n’y comprenait que pouic. Van Roekeghem, hier conspué, fut célébré par les anciens opposants aux franchises. L’ancien assureur d’AXA était donc « ce grand serviteur de l’Etat avec qui il est très agréable de travailler » , selon Catherine Lemorton, députée « socialiste » et présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée, qui vanta dans les colonnes du Monde les qualités de celui que le quotidien considérait comme « le véritable ministre délégué à la Santé ». Dans le même temps, les incestueuses relations entre politiques et assureurs continuaient. Nicolas Sarkozy s’était montré prudent. Son frère Guillaume l’avait été nettement moins, déclarant à son arrivée à la tête du groupe Mederic : « Mon ambition est que Médéric relève les défis des réformes à venir qui transformeront profondément l'intervention des acteurs complémentaires, notamment dans le domaine de la santé, pour jouer un rôle de premier plan dans l'amélioration des services de protection sociale » . Hollande, lui, ne se gêna pas, déroulant le tapis rouge à Etienne Caniard, « médiatique » (10) directeur de la Mutualité Française. «Une mutuelle pour tous» , glapissaient les sbires hollandais qui firent passer l’ANI ( Accord National Inter-Entreprises) au forceps, omettant de pointer que comme leurs prédécesseurs, ils poursuivaient le désistement programmé de l’Assurance-Maladie, ouvrant le marché des soins de ville aux assureurs privés, y compris ceux se parant encore de la raison sociale « mutuelle ». A l’Assemblée Nationale, Bruno Le Roux ( ancien vice-président de la très sulfureuse MNEF) déposait une loi permettant aux complémentaires de créer leurs propres réseaux de soins, et Fanélie Carrey-Conte, en tant que rapporteur de cette loi Le Roux, fustigeait les médecins réticents. On a récemment pu voir le premier à l’œuvre, menaçant servilement de représailles les députés encore «socialistes» rechignant à couvrir d’un voile pudique la longue série des renoncements hollandais. Tandis que la seconde fait actuellement plutôt profil bas, la tristement célèbre Mutuelle des Etudiants ( LMDE) , dont elle fut longtemps administratrice, ayant été de manière répétée dénoncée pour sa gabegie et l’indigence stupéfiante de sa gestion par la Cour des Comptes, Que Choisir, et bien d’autres. Faire carrière politique ou servir l’intérêt public, le choix est parfois cruel. Mais pas pour tout le monde, apparemment. (11) A l’automne 2012, devant un Etienne Caniard satisfait, Marisol Touraine vint annoncer au Congrès de la Mutualité Française que le gouvernement reportait d’une année l’obligation de publication des frais de gestion des mutuelles « dont nous connaissons les difficultés qu’elles créaient pour vous » ( On croit rêver, je sais). (12) Nous semblons avoir dérivé très loin de la question initiale, celle du tiers-payant, mais un peu de patience, vous allez voir que nous sommes en fait très proche du cœur du réacteur. Un gouvernement « socialiste » converti au néolibéralisme Le gouvernement « socialiste », de reniement en reniement, cale de manière de plus en plus évidente son action sur le modèle de son prédécesseur, ignorant le peuple, flattant les puissants, se prosternant devant la banque. Le calamiteux Hollande a nommé Ministre des Finances un fraudeur fiscal de compétition. Son conseiller personnel, rédacteur du fameux discours : « Mon adversaire c’est la finance » , s’est révélé être un menteur pétri de conflits d’intérêt avec les firmes pharmaceutiques. Il a récemment viré son secrétaire général, ancien banquier de HSBC, pour le remplacer par une économiste de la Bank of America Merryll Lynch, accessoirement administratrice à jetons dans le groupe de luxe de François Pinault. Pour Hollande et Valls, comme pour Margaret Thatcher avant eux : There Is No Alternative . Conformément aux préceptes néolibéraux, et au dogme de la réduction des dépenses publiques, seule à même de permettre de continuer à servir aux banques les intérêts d’une dette illégitime, il faut réduire les dépenses sociales, quoiqu’il en coûte. Et pour ce faire, basculer progressivement la prise en charge de la protection sociale de la Sécu vers les complémentaires, affolées par ce gigantesque marché (13). La mise en place du tiers-payant vise, dans ce contexte, à habituer le patient à ne plus payer le professionnel de santé directement, non pas tant pour lui faciliter l’accès aux soins, mais pour permettre un désengagement progressif et invisible de la Sécurité Sociale au profit des complémentaires. Ce qui se joue, c’est l’indépendance professionnelle du soignant, mise à mal par l’assureur-payeur, bien éloigné d’une logique solidaire. (14) Une usine à gaz signée Xavier Bertrand D’autant que la réforme mise en place par Xavier Bertrand a profondément complexifié les remboursements des soins, instaurant aujourd’hui des pénalités parfois incompréhensibles aux patients qui n’auraient pas choisi de médecin traitant… mais aussi à ceux, nombreux, pour lesquels les organismes d’assurance-maladie ont perdu trace administrative de cette déclaration, ou même ceux dont le médecin cesse son activité ou décède. Ces retenues et pénalités, nombre de patients ne s’en rendent pas compte, tant le « parcours de soins », grâce à Xavier Bertrand et Frédéric van Roekeghem, est une usine à gaz. Les médecins qui pratiquent le tiers-payant, eux, en sont bien conscients, car c’est eux qui subissent de plein fouet les erreurs des caisses, qu’ils imputent le plus souvent en pertes pures et simples. Le coût du recouvrement de ces erreurs fréquentes n’est pas nul : une étude sur les centres de santé l’a chiffré à près de 4,38 euros par acte(15) ! Le seul moyen de généraliser le tiers-payant serait donc, dans un premier temps, d’assurer un payeur à guichet unique, l’Assurance-Maladie, qui règle le professionnel de santé directement puis se retourne vers les complémentaires. Frédéric Van Roekeghem y rechigne : le cost-cutter que Chirac a mis en place, que Sarkozy a apprécié, que Hollande a conforté, a suffisamment taillé dans les effectifs des caisses pour que ce qui hier, du temps de l’option référent, était envisageable, le soit beaucoup moins aujourd’hui, alors que les dossiers en attente s’empilent dans les CPAM, incapables même de comptabiliser correctement le nombre de patients qui ont déclaré tel ou tel médecin comme médecin traitant. Quand on n’est même plus capable de tenir à jour correctement un listing du nombre de patients d’un médecin, comment organiser le remboursement des actes, et gérer la multiplicité des 600 complémentaires et la grande médiocrité informatique et administrative de nombre d’entre elles ?... Marisol Touraine, moderne Marie-Chantal, n’en a rien à faire. La ministre veut laisser une marque, une marque « sociââââle », et l’intendance suivra. Du moins le croit-elle, en empilant sur les épaules d’une CNAM en difficulté gestion du tiers-payant et relance du « Dossier Médical Partagé » promis par son prédécesseur Douste-Blazy depuis… 2004. En complexifiant les tâches administratives de recouvrement de médecins dont le temps utile consacré au soin ne cesse de diminuer dans un univers de contraintes accumulées. Dans la grande lignée des réformes «socialistes», elle annonce une réforme courageuse... dont d’autres feront les frais. Marisol Touraine, pompier-pyromane Rendre le tiers-payant obligatoire, dans l’état actuel des flux informatiques soignant-AssuranceMaladie-complémentaires, est impossible, et conduira à l’explosion du système. Si Marisol Touraine voulait généraliser le tiers-payant, il faudrait commencer par faire cesser les brimades qu’encourent aujourd’hui les médecins qui le pratiquent... et mettre en place un payeur unique. Il faudrait ôter les freins existant à la réalisation du tiers-payant par les soignants qui y sont attachés, et rémunérer le coût de cette tâche administrative, comme ce fut le cas du temps de l’option référent. Mais cela conforterait le rôle de l’Assurance-Maladie solidaire, dont le pouvoir politique, depuis plus d’une décennie, envisage avec soulagement la mort. Dans l’état actuel des choses, outre l’inflexion du discours ( moins culpabilisant envers les patients) le tiers-payant généralisé de Marisol Touraine n’est donc que la caution sociale d’une politique antisociale. Médecin généraliste depuis 1984, Christian Lehmann est écrivain, auteur de la trilogie « No Pasaran » ( Ecole des Loisirs) et de « Patients si vous saviez » ( Points-Seuil) notes (1) Le docteur Ortiz passe sous silence l’essentiel, à savoir que la CSMF est l’un des responsables du bordel sanitaire actuel en médecine de ville, et non des moindres. (2) Rendez-vous rapide avec le professeur renommé pour les (très) riches, rendez-vous plus tardif, éventuellement avec un membre de son équipe, pour le commun des mortels (3) Le Siècle est un club fermé réservé à de grands « décideurs » financiers, industriels, et politiques, et autres éditocrates médiatiques : l « Elite » de la nation, en somme…. (4) Je pratique le tiers-payant parce qu’il facilite l’accès aux soins des patients aux ressources limitées ( pas seulement les patients bénéficiant de la CMU, comme il est dit souvent, mais les personnes âgées aux faibles retraites, les jeunes couples, les étudiants, etc…). (5) L’irresponsabilité supposée des patients fut la grande litanie des temps sarkozystes, d’où la franchise sur les soins : -franchise que Sarkozy mit en place -franchise qui fit reculer l’accès aux soins des plus faibles -franchise que les députés socialistes dénoncèrent lorsqu’ils étaient dans l’opposition -franchise qui n’étouffe plus les mêmes députés socialistes maintenant que leur clan est aux affaires. (6) On me glisse à l’instant même dans l’oreillette qu’au Parti « Socialiste » aussi, l’amitié est un bien précieux., comme le prouve Manuel Valls aux côtés de son ami Henri de Castries, actuel PDG d’AXA ( comme c’est charmant, toutes ces coincidences) (7) L’option référent fut supprimée d’un trait de plume, et les deux syndicalistes signataires de ce forfait reçurent en temps utile la Médaille de la Légion d’Honneur des mains de Xavier Bertrand. On n’est jamais si bien servile que par soi-même. (8) « Que ton nom soit inscrit quelque part… » Lorsqu’on Google le nom du zélé directeur, seuls remontent des articles sur les conflits internes de la caisse avec ses salariés { «Vous savez qu’on prend des antidépresseurs pour venir travailler ici ! » lance un agent} , des « soucis de remboursement » dans le département pour les pharmaciens en tiers-payant, ou encore un interview dans lequel le directeur affirme son implication dans les programmes de dépistage du cancer du sein et du colon ( dont la pertinence laisse fortement à désirer….) . Mais jusqu’ici, sa vision très particulière du rôle d’une Sécurité Sociale Solidaire, et ses menaces envers des professionnels de santé pratiquant le tiers-payant envers des patients en affection de longue durée, semblait être passé sous le radar du World Wide Web. L’injustice est réparée. (9) Dans une tribune récente sur Mediapart, l’ami Marcel Garrigou-Grandchamp, spécialiste des questions juridiques à la Fédération des Médecins de France, le souligne : «Il faut aussi savoir, mais cela n'est pas politiquement correct, et ce n'est donc pas dit haut et fort, que l'assurance maladie n'est pas favorable au tiers payant ! Un exemple lorsque ses pôles de contrôle passent au crible l'activité d'un médecin (par exemple lors d'une procédure dans le cadre de l'art 315 du code de la sécurité sociale) tous les actes en tiers payant sont considérés comme suspects !» On notera aussi qu’une des raisons de l’opposition du directeur de l’Assurance-maladie au tiers payant intégral… est que celui-ci complexifie énormément la récupération des franchises qu’il lui faut ensuite aller réclamer directement aux assurés… (10) On ne compte plus dans les média les tribunes du directeur de la Mutualité Française, les colloques que celle-ci sponsorise. On ne s’étonne pas de voir Alternatives Economiques (pourtant sourcilleux sur la question des conflits d’intérêt... chez les autres) réaliser son Spécial Santé avec le «partenariat » de la Mutualité Française, ni de voir Eric Favereau, dans Libération, louer « une des personnalités les plus attachantes et les plus compétentes du monde de la santé » entre deux Jeudi de la Santé organisés en partenariat avec…. vous aurez deviné…la Mutualité Française. (11) Que Choisir révèle opportunément que Laurence Rossignol, l’actuelle Secrétaire d’Etat à la Famille et aux personnes âgées a été salariée pendant 18 ans par la LMDE pour un emploi qu’on semble pouvoir aisément qualifier de.... discret. Combien de hiérarques socialistes ont-ils ainsi émargé dans ce système «mutualiste», qui sait au moins se montrer «solidaire» envers ses amis? (12) La publication des frais de gestion des mutuelles semble effectivement poser à celles-ci « quelques difficultés» . Comment, effectivement, révéler aux assurés la part considérable de leurs cotisations qui sert à financer les salaires faramineux de certains dirigeants collectionneurs de voitures de course, les rallyes automobiles et les courses nautiques, sans oublier les confortables émoluments de comiques autrefois surréalistes ( Chevalier et Laspalès) depuis longtemps reconvertis dans la traite des pigeons ? (13) Que les complémentaires françaises aient les yeux plus gros que le ventre, et soient elles-même menacées à terme par le jeu de l’ultra-concurrence libérale, est un autre problème. Le marché de la santé fait bander les assureurs, comme les subprimes faisaient bander Lehman Brothers. Beaucoup resteront sur le carreau... et commencent, un peu tardivement, à s’en rendre compte…. Alors que François Hollande fait des pieds et des mains pour faire adopter le traité transatlantique, il est urgent de rappeler ce qu’écrivait dès 1999 la Coalition des industries de service américaine au sujet des négociations du GATT: « Nous pensons pouvoir progresser largement dans les négociations afin de dégager les opportunités pour les compagnies américaines de s’implanter sur les marchés de soins étrangers... Historiquement les services de santé dans de nombreux pays ont été sous la responsabilité du secteur public. Cette appartenance au secteur public a rendu difficile l’implantation marchande des industries de service du secteur privé US dans ces pays...» A bon entendeur... http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20131017trib000791141/pourquoi-les-mutuelles-perdent-de-leur-assurance.html http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20140616trib000835336/complementaires-sante-le-defi-de-l-ultra-concurrence.html http://www.argusdelassurance.com/acteurs/acs-les-mutuelles-demandent-un-amenagement-de-la-reforme.79503 http://www.latribune.fr/blogs/le-blog-du-contrarian/20131127trib000798061/complementaires-sante-les-clauses-de-designation-un-scandale-d-etat.html (14) Il suffit de voir la manière dont les banques et assurances font pression sur les patients, au nom de la loi Kouchner ( !!!) , pour forcer leur médecin à révéler des pans entiers de leur dossier médical, au mépris de la législation, lors des négociations de prêt, pour savoir à quoi ressemblera un monde où le médecin est financièrement lié à l’assureur «complémentaire». (15) La médecine d’équipe avec application du tiers payant systématique a un coût que cette étude aura permis de chiffrer précisément : c oût du tiers payant par acte : 4,38 € (soit 20 % sur un acte de généraliste) ; gestion des rejets et actes impayés : 5 % du chiffre d’affaires de la structure. La pratique du tiers payant qui concerne obligatoirement les centres de santé d’aujourd’hui et les maisons de santé de demain (partie obligatoire du cahier des charges du rapport Juilhard- Vallancien) est d’abord un service pour le patient. Elle sous-entend la mise en place d’un accueil administratif et social. En effet, il est nécessaire pour chaque patient de vérifier ses droits ou de lui « dire ses droits » que souvent il ignore (AME, CMU, CMUC). Cette simple fonction engendre un surcoût de 25 % par rapport à un exercice libéral classique. in: La place des Centres de Santé dans l’Offre de Soins Parisienne, Richard Bouton Consultants. |
| | Posté le 06-10-2015 à 08:19:46
| Une avancée essentielle dans la lutte contre le paludisme, issue de la médecine traditionnelle chinoise combinée avec la médecine moderne : Les scientifiques chinois, irlandais et japonais partagent le Prix Nobel 2015 de Médecine French.xinhuanet.com - Publié le 2015-10-06 à 01:19 (Xinhua/Rob Schoenbaum) STOCKHOLM, 5 octobre (Xinhua) -- La Chinoise Tu Youyou, l'Irlandais de naissance William Campbell et le Japonais Satoshi Omura ont tous trois remporté le Prix Nobel 2015 de Médecine, a annoncé lundi l'Assemblée Nobel à l'Institut Karolinska en Suède. Mme Tu a remporté la moitié du prix "pour ses découvertes concernant une nouvelle thérapie contre le paludisme" , alors que MM. Campbell et Omura ont reçu l'autre moitié du prix "pour leurs découvertes concernant une nouvelle thérapie contre les infections causées par les parasites ascarides ", a fait savoir l'assemblée. D'après le communiqué, Mme Tu a découvert l'Artémisinine, médicament qui a considérablement réduit les taux de mortalité des patients souffrant du paludisme. William C. Campbell et Satoshi Omura ont découvert un nouveau médicament, l'Avermectine, dont les dérivés ont radicalement abaissé la prévalence de la cécité des rivières et la filariose lymphatique, tout en montrant l'efficacité contre un nombre de plus en plus grand d'autres maladies parasitaires. Dans une interview exclusive accordée à Xinhua après cette annonce, Juleen R. Zierath, présidente du Comité Nobel pour la Médecine, a déclaré que "l'inspiration (de Mme Tu) de la médecine chinoise traditionnelle" était importante. "Mais ce qui a été vraiment très vital était que Tu Youyou a identifié l'agent actif dans cet extrait de plante" , a déclaré Mme Zierath, ajoutant: "Il y a eu beaucoup de chimie moderne, de bio-chimie attachée à cela pour mettre au point ce nouveau médicament" . Les maladies causées par les parasites ont tourmenté l'humanité pendant des millénaires et constituent un important problème de santé majeur. Les maladies parasitaires affectent en particulier les populations les plus pauvres et représentent une énorme barrière à l'amélioration de la santé humaine. Les lauréats du Nobel de cette année ont développé des thérapies qui ont révolutionné le traitement de la plupart des maladies parasitaires dévastatrices, a indiqué le communiqué. Le paludisme touche près de 200 millions d'individus chaque année. L'Artémisinine est utilisé dans toutes les régions du monde touchées par le paludisme. En thérapie, il réduirait la mortalité de plus de 20 % en général et de plus de 30 % chez les enfants. L'Ivermectine, dérivé de l'Avermectine, est utilisé aujourd'hui dans toutes les régions du monde touchées par les maladies parasitaires. L'Ivermectine est très efficace contre une série de parasites, et ses effets indésirables sont limités, selon le communiqué. Mme Tu, née en 1930, est diplômée du Département de pharmacie de l'Université de médecine de Beijing en 1955, et est professeur en chef à l'Académie chinoise de médecine chinoise traditionnelle. M. Campbell, est né en 1930 en Irlande. Il est actuellement chercheur émérite à l'université de Drew, Madison, dans le New Jersey, Etats-Unis. M. Omura, né en 1935 au Japon, est un citoyen japonais. Il est professeur émérite à l'université de Kitasato.
__________________ Guinée : la scientifique chinoise a bien mérité le prix Nobel de médecine (INTERVIEW) French.xinhuanet.com 2015-10-06 CONAKRY, 5 octobre (Xinhua) -- La scientifique chinoise Tu Youyou a bien "mérité le prix Nobel de médecine" même s'il y a aussi d'autre personnes dont des Africains qui font d'énormes travaux et qu'il faut encourager, a déclaré l'épidémiologiste et coordonnateur adjoint du programme national de lutte contre le paludisme en Guinée, Dr Timothé Guilavogui. Le Dr Guilavogui a tenu ces propos dans une interview accordée à Xinhua, lundi à Conakry, en commentant le prix Nobel de médecine de cette année, partagé par l'Irlandais William Campbell, le Japonais Satoshi Omura et la Chinoise Tu Youyou. Mme Tu, âgée de 84 ans, professeur en chef à l'Académie chinoise de médecine chinoise traditionnelle, a remporté le prix Nobel de médecine, pour avoir découvert un traitement particulièrement efficace contre le paludisme grâce à l'Artémisinine, extrait de la plante armoise annuelle ou absinthe chinoise. [i]"Ces médicaments sont venus au moment où la chloroquine avait prouvé son inefficacité [/i]", a expliqué le Dr Guilavogui, ajoutant que si on n'avait pas trouvé une solution d'échange, "beaucoup d'enfants allaient mourir de paludisme" . Il a indiqué que la découverte d'une telle molécule est venue répondre à un problème de santé lié au paludisme, car, a-t-il dit, tout enfant dans les pays en développement qui accède à ces médicaments peut guérir à 100%. Le docteur guinéen a affirmé que pour parler de la lutte contre le paludisme, il faut tout d'abord parler de la contribution de la Chine, parce que la plupart des molécules et même des stratégies ont été découverts par la Chine. [i]"Si vous prenez par exemple la stratégie d'élimination du paludisme par le traitement de masse qui est appliquée dans certaines pays comme les îles de Comores, c'est une découverte des professeurs agrégés de la Chine" [/i], a rappelé en guise d'exemple Dr Tomothé Guilavogui. " Toute chose qui prouve que la médecine chinoise a beaucoup à apporter dans le traitement de cette maladie récurrente dans nos pays" , a-t-il affirmé. "Je suis convenu que le développement de la médecine chinoise peut contribuer à aider les pays en voie de développement pour résoudre les problèmes de santé publique ", a-t-il ajouté. Les résultats des recherches montrent que l'introduction de l'Artémisinine et de l'Artémether dans la prise en charge du paludisme gave, l'adoption du traitement intermittent préventif et de la chimio prévention saisonnière du paludisme, comme approches préventives chez l'enfant, contribuent à réduire considérablement la morbidité et la mortalité liées au paludisme en Guinée, où la prévalence du paludisme est de 44% selon une enquête de 2012. La prévalence varie selon le milieu de résidence: 53% en milieu rural contre 18% en milieu urbain |
| | Posté le 05-02-2016 à 10:43:36
| Sur le blog de Jacques Lacaze MYLAN ET LE DOCTEUR KNOCK Nous avons tous remarqué qu'une publicité d'un groupe pharamaceutique, le laboratoire spécialisé dans les médicaments générique Mylan, passe en boucle sur nos écrans. Son ambition: avoir 7 milliards de clients, c'est à dire la population mondiale au lit ! Bref, prospérer sur la misère de la totalité de l'Humanité Voir son site: Le groupe Mylan Mylan est un des leaders mondiaux de la fabrication de médicaments génériques et de spécialités pharmaceutiques. COMME L'EXPLIQUE LE MONDE DIPLOMATIQUE, LA MEILLEURE SOLUTION RESTE D'INVENTER DE NOUVELLES MALADIES "Il y a une trentaine d’années, le dirigeant d’une des plus grosses firmes pharmaceutiques au monde tint des propos fort éclairants. Alors proche de la retraite, le très dynamique directeur de Merck, Henry Gadsden, confia au magazine Fortune son désespoir de voir le marché potentiel de sa société confiné aux seuls malades. Expliquant qu’il aurait préféré que Merck devînt une sorte de Wrigley – fabricant et distributeur de chewing-gums –, Gadsden déclara qu’il rêvait depuis longtemps de produire des médicaments destinés aux... bien-portants. Parce qu’alors Merck aurait la possibilité de « vendre à tout le monde ». Trois décennies plus tard, le rêve de feu Henri Gadsden est devenu réalité. "Les stratégies marketing des plus grosses firmes pharmaceutiques ciblent dorénavant les bien-portants de manière agressive. Les hauts et les bas de la vie de tous les jours sont devenus des troubles mentaux, des plaintes somme toute communes sont transformées en affections effrayantes, et de plus en plus de gens ordinaires sont métamorphosés en malades. Au moyen de campagnes de promotion, l’industrie pharmaceutique, qui pèse quelque 500 milliards de dollars, exploite nos peurs les plus profondes : de la mort, du délabrement physique et de la maladie – changeant ainsi littéralement ce qu’être humain signifie. Récompensés à juste titre quand ils sauvent des vies humaines et réduisent les souffrances, les géants pharmaceutiques ne se contentent plus de vendre à ceux qui en ont besoin. Pour la bonne et simple raison, bien connue de Wall Street, que dire aux bien-portants qu’ils sont malades rapporte gros. "Au moment où la majorité des habitants des pays développés jouissent de vies plus longues, plus saines et plus dynamiques que celles de leurs ancêtres, le rouleau compresseur des campagnes publicitaires ou de sensibilisation, rondement menées, transforment les bien-portants soucieux de leur santé en souffreteux soucieux tout court. Des problèmes mineurs sont dépeints comme autant d’affections graves, de telle sorte que la timidité devient un « trouble d’anxiété sociale », et la tension prémenstruelle, une maladie mentale appelée « trouble dysphorique prémenstruel ». Le simple fait d’être un sujet « à risque » susceptible de développer une pathologie devient une pathologie en soi. "L’épicentre de ce type de vente se situe aux Etats-Unis, terre d’accueil de nombreuses multinationales pharmaceutiques ........ " Pour lire l'intégralité de l'article, publié dans Le Monde Diplomatique de mai 2006, cliquez sur: Pour vendre des médicaments, inventons des maladies Par Alan Cassels & Ray Moynihan (Le Monde diplomatique, mai 2006) // Ayant atteint les limites du marché des malades, certaines firmes pharmaceutiques se tournent désormais vers les bien-portants... |
| | Posté le 07-03-2016 à 20:35:09
| 5 mars 2016 LES VACCINS, BIG PHARMA ET LE NOUVEL ORDRE MONDIAL ..... Le dossier que je vous propose de lire, est d'une extrême importance. Il concerne en fait notre avenir , l'avenir de l'Humanité sur cette planète. Rien que ça ! La politique vaccinale placée sous la directioin exclusive du secteur privée (intervention massive de la Fondation Bill & Melinda Gates qui a donné 10 milliards de dollars pour permettre de faire de l’époque 2010-2020 « La décennie des vaccins » ) est le prototype de la volonté des grandes firmes qui dominent la planète de tout contrôler de reduire les populations de la planète à des consommateurs écervelés et totalement soumis à unevéritable politiquen de déshumanisation . Et ce qui se passe sur les vaccins se passe dans tous les domanies de notre vie. Je me répète, mais il faut en débattre très sérieusement pour commencer à se battre. Et le temps presse . Dr Jacques Lacaze
====================================================================================== Conférence du Dr Suzanne Humphries, néphrologue, au Danemark, en novembre 2015. "Vous pourriez vous demander pourquoi je vous parle aujourd’hui du « consentement fabriqué » au lieu de vous parler du « consentement éclairé ». Il existe à cela plusieurs raisons. L’une d’elles est le changement que j’ai pu observer dans le système médical qui s’efforce de faire accepter aux gens le type de comportement que le système veut qu’ils adoptent. "Vous pourriez croire, comme c’est le cas avec d’autres pratiques médicales, que c’est sur la véritable science (« solid science » que repose le consentement éclairé. Les faits montrent cependant que les choix que vous faites n’ont jamais été basés sur un consentement libre et éclairé. "En 1997, l’OMS a forgé une stratégie qui a été publiée dans le livre « The Strategic Plan ». Cet ouvrage était destiné à modifier complètement la manière dont les gens envisagent les vaccinations. Ce plan comportait des points-clés et devait se servir des médias pour élaborer des messages destinés à conditionner l’opinion publique, et à convaincre les leaders d’opinion à tous les niveaux de la société. Il fallait des porte-paroles à tous les niveaux pour véhiculer un message, et un seul message. "Ce plan met l’accent sur le partenariat privé/public, ainsi que sur le concept de philanthropie. Tout ceci dans le but de faire accepter l’idée que les vaccins constituent un élément de base, un élément essentiel de la vie en société. Tous ceux qui lisent cet ouvrage pourront réaliser clairement que ce plan ressemble à la parabole de la grenouille dans l’eau froide. Comme l’eau est réchauffée très progressivement, très graduellement, la grenouille ne peut se rendre compte de ce qui se passe jusqu’à ce qu'arrive le moment où elle est finalement cuite. Comme la grenouille, nous sommes conduits progressivement à une situation dans laquelle il ne nous sera plus possible de voir autre chose que le dogme que l’on veut nous imposer. ........ Lire la suite sur le site: Vaccins: comment le doute est interdit et le consentement fabriqué! - Le site d'Initiative Citoyenne |
| | Posté le 08-04-2016 à 17:42:51
| Dans les années 70 les ml se sont investis sur le front de la santé à travers notamment la création du CLISACT -comité de liaison et d'information sur la sécurité les accidents et les conditions de travail -voir au moment du tribunal populaire de Liévin- En 1974 le PCRml avait lancé la publication d'un bulletin intitulé "l'hospitalier marxiste léniniste" Le n°1 est dispo sur le site des Editions Prolétariennes http://editions-proletariennes.fr/Actu/nouveau.htm en version PDF http://editions-proletariennes.fr/Dochml/presse/pcrml/hospitalier/hml01.pdf
Edité le 09-04-2016 à 07:01:09 par Finimore |
| | Posté le 03-05-2016 à 23:42:52
| La division de la classe ouvrière et les accidents du travail Le projet porté par le FN de retirer toute forme de protection sociale aux travailleurs immigrés se réalise sans lui, sous le gouvernement socialo. Autant dire que le "front républicain" contre le FN, à seule finalité électorale, n'est que de la poudre aux yeux. Ici il s'agit de retirer aux sans papiers les indemnités d'accident du travail, en sachant pertinemment qu'ils en sont les premières victimes. Les travailleurs étrangers pourraient ne plus être indemnisés en cas d’accident du travail PAR NOLWENN WEILER 20 AVRIL 2016 bastamag Quand un travailleur se casse la jambe en tombant d’un échafaudage, ou quand il se brûle avec de l’huile de friture dans la cuisine d’un fast-food, il peut être indemnisé comme victime d’un accident du travail. Et s’il contracte un cancer à force d’être exposé à des produits chimiques, il a la possibilité d’avoir accès à une indemnisation à cause de sa maladie professionnelle. Qu’il ait des papiers ou non. Le fait de travailler « au noir » n’empêche pas d’avoir accès à ces indemnisations. Une personne est considérée en situation de travail salarié en France dès lors qu’elle exerce une activité pour le compte d’un employeur moyennant rémunération, y compris si ce travail n’est pas déclaré par l’employeur [1]. Le gouvernement de Manuel Valls pourrait bientôt mettre fin à cette égalité de traitement entre travailleurs nationaux et travailleurs étrangers. « Le ministère en charge des textes d’application de la loi "Protection universelle maladie" (PUMa) s’apprête à durcir spécifiquement les conditions d’ouverture des droits et de maintien des droits des ressortissants étrangers » , s’alarme l’observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE). Entrée en vigueur le 1er janvier 2016, la protection universelle maladie vient remplacer la couverture universelle maladie (CMU), qui avait été mise en place par le gouvernement de Lionel Jospin. « À rebours des excellentes intentions de la réforme PUMa visant à simplifier les formalités administratives pour la majorité des assurés, les projets de décrets font le choix de durcir les conditions pour les personnes étrangères » , s’inquiète l’observatoire. « Une mesure gravissime » Comment ce durcissement va-t-il s’opérer ? La durée des droits à être indemnisé pourrait dépendre de la durée des titres de séjour, lesquels ne durent parfois qu’un mois... « Cette logique va conduire à de nombreuses ruptures de droits à l’échéance des titres, conduisant à des problèmes dans la continuité des soins, et nécessitant ensuite des démarches de réouverture, coûteuses pour les intéressés et pour les caisses » , déplore l’observatoire du droit à la santé des étrangers. « Il s’agit d’une mesure gravissime, qui octroie aux employeurs le droit d’exposer des salariés sans papiers à des dangers graves ou mortels, en sachant que ces travailleurs n’auront plus aucun recours pour obtenir la réparation des préjudices subis » , estime de son côté l’association Henri Pézérat, qui soutient les luttes sociales concernant la santé des personnes en lien avec leur travail. Selon l’observatoire du droit à la santé des étrangers, 700 000 ressortissants étrangers pourtant en séjour parfaitement légal en France pourraient être concernés. « Cette disposition donne aux employeurs toute latitude – en toute impunité – pour accroître le recrutement de travailleurs sans papiers tout en réduisant de façon drastique toute démarche de sécurité dans les « sales boulots » qui leur sont réservés, dans le nettoyage, mais aussi le BTP, la restauration rapide, la manutention, etc.... » , ajoute l’association Henri Pézérat. « Même la loi « Pasqua » sur l’immigration, votée en 1993, avait conservé le droit d’être indemnisé en cas d’accident du travail et de maladie professionnelle pour les sans-papiers. En outre, de nombreuses règles internationales dont la convention n°19 de l’organisation internationale du travail (OIT) exigent l’égalité de traitement avec les nationaux et prohibent toute exclusion de travailleurs salariés, au motif de la régularité de leur séjour. » Notes [1] « L’irrégularité de la situation d’un ressortissant ne fait pas obstacle au versement des prestations prévues au livre IV du code de la sécurité sociale » (Circulaire ministérielleD.S.S./A.A.F. n¡ 95-11 du 17 février 1995). |
| | Posté le 11-07-2016 à 00:34:27
| Montpellier : le professeur Henri Joyeux radié de l'Ordre des médecins MIDI LIBRE Montpellier : le professeur Henri Joyeux radié de l'Ordre des médecins Henri Joyeux est un professeur très controversé dans le milieu médical. AFP / ERIC PIERMONT La chambre disciplinaire ordinale de première instance du Languedoc-Roussillon a rendu sa décision ce vendredi 8 juillet. Le Conseil national de l'Ordre des médecins avait déposé une plainte contre le médecin montpelliérain en raison de ses propos sur la vaccination. Selon l'Agence de presse médicale, le professeur Henri Joyeux "sera radié de l'ordre des médecins à compter du 1er décembre, par décision de la chambre disciplinaire ordinale de première instance du Languedoc-Roussillon" . Une information qui leur a été communiquée vendredi. Il a 30 jours pour interjeté appel de cette décision. Une pétition en ligne Le chirurgien cancérologue de Montpellier a fait l'objet une plainte du Conseil national de l'Ordre des médecins. Patrick Bouet, président de cette instance, avait alors expliqué que les faits reprochés au Pr Joyeux étaient "la tenue de propos non appuyés sur des bases scientifiques [et portant] atteinte à la profession" ainsi qu'un "discours qui peut être dangereux pour la population parce qu'il s'agirait de discréditer le mécanisme de vaccination préventive" . Le professeur avait publié une pétition en ligne qui avait réuni, ce samedi 9 juillet à 20 h 30, 1 036 612 signatures. Dans le texte accompagnant cette pétition, il avait dénoncé les substances "dangereuses" contenues selon lui dans les adjuvants des vaccins dits hexavalents (qui protègent de six maladies) que les parents sont obligés d'utiliser pour leurs enfants, en raison de la pénurie de vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) – les trois seuls obligatoires. La “peine” la plus lourde" La sanction écopée par Henri Joyeux est la "peine professionnelle" la plus lourde prévue que peut appliquer une chambre disciplinaire de première instance. Elle sanctionne "une faute professionnelle très grave, pas technique : une insuffisance à la déontologie, un défaut d’information, ou tous les comportements déviants comme viols ou abus" , selon le Dr André Deseur, du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), cité par le Quotidien du médecin, dans le cadre d’une autre affaire. " Il y en a deux ou trois chaque année" , explique-t-il. Le médecin ne peut plus ensuite exercer en France. La radiation est communiquée à tous les conseils départementaux. Manquements au "code de déontologie" Pour la chambre disciplinaire, le médecin à la retraite depuis 2014 "a commis des manquements d'une extrême gravité au code de déontologie", il n'a pas respecté l'article stipulant que "le médecin doit apporter son concours à l'action entreprise par les autorités compétentes en vue de la protection de la santé et de l'éducation sanitaire" et qu' "il participe aux actions de vigilance sanitaire" . De plus, la chambre disciplinaire indique qu'il a enfreint la loi "en indiquant des dangers pour la santé de suivre les recommandations du Haut Conseil de la santé publique" . |
| | Posté le 10-11-2016 à 20:43:08
| source Le blog de Jacques Lacaze CANCER: "UNE PANDEMIE APOCALYPTIQUE SI RIEN N'EST FAIT" selon l'Obs du 4 novembre 2016. L'hebdo ajoute: "Le Congrès mondial contre le cancer s'est tenu du 31 octobre au 3 novembre à Paris. Christophe Leroux, porte-parole de la Ligue contre le cancer, dresse le bilan" . Voir l'article de Bérénice ROCFORT-GIOVANNI: http://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20161103.OBS0676/cancer-une-pandemie-apocalyptique-si-rien-n-est-fait.html ___________________________________________________________________________________ COMMENTAIRE ET TÉMOIGNAGE DE JACQUES LACAZE « Il existe désormais des thérapies innovantes ultra-performantes contre différents types de tumeurs, y compris contre celles réputées inguérissables » . Je ne suis certainement pas le seul médecin, qui comme l'ensemble de la population, entend ou lit ce genre d'affirmation péremptoire. C'est pratiquement plusieurs fois par an et depuis des décennies, que ce phénomène purement médiatique se produit. En notant qu'en général l'annonce est agrémentée d'une très belle photo d'une jeune femme procédant à la rituelle palpation de son sein .... Tout est bon pour faire passer un message, quelque soit sa qualité. J'ai fait face à un cancer il y a 3 ans. Très tranquillement et sans jamais ni m'affoler, ni m'angoisser, j'ai contacté un ami chirurgien. Il m'a opéré, les choses se sont très bien passées et je me fait contrôler chaque trimestre depuis. Et en même temps, j'ai mis en route des moyens actifs de prévention. Mais d'abord, quoi de nouveau est révélé dans cet article de l'Obs ? Que de très vieilles méthodes thérapeutiques, quasiment aussi vieille que la cancérologie, deviennent « ultra performantes ». Bigre, et j'insiste j'ai lu ce type d'informations – privilège de l'âge sans doute – un nombre incalculable de fois. Mais sans doute qu'une jeune génération (oublieuse de l'histoire des thérapeutiques anti cancer??) s'est enfin levée ? Tout en notons que strictement rien de nouveau n'est proposé ! Mais, ne soyons pas trop négatif et attendons sereinement « la révolution » à la veille de laquelle nous sommes semble t il conviés. Bien sur, j'ai noté le scoop : « Le cancer est une maladie multi-factorielle, l’environnement a donc très certainement un impact ». Je rappelle pour ceux qui ne le sauraient pas ou qui l'ont oublié, qu'un cancer est « guéri » s'il ne récidive pas au bout de 5 ans. Si la personne décède à 5 ans et un mois pas exemple, elle décède « guérie ». Il n'est pas question pour moi de proposer une solution, mais quand même une piste. « On ne comprend toujours pas pourquoi certains échappent à cette maladie et d’autres non. La génétique n’est qu’une partie de l’explication » est il précisé. Sans développer il est classiquement, mis en avant ce qu'on appelle les « causes des cancers », c'est à dire les facteurs qui sont mis en évidence dans le processus qui conduit à un cancer. Et bien entendu, il faut lutter contre ces causes. Mais …... On sait de science sure qu'un cancer se développe à partir d'une cellule qui a muté. La mutation en question faisant retrouver - en partie - à la nouvelle cellule, la propriété des cellules embryonnaires de se multiplier selon une progression géométrique (1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, …. ). Le calcul montre très facilement en de combien de temps on passe d'une cellule à 1 milliard de cellules soit la masse de 1 gramme, qui est le seuil de détection le plus précoce d'un cancer ( par exemple sur un canal galactophore). Une cellule se divise en moyenne 4 fois par an. En général, la détection se fait à un stade beaucoup plus tardif, stade auquel le cancer s'est déjà solidement implanté et est donc difficile à éradiquer. L'idéal est donc de pouvoir intervenir avant ce stade de 1 milliards de cellules, et si possible, bien avant. C'est, l'enjeu de la prévention active du cancer. Il faut savoir que la masse de 1 gramme est atteinte au bout de 8 ans. Il va de soi, que l'écrasante majorité de ces embryons de cancer que nous fabriquons tout les jours sont éliminés par notre système de défense. Une cellule qui y échappe en France par exemple a concerné en 2015, 385 000 personnes (211 000 hommes et 174 000 femmes) selon les chiffres publiés. A mon humble avis la prévention doit être proposée à l'ensemble de la population française et au moins à partir de 40 ans. Je signale que l’enquête SUVIMAX (voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/SU.VI.MAX ) a donné des infos de grande valeurs en démontrant qu'une population soumise simplement à un régime et une complémentation en divers sels minéraux et vitamine, voit l'incidence du cancer diminuer d'une façon significative. Cette information doit être publiée et illustrée année après année au moments sensible. Ce devrait être la tâche de la presse en particulier. A quand une politique publique et nationale de prévention active des cancers ? Docteur Jacques Lacaze http://www.prevention-cancer.net/site/
Edité le 10-11-2016 à 20:45:53 par Xuan |
| | Posté le 08-09-2017 à 09:00:34
| Des voix se lèvent pour promouvoir l'accouchement sans douleur Par : LIANG Chen French.china.org.cn Mis à jour le 07-09-2017 Le suicide d'une femme enceinte après sa demande refusée de césarienne a déclenché un vif débat public en Chine sur la promotion d’options pour accoucher sans douleur. Ma Rongrong, âgée de 26 ans, était à une semaine du terme lorsqu’elle a sauté du cinquième étage d'un immeuble de l’hôpital no 1 de Yulin dans la province du Shaanxi, après s’être plainte de douleurs insupportables. Elle est décédée jeudi soir, selon un communiqué de l’hôpital. L'hôpital et Yan Zhuangzhuang, le mari de la jeune femme, se rejettent désormais la faute quant au refus de la césarienne demandée par la patiente en salle de travail. Avant leur arrivée à l’hôpital, Ma Rongrong et son mari avaient insisté pour un accouchement naturel, a déclaré l’établissement. Le médecin de la jeune femme, Li Ruiqin, a été suspendu après l’incident et a annoncé sa coopération avec la police dans le cadre de l’enquête, a indiqué un responsable de l'hôpital cité par ThePaper.cn. Quelques jours après l'incident, le débat faisait rage sur Sina Weibo. L’article d’origine a été lu 56 millions de fois. Une internaute qui a accouché il y a un mois a écrit dans un commentaire qu'elle a également ressenti une douleur insupportable en salle de travail et que sa demande de péridurale a été rejetée par son médecin. Elle a dû se contenter d’une anesthésie locale minime. Song Xingrong, directeur du département d'anesthésie du Centre médical des femmes et des enfants de Guangzhou, confirme qu'un accouchement naturel peut engendrer les pires douleurs qu'une femme connaîtra dans sa vie. La plupart des naissances en Chine ont lieu par voie basse sans intervention pour calmer la douleur ou par césarienne sous anesthésie. Les accouchements par voie basse sans douleur, grâce à une anesthésie péridurale ou locale au niveau du périnée, représentent moins de 5 % des naissances en Chine. Dans la province du Guangdong, ils représentent environ 10 % des accouchements, selon M. Song. Le travail sans douleur grâce à la péridurale est sans danger pour la mère et l'enfant, a-t-il souligné. « Un facteur majeur qui incite les hôpitaux à ne pas proposer de péridurale est que cet acte n'est pas couvert par l'assurance médicale de base en Chine » , a-t-il expliqué. « Beaucoup de gens en Chine n'ont pas entendu parler d’accouchement par voie basse sans douleur, car cela est peu encouragé. Seulement 20 % des femmes enceintes qui viennent dans notre hôpital savent que cela est une possibilité » , a-t-il déclaré. Aux Etats-Unis, 85 % des naissances par voie basse sont accompagnées de mesures antidouleur, selon M. Song. A Beijing, c'est le cas pour moins de 30 % des accouchements vaginaux. Yue Hongli, anesthésiste à l'hôpital Tiantan de Beijing, précise cependant que toutes les femmes enceintes ne peuvent pas avoir recours à la péridurale, notamment en cas de troubles pulmonaires ou cardiaques graves, ou de contre-indications à l’accouchement naturel qui rendent la césarienne nécessaire. |
| | Posté le 09-09-2017 à 20:12:52
| Un hôpital reconnu responsable de négligence dans le suicide d'une femme enceinte Xinhua-09.09.2017 10h28 D'après une enquête officielle menée dans la province chinoise du Shaanxi (nord-ouest), un hôpital local a fait preuve de négligence dans un incident ayant entraîné le suicide d'une femme enceinte. L'équipe chargée de l'enquête, composée de responsables des départements de la santé et de la sécurité publique de la ville de Yulin, au Shaanxi, a qualifié cet incident de suicide, et non d'homicide. D'après l'enquête, l'hôpital a fait preuve de négligence dans les soins prodigués à cette patiente. La patiente s'est rendue à l'hôpital le 30 août alors qu'elle était sur le point d'accoucher. L'hôpital lui a proposé une césarienne, car la "large circonférence de la tête foetale [représentait] un risque élevé en cas d'accouchement vaginal" . Cependant, la famille de la patiente a insisté pour procéder à un accouchement vaginal et a signé les papiers en ce sens. A partir de 17h50 le 31 août, la femme est sortie à deux reprises de la salle d'accouchement pour dire à sa famille que sa douleur était insupportable, mais elle a été à chaque fois reconduite à la salle d'accouchement. A 20h00, des infirmières ont constaté que la femme avait sauté de la fenêtre d'une salle d'opération chirurgicale et ont appelé les secours. La mort de la femme a été confirmée à 21h25 des suites de graves blessures cérébrales, de fractures multiples et de choc hémorragique. Le bébé de la femme enceinte est également décédé. D'après les enquêteurs, les procédures médicales de l'hôpital étaient irréprochables, mais le personnel n'a pas accordé les soins requis et n'était pas préparé à une situation d'urgence. Cet incident a attisé les débats sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes se demandent pourquoi la femme n'a pas pu choisir elle-même la méthode d'accouchement. (Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI) |
| | Posté le 05-01-2018 à 23:39:42
| Les vaccins c'est la santé… pour les laboratoires aussi ! Modifié le 12/10/2017 à 17:56 - Publié le 12/10/2017 à 17:56 - 0 ouest-france En rendant obligatoires huit vaccins de plus pour la petite enfance, le ministère de la santé sert les intérêts des laboratoires pharmaceutiques.- MaxPPP Stéphane GALLOIS. En rendant obligatoires huit vaccins de plus pour la petite enfance, le ministère de la Santé sert les intérêts des laboratoires pharmaceutiques. Dans une très faible mesure, estiment la plupart des observateurs. Les ventes de vaccins se révèlent pourtant stratégiques pour les fabricants. "On ne peut pas réduire la question de la vaccination à l’intérêt des laboratoires" , se défend la ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, depuis l’annonce, en juin, de son projet de rendre obligatoires onze vaccins infantiles. Lire aussi :Sanofi investit 170 millions d’euros dans l’Eure "Les gains pour des laboratoires internationaux sont infimes en regard d’un marché mondial des vaccins de plus de 35 milliards d’euros" , confirme, sur son blog, l’économiste spécialisé Frédéric Bizard. "Le problème est ailleurs" . Le point de vue est abondamment repris dans la presse qui soutient que "passer à onze vaccins obligatoires n’est pas un jackpot pour les labos pharmaceutiques" . Pour savoir ce qu’il en est réellement, nous avons épluché les comptes des principaux laboratoires concernés. Qui fabrique les "onze vaccins"? Les "onze vaccins" ne sont en réalité que quatre car l’un est hexavalent (il protège contre six maladies) tandis qu’un autre est trivalent (trois maladies). Comme chacun doit faire l’objet de deux ou trois injections espacées de quelques mois, ce sont au total dix injections que recevront les nourrissons entre 2 et 18 mois. Le vaccin hexavalent (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, bactérie Hæmophilus Influenzae et hépatite B) est distribué par Sanofi (Hexyon) ou par GSK (Infanrix Hexa). Pour le trivalent (rougeole, oreillons et rubéole ou ROR), GSK domine le marché avec le Priorix. Les deux autres vaccins contre les pneumocoques (Prevenar 13) et contre les méningocoques de type C (Neisvac) sont essentiellement distribués par Pfizer. Même si GSK propose aussi une formule contre les méningocoques C :Menjugate. Les vaccins, une activité pharmaceutique insignifiante ? Si on en croit les rapports annuels des trois groupes pharmaceutiques cités, c’est loin d’être le cas. En 2016, la branche GSK Vaccines a réalisé 4,59 milliards de livres de CA (5,09 milliards d’euros), soit 16,5 % du chiffre d’affaires global du groupe qui a atteint 27,9 milliards de livres (30,9 milliards d’euros). Du côté de Sanofi, les vaccins comptent pour près de 13,5 % du chiffre d’affaires : 4,58 milliards d’euros sur 33,8 milliards de CA global. Tandis que chez Pfizer, ce chiffre est de 11,5 % soit 6,07 milliards de dollars (5,12 milliards d’euros) pour un CA global de 52,8 milliards de dollars (44,6 millions d’euros). Des perspectives de croissance qui font rêver L’intérêt des vaccins pour l’industrie pharmaceutique est renforcé par la forte croissance du secteur : "14 % par an depuis 2002" , selon un rapport de la Cour des comptes de 2012 qui ne précise pas s’il s’agit du marché mondial, européen ou français. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que, de 2011 à 2016, les ventes mondiales de vaccins sont passées de 26 milliards de dollars à 42,3 milliards. Et elles vont "doubler d’ici à 2025" , estime encore Frédéric Bizard, pour atteindre près de 80 milliards de dollars. Evolution du CA, de la marge brute et du résultat opérationnel (dans cet ordre) de la filière vaccins de Sanofi de 2011 à 2016 en millions d'euros. Sanofi Le chiffre d’affaires de GSK Vaccines en est l’illustration avec une croissance de 14 % entre 2015 et 2016. Croissance particulièrement marquée en Europe (18%) par rapport au reste du monde (10%). Celui de la branche vaccin de Sanofi, en retrait de 3,5 % cette année, a progressé de 37 % de 2011 à 2015. Quant au CA des vaccins Pfizer, il est plombé (-6%) en 2016 par le recul des ventes du Prevenar 13 aux États-Unis (-9 %). L’obligation de vaccination en France lui fera au moins un peu de bien. Des vaccins très rentables Dans tous les cas, les bilans annuels des fabricants de vaccins montrent une rentabilité très forte. Chez Sanofi, la marge brute de la filière vaccins atteint 62 % du CA en 2016, son meilleur niveau depuis six ans. Mieux encore, le résultat opérationnel représente 34,4 % du CA alors qu’il n’a jamais dépassé 30 % sur la même période et que le résultat moyen de l’ensemble du groupe n’est que de 27,5 % de son chiffre d'affaires. Même constat chez GSK dont la marge opérationnelle moyenne est de 28,9 % tandis que celle de GSK Vaccines atteint 31,7 %. De quoi intéresser des actionnaires que l’existence d’une législation favorable à la vaccination ne peut que rassurer.
Edité le 05-01-2018 à 23:40:17 par Xuan |
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